samedi 23 novembre 2024 23:23

L'Observatoire franco-marocain de l'immigration (OFMI), une nouvelle structure associative visant à fédérer un maximum de compétences et d'associations issues de la communauté marocaine en France, a été créé vendredi soir à Paris.
Cette nouvelle structure est la première antenne à l'étranger de "l'Observatoire Marocain International de la Migration" créé en novembre 2011 à Rabat et qui a l'ambition de devenir "le plus grand réseau de la société civile marocaine à l'étranger", avec la constitution, dans les prochains mois d'antennes en Espagne, en Italie, en Belgique, en Allemagne et aux Pays-Bas, selon ses initiateurs.
L'assemblée constitutive s'est déroulée en présence notamment de trois fondateurs de la structure-mère, Saïd Ida Hassan, journaliste établi en Espagne et animateur de l'ex "Instance des expatriés marocains pour la réforme de la constitution", Yahya Bensaïd, maire-adjoint socialiste d'Armentières (Nord de la France) et Hassan Bouimajdil, dirigeant de l'association des cadres et hommes d'affaires marocains en Arabie Saoudite.
L'OFMI, dont le bureau constitutif comprend neuf hauts cadres, hommes d'affaires et acteurs associatifs marocains établis en France, s'assigne les missions de défendre les intérêts des expatriés marocains en France auprès des pouvoirs publics et de créer, localement, un réseau de soutien juridique en leur profit.
La coordination de l'Observatoire a été confiée à Mme Bahia El Gass, une enseignante qui dirige une association de formation et de conseil.
Cette nouvelle structure vise aussi à mettre en place un service de veille pour dénoncer les abus et les éventuels actes de discrimination, de racisme ou de marginalisation envers les immigrés marocains et à faciliter leur intégration dans les pays d'accueil tout en renforçant leur attachement à leur identité et leur pays d'origine.
Elle se fixe également pour objectif de renforcer la pleine citoyenneté des immigrés marocains et de défendre leurs droits politiques, économiques, sociaux et culturels garantis par la nouvelle Constitution, par les accords bilatéraux et autres conventions internationales, de nouer des liens de coopération avec les autres associations locales actives dans le domaine de l'immigration dans le but de créer des synergies au profit de la communauté marocaine, et de lancer des projets de coopération et des études académiques et socio-cultuelles avec les institutions marocaines, françaises, régionales et internationales pour atteindre les objectifs de l'observatoire.
Enfin, l'OFMI ambitionne d'encadrer et de renforcer le lien des Marocains Résidant à l'étranger (MRE) avec la patrie et de jouer le rôle de diplomatie parallèle pour défendre les causes du Maroc auprès des associations, des partis et des institutions en France.
Les membres du bureau ont convenu de tenir une réunion très prochainement pour adopter la stratégie de l'Observatoire et mettre en marche un plan d'action pour les six premiers mois de l'exercice.
Cette assemblée constitutive, à laquelle ont été invités, outre les membres fondateurs de l'Observatoire créé au Maroc, des compétences venues de plusieurs pays européens, a permis aux participants d'ouvrir un débat franc et constructif sur la situation de la communauté marocaine résidant l'étranger, en particulier en France.
Au cours des débats qui ont précédé la création de l'Observatoire, plusieurs intervenants ont passé en revue les différentes expériences ratées, de part et d'autre, et déploré notamment l'émiettement de la société civile issue de la diaspora marocaine, formant l'espoir que la nouvelle structure puisse s'ériger en acteur de poids capable de faire entendre la voix des MRE.
Ils ont exprimé leur détermination à ne ménager aucun effort pour mener à bien cette nouvelle initiative en capitalisant sur les expériences individuelles et collectives des différentes composantes de la communauté, notamment les hautes compétences dont le Maroc a fortement besoin pour son projet de développement.
Les intervenants ont, par ailleurs, critiqué la classe politique marocaine qui, selon eux, "n'a pas été à la hauteur des attentes" des expatriés marocains.
Ils ont estimé que les MRE ont été "injustement privés de leur droit de participer et de se présenter aux dernières élections législatives", malgré le fait que ce droit soit garanti par quatre articles de la nouvelle constitution adoptée par référendum le 1er juillet dernier.
5/2/2012
Source : MAP

Le Conseil constitutionnel a déclaré vendredi conformes à la Constitution les sanctions pénales, comportant une peine de prison, prévues pour le seul motif du séjour irrégulier, les associations de soutien aux sans-papiers reportant désormais leurs espoirs sur la Cour de cassation. (Photo Pierre Andrieu. AFP)
Le Conseil constitutionnel a déclaré vendredi conformes à la Constitution les sanctions pénales, comportant une peine de prison, prévues pour le seul motif du séjour irrégulier, les associations de soutien aux sans-papiers reportant désormais leurs espoirs sur la Cour de cassation.
Les "Sages" avaient été saisis d'une Question Prioritaire de Constitutionnalité (QPC) contestant un article du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile (Ceseda). Cet article prévoit une peine d'emprisonnement d'un an et une amende de 3.750 euros pour un étranger, pour le seul motif qu'il est en séjour irrégulier.
Le Conseil constitutionnel a jugé que ces peines n'étaient pas "manifestement disproportionnées" par rapport à l'objectif de lutte contre l'immigration irrégulière.
L'avocat d'un Algérien, à l'initiative de la saisine, et plusieurs associations (Gisti, Cimade et Soutien aux sans-papiers), s'étaient notamment appuyés sur deux arrêts rendus en 2011 par la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE). Celle-ci a considéré que l'emprisonnement d'un étranger en situation irrégulière, au cours de la procédure de retour, était en contradiction avec le droit européen.
A l'audience du 24 janvier, l'avocat à l'origine de la QPC, Me Julien Gautier, avait souligné que l'article contesté "trouve son origine dans un décret-loi de 1938", époque où "l'Europe était bien loin d'adopter une politique commune d'immigration".
Mais le Conseil constitutionnel a dit qu'il ne lui appartenait pas "d'examiner la compatibilité des dispositions contestées avec les engagements internationaux de la France", selon la décision publiée sur son site internet. Cette compétence appartient aux "juridictions administratives et judiciaires", a-t-il précisé, déclarant l'article contesté "conforme à la Constitution".
Pour l'avocat du Gisti, Me Stéphane Maugendre, le Conseil constitutionnel a "renvoyé la patate chaude à la Cour de cassation". Les peines de prison pour le seul motif de séjour irrégulier sont relativement rares, soulignent les avocats.
Sur "100.000 ouvertures de procédures pour séjour irrégulier" par an, on ne compte que "600 condamnations sur le fondement unique de l'article 621-1 du Ceseda et 200 peines d'emprisonnement ferme", a déclaré Me Maugendre. Selon lui, "ce délit n'est utilisé que pour placer des gens en garde à vue, pour que la préfecture puisse prendre des mesures de reconduites à la frontière. C'est un détournement de procédure", a-t-il dit à l'AFP.
Me Patrice Spinosi, avocat de la Cimade, a regretté que le Conseil constitutionnel "entérine un texte dans une rédaction dont on sait aujourd'hui qu'elle est inapplicable".
"On donne une caution à un texte qui est aujourd'hui amputé et malade", a-t-il ajouté, anticipant la "mise en conformité des pratiques nationales avec la décision de la CJUE". "Le véritable enjeu est celui la légalité des gardes à vue" sur la base de cet article, a-t-il souligné. "La Cour de cassation aura vocation à trancher normalement avant l'été, puisqu'elle est déjà saisie d'une série de recours".
Depuis la réforme de la garde à vue entrée en vigueur au printemps 2011, une personne ne peut être placée en garde à vue que si l'infraction dont elle est soupçonnée est punie d'une peine d'emprisonnement.
3/2/2012
Source : Libération/AFP

Ils sont étrangers, diplômés des grandes écoles ou universités françaises et souhaitaient poursuivre leur parcours en France avec un premier emploi. La circulaire dite Guéant du 31 mai 2011 a brisé leurs rêves. Les journalistes Edouard de Mareschal et Jean-Baptiste Gauvin ont rencontré six d'entre eux : Teddy, Zineb, Tu, Ting, César et Ian. Six histoires différentes qu'ils racontent dans un webdocumentaire réalisé par Astase Interactive : Je t'aime moi non plus…Suite

Le ministre de l’Intérieur fait valoir que « toutes les civilisations ne se valent pas », citant comme exemples le voile intégral et les prières de rue. La gauche crie au scandale, la droite fait front face à cette prise de position qui n’est pas la première du genre de la part du premier flic de France.
Le froid n’a visiblement pas engourdi la campagne présidentielle et c’est au quart de tour que la classe politique a réagi à la déclaration de Claude Guéant déclenchant une vaste polémique médiatique.
« Contrairement à ce que dit l’idéologie relativiste de gauche, pour nous, toutes les civilisations ne se valent pas », a déclaré le ministre de l’Intérieur samedi soir devant l’association d’étudiants de droite Uni. « Celles qui défendent l’humanité nous paraissent plus avancées que celles qui la nient, a-t-il argumenté. Celles qui défendent la liberté, l’égalité et la fraternité, nous paraissent supérieures à celles qui acceptent la tyrannie, la minorité des femmes, la haine sociale ou ethnique. »
Premier à s’indigner, Harlem Désir, numéro 2 du PS, a dénoncé « la provocation pitoyable d’un ministre réduit à rabatteur de voix FN ». Tandis que SOS Racisme avait « espéré un démenti urgent » des propos, hier au contraire, Claude Guéant a persisté : « Je ne regrette pas ces propos mais je regrette que certains à gauche continuent à extraire des petites phrases de leur contexte et enlèvent ainsi à la dignité du débat démocratique », a-t-il dit sur RTL.
« Je ne vise aucune culture en particulier », a assuré Claude Guéant un peu plus tard sur France Inter tout en évoquant les prières de rue et le voile intégral, des pratiques selon lui « gênant(es) » pour les Français.
La gauche s’indigne, les ministres soutiennent leur collègue
Trois heures plus tard sur Europe 1, le premier flic de France a assuré qu’« il n’y avait aucun objectif politicien » dans son propos. « Cela étant, si c’est l’occasion pour les Français de se déterminer entre deux familles politiques, qui n’abordent pas la vision d’avenir de notre société de la même manière, eh bien c’est une bonne chose. »
Tour à tour, les ministres, présents dans les émissions politiques, se sont relayés, pour venir soutenir leur collègue. Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères, a cependant regretté l’utilisation du terme «civilisation», tout en se portant garant des valeurs républicaines du ministre de l’Intérieur.
A gauche, à l’instar de François Rebsamen (PS), on a vu dans les propos de Guéant « un pas de plus dans son escalade de la haine et la stigmatisation de l’étranger ».
6/2/2012
Source :Le Progrès

Le premier cimetière public musulman sera inauguré lundi en présence du maire de Strasbourg, Roland Ries, son adjoint délégué aux cultes, Olivier Bitz, son adjointe déléguée à l’état civil, Anne-Pernelle Richardot, le président du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM), Mohammed Moussaoui, le président du CRCM, Driss Ayachour, les représentants des cultes catholique, protestant, juif et othodoxe, ainsi que plusieurs autres personnalités.
Aménagé sur un terrain de plus d'un hectare, dans le sud de Strasbourg, le premier cimetière public musulman pourra accueillir près d'un millier de sépultures, avec une extension déjà prévue si nécessaire.
Derrière un mur d'enceinte et un portail, une grande allée centrale, un bassin décoratif, de la verdure: le caractère confessionnel du lieu, contigu à l'un des grands cimetières de la ville, ne saute pas aux yeux. Mais l'orientation des sépultures vers la Mecque, les salles équipées pour les ablutions dans un petit bâtiment à l'entrée, et un espace couvert prévu pour les prières permettront aux familles qui le souhaitent de respecter les rites musulmans lors de l'inhumation de leurs proches.
Huit carrés musulmans existaient déjà à Strasbourg dans les cimetières publics, mais ils arrivaient à saturation depuis plusieurs années, conduisant des familles à inhumer leurs proches dans leurs pays d’origine pour respecter les rites musulmans.
La convention portant sur la création de ce cimetière confessionnel musulman a été signée le 7 octobre 2009 et approuvée par le Conseil municipal de Starsbourg. Le Conseil régional du culte musulman (CRCM) et un comité de pilotage regroupant des associations musulmanes ont été associés au projet.
L'application de certaines dispositions du droit local d'Alsace-Moselle a ainsi rendu possible la création de ce cimetière même si le culte musulamn ne fait pas partie pour des raisons historiques des cultes bénéficiant du régime concordataire qui régit depuis 1801 l’Alsace-Moselle.
"Le manque des carrés musulmans dans les cimetières est une préoccupation majeure pour le CFCM. De nombreuses familles sont contraintes à des choix douloureux et difficiles, alors qu’elles doivent, en même temps, confronter la perte d’un être cher", a déclaré dimanche à Atalsinfo.fr le président du CFCM, M. Moussaoui pour qui cette inauguration est un évènement
"historique pour la communauté musulmane d’Alsace-Moselle et celle de tout l’Hexagone".
"Nous nous réjouissons que le souhait de nombreuses familles d'inhumer leurs proches en France ait trouvé écho auprès des autorités locales de la ville de Strasbourg", a-t-il dit, estimant que "Ce choix en dit long tant sur le sentiment d'appartenance et d'intégration de cette communauté à la France".
Sur le reste du territoire français, les maires, qui ont la gestion exclusive des cimetières publics, peuvent choisir l'emplacement de chaque sépulture. Afin de satisfaire les demandes des familles qui ne souhaitent pas forcément rappatrier le corps dans le pays d'origine, des municipalités ont instauré des «carrés confessionnels», qui regroupent dans la même zone des défunts de même religion.
Dans une circulaire du 19 février 2008, le ministère français de l'Intérieur «encourage les maires à aménager, en fonction des demandes», de tels espaces, «en prenant soin de respecter le principe de neutralité des parties communes du cimetière ainsi que le principe de liberté de croyance individuelle». Le but avoué de telles dispositions est «d'intégrer des familles issues de l'immigration» en «favorisant l'inhumation de leurs proches sur le territoire français».
Dans un carré musulman, les tombes sont toutes orientées vers La Mecque. Néanmois, contrairement aux préceptes de cette religion, l'inhumation en pleine terre du corps est interdite pour des raisons de salubrité. Le cercueil est donc obligatoire.
"Si la tradition musulmane prévoit l’inhumation à pleine terre du corps du défunt, les musulmans de France ne trouvent aucune gêne à utiliser le cercueil conformément à la réglementation en vigueur", a estimé le président du CFCM.
De même, le rite musulman prévoit également une concession à perpétuité. Selon M. Moussaoui, "il appartient aux musulmans de réfléchir à des solutions alternatives qui peuvent s’adosser sur les ossuaires, mais également sur la possibilité qu’une tombe puisse être partagée par plusieurs défunts de générations successives sans l’enlèvement des ossements".
5/2/ 2012
Source : Atlasinfo

L'association de lutte contre le racisme SOS Racisme a dénoncé samedi matin un sondage diffusé sur le site internet de l'UMP faisant un lien entre immigration et délinquance.
Après vérification par l'AFP, cette "question de la semaine" figurait toujours en ligne. Cette question est ainsi formulée: "Pour lutter plus efficacement contre les actes de délinquance commis par une frange de la population qui a fait de la violation de la loi pénale son mode habituel de vie, doit-on expulser les étrangers auteurs de tels faits?".
"En faisant très clairement le lien entre délinquance et immigration, cette question est de celles qui participent de la stigmatisation des étrangers", déplore SOS Racisme. "Nous espérons que l'UMP ne se lance pas, en tant que parti, dans cette course folle vers une démagogie haineuse et que cette question n'est qu’un "loupé" qui ne se reproduira pas", a mis en garde l'association.
04/02/2012
Source : Le Figaro/AFP

