jeudi 4 juillet 2024 02:20

Le 9 novembre prochain, le Congrès maghrébins au Québec (CMQ), lancera son réseau IT, avec pour mission de « regrouper des professionnels et étudiants spécialisés dans ce domaine en vue d’élargir leur réseau et échanger leurs expériences et opportunités d’affaires et d'emploi ». Réseautage et opportunité d’affaires sont au menu. A terme, le réseau pourrait constituer un pont entre le Québec, le Canada et les pays du Maghreb.

Chaque année, la province canadienne du Québec accueille en moyenne 10.000 nouveaux immigrants originaires des trois principaux pays du Maghreb. Loin d’être une immigration subie comme on le voit avec les pays européens, celle-ci est choisie et sélectionnée. Elle répond à des critères clairement définis par les stratèges de la province francophone et participe d’une manière significative à combler un déficit démographique évident et une pénurie en main d’œuvre toujours présente et, bien sûr, à l’essor et le maintien de la langue française en Amérique du Nord.

De cette masse d’immigrants, une grande partie détient des diplômes ou a une expérience ou expertise dans le domaine des technologies de l’information. Rien de surprenant puisque les différentes politiques d’immigration se basent sur les emplois en demande. Certes, une sélection ne garantit pas automatiquement un emploi dans les IT ou autre, mais elle ouvre une opportunité que chacun pourrait saisir.

Quoi de plus normal, alors, que les leaders de cette communauté se recrutent dans le domaine des IT. Après avoir créé, en 2009, le Congrès maghrébins au Québec (CMQ), des immigrants originaires de cette région passent à la vitesse supérieure et lancent le 9 novembre prochain le réseau IT affilié à ce regroupement. Il se donne pour mission de « regrouper des professionnels et étudiant spécialisées dans ce domaine en vue d’élargir leur réseau et échanger leurs expériences et opportunités d’affaires et d'emploi. ». Dans l’entourage du Congrès maghrébin, on essaie d’éviter que ce regroupement soit perçu comme un club de recherche d’emploi quoique celle-ci soit inhérente à ce genre de rencontre. On ne veut pas susciter des attentes chez d’éventuels demandeurs d’emploi. Le chômage reste élevé chez les Maghrébins du Québec (28%). Une situation paradoxale, quand on voit que le gouvernement de la province organise des missions jusqu’en France afin de recruter des compétences pour pallier le manque de main d’œuvre dans les IT. Selon toute vraisemblance, les raisons de cet état de fait sont à chercher dans les critères subjectifs de recrutement. Quoiqu’il en soit, le CMQ semble ne pas se laisser glisser vers des démarches non productives et prend le taureau par les cornes. On n’est jamais mieux servi que par soi-même, particulièrement en Amérique du Nord.

Au CMQ, on affirme aussi que, dans toute cette démarche, l’objectif de réaliser des affaires dans les pays du Maghreb n’est pas perdu de vue.

L’idée de ce réseau est relativement récente et a bénéficié d’une dynamique qu’a pu impulser une compagnie québécoise de fourniture de services et produits informatiques, EBR, fondée il y a une vingtaine d’années par le Marocain, Mohamed El Khayat. Arrivé au Canada avec juste 400 dollars dans les poches et un diplôme en informatique, El Khayat est maintenant à la tête d’une compagnie dont le chiffre d’affaires atteint les 45 millions de dollars.

Bien que n’ayant pas la tête dans les nuages, EBR fera bénéficier les participants à la réunion de lancement d’une présentation sur le Cloud Computing selon IBM.

1/11/211

Source : Maghreb émergent

L a gauche, devenue majoritaire au Sénat, pourrait-elle faire adopter le droit de vote et d'éligibilité des étrangers non communautaires aux élections municipales?

Le Parti socialiste a décidé d'inscrire à l'ordre du jour de la séance d'initiative parlementaire qui lui est réservée, le 8 décembre, la proposition de loi constitutionnelle qui avait été adoptée par l'Assemblée nationale, le 3 mai 2000, sous le gouvernement de Lionel Jospin, et que la majorité sénatoriale précédente avait toujours refusé d'examiner…Suite

Ils ont eu la chance d’être rentrés au pays sains et saufs. Mais depuis leur retour au Maroc, les rapatriés de Libye arrivent difficilement à s’en sortir. Avec la « libération » annoncée de la Libye, ils se préparent déjà à regagner ce pays où tous les étrangers ne sont plus les bienvenus.

Les Marocains rapatriés de la Libye pensent déjà au retour. Ce qu’ils ont toujours souhaité et attendu a enfin été annoncé au lendemain de la capture et la mort de Kadhafi : « La libération » de la Libye ou la fin des hostilités entre forces fidèles au défunt « Guide » et combattants du Conseil National de Transition. « Je vais retourner en Libye dans 3 ou 4 mois, j’attends juste que l’ordre soit entièrement rétabli », nous assure Salah, qui avait passé 21 ans dans ce pays avant d’y être chassé par l’embrasement déclenché le 15 février.

Père de deux filles, Ibtissam et Asmaâ, cet ancien employé d’une société immobilière de Tripoli « appartenant à Seïf Al Islam Kadhafi » n’a pas pu s’intégrer dans son pays natal depuis qu’il s’est réinstallé à Sbata, dans la capitale économique. « C’est la galère depuis mon retour au Maroc. Je n’ai bénéficié d’aucune aide ni trouvé un travail », confesse Salah, précipitamment revenu à la mère patrie, à l’instar d’environ 14 000 Marocains rapatriés par le ministère des MRE.

La plupart d’entre ces derniers vivent la même situation que Salah. « Depuis mon retour, je ne fais rien. Je n’ai pas de travail » a également confié Aït Hassan depuis Safi, alors que Mohammed Tafrout, décorateur en Libye, n’avait que quelques opportunités « de temps en temps » depuis son retour à Agadir. « Mais dès que la situation s’améliore, je retourne en Libye », assure-t-il.

Confiance au CNT

La révolution libyenne a porté un coup dur aux étrangers qui vivaient dans le pays. Ils avaient déjà du mal à se faire accepter par une partie des Libyens, certainement plus furieux à présent, avec les fameux mercenaires étrangers recrutés par Kadhafi. Mais les Marocains préfèrent rester optimistes : « Nous avons espoir au nouveau régime », confie Salah.

Au ministère des MRE, on n’est pas encore au courant de départs de Marocains vers la Libye, mais, indique-t-on sur place, « il est fort probable que certains aient déjà emprunté le chemin du retour vers ce pays d’accueil en passant notamment par la Tunisie ». Après le rapatriement, le ministère « prendra en charge le retour de ces Marocains vers la Libye » indique le département de Ameur. Un dispositif sera mis en place, comme ce fut le cas lors du retour des Marocains rapatriés de la Côte-D’ivoire.

1/11/2011, Oumar Baldé

Source : Yabiladi

Une patrouille de la marine royale a intercepté, mardi, au large d'Al Hoceima, un zodiac avec à bord 25 émigrés clandestins, a-t-on indiqué de source policière.

Les clandestins, âgés entre 25 et 30 ans, tentaient de rejoindre les côtes espagnoles à partir de la plage de Ras sidi Abed d'Al Hoceima, précise-t-on de même source.

Les personnes arrêtées, toutes originaires d'Al Hoceima, ont été remis à la gendarmerie royale d'Imzouren pour enquête avant de les présenter à la justice.

1/11/2011

Source : MAP

Touchée par la circulaire Guéant, qui restreint le droit à travailler pour les étrangers diplômés en France, une jeune technicienne d’Issy-les-Moulineaux doit renoncer à son CDI.

En arrêt de travail forcé pour cause de nationalité marocaine! Yaya, 21 ans, installée à Issy-les-

Moulineaux mais originaire de Casablanca, capitale économique du royaume chérifien, est une des

victimes de la circulaire Guéant.

Ce document sur la « Maîtrise de l’immigration professionnelle », paraphé le 31 mai 2011 par le ministre de l’Intérieur, avance de nouvelles règles pour accorder ou refuser à un étranger son permis de séjourner sur le territoire national sous le statut de travailleur. Depuis, les autorités françaises se font tirer l’oreille pour transformer un visa d’étudiant en visa autorisant à travailler, même si le demandeur occupe un poste qu’un Français ne peut pas occuper, notamment parce qu’il demande des

compétences linguistiques venant compléter des connaissances techniques.

Ce qui est précisément le cas de Yaya. Titulaire d’un BTS en montage audiovisuel, la jeune femme était employée en contrat à durée indéterminée via une société prestataire à la régie de France 24 en langue arabe jusqu’à une période très récente. « En fait, je suis en arrêt forcé, explique l’intéressée. Mon contrat de travail est suspendu, ce qui signifie que ça ne me donne pas droit au chômage... mais ce n’est pas ce que je demande, lâche Yaya, dépitée. Je veux juste travailler. »

Pour en arriver là, la jeune Marocaine n’a pas ménagé sa peine. Arriver en France pour étudier ne se fait pas sans contrôle. Yaya évoque plusieurs tests ou entretiens, où elle doit faire la preuve de la maîtrise du français, à l’écrit comme à l’oral. Ayant donné satisfaction à toutes les étapes, y compris sur le plan financier en provisionnant un compte bancaire à hauteur de 4000 € et en obtenant un garant

dans l’Hexagone, la jeune femme obtient le feu vert pour s’installer à Saint-Quentin (Aisne), où elle obtient en juin 2010 son BTS audiovisuel, option montage. Son diplôme en poche, elle s’installe

en région parisienne.

Entre décembre et avril dernier, elle obtient un visa avec une autorisation de travailler. D’abord

en contrat à durée déterminée puis indéterminée, elle officie à France 24, où sa maîtrise de l’arabe littéraire et ses connaissances techniques l’intègrent bien à la régie. Mais aujourd’hui, « c’est la galère », regrette-t-elle. Une galère faite d’attentes répétées, d’interlocuteur en interlocuteur, avant qu’enfin un fonctionnaire lui délivre un visa qui ne lui permet plus de travailler.

« En décembre prochain, je saurai si ma situation peut évoluer. Si ce n’est pas le cas, je devrai démissionner, à contre cœur », lâche Yaya dans un soupir. Et France 24, la chaîne censée faire rayonner la France à l’étranger, devra se mettre en quête d’une autre professionnelle.

1/11/2011, Roberto Cristofori

Source : Le Parisien

L'Observatoire national des zones urbaines sensibles (Onzus) a décidé de lever le voile sur un aspect jusqu'alors plutôt tabou : la présence des personnes issues de l'immigration dans les banlieues.

Dans son rapport 2011, dévoilé par Le Monde et qui devrait être rendu public mercredi 2 novembre, l'Onzus affirme que plus d'une personne sur deux (52,6 %) vivant dans les quartiers sensibles est issue de l'immigration…Suite

C'est ce que révèle un rapport qui pointe aussi le fort taux de chômage et la ghettoisation des quartiers défavorisés.

52,6% des 4,5 millions de personnes vivant dans les 751 zones urbaines sensibles (ZUS) de France sont issues de l’immigration, selon un rapport de l’Observatoire national des zones urbaines sensibles (Onzus), dévoilé dans Le Monde daté de mercredi.

Dans les ZUS de la région parisienne, le pourcentage de personnes issues de l’immigration monte à 64%. «Toutes générations confondues, les Maghrébins sont les plus nombreux à vivre en ZUS. A l’inverse, ceux de l’ancienne Indochine (Vietnam, Laos, Cambodge) sont minoritaires. Parmi les primo-arrivants, ceux qui ont le plus de chance de se retrouver en ZUS sont les Turcs (31,5%), tandis que chez la deuxième génération, ce sont les enfants d’origine subsaharienne (28,1%)» écrit le journal.

Selon le rapport, la situation des personnes habitant ces zones, concernant l’emploi, est mauvaise mais contrastée: 19,2% des primo-arrivants et 28,6% de leurs descendants sont au chômage. Elles occupent les métiers les moins qualifiés avec 52,2% d’ouvrier et seulement 4,4% cadres. Et la part des «immigrés ayant des salaires supérieurs à 1.500 euros par mois est inférieure à l’ensemble de la population», écrit l’Onzus.

L’observatoire pointe aussi la «ghettoïsation» des quartiers: 85% des immigrés qui y vivent ont pour voisins des personnes issues pour moitié, elles aussi, de l’immigration.

Ces immigrés acquièrent autant la nationalité française que les autres. C’est le cas de 40% d’entre eux parmi la première génération et de 97% chez leurs descendants. Mais le sentiment d’être perçu comme Français est de seulement 57% parmi ceux vivant en ZUS contre 78% en dehors.

Dans un entretient au Monde, le ministre la Ville, Maurice Leroy, note qu’il n’y a pas eu d’émeutes depuis 2005 : «Si nous n’avons pas une dégradation de nos quartiers, c’est parce que, chez nous, la République, malgré ses défauts, ne laisse pas les gens de côté.» Il reconnaît que les chiffres du chômage sont mauvais dans les ZUS, mais «l’écart entre le taux de chômage dans les ZUS et le reste du territoire ne se creuse pas», souligne-t-il.

Ce rapport doit être présenté à la presse mercredi.

1/11/1011

Source : Libération.fr/ AFP

Le Québec continuera à accueillir un nombre élevé d'immigrants, soit plus de 50 000 par année, dont plus du tiers ne pourront prononcer un seul de mot de français en posant le pied à Montréal.

La ministre de l'Immigration, Kathleen Weil, a dit mardi que le processus de francisation des immigrants fonctionnait très bien et que le Québec allait accueillir entre 51 200 et 53 800 nouveaux arrivants en 2012, pour satisfaire ses besoins de main-d'oeuvre.

A peu de choses près, le même scénario devrait se reproduire les années suivantes, en 2013 et 2014.

Ce faisant, le gouvernement Charest garde le cap et choisit d'appliquer une politique de stabilité en matière d'immigration, que ce soit par rapport au nombre de personnes à accueillir, à la connaissance de la langue officielle du Québec et à la diversité des bassins de provenance.

Ainsi, de tous les immigrants qui fouleront le sol du Québec l'an prochain, on prévoit qu'environ 18 900 d'entre eux ne pourront s'exprimer en français.

Selon la ministre Weil, la langue française ne cesse de faire des progrès à Montréal.

«J'ai grandi à Montréal et je peux vous dire que la réalité montréalaise a beaucoup changé, pour le bien. Il y a 40 ans, ce n'était pas du tout la réalité, le centre-ville était très anglophone», a-t-elle raconté, en conférence de presse, en rendant publics les seuils prévus pour 2012.

A l'époque, a-t-elle ajouté, «les immigrants parlaient anglais surtout», alors qu'aujourd'hui, «quand on rencontre un immigrant, on va toujours commencer la conversation en français parce que généralement c'est le français qu'ils parlent».

Mme Weil a dit qu'il ne fallait jamais «baisser les bras» pour favoriser la francisation et l'intégration des immigrants. Notamment, elle veut miser davantage sur la francisation en amont par l'apprentissage du français avant même d'arriver au Québec pour que les immigrants «puissent intégrer le marché du travail et la société en français». Cela vaut particulièrement pour la clientèle des travailleurs qualifiés (environ 30 000 par année).

Durant la consultation menée par la ministre pour déterminer les seuils acceptables pour les années à venir, le Conseil supérieur de la langue française était venu exprimer ses craintes. Il disait considérer que le gouvernement ne prenait pas tous les moyens disponibles pour franciser les immigrants, plaidant pour une offre accrue de cours de français en milieu de travail, surtout dans les petites et moyennes entreprises (PME), vers lesquelles convergent une portion importante d'immigrants.

En 2012, près du tiers du total des nouveaux arrivants (31 pour cent) proviendront d'Afrique, un quart d'Amérique (25 pour cent), souvent d'Haïti, un autre quart d'Asie (souvent des gens d'affaires), le reste débarquant d'un pays d'Europe.

En août, la ministre avait fait volte-face, après avoir tenté de modifier l'équilibre des régions du monde où le Québec cherche à attirer des gens.

Elle voulait diminuer le nombre d'immigrants en provenance de l'Afrique, et surtout des pays du Maghreb (Tunisie, Algérie et Maroc). Il n'en fallait pas plus pour que la nouvelle orientation crée un malaise, suffisamment grand pour que la ministre conclue que ce n'était pas là «le bon message à envoyer».

Mardi, la ministre a estimé que la majorité des organismes ayant participé à la consultation, qui a pris fin en septembre, partageaient ses vues quant aux seuils d'immigration à maintenir, soit autour de 50 000 par année.

En 2011, le nombre de nouveaux arrivants devrait atteindre entre 52 000 et 55 000.

1/11/2011, Jocelyne Richer

Source : La  Presse.ca

Que les passionnés du débat sur la migration fassent entendre leurs voix ! Une deuxième édition du festival Migrant'scène leur est dédiée, du lundi 31 octobre au samedi 5 novembre, à cet effet. Un événement organisé à Rabat par le Groupe antiraciste d'accompagnement et de défense des étrangers et migrants en partenariat avec la compagnie Dabateatr…Suite

En août 2011, le Abu Dhabi Gallup Center (Centre Gallup d'Abou Dhabi) a publié un rapport mettant l'accent sur le fait que les musulmans américains sont parmi les citoyens les mieux intégrés et que leur communauté est l'une des plus prospères des Etats-Unis.

Afin d'accompagner ces statistiques, des histoires personnelles viennent illustrer comment, contrairement à ce qui se passait avec la première génération d'immigrants qui avaient tendance à concentrer leur activisme dans des activités de levées de fonds destinés au développement de leur pays d'origine, la deuxième génération de musulmans américains dédie plutôt son temps à la résolution de problèmes domestiques et s'engage aussi dans le dialogue interreligieux. Nous nous concentrons sur notre patrie actuelle, les Etats-Unis. …Suite

Deux longs-métrages d'Afrique du Nord ont raflé deux prestigieux prix au festival du film Doha Tribeca, qui s'est achevé samedi soir. La compétition des films arabes a primé Roschdy Zem pour « Omar m'a tuer »  et l'Algérien Merzak Allouache pour Normal…Suite

Essaouira, bastion de la diversité culturelle, a vibré le week-end dernier aux rythmes des musiques métisses, dans un esprit de partage…Suite

Barcelone, 31 oct (MAP)- La mairie de Barcelone a annoncé le lancement d'une expérience pilote en vue de combattre les préjugés et stéréotypes dont sont victimes les immigrés au sein de la société catalane, à travers la formation de volontaires chargés de cette mission.

Plus de 430 personnes, membres d'ONG opérant dans le domaine de l'immigration, ont reçu des cours de formation en vue de lutter contre les préjugés à l'égard des immigrés résidant dans cette région du nord-est de l'Espagne, a indiqué lundi la mairie de Barcelone dans un communiqué.

Cette initiative, la première du genre en Espagne, s'inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre du "Plan interculturel", approuvé par la mairie catalane, en vue de "combattre les préjugés et rumeurs négatives et sans fondements dont sont victimes les immigrés et qui entravent la cohabitation dans la diversité", a noté le communiqué, précisant que 600 volontaires ont adhéré à ces cours de formation.

Un guide pratique a été élaboré par la mairie de Barcelone pour réfuter, statistiques à l'appui, les préjugés selon lesquels les immigrés sont les principaux bénéficiaires des aides sociales, ne paient d'impôts ou prennent les emplois aux Catalans.

Cette expérience, qui n'est qu'à ses débuts, pourrait être généralisée aux autres municipalités catalanes en cas de succès, selon le communiqué.

La Catalogne abrite la plus forte communauté marocaine d'Espagne avec près de 230.000 personnes, d'après des chiffres publiés par les médias locaux.

31/10/2011

Source : MAP

Le président de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OF!!), Arno Klarsfeld, invité de l'émission " Internationales " sur TV5 Monde, en partenariat avec Le Monde et RF!, a estimé, dimanche 30 octobre, qu'il y avait un " lien évident entre immigration pauvre et délinquance «. M. Klarsfeld 11 était interrogé sur les récents propos du ministre de l'intérieur,

Claude Guéant, qui avait fustigé la " délinquance commise par des Roumains " en France. " Vous prenez les Etats- Unis les Irlandais sont arrivés pauvres, ils étaient pour beaucoup des voyous, après ils sont devenus policiers «, a déclaré le président de l'OFII pour illustrer son propos. " En Israël, il y avait d'abord une immigration pauvre marocaine : la délinquance a été marocaine. Il y a eu une immigration pauvre russe : la délinquance a été russe ... «, a-t-il ajouté.

Elise Vincent

1/11/2011

Source : Le Monde

L'administration Obama a fait appel lundi d'une loi des plus strictes contre l'immigration, promulguée en Caroline du Sud, signant le troisième recours du gouvernement fédéral contre les législations locales adoptées pour réprimer les clandestins.

Après l'Arizona et l'Alabama, la Caroline du Sud est le troisième État qui, s'étant doté d'une loi restrictive contre l'immigration, est poursuivi par l'administration Obama.

Comme les deux autres fois, respectivement en juillet 2010 et août 2011, l'administration Obama estime que certaines dispositions de la nouvelle loi sont inconstitutionnelles et «interfèrent avec l'autorité du gouvernement fédéral de mettre en place et faire respecter la politique de l'immigration», selon un communiqué du département de la Justice.

«La Constitution et la loi fédérale ne permettent pas le développement d'une mosaïque de politiques d'immigration locales à travers le pays», soulignent les ministères de la Justice et de la Sécurité intérieure, dans leur recours devant le tribunal de district de Caroline du Sud.

Le texte, qui entre en application le 1er janvier mais dont les ministères ont prévu de demander la suspension, prévoit de «poursuivre encore davantage les immigrés clandestins, et comme les lois d'Arizona et d'Alabama, élargit la possibilité pour la police d'incarcérer les clandestins pour des délits nouveaux et variés», ajoute le communiqué.

Le recours s'oppose en particulier à la possibilité pour la police d'arrêter et d'emprisonner toute personne soupçonnée d'être un immigré clandestin.

«Cette plainte montre une fois encore que le ministère de la Justice n'hésitera pas à poursuivre une loi sur l'immigration (...) si nous trouvons que la loi interfère» avec l'autorité fédérale, a déclaré le ministre de la Justice Eric Holder.

L'Arizona a fait appel devant la Cour suprême des États-Unis de l'annulation de sa loi après la plainte du gouvernement. En Alabama, une cour d'appel a bloqué la mise en oeuvre d'une partie de la loi.

Le ministère de la Justice «continue à surveiller les lois relatives à l'immigration votées en Utah, Indiana et Géorgie», ajoute le communiqué.

Barack Obama est partisan d'une solution fédérale, en renforçant les frontières tout en permettant aux clandestins d'accéder, sous conditions, à la nationalité américaine.

1/11/2011

Source : Le Journal du Québec

Le troisième colloque « Décolonisons les imaginaires » organisé par la Mairie de Paris se penche sur la possibilité d’être enterré en France selon la tradition musulmane. En cause, la création de carrés musulmans dans les cimetières laïcs, tolérée en principe mais laissée au bon vouloir des municipalités… Omar Samaoli, gérontologue spécialiste des questions d’immigration, pose les termes du débat, avant le rendez-vous du 3 novembre à la Mairie de Paris.

Terrafemina : La mairie de Paris organise un colloque sur la question du droit à la sépulture pour les musulmans de France. Combien de personnes sont concernées en France ?

Omar Samaoli* : On estime qu’il y a en France 5 à 6 millions d’individus de culture musulmane, il ne s’agit pas de pratiquants, mais de personnes qui se réclament d’une identité musulmane. Cela comprend les générations d’immigrés implantés en France pour travailler dans les années 50, 60 et 70, qui sont restés sur notre territoire, et se sont enracinés ici avec leur famille. Ainsi leurs enfants, et petits-enfants, mais aussi tous les Français de culture musulmane, sont concernés par la demande d’une sépulture qui corresponde à leur culture.

TF : A l’heure actuelle, quelles sont les options qui se présentent à ces personnes quant au choix de leur sépulture ?

O. S. : Quand une personne de culture musulmane décède, sa famille émet le souhait de respecter ses aspirations spirituelles. La famille se trouve souvent confrontée au manque de carré musulman. Il existe à peine une centaine de carrés musulmans en France, et la loi n’autorise pas la création de cimetières entièrement confessionnels (disposition dont bénéficient désormais les citoyens musulmans de Strasbourg vue les statuts concordataires spécifiques de l’Alsace-Moselle). Le choix se solde bien souvent par l’obligation d’être rapatrié vers les pays d’origine. Jusque dans les années 80, les populations issues de l’immigration faisaient souvent ce choix d’être enterrées dans leur pays d’origine, certains pays, comme le Maroc, prennent en charge les frais de rapatriement au besoin. Mais de plus en plus les immigrés se sont mis à penser leur sépulture sur le sol français, ils ont fait des enfants en France, et s’est posée la question pour eux de construire leur mémoire et de s’enraciner. C’est là qu’on a réalisé que la France n’avait rien prévu pour accorder à ces populations d’être enterrées ici, selon leurs convenances spirituelles.

