jeudi 4 juillet 2024 06:17

La réussite d'une carrière professionnelle dépend de facteurs personnels mais également de multiples facteurs objectifs. Marocaine d'Ailleurs du mois de février, a répondu présente à l'interrogatoire RH News…Suite

Quelque 14.237 enfants migrants non accompagnés, toutes nationalités confondues, ont été rapatriés des Etats Unis vers le Mexique en 2011, ont indiqué, dimanche, les services de migration mexicains.
L'immense majorité des enfants migrants non accompagnés sont de nationalité mexicaine (11.520), alors que le reste (2.717) provenait notamment des pays d'Amérique centrale et du sud, souligne l'Institut mexicain de migration (INM).
Les autorités américaines ont intercepté ces enfants dès leur entrée clandestine sur le territoire des Etats Unis à partir du Mexique et les ont remis aux agents migratoires mexicains, postés dans les nombreux passages terrestres le long des 3.000 km de frontière qui séparent les deux pays.
Les postes qui accueillent le plus grand nombre d'enfants migrants non accompagnés sont ceux de Tijuana (nord-ouest) et Ciudad Juarez (nord).
La principale préoccupation des autorités mexicaines est de s'assurer que ces enfants non accompagnés ne soient pas victimes de trafic d'êtres humains et de mauvais traitements de la part des organisations criminelles qui pullulent à la frontière américaine.
La même source a expliqué que dès 2007, le Mexique avait mis sur pied dans les postes frontaliers plus de 360 structures spécialisées dans l'accueil des enfants non accompagnés, ajoutant que cette expérience pionnière pourrait être reproduite dans de nombreux pays d'Amérique Latine et d'Afrique.
13/02/2012
Source : MAPF

Le Siel 2012, c’est jusqu’au 19 février à la foire des expositions de Casablanca. 800 exposants y ont répondu présent, un record.
 «Le rendez-vous approche… Les livres dansent de joie !», gazouille-t-on depuis déjà quelques jours sur la page Facebook du Salon international de l’édition et du livre. Un événement qui boucle ses dix-huit années d’existence avec, en guise de slogan, ce joli détournement du titre de l’écrivain allemand Erich Maria Remarque : «Un temps pour lire : un temps pour vivre».
800 exposants !
Voilà qui est assez rare pour être souligné. C’est même un record dans l’histoire de cette manifestation culturelle, qu’organise la direction du livre du ministère de la culture, en partenariat avec les départements de la Communication et des Habous. Un bonheur pour les mordus de lecture ! Fait marquant, la présence pour la quatrième fois du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), avec ses 3 000 titres étalés sur un stand de 400 m2, ainsi que ses invités, une centaine environ, qui rendront hommage aux «écritures au féminin» et parleront écriture migrante «dans tous ses Etats».
La journée professionnelle
Lundi 13 février, les représentants du monde du livre se réuniront pour parler lecture, jeunesse et nouvelles technologies. Parmi ces professionnels, citons Driss Khrouz, directeur de la Bibliothèque nationale du Royaume, les universitaires Mohamed Bendahan et Kacem Basfao, ou encore Abdelkader Retnani, le fondateur des éditions Eddif. Au programme, six tables rondes notamment sur la promotion des bibliothèques et de la lecture, la littérature jeunesse, le livre électronique ou encore l’impact des prix littéraires sur la créativité, la production et la diffusion d’une œuvre.
Les afters littéraires
Organisés par la Ville mais aussi les instituts français et Cervantès de Casablanca, des concerts, des lectures et des spectacles vous sont proposés tout au long du Siel.
Au Diwan de Bab Al Bahr dans l’ancienne médina, l’Institut français vous convie tous les soirs à ses nocturnes, faits de ballades, de chants et de causeries littéraires. Quant à l’Institut Cervantès, il vous invite à une exposition bibliographique sur les œuvres et le parcours d’écrivains espagnols et marocains en langue espagnole, tels que Jorge Carrion, Isaac Rosa, Manuel Vilas, Mohamed Sibari et Mohamed Lahchiri. Les détails sur les sites Casablanca.cervantes.es et institut-francais-casablanca.ma.
13/2/2012, Sana Guessous
Source : La Vie éco

L'immigration en Suisse a augmenté de 15% l'an dernier par rapport à 2010, selon les statistiques de l'Office fédéral des migrations (ODM) publiées aujourd'hui par plusieurs médias suisses. Quelque 75.000 personnes se sont ainsi installées en Suisse en 2011, selon le porte-parole de l'ODM, Michael Glauser, interrogé par l'agence helvétique ats. La plupart de ces personnes sont originaires d'Etats membres de l'Union européenne (UE).
C'est la première fois depuis deux ans que l'immigration croît à nouveau, relève l'ODM.
L'introduction en mai 2011 de la totale liberté de circulation pour huit nouveaux Etats membres de l'UE a provoqué une augmentation modérée de l'immigration des ressortissants de ces pays en Suisse, selon l'ODM.
M. Glauser précise ainsi que 4700 ressortissants hongrois, polonais, slovaques, slovènes, tchèques ou originaires des pays baltes (Estonie, Lettonie et Lituanie) se sont établis en Suisse l'an dernier. Mais la majorité des immigrés en 2011 proviennent toujours des membres plus anciens de l'UE, a indiqué le porte-parole. Selon l'ODM, 1,77 million d'étrangers vivaient en Suisse en décembre 2011.
12/02/2012
Source : Le Figaro/AFP

Un immigré marocain, travaillant pour une entreprise fruticole à Lérida (Catalogne/nord-est de l'Espagne), a trouvé la mort, samedi, dans un accident de travail, a annoncé, la police catalane.
Le corps inanimé de la victime (53 ans) a été retrouvé coincé dans une chambre froide de l'entreprise, a ajouté la même source, estimant que le décès du ressortissant marocain serait dû à un accident de travail.
Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes du décès, a précisé la police catalane.
12/02/2012
Source : MAPF

Le Consul général du Maroc à Milan (nord de l'Italie), Mohamed Benali, a souligné les énormes opportunités qu'offre le Royaume en matière d'investissement et la place de choix qu'il occupe à la porte du continent africain qui est en train de devenir un pôle d'attraction pour les investisseurs du monde entier.
Intervenant lors d'un séminaire, tenu récemment sur les parcours de co-développement entre les régions de Lombardie (dont Milan est le chef-lieu) et de Tadla Azilal, le diplomate a mis l'accent sur les larges perspectives ouvertes par le Maroc devant la création d'une nouvelle plate-forme de coopération, notamment entre les pays riverains de la Méditerranée .
Le co-développement entre les régions constitue une piste stratégique pour encourager les investisseurs, a estimé le Consul en se félicitant des avantages du projet actuel initié entre les régions de Lombardie et de Tadla Azilal.
Outre l'accompagnement des investisseurs et leur orientation vers des activités productives et génératrices d'emplois, ce projet, a-t-il dit, permettra un transfert de connaissances technologiques et de savoir-faire à travers la création de petites et moyennes entreprises dans d'importants secteurs comme ceux de l'agriculture, de l'agro-alimentaire ou du tourisme qui sont d'un réel potentiel de développement dans la région de Tadla Azilal.
Abordant la question de la migration, le diplomate a souligné notamment la nécessité d'une réflexion collective sur une meilleure approche pour réguler les flux migratoires de sorte qu'ils soient une source d'enrichissement à la fois pour les pays pourvoyeurs et les pays de destination des migrants.
M. Benali, qui a rappelé les relations séculaires existant entre les deux pays, a précisé, dans ce cadre, que quelque 550.000 ressortissants marocains vivent actuellement en Italie et que ce pays est le sixième fournisseur et le quatrième client du Maroc et y figure à la 8ème place parmi les investisseurs étrangers.
Le séminaire, qui s'est déroulé à Milan avec la participation de plusieurs responsables et professionnels marocains et italiens appartenant notamment au monde de l'économie et des finances, visait à instaurer un débat multidimensionnel entre acteurs économiques et responsables institutionnels des deux régions, particulièrement ceux en charge des investissements et de la promotion du territoire.
La rencontre se fixait également pour objectif de mobiliser les synergies de part et d'autre et de promouvoir les investissements en mettant, entre autres, un éventail de supports d'information à la disposition des entreprises.
Deuxième d'une série de rencontres organisées dans le cadre du projet "Informer: parcours de co-développement entre le Maroc et l'Italie", ce séminaire d'une journée entendait aussi favoriser l'épanouissement socio-économique des migrants marocains résidant en Italie, dont un grand nombre est originaire de la région de Tadla Azilal.
Selon les estimations, près de 16 pc des membres de la communauté marocaine en Italie proviennent en effet de la région de Tadla Azilal. Environ 8 pc d'entre eux résident à Milan.
En 2011, le nombre d'entreprises dirigées en Italie par des ressortissants marocains s'élevait à 50.863, soit une hausse de 5,7 pc par rapport à 2010, ressort-il de chiffres officiels publiés récemment.
Co-financé par la commune de Milan, le séminaire avait été organisé par la coordination italienne des organisations pour le service volontaire (COSV) en collaboration avec la chambre de commerce, d'industrie, d'artisanat et d'agriculture de la capitale lombarde (Promos) ainsi qu'en partenariat avec le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger et le Centre régional d'investissement (CRI) de Tadla-Azilal.
10/02/2012
Source : MAPF

Le rideau est tombé samedi en fin de soirée sur la 9ème édition du Festival Cinéma-Migrations d'Agadir, au terme de quatre jours de projections de films, de débats et d'ateliers cinématographiques, en présence d'un parterre d'artistes du Maroc et de l'étranger.
Le Festival, organisée par l'Association Initiative culturelle, a pu acquérir une grande maturité et un rayonnement sans cesse croissant parce qu'il traite d'une thématique importante et sensible qu'est la migration, a déclaré le ministre délégué auprès du Chef de gouvernement chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz.
La question migratoire concerne près de 200 millions de personnes à travers le Monde et le cinéma mondial et notamment marocain, a toujours traité ce phénomène dans toutes ses dimensions, a ajouté M. Maâzouz lors de la cérémonie de clô ture à laquelle assistait également le ministre de l'artisanat, Abdessamad Kayouh.
L'écrivain Tahar Benjellon, président de cette édition placée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, s'est dit, pour sa part, impressionné par l'affluence importante du public sur les différents espaces ayant abrité les activités culturelles et artistiques du festival, aussi bien au Cinéma Rialto, à l'Université Ibn Zohr ou à la Chambre de commerce.
Et le spectacle continuera à Rialto
Cet immense intérêt est la preuve que les Marocains sont avides de cinéma et de culture en général , a dit le romancier pour lequel il ne peut y avoir de développement économique sans culture.
L'un des moments forts de la soirée fut l'annonce de l'annulation de la décision de fermeture de la salle Rialto, l'unique salle encore ouverte dans la ville.
Sous les acclamations d'une salle archicomble, l'un des prioritaires a déclaré qu'à l'initiative du wali de la région Souss-Massa-Draa, Mohamed Boussaid, un accord a été conclu pour maintenir ouvert cet espace avec la promesse de convenir des moyens pour régler les problèmes financiers en suspens.
Ce lieu qui fait partie de la mémoire de la ville après le tremblement de terre, a vu défiler une trentaine de projections durant le Festival Cinéma et Migrations qui a rendu hommage cette année à l'artiste marocain Younes Migri et au comédien égyptien Hassan Hosni.
Cette année, les artistes maghrébins vivant à l'étranger ont été particulièrement à l'honneur.
Le public a été surtout séduit par des productions traitant l'univers complexe de l'immigration dans un style de comédie alliant humour, sarcasme et caricature pour dénoncer et rire des absurdités, préjugés et clichés collés aux immigrés.
"Andalousie, mon amour!", "Beur sur la ville" ou encore "De l'huile sur le feu" ont révélé l'immense talent d'artistes comme les marocains Mohamed Nadif et Booder, le Tunisien, Nader Boussandel et l'Algérien Nicolas Benamou.
A Agadir, ces comédiens et réalisateurs ont assisté à la projection de leurs films, contribué à enrichir un Festival qui met chaque année la ville d'Agadir au devant de la scène cinématographique nationale.
11/02/2012
Source : MAPF

Les émigrations des juifs marocains avaient toujours un caractère messianique et économique , a affirmé, vendredi soir à Casablanca, M. Mohammed Kenbib, professeur d'histoire à l'Université Mohammed V de Rabat et expert en judaïsme marocain.
Dans une interview accordée à la MAP à l'issue d'une rencontre organisée dans le cadre de la 18ème édition du Salon international de l'édition et du livre, M. Kenbib a déploré l'existence de toute une série d'écrits et de publications qui noircissent le tableau en disant que les communautés juives du Maroc ont vécu dans des conditions difficiles de pression et de marginalisation.
Ces juifs préservent leur identité marocaine même dans les pays d'accueil et ne cessent d'éprouver une nostalgie pour leur pays d'origine, une nostalgie fortement remarquée, surtout auprès de la première et deuxième générations qui retournent au Royaume en pèlerinage en tant que touristes, a constaté l'auteur des Protégés et des relations judéo-musulmanes au Maroc .
Les départs des juifs marocains ont été le résultat d'un long processus, d'une série de facteurs et d'une dynamique interne, a-t-il précisé suite à cette rencontre consacrée à la présentation d'un ouvrage collectif intitulé La bienvenue et l'adieu : migrants juifs et musulmans du 15ème au 20ème siècle .
Même s'il y avait des émigrations, au cours du 19ème siècle, des juifs du nord du Maroc vers l'Amérique du Sud, le départ massif de cette communauté a commencé à partir de 1948, date de création de l'Etat d'Israël et le début de la propagande faite par les organisations sionistes à travers le monde pour attirer les juifs des pays arabes et musulmans.
Comme les communautés juives de l'Europe centrale et orientale ont été détruites par les nazis, ces organisations ont puisé dans le réservoir démographique marocain important , a rappelé M. Kenbib, relevant que le Maroc abritait la plus forte communauté juive au monde arabe (300.000 juifs).
Ces propagandes messianiques et philanthropiques faites à partir des synagogues ont eu de l'effet parce que les Marocains vivaient, en temps de la 2ème guerre mondiale, des conditions de misère et de dénuement dans le cadre de ce qu'on appelait les années du bon ou de rationnement, a-t-il argumenté, concluant qu'il y avait "une sorte de sionisme spirituel chez les juifs marocains qui n'avait rien à voir avec le sionisme politique .
Pour ce qui est des destinations de ces émigrations, à part Israël, M. Kenbib a cité le Canada, surtout le Québec, puisque les juifs marocains, tout au moins ceux qui sont passés par les écoles de l'Alliance israélite universelle, avaient une excellente maîtrise du français . La France, l'Espagne, et même l'Australie et la Nouvelle Zélande ont été aussi des destinations favorites de ces communautés.
Les émigrations de la composante juive, qui est multiséculaire dans la démographie marocaine et dont la présence remonte à plus de 2000 ans, ont constitué une rupture par rapport au schéma traditionnel y compris dans la morphologie générale du pays .
Il y avait un habitat juif partout au Maroc, y compris dans les campagnes, les montagnes comme le Haut Atlas et l'Anti-Atlas et dans les villes , selon l'expert qui a noté la disparition des mellahs (quartiers des juifs) et de certains métiers comme celui de colporteur (Attar), dont le rô le traditionnel est devenu anachronique et obsolète en raison de la modernisation.
La bienvenue et l'adieu : migrants juifs et musulmans du 15ème au 20ème siècle , est un ouvrage collectif qui a sanctionné les travaux d'un colloque international, organisé en 2010 à Essaouira, par le Centre Jacques Berque et le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger sous le thème : les migrations juives : identité et modernité au Maghreb .
Ce livre, en trois volumes, traite notamment des musulmans et juifs dans l'espace de la relation Maroc-Afrique noire et de la colonisation et flux migratoires au Maghreb avec la participation d'un parterre de spécialistes et d'experts en la matière. 11/02/2012
Source : MAPF

Petit pays richissime devenu célèbre en France après des investissements très médiatisés, le Qatar suscite des ambitions chez un certain nombre de jeunes Français, d'origine maghrébine, qui pensent pouvoir se faire facilement une place dans ce nouvel eldorado.
En décembre, l'ambassadeur du Qatar à Paris avait fait sensation en annonçant la création d'un fonds d'investissement de 50 millions d'euros pour financer des projets économiques d'habitants de banlieues défavorisées.
Depuis, l'Association nationale des élus locaux pour la diversité (Aneld), des jeunes élus originaires du Maghreb chargés de recueillir les dossiers, a reçu plusieurs centaines de CV. Parmi eux, des dizaines de candidats à l'expatriation.
"Ce sont des diplô més bac+5/bac+6, plutô t des ingénieurs qui souhaitent travailler dans les domaines de la finance ou de l'informatique, par exemple. Une partie est issue de l'immigration", décrit un responsable de l'Aneld.
Fayçal Beddiaf, 24 ans, originaire d'un quartier populaire de Nanterre à l'ouest de Paris, a directement envoyé son CV à l'ambassade du Qatar en France.
"C'est un pays en pleine expansion. Je connais des gens qui sont partis là-bas, ils disent que ça recrute beaucoup et que c'est possible d'évoluer rapidement", raconte-t-il.
A l'inverse, "la finance de marché, en France, ça ne recrute pas du tout", déplore ce diplômé d'une école de commerce.
Le Qatar est devenu ces dernières années un partenaire politique, économique, financier et militaire privilégié de la France. Sa visibilité s'est accrue avec le rachat spectaculaire en juin dernier du club de football du Paris Saint-Germain (PSG), leader actuel du championnat français.
"Le Golfe, c'est là où il y a l'argent, il faut être clair. C'est là où il faut se positionner", estime Oualid Djella, un autre jeune diplô mé en économie.
Autre avantage, selon lui, la langue. "D'origine maghrébine, et parlant arabe, ça peut être un +petit plus+, même si la langue du business reste l'anglais. Et la discrimination n'existe pas là-bas", imagine-t-il.
Ces jeunes diplô més "sont appréciés car ils apportent de la rigueur, ont une expérience dans un grand groupe en France, et ils ont la culture arabo-musulmane qui facilite l'intégration", assure Zoubeïr Ben Terdeyet, président du "Collectif des dérouilleurs", une association qui vise à favoriser l'insertion professionnelle de jeunes d'origine immigrée.
"A compétences égales, c'est plus judicieux de prendre un Franco-maghrébin qu'un Français ou qu'un Anglais. Parce que ça ne va pas le déranger de pas travailler le vendredi où il peut aller à la mosquée, ça ne le dérange pas qu'il n'y ait pas d'alcool partout, il peut manger halal...", juge-t-il.
D'autres partent aussi "pour pouvoir pratiquer leur religion, pour que leurs femmes puissent porter le voile", explique M. Ben Terdeyet.
"Les jeunes d'origine maghrébine sont attirés par le Golfe, ils pensent retrouver quelque chose de similaire à leurs origines. Ils se trompent totalement", affirme quoi qu'il en soit Anis Ben Yahya, l'un des 3.000 Français expatriés au Qatar.
"Ce n'est pas les mêmes valeurs, pas la même culture, et les gens n'ont pas les mêmes droits qu'en France", poursuit cet ingénieur d'affaires installé au Qatar depuis sept mois.
"Toutes les semaines, on a des gens qui arrivent pour s'installer et qui se cassent les dents", témoigne un autre expatrié régulièrement sollicité par ces nouveaux venus en quête de réseaux.
"Ils attendent des salaires mirobolants et ils déchantent car il y a beaucoup de concurrence", relate ce directeur commercial d'une grande entreprise.
Pour Anis Ben Yahya, "il y a des opportunités" au Qatar "mais il faut être prêt à vivre dans un pays comme celui-ci", prévient-il, soulignant: "ceux qui se sont bien renseignés vont s'intégrer mais d'autres vont se planter".
12/02/2012
Source : AFPF

Les transferts des Marocains résidant à l'étranger (MRE) en 2011 ont augmenté de 7,6 pc, pour atteindre plus de 58,5 milliards de dirhams (MMDH), comparativement à une année auparavant, indique l'Office des changes.
Les recettes des MRE ont enregistré un accroissement de plus de 4,1 MMDH durant l'année 2011, selon les statistiques provisoires de l'Office rendues publiques récemment.
Au pic de la crise économique et financière mondiale, les transferts des expatriés marocains ont substantiellement baissé, se situant à 53 MMDH en 2008 et à 50,2 MMDH en 2009.
La reprise économique au niveau international, particulièrement dans la zone euro, a eu des effets positifs sur les sommes envoyées par les MRE à partir de 2010, année où ces transferts se sont élevés à 54,38 MMDH.
Par ailleurs, les avoirs extérieurs nets du Maroc (réserves en devises) ont régressé de 12,4 pc en 2011, à près de 168,8 MMDH contre 192,6 MMDH en 2010, précise la même source.
Ce recul est dû essentiellement à la baisse des avoirs extérieurs nets de Bank Al-Maghrib, passés d'environ 187,7 MMDH à fin 2010 à 166,8 MMDH un an après.
Les réserves nettes en devises sont établies selon la nouvelle méthodologie des statistiques monétaires, mise en oeuvre par Bank Al Maghrib, incluant les avoirs nets de la banque centrale et des autres institutions de dépôt.
12/02/2012
Source : MAP

Le Maroc n’est plus seulement un pays d’émigration, ni de transit : il accueille de plus en plus d’immigrés depuis plus d’une dizaine d’année. Son développement intérieur, le tourisme, sa position charnière entre l’Europe et l’Afrique en font un pays attractif où se rendent Français, Espagnols, Sénégalais ou Chinois.
10% de la population de nationalité marocaine vit en dehors des frontières du royaume. Certes. Le Maroc est une terre d’émigration, personne ne l’ignore, zone de transit aussi, elle devient progressivement un pays d’immigration. « Depuis le début des années 2000, le Maroc arrive à un stade de son processus de développement où se déroule une transition : de pays d’émigration, il devient pays d’immigration », explique Thomas Lacroix, chargé de recherche au CNRS pour le laboratoire Migrinter, spécialiste en migrations internationales. C’est un phénomène qu’ont connu d’autres pays, comme ceux du sud de l’Europe dans les années 70 et 80. » Dans la dualité Nord/Sud utilisée pour schématiser la répartition des richesses et situer les mouvements de population, le Maroc est à la frontière des deux ensembles. De pays du Sud, devient-il progressivement pays du Nord ?
« Le nombre d’étrangers, au Maroc, a connu un pic, sous le protectorat, en 1952 avec 539 000 étrangers, indique Mohamed Khachani, président de l’Association Marocaine de Recherche sur les Migrations, avant de décroître et plus encore avec l’indépendance ». En 1973, le phénomène s’est encore accru avec « la loi sur la marocanisation, explique Khachani. Selon elle, 51% au moins du capital de toute entreprise devait être de propriété marocaine. Beaucoup d’étrangers qui vivaient encore au Maroc ont vendu leurs entreprises et ont quitté le pays. » Depuis une dizaine d’années, le nombre d’étrangers augmente à nouveau. De 50 000 en 1994, le nombre d’étrangers passe à 51 435 en 2004, selon les recensements nationaux. « Depuis le Plan de Ajustement Structurel [lancé en 1983], le Maroc est redevenu attractif pour les Investissements étrangers », explique M. Khachani.
En 2004, les Européens étaient, de loin, les plus représentés dans cette catégorie, Français en tête. En 2010, « 41 000 Français étaient enregistrés par l’ambassade de France au Maroc et on évalue à 30 000 les ressortissants non-inscrits », indique Karim Ben Cheikh, chef du service presse de l’ambassade.
 « Il y a de plus en plus d'Européens qui en raison de [la] crise quittent leurs pays pour aller refaire leur vie ailleurs. De nombreux Espagnols sont en train de s’installer au Maroc suite à leur licenciement en Espagne », souligne Mohamed Berriane, chercheur spécialiste de l’immigration vers Fès, au Centre d'études et de recherches géographiques, à l’université Mohammed V, de Rabat. Le secteur touristique, particulièrement dans les villes impériales, a attiré les Français. « Certains s'installent dans la durée et parfois - et nos enquêtes l'ont démontré- ils sont là pour monter des affaires avec des petits investissements : maisons d'hôtes dans les campagnes, riad dans les médinas, cafés restaurants, galeries d'art... », détaille Mohamed Berriane.
Autoroutes construites par les Turcs et les Chinois
Le développement du Maroc attire les entreprises étrangères et avec elles leurs employés. Une immigration d’affaires plutôt que de travail, est liée notamment aux grands chantiers d’infrastructures. « Des entreprises chinoises participent à la construction des autoroutes entre Fès et Oujda, Marrakech et Agadir ainsi qu’à la LGV », explique M. Sun, de l’ambassade de Chine à Rabat. La Chine compte au Maroc près de 1500 ressortissants. Le marché marocain a également attiré l’attention des deux géants chinois des télécoms ZTE et Huawei.
Depuis 2006, les Turcs sont exemptés de visa pour le Maroc. « Depuis le début des années 2000, le nombre de Turcs, quasi nul jusqu’alors, a augmenté pour atteindre près de 1200 personnes au total, aujourd’hui », indique M. Dogan de l’ambassade de Turquie à Rabat. 700 d’entre elles sont venues, de la même façon que les Chinois, travailler temporairement pour des entreprises turques implantées dans le royaume pour participer aux chantiers des autoroutes. « Je sais que certaines sociétés européennes aiment envoyer des Turcs gérer leurs filiales au Maroc parce que nous sommes musulmans comme les Marocains », note M. Dogan, dans un sourire.
L’axe Casablanca-Rabat reçoit la majeure partie des flux. « Les entreprises étrangères, je pense en particulier à une entreprise tunisienne, peuvent s’installer à Casablanca pour centraliser leurs affaires dans toute l’Afrique », explique Elodie Fouquet, employée pour la société d’intérimaires Cryt à Casablanca, au Maroc.
Maroc-Afrique
La politique africaine du Maroc entretient cette position privilégiée. « Le sud de la Méditerranée compte sur le nord et le nord sur le sud, mais où est la zone de croissance ? demandait le président de l’OCP, le 1er février au forum de Paris délocalisé à Casablanca, c’est l’Afrique. » Les participants au forum de Rabat, tenu le 25 janvier, ne disait pas autre chose. « Nous sommes à un tournant. Alors que les économies européennes perdent leur AAA, la Banque Africaine de Développement (BAD), elle, garde le sien, a notamment souligné Mohammed H'midouche. Il y a des opportunités énormes qu'il faut saisir. »
« La politique africaine du Maroc qui développe une très forte coopération avec des pays africains - en partie pour compenser son absence de l’Union Africaine - et qui offre des bourses pour des étudiants africains. […] De véritables filières sont en train de se stabiliser pour amener vers le Maroc une population estudiantine considérable », explique Mohamed Berriane. Le royaume compte aujourd’hui près de 7000 étudiants subsahariens. Nigériens et Togolais bénéficient de bourses de leur pays et/ou de l’Association Marocaine de Coopération Internationale pour réaliser leurs études au Maroc. Souvent, le Maroc ne constitue que la première marche dans une ascension qui doit les mener jusqu’en Europe, mais, comme pour les migrants clandestins, sa fermeture les maintient au Maroc. « [Le royaume] devient un véritable hub à cheval entre le système migratoire africain et le système migratoire euro-méditerranéen », souligne Mohamed Berriane.
11/2/2012, Julie Chaudier
Source : Yabiladi

Les MRE ont été 20 000 par an à « rentrer » au Maroc en 2009 et 2010. Un nombre largement supérieur à celui de la décennie précédente. Le Maroc se développe et devient attractif ; le profil des MRE séduit les entreprises et la crise européenne pousse un certains nombre d'entre eux à s'installer, même temporairement, au Maroc.
« En 2009 et 2010, nous avons mesuré un flux d’entrée de migrants de retour de 20 000 individus par an », annonce Mohamed Mghari, chercheur et spécialiste de la migration marocaine, selon les premières données d’une enquête démographique à passage répété du Haut Commissariat au Plan (HCP). Un chiffre très important, près de 20 fois supérieur à l’augmentation annuelle moyenne entre 1994 et 2004, de 1380 retours. L’augmentation a surpris les enquêteurs. « Nous pensons qu’il y a un effet conjoncturel, lié à la crise que connaît l’Europe depuis 2008, qui explique le nombre élevé de retours », précise Mohamed Mghari.
Les retours des MRE n’est pas un phénomène récent, son importance avait déjà surpris les chercheurs, quand en 1994, 151 194 migrants de retours avaient été recensés sur tout le territoire. « Nous connaissions l’intention des travailleurs émigrés de revenir au Maroc, mais nous ne pensions pas qu’elle soit réalisée de façon aussi importante », se souvient Brahim Mouaatamid, chercheur au Centre de Recherches et d'Etudes Démographiques (CERED). A cette époque là, « la majorité d’entre eux était des retraités qui venaient finir leur vie au Maroc », indique M. Mouaatamid. En 2006, 87, 7% des migrants de retour étudiés avaient plus de 50 ans.
Depuis le début des années 2000, la présence de personnes en âge de travailler parmi ces migrants de retour est de plus en plus importante. Ils disposent d’un niveau de formation supérieur au niveau moyen des Marocains restés au Maroc. « 8% des Marocains du Maroc ont fait des études supérieures, contre 14 à 16% des migrants de retour », précise M. Mghari. Si la majorité des migrants de retour restent des personnes âgées, « la proportion de population capable d’entreprendre va croissante », estime-t-il.
« Les entreprises marocaines ont aujourd’hui recourt à des MRE « revenus » au Maroc alors que par le passé, elles employaient des européens expatriés lorsqu’elles manquaient de compétences locales », a constaté Elodie Fouquet, responsable en ressources humaines pour la société d’intérimaires Crit, dans le cadre de son travail. Selon elle, dans le contexte de crise en France, les MRE qui reviennent au Maroc « accèdent à des postes qu’ils n’auraient pas pu avoir, du moins pas aussi rapidement dans leur carrière, s’ils étaient restés en France. Ici, ils vendent leur « francitude ». » Moins provocatrice, elle reconnait toutefois que ces émigrés de retour ont une réelle valeur ajoutée, « ce sont des profils très recherchés par les employeurs marocains. »
Toutefois, la crise ne redirige pas seulement vers le Maroc les jeunes gens diplômés actifs et entreprenant, elle renvoie également des personnes, voire des familles, qui ne sont pas parvenues à se faire une place sur le marché du travail européen. Par le nombre d’inscriptions dans les écoles de la mission française, explique Berangère El Anbassi, conseillère élue de l'Assemblée des Français à l'étranger, mesure « le nombre important de retours des anciens émigrés ». Les franco-marocains seraient près de 200 000 aujourd’hui. Depuis 3 ans, le phénomène est net, « beaucoup avaient une situation difficile en France : des familles au chômage qui ne vivaient que du RSA ou des allocations familiales », explique-t-elle.
Dans certains cas, le père reste en France pour toucher le RSA et sa famille part Maroc. Elle y vit moins isolée, avec un niveau de vie supérieur, les enfants peuvent être aidés à être scolarisés dans les missions françaises qui sont des écoles de qualités et elle est aidée par ses envois d’argent, en attendant que la situation se débloque. « Il y a beaucoup de retours temporaires, estime Mohamed Mghari. Ceux qui reviennent poussés par la crise repartent ensuite vers l’Europe en fonction des opportunités économiques. » Ainsi si l’attractivité du Maroc se renforce relativement à l’Europe dont les situations économique est sociale est de plus en plus difficile en temps de crise. Le Maroc croît, l’Europe baisse et les émigrés deviennent immigrés.
11/2/2012, Julie Chaudier
Source : Yabiladi