Les mesures, ça se mesure. Décryptage de la proposition du candidat PS qui souhaite que le Parlement décide chaque année d'un nombre d'entrées en fonction de la situation de l'emploi.
 «Chaque année le Parlement décidera en fonction des besoins de l’économie, s’ils existent, du nombre de personnes qui peuvent être accueillies sur notre territoire pour des raisons de strict besoin économique.» (sur France 2, le 27 janvier)
La proposition ne figure pas dans le projet pour la présidentielle de François Hollande - plutôt succint sur l’immigration, à lire ici sa proposition n° 50 - mais il l’a rajoutée, jeudi 27 janvier, lors de la présentation de ses mesures chiffrées. Puis l’a évoquée, le soir-même, sur le plateau de l’émission «Des paroles et des actes».
Que propose Hollande?
Le socialiste distingue «immigration de droit» (regroupement familial, asile), pour lesquelles «les règles sont fixées par le droit européen», et l'immigration économique (30 000 par an) dont il compte maîtriser le flux. Il est question de savoir «quel nombre d’étrangers et quel nombre de travailleurs nous acceptons pour répondre à des insuffisances dans certains secteurs d’activité», fixait clairement Hollande, le 26 mai dans une interview au Point.
Un dossier qu'il veut désormais faire entrer au Parlement, sous la forme d'un débat annuel, au cours duquel serait défini le nombre d'entrées en adéquation avec la situation de l'emploi.
Certains points restent encore à préciser, l'équipe Hollande assumant un certain flou. Faudra-t-il par exemple aller jusqu’à évaluer le nombre d’entrées par secteur d’activités? «On n’en est pas là, François Hollande le précisera le moment venu», renvoie Mireille Le Corre, responsable du pôle Immigration-Intégration dans l'équipe de campagne du candidat PS. Elle envisage en tout cas une «concertation» avec les partenaires sociaux et les associations pour faire remonter les besoins.
Nouveau ou pas nouveau?
La formule Hollande pour réguler l'immigration du travail revient-elle à appliquer le fameux concept d’«immigration choisie» (professionnelle) versus «immigration subie» (asile, regroupement familial) défendu par Nicolas Sarkozy?
En septembre 2007, le président de la République présentait ainsi son idée de «quotas» pour «diversifier» l’immigration du travail: «Je souhaite que nous arrivions à établir, chaque année, après un débat au Parlement, un quota, avec un chiffre plafond d'étrangers que nous accueillerons sur ¬notre territoire.» Et de préciser: «Je souhaite également que, à l'intérieur de ce chiffre plafond, on réfléchisse à un quota par profession, par catégorie. Et puis, naturellement, un quota par région du monde.» Sa proposition a finalement été retoquée le 7 juillet 2008 par la commission Mazeaud (installée cinq mois plus tôt par Brice Hortefeux, alors ministre de l'intérieur), qui l'a considérée inconstitutionnelle. Et du coup, enterrée. Depuis, des consignes sont données aux préfets par le ministère de l’Intérieur mais n’ont jamais fait l’objet d’un débat parlementaire.
«On veut sortir de l’opacité actuelle des chiffres et l’arbitraire avec ces circulaires envoyées aux préfets et appliquées sans uniformité selon les territoires», assure Mireille Le Corre. En opposant la méthode de la circulaire à «la transparence et la clarté» d'un débat parlementaire. «Cela permettrait d’avoir les chiffres réels et d’avoir un débat contradictoire, pas cantonné aux cabinets ministériels», renchérit Malek Boutih, favorable depuis longtemps à l’idée de fixer un nombre d’entrées sur le territoire au titre de l’immigration économique.
C'est aussi la formulation sarkozyste qui chiffonne les socialistes: «les termes «choisie/subie» sont humiliants. On peut faire une politique de flux sans stigmatiser l’étranger.» La secrétaire nationale du PS à l’immigration, Sandrine Mazetier, abonde en critiquant une volonté de la droite d’«encoder le sujet»: «comme s’il y avait les bons immigrés et les mauvais.»
Pertinent ou pas?
«Ce qu’on veut, c’est regarder posément, loin des passions, les besoins et les manques, désinstrumentaliser le débat et mieux orienter», pose la députée Mazetier. Sauf qu’en pratique, ce débat parlementaire pourrait se heurter à plusieurs limites.
La première: comment prédire un an à l’avance les «besoins économiques»? «Le marché international du travail est certainement le plus libéral qui soit, les flux suivent parfaitement la courbe de l’offre de travail. Impossible d’avoir une vision claire d’une année sur l’autre», fait valoir Michel Féher, président du collectif de chercheurs "Cette France-là", qui critique «un effet d’annonce creux». Le seul intérêt de ce débat, note un autre expert, serait «rétrospectif»: cela permettrait aux parlementaires de dresser le bilan des orientations qui ont été données en les confrontant à la réalité des chiffres.
Michel Féher objecte aussi que «la distinction entre immigration de droit et immigration par le travail n’a guère de sens». En clair, les immigrés venant en France rejoindre leur famille cherchent un travail et ceux venant pour travailler voudront réunir leur famille.
D’autant que l’immigration par le travail, dont débattraient les parlementaires, ne concerne au final que 30 000 personnes par an sur les 200 000 entrées légales annuelles.
3/2/2012, LAURE EQUY, MARIE PIQUEMAL
Source : Libération

C’est un cri du cœur que lance cette association dont les couples membres recueillent des orphelins marocains afin de les élever en France. Quelques difficultés notamment administratives ralentissent parfois les procédures engagées par les couples Franco-marocains au Royaume. Les dirigeants de la structure mise sur pied en avril 2011 ont la ferme intention de se faire entendre des autorités des deux pays pour l’intérêt collectif des enfants.
C’est à partir du forum de yabiladi.com que tout a commencé. Son initiateur, Abdel Jamil se posait des questions sur cette procédure d’adoption qui n’en est pas vraiment une. En effet, la loi musulmane, qui prohibe l’adoption, a créé la kafala appelé aussi appelé « recueil légal », afin de permettre à des enfants abandonnés d’être pris en charge (protection, éducation et entretien) par des « kafil » et de considérer les enfants (makfoul) comme les leurs. A la suite de réunions et de partage d’expériences diverses, l’association est née en avril 2011. « Nous étions trois couples au tout début, à présent nous sommes cinquante », confie Abdel Jamil, président de kafala.fr. Plus de 500 personnes sont membres actuellement du site internet mis en place pour centraliser l'information à destination des couples souhaitant adopter au Maroc.
Certaines lenteurs administratives déplorées
« Les sites internet des consulats algériens guident leurs ressortissants sur la procédure, sur les sites marocains il n'en est rien », fustige Fouad, membre de l’association. « Si les ressortissants algériens entament leurs procédures dans leurs consulats en France, les Marocains doivent, eux, faire toutes leurs démarches administratives directement au Maroc », explique le président.
De plus, il est impossible d’obtenir de la part des Maisons de l'adoption un agrément attestant de la capacité du couple à adopter puisque juridiquement la Kafala n’est pas une adoption. Dans les Hauts-de-Seine, la Maison de l'adoption accepte toutefois de mener une enquête sociale - une partie seulement de l'agréement - favorable au couple ou non. Un compromis qui convient aux membres de l’association kafala.fr.
« L’enquête sociale » en poche, direction le Maroc où il faut « batailler pour obtenir les papiers nécessaires au voyage de l’enfant, dont le passeport est marocain, pour la France », raconte Abdel Jamil. Une fois dans l’Hexagone, « les craintes d’une expiration de visa et les batailles pour obtenir des allocations familiales » occupent les pensées des couples, continue-t-il.
Lorsque les enfants quittent le territoire marocain pour aller en France, ils reçoivent du consulat français au Maroc, un visa d'installation d'un an, non renouvelable. Passé cette année, « nous avons le choix entre ne pas bouger du territoire ou se rendre à la préfecture pour effectuer un document de circulation pour enfant mineur… que la préfecture de Seine Saint Denis ne délivre pas, soit dit en passant, parce qu'elle refuse de reconnaître le jugement marocain », explique Abdel Jamil.
En outre, dans certaines villes du Maroc, des demandes de kafala sont parfois rejetées sans motif de la part des procureurs. Après le jugement où le tribunal marocain accorde la kafala au couple, le procureur marocain dispose de deux semaines pour faire appel du jugement, « sauf que dans l'intervalle le couple et leur nouvel enfant est déjà partie en France. Ce refus est donc généralement sans conséquences », rappelle Abdel Jamil.
Doléances sur la table des autorités
Le 24 janvier dernier, Kafala.fr a été auditionnée par l'Assemblée Nationale Française lors d’une table ronde. L'association a demandé une réduction à un an du délai de cinq ans exigé entre l'arrivée de l'enfant et le lancement de sa procédure de naturalisation.
Kafala.fr a participé, hier, jeudi 2 février, à une table ronde à Casablanca organisée par leur partenaire Osraty, une autre association pour parents adoptifs. Certaines avancées sont saluées par les responsables de kafala.fr, la Moudawana par exemple permet la mise en accord des noms de famille de l'enfant avec son père.
Néanmoins, des efforts supplémentaires sont attendus par les membres de l'association. Des doléances ont ainsi été soumises aux officiels des ministères concernés par la procédure afin de contribuer à une meilleure législation de la kafala dans le Royaume. Parmi celles-ci, la création de bureaux kafala dans les différents consulats à l’étranger afin de palier le déficit d’informations.
En second lieu, l'association demande que l'affichage nécessaire à l'obtention d'une déclaration d'adoption se fasse dès l'arrivée de l'enfant dans l'orphelinat et non pas au moment où des parents demandent à l'adopter. « Cette procédure d'affichage dans les lieux comme les tribunaux doit durer trois mois, elle permet de donner une chance à la mère biologique de se faire connaître pour récupérer l'enfant viennent de France », explique Abdel Jamil. « Malheureusement la plupart du temps, c’est la demande de kafala qui en est le déclencheur », explique Kamel Marhdaoui, trésorier de l’association. L’espoir demeure vivace dans le cœur des responsables de l’association pour qui « les choses vont bientôt se débloquer ».
3/2/2012, Halima Djigo
Source : Yabiladi

Pour la deuxième fois, le drapeau marocain a flotté dans le ciel de l'Antarctique. Le mérite de cet exploit revient à deux Marocains, Abdallah Essadiq et Khalid Gourad, qui s'y sont rendus à bord d'un bateau scientifique américain, après avoir traversé les eaux périlleuses de l'océan antarctique.
Les deux amis originaires de la ville de Kénitra, ayant en commun un goût prononcé pour l'aventure, font partie d'une expédition scientifique à laquelle prennent part quelque 84 explorateurs de différentes nationalités, venus étudier la faune et la flore très typiques du paysage antarctique.
Pour mener un projet de cette envergure, il a fallu aux deux compères plus d'un an de préparation.
Il fallait tout planifier et ne rien laisser au hasard, depuis les vêtements adaptés au froid polaire, en passant par les sources de financement d'une croisière aussi onéreuse, jusqu'au choix de l'itinéraire et des moyens de transport adéquats. Leur tâche a été énormément facilitée à partir du moment où une société américaine de télécommunications basée aux Etats-Unis, a accepté de sponsoriser le voyage.
Abdallah Essadiq, ancien expatrié aux Etats-Unis qui a regagné le Maroc depuis quelques années, a fait le départ depuis l'aéroport de Casablanca, puis fait escale à Madrid, avant d'embarquer vers l'Argentine, tandis que Khalid Gourad est parti de chez lui à Redding dans l'Etat du Connecticut aux Etats-Unis en faisant halte à Mexico City, Lima, puis à Santiago.
Les deux aventuriers se sont donné rendez-vous à Buenos Aires, où ils ont joint l'équipe scientifique qui a embarqué à bord du navire à partir de la ville d'Ushuaia, située à l'extrême sud de l'Argentine. Au bout de quelques jours de traversée qui n'a pas été de tout repos, leur bateau a finalement accosté au continent de glace, où Abdallah et Khalid se sont empressés d'accomplir la mission pour laquelle ils étaient venus : planter le drapeau marocain au coeur de cette terra nullius réservée à la paix et à la science.
Il s'agit du deuxième exploit du genre, après celui réalisé en 2006 par l'astronome marocaine Meryem Chadid, qui fut la première femme à fouler le sol de l'Antarctique. Sauf que cette fois-ci, les initiateurs du projet ne sont pas issus des milieux scientifiques, mais se présentent comme des personnes mues par le désir de la découverte et l'amour de l'aventure.
Abdallah Essadiq, marié et père de 5 enfants, est un homme d'affaires qui a fait fortune aux Etats-Unis avant de revenir s'installer au Maroc avec sa femme. Khalid Gourad, lui aussi homme d'affaires installé aux Etats-Unis depuis une vingtaine d'années, travaille parallèlement comme pompier à Georgetown (Etat du Connecticut).
2/2/2012
Source : aufait/MAP

La France doit tirer les enseignements de la condamnation prononcée aujourd’hui par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) concernant une lacune grave de sa procédure d’asile.
La CEDH sanctionne l’absence de recours suspensif dans la procédure « prioritaire » qui autorise le renvoi de demandeurs d’asile dans leurs pays avant la fin de l’examen de leurs craintes d’y être persécutés et la juge incompatible avec les obligations issues de la Convention européenne des droits de l’homme. En 2011, un quart des demandes d’asile en France a été examiné selon cette procédure accélérée.
« Cette décision vient rappeler que les Etats ne doivent en aucun cas renvoyer une personne dans son pays tant qu’il n’est pas démontré, de façon complète et définitive, qu’elle n’y encourt aucun risque », ont déclaré l’ACAT France, Amnesty International France et Human Rights Watch.
Dans son jugement du cas I.M. contre France, la Cour souligne que l’effectivité d’un recours « implique des exigences de qualité, de rapidité et de suspensivité, compte tenu en particulier de l’importance que la Cour attache à l’article 3 et de la nature irréversible du dommage susceptible d’être causé en cas de réalisation du risque de torture ou de mauvais traitements ». En constatant les insuffisances de la procédure prioritaire, la Cour relève que le requérant n’a pas disposé en pratique des moyens de faire valoir sa demande. Elle conclut à une violation du droit à un recours effectif.
Cette absence de recours suspensif devant la Cour nationale du droit d’asile pour les demandes d’asile en procédure accélérée a placé des milliers de personnes en danger. Depuis plusieurs années, les instances de surveillance du respect des textes internationaux au sein des Nations unies et du Conseil de l’Europe n’ont cessé de recommander à la France de remédier à cette situation.
« La résistance obstinée des autorités françaises est l’illustration d’une politique d’asile davantage guidée par une logique de suspicion à l’égard des demandeurs qu’une véritable volonté de les protéger », ont affirmé les trois organisations. « Il est désormais temps pour la France de s’engager fermement pour faire du principe de non-refoulement une réalité en toutes circonstances ».
Contexte
Le cas I.M. contre France concernait un Soudanais, originaire du Darfour, arrêté dès son arrivée en France et condamné à une peine d’emprisonnement d’un mois pour infraction à la législation sur les étrangers. A l’issue de sa peine, I.M. a été placé en rétention administrative afin d’être éloigné vers le Soudan. Il a sollicité l’asile mais sa demande, examinée selon la procédure accélérée, a été rejetée. Il risquait alors d’être renvoyé vers le Soudan avant l’examen de sa demande par la Cour nationale du droit d’asile. Non suspensif, son recours devant cette juridiction ne le protégeait pas contre son renvoi.
Depuis au moins cinq ans, l’ACAT France, Amnesty International France et Human Rights Watch n’ont cessé d’insister auprès des autorités sur la nécessité de mettre la procédure d’asile en conformité avec le droit international des droits de l’homme. Elles ont mobilisé les parlementaires à diverses reprises et fait déposer des amendements à l’occasion de l’examen de plusieurs projets de loi. Ces propositions ont toujours été rejetées par le gouvernement.
Compléments d’informations
En 2011, 26% des demandeurs d’asile ont été soumis à la procédure accélérée (chiffre du ministère de l’Intérieur).
La demande d’asile est instruite par l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA), un établissement public administratif. En procédure accélérée, dite « prioritaire », l’OFPRA doit examiner les demandes dans un délai accéléré, en principe, de 15 jours. En cas de rejet, le recours devant la juridiction spécialisée, la Cour nationale du droit d’asile (CNDA), n’est pas suspensif ; cela signifie que le demandeur peut être renvoyé vers son pays avant que la Cour ait rendu son jugement.
Contrairement à la procédure d’asile normale, les demandeurs placés en procédure accélérée sont simplement tolérés sur le territoire français jusqu’à la décision de l’OFPRA sans disposer d’une autorisation de séjour. Ils sont exclus du dispositif d’hébergement, ils ne reçoivent aucune aide sociale, aucune allocation pour se nourrir, se loger, s’habiller ou se déplacer, ce qui a un impact négatif significatif sur leur capacité à mener à bien leur demande.
La procédure accélérée, dite « prioritaire », est utilisée pour les demandeurs:
- venant de pays placés par la France sur une liste de pays « d’origine sûrs »,
- considérés comme une menace à l’ordre public, et
- dont la demande est considérée comme frauduleuse, abusive ou « présentée en vue de faire échec à une mesure d'éloignement prononcée ou imminente ».
Et elle est souvent utilisée lorsqu’une personne déboutée demande le réexamen de sa situation par l’OFPRA sur la base de nouvelles informations.
Enfin, tombent également sous le coup de cette procédure les personnes qui demandent l’asile en rétention administrative en instance d’éloignement.
Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, le Commissaire européen aux droits de l’homme, et le Comité des droits de l’homme des Nations unies ont régulièrement exprimé des inquiétudes face à la procédure accélérée appliquée en France, en recommandant la mise en place d’un recours suspensif. Lors de son examen du rapport présenté par la France, en mai 2010, le Comité contre la torture des Nations Unies s’est dit « préoccupé du fait que 22% des demandes d’asile présentées en 2009 auraient été traitées sous la procédure dite prioritaire, qui n’offre pas de recours suspensif…le Comité n’est pas convaincu que la procédure prioritaire offre des garanties suffisantes contre un éloignement emportant un risque de torture ».
2/2/2012
Source : Site d’Amnesty.In

