jeudi 4 juillet 2024 06:20

Dans le cadre du programme de coopération entre la Région Souss  Massa Draa et la Région d’Aquitaine, et dans l’objectif du renforcement des  échanges culturels entre les deux régions, le Conseil Régional SMD accueillera l’exposition « Mémoire d’un Engagement, la longue Route des Combattant Marocains ». L’exposition se tiendra du 23 janvier au 07 février 2012 à la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Agadir…Suite

D’aucuns avaient imaginé que la nouvelle ministre des Cultes, Annemie Turtelboom (Open VLD) allait vite trouver une solution aux inextricables dysfonctionnements de l’Exécutif des Musulmans après le “surplace” permanent de Stefaan De Clerck. C’est raté ! Interpellée jeudi au Sénat par Richard Miller (MR), la ministre a bien dû avouer qu’elle ne pouvait, dans l’état actuel du dossier, rien faire de plus que son prédécesseur. Annemie Turtelboom, comme De Clerck hier, a certes expliqué que des contacts étaient en cours entre son administration et la direction de l’EMB à propos des propositions soumises par ce dernier pour sortir de l’imbroglio mais elle s’est dit impuissante face aux putsches à répétition qui traversent l’exécutif de l’Organe chef de culte de l’islam en Belgique. C’est qu’une intervention de sa part serait considérée comme une immixtion dans le fonctionnement d’un culte reconnu. La ministre n’ignore plus rien du nouveau rebondissement ayant à la fois été informée par la majorité et par son président Semsettin Ugurlu et par la minorité réunie au sein de l’Alternative démocratique des musulmans de Belgique autour d’Isabelle Praile-Soumaya, vice-présidente évincée vendredi dernier. Ne cachant pas sa bonne volonté, Mme Turtelboom veut aussi un vrai dialogue entre les parties en cause.

Richard Miller n’a pu cacher son trouble car “cet Exécutif, qu’on le veuille ou non, est désormais un rouage important du fonctionnement de la société belge qui sur quelque onze millions d’habitants ne compte pas moins de 600 000 personnes, réparties en 295 communautés, de confession musulmane” . Déjà “le fait de n’avoir pas pris de décision pour résoudre ses difficultés a eu pour conséquence de réduire les moyens de fonctionnement de l’Exécutif” . Or pour Miller “il faut savoir ce que l’on veut : si le législateur a confié des missions importantes à cet Exécutif, il doit pouvoir fonctionner convenablement dans le respect de la législation belge et en visant l’efficacité. Mais il faut aussi le préserver de toute dépendance, financière ou autre, d’influences extérieures, si celles-ci sont attentatoires à la sécurité publique”. Le sénateur montois attend donc “une attitude ferme et juste à l’instar sans nul doute des citoyens belges de confession musulmane” .

20/01/2012, Christian Laporte

Source : Lalibre.be

La France a été condamnée jeudi par la Cour européenne de droits de l'homme pour avoir enfermé durant quinze jours un couple de demandeur d'asile kazakhs et leurs enfants en bas âge dans un centre de rétention inadapté à Rouen. Il s'agissait d'un  « traitement inhumain et dégradant »  pour le deux mineurs, âgés à l'époque de cinq mois et trois an…Suite

Le long-métrage "Omar m'a tuer" du réalisateur marocain Roschdy Zem a été présélectionné mercredi pour l'Oscar 2012 du meilleur film étranger par l'Académie américaine des arts et sciences du cinéma, a-t-on appris auprès de son producteur.

"Omar m'a tuer" (2011), qui représente le Maroc, figure parmi neuf films retenus sur une soixantaine de candidatures. Les cinq oeuvres finalistes seront dévoilés le 24 janvier.

"Omar m'a tuer" raconte l'histoire d'Omar Raddad (Sami Bouajila), le jeune jardinier marocain condamné à 18 ans de prison pour le meurtre de son employeur Mme Ghislaine Marchal, en 1991 dans le sud de la France.

En 1994, révolté par le verdict, Pierre-Emmanuel Vaugrenard (Denis Podalydès), écrivain convaincu de l'innocence d'Omar Raddad ou du moins trouvant une belle opportunité dans la défense de son innocence, s'installe à Nice pour mener sa propre enquête et rédiger un ouvrage sur l'affaire...

"Omar m'a tuer" est le deuxième long-métrage de l'acteur-réalisateur franco-marocain après "Mauvaise foi" en 2006.

Le scénario s'inspire de deux ouvrages: "Pourquoi moi ?" dans lequel Omar Raddad livre son témoignage sur cette épreuve et "Omar: la construction d'un coupable" du romancier Jean-Marie Rouard, un livre-enquête qui dénonce les défaillances de la justice au moment de cette affaire criminelle et le lynchage médiatique dont a alors été victime le jardinier marocain. 19/01/2012

Source :  MAP

Après la très contestée circulaire du 31 mai 2011 relative à la maîtrise de l'immigration professionnelle, dite "circulaire Guéant", qui interdit aux lauréats étrangers de grandes écoles de travailler en France, le gouvernement vient le décret du 6 septembre 2011 augmentant de 30% les ressources exigées pour obtenir un titre de séjour étudiant ... le troisième coup de massue n'a pas tardé avec l'adoption d'une hausse de plus de 6oo% de la taxe relative au renouvellement de la carte de séjour pour les étudiants étrangers…Suite

Chômage, crise économique, plan de retour volontaire, déclarations xénophobes, les ressortissants  marocains qui vivent en Espagne traversent une période difficile, aggravée par la crise financière qui impacte lourdement l'économie et la société espagnole…Suite

Un haut responsable du ministère libyen de l'Intérieur a déploré jeudi une "reprise" des flux d'immigrants vers la Libye, appelant l'Union européenne à aider le pays à sécuriser ses frontières sud.

"Le phénomène (de l'immigration) a commencé à reprendre et il faut que l'UE intervienne", notamment pour aider à la surveillance des vastes frontières sahariennes du sud du pays, a indiqué à l'AFP le général Abdelmonem al-Tounsi.

"Les migrants en provenance de Syrie et de pays voisins sont des milliers. Ils entrent par le terminal de Msaad", frontalier de l'Egypte, au nord-est du pays, a-t-il précisé.

"Des centaines de migrants arrivent aussi par les frontières sud, du Nigéria notamment", a-t-il ajouté.

Il a indiqué que le 10 janvier, 260 migrants avaient été interceptés, en compagnie de trois Libyens armés de kalachnikovs et en possession de 3,5 kg de haschich.

M. al-Tounsi a expliqué la reprise du phénomène par les lacunes dans la protection des frontières depuis le conflit armé qui a opposé durant plusieurs mois la rébellion aux forces de l'ancien dirigeant Mouammar Kadhafi.

Depuis plusieurs années, la Libye est une destination et un pays de transit vers les côtes européennes pour des centaines de milliers d'immigrants africains.

En ouvrant et fermant le robinet des départs, l'ancien régime utilisait l'immigration comme un moyen de pression sur l'Europe. Il y a un an, il avait réclamé à nouveau cinq milliards d'euros par an à l'UE pour la stopper.

19/01/2012

Source : AFPF

Le déficit commercial s'est aggravé de 25,2 pc passant de 148,3 milliards de dirhams (MMDH) en 2010 à 185,7 MMDH en 2011, selon des chiffres provisoires publiés dernièrement par l'Office des changes.

Le taux de couverture de la balance commerciale s'est dégradé à 47,7 pc à fin 2011, contre 50,2 pc une année auparavant.

L'aggravation du déficit commercial est due notamment au poids des importations énergétiques qui ont bondi en 2011 de 32,7 pc à 90,86 MMDH (68,5 MMDH en 2010) .

Ces statistiques laissent présager un déficit de la balance des transactions courantes en 2011 de 54 MMDH, l'équivalent de 6 pc du PIB.

Selon l'Office des changes, les transferts des MRE ont progressé en 2011 de 7,3 pc pour atteindre près de 58,37 MMDH. 19/01/2012

Source : MAP

Les Marocains occupaient en 2011 le premier rang des travailleurs extra-communautaires affiliés à la sécurité sociale en Espagne, selon des statistiques officielles, publiées jeudi à Madrid.

Avec 208.712 affiliés à la sécurité sociale à fin décembre 2011, les Marocains constituaient ainsi la première force de travail non-communautaire en Espagne, souligne un communiqué du ministère espagnol de l'Emploi et de la Sécurité sociale.

Les travailleurs originaires de l'Equateur venaient en deuxième position avec 128.300 affiliés à la sécurité sociale, suivis des Colombiens (91.811) et des Chinois (87.196).

Les Roumains constituaient, quant à eux, le premier collectif travailleur communautaire en Espagne avec 276.741 affiliés à fin décembre 2011, selon la même source.

Le ministère espagnol fait savoir, en outre, que le total des travailleurs étrangers affiliés au régime de sécurité sociale s'était établi à 1.738.922 personnes en 2011, en baisse de 76.056 travailleurs par rapport à l'année précédente.

Selon la même source, les travailleurs étrangers représentent près de 11 pc de l'ensemble des affiliés à la sécurité sociale en Espagne.

L'Espagne connait une crise économique profonde, dont l'une des principales conséquences directes est la hausse du taux de chômage qui dépasse 21 pc de la population active.

 19/01/2012

Source : MAP

Dans son deuxième roman, "Mariage mixte", publié récemment aux Editions La Porte, Ahmed Hijaouy s'attaque à une thématique qui ne lui est pas étrangère. Qui serait mieux placé que ce colonel major qui a poursuivi ses études militaires au Maroc, en France et en Allemagne avant de faire carrière aux Etats-Unis, et qui a été témoin de l'indépendance du Royaume, pour nous plonger dans une rétrospective spatio-temporelle, au c¿ur du Maroc post-colonial, tel que vu et vécu par les Français? C'est à Paris des années 60 que l'histoire, étalée sur 207 pages de format moyen et 23 chapitres, prend racine. Lucie Durand, une jolie Parisienne, maman célibataire, travaille comme barmaid pour subvenir aux besoins de son bébé.

Convoitée par tous mais demeurant toujours inaccessible, elle se lie d'amitié avec le seul homme "poli et gentil" de ce milieu malsain, le Marocain à la peau noire Moha Assou, employé du bar et étudiant aux Ponts et Chaussées, venu du fin fond d'un patelin "hors du temps" du Sahara et de "lieux maudits par Dieu et par les hommes".

L'amitié entre Lucie et Moha se transforme en amour, qui se couronne vite par le mariage. Les évènements se déplacent alors au Maroc, où Moha, une fois son diplôme en poche, revient chercher du travail, laissant son petit ménage (Lucie et sa fillette) à Paris. Les cadres étant une denrée rare dans le Maroc fraîchement indépendant, le jeune ingénieur accède, immédiatement et sans coup férir, au très convoité poste de chef d'arrondissement au ministère des Travaux publics.

Avec sa petite famille qu'il rappelle aussitôt auprès de lui, il mène une vie aisée à Marrakech, où les contrastes sont criants entre la misère des quartiers populaires et le luxe des quartiers européens. Lucie s'accommode, bon gré mal gré, de son nouveau train de vie qui lui offre tous les agréments auxquels peut aspirer un ménage aisé dans une société conservatrice.

Elle trouve consolation de son exil auprès de compatriotes françaises, orgueilleuses épouses de Marocains de haut parage, qui lui témoignent une amitié fallacieuse et une jalousie mal dissimulée.

Brillante ascension, corruption et décadence morale

Enivré par sa gloire, Moha, quant à lui, coupe définitivement le cordon ombilical avec son bled et sa famille déshéritée (qui lui inspirent désormais honte et répugnance), après une visite impromptue de son père fellah qui finit dramatiquement. Le père Assou, Indigné par l'ingratitude de son fils, son reniement de ses origines et son mariage tenu secret, avec une "nasrania" de surcroît, jette la malédiction sur lui et sur sa famille.

D'abord témoin passif des pratiques d'abus de pouvoir, de malversations et d'enrichissement illicite qui sévissent dans l'administration, le jeune cadre ambitieux finit par " rentrer à son insu, du moins les premiers temps, dans un cercle vicieux dont il était difficile de sortir ". Contaminé par la corruption et la débauche ambiantes, il cède, une fois pour toutes, à l'appel de l'argent sale et se procure une maîtresse.

Lucie, crédule et insouciante, se laisse facilement convaincre que l'amélioration subite du niveau de vie de son ménage est due à l'habileté et au savoir-faire de Moha. De même, elle impute son absence, de plus en plus prolongée du foyer, à la lourdeur des charges professionnelles dont il est investi. Après avoir placé sa fille, devenue adolescente, dans une université parisienne, elle se donne à cœur joie aux jouissances que lui permet sa vie opulente au Maroc.

Vingt ans se sont écoulés depuis l'installation de la famille Assou à Marrakech, au cours desquels le fossé s'est creusé chaque jour davantage entre le couple. Age et surpoids aidant, Lucie a perdu son charme d'antan et ne réussit plus à retenir son homme, qui, usant de son argent et de son pouvoir, part à son insu de conquête en conquête. Sa dernière en date, Halima, séduisante jeune fille d'une famille bourgeoise ruinée, se sert de lui comme courte échelle pour retrouver le niveau de vie auquel elle s'était habituée.

Pour lui faire abandonner la "nasrania" de sa femme, elle n'hésite pas à recourir, sur suggestion de sa mère, à la magie noire. Ayant réussi à soudoyer le jardinier de la maison Assou, les deux femmes font avaler à Lucie une matière extrêmement nocive destinée à lui donner la folie, mais qui finit par causer sa mort par empoisonnement. Le roman se clôt sur le verdict rendu par le tribunal, après une enquête enclenchée sous la pression de l'ambassade française, lequel inculpe les deux femmes et met en cause la négligence de Moha.

Les contrastes de la société marocaine d'après l'indépendance mis à nu

Plus qu'un mariage mixte entre deux personnes de différentes nationalités, le roman décrit ce mariage, plutôt malheureux, entre deux cultures, modes de vie, voire deux univers aux antipodes. Les "indigènes" ne voyaient dans les Français que d'anciens colons et des mécréants et, dans les Françaises tout particulièrement, des voleuses d'hommes qui dérobent leurs fils de leurs familles.

Celles-ci, pour leur part, regardaient de haut le peuple, évitaient autant que possible de s'en mêler, et vivaient en cercle fermé. Optant pour un style limpide, sans détours, des phrases laconiques et percutantes et un minimum de description, Ahmed Hijaouy jette, au passage, un regard panoramique sur le Maroc de l'après-indépendance, où les valeurs authentiques d'attachement à la terre, de générosité, sacrifice, cohésion familiale (incarnées par la famille et les gens du douar de Moha) restent de mise dans le monde rural malgré la précarité et l'ignorance.

Par contre, la plume acerbe de l'écrivain, critique impitoyablement les m¿urs de la haute société citadine qui récolte avec rapacité les fruits de la modernité et s'enrichit aux dépens du peuple, abandonné à la misère. C'est le portrait d'une bourgeoisie hypocrite, déracinée, qui vit à l'occidentale, aveuglée par l'argent facile et le modernisme européen, que Hajiouy brosse dans ce roman. Moha, petit à petit perverti, finit par en faire partie et c'est cela, à juste titre, qui le conduit à sa perte.

19/1/2012

Source : Aufait/MAP

Du 1er au 24 février, le Cabaret Sauvage présente Barbès Café, un spectacle musical par créé par Méziane Azaïche et Naïma Yahi, qui a pour thème l'immigration maghrébine en France, racontée à travers l'histoire de ses artistes, de ses musiques et de sa culture.

"Dès les années 1930, les cafés-hôtels deviennent des lieux de vie et de mémoire. On y prend des nouvelles du "bled", on y écoute de la musique, on y cherche du travail, on y fait sa prière du vendredi. Le sentiment national va naître de l'exil. Loin de sa terre, on découvre l'entre-soi, une connivence avec d'autres exilés."(Benjamin Stora)

Barbès Café plonge le spectateur dans l'atmosphère de ces cafés et cabarets mythiques où la musique et les récits de vies se rencontrent. A partir d'un travail mêlant comédie et images, en une dizaine de tableaux, nous suivons des années 50 à nos jours des histoires, des époques, nous revivons les évènements marquants avec pour fil d'Ariane, le parcours de ces musiciens qui ont marqué la musique arabe en France et ailleurs. Des origines, marquées par le blues de l’exil chanté dans les bars de Barbès, à aujourd’hui, où le leg des anciens est défendu par une nouvelle génération d’artistes comme faisant partie du patrimoine
musical français.

Pendant la période de création, en marge des répétitions, une série d’actions culturelles est organisée dans les quartiers du nord est de la métropole. Vous trouverez les dates et lieux de ces évènements dans le dossier de presse.

19/1/2012

Source : Générique

Les Marocains résidant à l’étranger (MRE) demeurent au cœur des priorités de l’action gouvernementale, à travers la défense de leurs droits, la préservation de leurs intérêts et le renforcement de leurs liens avec la mère-patrie, a affirmé le Chef de gouvernement, M. Abdelilah Benkirane.

Présentant, jeudi, la déclaration gouvernementale devant le Parlement, M. Benkirane a précisé qu’il sera procédé dans ce cadre à la mise en Œuvre d’une politique publique intégrée et cohérente visant à réaliser la complémentarité d’action entre les différents intervenants dans la gestion des affaires des Marocains résidant à l’étranger.

Cette politique se décline en cinq axes principaux portant sur les volets religieux, culturel et éducationnel, administratif et consulaire, social, économique et de la participation à la vie nationale, a-t-il expliqué.

Concernant l’aspect religieux et culturel, M. Benkirane a indiqué, qu’en réponse aux demandes croissantes des MRE, le gouvernement œuvrera, dans le cadre d’une approche participative et intégrée, à développer et à diversifier les programmes d’éducation, d’encadrement religieux et d’enseignement des langues arabe et amazighe.

S’agissant du volet administratif et consulaire, a-t-il poursuivi, le gouvernement s’attèlera à l’amélioration des services administratifs destinés aux MRE, l’objectif étant de préserver leurs droits et intérêts, à travers la généralisation de la consultation juridique, judiciaire et administrative, la simplification et l’activation des procédures de traitement des plaintes et de règlement des litiges administratifs, la mise en place de programmes d’orientation et le renforcement du réseau de centres consulaires et la modernisation de leurs services et de leurs prestations pour leur permettre de répondre aux attentes des MRE.

Pour ce qui est du volet social, le gouvernement œuvrera à la consolidation du dialogue et à la diversification des canaux de communication et de coopération avec les gouvernements des pays d’accueil, ainsi qu’à la révision et l’élargissement des accords bilatéraux dans le domaine social, a ajouté M. Benkirane, indiquant qu’il sera de même procédé au renforcement des services sociaux au niveau des consulats, et des partenariats avec la société civile des pays d’accueil.

Au volet économique, le gouvernement élaborera un plan d’action intégré à travers la mobilisation des moyens nécessaires pour favoriser l’émergence d’une nouvelle génération des investissements des Marocains de l’étranger, notamment la création d’une banque d’investissements, la mise en place de mécanismes de motivation, de financement et d’accompagnement, outre la réservation de tranches spéciales MRE dans les grands projets nationaux d'habitat.

Le chef de gouvernement a, d'autre part, indiqué qu’en réponse aux aspirations légitimes des MRE à la participation fructueuse aux différents aspects de la vie nationale, le gouvernement veillera à la mise en Œuvre appropriée des dispositions de la nouvelle constitution les concernant (articles 16, 17, 18 et 163), en vue, notamment, de renforcer et de préserver les liens avec les nouvelles générations de MRE et de créer le climat propice à la communication avec ces générations.

19/01/2012

Source : MAP

Plus de 140 ONG de défense des droits de l'Homme et organisations politiques et syndicales espagnoles ont appelé, mercredi, à la fermeture des Centres d'internement des étrangers en Espagne (CIE), des "lieux opaques où les droits fondamentaux des personnes sont bafoués".

L'appel, qui figure dans un manifeste publié à Barcelone (nord-est de l'Espagne), intervient au lendemain de la mort subite d'un ressortissant de nationalité guinéenne dans le Centre d'internement des étrangers de la capitale catalane.

Selon la version de la police espagnole, qui a cité un rapport des médecins légistes, le décès du jeune guinéen (21 ans), survenu le 5 janvier, serait dû à une crise cardiaque.

S'exprimant lors d'une conférence de presse, au nom de l'Observatoire du système pénal et des droits humains de l'Université de Barcelone, Cristina Fernandez a qualifié les CIE d'"espaces d'impunité où les principes démocratiques et les droits sont constamment violés", ajoutant que les plaintes ne sont jamais instruites car les pensionnaires qui désirent témoigner des abus commis dans ces établissements sont souvent expulsés.

Elle a également estimé "illégal de priver des personnes de leur liberté pour la simple raison que leur situation administrative n'est pas régularisée", affirmant que le fait de ne pas disposer de papiers en règle ne peut être considéré comme un "délit", mais plutôt comme une "faute administrative".

Pour sa part, l'avocat de l'Association catalane des droits de l'Homme, José Javier Ordonez a critiqué le refus du gouvernement espagnol de dévoiler le nombre d'étrangers retenus dans ces centres, destinés à héberger les sans-papiers dans l'attente de leur expulsion vers leur pays d'origine.

Citant des chiffres non officiels publiés par des ONG, M. Ordonez a indiqué que les centres d'internement des étrangers accueillent chaque année 16.000 personnes, dont seuls 49 pc sont expulsées vers leur pays.

"L'internement n'est plus une mesure préventive. Il est devenu une sanction, un châtiment contraire aux règles juridiques", a-t-il dénoncé.

Les signataires du manifeste ont, par ailleurs, appelé à l'ouverture d'une enquête objective sur la mort du jeune guinéen, "décédé dans des circonstances confuses", à protéger les témoins de ce drame et à autoriser les avocats et les militants des organisations humanitaires à accéder à cet établissement.

Ils ont de même convenu d'organiser une manifestation vendredi devant les locaux de la Délégation du gouvernement espagnol à Barcelone au cours de laquelle ils devront remettre une copie de leur manifeste à la représentante de l'exécutif central.

De son côté, le médiateur de la Catalogne, Rafael Ribo avait annoncé, la semaine dernière, l'ouverture d'une enquête sur le décès du jeune ressortissant guinéen.

L'Espagne dispose d'une dizaine de centres d'internement des étrangers, en instance d'expulsion, dont le nombre n'est jamais communiqué.

18/01/2012

Source : MAP

 Le premier ministre italien, Mario Monti, a plaidé mercredi pour la moralisation du débat public sur les immigrés, en allusion aux écrits de presse qui font l'amalgame entre la sécurité et l'immigration.

"Il y a nécessité de tempérer le langage dans le débat public traitant de la question de l'immigration et des immigrants", a indiqué Monti dans des déclarations de presse.

"La dignité des personnes et la sécurité peuvent et doivent être réalisées ensemble, et ceci n'est pas pour concilier des valeurs contradictoires, mais pour relier des questions totalement légitimes et dont nous sommes tous conscients", a-t-il expliqué.

Des médias italiens mènent campagne contre les immigrés depuis la double agression mortelle perpétrée contre un ressortissant chinois et sa fille, le 4 janvier, à Rome et qui a été suivie d'une descente policière dans un quartier d'immigrés donnant lieu des centaines d'interpellations.

Dans cette affaire, la police est toujours à la recherche de deux ressortissants marocains soupçonnés d'être les auteurs de ce double crime motivé par le vol.

"Il n'y a pas de sécurité sans respect, mais l'on ne peut pas forcer les gens à adopter une bonne conduite, mais on doit les en convaincre", a souligné Monti.

Le Premier ministre italien a appelé à cet égard, au rejet "des excès et des abus de langage qui ont contaminé le débat général", sur les sujet de l'immigration, soulignant que "certaines expressions sortent de notre contrôle, et nous ne savons pas précisément où elles conduisent", en allusion à la xénophobie.

"Ce langage a constitué et constitue toujours, dans de nombreux cas, malheureusement, le moyen pour les gens d'aborder des sujets liés aux questions d'immigration et d'intégration", a-t-il déploré.

Monti est le premier chef du gouvernement italien à avoir créé un ministère en charge de l'immigration et de l'intégration. (APS)
18/01/2012

Source : Agence algérienne (APS)

Le chef du nouveau gouvernement marocain Abdelilah Benkirane, leader du parti islamique Justice et développement (PJD), a fait ses premiers pas sur la scène internationale en recevant mercredi son homologue de droite l'Espagnol Mariano Rajoy, qui vient lui aussi d'arriver au pouvoir.

Le déplacement de M. Rajoy qui vise à donner un nouvel élan aux relations bilatérales entre les deux voisins survient alors que le Maroc et l'Espagne sont tout deux empêtrés dans des problèmes socio-économiques sur fond de chômage, et doivent régler des dossiers épineux au niveau bilatéral.

S'exprimant devant la presse espagnole, Mariano Rajo a évoqué les réformes démocratiques menées par le roi Mohammed VI en affirmant que le Maroc "est un exemple à suivre pour beaucoup d'autres pays".

L'Espagne "sera aux côtés du Maroc pour contribuer à la réussite de ce pays voisin parce qu'il n'y a pas dans le monde de pays plus intéressé que l'Espagne par le fait de pouvoir compter sur un Maroc démocratique, prospère et stable".

Par ailleurs, les dossiers sensibles entre les deux pays concernent notamment la pêche, la sécurité, l'immigration clandestine ainsi que la question du Sahara occidental.

"Nous avons besoin d'un dialogue long et patient pour régler toutes les questions sur lesquelles nous ne sommes pas d'accord", a déclaré à l'AFP le ministre marocain des Affaires étrangères Saad Eddine Othmani, avant cette visite.

