samedi 23 novembre 2024 21:32

L émigrés apprennent tôt, quand e S ils décident d'intégrer le marché du travail en pays d'accueil, qu'il leur faut rafraîchir leur CV conçu dans leur pays d'origine ou griffonné à l'occasion. Fini l'affichage de la photo en en-tête du document pour l'impact, les préjugés qui peuvent influencer négativement la décision du recruteur...Suite

On ne saurait comprendre les formes du rapport à l'Autre et les politiques à l'égard des étrangers installés sans tenir compte du '1acobinisme" français, lié à une conception de la nation dont les origines remontent au Moyen Âge,…Suite

Un rapport publié lundi par le centre de réflexion britannique, Demos, met en garde contre la montée de l'extrême droite dans l'Union européenne, et le sentiment grandissant d'hostilité envers les immigrés.

Le rapport, cité par le quotidien britannique The Guardian, a mis en garde contre une montée de l'extrême droite dans le continent européen, et l'apparition sur le net d'une nouvelle génération de jeunes qui appuient les idées populistes et le sentiment grandissant d'hostilité envers les immigrés, notamment parmi la communauté musulmane d'Europe, et ce "particulièrement en France, Italie, Autriche et Hollande".

"Alors que de nombreux pays européens ont les yeux fixés sur l'état de leur économie, une autre crise de confiance se prépare. Dans toute l'Europe, des jeunes gens se sentent abandonnés par les partis traditionnels et leurs représentants et affichent de la sympathie pour les groupes populistes", met en garde Jamie Bartlett, auteur du rapport publié en anglais sur le site de Demos.

L'étude s'appuie sur les réponses fournies sur le site de socialisation Facebook par près de 11.000 sympathisants de 14 groupes d'extrême droite dans onze pays européens. Ces Européens dénoncent également les effets de la mondialisation qui détruit "les droits des travailleurs". Ils ont "perdu la foi" dans leur gouvernement, les institutions européennes et le système judiciaire, selon Demos.

7/11/2011

Source : APS

Une conférence ministérielle sur l'aide aux 12 millions d'apatrides dans le monde, aura lieu les 7 et 8 décembre à Genève, sous les auspices du Haut Commissariat aux réfugiés de l'ONU, selon un porte-parole de l'organisation.

Le HCR espère à cette occasion susciter de nouvelles adhésions à la Convention pour la réduction du nombre des apatrides, qui fête cette année son 50ème anniversaire.

Le HCR considère comme apatride toute personne qui n'est pas considérée comme un ressortissant par un état dans le monde. Les réfugiés peuvent être considérés comme des apatrides.

Des ministres des Affaires étrangères, ainsi que des représentants de services de l'immigration participeront à cette conférence, de même qu'au moins un chef Etat, dont le nom n'a pas encore été révélé.

Selon le HCR, 40 pays ont signé à ce jour la Convention sur les Apatrides, conclue en 1961.

8/11/2011

Source : AFP

La communauté marocaine installée dans la Grande région de Washington a célébré, dimanche, la fête de l'Aid Al Adha dans une ambiance conviviale, mais empreinte de sentiments de nostalgie et du mal du pays.

C'est dans une ferme dans la ville de La Plata (Etat du Maryland), à plus d'une heure de la capitale fédérale américaine, que les Marocains des Etats-Unis s'étaient retrouvés, pour célébrer cette fête, à l'initiative de l'association AMANA (American Moroccan Association of North America).

"La météo aidant, plus de 1000 personnes ont afflué vers cet endroit pour fêter l'Aid Al Adha. J'essaye de mettre à leur disposition tout ce qu'il faut pour célébrer comme il se doit cette fête", révèle à la MAP Jamal Bouaichi, propriétaire de la ferme.

"C'est un endroit ouvert à tous les musulmans, mais environ 95 pc des personnes qui y viennent sont d'origine marocaine", souligne-t-il.

Pour lui, l'objectif est de réunir les Marocains lors de cette fête religieuse. "Je ne conçois pas l'initiative comme un business, mais comme un service pour la communauté", tient-il à préciser, ajoutant que la ferme met à la disposition des musulmans des " moutons à des prix raisonnables de 8h00 jusqu' à 14h00" durant la journée de l'Aid.

Le programme de cette Fête du Sacrifice, dont le moment fort est l'immolation du mouton, a été aussi marqué par la prière d'Al Aid et un petit déjeuner composé de mets typiquement marocains.

Pour Brahim Nechikh, président de l'association AMANA, cette initiative permet aux Marocains installés aux USA et à leurs enfants de rester connectés avec leur identité islamique et de maintenir le contact avec un pan de leurs traditions.

" ça fait 14 ans que nous prenons cette initiative et c'est la 8-ème fois que l'Aid est fêté dans cette ferme", rappelle-t-il, faisant remarquer au passage que le nombre des personnes célébrant cette fête, dans le cadre de cette association, augmente chaque année. Pour lui, "ca permet aussi aux Marocains de rencontrer d'autres communautés islamiques, dont des Algériens, des Tunisiens, des Soudanais et des Egyptiens".

Pour célébrer cette fête et partager un moment de convivialité et de retour aux sources, certaines familles marocaines, n'ayant cure des grandes distances, étaient venues d'autres coins des Etats-Unis notamment de Philadelphie (4 heures de route de la capitale fédérale US).

C'est le cas de Amine Raqib, résidant dans cette ville de l'Etat de Pennsylvanie. " En dépit de l'éloignement, nous avons fait le déplacement de Philadelphie pour vivre l'ambiance marquant l'Aid et rencontrer des familles marocaines".

Selon lui, le manque d'associations marocaines en Philadelphie ne permet pas aux Marocains installés dans cette ville de bénéficier d'une manifestation de l'envergure de celle organisée à La Plata au Maryland. "Ca fait six ans qu'on a pas vécu une pareille ambiance", affirme-t-il.

Les efforts de l'association et du propriétaire de la ferme visant à recréer une atmosphère pareille à celle vécue au Maroc sont hautement appréciés. Mais d'aucuns estiment qu'elle ne peut égaler l'ambiance dans le pays d'origine.

"La nostalgie et le dépaysement ressentis dans les pays d'accueil lors des fêtes religieuses sont de mise", martèle Hicham Ould Boussaid, un jeune marocain de l'Etat de virginie, originaire de la ville d'Ahfir.

Même son de cloche chez son compatriote Abdelillah karkoub, venu en famille de Baltimore.

Pour lui, "l'ambiance dans la ferme est agréable. Nous rencontrons des amis et tout est disponible. Mais nos proches au Maroc nous manquent terriblement".

Cet avis semble être partagé aussi par Hassan Madad, de l'Etat de Virginie et originaire de la ville de Khouribga. "Même si on retrouve beaucoup de familles marocaines ici dans cette ferme, rien ne peut égaler l'ambiance dans le pays d'origine. Au Maroc, c'est différent", conclut-il sur un ton nostalgique.

8/11/2011

Source : MAP

Si en Europe, la question du vote dans les pays d'origine des immigrants est surtout politique et se pose différemment selon les pays d'installation et selon leurs lois encadrant la citoyenneté des immigrants, au Canada, le débat a été relancé par les élections du 22 octobre 2011 pour la composition de l'assemblée constituante tunisienne. En effet à la mi-septembre, à la surprise générale, le gouvernement canadien annonçait que, selon la loi, les Tunisiens du Canada ne pourraient voter ici pour élire leurs représentants à la constituante. En effet le Canada ne pouvait représenter une circonscription extra-territoriale de la Tunisie et l'ouverture des bureaux de vote serait donc interdite.

Alors que les Tunisiens du monde entier s'apprêtaient à participer à ces élections historiques, issues de leur révolution et d'un processus démocratique, il paraissait très étrange que le Canada, reconnu pour être le pays des droits de la personne et du citoyen, s'oppose à leur participation démocratique ici. Toutes sortes de tractations ont eu lieu au niveau diplomatique entre les deux pays et à l'international et finalement les Tunisiens du Canada ont été autorisés à participer au vote à la condition que le gouvernement canadien n'ait pas à s'occuper de la sécurité des bureaux de vote. En filigrane, il y avait sans aucun doute la crainte que des Canadiens tunisiens musulmans connus pour leurs positions activistes au Canada soient élus par leurs compatriotes pour les représenter en Tunisie.

Mais cette décision allait bien au-delà des Tunisiens et des réalités dans les pays arabes. Tous les immigrants au Canada, pour la plupart aussi citoyens canadiens, se sont inquiétés de leur droit de participer aux élections dans leurs pays d'origine respectifs. Précisons que de nombreuses communautés votent au Canada et y élisent des représentants pour les institutions politiques de leurs pays d'origine. Les Français qui vont bientôt voter pour les élections résidentielles et les Italiens qui suivent, se sont demandé si cette loi serait aussi appliquée à leur cas!

Et ce qui est en jeu, c'est la double citoyenneté et la double appartenance politique des immigrants au Canada et au Québec. Le Canada est un des pays d'immigration qui accorde rapidement la citoyenneté, après trois ans de résidence permanente et un examen portant sur la langue et la connaissance civique du Canada. On y accorde aussi la citoyenneté canadienne sans demander aux immigrants de renoncer à leur nationalité d'origine. C'est reconnu dans le monde comme une politique d'immigration progressiste qui tisse aussi des liens entre les différents pays.

Un problème pour leur intégration ?

En fait, au contraire, les citoyens canadiens issus de l'immigration qui ont une participation politique ici sont aussi souvent ceux qui ont gardé un lien social et démocratique avec leur pays d'origine et plus encore ceux qui avaient un engagement politique dans leur pays d'origine seront les plus enclins à s'engager socialement ou politiquement dans leur nouvelle société. C'est comme si l'engagement citoyen et politique se transférait d'un pays à l'autre dans l'immigration.

Plus encore il semble bien que dans ces participations, on développe des compétences civiques qui sont transnationales et qui pourront être mises au service de différentes causes dans la société d'accueil. Ainsi par exemple, des hommes et des femmes réfugiés de Colombie qui étaient des militants syndicaux ou encore des défenseurs des droits de la personne dans leur pays d'origine ont dû le fuir parce que leur vie y était en danger à cause de ces activités. Ici au Québec, et plus spécifiquement dans notre région, ils vont réinvestir cette énergie et ces compétences en défendant des causes sociales comme la lutte contre la violence faite aux femmes, l'accès aux droits des personnes les plus vulnérables de notre société comme les personnes aînées ou encore la représentation des immigrants dans les instances politiques locales.

Et les jeunes ?

Les jeunes dont les parents étaient immigrants et qui ont vécu leur scolarité au Canada ont souvent la double citoyenneté et sont encouragés par leur famille à entretenir des liens civiques avec leur société d'origine tout en participant pleinement à la vie sociale québécoise. Ces jeunes sont le plus souvent en réussite scolaire, créent des réseaux transnationaux qui les supporteront dans leur carrière et dans leur vie sociale, font profiter leur entourage scolaire, professionnel et social de ces réseaux et de ces appartenances multiples. Ce sont des citoyens du monde bien ancrés au Québec et dans nos régions!

Une chance pour nos régions ?

Finalement rappelons que ces appartenances et participations multiples construisent des liens forts entre les pays d'origine de nos immigrants et le Québec. Ce sont-là des réseaux internationaux et interculturels dont nos régions pourraient profiter plus pleinement.

À Sherbrooke, nous avons la chance d'avoir de nombreuses communautés culturelles parmi nos citoyens: des Marocains, des Brésiliens, des Argentins, des Péruviens, des Burundais, de Ivoiriens ou encore des Serbes, Bosniaques, Roumains, Chinois et bien d'autres.

On peut bénéficier de leur présence et de leur participation en organisant des jumelages socioculturels entre nos villes et certaines de leurs villes d'origines ou encore en initiant des missions réciproques de développement économique et touristique entre nos régions. On pourrait aussi développer des projets qui unissent des écoles de ces pays d'origine aux nôtres en favorisant des apprentissages linguistiques et culturels par le biais des nouvelles technologies mais aussi de voyages et finalement nos organismes d'accueil et d'intégration des immigrants pourraient aussi participer à des projets de développement international en lien avec ces régions que les immigrants locaux connaissent bien et dont chacun, ici et là bas, pourrait bénéficier!

Alors les doubles appartenances des immigrants ouvrent nos régions à de nouveaux liens internationaux. Profitons-en!

7/11/2011, Michèle Vatz-Laaroussi

Source : La Tribune/ La Presse.ca

Pauvreté La moitié des personnes accueillies par le Secours catholique sont étrangères

Les années passent et les statistiques ne s'améliorent guère. Le Secours Catholique du Rhône qui présentait hier son rapport annuel sur la pauvreté, s'alarme du nombre croissant de demandeurs d'asile venant frapper à sa porte chaque année. Ils représentent à eux seuls la moitié des personnes accueillies. « Cette tendance est particulièrement forte à Lyon puisqu'au niveau national, les étrangers ne sont que 30 % », précise Gérard Raulin, président départemental de l'association. La moitié d'entre eux provient de l'Afrique Subsaharienne, un quart des pays de l'Europe de l'Est et 12 % du Maghreb. La plupart qui n'ont pas de titre de séjour les autorisant à travailler sur le sol français, vivent sans ressources ou peu. Selon l'association les personnes rencontrées vivent avec un revenu moyen de 528 €, soit une centaine d'euros en dessous du seuil de pauvreté.

Revenu moyen à 528 €

Bouba a poussé la porte du Secours Catholique il y a trois ans, après avoir passé plusieurs semaines dans la rue dormant sous les ponts ou dans les parkings. Sans argent, sans papier, il est arrivé entre Rhône et Saône un matin d'automne pour fuir son pays d'origine, à l'ouest de l'Afrique. Là-bas, il a multiplié les séjours en prison. « J'étais contre le gouvernement en place, je me suis fait arrêter à trois reprises lors de manifestations, raconte-t-il. Juste avant de m'évader, j'ai subi de nombreux sévices, j'en porte encore les marques aujourd'hui ». Avant d'obtenir le statut de réfugié politique, l'ancien moniteur d'auto-école a fréquenté deux ans les foyers d'accueil du Rhône, et plus particulièrement le Train de nuit à Perrache. Bouba qui n'a jamais connu ses jumelles âgées de quatre ans, nées lorsqu'il était en prison a découvert à Lyon une nouvelle famille. « Sans l'association je n'en serai pas là aujourd'hui, je n'aurai sûrement pas de travail, ni ce réseau d'amis que j'ai tissé ». L'homme s'est également remis à la musique avec un groupe de percussionnistes.

9/11/2011, Caroline Girardon

Source : 20 minites.fr

Du 13 octobre au 15 décembre 2011, 'Gratis in Brussel' investit un soir par semaine un lieu dans la ville et y propose un programme d’une gratuité contagieuse. Le concept est simple : chaque semaine, Gratis in Brussel met en lumière un lieu par le biais d’un programme alléchant, spécialement mis en valeur pour la 'Tournée Générale'.

Le 9 novembre, 'Gratis in Brussel' s’installe à Daarkom, la Maison des Cultures maroco-flamande. ..Suite

Le gouvernement canadien a annoncé vendredi l'instauration d'un moratoire d'une durée de deux ans sur les demandes d'immigration de parents et de grands-parents d'immigrés installés au Canada.

Cette décision annoncée par le ministre de l'Immigration, Jason Kenney, intervient alors que plus de 165 000 personnes attendent de pouvoir rejoindre leurs proches au Canada.

«Le temps d'attente pour les demandes de parrainage de parents et de grands-parents dans la catégorie du regroupement familial est maintenant supérieur à sept ans», a dit M. Kenney.

«Des mesures doivent être prises pour réduire l'arriéré, diminuer le temps d'attente et assurer la pérennité du programme des parents et des grands-parents», a-t-il ajouté.

En guise de compensation, le ministre a annoncé le lancement d'un nouveau visa pour séjours multiples, valable 10 ans, qui permettra aux parents et aux grands-parents de séjourner au Canada jusqu'à 24 mois d'affilée.

Ce visa entrera en vigueur à partir du 1er décembre et prendra environ 8 semaines à obtenir, indique le ministère dans un communiqué.

Le gouvernement augmentera aussi de plus de 60% le nombre de parents et grands-parents qu'il accueillera l'an prochain dans la catégorie du regroupement familial, le portant de 15 500 à 25 000, a précisé M. Kenney.

4/11/2011

Source : Canoë

La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga a effectué ce mardi une visite de travail à La Haye pour évaluer les effets de la nouvelle procédure d’asile qui est entrée en vigueur aux Pays-Bas le 1er juillet 2010.

La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga a été reçue mardi à La Haye par le ministre néerlandais de l’immigration et de l’asile, Gerd Leers, pour une visite de travail. Les ministres se sont entretenus de questions touchant à ces deux thèmes.

Gerd Leers et Simonetta Sommaruga ont plus particulièrement évoqué la nouvelle procédure d’asile qui est entrée en vigueur aux Pays-Bas le 1er juillet 2010, a indiqué le Département fédéral de justice et police (DFJP) dans un communiqué. Les deux ministres ont notamment évoqué les premières expériences faites avec ce système.

La conseillère fédérale a, de son côté, exposé les projets de révision de la loi sur l’asile et de la loi sur les étrangers qui sont en cours en Suisse. Elle a aussi visité le centre de procédure de Ter Apel.

Source d’inspiration

Le régime néerlandais de l’asile «peut être une source d’inspiration intéressante pour la réorganisation prévue du domaine suisse de l’asile», explique le DFJP dans un communiqué. Ce projet de longue haleine a pour but de permettre le traitement d’une grande partie des demandes d’asile en l’espace de 120 jours.

Les Pays-Bas ont introduit une phase préparatoire à la procédure d’asile, ainsi qu’un conseil et une représentation juridiques assurés par des professionnels pendant toute la durée de la procédure de première instance.

Le nouveau système néerlandais se distingue en outre par le fait que tous les partenaires impliqués dans le traitement des demandes d’asile, y compris les représentants juridiques et les oeuvres d’entraide, interviennent directement dans le centre de procédure. Des délais contraignants s’appliquent par ailleurs pour l’exécution de chaque étape de la procédure, souligne les services de Mme Sommaruga.

08/11/ 2011

Source : LeMatin.ch

Une étude dresse le profil-type du "fan" de partis d'extrême-droite : masculin, de plus en plus jeune, et soucieux de défendre une identité culturelle. Par Ronan Kerneur.

Au cours de la dernière décennie, les partis d’extrême-droite ont acquis un "poids prépondérant" dans de nombreux parlements au sein de l’Union européenne, et représentent dans certains pays "la deuxième ou la troisième force politique", constate une étude du centre de réflexion britannique Demos, publiée lundi 7 novembre. Et les réseaux sociaux constituent, selon l'auteur de l'enquête, Jamie Bartlett, "un outil d’organisation, de recrutement et de prosélytisme" qui accompagne cette montée du populisme. Dans le cadre de cette recherche, réalisée sur onze pays européens, plus de 10.000 sympathisants de partis "populistes", répertoriés comme des "fans" sur le site de socialisation Facebook, ont été interrogés.

A quoi ressemble le partisan d’extrême-droite ?

"Les partisans en ligne des mouvements populistes représentent une nouvelle génération de militants en majorité jeunes qui vont plus souvent voter et s’impliquer dans la vie politique et l’activisme que le reste de la population", explique l'auteur de l'étude. Près des deux tiers d'entre eux ont moins de 30 ans, contre 51% en moyenne pour les utilisateurs de Facebook.

Les hommes représentent trois quarts des partisans des partis d'extrême-droite recensés, tandis que la part des femmes ne dépasse jamais les 36%. La majorité des partisans se déclarent comme employé et un tiers comme étudiant. Avec 14% de chômeurs, contre 16% en moyenne sur Facebook, l’absence de travail ne constituerait pas un facteur incitatif à l'adhésion d'un parti populiste.

Qu'est-ce qui motive leur engagement ?

La perception de "l’immigration" et du "multiculturalisme" représente un facteur décisif dans l'adhésion en ligne à un parti d'extrême-droite, explique l'étude. Plus d’un tiers des personnes interrogées citent l’immigration comme un de leurs deux principaux sujets de préoccupation. L'extrémisme islamique étant le deuxième le plus cité (25%).

Une crainte palpable pour les sympathisants des deux mouvements d’extrême-droite français relevés dans l’étude. Les partisans interrogés du "Bloc identitaire", mouvement créé en 2003, connu pour ses dérives islamophobes, sont 67% à placer l’immigration comme un sujet d'inquiétude, et 56% pour ceux du Front national. Des préoccupations éloignées de celles de l'Européen moyen qui met l’inflation (46%), la situation économique (20%) ou encore le chômage (19%) en tête, selon la dernière enquête Eurobaromètre.

L'immigration est plus souvent perçue chez les sympathisants des partis d'extrême-droite sous le prisme identitaire que sous l'angle économique, contrairement à ce qu'avance "une grande partie de la littérature académique", souligne l'étude. Ils craignent plus "la perte leur identité culturelle" que "leur emploi ou leurs logement".

"Désenchantement" ou adhésion idéologique ?

La recherche suggère aussi que de "nombreux supporters des partis populistes ont des niveaux extrêmement faibles de confiance dans les institutions politiques traditionnelles". Seul 20% des partisans ont confiance en leur gouvernement national et 14% en l’Union européenne. Des taux nettement inférieurs à ceux obtenus par le baromètre européen proches des 45%. Et seul 30% de ces sympathisants ont confiance dans le système judiciaire contre 60% au niveau européen. "Un désenchantement qui pousse les individus à rejoindre ces groupes d’extrême-droite en signe de protestation sans pour autant rejoindre les principes idéologiques de tels groupes", pointe le rapport.

Selon Jamie Bartlett, les responsables politiques européens doivent "se secouer, écouter et répondre" à ces partisans d’extrême-droite. Mais si une partie des militants rentre dans cette forme de populisme par dépit, ils sont tout de même 26% à estimer que "la violence est acceptable si elle conduit à imposer leurs idées".

08-11-11, Ronan Kerneur

Source : Le Nouvel Observateur

Au Maroc, s’est ouvert cette semaine la deuxième édition de Migrant’scène, festival pour mettre en valeur les apports culturels des migrants venus de l’Afrique subsaharienne. Ils sont plusieurs milliers à passer chaque année par le Maroc en espérant atteindre l’Europe mais beaucoup restent malgré eux coincé dans le pays.

8/11/2011, Léa-Lisa Westerhoff

Source ; RFI

Aziza Lamrani est conseillère municipale à Lespinasse, en région toulousaine. Franco-marocaine, elle est aussi active u Maroc par le biais de son association grandir Grandir à Ait Ihya Ou Alla.

Aziza Lamrani a une façon très simple, presque naïve de présenter les choses « le social, c’est dans les gènes ! » A l’image de ses actes. Lorsqu’elle va visiter, avec le consul du Maroc à Toulouse, le foyer EHPAD de personnes âgées, qui compte un grand nombre de retraités anciens immigrés, elle propose son aide. « Oh simplement ! Rien d’extraordinaire ; je les ai amenés faire leurs courses en voiture ».

Esprit pratique, avant tout, actif, engagé. Présidente de l’association grandir à Aït Ihya Ou Alla, Aziza Lamrani est franco-marocaine. A 41 ans, elle est une belle femme au sourire sincère. Brune aux yeux verts - héritées de sa grand-mère et grande fierté familiale - et des pommettes saillantes, son physique la laisse naviguer entre ses deux pays, sans l’assigner à résidence. En France et au Maroc, elle multiplie, depuis un peu plus de 5 ans, les engagements politiques et sociaux, « pour les sourires », dit-elle. Cette année, elle a reçu les honneurs du Maroc : invitée à la fête du trône, ce n’est pas rien !