TF : Précisément, la loi s’oppose-t-elle à la création de carrés musulmans dans les cimetières français ?

O. S. : Les lieux de sépulture français sont sous la tutelle des mairies, et les cimetières sont communaux, c’est-à-dire que conformément à la loi de 1905, ils ne sont pas censés être d’une confession religieuse ou d’une autre. Cette loi interdit également le regroupement par confession dans les cimetières, pour respecter la neutralité du lieu. Ainsi, depuis un siècle, la France n’a pas légiféré sur cette question, mais le ministère envoie des circulaires pour inviter les maires, selon leur bon vouloir, à octroyer le droit de créer un secteur pour les défunts de confession musulmane. Le fait de confier cette question à la charge des municipalités engendre évidemment des inégalités de traitement, et des récupérations politiques en tous genres. Ces réponses aléatoires négligent la souffrance spirituelle de Français qui veulent être enterrés auprès de leurs enfants et petits-enfants.

TF : La question des carrés musulmans exige de repréciser le concept de « laïcité », entre la liberté de culte pour chacun et la neutralité pour tous. Qu’en pensez-vous ?

O. S. : Je ne comprends pas pourquoi la France refuse de faire ce que tous les pays acceptent, à savoir la possibilité de créer des cimetières confessionnels. Ils existaient avant 1905, et on ne les a pas communalisés… Selon moi l’alibi de ne pas froisser la laïcité est un prétexte, cette laïcité doit s’entrouvrir pour faire de la place aussi aux musulmans. Bien plus, j’estime que cette revendication pour la création de carrés musulmans révèle un désir profond d’intégration : on ne veut plus être enterré de l’autre côté de la Méditerranée, mais ici, dans les cimetières communaux.

*Omar Samaoli est gérontologue, directeur de l'Observatoire Gérontologique des Migrations en France (OGMF), auteur de « Retraite et vieillesse des immigrés en France », L’Harmattan.

1/11/ 2011, Marine Deffrennes  

Source : Terrafemina

Un album de plus, pour ces maîtres de la musique amazighe, qui vient compléter l'imposante collection « musique du monde » du label Buda Musique, distribué par Universal…Suite

Un demi-siècle après l'accord scellé entre Bonn et Ankara, quelque 3 millions d'habitants sont d'origine turque.

 «Cet accord a changé notre pays», reconnaît la chancelière Angela Merkel. Le 30 octobre 1961, l'Allemagne de l'Ouest signait un accord avec la Turquie qui allait ouvrir la voie à l'arrivée de migrants turcs. Quelques jours après, les 2500 premiers «travailleurs invités» posaient le pied en République fédérale, après un interminable voyage en train depuis Istanbul. Cinquante ans plus tard, les Turcs constituent la première communauté étrangère du pays, avec officiellement 1,63 million de ressortissants. Au total, environ 3 millions d'habitants en Allemagne ont des racines turques.

L'accord de 1961 est à l'initiative d'Ankara. Le gouvernement militaire entend alors réduire la pression sur son marché du travail et engranger des devises avec les virements des travailleurs à leur famille. Avec une durée de séjour fixée à deux ans au maximum, la Turquie espère aussi un transfert de savoir-faire, via ces salariés formés dans les performantes usines allemandes. De son côté, l'industrie d'outre-Rhin est à la recherche de main-d'œuvre pour faire vivre son miracle économique. Des accords similaires ont été conclus auparavant avec l'Italie, la Grèce et l'Espagne.

Les conditions pour l'accueil des Turcs, notamment le principe de rotation de deux ans, sont cependant plus strictes. Les candidats, principalement des hommes non mariés, sont sélectionnés par un bureau de recrutement allemand installé à Istanbul. Entre 1961 et 1973, près de 2,65 millions de Turcs tentent leur chance. Selon différentes estimations, entre 650.000 et 850.000 emménagent réellement en Allemagne sur cette période. Venus de régions rurales, ils occupent la plupart du temps des emplois peu qualifiés.

Avec la crise pétrolière, le flux de migrants est arrêté. Mais ceux qui restent obtiennent le droit de faire venir leur famille. L'Allemagne découvre alors ces populations étrangères, adeptes d'une autre religion et regroupées dans des quartiers populaires des grandes villes. La question de leur intégration devient au fil des années un thème récurrent du débat politique allemand. L'histoire commune germano-turque s'illustre aussi par la réussite de milliers d'entrepreneurs, de footballeurs comme Mesut Özil, du cinéaste Fatih Akin ou la popularité des sandwichs kebab.

La chancelière, qui reconnaît l'existence de discriminations à l'égard des Turcs, leur réclame toutefois plus d'efforts dans le domaine linguistique et l'éducation. «L'intégration ne passe pas seulement par la langue, mais tient beaucoup plus à la reconnaissance sur le marché du travail», répond Haci-Halil Uslucan, directeur du Centre d'études sur la Turquie et l'intégration (ZfTI). Un responsable associatif dans le quartier populaire à forte population turque de Neukölln, à Berlin, pointe aussi les responsabilités de l'État allemand : «On nous reproche le manque d'intégration alors que les migrants ont été obligés de s'installer dans certains quartiers et que pendant des années leurs enfants devaient fréquenter des classes exclusivement turques.»

Des diplômés repartent

«J'espère qu'au bout de la 4e, 5e ou 6e génération, l'origine n'aura plus d'importance», insiste la chancelière dans un message vidéo à l'occasion de cet anniversaire, qu'elle doit célébrer mercredi avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan. Pourtant, dans son discours, elle distingue sans cesse les «Allemands» et les «habitants d'origine turque»…

Aujourd'hui, un mouvement inverse se dessine. Des diplômés, issus de la communauté, repartent du côté du Bosphore. «Chacun devrait réfléchir à cette question. Nous devons offrir des emplois satisfaisants aux personnes issues de l'immigration. Sinon, elles iront tenter leur chance ailleurs», avertit Mme Merkel.

31/10/2011, Luc ANDRE

Source : Le Figaro

Claude Guéant, le ministre de l'Intérieur, durcit les conditions d'insertion professionnelle des étudiants étrangers formés dans les meilleurs établissements du pays…Suite

Pour les Marocains résidant à l’étranger, le transfert par personne issue de classe moyenne est de 232 dirhams par individu tandis que celui de la classe aisée est fixé à 909 dirhams…Suite

L'accord de recrutement de main d'oeuvre germano-turc signé il y a 50 ans a provoqué l'afflux de près de 900.000 "travailleurs invités" en Allemagne entre son entrée en vigueur en 1961 et la fin de son application en 1973, lors de la crise pétrolière.

Ce texte qui allait donner à l'Allemagne un visage multi-culturel auquel elle ne s'attendait pas a été signé le 30 octobre 1961 à Bad Godesberg, dans la banlieue de Bonn, alors capitale de la RFA.

Ce n'était pas le premier du genre puisque le gouvernement fédéral en avait signé de similaires, avec la Grèce et l'Espagne en 1960 ou encore l'Italie (1955), mais il a connu un succès incomparable.

Cinquante ans après, l'Allemagne compte près de 3 millions de citoyens turcs ou d'origine turque. Environ un tiers d'entre elles disposent de la nationalité allemande, selon le ministère de l'Intérieur.

En plein "miracle économique", elle manquait de main d'oeuvre tandis que la Turquie souhaitait améliorer la qualification de ses travailleurs.
En Turquie, 2,7 millions de personnes se sont portées candidates mais, selon des données du gouvernement allemand, seules 750.000 vinrent effectivement.

Le centre de documentation allemand sur les migrations (DOMiD) avance quant à lui le chiffre de 860.000.

L'Allemagne installa à Istanbul une succursale de son agence pour l'emploi. Les candidats devaient si possible pouvoir s'exprimer en allemand, en anglais ou en français, être en bonne santé et célibataires.

A l'origine, des séjours de seulement deux ans était prévus mais après une révision de l'accord en 1964, la durée a été laissée à la discrétion de l'employeur car le renouvellement permanent de la main d'œuvre était trop coûteux.

Pour les ouvriers - et ouvrières (un travailleur sur cinq était une femme) - l'expatriation signifiait un départ à la gare Sirkeci d'Istanbul et 50 à 55 heures plus tard, une arrivée sur le quai numéro 11 de la gare centrale de Munich (sud).

Ils étaient ensuite conduits vers un centre de transit installé dans un ancien abri anti-aérien de la Seconde guerre mondiale pour être redirigés vers leur région d'affectation.

Installés dans des foyers créés par leurs employeurs, souvent à quatre par chambrée, ils étaient confrontés à des conditions de travail difficiles qui donnèrent d'ailleurs lieu à des grèves spontanées, à la fin des années 60 et au début des années 70.

La crise pétrolière et ses conséquences sur l'économie allemande allait finalement mettre fin à l'accord en 1973. Environ la moitié des "travailleurs invités" est ensuite rentrée en Turquie. L'autre est restée, et est passée sous le statut d'immigrée.

Aujourd'hui, la minorité turque est la plus forte communauté étrangère d'Allemagne.

29/10/2011

Source : AFP

Une semaine après la Droite populaire, le Front national a lancé à son tour sur son site internet une pétition contre le droit de vote des étrangers, ses responsables estimant avoir une antériorité sur le sujet et réfutant toute inquiétude par rapport à l'aile droite de l'UMP. Dans sa propre pétition, le FN rappelle que Nicolas Sarkozy s'était prononcé dans le passé et à titre personnel pour le "droit de vote des étrangers aux municipales". "Alors que Nicolas Sarkozy et le Parti Socialiste sont favorables au droit de vote des étrangers, le Front National est résolument contre", affirme le texte.

Le 19 octobre, la Droite populaire, dirigée par le ministre des Transports Thierry Mariani avait déjà lancé une pétition sur internet. Celle-ci affichait 19.476 signatures à son compteur vendredi après-midi. M. Mariani avait été accusé de chasser sur les terres du FN, car il avait accordé le même jour une interview à Minute, hebdomadaire d'extrême droite, qui avait fait sa "une" avec le ministre et sa pétition.

Le secrétaire général du FN, Steeve Briois, a réfuté être en train de "courir après" la Droite populaire. "Ca fait des années que nous parlons de ce thème. Eux ont plutôt une position qui relève de la schizophrénie. Ils ne sont pas crédibles, ça sonne faux", a-t-il expliqué. Il a précisé que la pétition avait été mise en ligne "il y a trois jours". "Des pétitions, nous en lançons toutes les semaines, sur toutes les thématiques", a fait valoir de son côté David Rachline, l'un des responsables internet de la campagne présidentielle de Marine Le Pen.

28/10/2011

Source : Le Figaro/AFP

Les femmes de Mantes-la-Jolie (Yvelines), où vit notamment une importante communauté marocaine, se sont reconnues dans le film de Radu Mihaileanu "La Source des femmes", qui a également suscité des crispations autour de l'islam.

"Ma mère aussi portait des fagots et de l'eau", réagit une jeune spectatrice à l'issue de la projection en avant-première du film qui a réuni mardi soir plus de 1.300 personnes.

"On parle des Marocains, des Tunisiens, des Algériens. Je trouve qu'on fait beaucoup trop de différences. On est en France, on est tous Français et je voulais remercier aussi les +bons Français+ qui sont venus découvrir notre culture", ajoute la jeune femme, vêtue d'un blouson de cuir, suscitant des applaudissements dans la salle bondée.

"Moi aussi, ma mère et ma grand-mère allaient chercher l'eau de cette façon", déclare la comédienne Hafsia Herzi, d'origine tunisienne. "En passant quelques mois dans ce village, je me suis rendue compte que j'avais de la chance d'être née en France et d'avoir pu apprendre à lire et écrire".

Le film, en compétition lors du dernier festival de Cannes et dont la sortie est prévue le 2 novembre, raconte comment, dans un village de montagne de l'Atlas, les femmes décrètent la grève de l'amour pour exiger de leurs hommes qu'ils leur apportent l'eau.

Quatre salles du cinéma de Mantes-la-Jolie ont été réservées pour projeter simultanément cette avant-première. Dans la salle où le film est diffusé en version originale, les femmes, dont certaines portent des voiles colorés, l'équipe de tournage a été accueillie par des youyous.

"Et Biyouna, elle est où ? Et Leila ?", lancent deux jeunes filles pressées dans un même fauteuil, en regrettant l'absence de Leila Bekhti et Biyouna, deux des actrices principales, en tournage.

En réalisant ce film "comme un cri d'amour", Radu Mihaileanu espère que son oeuvre "apporte de la cohésion". "Je ne fais que des films sur les cultures qui se rencontrent", dit-il.

"Ce qui est beau dans cette tournée, c'est que les femmes prennent la parole", se félicite le réalisateur.

Lors du débat, des questions autour de la religion ont suscité une certaine tension.

Une spectatrice a dit relever une "erreur", selon elle, au sujet de la dot dans la communauté musulmane. "Ce sont les détails qui peuvent entretenir certains clichés", argue-t-elle.

La discussion s'anime et le réalisateur assure à la spectatrice qu'il a "choisi ce détail par rapport au village dans lequel (il a) vécu".

Pour couper court, la comédienne palestinienne Hiam Abbass prend la parole : "Entre le nord et le sud (de la Palestine) et d'un village à un autre, la pratique de la religion musulmane est différente".

La spectatrice rétorque que "dans ce film, on ne distingue alors pas toujours la coutume et la religion".

29/10/2011

Source : AFP

Les immigrés d'origine latino-américains cherchent à se faire oublier dans l'Alabama, où une nouvelle loi contre l'immigration clandestine rappelle à certains les heures sombres de la lutte pour les droits des Noirs dans cet Etat du "Vieux Sud" des Etats-Unis.

La loi, entrée en vigueur le 28 septembre, est considérée comme la plus répressive de toutes celles qui ont été adoptées à ce jour dans le pays, notamment en Arizona (sud-ouest) ou en Géorgie (sud-est).

"Les gens quittent l'Etat, ils ont peur de sortir de chez eux, on les traite comme des criminels", s'insurge Sam Brooke, avocat au sein de l'association Southern Poverty Law Center. "C'est une honte qu'une chose pareille se passe dans le berceau du mouvement pour les droits civiques".

A Montgomery, capitale de l'Alabama, le souvenir de Rosa Parks est encore très présent. En 1955, cette femme noire avait été arrêtée après avoir refusé de céder son siège à un passager blanc dans un autobus public. Le boycott des bus de la ville, à l'instigation de Martin Luther King, avait alors enflammé le combat pour les droits civiques.

Mais en réaction, des églises noires avaient été incendiées, de même que la maison de Luther King. Aujourd'hui, certains militants voient dans la loi anti-clandestins des relents de cette époque, à la différence près que ce ne sont plus les Noirs qui sont visés mais les 130.000 sans-papiers qui vivraient en Alabama, sur un total de 11 millions aux Etats-Unis.

"L'objectif est de leur rendre la vie impossible, jusqu'à ce qu'ils s'en aillent d'eux-mêmes", explique Olivia Turner, avocate au sein de la section locale de l'Union pour les libertés civiles (ACLU).

L'administration Obama a mis en doute la légalité du texte, estimant qu'il empiète sur les prérogatives du gouvernement fédéral. Deux de ses dispositions ont en outre été suspendues par la justice: l'une autorisait la police à incarcérer toute personne sur la seule base d'un "soupçon raisonnable" de sa présence illégale sur la territoire. L'autre permettait aux écoles publiques de vérifier le statut légal de leurs élèves.

Une suspension intervenue trop tard pour des milliers de clandestins qui ont déjà fui pour des Etats voisins moins intransigeants.

A tel point que la main d'oeuvre vient à manquer. "Cette loi est ridicule", dénonce Jesse Faulkenbury, patron d'une entreprise de bâtiment qui croulait sous les contrats à Tuscaloosa, ville de l'ouest de l'Etat détruite par une tornade en avril dernier.

"Après que la loi a été appliquée, 80% de mes employés ont disparu", dit-il.

Un cas qui n'est pas isolé. Les éleveurs de volailles, les producteurs de pêches et de tomates sont eux aussi nombreux à se plaindre des conséquences de la loi.

Par peur d'un contrôle d'identité, les Latinos évitent les quartiers du centre-ville. Ils sont plus nombreux dans les quartiers historiquement hispaniques, mais sortent le moins possible et refusent de parler à la presse.

Les supérettes et les restaurants hispaniques confessent que leurs affaires sont en chute libre.

Daniel Valencia, par exemple, vendeur de tacos dans la banlieue de Birmingham, la plus grande ville de l'Etat, craint de devoir mettre la clé sous la porte d'ici un mois.

30/10/2011

Source : RTBF/AFP

Depuis les émeutes de 2005, toute une génération « issue de la diversité » s'affirme progressivement en politique en France.

Ceux qui en font partie sont généralement fils ou filles d'immigrés arrivés après la seconde guerre mondiale. La plupart ont grandi dans les banlieues françaises...Suite

Les Marocains du monde vont-ils pouvoir se présenter, le 25 novembre, dans des bureaux de vote installés dans leurs pays d'accueil pour accomplir leur «devoir national» ? La réponse constitutionnelle est formelle: OUI. Le roi avait, d'ailleurs, et à maintes reprises, fait valoir le droit de nos concitoyens résidant à l'étranger à voter et à être éligibles…Suite

Rabat sera au rendez-vous du 31 octobre au s novembre, avec la deuxième édition du festival Migrant' scène-Rabat...Suite

Mohameed  Haidour, un précurseur de l’action syndicale marocaine  en Espagne est connu dans le grand édifice qu'occupe la centrale des Commissions Ouvrières (CCOO) à Madrid …Suite

Plusieurs Marocains résidant à l’étranger qui ont quitté la Libye en catastrophe après le événements sanglants qu'a connu ce pays, commencent à y retourner progressivement. En attendant l'ouverture dessertes aériennes vers Tripoli, nos concitoyens transitent par la Tunis….Suite

Le drame de Lahouri, un jeune d'origine marocaine, tué par la police française à Marseille en 1981, aura donc marqué l’histoire des luttes de l’immigration.Malheureusement, la rénovation urbaine (ANRU) sans une bonne concertation avec les habitants peut porter atteinte à l’histoire d’une cité. En effet : lors de l’opération de réhabilitation le Stade « Lahouari Ben Mohamed » fut détruit et la plaque Lahouri retrouvée au milieu des gravats. Le 15 octobre 2011 après un long combat mené par les habitants (notamment par Fatima Mostéfaoui) en accord avec la famille Ben Mohamed, une nouvelle plaque a été inaugurée. Une victoire contre l’oubli. Vidéo…Suite

23/10/2011

Source : med in Marseille

A l’instar du Collectif du 31 mai et de plusieurs personnalités publiques, les personnels des lycées français de la ville de Rabat exigent, à travers une pétition, le retrait de la circulaire visant à limiter l’immigration professionnelle. La pétition, signée par 187 personnes au total, représentant le lycée Descartes et l’école Chénier, a été remise hier, mercredi 25 octobre, à l’ambassade de France au Maroc.

Dans une lettre adressée à l’ambassadeur français, les signataires de la pétition expriment leurs « colère grandissante devant les déclarations politiques et plus concrètement les pratiques administratives qui rendent la poursuite des cursus en France de plus en plus compliquée pour les jeunes venus du Maghreb, détenteurs ou non d’un baccalauréat français ». D'autres lycées de la mission francaise au Maroc devraient suivre le même chemin de protestation dans les jours à venir.

27/10/2011

Source : Yabiladi

Le tribunal administratif de Marseille a annoncé, jeudi 27 octobre, qu'il avait annulé le permis de construire de la grande mosquée de Marseille, qui était attaqué par des habitants et commerçants. Une décision qui constitue un nouveau revers pour ce projet, en suspens depuis dix-huit mois.

La première pierre du chantier, prévu pour démarrer en février, avait été posée en grande pompe au printemps 2010 à Saint-Louis, ancien quartier des abattoirs, dans le nord de la ville. La fréquentation du lieu de culte est estimée à 150 fidèles par jour en moyenne, 1 000 à 1 500 le vendredi et 10 000 à 14 000 pendant les fêtes.

Le tribunal a suivi les préconisations du rapporteur public, qui avait estimé, lors d'une audience le 20 octobre, que des incertitudes perduraient sur les modalités de stationnement prévues pour l'édifice. La réalisation d'un parking de quatre cent cinquante places, que la communauté urbaine projette dans une ZAC voisine, n'a "pas encore fait l'objet d'un engagement formel" de la part du maître d'ouvrage, a souligné la juridiction.

"IMPACT VISUEL"

Le tribunal a également justifié sa décision par "l'insuffisance du document graphique permettant d'apprécier l'insertion du projet de construction par rapport aux constructions avoisinantes, son impact visuel ainsi que le traitement des accès et du terrain".

Le rapporteur public avait déjà demandé en septembre 2010 l'annulation du permis de construire, initialement accordé en septembre 2009. L'affaire avait cependant été renvoyée et l'association qui pilote le projet avait apporté des éléments d'information complémentaires sur la fréquentation du lieu de culte et ses besoins en stationnement.

Vue du minaret de la mosquée de Créteil, près de Paris.AFP/MEHDI FEDOUACH

Un permis modificatif avait été délivré le 27 mai, mais il a été de nouveau attaqué par des habitants et commerçants de Saint-Louis. Les opposants au projet, emmenés par Pierre Métras, patron d'une triperie familiale, craignent que la circulation accrue rende "difficile l'accès aux entreprises" locales. "C'est l'aboutissement d'un long combat pour les gens qui travaillent et vivent ici et voulaient simplement que ce projet s'imbrique de manière harmonieuse dans le tissu économique et social du quartier", a réagi M. Métras

"SORTIR L'ISLAM DU GARAGE"

Les défenseurs de la mosquée n'ont pas caché leur déception. "Je trouve assez hallucinant qu'on nous annule le permis de construire pour une histoire de parking alors qu'on cherche à sortir l'islam du garage et qu'on veut arrêter les prières de rue", a déclaré l'architecte Maxime Repaux.

Ainsi, le conseil régional du culte musulman (CRCM) avait-il demandé en septembre qu'on trouve pour ses fidèles un site "digne de ce nom", après l'annonce par la préfecture de la mise à disposition d'un lieu pour mettre fin aux prières dans la rue. Une proposition finalement restée lettre morte en raison de l'insalubrité des lieux et de leur vocation à être tranformés en centre social.

Après des années de tensions sur fond de recours juridiques de l'extrême droite, le projet a souffert l'an passé de rivalités au sein de la communauté musulmane, qui ont provoqué un changement à la tête de l'association, et des incertitudes quant à son financement. Seulement 300 000 euros de dons ont pour l'heure été collectés sur un budget de 22 millions d'euros.

Ce nouveau revers survient quelques jours après la publication par le journal La Marseillaise d'une note très alarmiste de la sous-direction de l'information générale (ex-renseignements généraux) des Bouches-du-Rhône sur la multiplication des lieux de culte à Marseille, qui empêcherait "la normalisation" de la religion musulmane.

27/10/2011

Source : Le Monde/AFP

Encore une fois, la religion musulmane et les banlieues servent à se faire peur avec la gourmandise et les délices des spectateurs de films d'horreur à l'imagerie pourtant improbables. On peut s'étonner que les résultats de l'enquête Banlieue de la République portant sur 100 personnes soient repris sans aucune prudence et déclenche de telles réactions que révèlent les titres de ces tribunes : La fable de la mixité urbaine et L'Islam reste une menace [points de vue issus du dossier Islamisation des cités : mythe ou réalité ?].

Les auteurs de l'étude brouillent les cartes en reconnaissant eux-mêmes à la fois qu'elle n'est pas représentative de la population des deux communes de Seine-Saint-Denis mais posent "en postulat de départ que Clichy-Montfermeil, c'est la France même". De plus, les situations sociales exceptionnellement défavorables de ces villes et leurs forts taux d'immigrés non-européens les situent dans les cas extrêmes d'une région parisienne qui concentre à elle seule 40 % des immigrés de France. La revendication des auteurs de tirer des conclusions d'une agglomération idéale-typique (d'un modèle à partir du quel penser) est pertinente uniquement sur des communes aux situations extrêmes.

De fait, 75 % de la population de Clichy-sous-Bois, 30 % de la population de Montfermeil résident en un même quartier sensible à cheval sur ces deux villes et où 61 % des ménages sont non imposables. En aucun cas, il n'est possible d'extrapoler aux situations bien moins spectaculaires de la majorité des populations immigrées qui peuvent partager une même religion mais qui se distinguent par leurs caractéristiques sociales notamment par une intégration plus avancée dans le corps social français. En forçant le trait, cela reviendrait à penser les conditions de logement en France à partir des locataires d'HLM !