M. Rajoy devrait aborder avec ses hôtes le blocage, par le parlement européen en décembre, d'un accord de pêche entre l'UE et le Maroc qui a poussé l'Espagne à exiger une compensation pour sa flotte.

L'Espagne, un pays très gros consommateur de poisson, est le principal bénéficiaire de cet accord qu'il cherche à renégocier "le plus rapidement possible" pour sauver sa pêche.

Pour sa part, le Maroc veut la ratification de l'accord avec l'UE sur les échanges de produits agricoles, ce que freine Madrid qui ne souhaite pas un raz-de-marée sur son marché.

Du poisson contre des tomates

Outre ce dossier "poissons contre tomates", l'immigration clandestine, la sécurité et le Sahara occidental devraient être au menu des discussions.

"Pour lutter contre l'immigration clandestine, il faut investir dans le sud, et les entreprises espagnoles sont les bienvenues au Maroc", a déclaré M. Othmani, soulignant que quelque "500 à 600 entreprises espagnoles" opèrent dans le royaume.

En raison de sa brève durée, la visite de M. Rajoy reste avant tout une occasion pour les deux nouveaux chefs de gouvernements de faire connaissance, après les élections législatives de novembre au Maroc qui ont amené l'islamiste Benkirane et en Espagne le chef de la droite espagnole au pouvoir.

De fait, selon M. Othmani, toutes les questions "épineuses" devront être discutées au niveau bilatéral entre les ministres concernés avant d'être portées devant la commission mixte présidée par les deux Premiers ministres.

En attendant, la "priorité doit être donnée aux questions économiques car la situation est difficile pour toute la région".

Dans ce domaine les deux partenaires peuvent s'entraider. Souffrant de la crise économique, les PME espagnoles peuvent s'implanter au Maroc, un pays qui a enregistré une croissance d'environ 5% en 2011, où la main d'oeuvre est relativement bon marché.
Et le Maroc, qui subit lui aussi les effets de la crise financière de l'UE son principal partenaire, souhaite attirer des investissements qui commencent à manquer.

Malgré un solde des échanges commerciaux déficitaire pour le Maroc, les exportations vers l'Espagne ont enregistré une hausse de 27,37% en 2011 au moment où les importations ont augmenté de 12%.

Mais les investissements de l'Espagne au Maroc ont chuté l'an dernier, même si Madrid y reste le deuxième investisseur après la France.
Environ 800.000 Marocains travaillent au Maroc, et durant la dernière décennie 51.750 Marocains ont obtenus la nationalité espagnole, au moment où ce chiffre ne dépassait guère 780 cas en 1995, selon le conseil consultatif de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).

18/01/2012, Henri MAMARBACHI

Source : AFP

France/étudiants étrangers: le Sénat vote contre la circulaire Guéant

Le Sénat à majorité de gauche a adopté mercredi une proposition de résolution socialiste, qui dénonce "les ravages" pour la France de la circulaire du ministre de l'Intérieur Claude Guéant sur les étudiants étrangers.

La proposition de résolution, qui a seulement valeur d'interpellation politique du gouvernement, a été votée par 174 voix contre 139.
"Voici une circulaire dont les seules conséquences sont qualifiées de +stupides+, +aberrantes+, +infamantes+ par tous les acteurs concernés. Tous dénoncent les ravages portés à nos écoles, l'université, la francophonie et à l'économie", a lancé la sénatrice socialiste de Paris Bariza Khiari, auteur de la résolution.

"Un malentendu s'est créé, s'est amplifié" mais "une nouvelle circulaire" a été prise pour "dissiper définitivement les malentendus", lui a répondu le ministre de l'Intérieur.

Avec les nouvelles dispositions, "le malentendu est levé et la proposition de résolution est devenue sans objet", a-t-il ajouté.

La circulaire Guéant du 31 mai 2011 restreignant la possibilité pour des diplômés étrangers d'obtenir un statut de salarié après leurs études a provoqué une levée de bouclier notamment dans les université mais aussi des réserve au sein du gouvernement et du patronat.

Le texte contesté demande aux préfets d'instruire "avec rigueur" les demandes d'autorisation de travail des étudiants et d'exercer un "contrôle approfondi" des demandes de changement de statut des étudiants étrangers.

Après sa publication, de nombreux diplômés étrangers, dont certains très qualifiés, qui avaient été recrutés dans des entreprises françaises, n'ont pas pu obtenir un changement de statut (d'étudiant à salarié).

A la suite d'une mobilisation grandissante contre cette circulaire, M. Guéant a annoncé vendredi dernier une nouvelle circulaire qui, selon Mme Khiari, ne "lève pas toutes les ambiguïtés".

18/01/2012

Source : AFP

Une trentaine de films seront projetés, du 8 au 11 février prochain, lors du Festival Cinéma et Migrations d'Agadir qui rendra un hommage à l'artiste marocain Younes Migri et à la star égyptienne Hassan Hosni.

Le festival présidé cette année par l'écrivain Tahar Benjelloun, donnera aux amoureux du 7ème Art l'occasion de découvrir quelques films nouveaux portant sur le phénomène migratoire, signés par des réalisateurs marocains et étrangers.

Il s'agit, entre autres, de "Notre étrangère" de Sarah Bouain, "Illégal" de Olivier Masset-Depasse, "Andalousie Mon amour !" de Mohamed Nadif, "Beur sur la ville" de Djamel Bensalah ou encore "Route vers Kaboul" de Brahim Chkiri.

En partenariat avec l'Institut culturel italien, cette 9ème édition propose quelques films italiens à succès traitant de la même thématique comme "L'Orchestra" de Agostino Ferrente, "The Golden Door" du réalisateur Emanuele Crialese, "Lamerica" de Gianni Amelio, ainsi qu'un documentaire sur la situation des jeunes émigrants marocains, sur un récit de Tahar Benjelloun.

Dans la catégorie des courts-métrages, le public suivra, au Cinéma Rialto et dans d'autres espaces de la ville, une panoplie de productions, dont "Rocky doit mourir" de Abdellah Nihrane, "6h15 min" de Mouna Karimi, "Au secours Africa" de Zaynab Toubali, "Mariage mixte" de Salma Eddlimi, "Ensemble" de Mohamed Fekrane, "Sur la route du paradis" de Uda Benyamina et "Chlamydia" de Ben Younes Bahkani.

Artistes au sommet de leur art

Dans le chapitre des hommages, l'Association "Mobadara Takafia" qui organise l'évènement, en partenariat avec le Centre cinématographique marocain, a porté son choix cette sur deux artistes au parcours très riche et qui sont aujourd'hui au sommet de leur art. Il s'agit du chanteur-compositeur et acteur marocain Younes Migri et Hassan Hosni, incontestablement l'une des figures qui a le plus duré au cinéma égyptien.

Natif d'Oujda en 1951 dans une famille d'artistes, Migri s'est lancé, dès son jeune âge, dans le monde de la musique. Certains de ses tubes ont fait le tour du monde.

Il a ensuite embrassé une carrière d'acteur et compositeur de musique de films pour devenir l'un des artistes les plus productifs ces dernières années.

Hassan Hosni, de son côté, compte à son actif une riche filmographie qui traduit un immense talent et une grande capacité de travail malgré ses 74 ans passés. Il continue encore de travailler avec la même vigueur aujourd'hui aux cotés de jeunes stars de la comédie égyptienne.

Pour Omar Halli, président de l'Université Ibn Zohr, et membre de l'Association " Al Moubadara Attakafia ", à l'origine du festival, cet évènement artistique a réussi à gagner, au fil des ans, en maturité, dont témoigne une "programmation qui allie projections de films, ateliers artistiques et débats".

"Je ne peux que me féliciter de la maturité acquise par cet évènement et son succès auprès du public tout comme son souci de maintenir, depuis la première édition, un partenariat privilégié avec le monde universitaire et académique ", dit-il dans un entretien avec la MAP.

Tout un programme a été en effet élaboré à l'occasion de cette 9ème édition au profit des étudiants de l'Université Ibn Zohr, en particulier pour les filières des sciences humaines, des sciences de la communication et de l'audiovisuelle.

Parmi les moments forts figure une rencontre à la Faculté des lettres avec l'éminent écrivain Tahar Benjelloun. Trois ateliers sont prévus sur l'écriture au Cinéma, l'interprétation dramatique et l'image cinématographique. Ils seront animés au profit des étudiants de la faculté polydisciplinaire de Ouarzazate, respectivement par l'acteur et réalisateur Mohamed Nadif, l'acteur Rabie Kati et le cameraman reporter, Houcine Oualil.

Parallèlement aux projections de courts métrages, les étudiants auront aussi l'occasion de discuter du monde du cinéma avec les réalisateurs marocains: Uda Ben Yamina, Mohamed Chrif Tribak et Abdelillah Zirat.

Dans le chapitre des débats et conférences, les mobilités géographiques, notamment des femmes et des mineurs, l'arrière plan démographique du printemps arabe, la migration et droits de l'homme, seront débattus par des chercheurs marocains et étrangers.
Les organisateurs prévoient enfin la projection du film "La danse du Monstre" de Majid Lahcen, qui traite du fléau des abus et violations contre les enfants. Le film tourné à Agadir, sera projeté en présence des membres du casting, dans le cadre d'un partenariat avec l'Association " Touche Pas à mon enfant".

19/01/2012

Source : MAP

D'après Nabil Sebti, un Marocain diplômé d'HEC et l'un des étudiants qui se sont mobilisés pour la dénonciation dela circulaire, «ce texte n'apporte rien de nouveau, il s'agit en partie d'un rappel d'une loi qui date de 2006». En effet, la loi précitée stipule que les étudiants d'un niveau au moins Master ou équivalent bénéficient d'une Autorisation provisoire de séjour (APS) de six mois, .à compter de la date du jury du diplôme concerné. Ce qui figure également sur la nouvelle circulaire…Suite

Une quarantaine de Marocains, qui résidaient et travaillaient en Libye avant le Printemps arabe, se sont regroupés mardi matin devant la représentation diplomatique libyenne à Casablanca pour faire entendre leur voix et présenter leurs doléances concernant l'impasse dans laquelle ils se trouvent aujourd'hui…Suite

L'extrême droite a le vent en poupe en Europe. Comment expliquer cette montée en puissance de  ces partis, qui axent leur discours sur l'immigration et les angoisses identitaires ? Eléments de réponse, avec l'analyse de Jean-Yves Camus…Suite

On l'a vu dernièrement dans le film «Andalousie mon amour !» de Mohamed Nadif, campant le rôle d'un jeune candidat à l'immigration clandestine. Avec son jeu juste, sans cabotinage aucun, ni geste fortuit, Ali Esmili ne passe pas inaperçu. Portrait d'un jeune acteur qui a de l'avenir

Mince, silhouette filiforme, mais athlétique, le visage très expressif, Ali Esmili donne l'impression d'être né pour être acteur. Une théorie que confirme d'ailleurs son parcours. Passionné de littérature depuis son jeune âge, il fait des études d'économie en France avant de tout arrêter pour revenir à ses premières amours : le cinéma. D'une simplicité déconcertante, Ali parle de sa passion pour les arts du spectacle le plus normalement du monde.

Et c'est tout aussi simplement qu'il décide d'entamer des études de cinéma à Nanterre qu'il renforce avec des ateliers de théâtre. Fort de cette formation, il se présente au concours, sélectif et très sérieux, de l'Ecole nationale supérieure des arts et techniques du théâtre (ENSATT). Il l'obtient haut la main et effectue ses trois ans de formation. Naturellement, il fait du théâtre au sein d'une troupe à Valence.

Décidément, la vie artistique d'Ali coule de source. Sa facilité à s'exprimer, matinée d'une certaine retenue, tout de même, ainsi que sa détermination l'ont toujours poussé de l'avant. Son engouement pour l'art le prédestinait à monter sur scène.
Son talent et sa persévérance se sont occupés du reste. «Aujourd'hui, je suis ce qu'on appelle un intermittent du spectacle en France. Je vis du théâtre et du spectacle tout en étant soutenu par l'Etat», avance-t-il tout simplement.

En France, pays d'adoption où il vit depuis 1996, il fait du théâtre.

Au Maroc, son pays de naissance, il avance à pas de géant dans le cinéma depuis seulement près de 3 ans. «Je me retrouve autant dans le théâtre que dans le cinéma», confirme Ali avant d'expliquer : «Le cinéma demande un jeu dans la nuance, dans l'économie et le presque rien alors que le théâtre requiert une tout autre énergie». Un équilibre qui le comble et l'exalte. Et c'est avec beaucoup de bonheur qu'il jongle avec les deux arts.

Ce fils du théâtre a découvert le cinéma il y a quelques années à peine avec Selma Bargach qui lui a confié le rôle principal de son film «La 5e corde».

Aujourd'hui, il est à l'affiche du film «Andalousie mon amour !» de Mohamed Nadif, actuellement dans les salles. Une expérience qu'il qualifie de riche et d'instructive. D'ores et déjà, Ali se sent conquis par l'univers magique du 7e art. «En apprenant le cinéma, je suis heureux. C'est une aventure qui m'a plus», avance-t-il avec assurance.

Mais pourquoi cet acharnement à faire l'acteur et que signifie cette étiquette pour lui? Encore une fois, sans faire dans la complication, le jeune homme fait la part des choses entre le cinéma et le théâtre. «Pour ce qui est du théâtre, jouer c'est de pouvoir créer et défendre une parole collective en vue d'instaurer un espace de débat qui nous permet de réfléchir avec le public. Quant au cinéma, faire l'acteur revient à défendre la vision du réalisateur qui réfléchit le monde à partir d'une idée. On peut donc dire que je suis un intermédiaire qui a pour mission d'ouvrir le débat ». Ouvrir le débat, mais pas seulement.

Vous avez dit une carrière à l'international ?

«Je rêve de pouvoir continuer à faire ce métier comme il se doit et comme j'en ai envie ». Pour cela, Ali Smili ne se pose pas trop la question de savoir si cela doit se faire à un niveau national ou international. Il se contente de faire du théâtre en France et du cinéma au Maroc. «Je n'ai pas une ambition carriériste, mais artistique», une déclaration qui résume parfaitement la vision du jeune acteur. Aujourd'hui, c'est sur les planches qu'il évolue en compagnie d'une troupe lyonnaise qui présente une pièce destinées à être présentée à un public de lycéens. Un projet «de proximité» qui lui tient à cœur. Il est également en tournée avec une pièce de Youssef Fadel intitulée «Cahier d'histoires». La pièce sera présentée en mars prochain en France. Le 23 juin, c'est sur les planches françaises, plus exactement dans le Jura, qu'il jouera «Israël - Palestine : Portraits», de Pauline Sales. Mais le meilleur reste à venir pour ce comédien de talent qui s'investit corps et âme dans son art.

19/1/2012, Kenza ALAOUI

Source : Le Matin

Installée aux Etats Unis, Saida Fikri chante pour la tolérance, l’amour et la paix. Son neuvième album « Daniya Fi Almizane » est sur le point de sortir. Sa voix chaleureuse et douce décrit les sentiments de la révolte et de l'espoir des gens. Artiste compositeur, guitariste et interprète, elle est connue pour l'expression d'une ferveur sociale et humaniste dans un style musical inédit. Portrait.

Quand elle monte sur scène, Saida Fikri fait battre les cœurs et leur procure du bonheur. Ce sont des dizaines de milliers de fans qui viennent l’accompagner et l’admirer au Maroc ou ailleurs. Eloignée des plateaux de la télévision et des ondes de la radio quand elle se produit dans les grands festivals marocains, elle demeure proche du petit peuple et des jeunes.

Un patchwork musical ouvert sur le monde.

A 12 ans, Saida a composé sa première chanson « Liyyam Aliyyam ». Armée de courage et d’orgueil et d’une sensibilité débordante, elle a inventé son propre style. Entre 1994 et 2007, elle a sorti « Nadmana » « Salouni aladab » « Al Hamech » « Kloub errahma » « Jbal errif » « Hanna » « Essilm » en plus de « One World », album destiné au public américain. Ses chansons, Saida les réalise du début jusqu'à la fin. Son genre musical est unique, à la croisée d’influences artistiques diverses. Rock, blues, jazz, folk, pop, country et reggae se mêlent aux notes musicales gnawi, rai ainsi que berbères, orientales et andalouses. Un patchwork musical dont le dialecte maghrébin, français et anglais sonne comme une ouverture à l’infini. Artiste sans frontières, Saida embrasse les cultures et les scènes au Maghreb, aux Amériques et en Europe. Pour elle, « le plus important, c’est le partage ».

Sur scène, Saida Fikri, c’est une allure sportive, les cheveux en l’air, très peu de maquillage avec une présence douce et surtout une communion parfaite avec le public. Sa guitare, tout comme les autres instruments de la musique occidentale auxquels elle recourt n'enlèvent en rien à la qualité de ses tonalités marocaines.

Cette artiste acharnée se donne à sa passion musicale chaque jour. Saida est mariée à Thami et mère de deux jeunes filles ; Rania, guitariste a écrit une trentaine de chansons en anglais et Ghofrane est pianiste.

La guitare accompagne Saida partout. Elle l’a adoré toute jeune au conservatoire de Casablanca. Toute jeune, elle la gratte pour interpréter la musique « country » et les chansons anglo-saxonnes des années fifties et sixties. Elle interpréta avec brio Dolly Parton avant de se lancer avec « Miséria », dans son style marocain doux à la Joan Baez. Une guitare et des paroles qui coulent pour brosser le visage d’une société où l’inégalité et l’injustice sont criantes.

Entourée de musiciens confirmés de nationalités différentes, Saida Fikri, la Casablancaise puise ses textes dans le vécu de son pays d’origine. Ce n’est pas difficile pour elle. Comme elle l’explique, « il suffit juste de rester informé et à l’écoute du quotidien du peuple » Son frère est là aussi, pour lui proposer des paroles et des textes. La détresse, « dakt biya lyam » l’exclusion, « nadmana », la souffrance, « rahlou lakhyam », la nostalgie du pays, « Ya Ahli » sont des thèmes assez présents dans ses chansons.

Au festival de Mawazine, Saida a été accueillie par les vives acclamations de plus de 30.000 fans qui récitaient ses paroles mot par mot. Elle retrouvera son public marocain, le 10 mars à Agadir pour un grand concert à l’occasion de la journée internationale de la femme.

18/1/2012, Fouzia Benyoub

Source : Portail des Marocains du monde

Forts du succès de leur première édition, Zakria Belamri et ses amis de l’association Keep smiling ont renouvelé le concept de la Soirée du Rire Solidaire. Un plateau d’artistes humoristes mené par Hassan Elfad qui a fait un tabac sur la scène de l’Espace REUILLY à Paris en ce début d’année

Ils sont venus dire leur solidarité avec les enfants vivant dans la rue au Maroc. Et soutenir les actions de Keep Smiling qui œuvre depuis 2005 pour la réinsertion sociale des enfants en situation de rue. Hassan El Fad, Badiaa Sanhaji, de Casablanca, DJAL, Samia Orosemane, Nadia RoZ, Nabil Doukali de Paris, Illias Tiiw Tiiw, le Tangerois de Bruxelles et Tareek de la radio Beur Fm, étaient là pour faire rire un public jeune et le sensibiliser à la question des enfants de la rue.

Faire renouer avec l’espoir.

Cette soirée d’humour et de rire fut l’occasion également de mettre en avant de jeunes talents. Elle a été animée par l’artiste Badiaa Sanhaji pour qui «la plus courte distance entre les êtres est l'humour » Quant au parrain de la soirée, HassanEl Fad, il a été dans son rôle de fin observateur des habitants de Casablanca. Comme lorsqu’il traduit son regard décadent des gens qui « rivalisent à qui mieux enfreindra les lois ». Sa ville : « une cité hors la loi » et ses êtres « chacun se considère comme étant un Etat à lui seul »

Samia Orosemane, cette femme de « couleurs », franco-tunisienne, pleine d’énergie et de fraîcheur raconte à merveille multiples personnages. De son quotidien, elle transcrit les anecdotes qui font la vie des femmes de l’immigration. Maghrébines ou Africaines, elle caresse les « mamas » avec douceur et fait ressortir leurs traits en prônant la tolérance. Tombée amoureuse du Maroc lors de son passage à Agadir l’année dernière, elle dit vouloir y revenir. Nadia Roz, dont le plat préféré est le « macaron à l’harissa » a ébloui le public par son mouvement et sa voix. Courant et bougeant, elle occupe l'espace avec une énergie débordante. Elle virevolte avec fraîcheur, se transformant en un clin d’œil en chacun des personnages qu'elle mime.
Atypique, jouant sur les mots (arabe dialectal et français) et raisonnant par l’absurde, le pétillant Nabil Doukalli ne manque pas d’humour pour raconter les scènes de vie des campagnards du Bled. A chaque public, Nabil réserve un spectacle. Il revient ces jours-ci avec son nouveau one man show « Mes heures de gueuloire » où le verbe le dispute à la gestuelle et où le rire n’est que prétexte à la réflexion. Tout content de sa participation à la soirée de Keep Smiling, Illias Tiw Tiw, ce Maroco-Belge n’en revient pas : « Hassan Elfad et les artistes de ouuufff...machallah 750 personnes... Un public de ouuf machallah...10000 merciii » Ce grand fan de la dakka marrakchiya attire le regard dès son entrée sur scène. Un corps qui bouge et une grande voix qui raconte le périple du voyage familial en voiture de Bruxelles à Tanger. Le petit diable, ou TiwTiw de son surnom, avait gagné le premier prix de théâtre de toutes les écoles de Belgique avant de lancer seul son premier spectacle à l’âge de 16 ans.

Des visages d’enfants de la ville de Marrakech ont surgi de l’écran pour raconter le lien qui se crée avec les bénévoles de l’antenne locale installée dans la ville ocre. La réinsertion, un cap exprimé par des paroles mais surtout des regards. A cette enfance qui a quitté les bancs de l’école et connu, souvent, la rupture du lien familial, Keep Smiling œuvre à partir de Paris pour redonner l’espoir et faire retrouver un nid et le chemin de l’apprentissage,

17/1/2012, : Fouzia Benyoub

Source : Portail des Marocains du monde

Les enfants arrivés seuls et clandestinement à Douvres (Royaume-Uni) depuis la France étaient renvoyés automatiquement dans l'Hexagone, révèle une enquête de la commissaire britannique aux droits des enfants.

Un gentleman's agreement secret datant de 1995 autorisait jusqu'en 2011 ce renvoi dans les 24 heures s'ils ne demandaient pas immédiatement le droit d'asile, alors que les enfants seuls débarqués à Douvres sont généralement affamés, malades, épuisés et en détresse, détaille ce rapport de Maggie Atkinson.

Or ces enfants, qui arrivaient dans des conteneurs ou cachés dans des camions, étaient principalement des réfugiés fuyant des zones de guerre ou des jeunes victimes de trafics mafieux, explique le Guardian.

Maggie Atkinson décrit l'accueil des clandestins, immédiatement interrogés sans pouvoir se reposer ou voir un médecin, sans contact avec les services sociaux ou de protection de l'enfance anglais, comme «un échec significatif dans la protection de l'enfance».

Le ministre de l'Immigration a affirmé que, désormais, l'interrogatoire des enfants n'avait lieu qu'après qu'ils aient pu se reposer pendant quelques jours, et trouver des avocats.

Le rapport [PDF] explique aussi que, comme les services sociaux sont prévenus très peu de temps avant l'interrogatoire, ils ne peuvent généralement envoyer un membre de leur personnel. De plus, les sessions se font avec des traducteurs par téléphone, ce qui mène a davantage d'incompréhensions que si elles se faisaient avec un interprète présent lors de l'interrogatoire, et conduit à des désavantages pour les enfants et leur dossier, du coup incomplet ou pas tout à fait correct.

L'accord aura duré plus de quinze ans, entre le 20 avril 1995 et août 2011, lorsque Maggie Atkinson a découvert son existence, après quoi le nouveau responsable de l'agence douanière anglaise y a mis fin. Le gentleman's agreement avait été signé en 1995 par Jean-Paul Faugère, alors directeur des libertés publiques du ministère de l'Intérieur, aujourd'hui chef de cabinet de François Fillon, note Le Monde.

Il concernait adultes et enfants français et belges tentant d'entrer en Angleterre illégalement, et ne s'appliquera plus que pour les adultes.

Ce gentleman's agreement était en plus en désaccord avec la politique britannique, comme le détaille le Guardian, puisque le vice-Premier ministre Nick Clegg a réaffirmé en mars dernier que les enfants arrivant seuls en Angleterre «devaient être envoyés à la plus proche autorité locale pour s'assurer qu'ils reçoivent le même niveau d'attention et de soutien que n'importe quel autre enfant dans le besoin».

18/1/2012

Source : States.fr

A la veille d’un rendez-vous électoral majeur, les questions autour de l’immigration sont au centre des débats dans un flot de discours aussi nauséabonds que dangereux. Nauséabonds parce qu’ils se nourrissent de l’exploitation des instincts les plus bas et de fantasmes qui favorisent le rejet de l’autre et le repli sur soi. Dangereux parce qu’ils divisent, rejettent, excluent et attisent les haines. Dans ce jeu de massacre, la droite sarkozienne et le Front National rivalisent pour capter le maximum de voix. La cible : un électorat déboussolé qui se sent délaissé, écrasé et qui cherche des issues à la pire crise que la France ait connue. Et pour cause : focaliser l’attention sur la question des immigrés permet non seulement de déverser des contre-vérités, mais surtout d’éviter d’aborder les vrais problèmes liés à la crise. Cette dérive est si inquiétante dans tous les pays européens notamment que l’Organisation internationale des migrations (OIM) la dénonce dans son dernier rapport en fustigeant un débat “excessivement tendancieux, polarisé et négatif”, surtout en période de crise. “La migration est souvent invoquée pour masquer les peurs et les incertitudes de la population face aux problèmes du chômage, du logement et de la cohésion sociale dans les pays d’accueil”.