Le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger (MRE), Abdellatif Maâzouz, a présenté samedi à Agadir les grands axes de la stratégie de son département en matière de gestion des affaires des MRE, promettant une approche efficiente basée sur la complémentarité d'action entre les différents intervenants.
Il est indispensable d’arriver à une plus grande coordination entre les différents intervenants pour servir au mieux les marocains du monde, a affirmé le ministre lors d’un point de presse en marge du Festival cinéma-migrations qui se tient du 8 au 11 fevrier à Agadir.
A cet égard, il a insisté sur la nécessité d’aller vers une spécialisation dans l’action et une réparation claire des rôles et des missions confiées à chacun des intervenants afin de maximiser les énergies et les ressources.
Les MRE sont au cœur de l’action du gouvernement, a rappelé le ministre, ajoutant que l’une des priorités consiste à mettre en œuvre les dispositions de la Constitution qui stipule la participation des Marocains du monde à la gestion de la chose publique.
Tous les Marocains, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, ont un rôle décisif à jouer dans la dynamique actuelle que vit le Royaume à tous les niveaux, a-t-il poursuivi.
Le défi aujourd'hui est d’arriver à concilier l’intégration dans les pays d’accueil et la consolidation du sentiment d'appartenance à la mère patrie, a-t-il dit, rappelant les principaux axes de l’action du gouvernement dans ce domaines, à savoir les volets religieux, culturel et éducationnel, administratif et consulaire, social, économique et de la participation à la vie nationale.
Le ministre a, par ailleurs, souligné la nécessité de mesures d’accompagnement mais aussi d’actions préventives pour juguler l’impact de la crise économique sur les MRE ou des aléas politiques que vivent aujourd’hui les pays d’accueil mais aussi pour favoriser l’investissement des Marocains de l’étranger dans leur pays d’origine.
Parmi les actions prévues pour consolider les liens avec la mère patrie figurent également la consolidation du réseau des centres culturels marocains à l’étranger et le renforcement de l’assistance sociale au sein des consulats.
12/2/2012
Source : Le Matin/MAP

INTERVIEW - Travail, responsabilité, autorité: le président de la République pose les bases de sa campagne. Opposé au mariage homosexuel et à l'euthanasie, il annonce une grande réforme de l'éducation et envisage un référendum sur l'indemnisation des chômeurs, voire sur l'immigration.
Le Figaro Magazine - Le moment est-il venu pour vous d'annoncer votre candidature?
Nicolas Sarkozy - J'ai dit que le rendez-vous approchait: il approche. Sous la Ve République, de tous les candidats potentiels à l'élection présidentielle, il en est un qui a plus de devoirs et moins de droits, c'est le Président. Il ne s'appartient pas. Il doit remplir pleinement les devoirs de sa fonction le plus longtemps possible. Je n'y dérogerai pas. Je remercie ceux de mes amis qui estiment que je devrais entrer en campagne plus tôt. Peut-être ont-ils raison? Peut-être même que cela aurait été mon intérêt? Mais avant mon intérêt, il y avait les devoirs de ma charge. Ce ne sont pas des cachotteries ni une forme de secret déplacé, c'est un raisonnement et une situation qui se sont imposés à chacun de mes prédécesseurs.
Savez-vous quand vous annoncerez votre décision?
Si la question est de savoir si j'ai réfléchi, sur le fond et sur la forme, ma réponse est oui. Comme pour toutes les décisions importantes, je prends le temps d'une réflexion longue et approfondie.
En attendant, l'opposition vous reproche de cultiver l'ambiguïté...
En 1988, quand les uns et les autres étaient les collaborateurs de François Mitterrand, je ne me souviens pas qu'ils aient été choqués de devoir attendre jusqu'au mois de mars! Je leur suggère plutôt de proposer des idées aux Français au lieu d'être obnubilés par ce que je fais ou ce que je devrais faire. Rien n'est plus important que de proposer des idées neuves aux Français. Des idées adaptées au monde d'aujourd'hui, non à celui d'hier.
En 2007, vous mettiez en avant les trois valeurs qui devaient guider votre action: le travail, la responsabilité et l'autorité. L'exercice du pouvoir vous a-t-il conduit à modifier cette hiérarchie?
Bien au contraire! Après cinq ans de mandat, je suis plus convaincu que jamais qu'il faut récompenser le travail et renforcer la considération qu'on lui porte. Il ne s'agit pas seulement de dire qu'il faut travailler pour réussir - c'est l'évidence - mais que le travail est une valeur en soi, nécessaire à l'accomplissement de l'individu comme à la cohésion de la société. Tout ce qui peut alléger le coût du travail, récompenser l'effort, le mérite, faire la différence avec l'assistanat, doit donc continuer à être mis en œuvre de façon systématique. Le chantier est immense tant l'habitude de déconsidérer le travail avait été prise dans notre société depuis le début des années 1980. Je mettrai sur le même plan la responsabilité. C'est elle qui donne son sens à la liberté. On est libre pour autant que l'on est responsable - vis-à-vis de soi-même et vis-à-vis des autres. Je mets donc la responsabilité comme complément indispensable à la liberté. La liberté sans frein ni limite, la liberté comme principe d'une société où tout serait permis, où l'on n'aurait pas à rendre des comptes, n'est pas une valeur dans laquelle je me retrouve. Je crois à la démocratie, à la liberté de parole, à la liberté de critique, mais quand je vois ce que certains financiers ont fait de la liberté - liberté de gagner toujours plus, toujours plus vite et sans limite - je suis encore plus convaincu du danger d'une société sans règle, sans contrôle et sans régulation. Enfin, l'autorité. Car aucun système ne peut fonctionner sans respect des institutions, des règles, de la famille, des parents, de la personne humaine... Travail, responsabilité, autorité, je me reconnais plus que jamais dans ce triptyque! Ce sont les valeurs qui permettent de construire un projet personnel et collectif. Ce sont celles que j'ai toujours défendues.
Puisqu'il s'agissait de réhabiliter le travail, pourquoi ne pas avoir supprimé les 35 heures dès le début de votre mandat?
Quand je suis arrivé en 2007, la croissance était forte, le risque économique était celui de l'inflation. Nous avons immédiatement mis en œuvre la réforme des régimes spéciaux des retraites, qui a consisté à demander aux cheminots, aux électriciens, aux gaziers de travailler cinq ans de plus, comme les autres salariés. Dans le même temps, nous avons fait voter la loi sur le service minimum dans les transports en commun. J'ai considéré qu'il y avait un risque à ajouter à ces réformes si difficiles un débat sur les 35 heures. D'autant que nous avions supprimé tous les freins au travail grâce à la loi Tepa qui autorisait le recours aux heures supplémentaires dans le secteur privé comme dans le secteur public. C'était déjà une sérieuse brèche dans les 35 heures.
Mais, par la suite, vous auriez pu les supprimer totalement?
À l'été 2011, la crise financière est repartie. Elle fut si violente qu'elle a permis une prise de conscience chez les Français. Du coup, il devenait possible de faire avancer des idées, notamment les accords compétitivité-emplois, qui organisent la fin des 35 heures administratives, rigides et obligatoires. Car enfin, ce qui fut le plus nocif dans ce système, c'est son caractère général, autoritaire et déconnecté de la vie des entreprises! Ce fut une idée destructrice que de passer toutes les entreprises sous la même toise, quel que soit leur secteur ou l'état de leur carnet de commandes. La vraie réponse consiste à dire: si, dans l'entreprise, les salariés et le chef d'entreprise se mettent d'accord sur l'emploi, le salaire et la flexibilité, alors leur accord sera autorisé par la loi et primera sur le contrat de travail individuel. Voici le choix que nous avons fait avec François Fillon. C'est celui qui a permis aux Allemands de recueillir tant de succès dans leur lutte contre le chômage. Cette souplesse et cette flexibilité nouvelles profiteront à l'économie française et aux salariés qui bénéficieront de cet accroissement de la compétitivité.
Pour réduire notre retard de compétitivité, ne faudrait-il pas augmenter tout simplement la durée du travail?
Si vous voulez dire qu'il faudrait passer aux 37 heures, voire aux 39 heures payées 35, je ne suis pas d'accord. Travailler plus et gagner moins, c'est le contraire de la réhabilitation de la valeur travail. Je ne l'ai jamais proposé. C'est même le contraire de mes convictions les plus fortes. C'est pour la même raison que je n'ai jamais voulu remettre en cause la défiscalisation des heures supplémentaires pour les salariés comme pour les entreprises. Je trouve étonnant que ceux qui réclament le plus une augmentation du pouvoir d'achat exigent le démantèlement de ces dernières. En 2011, malgré la crise, les heures supplémentaires ont augmenté le pouvoir d'achat de 9 millions de salariés. C'est un succès considérable aussi bien social qu'économique. Il n'y a au fond que pour les retraites que nous avons fait une exception en demandant aux Français de travailler deux années de plus sans augmenter les pensions.
Pourquoi cette exception?
Parce qu'il en allait de la survie de notre système de retraites par répartition. Quand j'ai été élu en 2007, les retraites n'étaient pas financées pour 1,5 million de retraités. On allait chercher à la banque un argent que n'avait pas la Sécurité sociale. Avec notre réforme, les 15 millions de retraités ont désormais la certitude que leurs pensions seront versées. Tous ceux qui veulent remettre en cause cette réforme mentent aux Français.
Mais les socialistes n'annoncent plus le retour à la retraite à 60 ans pour tous...
Je me souviens encore des principaux candidats à la primaire socialiste affirmant solennellement aux Français au moment des manifestations qu'ils reviendraient à la retraite à 60 ans. S'ils y ont renoncé, il faut le dire aux Français qui alors auraient été trompés. Et s'ils proposent de revenir sur la réforme, il leur faut dire aux 15 millions de retraités et aux salariés qu'ils devront alors massivement augmenter les cotisations et les prélèvements. Le sujet est trop grave, trop lourd de conséquences pour se permettre la duplicité, la démagogie ou pire, le mensonge.
Le RSA n'a-t-il pas finalement plus encouragé l'assistanat que favorisé le travail?
Il faut dire la vérité: le RSA a mieux fonctionné comme instrument de lutte contre la pauvreté que comme outil de réinsertion. Il est vrai que la situation économique ne nous a pas aidés. Mais il est vrai aussi que notre système d'indemnisation du chômage fonctionne mal, au sens où il ne permet pas suffisamment à un demandeur d'emploi de retrouver un travail. Moins de 10 % d'entre eux sont en formation ; 75 % des demandes de formation des chômeurs ne sont pas satisfaites! Ces chiffres expliquent pourquoi les demandeurs d'emploi restent si longtemps au chômage. Il faut engager un changement profond de notre organisation, une forme de révolution.
Une révolution? Mais comment?
Certains économistes expliquent qu'on indemnise trop longtemps le chômage et que cela n'incite pas à reprendre un emploi. Je ne crois pas à ce raisonnement qui aurait pour conséquence une réduction de la durée d'indemnisation. Je propose de créer un nouveau système dans lequel l'indemnisation ne sera pas une allocation que l'on touche passivement, mais la rémunération que le service public de l'emploi versera à chaque demandeur d'emploi en contrepartie de la formation qu'il devra suivre.
Comment cela fonctionnera-t-il?
Passé un délai de quelques mois, toute personne au chômage sans perspective sérieuse de reprise d'emploi devra choisir une formation qualifiante. Celle-ci sera définie par un comité national qui identifiera, avec des chefs d'entreprise et des syndicalistes, les secteurs d'avenir créateurs d'emplois. À l'issue de cette formation, qui sera obligatoire, le chômeur sera tenu d'accepter la première offre d'emploi correspondant au métier pour lequel il aura été nouvellement formé.
Mais notre système de formation actuel ne permet pas d'y répondre!
Nous allons donc engager une grande réforme de la formation professionnelle. Aujourd'hui, elle fonctionne mal. Elle est éclatée entre des responsables multiples: les Régions, les organisations patronales et syndicales, l'Etat. Chaque année, 30 milliards d'euros sont consacrés à la formation professionnelle. Cet argent peut être et doit être mieux utilisé. J'ai confié une mission à ce sujet à Gérard Larcher. C'est à partir de son rapport que seront posées les bases de cette nouvelle réforme.
Vous comptez le faire d'ici au mois d'avril?
Cette réforme est tellement systémique qu'il n'est pas pensable de la mettre en œuvre aussi rapidement. Elle est capitale pour l'avenir du pays. Elle concerne directement les Français. C'est peut-être l'une des réformes qu'il faudra soumettre à leur jugement direct.
Vous voulez dire: par référendum?
Oui.
Après l'élection présidentielle?
Si un consensus se dégage parmi les partenaires sociaux, cela ne sera pas nécessaire. Mais si les intérêts particuliers, les obstacles catégoriels s'avéraient trop puissants, il faudrait sans doute réfléchir à l'opportunité de s'adresser directement aux Français pour qu'ils donnent leur opinion sur ce système d'indemnisation du chômage et sur la façon dont on doit considérer le travail et l'assistanat. Je crois que la meilleure façon de surmonter des blocages dans notre société, c'est de s'adresser directement au peuple français.
Mais vous-même, vous n'avez pas organisé de référendum durant votre quinquennat...
C'est vrai parce qu'en cinq ans, malgré toutes les réformes mises en œuvre, le pays n'a jamais connu de blocage. Sur les retraites, par exemple, il y a eu des manifestations, des protestations, mais la réforme, sans drame et surtout sans violence, a pu être adoptée et appliquée.
Les socialistes vous accusent de vous être engagé auprès de Bruxelles à augmenter massivement les impôts après l'élection présidentielle...
Je me pose toujours la question de savoir si c'est de la mauvaise foi ou de l'incompétence. Je ne trancherai pas, pour rester aimable. Je l'ai dit, je le répète: il n'y aura aucune augmentation d'impôts dissimulée. Il n'y a aucun projet caché. Nous ne masquons rien, nous ne dissimulons rien. Par ailleurs, si nous pouvons ne pas augmenter les impôts ni maintenant ni demain, c'est parce que nous poursuivrons l'effort indispensable d'économies engagé.
Comment s'assurer que les collectivités locales participeront à cet effort?
J'ai réuni, avec le premier ministre et les ministres, les dirigeants des associations représentatives des collectivités territoriales pour leur proposer un pacte de stabilité des dépenses publiques avec l'État. Elles doivent s'imposer des règles de diminution des dépenses comme le font désormais la Sécurité sociale et l'État. Pensez que, sur les dix dernières années, les effectifs de fonctionnaires des Régions, hors toutes nouvelles compétences liées à la décentralisation, ont augmenté de 173 %! Ceux des fonctionnaires des intercommunalités ont augmenté de 177 %! De 1998 à 2009, les effectifs des collectivités territoriales ont augmenté de 430.000! Dans le même temps, l'État a supprimé 160.000 postes de fonctionnaires depuis 2007. Cela ne peut pas durer.
Mais comment les y obliger?
Je souhaite que les collectivités fassent cet effort volontairement. Sinon, il faudra trouver les moyens pour que les dotations de l'État soient modulées en fonction de leur politique de maîtrise des dépenses. La France n'a pas le choix, elle doit réduire ses dépenses, son déficit et son endettement.
Vous avez décidé de mettre en place la fameuse TVA sociale...
Je récuse ce terme.
Comment l'appeler?
C'est une arme contre les délocalisations. Depuis dix ans, nous avons perdu 500.000 emplois industriels à cause des délocalisations. Y a-t-il un problème de coût du travail dans notre pays? Oui, c'est une évidence. Pas seulement avec les Chinois. Avec nos voisins européens et notamment allemands. Nous lançons un processus véritablement historique en augmentant de 50 % les allégements des charges qui pèsent sur le travail. Rien que dans l'industrie du bâtiment, ce sont 500.000 salariés qui seront concernés: dans ce secteur, les charges sur le travail diminueront de 5 %. Nos entreprises seront plus compétitives. Notre croissance sera plus forte. Nos emplois plus nombreux.
Au risque de peser sur le pouvoir d'achat?
Aucun économiste ne pense que l'inflation est aujourd'hui un risque. La concurrence est telle qu'il n'y aura aucune augmentation de prix liée à cette décision.
Pour créer un véritable choc de compétitivité, ne fallait-il aller plus loin et augmenter davantage la TVA?
Nous ne l'avons pas fait parce que nous devons tenir compte de la capacité des Français à accepter une mesure. C'est sans doute ce qu'il y a de plus difficile dans ma fonction. La question s'était déjà posée pour moi quand il a fallu décider du report de l'âge de la retraite. 62 ou 63 ans? J'ai considéré qu'à 62 ans, les Français penseraient que c'était raisonnable. S'agissant de l'augmentation de la TVA pour baisser les charges sur le travail, j'ai estimé que c'était une mesure tellement nouvelle qu'il fallait être raisonnable et modéré, c'est le cas avec cette augmentation de 1,6 %. J'ajoute que cette mesure a pour effet de garantir le financement de notre politique familiale en élargissant son assiette.
Les socialistes estiment qu'elle est injuste, puisqu'elle profiterait davantage aux «riches» qu'aux «pauvres»...
C'est un argument absurde! Le quotient familial existe depuis 1945. Pourquoi s'acharner à détruire ce qui marche bien en France? Je n'accepterai pas qu'on touche à la politique familiale. Le cœur de cette politique, c'est le quotient familial! C'est une injustice de vouloir accabler les familles des classes moyennes en supprimant le quotient familial. C'est une grande erreur que de confondre la politique familiale et la politique de redistribution. Pour la redistribution, il y a l'impôt sur le revenu, la CSG, les prestations sociales... La politique familiale est une politique en faveur de la natalité.
Êtes-vous favorable au mariage homosexuel?
Je n'y suis pas favorable. J'avais proposé en 2007 un contrat d'union civile. Nous ne l'avons pas mis en œuvre parce que nous nous sommes rendu compte qu'il était inconstitutionnel de réserver ce contrat aux seuls homosexuels. Ce contrat d'union civile aurait porté atteinte à l'institution du mariage. Cependant, j'ai veillé à garantir aux homosexuels les mêmes avantages en termes de succession et de fiscalité qu'aux couples mariés, mais dans le cadre du pacs. En ces temps troublés où notre société a besoin de repères, je ne crois pas qu'il faille brouiller l'image de cette institution sociale essentielle qu'est le mariage.
Et l'adoption par des couples de même sexe?
C'est une des raisons pour lesquelles je ne suis pas favorable au mariage homosexuel. Il ouvrirait la porte à l'adoption. Je sais qu'il existe, de fait, des situations particulières avec des hommes et des femmes qui assument parfaitement leur rôle parental. Mais elles ne m'amènent pas à penser qu'il faudrait inscrire dans la loi une nouvelle définition de la famille.
Sur la fin de vie, souhaitez-vous une évolution législative?
Non. L'euthanasie légalisée risquerait de nous entraîner vers des débordements dangereux et serait contraire à notre conception de la dignité de l'être humain. La loi Leonetti est parfaitement équilibrée, elle fixe un principe, celui du respect de la vie. Pour le reste, laissons place au dialogue entre le malade, sa famille et le médecin. Cela s'appelle faire preuve de compréhension et d'humanité. On n'est pas obligé de légiférer sur tout et tout le temps.
En 2007, vous prôniez l'école du respect. Avez-vous le sentiment qu'il y a eu des progrès dans ce domaine?
Nous n'avons pas été au bout de la réforme de l'Éducation nationale. Les enfants ont changé, mais l'école pas assez. L'égalité, ce n'est pas de donner à chacun la même chose, c'est de donner à chacun en fonction de ses handicaps, de ses difficultés, de ses retards. Il va falloir augmenter fortement la présence des adultes dans l'école. Considérer que la classe est le lieu de l'enseignement, et l'école celui de l'éducation. J'aurai l'occasion de faire des propositions sur le sujet.
Mais comment faire sans augmenter le nombre d'enseignants?
Arrêtons de raisonner en termes d'effectifs: ceux-ci ont augmenté de 34.000 ces vingt dernières années alors que, dans le même temps, le nombre des élèves diminuait de 540.000. L'un des enjeux sera de revaloriser fortement la fonction d'enseignant, d'améliorer leur formation et de réfléchir à leur mission ainsi qu'à leurs conditions de travail. L'idée selon laquelle ils devaient être moins payés parce que l'école était fermée cinq mois de l'année est une idée d'un autre âge. Ce sera l'un des chantiers les plus importants. Il faudra faire preuve d'imagination. On ne peut pas s'en tenir aux archaïsmes alors que nous sommes entrés depuis douze ans dans le XXIe siècle.
Faudra-t-il un référendum sur l'école?
Paradoxalement, je ne le pense pas. Il serait vu comme un moyen de monter une partie de la société contre le monde éducatif. On ne peut pas faire une réforme de cette nature sans y associer les enseignants.
L'identité nationale a été un des grands thèmes de votre campagne en 2007. Le revendiquez-vous toujours aujourd'hui?
Il y a eu une polémique qui a détourné les Français des enjeux essentiels. Je voulais leur dire: soyez fiers de votre pays, nous avons des valeurs, nous ne ressemblons à aucun autre peuple, nous devons continuer à accueillir des étrangers, mais ceux que nous accueillons doivent aimer notre pays. Ce sont ceux qui arrivent qui doivent assimiler nos règles, ce n'est pas aux principes républicains de s'adapter. Nous avons pu intégrer dans le creuset républicain les vagues migratoires précédentes parce qu'il y avait chez les nouveaux venus une communauté culturelle et religieuse au fond très proche de notre histoire. L'immigration la plus récente est différente. Cela représente un atout mais cela pose également des questions redoutables, pour l'essentiel liées aux revendications communautaristes d'une minorité. La France a fait des efforts considérables pour créer des lieux de culte, pour que chacun se sente considéré, y compris dans ses différences. Mais il a également fallu fixer des limites. En 2008, dans mon discours devant le Congrès, j'ai expliqué que la burqa ou le niqab devaient être interdits. J'ai également demandé qu'on mette un terme aux prières de rue. Parce que les autres citoyens n'ont pas à se les voir imposer dans un pays laïc, mais aussi par souci de la dignité de ceux qui n'ont pas à pratiquer sur le trottoir. Enfin, l'an passé, nous avons procédé à l'expulsion d'une quinzaine d'imams qui proféraient des prêches violents. N'est pas le bienvenu sur le territoire de la République celui qui ne respecte pas la République. La France restera une terre d'accueil, c'est conforme à sa tradition, mais elle n'acceptera pas qu'on impose à la République des comportements absolument contraires à ses valeurs.
François Hollande propose d'accorder le droit de vote aux immigrés aux élections locales. Vous-même l'aviez envisagé par le passé...
Ce n'est vraiment pas le moment, avec tous les risques de montée du communautarisme. Le débat politique ne doit pas être communautarisé. Si les étrangers extra-européens pouvaient voter en France aujourd'hui, songeons comment risquerait d'évoluer le débat municipal dans telle ou telle commune: faut-il des cantines scolaires hallal? Des piscines réservées aux femmes? Est-ce cela que nous voulons? Ma réponse est non. Le droit de vote doit rester lié à la citoyenneté.
De la même façon, je dis très clairement que, contrairement à M. Hollande, je ne suis pas favorable à la régularisation des étrangers en situation irrégulière qui créerait immédiatement un appel d'air... Enfin, je pose la question de la juridiction compétente s'agissant du droit des étrangers. En ce domaine, la concurrence, et souvent la divergence, entre tribunaux administratifs et tribunaux judiciaires est source d'une grande confusion. Je pense que la juridiction administrative devrait être seule compétente en matière d'immigration.
Comment y parvenir?
Il faudra une réforme de la Constitution.
Vous proposerez un référendum?
C'est un sujet dont on peut débattre.
En matière de maîtrise de l'immigration, vos résultats ne sont-ils pas décevants?
Voyez les chiffres. Une nouvelle fois, j'entends beaucoup de mensonges. En 2011, nous avons expulsé 33.000 immigrés en situation irrégulière. Sous le gouvernement de M. Jospin, de 1997 à 2002, 9.000 étaient expulsés chaque année! Le niveau de l'immigration régulière a baissé de 3,5 % de 2010 à 2011 pour s'établir à 182.000. En 2002, c'était 207.000. Nous avons réformé le regroupement familial, désormais accordé sous conditions de logement et de ressources. Il est passé de 25.000 par an à 15.000. Cela prouve que le volontarisme est possible, y compris en matière de politique migratoire.
Dans le même esprit, je propose que, désormais, les titres de séjour obtenus par le mariage avec un Français (plus de 25.000 chaque année) soient soumis aux mêmes conditions de logement et de ressources. Ainsi nous combattrons plus efficacement les fraudes. Enfin, nous allons réformer les prestations accordées aux demandeurs de droit d'asile. Elles seront limitées quand le demandeur ne coopérera pas avec l'administration, quand il déposera sa demande plus de trois mois après son entrée sur le territoire, ou quand il refusera une offre d'hébergement.
Vous maintenez la décision de réduire l'immigration du travail?
J'assume la décision qui a été prise de la réduire. Nous avons eu 26 % d'immigrés professionnels en moins en 2011. 100.000 jeunes entrent sur le marché du travail chaque année à qui il faut trouver un emploi. Il y a 24 % de chômeurs dans la population immigrée. Pourquoi contester la nécessité de cette réduction? Mais il est un autre point sur lequel je voudrais insister. Il concerne l'ouverture de la France aux étudiants étrangers. Je veux corriger le mensonge de ceux qui, pour se donner bonne conscience, véhiculent des critiques infondées contre leur propre pays. La France a accueilli, en 2011, 60.000 étudiants étrangers. Autant qu'en 2010. Ils n'étaient que 50.000 en 2007 et 2008! Dire que nous avons refusé des étudiants étrangers est une contre-vérité. J'ajoute que le nombre d'étudiants diplômés travaillant en France à la fin de leurs études a augmenté de 17 % entre 2010 et 2011.
Regrettez-vous le discours du Latran où vous mettiez en avant les racines chrétiennes de la France?
Mais enfin, la France a des racines chrétiennes, et mêmes judéo-chrétiennes, c'est une réalité historique qu'il serait absurde de nier! Voyez le long manteau d'églises et de cathédrales qui recouvre notre pays. La France est née de la rencontre entre la volonté des rois et celle de l'Église. Jeanne d'Arc, dont on vient de fêter le 600e anniversaire de la naissance, est au carrefour de cette double volonté. Dire cela ne signifie pas qu'on appartient à une Église, ni qu'on adhère moins aux valeurs de la République ou au principe de laïcité. N'amputons pas la France d'une part de son histoire.
Que pensez-vous de l'idée d'introduire la laïcité dans la Constitution?
C'est très original! C'est déjà à l'article premier de la Constitution! J'espère que, dans les semaines qui viennent, on fera preuve d'un peu plus d'imagination! Le débat ne pourra qu'y gagner...
Serait-il normal que Marine Le Pen ne puisse pas se présenter faute de signatures?
Je considère qu'un courant politique qui réunit plusieurs millions de citoyens à chaque élection doit pouvoir être représenté à la présidentielle.
Êtes-vous partisan d'un retour à l'anonymat des parrainages?
Le Conseil constitutionnel est saisi. Nous verrons ce qu'il répondra. Par principe, je suis opposé à l'anonymat. La démocratie, c'est la transparence: un élu doit dire ce qu'il fait à ses concitoyens. Cela dit, je ne serais pas opposé à ce qu'il y ait, à l'avenir, une évolution de la législation pour permettre aussi à un certain nombre de citoyens de parrainer le candidat de leur choix. Les problèmes actuels ne se poseraient plus.
On vous prête l'intention de publier un livre où vous feriez une sorte de mea culpa...
J'ai toujours été contre la repentance, je ne vais pas changer aujourd'hui. Ce qui ne veut pas dire que je ne sois pas capable de réfléchir à ce qui a été réussi pendant ces cinq années, et à ce qui l'a été moins.
Justement, de quoi êtes-vous le plus fier?
Qu'il n'y ait pas eu de violence sans que jamais nous n'ayons été amenés à reculer ou à retirer un texte. Rappelez-vous ce qu'on disait en 2007! Avoir pu faire tous ces changements, toutes ces réformes, sans qu'il y ait eu de blocage est un motif de satisfaction.
Et votre regret?
Quand je vois tout ce qu'il reste à faire et que nous n'avons pas fait...
10/2/2012, Alexis Brezet
Source : Le Figaro