Prenons l'exemple de la soi-disante "sécession culturelle" affirmée dans la tribune de Christophe Guilluy, La fable de la mixité urbaine, suite à cette enquête, et qui renvoie à la ségrégation des immigrés non-européens sur nos territoires. Que nous disent les chiffres des recensements sur nos quartiers ? Entre 1968 et 1999 (il n'existe pas d'études plus récentes pour le moment), c'est bien une baisse de la ségrégation qui s'est opérée dans l'ombre pour les Maghrébins et les Africains sur l'ensemble du territoire français (Verdugo, 2011). Ce constat fort sérieux vient contrarier les représentations communes et demi-savantes d'une aggravation de la ségrégation au point que des ghettos se seraient formés en France.

Cette rhétorique a occulté l'incorporation sans bruit de la majorité des immigrés et la localisation de la majorité d'entre eux dans des quartiers populaires mais sans histoire. La fixation du regard sur la ségrégation "ethnique" contribue à ce que les immigrés soient vus et construits comme des problèmes dans la société française. Si le phénomène ségrégatif n'est pas à nier, il demeure que la dramaturgie de la "sécession des territoires" ne correspond pas à la situation française, ni d'ailleurs aux diverses situations des pays européens.

Même en Île-de-France où la présence immigrée est la plus importante sur le territoire national, la ségrégation a globalement baissé (Préteceille, 2009). Un cas extrême de ségrégation "ethnique" est relevé dans un unique quartier de cette région. Il est composé à plus de 70 % d'immigrés et situé… à Clichy-sous-Bois. L'étude dont sont tirés ces résultats précise qu'en 1999, il n'y avait en Île-de-France que 14 quartiers d'en moyenne 6 000 habitants chacun où les immigrés non-européens étaient majoritaires dans la population locale. Ils représentaient 4,8 % de cette population immigrée et 1,34 % de la population totale…

Mais hors des chiffres que l'on se reporte aux années 1960 : les immigrés vivaient dans des conditions aujourd'hui impensables, relégués loin des regards dans des bidonvilles aux portes de Paris, à Nanterre, à Gennevilliers, à Noisy-le-Grand… Ce progrès bien réel des conditions d'habitat des immigrés a été "masqué" par une plus grande acuité à l'immigration et aux rapports d'altérité. La bonne question à se poser est pourquoi cet intérêt épidermique en France, mais aussi en Europe, pour les problèmes touchant à l'immigration et la ségrégation des populations anciennement colonisées ?

En réalité, le modèle multiculturel d'intégration, qui prévalait jusque-là, a laissé place à un modèle basé sur le concept d'assimilation. Implicitement, les immigrés doivent abandonner les signes extérieurs de leur culture et de leur religion pour se fondre dans la culture dominante, dans l'ordre social établi, ordre qui est implicitement blanc et chrétien. D'aucuns remarquent que "les espaces musulmans, ancrés autour des mosquées et" d'autres "institutions islamiques, sont lus par certains comme les symboles d'insularité et les sites possibles d'insurrection" (Philipps, 2006). L'impensé loge dans un imaginaire républicain blanc et chrétien qui s'accommode mal d'une diversité musulmane, ou perçue comme telle, devenue pathologique et audible après le 11-Septembre

28/10/2011, Jean-Louis Pan Ké Shon

Source : Le Monde

Effet collatéral de la restriction de l'immigration légale, des centaines de jeunes diplômés étrangers qui ont fait leurs études en France doivent refuser du travail, faute de titre de séjour.

Ce devait être une formalité, une démarche un peu pénible mais sans risques, après sept, huit, parfois dix ans passés en France. Pour plusieurs centaines de jeunes diplômés non-européens, le passage d'un titre de séjour étudiant à celui de salarié, qui doit leur permettre d'accepter du travail, vire pourtant au cauchemar depuis la rentrée.

En cause, une circulaire des ministères de l'Intérieur et du Travail, en date du 31 mai, qui prévoit que "la procédure de changement de statut (étudiants demandant un titre de séjour professionnel) devra faire l'objet d'un contrôle approfondi". Mais aussi que "le fait d'avoir séjourné régulièrement en France en tant qu'étudiant (...) ne donne droit à aucune facilité particulière dans l'examen de la procédure de délivrance d'une autorisation de travail".

Les jeunes en question ont pourtant déjà signé un contrat de travail, ou disposent au moins d'une promesse d'embauche. Résultat, un diplômé d'HEC a dû rentrer au Maroc après le refus de son dossier, quand une Américaine sortie de Sciences-Po a transformé un CDI en stage pour rester en France.

Des carrières avortées

"On répertorie déjà 600 cas en difficulté, et une trentaine de nouveaux nous arrive chaque jour", rapporte Nabil Sebti, porte-parole du Collectif du 31 mai, qui recense et soutient les diplômés touchés. Parmi eux, on compte 200 refus fermes de titre de séjours, dont 30 assortis d'une obligation de quitter le territoire", autrement dit le départ immédiat. "Pour ces derniers, la situation est bloquée. Ils sont désespérés", poursuit Nabil Sebti.

D'autres voient leur début de carrière avorté par plusieurs mois d'attente. C'est le cas de Sarah*, 26 ans qui devra attendre au moins quatre mois pour être fixée sur son sort, quand la procédure prenait seulement quelques semaines jusque là. Arrivée en France en 2003, la jeune femme travaille depuis le mois d'avril pour une émission de télévision. Elle ne pourra bientôt plus exercer. "Le récépissé que l'on va me donner pendant l'examen de mon dossier n'autorise pas à travailler. Je vais redevenir touriste après huit ans passés en France. Ma carrière qui venait juste de commencer va s'interrompre du jour au lendemain", déplore-t-elle.

Des profils juniors très qualifiés

Beaucoup de jeunes aidés par le Collectif du 31 mai sortent pourtant des meilleures écoles de France. "On renvoie des gens que l'on a formés, sur lesquels le pays a investi. Ces gens ont pourtant des emplois et s'apprêtent à rembourser ce que l'on a misé sur eux, via la consommation et les recettes fiscales!", s'insurge Nabil Sebti

En plaidant l'aberration économique, les jeunes diplômés espèrent gagner le patronat à leur cause. "Des patrons commencent à s'exprimer pour dire que cette situation met à mal la compétitivité de la France, en la privant de profils juniors très qualifiés", plaide son porte-parole. La très puissante Association française des entreprises privées a déjà fait part de son incompréhension, tout comme la Conférence des grandes écoles. Une centaine de cas ont été finalement régularisés mais "cette logique du cas par cas n'est pas satisfaisante", juge le collectif.

La polémique rebondit maintenant sur le terrain politique. Le Parti socialiste, les Ecologistes mais aussi le Nouveau Centre ont appelé à assouplir les mesures. Mercredi, des enseignants français au Maroc ont aussi remis une pétition à leur ambassadeur, dénonçant l'effet "désastreux" des nouvelles restrictions sur les jeunes qui prévoient d'étudier en France. Dans les prochaines semaines, les cas de diplômés bloqués pourraient se multiplier, à mesure que les ex-étudiants des universités vont eux aussi arriver sur le marché du travail.  *le prénom a été changé

27/10/2011, Alexia Eychenne

Source : L’Express.fr

Le Sénat, qui a basculé à gauche lors des élections sénatoriales en septembre, examinera en séance le 8 décembre une proposition de loi PS visant à accorder le droit de vote aux élections municipales des étrangers hors-UE résidant en France.

Le groupe PS a inscrit dans sa niche parlementaire (séance réservée aux groupes parlementaires) cette proposition de loi, qui avait été adoptée le 3 mai 2000 par l'Assemblée nationale, alors à majorité de gauche, sous le gouvernement de Lionel Jospin, mais qui n'avait jamais été inscrite à l'ordre du jour du Sénat lorsqu'il était à majorité de droite. Les sénateurs de gauche avaient déposé une nouvelle proposition de loi sur le même sujet en 2006 mais la majorité d'alors avait refusé de la mettre en discussion.

LE TEXTE DEVRA REVENIR DEVANT L'ASSEMBLÉE

Le texte ne pourra toutefois pas être totalement identique (les numéros des articles auxquel le texte d'origine fait référence ayant changé) et ne pourra donc être adopté conforme. Il devra donc revenir devant l'Assemblée nationale, qui aura le dernier mot et devrait la rejeter.

Ce droit de vote pour les étrangers est une proposition défendue depuis longtemps par la gauche. Elle faisait partie des 110 propositions de François Mitterrand pour la présidentielle de 1981 et avait été ensuite reprise par tous les candidats socialistes à l'Elysée. Le nouveau président PS du Sénat, Jean-Pierre Bel, s'était engagé dans sa première intervention à la tribune à la présenter.

"Voilà quelle est la priorité des socialistes alors que l'Europe et le France traversent une grave crise économique et financière" s'est, sans surprise, insurgé sur Twitter un des farouches opposants au vote des étrangers, le ministre des transports Thierry Mariani, jeudi après-midi, s'empressant d'appeler à signer la pétition de la Droite populaire. Ce collectif de députés de l'aile droite de l'UMP a en effet lancé début octobre une pétition nationale contre le droit de vote des étrangers, présentée comme une réplique au projet PS mais perçue, jusqu'au sein de la droite, comme une volonté de draguer l'électorat FN.

27/10/2011

Source : Le Monde/AFP

L'interdiction du port de signes religieux par une crèche privée apparaît « justifiée » pour la cour d'appel de Versailles, qui a rendu jeudi 27 octobre une décision déboutant à nouveau une salariée voilée qui contestait son licenciement de la crèche Baby Loup.

Crèche associative d'un quartier populaire de Chanteloup-les-Vignes (Yvelines), Baby Loup avait licencié en 2008 une salariée qui avait refusé d'ôter son voile au retour d'un congé parental. Celle-ci, qui contestait son licenciement, avait déjà été déboutée par les prud'hommes en première instance en décembre 2010.

Dans son arrêt, la cour d'appel a confirmé le premier jugement, considérant notamment que les enfants accueillis dans cette crèche « compte tenu de leur jeune âge, n'avaient pas à être confrontés à des manifestations ostentatoires d'appartenance religieuse ». « Les restrictions [à l'expression des convictions religieuses des salariés, NDLR] ainsi prévues apparaissent dès lors justifiées par la nature de la tâche à accomplir et proportionnées », a ajouté la cour, qui a également estimé que le licenciement de cette salariée « ne présentait pas de caractère discriminatoire ».

« C'est une grande victoire pour la laïcité, mais c'est avant tout la victoire de Baby Loup . Pour la première fois de manière aussi claire, on étend le champ de la laïcité au secteur privé et il n'est pas discriminatoire de demander aux salariés de laisser leurs convictions religieuses aux portes de l'entreprise », s'est félicité l'avocat de la crèche, Me Richard Malka.

Trois ans de procédure

« Le fait que ce soit une crèche a joué, mais la cour d'appel pose un principe plus large sur la restriction de l'expression du fait religieux en entreprise quand le motif est légitime », a poursuivi l'avocat. L'avocat de la salariée n'a pas pu être joint dans l'immédiat.

La directrice de la crèche, Natalia Baleato s'est dite « soulagée après trois ans de procédure ». « La justice devait trancher et Baby Loup a été légitimée dans son action. Je pense que maintenant, il y a un après-Baby Loup, la jurisprudence va s'appliquer maintenant », a-t-elle déclaré.

Tandis que Baby Loup avait reçu le soutien de plusieurs personnalités dont la philosophe Elisabeth Badinter, le député-maire PS d'Evry (Essonne) Manuel Valls s'est pour sa part réjoui qu'ait été « imposé le principe de laïcité, c'est vrai dans la sphère publique et, maintenant, c'est vrai dans la sphère associative et privée ».

Cette décision intervient après la parution lundi 24 octobre d'un code de la laïcité, recueil de textes et de jurisprudences, qui en soit n'est pas nouveau, mais dont l'interprétation par le ministre de l'intérieur Claude Guéant restreindra le champ d'application de la liberté religieuse de la loi de 1905, sans vouloir la modifier.

Des « précisions» à apporter à la loi de 1905

Ainsi, la question du port du foulard pour les femmes musulmanes accompagnant les enfants dans les sorties scolaires s'inscrit dans un désir de plus grande neutralité, de même que les pratiques religieuses dans certaines entreprises privées. Pour Claude Guéant, « il n'est pas question de revenir sur la loi de 1905 » (de séparation des Eglises et de l'Etat), qui est équilibrée. Mais, il y a des précisions à apporter, qui ne feront pas l'objet d'une nouvelle législation".

L'affaire Baby Loup avait créé des remous au sein de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde), saisie également par la salarié licenciée.L'institution avait d'abord apporté son soutien à la salariée en mars 2010. Mais en octobre de la même année, après son entrée en fonction, la présidente de l'époque, Jeannette Bougrab, avait pris position en faveur de la crèche.

Jeannette Bougrab avait été entendue comme témoin devant les prud'hommes de Mantes-la-Jolie, où elle avait défendu la possibilité pour la crèche incriminée de choisir « l'option philosophique de la laïcité », quand d'autres établissements peuvent opter pour l'option religieuse.

27/2011

Source : La Croix/AFP

Le Conseil Justice et Affaires intérieures (JAI) s'est tenu hier à Luxembourg et le ministre Nicolas Schmit (Immigration) avait convié à un point presse pour informer sur les faits marquants sur la politique d'asile commune et les préoccupants flux migratoires.

Ce point de l'ordre du jour de la réunion a été traité pendant le déjeuner des ministres. Nicolas Schmit attire l'attention sur une contradiction de la politique européenne, évoquée par son homologue grec. Alors qu'on impose à ce pays l'économie de milliers de fonctionnaires, ses frontières avec la Turquie sont submergées par l'immigration illégale (plus de 300 personnes par jour). «Les chemins traditionnels bougent», constate Nicolas Schmit, qui décrit le déroulement de la réunion du conseil des ministres. Il se rend compte que la revendication de faire preuve de fermeté se renforce. Selon les ministres européens, il s'agirait de contrôler les flux migratoires afin de minimiser les risques politiques. Dans ce contexte, le ministre luxembourgeois cite sa collègue italienne, qui faisant état de 61000 personnes en situation illégale parvenues en Italie, parlait «d'une urgence migratoire». «Nous sommes également au Luxembourg dans une situation d'urgence migratoire», estime le ministre, considérant le flux en provenance du Balkan-Ouest.

Interrogé sur la situation au bureau d'immigration, le ministre considère que le système des convocations a contribué à le rendre opératif à nouveau. Pour le moment.

28/10/2011, J. R.

Source : Le Quotidien

Il fut un temps où notre société était obsédée par les enfants dits «illégitimes». Ce n'est plus le cas. Le temps des «bâtards», punis par la loi, est heureusement révolu. Révolu pour tous? Non. Pour certains immigrants à qui le gouvernement canadien demande des tests d'ADN pour prouver la filiation avec les enfants qu'ils aimeraient parrainer, la loi sur l'immigration a des relents de Grande Noirceur. En se mêlant de ce qui ne la regarde pas, elle entraîne des conséquences désastreuses pour des familles qui attendent désespérément d'être réunies.

Parlez-en à Luis Martinez-Brito, père de famille originaire de la République dominicaine. En 2002, Luis a rencontré Donna Morrison, une Canadienne en vacances qui allait devenir sa femme. Luis était alors séparé de la mère de ses deux enfants et faisait du taxi moto pour gagner sa vie. À moto, il a fait visiter son île à Donna. Ils sont tombés amoureux. Un an plus tard, ils ont décidé de se marier et Donna a entrepris des démarches de parrainage pour que Luis puisse vivre à ses côtés ici.

Luis a pu déposer ses valises à Montréal en 2005. Il gagne sa vie comme conducteur de chariot élévateur dans une imprimerie. Dans sa demande de résidence permanente, il a bien indiqué qu'il avait deux enfants. Deux garçons qu'il adore et qu'il a toujours continué à soutenir financièrement après avoir quitté son pays. La mère des garçons a accepté que Luis entreprenne des démarches de parrainage pour que ses enfants puissent le rejoindre au Canada. L'Immigration a alors exigé de Luis et de ses enfants un test d'ADN comme preuve de filiation. Luis s'est plié à la demande sans trop se poser de questions. Ne doutant pas une seconde de sa paternité, il espérait que cela lui permette de retrouver ses garçons le plus vite possible. Il ne savait pas encore dans quelle situation pénible et absurde il allait se retrouver.

Pour préparer la venue des deux garçons, Donna et Luis ont emménagé dans un appartement plus grand. Ils ont acheté deux lits. Mais aujourd'hui encore, un des lits est toujours libre. Car à la grande surprise de Luis, le test d'ADN a révélé que seul son garçon le plus jeune est son fils biologique. Résultat: les deux frères ont été séparés. Le cadet a pu venir s'installer au Canada l'an dernier et y obtenir sa résidence permanente, mais l'aîné est toujours en République dominicaine. Ne comprenant pas pourquoi le gouvernement canadien le traite différemment de son petit frère, il attend, déprimé. Luis n'ose rien lui dire, de peur qu'il soit en colère ou qu'il se sente rejeté. Si le père a été blessé par cette histoire, cela ne change absolument rien à l'amour qu'il a pour ce fils qui restera toujours son fils, insiste-t-il.

Déterminé, Luis a contesté le refus de l'Immigration de consentir au parrainage de son fils aîné. En avril, la section d'appel de la Commission de l'immigration et du statut de réfugié a reconnu que l'agent d'immigration n'avait pas utilisé le test d'ADN comme une mesure de dernier recours, tel que le conseille pourtant l'Immigration. Mais le Ministère a décidé de contester cette décision devant la Cour fédérale. Bref, Luis n'est pas au bout de ses peines. La fête qu'il compte organiser lorsque son fils aîné posera les pieds à Montréal n'est pas pour demain.

Citoyenneté et Immigration Canada (CIC) tient-il compte des préjudices causés aux familles dans de tels cas? «D'un côté, nous comprenons que les familles attendent avec impatience d'être réunies au Canada. De l'autre, nous devons tenir compte des possibilités de fraude liées à l'immigration», répond un porte-parole de CIC.

Le hic, c'est que les «fraudes» élucidées dans des cas semblables à celui de Luis Martinez-Brito n'en sont pas. Pourquoi le gouvernement se mêle-t-il ainsi de ce qui ne le regarde pas? demande Me Julius Grey, dont le bureau défend deux clients pris dans des situations semblables. «Il y a des études qui ont montré qu'aux États-Unis, par exemple, jusqu'à 10% des enfants ne sont pas les enfants biologiques de leur père déclaré. C'est très fréquent! Personne ne vérifie normalement si les enfants sont les enfants biologiques!»

Aux yeux de Julius Grey, les tests d'ADN devraient être abolis dans la majorité des cas, à moins de sérieux doutes - dans des cas où l'on soupçonnerait par exemple un trafic d'enfants. Autrement, ils risquent bien souvent de créer une nouvelle forme d'illégitimité très étroite pour des enfants dont l'ADN n'est pas conforme.

Dans un avis publié récemment, le Conseil canadien pour les réfugiés (CCR) dénonce l'utilisation parfois abusive des tests d'ADN qui cause d'importants préjudices à certaines familles, surtout lorsqu'elles n'ont pas les moyens de payer les coûts exorbitants du test (entre 1000$ et 2000$) ou qu'elles attendent une réunification depuis des années.

Il existe une réelle politique de «deux poids, deux mesures» dans ce domaine, souligne par ailleurs Janet Dench, directrice du CCR. Elle rappelle le cas récent d'un père québécois qui, après une séparation, a voulu renoncer à sa paternité, un test génétique ayant confirmé qu'il n'est pas le père biologique de l'enfant. Pas si vite, lui a dit la Cour d'appel du Québec. La confirmation par test d'ADN qu'un homme n'est pas le père biologique de l'enfant de sa conjointe ne constitue pas un fondement juridique suffisant pour contester sa paternité, a-t-on tranché. Surtout pas dans un cas où le nom du père est inscrit sur l'acte de naissance et qu'il a élevé l'enfant comme le sien.

Nous voilà donc dans une situation où la loi sur l'immigration dit une chose et les tribunaux québécois disent le contraire. Voilà qui est parfaitement absurde. Les principes qui valent pour les citoyens québécois ne valent-ils donc pas pour les immigrants?

27/10/2011, Rima Elkouri

Source : La Presse.ca

Génériques transfère progressivement dans Odysséo les inventaires d'archives privées que l'association a réalisé depuis le début des années 1990. Le fonds Katia Scifo avait été traité à ce titre par l'association en 2007 et son inventaire était disponible sur le site de Génériques au format pdf. Sa publication dans Odysséo offre désormais des fonctionnalités plus avancées de recherche et de navigation…Suite

Dans cet article paru initialement dans le numéro 77 de la revue française Confluences Méditerranée et que nous reproduisons ici, dans Maghreb Emergent, avec l’aimable accord de ses auteurs, Gilbert Meynier et Pierrette Meynier (*) examinent, documents et chiffres à l’appui, le passé et le présent de l’émigration algérienne en France. Ils analysent ses causes économiques et politiques sous la domination coloniale ainsi que les formes nouvelles qu’elle a revêtues depuis l’indépendance de l’Algérie. En un siècle, le profil de l’immigré algérien en France a radicalement changé. A l’époque des migrants-paysans déracinés en a succédé une autre, celle des « migrants politiques » fuyant l’islamisme et des harragas mus dans leur course vers la Citadelle-Europe par un puissant désespoir social….Suite

Plusieurs mineurs marocains seraient présentés par leurs familles comme des enfants abandonnés, dans le but d’en confier la charge à des centres d’accueil de la péninsule ibérique. 6 familles seraient actuellement dans le collimateur du gouvernement autonome andalou, qui dénonce vivement ces « abus ».

Certains enfants, accueillis dans des centres d’accueil comme mineurs non accompagnés, seraient en fait des enfants « issus d’environnements familiaux normaux », révèle l’agence de presse espagnole Europa Press. En 2009, l’exécutif de la région autonome d’Andalousie, a mis en évidence qu’une famille marocaine avait confié trois de ses enfants, les présentant comme « abandonnés ». Les témoignages des enfants ont permis de prouver que leurs parents jouissaient d’une situation socio-économique suffisante pour leur permettre de subsister.

Selon des responsables du gouvernement local andalou, 6 autres familles marocaines seraient dans le même cas. Micaela Navarro, conseillère à l’Egalité et au Bien-être social, a décidé de déposer une plainte pour « abandon », contre ces familles. « Nous n’allons pas transformer l’Andalousie en internat (…) surtout pour ces enfants dont les familles ont des ressources économiques et une situation sociale normale », a-t-elle martelé.

José Chamizo, Défenseur du peuple andalou (institution comparable à Diwan El Madhalim), soutenant la procédure judiciaire entreprise par la conseillère Navarro, a estimé qu’il était normal de dénoncer ces « abus ». Il a également estimé que de tels agissements nuisaient aux mineurs souffrant réellement d’abandon, et nécessitant l’appui de l’Etat.

Le constat est d’autant plus inquiétant, que les capacités d’accueil de certains centres pour mineurs commencent semblent désormais insuffisantes. Selon Europa Press, le nombre de pensionnaires des centres d’accueil andalous s’élèverait actuellement à 911, « un chiffre un peu plus élevé que la normale », gonflé par les arrivées de mineurs migrants mineurs immigrants non accompagnés au cours des deux derniers mois.

Face à cette situation, et compte tenu des récentes infractions constatées, Micaela Navarro a assuré que les autorités andalouses ne laisseraient aucun de ces enfants à la rue. « Nous continuerons à venir en aide aux enfants qui n’ont pas de ressources, pas de famille, ou de contact familial, pour les autres, nous allons demander au juge qu’il localise leurs familles », a-t-elle déclaré.

26/10/2011, Yann Ngomo

Source : Yabiladi

La compagnie "Dabateatr" organisera dans plusieurs villes du Royaume une série d'activités artistiques et culturelles riches et diversifiés dans le cadre de la saison culturelle 2011/2012.

Ces activités auront lieu dans les Instituts français de Rabat, Casablanca, Mohammedia et d'Agadir, indique un communiqué des organisateurs.
Ces manifestations marquent ainsi le retour de Dabateatr Citoyen dans une nouvelle version consacrée à trois activités principales à savoir: "Dabamusica", "Arts Vivants" et "Lkhbar F'lmsrah".

Dabateatr organisera également du 31 octobre au 5 novembre prochain, la deuxième édition du festival Migrant'scène qui vise à créer une rencontre entre populations marocaines et étrangères et se veut une occasion d'échange et de sensibilisation sur les notions de migrations, d'interculturalité et sur la situation spécifique du Maroc en tant que pays de départ, de transit et de destination.

