samedi 23 novembre 2024 21:40

Le mariage blanc est un moyen bien connu par les Marocains pour s'établir dans un pays de l'Union européenne (UE). Le phénomène continue de prendre de l'ampleur dans certains pays de I'UE, notamment en Belgique…Suite

A la veille des élections, les associations des Marocains résidant à l'étranger ont été unanimes à  refuser le vote par procuration. Ils l'ont effectivement exprimé, le jour du scrutin où ils ont été les grands absents…Suite

Les transferts de fonds vers les pays en développement devraient atteindre quelque 351 milliards de dollars en 2011, et près de 406 milliards au niveau mondial, selon un rapport de la Banque mondiale (BM) sur les migrations et les transferts de fonds dans le monde, rendu public jeudi.

D'après les estimations pour l'année en cours, les principaux bénéficiaires des transferts de fonds officiellement enregistrés sont l'Inde (58 milliards de dollars), la Chine (57 milliards de dollars), le Mexique (24 milliards de dollars) et les Philippines (23 milliards de dollars), précise-t-on de même source, ajoutant que les autres grands pays bénéficiaires sont le Pakistan, le Bangladesh, le Nigéria, le Vietnam, l'Egypte et le Liban.

Bien que le ralentissement économique limite les perspectives d'emploi des travailleurs migrants dans certains pays à revenu élevé, les transferts de fonds mondiaux devraient néanmoins poursuivre leur croissance pour atteindre 515 milliards de dollars en 2014, selon la BM qui prévoit que les flux à destination des pays en développement devraient atteindre, quant à eux, 441 milliards lors de cette période.

"Malgré l'impact de la crise économique mondiale sur les flux de capitaux privés, les transferts de fonds vers les pays en développement demeurent robustes, et affichent un taux de croissance estimé à 8 pc en 2011", a déclaré, à cette occasion, Hans Timmer, Directeur du Groupe d'étude des perspectives de développement à la BM.

"Les transferts de fonds ont augmenté vers toutes les régions en développement cette année, pour la première fois depuis le déclenchement de la crise financière", a-t-il poursuivi dans un communiqué.

Les prix élevés du pétrole ont contribué à soutenir les transferts de fonds de l'Asie centrale vers la Russie ainsi que des pays du Conseil de coopération du Golfe (GCC) vers l'Asie du Sud et de l'Est. De plus, la dépréciation des monnaies de certains grands pays exportateurs de travailleurs migrants (notamment le Mexique, l'Inde et le Bangladesh) a renforcé les incitations à y envoyer des fonds à mesure que diminuait la contrevaleur en dollars du coût des biens et services dans ces pays, selon la même source.

Les transferts de fonds à destination de quatre des six régions en développement définies par la Banque mondiale ont progressé plus vite que prévu (de 11 pc vers l'Europe orientale et l'Asie centrale, de 10,1 pc vers l'Asie du Sud, de 7,6 pc vers l'Asie orientale et le Pacifique et de 7,4 pc vers l'Afrique sub-saharienne), en dépit des difficultés économiques qui prévalent en Europe et dans d'autres régions de destination des migrants africains.

En revanche la croissance des flux de transferts de fonds vers l'Amérique latine et les Caraïbes, avec 7 pc, a été inférieure aux prévisions en raison de la faiblesse persistante de l'économie des Etats-Unis, tandis que le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, affectés par les conflits et les troubles civils liés au "Printemps arabe" ont enregistré la croissance la plus faible (2,6 pc) de toutes les régions en développement, relève encore la Banque mondiale dans ce rapport.

La Banque s'attend ainsi à ce que les transferts e fonds continuent de croître dans la période à venir, de 7,3 pc en 2012, de 7,9 pc en 2013 et de 8,4 pc en 2014.

Cependant, les perspectives des flux migratoires et d'envois de fonds internationaux de la BM ne sont pas à l'abri de graves risques de détérioration. Le chômage persistant en Europe et aux Etats-Unis affecte les perspectives d'emploi des migrants existants et durcit les attitudes politiques envers les nouveaux migrants, selon la même source, qui note que la volatilité des taux de change et l'incertitude qui entoure l'évolution des prix du pétrole présentent également des risques supplémentaires pour les perspectives des envois de fonds.

Certains des pays du GCC, qui dépendent de façon cruciale des travailleurs migrants, envisagent depuis peu de resserrer les quotas de travailleurs migrants afin de protéger les emplois de leurs propres citoyens.

"De telles politiques pourraient avoir un impact à long terme sur les flux d'envois de fonds vers les pays en développement", a averti Dilip Ratha, directeur du service des migrations et des envois de fonds à la Banque mondiale et co-auteur du rapport sur les Migrations et le Développement.

"Mais à moyen terme le risque de perturbation de ces flux est relativement faible", a-t-il toutefois précisé.

Si la communauté mondiale du développement parvient, conformément à l'objectif convenu, à réduire de 5 points de pourcentage en 5 ans le coût mondial moyen des envois de fonds, cela stimulerait leur croissance encore davantage, relève encore le rapport de la BM, notant que le coût des envois de fonds a progressivement chuté d'un niveau de 8,8 pc en 2008 à 7,3 pc au troisième trimestre de 2011 du fait de l'intensification de la concurrence sur les circuits de transferts de fonds à grand volume.
Les coûts d'envoi demeurent toutefois élevés, en particulier en Afrique et dans les petits pays où les envois de fonds représentent pour les pauvres une perfusion de ressources vitale.

Par ailleurs, le rapport de la BM relève que l'émission d'emprunts obligataires à l'intention de la diaspora peut être un instrument puissant de mobilisation de l'épargne de cette catégorie pour le financement de projets ciblés dans le secteur public ou privé, ainsi que pour améliorer le profil de la dette du pays destinataire.

Afin de faciliter la fourniture d'une assistance technique aux gouvernements des pays en développement, la Banque mondiale a ainsi mis en place un groupe de travail pour la mise en oeuvre d'emprunts obligataires destinés à la diaspora.

"La Banque réunit à présent une somme de compétences considérable dans ce domaine et nous avons hâte de coopérer avec nos gouvernements clients au développement de nouvelles sources de financement pour leurs projets de développement", a souligné à cet égard son directeur du service des migrations et des envois de fonds.

1/12/2011

Source : MAP

Une étude publiée jeudi par le centre de réflexion Pew Hispanic estime que près de neuf immigrés clandestins sur dix qui vivent aux Etats-Unis sont présents dans le pays depuis plus de 5 ans et presque la moitié d'entre eux ont un enfant mineur.

Selon ce rapport qui se base sur des chiffres du recensement, quelque 35% des immigrés en situation irrégulière sont arrivés aux Etats-Unis il y a plus de 15 ans, 28% il y a 10 à 14 ans, 22% il y a 5 à 9 ans, et les 15% restants sont entrés dans le pays il y a moins de 5 ans.

Le centre de réflexion estime à 10,2 millions le nombre d'immigrés clandestins présents sur le sol américain, un chiffre inférieur aux estimations officielles, qui évoquent 10,8 millions de sans-papiers.

D'après Pew Hispanic, l'augmentation du nombre d'immigrés illégaux présents depuis longtemps aux Etats-Unis illustre le fait que nombre d'entre eux sont arrivés à la fin des années 1990 et au début des années 2000, et que le flux a depuis diminué, sous l'effet d'une économie américaine moins en forme et de contrôles aux frontières plus stricts.

Par ailleurs, 46% des immigrés clandestins adultes sont parents d'un enfant mineur, selon l'étude. Ce chiffre est de 38% chez les immigrés légalement dans le pays et de 29% chez les adultes américains.

Le centre de réflexion souligne également que ces chiffres revêtent d'autant plus d'importance que l'actuel favori des sondages pour l'investiture républicaine pour la présidentielle de 2012, Newt Gingrich, s'est dit favorable à la régularisation des sans-papiers qui vivraient depuis longtemps aux Etats-Unis.

Parmi les conditions envisagées par M. Gingrich figurent le fait d'avoir des enfants ou le fait d'avoir payé des impôts aux Etats-Unis.

2/12/2011

Source : Agence algérienne (APS)

Le Salon de l'immobilier et de l'art de vivre marocains "SMAP Expo" ouvrira vendredi ses portes à Barcelone (nord-est de l'Espagne), apprend-on jeudi auprès des organisateurs.

Vitrine de l'immobilier marocain, le "SMAP Expo" est dédié aux Marocains résidant en Catalogne et dans les autres régions d'Espagne désireux d'acquérir des logements ou des lots de terrain dans leur pays d'origine mais aussi aux investisseurs Catalans qui souhaitent tirer profit des atouts qu'offre le Royaume dans le domaine de l'immobilier, selon "SMAP Group", société spécialisée dans l'ingénierie événementielle du Maroc à l'étranger.

Le salon qui se tiendra au prestigieux Palais San Jordi de Barcelone, sur une superficie de 4.000 m2, offrira des possibilités de financement et d'investissement pour les potentiels acquéreurs.

Les visiteurs auront ainsi l'occasion de rencontrer des promoteurs, agents immobiliers, banquiers, notaires ou encore des avocats et pourront conclure des transactions sur place avec l'aide des représentants du Consulat général du Maroc à Barcelone.
Le salon qui se poursuivra jusqu'au 4 décembre permettra aux visiteurs de découvrir l'offre immobilière marocaine dans l'ensemble des régions du Royaume notamment pour le logement économique.

Au programme de cette manifestation, figurent également des débats et des conférences donnant aux professionnels de l'immobilier (notaires, promoteurs, constructeurs, architectes, décorateurs...etc.) l'occasion de s'exprimer sur différents sujets et évolutions du secteur au Maroc, et aux visiteurs l'opportunité de s'informer sur les modalités d'acquisition d'un bien immobilier.

Evénement pluriel, "Smap Expo" de Barcelone, dernière et 5ème étape du "Smap RoadShow 2011", se veut aussi un rendez-vous culturel de grande envergure. Des expositions sur la diversité régionale, l'histoire, l'artisanat, la gastronomie et les modes de vie marocains, figurent au menu de cette manifestation.

Le salon sera clôturé par un méga-concert de musique, aminé par plusieurs stars de la chanson populaire marocaine.

1/12/2011

Source : MAP

Au programme, un débat autour de la mobilisation des jeunes compétences marocaines résidant à l’étranger,

Le programme de la 8-ème édition du Forum de Fès sur l’Alliance des civilisations, la Diversité culturelle et le Partenariat Euro-Méditerranéen, prévue du 09 au 12 décembre, a été présenté jeudi à Rabat.

Ce Forum placé cette année sous le thème "les jeunes et les défis de la mondialisation : environnement, éducation, formation et créativité", renferme plusieurs axes de réflexion et d’échanges à savoir : "Heurs et malheurs de la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement", "le développement humain et la réalisation des Objectifs du Millénaire au cœur d'une politique de coopération Sud-Sud : Bilan et perspectives", "comment les jeunes conçoivent les conditions d’un partenariat mondial consistant, assorti d'un calendrier précis de mise en Œuvre ?".


Les participants vont débattre également de plusieurs autres sujets, en l'occurrence "comment les jeunes conçoivent les enjeux des politiques économiques, sociales et environnementales pour la prospérité du monde ?", "comment assurer un environnement humain durable ?", "quels nouveaux métiers ? quelles qualifications ?", "comment remédier au chômage des diplômés ?", "enjeux et sens des arrangements institutionnels dans les pays arabes à l’aune du Printemps arabe", "les grandes articulations dans la nouvelle constitution marocaine", "le constitutionalisme marocain, maghrébin et arabe : réalités et approches".
Sont programmées également d'autres thématiques portant sur "les jeunes face aux défis de la coopération euro-méditerranéenne", "le partenariat politique, économique et social entre les deux rives de la Méditerranée : comment le concevoir autrement face aux multitudes des instances ?".

"Comment assurer la consolidation de la coopération Sud-Sud : Point de vue arabe. Un débat entre les jeunes et les responsables des grandes institutions arabes et africaines", "la mobilisation des jeunes compétences marocaines résidant à l’étranger", "les jeunes face aux défis culturels et identitaires", "vers un engagement politique ferme de la part de tous les Etats pour lŒinstauration des conditions d'une vie digne et de construire un avenir commun où règnent sécurité et stabilité, progrès et prospérité", figurent également au menu de cette rencontre.

La prochaine édition du Forum de Fès, qui sera organisée à lŒinitiative du Centre marocain interdisciplinaire des études stratégiques et internationales (CMIESI), sera marquée par des hommages qui vont être rendus au PDG du Fonds arabe de développement économique et social (FADES), Abdellatif Youssef Al Hamd, et à l’ancien wali de Diwan al Madalim, Moulay M'Hamed Iraki.

Prendront part à ce Forum, une pléiade de spécialistes en matière de religion et de politique, outre des représentants de la société civile venant des cinq continents, ainsi que des jeunes de différents horizons.

1/12/2011

Source : MAP

Les entrepreneurs issus de l'immigration marocaine contribuent à hauteur de 10 pc au Produit intérieur brut (PIB) italien, a indiqué jeudi à Rabat le représentant de l'Organisation internationale pour les immigrations (OIM) à Rome, Ugo Melchionda.

Les entreprises créées en Italie par les migrants marocains, estimées à un millier, permettent de soutenir fortement l'emploi et favorisent l'intégration des membres de la communauté marocaine résidant à l'étranger, a-t-il précisé lors d'un atelier international sur "la promotion des possibilités de partenariat entre les entreprises marocaines et italiennes".

Relevant l'intégration des entreprises créées par des entrepreneurs marocains dans le tissu économique du pays d'accueil, M. Melchionda a indiqué que les deux tiers d'entre elles (66,5 pc) ont des clients italiens, 77.3 pc des fournisseurs italiens et 16 pc entretiennent des relations d'affaires avec le pays d'origine.

Cet atelier, initié par l'OIM en collaboration avec l'OIM-Rome et la Coopération au développement du ministère des Affaires étrangères italien, s'inscrit dans le programme de soutien au développement du Maroc destiné à promouvoir les liens de partenariat entre les entreprises italiennes opérant au Maroc et les PME créées en Italie par des migrants marocains.

Le programme de soutien au développement du Maroc vise à établir une collaboration étroite entre les institutions italiennes et marocaines qui traitent avec les migrants entrepreneurs, en vue de favoriser leurs investissements dans le pays d'origine.

M. Fosco Corradini, chargé des politiques d'intégration au sein de la Confédération nationale de l'artisanat et de la PME (CNA-Rome), a exposé les actions de la CNA en faveur du partenariat entre les marocains détenteurs ou créateurs d'entreprises en Italie et les opérateurs économiques italiens.

La CNA Œuvre en matière d'appui aux entrepreneurs marocains pour les aider à monter les dossiers financiers relatifs aux crédits et à la fiscalité et à vulgariser la législation en vigueur dans le domaine économique.

Pour sa part, le directeur du pôle promotion économique à la Fondation Hassan II, Abdessalam El Ftouh a souligné l'importance de créer un flux d'affaires entre le Maroc et l'Italie afin de soutenir l'implantation d'entreprises et d'investissements par des MRE. Selon lui, l'activité économique des MRE en Italie, notamment dans les secteurs du bâtiment, de la logistique, de la mécanique et du transport, est de nature à favoriser une dynamique vertueuse de création d'entreprises en Italie et à faire connaître le Maroc en tant que marché émergent pour les affaires dans une logique gagnant-gagnant.

Il a en outre mis en avant l'intérêt pour la Fondation Hassan II et la CNA de s'engager, dans un cadre conventionnel, dans une action conjointe de promotion d'investissements, d'échange d'informations et d'étude sur l'investissement et l'assistance aux porteurs de projets.

L'atelier international tenu à Rabat sera suivi de trois autres à Rome, à Bologne et à Turin dans le souci d'assurer la promotion des investissements des entrepreneurs marocains issus de la migration désireux de s'implanter dans leur pays d'origine.

1/12/2011

Source : MAP

La commission des lois du Sénat, à majorité de gauche, a adopté ce mardi la proposition de loi sur le droit de vote des étrangers non-communautaires aux élections locales. Mais un amendement "rédactionnel" rend très improbable le vote d'une telle loi d'ici les prochaines législatives. Explications...

e basculement du Sénat à gauche n’a pas vraiment modifié, jusqu’à présent, le fonctionnement des institutions, que ce soit sur le plan législatif ou sur le plan des relations entre le gouvernement et le Parlement. Tout simplement parce que, dans ces deux domaines, le Sénat n’a que des pouvoirs limités : il ne peut pas mettre en cause la responsabilité politique du gouvernement et celui-ci peut toujours donner le dernier mot à l’Assemblée nationale pour lui faire voter, seule, la loi.

Comme prévu, les pratiques politiques de la Ve République, du moins celles que l’on peut qualifier d’ordinaires, n’ont donc pas été bouleversées par le changement de majorité au Sénat.

Il fallait donc que la seconde chambre trouve un autre domaine où elle dispose de pouvoirs plus forts. Elle croyait l’avoir trouvé en utilisant la voie de la révision constitutionnelle, en décidant de reprendre et de discuter, le 8 décembre prochain, une proposition de révision sur l’attribution du droit de vote aux étrangers aux élections municipales que l’Assemblée nationale avait adoptée le 3 mai 2000[1] et lui avait transmise le 4 mai.

Une manœuvre inédite depuis 1958

La manœuvre de la nouvelle majorité sénatoriale était donc claire : adopter en termes identiques la proposition de loi constitutionnelle votée par l’Assemblée nationale en mai 2000 et exiger du président de la République qu’il organise, en vertu de l’article 89, un référendum afin de faire approuver cette révision de la Constitution par les électeurs.

Ce faisant, le Sénat espérait ouvrir, sur le terrain constitutionnel et sur un sujet sensible, une perspective totalement inédite depuis 1958, car jamais, en effet, sous la Ve République, une situation de ce type ne s’était encore produite.

Mais ceux qui avaient imaginé le stratagème avaient oublié que le diable se cache souvent dans les détails, surtout en matière juridique, et qu’ un petit détail peut, à lui seul, faire échouer la manœuvre.

Quel est ce petit détail ?

Il tient au fait que dans la proposition de loi constitutionnelle adoptée par l’Assemblée nationale le 3 mai 2000, il est précisé que c’est par l’insertion d’un nouvel article, l’article 72-1, que le droit de vote (et d’éligibilité) aux élections municipales peut être accordé. Or, depuis 2000, plusieurs révisions constitutionnelles sont intervenues, et notamment celle de 2003 qui a déjà créé, précisément, un article 72-1 !

Dans ces conditions, le Sénat ne pourra pas voter « en termes identiques » le texte adopté par l’Assemblée, puisqu’il faudra modifier le numéro de l’article à insérer dans la Constitution, l’article 72-1 étant, en quelque sorte, déjà pris ! C’est ce vient de faire la Commission des lois ce mardi en adoptant un amendement « rédactionnel » remplaçant l’article 72-1 par un article 72-5, afin de tenir compte des articles rajoutés dans la Constitution depuis 2000.

Tel « l’arroseur arrosé », la nouvelle majorité sénatoriale en sera donc pour ses frais, le texte voté le 8 décembre ne pouvant pas être adopté conforme et devant retourner devant l’Assemblée nationale, qui ne le votera pas.

"Proposition" de révision ne veut pas dire "projet" de révision

Mais cet épisode original de la vie parlementaire mérite tout de même que l’on s’y intéresse du point de vue constitutionnel, car trop d’erreurs ont été commises par les commentateurs de l’événement, notamment dans les médias.

Il a été trop souvent dit, en effet, que le président de la République aurait pu, au cas où la proposition de loi constitutionnelle aurait été adoptée en termes identiques par l’Assemblée et le Sénat, et au cas où il aurait souhaité poursuivre la procédure, choisir entre le Congrès et le référendum. Une telle affirmation est fausse et révèle une regrettable confusion entre un projet de révision et une proposition de révision.

Une proposition de révision, c'est-à-dire d’initiative parlementaire, ne peut être approuvée que par un référendum. Seul un projet de révision, c'est-à-dire émanant du président de la République, peut être soumis, après avoir été voté par les deux chambres, soit à référendum, soit au Congrès. L’article 89, alinéa 3, de la Constitution est très clair sur ce point : le chef de l’État ne peut convoquer le Congrès que s’il s’agit de faire approuver un projet, dont il a eu lui-même l’initiative. S’il s’agit d’une proposition, et tel est le cas pour le droit de vote des étrangers, il n’a pas la possibilité de la soumettre au Congrès.

Il convenait donc de rectifier cette erreur, trop souvent commise, et de bien comprendre le sens de la manœuvre que la majorité sénatoriale aurait bien voulu faire aboutir si le petit détail que l’on a rappelé n’était pas venu contrarier ses plans : adopter la proposition de loi constitutionnelle déjà votée par l’Assemblée et tenter de piéger le président de la République en exigeant de lui qu’il fasse un référendum, sachant parfaitement que la voie du Congrès est dans ce cas impraticable.

Les pouvoirs constitutionnels du président de la République

Mais, même dans ce cas, Nicolas Sarkozy aurait-il été vraiment embarrassé ou mis en difficulté ? Aurait-il été, constitutionnellement, dans l’obligation de procéder à un référendum ? A entendre la quasi-totalité des universitaires, ceux qu’il est d’usage de considérer comme la « doctrine », la réponse est claire : le président de la République, dans un cas comme celui-là, n’aurait pas le choix et devrait procéder à un référendum.

En réalité, rien n’est moins sûr, et les arguments ne manquent pas pour le démontrer.

D’abord, parce qu’en matière de révision constitutionnelle, le rôle du Président de la République est toujours décisif.

Il faut rappeler en premier lieu qu’il a, sous forme de projets, l’initiative des révisions, et que dès ce stade une première option s’ouvre à lui : il peut choisir la voie usuelle, celle de l’article 89, en soumettant le projet aux deux chambres du Parlement pour adoption, puis en le faisant approuver par référendum ou par le Congrès ; mais il peut aussi choisir la voie exceptionnelle, celle du référendum direct de l’article 11, pratiquée à deux reprises par le général de Gaulle (en 1962 et en 1969) et confirmée par la suite par François Mitterrand[2].

Il peut, en second lieu, alors que les deux chambres ont adopté le projet de révision, décider de ne pas mener la procédure jusqu’à son terme en en n’organisant pas un référendum ou en ne convoquant pas le Congrès : tel a été le cas en 1973 à propos du quinquennat, en 1998 à propos du CSM[3], et tel est le cas aujourd’hui – jusqu’à nouvel ordre – à propos de la « règle d’or » budgétaire.

Il apparaît donc très clairement que le président dispose, par rapport au Parlement, d’une grande latitude, puisque l’expérience prouve qu’il peut totalement le contourner ou, ce qui est particulièrement intéressant en l’occurrence, ne pas donner suite à un texte qui aurait pourtant été adopté par les deux chambres.

Ce qui est valable pour un projet de révision d’initiative présidentielle – c’est le second argument – l’est tout autant pour une proposition de révision d’initiative parlementaire.

Pour la simple et bonne raison que l’article 89 de la Constitution, après avoir précisé d’abord qu’un projet ou qu’une proposition de révision doit être voté par les deux assemblées en termes identiques, se borne à indiquer ensuite que « La révision est définitive après avoir été approuvée par référendum », sans fixer de délai.

Et le fait de ne pas avoir fixé de délai permet justement de distinguer, en ce qui concerne les pouvoirs du chef de l’État, ce qui relève de l’obligation ou de la simple faculté.

Un premier exemple le démontre aisément : celui de la promulgation des lois. En affirmant que « Le président de la République promulgue les lois dans les quinze jours qui suivent la transmission au gouvernement de la loi définitivement adoptée », l’article 10, alinéa 1er de la Constitution place le Président dans une situation de « compétence liée » et ne lui laisse aucune issue, sauf à demander au parlement « une nouvelle délibération de la loi », ce qui ne s’est pratiquement jamais produit.

Un second exemple, a contrario, permet de le démontrer tout aussi facilement : celui de la signature des ordonnances. C’est parce que l’article 13 de la Constitution dispose, sans autre précision et sans prévoir de délai, que « Le président de la République signe les ordonnances et les décrets délibérés en Conseil des ministres », que François Mitterrand a légitimement refusé, à trois reprises, de signer les ordonnances que lui avait présentées Jacques Chirac en 1986 lors de la première cohabitation.

Il existe enfin un argument supplémentaire militant en faveur d’une entière liberté de choix du président.

Cet argument est tiré des dispositions de l’article 5 de la Constitution, qui font de lui, non seulement le garant des intérêts vitaux de l’Etat, mais aussi l’arbitre chargé d’assurer le fonctionnement régulier des pouvoirs publics, et le gardien de la Constitution. A ce titre, c’est parce qu’il est chargé de « veiller au respect de la Constitution » qu’il lui est loisible de décider s’il convient ou non de la modifier, tant du point de vue de l’opportunité que du point de vue du fond.

Surtout en ce qui concerne des sujets aussi fondamentaux pour les valeurs républicaines que sont l’électorat, la citoyenneté, et l’exercice de la souveraineté nationale.

1/12/2011, Olivier Passelecq

Source : Atlantico

Les envois de fonds des immigrés originaires des pays en développement devraient atteindre au total 351 milliards de dollars en 2011 contre 325 milliards de dollars en 2010, a indiqué mercredi la Banque mondiale.

Les plus grands pays destinataires des envois de fonds par leur population émigrée à l'étranger sont l'Inde (58 milliards de dollars), la Chine (57 milliards de dollars), Mexique (24 milliards de dollars), et les Philippines (23 milliards de dollars).

Les autres plus grands bénéficiaires sont le Pakistan, le Bangladesh, le Nigeria, le Vietnam, l'Egypte et le Liban.

''Malgré la crise économique mondiale qui a affecté les flux de capitaux privés, les envois de fonds vers les pays en développement ont bien résisté, affichant une croissance estimée à 8% en 2011", a déclaré Hans Timmer, directeur des perspectives de développement auprès de la Banque mondiale.

Selon cette institution de Bretton Woods, les envois de fonds de l'immigration devraient croître de 7,3% en 2012, de 7,9% en 2013 et de 8,4% en 2014.

1/12/2011

Source : Agence algérienne (APS)


Le tribunal administratif fédéral de Leipzig a refusé mercredi, en dernière instance, à un lycéen musulman le droit de faire sa prière à l'école. Alors âgé de 14 ans, Yunus M. avait commencé à prier entre les cours en 2007 dans une école berlinoise, soucieux de se conformer aux préceptes de l'islam, qui prévoit cinq prières quotidiennes. Son geste avait lancé un débat en Allemagne sur l'opportunité d'autoriser les élèves à prier dans l'enceinte d'une école. Le jugement du tribunal de Leipzig, qui fera jurisprudence, était donc très attendu outre Rhin.

«Un lycéen n'est pas autorisé à faire ses prières à l'école en dehors des heures de cours si cela doit troubler l'ordre au sein de l'établissement», a estimé le tribunal. La prière reste autorisée dans plusieurs États régionaux allemands au sein des cours de religion.

Séparation de l'Église et de l'État

Yunus faisait appel d'un jugement d'un tribunal de Berlin, qui lui avait retiré en 2010 l'autorisation de faire ses prières dans une salle spéciale durant les pauses. Les juges avaient alors estimé que l'école était le lieu de rencontre de «nombreuses religions et croyances différentes» et qu'il y avait également des élèves athées. Ce «pluralisme» portant en lui «un potentiel conflictuel important», l'école doit être la garante de la neutralité religieuse, a confirmé la cour de Leipzig.

En 2009, le lycée berlinois accueillant Yunus M. avait été contraint en première instance de mettre à sa disposition une pièce pour qu'il puisse y faire ses prières. Le tribunal avait alors justifié son jugement par la liberté religieuse, garantie dans la loi fondamentale allemande. En deux ans le lycéen n'avait utilisé la pièce qu'une douzaine de fois, selon Brigitte Burchardt, la directrice du Diesterweg Gymnasium de Wedding à Berlin. Elle affirme que la mise à disposition d'une salle avait perturbé l'organisation au sein de l'établissement et que l'affaire avait provoqué des troubles, près de 90 % des élèves de son établissement étant d'origine étrangère. Cinq religions y cohabitent. «Si tous les élèves se mettent à prier, l'école n'a plus qu'à fermer ses portes», estime Frau Burchardt.

En novembre 2007, le jeune garçon s'était agenouillé en direction de La Mecque dans un couloir du Diesterweg Gymnasium avec sept camarades, pour y faire sa prière. Une enseignante avait alerté la directrice, alors que d'autres élèves assistaient à l'événement et se disaient choqués. Brigitte Burchardt avait attendu la fin de la prière avant d'expliquer aux élèves que leur geste était contraire à la séparation entre l'Église et l'État et qu'il avait perturbé leurs camarades de classe.

Les parents des sept autres élèves concernés avaient accepté son argument. Seuls ceux de Yunus s'étaient décidés à porter l'affaire devant les tribunaux… Le lycéen devra désormais se concentrer sur les épreuves de son Abitur, le baccalauréat allemand, qu'il présente cette année.

30/11/2011,  Patrick Saint-Paul

Source : Le Figaro

La "circulaire Guéant" risque de ternir l'image de la France. Ce texte, qui date du 31 mai et tend à limiter la possibilité pour les diplômés étrangers de rester travailler en France, fait des vagues un peu partout dans le monde. "Oui, du mal a été fait", assure Pierre Tapie, président de la Conférence des grandes écoles (CGE). " Cette affaire a fait énormément de bruit en Inde, au Brésil, en Chine, au Maroc...", alimenté par des diplômés "aigris" par cette sorte de "dépit amoureux" éprouvé à l'égard de la France. Les équipes qui vont recruter à l'étranger pour le compte d'établissements français ont ainsi été "harcelées" sur cette question, rapporte M. Tapie.

Vue de Chine, la position de la France surprend. "Dans la guerre internationale du talent, tout pays qui complique l'obtention de visas pour les étudiants, la possibilité de travailler pendant les études ou de vivre une première expérience professionnelle après le diplôme se tire une balle dans le pied", met en garde John Quelch, doyen de la China Europe International Business School (CEIBS).

Le XXIe siècle est souvent présenté comme devant être celui de l'économie de la connaissance. Plus que jamais, c'est le savoir et l'innovation qui créeront la richesse. D'où l'importance d'attirer les meilleurs des 200 millions d'étudiants que devrait compter le monde en 2015. "Ce type de politique restrictive va priver l'Europe des cerveaux dont elle a besoin, craint Patrick Aebischer, président de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne. Une grande partie de la Silicon Valley s'appuie sur l'importation des meilleurs chercheurs, par exemple sur ceux qui proviennent des Indian Institutes of Technology et qui font leur doctorat à Stanford ou à Berkeley."

Ces étudiants, futurs chercheurs ou entrepreneurs, s'interrogent aujourd'hui sur les intentions de la France. L'ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin en a fait l'expérience, en visitant un Salon étudiant à Pékin. "Des étudiants chinois se sont attroupés et m'ont interpellé sur cette question, alors que j'étais interviewé par des télévisions chinoises", raconte-t-il.

Autre lieu, même perplexité. Il y a quelques semaines, Bernard Ramanantsoa, directeur général d'HEC, fait la promotion de son école lors d'un forum qui se tenait à Moscou, lorsqu'une étudiante l'apostrophe : "Que pensez-vous de cette circulaire ?", lance-t-elle.

Au Maroc, des professeurs d'établissements français ont écrit à l'ambassadeur de France, le 14 octobre, pour prévenir de "l'effet désastreux produit au Maroc et en particulier de la consternation des familles ayant choisi de mettre leurs enfants dans les écoles du réseau d'enseignement français".

Nabil Sebti, 25 ans, est l'un d'eux. Marocain diplômé d'HEC, il est porte-parole du Collectif des étudiants étrangers. Après l'avoir interviewé, le New York Times constate, le 9 novembre : "Le français est leur langue maternelle, ils citent Sartre ou Camus et ont été éduqués dans certaines des écoles les plus élitistes du pays. Pourtant, le durcissement des règles d'immigration par la France vient de forcer plusieurs diplômés étrangers à rentrer en Afrique du Nord, où peu de travail les attend, privant potentiellement le pays d'une main-d'oeuvre productive et hautement qualifiée."

Affolé par le feu de prairie, le gouvernement français distribue des seaux d'eau aux ministres. Le premier ministre a écrit à Pierre Tapie le 22 novembre. Il assure que les étudiants étrangers qui ont obtenu au moins un master en France pourront rester pour une première expérience professionnelle sans que la situation de l'emploi puisse leur être opposée. François Fillon insiste : "Notre objectif est d'attirer les meilleurs étudiants du monde."

Le même jour, dans Le Monde, Claude Guéant dénonce "une présentation inexacte " de la politique menée, et assure que tout est fait pour régler les cas qui sont remontés du terrain. Il précise cependant ne pas se résoudre "à assumer cyniquement le pillage des cerveaux dans les pays d'origine, qui ont souvent besoin de se constituer une classe de cadres".

Politique de développement, compétition internationale, fort chômage des jeunes en France, campagne présidentielle sur laquelle plane l'ombre de Marine Le Pen... Le gouvernement est sous pression.

Mentionnant "une politique d'immigration maladroite", The Australian pointe ce dernier aspect dans un article du 23 novembre : "L'implacable montée de l'extrême droite en Europe n'est plus un sujet purement académique pour les universités d'excellence françaises." Et le quotidien de Sydney de souligner : "L'approche française est plus qu'une leçon pour l'Australie sur ce qu'il ne faut pas faire." L'Australie, pourtant, comme d'autres, est confrontée à ces affres, rappelle ainsi le New York Times, le 13 octobre : "Cette année, plusieurs nations occidentales, dont l'Australie, la Grande-Bretagne et la Suède, ont décidé de restreindre l'accès à leurs universités pour les étudiants étrangers."