Le film marocain "Sur la planche", sorti mercredi sur les écrans français, a été favorablement accueilli par la critique et la presse spécialisée de l'Hexagone, impressionnée par le talent de sa jeune réalisatrice, Leila Kilani, qui signe sa première fiction.
"Avec ses défauts et son énergie, le premier film de la Marocaine Leïla Kilani est un diamant brut, un chant de liberté", écrit mercredi le journal +Le Monde+ dans sa chronique sur les sorties cinéma de la semaine.
Le chroniqueur souligne "une imperfection désirable" de cette oeuvre qui recèle "une magie noire susceptible de conquérir le coeur du public: pêche d'enfer, gang de jeunes actrices explosives, hold-up poétique", alors que son confrère de +Libération+ salue "un pur bloc de nerfs et d'intelligence" ou encore "un genre de polar social féministe rongé par le sel et la rouille".
Le film qui met en vedette les actrices Soufia Issam, Mouna Bahmad, Nouzha Akel et Sara Betioui est, en effet, inspiré d'un fait divers relaté en 2005 par la presse marocaine qui évoquait alors un nouveau trend: "la féminisation de la criminalité", avec une bande de filles qui "repéraient des mecs dans les cafés et les dévalisaient".
"Dans Sur la planche, les hommes sont réduits à l'état de silhouettes, les personnages qui comptent sont les filles de 20 ans, Badia, Imane, Nawal et Asma", un quatuor de jeunes ouvrières travaillant dans des usines de crevettes et de textile à Tanger, ville marocaine en plein boom où elles vont ensemble faire leurs "400 coups", relève +Libération+.
Du côté de la presse spécialisée, le magazine "Télérama" retient que pour son premier film, la jeune cinéaste marocaine "ne lâche pas d'une semelle ses héroïnes en marche (caméra ultra mobile, bel éclairage hyper réaliste -le noir de la nuit contre le blanc de l'usine)", s'affirmant ainsi comme "une étonnante directrice d'actrices" d'autant plus que les quatre personnages principaux sont joués par "des non-professionnelles à l'incroyable présence".
"Un film entêtant qui révèle une cinéaste de tempérament", conclut le magazine tandis que Le Nouvel Observateur relève, dans son supplément +Ciné Télé+, "un portrait de femme quelque peu répétitif dans son scénario, mais magnifié par une mise en scène électrique".
Avec "Sur la planche", la réalisatrice Leila Kilani, elle-même scénariste du film, ne cesse d'accumuler les succès depuis sa projection en mai dernier au Festival international de Cannes (sud-est de la France), dans le cadre de la Quinzaine des réalisateurs, couronnés par sa consécration récemment Grand Prix du Festival national du film de Tanger.
Son long-métrage qui a bénéficié de l'avance sur recettes du Centre cinématographique marocain (CCM), revient ainsi d'"un tour du monde de neuf mois où trente-cinq festivals de cinéma, d'Abou Dhabi à Vienne en passant par Chicago, lui ont servi d'escales", pour reprendre les propos du chroniqueur du +Monde+ qui estime qu'une telle convoitise, s'agissant d'un coup d'essai, est "généralement de bon augure".
Née à Casablanca en 1970, Leïla Kilani a suivi des études supérieures en économie à Paris avant de se consacrer à l'histoire.
Journaliste indépendante depuis 1997, elle s'est orientée vers le documentaire en 2000 avec des films très remarqués (Tanger le rêve des Brûleurs, Nos lieux interdits) avant de réaliser "Sur la planche", son premier long métrage de fiction.
3/2/2012
Source : Aufait/MAP

Les actes et menaces anti-musulmans répertoriés sur le territoire français en 2011 ont augmenté de 34% par rapport à l'année précédente, a annoncé l'Observatoire national contre l'islamophobie. Selon Abdallah Zekri, président de l'Observatoire, rattaché au Conseil français du culte musulman (CFCM), ces chiffres proviennent de statistiques de la sous-direction de l'information générale (SDIG). "Les actions et les menaces qui ont fait l'objet de plaintes déposées officiellement auprès des services de police et de gendarmerie sont passés de 116 en 2010 à 155 en 2011, soit une augmentation de 33,9%", précise M. Zekri.

Pour les seules actions, les statistiques de la SDIG pour 2011, qui concernent notamment les violences et voies de faits, les incendies et les dégradations, leur nombre passe de 22 à 38 d'une année sur l'autre. "J'aurais aimé que le président Sarkozy, à qui j'ai adressé une lettre en décembre, fasse une déclaration. Qu'il dénonce ces actes inqualifiables. Bref, qu'il cherche à apaiser les inquiétudes des musulmans, qui sont des citoyens au même titre que les chrétiens ou les juifs", a déclaré M. Zékri.
1/2/2012
Source : Le Figaro/AFP

Un documentaire retrace le parcours des trois amis d’enfance, originaires de Trappes.
Jamel Debbouze, Omar Sy, Nicolas Anelka, impossible de passer à côté d’eux. Chacun dans leur domaine, ils font partie des meilleurs. Mais au-delà de l’humoriste, du comédien et du footballeur, il y a trois amis d’enfance, qui ont grandi dans une cité de Trappes, en banlieue parisienne. C’est ce que s’attache à montrer le documentaire L’Entrée des Trappistes, produit par la journaliste, et épouse de Jamel Debbouze, Mélissa Theuriau. Il sera diffusé sur Canal+ le 7 février prochain. Europe1.fr l’a vu en avant-première.
"’Ils sont nuls en maths !"
Le film n’a assurément pas pour but d’investiguer sur leur face cachée. Mélissa Theuriau assure pourtant que "si, si, ils ont des défauts ! Vous avez bien vu qu’ils sont nuls en maths !", en référence à un passage du documentaire où Jamel et Omar cherchent, sans succès, le nom du plus grand côté d’un triangle rectangle (l’hypoténuse, ndlr). Au final, L’Entrée des Trappistes ne fait que rendre encore plus sympathiques trois hommes qui ont déjà conquis le cœur des Français.
Jamel Debbouze a souvent pris sa vie et sa propre famille comme source d’inspiration, multipliant les références à sa vie privée sur scène et n’hésite pas à faire la couverture des magasines pour la naissance de ses enfants. Le succès d’Intouchables a propulsé Omar Sy sur le devant de la scène, le forçant à se dévoiler un peu plus. Quant à Nicolas Anelka, il a parfois fait les gros titres des journaux sportifs ou people. On se souvient notamment de son départ précipité de Knysna, après l’épisode des vestiaires. Qu’apprend-t-on alors dans ce documentaire ? Confidences des trois hommes, retrouvailles dans leur cité de Trappes ou à Londres chez Nicolas Anelka et images d’archives inédites de leurs débuts permettent de découvrir qui ils sont au-delà de leur image publique.
Anelka vide son sac
Le tournage du documentaire s’est étalé sur un an. On suit ainsi Jamel Debbouze dans l’écriture et le rodage de son nouveau spectacle, entre fatigue et remise en question. Omar Sy, lui, n’a pas voulu que la caméra l’accompagne sur le tournage d’Intouchables mais s’est laissé filmer pendant son retour aux sources au Sénégal. Quant à Nicolas Anelka, qui tournait la page d’un Mondial raté, ce n’est que vers la fin du mois de novembre – alors que le réalisateur Edouard Bergeon le suivait depuis le mois de janvier – qu’il a fini par vider son sac.
Le footballeur est, selon Mélissa Theuriau, "la pépite du film". Nicolas Anelka est celui des trois sur lequel on connaît le moins, tant il se protège des médias. Mais, le réalisateur a su gagner sa confiance et le faire accoucher de confidences. "Être une star, un people dans les magazines, c'est pas du tout mon kiff. Les journalistes ont voulu donner de moi l'image d'un mec arrogant, alors tu deviens un mec arrogant", confie le footballeur, qui explique qu’il a pris ses distances avec les journalistes dès le début de sa carrière après une interview tronquée.
"Mon fils est un fils bien"
Les parents des trois garçons se sont également prêtés au jeu des confidences. Tantôt fiers de leur fils, comme la mère d'Omar qui confie : "Je sais que mon fils est un fils bien", et qui fond en larmes dans les bras de son fils après avoir vu le film Intouchables - mais s’excuse aussitôt : "je t’embête alors que tu es en plein travail". Tantôt réservés et lucides sur la célébrité : "En équipe de France, je sentais qu'il allait se passer quelque chose. Il y a beaucoup de gens qui n'aiment pas Nicolas", dit Madame Anelka. Le père du footballeur en revanche reste muet devant la caméra : comme son fils, il a appris à se méfier des médias, explique le réalisateur Edouard Bergeon.
De retour dans leur cité de Trappes, où ils ont grandi à quelques dizaines de mètres les uns des autres - les familles Anelka et Debbouze dans des petits pavillons tandis que les Sy occupaient un appartement dans un petit immeuble – les trois stars se retrouvent autour du petit rond-point qui leur servait de QG à l’époque. "Mais il était vachement plus grand avant !", s'exclame Omar Sy, presque étonné d'avoir tant grandi. Les rencontres avec les habitants du quartier se succèdent, entre embrassades – "et en plus c’est gratuit !", s’exclame une voisine – et sourires complices avec les gamins de la cité qui rêvent de suivre leur parcours.
Omar, Jamel et Nicolas retrouvent le rond-point de leur enfance. © CANAL+
Leurs parcours. Pour Nicolas Anelka, ce sont les buts au FC Trappes qui l’ont mené très tôt en centre de formation avant de rejoindre le PSG. Jamel Debbouze lui a suivi les cours de théâtre de "Papy", un prof de son collège, qui sentant son appétence l’a lancé vers l’improvisation. Il fait ensuite ses premières armes sur Radio Nova, où il "incruste" rapidement Omar. "S’il y en avait un qui rentrait, on mettait le pied dans la porte et on faisait rentrer tous les autres", se rappelle Jamel en découvrant des images de leurs débuts radiophoniques.
"On aurait été meilleur ministre ou meilleur braqueur"
Sous l’œil de la caméra, l’humoriste analyse son parcours. "On a suivi les modèles qu’on avait. C’était Smaïn par exemple. Mais on aurait été les meilleurs dans n'importe quelle autre discipline. Meilleur ministre ou meilleur braqueur", s’amuse Jamel Debbouze. Pour lui, "une enfance à Trappes, c'est la meilleure chose qui puisse arriver à un enfant".
Le documentaire se veut aussi engagé : "on a voulu envoyer le signal que l'immigration est une bonne nouvelle pour la France", explique Jamel Debbouze. Le film, consensuel, est d'ailleurs diffusé dans le cadre d'un cycle "La diversité en marche". "Diffuser ce documentaire à quelques mois de la présidentielle, on trouve que ça a du sens", conclut Mélissa Theuriau.
1/2/2012, Marie-Laure Combes
Source : Europe1

Un nouveau documentaire sur la présence des Noirs dans l'hexagone depuis la fin du 19e siècle sera diffusé le 5 février
Quelle a été la vie de la population noire dans la France métropolitaine contemporaine? Peu de réponses à cette question dans les livres d’histoire, car la France a souvent omis d’intégrer ces Noirs originaires d’Afrique ou des départements d’outre-mer dans son roman national.
Le documentaire Noirs de France réalisé par l’historien Pascal Blanchard et Juan Gelas tente en quelque sorte de combler ce manque en retraçant les grandes lignes de l’histoire de la présence des Noirs en France métropolitaine, de 1889 à nos jours.
Ce projet ambitieux a été réalisé grâce à une mosaïque de documents d’archives inédits et de témoignages et d’analyse. Même s’il ne vise évidemment pas l’exhaustivité et met surtout en avant quelques figures et faits symboliques, il a le mérite d’esquisser une histoire qui permettra peut-être aux Français de mieux comprendre comment s’est construit la relation entre les Noirs et les Français blancs de métropole.
Une série sur la France noire
Il s’agit du troisième volet d’une étude approfondie sur le sujet, après un ouvrage de Pascal Blanchard intitulé La France Noire, retour sur trois siècles de présence (ed.La Découverte) et une exposition «Exhibition: l’invention du Sauvage» au musée du Quai Branly à Paris, dont le commissaire général n’est autre que l’ancien international de football engagé dans la lutte contre le racisme, Lilian Thuram.
Le documentaire divisé en trois épisodes couvre une période plus restreinte que le livre: «Le temps des pionniers (1889-1939)»; «Le temps des migrations (1940-1974)» et «Le temps des passions (1975-2011)».
Il nous immerge dans des périodes où les quelques dizaines de milliers de Noirs sur le territoire métropolitain étaient perçus comme des «nègres» ou des êtres «sauvages à civiliser». Des «indigènes» dont certains font la guerre aux côtés des Français tout en étant littéralement effacés des scènes de liesse de la victoire. On avance progressivement vers l'acceptation d'une France multiculturelle à partir du milieu des années 70. Une France que d’autres appelleront «multiraciale», mais qui a fait du thème de l’immigration et de l’intégration un enjeu politique récurrent.
Ce film présente des images inédites, mais aussi des témoignages recueillis pour l’occasion auprès de personnalités françaises noires dans les domaines de la culture, des médias ou de la politique, ainsi que des intellectuels et des historiens.
Parmi elles, l’historien Elikia M’Bokolo, le comédien antillais Pascal Légitimus, le rappeur Soprano (d'origine comorienne), la journaliste antillaise Audrey Pulvar, la militante associative Rokhaya Diallo (française d'origine sénégalaise et gambienne), ou encore les politiques Christiane Taubira (député de Guyane), Harlem Désir (Secrétaire national du Parti Socialiste) et Patrick Lozès (ancien président du CRAN, et candidat à l’élection présidentielle). Tous proposent leur regard et leur expérience sur ce qu’être noir en France aujourd’hui.
De l’histoire des Grands à l’histoire sociale
Noirs de France met en avant l’histoire des Grands. Des symboles culturels controversés, à l’image du clown noir et de la danseuse et chanteuse américaine Joséphine Baker devenue célèbre à Paris à la fin des années 20 et française en 1937.
Le film raconte aussi les pionniers qui ont milité pour les droits des Noirs et leur épanouissement culturel, comme le député socialiste de Guadeloupe Hégésippe Légitimus en 1898, ou les instigateurs du premier congrès des intellectuels africains à la Sorbonne en 1956: les chantres de la négritude de l’après-guerre, comme le Martiniquais Aimé Césaire et le Sénégalais Léopold Senghor ou encore le penseur de la décolonisation Frantz Fanon.
Les grandes personnalités noires de France, sont aussi celles qui ont été les premières à intégrer un domaine exclusivement réservé aux Blancs: le député Blaise Diagne (1914) en politique, ou en sport, le premier capitaine noir de l’équipe de France, Marius Trésor.
Une histoire sociale
Mais ce documentaire essaie aussi d’ébaucher une histoire sociale, celle de l’intégration ou du retour forcé des soldats des colonies après la deuxième guerre mondiale, celle des Antillais, Guyanais et Réunionnais immigrés pour chercher la promotion sociale et pour ensuite pouvoir rentrer dans leur île avec un diplôme.Une immigration organisée notamment dans le cadre de la politique du Bumidom (bureau des migrations des départements d'outre-mer), instaurée par Michel Debré, alors Premier ministre.
On revient aussi sur ces travailleurs africains immigrés des années 70, qui s'entassent dans de petits appartements, victimes de ce qu’on appelle toujours aujourd’hui «les marchands de sommeil», un phénomène médiatisé lors des nombreux incendies mortels dans ces logements insalubres.
Cette série de trois films, qui sera diffusée à partir du 5 février 2012 sur France 5, comble peut-être un manque pour les Noirs de France, français ou étrangers, en quête de racines et de reconnaissance de leur pays. Pour Rokhaya Diallo, cette histoire du regard que la France a porté sur les Noirs «explique que cela soit compliqué pour nous [les Noirs de France] aujourd'hui, parce que l'on ne peut pas, comme cela en un siècle, passer de la condition d'animal enfermé dans un cage à un "je veux être à la tête d'un parti politique"».
Ce documentaire donne surtout à réfléchir sur une société dont les membres ont parfois du mal à se supporter et à se comprendre. Une incompréhension cristallisée par le rejet des étrangers et même des Français d’origine étrangère dont le pan le plus radical de la droite et le Front national (FN) n’en finissent pas de faire l’écho. Un rejet qui a le vent en poupe à l’aube de l’élection présidentielle de 2012, au regard des excellents scores (entre 15 et 20%) que les sondages accordent au parti de Marine Le Pen, passé maître dans l’art de faire de l’étranger noir et maghrébin, un bouc émissaire.
3/2/2012,Fanny Roux
Source : Statesafrique

Du mercredi 1er au vendredi 24 février 2012 au Cabaret Sauvage - Paris. Tous les soirs du mercredi au samedi : Le spectacle qui raconte l'histoire de l'immigration maghrébine en chansons…Suite

Pour mieux comprendre les binationaux, ainsi que les problématiques qui les concernent, Le Soir échos s'est entretenu avec
Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME)…Suite

« J'espère que j'aurai la chance de réaliser un film marocain. L'idée est déjà là et il faut juste la concrétiser. Puisque je prends beaucoup de temps à écrire mes scénarios, cela risque de prendre un peu de temps! À l'instar de mes autres films, l'idée sera simple et…Suite

Si l'on fait le point sur la politique française durant ces dix dernières années, une aberration se dégage. Devant toutes les urgences que cet Etat pourrait inscrire dans ses priorités, la communauté musulmane est devenue l'enjeu politique majeur. Et ça continue…Suite

L'effondrement du marché du travail a eu de graves conséquences sur la plupart des secteurs économiques en Espagne mais deux catégories sociales, les immigrés et les jeunes, se sont distinguées spécialement pour être les grandes victimes de la crise de l 'emploi…Suite

Le Secrétariat général du comité interministériel de contrôle de l’immigration Huitième rapport établi en application de l'article L. 111-10 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile…Consulter le rapport