Le 20 octobre elle a programmé son prochain voyage à Aït Ihya Ou Alla, petit village proche d’Azrou, dans les montagnes de l’Atlas marocain. C’est le troisième depuis 2005, et la création de son association. Elle même n’y a as grandi très longtemps. « Je suis partie en 1975 avec ma mère pour rejoindre mon père qui était déjà installé dans la région toulousaine, à Castelnau d’Estrefonds. J’avais 5 ans », raconte Aziza. Elle grandira donc dans ce petit village français au milieu de 4 soeurs et 4 frères. Son père est manoeuvre il travaille sur les chantiers, comme maçon et dans les espaces verts, notamment. Sa mère, aide soignante, abandonne son métier  en arrivant en France pour s’occuper de cette grande famille. « Elle a trimé. Ma plus jeune soeur avait 5 ans quand mon père est mort », se rappelle Aziza.

La suite ? Un parcours sans originalité, selon elle. Adulte, elle devient hôtesse dans l’évènementiel avant d’être conseillère en vente pour un laboratoire cosmétique allemand. Elle l’indique rapidement, comme si c’était accessoire. Un mariage, des enfants, et puis, il y a 20 ans, le décès de son père la fait revenir à ses racines. « J’ai rencontré les gens de mon village j’ai parlé avec eux. Ce fut le début d’un engagement qui se concrétise peu à peu, entre la France et le Maroc.

La création de l’association de solidarité avec les habitants de son village, en 2005, marque un tournant. Fauteuils roulants, matériels scolaires, livres ... Elle apporte autant que possible en fonction des besoins sur place. Par exemple, cette fois, « nous allons amener des radiateurs pour l’école. En hiver, il fait très froid et elle compte seulement un petit poêle à bois », détaille la président de l’association. Elle mesure, un peu surprise, à quel point les gens qu’elle rencontre en France font preuve de solidarité. « Non seulement ils donnent volontiers, mais ils m’appellent d’eux-mêmes pour me donner des affaires », insiste Aziza.

« En dehors de mon association, je faisais pas mal de choses dans la commune », souligne Aziza, pour expliquer qu’un beau jour de 2008, Bernard Sancé, « enfant du village », l’a contacté. « Il voulait que je sois sur sa liste pour l’élection municipale. Au début j’ai demandé si c’était parce que j’étais maghrébine », avoue-t-elle. A la première assemblée, elle rencontre les autres membres et ses craintes sont balayées. Elle se décide, « les gens étaient sympas, alors je me suis dit : je me lance ! », raconte Aziza avec un immense sourire; comme si tout était aussi simple.

Si elle n’a, depuis, jamais eu le sentiment d’être considérée comme « la maghrébine de service », son origine a ussi eu son utilité : grâce à son élection, les familles maghrébines de Lespinasse approchent la mairie avec moins d’hésitation. « Elles ont tendance à me contacter plus facilement que d’autres élus, mais le fait que nous soyons directement voisines est une raison supplémentaire », insiste Aziza Lamrani.

Son action, locale d’abord, prend de l’ampleur. Là encore, son origine, loin de la desservir, lui donne sinon une légitimité à aborder certains problèmes, du moins une connaissance dépourvue d’idées préconçues. Elle travaille de plus en plus avec le consul général du Maroc à Toulouse, Abdellah Bidoud : visite du foyer de personnes âgées avec le consul, mais aussi actions culturelles. « J’ai organisé un défilé de caftan, l’an dernier, dans le cadre du festival du Maroc à Toulouse », détaille Aziza. Dernièrement, le consul l’a mandatée à Bruxelles pour visiter le centre culturel marocain. « A Toulouse, nous voudrions en faire un aussi », annonce Aziza.

Citoyenne et élue active en France, elle a été remarquée au Maroc. « J’ai participé au raid des Marocains du monde, en 2010, au sud, dans le Sahara », raconte-t-elle. La septième édition du Raid des Marocains du monde s’est déroulée du 14 au 21 juillet 2010. Aziza Lamrani était l’une des 60 élus d’origine marocaine invités pour l’occasion à découvrir la région. Volonté de mobiliser les portes voix du Maroc que peuvent être les MRE pour la cause de l’intégrité territoriale du Maroc ? « Non, je pense qu’il s’agissait plus de nous mobiliser sur la cause sociale pour le développement de ces régions », estime Aziza.

Elle prévoit de poursuivre son action au Maroc, à Aït Ihya Ou Alla par le biais de l’association, « j’ai été choquée de voir qu’il y avait des enfants presque abandonnés qui vivaient dans les rues. Lors du prochain voyage, en octobre, c’est une question que j’ai l’intention de soulever », prévoit-elle. Pour autant, si le Maroc empreint nombre de ses actions, y compris en France, elle reste « Française avant tout » ; pas question de venir vivre au Maroc, même si elle s’y rend de plus en plus fréquemment.

En France, elle s’est faite une belle place et souhaite faire plus encore. La politique ne lui fait pas peur. « Un ami m’a demandé pourquoi je ne rendrais pas ma carte au Parti socialiste. Pour lui, ce que je fais à Lespinasse c’est bien de la politique. Alors, oui, je vais la prendre », explique-telle, très simplement. Encartée, elle est prête, sans vouloir s’imposer, à saisir toutes les opportunités qui se présenteront. « Conseillère ou adjointe à la mairie de Toulouse ? Ce serait bien ! Toulouse est plus grande, il y a des cités, il y aurait plus de travail dans le secteur social que dans une petite ville. » A bon entendeur

8/11/2011, Julie Chaudier

Source : Yabiladi

Ce film rend compte d'une expérience peu commune. Son réalisateur, Christian Zerbib, a proposé à dix femmes d'origine étrangère, réfugiées en France depuis plus ou moins longtemps, de confronter et mettre à la fois en commun leur expérience singulière sur la scène d'un théâtre dijonnais, dans un spectacle qui se nourrirait de leur parcours personnel et de leurs sentiments tant à l'égard de l'exil qu'à celui de leur nouvelle identité.

Venues d'Afghanistan, du Cambodge, du Sénégal ou du Maroc, prénommées Atefa, Diane, Oumou ou Aicha, elles se sont prêtées au jeu. Concomitamment à l'expérience théâtrale, Christian Zerbib a envisagé de réaliser un film qui en rende compte. Il sort aujourd'hui en salles et procure un sentiment mêlé.

Il y a, d'une part, l'émotion d'entendre des histoires souvent douloureuses, vécues et surmontées dans la dignité et le courage, et porteuses d'une dimension toujours édifiante pour qui voudrait mieux comprendre les obstacles et les bienfaits de l'intégration en France.

Mais il y aussi une mise en scène hésitante, qui se perd un peu dans les différentes strates de ce projet et manque de la puissance nécessaire à sa transfiguration cinématographique.

Entre les entretiens privés, les visites à la famille, les dix personnages qui cohabitent, les répétitions théâtrales et les extraits du spectacle final, le film, contraint par sa durée d'une heure trente, survole un peu les choses et semble chercher son sujet.

Hésitant entre le témoignage social et l'expérience artistique, il en est ainsi réduit à courir après la ligne de force esthétique et narrative qui lui permettrait d'emporter le morceau.

L'exemple d'une parfaite réussite en la matière pourrait être La moindre des choses (1997) de Nicolas Philibert, tourné à la clinique psychiatrique de Laborde au cours de la préparation d'un spectacle.

8/11/2011

Source : Le Monde

C'est une source précieuse de devises : les transferts des Marocains résidents à l'étranger, après la parenthèse de 2008 et. 2009 durant laquelle ils avaient baissé respectivement de 3,5% et 5,4%, se sont remis à progresser. A fin septembre de cette année, ils se sont établis à 44,1 milliards de DH, en hausse de 8,2% par rapport à septembre 2010…Suite

Les musiciens Mehdi Nassouli et Foulane Bouhcine se sont alliés à LO Grio, trio de La Réunion. Ensemble, ils ont réalisé le projet« Kaml inn », qui donne lieu à une tournée dans tout l'océan Indien…Suite

La présence des musulmans en Europe de l'Ouest ne relève pas d'une histoire récente, qui aurait débuté avec la colonisation de l'Afrique au XIXe siècle. Nombreux étaient les galériens, les ambassadeurs ou les Morisques (les musulmans convertis au christianisme après la Reconquista, mais accusés pour certains d'être restés secrètement fidèles à leur confession), composant des groupes clairement identifiés et prétendument tenus à l'écart de la société. L'hypothèse de travail de cet ouvrage collectif va néanmoins plus loin : la présence musulmane en terre chrétienne ne se limitait pas à ces quelques rares figures bien connues. Elle était non seulement significative, mais surtout banale et ordinaire.

Patiemment, la quinzaine d'historiens rassemblés par Jocelyne Dakhlia et Bernard Vincent, tous deux directeurs d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales, ont arpenté les archives qu'ils connaissent bien, pour suivre les trajectoires de ces musulmans dans les méandres de l'Europe méditerranéenne - Livourne, Barcelone, Majorque - ainsi qu'en France, en Angleterre ou en Autriche. C'est un passionnant voyage auquel ils nous convient, de la fin du Moyen Age au XIXe siècle, sur les traces de gens ordinaires, simples serviteurs, tel ce Guillemin le Maure, amené de Turquie, travaillant auprès du jardinier de François Ier à Blois, ou marchands entreprenants, comme ce Molla Mustapha Bosnak de Sarajevo, fréquentant régulièrement Vienne au milieu du XVIIIe siècle, mais aussi des marins, des soldats, des traducteurs, à l'image de ce Chawich venant d'Egypte, interprète du gouvernement français en

Difficile identification

L'identification des "Turcs", "Maures" et "mahométans" dont parlent les documents de l'époque moderne n'a pourtant rien d'évident. Force est de constater que les hommes d'alors n'avaient pas toujours les idées très claires à ce sujet, les confondant fréquemment avec les chrétiens orientaux, les juifs ou les musulmans convertis. L'appartenance confessionnelle n'apparaît pas, dès lors, comme le seul critère dans les processus d'identification : à l'image de ce qu'on observe dans le cas plus général des "étrangers", l'attachement local ou professionnel était bien souvent plus important que la condition d'extranéité ou la religion.

C'est ce que permet de démontrer l'analyse de figures jusqu'alors moins connues des historiens, esclaves pour certains affranchis, marchands de tissus, petits artisans, mousses, bouffons, barbiers ou portefaix, ces "mille cinq cents négresses qui lavaient le linge" à Lisbonne au milieu du XVIe siècle, aux côtés des "deux mille qui nettoyaient les rues et alimentaient les habitations en eau, quatre cents autres qui vendaient des fruits de mer ou des confiseries". Autant de subalternes pour lesquels, comme dans le cas des chrétiens, l'historien peine en général à trouver de la documentation.

La question lancinante qui revient d'un chapitre à l'autre est donc celle de l'invisibilité de ces musulmans. Le problème semble d'abord méthodologique parce qu'il n'est pas toujours aisé d'identifier les personnes de confession ou d'origine islamique. Certes, le patronyme d'Amet Maroque, baptisé à Montauban en 1660, nous met sur la voie. Mais le travail devient plus complexe lorsqu'il s'agit de retrouver le fil entre Amir al Mu'minîn, "maure de nation, né mahométan de religion", et le René-Alexandre Miramolin qu'il devient après son baptême en Béarn en 1693.

Ainsi, l'invisibilité s'explique-t-elle comme le résultat d'un double phénomène : une véritable stratégie pour certains, visant à l'assimilation avec la société d'accueil, mais plus largement une sorte de consensus social, d'acceptation non problématique de cette présence ordinaire. Car ni les musulmans ni les chrétiens ne constituaient systématiquement, dans les sociétés d'Ancien Régime, des "groupes" avant tout définis par leur confession. Les appartenances étaient bien davantage un enjeu social, déterminées par le métier, le quartier d'habitation, le lien familial, la fidélité et le patronage.

Le propos n'est certes pas de nier la dimension conflictuelle que recouvraient fréquemment les relations entre chrétiens et musulmans, ni l'importance du phénomène de la captivité et de l'esclavage. Mais la domination, le rapport entre maître et serviteur, et la violence contre les captifs conduisaient, elles aussi, à une forme d'assimilation. A l'échelle microsociale, les accommodements et les situations d'interconnaissance permettaient l'intégration, facilitée encore par l'affranchissement fréquent des esclaves.

Présence acceptée

La conversion, forcée ou pas, constituait une étape importante dans ce processus, mais n'en était pas, comme on aurait pu le croire, le point de départ. Le baptême apparaissait plutôt comme l'aboutissement d'une progressive insertion dans la société chrétienne. Et si les conversions furent nombreuses, elles n'étaient pas systématiques. L'ouvrage contredit l'idée reçue de l'intolérance intrinsèque des chrétiens à l'égard de l'islam. En réalité, les musulmans étaient non seulement acceptés, mais leur présence comme leur culte n'étaient pas, loin de là, systématiquement stigmatisés. Les différentes études de cas permettent de mesurer combien la place des musulmans et leur inscription dans les débats sur les statuts, le droit et la citoyenneté variaient d'un espace et d'une époque à l'autre. Il n'y eut jamais de réponse homogène et cohérente à l'échelle de la chrétienté occidentale.

"Des musulmans peuvent-ils être européens ? Des Européens peuvent-ils être musulmans ?" La question est au coeur du propos de ces historiens, qui affirment clairement leur volonté de prendre part aux débats civiques contemporains. L'actualité d'un tel thème de recherche a nourri leur travail, et l'exploration des concepts d'assimilation et d'intégration a fondé leurs discussions. Le second volume, annoncé pour l'année prochaine, devrait donc permettre de poursuivre cette grande et belle enquête d'histoire sociale, qui réintègre de façon bienvenue la présence des musulmans en Europe dans le temps long, non pas seulement comme la figure de l'ennemi, mais comme l'un des multiples éléments d'une diversité ordinaire qui a façonné l'Europe depuis le Moyen Age.

3/11/2011, Claire Judde de Larivière

Source : Le Monde

Une fois leurs études terminées, les jeunes étrangers diplômés en France peuvent-ils tenter leur chance dans l'Hexagone ? La circulaire du 31 mai 2011, dite "circulaire Guéant", relative à la maîtrise de l'immigration professionnelle, restreint en effet les possibilités pour les jeunes diplômés étrangers de travailler en France à l'issue de leur formation. Désormais, toute demande de titre de séjour professionnel doit faire l'objet "d'un contrôle approfondi". Alors que la gauche et le centre se montrent critiques envers la nouvelle disposition, la grogne se propage chez les étudiants étrangers. Dans ce contexte, djOnscOpe est allé à la rencontre des premiers concernés...

"Les étudiants étrangers ont prioritairement vocation à regagner leur pays"

"Si j'avais su qu'à l'issue de mes études j'aurais tant de difficultés à trouver un emploi en France du fait de ma nationalité, j'aurais achevé mes études dans un autre pays", affirme cet étudiant gabonais, diplômé d'un master de sciences physiques à l'université de Bourgogne (UB). D'après le ministère de l'Intérieur, le gouvernement s'est fixé pour objectif "d'adapter l'immigration légale aux besoins comme aux capacités d'accueil et d'intégration de la société française", dans un contexte de crise économique qui affecte en profondeur le marché de l'emploi.

En conséquence, le gouvernement entend donner la priorité à l'insertion professionnelle des personnes ayant déjà le statut de demandeur d'emploi résidant en France, qu'elles soient de nationalité française ou étrangère. "J'ai été contacté par plusieurs boîtes de recrutement et à chaque fois, elles m'interrogent sur ma nationalité. Lorsque je leur répond, elles me rétorquent que ça va être compliqué pour l'entreprise, du fait notamment du changement de statut", explique le jeune diplômé.

D'après la circulaire du 31 mai 2011, dite circulaire Guéant, "il convient de rappeler que les étudiants étrangers ont prioritairement vocation, à l'issue de leur séjour d'études en France, à regagner leur pays pour y mettre en œuvre les connaissances acquises". Dans ce cadre, la procédure de changement de statut - étudiants demandant un titre de séjour professionnel – fait donc l'objet d'un contrôle approfondi de la part des services préfectoraux concernés. "Mes compétences portent sur les nouvelles technologies et je ne pourrai pas trouver un emploi dans mon pays, à moins de faire une reconversion professionnelle", poursuit l'ancien étudiant de l'UB, qui rappelle qu'il est loin d'être le seul dans ce cas.

"Une situation incohérente !"

"Je constate que la circulaire Guéant tend à dissuader les entreprises d'embaucher des jeunes diplômés étrangers. À force d'essuyer des échecs en préfecture au sujet du changement de statut des jeunes diplômés étrangers, elles deviennent plus frileuses", observe Aleck Do Rego, jeune étudiant ivoirien de 25 ans, tout juste diplômé d'un master axé sur la finance à l'École supérieure de commerce (ESC) de Dijon Bourgogne. D'après le jeune homme, cette situation est incohérente car elle bloque l'emploi alors que les entreprises qui le contactent cherchent pourtant à recruter.

La nouvelle disposition génère des conséquences multiples. Pour de nombreux jeunes diplômés étrangers, la situation est source de difficultés financières. "J'ai investi dans une école qui coûte plus de 8.000 euros par an. J'ai pu obtenir un prêt avantageux auprès de la banque qui était certaine que je trouverais aisément un emploi en sortant d'une école de commerce de qualité. Mais aujourd'hui, qui va le garantir ? Le gouvernement français ?". Si Aleck Do Rego bénéficie du statut étudiant jusqu'au printemps 2012, il déplore de n'avoir aucune visibilité sur le long terme.

"La formation est un marché concurrentiel !"

Le jeune homme insiste aussi sur l'importance d'une première expérience professionnelle en France pour acquérir les savoir-faire même si ensuite, "à terme, tout le monde veut rentrer au pays". L'ensemble des implications de la circulaire n'aurait pas bien été mesuré, d'après Stéphan Bourcieu, directeur de l'ESC Dijon Bourgogne. "Cette décision est consternante ; elle va l'encontre de l'intérêt international de la France qui aurait besoin de ces étudiants. La formation est un marché concurrentiel. S'ils ne trouvent pas de débouchés en France, ils ne viendront plus".

"L'accueil d'étudiants étrangers qui payent des droits de scolarité permet de développer l'activité de l'ESC. De même, pour une entreprise française qui s'implante à l'étranger, recruter un étudiant du pays concerné qui connait les mœurs et la culture locale est un réel atout", rappelle Stéphan Bourcieu.

Si ce dernier reconnaît qu'il faut sans doute réguler le marché du travail, il insiste sur le fait que "le taux de chômage des cadres n'est que de 4%, nous avons donc une situation de quasi plein emploi". Plus généralement, après avoir investi dans l'éducation d'un étudiant, "il est dommage de le renvoyer chez lui, de surcroit au bénéfice d'entreprises étrangères concurrentes", affirme le directeur de l'école de commerce.

4/11/2011, François Aubert

Source : DijonScope

Les étrangers veulent davantage être associés à la vie politique espagnole. Plusieurs associations d’immigrés et de défenses des droits humains ont signé un manifeste dans lequel elles appellent le gouvernement espagnol à permettre aux étrangers de jouir automatiquement du droit de vote et d’éligibilité. Elles dénoncent également la stigmatisation des étrangers par les partis politiques, à l’approche des législatives du 20 novembre.

Bénéficier du droit de vote et d’éligibilité, telle est la revendication des immigrés vivant en Espagne. A quelques jours des élections législatives du 20 novembre, plusieurs associations d’étrangers établis dans ce pays de la péninsule ibérique et celles actives dans la défense des droits de l’Homme ont signé un manifeste réclamant ces droits pour les immigrés. La Fédération des associations d’immigrants et des réfugiés en Espagne, SOS Racisme, des Ecologistes, mais aussi l’Association marocaine des droits humains (AMDH) font partie des signataires du manifeste.

Ils appellent à une réforme de la constitution espagnole et de la loi sur les étrangers afin de permettre aux 2,4 millions d’immigrés résidant dans le royaume de Juan Carlos de pouvoir jouir des mêmes droits que les Espagnols en matière de vote et d’éligibilité. Ils citent notamment l’exemple de pays européens comme la Belgique, où le droit de vote des étrangers aux communales est acquis depuis 2004.

L’Espagne quant elle, ne le permet aux étrangers que dans le cadre de l’application du principe de la réciprocité, signé avec plusieurs pays. Lors des dernières élections locales, un peu plus de 473 000 étrangers originaires de 36 pays, dont l'Équateur, la Colombie, le Pérou, la Bolivie, le Chili et le Paraguay, avaient pu voter.

D’ailleurs le gouvernement espagnol devrait prochainement en faire de même avec les Marocains, après que la nouvelle constitution du royaume ait accordé le droit de vote aux étrangers lors des élections locales. La mesure doit toutefois être entérinée par les parlements des deux royaumes.

« Non à la xénophobie »

En attendant, les associations d’immigrés et leurs soutiens dans les sphères politiques et de la société civile se font entendre et dénoncent en même temps, « l’utilisation de la xénophobie par les partis politiques espagnols dans le but de remporter les législatives du 20 novembre prochain ». Un scrutin qui devrait marquer le retour au pouvoir du Parti populaire à en croire les différents sondages. Il faudrait donc s’attendre à un durcissement de la politique migratoire en ces temps de crise.

« On propose de supprimer les prestations publiques destinées aux immigrés tout en oubliant que ces derniers ont contribué à créer de la richesse », dénonce le manifeste des associations signataires. « Les immigrés ne sont pas la cause de la crise », rappelle pour sa part Gilberto Torres, membre d’une association de soutien aux réfugiés.

3/11/2011, Oumar Baldé

Source : Yabiladi

Les travailleurs maghrébins immigrés en France depuis plus de trente ans souhaitent être inhumés, une fois décédés, dans leur pays d'origine, indiquent les résultats d'une enquête annoncés lors d'un colloque sur les carrés musulmans organisé jeudi par la mairie de Paris.

Selon Claudine Attias-Donfut, sociologue et directrice de la recherche à la Caisse nationale d'assurance vieillesse, cette enquête a révélé, dans son volet qualitatif, que parmi les travailleurs immigrés vieillissants, une "très grande majorité" de Maghrébins ne souhaitent pas vivre leur retraite au pays d'origine, contre seulement 2% d'Algériens et 17% de Subsahariens qui ont émis un vœu contraire.

"Paradoxalement, il y a une partie importante des personnes âgées qui veut être enterrée dans leur pays d'origine", a-t-elle signalé, lors de son intervention au 3e colloque "Décolonisons les imaginaires", organisé par la mairie de Paris au tour de la

problématique des carrés musulmans en France.

Selon la chercheur à la CNAV et auteur d'un ouvrage "Les immigrés vieillissent aussi", cette demande d'être inhumés dans le pays d'origine émane essentiellement de personnes originaires de Turquie (68%), du Maroc (59%) et d'Algérie (58%).

Dans l'enquête qui a touché aussi des Européens, il a été remarqué, a-t-elle relevé, une proportion de Portugais (34%) qui demandent également à être inhumés dans leur pays d'origine.

"Le cas des Portugais, qui les différencie des autres Européens qui majoritairement souhaitent être inhumés en France où ils vivent, prouve que la question de l'enracinement n'est pas seulement une question de religion", a soutenu Mme Attias-Donfut, pour qui cet état de fait "met en jeu les questions d'intégration, les politiques d'immigration, les sentiments d'appartenance", des immigrés en France.