Loin des clichés et tabous, la collection contemporaine de la Cité de l’immigration propose un autre regard sur nos sociétés métissées.
Un homme en djellaba est accoudé au bastingage d’un ferry. À côté de lui, une bouée orange arbore le nom du navire : Ibn Batouta, alias le grand explorateur marocain du XIVe siècle qui s’aventura jusqu’aux confins de l’Inde et de la Chine. En reliant ainsi le voyageur d’hier à la figure de son propre père, immigré de retour à Tanger après des années d’exil en France, le photographe Malik Nejmi rend à ce dernier sa part d’audace et de fierté. Et renoue les fils d’une histoire déchirée, semblable à beaucoup d’autres évoquées dans l’exposition « J’ai deux amours » à la Cité nationale de l’immigration à Paris.
C’est le premier accrochage d’envergure consacré à la collection d’art contemporain de la Cité. Ce musée, né en 2004 « sans collection » et à qui on l’a beaucoup reproché, a acquis depuis plus de 3 000 pièces : des documents historiques ou ethnologiques mais aussi 400 œuvres contemporaines traitant de l’immigration. Parmi ces dernières, une centaine signées par une vingtaine d’artistes ont été sélectionnées pour cette exposition par Isabelle Renard, responsable de l’art contemporain de la Cité, et deux commissaires extérieurs, Hou Hanru et Évelyne Jouanno.
Paradoxe de l’immigration : le sujet est à la fois omniprésent dans les médias et souvent cantonné à des généralités vagues. D’où le premier mérite de cet événement qui donne chair à des destins anonymes dont se détournent habituellement les regards.
Tabous brisés par les artistes
Le photographe Ad Van Denderen a accompagné ainsi pendant des semaines le quotidien de clandestins se heurtant aux frontières de l’espace Schengen, enregistrant l’expression des corps et des visages, entre attente, peur ou espoir. Mathieu Pernot, lui, nous montre d’étranges formes gisantes et drapées : des immigrés afghans dormant sur des bancs à Paris – en train de rêver, qui sait ? – entièrement cachés sous des linges, abris dérisoires contre le froid et le monde extérieur si dur, si fermé.
Autre tabou brisé par les artistes : celui qui entoure le pays d’origine dans certaines familles immigrées. Bruno Boudjelal, par exemple, a choisi de redécouvrir l’Algérie de son père en pleine guerre civile, dont il a saisi à la dérobée des images sensibles et fragiles. Proches du documentaire, certaines pièces semblent illustrer de manière trop littérale, des problématiques explorées par la Cité. À l’image de la « machine à rêve » de Kader Attia qui place un mannequin, voilé d’un foulard Hermès, devant un distributeur automatique de cigarettes, rouge à lèvres et préservatifs certifiés « hallal », prise entre son désir de respecter la tradition et les griseries de la société de consommation…
Plus intéressantes, d’autres œuvres conjuguent la double appartenance ou les « deux amours » pour inventer un monde singulier. L’Iranienne Ghazel, dans des saynètes filmées, arbore son tchador comme un emblème propice à des travestissements burlesques. Mohamed Bourouissa revisite des chefs-d’œuvre de la peinture occidentale pour changer notre regard sur certains clichés d’actualité. Sur des photographies grand format, il reconstitue une scène d’émeute en banlieue, à la lumière de La Liberté guidant le peuple de Delacroix, ou construit l’image d’un homme prostré devant un dépotoir de téléviseurs, à la façon du Radeau de la Méduse de Géricault. Et restitue soudain tout leur poids de drame politique, à ces réalités devenues si tristement banales.
« J’ai deux amours ». À la Cité nationale de l’immigration à Paris. Jusqu’au 24 juin 2012. Palais de la Porte Dorée, 293, av. Daumesnil, Paris 12e. Rens. : 01.53.59.58.60.
10/2/2012, SABINE GIGNOUX
Source : La CroixLoin des clichés et tabous, la collection contemporaine de la Cité de l’immigration propose un autre regard sur nos sociétés métissées.
Un homme en djellaba est accoudé au bastingage d’un ferry. À côté de lui, une bouée orange arbore le nom du navire : Ibn Batouta, alias le grand explorateur marocain du XIVe siècle qui s’aventura jusqu’aux confins de l’Inde et de la Chine. En reliant ainsi le voyageur d’hier à la figure de son propre père, immigré de retour à Tanger après des années d’exil en France, le photographe Malik Nejmi rend à ce dernier sa part d’audace et de fierté. Et renoue les fils d’une histoire déchirée, semblable à beaucoup d’autres évoquées dans l’exposition « J’ai deux amours » à la Cité nationale de l’immigration à Paris.
C’est le premier accrochage d’envergure consacré à la collection d’art contemporain de la Cité. Ce musée, né en 2004 « sans collection » et à qui on l’a beaucoup reproché, a acquis depuis plus de 3 000 pièces : des documents historiques ou ethnologiques mais aussi 400 œuvres contemporaines traitant de l’immigration. Parmi ces dernières, une centaine signées par une vingtaine d’artistes ont été sélectionnées pour cette exposition par Isabelle Renard, responsable de l’art contemporain de la Cité, et deux commissaires extérieurs, Hou Hanru et Évelyne Jouanno.
Paradoxe de l’immigration : le sujet est à la fois omniprésent dans les médias et souvent cantonné à des généralités vagues. D’où le premier mérite de cet événement qui donne chair à des destins anonymes dont se détournent habituellement les regards.
Tabous brisés par les artistes
Le photographe Ad Van Denderen a accompagné ainsi pendant des semaines le quotidien de clandestins se heurtant aux frontières de l’espace Schengen, enregistrant l’expression des corps et des visages, entre attente, peur ou espoir. Mathieu Pernot, lui, nous montre d’étranges formes gisantes et drapées : des immigrés afghans dormant sur des bancs à Paris – en train de rêver, qui sait ? – entièrement cachés sous des linges, abris dérisoires contre le froid et le monde extérieur si dur, si fermé.
Autre tabou brisé par les artistes : celui qui entoure le pays d’origine dans certaines familles immigrées. Bruno Boudjelal, par exemple, a choisi de redécouvrir l’Algérie de son père en pleine guerre civile, dont il a saisi à la dérobée des images sensibles et fragiles. Proches du documentaire, certaines pièces semblent illustrer de manière trop littérale, des problématiques explorées par la Cité. À l’image de la « machine à rêve » de Kader Attia qui place un mannequin, voilé d’un foulard Hermès, devant un distributeur automatique de cigarettes, rouge à lèvres et préservatifs certifiés « hallal », prise entre son désir de respecter la tradition et les griseries de la société de consommation…
Plus intéressantes, d’autres œuvres conjuguent la double appartenance ou les « deux amours » pour inventer un monde singulier. L’Iranienne Ghazel, dans des saynètes filmées, arbore son tchador comme un emblème propice à des travestissements burlesques. Mohamed Bourouissa revisite des chefs-d’œuvre de la peinture occidentale pour changer notre regard sur certains clichés d’actualité. Sur des photographies grand format, il reconstitue une scène d’émeute en banlieue, à la lumière de La Liberté guidant le peuple de Delacroix, ou construit l’image d’un homme prostré devant un dépotoir de téléviseurs, à la façon du Radeau de la Méduse de Géricault. Et restitue soudain tout leur poids de drame politique, à ces réalités devenues si tristement banales.
« J’ai deux amours ». À la Cité nationale de l’immigration à Paris. Jusqu’au 24 juin 2012. Palais de la Porte Dorée, 293, av. Daumesnil, Paris 12e. Rens. : 01.53.59.58.60.
10/2/2012, SABINE GIGNOUX
Source : La Croix

L'année 2011 a été la plus meurtrière en mer : 1 500 personnes noyées ou disparues lors de leur tentative de traversée de la Méditerranée vers l'Europe. Une des conséquences du printemps arabe qui a contraint des milliers d'hommes et de femmes à quitter leur pays.
C'est un bien triste record dont le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) a fait état, le 31 janvier, lors d'une conférence de presse à Genève : 1 500 personnes se sont noyées ou ont été portées disparues en Méditerranée au cours de l'année 2011 en tentant de gagner l'Europe. Le chiffre le plus élevé jusque-là (630 personnes) remontait à 2007. Alors qu'en 2009 et 2010 les mesures de contrôle aux frontières avaient considérablement réduit ces migrations, le tableau a changé l'an dernier avec la révolution tunisienne et la guerre en Libye, qui ont poussé des milliers d'hommes et de femmes à fuir l'insécurité ou la misère.
Selon le HCR, ils sont 58 000 - un chiffre sans précédent - à avoir afflué en Europe durant le premier semestre de 2011, dont 56 000 en Italie, les 2 000 autres s'étant réfugiés à Malte ou en Grèce. Après avoir interrogé ces nouveaux arrivants et ceux qui ont échoué dans leur tentative, le HCR a constaté qu'il s'agissait pour la plupart de travailleurs migrants et non de réfugiés politiques.
Depuis le début de 2012, au moins dix-huit personnes en provenance de Libye ont péri en mer, parmi lesquelles douze femmes, deux hommes et un bébé somaliens qui vivaient à Tripoli. Le HCR a par ailleurs tenu à féliciter les autorités italiennes, libyennes et maltaises, dont les opérations de secours ont permis de sauver près d'une centaine de personnes.
10/2/2012, Leïla Slimani
Source : Jeune Afrique

Saisies sur ordre judiciaire pour défaut de recouvrement de créances, les trois navires battants pavillons marocains, le Marrakech, le Bni N’sar et le Biladi sont à quai depuis le 6 janvier derniers en France.
Au delà du problème juridique et économique que cela a suscité au Maroc et plus particulièrement au sein de la profession, un drame humains s’y profilent.
Il s’agit de quelques 240 employés de la compagnie dont une vingtaine de femmes, qui sont bloqués dans leurs navires, incapable de les quitter à causes de dispositions juridiques prévues par le droit maritime.
Il leurs est défendu de quitter leurs navires mêmes immobilisées à quai, cela serait assimilé à un abandon de poste, le risque pour eux, est de perdre tous leurs droits salariaux voir même leur emplois.
Bloqués et impuissants, les marins de la Comarit peinent à bord : Pas ou peu de ravitaillement ni d’électricité ni de chauffages par cet hivers glaciale ni de douches ou alimentations.
Un mouvement de solidarité s’est mobilisé autour d’eux par les riverains du port, afin de tenter d’alléger leurs souffrances, dans une presque indifférence des autorités marocaines ou du management de l’entreprise.
Loin des salons chauffées de Rabat et de Tanger où se déroulent, arrangements politiques et négociations de l’ombre sur l’avenir de la Comarit et ses possibles nouveaux acquéreurs ; des marins hommes et femmes sont loin de leurs enfants et familles, dans le froid, ne se nourrissent que grâce à la charité de bénévoles sétois.
10/2/2012
Source : emarrakech

Le dernier numéro de la revue Migrance reprend les actes du colloque « Images et représentations des Maghrébins dans le cinéma en France », organisé par Génériques et l'édition 2010 du Maghreb des films, et offre un recueil exceptionnel des travaux portant sur la figure du Maghrébin dans le cinéma en France des années 30 à aujourd'hui. Il envisage la genèse de cette image sur le grand écran et propose différents angles d'analyses spécifiques avec le court-métrage, les bandes originales des films ou encore le genre. La dernière partie offre un bilan des évolutions en termes de mise en images des stéréotypes, des évolutions sociales ou économiques comme celui des interrogations contemporaines sur les perspectives d 'évolution des représentations. Tantôt délinquant, tantôt héros des cités, et plus proche de nous, représentant des forces de l'ordre, le personnage du Maghrébin est l'enjeu aujourd'hui de nombreuses interprétations. Le cinéma agirait-il comme un accélérateur du phénomène d'enracinement des populations maghrébines en France ?
6/2/2012
Source : Générique

Quand «un pauvre plouc de province, de surcroît issu de l'immigration » parvient à faire l’impossible. D'où vient celui à qui des personnalités politiques, telles que Ségolène Royal, confient leur communication, leur image ? Portrait du conseiller du président du Sénat…Suite

Le rapport annuel sur les titres de séjour des étrangers contredit les annonces précédentes du ministre de l'intérieur …Suite

Le 11 février, Fatéma Hal sera présente sur le stand France du SI EL de Casablanca pour son livre Fille des frontières. Il y sera sûrement question de cuisine marocaine, dont elle est la plus grande ambassadrice à l'international, mais aussi de sa croisade pour la préservation d'un patrimoine qui risque de disparaître…Suite

L'islamophobie en Europe, particulièrement dans les pays à fortes minorités musulmanes, est en constante augmentation. La tendance se renforce avec la montée des populismes, et les médias y ont également leur part de responsabilité…Suite

Plusieurs ONG espagnoles sont montées au créneau depuis le 4 février 2012 pour demander au gouvernement espagnol la fermeture des centres d'internement des étrangers. Motifs? Insalubrité, violences et maladies…Suite

En 2011, Yto Barrada est proclamée par la germanique Deutsche Bank artiste de L'année . Juste sacre d'une Marocaine dont l'aisance en matière de photo, sculpture, vidéo n'est plus à démontrer. Portrait empathique d'une créatrice…Suite

Le nombre de conjoints étrangers de Français obtenant un visa n'a cessé d'augmenter durant le quinquennat et a atteint 36.669 en 2010, soit une hausse de 61% depuis 2006 due à l'augmentation des mariages mixtes, selon le dernier rapport au parlement sur l'immigration.
Dans une interview au Figaro Magazine, Nicolas Sarkozy a chiffré à "plus de 25.000 chaque année" les "titres de séjour obtenus par le mariage avec un Français", souhaitant que la délivrance de ces titres soit soumise "aux mêmes conditions de logement et de ressources" que le regroupement familial.
Augmentation des mariages entre français et étrangers
En 2006, le nombre de visas délivrés à des conjoints étrangers était de 22.785, en baisse de 12% par rapport à l'année précédente. Ce chiffre a progressé de 30% en 2007 à 29.635, puis de 17,5% en 2008 à 34.819. Cette hausse s'est ralentie en 2009 (+ 2,3%, à 35.611), puis en 2010, avec 36.669 visas délivrés à des conjoints étrangers (+ 3%), selon les chiffres du rapport au Parlement sur "les orientations de la politique de l'immigration et de l'intégration" édité en décembre 2011. Cette hausse s'explique par l'augmentation du nombre de mariages entre français et étrangers.
Ces chiffres portent sur les visas de long séjour valant titre de séjour (VLSTS) d'un an délivrés par l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII), ainsi que sur les visas de court séjour délivrés aux Algériens en vertu d'un accord bilatéral de 1968.
Selon l'OFII, en 2009, les conjoints ayant bénéficié d'un visa étaient Algériens (28%), Marocains (18,4%), Tunisiens (9%), Turcs (5,3%), Malgaches (2,7%). 58,3% étaient des femmes, 41,7% des hommes. En 2011, selon l'Intérieur, 22.000 personnes ont obtenu leur naturalisation par mariage.
Le nombre d'enfants et de conjoints ayant bénéficié d'un regroupement familial a baissé de 13,4% entre 2006 (16.101) et 2010 (13.943), selon le rapport au parlement, qui mentionne l'instauration de conditions de ressources et de logement en 2007 parmi les raisons expliquant une baisse de 17,8% pour 2009. "Nous avons réformé le regroupement familial, désormais accordé sous conditions de logement et de ressources. Il est passé de 25.000 par an à 15.000", a affirmé M. Sarkozy au Figaro Magazine. Interrogé sur ces chiffres, l'Elysée a renvoyé vers le ministère de l'Intérieur.
Le conjoint bénéficiant d'un visa ou du regroupement familial est soumis dans son pays d'origine à un "test d'évaluation de ses connaissances du français et des valeurs de la République". A son arrivée en France, il signe un contrat d'accueil et d'intégration (CAI), qui l'oblige à suivre une formation civique et linguistique.
9/2/2012
Source : Le Figaro/AFP

Son Altesse Royale le Prince Moulay Rachid a procédé, jeudi à Casablanca, à l’inauguration de la 18e édition du Salon international de l’édition et du livre (SIEL), organisé sous le Haut patronage de S.M. le Roi Mohammed VI jusqu’au du 19 courant.
S.A.R. le Prince Moulay Rachid a, à cette occasion, effectué une tournée dans le salon qui se tient sous le thème ‘’ Un temps pour lire, un temps pour vivre’’ et visité plusieurs stands notamment celui du Royaume d’Arabie Saoudite, invitée d’honneur de cette édition, ou sont exposés, entre autres, des publications éditées spécialement pour cette manifestation.
Son Altesse Royale a également visité les stands de Sochepresse, des maisons d’édition Dar Toubkal et Marsam, de la librairie Carrefour des livres et celui du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), qui abrite également l’Instance centrale de prévention de la corruption (ICPC), le Conseil de la concurrence et le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME). S.A.R. le Prince Moulay Rachid a, en outre, effectué des visites aux stands de la Bibliothèque nationale, de la Belgique, du ministère de la Culture, de la France, de l’Institut Royal de la culture amazighe (IRCA), de l’Espagne, de l’Algérie, de l’Amérique Latine, le pavillon collectif monté par l’Italie, le Portugal, l’Allemagne et l’Angleterre et le stand des Émirats arabes unis.
Son Altesse Royale a procédé, par la suite, à la remise des Prix du Maroc du Livre aux lauréats de l’année 2011. Il s’agit de M. Rachid Benhaddou, sacré dans la catégorie Etudes littéraires et artistiques pour son ouvrage ‘’Jamaliyat Albayn-Bayn’’.
Driss Chehhou, auteur de l’ouvrage sur ‘’Les équilibres forestiers environnementaux à l’ouest du Moyen Atlas’’, et Ahmed Sadki, qui a écrit sur ‘’La problématique de l’existence dans la pensée d’Ibn Arabi: recherche dans la phénoménologie de l’absence’’, se sont vu décerner, ex æquo, le prix de la catégorie Sciences humaines et sociales.
Le prix de la Traduction a été attribué, ex æquo, à Azeddine Khattabi pour sa traduction de l’ouvrage de Guillaume Sibertin-Blanc, ‘’La philosophie politique du 19e et 20e siècle’’ et à Hassan Taleb pour sa traduction de ‘’Qu’est-ce que l’histoire littéraire?’’ de l’auteur Clément Mouazan.
Omar Walqadi, auteur du roman ‘’Al Ibhar Ila Ithaqua’’, et Mohamed Zahir, qui a écrit ‘’Voix que je n’ai pas entendue’’, ont reçu, ex æquo, le prix de la catégorie Récit et Narration alors que Hassan Nejmi s’est vu décerner le prix de la Poésie pour son recueil ‘’Un mal comme l’amour’’.
S.A.R. le Prince Moulay Rachid a, ensuite, pris une photo-souvenir avec les écrivains et intellectuels primés.
Sur Haute instruction de S.M. le Roi Mohammed VI, Son Altesse Royale a décoré de Ouissams Royaux 14 personnalités du monde de la culture, marocaines, arabes et étrangères, dont 6 chercheurs et créateurs, 4 éditeurs, 3 bibliothécaires et libraires et une personnalité de la société civile.
Ont été décorés du Ouissam du mérite national de l’ordre d’officier, Driss Méliani, poète, Niimat Allah Al Khatib Boujibar, chercheur en archéologie, Zhour Karam, romancière, critique et universitaire, Mohamed Mestaoui, poète et chercheur dans la culture amazighe, Mohamed Darif, chercheur, Abeljalil Nadim, responsable de la maison d’édition ‘’Dar Toubkal’’, Amina Alaoui Hachimi, directrice aux éditions ‘’Yanbouu Al Kitab’’, Nadia Salmi, directrice de l’institution ‘’Youmad’’, Taieb Habi, directeur de la librairie ‘’les belles images’’, Abdellah Ghouari, libraire spécialisé dans les livres anciens et rares, Othmn Akdim, responsable de la librairie ‘’CDPL/DSM’’ et Abderrahmane Hansal, président de l’Association des librairies rurales.
Mme Margareth Obank, directrice de la revue britannique ‘’Banipal’’ et Bassam Kourdi, responsable des éditions du centre arabe culturel de Casablanca, se sont vu décerner le Ouissam Alaouite de l’ordre de chevalier. S.A.R. le Prince Moulay Rachid a, par la suite, pris une photo-souvenir avec les personnalités décorées.
A son arrivée à l’Office des foires et expositions (OFEC), qui abrite cette manifestation, S.A.R. le Prince Moulay Rachid a passé en revue un détachement des Forces auxiliaires qui rendait les honneurs avant d’être salué par Mohamed Amine Sbihi, ministre de la Culture, le DR Ahmed Mohamed Assaif, vice-ministre de l’Enseignement supérieur du Royaume d’Arabie Saoudite, Mohamed Halab, wali de la région du Grand Casablanca, et Mohamed Chafik Benkirane, président du conseil de la région de Casablanca.
Son Altesse Royale le Prince Moulay Rachid a, également, été salué par le Colonel major Saïd Al Jaouhari, commandant de la place d’armes, Najib Gourani, gouverneur chargé des affaires internes à la wilaya, Mohamed Sajid, président du conseil de la ville, Mohamed Mansar, président du conseil de l’assemblée préfectorale de Casablanca, Omar Touimi, secrétaire général de la préfecture des arrondissements de Casablanca-Anfa , Kamal Dissaoui, président du conseil de l’arrondissement de Sidi Belliout, Ahmed Kouitaa, secrétaire général du ministère de la Culture.
S.A.R. le Prince Moulay Rachid a, en outre, été salué par Hassan Al Ouazzani, directeur du livre, des bibliothèques et des archives au ministère de la Culture, Hamid Zakaria, délégué régional du ministère à Casablanca, Saïd Ben Saïd Alaoui, coordinateur général des commissions du prix du Maroc du livre, Rachid Jabouj, coordinateur général du SIEL, et Aziz Al Alami Gouraftei, directeur général de l’OFEC.
Le SIEL, organisé par le ministère de la Culture, avec la coopération de l’OFEC, compte la participation de 40 pays et plus de 700 participants des mondes de l’édition, de la presse, de la diffusion, de la distribution, des bibliothèques, de l’imprimerie et des arts graphiques de la publicité, de la microédition et des multimédias.
9/2/ 2012
Source : MAP

Les Marocains résidant à l’étranger (MRE) ont transféré à fin 2011, 58,3 milliards de dirhams vers le Maroc, contre 54,3 milliards de dirhams en 2010, soit une augmentation de 7,8%.
La majorité de ces transferts proviennent de France, d’Espagne, d’Italie, des États-Unis et des pays arabes.
Les MRE de France arrivent en tête en matière de transferts d’argent avec 40,9%, soit 22,13 milliards de dirhams en 2010, suivis par l’Espagne avec 5,43 milliards de dirhams, l’Italie 5,4 milliards et les États-Unis avec 2,95 milliards de dirhams.
Les transferts de Marocains résidant en Arabie Saoudite sont estimés à 1,77 milliards de dirhams, de Koweït 441,7 millions de dirhams et du Qatar 299 millions de dirhams.
En 2008 et 2009, les transferts de MRE vers le Maroc avaient enregistré des baisses respectives de 3,5% et de 2,8%, en raison de la crise économique que traversaient plusieurs pays d’accueil des Marocains du monde.
9/2/2012
Source : Bladi.net

Dans un grand entretien accordé au Figaro Magazine, à paraître samedi 11 février, Nicolas Sarkozy, qui n'est toujours pas officiellement candidat, pose les bases de sa future campagne électorale en évoquant ses "valeurs pour la France". Il évoque plusieurs pistes.
Référendum. Alors qu'il n'y a jamais eu recours en cinq ans, M. Sarkozy annonce qu'il veut désormais user du référendum. "Je crois que la meilleure façon de surmonter des blocages dans notre société, c'est de s'adresser directement au peuple français", indique-t-il. Plusieurs des réformes qu'il propose au long de l'entretien pourrait y être soumises, notamment celles sur les droits des chômeurs.
Immigration. Nicolas Sarkozy plaide pour une réforme du droit des étrangers afin de rendre la juridiction administrative seule compétente en matière d'immigration.
M. Sarkozy propose aussi que "les titres de séjour obtenus par le mariage avec un Français (plus de 25 000 chaque année) soient soumis aux mêmes conditions de logement et de ressources" afin de combattre "plus efficacement les fraudes".
Il veut par ailleurs réformer les prestations sociales accordées aux demandeurs de droit d'asile : "Elles seront limitées quand le demandeur ne coopérera pas avec l'administration, quand il déposera sa demande plus de trois mois après son entrée sur le territoire, ou quand il refusera une offre d'hébergement."
Il se redit opposé à la régularisation des étrangers en situation irrégulière qui, selon lui, "créerait immédiatement un appel d'air".
Cette réforme pourrait également être soumise à référendum : "C'est un sujet dont on peut débattre", dit-il…Suite

"My Land" (ma terre), film documentaire à succès du réalisateur marocain Nabil Ayouch sur le conflit israélo-palestinien, sortira mercredi sur les écrans français.
Cette sortie vient couronner un parcours formidable du film, projeté dans plusieurs festivals internationaux et primé notamment au Festival national de Tanger 2011 du prix du montage et du prix de la meilleure musique.
A travers ce documentaire filmé en 2010, Nabil Ayouch revisite le conflit israélo-palestinien sous un angle humain en donnant la parole à de vieux réfugiés palestiniens d'avant 1948, qui vivent dans des camps au Liban, et de jeunes Israéliens de 20 ans qui habitent aujourd'hui sur les mêmes terres que là où habitaient ces Palestiniens.
Les témoignages qu'il recueille, aussi bien dans les camps des réfugiés au Liban qu'en Israël, permettent un dialogue à distance entre les deux parties, confrontant deux mémoires et retraçant une réalité: celle de deux peuples qui se battent pour la même terre.
Né en France en 1969, d'un père musulman marocain et d'une mère juive, d'origine tunisienne, Nabil Ayouch, livre, lui-même, son propre témoignage sur le conflit, en voix off en début du film.
"J'ai souffert d'un conflit qui alimentait toutes les conversations, qui résonnait constamment au sein de mes deux familles. Un conflit, dans une contrée lointaine, entre deux peuples qui se battaient pour la même terre. Ce conflit ne m'a jamais quitté. Il a forgé ma conscience politique, il a éveillé ma capacité de révolte, il a surtout défini la plupart des rapports que j'entretiens avec le monde qui m'entoure", affirme le réalisateur marocain.
"My Land" est le premier film documentaire de Nabil Ayouch qui a à son actif plusieurs oeuvres cinématographiques au rayonnement international reconnu.
Ses films ont été largement primés à travers le monde dans divers festivals et vendus dans de nombreux pays. "Mektoub" et "Ali Zaoua" avaient représenté le Maroc aux Oscars en 1998 et 2001.
Lors du Festival de Cannes 2010, plusieurs professionnels ont adhéré à son projet de film "Les Etoiles de Sidi Moumen", en quête alors de financement dans le cadre de "L'Atelier" de la Cinéfondation du festival.
07/02/2012
Source :  MAPF

Le poète marocain Mohamed Bennis participera, le 14 février au Palais des Beaux-arts de Bruxelles, à une soirée de poésie arabe d'amour et présentera à cette occasion ses…Suite

Le Maroc, les révolutions arabes et le 50ème anniversaire de l' indépendance algérienne seront à l'honneur de la l8e édition du "Maghreb des livres" organisé samedi et dimanche à Paris par l'association Coup de soleil...Suite

L'analyse de la perception sociale de l'immigration révèle l’existence de stéréotypes et préjugés négatifs à l'égard de l’immigration, spécialement, les marocains, lit-on dans l'ouvrage intitulé «Contra el Islam. …Suite

L’islam est devenu un sujet important dans le discours américain qui précède les élections fédérales de 2012. Partout, les candidats se montrent …Suite

En vue de développer les échanges et faciliter la coopération entre les opérateurs économiques des deux pays, le consulat général du Royaume des Pays-Bas et l'Association des femmes chefs d'entreprise du Maroc (AFEM) ont signé, mardi 7 février, une convention de partenariat portant sur la facilitation des procédures d'obtention du visa…Suite

Alors que la Cour européenne a condamné la France pour avoir enfermé les enfants d'un couple de sans papiers kazakhs, RESF lance une pétition contre une pratique «inhumaine» …Suite

Le taux de croissance de la population au Canada pourrait dépendre presque exclusivement de l'immigration d'ici 50 ans, selon des projections publiées mercredi par l'Agence fédérale de la Statistique.
Le scénario de croissance moyenne des projections démographiques, qui suppose un taux d'immigration de 7,5 immigrants pour 1.000 habitants et une fécondité de 1,7 enfant par femme, indique que l'accroissement migratoire pourrait expliquer plus de 80 pc de la croissance démographique canadienne à partir de 2031, comparativement à environ 67 pc actuellement, a notamment indiqué l'Agence de la Statique dans la première publication de ses données du recensement de 2011.
En l'absence d'un niveau d'immigration soutenu ou d'une hausse substantielle de la fécondité, la croissance démographique du Canada pourrait, d'ici 20 ans, être proche de zéro, selon la même source.
Le taux de natalité au pays stagne à environ 1,67 enfant par femme, ce qui est bien en-deçà du minimum de deux enfants par femme nécessaire pour assurer le remplacement naturel de la population, ajoute-t-on, soulignant toutefois que les variations sont marquées d'une région à l'autre du pays.
Depuis le début des années 2000, l'accroissement démographique du Canada est principalement attribuable à l'accroissement migratoire puisque l'accroissement naturel (solde des naissances et des décès) n'explique plus qu'environ le tiers de cette croissance.
Selon les données publiées mercredi, la population du Canada a augmenté de 5,9 pc entre le Recensement de 2006 et celui de 2011, comparativement à une hausse de 5,4 pc au cours de la période quinquennale précédente.
Selon le recensement de 2011, le Canada compte 33 476 688 personnes, contre 31 612 897 en 2006.
09/02/2012
Source : MAPF

