samedi 23 novembre 2024 23:29

"El tiempo entre costuras " (Entre les coutures du temps", de Maria Duenas, un phénomène éditorial en Espagne qui nous transporte dans Tanger des années 1930, du temps où elle était une ville internationale, sera adapté à la télévision et diffusé par la télévision Espagnole " Antena 3 " durant les premiers mois de 2012.

Composée de 11 épisodes, la série TV, du même nom, réalisée par la maison de production " Ida y Vuelta " pour le compte de la chaîne TV Espagnole, a été tournée au Maroc durant l'été dernier, principalement dans les villes de Tanger et Tétouan pour nous faire revivre la vie d'une couturière à succès, qui quitte l'Espagne où la guerre civile s'apprête à éclater pour suivre son grand amour et qui se retrouve entraînée dans de louches affaires d'espionnage.

" C'est le type de fiction de qualité sur laquelle mise notre chaîne ", confie Javier Bardaji, directeur général d'Antena 3, dans des déclarations à la presse lors du festival de Télévision et Radio de Vitoria, début septembre.

Les premières séquences de cette production télévisuelle ont été d'ailleurs présentées lors de ce festival.

"J'imaginais dans ma tête comment devaient être les personnages de mon roman. Mais les voir reproduits dans cette série a été une expérience incroyable ", assure Maria Duenas à l'issue de la projection en avant-première. Paru en 2009 aux éditions " Temas de Hoy ", " El Tiempo entre costuras " s'est converti en une véritable " révolution littéraire " en Espagne, selon les critiques qui mettent en valeur le " magnifique talent littéraire " de son auteur qui a réussi à refaire vivre le Nord du Maroc du temps où il était sous protectorat Espagnol.

Pour l'auteur Maria Duenas, professeur de Philologie Anglaise à l'université de Murcie, reproduire ce Maroc était tout à fait naturel. "Ce Maroc-là était la terre d'accueil de ma famille. Ma mère est née à Tétouan et y a vécu pendant 18 ans. Mon grand père maternel a passé là-bas plus de trois décennies.

Pour moi, il était totalement incompréhensible que personne ne puisse se rappeler de cette vie de laquelle je me sentais si proche. Pour cela j'ai décidé de ressusciter ce temps dans mon roman". Sur la difficulté rencontrée pour recréer dans sa fiction la vie quotidienne menée par les gens dans le Maroc sous protectorat Espagnol, surtout que la présence Espagnole au Maroc est un moment de l'Histoire quasi méconnu de la majorité des Espagnols, l'auteur confiera avoir compté en grande partie sur les souvenirs de nombreux anciens résidants Espagnols dans le Nord du Maroc, parmi eux des membres de sa propre famille, sans oublier le recours à des documents historiques qui lui été d'une grande utilité. Traduit dans plus de 20 langues " El Tiempo entre costuras", le premier roman de Maria Duenas, est considéré comme un bestseller en Espagne après avoir réussi la gageure de vendre plus d'un million d'exemplaires.

12/1/2012

Source : MAP

La deuxième édition de la "Soirée du Rire Solidaire", manifestation caritative au profit des enfants en situation de rue au Maroc, se tiendra vendredi soir à Paris, avec la participation de plusieurs humoristes dont la star marocaine Hassan El Fad, a-t-on appris auprès des organisateurs.

Parrain de cette édition, Hassan El Fad assurera la direction artistique d'un spectacle "unique" qui présentera un plateau de talents du rire français et maghrébin, à l'instar de Dounia Boutazout, Badiaa Senhaji, DJAL, Samia Orosemane, Ilias Tiiw Tiiw, Nadia Roz, Tarik, Nabil Doukali et de nombreuses autres "surprises".

L'intégralité des bénéfices de cette soirée de gala sera reversée à l'association française "KeepSmiling", initiatrice de la manifestation, pour le fonctionnement de son point d'accueil et de réinsertion scolaire et sociale qui a ouvert ses portes en octobre 2010 aux enfants et à leurs familles, dans l'ancienne Médina de Marrakech.

"A travers cette deuxième édition, nous renouvelons la tradition de la solidarité avec les enfants en situation de rue au Maroc", souligne le président de "KeepSmiling", Zakaria Belamri, qui souhaite, par cette soirée de gala, "associer toute personne sensible à cette cause" aux efforts de son association.

"Ce rendez-vous annuel représente une opportunité pour préserver le centre de réinsertion scolaire et sociale que nous avons mis en place à Marrakech et qui symbolise une lueur d'espoir aux centaines d'enfants avec qui nous travaillons au quotidien. Ceci n'aurait jamais été possible sans le soutien du grand public, de nos partenaires, des humoristes solidaires et de notre parrain Hassan El Fad", précise-t-il.

Créée en 2005 à l'initiative de Marocains résidant en France, "KeepSmiling" oeuvre en faveur des enfants en situation de rue au Maroc à travers son centre d'accueil et de réinsertion sociale à Marrakech, son programme de parrainage et ses partenaires locaux.

12/1/2012

Source : MAP

Un programme de développement territorial durable des provinces du sud est lancé …Suite

 

 

Les régions du sud courtisent les Marocains résidant à l’étranger

Le 6ème Salon marocain de l'immobilier "Smabxl" à Bruxelles se tiendra, du 4 au 6 février prochain, pour présenter aux Marocains résidents tant en Belgique que dans les pays voisins l'offre immobilière diversifiée des promoteurs nationaux...Suite

En attente d’une mise à niveau Législative, des choses se font dans l’informel…Enquête

« Les Marocains ne doivent pas rester chez eux et attendre que '' les investisseurs arrivent », assène Abdellatif Essadki. C'est dans cet esprit qu'il organise le SIMME, Forum Marocain de l'Investissement en Europe. Pour sa deuxième édition qui aura lieu les 3 et 4 février 2012 à Genève, le Salon s'est donné pour but de rassurer …Suite

CINÉMA. Le réalisateur marocain Mohamed Nadif signe un premier long-métrage bien construit sur la traversée clandestine du Détroit de Gibraltar. Un film actuel, à la fois sobre et juste…Suite

Près d'un tiers des Français adhèrent aux idées du Front national. C'est le principal enseignement du baromètre d'image du Front national, réalisé par TNS Sofres entre le 6 et le 9 janvier pour France lnfo, Le Monde et Canal+. Ainsi, ils sont 31% à se déclarer «d'accord avec les idées du FN », contre 22% en janvier 2011. Dans le même temps, 62% des personnes interrogées se disent «en désaccord» avec les idées du parti de Marine Le Pen…Suite

Les immigrés doivent financer eux-mêmes le coût des cours de langue et de culture néerlandaise imposés par la loi et censés faciliter leur intégration. Mais le niveau dispensé est à peine suffisant pour acheter un billet de train et le "diplôme" délivré n'a aucune valeur sur le marché du travail.

Alors que le gouvernement néerlandais envisage de supprimer les bourses d’études, la ville d’Amsterdam vient, elle, d'en créer! Si la ville est dirigée par Eberhard van der Laan, ancien ministre travailliste de l’intégration, elle n'a pas pris cette décision par pure volonté de contredire le gouvernement. Mais bien parce que, de toutes les grandes villes, elle affiche le plus faible taux de réintégration professionnelle des demandeurs d’emploi: 5,8 % seulement des chômeurs y ont retrouvé un job en 2010. Alors qu’à Zaanstad (dans la province de Hollande-Septentrionale), ils étaient 14 % à réintégrer le marché de l’emploi.

Des bourses pour retrouver un emploi

Et ces 250 "bourses d’études" amstellodamoises - leur nombre devrait augmenter dans les prochains mois - sont destinées à trois catégories particulières de personnes: les demandeurs d’emploi, les travailleurs pauvres - ceux qui gagnent moins que le revenu minimum d’existence - et les femmes immigrées. Dans le cas de ces dernières, il s'agit d'une aide destinée à passer les examens de citoyenneté, désormais entièrement à charge des candidats.

L’objectif de ces bourses est bien de retrouver rapidement un emploi:

nous ne prêterons pas d'argent pour un cours d’histoire de l'art à un cinquantenaire",

déclare Freek Ossel, l'adjoint à la mairie pour la pauvreté.

Mais, si on peut applaudir l’initiative pour les demandeurs d’emploi, on peut se poser des questions quant à la procédure dite d'inburgering. L'inburgering ("citoyenneté" en néerlandais) instaure des cours de langue et de "culture" néerlandaise et des examens de citoyenneté pour les femmes immigrées.

Une conception idéologique de la citoyenneté

La Loi sur l'intégration (Wet inburgering) est entrée vigueur le 1er janvier 2007 mais elle avait été préparée dès 2005 par Rita Verdonk, alors ministre de l’immigration. Pour resituer le personnage, Rita Verdonk est une ex-militante radicale de gauche qui a rejoint le parti libéral (VVD) avant de fonder son propre parti populiste de droite, Trots op Nederlands ("Fier des Pays-Bas", tout un programme !). Mais sa formation politique a été laminée par la concurrence impitoyable de Geert Wilders, et Rita Verdonk a annoncé à la fin de 2011 qu’elle abandonnait définitivement la politique.

En 2007, l’inburgering prévoyait uniquement des cours pour les nouveaux arrivants, pris intégralement en charge par les autorités néerlandaises. La nouvelle mouture - due aux bons soins du gouvernement de droite actuel - en a durci singulièrement les conditions. A présent, le coût intégral de la formation et de l’inscription aux examens est entièrement supporté par les candidats eux-même.

Surtout, la procédure s’applique aussi aux personnes qui résidaient aux Pays-Bas avant 2007 et n’étaient pas considérés comme nouveaux arrivants par l’ancienne loi. Et elle enrôle désormais les "employés religieux": imams, rabbins, prêtres, etc.

"Une politique symbolique pour exorciser ses propres peurs"

C’est ainsi que des personnes résidant aux Pays-Bas depuis plus de 15 ans sont sommées de s’inscrire à un cours de langue et de culture néerlandaise...

Maarten van Rossem, historien néerlandais, affirmait récemment dans le bimestriel qui porte son nom que l’inburgering n’est qu’une "politique symbolique, faite davantage pour exorciser nos peurs qu’une aide pratique pour ceux qui viennent ici".

C’est que, sur le terrain, les cours et les examens censés intégrer les "nouveaux Néerlandais" pêchent par le plus grand amateurisme et sont teintés d’une idéologie qui a plus à voir avec les slogans de la droite conservatrice qu’avec les réalités du monde socio-économique.

Un diplôme pour commander une pizza

Tout d’abord, le niveau de langue pratiqué lors de ces cours, et exigé lors du passage des épreuves, correspond aux niveaux A1-A2 du "Cadre européen commun de Référence" (CECR). Autrement dit, les "diplômés" sont à peine capables de commander une pizza ou d’acheter un ticket de bus. Guère plus...

Ensuite, certaines questions posées sont pour le moins déconcertantes, comme celle-ci: "une de vos collègues se marie, mais vous n’êtes pas invité. Que faites-vous ?

Vous y allez quand même.

Vous offrez un cadeau à votre collègue.

Vous lui envoyez une cartes avec vos vœux de bonheur.

Réponse: "vous envoyez une carte. Vous n’offrez un cadeau que si vous êtes invité."

Les questions posées récemment lors du jeu Weg van Nederland - où des jeunes en passe d'être expulsés remportaient de l’argent ou des prix dérisoires - semblaient absurdes aux spectateurs étrangers. Elles n’étaient pourtant pas si éloignées de la réalité: que faire si deux de vos voisins se battent sur le trottoir ? Que font les Néerlandais le soir du Nouvel An ? Les clichés abondent et on se demande à la lecture de ce florilège digne d’un inventaire de Prévert qui en sont les auteurs.

Aucune valeur sur le marché de l'emploi

Les erreurs ne sont pas rares non plus: en juin 2011, la "bonne réponse" à la question "qui est le premier ministre des Pays-Bas?" était toujours "Jan Peter Balkenende", alors que Mark Rutte occupait le fauteuil de peluche depuis octobre 2010...

La formation est la même pour tout le monde: la ménagère turque analphabète en provenance d’un village d’Anatolie se retrouve aux côtés de l’ingénieur civil qui a fui le régime de Téhéran. Les témoignages abondent sur les "intellectuels" à qui des professeurs désemparés ont prêté quelques livres en les invitant à étudier par eux-mêmes. Ou qui ont passé toute la durée du cours seuls derrière un ordinateur, comme Azurah, cette Malaisienne titulaire d’un MBA de Liverpool. "Vous n’avez pas besoin de moi, vous pouvez y arriver toute seule”. La jeune femme a empoché son "diplôme" en 6 mois au lieu des 3 ans prévus...

Si environ 70 % des participants aux cours réussissent cet examen, personne n’est dupe: tous savent que ce papier n’a aucune valeur sur le marché de l’emploi.

Une gaffe de 104 millions d'euros

Et si le gouvernement fait désormais supporter les coûts de la procédure aux "étudiants" eux-mêmes, il s’est magistralement pris les pieds dans le tapis (le kilim ?) avec la communauté turque: en effet, en vertu de traités passé entre l’Union européenne et la Turquie, les ressortissants turcs résidant dans les pays-membres de l’UE ne peuvent être soumis à l’obligation d’un examen de citoyenneté. Ils peuvent y participer de manière volontaire, mais en aucun cas y être obligés par une autorité.

Conception du droit européen confirmée par la justice néerlandaise en 2011. Résultat: la communauté turque se mobilise et réclame le remboursement des cours obligatoires payés par les Turcs. Les coûts engendrés par cette obligation s’élèvent en moyenne à 3.000 euros par personne. Car aux cours et aux examens eux-mêmes, il faut ajouter des frais de voyage et d’hôtel, de téléphone ou d’achats de matériel didactique.

Le nombre de plaignants, selon une estimation des avocats de la fondation Inburgeringsleed ("Douleur de la Citoyenneté") qui les représentent, s’élève à environ 30.000. La fondation s’apprête donc à réclamer 104 millions d’euros de compensation aux autorités néerlandaises !

La droite qui ne perd pas une occasion d’attaquer l’argent jeté par les fenêtres par "l’industrie du chômage" - les actions de réinsertion professionnelles - ferait peut-être bien de se pencher sur l’argent dépensé dans une activité aussi coûteuse qu’inefficace de l’inburgering.

12.01.2012, Marco Bertolin

Source : Site Myeurope

Ils assurent que les «préoccupations» des conférences des présidents d'université, des grandes écoles et des écoles d'ingénieurs ont été prises en compte. Claude Guéant, Xavier Bertrand et Laurent Wauquiez ont revu leur copie et signé ce jeudi une circulaire complémentaire sur l'accès au marché du travail des étudiants étrangers, qui assouplit la circulaire très critiquée du 31 mai 2011. La nouvelle mouture a été envoyée ce jeudi aux préfets.

«Cette circulaire complémentaire invite les préfets à faire en sorte que la nécessaire maîtrise de l'immigration professionnelle ne se fasse pas au détriment de l'attractivité du système d'enseignement supérieur, ni des besoins de certaines de nos entreprises en compétences spécifiques de haut niveau», indique le communiqué. La nouvelle circulaire (Document en pdf)

Que contient le nouveau texte ?

Cette circulaire concerne les étudiants étrangers non communautaires ayant achevé avec succès leurs études en France d'un niveau au moins équivalent au master.

Le nouveau texte se découpe en deux temps.

Juste après la fin de leurs études, les étrangers fraîchement diplômés peuvent bénéficier d'une autorisation provisoire de séjour (APS) de six mois à compter de la date de décision du jury de diplôme. S'ils ont décroché une promesse d'embauche, ce titre de séjour autorise l'exercice d'une première activité professionnelle.

Pour «faciliter l'examen des dossiers», les diplômés pourront présenter «une attestation établie conjointement par le directeur ou le président de l'établissement d'enseignement supérieur et le chef d'entreprise» pour certifier que l'emploi prévu correspond bien au diplôme.

«Si les conditions qui ont présidé à la délivrance du premier titre de séjour annuel sont toujours réunies, celui-ci est renouvelé jusqu'à l'issue de la première expérience professionnelle.» «Je vous rappelle que le bénéfice de ce dispositif particulier n'est pas subordonné à l'examen préalable de la situation de l'emploi», est-il encore écrit aux préfets.

Vient ensuite la question du changement de statut (pour passer d'étudiant à salarié). Il est écrit: «vous veillerez (les préfets, NDLR) à examiner avec discernement les demandes qui vous sont adressées, de sorte que la nécessaire maîtrise de l'immigration professsionnelle ne se fasse pas au détriment de l'attractivité du systèle d'enseignement supérieur, ni des besoins de nos entreprises en compétences spécifiques de haut niveau.» Etant précisé que «la connaissance approfondie d'un pays, d'une civilisation, d'une langue ou d'une culture étrangères» peut constituer une «compétence spécifique recherchée par certaines entreprises.»

Enfin, le texte demande aux préfets de «réexaminer prioritairement, au regard de ces principes, les dossiers qui ont déjà été déposés depuis le 1er juin 2011 et qui vous auront été à nouveau présentés. Aucune obligation de quitter le territoire français notifiée à ce titre après le 1er juin 2011 ne sera exécutée pendant le réexamen».

A ce sujet, universités et grandes écoles avaient cependant demandé le réexamen «sans dépôt supplémentaire de dossier», car «certains étudiants n'oseront pas se présenter à nouveau en préfecture».

Mobilisation grandissante

Peu après la publication de la circulaire, la Conférence des présidents d'université se «réjouit de constater que toutes les demandes émises en commun par les trois conférences de présidents d’université et directeurs d’établissement ont été prises en compte.»

Face à la mobilisation grandissante dans l'enseignement supérieur et aux réserves au sein même du gouvernement et du patronat, Guéant avait annoncé fin décembre le principe d'une nouvelle circulaire, proposée la semaine dernière aux conférences des présidents d'universités, de grandes écoles et d'écoles d'ingénieurs qui ont ensuite demandé des modifications.

La circulaire du 31 mai demandait aux préfets d'instruire «avec rigueur» les demandes d'autorisation de travail des étudiants, et d'exercer un «contrôle approfondi» des demandes de changement de statut des étudiants étrangers.

Après sa publication, de nombreux diplômés étrangers qui avaient été recrutés dans des entreprises françaises n'ont pas pu obtenir un changement de statut (d'étudiant à salarié) et ont donc été licenciés. Des personnalités du monde universitaire et de la recherche ont organisé ce mardi une cérémonie de parrainage de certains de ces étudiants en difficulté.

12/1/2012

Source : Libération

Une présentation des collections d'art contemporain de la Cité nationale de l'histoire de l'immigration. Les commissaires de l’exposition J’ai deux amours, ont sélectionné 106 œuvres parmi le fonds d’art contemporain du Musée national de l’histoire de l’immigration et imaginé un parcours en cinq thèmes : Départ – voyages – circulations / Entre rêve et nécessité / Frontières : passages et contrôles / Vivre ensemble / Réinventer son univers…Suite

 

Lieu propice s'il en est, le Chai va offrir ses cimaises pour un très agréable embarquement au coeur du Maroc. Le fil rouge de l'exposition sera noir et blanc, à l'image de leurs photos et réunissant autour d'une même passion, la photographie, Brahim Rguig, 29 ans, photographe amateur du sud marocain, et Christelle Gil, 33 ans, vivant à Barbaira. Ils sont tous les deux des passionnés de photo. Lui travaille en argentique et numérique depuis plusieurs années, et elle, est depuis plus de six ans, en laboratoire noir et blanc argentique.

La photo réfléchie

Leurs premiers échanges ont débuté sur internet à travers des forums de photographie, c'est très vite, que malgré leurs différences culturelles, ils se sont trouvé un point commun : la photographie argentique. Un art difficile et original qui, pour eux, représente le must de ce qui peut se faire au niveau de la photo. Intéressés par la singularité de chaque prise, ils privilégient tous les deux la photo réfléchie et bannissent la multiplicité des clics, chacun apportant son vécu et son savoir-faire à l'autre.

Avec le Maroc comme source commune d'inspiration, et malgré les 2 500 kilomètres les séparant, ils parviennent à créer un laboratoire à distance. Au tout début, c'est Christelle qui développait les négatifs envoyés par Brahim, une année d'échanges surréalistes, mais satisfaisants avec webcam les a incités à organiser une rencontre au Maroc. C'est en novembre 2010 que naît leur projet à quatre mains d'exposition une exposition franco-marocaine qui dévoile toute la magie du Maroc.

C'est demain vendredi à 18 h 30, dans la salle d'exposition du Chai, à Capendu, qu'aura lieu le vernissage de cette exposition, en présence des photographes. Tous les Piémontais et amateurs du genre sont invités à y assister.

12/1/2012

Source : L’Indépendant

Écrivain prolifique parvenu à s'imposer dans le sérail littéraire parisien, Fouad La roui, dont le précédent roman, Une année chez les Français, figurait sur la liste du prix Goncourt 2010, signe un nouvel opus,La vieille dame du riad…Suite

Le ministre de l’Intérieur, marchant sur les traces du FN, a annoncé hier un nouveau durcissement des objectifs gouvernementaux, notamment sur les entrées légales…Source

Le médiateur de la Catalogne, Rafael Ribo a annoncé, mardi, l'ouverture d'une enquête sur le décès d'un jeune ressortissant guinéen, survenu la semaine dernière dans un centre d'internement des étrangers à Barcelone (nord-est de l'Espagne).

Les autorités espagnoles compétentes seront interpellées pour apporter les éclaircissements nécessaires sur les circonstances de la mort du jeune guinéen (21 ans), a déclaré à la presse M. Ribo, sans fournir de précision sur les démarches qui seront entreprises après la fin de l'enquête.

La décision du médiateur de la Catalogne intervient au lendemain d'une manifestation, à Barcelone, de près de 300 militants des droits de l'Homme au cours de laquelle ils ont notamment appelé à la fermeture du Centre d'internement des étrangers où a eu lieu le décès du pensionnaire guinéen.

D'après la version de la police espagnole qui a cité les conclusions de l'autopsie pratiquée par une équipe de médecins légistes, le jeune guinéen est décédé vendredi d'une crise cardiaque.

Le décès du jeune guinéen "ne fait que confirmer les informations faisant état de violations systématiques des droits de l'Homme" commises dans ces centres, avait déclaré le porte-parole d'une ONG baptisée "Campagne pour la fermeture des Centres d'internement des étrangers".

Les pensionnaires du centre vivent dans des "conditions d'hygiène lamentables et souffrent d'un manque d'assistance médicale", a dénoncé Andrés Garcia, faisant état d'indices de négligence de la part de la police nationale espagnole.

Citant le témoignage de plusieurs pensionnaires du centre, le militant associatif a indiqué que la victime qui se plaignait de douleurs thoraciques n'a pas été assistée à temps en raison de l'absence d'un traducteur.

Le médiateur de la Catalogne avait déjà appelé en décembre dernier le gouvernement espagnol à agir d'urgence pour résoudre le problème de surpeuplement dans ce centre.

12/1/2012

Source : MAP

 "Migrations critiques, repenser les migrations comme mobilités humaines en Méditerranée" TUNIS, 10 Janv 2012 (TAP)- L'Institut de recherche sur le Maghreb contemporain (IRMC) à Tunis organise le vendredi 13 janvier 2012 une séance de présentation de l'ouvrage collectif "Migrations critiques: repenser les migrations comme mobilités humaines en Méditerranée" en présence de Salvatore Palidda, professeur de sociologie à l'université de Gênes, auteur de nombreux ouvrages et Sylvia Finzi, professeur Es-Lettres. Publié aux éditions Karthala à Paris (spécialisées dans les questions internationales en rapport avec les pays du sud et en particulier l'Afrique), cet ouvrage de 420 pages propose une réflexion sur les imaginaires et les représentations qui sous-tendent les politiques et les discours européens en matière d'immigration, tout en se penchant sur les conditions de mobilité, d'existence ainsi que sur la culture des migrants. De la collection "Hommes et sociétés", ce livre invite en premier lieu à une réflexion critique sur les représentations et les catégories imaginaires qui organisent le discours politique et les actes administratifs dont les migrants font l'objet en Europe. Au delà d'une dénonciation un peu simpliste du sectarisme ou du racisme des politiques, il revient aujourd'hui aux sciences sociales d'engager un travail critique de fond sur la manière dont les politiques européennes traitent des dynamiques migratoires sous l'angle exclusif d'un problème social ou d'une menace. Par la description des nouvelles routes migratoires et des conditions de vie des migrants transméditerranéens, cet ouvrage met en évidence la complexité des formes de mobilités et de déplacement de part et d'autre des deux rives et l'écart qui sépare aujourd'hui la réalité de la condition migrante et la représentation dont elle fait l'objet en Europe. Considéré comme le premier ouvrage en français qui traite de "la culture" des migrants et leur situation dans les principaux pays européens et aux Etats unis, ce livre publié le 24 mai 2011,se veut aussi un instrument particulièrement riche aux mains des travailleurs sociaux, éducateurs, enseignants, étudiants, chercheurs, mais s'adresse également aux professionnels de la police, de la justice, des collectivités locales et aux journalistes. Fruit de plusieurs années de recherche dans le cadre de différents projets européens, ce livre publié aussi en italien, anglais et espagnol se veut un hommage aux victimes de la guerre des migrations.

10/01/2012

Source : Agence tunisienne (TAPL)

Huit Marocains candidats à l'immigration clandestine ont été interceptés à bord d'un zodiac, dernièrement, au large d'Al Hoceïma par une patrouille de la Marine Royale.

Selon les autorités locales, les investigations menées par la Gendarmerie royale d'Al Hoceïma ont permis l'arrestation de quatre autres individus, dont deux intermédiaires et deux autres en relation avec la vente et le transport du moteur du zodiac à bord duquel se trouvaient les huit clandestins.

Un autre individu lié à cette opération a été identifié et un mandat d'arrêt au niveau national a été lancé à son encontre, précise la même source, relevant que l'enquête se poursuit pour identifier d'autres personnes soupçonnées d'être impliquées.(MAP).
Diplômés étrangers en France: une administration hostile, parfois ubuesque

Aymar et Felipe sont diplômés et ont été recrutés par des entreprises françaises. Mais interdits de travailler en France en raison d'un texte gouvernemental, ils décrivent une administration hostile et parfois ubuesque quand il s'agit de leur statut.

"On a l'impression qu'on veut nous faire craquer psychologiquement", explique Aymar. Ce Camerounais de 24 ans, diplômé d'une école d'ingénieurs, a trouvé un emploi dans une société de conseil en informatique début décembre.

Mais lorsqu'il dépose sa demande de permis de travail le 13 décembre, après avoir obtenu de l'entreprise tous les documents nécessaires, l'administration ne lui remet qu'une nouvelle convocation le 14 février, un document qui ne lui donne aucun droit, et surtout pas celui de travailler.

Motif invoqué au guichet: le dossier a été déposé le 13 décembre, son titre de séjour étudiant expirait le 15 décembre.
"Il y a un côté aléatoire. Certains ont leur récépissé (attestation provisoire dans l'attente d'une décision de l'administration, qui permet de travailler), d'autres ne l'ont pas", dit-il.

Le gouvernement français s'est engagé début janvier à assouplir la délivrance du permis de travail à certains étudiants étrangers "hautement qualifiés".

Cette annonce est survenue après plusieurs mois de mobilisation d'étudiants étrangers, appuyés par des présidents d'universités et des chefs d'entreprises, qui étaient menacés d'expulsion après une circulaire fin mai restreignant la possibilité pour eux d'obtenir un statut de salarié pour travailler en France au terme de leur formation.