Pour elle, l'option pour le pays d'origine dénote d'une "peur de l'anéantissement" exprimé par les personnes voulant être enterrées dans le pays des aieux et explique, à une certaine mesure, un désir de "continuation générationnelle" qui voudrait qu'être enterré en France c'est couper avec ce lien générationnel.

Le troisième colloque "Décolonisons les imaginaires"s'est penché sur la possibilité d'être enterré en France selon la tradition musulmane. En cause, la création de carrés musulmans dans les cimetières laïcs, tolérée en principe mais laissée au bon vouloir des municipalités.

Selon des intervenants, "l'enracinement" de millions de Français de culture musulmane est un fait aujourd'hui. Du fait qu'ils demandent, notamment en ce qui concerne la quatrième génération des immigrés, à être enterrés en France, une terre qui a "contribué à construire leur identité".

La France compte 82 carrés musulmans et deux cimetières de même confession (Bobigny û région parisienne-et Strasbourg), pour environ six millions de musulmans, pratiquants ou pas.

3/11/2011

Source : Agence presse service (Algérie)


Le ministre algérien chargé de la communauté algérienne à l'étranger a invité les ressortissants algériens à "investir" le champ politique du pays d'accueil en vue d'une meilleure intégration, en marge d'une visite qu'il effectue jeudi a Canada.

A cet effet, le secrétaire d'Etat a estimé nécessaire de mettre en place des "passerelles" afin de faire bénéficier notre pays de l'expérience acquises par les ressortissants algériens établis dans ce pays.

Et, l'élection de trois parlementaires d'origine algérienne est "un fait historique et ce n'est pas par hasard que cela se passe au Canada", a déclaré M. Benattallah qui lors de son allocution, a mis en exergue la composante qualitative de la communauté algérienne du Canada qui constitue, selon lui, "un modèle de symbiose d'intégration et de réussite".

Le ministre algérien effectue une visite de travail au Canada coïncidant avec la célébration du 57ème anniversaire du déclenchement de la révolution.

Anniversaire pour lequel une cérémonie a été organisée par le Consulat général d'Algérie à Montréal.

Ont été conviés à l'occasion, des membres de la communauté algérienne établis dans la province de Quebec ainsi que les députés d'origines algériennes récemment élus à la Chambre des Communes.

Soulignant l'importance de "faire coïncider les attentes de l'Algérie avec l'offre sur place", il a invité les convives à "écouter et travailler, de manière pragmatique, en privilégiant des actions véhiculant des projet d'intérêt pour le pays.

Auparavant, le ministre algérien a effectué une visite de courtoisie à la mairesse de Villeray, Saint-Michel-Parc-Extension, arrondissement à forte concentration d'Algériens et où a été érigé "le quartier du petit Maghreb", ainsi qu'à Mme Gérald Tremblay, maire de Montréal.

Les deux élus ont souligné la bonne qualité de l'émigration algérienne qui constitue "un modèle de réussite et d'intégration", mettant l'accent sur son apport au développement de la ville de Montréal.

De son coté, le secrétaire d'Etat algérien a exprimé sa fierté de la composante de l'élite algérienne et sa contribution au développement de la société d'accueil, constatant que "Montréal est une ville modèle d'intégration".

3/11/2011

Source : Agence presse service (Algérie)

l'Initiative tricontinentale atlantique lancée à l'instigation du Maroc, en 2009, lors du Forum international "Pour une Initiative Tricontinentale Atlantique" a été mise en exergue, mercredi soir à Montréal, à l'occasion de la conférence d'ouverture du Colloque international "Communautés transatlantiques: asymétries et convergences".

Rappelant la tenue, à l'initiative du Haut Commissariat au Plan, en mai 2009 au Maroc, de ce forum international qui a connu la participation d'éminentes personnalités gouvernementales et non gouvernementales venant des continents riverains de l'Atlantique, et couronné par l'Appel de Skhirat, M. Simon Serfaty, Senior adviser du programme Europe, premier titulaire de la Chaire Zbigniew Brzezinski au "Center for Strategic and International Studies" (Washington), a salué cette initiative et les efforts de M. Ahmed Lahlimi qui a favorisé cette "démarche tricontinentale".

Organisé par l'Institut d'études internationales de Montréal (2-4 novembre), le colloque "Communautés transatlantiques: asymétries et convergences" est la deuxième série de rencontres qui se situe dans le droit fil de la thématique du colloque de l'automne dernier "Repenser l'Atlantique: Commerce, immigration, sécurité", tenu à Montréal.

La Conférence d'ouverture de ce colloque a été rehaussée par la présence notamment de l'ambassadeur du Maroc au Canada, Mme Nouzha Chekrouni, ainsi que du directeur de l'Institut d'Etudes internationales de Montréal, M. Dorval Brunelles, et de plusieurs autres personnalités du monde politique, économique et universitaire.

Lors de ce Colloque, qui se tient à l'Université du Québec à Montréal, les participants venant de plusieurs pays, dont le Maroc, tenteront de présenter et d'examiner une démarche qui va au-delà des approches qui ont historiquement lié le Nord au Nord et le Nord au Sud, et qui, pour ce faire, s'ouvrent à la fois aux Amériques, à l'Europe et à l'Afrique.

Selon les organisateurs, le colloque "vise à jeter un regard différent sur le bassin de l'Atlantique, ses deux rives et ses façades", soulignant qu'un thème d'une telle ampleur et d'une telle complexité "exige l'apport de plusieurs disciplines comme la science politique, l'économie, la sociologie, la géographie, les sciences de l'environnement, la gestion, le droit, de même que celui de plusieurs domaines comme les transports, le tourisme, l'immigration et la sécurité".

Le défi majeur, estiment-t-ils, n'est pas de "juxtaposer", mais bien "de faire converger une pluralité d'angles d'approche et de problématiques susceptibles de conduire à la reformulation des questionnements concernant l'Atlantique" dans le contexte actuel de la globalisation des économies et des sociétés.

3/11/2011

Source : MAP

Le commerce des services du Maroc avec le reste du monde a dégagé, à fin septembre dernier, un excédent de plus de 36,36 milliards de dirhams (MMDH), contre 32,27 MMDH durant la période correspondante de 2010, selon l'Office des Changes.

Les recettes au titre des services, qui portent sur les voyages, le transport, les communications et les centres d'appels, ont atteint près de 83,52 MMDH contre 78,83 MMDH, soit une hausse de 6 pc, indique l'Office qui vient de publier les indicateurs mensuels des échanges extérieurs.

Pour leur part, les dépenses se sont élevées à 47,1 MMDH contre 46,5 MMDH (+1,3 pc).

Pour ce qui est des recettes Marocains résidant à l’étranger, elles se sont établies à 44 MMDH durant les neuf premiers mois de 2011 contre 40,3 MMDH l'année écoulée, en progression de 8,2 pc, note la même source.

3/11/2011

Source : MAP

Le nombre d'actes islamophobes a augmenté de plus de 20% au cours des neuf premiers mois de 2011, a annoncé jeudi l'Observatoire des actes islamophobes du Conseil français du culte musulman (CFCM), qui craint une progression encore plus forte avant les élections présidentielles.

Ces chiffres émanant du ministère de l'Intérieur "concernant l'islam, l'islamophobie, d'insultes, d'actes racistes, ont augmenté entre le 1er janvier et le 30 septembre de 22%", soit 115 plaintes déposées sur cette période dans les commissariats et gendarmeries, a indiqué Abdallah Zekri, président de l'Observatoire, lors d'un point presse à la Grande Mosquée de Paris.

Ces chiffres sont à considérer "tous actes confondus : profanation de cimetières, de mosquées, agressions, insultes, provocations, corans brûlés et jetés dans les poubelles", a-t-il précisé.

Ils sont toutefois "éloignés de la réalité" car beaucoup de gens selon lui ne portent pas plainte. Si ces cas sont pris en compte, "on peut dire que l'augmentation, d'après les statistiques que nous avons, est d'à peu près 50% à 55%", a-t-il estimé.

M. Zekri a dit craindre que les chiffres "soient encore plus élevés en novembre et décembre car nous entrons dans une phase électorale" et "il va y avoir des esprits malsains qui vont désigner les musulmans et l'islam".

Face à cette "montée assez inquiétante" de ce type d'actes, Abdallah Zekri a dit attendre, "sans mettre en cause le gouvernement", que le ministre de l'Intérieur Claude Guéant "mette la pression sur ses services pour essayer d'apporter un apaisement et d'arrêter au moins quelques personnes qui ont commis ces actes".

"Les services de police travaillent, mais ce qui est anormal, c'est que lorsqu'on rentre dans un cimetière où on profane 500 tombes, 10 tombes, 30 tombes, on n'arrive pas à trouver les gens qui ont fait ça", a-t-il encore dit.

03/11/2011

Source : Libération/AFP

Le gouvernement local de l'Andalousie est décidé à attaquer en justice des familles marocaines pour «abandon familial>. Selon le département du Bien-être social et de l'égalité, plusieurs enfants appartenant à des familles dites «normales» ont été laissés par leurs parents devant les portes des centres de protection de mineurs. Le premier cas a été détecté en 2009, lorsqu'une famille avait renoncé à sa fille de 17 ans devant un établissement situé à Algésiias…Suite


Le journal L’Economiste consacre sa page « Courrier des lecteurs » au sujet…Suite

«Brune »,« Gazelle», « Miss Ebène » ... Six magazines aux noms évocateurs se partagent ce marché de niche. Cette presse féminine, souvent taxée de communautarisme, entend rendre visibles les femmes noires, maghrébines et métisses…Suite

Les Philippines, dont 10% de la population travaille à l'étranger, ont dressé mercredi une liste noire de 41 pays n'offrant pas de garanties suffisantes en terme de protection des travailleurs immigrés.

Ces pays ne sont pas signataires des conventions internationales ni d'accords bilatéraux avec les Philippines sur la protection des travailleurs étrangers, a précisé le ministère du Travail et de l'Emploi.

Ils ne sont pas non plus dotés de leurs propres lois à ce sujet, selon le ministre.

Les Philippins sont désormais interdits de travailler dans ces pays, qui comptent l'Inde, le Liban, Cuba, la Croatie, la Serbie, mais aussi Haïti, l'Afghanistan, le Tchad, le Zimbabwe, la Corée du Nord, les Territoires palestiniens, le Mali et la Mauritanie.

Quelque 9 millions de Philippins, soit environ un sur dix, travaillent à l'étranger. Domestiques, ouvriers ou marins, ils sont souvent exposés dans leurs secteurs à des abus de toutes sortes.

Manille a déjà par le passé interdit à ses ressortissants de se rendre pour le travail dans des pays en guerre ou dont les pratiques sociales sont réputées calamiteuses. Mais de nombreux Philippins partent clandestinement pour échapper à la misère.

2/11/2011

Source : APS


Le ministre d'Etat canadien chargé des Sciences et Technologie, Gary Goodyear, a annoncé mercredi que son pays compte accepter jusqu'à 1.000 doctorants étrangers par an à titre de résidents permanents dans le cadre du Programme des travailleurs qualifiés (fédéral), alors qu'environ le quart des étudiants inscrits aux programmes de doctorat du Canada sont des étrangers.
"Les diplômés du doctorat jouent un rôle unique dans l'économie : ils font avancer la recherche, encouragent l'innovation et transmettent leurs connaissances par l'enseignement", a affirmé Gary Goodyear, dans une déclaration au nom du ministre de la Citoyenneté, de l'Immigration et du Multiculturalisme, Jason Kenney.

"A compter du 5 novembre courant, de nombreux doctorants étrangers pourront présenter une demande à titre de travailleurs qualifiés (fédéral). Pour que leur demande soit prise en compte, ils doivent avoir terminé au moins deux années d'un programme d'études menant au doctorat et être des étudiants en règle d'un établissement d'enseignement postsecondaire du Canada reconnu par une province", indique-t-on de même source.

"C'est en attirant et en retenant des immigrants très spécialisés que le Canada pourra concurrencer les autres pays dans l'économie mondiale du savoir", a ajouté le ministre Goodyear.

Le président de l'Association des universités et collèges du Canada, Paul Davidson, estime pour sa part que "cette initiative représente un nouvel avantage concurrentiel qui aidera les universités canadiennes à attirer et à retenir au Canada les meilleurs doctorants étrangers".

Pour le ministre canadien de l'Immigration, la Catégorie de l'Expérience Canadienne (CEC), créée en 2008, et l'initiative pour les étudiants étrangers poursuivant des études doctorales "représentent ce que nous espérons pour l'avenir de l'immigration au Canada : de jeunes personnes brillantes, qui ont étudié ou obtenu une expérience de travail au Canada reconnue par les employeurs canadiens, et qui ont de solides compétences en français ou en anglais". (MAP).

3/11/2011

Source : MAP

L'histoire commune et les relations humaines, sociales et politiques entre le Maroc et l'Espagne doivent être mises au service de la consolidation des relations bilatérales et du développement de la région méditerranéenne, ont souligné, mardi à Rabat, les participants à une conférence sur "Relations hispano-marocaines et enjeux méditerranéens".

Initiée par le Centre de la mémoire commune pour la démocratie et la paix, cette conférence a été l'occasion pour les participants de relever l'importance des relations qui ont de tout temps uni les deux royaumes et leur rôle dans la construction d'un avenir commun de paix et de prospérité partagée.

L'ancien ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos a, dans cette optique, indiqué qu'il est impérieux aujourd'hui d'oeuvrer de part et d'autre pour dépasser les modes de coopération classiques en développant de nouveaux mécanismes de partenariat, à travers entre autres la création d'un réseau d'intérêt commun.

M. Moratinos a, à cette occasion, mis en exergue la coopération entre les deux pays en matière de lutte contre l'immigration clandestine, le trafic de drogue et le terrorisme, rappelant l'aide fournie par le Maroc à l'Espagne suite à l'acte terroriste ayant visé Madrid le 11 mars 2004.

Il a d'autre part salué le processus de modernisation et les changements positifs que connaît le Maroc sur tous les plans, depuis l'intronisation de SM le Roi Mohammed VI.

L'ancien ministre de la communication, Larbi Messari a pour sa part présenté un aperçu sur les relations maroco-espagnoles et l'histoire commune entre les deux pays, notant qu'après son indépendance, le Maroc a fait du renforcement de ses relations de coopération, d'amitié et de respect mutuel avec son voisin du nord "un choix constant". "Alors que le Maroc conçoit ses relations avec l'Espagne selon une approche tournée vers l'avenir, certaines parties espagnoles demeurent encore otages du passé", a-t-il regretté.

L'ancien ministre marocain a déploré, a cet égard, l'image "négative" que l'opinion publique espagnole a du Maroc tel que cela ressort des sondages, soulignant le besoin d'agir pour déconstruire ce genre de stéréotypes.

L'ancien ambassadeur du Maroc en Espagne, Omar Azimane a de son côté mis l'accent sur les paradoxes sous-tendant les relations maroco-espagnoles qui se caractérisent, d'une part, par l'amitié et la confiance mutuelle et, de l'autre, par la prudence et la méfiance, état de fait qui entrave le développement de ces relations sur le long terme.

Il a également reproché à certains médias espagnols leur hostilité envers le Maroc, soulignant que des milieux espagnols considèrent le Royaume comme faisant partie de la chose politique espagnole intérieure.

Certains éditorialistes en Espagne ignorent tout du Maroc mais n'hésitent pas à en faire un sujet de leurs écrits, ce qui contribue à dresser "un mur de malentendus" , a-t-il fait observer.

Pour remédier à cette situation, M. Azimane a insisté sur la nécessité d'une alliance stratégique entre les deux pays et de la relecture de l'histoire des relations bilatérales loin de tout préjugé.

Cette rencontre a été organisée en coopération avec le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), le Conseil de la communauté marocaine résidant à l'étranger (CCME), le ministère de la Justice, l'association Rif pour la solidarité et le développement et le Réseau Al Amal pour le secours et le développement.

2/11/2011

Source : MAP

Un atelier de formation sur les techniques d'écriture de scénario a été organisé, mardi à Ouarzazate, au profit d'un groupe de jeunes créateurs venus des pays de la rive sud de la Méditerranée et sélectionnés dans le cadre du concours "Méditalents".

Initié par Ouarzazate Film Commission (OFC), Canal France international et l'Association française "1000 visages ", cet atelier vise, entre autre, à soutenir et à valoriser le potentiel de ces futurs cinéastes.

Douze lauréats, originaires d'Algérie, de Tunisie et du Maroc, bénéficient de cette formation. Ils ont été sélectionnés sur un total de 44 candidats par le jury du concours "Méditalents", présidé par le réalisateur marocain Faouzi Bensaidi.

Le programme prévoit des séances d'analyse de scénarios, la projection de films primés au Festival du court métrage méditerranéen de Tanger, ainsi que des rencontres entre les encadrants de l'atelier et les jeunes cinéastes.

L'organisation de cet atelier s'inscrit dans le cadre de la vision stratégique de l'OFC pour le développement de l'industrie cinématographique au Maroc, notamment le volet consacré à la formation, a confié à la MAP le directeur de la Ouarzazate Film Commission, Abderrazzak Zitouny.

Convaincu du rôle majeur de la formation dans la consolidation de l'industrie cinématographique au Maroc et afin d'assurer l'intégration des jeunes créateurs dans le tissu professionnel, l'OFC apporte son concours à ce projet, qui s'inscrit dans la dynamique d'homogénéisation des niveaux des professionnels de cinéma, a-t-il soutenu.

Le concours "Méditalents" entretient des relations de partenariat avec plusieurs sociétés opérant dans ce domaine, notamment le Centre cinématographique marocain (CCM), le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), l'ambassade de France au Maroc et le Centre national français du cinéma et de l'image animée.

1/11/2011

Source : MAP

L’association Codenaf organise le 03 novembre la présentation du livre « Xénophobie dans la région Catalane » écrit par Xavier Rius Sant.

Ce livre traite de l’histoire de l’immigration dans la région et la gestion « administrative – politique » qui en a été faite (en autre la ghettoïsation)

Le livre traite aussi du travail que font les associations pour l’accueil des nouveaux arrivants et de leur intégration sur le territoire espagnol…Suite en espagnol

Le film marocain "Sur la planche" de la réalisatrice Leila Kilani est en lice dans le cadre de la compétition internationale du 38ème Festival international du film indépendant (FIFI) de Bruxelles, marqué par la participation d'une dizaine de pays arabes, européens et asiatiques.

Ce long métrage, qui figure dans la sélection officielle de ce grand rendez-vous cinématographique (1-6 novembre), est un film "émouvant, haletant et détonnant mélange de documentaire et de polar", a indiqué à la MAP, le directeur du festival, Salvatore Leocanta.

Relatant l'histoire de deux jeunes filles qui travaillent dans une usine de poisson à Tanger, le film met en avant le rêve d'évasion des deux amies qui vont jusqu'au cambriolage pour tenter de s'extirper de leur condition.

Cette première fiction de Leila Kilani, qui offre également à voir Tanger comme une destination touristique privilégiée, montre l'image des jeunes générations éveillées échappant à tous les clichés du cinéma sur la jeune femme arabe.

Qualifiant de "brut et libre" ce film, le directeur du festival a souligné que "Sur la planche" apporte une véritable fraicheur et un ton original et tonique dans le panorama du cinéma marocain actuel.

Il a, en outre, fait savoir que la présentatrice de télévision et productrice de programmes marocaine Choumicha fait partie des membres du jury de la compétition internationale de ce festival, précisant que le film marocain est en lice aux côtés d'autres réalisations représentant notamment la Nouvelle-Zélande, la Tunisie, la Turquie, les Philippines, l'Egypte et la Pologne.

Plus de 80 films seront programmés lors de cette manifestation cinématographique qui met cette année la Nouvelle-Zélande à l'honneur, avec la projection d'un documentaire tourné au Maroc "Toubkal, une montagne intérieure".

Ce documentaire du réalisateur français Bruno Clément met en scène le défi que se sont lancés des patients atteints de sclérose et décidés à arriver au sommet de la montagne de Toubkal qui fait 4.167 mètres d'altitude.

2/11/2011

Source : MAP

Emploi Les habitants des quartiers sont plus exposés au chômage

Ils cumulent les difficultés. Les immigrés et leurs enfants qui vivent en zone urbaine sensible (ZUS) connaissent une situation socio-économique particulièrement difficile. Pour la première fois cette année, le rapport de l'Observatoire national des ZUS, révélé hier, détaille les conditions de vie des personnes issues de l'immigration, qui représentent 52,6 % de la population de ces quartiers.
Plus exposés au chômage

Selon ce rapport, 36 % des immigrés des quartiers sont sans diplôme, contre 21,2 % pour ceux vivants hors ZUS. Une différence qui s'observe aussi chez leurs descendants, car 20,3 % de ceux qui résident dans les zones sensibles sont sans diplôme, contre 12,3 % pour ceux qui habitent ailleurs. Concernant l'emploi, le rapport montre aussi que les immigrés des ZUS sont moins bien lotis sur le marché du travail : « Le taux de chômage des primo-arrivants atteint 19,2 % dans ces quartiers, contre 9,5 % pour ceux qui ont élu domicile ailleurs », explique Bernadette Malgorn, présidente du conseil d'orientation de l'Observatoire des ZUS. Pour les générations d'après, la comparaison n'est guère plus optimiste puisque le taux de chômage des résidents des ZUS est de 28,6, contre 10,6 % pour ceux qui habitent dans d'autres agglomérations. Autres constats : plus d'un immigré sur deux vivant en ZUS est ouvrier et la proportion de cadres n'est que de 4,4 %. Avec pour conséquence directe « des salaires plus concentrés autour du smic que ceux de l'ensemble de la population », souligne Bernadette Malgorn.
Enfin, le rapport mesure le sentiment de rejet qu'éprouvent les habitants de ZUS issus de l'immigration. Un sur cinq pense avoir déjà été victime de discrimination, en raison de sa couleur de peau ou de son origine. Et seulement 57 % des descendants d'immigrés des quartiers ont l'impression d'être perçus comme des Français, contre 79 % vivant ailleurs…

2/11/2011, Delphine Bancaud

Source : 20 Minutes

Le ministre de l'enseignement supérieur, Laurent Wauquiez, a affirmé mercredi 2 novembre, à l'Assemblée nationale, que la "circulaire Guéant" "ne change rien" à la situation des étudiants étrangers, mais a jugé légitime de s'assurer qu'ils viennent en France pour y "faire véritablement des études". Il répondait au député PS Jean Glavany qui a réclamé, lors des questions au gouvernement, "l'abrogation" de cette circulaire du 31 mai, qui restreint la possibilité des étudiants étrangers de travailler en France après leur formation.

"La France est la troisième destination d'accueil des étudiants étrangers au monde et les chiffres sont même en augmentation", a rappelé M. Wauquiez. "Mais une politique d'attractivité, c'est aussi une politique d'attractivité qui est maîtrisée, qui est faite dans le cadre de partenariats avec des universités et pas en désordre", a-t-il ajouté.

"C'est une politique qui doit se concilier avec la nécessité de maîtriser l'immigration professionnelle et de prendre en compte la situation de notre marché du travail.", a poursuivi le ministre. C'est dans ce cadre que s'inscrit la "circulaire Guéant" "qui ne change rien à l'Etat du droit", a dit M. Wauquiez. "Il n'y a aucune volonté de fermer la porte aux étudiants étrangers", a-t-il assuré.