L'affaire de la "circulaire", "c'est du baratin populiste à courte vue, s'emporte William Lawton, directeur de l'Observatoire britannique de l'enseignement supérieur transnational, et cela reflète exactement ce qui se passe au Royaume-Uni. Ici aussi, le gouvernement s'est cru obligé d'annoncer une baisse de l'immigration pendant la campagne électorale de 2010". Jusqu'à présent, les diplômés non européens pouvaient rester travailler deux ans, mais "ce droit automatique disparaîtra l'an prochain, précise M. Lawton. C'était, bien entendu, l'un des attraits pour venir étudier ici. Le message envoyé au reste du monde est donc en effet négatif". Dans un autre registre, la recherche américaine avait souffert de l'ère Bush.

Le rétropédalage du gouvernement français suffira-t-il à éteindre le feu ? Sitôt le courrier de François Fillon reçu, les grandes écoles et les universités ont estimé qu'il permettait de "dissiper les malentendus et les inquiétudes". "S'il est mis en oeuvre, la machine va repartir", estime M. Tapie.

Jean-Pierre Raffarin, pourtant très remonté contre cette "stratégie internationale absurde" relevant de la "démondialisation", veut croire que "cela peut se corriger". Il recommande d'"être plus subtil dans la communication. Il faut être sévère avec l'immigration illégale à condition d'accepter celle qui est légale. Et les étudiants sont au coeur de celle-ci".

Mais c'est en réalité les statistiques sur le nombre d'étudiants étrangers qui diront si le mal est durable ou curable. "A ce stade, je pense que le mal n'a pas encore été fait en France, estime Della Bradshaw, journaliste au Financial Times, contrairement au Royaume-Uni, où les candidatures en MBA ont plongé cette année."

En attendant, le Canada peut se frotter les mains. Le pays cherche à garder les jeunes qui viennent étudier sur son territoire, rappelle M. Lawton. "Et le Canada, dit-il, est évidemment très bien placé pour accueillir des étudiants étrangers francophones qui cherchent une destination accueillante pour suivre des études de qualité." Ainsi, dans les cours qu'il donne au Québec, Jean-Pierre Raffarin a beaucoup d'étudiants maghrébins. "Entre une administration canadienne accueillante et une administration française un peu fermée, ils font vite le choix", précise-t-il.

3011/2011, Benoît Floc'h

Source : Le Monde

La diversité fait de nouveau débat au Parti socialiste, au moment où les candidats aux législatives de 2012 sont en train d'être désignés. Le bureau national du PS a décidé, mardi 29 novembre, d'investir six candidats "issus de la diversité". Il s'agit de circonscriptions où "les conditions locales d'investiture étaient telles qu'il y avait des refus d'accueillir un candidat ou une candidate issue de l'immigration ou des DOM", explique Christophe Borgel, secrétaire national aux élections.

Une manière d'avouer que refléter à travers les candidats la société française telle qu'elle est reste difficile au Parti socialiste. Au total, le PS a "fléché", c'est-à-dire réservé, 22 circonscriptions pour des candidats de la diversité.

Ont ainsi été désignés d'office Kader Arif, député européen, sur la 10e circonscription de Haute-Garonne, Seybah Dagoma, conseillère de Paris, dans la 5e à Paris, Razzy Hammadi, secrétaire national aux services publics, sur la 7e de Seine-Saint-Denis (Montreuil-Bagnolet), Yacine Djaziri, entrepreneur et blogueur du Bondy Blog, sur la 4e des Hauts-de-Seine (Nanterre-Suresnes), Farida Boudaoud, secrétaire nationale au mouvement associatif et adjointe au maire de Décines-Charpieu, dans la 13e du Rhône et, enfin, Pouria Amirshahi, secrétaire national aux droits de l'homme, sur la 9e des Français de l'étranger.

"PAS ASSEZ DE SUIVI SUR LES LÉGISLATIVES"

Pour les autres circonscriptions réservées "diversité", ce sera aux militants de départager les candidats issus de l'immigration ou des DOM les 1er et 2 décembre, lors des votes en section. La convention sur la rénovation au printemps n'avait pas fixé de nombre de candidat issus de la diversité à atteindre. Mais elle avait mis l'accent sur la nécessité "d'organiser les conditions de l'égalité réelle d'accès aux responsabilités et mandats électifs" et "de créer les conditions d'assurer la diversité en notre sein". Le texte précisait que le bureau national du parti devait définir en décembre 2010 "un nombre de circonscriptions de renouvellement/diversité (...) y compris les circonscriptions gagnables".

Cela n'a pas été fait. Les turbulences liées à la primaire socialiste ont fait passer au second plan la préparation sur le terrain des législatives. "Nous avons sensibilisé les premiers fédéraux pour les régionales mais pas assez suivi le travail sur les législatives", reconnaît Christophe Borgel, secrétaire national aux élections. Du coup, les candidats proposés naturellement par les sections étaient – presque – tous des mâles, blancs, quinquagénaires.

"IL Y A DES ENDROITS OÙ ON A DÛ TAPER SUR LA TABLE"

"Dans les fédérations, on est un peu comme aux premiers jours de la parité : la diversité, ça fait au mieux sourire, sinon ricaner. Il y a toujours d'autres priorités", raconte Malek Boutih, membre du bureau national (BN). L'état des lieux des candidatures était tel que de nombreux cadres ou candidats déboutés, tous courants confondus, ont donné de la voix. "Cette fois, les militants ont fait pression", affirme encore M. Boutih. Martine Aubry en a pris la mesure et réclamé des réajustements. Non sans mal.

"Il y a des endroits où on a dû taper sur la table", affirme M. Borgel. Et d'autres où le blocage était tel que le BN a dû imposer son choix en "fléchant" des circonscriptions réservées. "Ce n'est pas suffisant, mais ce qui est essentiel est d'avoir des candidats dans des circonscriptions sûres ou gagnables", insiste le secrétaire national. Qui ajoute : "On va avoir au moins dix élus PS issus de la diversité en juin 2012. Personne ne pensait il y a un mois qu'on y arriverait !" Le chiffre laisse Malek Boutih sceptique : "Si on a cinq, ce sera un miracle."

CONTESTÉS PAR LES DISSIDENTS

Car même désignés, les candidats peuvent être contestés par des dissidents sans trop de conséquences. M. Boutih en a fait l'amère expérience en 2007 dans la 4e circonscription de la Charente. Désigné, il a été devancé au premier tour par Martine Pinville, soutenue par la section locale et qui fut élue au second tour. La députée siège au groupe PS depuis.

"Le PS continue à avoir du mal avec ses arabes et ses noirs !", réagit Zohra Bitan, conseillère municipale à Thiais (Val-de-Marne). Cette ancienne porte-parole de Manuel Valls lors de la primaire réfute pourtant le "pack diversité" décidé par la direction socialiste : "Vingt-cinq ans après la Marche des beurs et autant d'années de militantisme au PS, on est encore obligés de mettre le pétard sur la tempe des premiers fédéraux pour avoir des femmes et des colorés."

30/11/2011, Sylvia Zappi

Source : Le Monde

L’enquête 2011 de Manpower sur la migration des talents montre qu’en raison des pénuries de main-d’œuvre, 21% des employeurs belges doivent aller chercher certains profils hors de nos frontières. Les plus recherchés sont les ouvriers (qualifiés), les spécialistes IT, le personnel administratif multilingue, le personnel médical et les ingénieurs. Les employeurs belges se tournent principalement vers la Roumanie, la France, la Pologne, le Maroc et les Pays-Bas.

3/4 des employeurs belges ne rencontrent pas d’obstacles majeurs lorsqu’ils recrutent du personnel en provenance de l’étranger. Le reste craint une fuite de nos meilleurs talents vers l’étranger, contre 34% dans le monde. En Europe, cette question de l’appauvrissement du réservoir national de main-d’œuvre préoccupe surtout les employeurs bulgares, grecs, turcs, roumains et italiens.

21% des 329 employeurs belges sondés fin août par Manpower dans son enquête sur la migration des talents menée dans 39 pays, ont choisi d'aller cherche la perle rare à l'étranger. Avec ce chiffre, les employeurs belges se situent légèrement au-dessus de la moyenne européenne (EMEA 19%). La mondialisation galopante du marché du travail favorise cette tendance.

Philippe Lacroix, Managing Director Manpower BeLux considère que dans cette nouvelle ère que Manpower appelle le "Human Age", le talent, plus que le capital, est devenu le premier facteur de croissance des entreprises.

Les entreprises, pour remédier au manque de talents disponibles, doivent donc mettre en place une stratégie de mobilité pour attirer et recruter des talents sur un marché du travail globalisé. A cet égard, les pouvoirs publics doivent jouer un rôle de facilitateur pour renforcer la fluidité des travailleurs sur les marchés de l’emploi. Un partenariat public-privé bien coordonné se révélerait intéressant.

Selon l’enquête de Manpower, près d’un employeur sur quatre dans le monde (24%) recrute au-delà de ses frontières nationales. Les pays les plus enclins à avoir recours à de la main-d’oeuvre étrangère pour faire face aux pénuries sont, entre autres, les Etats Unis (75%), Singapour (61%), le Japon (48%) et la Nouvelle Zélande (39%). En Europe, cette solution est surtout choisie par les employeurs en Norvège (36%), en Italie (34%) et en Autriche (29%). A l’inverse, les pays les moins ouverts à la migration de main-d’œuvre sont le Brésil (14%, la Colombie (9%), la Roumanie (9%) l’Irlande, (8%), la Chine (8%), la Pologne.(8%) l’Afrique du Sud (7%),et l’Inde (2%). Les employeurs belges se tournent principalement vers la Roumanie (12%), la France (11%), la Pologne (10%), le Maroc (10%), les Pays-Bas (7%), la République Tchèque (6%), l’Espagne (5%) ou le Royaume-Uni (3%).

Les projets des entrepreneurs belges sont variés. Manpower vient de terminer le recrutement d’un Norvégien pour travailler dans le service clientèle d’une grande marque de luxe. Au niveau mondial, c’est le métier d’ingénieurs qui fait le plus l’objet des convoitises,

La grande majorité des employeurs belges affirment ne pas rencontrer d’obstacles majeurs pour recruter des candidats en provenance de l’étranger. Cependant un employeur sur 10 évoque encore des difficultés juridiques et de visas et 5% d’entre eux pointent encore des problèmes linguistiques. En revanche, les aspects financiers et culturels ne sont pas considérés comme des freins.

1/12/2011, Arnaud Lefebvre

Source : Express.be

Hasard du calendrier, Amnesty International épingle la France sur sa politique migratoire au lendemain de la décision de l'Union européenne d'autoriser les contrôles aux frontières de l'espace Schengen, décision largement appuyée par Paris.

A l'occasion de la publication vendredi de son rapport annuel 2011, Amnesty International pointe du doigt l'approche de la France vis-à-vis des migrants tunisiens, des réfugiés, des demandeurs d'asile et des Roms. Le vice-président d'Amnesty France a souligné des "contradictions" entre "des grandes prétentions en matière de droits humains" et "les faits".

"Malheureusement, en 2011 comme en 2010 et les années précédentes, la France met beaucoup plus l'accent sur le contrôle de l'immigration que sur la protection des droits des réfugiés, des demandeurs d'asile, des migrants", a déclaré jeudi le vice-président d'Amnesty France, Francis Perrin.

Il a notamment regretté "le repli sur soi" du gouvernement face à l'arrivée de migrants tunisiens depuis le début de l'année. Or, "le traité de Lisbonne de l'Union européenne prévoit des mécanismes de solidarité et de partage équitable des responsabilités dans le domaine du traitement des flux de migrants", a-t-il tenu à souligner.

L'organisation craint que le projet de loi sur l'immigration, définitivement adopté mercredi par le Parlement, contribue "à fragiliser encore davantage les droits des réfugiés et des migrants".

Amnesty se dit, en outre, "préoccupée par la marginalisation des Roms, contre qui étaient dirigées des opérations d'expulsion forcée et de reconduite à la frontière" l'an dernier, malgré l'annulation d'une circulaire sur les évacuations de campements illicites du mois d'août, qui visait explicitement cette population.

Enfin, Amnesty dénonce de nouveaux signalements de violences policières en France et déplore que "les enquêtes sur ces allégations progressent lentement". L'ONG assure "faire pression sur les autorités françaises pour qu'elles choisissent de mettre l'accent sur l'insertion et non sur la voie répressive". Consulter le rapport)

30/11/2011

Source : Le Monde/AFP

Difficile, la vie que mènent les chibanis. Les services sociaux français les empêchent de profiter sereinement de leur retraite. Ils vivent sous la surveillance de ces services, qui effectuent de fréquentes descentes dans leurs foyers. Ces contrôles, à en croire les immigrés retraités, se poursuivent malgré la levée de boucliers de plusieurs associations. Les dossiers de deux chibanis marocains condamnés en Après une vie active pénible, place à une retraite de tracasseries. C’est la situation des immigrés retraités en France, d’origine maghrébine. Ces séniors ont toujours du mal à gouter aux délices de la vie. Et pour cause, les services français d’allocations sociales pourrissent leurs derniers jours. Ils sont toujours victimes des contrôles qu’effectuent ces services, notamment la CARSAT (Caisses d’Assurance Retraite et de la Santé au Travail, ex CRAM), la MSA (Mutualité sociale Agricole) de Midi Pyrénées, et la CAF (Caisse d'Allocations Familiales).

Plusieurs associations, dont le collectif « Justice et Dignité pour les Chibanis et les Chibanias » et l’ « Association de Défense des Droits des Immigré-e-s Retraité-e-s » ont dénoncé ces contrôles. La Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Egalité (HALDE) les avait même qualifiés d’ « illégaux car discriminatoires au sens de la Convention Européenne des Droits de l’Homme ». Mais « rien n’a bougé ». Les chibanis parlent encore de « contrôles qui se multiplient ». Ces descentes chez les chibanis sont effectuées par les services sociaux pour vérifier si ces immigrés retraités passent suffisamment de temps en France.

Deux cas devant le Tribunal

Tout retraité qui passe plus de la moitié de l’année en dehors du territoire français se voit privé d’allocations. Pis, certains d’entre eux sont même contraints de rembourser entre 1000 et 22 000 euros. Alors que leur pension s’élève pour la plupart à 200 euros par mois voire moins. Le 7 avril dernier, trois d’entre eux (des Marocains) ont ainsi été condamnés à rembourser entre 7000 et 9000 euros aux services sociaux français et payer une amende de 1000 euros avec sursis.

Les retraités avaient interjeté en appel et deux seront de nouveau devant le Tribunal des Affaires de Sécurité Sociales ce 2 décembre, indique un communiqué du Collectif parvenu à notre rédaction. Ces vieux immigrés disent compter sur le tribunal des affaires de securite sociale pour « donner raison aux chibanis et pour montrer que ces redressements sont basés sur une interprétation abusive des textes légaux ». Pour ces retraités, il est grand temps « que cesse le harcèlement » et « l'arrêt des contrôles discriminatoires opérés dans les foyers d’immigrés ».

30/11/2011, Oumar Baldé

Source : Yabiladi

Les étrangers en situation régulière sont contraints, dans certains départements, de faire la queue une partie de la nuit pour renouveler leur titre de séjour. Et la situation ne cesse d'empirer. Explications.

Comme si cela ne suffisait pas de mener la vie impossible aux sans-papiers, le ministre de l'Intérieur Claude Guéant trouve qu'il y a «trop» d'étrangers en situation régulière. 200.000 entrent en France chaque année, se désolait-il ce week-end, «l'équivalent de la ville de Rennes». On parle là de ressortissants étrangers qui remplissent les critères de l'immigration légale et ont donc toute légitimité à vivre en France.

Garantir leur accès aux services publics fait donc partie des obligations de base de l'Etat. Or aujourd'hui, accéder au guichet de la préfecture en charge de l'accueil des étrangers est devenu un parcours du combattant. Renouveler son titre de séjour, comme toute démarche administrative, n'a jamais été une partie de plaisir. En région parisienne, où se concentre une forte population d'étrangers, les files d'attente se forment tôt le matin avant même l'ouverture de la préfecture. Mais depuis quelques mois, la situation s'est vraiment dégradée.

Arriver tôt ne suffit plus, il faut parfois passer la nuit dehors dans le froid pour espérer accéder au guichet le matin, sans même être certain d'être reçu et encore moins d'obtenir une réponse à ses questions.

La région parisienne n'est plus la seule touchée. Des préfectures, jusqu'ici épargnées, sont désormais embouteillées comme dans le Calvados ou la Gironde. Elise Fontaine, de l'association de solidarité avec tous les immigrés (Asti) du Calvados, témoigne : «Les gens font la queue dès deux heures du matin, parfois avec des bébés, c'est insupportable.»

Inconcevable surtout dans un Etat démocratique. Comment expliquer cet engorgement ? Voici trois éléments d'explication, directement inspirés des associations qui accompagnent les étrangers dans leurs démarches.

1) Les guichets des préfectures de moins en moins ouverts

Prenons le cas de la Gironde. Jusqu'à récemment, le guichet d'accueil des étrangers était ouvert tous les matins de 8h30 à 11 heures. Désormais, le vendredi matin est fermé au public afin «de traiter au mieux les dossiers déjà déposés», indique le site internet. Il n'est par ailleurs plus possible de déposer ou retirer une demande de titre de séjour le mercredi matin, réservé aux «demandes d'information».

Inévitablement, la diminution du nombre de jours ouvrés allonge les files d'attente. «Elles ont triplé en l'espace de quelques mois, témoigne Janine Guerra, de l'association Asti de Gironde. Même pour déposer une demande de naturalisation, c'est devenu la folie. Il faut prendre rendez-vous par téléphone mais le standard n'est ouvert que deux petites heures par semaine. Du coup, ça sonne occupé, les gens mettent plusieurs semaines avant d'obtenir le fameux rendez-vous, entre-temps certains papiers se périment... Cela maintient les gens dans un climat de stress insupportable.»

Autre exemple, à Caen. Réorganisation de service cet été, les agents ne reçoivent plus sur rendez-vous l'après-midi. Pour espérer voir sa demande traitée, pas d'autre choix que faire la queue devant la préfecture le matin. Là où les agents recevaient une soixantaine de personnes dans la matinée, c'est désormais une quarantaine, maxi. Les autres sont priées de revenir le lendemain, tant pis s'ils ont un travail ou des obligations. «Pour espérer être reçu, les gens font la queue toute la nuit. Mais là, avec l'arrivée du froid, cela devient vraiment difficile. Les gens essaient de s'organiser avec des listes informelles... D'autres s'énervent. On en arrive à des situations de violence», se désole Elise Fontaine, juriste à Asti 14 (Calvados).

2) Excès de zèle dans l'examen des dossiers

Debout toute la nuit à poireauter dans le froid, il est 9 heures, c'est enfin votre tour au guichet. Une quantité industrielle de papiers sous le bras pour attester du bien-fondé de la demande, et là, le couperet tombe: «ah, il manque le papier prouvant la vie maritale». Vous dégainez l'attestation de la Caisse d'allocations familiales où il est écrit noir sur blanc que vous vivez bien avec monsieur Y. «Mais dans l'en-tête il n'y a que votre nom, il manque celui du conjoint. Faudra repasser». Des exemples comme celui-ci, les bénévoles des associations en ont des centaines en tête. Janine Guerra, à Bordeaux, a même entrepris un recueil de témoignages pour dénoncer cet «arbitraire insupportable».

Au fil des lois et circulaires durcissant la politique d'immigration, les agents sont devenus très (trop) pointilleux dans l'examen des dossiers. Certains exigent des documents qui n'ont pas lieu d'être, d'autres délivrent des informations parcellaires sur l'avancée du dossier... Et variables d'un guichet à l'autre. En cause, entre autres: le manque de formation des agents préfectoraux. La législation étant de plus en plus complexe et sans cesse modifiée, les agents n'arrivent pas à suivre et s'emmêlent les pinceaux malgré «le guide du guichetier», remis par le ministère.

3) De récépissés en récépissés

Vous avez beau remplir toutes les conditions (ressources, emploi, logement...), avoir un dossier en béton, obtenir une carte de séjour, même temporaire (d'un an), relève de l'exploit. On ne parle même plus des cartes de résident, valables dix ans, qui sont en chute libre. On est passé de 31.000 cartes délivrées en 2005 à 18.000 en 2009, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur.

«Avant les lois Sarkozy, les cartes de résident de dix ans étaient délivrées de plein droit aux parents d'enfants français ou lorsque le conjoint avait la nationalité française. On partait du principe qu'à partir du moment où un étranger se destinait à rester longtemps sur le territoire, lui accorder une carte de résident était le meilleur moyen de l'intégrer, explique Stéphane Maugendre du Gisti. Aujourd'hui, la logique a été totalement inversée: il faut prouver qu'on est intégré pour avoir la carte!» Au fil des lois, les conditions requises sont sans cesse plus draconiennes.

En pratique, donc, le titre de séjour d'un an est la règle. Au passage, cela rapporte pas mal d'argent à l'Etat. Car à chaque demande de renouvellement, les demandeurs sont obligés de s'acquitter d'une taxe, fixée à 110 euros. Autre problème, entre le moment où la préfecture donne son accord et le jour où la personne l'a entre les mains, il peut se passer trois, six, neuf mois, durant lesquels elle est condamnée à enchaîner les récépissés de trois mois. Cela explique aussi en partie l'allongement des files d'attente devant les préfectures. «Au final, assure Stéphane Maugendre, certains reçoivent la carte juste avant qu'elle soit périmée !»

30/11/2011,  MARIE PIQUEMAL

Source : Libération

La Fondation Ytto pour l’hébergement et la réhabilitation des femmes victimes de violence organise du 1er au 15 décembre une caravane de sensibilisation des MRE aux nouvelles dispositions de la Moudawana à Barcelone en Espagne. En partenariat avec des associations marocaines et d’autres espagnoles, la Fondation Ytto a établi un programme riche en activités qui sera entamé par la tenue d’une conférence de presse le vendredi 2 décembre et une rencontre avec les élus du Pays basque et les acteurs associatifs de la région.

Une quinzaine de jours durant, la Fondation Ytto compte rencontrer des femmes, des hommes et des jeunes maghrébins, donner des consultations juridiques et animer des débats qui portent sur les droits des femmes, l’égalité, les violences faites aux femmes , la diversité culturelle, la tolérance, la mixité, les jeunes et les problèmes de l’identité et de l’intégration, entre autres.
Les membres de la Fondation comptent également effectuer des tournées d’information et de communication dans les marchés et les quartiers de la région où vivent un grand nombre de MRE et d’immigrés appartenant à la communauté maghrébine.
Cette nouvelle caravane s’inscrit dans le cadre d’autres initiées par la Fondation qui fait de la régularisation des actes de mariage, particulièrement dans les régions éloignées, et de la lutte contre la méconnaissance des dispositions du Code de la famille son cheval de bataille.

Par ailleurs, la Fondation Ytto a présenté, lors d’une conférence de presse tenue samedi dernier à Casablanca, un rapport sur la caravane qu’elle avait organisée entre les 16 et 26 juillet 2011 dans les villages d’Ait Kalla et Ait Maghlif du Grand Atlas où elle a pu constater un grand nombre de mariages non authentifiés par des adouls.

Après avoir donné lecture dudit rapport analysant la situation sociale, économique, éducative et sanitaire dans ces deux villages, jugée de catastrophique, la présidente de la Fondation Ytto, Najat Ikhich, a appelé à déployer davantage d’efforts pour le développement de toute la région et l’amélioration des conditions de vie de ses habitants.

30 Novembre 2011, LARBI BOUHAMIDA

Source : Libération

En publiant chaque année un rapport, l’Observatoire romand du droit d’asile et des étrangers (ODAE) a pour objectif de susciter le débat sur des situations réelles.

La Suisse n’a pas assoupli sa politique envers les migrants. «Nous n’avons pas constaté d’amélioration significative dans un domaine ou un autre», a relevé mercredi Philippe Nussbaum, président de l’Observatoire romand du droit d’asile et des étrangers (ODAE).

«Il n’y a pratiquement eu que des restrictions ces dernières années, et les quelques progrès enregistrés sont systématiquement remis en question», a constaté Aldo Brina, chargé de l’information du secteur réfugiés au Centre social protestant (CSP) de Genève. Pour lui, le climat politique s’est «terriblement durci».

L’ODAE présentait mercredi son quatrième rapport d’observation du droit d’asile et des étrangers. Le document contient une vingtaine de cas problématiques, parmi des centaines d’autres, de demandeurs d’asile ou d’étrangers vivant en Suisse qui ont subi des décisions allant parfois à l’encontre des conventions internationales.

Application inhumaine

Les lois peuvent parfois être appliquées de façon inhumaine, a souligné Mariana Duarte, coordinatrice de l’ODAE romande. En matière de droit d’asile, les pratiques s’apparentent à de la «gestion de stocks». Les situations personnelles des demandeurs ne

sont souvent pas examinées avec soin.

Pour l’avocat Christophe Tafelmacher, membre du comité Vivre Ensemble, le risque est que le système s’automatise. «On appuie sur un bouton» pour décider du sort d’une personne. L’accord de Dublin s’apparente à une telle pratique en permettant à la Suisse de renvoyer sommairement des demandeurs d’asile vers d’autres pays.

Ce faisant, «on élimine des gens qui auraient potentiellement besoin d’une protection» en les réexpédiant vers des Etats européens qui sont moins à même de les accueillir. Des cas limites sont également constaté en matière de regroupement familial ou pour des régularisation de personnes sans statut légal.

Susciter un débat

En publiant chaque année un rapport sur le droit d’asile et des étrangers, l’ODAE romand a pour objectif de susciter le débat sur des situations réelles. Pour les responsables de l’observatoire, ce rôle d’aiguillon est nécessaire, car la politique migratoire de la Suisse est «souvent au bord de la légalité».

Berne s’est d’ailleurs fait plusieurs fois remettre en place par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), a rappelé M.Tafelmacher. L’avocat a lui-même gagné devant cette juridiction deux procédures qui concernait l’interdiction faite à un jeune étranger d’entrer en Suisse parce qu’il avait commis des délits.

30/11/2011

Source : Le Matin.ch

La transparence du processus électoral laisse prévoir une réelle volonté de changement, selon les Marocains d'Espagne…Suite

Les Etats-Unis vont prolonger dans les eaux du Pacifique la barrière qui les sépare du Mexique, afin d'empêcher les immigrés clandestins d'entrer dans le pays en profitant de la marée basse, a annoncé la police des frontières.

Les autorités vont investir 4,3 millions de dollars pour remplacer une vieille barrière séparant les villes de Tijuana (Mexique) et San Diego (Etats-Unis), a indiqué à l'AFP Michael Gimenez, un responsable de la police des frontières.

Le nouvel ouvrage, de six mètres de haut, s'étendra sur près de 400 m, dont 90 m en mer. Il doit être achevé en mars prochain.
Les candidats à l'immigration parvenaient à contourner la frontière par mer en utilisant des planches de surf ou des jet-skis, voire tout simplement en marchant sur la plage à marée basse, a expliqué M. Gimenez.

29/11/2011

Source : AFP

Réunie le mardi 29 novembre 2011 sous la présidence de M. Jean-Pierre Sueur (Soc. ‑ Loiret), président, la commission des lois du Sénat a examiné le rapport sur la proposition de loi constitutionnelle n° 329 (1999-2000) visant à accorder le droit de vote et d’éligibilité aux élections municipales aux étrangers non ressortissants de l’Union européenne résidant en France, présenté par Mme Esther Benbassa (Rattachée Soc.-EELV – Val-de-Marne).

La commission a adopté la proposition de loi constitutionnelle adoptée par l’Assemblée nationale en mai 2000 et visant à accorder le droit de vote et d’éligibilité aux élections municipales aux étrangers non ressortissants d’un État membre de l’Union européenne. D’une part, elle a considéré que l’extension continue du droit au suffrage était le cheminement historique de la démocratie et constituait un facteur de renforcement de la cohésion sociale ; d’autre part, elle a jugé que la réforme serait un gage d’équité, dans la mesure où elle permettrait de rapprocher les droits conférés aux étrangers communautaires (qui disposent, depuis 1992 et le traité de Maastricht, du droit de vote et d’éligibilité aux élections municipales) et ceux des étrangers issus d’un État extérieur à l’Union européenne et dont la proposition de loi prévoit qu’ils s’exerceront dans les conditions prévues par une loi organique. Par ailleurs, nombre de pays européens ont d’ores et déjà mis en œuvre le droit de vote aux étrangers lors des élections locales.

Il a été rappelé que la proposition de loi exclut l’accès des étrangers aux fonctions de maire ou d’adjoint ou leur participation à l’élection des sénateurs.

La commission a adopté un amendement rédactionnel présenté par sa rapporteure et rendu nécessaire par l’ancienneté de la proposition de loi constitutionnelle : en effet, celle-ci a été adoptée avant la révision constitutionnelle de 2003 et ne tient pas compte des articles créés à cette occasion.

Le Sénat examinera cette proposition de loi en séance publique le jeudi 8 décembre 2011.

30/11/2011

Source : Sénat

Les représentants des six partis qui négocient la formation du gouvernement ont clos le chapitre Intégration sociale après avoir scellé durant la soirée un accord en matière d'asile et de migrations en un temps record.

Les négociateurs ont scellé lundi soir un projet d'accord de dix pages en matière d'asile et de migrations. Voici les grandes lignes de l'accord.

Un seul ministre pour toutes les matières

Il y aura dans le prochain gouvernement fédéral un seul ministre compétent pour l'ensemble des matières, a-t-on appris à plusieurs sources. Le choix de confier toutes ces compétences à un seul ministre est essentiellement justifié par la volonté de pouvoir croiser les données détenues par différentes administrations telles que Fedasil, l'Office des étrangers, le ministère de l'Intérieur.

Actuellement, le ministre de l'Intérieur et les secrétaires d'Etat à l'Intégration sociale et à l'Asile et aux Migrations se partagent diverses compétences en matière d'immigration. Il en résulte que le contrôle des frontières, l'accueil des demandeurs d'asile et la procédure sont disséminés. Reprenant toute la politique des étrangers, le nouveau ministre de l'Asile et des Migrations fera un rapport annuel au Parlement chaque année.

Tout droit sera accompagné d'obligations

Quant au contenu, la philosophie qui sous-tend l'accord intervenu lundi veut que tout droit accordé s'accompagne d'obligations. Celles-ci seront davantage encadrées dans le respect des engagements internationaux de la Belgique. Toutes les législations seront coordonnées au sein d'un Code de l'immigration.

Réponse plus rapide

En ce qui concerne la procédure d'asile, tout sera mis en oeuvre pour que le candidat puisse disposer d'une réponse dans les six mois de l'introduction de sa demande contre treize mois en moyenne aujourd'hui. Il s'agira donc d'une procédure plus rapide dont l'objectif est notamment d'éviter les appels d'air. Les demandeurs en cours de procédure bénéficieront uniquement de l'aide matérielle.

Plan de répartition

Le gouvernement sortira un plan de répartition obligatoire. Chaque commune du royaume sera donc contrainte de réaliser des efforts. Actuellement, quelque 60 communes ne participent pas à l'effort. On tiendra cependant compte des situations spécifiques. Et les localités qui n'auront pas les moyens d'agir pourront faire appel à Fedasil, aux ONG et aux autres structures fédérales.

Demandes multiples découragées

Enfin, toujours en ce qui concerne l'asile, les demandes multiples seront découragées.

Meilleur accompagnement, retour volontaire encouragé

En matière de rapatriement, le gouvernement adoptera une politique qui fera en sorte que le retour volontaire ne soit plus considéré comme le remède ultime. Les déboutés du droit d'asile seront mieux accompagnés afin d'encourager le retour volontaire.

Les familles avec mineurs d'âge ne seront plus enfermées

Les négociateurs se sont également engagés à une amélioration du droit des personnes étrangères séjournant en centres fermés lors de la procédure d'éloignement du territoire. Par ailleurs, on confirme l'interdiction de principe de l'enfermement de familles avec mineurs d'âge, qui découle d'une obligation internationale.

Priorité à l'expulsion des personnes constituant un danger pour l'ordre public

Le nouveau gouvernement souhaite également accorder la priorité à l'expulsion effective des personnes arrêtées par les services de police alors qu'elles séjournent illégalement sur le territoire et qu'elles présentent un danger pour l'ordre public. Elles seront dorénavant conduites prioritairement en centre fermé par la police afin d'être éloignées du territoire par l'Office des étrangers.

Lutte contre la réseaux

L'accord prévoit aussi d'accentuer la lutte contre la traite des êtres humains et les réseaux.

Traque aux faux mariages

Par ailleurs, en ce qui concerne les demandes de séjour, on accélérera les procédures et ont veillera à supprimer les abus notamment via la mise en place d'une banque de données centrale accessible aux communes permettant de traquer les faux mariages, les fausses cohabitations...

Restreindre le tourisme médical

Le gouvernement souhaite également restreindre le tourisme médical en permettant aux hôpitaux d'exiger des assurances ou d'autres garanties. Les régularisations pour raisons médicales feront l'objet d'une procédure accélérée. Un vote est en cours au parlement à cet égard.

Réforme de l'acquisition de la nationalité

Le parlement procédera également, avec l'appui de la majorité gouvernementale, à une réforme de l'acquisition de la nationalité. Il sera tenu compte du séjour ininterrompu (5 ans) et de l'intégration. A cet égard, la langue constituera un critère. Il subsistera une procédure de naturalisation à la Chambre mais elle constituera une exception.