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), le Conseil de la concurrence (CC), l'Instance centrale de prévention de la corruption (ICPC) et le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) participent par un stand commun à la dix-huitième édition du Salon international de l'édition et du livre (SIEL-2012), prévu du 10 au 19 février à Casablanca.
Les quatre institutions, représentées par près de 250 participants en provenance du Maroc et d'une vingtaine de pays étrangers, ont conçu un programme comprenant une centaine de rencontres et de manifestations, une pièce de théâtre, la projection de documentaires et un récital de la poésie hassani, indique un Communiqué du CNDH.
Ce programme commun s'articule autour de plusieurs "fils rouges", dont les Ecritures au féminin, l'Immigration dans tous ses Etats, le Café des droits, Printemps arabe, Histoire et mémoire et Bonne gouvernance, selon la même source.
Le stand des quatre institutions, érigé sur une superficie de 400 m2, abritera plusieurs activités, notamment des échanges entre les créatrices marocaines du monde et leurs consÂœurs du Maroc, plusieurs débats sur les dispositions de la nouvelle constitution en matière des droits de l'Homme, de bonne gouvernance et de démocratie participative, des tables rondes sur la situation de l'immigration marocaine dans les pays de résidence et des conférences des présidents des quatre institutions.
Ainsi, des chercheurs et acteurs venant de Syrie, du Yémen, de Tunisie, de Libye et d'Egypte, mais aussi de France, de Suisse et des Etats-Unis feront le bilan des soulèvements, à la fois communs et dissemblables, qui ont secoué la région arabe, ajoute le communiqué, précisant que tous les matins, un programme jeunesse est proposé au public scolaire avec des animations spécifiques autour des thématiques des droits de l'Homme, de la gouvernance et de la citoyenneté.
Plusieurs rencontres sur les problématiques de l'histoire, des archives et de la mémoire sont également programmées.
Ce stand, soutenu par la Caisse de Dépô t et de Gestion (CDG), sera également l'occasion d'exposer une librairie riche de plus de 2.000 titres. Le public y trouvera toutes les publications des institutions partenaires, mais aussi des centaines d'ouvrages en lien avec l'immigration, les droits de l'Homme, la citoyenneté et la bonne gouvernance, indique le communiqué.
"En conjuguant leurs efforts, les quatre institutions entendent célébrer avec le public et les exposants cette grande fête populaire de la culture et de la citoyenneté. La fréquentation massive du SIEL exprime une conviction largement partagée. C'est par l'éducation et le savoir, la fréquentation du livre et la création libre et sans entraves que l'avenir de ce pays se construit. Nos institutions se devaient d'être au rendez-vous avec cet élan populaire", ont indiqué, dans une déclaration commune, MM. Abdeslam Aboudrar, président de l'ICPC, Abdelali Benamour, président du CC et Driss El Yazami, président du CNDH, cités par le communiqué.
 08/02/2012
Source : MAP

L’actrice belgo-marocaine Lubna Azabal a été sacrée meilleure actrice en Belgique pour son rôle dans le film «Incendies», du Québécois Denis Villeneuve.
L’actrice a reçu cette distinction lors de la deuxième cérémonie des «Magritte du cinéma», qui s’est déroulée samedi soir à Bruxelles, et a dédié son prix «aux femmes du Printemps arabe».
Lubna Azabal est née à Bruxelles en 1973 de père marocain et de mère espagnole. Après le Conservatoire royal de Bruxelles, elle débute sa carrière au théâtre. En 1997, elle obtient son premier rôle au cinéma, dans le court métrage «J’adore le cinéma». Elle a tourné dans une douzaine de films, et semble toujours privilégier le cinéma d’auteur, qu’il soit l’œuvre de réalisateurs reconnus ou de jeunes cinéastes. Son interprétation stupéfiante de force et d'émotion dans « Incendies » marque à coup sûr le sommet (provisoire) de son itinéraire artistique. Ce personnage de Nawal, mère libanaise martyrisée puis contrainte à l'exil et conservant les lourds secrets du passé enfouis en elle pour épargner ses enfants, l'actrice belgo-marocaine avoue qu'il l'a bousculée.
Bouleversée par la lecture du scénario de Denis Villeneuve, puis par celle de la pièce de Wajdi Mouawad dont il s'inspire, Lubna Azabal a immédiatement succombé à une écriture, à une poésie tragique, qui ose la beauté dans la douleur. Après le choc, ce fut l'attente de la comédienne qui rêve jour et nuit d'avoir ce rôle, une attente de plusieurs mois. Et une fois le rôle obtenu... ce fut la trouille, une peur monstrueuse, l'angoisse de rendre son personnage crédible.
Dans sa préparation, Azabal s'est employée à toujours tout ramener au concret, sans se laisser aller, sans s'abandonner à la beauté tragique du personnage de Nawal mais en se concentrant sur ce qu'avait pu être sa souffrance concrète. L'actrice est entrée en immersion, tout en dialoguant avec un réalisateur qu'elle décrit comme un vrai capitaine. Denis a su tout à la fois respecter et conserver l'essence même de la pièce, et mettre, avec élégance et pudeur, une distance indispensable par rapport à une structure très théâtrale pour que la matière soit vivante, cinématographique.
Le contexte historique, celui de la guerre au Liban, de la problématique israélo-palestinienne, Lubna le connaissait déjà, et s'en est logiquement nourrie. Et quoi de plus universel que cette sensation que l'on a de se retrouver face à la bête humaine, assoiffée de haine et de sang? Quoi de plus universel que ce cercle vicieux de la colère? Et quoi de plus universel que de vouloir, comme le fait cette femme, couper ce fil, interrompre la transmission de cette colère? Quoi de plus universel que ce magnifique portrait de femme, qui est en même temps portrait des femmes?
Pour Nawal, c'est peut-être 70% des femmes sur cette terre, confrontées aux guerres, à la violence, à la misère. Il y a chez les femmes un instinct de survie qui est extraordinaire. Est-ce parce qu’elles portent la vie que leurs forces se décuplent ainsi? Est-ce parce qu’elles portent ces responsabilités à la fois de mère, d'épouse, de maîtresse? Toujours est-il que ce sont les femmes qui restent, qui survivent à la faim, au viol, qui trouvent de quoi manger à leurs enfants. Il y a quelque chose d'animal, elles se transforment en lionnes dans ces circonstances que tant et tant d'entre elles connaissent malheureusement. Lubna Azabal sait qu’elle a eu la chance de naître où il faut et d’avoir eu une vie relativement heureuse par rapport à celle de toutes ces femmes, mais elle n'en ressent pas moins les choses...
Son discours à propos de ce film s'enflamme comme le fait, sur l'écran, son interprétation de Nawal, jeune fille trahie, enfermée, suppliciée, chassée, puis mère courage rattrapée par un passé terrible. Un rôle vécu autant qu'il est joué, dans un film qui ne peut laisser indifférent.
Les «Magritte du cinéma», rappelle-t-on, sont des prix qui récompensent les meilleures productions du cinéma belge francophone. Le nom choisi pour ce prix est un hommage au peintre surréaliste belge, René Magritte. La première cérémonie avait eu lieu en février 2011.
21 récompenses ont été attribuées cette année, lors de la deuxième cérémonie, par les membres de l'Académie André Delvaux baptisée du nom d'un des plus grands réalisateurs de l'histoire du cinéma belge et qui veut remettre au goût du jour le 7ème art du Plat Pays. Surtout que plus rien de tel n'existait en Belgique francophone depuis la suppression des Prix Joseph Plateau, en 2007.
8/2/2012, B.M
Source : Libération

Passionnée par la photographie, Leila Alaoui travaille essentiellement sur les portraits, les spécificités culturelles et la migration. Avec plusieurs réalisations à son actif, elle revient avec le projet «Crossings» dans le cadre de la Biennale-off à Marrakech.

La Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) va soumettre "50 propositions pour une France plus fraternelle", aux candidats à la présidentielle "sur fond d'une crise morale, économique et financière sans égale depuis 1929". Tous les candidats sont concernés, sauf Marine Le Pen.
 « La campagne présidentielle s'ouvre sur fond d'une crise morale, économique et financière sans égale depuis 1929 », a déclaré Alain Jakubowicz, président de la Licra. Et d'ajouter : « Ces périodes sont celles de tous les dangers extrémistes et notamment celui de la xénophobie avec son funeste corollaire, les boucs émissaires. » Pour tendre vers une France plus apaisée, la Licra va soumettre quelques pistes de réflexion aux candidats à la présidentielle.
Voici quelques une de ces 50 propositions : « La remise de l'éducation civique au cœur du système scolaire ». La Ligue estime que c'est fondamentale. Puis, la Journée Défense et Citoyenneté qui deviendrait « un rendez-vous de trois jours pleins incluant une journée de sensibilisation aux valeurs de la République et une cérémonie de remise de la carte d'électeur ».
Disparition du mot "race" de la Constitution
La Licra demande aussi que le mot « race » disparaisse de l'article premier de la Constitution de 1958. Elle préconise également « la remise d'un récépissé lors d'un contrôle d'identité par la police ou la gendarmerie » et « de revoir le fonctionnement du service public des étrangers dans les préfectures », « soumis à des files d'attente interminables ».
Alain Jakubowicz propose d'« étendre le champ d'intervention de la Commission d'indemnisation des victimes d'infractions (CIVI) et du fonds de garantie à toutes les infractions à caractère raciste et antisémite ». L'association appelle à « dépénaliser le séjour irrégulier des étrangers » et « à accorder les droits de vote et d'éligibilité, aux élections municipales et européennes, aux résidents étrangers non ressortissants de l'Union Européenne ».
Les actes racistes pénalisés dans le sport
Dans le domaine du sport, elle préconise qu'« un article spécifique distinguant et pénalisant les actes racistes, homophobes ou sexistes soit adopté dans les règlements de chaque fédération ». Enfin, la Ligue propose d'intégrer au bilan social des entreprises de plus de 250 salariés « un bilan annuel antidiscrimination ». Bref, un petit programme en soi.
9/2/2012
Source : France-Soir

L’immobilier marocain été à l’honneur à Bruxelles, du 4 au 6 février 2012. Très prisé par la diaspora marocaine ainsi que les étrangers surtout les seniors belges et ceux ou celles mariés à des MRE, il a attiré un nombre important de visiteurs, lors de la 6e édition du Salon de l’immobilier marocain à Bruxelles (SMABXL) qui s’est tenu dans la salle d’exposition « Tours & Taxi ». Durant les trois jours d’exposition, malgré la neige et le froid (jusqu’à moins 10°), près de 40.000 personnes se sont déplacées pour s’enquérir de l’offre proposée par une vingtaine de promoteurs représentant 22 villes, qui englobe des logements haut de gamme dont les prix peuvent atteindre jusqu’à 7 millions de dirhams, de l’habitat intermédiaire et du logement social.
Une fois encore les logements
sociaux plafonnés à 250.000 DH/HT raflent la mise. Une grosse demande a été exprimée pour ce segment très porteur. Rappelons à cet effet, que le nouveau gouvernement avait annoncé qu’un quota sera réservé aux Marocains du monde au niveau de tous les projets immobiliers publics, en l’occurrence ceux réalisés par Al Omrane et Dyar Al Mansour (filiale de la CDG).
Et ce n’est pas pour rien que le groupe Al Omrane a volé la vedette, lors de cette édition. Le stand n’a pas désempli durant les trois jours. Une longue file d’attente a été observée durant les deux premiers jours surtout (samedi et dimanche). Les personnes intéressées ont dû attendre jusqu’à 1h15 avant d’être reçues par les commerciaux du groupe public. « Les clients veulent acquérir des logements sociaux surtout et des logements moyen standing avec une préférence pour les villes de Casablanca et Oujda. Concernant les villas, nous avons recensé quelques demandes », nous a confié Mohamed Kaidi, commercial. Côté budget, la plupart cherchaient des unités ne dépassant pas 300.000 DH, crise oblige. Une offre quasi-inexistante sur le marché national actuellement. « Nous voulons acheter un logement économique à Casablanca ou à El-Jadida, mais nous n’arrivons pas à trouver ce que nous recherchons. À part le logement social, situé dans les quartiers périphériques, aucune offre n’est proposée », déclare Mohamed, un quadragénaire accompagné de son épouse et de ses enfants.
D’autres sont contents de l’offre proposée. « Vu la crise, nous préférons rester vigilants, d’où notre décision d’acquérir un logement à 250.000 DH soit à Tanger où à Fnideq », affirme Mohamed.
Du côté des étrangers, ils étaient un peu plus nombreux que l’édition 2011. Ce sont surtout les seniors qui veulent acheter une résidence au Maroc pour profiter du soleil et passer de bons moments au Royaume. «Nous sommes venus au SMABXL car nous sommes intéressés par l’acquisition d’un pied-à-terre au Maroc. Les offres exposées sont tellement fort intéressantes que nous comptons venir dans les prochaines semaines sur place pour concrétiser l’achat », a souligné un couple belge âgé de 66 ans. D’autres Belges ou Européens mariés à des MRE étaient également de la partie.
Ils recherchent une résidence secondaire de haut standing voire même de moyen standing pour y passer les vacances.
Côté réalisations, des exposants ont même finalisé des transactions et sont partis avec des commandes fermes. D’autres ont établi le premier contact et attendent que ces clients repartent au Maroc pour concrétiser leur achat.
« Nous sommes satisfaits du SMABXL qui a su drainer suffisamment de Marocains résidents à l’étranger qui sont intéressés par l’investissement. Généralement, la plupart des demandes convergent vers un segment de marché orienté social et vers l’investissement dans le lotissement à vocation sociale », a affirmé Rachid M’ghari, directeur général de City Cap. Et d’ajouter : « Tous les exposants ont fait de bonnes affaires et ont eu des prescripteurs qui ont concrétisé un certain nombre d’achats ». À noter que ce jeune groupe immobilier, qui propose des logements sociaux à Meknès et des lots à Fès, a établi plus d’une centaine de contacts avec des acheteurs potentiels.
De son côté, Kenza Zerrou, responsable commerciale du pôle touristique et balnéaire de Novalys, filiale de Onapar Holding affiche sa satisfaction. « Durant ces trois jours, nous avons reçu la visite de clients intéressants et fort intéressés pour acquérir un logement de luxe au Maroc.
Ce sont surtout des couples belges, mais également des Marocains résidant en Belgique ».
Même son de cloche auprès de Mohamed Saoud, dont le groupe fait la promotion de la troisième tranche de son projet haut standing à Larache « Cœur de ville » qui a changé le centre de cette ville. « Nous sommes satisfaits de ce Salon. Nos objectifs ont été atteints et nous avons enregistré plusieurs demandes ».
In fine, ce Salon profite de la dynamique que connaît le secteur de l’immobilier et surtout de l’engouement de la diaspora marocaine pour l’acquisition d’un logement au Maroc dont la stabilité économique et politique a fait l’exception. Résultat : des jeunes, des seniors, des couples répondent toujours présents lors de ces événements. Les promoteurs immobiliers se frottent déjà les mains en attendant l’arrivée des Marocains du monde durant l’été.
Le Nord à l’honneur
Les provinces du Sud ont été à l’honneur au SMABXL 2012. Les visiteurs étaient nombreux à s’enquérir des opportunités d’investissement dans la région auprès du stand de l’Agence de développement des provinces du Nord (APDN). Les représentants de cet organisme public ont joué le rôle de conseiller auprès de la diaspora et des étrangers intéressés par l’investissement dans la région mettant en avant le Nord en tant que modèle de développement régional durable et de locomotive économique nationale. Le but est de donner une visibilité sur cette partie du Royaume et de promouvoir les potentialités de cette dernière. L’APDN, créée en 1996, est la première agence nationale de développement à vocation territoriale. Elle couvre deux régions du Nord (Tanger-Tétouan et Taza-Al Hoceima-Taounate) regroupant 11 provinces et préfectures. Elle compte 5 millions d’habitants et s’étale sur une superficie de 35.973 km2, dont 400 km2 de littoral.
Avis du spécialiste
Brahim Abouyoub, directeur de Banque Chaabi du Maroc
«La préférence des clients est orientée vers le logement social»
Quel bilan faites-vous de la participation de Banque Chaabi du Maroc aux Salons immobiliers marocains à l’étranger ?
Nous participons à cinq à Salons par an, en l’occurrence ceux de Paris, Bruxelles, Marseille, Barcelone, Milan et Lyon. Nous sommes satisfaits des résultats obtenus jusqu’à présent.
Dans le cadre de ces Salons, nous essayons d’assurer le maximum de services. Naturellement, nous proposons le financement des projets immobiliers, qui est l’activité principale lors de ces manifestations et accessoirement nous vendons d’autres services, crédits à la consommation pour financer les investissements, des ouvertures de compte, etc. Nous effectuons également des simulations sur place et nous conseillons notre clientèle.
Quels sont les segments prisés par la diaspora marocaine ?
La préférence des clients est orientée vers le logement social et à moindre mesure économique. Le haut standing étant hors de la portée de la majorité de la diaspora vu les effets de la crise économique sur l’Europe.
De notre côté, pour encourager la clientèle, nous lui proposons un taux promotionnel de 6,5% HT, lors des Salons dédiés à l’immobilier.
L’artisanat mis en exergue
Durant les trois jours de l’exposition, l’animation a battu son plein. C’est grâce aux efforts consentis par la « Maison de l’artisan » qui a occupé un pavillon de 300 m2 regroupant des artisans (sculpteurs sur bois, sculpteurs sur marbre et spécialistes de zellige) en plus de commerçants venant faire la promotion des produits de l’artisanat marocain. Ce stand commun met en avant le savoir-faire millénaire et l’excellence des artisans et décorateurs marocains, le tout dans une ambiance musicale typiquement marocaine. À noter que la « Maison de l’artisan » prend en charge 80 % du coût des stands et les exposants les 20 % restants. « Nous sommes contents de notre participation pour la deuxième fois au SMABXL.
Cette année nous avons pris un pavillon de 300 m2 et nous comptons l’année prochaine renforcer notre présence à ce Salon professionnel qui est incontournable », a affirmé Abdellah Aadnani, directeur général de la « Maison de l’artisan », organisme
public en charge de la promotion de l’artisanat au Maroc et à l’étranger.
Avis du spécialiste
Lotfi Chelbat, directeur général de Smabxl
«Le bilan est très positif»
Quel est le premier bilan du salon ?
La 6e édition du Smabxl a très bien marché. Nous avons enregistré quasiment 40.000 visiteurs. Côté exposants, nous avons réuni trente-cinq exposants représentant 22 villes. Nous sommes contents de recevoir autant de monde malgré les conditions climatiques qui étaient sévères. Cette année, la plupart des exposants m’ont affirmé leur intention de participer à la prochaine édition de 2013. Nous avions eu des promoteurs qui proposent des logements entre 5 et 7 millions de DH et qui en ont vendu trois unités. Des ventes exceptionnelles malgré la crise. Il y a eu beaucoup de demandes sur le social. Les promoteurs issus des provinces du Nord ont également cartonné. Pour moi, le bilan est très positif.
Quelles sont les raisons du report de l’édition de Rotterdam ?
Nous venons à peine de boucler le Smabxl 2012. Nous préférons donner plus de temps aux promoteurs pour pouvoir nous organiser et souffler avant d’entamer un deuxième périple. Pour le moment aucune date n’est fixée, mais la première édition du Smabxl à Rotterdam sera tenue courant 2012.
8/2/ 2012,Nadia DREF
Source : LE MATIN

Dans le cadre de la dix-huitième édition du Salon international de l’édition et du livre (SIEL) de Casablanca, qui se tiendra du 10 au 19 février 2012, le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) tient cette année un stand avec d'autres partenaires, dont notamment le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), l’Instance Centrale de Prévention de la Corruption (ICPC) et le Conseil de la Concurrence. Consulter le catalogue.

La raison de leur colère : la diffusion au sein de la police du film The Third Jihad (le Troisième Jihad), sorti en 2008, ce documentaire affirme que l'islam radical a infiltré la société américaine pour mener la guerre sainte de l'intérieur…Suite

Dissimulée par le jargon économique envahissant la campagne présidentielle depuis le début, la question des banlieues populaires et du développement de l'islam de France a soudain fait irruption avec les propos du ministre de l'intérieur. Selon lui, " toutes les civilisations, toutes les pratiques, toutes les cultures, au regard de nos principes républicains, ne se valent pas''• Et de l'illustrer de deux exemples se rapportant au port du voile intégral ou niqab, prôné par les salafi stes, et aux prières de rue le vendredi que Marine Le Pen avait comparées à l'invasion nazie…Suite

Des Ong françaises se sont élevées mardi contre l'enfermement des enfants étrangers dans des centres de rétention administrative (CRA) au "seul motif" que leurs parents sont des sans-papiers.
L'Observatoire de l'enfermement des étrangers et le Réseau 201, Education Sans Frontières regrettent dans une déclaration conjointe qu'en dépit des textes internationaux qui garantissent leur protection, les enfants "ne sont en effet pas épargnés par la politique + du chiffre + en matière d'immigration et d'enfermement des étrangers, et se trouvent privés de liberté au motif que leurs parents sont sans papiers".
Ils rappellent que pour la seule année 2010, 356 enfants ont été retenus dans les CRA en France, dont 80% âgés de moins de 10 ans , et 518 ont été maintenus dans les zones d'attente, les enfants de 13 à 18 ans étant généralement enfermés dans les mêmes locaux que les adultes.
Pour les Ong contestatrices, l'enfermement des enfants et des mineurs étrangers, seuls ou avec leurs parents, heurte les principes protégés par des textes internationaux dont la Convention Européenne des Droits de l'Homme (CEDH) et la Convention Internationale des Droits de l'Enfant (CIDE).
La France avait ouvert, en août 2011, 40 places pour les familles et installé des structures d'accueil et aires de jeux dans le nouveau CRA du Mesnil-Amelot, en Ile-de-France. Des mesures interprétées par des Ong comme le signal d'une augmentation de l'enfermement des enfants programmée par le ministère de l'Intérieur.
Pour elles, priver de liberté des dizaines de milliers d'étrangers - parfois jusqu'à 45 jours - pour des raisons administratives est "l'affichage le plus visible de la politique du gouvernement en matière d'immigration et de ses objectifs chiffrés".
Le Comité des droits de l'enfant des Nations unies rappelle régulièrement mais en vain la France à l'ordre au sujet de l'enfermement des enfants étrangers.
Le 19 janvier 2012, la Cour Européenne des Droits de l'Homme (CEDH) l'a condamnée pour les traitements, considérés comme inhumains et dégradants, infligés à de jeunes enfants placés en rétention.
07/02/2012
Source : APS

Six fonctionnaires fédéraux se sont fait passer pour des "Néo-Canadiens" lors d'une cérémonie spéciale de réaffirmation de la citoyenneté canadienne, organisée dans les studios de la chaîne de télévision Sun News, à Toronto, rapportent des médias locaux.
Comme seules trois des 10 personnes dont la présence avait été confirmée par le ministère canadien de l'Immigration se sont véritablement présentées, en octobre dernier, aux studios de Sun News, des fonctionnaires "figurants" ont joué les immigrants nouvellement reçus, explique-t-on.
"Mais avant de choisir cette option très controversée, le ministère (de l'Immigration) avait téléphoné à des centaines de "vrais" nouveaux citoyens pour tenter de les convaincre de prendre part à la cérémonie", selon le journal La Presse. "Mais l'événement ayant été préparé à la hâte, seulement trois Néo-Canadiens se sont présentés. Ainsi, pour que la cérémonie ait des allures plus sérieuses, on a demandé à six fonctionnaires de jouer les nouveaux citoyens. Ils ont même été interrogés par les animateurs de Sun News à titre de Néo-Canadiens, notamment pour raconter comment ils s'étaient sentis en interprétant l'hymne national", écrit la publication.
Le Nouveau Parti démocratique (gauche) n'a pas tardé à s'emparer de l'affaire et à déposer une plainte devant le Commissariat à la protection de la vie privée du Canada, selon la même source.
08/02/2012
Source : MAP

Le Conseil des Oulémas pour la communauté marocaine en Europe constitue désormais, grâce aux actions menées depuis sa création, un support en matière d'encadrement et d'orientation de la communauté marocaine à l'étranger, ce qui lui ouvre la voie pour renforcer sa référence religieuse au niveau européen, a affirmé le président du conseil, Taher Tijkani.
M. Tijkani, qui intervenait lors de la 5ème session ordinaire du conseil, mardi à Rabat, a appelé à déployer davantage d'efforts en particulier dans l'encadrement des jeunes marocains en Europe pour les prémunir contre l'extrémisme et la déviation, ajoutant que la crise de l'identité religieuse et culturelle que vivent ces jeunes nécessite la qualification des interlocuteurs de cette catégorie notamment les oulémas, les prêcheurs, les enseignants et les acteurs associatifs.
Le Conseil est en mesure d'atteindre cet objectif et de créer un lien entre ces jeunes et leur culture, leur religion et leur identité nationale, a-t-il dit, ajoutant que la communication avec cette catégorie implique l'élaboration d'un discours adapté et être à leur écoute pour gagner leur confiance et les aider à suivre le chemin du juste milieu, de l'ouverture et du dialogue.
De son cô té, le secrétaire général du Conseil supérieur des oulémas, Mohamed Yessef, a rappelé que la tenue de cette session coïncide avec la célébration de Aid Al-Mawlid Annabaoui, ajoutant que les Marocains ont été depuis toujours les premiers à préserver les coutumes liées à la célébration de cet anniversaire.
M. Yessef a indiqué, par ailleurs, que le chantier de développement que connait le Maroc sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI touche deux aspects : celui du développement traduit par les différents projets ouverts dans les différents domaines et celui se rapportant à la sécurité spirituelle des Marocains.
C'est dans ce cadre qu'intervient la création du conseil des Oulémas pour la communauté marocaine en Europe, dont le but est d'assurer la sécurité spirituelle des Marocains d'Europe, de défendre les constantes de la Nation et de promouvoir le modèle marocain réputé pour sa modération et son ouverture sur l'autre.
Au menu de la 5ème session ordinaire du conseil, l'approbation du programme d'actions du conseil au cours de 2012 et l'examen des moyens de promouvoir le rô le de cette institution en Europe.
Le Conseil envisage ainsi l'organisation d'une série de rencontres scientifiques dans plusieurs pays européens, notamment en Belgique et en France, outre des sessions de formation sur les jeunes en Europe sous le thème "la jeunesse musulmane en Europe et la culture de la mondialisation". Il prévoit également des concours de psalmodie du Saint Coran et des rencontres de communication au niveau européen en faveur des oulémas, des présidents des associations, des cadres marocains, des femmes et des instances scientifiques, religieuses, politiques et sociales.
Le Conseil des Oulémas pour la communauté marocaine d'Europe, créé en octobre 2008, Âœuvre en faveur d'un dialogue entre toutes les religions et les croyances et de l'ouverture sur les différentes cultures de la société européenne, avec pour objectif fondamental la réalisation de la sécurité spirituelle des musulmans, outre la prémunition des jeunes contre l'extrémisme et la déviation.
Le Conseil se donne également pour objectif d'appuyer les jeunes à appréhender et assimiler les objectifs et les finalités réelles de l'Islam, en adéquation avec le concept de la citoyenneté et de renforcer la prise de conscience des musulmans établis en Europe quant aux valeurs de tolérance, de modération, de solidarité, de paix et d'amitié, prô nées par l'Islam.
07/02/2012
Source : MAP