Et le plus écœurant dans cette démarche, ce sont ces calculs froids faits sur le dos de femmes, d’hommes, de familles dont on nie les droits à la dignité et finalement à l’existence. Des calculs et une démarche de la droite aussi bien que du FN fondés sur un accord de fond : la défense des intérêts de la finance.

Où est le vrai problème ? Le nombre d’immigrés ou le système qui les exploite ? La question mérite d’autant plus d’être posée, qu’à l'heure où la crise s’aggrave à cause justement d’un système politique et financier qui a failli, l’heure est à la recherche de vraies solutions pour en sortir. En tirant les leçons de l’expérience, en combattant les fausses solutions et en s’appuyant sur nos atouts et nos vraies valeurs d’ouverture, de fraternité et de solidarité.

18-01-2012,  Rolland Martinez Editorial

Source : La Marseillaise

L'immigration s'invite de plus en plus sur les chaînes de télévision mondiales, surtout sous forme de documentaires mais aussi d'émissions de téléréalité et de jeux, a révélé mercredi l'institut Médiamétrie.

Dans le monde, "côté société, l'immigration occupe le devant de la scène", selon l'étude de Médiamétrie New on the air (Nota) présentée lors d'une conférence de presse.

Les formats sont très différents: ainsi, dans l'émission de téléréalité suédoise "Allt for Sverige", dix Américains d'origine suédoise reviennent aux sources de leurs origines.

Politiquement incorrect, "No place like home", diffusé aux Pays-Bas, permet aux immigrés en passe d'être expulsés de gagner de l'argent. Ils sont testés sur leurs connaissances des Pays-Bas. Le gagnant remporte une somme d'argent qui lui permet de refaire sa vie... dans son pays d'origine.

Le documentaire britannique "Mixed Britannica" suit les histoires d'amour de plusieurs couples mixtes.

Les Néerlandais sont très en pointe sur le sujet. Ils proposent "West side stories" (série documentaire sur l'intégration raciale à Amsterdam), ainsi qu'un feuilleton documentaire "Liefs uit" (le présentateur suit cinq couples dont l'un des partenaires a immigré) et "De slavernij" (série documentaire sur le commerce des esclaves et l'esclavagisme moderne).

Dans la série documentaire suédoise "Ensamkomande flyktingbarn", le téléspectateur découvre le quotidien de sept jeunes réfugiés illégaux de moins de 18 ans.

"Toutes les émissions s'adaptent à la culture locale. Mais l'immigration n'a certainement pas sa place en France pour le moment" sous forme de jeux ou de téléréalité, a estimé Amandine Cassi, directrice du pôle études du service international de Médiamétrie (Eurodata).

Mais, selon elle, "dans quelques années" ce thème pourrait être décliné sous ces formes sur les chaînes françaises.

18/1/2012                

Source : AFP

Depuis quelques années, le cinéma a pris en charge le problème des migrations en Europe et l’ambivalence morale et politique des Européens à l’égard des migrants illégaux. En se répondant ou en s’opposant, trois films récents ont abordé des thématiques proches ou similaires : Welcome de Philippe Lioret (2009), Biutiful de Alejandro González Inárritu (2010) et Le Havre d’Aki Kaurismäki (2011).

Le passeur en quête de rédemption.

Prenant le point de vue des Européens plutôt que celui des migrants, deux des trois films présentent des figures de héros identiques. Simon, le maître-nageur bourru de Welcome, défie les autorités pour apprendre à nager à Bilal, un jeune Irakien cherchant à traverser la Manche. Marcel, le cireur de chaussures bohème du Havre, prend en charge Ydrissa, un jeune Africain échappé des griffes de la police. Dans les deux cas, les personnages n’agissent pas par altruisme. Simon veut jouer à l’humanitaire pour épater et récupérer son ex-compagne. Les efforts déployés pour faire passer Ydrissa en Angleterre permettent à Marcel d'oublier son dénuement matériel et la maladie de son épouse. Parce que leurs couples et leurs foyers vont mal, ces hommes sont en quête de rédemption à travers l'accomplissement d'une action héroïque et civique. Dans le premier cas, cette action est socialement suicidaire et contre-productive : Simon est arrêté et Bilal se noie. Dans le second cas, le jeune garçon finit par quitter le Havre en bateau et Marcel retrouve la quiétude d’un foyer réenchanté.

Dans Biutiful, Uxbal ne prend pas en charge les migrants par charité. Comme Angie dans It’s a free world de Ken Loach (2007), c’est un pauvre qui prospère sur la misère des plus pauvres, un ex-junkie devenu marchand d’hommes qui met en relation la main d’œuvre clandestine et les entrepreneurs locaux. Rongé par le remords, agonisant, il tente de se racheter en aidant certains immigrés. Chez Inárritu, la rédemption prend un caractère historique et spirituel. Uxbal est lui-même le produit de l’immigration, fils d’un latino-américain venu travailler en Espagne (magnifique scène où le fils découvre le corps de son père à la morgue, pétrifié par le formole dans une éternelle jeunesse). Malade mais pourvu de dons de spirite inattendus (il communique avec les défunts), l'âme du héros migre à travers la frontière qui sépare le réel et l’irréel.

Ces trois films mettent en scène des figures d'immigrés plus ou moins substantielles. Dans Biutiful, la caméra ne cesse de tourner autour d’Uxbal, dans une approche à la fois doloriste et misérabiliste, qui empêche le regard du spectateur de se porter sur d’autres peines. Instrumentalisés par le réalisateur, les migrants composent une simple toile de fond scénaristique, apportant de la grandeur à un univers glauque, rendant possible le chemin de croix salvateur du héros. Bilal permet à Lioret de montrer de nombreux aspects de la vie des clandestins (l’ennui et le danger dans la Jungle, les liens discontinus avec une famille émigrée à Londres). La relation d’amitié qu’il noue avec Simon est forte. Mais il reste finalement un faire-valoir scénaristique commode au rachat du héros. Kaurismäki, pour sa part, met en scène un conte. Le personnage d’Ydrissa n’est jamais vraiment défini. Son pays d’origine est inconnu. L’histoire de sa famille reste complexe et obscure. Le réalisateur finlandais réutilise une vielle figure rhétorique du mélo, celle de l’homme mûr et de l’enfant (le Kid de Chaplin).

Si chacun de ces films aborde la question des migrations internationale, leur point de vue épouse toujours celui des hôtes européens. Le récit du malheur des clandestins sert moins à analyser les causes profondes des flux migratoires Sud-Nord qu’à mettre en valeur les tares démocratiques et civiques du vieux continent et de certains de ses pays (la France et l’Espagne). Souvent géographiques, ces œuvres sont d'abord politiques.

Dans Welcome, Lioret filme Calais de manière presque documentaire. Plantant sa caméra dans les lieux usuels et identifiables d’une ville tranquille de province (la piscine, la rue principale, les supermarchés), il montre par contraste un autre monde, souterrain ou périphérique, invisible aux habitants calaisiens, dont seuls les réfugiés maîtrisent la géographie et connaissent les dangers. Des lieux perçus comme des culs-de-sac institutionnels (un centre de rétention avec son tribunal express), informels (la Jungle, la périphérie rurale, les plages, les files d’attente devant les tréteaux des associations caritatives) et géographiques (le port de passagers inaccessible sans billets ou papiers d'identité en règle). La rencontre entre les habitants et les réfugiés relève toujours du hasard et de l'accident (des vigiles expulsant des migrants d'une grande surface devant les clients indifférents ou révulsés). Lioret s'appuie sur une information fouillée, quasi-journalistique, notamment lorsqu’il décrit les règles complexes qui régissent l’utilisation par les émigrés d’une cabine téléphonique ou lorsqu’il montre les techniques employées par certains clandestins dissimulés dans des camions pour déjouer les contrôles de la police. Des trois films, Welcome est le seul à présenter une interface dans son fonctionnement intime et dans la sélectivité qu’elle induit entre migration légale (les touristes, les transporteurs de fret) et illégale.

Inárritu pose sur Barcelone le regard d’un migrant mondialisé. Mexicain œuvrant aux Etats-Unis mais travaillé par ses racines hispaniques, il débarque à Barcelone en voyageur sans attaches, dépositaire du poids de toutes les migrations mondiales en cours. Le port catalan n’est pas un lieu de passage mais un terminus pour des migrants venus d’Asie (des Chinois) ou d’Afrique, parqués dans les périphéries (le centre est le domaine des Catalans). Si le réalisateur montre les filières complexes qui distillent la main d’œuvre illégale à travers les chantiers de construction d’une métropole européenne en expansion ou les ateliers de confection clandestins, Barcelone reste tout de même à ses yeux une impasse continentale qui bloque l'accès à l’Europe. Les corps inertes étendus sur la plage après le chavirage mortel d’une embarcation de fortune ou l’asphyxie de dizaines de Chinois dans une cave en témoignent. De fait, la ville modèle du dynamisme méditerranée et européen (voir l'image de Barcelone dans l’Auberge espagnole de Cédric Klapisch en 2002) perd ses attributs juvéniles et touristiques pour devenir un port de hasard désespérant, qui mélange les peuples et les races dans une confusion de quartiers dégradés où les pauvres venus du monde entier se superposent aux pauvres locaux. Avec ses appartements miteux ou ses caves sordides, la Barcelone d’Inárritu ressemble à une ville du Sud à la dérive, échouée en pleine Europe. Elle fait souvent penser au Marseille décrit par Simenon dans la Fuite de Monsieur Monde.

Kaurismäki n’est pas sensible au caractère moderniste du Havre. Les immeubles d’après-guerre sont filmés de loin, confondus dans les brumes du port industriel, saisis dans une atmosphère toute aussi siméonienne. Il s’intéresse peu à la véracité des lieux qu’il filme : les scènes à Calais ont l’air d’avoir été tournées dans une bourgade normande et les lieux de rétention pour réfugiés sont passés à la moulinette de son kitch triste et minimaliste. En choisissant de placer son action dans des cafés ringards, des rues en brique, des maisons ouvrières modestes et des commerces de quartier périmés, c’est la guerre de 1940 qu’il translate en plein XXIe siècle. Son Havre est une ville de l’Occupation et de la Collaboration, avec ses voisins délateurs, ses rafles et sa misère domestique. La présence des migrants africains traqués par les CRS entraîne la répétition automatique de scènes de cauchemar historique (les rafles de Juifs et de résistants par la police française) que la mémoire des lieux semble avoir conservées par delà l'oubli des habitants et des spectateurs. Résolument anti-documentaire, Le Havre est pourtant, face à Biutiful ou Welcome, l'œuvre la plus politique et la plus militante.

Une politique migratoire européenne en accusation.

La démarche d’Inárritu est trop égotiste pour développer un quelconque point de vue sur la politique migratoire pratiquée en Europe. Dans une scène d’une grande violence, le réalisateur mexicain montre cependant la brutalité de la police espagnole à l’égard des migrants. La poursuite d’une poignée de vendeurs de rues africains donne lieu à une séquence de guerre urbaine, dans laquelle les méthodes policières sont décrites dans toute leur radicalité. Le centre blanc et européen nettoie ses espaces de toute trace de migration et de pauvreté. La quiétude d’un mode de vie urbain moderne mérite bien quelques excès de l’ordre policier.

Welcome structure un propos de combat plus nuancé. Face au drame humain que représentent les migrations clandestines en France, Lioret dénonce l’attitude des pouvoirs publics et de l’état. La police use de moyens retors pour coincer les clandestins (lors de distributions de vivre par les ONG) et les Français qui les aident (la relation entre Simon et le lieutenant de police). En manque de moyens chronique, la Justice est dépassée par le nombre et l’ampleur des dossiers de reconduite à la frontière : les procès-minute s’enchainent, réglant des cas dramatiques et complexes en quelques secondes. En maintenant la misère à un niveau acceptable, les humanitaires sont aussi pointés du doigt, complices involontaires d’un statu quo qui condamne les migrants à végéter à Calais. Avec la mort de Bilal et l’arrestation de Simon, la politique migratoire de la France est montrée comme un échec collectif.

L’air de ne pas y toucher, Kaurismäki va encore plus loin dans la charge polémique. En francophile amoureux d’une nation qui le déçoit, le Finlandais livre une fable humaniste en forme de réquisitoire contre les défauts historiques d’une France qui n’assume plus son statut de terre d’accueil. La police est toujours agressive (les armes braquées sur le conteneur rempli de migrants, les perquisitions musclées, l’évocation de la destruction de la Jungle de Calais) et l’administration est obsédée par le rendement des reconduites à la frontière (le discours off du préfet). Face à un état qui reprend goût à certains travers sombres de son passé, l’action démocratique et participative est plus que jamais nécessaire. Grâce, par exemple, à un concert caritatif et clandestin organisé par les habitants d'un quartier ouvrier pour récolter l’argent qui permettra à Ydrissa de franchir la Manche, la solidarité des petites gens parvient à s’organiser au quotidien. La France du peuple, des modestes, résiste à la France des bureaux et des administrations. Emboitant les métaphores, Kaurismäki donne à son égérie finlandaise Kati Outinen la mission d’incarner la figure symbolique du foyer maternel et féminin (la France ? l’Europe ?). Malade et en danger de mort tout au long du film, elle retrouve la santé et l’espoir de façon miraculeuse lorsque le jeune Africain réussit quitter le Havre pour s'installer et prospérer en Grande-Bretagne. Œuvre profondément subversive, Le Havre préconise la désobéissance civique (le commissaire Monet) pour remédier à la crise de l’humanisme français et européen. Avec son dernier plan –un cerisier en fleurs, Le Havre est aussi une œuvre d’espoir.

18/1/2012, kleszewski

Source : classroom

En Crise depuis 2008, l’Espagne et l’Italie, tout comme leur homologue français ont vu leur note dégradée par les agences de notation. Une situation qui ne saurait être sans incidence sur les Marocains y résidant et sur les échanges Maroc-UE.

La crise financière qui frappe l’Europe depuis 2008 n’a cessé de faire des ravages. Après une première dégradation de sa note en juin 2009 passant d’AAA à AA-, l’Espagne est passée ce vendredi de l’AA- au A. Ce qui veut dire que la huitième puissance mondiale va mal. L’autre pays qui a reçu le coup de marteau de l’agence de notation, c’est l’Italie. Avec sa noté abaissée de deux crans, l’Italie est passée de A à BBB+.

Hier, dans un communiqué de presse, Coface annonce déprécier la note du risque pays de plusieurs pays d’Europe parmi lesquels l’Espagne et l’Italie, abaissés d’un cran. Selon l’agence, cette notation est justifiée car l’Italie est « fragilisée par un endettement public massif, l’Espagne par l’endettement de son secteur privé ». L’Italie est ainsi passée au même niveau que le Maroc.

Quels risques pour les MRE ?

Il apparait clairement que cette situation ne sera pas sans impact sur les Marocains résidents dans ces pays. A noter qu’ils constituent la communauté étrangère la plus importante en Espagne et en Italie. Depuis le début de la crise, la hausse du chômage a entrainé des mouvements migratoires importants. Cependant, la plaie devient de plus en plus profonde. Le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, a évoqué sa volonté de prendre des « mesures d’austérités afin d’assainir les finances publiques ». À cela vont s’ajouter les mesures prises par son prédécesseur, pour ne citer que le cas espagnol.

Pour Le directeur du pôle économique de la Fondation Hassan II, M. Ftouh, les MRE ne sont pas au bout de leur peine, « car l’état actuel des choses ne donne pas de perspectives de quiétude, même les Espagnols vivent très mal la situation». Plusieurs Marocains migrent vers d’autres régions d’Europe à la recherche de conditions de vie meilleures. D’autres préfèrent retourner au Maroc. Une tendance qui devrait à priori être observée sur la période, souligne M. Ftouh.

Le Maroc devrait-il se faire du souci ?

Jusqu’ici, les MRE se sont bien investis dans l’économie du pays via les transferts d’argents importants ainsi que plusieurs autres investissements. La fréquence de ces-derniers pourrait être affectée par la crise. Ce qui entrainerait une chute des entrées.

Par ailleurs, la phase de récession dans laquelle vont entrer les pays de la zone Euro, notamment l’Espagne, risque d’avoir un impact négatif sur leur investissement au Maroc. Le Royaume qui pourtant restait jusqu'alors un partenaire privilégié de l'Union Européenne.

18/1/2012, Ristel Edimo

Source : Yabiladi

Ils sont environ un million de Marocains ayant choisi le sol espagnol comme terre d'accueil. La communauté marocaine en Espagne est le premier collectif non originaire de la communauté européenne établi chez notre voisin du nord. Ceci, sans compter des Marocains naturalisés espagnols...Suite

Le Salon de l'immobilier marocain à Bruxelles compte se distinguer cette année par une offre inédite malgré la crise européenne. En 2011, le salon a accueilli 32 000 visiteurs, pourra-t-il atteindre ce chiffre en 2012…Suite

En matière d’égalité homme-femme ou de racisme, “il fautconvaincre sans faire sourire”. La ministre veut lutter contre le sexisme.

Entretien

Vice-Première ministre CDH, et ministre de l’Intérieur, Joëlle Milquet a gardé l’Egalité des chances qu’elle détenait déjà dans le gouvernement Leterme. Sur deux fronts importants - l’égalité entre hommes et femmes et la diversité -, des gardes ont été baissées, constate-t-elle. "L’égalité des chances semble être tout sauf la priorité du moment, tant au niveau politique que dans la société, et d’autant moins qu’on est dans une période de crise et de réformes institutionnelles. Mais, en fait, le combat doit être plus que jamais mené !"

Le racisme et l’inégalité des femmes, ce sont toujours des réalités ?

Mais oui ! Il suffit de voir, suite à la tuerie de Liège, ce qui s’est déversé sur Internet comme propos racistes, xénophobes et rejetant toute une communauté au départ d’un fait criminel évidemment inacceptable. Les frontières de l’acceptable s’éloignent. Et c’est la même chose pour le respect de la femme : cela commence par l’injure, le stéréotype Il suffit de voir la génération de mes enfants pour mesurer les combats à mener : changer l’image de supériorité de l’homme sur la femme, accepter la culture et la religion de l’autre Je dois tout le temps rectifier le tir.

Quelles sont vos priorités en matière d’égalité entre hommes et femmes ?

C’est d’abord la lutte contre la violence intrafamiliale, qui devient une priorité du plan national de sécurité. Il faut un accord de coopération, avec un vrai comité interministériel porté par tous les niveaux de pouvoir. Deuxième priorité, c’est tout ce qui relève du "gender mainstreaming" : il faut mesurer dans chaque prise de décision politique s’il y a un impact ou pas sur l’égalité hommes-femmes. J’ai demandé à chacun de mes collègues d’identifier deux priorités pour tenir compte du genre. Il faut convaincre sans faire sourire.

Mais serrer la vis dans les crédits-temps, comme l’a décidé le gouvernement Di Rupo, c’est d’abord préjudiciable aux femmes…

J’aurais préféré ne pas devoir le faire, mais je me suis battue pour qu’on garde trois ans de crédit-temps : dans les propositions sur la table, c’était limité à un an. Ma troisième priorité concerne d’ailleurs la carrière des femmes : comment avoir une formation égalitaire, où on les oriente vers les sciences, la chimie, le pilotage d’avion, et pas de manière stéréotypée vers la coupe-couture-coiffure ? Le parcours d’embûches commence dès la première primaire, et se poursuit dans l’enseignement supérieur. Il faut éviter le plafond de verre mental dans le choix des spécialisations et, ensuite, garantir aux femmes qu’elles peuvent devenir chefs, directeurs et gagner la même chose que les hommes à fonctions égales.

Ce qui n’est vraiment pas le cas aujourd’hui !

C’est un énorme combat, que je ne peux mener qu’avec mes collègues de l’Emploi et des Pensions. On ne peut pas pénaliser les femmes qui ont accouché, qui s’occupent d’un enfant malade ou d’un parent en soins palliatifs dans le calcul de leur pension. Il s’agit d’assimiler ces périodes à la carrière professionnelle.

Vous dites vouloir lutter contre le sexisme.

Je ne suis pas du tout une féministe exaltée : je m’inscris en faux contre le "il = elle". On est profondément, génétiquement, mentalement différent. Tant mieux et il faut le respecter. En revanche, sur l’égalité des chances, il y a des boulevards à franchir. Le sexisme est une sorte de racisme, de discrimination, consciente ou pas, envers les femmes. Sans jouer les vierges effarouchées, il y a des choses inacceptables. Je suis allée au Salon de l’Auto. Quand je vois de belles mécaniques, "blinquantes", et, à côté, des femmes comme des bimbos, ça me choque : je vois deux objets. Pour le prochain salon, je voudrais qu’il y ait des recommandations. On est en train de travailler à un projet de loi avec l’Institut pour l’égalité entre hommes et femmes pour voir comment définir le sexisme.

Les mariages forcés, c’est une réalité en Belgique. Comment lutter contre cette pratique ?

On ne peut pas accepter que dans notre pays, dans nos écoles, des jeunes filles nées ici et qui ont la nationalité belge se voient imposer un mariage qui les traumatise. Il faut d’abord sensibiliser les parents, de manière positive, sur les valeurs, le socle commun et la charte de citoyenneté qui s’impose à tout qui vit en Belgique. Les parents sont nombreux à avoir le sentiment d’être totalement dans leurs droits en respectant leur culture. Des mamans n’ont pas conscience qu’il s’agit de mariages forcés. On doit être ouverts à la différence homme-femme mais on doit être radical sur l’égalité homme-femme : on ne peut pas laisser passer l’imposition d’un partenaire à une jeune fille, quelles que soient ses origines et sa culture. On n’est pas encore assez clairs sur la responsabilité parentale. Les mariages forcés, c’est une pratique qu’il faut combattre intelligemment, sans caricatures, mais fermement. Ne peut-on pas imaginer quelque chose de spécifique pour empêcher une jeune fille de quitter la Belgique quand l’intention est de l’emmener dans le pays d’origine pour la marier contre sa volonté ?

18/01/2012, Annick Hovine

Source : Lalibre.be

" Vers une nouvelle vie " est l'histoire de l'immigration illégale qui se focalise sur l'enfance et ses désirs complexes. Le réalisateur Abdellatif Amajgag a choisi un enfant d'une dizaine d'années pour camper le rôle principal.

Les courts métrages projetés depuis l'ouverture du festival national du film à Tanger (12-21 janvier) sont une révélation d'une nouvelle vague de réalisateurs qui contribuent à une embellie du cinéma marocain.

Les jeunes réalisateurs marocains, lauréats des instituts et hautes écoles du septième art dont les courts sont en compétition officielle, ont rejoint leurs aînés et amplifié le mouvement de la diversité de l'expression cinématographique. Le premier court métrage marocain avait été produit en 1947 par le centre cinématographique marocain (CCM).

Ces jeunes se sont succédés pour révéler leur parfaite maîtrise des choix esthétiques et culturels qu'ils se sont assignés. Ils ont mis sur grand écran des films qui viennent revisiter le patrimoine national, lever les tabous d'une société et, embrasser les aspects les plus surréalistes de la création au gré de surprendre et parfois même de choquer le grand public à l'exemple du court métrage "comme ils disent" réalisé par Hicham Ayouch.

C'est ainsi que les courts métrages visionnés ont été le clou du festival en ce sens que leurs auteurs sont parvenus à faire preuve d'audace et de talent pour expérimenter le sujet traité et jouer avec les plans d'ensemble dans le laps de temps extrêmement court de rigueur.

" Les murmures des cimes " du réalisateur Cherqui Ameur est une de ces belles créations et un magnifique voyage dans le sud-est marocain.

Ce court métrage qui cherche à sensibiliser sur la conservation de la mémoire orale est constitué de moments d'écoute fabuleux de la poésie et chants berbères. Il est un hommage du cinéaste aux vétérans de la poésie notamment aux poètes, musicien et historien Ahmed Bouaazama Ben Aamar, Ahmed Outtaher et Ammari Amarou.

" Le murmure des cimes ", souligne le réalisateur, également fondateur et directeur du festival du cinéma universitaire d'Errachidia, " est un exercice de réalisation et un mode d'expression avec l'image ". C'est aussi un moyen de conserver " une mémoire qui m'inspire énormément " et de permettre aux festivaliers d'écouter cette poésie enchanteresse.

" Vers une nouvelle vie " est l'histoire de l'immigration illégale qui se focalise sur l'enfance et ses désirs complexes. Le réalisateur Abdellatif Amajgag a choisi un enfant d'une dizaine d'années pour camper le rôle principal.

Tel un mime, cette fiction ne contient aucun dialogue entre les acteurs mais plutôt une gestualité, une expression des visages et un échange de regards pour exprimer les rêves de chacun.

Mené de main de maître, le court métrage de Abdellatif Amajgag est dépouillé. Ce dépouillement est son intensité. C'est dans une chambre délabrée près de l'océan que des candidats à l'immigration clandestine attendent le passeur qui les mènera sur une autre rive et " vers une nouvelle vie ".

" La main gauche ", de Fadil Chouika zoome sur les faux tabous d'une société à travers le quotidien d'une famille. La relation père enfant et de surcroît gaucher est violente et à un impact sur l'avenir du fils. Etre gaucher peut parfois être considéré par certaines familles comme une " tare " parce que " refusé " par un père autoritaire.

" Les vagues du temps ", de Ali Benjelloun fait un voyage dans la mémoire d'artistes. Le jeune cinéaste à choisi le grand acteur Mohammed El Khalfi comme tête d'affiche qui touche à la psychanalyse , à l'amnésie et au dédoublement de la personnalité.