Enfin, le gouvernement mettra en place une procédure pour les apatrides, via le Commissariat général aux Apatrides et Réfugiés (CGRA).

L'accord conclu lundi en début de soirée devait encore faire l'objet d'une relecture.

29/11/2011

Source : RTL iinfo.be

Concernant le vote par procuration, le rapport indique que ce mécanisme n'a été utilisé que deux fois dans 847 bureaux de vote observés, ce qui relève la nécessité de réfléchir à d'autre moyens pour faciliter le vote des Marocains résidant à l'étranger, tels le vote électronique ou par courrier.

Le conseil national des droits de l'homme (CNDH), qui a présidé la commission chargée de l'accréditation des observateurs marocains et étrangers, a publié, mardi, son rapport préliminaire sur l'observation des législatives du 25 novembre.

Le conseil a mobilisé 227 observateurs pour une période de 15 jours sous la supervision de 28 coordinateurs provinciaux et créé une cellule centrale de 12 personnes au sein du CNDH pour le suivi de l'opération électorale au niveau de 92 circonscriptions électorales, 742 communes, 926 bureaux de vote, 206 bureaux centralisateurs et 82 commissions provinciales pour le recensement.
Les observateurs du CNDH ont rempli 3.054 formulaires relatifs au déroulement de la campagne électorale, 245 sur les lieux réservés aux meetings aménagés par l'Etat où les autorités locales au profit des candidats et 1.388 formulaires sur les différentes phases du vote, de l'ouverture du scrutin à la proclamation des résultats.

Le rapport préliminaire note que sur les 5.171 cas d'enlèvements des affiches électorales constatés de visu, 80 pc ont été pratiqués par des électeurs, ajoutant que l'analyse des formulaires confirme la thèse selon laquelle cet acte traduit le rejet de ces électeurs du candidat proposé.

La même source indique par ailleurs que les actes de violence verbale et corporelle constatés de manière directe concernent 372 cas, ajoutant que la violence verbale (insultes, propos racistes, dénonciation etc.) représente 91,3 pc alors que la violence corporelle a concerné les candidats et leurs assistants lors des meetings et des rassemblements mais aussi les interventions des équipes de campagne des candidats et des forces de sécurité contre les activistes appelant au boycott des élections.

S'agissant de l'octroi de dons et autres infractions visant à influencer l'électorat, le rapport souligne que 45,42 pc des 317 cas constatés de visu concernent des dons en nature, ajoutant que le durcissement des mesures répressives sanctionnant ces actes ont contribué à diminuer le nombre de ces agissements et affecté l'opération de distribution de ces dons.

Le rapport confirme que les pratiques relatives à la distribution des dons sont favorisées par la pauvreté et la précarité socio-économique et la prédisposition d'une catégorie d'électeurs à vendre leurs voix.

Quant à l'utilisation des moyens et équipements des administrations publiques et des collectivités territoriales et les sociétés et entreprises régies par la loi 69.00 relative au contrôle financier de I'Etat sur les entreprises publiques et autres organismes, le rapport fait état de 89 cas dont 61,79 pc portent sur la mobilisation des moyens des autorités locales.

Pour ce qui est de l'utilisation de lieux publics, le rapport note que parmi les 226 cas observés, 5 cas ont connu l'interdiction d'utilisation de lieux publics, dont deux concernent des partis ayant appelé au boycott des élections.

A cet égard, le CNDH rappelle que les dispositions de l'article 37 de la loi organique relative à la chambre des Représentants ne s'appliquent que sur les partis participant aux élections, ajoutant que les autorités publiques sont appelées, conformément à leurs engagements en faveur des droits de l'Homme, à appliquer la loi 76.00 relative aux rassemblements publics et la loi 77.00 portant Code de la presse et de l'édition, afin de permettre aux parties ayant boycotté les élections d'exprimer leurs opinions.

Par ailleurs, le rapport indique que seuls 24 pc des manifestations et rassemblements publics observés ont connu des cas de troubles à l'ordre public qui ont revêtu surtout un caractère verbal à l'encontre des équipes d'assistance électorale, alors que les cas d'agression sur les personnes ou de dégradation de biens sont trop rares pour avoir une valeur statistique.

D'autre part, le document a relevé que 95 pc des bureaux de vote ayant fait l'objet de l'observation étaient situés dans des établissements publics, à part des exceptions peu signifiantes d'un point de vue statistique mais très marquantes, tels des bureaux de vote situés dans des zaouias ou dans les locaux d'une société de gestion déléguée de l'eau et de l'électricité.

Le CNDH souligne aussi que 9 pc des bureaux de vote observés étaient situés à plus de 4.000 m des habitations concernées, souvent dans des zones difficiles d'accès ou à faible densité.

Evaluant l'accessibilité des bureaux de vote, 42 pc des observateurs du conseil ont estimé que les bureaux étaient généralement accessibles du fait qu'ils se situaient au rez-de-chaussée des établissements consacrés à cet effet, mais sans toutefois être équipés pour garantir l'accès des personnes à besoins spécifiques et leur permettre d'exercer leur droit de vote dans les meilleures conditions.

D'autre part, le rapport met l'accent sur l'amélioration sensible des compétences des présidents de bureaux de vote, en comparaison avec les élections de 2007, grâce à la formation appropriée assurée par l'administration chargée des élections.

Néanmoins, les observateurs ont relevé quelques dysfonctionnements, certains chefs de bureaux ayant par exemple considéré que la présentation de l'avis d'information portant le numéro du bureau de vote était une condition nécessaire pour voter, ce qui va à l'encontre des dispositions de l'article 70 de la loi organique relative à la chambre des Représentants.

De même, des présidents de bureaux de vote ont accepté d'autres documents d'identification que la carte nationale d'identité, pourtant seule pièce d'identité recevable, ou n'ont pas vérifié l'identité des accompagnateurs des personnes handicapées.

Concernant le vote par procuration, le rapport indique que ce mécanisme n'a été utilisé que deux fois dans 847 bureaux de vote observés, ce qui relève la nécessité de réfléchir à d'autre moyens pour faciliter le vote des Marocains résidant à l'étranger, tels le vote électronique ou par courrier.

L'analyse préliminaire de l'opération de vote a permis de dégager plusieurs types d'infractions qui, pour la plus part, ont été commises par les équipes d'assistance électorale et rarement par les candidats eux-mêmes.

Le rapport enregistre notamment la distribution de tracts électoraux (4 pc des cas enregistrés), l'usage de rumeurs et de fausse informations pour influencer l'électeur (25 pc), les rassemblements ou manifestations d'intimidation (2 pc), la distribution de cadeaux ou dons (4 pc), la transgression de l'interdiction des téléphones portables et autres moyens de communication dans les bureaux de vote (10 pc) et les violence contre les membres des bureaux de vote (1 pc).

Les observateurs du CNDH ont, par ailleurs, relevé que les opérations de dépouillement et de recensement des votes se sont déroulées dans des conditions normales et dans le respect des procédures en vigueur, à l'exception de 7 pc des cas observés où les opérations de dépouillement ont connu un léger retard pour différentes raisons, telles que des coupures d'électricité.

La plupart des représentants des candidats présents dans les bureaux de votes ont reçu des copies des procès-verbaux de l'opération de dépouillement, de recensement et de proclamation des résultats, indique le rapport.

29/11/2011

Source : MAP

Le Débat final du FFMD rassemblera de nombreux États membres et Observateurs des Nations Unies pour discuter des résultats et des conclusions de 14 réunions thématiques qui se sont tenues en 2011, dédiées au thème central « Engager des actions en matière de migration et de développement : cohérence, capacité et coopération ».

Cet événement fournit l'occasion d'identifier et discuter les implications du processus du FFMD sur les initiatives politiques et de coopération aux niveaux national, régional et international. L'UNESCO, en tant que Présidente du Groupe mondial sur la migration (GMG), participera à la session d'inauguration.

Les débats seront concentrés autour de trois thèmes principaux :

1. La mobilité du travail et le développement ;

2. Aborder la migration irrégulière via des stratégies cohérentes de migration et de développement ; et
3. Développer des outils d'élaboration de politiques migratoires et de développement fondées sur des preuves.
Le Forum Mondial sur la Migration et le Développement (FFMD), lancé en 2007, est une initiative des Etats membres des Nations Unies pour aborder l'interconnexion croissante entre la migration et le développement d'une façon pratique et tournée vers l'action. Il s'agit d'un processus informel, non contraignant, volontaire et mené par les gouvernements qui marque le point culminant de plus d'une décennie de dialogue international. Il reflète la reconnaissance progressive des limites d'une approche strictement nationale des questions migratoires et de leurs implications au niveau global dans un cadre intergouvernemental. Compte tenu des implications sociétales de ces questions, des représentants de la société civile sont associés à ce processus depuis son commencement.

29/11/2011

Source : Site de L’Unesco

Après un premier livre consacré aux discriminations subies par les Mineurs Marocains en matière de logement.  L’association  des Mineurs marocains du Nord Pas de Calais continue de témoigner et poursuit son travail de mémoire“ au service du droit” avec une nouvelle publication De“ la tête baissée à la conquête de la dignité…Suite

La convention de sécurité sociale entre le Maroc et la France, signée en octobre 2007, est enfin entrée en vigueur le 1er juin 2011.

Un décret publié le 24 mai 2011 par le Gouvernement français portant publication de la convention de sécurité sociale entre la France et le Maroc, signée le 22 octobre 2007 à Marrakech (JO du 26 mai 2011), et une circulaire du 7 novembre 2011 de la CNAV (Caisse Nationale d’Assurance Retraite) adressée à l’ensemble des Directeurs des caisses d’assurance retraite de France les informant des modalités d’application de la dite Convention, en précisant notamment que :

« Une nouvelle convention de sécurité sociale entre la France et le Maroc a pris effet le 1er juin 2011. Elle abroge la convention du 9 juillet 1965 et ses avenants. Elle prévoit dorénavant la comparaison entre la pension nationale et la pension globale théorique réduite au prorata (éventuellement ramené à la durée maximale), l'examen individuel des droits à prestations de survivants et la répartition au prorata de la durée de chaque mariage, le droit aux soins de santé »

La nouvelle convention remplace donc celle du 9 juillet 1965, en regroupant les dispositions de cette dernière et celles de ses textes modificatifs et additifs. Elle actualise ces dispositions tout en prenant en considération l’évolution des régimes de sécurité sociale des deux pays et améliore la couverture sociale des ressortissants marocains et français.

Les nouvelles dispositions prévoient :

• L’extension de la couverture médicale au profit des titulaires de pensions ainsi qu’à leurs ayants droits résidant sur le territoire du pays d’origine ; couverture qui ne concernait avant que les salariés actifs et leurs ayants droit ;

• L’extension du champ d’application de la convention à la catégorie des fonctionnaires et agents de l’Etat ;

• L’extension du droit aux allocations familiales au profit des enfants des titulaires de pension résidants sur le territoire du pays d’origine ;

• La prise en considération des périodes d’assurance accomplies dans les Etats tiers liés avec le Maroc et la France par une convention de sécurité sociale, pour le calcul des pensions.

La convention permet aux personnes ayant adhéré à la Caisse des Français de l’Etranger et résidant au Maroc, le transfert des cotisations d’assurance volontaire à cette Caisse.

A signaler que la couverture sociale garantie par cette convention se base sur le principe :

- de l’égalité de traitement entre les travailleurs marocains et français,

- le maintien des droits acquis ou en cours d'acquisition,

- la totalisation des périodes d’assurances accomplies successivement au Maroc et en France

- et le transfert des prestations sociales sur le lieu de résidence du bénéficiaire.

Les prestations sociales garanties par ladite convention sont :

- les allocations familiales,

- les prestations en espèce de maladie et de maternité,

- les prestations des soins de santé pour les actifs et les retraités ainsi que pour les membres de leur famille,

- les pensions d'invalidité, de vieillesse et de survie,

- les prestations d'accidents du travail

- et de maladies professionnelles et les allocations de décès.

La nouvelle convention concerne les retraités marocains ayant travaillé en France et ceux qui y résident tout en bénéficiant d’une pension marocaine. De même, elle prend en compte les retraités français installés au Maroc. Une autre mesure concerne également les ressortissants des Etats membres de l’Union européenne liés avec le Maroc par un instrument de coordination.

Cette mesure (limitée auparavant qu’aux salariés et leur famille demeurée au Maroc) offre des soins de santé élargis à toutes les personnes visées par la convention ainsi qu’à leurs ayants droits.

Le droit aux soins de santé :

- Les titulaires de pension ou de rente qui ont droit à l'assurance maladie selon la législation des deux Etats bénéficient des prestations de la caisse de sécurité sociale de leur résidence .

- Les titulaires qui ont droit aux prestations selon la législation d'un seul Etat et qui résident dans l'autre Etat, bénéficient des prestations servies par la caisse de sécurité sociale du lieu de résidence, ces prestations restent à la charge de l'Etat débiteur de la pension.

- Les ayants-droit du titulaire de pension ou rente, reconnus comme tels par la législation de l'Etat de résidence, bénéficient également des prestations en nature de l'assurance maladie, que ceux-ci résident ou non dans le même Etat que le titulaire.

L'instruction de la demande de soins de santé :

Le demandeur ou le titulaire de pension à la charge du régime d'un Etat et qui réside dans l'autre Etat, est tenu de se faire inscrire, ainsi que les ayants-droit qui résident avec lui, auprès de l'institution du lieu de résidence en présentant le formulaire SE 350-07 (attestation pour l'inscription du pensionné et de ses ayants-droit).

Cette attestation est délivrée en 2 exemplaires à la demande de l'intéressé ou de l'institution du lieu de sa résidence qui utilise le formulaire SE 350-22 (demande d'attestation).

Ainsi, le CNMF se félicite de ces avancées majeures comme :

- la possibilité pour les retraités de bénéficier des soins au Maroc,

- la prise en charge en cas de soins au Maroc des maladies chroniques (dialyse, diabète, maladie cardiovasculaire...).

En revanche, le CNMF continue à relever quelques difficultés figurant encore dans la convention. En effet et à titre d’exemples :

- les travailleurs marocains lors d'un séjour temporaire effectué au Maroc à l'occasion d'un congé ne peuvent bénéficier de soins qu’en cas de maladie inopinée (art.10 de la convention) ;

- les retraités ou invalides ne peuvent transférer au Maroc les minimums sociaux (versés sous condition de résidence en France), tels que le fond de solidarité invalidité ou l’aide sociale aux personnes âgées (allocation qui s'adresse aux personnes de plus de 65 ans ayant peu ou pas cotisé pour leur retraite et qui peuvent ainsi bénéficier d'un revenu minimal)…

LE CNMF constate que malgré les avancés majeures de cette convention, beaucoup reste à faire, en effet certains retraités marocains, compte tenu de leur très modeste retraite et de leur état de santé précaire, sont contraints de maintenir une résidence en France pour bénéficier de certaines allocations.

Enfin, CNMF demande à la CNAV (France) et à la CNSS (Maroc) de :

- Assurer leur devoir d’information et de conseil pour favoriser l’accès aux droits des retraités.

- Faciliter la liquidation des retraites pour les immigrés marocains ayant travaillé en France et qui vivent aujourd’hui au Maroc (la plupart ignorent tout !).

- Favoriser et accompagner la réinsertion des retraités qui décident de retourner dans leur pays d’origine.

29/2011, Mokhtar Ferdaoussi

Source : Yabiladi

La parti majoritaire a présenté à Villeurbanne ses propositions en matière de sécurité, de justice, d'école, d'immigration et de citoyenneté en vue de la présidentielle. Il a fait le choix de la fermeté, notamment à l'égard des mineurs délinquants.

Projet UMP pour 2012, acte II. Après une première grande convention mardi dernier dans la banlieue lilloise sur les questions économiques et sociales, le parti majoritaire a dévoilé ce mardi 29 novembre à Villeurbanne le deuxième chapitre de ses propositions pour la présidentielle, consacré aux questions régaliennes. Education, justice, immigration et valeurs républicaines sont au programme de ce « rendez-vous du rassemblement ». Des questions sensibles, traitées largement depuis un an au gré des différentes conventions thématiques du parti, sur lesquelles l'UMP s'est appliquée à trouver une synthèse convenant à toutes ses sensibilités. Sans trop de difficulté, apparemment.

« Tout cela s'est fait de manière très consensuelle dans les différents comités de pilotage », assure le ministre des Affaires européennes, Jean Leonetti, chef de file des Humanistes de l'UMP. Bruno Le Maire, le ministre de l'Agriculture, chargé du projet, « a été très à l'écoute », se félicite-t-il.

Un Code pénal spécifique pour les mineurs

Sur la justice, et en particulier, sur la réponse à apporter à la délinquance des jeunes, le parti présidentiel a pourtant ostensiblement choisi la fermeté, en proposant, entre autres, de créer un Code pénal spécifique pour les mineurs, avec des sanctions dès 12 ans, la fin de la libération conditionnelle tant que les deux tiers de la peine ne sont pas purgés, la suppression des réductions de peine automatiques. Une attitude, qui, selon le député UMP Sébastien Huygue, rapporteur de la loi sur la réforme de la justice des mineurs, relève « du bon sens ». « Il n'y a pas de droitisation de l'UMP, les rapports Ciotti et Warsmann ont bien montré que, déjà, nombre de peines ne sont pas appliquées, qu'il faut aussi raccourcir le délai entre le jugement et l'application de la peine », affirme-t-il. « A chaque infraction, il doit y avoir une réponse pénale, le profil des délinquants a changé », souligne cet « humaniste » de l'UMP.

« Montrer de la fermeté sur l'application des peines, c'est très bien, mais c'est incomplet, il faut aussi se demander si les peines chez les jeunes sont adaptées à la réinsertion », tempère Jean Leonetti. Qui compte bien le 7 décembre prochain à l'Assemblée, « faire entendre les propositions de la droite humaniste ». « La Droite populaire a raison de parler et nous tort de se taire », lance le ministre, sans toutefois juger le projet présenté trop « droitier ».

« Il nous faut une répression éducative en France »

Sur l'immigration, avec le durcissement des conditions du regroupement familial ou de l'aide médicale d'Etat ou sur la citoyenneté avec la demande de nationalité pour les enfants nés de parents étrangers, les propositions de l'UMP sont pourtant clairement ancrées à droite. « Nous avons parlé suffisamment fort, Bruno Le Maire nous a entendus », se félicite Jacques Myard, l'un des ténors de la Droite populaire. « Il nous faut une répression éducative en France, il suffit de descendre dans les banlieues pour voir la réalité. »

Certaines propositions jugées polémiques ont été enterrées, comme le refus de la double nationalité, le serment d'allégeance aux armes évoqué un temps par Jean-François Copé ou le port de l'uniforme scolaire, demandé par la Droite populaire. Mais l'UMP donne des gages à la frange de l'électorat sarkozyste déçue et tentée de voter pour Marine Le Pen, en prônant, par exemple, « la maîtrise des flux migratoires » et l'augmentation « effective des reconduites à la frontière ».

29/11/2011, CAROLINE DERRIEN

Source : Les Echos

Depuis dix mois, le ministre de l'Intérieur ne cesse de faire de la lutte contre l'immigration, légale ou illégale, l'un des axes majeurs de sa politique. Un clin d'oeil appuyé à l'électorat du Front national.

Mardi 29 novembre

Au micro de RTL, le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, réaffirme son souhait de voir l'immigration régulière reculer. "C'est plus facile de s'intégrer si on est un peu moins nombreux que si on est plus nombreux, c'est tout simple", a-t-il argumenté. "Il faut une meilleure maîtrise des flux migratoires. Pour que l'intégration se fasse (...), il faut qu'il y ait moins d'immigrés accueillis chaque année."

"Je n'ai rien à voir avec le Front national, rien de commun avec le Front national", a insisté Claude Guéant, affirmant qu'un tel amalgame ne lui faisait "pas plaisir".

La veille, Marine Le Pen dans un communiqué, avait indiqué: "Merci à Claude Guéant qui, par ses déclarations, permet aux Français de connaître l'effroyable bilan de la politique d'immigration de Nicolas Sarkozy." Selon elle, le chiffre de 200 000 est "80% plus élevé qu'en 2000 sous Lionel Jospin (114 000)".

28 novembre 2011

Dimanche, Claude Guéant a expliqué que la France accueillait chaque année 200 000 étrangers et que c'était "trop". "C'est l'équivalent d'une ville comme Rennes", a comparé le ministre, une comparaison qu'utilise également volontiers Marine Le Pen.

24 août 2011

Dans une interview à L'Express, le ministre indique: "Un sondage effectué dans plusieurs pays européens indique que l'immigration n'est pas perçue comme allant de soi, qu'elle n'est pas considérée comme forcément bénéfique. On a le droit de dire cela sans être raciste! Les élites ne se soucient pas suffisamment des préoccupations de nos compatriotes au quotidien."

25 mai 2011

Ce jour-là, le ministre réaffirme comme deux semaines plus tôt que les deux tiers des personnes sortant de l'école sans qualification seraient des enfants d'immigrés."C'est vrai qu'il y a deux tiers des enfants d'immigrés qui se trouvent sortir de l'appareil scolaire sans diplôme". Une assertion corrigée par l'Insee: "La proportion d'enfants d'immigrés parmi les élèves sortis sans qualification de l'enseignement secondaire peut être estimée à environ 16 % pour les enfants de familles immigrées. Si on y ajoute les enfants de familles 'mixtes', cette proportion passe à environ 22 %", lit-on dans un communiqué.

16 Avril 2011

Reprenant l'expression du président de la République en novembre 2010, Claude Guéant assure qu'en France "l'intégration est en panne". "Il faut savoir", a-t-il ajouté, "que 24 % des étrangers non européens qui se trouvent en France sont des demandeurs d'emploi. C'est presque trois fois plus que le taux (de chômage) national".

"La question de l'immigration, c'est la question de la capacité de notre pays à intégrer les étrangers. Les étrangers qui sont admis à séjourner sur notre territoire doivent être bien accueillis, doivent trouver du travail. Et les Français doivent se sentir avec eux dans une relation paisible, c'est ça l'intégration."

4 avril 2011

"C'est vrai que l'accroissement du nombre des fidèles de cette religion [l'islam, NDLR], un certain nombre de comportements, posent problème", explique le ministre de l'Intérieur, en charge des cultes, en marge d'un déplacement à Nantes, à la veille du débat de l'UMP sur la laïcité.

24 mars 2011

Claude Guéant s'épanche longuement sur la question de la laïcité dans les lieux publics: "Par exemple, on sait qu'à l'hôpital il y a un certain nombre de personnes qui refusent, pour des femmes, des soins prodigués par des hommes. Eh bien, ce n'est pas admissible."

21 mars 2011

Le ministre suscite une vive polémique en déclarant à propos du rôle de Nicolas Sarkozy pour l'intervention en Libye : "Heureusement, le président a pris la tête de la croisade pour mobiliser le Conseil de sécurité des Nations unies, et puis la Ligue arabe et l'Union africaine." Le terme de "croisade" fait immédiatement polémique.

17 mars 2011

Deux jours après avoir estimé dans Le Monde que "les Français veulent que la France reste la France", il poursuit au micro d'Europe 1: "Les Français, à force d'immigration incontrôlée, ont parfois le sentiment de ne plus être chez eux, ou bien ils ont le sentiment de voir des pratiques qui s'imposent à eux et qui ne correspondent pas aux règles de notre vie sociale."

Claude Guéant "pourrait être adhérent d'honneur du FN puisqu'il est touché par la grâce, sauf que cela n'annonce que les prochaines élections", s'empresse de commenter la présidente du FN.

29/11/2011

Source : L’Express.fr

Le nombre de profanations des lieux de culte et des cimetières s'est accru en France ces dernières années, relève le rapport d'un groupe d'études de l'Assemblée nationale. Ce nombre est passé de 304 en 2008 à 474 en 2009, 621 en 2010, et de 509 de janvier à fin octobre 2011.

Pour les dix premiers mois de cette année, les profanations ont touché 434 sites chrétiens, 34 sites israélites et 41 sites musulmans.

"On assiste à une relative recrudescence des faits de profanation même si les statistiques des premiers mois de l'année 2011 donnent l'espoir du commencement d'un reflux", dit le rapport, qui parle d'un "fléau persistant, fruit d'égarements individuels et parfois d'une perte de repères collectifs".

"Compte tenu d'une implantation plus ancienne, les sites chrétiens, et en particulier ceux du rite catholique, apparaissent ainsi, en valeur absolue, parmi les lieux de culte et les cimetières les plus lourdement affectés par les profanations", soulignent toutefois les auteurs du rapport.

29/11/2011

Source : Atlas info

Accusé d'être "l'homme des basses oeuvres", de tenir des "propos nauséabonds" sur l'immigration, de "mentir" sur la délinquance, Claude Guéant a été mardi la cible de violentes attaques de la gauche dans lesquelles son entourage décèle la volonté de s'en prendre à Nicolas Sarkozy.

"Menteur! Menteur! Menteur!". Les députés socialistes, sous le regard impassible de leur candidat François Hollande, claquent leur pupitre pendant que le ministre de l'Intérieur défend son bilan et celui de Nicolas Sarkozy contre la délinquance.

Claude Guéant tente de couvrir la clameur: "Arrêtez de mentir aux Français!", répond-il avant de commettre un lapsus qui semble témoigner de son agacement: depuis 2002, "chaque année, la délinquance a recruté" (ndlr: à la place de reculé) "dans ce pays, alors que sous la gauche, elle a explosé de 17%."

Après l'avoir taxé d'"incompétence" en séance, le député PS Manuel Valls, chargé de la communication de François Hollande, poursuit l'offensive dans les couloirs de l'Assemblée: "M. Guéant est l'homme des basses oeuvres de Nicolas Sarkozy", "l'ami d'un certain nombre de personnages troubles au coeur des affaires qui touchent de loin ou de près le pouvoir".

Claude Guéant est "un homme de droite raisonnable qui dit des choses évidentes", l'a défendu le président de l'Ofii (Office français de l'immigration et de l'intégration) Arno Klarsfeld, avant un hommage appuyé à un "ministre de l'Intérieur extrêmement courageux" délivré en soirée par le patron de l'UMP Jean-François Copé.

Le matin, le sénateur PS Robert Badinter, présentant un rapport du "think tank" proche du PS, Terra Nova, avait ouvert les hostilités, dénonçant l'"imposture" de la baisse de la délinquance.

"Rien de commun avec le Front national"

Et à Marseille, l'élu Christophe Madrolle, secrétaire général adjoint du Modem, s'indignait de l'"indécence inouïe" du commentaire du ministre qui avait auparavant jugé que "le climat de sécurité s'améliorait" dans la cité phocéenne malgré deux faits divers sanglants.

Autre angle d'attaque, les propos sur l'immigration de Claude Guéant, selon qui la France accueille "trop" d'étrangers en situation régulière.

Avant de défendre la Une de Libération sur "Guéant, la voix de Le Pen", Manuel Valls avait dénoncé les "propos nauséabonds" du ministre tandis que le député EELV Noël Mamère jugeait qu'il parlait "le +Le Pen+ couramment".

"Je n'ai rien à voir avec le Front national, rien de commun avec le Front national", a répondu Claude Guéant.

Parle-t-il trop d'immigration? "J'en parle parce que c'est mon travail et que c'est un sujet qui préoccupe beaucoup les Français."

Dans son entourage, on voit dans ces attaques "la volonté d'atteindre le président de la République par le biais de Claude Guéant, son plus proche collaborateur depuis dix ans".

"Il est la cible de la gauche qui cherche à faire oublier le cafouillage sur l'accord EELV-PS", poursuit-on, jugeant que "sur l'immigration et la sécurité, on ne sait pas quelles sont les propositions du PS", accusé d'"exploiter" les faits divers de Marseille.

Quant à Manuel Valls, on ironise sur un député qui, par le passé, a été jugé avec une relative aménité à l'UMP pour ses positions sur la sécurité: "Il a un peu remisé ses idées. Peut-être pour être dans une ligne plus conforme à ce que souhaite le candidat PS..."

Représentant de la mouvance centriste de l'UMP, le député Pierre Méhaignerie s'est dit "pas défavorable" à une baisse de l'immigration légale tout en demandant que ce sujet ne devienne pas "l'alpha et l'oméga de la politique aujourd'hui".

29/11/2011,  Nicolas GAUDICHET

Source : AFP

Les résultats définitifs portant sur les 395 sièges au titre des élections législatives du 25 novembre tels que communiqués dimanche soir par le ministre de l'Intérieur…Suite

L'immigration à destination de l'Espagne vit depuis 2007 un changement de tendance comme conséquence de la crise économique et la rareté d'opportunités de travail. Cette tendance risque de durer d'ici à 2020, selon les prévisions officielles…Suite

Un sondage révèle les impressions de cette population vis-à-vis des élections du 25 novembre . Même :si les avis sont partagés, l'optimisme est au rendez-vous…Suite

Prévu du 7 au 14 décembre, le DIFF, Festival international du film de Dubaï, prévoit une sélection de 171 films provenant de 56 pays, dont quatre poids lourds marocains. Zoom sur ces opus en compétition…Suite

Le camp du président français Nicolas Sarkozy entre en campagne électorale avec un discours très dur sur l'immigration, rejetant les ouvertures prônées par la gauche sur le droit de vote des étrangers non-communautaires et jugeant trop généreuse l'immigration légale.

La thématique est martelée à quatre mois de la présidentielle, période généralement propice à la réaffirmation du clivage gauche/droite.

Les socialistes accusent la majorité de braconner à nouveau sur "les terres du Front national (extrême droite)", dont la candidate Marine Le Pen reste créditée de 15 à 20% des intentions de vote. La droite rétorque en mettant en garde contre les risques de communautarisme dans un contexte de grave crise économique.

Lundi, le candidat socialiste à la présidence François Hollande a de nouveau soutenu l'instauration d'un droit de vote pour les étrangers hors Union européenne aux élections locales.

"Sur les 27 pays européens, 19 ont déjà appliqué le droit de vote des étrangers présents depuis un certain nombre d'années" sur leur territoire, a-t-il rappelé, proposant que s'appliquent les "mêmes règles" pour tous les étrangers.

Les ressortissants d'autres pays de l'UE votent en France aux élections municipales depuis 2001, mais ne peuvent être élus maires.

Selon un sondage BVA publié lundi, 61% des Français sont désormais "favorables" au droit de vote des étrangers non européens aux élections locales.

C'est Nicolas Sarkozy, candidat plus que probable à sa propre succession, qui a relancé mercredi la controverse en qualifiant de "hasardeuse" une proposition de loi socialiste sur ce sujet qui doit être examinée le 8 décembre au Sénat, dominé par la gauche.

Gauche et extrême droite avaient aussitôt dénoncé la "versatilité" du président, relevant que l'ancien ministre puis candidat Sarkozy s'était dit en 2001 et 2005 favorable au droit de vote d'un étranger qui "paie des impôts et réside depuis au moins 10 ans en France".

Pendant tout le week-end, les ténors de la droite ont concentré leurs tirs sur le thème de l'immigration, lié à celui de la cohésion nationale.

Le Premier ministre François Fillon s'est opposé samedi "de toutes ses forces" au droit de vote des étrangers, estimant qu'il relevait d'une appartenance "pleine à la Nation" et devait donc rester lié à l'obtention de la nationalité.

Le lendemain, le ministre de l'Intérieur Claude Guéant répétait vouloir réduire l'immigration légale et lutter avec détermination contre les éventuelles "fraudes sociales" des étrangers, quelques jours après avoir annoncé une réforme visant à rendre plus difficiles les conditions de l'obtention du droit d'asile en France.

Ce proche de Nicolas Sarkozy s'était déjà distingué en signant cet été une circulaire pour réduire le nombre de métiers ouverts aux étrangers, ainsi que par ses propos jugés stigmatisants sur le lien entre délinquance et communautés rom ou comorienne.

"Les Français, à force d'immigration incontrôlée, ont parfois le sentiment de ne plus être chez eux", avait-il déclaré en mars, alors que l'extrême droite remontait dans les sondages.

Marine Le Pen, qui avait déjà proposé au ministre de devenir adhérent du FN, lui a cette fois dit "merci" pour ses déclarations sur le "trop" d'immigrés en France, qui démontre, selon elle, le laxisme du président en la matière.

Finalement, cette nouvelle passe d'arme pourrait ne pas jouer en faveur de Nicolas Sarkozy. Gaël Sliman de BVA souligne que le sondage montre que l'acceptation du droit de vote des étrangers "a fortement progressé" ces dernières années (+6 points depuis 2010), "tout particulièrement" à droite (+15 points).

Pour le sondeur, c'est "sans doute là le principal problème pour Nicolas Sarkozy", car "ce sujet est l'un des rares permettant à toute la gauche de se fédérer tout en divisant la droite".

28/11/2011, Sofia BOUDERBALA

Source : AFP

L'Italie pourrait suspendre les recrutements de travailleurs extracommunautaires en 2012 en raison des conséquences de la crise économique sur le marché de l'emploi, a indiqué lundi le Directeur général de l'Immigration au ministère italien du Travail, Natale Forlani.

"Le chômage est très élevé chez les immigrants, et de ce fait, il serait inutile d'en ramener de nouveaux", a expliqué le responsable italien qui estime à quelque 280.000 le nombre d'immigrés sans emploi, dont la moitié bénéficie d'une des formes de soutien financier en vigueur dans le pays.