Depuis trente ans, la santé des immigrés se dégrade. C’est un constat partagé à la fois par de nombreux chercheurs qui étudient les évolutions de l’immigration étrangère depuis les années 70 (1). C’est aussi celui des responsables associatifs mobilisés au quotidien auprès des plus pauvres, qui observent les difficultés croissantes d’accès aux soins des étrangers qui ont moins recours aux médecins généralistes et encore moins aux spécialistes; sans parler des barrières linguistiques, administratives et financières qui jalonnent leur parcours médical.
On apprend ainsi que 35% des immigrés étrangers et 20% des personnes naturalisées ne bénéficieraient pas de complémentaire santé, contre 7% des Français. Par ailleurs, un tiers des bénéficiaires de l’Aide Médicale d’Etat (AME) (2), dispositif de protection sociale spécifique aux personnes en situation irrégulière (entre 150.000 et 300.000 suivant les estimations (3)), déclare avoir été confronté à un refus de soin de la part de professionnels de santé.
Présentés par certains responsables politiques comme des «assistés profitant du système», ils se retrouvent, notamment pour des raisons électorales, stigmatisés et pointés du doigt, dans un contexte sécuritaire qui accroît leur exclusion, en contradiction, jusqu’à l’absurde, avec la mise en œuvre rationnelle des politiques de santé publique (4).
Autrement dit, comme un miroir de notre société, si la dégradation de l’accès aux soins concerne tout le monde, elle frappe particulièrement les plus pauvres, les plus exclus et marginalisés, dont «l’étranger».
Situation absurde
Devant cet état de fait, le Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale (CNLE) (5) proposait en juillet 2011 la levée des conditions d’accès à l’AME, soumise depuis l’an dernier à un droit d’entrée fixé à 30 euros par le gouvernement de Nicolas Sarkozy sous couvert notamment de lutte contre les fraudes; autant dire une nouvelle barrière quasi infranchissable pour les plus pauvres. De façon pragmatique, il proposait logiquement de simplifier les démarches des patients en fusionnant l’AME avec la couverture médicale universelle (CMU), ouverte aux personnes résidant en France de manière stable et régulière. Des mesures soutenues par Médecins du Monde. Seront-elles mises soutenues par les candidats à la prochaine élection présidentielle ? Rien n’est moins sûr.
Nul besoin de long discours pour comprendre l’absurdité de la situation, comme le rappelle le Docteur Jean Nau, responsable bénévole du Centre d’Accueil, de Soins et d’Orientation (CASO) de Médecins du Monde à Paris (Parmentier) qui décrit les obstacles quotidiens que doivent franchir ses patients au risque de renoncer à se faire soigner.
«Désiré, malien de 28 ans, vit en France depuis 2 ans. Plutôt mal d’ailleurs: pas de logement stable, quelques petits boulots de temps en temps. Comme lui, de plus en plus de patients s’adressent au CASO de Médecins du Monde de Paris: migrants, demandeurs d’asile, mais aussi assurés en situation de précarité ne pouvant assumer le «reste à charge» d’une consultation ou des médicaments à acheter. Pour se soigner, il devrait pouvoir bénéficier de l’Aide Médicale d’Etat (AME). L’AME permet depuis 1999 aux étrangers démunis résidant en France depuis plus de 3 mois de bénéficier d’une couverture maladie. C’est un droit fondamental pour mon malade, mais c’est aussi une avancée en santé publique: des maladies soignées à temps évitent la diffusion des maladies transmissibles et le recours à des soins hospitaliers beaucoup plus coûteux.
Il y a le droit … et les réalités. Les domiciliations (en l’absence d’adresse personnelle) sont de plus en plus difficiles à obtenir ; pour prouver ses 3 mois de présence, le justificatif accepté est variable selon les Caisses Maladie et d’un mois à l’autre; les centres d’accueil pour le dépôt des dossiers se raréfient (deux seulement pour tout Paris où se concentrent plus de la moitié des demandes, soit 65.000 demandes d’AME par an).
Si son dossier n’est pas rejeté, et s’il a 30 euros ce jour-là, Désiré ira chercher sa carte d’AME dans 3 mois, au mieux … ou dans 6 mois.
AME ou CMU, ce n’est pas une garantie pour accéder aux soins. En Ile-de-France, et à Paris en particulier, les médecins généralistes sont rares dans certains quartiers, particulièrement là où la précarité est la plus grande. De plus, les dépassements d’honoraires, surtout chez les médecins spécialistes, sont fréquents. Autant d’obstacles à l’accès effectif aux soins. Il ne faut donc pas s’étonner qu’un nombre de plus en plus grand de personnes en situation précaire renoncent à des soins pourtant indispensables ».
Dans le contexte actuel de crise, il est difficile de penser que la santé des immigrés s’améliore prochainement. L’Observatoire du Droit à la Santé des Etrangers (ODSE) vient de publier un communiqué de presse (6) dénonçant cette fois-ci la Caisse Primaire d’Assurance Maladie de Paris qui «sacrifie les sans-papiers». Sous couvert de réduction des coûts et de rationalisation des dossiers d’ouverture de droits à l’AME, la CPAM interdit depuis 2 mois les dépôts des demandes dans les centres de sécurité sociale de quartier, en les concentrant dans deux centres uniquement, désormais interdits au reste de la population, et transformés en agences spécialisées pour sans-papiers… Deux mois après la mise en place de ce dispositif, l’ODSE dénonce la stigmatisation que cela induit sur les étrangers, la paralysie du dispositif (files d’attente interminables dès le milieu de la nuit, accueil sous tension, traitement anarchique des dossiers, absurdité du système…) mais aussi la délégation de fait de la gestion de l’AME aux associations.
L’alerte est sérieuse alors que les besoins des plus pauvres augmentent et que de nombreuses associations se retrouvent en difficultés (afflux des demandes, réduction des financements, démission de l’Etat…etc.).
7/2/2012, Olivier Bernard et Pierre Salignon, avec Docteur Jean Nau
Source : Libération

Face à la classe politique au pouvoir la Fédération des employeurs et industriels néerlandais (VNO-NCW) plaide pour une ouverture contrôlée des frontières, et non pour l'arrêt de toute immigration.
Les patrons néerlandais vont à contre-courant de la tendance dominante au sein de la classe politique. Alors que le populiste de droite Geert Wilders plaide pour l'arrêt de toute immigration, les employeurs vantent les mérites de la main d'oeuvre étrangère. Les Pays-Bas, dirigés depuis 2010 par une coalition de droite soutenue au Parlement par le Parti de la liberté (PVV) de Geert Wilders, se sont brouillés avec la Roumanie et la Bulgarie, deux pays dont ils bloquent l'entrée dans la zone Schengen. Ils sont par ailleurs confrontés à divers problèmes sociaux, de logement notamment, en raison de l'afflux de travailleurs polonais depuis l'ouverture des frontières, en 2007, aux ressortissants d'Europe de l'Est. De 43.000 en janvier 2007, le nombre de travailleurs d'Europe de l'Est est passé à 200.000 en décembre 2011 - à 80 % des travailleurs saisonniers ou intérimaires polonais. Dans la filière volaille, 30% d'une main d'oeuvre totale de 7.500 employés est composée de précaires, majoritairement polonais. Les syndicats néerlandais demandent leur intégration dans les entreprises.
4 euros de l'heure
Les patrons estiment qu'il ne faut pas s'arrêter à quelques exemples négatifs d'exploitation éhontée de cette main d'oeuvre, montés en épingle par les médias. En 2009, une affaire d'esclavage moderne dans une ferme du Brabant avait fait scandale. Cinquante ouvriers agricoles étrangers avaient été "libérés" par les services sociaux d'un dortoir insalubre où ils étaient enfermés. Ces travailleurs étaient payés 4 euros de l'heure pour cueillir des asperges, au lieu du minimum syndical de 9 euros.
Pragmatique, le ministère des Affaires sociales et du Travail a lancé une version de son site Internet en polonais, pour mieux informer les travailleurs de ce pays sur leurs droits. Il a par ailleurs formé le 1er décembre 2011 une équipe spéciale, pour traquer les agences d'intérim qui fraudent - à la sécurité sociale, aux impôts ou qui ne respectent pas le droit du travail néerlandais. Chaque année, une cinquantaine d'agences sont épinglées par l'inspection du travail.
Malgré tout, la Fédération des employeurs et industriels néerlandais (VNO-NCW) estime qu'il faut avoir une vision "plus globale des effets positifs" de l'apport de cette main d'oeuvre étrangère. Aux Pays-Bas, la population vieillit, et des pénuries d'effectifs se font déjà ressentir dans la santé, l'éducation et la métallurgie notamment. Seul problème: l'opinion perçoit les travailleurs venus de l'Est comme une concurrence déloyale, dans la mesure où ils acceptent des salaires moins élevés et des conditions de travail plus dures.
07/02/2012, Sabine Cessou
Source : Tribune.fr

Khadija Haila Ben Driss est la première musulmane et marocaine a devenir conseillère du Parti Populaire espagnol, rapporte le quotidien électronique espagnol Minuto Digital.
La future conseillère du PP à Manises, où elle est connue et appréciée du maire de la ville, Francisco Izquierdo, œuvrera pour la diversité culturelle et religieuse, indique Saïd Ratbi, président du Conseil Islamique de la ville.
Khadija Haila, 44 ans, a vécu plus de 20 ans à Manises, où elle est arrivée à l’âge de 22 ans. Elle a obtenu la nationalité espagnole en 1996.
7/2/2012
Source : Bladi.net

"Chibanis (vieux, en langue arabe) d'ici" rassemble des portraits en noir et blanc de vieux immigrés maghrébins, réalisés par la photographe Leila Bousnina.
D'où vient ce travail ?
L’année 2000, à partir de la ville de Marseille, terre d’immigration par excellence, j’entamais un travail photographique sur la mémoire de l’immigration maghrébine de France. Pour cela je décidais de réaliser des portraits photographiques de retraités maghrébins et de recueillir des entretiens et des témoignages liés au parcours migratoire de ces hommes : depuis leur arrivée en France jusqu’à l’âge de la retraite. J’ai commencé ce travail, en les rencontrant au centre ville de Marseille, dans un quartier phare de l’immigration maghrébine nommé « Belsunce » qui est situé entre la Gare ferroviaire de « Saint Charles » et la gare maritime de la Joliette.
poursuis ce travail de mémoire à Lille, au foyer de Fives.
A travers mon outil artistique, je voulais témoigner et révéler le lien indissociable d’un lieu avec les hommes, où s’inscrit leur histoire humaine, et permettre au temps d’imprégner leur mémoire et construire leur légende dans notre société actuelle.
Que représente pour vous le thème de l'immigration ?
Le thème de l’immigration est avant tout pour moi, un thème universel qui constitue toute l’histoire de l’humanité sur cette terre : un mouvement aussi naturel que vital pour l’évolution et la survie de notre civilisation. Et si je devais en donner une image toute simple : toute « démarche » commence par un pas en avant !
l’apport de l’immigration dans la société française ?
Son apport est aussi immense que divers et varié. Malheureusement pas assez reconnu ni valorisé, surtout pour son profit en tant qu’unificateur de lien sociaux. Je simplifie : si l’économique va bien alors on ne verra que les vertus de notre immigration et si les temps sont durs et bien nous en verrons que les difformités.
Exposition "Chibanis d'Ici" au Cabaret Sauvage les mercredis, jeudis, vendredis et samedi, dans le cadre du spectacle Barbès Café.
7/2/2012
Source : Médiapart

Le premier cimetière musulman municipal de France a été inauguré lundi à Strasbourg, un événement applaudi par la communauté musulmane hexagonale, à l'heure où une part croissante d'entre elle souhaiterait être inhumée en France.
Cette inauguration est un événement "historique pour la communauté musulmane d'Alsace et celle de tout l'Hexagone", s'est réjoui le président du Conseil français du culte musulman (CFCM) Mohammed Moussaoui lors d'une cérémonie qui a réuni une cinquantaine de personnes malgré le froid glacial.
"Certaines municipalités n'ont hélas pas encore complètement intégré le fait que de plus en plus de musulmans souhaitent être inhumés en France" alors que "cette tendance est un signe fort d'appartenance à une communauté de destin", a-t-il dit.
Aménagé sur un terrain de plus d'un hectare dans le sud de la ville, le cimetière pourra accueillir près d'un millier de sépultures, avec une extension déjà prévue si nécessaire. Le caractère confessionnel du lieu ne saute pas aux yeux, abstraction faite d'une grande inscription sur le mur d'enceinte: "cimetière public musulman".
Mais l'orientation des sépultures vers la Mecque, les salles équipées pour les ablutions dans un petit bâtiment à l'entrée, et un espace couvert prévu pour les prières permettront aux familles qui le souhaitent de respecter les rites musulmans.
L'ouverture d'un tel cimetière à Strasbourg a été rendue possible par le droit local: la loi de 1905 sur la séparation des églises et de l'Etat ne s'applique pas en Alsace-Moselle, et les pouvoirs publics peuvent intervenir dans l'organisation et le financement des cultes.
Le seul cimetière musulman connu en métropole a longtemps été celui Bobigny, ouvert dans les années 1930. Mais, créé sous statut privé, il a récemment changé de statut en devenant formellement le carré musulman du cimetière communal.
L'ouverture du cimetière de Strasbourg, qui permettra de pallier la saturation des carrés musulmans de la ville, a surtout une "valeur symbolique", a souligné le maire PS Roland Ries.
"Si l'on veut qu'une communauté religieuse se sente pleinement chez elle dans une ville, il faut lui faciliter la construction de cultes et l'enterrement de ses croyants. C'est la base même de l'intégration", a-t-il déclaré à l'AFP.
Plus haut représentant de l'Etat à la cérémonie, le sous-préfet David Trouchaud s'est aussi félicité de la création du cimetière. "Ce lieu permettra plus facilement aux musulmans ayant vécu en Alsace d'être inhumés sur place. Cela correspond à une tendance lourde en rapport avec la place du culte musulman dans la société française", a-t-il dit.
"En Alsace comme ailleurs, les musulmans pratiquants sont confrontés à la saturation de carrés confessionnels dans les cimetières municipaux, et sont de plus en plus contraints de faire inhumer leurs proches dans leur pays d'origine alors même qu'ils auraient souhaité les garder auprès d'eux", a-t-il expliqué.
M. Moussaoui a toutefois souligné qu'une circulaire du ministère de l'Intérieur datant de 2008 avait "apporté une réponse satisfaisante au souhait des musulmans de pouvoir inhumer leurs morts dans le respect de leur rite" en permettant la multiplication des carrés musulmans: de 70 à fin 2008, ils sont passés à plus de 200 aujourd'hui.
Etaient présents à la cérémonie les représentants des cultes catholique, protestant et israélite, ainsi que des membres de l'opposition municipale: l'ancienne maire Fabienne Keller et Robert Grossmann (UMP). La création du cimetière a été voté "à l'unanimité" du conseil municipal, a rappelé M. Ries.
6/2/2012
Source : Libération/AFP

Le président français Nicolas Sarkozy a défendu lundi son ministère de l'Intérieur, accusé de xénophobie par l'opposition après avoir déclaré que "toutes les civilisations ne se valent pas".
"Nous sommes dans une de ces polémiques ridicules dont le seul milieu politique sait en donner l'illustration", déclare le chef de l'Etat français dans un entretien enregistré lundi après-midi et diffusé dans la soirée sur les chaînes France 2 et ZDF.
"Le ministre de l'Intérieur a dit qu'une civilisation, un régime, une société qui n'accordaient pas la même place et les mêmes droits à des hommes et à des femmes, ça n'avait pas la même valeur", poursuit M. Sarkozy, ajoutant: "c'est du bon sens".
Lors d'un colloque samedi devant des étudiants de droite, le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a jugé que "toutes les civilisations ne se valent pas" et a appelé à "protéger notre civilisation".
"Contrairement à ce que dit l'idéologie relativiste de gauche, pour nous, toutes les civilisations ne se valent pas", a déclaré le ministre également chargé de l'Immigration.
"Celles qui défendent l'humanité nous paraissent plus avancées que celles qui la nient", a-t-il argumenté. "Celles qui défendent la liberté, l'égalité et la fraternité, nous paraissent supérieures à celles qui acceptent la tyrannie, la minorité des femmes, la haine sociale ou ethnique".
"En tout état de cause, nous devons protéger notre civilisation", a conclu M. Guéant.
Les propos du ministre de l'Intérieur ont suscité un torrent de critiques de l'opposition. Le candidat socialiste à la présidentielle François Hollande a jugé que M. Guéant "ferait mieux de s'occuper de la société plutô t que de faire des phrases sur la civilisation".
Des membres de la majorité présidentielle, dont le chef de la diplomatie Alain Juppé, ont soutenu M. Guéant tout en admettant que le mot "civilisation" n'était pas le plus heureux.
Ce mot fait souvent référence au "Choc des civilisations", l'essai politique de l'Américain Samuel Huntington qui donne une part prépondérante aux clivages culturelles et religieux dans le monde. L'ouvrage fait, pour certains, le lit de la confrontation entre l'Occident et le monde arabo-musulman.
Ces derniers mois, Claude Guéant avait déjà suscité la controverse, déclarant notamment en avril que l'augmentation du nombre de fidèles musulmans posait "problème", ou en désignant Roms ou Comoriens comme principaux acteurs de la délinquance à Paris et à Marseille.
06/02/2012
Source :  AFPF

L e Conseil marocain des oulémas pour l'Europe tiendra sa cinquième session ordinaire, mardi au siège du Conseil supérieur des oulémas à Rabat, indique un communiqué de ce dernier…Suite

Interview de Younès Ajarrai, membre du CCME et président du groupe culture, éducation et identités…Suite

Si la sortie n'était pas préméditée, elle a produit son effet : cliver le débat sur les sujets régaliens à quatre-vingt jours de l'élection présidentielle. La déclaration de Claude Guéant, qui a expliqué samedi devant le congrès de l'organisation universitaire UNI que "toutes les civilisations ne se valent pas", a fait le buzz du week-end. Le ministre de l'intérieur a fait diffuser le texte de son propos, et assumé. "Je ne regrette pas", a dit M. Guéant, dimanche, sur RTL. Le ministre des affaires étrangères, Alain Juppé, a jugé "inadéquate" l'utilisation du terme civilisation.
Pourtant, l'offensive n'est qu'un début. Patrick Buisson, le politologue conseiller de M. Sarkozy, est perplexe sur la campagne de Marine Le Pen, qui a abandonné les fondamentaux de son parti pour se concentrer sur les thèmes économiques et sociaux. Et, pour le mois de février, une offensive sur l'immigration, l'insécurité et la justice s'annonce dans le camp du président-candidat de l'UMP. Selon un ministre, celui-ci a constaté que les débats économiques tournaient à la querelle technicienne et que nul n'en sortait vainqueur, comme en ont attesté les débats télévisés entre François Hollande et Alain Juppé, Martine Aubry et François Fillon, voire l'émission de Nicolas Sarkozy sur la TVA sociale.
La droite prévoit donc d'aller attaquer la gauche sur les valeurs, avec un déplacement du président mardi 7 février sur la politique familiale. Elle va dénoncer la régularisation des clandestins et le droit de vote des étrangers, mettre l'accent sur la délinquance des mineurs. "Il faut mettre la gauche sur la défensive", commente un ministre.
La gauche réagit vivement. Le socialiste Harlem Désir a traité M. Guéant de "rabatteur de voix du FN". Cécile Duflot, secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts, a qualifié d'"abject" un "retour en arrière de trois siècles", tandis que Jean-Luc Mélenchon a fustigé une "xénophobie d'Etat".
Marine Le Pen, elle aussi, s'est attaquée au ministre : "Taisez-vous M. Guéant ! Avec vos enfumages perpétuels, vous avez fait la même chose que la gauche, avec une main molle en toutes circonstances." Le propos de M. Guéant rappelle celui du candidat Sarkozy qui avait prôné en 2007 la création d'un ministère de l'immigration et de l'identité nationale. L'affaire avait ramené le débat à un affrontement droite-gauche et dégonflé les intentions de vote en faveur de M. Bayrou, qui menaçait de se qualifier pour le second tour.
PROPOS VALIDÉS
M. Guéant a maintenu ses propos, signe qu'ils sont validés ex-post au moins par M. Sarkozy. L'ex-secrétaire général de l'Elysée, qui est chargé par le président d'incarner son aile la plus droitière, a dû faire marche arrière à deux reprises ces derniers mois : il s'est excusé pour avoir accusé l'immigration comorienne d'être à l'origine de violences à Marseille et a dû amender la circulaire restreignant le droit de travailler des étudiants étrangers.
La polémique survient alors que la droite imagine désormais sérieusement que Marine Le Pen n'ait pas ses 500 parrainages pour se présenter à l'élection présidentielle. Officiellement, une partie de l'UMP accuse la candidate du FN de bluffer, à l'instar de François Baroin, mais ce n'est pas ce qui remonte du terrain.
"Si le FN n'en est réellement qu'à 340 promesses, monter de 200 de plus, c'est beaucoup", estime Brice Hortefeux. "Il est ennuyeux qu'elle ne les ait pas. La barre des 500 signatures a été édictée pour écarter les candidatures fantaisistes, pas pour éliminer des courants d'opinion. Le FN est un courant d'opinion", estime le vice-président de l'UMP.
Reste à définir la stratégie de la droite dans ce contexte, alors que l'UMP se dit persuadée que l'électorat frontiste fera payer au pouvoir en place l'incapacité qu'aurait sa championne à se présenter. Une idée serait de donner des gages à l'électorat d'extrême droite. Un visiteur du soir de Nicolas Sarkozy n'en veut pas. "Si Marine Le Pen n'est pas candidate, Bayrou va se retrouver en position d'arbitre. Après avoir dit que le programme PS n'était pas raisonnable, il ne faut pas lui donner la possibilité de dire qu'il ne partage pas les valeurs de Nicolas Sarkozy", explique ce conseiller. Ce n'est pourtant pas la stratégie qui se profile
6/2/2012
Source : Le Monde

Gardiens, ouvriers dans le BTP, épiciers... Des milliers d'immigrés maliens, dont de nombreux sans-papiers, vivent au Gabon, pays pétrolier manquant de main d'oeuvre non-qualifiée, et attendent avec impatience le quart de finale de la CAN Gabon-Mali de dimanche.
50.000 ? 100.000 ? "Il n'y a aucune estimation officielle", disent les autorités. Une large partie des Maliens du Gabon sont arrivés et vivent de manière clandestine au sein d'une population de 1,5 million d'habitants où se mélangent des centaines de milliers d'immigrés de pays avoisinants (Cameroun, Congo, Nigeria).
Cédric Kanté, capitaine du Mali, est conscient de la vie difficile de la diaspora: "La vie de Malien en Europe n'est sans doute pas plus facile qu'ici. Les immigrés sub-sahariens que ce soit en Europe, en Libye, au Gabon, c'est assez dur. On sait qu'ils nous suivent malgré leurs difficultés, donc si on peut leur donner ne serait-ce qu'un dixième de qu'ils nous apportent, ça ne fera pas de mal".
"Au Mali, il n'y pas de travail", affirme Coulibaly, gardien de nuit au centre de Libreville. Il gagne 150.000 F CFA (230 euros), ce qui est considéré comme un bon salaire. Sans papiers, il a longtemps travaillé pour un propriétaire d'immeuble qui profitait de cette précarité pour ne pas le payer, ou avec des mois de retard.
Parti de Kayes (Mali, sud), il est arrivé à Libreville en 2005 après une aventure de six mois à travers l'Afrique: "J'ai quitté le pays sans savoir où j'allais. J'ai d'abord été à Cotonou, puis au Nigeria, puis à Yaoundé où pendant un mois j'ai fait le cirage de chaussures. Là, on m'a dit que la vie était meilleure au Gabon", explique-t-il.
"on mange les crocodiles"
Il économise, traverse la frontière à pied et "fait la brouette" (des chantiers) pendant quelques semaines à Bitam (nord) avant de rejoindre Libreville.
"Je regarde tous les matches à la télé. Ca fait plaisir de voir le Mali gagner mais je n'irai pas au stade. Il y a trop de policiers et trop de contrôles", raconte-t-il. "Et si le Mali gagne, ça va être chaud. En général, les Gabonais sont gentils avec nous mais s'ils perdent..."
Abdoulaye, 25 ans, gardien de nuit, travaille de 19h à 07h00 du matin pour 120.000 F CFA (180 euros) et partage une chambre avec un collègue pour 20.000 (30 euros). "D'habitude, le ballon ne m'intéresse pas. Il y a seulement l'équipe du Mali qui m'intéresse", assure-t-il. "Si on gagne, il faudra faire attention".
Lui non plus n'ira pas au stade par peur des contrôles. Il est arrivé au Gabon en 2008 par une filière qui lui a coûté 600.000 F CFA (900 euros). "On a cherché +des routes+ vers l'Europe mais ce n'était pas possible. J'aimerais aller en France. Là-bas, il y a plus d'argent".
Au centre-ville, Mamadou, également sans papiers, travaille sur un chantier pour 6.000 F CFA par jour (9 euros). Il n'ira pas au stade mais pronostique une victoire du Mali. Ses collègues gabonais le chambrent: "Tu viens de Kayes. +Kaï+ en punu (langue du sud du Gabon), ça veut dire crocodile et au Gabon, on mange les crocodiles".
Diarra Hamadi, gardien, marié à une Gabonaise, a le privilège d'avoir des papiers. Il habite au Gabon depuis 16 ans et n'est jamais revenu au pays mais souligne fièrement: "Je suis Malien et il ne se passe rien au Mali que je ne sache pas avant que le soleil ne se couche". Il regardera le match avec sa femme: "Il n'y a pas de raison que le ballon devienne un problème". 04/02/2012
Source : AFPF

Une nette majorité de français (61%) est favorable au vote des étrangers aux élections locales, selon un sondage publié samedi à Paris.
Cette acceptation vaut pour toutes les catégories de la population, même si les jeunes y sont plus ouverts que les personnes âgées.
En effet, cette adhésion est majoritaire dans la quasi totalité des catégories de population. L'adhésion passe ainsi de 75% auprès des 25-34 ans à 51% auprès des seniors et de 72% auprès des cadres à 60% auprès des ouvriers.
Le sondage montre que l'acceptation de ce droit de vote a fortement progressé ces dernières années (+6 points depuis janvier 2010), y compris parmi des sympathisants de droite (+15 points), même si ceux-ci y restent majoritairement opposés.
Ces derniers étaient seulement 28% à y être favorables en janvier 2010, ils sont à présent 43%. Alors que les sympathisants du Nouveau centre (NC) (58%) à l'instar de ceux du Mouvement démocrate (MoDem), (63%) sont majoritairement favorables au droit de vote des étrangers, les sympathisants du Front national (FN-extrême droite) y sont résolument hostiles (61%).
Ceux de l'UMP (parti présidentiel) se situent a un niveau intermédiaire: une majorité y est hostile (56%) mais une minorité importante y serait tout de même favorable (43%), selon le même sondage.
 04/02/2012
Source : Agence algérienne  (APS)


Des ONG demandent aux candidats à la présidentielle en France des "précisions" sur l'immigration
Des ONG de défense des droits de l'homme rassemblées dans un Collectif "Des ponts pas des murs" ont demandé vendredi aux candidats à l'élection présidentielle en France de "préciser" leurs positions sur l'immigration.
"Nous vous demandons de nous préciser votre position et vos engagements" sur des sujets comme la liberté de circulation, la régularisation des sans-papiers, la lutte contre les discriminations, la dépénalisation des infractions au séjour et la fermeture des centres de rétention administrative", écrit le collectif, dans une lettre ouverte aux postulants pour la magistrature suprême en France.
Les signataires de l'appel considèrent que les migrations permettent d'établir des ponts entre les sociétés et ne "veulent pas d'une France et d'une Europe qui se transforment en forteresse".
Ils fustigent les dirigeants des pays du Nord qui affirment rechercher une "solution" à ce qu'ils appellent le "problème" de l'immigration, solution qui passerait par un contrôle plus strict des frontières, par une "gestion concertée" des "flux" migratoires et par toute une série de dispositifs répressifs.
"Ces responsables savent que leurs déclarations et leurs politiques instrumentalisent des fantasmes à des fins électorales. Ils savent aussi qu'une politique responsable nécessite des politiques nationales fondées sur la dignité et l'égalité des droits et la recherche de réponses par une transformation de l'organisation mondiale", ajoutent les protestataires.
Parmi les signataires du texte figurent notamment la Cimade, le groupe d'information et de soutien des immigrés (Gisti), la Ligue des Droits de l'Homme, Attac et Emmaí¼s International.
Le Collectif "Des Ponts Pas Des Murs" est un réseau international constitué d'associations de défense des droits de l'Homme, de solidarité internationale, d'associations de migrants et de soutien aux migrants et d'organisations syndicales.
 3 fév 2012
Source : Source : Agence algérienne  (APS)