LA CIRCULAIRE SERA "CORRIGÉE", DISAIT M. WAUQUIEZ LE 6 OCTOBRE

Lundi, la Fédération des Français à l'étranger (FFE) du Parti socialiste avait qualifié d'"injustice honteuse" et d'"aberration politique" la circulaire. "Les cas de décision administrative de rejet accompagnée d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) par application de la circulaire du 31 mai se multiplient", s'était-elle émue dans un communiqué. Selon la fédération, "cette année, près de 6 000 jeunes diplômés de nos plus prestigieux établissements se voient ainsi interdire toute embauche sur le territoire national".

Pourtant, Laurent Wauquiez avait assuré le 6 octobre, dans un entretien au Monde, que la circulaire serait "corrigée". "Quand cette circulaire a été publiée, on n'avait pas forcément en tête ce que cela pouvait représenter pour l'université", avait affirmé le ministre de l'enseignement supérieur. "Mon travail a consisté à dire : on a des talents sur lesquels on a investi, ce n'est pas quand ils peuvent aussi rapporter à nos entreprises qu'il faut s'en priver."

Le gouvernement fait face à une série de protestations depuis plusieurs semaines sur ce sujet. Le 21 septembre, la conférence des présidents d'université (CPU) avait dénoncé, par la voix de son président Louis Vogel, une situation "très grave, car [la circulaire] peut avoir des conséquences importantes pour notre enseignement supérieur (...) et détruit nos conventions passées avec des universités étrangères".

Plusieurs centaines d'étudiants étrangers diplômés de HEC, de Centrale ou de Polytechnique, regroupés au sein du Collectif du 31-Mai, ont manifesté le 13 octobre devant l'université de la Sorbonne, à Paris, pour réclamer le retrait de la circulaire. "Nous voulons le retrait total de la circulaire, notamment pour rassurer les entreprises car certaines s'inquiètent et, avant l'entretien d'embauche, appellent l'étudiant pour s'assurer qu'il est Français", expliquait Fatma Chouaieb, porte-parole du collectif.

02.11.2011

Source : LE MONDE/AFP

En 2003, quand a été lancée la Semaine de la solidarité internationale lilloise, elles étaient cinq associations à répondre à l'appel.

Aujourd'hui, elles sont une cinquantaine, pour autant de manifestations proposées. Durant huit jours, concerts, débats, repas, jeux, expositions, projections vidéo et conférences seront proposés, dans tous les quartiers de la ville, ainsi qu'à Lomme et Hellemmes. Avec, cette année, pour fil conducteur, les enjeux liés aux migrations internationales.

Un programme riche qui s'achèvera les samedi 19 et dimanche 20 novembre avec « Les Traversées », le temps fort de cette semaine, qui se déroulera toute la journée aux Maisons folie de Moulins et de Wazemmes.

Regards croisés

Au programme samedi et dimanche, la seconde édition du festival Ecollywood, organisé par l'association des Funambulants, qui proposera une sélection de films amateurs ou professionnels, à la Maison folie de Moulins.

Dimanche, c'est autour d'un « brunch alimenterre » et d'un « repas insolent » que les convives seront invités à consommer équitable et solidaire, et à venir « manger le monde ».

Autre rendez-vous de cette semaine, l'exposition de photographies « Sans lieux, sans droits... Autour du parcours de migrants », qui prendra ses quartiers à la Maison folie de Wazemmes du 17 novembre au 4 décembre. Le regard croisé de cinq photographes, d'une artiste et d'une philosophe sur les migrants d'ici et d'ailleurs, leurs conditions de vie et leur quotidien.

Pierre-Yves Brest, l'un des photographes, a travaillé durant un an sur cette exposition, dont il est aussi le commissaire. Un travail d'artiste avant tout, mais aussi une contribution originale pour cette Semaine internationale de la solidarité. « Je voulais aussi faire quelque chose. Mais travailler auprès de migrants par exemple, c'est dur, je n'y arrivais pas. Alors j'ai fait ce que je savais faire. » Un regard peut-être différent sur la situation des migrants pour ce professeur de photographie de 44 ans, qui espère « pouvoir de cette façon les aider en touchant et en informant tout simplement les gens ».

03.11.2011

Source : La Voix du Nord

Québec accueillera un peu moins d'immigrants pour les trois prochaines années. Pour la période 2012-2015, la cible annuelle sera entre 51 200 et 53 800. On projette d'en recevoir entre 52 400 et 55 000 en 2011. Le tiers d'entre eux ne maîtriseront pas le français à leur arrivée.

La ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles, Kathleen Weil, a dévoilé hier son plan d'immigration. Il contribuera «au dynamisme économique» et à «l'enrichissement du patrimoine socioculturel», a-t-elle affirmé.

Le plan contient plusieurs légers ajustements. La part d'immigrants connaissant le français passera de 62% à 64%. La part de l'immigration économique passera quant à elle de 65% à 70%. On demandera aussi aux travailleurs qualifiés de mieux connaître le français. Enfin, il y aura 50%, et non pas 48%, des immigrants travailleurs qualifiés qui devront détenir une formation professionnelle correspondant aux besoins du marché du travail.

Le patronat satisfait

La Fédération des chambres de commerce du Québec s'est dite «satisfaite» que la ministre ait choisi de faire concorder l'immigration et les besoins en main-d'oeuvre. «Cette approche nous paraît préférable à un recrutement basé sur les connaissances linguistiques», estime sa présidente, Françoise Bertrand. Le Conseil du patronat salue aussi ces mesures. Il demande toutefois à la ministre Weil d'accompagner son plan de mesures pour mieux intégrer et reconnaître les compétences des immigrants. Il aurait aussi voulu qu'on augmente la proportion d'immigrants investisseurs.

Le PQ ne se prononce pas sur le nombre d'immigrants. «Ce qu'on critique, par contre, c'est le manque de places dans les cours de francisation, et le manque de mesures pour vérifier qu'on réussit bien à franciser les nouveaux arrivants», dit son porte-parole en matière d'immigration et de langue, Yves-François Blanchet. En commission parlementaire, le Conseil supérieur de la langue française avait aussi critiqué le manque d'offre en francisation.

M. Blanchet accuse la ministre de «seulement avoir écouté les milieux économiques». Selon lui, les nouveaux arrivants en seront les premières victimes, car on ne leur donnera pas tous les outils pour bien s'intégrer.

Le quart des nouveaux arrivants proviendront d'Asie, un autre quart d'Amérique (dont plusieurs d'Haïti) et près du tiers proviendront d'Afrique (surtout du Maghreb). Le reste viendra d'Europe.

2/11/2011,  Paul Journet

Source : La Presse.ca

Le Conseil français du culte musulman et la Grande Mosquée de Paris ont condamné mercredi l'incendie criminel contre l'hebdomadaire satirique "Charlie Hebdo", mettant en garde contre "les amalgames" envers l'Islam et les musulmans modérés.

"Conscient de la place qu'occupe le sacré dans les coeurs des musulmans, le CFCM déplore vivement le ton très caricatural du journal à l'égard de l'islam et de son prophète, mais réaffirme avec force son opposition totale à tout acte et à toute forme de violence", souligne le CFCM dans son communiqué.

"Le CFCM, profondément attaché à la liberté d'expression, a toujours prôné un dialogue paisible et respectueux de la diversité des opinions pour combattre l'ignorance, les préjugés et les amalgames dont l'islam et les Musulmans font l'objet".

Quant à la Grande Mosquée de Paris, elle "condamne un acte qui ne peut en aucun cas représenter les principes de liberté, de tolérance et de paix qui sont le message de notre institution".

"La Grande Mosquée de Paris rappelle que le climat européen anxiogène d'islamophobie, fait d'amalgames en tout genre et de stigmatisations caricaturales de la foi islamique et des musulmans, est fort regrettable et nuisible aux valeurs laïques et du vivre ensemble que les musulmans de France partagent pleinement", note le recteur de la Grande Mosquée Dalil Boubakeur.

"Nous attendons avec beaucoup d'attention les résultats de l'enquête des services de police pour avoir des précisions sur l'origine et les auteurs de cet incendie", conclut-il.

02-11-11

Source : Le Nouvel Observateur/AP

Le 9 novembre prochain, le Congrès maghrébins au Québec (CMQ), lancera son réseau IT, avec pour mission de « regrouper des professionnels et étudiants spécialisés dans ce domaine en vue d’élargir leur réseau et échanger leurs expériences et opportunités d’affaires et d'emploi ». Réseautage et opportunité d’affaires sont au menu. A terme, le réseau pourrait constituer un pont entre le Québec, le Canada et les pays du Maghreb.

Chaque année, la province canadienne du Québec accueille en moyenne 10.000 nouveaux immigrants originaires des trois principaux pays du Maghreb. Loin d’être une immigration subie comme on le voit avec les pays européens, celle-ci est choisie et sélectionnée. Elle répond à des critères clairement définis par les stratèges de la province francophone et participe d’une manière significative à combler un déficit démographique évident et une pénurie en main d’œuvre toujours présente et, bien sûr, à l’essor et le maintien de la langue française en Amérique du Nord.

De cette masse d’immigrants, une grande partie détient des diplômes ou a une expérience ou expertise dans le domaine des technologies de l’information. Rien de surprenant puisque les différentes politiques d’immigration se basent sur les emplois en demande. Certes, une sélection ne garantit pas automatiquement un emploi dans les IT ou autre, mais elle ouvre une opportunité que chacun pourrait saisir.

Quoi de plus normal, alors, que les leaders de cette communauté se recrutent dans le domaine des IT. Après avoir créé, en 2009, le Congrès maghrébins au Québec (CMQ), des immigrants originaires de cette région passent à la vitesse supérieure et lancent le 9 novembre prochain le réseau IT affilié à ce regroupement. Il se donne pour mission de « regrouper des professionnels et étudiant spécialisées dans ce domaine en vue d’élargir leur réseau et échanger leurs expériences et opportunités d’affaires et d'emploi. ». Dans l’entourage du Congrès maghrébin, on essaie d’éviter que ce regroupement soit perçu comme un club de recherche d’emploi quoique celle-ci soit inhérente à ce genre de rencontre. On ne veut pas susciter des attentes chez d’éventuels demandeurs d’emploi. Le chômage reste élevé chez les Maghrébins du Québec (28%). Une situation paradoxale, quand on voit que le gouvernement de la province organise des missions jusqu’en France afin de recruter des compétences pour pallier le manque de main d’œuvre dans les IT. Selon toute vraisemblance, les raisons de cet état de fait sont à chercher dans les critères subjectifs de recrutement. Quoiqu’il en soit, le CMQ semble ne pas se laisser glisser vers des démarches non productives et prend le taureau par les cornes. On n’est jamais mieux servi que par soi-même, particulièrement en Amérique du Nord.

Au CMQ, on affirme aussi que, dans toute cette démarche, l’objectif de réaliser des affaires dans les pays du Maghreb n’est pas perdu de vue.

L’idée de ce réseau est relativement récente et a bénéficié d’une dynamique qu’a pu impulser une compagnie québécoise de fourniture de services et produits informatiques, EBR, fondée il y a une vingtaine d’années par le Marocain, Mohamed El Khayat. Arrivé au Canada avec juste 400 dollars dans les poches et un diplôme en informatique, El Khayat est maintenant à la tête d’une compagnie dont le chiffre d’affaires atteint les 45 millions de dollars.

Bien que n’ayant pas la tête dans les nuages, EBR fera bénéficier les participants à la réunion de lancement d’une présentation sur le Cloud Computing selon IBM.

1/11/211

Source : Maghreb émergent

L a gauche, devenue majoritaire au Sénat, pourrait-elle faire adopter le droit de vote et d'éligibilité des étrangers non communautaires aux élections municipales?

Le Parti socialiste a décidé d'inscrire à l'ordre du jour de la séance d'initiative parlementaire qui lui est réservée, le 8 décembre, la proposition de loi constitutionnelle qui avait été adoptée par l'Assemblée nationale, le 3 mai 2000, sous le gouvernement de Lionel Jospin, et que la majorité sénatoriale précédente avait toujours refusé d'examiner…Suite

Ils ont eu la chance d’être rentrés au pays sains et saufs. Mais depuis leur retour au Maroc, les rapatriés de Libye arrivent difficilement à s’en sortir. Avec la « libération » annoncée de la Libye, ils se préparent déjà à regagner ce pays où tous les étrangers ne sont plus les bienvenus.

Les Marocains rapatriés de la Libye pensent déjà au retour. Ce qu’ils ont toujours souhaité et attendu a enfin été annoncé au lendemain de la capture et la mort de Kadhafi : « La libération » de la Libye ou la fin des hostilités entre forces fidèles au défunt « Guide » et combattants du Conseil National de Transition. « Je vais retourner en Libye dans 3 ou 4 mois, j’attends juste que l’ordre soit entièrement rétabli », nous assure Salah, qui avait passé 21 ans dans ce pays avant d’y être chassé par l’embrasement déclenché le 15 février.

Père de deux filles, Ibtissam et Asmaâ, cet ancien employé d’une société immobilière de Tripoli « appartenant à Seïf Al Islam Kadhafi » n’a pas pu s’intégrer dans son pays natal depuis qu’il s’est réinstallé à Sbata, dans la capitale économique. « C’est la galère depuis mon retour au Maroc. Je n’ai bénéficié d’aucune aide ni trouvé un travail », confesse Salah, précipitamment revenu à la mère patrie, à l’instar d’environ 14 000 Marocains rapatriés par le ministère des MRE.

La plupart d’entre ces derniers vivent la même situation que Salah. « Depuis mon retour, je ne fais rien. Je n’ai pas de travail » a également confié Aït Hassan depuis Safi, alors que Mohammed Tafrout, décorateur en Libye, n’avait que quelques opportunités « de temps en temps » depuis son retour à Agadir. « Mais dès que la situation s’améliore, je retourne en Libye », assure-t-il.

Confiance au CNT

La révolution libyenne a porté un coup dur aux étrangers qui vivaient dans le pays. Ils avaient déjà du mal à se faire accepter par une partie des Libyens, certainement plus furieux à présent, avec les fameux mercenaires étrangers recrutés par Kadhafi. Mais les Marocains préfèrent rester optimistes : « Nous avons espoir au nouveau régime », confie Salah.

Au ministère des MRE, on n’est pas encore au courant de départs de Marocains vers la Libye, mais, indique-t-on sur place, « il est fort probable que certains aient déjà emprunté le chemin du retour vers ce pays d’accueil en passant notamment par la Tunisie ». Après le rapatriement, le ministère « prendra en charge le retour de ces Marocains vers la Libye » indique le département de Ameur. Un dispositif sera mis en place, comme ce fut le cas lors du retour des Marocains rapatriés de la Côte-D’ivoire.

1/11/2011, Oumar Baldé

Source : Yabiladi

Une patrouille de la marine royale a intercepté, mardi, au large d'Al Hoceima, un zodiac avec à bord 25 émigrés clandestins, a-t-on indiqué de source policière.

Les clandestins, âgés entre 25 et 30 ans, tentaient de rejoindre les côtes espagnoles à partir de la plage de Ras sidi Abed d'Al Hoceima, précise-t-on de même source.

Les personnes arrêtées, toutes originaires d'Al Hoceima, ont été remis à la gendarmerie royale d'Imzouren pour enquête avant de les présenter à la justice.

1/11/2011

Source : MAP

Touchée par la circulaire Guéant, qui restreint le droit à travailler pour les étrangers diplômés en France, une jeune technicienne d’Issy-les-Moulineaux doit renoncer à son CDI.

En arrêt de travail forcé pour cause de nationalité marocaine! Yaya, 21 ans, installée à Issy-les-

Moulineaux mais originaire de Casablanca, capitale économique du royaume chérifien, est une des

victimes de la circulaire Guéant.

Ce document sur la « Maîtrise de l’immigration professionnelle », paraphé le 31 mai 2011 par le ministre de l’Intérieur, avance de nouvelles règles pour accorder ou refuser à un étranger son permis de séjourner sur le territoire national sous le statut de travailleur. Depuis, les autorités françaises se font tirer l’oreille pour transformer un visa d’étudiant en visa autorisant à travailler, même si le demandeur occupe un poste qu’un Français ne peut pas occuper, notamment parce qu’il demande des

compétences linguistiques venant compléter des connaissances techniques.

Ce qui est précisément le cas de Yaya. Titulaire d’un BTS en montage audiovisuel, la jeune femme était employée en contrat à durée indéterminée via une société prestataire à la régie de France 24 en langue arabe jusqu’à une période très récente. « En fait, je suis en arrêt forcé, explique l’intéressée. Mon contrat de travail est suspendu, ce qui signifie que ça ne me donne pas droit au chômage... mais ce n’est pas ce que je demande, lâche Yaya, dépitée. Je veux juste travailler. »

Pour en arriver là, la jeune Marocaine n’a pas ménagé sa peine. Arriver en France pour étudier ne se fait pas sans contrôle. Yaya évoque plusieurs tests ou entretiens, où elle doit faire la preuve de la maîtrise du français, à l’écrit comme à l’oral. Ayant donné satisfaction à toutes les étapes, y compris sur le plan financier en provisionnant un compte bancaire à hauteur de 4000 € et en obtenant un garant

dans l’Hexagone, la jeune femme obtient le feu vert pour s’installer à Saint-Quentin (Aisne), où elle obtient en juin 2010 son BTS audiovisuel, option montage. Son diplôme en poche, elle s’installe

en région parisienne.

Entre décembre et avril dernier, elle obtient un visa avec une autorisation de travailler. D’abord

en contrat à durée déterminée puis indéterminée, elle officie à France 24, où sa maîtrise de l’arabe littéraire et ses connaissances techniques l’intègrent bien à la régie. Mais aujourd’hui, « c’est la galère », regrette-t-elle. Une galère faite d’attentes répétées, d’interlocuteur en interlocuteur, avant qu’enfin un fonctionnaire lui délivre un visa qui ne lui permet plus de travailler.

« En décembre prochain, je saurai si ma situation peut évoluer. Si ce n’est pas le cas, je devrai démissionner, à contre cœur », lâche Yaya dans un soupir. Et France 24, la chaîne censée faire rayonner la France à l’étranger, devra se mettre en quête d’une autre professionnelle.

1/11/2011, Roberto Cristofori

Source : Le Parisien

L'Observatoire national des zones urbaines sensibles (Onzus) a décidé de lever le voile sur un aspect jusqu'alors plutôt tabou : la présence des personnes issues de l'immigration dans les banlieues.

Dans son rapport 2011, dévoilé par Le Monde et qui devrait être rendu public mercredi 2 novembre, l'Onzus affirme que plus d'une personne sur deux (52,6 %) vivant dans les quartiers sensibles est issue de l'immigration…Suite

C'est ce que révèle un rapport qui pointe aussi le fort taux de chômage et la ghettoisation des quartiers défavorisés.

52,6% des 4,5 millions de personnes vivant dans les 751 zones urbaines sensibles (ZUS) de France sont issues de l’immigration, selon un rapport de l’Observatoire national des zones urbaines sensibles (Onzus), dévoilé dans Le Monde daté de mercredi.

Dans les ZUS de la région parisienne, le pourcentage de personnes issues de l’immigration monte à 64%. «Toutes générations confondues, les Maghrébins sont les plus nombreux à vivre en ZUS. A l’inverse, ceux de l’ancienne Indochine (Vietnam, Laos, Cambodge) sont minoritaires. Parmi les primo-arrivants, ceux qui ont le plus de chance de se retrouver en ZUS sont les Turcs (31,5%), tandis que chez la deuxième génération, ce sont les enfants d’origine subsaharienne (28,1%)» écrit le journal.

Selon le rapport, la situation des personnes habitant ces zones, concernant l’emploi, est mauvaise mais contrastée: 19,2% des primo-arrivants et 28,6% de leurs descendants sont au chômage. Elles occupent les métiers les moins qualifiés avec 52,2% d’ouvrier et seulement 4,4% cadres. Et la part des «immigrés ayant des salaires supérieurs à 1.500 euros par mois est inférieure à l’ensemble de la population», écrit l’Onzus.

L’observatoire pointe aussi la «ghettoïsation» des quartiers: 85% des immigrés qui y vivent ont pour voisins des personnes issues pour moitié, elles aussi, de l’immigration.

Ces immigrés acquièrent autant la nationalité française que les autres. C’est le cas de 40% d’entre eux parmi la première génération et de 97% chez leurs descendants. Mais le sentiment d’être perçu comme Français est de seulement 57% parmi ceux vivant en ZUS contre 78% en dehors.

Dans un entretient au Monde, le ministre la Ville, Maurice Leroy, note qu’il n’y a pas eu d’émeutes depuis 2005 : «Si nous n’avons pas une dégradation de nos quartiers, c’est parce que, chez nous, la République, malgré ses défauts, ne laisse pas les gens de côté.» Il reconnaît que les chiffres du chômage sont mauvais dans les ZUS, mais «l’écart entre le taux de chômage dans les ZUS et le reste du territoire ne se creuse pas», souligne-t-il.

Ce rapport doit être présenté à la presse mercredi.

1/11/1011

Source : Libération.fr/ AFP

Le Québec continuera à accueillir un nombre élevé d'immigrants, soit plus de 50 000 par année, dont plus du tiers ne pourront prononcer un seul de mot de français en posant le pied à Montréal.

La ministre de l'Immigration, Kathleen Weil, a dit mardi que le processus de francisation des immigrants fonctionnait très bien et que le Québec allait accueillir entre 51 200 et 53 800 nouveaux arrivants en 2012, pour satisfaire ses besoins de main-d'oeuvre.

A peu de choses près, le même scénario devrait se reproduire les années suivantes, en 2013 et 2014.

Ce faisant, le gouvernement Charest garde le cap et choisit d'appliquer une politique de stabilité en matière d'immigration, que ce soit par rapport au nombre de personnes à accueillir, à la connaissance de la langue officielle du Québec et à la diversité des bassins de provenance.

Ainsi, de tous les immigrants qui fouleront le sol du Québec l'an prochain, on prévoit qu'environ 18 900 d'entre eux ne pourront s'exprimer en français.

Selon la ministre Weil, la langue française ne cesse de faire des progrès à Montréal.

«J'ai grandi à Montréal et je peux vous dire que la réalité montréalaise a beaucoup changé, pour le bien. Il y a 40 ans, ce n'était pas du tout la réalité, le centre-ville était très anglophone», a-t-elle raconté, en conférence de presse, en rendant publics les seuils prévus pour 2012.

A l'époque, a-t-elle ajouté, «les immigrants parlaient anglais surtout», alors qu'aujourd'hui, «quand on rencontre un immigrant, on va toujours commencer la conversation en français parce que généralement c'est le français qu'ils parlent».

Mme Weil a dit qu'il ne fallait jamais «baisser les bras» pour favoriser la francisation et l'intégration des immigrants. Notamment, elle veut miser davantage sur la francisation en amont par l'apprentissage du français avant même d'arriver au Québec pour que les immigrants «puissent intégrer le marché du travail et la société en français». Cela vaut particulièrement pour la clientèle des travailleurs qualifiés (environ 30 000 par année).

Durant la consultation menée par la ministre pour déterminer les seuils acceptables pour les années à venir, le Conseil supérieur de la langue française était venu exprimer ses craintes. Il disait considérer que le gouvernement ne prenait pas tous les moyens disponibles pour franciser les immigrants, plaidant pour une offre accrue de cours de français en milieu de travail, surtout dans les petites et moyennes entreprises (PME), vers lesquelles convergent une portion importante d'immigrants.