"Nous devons d'abord offrir à ces chômeurs une chance d'obtenir un nouvel emploi qui leur permettrait de continuer de bénéficier de permis de séjour sinon ils seront considérés comme des immigrants illégaux", a-t-il soutenu dans une déclaration au site d'information "stranieriinitalie.it " (étrangers en Italie).

Forlani, dont les propos ont été relayés par le site du quotidien " La Repubblica", a indiqué que sa direction "émettrait un avis négatif" au sujet des recrutements de travailleurs étrangers.

Il a cependant observé que cet avis revêtira un caractère "technique" alors que le "le gouvernement peut avoir une évaluation politique sur la question et ne pas tenir compte de l'opinion négative de l'Administration".

Un ministère de l'Intégration en charge de l'Immigration a été créé par le nouveau gouvernement italien présidé par Mario Monti.

Rome avait relancé en 2011, les recrutements de travailleurs étrangers suspendus depuis 2008 en raison de la crise financière internationale.

Un décret, en vigueur depuis le 1er janvier dernier, prévoyait l'entrée en Italie de quelque 100.00 nouveaux travailleurs au cours de cette année.

Ce décret concerne, pour la moitié des postes prévus (52.080), une liste de pays dont le Maroc, avec lesquels l'Italie a signé des accords de coopération en matière d'immigration.

Des quotas de travailleurs ont été ainsi réservés à ces pays et qui sont, outre le Maroc, l'Albanie, l'Algérie, l'Egypte, les Philippines, la Gambie, le Ghana, l'Inde, la Moldavie, le Niger, le Nigeria, le Pakistan, le Pérou, la Somalie, Sri Lanka, la Tunisie et l'Ukraine.

28/11/2011,

Source : MAP

La Ligue des droits de l'homme (LDH) a dénoncé lundi la prétention du ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, à vouloir, sous couvert de chasse aux "fraudeurs étrangers", croiser le fichier de gestion des dossiers des ressortissants étrangers en France (AGDREF) et celui de la Sécurité sociale.

"En effet, la loi interdit une telle opération. Elle stipule que la finalité et le but de la création d'un fichier doivent être respectés et qu'aucun croisement n'est autorisé", prévient la LDH, qui s'interroge s'il y aurait un tel détournement des allocations que le ministre soit obligé de prendre le risque personnel de "sombrer dans la délinquance informatique?".

Tout en affirmant que le ministre dit lui-même qu'il y a "un certain nombre" de fraudeurs mais reconnaît qu'il ne peut pas les "chiffrer", elle estime que M.Guéant "flirte" avec un double délit : utilisation illégale de fichiers et racisme par la désignation stigmatisante de l'ensemble d'une population.

"Il (le ministre) se trouve en situation de récidive puisqu'il avait, il y a quelques mois, proféré des commentaires stigmatisants contre la communauté comorienne de Marseille", rappelle la LDH qui dit attendre du gouvernement que, dans la logique de sa politique de fermeté face à la délinquance, il condamne fermement des propos et des méthodes qui "alimentent le mépris de la loi, portent atteintes à la citoyenneté et nourrissent la xénophobie ambiante".

"Toute autre attitude laisserait à entendre que Claude Guéant a agi de façon préméditée pour des intérêts n'ayant que de très lointains rapports avec la démocratie et la République", affirme-t-elle.

Après avoir annoncé, vendredi dernier, vouloir s'attaquer aux "faux" demandeurs d'asile, le ministre de l'intérieur a déclaré, dimanche, vouloir s'attaquer aux "fraudes sociales" imputables aux étrangers. Il avait publiquement dit son intention de "connecter", dès le 1er janvier 2012, "les fichiers des étrangers résidant en France et les fichiers de Sécurité sociale".

28/11/2011

Source : L’Agence algérienne  APS

Des inscriptions anti-arabes ont été découvertes aujourd'hui taguées à la peinture rouge sur les murs d'un collège du quartier sensible du Mirail à Toulouse, un acte raciste qui a provoqué une vive réaction de l'inspection d'académie. Trois croix gammées rouges ont par ailleurs été bombées sur la façade de pompes funèbres musulmanes, dans un tout autre quartier de la ville.

Au collège Vauquelin, près de l'université du Mirail, de nombreuses inscriptions réalisées au cours du week-end ont été relevées lundi matin ainsi que des croix gammées et des croix celtiques, emblème de certains mouvements d'extrême-droite.

"Arabe casse-toi", "Arabes hors de France", "Arabes muerte" et "Islam get out" notamment, ont été inscrits sur la façade du collège, à l'intérieur de la cour, a précisé un responsable de la police toulousaine, selon lequel les auteurs ont dû escalader les grilles pendant le week end.

Une forte communauté maghrébine réside dans le quartier du Mirail mais le collège Vauquelin, qui compte environ 500 élèves, est fréquenté par des enfants d'origines diverses.

L'inspecteur d'académie de Haute-Garonne, Michel Jean Floc'h, a déclaré au journal télévisé de France 3 Sud que "cet acte n'a aucun sens dans un établissement scolaire où le climat est apaisé, où les parents font parfaitement confiance aux équipes". "Je ne vois absolument aucune justification à cet acte et je le condamne très fermement", a ajouté l'inspecteur d'académie. La direction du collège a décidé de porter plainte.

28/11/2011

Source : Le Figaro/AFP

Deux mois après l'ouverture d'un nouveau lieu de culte musulman à Paris, avenue de la porte des Poissonniers (XVIIIe), l'incertitude plane. Ouverte aux musulmans qui prient, chaque vendredi, rue Myrha et rue Polonceau, l'ancienne caserne de pompiers devait permettre de mettre un terme aux prières de rues. Mission accomplie : désormais, chaque vendredi, 6000 musulmans se rendent dans l'immense hangar, sommairement redécoré. Mais le doute n'a jamais cessé de planer quant à l'avenir du lieu.

Au début du mois, la situation était même carrément explosive : les deux recteurs des mosquées Myrha et Polonceau s'affrontaient, bloquant la composition de l'association devant gérer le lieu de culte. «Il y avait un problème dans le choix des hommes», explique à demi-mot le cheikh Mohamed Hamza, recteur de la mosquée de la rue Myrha. «Maintenant, le problème est réglé. Nous allons tous dans la même direction», assure de son côté Moussa Niambelé, l'un des responsables de la mosquée Al Fath, rue Polonceau.

Le 16 novembre, l'association (six membres, trois de chaque communauté) a été formée. Mohamed Hamza assurera la présidence et le recteur de la mosquée Polonceau, la vice-présidence. Fin décembre, un imam, nommé par la Mosquée de Paris, assurera la prière du vendredi. Dans le même temps, les deux mosquées rue Myrha et rue Polonceau devraient rouvrir aux fidèles. Une réouverture que semble craindre Moussa Niambelé : «Nous ne voulons pas que ça déborde de nouveau». Il remarque que «si on construisait une grande mosquée, tout changerait. Il est temps que l'on construise de vraies mosquées à Paris. Beaucoup trop de musulmans continuent à prier dans des foyers ou dans de petites mosquées débordées».

«Pour tout cela, il faut de l'argent»

A la préfecture de police, on insiste : «La situation est provisoire». Le lieu de culte de l'avenue de la porte des Poissonniers est loué, pour 30 000 euros par an, par les fidèles jusqu'en 2013. Après cette date, l'Etat cèdera les lieux. Reste à savoir qui reprendra la salle de prière, et ce qu'elle deviendra. Sera-t-elle abandonnée ? Reprise par les fidèles ? Le cheikh Hamza se fait rêveur : «On pourrait racheter le terrain à l'Etat, engager un architecte et construire une vraie mosquée, comme celle de Strasbourg. Mais pour cela, il faudrait une somme d'argent dont nous ne disposons pas».

Pour l'heure, chaque vendredi, «on fait une collecte dans les deux communautés de fidèles» pour financer l'entretien de l'ancienne caserne, qui s'élève à quelque 180 000 euros. Une somme déjà conséquente pour les deux mosquées, qui avouent «ne pas avoir les moyens».

Michel Neyreneuf, adjoint à l'urbanisme et au logement de la mairie du XVIIIe, affirme que «nous n'avons pas pour vocation d'acheter des lieux de culte, cela serait contraire à la loi de 1905». Pas question donc de reprendre le lieu en 2013. «A moins de trouver un repreneur cultuel ou une solution alternative, l'Etat est propriétaire et il le restera probablement». Comme «solution alternative», l'adjoint évoque la mosquée de la rue de Tanger (XIXe), dont les travaux sont au point mort depuis trois ans, faute d'un financement suffisant de la part de l'association cultuelle à l'origine du projet. «C'est depuis la fermeture de cette mosquée, qui regroupait 4000 fidèles, qu'il y a des problèmes... Si les travaux reprenaient, il y en aurait beaucoup moins.»

A la mosquée Polonceau, Moussa Niambelé fonde ses espoirs sur un autre lieu : l'Institut des Cultures d'Islam (ICI), dans le quartier de la Goutte d'or. Deux salles de prière devraient y être construites fin 2012, par la mairie du XVIIIe. Elles accueilleront 1500 fidèles. Principalement ceux de la mosquée Polonceau, qui fermera ses portes et sera chargée, via l'Association des musulmans de l'ouverture (AMO), de financer la partie cultuelle de l'ICI. Coût estimé par un spécialiste du dossier : entre 6 et 7 millions d'euros. Encore une fois, problème d'argent : «les moyens, nous sommes en train de les chercher, c'est difficile, mais il faut juste taper à la bonne porte», reconnait, circonspect, Moussa Niambelé, à la recherche de «bienfaiteurs».

28/11/2011, FABIEN SOYEZ

Source : Libération

Selon l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII), qui se base sur les visites médicales des demandeurs de titres de séjour, la France a accueilli 203 017 immigrés légaux d’un pays tiers à l’UE en 2010. Le plus grand contingent correspond au motif familial (84 126 entrées), suivi des étudiants étrangers (65 842). Les immigrés économiques représentent 31 532 entrées, et les réfugiés au titre de l’asile 8 447.

Il existe une autre source statistique, basée sur la délivrance des titres de séjour. Mais en raison du délai de consolidation des données, les chiffres 2010 seront connus en 2012.

«L’objectif est que l’immigration économique représente 50% du flux total des entrées à fin d’installation durable en France.»

Nicolas Sarkozy dans la lettre de mission au ministre de l’Immigration et de l’Identité nationale, en

juillet 2007 «Nous voulons que la France devienne un pays qui attire les meilleurs étudiants du monde entier. Pour cela, elle doit changer ses modalités d’accueil.»

Nicolas Sarkozy dans sa lettre de mission au ministre de l’Immigration Brice Hortefeux le 9 juillet 2007 «J’ai demandé que l’on réduise le nombre de personnes admises au titre de l’immigration du travail.»

Claude Guéant le 7 avril dans une interview au Figaro Magazine

LA CIRCULAIRE DU 31 MAI (extraits)

«Le gouvernement s’est fixé pour objectif d’adapter l’immigration légale aux besoins comme aux capacités d’accueil de la société française […]. Cet objectif implique une diminution du flux […].

La priorité doit être donnée à l’insertion professionnelle des demandeurs d’emploi aujourd’hui présents.»

180 000

C’est l’objectif que le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, s’est assigné en matière d’immigration légale annuelle. Soit une réduction de 10 % des titres de séjour.

29/11/2011

Source : Libération

Si elle ne l’a pas oublié, l’histoire retiendra que Claude Guéant fut, d’abord, un mauvais ministre de l’Intérieur, juste bon à se précipiter à la télé quand surgit un fait divers et dans les hôpitaux quand un policier est atrocement blessé. Parler, se montrer mais ne rien faire. Ensuite, il restera comme l’agent toujours actif des idées du FN au sein de l’UMP et du rabougrissement de la France. Sa dernière lubie, après la chasse aux immigrés clandestins : ouvrir celle aux immigrés en règle. Idem pour cette catégorie si particulière, si cruciale d’étrangers que sont les étudiants qui rentrent dans leur pays d’origine après avoir rendu hommage à la qualité de nos universités en venant s’y former. Indésirables, ceux et celles qui apprennent notre langue, vivent sur le territoire de la République, y nouent des amitiés, des dialogues scientifiques, de futurs partenariats commerciaux. Ils iront désormais se former ailleurs. Les présidents d’université sont accablés, les patrons d’entreprises ayant des unités de recherche et développement également. L’immigration arrive pourtant loin, très loin, dans la longue liste des sujets qui préoccupent vraiment les Français. Eux qui sont, de plus, largement favorables à ce que les étrangers votent aux élections locales. Mais ce sujet mineur passionne tellement Claude Guéant qu’il semblait important de noter que la xénophobie est désormais plus présente au sommet de l’Etat que dans le corps social.

29/11/2011, NICOLAS DEMORAND

Source : Libération

Le ministre de l’Intérieur veut diminuer de 10% le nombre de titres de séjour attribués chaque année.

Ce sont des chiffres que Claude Guéant aurait préféré garder dans les tiroirs du ministère de l’Intérieur. Depuis le début de l’année, l’immigration légale en France a progressé d’environ 4%. Selon les statistiques de l’OFII (Office français de l’immigration et de l’intégration) révélées par Libération, 165 000 titres de séjour ont été accordés entre janvier et octobre.

C’est environ 5 000 de plus qu’à la même époque en 2010. Il y a un an, cette nouvelle n’aurait en rien gêné le gouvernement, qui mettait la priorité sur la lutte contre l’immigration illégale.

Aujourd’hui, elle tombe extrêmement mal pour Claude Guéant qui, à la remorque de Marine Le Pen, s’est désormais assigné l’objectif inédit de réduire l’immigration légale. Ce que le ministre a répété dimanche sur Europe 1. Interrogé sur le fait que Marine Le Pen estimait qu’il y avait trop d’immigrés légaux en France, Guéant a répondu : «Mais moi aussi, je dis que c’est trop. D’ailleurs, j’ai fixé l’objectif de diminuer en un an de 10%.» Le ministre de l’Intérieur a même repris la comparaison favorite de Marine Le Pen, selon laquelle les 200 000 immigrés légaux chaque année représentaient «l’équivalent de la ville de Rennes».

«Costume». Ces propos ont suscité la réaction indignée de Benoît Hamon : «J’ai vraiment hâte qu’il ne soit plus ministre, parce que cela fait mal à chaque fois à la France […] que de voir ce monsieur dans le costume d’un ministre de la République.» Pendant que Marine Le Pen, elle, buvait du petit-lait : «Merci à Claude Guéant qui, par ses déclarations, permet aux Français de connaître l’effroyable bilan de la politique d’immigration de Nicolas Sarkozy», a-t-elle déclaré, ajoutant : «Tout le monde a compris que ce gouvernement est en campagne électorale : l’heure est donc aux grands discours et aux promesses.»

La saillie révèle le danger de la stratégie de Guéant : non content d’être vivement attaqué sur les principes par les associations et la gauche, l’objectif est également difficile à tenir. Sur les quatre principaux contingents de l’immigration légale, deux ne sont réductibles qu’à la marge : c’est le cas de l’immigration familiale (autour de 85 000 entrées), mais aussi du droit d’asile (8 500 entrées en 2010). Reste donc l’immigration économique (30 000), ainsi que celle des étudiants étrangers (65 000 en 2010). C’est ainsi qu’il faut comprendre la circulaire du 31 mai (lire page 4) qui vise à réduire l’immigration de travail mais aussi le flux d’étudiants étrangers. Quitte à opérer un revirement total par rapport à la ligne que le chef de l’Etat a défendue depuis le début de son mandat.

Opacité. Pis encore, ce reniement risque de ne pas être suivi d’effets statistiques immédiats.

La circulaire est arrivée trop tard pour avoir un impact sur les chiffres de 2011. Fin octobre, le niveau des étudiants était conforme à celui de 2010. Quant à l’immigration économique, elle est, selon nos informations, en légère hausse par rapport à l’an passé. En l’état, Guéant ne peut donc que faire des promesses à l’électorat le plus droitier. Tout en restant fidèle à la stratégie de l’opacité sur le plan des statistiques. Depuis un an, le ministère de l’Intérieur a pris le parti de ne plus rien communiquer en matière d’immigration. L’OFII, qui souhaitait organiser une conférence de presse pour diffuser les chiffres 2010 de l’immigration légale (en hausse de 13%, en grande partie du fait des étudiants) avait été dissuadé de le faire. La tenue du conseil d’administration de l’OFII avait été repoussée pour les mêmes raisons de confidentialité. Une stratégie qui s’était révélée calamiteuse. Profitant d’une fuite du ministère de l’Intérieur, c’est Marine Le Pen qui, lors d’une conférence de presse le 21 février, avait révélé les bons chiffres.

29.11.2011, CÉDRIC MATHIOT

Source : Libération

Claude Guéant a estimé que la France accueillait trop "d'étrangers" en situation régulière, dimanche. Depuis, les réactions sont vives contre le ministre de l'Itntérieur. Après Marine Le Pen, Manuel Valls ou Benoît Hamon, Christian Favier, le président (PCF) du conseil général du Val-de-Marne, s'exprime.

«Nous acceptons sur notre sol chaque année 200.000 étrangers en situation régulière. C'est l'équivalent d'une ville comme Rennes, c'est deux fois Perpignan. (...) Moi aussi, je trouve que c'est trop». Les paroles de Claude Guéant lors de l'émission Le Grand rendez-vous Europe 1/I-télé/Le Parisien, ont choqué la classe politique. Marine Le Pen s'est rapidement positionnée et a dit « merci » au ministre de l'Intérieur, expliquant « il permet aux Français de connaître l'effroyable bilan de la politique d'immigration de Nicolas Sarkozy ». Selon elle, ce chiffre démontre que « Sarkozy est le président de l'immigration ».

A gauche, les réactions ont été également vives. Benoît Hamon a aussitôt réagi disant « J'ai vraiment hâte qu'il ne soit plus ministre, parce que cela fait mal à chaque fois à la France (…) que de voir ce monsieur dans le costume d'un ministre de la République ». Idem pour Manuel Valls, très mécontent.

"M. Guéant, vous n'êtes pas le bienvenu en Val-de-Marne"

Deux jours après les déclarations de Claude Guéant, le soufflet n'est pas retombé. La preuve. Pour Christian Favier, le président (PCF) du conseil général du Val-de-Marne, la visite prévue mardi à Créteil du ministre de l'Intérieur s'apparente à une « forme de lepénisation de l'Etat ». Alors que le ministère de l'Intérieur a confirmé lundi un déplacement de Guéant à Créteil, sans en préciser l'objet, certains estiment qu'il pour s'exprimer sur « les fraudes sociales imputables aux étrangers ».

« Je suis choqué (...) de constater qu'un ministre de la République s'emploie à utiliser les moyens de l'Etat pour mener une campagne nauséabonde s'inspirant entièrement des thèses du Front national », ajoute Favier, qui fustige « l'UMP-FN ». « Je suis particulièrement (...) choqué que le ministre de l'Intérieur vienne ici en Val-de-Marne, département où nous faisons de la solidarité une vertu cardinale et quotidienne, stigmatiser celles et ceux qui vivent dans des conditions particulièrement difficiles », a-t-il poursuivi. « Non, M. Guéant, vous n'êtes pas le bienvenu en Val-de-Marne », a conclu Christian Favier. Les choses sont claires...

29/11/2011

Source : France Soir

Interdire les régularisations massives et restreindre l’octroi du permis de séjour figurent parmi les principales mesures annoncées par le Parti populaire, grand gagnant des législatives espagnoles.

Le futur gouvernement conservateur espagnol qui entrera en fonction dans quelques semaines durcit la loi sur l’immigration. Le Parti populaire (PP), dirigé par Mariano Rajoy, qui a remporté la majorité absolue lors des législatives du 20 novembre 2011, veut introduire de nouvelles réformes à ce sujet. Celles-ci portent sur l’interdiction des régularisations massives et la restriction de l’octroi du permis de séjour. Des mesures jugées nécessaires par le parti en raison de la crise économique qui sévit dans le pays. S’agissant du permis de séjour, rappelons que ce document est attribué par l’administration espagnole sous deux conditions : le travailleur immigré doit avoir résidé plus de trois ans en Espagne et justifier d’un contrat de travail. Le président de la commission de l’immigration du PP, Rafael Hernando, n’a pas manqué de critiquer ce document en déclarant dans des déclarations à l’agence Europa Press que «cette autorisation exceptionnelle avait été généralisée, incitant des milliers d’immigrés à venir de façon illégale puis rester en Espagne en espérant obtenir leur régularisation». A travers cette réforme de la loi sur l’immigration, le futur gouvernement souhaite encourager «l’immigration circulaire en relation avec l’emploi» et «décourager l’immigration illégale». Pour cela, un visa temporaire de recherche d’emploi sera délivré à tout étranger souhaitant se rendre en Espagne pour trouver un emploi. Une fois le visa expiré, l’immigré n’aura d’autres choix que de retourner dans son pays s’il ne réussit pas à trouver un emploi. L’autre grande réforme du Parti populaire dans la politique migratoire espagnole est l’incitation au retour volontaire, une mesure qui figure d’ailleurs dans la loi sur l’immigration réformée en 2011 par le gouvernement socialiste. Le plan de retour volontaire d’immigrés chômeurs qui permet aux participants de bénéficier d’une compensation financière équivalente à 40% de leur indemnité chômage a connu un véritable échec. Peu d’immigrés ont adhéré à ce plan en raison des conditions draconiennes qui sont imposées par l’administration d’Espagne. Ainsi, les immigrés qui acceptent ce retour volontaire doivent impérativement renoncer à leur carte de séjour et attendre trois ans avant d’être autorisés à revenir pour vivre et travailler en Espagne. Et pourtant, lors de sa mise en œuvre, le gouvernement espagnol estimait que quelque 100.000 immigrés, pour la plupart en provenance du Maroc, de l’Équateur et de Colombie, étaient concernés par cette mesure. Pour remédier à cette situation, le PP propose dans sa nouvelle loi que «l’étranger au chômage qui opte pour le retour volontaire à son pays ne perd pas son permis de séjour». Pour rappel, avec plus de 791.000 personnes à fin juin, les Marocains constituent la première communauté étrangère extracommunautaire (en dehors de l’Union européenne) légalement établie en Espagne.

28-11-2011, Laila Zerrour

Source : Aujourd’hui le Maroc

Pour les Marocains résidant à l’étranger, la procuration est l'une des trois modalités les plus usées dans le monde en matière de vote à distance, avec le vote par SMS ou Internet. Nous n'avons rien inventé pour la procuration qui reste totalement acceptée parmi les moyens juridiques pour les MRE. Il faut savoir aussi qu'il était pratiquement et techniquement impossible d'ouvrir

des bureaux de vote au sein des pays d'accueil avec tout ce que cela nécessite comme lieux à trouver. Il y a aussi un problème juridique très complexe, qui s'est posé au sein d'autres pays et renvoie au mandat accordé par un électeur MRE qui ne vit pas dans la circonscription où son représentant exercera son mandat. Le vote par procuration reste le plus proche du contexte marocain…Suite

Une majorité de Français (61%) est favorable au droit de vote des étrangers non européens aux élections locales, selon un sondage BVA à paraître lundi dans le quotidien Le Parisien, alors que le Sénat, à majorité de gauche, doit examiner le 8 décembre une proposition de loi en ce sens.

A la question seriez-vous pour "étendre" le droit de vote aux élections locales aux étrangers venus de pays non membre de l'UE, "en situation régulière et résidant en France depuis plus de 5 ans", 61% des personnes interrogées répondent par l'affirmative, 38% par la négative et 1% ne se prononcent pas.

Gaël Sliman (BVA) note que "sociologiquement, le sujet fait presque l'unanimité". "Cette adhésion est majoritaire (mais à des niveaux très variables) dans la quasi totalité des catégories de population. L'adhésion passe ainsi de 75% auprès des 25-34 ans à 51% auprès des seniors et de 72% auprès des cadres à 60% auprès des ouvriers", relève-t-il.

Il constate en outre que "l'acceptation de ce droit de vote a fortement progressé depuis ces dernières années (+6 points depuis janvier 2010), tout particulièrement auprès des sympathisants de droite (+15 points), même si ceux-ci y restent majoritairement opposés". "Ces derniers étaient seulement 28% à y être favorables en janvier 2010, ils sont à présent 43%", écrit-il.

M. Sliman juge que c'est "sans doute là le principal problème pour Nicolas Sarkozy", car "ce sujet est l'un des rares permettant à toute la gauche de se fédérer tout en divisant la droite".

Enquête réalisée par téléphone les 25 et 26 novembre auprès d'un échantillon de 980 personnes représentatif de la population âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas).

28/11/2011

Source : AFP

Le Parti Justice et développement (PJD), arrivé en tête du scrutin législatif du 25 novembre, a plaidé, samedi, pour des relations "continues et plus équilibrées" avec les Etats-Unis et l'Union européenne.

"Nous sommes conscients que le Maroc est un allié traditionnel de l'UE et des Etats-Unis et nous n'avons pas l'intention de proposer autre chose", a déclaré à la presse Abdelillah Benkirane, secrétaire général du PJD, à l'issue de l'annonce par le ministre de l'Intérieur, Taieb Cherqaoui, des résultats provisoires des élections législatives.

"Ce que nous réclamons, aujourd'hui, c'est d'aller ensemble et de manière démocratique dans des rapports plus équilibrées", a-t-il expliqué, soutenant que "hormis ceci, nous ne voyons point en quoi le PJD pourrait être à l'origine d'une quelconque anicroche dans les relations du Maroc avec les pays du voisinage méditerranéen".

M. Benkirane a également mis l'accent sur l'impératif d'accorder davantage d'intérêt aux relations du Maroc avec les pays arabes, africains et islamiques.

Il a, par ailleurs, déploré le fait que les Marocains résidant à l'étranger (MRE) n'aient pas pu prendre part à ce scrutin, en raison de la non-possibilité pour eux de voter par procuration.

Il a estimé qu'il est du droit des MRE de voter comme ils l'ont déjà fait lors du référendum sur la nouvelle Constitution dans les consulats et ambassades du Royaume, assurant que "c'est ce que nous nous attellerons à réaliser prochainement".

Le PJD est arrivé en tête des partis politiques en lice pour le scrutin de vendredi avec 80 sièges, selon les résultats provisoires portant sur 288 des 305 sièges au titre des circonscriptions locales.

26/11/2011

Source : MAP.

Des charters de polytechniciens renvoyés chez eux, c'est ainsi qu'on pourrait imaginer le dénouement du feuilleton de la "Circulaire Guéant".

Petit rappel des faits: le 31 mai, le ministre de l'Intérieur français, Claude Guéant, diffusait une circulaire auprès des préfectures de France pour durcir les Conditions du Changement de Statut (CDS).   ..Suite

On va beaucoup voir « Invisibles » sur les scènes de France dans les mois qui viennent et c'est tant mieux. Avec ce spectacle sous-titré, « La Tragédie des chibanis » (« vieux » en arabe), Nasser Djemaï, son auteur et metteur en scène, a fait oeuvre utile. Représenter sur scène le drame des travailleurs immigrés à la retraite, hantant la ville tels des spectres invisibles, était un sacré défi. Relevé avec brio par le jeune homme de théâtre.

Cette histoire, qui est un peu celle de son père d'origine algérienne, a longuement mûri dans sa tête. Il a recueilli des témoignages. Mais pas question de faire du théâtre documentaire : ces expériences, qui sont autant de contes tristes, sont reliées entre elles, grâce au fil rouge d'une fiction - l'histoire de Martin qui débarque dans un foyer de vieux immigrés, pour retrouver la trace d'un père inconnu -, et au fil noir d'un mythe - la descente aux enfers dans « L'Enéide ».

Intensité peu commune

Le jeune Martin découvre le rude quotidien de ces hommes qui ne sont plus d'aucun monde - niés ici en France, oubliés là-bas, dans leur pays d'origine -, suit leur combat pour conserver le peu qu'il reste de leurs rêves et de leur dignité. Dans ce foyer mi-refuge, mi-enfer, il affronte les fantômes du passé, les leurs et le sien : le spectre de sa mère, tout juste morte d'un cancer, qui l'a conduit jusqu'ici, en lui laissant quelques indices dans un coffret. Le texte de Nasser Djemaï (publié chez Actes Sud-Papiers), tenu, équilibré, écrit avec élégance, passe bien la rampe, malgré quelques passages un peu démonstratifs.

La mise en scène est sobre, efficace : une table, quelques chaises, un meuble bas pivotant qui cache un lit de fortune... L'enfer s'imprime sur le fond noir de la scène : projections de fantômes géants, de mers ou de ciels liquides... La gestuelle, économe, s'inspire de celle, fourbue, des travailleurs déchus. La direction d'acteur sur le fil, fait en sorte d'éviter le naturalisme et le pathos. Angelo Aybar, Azzedine Bouayad, Kader Kada, Mostefa Stiti et Lounès Tazaïrt imposent leur présence humaine et forte. Sans en rajouter, ils créent l'émotion. David Arribe campe avec justesse le personnage du jeune Martin, mais doit pouvoir gagner en intériorité.

L'essentiel est qu'on suit avec une intensité peu commune et une conscience douloureuse cette « Tragédie des Chibanis ». Tragédie du racisme, de la solitude, de l'absurdité des rapports sociaux dans nos villes, à nos portes. Quand le théâtre dit le monde mieux qu'un documentaire, c'est qu'il rime avec art. Bravo, Nasser Djemaï.

28/11/2011, Philippe Chevilley

Source : Les Echos

Lors d’une conférence jeudi à Conakry, l’organisation internationale des Migrations (OIM) a expliqué les dangers liés à l’immigration clandestine. L’objectif était de mettre en lumière les difficultés d’intégrations des émigrés guinéens clandestins vivant en Belgique ainsi que le cadre juridique bilatéral de réadmission de ressortissants.

Selon le Directeur général à l’Office des Etrangers en Belgique, Freddy Roosemont, depuis plusieurs années, il constate un grand nombre de ressortissants Guinéens qui introduisent une demande d’asile en Belgique dans le but d’obtenir le statut de réfugié. Le directeur a exprimé sa préoccupation face à l’ampleur du phénomène qui a doublé en 2009 et 2010. ‘’ 1396 demandes en 2010 et 1692 demandes entre janvier et octobre de cette année. Pour le seul mois d’octobre, nous avons eu 216 demandes’’, a précisé le conférencier. De janvier 2011 à octobre de la même année, 20 721 ont demandé d’asile en Belgique dont 1692 Guinéens, soit 8,2% de demandeurs. En 2011, la Guinée est classée deuxième pays demandeur d’asile après Afghanistan.

Quelles sont les raisons qu’invoquent ces demandeurs d’asile ?

Elles invoquent des multiples raisons des persécutions subies dans le pays, souvent liés à l’instabilité politique dans le passé et aux problèmes culturels tels que l’excision et le mariage forcé, sont invoqués par les femmes.

M. Freddy a souligné que l’examen des demandes d’asile introduites par les Guinéens, hommes comme femmes, leurs ont montré que les ‘’dossiers sont souvent constitués des fausses déclarations et de faux documents et servent uniquement à obtenir un titre de séjour permettant l’exercice des activités économiques’’.

Pour le chef de mission de l’OIM Guinée, Ali Abdi, le 21è siècle que nous abordons sera fortement caractérisé par une forte mobilité humaine sans précédent. Son institution estime à 214 millions de migrants internationaux dans le monde, dont des Guinéens. En Belgique selon lui, ‘’les migrants Guinéens sont estimés à 12 mille à 15 mille personnes, dont la grande partie vit dans la clandestinité, caractérisée par une forte vie de précarité, de vulnérabilité et de promiscuité’’,déplore-t-il.

Le phénomène de migration clandestine n’est pas sans conséquence. En plus de manque de soutient de santé, les clandestins vivent dans des conditions précaires. ‘’Ils se voient souvent livrés à des filières de traite des êtres humains et ne peuvent prétendre qu’à une forme de survie misérable, bien des clichés habituellement véhiculés’’, a rapporté M. Abdi.

En Guinée, des dispositions sont entrain d’être prises pour freiner le fléau. Il s’agit notamment de la mise en place d’un central du contrôle de l’immigration illégale. Une direction qui a vu le jour en 2011. Selon son directeur, ces collaborateurs déplorent du fait que la Guinée ne soit pas dotée d’une loi sur l’immigration illégale. Mohamed Diaré a promis que le gouvernement va prendre des dispositions réglementaires et législatives pour amender cette loi.

24/11/2011, Mamadou Aliou Diallo

Source : Média d’Afrique

Le Conseil des ministres européen vient, jeudi, d’ouvrir la voie à une nouvelle réglementation en créant un permis unique de séjour et de travail pour les immigrés.