La nouvelle politique d'immigration présentée jeudi par le gouvernement britannique a été dénoncée pour son caractère "hautement sélectif", par de nombreux experts et membres d'Associations.
Ces derniers, regrettent que le niveau de rémunération soit désormais retenu comme "référence de base" par les services de l'immigration pour octroyer le droit d'entrer au Royaume-Uni.
Le ministre britannique de l'Immigration, Damian Green, a confirmé la volonté du gouvernement de passer à une politique plus sélective, pour autoriser une certaine catégorie de migrants seulement à entrer au Royaume-Uni.
"L'immigrant doit ajouter à la qualité de vie en Grande-Bretagne", a-t-il affirmé faisant valoir que la Grande-Bretagne n'a pas besoin davantage de "cadres intermédiaires" ou d'ouvriers non qualifiés et ceux qui s'installent devraient avoir un salaire annuel de plus de 31.000 livres Sterlings pour envisager un regroupement familial.
Les critiques accusent le gouvernement d'ouvrir la voie à une politique d'immigration où "seuls les riches pourront prétendre vivre au Royaume-Uni ne laissant peu de chances aux autres".
Matt Cavanagh, directeur de l'Institut for Public Policy Research (IPPR) a admis qu'il y avait un certain sens pour donner une certaine priorité aux migrants riches mais "le gouvernement va trop loin dans sa nouvelle politique".
"Si vous êtes un migrant riche, vous pouvez venir, vous pouvez rester aussi longtemps que vous le souhaitez, mais pour les autres cela va être plus difficile (à) et ne parlons pas des personnes qui sont démunies ou dépendant des prestations sociales, nous parlons ici de gens qui travaillent et ont un salaire moyen".
Habib Rahman représentant du Conseil mixte pour la protection des immigrés, s'est dit quant à lui, "très inquiet" au sujet de la stratégie du gouvernement tendant à réduire les visas de regroupement familial.
Selon lui, la tentative effrénée du Home Office à réduire coûte que coûte le nombre de migrants au Royaume-Uni a un coût humain et se fait au détriment des droits de l'homme. "Nous ne pouvons pas denier le droit à ceux qui viennent travailler ici, de vivre avec leurs proches, sous le prétexte fallacieux que leurs revenus ne leur permettent pas", s'est indigné ce responsable.
De plus "près de la moitié de la population britannique, pourrait perdre le droit de se marier et de vivre avec quelqu'un de l'étranger", a-t-il ajouté.
Le parti des Travaillistes a déclaré qu'aucune des propositions présentées par le gouvernement n'était réaliste.
La nouvelle politique d'immigration prévoit de donner un traitement préférentiel aux investisseurs, entrepreneurs, universitaires et artistes de classe mondiale, a déclaré récemment le ministre de l'immigration.
"Nous avons besoin d'un système qui favorise ceux qui vont créer des emplois, de la richesse ou répondre à nos aspirations artistiques et culturelles de haut niveau", a souligné M. Green mettant en exergue l'objectif de parvenir à une immigration "plus faible en nombre mais plus forte en termes de qualité et d'apport à la société britannique".
Le Royaume-Uni a refusé 385.000 visas l'année dernière et a détecté 27.000 documents falsifiés, selon ses chiffres.
Le gouvernement a fixé à 20.700 le quota de visa qui sera accordé chaque année aux immigrés originaires de pays hors UE, avec pour objectif de plafonner le nombre d'immigrés à "quelques dizaines de milliers", à l'horizon 2015.
Toutefois, rien que pour l'année 2010, 252.000 nouveaux migrants sont entrés au Royaume-Uni suscitant de sérieuses interrogations sur la capacité du gouvernement d'atteindre ses objectifs en matière d'immigration.
 02/02/2012
Source : L’Agence algérienne (APS)

Le panorama du cinéma documentaire contemporain arabe se tient, du 3 au 27 février courant à Madrid, avec la participation de pays du Maghreb et du proche orient, dont le Maroc, apprend-on jeudi auprès des organisateurs.
Initiée par la fondation Casa Arabe de Madrid sous le thème "Vécus et témoignages", cette manifestation cinématographique est marquée par la projection de neuf documentaires au total qui versent tous dans "le retour à la mémoire collective avec le regard posé sur l'avenir".
Le Maroc sera représenté à cette troisième édition du panorama du cinéma documentaire, par deux productions : "j'ai tant aimé" de la réalisatrice marocaine Dalila Ennadre, projeté à l'auditorium de Casa Arabe à Madrid, le vendredi 10 février et "nos lieux interdits" de Leila Kilani, le 17 du même mois.
Des réalisateurs de Syrie, d'Algérie, de Palestine et d'Egypte prennent également part à ce cycle du cinéma documentaire dont l'une des sessions spéciales sera dédiée à la réalisatrice palestinienne Mai Masri avec la projection notamment d'un documentaire sur les enfants de Chatila.
Née en 1966 à Casablanca, Dalila Ennadre a grandi en France avant de séjourner successivement en Guyane, en Allemagne, au Maroc et au Canada de 1985 à 1996. Durant toute cette période, elle a travaillé comme chargée de production sur des séries TV ou des films institutionnels.
Elle a également étudié le cinéma en autodidacte et opté pour la réalisation de films documentaires, consacrés notamment à des portraits de femmes et à leur quotidien. Dalila Ennadre est la réalisatrice notamment de "Loups du désert", "Femmes de la Médina", "Je voudrais vous raconter" et "Fama... une héroïne sans gloire".
Leïla Kilani, quant à elle, journaliste indépendante depuis 1997, s'est orientée vers le documentaire à partir de 1999 avec des films très remarqués comme "Tanger, le rêve des brûleurs" (2002) sur les candidats à l'émigration vers l'Europe, "D'ici et d'ailleurs", documentaire sur la mémoire industrielle en France, ainsi que "Nos lieux interdits" (2008).
En 2011, elle réalise "Sur la planche" son 1er long métrage de fiction qui a été sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs du festival de Cannes 2011.
Créée en 2006, Casa Arabe vise à promouvoir le dialogue et le débat entre le monde arabe et l'Espagne tout en promouvant l'échange culturel et le métissage entre les deux civilisations. Elle oeuvre également au renforcement des liens entre les différentes civilisations dans tous les domaines à travers des activités académiques, politiques, économiques, culturelles et éducatives.
02/02/2012
Source :MAP

Le gouvernement libéral-conservateur britannique veut attirer les "bons migrants": travailleurs et étudiants qualifiés qui "peuvent ajouter à la qualité de vie" du pays, a indiqué jeudi le secrétaire d'Etat à l'immigration Damian Green.
Il a spécifié que le Royaume-Uni n'avait pas besoin de cadres moyens ni de travailleurs non qualifiés.
Le pays doit attirer des professions à haute valeur ajoutée et des "étudiants internationaux qui ont démarré une activité entrepreneuriale pendant leurs études universitaires au Royaume-Uni et qui veulent rester après leurs études pour développer leurs idées", a-t-il expliqué.
Le gouvernement de David Cameron s'est engagé à diminuer à "quelques dizaines de milliers" le solde migratoire d'ici 2015, contre 242.000 pour l'année terminée à septembre 2010, en faisant la chasse aux mariages blancs et aux "faux étudiants" et en mettant un plafond annuel au nombre de migrants hors Union européenne.
L'immigration est un sujet sensible dans l'opinion. Les travailleurs de l'Union européenne sont libres de venir au Royaume-Uni, mais le gouvernement de coalition a réduit d'un cinquième le nombre visas accordés à des non-européens.
Le secrétaire d'Etat a cité un rapport remis au gouvernement selon lequel jusqu'à 23 postes disparaissaient pour des travailleurs britanniques pour l'arrivée de 100 migrants (hors UE) au Royaume-Uni.
Il a contesté "la vieille idée" selon laquelle "l'immigration est une bonne chose parce qu'elle contribue au PIB", soulignant que "c'était, et c'est encore le point de vue de Tony Blair (ancien Premier ministre travailliste, NDLR), mais ce n'est pas le mien ni celui de la grande majorité des Britanniques".
M. Green a estimé que les candidats à l'installation au Royaume-Uni devraient disposer d'un revenu supérieur à 31.000 livres par an (37.300 euros). Les conjoints rejoignant un époux ou une épouse britannique doivent "faire la preuve qu'ils peuvent s'intégrer et être indépendants", d'où l'instauration d'un test de langue obligatoire.
La personne qui fait venir son conjoint devrait également disposer d"un revenu minimum, a indiqué le secrétaire d'Etat.
Le Conseil pour le bien-être des migrants a dénoncé un "coup terrible pour les droits des migrants et de leurs familles".
02/02/2012
Source : AFPF

Le pouvoir d'achat des ménages aurait bénéficié d'une progression des revenus, sous l'impulsion d'une hausse des transferts des MRE (+7,3 pc à fin décembre) et d'une modération des prix à la consommation (+0,4 pc).
La demande intérieure aurait maintenu, durant le quatrième trimestre 2011, sa dynamique amorcée au début de l'année, continuant son soutien à la croissance économique, selon le Haut-commissariat au plan (HCP).
La tendance positive de la demande intérieure a tiré profit du dynamisme de la "robustesse" de la consommation domestique et de la "vigueur" de l’investissement privé, indique le HCP qui vient de publier une note de conjoncture pour le mois de janvier.
Ainsi, la consommation des ménages devrait progresser de 5,5 pc au 4-ème trimestre 2011, contribuant, ainsi, pour 3,1 points à la croissance globale du PIB, contre 4,1 points au 3-ème trimestre, précise la note.
Le pouvoir d'achat des ménages aurait bénéficié d'une progression des revenus, sous l'impulsion d'une hausse des transferts des MRE (+7,3 pc à fin décembre) et d'une modération des prix à la consommation (+0,4 pc).
Cette évolution est confirmée par les "anticipations optimistes" des ménages, dans le cadre de la dernière enquête de conjoncture du HCP auprès des ménages, explique le HCP.
Pour sa part, le solde concernant la situation financière des ménages est amélioré de 7,3 pc, par rapport au même trimestre de 2010.
D'ailleurs, les importations de biens de consommation ont progressé de 9,3 pc à fin décembre, alors que les ventes de voitures (particulières et véhicules utilitaires légers) ont bondi de 8,3 pc, en comparaison avec 2010.
Parallèlement, l'encours des crédits à la consommation s'est accru de 10,5 pc, ajoute la même source.
Quant à l’investissement, calculé par la formation brute de capital (FBC), il devrait rester soutenu, avec une progression de 5,7 pc en glissement annuel.
L’investissement en produits industriels aurait légèrement accéléré durant le trimestre dernier puisque la demande en biens d’équipement industriels importés a connu une hausse de 3,8 pc à fin décembre, et les crédits à l’équipement se sont raffermis (+18 pc à fin novembre).
La tendance de la FBC devrait se poursuivre à un rythme relativement soutenu au premier trimestre 2012, avec une hausse de 4,8 pc en glissement annuel, d'après les prévisions du HCP.
02/02/2012
Source : MAP

Aux Pays-Bas, les classes moyennes Issues de l'immigration accèdent à la propriété dans des résidences conçues pour elles.
L'expérience satisfait les habitants sans résoudre la question de l'intégration…Suite

Le groupe lnouraz se produira le 4 février au Théâtre de la Ville à Paris. La percussion sera au rendez-vous avec le leader du groupe Khalid Berkaoui…Suite

La 6e édition démarre ce week-end. Prévu sur 3 jours, cet événement accueille plus de 50 promoteurs immobiliers…Suite

La fête du cinéma s'installe, sous les accolades des stars et du public, emportés dans l'ivresse du partage et de la communion. Le Festival Cinéma et Migrations qui se tiendra du 8 au li février, sous la présidence du grand écrivain marocain, Tabar Benjelloun, fera actualité, au vu de la thématique dont la teneur et 1' originalité sont de plus en plus palpitantes. «Le cinéma vit et la migration survie, par la violence…Suite

Aux Pays-Bas, les classes moyennes Issues de l'immigration accèdent à la propriété dans des résidences conçues pour elles. L'expérience satisfait les habitants sans résoudre la question de l'intégration…Suite

La section catalane de SOS Racisme a appelé de nouveau, mercredi, le gouvernement espagnol à fermer les centres d'internement des étrangers, qualifiant d'"insuffisantes" les mesures annoncées par le ministre espagnol de l'Intérieur en vue de redéfinir les prérogatives des forces de sécurité concernant la gestion des ces établissements.
Intervenant, mardi, devant le Congrès des députés espagnol, Jorge Fernandez Diaz a indiqué que son département envisage d'élaborer une nouvelle loi régissant le fonctionnement des ces centres et définissant les compétences à cet égard de la police nationale dont le rô le sera dorénavant limité aux missions de sécurité, alors que la gestion sera confiée à d'autres institutions.
Les mesures annoncées par le ministre de l'Intérieur sont "insuffisantes et peu concrètes", a estimé SOS Racisme dans un communiqué, rappelant que la nouvelle loi évoquée par le responsable espagnol devait être élaborée et approuvée il y a deux ans sous l'ancien gouvernement socialiste.
L'ONG a justifié son appel à la fermeture des neuf centres d'internement des étrangers en Espagne par le fait que cette nouvelle législation "ne garantit pas les droits humains" des pensionnaires, selon le communiqué.
Ces centres sont "incompatibles avec la démocratie et l'Etat de droit. Des personnes y sont retenues et privées de leur liberté pour la simple raison qu'elles ont commis un délit administratif", a ajouté SOS Racisme.
Les étrangers qui se trouvent en situation illégale en Espagne "ne doivent pas être traités comme des criminels", s'est indignée l'ONG.
Plus de 140 ONG espagnoles et catalanes de défense des droits de l'Homme et des immigrés dont SOS Racisme avaient publié récemment un manifeste, à Barcelone, appelant à la fermeture des Centres d'internement des étrangers en Espagne, devenus, selon elles, des "lieux opaques où les droits fondamentaux des personnes sont bafoués".
L'appel a été lancé suite à la mort subite d'un ressortissant de nationalité guinéenne dans le Centre d'internement des étrangers de la capitale catalane.
Selon la version de la police espagnole, qui a cité un rapport des médecins légistes, le décès du jeune guinéen (21 ans), survenu le 5 janvier, serait dû à une crise cardiaque.
De son côté, le médiateur de la Catalogne, Rafael Ribo avait annoncé l'ouverture d'une enquête pour élucider les circonstances du décès du jeune guinéen.
01/02/2012
Source : MAP

Le nombre de ressortissants étrangers en situation irrégulière qui ont été interpellés sur le territoire italien en 2011 s'élève à 47.152, selon des indications fournies par la ministre italienne de l'intérieur, Annamaria Cancellieri.
Au nombre de ces ressortissants, 25.163 ont fait l'objet de rapatriement, a précisé la responsable italienne lors d'une audition mardi devant la commission des affaires constitutionnelles du Sénat.
Quant au nombre de détenus pour délit d'immigration clandestine, il atteignait 1.238 au 31 décembre dernier, a ajouté Cancellieri citée par l'agence Ansa.
Près de 56 mille migrants, en provenance essentiellement de Libye et de Tunisie, ont débarqué sur les cô tes italiennes au cours de l'année 2011, selon des chiffres du haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) publiés vers la mi-janvier à Rome.
Mardi, l'organisme de l'ONU a estimé à plus de 1.500 personnes le nombre de personnes qui se sont noyées ou ont été portées disparues au cours de l'année écoulée en tentant de traverser la Méditerranée, soit le bilan des victimes le plus lourd depuis 2006.
L'Italie, dont la population atteint un peu plus de 60 millions d'habitants, compte plus de cinq millions d'étrangers, dont quelque 550 mille Marocains.
Selon des chiffres publiés fin décembre, par l'Institut national italien des statistiques (Istat), la part des citoyens italiens dans la population totale a diminué, sur un an, de 65.000 unités, descendant sous les 56 millions, alors que celle des étrangers a augmenté de 289.000 unités, atteignant 4,859 millions de personnes.
01/02/2012
Source : MAP

La ministre italienne de l'intérieur, Annamaria Cancellieri, a annoncé, mercredi, l'adoption prochaine d'une nouvelle "norme" en matière de délivrance et de renouvellement de titres de séjour qui sont assujettis, depuis le début de semaine, au paiement d'une taxe comprise entre 80 et 200 euros.
"Nous sommes en train de mettre au point une norme qui, dans un délai d'une à deux semaines, révolutionnera complètement le système des permis de séjour, y compris la taxe en vigueur depuis lundi dernier", a assuré la responsable italienne lors d'une audition devant la commission des affaires constitutionnelles de la Chambre des députés.
Il s'agit d'un "réaménagement total" et d'"une simplification porteuse de changements qui se répercuteront ensuite sur l'aspect économique" et, donc, sur la nouvelle taxe qui vient à peine d'entrer en vigueur, a expliqué Cancellieri, citée par l'agence Ansa.
"Nous avons préféré la voie de la rationalisation plutô t que de cibler des points singuliers de la loi sur lesquels nous aurions pu avoir aussi des problèmes", a-t-elle précisé en soulignant le "grand bénéfice" qui découlera de la démarche suivie.
Le décret imposant la nouvelle taxation sur les titres de séjour avait été paraphé par les ministres de l'intérieur et des finances au sein de l'ancien gouvernement de Silvio Berlusconi.
De nombreuses voix s'étaient élevées dans les milieux politiques, syndicaux et associatifs pour appeler au retrait ou à l'amendement de ce texte avant son entrée en vigueur lundi.
Le décret prévoit le versement par le requérant étranger de 80 euros pour l'octroi ou le renouvellement d'un permis de séjour d'une durée de trois mois à un an et de 200 euros pour celui de plus longue durée.
A cette taxe, viennent s'ajouter d'autres frais d'envoi de dossier par poste et de document électronique, qui se chiffrent respectivement à 30 et à 27,50 euros.
Le nombre des étrangers résidant en Italie atteignait, au 31 décembre dernier, 4,859 millions de personnes.
Ce nombre représente 8 pc de l'ensemble de la population de la Péninsule estimée, à la même date, à 60,851 millions de personnes, selon des chiffres publiés vendredi dernier par l'Institut italien des statistiques (Istat).
01/02/2012
Source : MAP