En 2012, près du tiers du total des nouveaux arrivants (31 pour cent) proviendront d'Afrique, un quart d'Amérique (25 pour cent), souvent d'Haïti, un autre quart d'Asie (souvent des gens d'affaires), le reste débarquant d'un pays d'Europe.

En août, la ministre avait fait volte-face, après avoir tenté de modifier l'équilibre des régions du monde où le Québec cherche à attirer des gens.

Elle voulait diminuer le nombre d'immigrants en provenance de l'Afrique, et surtout des pays du Maghreb (Tunisie, Algérie et Maroc). Il n'en fallait pas plus pour que la nouvelle orientation crée un malaise, suffisamment grand pour que la ministre conclue que ce n'était pas là «le bon message à envoyer».

Mardi, la ministre a estimé que la majorité des organismes ayant participé à la consultation, qui a pris fin en septembre, partageaient ses vues quant aux seuils d'immigration à maintenir, soit autour de 50 000 par année.

En 2011, le nombre de nouveaux arrivants devrait atteindre entre 52 000 et 55 000.

1/11/2011, Jocelyne Richer

Source : La  Presse.ca

Que les passionnés du débat sur la migration fassent entendre leurs voix ! Une deuxième édition du festival Migrant'scène leur est dédiée, du lundi 31 octobre au samedi 5 novembre, à cet effet. Un événement organisé à Rabat par le Groupe antiraciste d'accompagnement et de défense des étrangers et migrants en partenariat avec la compagnie Dabateatr…Suite

En août 2011, le Abu Dhabi Gallup Center (Centre Gallup d'Abou Dhabi) a publié un rapport mettant l'accent sur le fait que les musulmans américains sont parmi les citoyens les mieux intégrés et que leur communauté est l'une des plus prospères des Etats-Unis.

Afin d'accompagner ces statistiques, des histoires personnelles viennent illustrer comment, contrairement à ce qui se passait avec la première génération d'immigrants qui avaient tendance à concentrer leur activisme dans des activités de levées de fonds destinés au développement de leur pays d'origine, la deuxième génération de musulmans américains dédie plutôt son temps à la résolution de problèmes domestiques et s'engage aussi dans le dialogue interreligieux. Nous nous concentrons sur notre patrie actuelle, les Etats-Unis. …Suite

Deux longs-métrages d'Afrique du Nord ont raflé deux prestigieux prix au festival du film Doha Tribeca, qui s'est achevé samedi soir. La compétition des films arabes a primé Roschdy Zem pour « Omar m'a tuer »  et l'Algérien Merzak Allouache pour Normal…Suite

Essaouira, bastion de la diversité culturelle, a vibré le week-end dernier aux rythmes des musiques métisses, dans un esprit de partage…Suite

Barcelone, 31 oct (MAP)- La mairie de Barcelone a annoncé le lancement d'une expérience pilote en vue de combattre les préjugés et stéréotypes dont sont victimes les immigrés au sein de la société catalane, à travers la formation de volontaires chargés de cette mission.

Plus de 430 personnes, membres d'ONG opérant dans le domaine de l'immigration, ont reçu des cours de formation en vue de lutter contre les préjugés à l'égard des immigrés résidant dans cette région du nord-est de l'Espagne, a indiqué lundi la mairie de Barcelone dans un communiqué.

Cette initiative, la première du genre en Espagne, s'inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre du "Plan interculturel", approuvé par la mairie catalane, en vue de "combattre les préjugés et rumeurs négatives et sans fondements dont sont victimes les immigrés et qui entravent la cohabitation dans la diversité", a noté le communiqué, précisant que 600 volontaires ont adhéré à ces cours de formation.

Un guide pratique a été élaboré par la mairie de Barcelone pour réfuter, statistiques à l'appui, les préjugés selon lesquels les immigrés sont les principaux bénéficiaires des aides sociales, ne paient d'impôts ou prennent les emplois aux Catalans.

Cette expérience, qui n'est qu'à ses débuts, pourrait être généralisée aux autres municipalités catalanes en cas de succès, selon le communiqué.

La Catalogne abrite la plus forte communauté marocaine d'Espagne avec près de 230.000 personnes, d'après des chiffres publiés par les médias locaux.

31/10/2011

Source : MAP

Le président de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OF!!), Arno Klarsfeld, invité de l'émission " Internationales " sur TV5 Monde, en partenariat avec Le Monde et RF!, a estimé, dimanche 30 octobre, qu'il y avait un " lien évident entre immigration pauvre et délinquance «. M. Klarsfeld 11 était interrogé sur les récents propos du ministre de l'intérieur,

Claude Guéant, qui avait fustigé la " délinquance commise par des Roumains " en France. " Vous prenez les Etats- Unis les Irlandais sont arrivés pauvres, ils étaient pour beaucoup des voyous, après ils sont devenus policiers «, a déclaré le président de l'OFII pour illustrer son propos. " En Israël, il y avait d'abord une immigration pauvre marocaine : la délinquance a été marocaine. Il y a eu une immigration pauvre russe : la délinquance a été russe ... «, a-t-il ajouté.

Elise Vincent

1/11/2011

Source : Le Monde

L'administration Obama a fait appel lundi d'une loi des plus strictes contre l'immigration, promulguée en Caroline du Sud, signant le troisième recours du gouvernement fédéral contre les législations locales adoptées pour réprimer les clandestins.

Après l'Arizona et l'Alabama, la Caroline du Sud est le troisième État qui, s'étant doté d'une loi restrictive contre l'immigration, est poursuivi par l'administration Obama.

Comme les deux autres fois, respectivement en juillet 2010 et août 2011, l'administration Obama estime que certaines dispositions de la nouvelle loi sont inconstitutionnelles et «interfèrent avec l'autorité du gouvernement fédéral de mettre en place et faire respecter la politique de l'immigration», selon un communiqué du département de la Justice.

«La Constitution et la loi fédérale ne permettent pas le développement d'une mosaïque de politiques d'immigration locales à travers le pays», soulignent les ministères de la Justice et de la Sécurité intérieure, dans leur recours devant le tribunal de district de Caroline du Sud.

Le texte, qui entre en application le 1er janvier mais dont les ministères ont prévu de demander la suspension, prévoit de «poursuivre encore davantage les immigrés clandestins, et comme les lois d'Arizona et d'Alabama, élargit la possibilité pour la police d'incarcérer les clandestins pour des délits nouveaux et variés», ajoute le communiqué.

Le recours s'oppose en particulier à la possibilité pour la police d'arrêter et d'emprisonner toute personne soupçonnée d'être un immigré clandestin.

«Cette plainte montre une fois encore que le ministère de la Justice n'hésitera pas à poursuivre une loi sur l'immigration (...) si nous trouvons que la loi interfère» avec l'autorité fédérale, a déclaré le ministre de la Justice Eric Holder.

L'Arizona a fait appel devant la Cour suprême des États-Unis de l'annulation de sa loi après la plainte du gouvernement. En Alabama, une cour d'appel a bloqué la mise en oeuvre d'une partie de la loi.

Le ministère de la Justice «continue à surveiller les lois relatives à l'immigration votées en Utah, Indiana et Géorgie», ajoute le communiqué.

Barack Obama est partisan d'une solution fédérale, en renforçant les frontières tout en permettant aux clandestins d'accéder, sous conditions, à la nationalité américaine.

1/11/2011

Source : Le Journal du Québec

Le troisième colloque « Décolonisons les imaginaires » organisé par la Mairie de Paris se penche sur la possibilité d’être enterré en France selon la tradition musulmane. En cause, la création de carrés musulmans dans les cimetières laïcs, tolérée en principe mais laissée au bon vouloir des municipalités… Omar Samaoli, gérontologue spécialiste des questions d’immigration, pose les termes du débat, avant le rendez-vous du 3 novembre à la Mairie de Paris.

Terrafemina : La mairie de Paris organise un colloque sur la question du droit à la sépulture pour les musulmans de France. Combien de personnes sont concernées en France ?

Omar Samaoli* : On estime qu’il y a en France 5 à 6 millions d’individus de culture musulmane, il ne s’agit pas de pratiquants, mais de personnes qui se réclament d’une identité musulmane. Cela comprend les générations d’immigrés implantés en France pour travailler dans les années 50, 60 et 70, qui sont restés sur notre territoire, et se sont enracinés ici avec leur famille. Ainsi leurs enfants, et petits-enfants, mais aussi tous les Français de culture musulmane, sont concernés par la demande d’une sépulture qui corresponde à leur culture.

TF : A l’heure actuelle, quelles sont les options qui se présentent à ces personnes quant au choix de leur sépulture ?

O. S. : Quand une personne de culture musulmane décède, sa famille émet le souhait de respecter ses aspirations spirituelles. La famille se trouve souvent confrontée au manque de carré musulman. Il existe à peine une centaine de carrés musulmans en France, et la loi n’autorise pas la création de cimetières entièrement confessionnels (disposition dont bénéficient désormais les citoyens musulmans de Strasbourg vue les statuts concordataires spécifiques de l’Alsace-Moselle). Le choix se solde bien souvent par l’obligation d’être rapatrié vers les pays d’origine. Jusque dans les années 80, les populations issues de l’immigration faisaient souvent ce choix d’être enterrées dans leur pays d’origine, certains pays, comme le Maroc, prennent en charge les frais de rapatriement au besoin. Mais de plus en plus les immigrés se sont mis à penser leur sépulture sur le sol français, ils ont fait des enfants en France, et s’est posée la question pour eux de construire leur mémoire et de s’enraciner. C’est là qu’on a réalisé que la France n’avait rien prévu pour accorder à ces populations d’être enterrées ici, selon leurs convenances spirituelles.

TF : Précisément, la loi s’oppose-t-elle à la création de carrés musulmans dans les cimetières français ?

O. S. : Les lieux de sépulture français sont sous la tutelle des mairies, et les cimetières sont communaux, c’est-à-dire que conformément à la loi de 1905, ils ne sont pas censés être d’une confession religieuse ou d’une autre. Cette loi interdit également le regroupement par confession dans les cimetières, pour respecter la neutralité du lieu. Ainsi, depuis un siècle, la France n’a pas légiféré sur cette question, mais le ministère envoie des circulaires pour inviter les maires, selon leur bon vouloir, à octroyer le droit de créer un secteur pour les défunts de confession musulmane. Le fait de confier cette question à la charge des municipalités engendre évidemment des inégalités de traitement, et des récupérations politiques en tous genres. Ces réponses aléatoires négligent la souffrance spirituelle de Français qui veulent être enterrés auprès de leurs enfants et petits-enfants.

TF : La question des carrés musulmans exige de repréciser le concept de « laïcité », entre la liberté de culte pour chacun et la neutralité pour tous. Qu’en pensez-vous ?

O. S. : Je ne comprends pas pourquoi la France refuse de faire ce que tous les pays acceptent, à savoir la possibilité de créer des cimetières confessionnels. Ils existaient avant 1905, et on ne les a pas communalisés… Selon moi l’alibi de ne pas froisser la laïcité est un prétexte, cette laïcité doit s’entrouvrir pour faire de la place aussi aux musulmans. Bien plus, j’estime que cette revendication pour la création de carrés musulmans révèle un désir profond d’intégration : on ne veut plus être enterré de l’autre côté de la Méditerranée, mais ici, dans les cimetières communaux.

*Omar Samaoli est gérontologue, directeur de l'Observatoire Gérontologique des Migrations en France (OGMF), auteur de « Retraite et vieillesse des immigrés en France », L’Harmattan.

1/11/ 2011, Marine Deffrennes  

Source : Terrafemina

Un album de plus, pour ces maîtres de la musique amazighe, qui vient compléter l'imposante collection « musique du monde » du label Buda Musique, distribué par Universal…Suite

Un demi-siècle après l'accord scellé entre Bonn et Ankara, quelque 3 millions d'habitants sont d'origine turque.

 «Cet accord a changé notre pays», reconnaît la chancelière Angela Merkel. Le 30 octobre 1961, l'Allemagne de l'Ouest signait un accord avec la Turquie qui allait ouvrir la voie à l'arrivée de migrants turcs. Quelques jours après, les 2500 premiers «travailleurs invités» posaient le pied en République fédérale, après un interminable voyage en train depuis Istanbul. Cinquante ans plus tard, les Turcs constituent la première communauté étrangère du pays, avec officiellement 1,63 million de ressortissants. Au total, environ 3 millions d'habitants en Allemagne ont des racines turques.

L'accord de 1961 est à l'initiative d'Ankara. Le gouvernement militaire entend alors réduire la pression sur son marché du travail et engranger des devises avec les virements des travailleurs à leur famille. Avec une durée de séjour fixée à deux ans au maximum, la Turquie espère aussi un transfert de savoir-faire, via ces salariés formés dans les performantes usines allemandes. De son côté, l'industrie d'outre-Rhin est à la recherche de main-d'œuvre pour faire vivre son miracle économique. Des accords similaires ont été conclus auparavant avec l'Italie, la Grèce et l'Espagne.

Les conditions pour l'accueil des Turcs, notamment le principe de rotation de deux ans, sont cependant plus strictes. Les candidats, principalement des hommes non mariés, sont sélectionnés par un bureau de recrutement allemand installé à Istanbul. Entre 1961 et 1973, près de 2,65 millions de Turcs tentent leur chance. Selon différentes estimations, entre 650.000 et 850.000 emménagent réellement en Allemagne sur cette période. Venus de régions rurales, ils occupent la plupart du temps des emplois peu qualifiés.

Avec la crise pétrolière, le flux de migrants est arrêté. Mais ceux qui restent obtiennent le droit de faire venir leur famille. L'Allemagne découvre alors ces populations étrangères, adeptes d'une autre religion et regroupées dans des quartiers populaires des grandes villes. La question de leur intégration devient au fil des années un thème récurrent du débat politique allemand. L'histoire commune germano-turque s'illustre aussi par la réussite de milliers d'entrepreneurs, de footballeurs comme Mesut Özil, du cinéaste Fatih Akin ou la popularité des sandwichs kebab.

La chancelière, qui reconnaît l'existence de discriminations à l'égard des Turcs, leur réclame toutefois plus d'efforts dans le domaine linguistique et l'éducation. «L'intégration ne passe pas seulement par la langue, mais tient beaucoup plus à la reconnaissance sur le marché du travail», répond Haci-Halil Uslucan, directeur du Centre d'études sur la Turquie et l'intégration (ZfTI). Un responsable associatif dans le quartier populaire à forte population turque de Neukölln, à Berlin, pointe aussi les responsabilités de l'État allemand : «On nous reproche le manque d'intégration alors que les migrants ont été obligés de s'installer dans certains quartiers et que pendant des années leurs enfants devaient fréquenter des classes exclusivement turques.»

Des diplômés repartent

«J'espère qu'au bout de la 4e, 5e ou 6e génération, l'origine n'aura plus d'importance», insiste la chancelière dans un message vidéo à l'occasion de cet anniversaire, qu'elle doit célébrer mercredi avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan. Pourtant, dans son discours, elle distingue sans cesse les «Allemands» et les «habitants d'origine turque»…

Aujourd'hui, un mouvement inverse se dessine. Des diplômés, issus de la communauté, repartent du côté du Bosphore. «Chacun devrait réfléchir à cette question. Nous devons offrir des emplois satisfaisants aux personnes issues de l'immigration. Sinon, elles iront tenter leur chance ailleurs», avertit Mme Merkel.

31/10/2011, Luc ANDRE

Source : Le Figaro

Claude Guéant, le ministre de l'Intérieur, durcit les conditions d'insertion professionnelle des étudiants étrangers formés dans les meilleurs établissements du pays…Suite

Pour les Marocains résidant à l’étranger, le transfert par personne issue de classe moyenne est de 232 dirhams par individu tandis que celui de la classe aisée est fixé à 909 dirhams…Suite

L'accord de recrutement de main d'oeuvre germano-turc signé il y a 50 ans a provoqué l'afflux de près de 900.000 "travailleurs invités" en Allemagne entre son entrée en vigueur en 1961 et la fin de son application en 1973, lors de la crise pétrolière.

Ce texte qui allait donner à l'Allemagne un visage multi-culturel auquel elle ne s'attendait pas a été signé le 30 octobre 1961 à Bad Godesberg, dans la banlieue de Bonn, alors capitale de la RFA.

Ce n'était pas le premier du genre puisque le gouvernement fédéral en avait signé de similaires, avec la Grèce et l'Espagne en 1960 ou encore l'Italie (1955), mais il a connu un succès incomparable.

Cinquante ans après, l'Allemagne compte près de 3 millions de citoyens turcs ou d'origine turque. Environ un tiers d'entre elles disposent de la nationalité allemande, selon le ministère de l'Intérieur.

En plein "miracle économique", elle manquait de main d'oeuvre tandis que la Turquie souhaitait améliorer la qualification de ses travailleurs.
En Turquie, 2,7 millions de personnes se sont portées candidates mais, selon des données du gouvernement allemand, seules 750.000 vinrent effectivement.

Le centre de documentation allemand sur les migrations (DOMiD) avance quant à lui le chiffre de 860.000.

L'Allemagne installa à Istanbul une succursale de son agence pour l'emploi. Les candidats devaient si possible pouvoir s'exprimer en allemand, en anglais ou en français, être en bonne santé et célibataires.

A l'origine, des séjours de seulement deux ans était prévus mais après une révision de l'accord en 1964, la durée a été laissée à la discrétion de l'employeur car le renouvellement permanent de la main d'œuvre était trop coûteux.

Pour les ouvriers - et ouvrières (un travailleur sur cinq était une femme) - l'expatriation signifiait un départ à la gare Sirkeci d'Istanbul et 50 à 55 heures plus tard, une arrivée sur le quai numéro 11 de la gare centrale de Munich (sud).

Ils étaient ensuite conduits vers un centre de transit installé dans un ancien abri anti-aérien de la Seconde guerre mondiale pour être redirigés vers leur région d'affectation.

Installés dans des foyers créés par leurs employeurs, souvent à quatre par chambrée, ils étaient confrontés à des conditions de travail difficiles qui donnèrent d'ailleurs lieu à des grèves spontanées, à la fin des années 60 et au début des années 70.

La crise pétrolière et ses conséquences sur l'économie allemande allait finalement mettre fin à l'accord en 1973. Environ la moitié des "travailleurs invités" est ensuite rentrée en Turquie. L'autre est restée, et est passée sous le statut d'immigrée.

Aujourd'hui, la minorité turque est la plus forte communauté étrangère d'Allemagne.

29/10/2011

Source : AFP

Une semaine après la Droite populaire, le Front national a lancé à son tour sur son site internet une pétition contre le droit de vote des étrangers, ses responsables estimant avoir une antériorité sur le sujet et réfutant toute inquiétude par rapport à l'aile droite de l'UMP. Dans sa propre pétition, le FN rappelle que Nicolas Sarkozy s'était prononcé dans le passé et à titre personnel pour le "droit de vote des étrangers aux municipales". "Alors que Nicolas Sarkozy et le Parti Socialiste sont favorables au droit de vote des étrangers, le Front National est résolument contre", affirme le texte.

Le 19 octobre, la Droite populaire, dirigée par le ministre des Transports Thierry Mariani avait déjà lancé une pétition sur internet. Celle-ci affichait 19.476 signatures à son compteur vendredi après-midi. M. Mariani avait été accusé de chasser sur les terres du FN, car il avait accordé le même jour une interview à Minute, hebdomadaire d'extrême droite, qui avait fait sa "une" avec le ministre et sa pétition.

Le secrétaire général du FN, Steeve Briois, a réfuté être en train de "courir après" la Droite populaire. "Ca fait des années que nous parlons de ce thème. Eux ont plutôt une position qui relève de la schizophrénie. Ils ne sont pas crédibles, ça sonne faux", a-t-il expliqué. Il a précisé que la pétition avait été mise en ligne "il y a trois jours". "Des pétitions, nous en lançons toutes les semaines, sur toutes les thématiques", a fait valoir de son côté David Rachline, l'un des responsables internet de la campagne présidentielle de Marine Le Pen.

28/10/2011

Source : Le Figaro/AFP

Les femmes de Mantes-la-Jolie (Yvelines), où vit notamment une importante communauté marocaine, se sont reconnues dans le film de Radu Mihaileanu "La Source des femmes", qui a également suscité des crispations autour de l'islam.

"Ma mère aussi portait des fagots et de l'eau", réagit une jeune spectatrice à l'issue de la projection en avant-première du film qui a réuni mardi soir plus de 1.300 personnes.

"On parle des Marocains, des Tunisiens, des Algériens. Je trouve qu'on fait beaucoup trop de différences. On est en France, on est tous Français et je voulais remercier aussi les +bons Français+ qui sont venus découvrir notre culture", ajoute la jeune femme, vêtue d'un blouson de cuir, suscitant des applaudissements dans la salle bondée.

"Moi aussi, ma mère et ma grand-mère allaient chercher l'eau de cette façon", déclare la comédienne Hafsia Herzi, d'origine tunisienne. "En passant quelques mois dans ce village, je me suis rendue compte que j'avais de la chance d'être née en France et d'avoir pu apprendre à lire et écrire".

Le film, en compétition lors du dernier festival de Cannes et dont la sortie est prévue le 2 novembre, raconte comment, dans un village de montagne de l'Atlas, les femmes décrètent la grève de l'amour pour exiger de leurs hommes qu'ils leur apportent l'eau.

Quatre salles du cinéma de Mantes-la-Jolie ont été réservées pour projeter simultanément cette avant-première. Dans la salle où le film est diffusé en version originale, les femmes, dont certaines portent des voiles colorés, l'équipe de tournage a été accueillie par des youyous.

"Et Biyouna, elle est où ? Et Leila ?", lancent deux jeunes filles pressées dans un même fauteuil, en regrettant l'absence de Leila Bekhti et Biyouna, deux des actrices principales, en tournage.

En réalisant ce film "comme un cri d'amour", Radu Mihaileanu espère que son oeuvre "apporte de la cohésion". "Je ne fais que des films sur les cultures qui se rencontrent", dit-il.

"Ce qui est beau dans cette tournée, c'est que les femmes prennent la parole", se félicite le réalisateur.

Lors du débat, des questions autour de la religion ont suscité une certaine tension.

Une spectatrice a dit relever une "erreur", selon elle, au sujet de la dot dans la communauté musulmane. "Ce sont les détails qui peuvent entretenir certains clichés", argue-t-elle.

La discussion s'anime et le réalisateur assure à la spectatrice qu'il a "choisi ce détail par rapport au village dans lequel (il a) vécu".

Pour couper court, la comédienne palestinienne Hiam Abbass prend la parole : "Entre le nord et le sud (de la Palestine) et d'un village à un autre, la pratique de la religion musulmane est différente".

La spectatrice rétorque que "dans ce film, on ne distingue alors pas toujours la coutume et la religion".

29/10/2011

Source : AFP

Les immigrés d'origine latino-américains cherchent à se faire oublier dans l'Alabama, où une nouvelle loi contre l'immigration clandestine rappelle à certains les heures sombres de la lutte pour les droits des Noirs dans cet Etat du "Vieux Sud" des Etats-Unis.

La loi, entrée en vigueur le 28 septembre, est considérée comme la plus répressive de toutes celles qui ont été adoptées à ce jour dans le pays, notamment en Arizona (sud-ouest) ou en Géorgie (sud-est).

"Les gens quittent l'Etat, ils ont peur de sortir de chez eux, on les traite comme des criminels", s'insurge Sam Brooke, avocat au sein de l'association Southern Poverty Law Center. "C'est une honte qu'une chose pareille se passe dans le berceau du mouvement pour les droits civiques".