Ce huis-clos entre un vieux pianiste solitaire qui ne joue plus, son épouse artiste-peintre décédée, et un jeune homme fuyant l'asile psychiatrique, est un récit qui possède plusieurs pistes de lectures.

"Les vagues du temps " dégagent l'amertume du propos et reflètent une sensibilité artistique qui s'exprime par le choix des plans d'ensemble d'une plage déserte et de l'espace d'un appartement quasiment vide.

18/1/2012

Source : MAP

Certes, les vols à main armée baissent, mais les homicides et les tentatives d'homicide augmentent. Bien sûr, les vols de véhicules continuent à diminuer, mais les cambriolages de résidences principales grimpent… jusqu'à retrouver leur niveau de 2002. Et puis il y a l'activité des services, qui est plus forte, un bon signe. Mais elle concerne surtout les usages de stupéfiants et les sans-papiers; la répression des usages-reventes et des trafics baisse ou stagne.

Pour sa première conférence de presse annuelle de bilan de la délinquance, qui est aussi la dernière du quinquennat de Nicolas Sarkozy, mardi 17 janvier, le ministre de l'intérieur, Claude Guéant, était confronté à la complexité des chiffres. Comme ses prédécesseurs, M. Guéant s'est félicité de la baisse de la délinquance générale, un agrégat fourre-tout. Mais il a juré que c'était la dernière fois qu'il l'utilisait. Une promesse qui l'engage assez peu, vu les échéances d'ici janvier 2013. Il a donc préféré creuser le sillon emprunté depuis quelques mois : la délinquance des étrangers, à qui il attribue la hausse des cambriolages, le "point noir" de l'année 2011. M. Guéant a imputé cette augmentation aux "raids" de "malfaiteurs venus de l'étranger" et salué le dépôt par trois députés de la proposition de loi sur la délinquance étrangère qu'il avait appelée de ses vœux en décembre.

Le ministre le répète souvent, en petit comité : au fond, en matière de sécurité publique et de délinquance, tout a été fait. Et les marges de manœuvre budgétaires sont nulles. Ce fin connaisseur de la machine policière a donc pesé sur l'organisation pour mettre plus de policiers sur le terrain : c'est le sens de la réforme des patrouilleurs et du grand ménage annoncé dans le maquis des délégations syndicales. Rien de bien spectaculaire ni même médiatique.

Depuis son arrivée, M. Guéant a donc recentré sa communication. Le ministre de l'intérieur se place dans la lignée du discours de Grenoble du président de la République, le 30 juillet 2010, qui prônait notamment la déchéance de la nationalité pour les personnes d'origine étrangère auteurs d'un meurtre de policier. Alors secrétaire général de l'Elysée, il en avait supervisé la rédaction.

D'abord, il y eut les Roumains. "2% de la délinquance en France sont le fait de Roumains et (…) presque la moitié des délinquants roumains sont des mineurs", affirme le ministre, le 29 août 2011, sur RMC Info. La Place Beauvau laisse la polémique sur ses propos prospérer, puis, le 12 septembre 2011, M. Guéant annonce en exclusivité dans Le Parisien-Aujourd'hui en France des mesures contre "la délinquance impliquant des ressortissants roumains". Un plan de communication bien organisé, pour ce qui sera le fil rouge de l'automne. Au menu, une intensification de la coopération avec la Roumanie, le rapatriement des mineurs délinquants (mesure avortée) et un arrêté anti-mendicité médiatisé sur les Champs-Elysées.

Il faut dire que la délinquance des Roms – ce sont bien eux qui sont visés – est une épine dans le bilan du ministre. Si elle est numériquement faible, elle touche les catégories de délinquance les plus susceptibles d'influer sur le sentiment d'insécurité: vols à l'arraché, vols à la roulotte et cambriolages.

Jusque-là, il est encore peu question de délinquance des étrangers globale. La veille de l'offensive contre la délinquance roumaine, le 11septembre, une sortie lors du "Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI", sur l'"immigration comorienne qui est la cause de beaucoup de violences" à Marseille avait provoqué une forte émotion dans la diaspora issue de l'archipel, obligeant le ministre à présenter ses excuses.

"MESURES SPÉCIFIQUES"

Changement de ton, le 22 décembre 2011 : la radio Europe1 révèle le "plan Guéant" contre la délinquance, que le ministre a évoqué devant des parlementaires. La nouveauté, c'est l'"instauration d'une peine complémentaire automatique d'interdiction du territoire pour les étrangers nouveaux arrivants qui commettraient des délits “sérieux” sur le territoire français", une forme de retour atténué à la double peine. Le ministre aurait demandé à un député de plancher sur une proposition de loi.

Le scoop d'Europe1 prend au dépourvu la Place Beauvau autant que les élus présents lors du dîner informel cité par le journaliste, en fait le rendez-vous régulier des fidèles de M. Guéant à l'Assemblée : Jean-Paul Garraud, Eric Ciotti, Guy Geoffroy, Cécile Dumoulin ou encore Bernard Carayon. Ces derniers pensaient plutôt à des pistes pour le projet présidentiel. L'un d'eux avoue d'ailleurs, sur le coup, qu'il ne voit pas bien comment le projet pourrait être adopté avant la fin de la session parlementaire. Mais le ministre rebondit, dans la soirée, sur Europe1, en confirmant les informations de la radio. Pour M. Guéant, la délinquance commise par les étrangers est "supérieure à la moyenne" et elle appelle des "mesures spécifiques" à prendre "dès les prochains mois".

Dernier étage du plan de communication, le ministre lance le "buzz" autour d'une étude de l'Observatoire national de la délinquance et de la réponse pénale (ONDRP). L'observatoire a prévu, de longue date, de mettre à jour son enquête de 2006 sur la délinquance des étrangers. Avec une nouveauté, la répartition par nationalité. M. Guéant annonce une parution en janvier. Les vacances passent, puis le service après-vente débute. Un obstacle se dresse sur la route du ministre: l'ONDRP ne paraît pas décidé à avancer la date de parution de son enquête, qu'il annonce pour début février. Mais les chiffres sont déjà là, à portée de main: l'Observatoire, dans son dernier rapport annuel, affirme que le nombre d'étrangers mis en cause pour cambriolage a augmenté de 40% depuis 2008 ; et le ministère de la justice publie, chaque année, des statistiques par nationalité (12,7% des condamnés sont étrangers).

Le 10 janvier, sur RMC Info, M.Guéant estime que la hausse prévisible du nombre de cambriolages en 2011 "est très liée à la délinquance étrangère". Trois jours plus tard, la proposition de loi des députés UMP Jean-Paul Garraud (Gironde), Eric Ciotti (Alpes-Maritimes) et Philippe Goujon (Paris) "tendant à renforcer l'effectivité de la peine complémentaire d'interdiction du territoire" est révélée par Le Figaro.

Le texte concerne les étrangers qui sont présents en France depuis moins de trois ans condamnés à plus de trois ans d'emprisonnement. "Le juge devra obligatoirement envisager l'interdiction du territoire, sinon, il devra le motiver", explique M.Garraud. Pour le député de Gironde, il ne faut pas y voir une "stigmatisation": "C'est en relation avec la nature de l'infraction: pour un chasseur en infraction, on supprime le permis de chasse, pour un conducteur, on suspend son permis, un étranger qui vient commettre des délits sur notre territoire, on lui interdit de revenir."

Entre-temps, la session parlementaire a été prolongée. "Il y a une fenêtre pour faire adopter le texte", explique-t-on Place Beauvau. "L'objectif, c'est de le faire voter en procédure d'urgence", explique M.Ciotti, qui se félicite que M. Guéant se soit "saisi avec force" du texte. Oubliant au passage que c'est bien le ministre qui l'a impulsé…

18.01.1212, Laurent Borredon

Source : Le Monde

L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le théâtre Darna à Tanger ont signé, lundi, deux accords de coopération pour le financement de plusieurs projets culturels communs en faveur des jeunes durant la première moitié de 2012.
La première convention porte sur la production de 21 représentations des pièces théâtrales "El Halqa" et "Les arènes de César" en faveur des élèves de huit établissements scolaires et de quatre maisons des jeunes.

L'autre convention prévoit la préparation de nouveaux spectacles de théâtre et l'édition de supports audiovisuels qui s'inscrivent dans la lignée des objectifs de l'OIM visant à sensibiliser les jeunes qui se trouvent dans une situation précaire aux questions de la citoyenneté, de la pauvreté, de la violence et de l'exclusion.

Ces supports seront préparés par l'association Darna et présentés au cours d'une quarantaine de séances dans 12 établissements scolaires et maisons des jeunes, grâce à des équipements audiovisuels apportés par l'OIM.

Selon un communiqué de l'organisation, cette initiative fait partie d'un programme de prévention global pour la réinsertion et la qualification des jeunes marginalisés.

Ce programme est financé par l'Agence américaine pour le développement international.

Le théâtre Darna est l'une des structures de l'association tangéroise Darna, aux multiples ramifications, qui cherche à promouvoir par des initiatives de développement local la réappropriation par des "enfants des rues" d'espaces de vie, d'expression et d'apprentissage de leurs droits et de leurs devoirs.

Fondée par un collectif de citoyens en 1995, cette association s'est développée, année après année, dans plusieurs quartiers de la ville. 17/01/2012

Source : MAP

Les lettres marocaines seront à l'honneur lors de la 18-ème édition du "Maghreb des livres", le plus grand salon consacré à la création littéraire maghrébine en France, prévue les 11 et 12 février prochain à Paris, a-t-on appris auprès des organisateurs.

Une douzaine d'écrivains et intellectuels marocains, dont Fouad Laroui, Mohamed Nedali, Zakia Daoud, Rita El-Khayat et bien d'autres, sont attendus à cette édition, aux côtés d'une centaines auteurs venus des différents pays du Maghreb, dont une grande majorité résidant en France.

Ils participeront à l'animation de débats axés sur des thèmes d'histoire ou d'actualité en lien avec les préoccupations de la région maghrébine, en mettant en avant l'apport de la création littéraire marocaine, à travers notamment une table-ronde sur "l'écrivain marocain face à la pluralité des langues" et une autre rencontre sur "la vitalité de la création littéraire au Maroc".

Le programmation de cette édition comprend d'autres tables-rondes portant sur "le rôle des sociétés civiles dans la construction de l'unité du Maghreb", "l'immigration maghrébine: une nécessité pour l'Europe? Une chance pour la prospérité commune en Méditerranée?", ou encore "la solidarité du Maroc et de la Tunisie envers les Algériens dans leur lutte pour l'indépendance".
Conjoncture oblige, le "Printemps arabe" s'invitera pour la deuxième année consécutive au "Maghreb des livres" qui avait dédié sa 17-ème édition à la révolution tunisienne.

Chaque année, à tour de rôle, un Etat du Maghreb est mis à l'honneur lors de cette manifestation, avec un coup de projecteur sur la littérature du pays hôte, mais aussi sur son infrastructure éditoriale, le mécénat cultuel, l'histoire des idées.

Conçu au départ comme une séance de dédicace des livres par leurs auteurs, Le Maghreb des Livres, une initiative de l'association française "Coup de Soleil", est devenu au fil des années un véritable festival des lettres maghrébines, ponctué de rencontres, de débats, de lectures et de projections de films.

17/1/2012

Source : MAP

2010 dans les 27 centres de rétention français de métropole et outre-mer. C'est deux fois plus qu'il y a onze ans, soulignent France Terre d’Asile, l’Ordre de Malte, le Forum réfugiés et l’Association service social familial migrants dans leur rapport commun.

A Toulouse le centre de rétention administrative (CRA) de Cornebarrieu en service depuis 2006 (photo ci-contre) a pour "particularité" de pouvoir accueillir des familles avec des enfants mineurs. Une situation contraire à la Convention européenne des droits de l’homme et à la convention internationale des droits des enfants.

Léo Claus coordinateur de la Cimade à Cornebarrieu s’alarme des conséquences de l’enfermement des mineurs sous prétexte qu’ils accompagnent leurs parents. Entretien 

:

LibéToulouse : la particularité du centre de rétention de Cornebarrieu est de pouvoir accueillir des familles.

Léo Claus : C’est exact. Ce n’est pas le seul en France. La Cimade n’a jamais cessé de dire qu’un centre de rétention est un lieu d’enfermement et que ce n’est pas la place d’un enfant. La Préfecture a peur que les personnes sous le coup d’une mesure de reconduite à la frontière soient tentées de disparaître du jour au lendemain. C’est pour cette raison qu’elle place des personnes en rétention afin de prévenir les risques de fuite.

Dans le cas d’une famille ce n’est pas pourtant pas le cas du fait notamment de la scolarisation des enfants. Ces familles pourraient être assignées à résidence au lieu d’être placées en rétention. D’autant plus qu’elles sont très rarement expulsées du fait de la mobilisation d’associations comme le Réseau éducation sans frontières (RESF) mais aussi d’un nombre croissant de juges qui se refusent à valider les mesures d’expulsion concernant les familles.

L’enfermement est traumatisant et destructeur pour les enfants et leurs parents. L’administration n’a jamais voulu reconnaître l’énormité des conséquences pour des enfants témoins aux premières loges du choc que l’interpellation et la privation de liberté de leurs parents génère. Ces moments là resteront sans doute à jamais inscrits dans leur mémoire. C’est du grand n’importe quoi !

En principe, le droit français ne protège-t-il pas les enfants contre toute mesure d’éloignement ?

Léo Claus : Un enfant placé en rétention n’a pas de statut légal. Un adulte placé en rétention est identifié. Il est inscrit avec un numéro de retenu. Pas les enfants. Ils sont juste enregistrés en tant qu’ "accompagnants des parents".



Vous avez constaté en 2010 l’augmentation du placement en rétention administrative d’un seul parent, généralement le père...

Léo Claus : La pratique administrative consistant à placer le père de famille au Centre de rétention puis à l’expulser se répand. Le parent demeurant en France avec les enfants est ainsi fortement incité à quitter le territoire à son tour ou contraint d’attendre dans la précarité le retour hypothétique de son conjoint.

En ce moment il y un père de famille tchétchène retenu depuis 17 jours à Cornebarrieu tandis que sa femme et ses trois enfants sont restés à Montauban. L’administration pense sans le dire que s’il est expulsé vers Moscou, le reste de la famille suivra. En 2010, 24 pères de famille ont été placés seuls au CRA de Cornebarrieu, tandis que le reste de la famille également en situation irrégulière, était présent sur le territoire.

Quelles sont ces familles placées à Cornebarrieu ?

Léo Claus : Elles viennent pour l’essentiel d’Europe de l’est. Arménie, Azerbaïdjan, Tchétchénie, Roumanie, Kosovo.

17/1/2012, Jean-Manuel ESCARNOT

Source : Libération

L'Observatoire national de la délinquance et de la réponse pénale (ONDRP) publiera d'ici février une nouvelle enquête sur la délinquance des étrangers avec la répartition par nationalité, a annoncé ce mardi son président Alain Bauer.

Il a souligné lors de la présentation du bilan 2011 de la délinquance que ce rapport s'appuierait à la fois sur les données de la police et de la justice. «Vous aurez à la fois les mises en cause par la police et les condamnations par la justice», a-t-il dit sur I-Télé. Prié de dire si une telle étude pouvait avoir un caractère xénophobe, il a répondu: «Ce serait xénophobe s'il était faux, ou s'il généralisait par rapport à des populations qui ne sont pas mises en cause».

La polémique Guéant

Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a créé une polémique lors de la même présentation du bilan de la délinquance en attribuant l'essentiel de la hausse de 16% des cambriolages à des «raids de malfaiteurs venus de l'étranger.» Il a en outre salué le dépôt par trois députés d'une proposition de loi sur la délinquance étrangère qu'il avait appelée de ses voeux en décembre. En août dernier, Claude Guéant avait assuré que «2% de la délinquance en France sont le fait de Roumains».

Des responsables de gauche soupçonnent le ministre de viser une nouvelle fois des Roms d'origine roumaine et bulgare et dénoncent des propos xénophobes. Le conseil de l'Europe a jugé «discriminatoires» et «contraires à la dignité humaine» les expulsions collectives de Roms menées l'été 2010 par la France, qui modifié la circulaire controversée où il précisait l'ethnie visée.

17.01.1212

Source : 20minutes.fr/ Reuters

Pour lancer son année d’action en faveur des réfugiés, AI France publie une synthèse unique de la situation des réfugiés dans le monde, couvrant une cinquantaine de pays sur les dix dernières années.Un outil indispensable pour décrypter le discours trompeur des États et faire prendre conscience des menaces qui pèsent sur des milliers de vies humaines.

COMPRENDRE la situation des réfugiés dans le monde

Dans le monde, 16 millions de réfugiés ne peuvent retourner dans leur pays sans risquer d’y être exécutés, emprisonnés, torturés, discriminés. Contrairement aux idées reçues, la majeure partie d’entre eux se réfugient dans des pays voisins du leur, au Sud.

Le récent conflit en Libye les a rendus encore plus visibles, aux portes de l’Union européenne. Un peu plus loin, la situation emblématique du Kenya – qui continue d’accueillir des centaines de milliers de personnes - montre qu’au-delà de crises ponctuelles, les réfugiés sont souvent dans des situations de crise prolongée.

Ailleurs, des murs s’érigent entre la Grèce et la Turquie, l’Espagne et le Maroc. Souvent, comme en Arabie Saoudite ou en Égypte, la traversée des frontières pour se mettre à l’abri devient dangereuse et parfois meurtrière : les États tentent par tous moyens de contrôler leurs frontières, aux prix de vies humaines et du respect des droits de ces personnes qui fuient les persécutions.

DECRYPTER les discours trompeurs des Etats

Une des stratégies de "défense" des États consiste à créer un amalgame entre migrants et "sans papier", demandeurs d’asile et criminels. En attisant la suspicion, en criminalisant ou en déshumanisant les réfugiés, les États peuvent refouler des personnes vers le danger alors qu’ils devraient les protéger.

Pourtant, les droits des demandeurs d’asile et des réfugiés sont garantis par les textes internationaux relatifs aux droits humains. Et les obligations des Etats sont claires, précises et simples.

La protection des réfugiés passe obligatoirement par l’examen individuel et complet de leur situation et un accueil décent le temps de leur procédure. C’est à cette seule condition que peut être respectée l’impérieuse nécessité de ne pas renvoyer des réfugiés dans leur pays s’il y a un risque qu’ils y soient persécutés.

AGIR, avec Amnesty International, pour que les droits des réfugiés soient respectés

AI France le rappelle en formulant 10 recommandations pour sortir de l’impasse dans laquelle la protection des réfugiés se trouve. Dix recommandations simples qui concluent sur un plus grand besoin de solidarité internationale entre les Etats, ceux qui accueillent le plus grand nombre de réfugiés et ceux qui souhaitent n’en recevoir que très peu...

Apprendre avec Amnesty International

Amnesty International France a contribué, en partenariat avec le Centre National de la Documentation Pédagogique (CNDP), au numéro de janvier 2012 de la revue Texte et documents pour la classe consacrée aux réfugiés, document de référence dans le monde de l'enseignement.

En croisant le regard des historiens, des géographes ou encore des juristes, Amnesty International France et le CNDP reviennent sur les différentes problématiques auxquelles sont confrontés les réfugiés, pour comprendre leur histoire, leurs parcours mais aussi leurs droits.

18/01/2012

Source : Amnesty.fr

 Le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, le Conseil de la concurrence, le Conseil national
des droits de l’Homme et l’Instance centrale de prévention de la corruption participent par un stand
commun à la dix-huitième édition du Salon international de l’édition et du livre (SIEL) qui se tient à
Casablanca du 10 février au 19 février 2012.

La nouvelle circulaire de Guéant vient à peine d'être diffusée, mais elle était présente de tout on poids lors de la 6e édition du Forum Horizons, organisé par l'Association marocaine de grande école (AMGE), les 14 et 15 janvier...Suite

C'est une envie de cinéma et d' histoire qui a germé dans mon e prit, depuis plusieurs année . Je suis originaire de Belgique, où j'ai grandi et vécu aux côté d'autre personnes, issues de la communauté marocaine belge et européenne…Suite

La France post-1789 défendait l’égalité entre les Hommes. Porteuse d’un certain esprit de modernité, elle voulait permettre à des personnes aux origines et religions diverses de vivre ensemble. Remettre en cause la binationalité en s’appuyant sur le concept "une seule nation une seule culture" reviendrait à réfuter cet esprit. Réaction de Raphaël Liogier, directeur de l’Observatoire du Religieux et professeur de sociologie à Sciences Po Aix.

En quoi la conception de la citoyenneté dans la France post 1789 est-elle conforme à "l’esprit de modernité"?

La révolution française a fait de la France un Etat où on pouvait vivre ensemble avec des origines et religions différentes, protégé juridiquement. La France post-1789, c’est l’esprit de la modernité, c’est la diversité des modes d’expressions possibles sur un même territoire, dans un même espace. Or, le principe de la nationalité c’est effectivement que la Nation est la référence aux ancêtres, aux racines, au sang, à l’ethnie … C’est donc contradictoire de la modernité, puisque la modernité est justement l’idée que l’on peut avoir différentes origines ethniques, sociales, culturelles, religieuses et vivre avec cette espèce de package sans mettre en cause les autres. Lorsque la nationalité est fondée sur l’unicité de culture, ce que l’on a tendance à entendre aujourd’hui dans le discours, elle est en contradiction avec l’idée même de République… Si tant est que la République soit l’expression de la modernité ! Ce principe de nationalité est exactement l’inverse de la citoyenneté, qui est justement le droit de cité, de fait ce fameux droit subjectif, c’est-à-dire le droit d’exprimer sa subjectivité : le droit d’être ce que je suis parce que je le suis, avec tout ce qui va avec, c’est-à-dire mes croyances, mes appartenances, ma famille, ma langue. Tout ce qui fait ce que je suis. C’est le droit d’exercer ma citoyenneté quel que soit justement ce que je suis, dans la mesure où je ne remets pas en cause le mode de vie, la conception du monde des autres. Au siècle des lumières, une des idées centrales était de faire référence au citoyen, parce que les citoyens étaient "égaux" entre eux dans l’antiquité grecque. Si les citoyens grecs constituaient une élite, au XVIIIe siècle et en 1789 on employait cette notion de citoyen pour l’appliquer à tout le monde : "Nous sommes tous au même niveau." La citoyenneté post-1789, c’était l’idée d’être citoyen et pas seulement national. On passait dans un monde moderne.

Le concept "une nation = une culture" trahit donc cet esprit de modernité...

Il y a eu à mon sens trois niveaux de trahison de la modernité : Kant, par exemple, donne une des interprétations de la modernité : on libère la connaissance de la connaissance de l’absolu. C’est la rationalité, l’âge adulte de la civilisation. La science est libre de faire toutes les recherches qu’elle veut, mais à côté de cela, elle doit justement laisser la liberté à toute la multiplicité des actes de foi sur l’absolu, puisqu’elle ne peut pas juger de l’absolu. La rationalité est une conséquence de la modernité, mais elle devient l’expression d’un mode de vie, une tradition imposée par le haut, alors qu’elle devrait être au service de la multitude de modes de vie possibles. Cela devient du rationalisme et ce rationalisme devient une tradition qui s’impose à tout le monde. On est obligé d’être rationaliste, on est obligé d’être positiviste, de ne pas croire en Dieu etc. C’est le niveau scientifique de la trahison de la modernité. Prenons l’aspect économique : le fait que le travail devienne scientifiquement réparti, qu’il y ait le Fordisme, le Taylorisme, la division scientifique du travail et même le travail à la chaîne… C’est un moyen non pas de valoriser le travail, mais de faire en sorte qu’on ait de moins en moins à travailler. Or, quelle image évoque en nous spontanément la modernité sur le plan économique ? J’imagine une usine avec des gens qui travaillent à la chaîne ! Au niveau politique, l’idée de la modernité était de constituer ce fameux espace politique où tout le monde peut s’exprimer quelles que soient ses différences en raison même de droits subjectifs dont il est titulaire. Une partie de la modernité s’est traduite par ce que j’ai appelé le républicanisme et qui a pu se traduire aussi par le nationalisme en Allemagne avec Hitler par exemple. Au nom de la modernité, Hitler a pu s’appuyer sur des thèses darwiniennes, de la supériorité des espèces.

Pouvez-vous préciser votre pensée?

Les thèses darwiniennes sont une conséquence de la modernité, mais si on les détourne et si on les considère ensuite comme étant la définition de la modernité, on finit par entrer en contradiction avec l’essence de la modernité. Du point de vue de l’esprit de modernité, plus précisément du droit subjectif qui permet justement à chacun d’être comme il est, la supériorité d’une espèce sur une autre est inconcevable. En France, le républicanisme s’est appuyé sur l’idée de rationalité scientifique appliquée à l’Etat, à la laïcité. La laïcité est devenue une sorte de laïcisme de combat voulant transformer la société etc.

Y a-t-il un facteur religieux dans la distinction entre nationalité et citoyenneté?

Il y a lutte entre l’idée de nationalité et citoyenneté. Par exemple, lors de la guerre d’Algérie, l’Etat Français avait distingué nationalité et citoyenneté : la nationalité impliquait des devoirs, pour les Algériens parce qu’ils étaient arabes et musulmans. La citoyenneté concernait seulement les ressortissants nés dans l’hexagone ; ce qui est quand même un peu injuste il me semble! Patrick Weil le montre bien dans son livre "Qu’est-ce-qu’un Français ?". A l’époque déjà, un conflit couvait sur cette espèce de différence entre nationalité et citoyenneté (la citoyenneté française était alors la pleine nationalité qui permettait d’exercer tous les droits civiques: égalité fiscale, droit de vote). Ce sont au fond les Français qui l’ont le plus exploité en Algérie quand ils ont distingué nationalité et citoyenneté. Mais à un moment donné, il y a eu des Algériens à qui on a expliqué que l’Algérie était un département français et qui se sont dit "nous pouvons demander la citoyenneté française."