De nombreuses voix avaient alors dénoncé la volonté des autorités de réduire l'immigration légale en France, alors que le camp du président Nicolas Sarkozy entre en campagne électorale avec un discours très dur sur l'immigration, à moins de quatre mois de l'élection présidentielle.

Olivia, une Mauricienne de 26 ans qui préfère s'exprimer sous un prénom d'emprunt, a obtenu un diplôme en informatique en 2011, et a été embauchée en juillet dans son secteur de compétence.

Mais sa demande de permis de travail a été rejetée en septembre. Motif: il y aurait trop de demandes d'emploi dans son secteur.
"Mais c'est faux, je ne vole du boulot à personne, les entreprises sont clairement en difficulté de recrutement" dans l'informatique, s'insurge-t-elle. Elle a déposé un recours, n'a aucune information et s'angoisse.

Felipe, lui, est arrivé en bout de cycle, au moins aux yeux de l'administration qui lui a signifié l'obligation de quitter le pays.

Ce Chilien de 29 ans, diplômé d'une école d'agriculture fin 2009 a passé une année 2010 à faire de petits boulots, avant un premier contrat à Lyon début 2011.

Mais l'employeur n'a pas fait les formalités pour le permis de travail, et Felipe s'est trouvé en situation irrégulière en mars 2011.

Licencié, il a trouvé un nouvel emploi à l'été 2011, dans une entreprise agro-alimentaire de l'ouest de la France intéressée par sa connaissance du Chili.

L'administration bloque toute régularisation, au motif que son poste d'embauche (responsable d'un atelier d'élevage) ne serait pas à la hauteur de ses qualifications. Ce qui est "complètement faux", fulmine-t-il.

Au total, résume Saadeldine, un étudiant libanais de 23 ans, "si l'administration trouve un motif pour refuser un dossier, elle s'en saisit. Et si elle n'en trouve pas, elle met des obstacles devant les gens pour les dissuader" de rester en France.
11/01/2012

Source : AFP

L'Office fédéral des migrations (ODM) suisse a violé la loi en ne traitant pas les demandes d'asile, déposées par des Irakiens entre 2006 et 2008, dans les ambassades de Suisse en Syrie et en Egypte. Ce sont près de 10.000 demandes qui ont été ignorées, selon un rapport rendu public mercredi.

La ministre de la Justice et de la police Simonetta Sommaruga avait annoncé l'ouverture d'une enquête externe à fin août dernier, alors que le directeur de l'ODM, Alard du Bois-Reymond, quittait ses fonctions. Elle s'était refusée à dire si les deux décisions étaient liées.

Le rapport final rédigé par l'ancien juge fédéral Michel Féraud arrive à la conclusion que les demandes d'asile déposées alors étaient juridiquement valables, relève le Département fédéral de justice et police (DFJP).

L'ODM pouvait partir du principe que les ressortissants irakiens en question bénéficieraient d'une protection effective en Syrie et en Egypte et qu'ils ne risquaient pas de se voir renvoyer dans leur pays de provenance. Mais, en décidant, le 20 novembre 2006, de ne pas traiter ces demandes, l'ODM a toutefois violé des règles de procédure définies dans la législation en matière d'asile, ainsi que des garanties de procédure consacrées par la Constitution fédérale.

Le rapport pointe comme cause principale de ce la rigidité de la réglementation, qui oblige toutes les représentations suisses à l'étranger à enregistrer et traiter toutes les demandes d'asile déposées dans leurs locaux.

11/01/2012

Source : AP

Le nombre total d'étrangers travaillant au Royaume Uni a augmenté de 2,1 millions au cours des 15 dernières années, a indiqué une étude du comité consultatif du gouvernement sur l'immigration.

"Les résultats montrent que le gouvernement a eu raison de chercher à limiter les arrivées de migrants de l'extérieur de l'UE (à) les hypothèses selon lesquelles la migration n'a pas d'effet sur l'emploi sont erronées car la plupart des bénéfices vont aux nouveaux arrivants et non aux résidents", a déclaré le président du comité, David Metcalf.

23 emplois britanniques sont perdus pour chaque 100 arrivées de migrants non-communautaires au Royaume-Uni, selon le rapport du comité publié mercredi.

Le document note aussi que les migrants font monter les prix des maisons, des loyers et des coûts des écoles de 33%.

L'étude montre que les salaires ont été poussés vers le bas pour les travailleurs moins qualifiés, mais que, pour les Britanniques plus qualifiés, l'impact des migrations sur les revenus a été positif.

Un rapport séparé établi mardi par l'Institut britannique de recherche économique et sociale (NIESR) a affirmé que la hausse du chômage au Royaume Uni n'est pas liée à l'immigration et qu'il n'existait aucun lien entre le chômage et l'afflux de ressortissants étrangers.

12/01/2012

Source : Agence algérienne (APS)

De mère marocaine et de père français, Younes Duret a toujours vécu entre ses deux pays d’origine. Casablanca est le berceau de son enfance tandis qu’Arcachon (région de l’Aquitaine France) la ville où il a connu ses folles années d’ado. Son Bac en poche, il s’installe à Paris pour étudier le design. Mais son lieu de prédilection est bien la ville ocre, une ville qui l’inspire et où son art prend toute sa signification, explique-t-il. En effet, c’est à Marrakech que le jeune créateur a décidé d’ouvrir sa propre agence de design…Suite

La pluralité de leurs appartenances nourrit chez les MDM des besoins spécifiques en matière d’information comme de supports de communication. Depuis une dizaine d’années, avec l’émergence des nouvelles générations, des médias dits de la « diversité » fleurissent dans les pays d’accueil de la diaspora marocaine. Ils reflètent cet entre-deux qui caractérise les Marocains du monde, les pieds ici et le cœur là, riches de leur diversité mais écartelés par elle. Accompagnant leur cheminement, ces médias donnent une voix, un visage, une parole à ces citoyens du monde dont le Maroc est le terreau d’origine …Suite du dossier

La région de Madrid organisera du 14 au 29 janvier la cinquième édition du Mondial de basket-ball de l'immigration. Organisée depuis 2007, cette compétition, qui réunit chaque année plusieurs centaines d'immigrés vivant à Madrid, vise à améliorer l'intégration par le sport.

A partir de samedi, douze équipes masculines d'origines différentes, parmi lesquelles l'Equateur, la Bolivie ou encore le Maroc, et trois formations féminines lutteront pour remporter la 5e édition de ce Mondial. La République dominicaine, vainqueur des quatre premières levées, souhaite prolonger son règne cette année.

Mais au-delà des enjeux sportifs, tous les participants voient avant tout dans ce tournoi organisé en partenariat avec la fédération espagnole de basket-ball une occasion de resserrer les liens entre les communautés. Selon l'Institut espagnol de la statistique, on estime à 5,7 millions le nombre d'étrangers vivant en Espagne, un chiffre qui a toutefois baissé en 2011, pour la première fois depuis 1998.

10/1/2012

Source : sport.fr

Le nombre de migrants qui sont volontairement retournés dans leur pays en 2011 a augmenté de 21% par rapport à l'année précédente, selon des chiffres livrés mercredi par la secrétaire d'Etat en charge de l'Asile et la Migration, Maggie De Block (Open Vld).

Au cours de l'année écoulée, 3.746 migrants sont volontairement retournés chez eux, contre 3.088 en 2010. Plus de la moitié de ces personnes étaient des demandeurs d'asile ayant vu leur demande refusée. Il s'agit principalement de Brésiliens (770), de Kosovars (457), de Russes (270) et d'Ukrainiens (262), selon les chiffres livrés mercredi. "Nous voulons encore convaincre plus de migrants qui n'ont aucun avenir dans notre pays qu'ils peuvent trouver des opportunités dans leur pays d'origine", a commenté Mme De Block. Avec l'aide de l'Union européenne, ces migrants bénéficient indirectement d'une aide financière au retour dans leur pays d'origine pour y monter une micro-entreprise ou suivre une formation. (MUA)

11/1/2011

Source: LEVIF.be/Belga

Le 6 février sera inauguré à Strasbourg le premier cimetière public musulman de France.

C’est le droit local d’Alsace-Moselle, où la loi de 1905 sur la séparation de l’Église et de l’État ne s’applique pas, qui rend possible la création d’un cimetière confessionnel à gestion publique, et non seulement de carrés musulmans à l’intérieur du cimetière communal.

Après un an de concertation entre la Ville et le conseil régional du culte musulman (CRCM), le conseil municipal a approuvé en juin 2010 le projet de ce cimetière qui pourra accueillir près d’un millier de sépultures.

L’Alsace-Moselle, terres concordataires

En Alsace-Moselle, la loi de 1905 sur la laïcité ne s’applique pas. Les pouvoirs publics peuvent donc intervenir dans l’organisation et le financement des cultes. Après 1918, le droit local a perduré même si l’Alsace-Moselle a été rattachée à la France. L’islam n’est pas reconnu comme religion concordataire mais, selon Anne-Pernelle Richardot, adjointe au maire de Strasbourg, la municipalité s’efforce de procéder à un « rééquilibrage » entre le culte musulman et les trois religions concernées par le Concordat : le catholicisme, le protestantisme et le judaïsme.

Avec cet article, Entretien avec Anne-Pernelle Richardot, Adjointe PS au maire de Strasbourg Roland Ries, en charge de la citoyenneté, du domaine funéraire et de la gestion des cimetières

10/1/2012, Chloé Rondeleux

Source : La Croix

Ca se bouscule fort dans le petit amphithéâtre de l'université Panthéon-Sorbonne, à Paris. Pour venir en aide aux diplômés étrangers qui se retrouvent sans titre de séjour suite à la circulaire de Claude Guéant, le collectif du 31 mai organisait ce mardi une soirée de parrainage. Du beau monde avait répondu présent, avec des intellectuels tels que l'historien Pierre Rosanvallon ou le mathématicien Michel Broué, et des célébrités comme la réalisatrice Tonie Marshall. De quoi attirer les journalistes, venus en masse.

«Claude Guéant est très drôle», ironise l'économiste Olivier Pastré, soulignant que la France est aujourd'hui la risée des nombreux pays cherchant à attirer les étudiants étrangers, tels le Canada et la Chine. Il donne ensuite la parole à son filleul Zhenghao Chen, un cadre chinois de 33 ans qui a reçu en décembre une lettre de refus de renouvellement de son droit de travail, rompant ainsi le contrat qu'il avait avec une boîte de communication et marketing.

La cérémonie est bien orchestrée. Les duos prennent le micro les uns à la suite des autres. Les personnalités invitées rappellent «le non-sens» de cette circulaire alors que les jeunes diplômés dépeignent leur situation.

«Ce parainage a une signification très importante car cela me permet de savoir que je ne suis pas seul», explique en aparté Zhenghao Chen. Alors qu'il avait «un bon boulot à Pékin», il est venu en France il y cinq ans pour «sa culture et ses valeurs». Avec la circulaire est venue la désillusion. Mais «aujourd'hui, ce parrainage me redonne confiance pour le futur», nuance-t-il.

«Le parrainage, c'est empirique»

Pour la plupart de ces jeunes, les entreprises au sein desquelles ils étaient embauchés ont déjà lancé des recours hiérarchiques pour que leur soit rendu le droit de travailler en France. C'est le cas de Karim El Amile, un Marocain consultant en sécurité informatique. L'application de la circulaire l'a obligé à refuser le CDI que lui proposait son employeur.

Ce mardi, il reçoit le parrainage de Tonie Marchall. La cinéaste faisait déjà partie des quelque 25 000 signataires de la pétition lancée par le collectif du 31 mai pour réclamer le retrait de la circulaire. Pour la réalisatrice de Venus Beauté, parainner l'un de ces jeunes, c'est prendre part aux «travaux pratiques» qui prolongent l'acte intellectuel. «Le parrainage, c'est empirique. On échange des numéros et puis on voit ce que l'on peut faire face à toutes ces tracasseries», confie-t-elle, convaincue que «plus on est nombreux, plus ça marche.»

Le problème est que ces jeunes ne sont plus des étudiants. Sans le droit de travailler, ils encourent le risque de se voir un jour expulser de France. Kenza (le prénom a été changé par souci d'anonymat) en est bien consciente. «Partout on entend parler d'obligation de retour au pays. Avant, il n'y avait pas de problème, mais depuis la circulaire, il n'y a que des refus autour de moi», raconte cette jeune Marocaine de 25 ans. Diplômée d'un master 2 en audiovisuel, elle a dû rompre son CDD en novembre quand elle s'est vu refuser son titre de séjour.

En plus de signifier une menace juridique, cette lettre a été pour elle un coup dur : «Je suis depuis huit ans en France. C'est mon deuxième pays. J'ai toujours été intégrée. Et aujourd'hui on nous dit qu'on ne veut pas de nous. Ce que je ressens, ce n'est pas de la colère ou de l'amertume, mais beaucoup de tristesse.» Elle est venue assister à la soirée pour se renseigner sur les parrainages, espérant pouvoir en profiter par la suite. Le collectif du 31 mai évoque déjà la possibilité d'une deuxième séance.

10/1/2012, MARION GARREAU

Source : Libération

Retenue par le sélectionneur national, M.Abid Oubenaissa, en prévision du match capital face à la Tunisie qui aura lieu ce week-end, Bouchra Moudou en est à sa première convocation du genre. Un rêve d'enfant qui se concrétise enfin pour cette ex-pensionnaire de l’AZ Alkmaar qui aspire à jouer de grands rôles avec son pays d'origine lors des prochaines échéances. Qui est Bouchra Moudou? Qu'en est-il de sa carrière? Comment vit-elle sa première convocation en équipe nationale féminine?. L'interview de Hicham Felloussi....

Mountakhab.net : Bonjour Bouchra, peux-tu te présenter au grand public?

Bouchra Moudou : Je m’appelle Bouchra Moudou, mais sur mon passeport c’est plutôt Bassira, ne me demandez surtout pas pourquoi, c’est une longue histoire…. Je suis né le 20 août 1986 à Amsterdam et je dispose bien entendu de la nationalité hollandaise. Mes parents sont issus d’un petit village au nord du Maroc qui s’appelle Mtiouia, situé dans la région de Chefchaouen.
Mountakhab.net : Le football est resté longtemps l’apanage des hommes. Pourquoi avoir choisi ce sport ?

Bouchra Moudou: Vous avez dit un sport d’hommes? C’est ce que la majorité de gens pensent et disent, mais la vérité c’est que beaucoup de femmes adorent ce sport, moi en premier. Personnellement, je me trouve bonne dans cette discipline. J’aime bien le tennis aussi, mais c’est dans le Football que je me sens le plus à l'aise.

Mountakhab.net: Peux-tu nous parler de tes débuts et les clubs que tu as connu au fil de ta carrière?

Bouchra Moudou: J’ai commencé à pratiquer le Football à l’âge de 12 ans. Au tout début de ma carrière j’ai joué avec des amies marocaines au sein des clubs du S.V Bijlmer pour une saison et ASV Fortius pour deux saisons. A l’âge de 16 ans j’ai intégré l’équipe première du S.C Buitenveldert, l’un des grands clubs européens pour femmes. En 2006, j’ai franchi un pallier en jouant en Eredivisie. J’ai donc porté le maillot de l’AZ Alkmaar de 2006/2007 à 2009/2010 avec lequel j’ai décroché à trois reprises le championnat, avant de rejoindre le FC Zwolle. Cette saison c’est avec la formation norvégienne de Avaldsnes que je me suis engagé, mais en raison de la trêve hivernale qui s’étend jusqu’en mars prochain je suis de retour aux Pays-Bas. Pour garder la forme je m’entraîne avec l’équipe de Reigerboys et je joue également au mini-foot.

Mountakhab.net: Quel est ton statut actuel avec ton club Avaldsnes ?

Bouchra Moudou : J’ai disputé la quasi totalité des rencontres cette saison. Je n’ai raté qu’un seul match en raison d’une blessure à la cheville.

Mountakhab.net : Sachant que tu as fais toutes tes classes en Hollande. As-tu éprouvé des difficultés à t’acclimater au championnat norvégien?

Bouchra Moudou : C’est sûr. Ici c’est un système de jeu tout à fait différent de la Hollande. Mais avec le temps je commence à en avoir l’habitude.

Mountakhab.net: Tu as joué pendant de longues années en Hollande avant de rejoindre la Norvège. Quel championnat est à ton avis le plus supérieur?

Bouchra Moudou: Les niveaux se reprochent, mais la Norvège est à mon avis un peu plus au dessus. Par contre l’équipe d’ Avaldsnes avec qui j’ai évolué cette saison ne joue pas les premiers rôles en championnat contrairement à mon ancienne équipe aux Pays-Bas en l’occurrence, l’AZ Alkmaar et qui comptait cinq joueuses en équipe nationale hollandaise.

Mountakhab.net: Quel est ton poste?

Bouchra Moudou: Je peux jouer dans différents postes. En Norvège, j’ai occupé la position de médiane offensive, ailier droite ou gauche. Mais c’est clair que mon poste favori reste celui de meneur de jeu.

Mountakhab.net: Suis-tu le championnat marocain de football?

Bouchera Moudou : Franchement, je ne le suis pas. Peut être dans le futur incha’Allah.

Mountakhab.net : Quelle était ta réaction après avoir été retenu pour le stage de l’équipe nationale féminine qui précède le match face à la Tunisie ?

Bouchera Moudou : L’objectif de toute joueuse est de défendre les couleurs de l’équipe nationale de son pays. J’étais comblé de joie en apprenant la nouvelle. C’est un honneur que de représenter le Maroc.

Mountakhab.net: Quels sont tes projets futures?

Bouchra Moudou : A vrai dire je ne sais pas trop ce que je vais faire de ma carrière, je retournerai très probablement en Norvège. Sinon j’ambitionne de jouer avec la sélection marocaine féminine de grands rôles lors des prochaines échéances.

Mountakhab.net: Viens-tu au Maroc? C’était quand la dernière fois ?

Bouchra Moudou : Bien évidemment, je viens au Maroc à chaque fois que j’en ai l’occasion. La dernière fois où j’y été remonte à l’été.

Mountakhab.net: En tant que joueuse professionnelle tu as dû être confronté à d’autres marocaines dans le cadre d’une compétition. Gardes-tu le contact avec elles ?

Bouchra Moudou: Je connais quelques joueuses marocaines ici en Hollande qui ne jouent pas au plus haut niveau. Souvent en été on dispute des tournois. Il y a deux ans lors de mes vacances estivales au Maroc j’ai pu disputer avec mes amies un match contre les filles du club du Moghreb Atletico Tétouan. J’ai rencontré beaucoup de joueuses, malheureusement on a perdu contact.
Mountakhab.net : Comptes-tu continuer à t’investir dans Football après avoir raccroché les crampons ?

Bouchra Moudou: J’ai encore tout le temps pour y réfléchir. On verra par la suite ce que l'avenir me réserve.

Mountakhab.net: Comme toute autre joueuse tu dois avoir des qualités et des défauts. Peux-tu nous éclairer à ce sujet ?

Bouchra Moudou : Ce qui me manque c’est d’être plus costaude et plus rapide. A ce moment là, je serai certainement une joueuse complète.

Mountakhab.net: Un dernier mot.

Bouchra Moudou: Merci de m’avoir accorder ce privilège. J’essaierai de ne pas vous décevoir.

10/1/2012, Hicham.F

Source : Mountakhab.net

Alors que Claude Guéant se félicite "des chiffres très bons" de son bilan de l'année 2011 en matière d'immigration, les associations de défense des étrangers ne cachent pas leurs inquiétudes. Le ministre de l'Intérieur a en effet annoncé mardi que 32.922 étrangers avaient été expulsés l'an dernier. Un résultat "jamais atteint" qui dépasse nettement l'objectif de 28.000 fixé en amont.

Autre bilan, de moins en moins d’entrées ont été autorisées sur le territoire. Selon les chiffres avancés par Claude Guéant, 182.595 premiers titres de séjour ont été délivrés l'an dernier contre 189.455 en 2010, soit une baisse de 3,6%.

"Une politique de la honte"

Les associations de défense des étrangers n'ont pas tardé à réagir à ce "bien triste record". Interrogé par Europe 1, David Rohi, l'un des responsables de La Cimade, dénonce "une politique de souffrances et d'injustices".

"On a des familles séparées, des gens expulsés sans leurs enfants, sans leurs conjoints, des milliers de personnes enfermées, des malades ou des personnes menacées qui ont été expulsées", s'insurge-t-il. "C'est une politique trop dure et qui à mon sens devrait être beaucoup plus ouverte pour que la dynamique à la fois culturelle et économique française se trouve enrichie comme elle l'a toujours été par l'immigration", poursuit David Rohi.

Même son de cloche du côté de SOS racisme qui a dénoncé mardi dans un communiqué "32.922 [au lieu de 32 912] expulsions, le chiffre de la honte". "Le gouvernement s'entête à poursuivre sa politique de fermeté", a ajouté le collectif. Se disant "inquiète au plus haut point", l'association appelle le gouvernement "à stopper cette politique de la honte".

"Un débat perverti"

Le directeur de France terre d’asile, Pierre Henry, s'est pour sa part étonné que les chiffres de 2011 soient déjà disponibles. "L’appareil statistique n’est pas encore capable de proposer des données stabilisées", souligne-t-il, interrogé par 20 Minutes.

Pour lui, les annonces de Claude Guéant représentent un contre-feu politique face au FN. La candidate frontiste, Marine Le Pen a en effet accusé Claude Guéant de "mensonges" sur les étrangers accueillis par la France en 2011. Une accusation que le ministre de l’Intérieur a tenté de balayer mardi, chiffres à l'appui.

"La dispute de frères siamois qui semble opposer le leader de l'extrême droite et le locataire de la place Beauvau relève d'un débat perverti, qui débouche toujours sur une course sans fin à la stigmatisation de l'étranger", a commenté le président de France terre d'asile.

"Ca ne veut rien dire"

De son côté, Stéphane Maugendre, président du Groupe d’information et de soutien des immigrés (Gisti), alerte : "Si on baisse la population étrangère en situation régulière pour augmenter la population irrégulière, ça ne veut rien dire". Il incite les politiques à penser la question de l’immigration autrement qu'en termes que ceux de la dangerosité, rapporte La Croix.

10/1/2012

Source : Eurpe1

Des dizaines de défenseurs des droits des immigrés ont appelé, lundi, à la fermeture du Centre d'internement des étrangers à Barcelone (nord-est de l'Espagne) après la mort d'un pensionnaire de nationalité guinéenne.

La victime (21 ans) est décédée vendredi d'une crise cardiaque, a indiqué la police espagnole citant les conclusions de l'autopsie pratiquée par une équipe de médecins légistes.

L'appel à la fermeture de ce centre a été lancé lors d'une manifestation organisée à l'initiative du Mouvement du 15 Mai avec le soutien de plusieurs ONG et associations d'immigrés, devant les locaux de cet établissement, situé dans la zone franche de la capitale catalane.

Le décès du jeune guinéen "ne fait que confirmer les informations faisant état de violations systématiques des droits de l'homme" commises dans ces centres, a déclaré à la presse un militant d'une ONG baptisée "Campagne pour la fermeture des Centres d'internement des étrangers".

Les pensionnaires du centre vivent dans des "conditions d'hygiène lamentables et souffrent d'un manque d'assistance médicale", a dénoncé le porte-parole de cette ONG Andrés Garcia, faisant état d'indices de négligence de la part de la police nationale espagnole.

Citant le témoignage de plusieurs pensionnaires du centre, le militant associatif a indiqué que la victime qui se plaignait de douleurs thoraciques n'a pas été assistée à temps en raison de l'absence d'un traducteur.

Le porte-parole de "Campagne pour la fermeture des Centres d'internement des étrangers" n'a pas écarté la possibilité de porter plainte contre la police espagnole.

Plusieurs organisations de défense des droits de l'Homme telle SOS Racisme ont dénoncé à maintes reprises les conditions d'internement des immigrés dans ce centre.

Pour sa part, le médiateur de la Catalogne Rafael Ribo a appelé en décembre dernier le gouvernement espagnol à agir d'urgence pour résoudre le problème de surpeuplement dans ce centre.

9/1/2012

Source : MAP

Le ministre français de l'Intérieur Claude Guéant, partisan d'une lutte très stricte contre l'immigration, s'est félicité mardi d'une très forte hausse du nombre d'expulsions d'étrangers en 2011, qui ont atteint le chiffre de 32.922.

"Ce chiffre est supérieur de 5.000 à celui de 28.000 initialement fixé. C'est le plus élevé jamais atteint", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse, fixant immédiatement à 35.000 l'objectif pour 2012.

Très proche du président Nicolas Sarkozy, Claude Guéant prône à la fois la lutte contre l'immigration illégale, mais aussi une diminution de l'immigration légale.

Le ministre a ainsi fait état de 182.595 premiers titres de séjour délivrés l'an dernier contre 189.455 en 2010, soit une baisse de 3,6%. Dans le détail, l'immigration professionnelle a baissé de 26% sur un an et l'immigration familiale de 14%, selon lui.

Claude Guéant présente ce bilan à trois mois de l'élection présidentielle, au cours de laquelle Nicolas Sarkozy doit briguer un deuxième mandat. Sur le terrain de l'immigration, la droite au pouvoir est critiquée et concurrencée par l'extrême droite, dont la candidate Marine Le Pen est actuellement créditée de plus de 15% des suffrages par les sondages.
10/1/2012

Source : AFPF

Le Parlement israélien a adopté mardi une loi permettant de placer les immigrants clandestins africains en détention pendant une période pouvant aller jusqu'à trois ans sans procès.

Cette nouvelle législation, votée par 37 voix pour et 8 contre, prévoit aussi jusqu'à 15 ans de prison pour les personnes organisant le passage des clandestins, ou faisant du trafic d'armes, de drogue ou de femmes.

Elle intervient après l'approbation en décembre 2011 par le gouvernement israélien d'une enveloppe de 630 millions de shekels (124 millions d'euros) pour financer une série de nouvelles mesures de lutte contre l'immigration.

Ces mesures comprennent notamment l'accélération de la construction d'une barrière à la frontière israélo-égyptienne et la construction d'un nouveau centre de rétention dans le Néguev.

Selon des statistiques présentées au gouvernement, il y avait 52.487 immigrants illégaux en Israël fin 2011.

10/1/2012

Source :MAP

Il s'agit également de 660.000 véhicules qui entrent au Maroc annuellement par voie maritime et 2,5 millions de Résidants Marocains à l'étranger qui préfèrent la traversée maritime pour se rendre dans leur pays en raison de son rapport qualité/prix très avantageux pour les familles marocaines, souligne le CCAM.

Le Comité Central des Armateurs Marocains (CCAM) a appelé le gouvernement marocain à une intervention urgente pour sauver le secteur maritime au Maroc, au lendemain de la saisie "conservatoire" prise par les autorités maritimes françaises de deux navires marocains au port de Sète.

"Si aucune mesure n'est entreprise par les autorités de tutelle, le Royaume sera sans aucun moyen naval pour couvrir le transport maritime de plus 70 millions de tonnes de marchandises de ses échanges avec l'extérieur et de 4 millions de passagers", indique le comité dans un communiqué, dont copie est parvenue dimanche à la MAP.

Ce secteur emploie d'une manière directe plus de 5.000 personnes et réalise un chiffre annuel de 4 milliards de dirhams. Il s'agit également de 660.000 véhicules qui entrent au Maroc annuellement par voie maritime et 2,5 millions de Résidants Marocains à l'étranger qui préfèrent la traversée maritime pour se rendre dans leur pays en raison de son rapport qualité/prix très avantageux pour les familles marocaines, souligne le CCAM.