A Montgomery, capitale de l'Alabama, le souvenir de Rosa Parks est encore très présent. En 1955, cette femme noire avait été arrêtée après avoir refusé de céder son siège à un passager blanc dans un autobus public. Le boycott des bus de la ville, à l'instigation de Martin Luther King, avait alors enflammé le combat pour les droits civiques.

Mais en réaction, des églises noires avaient été incendiées, de même que la maison de Luther King. Aujourd'hui, certains militants voient dans la loi anti-clandestins des relents de cette époque, à la différence près que ce ne sont plus les Noirs qui sont visés mais les 130.000 sans-papiers qui vivraient en Alabama, sur un total de 11 millions aux Etats-Unis.

"L'objectif est de leur rendre la vie impossible, jusqu'à ce qu'ils s'en aillent d'eux-mêmes", explique Olivia Turner, avocate au sein de la section locale de l'Union pour les libertés civiles (ACLU).

L'administration Obama a mis en doute la légalité du texte, estimant qu'il empiète sur les prérogatives du gouvernement fédéral. Deux de ses dispositions ont en outre été suspendues par la justice: l'une autorisait la police à incarcérer toute personne sur la seule base d'un "soupçon raisonnable" de sa présence illégale sur la territoire. L'autre permettait aux écoles publiques de vérifier le statut légal de leurs élèves.

Une suspension intervenue trop tard pour des milliers de clandestins qui ont déjà fui pour des Etats voisins moins intransigeants.

A tel point que la main d'oeuvre vient à manquer. "Cette loi est ridicule", dénonce Jesse Faulkenbury, patron d'une entreprise de bâtiment qui croulait sous les contrats à Tuscaloosa, ville de l'ouest de l'Etat détruite par une tornade en avril dernier.

"Après que la loi a été appliquée, 80% de mes employés ont disparu", dit-il.

Un cas qui n'est pas isolé. Les éleveurs de volailles, les producteurs de pêches et de tomates sont eux aussi nombreux à se plaindre des conséquences de la loi.

Par peur d'un contrôle d'identité, les Latinos évitent les quartiers du centre-ville. Ils sont plus nombreux dans les quartiers historiquement hispaniques, mais sortent le moins possible et refusent de parler à la presse.

Les supérettes et les restaurants hispaniques confessent que leurs affaires sont en chute libre.

Daniel Valencia, par exemple, vendeur de tacos dans la banlieue de Birmingham, la plus grande ville de l'Etat, craint de devoir mettre la clé sous la porte d'ici un mois.

30/10/2011

Source : RTBF/AFP

Depuis les émeutes de 2005, toute une génération « issue de la diversité » s'affirme progressivement en politique en France.

Ceux qui en font partie sont généralement fils ou filles d'immigrés arrivés après la seconde guerre mondiale. La plupart ont grandi dans les banlieues françaises...Suite

Les Marocains du monde vont-ils pouvoir se présenter, le 25 novembre, dans des bureaux de vote installés dans leurs pays d'accueil pour accomplir leur «devoir national» ? La réponse constitutionnelle est formelle: OUI. Le roi avait, d'ailleurs, et à maintes reprises, fait valoir le droit de nos concitoyens résidant à l'étranger à voter et à être éligibles…Suite

Rabat sera au rendez-vous du 31 octobre au s novembre, avec la deuxième édition du festival Migrant' scène-Rabat...Suite

Mohameed  Haidour, un précurseur de l’action syndicale marocaine  en Espagne est connu dans le grand édifice qu'occupe la centrale des Commissions Ouvrières (CCOO) à Madrid …Suite

Plusieurs Marocains résidant à l’étranger qui ont quitté la Libye en catastrophe après le événements sanglants qu'a connu ce pays, commencent à y retourner progressivement. En attendant l'ouverture dessertes aériennes vers Tripoli, nos concitoyens transitent par la Tunis….Suite

Le drame de Lahouri, un jeune d'origine marocaine, tué par la police française à Marseille en 1981, aura donc marqué l’histoire des luttes de l’immigration.Malheureusement, la rénovation urbaine (ANRU) sans une bonne concertation avec les habitants peut porter atteinte à l’histoire d’une cité. En effet : lors de l’opération de réhabilitation le Stade « Lahouari Ben Mohamed » fut détruit et la plaque Lahouri retrouvée au milieu des gravats. Le 15 octobre 2011 après un long combat mené par les habitants (notamment par Fatima Mostéfaoui) en accord avec la famille Ben Mohamed, une nouvelle plaque a été inaugurée. Une victoire contre l’oubli. Vidéo…Suite

23/10/2011

Source : med in Marseille

A l’instar du Collectif du 31 mai et de plusieurs personnalités publiques, les personnels des lycées français de la ville de Rabat exigent, à travers une pétition, le retrait de la circulaire visant à limiter l’immigration professionnelle. La pétition, signée par 187 personnes au total, représentant le lycée Descartes et l’école Chénier, a été remise hier, mercredi 25 octobre, à l’ambassade de France au Maroc.

Dans une lettre adressée à l’ambassadeur français, les signataires de la pétition expriment leurs « colère grandissante devant les déclarations politiques et plus concrètement les pratiques administratives qui rendent la poursuite des cursus en France de plus en plus compliquée pour les jeunes venus du Maghreb, détenteurs ou non d’un baccalauréat français ». D'autres lycées de la mission francaise au Maroc devraient suivre le même chemin de protestation dans les jours à venir.

27/10/2011

Source : Yabiladi

Le tribunal administratif de Marseille a annoncé, jeudi 27 octobre, qu'il avait annulé le permis de construire de la grande mosquée de Marseille, qui était attaqué par des habitants et commerçants. Une décision qui constitue un nouveau revers pour ce projet, en suspens depuis dix-huit mois.

La première pierre du chantier, prévu pour démarrer en février, avait été posée en grande pompe au printemps 2010 à Saint-Louis, ancien quartier des abattoirs, dans le nord de la ville. La fréquentation du lieu de culte est estimée à 150 fidèles par jour en moyenne, 1 000 à 1 500 le vendredi et 10 000 à 14 000 pendant les fêtes.

Le tribunal a suivi les préconisations du rapporteur public, qui avait estimé, lors d'une audience le 20 octobre, que des incertitudes perduraient sur les modalités de stationnement prévues pour l'édifice. La réalisation d'un parking de quatre cent cinquante places, que la communauté urbaine projette dans une ZAC voisine, n'a "pas encore fait l'objet d'un engagement formel" de la part du maître d'ouvrage, a souligné la juridiction.

"IMPACT VISUEL"

Le tribunal a également justifié sa décision par "l'insuffisance du document graphique permettant d'apprécier l'insertion du projet de construction par rapport aux constructions avoisinantes, son impact visuel ainsi que le traitement des accès et du terrain".

Le rapporteur public avait déjà demandé en septembre 2010 l'annulation du permis de construire, initialement accordé en septembre 2009. L'affaire avait cependant été renvoyée et l'association qui pilote le projet avait apporté des éléments d'information complémentaires sur la fréquentation du lieu de culte et ses besoins en stationnement.

Vue du minaret de la mosquée de Créteil, près de Paris.AFP/MEHDI FEDOUACH

Un permis modificatif avait été délivré le 27 mai, mais il a été de nouveau attaqué par des habitants et commerçants de Saint-Louis. Les opposants au projet, emmenés par Pierre Métras, patron d'une triperie familiale, craignent que la circulation accrue rende "difficile l'accès aux entreprises" locales. "C'est l'aboutissement d'un long combat pour les gens qui travaillent et vivent ici et voulaient simplement que ce projet s'imbrique de manière harmonieuse dans le tissu économique et social du quartier", a réagi M. Métras

"SORTIR L'ISLAM DU GARAGE"

Les défenseurs de la mosquée n'ont pas caché leur déception. "Je trouve assez hallucinant qu'on nous annule le permis de construire pour une histoire de parking alors qu'on cherche à sortir l'islam du garage et qu'on veut arrêter les prières de rue", a déclaré l'architecte Maxime Repaux.

Ainsi, le conseil régional du culte musulman (CRCM) avait-il demandé en septembre qu'on trouve pour ses fidèles un site "digne de ce nom", après l'annonce par la préfecture de la mise à disposition d'un lieu pour mettre fin aux prières dans la rue. Une proposition finalement restée lettre morte en raison de l'insalubrité des lieux et de leur vocation à être tranformés en centre social.

Après des années de tensions sur fond de recours juridiques de l'extrême droite, le projet a souffert l'an passé de rivalités au sein de la communauté musulmane, qui ont provoqué un changement à la tête de l'association, et des incertitudes quant à son financement. Seulement 300 000 euros de dons ont pour l'heure été collectés sur un budget de 22 millions d'euros.

Ce nouveau revers survient quelques jours après la publication par le journal La Marseillaise d'une note très alarmiste de la sous-direction de l'information générale (ex-renseignements généraux) des Bouches-du-Rhône sur la multiplication des lieux de culte à Marseille, qui empêcherait "la normalisation" de la religion musulmane.

27/10/2011

Source : Le Monde/AFP

Encore une fois, la religion musulmane et les banlieues servent à se faire peur avec la gourmandise et les délices des spectateurs de films d'horreur à l'imagerie pourtant improbables. On peut s'étonner que les résultats de l'enquête Banlieue de la République portant sur 100 personnes soient repris sans aucune prudence et déclenche de telles réactions que révèlent les titres de ces tribunes : La fable de la mixité urbaine et L'Islam reste une menace [points de vue issus du dossier Islamisation des cités : mythe ou réalité ?].

Les auteurs de l'étude brouillent les cartes en reconnaissant eux-mêmes à la fois qu'elle n'est pas représentative de la population des deux communes de Seine-Saint-Denis mais posent "en postulat de départ que Clichy-Montfermeil, c'est la France même". De plus, les situations sociales exceptionnellement défavorables de ces villes et leurs forts taux d'immigrés non-européens les situent dans les cas extrêmes d'une région parisienne qui concentre à elle seule 40 % des immigrés de France. La revendication des auteurs de tirer des conclusions d'une agglomération idéale-typique (d'un modèle à partir du quel penser) est pertinente uniquement sur des communes aux situations extrêmes.

De fait, 75 % de la population de Clichy-sous-Bois, 30 % de la population de Montfermeil résident en un même quartier sensible à cheval sur ces deux villes et où 61 % des ménages sont non imposables. En aucun cas, il n'est possible d'extrapoler aux situations bien moins spectaculaires de la majorité des populations immigrées qui peuvent partager une même religion mais qui se distinguent par leurs caractéristiques sociales notamment par une intégration plus avancée dans le corps social français. En forçant le trait, cela reviendrait à penser les conditions de logement en France à partir des locataires d'HLM !

Prenons l'exemple de la soi-disante "sécession culturelle" affirmée dans la tribune de Christophe Guilluy, La fable de la mixité urbaine, suite à cette enquête, et qui renvoie à la ségrégation des immigrés non-européens sur nos territoires. Que nous disent les chiffres des recensements sur nos quartiers ? Entre 1968 et 1999 (il n'existe pas d'études plus récentes pour le moment), c'est bien une baisse de la ségrégation qui s'est opérée dans l'ombre pour les Maghrébins et les Africains sur l'ensemble du territoire français (Verdugo, 2011). Ce constat fort sérieux vient contrarier les représentations communes et demi-savantes d'une aggravation de la ségrégation au point que des ghettos se seraient formés en France.

Cette rhétorique a occulté l'incorporation sans bruit de la majorité des immigrés et la localisation de la majorité d'entre eux dans des quartiers populaires mais sans histoire. La fixation du regard sur la ségrégation "ethnique" contribue à ce que les immigrés soient vus et construits comme des problèmes dans la société française. Si le phénomène ségrégatif n'est pas à nier, il demeure que la dramaturgie de la "sécession des territoires" ne correspond pas à la situation française, ni d'ailleurs aux diverses situations des pays européens.

Même en Île-de-France où la présence immigrée est la plus importante sur le territoire national, la ségrégation a globalement baissé (Préteceille, 2009). Un cas extrême de ségrégation "ethnique" est relevé dans un unique quartier de cette région. Il est composé à plus de 70 % d'immigrés et situé… à Clichy-sous-Bois. L'étude dont sont tirés ces résultats précise qu'en 1999, il n'y avait en Île-de-France que 14 quartiers d'en moyenne 6 000 habitants chacun où les immigrés non-européens étaient majoritaires dans la population locale. Ils représentaient 4,8 % de cette population immigrée et 1,34 % de la population totale…

Mais hors des chiffres que l'on se reporte aux années 1960 : les immigrés vivaient dans des conditions aujourd'hui impensables, relégués loin des regards dans des bidonvilles aux portes de Paris, à Nanterre, à Gennevilliers, à Noisy-le-Grand… Ce progrès bien réel des conditions d'habitat des immigrés a été "masqué" par une plus grande acuité à l'immigration et aux rapports d'altérité. La bonne question à se poser est pourquoi cet intérêt épidermique en France, mais aussi en Europe, pour les problèmes touchant à l'immigration et la ségrégation des populations anciennement colonisées ?

En réalité, le modèle multiculturel d'intégration, qui prévalait jusque-là, a laissé place à un modèle basé sur le concept d'assimilation. Implicitement, les immigrés doivent abandonner les signes extérieurs de leur culture et de leur religion pour se fondre dans la culture dominante, dans l'ordre social établi, ordre qui est implicitement blanc et chrétien. D'aucuns remarquent que "les espaces musulmans, ancrés autour des mosquées et" d'autres "institutions islamiques, sont lus par certains comme les symboles d'insularité et les sites possibles d'insurrection" (Philipps, 2006). L'impensé loge dans un imaginaire républicain blanc et chrétien qui s'accommode mal d'une diversité musulmane, ou perçue comme telle, devenue pathologique et audible après le 11-Septembre

28/10/2011, Jean-Louis Pan Ké Shon

Source : Le Monde

Effet collatéral de la restriction de l'immigration légale, des centaines de jeunes diplômés étrangers qui ont fait leurs études en France doivent refuser du travail, faute de titre de séjour.

Ce devait être une formalité, une démarche un peu pénible mais sans risques, après sept, huit, parfois dix ans passés en France. Pour plusieurs centaines de jeunes diplômés non-européens, le passage d'un titre de séjour étudiant à celui de salarié, qui doit leur permettre d'accepter du travail, vire pourtant au cauchemar depuis la rentrée.

En cause, une circulaire des ministères de l'Intérieur et du Travail, en date du 31 mai, qui prévoit que "la procédure de changement de statut (étudiants demandant un titre de séjour professionnel) devra faire l'objet d'un contrôle approfondi". Mais aussi que "le fait d'avoir séjourné régulièrement en France en tant qu'étudiant (...) ne donne droit à aucune facilité particulière dans l'examen de la procédure de délivrance d'une autorisation de travail".

Les jeunes en question ont pourtant déjà signé un contrat de travail, ou disposent au moins d'une promesse d'embauche. Résultat, un diplômé d'HEC a dû rentrer au Maroc après le refus de son dossier, quand une Américaine sortie de Sciences-Po a transformé un CDI en stage pour rester en France.

Des carrières avortées

"On répertorie déjà 600 cas en difficulté, et une trentaine de nouveaux nous arrive chaque jour", rapporte Nabil Sebti, porte-parole du Collectif du 31 mai, qui recense et soutient les diplômés touchés. Parmi eux, on compte 200 refus fermes de titre de séjours, dont 30 assortis d'une obligation de quitter le territoire", autrement dit le départ immédiat. "Pour ces derniers, la situation est bloquée. Ils sont désespérés", poursuit Nabil Sebti.

D'autres voient leur début de carrière avorté par plusieurs mois d'attente. C'est le cas de Sarah*, 26 ans qui devra attendre au moins quatre mois pour être fixée sur son sort, quand la procédure prenait seulement quelques semaines jusque là. Arrivée en France en 2003, la jeune femme travaille depuis le mois d'avril pour une émission de télévision. Elle ne pourra bientôt plus exercer. "Le récépissé que l'on va me donner pendant l'examen de mon dossier n'autorise pas à travailler. Je vais redevenir touriste après huit ans passés en France. Ma carrière qui venait juste de commencer va s'interrompre du jour au lendemain", déplore-t-elle.

Des profils juniors très qualifiés

Beaucoup de jeunes aidés par le Collectif du 31 mai sortent pourtant des meilleures écoles de France. "On renvoie des gens que l'on a formés, sur lesquels le pays a investi. Ces gens ont pourtant des emplois et s'apprêtent à rembourser ce que l'on a misé sur eux, via la consommation et les recettes fiscales!", s'insurge Nabil Sebti

En plaidant l'aberration économique, les jeunes diplômés espèrent gagner le patronat à leur cause. "Des patrons commencent à s'exprimer pour dire que cette situation met à mal la compétitivité de la France, en la privant de profils juniors très qualifiés", plaide son porte-parole. La très puissante Association française des entreprises privées a déjà fait part de son incompréhension, tout comme la Conférence des grandes écoles. Une centaine de cas ont été finalement régularisés mais "cette logique du cas par cas n'est pas satisfaisante", juge le collectif.

La polémique rebondit maintenant sur le terrain politique. Le Parti socialiste, les Ecologistes mais aussi le Nouveau Centre ont appelé à assouplir les mesures. Mercredi, des enseignants français au Maroc ont aussi remis une pétition à leur ambassadeur, dénonçant l'effet "désastreux" des nouvelles restrictions sur les jeunes qui prévoient d'étudier en France. Dans les prochaines semaines, les cas de diplômés bloqués pourraient se multiplier, à mesure que les ex-étudiants des universités vont eux aussi arriver sur le marché du travail.  *le prénom a été changé

27/10/2011, Alexia Eychenne

Source : L’Express.fr

Le Sénat, qui a basculé à gauche lors des élections sénatoriales en septembre, examinera en séance le 8 décembre une proposition de loi PS visant à accorder le droit de vote aux élections municipales des étrangers hors-UE résidant en France.

Le groupe PS a inscrit dans sa niche parlementaire (séance réservée aux groupes parlementaires) cette proposition de loi, qui avait été adoptée le 3 mai 2000 par l'Assemblée nationale, alors à majorité de gauche, sous le gouvernement de Lionel Jospin, mais qui n'avait jamais été inscrite à l'ordre du jour du Sénat lorsqu'il était à majorité de droite. Les sénateurs de gauche avaient déposé une nouvelle proposition de loi sur le même sujet en 2006 mais la majorité d'alors avait refusé de la mettre en discussion.

LE TEXTE DEVRA REVENIR DEVANT L'ASSEMBLÉE

Le texte ne pourra toutefois pas être totalement identique (les numéros des articles auxquel le texte d'origine fait référence ayant changé) et ne pourra donc être adopté conforme. Il devra donc revenir devant l'Assemblée nationale, qui aura le dernier mot et devrait la rejeter.

Ce droit de vote pour les étrangers est une proposition défendue depuis longtemps par la gauche. Elle faisait partie des 110 propositions de François Mitterrand pour la présidentielle de 1981 et avait été ensuite reprise par tous les candidats socialistes à l'Elysée. Le nouveau président PS du Sénat, Jean-Pierre Bel, s'était engagé dans sa première intervention à la tribune à la présenter.

"Voilà quelle est la priorité des socialistes alors que l'Europe et le France traversent une grave crise économique et financière" s'est, sans surprise, insurgé sur Twitter un des farouches opposants au vote des étrangers, le ministre des transports Thierry Mariani, jeudi après-midi, s'empressant d'appeler à signer la pétition de la Droite populaire. Ce collectif de députés de l'aile droite de l'UMP a en effet lancé début octobre une pétition nationale contre le droit de vote des étrangers, présentée comme une réplique au projet PS mais perçue, jusqu'au sein de la droite, comme une volonté de draguer l'électorat FN.

27/10/2011

Source : Le Monde/AFP

L'interdiction du port de signes religieux par une crèche privée apparaît « justifiée » pour la cour d'appel de Versailles, qui a rendu jeudi 27 octobre une décision déboutant à nouveau une salariée voilée qui contestait son licenciement de la crèche Baby Loup.

Crèche associative d'un quartier populaire de Chanteloup-les-Vignes (Yvelines), Baby Loup avait licencié en 2008 une salariée qui avait refusé d'ôter son voile au retour d'un congé parental. Celle-ci, qui contestait son licenciement, avait déjà été déboutée par les prud'hommes en première instance en décembre 2010.

Dans son arrêt, la cour d'appel a confirmé le premier jugement, considérant notamment que les enfants accueillis dans cette crèche « compte tenu de leur jeune âge, n'avaient pas à être confrontés à des manifestations ostentatoires d'appartenance religieuse ». « Les restrictions [à l'expression des convictions religieuses des salariés, NDLR] ainsi prévues apparaissent dès lors justifiées par la nature de la tâche à accomplir et proportionnées », a ajouté la cour, qui a également estimé que le licenciement de cette salariée « ne présentait pas de caractère discriminatoire ».

« C'est une grande victoire pour la laïcité, mais c'est avant tout la victoire de Baby Loup . Pour la première fois de manière aussi claire, on étend le champ de la laïcité au secteur privé et il n'est pas discriminatoire de demander aux salariés de laisser leurs convictions religieuses aux portes de l'entreprise », s'est félicité l'avocat de la crèche, Me Richard Malka.

Trois ans de procédure

« Le fait que ce soit une crèche a joué, mais la cour d'appel pose un principe plus large sur la restriction de l'expression du fait religieux en entreprise quand le motif est légitime », a poursuivi l'avocat. L'avocat de la salariée n'a pas pu être joint dans l'immédiat.

La directrice de la crèche, Natalia Baleato s'est dite « soulagée après trois ans de procédure ». « La justice devait trancher et Baby Loup a été légitimée dans son action. Je pense que maintenant, il y a un après-Baby Loup, la jurisprudence va s'appliquer maintenant », a-t-elle déclaré.

Tandis que Baby Loup avait reçu le soutien de plusieurs personnalités dont la philosophe Elisabeth Badinter, le député-maire PS d'Evry (Essonne) Manuel Valls s'est pour sa part réjoui qu'ait été « imposé le principe de laïcité, c'est vrai dans la sphère publique et, maintenant, c'est vrai dans la sphère associative et privée ».

Cette décision intervient après la parution lundi 24 octobre d'un code de la laïcité, recueil de textes et de jurisprudences, qui en soit n'est pas nouveau, mais dont l'interprétation par le ministre de l'intérieur Claude Guéant restreindra le champ d'application de la liberté religieuse de la loi de 1905, sans vouloir la modifier.

Des « précisions» à apporter à la loi de 1905

Ainsi, la question du port du foulard pour les femmes musulmanes accompagnant les enfants dans les sorties scolaires s'inscrit dans un désir de plus grande neutralité, de même que les pratiques religieuses dans certaines entreprises privées. Pour Claude Guéant, « il n'est pas question de revenir sur la loi de 1905 » (de séparation des Eglises et de l'Etat), qui est équilibrée. Mais, il y a des précisions à apporter, qui ne feront pas l'objet d'une nouvelle législation".

L'affaire Baby Loup avait créé des remous au sein de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde), saisie également par la salarié licenciée.L'institution avait d'abord apporté son soutien à la salariée en mars 2010. Mais en octobre de la même année, après son entrée en fonction, la présidente de l'époque, Jeannette Bougrab, avait pris position en faveur de la crèche.

