lundi 25 novembre 2024 02:04

Najib Bencherif

altNajib Bencherif  est l’un des fondateurs de la chaine satellitaire « Al Arabiya » où il occupe les fonctions de Directeur des Correspondants et des Bureaux.

De par ses fonctions, Najib est responsable de la supervision quotidienne de plus d’une cinquantaine de correspondants, en plus des équipes de tournage et producteurs déployés sur le terrain, particulièrement dans les points chauds du globe.

Omar El Mourabet

altOmar El Mourabet, Paris, né à Fès le 22 aout 1969, ingénieur en informatique et en stratégie marketing , intervenant à l'Institut régional du travail social (IRTS) sur la question de la religion et de la culture d'origine, président de l'association « Maroc Développement », réseau d'associations franco-marocaines et européennes, membre du bureau exécutif de l'association « France Plurielle », membre fondateur du Forum des cadres chrétiens et musulmans (FCCM) .

Rachid Benzine

altRachid Benzine, Trappes, né à Kenitra en 1971, universitaire et chercheur  sur l’herméneutique coranique contemporaine associé à l'Observatoire du religieux à Aix en Provence , chargé de cours au Master « Religion et Sociétés » à l'Institut d'Etudes Politiques à Aix en Provence. Ecrivain, il a notamment publié « Les Nouveaux penseurs de l’Islam » (Tarik / Albin Michel, 2004) et « Nous avons tant de choses à nous dire » en collaboration avec le prêtre Christian Delorme, (Albin Michel, 1998). Il est également directeur de la collection Islam des lumières aux éditions Albin Michel.

Raphy Marciano

altRaphy Marciano, Paris, né le 04 janvier 1948 à Casablanca, directeur du centre communautaire de Paris.

Sidi Mohamed Farssi

altSidi Mohamed Farssi, Dakar, Docteur d’Etat es-sciences, directeur de l’Ecole Doctorale des Télécommunications de l’Université de Dakar, professeur titulaire à l’école supérieure polytechnique de Dakar , président du Conseil National des Marocains au Sénégal (CNMS) et Directeur du Laboratoire de recherche en Imagerie Médicale et Bio Informatique.

 

Amina Benlarbi

altAmina Benlarbi, Oran, née le 02 septembre 1954 à Marrakech, avocate, membre d’Ordine section 12 (Conseils Juridiques). Militante associative, membre de l’Espace Maghrébin (Association Maghrébine), co-fondatrice du Club oranais de la femme, membre de l’Académie artistique des pays Catalans, artiste peintre autodidacte.

Amina Ennceiri

altAmina Ennceiri, Paris, secrétaire générale adjointe au Haut conseil à l'intégration, membre au Conseil économique et social, membre de jury ZEP Sciences Po, psychosociologue, chevalier de l’Ordre National du Mérite en 2006.

 

Mina Rhouch

altMina Rhouch, Séville, née à Kenitra, membre fondateur et présidente de la Fondation CIMME (Centre international médical pour migrants et etrangers), médecin de formation et militante associative dans les domaines de la santé, la migration et la mobilité ainsi que le genre et le développement.

Nadia Bouras

altNadia Bouras, Amsterdam, née le 08 novembre 1981 à Amsterdam, universitaire, titulaire d’un PHD en histoire, spécialisée dans les problématiques du genre, de l’immigration marocaine et du transnationalisme aux Pays-Bas, membre du conseil d’administration d’EMCEMO et du Conseil d’administration de Gresen Links Amsterdam (Parti vert gauche).

 

Paul Dahan

altPaul Dahan, Bruxelles, né à Fès, psychanalyste, directeur du Centre de la culture judéo-marocaine (CCJM), il a organisé plusieurs expositions et manifestations en Europe et aux Etats-Unis sur le judaïsme marocain.

 

Driss Ajballi

altDriss Ajbali, Strasbourg, né à Casablanca, sociologue, ancien directeur d'un centre social et culturel à Strasbourg, ex-président du Comité d'action en faveur des immigrés en France, chevalier de l'Ordre National du Mérite en 1998, membre du CCDH depuis 2002.

Younes Ajarraï

Younes Ajarraï Caen, né à Kénitra le 5 février 1959, enseignant, conférencier, président de l'association culturelle « Trait d'union », directeur artistique du festival « Cultures du Maghreb ».

Le 14 mai 1969, le Maroc et les Pays-Bas signaient à La Haye la convention de recrutement et de placement de la main d'œuvre.

Pour commémorer le 40ème anniversaire de cette convention, l'association Dakira, en collaboration avec le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), a réalisé une exposition de photographies illustrant le vécu des Marocains installés aux Pays Bas. Cette exposition itinérante est accompagnée d'un film documentaire sur l'histoire de l'émigration marocaine en Hollande et de divers débats et séminaires sur l'histoire de cette immigration.

Allocutions

14-15 mars 2009 - Fes- Colloque "statut juridique de l'islam en Europe"

03-04 mars 2009 - Rabat- Première conférence internationale des conseils et institutions de l'émigration


Madame et Messieurs les ministres,
Monsieur le Conseiller de Sa majesté le Roi Mohamed VI,
Messieurs les présidents des conseils de l'émigration, Mesdames et Messieurs les Directeurs,
Mesdames et Messieurs,

Permettez- moi en premier lieu de vous souhaiter la bienvenue et de vous réitérer nos plus sincères remerciements d'avoir bien voulu répondre à l'invitation du Conseil de la communauté marocaine de l'étranger.
Cette conférence, la première de son genre à notre connaissance au niveau international, constituera, grâce à vos communications et les échanges auxquels elles donneront lieu, une occasion unique de débat et d'échanges sur une problématique finalement peu étudiée sur le plan scientifique et encore peu visible, du moins au niveau mondial, sur le plan politique.

Ainsi, ce n'est qu'au mois de septembre 2008 que s'est tenue, sous présidence française de l'Union européenne , la première rencontre des Européens établis hors de leurs pays d'origine, événement auquel notre Conseil a eu le privilège d'assister en tant qu'observateur, et qui a été pour nous une occasion importante d'information, de prise de contact et une source d'inspiration.

Pourtant, de plus en plus d'Etats mettent en place ce que l'on pourrait appeler des politiques de l'émigration, en essayant par la création de conseils consultatifs, de ministères, d'agences ..., de maintenir et de revivifier les liens avec leurs communautés expatriées, de contribuer à la défense de leurs droits conformément au droit international des droits de l'Homme et notamment la Convention pour la protection de droits des migrants et de leurs familles, et enfin d'amplifier d'une manière ou d'une autre leur participation à la vie politique, économique et culturelle de leurs pays.
Pour quelques pays, notamment les grands pays de l'émigration, il s'agit de politiques établies depuis longtemps comme le démontrent, à titre d'exemples, les expériences espagnole, italienne ou portugaise. Il en est de même pour un pays comme la France où plusieurs institutions se sont succédées depuis la fin de la Deuxième guerre mondiale.
Mais pour la plupart des pays, les populations nationales vivant à l'étranger ne faisaient pas l'objet d'une attention particulière. Ce n'est désormais plus le cas comme le rappelle le chercheur français Stéphane Dufoix : « à partir des années 1960-1970, affirme-t-il, ces pratiques d'indifférence ou d'abstention à l'égard des expatriés se muèrent progressivement en politiques d'attention ».

Ces politiques actives en direction des communautés expatriées sont probablement la conséquence et le reflet des mutations profondes du phénomène de l'immigration avec, en particulier, la progression significative du nombre de migrants, la mondialisation des flux avec une diversification des trajectoires et des destinations, la montée en puissance des flux sud-sud et le changement du statut de nombre de pays qui ne sont plus seulement des pays émetteurs, mais qui sont aussi et de plus en plus, même si c'est à des degrés variables, des pays de transit et d'installation.
Ces nouvelles politiques reflètent aussi les mutations internes des communautés émigrées.
Engagées dans des processus inéluctables d'enracinement dans les pays de résidence, les communautés émigrées aspirent en même temps à participer d'une manière ou d'une autre à la vie politique, économique et culturelle du pays d'origine.

Au fond, la revendication est celle d'une citoyenneté élargie, renouvelée et qui pourrait s'exercer de manières et à des niveaux différents dans plusieurs espaces politiques. En s'impliquant par leurs remises dans le combat contre la pauvreté, en s'investissant à travers des ONG dans le développement solidaire avec leurs communautés d'origine, en travaillant au transfert des savoirs et des compétences, tout en agissant sur le plan civique dans leurs pays de résidence, les migrants et leurs descendants manifestent un dynamisme civique certain qui peut être une source d'enrichissement pour les deux sociétés.

En effet, si dans certains pays les communautés émigrées peuvent constituer un facteur de polémique et de tensions, elles sont aussi un élément essentiel de rapprochement entre les peuples et les gouvernements et d'approfondissement de la notion même de citoyenneté.
C'est dans ce cadre qu'il faut considérer, nous semble-t-il, la multiplication des conseils de l'émigration et des institutions étatiques dédiées aux populations nationales vivant à l'étranger et le rôle qu'ils peuvent jouer, au moins à un triple niveau.
Composés d'hommes et de femmes qui ont vécu, souvent difficilement l'expérience migratoire, faite parfois de solitude, d'éloignement et de nostalgie de la terre quittée, de migrants qui ont du faire le dur apprentissage de l'intégration dans une société différente, qui peut mieux que ces conseils et institutions se faire l'écho des préoccupations et doléances des communautés expatriées et de défense de leurs droits dans les pays de résidence, constituer un vecteur de participation dans la vie démocratique des pays d'origine et agir aussi pour une prise en compte des souffrances et des droits de tous les migrants, y compris dans leur pays d'origine.

Dans le débat trop souvent passionné à propos des migrations et des mobilités humaines, dans chacune de nos sociétés et au niveau international, nos conseils peuvent jouer un rôle de modération et de rationalisation de ce débat, en maintenant fermement le cap de la fraternité et de la solidarité humaines ainsi qu'une approche fondée sur les droits de l'Homme. C'est en tout état de cause le choix irréversible de notre pays et de notre gouvernement, qui mène, sous l'impulsion de Sa Majesté le Roi, de vastes chantiers de réformes qui ambitionnent, au Maroc même comme au niveau de l'émigration, une approche participative aussi large que possible et l'élargissement des espaces de concertation et d'implication citoyennes.