Après plusieurs tournées au Maroc et à l'étranger, la compagnie continue la présentation de sa pièce "180 degrés", et ce, les 15, 16 et 17 décembre à Mohammedia et les 23, 24 décembre à Agadir.

En marge de présentations, une série d'ateliers de dramaturgie, de danse et de jeu dramatique animés par Driss Ksikes (écriture), Salima El Moumni (Danse) et Jaouad Essounani (jeu dramatique), se tiendra à Mohammedia et Agadir.

25/10/2011

Source : MAP

La population du Royaume-Uni atteindra 70 millions en 2027, a indiqué mercredi l'Office national des statistiques (ONS) mettant en relief la part grandissante de l'immigration au sein de cette population.

Selon cet Organisme, la population du Royaume-Uni augmentera de 4,9 millions d'habitants au cours des dix prochaines années, dont 2,1 millions (40%) grâce à l'apport de la migration nette.

Le Royaume Uni comptera 67,2 millions d'habitant en 2020 et 70 millions en 2027, précise l'ONS.

Les projections à long terme soulignent également la part croissante de l'immigration au sein de la population britannique.

Sur une augmentation de 10,9 millions d'habitants prévue à l'horizon 2035, les immigrés devraient représenter 5,1 millions d'âmes, soit 47% de cette hausse, presque autant que le nombre de naissances (5,8 millions).

Les prévisions de croissance liées à la migration nette au Royaume Uni ont été revues en hausse de 20.000 par rapport à celles de 2009. Elles se situent désormais à 200.000 nouveaux migrants qui entrent au Royaume chaque année.

Le gouvernement envisage de ramener l'immigration non-UE d'environ 200.000 à "quelques dizaines de milliers" d'ici 2015 grâce au durcissement des mesures d'entrée en Grande Bretagne.

Le ministre de l'Immigration Damian Green a indiqué que "l'immigration au Royaume-Uni est trop élevée, nous avons introduit des changements radicaux afin d'avoir une emprise sur l'immigration dans ce pays, en mettant fin aux abus et en prenant des mesures contre ceux qui n'ont pas le droit d'être ici".

26/10/2011

Source :  APS

De Dunkerque à l'Europe, Oussama Loukili lance des ponts pour la coopération entre les pays. Président du collectif régional des organisations de solidarité internationale issues de l'immigration (COSIM), cet ancien chef d'entreprise qui se partage entre le Maroc et la France revendique la culturede l'efficacité.

« Si tu donnes un poisson à un homme, il mangera un jour. Si tu lui apprends à pêcher, il mangera toujours. » Ce proverbe, supposé chinois, Oussama Loukili le fait sien. Car si, dans le titre du collectif qu'il préside (lire ci-dessous), figure le terme de solidarité internationale, il préfère parler de codéveloppement : « La solidarité, c'est dans un seul sens. Dans le codéveloppement, il y a un retour. » C'est en chef d'entreprise qu'Oussama Loukili aborde la coopération internationale. Normal : ce quadragénaire né au Maroc a notamment dirigé un centre de formation de 2 000 stagiaires et occupé de nombreuses responsabilités dans des organisations professionnelles représentant les petites et moyennes entreprises, jusqu'à être vice-président d'une union rayonnant sur treize pays arabes.

Le Maroc, pays des origines. La France, pays de la liberté pour l'adolescent qui est arrivé à Dunkerque, en 1984, à 16 ans pour « préparer un BTS informatique de gestion au lycée Jean-Bart. Je voulais venir en France, cela représentait l'émancipation, la sortie du cocon familial. » Oussama Loukili ne connaissait personne ici. Les week-ends hors de l'internat se passaient à l'hôtel ou « dans les foyers Sonacotra. J'y ai connu le vrai visage de l'immigration ».

Militant dans un mouvement des droits civiques, il aime la France mais retourne vivre au Maroc : « Mon but était de travailler sur le lien entre le Maroc et la France, alors, peu importe le point de chute. » Malgré la perspective d'une belle carrière dans les hautes sphères marocaines, des raisons familiales le ramènent vers une France et un Dunkerquois avec lequel il a tissé des liens, notamment via le milieu associatif : « J'avais été membre fondateur de l'AJS », où il intervient toujours.

« Peut-être suis-je plus utile ici qu'ailleurs pour le Maroc et pour la France », envisage celui qui s'investit aussi dans l'économie sociale au niveau européen. Utile, Oussama Loukili juge que ceux qui sont issus de l'immigration le sont tout particulièrement dans les projets de coopération internationale. Pas par communautarisme, mais par pragmatisme : « Ils connaissent mieux leur pays que les grosses ONG et sont plus vites opérationnels. Quelqu'un qui connaît le sujet - ce peut aussi être un Français qui a vécu vingt ans dans un pays - est plus efficace qu'une mission de prospection. Pourquoi payer 80 000 E un technicien alors qu'une association n'aura besoin que de 10 000 E pour réaliser la même chose, plus vite ? La coopération internationale, c'est aller voir dans un douar comment aider les femmes et signer la convention sur le dos d'un âne », s'amuse-t-il. Lui-même s'appuie sur son réseau marocain, notamment en accompagnant, au sein du CEFIR, un programme financé par le Maroc pour aider des projets des Marocains de France.

Oussama Loukili revendique « la culture du résultat, du suivi, de la formation ». Chef d'entreprise ou développeur de la coopération internationale, même combat. •

27.10.2011, ANNICK MICHAUD

Source : La Voix du Nord

Selon un sondage récent commandé par la mairie de Moscou, un tiers des habitants de la capitale se dit hostile envers les immigrés au sens large, c'est à dire venant de l’étranger comme de la province russe. En 2010, les données de VTSIOM ont montré que le problème migratoire préoccupe davantage les habitants de Moscou que le chômage, l’écologie ou la corruption. En janvier 2011, 11% ont répondu que « e_SNbS le maire Sobianine devait tout d'abord gérer le flux migratoire provenant des pays asiatiques (comme le Tadjikistan, l'Ouzbekistan...) ». Dans ce dernier sondage, 17 % des personnes interrogés pensent que le flux des migrants de l'ex-URSS est le problème essentiel. D'après Alexandre Verkhovski, directeur du centre Sova (spécialisé dans l'observation des problèmes liés à la xénophobie), les résultats du sondage moscovite sont proches des données générales du pays : 35% de la population a une attitude négative par rapport aux étrangers. Le nationalisme est déjà largement utilisé par plusieurs partis russe de droite comme de gauche et sera un élément central des élections légistalives de décembre.

26/10/2011

Source : La Russie d’aujourd’hui

Des députés UMP souhaiteraient que le minimum vieillesse soit désormais refusé aux étrangers qui n'ont pas cotisé suffisamment pour avoir une retraite à taux plein. Mais cette mesure sonne comme une injustice pour certains français issus de l'immigration. Souad Gojif, petite fille d'immigrés marocains, témoigne.

Sara a 6 ans. Elle est née d’une maman française "de souche" et d’un papa né en France, mais dont les parents, nés à Casablanca au Maroc, sont venus s’installer en France dans les années 70.

Ce matin au petit déjeuner, Papy est d’une colère monstrueuse. Sara veut savoir : "Papy, qu'est-ce que je t'ai fait ?" Le Papy fuit, journal à la main, au café des anciens. Sara ne connait encore pas l’histoire...

La belle époque

Les grands parents de Sara, d’origine marocaine, ont été bien reçus en France, même professionnellement. Ils ont eu la chance être formés rapidement, en vue d’intégrer un poste au sein d’une société de textile : dans la région, ces métiers étaient très demandés.

Autant de bonneteries que de boulangeries : les grandes marques vestimentaires avaient leurs plus grandes manufactures dans cette zone.

Il n’y avait pas une seule famille, étrangère ou française "de souche" dont le père et/ou la mère n’aient travaillé dans des usines de textiles ou encore dans chez des sous-traitants de pièces automobile. C’était même curieux pour une femme, à l’époque, de visser des boulons pour une pièce de voiture !

La crise du textile est passée par là

Beaucoup ont perdu leur emploi, d'autres se sont convertis rapidement à tout ce qu’ils pouvaient trouver : ménages, travaux de manutention, vendanges… On ne distinguait pas encore famille française "de souche" et "famille étrangère". Plus le chômage montrait le bout du nez, plus il devenait nécessaire d’en trouver les causes : facile, les étrangers. Psychiquement, le racisme est un confort pour les uns, un enfer pour les autres.

Les grands-parents marocains de Sara n’ont pas de nationalité française mais une carte de séjour renouvelable. Loin de là un refus ou un patriotisme du pays d’origine. Mais ils ne s’étaient, à vrai dire, jamais posé la question.

L’année noire

En 2002, quand Jean-Marie Le Pen est arrivé au second tour de l'élection présidentielle, ce petit monde d’étrangers a commencé à avoir peur, prenant conscience de l’enjeu. Beaucoup ont décidé de demander le droit à la nationalité française afin préserver leur avenir, et surtout celui de leurs enfants.

Evidemment qu’ils ne voulaient pas retourner au pays, leur pays c’était la France ! Ils y avaient fait construire leur maison, il y avaient élevé leurs enfants, travaillé, cotisé, comme tout bon citoyen !

Être Français, pour certains ce fut le fait de recevoir une invitation de la préfecture et de recevoir un dossier intitulé : "Qu’est-ce qu’être citoyen en France ?" Les étapes s'étaient bien déroulées, les papiers requis avaient été rassemblés, et quelques temps plus tard le droit à la nationalité française leur avait été attribué.

Pour d’autres, les étapes furent plus fastidieuses et n’ont même jamais abouti : en effet, venus de leur village dans les années 70, ils n’avaient aucun papier attestant même leur naissance ; certains avaient leur acte de mariage, d’autres pas. C’était, pour ces pauvres "campagnards marocains", un parcours interminable. Il faut admettre que l’’administration, dans les années 60 au Maroc, n’était pas encore à la pointe.

Ceux-là même, ces étrangers qui ont vécu plus de 30 ans en France, qui ont vécu en "bons français", casier judiciaire à l’appui, parce qu’ils n’ont pas réussi à obtenir la paperasse nécessaire à la constitution du dossier de demande du droit à la nationalité sont aujourd'hui choqués, atterrés après avoir lu un article voulant interdire le minimum vieillesse aux étrangers.

La mamie de Sara tente d’expliquer à la fillette mais elle "ne comprend pas pourquoi les français sont méchants avec les français !"

Evidemment, pour elle, son papy est aussi français que son voisin !

26/10/2011

Source : Le Nouvel Observateur

L'élu UMP Philippe Meunier, co-fondateur du collectif "Droite populaire", veut priver les ressortissants de pays hors UE de minimum vieillesse, via un amendement au projet de budget de la Sécu, cosigné par 67 députés.

Le texte n'est qu'un amendement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale, dont la discussion commence mardi après-midi ; mais il promet des débats acerbes à l'Assemblée nationale. Déposé par le député UMP Philippe Meunier, co-fondateur du collectif "Droite populaire", il vise à réserver l'Allocation de solidarité aux personnes âgées aux "Français, européens et ressortissants étrangers ayant combattu pour la France". L'amendement a été cosigné par 67 députés UMP. Selon son auteur, "l'objectif (...) est de rétablir l'équité et de mettre fin à cette injustice qui permet, aujourd'hui, à un étranger hors Union européenne de bénéficier du minimum vieillesse sans jamais avoir travaillé et cotisé sur le territoire national".

Dans l'exposé des motifs de son amendement, le député du Rhône fait valoir que sur 70.930 allocataires, 22.803 sont des ressortissants étrangers hors UE. Le coût total de cette allocation - ASPA, créée en 1998 en remplacement du minimum vieillesse - est de 612 millions d'euros, une dépense, selon le député, qui a augmenté de plus de 20% sur les cinq dernières années. Le député chiffre à "plus de 200 millions" d'euros les économies qui résulteraient de l'adoption de son amendement.

Le Front national a plusieurs fois dénoncé cette attribution ces derniers mois. Dans un des tracts du FN, on peut lire que "n'importe quel étranger installé en France" peut "prétendre à une allocation équivalente à la retraite de base de la Sécurité sociale (environ 600 euros/mois) sans avoir jamais travaillé ni cotisé en France. C'est un véritable scandale". Le montant de cette allocation est de 8907,34 euros par an (soit 742,27 euros par mois) pour une personne seule ou lorsqu'un seul membre d'un couple en bénéficie, et de 14.181,30 euros par an (soit 1181,77 euros par mois) lorsque les deux conjoints, concubins ou partenaires pacsés en bénéficient.

25/10/2011

Source : TFI News

Le président du Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME), Driss El Yazami, a appelé à "une gestion pacifique et démocratique de la diversité", soulignant qu'il s'agit de l'un des défis majeurs à relever en rapport avec le phénomène migratoire.
"Les sociétés modernes sont, de plus en plus, diversifiées sur les plans culturel et religieux. Les pays d'immigration sont en train de se diversifier et d'accueillir l'altérité. Il faut donc penser à une gestion pacifique et démocratique de l'immigration ", a-t-il dit, mardi soir à Madrid, lors d'une conférence sur le thème: "Crise économique, sociétés plurielles et nouvelles citoyennetés".

M. El Yazami, qui a appelé également à " réfléchir sur des règles du vivre ensemble", a relevé que cette gestion pacifique et démocratique ne signifie pas nécessairement que chaque immigré reste renfermé dans son groupe d'origine. L'un des autres défis à relever qui touchent les populations immigrés de manière générale est celui de l'égalité, a poursuivi le président du CCME, expliquant que tous les pays de l'immigration doivent être dotés d'une politique qui assure l'égalité de traitement entre les nationaux et les étrangers, "en appliquant la loi, toute la loi, rien que la loi".

Les immigrés "doivent être traités conformément aux textes universels des droits de l'Homme, notamment la convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille qui n'a été ratifiée, jusqu'à présent, que par les pays du Sud seulement et par aucun pays démocratique du Nord récepteur d'immigration", a-t-il précisé.
M. El Yazami a déploré, à ce sujet, cette " absence de conformité entre la parole et les actes " dans certains pays, en ce qui concerne la défense des droits de l'Homme en rapport avec la question de l'immigration.

Il a mis l'accent également sur la nécessité de dépasser aujourd'hui certaines perceptions archaïques liées au phénomène migratoire et à la mobilité des êtres humains, soulignant que les raisons actuelles de la circulation des individus sont multiples et ne sont pas liées seulement à la recherche du travail.

M. El Yazami a plaidé, dans le même contexte, pour une réflexion sur une gouvernance internationale des mobilités humaines, rappelant l'inexistence aujourd'hui d'une organisation de coopération internationale au niveau de la circulation des êtres humains. C'est pour cette raison que l'ex-secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, Kofi Annan, avait mis en place un groupe de réflexion sur cette question qui a élaboré un rapport ayant donné lieu à un dialogue de haut niveau à travers des conférences internationales, "mais qui n'avance pas très vite", a précisé M. El Yazami.

Le président du CCME a fait observer, par ailleurs, qu'on ne pouvait pas évoquer actuellement la question de l'immigration sans parler de la crise économique, ajoutant que le défi qui se pose à ce niveau "est de penser de manière sereine et structurée" aux moyens de surmonter les problèmes dont soufrent les immigrés dans cette situation, malgré l'usage politique qui est fait de cette question surtout dans cette conjoncture économique.

S'agissant de l'immigration marocaine, M. El Yazami a indiqué qu'elle se caractérise actuellement par un vieillissement de la première génération d'immigrés, la féminisation de cette migration et l'émergence d'une jeunesse issue de l'immigration.

"Entre 12.000 et 15.000 marocains immigrent chaque année vers l'étranger, avec de plus en plus de personnes bien formées ", a-t-il relevé à ce sujet, ajoutant que les Marocains résidant à l'étranger s'intègrent facilement dans les sociétés d'accueil, mais restent fortement attachés à leur pays.

Il a, par ailleurs, souligné que la nouvelle Constitution marocaine a apporté deux " avancées importantes " en rapport avec la question de l'immigration, à savoir la réciprocité en matière électorale et la reconnaissance de la " double appartenance " des Marocains résidant à l'étranger, appelés à être une passerelle entre leur pays d'origine et le pays d'accueil. Cette conférence a été organisée par la Fondation de l'Institut International du Théâtre Méditerranéen (IITM), en collaboration avec le CCME et l'Université Juan Carlos III de Madrid et ce, dans le cadre de la 16ème édition du "estival Madrid Sur".


26/10/2011
Source : MAP

Une table ronde autour du dossier « Les états ambivalents de la citoyenneté » paru dans « Migrations Société ». Dossier qui propose de saisir dans leurs ambivalences des dynamiques contemporaines en matière de citoyenneté, à partir d’une conception large de cette notion, envisagée non au regard des seules définitions juridiques, mais en tenant compte de la mise en œuvre effective de rapports de citoyenneté, conçus comme une “prise de part” aux affaires de la cité.

La table ronde est organisée est prévue pour le lundi 7 novembre 2011, et organisée par le Centre d’information et d’études sur les migrations internationales et le programme Profacity…En savoir plus

Une délégation hollandaise de l'Union catholique des enseignants de Rotterdam, composée de 23 membres, a effectué dernièrement une visite à Sidi Majber où elle a remis des manuels, des fournitures scolaires, des chaises et des tableaux au profit des élèves, a-t-on appris auprès de la délégation provinciale de l'éducation nationale à Taza.

Le séjour de cette délégation de "Rotterdamse Vereniging Katholick Onderwijs" s'inscrit dans le cadre des accords de coopération et de partenariat avec le Haut commissariat aux eaux et forêts et lutte contre la désertification et de la délégation provinciale de l'éducation nationale à Taza.

Le coordinateur de la délégation, Sahli Ahmadi, marocain résidant en Hollande, a fait état du projet de création d'une bibliothèque scolaire et d'un bloc sanitaire au profit des 428 élèves que compte Sidi Majber.

25/10/2011

Source : MAP

La justice égyptienne a demandé mardi que les millions d'Egyptiens résidant à l'étranger, qui ne peuvent participer aux élections dans leur pays, puissent voter aux législatives prévues à partir du 28 novembre.

La cour administrative a rendu un jugement affirmant que "les Egyptiens expatriés ont le droit de voter aux prochaines élections législatives" et a demandé à la Haute commission électorale de prendre toutes les dispositions à cet effet, a rapporté l'agence officielle Mena.

Le jugement, qui peut faire l'objet d'un appel, a été rendu suite à un recours de l'Union des Egyptiens de l'étranger demandant que le vote puisse aussi avoir lieu dans les ambassades d'Egypte.

Le ministère des Affaires étrangères a pour sa part déclaré qu'il se rangerait à la décision finale de la justice.

Cette mesure pourrait demander une révision de la loi électorale difficilement mise au point ces dernières semaines entre le pouvoir et les formations politiques.

Le nombre des Egyptiens vivant à l'étranger est estimé à quelque 8 millions de personnes, dont la plus grande partie résidant dans d'autres pays arabes, sur une population totale de plus de 80 millions d'habitants.

De nombreux partis, mouvements et personnalités politiques réclament la possibilité pour les Egyptiens de l'étranger de participer aux scrutins, un droit qui leur était refusé sous le régime de Hosni Moubarak.

Le pouvoir militaire en place depuis sa chute en février n'a pas non plus accédé à cette demande.

Les élections législatives, les premières du genre depuis le renversement de M. Moubarak, doivent se dérouler du 28 novembre au 10 janvier pour l'Assemblée du peuple (498 sièges), puis du 29 janvier au 11 mars pour la Choura (Sénat, 270 sièges à élire).
Le système électoral complexe combine des sièges pourvus aux deux tiers par scrutin de listes et un tiers au scrutin uninominal. Le pays est divisé en trois zones qui voteront successivement chacune sur deux tours.

La commission électorale a déclaré mardi avoir reçu 6.591 candidatures pour les sièges de députés à pourvoir au scrutin uninominal, et 590 listes pour les autres sièges.

Pour la Choura 2.036 candidats individuels ont été enregistrés, et 272 listes.

Cette élection doit déboucher sur la rédaction d'une nouvelle Constitution, puis sur une élection présidentielle, à une date encore inconnue, avant que l'armée ne remette le pouvoir aux civils. L'ensemble de ce processus pourrait durer jusqu'à la fin 2012, voire 2013.

25/10/2011

Source : AFP

Le vieillissement de la population et la pénurie de main-d'œuvre qualifiée font en sorte que l’apport des immigrants est essentiel à l’économie de la région.(Photo archives Québec Hebdo)

L'entente, qui représente un investissement de 705 000 $ réparti sur deux ans, est le résultat d'un partenariat entre le ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles, la Conférence régionale des élus (CRÉ) de la Capitale-Nationale, le Bureau de la Capitale-Nationale, le ministère de l'Emploi et de la Solidarité sociale, le Forum jeunesse de la région de la Capitale-Nationale et la Ville de Québec.

«Avec le vieillissement de la population et les pénuries de main-d'œuvre qualifiée dont les effets se font déjà sentir dans la région de la Capitale-Nationale, le recours à l'immigration durable s'avère essentiel. Depuis 2003, notre gouvernement encourage les initiatives du milieu pour mieux répondre aux besoins des régions. Cette entente permet de consolider et de développer les services locaux pour attirer et retenir les nouveaux arrivants et leur famille dans la région», a déclaré la ministre Kathleen Weil.

L'entente vise à mobiliser tous les acteurs concernés par l'immigration, notamment les jeunes et leur famille, à favoriser l'intégration socioéconomique des personnes immigrantes, notamment par l'insertion en emploi ou la création d'entreprises, et à soutenir les organisations dans la mise en place d'activités de soutien à l'intégration au marché du travail et au maintien en emploi destinées aux personnes immigrantes. L'entente a aussi pour objectifs de sensibiliser la population à l'apport de l'immigration au moyen d'une campagne régionale rejoignant différentes clientèles et de valoriser la participation citoyenne comme moyen d'intégration des personnes immigrantes à la société d'accueil.

«Le succès de l'immigration repose sur la volonté des nouveaux arrivants, ainsi que celle de notre région, à mettre tout en œuvre pour faciliter leur intégration. À cet égard, afin qu'ils puissent contribuer activement au développement de notre économie, nous souhaitons faire valoir les nombreux atouts de la région, notamment la qualité de vie ainsi que les bonnes perspectives dans le domaine de l'emploi et du secteur des affaires», a souligné le ministre du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation et ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale, Sam Hamad.

Le taux de rétention des nouveaux arrivants dans la région de Québec se situe au-delà de la moyenne canadienne établie à 80 %.

«En matière d'immigration, le chemin parcouru dans la région depuis la signature de la première entente spécifique est considérable», a pour sa part déclaré le président de la Conférence régionale des élus de la Capitale-Nationale, Yves Germain. «La qualité de la concertation, notamment, est remarquable et mérite d'être soulignée. Un nouvel esprit de collaboration anime maintenant la région et nous permet d'envisager l'avenir avec optimisme. Avec une telle assise, qui s'exprime dans la compréhension et le respect mutuel que se portent les différentes organisations concernées par l'immigration, nous pouvons désormais œuvrer avec plus d'énergie encore à la mise en place des mesures nécessaires à l'établissement durable des personnes immigrantes dans notre région.»

La région de la Capitale-Nationale subit les effets liés au vieillissement de la population. La population immigrante a augmenté de un point de pourcentage entre 2001 et 2006 et représente désormais 3,9 % de la population totale de la région. Depuis 2006, date de la signature de la première entente entre le ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles et la CRÉ de la Capitale-Nationale, le nombre d'immigrants admis projetant de s'installer dans la région est en progression constante.

«Avec le renouvellement de cette entente, la Capitale-Nationale fait partie des régions du Québec qui comptent sur la diversité pour assurer le dynamisme de leurs entreprises. Les interventions visant à attirer et à retenir davantage de personnes immigrantes en région ne peuvent produire les résultats escomptés que si elles prennent en compte les besoins et les objectifs des acteurs locaux et régionaux. C'est ainsi que la régionalisation de l'immigration contribue à l'essor et à l'enrichissement de l'ensemble de notre société», a conclu la ministre Weil.

25/10/2011

Source :  Québec Hebdo

Informer le citoyen pour qu’il acquière une plus grande compréhension du monde social et des inégalités que notre société produit, telle est la vocation du site de l’Observatoire des inégalités. Cet organisme indépendant, dirigé par Patrick Savidan, professeur de philosophie à l’université de Poitiers, cherche à établir un état des lieux des inégalités en France avec le plus d’exactitude possible.

Il s’appuie pour cela sur un conseil scientifique composé de nombreux spécialistes (sociologues, économistes, philosophes, etc.). Le site est organisé autour de plusieurs rubriques – actualité, question clé, analyse, point de vue, graphique du mois – dont le but est de rendre accessibles des données ordinairement peu lisibles pour les non-initiés.