Le Comité met en garde contre l'impact négatif que pourrait entraîner la situation critique que vivent actuellement des compagnies de transport maritimes nationales de transport de passagers et de marchandises sur le reste de la flotte marchande nationale de "si cette crise n'est pas rapidement circonscrite".

A quelques mois seulement du début des préparatifs de l'opération de transit 2012, "nos compatriotes à l'étranger risquent d'annuler leur voyage au Maroc en l'absence d'un moyen de transport économique qui leur assure les meilleures conditions pour une traversée confortable", avertit le comité.

Le CCAM indique également que les compagnies maritimes étrangères risquent de profiter de la situation de crise des compagnies maritimes marocaines pour imposer leur monopole sur le marché du transport des passagers.

Selon le comité, "la nécessité pour le Maroc de sécuriser par ses propres moyens maritimes une partie de ses échanges de biens avec l'extérieur et le transport de masse de ses MRE, lui impose aujourd'hui d'initier une nouvelle politique maritime", capable de lui assurer des acteurs nationaux compétitifs pouvant faire face à la concurrence des compagnies étrangères qui s'est exacerbée suite à la politique de libéralisation du secteur initiée en 2007.

Dans ce sens, le CCAM fait remarquer que cette libéralisation n'a pas été accompagnée par les mesures nécessaires de mise à niveau des entreprises nationales qui sont toujours régies par le cadre législatif du code du commerce maritime de 1919 et d'un régime fiscal qui ne permet pas une concurrence loyale.

Par ailleurs, le CCAM indique qu'il reste mobilisé pour étudier et mettre en oeuvre toutes les solutions pour permettre au secteur maritime de maintenir l'emploi, la création de richesses pour l'économie nationale et l'indépendance maritime du Royaume.

Le CCAM est une organisation professionnelle représentant les compagnies de transport et de services maritimes. Il regroupe l'ensemble des acteurs du secteur maritime au Maroc à savoir le transport de marchandises, le transport de passagers et les services.
Pour rappel, les ferries "Biladi" (Comarit) et le "Marrakech" (Comanav), assurant la liaison entre Tanger-Sète avait été saisis successivement par décision de justice pour créances impayées et empêchés de lever l'ancre à destination du Maroc.

Le "Biladi", qui devait quitter le port français jeudi soir, avait été assigné le premier, suite à la notification d'une décision de "saisie conservatoire" exécutée par huissier, alors que le "Marrakech" avait été retenu, à son arrivée de Tanger, vendredi.

8/1/2012

Source : MAP

Le Louvre est à la recherche de mécènes pour compléter à hauteur de 10 millions d'euros le financement des nouveaux espaces du département des Arts de l'Islam, qui sera "prêt d'ici l'été", a indiqué mercredi…Suite

LE ministre de l'intérieur français, Claude Guéant, fait une petite marche arrière et révise sa circulaire du 31 mai, perçue comme une restriction à la possibilité pour les diplômés étrangers de passer au statut de salariés …Suite

Sa nomination à l'unanimité au poste de directeur exécutif de Hawaï Public Housing Autority n'est pas fortuite. Hakim Ouansafi...Suite

La fondation espagnole lntermon Oxfam se mobilise pour améliorer les conditions de ²travail des femmes dans le secteur de la fraise dans la région de Larache et Moulay Boussaleham…Suite

La bibliothèque de Limoges propose une exposition multiforme sur le Maroc, pays encore trop victime de clichés selon les organisateurs…Suite

Une terre d'accueil pour l'histoire de l'immigration. L'association AncrAges a inauguré hier dans le 16e arrondissement de Marseille son centre de ressources dédié à l'histoire et mémoires des migrations en Paca. « L'objectif est de diffuser des ressources iconographiques et documentaires pour promouvoir l'histoire culturelle de l'immigration, détaille Samia Chabani, déléguée générale de l'association AncrAges. Nous cherchons ainsi à valoriser l'apport des immigrés à la société française. »

Etudes, DVD, romans...

Pour remplir sa mission, le centre s'appuie sur un fond de plus de 2 500 documents sur l'immigration et sur les pays d'émigration, des collaborations avec les archives départementales et des travaux menés par le laboratoire méditerranéen de sociologie (Lames) par exemple. Mais aussi sur des DVD, des journaux, des romans, que le public pourra consulter le mardi et le jeudi de 10 h à 13 h et de 14 h à 17 h, moyennant un abonnement de 3 à 10 € par an. « L'histoire de l'immigration est assez peu enseignée en France, ajoute Marie-Laure Mahé, administratrice de l'asso. Ce centre doit permettre d'inscrire cette notion dans le patrimoine national. » En plus de ce dispositif, un guide pratique (démarches administratives, etc.) destinés aux nouveaux arrivants en France sera disponible sur le site Web du centre. J. C.

10/1/2012

Source : 20minutes.fr

Des modifications au nouveau texte présenté par le gouvernement sont proposées, par la conférence des présidents d'université, mardi matin.

La conférence des grandes écoles, la conférence des présidents d'université et celle des ingénieurs ont finalisé, lundi 9 janvier, leurs propositions de modifications supplémentaires au projet de «circulaire complémentaire» du gouvernement sur le travail des étudiants étrangers. Elles doivent être présentées mardi 10 janvier aux ministères concernés. Le gouvernement avait annoncé la semaine dernière qu'il allait assouplir la circulaire Guéant du 31 mai relative à l'immigration professionnelle.

Une fois finalisé, sans doute mercredi ou jeudi, ce nouveau texte sera envoyé d'ici la fin de la semaine aux préfets pour leur demander de faciliter l'obtention d'un permis de travail pour les étudiants étrangers «hautement diplômés», c'est-à-dire de «niveau au moins égal au master 2» selon ce projet de circulaire. Le cas de ces étudiants à «haut potentiel», notamment ceux ayant «une compétence spécifique recherchée» comme «la connaissance approfondie d'un pays ou d'une culture étrangère» sera particulièrement étudié. En clair, le nouveau texte devrait prendre davantage en compte les demandes au cas par cas tant des étudiants que de leurs potentiels employeurs. C'est une façon de revenir à la situation antérieure, celle de la loi de 2006.

«Que tous les malentendus soient dissipés»

Le gouvernement rappelle par ailleurs que le Code de l'entrée et du séjour des étrangers prévoit qu'une autorisation provisoire de séjour permet de chercher ou d'occuper un emploi après l'obtention de son diplôme pendant six mois, avec une prorogation possible de cette période.

La circulaire Guéant du 31 mai qui restreignait la possibilité pour les diplômés étrangers de rester en France pour y travailler a suscité ces derniers mois l'émoi dans le milieu de l'enseignement supérieur et dans celui des entreprises, au point que Laurent Wauquiez avait déclaré fin décembre sur France 2 : «On s'est plantés, il faut le dire clairement.»

Lundi soir, la conférence des grandes écoles et la conférence des présidents d'université affirmaient vouloir avant tout «sécuriser» tous les cas des étudiants qui ont essuyé un refus de travailler en France. Ces instances entendent ainsi obtenir la suspension de la mise en œuvre de toutes les obligations de quitter le territoire français tant que la nouvelle circulaire n'aura pas été définie. Elles demandent aussi que le terme de «hauts potentiels» utilisé par les ministres dans leurs communiqués de presse soit supprimé de la version finale et remplacée par «étudiant de niveau master». Elles veulent enfin que les étudiants qui ont commencé à trouver du travail avant même d'avoir obtenu leur diplôme de master ne soient pas pénalisés.

«Nous veillons à ce que cette circulaire inclue tous les termes qu'il faut pour que tous les malentendus soient dissipés. C'est un travail interactif», explique Pierre Aliphat, délégué général de la CGE à la conférence des grandes écoles. «Nous allons étudier avec beaucoup d'attention les amendements proposés, nous sommes ouverts», affirmait-on lundi soir dans l'entourage de Laurent Wauquiez.

10/1/2012,  Marie-Estelle Pech

Source : Le Figaro

38 millions de personnes ont fui leur pays en 2010 pour des raisons environnementales. Tel est le bilan du premier "Etat de la migration environnementale" dressé par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et l’Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI). Un chiffre appelé à augmenter en 2011, année marquée par de nombreuses catastrophes climatiques.

Les guerres ne sont plus les principales origines des migrations des peuples. Les conditions environnementales en sont devenues l'une des causes majeures, comme le souligne le rapport "État de la migration environnementale 2010", publié par l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et l'Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri).

Ce rapport révèle qu'en 2010, on comptait quelque 38 millions de migrants environnementaux. La plupart ont fui leur domicile suite à une catastrophe climatique. Mais les événements soudains ne sont pas les seules sources de migration. La modification du climat et les lentes dégradations qu'elle engendre sur l’environnement sont également à l'origine du déplacement de populations. C'est notamment le cas de la fonte des glaciers de l'Himalaya et des inondations qu'elle provoque, mais aussi de la sécheresse qui frappe de le Darfour, ou encore la destruction de la forêt amazonienne.

Le rapport de l'OIM note en outre le caractère pour le plus souvent interne des migrations environnementales. Les réfugiés ne souhaitent généralement pas quitter leur pays, et ne traversent donc pas les frontières. Les Etats se trouvent alors seul face à ce problème, quand bien même ils ne sont pas responsables des événements climatiques qui ont poussé la population à migrer.

Un fonds vert bientôt créé ?

Le nombre de migrants environnementaux devrait encore augmenter pour 2011, année marquée par le séisme et le tsunami dévastateurs qui se sont abattus sur le Japon, comme par les inondations qui ont frappé la Thaïlande, l'Australie, la Chine et les Philippines. Une tendance appelée à s'intensifier alors que le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) prévoit une multiplication des phénomènes climatiques extrêmes.

La création d'un fonds visant à aider les pays les plus fragiles à faire face aux conséquences du changement climatique apparaît alors de plus en plus urgente. Quelque 100 milliards de dollars devaient être réunis d'ici à 2020, une promesse faire lors du sommet de Cancun fin 2010, que les pays riches peinent à tenir. A l'issue de la conférence de Durban en décembre dernier, ces derniers se sont engagés à alimenter le fonds vert à hauteur de 77,3 milliards d’euros par an dès 2020.

10/1/2012

Source : Maxisciences

Le Comité de supervision du Fonds pour la migration et le développement a récemment approuvé une série de subventions s'élevant à 1,4 million d'euros octroyés à six projets de développement local soutenus par les transferts de fonds des migrants à travers le continent africain, a annoncé le Groupe de la BAD dans un communiqué de presse parvenu mercredi à la rédaction de Infosplusgabon, à Libreville.

Dans ce communiqué, la banque précise que "six initiatives du Maghreb et d'Afrique de l'Ouest, en Algérie, au Bénin, en Côte d'Ivoire, au Maroc, au Togo et en Tunisie ont donc obtenu l'appui de ce Fonds. Quatre sont situées au Maghreb et soutiennent l'investissement privé et mettent en oeuvre des activités de renforcement des capacités soutenues par la diaspora".

Dans ce communiqué, la banque précise que "six initiatives du Maghreb et d'Afrique de l'Ouest, en Algérie, au Bénin, en Côte d'Ivoire, au Maroc, au Togo et en Tunisie ont donc obtenu l'appui de ce Fonds. Quatre sont situées au Maghreb et soutiennent l'investissement privé et mettent en oeuvre des activités de renforcement des capacités soutenues par la diaspora".

Le Fonds pour la migration et le développement appuie les réformes du cadre réglementaire qui régit les conditions de transfert de fonds et la mise à niveau des opérateurs engagés dans ces transferts. Il vise également à favoriser le développement de nouveaux produits financiers, et soutient l'investissement productif et le développement local dans les pays d'origine des migrants. Les institutions et les personnes soutenues par le Fonds contribuent au développement de produits financiers innovants et à la création de richesse et d'emplois en Afrique. En outre, le Fonds permet de valoriser le capital économique, technologique et social des membres de la diaspora africaine au bénéfice de leurs pays et de leurs communautés d'origine".

Ce Fonds, créé en 2009, est financé par le ministère français de l'Intérieur, de l'Outre-Mer, des collectivités territoriales et le ministère de l'Immigration, ainsi que par le Fonds international de développement agricole (FIDA). Géré par la BAD, il a pour objectif d'améliorer la connaissance sur les flux des transferts de fonds des migrants, de réduire les coûts de ces transferts tout en optimisant l'utilisation des ressources transférées, et de promouvoir et de soutenir les initiatives locales des diasporas en faveur du développement de leurs régions d'origine.

4/1/2012

Source : AllAfrica.com

La France compte 66.000 Marocains «très diplômés» (masters, grandes écoles et doctorat, y compris médecine). Le Royaume figure au même titre que l'Algérie (66.000) parmi les pays d'origine les plus représentés. La Tunisie n'arrive qu'au cinquième rang avec 26.000 étudiants. Entre ces trois pays du Maghreb…Suite

Un Festival de cinéma totalement destiné à célébrer la création arabe, tel est l'objectif premier de I'Aflam.

Carton surprise de ce début d'année dans la série festival, l’Aflam, le Festival du cinéma arabe, qui se tiendra du 11 au 15 janvier. Cette première manifestation dédiée à la production cinématographique du Maghreb et du Machrek, initié, par Rachida Chbani, directrice artistique, se déroule dans les différents espaces culturels de Bruxelles…Suite

L’Europe est depuis plusieurs décennies une destination populaire pour les migrants. Définir une politique d’immigration cohérente est loin d’être une tâche facile. En la matière, les décideurs politiques doivent tenir compte des attentes du public. Les perceptions individuelles de l’immigration sont assez négatives dans la plupart des pays européens. Ceci complique le processus d’intégration des immigrés et restreint également les flux migratoires politiquement acceptables.

Ces restrictions empêchent les pays d’accueil de tirer pleinement profit des effets positifs que l’immigration pourrait avoir sur l’efficacité économique et la démographie d’une population vieillissante. Les politiques migratoires restrictives constituent également une entrave importante à la réduction des inégalités internationales de revenu. Pour ces raisons, une compréhension des facteurs affectant les attitudes individuelles à l’égard de l’immigration est essentielle.

C’est pourquoi ce débat a pris beaucoup d’ampleur parmi les scientifiques. Les facteurs émanant du marché du travail reçoivent une attention particulière dans la littérature. Selon la théorie économique, les individus les moins éduqués sont supposés être les plus opposés à une immigration peu qualifiée, craignant une concurrence renforcée sur le marché du travail et une pression à la baisse sur leurs salaires. De même, les résidents les plus instruits seraient plus hostiles envers une immigration hautement qualifiée. Ces prédictions sont confirmées par plusieurs études empiriques qui se basent sur des sondages d’opinion. Cependant, les travaux sur l’impact réel de l’immigration sur les salaires et l’emploi ne relèvent pas, en général, d’effet négatif.

Incontestablement, des facteurs non économiques tels que la culture, l’importance accordée aux traditions et les préjugés liés à l’ethnie jouent un rôle important dans la formation des opinions individuelles en matière d’immigration. Les résidents bien éduqués sont ici présumés être moins sensibles aux différences ethniques et plus ouverts à une société multiculturelle, et donc moins opposés à toute sorte d’immigration.

Quel élément prévaut dans le cas d’une immigration qualifiée ? L’argument économique selon lequel les gens bien formés devraient être les plus opposés, ou leur plus grand degré de tolérance ? A ce niveau, les conclusions de la littérature ne sont pas unanimes. Les résultats de mon mémoire de fin d’études quantifient les facteurs non économiques comme prévalents. L’ouverture à l’immigration augmente avec le niveau d’éducation, indépendamment des qualifications des immigrés.

Les auteurs - qui considèrent que les facteurs économiques l’emportent dans la formation d’opinion - se reposent sur une hypothèse principale. Ils supposent que les résidents cherchent à savoir quelles implications l’immigration pourrait avoir sur leurs conditions sur le marché du travail, en comparant leur propre niveau d’éducation à celui des immigrés de leur pays. Une telle évaluation n’est donc possible que si les participants du sondage sont en mesure d’estimer le niveau d’éducation des immigrés. Ceci est fort optimiste ! Les immigrés sont loin d’être homogènes en termes de qualifications, même au sein d’un pays d’accueil donné.

En plus, est-ce vraiment réaliste de supposer que les sondés, devant un questionnaire qui demande plusieurs heures à remplir, puissent réfléchir sur base de modèles économiques ? Ne faudrait-il plutôt s’attendre à des réponses spontanées et émotionnelles ? Pour un sujet multidisciplinaire tel que l’immigration, le degré de tolérance et les préjugés liés à l’ethnie semblent mieux expliquer les attitudes individuelles que la situation sur le marché du travail. Le décideur politique devra donc, s’il souhaite induire des attitudes plus positives, privilégier l’éducation au sens large : la formation scolaire et l’éducation de l’opinion publique au travers d’une information objective, avec l’aide des médias.

7/1/2012, Manuel Schommers

Source : Lalibre.be

Le procureur de la ville française, Pontoise a requis un non-lieu dans l'affaire d'Ali Ziri, un retraité algérien décédé le 11 juin 2009 à Argenteuil suite à son interpellation par la police, a révélé vendredi le journal en ligne Mediapart.

Interpellé par la police le 9 juin 2009 à Argenteuil, lors d'un contrôle de la route musclé, Ali Ziri (69 ans) tombe le soir même dans le coma à l'hôpital d'Argenteuil, où il décédera deux jours plus tard.

Plusieurs éléments de l'information judiciaire ouverte en 2009 pour "homicide involontaire et violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner par personne dépositaire de l'autorité publique", mettent en cause les policiers.

La commission nationale de déontologie de la sécurité avait évoqué un "traitement inhumain et dégradant"et deux expertises médicales lient sa mort à l'utilisation de techniques de maintien sur un homme âgé et fortement alcoolisé (2,4 grammes par litre). La dernière expertise, en date du 15 avril 2011, concluait ainsi à "un épisode hypoxique (une diminution de la quantité d'oxygène apportée aux tissus - ndlr) en rapport avec les manÂœuvres d'immobilisation et les vomissements réitératifs".

Pour Me Stéphane Maugendre, avocat de la famille Ziri, c'est la technique policière du pliage, consistant à plaquer le torse du prévenu sur ses genoux en exerçant une pression, "qui est à l'origine de l'asphyxie ayant conduit au décès d'Ali Ziri".

La mort de l'Algérien, arrivé en France dans les années 1950, est à l'origine de la création du Collectif Vérité et Justice pour Ali Ziri qui a appelé à un rassemblement de contestation le 14 janvier à Argenteuil en présence de l'humaniste et ancien résistant Stéphane Hessel et l'évêque Jacques Gaillot.

Les membres du Collectif poseront ensuite une plaque commémorative sur le lieu de l'interpellation du retraité algérien.

Selon un membre du Collectif, ce non-lieu s'il venait à être décidé par le juge d'instruction, se traduirait par l'abandon des poursuites contre les policiers impliqués dans la mort du retraité algérien. Une décision qui, selon lui, se révélerait d'autant plus difficile que tous les actes demandés par les avocats de la famille d'Ali Ziri, comme l'audition des témoins et des policiers par un juge d'instruction et la reconstitution des faits, ont été refusés.

6/1/2012

Source : Agence algérienne (APS)

La France compte 6,24 millions de "très diplômés" (masters, grandes écoles, et doctorat) dont 710 000 immigrés, indique une étude du secrétariat général de l'immigration, rendue publique vendredi.

"La part de +très diplômés+ est un peu supérieure parmi les immigrés que dans la population totale", observe l'étude.

Au total, ce sont 780 000 "très diplômés" qui ne sont pas nés français, la différence avec 710 000 représentant ceux qui ont acquis la nationalité française.

Les ressortissants de l'Union européenne, des Etats-Unis, du Canada du Japon, mais aussi de la Chine "restent plus souvent étrangers, quand ceux du Cambodge, du Vietnam, du Liban acquièrent la nationalité française", remarque l'étude.

Les pays d'origine les plus représentés sont l'Algérie et le Maroc (66 000 chacun) et la Tunisie (26 000). Entre ces trois pays du Maghreb, s'intercale le Royaume-Uni (40 000) et l'Allemagne (30 000).

Certains pays bien représentés dans la population immigrés le sont moins parmi les "très diplômés". C'est le cas de l'Italie, de l'Espagne, le Portugal ou encore la Pologne (78 000 pour les quatre pays).

Les effectifs de pays d'Afrique (hors Maghreb) sont "assez faibles" alors que certains pays sont au contraire "surreprésentés", à savoir le Liban (16 000), la Roumanie et le Vietnam (15 000 chacun). L'Amérique du sud est très peu représentée.

Après la publication de la circulaire du ministre de l'Intérieur Claude Guéant, de nombreux diplômés étrangers, dont certains "très qualifiés", qui avaient été recrutés dans des entreprises françaises, n'ont pas pu obtenir un changement de statut (d'étudiant à salarié), un sujet d'inquiétude pour universités et grandes écoles, ainsi que pour le Medef.

Cette circulaire, considérée par beaucoup comme un outil de limitation de l'immigration légale, demande aux préfets d'instruire "avec rigueur" les demandes d'autorisation de travail des étudiants, et d'exercer un "contrôle approfondi" des demandes de changement de statut des étudiants étrangers.

6/1/2012

Source : Agence algérienne (APS)

Quelque 182.595 ressortissants étrangers ont obtenu des titres de séjour en France en 2011, en baisse de 3,6 pc par rapport à l'année précédente, selon les données préliminaires communiquées vendredi par le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant.

Réagissant dans un communiqué à Mme Marine Le Pen, présidente du Front National (FN, parti d'extrême droite), qui avait dénoncé jeudi une "explosion des chiffres" migratoires, M. Guéant a fait état d'une baisse de tous les indicateurs de l'immigration régulière.

"Mme Le Pen ment lorsqu'elle indique que les flux migratoires auraient augmenté de 78 pc entre 2000 et 2010. Cette affirmation est fausse", s'est-il indigné.

Selon lui, "le nombre des premiers titres de séjour est passé de 188.262 en 2000 à 189.455 en 2010 et, selon les premières données disponibles, à 182.595 en 2011", soit "une baisse de 3,6 pc enregistrée entre 2010 et 2011".

Pour ce qui est de l'immigration familiale, le ministre a fait état d'une diminution de 1,9 pc des titres de séjour délivrés en 2011.

Par ailleurs, "en 2011, 9.154 ressortissants étrangers ont été autorisés à venir France dans le but d'y exercer une activité professionnelle contre 12.404 en 2010, soit une baisse de 26 pc", a ajouté M. Guéant.

Concernant les réfugiés, leur nombre a augmenté de 1,86 pc mais la proportion des demandeurs d'asile qui obtiennent ce statut est aussi en baisse, passant de 19 pc en 2010 à 18 pc en 2011.

Mme Le Pen avait évoqué une hausse de 0,9 pc de l'immigration familiale, de 3,34 pc de l'immigration professionnelle et de 23,14 pc de l'asile.

"Cette critique procède tout à la fois du mensonge, de l'amalgame, et de l'invention pure et simple", a répondu le ministre.

"Mme Le Pen ne formule aucune proposition concrète en matière d'immigration", a-t-il fustigé.

M. Guéant, qui avait fait de la réduction de l'immigration légale son cheval de bataille, s'est fixé pour objectif de faire passer "dans un premier temps" de 200.000 à 180.000 le nombre d'étrangers admis chaque année en France.

6/1/2012

Source : MAP

Le gouvernement canadien a condamné, vendredi, les actes de vandalisme commis récemment dans une mosquée de Gatineau, au Québec.

"Tout acte de vandalisme est déplorable, mais le vandalisme perpétré à l'endroit de lieux de culte, peu importe la religion, est tout particulièrement lâche et odieux. Le gouvernement canadien condamne fortement ces attaques odieuses qui ont terrorisé toute la communauté", a indiqué le ministre de la Citoyenneté, de l'immigration et du multiculturalisme, Jason Kenney.

"Plus tôt hier (jeudi), des vandales ont peint des messages haineux sur les murs du Centre islamique de l'Outaouais. La mosquée a déjà été ciblée lundi soir par des vandales qui ont brisé les fenêtres de l'édifice et de deux voitures garées sur les lieux", a rappelé le ministre, affirmant que "notre gouvernement est profondément troublé par les actes commis par des individus qui encouragent ce type de haine".

"La société pluraliste et harmonieuse que nous avons fondée est source de fierté pour tous les Canadiens. Lorsque des individus commettent de tels vils actes de vandalisme, ils trahissent notre fierté nationale et ébranlent notre cohésion sociale", poursuit le ministre fédéral de l'immigration.

"En tant que ministre de la Citoyenneté, de l'immigration et du multiculturalisme, j'espère que l'ensemble des Canadiens et Canadiennes rejettera cette intolérance insensée. Le sectarisme religieux et le vandalisme sont inacceptables et contraires aux valeurs fondamentales du Canada que sont la liberté, notamment la liberté de religion, et la primauté du droit", a conclu M. Kenney.

6/1/2012

Source : MAP

Le 2ème Forum international sur l'immigration auquel participeront des responsables, des experts et des chercheurs marocains et étrangers, se déroulera du 27 au 29 janvier dans la ville de Fkih Ben Salah.

Organisé par l'Association "Forum Beni Amir" en collaboration avec le ministère délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger et le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger, cette rencontre ambitionne de contribuer à l'élaboration d'une stratégie relative à l'émigration au niveau national et international et d'asseoir une coordination entre les politiques adoptées aussi bien par les pays d'origine que d'accueil.

Cette manifestation vise également à permettre aux Associations oeuvrant dans le domaine d'adhérer de manière effective à un réseau national, fournir l'assistance et l'encadrement nécessaires aux Marocains résidents à l'étranger (MRE) pour qu'ils puissent surmonter certains obstacles, outre l'engagement d'un débat de nature à examiner les questions inhérentes à l'immigration.
Les participants à cette réunion de trois jours débattront, notamment du droit à l'immigration entre les conventions internationales et les législations nationales et les problèmes que rencontrent les familles immigrées.

Sont inscrits également à l'ordre du jour, des ateliers et des conférences animées par des universitaires et des experts, ainsi que des représentants de certaines Organisations internationales.

Le président du "Forum Beni Amir", Saïd Allam, a déclaré à la MAP que cette manifestation vise à attirer l'attention sur le peu d'études et de recherches consacrées à l'immigration, soulignant toutefois l'importance de la contribution de cette frange de la société au tissu économique national et son rôle dans la consécration des valeurs du pays d'origine.

Créée en 2010 par de jeunes cadres de la ville, le "Forum Beni Amir" a pour vocation, notamment la promotion de l'activité culturelle et de la recherche scientifique dans la région à travers la réalisation de plusieurs études académiques et des recherches de terrain.

Elle organise régulièrement des rencontres, des conférences et des table-rondes sur l'immigration dans le but d'en faire un levier de développement économique et social au niveau local, régional et national.

6/1/2012

Source : L'Opinion

Tous les passagers du ferry "Biladi", saisi et bloqué au port français de Sète (sud) suite à une décision de justice pour créances impayées, ont embarqué vers Maroc, a affirmé, samedi, M. Abdellatif Maâzouz, ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger.