Cet effort qui est le nôtre est d'évidence celui dont lequel vous êtes vous aussi engagés. C'est la raison pour laquelle je suis convaincu que de cette conférence donnera lieu à des échanges féconds et à de nouvelles initiatives dont cette réunion n'est que l'amorce.


Je vous remercie de votre attention.

 

Driss El Yazami

 

 

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30 octobre 2008 - Sussex - Conférence internationale «L'immigration marocaine en Europe »


Mesdames et Messieurs,

Cher (e) s Ami (e) s,


Retenu à Marseille, je ne peux malheureusement pas participer à cet important séminaire et je le regrette vivement. Je le regrette d'autant plus que j'ai pu constater à la lecture du programme qui m'a été transmis par mon amie Myriam Cherti la présence à ce colloque de plusieurs chercheurs pour lesquels j'ai le plus grand respect tant pour leur rigueur académique que pour leurs qualités humaines


Mesdames et Messieurs, Cher(e)s Ami(e)s,

Permettez moi d'évoquer en quelques mots comment le Conseil que j'ai l'honneur de présider conçoit ses rapports avec le monde scientifique et la vision qu'il entend développer dans le domaine de la recherche en sciences humaines.

Etabli en décembre 2007 par SM le Roi Mohamed VI, le CCME a été chargé de deux missions principales : élaborer des avis consultatifs en matière de politiques publiques marocaines en direction de l'émigration et agir comme un organisme de prospective sur une problématique devenue à plus d'un titre centrale dans la vie du pays.

Institution consultative et de prospective auprès de Sa Majesté, le CCME ne peut concevoir l'accomplissement de sa mission sans l'établissement de liens forts, permanents et rigoureux avec le monde académique, au Maroc même, mais aussi à l'étranger où vit désormais une immigration marocaine de plus en plus mondialisée, massivement féminisée, connaissant des mutations radicales en termes de composition sociodémographiques et connaissant un processus d'enracinement réel, complexe et contrarié dans les différents pays de résidence.

Il ne saurait y avoir de politiques publiques pertinentes ni d'avis consultatifs à la hauteur des enjeux sans un renforcement du processus d'accumulation des connaissances scientifiques des migrations marocaines et l'établissement de passerelles entre le monde académique et les différents décideurs politiques, dont notre Conseil.


A cet égard, et vu du Maroc, Il reste de nombreux domaines de recherche qui ne sont pas assez ou pas du tout explorés comme par exemple la dimension religieuse et culturelle ; l'immense question de la féminisation de l'émigration, l'histoire (même si les initiatives se multiplient dans ce domaine) ; la connaissance des diasporas scientifiques, techniques et économiques marocaines ; etc. Nous ne disposons ainsi que d'une seule étude sur l'enseignement de l'arabe alors que ce poste mobilisait jusque là une part importante des ressources publiques.

L'objectif me semble-t-il est bien celui de l'élaboration progressive d'un agenda national de recherche en matière d'émigration marocaine. Notre Conseil est à cet égard disponible pour contribuer à la cristallisation d'une telle ambition et à la mobilisation des ressources financières nécessaires sans lesquelles il ne saurait y avoir de recherche de qualité.


Il y a encore trop de points aveugles dans nos connaissances des problématiques complexes de l'émigration et il est urgent d'établir cet agenda, en tenant compte des exigences de l'action publique mais aussi -cela va sans dire, mais il vaut mieux le répéter-, en respectant la liberté académique sans laquelle il ne saurait y avoir de recherche.

Le Maroc possède aujourd'hui plusieurs atouts dans ce domaine et les conditions sont à priori rassemblées : Outre une volonté politique qui est à mes yeux manifeste, ce pays possède un potentiel de chercheurs dans le domaine des migrations, confirmés et débutants, sans équivalent, du moins sur le plan quantitatif, dans des pays d'émigration comparables.

Le renforcement des ressources documentaires et financières mises à la disposition des chercheurs marocains, la multiplication des passerelles de coopération et de confrontation entre eux et les réseaux académiques internationaux d'excellence, la circulation des enseignants et des étudiants entre les pays européens et la rive sud sont autant d'objectifs auxquels le Conseil entend contribuer.

Cette volonté s'est exprimée par la signature en 2008 de conventions entre quatre universités marocaines et notre Conseil afin d'y ouvrir des centres documentaires spécialisés. Quatre autres conventions seront signées en 2009, ainsi qu'une neuvième convention avec La Bibliothèque nationale du Maroc qui vient juste d'ouvrir ses portes.

Outre une convention de partenariat qui a été signée avec le Centre Jacques Berque ainsi que le Cesem de Rabat, un séminaire sur l'histoire des migrations marocaines devrait démarrer dans quelques semaines en partenariat avec l'Université de Mohammedia.

Par ailleurs, le Conseil a soutenu durant sa première année d'existence quasiment toutes les manifestations scientifiques organisées au Maroc sur les problématiques de l'émigration et finalise en ce moment même un partenariat avec une maison d'édition dynamique afin de contribuer à la publication d'ouvrages scientifiques sur les migrations marocaines, mais aussi d'œuvrer à la traduction et à la diffusion de romans écrits dans l'immigration, etc.

Enfin, notre conseil sera présent en février et avril 2009 aux foires internationales du livre de Casablanca et de Tanger, tout comme il co-organise la sixième édition du festival Cinéma et immigration, prévu en janvier 2009 à Agadir. Consacré bien évidemment au septième art, ce festival se distingue néanmoins, et cela depuis des années, par la tenue en parallèle de séminaires et de tables rondes scientifiques. Trois manifestations sont ainsi programmées sur les diasporas, l'émigration des juifs marocains et au cinéma militant des années 1970 en France.

Plusieurs autres initiatives, notamment en matière d'histoire des migrations et de patrimoine immatériel de l'immigration sont aussi inscrits sur notre agenda.


Mesdames et Messieurs, Cher(e)s Ami(e)s,

Tout en vous remerciant pour votre écoute, je voudrais réitérer de la plus manière la plus solennelle la disponibilité du Conseil et sa ferme volonté d'accompagner les initiatives scientifiques qui lui sont présentées et de contribuer à leur mise en œuvre dans le cadre de partenariats contractualisés, d'encourager la circulation des travaux et la mobilité des femmes et des hommes du savoir.


Je vous souhaite tout le succès souhaitable dans vos travaux et vous remercie.

Driss El Yazami

 

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Le CCME organise un colloque international sur le culte musulman en Europe. Le processus de sécularisation de l'islam dans les pays européens, marqués par une « laïcité culturelle », entraine plusieurs problématiques de nature référentielle et sociologique.
Le Ministère de la Culture organise un colloque sur la littérature des voyages, en partenariat avec le Conseil de la Communauté Marocaine résidant à l'étranger. Cette rencontre met en exergue la position du Maroc qui a joué un rôle pionnier dans la consécration de la littérature des voyages, favorisant les échanges entre les civilisations et les cultures, et le développement des connaissances géographiques.

 La deuxième édition du festival d'Aït Ishaq se tiendra le 30 mai à Aurillac (France).

Le CCME soutient cet événement par l'organisation d'une soirée de musique amazigh, au profit de la communauté marocaine établie dans cette région, et essentiellement originaire du village de Aït Ishaq (province de Khénifra)

Entretiens avec M. Abdellah Boussouf, secrétaire général du CCME

Sous le Haut Patronage de sa Majesté le Roi Mohammed VI, cette rencontre a été l'occasion de présenter l'Université Internationale de Rabat et de faire le point sur l'état d'avancement de ce projet.

Le Salon « Maroc-Forum 2009 » qui se tient à Franckfort - Offenbach (Allemagne) du 7 au 10 mai, consacre cette troisième édition au " Maroc des régions, Souss-Massa-Drâa à l'honneur".

L'exposition itinérante « Mémoires marocaines en Grande-Bretagne » est l'aboutissement d'un projet s'étalant sur deux années pour écrire une histoire orale et visuelle de la présence de la communauté marocaine au Royaume-Uni, qui remonte au XIXème siècle. 

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et l'Association des anciens travailleurs de Renault Ile Seguin (ATRIS), ont organisé du 30 mars au 28 avril 2009 la Caravane Mémoires Vives dans la région de Souss-Massa-Draa.

Le CCME a été présent tout au long du salon, en proposant sur son stand une sélection d'ouvrages sur la thématique des migrations internationales, de la présence marocaine à l'étranger et de documentaires sur les grandes figures de l'émigration marocaine.

3-4 mars 2009, la déclaration de Rabat adoptée par les 17 pays présents

 

3-4 mars 2009, la déclaration de Rabat adoptée par les 17 pays présents


Communiqué du 27 février 2009

Programme

Message Royal

Allocution d'ouverture, Driss El Yazami, président du CCME

 

Contributions

Les intervenants

Déclaration finale

Institutions et conseils de l'émigration de par le monde

Communiqué final

Revue de presse

 

 Sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohamed VI, le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger, en collaboration avec le Ministère chargé des marocains résidant à l'étranger et le Ministère de la culture, participe à l'organisation de la 11ème édition du Festival 6ème continent qui aura lieu à Lyon en France du 26 mai au 6 juin 2009.

 

Vieillir dans l'immigration

Quel statut et quelle prise en charge des Marocains vieillissants ?