Le tribunal administratif leur a répondu d’une manière qui est encore à l'oeuvre dans l’inconscient collectif actuel des français: puisqu’ils étaient musulmans, ce n’était pas possible pour eux d’être en même temps français... L’islamité était incompatible avec la citoyenneté française. A la suite de cela, certains Algériens qui s’étaient convertis au catholicisme, sont allés en appel et ont dit, pour résumer, puisque nous nous sommes convertis au catholicisme et que le tribunal a dit en première instance que c’était pour des raisons religieuses, d’islamité, nous qui sommes catholiques, nous demandons la citoyenneté française. A ce moment-là, le tribunal administratif les déboute et la Cour d’Appel d’Alger leur répond que ce n’est pas possible, parce que lorsque l’on est né musulman, on reste toujours musulman. (1)

Cela rejoint, selon vous, le discours actuel...

Oui, tout à fait. C’est exactement ce que pense encore aujourd’hui dans son inconscient la plupart des français et ce qui à mon avis explique même le débat actuel. Nous sommes dans ce rapport très ambigu à l’islam et la résurgence de ce type de réaction.

(1) Cour d’Appel d’Alger (1903). Le terme musulman "n’a pas un sens purement confessionnel, mais il désigne au contraire l’ensemble des individus d’origine musulmane, qui n’ayant point été admis au droit de cité, ont nécessairement conservé leur statut personnel musulman, sans qu’il y ait lieu de distinguer s’ils appartiennent ou non au culte mahométan."

16/1/2012, Propos recueillis par Sylvia Barsotti-Marty

Source: Le Monde des religions

Au niveau de l'enseignement officiel, la religion islamique est désormais nettement majoritaire à Bruxelles.

Le financement des cultes coûte quelque 140 millions d'euros par an au budget de l'Etat belge, rapporte mardi La Dernière Heure sur base d'une étude du Crisp, le Centre de recherche et d'information sociopolitique.

Ce montant comprend les traitements mais également les pensions des ministres des cultes, ainsi que des délégués laïques.

A cela, il faut encore ajouter 160 millions d'euros de financement par diverses entités, essentiellement consacrés aux édifices.

Ces interventions financières en faveur des cultes et de la laïcité sont distribuées entre le culte catholique (85,8%), la laïcité organisée (8%), le culte protestant-évangélique (2,5%), le culte islamique (2,1%), ainsi que les cultes orthodoxe, israélite et anglican.

Au niveau de l'enseignement officiel, la religion islamique est désormais nettement majoritaire à Bruxelles, et ce en primaire comme en secondaire (43% et 41,4%), loin devant la religion catholique (23,3% et 15,2%), devancée par le cours de morale (27,9% et 37,2%).

En Wallonie, les tendances s'inversent. En primaire, 52,8% des élèves de l'enseignement officiel suivent un cours de religion catholique, contre 37,3% un cours de morale et 8% celui de religion islamique. En secondaire, le cours de morale domine (64,2%) le cours de religion catholique (26,4%) et de religion islamique (7,8%).

En Flandre, dans l'enseignement primaire, 81,9% des élèves (et 81,8% en secondaire) suivent le cours de religion catholique, contre 10%

(13,1%) pour le cours de morale et 6% (3,8%) celui de religion islamique.

17/01/2012

Source : L’Agence belge (BELGA)

En 2009, la moitié des nouveaux cas de tuberculose et de séropositivité au sida étaient détectés chez des personnes immigrées.

Tuberculose, hépatite B, VIH: ces trois maladies infectieuses majeures sont surreprésentées au sein des populations récemment immigrées en France. Selon l'étude publiée aujourd'hui dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), sous la direction de Florence Lot, chercheuse à l'Institut national de veille sanitaire (InVS), environ la moitié des 6700 nouveaux cas de séropositivité au virus du sida (VIH) et des 5276 cas de tuberculose déclarés en France en 2009 concernait des personnes récemment installées dans notre pays. La proportion est encore plus élevée en ce qui concerne l'hépatite B. «Parmi les 1.715 patients pris en charge pour une hépatite B chronique en 2008-2009, les trois quarts étaient migrants», constatent les auteurs.

Rien d'étonnant à cela. Selon les données de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), ces pathologies lourdes, voire chroniques, qui nécessitent un traitement prolongé, sont toutes les trois très présentes en Afrique subsaharienne. Or, d'après l'Insee, un peu plus de 12%, des 5,3 millions de personnes immigrées résidant en France métropolitaine en 2007 (8,3% de la population totale) étaient originaires de cette partie du monde. De leur côté, l'Asie (d'où proviennent 14% des migrants) et l'Europe de l'Est sont des zones à forte prévalence pour l'hépatite B et la tuberculose et à un moindre degré pour le VIH.

Précarité sociale

Les personnes originaires de ces régions ont donc, selon les auteurs, «un risque d'exposition et d'infection plus élevé» que le reste de la population française. Les populations provenant d'Afrique subsaharienne sont, à cet égard, les plus touchées puisqu'elles rassemblent 69% des nouveaux cas de séropositivité VIH décelés chez les migrants en 2009, 54% pour l'hépatite B et 36% pour la tuberculose. Mais il n'y a pas que cela. «Les migrants ont un moindre accès à la prévention dans leur pays d'origine et peut-être aussi en France», soulignent les chercheurs de l'InVS. En outre, le fait qu'ils soient davantage victimes de ces pathologies que le reste de la population peut s'expliquer par «les conditions de la migration et une précarité sociale favorisant la transmission de la tuberculose et la transmission intrafamiliale du virus de l'hépatite B».

À noter que c'est en Ile-de-France, en Guyane française et en Guadeloupe que la part des migrants parmi les personnes découvrant leur séropositivité au VIH est la plus importante (respectivement 68%, 62% et 59%). Même chose avec la tuberculose. Ces spécificités régionales s'expliquent par le fait que 6 immigrés d'Afrique subsaharienne sur 10 vivent en Ile-de-France. Par ailleurs la Guyane accueille un flux important d'Haïtiens et de ressortissants dautres pays d'Amérique latine fortement touchés par la tuberculose et le VIH.

Accès au soin

Face à ce constat, les auteurs de l'étude appellent à «poursuivre les actions de prévention» et à «renforcer les stratégies de dépistage et d'accès aux soins auprès de ces populations dans le but de réduire les disparités observées». Que ce soit au travers de la vaccination de l'entourage en cas d'hépatite B chronique ou de «mesures de contrôle autour de cas contagieux» pour la tuberculose. Enfin, concernant le VIH, l'étude révèle «qu'au moins 1 migrant d'Afrique subsaharienne sur 5 a été contaminé en France». D'où l'importance de mener des actions de prévention et de sensibilisation ciblées vers ce public dont l'état de santé général est «moins bon» que le reste de la population. Au-delà de ces trois pathologies, le BEH met l'accent dans son édition d'aujourd'hui sur la situation «particulièrement exposée des femmes migrantes», avec des risques périnataux, de diabète et un dépistage insuffisant du cancer du col de l'utérus.

17/01/2012, Marc Mennessier

Source : Le Figaro

Depuis plusieurs années, l’immigration marocaine est perçue et traitée principalement comme une problématique lourde à gérer vu la diversité de cette diaspora et la transversalité des dossiers la concernant. Les rencontres et colloques organisés par le ministère de tutelle, le CCME ou la Fondation Hassan II ont tenté de saisir sa réalité, ses mutations et, par-là, ses attentes afin d'initier des politiques publiques adéquates.

Ces bonnes volontés ne sont jamais réellement parvenues à la nécessité d’un véritable « pacte pour la diaspora » qui ne viserait pas seulement l’actualisation du recensement des Marocains du monde, l’amélioration des services consulaires, la réduction des coûts de transfert, l’incitation à l’investissement, la participation politique, l’activation des guichets uniques, etc. Mais qui rétablirait effectivement leur place de citoyen à part entière. Ce pacte exige l’adhésion de toutes les forces vives du pays comme celles de la diaspora elle-même. Le tout nouveau ministre délégué chargé des Marocains du monde aura à combiner entre les urgences et les questions de fond. M. Maazouz a toutes les qualités et l’expérience requise pour réussir la mobilisation massive relative à ce pacte nécessaire à l’émergence du nouveau Maroc et à sa cohésion sans ignorer le rôle de la diaspora dans l’industrialisation et la modernisation de l’économie chinoise par exemple.

Le gouvernement Benkirane mesure certainement l’importance du dossier et l’approche globale qu’il suppose : les Marocains du monde attendent un programme éducatif, culturel, social, cultuel, économique. Il devra impliquer tous ses ministères et multiplier les conventions, partenariats et actions dans le cadre de ce pacte national en faveur de la diaspora qui constitue un levier incontournable pour le développement, un facteur de renforcement des liens avec les pays d’accueil, un acteur de la diplomatie civile ou «parallèle» et un relais pour la promotion du « produit Maroc ».

Ce pacte exige d’abord une démarche participative n’excluant aucune composante ou tendance de cette diaspora et une clarification des prérogatives des institutions en charge directement ou indirectement des affaires des MRE voire leur coordination en fonction des pertinences de ces instances. Cela suppose également une redéfinition stricte du rôle la Direction des affaires consulaires et sociales (DACS), et donc, des consulats dans l’accompagnement des politiques publiques en direction des ressortissants marocains. Sans oublier un réajustement dans le mode de composition du Conseil de la communauté marocaine résidant à l’étranger. Le Royaume a lancé une stratégie d’envergure pour le développement de son économie. Le gouvernement marocain sait pertinemment que par leur expertise large et une mobilisation sans faille, les MRE seraient déterminants dans la réalisation de ces objectifs. Ainsi le «Pacte national pour les MDM» les intégrerait dans les différents plans sectoriels ou régionaux : Plan Vert, Plan Emergence, Plan Automobile, Plan Envol, Plan Azur… voire dans les domaines culturel, sportif, associatif et médiatique.

Certes, cette communauté a de très nombreuses attentes. Cependant, elle ne semble pas trop espérer d’une majorité qu’elle n’a pas élue directement. Mais un message aussi fort et une action aussi conséquente qu’un pacte pour la dissipation des nombreuses frustrations accumulées et des malentendus alimentés par la multiplicité des intervenants et par le manque de communication sur leurs prérogatives pourraient légitimer toute action gouvernementale visant ces expatriés à considérer, surtout, comme des citoyens pouvant contribuer aux grands choix d’avenir.

L’action de tous les ministres du gouvernement Benkirane et en particulier d’Abdellatif Maazouz, devrait, après examen, commencer par capitaliser sur les acquis et tenir naturellement compte des études et recommandations du CCME. Et puis, les Marocains du monde n’attendent qu’une implication dans l’élaboration et la mise en œuvre d’un tel pacte en tant qu’acteurs et partenaires privilégiés en espérant une nouvelle stratégie communicationnelle qui mettra fin à leur double exclusion médiatique.

17 Janvier 2012, TAOUFIK Boubker

Source : Libération

Douze citoyens marocains qui purgeaient des peines d'emprisonnement en Tunisie pour divers motifs, ont bénéficié d'une grâce présidentielle à l'occasion du 1er anniversaire de la révolution tunisienne, annonce lundi un communiqué de l'ambassade du Maroc à Tunis.

"Douze prisonniers marocains ont été graciés en vertu d'un décret présidentiel promulgué à l'occasion des célébrations du premier anniversaire de la révolution tunisienne", indique le communiqué, dont copie est parvenue à la MAP, précisant que cette grâce est intervenue "à la demande de l'ambassade du Maroc".

Cette décision a été notifiée par le président tunisien Moncef Marzouki à la délégation officielle marocaine qui participait aux festivités marquant le premier anniversaire de la révolution dans ce pays, célébrées samedi dernier, selon la même source.

La délégation marocaine était composée du président de la Chambre des représentants, Karim Ghellab, du ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Saad-Eddine El Othmani et de l'ambassadeur du Maroc en Tunisie, Najib Zerouali Ouariti.

Dans son communiqué, l'ambassade marocaine a exprimé "sa profonde considération pour cette initiative humanitaire qui témoigne de la profondeur des liens fraternels et séculaires unissant les deux peuples frères".

La représentation diplomatique marocaine a également exprimé "sa profonde gratitude au Président tunisien pour sa volonté de donner une nouvelle impulsion aux relations de fraternité et de coopération excellentes qui unissent le Royaume du Maroc et la République tunisienne".

A l'occasion du premier anniversaire de la révolution du 14 janvier, le président de la république tunisienne a décidé, en vertu de ce même décret, de gracier et d'accorder la liberté conditionnelle à des centaines de prisonniers.

16/01/2012

Source : MAP

Le gouvernement du Canada "s'engage à améliorer le processus de reconnaissance des qualifications des travailleurs étrangers", a déclaré le ministre canadien de l'Immigration, Jason Kenney, alors que son département a lancé un site Web conçu à l'intention des partenaires en la matière qui travaillent dans le domaine de l'évaluation et de la reconnaissance des qualifications internationales.

Le site Web du Réseau des qualifications internationales (RQI) est un espace virtuel destiné aux employeurs, aux organismes de réglementation, aux gouvernements et aux organismes d'aide aux immigrants qui leur permet de "tirer profit des pratiques les plus prometteuses en matière d'évaluation et de reconnaissance des qualifications" des travailleurs formés à l'étranger en vue de réussir au Canada, explique le ministre.

Il a été créé sous la supervision du Conseil consultatif du RQI, qui regroupe 20 partenaires et intervenants représentant diverses provinces ainsi que divers employeurs et établissements d'éducation postsecondaire à travers le Canada, ajoute-t-on.

Le gouvernement du Canada s'est déjà engagé, voici deux ans, à soutenir les efforts des provinces, des territoires et des intervenants pour améliorer la reconnaissance des diplômes internationaux via le Cadre pancanadien d'évaluation et de reconnaissance des qualifications professionnelles acquises à l'étranger.

Bon nombre de cadres formés à l'extérieur du Canada seraient actuellement sans travail ou pratiquent des métiers qui ne sont pas liés à leur formation. Ce sont les difficultés liées, en particulier, à la reconnaissance de leurs diplômes qui empêchent tous ces travailleurs étrangers d'exercer au pays.

Dans un communiqué rendu public, lundi, M. Kenney estime que le portail du RQI "aidera à trouver des solutions permettant aux immigrants de mieux intégrer le marché du travail canadien", expliquant que les intervenants peuvent, via le site Web, mettre en commun les outils et pratiques d'évaluation efficaces, les études, les projets-pilotes, les rapports et les vidéos, ainsi qu'afficher des renseignements sur des événements comme des ateliers et des conférences.

Le site Web du Réseau des qualifications internationales est administré par le Bureau d'orientation relatif aux titres de compétences étrangers, une division de Citoyenneté et Immigration Canada. 16/01/2012

Source : MAP

La nouvelle circulaire Guéant ne lève pas toutes les ambiguïtés (sénatrice)

La sénatrice PS Bariza Kiari, à l'origine d'une proposition de résolution sur le séjour des étudiants étrangers, qui sera débattue mercredi par le sénat, a déclaré lundi que la nouvelle circulaire Guéant "ne lève pas toutes les ambiguïtés".

"Des critères pour l'obtention d'un changement de statut ont été édictés mais ils ne sont ni cumulatifs, ni limitatifs, alors qu'adviendraût-il des étudiants étrangers qui n'entrent pas dans les critères de la circulaire", s'est interrogée la sénatrice de Paris.

Elle a également relevé que l'arbitraire tant dénoncé par les étudiants "pourrait refaire surface" et déplore que le "flou" demeure sur le caractère opposable ou non de la situation de l'emploi aux étudiants étrangers demandant un changement de statut au titre du droit commun.

Ce régime est celui que choisissent le plus souvent les étudiants parce qu'il est plus sécurisant, juridiquement, pour eux et les entreprises", a-t-elle assuré. Enfin, elle s'est interrogée sur le devenir des 700 dossiers refusés ou en instance.

Le gouvernement français a signé et envoyé jeudi soir aux préfets une nouvelle mouture de la très controversée circulaire du ministre de l'Intérieur, Claude Guéant du 31 mai 2011. Cependant, cette nouvelle mouture ne concerne exclusivement que les diplômés étrangers très qualifiés.

Le texte contesté demande aux préfets d'instruire ''avec rigueur'' les demandes d'autorisation de travail des étudiants, et d'exercer un ''contrôle approfondi'' des demandes de changement de statut des étudiants étrangers.

Après sa publication, de nombreux diplômés étrangers, dont certains très qualifiés, qui avaient été recrutés dans des entreprises françaises, n'ont pas pu obtenir un changement de statut d'étudiant à salarié et ont été licenciés.

 16/1/2012

Source : APS

Pour la deuxième année consécutive, l'humoriste marocain Hassan El Fad vient de retrouver son public, ce week-end à Paris, pour une nouvelle "Soirée du Rire Solidaire", avec le défi aussi de rendre le sourire à ceux qui ont en le plus besoin, les enfants en situation difficile au Maroc.

En parrainant cette manifestation caritative portée par des jeunes marocains de l'association française "KeepSmiling", El Fad fait d'une pierre deux coups: aider l'association à financer son projet de point d'accueil d'enfants en situation de rue à Marrakech et soutenir de jeunes humoristes en début de carrière en les invitant à se produire avec lui sur scène.

Comme l'année dernière des humoristes magrébins, évoluant en France comme ailleurs, ont pu bénéficier de la notoriété de la star marocaine et de la ferveur de son public pour présenter, en deuxième partie de son spectacle, un cocktail de sketches drôles inspirés de leur vie quotidienne (immigration, vie estudiantine, racisme, spécificité des relations familiales des sociétés maghrébines).

Solidarité avec les enfants et soutien aux jeunes talents

Harmonieusement conçus sous la direction artistique d'El Fad, leurs shows, introduits avec non moins d'humour par la talentueuse comédienne marocaine Badiaa Senhaji, ont suscité d'énormes éclats de rire auprès des spectateurs qui connaissaient déjà certaines répliques des uns, comme les Marocains Nabil Doukali et Djal ou encore la Tunisienne Samia Orosemane, présentés lors de la première édition.

Les nouveaux invités, à l'instar de Dounia Boutazout, Ilias Tiiw Tiiw, Nadia Roz et Tarik, ont su également gagner l'interactivité d'un public déjà acquis après la prestation du grand Hassan El Fad.

Accueilli avec un tonnerre d'applaudissements, l'artiste marocain a présenté en exclusivité deux extraits de son prochain spectacle "Touil ou zwine" (Grand et Beau), dont la première représentation aura lieu en avril au Maroc.

Sans perdre un brin de son sens de l'humour habituel, El Fad assure à la MAP que le personnage qu'il décrit n'a rien à voir avec lui: Beau à la limite oui mais "Touil", il ne faut pas se leurrer!, s'amuse-t-il à dire en référence à sa petite taille.

Il fait notamment ressurgir son personnage emblématique du Chargan (sergent) El Hafiane, avec ses anecdotes sur le quotidien des anciens combattants marocains ayant servi dans les rangs de l'armée française pendant la guerre d'Indochine, au grand bonheur de l'audience.

Rares sont, en effet, les personnes parmi ce beau public, constitué pour une grande majorité d'étudiants marocains poursuivant leurs cursus universitaires en France, à ne pas avoir vu auparavant le spectacle d'origine, ou du moins consulté sa séquence sur la guerre d'Indochine qui fait un tabac sur le site de partage de vidéos en ligne "YouTube".

Rire rime avec solidarité

Hassan El Fad ne s'étonne pas que ses funs soient pour la plupart des jeunes, lui qui a toujours été soucieux d'associer la jeunesse à ses oeuvres, comme en témoigne, d'ailleurs, sa contribution à cette "Soirée du Rire Solidaire" de KeepSmiling.

Satisfait de cette expérience appelée à devenir un rendez-annuel des "artistes solidaires", l'humoriste marocain veut perpétuer son soutien aux jeunes talents à travers "ce gala fédérateur qui nous permet de rire ensemble et de se réunir autour d'une cause commune et noble".

"C'est à la fois un bonheur et un devoir", souligne celui pour qui "rire rime bien avec solidarité".

Cet intérêt pour la jeunesse n'est pas né du jour au lendemain chez l'artiste.

"Cela remonte à mon passé d'enseignant d'arts plastiques, où j'ai beaucoup travaillé avec les débutants", explique El Fad qui considère la fraîcheur et l'enthousiasme comme source d'enrichissement de son art.

Et l'apport des arts plastiques à l'humour de Hassan El Fad?. L'artiste, qui s'est consacré à sa carrière d'humoriste depuis 1998, assure qu'il est bien présent dans ses oeuvres d'autant plus que des canaux existent entre les deux disciplines.

Rire spontané et sincère

"L'art plastique éduque le regard tandis que l'humour est basé sur l'analyse, l'observation", précise El Fad qui revendique un humour "spontané", "sincère" et à "partager sans prétention", tiré de la réalité de la société marocaine et en interaction avec son entourage, le monde, allant du délire au détail anodin jusqu'aux thématiques les plus sérieuses, de l'histoire et de l'identité.

Globalement, souligne-t-il, "il y a des relations entre tous les arts d'expression. Ils sont régis par les mêmes lois esthétiques".

Ses projets : "Continuer à rire, et c'est tant mieux si on peut le faire intelligemment", répond-il en substance.

L'intégralité des bénéfices de la deuxième Soirée du Rire Solidaire qu'il soutient à Paris, sera reversée à l'association française "KeepSmiling", initiatrice de la manifestation, pour le fonctionnement de son point d'accueil et de réinsertion scolaire et sociale qui a ouvert ses portes en octobre 2010 aux enfants et à leurs familles, dans l'ancienne Médina de Marrakech.

"Ce rendez-vous annuel représente une opportunité pour préserver le centre de réinsertion scolaire et sociale que nous avons mis en place à Marrakech et qui symbolise une lueur d'espoir aux centaines d'enfants avec qui nous travaillons au quotidien. Ceci n'aurait jamais été possible sans le soutien du grand public, de nos partenaires, des humoristes solidaires et de notre parrain Hassan El Fad", reconnaît le président de "KeepSmiling", Zakaria Belamri.

Créée en 2005 à l'initiative de Marocains résidant en France, "KeepSmiling" oeuvre en faveur des enfants en situation de rue au Maroc à travers son centre d'accueil et de réinsertion sociale à Marrakech, son programme de parrainage et ses partenaires locaux.

16/01/2012

Source : MAP

L'Association Solidarité Canada Maroc (ASCM) procédera, dimanche prochain à Casablanca, à la distribution de dons humanitaires (médicaments, matériels médical et paramédical et autres) et ce, dans le cadre de son action humanitaire au profit d'enfants à besoins spécifiques et aux familles nécessiteuses, apprend-on lundi auprès de sa présidente Mme Khadija Lamrani.

Organisée en partenariat avec les associations marocaines "Bénévoles Sans Frontières Maroc" et "ISSAFARNE", cette opération se déroulera au quartier My Abdallah, à Casablanca, sous la supervision de bénévoles actifs au sein de l'ASCM, ajoute-t-on de même source.

Le conteneur de 40 pieds que l'Association Solidarité Canada Maroc, en collaboration avec son partenaire Collaboration Santé Internationale (CSI), a été envoyé au Maroc, a indiqué Mme Lamrani. .

"La date du 22 janvier est retenue pour la distribution, au quartier My Abdallah à Casablanca, de dons composés de biens humanitaires d'origine canadienne, américaine, hollandaise et japonaise", a-t-elle précisé.

Cette action de bienfaisance sera parrainée par l'humoriste "solidaire au service des bonnes causes" Hassan El Fad, a confié à la MAP la présidente de l'ASCM, qui s'est "emparée" de droit et haut la main, récemment, du Trophée Femmes arabes du Québec 2011 dans la Catégorie "Associatif et communautaire" décerné par l'Organisation Espace Féminin Arabe (EFA).

Son implication effective dans cette action de bienfaisance, sa bravoure et son abnégation, qui forcent l'admiration du monde communautaire et des acteurs de la société civile montréalaise, vont au-delà du soutien des personnes handicapées pour prendre l'aspect d'un militantisme engagé auprès des organisations de défense de droits des femmes en situation précaire, dans le but de contribuer à leur assurer une éducation décente et une autonomie financière.

La mission principale de l'ASCM est de venir en aide aux personnes handicapées et démunies au Maroc. Depuis sa création le 15 mars 2002, l'ASCM partcipe également aux actions des organismes canadiens et québécois qui oeuvrent dans ce même sens au Québec et au Canada. Cette mission se concrétise par différentes activités d'aide dont l'opération annuelle sac d'école fait partie.

Lors de la rentrée scolaire 2011-2012, ce sont 320 enfants de l'école Nouirate du groupe scolaire Ibn Roumi, Commune Nouirate de la province Sidi-Kacem, qui ont bénéficié de cette opération, rappelle-t-on.

16/01/2012

Source : MAP

Société Générale Maroc annonce le renforcement de son dispositif commercial vis-à-vis des MRE en Espagne. Ce dispositif s’appuie sur la signature d’une convention de collaboration avec la Confédération des Caisses d’Epargne Espagnoles (CECA). En vertu de cet accord, les MRE en Espagne auront la possibilité de transférer de l’argent vers le Maroc à moindre coût en utilisant un large réseau des caisses d’épargne en Espagne, soit 7 100 points de vente.