Les grands thèmes abordés par l’Observatoire sont également répertoriés par catégories. On y retrouve tous les sujets de société sensibles comme l’emploi, l’éducation ou les rapports homme-femme. Il est aussi possible de télécharger des études complètes réalisées par des chercheurs. Élaboré en partenariat notamment avec le mensuel Alternatives économiques et la Fondation Abbé-Pierre, l’Observatoire des inégalités entend contribuer, par un travail rigoureux, à sensibiliser la population aux disparités.

25/10/2011, Timothée Deldicque

Source : La Croix

La droite nationaliste de l’UDC devait rester la première force politique du pays à l’issue des élections législatives du 23octobre. Son slogan: «Tu niques la Suisse? Tu gicles!»

Genève, correspondance. «Stopper l’immigration massive». Quelques pas dans n’importe quelle ville de Suisse ces dernières semaines suffisaient pour noter la masse d’affiches électorales assénant ce message central de l’Union démocratique du centre (le très riche parti national populiste du tribun zurichois Christoph Blocher) pour les élections législatives d’hier. Illustré comme toujours de manière choc –par des godillots noirs piétinant le drapeau rouge à croix blanche helvétique–, ce matraquage était la carte ultime du parti de Blocher pour confisquer le débat électoral dans la dernière ligne droite et pour le ramener à ses thèmes de prédilection

Le parti espère au mieux parvenir à consolider sa position de première formation politique du pays, atteinte aux dernières élections fédérales, en 2007 (29% de l’électorat, loin devant le Parti socialiste, à 19,5%).

En effet, ces élections, qui ont pu apparaître sans grands enjeux à une partie de la population –étant les turbulences en Europe semblaient renforcer le statu quo en Suisse–, pourraient signifier, à l’arrivée, un plafonnement du vote UDC (une première tout de même depuis deux décennies) et une redistribution des cartes au centre droit de l’échiquier politique.

La raison? L’apparition de deux nouveaux partis au centre droit: le Parti bourgeois démocratique (PBD), conservateur mais surtout issu d’une scission de l’aile anti-blochérienne de l’UDC, et les Verts libéraux qui ont le vent en poupe après Fukushima. Ensemble, ils grignotent l’électorat de l’UDC et plus encore celui du centre droit historique, du Parti libéral radical (PLR). Au passage, les écolos de droite coupent aussi quelque peu les ailes aux Verts (écologistes de gauche). Pour l’autre enjeu du scrutin, il faudra attendre les résultats définitifs pour voir si le Parti socialiste, qui a opté pour une politique plus à gauche, a réussi son pari de repasser au-dessus des 20%.

24/10/2011, Ramine Abadie

Source : L’Humanité

En ces temps d’austérité, l’Etat italien cherche par tous les moyens à économiser 50 milliards d’euros. Il existe une piste qui n’a pas été explorée, la régularisation des sans-papiers, c’est paradoxal, mais la proposition pourrait générer des économies. C’est ce que tente de démontrer sur internet, le portail consacré à l’immigration «Stranieri in Italia», Les étrangers en Italie.

25/10/2011, Catherine Rolland

Source : RFI

Les chefs de la marine du groupe dit 5+5, qui réunit dix pays maghrébins et européens, ont discuté mardi à Nouakchott de la sécurité dans l'Atlantique et la Méditerranée ainsi que de la lutte contre l'immigration clandestine, a constaté un journaliste de l'AFP.
Cette réunion d'une journée visait à faire le point sur la sécurité en mer dans les régions méditerranéenne et atlantique des pays membres, a affirmé à l'AFP un participant militaire.

L'un des thèmes de la rencontre était comment maîtriser "les abords du domaine maritime atlantique avoisinant la Méditerranée", a affirmé la même source.

Autre sujet à l'ordre du jour: la lutte contre l'immigration clandestine vers l'Europe, notamment via la Mauritanie, le Maroc et la Libye, a poursuivi ce militaire.

Les pays membres du groupe 5+5 sont: Mauritanie, Algérie, Maroc, Libye, Tunisie, France, Espagne, Italie, Portugal et Malte.

Le conseil national libyen (CNT, ex-rébellion) est par ailleurs représenté à cette rencontre par une délégation aux couleurs de la révolution libyenne du 17 février qui a fait tomber le régime de Mouammar Kadhafi.

Mardi 25 Octobre 2011

Source : Atlas info/AFP

Le ministre de l'Intérieur vient de publier un recueil sur la laïcité. Interview de Martine Barthélémy, chercheuse au Cevipof, par Bérénice Rocfort-Giovanni.

Claude Guéant vient de publier un code de la laïcité. Un tel ouvrage est-il utile ?

- C’est un rappel de tous les textes qui existent : circulaires, conventions internationales… Toutes les velléités de légiférer, sur le port du voile par exemple, ont été stoppées nettes. Après le débat douteux qui l’a précédé, un tel recueil n'a pas de sens. Il n’a pas de portée pédagogique. Au final, les gens ne sont pas plus éclairés sur la notion de laïcité.

Quelle trace laisse le débat sur la laïcité lancé par l’UMP ?

- Il y a eu beaucoup de confusion, due à un effet de balancier. On est passé d’une dérive à une autre. La première a été celle de la laïcité positive, au début du mandat de Nicolas Sarkozy. Le président prétendait que “l'instituteur ne pourrait jamais remplacer le curé ou le pasteur”, il célébrait les racines chrétiennes de la France, vidant ainsi la notion de sa substance. La deuxième dérive a consisté à vouloir étendre la laïcité à la sphère privée. Par exemple, en souhaitant l’interdiction des signes religieux dans les entreprises privées chargées de missions de service public. Le débat sur la laïcité était en fait lié à celui sur l’islam, qui était clairement visé.

Quelles sont les conséquences de ce flou ?

- On a fait cadeau de la laïcité au Front national. La gauche est également fautive, car elle a délaissé le combat. Elle n’a pas de discours clair et est divisée sur la question. Résultat : la population est perdue, même si dans les sondages, elle se dit très favorable à la défense de la laïcité. On a l’impression que c’est un sujet consensuel, mais en réalité, il est ultra-complexe.

Que reste-t-il de la laïcité "à la française" ?

- Il y a toujours cette spécificité de la séparation des Eglises et de l’Etat, instituée par la loi de 1905. On peut imaginer des évolutions, comme par exemple aider localement le financement de lieux de culte, pour retrouver une certaine égalité, l’islam étant apparu tard en France. Mais sans pour autant toucher au cadre légal.

Interview de Martine Barthélémy, directrice de recherche au Cevipof, (Centre de recherches politiques de Sciences Po), spécialiste des représentations de la laïcité, par Bérénice Rocfort-Giovanni

25 octobre 2011, Bérénice Rocfort-Giovanni

Source : Le Nouvel Observateur

Une exposition qui pourrait aider à donner une meilleure image de l’Islam auprès d’une partie de la population américaine. Le Metropolitan museum de New York présente au public des chefs d’oeuvres retraçant 13 siècles de civilisation islamique. Des œuvres représentant les différentes régions de l’empire islamique y sont exposées pour mieux faire comprendre la culture et la religion musulmanes. Le Maroc y est également représenté. 

La civilisation islamique est à l’honneur au Metropolitan museum de New York. A partir de la semaine prochaine, le public pourra apprécier quelques 1 200 œuvres d’art retraçant 13 siècles d’histoire de l’Islam. Ces œuvres, exposées dans les quinze nouvelles salles du musée consacrées aux « Terres arabes » ont été sélectionnées parmi les 12 000 qui figurent dans la collection du Metropolitan museum.

Sont présentées aux visiteurs et curieux, des œuvres en provenance de la Turquie, l’Iran, l’Asie centrale, l’ Afrique du nord, l’Espagne ainsi que du sous-continent indien. « Chaque région et culture, a exprimé avec force son identité artistique durant la période islamique, en dépit de cet héritage commun » indique le document explicatif du musée.

Les objets exposés témoignent de la magnificence de la culture islamique dans différents secteurs tels l’architecture, la science ou encore l’artisanat : exemplaires très anciens du Coran, écrits d'une très belle calligraphie ; astrolabes du XIIIe siècle ; fenêtres indiennes en bois, de magnifiques tapis de dix mètres de large, avec de grands motifs géométriques, comme le célèbre « Simonetti » tissé à la main au XVIe siècle…

Un instant de Maroc…

Un patio marocain, recréé dans le secteur consacré à l'Espagne, à l'Afrique du Nord et à l'Ouest de la Méditerranée, s’impose comme l’une des plus grandes merveilles contenues dans ces salles. Il rappelle avec élégance le palais de l'Alhambra de Grenade (sud de l'Espagne).

Autre merveille des « Terres arabes » du Metropolitan museum, la reproduction à l’identique d’une grande salle de résidence de Damais, datant du XVIII siècle. Ses visiteurs seront certainement charmés et emportés par sa salle au sol de marbre avec des figures géométriques. De mêmes que ses magnifiques coussins rouges en velours répartis tout autour de la salle aux murs et au plafond recouverts de bois, ornés avec des inscriptions coraniques et des arabesques. « C'est un des chefs d'œuvre de ces salles », affirme Mechthild Baumeister, une des conservatrices du Metropolitan museum, lors d’une visite organisée pour la presse.

« Je pense que ces salles permettent une bien meilleure compréhension de la complexité et de l'interconnection entre les différentes cultures et l'art islamique » estime la conservatrice. Car, ajoute-t-elle, « c'est important de retourner dans le temps pour comprendre le développement d'une culture, le développement d'un style, l'interaction entre les cultures ».

25/10/2011

Source : Yabiladi

Deux notes, non étayées, du renseignement signalent une montée de l'intégrisme. Le fondamentalisme gagne-t- il « la majorité de la population musulmane » marseillaise?...Suite

Les Marocains du monde pourraient-ils voter directement dans des bureaux de vote installés dans les pays d'accueil? La loi organique sur la Chambre des représentants n'a pas prévu de dis-positions dans ce sens. Son article 72 accorde bien le droit de vote aux MRE aux législatives du 25 novembre, mais uniquement par procuration. Cette disposition est actuellement au cœur d'une controverse…Suite

L'État veut optimiser le flux des rentrées de devises provenant de la diaspora. Une stratégie sera spécialement dédiée à cette fin, et le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger (MCMRE) vient d'en planter les premières graines pour une mise en œuvre dès l'année prochaine….Suite

Une conférence internationale sur «Les femmes agents de changement démocratique au sud de la

Méditerranée» se tiendra, ces lundi et mardi à Rome, avec la participation de représentants de plusieurs pays dont le Maroc. Cette conférence articulera ses travaux autour de  4 sessions consacrées au rôle des femmes en matière de changement politique, économique, social et familial.

Le débat portera également sur le rôle des médias en tant qu'instrument de promotion des femmes..Suite.

L'Organisation des Nations Unies a souligné, vendredi à New York, la nécessité de promouvoir les droits des travailleurs migrants qui demeurent vulnérables aux violations des droits de l'Homme, dont la discrimination et la violence à leur égard.

"La réalité des flux migratoires est telle qu'il est devenu essentiel pour l'ensemble des Etats d'élaborer des normes et d'adopter des politiques visant à protéger les droits des travailleurs migrants, y compris ceux en situation irrégulière", a averti le Président du Comité des travailleurs migrants, Abdelhamid El Jamri, lors d'un débat de la troisième commission de l'ONU chargée des droits de l'Homme.

En effet, a-t-il expliqué, "les travailleurs migrants sont toujours vulnérables aux violations des droits de l'Homme, telles que la discrimination et la violence contre les migrants, les détentions arbitraires, les expulsions collectives, les interceptions dangereuses de migrants en mer et aux frontières, l'accueil des migrants dans les centres surpeuplés, ainsi que la traite et le trafic d'êtres humains".

M. El Jamri, qui présentait un rapport du Secrétaire général de l'ONU sur la situation des travailleurs migrants, a souligné l'importance de la Convention onusienne sur la protection des droits des travailleurs migrants et des membres de leur famille en tant que cadre législatif utile pour la protection de tous les travailleurs migrants, quelle que soit leur situation, et pour la formulation de politiques migratoires nationales.

Entrée en vigueur en juillet 2003, cette Convention a pour objectif de protéger les travailleurs migrants, une population particulièrement vulnérable, de l'exploitation et de la violation de leurs droits humains.

Cette Convention, a-t-il expliqué, "constitue le seul traité à vocation universelle protégeant spécifiquement les droits des travailleurs migrants et des membres de leur famille", regrettant toutefois que "cette vocation universelle est loin d'être la réalité".
M. El Jamri a regretté à cet égard "le nombre limité d'Etats parties à cette convention", y voyant un "réel défi".

Il a également exprimé les inquiétudes du Comité qu'il préside quant à "un durcissement, dans certains pays, des politiques migratoires au détriment des droits des migrants", qui s'illustre par un nombre important de détentions administratives des migrants en situation irrégulière malgré l'absence de toute preuve que de telles mesures empêchent la migration irrégulière.

De son côté, le Rapporteur spécial de l'ONU sur les droits de l'homme des migrants, François Crépeau, a reconnu que la migration est un "sujet critique" dans beaucoup de pays, notant, à cet égard, qu'"un discours xénophobe s'est généralisé au cours de la dernière décennie et les parties extrémistes tablent sur un programme anti-immigration".

"Il ne faut pas oublier que de nombreux secteurs de nos économies sont en essor et compétitifs grâce à la contribution des migrants. Le discours politique à tous les niveaux du gouvernement devrait tenir compte de cette réalité", a relevé M. Crépau, notant que "la migration irrégulière n'est pas un crime".

La traversée des frontières peut se faire en violation du droit, mais il s'agit "d'une violation abstraite, car le fait de passer d'un pays à l'autre ne met pas en danger la vie des personnes et n'affecte pas les biens", a-t-il conclu.

Source : MAP

Pour consulter le discours de M. Abdelhamid El Jamri, cliquer ici

Le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger (CMRE) et la Maison marocaine du commerce et la culture de Saint Petersbourg, ont signé, récemment à Rabat, une convention cadre de partenariat visant à promouvoir lŒinter-culturalité.
Cette convention ambitionne de contribuer au rapprochement des communautés marocaine et russe par la promotion et le renforcement de l'inter-culturalité, indique un communiqué du ministère.

Les deux parties s'assignent également, à travers cette convention, de renforcer l'attachement des ressortissants marocains à leur pays d'origine et de favoriser une meilleure intégration dans le pays d'accueil.

Il s'agit également d'instaurer un espace de rencontre, de dialogue et d'échange entre les communautés marocaine et russe, et dŒorganiser des rencontres, conférences, débats, colloques, séminaires et expositions.

La Maison marocaine du commerce et la culture de Saint Petersbourg est une association qui a pour objectifs la préservation de l'image du Maroc et le renforcement du lien des ressortissants marocains avec leur mère-patrie.

24/10/2011

Source : MAP

Un centre socioculturel en faveur des Marocains résidant au Canada sera prochainement opérationnel et cette Maison du Maroc à Montréal sera ainsi le premier centre culturel marocain en Amérique du Nord visant en particulier l'accompagnement culturel des MRE, a affirmé le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohammed Ameur, lors de la cérémonie de remise des clefs du Centre, lundi, marquant l'achèvement des travaux de ce projet.

Le projet du premier Centre Culturel Marocain à Montréal, entamé en novembre 2008 lors d'une visite de travail à Montréal de M. Ameur, vient ainsi de franchir une dernière étape vers sa concrétisation. Il abrite notamment des salles multifonctionnelles, une salle de spectacles, une aire d'exposition, une bibliothèque, une médiathèque, des classes pour des cours de langues et quelques espaces pour enfants et pour des réunions, ainsi que tout le confort.

Dans une déclaration à MAP/Montréal, à l'occasion de l'achèvement des travaux du Centre culturel marocain, le ministre a qualifié cet espace de "chef d'œuvre architectural" qui sera ouvert à tous les Marocains mais aussi aux Autres.

Mettant en exergue la culture en tant que facteur de rapprochement, le ministre a ajouté que cette réalisation est, en somme, "un hommage à la diversité et à l'ouverture sur l'Autre".

L'inauguration prochainement de cet espace socioculturel "sera une occasion grandiose pour fêter cet événement culturel fort à Montréal", a ajouté M. Ameur, lors de cette cérémonie de remise des clefs du Centre, rehaussée par la présence notamment de l'Ambassadeur du Maroc au Canada, Mme Nouzha Chekrouni, et du Consul général du Maroc à Montréal, M. Zoubair Hakam.

"C'est un centre culturel, certes, mais sur le plan architectural c'est un musée de l'artisanat marocain", a dit le ministre qualifiant aussi la Maison du Maroc de "monument". Il a également saisi l'occasion pour remercier toute l'équipe qui a oeuvré pour la concrétisation de ce projet mais aussi pour féliciter toutes les administrations marocaines qui ont participé à ce projet.

Dans une déclaration similaire, l'Ambassadeur du Maroc au Canada a indiqué que cet espace marocain sera un espace d'ouverture et d'échange qui s'inscrit dans le cadre d'une stratégie gouvernementale qui fait de la culture un "levier de rapprochement et de dialogue" entre les communautés marocaines installées à l'étranger et l'autorité marocaine.

Mme Chekrouni a également rappelé que l'ouverture des Maisons du Maroc dans différents endroits du monde où s'est installée une importante communauté marocaine est "une réalisation très importante pour le royaume du Maroc".

L'ouverture de la Maison du Maroc à Montréal, a-t-elle dit, sera "un moment important dans les relations du Québec et du Canada avec le Royaume du Maroc", ajoutant que la priorité donnée à l'axe culturel tend à souligner la question de l'identité marocaine dans ses dimensions linguistique, cultuelle et culturelle chez les Marocains résidant au Canada, et plus particulièrement la nouvelle génération.

Et d'expliquer qu'au-delà des Marocains résidants au Canada, le Centre culturel à Montréal s'adressera également aux citoyens du pays d'accueil et aux autres communautés y résidant, contribuant ainsi à un échange et à un enrichissement interculturels plus soutenus et à "un plus grand rayonnement culturel de notre pays".

Pour l'architecte chargé du projet, Louis-Philippe Frappier, le concept de base, "c'est la maison marocaine, le riad", soulignant d'autre part l'importante fenestration mise en place, sur les quatre étages. Selon lui, "l'idée était de s'ouvrir. De mettre en valeur les liens entre la communauté marocaine et les autres communautés dans le pays d'accueil".

L'architecte a confié qu'il ne connaissait rien de l'architecture et l'art marocains jusqu'à ce qu'on l'invite à réaliser ce projet. C'est après un séjour dans le Royaume que l'architecte québécois a découvert l'importance de l'artisanat marocain et en particulier du travail du zellige, a-t-il dit, soulignant que sa rencontre avec maâlam Lamane El Housseine a été déterminante.

Situé à l'angle des rues Berri et Viger, en plein centre de la métropole et aux portes du Vieux-Montréal, le bâtiment abrite un petit oasis de chaleur et de couleurs. La palette des couleurs du zellige s'est singulièrement enrichie de couleurs vives qui permettent de multiplier les compositions à l'infini et tout le savoir-faire des artisans marocains est ainsi associé pour contribuer à la chaleur et au charme des lieux.

A la tête de ces artisans, maâlam Lamane El Housseine a encore une fois révélé son géni d'art graphique pour avoir placer la feuille d'érable canadienne et la fleur de lys québécoise dans la structure, privilégiant l'harmonie tant des formes que des couleurs, un travail artistique en tout point remarquable.

Les oeuvres réalisées à base de la céramique, du plâtre et du bois dans toute sa splendeur ainsi que la pose de zellige marocain traditionnel montrent le géni de ces artisans pour donner esprit et beauté aux matériaux les plus nobles! En bref la magie du zellige est bel et bien là où chaque motif appelle l'autre dans un artisanat architectural.

24/10/2011

Source : MAP

Le parti était pourtant crédité pendant la campagne de près de 30%des intentions de vote. Il a notamment essuyé un cuisant revers aux élections sénatoriales.

L'entrée en force de l'UDC au Conseil des Etats (sénat) est un des enjeux de ces élections suisses pour le renouvellement du Parlement. Aux élections de 2007, l'UDC n'a obtenu que sept sièges au Conseil des Etats (46 sièges), où le scrutin est majoritaire. Mais le tribun millionnaire, Christoph Blocher, vice-président du parti, n'est arrivé qu'en troisième position et semble n'avoir aucune chance d'atteindre la majorité absolue, selon les premières projections annoncées à la télévision suisse.

Le président de l'UDC Toni Brunner paraît également menacé, n'ayant pas obtenu la majorité pour un poste au Conseil des Etats (sénat). "Selon toute vraisemblance, l'UDC n'atteindra pas les 30%. La progression de ces dernières années est stoppée", a d'ores et déjà estimé le politologue de l'université de Fribourg, Gilbert Casasus.

La surprise des petits partis


En revanche les petits partis comme les Verts libéraux et le Parti bourgeois démocratique (PBD), ce dernier étant issu d'une scission antérieure de l'UDC, semblent progresser. Les bureaux de vote ont fermé leurs portes dimanche à 12h00, mais les premières projections nationales ne devraient pas être connues avant 19h00.

Comme lors du scrutin de 2007, la principale inconnue est le score de l'Union démocratique du centre (UDC), un parti de droite populiste qui est devenu la première formation du pays à l'issue de la consultation de 2003. La question est désormais de savoir si le parti parviendra à atteindre le seuil de 30%, face à un électorat sensible à ses thèses sur la sécurité, l'immigration, et l'anti-européanisme.

L'immigration, principale préoccupation des Suisses, a fait l'objet d'une campagne agressive ces derniers mois, avec des affiches montrant les jambes d'une foule en noir en train de marcher d'un pas décidé sur un sol rouge, marqué de la croix blanche suisse avec la phrase suivante: "stopper l'immigration massive".

24/10/2011

Source : France 2

La Confédération étudiante a lancé lundi une péti­tion récla­mant le retrait de la cir­cu­laire Guéant qui res­treint la pos­si­bi­lité de tra­vailler en France pour les étudiants étran­gers au terme de leur formation.

La péti­tion exige égale­ment le retrait d'un décret du 6 sep­tembre rele­vant le niveau des condi­tions de res­sources impo­sées aux per­sonnes qui sou­haitent suivre des études en France.

"En plus des dif­fi­cul­tés habi­tuelles que ren­contrent les étudiants pour renou­ve­ler leur titre de séjour (dis­pa­ri­tés ter­ri­to­riales, zèle de cer­taines pré­fec­tures...), cette ren­trée 2011 savère par­ti­cu­liè­re­ment com­pli­quée pour les étudiants inter­na­tio­naux hors UE avec la publi­ca­tion de la cir­cu­laire (Guéant) du 31 mai et du décret" du 6 sep­tembre, selon la pétition.

La cir­cu­laire Guéant, "par des contrôles appro­fon­dis lors de la demande de chan­ge­ment de sta­tut (étudiant à pro­fes­sion­nel), conduit de nom­breux jeunes diplô­més étran­gers de lEn­sei­gne­ment supé­rieur ayant des pro­messes dem­bauche ou des contrats de tra­vail dans des entre­prises fran­çaises à se voir refu­ser leur titre de séjour", ajoute-t-elle.

Le décret du 6 sep­tembre "demande que les étudiants inter­na­tio­naux devront jus­ti­fier de 640 euros à 770 euros de res­sources men­suelles, contre 460 euros aupa­ra­vant", dénonce la Confédération étudiante, troi­sième orga­ni­sa­tion étudiante qui reven­dique 6.200 adhérents.

"Face au carac­tère sui­ci­daire pour notre écono­mie et notre recherche dune telle déma­go­gie dEtat", l'organisation étudiante demande "le retrait de ces deux mesures qui condamnent à terme le savoir, le rayon­ne­ment et la pros­pé­rité française".

A la suite de la cir­cu­laire, de nom­breux diplô­més étran­gers, dont cer­tains très qua­li­fiés, n'ont pas pu obte­nir un chan­ge­ment de sta­tut (d'étudiant à sala­rié), un sujet d'inquiétude pour uni­ver­si­tés et grandes écoles.

Le ministre de l'Enseignement supé­rieur, Laurent Wauquiez, qui a ren­con­tré le 11 octobre les repré­sen­tants de ces der­nières, a réaf­firmé sa volonté de rendre moins res­tric­tive l'application du texte.

M. Guéant, qui est engagé dans une poli­tique de réduc­tion de l'immigration légale, a estimé que les étudiants étran­gers "viennent en France pour étudier" et "pas pour détour­ner leur sta­tut et arri­ver sur le mar­ché du travail".