 

Casablanca, Hôtel Farah Golden Tulip, 30 - 31 mai 2009

 

 

 

Samedi 30 mai 2009

 

8h30 : Accueil des participants

 

 

9h00 - 10h00 : Séance d'ouverture

  • M. Jamal Rhmani, Ministre de l'Emploi et de la Formation Professionnelle
  • Introduction aux travaux : Mme Amina Ennceiri, Présidente du groupe de travail Approche genre et nouvelles générations, CCME

 

 

10h00 - 10h15 : Pause café

 

 

10h15 - 13h00

 

Première séance plénière

Retraité(e)s marocain(e)s en Europe : contexte juridique, institutions et réalités sociales

 

Président : M. Bachir Hamdouch, Professeur à l'Université Mohammed V, consultant à la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l'étranger

 

  • La sécurité sociale des retraités marocains en Europe au regard des législations nationales et des conventions internationales, M. Mohamed Benhssaine, Professeur de droit à l'Université Abdelmalek Essâadi de Tétouan, Maroc
  • Les immigrés marocains âgés en France, approche sociodémographique, M. Alain Rozenkier, Direction des recherches sur le vieillissement, Caisse nationale d'assurance vieillesse (CNAV), France
  • Le statut juridique des retraités marocains face à la question de la discrimination indirecte, M. Zouhair Aboudahab, Docteur en droit, avocat au barreau de Grenoble, France
  • Les retraités marocains en Belgique, Mme Nathalie Perrin, politologue au Centre d'études de l'ethnicité et des migrations, Liège, Belgique
  • Les droits des citoyens marocains dans le système de sécurité sociale espagnole
    • Introduction et approche générale, M. Fernando López Huerta, Secrétaire Général de l'Institut National de la Sécurité Sociale (INSS), Espagne
    • Le cadre réglementaire de protection sociale : présentation détaillée des principales prestations, M. Antonio Vicente Combres, Conseiller au Secrétariat Général de l'Institut National de la Sécurité Sociale(INSS), Espagne

     

    • La situation aux Pays-Bas : M. Abdellatif Maaroufi, chercheur, consultant, Centre CABO, Pays-Bas
    • Le contexte socio-économique des retraités marocains en Allemagne, M. Rahim Hajji, sociologue au Sachverständigenrat deutscher Stiftungen für Integration und Migration (SVR) Gmbh, Allemagne
    • Le système de sécurité sociale en Grande-Bretagne, Mme Alice Tligui, consultante, Grande-Bretagne

     

     

     

    13h00 - 14h 30 : Pause déjeuner

     

     

    14h30 - 17h00

    Table ronde 1 : Les retraités, entre institutions et mobilités

     

    Président : M. Jamal Lahoussaine, Président de l'association Migration et développement

     

    • Vieillir au risque de l'immigration : le cas des Marocains résidents en France, M. Omar Samaoli, Docteur en anthropologie, Enseignant-chercheur, Observatoire Gérontologique des Migrations en France, France
    • Le rite funéraire d'intégration, entre retour post mortem et enracinement, M. Yacine Chaib, sociologue, Directeur régional de l'Agence nationale pour la cohésion sociale et l'égalité des chances (ACSE) Picardie, France
    • La situation des retraités marocains en établissement pour personnes âgées, Mme Nadège Bartkowiak, Directrice d'établissement hébergeant des personnes âgées dépendantes (EHPAD), France
    • Pratiques d'entraide et recours aux institutions : quel soutien pour les migrants âgés? Mme Sylvie Carbonnelle, socio-anthropologue, groupe de recherches "Ages, Temps de vie, Vieillissements" et Centre de Diffusion de la Culture Sanitaire asbl, Institut de Sociologie - Université Libre de Bruxelles, Belgique
    • Anciens combattants marocains, oubliés de l'histoire ou traitements indigènes et discriminations directes", M. Ali El Baz, Coordinateur de l'Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), France

     

     

     

    17h00 - 17h15 : Pause café

     

     

     

    17h15 - 18h30

    Table ronde 2 : Femmes retraitées : quelles spécificités ?

     

    Présidente : Mme Souad Talsi, membre du groupe de travail Approche genre et nouvelles générations, CCME

     

    • Le vieillissement des immigrées marocaines : quelles perspectives ?, Mme Fatima Mesdali, socio-anthropologue, responsable de l'unité « Femmes, jeunesse et migration » à l'Institut Universitaire de Recherche Scientifique (IURS), Maroc
    • La vieillesse des femmes marocaines et l'accès aux droits, M. Abdellatif Maaroufi, chercheur, consultant, Centre CABO, Pays-Bas
    • Femmes marocaines en France à l'âge de la retraite : état des lieux et perspectives de recherches, Mme Fatima Aït Ben Lmadani, sociologue, chargée de mission au CCME

     

     

     

     

    Dimanche 31 mai 2009

     

     

    9h00 - 10h30 :

    Table ronde 3 : Le contexte juridique et social des retraites au Maroc

     

    Présidente : Mme Mina Rhouch, rapporteur du groupe de travail Approche genre et nouvelles générations, CCME

     

    • L'enquête Nationale sur les personnes âgées, M. Said Azemmam, démographe Centre d'études et de recherches démographiques (CERED), Haut Commissariat au Plan (HCP), Maroc
    • Vision prospective du régime des retraités au Maroc, M. Lotfi Boujendar, Chef de la Division des régimes de retraite à la Direction des assurances et de la prévoyance sociale, Ministère de l'Economie et des Finances, Maroc
    • Les retraités entre prise en charge sociale et résilience, M. Abdelkrim Belhaj, Universitaire, Université Mohammed V - Agdal, Rabat, Maroc
    • Les retraités marocains : anciens et nouveaux profils. Quelles structures pour une retraite sereine ?, Mme Soumaya Nâamane Guessous, Sociologue, professeur à l'Université Hassan II, Casablanca, Maroc
    • Les institutions marocaines face aux émigrés retraités, M. Mohamed Afifi, Directeur de la stratégie à la Caisse Nationale de la Sécurité Sociale (CNSS), Maroc

     

     

     

    10h30 - 11h00 : Pause café

     

     

     

    11h00 - 13h00

    Travaux en deux ateliers parallèles : Solidarité et expériences innovantes : l'action des associations

     

     

    Atelier 1

    • Présidente : Mme Najat Azmy, Membre du groupe de travail Cultures, éducations et identités, CCME
    • Rapporteurs : M. Abderrahim Errabaï, Président de l'Association des retraités marocains en France, France ; Mme Véronique Manry, chargée de mission au CCME

     

     

     

    Atelier 2

    • Président : M. Abdellah Samate, Président de l'Association des mineurs marocains du Nord - Pas-de-Calais, France
    • Rapporteurs : Mme Nathalie Perrin, politologue au Centre d'études de l'ethnicité et des migrations, Liège, Belgique ; Mme Ahlame Rahmi, chargée de mission au CCME
    • Avec la participation de :
      • Mme Zineb Doulfikar, Directrice, Association Les Chibanis, France
      • M. Moncef Labidi, Directeur, Café social Ayyem Zamen, France
      • M. Jamal Lahoussaine, Président, Association Migration et développement, France-Maroc
      • M. Abdelouahab El Amri, Président, Association Solid, Pays-Bas
      • M. Mohamed Amri, Association des Anciens Travailleurs de Renault-Billancourt de l'Ile Seguin (ATRIS), France
      • M. Abdelkader Amali, Président, Association des Marocains âgés de Tilburg, Pays-Bas
      • M. Akka Ghazi, Président, Association des Marocains retraités de l'étranger, Maroc
      • M. Mohamed Sayem, Consultant, Fondation de soutien aux émigrés qui retournent dans leur pays d'origine (SSR Berkane), Maroc
      • Mme Rachida El Idrissi, Responsable projet « Seniors sans frontières » à Saint-Gilles, Belgique
      • M. Kjartan Sveinsson, chercheur-analyste, Runnymede Trust, Grande-Bretagne
      • M. Abderrahim Errabaï, Président de l'Association des retraités marocains en France, France
      • M. Boualam Azahoum, Travailleur social, Président, Association El Ghorba, France

     

     

     

     

    13h00 - 14h30 : Pause déjeuner

     

     

    14h30 - 16h00

    Table ronde finale : Défis, problématiques et pistes d'action

     

    • Président : M. Abdelouahed Khouja, Secrétaire Général du Ministère de l'Emploi et de la Formation Professionnelle
    • Discutant : M. Mohamed Malki, Chef de projet, Association Accordages, France
    • Avec la participation de :
      • M. Abderrahim Errabaï, rapporteur de l'Atelier 1
      • Mme Nathalie Perrin, rapporteur de l'atelier 2
      • M. Abdellatif Chaouite, sociologue, rédacteur en chef de la revue Ecarts d'identité
      • M. Omar Samoali, Docteur en anthropologie, Enseignant-chercheur, Observatoire Gérontologique des Migrations en France, France

     

     

    16h00 - 16h15 : Pause café

     

     

    16h15 : Séance de clôture

    • Mme Nouzha Skalli, Ministre du développement social, de la famille et de la solidarité
    • M. Mohammed Ameur, Ministre délégué auprès du Premier Ministre, chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger
    • M. Driss El Yazami, Président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger

     

     

    Télécharger le programme - Version bilingue française et arabe

    Télécharger le programme - Version bilingue anglaise et espagnole

     

    Dans un monde globalisé qui tend de plus en plus à l'homogénéisation, l'histoire ne se constitue pas seulement à partir des souvenirs de gloire passés mais aussi à partir de la mémoire des souffrances subies en commun.

    Des mémoires de Renault aux Mémoires Vives ...

    De l'exposition à la caravane ...

    La caravane Mémoires vives, présentera tout au long du mois d'Avril 2009 l'exposition Mémoires de Renault, le film documentaire Retour sur l'Ile Seguin (Mehdi Lallaoui - 52min- France - 2003) et offrira un espace de rencontres et de débats.

    « Lorsque Renault tousse, la France s'enrhume », aurait dit dans les années 1960 un homme politique français. Et dans l'empire Renault, l'usine de Boulogne-Billancourt installée sur l'Ile Seguin, était depuis le Front populaire le lieu symbolique de cette longue période, une sorte de thermomètre de la vie politique et sociale française, la forteresse ouvrière, avait-on coutume de dire. 

    Après la fermeture de l'usine Renault à Billancourt en 1992, quelques anciens travailleurs de l'Ile Seguin se réunissaient de manière tout à fait informelle. L'objectif était double : garder un lien entre eux, par solidarité, mais aussi pour surmonter le traumatisme lié à la fermeture.

    Vendredi 27 mars 2009

    De 10h à 11h conférence de presse à la mairie de Saint-Denis en présence du Maire, des médias et de personnalités

    Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et l'Association des anciens travailleurs de Renault Ile Seguin (ATRIS), organisent du 30 mars au 28 avril 2009 la caravane Mémoires Vives dans la région de Souss-Massa-Draa.

    Ce festival, dédié au cinéma traitant des questions liées aux migrations internationales, est également l'occasion de célébrer des artistes issus de l'immigration. Plusieurs hommages leur sont ainsi rendus en leur présence. Des dizaines de films de fiction et de documentaires sont programmés, ainsi qu'une section de courts métrages. En parallèle, les journées du festival sont émaillées de tables rondes, séminaires, rencontres ou colloques notamment en partenariat avec l'Observatoire Régional Migrations et sociétés (ORMES, Université Ibn Zohr d'Agadir).