Dans une déclaration à la MAP, le ministre a souligné que le consulat du Maroc est intervenu, en coordination avec les ministères chargé des MRE, des Affaires étrangères et de la Coopération et de l'équipement et du transport, pour trouver une solution au problème des passagers qui n'ont pu voyager à bord du ferry "Biladi" suite à la notification d'une décision de "saisie

conservatoire".
"Certains passagers ont récupéré leurs billets de voyage alors que d'autres ont embarqué vers le Maroc avec l'assistance des autorités française et de la société civile marocaine établie en France", a-t-il déclaré.

M. Maazouz a indiqué que son département a créé une cellule d'urgence pour éviter que ce genre de problème ne se reproduise, en attendant de trouver une solution au litige qui oppose la compagnie à ses fournisseurs.

Le ministre a fait savoir que la Comarit, propriétaire du ferry "Biladi", a payé le tiers des créances impayées estimées à plus de 3 millions d'euros, avant la décision de "saisie conservatoire".

Quelque 400 Marocains, qui devaient embarquer vers Tanger à bord du ferry "Biladi" de la Comarit, étaient bloqués vendredi après-midi à la station maritime de Sète, après la saisie la veille du bateau pour factures impayées, rappelle-t-on.

7/1/2012

Source : MAP

«Je ne suis ni pour, ni contre l'immigration clandestine» »

«Andalousie mon amour» est le premier long métrage du réalisateur Mohammed Nadif. Une comédie noire, légère, donnant une vision originale de l'immigration clandestine, un sujet épineux récurrent dans le cinéma marocain. Un film où le réalisateur cumule à la fois, la casquette de réalisateur et d'acteur. Interview.

Le Matin : Parlez-nous de votre premier long métrage «Andalousie mon amour» ?

C'est l'histoire de deux jeunes Casablancais, Said et Amine, qui essayent de traverser le détroit clandestinement à bord d'une barque, avec l'aide d'un instituteur.

J'avais beaucoup d'appréhension par rapport à la sortie de ce film, mais il a enregistré un accueil favorable lors de sa sortie à Marrakech à l'occasion du FIFM, à Oran et pour l'avant-première au Lynx qui s'est très bien déroulée. D'ailleurs, j'en suis agréablement surpris !

Comment s'est passé le casting pour ce film ?

C'est un film où il y a plusieurs rôles importants. On y verra la participation de Youssef Britel, Mehdi Ouazzani, Asmâa EL Hadrami, Mohamed Choubi, Ali Esmili, Hicham Mesbah, Rachid Mountassir, Yasmina Bennani, Paulin F. Fodououp, Mohamed Ourradi, Khouloud Bettioui, Farid Regragui, et Zakaria Atifi. Une palette de comédiens venant de tous les horizons (Algérie, Cameroun et Maroc) pour renforcer la crédibilité de ce film.

Avez-vous eu des problèmes par rapport au budget et à la distribution ?

Au début, j'ai pris le risque de faire ce film avec un petit budget puisque j'étais son producteur. J'ai donc démarré le projet avec l'avance sur recettes accordée par le CCM (Centre cinématographique marocain) et l'apport de ma boîte de production. Ensuite, j'ai reçu l'aide d'autres organismes et grosso modo le budget pour ce film s'élève à environ 6 millions de dirhams.

Ce qui représente un petit budget aux besoins liés au tournage, les lieux et les décors. Mais l'important est qu'on ait réussi à boucler le film avec les moyens de bord, car j'avais confiance en mon équipe et dans mon projet. Pour le reste, le film sort en salle le 11 janvier qui est un jour férié et c'est tant mieux !

Qu'en est-il du choix du thème de l'immigration clandestine ?

En fait, au début, l'idée est venue du scénariste Omar Saghir puisque c'est lui qui a écrit le scénario du film. J'ai donc lu un premier jet du scénario et j'ai trouvé l'idée géniale ! Par la suite, on a dû travailler dessus pendant presque un an pour le remodeler et tester des pistes. Nous avons donc développé cette idée ensemble en attendant le financement.

Ce film a-t-il été facile à faire ?

Non. Comme c'est mon premier long métrage, il y a déjà le côté économique qui a réduit l'espace de création. En effet, les contraintes économiques poussent à faire la mise en scène autrement. Cela dit, nous avons passé un très bon tournage dans une ambiance des plus agréables. Ce qui représente, à mon sens, 60% du tournage. C'est aussi une question de la forme, c'est-à-dire la façon de faire le film, le traitement de l'image qui fait toute la différence.

Pour vous, est-ce un plaidoyer pour ou contre l'immigration clandestine ?

Ni l'un, ni l'autre. En fait, ce long métrage ne fait que relater des faits qui malheureusement existent dans notre société comme ailleurs. Tout au long du film, je pose des questions : pourquoi ces jeunes traversent? Pourquoi ne pas créer une propre Andalousie chez nous ? D'où vient la faille ? Est-elle politique, religieuse ou peut-être l'enseignement y est pour quelque chose. Ce qui m'intéresse, c'est le fait de raconter une fable rassemblant tous les ingrédients pour faire un bon film.

Y a-t-il un point commun entre les différents personnages du film ?

Non, il n'y en pas. En fait, chaque personnage défend quelque chose, sa propre vision de la réalité. L'un cherche à changer sa situation économique et rêve d'aller de l'autre côté de la Méditerranée. L'autre le suit parce qu'il n'a pas de personnalité. Sans oublier le fameux instituteur qui a aussi son mot à dire. C'est donc une palette de personnages, chacun ayant son mot à dire…

Qu'avez-vous appris en faisant ce film ?

J'ai appris beaucoup de choses de mes collaborateurs, car c'est un échange. Je peux dire que ce film m'a permis de faire des rencontres magnifiques. Une très belle expérience, humainement et professionnellement parlant, très enrichissante pour moi. Elle me permettra d'être mieux armé pour mes prochains films.

Y a-t-il un message derrière ce film ?

Il y en a plusieurs. A mon avis, il y a une multitude de questionnements qui sont posés dans ce film. On peut donc avoir plusieurs points de vue. Le message étant que notre pays a les moyens pour changer les choses, mais il faut avoir la volonté de le faire. Et justement dans ce film, nous parlons de corruption, de trafic de drogue…

Y a-t-il un projet futur sur les rails ?

J'ai déjà une idée en traitement. Ce sera un drame avec quelques ouvertures comiques. Des scènes dramatiques qui font rire et tout cela tournera autour de la dépression. Un thème que je trouve d'actualité. J'espère que le scénario sera prêt fin 2012, début 2013. En attendant, je prends mon temps pour le faire.

Synopsis

Saïd et Amine, deux jeunes étudiants de Casablanca, rêvent d'Europe. Ils se retrouvent dans un petit village au nord du Maroc. Avec l'aide de l'instituteur, ils prennent une barque pour la côte européenne. Mais ils font naufrage. La mer rejette Amine sur la côte du village. Saïd échoue sur une plage espagnole. Mais l'Andalousie semble étrange à Saïd. Et Amine, dans le village marocain, observe d'étranges phénomènes...

9/1/2012, Afaf Sakhi

Source : Le Matin

La quatrième édition du Festival du théâtre arabe se déroule du 10 au 16 janvier dans la capitale jordanienne...Suite

L’émirat a annoncé, le 9 décembre 2011, la création d'un fonds d'investissement de 50 millions d'euros destiné aux quartiers français en difficulté, pour 2012.

Mohamed Ali Adraoui confirme: "Le pays cherche surtout des relais d'influence dans la société française." Si le petit émirat s'appuie sur les élites françaises originaires du Maghreb, il veut cependant éviter toute lecture communautariste de son action. Arabes, Noirs ou Blancs pourront, de la même façon, soumettre des projets, soutient l'Aneld. "Tous ceux qui habitent en banlieue peuvent en bénéficier, précise Kamel Hamza. Mais il faut que la France arrête d'avoir peur de son ombre!" "Les investisseurs qataris sont intelligents et savent qu'ils sont attendus au tournant sur cette question, prévient Mohamed Ali Adraoui. Ils sont très au fait des débats français sur l'intégration."...Suite

Bonne reprise Hicham Lahlou! Ce précurseur du design marocain prendra part à la deuxième édition du  Festival Born Designers à Courcheval du 25 au 29 janvier…Suite

5ortie dans les salles nationales en avril dernier, la production franco-marocaine " Les ailes de l'amour , ou « Love in the Medina , est programmé à la sélection officielle du Festival International du Film de Palm Springs. Il sera en lice dans la catégorie "Arabian Nights"...Suite

Photographe, écrivain, réalisatrice, citoyenne du monde, Leila Ghandi est une femme caméléon qui s'adapte, de la jungle amazonienne aux conférences onusiennes…Suite

Le gouvernement français a décidé d'assouplir la délivrance des titres de séjour aux diplômés étrangers "hautement qualifiés" pour faciliter leur accès au marché du travail, dans une tentative de mettre fin à la polémique suscitée depuis des semaines en France, au sujet d'une circulaire du ministère de l'Intérieur jugée dissuasive.

Afin de "dissiper tout malentendu", une circulaire "complémentaire" sera adressée aux préfets "dès la semaine prochaine", donnant les orientations applicables à "la situation spécifique des diplômés étrangers hautement qualifiés, de niveau au moins égal au master 2 (bac+5), qui souhaitent acquérir en France une première expérience professionnelle, conformément à la loi en vigueur", a annoncé le ministère français de l'Intérieur dans un communiqué publié jeudi.

Cette décision intervient à l'issue d'une réunion entre les ministres français de l'Intérieur, Claude Guéant, de l'Enseignement supérieur, Laurent Wauquiez, et du Travail Xavier Bertrand, avec les principaux responsables des universités et des grandes écoles françaises, pour faire le point sur la question de l'accès des ressortissants étrangers récemment diplômés au marché du travail français.

Celle-ci avait été convoquée fin décembre après une rencontre entre le président français Nicolas Sarkozy et son ministre de l'intérieur Claude Guéant qui a été à l'origine de la publication le 31 mai dernier de la circulaire controversée, provoquant la grogne chez la communauté estudiantine et universitaire qui dénonce cette initiative visant à fermer le marché de l'emploi à des étudiants étrangers en fin de cycle et ayant eu des promesses d'embauche par des entreprises françaises.

Les ministres concernés ont tenu à préciser que la circulaire en question porte "une instruction générale sur la politique d'immigration professionnelle, qui rappelle et commente le droit en vigueur sur ce sujet", assurant qu'elle "n'aborde que succinctement la situation des étrangers récemment diplômés".

A travers leur circulaire complémentaire, ils invitent les préfets à faire en sorte que "la nécessaire maîtrise de l'immigration professionnelle ne se fasse pas au détriment de l'attractivité du système d'enseignement supérieur, ni des besoins de certaines des entreprises françaises en compétences spécifiques de haut niveau".

Le texte précisera "explicitement" que "la connaissance approfondie d'un pays ou d'une culture étrangère peut constituer une compétence spécifique recherchée, par exemple pour la conquête d'un nouveau marché", soulignent les ministres français.

Ces instructions complémentaires devront réaffirmer, selon eux, les principes de la politique d'accueil des étudiants étrangers en France qui reste "un pays ouvert".

Quelque 58.419 étudiants venant de pays non-européens ont été accueillis par la France au cours des onze premiers mois de l'année 2011, contre 50.656 en 2009, selon les chiffres du ministère français de l'Intérieur qui estime à 26 pc l'augmentation du nombre de changements de statut en 2011.

Rassemblés au sein d'un collectif dit "du 31 mai", les étudiants concernés jugent insuffisantes les instructions annoncées eu égard à l'ampleur des mesures de plus en plus dissuasives qu'ils subissent depuis quelques mois.

Pour résider en France, ils doivent en effet, depuis le 6 septembre, justifier d'un revenu de 620 euros par mois, contre 460 euros précédemment.

De plus, depuis le 1er janvier, une nouvelle taxe sur les titres de séjour est entrée en vigueur, allant de 280 à 385 euros, contre 55 à 70 euros auparavant.

Le collectif du 31 mai compte organiser mardi une séance de parrainage des étudiants étrangers par des personnalités publiques, alors qu'une centaine de personnalités, dont le prix Nobel de Physique Albert Fert, s'étaient déjà mobilisées en leur faveur en lançant une pétition demandant "le retrait" de la circulaire Guéant qu'ils jugent "moralement méprisable, économiquement suicidaire".

Les signataires s'étaient engagés à "parrainer les diplômés étrangers en les aidant concrètement dans leurs démarches dans les préfectures" et à les "protéger" pour qu'ils puissent rester en France, convaincus que "la matière grise est de toutes les couleurs".

5/1/2012

Source : MAP

Le ministère français de l'intérieur a été rappelé par la justice à ses obligations de permettre l'assistance des étrangers en zone d'attente où sont maintenus ceux qu'on "ne veut pas laisser entrer" dans le territoire, a indiqué jeudi l'Association nationale d'assistance aux frontières pour les étrangers (ANAFE).

Selon cette dernière, le tribunal de Bobigny s'est prononcé mercredi en sa faveur en "renvoyant le ministère dans ses buts" en rejetant l'assignation de l'ANAFE qui avait obtenu une décision de justice ordonnant l'intervention d'un huissier pour constater les entraves à l'accès par les étrangers maintenus en zone d'attente aux conseils juridiques de l'Association.

Celle-ci avait organisé en septembre dernier une permanence expérimentale d'avocats dans la zone de Roissy Charles de Gaulle. "Bien que la loi garantisse aux étrangers maintenus un accès inconditionnel au conseil de ces avocats, la Police aux frontières s'emploie à empêcher cet accès", s'est indignée l'ANAFE qui s'interroge si le "ministère de l'Intérieur veut-il cacher la façon dont il traite les étrangers aux frontières ?".

"Depuis plusieurs mois, ce ministère ne cesse, à grand renfort d'arguties, de mettre des bâtons dans les roues de l'ANAFE pour l'empêcher d'accomplir sa mission d'assistance auprès des étrangers en zone d'attente û là où sont maintenus ceux qu'on ne veut pas laisser entrer en France", a déploré l'Association.

Elle rappelle qu'à trois reprises en novembre et décembre 2011, elle a demandé au ministère l'autorisation pour une délégation de ses représentants de visiter les zones de Marseille, de Mérignac, puis de Nice, mais il lui a été opposé "une fin de non-recevoir".
Pour ce collectif des droits de l'homme, ces tracasseries répétées "trahissent la volonté avérée du ministère de l'Intérieur de maintenir les zones d'attente dans l'opacité.

En 2010, pas moins de 9229 personnes ont été placées en zone d'attente, dont 7491 à Roissy, selon l'ANAFE pour qui cette situation crée de "graves inégalités" parmi les étrangers maintenus. Ceux qui ont suffisamment de moyens financiers, à supposer qu'ils aient le temps et la possibilité d'en contacter un, peuvent rémunérer un avocat, les autres doivent s'en passer", a déploré l'Association qui signale que la plupart des étrangers en zone d'attente ne sont pas présentés devant les juridictions compétentes car ils sont "refoulés trop rapidement".

5/1/2012

Source : Agence algérienne (APS)

Pour Adil Mkiddem, la bonne nouvelle est arrivée deux jours avant Noël. La préfecture de Saône-et-Loire lui a annoncé par courrier qu’elle acceptait de régulariser sa situation « à titre exceptionnel et dérogatoire ».

Dans quelques jours, cet homme de 28 ans recevra un récépissé de demande de carte de séjour, qui l’autorise à travailler, en attendant la délivrance de son titre de séjour.

Né à Bourg-en-Bresse, Adil y avait vécu jusqu’à l’âge de 4 ans, avant de partir au Maroc avec sa mère. Alors que toute sa famille vivait à Mâcon, il y était revenu à l’âge de 25 ans, mais ses demandes de régularisation avaient toutes été refusées. Menacé d’expulsion, terré en Isère chez un ami d’où il ne sortait jamais, il a bénéficié de la mobilisation de plusieurs associations : l’Union mâconnaise des Algériens, présidée par Fatiha El Habchi, la ligue des Droits de l’Homme (LDH) et le Réseau éducation sans frontière. Il avait également reçu le soutien de l’Association républicaine des anciens combattants, le père et le grand-père d’Adil s’étant battus pour la France.

« La préfecture a corrigé un tir qui n’aurait jamais dû se produire », se félicitent les défenseurs du jeune homme, dénonçant au passage « la politique du chiffre en matière d’expulsions. Derrière l’obligation de faire du chiffre, on oublie qu’il y a des êtres humains ».

6/1/2012, V.D

Source : Le Journal de Saône et Loire

Le plasticien Mohamed Bourouissa guide «Libération» dans l'exposition d'art contemporain «J'ai deux amours» à la Cité nationale de l'histoire de l'immigration.

Qui n'en veut de la patate chaude ? La Cité nationale de l'histoire de l'immigration, projet droitiste, est un lieu par nature piégé. Elle possède un fonds d'art contemporain. Qu'y met-on dans ce corbillon ? Artistes immigrés ? Enfants d'immigrés ? Travaillant sur l'immigration ?

Les deux premiers, c'est un peu embêtant, car on est tous un peu fils d'immigrés. Dans ce cas, quelle différence avec «la Force de l'art» ? Ou alors, c'est «artiste étranger» qu'il fallait dire, et appeler ça «Based in Paris», comme Berlin l'a fait l'an passé.

La troisième option n'est pas terrible non plus. L'art contemporain ne se définit-il pas comme déplacement, exil, etc. ? Isabelle Renard, chargée de mission pour cette collection, se tire tout en élégance du problème dans la préface du catalogue, dégainant d'abord Agamben sur le contemporain, pour finir par marteler que «c'est la question de la représentation qui est en jeu ici» et la «manière de voir». Elle met le politique sous les ordres de l'esthétique, et non le contraire.

Matelas. On a lancé la patate chaude et le jeune prodige Mohamed Bourouissa, né en Algérie en 1978, a bien voulu la rattraper. On connaît ce plasticien entre autres pour sa série photographique Périphéries (2008) ou son film Temps mort (2009), exploration du rapport entre l'artiste et un ami prisonnier par l'intermédiaire de vidéos téléphoniques. Il a bien voulu servir de guide à Libération pour

«J'ai deux amours».

Il arrive avec la Haine de la démocratie de Rancière à la main. Ce garçon finira mal. On discute immigration, renversement de perspective en trente ans : «On est passé de "Faut les aider" à "Faut

les virer"», s'amuse-t-il. La collection réunissant les pointures actuelles de l'art, Bourouissa connaît à peu près le travail de tout le monde. Méthode de visite : «Il faut essayer l'art.» S'asseoir devant les vidéos pendant quelques minutes. Se jeter sur les matelas de Shen Yuan (Trampolin 1 2 3 4 5, 2004). Parfois, Bourouissa vous colle directive ment devant une vidéo, le casque sur les oreilles. C'est The

Mapping Journey Project (2008-2011) de la Franco-Marocaine Bouchra Khalili, née en 1975.

Des migrants tracent au feutre sur une carte leurs trajets. On ne voit que la main, le feutre, on entend

la voix, on inspecte les hésitations, les remords (comme on dit en peinture). On risque une interprétation : «L'espace devient mental.» Mohamed Bourouissa approuve : «Grave.» On se sent

vieux. «C'est une question de posture. Intellectuelle et physique.»

Et lui-même trace son propre parcours à l'intérieur de l'expo, développant son esthétique à l'occasion d'autres artistes. Par exemple Malik Nejmi, dont s'expose ici El Maghreb, série photographique de 2006 sur son père et une exploration du Maroc inconnu. Zéro folklore, «c'est le corps dans une situation difficile à renouer» qui plaît à Bourouissa.

«Les œuvres qui posent quelque chose, qui disent "c'est là"», qu'on aime ou pas ce qui est montré, ou la façon dont c'est montré.

Plus loin, il se passionne pour l'évolution de la photographie et d'une certaine idée du migrant depuis vingt ans. Documentaire sur la misère sublimée d'un côté, ôtant la gêne ; photographie plasticienne dans la gueule de l'autre : Bruno Serralongue avec ses tentes de SDF dans les bois de Calais (série Abris, 2006-2008) d'où l'homme est absent, Mathieu Pernot (dont un bout de l'archiconnu Grand Ensemble de 2000-2006 est ici accroché) avec les Migrants de 2009, corps bâchés sur des bancs, eux aussi exclus de l'image. Devant ces odalisques d'un genre nouveau, en légère plongée, Mohamed

Bourouissa a l'oeil direct : «Quelle hauteur de regard je prends ? C'est ça, la question.» De toute façon, il faut que le regardeur, ses intentions, ses doutes soient palpables dans le résultat. Thomas Mailaender avec sa série Voitures cathédrales (2004), voitures chargées pour l'exil (vélos, chaises, matelas), réussit à «transcender l'aspect historique».

Un peu avant, il avait posé cette esthétisation comme préambule : «L'immigration n'est pas une problématique, c'est un acquis. Elle fait partie de la réalité qui inspire l'artiste.» Ni plus ni moins.

Passant devant les Images d'Alger de Karim Kal (né en 1977), il les dépasse justement, se rappelle

une série de lui qu'il avait exposée au 59 Rivoli, à Paris, en tant que co-commissaire (avec Nabila

Mokrani). C'était «une nature morte avec des préservatifs laissés au bois de Boulogne comme des champignons» intitulée Bois.

Image d'identité. Du balcon de l'expo, on aperçoit Zon-mai (2007), installation chorégraphique de Sidi Larbi Cherkaoui et Gilles Delmas. Mohamed Bourouissa aime beaucoup cette cabane formée d'écrans de projection, géante, impénétrable, sur les faces de laquelle on voit plusieurs danses qui s'agencent et se défont dans le temps. Une façon pour lui de «s'émanciper de la frontalité photographique de la vidéo. On obtient une identité non territoriale. Ou peut-être une identité territoriale non matérielle.» Il y a essentiellement des photos à «J'ai deux amours».

Qu'est-ce que cela nous dit de la politique du lieu ? «La photographie porte des éléments de reconnaissance de l'autre. Ce n'est sans doute pas anodin s'il n'y a pratiquement pas d'installations ici.»

Raison pour laquelle la photo est un peu de l'histoire ancienne pour Bourouissa, ou une histoire à détourner. «Quelle fonction j'ai par rapport aux gens qui sont mes modèles, c'est ça qui m'intéresse.

Je leur donne des images. Ça produit une relation.» Il s'est aperçu que beaucoup d'entre eux utilisaient les photos qu'il avait prises d'eux sur leur profil Facebook, comme image d'identité. «Du coup, je fais des captures d'écrans avec les coms que leurs amis ont postés sous la photo. J'ai commencé ce projet,

une photo + des coms. J'aime expérimenter avec les gens. L'œuvre, c'est cette expérience, faite aussi de hasards.»

Qui n'en veut de la patate chaude ? La cité nationale de l'Histoire de l'immigration, projet droitiste, est un lieu forcément piégé. Elle possède un fonds d'art contemporain. Artistes immigrés ? Enfants d'immigrés ?

Travaillant sur l'immigration ? Les deux premiers, c'est un peu embêtant, car on est tous un peu fils d'immigrés. Ou alors, c'est «artiste étranger» qu'il faut dire, et appeler ça «Based in Paris», comme Berlin l'a fait l'an passé. La troisième option, c'est pas terrible non plus. L'art contemporain ne se définit-il pas comme déplacement, exil, etc. ?

Isabelle Renard, chargée de mission pour cette collection, se tire tout en élégance du problème dans la préface du catalogue, dégainant d'abord Agamben sur le contemporain, pour finir par marteler que «c'est la question de la représentation qui est en jeu ici», «manière de voir», mettant le politique sous les ordres de l'esthétique et non le contraire.

J'ai deux amours. La collection d'art contemporain de la Cité nationale de l'Histoire de l'immigration. Palais de la Porte Dorée 293, avenue Daumesnil, 75012. Jusqu'au 24 juin. Rens.: www.histoire-immigration.fr

6/1/2012, Eric Loret

Source : Libération

Les Polonais ne cherchent plus de travail en Grande-Bretagne. Les Marocains naturalisés espagnols rentrent au pays. Les Irlandais fuient le pays en masse tandis que les Grecs, bloqués par la langue, restent bloqués chez eux. La crise est en train de bouleverser les flux migratoires.

Atlantico : La crise économique a un impact sur l'ensemble des pays européens. Influe-t-elle également sur les flux migratoires au sein de l'Union ?

Thomas Liebig : Oui, les habitants de certains pays, jusqu'ici très attirant pour les immigrants, commencent à émigrer vers des destinations surprenantes. Cela reste principalement les Espagnols, les Portugais et les Irlandais. Beaucoup se dirigent vers l'Amérique latine ou certains pays d'Afrique lusophone. En effet, l'Espagne, le Portugal et l'Irlande ont bénéficié au début des années 2000 d'une forte libéralisation de l'immigration et de l'accès à l'emploi. Parmi les émigrants, qui quittent actuellement l'Europe, on trouve principalement des gens qui ont été naturalisés et qui retournent finalement vers leurs pays d'origine.

La crise amplifie progressivement ce phénomène relativement nouveau. L'immigration reste malgré tout forte en Espagne, au Portugal ou en Irlande : malgré un nombre de départs de plus en plus important, la balance migratoire reste positive. Sauf dans le cas de l'Irlande où l'on constate plus de départs que d'entrées. Les résultats devraient être de plus en plus visibles au fil des années : si les gens hésitent à partir au début de la crise, pensant que la situation est temporaire, ils sont de plus en plus nombreux à quitter leur territoire au fur et à mesure que les difficultés durent.

Pour reprendre l'exemple de l'Irlande, sur 65 000 émigrants en 2009, nous trouvions 30 000 ressortissants des nouveaux membres de l'Union et 18 000 Irlandais. En 2011, sur 76 000 émigrants, seulement 15 000 venaient des nouveaux membres de l'Union alors que 40 000 étaient d'origine irlandaise.

Si l'Espagne, le Portugal et l'Irlande sont les plus touchés, c'est parce qu'ils ont une forte tradition migratoire ou une longue histoire coloniale. Les Espagnols et les Portugais trouvent dans les pays d'Amérique latine ou lusophone une proximité linguistique favorable à leur intégration. C'était pour cette même raison que les Roumains rejoignaient l'Italie et l'Espagne plutôt que la Grande-Bretagne : la langue est plus proche de la leur. A l'inverse, les Grecs quittent peu leur pays. Personne ne parle leur langue et ils n'ont aucune ancienne colonie. Nous constatons donc seulement quelques rares départs vers l'Allemagne.

Les habitants des pays de l'Est de l'Union européenne cherchaient jusqu'ici du travail à l'Ouest, à priori plus riche. Est-ce toujours le cas ?

Pour les pays Baltes et roumains, la situation économique reste très compliquée. Ils sont durement touchés par la crise. Par contre, en Pologne, il y avait toujours une faible croissance, même en 2009, au cœur de la crise. Si les Polonais continuent à partir chercher du travail à l'Ouest, ils sont moins nombreux qu'avant. Les migrations liées à la libre circulation, destinées à trouver des emplois, ont largement baissé.

Des migrants continuent de rejoindre l'Espagne, le Portugal et l'Irlande. Les chiffres de l'immigration restent stables. La grande différence, c'est qu'ils ne viennent plus pour trouver du travail mais pour rejoindre leurs familles, des migrants originaux qui ont réussit à trouver une certaine stabilité. Avec la crise, les familles tendent à se regrouper.

Le profil des migrants est donc en train de changer ?

Oui, effectivement. Nous avons par exemple remarqué une vraie féminisation de l'émigration des pays européens. Dans le cas du Portugal, un émigré sur deux est aujourd'hui une femme. Ces populations restent malgré tout jeunes, la moitié étant toujours âgée de moins de 30 ans.