24/10/2011

Source : Vousnousils

La ministre de l'intérieur Päivi Räsänen (Parti démocrate-chrétien) veut voir la Finlande adopter "une ligne plus dure concernant l'immigration". Dans un entretien au plus grand quotidien du pays, elle déclare que les critères du regroupement familial en Finlande sont "trop souples" et rendent le pays particulièrement attractif aux yeux des demandeurs d'asile. Le quotidien nuance les propos de la ministre en rappelant que "moins de 170 000 immigrés vivent en Finlande" et seulement "750 personnes par an obtiennent le statut de réfugié".

25.10.2011 

Source : Le Courrier international

L’Union démocratique du centre (UDC), parti de la droite populiste suisse, a enregistré son premier recul depuis vingt ans aux élections fédérales de dimanche 23 octobre.

En septembre, deux autres formations populistes, au Danemark et en Norvège, ont aussi essuyé des revers électoraux.

ENTRETIEN Jean-Yves Camus, politologue, chercheur associé à l’Iris (1), spécialiste des extrémismes et des nationalismes en Europe

« La notion de “populisme” est floue. En politique, elle est utilisée pour discréditer tel ou tel, de Silvio Berlusconi à Nicolas Sarkozy. À force de voir du populisme partout, on ne peut plus en envisager la substance. Stricto sensu, le populisme part de l’idée selon laquelle le peuple, avec son bon sens naturel, a toujours raison contre les élites, dévoyées.

En Suisse l’UDC, en Norvège le Parti du progrès, ou le Parti du peuple danois héritent de cette épithète parce qu’on ne sait pas bien où les situer. Ils appartiennent à la droite classique par leur acceptation du jeu parlementaire et leur absence de racine dans la droite fasciste, mais aussi à l’extrême droite par leur goût de l’appel au peuple ou leur politique d’immigration.

Il est trop tôt pour dire si ces partis reculent. Certaines défaites sont liées à des événements, comme la tuerie d’Utoya en Norvège, qui a nui au Parti du progrès (NDLR : dont l’auteur de la tuerie a été membre). Mais il est possible qu’il y ait, derrière, un mouvement profond de retour à une polarisation droite-gauche. En Suisse et au Danemark, la gauche reprend du poil de la bête. Quant à la droite, elle réussit à mobiliser une bonne partie de l’électorat autour de ses solutions à la crise.

« Déception »

Il y a aussi certainement une déception. Christoph Blocher (NDLR : vice-président de l’UDC), en acceptant de prendre le portefeuille de la police et de la justice, a peut-être scellé le déclin de l’UDC. C’est le genre de portefeuilles où l’on peut mesurer un hiatus entre les discours et les actes. On avait remarqué cette déception quand, en Autriche, le Parti de la liberté de Jörg Haider avait accepté le cadeau empoisonné du portefeuille des finances.

Le cas du Danemark est différent. Le pays avait acquis une réputation peu flatteuse en Europe et l’attitude des partis de droite, prisonniers du Parti du peuple danois, a agacé.

En Pologne, l’éradication de l’extrême droite que l’on a pu voir aux élections (NDLR : les 9 et 16 octobre) est le résultat d’une lassitude. Les électeurs se disent : autant voter pour un parti qui a de grandes chances de l’emporter, même s’il ne représente que 60 % de nos idées, que pour un parti marginal qui en représente 100 % mais n’arrivera jamais au pouvoir. »

(1) Institut des relations internationales et stratégiques.

24/10/2011,  MARIANNE MEUNIER

Source : La Croix

Le ministre chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohammed Ameur, a indiqué que son département oeuvre à l'accompagnement socio-juridique de nombreuses femmes immigrantes en état de précarité.

Intervenant vendredi à Fès lors de l'ouverture des travaux de la 4ème rencontre du réseau international des journalistes sous le thème "vision du genre", M. Ameur a fait savoir que le ministère a adopté l'approche genre social et l'a intégré dans ses programmes et ses plans d'action.

Ce congrès s'inscrit dans le cadre de la stratégie du ministère visant la protection des droits des immigrants et des immigrantes et la défense de leurs intérêts , a-t-il ajouté , soulignant que son département a élaboré une stratégie politique basée sur les règles du genre social et les droits humains des femmes et dédiée aux différentes catégories de femmes marocaines immigrantes.
"Le programme genre et code la famille", en tant que mécanisme d'application de la stratégie du ministère , est un acquis institutionnel reflétant la volonté politique en la matière et garantit la globalité de la stratégie adoptée, a poursuivi le ministre.

De son côté, le président de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA), Ahmed Ghazali, a indiqué que ce congrès "se déroule dans un contexte qui n'a pas cessé d'interpeller les politiques, les acteurs sociaux , les médias, les académiciens et les analystes dans quasiment toutes les disciplines des sciences humaines ", notant que la HACA joue un rôle important dans la promotion de l'égalité des genres avec des dispositifs de prise en charge.

La HACA , en sa qualité de régulateur, intervient aussi dans la promotion d'une doctrine de la pratique médiatique audiovisuelle qui valorise le statut , le rôle et l'image de la femme, a précisé M.Ghazali.

"Ce que la HACA entreprend s'inscrit aussi bien dans l'action nationale représentée par +le programme à moyen terme pour l'institutionnalisation de l'égalité entre les sexes dans le secteur de la communication+ que par l'Agenda gouvernemental pour l'égalité 2011-2015 ", a-t-il préciser.

Pour M. Ghazali, le Maroc a enregistré des avancées significatives relatives au statut de la femme à travers la consécration des droits et des obligations fondées sur le principe de l'égalité entre les hommes et les femmes notamment dans les nouveaux codes de la famille, du travail et celui de la nationalité.

21/10/2011

Source : MAP

Ce ne sont pas moins de moins de 100 ooo ressortissants marocains qui travaillent et vivent en Espagne qui seront régularisés avant la fin de 2012.

En effet, après une série de régularisation qui a touché plusieurs centaines de milliers d'immigrés maghrébins et sud-américains entre 2005 et 2010, le gouvernement espagnol attend les législatives anticipées de novembre 2on, pour finaliser les dossiers des postulants marocains qui travaillent au noir, sans affiliation aux caisses sociales. Cette décision du ministère du travail fait

suite au débat devant le Congrès sur la situation des travailleurs extracommunautaires qui ont payé le prix fort depuis

la crise financière déclenchée en 2008 et qui a vu le taux de chômage avoisiner les 20 %en Espagne.

Source : Challenge

L'accord de réadmission sera négocié dans le cadre de toute une politique de facilitation de mobilité entre le Maroc et l'Union…Suite

Le quatrième Forum des compétences marocaines en Amérique du Nord "Careers in Morocco" a ouvert ses portes samedi au Palais des Congrès à Montréal, permettant aux entreprises marocaines participantes de communiquer sur leurs métiers et faire valoir leurs spécificités auprès de la diaspora marocaine.

Evénement phare de rapprochement entre la sphère économique marocaine et les compétences marocaines de l'Amérique du Nord, le forum Careers in Morocco-Montréal 2011 est l'occasion aussi pour la diaspora marocaine d'Amérique du Nord, de s'informer sur les opportunités de carrière qu'offre le marché de l'emploi marocain.

Une dizaine de sociétés et organismes marocains couvrant différents secteur d'activité ont fait le déplacement dans la métropole du Québec, le but étant l'optimisation de la contribution des MRE au développement économique et social du Maroc et leur implication dans les grands chantiers de développement humain du pays.

Parallèlement à l'événement, une conférence et des débats ont été tenus autour du thème "le Maroc, une destination privilégiée des investisseurs", outre des sujets de l'actualité économique, de l'insertion professionnelle et des possibilités de carrières au Maroc avec la participation d'invités du monde économique et politique, ainsi que des témoignages du public présent.

Fort du succès des éditions précédentes, le Forum Careers in Morocco s'impose aujourd'hui comme une plateforme incontournable d'échanges, de rencontres et de réflexions entre les lauréats, les professionnels marocains résidant à l'étranger (à la recherche d'opportunité d'emploi et d'entrepreneuriat au Maroc) et les plus grandes entreprises du Maroc.

22/10/2011

Source : MAP

Les représentants de plusieurs associations de Marocains résidant à l'étranger, réunis à Istanbul dans le cadre du 2-ème Forum des Marocains du monde (MDM), ont réitéré samedi leur détermination à apporter leurs contributions aux réformes lancées dans le Royaume, visant l'Edification du Maroc de demain sous la Conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI.

Le 2-ème Fourm International des MDM, qui s'est tenu du 20 au 22 octobre à Istanbul sous le thème: "les MDM et le nouveau Maroc en perspective", a réuni autour d'une même table des associations de Marocains résidant dans 20 pays répartis entre les quatre coins du monde, venus coordonner leurs actions pour s'inscrire efficacement dans le processus de réformes en cours dans leur pays d'origine, le Maroc et défendre ses intérêts dans les pays d'accueil.

Dans une déclaration à la MAP, le président du Forum des MDM, ambassadeurs de l'espoir, M. Khaled Moufidi, a indiqué que la date de ce Forum, prévue initialement en novembre prochain, a été avancée d'un mois afin de permettre à la société civile des MDM de se réunir et d'échanger ensemble pour sortir avec des recommandations concrètes qui vont enrichir le débat en cours à la veille des élections législatives au Maroc.

Il a ajouté que ces recommandations seront remises aux autorités marocaines, mais également aux partis politiques qui vont se présenter lors des prochaines élections législatives et donc "nous nous adressons à la future classe des décideurs du Maroc de demain".
Lors de cette édition, un accent particulier a été mis sur la nécessité de la création d'un réseau des MDM à travers la mis en place d'une plateforme d'échange et de communication sur Internet et l'utilisation des nombreuses chaînes de radios et de télévisions dédiées à la Communauté des Marocains à l'étranger (CME) pour faire connaître leurs actions et mobiliser davantage de MDM au service de leur pays d'origine.-(MAP)-.

Plusieurs sujets ont été débattus lors de ce Forum se rapportant notamment au "rôle politique des MDM dans les pays d'accueil et au Maroc" et à "l'éducation aux valeurs de la citoyenneté".

Les participants se sont penchés également sur le volet économique en mettant l'accent sur le rôle des banques et des grandes institutions publiques dans la promotion des investissements de la CME et des investissements des étrangers, ainsi que sur le rôle des associations de MDM dans le développement économique et social du Maroc.

Le 2-ème Forum des MDM, qui a choisi cette année la ville de Fès comme invité d'honneur, a été marqué par la présence de représentants des municipalités d'Istanbul et du Fatih, ainsi que des membres du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), du premier conseiller de l'ambassadeur du Maroc en Turquie, M. Mohamed Zerrouki, du Consul général du Royaume du Maroc à Istanbul, M. Mohamed Benabdeljalil, du président du Conseil provincial de Nador, M. Said Rahmouni, du président de la Chambre de l'artisanat de la province de Nador, Mohamed Kaddouri, du président général de l'Académie française du Mérite et du Dévouement et de plusieurs autres personnalités du monde des arts, de la culture et de l'économie.

Au terme de ce Forum, les organisateurs ont rendu hommage à plusieurs personnalités marocaines qui se sont distinguées par leurs actions en faveur de la Communauté des Marocains résident à l'étranger et du Maroc.

Il s'agit notamment du président du conseil de la ville de Fès, M. Hamid Chabat, du Consul général du Royaume du Maroc à Istanbul, M. Mohamed Benabdeljalil, de l'artiste peintre marocain résidant à Vienne, M. Abdelkhaleq Aghzout, et du président et secrétaire général du Forum, MM. Khaled Moufidi et Elhoussaine Ouhlisse.

22/10/2011

Source : MAP

Une délégation représentant la communauté marocaine en Toscane (centre de l'Italie) a été reçue récemment par le vice-président du Conseil régional (parlement), Giuliano Fedeli, pour un échange de vues sur divers aspects intéressant la situation des Marocains dans la région.

Un communiqué du Conseil a qualifié de "fructueuse" cette rencontre au cours de laquelle la délégation a sollicité des autorités de la région de promouvoir davantage l'intégration des membres de la communauté marocaine dans le tissu économique et social et d'aller de l'avant dans le renforcement des relations avec le Maroc.

La délégation, conduite par M. Yassine Belkassem, président du réseau des associations de la communauté marocaine en Italie et secrétaire général de la fédération africaine de Toscane (FAT), a ainsi abordé avec la partie italienne les moyens de garantir une plus grande implication des ressortissants marocains dans l'environnement régional, d'encourager leur participation à la vie publique et de favoriser le dialogue et le renforcement des liens d'amitié et des échanges culturels entre habitants marocains et italiens de la région.

La partie italienne a assuré, à cette occasion, les représentants de la communauté marocaine, l'une des plus anciennes et des plus nombreuses de Toscane, de sa disposition à agir dans ce sens et à oeuvrer pour favoriser notamment une meilleure insertion des jeunes, particulièrement les enfants mineurs, à travers une "médiation culturelle et linguistique adéquate".

S'agissant de la cause nationale, la délégation marocaine n'a pas manqué de sensibiliser ses interlocuteurs italiens sur la pertinence du projet d'autonomie proposé par le Maroc comme voie de règlement du conflit artificiel du Sahara.

Elle a évoqué dans ce cadre la situation vécue par les sahraouis qui adhèrent pleinement à ce projet mais à qui est dénié par les ennemis de l'unité territoriale du Royaume le droit de défendre leurs points de vue et de s'exprimer librement en faveur de cette solution.

Un membre du Comité scientifique du Conseil européen des Ouléma marocains et un autre de l'association italo-arabe en Emile Romagne (nord) se sont joints, lors de cette réunion, à la délégation représentant la communauté marocaine en Toscane.

23/10/2011

Source : MAP

La France expulsera plus de 30 000 étrangers en situation irrégulière cette année, a annoncé Claude Guéant samedi 22 octobre. "Le gouvernement s'est fixé l'objectif de 30 000 reconduites d'étrangers en situation irrégulière à la frontière en 2011, contre 28 000 en 2010, nous le dépasserons", affirme le ministre de l'intérieur dans entretien au Figaro.

"Nous ne sommes pas favorables à l'immigration zéro", nuance toutefois le ministre de l'intérieur. "Mais nous voulons maîtriser les flux migratoires pour permettre aux étrangers que nous accueillons de mieux s'intégrer, de s'approprier nos valeurs, notre mode de vie."

L'UMP a présenté début juillet plusieurs propositions visant à renforcer la politique de contrôle de l'immigration illégale en France en vue de l'élection présidentielle de 2012, comme le conditionnement "systématique" de "l'obtention de titres à une entrée régulière sur le territoire", le renforcement des "capacités des centres de rétention administrative" ou encore la création d'une "conférence nationale sur l'immigration tous les deux ans, avec une évaluation des besoins réels de l'économie, secteur par secteur".

22/10/2011

Source : Le Monde/AFP

Le parti de la droite populiste de l'Union démocratique du centre (UDC) a enregistré un net recul dimanche aux élections du Parlement, mais reste la première formation politique de Suisse, selon une projection nationale de la télévision helvétique.

L'UDC, qui a martelé pendant la campagne son discours anti-européen et anti-immigration, a perdu sept sièges au Conseil national (assemblée), obtenant 26,8 % des voix contre 28,9 % au dernier scrutin il y a quatre ans et 26,6% en 2003.

Ce serait la première fois que l'UDC voit son score reculer en 20 ans. Ce résultat est une surprise, puisque à quelques jours du scrutin, l'UDC était encore en légère progression par rapport à 2007, avec quelque 29,3 % d'intentions de vote. Contre toute attente, le parti n'a donc pas réussi à atteindre la barre historique des 30%.

Selon l'estimation nationale diffusée par la télévision, les partis de centre droit gagneraient en revanche du terrain, notamment les Verts libéraux et le Parti bourgeois démocratique, issu d'une scission antérieure de l'UDC. Pour sa part, le Parti socialiste resterait stable, tandis que le parti de la droite traditionnelle PLR (Libéraux radicaux) a cédé 4 sièges.

23/10/2011

Source : Le Monde/AFP

Le député UMP n'est pas favorable au vote des étrangers aux élections locales, qui est inscrit dans le programme socialiste.

Patrick Devedjian, député (UMP) et président du conseil général des Hauts-de-Seine, a estimé dimanche que donner le droit de vote aux étrangers pour les élections locales aboutirait à instaurer "une citoyenneté à deux vitesses".

Invité du Forum de Radio J, l'ancien ministre a expliqué n'être "pas favorable" à cette mesure inscrite dans le projet socialiste.

"Je ne veux pas d'une France avec une citoyenneté à deux vitesses, avec des citoyens de plein exercice et des citoyens de demi-exercice qui votent seulement à quelques élections et pas aux autres", a dit M. Devedjian.

"Ca me fait penser à la dhimmitude : dans l'empire ottoman il y avait des citoyens de seconde zone qui avaient des demi-droits par rapport au peuple ottoman", a-t-il déclaré.

"Les Etats-Unis qui sont un pays d'immigration et d'intégration ne pratiquent absolument pas ce genre de disposition et les pays de l'Europe du nord le font pour ne pas donner la nationalité de leur pays à ces étrangers", a-t-il ajouté. "La France, beaucoup plus généreuse, intègre chaque année plus de 100.000 immigrés -et c'est bien-, et en fait des Français à part entière".

23/10/2011

Source : Libération/AFP

L'exercice a le mérite de la transparence. Depuis 2009, une fois par an, la Charte de la diversité publie un état des lieux des actions de ses signataires, afin de donner une vue d'ensemble des bonnes pratiques en vigueur dans les entreprises qui se proclament les plus engagées en matière de prévention des discriminations. Pourtant, la lecture des chiffres livrés hier oblige à rester lucide…

La Charte de la diversité, lancée en 2004, est un texte qui engage les entreprises qui la signent à « sensibiliser et former les dirigeants et collaborateurs impliqués dans le recrutement, la formation et la gestion des carrières aux enjeux de la non-discrimination et de la diversité. » Du 28 juin au 8 septembre 2011, le cabinet Inergie - Pôle Opinion a adressé un questionnaire en ligne à ses 3194 signataires. 942 entreprises ont répondu, soit 29,5% des signataires (contre 793 sur 2535 en 2010, soit 31,3%). Plus des deux tiers des signataires ont donc signé une Charte sans s'être senti l'obligation morale de rendre compte, une fois dans l'année, des résultats de leur engagement.

Parmi la minorité des entreprises répondantes, seuls 22% ont mis en place des « formations spécifiques diversité » lors du dernier exercice : l'effort de sensibilisation passe plus volontiers par des réunions d'information internes, qu'elles sont néanmoins moins de la moitié à avoir mises en œuvre. Pour le recrutement, 10% d'entre elles ont mis en place le CV anonyme, outil qui est pourtant activement promu par le secrétariat de la Charte. Certes, la prévention des discriminations à l'embauche ne se limite pas à ce seul outil. Mais faut-il pour autant se féliciter que 64% des entreprises répondantes utilisent une grille d'évaluation des compétences lors des entretiens d'embauche ? Ces entreprises sont, rappelons-le, signataire d'une charte qu'elles ont volontairement signée, et plus d'un tiers d'entre elles n'y ont donc pas recours, alors qu’il ne s’agit là que du minimum requis si l’on veut prétendre être un recruteur objectif. Et si on ne considère que ces outils a minima, moins de la moitié (48%) ont formalisé une procédure de tri du CV…

Concernant la gestion des carrières, un bon point : 71% des entreprises ont recours à une évaluation formalisée de chaque salarié. C'est heureux, car signer la Charte, c'est s'engager à « respecter et promouvoir l'application du principe de non-discrimination sous toutes ses formes et dans toutes les étapes de gestion des ressources humaines que sont notamment l'embauche, la formation, l'avancement ou la promotion professionnelle des collaborateurs. » Une minorité (47%) a cependant recours à une « grille de salaires intégrant les niveaux de compétences et de responsabilité. » Il ne s'agit pourtant là aussi que du strict minimum d'une gestion RH objectivé. Pour les bonnes pratiques plus audacieuses, les entreprises répondantes ne sont que 23% à avoir mis en place « une cellule d'écoute, de recours et de traitement des réclamations pour discrimination. » Rien d'étonnant, donc, à ce que seuls 5% des répondants aient pu satisfaire aux conditions d'obtention du label diversité, qui n'est délivré, lui, qu'après vérification de la conformité à un cahier des charges.

Enfin, on s'étonnera que plus de la moitié des entreprises ne procèdent à aucune quantification selon le sexe, l'âge, ou le handicap. Ce qui signifie que plus de la moitié des entreprises signataires de la Charte de la diversité reconnaissent ne pas satisfaire à la loi, que ce soit en matière d'égalité professionnelle femmes-hommes (le rapport annuel de situation comparée femmes-hommes est obligatoire dans les entreprises de plus de 50 salariés), d'embauche des personnes en situation de handicap et d'emploi des séniors (quid de l'obligation légale de négocier un plan d'action sur l'emploi des séniors ?).

La crédibilité d'une démarche de la signature volontaire d'une Charte sans vérification ni contrôle est donc aujourd'hui sujette à caution. De l'aveu même de Claude Bébéar, son président, beaucoup d’entreprises signent le texte « pour se donner bonne conscience, pour se vanter de l’avoir fait. » De quoi alimenter la thèse des contempteurs d'une « diversité » décrite comme un pâle substitut néolibéral à des politiques d'égalité réelle. Ce qui ne rend pas justice aux actions de formation et de sensibilisation menées par quantité d'acteurs associatifs ou privés, dont, précisément, le secrétariat de la Charte de la diversité.

21/10/2011, Alain Piriou

Source : Libération.fr

Le ministre de l'Intérieur a présenté, vendredi, le premier recueil complet de tous les textes juridiques s'appliquant aux religions.

Ce livre épais ressemblerait presque à une Bible. De fait, c'est une véritable bible de la laïcité que le ministre de l'Intérieur et des Cultes, Claude Guéant, a présentée vendredi matin devant l'Association des journalistes de l'information religieuse (AJIR).

Annoncé au plus fort de la polémique sur la laïcité au printemps dernier, ce recueil présente tous les textes du droit s'appliquant aux questions religieuses : Constitution, conventions internationales, lois, règlements, circulaires, extraits de la jurisprudence… 502 pages très roboratives, d'apparence impénétrables mais sauvées par un astucieux index de dix pages où 300 mots clés donnent à voir concrètement ce que recouvrent les termes «laïcité et liberté religieuse», titre de cette somme, éditée par les Journaux officiels et qui sera en vente dès lundi.

Quelques exemples : «abattage rituel, blasphème, cimetières, police des cultes, crémation et cendre, dérives sectaires, orgues, port de signes religieux, services de restauration scolaire, principe de neutralité, liberté de conscience, prosélytisme, interdiction de subvention publique»… Quatre grands chapitres structurent l'ensemble : «Principes de laïcité et liberté de conscience ; laïcité dans les services publics ; organisation des cultes ; exercices de la liberté religieuse».

Régulièrement remis à jour

Les instances administratives, les élus et les responsables religieux nationaux et locaux à qui cet outil juridique est destiné pourront s'y référer. Il sera régulièrement remis à jour.

Car le ministre explique dans sa préface : la laïcité tout comme la liberté religieuse - «garantie» par la République, il insiste sur le lien «indissociable» entre laïcité et liberté religieuse - sont très connues dans leur principe mais très peu dans le détail. Or, «il est nécessaire de bien connaître les textes qui fondent le régime juridique de la liberté religieuse en France». Seconde raison, avancée vendredi par Claude Guéant, et «signification politique» de ce code, «clore le vif débat» sur la laïcité qui a agité les six premiers mois de 2011.

En rappelant notamment que le principe de la laïcité a aussi pour objet «le respect des religions» et «la protection du fait religieux». Mais que ce principe «structurant» de la société française loin d'être remis en cause connaît «un équilibre complexe» et qu'il «continue d'évoluer». Pas au point toutefois de nécessiter de «nouvelles lois» car la situation est «satisfaisante » mais en «précisant» le droit existant si nécessaire et au cas par cas. Ainsi de «l'instruction» visant «à éviter le voile» donnée aux chefs d'établissement pour gérer la question des mamans voilées et accompagnatrices, lors de sorties scolaires.

C'est donc une véritable culture de la laïcité que le ministre entend promouvoir. Par l'édition de ce recueil mais aussi par un effort accru de formation des personnels de l'État à cette question. Avec l'objectif final de réaffirmer le «principe de neutralité du service public».