    Sous le thème « Le Statut juridique de l'islam en Europe », le colloque organisé les 14 et 15 mars 2009 à Fès par le Conseil de la Communauté marocaine à l'Etranger (CCME) a clôturé ses travaux, établissant un état des lieux de la situation juridique des musulmans en Europe. Plusieurs chercheurs, juristes et acteurs politiques européens et marocains d'origine ont présenté un aperçu de la problématique de la pratique du culte musulman dans des pays « culturellement laïques ».

    14-15 mars 2009 - Fes- Colloque "statut juridique de l'islam en Europe"

     L'islam en europe: de plus en plus visible, de moins en moins étranger, de plus en plus national

    Messieurs les maires,
    Mesdames et Messieurs les intervenants et participants,
    Mes chers collègues, membres du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger,
    Chers amis,


    Il me revient le grand honneur d'ouvrir ce colloque académique organisé par notre Conseil sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohamed VI, et qui constitue, autant que je sache, une première dans un grand pays musulman d'émigration.

    Je voudrais en préambule exprimer d'abord mes remerciements les plus sincères à vous, chers intervenants, qui avez bien voulu accepter notre invitation malgré, nous le savons, des agendas chargés par vos travaux de recherches et d'enseignement, vos fonctions publiques ou votre action militante.

    Mes remerciements vont aussi au groupe de travail de notre Conseil, à Monsieur le secrétaire général et à leurs collaborateurs qui ont veillé, en un temps limité, à la conception et à l'organisation de ce séminaire.

    Comme vous l'aurez remarqué dans le programme, la qualité et la diversité des intervenants promettent des discussions fécondes et intenses. Il y a en premier lieu de nombreux universitaires, juristes mais aussi sociologues de la religion et de l'immigration ou familiers de l'analyse des politiques publiques. Permettez-moi à cet égard de saluer la présence parmi nous des pionniers que furent MM. Felice Dassetto et Albert Bastenier, dont les travaux précurseurs nous ont nourris dès le milieu des années 1980. Je me souviens en tout cas pour ma part de l'émotion et du plaisir intellectuel que constituèrent la lecture de l'islam transplanté ou plus tard de leur «media u akbar».

    Vos échanges promettent aussi d'être enrichis par les interventions de plusieurs responsables publics chargés de la gestion au niveau central des cultes, mais aussi de maires et de responsables des communautés musulmanes, qui essaient, au plus près des besoins et attentes des croyants, et souvent dans des contextes polémiques, d'accompagner la lente et complexe acclimatation de l'islam à son environnement européen.


    Nous sommes au fond et les témoins et les acteurs, chacun à notre niveau d'un processus historique inédit, celui de l'enracinement de l'islam dans des sociétés pluralistes et profondément sécularisées et toutes attachées, quelle que soit leur tradition nationale spécifique, à une même laïcité culturelle européenne, pour reprendre une expression du professeur Jean-Paul Willaime, laïcité culturelle qu'il définit ainsi : « neutralité confessionnelle de l'État et de la puissance publique, reconnaissance de la liberté religieuse (y compris la liberté de non-religion), reconnaissance de l'autonomie de la conscience individuelle (liberté personnelle de l'homme et de la femme par rapport à tous les pouvoirs religieux et philosophiques), réflexivité critique appliquée à tous les domaines (religion, politique, science...)».

    Certes, l'organisation de l'enseignement (places respectives du public et du privé, de l'enseignement religieux,..) et les modalités de financement du culte différent d'un pays à l'autre, et l'espace européen « connaît une grande diversité de modèles institutionnels de rapports entre États et religions » (Christian Mellon, 1994) mais il y a ce fonds européen commun qu'on ne peut, ni sur le plan de la réflexion ni sur le plan politique, ignorer.

    Mais ce n'est pas là le seul élément commun aux pays européens. L'une après l'autre, les sociétés européennes connaissent une diversification de plus en plus évidente et cette diversification se fait à un rythme historique accéléré, transformant de manière essentielle le paysage religieux et culturel de ces pays. Induits par les décolonisations et les vagues successives de l'immigration, les mouvements de population de ces dernières décennies ont transformé le visage de l'Europe.

    Le nouveau partenaire musulman de l'équation religieuse européenne est ainsi de plus en plus visible, de moins en moins étranger ou immigré et de plus en plus national, puisque revendiqué et assumé par une partie des enfants de l'immigration.


    Ce partenaire demande de manière de plus en plus pressante sa place sur l'échiquier démocratique. Il la demande alors que les religions établies et les Etats européens ont conclu à travers l'histoire des accords explicites ou implicites de cohabitation, conférant aux confessions « anciennes » des avantages et des moyens que l'islam, nouveau venu, revendique à juste titre.

    Ce nouveau partenaire s'enracine dans un environnement polémique, régulièrement réactivé par les tensions internationales. Il se développe alors que sa base sociale est restée longtemps et est encore dans une large mesure marquée par son histoire ouvrière et son statut social défavorisé, manquant de cadres de qualité, d'équipements dignes. Si la liberté religieuse est garantie en théorie, elle reste trop souvent méconnue en pratique.


    C'est dans ce contexte que nous avons choisi, pour amorcer notre réflexion sur l'islam en Europe, une approche par le droit, qui définit dans toute société démocratique, les droits et les obligations des groupes et des individus.

    L'approche européenne nous a semblé aussi évidente, non seulement parce 80% des 3,5 millions de Marocains émigrés habitent cette région du monde, mais aussi parce qu'elle devrait permettre des comparaisons probablement utiles pour les uns et les autres.


    Je ne peux clore ce discours sans invoquer la mémoire d'un ami qui vient de nous quitter et qui a été pour un nous un maître, un compagnon et une source d'inspiration. Bruno Etienne vient de disparaître, mais je ne peux oublier son empathie, sa curiosité et sa disponibilité. Je dédie cette rencontre à sa mémoire.

     

    Driss El Yazami

    Télécharger l'allocution

     

    L'islam en europe: de plus en plus visible, de moins en moins étranger, de plus en plus national

     

    Messieurs les maires

    Mesdames et Messieurs les intervenants et participants

    Mes chers collègues, membres du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger

    Chers amis,alt


    Il me revient le grand honneur d'ouvrir ce colloque académique organisé par notre Conseil sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohamed VI, et qui constitue, autant que je sache, une première dans un grand pays musulman d'émigration.


    Je voudrais en préambule exprimer d'abord mes remerciements les plus sincères à vous, chers intervenants, qui avez bien voulu accepter notre invitation malgré, nous le savons, des agendas chargés par vos travaux de recherches et d'enseignement, vos fonctions publiques ou votre action militante.


    Mes remerciements vont aussi au groupe de travail de notre Conseil, à Monsieur le secrétaire général et à leurs collaborateurs qui ont veillé, en un temps limité, à la conception et à l'organisation de ce séminaire.


    Comme vous l'aurez remarqué dans le programme, la qualité et la diversité des intervenants promettent des discussions fécondes et intenses. Il y a en premier lieu de nombreux universitaires, juristes mais aussi sociologues de la religion et de l'immigration ou familiers de l'analyse des politiques publiques. Permettez-moi à cet égard de saluer la présence parmi nous des pionniers que furent MM. Felice Dassetto et Albert Bastenier, dont les travaux précurseurs nous ont nourris dès le milieu des années 1980. Je me souviens en tout cas pour ma part de l'émotion et du plaisir intellectuel que constituèrent la lecture de l'islam transplanté ou plus tard de leur « media u akbar ».


    Vos échanges promettent aussi d'être enrichis par les interventions de plusieurs responsables publics chargés de la gestion au niveau central des cultes, mais aussi de maires et de responsables des communautés musulmanes, qui essaient, au plus près des besoins et attentes des croyants, et souvent dans des contextes polémiques, d'accompagner la lente et complexe acclimatation de l'islam à son environnement européen.


    Nous sommes au fond et les témoins et les acteurs, chacun à notre niveau d'un processus historique inédit, celui de l'enracinement de l'islam dans des sociétés pluralistes et profondément sécularisées et toutes attachées, quelle que soit leur tradition nationale spécifique, à une même laïcité culturelle européenne, pour reprendre une expression du professeur Jean-Paul Willaime, laïcité culturelle qu'il définit ainsi : « neutralité confessionnelle de l'État et de la puissance publique, reconnaissance de la liberté religieuse (y compris la liberté de non-religion), reconnaissance de l'autonomie de la conscience individuelle (liberté personnelle de l'homme et de la femme par rapport à tous les pouvoirs religieux et philosophiques), réflexivité critique appliquée à tous les domaines (religion, politique, science...) ».

     

    Certes, l'organisation de l'enseignement (places respectives du public et du privé, de l'enseignement religieux,..) et les modalités de financement du culte différent d'un pays à l'autre, et l'espace européen « connaît une grande diversité de modèles institutionnels de rapports entre États et religions » (Christian Mellon, 1994) mais il y a ce fonds européen commun qu'on ne peut, ni sur le plan de la réflexion ni sur le plan politique, ignorer.


    Mais ce n'est pas là le seul élément commun aux pays européens. L'une après l'autre, les sociétés européennes connaissent une diversification de plus en plus évidente et cette diversification se fait à un rythme historique accéléré, transformant de manière essentielle le paysage religieux et culturel de ces pays. Induits par les décolonisations et les vagues successives de l'immigration, les mouvements de population de ces dernières décennies ont transformé le visage de l'Europe.


    Le nouveau partenaire musulman de l'équation religieuse européenne est ainsi de plus en plus visible, de moins en moins étranger ou immigré et de plus en plus national, puisque revendiqué et assumé par une partie des enfants de l'immigration.


    Ce partenaire demande de manière de plus en plus pressante sa place sur l'échiquier démocratique. Il la demande alors que les religions établies et les Etats européens ont conclu à travers l'histoire des accords explicites ou implicites de cohabitation, conférant aux confessions « anciennes » des avantages et des moyens que l'islam, nouveau venu, revendique à juste titre.


    Ce nouveau partenaire s'enracine dans un environnement polémique, régulièrement réactivé par les tensions internationales. Il se développe alors que sa base sociale est restée longtemps et est encore dans une large mesure marquée par son histoire ouvrière et son statut social défavorisé, manquant de cadres de qualité, d'équipements dignes. Si la liberté religieuse est garantie en théorie, elle reste trop souvent méconnue en pratique.