Source : Info Maroc

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Hier (samedi) en début d’après-midi, la Coordination montpelliéraine des collectifs de défense des sans-papiers proposait un nouveau rendez-vous devant le centre de rétention administrative de Sète (CRA). Il s’agissait de soutenir Mohammed B., un Marocain de 41 ans, vivant et travaillant depuis 22 ans en France, en instance d’expulsion.

On se souvient que c’est cette même coordination qui, en mai 2010, avait fait un “dépôt collectif” de 72 dossiers de régularisation. Dossiers qui, du reste, avaient reçu un accueil mitigé en préfecture : les trois quarts des demandeurs avaient été déboutés de leurs demandes de régularisation.

Il avait une promesse d'embauche

Parmi ceux-ci, Mohammed, qui s’était dès lors vu signifier son obligation de quitter le territoire, non sans avoir au préalable été orienté vers la Direccte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi). Où il a un temps pu espérer que son statut de travailleur (avec promesse d’embauche, semble-t-il) puisse jouer en sa faveur, d’autant qu’il avait déjà été en possession d’un titre de séjour au début des années 2000.

En vain. Et c’est mercredi, à l’occasion d’un contrôle opéré sur un chantier montpelliérain, que Mohammed a été interpellé puis conduit au centre de rétention puisque n’étant pas en possession d’un titre de séjour. En début de semaine il sera convoqué au tribunal administratif puis devant le juge des libertés et de la détention pour validation, ou non, de la procédure qui mènera à son expulsion.

Cependant, les membres de la coordination de défense des sans-papiers ne comptent pas en rester là. Lundi, ils se rendront en préfecture où ils demanderont à être reçus par le préfet dans l’objectif que ce dernier sursoie à l’expulsion puis fasse procéder à un réexamen du dossier en question. Globalement, les membres du collectif ont observé un durcissement, ces 18 derniers mois, dans l’examen des demandes de régularisation.

15/1/2012, Pa.C.

Source : Midi libre

 Un courrier de l'ambassadeur du Qatar est arrivé au cabinet de Martine Aubry en décembre ... , afin de connaître les éventuels lauréats d'un prix Richesse dans la diversité (accompagné d'un chèque de 2 000 E). L'émirat adresse régulièrement cette demande aux mairies françaises.

Mais Lille hésite. « Nous préférons ne pas nous en mêler », indique le cabinet du maire. Une sorte d'embarras est palpable. En cause : des questions sur la nature de ce soutien aux quartiers.

Dans une ville de gauche, où l'on prône les valeurs de la laïcité, où l'on s'est péniblement sorti de l'ornière des horaires de piscine réservés aux femmes à Lille-Sud, un coup de pouce partisan du Qatar est-il recevable ? « Pourquoi nous donner des sous, parce qu'on est arabes ? », s'interroge un directeur d'association. « Pourquoi le Qatar choisit-il la France et les quartiers sensibles où se trouvent surtout des populations d'origine étrangère ? Des enjeux politiques finiraient-ils par émerger ? », interroge un président de club sportif. Dans les quartiers Politique de la ville, dont les crédits sont modestes, remis en cause, les fonds étrangers du Qatar peuvent-ils se substituer à l'État ?

« Pas un compagnon de route »

La suspicion est forte, d'autant que, dans le même temps, l'émirat a annoncé la création d'un fonds d'investissements de 50 ME pour les banlieues françaises, sans décrire les critères d'attribution. « Le but est de rétablir l'égalité là où des jeunes sont victimes de discrimination. Trop de banques ferment la porte aux porteurs de projets », répond Kamel Hamza, élu UMP de La Courneuve qui a soufflé l'idée au Qatar et président de l'Association nationale des élus de la diversité, se défendant de tout communautarisme. Pour l'UMP Christian Decocq, « ceci n'est pas habituel par rapport à nos pratiques républicaines et laïques. Le Qatar est un État théocratique, on n'a pas à en faire un compagnon de route. » Le Qatar lorgne aussi sur Euratechnologies. Mais là, cela flatte plus que cela n'embarrasse. « La ville n'ira jamais faire un marché parce qu'il y a de l'argent à prendre, répond le premier adjoint Pierre de Saintignon. Mais on ne ferme la porte à personne. Il ne se passe pas deux semaines sans qu'un groupement étranger vienne vers nous. Sur le Qatar, je ne suis pas contre l'idée que des gens de l'étranger, dans la diversité, s'intéressent à Lille ! » Des négociations, il y a trois ans, n'avaient pas abouti. Mais l'émirat ne s'interdira pas de revenir. • ST. F.

16.01.2012

Source : La Voix du Nord

Le pape Benoît XVI a lancé dimanche, à l'occasion de la Journée mondiale des migrants et des réfugiés, un fervent appel pour qu'ils soient accueillis partout dans le monde, en soulignant qu'"ils ne sont pas des nombres".

"Des millions de personnes sont concernées par le phénomène des migrations, mais ce ne sont pas des nombres!", s'est exclamé lancé Benoît XVI avant de poursuivre : "ce sont des hommes et des femmes, des enfants, des jeunes et des personnes âgées qui cherchent un lieu où vivre en paix".

Lors de la prière de l'Angélus, le pape a aussi demandé que "la solidarité et la charité chrétienne" vis-à-vis des réfugiés et des migrants s'expriment non seulement "par la prière" mais aussi "par des actes".

Il a également invité les fidèles "à être des porteurs infatigables de la Bonne Nouvelle (de l'Evangile) auprès de (leurs) frères et soeurs réfugiés et migrants".

Une des secteurs où doit s'exercer la "nouvelle évangélisation" recommandée par le pape est celui des immigrants, a recommandé le Vatican, en prévision du synode des évêques sur ce sujet qui se déroulera à l'automne.

Le Vatican est devenu récemment membre à part entière de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) afin que ses nombreuses institutions engagées sur les cinq continents dans la défense des droits des immigrés lui apportent davantage leurs expériences et que l'OIM travaille de manière plus étroite avec elles.

Au cours de cette prière de l'Angelus, le pape n'a pas évoqué le naufrage meurtrier sur les côtes italiennes, deux jours plus tôt, d'un navire de croisière. L'échouement du 'Costa Concordia' sur les côtes de Toscane, a fait au moins trois morts et une quarantaine de blessés.

15/01/2012

Source ; AFP

Le Forum de l'investissement sur le Maroc (SIMME de Genève) aura lieu les 3 et 4 février prochain au centre des congrès ''Palexpo'' à Genève.

Cette manifestation économique, rendez-vous incontournable pour les professionnels de l'investissement, ambitionne de mettre en relief le capital économique et humain du Royaume et d'encourager les investisseurs étrangers à choisir le Maroc en tant que destination privilégiée pour l'investissement.

Ce forum de l'Investissement, organisé par l'association ''le Maroc chez vous'' en partenariat avec le Centre Régional d'Investissement du Grand Casablanca et du magazine ''Archimedia'' connaît la participation notamment des investisseurs marocains et étrangers, des spécialistes des banques internationales en général et des banques marocaines et suisses en particulier ainsi que des chambres de commerce.

Cette rencontre est destinée principalement à promouvoir le produit marocain dans tous les secteurs notamment le tourisme, l'industrie et l'immobilier et le faire connaître aussi bien chez les marocains résidant à l'étranger que chez les clients européens, a souligné M. Abdellatif Essadiki, directeur général de l'association initiative de cette événement, jeudi soir à Casablanca.

Le contexte géopolitique de la zone et les changements connus par ''le printemps arabe'' ont été un catalyseur pour confirmer la stabilité politique et économique que connaît le Maroc et les opportunités d'affaires offertes dans plusieurs secteurs clés comme les services, l'immobilier et des infrastructures, a poursuivi M. Essadiki à l'occasion de la présentation du programme du Forum.

Le Forum de Genève, a-t-il ajouté, sera un lieu de rencontre pour les experts de l'investissement et les opérateurs économiques marocains et suisses, pour se connaître et discuter des moyens de développer des partenariats d'affaires et d'investissement entre les deux pays.

Au programme du forum figurent plusieurs débats et conférences notamment sur ''Les relations économiques entre le Maroc et la Suisse'', ''Le Marché transfrontalier et ses particularités'', ''La perspective Maroc 2030'' et ''la conjoncture, marché financier et anticipations des experts et économistes sur le Maroc suite au printemps Arabe''.

Parmi les thèmes qui seront débattus lors de ce forum figurent notamment "La nouvelle constitution en matière de gouvernance et climat des affaires", "L'investissement dans l'immobilier touristique et industriels, précaution et dispositions en vigueur", "Le système bancaire privé Marocain et Suisse", "La place boursière de Casablanca", "La régionalisation au Maroc entre opportunité et choix" et "La chambre de commerce au Maroc, stratégie et développement".

13/01/2012

Source : MAP

Le nouvel ambassadeur du Maroc à Abou Dhabi, M. Mohamed Aït Ouali, a tenu , samedi soir à Abu Dhabi, une rencontre avec les membres de la communauté marocaine résidant aux Emirats Arabes Unis, destinée à l'examen des préoccupations et des attentes de cette communauté.

Lors de cette rencontre, à laquelle ont pris part les marocains établis à Abou Dhabi, Ajman et Sharjah, l'ambassadeur a salué leur contribution majeure au développement du pays, soulignant que l'ambassade ne ménagera aucun effort pour résoudre les problèmes de cette couche de la société marocaine et répondre à ses attentes légitimes.

M. Aït Ouali a souligné la Haute sollicitude dont SM le Roi Mohammed VI entoure la communauté marocaine résidant à l'étranger, invitant les ressortissant marocains vivant aux Emirats Arabes Unis, estimés à 30.000 personnes, à contribuer aux chantiers de développement d'envergure que connait le Royaume.

Le diplomate marocain a, d'autre part, affirmé que la représentation du Maroc mettra à la disposition de cette communauté tous les moyens susceptibles de permettre la résolution des problèmes qui se posent.

15/01/2012

Source : MAP

Le festival national du film dont la treizième édition bat son plein depuis jeudi dernier à Tanger, a d'ores et déjà présenté plusieurs films. Compte rendu non exhaustif mais représentatif, avec ces deux longs métrages, “La route vers Kaboul” de Brahim Chkiri et “Andalousie, mon amour!”, de Mohamed Nadif. Tous deux suivent les destins de jeunes Marocains devenus harragas.

Après l'ouverture du festival jeudi dernier et les hommages rendus à trois noms légendaires du cinéma marocain: Salahddine Benmoussa, Mustapha Derkaoui et Abdallah Mesbahi, le treizième festival national du film est rapidement entré dans le vif du sujet avec la compétition proprement dite, et les projections à Tanger des 20 longs et 23 courts métrages programmés pour cette édition.

Andalousie, mon amour! de Mohamed Nadif et La route vers Kaboul de Brahim Chkiri, parmi les longs métrages de la compétition officielle, ont été présentés en fin de semaine. Un thème récurrent, l'immigration clandestine, et deux visions très personnelles de ce phénomène de société.

“La route vers Kaboul” de Brahim Chkiri

Ce film, inscrit dans le cadre de la compétition officielle des longs métrages, est qualifié de “comédie d'aventure” par son réalisateur: il s'agit d'une aventure loufoque, une “folie” de quatre jeunes chômeurs qui rêvent d'immigrer en Hollande pour fuir leurs problèmes familiaux. Mais l'un d'entre eux se retrouve malencontreusement en Afghanistan, et ses trois amis décident de se lancer à sa recherche...

Si les sujets traités sont audacieux et libres, ils sont dans l'air du temps et touchent des thèmes divers tels que la bohème, la solidarité dans l'amitié, les effets néfastes de l'immigration clandestine, les rêves préconçus d'un aileurs meilleur, ainsi que le charlatanisme qui va avec.

Cette comédie d'aventure où le réalisateur joue à cache-cache avec le public, est un genre nouveau, et pour le moins énergique. Elle incite au débat dans la mesure où les situations créent des paradoxes. Cependant pour le réalisateur, sa fiction est avant tout un message universel de paix, et un film qui ne dicte pas de morale.

“Andalousie, mon amour!” de Mohamed Nadif

Dans cette vision satirique de la question migratoire, le réalisateur et acteur Mohamed Nadif a expliqué à la MAP, que son film, également inscrit dans le cadre de la compétition officielle des longs métrages, se veut “une comédie à l'italienne, un film qui traite de l'immigration d'une manière humoristique”.

Ce long métrage relate l'histoire de Said et Amine, deux jeunes étudiants de Casablanca qui rêvent de l'Eldorado européen, et qui se retrouvent dans un petit village au nord du Maroc dont l'instituteur propose de les aider à traverser.

Après le naufrage de leur embarcation de fortune, Amine regagne le village et Said touche une terre, qu'il croit être l'Espagne, mais qui n'est autre qu'un endroit oublié du nord marocain! Les deux amis, confrontés chacun de son côté à toutes sortes de situations, finissent par réaliser qu'ils étaient les jouets d'un groupe de villageois profitant de l'ignorance des candidats au “hrig”.

“Une comédie intelligente et légère”, commente la MAP, mais qui pousse à réfléchir à ce fléau social, d'une manière profonde et critique.

“Il faut rassembler toutes les forces pour créer une Andalousie chez nous”, affirme Nadif à propos de son film, certes chargé en messages, mais dont la densité retrouve une légèreté grâce à la touche sarcastique qui court tout le long du film.

15/1/2012

Source : aufait avec MAP

La population allemande a augmenté de plus de 50.000 personnes en 2011, après huit années de baisse consécutives, grâce à l'immigration, selon une première estimation de l'institut fédéral des statistiques (Destatis) publiée vendredi.

La population allemande a profité d'une vague d'immigration en provenance des pays d'Europe centrale ayant rejoint l'Union européenne en 2004, notamment de Pologne, a souligné Destatis dans un communiqué.

Le solde migratoire positif a plus que compensé le solde naturel (différence entre naissances et décès) qui est négatif depuis 40 ans. Le nombre de migrants s'installant en Allemagne a dépassé de 240.000 le nombre de personnes quittant le pays, notamment grâce au dynamisme du marché de l'emploi qui a attiré de la main-d’œuvre.

Destatis souligne que depuis mai 2011 les pays faisant partie de la vague d'élargissement de l'UE à 25 membres en 2004 (Pologne, République tchèque, Hongrie, Slovaquie, Slovénie, Estonie, Lettonie, Lituanie, Chypre et Malte) ne subissent plus de barrière réglementaire à l'embauche en Allemagne.

De mai à décembre 2011, en moyenne, 28.000 personnes par mois en provenance de ces pays se sont installées en Allemagne, alors que de janvier à fin avril ils n'étaient que 15.000 par mois en moyenne.

La part de ces pays dans l'immigration totale vers l'Allemagne a grimpé d'environ un quart à près d'un tiers, ajoute Destatis, qui table sur une population allemande à 81,8 millions d'habitants fin 2011 contre 81,7 en 2010.

Toujours selon les premières projections de l'institut, la natalité devrait cependant rester à des niveaux historiquement bas dans le plus grand pays de l'UE.

Destatis table ainsi sur 660.000 à 680.000 naissances en 2011, contre 678.000 en 2010 et 665.126 en 2009, année marquant le plus bas niveau jamais enregistré par l'institut.

Pour l'an dernier, le nombre de décès est estimé entre 835.000 et 850.000.

13/1/2012

Source : AFP

"El tiempo entre costuras " (Entre les coutures du temps", de Maria Duenas, un phénomène éditorial en Espagne qui nous transporte dans Tanger des années 1930, du temps où elle était une ville internationale, sera adapté à la télévision et diffusé par la télévision Espagnole " Antena 3 " durant les premiers mois de 2012.

Composée de 11 épisodes, la série TV, du même nom, réalisée par la maison de production " Ida y Vuelta " pour le compte de la chaîne TV Espagnole, a été tournée au Maroc durant l'été dernier, principalement dans les villes de Tanger et Tétouan pour nous faire revivre la vie d'une couturière à succès, qui quitte l'Espagne où la guerre civile s'apprête à éclater pour suivre son grand amour et qui se retrouve entraînée dans de louches affaires d'espionnage.

" C'est le type de fiction de qualité sur laquelle mise notre chaîne ", confie Javier Bardaji, directeur général d'Antena 3, dans des déclarations à la presse lors du festival de Télévision et Radio de Vitoria, début septembre.

Les premières séquences de cette production télévisuelle ont été d'ailleurs présentées lors de ce festival.

"J'imaginais dans ma tête comment devaient être les personnages de mon roman. Mais les voir reproduits dans cette série a été une expérience incroyable ", assure Maria Duenas à l'issue de la projection en avant-première. Paru en 2009 aux éditions " Temas de Hoy ", " El Tiempo entre costuras " s'est converti en une véritable " révolution littéraire " en Espagne, selon les critiques qui mettent en valeur le " magnifique talent littéraire " de son auteur qui a réussi à refaire vivre le Nord du Maroc du temps où il était sous protectorat Espagnol.

Pour l'auteur Maria Duenas, professeur de Philologie Anglaise à l'université de Murcie, reproduire ce Maroc était tout à fait naturel. "Ce Maroc-là était la terre d'accueil de ma famille. Ma mère est née à Tétouan et y a vécu pendant 18 ans. Mon grand père maternel a passé là-bas plus de trois décennies.

Pour moi, il était totalement incompréhensible que personne ne puisse se rappeler de cette vie de laquelle je me sentais si proche. Pour cela j'ai décidé de ressusciter ce temps dans mon roman". Sur la difficulté rencontrée pour recréer dans sa fiction la vie quotidienne menée par les gens dans le Maroc sous protectorat Espagnol, surtout que la présence Espagnole au Maroc est un moment de l'Histoire quasi méconnu de la majorité des Espagnols, l'auteur confiera avoir compté en grande partie sur les souvenirs de nombreux anciens résidants Espagnols dans le Nord du Maroc, parmi eux des membres de sa propre famille, sans oublier le recours à des documents historiques qui lui été d'une grande utilité. Traduit dans plus de 20 langues " El Tiempo entre costuras", le premier roman de Maria Duenas, est considéré comme un bestseller en Espagne après avoir réussi la gageure de vendre plus d'un million d'exemplaires.

12/1/2012

Source : MAP

La deuxième édition de la "Soirée du Rire Solidaire", manifestation caritative au profit des enfants en situation de rue au Maroc, se tiendra vendredi soir à Paris, avec la participation de plusieurs humoristes dont la star marocaine Hassan El Fad, a-t-on appris auprès des organisateurs.

Parrain de cette édition, Hassan El Fad assurera la direction artistique d'un spectacle "unique" qui présentera un plateau de talents du rire français et maghrébin, à l'instar de Dounia Boutazout, Badiaa Senhaji, DJAL, Samia Orosemane, Ilias Tiiw Tiiw, Nadia Roz, Tarik, Nabil Doukali et de nombreuses autres "surprises".

L'intégralité des bénéfices de cette soirée de gala sera reversée à l'association française "KeepSmiling", initiatrice de la manifestation, pour le fonctionnement de son point d'accueil et de réinsertion scolaire et sociale qui a ouvert ses portes en octobre 2010 aux enfants et à leurs familles, dans l'ancienne Médina de Marrakech.

"A travers cette deuxième édition, nous renouvelons la tradition de la solidarité avec les enfants en situation de rue au Maroc", souligne le président de "KeepSmiling", Zakaria Belamri, qui souhaite, par cette soirée de gala, "associer toute personne sensible à cette cause" aux efforts de son association.

"Ce rendez-vous annuel représente une opportunité pour préserver le centre de réinsertion scolaire et sociale que nous avons mis en place à Marrakech et qui symbolise une lueur d'espoir aux centaines d'enfants avec qui nous travaillons au quotidien. Ceci n'aurait jamais été possible sans le soutien du grand public, de nos partenaires, des humoristes solidaires et de notre parrain Hassan El Fad", précise-t-il.

Créée en 2005 à l'initiative de Marocains résidant en France, "KeepSmiling" oeuvre en faveur des enfants en situation de rue au Maroc à travers son centre d'accueil et de réinsertion sociale à Marrakech, son programme de parrainage et ses partenaires locaux.

12/1/2012

Source : MAP

Un programme de développement territorial durable des provinces du sud est lancé …Suite

 

 

Les régions du sud courtisent les Marocains résidant à l’étranger

Le 6ème Salon marocain de l'immobilier "Smabxl" à Bruxelles se tiendra, du 4 au 6 février prochain, pour présenter aux Marocains résidents tant en Belgique que dans les pays voisins l'offre immobilière diversifiée des promoteurs nationaux...Suite

En attente d’une mise à niveau Législative, des choses se font dans l’informel…Enquête

« Les Marocains ne doivent pas rester chez eux et attendre que '' les investisseurs arrivent », assène Abdellatif Essadki. C'est dans cet esprit qu'il organise le SIMME, Forum Marocain de l'Investissement en Europe. Pour sa deuxième édition qui aura lieu les 3 et 4 février 2012 à Genève, le Salon s'est donné pour but de rassurer …Suite

CINÉMA. Le réalisateur marocain Mohamed Nadif signe un premier long-métrage bien construit sur la traversée clandestine du Détroit de Gibraltar. Un film actuel, à la fois sobre et juste…Suite

Près d'un tiers des Français adhèrent aux idées du Front national. C'est le principal enseignement du baromètre d'image du Front national, réalisé par TNS Sofres entre le 6 et le 9 janvier pour France lnfo, Le Monde et Canal+. Ainsi, ils sont 31% à se déclarer «d'accord avec les idées du FN », contre 22% en janvier 2011. Dans le même temps, 62% des personnes interrogées se disent «en désaccord» avec les idées du parti de Marine Le Pen…Suite

Les immigrés doivent financer eux-mêmes le coût des cours de langue et de culture néerlandaise imposés par la loi et censés faciliter leur intégration. Mais le niveau dispensé est à peine suffisant pour acheter un billet de train et le "diplôme" délivré n'a aucune valeur sur le marché du travail.

Alors que le gouvernement néerlandais envisage de supprimer les bourses d’études, la ville d’Amsterdam vient, elle, d'en créer! Si la ville est dirigée par Eberhard van der Laan, ancien ministre travailliste de l’intégration, elle n'a pas pris cette décision par pure volonté de contredire le gouvernement. Mais bien parce que, de toutes les grandes villes, elle affiche le plus faible taux de réintégration professionnelle des demandeurs d’emploi: 5,8 % seulement des chômeurs y ont retrouvé un job en 2010. Alors qu’à Zaanstad (dans la province de Hollande-Septentrionale), ils étaient 14 % à réintégrer le marché de l’emploi.

Des bourses pour retrouver un emploi

Et ces 250 "bourses d’études" amstellodamoises - leur nombre devrait augmenter dans les prochains mois - sont destinées à trois catégories particulières de personnes: les demandeurs d’emploi, les travailleurs pauvres - ceux qui gagnent moins que le revenu minimum d’existence - et les femmes immigrées. Dans le cas de ces dernières, il s'agit d'une aide destinée à passer les examens de citoyenneté, désormais entièrement à charge des candidats.

L’objectif de ces bourses est bien de retrouver rapidement un emploi:

nous ne prêterons pas d'argent pour un cours d’histoire de l'art à un cinquantenaire",

déclare Freek Ossel, l'adjoint à la mairie pour la pauvreté.

Mais, si on peut applaudir l’initiative pour les demandeurs d’emploi, on peut se poser des questions quant à la procédure dite d'inburgering. L'inburgering ("citoyenneté" en néerlandais) instaure des cours de langue et de "culture" néerlandaise et des examens de citoyenneté pour les femmes immigrées.

Une conception idéologique de la citoyenneté

La Loi sur l'intégration (Wet inburgering) est entrée vigueur le 1er janvier 2007 mais elle avait été préparée dès 2005 par Rita Verdonk, alors ministre de l’immigration. Pour resituer le personnage, Rita Verdonk est une ex-militante radicale de gauche qui a rejoint le parti libéral (VVD) avant de fonder son propre parti populiste de droite, Trots op Nederlands ("Fier des Pays-Bas", tout un programme !). Mais sa formation politique a été laminée par la concurrence impitoyable de Geert Wilders, et Rita Verdonk a annoncé à la fin de 2011 qu’elle abandonnait définitivement la politique.

En 2007, l’inburgering prévoyait uniquement des cours pour les nouveaux arrivants, pris intégralement en charge par les autorités néerlandaises. La nouvelle mouture - due aux bons soins du gouvernement de droite actuel - en a durci singulièrement les conditions. A présent, le coût intégral de la formation et de l’inscription aux examens est entièrement supporté par les candidats eux-même.

Surtout, la procédure s’applique aussi aux personnes qui résidaient aux Pays-Bas avant 2007 et n’étaient pas considérés comme nouveaux arrivants par l’ancienne loi. Et elle enrôle désormais les "employés religieux": imams, rabbins, prêtres, etc.

"Une politique symbolique pour exorciser ses propres peurs"

C’est ainsi que des personnes résidant aux Pays-Bas depuis plus de 15 ans sont sommées de s’inscrire à un cours de langue et de culture néerlandaise...

Maarten van Rossem, historien néerlandais, affirmait récemment dans le bimestriel qui porte son nom que l’inburgering n’est qu’une "politique symbolique, faite davantage pour exorciser nos peurs qu’une aide pratique pour ceux qui viennent ici".

C’est que, sur le terrain, les cours et les examens censés intégrer les "nouveaux Néerlandais" pêchent par le plus grand amateurisme et sont teintés d’une idéologie qui a plus à voir avec les slogans de la droite conservatrice qu’avec les réalités du monde socio-économique.

Un diplôme pour commander une pizza

Tout d’abord, le niveau de langue pratiqué lors de ces cours, et exigé lors du passage des épreuves, correspond aux niveaux A1-A2 du "Cadre européen commun de Référence" (CECR). Autrement dit, les "diplômés" sont à peine capables de commander une pizza ou d’acheter un ticket de bus. Guère plus...