Officiellement, le texte adopté “vise à simplifier les procédures d’admission des ressortissants des pays tiers et à faciliter le contrôle de leur statut” en garantissant “également des droits communs pour les ressortissants des pays tiers qui résident légalement dans un État membre, sur la base de l’égalité de traitement avec les ressortissants de cet État membre.”
Cette nouvelle réglementation, qui demeure pour l’instant le premier instrument législatif dans le domaine de l’immigration légale adoptée dans le cadre des règles du Traité de Lisbonne, devrait être soumise au Parlement européen dans les prochaines semaines avant d’être transposée en droit national dans les deux ans qui suivront son entrée en vigueur. On sait, qu’auparavant, dans certains pays membres, un employeur pouvait demander un permis de travail pour un immigré, élément essentiel pour la délivrance ensuite d’un permis de séjour. Désormais, cette manière d’agir ne sera plus possible : une demande unique sera suffisante pour obtenir un permis unique de séjour et de travail. La demande pourra être introduite par l’immigré ou par son employeur et la décision devra ensuite être prise dans un délai de quatre mois. Le communiqué du conseil précise, en outre, qu’“afin d’empêcher l’exploitation des ressortissants des pays tiers et de lutter contre l’emploi illégal, les États membres auront la possibilité d’inclure des informations supplémentaires sur la relation de travail” sur support papier ou sous forme électronique. La décision devra être notifiée par écrit, être motivée et susceptible d’un recours devant les tribunaux. Les titulaires du permis unique auront le droit d’entrer et de séjourner sur le territoire de l’État membre qui a délivré le permis d’exercer l’activité professionnelle spécifique sollicitée et ils pourront dès lors jouir d’une égalité de traitement avec les ressortissants de l’État membre où ils résident en ce qui concerne les conditions de travail, y compris en matière de salaire et de licenciement, ainsi qu’en matière de santé et de sécurité au travail. Ils pourront aussi s’affilier aux organisations syndicales de leur choix, auront droit à l’éducation et à la formation professionnelle, pourront faire reconnaître leurs diplômes, certificats et autres qualifications en bénéficiant de la Sécurité sociale et des avantages fiscaux dont jouissent déjà les ressortissants des pays membres de l’Union européenne. L’accès aux biens et aux services (y compris les procédures d’accès au logement) leur est garanti ainsi que les conseils proposés par les services de l’emploi.

Enfin, les détenteurs de ces nouveaux permis uniques auront le droit d’exporter leurs pensions vers les pays tiers “dans les mêmes conditions et au même taux que les ressortissants des États membres concernés lorsqu’ils s’installent dans un pays tiers.”
26/11/2011,  Arezki Mokrane

Source : Liberté

A la demande du Parti socialiste, le Sénat doit examiner le 8 décembre une proposition de loi sur le vote des étrangers résidant en France. Une proposition qualifiée de "hasardeuse" par Nicolas Sarkozy. Selon un sondage du Parisien publié ce lundi, 61% des Français seraient en faveur de la mesure, une proportion en forte hausse depuis 2 ans.

Atlantico : Droite et gauche s'affrontent autour du droit de vote pour les élections locales des étrangers non originaires de l'Union européenne qui résident en France. Combien sont-ils et combien d'entre eux seraient-ils susceptibles de voter finalement ?

Jean-Luc Richard : Les étrangers qui pourraient voter feraient partie des 2 260 000 étrangers non citoyens de l’Union européenne vivant en France. Seuls 1 600 000 d'entre eux sont majeurs puisqu’il y a environ 660 000 mineurs étrangers en France. Le nombre de ceux qui pourraient prétendre s’inscrire sur les listes électorales serait sensiblement plus faible car seuls ceux ayant plusieurs années de présence en France pourraient demander à être inscrits sur les listes électorales.

Par conséquent, si on retenait dix ans de présence en France, comme il en avait été question naguère dans des discours de Nicolas Sarkozy, cela ferait 1 200 000 personnes. Cela ne concernerait donc effectivement que quelques centaines de milliers d’étrangers car seule une minorité de personnes s’inscrirait. L’expérience de l’inscription des ressortissants de l’Union pour les municipales le montre : 166 000 inscrits en 2001, 200 000 en 2008, alors que 1 million de citoyens de l’Union pouvaient s’inscrire.

Le point de vue de Nicolas Sarkozy sur la question du droit de vote des étrangers

Existe-t-il un "vote étranger", comme il y a un "vote des profs" ?

Actuellement, le seul vote étranger qui existe, c’est celui des citoyens de l’Union aux élections européennes et municipales.

En 2009, pour le scrutin européen, 200 000 citoyens de l’Union étaient inscrits et pouvaient voter aux Européennes, soit environ 20% de leur contingent potentiel, une proportion en hausse à comparer aux 145 000 inscrits en 2004. 1 sur 5 uniquement donc et pourtant, il existe des partis européens (Parti socialiste européen, Parti populaire européen) dont on pourrait imaginer que cela favorise les votes là où il est beaucoup plus difficile d'envisager la la comparaison des partis du pays d’origine et des partis français pour les étrangers extra-communautaires. Ces derniers pourraient ainsi se mobiliser encore moins que les étrangers originaires de l'UE par manque d'adhésion aux clivages partisans français.

Un immigré russe voterait-il comme un immigré marocain ?

L’Histoire peut expliquer que les personnes de telle ou telle origine votent plutôt pour telle ou telle sensibilité mais il n’y a pas de vote ethnique en France. En 2002 au premier tour de la présidentielle, Lionel Jospin avait obtenu environ 30 % des voix des Français issus de l’immigration maghrébine. Jospin était premier dans cette partie de l’électorat mais il n'en demeure pas moins que 70 % des Français issus de l’immigration maghrébine avaient voté pour les autres candidats.

Le vote homogène, en bloc, n’existe pas. Il est vrai qu’un Russe ayant fui l’URSS naguère vote rarement communiste. Mais il peut tout-à-fait se retrouver sur un vote pour une droite républicaine, comme un jeune cadre issu de l’immigration. Cependant, votre question montre comment on a glissé du vote des étrangers au vote des immigrés…

Récemment, lors des élections en Tunisie, les Tunisiens de France ont voté à plus de 30% pour les islamistes. Pensez-vous qu'un tel vote serait possible en France lors d'élections locales ?

Pour ceux qui ont voté, oui, mais même si les islamistes sont arrivés en tête dans le vote des Tunisiens de France, 68 % des Tunisiens ayant voté n'ont pas voté pour Ennahda. De plus, la droite modérée n'a pas fait un bon score alors que la gauche a quatre des 10 sièges, le centre en a obtenu un, et Ennahda quatre. Bien des Tunisiens de France n’ont pas voté aux élections tunisiennes, et s’ils votaient en France, ce ne serait pas pour des islamistes. Un parti islamiste en France aurait du mal à se développer et, par ailleurs, devrait respecter la loi.

Pensez-vous que la gauche en permettant aux étrangers extra-Européens de voter, tente, au-delà du geste politique, de récupérer un réservoir de votes qui pourrait être en sa faveur ?

L’impact de la création du droit de vote des étrangers aux élections municipales serait relativement faible, et même très faible dans de nombreuses communes. Le poids électoral des étrangers pouvant voter ne serait pas important et le poids de ceux voulant voter encore moins. De plus, et il n’y a pas lieu de sans réjouir, le décrochage social et électoral dans les quartiers populaires atténuerait le poids électoral des étrangers extra-communautaires dans les villes où ils sont plus nombreux justement puisque les Français appartenant aux mêmes catégories sociales sont ceux qui votent le moins.

Enfin, constitutionnellement, un étranger a-t-il vocation à voter ?

Sur le fond, on constate que de nombreux pays associent désormais le droit de vote aux élections locales à la résidence. C’est un mouvement qui contribue à l’intégration sociale et au « vivre-ensemble ». Le seul point sérieux qui doit cependant être évoqué c’est la souveraineté nationale pour les questions constitutionnelles. Pour les lois ordinaires, il n’y a pas de problème puisque c’est l’Assemblée nationale qui a le dernier mot.

Finalement, le seul problème est à la fois marginal, au sens de la fréquence auquel il se pose, mais complexe : le Congrès, réunion de l’Assemblée nationale et du Sénat, n’est pas exactement l’expression d’un choix de la communauté nationale puisque, même si c’est très indirect, des étrangers, ont contribué à élire des élus locaux français qui ensuite élisent les sénateurs. On constate cependant que cela n’a pas provoqué le moindre débat significatif dans l’opinion publique depuis dix ans.

28/11/2011,  Antoine de Tournemire

Source : Atlantico

Le ministre de l'intérieur, Claude Guéant, a annoncé, vendredi 25 novembre, une "réforme" du droit d'asile. Relativement restrictive, elle vise à mettre fin au "détournement" croissant, selon lui, de l'asile par des migrants économiques qui, une fois déboutés, viennent grossir les rangs des étrangers en situation irrégulière. Une hausse, d'après lui, qui embouteille le dispositif national d'accueil et d'hébergement et "pénalise" les "vrais" demandeurs d'asile.

"Notre système d'asile est en danger parce que le dispositif est utilisé pour pénétrer et se maintenir dans notre pays", a ainsi déclaré M. Guéant, Place Beauvau, à Paris, vendredi matin, devant la presse. Des propos réitérés l'après-midi lors d'un déplacement à Montauban (Tarn-et-Garonne) dans un centre d'accueil pour demandeurs d'asile (CADA).

Sur le fond cependant, la plupart des mesures annoncées sont floues ou existent déjà en pratique, et suscitent une forte désapprobation des organisations de défense des droits des étrangers. "La hausse de la demande d'asile, même si une part est infondée, ne justifie pas un renforcement des pratiques dissuasives", estime ainsi le bureau parisien du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), aux critiques généralement modérées. Décryptage.

Le contexte

Une hausse de la demande d'asile. Pour justifier ses annonces, le ministre de l'intérieur, Claude Guéant, met en avant une hausse exponentielle de la demande d'asile ces "quatre dernières années". Une hausse, selon le dossier presse distribué aux journalistes, de "55%". D'après les projections du ministère de l'intérieur, quelque 60 000 personnes auront en effet leur demande d'asile en examen d'ici à la fin 2011 – contre 42 600 en 2008.

Or, calculs faits, cela représente bien une hausse importante, mais plutôt d'un peu plus de 40%. De même, cette augmentation ne dépasse pas un pic qui avait été atteint en 2004 : quelque 65 000 demandes étaient alors en traitement à l'Office français de protection des réfugiés et des apatrides (Ofpra). Par nature, la demande d'asile s'ajuste en effet avec le contexte international et suit une évolution en dents de scie.

Une hausse des "demandes abusives" ? Sur l'ensemble de la demande d'asile, M. Guéant considère qu'une part croissante est à attribuer à des demandes abusives d'étrangers dont les motivations sont d'abord "économiques" – et non liées à des inquiétudes pour leur sécurité dans leur pays. Pour preuve, il en veut le taux "en baisse", selon lui, de reconnaissance de protection : "24,6% en 2011, contre 36% en 2008".

Or, si les demandes d'asile abusives sont un phénomène réel, elles ne sont pas forcément en hausse. Selon Gérard Sadik, juriste spécialiste de l'asile à la Cimade, les chiffres donnés par le ministère sont erronés car ils mélangent le "taux d'activité" annuel de l'Ofpra et de la Cour national du droit d'asile (CNDA) avec leur taux "consolidés". Sur la longue durée (depuis 1993), on constate ainsi que ce taux de reconnaissance de protection varie toujours entre 20% et 35% en moyenne.

Les mesures

Dissuader la demande. Alors qu'un grand nombre de demandeurs d'asile qui viennent en France sont originaires du Bangladesh et d'Arménie, M. Guéant a annoncé vouloir classer, début 2012, ces deux Etats – ainsi que la Moldavie et le Monténégro – en pays dits "sûrs". Une qualification qui autorise l'Ofpra à examiner plus vite les dossiers des migrants venant de ces destinations (la procédure est appelée "prioritaire" et en cas de recours, elle n'empêche pas l'expulsion).

Ce système de listes de "pays sûrs" n'est toutefois pas une mesure particulièrement novatrice. Tous les ans, chaque pays européen met à jour sa propre liste – ce qui n'est pas sans occasionner un certain nombre d'incohérences. En France, l'inscription du Bangladesh sur cette liste, prévue début 2012, était envisagée depuis plus d'un an. En début d'année, c'était le Kosovo qui avait été ajouté. A l'époque, c'était lui le pays qui apportait le plus gros bataillon de demandeurs d'asile vers la France. "La politique de l'asile devient la variable d'ajustement des flux migratoires", déplore M. Sadik.

Dans le même esprit, M. Guéant a annoncé vouloir transposer en droit français une directive européenne de 2005 qui instaure un "délai raisonnable" pour déposer sa demande d'asile une fois arrivé sur le territoire européen. Au Royaume-Uni, celui-ci est de "trois jours". M. Guéant souhaiterait qu'il soit en France de "90 jours". Une façon d'empêcher, notamment, que les migrants déposent une demande d'asile alors qu'ils sont placés en rétention en vue de leur éloignement.

Cette transposition juridique nécessiterait toutefois une nouvelle loi. La dernière date seulement du mois de juin. Et avec l'élection présidentielle qui approche, le ministre a reconnu de lui-même, vendredi, qu'elle n'aurait sans doute pas le temps d'être examinée par le Parlement avant cette date.

Ciblage des " déboutés ". Chaque année, entre 70% et 80% des migrants demandeurs d'asile se voient refuser leur demande de protection. Ces "déboutés" doivent alors, en principe, quitter la France dans un délai d'un mois. Cette obligation de quitter le territoire français (OQTF) leur est généralement notifiée par courrier, là où ils sont domiciliés. Mais dans les faits, beaucoup restent en France et rejoignent alors la masse des étrangers en situation irrégulière.

Pour remédier à cette situation, M. Guéant a annoncé, vendredi, avoir demandé à l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII) d'organiser des visites dans les centres d'hébergement pour demandeurs d'asile (CADA) afin d'inciter les "déboutés" à prendre "l'aide au retour volontaire" : un pécule d'argent (jusqu'à 2000 euros par adulte) accordé à tous ceux décidés à rentrer, sans y être contraints, dans leur pays d'origine. Ce système est toutefois en vigueur depuis le 10 octobre en province. M. Guéant a simplement précisé, vendredi, qu'il allait être étendu "à la région parisienne".

Dans le même esprit, le ministre de l'intérieur a déclaré, vendredi, vouloir multiplier les "accords bilatéraux" avec les pays d'origine et de transit des demandeurs d'asile afin de pouvoir éloigner plus facilement les migrants déboutés. Des accords de ce type - dits de "réadmission" -, la France en signe régulièrement. Mais ils sont longs à négocier. Eric Besson, lorsqu'il était à la tête du défunt ministère de l'immigration et de l'identité nationale, souhaitait déjà les développer.

Durcissements juridiques pour les "dissimulateurs". Vendredi, le ministre de l'intérieur a également annoncé avoir engagé une "réflexion juridique" pour écarter les demandes d'asile de ceux dont les "mensonges" ou les "dissimulations" sont mises en exergue. Notamment dans le cas où les migrants sont suspectés d'avoir volontairement altéré leurs empreintes digitales pour ne pas être renvoyés dans le pays européen qu'ils ont traversé en premier (Système Dublin II). "Un certain nombre de migrants dissimulent des informations sur leur itinéraire ou se mutilent le bout des doigts mais ce n'est pas forcément parce que leur demande est infondée, il arrive souvent qu'ils soient mal conseillés par les passeurs ou leur communauté", prévient William Spindler au HCR, à Paris.

Dans les faits, ces mesures existent déjà malgré tout. Le 3 novembre, le directeur général de l'Ofpra a fait parvenir une note à ses chefs de service pour leur demander de "rejeter" toutes les demandes d'asile des personnes qui se présenteraient avec le bout des doigts mutilés. De même, la notion de demande d'asile "frauduleuse" existe déjà dans le Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile (Ceseda) - article 741-4 - et a été "précisée" dans la dernière loi immigration, votée le 16 juin, pointe Tahar Khalfoune, juriste à l'association Forum Réfugiés.

Raccourcissement des délais d'examen des dossiers. L'un des principaux objectifs des mesures annoncées par M. Guéant vendredi est de parvenir à un raccourcissement des délais d'examen des demandes d'asile. Aujourd'hui, ces délais sont environ de dix-neuf mois et le ministre souhaiterait les ramener à douze mois en 2012. "D'un point de vue strictement administratif, un mois de délai en moins c'est 15 millions d'euros économisés", souligne Gérard Sadik de la Cimade. Le budget global de l'asile est aujourd'hui d'environ 500 millions d'euros. Mais, interrogé sur les économies éventuelles que sa "réforme" du droit d'asile pourrait apporter, M. Guéant a indiqué, vendredi, que les objectifs n'étaient pas "chiffrés".

Ce qui embouteille le dispositif national d'accueil et d'hébergement des demandeurs d'asile, d'après M. Sadik, c'est en réalité "le manque d'agents de l'Ofpra et de la CNDA" ainsi que le nombre croissant de migrants placés en "procédure prioritaire". La demande de ces derniers tend à passer devant les autres et donc à retarder l'examen de leur dossier, assure le juriste.

Reste la saturation des centres d'hébergement pour demandeurs d'asile (CADA). 38% seulement des demandeurs d'asile y ont accès du fait du manque de places. M. Guéant a du coup annoncé vouloir "décentraliser" les demandes d'asile, essentiellement concentrées en Île-de-France. Une réforme déjà initiée depuis plusieurs mois et qui fonctionne mal. A Paris, comme à Limoge, Montauban ou Guéret, tous les CADA et toutes les structures d'urgence tournent déjà à plein.

26/11/2011, Elise Vincent

Source : Le Monde

Immigration. Droit de vote, propension à la fraude… le ministre s’en est même pris aux étrangers en situation régulière, qu’il juge, comme Marine Le Pen, « trop nombreux ».

« Nous acceptons sur notre sol chaque année 200 000 étrangers en situation régulière », a dit le ministre . Alors qu’on lui rappelait le point de vue de la présidente du Front national, Marine Le Pen, à cet égard, il a répondu « moi aussi, je trouve que c’est trop. Parce que je souhaite que les étrangers qui viennent chez nous soient intégrés, adoptent nos lois, adoptent notre mode de vie », a-t-il poursuivi. Il a rappelé son « objectif de diminuer en un an de 10 % cette immigration légale », avant de vouloir rassurer : « La France n’est pas un pays xénophobe ».

2. Des étrangers pas élus, ni électeurs

Par ailleurs, outre le fait de refuser le droit de vote aux étrangers, il a dit être opposé à l’éligibilité des étrangers, en citant notamment la Seine-Saint-Denis. Le ministre a critiqué l’accord PS/Verts, qui va plus loin que la proposition de loi qui va être discutée au Sénat, puisque cet accord prévoit l’éligibilité : « Très franchement, je n’ai pas envie de voir dans le département de la Seine-Saint-Denis, qui a une forte population étrangère, la majorité des maires devenir étrangers », a-t-il dit. M. Guéant a expliqué que ce droit est « depuis 1789 indissociable de la nationalité ».

Dans un sondage publié aujourd’hui, réalisé par BVA, 61% des Français sont favorables au vote des étrangers.

Par ailleurs, même si le ministre de l’Intérieur semble l’avoir oublié, les étrangers issus de l’Union européenne peuvent voter et, même, être élus aux scrutins municipaux et européens depuis plus de 10 ans. Seuls les mandats de maire et d’adjoint leur sont interdits

3. Les étrangers seraient fraudeurs ?

Enfin, Claude Guéant a indiqué qu’à partir de janvier 2012 les fichiers des étrangers résidant en France et de la Sécurité sociale seraient croisés, offrant des « moyens plus efficaces » pour lutter contre les fraudes sociales imputables aux étrangers.

« Tous les ministres doivent prendre leur part » à la lutte contre la fraude, a estimé M. Guéant, la sienne portant sur « les mesures spécifiques aux étrangers », a-t-il dit.

Il a cité pour exemple le versement des allocations familiales, soumis à une condition de résidence, alors « qu’il y a un certain nombre, que je ne peux pas chiffrer, de ressortissants étrangers qui résident régulièrement sur notre sol et qui touchent des allocations familiales pour des enfants qui ne vivent pas en France ».

Tout cela « n’est pas normal », a estimé Claude Guéant tout en affirmant, toutefois, contre toute vraisemblance, que « les étrangers ne sont pas ciblés plus que les autres, les étrangers sont ciblés comme tous les fraudeurs ».

28/11/2011

Source : Le Progrès.fr

Le gouvernement régional de la Catalogne a annoncé, vendredi, le lancement d'une campagne de lutte contre les préjugés et stéréotypes dont sont victimes les immigrés dans cette communauté autonome du nord-est de l'Espagne.

Ainsi, plusieurs données concernant les immigrés ont été publiées sur le site web de la Direction générale de l'immigration relevant de l'exécutif régional pour corriger certains préjugés et idées reçues sur les immigrés relayés au sein de la société, indique dans un communiqué le département catalan du Bien-être et de la famille.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre d'une stratégie lancée en 2010 par l'exécutif régional avec le soutien de plusieurs ONG pour lutter contre le racisme et promouvoir la cohésion sociale, précise le communiqué, ajoutant que cette opération vise également à informer le public sur les devoirs mais aussi les droits des immigrés établis en Catalogne.

Selon les données publiées par le gouvernement régional, 27,5 pc des immigrés sont exposés au risque de pauvreté contre seulement 15,6 pc pour les Catalans de souche.

Les expatriés qui reçoivent des aides sociales représentent moins de 50 pc de l'ensemble des bénéficiaires des allocations dans cette région, selon la même source.

Le gouvernement catalan précise également que six bourses de cantine scolaire sur dix sont accordés aux enfants nés de parents espagnols, alors que l'accès des élèves étrangers à ces bourses demeure très limité.

La Catalogne, l'une des régions les plus riches d'Espagne, abrite près de 230.000 ressortissants marocains, soit la plus forte communauté étrangère.

25/11/2011

Source : MAP

 Des ONG ont exprimé vendredi soir leur "grande préoccupation" suite à la "réforme" du droit d'asile annoncée par le ministre français de l'Intérieur, Claude Guéant.

''Dans un contexte de hausse des demandes d'asile, Claude Guéant a de nouveau recours à la rhétorique de la fraude généralisée comme réponse aux besoins de protection des demandeurs d'asile. Ces personnes fuient des persécutions ou des conflits. Elles sont victimes de violations des droits humains'' , écrit Amnesty International France (AIF) dans un communiqué, estimant qu'il '' est plus que paradoxal d'annoncer que le système d'asile est en danger et de prendre des mesures qui vont justement mettre en péril les demandeurs d'asile eux-mêmes''.

''Une fois de plus, le ministre dénigre et stigmatise", a déclaré Geneviève Garrigos, présidente d'AIF dans le communiqué, soulignant que ''ce n'est pas en accélérant les procédures et en diminuant les moyens alloués au droit d'asile que les personnes seront mieux protégées et que la France remplira ses engagements internationaux''.

''Nous ne parlons pas de choses abstraites ou de chiffres, mais bien de vies humaines en danger'', a ût-elle ajouté.

AIF qui qualifie ces dispositions ''d'incohérentes pour une réforme de l'asile alarmante'', relève que la réduction annoncée des moyens signifie concrètement ''de plus en plus de demandeurs, hommes, femmes et enfants, vivant dans des conditions de grande précarité alors qu'ils sont déjà très nombreux à la rue, au mépris de leur dignité et en violation des obligations de la France''.
''Le choix d'allonger la liste des pays ''sûrs'' va diminuer les droits de milliers de personnes. En juillet 2010, le Conseil d'Etat, saisi par des associations dont AIF, avait pourtant retiré plusieurs pays de cette liste au motif que la situation dans ces pays n'avait pas évolué dans le sens où le prétendaient les autorités'', poursuit AIF.

''Le ministre ne cesse de répéter que la France est le pays qui accueille le plus grand nombre de demandeurs d'asile au sein de l'Union européenne, mais il oublie de dire que d'autres pays européens en accueillent bien plus proportionnellement à leur population et/ou à leur superficie. Dans le monde, ce sont les pays voisins des pays d'origine des réfugiés qui accueillent près de 80% des réfugiés'' , affirme encore cette ONG.

''Le fait que des étrangers demandent l'asile en rétention peut aussi être dû à l'impossibilité de déposer l'asile rapidement en préfecture, tant les illégalités et les obstacles administratifs sont nombreux dès le début de la procédure, et cela, en parfaite connaissance et tolérance du ministère de l'Intérieur'' , déplore AIF.

Le discours de Claude Guéant ''signe l'échec d'une politique répressive et un renoncement à nos principes'', a commenté de son coté l'association France Terre d'asile. ''La crise de l'hébergement et de l'accès aux procédures que nous observons sur l'ensemble du territoire français est d'abord une crise de gouvernance'' , a déclaré son président, Pierre Henry, après le durcissement des conditions de séjour et d'acquisition de la nationalité française, le ministre de l'Intérieur Claude Guéant a annoncé vendredi une "réforme" du droit d'asile.

En cinq ans, de 2006 à 2010, plus de 100.000 étrangers se sont vu refuser le statut de réfugié. Une partie d'entre eux, notamment les familles avec des enfants mineurs, ont rejoint les cohortes des sans papiers. Désormais, une ''aide au retour volontaire'' comprenant les frais de voyage et un pécule leur sera systématiquement proposée.

26/11/2011

Source : Agence algérienne APS

Le nombre net des immigrés au Royaume-Uni s'est établi en 2010 à 252.000, en augmentation de 27 pc par rapport à 2009, soit le niveau le plus élevé en sept ans, a annoncé vendredi l'Office britannique des statistiques nationales (ONS).

Cette augmentation est due au recul du nombre des immigrés quittant le Royaume-Uni, qui a baissé de 368.000 en 2009 à 339.000 l'année dernière, indique l'ONS.

Ces statistiques mettent plus de pression sur le gouvernement conservateur-libéral démocrate qui a promis de réduire le nombre net des immigrés à moins de 100.000 d'ici à 2015.

L'augmentation est également attribuée à la hausse du nombre des immigrés issus de l'espace de l'Union européenne, et qui ne sont pas soumis aux lois visant à réduire le nombre des immigrés.

Selon des experts, le gouvernement britannique devrait réduire d'au moins 70 pc le nombre des immigrés provenant des pays non-européens s'il espérait atteindre ses objectifs dans ce domaine.

Le ministère de l'Intérieur avait déjà introduit en mai 2010 un quota annuel limitant à 20.700 le nombre des visas délivrés aux travailleurs non-européens, et durci les procédures d'obtention du visa d'étudiant.

Londres, 25 nov. (MAP)-.Le nombre net des immigrés au Royaume-Uni s'est établi en 2010 à 252.000, en augmentation de 27 pc par rapport à 2009, soit le niveau le plus élevé en sept ans, a annoncé vendredi l'Office britannique de statistiques nationales (ONS).
Cette augmentation est due au recul du nombre des immigrés quittant le Royaume-Uni, qui a baissé de 368.000 en 2009 à 339.000 l'année dernière, indique l'ONS.

Ces statistiques mettent plus de pression sur le gouvernement conservateur-libéral démocrate qui a promis de réduire le nombre net des immigrés à moins de 100.000 d'ici à 2015.

L'augmentation est également attribuée à la hausse du nombre des immigrés issus de l'espace de l'Union européenne, et qui ne sont pas soumis aux lois visant à réduire le nombre des immigrés.

Selon des experts, le gouvernement britannique devrait réduire d'au moins 70 pc le nombre des immigrés provenant des pays non-européens s'il espérait atteindre ses objectifs dans ce domaine.

Le ministère de l'Intérieur avait déjà introduit en mai 2010 un quota annuel limitant à 20.700 le nombre des visas délivrés aux travailleurs non-européens, et durci les procédures d'obtention du visa étudiant.

Par ailleurs, les statistiques provisoires concernant les douze mois à mars 2011 relèvent une baisse de l'immigration dont le nombre est ramené à 245.000 personnes.

Le ministre de l'Immigration, Damian Green, a estimé que ces chiffres "prouvent que le gouvernement a pris la bonne décision de réformer les lois de l'immigration", annonçant l'entrée en vigueur prochainement de nouvelles restrictions notamment concernant le regroupement familial.

25/11/2011

Source : MAP

La Suisse, qui préside cette année le Forum mondial sur la migration et le développement, est favorable à des approches «globales», englobant toutes les questions liées à la migration.

Il faut tenir compte aussi bien des opportunités que des défis, estime Edouard Gnesa.

«Si nous réussissons à réunir tout le monde autour de la table pour discuter d’actions concrètes, ce sera une bonne chose», a déclaré l’ambassadeur extraordinaire pour la coopération internationale en matière de migrations, après la troisième conférence euro-africaine sur la migration et le développement qui s’est tenue cette semaine à Dakar.

Selon lui, il est nécessaire de discuter dans toutes les instances internationales compétentes de sujets tels que l’organisation de la migration légale, l’intégration des migrants réguliers, la lutte contre la migration irrégulière, l’aide au retour, la formation ou encore l’investissement dans les pays de départ.

Poursuite de l’aide aux réfugiés

Concernant la protection et l’assistance aux réfugiés et migrants vulnérables, la Suisse va continuer de soutenir les pays de l’Afrique sub-saharienne.

En tant qu’Etat signataire des Conventions de Genève de 1951 sur les réfugiés, la Confédération «ne va pas renoncer à ses engagements» dans ce domaine. Elle va aussi continuer à recruter des migrants hautement qualifié, a poursuivi M. Gnesa.

Le Valaisan estime toutefois qu’il faut trouver un équilibre dans ce dossier complexe, car «si nous ne gérons pas le flux migratoire, il se posera des problèmes». La migration étant liée à la démographie et à la «nationalité», les Etats ont le devoir de prendre des mesures cohérentes en politique nationale, régionale et internationale, affirme-t-il.

Migrations et aide au développement

Edouard Gnesa a par ailleurs rappelé le lien qui existe pour Berne entre politique migratoire et aide publique au développement (APD).

Dans le cadre du «dialogue et partenariat migratoire» que la Suisse a développé avec quatre pays (Serbie, Kosovo, Bosnie et Nigeria), la Suisse prend aussi en considération les besoins des pays partenaires.

Il faut «renforcer les synergies entre migration et développement. Mais il faut aussi définir ensemble un cadre adéquat pour garantir le retour et la réintégration des migrants par l’aide au retour et des projets qui stimulent dans la mesure du possible le développement local, par exemple en investissant dans les infrastructures locales ou dans l’agriculture», a-t-il expliqué.

Ce lien est toutefois contesté. Lors d’un «contre-sommet des citoyens» réuni lundi à Dakar, des ONG et des organisations de la société civiles ont dénoncé dans leurs conclusions, le rapport tissé par les Etats du Nord entre l’APD et «lutte contre la migration».

Impliquer la CEDAO et la SADC

Le diplomate a exhorté les organisations régionales africaines comme la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ou la Communauté des Etats de l’Afrique Australe (SADC), à «plus» s’engager dans les questions de migration - alors que pour l’heure elles traitent essentiellement d’intégration économique et douanière.

Selon Edouard Gnesa, la Suisse pourrait les soutenir dans ce cadre, notamment sur des dossiers liés à l’intégration des migrants ou à la lutte contre les discriminations.

27/11/ 2011

Source : LeMatin.ch

Son nom dans le monde du cinéma en Allemagne ne passe pas inaperçu. Il vient de produire au Maroc un film allemand qui parle de l'histoire réelle d'une mission militaire allemande en Afghanistan, la première après la deuxième guerre mondiale...Suite

Le droit de vote des diasporas des pays du Sud est source d'inquiétudes : sur quoi se prononcera un citoyen indépendant des politiques publiques de son pays d'origine ?...Suite

A Rotterdam, l’afflux de population immigrée pose question. La solution ? L’apprentissage de la langue et le respect de valeurs communes.

En plein centre de Rotterdam se dresse la Red Apple, une tour résidentielle moderne de 127 mètres. Ce nom se réfère non seulement à la couleur de l’immeuble, mais aussi au marché aux pommes qui était là auparavant. Sur le quai, tout près de cette haute tour, il y a un pommier sauvage qui a poussé à partir d’une petite graine laissée là par le marché aux pommes. Cet arbre a survécu à tout : au bombardement du 14 mai 1940, qui a anéanti presque toute la ville, mais aussi à la reconstruction qui a suivi et même à la construction de la Red Apple.

Le pommier montre que quelque chose de petit, quelque chose de fragile, peut se développer, même dans un environnement urbain rigide. Ceci s’applique aussi aux citadins. La ville peut faire monter les gens dans l’échelle sociale, les aidant à atteindre un niveau supérieur, car elle offre des opportunités sans précédent.

C’est pourquoi les gens sont partis pour la ville et c’est pourquoi il existe encore des flux migratoires considérables. La ville est une machine à émanciper. La migration vers les villes d’Europe occidentale s’est déroulée selon un schéma bien défini. les nouveaux arrivants se sont installés dans les quartiers anciens, et dans des pensions ou des maisons délabrées. Ils étaient souvent jeunes, célibataires, peu éduqués et pauvres, et venaient ici afin de bénéficier d’un avenir meilleur pour leur famille.

Plus tard, ils ont fait venir leur femme et leurs enfants pour s’établir ici, avec cette éternelle question qui hantait leur esprit : était-ce temporaire ou permanent ? Pour certains, le rêve est devenu réalité. Des enfants d’immigrés ayant réussi formèrent de nouvelles classes moyennes ethniques, se déplaçant souvent vers de meilleurs quartiers ou vers des zones d’habitation attractives dans la région. D’autres sont restés, ayant de nouveaux immigrants comme voisins : des gens d’Afrique et des nouveaux pays de l’UE (Europe centrale et de l’Est).

L’afflux rapide et continuel de nouveaux groupes suscita un grand mécontentement, notamment parmi les Rotterdamois d’origine. Ils se sentaient étrangers dans un monde où tout change. Où l’habituelle boutique du coin devient tout d’un coup une boucherie musulmane. Où les églises disparaissent et les mosquées apparaissent. Où laver le seuil de sa porte le vendredi matin n’est plus une habitude bien ancrée.

On demandait aux habitants des vieux quartiers plus que ce qu’ils ne pouvaient réellement supporter. Leurs réclamations ont parfois été ignorées ou n’ont pas été entendues par les responsables politiques. Cela s’appliquait aussi aux immigrés de la première et de la deuxième heure. Eux aussi ont perdu leur emprise initiale sur le quartier en constante évolution. Eux aussi se sont sentis comme des étrangers dans une nouvelle ère.