Jusqu'ici, les personnes les plus qualifiées essayaient de rejoindre des pays comme les Etats-Unis ou le Canada. Un parcours long et difficile en raison des exigences de ces Etats. Au sein de l'Europe, les nombreux migrants qui venaient de l'Est avaient aussi un niveau de compétence élevé. Ils occupaient malgré tout des emplois dégradés qui n'exploitaient pas leur niveau réel de formation. S'il y a un phénomène nouveau, c'est l'émigration d'Européens vers des pays émergents.

Les pays émergents représentent-ils un nouvel "Eldorado" pour les Européens ?

Le phénomène reste marginal. Curieusement, si les pays de l'Ouest étaient jusqu'à présent les plus attractifs, nous voyons de nouveaux flux apparaître. La Pologne par exemple, commence à devenir un pays d'immigration. Elle attire des travailleurs en provenance de ses plus proches voisins, en Europe de l'est.

Ailleurs, d'autres pays comme l'Angola, qui était il n'y a encore pas longtemps l'un de ceux avec le plus fort tôt de croissance au monde, attirent quelques Européens. Même chose pour le Brésil qui commence à attirer des migrants européens. Peu nombreux pour l'instant, ils pourraient se multiplier avec l'approche des Jeux olympiques et de la Coupe du monde.

D'autres pays émergents comme la Chine, notamment, pourraient attirer un certain public. Ce pays souffre d'un vrai problème démographique tout en ayant une vraie puissance politique et économique. C'est une destination de choix pour les migrants européens dans un futur proche. C'est moins le cas pour l'Inde qui est toujours sujette à une démographie galopante.

6/1/2012 ? Romain Mielcarek (Thomas Liebig Spécialiste des migrations à l'OCDE)

Souce : Atlantico

L'impôt sur les permis de séjour infligé aux étrangers en Italie par le gouvernement de Mario Monti, fait débat alors que la classe politique italienne est divisée sur cette mesure pénalisant les ex-communautaires.

Le ministre de coopération internationale et l'intégration, Andrea Riccardi et son collègue de l'Intérieur, Anna Maria Cancelleri ont expliqué qu'il faudrait "un débat approfondi et un examen attentif de ces taxes" infligées aux étrangers.

Dans un communiqué commun, les deux ministres ont indiqué qu'"à la lumière de la crise qui touche non seulement les Italiens, mais aussi les travailleurs étrangers dans notre pays, un alinéa devrait être ajouté au décret y afférant qui comporterait que cet impôt serait calculé en fonction du revenu de l'étranger et du nombre des membres de sa famille".

Le nouveau décret prévoit le versement d'une taxe sur les permis de séjour, allant de 50 à 200 euros en fonction de la durée de ce séjour.

Au niveau de la classe politique, le parti démocratique (gauche) est formellement opposé à cette taxe alors que le parti du peuple de la Liberté (PDL) de l'ancien chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, a affiché son adhésion à cette mesure, du fait que le décret y afférent a été initié par l'ancien gouvernement en 2009.

En réaction à cette mesure, la responsable de l'immigration au Parti démocratique et députée italienne, Livia Turco a qualifié cet impôt de "persécution odieuse" contre les immigrants.

"Nous apprécions la disponibilité des ministres de la Coopération internationale et l'Intégration et de l'Intérieur de réexaminer la mise en Âœuvre de cette taxe odieuse, mais nous réitérons que la seule solution juste sera de la supprimer et laisser les immigrés payer le montant payé par les Italiens".

Pour sa part, le chef du groupe parlementaire au Sénat du PdL, Maurizio Gasparri, a indiqué que "Les nouvelles règles liées à la délivrance et le renouvellement des permis de séjour ne doivent pas être changées".

Quant au parti populiste et anti-immigration, la Ligue du Nord, à l'origine de cette mesure, qui avait été suspendue, puis libérée par l'actuel gouvernement à la recherche de rentrées fiscales, il a affirmé par la voix de l'un de ses responsables, que le parti allait tout faire pour que cette taxe ne soit pas annulée.

4/1/2012

Source : Agence algérienne (APS)

Pour· une fois, notre valeureuse fédération, a daigné faire appel à nos footballeuses évoluant dans les clubs étrangers pour renforcer l'équipe nationale féminine. Libé avait déjà publié une liste d'une vingtaine de joueuses qui -font le bonheur des clubs européens.

Après lbtissam Bouharate qui évolue en championnat belge au sein du club WD Lierse, c'est au tour de cinq autres joueuses de regagner la concentration qu’organise la direction technique …Suite

Bien qu’ils soient, dans les pays industrialisés  où il vendent leur force de travail, les actifs les plus vulnérables aux chocs sur la production et l'emploi, Le migrants du Sud sont demeuré solidaire avec les leurs, même dans le contexte récessif de ces dernières années. Certes les transferts d'argent qu'ils opèrent en direction de leurs pays d'origine ont négativement été impactés par la crise qui a mis nombre d'entre eux au chômage ou réduit leur revenu. Mais ils ont …Suite

Après la circulaire controversée du 31 mai, qui vise à maîtriser l'immigration professionnelle en France, un nouveau coup a été asséné aux étudiants étrangers: des taxes supplémentaires à payer s'ils souhaitent rester dans l'Hexagone…Suite

L a France veut s'en débarrasser au plus vite, les Pays-Bas ne savent comment les retenir : le sort des étudiants étrangers « diplômés hautement qualifiés » fait décidément l'objet d'étranges différences en Europe...Suite

Du 7 janvier au 11 février 2012, la Bibliothèque francophone multimédia bat au rythme du Maroc.

Le temps fort de cette opération est la présentation de l’exposition « Le Maroc & l’Europe, six siècles dans le regard de l’autre » offrant un véritable voyage d’exploration. Parallèlement, le « Mois du Maroc » est également l’occasion de proposer gratuitement au public une soirée littéraire avec Abdellatif Laâbi, traducteur, écrivain et poète marocain, une table ronde sur le patrimoine en péril de Marrakech réunissant Mohamed El Faïz, professeur d’histoire économique à Marrakech et Ouidad Tebbaa, doyenne de la faculté des Lettres de l’Université de Marrakech, et trois films au cinéma Le Lido et à la Bfm.

L’exposition « Le Maroc & l’Europe, six siècles dans le regard de l’autre » Hall de la Bfm du centre-ville du 7 janvier au 11 février

Après avoir été présentée à Bruxelles, Rabat, Anvers, Séville, Paris, Amsterdam, Londres et New York, la Ville de Limoges accueille à la Bibliothèque francophone multimédia l’exposition « Le Maroc & l’Europe, six siècles dans le regard de l’autre », réalisée par le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), le Centre de la culture judéo-marocaine (CCJM, Bruxelles), sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

Soirée Littéraire avec Abdellatif Laâbi

Une plongée en deux temps dans la poésie marocaine Jeudi 26 janvier 2012 à la Bfm centre-ville (salle de conférences)

18 h : Poèmes d’auteurs marocains mis en voix par l’Atelier de l’obscurité.

19 h : Saveurs franco-marocaines et musique arabo-andalouse.

19 h 30 : Rencontre avec Abdellatif Laâbi, animée par Jacques Allessandra.

Abdellatif Laâbi, né à Fès en 1941, est un traducteur, écrivain et poète marocain, prix Goncourt de la Poésie en 1999 et en 2011 Grand Prix de la Francophonie décerné par l’Académie française. Il publie en janvier 2012 un recueil de poèmes, Zone de turbulences et un essai, Le Maroc, quel projet pour la démocratie ? aux éditions de La Différence.

Projections cinéma

Projections-débats avec l’association Cultures Maghreb Limousin

Sur la planche, de Leïla Kilani (2011)

Jeudi 12 janvier 2012, à 20 h - cinéma Le Lido

Tanger, aujourd’hui. Quatre jeunes femmes de vingt ans travaillent pour survivre le jour et vivent la nuit. Le film a été présenté en compétition officielle lors de la Quinzaine des Réalisateurs au festival de Cannes 2011 / Projection suivie d’un débat animé par Souad Chaouih, présidente de l’association des Marocains de France.

Les Anges de Satan, d’Ahmed Boulane

Mercredi 18 janvier 2012, à 20 h 30 - Bfm centre-ville (salle de conférences)

L’histoire de 14 jeunes musiciens de hard-rock arrêtés par la police et condamnés par la justice à des peines allant de trois mois à un an pour “ébranlement de la foi musulmane” et “satanisme”.

Transes, de Ahmed El Maânouni

Jeudi 9 février 2012, à 20 h 30 - Bfm centre-ville (salle de conférences)

Fan du groupe musical marocain Nass El Ghiwane, Izza Genini a encouragé le réalisateur marocain Ahmed El Maânouni à filmer les concerts de ce groupe musical.

Table ronde Marrakech : patrimoine en péril Samedi 4 février 2012 à 15 h à la Bfm centre-ville (salle de conférences)

Avec Mohamed El Faïz, professeur d’histoire économique à l’Université de Marrakech, spécialiste des jardins dans le monde arabe, et Ouidad Tebbaa, doyenne de la Faculté des lettres et sciences humaines de l’Université de Marrakech, secrétaire générale de l’association “Jemaâ El Fna, patrimoine oral de l’humanité”.

Palais, fondouks, souks, fontaines, ryads, jardins, et bien sûr la place Jemaâ El Fna -classée “patrimoine oral et immatériel mondial” par l’UNESCO - font de la visite de la ville une expérience unique. Mais la pression touristique et immobilière n’est pas sans conséquences sur le patrimoine exceptionnel mais fragile de la capitale du Sud. Comment les marrakchis eux-mêmes vivent-ils ces transformations et quelles actions de sauvegarde peuvent être menées pour sauver les patrimoines architecturaux et humains de la Ville rouge ?

Source : Ville de Limoge

Il ne reste plus que quelques détails à peaufiner pour boucler les travaux: le cimetière musulman de Strasbourg, dont l'inauguration est prévue le 6 février, sera le premier en France à être créé par une municipalité, grâce au droit local d'Alsace-Moselle.

Aménagé sur un terrain de plus d'un hectare, dans le sud de Strasbourg, ce cimetière très attendu par la communauté musulmane pourra accueillir près d'un millier de sépultures, avec une extension déjà prévue si nécessaire.

Derrière un mur d'enceinte et un portail, une grande allée centrale, un bassin décoratif, de la verdure: le caractère confessionnel du lieu, contigu à l'un des grands cimetières de la ville, ne saute pas aux yeux.

Mais l'orientation des sépultures vers la Mecque, les salles équipées pour les ablutions dans un petit bâtiment à l'entrée, et un espace couvert prévu pour les prières permettront aux familles qui le souhaitent de respecter les rites musulmans lors de l'inhumation de leurs proches.

"Le droit local d'Alsace-Moselle nous permet de mettre en place un cimetière confessionnel à gestion municipale, ce n'est pas le cas ailleurs", explique Anne-Pernelle Richardot, adjointe au maire (PS) de Strasbourg, rappelant qu'ailleurs dans le pays, seuls les carrés musulmans sont autorisés.

Le seul cimetière musulman connu en métropole a longtemps été celui Bobigny, créé dans les années 1930, mais il a été créé sous statut privé comme annexe d'un hôpital, et il a récemment changé de statut en devenant formellement le carré musulman du cimetière communal.

En Alsace-Moselle la loi de 1905 sur la laïcité ne s'applique pas et les pouvoirs publics peuvent intervenir dans l'organisation et le financement des cultes. L'Allemagne avait maintenu le régime concordataire lors de l'annexion de 1870, et les autorités françaises ont laissé la situation en l'état après 1918.

Le "geste ultime" d'intégration

"Le culte musulman n'est pas dans le Concordat, mais on essaie de le mettre au même niveau grâce au droit local", indique Mme Richardot. La ville a ainsi consacré un budget de 800.000 euros à la création de ce cimetière, dont elle assurera la gestion.

Huit carrés confessionnels musulmans existaient déjà à Strasbourg dans les cimetières publics, mais ils arrivaient à saturation depuis plusieurs années. Les familles devaient inhumer leurs proches dans leurs pays d'origine pour respecter les rites musulmans.

"A la douleur du décès d'un proche s'ajoute alors celle de la paperasse administrative à remplir pour faire inhumer le corps dans le pays d'origine, puis du déchirement face à l'éloignement", explique Driss Ayachour, président du Conseil régional du culte musulman (CRCM).

Pour lui, ce cimetière, "c'est un signal fort pour la nouvelle génération de musulmans, qui leur montre que la collectivité répond à leurs besoins".

Il verrait d'un bon oeil que Colmar et Mulhouse, les deux autres grandes villes alsaciennes, profitent également du droit local pour ouvrir des cimetières musulmans. "Ailleurs, dans les petites communes, des carrés musulmans peuvent suffire", estime-t-il.

"Aujourd'hui, on a une communauté qui s'installe définitivement sur le territoire, qui souhaite enterrer ses proches en France et plus à des milliers de kilomètres de là", relève Saïd Alla, président de la Grande Mosquée de Strasbourg.

"C'est le geste ultime d'une bonne intégration, cela montre qu'on appartient au pays où l'on vit", poursuit-il.

4/1/2012, Cédric SIMON

Source : AFP

Le procès des meurtriers de Stephen Lawrence fut aussi celui d’une certaine frange de la société. Et de la police britannique des années ‘90.

Dix-huit ans. Il aura fallu dix-huit ans pour que le meurtre à caractère raciste du jeune Stephen Lawrence, 18 ans, tué par une bande de cinq agresseurs blancs de son âge, soit enfin sanctionné par la justice britannique.

Mercredi, Gary Dobson, 36 ans, et David Norris, 35 ans, ont été, pour ces faits datant de 1993, condamnés respectivement à 15 et 14 ans de prison par la cour criminelle de Londres. Ils étaient tous deux mineurs à l’époque des faits, ce qui explique qu’ils encouraient une peine plancher de 12 ans (au lieu de 30 ans pour des adultes).

Le juge a dénié aux deux hommes la moindre circonstance atténuante, soulignant qu’ils n’avaient "montré aucun regret ou remords", et que le crime n’avait d’autre motivation que le racisme.

Mardi (LLB du 4 janvier), le jury de la cour criminelle de Londres avait déclaré les deux hommes coupables de meurtre.

Stephen Lawrence était étudiant en architecture et, ce jour d’avril 1993, il attendait le bus, en compagnie d’un ami, noir comme lui, à Eltham, dans le sud-est de la capitale du Royaume-Uni quand le duo fut attaqué par cinq jeunes blancs.

Son ami, Duwayne Brooks, avait réussi à fuir la meute mais Stephen Lawrence avait été poignardé à mort. L’affaire avait mis en lumière l’attitude extrêmement ambiguë de la police britannique. Certes, cinq suspects avaient été arrêtés, peu après les faits, mais ils avaient été rapidement, et un peu facilement semble-t-il, mis hors de cause, faute de preuves.

Les parents de Stephen, Doreen et Neville Lawrence, d’origine jamaïcaine, n’en étaient pas restés là. Ils avaient, dès 1994, initié une procédure privée contre Gary Dobson et deux autres hommes, Neil Acourt et Luke Knight. Mais le trio avait été acquitté.

Finalement, de nouveaux éléments ont été découverts par la police scientifique lors de la révision du dossier, en 2007. Du sang, des fibres et des cheveux ont été trouvés sur les vêtements saisis sur les accusés lors de l’enquête initiale de la police en 1993.

Aux jurés qui se sont prononcés mardi, il a été montré les images prises par la police dans l’appartement de Gary Dobson, à Eltham, en 1994. On le voit mimant la scène du meurtre en compagnie d’amis très enjoués.

Le procès "Lawrence" a constitué un véritable électrochoc en Angleterre. Ceux qui l’ont suivi ont pu prendre la mesure du climat qui régnait alors en matière de racisme.

Même les médias ne sont pas sortis indemnes. Comme l’indiquait "The Independent", au moment du drame, de nombreux journaux ont quasiment ignoré le crime, n’hésitant pas à fustiger l’attitude de manifestants qui avaient dénoncé l’activisme de certains groupuscules d’extrême-droite dans les banlieues de Londres.

Il avait fallu, comme l’indiquait "L’Express", que Nelson Mandela, en visite à Londres, évoque le sort de Stephen Lawrence pour que le vent commence à tourner, et que l’opinion publique et les médias s’émeuvent.

Un nouveau rebondissement s’était produit, en 1999, quand, à la suite d’une enquête officielle, on avait conclu à du "racisme institutionnel" au sein de la police. Ces conclusions, très sévères, ont d’ailleurs conduit à une refonte des enquêtes de police.

Mardi, alors que leur persévérance a enfin été récompensée, les parents de Stephen n’ont pu retenir leurs larmes. Mais leur ressentiment demeure : "Si la police avait bien fait son travail, j’aurais pu faire le deuil de mon fils, plutôt que de passer près de vingt ans à me battre pour faire traduire ses meurtriers devant un tribunal", a déclaré la mère de la victime.

Quant au père, Neville, il ne désespère pas de voir l’ensemble des agresseurs de son fils jugés un jour.

5/1/2012, J.-C.M. (avec AFP)

Source : Lalibre.be

Depuis hier, les Marocains ont un nouveau gouvernement. (cf notre article) Et quelle déception ! Non seulement, une seule femme ministre, Bassima Hakkaoui (cf notre article) a été nommée au sein du gouvernement Benkirane mais d’autre part, le nouveau ministre représentant les Marocains à l’étranger n’est pas un MRE. Il s’agit d’Abdellatif Maâzouz du Parti de l’Istiqlal, nommé Ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé des MRE. Il est l’ancien Ministre du Commerce Extérieur sous le gouvernement d’Abbas El Fassi.

Ce qui est certainement ironique dans la nomination d’Abdellatif Maâzouz et qui revêt une forte portée en symbolique, est le fait que ce soit un ancien Ministre du Commerce Extérieur, de surcroît un économiste, qui puisse désormais gérer le Ministère des Marocains Résidents à l’Etranger. Hélas, c’est raté pour les MRE qui en avaient assez d’être comparés à des vaches à laits et d’être vus à travers leur apport économique au pays d'origine ! Commerce, chiffre et investissement sont des mots qui vont décidément continuer à leur coller à la peau !

Ministre délégué

Par ailleurs, l’intitulé exact du poste réservé à Abdellatif Maâzouz est « Ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé des MRE » à l'instar de Mohamed Ameur qui est l'ancien Ministre délégué aux MRE d'Abbas El Fassi. Une question se pose donc : quelle est la véritable fonction d’un ministre délégué ?

« Un ministre délégué est un ministre qui travaille sous la direction du Premier Ministre et qui est administrativement relié à lui. C’est une bonne chose parce qu’il bénéficie de l’autorité de la Primature sur les autres ministères. C’est encore mieux que d’être rattaché au ministère des Affaires Etrangères. De plus, un ministre délégué est mieux placé qu’un secrétaire d’Etat ! », explique Mohamed Tozy, politologue. Certes, un ministre délégué mieux placé qu’un secrétaire d’Etat mais moins bien positionné qu’un ministre. Les 5 millions de Marocains vivant à l’étranger, représentant presque, à eux seuls, un état (La suisse compte aujourd’hui près de 8 millions d’habitants) et 10% de la population marocaine actuelle, ne méritaient-ils pas un Ministère à part entière ?

Un Ministre des MRE, mais pas MRE

Cependant, ce qui est incompréhensible et est une véritable déception pour certains des MRE que Yabiladi a joint par téléphone aujourd’hui, est le fait que le nouveau ministre ne soit pas un MRE. La pilule a du mal à passer, à commencer par les rangs même du PJD en France.

« Franchement j’aurais aimé qu’un MRE soit nommé à ce poste et non un Marocain n'ayant pas d'expertise sur la question migratoire ! », lâche Omar El Mourabet, membre du Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger et membre du PJD à Paris. « Abdelilah Benkirane a insisté dès le départ à ce que ce soit un MRE qui soit nommé à ce poste et il avait même désigné un nom. Mais il a été, par la suite, contraint de se soumettre, parce qu’on ne peut pas faire ce que l’on veut dans une coalition gouvernementale ! On [le PJD] a cédé sur un poste aussi important que celui du Ministère de l’Economie [détenu par Nizar Baraka de l'Istiqlal], ça va de soi que l’on cède sur ce poste-là» poursuit-il la gorge nouée.

Après avoir passé plusieurs appels à des membres du PJD qui ont souhaité gardé l’anonymat, pour tenter de savoir quel était le nom de la personne que Benkirane voulait nommer au départ, on apprendra qu’il s’agissait d’Omar El Mourabet, lui-même.

« Ce qui me désole, c’est que ce ne soit pas un MRE qui soit désigné à ce poste. On espérait que ce nouveau ministre puisse répondre rapidement à nos besoins, mais il va d’abord devoir les déterminer, parce qu’il ne les connaît pas. Ce qui veut dire qu’on va encore perdre un à deux ans alors qu’on aurait pu appliquer des choses tout de suite si on avait eu un ministre MRE !», lance Salem Fkire, Président de l’Association Cap sur les MRE. « Je suis déçu, fatigué et démotivé parce que, non seulement, on a été exclu du vote des dernières élections législatives mais en plus notre ministère a été trimballé de partis en partis, comme si on était la cinquième roue du carrosse ! Nous, [les MRE] on revendique des problèmes sociaux et non économiques et malheureusement les problèmes sociaux sont mis de côté et on nomme un Ministre du commerce extérieur !», ajoute-il.

« Le nouveau ministre des MRE a étudié à Toulouse et il a des origines bourgeoises. Pour lui, la France ce doit être seulement un lieu où il passe ses vacances », ironise Anass, journaliste aux Pays-Bas. « S’il y a un parti marocain qui a toujours été absent pour la question des MRE, c’est bien l’Istiqlal contrairement au PJD ou le PPS qui sont réputés à l’étranger. Mais je méfie du rôle de l’Istiqlal à l’avenir parce que ce parti pourrait utiliser les MRE comme machine électorale le jour où les Marocains de l’étranger voteront pour les prochaines élections », pense-t-il.

Les chantiers attendant Maâzouz

S’il y a une personne qui connait bien les attentes et les besoin des MRE c'est Omar El Mourabet, pressenti au départ au poste de ministre des MRE. Selon lui, les grands chantiers sur lesquels Abdellatif Maâzouz va devoir travailler sont par ordre de priorité : l’enseignement de la langue arabe aux enfants MRE, l’encadrement religieux, la participation politique en bannissant le vote par procuration et en permettant aux MRE de voter à partir de leur pays d’accueil et enfin leur assurer de bons services administratifs. Par exemple, Omar El Mourabet a soulevé la question des coûts administratifs pour faire un passeport marocain, des coûts qui sont plus élevés actuellement pour un MRE que pour un Marocain vivant au Maroc.

« Il faut également changer l’image stéréotypée des MRE. Ce ne sont plus seulement des travailleurs immigrés, il y a également des cadres, des médecins et des chercheurs et j’avais d’ailleurs appelé à rajouter les termes « compétences à l’étranger » dans l’intitulé du ministère des MRE afin d’encourager les cerveaux à revenir au Maroc», explique-t-il.

Enfin l’un des chantiers importants aux yeux d’Omar El Mourabet est de réformer le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger en nommant un nouveau Président. « Ce n’est pas normal qu’une personne puisse présider deux institutions à la fois », dit-il en faisant référence à Driss El Yazami qui est, non seulement, Président du CCME mais également Président du Conseil national des droits de l'homme.

La voix des MRE

Mais les propositions pour améliorer la vie des Marocains à l’étranger ne doivent pas venir seulement des politiciens mais aussi des MRE eux-mêmes, mais encore faut-il leur prêter une écoute attentive ! Car le risque, à long terme, serait de créer une rupture irréversible entre les MRE et le Maroc.

« De l’extérieur, on n’entend pas beaucoup les actions menées par le gouvernement marocain pour ses MRE. Le Maroc devrait faire plus de lobbying et de marketing pour encourager les MRE à investir dans leur pays d’origine. Les MRE ne sont plus des ouvriers et on doit mettre en valeur leurs compétences », déclare Hicham, financier à Dubaï.

« Il faut prendre conscience que les MRE ne sont pas seulement ceux qui vivent en France ou en Belgique. Auparavant, Ameur se rendait beaucoup en France, au Canada ou aux Etats-Unis mais jamais dans d’autres pays. Ici en Russie, rien n’est fait pour conserver un lien entre les Marocains qui y vivent et le Maroc, sauf pour la fête du trône durant laquelle il y a des manifestations spéciales. Les seules liaisons qui existent aujourd’hui entre le royaume et la Russie sont économiques et pourtant tous les Marocains que je connais sont intéressés par ce qui se passe actuellement dans le pays », relate Amina, journaliste à Moscou.

« Suite à la nomination du nouveau gouvernement, j’ai l’impression que la population marocaine est plus concernée que moi, car à mon niveau, cela ne change absolument rien. Nous, le premier contact que l’on a lorsqu’on arrive au Maroc pour des vacances, ce sont la douane et la police et ce n’est pas toujours positif. On n’a pas l’impression de recevoir les mêmes traitements que l’on voit à la télévision marocaine durant l’été, et ça nous fait bien rire quand on voit ça ! Mais cela ne m’empêche pas de dire souvent à mon fils que c’est au Maroc que je souhaite passer ma retraite ! », conclut Meriem, enseignante en Angleterre.

4/1/2012, Hanane Jazouani

Source : Yabiladi

C'est une fois de plus le moment de dire adieu à l'année qui s'achève et de saluer la nouvelle année et la communauté chinoise à l'étranger, constituée de Chinois d'outre-mer, de ressortissants chinois à l'étranger et d'étrangers d'origine chinoise, se préoccupe tout particulièrement des changements qui interviendront peut-être en son sein dans la nouvelle année et surtout de la possibilité pour les étrangers d'origine chinoise de participer aux affaires politiques et publiques de leur pays d'accueil respectif, du comportement des commerçants d'origine chinoise dans la situation où l'économie est en plein marasme, de la politique d'immigration appliquée par les principaux pays du monde qui acceptent de recevoir les immigrés.

1. La participation aux affaires politiques et publiques pourra-t-elle réussir de nouvelles percées ?

En début de l'année 2011, et plus précisément le 3 janvier, Guan Lizheng (Jean Quan), une Américaine d'origine chinoise âgée alors de 61 ans, a prêté serment à l'occasion de son entrée en fonction de maire de la municipalité d'Auckland de l'Etat de Californie, aux Etats-Unis. Aux élections intermédiaires de l'année précédentes qui ont été très animées, bruyantes et échauffées, la campagne électorale de la candidate démocrate Guan Lizheng a vivement ému la communauté chinoise de la ville qui la soutenait de plein cœur. Celle-ci n'a pas trompé son attente en réussissant à battre tous ses adversaires et a pu réaliser pour la première fois le rêve politique des Américains d'origine chinoise de sa ville en devenant le premier maire d'origine chinoise de sexe féminin depuis la fondation d'Auckland il y a quelques 158 années. Guan Lizheng était également alors le maire élu d'origine chinoise de la plus grande et plus importante parmi les villes américaines.