22/10/2011,  Jean-Marie Guénois

Source : Le Figaro

Depuis quelques mois, Omar Djellil, ancien militant de SOS Racisme, fricote pourtant avec ... le Front national. Sa foi en son combat patriotique est sans faille, au point d'en être devenu un puissant prosélyte. Sur son blog ne cesse de louer les qualités du FN…Suite

Bousculade, mercredi 19 octobre à l'Assemblée nationale, pour le lancement de la pétition de !a Droite populaire cc contre le vote des étrangers». En chef de file, Thierry Mariani, le ministre des transports et cofondateur de ce collectif qui regroupe une quarantaine de députés de l'UMP. Autour de la table, une vingtaine d'entre eux sont présents…Suite

Commissaire à la Diversité auprès de l'exécutif français, Yazid Sabeg est un homme d'affaires et un personnage en vue dans les cercles de décideurs français issus de familles maghrébines. Pour Le Soir échos, il revient sur la question de l'immigration et les tensions sociopolitiques autour de cette dernière …Suite

L'exposition" Etre citoyenne au Maroc" organisée du 7 au 15 octobre par l'Association" Coup de Soleil'~ a été montée pour offrir différents regards artistiques sur la femme plutôt qu'une vision purement sociopolitique…Suite

"Les Hommes Libres" du Marocain Ismaël Ferroukhi revient sur le rôle des immigrés maghrébins dans la résistance en France sous l'occupation allemande. Entretien avec le réalisateur...Suite

Le Conseil constitutionnel vient d'approuver le vote par procuration pour les MRE comme étant : non contraire à la Constitution, au grand dam de ces derniers…Suite

La circulaire Guéant du 31 mai restreint très fortement la possibilité pour les étudiants étrangers diplômés en France de rester travailler dans le pays qui les a pourtant formés. Un non-sens politique et économique.

Place de la Sorbonne à Paris, jeudi 13 octobre. L’homme de la DCRI laisse tomber son talkie-walkie. Il le ramasse, un peu penaud, non sans se faire charrier par deux collègues. Les agents du renseignement sont de toute façon plutôt détendus et savent pertinemment que la manifestation qu'ils sont en charge de surveiller discrètement n'a aucune chance de dégénérer.

Trois ou quatre cent personnes, pour la plupart en costume ou tailleur, sont venues exprimer leur indignation mais par dessus tout leur incompréhension devant la circulaire Guéant du 31 mai –co-signée par Xavier Bertrand– qui restreint très fortement la possibilité pour les étudiants étrangers diplômés en France de rester travailler dans le pays qui les a pourtant formés. Adressée à tous les préfets de France, la missive est porteuse d'un objectif très clair: durcir les conditions des autorisations de travail aux étrangers, diplômés ou pas.

A l'initiative du collectif du 31 mai –une association constituée en réponse à cette circulaire– des centaines d'étudiants étrangers, soutenus par quelques Français aussi, sont donc venus, le jeudi 14 octobre 2011, se faire remettre un diplôme symboliquequ'ils ont aussitôt flanqué dans un sac poubelle situé trois mètres plus loin, en scandant le nom de l'école qui les a formés. Et qu'on s'entende bien, on ne parle pas ici de petites écoles obscures. Sciences Po, HEC, Essec, ESCP, Polytechnique, Centrale Paris. Soit des établissements unanimement reconnus comme des fleurons de la formation universitaire française.

Des étudiants qui se débarrassent d'un diplôme de valeur mais qui ne sert à rien si on ne les laisse pas travailler, voilà le message –pas trop dur à décrypter–que ces jeunes ont voulu adresser à Claude Guéant, intronisé pourfendeur des étrangers en France.

Délire kafakïen

Nabil Sebti, un Marocain de 25 ans diplômé de la promo 2011 d'HEC, fait partie des individus touchés par les balles perdues du ministre de l'Intérieur. Beau gosse, version humble du jeune entrepreneur –le garçon a créé deux entreprises–, il se rend à la préfecture fin août pour obtenir son autorisation provisoire de séjour (APS) de six mois, comme la loi le permet à tout diplômé Bac+5, un laps de temps censé leur permettre de trouver un emploi.

En tant qu'entrepreneur étranger en France, Nabil fait la démarche en vue d'acquérir un titre de séjour salarié de sa propre entreprise dans la foulée. Théoriquement, cette autorisation provisoire de séjour est non-opposable à l'emploi, c'est-à-dire que si l'étudiant étranger trouve un emploi dans le laps de temps imparti, l'Etat est dans l'obligation de lui donner un titre de séjour salarié.

A priori, le garçon n'a rien à craindre. Sauf qu'une fois arrivé à la préfecture, un endroit où il a l'habitude de se rendre en sa qualité d'étudiant étranger, il est intrigué par une foule inhabituellement dense et une ambiance qu'il qualifie de morose. Et surtout, il bloque sur l'apparition d'une troisième file d'attente qui n'existait pas auparavant, celle des gens qui viennent désormais directement avec leur avocat pour s'occuper de leur cas.

Sentant venir le délire kafkaïen qui l'attend, Nabil flippe, liquide les actions de sa première entreprise auprès de ses associés par peur de perdre son investissement et dissout carrément la seconde. Puis, plutôt que de faire ses valises directement, il s'engage dans une drôle de mission: fédérer tous les individus concernés par la circulaire.

Alors même qu'il a déjà prévu de quitter la France –en partie par fierté dit-il– il crée un groupe Facebook qui atteint rapidement les 5.000 membres. A peine un mois plus tard, le groupe est devenu une association tenue par une dizaine de diplômés français et étrangers d'HEC, Sciences Po, l'Ensae ou les Ponts et Chaussées: le fameux collectif du 31 mai à l'origine de la manifestation et des diplômes foutus à la benne sous les micros et devant les caméras de quelques médias nationaux.

Si l'initiative de la place de la Sorbonne a été plutôt bien relayée, c'est que Nabil se montre habile pour capter l’attention des médias à qui il répond au téléphone entre deux questions, installé dans le canapé d'un appartement du centre de Paris. Il espère une réaction positive des Français, mais n'est pas vraiment du genre à croire au miracle.

«Aucun d'entre nous ne se dit que c'est une fatalité de rester en France. On reste parce qu'on aime ce pays. Et parce que les diplômés étrangers ne demandent là qu'une première expérience. Rien ne dit qu'ils resteront en France ensuite. Sans expérience professionnelle, on le sait et les recruteurs nous le confirment, un diplôme ne vaut rien. Mais de toute façon, il va y avoir des victimes, on ne va pas pouvoir sauver tout le monde. Il y en a des flopées qui vont devoir rentrer chez eux, ne serait-ce parce qu'ils n'auront pas l'argent et le temps pour chercher du travail ailleurs qu'en France.»

La monomanie? C'est Sarkozy

Du point de vue purement économique, se priver d'individus formés dans les meilleures écoles de France est une connerie sans nom. Tout d'abord, leur présence en France en tant qu'étudiant a coûté de l'argent à l'Etat, et pas seulement par le biais des bourses d'excellence qui les dispensent de frais de scolarité et allouent à certains d'entre eux environ 600 euros par mois.

Les entreprises intéressées par le recrutement de ces individus pâtissent également de la circulaire, puisqu'elles sont privées de facto de tout un contingent d'étrangers disposant d'avantages comparatifs sur leurs homologues français.

Imaginez une entreprise qui souhaiterait s'implanter sur le marché chinois ou indien, à l'aide d'individus disposant d'un bagage incluant la culture entrepreunariale française d'un côté, et la culture commerciale chinoise ou indienne de l'autre. Eh bien malheureusement pour elle, et n'en déplaise à Guéant, ce n'est pas au Pôle Emploi que celle-ci risque de trouver son bonheur. En fait, c'est assez simple, son bonheur, elle ne le trouvera pas et le poste restera vacant.

Face aux refus, certaines boîtes font l'effort d'accompagner les diplômés qu'elles souhaitaient embaucher dans les recours administratifs. D'autres ont déjà baissé les bras, et se résolvent simplement à geler les recrutements. Devant cette situation ubuesque, qui dépeint une nouvelle fois la France comme un pays gouverné par la courte vue, les directeurs des grandes écoles et Laurent Wauquiez, le ministre de l'Enseignement supérieur ont beau gesticuler, Claude Guéant joue l'impassibilité.

Il est pourtant difficile de croire que Claude le croisé ne soit pas conscient de cette logique. Impossible d'envisager –à moins qu'il soit vraiment le monomaniaque qu'il semble s'évertuer à incarner– qu'il n'ait pas pensé que sa circulaire poserait un problème sérieux. Car Guéant –et par extension Nicolas Sarkozy– ne sert pas une lutte économique, ne cherche que la doctrine ou la tactique la plus crasse, à savoir réduire l'immigration en France, qu'elle soit légale et illégale.

Cette circulaire du 31 mai n'est en fait que la dernière mesure d'une très longue série qui campe la France comme un pays fermé, à la cote de sympathie de plus en plus dégradée à l’étranger.

En cinq ans de sarkozysme, on a d'abord commencé par expliquer, à l'Afrique en particulier, que l'immigration, on n'était pas fatalement contre, mais qu'elle serait «choisie». Pas la peine de faire un dessin, cela signifiait que ceux qui auraient un truc à apporter à la France pourraient venir, mais que les autres auraient gagné le droit rester chez eux. A l'époque, Claude Guéant occupait le poste de secrétaire général de l'Elysée, et était l'homme le plus puissant de France pour un magazine.

Les débats sur l'islam et l'identité nationale qui ont jalonné une bonne partie du quinquennat n'ont pas plus contribué à renforcer notre image dans les pays musulmans, mais c'est probablement les expulsions de Roms qui ont le plus choqué les opinions publiques internationales. Le climax de la manifestation de ce dégoût de l'action du gouvernement français fut sans doute l'éditorial du New York Times intitulé «Xénophobie: montrer du doigt les non-Français», qui reprochait largement à Nicolas Sarkozy d'«attiser dangereusement les sentiments anti-immigrés».

Les Espagnols d'El País déploraient de leur côté que Sarkozy foule –par calcul– la tradition humaniste que la France défendait depuis la révolution. Adriano Prosperi, journaliste à La Repubblica, se désolait que la France et l'Italie incarnent «une nouvelle Europe dominée par la peur». En réalité, Sarkozy avait tellement déraisonné avec les expulsions de Roms que même Alain Juppé avait fini par confier que «cette affaire n'était pas bonne pour l'image du pays».

Peur de témoigner

Pourtant gaullistes revendiqués, Nicolas Sarkozy et Claude Guéant ne semblent pourtant pas avoir grand-chose à faire que l'image de la France soit maculée du sceau de l'infamie à l'étranger, tant l'un comme l'autre semblent désespérément accrochés à cette branche d'une droite dure, qui voit tout via un prisme sécuritaire, où des questions comme le vivre-ensemble ou l'accueil de l'autre n'ont pas leur place dans le débat. Mais comme me le faisait judicieusement remarquer Anis, un Tunisien de 21 ans accoutré dans son ensemble anachronique de polytechnicien, le sabre à portée de main, sur la place de la Sorbonne, en empêchant de travailler chez elle les étudiants qu'elle forme, la France ne perd pas que symboliquement de sa superbe, elle écorne aussi la perception qu'on se fait de la qualité de sa formation à l'étranger.

«Personnellement, je trouverai du travail à l'étranger, je ne suis pas inquiet pour mon avenir. Mais je ne comprends pas l'image que donne la France en procédant de la sorte. Les autres pays vont penser que les cadres qu'elle forme sont mauvais, puisqu'elle n'en veut pas elle-même.»

Théoriquement, cela paraît tout à fait exact. Pourtant dans les faits, des pays comme l'Allemagne et le Canada ont déjà bien senti l'opportunité que leur offre la circulaire Guéant, et nombre de diplômés de l'Essec, d'HEC et autres se sont déjà vus offrir des contrats ou des facilités administratives pour venir y chercher du travail. Qu’est devenue l’immigration choisie si chère au candidat Sarkozy? Comment attirer les meilleurs «cerveaux» en leur offrant moins que la concurrence qui a bien saisi le potentiel de ces candidats et ce qu’elle pourrait en retirer quand ils retourneront dans leur pays d’origine ou échangeront avec eux? Drôle de version du «Soft Power» à la française, humiliant et de courte vue.

Il y a sans doute plus inquiétant. Des diplômés proches du mouvement du collectif du 31 mai ont refusé que leur nom, leur âge, leur école et tout ce qui pourrait permettre de les identifier n'apparaissent dans les présentes lignes. Un d’entre eux –qui ne voulait être mentionné que «comme venant d'une des quatre grandes écoles de commerce»– ne me faisait franchement pas confiance:

«- Mais pourquoi ne pas vouloir ne pas vouloir témoigner?

- Par peur. Peur d'être exposé personnellement. Il est tout a fait envisageable que la préfecture prenne des mesures individuelles. Je ne veux pas prendre ce risque. On nous a déjà dit à plusieurs reprises que comme correction à la circulaire, il y aurait un traitement au cas par cas. Dès lors, il serait tout à fait envisageable que ce cas par cas joue en notre défaveur puisqu'on aurait parlé. Nous, ce qu'on veut, c'est l'annulation pure et simple de la circulaire.»

Une France sans âme

Un jeune diplômé d'une des plus grandes écoles de ce pays qui a peur d'être expulsé juste parce qu'il a donné son avis? Voilà qui laisse sans voix. La France de 2011 est un pays où un étranger formé dans les sphères universitaires les plus influentes a peur de défendre son avis, en son nom, de peur que l'administration le renvoie chez lui en représailles.

Dans la manière de mener leur combat, Nabil et ses acolytes ont mis un point d'honneur à éviter que leur combat soit simplement le combat des Bac +5 et des grandes écoles. Toutes les nationalités sont touchées:

«L'interview d'une Américaine de Sciences Po sur Arte a eu un écho incroyable. Ça a par exemple touché les étudiants chinois qui ne sentaient pas spécialement concernés jusque-là.»

Que la circulaire soit abrogée –ce qui paraît improbable même s'il est possible que les préfectures fassent un peu moins de zèle que prévu– cette histoire n'est que l'énième exemple du climat délétère de cinq années de sarkozysme, un régime qui aura réussi le triste exploit de faire de la France un pays qu'on compare idéologiquement à l'Italie de Berlusconi, cette Italie qu'on s'amusait à regarder de haut il y a quelques années. Aujourd'hui, l'Amérique, nos voisins européens et l'Afrique nous regardent de haut à leur tour et se demandent –à raison– comment la France a pu tomber si bas.

21/10/2011, Loïc H. Rechi

Source : State.fr

Les électeurs de la Confédération helvétique renouvellent les deux chambres de leur parlement fédéral. La droite anti-immigrés est en tête des sondages.

Les quelque 5 millions d'électeur suisses sont appelés dimanche à élire les 200 députés du Conseil national (la chambre basse du Parlement fédéral de la Confédération) et les 46 membres du Conseil des Etats (la chambre haute). Trois thèmes à la fois récurrents et très nationaux monopolisent les débats de ces derniers jours de campagne : l'immigration, le franc suisse fort et la défense de l'industrie financière du pays.

Une campagne toutefois aux tons encore plus feutrés que d'habitude. Il est vrai qu'à la différence de plusieurs de ses grands voisins, le pays alpin jouit d'une excellente santé économique. L'OCDE estime que le PIB de la Confédération devrait croître de 2,7 % cette année et de 2,5 % l'an prochain pour une inflation qui ne dépasse pas 1 % (1,1 % en 2012 selon l'OCDE). Le chômage est proche de son niveau physiologique à environ 4 % de la population active. Pas de problèmes non plus sur le front des finances publiques, en constraste avec l'Europe de la zone euro en pleine crise de la dette. Le déficit public en pourcentage du PIB a été ramené à 0,6 % cette année et est attendu à 0,9 % en 2012. Les troubles dans le système bancaire ne représentent plus une menace systémique pour le pays, juge l'OCDE. « L'application des récentes dispositions gouvernementales visant à régler le problème du renflouement systématique des grandes banques réduirait les risques attachés à une éventuelle faillite des deux principaux établissements bancaires », expliquent ses économistes.

Deux éléments resteront en tête de l'agenda du nouveau gouvernement qui sortira des urnes: la défense du secret bancaire, véritable pilier de l'industrie financière helvétique, face aux pressions internationales persistantes pour sa levée, et l'évolution des parités d'un franc suisse surévalué qui tarit les exportations et met en péril 120.000 emplois. La Banque centrale s'est récemment engagée à ne pas permettre que le taux de change du franc vis-à-vis de la monnaie unique ne descende pas en dessous de 1,20 euro.

Mais l'argument le plus évoqué dans la campagne qui s'achève est une nouvelle fois celui de l'immigration. L'Union démocratique du centre, le parti conservateur de majorité relative (58 députés sortants sur 200), n'a pas renoncé à agiter une nouvelle fois ce thème quoique avec des tons sensiblement plus tenus qu'en 2007. La population autochtone est très sensible à cette problématique. La Suisse compte plus de 22 % d'étrangers sur les 7,9 millions de ses habitants. En 20 ans, le nombre de ressortissants étrangers a plus que doublé. Les derniers sondages donnent gagnante l'Union démocratique du centre avec plus de 29 % des intentions de vote (28,9 % en 2007). Le parti socialiste à l'opposition, quant à lui, devrait collecter environ 20 % des voix, comme en 2007.

21/10 | 2011, Massimo Prandi

Source : Les Echos.fr

Nouvelle pièce à verser au dossier ouvert, à l'automne 2009, sur l'identité nationale, le décret du 11 octobre corrige les dispositions de la loi de 1993 en fixant désormais le niveau de langue requis pour prétendre à la nationalité française. La mesure retiendra les historiens qui s'attachent à remettre du sens dans un chantier où la charge émotive le dispute à la passion partisane.

Deux titres, cette rentrée, interrogent ces identités de papier qui semblent aussi difficiles à acquérir qu'à établir. Conseils aux impétrants, prodigués par l'historien Saber Mansouri, ou plongée dans l'archive pour combler une mémoire paternelle trouée, du psychanalyste Ali Magoudi.

Depuis le XIXe siècle, chaque peuple se définit en imaginant son destin afin de le construire. "Pour fonder une nation, il faut un cimetière et un enseignement de l'histoire", prônait le Barrès de Scènes et doctrines du nationalisme. L'historien est moins docile face à ces injonctions. Ainsi Jean-Pierre Gutton s'en tint à pointer les étapes et les moyens mis en oeuvre pour identifier les habitants, sujets puis citoyens, dans l'espace français, du Moyen Age à nos jours (Etablir l'identité, PUL, 2010). Etranger aux enjeux idéologiques qui agitaient les médias, il précisait le rôle capital de la production de documents pour attester l'identité de tout individu sitôt que le témoignage humain ne pouvait en dispenser.

Etre, c'est avoir des papiers. Et la chasse ouverte à ceux qui ne peuvent en produire des légitimement établis et délivrés (car l'audace des postulants à l'identité nationale comme la cupidité de ceux qui font commerce du faux n'ont pas de limites !), rappelle que le b. a. -ba de l'identité, c'est la trace écrite que valide l'Etat. Mais comment être en règle aujourd'hui ?

Elève de Pierre Vidal-Naquet, Saber Mansouri interroge les documents officiels proposés aux étrangers candidats à une immigration choisie pour définir l'identité française telle que la rêve le pouvoir en place. Lui, Tunisien admis dans la communauté nationale depuis deux décennies, s'effare de la course d'obstacles qui attend celui qui, aujourd'hui, voudrait connaître la même chance. Délivrant ce qu'il nomme un "oracle" - "une merveille qui ne se discute pas, dit la promesse, la voie et le recommencement" -, l'historien met en garde celui qui souhaiterait être un "Français accompli". Comme les apostrophes narquoises ("Cher immigré choisi, nous comptons sur vous pour réapprendre la République. Nous avons définitivement désappris la res publica"), les conseils de Mansouri au courageux candidat font sourire : évitez les lieux trop passants pour ne pas attirer l'attention des policiers, sélectionnez la presse qui facilitera tant votre information que votre intégration, mais attendez-vous à voir vos sujets de recherche retoqués s'ils ne renvoient pas, peu ou prou, à votre origine ("Dionysos et la transe en Afrique subsaharienne", "Simone de Beauvoir et la condition féminine afghane", "la fin de la IVe République en France et le départ de Ben Ali : éléments de comparaison"... )

Ces mises en garde ne sont rien cependant au regard de l'effrayant discours de l'Etat. Rien de plus cruel que de citer - si abondamment que c'en est vertigineux - les consignes officielles. Le réquisitoire est sans appel. Et l'historien qui observa naguère Athènes vue par ses métèques (Tallandier, 2011), avec un sens de la concordance des temps qui révèle sous le chercheur le citoyen engagé, met en garde contre l'imposture d'un discours politique qui se renie ("dans la France qui décide et pense, les mots ne disent jamais la chose"), dénonce le sens nouveau que prend le papier qui fait l'identité quand il ne désigne plus le réel mais entend le contraindre.

Paradoxalement, c'est un autre intellectuel en rupture de genre qui renoue avec la démarche de qui dépouille l'archive pour atteindre une vérité humaine réduite à quelques lignes éteintes. Psychanalyste et écrivain, Ali Magoudi est lui aussi un exemple de cette immigration choisie. Né d'un père algérien et d'une mère polonaise, il ne s'est pas contenté d'interroger en spécialiste les figures de Mitterrand, Chirac et Sarkozy, mais a déjà questionné son propre statut (Le Monde d'Ali. Comment faire une psychanalyse quand on est polonais, chirurgien, arabe, élevé dans le Sentier, Albin Michel, 2004). Aujourd'hui son enquête s'avère plus périlleuse encore.

C'est que l'objet d'Un sujet français n'est pas seulement d'atteindre une vérité intime, de restaurer le parcours d'un homme dont la trajectoire mouvementée est "un véritable roman". Des soixante-dix ans que vécut son père, Abdelkader, Ali Magoudi ne connaît que les deux dernières décennies. Entre sa naissance en Algérie, en 1903, et l'installation de la famille à Paris, un jour de 1953, rien - ou presque. Sinon de rares confidences que les membres de la fratrie ne confirment pas. Des reliques si minces qu'elles tiennent dans une boîte à chaussures. Des indices disparates dont chaque réexamen modifie l'interprétation.

Soucieux de prendre congé d'un père qui ne soit pas un fantôme, l'auteur se lance dans une enquête dont il commente les difficultés, la vanité possible, la fragilité des fruits aussi. Si, peu à peu, il le découvre matelot mécanicien, bon technicien et bien noté, les zones d'ombre persistent et l'archive dévoile autant de vertiges que de clartés. Au hasard des recoupements, une révélation intime : une première famille, parfaitement occultée, refait surface, avec deux frères dont il ignore tout ; et un angle mort de l'histoire : une communauté juive gommée d'un village polonais qui n'a pas gardé la mémoire de cette saignée...

Ce récit troué importe moins que la démarche mise en oeuvre pour la reconstituer. Comme un nageur plongeant en apnée vers des profondeurs sans lumières, Magoudi conjugue la mémoire de l'archive et celle du psychanalyste qu'il ne peut cesser d'être, et qui est la propre matière littéraire du livre. Là où les bribes d'officialité glanées aux archives départementales (les stèles des cimetières, les fichiers des tribunaux de commerce ou les registres d'un hôpital de banlieue) esquissent une chronologie relative, la mémoire des témoins bouscule la légende familiale, brouille les souvenirs, épuise les certitudes.

Au fil de l'enquête, la figure du père sort de l'ombre cependant, sans vraiment prendre la lumière. Mais les silences choisis, s'ils n'ont que des causes conjoncturelles, pointent l'incapacité à assumer des conflits familiaux, un "statut d'indigène", une fascination pour une idéologie de l'ordre aux relents suspects... Autant de lacunes majeures qui interdisaient la transmission d'un passé familial, voire d'une identité franche.

Archives et psyché, l'exploration des deux mémoires s'avère une aventure de l'extrême. Histoire de fluidité, d'inspiration, de souffle donc. Sans doute en faut-il du souffle pour retrouver la vie dans le cimetière de l'archive. Comme il est nécessaire d'en avoir pour mettre en garde contre le formatage des identités.

Des papiers pour exister. Face à la loi : c'est le plaidoyer de Mansouri. Contre l'oubli des origines : la quête de Magoudi. Un challenge complémentaire pour deux athlètes candidats à l'exploit.

20/10/2011,Philippe-Jean Catinchi

Source : Le Monde

Faut-il donner le droit de vote aux étrangers aux élections locales? Thierry Mariani a relancé le débat avec une pétition contre cette mesure. François Hollande, lui, a défendu fermement cette proposition du PS. Au cours du débat sur LEXPRESS.fr, les internautes ont soulevé de nombreuses questions. Eléments de réponse.

Les étrangers devraient-ils avoir le droit de voter aux élections locales? François Hollande confirme sa position en faveur de cette mesure -qui figure d'ailleurs dans le programme du PS. Jean-François Copé se dit "par principe" hostile à cette idée. Thierry Mariani, co-fondateur de la droite populaire, a même initié une pétition pour manifester son désaccord. Les internautes de LEXPRESS.fr soulèvent de nombreuses questions dans les commentaires. Quelques pistes de réflexion.