Ensuite, certaines questions posées sont pour le moins déconcertantes, comme celle-ci: "une de vos collègues se marie, mais vous n’êtes pas invité. Que faites-vous ?

Vous y allez quand même.

Vous offrez un cadeau à votre collègue.

Vous lui envoyez une cartes avec vos vœux de bonheur.

Réponse: "vous envoyez une carte. Vous n’offrez un cadeau que si vous êtes invité."

Les questions posées récemment lors du jeu Weg van Nederland - où des jeunes en passe d'être expulsés remportaient de l’argent ou des prix dérisoires - semblaient absurdes aux spectateurs étrangers. Elles n’étaient pourtant pas si éloignées de la réalité: que faire si deux de vos voisins se battent sur le trottoir ? Que font les Néerlandais le soir du Nouvel An ? Les clichés abondent et on se demande à la lecture de ce florilège digne d’un inventaire de Prévert qui en sont les auteurs.

Aucune valeur sur le marché de l'emploi

Les erreurs ne sont pas rares non plus: en juin 2011, la "bonne réponse" à la question "qui est le premier ministre des Pays-Bas?" était toujours "Jan Peter Balkenende", alors que Mark Rutte occupait le fauteuil de peluche depuis octobre 2010...

La formation est la même pour tout le monde: la ménagère turque analphabète en provenance d’un village d’Anatolie se retrouve aux côtés de l’ingénieur civil qui a fui le régime de Téhéran. Les témoignages abondent sur les "intellectuels" à qui des professeurs désemparés ont prêté quelques livres en les invitant à étudier par eux-mêmes. Ou qui ont passé toute la durée du cours seuls derrière un ordinateur, comme Azurah, cette Malaisienne titulaire d’un MBA de Liverpool. "Vous n’avez pas besoin de moi, vous pouvez y arriver toute seule”. La jeune femme a empoché son "diplôme" en 6 mois au lieu des 3 ans prévus...

Si environ 70 % des participants aux cours réussissent cet examen, personne n’est dupe: tous savent que ce papier n’a aucune valeur sur le marché de l’emploi.

Une gaffe de 104 millions d'euros

Et si le gouvernement fait désormais supporter les coûts de la procédure aux "étudiants" eux-mêmes, il s’est magistralement pris les pieds dans le tapis (le kilim ?) avec la communauté turque: en effet, en vertu de traités passé entre l’Union européenne et la Turquie, les ressortissants turcs résidant dans les pays-membres de l’UE ne peuvent être soumis à l’obligation d’un examen de citoyenneté. Ils peuvent y participer de manière volontaire, mais en aucun cas y être obligés par une autorité.

Conception du droit européen confirmée par la justice néerlandaise en 2011. Résultat: la communauté turque se mobilise et réclame le remboursement des cours obligatoires payés par les Turcs. Les coûts engendrés par cette obligation s’élèvent en moyenne à 3.000 euros par personne. Car aux cours et aux examens eux-mêmes, il faut ajouter des frais de voyage et d’hôtel, de téléphone ou d’achats de matériel didactique.

Le nombre de plaignants, selon une estimation des avocats de la fondation Inburgeringsleed ("Douleur de la Citoyenneté") qui les représentent, s’élève à environ 30.000. La fondation s’apprête donc à réclamer 104 millions d’euros de compensation aux autorités néerlandaises !

La droite qui ne perd pas une occasion d’attaquer l’argent jeté par les fenêtres par "l’industrie du chômage" - les actions de réinsertion professionnelles - ferait peut-être bien de se pencher sur l’argent dépensé dans une activité aussi coûteuse qu’inefficace de l’inburgering.

12.01.2012, Marco Bertolin

Source : Site Myeurope

Ils assurent que les «préoccupations» des conférences des présidents d'université, des grandes écoles et des écoles d'ingénieurs ont été prises en compte. Claude Guéant, Xavier Bertrand et Laurent Wauquiez ont revu leur copie et signé ce jeudi une circulaire complémentaire sur l'accès au marché du travail des étudiants étrangers, qui assouplit la circulaire très critiquée du 31 mai 2011. La nouvelle mouture a été envoyée ce jeudi aux préfets.

«Cette circulaire complémentaire invite les préfets à faire en sorte que la nécessaire maîtrise de l'immigration professionnelle ne se fasse pas au détriment de l'attractivité du système d'enseignement supérieur, ni des besoins de certaines de nos entreprises en compétences spécifiques de haut niveau», indique le communiqué. La nouvelle circulaire (Document en pdf)

Que contient le nouveau texte ?

Cette circulaire concerne les étudiants étrangers non communautaires ayant achevé avec succès leurs études en France d'un niveau au moins équivalent au master.

Le nouveau texte se découpe en deux temps.

Juste après la fin de leurs études, les étrangers fraîchement diplômés peuvent bénéficier d'une autorisation provisoire de séjour (APS) de six mois à compter de la date de décision du jury de diplôme. S'ils ont décroché une promesse d'embauche, ce titre de séjour autorise l'exercice d'une première activité professionnelle.

Pour «faciliter l'examen des dossiers», les diplômés pourront présenter «une attestation établie conjointement par le directeur ou le président de l'établissement d'enseignement supérieur et le chef d'entreprise» pour certifier que l'emploi prévu correspond bien au diplôme.

«Si les conditions qui ont présidé à la délivrance du premier titre de séjour annuel sont toujours réunies, celui-ci est renouvelé jusqu'à l'issue de la première expérience professionnelle.» «Je vous rappelle que le bénéfice de ce dispositif particulier n'est pas subordonné à l'examen préalable de la situation de l'emploi», est-il encore écrit aux préfets.

Vient ensuite la question du changement de statut (pour passer d'étudiant à salarié). Il est écrit: «vous veillerez (les préfets, NDLR) à examiner avec discernement les demandes qui vous sont adressées, de sorte que la nécessaire maîtrise de l'immigration professsionnelle ne se fasse pas au détriment de l'attractivité du systèle d'enseignement supérieur, ni des besoins de nos entreprises en compétences spécifiques de haut niveau.» Etant précisé que «la connaissance approfondie d'un pays, d'une civilisation, d'une langue ou d'une culture étrangères» peut constituer une «compétence spécifique recherchée par certaines entreprises.»

Enfin, le texte demande aux préfets de «réexaminer prioritairement, au regard de ces principes, les dossiers qui ont déjà été déposés depuis le 1er juin 2011 et qui vous auront été à nouveau présentés. Aucune obligation de quitter le territoire français notifiée à ce titre après le 1er juin 2011 ne sera exécutée pendant le réexamen».

A ce sujet, universités et grandes écoles avaient cependant demandé le réexamen «sans dépôt supplémentaire de dossier», car «certains étudiants n'oseront pas se présenter à nouveau en préfecture».

Mobilisation grandissante

Peu après la publication de la circulaire, la Conférence des présidents d'université se «réjouit de constater que toutes les demandes émises en commun par les trois conférences de présidents d’université et directeurs d’établissement ont été prises en compte.»

Face à la mobilisation grandissante dans l'enseignement supérieur et aux réserves au sein même du gouvernement et du patronat, Guéant avait annoncé fin décembre le principe d'une nouvelle circulaire, proposée la semaine dernière aux conférences des présidents d'universités, de grandes écoles et d'écoles d'ingénieurs qui ont ensuite demandé des modifications.

La circulaire du 31 mai demandait aux préfets d'instruire «avec rigueur» les demandes d'autorisation de travail des étudiants, et d'exercer un «contrôle approfondi» des demandes de changement de statut des étudiants étrangers.

Après sa publication, de nombreux diplômés étrangers qui avaient été recrutés dans des entreprises françaises n'ont pas pu obtenir un changement de statut (d'étudiant à salarié) et ont donc été licenciés. Des personnalités du monde universitaire et de la recherche ont organisé ce mardi une cérémonie de parrainage de certains de ces étudiants en difficulté.

12/1/2012

Source : Libération

Une présentation des collections d'art contemporain de la Cité nationale de l'histoire de l'immigration. Les commissaires de l’exposition J’ai deux amours, ont sélectionné 106 œuvres parmi le fonds d’art contemporain du Musée national de l’histoire de l’immigration et imaginé un parcours en cinq thèmes : Départ – voyages – circulations / Entre rêve et nécessité / Frontières : passages et contrôles / Vivre ensemble / Réinventer son univers…Suite

 

Lieu propice s'il en est, le Chai va offrir ses cimaises pour un très agréable embarquement au coeur du Maroc. Le fil rouge de l'exposition sera noir et blanc, à l'image de leurs photos et réunissant autour d'une même passion, la photographie, Brahim Rguig, 29 ans, photographe amateur du sud marocain, et Christelle Gil, 33 ans, vivant à Barbaira. Ils sont tous les deux des passionnés de photo. Lui travaille en argentique et numérique depuis plusieurs années, et elle, est depuis plus de six ans, en laboratoire noir et blanc argentique.

La photo réfléchie

Leurs premiers échanges ont débuté sur internet à travers des forums de photographie, c'est très vite, que malgré leurs différences culturelles, ils se sont trouvé un point commun : la photographie argentique. Un art difficile et original qui, pour eux, représente le must de ce qui peut se faire au niveau de la photo. Intéressés par la singularité de chaque prise, ils privilégient tous les deux la photo réfléchie et bannissent la multiplicité des clics, chacun apportant son vécu et son savoir-faire à l'autre.

Avec le Maroc comme source commune d'inspiration, et malgré les 2 500 kilomètres les séparant, ils parviennent à créer un laboratoire à distance. Au tout début, c'est Christelle qui développait les négatifs envoyés par Brahim, une année d'échanges surréalistes, mais satisfaisants avec webcam les a incités à organiser une rencontre au Maroc. C'est en novembre 2010 que naît leur projet à quatre mains d'exposition une exposition franco-marocaine qui dévoile toute la magie du Maroc.

C'est demain vendredi à 18 h 30, dans la salle d'exposition du Chai, à Capendu, qu'aura lieu le vernissage de cette exposition, en présence des photographes. Tous les Piémontais et amateurs du genre sont invités à y assister.

12/1/2012

Source : L’Indépendant

Écrivain prolifique parvenu à s'imposer dans le sérail littéraire parisien, Fouad La roui, dont le précédent roman, Une année chez les Français, figurait sur la liste du prix Goncourt 2010, signe un nouvel opus,La vieille dame du riad…Suite

Le ministre de l’Intérieur, marchant sur les traces du FN, a annoncé hier un nouveau durcissement des objectifs gouvernementaux, notamment sur les entrées légales…Source

Le médiateur de la Catalogne, Rafael Ribo a annoncé, mardi, l'ouverture d'une enquête sur le décès d'un jeune ressortissant guinéen, survenu la semaine dernière dans un centre d'internement des étrangers à Barcelone (nord-est de l'Espagne).

Les autorités espagnoles compétentes seront interpellées pour apporter les éclaircissements nécessaires sur les circonstances de la mort du jeune guinéen (21 ans), a déclaré à la presse M. Ribo, sans fournir de précision sur les démarches qui seront entreprises après la fin de l'enquête.

La décision du médiateur de la Catalogne intervient au lendemain d'une manifestation, à Barcelone, de près de 300 militants des droits de l'Homme au cours de laquelle ils ont notamment appelé à la fermeture du Centre d'internement des étrangers où a eu lieu le décès du pensionnaire guinéen.

D'après la version de la police espagnole qui a cité les conclusions de l'autopsie pratiquée par une équipe de médecins légistes, le jeune guinéen est décédé vendredi d'une crise cardiaque.

Le décès du jeune guinéen "ne fait que confirmer les informations faisant état de violations systématiques des droits de l'Homme" commises dans ces centres, avait déclaré le porte-parole d'une ONG baptisée "Campagne pour la fermeture des Centres d'internement des étrangers".

Les pensionnaires du centre vivent dans des "conditions d'hygiène lamentables et souffrent d'un manque d'assistance médicale", a dénoncé Andrés Garcia, faisant état d'indices de négligence de la part de la police nationale espagnole.

Citant le témoignage de plusieurs pensionnaires du centre, le militant associatif a indiqué que la victime qui se plaignait de douleurs thoraciques n'a pas été assistée à temps en raison de l'absence d'un traducteur.

Le médiateur de la Catalogne avait déjà appelé en décembre dernier le gouvernement espagnol à agir d'urgence pour résoudre le problème de surpeuplement dans ce centre.

12/1/2012

Source : MAP

 "Migrations critiques, repenser les migrations comme mobilités humaines en Méditerranée" TUNIS, 10 Janv 2012 (TAP)- L'Institut de recherche sur le Maghreb contemporain (IRMC) à Tunis organise le vendredi 13 janvier 2012 une séance de présentation de l'ouvrage collectif "Migrations critiques: repenser les migrations comme mobilités humaines en Méditerranée" en présence de Salvatore Palidda, professeur de sociologie à l'université de Gênes, auteur de nombreux ouvrages et Sylvia Finzi, professeur Es-Lettres. Publié aux éditions Karthala à Paris (spécialisées dans les questions internationales en rapport avec les pays du sud et en particulier l'Afrique), cet ouvrage de 420 pages propose une réflexion sur les imaginaires et les représentations qui sous-tendent les politiques et les discours européens en matière d'immigration, tout en se penchant sur les conditions de mobilité, d'existence ainsi que sur la culture des migrants. De la collection "Hommes et sociétés", ce livre invite en premier lieu à une réflexion critique sur les représentations et les catégories imaginaires qui organisent le discours politique et les actes administratifs dont les migrants font l'objet en Europe. Au delà d'une dénonciation un peu simpliste du sectarisme ou du racisme des politiques, il revient aujourd'hui aux sciences sociales d'engager un travail critique de fond sur la manière dont les politiques européennes traitent des dynamiques migratoires sous l'angle exclusif d'un problème social ou d'une menace. Par la description des nouvelles routes migratoires et des conditions de vie des migrants transméditerranéens, cet ouvrage met en évidence la complexité des formes de mobilités et de déplacement de part et d'autre des deux rives et l'écart qui sépare aujourd'hui la réalité de la condition migrante et la représentation dont elle fait l'objet en Europe. Considéré comme le premier ouvrage en français qui traite de "la culture" des migrants et leur situation dans les principaux pays européens et aux Etats unis, ce livre publié le 24 mai 2011,se veut aussi un instrument particulièrement riche aux mains des travailleurs sociaux, éducateurs, enseignants, étudiants, chercheurs, mais s'adresse également aux professionnels de la police, de la justice, des collectivités locales et aux journalistes. Fruit de plusieurs années de recherche dans le cadre de différents projets européens, ce livre publié aussi en italien, anglais et espagnol se veut un hommage aux victimes de la guerre des migrations.

10/01/2012

Source : Agence tunisienne (TAPL)

Huit Marocains candidats à l'immigration clandestine ont été interceptés à bord d'un zodiac, dernièrement, au large d'Al Hoceïma par une patrouille de la Marine Royale.

Selon les autorités locales, les investigations menées par la Gendarmerie royale d'Al Hoceïma ont permis l'arrestation de quatre autres individus, dont deux intermédiaires et deux autres en relation avec la vente et le transport du moteur du zodiac à bord duquel se trouvaient les huit clandestins.

Un autre individu lié à cette opération a été identifié et un mandat d'arrêt au niveau national a été lancé à son encontre, précise la même source, relevant que l'enquête se poursuit pour identifier d'autres personnes soupçonnées d'être impliquées.(MAP).
Diplômés étrangers en France: une administration hostile, parfois ubuesque

Aymar et Felipe sont diplômés et ont été recrutés par des entreprises françaises. Mais interdits de travailler en France en raison d'un texte gouvernemental, ils décrivent une administration hostile et parfois ubuesque quand il s'agit de leur statut.

"On a l'impression qu'on veut nous faire craquer psychologiquement", explique Aymar. Ce Camerounais de 24 ans, diplômé d'une école d'ingénieurs, a trouvé un emploi dans une société de conseil en informatique début décembre.

Mais lorsqu'il dépose sa demande de permis de travail le 13 décembre, après avoir obtenu de l'entreprise tous les documents nécessaires, l'administration ne lui remet qu'une nouvelle convocation le 14 février, un document qui ne lui donne aucun droit, et surtout pas celui de travailler.

Motif invoqué au guichet: le dossier a été déposé le 13 décembre, son titre de séjour étudiant expirait le 15 décembre.
"Il y a un côté aléatoire. Certains ont leur récépissé (attestation provisoire dans l'attente d'une décision de l'administration, qui permet de travailler), d'autres ne l'ont pas", dit-il.

Le gouvernement français s'est engagé début janvier à assouplir la délivrance du permis de travail à certains étudiants étrangers "hautement qualifiés".

Cette annonce est survenue après plusieurs mois de mobilisation d'étudiants étrangers, appuyés par des présidents d'universités et des chefs d'entreprises, qui étaient menacés d'expulsion après une circulaire fin mai restreignant la possibilité pour eux d'obtenir un statut de salarié pour travailler en France au terme de leur formation.

De nombreuses voix avaient alors dénoncé la volonté des autorités de réduire l'immigration légale en France, alors que le camp du président Nicolas Sarkozy entre en campagne électorale avec un discours très dur sur l'immigration, à moins de quatre mois de l'élection présidentielle.

Olivia, une Mauricienne de 26 ans qui préfère s'exprimer sous un prénom d'emprunt, a obtenu un diplôme en informatique en 2011, et a été embauchée en juillet dans son secteur de compétence.

Mais sa demande de permis de travail a été rejetée en septembre. Motif: il y aurait trop de demandes d'emploi dans son secteur.
"Mais c'est faux, je ne vole du boulot à personne, les entreprises sont clairement en difficulté de recrutement" dans l'informatique, s'insurge-t-elle. Elle a déposé un recours, n'a aucune information et s'angoisse.

Felipe, lui, est arrivé en bout de cycle, au moins aux yeux de l'administration qui lui a signifié l'obligation de quitter le pays.

Ce Chilien de 29 ans, diplômé d'une école d'agriculture fin 2009 a passé une année 2010 à faire de petits boulots, avant un premier contrat à Lyon début 2011.

Mais l'employeur n'a pas fait les formalités pour le permis de travail, et Felipe s'est trouvé en situation irrégulière en mars 2011.

Licencié, il a trouvé un nouvel emploi à l'été 2011, dans une entreprise agro-alimentaire de l'ouest de la France intéressée par sa connaissance du Chili.

L'administration bloque toute régularisation, au motif que son poste d'embauche (responsable d'un atelier d'élevage) ne serait pas à la hauteur de ses qualifications. Ce qui est "complètement faux", fulmine-t-il.

Au total, résume Saadeldine, un étudiant libanais de 23 ans, "si l'administration trouve un motif pour refuser un dossier, elle s'en saisit. Et si elle n'en trouve pas, elle met des obstacles devant les gens pour les dissuader" de rester en France.
11/01/2012

Source : AFP

L'Office fédéral des migrations (ODM) suisse a violé la loi en ne traitant pas les demandes d'asile, déposées par des Irakiens entre 2006 et 2008, dans les ambassades de Suisse en Syrie et en Egypte. Ce sont près de 10.000 demandes qui ont été ignorées, selon un rapport rendu public mercredi.

La ministre de la Justice et de la police Simonetta Sommaruga avait annoncé l'ouverture d'une enquête externe à fin août dernier, alors que le directeur de l'ODM, Alard du Bois-Reymond, quittait ses fonctions. Elle s'était refusée à dire si les deux décisions étaient liées.

Le rapport final rédigé par l'ancien juge fédéral Michel Féraud arrive à la conclusion que les demandes d'asile déposées alors étaient juridiquement valables, relève le Département fédéral de justice et police (DFJP).

L'ODM pouvait partir du principe que les ressortissants irakiens en question bénéficieraient d'une protection effective en Syrie et en Egypte et qu'ils ne risquaient pas de se voir renvoyer dans leur pays de provenance. Mais, en décidant, le 20 novembre 2006, de ne pas traiter ces demandes, l'ODM a toutefois violé des règles de procédure définies dans la législation en matière d'asile, ainsi que des garanties de procédure consacrées par la Constitution fédérale.

Le rapport pointe comme cause principale de ce la rigidité de la réglementation, qui oblige toutes les représentations suisses à l'étranger à enregistrer et traiter toutes les demandes d'asile déposées dans leurs locaux.

11/01/2012

Source : AP

Le nombre total d'étrangers travaillant au Royaume Uni a augmenté de 2,1 millions au cours des 15 dernières années, a indiqué une étude du comité consultatif du gouvernement sur l'immigration.

"Les résultats montrent que le gouvernement a eu raison de chercher à limiter les arrivées de migrants de l'extérieur de l'UE (à) les hypothèses selon lesquelles la migration n'a pas d'effet sur l'emploi sont erronées car la plupart des bénéfices vont aux nouveaux arrivants et non aux résidents", a déclaré le président du comité, David Metcalf.

23 emplois britanniques sont perdus pour chaque 100 arrivées de migrants non-communautaires au Royaume-Uni, selon le rapport du comité publié mercredi.

Le document note aussi que les migrants font monter les prix des maisons, des loyers et des coûts des écoles de 33%.

L'étude montre que les salaires ont été poussés vers le bas pour les travailleurs moins qualifiés, mais que, pour les Britanniques plus qualifiés, l'impact des migrations sur les revenus a été positif.

Un rapport séparé établi mardi par l'Institut britannique de recherche économique et sociale (NIESR) a affirmé que la hausse du chômage au Royaume Uni n'est pas liée à l'immigration et qu'il n'existait aucun lien entre le chômage et l'afflux de ressortissants étrangers.

12/01/2012

Source : Agence algérienne (APS)

De mère marocaine et de père français, Younes Duret a toujours vécu entre ses deux pays d’origine. Casablanca est le berceau de son enfance tandis qu’Arcachon (région de l’Aquitaine France) la ville où il a connu ses folles années d’ado. Son Bac en poche, il s’installe à Paris pour étudier le design. Mais son lieu de prédilection est bien la ville ocre, une ville qui l’inspire et où son art prend toute sa signification, explique-t-il. En effet, c’est à Marrakech que le jeune créateur a décidé d’ouvrir sa propre agence de design…Suite

La pluralité de leurs appartenances nourrit chez les MDM des besoins spécifiques en matière d’information comme de supports de communication. Depuis une dizaine d’années, avec l’émergence des nouvelles générations, des médias dits de la « diversité » fleurissent dans les pays d’accueil de la diaspora marocaine. Ils reflètent cet entre-deux qui caractérise les Marocains du monde, les pieds ici et le cœur là, riches de leur diversité mais écartelés par elle. Accompagnant leur cheminement, ces médias donnent une voix, un visage, une parole à ces citoyens du monde dont le Maroc est le terreau d’origine …Suite du dossier

La région de Madrid organisera du 14 au 29 janvier la cinquième édition du Mondial de basket-ball de l'immigration. Organisée depuis 2007, cette compétition, qui réunit chaque année plusieurs centaines d'immigrés vivant à Madrid, vise à améliorer l'intégration par le sport.

A partir de samedi, douze équipes masculines d'origines différentes, parmi lesquelles l'Equateur, la Bolivie ou encore le Maroc, et trois formations féminines lutteront pour remporter la 5e édition de ce Mondial. La République dominicaine, vainqueur des quatre premières levées, souhaite prolonger son règne cette année.

Mais au-delà des enjeux sportifs, tous les participants voient avant tout dans ce tournoi organisé en partenariat avec la fédération espagnole de basket-ball une occasion de resserrer les liens entre les communautés. Selon l'Institut espagnol de la statistique, on estime à 5,7 millions le nombre d'étrangers vivant en Espagne, un chiffre qui a toutefois baissé en 2011, pour la première fois depuis 1998.

10/1/2012

Source : sport.fr

Le nombre de migrants qui sont volontairement retournés dans leur pays en 2011 a augmenté de 21% par rapport à l'année précédente, selon des chiffres livrés mercredi par la secrétaire d'Etat en charge de l'Asile et la Migration, Maggie De Block (Open Vld).

Au cours de l'année écoulée, 3.746 migrants sont volontairement retournés chez eux, contre 3.088 en 2010. Plus de la moitié de ces personnes étaient des demandeurs d'asile ayant vu leur demande refusée. Il s'agit principalement de Brésiliens (770), de Kosovars (457), de Russes (270) et d'Ukrainiens (262), selon les chiffres livrés mercredi. "Nous voulons encore convaincre plus de migrants qui n'ont aucun avenir dans notre pays qu'ils peuvent trouver des opportunités dans leur pays d'origine", a commenté Mme De Block. Avec l'aide de l'Union européenne, ces migrants bénéficient indirectement d'une aide financière au retour dans leur pays d'origine pour y monter une micro-entreprise ou suivre une formation. (MUA)

11/1/2011

Source: LEVIF.be/Belga

Le 6 février sera inauguré à Strasbourg le premier cimetière public musulman de France.

C’est le droit local d’Alsace-Moselle, où la loi de 1905 sur la séparation de l’Église et de l’État ne s’applique pas, qui rend possible la création d’un cimetière confessionnel à gestion publique, et non seulement de carrés musulmans à l’intérieur du cimetière communal.

Après un an de concertation entre la Ville et le conseil régional du culte musulman (CRCM), le conseil municipal a approuvé en juin 2010 le projet de ce cimetière qui pourra accueillir près d’un millier de sépultures.

L’Alsace-Moselle, terres concordataires

En Alsace-Moselle, la loi de 1905 sur la laïcité ne s’applique pas. Les pouvoirs publics peuvent donc intervenir dans l’organisation et le financement des cultes. Après 1918, le droit local a perduré même si l’Alsace-Moselle a été rattachée à la France. L’islam n’est pas reconnu comme religion concordataire mais, selon Anne-Pernelle Richardot, adjointe au maire de Strasbourg, la municipalité s’efforce de procéder à un « rééquilibrage » entre le culte musulman et les trois religions concernées par le Concordat : le catholicisme, le protestantisme et le judaïsme.