L’administration de Rotterdam a assumé ses responsabilités au début de ce siècle, et continue de le faire.

A Rotterdam, on pratique le dialogue et le débat. Nous avons mené des débats houleux avec des milliers de Rotterdamois, immigrés et natifs, sur des questions difficiles telles que les mariages forcés ou les crimes d’honneur. Nous avons parlé des fondements de notre démocratie. Ces fondements sont : la liberté d’expression, la liberté de religion, l’égalité entre les hommes et les femmes, les homosexuels et hétérosexuels, et la lutte contre la discrimination et la précarité.

Les nouveaux arrivants doivent connaître et accepter ces valeurs et ces normes de l’Etat de droit. Car il s’agit de droits fondamentaux et nous devons les chérir. La caractéristique essentielle de l’intégration est de considérer son propre avenir et son identité comme étant liés à ceux de la communauté dont on fait partie.

Nous disons : qui va vers un autre pays doit faire de son mieux pour s’intégrer, parler la langue, suivre une formation et chercher un emploi. Tout commence par l’apprentissage de la langue du pays. Ainsi, nous appelons les immigrés de première génération à apprendre la langue, avec leurs petits-enfants qui vont à l’école.

En une seule ou deux générations sont rattrapés des retards de quelques siècles. Pas partout et pas par tout le monde, mais à une échelle croissante. Cela me donne l’espoir de voir les gens s’épanouir, tout comme ce pommier à côté de la Red Apple.

25/11/2011, Ahmed Aboutaleb Maire de Rotterdam, en débat avec Gérard Collomb, maire de Lyon.

Source : Libération

Les deux parties ont aussi signé un protocole additionnel à l'accord relatif à la main-d'œuvre marocaine au Qatar, conclu en 1987 entre les gouvernements du Royaume du Maroc et de l'État du Qatar…Suite

Le débat sur le vote des étrangers ressurgit en France après le refus de Nicolas Sarkozy d'accorder le droit de vote et d'éligibilité aux ressortissants de pays non membres de l'Union européenne aux élections locales, proposé par la nouvelle majorité sénatoriale socialiste.
A cinq mois de l'élection présidentielle, la gauche accuse le chef de l'Etat d'avoir changé d'avis sur cette question pour chasser sur le terrain du Front national, tandis que l'UMP soupçonne le PS de "communautarisme électoral".

Le Sénat, qui a basculé à gauche en septembre, examinera le 8 décembre une proposition de loi constitutionnelle du PS en ce sens, déjà votée par l'Assemblée nationale le 3 mai 2000 sous le gouvernement du Premier ministre socialiste Lionel Jospin.
"Une telle proposition me semble hasardeuse (...) parce que cette proposition risque de diviser profondément les Français au moment où, plus que jamais, nous avons besoin de les rassembler", a déclaré mardi le président de la République devant quelque 2.000 maires reçus à l'Elysée.

La seule façon pour un ressortissant d'un pays non membre de l'UE de participer aux choix politiques de la France est de prendre la nationalité française, à condition d'en remplir les conditions, a-t-il souligné. (voir )

Arno Klarsfeld, le président de l'Office français de l'immigration et de l'intégration, a justifié ce refus par le fait que l'intégration était loin d'être une réussite et qu'existait le risque de voir apparaÂŒtre des listes fondamentalistes aux scrutins locaux. (voir )

La Droite populaire, aile sécuritaire du parti du chef de l'Etat, l'UMP, a lancé le mois dernier une pétition contre la proposition de loi PS dans laquelle elle voit une "imposture idéologique" et une "manoeuvre électoraliste".

SUR LE TERRAIN DU FRONT NATIONAL ?

En marge du Salon des maires mercredi, la première secrétaire du PS Martine Aubry avait suggéré d'accorder le droit de vote aux étrangers non européens ayant "une ancienneté de cinq ans, par exemple, sur le territoire".

"On paie des impôts, on est parent d'élève, on est représentant des locataires, on est citoyen dans sa ville, sa région, son département", a-t-elle fait valoir. "Les Européens votent déjà, il est normal que les autres le fassent aussi".

En 2005, Nicolas Sarkozy avait jugé utile un débat sur le droit de vote des étrangers non européens en France. "En ce qui me concerne, j'y suis favorable", avait-il déclaré sur France 2.

Le PS n'a pas manqué de pointer jeudi cette volte-face sur un thème sensible, son porte-parole accusant le président d'agir "en fonction de l'air du temps" et des scores promis en 2012 à la présidente du Front national.

"Il a Marine le Pen qui lui 'colle aux basques', eh bien, il est contre le droit de vote des étrangers", a ironisé BenoÂŒt Hamon sur RMC et BFM-TV.

François Rebsamen, président du groupe socialiste au Sénat, soupçonne lui aussi le chef de l'Etat de miser "sur le rejet des étrangers pour reconquérir ces électeurs perdus".

"En réalité le candidat Nicolas Sarkozy tente de reconquérir les voix de ceux qui se sont détournés de lui pour grossir les rangs du Front national", écrit-il dans un communiqué.

Marine Le Pen accuse elle-même le président de changer d'avis "au gré des stratégies électorales et des sondages".
"Pour régler le droit de vote des étrangers, Sarkozy a la solution : donner la nationalité française à tout le monde", ironise-t-elle dans un communiqué.

Mais pour l'UMP Laurent Wauquiez, le droit de vote des étrangers est "contraire à l'essence même du pacte républicain français". Le ministre de l'Enseignement supérieur a accusé sur France Info le PS d'être "prêt à brader les idéaux de la IIIe République pour acheter un communautarisme électoral".

"A quel titre des gens qui n'ont aucune attache réelle avec la France (...) pourraient-ils prétendre participer à la citoyenneté de notre pays ?", s'est quant à lui interrogé l'ancien ministre UMP Christian Estrosi sur Radio Classique.

24/11/2011

Source : Reuters

La migration nette a atteint un record en 2010 au Royaume-Uni à 252.000, ont montré des données officielles publiées jeudi par l'Office national des statistiques (ONS).

Selon cet Organisme, 591.000 personnes sont entrées au Royaume- Uni en 2010 contre 339.000 qui ont quitté le pays. La migration nette étant la différence entre les entrées et les sorties du territoire.

Le précédent record pour la migration nette était de 245 000 en 2004, précise la même source.

Les chiffres de l'ONS montrent que l'immigration en provenance des huit pays de l'Europe centrale et de l'est a augmenté au cours de 2010, les études étant la raison principale évoquée par les migrants de toutes les régions du monde qui viennent vivre au Royaume Uni.

Quelque 238 000 personnes sont arrivées en Grande Bretagne pour des études l'an dernier, ajoute l'ONS.

L'objectif du gouvernement est de réduire à "quelques dizaines de milliers" le nombre de migrants à l'horizon 2015.

Les experts de l'université d'Oxford ont déjà prédit que le gouvernement allait manquer son objectif de réduire l'immigration car "il ne peut pas contrôler la migration de l'UE et des changements dans l'émigration ".

De son côté, l'opposition a affirmé par la voix du chargé de l'immigration M. Chris Bryant que "ces chiffres montrent simplement qu'on ne peut pas faire confiance à ce gouvernement au sujet de l'immigration. Les derniers chiffres montrent que la migration nette a augmenté de 10% en 2010 par rapport à l'année précédente".

24/11/2011

Source : L’Agence algérienne APS

Le prochain gouvernement de droite, qui entrera en fonction les semaines à venir, veut durcir la loi sur l'immigration en introduisant des réformes majeures qui interdisent les régularisations massives et restreignent l'octroi du permis de séjour.

Au lendemain de sa victoire aux élections législatives anticipées, qu'il a remportées haut la main, le Parti Populaire a décliné, jeudi, ses perspectives en matière d'immigration, annonçant de grandes modifications à la politique migratoire en Espagne.

Dans des déclarations à l'agence Europa Press, le président de la commission de l'immigration du PP, Rafael Hernando, a indiqué que parmi les grands changements qui seront apportés à la cette législation figurent l'interdiction des régularisations massives et la limitation de l'octroi du permis de séjour aux immigrés illégaux pour enracinement social. Ce permis étant concédé par l'administration espagnole pour tout immigré illégal ayant résidé durant plus de trois ans en Espagne et justifiant d'un contrat de travail. Ce permis de séjour pour enracinement social "était devenu la nouvelle voie de régularisation utilisée par le gouvernement (socialiste). cette autorisation exceptionnelle avait été généralisée, incitant des milliers d'immigrés à venir de façon illégale puis rester en Espagne en espérant obtenir leur régularisation", a-t-il critiqué.

Le responsable du PP a également indiqué que le prochain gouvernement conduit par sa formation politique, veut également, à travers cette réforme de la loi sur l'immigration "encourager l'immigration circulaire en relation avec l'emploi" et "décourager l'immigration illégale". Pour ce faire, un visa temporaire de recherche d'emploi sera délivré à tout étranger souhaitant se rendre en Espagne pour trouver un emploi. Une fois le visa expiré, l'immigré devra retourner dans son pays s'il ne réussit pas à obtenir un emploi. L'autre grande réforme que compte introduire le PP à la politique migratoire espagnole est l'incitation au retour volontaire. Ce point, qui figure dans l'actuelle Loi sur l'immigration réformée en 2011 par le gouvernement Socialiste a été un véritable échec en Espagne, les immigrés n'y adhérant que faiblement en raison des conditions draconiennes qui sont imposées par l'administration d'Espagne notamment la renonciation au permis de résidence et de travail.

Pour remédier à cette situation, le PP proposera dans sa nouvelle loi que "l'étranger au chômage qui opte pour le retour volontaire à son pays ne perd pas son permis de séjour".

L'Espagne compte près de cinq millions d'étrangers sur une population d'un peu plus de 47 millions, des étrangers venant principalement d'Amérique Latine, du Maroc et d'Europe de l'Est. Les Marocains constituaient à fin juin dernier la première communauté étrangère extracommunautaire (en dehors de l'Union Européenne) légalement établie en Espagne avec plus de 791.000 personnes, selon des chiffres du Secrétariat d'Etat Espagnol chargé de l'Immigration.

Plongé depuis fin 2008 dans une profonde récession économique, avec comme principale conséquence une hausse vertigineuse du chômage, le pays enregistrait au troisième trimestre 2011 un taux de chômage de 21,52 pc, soit quelque 4,978 millions de personnes sans emploi aussi bien des travailleurs autochtones qu'étrangers.

24/11/2011

Source : MAP

Les missions diplomatiques du Royaume à l'étranger ont lancé une campagne de communication visant à éclairer l'opinion publique internationale et les Marocains résidants à l'étranger sur les grands enjeux des législatives du 25 novembre.

Dans des entretiens accordés à des organes de presse étrangers, l'accent a été mis sur les enjeux de ces élections qui constitueront une étape importante dans la mise en conformité des institutions marocaines avec l'esprit de la nouvelle constitution.

A cet effet, l'ambassade du Maroc à Lisbonne a accordé une interview à l'Agence de presse "LUSA " dans laquelle l'accent a été mis sur les expériences politiques du Royaume depuis son accession à l'indépendance, ainsi que sur les chantiers de réformes multidimensionnels mis en Œuvre sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, que Dieu L'assiste.

L'ambassade a saisi également l'occasion de la journée du Maroc dans le cadre du Festival "Lisboa Mistura 2011" pour sensibiliser davantage la presse portugaise qui couvrira cette manifestation sur les prochaines élections.

Dans cette même perspective, l'ambassade du Maroc à Madrid a organisé un déjeuner-débat sur les différentes réformes politiques engagées récemment dans le Royaume, des enjeux politiques et de l'importance des échéances électorales de vendredi.

A Rome, l'ambassade du Royaume a invité une délégation de journalistes représentant Sky TJ 24, Agence TM news, ANSA, AGI, AKI - ADN Kronos international, l'association des journalistes méditerranéens pour la couverture de ces élections.

Aux Pays Bas, l'ambassade marocaine à La Haye a eu des entretiens avec le Directeur de l'Afrique du Nord et du Moyen Orient au ministère néerlandais des Affaires Etrangères ainsi qu'avec la Présidence de la Commission des Affaires étrangères au Parlement néerlandais, en vue d'expliquer l'importance et les enjeux des élections législatives du 25 novembre.

Une séance de Briefing au profit des journalistes néerlandais a été également organisée par cette mission qui s'est entretenue avec les principaux rédacteurs en chef des quotidiens à grand tirage, notamment "De Volkskrant", le "NRC " et le " Telegraf ", dans le but de les sensibiliser sur le caractère important de ce scrutin qui intervient quelques mois après l'adoption de la nouvelle constitution.
Les ambassades du Royaume à Paris et à Berlin ont de leur côté organisé des campagnes de communication sur l'importance politique de cette échéance électorale pour le Maroc ainsi que des aspects techniques et logistiques y afférent.

A Bruxelles, l'ambassade marocaine a accordé une série d'interviews sur cet évènement avec "RTBF", "Matin Première", la radio "Al Manar", et initié une large campagne de communication auprès des médias locaux francophones et néerlandophones.

Des rencontres débat avec la presse écrite belge, dans ce sens, ont été également programmées.

Dans les pays arabes, les ambassades marocaines ont organisé des dîners débats avec les organes de la presse écrite sur l'importante de ces échéances politiques.

24/11/2011

Source : MAP

Le président italien a affirmé que cette loi apportera un coup de fraicheur à une société italienne vieillissante et fossilisée.

La décision a été favorablement accueillie par la quasi totalité de la classe politique italienne, à l'exception de la Ligue du Nord, un parti d'extrême droite, farouchement hostile à l’immigration.

Un ancien ministre de la Ligue du Nord, a menacé de bloquer le projet de loi au parlement, et de faire appel à la rue s'il le faut.

Giorgio Napolitano a déclaré qu’il était « fou et absurde de refuser la citoyenneté aux enfants nés en Italie de parents immigrés ».

Il a ajouté qu'il espérait que le sujet sera évoqué par le parlement.

Selon le président italien, les enfants veulent cette citoyenneté.

L'immigration et les droits des immigrants sont des sujets presque toujours sensibles en Italie.

La sortie du président Napolitano prend une dimension singulière, notamment en raison de ses implications dans le domaine de la constitution.

La fonction de président de la république en Italie est plutôt honorifique, et le président s'efforce de rester au-dessus de la mêlée politique.

Visiblement, Giorgio Napolitano veut faire bouger les lignes. Son premier coup réussi aura été la mise à l'écart des politiciens dans la formation du nouveau gouvernement de crise de Mario Monti, exclusivement composé de technocrates.

Il semble vouloir à présent fixer l'agenda politique dans son pays.

23 novembre, 2011

Source : BBC AFRIQUE

Compte tenu de la persistance d’inégalités sociales et ethniques dans les sociétés allemande et française, la question de la place et de la participation des immigrés et de leurs descendants au sein de ces sociétés constitue un « objet sociologique » d’une importance toute particulière. Dans ces deux pays, la question de l’ « intégration » des immigrés et de leurs descendants à la société nationale a été construite comme une préoccupation sociétale sur laquelle non seulement les populations immigrées sont susceptibles d’agir, mais également les acteurs publics et les institutions. En France comme en Allemagne, un grand nombre de travaux s’intéressent à la dimension structurelle de l’intégration (trajectoires scolaires, participation au marché du travail) ou encore aux questions liées à la construction identitaire des populations immigrées et de leurs enfants. Les études traitant de la place de ces populations en tant qu’acteurs au sein même des institutions et de l’ouverture des institutions à la « diversité » restent, en revanche, rares.

(…)La journée d'étude sur « La place des immigrés et leurs descendants au sein des institutions françaises et allemandes » s’inscrit dans le cadre des colloques « junior » du Centre interdisciplinaire d’études et de recherches sur l’Allemagne (CIERA). Il s’agira ainsi de discuter les travaux de jeunes chercheurs (doctorants et postdoctorants), en présence de quelques chercheurs confirmés. Les communications porteront sur la place des immigrés et de leurs descendants au sein des institutions (politiques, scolaires, policières, de soin, etc.), mais aussi sur les politiques publiques visant à améliorer l’accès de ces populations aux emplois dans ces institutions. Les propositions de communication qui privilégient la comparaison internationale sont les bienvenues, celles se restreignant au seul cadre national seront également étudiées avec attention…Suite

Parmi les 116 affiches numérisées de l’Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF) qui a récemment fêté ses 30 ans, on trouve des manifestations du Moussem de l’immigration marocaine en Europe, un événement à l’initiative de la Coordination des associations démocratiques immigrées marocaines en Europe (CADIME) qui a marqué l’activité de l’association lors des années 1980.

Cette fête annuelle fonctionnant comme un rite autour du sacré, débordant le religieux en restituant les mythes, sa pratique populaire autour de l’ovation au saint (Sidi Moussa, Sidi M’barek, Sidi Ali…), du sacrifice du taureau ou du partage des dattes, au milieu des cavaliers et des guérisseurs, la danse des corps en transe, s’est gravée dans les mémoires et lui confère une place privilégiée dans la culture populaire marocaine. Elle dure 7 jours et 7 nuits et, par sa renommée, attire dans tout le pays.

Mais les travailleurs marocains en Europe sont trop loin pour répondre à l’appel magique de la fête. Toutefois, dans l’épreuve de l’éloignement se développe une nouvelle culture, une culture plurielle faite de vécus individuels et collectifs, portant l’empreinte d’une culture d’origine, d’une expérience du fait migratoire et des cultures des pays d’installation.

Répondant ainsi aux besoins de milliers de travailleurs marocains et leur famille, le Moussem reflète ce lien entre une tradition encore vivace chez eux et leur désir d’intégrer consciemment et respectueusement les spécificités des pays européens. Le Moussem a fait une tournée à travers l’Europe, la 1e manifestation a eu lieu à Argenteuil (France, Val d’Oise) puis Bruxelles, Amsterdam, Düsseldorf avant de repasser à Gennevilliers (France, Hauts-de-

24/11/2011

Source : Générique

Dans un discours très politique devant 3 000 maires réunis dans la grande salle de réception de l’Elysée, Nicolas Sarkozy n’a pas hésité à contredire, sans vergogne, un certain… Nicolas Sarkozy. Réagissant à la proposition de loi PS de légaliser le droit de vote des étrangers non-membres de l’Union européenne aux élections locales, le Président a déclaré, solennel : «Je crois que le droit de voter et le droit d’être élu dans nos territoires doit demeurer un droit attaché à la nationalité française.» Et d’enfoncer le clou sous les applaudissements frénétiques d’une salle qui affichait sa couleur politique : «Il n’y a rien de choquant, rien d’anormal à ce que les électeurs et les élus des territoires de France soient français !»

Pour un futur candidat qui fait vœu à longueur de discours de tenir un langage de vérité, Sarkozy aurait pu avoir l’élégance de rappeler qu’il s’agit, sinon d’un reniement, au moins d’un changement d’opinion. En 2001, dans son livre, Libre, il écrivait : «A partir du moment où ils [les étrangers non communautaires, ndlr] paient des impôts, où ils respectent nos lois, où ils vivent sous notre territoire depuis un temps minimum, par exemple de cinq années, je ne vois pas au nom de quelle logique nous pourrions les empêcher de donner une appréciation sur la façon dont est organisé leur cadre de vie quotidien.»

En 2005, rebelote. Nicolas Sarkozy réaffirme sa position, dans une interview dans Le Monde, mais aussi en marge d'une conférence de presse à Calais, le 24 octobre :«j'ai considéré que le droit de vote aux seules municipales, pour des étrangers présents depuis dix ans sur le territoire national, respectant nos loi, payant leurs impôts, et ayant des papiers était une question qui devait être ouverte. En ce qui me concerne, j'y suis favorable»

Trois ans plus tard, en 2008, il se dit toujours favorable «à titre intellectuel» au vote des étrangers non européens aux scrutins locaux «sur la base de la réciprocité», tout en ajoutant ne pas «avoir de majorité pour faire passer» cette mesure. Même son fiston, Jean avait soutenu la mesure.

Pourquoi cette soudaine amnésie ? Parce que le futur candidat compte pilonner la proposition socialiste pour donner des gages à la droite dure de l’UMP. «Sur le fond, la mesure peut se justifier, confie un de ses conseillers, mais le Président a le devoir d’éviter un nouveau 21 avril. Or, ce genre de proposition va faire monter Marine Le Pen.» Le 8 décembre, le Sénat reprendra la proposition de loi votée en 2000 par l’Assemblée nationale, mais qui avait été retoqué par la Chambre haute.

24/11/2011, GRÉGOIRE BISEAU

Source : libération

1981 La 80e proposition du programme de François Mitterrand s’engage à accorder le droit de vote aux étrangers pour les élections municipales, après cinq ans de présence sur le territoire français.

1985 Dans un entretien au Monde, Georgina Dufoix, ministre des affaires sociales et de la solidarité nationale, estime qu’il est « trop tôt » pour une participation politique des immigrés aux élections municipales.

1988 Jacques Chirac, candidat à l’élection présidentielle, critique la proposition de François Mitterrand d’accorder le droit de vote aux étrangers aux élections municipales. Le président sortant affirme sur RTL qu’il est « personnellement favorable au droit de vote des immigrés aux élections municipales mais non à leur éligibilité ».

1990 Le PS adopte un texte sur l’immigration qui abandonne la revendication du droit de vote aux élections locales pour les résidents étrangers.

1992 Le traité de Maastricht crée une citoyenneté européenne.

1998 La loi du 25 mai accorde aux citoyens de l’UE résidant en France le droit de vote aux municipales, en application d’une directive européenne du 19 décembre 1994. La loi n’accorde pas le droit d’être maire ou adjoint ni de participer à la désignation des sénateurs. Elle s’appliquera pour la première fois aux élections municipales de 2001.

2000 Dans la nuit du 3 au 4 avril, l’Assemblée nationale adopte une proposition de loi constitutionnelle accordant le droit de vote et d’éligibilité aux non-ressortissants de l’Union européenne aux élections municipales. L’opposition vote contre, à l’exception de deux députés UDF (Gilles de Robien, Jean-Louis Borloo). Lionel Jospin renonce à faire inscrire ce texte à l’ordre du jour du Sénat où il n’y a pas de majorité pour le voter.

2001 Dans son livre Libre, Nicolas Sarkozy « avoue ne pas être outrageusement choqué par la perspective de voir des étrangers, y compris non communautaires, voter pour les scrutins cantonaux et municipaux ».

2007 Dans un entretien à La Croix, le futur président de la République explique qu’il n’a pas inclus le droit de vote aux étrangers dans son projet « car (il est) minoritaire sur cette question ».

24/11/2011

Source : La Croix

Originaires du Maghreb, ils sont nés, ont grandi ou ont choisi de vivre en France. Leur point commun ; ils sont tous impliqués dans la vie citoyenne et politique. Nous les avons interrogés sur ce que signifie pour eux « être français ? », sur le défi de l’intégration et l’idée qu’ils se font de la France…Suite

La délégation marocaine participant à la 3ème "Conférence ministérielle euro-africaine sur la Migration et le Développement" a plaidé, mercredi à Dakar, pour le renforcement d'une coopération Nord-Sud novatrice et équilibrée qui vise à promouvoir la mobilité légale et faire du développement local un pilier de la lutte contre la migration irrégulière.

La conjoncture actuelle dans la rive sud de la méditerranée démontre plus que jamais que la question de la migration entre l'Afrique et l'Europe doit s'inscrire dans un partenariat basé sur la valorisation du potentiel humain, la lutte contre la pauvreté et l'investissement dans les régions à fort potentiel migratoire, a souligné le chef de la délégation marocaine, M. Mohamed Bernoussi, Secrétaire général du ministère chargé des affaires de la communauté marocaine à l'étranger.

Le Maroc, qui n'a ménagé aucun effort pour la mise en oeuvre des actions prévues par les programmes de Rabat et de Paris (1ere et 2eme conférence), notamment en matière de lutte contre la migration irrégulière, plaide pour le renforcement de la mobilité humaine à travers la migration légale qui constitue une opportunité indéniable pour le développement aussi bien pour les pays d'origine que de destination, a-t-il affirmé.

L'encouragement des flux légaux et la lutte en amont contre la migration irrégulière sont deux facteurs en forte corrélation du fait que l'espoir de la mobilité légale atténue fortement les velléités des départs clandestins, a-t-il précisé. Et d'attirer l'attention sur la nécessité de la promotion d'une migration légale qui ne soit pas préjudiciable aux pays d'origine à travers la fuite des cerveaux qui a pris des proportions inquiétantes pour toute l'Afrique.

M. Bernoussi qui a salué le partenariat novateur et équilibré Nord-Sud enclenché depuis la première édition de la conférence euro-méditerranéenne, a rappelé les efforts du Royaume pour une politique migratoire efficiente. Il a notamment cité la politique nationale de mobilisation des compétences auprès de sa diaspora pour mettre à contribution la migration dans les efforts de développement via le transfert de savoir-faire et d'expertise.

Les marocains résidant à l'étranger (MRE) qui dépassent actuellement 4,5 millions de personnes, soit 12 pc de la population nationale, constituent pour le Maroc un atout majeur au plan économique et un enjeu stratégique dans ses relations bilatérales avec plusieurs pays européens et arabes qui accueillent l'essentiel de cette communauté, a-t-il rappelé.

Baptisée aussi "Processus de Rabat", la première Conférence euro-africaine ayant été tenue dans la capitale du Royaume en juillet 2006, la 3eme édition de Dakar a procédé à l'évaluation du "Programme de Coopération Triennal de Paris" (2008-2011), ainsi qu'à l'adoption d'une nouvelle stratégie qui fixera les priorités du dialogue sur la migration entre les pays partenaires pour la période 2012-2014.

La déclaration et le Plan d'action adoptés lors de la Première Conférence de Rabat, ont inauguré une coopération Nord-Sud novatrice caractérisée par une vision commune qui a jeté les bases d'un partenariat étroit entre les pays concernés par la "route africaine" comprenant les flux migratoires vers l'Europe en provenance du nord, du centre et de l'ouest du continent noir.

Deux ans plus tard, la deuxième Conférence Euro-Africaine sur la Migration et le Développement, organisée cette fois-ci à Paris en 2008, confirmait la vitalité du "processus de Rabat" et opte pour l'adoption d'un ambitieux programme de coopération triennal (2008-2011) financé par l'Union européenne et l'Agence espagnole de la Coopération International et du Développement.
La 3eme édition de Dakar a réuni des ministres et hauts responsables en charge de la question de la migration de plus d'une cinquantaine de pays d'origine, de transit et de destination. Les débats ont porté sur l'évaluation du programme de coopération triennal (2008-2011) et quantifier leurs résultats.

Plusieurs intervenants ont salué cette nouvelle démarche dans le traitement de la migration clandestine qui intègre fondamentalement la question du développement des pays d'origine comme facteur de premier plan. Des partenaires du projet ont ainsi témoigné d'actions concrètes et de résultats tangibles, compte tenu de la baisse substantielle des flux de la migration clandestine.
Les partenaires du Sud ont plaidé pour le renforcement de l'aide au développement dans les zones à fort potentiel de migration, à travers les projets socio-économique, la formation et la valorisation du facteur humain.

La rencontre de Dakar a permis le lancement de plusieurs initiatives à cet effet et les partenaires du sud sont dans l'attente des moyens financiers et de l'accompagnement du partenaire européen, a souligné le ministre sénégalais des affaires étrangères qui a présidé la clôture des travaux de cette Conférence.

Sollicités sur la question de la mobilité légale, les représentants de l'Union européenne ont tenu à assurer que la politique du "Frontex" (l'agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures des Etats membres de l'Union) ne vise pas à verrouiller l'Europe. Les efforts sont orientés pour promouvoir la migration régulière, le flux des migrants légaux observe une cadence régulière et près de 4 pc de la population européenne est issue de la migration, a-t-on fait valoir à ce sujet.

La 3eme conférence de Dakar a été sanctionnée par l'adoption d'une déclaration finale qui décline les orientations du partenariat euro-africain en matière de migration pour les trois prochaines années.

23/11/2011

Source : MAP

La 3ème conférence des ministres du processus euro-africain sur migration et développement, qui s’est tenue hier à Dakar n’était que formalité. Tout semblait être calé au préalable par l’Union européenne, avec à la clé, une stratégie migratoire 2012-2014. Les Etats africains devaient simplement approuver, aux frais du partenaire européen.

C’est depuis le 18 novembre dernier à Bruxelles que la Commission européenne a statué sur le renouvellement de sa stratégie migratoire, en mettant à l’épicentre des préoccupations le renforcement de la coopération et de la mobilité. Une stratégie taillée à la mesure des intérêts des pays européens et qui a été déclinée dans un communiqué sanctionnant la rencontre à la date précitée. A l’arrivée, c’est cette même position commune de l’Ue, en plus détaillée, qu’on retrouve dans la stratégie de Dakar pour 2012-2014, adoptée à la suite d’un approfondissement de la mise en œuvre du Programme de coopération triennal 2009-2011 de Paris en 2008. La même qui a été distribuée aux participants bien avant les débats et qui n’a connu aucun amendement.

L’Ue veut ainsi dynamiser ses relations avec les pays tiers pour mieux récolter les bénéfices mutuels que la migration peut apporter, indique-t-on. Dans la même source, Cecilia Malmström, commissaire chargée des Affaires intérieures de l’Ue, déclare : ’Nous définissons un cadre d’action stratégique clair et cohérent en matière de migration et de développement. C’est seulement en renforçant son dialogue et sa coopération avec les pays partenaires que l’Ue sera mieux armée pour encadrer le phénomène migratoire sur son territoire et dans le contexte international’. Mieux, ajoute-t-elle, ‘la nouvelle approche globale de la question des migrations et de la mobilité (Agmm) constitue le cadre stratégique ad hoc pour conférer une valeur ajoutée à l’action de l’Union et des Etats membres dans ce domaine’.

En face, rien n’a convaincu sur une concertation pré-sommet de Dakar entre Etats africains concernés pour peser sur la balance des négociations pour un partenariat aux bénéfices partagés. Aucune communication, aucune note informative là-dessus n’a circulé. En réalité, les Etats africains étaient intéressés par autre chose. Et peu importe ce que les sociétés civiles européennes et africaines peuvent déduire de la position préméditée par l’Ue avant de s’asseoir autour d’une table de discussion avec ses partenaires. L’essentiel, pour les Etats africains, ce sont les billets d’euros que l’Ue propose sous le nez pour une gestion ‘efficace et efficiente’ de la problématique migratoire entre les deux continents.

En attestent les propos d’ouverture, avec en arrière-fond, une mendicité ‘diplomatique’ du ministre d’Etat, Madické Niang, ministre des Affaires étrangères du Sénégal qui demande un appui financier pour étendre les expériences de la Goana, du plan Reva, du Faise, de la Plasepri, du projet Tokten, de l’Anej ou encore du Paids. Ceci, dans l’optique de réduire la migration ‘irrégulière’. Peu importe que l’Union européenne veuille, implicitement, fermer ses frontières aux cancres, - c’est ce qu’on entend par immigration choisie -, la finalité étant de retenir à l’intérieur des pays d’origine les migrants en échange des sommes d’argent considérables. Par exemple, ‘30 millions d’euros pour la Tunisie, presque 16 millions d’euros pour le Sénégal’, selon Jeannette Bougrab, secrétaire d’Etat Français, chargée de la Jeunesse et de la Vie associative. Un montant qui ne représente pas grand-chose comparé aux retombées économiques tirées de l’émigration pour le Sénégal. La Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) évalue les volumes de transferts de fonds des migrants sénégalais à 617 milliards 2 millions de F Cfa, représentant plus de 15 % du produit intérieur brut (Pib).

Les trois piliers de la stratégie de Dakar

La stratégie de Dakar pour 2012-2014 est articulée autour de trois grands piliers dont l’organisation de la migration légale, grâce à la mise à disposition par l’Ue de 25 millions d’euros pour ‘faciliter la libre circulation et la gestion de la migration en Afrique de l’Ouest’ ; la lutte contre la migration irrégulière, aidée en cela par une amélioration de l’aide au retour et à la réinsertion par les accords de réadmission signés par les parties prenantes. Et enfin, le renforcement des synergies entre migration et développement.

A travers ces mesures cautionnées par les Etats africains, l’Ue veut faciliter les échanges entre les différents acteurs de la mobilité, donner aux institutions nationales et régionales les moyens et capacités pour mettre en œuvre des politiques de mobilité, garantir aux migrants et aux réfugiés le respect de leurs droits. De même, la stratégie de Dakar cherche à améliorer la gestion des frontières, l’efficacité des procédures de réadmission et les conditions de retour des migrants en situation irrégulière, renforcer la protection des groupes vulnérables, sécuriser et faciliter la gestion des registres d’état civil. L’adoption d’une approche inclusive des questions de migration et développement, l’amélioration de la mobilisation des transferts d’argent des migrants au bénéfice du développement des pays d’origine, la valorisation du potentiel de solidarité des migrants font aussi partie des objectifs à atteindre.