La ville italienne de Milan (nord) abritera, jeudi, les travaux d'un séminaire sur les parcours de co-développement entre les régions de Lombardie (nord) et de Tadla Azilal, avec la participation de plusieurs responsables et professionnels marocains et italiens appartenant notamment au monde de l'économie et des finances.
Cette rencontre vise, selon ses initiateurs, à instaurer un débat multidimensionnel entre acteurs économiques et responsables institutionnels des deux régions, particulièrement ceux en charge des investissements et de la promotion du territoire.
Elle se fixe également pour objectif de mobiliser les synergies de part et d'autre et de promouvoir les investissements en mettant, entre autres, un éventail de supports d'information à la disposition des entreprises.
Deuxième d'une série de rencontres organisées dans le cadre du projet "Informer: parcours de co-développement entre le Maroc et l'Italie", ce séminaire d'une journée entend aussi, d'après ses promoteurs, "favoriser l'épanouissement socio-économique des migrants marocains résidant en Italie", dont un grand nombre est originaire de la région de Tadla Azilal.
Selon les estimations, près de 16 pc des quelque 550.000 Marocains résidant en Italie proviennent en effet de la région de Tadla Azilal. Environ 8 pc d'entre eux résident à Milan.
En 2011, le nombre d'entreprises dirigées en Italie par des ressortissants marocains s'élevait à 50.863, soit une hausse de 5,7 pc par rapport à 2010, ressort-il de chiffres officiels publiés récemment.
Co-financé par la commune de Milan, le séminaire est organisé par la coordination italienne des organisations pour le service volontaire (COSV) en collaboration avec la chambre de commerce, d'industrie, d'artisanat et d'agriculture de la capitale lombarde (Promos) ainsi qu'en partenariat avec le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger et le Centre régional d'investissement (CRI) de Tadla-Azilal.
01/02/2012
Source : MAP

INTERVIEW - Le sociologue, spécialiste des questions raciales, dresse pour «20 Minutes» un panorama du racisme en France...
Eric Fassin participe jeudi au débat sur le racisme organisé au musée du quai Branly en partenariat avec le CNRS. En attendant, le sociologue répond aux questions de 20 Minutes pour dresser un panorama du racisme en France.
Quelles formes prend le racisme en France en 2012?
Aujourd’hui, la question du racisme ne se pose plus dans les mêmes termes qu’hier. Il s’agit moins d’un racisme d’en bas, populaire, et davantage d’un racisme d’en haut, d’Etat. Par exemple, Brice Hortefeux, alors ministre, a été condamné pour injure raciale [avant d’être relaxé en appel]. Ce n’est pas un problème individuel: la politique actuelle entraîne une racialisation de la France, en opposant à l’immigration une identité nationale blanche.
Est-il du coup plus difficile à combattre?
L’anti-racisme ne doit plus seulement combattre le racisme idéologique, mais aussi les discriminations systémiques, qui dépassent les intentions et les idéologies. Prenons deux exemples: les journalistes et les universitaires. Dans les deux cas, presque tout le monde est anti-raciste, mais tout le monde ou presque est blanc.
Mais la discrimination positive n’entretient-elle pas une certaine forme de racisme?
On touche ici au paradoxe minoritaire cher à l’historienne féministe américaine Joan Scott. Les minorités prennent la parole «en tant que» pour ne plus être traitées «en tant que». Il est trop facile d’y dénoncer une contradiction qui est en réalité inscrite dans notre société: on prône l’universalisme républicain, mais on pratique la ségrégation. Comment parler de discriminations raciales sans parler de catégories raciales?
On peut donc parler de races sans être raciste?
Tout dépend du contexte dans lequel on parle. Le mot race est souvent associé en France au racisme biologisant, mais pas en anglais. Quant au terme ethnie, il renvoie à des origines, et laisse à penser que les gens viennent d’ailleurs. Or les Noirs ne sont pas forcément d’origine étrangère ; les Antilles, la Réunion, c’est la France! Pour ma part, je préfère parler de racialisation, pour mettre l’accent sur le processus.
Que penser de la polémique autour de l’article du magazine Elle?
J’ai cosigné une tribune critique sur lemonde.fr. La légèreté de cet article reflète, sans même y réfléchir, les logiques qui sont à l’œuvre dans notre société, et contribue ainsi à les reproduire. Ça ne veut pas forcément dire que la journaliste est raciste, mais elle véhicule tous les clichés qui font qu’on se représente les Noirs uniquement comme des jeunes de cités à casquette, sans voir qu’ils sont présents dans toutes les classes sociales. Et quand la rédactrice en chef se défend en expliquant que l’article se voulait «bienveillant», c’est encore un problème: les Noirs n’attendent pas la bienveillance, mais l’égalité!
Il y avait eu aussi l’affaire des quotas dans le football...
Ce qui était frappant, c’était la double discussion: celle sur les «grands blacks costauds», et celle sur la binationalité. Cela revenait à croiser le vieux racisme biologique avec le racisme d’en haut, qui dérive de la xénophobie d’État. Ainsi, à force de parler d’immigrés «de la deuxième génération», ou de personnes issues de l’immigration, on entre dans une logique racialisée qui distingue les Français entre eux. Mais ce n’est pas par nature que les Noirs courent plus vite ou sautent plus haut ! Ces différences ne s’expliquent pas par des raisons purement biologiques; elles ont une histoire et peuvent donc changer.
1/2/2012, Propos recueillis par Julien Ménielle
Source : 20 minutes.fr

Pour sa dix-huitième édition, le Salon international de l’édition et du livre (SIEL) de Casablanca verra la participation du CCME pour la quatrième année consécutive. Le Conseil sera présent sur un stand de 400 m², réunissant également le Conseil national des droits de l’Homme, le Conseil de la concurrence et l’Instance centrale de prévention de la corruption.

Pas de répit dans la guerre de patience qui oppose les étudiants étrangers au ministre de l'intérieur, Claude Guéant, et à sa circulaire du 31 mai 2011. Après plusieurs manifestations organisées par le Collectif du 31 mai et une première cérémonie de parrainage dans l'amphithéâtre de la Sorbonne, dix nouveaux étudiants étrangers ont reçu un parrain ou une marraine prêt à défendre leur cause auprès de l'administration française.
Rendez-vous cette fois dans l'amphithéâtre de l'Institut Henri-Poincaré, rue Pierre et Marie Curie. Tout un symbole : "avec la réglementation d'aujourd'hui, la Polonaise Marie Curie aurait-elle pu rester en France ?", interroge l'un des organisateurs. Une provocation applaudie qui lance le ton de la cérémonie.
Parmi les parrains, on retrouve la journaliste Isabelle Giordano, l'actrice Carole Bouquet, des artistes et des chefs d'entreprise. Tous sont venus dénoncer une circulaire qu'ils jugent "absurde" et "immorale". "Une aberration économique", d'après Marie-Laure Sauty de Chalon, PDG de aufeminin.com, un magazine féminin sur Internet.
AU PAYS DE KAFKA
Ils sont Marocains, Chinois ou Camerounais, et ont tous en commun un parcours d'études réussi au sein des meilleures écoles françaises. Mais depuis maintenant huit mois, leur quotidien se résume à une longue attente. Entre une préfecture qui fait traîner leur dossier et une recherche d'emploi qui ne peut pas aboutir, c'est une véritable guerre de tranchée qui s'organise. Mais c'est bien évidemment les étudiants étrangers qui risquent de manquer le plus vite de munitions. A l'image de Karima Banana, jeune Marocaine qui, n'étant plus étudiante, ne peut plus recevoir de virement de ses parents, et vit désormais sur ses économies et grâce au soutien financier de quelques amis.
Pourtant, aux côtés de son parrain, le généticien Axel Kahn, elle affiche un grand sourire. "Bien sûr, il y a eu des hauts et des bas, mais se faire parrainer, ça redonne le moral. Je sauterai tous les murs que l'administration dressera devant moi", déclare-t-elle. Avant même d'obtenir son diplôme en monétique et sécurité informatique à l'ENSI de Caen, cette informaticienne très spécialisée a signé un contrat d'embauche avec une entreprise française.
Après avoir déposé son dossier en août et avoir été déboutée par la préfecture du Val d'Oise en novembre, elle espérait pouvoir faire réexaminer son cas grâce à la circulaire complémentaire de janvier. Mais voilà, la préfecture attend les directives du ministère qui, de son côté, ne veut pas traiter l'affaire puisque c'est à la préfecture de s'en occuper.
"Si Kafka connaissait Karima, il devrait rajouter quelques chapitres à son œuvre", lance Axel Kahn, qui dénonce "une mesure incohérente, kafkaïenne et immorale". Pour lui, Claude Guéant est semblable à ce capitaine de navire du film de Robert Hamer, Noblesse oblige, qui ordonne "à bâbord toute", en direction du quai, et sombre dignement, la main devant sa casquette. Car "tandis qu'on essaye d'expulser des cerveaux brillants de la France, des recruteurs américains et qataris viennent déjà en Seine-Saint-Denis pour leur proposer des emplois".
DES PRÉFECTURES EN MANQUE D'INSTRUCTIONS
Pourtant, depuis la dernière cérémonie de parrainage, une circulaire complémentaire a été signée, le 12 janvier. Une première victoire pour les étudiants étrangers puisque le passage du statut d'étudiant à celui de salarié est censé être accueilli plus favorablement et qu'aucune expulsion n'est prévue dans les prochains mois. Mais en conséquence, la confusion la plus totale règne aujourd'hui au sein des préfectures. Sans directives, elles sont contraintes d'organiser des "réunions d'interprétation" pour définir une feuille de route.
Zineb est membre du Collectif du 31 mai. Depuis l'obtention de son diplôme de l'Ecole des mines de Saint-Etienne, elle est attendue de pied ferme par le cabinet Deloitte. Il y a trois semaines, la cinéaste Caroline Huppert est devenue sa marraine. "Elle est adorable, elle vient avec moi à la préfecture. Je dis que je suis avec elle, ça fait son petit effet", s'amuse Zineb. Malgré tout, rien de nouveau dans l'avancée de son dossier.
Près d'un millier d'étudiants sont en contact avec le Collectif du 31 mai depuis l'arrivée de la circulaire. Parmi eux, 300 ont déjà été régularisés. Les dossiers se règlent au cas par cas. Parfois, une lettre d'Axel Kahn suffit à débloquer la situation. "Cela montre bien le caractère totalement arbitraire de cette mesure", ironise-t-il.
1/2/2012, Delphine Roucaute
Source : Le Monde

 

Désormais pour obtenir des papiers français, il faudra avoir des notions sur les châteaux de la Loire, la guerre de Cent ans ou bien la Bastille… Comme Europe 1 vous le révélait mardi, les candidats à la nationalité française devront, à partir du 1er juillet, répondre à douze questions sous forme d'un petit test portant aussi bien sur l'histoire, la géographie que la littérature lors de leur entretien à la préfecture.
Cette mesure résulte d'une volonté de Claude Guéant, le ministre de l'Intérieur qui souhaitait que pour l'obtention de papiers, il faudrait savoir parler et comprendre le français.
"L'Arc de triomphe ? Jules César"
Reste que même pour les titulaires de papiers, ce questionnaire n'est pas une mince affaire. Alors que ce test est censé être abordable pour les élèves de primaire, il s'avère, en réalité, difficile pour les lycéens. "A qui associez-vous l'Arc de triomphe? Jules César", répond au micro d'Europe 1, un lycéen à la sortie de son établissement. "En quelle année, l'esclavage a été aboli? 1918, 1968… Je n'y arrive pas...", se demande un autre lycéen.
"Il faut vraiment ça pour avoir ses papiers ?" :
Même questionnaire proposé cette fois-ci à l'Assemblée nationale. Certains députés ne semblent pas plus au fait de l'histoire de France. "A quelle période se rattache, la construction du château de Versailles ? C'est dix-sept cent et quelque chose…", répond Alain Gest, le député UMP de la Somme. En réalité, la construction du château de Versailles a démarré au XVIIe siècle.
"Ce n'est pas digne de la tradition française"
A gauche, le projet suscite déjà beaucoup de critiques. Pour Guillaume Garot, le député PS de la Mayenne, cette mesure est inacceptable : "ce n'est pas digne de la tradition française. La France, c'est autre chose qu'un questionnaire. C'est l'adhésion à des valeurs. Ca ne se limite pas à quelques questions de culture générale. La France ce n'est pas un trivial pursuit".
L'entrée en vigueur du questionnaire est prévue le 1er juillet 2012. Pour éviter que les candidats n'apprennent le test par cœur, les questions seront changées d'une année à l'autre.
1/2/2012, Walid Berrissoul
Source : Europe 1

La publication, la semaine dernière, des principaux résultats de l'Enquête sur la Population active (EPA) en Espagne à titre du quatrième trimestre de 2011, à révélé la réalité du marché de l'emploi, en faisant état du nombre des personnes en chômage qui a atteint le chiffre de …Suite

Après avoir remporté récemment la médaille d'or du super-G des premiers Jeux Olympiques d'hiver de la jeunesse en ski alpin, disputés à Innsbruck, en Autriche, il s'est déjà fixé un objectif clair, celui de prendre part aux …Suite

La déclaration gouvernementale est porteuse d'espoir, en ce qui concerne la participation des Marocain résidant à l’étranger à la vie politique nationale. Les observateurs qui suivent de près ce chantier en appellent à l'élaboration de lois organiques, qui permettent une participation effective …Suite

Le juge des référés en Belgique vient de se déclarer compétent pour instruire la plainte déposée par le père de Aicha Chlih, décédée lors du bombardement de l'OTAN à Sorman, en Libye….Suite

La Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH) appelle les autorités libyennes à prendre des mesures pour que soient respectés les droits des migrants et des femmes, dans une note publiée mardi après le retour d'une de ses équipes en Libye en janvier.
La FIDH est "préoccupée par le sort des migrants, notamment d'origine subsaharienne, considérés - le plus souvent à tort - comme des mercenaires à la solde de Kadhafi. Elle encourage le comité sur l'immigration illégale du CNT (Conseil national de transition) à informer la population libyenne que tous les Africains ne sont pas des mercenaires".
"La FIDH appelle également les ambassades des Etats africains présentes en Libye à accroître leur mobilisation afin d'identifier leurs ressortissants, de les protéger et de leur fournir des documents de voyages".
Elle demande au CNT de "ratifier la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés et son protocole". Actuellement, "la Libye, qui n'est pas partie (de cette) Convention considère les migrants en situation irrégulière comme des criminels et les place en détention", explique-t-elle.
Le traitement des sub-sahariens, accusés d'avoir soutenu l'ancien dirigeant Mouammar Kadhafi, est régulièrement dénoncé par les organisations de défense des droits de l'Homme.
La FIDH s'inquiète également pour les femmes, notamment de leur représentation dans la vie politique après l'adoption de la loi électorale qui régira l'élection d'une Assemblée constituante en juin et qui ne prévoit pas de quota pour les Libyennes.
La nouvelle loi prévoit que "les femmes devraient être représentées à 50% dans les listes de candidats des groupes politiques, mais en l'absence d'une obligation de placer des candidatures de femmes en tête de liste, l'absence de quota conduirait probablement à l'absence de femmes au sein de l'assemblée", dit-elle.
"La FIDH appelle le CNT à réviser la loi afin d'y instaurer un quota conséquent de femmes au sein de l'Assemblée constituante".
La Fédération souligne également que "de nombreux viols auraient été commis tout au long de la guerre" en 2011. "Or, la FIDH s'inquiète vivement de la stigmatisation des femmes victimes de viol dans la société libyenne, ce qui rend l'accès aux victimes extrêmement difficile, voire impossible".
"Des avocats et des organisations de défense des droits de l'Homme sont de plus en plus réticents à documenter les crimes sexuels de crainte de représailles. Il serait inacceptable (...) que ces crimes soient passés sous silence et que les victimes ne soient pas reconnues et traitées comme telles", dit la FIDH.
31/01/2012
Source :  AFPF