Avec cet article, Entretien avec Anne-Pernelle Richardot, Adjointe PS au maire de Strasbourg Roland Ries, en charge de la citoyenneté, du domaine funéraire et de la gestion des cimetières

10/1/2012, Chloé Rondeleux

Source : La Croix

Ca se bouscule fort dans le petit amphithéâtre de l'université Panthéon-Sorbonne, à Paris. Pour venir en aide aux diplômés étrangers qui se retrouvent sans titre de séjour suite à la circulaire de Claude Guéant, le collectif du 31 mai organisait ce mardi une soirée de parrainage. Du beau monde avait répondu présent, avec des intellectuels tels que l'historien Pierre Rosanvallon ou le mathématicien Michel Broué, et des célébrités comme la réalisatrice Tonie Marshall. De quoi attirer les journalistes, venus en masse.

«Claude Guéant est très drôle», ironise l'économiste Olivier Pastré, soulignant que la France est aujourd'hui la risée des nombreux pays cherchant à attirer les étudiants étrangers, tels le Canada et la Chine. Il donne ensuite la parole à son filleul Zhenghao Chen, un cadre chinois de 33 ans qui a reçu en décembre une lettre de refus de renouvellement de son droit de travail, rompant ainsi le contrat qu'il avait avec une boîte de communication et marketing.

La cérémonie est bien orchestrée. Les duos prennent le micro les uns à la suite des autres. Les personnalités invitées rappellent «le non-sens» de cette circulaire alors que les jeunes diplômés dépeignent leur situation.

«Ce parainage a une signification très importante car cela me permet de savoir que je ne suis pas seul», explique en aparté Zhenghao Chen. Alors qu'il avait «un bon boulot à Pékin», il est venu en France il y cinq ans pour «sa culture et ses valeurs». Avec la circulaire est venue la désillusion. Mais «aujourd'hui, ce parrainage me redonne confiance pour le futur», nuance-t-il.

«Le parrainage, c'est empirique»

Pour la plupart de ces jeunes, les entreprises au sein desquelles ils étaient embauchés ont déjà lancé des recours hiérarchiques pour que leur soit rendu le droit de travailler en France. C'est le cas de Karim El Amile, un Marocain consultant en sécurité informatique. L'application de la circulaire l'a obligé à refuser le CDI que lui proposait son employeur.

Ce mardi, il reçoit le parrainage de Tonie Marchall. La cinéaste faisait déjà partie des quelque 25 000 signataires de la pétition lancée par le collectif du 31 mai pour réclamer le retrait de la circulaire. Pour la réalisatrice de Venus Beauté, parainner l'un de ces jeunes, c'est prendre part aux «travaux pratiques» qui prolongent l'acte intellectuel. «Le parrainage, c'est empirique. On échange des numéros et puis on voit ce que l'on peut faire face à toutes ces tracasseries», confie-t-elle, convaincue que «plus on est nombreux, plus ça marche.»

Le problème est que ces jeunes ne sont plus des étudiants. Sans le droit de travailler, ils encourent le risque de se voir un jour expulser de France. Kenza (le prénom a été changé par souci d'anonymat) en est bien consciente. «Partout on entend parler d'obligation de retour au pays. Avant, il n'y avait pas de problème, mais depuis la circulaire, il n'y a que des refus autour de moi», raconte cette jeune Marocaine de 25 ans. Diplômée d'un master 2 en audiovisuel, elle a dû rompre son CDD en novembre quand elle s'est vu refuser son titre de séjour.

En plus de signifier une menace juridique, cette lettre a été pour elle un coup dur : «Je suis depuis huit ans en France. C'est mon deuxième pays. J'ai toujours été intégrée. Et aujourd'hui on nous dit qu'on ne veut pas de nous. Ce que je ressens, ce n'est pas de la colère ou de l'amertume, mais beaucoup de tristesse.» Elle est venue assister à la soirée pour se renseigner sur les parrainages, espérant pouvoir en profiter par la suite. Le collectif du 31 mai évoque déjà la possibilité d'une deuxième séance.

10/1/2012, MARION GARREAU

Source : Libération

Retenue par le sélectionneur national, M.Abid Oubenaissa, en prévision du match capital face à la Tunisie qui aura lieu ce week-end, Bouchra Moudou en est à sa première convocation du genre. Un rêve d'enfant qui se concrétise enfin pour cette ex-pensionnaire de l’AZ Alkmaar qui aspire à jouer de grands rôles avec son pays d'origine lors des prochaines échéances. Qui est Bouchra Moudou? Qu'en est-il de sa carrière? Comment vit-elle sa première convocation en équipe nationale féminine?. L'interview de Hicham Felloussi....

Mountakhab.net : Bonjour Bouchra, peux-tu te présenter au grand public?

Bouchra Moudou : Je m’appelle Bouchra Moudou, mais sur mon passeport c’est plutôt Bassira, ne me demandez surtout pas pourquoi, c’est une longue histoire…. Je suis né le 20 août 1986 à Amsterdam et je dispose bien entendu de la nationalité hollandaise. Mes parents sont issus d’un petit village au nord du Maroc qui s’appelle Mtiouia, situé dans la région de Chefchaouen.
Mountakhab.net : Le football est resté longtemps l’apanage des hommes. Pourquoi avoir choisi ce sport ?

Bouchra Moudou: Vous avez dit un sport d’hommes? C’est ce que la majorité de gens pensent et disent, mais la vérité c’est que beaucoup de femmes adorent ce sport, moi en premier. Personnellement, je me trouve bonne dans cette discipline. J’aime bien le tennis aussi, mais c’est dans le Football que je me sens le plus à l'aise.

Mountakhab.net: Peux-tu nous parler de tes débuts et les clubs que tu as connu au fil de ta carrière?

Bouchra Moudou: J’ai commencé à pratiquer le Football à l’âge de 12 ans. Au tout début de ma carrière j’ai joué avec des amies marocaines au sein des clubs du S.V Bijlmer pour une saison et ASV Fortius pour deux saisons. A l’âge de 16 ans j’ai intégré l’équipe première du S.C Buitenveldert, l’un des grands clubs européens pour femmes. En 2006, j’ai franchi un pallier en jouant en Eredivisie. J’ai donc porté le maillot de l’AZ Alkmaar de 2006/2007 à 2009/2010 avec lequel j’ai décroché à trois reprises le championnat, avant de rejoindre le FC Zwolle. Cette saison c’est avec la formation norvégienne de Avaldsnes que je me suis engagé, mais en raison de la trêve hivernale qui s’étend jusqu’en mars prochain je suis de retour aux Pays-Bas. Pour garder la forme je m’entraîne avec l’équipe de Reigerboys et je joue également au mini-foot.

Mountakhab.net: Quel est ton statut actuel avec ton club Avaldsnes ?

Bouchra Moudou : J’ai disputé la quasi totalité des rencontres cette saison. Je n’ai raté qu’un seul match en raison d’une blessure à la cheville.

Mountakhab.net : Sachant que tu as fais toutes tes classes en Hollande. As-tu éprouvé des difficultés à t’acclimater au championnat norvégien?

Bouchra Moudou : C’est sûr. Ici c’est un système de jeu tout à fait différent de la Hollande. Mais avec le temps je commence à en avoir l’habitude.

Mountakhab.net: Tu as joué pendant de longues années en Hollande avant de rejoindre la Norvège. Quel championnat est à ton avis le plus supérieur?

Bouchra Moudou: Les niveaux se reprochent, mais la Norvège est à mon avis un peu plus au dessus. Par contre l’équipe d’ Avaldsnes avec qui j’ai évolué cette saison ne joue pas les premiers rôles en championnat contrairement à mon ancienne équipe aux Pays-Bas en l’occurrence, l’AZ Alkmaar et qui comptait cinq joueuses en équipe nationale hollandaise.

Mountakhab.net: Quel est ton poste?

Bouchra Moudou: Je peux jouer dans différents postes. En Norvège, j’ai occupé la position de médiane offensive, ailier droite ou gauche. Mais c’est clair que mon poste favori reste celui de meneur de jeu.

Mountakhab.net: Suis-tu le championnat marocain de football?

Bouchera Moudou : Franchement, je ne le suis pas. Peut être dans le futur incha’Allah.

Mountakhab.net : Quelle était ta réaction après avoir été retenu pour le stage de l’équipe nationale féminine qui précède le match face à la Tunisie ?

Bouchera Moudou : L’objectif de toute joueuse est de défendre les couleurs de l’équipe nationale de son pays. J’étais comblé de joie en apprenant la nouvelle. C’est un honneur que de représenter le Maroc.

Mountakhab.net: Quels sont tes projets futures?

Bouchra Moudou : A vrai dire je ne sais pas trop ce que je vais faire de ma carrière, je retournerai très probablement en Norvège. Sinon j’ambitionne de jouer avec la sélection marocaine féminine de grands rôles lors des prochaines échéances.

Mountakhab.net: Viens-tu au Maroc? C’était quand la dernière fois ?

Bouchra Moudou : Bien évidemment, je viens au Maroc à chaque fois que j’en ai l’occasion. La dernière fois où j’y été remonte à l’été.

Mountakhab.net: En tant que joueuse professionnelle tu as dû être confronté à d’autres marocaines dans le cadre d’une compétition. Gardes-tu le contact avec elles ?

Bouchra Moudou: Je connais quelques joueuses marocaines ici en Hollande qui ne jouent pas au plus haut niveau. Souvent en été on dispute des tournois. Il y a deux ans lors de mes vacances estivales au Maroc j’ai pu disputer avec mes amies un match contre les filles du club du Moghreb Atletico Tétouan. J’ai rencontré beaucoup de joueuses, malheureusement on a perdu contact.
Mountakhab.net : Comptes-tu continuer à t’investir dans Football après avoir raccroché les crampons ?

Bouchra Moudou: J’ai encore tout le temps pour y réfléchir. On verra par la suite ce que l'avenir me réserve.

Mountakhab.net: Comme toute autre joueuse tu dois avoir des qualités et des défauts. Peux-tu nous éclairer à ce sujet ?

Bouchra Moudou : Ce qui me manque c’est d’être plus costaude et plus rapide. A ce moment là, je serai certainement une joueuse complète.

Mountakhab.net: Un dernier mot.

Bouchra Moudou: Merci de m’avoir accorder ce privilège. J’essaierai de ne pas vous décevoir.

10/1/2012, Hicham.F

Source : Mountakhab.net

Alors que Claude Guéant se félicite "des chiffres très bons" de son bilan de l'année 2011 en matière d'immigration, les associations de défense des étrangers ne cachent pas leurs inquiétudes. Le ministre de l'Intérieur a en effet annoncé mardi que 32.922 étrangers avaient été expulsés l'an dernier. Un résultat "jamais atteint" qui dépasse nettement l'objectif de 28.000 fixé en amont.

Autre bilan, de moins en moins d’entrées ont été autorisées sur le territoire. Selon les chiffres avancés par Claude Guéant, 182.595 premiers titres de séjour ont été délivrés l'an dernier contre 189.455 en 2010, soit une baisse de 3,6%.

"Une politique de la honte"

Les associations de défense des étrangers n'ont pas tardé à réagir à ce "bien triste record". Interrogé par Europe 1, David Rohi, l'un des responsables de La Cimade, dénonce "une politique de souffrances et d'injustices".

"On a des familles séparées, des gens expulsés sans leurs enfants, sans leurs conjoints, des milliers de personnes enfermées, des malades ou des personnes menacées qui ont été expulsées", s'insurge-t-il. "C'est une politique trop dure et qui à mon sens devrait être beaucoup plus ouverte pour que la dynamique à la fois culturelle et économique française se trouve enrichie comme elle l'a toujours été par l'immigration", poursuit David Rohi.

Même son de cloche du côté de SOS racisme qui a dénoncé mardi dans un communiqué "32.922 [au lieu de 32 912] expulsions, le chiffre de la honte". "Le gouvernement s'entête à poursuivre sa politique de fermeté", a ajouté le collectif. Se disant "inquiète au plus haut point", l'association appelle le gouvernement "à stopper cette politique de la honte".

"Un débat perverti"

Le directeur de France terre d’asile, Pierre Henry, s'est pour sa part étonné que les chiffres de 2011 soient déjà disponibles. "L’appareil statistique n’est pas encore capable de proposer des données stabilisées", souligne-t-il, interrogé par 20 Minutes.

Pour lui, les annonces de Claude Guéant représentent un contre-feu politique face au FN. La candidate frontiste, Marine Le Pen a en effet accusé Claude Guéant de "mensonges" sur les étrangers accueillis par la France en 2011. Une accusation que le ministre de l’Intérieur a tenté de balayer mardi, chiffres à l'appui.

"La dispute de frères siamois qui semble opposer le leader de l'extrême droite et le locataire de la place Beauvau relève d'un débat perverti, qui débouche toujours sur une course sans fin à la stigmatisation de l'étranger", a commenté le président de France terre d'asile.

"Ca ne veut rien dire"

De son côté, Stéphane Maugendre, président du Groupe d’information et de soutien des immigrés (Gisti), alerte : "Si on baisse la population étrangère en situation régulière pour augmenter la population irrégulière, ça ne veut rien dire". Il incite les politiques à penser la question de l’immigration autrement qu'en termes que ceux de la dangerosité, rapporte La Croix.

10/1/2012

Source : Eurpe1

Des dizaines de défenseurs des droits des immigrés ont appelé, lundi, à la fermeture du Centre d'internement des étrangers à Barcelone (nord-est de l'Espagne) après la mort d'un pensionnaire de nationalité guinéenne.

La victime (21 ans) est décédée vendredi d'une crise cardiaque, a indiqué la police espagnole citant les conclusions de l'autopsie pratiquée par une équipe de médecins légistes.

L'appel à la fermeture de ce centre a été lancé lors d'une manifestation organisée à l'initiative du Mouvement du 15 Mai avec le soutien de plusieurs ONG et associations d'immigrés, devant les locaux de cet établissement, situé dans la zone franche de la capitale catalane.

Le décès du jeune guinéen "ne fait que confirmer les informations faisant état de violations systématiques des droits de l'homme" commises dans ces centres, a déclaré à la presse un militant d'une ONG baptisée "Campagne pour la fermeture des Centres d'internement des étrangers".

Les pensionnaires du centre vivent dans des "conditions d'hygiène lamentables et souffrent d'un manque d'assistance médicale", a dénoncé le porte-parole de cette ONG Andrés Garcia, faisant état d'indices de négligence de la part de la police nationale espagnole.

Citant le témoignage de plusieurs pensionnaires du centre, le militant associatif a indiqué que la victime qui se plaignait de douleurs thoraciques n'a pas été assistée à temps en raison de l'absence d'un traducteur.

Le porte-parole de "Campagne pour la fermeture des Centres d'internement des étrangers" n'a pas écarté la possibilité de porter plainte contre la police espagnole.

Plusieurs organisations de défense des droits de l'Homme telle SOS Racisme ont dénoncé à maintes reprises les conditions d'internement des immigrés dans ce centre.

Pour sa part, le médiateur de la Catalogne Rafael Ribo a appelé en décembre dernier le gouvernement espagnol à agir d'urgence pour résoudre le problème de surpeuplement dans ce centre.

9/1/2012

Source : MAP

Le ministre français de l'Intérieur Claude Guéant, partisan d'une lutte très stricte contre l'immigration, s'est félicité mardi d'une très forte hausse du nombre d'expulsions d'étrangers en 2011, qui ont atteint le chiffre de 32.922.

"Ce chiffre est supérieur de 5.000 à celui de 28.000 initialement fixé. C'est le plus élevé jamais atteint", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse, fixant immédiatement à 35.000 l'objectif pour 2012.

Très proche du président Nicolas Sarkozy, Claude Guéant prône à la fois la lutte contre l'immigration illégale, mais aussi une diminution de l'immigration légale.

Le ministre a ainsi fait état de 182.595 premiers titres de séjour délivrés l'an dernier contre 189.455 en 2010, soit une baisse de 3,6%. Dans le détail, l'immigration professionnelle a baissé de 26% sur un an et l'immigration familiale de 14%, selon lui.

Claude Guéant présente ce bilan à trois mois de l'élection présidentielle, au cours de laquelle Nicolas Sarkozy doit briguer un deuxième mandat. Sur le terrain de l'immigration, la droite au pouvoir est critiquée et concurrencée par l'extrême droite, dont la candidate Marine Le Pen est actuellement créditée de plus de 15% des suffrages par les sondages.
10/1/2012

Source : AFPF

Le Parlement israélien a adopté mardi une loi permettant de placer les immigrants clandestins africains en détention pendant une période pouvant aller jusqu'à trois ans sans procès.

Cette nouvelle législation, votée par 37 voix pour et 8 contre, prévoit aussi jusqu'à 15 ans de prison pour les personnes organisant le passage des clandestins, ou faisant du trafic d'armes, de drogue ou de femmes.

Elle intervient après l'approbation en décembre 2011 par le gouvernement israélien d'une enveloppe de 630 millions de shekels (124 millions d'euros) pour financer une série de nouvelles mesures de lutte contre l'immigration.

Ces mesures comprennent notamment l'accélération de la construction d'une barrière à la frontière israélo-égyptienne et la construction d'un nouveau centre de rétention dans le Néguev.

Selon des statistiques présentées au gouvernement, il y avait 52.487 immigrants illégaux en Israël fin 2011.

10/1/2012

Source :MAP

Il s'agit également de 660.000 véhicules qui entrent au Maroc annuellement par voie maritime et 2,5 millions de Résidants Marocains à l'étranger qui préfèrent la traversée maritime pour se rendre dans leur pays en raison de son rapport qualité/prix très avantageux pour les familles marocaines, souligne le CCAM.

Le Comité Central des Armateurs Marocains (CCAM) a appelé le gouvernement marocain à une intervention urgente pour sauver le secteur maritime au Maroc, au lendemain de la saisie "conservatoire" prise par les autorités maritimes françaises de deux navires marocains au port de Sète.

"Si aucune mesure n'est entreprise par les autorités de tutelle, le Royaume sera sans aucun moyen naval pour couvrir le transport maritime de plus 70 millions de tonnes de marchandises de ses échanges avec l'extérieur et de 4 millions de passagers", indique le comité dans un communiqué, dont copie est parvenue dimanche à la MAP.

Ce secteur emploie d'une manière directe plus de 5.000 personnes et réalise un chiffre annuel de 4 milliards de dirhams. Il s'agit également de 660.000 véhicules qui entrent au Maroc annuellement par voie maritime et 2,5 millions de Résidants Marocains à l'étranger qui préfèrent la traversée maritime pour se rendre dans leur pays en raison de son rapport qualité/prix très avantageux pour les familles marocaines, souligne le CCAM.

Le Comité met en garde contre l'impact négatif que pourrait entraîner la situation critique que vivent actuellement des compagnies de transport maritimes nationales de transport de passagers et de marchandises sur le reste de la flotte marchande nationale de "si cette crise n'est pas rapidement circonscrite".

A quelques mois seulement du début des préparatifs de l'opération de transit 2012, "nos compatriotes à l'étranger risquent d'annuler leur voyage au Maroc en l'absence d'un moyen de transport économique qui leur assure les meilleures conditions pour une traversée confortable", avertit le comité.

Le CCAM indique également que les compagnies maritimes étrangères risquent de profiter de la situation de crise des compagnies maritimes marocaines pour imposer leur monopole sur le marché du transport des passagers.

Selon le comité, "la nécessité pour le Maroc de sécuriser par ses propres moyens maritimes une partie de ses échanges de biens avec l'extérieur et le transport de masse de ses MRE, lui impose aujourd'hui d'initier une nouvelle politique maritime", capable de lui assurer des acteurs nationaux compétitifs pouvant faire face à la concurrence des compagnies étrangères qui s'est exacerbée suite à la politique de libéralisation du secteur initiée en 2007.

Dans ce sens, le CCAM fait remarquer que cette libéralisation n'a pas été accompagnée par les mesures nécessaires de mise à niveau des entreprises nationales qui sont toujours régies par le cadre législatif du code du commerce maritime de 1919 et d'un régime fiscal qui ne permet pas une concurrence loyale.

Par ailleurs, le CCAM indique qu'il reste mobilisé pour étudier et mettre en oeuvre toutes les solutions pour permettre au secteur maritime de maintenir l'emploi, la création de richesses pour l'économie nationale et l'indépendance maritime du Royaume.

Le CCAM est une organisation professionnelle représentant les compagnies de transport et de services maritimes. Il regroupe l'ensemble des acteurs du secteur maritime au Maroc à savoir le transport de marchandises, le transport de passagers et les services.
Pour rappel, les ferries "Biladi" (Comarit) et le "Marrakech" (Comanav), assurant la liaison entre Tanger-Sète avait été saisis successivement par décision de justice pour créances impayées et empêchés de lever l'ancre à destination du Maroc.

Le "Biladi", qui devait quitter le port français jeudi soir, avait été assigné le premier, suite à la notification d'une décision de "saisie conservatoire" exécutée par huissier, alors que le "Marrakech" avait été retenu, à son arrivée de Tanger, vendredi.

8/1/2012

Source : MAP

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Une terre d'accueil pour l'histoire de l'immigration. L'association AncrAges a inauguré hier dans le 16e arrondissement de Marseille son centre de ressources dédié à l'histoire et mémoires des migrations en Paca. « L'objectif est de diffuser des ressources iconographiques et documentaires pour promouvoir l'histoire culturelle de l'immigration, détaille Samia Chabani, déléguée générale de l'association AncrAges. Nous cherchons ainsi à valoriser l'apport des immigrés à la société française. »

Etudes, DVD, romans...

Pour remplir sa mission, le centre s'appuie sur un fond de plus de 2 500 documents sur l'immigration et sur les pays d'émigration, des collaborations avec les archives départementales et des travaux menés par le laboratoire méditerranéen de sociologie (Lames) par exemple. Mais aussi sur des DVD, des journaux, des romans, que le public pourra consulter le mardi et le jeudi de 10 h à 13 h et de 14 h à 17 h, moyennant un abonnement de 3 à 10 € par an. « L'histoire de l'immigration est assez peu enseignée en France, ajoute Marie-Laure Mahé, administratrice de l'asso. Ce centre doit permettre d'inscrire cette notion dans le patrimoine national. » En plus de ce dispositif, un guide pratique (démarches administratives, etc.) destinés aux nouveaux arrivants en France sera disponible sur le site Web du centre. J. C.

10/1/2012

Source : 20minutes.fr

Des modifications au nouveau texte présenté par le gouvernement sont proposées, par la conférence des présidents d'université, mardi matin.

La conférence des grandes écoles, la conférence des présidents d'université et celle des ingénieurs ont finalisé, lundi 9 janvier, leurs propositions de modifications supplémentaires au projet de «circulaire complémentaire» du gouvernement sur le travail des étudiants étrangers. Elles doivent être présentées mardi 10 janvier aux ministères concernés. Le gouvernement avait annoncé la semaine dernière qu'il allait assouplir la circulaire Guéant du 31 mai relative à l'immigration professionnelle.

Une fois finalisé, sans doute mercredi ou jeudi, ce nouveau texte sera envoyé d'ici la fin de la semaine aux préfets pour leur demander de faciliter l'obtention d'un permis de travail pour les étudiants étrangers «hautement diplômés», c'est-à-dire de «niveau au moins égal au master 2» selon ce projet de circulaire. Le cas de ces étudiants à «haut potentiel», notamment ceux ayant «une compétence spécifique recherchée» comme «la connaissance approfondie d'un pays ou d'une culture étrangère» sera particulièrement étudié. En clair, le nouveau texte devrait prendre davantage en compte les demandes au cas par cas tant des étudiants que de leurs potentiels employeurs. C'est une façon de revenir à la situation antérieure, celle de la loi de 2006.

«Que tous les malentendus soient dissipés»

Le gouvernement rappelle par ailleurs que le Code de l'entrée et du séjour des étrangers prévoit qu'une autorisation provisoire de séjour permet de chercher ou d'occuper un emploi après l'obtention de son diplôme pendant six mois, avec une prorogation possible de cette période.

La circulaire Guéant du 31 mai qui restreignait la possibilité pour les diplômés étrangers de rester en France pour y travailler a suscité ces derniers mois l'émoi dans le milieu de l'enseignement supérieur et dans celui des entreprises, au point que Laurent Wauquiez avait déclaré fin décembre sur France 2 : «On s'est plantés, il faut le dire clairement.»

Lundi soir, la conférence des grandes écoles et la conférence des présidents d'université affirmaient vouloir avant tout «sécuriser» tous les cas des étudiants qui ont essuyé un refus de travailler en France. Ces instances entendent ainsi obtenir la suspension de la mise en œuvre de toutes les obligations de quitter le territoire français tant que la nouvelle circulaire n'aura pas été définie. Elles demandent aussi que le terme de «hauts potentiels» utilisé par les ministres dans leurs communiqués de presse soit supprimé de la version finale et remplacée par «étudiant de niveau master». Elles veulent enfin que les étudiants qui ont commencé à trouver du travail avant même d'avoir obtenu leur diplôme de master ne soient pas pénalisés.

«Nous veillons à ce que cette circulaire inclue tous les termes qu'il faut pour que tous les malentendus soient dissipés. C'est un travail interactif», explique Pierre Aliphat, délégué général de la CGE à la conférence des grandes écoles. «Nous allons étudier avec beaucoup d'attention les amendements proposés, nous sommes ouverts», affirmait-on lundi soir dans l'entourage de Laurent Wauquiez.

10/1/2012,  Marie-Estelle Pech

Source : Le Figaro

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