    C'est dans ce contexte que nous avons choisi, pour amorcer notre réflexion sur l'islam en Europe, une approche par le droit, qui définit dans toute société démocratique, les droits et les obligations des groupes et des individus.


    L'approche européenne nous a semblé aussi évidente, non seulement parce 80% des 3,5 millions de Marocains émigrés habitent cette région du monde, mais aussi parce qu'elle devrait permettre des comparaisons probablement utiles pour les uns et les autres.


    Je ne peux clore ce discours sans invoquer la mémoire d'un ami qui vient de nous quitter et qui a été pour un nous un maître, un compagnon et une source d'inspiration. Bruno Etienne vient de disparaître, mais je ne peux oublier son empathie, sa curiosité et sa disponibilité. Je dédie cette rencontre à sa mémoire.

     

    Driss El Yazami
     

     

     

    Sous le haut patronage de sa Majesté le Roi Mohammed VI

    Le Conseil de la communauté marocaine à l'étrangerorganise un colloque international sur le Statut Juridique de l'Islam en Europe

    14-15 Mars 2009 - Fès - Hôtel Royal Mirage

     

    Samedi 14 Mars 2009

     

    8h30 - 9h00 : Accueil des participants

     

    9h00 - 10h30 :

    • Allocution d'ouverture, Driss El-Yazami, président du CCME.
    • Introduction aux travaux, Abdellah Boussouf, secrétaire général du CCME.

     

    10h30 - 11h00 : Pause café

     

    11h00 - 12h45 : Première séance plénière : les législations européennes et la liberté de culte

    • Président : Pr. Peter van Koningsveld
    • Rapporteurs : Aziz Rifki, Jaouad Achakouri(CCME)

     

    11h00 - 11h15 : Source d'inspiration des lois européennes. Massimo Vari, juriste, professeur, président de section de la cour des comptes, ancien vice-président de la Cour constitutionnelle italienne, Rome, Italie.

     

    11h15 - 11h30 : Statut des cultes en Europe au regard de la Convention Européenne des Droits de l'Homme, cas de l'Islam. Francis Messner, juriste, directeur de recherches au CNRS, Strasbourg, France.

     

    11h30 - 11h45 : L'unification législative au niveau européen. Stéphane Papi, juriste, chercheur associé au CNRS, Aix-en-Provence, France.

     

    11h45 - 12h00 : Législations européennes concernant la pratique du culte. José Maria Contreras Mazario, Directeur Général des relations avec les confessions, Ministère de la Justice, Madrid, Espagne.

     

    12h00 -12h15 : La liberté de culte en droit français. Laurent Touvet, conseiller d'Etat, Directeur des libertés publiques et des affaires juridiques au ministère de l'Intérieur, Paris, France.

     

    12h15 - 12h45 : Discussion

     

    12h45-14h30 : Buffet

     

    14h30 - 17h30 : Deuxième séance plénière : Les législations européennes et les spécificités du culte musulman

    • Président : Pr. Francis Messner
    • Rapporteurs : Anas El Hasnaoui(CCME), Khalid Hajji

     

    14h30 - 14h45 : Cas de la France. Alain Garay, juriste chargé de cours à la faculté de droit et science politique d'Aix-Marseille III, Paris, France.

     

    14h45 - 15h00 : Cas de l'Espagne. Jaime Rossell Granados, professeur de droit ecclésiastique, Caseres, Espagne.

     

    15h00 - 15h15 : Le statut juridique de l'islam et des musulmans aux Pays-Bas Ruud Peters, professeur de droit musulman, Amsterdam, Pays-Bas.

     

    15h15 - 15h30 : Cas de l'Italie. Francesco Zannini, professeur à l'Institut pontifical des études arabes et islamiques, Rome, Italie.

     

    15h30 - 15h45 : L'institutionnalisation de l'Islam en Belgique. Une expérience pilote qui permet de voir les enjeux à venir, Felice Dassetto, professeur émérite, Louvain-la-Neuve, Belgique.

     

    15h45 - 16h00 : Cas de l'Allemagne, Mathias Rohe, juriste, spécialiste de l'Islam, Nuremberg, Allemagne.

     

    16h00 - 16h15 : les lois européennes et les spécificités du culte musulman : exemple du Royaume Uni, Muhammad Habibur Rahman, universitaire, Londres, Royaume-Uni.

     

    16h15 - 16h45 : Discussion

     

    16h45 - 17h15 : Pause café

     

    17h15 - 19h15 : Troisième séance plénière : Politiques publiques en matière de cultes

    • Président : Pr. Felice Dassetto
    • Rapporteurs : Ghislaine El Abid, Youssef Madad (CCME)

     

    17h15 - 17h35 : Analyse des dynamiques d'institutionnalisation et de régulation publique de l'islam en Europe: état des lieux et perspectives d'évolution. Franck Frégosi, chercheur au PRISME CNRS, Strasbourg, France.

     

    17h35 - 17h55 : L'approche éducative. Françoise Lorcerie, Directrice de recherche au CNRS, Aix-en-Provence, France.

    17h55 - 18h15 : Musulmans en Europe: Troies issues majeures : L'exemple des Pays-Bas, Peter van Koningsveld, professeur d'Histoire de l'Islam en Europe de l'Ouest, Pays-Bas.

    18h15 - 18h35 : Autres approches. Catherine Wihtol de Wenden, Directrice de recherches au CNRS, Paris, France.

    18h35 - 19h15 : Discussion

     

     

    Dimanche 15 Mars 2009

     

    09h00 - 09h45 : Quatrième séance plénière : Présentation d'expériences d'organisation du culte musulman en Europe

    • Président : Pr. Jaime Rossell Granados
    • Rapporteur : Youssef Haji, Fatiha Hajjat (CCME)

     

    9h00 - 9h20 : L'expérience allemande. Heidrun Tempel, Déléguée du Ministre Fédéral des Affaires étrangères au dialogue interculturel, Berlin, Allemagne.

     

    9h20 - 9h40 : L'organisation du culte musulman en droit français. David Senat, conseiller chargé des questions juridiques et judiciaires et des cultes au Ministère de l'Intérieur, Paris, France.

     

    9h45 - 11h45 : Table Ronde : « Gestion de l'islam dans la Cité »

    • Les Maires de Strasbourg et Offenbach débâteront de la gestion de l'islam dans leur cité. Participe aux débats : Françoise Duthu, auteur du livre « Le maire et la mosquée »
    • Table ronde animée par Jacques Fortier, journaliste aux DNA, Le Monde,...

     

    11h45 - 14h00 : Buffet

     

    14h00 - 15h30 : Quatrième séance plénière (suite) : Présentation d'expériences d'organisation du culte musulman en Europe

     

    14h00 - 14h20 : L'expérience belge. Salah Echallaoui, inspecteur de l'enseignement religieux, et Jacques Rifflet, spécialiste des questions juridiques, politiques, Bruxelles, Belgique.

    14h20 - 14h40 : L'expérience espagnole, Ivan Jimenez-Aybar, Docteur en droit, spécialiste de l'Islam, Saragosse, Espagne.

     

    14h40 - 15h00 : L'expérience du Conseil français du culte musulman (CFCM), Mohamed Moussaoui, Président du CFCM, Paris, France.

     

    15h00 - 15h20 : La vision britannique de l'islam, Vaughan Jones, chef exécutif de PRAXIS, Londres, Royaume-Uni.

     

    15h20 - 15h30 : Discussion

     

    15h45 - 16h45 : Séance de clôture

    • Michel Tubiana, président d'honneur de la ligue des droits de l'Homme, France.
    • D. José Maria Ferré de la Peňa, Ambassadeur en mission spéciale au Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération, Madrid, Espagne.
    • Allocution CCME.
    • Abdellah Boussouf, secrétaire général du CCME.
    • Abdellah Redouane, membre du CCME, président du groupe de travail « cultes et éducation religieuse.

     

    Télécharger le programme

    Un colloque du CCME organisé avec le concours des principales associations de retraités marocains à l'étranger

    Moulay Tayeb et les Gnawas, Hoba Hoba Spirit, Maestro, les Hmadou Moussa, Pinhas et bien d‘autres artistes : la grande fête marocaine de Lyon

    L'Institut Français du Nord a organisé le Salon International du Livre et des Arts à Tanger du 15 au 19 avril 2009 au Palais des Institutions Italiennes. Orienté cette année sur la création artistique, le salon a proposé au public d'explorer "L'au-delà des oeuvres" en associant plasticiens, cinéastes, danseurs, musiciens et conteurs lors de tables-rondes, vernissages et spectacles.

     