Nabil Sebti est le jeune Marocain de 25 ans engagé comme porte parole du Collectif du 31 mai en opposition à la circulaire Guéant. Par orgueil, parce qu’il a refusé de se laisser régulariser comme on se fait acheter, il est retourné dans sa famille, à Casablanca. Retour sur une aventure hors du commun.
Le rendez-vous avec Nabil Sebti est donné dans un café huppé du boulevard d’Anfa à Casablanca. Le jeune homme est installé sur la terrasse, en train de fumer une cigarette, face au soleil, fixant le ciel. Il porte un costume sombre avec une cravate rouge. Il vient de sortir d’un entretien d’embauche avec un grand cabinet de conseil casablancais. Première surprise : Nabil Sebti paraît plus âgé que 25 ans. De petites rides marquent le coin de ses yeux. « J’ai toujours fait plus vieux, parce que je suis grand et que j’ai de la barbe », lance-t-il en riant. Nabil est même très grand : 1m 95.
Après avoir passé près de huit ans en France, 3 ans de classes prépas puis 4 ans à l’école de commerce parisienne HEC, créé deux entreprises, un cabinet de conseil et une start-up spécialisée dans les applications pour les sorties culturelles, Nabil Sebti est rentré au Maroc début décembre 2011. Un retour précipité par la circulaire Guéant dont il est l’une des nombreuses victimes. La circulaire controversée émise en mai 2011 limitait drastiquement l’embauche des étudiants étrangers à un travail en France.
Diplômé d’HEC et clandestin
Des étudiants étrangers, dont Nabil, créent alors le Collectif du 31 mai, en septembre 2011, pour demander le retrait pur et simple de la circulaire. Nabil et ses compagnons mettent sur pied une stratégie de communication ingénieuse. Tout ce que ces étudiants ont appris en matière de communication dans les bancs des grandes écoles et des universités françaises va très vite se retourner, comme un effet boomerang, contre le gouvernement français.
« Si on se présente comme étranger et qu’on dit que nos droits sont bafoués, on ne trouvera jamais d’échos auprès de la presse. Par contre, si on joue sur l’affect et l’émotion, on a plus de chance. J’axe donc mon discours lors de mes interventions médiatiques sur « j’ai fait HEC et je suis clandestin », parce que dans la tête d’un français lambda, c’est une relation impossible. Il se dit qu’il y a un souci quelque part, que ce n’est pas logique et par conséquent ça l’émeut », explique-t-il. C’est ainsi que le jeune homme devient le porte-parole du Collectif du 31 mai.
Cette stratégie de communication porte très vite ses fruits. Le combat du Collectif fait les gros titres dans la presse française et internationale. Pour Nabil, viennent les invitations aux émissions de TV. Il se rend également dans les grandes institutions parisiennes. « On a été reçu à l’Elysée par le Conseiller de Nicolas Sarkozy à la recherche et par l’adjoint de son cabinet. D’ailleurs pour l’anecdote, lorsque je suis rentré à l’Elysée, c’était avec un titre de séjour périmé, à l’Assemblée Nationale et au Sénat aussi ! », s’amuse-t-il en écrasant une fin de cigarette dans le cendrier.
Le Voltaire marocain
Sous l’ironie, Nabil dévoile son amour pour la France et sa démocratie. Il cite tantôt Albert Camus, tantôt Voltaire. « Je le dis souvent à mes amis français, la richesse que vous avez, ce n’est pas vos bâtiments mais votre liberté d’expression et moi aujourd’hui j’en jouis », ajoute-t-il en rallumant une autre cigarette. Cette France pour laquelle il a une admiration incommensurable va lui fermer la porte au nez.
Il quitte le pays non pas par obligation mais par fierté. « Un jour la préfecture du 6e arrondissement m’appelle. On me dit « Bonjour M. Sebti, je vous appelle suite à votre demande de statut, j’aimerais qu’on fixe un rendez-vous ». La personne finit par m’avouer qu’elle a reçu des instructions ministérielles pour régulariser ma situation. Je lui mens en lui disant que j’ai décidé de rentrer définitivement chez moi et que j’ai déjà pris mon billet d’avion », explique Nabil.
Le jeune homme n’a pas d’autre choix que de précipiter son retour vers le Maroc. « Oui c’est vrai, il y a de la fierté dedans ! », lâche-t-il. « Du moment où j’acceptais cette régularisation, c’est comme si je me mentais à moi-même et à tous les diplômés étrangers que je représentais dans le collectif.
Ce qu’il a surtout du mal à digérer c’est d’avoir été formé dans un pays inculquant à ces étudiants des valeurs fondamentales comme le respect et la dignité et qu’au final, ce pays ne lui donne même pas la chance de faire valoir ses diplômes et ses compétences. Pourtant HEC a transformé sa manière de voir le monde. « Le jour où tu poses tes fesses sur les bancs d’HEC, on te forme pour changer le monde et à devenir un leader », raconte-t-il avec une petite étincelle dans les yeux.
Case départ
Nabil a également du mal à comprendre le silence des autorités marocaines qui ne se sont jamais exprimées sur la circulaire Guéant. Elles n’ont jamais encouragé non plus le retour de ces jeunes cerveaux marocains au pays. « La moindre des choses, c’est de demander que l’on revienne », estime-t-il.
Aujourd’hui, Nabil Sebti habite chez ses parents pas très loin du Boulevard Massira à Casablanca. Il avoue parler rarement de son choix de retour avec ses parents, un sujet sensible à la maison. Il n’a pour le moment aucun revenu mais a une incroyable confiance en lui. Il pense à l’avenir faire montre de ses talents d’entrepreneurs.
Depuis son arrivée au pays, ses parents lui ont donné une somme de 2000 dirhams pour circuler et se payer sa bière au café la Cigale. Il n’a pas accepté plus. « Il faut que je reconstruise tout depuis le zéro pour payer mes dettes car j’ai un prêt d’étudiant à rembourser et c’est beaucoup d’argent. C’est vrai je n’ai jamais manqué de rien dans ma vie ; mes parents gagnent bien leur vie mais pas suffisamment pour payer les frais d’une scolarité à HEC et en plus celles de mon petit frère et petite sœur », déclare-t-il, en desserrant sa cravate.
Aujourd’hui, Nabil est régulièrement invité à prendre la parole pour raconter son parcours dans les grandes écoles marocaines et dans des conférences. Il rencontre beaucoup de monde, mais n’a pas de petite amie. « Les filles, ça n’a jamais été une priorité. Surtout au Maroc, c’est encore plus difficile de s’engager », lâche-t-il. L’entretien est soudainement interrompu par un SMS qu’il vient de recevoir. Il s’agit de sa mère qui s’inquiète de ne pas le voir rentrer et de le presser de rentrer pour le déjeuner.
5/2/2012, Hanane Jazouani
Source : Yabiladi

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) participera, pour la quatrième année consécutive, à la 18ème édition du Salon international de l'édition et du livre (SIEL) de Casablanca prévu du 10 au 19 février.
Le Conseil sera présent sur un stand de 400 m2, réunissant également le Conseil national des droits de l'Homme, le Conseil de la concurrence et l'Instance centrale de prévention de la corruption, indique un communiqué du CCME.
Le Stand du CCME au SIEL-2012 verra la présence de plus d'une centaine d'invités, en provenance de plus de 15 pays et du Maroc, ajoute le communiqué, soulignant qu'ils seront accueillis dans deux espaces exceptionnels imaginés à cet effet, réunissant au cours d'une même journée des événements en parallèle: la salle de conférences et l'espace Rencontres. Le programme du CCME est ainsi conçu autour de trois axes, à savoir "écritures au féminin" : rend hommage aux écrivaines marocaines du monde, "l'immigration dans tous ses états" : renvoie à l'actualité de la connaissance et à la situation des communautés marocaines dans chacun des pays de résidence, "les rencontres" dédiées aux auteurs pour présenter leur actualité de publication.
Par ailleurs, en partenariat avec l'Institut français du Maroc, des moments de rencontres et de convivialité sont programmés en dehors du SIEL, dans le cadre des Nocturnes du Salon.
Le Salon sera également l'occasion d'exposer et de célébrer les productions intellectuelles des différentes migrations à travers le monde, dans l'espace de la librairie du CCME, riche aujourd'hui de plus de 3000 titres. Plusieurs nouveaux titres paraîtront également à l'occasion de cette édition du SIEL dans la collection du CCME.
Cette grande manifestation culturelle vient encore une fois confirmer la volonté du Conseil, de donner à la culture une place centrale dans la problématique migratoire, et démontre l'engagement intellectuel des migrants marocains dans leur pays de résidence et les liens forts qui les attachent à leur pays d'origine, le Maroc.
Le SIEL sera ouvert au public du vendredi 10 février au dimanche 19 février, de 10 heures à 20 heures. La manifestation est organisée par la Direction du livre du ministère de la Culture.
7/2/ 2012
Source : Libération/MAP

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) participera, pour la quatrième année consécutive, à la 18ème édition du Salon international de l'édition et du livre (SIEL) de Casablanca prévu du 10 au 19 février.
Le Conseil sera présent sur un stand de 400 m2, réunissant également le Conseil national des droits de l'Homme, le Conseil de la concurrence et l'Instance centrale de prévention de la corruption, indique un communiqué du CCME.
Le Stand du CCME au SIEL-2012 verra la présence de plus d'une centaine d'invités, en provenance de plus de 15 pays et du Maroc, ajoute le communiqué, soulignant qu'ils seront accueillis dans deux espaces exceptionnels imaginés à cet effet, réunissant au cours d'une même journée des événements en parallèle: la salle de conférences et l'espace Rencontres.
Le programme du CCME est ainsi conçu autour de trois axes, à savoir "écritures au féminin" : rend hommage aux écrivaines marocaines du monde, "l'immigration dans tous ses états" : renvoie à l'actualité de la connaissance et à la situation des communautés marocaines dans chacun des pays de résidence, "les rencontres" dédiées aux auteurs pour présenter leur actualité de publication.
Par ailleurs, en partenariat avec l'Institut français du Maroc, des moments de rencontres et de convivialité sont programmés en dehors du SIEL, dans le cadre des Nocturnes du Salon.
Le Salon sera également l'occasion d'exposer et de célébrer les productions intellectuelles des différentes migrations à travers le monde, dans l'espace de la librairie du CCME, riche aujourd'hui de plus de 3000 titres. Plusieurs nouveaux titres paraîtront également à l'occasion de cette édition du SIEL dans la collection du CCME.
Cette grande manifestation culturelle vient encore une fois confirmer la volonté du Conseil, de donner à la culture une place centrale dans la problématique migratoire, et démontre l'engagement intellectuel des migrants marocains dans leur pays de résidence et les liens forts qui les attachent à leur pays d'origine, le Maroc.
Le SIEL sera ouvert au public du vendredi 10 février au dimanche 19 février, de 10 heures à 20 heures. La manifestation est organisée par la Direction du Livre du ministère de la Culture.
 03/02/2012
Source : MAP

L'Observatoire franco-marocain de l'immigration (OFMI), une nouvelle structure associative visant à fédérer un maximum de compétences et d'associations issues de la communauté marocaine en France, a été créé vendredi soir à Paris.
Cette nouvelle structure est la première antenne à l'étranger de "l'Observatoire Marocain International de la Migration" créé en novembre 2011 à Rabat et qui a l'ambition de devenir "le plus grand réseau de la société civile marocaine à l'étranger", avec la constitution, dans les prochains mois d'antennes en Espagne, en Italie, en Belgique, en Allemagne et aux Pays-Bas, selon ses initiateurs.
L'assemblée constitutive s'est déroulée en présence notamment de trois fondateurs de la structure-mère, Saïd Ida Hassan, journaliste établi en Espagne et animateur de l'ex "Instance des expatriés marocains pour la réforme de la constitution", Yahya Bensaïd, maire-adjoint socialiste d'Armentières (Nord de la France) et Hassan Bouimajdil, dirigeant de l'association des cadres et hommes d'affaires marocains en Arabie Saoudite.
L'OFMI, dont le bureau constitutif comprend neuf hauts cadres, hommes d'affaires et acteurs associatifs marocains établis en France, s'assigne les missions de défendre les intérêts des expatriés marocains en France auprès des pouvoirs publics et de créer, localement, un réseau de soutien juridique en leur profit.
La coordination de l'Observatoire a été confiée à Mme Bahia El Gass, une enseignante qui dirige une association de formation et de conseil.
Cette nouvelle structure vise aussi à mettre en place un service de veille pour dénoncer les abus et les éventuels actes de discrimination, de racisme ou de marginalisation envers les immigrés marocains et à faciliter leur intégration dans les pays d'accueil tout en renforçant leur attachement à leur identité et leur pays d'origine.
Elle se fixe également pour objectif de renforcer la pleine citoyenneté des immigrés marocains et de défendre leurs droits politiques, économiques, sociaux et culturels garantis par la nouvelle Constitution, par les accords bilatéraux et autres conventions internationales, de nouer des liens de coopération avec les autres associations locales actives dans le domaine de l'immigration dans le but de créer des synergies au profit de la communauté marocaine, et de lancer des projets de coopération et des études académiques et socio-cultuelles avec les institutions marocaines, françaises, régionales et internationales pour atteindre les objectifs de l'observatoire.
Enfin, l'OFMI ambitionne d'encadrer et de renforcer le lien des Marocains Résidant à l'étranger (MRE) avec la patrie et de jouer le rôle de diplomatie parallèle pour défendre les causes du Maroc auprès des associations, des partis et des institutions en France.
Les membres du bureau ont convenu de tenir une réunion très prochainement pour adopter la stratégie de l'Observatoire et mettre en marche un plan d'action pour les six premiers mois de l'exercice.
Cette assemblée constitutive, à laquelle ont été invités, outre les membres fondateurs de l'Observatoire créé au Maroc, des compétences venues de plusieurs pays européens, a permis aux participants d'ouvrir un débat franc et constructif sur la situation de la communauté marocaine résidant l'étranger, en particulier en France.
Au cours des débats qui ont précédé la création de l'Observatoire, plusieurs intervenants ont passé en revue les différentes expériences ratées, de part et d'autre, et déploré notamment l'émiettement de la société civile issue de la diaspora marocaine, formant l'espoir que la nouvelle structure puisse s'ériger en acteur de poids capable de faire entendre la voix des MRE.
Ils ont exprimé leur détermination à ne ménager aucun effort pour mener à bien cette nouvelle initiative en capitalisant sur les expériences individuelles et collectives des différentes composantes de la communauté, notamment les hautes compétences dont le Maroc a fortement besoin pour son projet de développement.
Les intervenants ont, par ailleurs, critiqué la classe politique marocaine qui, selon eux, "n'a pas été à la hauteur des attentes" des expatriés marocains.
Ils ont estimé que les MRE ont été "injustement privés de leur droit de participer et de se présenter aux dernières élections législatives", malgré le fait que ce droit soit garanti par quatre articles de la nouvelle constitution adoptée par référendum le 1er juillet dernier.
5/2/2012
Source : MAP

Le Conseil constitutionnel a déclaré vendredi conformes à la Constitution les sanctions pénales, comportant une peine de prison, prévues pour le seul motif du séjour irrégulier, les associations de soutien aux sans-papiers reportant désormais leurs espoirs sur la Cour de cassation. (Photo Pierre Andrieu. AFP)
Le Conseil constitutionnel a déclaré vendredi conformes à la Constitution les sanctions pénales, comportant une peine de prison, prévues pour le seul motif du séjour irrégulier, les associations de soutien aux sans-papiers reportant désormais leurs espoirs sur la Cour de cassation.
Les "Sages" avaient été saisis d'une Question Prioritaire de Constitutionnalité (QPC) contestant un article du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile (Ceseda). Cet article prévoit une peine d'emprisonnement d'un an et une amende de 3.750 euros pour un étranger, pour le seul motif qu'il est en séjour irrégulier.
Le Conseil constitutionnel a jugé que ces peines n'étaient pas "manifestement disproportionnées" par rapport à l'objectif de lutte contre l'immigration irrégulière.
L'avocat d'un Algérien, à l'initiative de la saisine, et plusieurs associations (Gisti, Cimade et Soutien aux sans-papiers), s'étaient notamment appuyés sur deux arrêts rendus en 2011 par la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE). Celle-ci a considéré que l'emprisonnement d'un étranger en situation irrégulière, au cours de la procédure de retour, était en contradiction avec le droit européen.
A l'audience du 24 janvier, l'avocat à l'origine de la QPC, Me Julien Gautier, avait souligné que l'article contesté "trouve son origine dans un décret-loi de 1938", époque où "l'Europe était bien loin d'adopter une politique commune d'immigration".
Mais le Conseil constitutionnel a dit qu'il ne lui appartenait pas "d'examiner la compatibilité des dispositions contestées avec les engagements internationaux de la France", selon la décision publiée sur son site internet. Cette compétence appartient aux "juridictions administratives et judiciaires", a-t-il précisé, déclarant l'article contesté "conforme à la Constitution".
Pour l'avocat du Gisti, Me Stéphane Maugendre, le Conseil constitutionnel a "renvoyé la patate chaude à la Cour de cassation". Les peines de prison pour le seul motif de séjour irrégulier sont relativement rares, soulignent les avocats.
Sur "100.000 ouvertures de procédures pour séjour irrégulier" par an, on ne compte que "600 condamnations sur le fondement unique de l'article 621-1 du Ceseda et 200 peines d'emprisonnement ferme", a déclaré Me Maugendre. Selon lui, "ce délit n'est utilisé que pour placer des gens en garde à vue, pour que la préfecture puisse prendre des mesures de reconduites à la frontière. C'est un détournement de procédure", a-t-il dit à l'AFP.
Me Patrice Spinosi, avocat de la Cimade, a regretté que le Conseil constitutionnel "entérine un texte dans une rédaction dont on sait aujourd'hui qu'elle est inapplicable".
"On donne une caution à un texte qui est aujourd'hui amputé et malade", a-t-il ajouté, anticipant la "mise en conformité des pratiques nationales avec la décision de la CJUE". "Le véritable enjeu est celui la légalité des gardes à vue" sur la base de cet article, a-t-il souligné. "La Cour de cassation aura vocation à trancher normalement avant l'été, puisqu'elle est déjà saisie d'une série de recours".
Depuis la réforme de la garde à vue entrée en vigueur au printemps 2011, une personne ne peut être placée en garde à vue que si l'infraction dont elle est soupçonnée est punie d'une peine d'emprisonnement.
3/2/2012
Source : Libération/AFP

Ils sont étrangers, diplômés des grandes écoles ou universités françaises et souhaitaient poursuivre leur parcours en France avec un premier emploi. La circulaire dite Guéant du 31 mai 2011 a brisé leurs rêves. Les journalistes Edouard de Mareschal et Jean-Baptiste Gauvin ont rencontré six d'entre eux : Teddy, Zineb, Tu, Ting, César et Ian. Six histoires différentes qu'ils racontent dans un webdocumentaire réalisé par Astase Interactive : Je t'aime moi non plus…Suite

Le ministre de l’Intérieur fait valoir que « toutes les civilisations ne se valent pas », citant comme exemples le voile intégral et les prières de rue. La gauche crie au scandale, la droite fait front face à cette prise de position qui n’est pas la première du genre de la part du premier flic de France.
Le froid n’a visiblement pas engourdi la campagne présidentielle et c’est au quart de tour que la classe politique a réagi à la déclaration de Claude Guéant déclenchant une vaste polémique médiatique.
« Contrairement à ce que dit l’idéologie relativiste de gauche, pour nous, toutes les civilisations ne se valent pas », a déclaré le ministre de l’Intérieur samedi soir devant l’association d’étudiants de droite Uni. « Celles qui défendent l’humanité nous paraissent plus avancées que celles qui la nient, a-t-il argumenté. Celles qui défendent la liberté, l’égalité et la fraternité, nous paraissent supérieures à celles qui acceptent la tyrannie, la minorité des femmes, la haine sociale ou ethnique. »
Premier à s’indigner, Harlem Désir, numéro 2 du PS, a dénoncé « la provocation pitoyable d’un ministre réduit à rabatteur de voix FN ». Tandis que SOS Racisme avait « espéré un démenti urgent » des propos, hier au contraire, Claude Guéant a persisté : « Je ne regrette pas ces propos mais je regrette que certains à gauche continuent à extraire des petites phrases de leur contexte et enlèvent ainsi à la dignité du débat démocratique », a-t-il dit sur RTL.
« Je ne vise aucune culture en particulier », a assuré Claude Guéant un peu plus tard sur France Inter tout en évoquant les prières de rue et le voile intégral, des pratiques selon lui « gênant(es) » pour les Français.
La gauche s’indigne, les ministres soutiennent leur collègue
Trois heures plus tard sur Europe 1, le premier flic de France a assuré qu’« il n’y avait aucun objectif politicien » dans son propos. « Cela étant, si c’est l’occasion pour les Français de se déterminer entre deux familles politiques, qui n’abordent pas la vision d’avenir de notre société de la même manière, eh bien c’est une bonne chose. »
Tour à tour, les ministres, présents dans les émissions politiques, se sont relayés, pour venir soutenir leur collègue. Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères, a cependant regretté l’utilisation du terme «civilisation», tout en se portant garant des valeurs républicaines du ministre de l’Intérieur.
A gauche, à l’instar de François Rebsamen (PS), on a vu dans les propos de Guéant « un pas de plus dans son escalade de la haine et la stigmatisation de l’étranger ».
6/2/2012
Source :Le Progrès

Le premier cimetière public musulman sera inauguré lundi en présence du maire de Strasbourg, Roland Ries, son adjoint délégué aux cultes, Olivier Bitz, son adjointe déléguée à l’état civil, Anne-Pernelle Richardot, le président du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM), Mohammed Moussaoui, le président du CRCM, Driss Ayachour, les représentants des cultes catholique, protestant, juif et othodoxe, ainsi que plusieurs autres personnalités.
Aménagé sur un terrain de plus d'un hectare, dans le sud de Strasbourg, le premier cimetière public musulman pourra accueillir près d'un millier de sépultures, avec une extension déjà prévue si nécessaire.
Derrière un mur d'enceinte et un portail, une grande allée centrale, un bassin décoratif, de la verdure: le caractère confessionnel du lieu, contigu à l'un des grands cimetières de la ville, ne saute pas aux yeux. Mais l'orientation des sépultures vers la Mecque, les salles équipées pour les ablutions dans un petit bâtiment à l'entrée, et un espace couvert prévu pour les prières permettront aux familles qui le souhaitent de respecter les rites musulmans lors de l'inhumation de leurs proches.
Huit carrés musulmans existaient déjà à Strasbourg dans les cimetières publics, mais ils arrivaient à saturation depuis plusieurs années, conduisant des familles à inhumer leurs proches dans leurs pays d’origine pour respecter les rites musulmans.
La convention portant sur la création de ce cimetière confessionnel musulman a été signée le 7 octobre 2009 et approuvée par le Conseil municipal de Starsbourg. Le Conseil régional du culte musulman (CRCM) et un comité de pilotage regroupant des associations musulmanes ont été associés au projet.
L'application de certaines dispositions du droit local d'Alsace-Moselle a ainsi rendu possible la création de ce cimetière même si le culte musulamn ne fait pas partie pour des raisons historiques des cultes bénéficiant du régime concordataire qui régit depuis 1801 l’Alsace-Moselle.
"Le manque des carrés musulmans dans les cimetières est une préoccupation majeure pour le CFCM. De nombreuses familles sont contraintes à des choix douloureux et difficiles, alors qu’elles doivent, en même temps, confronter la perte d’un être cher", a déclaré dimanche à Atalsinfo.fr le président du CFCM, M. Moussaoui pour qui cette inauguration est un évènement
"historique pour la communauté musulmane d’Alsace-Moselle et celle de tout l’Hexagone".
"Nous nous réjouissons que le souhait de nombreuses familles d'inhumer leurs proches en France ait trouvé écho auprès des autorités locales de la ville de Strasbourg", a-t-il dit, estimant que "Ce choix en dit long tant sur le sentiment d'appartenance et d'intégration de cette communauté à la France".
Sur le reste du territoire français, les maires, qui ont la gestion exclusive des cimetières publics, peuvent choisir l'emplacement de chaque sépulture. Afin de satisfaire les demandes des familles qui ne souhaitent pas forcément rappatrier le corps dans le pays d'origine, des municipalités ont instauré des «carrés confessionnels», qui regroupent dans la même zone des défunts de même religion.
Dans une circulaire du 19 février 2008, le ministère français de l'Intérieur «encourage les maires à aménager, en fonction des demandes», de tels espaces, «en prenant soin de respecter le principe de neutralité des parties communes du cimetière ainsi que le principe de liberté de croyance individuelle». Le but avoué de telles dispositions est «d'intégrer des familles issues de l'immigration» en «favorisant l'inhumation de leurs proches sur le territoire français».
Dans un carré musulman, les tombes sont toutes orientées vers La Mecque. Néanmois, contrairement aux préceptes de cette religion, l'inhumation en pleine terre du corps est interdite pour des raisons de salubrité. Le cercueil est donc obligatoire.
"Si la tradition musulmane prévoit l’inhumation à pleine terre du corps du défunt, les musulmans de France ne trouvent aucune gêne à utiliser le cercueil conformément à la réglementation en vigueur", a estimé le président du CFCM.
De même, le rite musulman prévoit également une concession à perpétuité. Selon M. Moussaoui, "il appartient aux musulmans de réfléchir à des solutions alternatives qui peuvent s’adosser sur les ossuaires, mais également sur la possibilité qu’une tombe puisse être partagée par plusieurs défunts de générations successives sans l’enlèvement des ossements".
5/2/ 2012
Source : Atlasinfo

L'association de lutte contre le racisme SOS Racisme a dénoncé samedi matin un sondage diffusé sur le site internet de l'UMP faisant un lien entre immigration et délinquance.
Après vérification par l'AFP, cette "question de la semaine" figurait toujours en ligne. Cette question est ainsi formulée: "Pour lutter plus efficacement contre les actes de délinquance commis par une frange de la population qui a fait de la violation de la loi pénale son mode habituel de vie, doit-on expulser les étrangers auteurs de tels faits?".
"En faisant très clairement le lien entre délinquance et immigration, cette question est de celles qui participent de la stigmatisation des étrangers", déplore SOS Racisme. "Nous espérons que l'UMP ne se lance pas, en tant que parti, dans cette course folle vers une démagogie haineuse et que cette question n'est qu’un "loupé" qui ne se reproduira pas", a mis en garde l'association.
04/02/2012
Source : Le Figaro/AFP

Les mesures, ça se mesure. Décryptage de la proposition du candidat PS qui souhaite que le Parlement décide chaque année d'un nombre d'entrées en fonction de la situation de l'emploi.
 «Chaque année le Parlement décidera en fonction des besoins de l’économie, s’ils existent, du nombre de personnes qui peuvent être accueillies sur notre territoire pour des raisons de strict besoin économique.» (sur France 2, le 27 janvier)
La proposition ne figure pas dans le projet pour la présidentielle de François Hollande - plutôt succint sur l’immigration, à lire ici sa proposition n° 50 - mais il l’a rajoutée, jeudi 27 janvier, lors de la présentation de ses mesures chiffrées. Puis l’a évoquée, le soir-même, sur le plateau de l’émission «Des paroles et des actes».
Que propose Hollande?
Le socialiste distingue «immigration de droit» (regroupement familial, asile), pour lesquelles «les règles sont fixées par le droit européen», et l'immigration économique (30 000 par an) dont il compte maîtriser le flux. Il est question de savoir «quel nombre d’étrangers et quel nombre de travailleurs nous acceptons pour répondre à des insuffisances dans certains secteurs d’activité», fixait clairement Hollande, le 26 mai dans une interview au Point.
Un dossier qu'il veut désormais faire entrer au Parlement, sous la forme d'un débat annuel, au cours duquel serait défini le nombre d'entrées en adéquation avec la situation de l'emploi.
Certains points restent encore à préciser, l'équipe Hollande assumant un certain flou. Faudra-t-il par exemple aller jusqu’à évaluer le nombre d’entrées par secteur d’activités? «On n’en est pas là, François Hollande le précisera le moment venu», renvoie Mireille Le Corre, responsable du pôle Immigration-Intégration dans l'équipe de campagne du candidat PS. Elle envisage en tout cas une «concertation» avec les partenaires sociaux et les associations pour faire remonter les besoins.
Nouveau ou pas nouveau?
La formule Hollande pour réguler l'immigration du travail revient-elle à appliquer le fameux concept d’«immigration choisie» (professionnelle) versus «immigration subie» (asile, regroupement familial) défendu par Nicolas Sarkozy?
En septembre 2007, le président de la République présentait ainsi son idée de «quotas» pour «diversifier» l’immigration du travail: «Je souhaite que nous arrivions à établir, chaque année, après un débat au Parlement, un quota, avec un chiffre plafond d'étrangers que nous accueillerons sur ¬notre territoire.» Et de préciser: «Je souhaite également que, à l'intérieur de ce chiffre plafond, on réfléchisse à un quota par profession, par catégorie. Et puis, naturellement, un quota par région du monde.» Sa proposition a finalement été retoquée le 7 juillet 2008 par la commission Mazeaud (installée cinq mois plus tôt par Brice Hortefeux, alors ministre de l'intérieur), qui l'a considérée inconstitutionnelle. Et du coup, enterrée. Depuis, des consignes sont données aux préfets par le ministère de l’Intérieur mais n’ont jamais fait l’objet d’un débat parlementaire.
«On veut sortir de l’opacité actuelle des chiffres et l’arbitraire avec ces circulaires envoyées aux préfets et appliquées sans uniformité selon les territoires», assure Mireille Le Corre. En opposant la méthode de la circulaire à «la transparence et la clarté» d'un débat parlementaire. «Cela permettrait d’avoir les chiffres réels et d’avoir un débat contradictoire, pas cantonné aux cabinets ministériels», renchérit Malek Boutih, favorable depuis longtemps à l’idée de fixer un nombre d’entrées sur le territoire au titre de l’immigration économique.
C'est aussi la formulation sarkozyste qui chiffonne les socialistes: «les termes «choisie/subie» sont humiliants. On peut faire une politique de flux sans stigmatiser l’étranger.» La secrétaire nationale du PS à l’immigration, Sandrine Mazetier, abonde en critiquant une volonté de la droite d’«encoder le sujet»: «comme s’il y avait les bons immigrés et les mauvais.»
Pertinent ou pas?
«Ce qu’on veut, c’est regarder posément, loin des passions, les besoins et les manques, désinstrumentaliser le débat et mieux orienter», pose la députée Mazetier. Sauf qu’en pratique, ce débat parlementaire pourrait se heurter à plusieurs limites.
La première: comment prédire un an à l’avance les «besoins économiques»? «Le marché international du travail est certainement le plus libéral qui soit, les flux suivent parfaitement la courbe de l’offre de travail. Impossible d’avoir une vision claire d’une année sur l’autre», fait valoir Michel Féher, président du collectif de chercheurs "Cette France-là", qui critique «un effet d’annonce creux». Le seul intérêt de ce débat, note un autre expert, serait «rétrospectif»: cela permettrait aux parlementaires de dresser le bilan des orientations qui ont été données en les confrontant à la réalité des chiffres.
Michel Féher objecte aussi que «la distinction entre immigration de droit et immigration par le travail n’a guère de sens». En clair, les immigrés venant en France rejoindre leur famille cherchent un travail et ceux venant pour travailler voudront réunir leur famille.
D’autant que l’immigration par le travail, dont débattraient les parlementaires, ne concerne au final que 30 000 personnes par an sur les 200 000 entrées légales annuelles.
3/2/2012, LAURE EQUY, MARIE PIQUEMAL
Source : Libération