24/11/2011, Abdoulaye SIDY

Source : Walfadjri

Le gouvernement essaie d'éteindre l'incendie. Sans reculer sur ses principes et tout en essayant de réparer les dégâts provoqués par la polémique sur les difficultés accrues pour les étudiants étrangers diplômés en France d'acquérir le statut de salarié suite à la circulaire « Guéant-Bertrand » du 31 mai dernier. « Le message est simple, la France continue de vouloir attirer les talents du monde entier, qui sont ensuite des ambassadeurs à vie et un atout extraordinaire pour nos entreprises », a assuré hier le ministre de l'Enseignement supérieur, Laurent Wauquiez, qui a fait état d'un courrier de François Fillon aux conférences des grandes écoles, des présidents d'université et des ingénieurs rappelant « son attachement à l'attractivité de l'enseignement supérieur ». Laurent Wauquiez a indiqué que, sur 500 dossiers problématiques identifiés,« plus de la moitié ont obtenu une décision favorable pour leur changement de statut ». Il s'est donné jusqu'à la fin de l'année pour que les autres dossiers soient réglés et a précisé que le gouvernement était vigilant sur les métiers en tension et qu'il n'avait pas « le même regard sur les étudiants venant de Chine, du Brésil, du Canada, d'Inde, que sur ceux venant des pays en voie de développement. » Dans la droite ligne d'une tribune du ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, dans « Le Monde » d'aujourd'hui, « Contre le pillage des cerveaux »,

24/11/2011, Isabelle FICEK

Source : Les Echos

Fini l’époque où il allait braconner sur les terres de la gauche, en se disant à titre personnel favorable au vote des étrangers aux élections locales. Devant les maires de France conviés à l’Elysée, Nicolas Sarkozy s’en est pris mercredi 23 novembre à la proposition de loi du Sénat visant à accorder le droit de vote aux étrangers aux élections municipales. « Une telle proposition me paraît hasardeuse. Elle présente le risque de diviser profondément les Français au moment, où plus que jamais, nous avons besoin de nous rassembler », a expliqué le candidat non déclaré de l’UMP sous les applaudissements. « Le droit de voter et le droit d’être élu, dans nos territoires, doit demeurer un droit attaché à la nationalité française » et étendu aux ressortissants européens pour les élections municipales et européennes.

En octobre 2005, juste avant les émeutes de banlieues, celui qui était alors ministre de l’intérieur tenait un discours radicalement différent dans un entretien accordé au Monde. « A titre personnel, je considère qu'il ne serait pas anormal qu'un étranger en situation régulière, qui travaille, paie des impôts et réside depuis au moins dix ans en France, puisse voter aux élections municipales », expliquait M. Sarkozy, qui disait vouloir « renforcer la chance de l'intégration pour les étrangers en situation légale. Le droit de vote aux municipales en fait partie ».

Le candidat, alors, n’avait pas peur de brusquer son camp, comme il l’avait fait en abolissant lors de son arrivée place Beauvau la double peine, prévoyant l’expulsion des étrangers ayant purgé leur peine de prison. « Je ne demande pas à mon parti d'être d'accord avec moi sur tout. Et j'ai la liberté de ne pas être d'accord avec lui sur tout », expliquait encore en 2005 M. Sarkozy.

Mais 2007 n’est pas 2012. L’ouverture à gauche du début du quinquennat a désorienté la droite, sans ouvrir de perspective au centre. M. Sarkozy veille à rassembler son camp et à cliver le débat politique. Soutenu par les députés de la Droite populaire, il veut récupérer les électeurs tentés par le front national, alors que selon le politologue Patrick Buisson, conseiller de M. Sarkozy, l’immigration est devenu pour la première fois une préoccupation supérieure à celle de la délinquance. M. Sarkozy espère l’emporter face à M. Hollande, qui, selon M. Buisson, ne mordrait plus sur le centre ni sur les classes populaires, dont M. Sarkozy pense qu’elles feront l’élection. « François Hollande est redevenu candidat du PS », assène M. Buisson.

M. Sarkozy saisit aussi la proposition de loi du Sénat, pour faire toucher du doigt aux Français par avance ce que signifierait l’arrivée de la gauche au pouvoir. Il essaie ainsi de retourner à son profit le basculement de la Haute-Assemblée en en faisant un épouvantail.

Il n’est pas question, pour l’heure, de donner un coup de barre majeur à droite, comme l’avait fait Nicolas Sarkozy en juillet 2010 avec son discours de Grenoble sur la déchéance de la nationalité et les Roms. Il n’empêche, le chef de l’Etat multiplie les sujets d’affrontement avec la gauche, comme en atteste sa sortie contre la fraude aux prestations sociales, qui n’a été accompagnée d’aucune mesure concrète vraiment nouvelle.

Cette tactique serait d’autant plus fructueuse, selon le député de la Drôme Hervé Mariton, que la campagne marque, selon lui, « la fin des consensus » entre la gauche et la droite sur quelques sujets majeurs, qui vont au delà de l’économie et du social : la perspective proche qui régnait avec le PS sur le nucléaire n’existe plus et M. Sarkozy se déplacera vendredi au centre nucléaire de Tricastin à Pierrelatte, compte enfoncer le clou. M. Mariton accuse de vouloir faire de la défense une variable d’ajustement budgétaire. La droite compte attaquer la gauche sur sa politique familiale, en contestant l’individualisation des droits et la remise en cause partielle du quotient familial née de la fusion programmée de l’impôt sur le revenu et de la CSG. M. Mariton note que les lois bioéthiques n’ont pas été votées à l’unanimité. L’Elysée ne compte pas sortir du bois sur le mariage homosexuel, même si les Français s’y déclarent favorables dans les sondages: une ouverture sur ce point rapporterait très peu à M. Sarkozy et lui coûterait très cher auprès de l’électorat catholique traditionnel.

Enfin, M. Sarkozy a fait des droits d’auteurs et de Hadopi un combat personnel, qui l’oppose à la gauche. C’est dans ce domaine que M. Sarkozy veut apparaître moderniste. Il entend aussi mettre à dispositions des Français toute une série de banques de données publiques en provenance des administrations, pour donner un sentiment de transparence par la preuve et atténuer son image autoritaire.

23/11/2011, Arnaud Leparmentier

Source : Le Monde

Le Marocain Mohamed Brihmi a été assermenté, mardi après-midi à Toronto (Canada), en qualité de juge de paix à la Cour de justice de l'Ontario. La cérémonie d'assermentation, qui s'est déroulée au Palais de justice de Toronto, a été rehaussée par la présence notamment de Mme Nouzha Chekrouni, ambassadrice du Maroc au Canada, M. Zoubair Hakam, consul général du Maroc à Montréal, ainsi que de plusieurs membres de la communauté marocaine établie au Canada.

Dans une déclaration à la MAP, le Premier magistrat d'origine marocaine au Canada s'est dit “honoré, comblé et heureux d'avoir obtenu cette distinction”, affirmant garder “une fierté absolue de mon héritage marocain”.

Installé au Canada en 1981 et titulaire de plusieurs prix et distinctions, M. Brihmi a exercé pendant plus de 25 ans dans la fonction publique, œuvrant auprès des communautés francophones établies à l'étranger comme dans la province anglophone canadienne de l'Ontario.

23/11/2011

Source : Au fait/MAP

Le chef de l'Etat estime que le «droit de voter et d'être élu doit demeurer un droit attaché à la nationalité française»...

Accorder des droits électoraux aux étrangers? Une proposition «hasardeuse», selon Nicolas Sarkozy. Le chef de l’Etat s'est ainsi prononcé contre le droit de vote et d'éligibilité des ressortissants de pays non membres de l'Union européenne résidant en France aux élections municipales, proposé par la nouvelle majorité sénatoriale socialiste.

Le Sénat, qui a basculé à gauche lors des sénatoriales de septembre, examinera le 8 décembre une proposition de loi constitutionnelle du PS en ce sens, déjà votée par l'Assemblée nationale le 3 mai 2000 sous le gouvernement du Premier ministre socialiste Lionel Jospin.

«Besoin de rassembler les Français»

«Une telle proposition me semble hasardeuse (...) parce que cette proposition risque de diviser profondément les Français au moment où, plus que jamais, nous avons besoin de les rassembler», a déclaré le président de la République devant quelque 2.000 maires reçus au Palais de l'Elysée à l'occasion de leur congrès annuel à Paris.

«Chacun peut avoir ses convictions (...) mais dans la crise que nous avons à affronter il y a une nécessité, qui est celle de rassembler», a-t-il insisté.

La Droite populaire, aile sécuritaire de l'UMP, a lancé le mois dernier une pétition contre cette proposition de loi dans laquelle elle voit une «imposture idéologique» et une «manœuvre électoraliste». Sans aller jusque-là, Nicolas Sarkozy a rappelé que les citoyens de l'UE résidant en France pouvaient participer aux élections municipales et européennes et s'est dit «très attaché» à ce que la Constitution française n'aille pas au-delà.

Il y était favorable en 2005

«Je crois depuis longtemps que le droit de voter et le droit d'être élu, dans nos territoires, doit demeurer un droit attaché à la nationalité française, étendu pour les élections municipales et européennes aux citoyens européens qui partagent avec nous une communauté de destin», a poursuivi le chef de l'Etat.

La seule façon pour un ressortissant d'un pays non membre de l'UE de participer aux choix politiques de la France est de prendre la nationalité française, à condition d'en remplir les conditions, a-t-il ajouté. Arno Klarsfeld, le président de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii) a justifié ce refus par le fait que l'intégration était loin d'être une réussite et qu'existait le risque de voir apparaître des listes fondamentalistes aux scrutins locaux.

En 2005, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, s’était pourtant montré favorable au droit de vote des étrangers. «A titre personnel, je considère qu'il ne serait pas anormal qu'un étranger en situation régulière, qui travaille, paie des impôts et réside depuis au moins dix ans en France, puisse voter aux élections municipales», indiquait à l’époque le chef de l’Etat, dans le Monde.

24/11/2011, E.O., avec Reuters

Source : 20 minutes.fr

Assis sur un banc, les cheveux blanchis, des hommes renfrognés regardent les passants et parlent du "bled", qu'ils ont quitté dans les années cinquante pour venir travailler en France: une pièce, "Invisibles", rend hommage à ces vieux immigrés, les "chibanis".

Ecrite par le metteur en scène Nasser Djemaï, lui-même d'origine algérienne, "Invisibles" entend donner "un corps, une voix, une personnalité" à ces travailleurs, qui ont été, selon lui, "des masses informes, incolores, inodores, éternellement interchangeables".

La pièce est à l'affiche à partir du 22 novembre à la Maison de la culture de Grenoble, avant une vaste tournée en France, puis à Lausanne, qui s'achèvera en mai prochain.

"J'ai pris le parti de parler uniquement des hommes qui n'ont pas fait venir leur famille parce que, pour moi, ils représentent une double tragédie", raconte Nasser Djemaï, dans un entretien à l'AFP. Ils ont vécu "l'exil, l'arrachement à la terre natale pour retrouver une misère plus froide encore et l'éloignement d'avec leur famille".

"Une fois vieillis, ces hommes se retrouvent seuls, avec des séquelles physiques très importantes et aussi pauvres que quand ils sont arrivés", affirme le metteur en scène, qui insiste sur "le rapport très ambigu, très paradoxal" qu'ont les "chibanis" avec leur pays d'origine. "Ils ont vieilli avec une carte postale dans la tête", déclare-t-il.

"Une histoire entre la vie et la mort"

"Le retour au pays est toujours une incompréhension avec à la fois ce mythe éternel du retour et leur présence ici liée notamment au fait qu'une partie de leur retraite ne peut pas être exportée", ajoute Nasser Djemaï.

Il a cherché pendant un an les acteurs susceptibles d'incarner ces hommes qui s'expriment à la fois en français et en arabe et recueilli des témoignages dans les cafés chibanis, les mosquées, les foyers en même temps qu'il lisait les ouvrages portant sur ce thème.

"C'est un peu aussi l'histoire de mon père qui est arrivé ici tout seul pendant deux ans, avant de faire venir sa famille", confie Nasser Djemaï, né en 1971 à Grenoble de parents algériens. "Les amis qu'il a côtoyés sont ces hommes-là. Ça fait partie de ma mythologie".

Mais, explique-t-il, "mon travail théâtral, c'est de m'emparer d'une parole authentique et d'arriver à tordre toute cette matière pour en faire des figures théâtrales".

"Cette histoire d'hommes qui ont quitté leur terre natale date de la nuit des temps", poursuit-il, évoquant Enée, condamné à l'exil et qui doit se rendre aux enfers pour que son père lui révèle où il doit fonder Rome. "J'ai trouvé ce mythe tellement beau que j'ai voulu aussi m'en servir", ajoute-t-il.

Le héros, Martin, n'a pas connu son père, l'un de ces immigrés, mais le retrouve grâce à sa mère, une Française, qui vient de mourir. "J'ai placé l'histoire entre la vie et la mort. C'est comme un monde parallèle. Ces hommes sont dans une sorte d'antichambre et Martin va être plongé dans ce monde à la demande de sa mère".

Mais "cette histoire, c'est une volonté d'apaisement, une reconstruction, celle d'un jeune homme qui va se réconcilier avec lui-même et avec son passé", selon Nasser Djemaï.

22/11/2011

Source : Le Point

L'Ille-et-Vilaine est le 3e département le plus touché par l'afflux de mineurs étrangers sans parents, avec une vingtaine d'arrivées par mois. Le président PS du conseil général, Jean-Louis Tourenne, somme l'Etat de prendre ses responsabilités, avec cet ultimatum : il ne prendra plus d'enfants en charge au 1er janvier.

Dominique Baudis, le nouveau défenseur des droits, a remis en début de semaine au président de la République son rapport sur les droits de l'enfant. Une partie de son travail est consacrée à la question des mineurs isolés étrangers. La France en compte officiellement 6.000. Elle est particulièrement touchée par l'augmentation des arrivées ces dernières années. En tête des départements touchés par cet afflux : Paris, la Seine-Saint-Denis et... l'Ille-et-Vilaine. Le président socialiste du Conseil général, Jean-Louis Tourenne, tire la sonnette d'alarme. Il explique à TF1 News pourquoi il ne peut plus faire face à ce "raz-de-marée" et pourquoi il appelle l'Etat à prendre ses responsabilités.

TF1 News : Combien de mineurs isolés étrangers (MIE) sont venus frapper à la porte du conseil général cette année ?
J-L.T. : Fin octobre, nous étions à 335 mineurs isolés étrangers arrivés dans le département. Quinze jours plus tard nous sommes à 349. Grosso-modo il en arrive une vingtaine par mois. Pour vous donner une idée, en 2000, ils n'étaient que cinq. Depuis le début, nous avons à cœur d'accueillir ces jeunes dans les meilleures conditions possibles, mais là, la situation devient intolérable. On ne sait plus la gérer. Nous avons créé 70 places supplémentaires en famille d'accueil et recruté 11 travailleurs sociaux pour faire face à ce raz-de-marée, mais là, on ne peut plus les accueillir dans de bonnes conditions.

TF1 News : D'où viennent ces mineurs isolés et pourquoi choisissent-ils votre département ?

J-L.T. : La majorité d'entre eux ont entre 14 et 18 ans. 68% viennent d'Afrique, 21% d'Asie, notamment de Mongolie et de Chine, et le reste des pays de l'Est et de l'Afghanistan. Leur arrivée est très organisée en amont. Les passeurs soit leur donnent les adresses de nos centres d'action sociale soit les déposent directement devant.

Avant d'être tentés par l'Ille-et-Vilaine, ils sont tentés par la France qui peut être perçue comme un Eldorado. Ensuite, il y a un certain nombre de centres d'accueil comme Sangatte qui ont été fermés, donc ils vont ailleurs. Comme leur destination finale est très souvent l'Angleterre, ils vont dans des départements qui servent de point de départ. La liaison Saint-Malo/Porthmouth, en Ille-et-vilaine, en fait partie.

TF1 News : Que faites-vous quand un de ces mineurs étranger se présente à vos services ?

J-L.T. : Le conseil général étant responsable de tous les mineurs présents sur son département et qui n'ont plus d'autorité parentale, qu'ils soient étrangers ou pas, nous les accueillons et nous les signalons à une plateforme d'orientation qui est complètement saturée ainsi qu'au procureur de la République. Ce dernier a normalement cinq jours pour se prononcer sur l'orientation que doivent avoir ces enfants. Trois cas sont possibles : ils sont mineurs mais peuvent être rapatriés car on a connaissance de la famille dans le pays d'origine, ils sont mineurs et doivent être placés dans un nos services, ou bien, ils sont majeurs et alors ils ne relèvent plus de nos services.

Le problème, c'est qu'au lieu des cinq jours prévus, cela prend entre trois et six mois car les services de la justice aussi sont encombrés. Du coup, ils font exactement comme les passeurs : ils les déposent devant nos services. Résultat, le département s'occupe de pléthore de jeunes dont il ne devrait pas s'occuper. Et cela a un coût important puisqu'il est de l'ordre de 13 millions d'euros par an.

TF1 News : Aujourd'hui, vous tirez la sonnette d'alarme pour que l'Etat prenne ses responsabilités...

J-L.T. : Oui, l'Etat ne s'inquiète absolument pas de cette question car pour lui le problème est réglé. Il nous dit : débrouillez-vous avec ces jeunes. Or, l'Etat est quand même le premier responsable de ces enfants. C'est l'Etat qui a signé la convention internationale des droits de l'Enfant et qui, par conséquent, a des comptes à rendre à la communauté internationale sur la façon dont ils sont traités. C'est l'Etat qui est responsable de la politique d'immigration, qui exerce les contrôles aux frontières et qui peut éventuellement en reconduire certains. Et c'est l'Etat, enfin, qui détermine quand un mineur devient majeur et comment il doit orienter ses services de justice. Malgré un rapport du préfet Landrieu en 2006, malgré le rapport de la sénatrice Isabelle Debré en 2010, et malgré le dernier rapport de Dominique Baudis, l'Etat n'a jamais assumé toutes ces responsabilités.

TF1 news : Sollicité le 20 octobre sur cette question des MIE lors du Congrès de l'Association des départements de France, le garde des Sceaux a annoncé le lancement prochain d'une réflexion interministérielle. Qu'en est-il depuis ?

J-L.T. : Il est gentil monsieur Mercier, c'est un adepte de la table ronde mais il n'en sort rien. Ce problème n'est pas nouveau. La façon dont il a décidé de régler le problème en Seine-Saint-Denis (ndlr : deuxième département le plus touché par l'afflux de MIE après Paris, avec plus d'un millier de mineurs déjà récupérés en 2011) avec le préfet et le procureur, est inacceptable. Ils ont décidé de dispatcher les enfants sur une dizaine de départements, un seul sur dix restant dans le 93, alors qu'il s'agit d'un problème de solidarité nationale. Nous, départements, acceptons de prendre nos responsabilités, mais l'Etat doit aider aussi, notamment au financement.

TF1 News : Vous avez lancé un ultimatum à l'Etat, disant qu'à partir de la fin de l'année vous ne prendrez plus d'enfant en charge, si rien n'est fait...

J-L.T. : Oui et je le maintiens. A partir de 2012, nous remettrons tous ces enfants directement à la justice, à qui il incombe de prendre des décisions. Nous, on ne peut plus. Matériellement, on n'a plus de place. Ca déborde de partout. A tel point que, malgré nos 850 familles d'accueil, nous ne sommes quasiment plus en mesure aujourd'hui d'appliquer les décisions judiciaires de placement prises pour des enfants originaires d'Ille-et-Vilaine. C'est tout le fonctionnement de l'aide sociale à l'enfance qui se trouve perturbé. Alors, s'il le faut, j'irai devant les tribunaux pour expliquer que l'on a des décisions mais qu'elles sont inapplicables par défaut de moyens.

23/11/2011,  Alexandra Guillet

Source : TF1

Notre monde connaît aujourd’hui une triple mutation : démographique et géopolitique d’abord avec la montée des «émergents» que sont la Chine, l’Inde et le Brésil ; éthique ensuite, avec des interrogations sur les impacts sociaux et environnementaux de notre modèle de développement ; structurelle enfin, avec l’avènement de l’économie de la connaissance.

Ces mutations exigent des réponses à l’échelle mondiale qui seront conçues et mises en place par les élites de demain, autrement dit les étudiants d’aujourd’hui. Or, d’après les projections de l’Unesco, le nombre d’étudiants dans le monde aura doublé entre 2000 et 2015, passant de 100 à 200 millions environ, les trois quarts de cette hausse spectaculaire étant dus au seul continent asiatique. Dès lors, il convient de jouer un rôle actif dans la formation de ceux qui deviendront des ambassadeurs de France dans leurs pays mais aussi des repeaters dans le domaine touristique.

La capacité à attirer les meilleurs étudiants de la planète est un facteur déterminant de la puissance d’un Etat. Si nous continuons d’évoluer tout au long de notre vie, la période étudiante est cruciale. C’est alors que se fabrique notre vision du monde par l’acquisition de références philosophiques, politiques et artistiques. Ainsi n’est-il pas surprenant que le journaliste et essayiste indo-américain Fareed Zakaria qualifie, dans son ouvrage (The Post-American World, 2008), le système universitaire américain comme étant «la meilleure industrie des Etats-Unis». En ayant accueilli et formé les meilleurs étudiants du monde, les universités américaines ont été un vecteur de puissance et se trouvent encore aujourd’hui au cœur de la stratégie américaine dite de smart power (puissance intelligente). Car si les rapports de force militaires continuent d’occuper une place centrale dans le monde multipolaire qui se profile, le poids d’un pôle dépend de plus en plus de sa capacité à influer sur les normes qui régissent le monde.

Disposant d’une image attractive auprès des étudiants étrangers, la France est la première destination non anglophone avec près de 280 000 étudiants étrangers. Auparavant troisième, elle se classe désormais en quatrième position derrière les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie. Aussi, la tentation de repli sur soi, instrumentalisée par une partie de la classe politique, est tout à fait dommageable : elle gangrène le débat démocratique à l’intérieur de nos frontières, elle traduit l’ignorance grave et coupable de nos dirigeants face aux enjeux mondiaux mais surtout elle nuit à l’image de la France. La circulaire du 31 mai restreignant les possibilités pour les diplômés étrangers de poursuivre leur carrière en France s’inscrit dans cette logique qui se donne comme finalité une baisse de l’immigration dans son ensemble. Ce positionnement démagogique est d’autant plus condamnable qu’il revient à séduire l’électorat d’extrême droite.

A rebours de ces tentations regrettables, il convient ainsi de saluer la volonté de la Conférence des grandes écoles de multiplier par trois, d’ici à 2020, le nombre d’étudiants étrangers formés par notre enseignement supérieur. Cette ouverture contribuerait au rayonnement de la France tout en confrontant les décideurs de demain à la complexité et à la diversité des expressions culturelles et politiques de notre monde.

L’accueil accru d’étudiants étrangers suppose néanmoins d’investir dans des infrastructures d’accueil adaptées (logements, transports…) et de recruter des personnels enseignants supplémentaires. Pour y parvenir en dépit du contexte actuel, nous pourrions facturer aux étudiants étrangers les formations de haut niveau. En s’alignant sur les prix mondiaux - atteignant 50 000 dollars pour une année universitaire à Harvard -, on s’apercevrait que l’accueil d’étudiants étrangers accroîtrait les moyens de notre système universitaire, moyens qui pourraient servir en partie à attribuer des bourses aux meilleurs étudiants étrangers sélectionnés mais dont les moyens financiers seraient insuffisants. Une autre partie de ces moyens permettrait de développer des projets académiques ambitieux pour attirer encore davantage les meilleurs étudiants et enseignants-chercheurs, et instaurer ainsi un cercle vertueux.

Par ailleurs, s’il est nécessaire de développer notre capacité à attirer les meilleurs étudiants étrangers, il faut aussi poursuivre les efforts consacrés aux programmes de mobilité des étudiants français. Les bienfaits d’une période d’expatriation, quelle qu’en soit la destination, sont en effet multiples : apprentissage de l’autonomie, enrichissement culturel, rayonnement de la France à l’étranger, prise de conscience de la valeur du modèle français, meilleure compréhension des modèles étrangers… Le programme Erasmus, qui a démocratisé la mobilité des étudiants européens, gagnerait par exemple à être élargi à l’ensemble du bassin méditerranéen. Alors que le continent européen devra faire face au vieillissement de sa population, le gouvernement choisit la stratégie de la petite politique interne pour répondre aux peurs populistes accentuées par la crise. Ce choix constitue d’ailleurs un paradoxe idéologique avec la politique économique du gouvernement qui rejette en bloc les arguments des partisans de la démondialisation et invite la Chine à racheter une partie des dettes publiques européennes. La schizophrénie semble devenir une norme en politique : on s’insurge contre toute mention de protectionnisme économique mais on n’hésite pas à invoquer un protectionnisme en matière de flux migratoires.

Enfin, et c’est peut-être le plus grave, l’image de la France continue à être écornée aux quatre coins du monde. L’image d’un pays en crise sur son identité, mais surtout qui trahit les principes qu’il a autrefois incarnés. Il est légitime de vouloir rompre avec l’arrogance occidentale consistant à vouloir imposer ses vues au monde. Mais cette rupture ne doit pas servir d’alibi pour abandonner les valeurs universalistes à l’origine de notre République ni pour réanimer la théorie culturaliste du «choc des civilisations». Promouvoir les valeurs auxquelles nous sommes attachés en respectant l’autre : voilà la ligne de crête qu’il nous faut emprunter si l’on veut profiter du meilleur point de vue.

24/11/2011, El Yamine Soum, Anas Jaballah

Source : Libération

 Des représentants d'une soixantaine de pays africains et européens ont adopté mercredi à Dakar une nouvelle stratégie commune de gestion du phénomène migratoire, à l'issue d'une conférence sur l'immigration et le développement, a constaté un journaliste de l'AFP.

La conférence de Dakar, précédée mardi par une réunion d'experts et qui faisait suite à des réunions similaires tenues à Rabat en 2006 et à Paris en 2008, visait à relancer et donner un nouveau souffle au processus eurafricain en matière de migration et de développement solidaire, selon la secrétaire d'Etat française chargée de la Jeunesse et de la vie associative, Jeannette Bougrab.
Il est important que des dispositifs existent pour améliorer l'éducation et la formation des jeunes dans les pays africains. Il ne faut pas que les talents de l'Afrique soit pillés. L'Afrique a un joyau qui est la jeunesse, l'Afrique c'est l'avenir, a-t-elle affirmé à l'AFP.
La réunion de Dakar a évalué le programme de coopération triennal (2008-2011) signé à Paris par les pays membres du processus eurafricain, dit de Rabat, en référence à la première conférence organisée dans la capitale marocaine, selon des participants.
Elle a débouché sur l'adoption d'une nouvelle stratégie, dite de Dakar, qui fixe les priorités du dialogue sur la migration entre les pays partenaires pour la période 2012-2014, selon des documents distribués à la presse.

La Stratégie de Dakar repose sur trois piliers: organiser la migration légale, renforcer les synergies entre migration et développement et lutter contre la migration irrégulière.

Africains et Européens s'engagent avec cette stratégie à atteindre dix objectifs prioritaires, dont la garantie du respect des droits des migrants et des réfugiés, l'amélioration de la mobilisation des transferts d'argent des migrants au bénéfice du développement des pays d'origine, la facilitation des échanges entre les services chargés de la mobilité.

Dakar lance des projets et des initiatives. Il nous appartient dans les discussions (à venir entre Africains et Européens) de voir les moyens de mise en oeuvre, a indiqué le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Madické Niang, lors d'une conférence de presse à l'issue des travaux.

La migration demeure une réalité de plus en plus présente dans les rapports entre l'Afrique et l'Europe qui reste une destination majeure du mouvement migratoire africain, avait-il auparavant estimé.

Les mesures nationales, aussi strictes soient-elles, ne suffisent guère pour maîtriser le problème de la migration iourcerrégulière qui risque de perdurer si on ne créée pas les conditions nécessaires à la fixation des potentiels candidats chez eux, en agissant contre la pauvreté et le chômage persistants, avait-il dit.

23/11/2011

Source : Romandie/AFP

La crise n'a pas réduit l'afflux de travailleurs étrangers outre-Manche, notamment non Européens. Ni leur capacité à trouver du travail : plus flexibles sur les horaires et les salaires, ils sont toujours plus nombreux à exercer une activité, alors que de plus en plus de Britanniques se retrouvent eux au chômage.

L’immigration au Royaume-Uni n’a guère faibli pendant les années de crise avec, cependant, moins d’entrées au motif du travail mais un accroissement très important des entrées d’étudiants.

David Cameron avait promis de traiter la question migratoire dans son ensemble pour qu’il n’y ait pas de report et éviter l’abus du statut d’étudiant. Il n’a manifestement pas réussi. Entre juin 2009 et juin 2010, le nombre d’étudiants ayant reçu un visa est passé de 268 000 à 362 000, soit une augmentation de 35 %.

Si la migration en provenance des nouveaux entrants dans l’Union européenne s’est ajustée à la crise – le solde des entrées et des sorties est désormais très faible -, il n’en va pas de même pour le reste de l’immigration étrangère. Le solde migratoire annuel des étrangers, en moyenne mobiles, était encore supérieur à 200 000 en mars 2010, soit un niveau comparable à celui observé en mars 2006. Le repli de l’immigration en provenance des nouveaux entrants de l’UE a donc eu peu d’effet sur le niveau d’ensemble des flux.

Des travailleurs étrangers plus flexibles

L’Office national de la statistique vient de publier une statistique qui fait scandale. En un an, l’emploi des personnes nées à l’étranger s’est accru de 181 000 alors que celui des Britanniques nés au Royaume-Uni s’est effondré (-311 000). La motivation et l’acceptation d’horaires et de conditions de travail pénibles seraient plus grandes chez ceux qui viennent de l’étranger. Les employeurs trouvent les jeunes Britanniques trop feignants et démotivés.

Ces arguments ne sont pas nouveaux. Les employeurs préfèrent recruter des immigrés plus qualifiés que les natifs, ou alors plus disposés à accepter les conditions de travail et les salaires que ces derniers refusent. En 2008, le rapport de la Chambre des Lords sur l’impact de l’immigration faisait déjà part de ses craintes que ne "se développe une demande spécifique des employeurs pour des immigrants aux exigences faibles en matière de salaire et de conditions de travail". Nous y sommes. En période de crise, la situation semble sans doute encore plus choquante.

Par ailleurs, une pétition lancée par Migration Watch UK demandant à ce que l’immigration soit progressivement réduite afin de revenir à un solde migratoire ne dépassant pas 40 000 a été signée, en une semaine, par 100 000 personnes. Avec les statistiques publiées sur les créations d’emploi par l’ONS, nul doute que la pression va s’accroître sur le gouvernement britannique pour faire baisser l’immigration étrangère.

23/11/2011

Source : Atlantico

Dans le cadre de l'édition 2011 du Forum de Genshagen intitulé "Flux migratoires et intégration : défis nationaux, enjeu européen", la Fondation Genshagen et l'Institut Montaigne ont commandé une enquête d'opinion réalisée parallèlement dans nos deux pays par Harris Interactive et le dimap afin de nourrir la réflexion sur ces questions et l'enrichir du point de vue des citoyens allemands et français.

SYNTHÈSE DES RÉSULTATS DE L'ENQUÊTE

L'afflux de migrants en provenance du Maghreb ou encore les prises de position concernant la réintroduction du contrôle aux frontières au sein de l'espace Schengen ont relancé le débat public sur l'immigration et les politiques d'intégration en France comme en Allemagne. Cette actualité a également souligné les difficultés et les contradictions des politiques nationale et communautaire en matière d'immigration et d'asile.

Que pensent les citoyens français et allemands des processus d'intégration des personnes immigrées à l'oeuvre dans leur pays ? Quels sont selon eux les principaux obstacles à une meilleure intégration de ces populations ? Se prononcent-ils pour davantage d'action à l'échelle européenne en matière de politique d'immigration ? Ces réponses reflètent-elles un mouvement de repli national ou appellent-elles à une plus grande harmonisation des politiques d'immigration en Europe ? L'enquête d'opinion commandée par la Fondation Genshagen et l'Institut Montaigne révèle des différences importantes entre nos deux pays, non seulement dans le regard que portent les Français et les Allemands sur les populations immigrées et les mécanismes nécessaires à leur accueil et à leur intégration, mais également dans l'approche de l'immigration et des politiques migratoires dans leur dimension européenne.

Dans l'ensemble, les Allemands sont plus satisfaits des résultats de l'intégration que les Français. 42 % des Allemands interrogés considèrent que l'intégration des personnes immigrées fonctionne plutôt bien en Allemagne, alors que seulement 19 % des Français interrogés sont de cet avis pour leur propre pays. Notons également que seuls 9% des Allemands considèrent que l'intégration des personnes immigrées fonctionne très mal en Allemagne contre 31 % des Français interrogés. En revanche, pour un Allemand sur deux "le manque de volonté des populations immigrées" est l'un des principaux obstacles freinant l'intégration des immigrés au sein de la société tandis que cette réponse n'a été retenue que par 39% des Français interrogés.

Sur quoi faut-il faire porter l'effort en priorité pour améliorer le processus d'intégration dans nos pays ? Une grande importance est donnée en Allemagne à l'apprentissage de la langue (60 %), tandis que les personnes interrogées en France privilégient la connaissance des lois et des traditions du pays d'accueil (44 %). Modèle allemand de la "culture dominante" (Leitkultur) d'un côté, modèle républicain de l'autre ? Dans les deux pays, plus le niveau d'études des personnes interrogées est élevé, plus la nécessité d'améliorer l'intégration scolaire des populations immigrées est mise en avant. Par ailleurs, un Allemand sur quatre et un Français sur trois sont convaincus que leur pays n'a pas besoin d'immigration. Cette opinion est surtout répandue chez les personnes plus âgées et à faible niveau d'études.