En réalité aux Etats-Unis, pour les Américains d'origine chinoise, la participation aux affaires politiques et publiques ne constituait déjà plus une nouveauté. Elaine Lan Chao a été la première femme asiatique et la première d'origine chinoise à occuper un poste dans un gouvernement américain la 24e secrétaire au Travail, nommée en 2001 dans le cabinet présidentiel de l'administration Bush et confirmée une nouvelle fois en 2005. Judy May Chu, la première femme d'origine chinoise membre de la Chambre des Représentants américaine, a proposé une résolution au Congrès destinée à présenter des excuses pour l'Acte d'Exclusion des Chinois de 1882, lequel impose une stricte limite sur l'immigration chinoise, interdit les descendants des travailleurs chinois de devenir citoyens américains et interdit le mariage entre une personne blanche et un Chinois et qui n'a été aboli qu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Edwin Mah Lee est le 43ème et actuel Maire de San Francisco, en Californie. Il a été désigné par le Board of Supervisors le 11 janvier 2011 pour servir la fin du mandat du précédent maire Gavin Newsom, après que celui-ci a démissionné suite à son élection au poste de Lieutenant-gouverneur de Californie4. Lee est le premier Américain d'origine chinoise à devenir maire de San Francisco et également le premier américain d'origine chinoise à devenir maire d'une des dix plus grandes villes américaines par le PIB et la population. Il a accédé à son poste le 9 novembre 2011 avec un suffrage de 61,21% de voix favorables.

En Europe, les étrangers d'origine chinoise n'ont pas encore pu obtenir de tels succès sur la scène politique européenne. En Grande-Bretagne, il n'y a jusqu'ici aucun membre d'origine chinoise au Parlement britannique, En 2010, il y a eu huit Anglais d'origine chinoise qui s'étaient lancés dans la campagne électorale pour disputer un siège à la Chambre des Communes, ce qui a suscité l'intérêt de divers milieux. Mais, ce qui est regrettable, c'est qu'ils ont tous perdus et n'ont pas pu réaliser leur pari. Les ressortissants chinois, qui résident en Grande-Bretagne, en France, en Italie et dans d'autres pays européens, sont nombreux, toutefois, ils doivent déployer encore plus d'efforts pour pouvoir remporter des succès sur la scène politique.

2. Faut-il repartir à zéro en raison de la situation économique désastreuse ?

Des médias irlandais ont rapporté dernièrement que la crise financière internationale a fait que les chaînes industrielles se sont enfoncées dans un cercle vicieux et que des commerçants irlandais d'origine chinoise font face à de grandes difficultés dans leurs affaires. Suite à la marée de faillite de restaurants chinois et de boutiques de vente à emporter tenus par des Chinois, laquelle a débuté à partir de l'année 2009, un grand nombre de ces derniers n'ont pu s'empêcher de s'interroger sur leur avenir, car ils doivent surmonter de plus en plus de difficultés dans le commerce, leurs affaires marchent de mal en pis et leur niveau de vie s'abaisse rapidement.

Tout comme leurs collègues irlandais, les commerçants grecs et italiens d'origine chinoise se trouvent également dans une situation difficile et rencontrent beaucoup de problèmes épineux. Depuis l'éclatement de la crise de la dette souveraine en Grèce, la situation économique du pays devient de plus en plus mauvaise et certains des ressortissants chinois ont préféré quitter la Grèce pour aller s'installer dans d'autres pays ou bien même pour retourner en Chine et repartir tout à zéro. La crise de la dette a complètement perturbé la vie des Grecs qui ne savent plus à quoi s'en tenir, tandis que les commerçants d'origine chinoise voient leurs chiffres d'affaires diminuer de façon vertigineuse. Quant à certaines fortes et puissantes entreprises, leur patron d'origine chinoise apercevant qu'il n'y a plus de profit à gagner commencent à vendre leurs biens en solde pour les convertir en argent et à retourner à la case départ pour créer du nouveau.

En Espagne, l'économie a parcouru ces dernières années un tracé parabolique et une fois avoir connu des succès brillants et resplendissants, il s'était opéré un changement brusque et complet et la situation économique du pays commence à devenir désastreuse, ce qui fait de moins en moins de ressortissants chinois achètent des affaires pour les faire développer, alors qu'au contraire de plus en plus d'entre eux vendent leurs boutiques pour pouvoir rembourser leurs dettes.

3. Est-il possible qu'on accorde une plus grande importance aux immigrés ?

Le quotidien canadien en langue chinoise le « Ming Pao » a rapporté récemment qu'à Toronto, un avocat chevronné qui se charge spécialement des affaires de l'immigration a rappelé aux demandeurs de l'immigration technique qu'ils doivent prêts à affronter et à surmonter toutes sortes de risques après avoir remis leur demande, car il serait possible qu'à tout moment il verraient leur demande refusé en raison du nombre limité des solliciteurs dont la demande serait acceptée. Même si dans le cas où la politique d'immigration connaîtrait une restriction et un resserrement, mais pour les principaux pays du monde favorables à l'immigration, dont le Canada, l'Australie et la Nouvelle Zélande, ils ont déjà accueilli un nombre non négligeable d'immigrés d'origine chinoise.

Nombreux sont les nouveaux immigrés qui se sentent toujours étrangers dans le pays d'accueil. Par exemple en Nouvelle Zélande, l'Association néo-zélandaise Grey Power's Auckland Zone, qui œuvre pour la défense des personnes âgées et qui fait partie du courant principal de la société néo-zélandaise, a boycotté en 2011 la politique d'immigration et la campagne de boycottage a été lancé et organisée par un vieillard de 71 ans qui appartenait à cette organisation. La campagne visait en fait les immigrés d'origine asiatique dont le nombre augmentait à vue d'œil et c'est pourquoi un appel a été lancé pour combattre et enrayer leur arrivée dans le pays.

Quant aux immigrés d'origine chinoise, ils souhaitent de tout leur cœur pouvoir s'intégrer dans le courant principal de la société afin de pouvoir obtenir encore plus d'opportunités de l'éducation et de l'emploi. Ils espèrent que le gouvernement leur accorde encore plus d'importance et que les voix discordantes qui leur témoignent le mécontentement par la froideur et des reproches ne se font plus entendre. Des spécialistes en matière de l'immigration ont indiqué que pour pouvoir être appréciés à leur juste valeur et être accepté par le courant principal de la société du pays d'accueil, les immigrés d'origine chinoise doivent faire de plus grands efforts pour gagner la faveur de la population locale.

4/1/2011

Source : Le Quotidien du peuple

La famille Ekoman est à bout. Leur fils, Jean-Claude Bissa-Ekoman, reconnu de père et de mère français est enfermé depuis 35 jours au centre de rétention de Cornebarrieu : « Comment est-ce possible que mon fils soit enfermé dans un centre de rétention pour étrangers alors qu'il s'agit d'un ressortissant français ? », s'interroge Arlette Ekoman, la mère de Jean-Claude, française et originaire du Cameroun qui vit aujourd'hui en concubinage avec Pascal Lugol, le père adoptif de Jean-Claude.

Des enfants reconnus par le beau-père

Dès 2002, Pascal Lugol entreprend les premières démarches pour adopter les enfants de sa compagne. Et après plusieurs mois de procédures en France et au Cameroun, Jean-Claude décide de venir rejoindre sa famille avec un passeport provisoire Français valable un an, « il n'avait pas encore 18 ans quand il est venu nous rejoindre en France » témoignent de concert son père et sa mère. Depuis, Jean-Claude Ekoman a essuyé un premier refus de nationalité française par les services de l'État, avant d'obtenir un titre de séjour provisoire que les autorités françaises refusent de lui renouveler. « Aujourd'hui il, se retrouve dans une situation d'apatride, le gouvernement camerounais le considère comme français et la France ne veut pas le reconnaître comme français », explique sa mère qui termine : « Mon fils est français, je veux être entendu par les services de la préfecture pour le faire libérer du centre de rétention ». Contactée, la préfecture n'a pas souhaité s'exprimer sur cette affaire.

04/01/2012, Thomas Belet

Source : La Dépêche

La police new yorkaise a interpellé mardi matin un homme soupçonné d'avoir lancé plusieurs engins incendiaires dimanche soir dans le quartier du Queens à New York, dont deux contre des lieux de culte, a annoncé le chef de la police Ray Kelly lors d'une conférence de presse.

L'enquête en cours devra déterminer s'il s'agit d'un crime raciste ou anti-religieux, a précisé le commissaire Kelly qui a rappelé que personne n'avait été blessé dans ces attaques.

Deux engins explosifs artisanaux ont visé un centre islamique, la Fondation Imam Al-Khoei, où une centaine de personnes venaient de terminer un rassemblement. Seule la porte a été endommagée.

Un autre a été lancé contre une maison qui héberge un petit temple hindou, une troisième a visé un magasin appartenant à un Yéménite musulman, et un quatrième engin a visé une maison particulière habitée par des Chrétiens.

Selon un témoignage, le suspect avait été expulsé du magasin le 27 décembre, alors qu'il essayait d'y voler du lait et une bouteille de café frappé, et avait promis d'y revenir, a précisé le commissaire Kelly.

Le chef de la police new yorkaise a ajouté que dans quatre des cinq attaques (quatre dans le quartier du Queens, une autre dans le comté voisin de Nassau) des bouteilles de café frappé avaient été utilisées.

Elles avaient été transformées en coktail molotov par l'ajout d'un liquide inflammable.

Queens, dans le nord-est de New York, est un quartier d'immigration où cohabitent de nombreuses religions et nationalités, ses habitants venant d'Asie, d'Amérique latine, et du Moyen-Orient notamment.

Des caméras de surveillance ont permis d'identifier le suspect dont la voiture est également vue sur les enregistrements vidéo, a également indiqué M. Kelly.

03/01/2012

Source : AFP

A mal Hadrami est née en 1981 en Savoie. Elle la quitte à 11 ans pour suivre un cursus sport-études danse au conservatoire de Grenoble d'où elle sort 5 ans plus tard médaillée d'or en danse classique et contemporaine. Elle continue sa route en suivant la formation professionnelle en danse contemporaine au conservatoire national supérieur de Paris durant laquelle elle travaille avec plusieurs grands chorégraphes.

Elle ressent très vite le besoin de créer à son tour, de mettre en scène.

Via le geste et la parole, elle tente d'exprimer cette lutte intérieure constante due à la sensation d'écartèlement son pays d'origine, le Maroc et le pays où elle vit. Pour comprendre cette dualité, elle part une fois diplômée au Maroc entreprendre des recherches théoriques et pratiques sur l'art populaire marocain…Suite

Les enseignants d'arabe et de culture marocaine d'Europe sont en colère. Ils réclament la régularisation de leurs paiements. Les sit-in se suivent et se ressemblent.

Certains appellent à une grève générale le 18 janvier, associée d'un sit-in devant l'ambassade du Maroc à Paris…Suite

M. Abdellatif Maâzouz que SM le Roi a nommé, mardi, ministre délégué auprès du chef de gouvernement chargé des Marocains résidant à l'étranger, est né le 18 août 1954 à Sefrou.

Après une licence ès économiques de l'Université Sidi Mohammed Ben Abdellah de Fès en 1978, M. Maâzouz a décroché une maîtrise ès sciences économiques, option économie d'entreprise (Toulouse 1979) et un DESS de l'Institut de préparation aux affaires (IPA, Toulouse 1981).

M. Maâzouz est également titulaire d'un doctorat de 3-ème cycle ès sciences de gestion de l'Université des Sciences sociales de Toulouse et d'un Doctorat d'Etat ès sciences économiques de l'Université Hassan II de Casablanca en avril 2000.

M. Maâzouz a occupé plusieurs fonctions dont celles de directeur de développement et membre du comité scientifique au Centre Marocain de Conjoncture (CMC) de 1998 à 2003, et de consultant senior auprès de l'USAID pour le développement régional et la promotion des investissements dans le cadre du projet d'appui aux Centres d'Investissements Régionaux (CRI) et à la Direction des investissements.

De 1982 à 2006, il était professeur de l'enseignement supérieur à la faculté de droit et des sciences économiques (université Hassan II de Casablanca). Il a aussi été professeur associé au cycle supérieur de gestion de l'ISCAE (Cycle supérieur de gestion et Master en management des services publics).

En octobre 2007, M. Maâzouz a été nommé par SM le Roi Mohammed VI ministre du commerce extérieur.

Il a été décoré par SM le Roi du Wissan du mérite national en février 2007. M. Maâzouz est marié et père de deux enfants.

3/1/2012

Source : Le Matin

L'édition 2012 du Salon de l'immobilier et l'art de vivre marocain «Morocco Property Expo» se tiendra les 19, 20 et 21 Janvier à Dubaï, avant de faire escale à Montréal et Frankfurt respectivement en avril et juin prochains.

Placé sous l'égide du ministère chargé de la Communauté marocaine à l'étranger et du ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de l'Aménagement de l'espace, le salon « Morocco Property Expo» de Dubai, rendez-vous incontournable de la promotion de l'investissement immobilier marocain, se définit comme un espace de rencontres entre les professionnels de l'habitat et les éventuels acquéreurs de biens immobiliers désireux d'investir au Maroc. Il se présente comme une véritable vitrine de l'immobilier marocain, indique lundi un communiqué «Morocco Property Expo» parvenu à la MAP.

Cet évènement constitue une occasion unique de rencontres entre la communauté marocaine qui réside à Dubai - environ 70% des 500.000 MRE installés aux Emirats Arabes Unis sont établis à Dubaï-, et les promoteurs immobiliers, administrations, banques et investisseurs marocains et émiratis.

Cette manifestation permettra aux exposants marocains d'augmenter leur visibilité face à une clientèle motivée et de prospecter de nouveaux clients pour leurs biens immobiliers, souligne-t-on de même source.

Ce Salon cible un public désireux d'accéder à la propriété et d'investir au Maroc, que ce soit dans le moyen ou le haut standing. Il lui offre l'opportunité de rencontrer les promoteurs immobiliers marocains afin de concrétiser ses projets d'achat.
Il permet aussi de conclure plus de transaction, optimiser le volume d'affaire et gagner en image et en notoriété, ajoute le communiqué.
Cette exposition réunira également des promoteurs porteurs de projets économiques et sociaux dans différentes régions du royaume avec des espaces prévus pour l'artisanat et l'art de vivre marocain.

Par ailleurs, de multiples conférences et débats seront animés par les professionnels du secteur qui feront le point sur les grandes tendances du marché, le financement et les nouvelles dispositions fiscales et réglementaires.

Un trophée sera, en outre, remis à un projet immobilier marocain se distinguant par son architecture, son design, sa vision et son attractivité pour les MRE.

3/1/2012

Source :  MAP

SM le Roi Mohammed VI, que Dieu L'assiste, accompagné de SAR le Prince-Héritier Moulay El Hassan, a nommé, mardi à la salle du Trône au Palais Royal de Rabat, les membres du nouveau gouvernement.

En voici la composition :.

- Abdelilah Benkirane : Chef de gouvernement.

- Abdellah Baha : ministre d'Etat.

- Mohand Laenser : ministre de l'Intérieur.

- Saad-Eddine El Othmani : ministre des Affaires étrangères et de la coopération.

- Mustafa Ramid: ministre de la Justice et des libertés.

- Ahmed Toufiq: ministre des Habous et des affaires islamiques.

- Driss Dahak : secrétaire général du gouvernement.

- Nizar Baraka : ministre de l'Economie et des finances.

- Nabil Benabdellah : ministre de l'Habitat, de l'urbanisme et de la politique de la ville.

- Aziz Akhannouch : ministre de l'Agriculture et de la pêche maritime.

- Mohamed El Ouafa: ministre de l'Education nationale.

- Lahcen Daoudi : ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres.

- Mohamed Ouzzine : ministre de la Jeunesse et des sports.

- Aziz Rabbah : ministre de l'Equipement et du transport.

- El Hossein El Ouardi : ministre de la Santé.

- Mustapha El Khalfi : ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement.

- Fouad Douiri: ministre de l'Energie, des mines, de l'eau et de l'environnement.

- Abdelouahed Souhail : ministre de l'Emploi et de la formation professionnelle.

- Abdelkader Aâmara : ministre de lŒindustrie, du commerce et des nouvelles technologies.

- Lahcen Haddad : ministre du Tourisme.

- Bassima Hakkaoui : ministre de la solidarité, de la femme, de la famille et du développement social.

- Mohamed Amine Sbihi : ministre de la Culture.

- Abdessamad Qaiouh : ministre de l’Artisanat.

- Lahbib Choubani : ministre chargé des Relations avec le parlement  et la société civile.

- Abdellatif Loudiyi : ministre délégué auprès du chef de gouvernement chargé de l'Administration de la défense nationale.

- Abdellatif Maâzouz : ministre délégué auprès du chef de gouvernement chargé des Marocains résidant à l'étranger.

- Charki Draiss : ministre délégué auprès du ministre de l'Intérieur.

- Youssef Amrani : ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération.

- Mohamed Najib Boulif : ministre délégué auprès du chef de gouvernement chargé des Affaires générales et de la gouvernance

- Abdelâdim El Guerrouj : ministre délégué auprès du chef de gouvernement chargé de la fonction publique et de la modernisation de l'administration.

- Idriss Azami Al Idrissi: ministre délégué auprès du ministre de l'économie et des finances chargé du budget.

A cette occasion, les membres du gouvernement nouvellement nommés ont prêté serment devant SM le Roi.
A l'issue de cette cérémonie, Le Souverain, accompagné de SAR le Prince-Héritier Moulay El Hassan, a posé pour une photo-souvenir avec les membres de la nouvelle équipe gouvernementale.

3/1/2012

Source : MAP

“Au niveau de la relation avec les pays d’accueil, au cours de ces quatre dernières années, aucune initiative n’a été prise pour lancer un processus de  renforcement des accords  bilatéraux. De nombreux accords sont datés des années 60 et ont besoin d’être dépoussiérés”.

Libé : Le mois dernier, l’assemblée des Nations unies vous a reconduit à la tête du comité pour les travailleurs migrants et les membres de leur famille. Quel est le bilan de vos mandats précédents et quels sont les prochains objectifs de votre présidence ?
A. El Jamri : Effectivement, au début du mois de décembre, l’Assemblée des Etats parties m’a fait réélire pour un 3ème mandat en tant qu’expert des Nations unies. Les experts membres du Comité se retrouveront ensemble en avril prochain en session pour élire un nouveau bureau.

Concernant le bilan, la Convention sur les droits des migrants est encore jeune. Après 8 ans de fonctionnement, elle a fait ses preuves. Même dans les Etats qui ne l’ont pas encore ratifiée, elle est considérée comme le principal instrument spécifique de protection des travailleurs migrants. Nous avons réussi l’examen de plus de 20 rapports initiaux et de quelques autres des Etats parties. Nous avons diffusé cette convention au niveau international et surtout, nous avons construit les bases de son avenir, notamment par la construction d’un partenariat très solide avec les Agences des NU, l’OIM, la société civile et les syndicats.
En tant que comité, nous avons été aussi très actifs au niveau de la réforme du système des NU sur les droits de l’Homme.
Comment évaluez-vous la politique migratoire marocaine au cours des quatre dernières années ?

Je pense qu’il faudrait d’abord souligner la vitalité qu’a montrée et démontrée la communauté marocaine à l’étranger pendant ces dernières années. Que ce soit au niveau de la création artistique, culturelle, sportive, politique, associative, scientifique… Malgré toutes les difficultés dans les pays d’accueil, les Marocains brillent dans différents domaines.

Aussi, au cours de ces dernières années, les Marocains du monde ont montré, de façon très forte, leur attachement à leur pays d’origine. Ils suivent de près l’évolution des différents projets structurants du pays. Ils ont également donné de la voix à leurs revendications légitimes en direction des responsables. Ils veulent participer, d’une façon ou d’une autre, au développement du Maroc.
Du point de vue de l’évaluation, je pense que l’on peut distinguer la politique intérieure et l’international. Au niveau international, le Maroc continue à être considéré comme l’un des pays les plus actifs sur la question de la migration dans les instances internationales, notamment les Nations unies et l’OIM. Au niveau de la politique intérieure, on peut saluer l’effort qui a été fait, quoiqu’insuffisant, au niveau de l’amélioration du système consulaire en quantité et en qualité et saluer quelques petites actions menées par différents acteurs en charge du dossier migratoire. Il faudrait plus particulièrement saluer l’opération Marhaba, qui est unique au monde.

Mais en général, le dossier migratoire reste entier, aucune avancée significative n’a été enregistrée. Il y a toujours un grand décalage entre les discours structurants de sa Majesté le Roi et l’Exécutif, à ce sujet. Au niveau législatif, il n’y a pas eu de nouvelle loi ou textes qui apporteraient une réponse aux attentes des migrants. La coordination des administrations en charge du dossier migratoire n’a pas connu de structuration. Nous constatons même que le cloisonnement s’est renforcé et chaque acteur travaille seul, sans concertation avec les autres. Le CCME qui est censé être une force de proposition à ce niveau, n’a pas donné d’avis et n’a pas travaillé sur la Commande Royale telle qu’elle apparaît dans le Dahir l’instituant, à savoir la participation des Marocains du monde et la configuration du futur conseil.

D’autres questions restent entières : la difficulté d’adaptation de la Moudawana à la réalité familiale de beaucoup de migrants qui vivent des situations insolubles dans le cadre de la législation actuelle, l’état civil, le prix du transport aérien et maritime, la retraite et la transférabilité des pensions, le dédouanement, la participation à la gestion de la chose publique ainsi que le contrôle des agences et circuits de recrutement…

S’ajoute à cela, le traitement des doléances des migrants, adressées à différentes administrations et qui restent souvent sans solution. Alors que plusieurs sujets ont besoin d’un traitement global qui viserait à réconcilier les Marocains du monde avec l’administration.
Au niveau de la relation avec les pays d’accueil, au cours de ces quatre dernières années, aucune initiative n’a été prise pour lancer un processus de renforcement des accords bilatéraux. De nombreux accords sont datés des années 60 et ont besoin d’être dépoussiérés. De nouveaux accords sont nécessaires, avec les nouveaux pays de destination des Marocains. La protection des droits des migrants marocains passe par ces accords aussi.

Vous avez soulevé la question de la difficulté d’adaptation de la Moudawana à la réalité familiale de beaucoup de migrants qui vivent des situations insolubles dans le cadre de la législation actuelle. Comment le Maroc pourrait-il intervenir en faveur de ces citoyens qui vivent dans d’autres pays comme la France, qui ont d’autres contraintes dans ce domaine comme la législation européenne ?

Le Maroc peut faire beaucoup de choses : Adapter plus sa législation aux normes internationales. Beaucoup d’avancées ont été enregistrées mais il faut continuer.

L’un des meilleurs moyens du Maroc pour mieux protéger les Marocains du Monde, c’est d’adapter sa législation aux normes internationales.
Concernant la Moudawana, plusieurs difficultés se posent aux MRE. Je vous donnerai un seul exemple. Imaginez une Marocaine qui vit à l’étranger, veuve d’un non musulman et dont le mariage n’avait pas été transcrit dans un consulat et qui a des enfants. Comment cette dame pourrait inscrire ses enfants à l’état civil marocain et leur transmettre sa nationalité comme le stipule la Moudawana? Impossible !

Mais, il y a eu quand même le Décret d’application de la loi 0203 en 2009. Que pensez-vous de cette loi ?

La loi 0203 a le mérite d’avoir abrogé des lois obsolètes et inhumaines héritées de la colonisation, notamment le Dahir du 8 novembre 1948 relatif à l’émigration des travailleurs marocains qui stipulait en plus du certificat médical, le certificat de désinsectisation (art.4).

La loi fait référence aux engagements internationaux du Maroc en matière de droits humains et de droits des réfugiés.
Elle protège les femmes et les enfants. Elle précise qu’aucune femme étrangère enceinte et aucun mineur étranger ne peuvent être éloignés.
De même, elle précise qu’aucun étranger ne peut être refoulé vers un pays s’il est établi que sa vie ou sa liberté y sont menacées ou qu’il y est exposé à des traitements inhumains, cruels ou dégradants.

La loi est répressive à l’égard de la migration illégale et ne prévoit aucune assistance publique ou privée aux sans-papiers avant leur refoulement et aucune protection ou recours en cas de violation de leurs droits.

Elle est également silencieuse quant à la protection des migrants alors que le Maroc est l’un des premiers pays à avoir ratifié la Convention internationale du 18 décembre 1990 sur la protection de tous les travailleurs migrants et les membres de leur famille. La question du regroupement familial est totalement absente dans le texte, ainsi que l’accès à l’éducation et à la santé des migrants. Par ailleurs, la loi ne contient aucune disposition relative à l’organisation de l’émigration et trouve ses limites dans l’absence de protection des migrants.

Elle connaît des lacunes juridiques, principalement celles des droits politiques, économiques, sociaux, culturels des étrangers.
La loi 02-03 est muette sur les droits de défense en phase d’enquête préliminaire, notamment devant l’autorité administrative qui procède à l’interpellation et à l’instruction du dossier du prévenu, surtout quand l’étranger ne comprend pas un seul mot de l’arabe et que les procès-verbaux sont rédigés justement en arabe.

Il faut se féliciter que le Maroc se soit doté d’une loi sur la migration. Mais il faudrait compléter celle-ci par d’autres textes en vue d’apporter des éléments de politique sur :

- L’organisation de l’émigration,

- La protection des travailleurs migrants,

- Les droits de défense et de recours des migrants,

- L’accès aux droits économiques, sociaux et culturels, conformément aux engagements internationaux du Maroc, qui lui font honneur sur la place internationale.

Je vous rappelle que le Maroc est l’un des principaux sponsors de la Convention de 1990 sur la protection des travailleurs migrants, avec le Mexique notamment.

Ces dernières années, le débat s’est intensifié au Maroc sur la question migratoire, que ce soit au niveau du gouvernement ou celui de la société civile. Ce qui a abouti aujourd’hui, au décret d’application de la loi 0203. Ce n’est pas à cause de ce que vous appelez ‘‘une invasion’’. Selon les estimations actuelles, les migrants au Maroc ne représentent pas beaucoup par rapport au nombre total de la population. Et dans leur majorité, ils sont d’origine européenne. Les irréguliers subsahariens sont estimés à quelque 20000 personnes…. On est loin de l’invasion et même pour qualifier le Maroc de pays ‘’d’accueil’’ aujourd’hui, je pense que nous ne en sommes pas encore là.

Je suis convaincu que le Maroc a besoin de migrants aujourd’hui pour développer son économie. Il doit faire un diagnostic et mesurer l’adéquation entre les besoins de son économie et les qualifications dont il dispose. A partir de là, il pourra définir sa politique migratoire par rapport aux départs et n’encourager que ceux des qualifications dont il a le moins besoin. Et aussi par rapport aux compétences qu’il pourra faire venir de l’étranger.

Les pays développés ont déjà pris cette voie avant nous et ont réussi leur développement. Surtout que le Maroc a lancé plusieurs projets structurants ces dernières années.

Une migration maîtrisée, qu’elle soit de départ ou d’arrivée, ne peut être que bénéfique pour le pays.

Les textes internationaux, laissent la liberté aux Etats de définir leur politique d’entrée, de sortie et de séjour des migrants.

Dans le cadre du gouvernement Benkirane, on dit que le ministère en charge de la Communauté marocaine à l’étranger sera rattaché en tant que délégation auprès du MAEC. Qu’en pensez-vous ?

C’est vrai qu’auparavant, ce ministère était placé au MAEC et depuis le dernier gouvernement d’Abbas El Fassi, il a été placé auprès de la Primature. Ce qui est regrettable, c’est que ces changements et mouvements ne soient pas argumentés et à ma connaissance, il n’y a aucune évaluation qui pourrait servir de base à ces mouvements.