    Voir le programme

    "Le migrant, acteur économique" est un cycle de séminaires organisé par le Centre d'Etudes Sociales, Economiques et Managériales (CESEM - Centre de recherche HEM), et mis en place conjointement par le Centre Jacques Berque (CJB) et le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME).
    • M. Sami Ainane, Director, Undergraduate Studies and Student Affairs, Department of Mechanical Engineering, University of Maryland - Etats-Unis
    • M. Ahmed Akhchichene, Ministre de l'Education Nationale, de l'Enseignement Supérieur, de la Formation des Cadres et de la Recherche Scientifique - Maroc
    • M. Mohamed Ameur, Ministre Délégué auprès du Premier Ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger - Maroc
    • Mme Marie-Hélène Amiot, Responsable des Relations Internationales, Ecole Spéciale d'Architecture de Paris - France
    • M. Olivier Aptel, ESC Rennes - France
    • Mme Sihame Arbib, Directrice Générale, Link World Vision - France
    • M. Ahmed Baroudi, Marketing and Sales Manager, Thales - France
    • M. Thierry Beauvais, Vice-Président R&T , Thales Air System - France
    • Mme Rachida Belliard, Directrice Générale chargée du Développement, Pertinence - France
    • M. Saad Benkassem, Professeur des Sciences Physiques, Attaché de Recherche au Laboratoire de Physique et Mécanique des Matériaux Université Paul Verlaine - Metz - France
    • Mme Amina Benkhadra, Ministre de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement - Maroc
    • M. Abderrahime Benslimane, Professeur, Université d'Avignon - France
    • M. Abdelkader Betari, Maitre de Conférences, Université d'Aix-Marseille - France
    • M. Rachid Benzine, Chercheur, Enseignant à l'IEP Aix en Provence, Observatoire du religieux, Membre du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger - France
    • M. Rachid Bichri, Business Solution Manager, Affinia Group Inc. - Etats-Unis
    • Mme Michaela Bohn Berthaud , Chargée de Mission Scolarité Internationale, Institut des Etudes Politiques de Grenoble - France
    • Mme Haya Hynd Bouhia, PHD - Etats-Unis
    • Mme Soundouss Bouhia - Etats-Unis
    • M. Salim Bounou, Directeur de Projets-Technology Transfer Manager, Université de Sherbrooke & Gestion SOcPRA inc. - Canada
    • M. Abdellah Boussouf, Secrétaire Général du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger - Maroc
    • M. Thierry Brizard, Vice Président R&T - Thales Naval - France
    • M. Esteban Busso, Professeur et Directeur du Centre des Matériaux, Ecole des Mines Paris Tech - France
    • Mme Michèle Cambra, Adjointe du Directeur Général, IRD - France
    • M. Ahmed Réda Chami, Ministre de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies - Maroc
    • M. Mohammed Cherkaoui, Professeur, Georgia Tech - France
    • M. Omar Cherkaoui, Professeur, Université du Quebec - Canada
    • M. Nasr Chouhaid , PSA Business Manager, Sews-M, Kénitra - Maroc
    • M. Bertrand Commelin, Directeur, Nestlé - France
    • M. Hervé Coum , Directeur du Développement et des Relations Extérieures, ENSIETA - France
    • M. Jean-Christophe Deberre, Directeur du Bureau Sous Régional pour Afrique de l'Ouest et du Centre, PNUD Afrique - Sénégal
    • Mme Odile Decq, Directrice Générale, Ecole Spéciale d'Architecture de Paris - France
    • M. Mohamed Chakib Dellaoui, Directeu, Centre de Formation Supérieure - France
    • M. Jean-Jacques Durand, Université de Rennes 1 - France
    • M. Jane Edwards , Associate Dean for International Affairs, Yale University - Etats-Unis
    • Mme Amal El Fallah, Professeur, Université de Paris 6 - France
    • M. M'jid El Guerrab, Conseiller Parlementaire, Sénat - France
    • Mme Najwa El Haïte Confaits, Chargée de Mission, Direction de la Citoyenneté Conseil Général de Seine Maritime - France
    • Mme Laila El Harouchi, Chercheur, Responsable du Service Formation à L'Institut de Recherche en Economie et Gestion, Sphinx Développement - France
    • M. Abderahim El Mourad, Senior project manager, Sumitomo - Japon
    • M. Driss El Yazami, Président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger - Maroc
    • Mme Shereen Faiza , Los Angeles - Etats-Unis
    • M. Taïeb Fassi Fihri, Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération - Maroc
    • M. Mounir Ferram, Docteur, Enseignant Chercheur Universitaire, Conservatoire National des Arts et Métiers de Paris - France
    • M. Mokhtar Ghambou, Professor of Postcolonial Studies and American Litterature; President of the American Moroccan Institute (AMI), Yale University - Etats-Unis
    • M. Mounir Ghogho, Université Internationale de Rabat - Royaume Uni
    • M. Driss Guerchi, Professeur Assistant , UAE University - Emirats Arabes Unis
    • M. Khalid Hajji, Professeur et chercheur - Allemagne
    • M. Jacques Hervé, Directeur Thales Naval Maroc- France
    • M. Fabrice Honoré, Directeur Thales Maroc - France
    • M. Kirk Hooks, Special Assistant to the Dean of Yale College for Intergroup and Intercultural Relations , Yale University - Etats-Unis
    • M. Olivier Ihl, Directeur, Institut des Etudes Politiques de Grenoble - France
    • M. Idriss Ilali, Membre de l'Equipe Projet (UIR), Université Internationale de Rabat - France
    • Mme Marcia Inhorn, Professor of Anthropology and International Affairs, Chair of the Council on the Middle East, Yale University - Etats-Unis
    • M. Anouar Jamali, Professeur, Université du Quebec - Canada
    • M. Adil Jazouli, Responsable de la Mission Prospective et Stratégie Délégation Interministérielle à la Ville Ministère de l'Emploi, de la Cohésion Sociale et du Logement; Membre du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger - France
    • M. Christian Jochum, Associate Professor, ENSIETA - Brest - France
    • M. Abdelhak Kamal, Enseignant-chercheur; consultant, Laboratoire d'Economie Appliquée au Développement (LEAD) Université du Sud Toulon - France
    • M. Ali Kenchaf - France
    • M. Pierre Laffitte, Président de la Fondation Sophia Antipolis, Sénateur Honoraire, chargé de Mission auprés du Président de la République Française Fondation Sophia Antipolis - France
    • M. Faouzi Lakhdar-Ghazal, Maître de conférences des universités, Laboratoire d'Immunovirologie des Lentivirus des Primates, Université Paul Sabatier ; Membre du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger - France
    • M. Saad Laraqui, Professor, University of Maryland - Etats-Unis
    • M. Abdelwahab Meddeb, Professeur Université de Paris - France
    • M. Olivier Menard, Vice Président (en charge du patrimoine), Université de Nantes -France
    • M. Abdellatif Miraoui, Professeur des Universités - Vice Président - Recherche, Université de Technologie de Belfort Montbéliard (UTBM) - France
    • M. Abdel-illah Mouaddib, Professeur, Université de Caen Basse-Normandie - France
    • M. Noureddine Mouaddib, Professeur, Polytech, Université de Nantes Université Internationale de Rabat - France
    • Mme Khadija Mouhaddab, Communication Vice Présidente Marketing & Projects, Suez Environnement - France
    • M. Hassan Mountassir, Professeur des Universités , Laboratoire d'Informatique Université de Franche-Comté (LIFC) - France
    • M. Mohamed Naimi, Professeur des Universités en Informatique, Université de Cergy Pontoise - France
    • M. Kamal Oudrhiri, Chercheur, Los Angeles, Etats-Unis
    • M. Abdallah Ougazzaden, Professeur, Directeur de l'UMI, Georgia Tech (CNRS) Georgia Institute of Technology - France
    • M. Bernard Remaud, Président, Commission des Titres d'Ingénieur (CTI) - France
    • M. Ahmed Rhallabi, Professeur des Universités, Institut des Matériaux Jean Rouxel Université de Nantes - France
    • M. Cherkaoui Roudani, École Nationale Supérieure de Mécanique et d'Aérotechnique - France
    • M. Mohamed Saadaoui, Enseignant Chercheur, Ecole des Mines de Saint Etienne - France
    • M. Abdelkader Sbihi, Associate Professor, Audencia Nantes - School of Management - France
    • M. Mohammed Sehli, Ingénieur géotechnicien, Professeur à l' EHTP - Maroc
    • M. Omar Seghrouchni, Directeur, Stragis - France
    • M. Ian Shapiro, Director of the Mac Milan Center for International Affairs; Professor of Political Science , Yale University - Etats-Unis
    • M. Karim Smine, Senior Advisor,Pharmacope - Etats-Unis / Maroc
    • M. Yves Thomas, Direction du Développement International et des Relations Industrielles, Institut Supérieur de l'Aéronautique et de l'Espace, Toulouse - France
    • M. Alain Vailly, Maîtres de Conférences, Université de Nantes - France
    • M. Driss Yachou, Expert en Microélectronique et des Outils EDA, Consultant FL - France
    • M. Abderrahim Zeghloul, Professeur, Université de Metz - France

     

    8:45 - 9:15 : Accueil des participants

    9:15 - 10:30 :  Ouverture de la manifestation

    • M. Ahmed Akhchichene, Ministre de l'Education Nationale, de l'enseignement supérieur, de la formation des cadres et de la recherche scientifique
    • Mme Amina Benkhadra, Ministre de l'Energie, des Mines, de l'eau et de l'environnement
    • M. Mohammed Ameur, Ministre délégué auprès du Premier Ministre chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger
    • M. Pierre Lafitte, Sénateur honoraire, chargé de mission auprès du Président de la République française
    • M. Ian Shapiro, Director of the Mac Milan Center for International Affairs, Yale University 

    Une activité culturelle riche est un signe de bonne santé pour une ville ou une région. Agadir s'est enrichie de plusieurs manifestations culturelles ces dernières années.

     Agadir abrite la sixième édition du festival Cinéma et migrations. Un rendez-vous dont la régularité vient indiquer la justesse des choix et des principes qui ont présidé à la naissance de cette manifestation : un concept pertinent (l'immigration est un thème moderne et transversal) une ville accueillante et disponible et l'abnégation d'une équipe d'organisation.

    23-26 janvier 2008 - Agadir - Cinquième édition du Festival Agadir Cinéma et Immigration

     

    Agadir, le 21 janvier 2009


    Mobilités et migrations : ce que peut le cinéma

    Il y a quelques mois, et parallèlement à la tenue de sa première plénière, le Conseil de la communauté marocaine de l'étranger (CCME) signait une convention de partenariat avec l'association l'Initiative culturelle, responsable depuis des années de l'organisation du festival Cinéma et migrations. Cette sixième édition en est la première manifestation et constitue une nouvelle illustration de la volonté de notre Conseil d'une part de donner à la culture une place essentielle dans la problématique migratoire et, d'autre part, de nouer le maximum de partenariats tant au Maroc que dans les pays de résidence.

     

    Cette démarche s'explique en premier lieu par le constat, largement partagé, des fortes attentes qu'expriment les communautés expatriées à l'égard de la terre d'origine en matière d'offre culturelle. Impliquées dans un processus inéluctable bien que contrarié d'enracinement dans les pays d'immigration, les populations émigrées maintiennent néanmoins des rapports intenses au pays quitté et s'interrogent sur les modalités de maintien et de renouvellement de ce lien. Pour les premières générations, la question centrale est celle de la transmission du legs reçu en héritage avant le départ en émigration. Quant à leurs enfants qui n'ont émigré de nulle part, l'enjeu est bien celui de négocier de la manière la plus harmonieuse possible une double appartenance désormais inscrite dans le droit, mais aussi dans la mémoire familiale et dans le regard que la société porte sur eux et sur leur origine, regard de plus en lesté de méfiance et d'incompréhensions de tous ordres. Par la restauration et la revivification du lien, la culture peut à cet égard non seulement aider les individus à se situer dans leurs cheminements singuliers mais aussi, sur le plan collectif, contribuer à une réhabilitation de l'origine et une révélation de ce qui est universel en elle, les aidant ainsi à réussir leur propre et toujours unique synthèse.