C’est un cri du cœur que lance cette association dont les couples membres recueillent des orphelins marocains afin de les élever en France. Quelques difficultés notamment administratives ralentissent parfois les procédures engagées par les couples Franco-marocains au Royaume. Les dirigeants de la structure mise sur pied en avril 2011 ont la ferme intention de se faire entendre des autorités des deux pays pour l’intérêt collectif des enfants.
C’est à partir du forum de yabiladi.com que tout a commencé. Son initiateur, Abdel Jamil se posait des questions sur cette procédure d’adoption qui n’en est pas vraiment une. En effet, la loi musulmane, qui prohibe l’adoption, a créé la kafala appelé aussi appelé « recueil légal », afin de permettre à des enfants abandonnés d’être pris en charge (protection, éducation et entretien) par des « kafil » et de considérer les enfants (makfoul) comme les leurs. A la suite de réunions et de partage d’expériences diverses, l’association est née en avril 2011. « Nous étions trois couples au tout début, à présent nous sommes cinquante », confie Abdel Jamil, président de kafala.fr. Plus de 500 personnes sont membres actuellement du site internet mis en place pour centraliser l'information à destination des couples souhaitant adopter au Maroc.
Certaines lenteurs administratives déplorées
« Les sites internet des consulats algériens guident leurs ressortissants sur la procédure, sur les sites marocains il n'en est rien », fustige Fouad, membre de l’association. « Si les ressortissants algériens entament leurs procédures dans leurs consulats en France, les Marocains doivent, eux, faire toutes leurs démarches administratives directement au Maroc », explique le président.
De plus, il est impossible d’obtenir de la part des Maisons de l'adoption un agrément attestant de la capacité du couple à adopter puisque juridiquement la Kafala n’est pas une adoption. Dans les Hauts-de-Seine, la Maison de l'adoption accepte toutefois de mener une enquête sociale - une partie seulement de l'agréement - favorable au couple ou non. Un compromis qui convient aux membres de l’association kafala.fr.
« L’enquête sociale » en poche, direction le Maroc où il faut « batailler pour obtenir les papiers nécessaires au voyage de l’enfant, dont le passeport est marocain, pour la France », raconte Abdel Jamil. Une fois dans l’Hexagone, « les craintes d’une expiration de visa et les batailles pour obtenir des allocations familiales » occupent les pensées des couples, continue-t-il.
Lorsque les enfants quittent le territoire marocain pour aller en France, ils reçoivent du consulat français au Maroc, un visa d'installation d'un an, non renouvelable. Passé cette année, « nous avons le choix entre ne pas bouger du territoire ou se rendre à la préfecture pour effectuer un document de circulation pour enfant mineur… que la préfecture de Seine Saint Denis ne délivre pas, soit dit en passant, parce qu'elle refuse de reconnaître le jugement marocain », explique Abdel Jamil.
En outre, dans certaines villes du Maroc, des demandes de kafala sont parfois rejetées sans motif de la part des procureurs. Après le jugement où le tribunal marocain accorde la kafala au couple, le procureur marocain dispose de deux semaines pour faire appel du jugement, « sauf que dans l'intervalle le couple et leur nouvel enfant est déjà partie en France. Ce refus est donc généralement sans conséquences », rappelle Abdel Jamil.
Doléances sur la table des autorités
Le 24 janvier dernier, Kafala.fr a été auditionnée par l'Assemblée Nationale Française lors d’une table ronde. L'association a demandé une réduction à un an du délai de cinq ans exigé entre l'arrivée de l'enfant et le lancement de sa procédure de naturalisation.
Kafala.fr a participé, hier, jeudi 2 février, à une table ronde à Casablanca organisée par leur partenaire Osraty, une autre association pour parents adoptifs. Certaines avancées sont saluées par les responsables de kafala.fr, la Moudawana par exemple permet la mise en accord des noms de famille de l'enfant avec son père.
Néanmoins, des efforts supplémentaires sont attendus par les membres de l'association. Des doléances ont ainsi été soumises aux officiels des ministères concernés par la procédure afin de contribuer à une meilleure législation de la kafala dans le Royaume. Parmi celles-ci, la création de bureaux kafala dans les différents consulats à l’étranger afin de palier le déficit d’informations.
En second lieu, l'association demande que l'affichage nécessaire à l'obtention d'une déclaration d'adoption se fasse dès l'arrivée de l'enfant dans l'orphelinat et non pas au moment où des parents demandent à l'adopter. « Cette procédure d'affichage dans les lieux comme les tribunaux doit durer trois mois, elle permet de donner une chance à la mère biologique de se faire connaître pour récupérer l'enfant viennent de France », explique Abdel Jamil. « Malheureusement la plupart du temps, c’est la demande de kafala qui en est le déclencheur », explique Kamel Marhdaoui, trésorier de l’association. L’espoir demeure vivace dans le cœur des responsables de l’association pour qui « les choses vont bientôt se débloquer ».
3/2/2012, Halima Djigo
Source : Yabiladi

Pour la deuxième fois, le drapeau marocain a flotté dans le ciel de l'Antarctique. Le mérite de cet exploit revient à deux Marocains, Abdallah Essadiq et Khalid Gourad, qui s'y sont rendus à bord d'un bateau scientifique américain, après avoir traversé les eaux périlleuses de l'océan antarctique.
Les deux amis originaires de la ville de Kénitra, ayant en commun un goût prononcé pour l'aventure, font partie d'une expédition scientifique à laquelle prennent part quelque 84 explorateurs de différentes nationalités, venus étudier la faune et la flore très typiques du paysage antarctique.
Pour mener un projet de cette envergure, il a fallu aux deux compères plus d'un an de préparation.
Il fallait tout planifier et ne rien laisser au hasard, depuis les vêtements adaptés au froid polaire, en passant par les sources de financement d'une croisière aussi onéreuse, jusqu'au choix de l'itinéraire et des moyens de transport adéquats. Leur tâche a été énormément facilitée à partir du moment où une société américaine de télécommunications basée aux Etats-Unis, a accepté de sponsoriser le voyage.
Abdallah Essadiq, ancien expatrié aux Etats-Unis qui a regagné le Maroc depuis quelques années, a fait le départ depuis l'aéroport de Casablanca, puis fait escale à Madrid, avant d'embarquer vers l'Argentine, tandis que Khalid Gourad est parti de chez lui à Redding dans l'Etat du Connecticut aux Etats-Unis en faisant halte à Mexico City, Lima, puis à Santiago.
Les deux aventuriers se sont donné rendez-vous à Buenos Aires, où ils ont joint l'équipe scientifique qui a embarqué à bord du navire à partir de la ville d'Ushuaia, située à l'extrême sud de l'Argentine. Au bout de quelques jours de traversée qui n'a pas été de tout repos, leur bateau a finalement accosté au continent de glace, où Abdallah et Khalid se sont empressés d'accomplir la mission pour laquelle ils étaient venus : planter le drapeau marocain au coeur de cette terra nullius réservée à la paix et à la science.
Il s'agit du deuxième exploit du genre, après celui réalisé en 2006 par l'astronome marocaine Meryem Chadid, qui fut la première femme à fouler le sol de l'Antarctique. Sauf que cette fois-ci, les initiateurs du projet ne sont pas issus des milieux scientifiques, mais se présentent comme des personnes mues par le désir de la découverte et l'amour de l'aventure.
Abdallah Essadiq, marié et père de 5 enfants, est un homme d'affaires qui a fait fortune aux Etats-Unis avant de revenir s'installer au Maroc avec sa femme. Khalid Gourad, lui aussi homme d'affaires installé aux Etats-Unis depuis une vingtaine d'années, travaille parallèlement comme pompier à Georgetown (Etat du Connecticut).
2/2/2012
Source : aufait/MAP

La France doit tirer les enseignements de la condamnation prononcée aujourd’hui par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) concernant une lacune grave de sa procédure d’asile.
La CEDH sanctionne l’absence de recours suspensif dans la procédure « prioritaire » qui autorise le renvoi de demandeurs d’asile dans leurs pays avant la fin de l’examen de leurs craintes d’y être persécutés et la juge incompatible avec les obligations issues de la Convention européenne des droits de l’homme. En 2011, un quart des demandes d’asile en France a été examiné selon cette procédure accélérée.
« Cette décision vient rappeler que les Etats ne doivent en aucun cas renvoyer une personne dans son pays tant qu’il n’est pas démontré, de façon complète et définitive, qu’elle n’y encourt aucun risque », ont déclaré l’ACAT France, Amnesty International France et Human Rights Watch.
Dans son jugement du cas I.M. contre France, la Cour souligne que l’effectivité d’un recours « implique des exigences de qualité, de rapidité et de suspensivité, compte tenu en particulier de l’importance que la Cour attache à l’article 3 et de la nature irréversible du dommage susceptible d’être causé en cas de réalisation du risque de torture ou de mauvais traitements ». En constatant les insuffisances de la procédure prioritaire, la Cour relève que le requérant n’a pas disposé en pratique des moyens de faire valoir sa demande. Elle conclut à une violation du droit à un recours effectif.
Cette absence de recours suspensif devant la Cour nationale du droit d’asile pour les demandes d’asile en procédure accélérée a placé des milliers de personnes en danger. Depuis plusieurs années, les instances de surveillance du respect des textes internationaux au sein des Nations unies et du Conseil de l’Europe n’ont cessé de recommander à la France de remédier à cette situation.
« La résistance obstinée des autorités françaises est l’illustration d’une politique d’asile davantage guidée par une logique de suspicion à l’égard des demandeurs qu’une véritable volonté de les protéger », ont affirmé les trois organisations. « Il est désormais temps pour la France de s’engager fermement pour faire du principe de non-refoulement une réalité en toutes circonstances ».
Contexte
Le cas I.M. contre France concernait un Soudanais, originaire du Darfour, arrêté dès son arrivée en France et condamné à une peine d’emprisonnement d’un mois pour infraction à la législation sur les étrangers. A l’issue de sa peine, I.M. a été placé en rétention administrative afin d’être éloigné vers le Soudan. Il a sollicité l’asile mais sa demande, examinée selon la procédure accélérée, a été rejetée. Il risquait alors d’être renvoyé vers le Soudan avant l’examen de sa demande par la Cour nationale du droit d’asile. Non suspensif, son recours devant cette juridiction ne le protégeait pas contre son renvoi.
Depuis au moins cinq ans, l’ACAT France, Amnesty International France et Human Rights Watch n’ont cessé d’insister auprès des autorités sur la nécessité de mettre la procédure d’asile en conformité avec le droit international des droits de l’homme. Elles ont mobilisé les parlementaires à diverses reprises et fait déposer des amendements à l’occasion de l’examen de plusieurs projets de loi. Ces propositions ont toujours été rejetées par le gouvernement.
Compléments d’informations
En 2011, 26% des demandeurs d’asile ont été soumis à la procédure accélérée (chiffre du ministère de l’Intérieur).
La demande d’asile est instruite par l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA), un établissement public administratif. En procédure accélérée, dite « prioritaire », l’OFPRA doit examiner les demandes dans un délai accéléré, en principe, de 15 jours. En cas de rejet, le recours devant la juridiction spécialisée, la Cour nationale du droit d’asile (CNDA), n’est pas suspensif ; cela signifie que le demandeur peut être renvoyé vers son pays avant que la Cour ait rendu son jugement.
Contrairement à la procédure d’asile normale, les demandeurs placés en procédure accélérée sont simplement tolérés sur le territoire français jusqu’à la décision de l’OFPRA sans disposer d’une autorisation de séjour. Ils sont exclus du dispositif d’hébergement, ils ne reçoivent aucune aide sociale, aucune allocation pour se nourrir, se loger, s’habiller ou se déplacer, ce qui a un impact négatif significatif sur leur capacité à mener à bien leur demande.
La procédure accélérée, dite « prioritaire », est utilisée pour les demandeurs:
- venant de pays placés par la France sur une liste de pays « d’origine sûrs »,
- considérés comme une menace à l’ordre public, et
- dont la demande est considérée comme frauduleuse, abusive ou « présentée en vue de faire échec à une mesure d'éloignement prononcée ou imminente ».
Et elle est souvent utilisée lorsqu’une personne déboutée demande le réexamen de sa situation par l’OFPRA sur la base de nouvelles informations.
Enfin, tombent également sous le coup de cette procédure les personnes qui demandent l’asile en rétention administrative en instance d’éloignement.
Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, le Commissaire européen aux droits de l’homme, et le Comité des droits de l’homme des Nations unies ont régulièrement exprimé des inquiétudes face à la procédure accélérée appliquée en France, en recommandant la mise en place d’un recours suspensif. Lors de son examen du rapport présenté par la France, en mai 2010, le Comité contre la torture des Nations Unies s’est dit « préoccupé du fait que 22% des demandes d’asile présentées en 2009 auraient été traitées sous la procédure dite prioritaire, qui n’offre pas de recours suspensif…le Comité n’est pas convaincu que la procédure prioritaire offre des garanties suffisantes contre un éloignement emportant un risque de torture ».
2/2/2012
Source : Site d’Amnesty.In

Le film marocain "Sur la planche", sorti mercredi sur les écrans français, a été favorablement accueilli par la critique et la presse spécialisée de l'Hexagone, impressionnée par le talent de sa jeune réalisatrice, Leila Kilani, qui signe sa première fiction.
"Avec ses défauts et son énergie, le premier film de la Marocaine Leïla Kilani est un diamant brut, un chant de liberté", écrit mercredi le journal +Le Monde+ dans sa chronique sur les sorties cinéma de la semaine.
Le chroniqueur souligne "une imperfection désirable" de cette oeuvre qui recèle "une magie noire susceptible de conquérir le coeur du public: pêche d'enfer, gang de jeunes actrices explosives, hold-up poétique", alors que son confrère de +Libération+ salue "un pur bloc de nerfs et d'intelligence" ou encore "un genre de polar social féministe rongé par le sel et la rouille".
Le film qui met en vedette les actrices Soufia Issam, Mouna Bahmad, Nouzha Akel et Sara Betioui est, en effet, inspiré d'un fait divers relaté en 2005 par la presse marocaine qui évoquait alors un nouveau trend: "la féminisation de la criminalité", avec une bande de filles qui "repéraient des mecs dans les cafés et les dévalisaient".
"Dans Sur la planche, les hommes sont réduits à l'état de silhouettes, les personnages qui comptent sont les filles de 20 ans, Badia, Imane, Nawal et Asma", un quatuor de jeunes ouvrières travaillant dans des usines de crevettes et de textile à Tanger, ville marocaine en plein boom où elles vont ensemble faire leurs "400 coups", relève +Libération+.
Du côté de la presse spécialisée, le magazine "Télérama" retient que pour son premier film, la jeune cinéaste marocaine "ne lâche pas d'une semelle ses héroïnes en marche (caméra ultra mobile, bel éclairage hyper réaliste -le noir de la nuit contre le blanc de l'usine)", s'affirmant ainsi comme "une étonnante directrice d'actrices" d'autant plus que les quatre personnages principaux sont joués par "des non-professionnelles à l'incroyable présence".
"Un film entêtant qui révèle une cinéaste de tempérament", conclut le magazine tandis que Le Nouvel Observateur relève, dans son supplément +Ciné Télé+, "un portrait de femme quelque peu répétitif dans son scénario, mais magnifié par une mise en scène électrique".
Avec "Sur la planche", la réalisatrice Leila Kilani, elle-même scénariste du film, ne cesse d'accumuler les succès depuis sa projection en mai dernier au Festival international de Cannes (sud-est de la France), dans le cadre de la Quinzaine des réalisateurs, couronnés par sa consécration récemment Grand Prix du Festival national du film de Tanger.
Son long-métrage qui a bénéficié de l'avance sur recettes du Centre cinématographique marocain (CCM), revient ainsi d'"un tour du monde de neuf mois où trente-cinq festivals de cinéma, d'Abou Dhabi à Vienne en passant par Chicago, lui ont servi d'escales", pour reprendre les propos du chroniqueur du +Monde+ qui estime qu'une telle convoitise, s'agissant d'un coup d'essai, est "généralement de bon augure".
Née à Casablanca en 1970, Leïla Kilani a suivi des études supérieures en économie à Paris avant de se consacrer à l'histoire.
Journaliste indépendante depuis 1997, elle s'est orientée vers le documentaire en 2000 avec des films très remarqués (Tanger le rêve des Brûleurs, Nos lieux interdits) avant de réaliser "Sur la planche", son premier long métrage de fiction.
3/2/2012
Source : Aufait/MAP

Les actes et menaces anti-musulmans répertoriés sur le territoire français en 2011 ont augmenté de 34% par rapport à l'année précédente, a annoncé l'Observatoire national contre l'islamophobie. Selon Abdallah Zekri, président de l'Observatoire, rattaché au Conseil français du culte musulman (CFCM), ces chiffres proviennent de statistiques de la sous-direction de l'information générale (SDIG). "Les actions et les menaces qui ont fait l'objet de plaintes déposées officiellement auprès des services de police et de gendarmerie sont passés de 116 en 2010 à 155 en 2011, soit une augmentation de 33,9%", précise M. Zekri.

Pour les seules actions, les statistiques de la SDIG pour 2011, qui concernent notamment les violences et voies de faits, les incendies et les dégradations, leur nombre passe de 22 à 38 d'une année sur l'autre. "J'aurais aimé que le président Sarkozy, à qui j'ai adressé une lettre en décembre, fasse une déclaration. Qu'il dénonce ces actes inqualifiables. Bref, qu'il cherche à apaiser les inquiétudes des musulmans, qui sont des citoyens au même titre que les chrétiens ou les juifs", a déclaré M. Zékri.
1/2/2012
Source : Le Figaro/AFP

Un documentaire retrace le parcours des trois amis d’enfance, originaires de Trappes.
Jamel Debbouze, Omar Sy, Nicolas Anelka, impossible de passer à côté d’eux. Chacun dans leur domaine, ils font partie des meilleurs. Mais au-delà de l’humoriste, du comédien et du footballeur, il y a trois amis d’enfance, qui ont grandi dans une cité de Trappes, en banlieue parisienne. C’est ce que s’attache à montrer le documentaire L’Entrée des Trappistes, produit par la journaliste, et épouse de Jamel Debbouze, Mélissa Theuriau. Il sera diffusé sur Canal+ le 7 février prochain. Europe1.fr l’a vu en avant-première.
"’Ils sont nuls en maths !"
Le film n’a assurément pas pour but d’investiguer sur leur face cachée. Mélissa Theuriau assure pourtant que "si, si, ils ont des défauts ! Vous avez bien vu qu’ils sont nuls en maths !", en référence à un passage du documentaire où Jamel et Omar cherchent, sans succès, le nom du plus grand côté d’un triangle rectangle (l’hypoténuse, ndlr). Au final, L’Entrée des Trappistes ne fait que rendre encore plus sympathiques trois hommes qui ont déjà conquis le cœur des Français.
Jamel Debbouze a souvent pris sa vie et sa propre famille comme source d’inspiration, multipliant les références à sa vie privée sur scène et n’hésite pas à faire la couverture des magasines pour la naissance de ses enfants. Le succès d’Intouchables a propulsé Omar Sy sur le devant de la scène, le forçant à se dévoiler un peu plus. Quant à Nicolas Anelka, il a parfois fait les gros titres des journaux sportifs ou people. On se souvient notamment de son départ précipité de Knysna, après l’épisode des vestiaires. Qu’apprend-t-on alors dans ce documentaire ? Confidences des trois hommes, retrouvailles dans leur cité de Trappes ou à Londres chez Nicolas Anelka et images d’archives inédites de leurs débuts permettent de découvrir qui ils sont au-delà de leur image publique.
Anelka vide son sac
Le tournage du documentaire s’est étalé sur un an. On suit ainsi Jamel Debbouze dans l’écriture et le rodage de son nouveau spectacle, entre fatigue et remise en question. Omar Sy, lui, n’a pas voulu que la caméra l’accompagne sur le tournage d’Intouchables mais s’est laissé filmer pendant son retour aux sources au Sénégal. Quant à Nicolas Anelka, qui tournait la page d’un Mondial raté, ce n’est que vers la fin du mois de novembre – alors que le réalisateur Edouard Bergeon le suivait depuis le mois de janvier – qu’il a fini par vider son sac.
Le footballeur est, selon Mélissa Theuriau, "la pépite du film". Nicolas Anelka est celui des trois sur lequel on connaît le moins, tant il se protège des médias. Mais, le réalisateur a su gagner sa confiance et le faire accoucher de confidences. "Être une star, un people dans les magazines, c'est pas du tout mon kiff. Les journalistes ont voulu donner de moi l'image d'un mec arrogant, alors tu deviens un mec arrogant", confie le footballeur, qui explique qu’il a pris ses distances avec les journalistes dès le début de sa carrière après une interview tronquée.
"Mon fils est un fils bien"
Les parents des trois garçons se sont également prêtés au jeu des confidences. Tantôt fiers de leur fils, comme la mère d'Omar qui confie : "Je sais que mon fils est un fils bien", et qui fond en larmes dans les bras de son fils après avoir vu le film Intouchables - mais s’excuse aussitôt : "je t’embête alors que tu es en plein travail". Tantôt réservés et lucides sur la célébrité : "En équipe de France, je sentais qu'il allait se passer quelque chose. Il y a beaucoup de gens qui n'aiment pas Nicolas", dit Madame Anelka. Le père du footballeur en revanche reste muet devant la caméra : comme son fils, il a appris à se méfier des médias, explique le réalisateur Edouard Bergeon.
De retour dans leur cité de Trappes, où ils ont grandi à quelques dizaines de mètres les uns des autres - les familles Anelka et Debbouze dans des petits pavillons tandis que les Sy occupaient un appartement dans un petit immeuble – les trois stars se retrouvent autour du petit rond-point qui leur servait de QG à l’époque. "Mais il était vachement plus grand avant !", s'exclame Omar Sy, presque étonné d'avoir tant grandi. Les rencontres avec les habitants du quartier se succèdent, entre embrassades – "et en plus c’est gratuit !", s’exclame une voisine – et sourires complices avec les gamins de la cité qui rêvent de suivre leur parcours.
Omar, Jamel et Nicolas retrouvent le rond-point de leur enfance. © CANAL+
Leurs parcours. Pour Nicolas Anelka, ce sont les buts au FC Trappes qui l’ont mené très tôt en centre de formation avant de rejoindre le PSG. Jamel Debbouze lui a suivi les cours de théâtre de "Papy", un prof de son collège, qui sentant son appétence l’a lancé vers l’improvisation. Il fait ensuite ses premières armes sur Radio Nova, où il "incruste" rapidement Omar. "S’il y en avait un qui rentrait, on mettait le pied dans la porte et on faisait rentrer tous les autres", se rappelle Jamel en découvrant des images de leurs débuts radiophoniques.
"On aurait été meilleur ministre ou meilleur braqueur"
Sous l’œil de la caméra, l’humoriste analyse son parcours. "On a suivi les modèles qu’on avait. C’était Smaïn par exemple. Mais on aurait été les meilleurs dans n'importe quelle autre discipline. Meilleur ministre ou meilleur braqueur", s’amuse Jamel Debbouze. Pour lui, "une enfance à Trappes, c'est la meilleure chose qui puisse arriver à un enfant".
Le documentaire se veut aussi engagé : "on a voulu envoyer le signal que l'immigration est une bonne nouvelle pour la France", explique Jamel Debbouze. Le film, consensuel, est d'ailleurs diffusé dans le cadre d'un cycle "La diversité en marche". "Diffuser ce documentaire à quelques mois de la présidentielle, on trouve que ça a du sens", conclut Mélissa Theuriau.
1/2/2012, Marie-Laure Combes
Source : Europe1

Un nouveau documentaire sur la présence des Noirs dans l'hexagone depuis la fin du 19e siècle sera diffusé le 5 février
Quelle a été la vie de la population noire dans la France métropolitaine contemporaine? Peu de réponses à cette question dans les livres d’histoire, car la France a souvent omis d’intégrer ces Noirs originaires d’Afrique ou des départements d’outre-mer dans son roman national.
Le documentaire Noirs de France réalisé par l’historien Pascal Blanchard et Juan Gelas tente en quelque sorte de combler ce manque en retraçant les grandes lignes de l’histoire de la présence des Noirs en France métropolitaine, de 1889 à nos jours.
Ce projet ambitieux a été réalisé grâce à une mosaïque de documents d’archives inédits et de témoignages et d’analyse. Même s’il ne vise évidemment pas l’exhaustivité et met surtout en avant quelques figures et faits symboliques, il a le mérite d’esquisser une histoire qui permettra peut-être aux Français de mieux comprendre comment s’est construit la relation entre les Noirs et les Français blancs de métropole.
Une série sur la France noire
Il s’agit du troisième volet d’une étude approfondie sur le sujet, après un ouvrage de Pascal Blanchard intitulé La France Noire, retour sur trois siècles de présence (ed.La Découverte) et une exposition «Exhibition: l’invention du Sauvage» au musée du Quai Branly à Paris, dont le commissaire général n’est autre que l’ancien international de football engagé dans la lutte contre le racisme, Lilian Thuram.
Le documentaire divisé en trois épisodes couvre une période plus restreinte que le livre: «Le temps des pionniers (1889-1939)»; «Le temps des migrations (1940-1974)» et «Le temps des passions (1975-2011)».
Il nous immerge dans des périodes où les quelques dizaines de milliers de Noirs sur le territoire métropolitain étaient perçus comme des «nègres» ou des êtres «sauvages à civiliser». Des «indigènes» dont certains font la guerre aux côtés des Français tout en étant littéralement effacés des scènes de liesse de la victoire. On avance progressivement vers l'acceptation d'une France multiculturelle à partir du milieu des années 70. Une France que d’autres appelleront «multiraciale», mais qui a fait du thème de l’immigration et de l’intégration un enjeu politique récurrent.
Ce film présente des images inédites, mais aussi des témoignages recueillis pour l’occasion auprès de personnalités françaises noires dans les domaines de la culture, des médias ou de la politique, ainsi que des intellectuels et des historiens.
Parmi elles, l’historien Elikia M’Bokolo, le comédien antillais Pascal Légitimus, le rappeur Soprano (d'origine comorienne), la journaliste antillaise Audrey Pulvar, la militante associative Rokhaya Diallo (française d'origine sénégalaise et gambienne), ou encore les politiques Christiane Taubira (député de Guyane), Harlem Désir (Secrétaire national du Parti Socialiste) et Patrick Lozès (ancien président du CRAN, et candidat à l’élection présidentielle). Tous proposent leur regard et leur expérience sur ce qu’être noir en France aujourd’hui.
De l’histoire des Grands à l’histoire sociale
Noirs de France met en avant l’histoire des Grands. Des symboles culturels controversés, à l’image du clown noir et de la danseuse et chanteuse américaine Joséphine Baker devenue célèbre à Paris à la fin des années 20 et française en 1937.
Le film raconte aussi les pionniers qui ont milité pour les droits des Noirs et leur épanouissement culturel, comme le député socialiste de Guadeloupe Hégésippe Légitimus en 1898, ou les instigateurs du premier congrès des intellectuels africains à la Sorbonne en 1956: les chantres de la négritude de l’après-guerre, comme le Martiniquais Aimé Césaire et le Sénégalais Léopold Senghor ou encore le penseur de la décolonisation Frantz Fanon.
Les grandes personnalités noires de France, sont aussi celles qui ont été les premières à intégrer un domaine exclusivement réservé aux Blancs: le député Blaise Diagne (1914) en politique, ou en sport, le premier capitaine noir de l’équipe de France, Marius Trésor.
Une histoire sociale
Mais ce documentaire essaie aussi d’ébaucher une histoire sociale, celle de l’intégration ou du retour forcé des soldats des colonies après la deuxième guerre mondiale, celle des Antillais, Guyanais et Réunionnais immigrés pour chercher la promotion sociale et pour ensuite pouvoir rentrer dans leur île avec un diplôme.Une immigration organisée notamment dans le cadre de la politique du Bumidom (bureau des migrations des départements d'outre-mer), instaurée par Michel Debré, alors Premier ministre.
On revient aussi sur ces travailleurs africains immigrés des années 70, qui s'entassent dans de petits appartements, victimes de ce qu’on appelle toujours aujourd’hui «les marchands de sommeil», un phénomène médiatisé lors des nombreux incendies mortels dans ces logements insalubres.
Cette série de trois films, qui sera diffusée à partir du 5 février 2012 sur France 5, comble peut-être un manque pour les Noirs de France, français ou étrangers, en quête de racines et de reconnaissance de leur pays. Pour Rokhaya Diallo, cette histoire du regard que la France a porté sur les Noirs «explique que cela soit compliqué pour nous [les Noirs de France] aujourd'hui, parce que l'on ne peut pas, comme cela en un siècle, passer de la condition d'animal enfermé dans un cage à un "je veux être à la tête d'un parti politique"».
Ce documentaire donne surtout à réfléchir sur une société dont les membres ont parfois du mal à se supporter et à se comprendre. Une incompréhension cristallisée par le rejet des étrangers et même des Français d’origine étrangère dont le pan le plus radical de la droite et le Front national (FN) n’en finissent pas de faire l’écho. Un rejet qui a le vent en poupe à l’aube de l’élection présidentielle de 2012, au regard des excellents scores (entre 15 et 20%) que les sondages accordent au parti de Marine Le Pen, passé maître dans l’art de faire de l’étranger noir et maghrébin, un bouc émissaire.
3/2/2012,Fanny Roux
Source : Statesafrique

Du mercredi 1er au vendredi 24 février 2012 au Cabaret Sauvage - Paris. Tous les soirs du mercredi au samedi : Le spectacle qui raconte l'histoire de l'immigration maghrébine en chansons…Suite

Pour mieux comprendre les binationaux, ainsi que les problématiques qui les concernent, Le Soir échos s'est entretenu avec
Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME)…Suite

« J'espère que j'aurai la chance de réaliser un film marocain. L'idée est déjà là et il faut juste la concrétiser. Puisque je prends beaucoup de temps à écrire mes scénarios, cela risque de prendre un peu de temps! À l'instar de mes autres films, l'idée sera simple et…Suite

Si l'on fait le point sur la politique française durant ces dix dernières années, une aberration se dégage. Devant toutes les urgences que cet Etat pourrait inscrire dans ses priorités, la communauté musulmane est devenue l'enjeu politique majeur. Et ça continue…Suite

L'effondrement du marché du travail a eu de graves conséquences sur la plupart des secteurs économiques en Espagne mais deux catégories sociales, les immigrés et les jeunes, se sont distinguées spécialement pour être les grandes victimes de la crise de l 'emploi…Suite