Placer le ministère de la CME auprès du MAEC peut avoir des avantages et des inconvénients. Au niveau des avantages, le ministère ainsi placé, pourrait mieux collaborer avec la Direction des affaires consulaires et sociales, puisqu’ils feraient partie de la même administration. Au niveau des inconvénients, les prérogatives du ministère en charge de la CME sont transversales. Et cette transversalité, pourrait être mieux utilisée et plus efficace en tant que ministère à part entière ou auprès du Premier ministre.
Personnellement, j’avais fait des propositions pour aller vers un ministère plus important, un ministère de l’Immigration qui prendrait en charge aussi bien les Marocains du monde que les migrants se trouvant sur le sol marocain.

La mise en place d’un ministère d’immigration, qu’est-ce que cela apportera au Maroc ?

La mise en place d’un ministère de l’Immigration, va élever le Maroc au rang des Etats dotés d’une importante politique migratoire, comme c’est le cas de nombreux pays développés.

Ce ministère permettra de traiter en parallèle, le dossier des MRE et celui des migrants se trouvant sur le sol marocain.
Les choses sont plus ou moins claires sur la politique migratoire en direction des Marocains du monde. On connaît l’existant, on sait ce qu’il faudrait améliorer, etc. Mais au niveau des migrants au Maroc, la situation est différente. Nous n’avons pas de visibilité de la politique marocaine à ce sujet. La question est traitée d’un point de vue sécuritaire seulement. Alors que le Maroc a tout à gagner en lui donnant une autre dimension, notamment économique et sociale.

Notre pays est un pays de transit et d’accueil, alors que personne n’y était préparé. Ni l’Etat, ni la société, ni la société civile. Le Maroc subit cette migration alors qu’il a les moyens de la choisir.

Aujourd’hui, on ne peut pas occulter l’existence de migrants chez nous, notamment en situation irrégulière. Pourtant, plusieurs pays du Nord se sont développés grâce à la contribution de la main-d’œuvre étrangère. Pourquoi pas le Maroc ?

On connaît la réalité et la capacité de notre système de formation professionnelle et académique. On connaît aussi les besoins en qualification, nécessaires pour mener à bien tous les projets structurants du Royaume. Aujourd’hui, le Maroc n’a pas seulement besoin de qualification de haut niveau, il a besoin également de qualification moyenne en mécanique, en bâtiment et TP, en agriculture… Une bonne politique d’immigration ne peut qu’être bénéfique pour notre économie.

Donc, un ministère marocain de l’immigration, fort par ses prérogatives, peut jouer un rôle important dans la gestion des ressources humaines dont notre économie a besoin. Il pourra jouer un rôle important dans l’élaboration d’une politique migratoire globale.
Les partenaires internationaux du Maroc sur la question migratoire, ne comprennent pas ce décalage entre la dynamique marocaine à l’international sur la question migratoire et la politique intérieure. La mise en place d’un ministère marocain de l’immigration pourrait être une réponse à l’international aussi et aura un effet induit sur les autres politiques sectorielles.

Quel rôle peut jouer le CCME dans le cadre de la nouvelle Constitution ?

Dans ses textes fondateurs, le CCME a comme rôle, au-delà de la Commande Royale initiale et qui porte sur la participation et la configuration du prochain Conseil, de donner des avis sur tous les thèmes et sujets qui concernent la migration marocaine :

migration de travail, gestion des flux migratoires, relation avec l’administration, politique culturelle, politique d’éducation, participation politique, protection sociale, rapatriement, etc.

Dans le cadre de la nouvelle Constitution, le CCME peut jouer un rôle important, par l’émission d’avis et par l’accompagnement, dans l’opérationnalisation des articles relatifs aux MRE. Et sans oublier que les MRE ne sont pas seulement concernés par ce qui les touche directement, mais aussi, par l’avenir et le développement de notre pays en général.

3 Janvier 2012, Yousef Lahlali

Source : Libération

Le défenseur international marocain de l'Udinese (Serie A italienne de football), Mehdi Benatia, a été désigné par la presse marocaine meilleur footballeur marocain évoluant à l'étranger en 2011, rapporte lundi les médias locaux.

Benatia, 24 ans, a été récompensé pour ses prestations avec l'équipe nationale, qui s'est qualifiée pour la phase finale de la Coupe d'Afrique des nations CAN-2012, prévue au Gabon et en Guinée équatoriale du 21 janvier au 12 février.

Par ailleurs, le coureur cycliste Adil Jelloul et la nageuse Sara El Bakri ont été élus meilleurs sportifs au Maroc en 2011.

Jelloul avait remporté durant la même année plusieurs titres en Afrique, ainsi que lors des douzièmes jeux panarabes qui se sont récemment déroulés au Qatar. Lors de cette dernière compétition El Bakri, 24 ans, avait remporté 5 médailles d'or et 5 médailles d'argent en natation.

2/1/2012

Source : Agence algérienne (APS)

L'Algérie veut préserver son accord avec Paris sur les conditions de circulation, d?emploi et de séjour des Algériens en France, alors que Paris souhaite mettre fin au statut privilégié des ressortissants de son ex-colonie, a déclaré mardi le ministre algérien des Affaires étrangères.

"L'accord de 1968 (. . . ) marque la spécificité de nos relations historiques avec les Français. Nous sommes déterminés à ce que cet accord soir préservé", a déclaré M. Mourad Medelci à la radio publique francophone chaîne III.

L'objectif de l'Algérie est d'aboutir à "un accord sur la base de l'accord de 1968, plus un certain nombre de dispositions qui sont de nature à faciliter les séjours de la communauté algérienne en France, des conditions dans lesquelles elle vit et qui sont régies non pas par un accord spécifique mais par le droit commun français", a-t-il précisé.

"Il y un certain nombre d'évolutions positives du droit commun français dont bénéficient tous ceux qui ne sont pas Algériens et dont pourraient bénéficier les Algériens", a ajouté le ministre algérien.

Il a estimé que 2012 devrait être l'année qui devrait "permettre de considérer définitivement les accords de 1968 comme étant des acquis sur lesquels on n'a pas à revenir".

3/1/2012

Source : Jeune Afrique/AFP

Les 2 millions d’étrangers établis au Japon, à commencer par ses 950 000 résidents permanents, pourront-ils, en 2013 ou 2014, voter à des élections locales ? Si pour les défenseurs de la cause rien n’est gagné, des ténors du Parti démocrate (centre gauche) au pouvoir laissent entendre que la question est de nouveau sur la table et qu’elle progresse. Au Japon, le débat sur le vote des étrangers est à la fois une question majeure et une vieille histoire. Au pouvoir presque sans interruption de 1955 à 2009, le Parti libéral démocrate (PLD, conservateur) a toujours été farouchement opposé à cette mesure, arguant que le droit de vote ne pouvait revenir qu'à un «étranger naturalisé».

La question de la naturalisation est notamment très épineuse pour les 630 000 Coréens du Japon. Si de nombreux immigrants coréens -souvent arrivés au Japon comme travailleurs forcés durant la colonisation de la Corée (1910-1945) - et leurs enfants ont fait ce choix, des centaines de milliers d'autres, nés depuis dans l'archipel, n'ont pas forcément envie de renier leurs origines... tout en souhaitant bénéficier des mêmes droits que les Japonais. La question se corse avec les résidents permanents dits «spéciaux» (ils sont environ 430 000). Coréens, thaïlandais ou taïwanais, ils furent quasi forcés d'adopter la nationalité nippone durant les époques d'occupation, avant ou durant la Seconde Guerre mondiale. On compte aussi parmi eux 120 000 Chinois, une communauté établie depuis près d'un siècle. Or ces derniers n'ont toujours aucun droit électoral (local et national), alors qu'ils sont depuis des générations des contribuables comme  les autres. Enracinés dans l'archipel, ils n'y ont pas leur mot à dire. Tels des citoyens de seconde zone.

Il y a deux ans, selon un sondage du quotidien Mainichi, 59% des Japonais étaient favorables au droit de vote des étrangers. Depuis, les enquêtes d'opinion livrent des résultats assez similaires. Il faut dire que les Japonais observent non sans jalousie la situation en Corée du Sud, qui a accordé en 2006 le droit de vote à ses résidents permanents.

Dès 1998, l'ex-président sud-coréen Kim Dae-jung avait fait du sujet un cheval de bataille. Il pensait qu'en montrant l'exemple Tokyo suivrait et renforcerait les droits civiques des Coréens dans l'archipel... Il n'en a rien été. Le Japon s'est surtout distingué en la matière par sa politique du surplace. Aujourd'hui, le Parti démocrate (aidé de ses soutiens au sein du Nouveau Parti bouddhiste, du Parti socialiste et du Parti communiste) entend faire bouger les lignes. Il avait innové en 2009 en autorisant les étrangers à participer à ses élections internes. Il espère maintenant se battre pour faire adopter un jour une réforme qu'il juge «digne d'un Etat moderne».

3/1/2012, Michel Temman

Source : Libération

Alors que sera présenté demain en réunion interministérielle un nouveau texte visant à rectifier le tir de la circulaire du 31 mai pour les « diplômés hautement qualifiés », ces derniers ont vu la taxe sur leur titre de séjour salarié augmenter au 1 er janvier.

Ecrit par

Riche » début d'année pour les diplômés étrangers qui demandent le statut de salarié. Après la bronca de plusieurs mois provoquée par la circulaire conjointe du ministère de l'Intérieur et du ministère du Travail dite du 31 mai, une réunion interministérielle avec les partenaires concernés (Conférence des présidents d'université, Conférence des grandes écoles, etc.) est prévue demain avec à la clef un « texte complémentaire, explique-t-on au ministère de l'Intérieur, uniquement pour les diplômés étrangers hautement qualifiés [et non l'immigration professionnelle en général comme la circulaire du 31 mai, NDLR] et devra lever toutes les ambiguïtés ».

Cette circulaire sera, précise-t-on Place Beauvau, « publiée dans la foulée, il faut aller vite » et cosignée par les ministères du Travail, de l'Intérieur mais aussi de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Ceci intervient après le début d'amende honorable du gouvernement affichée fin novembre via le Premier ministre rappelant l'importance de « l'attractivité de l'enseignement supérieur » puis, avant Noël, par le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, promettant ce nouveau texte pour lever les « malentendus » qui ont entraîné le blocage du changement de statut pour plus de 900 diplômés étrangers en France (« Les Echos » du 26 décembre).

Hausse significative

Mais dans le cadre des revalorisations qui interviennent chaque année en loi de Finances sur les titres de séjour, ces diplômés étrangers demandant le statut de salarié (environ 6.000 par an) sont visés par une hausse significative. La taxe pour l'obtention d'un premier titre de séjour « salarié » est passée au 1 er janvier de 85 euros à 349 euros, soit le tarif de droit commun d'une première délivrance d'un titre de séjour « salarié ». Par ailleurs, la taxe devra être payée non au moment de la délivrance du titre mais de sa demande. En cas de refus, 110 euros ne seront pas remboursés. Cette disposition entrera en vigueur après la publication d'un décret qui interviendra vers juillet 2012. « Cela n'est pas contradictoire avec l'attractivité, assure la Place Beauvau. On fait en sorte que ces ex-diplômés soient rémunérés à la hauteur de leurs qualifications et de leur poste, contre tout dumping social. Cette augmentation est sensible, mais pas insurmontable et nous rapproche de nos partenaires européens. » Même son de cloche dans l'entourage du ministre de l'Enseignement supérieur, Laurent Wauquiez, qui souligne des revalorisations « techniques, alors que notre niveau était inférieur à l'Allemagne, par exemple ».

3/1/2012, ISABELLE FICEK

Source : Les Echos

Les étudiants étrangers n'avaient pas été ménagés en 2011, 2012 ne s’annonce guère mieux. Fin décembre, le ministre de l’Intérieur Claude Guéant paraissait reculer un peu sur la très contestée circulaire du 31 mai, dans laquelle lui et son collègue du Travail Xavier Bertrand demandaient aux préfets d’être encore plus tatillons dans l'examen des dossiers des étudiants étrangers souhaitant passer au statut de salarié. Et voilà que quelques phrases glissées au milieu de la loi de finances 2012 viennent remettre de l'huile sur le feu : les étudiants étrangers diplômés qui souhaitent entamer une carrière professionnelle en France devront payer plus cher pour obtenir leurs papiers.

Le passage en cause est un peu abscons. «L'étranger titulaire de la carte de séjour portant la mention : "étudiant” ou "stagiaire” qui se voit délivrer une carte de séjour à un autre titre acquitte le montant de la taxe prévue pour la délivrance d'un premier titre de séjour, mentionnée au A», est-il écrit à l'article 62.

En clair, à compter de ce 1er janvier, un jeune diplômé étranger demandant une carte de séjour «salarié» paiera plein pot la taxe due à l'Office français de l'immigration et de l'intégration : entre 200 et 385 euros, soit le régime «commun». Jusqu'à présent, il fallait payer autour de 85 euros – les étudiants bénéficiant d'une réduction au titre d'un régime dérogatoire.

Pour les étrangers qui demandent un titre de séjour pour étudier en France, ou qui renouvellent leur titre de séjour étudiant, la taxe due, aujourd'hui comprise dans une fourchette de 55 à 70 euros, n'augmente «que» de trois euros.

«C’est une bombe pour les étudiants et diplômés étrangers», dénonce Fatma Chouaieb, l'une des porte-parole du Collectif du 31 mai, créé par des diplômés étrangers pour réclamer le retrait de la circulaire Guéant et dénoncer le parcours du combattant en préfecture. «Au moment où le ministère paraissait donner un signal plutôt optimiste en amorçant un recul sur la circulaire du 31 mai, voilà qui est pour le moins incohérent.»

«Massacrer les conditions d'accueil»

«C'est une mesure de plus pour décourager, cette fois fiscalement, les diplômés étrangers à poursuivre leur carrière en France, dans la droite ligne de la circulaire du 31 mai», déplore aussi Vincent Chauvet, également membre du Collectif du 31 mai, diplômé de Sciences po et militant au Modem, qui a repéré l'affaire et s'en est ému dans une tribune publiée vendredi dans Les Echos.

A la Fage, deuxième organisation étudiante, on dénonce aussi cette disposition «perdue dans les méandres de la loi de finances». «Pour les étudiants diplômés souhaitant basculer au statut de salarié, c'est une augmentation très substantielle. Entre la circulaire du 31 mai, le relèvement des ressources demandées pour étudier en France [depuis un décret de septembre, il faut pouvoir justifier de 7 680 euros de ressources annuelles contre 5 400 en 2010, ndlr], et cette hausse, le gouvernement semble bien chercher à massacrer les conditions d'accueil des étudiants et diplômés étrangers en France», commente Thibaut Servant, vice-président en charge des Affaires sociales à la Fage.

Quant à la fameuse circulaire du 31 mai, Claude Guéant a promis une nouvelle mouture après une réunion «dans les premiers jours de janvier» entre les ministères concernés et des organisations de l’enseignement supérieur.

2/1/2012, CORDÉLIA BONAL

Source : Libération

Dans cet entretien accordé au journal Le Monde, le ministre de l'intérieur, Claude Guéant, reconnaît le « malaise» de certains musulmans après les débats des deux dernières années…Suite

La production italo-marocaine «Love in the medina» ou «les ailes de l'amour » figure dans la sélection officielle du festival international du film de Pa lm Springs aux Etats-Unis, du 5 au 16 janvier 2012. Le long métrage, réalisé par Abdelhaï La raki est en lice dans la catégorie «Arabian Nights» en compétition avec 10 autres films d'Egypte…Suite


Dans la péninsule historique d'Istanbul, derrière la mosquée Bleue et la basilique Sainte-Sophie, Kumkapi est une tour de Babel miniature. Des affiches en cyrillique sont placardées sur les devantures des grossistes de vêtements. Dans la rue, des vendeurs poussent des chariots de jeans et de blousons en fausse fourrure et s'interpellent en russe. Ce quartier autrefois habité par la minorité arménienne de Turquie est le centre névralgique du commerce à la valise avec l'Europe de l'Est, depuis la fin de l'URSS. De nouvelles nationalités sont apparues ces derniers temps. En face d'une église décrépie, un taxiphone propose des appels à prix cassés pour l'Afghanistan, le Cameroun, la République dominicaine… Dans la journée, de jeunes Africains étalent leur camelote sur les trottoirs. À la nuit tombée, des petits groupes sortent d'hôtels borgnes et disparaissent dans la pénombre, vers le destin, toujours plus vers l'Ouest.

Istanbul est la dernière halte avant l'entrée dans l'Union européenne. Le quartier animé de Kumkapi est la vitrine la plus visible. Mais des milliers de migrants, invisibles, transitent via les lointaines banlieues de la métropole turque. Parfois, un drame met au jour les sordides conditions de leur périple: le mois dernier, sept Indiens et Pakistanais sont morts dans l'incendie d'une masure dans laquelle ils avaient été enfermés par leurs passeurs, à Sultangazi, dans la périphérie.

Les routes migratoires en provenance d'Asie, du Moyen-Orient, d'Afrique convergent toutes vers cette plaque tournante de l'immigration internationale. Les renforcements des contrôles au large de l'Espagne et de l'Italie ont reporté une partie du flux migratoire en provenance du continent noir vers la Turquie. La politique d'Ankara d'abolition des visas pour favoriser les échanges commerciaux facilite aussi l'arrivée par avion de candidats à l'exil, de Marocains par exemple. Depuis quelques mois, l'impact du printemps arabe est visible. «Les arrestations d'Égyptiens ont augmenté de 100 % et celles des Tunisiens de 50 % sur les sept premiers mois de l'année, selon les statistiques de l'armée», explique Deniz Sert, du Centre de recherches sur les migrations de l'université Koç.

Le fleuve Evros qui délimite la frontière turco-grecque et qui marque donc l'entrée dans la zone Schengen, ne se trouve qu'à deux heures et demie de route d'Istanbul. Selon les dernières données de Frontex, Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures, 12.021 entrées illégales ont été détectées sur le territoire grec, lors du deuxième trimestre 2011. Cela correspond à une augmentation de 66 % par rapport au premier trimestre. Dans leur immense majorité, les passages se font par la frontière terrestre entre la Turquie et la Grèce. Après l'Italie qui est repassée en tête depuis le début des révolutions arabes, la Grèce est le deuxième maillon faible de la forteresse Europe.

L'arrivée de l'hiver et la montée des eaux du fleuve, qui rend les conditions de passage plus périlleuses, ne semblent pas décourager les migrants. Pas plus que le marasme économique en Grèce. Il frappe pourtant de plein fouet les clandestins: les petits boulots au noir sont désormais quasi inexistants. Mais «90 % de mes patients veulent passer en Grèce, ils ne veulent pas rester en Turquie à cause des droits de l'homme qui font défaut, estime Sekouba Condé, médecin dans le dispensaire de Médecins du monde, à Kumkapi. Les passeurs leur prennent 1 000 dollars pour les entasser dans des camions jusqu'à la Grèce. Généralement, le contact est déjà établi avant le départ du pays d'origine, via un intermédiaire». La Bulgarie n'est toujours pas une destination de rechange: son entrée dans la zone Schengen a été reportée sine die.

Un passeport Schengen pour 10.000 €

«Des amis à Athènes nous disent de ne pas venir car les conditions de vie sont devenues terribles, ils souffrent même de la faim, raconte Abdulaye, un Guinéen de 19 ans arrivé il y a cinq mois. Mais on n'a pas le choix.» La meilleure stratégie consiste donc à mettre un maximum d'argent de côté ici pour réduire la durée du séjour en Grèce. La croissance turque - + 7,5 % prévus cette année - offre de petits jobs. Payés une misère: dans les ateliers textiles et de maroquinerie autour de Kumkapi, la semaine de travail est rémunérée autour de 65 €. Isidore, un Ivoirien nouveau venu, espère «trouver un travail dans la plomberie sur les chantiers de construction. Je préférerais rester ici quelque temps, ne pas traîner en Grèce et aller en Europe directement».

Les plus fortunés peuvent faire appel au service du «Nigérian»: l'homme est réputé pour ses fabrications soignées de faux papiers. Il y en a pour toutes les bourses. Un passeport Schengen de premier choix se monnaye 10.000 €. En y mettant ce prix, on est assuré de passer les contrôles à l'aéroport de Roissy. La présence de la Police de l'air et des frontières y est systématique dès la descente des avions en provenance de Turquie. «Les aéroports turcs sont une porte d'entrée illégale majeure vers l'UE même si ce ne sont pas des passoires, assure un diplomate européen. Étant donné l'importance du flux qui passe par la Turquie, c'est logique.» L'aéroport d'Atatürk, à Istanbul, est même le principal «hub» de l'immigration illégale, devant celui de Moscou, selon Frontex.

03/01/2012 ? Laure Marchand

Source/ Le Figaro

L'Union européenne (UE) va mobiliser 9,9 millions d'euros pour créer un fonds destiné à financer un programme relatif à "la gestion de la migration en appui aux transitions en Tunisie, en Libye et en Egypte", a rapporté mardi l'agence officielle tunisienne TAP.

L'agence fait état d'un accord qui vient d'être signé dans ce sens à Tunis avec l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). Le montant annoncé doit être versé dans un fonds destiné à alimenter le programme qui s'étale sur trois ans et doit débuter le 1er janvier 2012.

Aux termes de cet accord, l'OIM qui se chargera de la mise en oeuvre en Tunisie et en Egypte, "apportera son appui aux gouvernements et aux parties prenantes non gouvernementales afin de prévenir la migration irrégulière et stabiliser les communautés à risque, y compris celles souffrant d'une importante pression due au chômage et pour absorber les migrants de retour dans leur pays", précise un communiqué reçu par la TAP.

Lors de la guerre en Libye, 82.000 Tunisiens et 200.000 Egyptiens sont retournés dans leurs pays respectifs en raison des troubles qui y ont sévi.

L'accord devra permettre également aux Libyens et aux ressortissants d'autres pays ayant migré en Tunisie et en Egypte de continuer à avoir accès aux soins de santé. Il apportera aussi un concours pour renforcer les capacités locales à faire face aux flux migratoires, ajoute le communiqué.

27/12/2011

Source : AP

Les demandes de délivrance et de renouvellement de titre de séjour pour les immigrés en Italie seront soumis à une taxe allant de 80 à 200 euros, dès février 2012, a-t-on appris lundi de sources officielles à Rome.

La nouvelle taxe est contenue dans la loi sur l'immigration adoptée en 2009, mais suspendue.

Or, cette loi vient de paraître au Journal officiel italien le 31 décembre dernier, instituant cette taxe pour les immigrés.

Cette loi prévoit le paiement de 80 euros pour la délivrance ou le renouvellement du permis de séjour d'une durée allant de trois mois à une année, de 100 euros pour une durée de séjour de deux ans et de 200 euros pour les demandeurs de titre de séjour de longue durée.

A cela, il convient d'ajouter une taxe de 27 euros pour les formalités de constitution de dossiers et une somme de 30 euros pour payer la carte électronique faisant office de titre de séjour, qui était jusque-là délivrée gratuitement.

Les immigrés mineurs et les demandeurs d'asile ne sont pas concernés par cette loi.

Les rentrées fiscales attendues seront versées au ministère de l'Intérieur et serviront notamment, à financer les opérations de rapatriement des immigrés clandestins.

La loi en question faisait partie du paquet de mesures sécuritaires élaborées par l'ancien ministre italien de l'Intérieur, Roberto Maroni, qui appartient au parti populiste et anti immigration, la Ligue du nord.

Cependant, la crise économique qui sévit en Italie a contraint le gouvernement de Mario Monti, à recourir à une sévère cure d'austérité comportant une myriade de taxes pour renflouer les caisses publiques.

02/01/2012

Source : Agence de presse algérienne  (APS)

De mère française, de père marocain et d'ascendants yéménites, Myriame El Yamani vit au Québec et enchante petits et grands par le seul pouvoir du conte. Qu'elle évoque Ille Petit Chaperon rouge", la mondialisation, l'apprentissage ou encore l'éducation, on l'écoute avec émerveillement! …Suite

Le gouvernement français a décidé de rehausser de plus de 600% la taxe sur le renouvellement du titre de séjour pour les étudiants étrangers. Une énième manœuvre du gouvernement Sarkozy dans sa lutte contre l’immigration que certains qualifie de « névrose obsessionnelle ».

 « Gratuit jusqu'en décembre 2008, le renouvellement d'un titre de séjour étudiant est actuellement soumis à une taxe comprise entre 55 et 70 euros. A partir du 1er janvier [2012, ndlr], la taxe variera entre 200 et 385 euros. A cela s'ajoute une nouvelle contribution de 110 euros, payable dès le dépôt de la demande, et non remboursable même en cas de refus. » Autrement dit, le gouvernement français augmente de plus de 600% la taxe sur le renouvellement de la carte de séjour pour les étudiants étrangers. La mesure a été promulguée ce 28 décembre, dans la loi de finances 2012.

Un « troisième coup de massue de Guéant » aux étudiants étrangers, qui fait sortir de ses gongs Vincent Chauvet, président du MoDem Sciences-Po, et l’oblige à parler de « névrose obsessionnelle ». En effet, l’équipe de Sarkozy multiplie les manœuvres pour barricader davantage les portes de l’Hexagone et pousser, le maximum possible d’étrangers, vers la sortie. C’est la fameuse politique du chiffre en matière d’immigration.

Baguette magique

Le 6 septembre dernier, un nouveau décret portait à 615 euros minimum, les ressources exigées pour l’obtention d’un titre de séjour étudiant. Soit une augmentation de 30% par rapport au montant précédemment exigé. Une entrave venue s’ajouter à la « circulaire Guéant » du 31 mai, visant à interdire de nombreux étrangers à travailler en France après leurs études. Elle prévoyait de faire verser aux employeurs d’étrangers une taxe de 50% de la rémunération mensuelle du nouveau salarié, dans la limite de 2,5 fois le SMIC la première année et de 160 euros les années suivantes.

La polémique suscitée par « sa » circulaire a obligé le ministre de l’Intérieur à lâcher du lest en promettant de la réviser. Mais le gouvernement de l’UMP ne manquant pas d’inspiration dans sa lutte contre l’immigration n’a pas tardé à trouver une autre baguette magique : la nouvelle taxe sur le renouvellement de la carte de séjour qui va certainement rapporter gros aux caisses d’un Etat qui compte pas moins de 278 000 étudiants étrangers.

30/12/2011, Oumar Baldé

Source : Yabiladi

Des pratiques " inédites " dans l’accueil des étrangers en Ile-de-France ont été révélées par une étude du Groupe d’information et de soutien des immigrés (Gisti) qui évoque un usage arbitraire par certains préfets de leur pouvoir discrétionnaire dans leur refus d’instruire des dossiers.

L’étude cite, dans sa revue Plein droit de décembre, le cas du préfet de l’Essonne qui, usant de ce pouvoir, aurait décidé de n’instruire aucun dossier de demande de titre de séjour fondée sur une présence de dix années sur le territoire français, " certain que ce type de demande sera en tout état de cause rejeté ".

" Les intéressés se voient ainsi refuser l’obtention d’une décision, même de rejet, qui est pourtant un préalable indispensable à un recours, le cas échéant, devant une juridiction administrative ", s’indigne-t-il, signalant que si le demandeur insiste pour obtenir l’enregistrement de son dossier, il lui sera signifié, à l’issue d’une attente de plusieurs heures, un refus de titre de séjour accompagné d’une mesure d’éloignement, délivrés directement au guichet.