    La demande récurrente formulée par les Marocains du monde de création de « centres culturels » révèle l'ampleur de ces attentes inédites : à travers cette revendication, c'est bien une amplification et une diversification significatives de l'offre culturelle qui est ainsi exprimée, offre qui doit impérativement tenir compte des contextes sociopolitiques des pays de résidence, des générations et des contenus. A l'inverse, les populations migrantes expriment à l'égard du pays d'origine une demande de reconnaissance de ce qu'elles sont en train de vivre et de produire et une transformation du regard que la société porte encore sur elles et qui reste marqué par une vision uniforme et figée de ce qu'est l'émigration. C'est à ce double besoin que le cinéma peut à sa manière répondre.

    Dynamique grâce à l'inventivité de ses créateurs et à la politique active de soutien du Centre cinématographique marocain (CCM), le cinéma national qui se situe aujourd'hui dans le peloton de tête de la cinématographie africaine, peut contribuer à rassasier cette « soif de Maroc » que l'on vient d'évoquer ci-dessus. Chacun(e) de ses cinéastes nous dit une part de ce pays et de son peuple, de leurs aspirations et de leurs batailles, de leurs difficultés et de leurs atouts. Ils nous racontent une terre en mouvement et leur regard à chaque fois nous enrichit et nous mobilise. Pareillement, des films produits ailleurs, et quels qu'en soient les auteurs, issus de l'immigration ou non, peuvent aussi révéler au public marocain les mutations collectives et intimes qui sont à l'œuvre au sein des populations émigrées. A cet égard, on peut relever plusieurs évolutions qu'il n'est pas inutile de rappeler.Entre les films militants des années 1970, dont on verra quelques fortes illustrations lors de cette édition, et l'écho rencontré, à titre d'exemple, par le film Indigènes, la problématique migratoire est passée de la marge pour devenir une des thématiques centrales de la cinématographie internationale. Il n'y a en effet plus d'année sans que des films marquants traitant de l'immigration ne soient produits et distingués ici ou là.

     

    Mais ce n'est pas la seule dynamique.Alors même que le débat politique à propos de l'immigration se durcit trop souvent et trop facilement, une sorte de révolution silencieuse est à l'œuvre sur les écrans du monde : réalisateurs, acteurs, scénaristes et techniciens de toutes origines y sont de plus en plus actifs et visibles, faisant du cinéma un des rares espaces où la diversification croissante des sociétés occidentales est la plus présente. Le festival d'Agadir se trouve ainsi au croisement de plusieurs enjeux et dynamiques.Avec tous nos partenaires, que je tiens à remercier sincèrement, et en premier lieu le CCM, nous nous engageons à soutenir et à accompagner son développement et son rayonnement.

     

    Driss El-Yazami

     

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    Mobilités et migrations : ce que peut le cinéma

    Il y a quelques mois, et parallèlement à la tenue de sa première plénière, le Conseil de la communauté marocaine de l'étranger (CCME) signait une convention de partenariat avec l'association l'Initiative culturelle, responsable depuis des années de l'organisation du festival Cinéma et migrations.

    Après ces six années que le festival cinéma et migrations a pu vivre, nous avons eu le plaisir d'avoir plusieurs retours positifs, dont :

    • Celui de confirmer notre choix de la thématique qu'est l'émigration.
    • Et celui d'avoir encore plus de partenaires nationaux et étrangers.

    Un colloque du CCME organisé avec le concours des principales associations de retraités marocains à l'étranger


    Communiqués de presse

     - Programme

    Expositions

    Allocution d'ouverture de M. Jamal Rhmani, Ministre de l'emploi et de la formation (version arabe)

    Introduction aux travaux : Amina Ennceiri, Présidente du groupe de travail Approche genre et nouvelles générations, CCME 

    Contributions

    Allocutions de clôture

    Synthèse de l'atelier 1 : Solidarité et expériences innovantes : l'action des associations

    Recommandations finales

    Liste des participants

    Dossier de presse

     

    3-4 mars 2009, la déclaration de Rabat adoptée par les 17 pays présents


    Communiqué du 27 février 2009

    Programme

    Message Royal

    Allocution d'ouverture, Driss El Yazami, président du CCME

     

    Contributions

    Les intervenants

    Déclaration finale

    Institutions et conseils de l'émigration de par le monde

    Communiqué final

    Revue de presse

     

    Le CCME organise un colloque international sur le culte musulman en Europe. Le processus de sécularisation de l'islam dans les pays européens, marqués par une « laïcité culturelle », entraine plusieurs problématiques de nature référentielle et sociologique.

    Argumentaire

    Programme

    Communiqué de presse

    Près de 450 femmes de plusieurs horizons, d'une même origine autour d'un objectif commun

    Argumentaire : Femmes et Migration: quelques points de repère

    Programme

    Message Royal


    Allocutions d'ouverture


    Conférences d'ouverture


    Allocutions de clôture


    Synthèses


    Les grands témoins


    Contributions

    Revue de presse

    Des dizaines de chercheurs, de dirigeants associatifs et politiques débattent du statut juridique de l'islam en Europe.

    - Argumentaire

    - Communiqué du 9 mars 2009

    - Programme

    - Allocutions d'ouverture


      - Contributions


      - Allocution de clôture, José-Maria Ferré de la Penã - Espagne (version espagnole)

      - Communiqué du 16 mars 2009

      - Liste des participants

      - Revue de presse

      - Dossier de presse

      - Rapport de synthèse

       

      14 octobre 2008 - Rabat - Table ronde « Médias et diasporas : quels relais pour quels objectifs ? »

      Monsieur le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger,

      Monsieur le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement,

      Mesdames et Messieurs, Chers amis, chers confrères,

       

      C'est un plaisir pour le journaliste que je fus et le grand lecteur de journaux que je suis encore, comme vous je l'imagine, que de participer à l'ouverture de cet important séminaire, organisé par vos deux ministères et auquel notre Conseil a apporté son modeste concours. Et permettez-moi, avant d'aborder le débat d'aujourd'hui, de faire un petit détour par l'histoire.

       

      Le 16 novembre 1967, à l'Olympia, fameuse salle de spectacles parisienne, l'immense Oum Kalsoum donnait un concert, le seul à ma connaissance qu'elle ait donné en dehors des pays arabes. Le spectacle était donné à guichets fermés, les billets se vendant au marché noir plusieurs fois leur prix initial. Pour les spectateurs, musulmans et juifs maghrébins, ressortissants du Moyen-Orient, mais aussi mélomanes français, toutes couches sociales confondues, cette soirée reste un souvenir impérissable, comme on a pu l'entendre il y a moins de quinze jours, durant une émission de la troisième chaîne française de télévision.

      Quarante huit heures plus tard, le grand quotidien français de l'époque, France Soir« 1800 fanatiques sont allés à l'Olympia comme on va à la Mecque : pour voir célébrer un office religieux. Celui de la grande prêtresse de l'Islam qui chante... Contrairement aux usages de la mosquée, ils avaient conservé leurs chaussures mais enlevé la cravate ». revient sur la soirée et écrit notamment ce qui suit :

      Une très grande soirée musicale devenait ainsi un rassemblement religieux dangereux si l'on y regarde de près et l'émotion des mélomanes, légitime et universelle, devenait un signe spécifique et particulier de ces populations, un révélateur d'une agressivité ancestrale pourrait-on dire.

       

      Les images que vous allez voir défiler maintenant datent de ces dernières années. Elles ne sont qu'une infime partie d'une collection de reproductions de couvertures de périodiques français de toutes tendances politiques et philosophiques et elles traitent toutes de l'immigration. J'y ai ajouté quelques images de publications américaines et britanniques mais qui évoquent la situation en France. Il n'est pas question ici de procéder à une analyse rigoureuse des discours véhiculés ou suggérés par ces unes, mais de quelques premiers constats, susceptibles peut être de contribuer au débat.

      Il est ainsi frappant de constater l'usage fréquent de la notion de vérité. Assez souvent, les titres évoquent à propos des banlieues ou de l'islam en diaspora, de supposées vérités qui seraient cachées par les pouvoirs publics évidemment et que le journal ose révéler, en présentant les vrais chiffres, les vrais responsables, étant entendu, explicitement ou implicitement, que la réalité, la vraie, ne peut être que catastrophique, dangereuse. La France brûle, elle a failli et elle est en état d'urgence, nous disent ces couvertures.

       

      A ce binôme vérité/dissimulation, s'ajoute un autre qui renforce en réalité les craintes et suggère les peurs, soit en alignant soit en opposant les termes de l'équation.

      Il suffit en effet parfois d'énumérer simplement les termes pour indiquer plus ou moins implicitement qu'il y a en réalité un problème qu'on ne peut plus se cacher : voile/France ; islam/république ; banlieue/intégration ; jeunes/religion, etc. Enoncé l'un après l'autre, les termes suggèrent bien qu'il y a à tout le moins une distinction, une différence, voire une nette opposition entre eux.

      Mais on peut aussi être plus explicite. Ainsi, l'islam ne peut être que dans une posture de confrontation face à la laïcité, son adversaire voire son ennemi.

      Il y a aussi l'usage de la photo, avec cette multiplication depuis de nombreuses années des images de femmes voilée, mystérieuses et belles à la fois, attirantes et plus ou moins dangereuses. Toute une foi est ainsi réduite à une seule de ses manifestations, des quartiers entiers où habitent des millions de personnes ne sont plus présentés ou perçus qu'au travers d'un seul prisme : le jeune, au mieux délinquant, au pire terroriste.

      Et c'est parce que les populations des quartiers populaires sentent plus ou moins confusément ce regard réducteur qu'elles réagissent, et parfois de manière violente : il n'est plus bon d'être journaliste dans certaines de ces banlieues.