Le Secrétariat général du comité interministériel de contrôle de l’immigration Huitième rapport établi en application de l'article L. 111-10 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile…Consulter le rapport

La nouvelle politique d'immigration présentée jeudi par le gouvernement britannique a été dénoncée pour son caractère "hautement sélectif", par de nombreux experts et membres d'Associations.
Ces derniers, regrettent que le niveau de rémunération soit désormais retenu comme "référence de base" par les services de l'immigration pour octroyer le droit d'entrer au Royaume-Uni.
Le ministre britannique de l'Immigration, Damian Green, a confirmé la volonté du gouvernement de passer à une politique plus sélective, pour autoriser une certaine catégorie de migrants seulement à entrer au Royaume-Uni.
"L'immigrant doit ajouter à la qualité de vie en Grande-Bretagne", a-t-il affirmé faisant valoir que la Grande-Bretagne n'a pas besoin davantage de "cadres intermédiaires" ou d'ouvriers non qualifiés et ceux qui s'installent devraient avoir un salaire annuel de plus de 31.000 livres Sterlings pour envisager un regroupement familial.
Les critiques accusent le gouvernement d'ouvrir la voie à une politique d'immigration où "seuls les riches pourront prétendre vivre au Royaume-Uni ne laissant peu de chances aux autres".
Matt Cavanagh, directeur de l'Institut for Public Policy Research (IPPR) a admis qu'il y avait un certain sens pour donner une certaine priorité aux migrants riches mais "le gouvernement va trop loin dans sa nouvelle politique".
"Si vous êtes un migrant riche, vous pouvez venir, vous pouvez rester aussi longtemps que vous le souhaitez, mais pour les autres cela va être plus difficile (à) et ne parlons pas des personnes qui sont démunies ou dépendant des prestations sociales, nous parlons ici de gens qui travaillent et ont un salaire moyen".
Habib Rahman représentant du Conseil mixte pour la protection des immigrés, s'est dit quant à lui, "très inquiet" au sujet de la stratégie du gouvernement tendant à réduire les visas de regroupement familial.
Selon lui, la tentative effrénée du Home Office à réduire coûte que coûte le nombre de migrants au Royaume-Uni a un coût humain et se fait au détriment des droits de l'homme. "Nous ne pouvons pas denier le droit à ceux qui viennent travailler ici, de vivre avec leurs proches, sous le prétexte fallacieux que leurs revenus ne leur permettent pas", s'est indigné ce responsable.
De plus "près de la moitié de la population britannique, pourrait perdre le droit de se marier et de vivre avec quelqu'un de l'étranger", a-t-il ajouté.
Le parti des Travaillistes a déclaré qu'aucune des propositions présentées par le gouvernement n'était réaliste.
La nouvelle politique d'immigration prévoit de donner un traitement préférentiel aux investisseurs, entrepreneurs, universitaires et artistes de classe mondiale, a déclaré récemment le ministre de l'immigration.
"Nous avons besoin d'un système qui favorise ceux qui vont créer des emplois, de la richesse ou répondre à nos aspirations artistiques et culturelles de haut niveau", a souligné M. Green mettant en exergue l'objectif de parvenir à une immigration "plus faible en nombre mais plus forte en termes de qualité et d'apport à la société britannique".
Le Royaume-Uni a refusé 385.000 visas l'année dernière et a détecté 27.000 documents falsifiés, selon ses chiffres.
Le gouvernement a fixé à 20.700 le quota de visa qui sera accordé chaque année aux immigrés originaires de pays hors UE, avec pour objectif de plafonner le nombre d'immigrés à "quelques dizaines de milliers", à l'horizon 2015.
Toutefois, rien que pour l'année 2010, 252.000 nouveaux migrants sont entrés au Royaume-Uni suscitant de sérieuses interrogations sur la capacité du gouvernement d'atteindre ses objectifs en matière d'immigration.
 02/02/2012
Source : L’Agence algérienne (APS)

Le panorama du cinéma documentaire contemporain arabe se tient, du 3 au 27 février courant à Madrid, avec la participation de pays du Maghreb et du proche orient, dont le Maroc, apprend-on jeudi auprès des organisateurs.
Initiée par la fondation Casa Arabe de Madrid sous le thème "Vécus et témoignages", cette manifestation cinématographique est marquée par la projection de neuf documentaires au total qui versent tous dans "le retour à la mémoire collective avec le regard posé sur l'avenir".
Le Maroc sera représenté à cette troisième édition du panorama du cinéma documentaire, par deux productions : "j'ai tant aimé" de la réalisatrice marocaine Dalila Ennadre, projeté à l'auditorium de Casa Arabe à Madrid, le vendredi 10 février et "nos lieux interdits" de Leila Kilani, le 17 du même mois.
Des réalisateurs de Syrie, d'Algérie, de Palestine et d'Egypte prennent également part à ce cycle du cinéma documentaire dont l'une des sessions spéciales sera dédiée à la réalisatrice palestinienne Mai Masri avec la projection notamment d'un documentaire sur les enfants de Chatila.
Née en 1966 à Casablanca, Dalila Ennadre a grandi en France avant de séjourner successivement en Guyane, en Allemagne, au Maroc et au Canada de 1985 à 1996. Durant toute cette période, elle a travaillé comme chargée de production sur des séries TV ou des films institutionnels.
Elle a également étudié le cinéma en autodidacte et opté pour la réalisation de films documentaires, consacrés notamment à des portraits de femmes et à leur quotidien. Dalila Ennadre est la réalisatrice notamment de "Loups du désert", "Femmes de la Médina", "Je voudrais vous raconter" et "Fama... une héroïne sans gloire".
Leïla Kilani, quant à elle, journaliste indépendante depuis 1997, s'est orientée vers le documentaire à partir de 1999 avec des films très remarqués comme "Tanger, le rêve des brûleurs" (2002) sur les candidats à l'émigration vers l'Europe, "D'ici et d'ailleurs", documentaire sur la mémoire industrielle en France, ainsi que "Nos lieux interdits" (2008).
En 2011, elle réalise "Sur la planche" son 1er long métrage de fiction qui a été sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs du festival de Cannes 2011.
Créée en 2006, Casa Arabe vise à promouvoir le dialogue et le débat entre le monde arabe et l'Espagne tout en promouvant l'échange culturel et le métissage entre les deux civilisations. Elle oeuvre également au renforcement des liens entre les différentes civilisations dans tous les domaines à travers des activités académiques, politiques, économiques, culturelles et éducatives.
02/02/2012
Source :MAP

Le gouvernement libéral-conservateur britannique veut attirer les "bons migrants": travailleurs et étudiants qualifiés qui "peuvent ajouter à la qualité de vie" du pays, a indiqué jeudi le secrétaire d'Etat à l'immigration Damian Green.
Il a spécifié que le Royaume-Uni n'avait pas besoin de cadres moyens ni de travailleurs non qualifiés.
Le pays doit attirer des professions à haute valeur ajoutée et des "étudiants internationaux qui ont démarré une activité entrepreneuriale pendant leurs études universitaires au Royaume-Uni et qui veulent rester après leurs études pour développer leurs idées", a-t-il expliqué.
Le gouvernement de David Cameron s'est engagé à diminuer à "quelques dizaines de milliers" le solde migratoire d'ici 2015, contre 242.000 pour l'année terminée à septembre 2010, en faisant la chasse aux mariages blancs et aux "faux étudiants" et en mettant un plafond annuel au nombre de migrants hors Union européenne.
L'immigration est un sujet sensible dans l'opinion. Les travailleurs de l'Union européenne sont libres de venir au Royaume-Uni, mais le gouvernement de coalition a réduit d'un cinquième le nombre visas accordés à des non-européens.
Le secrétaire d'Etat a cité un rapport remis au gouvernement selon lequel jusqu'à 23 postes disparaissaient pour des travailleurs britanniques pour l'arrivée de 100 migrants (hors UE) au Royaume-Uni.
Il a contesté "la vieille idée" selon laquelle "l'immigration est une bonne chose parce qu'elle contribue au PIB", soulignant que "c'était, et c'est encore le point de vue de Tony Blair (ancien Premier ministre travailliste, NDLR), mais ce n'est pas le mien ni celui de la grande majorité des Britanniques".
M. Green a estimé que les candidats à l'installation au Royaume-Uni devraient disposer d'un revenu supérieur à 31.000 livres par an (37.300 euros). Les conjoints rejoignant un époux ou une épouse britannique doivent "faire la preuve qu'ils peuvent s'intégrer et être indépendants", d'où l'instauration d'un test de langue obligatoire.
La personne qui fait venir son conjoint devrait également disposer d"un revenu minimum, a indiqué le secrétaire d'Etat.
Le Conseil pour le bien-être des migrants a dénoncé un "coup terrible pour les droits des migrants et de leurs familles".
02/02/2012
Source : AFPF

Le pouvoir d'achat des ménages aurait bénéficié d'une progression des revenus, sous l'impulsion d'une hausse des transferts des MRE (+7,3 pc à fin décembre) et d'une modération des prix à la consommation (+0,4 pc).
La demande intérieure aurait maintenu, durant le quatrième trimestre 2011, sa dynamique amorcée au début de l'année, continuant son soutien à la croissance économique, selon le Haut-commissariat au plan (HCP).
La tendance positive de la demande intérieure a tiré profit du dynamisme de la "robustesse" de la consommation domestique et de la "vigueur" de l’investissement privé, indique le HCP qui vient de publier une note de conjoncture pour le mois de janvier.
Ainsi, la consommation des ménages devrait progresser de 5,5 pc au 4-ème trimestre 2011, contribuant, ainsi, pour 3,1 points à la croissance globale du PIB, contre 4,1 points au 3-ème trimestre, précise la note.
Le pouvoir d'achat des ménages aurait bénéficié d'une progression des revenus, sous l'impulsion d'une hausse des transferts des MRE (+7,3 pc à fin décembre) et d'une modération des prix à la consommation (+0,4 pc).
Cette évolution est confirmée par les "anticipations optimistes" des ménages, dans le cadre de la dernière enquête de conjoncture du HCP auprès des ménages, explique le HCP.
Pour sa part, le solde concernant la situation financière des ménages est amélioré de 7,3 pc, par rapport au même trimestre de 2010.
D'ailleurs, les importations de biens de consommation ont progressé de 9,3 pc à fin décembre, alors que les ventes de voitures (particulières et véhicules utilitaires légers) ont bondi de 8,3 pc, en comparaison avec 2010.
Parallèlement, l'encours des crédits à la consommation s'est accru de 10,5 pc, ajoute la même source.
Quant à l’investissement, calculé par la formation brute de capital (FBC), il devrait rester soutenu, avec une progression de 5,7 pc en glissement annuel.
L’investissement en produits industriels aurait légèrement accéléré durant le trimestre dernier puisque la demande en biens d’équipement industriels importés a connu une hausse de 3,8 pc à fin décembre, et les crédits à l’équipement se sont raffermis (+18 pc à fin novembre).
La tendance de la FBC devrait se poursuivre à un rythme relativement soutenu au premier trimestre 2012, avec une hausse de 4,8 pc en glissement annuel, d'après les prévisions du HCP.
02/02/2012
Source : MAP

Aux Pays-Bas, les classes moyennes Issues de l'immigration accèdent à la propriété dans des résidences conçues pour elles.
L'expérience satisfait les habitants sans résoudre la question de l'intégration…Suite

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La section catalane de SOS Racisme a appelé de nouveau, mercredi, le gouvernement espagnol à fermer les centres d'internement des étrangers, qualifiant d'"insuffisantes" les mesures annoncées par le ministre espagnol de l'Intérieur en vue de redéfinir les prérogatives des forces de sécurité concernant la gestion des ces établissements.
Intervenant, mardi, devant le Congrès des députés espagnol, Jorge Fernandez Diaz a indiqué que son département envisage d'élaborer une nouvelle loi régissant le fonctionnement des ces centres et définissant les compétences à cet égard de la police nationale dont le rô le sera dorénavant limité aux missions de sécurité, alors que la gestion sera confiée à d'autres institutions.
Les mesures annoncées par le ministre de l'Intérieur sont "insuffisantes et peu concrètes", a estimé SOS Racisme dans un communiqué, rappelant que la nouvelle loi évoquée par le responsable espagnol devait être élaborée et approuvée il y a deux ans sous l'ancien gouvernement socialiste.
L'ONG a justifié son appel à la fermeture des neuf centres d'internement des étrangers en Espagne par le fait que cette nouvelle législation "ne garantit pas les droits humains" des pensionnaires, selon le communiqué.
Ces centres sont "incompatibles avec la démocratie et l'Etat de droit. Des personnes y sont retenues et privées de leur liberté pour la simple raison qu'elles ont commis un délit administratif", a ajouté SOS Racisme.
Les étrangers qui se trouvent en situation illégale en Espagne "ne doivent pas être traités comme des criminels", s'est indignée l'ONG.
Plus de 140 ONG espagnoles et catalanes de défense des droits de l'Homme et des immigrés dont SOS Racisme avaient publié récemment un manifeste, à Barcelone, appelant à la fermeture des Centres d'internement des étrangers en Espagne, devenus, selon elles, des "lieux opaques où les droits fondamentaux des personnes sont bafoués".
L'appel a été lancé suite à la mort subite d'un ressortissant de nationalité guinéenne dans le Centre d'internement des étrangers de la capitale catalane.
Selon la version de la police espagnole, qui a cité un rapport des médecins légistes, le décès du jeune guinéen (21 ans), survenu le 5 janvier, serait dû à une crise cardiaque.
De son côté, le médiateur de la Catalogne, Rafael Ribo avait annoncé l'ouverture d'une enquête pour élucider les circonstances du décès du jeune guinéen.
01/02/2012
Source : MAP

Le nombre de ressortissants étrangers en situation irrégulière qui ont été interpellés sur le territoire italien en 2011 s'élève à 47.152, selon des indications fournies par la ministre italienne de l'intérieur, Annamaria Cancellieri.
Au nombre de ces ressortissants, 25.163 ont fait l'objet de rapatriement, a précisé la responsable italienne lors d'une audition mardi devant la commission des affaires constitutionnelles du Sénat.
Quant au nombre de détenus pour délit d'immigration clandestine, il atteignait 1.238 au 31 décembre dernier, a ajouté Cancellieri citée par l'agence Ansa.
Près de 56 mille migrants, en provenance essentiellement de Libye et de Tunisie, ont débarqué sur les cô tes italiennes au cours de l'année 2011, selon des chiffres du haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) publiés vers la mi-janvier à Rome.
Mardi, l'organisme de l'ONU a estimé à plus de 1.500 personnes le nombre de personnes qui se sont noyées ou ont été portées disparues au cours de l'année écoulée en tentant de traverser la Méditerranée, soit le bilan des victimes le plus lourd depuis 2006.
L'Italie, dont la population atteint un peu plus de 60 millions d'habitants, compte plus de cinq millions d'étrangers, dont quelque 550 mille Marocains.
Selon des chiffres publiés fin décembre, par l'Institut national italien des statistiques (Istat), la part des citoyens italiens dans la population totale a diminué, sur un an, de 65.000 unités, descendant sous les 56 millions, alors que celle des étrangers a augmenté de 289.000 unités, atteignant 4,859 millions de personnes.
01/02/2012
Source : MAP

La ministre italienne de l'intérieur, Annamaria Cancellieri, a annoncé, mercredi, l'adoption prochaine d'une nouvelle "norme" en matière de délivrance et de renouvellement de titres de séjour qui sont assujettis, depuis le début de semaine, au paiement d'une taxe comprise entre 80 et 200 euros.
"Nous sommes en train de mettre au point une norme qui, dans un délai d'une à deux semaines, révolutionnera complètement le système des permis de séjour, y compris la taxe en vigueur depuis lundi dernier", a assuré la responsable italienne lors d'une audition devant la commission des affaires constitutionnelles de la Chambre des députés.
Il s'agit d'un "réaménagement total" et d'"une simplification porteuse de changements qui se répercuteront ensuite sur l'aspect économique" et, donc, sur la nouvelle taxe qui vient à peine d'entrer en vigueur, a expliqué Cancellieri, citée par l'agence Ansa.
"Nous avons préféré la voie de la rationalisation plutô t que de cibler des points singuliers de la loi sur lesquels nous aurions pu avoir aussi des problèmes", a-t-elle précisé en soulignant le "grand bénéfice" qui découlera de la démarche suivie.
Le décret imposant la nouvelle taxation sur les titres de séjour avait été paraphé par les ministres de l'intérieur et des finances au sein de l'ancien gouvernement de Silvio Berlusconi.
De nombreuses voix s'étaient élevées dans les milieux politiques, syndicaux et associatifs pour appeler au retrait ou à l'amendement de ce texte avant son entrée en vigueur lundi.
Le décret prévoit le versement par le requérant étranger de 80 euros pour l'octroi ou le renouvellement d'un permis de séjour d'une durée de trois mois à un an et de 200 euros pour celui de plus longue durée.
A cette taxe, viennent s'ajouter d'autres frais d'envoi de dossier par poste et de document électronique, qui se chiffrent respectivement à 30 et à 27,50 euros.
Le nombre des étrangers résidant en Italie atteignait, au 31 décembre dernier, 4,859 millions de personnes.
Ce nombre représente 8 pc de l'ensemble de la population de la Péninsule estimée, à la même date, à 60,851 millions de personnes, selon des chiffres publiés vendredi dernier par l'Institut italien des statistiques (Istat).
01/02/2012
Source : MAP

La ville italienne de Milan (nord) abritera, jeudi, les travaux d'un séminaire sur les parcours de co-développement entre les régions de Lombardie (nord) et de Tadla Azilal, avec la participation de plusieurs responsables et professionnels marocains et italiens appartenant notamment au monde de l'économie et des finances.
Cette rencontre vise, selon ses initiateurs, à instaurer un débat multidimensionnel entre acteurs économiques et responsables institutionnels des deux régions, particulièrement ceux en charge des investissements et de la promotion du territoire.
Elle se fixe également pour objectif de mobiliser les synergies de part et d'autre et de promouvoir les investissements en mettant, entre autres, un éventail de supports d'information à la disposition des entreprises.
Deuxième d'une série de rencontres organisées dans le cadre du projet "Informer: parcours de co-développement entre le Maroc et l'Italie", ce séminaire d'une journée entend aussi, d'après ses promoteurs, "favoriser l'épanouissement socio-économique des migrants marocains résidant en Italie", dont un grand nombre est originaire de la région de Tadla Azilal.
Selon les estimations, près de 16 pc des quelque 550.000 Marocains résidant en Italie proviennent en effet de la région de Tadla Azilal. Environ 8 pc d'entre eux résident à Milan.
En 2011, le nombre d'entreprises dirigées en Italie par des ressortissants marocains s'élevait à 50.863, soit une hausse de 5,7 pc par rapport à 2010, ressort-il de chiffres officiels publiés récemment.
Co-financé par la commune de Milan, le séminaire est organisé par la coordination italienne des organisations pour le service volontaire (COSV) en collaboration avec la chambre de commerce, d'industrie, d'artisanat et d'agriculture de la capitale lombarde (Promos) ainsi qu'en partenariat avec le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger et le Centre régional d'investissement (CRI) de Tadla-Azilal.
01/02/2012
Source : MAP

INTERVIEW - Le sociologue, spécialiste des questions raciales, dresse pour «20 Minutes» un panorama du racisme en France...
Eric Fassin participe jeudi au débat sur le racisme organisé au musée du quai Branly en partenariat avec le CNRS. En attendant, le sociologue répond aux questions de 20 Minutes pour dresser un panorama du racisme en France.
Quelles formes prend le racisme en France en 2012?
Aujourd’hui, la question du racisme ne se pose plus dans les mêmes termes qu’hier. Il s’agit moins d’un racisme d’en bas, populaire, et davantage d’un racisme d’en haut, d’Etat. Par exemple, Brice Hortefeux, alors ministre, a été condamné pour injure raciale [avant d’être relaxé en appel]. Ce n’est pas un problème individuel: la politique actuelle entraîne une racialisation de la France, en opposant à l’immigration une identité nationale blanche.
Est-il du coup plus difficile à combattre?
L’anti-racisme ne doit plus seulement combattre le racisme idéologique, mais aussi les discriminations systémiques, qui dépassent les intentions et les idéologies. Prenons deux exemples: les journalistes et les universitaires. Dans les deux cas, presque tout le monde est anti-raciste, mais tout le monde ou presque est blanc.
Mais la discrimination positive n’entretient-elle pas une certaine forme de racisme?
On touche ici au paradoxe minoritaire cher à l’historienne féministe américaine Joan Scott. Les minorités prennent la parole «en tant que» pour ne plus être traitées «en tant que». Il est trop facile d’y dénoncer une contradiction qui est en réalité inscrite dans notre société: on prône l’universalisme républicain, mais on pratique la ségrégation. Comment parler de discriminations raciales sans parler de catégories raciales?
On peut donc parler de races sans être raciste?
Tout dépend du contexte dans lequel on parle. Le mot race est souvent associé en France au racisme biologisant, mais pas en anglais. Quant au terme ethnie, il renvoie à des origines, et laisse à penser que les gens viennent d’ailleurs. Or les Noirs ne sont pas forcément d’origine étrangère ; les Antilles, la Réunion, c’est la France! Pour ma part, je préfère parler de racialisation, pour mettre l’accent sur le processus.
Que penser de la polémique autour de l’article du magazine Elle?
J’ai cosigné une tribune critique sur lemonde.fr. La légèreté de cet article reflète, sans même y réfléchir, les logiques qui sont à l’œuvre dans notre société, et contribue ainsi à les reproduire. Ça ne veut pas forcément dire que la journaliste est raciste, mais elle véhicule tous les clichés qui font qu’on se représente les Noirs uniquement comme des jeunes de cités à casquette, sans voir qu’ils sont présents dans toutes les classes sociales. Et quand la rédactrice en chef se défend en expliquant que l’article se voulait «bienveillant», c’est encore un problème: les Noirs n’attendent pas la bienveillance, mais l’égalité!
Il y avait eu aussi l’affaire des quotas dans le football...
Ce qui était frappant, c’était la double discussion: celle sur les «grands blacks costauds», et celle sur la binationalité. Cela revenait à croiser le vieux racisme biologique avec le racisme d’en haut, qui dérive de la xénophobie d’État. Ainsi, à force de parler d’immigrés «de la deuxième génération», ou de personnes issues de l’immigration, on entre dans une logique racialisée qui distingue les Français entre eux. Mais ce n’est pas par nature que les Noirs courent plus vite ou sautent plus haut ! Ces différences ne s’expliquent pas par des raisons purement biologiques; elles ont une histoire et peuvent donc changer.
1/2/2012, Propos recueillis par Julien Ménielle
Source : 20 minutes.fr

Pour sa dix-huitième édition, le Salon international de l’édition et du livre (SIEL) de Casablanca verra la participation du CCME pour la quatrième année consécutive. Le Conseil sera présent sur un stand de 400 m², réunissant également le Conseil national des droits de l’Homme, le Conseil de la concurrence et l’Instance centrale de prévention de la corruption.

Pas de répit dans la guerre de patience qui oppose les étudiants étrangers au ministre de l'intérieur, Claude Guéant, et à sa circulaire du 31 mai 2011. Après plusieurs manifestations organisées par le Collectif du 31 mai et une première cérémonie de parrainage dans l'amphithéâtre de la Sorbonne, dix nouveaux étudiants étrangers ont reçu un parrain ou une marraine prêt à défendre leur cause auprès de l'administration française.
Rendez-vous cette fois dans l'amphithéâtre de l'Institut Henri-Poincaré, rue Pierre et Marie Curie. Tout un symbole : "avec la réglementation d'aujourd'hui, la Polonaise Marie Curie aurait-elle pu rester en France ?", interroge l'un des organisateurs. Une provocation applaudie qui lance le ton de la cérémonie.
Parmi les parrains, on retrouve la journaliste Isabelle Giordano, l'actrice Carole Bouquet, des artistes et des chefs d'entreprise. Tous sont venus dénoncer une circulaire qu'ils jugent "absurde" et "immorale". "Une aberration économique", d'après Marie-Laure Sauty de Chalon, PDG de aufeminin.com, un magazine féminin sur Internet.
AU PAYS DE KAFKA
Ils sont Marocains, Chinois ou Camerounais, et ont tous en commun un parcours d'études réussi au sein des meilleures écoles françaises. Mais depuis maintenant huit mois, leur quotidien se résume à une longue attente. Entre une préfecture qui fait traîner leur dossier et une recherche d'emploi qui ne peut pas aboutir, c'est une véritable guerre de tranchée qui s'organise. Mais c'est bien évidemment les étudiants étrangers qui risquent de manquer le plus vite de munitions. A l'image de Karima Banana, jeune Marocaine qui, n'étant plus étudiante, ne peut plus recevoir de virement de ses parents, et vit désormais sur ses économies et grâce au soutien financier de quelques amis.
Pourtant, aux côtés de son parrain, le généticien Axel Kahn, elle affiche un grand sourire. "Bien sûr, il y a eu des hauts et des bas, mais se faire parrainer, ça redonne le moral. Je sauterai tous les murs que l'administration dressera devant moi", déclare-t-elle. Avant même d'obtenir son diplôme en monétique et sécurité informatique à l'ENSI de Caen, cette informaticienne très spécialisée a signé un contrat d'embauche avec une entreprise française.
Après avoir déposé son dossier en août et avoir été déboutée par la préfecture du Val d'Oise en novembre, elle espérait pouvoir faire réexaminer son cas grâce à la circulaire complémentaire de janvier. Mais voilà, la préfecture attend les directives du ministère qui, de son côté, ne veut pas traiter l'affaire puisque c'est à la préfecture de s'en occuper.
"Si Kafka connaissait Karima, il devrait rajouter quelques chapitres à son œuvre", lance Axel Kahn, qui dénonce "une mesure incohérente, kafkaïenne et immorale". Pour lui, Claude Guéant est semblable à ce capitaine de navire du film de Robert Hamer, Noblesse oblige, qui ordonne "à bâbord toute", en direction du quai, et sombre dignement, la main devant sa casquette. Car "tandis qu'on essaye d'expulser des cerveaux brillants de la France, des recruteurs américains et qataris viennent déjà en Seine-Saint-Denis pour leur proposer des emplois".
DES PRÉFECTURES EN MANQUE D'INSTRUCTIONS
Pourtant, depuis la dernière cérémonie de parrainage, une circulaire complémentaire a été signée, le 12 janvier. Une première victoire pour les étudiants étrangers puisque le passage du statut d'étudiant à celui de salarié est censé être accueilli plus favorablement et qu'aucune expulsion n'est prévue dans les prochains mois. Mais en conséquence, la confusion la plus totale règne aujourd'hui au sein des préfectures. Sans directives, elles sont contraintes d'organiser des "réunions d'interprétation" pour définir une feuille de route.
Zineb est membre du Collectif du 31 mai. Depuis l'obtention de son diplôme de l'Ecole des mines de Saint-Etienne, elle est attendue de pied ferme par le cabinet Deloitte. Il y a trois semaines, la cinéaste Caroline Huppert est devenue sa marraine. "Elle est adorable, elle vient avec moi à la préfecture. Je dis que je suis avec elle, ça fait son petit effet", s'amuse Zineb. Malgré tout, rien de nouveau dans l'avancée de son dossier.
Près d'un millier d'étudiants sont en contact avec le Collectif du 31 mai depuis l'arrivée de la circulaire. Parmi eux, 300 ont déjà été régularisés. Les dossiers se règlent au cas par cas. Parfois, une lettre d'Axel Kahn suffit à débloquer la situation. "Cela montre bien le caractère totalement arbitraire de cette mesure", ironise-t-il.
1/2/2012, Delphine Roucaute
Source : Le Monde

 

Désormais pour obtenir des papiers français, il faudra avoir des notions sur les châteaux de la Loire, la guerre de Cent ans ou bien la Bastille… Comme Europe 1 vous le révélait mardi, les candidats à la nationalité française devront, à partir du 1er juillet, répondre à douze questions sous forme d'un petit test portant aussi bien sur l'histoire, la géographie que la littérature lors de leur entretien à la préfecture.
Cette mesure résulte d'une volonté de Claude Guéant, le ministre de l'Intérieur qui souhaitait que pour l'obtention de papiers, il faudrait savoir parler et comprendre le français.
"L'Arc de triomphe ? Jules César"
Reste que même pour les titulaires de papiers, ce questionnaire n'est pas une mince affaire. Alors que ce test est censé être abordable pour les élèves de primaire, il s'avère, en réalité, difficile pour les lycéens. "A qui associez-vous l'Arc de triomphe? Jules César", répond au micro d'Europe 1, un lycéen à la sortie de son établissement. "En quelle année, l'esclavage a été aboli? 1918, 1968… Je n'y arrive pas...", se demande un autre lycéen.
"Il faut vraiment ça pour avoir ses papiers ?" :
Même questionnaire proposé cette fois-ci à l'Assemblée nationale. Certains députés ne semblent pas plus au fait de l'histoire de France. "A quelle période se rattache, la construction du château de Versailles ? C'est dix-sept cent et quelque chose…", répond Alain Gest, le député UMP de la Somme. En réalité, la construction du château de Versailles a démarré au XVIIe siècle.
"Ce n'est pas digne de la tradition française"
A gauche, le projet suscite déjà beaucoup de critiques. Pour Guillaume Garot, le député PS de la Mayenne, cette mesure est inacceptable : "ce n'est pas digne de la tradition française. La France, c'est autre chose qu'un questionnaire. C'est l'adhésion à des valeurs. Ca ne se limite pas à quelques questions de culture générale. La France ce n'est pas un trivial pursuit".
L'entrée en vigueur du questionnaire est prévue le 1er juillet 2012. Pour éviter que les candidats n'apprennent le test par cœur, les questions seront changées d'une année à l'autre.
1/2/2012, Walid Berrissoul
Source : Europe 1

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