Le Premier ministre russe Vladimir Poutine s’est joint à la rhétorique de campagne sur l’immigration illégale. Jusqu’à présent, il a proposé de sévir contre les employeurs qui engagent des sans-papiers et d’obliger les migrants à passer des examens de langue, de littérature, d’histoire et de culture russes.
À première vue, les propositions de Poutine paraissent logiques : l’immigration illégale augmente en Russie, tout comme les violences ethniques et les discours nationalistes. Selon des chiffres récents du Service fédéral de la migration (SFM), environ 14 millions d’immigrants arrivent chaque année en Russie. 77% d’entre eux sont originaires des anciennes républiques soviétiques, et 10% de la zone euro. Plus de 2 millions de sans-papiers s’installent à Moscou chaque année, contre 400 000 immigrants légaux. Une grande partie de ces gens travaillent dans le secteur de la construction, qui risque d’être le plus affecté par la proposition du Premier ministre prévoyant la prison pour ceux qui emploient des immigrants illégaux ou leur fournissent un logement.
 « Beaucoup d’immigrés illégaux vivent en Russie », indique Valéria Kasamara, responsable du Laboratoire d’études politiques de l’École supérieure d’économie. « Ces gens se cachent de la police, vivent dans de mauvaises conditions, enfreignent la loi et, pour ne pas dire autre chose, mettent mal à l’aise certains locaux ». Kasamara n’est pas entièrement convaincue par les propositions de Poutine. « L’examen obligatoire pour les étrangers permettrait de filtrer et s’avérerait utile pour attirer des spécialistes et des professionnels dans le pays », explique-t-elle. « Néanmoins, la plupart des migrants diplômés choisissent de s’installer dans d’autres pays car la Russie accuse un retard dans ce domaine ». « Ces mesures restrictives ont peu de chances d’être efficaces pour lutter contre l’immigration illégale car elles ne s’attaquent pas à la racine du problème », ajoute-t-elle.
Iouri Korgouniouk d’Indem, groupe de réflexion moscovite, partage cet avis. Pour lui, la proposition de Poutine n’est qu’« une tentative typique d’un régime policier qui souhaite résoudre un problème compliqué ». « Au lieu de changer le système et de travailler sur une politique de migration réfléchie, Poutine propose des mesures sévères pouvant provoquer une augmentation de la corruption »,affirme Korgouniouk.
Ces nouvelles dispositions doivent entrer en vigueur en 2013 et toucheront non seulement les personnes demandant la nationalité, mais également celles qui veulent un permis de travail. Les hommes d’affaires américains et européens travaillant en Russie sont préoccupés par les déclarations de Poutine, même s’ils ne savent pas encore exactement dans quelle mesure ces propositions les toucheront. « Je pense qu’il va de soi que l’avenir de la Russie en tant que grande puissance dépend de sa capacité à attirer, et non repousser, des millions d’immigrants »,indique l’entrepreneur et banquier Bernard Sucher, membre du conseil d’administration d’Aton Group, basé à Moscou. « Il est évident que M. Poutine comprend cela parfaitement. Nous supposons donc que ces commentaires sont plutôt rhétoriques et visent à éveiller un électorat en grande partie apathique. Mais si le Premier ministre est sérieux – et impose de nouvelles barrières à l’immigration –, la Russie deviendra inévitablement un pays plus pauvre, moins dynamique et moins compétitif ».
Prises dans le contexte de la campagne présidentielle de 2012, les déclarations de Poutine peuvent être vues comme une tentative d’attirer une partie non négligeable de l’électorat russeayant des opinions anti-immigrés et nationalistes. Les rassemblements organisés par des groupes nationalistes attirent régulièrement des milliers de personnes dans les rues. Mais Korgouniouk considère les propositions de Poutine comme des tentatives populistes visant à gagner des voix auprès des citoyens moyens apathiques, « les électeurs non informés, les gens de la rue », plutôt que des nationalistes marginaux.
1/2/2012, Pavel Kochkine
Source :  La Russie d'Aujourd'hui

-P lus de 1.500 personnes se sont noyées ou sont portées disparues depuis leur tentative de traversée de la Méditerranée vers l'Europe en 2011, ce qui fait de cette année la plus meurtrière dans cette région depuis que le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a commencé à enregistrer les Le précédent chiffre le plus élevé avait été observé en 2007, lorsque 630 personnes avaient trouvé la mort par noyade ou étaient portées disparues, a indiqué mardi une porte-parole du HCR, Sybella Wilkes, lors d'une conférence de presse à Genève.
En 2011, on a également observé un nombre record pour les arrivées en Europe après la traversée de la Méditerranée, avec plus de 58.000 personnes arrivées. Le nombre le plus élevé avait été enregistré en 2008 avec 54.000 personnes ayant rejoint la Grèce, l'Italie et Malte. En 2009 et 2010, les mesures de contrôle aux frontières ont réduit de façon spectaculaire les arrivées en Europe. La fréquence des arrivées par bateaux s'est accrue début 2011 lors de la chute des régimes en Libye et en Tunisie.
« Nos équipes en Grèce, en Italie, en Libye et à Malte ont prévenu que le nombre de décès survenus en mer observé actuellement pourrait même encore s'accroître. Nos estimations sont fondées sur des entretiens effectués avec les personnes qui sont arrivées en Europe par bateau, sur des appels téléphoniques et des e-mails de proches ainsi que sur des informations provenant de Libye et de Tunisie de la part de survivants dont le bateau avait chaviré ou avait été secouru au tout début de la traversée », a souligné la porte-parole.
Des survivants ont expliqué au personnel du HCR qu'ils ont été forcés d'embarquer par des gardes armés, particulièrement en avril et en mai en Libye. Le voyage s'effectuait à bord de bateaux impropres à la navigation avec des passagers souvent forcés de faire naviguer eux-mêmes le bateau.
La majorité des personnes sont arrivées l'année dernière par la mer en Italie (56.000, dont 28.000 étaient des Tunisiens) alors que Malte et la Grèce ont respectivement reçu 1.574 et 1.030 personnes. La vaste majorité des personnes sont arrivées durant le premier semestre de l'année. La plupart étaient des migrants, et non des demandeurs d'asile. De plus, selon les chiffres du gouvernement grec, quelque 55.000 migrants clandestins ont traversé la frontière terrestre entre la Turquie et la Grèce à Evros.
« Nous sommes préoccupés car, depuis le début de l'année 2012, malgré les mauvaises conditions de navigation en mer, trois bateaux ont tenté la traversée périlleuse depuis la Libye, et l'un d'entre eux est porté disparu. Ce bateau, qui transportait au moins 55 personnes, a émis un signal de détresse le 14 janvier, pour un problème de panne du moteur. Les gardes-côtes libyens ont informé le HCR que 15 corps sans vie, tous identifiés comme étant ceux de ressortissants somaliens, ont été rejetés par la mer sur différentes plages la semaine dernière, y compris 12 femmes, deux hommes et un bébé. Dimanche, trois autres corps sans vie ont été retrouvés », a expliqué la porte-parole du HCR.
Les deux autres bateaux qui ont réussi à rejoindre Malte et l'Italie en janvier ont nécessité une opération de sauvetage en mer. La première opération de secours a été menée par les gardes- côtes italiens le 13 janvier et a concerné 72 ressortissants somaliens. Parmi les personnes secourues, se trouvaient notamment une femme enceinte et 29 enfants. Le second bateau a été secouru par les forces armées maltaises le 15 janvier dernier, avec l'appui de la marine américaine et d'un bâtiment de la marine marchande. En tout, 68 personnes ont été secourues à partir d'un radeau de sauvetage à la dérive localisé à 56 miles nautiques de Malte.
31/1/2012
Source : Afriquinfo

60h de cours d'orientation sociale sur les structures et les normes de notre société ainsi que 120 à 240 heures de néerlandais, c'est ce qui est imposé aux étrangers en Flandre.
En cas de non-respect de ce contrat d'intégration, les personnes concernées risquent des amendes administratives qui peuvent aller de 50 à 5000 euros quand les infractions se répètent. En 2011, la Flandre a imposé 600 amendes, deux fois plus qu'en 2010.
Au centre d'accueil de Hal, un cours d'orientation sociale est donné en français.
"Vous pouvez prendre la liste avec, comme ça vous pouvez signer là-bas."
Avant de commencer son cour d'orientation sociale, Nadine Van Breetwaeter s'assure que tous ses élèves signent bien le registre de présence. Il faut participer à 80% des cours pour éviter les amendes et tout cela est bien surveillé.
"Il faut signer en notant l'heure. On commence les cours à 9h mais imaginez qu'ils viennent à 9h15 par exemple ils doivent prendre leurs responsabilités et mettre 9h15 et ça je contrôle."
Le cours du jour porte sur le tri des déchets, bouteilles en verre.. L'ambiance est détendue. Pourtant beaucoup d'élèves ne viendraient pas s'ils n'y étaient pas forcés. Grégoire Mabokoy vient tout juste d'avoir ses papiers mais il est en Flandres depuis des années.
"Je trouve vraiment que c'est injuste qu'on nous oblige à venir apprendre des choses que l'on sait et que l'on fait déjà. J'avais même dit que j'accepterais de payer les amendes mais ne pas venir au cours d'intégration mais ils me disent que les amendes ça va augmenter, ça va pas résoudre le problème."
La Flandre veut intégrer ses ressortissants étrangers. Elle leur offre des cours gratuits, propose aussi une orientation professionnelle et rembourse même les frais de transport. Et quand cela ne suffit pas, les amendes l'aident à convaincre les plus réticents.
En Wallonie et à Bruxelles, côté francophone, il n'existe pas de tel parcours d'intégration mais c'est en préparation. Les autorités travaillent à un projet très similaire à celui de la Flandre, mais il n'est pas encore question de sanctions.
1/2/2012, Daphné Van Ossel
Source : rtbf

Appel à communication pour le colloque du 22 au 24 novembre 2012, Cité nationale de l’histoire de l’immigration
Depuis une trentaine d’années, les mémoires sont devenues omniprésentes dans l’espace public, et un objet d’étude pour l’histoire et les sciences sociales. Dans cet ensemble, les migrants occupent une place singulière. En France, ils ont été acteurs de ces mobilisations mémorielles, sans toujours le faire au nom de leurs origines. Dans le champ scientifique, des études portant sur les mémoires des migrations ont déjà permis d’éclairer un groupe ou un événement, mais leur historicisation reste encore largement à définir et à explorer.
L’approche par les mémoires des migrations permet d’envisager l’émigration et l’immigration, mais aussi les différentes catégories de migrants quel que soit leur statut. Par ailleurs, elle pose comme hypothèse la pluralité des mémoires selon les groupes, les motifs et les conditions de départ, les espaces d’installation, les époques. Enfin, elle laisse ouverte la définition de ce qui fait mémoire, par-delà l’expression des souvenirs individuels.
La première série de questionnements renvoie à la place des migrations dans cette résurgence des mémoires. Quelles mémoires des migrations s’expriment ici ? Comment s’articulent-elles à l’évolution générale du rapport au passé ? Est-ce qu’elles ressortent, comme ailleurs, d’une revendication de reconnaissance, voire de réparation ? Si on les confronte aux autres mobilisations mémorielles, est-ce qu’elles portent une temporalité singulière ? Des modalités d’expression et de transmission différentes ?
L’expression au présent de ces mémoires ne peut se comprendre sans être replacée dans un processus de plus longue durée, au cours duquel le rapport au passé a revêtu des formes différentes, qu’il s’agira également de saisir.
Mais au-delà de ces mobilisations contemporaines, il convient de réfléchir plus généralement au rôle tenu par la mémoire dans l’histoire des migrations depuis le XIXe siècle, notamment dans la formation des identités de groupe et dans la constitution de réseaux transnationaux et diasporiques.
Nous proposons de nourrir la réflexion autour de cinq axes, dont les frontières sont évidemment poreuses :
Événement, temporalités et transmission
Territoires géographiques, espaces sociaux, mobilités et jeu d’échelles
Identités et multi-appartenances
Politiques symboliques et patrimonialisation
Historiens de l’immigration et mémoires des migrations
Télécharger l'appel à communication complet
Le colloque est organisé par la Cité nationale de l’histoire de l’immigration, en partenariat avec les laboratoires Framespa (CNRS / Université Toulouse II-Le Mirail, UMR 5136) et Citeres (CNRS / Université de Tours, UMR6575)

Les propositions de communication doivent être envoyées en français ou en anglais (fichier attaché en format word ou rtf) à l'adresse courriel suivante : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Date limite d’envoi des propositions : 25 mars 2012
31/1/2011
Source : Site de la Cité internationale de l’histoire de l »immigration

Président du CFCM depuis 2008, M. Moussaoui, professeur de mathématiques à l'université d'Avignon et polyglotte (français, arabe, berbère, anglais), est tenant d'un islam modéré, consensuel et respectueux des valeurs et des lois de la République.
Né le 1er avril 1964 à Figuig, dans l'est du Maroc, il est maître de conférences à l'université d'Avignon et vice-président du Rassemblement des musulmans de France. Depuis le 22 juin 2008 il est président du Conseil français du culte musulman.
M. Moussaoui a poursuivi ses études à Oujda. Après l'obtention de son baccalauréat en sciences mathématiques, il intègre l'université Mohammed Ier où il obtient en 1984 son diplôme des études universitaires générales en mathématiques et physiques. Il prépare ensuite une licence de mathématiques à Rabat et sort major de sa promotion en 1986. En septembre 1986, il rejoint Montpellier (France) où il obtient en 1990 son doctorat et son agrégation de mathématiques. En 1991, il rejoint l’université d’Avignon. En mars 1998, il est habilité à diriger des recherches. Il est auteur de nombreux articles et notes académiques sur différents thèmes de mathématiques.
M. Moussaoui a, par ailleurs, acquis une formation en théologie et sciences islamiques auprès des Oulémas da la région Est du Maroc. Il assure, depuis une vingtaine d'années], les prêches de vendredi dans plusieurs mosquées de France. Il a participé à de nombreuses conférences nationales et internationales sur la pensée islamique et le dialogue interreligieux.
Il est membre du Conseil français du culte musulman (CFCM) depuis sa création en 2003 et vice-président du Rassemblement des musulmans de France, créé en 2006. Lors des élections au CFCM de juin 2008, la liste du RMFobtient 43,24% des voix..
M. Moussaoui est membre de la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH) et de la Conférence des Responsables .de culte en France.
31 Janvier 2012
Source : Atlas info

La comédie et la satire seront cette année à l'honneur au festival Cinéma-Migrations d'Agadir avec à l'affiche plusieurs films marocains et étrangers qui adoptent cette approche légère mais néanmoins profonde et critique pour scruter l'univers complexe de l'immigration.
"Andalousie, mon amour!", "Beur sur la ville" ou encore "De l'huile sur le feu" sont quelques longs métrages programmés en entrée libre, du 9 au 12 février, au cinéma Rialto.
L'humour, le sarcasme ou la caricature servent ainsi de prétexte pour démystifier, dénoncer ou simplement faire rire de l'absurdité des clichés, des préjugés et autres illusions qui entourent souvent le phénomène migratoire.
Lors de cette édition, qui sera présidée par l'écrivain Tahar Benjelloun, les cinéphiles seront ainsi au rendez-vous en ouverture avec le long métrage "Andalousie, mon amour!" du réalisateur et acteur marocain Mohamed Nadif.
Le film relate l'histoire de deux jeunes étudiants de Casablanca qui rêvent de l'Eldorado européen mais qui se retrouvent, après un long voyage à bord d'une embarcation de fortune, dans un endroit perdu du nord marocain.
Selon les propos du réalisateur, il s'agit d'une "comédie à l'italienne, un film qui traite de l'immigration clandestine d'une manière humoristique".
Le second film dans cette catégorie est "Beur sur la ville", signé par le scénariste et réalisateur Djamel Bensalah qui a déjà réalisé des films salués par la critique comme "Le ciel, les oiseaux et ta mère !", "Il était une fois dans l'Oued" ou "Neuilly sa mère".
Sorti en 2011, ce long métrage de 90min réunit un trio de jeunes acteurs au sens du comique très étoffé: Booder, Issa Doumbia et Steve Tran.
Le script parle des mésaventures de Khalid Belkacemne (Booder) qui ne s'attendait pas à devenir le premier "discriminé positif" de la police française. La caricature est poussée à l'extrême pour rire des clichés et préjugés colportés sur les étrangers, les banlieues et l'Islam.
Réalisé par Nicolas Benamou, "De l'huile sur le feu " est une autre comédie du genre qui s'en prend surtout au repli identitaire qui sévit aujourd'hui et dénonce, à travers l'humour et la caricature, les clichés collés aux étrangers.
Le film sorti en 2011 réunit des acteurs comme Vincent Lacoste, Nader Boussandel et Tien Shue.
Dans la catégorie des courts métrages, le festival propose dans le même genre de style "Au secours Africa" réalisé par Zaynab Toubali et "Hamman, sa femme et le couscous" de Fettah Diouri.
Au total, une trentaine de films seront projetés au Cinéma Rialto durant les jours du Festival qui rend hommage cette année à deux artistes au sommet de leur art: Younes Migri et Hassan Hosni.
31/1/2012
Source : Aufait/MAP

Comme si la complexité des conditions de vie des Marocains d'Espagne ne suffisait pas, le gouvernement de notre voisin ibérique a décidé de leur retirer leur droit aux allocations s'il s'avère qu'ils se sont rendus à l’étranger…Suite

Le décret controversé portant imposition de la taxe sur la délivrance ou le renouvellement des permis de séjour pour les migrants en Italie est entrée en vigueur lundi.
En vertu de ce décret, le demandeur non communautaire d'un titre de séjour doit débourser entre 80 et 200 euros, selon la durée de validité de ce document.
Une controverse avait éclaté à la suite du déblocage de ce décret datant de 2009, et le gouvernement du Premier ministre Mario Monti a décidé que le texte soit réexaminé par le parlement.
Une responsable de la Confédération générale italienne des travailleurs italiens (CGIL), Vera Lamonica, et une autre dirigeante syndicale indépendante, Morena Piccinini, ont annoncé lundi qu'elles allaient saisir la justice administrative au sujet de ce texte, qualifié d'"injuste envers les étrangers qui contribuent par leur travail dans le revenu national" et qui "enfreint la loi italienne".
Ce décret exige du demandeur de permis de séjour le paiement de 80 d'euros pour la délivrance ou le renouvellement du permis de séjour valable pour trois mois, 100 euros pour une durée d'une année et 200 euros pour les permis de séjour de longue durée, outre 27 euros représentant les frais de l'envoi du dossier et 30 euros pour l'établissement du document électronique.
Le décret exclut cependant, du paiement de ces taxes, les mineurs, les demandeurs d'asile et les personnes demandant un titre de séjour pour raisons médicales et celles les accompagnant.
Les recettes générées par ces nouvelles taxes iront pour la prise prendre en charge des opérations de rapatriement d'immigrés clandestins et au ministère de l'Intérieur pour financer le maintien de l'ordre et la sécurité publics.
30/01/2012
Source : Agence algérienne (APS)