      Bien évidemment, le traitement médiatique de la question de l'immigration en France est infiniment plus complexe et plus riche ; les articles qui suivent ces couvertures peuvent être nettement plus nuancés, et le pluralisme de la presse, l'intervention des chercheurs et des leaders d'opinion ainsi que des hommes politiques, en réalité plus au fait des réalités sociales et économiques, assurent au final une information plus équilibrée et plus fine. Il n'empêche, ce qu'on appelle la question ou plus souvent le problème de l'islam en Europe par exemple, est autant une réalité qu'une construction médiatique. Et cette construction, comme l'ont démontré des chercheurs comme Felice Dasetto et Albert Bastenier en Belgique ou Franck Frégosi ou Eric Delthombe en France, fonctionne aussi par un va-et-vient permanent entre les crises géopolitiques du monde musulman et les réalités beaucoup plus simples des musulmans d'Europe, selon une logique de « transfert des alarmes », pour reprendre l'expression de Frégosi. Ces dérives ont d'ailleurs amené des organisations professionnelles de journalistes, comme en Belgique, à édicter des chartes spécifiques concernant le traitement des questions de l'immigration.

       

      Nous aurions tort de penser, me semble-t-il, que nous sommes à l'abri de toute erreur ou dérive dans le traitement de la question de l'immigration, parce que nous sommes de la même origine culturelle et porteurs de la même nationalité que nos compatriotes émigrés. A cet égard, cette journée pourrait constituer une première étape dans une série de travaux, adossés à des études scientifiques de fond, sur des sujets très divers.

      Ainsi, et seulement à titre d'exemples, nous pourrions réfléchir sur les questions suivantes :

      - Comment améliorer la connaissance des problématiques migratoires par la presse nationale et dans les cursus de formation des journalistes ?

      - Quel est l'état de l'offre journalistique en la matière, les contenus traités, les questions ignorées ? Quels sont les moyens alloués aux journalistes pour qu'ils fassent professionnellement leur travail ?

      - Quelles sont globalement les images véhiculées ?

      - Quelles sont les opportunités qu'offrent les nouveaux médias communautaires et les nouvelles technologies : radios privées, journaux, sites, blogs, etc. ?

       

      Je voudrais en conclusion vous affirmer de la manière la plus solennelle qui soit la disponibilité du CCME pour accompagner tout effort rigoureux de réflexion sur ces thématiques et toute autre problématique que vous estimerez, au terme de vos travaux, nécessaire de traiter. Nos préoccupations sont en effet communes : permettre aux professionnels d'accomplir au mieux leur mission, essentielle à plus d'un titre, et répondre au mieux aux attentes des populations émigrées et elles sont en ce domaine immenses.

       

      Je vous remercie.

       

      Driss El Yazami

       

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      06-08 mai 2008 - Rabat- Rencontre des institutions nationales euro-arabes des Droits de l’Homme sur l’immigration et les Droits de l’Homme

      Messieurs les présidents des institutions nationales des droits de l'Homme,

      Mesdames et messieurs,

      Chers amis,

      C'est pour moi un honneur et un privilège que de participer à la séance d'ouverture de cette importante conférence consacrée au thème : migrations et droits de l'Homme.

      Cette conférence est en effet importante à plus d'un titre.

      Elle l'est d'abord parce que la question migratoire est devenue, malgré sa relative faiblesse démographique -les migrants ne constituent après tout que 3 % de la population mondiale-une des questions essentielles de l'agenda politique et social international, mais aussi national. Dans des pays de plus en plus nombreux, la migration est perçue comme hostile, incontrôlable, et dénoncée comme une menace ou une anomalie. Régulièrement, elle est instrumentalisée lors des consultations électorales. Ainsi, d'ici la fin de l'année en cours, la migration est inscrite à l'ordre du jour de la présidence française de l'Union européenne, qui souhaite établir un pacte européen sur l'immigration ; elle figure à l'agenda euro-africain avec la tenue à la fin de l'année d'un sommet qui fait suite au premier sommet de Rabat. Elle est enfin à l'honneur avec la réunion à Manille fin octobre de la deuxième conférence intergouvernementale, organisée à la suite des travaux du groupe de Haut niveau mis en place en son temps par M. Kofi Annan.

      Cette montée en puissance de la migration dans les agendas international et nationaux et reflète en fait les mutations radicales du phénomène migratoire de ces dernières décennies. Désormais mondialisée, la migration s'amplifie de jour en jour, révélant les fractures et les crises du monde, les inégalités qui le traversent, les transformations sociales et culturelles à l'œuvre dans tous les pays comme l'urbanisation des pays en voie de développement, l'autonomie grandissante des femmes, qui constituent aujourd'hui la moitié des migrants du monde, l'apparition d'un imaginaire migratoire, lié au développement de l'information, des moyens de transport, ...

      La mondialisation de l'immigration qui se manifeste par l'extension géographique des mobilités humaines (les périples des migrants sont de plus en plus longs et de plus en plus dangereux) se heurte à la tendance généralisée des Etats à légiférer pour limiter l'entrée sur leur territoire des non-nationaux et renforce la traite des êtres humains et le trafic, devenu désormais une industrie lucrative et de plus en plus élaborée.

      C'est donc sous l'angle de la méfiance que la question des migrations est trop souvent abordée, alors que toutes les analyses scientifiques et sereines montrent qu'elle est incontestablement source de richesses.

      D'abord par l'importance des transferts, estimés en 2004 à 150 milliards de dollars, soit près de 3 fois le montant de l'aide publique au développement. Ces remises sont non seulement importantes pour les balances de paiement de nombreux pays, mais constituent souvent un facteur essentiel de lutte contre la pauvreté et en faveur de l'amélioration de la condition des familles de migrants. Ainsi, elles jouent un rôle important pour la scolarisation des filles dans de nombreux pays.

      Dans les pays d'accueil, notamment développés, la migration contribue de manière de plus en plus forte à combler les déficits démographiques, mais aussi à créer directement de la richesse économique. Ainsi, dans son rapport de 2006, la banque mondiale estimait que l'augmentation de 3% de la main d'œuvre totale des pays industrialisés, due à l'immigration, a dégagé un revenu supplémentaire de 160 milliards de dollars, soit davantage que les gains réalisés grâce à la libéralisation du commerce des marchandises.

      Comme le rappelle un rapport récent de la Direction générale de coopération internationale et du développement du ministère français des affaires étrangères, « la migration contribue, par l'afflux de cotisations, au rééquilibrage des budgets sociaux dans les pays développés, tout en permettant d'élargir et de populariser l'idée et la pratique de la protection sociale au sein des pays en développement ».

      La migration contribue enfin à a mondialisation du savoir, au bénéfice du Nord industrialisé (86 000 chercheurs étrangers sont accueillis aux Etats-Unis chaque année), souvent au détriment des pays d'origine. Néanmoins, cette ressource peut être aussi mobilisée, sous certaines conditions, en faveur d'un développement plus soutenu des pays émergents, dès lors, souligne le rapport cité ci-dessus, que « le contact n'est pas interrompu entre le migrant et son pays d'origine ».

      Mesdames et Messieurs

      Votre conférence intervient ainsi dans ce contexte rapidement évoqué ci-dessus. D'où aussi son importance.

      Les travaux les plus récents concordent pour souligner l'importance d'une mobilisation du maximum d'acteurs, publics et privés, nationaux et internationaux, pour une nouvelle gouvernance mondiale de la question des migrations, au bénéfice des migrants, des pays d'origine et des pays d'accueil.

      Ainsi, un nouvel élan devrait être donné à la mobilisation des Etats d'origine. C'est dans cette perspective que le Royaume du Maroc s'est engagé dans plusieurs chantiers dont celui de créer un cadre adéquat pour ses ressortissants établis à l'étranger et qui constituent aujourd'hui près de 10% de sa population totale.

      Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger a été établi en décembre dernier par Sa majesté le Roi Mohamed VI suite à un large processus de concertation avec ces communautés mené par le Conseil consultatif des droits de l'Homme. Etabli auprès de Sa Majesté comme un organe consultatif et de prospective, il a notamment pour missions de resserrer les liens de coopération entre le Maroc et les pays d'accueil, tant au niveau des sociétés qu'au niveau gouvernemental. Engagés dans un processus d'enracinement dans les sociétés des pays de résidence, mais soucieux de garder des liens très forts avec leur terre d'origine, ces Marocains du Monde, dont notamment les jeunes générations nées et socialisées dans les pays d'accueil, peuvent constituer des ambassadeurs de premier plan au profit des deux sociétés.

      Toujours Marocains et déterminés à le rester, mais de plus en plus citoyens à part entière des sociétés où ils vivent, notamment en Europe, ils constituent une ressource formidable pour l'élargissement de la coopération entre ces deux espaces d'appartenance. Notre Conseil entend notamment réunir dans les prochains mois l'ensemble des conseils d'émigrés qui existent au niveau international pour en faire un réseau de coopération et d'une force de proposition sur la question globale des migrations.

      C'est aussi dans cette même perspective que je salue votre initiative. Les institutions nationales des droits de l'Home, dans leur diversité, peuvent aussi constituer un réseau irremplaçable et un acteur important dans le débat mondial sur les migrations. Constituées d'éminentes personnalités, chargées de la défense des droits de l'Homme, partout et pour tous, et ces institutions ont un poids moral primordial et une capacité d'influence politique importante.

      Situées à la frontière de l'action publique et de la mobilisation des ONG, leur intervention dans le débat mondial sur les migrations peut contribuer de manière significative à la délibération internationale devenue de plus en plus nécessaire sur cette question.

      C'est une raison de plus pour vous souhaiter plein succès dans vos travaux.

      Driss El Yazami

      Télécharger l'allocution


      Cette édition du Salon international de l’édition et du livre (SIEL) se tient dans un contexte unique et inédit. Elle sera le premier évènement d’envergure internationale qu’abrite notre pays après deux ans de suspension due aux répercussions de la pandémie du Covid-19, avec une large affluence du public marocain et étranger. Une belle façon de célébrer l’inspirant succès du Royaume, sous la Direction Avisée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, à surmonter les entreprises les plus périlleuses insufflant une renaissance de la vie culturelle et intellectuelle marocaine, cette fois à partir de Rabat, ville lumière, capitale de la culture dans le monde islamique et capitale culturelle de l’Afrique, ce qui la qualifie exceptionnellement cette année à accueillir la plus grande manifestation culturelle du continent.
      Le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) a choisi d'axer sa participation à l'actuelle édition du SIEL sur le thème « l’Afrique aux yeux de ses communautés », dans l’objectif et avec la volonté de placer la question des migrations africaines au centre du débat sociétal et de l'actualité culturelle et intellectuelle de cet événement mondial qui a choisi cette année l'Afrique comme invitée d'honneur.

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