Jeannette Bougrab avait été entendue comme témoin devant les prud'hommes de Mantes-la-Jolie, où elle avait défendu la possibilité pour la crèche incriminée de choisir « l'option philosophique de la laïcité », quand d'autres établissements peuvent opter pour l'option religieuse.

27/2011

Source : La Croix/AFP

Le Conseil Justice et Affaires intérieures (JAI) s'est tenu hier à Luxembourg et le ministre Nicolas Schmit (Immigration) avait convié à un point presse pour informer sur les faits marquants sur la politique d'asile commune et les préoccupants flux migratoires.

Ce point de l'ordre du jour de la réunion a été traité pendant le déjeuner des ministres. Nicolas Schmit attire l'attention sur une contradiction de la politique européenne, évoquée par son homologue grec. Alors qu'on impose à ce pays l'économie de milliers de fonctionnaires, ses frontières avec la Turquie sont submergées par l'immigration illégale (plus de 300 personnes par jour). «Les chemins traditionnels bougent», constate Nicolas Schmit, qui décrit le déroulement de la réunion du conseil des ministres. Il se rend compte que la revendication de faire preuve de fermeté se renforce. Selon les ministres européens, il s'agirait de contrôler les flux migratoires afin de minimiser les risques politiques. Dans ce contexte, le ministre luxembourgeois cite sa collègue italienne, qui faisant état de 61000 personnes en situation illégale parvenues en Italie, parlait «d'une urgence migratoire». «Nous sommes également au Luxembourg dans une situation d'urgence migratoire», estime le ministre, considérant le flux en provenance du Balkan-Ouest.

Interrogé sur la situation au bureau d'immigration, le ministre considère que le système des convocations a contribué à le rendre opératif à nouveau. Pour le moment.

28/10/2011, J. R.

Source : Le Quotidien

Il fut un temps où notre société était obsédée par les enfants dits «illégitimes». Ce n'est plus le cas. Le temps des «bâtards», punis par la loi, est heureusement révolu. Révolu pour tous? Non. Pour certains immigrants à qui le gouvernement canadien demande des tests d'ADN pour prouver la filiation avec les enfants qu'ils aimeraient parrainer, la loi sur l'immigration a des relents de Grande Noirceur. En se mêlant de ce qui ne la regarde pas, elle entraîne des conséquences désastreuses pour des familles qui attendent désespérément d'être réunies.

Parlez-en à Luis Martinez-Brito, père de famille originaire de la République dominicaine. En 2002, Luis a rencontré Donna Morrison, une Canadienne en vacances qui allait devenir sa femme. Luis était alors séparé de la mère de ses deux enfants et faisait du taxi moto pour gagner sa vie. À moto, il a fait visiter son île à Donna. Ils sont tombés amoureux. Un an plus tard, ils ont décidé de se marier et Donna a entrepris des démarches de parrainage pour que Luis puisse vivre à ses côtés ici.

Luis a pu déposer ses valises à Montréal en 2005. Il gagne sa vie comme conducteur de chariot élévateur dans une imprimerie. Dans sa demande de résidence permanente, il a bien indiqué qu'il avait deux enfants. Deux garçons qu'il adore et qu'il a toujours continué à soutenir financièrement après avoir quitté son pays. La mère des garçons a accepté que Luis entreprenne des démarches de parrainage pour que ses enfants puissent le rejoindre au Canada. L'Immigration a alors exigé de Luis et de ses enfants un test d'ADN comme preuve de filiation. Luis s'est plié à la demande sans trop se poser de questions. Ne doutant pas une seconde de sa paternité, il espérait que cela lui permette de retrouver ses garçons le plus vite possible. Il ne savait pas encore dans quelle situation pénible et absurde il allait se retrouver.

Pour préparer la venue des deux garçons, Donna et Luis ont emménagé dans un appartement plus grand. Ils ont acheté deux lits. Mais aujourd'hui encore, un des lits est toujours libre. Car à la grande surprise de Luis, le test d'ADN a révélé que seul son garçon le plus jeune est son fils biologique. Résultat: les deux frères ont été séparés. Le cadet a pu venir s'installer au Canada l'an dernier et y obtenir sa résidence permanente, mais l'aîné est toujours en République dominicaine. Ne comprenant pas pourquoi le gouvernement canadien le traite différemment de son petit frère, il attend, déprimé. Luis n'ose rien lui dire, de peur qu'il soit en colère ou qu'il se sente rejeté. Si le père a été blessé par cette histoire, cela ne change absolument rien à l'amour qu'il a pour ce fils qui restera toujours son fils, insiste-t-il.

Déterminé, Luis a contesté le refus de l'Immigration de consentir au parrainage de son fils aîné. En avril, la section d'appel de la Commission de l'immigration et du statut de réfugié a reconnu que l'agent d'immigration n'avait pas utilisé le test d'ADN comme une mesure de dernier recours, tel que le conseille pourtant l'Immigration. Mais le Ministère a décidé de contester cette décision devant la Cour fédérale. Bref, Luis n'est pas au bout de ses peines. La fête qu'il compte organiser lorsque son fils aîné posera les pieds à Montréal n'est pas pour demain.

Citoyenneté et Immigration Canada (CIC) tient-il compte des préjudices causés aux familles dans de tels cas? «D'un côté, nous comprenons que les familles attendent avec impatience d'être réunies au Canada. De l'autre, nous devons tenir compte des possibilités de fraude liées à l'immigration», répond un porte-parole de CIC.

Le hic, c'est que les «fraudes» élucidées dans des cas semblables à celui de Luis Martinez-Brito n'en sont pas. Pourquoi le gouvernement se mêle-t-il ainsi de ce qui ne le regarde pas? demande Me Julius Grey, dont le bureau défend deux clients pris dans des situations semblables. «Il y a des études qui ont montré qu'aux États-Unis, par exemple, jusqu'à 10% des enfants ne sont pas les enfants biologiques de leur père déclaré. C'est très fréquent! Personne ne vérifie normalement si les enfants sont les enfants biologiques!»

Aux yeux de Julius Grey, les tests d'ADN devraient être abolis dans la majorité des cas, à moins de sérieux doutes - dans des cas où l'on soupçonnerait par exemple un trafic d'enfants. Autrement, ils risquent bien souvent de créer une nouvelle forme d'illégitimité très étroite pour des enfants dont l'ADN n'est pas conforme.

Dans un avis publié récemment, le Conseil canadien pour les réfugiés (CCR) dénonce l'utilisation parfois abusive des tests d'ADN qui cause d'importants préjudices à certaines familles, surtout lorsqu'elles n'ont pas les moyens de payer les coûts exorbitants du test (entre 1000$ et 2000$) ou qu'elles attendent une réunification depuis des années.

Il existe une réelle politique de «deux poids, deux mesures» dans ce domaine, souligne par ailleurs Janet Dench, directrice du CCR. Elle rappelle le cas récent d'un père québécois qui, après une séparation, a voulu renoncer à sa paternité, un test génétique ayant confirmé qu'il n'est pas le père biologique de l'enfant. Pas si vite, lui a dit la Cour d'appel du Québec. La confirmation par test d'ADN qu'un homme n'est pas le père biologique de l'enfant de sa conjointe ne constitue pas un fondement juridique suffisant pour contester sa paternité, a-t-on tranché. Surtout pas dans un cas où le nom du père est inscrit sur l'acte de naissance et qu'il a élevé l'enfant comme le sien.

Nous voilà donc dans une situation où la loi sur l'immigration dit une chose et les tribunaux québécois disent le contraire. Voilà qui est parfaitement absurde. Les principes qui valent pour les citoyens québécois ne valent-ils donc pas pour les immigrants?

27/10/2011, Rima Elkouri

Source : La Presse.ca

Génériques transfère progressivement dans Odysséo les inventaires d'archives privées que l'association a réalisé depuis le début des années 1990. Le fonds Katia Scifo avait été traité à ce titre par l'association en 2007 et son inventaire était disponible sur le site de Génériques au format pdf. Sa publication dans Odysséo offre désormais des fonctionnalités plus avancées de recherche et de navigation…Suite

Dans cet article paru initialement dans le numéro 77 de la revue française Confluences Méditerranée et que nous reproduisons ici, dans Maghreb Emergent, avec l’aimable accord de ses auteurs, Gilbert Meynier et Pierrette Meynier (*) examinent, documents et chiffres à l’appui, le passé et le présent de l’émigration algérienne en France. Ils analysent ses causes économiques et politiques sous la domination coloniale ainsi que les formes nouvelles qu’elle a revêtues depuis l’indépendance de l’Algérie. En un siècle, le profil de l’immigré algérien en France a radicalement changé. A l’époque des migrants-paysans déracinés en a succédé une autre, celle des « migrants politiques » fuyant l’islamisme et des harragas mus dans leur course vers la Citadelle-Europe par un puissant désespoir social….Suite

Plusieurs mineurs marocains seraient présentés par leurs familles comme des enfants abandonnés, dans le but d’en confier la charge à des centres d’accueil de la péninsule ibérique. 6 familles seraient actuellement dans le collimateur du gouvernement autonome andalou, qui dénonce vivement ces « abus ».

Certains enfants, accueillis dans des centres d’accueil comme mineurs non accompagnés, seraient en fait des enfants « issus d’environnements familiaux normaux », révèle l’agence de presse espagnole Europa Press. En 2009, l’exécutif de la région autonome d’Andalousie, a mis en évidence qu’une famille marocaine avait confié trois de ses enfants, les présentant comme « abandonnés ». Les témoignages des enfants ont permis de prouver que leurs parents jouissaient d’une situation socio-économique suffisante pour leur permettre de subsister.

Selon des responsables du gouvernement local andalou, 6 autres familles marocaines seraient dans le même cas. Micaela Navarro, conseillère à l’Egalité et au Bien-être social, a décidé de déposer une plainte pour « abandon », contre ces familles. « Nous n’allons pas transformer l’Andalousie en internat (…) surtout pour ces enfants dont les familles ont des ressources économiques et une situation sociale normale », a-t-elle martelé.

José Chamizo, Défenseur du peuple andalou (institution comparable à Diwan El Madhalim), soutenant la procédure judiciaire entreprise par la conseillère Navarro, a estimé qu’il était normal de dénoncer ces « abus ». Il a également estimé que de tels agissements nuisaient aux mineurs souffrant réellement d’abandon, et nécessitant l’appui de l’Etat.

Le constat est d’autant plus inquiétant, que les capacités d’accueil de certains centres pour mineurs commencent semblent désormais insuffisantes. Selon Europa Press, le nombre de pensionnaires des centres d’accueil andalous s’élèverait actuellement à 911, « un chiffre un peu plus élevé que la normale », gonflé par les arrivées de mineurs migrants mineurs immigrants non accompagnés au cours des deux derniers mois.

Face à cette situation, et compte tenu des récentes infractions constatées, Micaela Navarro a assuré que les autorités andalouses ne laisseraient aucun de ces enfants à la rue. « Nous continuerons à venir en aide aux enfants qui n’ont pas de ressources, pas de famille, ou de contact familial, pour les autres, nous allons demander au juge qu’il localise leurs familles », a-t-elle déclaré.

26/10/2011, Yann Ngomo

Source : Yabiladi

La compagnie "Dabateatr" organisera dans plusieurs villes du Royaume une série d'activités artistiques et culturelles riches et diversifiés dans le cadre de la saison culturelle 2011/2012.

Ces activités auront lieu dans les Instituts français de Rabat, Casablanca, Mohammedia et d'Agadir, indique un communiqué des organisateurs.
Ces manifestations marquent ainsi le retour de Dabateatr Citoyen dans une nouvelle version consacrée à trois activités principales à savoir: "Dabamusica", "Arts Vivants" et "Lkhbar F'lmsrah".

Dabateatr organisera également du 31 octobre au 5 novembre prochain, la deuxième édition du festival Migrant'scène qui vise à créer une rencontre entre populations marocaines et étrangères et se veut une occasion d'échange et de sensibilisation sur les notions de migrations, d'interculturalité et sur la situation spécifique du Maroc en tant que pays de départ, de transit et de destination.

Après plusieurs tournées au Maroc et à l'étranger, la compagnie continue la présentation de sa pièce "180 degrés", et ce, les 15, 16 et 17 décembre à Mohammedia et les 23, 24 décembre à Agadir.

En marge de présentations, une série d'ateliers de dramaturgie, de danse et de jeu dramatique animés par Driss Ksikes (écriture), Salima El Moumni (Danse) et Jaouad Essounani (jeu dramatique), se tiendra à Mohammedia et Agadir.

25/10/2011

Source : MAP

La population du Royaume-Uni atteindra 70 millions en 2027, a indiqué mercredi l'Office national des statistiques (ONS) mettant en relief la part grandissante de l'immigration au sein de cette population.

Selon cet Organisme, la population du Royaume-Uni augmentera de 4,9 millions d'habitants au cours des dix prochaines années, dont 2,1 millions (40%) grâce à l'apport de la migration nette.

Le Royaume Uni comptera 67,2 millions d'habitant en 2020 et 70 millions en 2027, précise l'ONS.

Les projections à long terme soulignent également la part croissante de l'immigration au sein de la population britannique.

Sur une augmentation de 10,9 millions d'habitants prévue à l'horizon 2035, les immigrés devraient représenter 5,1 millions d'âmes, soit 47% de cette hausse, presque autant que le nombre de naissances (5,8 millions).

Les prévisions de croissance liées à la migration nette au Royaume Uni ont été revues en hausse de 20.000 par rapport à celles de 2009. Elles se situent désormais à 200.000 nouveaux migrants qui entrent au Royaume chaque année.

Le gouvernement envisage de ramener l'immigration non-UE d'environ 200.000 à "quelques dizaines de milliers" d'ici 2015 grâce au durcissement des mesures d'entrée en Grande Bretagne.

Le ministre de l'Immigration Damian Green a indiqué que "l'immigration au Royaume-Uni est trop élevée, nous avons introduit des changements radicaux afin d'avoir une emprise sur l'immigration dans ce pays, en mettant fin aux abus et en prenant des mesures contre ceux qui n'ont pas le droit d'être ici".

26/10/2011

Source :  APS

De Dunkerque à l'Europe, Oussama Loukili lance des ponts pour la coopération entre les pays. Président du collectif régional des organisations de solidarité internationale issues de l'immigration (COSIM), cet ancien chef d'entreprise qui se partage entre le Maroc et la France revendique la culturede l'efficacité.

« Si tu donnes un poisson à un homme, il mangera un jour. Si tu lui apprends à pêcher, il mangera toujours. » Ce proverbe, supposé chinois, Oussama Loukili le fait sien. Car si, dans le titre du collectif qu'il préside (lire ci-dessous), figure le terme de solidarité internationale, il préfère parler de codéveloppement : « La solidarité, c'est dans un seul sens. Dans le codéveloppement, il y a un retour. » C'est en chef d'entreprise qu'Oussama Loukili aborde la coopération internationale. Normal : ce quadragénaire né au Maroc a notamment dirigé un centre de formation de 2 000 stagiaires et occupé de nombreuses responsabilités dans des organisations professionnelles représentant les petites et moyennes entreprises, jusqu'à être vice-président d'une union rayonnant sur treize pays arabes.

Le Maroc, pays des origines. La France, pays de la liberté pour l'adolescent qui est arrivé à Dunkerque, en 1984, à 16 ans pour « préparer un BTS informatique de gestion au lycée Jean-Bart. Je voulais venir en France, cela représentait l'émancipation, la sortie du cocon familial. » Oussama Loukili ne connaissait personne ici. Les week-ends hors de l'internat se passaient à l'hôtel ou « dans les foyers Sonacotra. J'y ai connu le vrai visage de l'immigration ».

Militant dans un mouvement des droits civiques, il aime la France mais retourne vivre au Maroc : « Mon but était de travailler sur le lien entre le Maroc et la France, alors, peu importe le point de chute. » Malgré la perspective d'une belle carrière dans les hautes sphères marocaines, des raisons familiales le ramènent vers une France et un Dunkerquois avec lequel il a tissé des liens, notamment via le milieu associatif : « J'avais été membre fondateur de l'AJS », où il intervient toujours.

« Peut-être suis-je plus utile ici qu'ailleurs pour le Maroc et pour la France », envisage celui qui s'investit aussi dans l'économie sociale au niveau européen. Utile, Oussama Loukili juge que ceux qui sont issus de l'immigration le sont tout particulièrement dans les projets de coopération internationale. Pas par communautarisme, mais par pragmatisme : « Ils connaissent mieux leur pays que les grosses ONG et sont plus vites opérationnels. Quelqu'un qui connaît le sujet - ce peut aussi être un Français qui a vécu vingt ans dans un pays - est plus efficace qu'une mission de prospection. Pourquoi payer 80 000 E un technicien alors qu'une association n'aura besoin que de 10 000 E pour réaliser la même chose, plus vite ? La coopération internationale, c'est aller voir dans un douar comment aider les femmes et signer la convention sur le dos d'un âne », s'amuse-t-il. Lui-même s'appuie sur son réseau marocain, notamment en accompagnant, au sein du CEFIR, un programme financé par le Maroc pour aider des projets des Marocains de France.

Oussama Loukili revendique « la culture du résultat, du suivi, de la formation ». Chef d'entreprise ou développeur de la coopération internationale, même combat. •

27.10.2011, ANNICK MICHAUD

Source : La Voix du Nord

Selon un sondage récent commandé par la mairie de Moscou, un tiers des habitants de la capitale se dit hostile envers les immigrés au sens large, c'est à dire venant de l’étranger comme de la province russe. En 2010, les données de VTSIOM ont montré que le problème migratoire préoccupe davantage les habitants de Moscou que le chômage, l’écologie ou la corruption. En janvier 2011, 11% ont répondu que « e_SNbS le maire Sobianine devait tout d'abord gérer le flux migratoire provenant des pays asiatiques (comme le Tadjikistan, l'Ouzbekistan...) ». Dans ce dernier sondage, 17 % des personnes interrogés pensent que le flux des migrants de l'ex-URSS est le problème essentiel. D'après Alexandre Verkhovski, directeur du centre Sova (spécialisé dans l'observation des problèmes liés à la xénophobie), les résultats du sondage moscovite sont proches des données générales du pays : 35% de la population a une attitude négative par rapport aux étrangers. Le nationalisme est déjà largement utilisé par plusieurs partis russe de droite comme de gauche et sera un élément central des élections légistalives de décembre.

26/10/2011

Source : La Russie d’aujourd’hui

Des députés UMP souhaiteraient que le minimum vieillesse soit désormais refusé aux étrangers qui n'ont pas cotisé suffisamment pour avoir une retraite à taux plein. Mais cette mesure sonne comme une injustice pour certains français issus de l'immigration. Souad Gojif, petite fille d'immigrés marocains, témoigne.

Sara a 6 ans. Elle est née d’une maman française "de souche" et d’un papa né en France, mais dont les parents, nés à Casablanca au Maroc, sont venus s’installer en France dans les années 70.

Ce matin au petit déjeuner, Papy est d’une colère monstrueuse. Sara veut savoir : "Papy, qu'est-ce que je t'ai fait ?" Le Papy fuit, journal à la main, au café des anciens. Sara ne connait encore pas l’histoire...

La belle époque

Les grands parents de Sara, d’origine marocaine, ont été bien reçus en France, même professionnellement. Ils ont eu la chance être formés rapidement, en vue d’intégrer un poste au sein d’une société de textile : dans la région, ces métiers étaient très demandés.

Autant de bonneteries que de boulangeries : les grandes marques vestimentaires avaient leurs plus grandes manufactures dans cette zone.

Il n’y avait pas une seule famille, étrangère ou française "de souche" dont le père et/ou la mère n’aient travaillé dans des usines de textiles ou encore dans chez des sous-traitants de pièces automobile. C’était même curieux pour une femme, à l’époque, de visser des boulons pour une pièce de voiture !

La crise du textile est passée par là

Beaucoup ont perdu leur emploi, d'autres se sont convertis rapidement à tout ce qu’ils pouvaient trouver : ménages, travaux de manutention, vendanges… On ne distinguait pas encore famille française "de souche" et "famille étrangère". Plus le chômage montrait le bout du nez, plus il devenait nécessaire d’en trouver les causes : facile, les étrangers. Psychiquement, le racisme est un confort pour les uns, un enfer pour les autres.

Les grands-parents marocains de Sara n’ont pas de nationalité française mais une carte de séjour renouvelable. Loin de là un refus ou un patriotisme du pays d’origine. Mais ils ne s’étaient, à vrai dire, jamais posé la question.

L’année noire

En 2002, quand Jean-Marie Le Pen est arrivé au second tour de l'élection présidentielle, ce petit monde d’étrangers a commencé à avoir peur, prenant conscience de l’enjeu. Beaucoup ont décidé de demander le droit à la nationalité française afin préserver leur avenir, et surtout celui de leurs enfants.

Evidemment qu’ils ne voulaient pas retourner au pays, leur pays c’était la France ! Ils y avaient fait construire leur maison, il y avaient élevé leurs enfants, travaillé, cotisé, comme tout bon citoyen !

Être Français, pour certains ce fut le fait de recevoir une invitation de la préfecture et de recevoir un dossier intitulé : "Qu’est-ce qu’être citoyen en France ?" Les étapes s'étaient bien déroulées, les papiers requis avaient été rassemblés, et quelques temps plus tard le droit à la nationalité française leur avait été attribué.

Pour d’autres, les étapes furent plus fastidieuses et n’ont même jamais abouti : en effet, venus de leur village dans les années 70, ils n’avaient aucun papier attestant même leur naissance ; certains avaient leur acte de mariage, d’autres pas. C’était, pour ces pauvres "campagnards marocains", un parcours interminable. Il faut admettre que l’’administration, dans les années 60 au Maroc, n’était pas encore à la pointe.

Ceux-là même, ces étrangers qui ont vécu plus de 30 ans en France, qui ont vécu en "bons français", casier judiciaire à l’appui, parce qu’ils n’ont pas réussi à obtenir la paperasse nécessaire à la constitution du dossier de demande du droit à la nationalité sont aujourd'hui choqués, atterrés après avoir lu un article voulant interdire le minimum vieillesse aux étrangers.

La mamie de Sara tente d’expliquer à la fillette mais elle "ne comprend pas pourquoi les français sont méchants avec les français !"

Evidemment, pour elle, son papy est aussi français que son voisin !

26/10/2011

Source : Le Nouvel Observateur

L'élu UMP Philippe Meunier, co-fondateur du collectif "Droite populaire", veut priver les ressortissants de pays hors UE de minimum vieillesse, via un amendement au projet de budget de la Sécu, cosigné par 67 députés.

Le texte n'est qu'un amendement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale, dont la discussion commence mardi après-midi ; mais il promet des débats acerbes à l'Assemblée nationale. Déposé par le député UMP Philippe Meunier, co-fondateur du collectif "Droite populaire", il vise à réserver l'Allocation de solidarité aux personnes âgées aux "Français, européens et ressortissants étrangers ayant combattu pour la France". L'amendement a été cosigné par 67 députés UMP. Selon son auteur, "l'objectif (...) est de rétablir l'équité et de mettre fin à cette injustice qui permet, aujourd'hui, à un étranger hors Union européenne de bénéficier du minimum vieillesse sans jamais avoir travaillé et cotisé sur le territoire national".

Dans l'exposé des motifs de son amendement, le député du Rhône fait valoir que sur 70.930 allocataires, 22.803 sont des ressortissants étrangers hors UE. Le coût total de cette allocation - ASPA, créée en 1998 en remplacement du minimum vieillesse - est de 612 millions d'euros, une dépense, selon le député, qui a augmenté de plus de 20% sur les cinq dernières années. Le député chiffre à "plus de 200 millions" d'euros les économies qui résulteraient de l'adoption de son amendement.