En revanche, pour une nette majorité des enquêtés, la France et l'Allemagne sont des pays d'immigration. Français et Allemands affirment de manière unanime que la diversité culturelle et la responsabilité humanitaire constituent les arguments les plus importants en faveur de l'immigration. Cependant, les enjeux propres aux contextes nationaux – par exemple le poids du vieillissement démographique en Allemagne ou encore les difficultés d'accès au marché du travail en France – se reflètent dans les résultats de l'enquête. Ainsi l'immigration est-elle davantage perçue par les personnes interrogées en Allemagne comme une réponse au manque de main d'oeuvre qualifiée et comme un facteur d'équilibre des systèmes sociaux.

En outre, quel échelon est le plus pertinent aux yeux des Français et des Allemands pour faire face aux enjeux de l'immigration ? 50 % des Allemands se prononcent en faveur de compétences communautaires renforcées en matière de politique d'immigration, contre 45 % des Français qui estiment que la politique d'immigration devrait plutôt être du ressort de l'Union européenne.

A cette occasion, la Fondation Genshagen et l'Institut Montaigne ont également interrogé des échantillons représentatifs des populations allemande et française au sujet de la relation franco-allemande.

La France et l'Allemagne sont citées par 75 % des Allemands et 80 % des Français comme étant les principaux partenaires l'un pour l'autre au sein de l'Union européenne. Les Français et les Allemands divergent cependant sur l'avenir de l'Union européenne. Alors que les Allemands sont très partagés sur la question de la répartition future des pouvoirs entre le niveau communautaire et celui des Etats membres au sein de l'Union, une majorité relative des Français (40 %) se prononcent en faveur du maintien du statu quo actuel. Dans les deux pays, ce sont surtout les jeunes dont le niveau d'études et le revenu mensuel sont élevés, ainsi que les générations de l'après-guerre, contemporaines des débuts de la construction européenne, qui souhaitent un approfondissement de l'intégration européenne.

23/11/2011, Fondation Genshagen et Institut Montaigne

Source : Le Monde

Nicolas Sarkozy, le 24 octobre 2005, déclarait au Monde : "Je ne trouve pas anormal qu'un étranger en situation régulière, qui travaille, paie des impôts et réside depuis au moins dix ans en France, puisse voter lors des élections municipales. J'ouvre un débat en faveur d'une mesure que je pense juste." Et comme il y a plusieurs droites à droite, une certaine "droite libre", "mouvement libéral-conservateur associé à l'UMP", lance sa propre pétition, associant, pour faire grand peur aux Français, danger islamiste et droit de vote des immigrés.

Et pourtant, recroquevillées dans leur château élyséen, nos droites se trompent en imaginant nos concitoyens plus xénophobes qu'ils ne le sont. Un sondage Harris Interactive réalisé les 28 et 29 octobre montre qu'une fois qu'ils ont été informés que les étrangers issus des pays membres de l'UE, installés en France, ont le droit de vote aux élections municipales (et européennes), 59 % se déclarent favorables à l'extension de ce droit aux étrangers résidents non-membres de l'UE. Et 56 % s'affirment également favorables à ce que tous les étrangers vivant en France puissent prendre part à l'ensemble des élections locales, contre 41 % qui s'y opposent.

L'octroi de ce droit, qui concerne plus de 3 millions de personnes, est sacrifié par la droite sur l'autel d'un nationalisme d'un autre temps. Nous sommes entrés dans une ère postnationale, où la citoyenneté ne peut plus être l'apanage des seuls nationaux. C'est en vain, nous l'espérons, que nos droites chauvines tentent de relancer leurs vieilles rengaines au parfum de terroir, pour occulter leur incapacité à innover. Quand le pays est au bord du gouffre, elles ne trouvent à nous servir que des poncifs éculés, espérant divertir le peuple, au lieu de lui insuffler énergie et espoir. Glorifier le passé - celui de la nation - ne "coûte pas cher". Construire l'avenir exige plus de volontarisme et d'inventivité.

L'intégration, tout le monde en parle ! Mais il ne saurait y en avoir sans que la société d'accueil s'engage, de son côté, à "intégrer". Or l'octroi du droit de vote serait, de ce point de vue, un acte positif. Il démontrerait à ceux, venus d'ailleurs, qui travaillent pour faire tourner la machine économique, qui élèvent leurs enfants dans notre pays et qui y paient leurs impôts, que les "nationaux" les reconnaissent comme leurs égaux et leur demandent à ce titre de participer à la vie de la République.

On sort là de la très théorique promotion de l'"égalité des chances", ce dernier loto à la mode. C'est par le vote, d'abord, qu'on responsabilisera les immigrés résidant en France depuis au moins cinq ans, et au-delà, par l'exemple, leurs propres enfants, 23 % des Français issus de l'immigration déclarant ne pas être inscrits sur les listes électorales, contre 7 % des Français "d'origine". Une manière aussi, pour eux, de faire entendre leurs voix pour faire changer leur condition au quotidien et sensibiliser leurs concitoyens à leurs problèmes. Mettons plus de République dans l'immigration et plus d'immigration dans la République. C'est la démocratie qui y gagnera.

Le traité de Maastricht, en 1992, ébauchait la notion de citoyenneté européenne en accordant le droit de vote et l'éligibilité aux élections locales et européennes aux résidents étrangers des pays membres de l'UE. Ce n'est qu'aux élections municipales de 2001 que la France, traînant les pieds jusque-là, appliquera ce principe. Une certaine droite, à nouveau, freine des quatre fers, distinguant cette fois entre "bons" et "mauvais" résidents étrangers. Une discrimination flagrante que la France reste un des derniers pays européens à pratiquer.

Le droit qu'on prétend discuter encore faisait déjà partie des "110" propositions de François Mitterrand, candidat socialiste à la présidentielle de 1981. Presque vingt ans plus tard, entre octobre 1999 et janvier 2000, quatre propositions de loi sont déposées à l'Assemblée nationale par la gauche plurielle. Les Verts, qui, sur cette question, sont en première ligne depuis 1981, signent la première, qui sera discutée en séance publique, en avril 2000, et c'est le député Noël Mamère qui en est le rapporteur.

La loi est adoptée par l'Assemblée le 3 mai 2000, sous le gouvernement de Lionel Jospin. Elle ne permet pas aux étrangers non communautaires d'exercer les fonctions de maire ou de maire adjoint, ni de participer à la désignation des grands électeurs et à l'élection des sénateurs. La majorité sénatoriale, dominée par l'UMP, refuse de l'examiner. Cette majorité a basculé. Et cette même loi est désormais inscrite à l'ordre du jour du Sénat, conformément à l'engagement pris par son nouveau président socialiste, Jean-Pierre Bel. Elle sera discutée le 8 décembre. Et c'est à nouveau une parlementaire Europe Ecologie-Les Verts, Esther Benbassa, qui en sera la rapporteure.

Il serait choquant que ce projet ne réunisse pas, au-delà de la gauche et du centre, une bonne partie des suffrages de la droite républicaine. L'enjeu est clair : ce vivre-ensemble qui nous fait tant défaut, et que la participation politique peut contribuer à créer. Ne laissons pas une nouvelle fois passer le coche.

En Angleterre, des immigrés siègent dans les conseils municipaux dès les années 1970, les élites locales ayant compris l'intérêt de toucher ces nouvelles composantes de la population ; ces élus allaient jouer les intermédiaires pour les atteindre. Dans les années 1990, dans certaines villes, ils sont parfois même surreprésentés par rapport à leur poids démographique. Dans le même temps, le nombre croît de descendants d'immigrés, britanniques de plein droit, qui siègent au Parlement. Et, depuis le scrutin de 2007, la Chambre des communes en compte 14, auxquels s'ajoutent 22 lords et quatre députés européens.

Même si ce résultat-là reste modeste, il est plus élevé que chez nous, qui tardons, par conservatisme et en raison du cumul des mandats, à ouvrir nos assemblées aux Français dont les racines ne plongent pas dans le terroir. Nos élites ont besoin de diversité pour se renouveler. Et dans cette direction le droit de vote et d'éligibilité des immigrés non européens aux élections locales sera, si nous le voulons, un premier pas décisif.

23/11/2011, par Esther Benbassa (Editorial)

Source : Le Monde

Une délégation marocaine a pris part, mardi à Dakar, aux travaux de la 3ème "Conférence ministérielle euro-africaine sur la Migration et le Développement" qui connait la participation des ministres en charge de la migration dans les pays d'Afrique centrale et de l'Ouest, du Maghreb et d'Europe.

Des représentants des ministères des affaires étrangères, de l'Intérieur et celui chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l'Etranger ont entamé les travaux de cette rencontre par une réunion préliminaire de hauts fonctionnaires devant soumettre le document "stratégie de Dakar" à la rencontre des ministres compétents en matière de migration des pays d'Afrique centrale et de l'Ouest, du Maghreb et d'Europe qui devra se réunir ce mercredi.

Baptisée aussi "Processus de Rabat", la première Conférence ayant été tenue dans la capitale du Royaume en juillet 2006, cette manifestation euro-africaine procédera à l'évaluation du "Programme de Coopération Triennal de Paris" (2008-2011), ainsi qu'à l'adoption d'une nouvelle stratégie qui fixera les priorités du dialogue sur la migration entre les pays partenaires pour la période 2012-2014.
Cette 3ème conférence s'inscrit dans le cadre du "Processus de Rabat" qui a jeté les jalons de cette coopération Nord-Sud sur la question de la migration et qui a eu le mérite de développer une approche globale associant la lutte contre la migration illégale et la question du développement dans les pays du sud, a indiqué le chef de la délégation marocaine, Mohamed Bernousi, secrétaire général du ministère chargé des affaires de la communauté marocaine à l'étranger.

L'un des importants volets de cette conférence porte sur l'implication de la diaspora dans le développement des pays d'origine à travers des mécanismes appropriés, a souligné M. Bernousi, assurant que la délégation marocaine est très sollicitée par les partenaires du Processus compte tenu de l'expérience marocaine dans ce domaine.

Dans un contexte marqué par les drames humanitaires causés par les flux croissants de migrants en situation irrégulière depuis l'Afrique sub-saharienne vers l'Europe, les ministres de plus d'une cinquantaine de pays d'origine, de transit et de destination se sont réunis pour la première fois en 2006 à Rabat afin de répondre aux questions soulevées par les enjeux migratoires.

Les vues convergentes exprimées lors de ces assises ont révélé la nécessité d'appréhender les questions migratoires de façon équilibrée et dans un esprit de responsabilité partagée.

La déclaration et le Plan d'action adoptés lors de la Première Conférence de Rabat, témoignent d'un partenariat novateur caractérisé par une vision commune qui a jeté les bases d'un partenariat étroit entre les pays concernés par la "route migratoire africaine" comprenant les flux migratoires vers l'Europe en provenance du nord, du centre et de l'ouest du continent noir.

Deux ans plus tard, la deuxième Conférence Euro-Africaine sur la Migration et le Développement, organisée cette fois ci à Paris en 2008, confirmait la vitalité du "processus de Rabat" et opte pour l'adoption d'un ambitieux programme de coopération triennal (2008-2011) financé par l'Union Européenne et l'Agence Espagnole de la Coopération International et du Développement.
La troisième conférence ministérielle Euro-Africaine sur la migration et le développement de Dakar intervient dans la continuité des deux premières afin d'évaluer la mise en oeuvre du programme de coopération et paver la route de la coopération future en matière de migration.

En parallèle à cette manifestation, un réseau des sociétés civiles du Nord et du Sud organise, depuis lundi à Dakar, un "Contre sommet citoyen". Une initiative qui se veut une tribune pour interpeller les officiels de la 3ème Conférence de Dakar sur la question de la migration et des droits des migrants et personnes déplacées.

Mobilisés autour du slogan "Des ponts, pas des murs", les voix de ce sommet citoyen ont concordé pour dénoncer "les conséquences de la politique européenne d'immigration et proposer des alternatives à une Europe qui se transforme en forteresse, une Europe source de déséquilibre entre le Nord et le Sud".

22/11/2011

Source : MAP

Quelque 150 ressortissants maliens faussement accusés par le nouveau pouvoir en Libye d'avoir été des mercenaires de l'ex-dirigeant Mouammar Kadhafi, sont rentrés mardi à Bamako et ont livré à l'AFP des témoignages accablants sur la manière dont ils ont été traités.

Ces Maliens, "accusés de mercenariat par les rebelles devenus nouvelles autorités libyennes" du Conseil national de transition (CNT), "ont été emprisonnés", a déclaré un responsable des services de la protection civile de Bamako, venu les accueillir à leur retour par un vol spécial de l'Office internationale des migrations (OIM).

"Après enquête, la Libye a su qu'ils n'étaient que de simples travailleurs et ils viennent d'être libérés", a-t-il ajouté,

Plusieurs de ces Maliens rapatriés ont affirmé à l'AFP avoir été "victimes de brutalité, de racket, d'injures" en Libye.

"Pour les rebelles libyens, tout ce qui est Noir est mercenaire de Kadhafi. Moi j'étais chez moi, ils sont venus m'arrêter et on m'a emprisonné", a ainsi témoigné l'un d'eux, Ali Kéita.

"Moi, avant de m'emprisonner parce que, pour eux, j'étais un mercenaire, ils ont volé mon argent, près de 600.000 FCFA (un peu moins de 1.000 euros) et mon portable. Vraiment, ils ont été méchants", confirme Samuel, seul catholique du groupe.

Selon un autre témoignage, tous les Maliens arrêtés se sont retrouvés dans une prison insalubre plusieurs semaines, avant de pouvoir rentrer.

"En prison, on avait deux morceaux de pain par jour, on ne voyait pas le soleil", raconte Mamoud Kanté, ajoutant: "Un jour, un militaire libyen pris de peur parce qu'on se dirigeait vers lui a même tiré sur nous et il y a eu des blessés".

Dans la cour de la direction de la protection civile de Bamako où ils ont été amenés, l'un de ces Maliens présente des signes de démence. "Oui, ce jeune touareg est fou, il est très traumatisé, et dès qu'il voit un homme en tenue militaire, il a peur", explique un agent de la protection civile.

"Vraiment, au temps de Kadhafi, c'était mieux. Même si les militaires de Kadhafi étaient parfois méchants, c'était mieux. Aujourd'hui, les +nouveaux militaires+ nous traitent comme des chiens", estime Bréhima Touré, autre Malien rapatrié de Libye.

"Il y a beaucoup d'autres Africains en prison en Libye. Il faut que l'Afrique pense à eux. Sinon, ils vont mourir ", ajoute-t-il.

22/11/2011

Source : AFP

Le président de la République italienne, Giorgio Napolitano, a plaidé mardi, pour l'octroi de la nationalité italienne aux enfants d'immigrés nés en Italie, appelant le parlement à adopter une loi dans ce sens.

"Il est insensé que les enfants d'immigrés qui sont nés en Italie ne peuvent devenir des citoyens italiens", a déploré le chef de l'Etat italien, estimant que l'octroi de la nationalité à ces personnes est "un droit fondamental parmi leurs droits".

"J'espère que le Parlement abordera également cette question. Le nier est une vraie folie, une absurdité. Ces enfants ont cette aspiration", a souligné Giorgio Napolitano lors d'une rencontre avec une association religieuse, au siège de la présidence italienne.

Dans ce cadre, le chef de l'Etat italien s'est félicité de la création pour la première fois, en Italie, par le Premier ministre, Mario Monti, d'un ministère de la coopération et de l'intégration sociale, en charge notamment, de l'immigration.

Le président Napolitano a émis le vÂœu que "cette initiative fasse prendre conscience de la nécessité d'insuffler une énergie nouvelle à une société (italienne) gagnée par la vieillesse (...)".

Le projet de loi accordant la citoyenneté aux enfants d'immigrants qui sont nés et ont grandi en Italie avait rencontré l'opposition du gouvernement précédent de Silvio Berlusconi, où siégeait la Ligue du nord, un parti autonomiste et anti-immigration.

Vendredi dernier, le leader du parti démocratique (gauche), Pierluigi Bersani, a évoqué cette question lors du débat sur le programme du gouvernement Monti.

"Chers membres de la Ligue, nous avons des centaines de milliers d'enfants d'immigrés qui paient les impôts, vont à l'école, parlent l'italien, et qui ne sont ni immigrés, ni Italiens et ne savent pas qui ils sont. C'est une honte", avait-il, alors déploré. 22/11/2011

Source : Agence algérienne (APS)

Sommet citoyen de Dakar: près de 14.000 africains morts sur les routes de la migration clandestine

Près de quatorze mille africains sont morts en empruntant les routes périlleuses de la migration clandestine vers l'Europe entre 2006 et 2011, ont annoncé des acteurs des sociétés civiles réunis lundi à Dakar dans le cadre d'un "sommet citoyen des sociétés civiles du Nord et du Sud sur la migration".

"Que font les Etats africains pour protéger leurs ressortissants, alors que les pays européens ne lésinent pas sur les moyens pour obtenir la libération d'un seul de leurs concitoyens enlevé", s'est insurgé le coordonnateur de la manifestation, Mamadou Diouf qui déplore que des milliers d'africains sont réduits à l'errance et aux souffrances sur les routes de la migration clandestine à travers les déserts et la périlleuse traversée de la mer pour rejoindre les côtes européennes.

Par ce "contre sommet", le réseau des sociétés civiles du Nord et du Sud veulent ériger une tribune pour interpeller les officiels qui feront le déplacement à Dakar sur la question de la migration, des droits des migrants et personnes déplacées et déposer un mémorandum à la Conférence des Ministres.

La 3eme "Conférence ministérielle euro-africaine sur la Migration et le Développement" se tient, mardi et mercredi à Dakar, avec la participation des ministres compétents en matière de migration des pays d'Afrique centrale et de l'Ouest, du Maghreb et d'Europe.

Lors de ce rassemblement d'acteurs associatifs du Nord et du Sud mobilisés autour du slogan "Des ponts, pas des murs", les voix ont concordé pour dénoncer "les conséquences de la politique européenne d'immigration et proposer des alternatives à une Europe qui se transforme en forteresse, une Europe source de déséquilibre entre le Nord et le Sud".

Les critiques ont particulièrement fusé contre le "Frontex" (l'agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures des Etats membres de l'Union) qui s'étend des côtes nord du Maghreb jusqu'à celle de l'Afrique de l'Ouest.

Les intervenants ont estimé que ce dispositif onéreux s'avère inefficace en se référant à la récente déferlante des migrants clandestins sur les côtes sud de l'Italie à partir de la Tunisie avec le lot de drames habituels.

Ils ont ainsi appelé à la suppression du Frontex qui s'est avéré inefficace et affecter plutôt son budget colossal à des projets de développement dans les pays du sud. Depuis que le Frontex a commencé à s'ériger en édifice entre l'Europe et l'Afrique, les migrants ont trouvé d'autres issues comme les pirogues qui empruntent la mer sur des distances de plus en plus longues avec un risque encore élevé, a-t-on expliqué à ce sujet.

Les organisations de la société civile ont également traité des accords de Cotonou sur la migration et particulièrement en son article 13 sur la réadmission des migrants clandestins refoulés.

Selon les activistes de la société civile, cet accord signé par l'Union Européenne et les pays ACP (Afrique-Caraïbes, Pacifique) est abusif pour les pays du sud qui sont obligés d'accepter la clause de la réadmission pour accéder à l'aide au développement.

Pour eux, l'aide européenne au développement ne doit pas être conditionnée au contrôle des flux migratoires, elle doit procéder d'une vision de solidarité et d'équité.

Par ce contre sommet, il s'agit de promouvoir une approche "Migration et développement " fondée sur les intérêts mutuels des migrants, des sociétés et des populations laborieuses du Nord et du Sud, indiquent les organisateurs, précisant que le contre-sommet de Dakar vise aussi à témoigner de "la mobilisation constante et sans faille des sociétés civiles face aux politiques migratoires des pays de l'Union Européenne".

Il est prévu que les travaux du sommet citoyen seront sanctionnés par un mémorandum qui sera adressé aux participants à la 3eme "Conférence ministérielle euro-africaine sur la Migration et le Développement".

Baptisée aussi "Processus de Rabat", la première conférence ayant été tenue dans la capitale du Royaume en juillet 2006, cette manifestation euro-africaine procédera à l'évaluation du "Programme de Coopération Triennal de Paris" (2008-2011), ainsi qu'à l'adoption d'une nouvelle stratégie qui fixera les priorités du dialogue sur la migration entre les pays partenaires pour la période 2012-2014.

22/11/2011

Source : MAP

Plusieurs rappeurs, comme La Fouine, Oxmo Puccino, Sefuy et Soprano, racontent leur premier contrôle policier dans la vidéo diffusée par le Collectif contre le contrôle au faciès. Ils ont visiblement de quoi nourrir leur récit: selon l'étude du CNRS «Police et Minorités Visibles : les contrôles d’identités à Paris» citée sur le site du collectif, «le fait d’avoir la peau noire entraîne un risque d’être contrôlé 3,3 à 11,5 fois supérieur selon les sites, et le fait d’avoir le type Maghrébin un risque 1,8 à 14,8 fois supérieur».

Pour l'égalité de traitement, le collectif a lancé une «action nationale, contre les contrôles d'identité abusifs»: «A chaque contrôle hors véhicule et sans motif, retenez la date, l’heure, le lieu, le contexte du contrôle, le motif annoncé, le déroulement et le comportement du policier», est-il expliqué sur le site. Il faudra ensuite envoyer toutes ces informations par SMS au 07 60 19 33 81, et «le Collectif vous rappellera en 24 heures pour faire valoir vos droits».

D'autres témoignages d'artistes ou de sportifs devraient suivre.

Le 29 octobre, une journée «Vos papiers» avait été organisée par les Indivisibles pour montrer l'inégalité des contrôles policiers. Le collectif demande une modification de l’article 78.2 du code pénal pour permette un recours en cas de discrimination lors d'un contrôle policier.

21/11/2011

Source : Libération

Avec 16 Marocains, 1 Algérien et 1 Tunisien naturalisés, l’Afrique du Nord concentre la majorité des demandes, devant l’Afrique subsaharienne : Congo, Mali, Cameroun…

Ils sont 116 cette année à avoir demandé et obtenu la nationalité française par la procédure de naturalisation. Cela représente un tiers des demandes déposées.

«La patrie, ce n’est pas seulement une carte d’identité et des droits. Ce sont aussi des devoirs et une adhésion du cœur et de l’esprit. » Hier, le préfet de l’Oise, Nicolas Desforges, a remis leur décret de naturalisation à 45 nouveaux Français. Appareils photo en main et sourire aux lèvres, ils laissent éclater leur joie et quelques-uns entonnent même « la Marseillaise ».

 « Je suis heureux, c’est un grand jour pour moi », lâche l’un de ces nouveaux citoyens français.

Au 31 octobre, 116 personnes (les 45 nouveaux Français compris) ont vu leur demande acceptée par la préfecture de l’Oise alors que 333 sollicitaient la nationalité française. C’est un dossier sur trois en moyenne. « Il faut résider dans le pays depuis au moins cinq ans, sauf pour les réfugiés, pour lesquels cela peut être plus rapide, rappelle Sophie Deloison, chef du service immigration. Il faut prouver que l’on est bien intégré en France et qu’on y travaille. Ainsi un étudiant ne peut pas faire de demande. »

Une majorité d’origine africaine

Avec 16 Marocains, 1 Algérien et 1 Tunisien naturalisés, l’Afrique du Nord concentre la majorité des demandes, devant l’Afrique subsaharienne : Congo, Mali, Cameroun… « On reçoit beaucoup de demandes de personnes d’Afrique, d’Europe de l’Est ou d’Asie. Mais quasiment jamais des continents américains », analyse Sophie Deloison.

Selon la responsable, il existe deux profils types : d’un côté, des jeunes « qui sont arrivés en France après les années 1970 dans le cadre du regroupement familial » et qui font la demande de naturalisation une fois acquis la majorité et un travail. De l’autre, des personnes plus âgées qui ont fait le choix de venir travailler en France, « qui sont là depuis très longtemps et se décident un jour à devenir françaises ». Dans tous les cas, il se passe plus de six mois entre le dépôt de la demande et la décision de la préfecture.

22/11/2011, Adeline DABOVAL

Source : Le Parisien

La soprano marocaine Samira Kadiri et le poète, chercheur et traducteur palestinien Mohamed Hilmi Erricha ont été nommés personnalités de l'année 2011 dans le domaine culturel par le journal australien "The migrant".

L'artiste marocaine a été notamment récompensée pour ses actions au sein de la société civile marocaine et pour son parcours artistique qui est un message de dialogue et de cohabitation entre les peuples ainsi que pour sa gestion de la culture dans plusieurs pays.

Le poète palestinien a été primé en reconnaissance de son parcours de créatif foisonnant puisqu'il a publié 14 recueils de poèmes.
Il a été distingué aussi pour avoir traduit trois ouvrages de la poésie internationale.

"The migrant" a également désigné la militante yéménite Tawakkol Karman "personnalité de l'année" dans le domaine de la paix car elle est la première femme arabe à avoir remporté le prix Nobel de la paix.

21/11/2011

Source : MAP

Après avoir assaini ses comptes, le Crédit immobilier et hôtelier (CIH) du Maroc veut accélérer sa transformation en banque universelle. Première étape : se rapprocher de la diaspora en ouvrant des bureaux à l’étranger.

Vendredi 21 octobre, Ahmed Rahhou a fran­chi une nouvelle étape. Patron du Crédit immobilier et hôtelier (CIH) depuis 2009, il a inauguré à Marseille (France) le premier bureau de représentation de la banque à l’étranger. Avec l’espoir de grappiller quelques points de part de marché à ses grands concurrents : Attijariwafa Bank, Banque populaire et BMCE Bank. « La cible des Marocains résidant à l’étranger est stratégique : 20 % des dépôts au Maroc proviennent de cette clientèle. Notre objectif est de faire grimper notre part de marché à 2 % ou 3 % », explique Ahmed Rahhou.

À l’image de son patron, le CIH reste modeste. Fort de son partenariat avec le français BPCE, deuxième actionnaire de référence avec la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), il entend simplement déployer quelques bureaux en France afin d’établir des liens directs avec la clientèle marocaine. En réduisant au minimum le coût et les risques, la stratégie paraît gagnante, d’autant que la banque s’appuie sur des offres de transfert d’argent gratuit, d’aide à l’acquisition de biens immobiliers et, bientôt, de garantie de caution pour les étudiants marocains.

Après avoir assaini ses comptes, le Crédit immobilier et hôtelier (CIH) du Maroc veut accélérer sa transformation en banque universelle. Première étape : se rapprocher de la diaspora en ouvrant des bureaux à l’étranger.

Vendredi 21 octobre, Ahmed Rahhou a fran­chi une nouvelle étape. Patron du Crédit immobilier et hôtelier (CIH) depuis 2009, il a inauguré à Marseille (France) le premier bureau de représentation de la banque à l’étranger. Avec l’espoir de grappiller quelques points de part de marché à ses grands concurrents : Attijariwafa Bank, Banque populaire et BMCE Bank. « La cible des Marocains résidant à l’étranger est stratégique : 20 % des dépôts au Maroc proviennent de cette clientèle. Notre objectif est de faire grimper notre part de marché à 2 % ou 3 % », explique Ahmed Rahhou.

À l’image de son patron, le CIH reste modeste. Fort de son partenariat avec le français BPCE, deuxième actionnaire de référence avec la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), il entend simplement déployer quelques bureaux en France afin d’établir des liens directs avec la clientèle marocaine. En réduisant au minimum le coût et les risques, la stratégie paraît gagnante, d’autant que la banque s’appuie sur des offres de transfert d’argent gratuit, d’aide à l’acquisition de biens immobiliers et, bientôt, de garantie de caution pour les étudiants marocains.

21/11/2011, Frédéric Maury

Source : Jeune Afrique

 

Le Marocain Abdelilah Es Sabbar et son école des champions olympiques de Taekwondo ont marqué encore une fois l'histoire du Taekwondo québécois en s'adjugeant récemment le trophée de finaliste dans la catégorie Evénement sportif par excellence, lors de la 7ème édition du Grand Montréal Métropolitain (GMM) de Taekwondo.

Cet évènement tant attendu par le milieu sportif amateur, rend hommage à ceux et celles qui se sont distingués par leurs accomplissements sportifs entre le 1er septembre 2010 et le 31 août 2011.

Organisée par l'Ecole des Champions Olympiques de Taekwondo en collaboration avec l'Association Canado-Marocaine de la Promotion du Taekwondo, cette septième édition a accueilli des athlètes de différents âges et grades provenant de la grande région montréalaise ainsi que de la province québécoise.

C'est grâce à la qualité de son entraînement auprès des jeunes athlètes et à l'excellence de son leadership dans le domaine du Taekwondo que l'école des Champions olympiques a su, au cours des années, laisser sa marque sur la scène sportive aux niveaux régional et provincial.

L'école est affiliée à la Fédération québécoise de Taekwondo, à la Fédération canadienne de Taekwondo, la Fédération panaméricaine de Taekwondo ainsi qu'à la Fédération mondiale de Taekwondo.

Es Sabbar, ceinture noire gradée sixième dan, a fait ses débuts au Maroc avant de fonder en 2001, une année après son arrivée à Montréal, l'école des champions olympiques de Taekwondo qui compte aujourd'hui plus de quatre-vingt élèves.

Natif de Rabat, Abdelilah Es Sabbar, ancien membre de l'équipe nationale olympique marocaine de Taekwondo WTF et médaillé d'or national en 1982.

En 2002, il remporte la médaille d'or à la Coupe Chong Lee. De l'est à l'ouest du Canada, sa réputation ne tardera pas à se faire. Maître Es Sabbar fait actuellement partie de la troisième génération de Taekwondo au Québec, la première étant représentée par Maître Chong Lee (9ème Dan), fondateur de Taekwondo au Canada, et la deuxième par Maître Guy Labatt (7ème Dan).

Fondateur de l'Association canado-marocaine de promotion du Taekwondo, Maître Es Sabbar se consacre particulièrement à la formation des jeunes au Taekwondo et met également son savoir et sa compétence au service de programmes municipaux de prévention de la violence et de la délinquance juvénile.

21/11/2011

Source : MAP

Vanessa Paloma est une soliste américaine d'origine marocaine qui a choisi de s'installer au Maroc depuis 2007. Pour cette artiste, c'est un retour aux sources. Ses arrière-grands-parents maternels, sont partis de Tétouan vers la Colombie à la fin du XIXe siècle. Aujourd'hui, elle a entrepris le chemin inverse...Suite

Les Marocains devront avoir un visa pour pouvoir entrer en territoire libyen. C'est ce qu'a annoncé le Conseil National de Transition libyen (CNT)…Suite

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Ils sont officiellement 2 600 inscrits au consulat de France. Le nombre de Français présents en ville est estimé à plus du double, mais les profils sont très différents et ne se  croisent pas toujours: beaucoup sont de passage, d'autres ne sont là que pour Le business et tous n'auront pas d'impact conséquent sur La ville…Suite

Près de 400.000 migrants ont été empêchés en 2010 de rejoindre l'Union européenne qui continue de renforcer l'externalisation, voire la privatisation des contrôles aux frontières, selon le dernier rapport du réseau Migreurop consulté lundi par l'AFP.

 

Cette troisième enquête de Migreurop, intitulée "Aux bords de l'Europe, l'externalisation des contrôles migratoires", s'intéresse au sort des migrants à la frontière orientale de la Turquie avec l'Iran et aux "passagers clandestins" à bord des bateaux de la marine marchande.

 

"En 2010, plus de 393.000 ressortissants extracommunautaires ont essuyé un refus d'entrée aux frontières extérieures de l'Union européenne: 336.789 aux frontières terrestres, 50.087 dans les aéroports et 6.704 aux frontières maritimes", détaille le rapport.

 

Migreurop regroupe une quarantaine d'associations européennes et africaines militant pour le droit d'émigrer.

 

Le réseau a fait le choix de s'intéresser aux "passagers clandestins" des navires de la marine marchande "parce que ces situations révèlent un transfert de responsabilité de l'autorité publique vers les acteurs privés sur les plans des contrôles frontaliers et de la prise en charge des migrants interceptés", explique-t-il.

 

Il a mené son enquête dans 23 ports de six pays de l'UE (Allemagne, Bulgarie, Chypre, Espagne, France, Italie, Pays-Bas) et au Maroc.

 

Depuis la mise en place en 2004 du Code international pour la sûreté des navires et des installations portuaires, conséquences des attentats du 11 septembre 2001, le nombre de ces "passagers clandestins" a diminué du fait des contrôles plus sévères dans les ports où les conteneurs doivent être plombés.

 

Résultat: les passagers voyagent dans des conditions qui mettent leur vie en péril. Mais comme la plupart des pays refusent de les laisser débarquer, ils poursuivent parfois leur périple, "trimballés de port en port, enfermés dans une cabine, sans possibilité d'en sortir.

 

Quand les "clandestins" peuvent être expulsés, "des agents privés (sociétés de sécurité et de gardiennage) sont fréquemment mobilisés" au mépris des législations nationales qui confient à la police et à la gendarmerie les missions de "recherche, arrestation et consignation de migrants en situation irrégulière", dénonce Migreurop.

 

En Turquie, à la frontière avec l'Iran, une zone militarisée à 2.500/3.000 mètres d'altitude, les migrants "sont exposés à des traitements inhumains aussi bien de la part des passeurs que des autorités turques qui les arrêtent et les placent dans les geôles".   POUR CONSLTER LE RAPPORT

 

21/11/2011

 

Source : AFP

 

 

Près de 400.000 migrants empêchés de rejoindre l'UE en 2010 (rapport)

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