La capitale espagnole Madrid abrite actuellement le premier festival Euro-Arabe du cinéma et du journalisme avec la participation du Maroc.
Le Royaume est représenté à cette manifestation par deux documentaires "Al Madina" qui raconte, durant 14 minutes, le retour d'un immigré Marocain à son pays d'origine après neuf ans passés en Espagne et "Khalid", une parabole sur le passage à l'âge adulte et l'inégalité des chances dans le monde à travers l'histoire de Khalid un enfant de Marrakech devenu adulte trop tô t et obligé de gagner son pain quotidien comme distributeur d'oeufs.
Initié jusqu'au 30 juin prochain sous le thème " Cinéma et journalisme : Rapprochement entre les deux rives ", le festival est une initiative conjointe de la fédération des associations des journalistes d'Espagne (FAPE) et l'association des journalistes et écrivains arabes en Espagne. Il se fixe comme objectif de contribuer au rapprochement entre l'Occident et le Monde arabe à travers le cinéma, la culture et les Médias, souligne-t-on du cô té des organisateurs.
Le festival, qui combine projections cinématographiques et conférences thématiques animées par des diplomates arabes accrédités en Espagne, des experts du monde arabe ainsi que des journalistes Espagnols et arabes, est organisé en collaboration avec la Fondation Araguaney-puente de culturas.
Au total sept films documentaires de cinq pays, deux du Maghreb (le Maroc et la Tunisie) et trois du Proche Orient (Egypte, Palestine et Irak) seront projetés du 26 janvier au 14 juin prochain, un jeudi de chaque mois, à l'auditorium du centre international de la presse de Madrid.
Les films retenus racontent le printemps arabe en Egypte et en Tunisie avec les documentaires "Plus jamais peu" du tunisien Mourad Ben Cheikh, et " Erhal : journal de la place Tahrir ", le conflit Israélo-palestinien "Cette terre est mienne", "Hébron" et " la petite ville de Bethléem", la réalité de la population émigrante avec le documentaire "Al Madina", des inégalités des opportunités avec le documentaire " Khalid " et enfin de la mort de journalistes en Irak " Caméras contre armes".
La cérémonie d'inauguration du festival a été marquée notamment par la tenue d'une conférence sur les mouvements de protestation qu'a connus la Tunisie durant 2010-2011 et le devenir des relations avec l'Europe.
30/01/2012
Source :MAP

Les participants au 2ème Forum international sur l'immigration organisé à Fquih Ben Salah ont appelé à la création d'un Centre de Recherches en Sciences Sociales dans la région de Tadla-Azilal.
Initié par l'Association "Forum Beni Amir" sous le thème du "Droit à l'immigration" auquel a pris part une pléiade de chercheurs et d'experts marocains et étrangers, ce forum a été sanctionné par plusieurs recommandations appelant, entre autres, à reconsidérer la recherche sur la migration, en mettant à la disposition des chercheurs des moyens matériels, techniques et financiers.
Les intervenants ont également recommandé d'instaurer un système de guichet unique à même de répondre dans délais raisonnables aux requêtes d'investissement formulées par les Marocains résidant à l'étranger (MRE) et de désigner au sein des Centres régionaux d'Investissements(CRI) un +Guichet MRE+ facilitateur.
Les participants ont aussi plaidé pour la sensibilisation des MRE aux dispositions législatives en vigueur notamment celles relatives au Code de la famille, aux investissements, au droit foncier et à la représentation dans des instances institutionnelles et ce, en mettant à profit les médias, y compris les médias communautaires dans les pays d'accueil.
Après avoir insisté sur la nécessité de faciliter la réintégration des MRE retournant au pays, particulièrement leurs enfants dans le système scolaire marocain, les chercheurs et experts marocains et étrangers ont, par ailleurs, appelé à assouplir les procédures administratives concernant la réception des dons en nature notamment le matériel éducatif, médical et paramédical au profit des ONG.
Ils ont prôné la création et le renforcement des entités de communication au sein des représentations diplomatiques et consulaires marocaines à l'étranger, préconisant la mise en place d'un réseau de la société civile d'ici et d'ailleurs.
Outre les séances plénières, les travaux du Forum ont été marqués par la tenue d'ateliers sur le droit à l'immigration entre les conventions internationales et les législations nationales, les problèmes que rencontrent les migrants, ainsi que sur les expériences de certains pays en matière de migration.
Ce forum, qui en est à sa deuxième édition, ambitionne de contribuer à l'élaboration d'une stratégie relative à la migration aux niveaux national et international et d'asseoir une coordination entre les politiques adoptées aussi bien par les pays d'origine que d'accueil, tout en incitant les associations oeuvrant en matière d'émigration au Maroc à adhérer activement à un réseau national et à fournir l'assistance et l'encadrement nécessaires aux MRE sur les questions en rapport avec la migration.
30/1/2012
Source : MAP

Depuis le 1er janvier 2012, les étrangers désireux d'acquérir la nationalité française doivent justifier d'une expression orale équivalente au niveau du brevet des collèges. Les épreuves, encore en rodage, sont parfois mal acceptées par les résidents étrangers de longue date ou ceux issus de pays dont la langue officielle est le français. Les files d'attentes s'allongent dans
les centres d'examen.
« Qu'est-ce que vous prenez au petit déjeuner ? Réponse A : à sept heures et demie ; réponse B : au café près de chez moi ; réponse C : toujours en famille ; réponse D : un thé et un croissant. » C'est à ce genre de questions à choix multiples (QCM) que 80 candidats à la naturalisation sont invités à plancher ce matin à l'école de langue Accord, dans le 9e arrondissement de Paris. Ce centre d'examen propose deux des quatre tests agréés par l'État en vue d'accéder à la nationalité française. Le « test de connaissance du français » (TCF) du Centre international d'études pédagogiques et le « test d'évaluation du français » (TEF) de la chambre de commerce et d'industrie de Paris. Ils sont facturés entre 85 € et 120 € aux postulants. L'examen, en deux parties, comporte une épreuve de compréhension orale et un
entretien avec un examinateur visant à mesurer la capacité à communiquer.
Pas de difficulté particulière au sortir du TCF pour Idris. Ce réfugié politique ivoirien, en France depuis un an, approuve l'exercice obligatoire. « C'est tout à fait normal d'être évalué.
Quand on veut vivre et s'intégrer dans un pays, il faut connaître sa langue, c'est le minimum », déclare ce francophone, qui estime en revanche que les questions s'enchaînent trop rapidement. Akdach, technico-commercial de 43 ans, a pris sa journée pour décrocher le précieux sésame. Cet Algérien, qui a quitté son pays il y a maintenant dix ans, adhère au principe du test, avec quelques bémols. « Quand un homme a connu un long parcours dans le monde du travail, qu'il vit dans son logement, qu'il sait remplir ses feuilles d'impôt, et qu'on lui demande s'il a l'instrument fondamental ou pas pour s'intégrer, je trouve cela un peu tardif », souligne-t-il sans aucun accent.
Le ministre de l'intérieur, Claude Guéant, pour justifier la publication du décret imposant cette condition, avait estimé qu'un million d'étrangers présents sur le territoire national ne parlent pas le français. Mais c'est rarement le cas pour les prétendants à la naturalisation. En moyenne, les étrangers qui souhaitent devenir français peuvent justifier de huit ans de présence sur le territoire. Et sont donc souvent à l'aise dans la langue de Molière. Il y a toutefois des exceptions. Kalte, assise un peu à part des autres dans l'attente de l'épreuve orale, ne se fait pas beaucoup d'illusions sur l'issue du test. « J'ai compris un peu mais pas beaucoup », explique cette mère malienne de sept enfants, employée à l'aéroport de Roissy, en France depuis trente ans. Il lui était très difficile d'écouter les situations mises en scène dans le CD, de lire les questions posées, puis de cocher sa grille de réponse dans le temps imparti.
Cette année, les centres d'examen auront à absorber la demande d'environ 130 000 prétendants à la naturalisation. Les files d'attente s'allongent progressivement depuis la parution du décret. Les inscriptions au TEF, possibles dans un réseau de 120 centres d'examens en France, sont déjà bouclées jusqu'en mars. « Nous faisons le maximum pour accueillir les candidats dans les meilleures conditions. Nous savons qu'il y a de très forts enjeux pour eux, c'est pourquoi chaque évaluation est précédée d'une prise en main du test, avec une question “pour de faux” », assure Frank Desroches, responsable du Centre de langue française. Pour l'heure, environ 80 % des personnes atteignent le niveau requis.
De son côté, le Centre international d'études pédagogiques entend faire passer plus de 30 000 TCF en 2012.
Durant tout le mois de décembre, l'établissement public a croulé sous les appels téléphoniques. « Nous avons été obligés d'informer les candidats sur la marche à suivre, un peu à la place des préfectures », note Marie Rousse, responsable du TCF, répandu dans plus de 100 centres de langues dans l'Hexagone. La linguiste admet que des ajustements restent à faire, après avoir observé le déroulement des premières épreuves : « C'est un public nouveau pour nous, qui n'est parfois pas habitué à ce genre de test. Notamment, il faudra sans doute faire laisser davantage de temps pour s'assurer que tout le monde puisse répondre. »
31/1/2012, JEAN-BAPTISTE FRAN
Source : La Croix

Le catch aussi a sa star d’origine marocaine et elle s’appelle Layla El. Elle fait parti des plus grandes et des catcheuses américaines les plus sexys. Voici son parcours.
Elle mesure 1m57 pour 54 kilos et possède un corps de déesse. Profession : catcheuse aux Etats-Unis. Agée de 32 ans, Layla El est d’origine marocaine par sa mère, décédée en 2008 et son père est espagnol. Layla est née non pas en Amérique mais à Londres, en Angleterre, ville où elle a grandi.
Danseuse
Elle suit des études de danse, de théâtre et de comédie à l'université. Ces études terminées, elle s’envole pour les Etats-Unis, où elle va d'abord être une danseuse pour la Carnival Cruise Line, une société organisant des croisières basée en Floride. Des croisières, elle passe ensuite au Basket-Ball où elle danse durant deux ans pour la branche de Miami de la célèbre NBA, la National Basket Association. Ensuite, la jeune femme rejoint des troupes de danse et accompagne sur scène de grands artistes américains comme John Legend, P. Diddy et Kanye West, où elle dansera à ses côtés lors des MTV Video Music Awards. Elle vit actuellement à Miami.
Catcheuse
C’est en 2006 qu’elle se fait remarquer par les professionnels du catch et notamment la WWE, du World Wrestling Entertainment, la plus grande entreprise organisant des compétitions de catch au monde. Elle participe à la prestigieuse compétition WWW Diva Search et la remporte, ce qui lui permet de signer un contrat avec la WWE pour faire des compétitions mais aussi présenter des émissions réalisées par la WWE. Puis, Layla ne s’arrête pas là. En 2010, elle remporte ensuite la WWE Women’s Championship, une prestigieuse compétition réservée aux catcheuses.
Cependant, lors d’un match de catch en mai 2011, elle se blesse sur le ring face à une adversaire de poids. Elle se déchire les ligaments du genou et doit se faire opérer et ne pourra pas remonter sur un ring durant plusieurs mois. Certains médias sportifs, comme le site Bleacher Report parlent de son grand retour en 2012. En plus d'être catcheuse, Layla est également mannequin et a posé en couverture de plusieurs magazines américains. Enfin, La jeune femme est tellement appréciée par les fans de catch que Mattel a sorti une poupée à son effigie. Elle apparait également dans les jeux vidéos de catch.
30/1/2012, Hanane Jazouani
Source : Yabiladi

BMCE Bank a annoncé le lancement d’un nouveau portail de banque à distance, baptisé BMCE Direct, permettant aux utilisateurs de bénéficier de services aussi bien consultatifs que transactionnels, sans avoir à se déplacer en agence.
En souscrivant gratuitement à BMCE Direct, les clients, particuliers, professionnels et MRE, ont la possibilité de consulter à tout moment leur situation financière en temps réel, et de procéder à des opérations bancaires courantes en ligne, telles que virements nationaux et internationaux, consultation des comptes, titres, crédits, avis d’opérés et impayés etc.
Interface web pratique
En plus de ces services, BMCE Direct offre aux entreprises des fonctionnalités à forte valeur ajoutée telles que la situation des crédits, les opérations à venir, le téléchargement des avis d’opérés, l’initiation et le suivi des opérations à l’international etc.
“BMCE Direct fait partie d’une nouvelle génération de services de banque à distance qui s’inscrit dans une approche globale du Multicanal. C’est un ensemble de services qui offre un accès simplifié à la banque à travers différents canaux, notamment le web.”
BMCE Bank.
“La plateforme est dotée d’une interface web pratique qui permet à l’utilisateur de trouver facilement les informations et les fonctionnalités qu’il recherche. Pour faciliter davantage l’accès aux services, et en plus d’une assistance téléphonique dédiée, un guide d’utilisateur et une démonstration interactive sont disponibles en ligne”, explique la même source.
De plus, BMCE Direct offrira de nouvelles fonctionnalités et sera accessible sur de nouveaux canaux dans les semaines à venir. La plateforme est dotée d’une sécurité à trois niveaux, rendant son environnement pleinement fiable pour une utilisation en toute tranquillité.
Après avoir été la première banque marocaine à proposer une solution de banque en ligne, BMCE Bank confirme à travers cette nouvelle plateforme son engagement à offrir au public des solutions à la pointe de la technologie, s’adaptant parfaitement aux besoins de la vie d’aujourd’hui où les personnes sont plus connectées que jamais. www.bmcebank.ma
30/1/2012
Source : aufait

A l’occasion de la sortie de son dernier livre, La laïcité falsifiée (Editions La Découverte), rencontre avec Jean Baubérot, professeur honoraire de la chaire histoire et sociologie de la laïcité à l’Ecole pratique des hautes études.
Pourquoi, selon vous, la laïcité telle qu'elle est comprise aujourd'hui ne correspond pas à la laïcité "historique" de 1905 (et donc en quoi est-elle "falsifiée")?
La laïcité, et notamment la laïcité historique, est une réalité assez complexe, puisqu’elle met en jeu, à la fois la neutralité de la puissance publique avec la loi Jules Ferry, et la séparation des Eglises et de l’Etat avec la loi de 1905. Les fondateurs de la laïcité ont toujours expliqué qu’il s’agissait-là de moyens, d’instruments, en vue de réaliser la liberté de conscience de chacun comme liberté publique, et l’égalité de tous les citoyens devant la loi. Pourtant, la tendance de l’opinion a souvent été de réduire la laïcité à un problème, non pas du point de vue social mais de celui de l’actualité.
Depuis 1989, la tendance est de réduire la laïcité à la visibilité de la religion dans l’espace public et à une neutralité qui ne s’applique plus seulement à l’Etat mais aussi aux individus, ou en tout cas à certains d’entre eux. Evidemment, tout ceci est lié à l’augmentation des flux migratoires et aux craintes que cela inspire, ainsi qu’au fait que l’islam soit devenu la deuxième religion de la métropole. Le problème, c’est qu’on hypertrophie désormais la neutralité de l’espace public et qu’on interprète autrement la loi de 1905 en limitant la liberté de conscience. On l’a vu lors d’une dernière décision du tribunal administratif sur des femmes faisant de l’accompagnant scolaire et qui portaient le foulard, indiquant qu’il n’y avait pas [en leur interdisant le port du voile] d’atteinte "excessive" à la liberté de conscience. Cela constitue un glissement très net par rapport à la loi de 1905 qui dit que la République "assure" la liberté de conscience des citoyens. Plus grave encore, on a quitté cette égalité devant la loi de manière structurelle en demandant au Haut Conseil à l’Intégration (HCI) de faire des propositions en matière de laïcité, ce qui signifie symboliquement que la laïcité s’applique d’abord aux immigrés et descendants d’immigrés, et pas à tous les citoyens.
En quoi cette "nouvelle laïcité" stigmatise-t-elle, selon vous, la minorité musulmane?
Lorsque l’on dit que la loi de 1905 doit être constitutionnalisée, mais qu’il n’est pas question de l’appliquer aux alsaciens-mosellans, on voit bien qu’on est arrivé à un point où quand on pense laïcité on ne pense plus à toute la population. Car il faut bien comprendre que, pour le moment, l’Alsace-Moselle est la dérogation la plus importante à la laïcité, puisque les alsaciens-mosellans n’ont ni la loi Jules Ferry (l’école n’est pas laïque), ni la loi de 1905 (pasteurs, prêtres et rabbins sont payés par l’Etat). Cela montre bien que l’on ne pense pas global quand on pense laïcité. On peut bien sûr avoir des débats sur le degré de laïcité qui doit être le meilleur, car la laïcité n’est jamais absolue - ne serait-ce que parce qu’il faut articuler les différents principes, neutralité, séparation, liberté de conscience, égalité des citoyens.
On peut donc avoir des opinions différentes sur quel degré de laïcité convient le mieux. Mais, ce qui ne convient pas, c’est quand la laïcité est dure pour les uns et tendre pour les autres. La laïcité doit être égale pour tous, or le HCI, - qui ne va évidemment pas s’intéresser par exemple à la bioéthique et au débat sur la séparation entre loi civile et morale religieuse, ou à l’Alsace-Moselle - ne va envisager la laïcité que par rapport aux immigrés et aux descendants d’immigrés. De plus, la Haute autorité de lutte contre les discriminations a été supprimée, et celle-ci veillait à ce que la laïcité soit la même pour tous. Cela finit logiquement par cibler une catégorie de la population, et il y a donc, de fait, une véritable discrimination institutionnalisée, ce qui est très grave.
Vous dites qu'il y a aujourd'hui une confusion entre laïcité et sécularisation, pourquoi?
En 1905, le catholicisme dominant était ce que les historiens appellent un catholicisme intransigeant. Or la loi de 1905 n’a pas du tout dit que le catholicisme devait se "républicaniser", devenir un catholicisme modéré, libéral etc. Il a simplement été stipulé que le catholicisme n’était plus la religion officielle en France, et que chacun devait vivre sa foi comme il l’entendait, dans le respect des autres et de la tolérance civile. L’évolution de la religion dépendait donc de la compréhension de chacun et d’un processus interne de l’Eglise catholique, et ce n’est pas la République qui décidait de quoi que ce soit. La meilleure preuve c’est que l’Etat a refusé d’interdire le port de la soutane dans l’espace public, et ce sont les prêtres eux-mêmes qui ont, pour la plupart, après Vatican II, abandonné la soutane. La République n’a donc rien imposé.
La laïcité, et ce jusqu’à aujourd’hui, est censée permettre de vivre, dans la paix sociale, des rapports différents à la sécularisation selon qu’on soit proche ou distancié de la religion dans son cœur doctrinal, rituel etc. La laïcité n’a donc pas à imposer aux gens de se séculariser car cela devient une atteinte à leur liberté de conscience. Or, actuellement, on confond laïcité et sécularisation, et le Haut Conseil à l’Intégration le revendique d’ailleurs fièrement puisqu’il déclare que "dans une société sécularisée il n’est pas possible de faire ceci ou cela". Cela est totalement anormal, ce n’est plus de la laïcité mais quelque chose qui comporte des éléments d’un athéisme d’Etat. On veut donc forcer certaines populations à se séculariser, ce qui d’une part est totalement inefficace puisque l’histoire montre que chaque fois qu’on a voulu porter atteinte à la liberté de religion on a produit des raidissements chez les gens, et d’autre part cela est une mécompréhension totale de l’intention de laïcité, et va même à l’encontre de la loi de 1905.
30/1/2012,  Matthieu Mégevand
Source : Le Monde