Le Front national a plusieurs fois dénoncé cette attribution ces derniers mois. Dans un des tracts du FN, on peut lire que "n'importe quel étranger installé en France" peut "prétendre à une allocation équivalente à la retraite de base de la Sécurité sociale (environ 600 euros/mois) sans avoir jamais travaillé ni cotisé en France. C'est un véritable scandale". Le montant de cette allocation est de 8907,34 euros par an (soit 742,27 euros par mois) pour une personne seule ou lorsqu'un seul membre d'un couple en bénéficie, et de 14.181,30 euros par an (soit 1181,77 euros par mois) lorsque les deux conjoints, concubins ou partenaires pacsés en bénéficient.

25/10/2011

Source : TFI News

Le président du Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME), Driss El Yazami, a appelé à "une gestion pacifique et démocratique de la diversité", soulignant qu'il s'agit de l'un des défis majeurs à relever en rapport avec le phénomène migratoire.
"Les sociétés modernes sont, de plus en plus, diversifiées sur les plans culturel et religieux. Les pays d'immigration sont en train de se diversifier et d'accueillir l'altérité. Il faut donc penser à une gestion pacifique et démocratique de l'immigration ", a-t-il dit, mardi soir à Madrid, lors d'une conférence sur le thème: "Crise économique, sociétés plurielles et nouvelles citoyennetés".

M. El Yazami, qui a appelé également à " réfléchir sur des règles du vivre ensemble", a relevé que cette gestion pacifique et démocratique ne signifie pas nécessairement que chaque immigré reste renfermé dans son groupe d'origine. L'un des autres défis à relever qui touchent les populations immigrés de manière générale est celui de l'égalité, a poursuivi le président du CCME, expliquant que tous les pays de l'immigration doivent être dotés d'une politique qui assure l'égalité de traitement entre les nationaux et les étrangers, "en appliquant la loi, toute la loi, rien que la loi".

Les immigrés "doivent être traités conformément aux textes universels des droits de l'Homme, notamment la convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille qui n'a été ratifiée, jusqu'à présent, que par les pays du Sud seulement et par aucun pays démocratique du Nord récepteur d'immigration", a-t-il précisé.
M. El Yazami a déploré, à ce sujet, cette " absence de conformité entre la parole et les actes " dans certains pays, en ce qui concerne la défense des droits de l'Homme en rapport avec la question de l'immigration.

Il a mis l'accent également sur la nécessité de dépasser aujourd'hui certaines perceptions archaïques liées au phénomène migratoire et à la mobilité des êtres humains, soulignant que les raisons actuelles de la circulation des individus sont multiples et ne sont pas liées seulement à la recherche du travail.

M. El Yazami a plaidé, dans le même contexte, pour une réflexion sur une gouvernance internationale des mobilités humaines, rappelant l'inexistence aujourd'hui d'une organisation de coopération internationale au niveau de la circulation des êtres humains. C'est pour cette raison que l'ex-secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, Kofi Annan, avait mis en place un groupe de réflexion sur cette question qui a élaboré un rapport ayant donné lieu à un dialogue de haut niveau à travers des conférences internationales, "mais qui n'avance pas très vite", a précisé M. El Yazami.

Le président du CCME a fait observer, par ailleurs, qu'on ne pouvait pas évoquer actuellement la question de l'immigration sans parler de la crise économique, ajoutant que le défi qui se pose à ce niveau "est de penser de manière sereine et structurée" aux moyens de surmonter les problèmes dont soufrent les immigrés dans cette situation, malgré l'usage politique qui est fait de cette question surtout dans cette conjoncture économique.

S'agissant de l'immigration marocaine, M. El Yazami a indiqué qu'elle se caractérise actuellement par un vieillissement de la première génération d'immigrés, la féminisation de cette migration et l'émergence d'une jeunesse issue de l'immigration.

"Entre 12.000 et 15.000 marocains immigrent chaque année vers l'étranger, avec de plus en plus de personnes bien formées ", a-t-il relevé à ce sujet, ajoutant que les Marocains résidant à l'étranger s'intègrent facilement dans les sociétés d'accueil, mais restent fortement attachés à leur pays.

Il a, par ailleurs, souligné que la nouvelle Constitution marocaine a apporté deux " avancées importantes " en rapport avec la question de l'immigration, à savoir la réciprocité en matière électorale et la reconnaissance de la " double appartenance " des Marocains résidant à l'étranger, appelés à être une passerelle entre leur pays d'origine et le pays d'accueil. Cette conférence a été organisée par la Fondation de l'Institut International du Théâtre Méditerranéen (IITM), en collaboration avec le CCME et l'Université Juan Carlos III de Madrid et ce, dans le cadre de la 16ème édition du "estival Madrid Sur".


26/10/2011
Source : MAP

Une table ronde autour du dossier « Les états ambivalents de la citoyenneté » paru dans « Migrations Société ». Dossier qui propose de saisir dans leurs ambivalences des dynamiques contemporaines en matière de citoyenneté, à partir d’une conception large de cette notion, envisagée non au regard des seules définitions juridiques, mais en tenant compte de la mise en œuvre effective de rapports de citoyenneté, conçus comme une “prise de part” aux affaires de la cité.

La table ronde est organisée est prévue pour le lundi 7 novembre 2011, et organisée par le Centre d’information et d’études sur les migrations internationales et le programme Profacity…En savoir plus

Une délégation hollandaise de l'Union catholique des enseignants de Rotterdam, composée de 23 membres, a effectué dernièrement une visite à Sidi Majber où elle a remis des manuels, des fournitures scolaires, des chaises et des tableaux au profit des élèves, a-t-on appris auprès de la délégation provinciale de l'éducation nationale à Taza.

Le séjour de cette délégation de "Rotterdamse Vereniging Katholick Onderwijs" s'inscrit dans le cadre des accords de coopération et de partenariat avec le Haut commissariat aux eaux et forêts et lutte contre la désertification et de la délégation provinciale de l'éducation nationale à Taza.

Le coordinateur de la délégation, Sahli Ahmadi, marocain résidant en Hollande, a fait état du projet de création d'une bibliothèque scolaire et d'un bloc sanitaire au profit des 428 élèves que compte Sidi Majber.

25/10/2011

Source : MAP

La justice égyptienne a demandé mardi que les millions d'Egyptiens résidant à l'étranger, qui ne peuvent participer aux élections dans leur pays, puissent voter aux législatives prévues à partir du 28 novembre.

La cour administrative a rendu un jugement affirmant que "les Egyptiens expatriés ont le droit de voter aux prochaines élections législatives" et a demandé à la Haute commission électorale de prendre toutes les dispositions à cet effet, a rapporté l'agence officielle Mena.

Le jugement, qui peut faire l'objet d'un appel, a été rendu suite à un recours de l'Union des Egyptiens de l'étranger demandant que le vote puisse aussi avoir lieu dans les ambassades d'Egypte.

Le ministère des Affaires étrangères a pour sa part déclaré qu'il se rangerait à la décision finale de la justice.

Cette mesure pourrait demander une révision de la loi électorale difficilement mise au point ces dernières semaines entre le pouvoir et les formations politiques.

Le nombre des Egyptiens vivant à l'étranger est estimé à quelque 8 millions de personnes, dont la plus grande partie résidant dans d'autres pays arabes, sur une population totale de plus de 80 millions d'habitants.

De nombreux partis, mouvements et personnalités politiques réclament la possibilité pour les Egyptiens de l'étranger de participer aux scrutins, un droit qui leur était refusé sous le régime de Hosni Moubarak.

Le pouvoir militaire en place depuis sa chute en février n'a pas non plus accédé à cette demande.

Les élections législatives, les premières du genre depuis le renversement de M. Moubarak, doivent se dérouler du 28 novembre au 10 janvier pour l'Assemblée du peuple (498 sièges), puis du 29 janvier au 11 mars pour la Choura (Sénat, 270 sièges à élire).
Le système électoral complexe combine des sièges pourvus aux deux tiers par scrutin de listes et un tiers au scrutin uninominal. Le pays est divisé en trois zones qui voteront successivement chacune sur deux tours.

La commission électorale a déclaré mardi avoir reçu 6.591 candidatures pour les sièges de députés à pourvoir au scrutin uninominal, et 590 listes pour les autres sièges.

Pour la Choura 2.036 candidats individuels ont été enregistrés, et 272 listes.

Cette élection doit déboucher sur la rédaction d'une nouvelle Constitution, puis sur une élection présidentielle, à une date encore inconnue, avant que l'armée ne remette le pouvoir aux civils. L'ensemble de ce processus pourrait durer jusqu'à la fin 2012, voire 2013.

25/10/2011

Source : AFP

Le vieillissement de la population et la pénurie de main-d'œuvre qualifiée font en sorte que l’apport des immigrants est essentiel à l’économie de la région.(Photo archives Québec Hebdo)

L'entente, qui représente un investissement de 705 000 $ réparti sur deux ans, est le résultat d'un partenariat entre le ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles, la Conférence régionale des élus (CRÉ) de la Capitale-Nationale, le Bureau de la Capitale-Nationale, le ministère de l'Emploi et de la Solidarité sociale, le Forum jeunesse de la région de la Capitale-Nationale et la Ville de Québec.

«Avec le vieillissement de la population et les pénuries de main-d'œuvre qualifiée dont les effets se font déjà sentir dans la région de la Capitale-Nationale, le recours à l'immigration durable s'avère essentiel. Depuis 2003, notre gouvernement encourage les initiatives du milieu pour mieux répondre aux besoins des régions. Cette entente permet de consolider et de développer les services locaux pour attirer et retenir les nouveaux arrivants et leur famille dans la région», a déclaré la ministre Kathleen Weil.

L'entente vise à mobiliser tous les acteurs concernés par l'immigration, notamment les jeunes et leur famille, à favoriser l'intégration socioéconomique des personnes immigrantes, notamment par l'insertion en emploi ou la création d'entreprises, et à soutenir les organisations dans la mise en place d'activités de soutien à l'intégration au marché du travail et au maintien en emploi destinées aux personnes immigrantes. L'entente a aussi pour objectifs de sensibiliser la population à l'apport de l'immigration au moyen d'une campagne régionale rejoignant différentes clientèles et de valoriser la participation citoyenne comme moyen d'intégration des personnes immigrantes à la société d'accueil.

«Le succès de l'immigration repose sur la volonté des nouveaux arrivants, ainsi que celle de notre région, à mettre tout en œuvre pour faciliter leur intégration. À cet égard, afin qu'ils puissent contribuer activement au développement de notre économie, nous souhaitons faire valoir les nombreux atouts de la région, notamment la qualité de vie ainsi que les bonnes perspectives dans le domaine de l'emploi et du secteur des affaires», a souligné le ministre du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation et ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale, Sam Hamad.

Le taux de rétention des nouveaux arrivants dans la région de Québec se situe au-delà de la moyenne canadienne établie à 80 %.

«En matière d'immigration, le chemin parcouru dans la région depuis la signature de la première entente spécifique est considérable», a pour sa part déclaré le président de la Conférence régionale des élus de la Capitale-Nationale, Yves Germain. «La qualité de la concertation, notamment, est remarquable et mérite d'être soulignée. Un nouvel esprit de collaboration anime maintenant la région et nous permet d'envisager l'avenir avec optimisme. Avec une telle assise, qui s'exprime dans la compréhension et le respect mutuel que se portent les différentes organisations concernées par l'immigration, nous pouvons désormais œuvrer avec plus d'énergie encore à la mise en place des mesures nécessaires à l'établissement durable des personnes immigrantes dans notre région.»

La région de la Capitale-Nationale subit les effets liés au vieillissement de la population. La population immigrante a augmenté de un point de pourcentage entre 2001 et 2006 et représente désormais 3,9 % de la population totale de la région. Depuis 2006, date de la signature de la première entente entre le ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles et la CRÉ de la Capitale-Nationale, le nombre d'immigrants admis projetant de s'installer dans la région est en progression constante.

«Avec le renouvellement de cette entente, la Capitale-Nationale fait partie des régions du Québec qui comptent sur la diversité pour assurer le dynamisme de leurs entreprises. Les interventions visant à attirer et à retenir davantage de personnes immigrantes en région ne peuvent produire les résultats escomptés que si elles prennent en compte les besoins et les objectifs des acteurs locaux et régionaux. C'est ainsi que la régionalisation de l'immigration contribue à l'essor et à l'enrichissement de l'ensemble de notre société», a conclu la ministre Weil.

25/10/2011

Source :  Québec Hebdo

Informer le citoyen pour qu’il acquière une plus grande compréhension du monde social et des inégalités que notre société produit, telle est la vocation du site de l’Observatoire des inégalités. Cet organisme indépendant, dirigé par Patrick Savidan, professeur de philosophie à l’université de Poitiers, cherche à établir un état des lieux des inégalités en France avec le plus d’exactitude possible.

Il s’appuie pour cela sur un conseil scientifique composé de nombreux spécialistes (sociologues, économistes, philosophes, etc.). Le site est organisé autour de plusieurs rubriques – actualité, question clé, analyse, point de vue, graphique du mois – dont le but est de rendre accessibles des données ordinairement peu lisibles pour les non-initiés.

Les grands thèmes abordés par l’Observatoire sont également répertoriés par catégories. On y retrouve tous les sujets de société sensibles comme l’emploi, l’éducation ou les rapports homme-femme. Il est aussi possible de télécharger des études complètes réalisées par des chercheurs. Élaboré en partenariat notamment avec le mensuel Alternatives économiques et la Fondation Abbé-Pierre, l’Observatoire des inégalités entend contribuer, par un travail rigoureux, à sensibiliser la population aux disparités.

25/10/2011, Timothée Deldicque

Source : La Croix

La droite nationaliste de l’UDC devait rester la première force politique du pays à l’issue des élections législatives du 23octobre. Son slogan: «Tu niques la Suisse? Tu gicles!»

Genève, correspondance. «Stopper l’immigration massive». Quelques pas dans n’importe quelle ville de Suisse ces dernières semaines suffisaient pour noter la masse d’affiches électorales assénant ce message central de l’Union démocratique du centre (le très riche parti national populiste du tribun zurichois Christoph Blocher) pour les élections législatives d’hier. Illustré comme toujours de manière choc –par des godillots noirs piétinant le drapeau rouge à croix blanche helvétique–, ce matraquage était la carte ultime du parti de Blocher pour confisquer le débat électoral dans la dernière ligne droite et pour le ramener à ses thèmes de prédilection

Le parti espère au mieux parvenir à consolider sa position de première formation politique du pays, atteinte aux dernières élections fédérales, en 2007 (29% de l’électorat, loin devant le Parti socialiste, à 19,5%).

En effet, ces élections, qui ont pu apparaître sans grands enjeux à une partie de la population –étant les turbulences en Europe semblaient renforcer le statu quo en Suisse–, pourraient signifier, à l’arrivée, un plafonnement du vote UDC (une première tout de même depuis deux décennies) et une redistribution des cartes au centre droit de l’échiquier politique.

La raison? L’apparition de deux nouveaux partis au centre droit: le Parti bourgeois démocratique (PBD), conservateur mais surtout issu d’une scission de l’aile anti-blochérienne de l’UDC, et les Verts libéraux qui ont le vent en poupe après Fukushima. Ensemble, ils grignotent l’électorat de l’UDC et plus encore celui du centre droit historique, du Parti libéral radical (PLR). Au passage, les écolos de droite coupent aussi quelque peu les ailes aux Verts (écologistes de gauche). Pour l’autre enjeu du scrutin, il faudra attendre les résultats définitifs pour voir si le Parti socialiste, qui a opté pour une politique plus à gauche, a réussi son pari de repasser au-dessus des 20%.

24/10/2011, Ramine Abadie

Source : L’Humanité

En ces temps d’austérité, l’Etat italien cherche par tous les moyens à économiser 50 milliards d’euros. Il existe une piste qui n’a pas été explorée, la régularisation des sans-papiers, c’est paradoxal, mais la proposition pourrait générer des économies. C’est ce que tente de démontrer sur internet, le portail consacré à l’immigration «Stranieri in Italia», Les étrangers en Italie.

25/10/2011, Catherine Rolland

Source : RFI

Les chefs de la marine du groupe dit 5+5, qui réunit dix pays maghrébins et européens, ont discuté mardi à Nouakchott de la sécurité dans l'Atlantique et la Méditerranée ainsi que de la lutte contre l'immigration clandestine, a constaté un journaliste de l'AFP.
Cette réunion d'une journée visait à faire le point sur la sécurité en mer dans les régions méditerranéenne et atlantique des pays membres, a affirmé à l'AFP un participant militaire.

L'un des thèmes de la rencontre était comment maîtriser "les abords du domaine maritime atlantique avoisinant la Méditerranée", a affirmé la même source.

Autre sujet à l'ordre du jour: la lutte contre l'immigration clandestine vers l'Europe, notamment via la Mauritanie, le Maroc et la Libye, a poursuivi ce militaire.

Les pays membres du groupe 5+5 sont: Mauritanie, Algérie, Maroc, Libye, Tunisie, France, Espagne, Italie, Portugal et Malte.

Le conseil national libyen (CNT, ex-rébellion) est par ailleurs représenté à cette rencontre par une délégation aux couleurs de la révolution libyenne du 17 février qui a fait tomber le régime de Mouammar Kadhafi.

Mardi 25 Octobre 2011

Source : Atlas info/AFP

Le ministre de l'Intérieur vient de publier un recueil sur la laïcité. Interview de Martine Barthélémy, chercheuse au Cevipof, par Bérénice Rocfort-Giovanni.

Claude Guéant vient de publier un code de la laïcité. Un tel ouvrage est-il utile ?

- C’est un rappel de tous les textes qui existent : circulaires, conventions internationales… Toutes les velléités de légiférer, sur le port du voile par exemple, ont été stoppées nettes. Après le débat douteux qui l’a précédé, un tel recueil n'a pas de sens. Il n’a pas de portée pédagogique. Au final, les gens ne sont pas plus éclairés sur la notion de laïcité.

Quelle trace laisse le débat sur la laïcité lancé par l’UMP ?

- Il y a eu beaucoup de confusion, due à un effet de balancier. On est passé d’une dérive à une autre. La première a été celle de la laïcité positive, au début du mandat de Nicolas Sarkozy. Le président prétendait que “l'instituteur ne pourrait jamais remplacer le curé ou le pasteur”, il célébrait les racines chrétiennes de la France, vidant ainsi la notion de sa substance. La deuxième dérive a consisté à vouloir étendre la laïcité à la sphère privée. Par exemple, en souhaitant l’interdiction des signes religieux dans les entreprises privées chargées de missions de service public. Le débat sur la laïcité était en fait lié à celui sur l’islam, qui était clairement visé.

Quelles sont les conséquences de ce flou ?

- On a fait cadeau de la laïcité au Front national. La gauche est également fautive, car elle a délaissé le combat. Elle n’a pas de discours clair et est divisée sur la question. Résultat : la population est perdue, même si dans les sondages, elle se dit très favorable à la défense de la laïcité. On a l’impression que c’est un sujet consensuel, mais en réalité, il est ultra-complexe.

Que reste-t-il de la laïcité "à la française" ?

- Il y a toujours cette spécificité de la séparation des Eglises et de l’Etat, instituée par la loi de 1905. On peut imaginer des évolutions, comme par exemple aider localement le financement de lieux de culte, pour retrouver une certaine égalité, l’islam étant apparu tard en France. Mais sans pour autant toucher au cadre légal.

Interview de Martine Barthélémy, directrice de recherche au Cevipof, (Centre de recherches politiques de Sciences Po), spécialiste des représentations de la laïcité, par Bérénice Rocfort-Giovanni

25 octobre 2011, Bérénice Rocfort-Giovanni

Source : Le Nouvel Observateur

Une exposition qui pourrait aider à donner une meilleure image de l’Islam auprès d’une partie de la population américaine. Le Metropolitan museum de New York présente au public des chefs d’oeuvres retraçant 13 siècles de civilisation islamique. Des œuvres représentant les différentes régions de l’empire islamique y sont exposées pour mieux faire comprendre la culture et la religion musulmanes. Le Maroc y est également représenté. 

La civilisation islamique est à l’honneur au Metropolitan museum de New York. A partir de la semaine prochaine, le public pourra apprécier quelques 1 200 œuvres d’art retraçant 13 siècles d’histoire de l’Islam. Ces œuvres, exposées dans les quinze nouvelles salles du musée consacrées aux « Terres arabes » ont été sélectionnées parmi les 12 000 qui figurent dans la collection du Metropolitan museum.

Sont présentées aux visiteurs et curieux, des œuvres en provenance de la Turquie, l’Iran, l’Asie centrale, l’ Afrique du nord, l’Espagne ainsi que du sous-continent indien. « Chaque région et culture, a exprimé avec force son identité artistique durant la période islamique, en dépit de cet héritage commun » indique le document explicatif du musée.

Les objets exposés témoignent de la magnificence de la culture islamique dans différents secteurs tels l’architecture, la science ou encore l’artisanat : exemplaires très anciens du Coran, écrits d'une très belle calligraphie ; astrolabes du XIIIe siècle ; fenêtres indiennes en bois, de magnifiques tapis de dix mètres de large, avec de grands motifs géométriques, comme le célèbre « Simonetti » tissé à la main au XVIe siècle…

Un instant de Maroc…

Un patio marocain, recréé dans le secteur consacré à l'Espagne, à l'Afrique du Nord et à l'Ouest de la Méditerranée, s’impose comme l’une des plus grandes merveilles contenues dans ces salles. Il rappelle avec élégance le palais de l'Alhambra de Grenade (sud de l'Espagne).

Autre merveille des « Terres arabes » du Metropolitan museum, la reproduction à l’identique d’une grande salle de résidence de Damais, datant du XVIII siècle. Ses visiteurs seront certainement charmés et emportés par sa salle au sol de marbre avec des figures géométriques. De mêmes que ses magnifiques coussins rouges en velours répartis tout autour de la salle aux murs et au plafond recouverts de bois, ornés avec des inscriptions coraniques et des arabesques. « C'est un des chefs d'œuvre de ces salles », affirme Mechthild Baumeister, une des conservatrices du Metropolitan museum, lors d’une visite organisée pour la presse.

« Je pense que ces salles permettent une bien meilleure compréhension de la complexité et de l'interconnection entre les différentes cultures et l'art islamique » estime la conservatrice. Car, ajoute-t-elle, « c'est important de retourner dans le temps pour comprendre le développement d'une culture, le développement d'un style, l'interaction entre les cultures ».

25/10/2011

Source : Yabiladi

Deux notes, non étayées, du renseignement signalent une montée de l'intégrisme. Le fondamentalisme gagne-t- il « la majorité de la population musulmane » marseillaise?...Suite

Les Marocains du monde pourraient-ils voter directement dans des bureaux de vote installés dans les pays d'accueil? La loi organique sur la Chambre des représentants n'a pas prévu de dis-positions dans ce sens. Son article 72 accorde bien le droit de vote aux MRE aux législatives du 25 novembre, mais uniquement par procuration. Cette disposition est actuellement au cœur d'une controverse…Suite

L'État veut optimiser le flux des rentrées de devises provenant de la diaspora. Une stratégie sera spécialement dédiée à cette fin, et le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger (MCMRE) vient d'en planter les premières graines pour une mise en œuvre dès l'année prochaine….Suite

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