1. Les Français sont-ils pour ou contre?

"Faites un référendum demain sur la question, vous serez étonnés du résultat! Je pense que le 'non' sera largement en tête." (nanou30g)

Certains commentaires suggèrent que la majorité des Français serait hostile à cette réforme. Ce n'est pas forcément le cas: un sondage publié en janvier 2010 indique que 55% des Français sont favorables au vote des étrangers.

[Lire ici: Les Français favorables au vote des étrangers]

2. Quelle est la législation dans les autres pays?

"A-t-on le droit de voter dans certains pays étrangers quand on est français?" ( TC76620)

En Union européenne, 9 sur 27 donnent le droit de vote à tous les étrangers aux élections locales, la plupart sous conditions.

Sur le site Senat.fr, une note de synthèse détaille la législation en vigueur dans 13 pays d'Europe, auquel nous avons ajouté la France. 4 groupes de pays sont distingués:

Pas de droit de vote aux étrangers -sauf ressortissants d'un pays membre de l'UE: Allemagne, Autriche, Italie, France

Droit de vote accordé aux ressortissants de certains pays: Espagne, Portugal, Royaume-Uni

Droit de vote pour tous les étrangers, avec durée minimum de résidence (3 à 5 ans): Belgique, Danemark, Luxembourg, Pays-Bas, Suède, et certains cantons en Suisse

Droit de vote pour tous les étrangers -sans durée minimum de résidence: Irlande

3. Est-ce une promesse "électoraliste"?

"Si les étrangers votaient majoritairement à droite, Hollande serait-il pour cette mesure?" Lutino

Nous n'avons connaissance d'aucune étude qui indique que les étrangers vivant en France voteraient plus à gauche ou à droite s'ils pouvaient voter.

En revanche, ce thème revient souvent dans le cadre des campagnes électorales. François Mitterrand avait inscrit la mesure à son programme, mais ne l'a pas appliquée. En 1988, dans une "Lettre à tous les Français", il s'est justifié par le fait que l'opinion publique y était hostile.

[Lire: 30 ans d'atermoiements sur le vote des étrangers]

4. Est-ce une mesure de gauche?

"Sur ce coup, j'ai beaucoup de mal à suivre la gauche bien pensante". Balbec

Le Parti Socialiste propose aujourd'hui de donner le droit vote des étrangers, et l'a déjà fait à de nombreuses reprises. Mais il n'est pas seul dans ce cas. François Bayrou se disait "plutôt favorable", en mars 2007 et Eric Besson l'avait proposé en janvier 2010.

Nicolas Sarkozy, dans son livre Libre (2001), écrivait "ne pas être outrageusement choqué par la perspective de voir des étrangers, y compris non communautaires, voter pour les scrutins cantonaux et municipaux (...) à compter du moment où ils paient des impôts, où ils respectent nos lois." Son programme à la présidentielle de 2007 ne comportait pourtant aucune proposition en ce sens.

5. La solution: conclure des accords au cas par cas avec les autres pays?

"Pourquoi ne pas imaginer que ce droit de vote relève d'accord bilatéraux? Concrètement, les ressortissants d'un pays auraient le droit de voter en France à condition que les Français vivant de ce pays puissent y voter dans les mêmes conditions". Dubitatif

Certains pays en Europe fonctionnent sur ce principe de "réciprocité" pour les élections locales, sous conditions. Le Portugal, par exemple, avec les pays lusophones comme le Brésil et quelques autres comme la Norvège. Au Royaume-Uni, les ressortissants des pays du Commonwealth peuvent voter aux élections locales.

Ces accords sont souvent le fruit de relations historiques entre pays. Pour beaucoup d'internautes, ils peuvent faire office de solution 'intermédiaire'. Reste que dans la situation actuelle, des Français peuvent voter à l'étranger aux élections locales dans des pays (hors Union Européenne) dont les ressortissants ne peuvent voter en France.

20/10/2011, Adrien Sénécat

Source : L’Express.fr

Les prochaines législatives auront lieu dans le cadre de nouvelles dispositions adoptées suite à de larges concertations

Le décret devant entériner la date des prochaines législatives a été adopté lors du dernier conseil de gouvernement et sera publié incessamment au Bulletin Officiel. Evidemment, il précise également les délais de dépôt des candidatures, la date de démarrage de la campagne électorale, quand elle doit prendre fin… D'autres décrets complètent les nouvelles dispositions adoptées lors de la session extraordinaire du Parlement, relatifs notamment au découpage électoral, un autre décret détaille le plafond des dépenses à respecter à l'occasion des campagnes électorales… Ainsi, tout l'arsenal juridique et réglementaire devant encadrer les prochaines élections est préparé. Dispositions qui devraient garantir le déroulement des prochaines législatives selon un cahier des charges préétabli selon la nouvelle Constitution. En effet, l'article onze de la loi fondamentale exige l'organisation « d'élections libres, sincères et transparentes », qui « constituent le fondement de la légitimité de la représentation démocratique ».

Les textes adoptés sont le fruit d'un long processus de concertations entre les partis politiques et le ministère de l'Intérieur au sujet des dispositions devant entourer la prochaine opération électorale du 25 novembre. Ainsi donc, une série de nouvelles dispositions vont caractériser ces élections.

Selon la nouvelle loi relative aux partis politiques, rehaussés au rang d'une loi organique, ce sont de nouveaux critères qui sont pris en compte pour la participation de l'Etat au financement des campagnes électorales des formations politiques. Ce ne sont plus le nombre de sièges obtenus au parlement qui déterminent l'octroi de cet argent mais le nombre de voix. La différence est énorme selon les partis politiques. S'agissant du financement des campagnes électorales, le décret d'application adopté a porté le plafond à respecter par les candidats de 250 mille dirhams à 350 mille dirhams. Ainsi que le prévoit la nouvelle loi organique relative, à la Chambre des représentants les candidats sont tenus de tenir une comptabilité claire en la matière, de garder tous les documents y afférant et de présenter le tout à la Cour des comptes…

La particularité des prochaines élections vient aussi du fait du nombre des députés qui passe à 395. Accroissement qui vient du fait de la création de nouvelles provinces et préfectures dans le Royaume mais aussi en raison de la volonté du législateur d'encourager la représentativité des femmes et des jeunes. Catégories auxquelles ont été consacrées une liste nationale avec des techniques de comptage des voix qui leur sont propres de manière à consacrer 60 sièges aux femmes et 30 sièges aux jeunes de moins de 40 ans.

Le nouveau texte adopté (une loi organique) relatif à la chambre des représentants institue, pour la première fois une incompatibilité entre le titre de député et de ministre. Levant toute ambigüité, la décision du conseil constitutionnel qui a examiné la loi organique sur la chambre des représentants a précisé que le député qui quitte son siège pour un ministère ne peut pas le reprendre.

L'autre particularité du nouveau arsenal juridique est la possibilité donnée aux observateurs tant nationaux qu'étrangers, de veiller au bon déroulement de l'opération électorale. Supervisant aussi le bon déroulement et pour éviter toute interférence de nature à perturber l'opération, le législateur tend à adopter le projet de loi 57.11. Texte dont l'une des dispositions interdit le déroulement des sondages qui portent sur les élections au cours et même quelques jours avant la campagne électorale.

Au-delà de ces dispositions, les prochaines législatives seront marquées par un enjeu de taille. Il s'agit de celui encouragé par l'article 47 de la Constitution. En effet, la constitution dispose que « le Roi nomme le Chef du gouvernement au sein du parti politique arrivé en tête des élections des membres de la Chambre des représentants, et au vu de leurs résultats. Sur proposition du Chef du gouvernement, Il nomme les membres du gouvernement ». En somme, les prochaines élections vont représenter un véritable challenge pour aller dans le sens de la mise en application du choix démocratique prôné par la nouvelle Constitution.

Le vote des MRE

Les Marocains résidents à l'étranger (MRE) auront la possibilité de participer au prochain scrutin. Ils pourront se présenter candidats et même voter. Cependant, en l'absence de circonscriptions électorales dans les pays d'accueil, les MRE devront se contenter, pour voter de charger quelqu'un, à travers une procuration, de le faire à leur place. Pour cela, la nouvelle loi organique relative à la chambre des représentants prévoit un formulaire à remplir dans les ambassades et consulats du Royaume. Cependant, une personne ne peut avoir plus d'une procuration afin de voter au nom d'un MRE.

21/10/2011, Brahim Moukliss

Source : Le Matin

Les politiques de lutte contre l'immigration irrégulière "doivent se développer à travers l'adoption d'une stratégie globale et transnationale", ont souligné, jeudi à Las Palmas, les participants à la 6ème conférence policière euro-africaine sur l'immigration irrégulière.
Dans des conclusions rendues publiques à l'issue de cette conférence, tenue du 18 au 20 octobre dans la capitale de la Grande Canarie avec la participation de plusieurs pays européens et africains notamment le Maroc, les participants ont insisté sur la nécessité de renforcer "les capacités de gestion des frontières des pays concernés" par ce phénomène, soulignant à cet égard que l'appui apporté par l'Union européenne et d'autres pays ainsi que par les agences spécialisées, "doit permettre d'améliorer de manière significative le contrôle des frontières".

Après avoir constaté "les difficultés rencontrées par plusieurs pays subsahariens de mener un contrôle réel des frontières à cause de l'étendue de la zone", les participants ont appelé au renforcement des moyens techniques adéquats des postes frontaliers de la région.

"L'Union européenne et les organisations internationales, de par leur expérience, peuvent apporter un soutien important aux pays d'origine et de transit en matière de contrôle des flux" des voyageurs sur les postes frontaliers et ce en vue de "détecter les documents faux et d'établir des protocoles standardisés", ont-ils ajouté.

A cet égard ils ont mis l'accent sur la nécessité de conclure des "accords intra-régionaux qui seront à même de développer la mise en place de centres frontaliers communs de coopération, la réalisation de patrouilles mixtes et la création de structures permanentes pour permettre un échange fluide de l'information".

Ils ont par ailleurs indiqué que "le crime organisé, aussi bien en ce qui concerne les réseaux de trafic d'êtres humains que la hausse de l'introduction de la drogue et le terrorisme, constituent un sujet qui préoccupe de plus en plus l'ensemble des pays".

Les participants ont enfin convenu de poursuivre la tenue de pareilles rencontres devenues "un forum très important pour l'échange d'expériences et la formulation de propositions de coopération, dans un climat de confiance mutuelle".

La conférence, organisée par la garde civile espagnole, a été marquée par plusieurs panels ayant porté, entre autres, sur l'immigration irrégulière dans les zones de la Méditerranée et de l'Atlantique, les flux migratoires en Afrique subsaharienne et sur la coopération UE-Afrique en matière de lutte contre ce phénomène.

Elle a vu la participation des représentants en provenance notamment du Maroc, d'Espagne, l'Italie, Malte, le Portugal, l'Allemagne, le Royaume Uni, la Suède, la Turquie, la Belgique et la Hollande ainsi que d''une vingtaine de pays africains, de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest, l'Agence FRONTEX, l'institution Casa Africa, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et de l'Europol.

20/10/2011

Source : (MAP

La Chambre des représentants a adopté mercredi le projet de loi relatif aux listes électorales générales, aux opérations référendaires et à l'utilisation des médias audiovisuels publics lors des campagnes électorales et référendaires.

Le texte reprend les dispositions contenues dans la Loi relative au renouvellement des listes électorales générales après leur traitement informatique, particulièrement celles concernant la composition de la commission administrative, désormais présidée par un magistrat, et comprenant un représentant du conseil communal ou du conseil d'arrondissement, en plus de l'autorité locale administrative ou son représentant.

Il prévoit aussi la possibilité de créer une ou plusieurs sous-commissions administratives au niveau des communes de plus 50.000 habitants et dans les circonscriptions communales.

Le projet de loi introduit également de nouvelles dispositions juridiques permettant aux Marocains nés dans le Royaume et résidant à l'étranger de s'inscrire sur les listes électorales.

Les nouvelles dispositions de ce projet de loi prévoient, en outre, l'interdiction de l'utilisation des biens et des moyens relevant des instances publiques, des collectivités territoriales, des sociétés et entreprises qui en relèvent lors de la campagne référendaire.
Il interdit aussi l'organisation de sondages en relation directe ou indirecte avec un référendum, d'élections législatives, l'élection des conseils des collectivités territoriales ou des chambres professionnelles, durant la période allant du 15ème jour précédant la date du lancement de la campagne référendaire ou électorale jusqu'à la fin des opérations de vote, tout en stipulant une peine de prison et une amende contre les contrevenants.

Le texte a également veillé à garantir aux partis politiques l'accompagnement de l'opération de traitement informatique des listes électorales en introduisant une disposition importante en vertu de laquelle ladite opération est confiée à une commission technique nationale supervisée par un président de chambre à la Cour de Cassation et comprenant des représentants des instances politiques ayant statut légal ainsi qu'un représentant du ministre de l'Intérieur en tant que secrétaire.

Ce projet de loi s'inscrit dans le cadre des préparatifs aux prochaines échéances électorales notamment les élections législatives du 25 novembre 2011.

Les opportunités d'affaires entre l'Andalousie et le Maroc présentées à Séville

Les opportunités d'affaires entre l'Andalousie et le Maroc sont au centre d'un séminaire qui a entamé ses travaux, mardi à Séville (Sud de l'Espagne), à l'initiative de la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée et le ministère chargé de la communauté Marocaine résidant à l'étranger.

Plusieurs responsables et hommes d'affaires de la communauté autonome d'Andalousie et du Maroc prennent part à cette rencontre de deux jours destinée à dégager " une vision globale de la situation économique et du climat des affaires en Espagne et au Maroc et à analyser les opportunités d'investissement dans les deux pays ", selon les organisateurs.

Ce genre de rencontres est de nature à instaurer de nouvelles relations économiques entre le Maroc et l'Espagne et à surmonter tous les préjugés dans la perspective de consolider les relations bilatérales à tous les niveaux économique, culturel et politique, a souligné le conseiller économique près l'ambassade du Maroc en Espagne, Cherif Cherkaoui, lors de la séance inaugurale du séminaire qui s'est déroulée en présence notamment de la responsable de l'action extérieure du gouvernement Andalou et du vice-consul du Maroc à Séville, Ahmed Moussa.

Le diplomate, qui a passé en revue les mesures prises au Maroc pour assurer un excellent climat pour les affaires et les investissements, a tenu à relever les initiatives entreprises en matière de consolidation de la démocratie et de l'Etat de Droit, et le renforcement du développement social et la modernisation de l'économie nationale.

Grâce à ce fort élan réformiste, le Maroc est devenu un exemple dans le monde Arabe et en Afrique en matière d'ouverture, de tolérance et de stabilité politique, a-t-il assuré lors de cette séance à laquelle ont pris part également des responsables de l'agence de développement de l'Oriental et de la Caisse Centrale de Garantie (CCG).

Animé par plusieurs experts économiques espagnols et marocains, la rencontre de deux jours sera l'occasion de présenter aux investisseurs espagnols intéressés par le marché marocain, les procédures réglementaires pour s'implanter dans le Royaume et de les informer sur les secteurs stratégiques pour l'investissement étranger notamment le tourisme durable, les énergies renouvelables, souligne-t-on du côté des organisateurs.

Le séminaire fait partie de la programmation du cycle d'activités culturelles et artistiques " Le Maroc en Andalousie ", inauguré en mai dernier, à l'initiative de la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée et du ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.

L'objectif de ce cycle d'activités, qui doit se poursuivre jusqu'à la fin de l'année en cours, est de permettre aux ressortissants marocains vivant en Espagne de garder le contact avec leurs racines et d'offrir l'occasion au public espagnol de connaître un peu mieux le Royaume et sa culture.

Créée à Séville en 1998, la Fondation des Trois cultures de la Méditerranée est une initiative du gouvernement du Maroc et du gouvernement autonome de l'Andalousie qui se veut un forum fondé sur les principes de paix, de tolérance et de dialogue. Son objectif principal est de promouvoir la rencontre entre les peuples et les cultures de la Méditerranée.

20/10/2011

Source : MAP

La compagnie aérienne espagnole low-cost "Air Nostrum", filiale d'Iberia, première compagnie aérienne d'Espagne, renforcera la liaison Madrid-Rabat à partir du 30 octobre courant pour atteindre trois vols par semaine au lieu de deux auparavant, apprend-on, jeudi, auprès de la compagnie.

Ainsi, cette ligne aérienne sera assurée par des avions CRJ-200, à travers trois vols hebdomadaires aller/retour tous les lundi, vendredi et dimanche, précise la compagnie dans un communiqué, soulignant qu'il s'agit du seul vol sans escales entre une destination espagnole et la capitale du Royaume.

Le Groupe Iberia s'attend à ce que le renforcement de cette liaison aérienne soit bénéfique non seulement pour les touristes et les hommes d'affaires, mais aussi pour les Espagnols résidant dans la capitale marocaine et sa région, outre la communauté marocaine résidant en Espagne.

Ce vol direct Rabat-Madrid permettra également aux passagers de bénéficier d'autres dessertes aériennes assurées par Iberia au départ de l'Espagne et ce, avec 21 villes espagnoles, 26 destinations en Europe et 3 vers New York, selon la même source.

Fondée en 1994, Air Nostrum a signé un accord de franchise avec Iberia en mai 1997 et effectue ses vols sous la marque "Iberia Regional, operado por Air Nostrum".

20/10/2011

Source : MAP

Un total de 205.815 Marocains sont affiliés à la sécurité sociale en Espagne à fin septembre dernier, selon des chiffres officiels publiés jeudi.

Ainsi, les Marocains sont toujours au premier rang des travailleurs étrangers extracommunautaires affiliés à la sécurité sociale en Espagne, suivis des ressortissants équatoriens avec 140.124 personnes, des Colombiens avec 101.892 travailleurs et des Chinois avec 86.033 personnes, indique le ministère espagnol du Travail et de l'immigration dans un communiqué.

Selon la même source, le marché de l'emploi en Espagne a enregistré, à fin septembre, la 3ème baisse mensuelle consécutive du nombre des travailleurs immigrés inscrits au régime de la sécurité sociale.

Le nombre d'affiliés étrangers à la sécurité sociale en Espagne s'est établi à 1.816.662 de travailleurs en septembre, en baisse de 0,7 pc par rapport au mois précédent.

Sur le total des ressortissants étrangers affiliés à la sécurité sociale, 676.684 sont originaires de l'Union européenne (UE), alors que 1.140.978 proviennent de pays extracommunautaires.

Les régions autonomes de Catalogne et de Madrid concentrent 43,6 pc du nombre de travailleurs étrangers légaux établis en Espagne.

20/10/2011

Source : MAP

Colloque international à l'Institut national de l'audiovisuel, « médias et migrations dans l’espace euro-méditerranéen », les 17 et 18 novembre 2011, organisé dans le cadre du projet ANR Médiamigraterra, porté par le Cemti, Université Paris 8…Suite

Le Prix Grand Atlas Maroc 2011, qui est à sa 18ème édition, a été attribué, mercredi soir à Rabat, à l'écrivain et journaliste Zakya Daoud pour son Essai francophone "La diaspora marocaine en Europe" (La croisée des chemins, 2011).

Le Prix de la catégorie jeunesse est revenu à Mehdi de Graincourt pour son livre "Raconte-moi Ibn Battouta" (Yanbow Al Kitab, 2008) alors que le Prix de la traduction en arabe du livre "La critique et la conviction" de Paul Ricoeur (Calman-Levy, 1995/Toubkal, 2011), a été décerné à Hassan Amrani.

Les trois prix sont dotés chacun de 40.000 dirhams. Le jury de cette édition a été présidé par l'écrivain, chercheur et homme politique, Azouz Begag.

L'écrivain et journaliste Zakya Daoud lauréate de la catégorie Essais, est auteur et co-auteur d'ouvrages consacrés au Maghreb, à l'émigration et au féminisme, parus en France et au Maroc, dont "Féminisme et politique au Maghreb", (Editions Maison neuve et Larose, 1993), "Marocains des deux rives " (Editions L'Atelier, 1997) et "Marocains de l'autre rive" (Editions Paris Méditerranée-Tarik, 2004).

Mehdi de Graincourt lauréat du "Prix Jeunesse" est écrivain et artiste peintre. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages notamment le livre "Ibn Al Arabi, les révélateurs de Fès et Marrakech", une biographie du soufi andalou des XIIe et XIIIe siècle" et "Leur Maroc - regards d'écrivains, artistes, voyageurs venus d'ailleurs" (Malika Edition, 2010).

Hassan Amrani lauréat du "Prix Traduction" est écrivain, traducteur et professeur de philosophie. Il a traduit en particulier Jacques Derrida et Paul Ricoeur. Il travaille sur un ouvrage sur Heidegger et le problème de la métaphysique.

20/10/2011

Source : MAP

Le Canada et la Tunisie sont parvenus à un compromis qui permettra aux citoyens tunisiens résidant au Canada de participer cette semaine à l'élection de leur assemblée constituante, a-t-on appris mardi à Montréal auprès de l'organisme tunisien chargé d'organiser le scrutin.

Alors qu'Ottawa refusait fermement de faire partie d'une circonscription électorale extraterritoriale étrangère, et qu'il était trop tard pour que la Tunisie supprime celle qui englobe le Canada, les deux parties ont décidé d'ignorer cet obstacle en apparence insurmontable.
Les résidents de nationalité tunisienne - quelque 16.000 électeurs potentiels au Canada - voteront jeudi, vendredi et samedi dans les locaux diplomatiques et consulaires, autrement dit à l'ambassade à Ottawa, et dans deux endroits à Montréal, au consulat et au Centre de la famille tunisienne qui bénéficie lui aussi du statut consulaire, a indiqué à l'AFP Mme Bochra Manaï, secrétaire générale de l'Instance régionale indépendante pour les élections (IRIE).

L'IRIE, dont le siège est à Montréal, est chargée du scrutin dans une immense circonscription qui couvre les deux Amériques et presque toute l'Europe (à l'exception de l'Italie, de la France et de l'Allemagne).

Le gouvernement canadien qui déclare avoir pris la décision de refuser toute circonscription électorale étrangère sur son territoire en 2008, n'a rendu publique cette décision qu'en septembre dernier dans une circulaire.

La Tunisie, première concernée en raison de l'imminence de son scrutin, y a d'abord vu une interdiction frappant ses ressortissants résidant au Canada.

D'ardues tractations se sont déroulées à la fois en Tunisie et au Canada, où l'ambassadeur tunisien, M. Mouldi Sakri, a déployé des efforts considérables, avant de parvenir à un accord avec les Affaires étrangères vendredi dernier, a ajouté la responsable de l'IRIE.

Il a cherché en priorité à rassurer les dirigeants canadiens - qui y voient une atteinte à la souveraineté nationale - en soulignant qu'il ne s'agissait pas d'une circonscription canadienne et que ses élus n'auraient aucun mandat pour éventuellement affirmer représenter le Canada dans une enceinte étrangère.

Sur le plan pratique, les Tunisiens ont organisé le vote de manière à ce qu'il ne soit pas visible à l'extérieur de leurs locaux, autrement dit à ce qu'il n'y ait pas de files d'attente, en convoquant les électeurs par ordre alphabétique.

La France, qui organisera ses prochaines législatives en juin 2012, et plusieurs autres pays, dont l'Italie, le Portugal et la Croatie, sont également concernés par cette question, ayant créé des circonscriptions électorales pour leurs citoyens résidant à l'étranger. L'ambassadeur français a déjà pris contact à ce sujet avec les autorités canadiennes.

19/10/2011

Source : AFP /Romandie

L'écriture du scénario est le thème d'un atelier, qui se déroulera du 31 octobre au 6 novembre à Ouarzazate, indique un communiqué de la Ouarzazate Film Commission (OFC).

Initié dans le cadre du concours "Méditalents", cet atelier vise à soutenir l'émergence de jeunes talents du sud et de l'est de la Méditerranée, dont les projets ont été retenus lors du concours du long-métrage et à valoriser le potentiel de ces futurs cinéastes.
Le jury du concours "Méditalents", est composé de Faouzi Bensaid, réalisateur marocain (président), Bertrand Mosca, directeur délégué aux programmes de France Télévisions, Fares Ladjimi, producteur tunisien, Nadia Cherabi, cinéaste algérienne, Lamia Chraibi, productrice marocaine et Philippe Lasry, scénariste français.

Suite à l'appel à candidatures lancé par "Méditalents", 63 dossiers de candidatures ont été déposés. Ce nombre a été ramené à 44, dont 28 émanent du Maroc, 7 d'Algérie, 4 de Tunisie et autant du Liban, en plus d'une une seule candidature égyptienne.

"Méditalents" entretient des relations de partenariat avec plusieurs sociétés opérant dans ce domaine, notamment le Centre cinématographique marocain (CCM), le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), l'ambassade de France au Maroc et le centre national français du cinéma et de l'image animée.(MAP).

19/10/2011

Source : MAP

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