La loi régulièrement bafouée

Selon le Gisti, il s’agit d’une " violation " tant d’un article du Ceseda (code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile), qui prescrit la consultation d’une commission spécialisée en cas de dix années de présence du demandeur sur le territoire français, que du principe selon lequel une autorité administrative qui prend une décision dans l’exercice de son pouvoir discrétionnaire " doit toujours se soumettre à un examen individuel de la situation de l’intéressé ".

De " plus graves irrégularités " sont également signalées dans d’autres préfectures dont les services exigent de " manière infondée " de nouvelles pièces sans lesquelles le dossier présenté est considéré comme incomplet. Il peut s’agir d’exiger un passeport, voire un passeport en cours de validité, quand, selon la règle de droit, le demandeur n’est tenu que d’apporter la preuve de son état civil.

" Le demandeur peut aussi être sommé de présenter des garanties d’intégration dans la société française, alors même qu’il ne s’agirait pas, eu égard au fondement de sa demande, d’une condition par la loi ", signale l’étude du Gisti, qui ajoute que, de la même manière, la production d’un contrat de travail peut être exigée ou, du moins, le requérant peut être fortement incité à le produire, alors même qu’il ne demanderait pas de titre de séjour fondé sur sa situation professionnelle.

Pouvoir discrétionnaire et barrières " informelles "

Selon Me Delphine d’Allivry Kelly, co-réalisatrice de l’étude, cette " technique " a pour but de faciliter le refus de la demande en l’instruisant dans le cadre d’un titre de séjour " salarié " dont les conditions d’obtention sont jugées plus rigoureuses que celles du titre " vie privée et familiale ".

Pour l’avocate, la mise en place, au niveau du guichet, de barrières " informelles " à l’enregistrement d’une demande de titre de séjour s’inscrit dans la politique de " maîtrise des flux migratoires ". " Elle se manifeste depuis 2007 par une politique du chiffre : les objectifs chiffrés et les quotas fixés par le gouvernement doivent prévaloir dans le processus décisionnel, au détriment de la règle de droit, ce qui est rendu possible par la très grande latitude dont jouit chaque service préfectoral en charge de l’immigration ", soutient-elle.

L’étude cite, par ailleurs, d’autres " dérives " dans le traitement des dossiers des étrangers dont les délais " exagérés " pour l’obtention d’un rendez-vous, les attentes prolongées hors des locaux, sans protection aucune, et la délivrance par certaines préfectures d’attestations de dépôt au lieu de récépissés, induisant une insécurité juridique pour l’étranger.

Pour dénoncer ces pratiques, un collectif d’associations et d’organisations des droits de l’homme avait organisé, début décembre, des rassemblements devant les préfectures d’Ile-de-France. La sénatrice EELV Esther Benbassa avait, de son côté, interpellé le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant à la chambre haute. " Comment la France, terre des Lumières, peut-elle tolérer que des personnes, parfois accompagnées d’enfants en bas âge, soient contraintes de passer la nuit dans la rue? ", lui a-t-elle dit.

27/12/2011

Source : APS

La marine royale a intercepté vendredi au large d'Al Hoceima (nord méditerranéen) 32 ressortissants marocains qui tentaient de joindre le sud de l'Espagne à bord d'un zodiac, selon les autorités locales.

Les clandestins - âgés entre 19 et 30 ans- sont originaires des provinces de Nador et d'Al Hoceima (nord), selon la même source. Ils ont été placés en garde à vue, avant leur présentation lundi devant le parquet du tribunal de première instance d'Al Hoceima.
La marine royale marocaine intercepte souvent dans le nord-est du Maroc des migrants subsahariens ainsi que des ressortissants marocains en partance pour l'Espagne via notamment les villes de Ceuta et Melilla, deux enclaves espagnoles situées dans la région.

Le Maroc a renforcé depuis quelques années, le long de ses côtes atlantique et méditerranéenne, son dispositif de lutte contre l'immigration clandestine et l'Espagne l'a félicité pour sa coopération en la matière.

30/12/2011

Source : AFPF

Près de 600 immigrés en majorité des brésiliens, ont quitté le Portugal en 2011 après avoir bénéficié d'une assistance au retour dans leur pays d'origine, a indiqué le responsable du programme de retour volontaire de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) au Portugal.

Plus de 2000 demandeurs de retour volontaire ont été inscrits cette année, en hausse par rapport à 2010, a ajouté Luis Carrasquinho, précisant que 84 pc des bénéficiaires de ce programme sont originaires du Brésil.

Le chômage et la précarité sont les principaux facteurs qui poussent les immigrés à solliciter l'aide au retour dans leur pays d'origine, a-t-expliqué, ajoutant que les demandeurs de cette aide sont des personnes au chômage depuis longtemps ou ne disposant pas d'un travail régulier.

Troisième pays de la zone euro à faire appel à une aide exceptionnelle, le Portugal a obtenu en mai dernier un prêt de 78 milliards d'euros de l'UE et du FMI en échange d'un vaste programme de rigueur et de réformes.

Les mesures d'austérité adoptées par le gouvernement pour honorer ses engagements budgétaires devraient entrainer une récession plus accentuée en 2012 (-3 pc du PIB) et un taux record de chômage à 13,4 pc l'année prochaine.(MAP).
30/12/2011

Source : MAP

Le gouvernement britannique ne parviendra pas à atteindre son objectif de réduire l'immigration a moins de 100.000, un indiqué un nouveau rapport de l'Institute for Public Policy Research (IPPR).

L'étude réalisée par l'Institut indique que la migration nette - la différence entre ceux qui entrent et ceux qui quittent le pays- va baisser de 200.000 à environ 180.000 en 2012, loin de l'objectif fixé par le gouvernement de David Cameron, en dépit d'une batterie de nouvelles restrictions sur l'immigration entrées en vigueur récemment.

L'objectif du gouvernement est de réduire à "quelques dizaines de milliers" le nombre de migrants à l'horizon 2015 mais de plus en plus d'experts doutent de la capacité du gouvernement d'atteindre cet objectif.

Dans son rapport, l'IPPR soutient que la politique de réduction de l'immigration mise en place par la coalition, pourrait nuire à la reprise économique et engendrer une baisse du nombre d'étudiants étrangers s'installant en Grande Bretagne.

L'Institut prévoit dans son rapport annuel, une baisse de 10% de l'immigration hors UE en 2012 et une réduction "relativement faible" de l'immigration en provenance des pays de l'UE, en raison de "la stagnation continue" de l'économie de la Grande-Bretagne.
Matt Cavanagh, le directeur de l'Institut, estime que "les changements dans la politique d'immigration sont lents à prendre effet, mais 2012 sera une année cruciale pour le gouvernement de la coalition qui arrive a mi-parcours de son mandat".

Le nombre record de migrants entrés au Royaume-Uni en 2010, a soulevé au Parlement, la question de l'efficacité de mesures prises par le gouvernement pour lutter contre ce phénomène.

Les données officielles publiées en novembre dernier par l'ONS révèlent que la migration nette a atteint un record en 2010 au Royaume-Uni à 252.000.

01/01/2012

Source : Agence algérienne APS

Le 9ème festival cinéma et migration se tiendra du 8 au 11 février prochain dans la ville d'Agadir (600 km au sud de Rabat), ont annoncé les organisateurs de ce rendez-vous cinématographique annuel.

Présidée par l'écrivain marocain Tahar Benjelloun, l'édition de cette année aura comme thème principal la migration dans toutes ses dimensions, abordée dans ses différentes sensibilités et sous des regards multiples pour refléter l'universalité du phénomène, précise-t-on.

Organisé par l'association marocaine "Initiative culturelle" en collaboration avec le Centre cinématographique marocain (CCM), le festival rendra cette année hommage à plusieurs noms du domaine artistique, dont le chanteur, auteur-compositeur et acteur marocain, Younes Migri.

L'année dernière, le festival avait rendu hommage au réalisateur algérien Mahmoud Zemmouri en projetant son film "Beur, blanc, rouge" (2006) qui traite de la problématique de l'identité et de la double culture chez les jeunes issus de l'immigration.

Des cinéastes, acteurs, producteurs, critiques et universitaires, marocains et étrangers sont attendus à cette manifestation qui offrira aux cinéphiles et au grand public l'opportunité de suivre une panoplie de courts et de longs métrages ainsi que des documentaires traitant du phénomène de l'immigration.

 01/01/2012

Source : Agence algérienne APS

Une délégation de jeunes marocains résidant à Amsterdam ainsi que des étudiants d'origine néerlandaise ont visité, vendredi, le Conseil de la région du Grand Casablanca.

Cette visite culturelle sous le thème "Notre authenticité marocaine, composante de notre personnalité", entre dans le cadre du renforcement des liens de coopération et d'échanges avec les pays voisins et amis. Elle a été initiée par le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger.

Des élus de la région ont, à cette occasion, présenté les grandes lignes du projet de la régionalisation avancée, de la nouvelle constitution et du processus démocratique que connaît le Royaume ainsi que les incitations offertes par la réglementation marocaine dans les domaines économique et social.

Ils ont, par ailleurs, exposé les réalisations de l'Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH) lancée par SM le roi Mohammed VI pour combattre la pauvreté, la marginalisation et l'exclusion sociale.

Ils ont, en outre, mis en relief les relations historiques séculaires entre le Maroc et les Pays-Bas ainsi que la contribution du Royaume du Maroc aux côtés des néerlandais pour combattre le nazisme.

Cette délégation a été invitée à être un bon ambassadeur du Maroc aux Pays-Bas pour préserver la culture et l'histoire de son pays d'origine.

La visite de Casablanca constitue la dernière étape de la tournée de cette délégation au Maroc après Safi, Essaouira, Agadir, Marrakech, Beni Mellal, Ifrane, Fès, Meknès et Rabat.

 31/12/2011

Source : MAP

Doit-on rappeler que les mots "immigrés" et "étrangers" ne sont pas synonymes ? Est étranger celui qui ne peut pas se réclamer de la nationalité française. Cet état peut changer au cours de la vie. Est immigré celui qui est né étranger, à l'étranger et qui réside en France. On peut ainsi être immigré sans être étranger et étranger sans être immigré.

Le ministre de l'Intérieur Claude Guéant le 28 novembre 2011 à Marseille (B. HORVAT/AFP)

D’après l’INSEE, la France métropolitaine comptait, en 2007, environ 5,3 millions d’immigrés (8,3 % de la population) et 3,7 millions d’étrangers (5,8 %). Le nombre d’étrangers recensé par l’INSEE concerne les seules personnes résidant en France, de façon légale ou non. Par ailleurs, on a évalué, en 2010, à 7,7 millions le flux d’arrivées de touristes étrangers en France, leur durée moyenne de séjours étant de 6,7 nuitées (cf. enquête EVE, DGCIS). Ce qui donne, à un instant donné, une population moyenne de touristes étrangers de 1,4 millions. La proportion d’étrangers, touristes compris, peut être estimée à environ 8 %.

Faire le jeu de l'extrémisme

Nicolas Demorand n’était pas encore directeur de "Libération" quand il interrogeait Marine Le Pen sur France 5, à "C Politique", il y un peu plus d’un an. Espérait-il la piéger – comme ses mimiques de jeune homme sûr de lui pouvaient le faire penser - ou lui servir, plus bêtement, de faire-valoir en lui demandant s’il y avait une relation entre immigration et délinquance ? La représentante de l’extrême droite répondit évidemment "oui". Quand un(e) extrémiste dit qu’il pleut, quand il pleut, le nier, contre toute évidence, c’est faire le jeu de l’extrémisme.

Il y a effectivement une relation entre immigration et délinquance, car l’entrée et le séjour en France d’une personne qui n’a pas la nationalité française sont réglementés. Le simple fait de se trouver en situation irrégulière sur le territoire national est un délit passible d’une peine d’emprisonnement d’un an et d’une amende de 3750 euros. Etre "sans papier", comme on dit dans le langage courant, c’est commettre un délit, un délit spécifique, lié à l’immigration. Cela pourrait être autrement : c’est au législateur d’en décider en transformant ce délit en contravention ou plus encore en dépénalisant ce type d’infraction.

C’est ce que Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche propose ("nous décriminaliserons le séjour irrégulier"). Mais ce n’est pas au programme du principal parti d’opposition. Le Parti socialiste milite pour "un processus de régularisation pour les travailleurs étrangers et les parents d’enfants scolarisés sur la base de critères clairs et transparents et s’appliquant à tous de manière égale sur le territoire national. Parmi ces critères, la personne devra présenter un casier judiciaire vierge."

En 2010, la police et la gendarmerie ont enregistré, en métropole, 85.837 infractions à la police des étrangers dont 77.018 infractions aux conditions générales d’entrée et de séjour des étrangers et 4306 infractions d’aide à l’entrée, à la circulation et aux séjours des étrangers. Ces infractions ne concernent pas uniquement des étrangers car des français peuvent être impliqués, mais ces derniers ne représentent que 4 % des personnes mises en cause.

Au-delà de ce contentieux spécifique, peut-on mesurer la part de la délinquance et de la criminalité susceptible d’être attribuée à la population immigrée vivant en France ? La réponse est non. En effet, les statistiques produites par le ministère de l’Intérieur et le ministère de la Justice ne portent que sur la nationalité et non sur le fait d’être immigré ou non. On peut s’en réjouir ou le regretter, mais c’est ainsi.

L’absence de données administratives ne clôt pas le sujet. Combattre politiquement, voire juridiquement l’exploitation éhontée que peut faire le Front national de ce manque de données ne nous interdit pas d’étudier scientifiquement la question. On pourra ainsi se reporter à l’excellente recherche d’Hugues Lagrange, directeur de recherches au CNRS publiée sous le titre "Le Déni des cultures" (Seuil, 2010).

L'inculture statistique du ministre de l'Intérieur

Claude Guéant, ministre de l'Intérieur a récemment annoncé le dépôt d'un nouveau texte visant à expulser les étrangers délinquants sous certaines conditions.

"Il n'est absolument pas question bien sûr, d'appliquer ce régime à des personnes qui disposeraient d'une carte de séjour en France, qui auraient une famille, des enfants etc. Mais pour quelqu'un qui est en France depuis peu de temps, qui n'a pas d'attaches familiales et qui, en France de façon régulière, essaie par conséquent de s'implanter dans notre pays […], il me semble normal qu'il ne prouve pas sa bonne insertion par de la délinquance. Et là il est normal qu'il soit privé, me semble-t-il, de l'autorisation qui lui a été donnée de séjourner dans notre pays pour quelque temps au moins en fonction de la gravité des faits commis."

Et d'ajouter : "Ce n'est pas du tout le retour de la double peine mais je fais un constat, c'est que la délinquance étrangère est supérieure à la moyenne enregistrée dans notre pays. Il faut donc prendre des mesures spécifiques."

Le ministre parle bien d’étrangers et non d’immigrés. Dont acte. En revanche, il apporte une nouvelle preuve de son inculture statistique en affirmant que la délinquance étrangère est supérieure à la moyenne enregistrée dans notre pays. En fait, M. Guéant est comme vous et moi, il n’en sait rien, et la raison en est relativement simple.

Pour mesurer la délinquance et la criminalité, le ministère de l’Intérieur se réfère à la statistique dite des faits constatés par la police et la gendarmerie : on comptabilise les procès-verbaux adressés au parquet pour délits ou crimes (hors circulation routière). Mais un fait constaté n’a ni sexe, ni âge, ni nationalité. Il faut, en effet, que le fait soit élucidé pour que la notion de personne mise en cause apparaisse. Et c’est donc sur la seule statistique des mis en cause que l’on peut connaître la proportion de femmes (16 % en 2010), la proportion de mineurs (19 %), la proportion d’étranger (20 %). Cette dernière proportion est d’ailleurs stable depuis plusieurs années.

Si l'on veut souhaite une mesure plus significative du poids des étrangers parmi les mis en cause, encore faut-il tenir compte du contentieux spécifique constitué par les infractions à la police des étrangers (IPE). Ainsi, hors IPE, la proportion des étrangers parmi les mis en cause est de 13 % en 2010. Ce chiffre, stable, est à rapprocher des 8 %, estimation des étrangers en France, touristes compris. Il y a bien surreprésentation des étrangers parmi les mis en cause (rapport de 1,6). Mais nul ne peut dire si cette surreprésentation est due à une sur-délinquance des étrangers ou à un effet du contrôle privilégié des étrangers par la police dans le cadre de la lutte contre l’immigration clandestine (choix des quartiers et lieux d’intervention de la police, contrôle au faciès, …).

Quant à M. Guéant, son collègue Garde des Sceaux, encore une fois bien silencieux, aurait pu lui rappeler que l'interdiction du territoire français peut être prononcée à titre de peine complémentaire ou de peine principale pour de nombreuses infractions pénales (Art. 131-30 du code pénal), l’interdiction du territoire entrainant de plein droit la reconduite du condamné à la frontière.

31/12/2011  Pierre-Victor Tournier

Source : Le Nouvel Observateur

Il est, depuis le 1er janvier, plus difficile pour les étrangers d’acquérir la nationalité française. En plus d’un test de langue, d’histoire et de culture, les candidats devront signer une charte "des droits et des devoirs du citoyen".

Conformément au texte de loi adopté en juin dernier, de nouvelles conditions vont être ajoutées à la procédure d’obtention de la nationalité française, à partir du 1er janvier. Cette initiative fait suite à une année 2011 marquée par de vifs débats sur la place de l’islam et l’immigration en France.

Les prétendants à la naturalisation devront dorénavant démontrer qu’ils peuvent aussi bien s’exprimer en français qu’un élève de classe de 3e et qu’ils ont des connaissances historiques et culturelles. Ils devront ensuite signer une charte "des droits et des devoirs du citoyen" avant de participer à une cérémonie en mairie.

Cette charte, élaborée par le Haut Conseil à l’intégration (HCI), prévoit que ses signataires s’engagent auprès de la République française, même si elle ne revient pas sur la primauté du droit du sol et maintient le droit à une bi-nationalité.

"Vous souhaitez devenir Français. C'est une décision importante et réfléchie. Devenir Français n'est pas une simple démarche administrative. Acquérir la nationalité française est une décision qui vous engage et, au-delà de vous, engage vos descendants", prévient le document.

Le ministre de l’Intérieur Claude Guéant, à l’initiative de cette réforme, souhaite que ceux qui deviennent français adhèrent "aux principes, aux valeurs et aux symboles de notre démocratie". Laïcité et égalité entre hommes et femmes figurent en bonne place dans la charte, que devront désormais signer les plus de 100 000 personnes qui acquièrent la nationalité française chaque année. "La signature de ce document, a répété le ministre, est un moment de solennité entre la nation accueillante et la personne accueillie."

Glissement vers l’extrême droite ?

Candidat de l’UMP à Boulogne dans le cadre des prochaines législatives, Claude Guéant est régulièrement accusé de vouloir séduire les électeurs de l’extrême droite en vue de la présidentielle de 2012. La popularité grandissante de Marine Le Pen, candidate du Front national, inquiète les stratèges de l’UMP qui veulent reconquérir les électeurs tentés par les idées d’extrême droite.

Tout au long de 2011, le ministre de l’Intérieur s’est clairement placé sur une ligne dure en matière d’immigration, annonçant des plans pour réduire le nombre légal d’immigrants en France de 200 000 à 180 000 individus. Il s’est d’autre part prononcé en faveur de l’expulsion du pays des immigrants coupables de crimes.

En juin dernier, Claude Guéant avait personnellement veillé à ce que la nationalité française soit refusée à un Algérien, arguant que celui-ci avait une "conception dégradante du rôle de la femme". "Il n’entendait pas qu’elle puisse prendre la parole sans qu’il lui en donne l’autorisation, elle n’a pas le droit de travailler", s’était alors justifié le ministre de l’Intérieur sur RTL.

En avril 2010, Éric Besson, alors ministre de l’Immigration, avait évoqué une "évolution législative" visant à déchoir de leur nationalité les immigrés naturalisés coupables de polygamie.

Le droit du sol remis en question

Le candidat socialiste à la présidentielle, François Hollande, voit dans cette stratégie du gouvernement une manœuvre politicienne pour conserver le pouvoir. De son côté, il s’est engagé à combattre les criminels et les délinquants "indépendamment de leur nationalité".

Actuellement, les enfants nés dans l'Hexagone de parents étrangers deviennent, sauf s’ils s’y opposent, automatiquement français à l’âge de 18 ans s’ils vivent en France ou y ont vécu pendant au moins cinq ans, depuis l’âge de 11 ans. Environ 3 000 personnes sont ainsi naturalisées chaque année.

Cependant, l’UMP s’est engagée à réviser cette loi en cas de victoire à la présidentielle du printemps prochain. Les enfants nés sur le sol français ne seraient ainsi plus naturalisés automatiquement, ils devraient en faire la demande officielle par écrit. La démarche serait couplée à "une cérémonie d'entrée dans la vie citoyenne" effectuée en mairie et obligatoire pour toutes les personnes atteignant l’âge de la majorité. La mesure, toujours à l’étude à l’UMP, avait déjà été adoptée en 1993 par le ministre de l’Intérieur de l’époque, Charles Pasqua, avant d’être défaite par le gouvernement socialiste de Lionel Jospin.

Claude Goasguen, figure de l’aile droite de l’UMP, milite également pour que les enfants nés dans l'Hexagone de parents clandestins ne puissent pas bénéficier automatiquement de la nationalité française à leur majorité. Il y a selon lui "trop de naturalisations".

Il avait également plaidé pour une interdiction de la double nationalité - revendication également portée par Marine Le Pen -, mais cette proposition n’a pas été retenue par le reste de l’UMP.

1/1/2012

Source : France 24

L'écrivain marocain Tahar Ben Jelloun présidera la 9ème édition du festival cinéma et migrations qui se déroulera du 8 au 11 février prochain dans la ville d'Agadir, ont annoncé les organisateurs.

"Tahar Benjelloun est un écrivain de renom qui a traité, dans son oeuvre prolifique, des thèmes complexes liés, à la condition humaine des immigrés, à l'identité, au fossé des générations, aux difficultés d'intégration ou encore aux problèmes de racisme et d'exclusion ", a souligné le directeur du festival, Aziz El Omari.

"Il nous fait un grand honneur en acceptant de présider la prochaine édition de cette manifestation dont la trame principale est la migration dans toutes ses dimensions", a-t-il confié à la MAP.

Tahar Benjelloun, qui a reçu le prix Goncourt en 1987 pour son roman "La Nuit sacrée", est connu pour avoir traité dans la plupart de ses oeuvres les questions liées à l'immigration et aux migrations telle que "La plus haute des solitudes"(1977).

Auteur également de "L'Enfant de sable, (1985), "la réclusion solitaire" (1976) ou encore " Le racisme expliqué à ma fille" (1998), "Partir" (2005), "Au pays" (2009) Tahar Benjelloun est l'écrivain marocain d'expression française militant à travers son oeuvre à sensibiliser son lecteur sur la condition humaine et s'engageant en faveur de la liberté, la tolérance et le dialogue entre les cultures et les civilisations.

C'est donc tout naturellement que son oeuvre a été traduite dans plusieurs langues et ses tribunes publiées dans les plus grands quotidiens tel que "Le Monde".

Le festival Cinéma et Migration est organisé par l'association "Initiative culturelle" en collaboration avec le centre cinématographique marocain (CCM).

C'est un évènement qui a "confirmé sa maturité au fil des ans s'imposant aujourd'hui en tant que rendez-vous incontournable de la scène culturelle et artistique marocaine" a tenu à préciser le président de l'association Driss Moubarik.

La nouvelle édition offrira aux cinéphiles et au grand public l'opportunité de suivre une panoplie de courts, longs métrages et documentaires traitant le phénomène de l'immigration avec des sensibilités différentes et sous des regards multiples reflétant l'universalité du phénomène .

Des tables rondes sont prévues lors de cette manifestation qui rendra cette année hommage à plusieurs noms du domaine artistique, dont le chanteur, auteur-compositeur et acteur marocain, Younes Mighri en reconnaissance pour sa longue carrière artistique.

En collaboration avec l'Université Ibn Zohr et l'établissement Founty, des ateliers sur les techniques cinématographiques seront par ailleurs dédiés aux élèves et étudiants.

30-12-2011

Source : MAP

Depuis sa fondation, en 2004, la Cité nationale de l'histoire de l'immigration a constitué une collection d'oeuvres contemporaines. Une sélection en est montrée pour la première fois, une centaine de pièces et vingt-deux artistes. C'est peu, au regard de l'immensité des problèmes et du nombre des artistes concernés par la question de l'immigration ; c'est trop, pour l'espace consacré à l'exposition.

Ce manque de place se voit d'autant plus que les oeuvres sont de nature matérielle, de format et de sujets très divers. La promiscuité forcée dans laquelle elles se trouvent placées accentue l'impression d'hétérogénéité et gêne la vision. Il faudrait ainsi plus de recul pour les grandes photographies de Mohamed Bourouissa et celles de Bruno Serralongue comme pour les quatre toiles de Djamel Tatah. Il faudrait un parcours moins accidenté et plus respectueux des singularités de chacun. Il faudrait, dans certains cas, une signalétique plus visible, car le visiteur risque par exemple de manquer la sculpture Dans le bonheur, de Diadji Diop, sur un coin de pelouse dans le petit jardin triste qui précède le bâtiment.

Détails ? Pas vraiment. Ces approximations finissent par irriter un peu. L'idée qui a présidé à la fondation de la Cité est évidemment essentielle, les enjeux immenses. S'interroger sur les relations, tout aussi évidemment complexes, entre créations artistiques, exils, déplacements, acculturations, hybridations des mémoires et des pratiques, est une nécessité certaine. Ce serait peu dire que travaux, colloques et séminaires ne manquent pas depuis quelques années, depuis que les "post-colonial studies" venues des pays anglo-saxons ont enfin pénétré l'université française.

"Machine à rêve"

Les achats auxquels ont procédé les équipes successives de la Cité ne sont pas non plus discutables. Il y a dans l'exposition des oeuvres remarquables, celles que l'on a déjà citées, mais aussi les vidéos de Zineb Sedira et de Bouchra Khalili, les installations de Barthélémy Toguo, les photographies de sans-logis de Mathieu Pernot, les "voitures cathédrales" de Thomas Mailaender, et la féroce Machine à rêve de Kader Attia, variation sur le principe du distributeur automatique de friandises.

De l'une à l'autre oeuvre alternent l'apparente neutralité de l'image composée, le sarcasme rapide et railleur, la parodie qui blesse, l'allégorie qui épure. Et alternent les situations particulières des artistes, les uns exilés récemment, d'autres nés en France de familles immigrées, d'autres encore se saisissant du sujet en leur qualité de citoyen portant leur regard sur le monde actuel en dehors de toute autobiographie.

Il y a donc là tout ce qu'il faudrait pour réussir une exposition qui fasse date. Une telle manifestation devrait naturellement se tenir dans un lieu parisien central et dont la visibilité serait assurée, le Grand Palais par exemple. Ce dernier accueille parfois des expositions assurément fort savantes mais aux enjeux politiques et publics très réduits. Là, les oeuvres acquises par la Cité trouveraient enfin des espaces à leurs dimensions et le parcours pourrait être à la fois moins lacunaire et mieux composé.

Mais, pour qu'une telle exposition se tienne au centre de Paris, il faudrait une volonté - et au ministère de la culture d'abord. De toute évidence, elle fait défaut. On ne saurait s'en dire vraiment surpris.

30-12-2011

Source : Le Monde

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