Le nouveau gouvernement doit mettre fin à des pratiques douteuses de change de devises en imposant d’urgence des règles de jeu claires, strictes et dissuasives.
Chaque fois qu’il s’est agi de transfert de fonds d’une banque Américaine à son alter-ego Marocaine, pour régler le prix d’une marchandise, réaliser une transaction quelconque, créer une entreprise ou tout simplement assister un membre de la famille resté au pays, c’est toujours le même refrain qui revient. Il consiste en ce que «le Maroc figure sur la liste A des pays à payement différé»! Une affirmation des plus curieuses, pour le moins.
Un anachronisme de nature à pénaliser l’attractivité de l’économie Marocaine pour l’investissement étranger.
Surtout dans un contexte mondial marqué par une crise financière dont le dénouement n’est pas pour demain. Et où il n’est pas dit que le pire est derrière nous. Alors que les banques Marocaines devraient favoriser à notre diaspora, et à tout client étranger apportant une devise qui se fait de plus en plus rare, un environnement des plus accueillants.
Malheureusement, des expériences récentes avec des banques Marocaines viennent de prouver le contraire.
Dans ce contexte, cet article se propose de tirer la sonnette d’alarme et de sensibiliser à une situation qui inquiète les opérateurs faisant des affaires avec le Maroc. Dans l’espoir de remédier à une telle anomalie.
Car il y va de la crédibilité même du système bancaire Marocain et, partant, de toute son économie.
Mettre fin à ces pratiques abusives de certaines banques Marocaines peu scrupuleuses renforcera à coup sûr le dynamisme économique du commerce extérieur du Maroc.
«Je suis un client de longue date d’Attijari Wafabank, raconte Adil Naji, homme d’affaires Marocain résidant dans la région du Grand Washington, où sont traitées toutes mes transactions entre les Etats-Unis et mes fournisseurs aux Maroc. Le 10 aout 2010, j’ai effectué un transfert en dollars Américains au profit de mon fournisseur Marocain.» (Voir ses déclarations, en anglais, dans moroccoboard.com).
Normalement, la banque réceptrice auraient du appliquer le taux de change par elle affiché le jour où ces fonds sont portés au compte de l’expéditeur.
«Le 13 août, ajoute cet opérateur, je suis surpris d’apprendre qu’Attijari Wafabank a crédité mon transfert… en Dirhams et avec le taux de change du 10 août!» Autrement dit, selon ses documents officiels, la banque a agi comme si ces fonds avaient été reçus trois jours auparavant, précise-t-il, stupéfait.
Le directeur général, poursuit, notre MRE, m’a promis de mener une enquête à ce sujet avec «le siège», à Casablanca. Je n’en ai pas fini d’attendre!»
Adil Naji apporte cette précision de taille : Selon le site internet officiel de Bank Al Maghrib, la banque centrale Marocaine, la valeur du dollar «a augmenté entre les 10 et 13 août, allant de 8,47 DH le 10 août à 8,63 DH le 13 août, en passant par 8,54 DH le 11 Août».
Cette banque aurait donc, selon lui, appliqué un taux inférieur à celui arrêté par Bank Al Maghrib, empochant de ce fait, « indûment », le montant supplémentaire de 5000 DH.
Selon un rapport de la Banque Mondiale du 23 avril 2003, les paiements effectués par les Marocains Résidant aux Etats-Unis, même ayant stagné en 2008, continue de figurer parmi les 20 premiers destinataires de transferts avec pas moins de 6 milliards de dollars au titre de l’année 2009. Et ce, malgré la récession économique née en 2008 et ayant privé de leur emploi nombre de Marocains résidant aux Etats-Unis.
Les banques marocaines retiennent, explique cet homme d’affaires, en règle générale, les transferts de l’étranger pour une durée de trois jours à une semaine. Voir deux semaines dans certains cas. Et c’est bien la raison pour laquelle le Maroc est classé parmi les pays «à paiement différé».
Pour tenter de comprendre ce phénomène, Adil Naji a revu le cheminement des 45 transferts qu’il avait récemment envoyés au Maroc. Lesdits transferts quittent la banque émettrice et transitent par une banque intermédiaire, avant d’atterrir dans les caisses de la banque réceptrice. Laquelle décide enfin de la date de traitement desdits transferts.
Quand le dollar est stable, raconte la victime de cette pratique fâcheuse, la banque (Attijari Wafabank, dans le cas d’espèce) retient les fonds pour au moins deux semaines. Cependant, dès qu’il fluctue ces montants sont libérés en l’espace de trois jours ouvrables, mais sont changés au taux le plus bas durant cette période!
Il semble donc contraire à toute éthique qu’une banque Marocaine manipule les transferts de l’étranger pour son seul profit. Surtout lorsqu’on sait que ceux de nos MRE représentent la part non négligeable de 6,74% du produit intérieur brut Marocain, qui se chiffrait en 2010 à près de 88,9 milliards de dollars.
Durant les dix dernières années, les gouvernements successifs Marocains ont tenté désespérément d’opérer une transformation de l’économie en vue de maintenir une croissance soutenue. Ils comptaient énormément en cela sur la collaboration du secteur privé, de manière à accélérer l’activité économique, attirer l’investissement étranger, atteindre l’objectif des 10 Millions de touristes annuellement, mettre en place une structure solide à même de soutenir la croissance espérée et assurer la protection de l’investissement, tant étranger que domestique.
Malheureusement, il semble que le système bancaire ne poursuit que son propre intérêt, sans se soucier outre mesure du développement économique du pays. Mettant ainsi en danger les reformes mises en place au milieu de la décennie 1990 pour favoriser la transition d’une économie dite contrôlée vers une économie libéralisée. Un secteur privé efficace et performant, spécialement sa composante financière, étant sensé en être la locomotive.
Et ce ne sont pas les spots publicitaires mettant en scène des jeunes cadres élégants et dynamiques, serrant courtoisement les mains des clients en arborant des sourires parfaits, qui remédieront aux pratiques précédemment décrites. Ces pratiques doivent laisser la place à des comportements plus responsables avant d’espérer que l’ouverture économique tant mise en avant , sera prise au sérieux par des investisseurs étrangers et domestiques de plus en plus vigilants.
Les victimes de tels abus devraient dénoncer de telles pratiques de banquiers peu scrupuleux, en vue de régler cette question et définitivement refermer ce dossier.
Car ces comportements fâcheux au sein du système bancaire Marocain constituent une menace à la fois aux «économies» de nos Marocains du Monde et à celle du Maroc.
La blague populaire veut que la différence entre le banquier et l’oiseau, est que ce dernier…ne «vole» pas toujours! L’actuel argentier du pays doit faire en sorte que des banquiers honnêtes ne soient plus…des oiseaux rares.
30/1/2012,Mohamed Benfadil
Source : Yeno

Pas moins de 800 exposants ont confirmé leur participation à la 18e édition du Salon international de l'édition et du livre (SIEL-2012), prévue du 10 au 19 février à Casablanca.
Il s'agit d'un record dans l'histoire de cette manifestation culturelle. À noter que le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) participera à cette édition avec un stand de 400 M2 en partenariat avec trois instances de bonne gouvernance.
La thématique pour cette année est fixée autour de l'écriture au féminin.
28/1/2012
Source : Le Matin

La Fédération internationale des Ligues des droits de l'Homme (FIDH) pointe du doigt cette situation et appelle les deux pays à réagir.
Rapport accablant pour l'Espagne en matière de respect des droits des travailleurs immigrés, surtout concernant les marocaines qui sont recrutées pour la cueillette des fraises. La Fédération internationale des Ligues des droits de l'Homme (FIDH), basée à Paris, a dénoncé, dans son rapport publié le 25 janvier, les conditions de travail et de vie des femmes marocaines travaillant comme saisonnières dans des plantations agricoles dans le sud de l'Espagne, à Huelva. Cette ONG, qui a mené une enquête dans cette province andalouse, entre le 2 et le 6 mai 2011, pour évaluer la situation des travailleurs saisonniers migrants qui constituent la très grande majorité des ouvriers agricoles, est sorti avec un bilan alarmant qui doit non seulement préoccuper les espagnols en tant qu'employeurs fraudeurs mais également les autorités marocaines qui doivent se préoccuper davantage des droits des émigrés marocains, surtout que le recrutement se fait actuellement à la source (système de la «contratacion en origen») d'une manière légale via l'Anapec.
«La FIDH s'inquiète particulièrement des conditions de travail et de vie des femmes marocaines, recrutées selon des critères discriminatoires et qui, pour la majorité, ne parlent pas du tout espagnol, et se trouvent totalement dépendantes de leur employeur sans lequel elles ne pourront revenir pour une autre saison en Espagne», précise le rapport. «En outre, le contrat de travail n'incluant pas de date de fin, celui-ci peut être interrompu à tout moment et les travailleuses recrutées à la source renvoyées dans leur pays, leur droit de séjour étant lié au contrat de travail», est-il souligné.
La mission d'enquête a relevé que le nombre des travailleuses marocaines n'a cessé d'augmenter, passant de 200 en 2001 à 13.700 en 2008, année où il fut annoncé qu'on arrêterait les contrats pour cause de sous-emploi national, dû à la crise. Selon la FIDH, les décomptes deviennent difficiles, après cette date, mais il ne semble pas que les autorités aient réussi à mobiliser la main-d'œuvre espagnole libérée par la crise dans le BTP, comme elles le souhaitaient. En tout état de cause, la grande majorité des travailleuses de la saison 2011, qu'il s'agisse de Marocaines, de Roumaines ou de Bulgares étaient des «répétitrices» (du nom que l'on donne aux migrantes fidélisées). Reste qu'avec l'entrée dans l'UE de la Pologne, la Bulgarie et la Roumanie, le traitement a changé pour les personnes originaires de ces pays-là. Du coup, le recrutement à la source ne concerne désormais que des travailleuses marocaines.
Pour la campagne 2010-2011, quelque 5.427 travailleuses marocaines ont été recrutées. Le rapport souligne, par ailleurs, que 3.600 femmes marocaines qui avaient été recrutées de manière préliminaire n'ont finalement pas pu partir pour la campagne. Leurs passeports se trouvent encore auprès de l'Anapec au Maroc.
La FIDH pointe également du doigt les «critères d'embauche discriminatoires» qui président à leur recrutement, car ils sous-entendent «l'idée que les femmes sont plus travailleuses et créent moins de problèmes». De ce fait, le choix des femmes de 18 à 45 ans veuves, divorcées ou mariées avec des enfants de moins de 14 ans à charge et l'exclusion des célibataires, constitue selon l'ONG «une violation de la liberté de circulation des femmes». Elle constate aussi que plusieurs de ces femmes sont privées de copie du contrat de travail et se voient confisquer le passeport par le propriétaire, sous prétexte qu'elles risquent de le perdre, un fait qualifié de «restriction à la liberté de mouvement» par la FIDH.
Enfin, la FIDH s'inquiète de l'éloignement des logements de ces travailleuses des municipalités, des problèmes psycho-sociaux de ces femmes, d'une sous-rémunération des heures supplémentaires et de l'absence de représentation syndicale dans les plantations.
Pour venir à bout de ce système espagnol qui induit des atteintes aux droits des travailleurs, la FIDH recommande aux autorités espagnoles de renforcer la protection des travailleurs saisonniers agricoles en veillant à intensifier les inspections du travail et à offrir un meilleur accompagnement social des migrants. La FIDH demande également à l'Espagne de ratifier la Convention internationale sur les droits des travailleurs migrants et les membres de leur famille. S'adressant au gouvernement marocain, cette ONG, basée à Paris, recommande d'inclure les syndicats dans le recrutement au Maroc et dans le suivi de la mise en œuvre de l'accord avec l'Espagne, et de supprimer les critères discriminatoires de recrutement.
In fine, la FIDH adresse des recommandations aux entreprises, à la fois aux exploitants eux-mêmes et aux acheteurs, en particulier les entreprises de la grande distribution, afin que ceux-ci veillent au respect des droits de l'Homme par leurs fournisseurs. La balle est maintenant dans le camp des deux pays voisins. Un dossier qui s'annonce épineux et qui pourra s'ajouter au dossier de l'accord de pêche.
Improvisation et pragmatisme
La mission d'enquête soulève que, sur le terrain, les préférences des exploitants pour telle ou telle nationalité ne paraissent pas obéir à des règles simples, mais une certaine tendance à la diversification semble se dessiner. Certains considèrent que, depuis qu'elles bénéficient de la libre circulation, les travailleuses de l'Europe de l'Est sont plus exigeantes et moins ardentes au travail, d'autres au contraire apprécient les répétitrices venues de Roumanie, entre autres. Concernant les contingents de Marocaines, en dépit d'une diminution relative, ils présentent «l'avantage» d'une sélection supposée rigoureuse par l'Anapec, et certains exploitants anticipent le poids du système traditionnel et l'efficacité de l'encadrement pendant le voyage et sur place pour obtenir un comportement soumis, avance l'enquête. «Cependant, d'un côté comme de l'autre, ils n'échappent pas à cette contradiction d'une migration qui ne dit pas son nom mais qui constitue le rêve de certaines, car en dépit des précautions prises, le nombre de personnes qui échappent au recrutement à la source, semble plus important que les chiffres officiels présentés par l'Anapec et le programme AENEAS», précise l'ONG dans son rapport intitulé les «conditions de travail dans les plantations de fraises à Huelva».
Le rapport note que le contexte qui préside aux stratégies de recrutement est surdéterminé par les exigences de la commercialisation. Près des neuf dixièmes de la production partent vers l'Europe, principalement dans les circuits de grande distribution, qui poussent les agriculteurs à toujours plus de flexibilité. La mise sur le marché doit se faire le plus tôt possible et à un tarif où les producteurs sont en face d'un oligopole, en sachant qu'ils doivent affronter, en début de cycle, l'avance de pays comme l'Égypte et le Maroc, et en fin de cycle, la présence dans les rayons des supermarchés des fraises produites plus au nord. «Ignorant les quantités qui seront produites comme celles qui seront commercialisées, et à quel prix, les coopératives d'agriculteurs sont composées d'unités où dominent l'improvisation et le pragmatisme en matière de main-d'œuvre, et qui chacune développe ses propres pratiques», précise la même source.
D'autres victimes
La mission a pu constater que très peu d'Espagnols travaillaient dans les champs, certains y occupant tout de même des postes de contremaîtres, les travailleurs nationaux ‒ principalement des femmes ‒ sont plus nombreux dans les «almacenes», les entrepôts où les fraises sont contrôlées, emballées et expédiées. En revanche de nombreux travailleurs immigrés, en majorité des hommes d'origine subsaharienne, travaillent dans les champs, y compris au ramassage, une tâche pourtant décrite par les exploitants comme convenant mieux aux femmes. Ces personnes, qui vivent soit dans les fermes pendant la campagne (une faveur de l'employeur), soit dans les campements établis aux abords des municipalités («asentamientos» appelés aussi «chabolas»), sont souvent des anciens sans-papiers arrivés en Espagne il y a une dizaine d'années et ayant été régularisés depuis lors. La crise économique touche de plein fouet ces migrants qui étaient souvent employés par le secteur du BTP, et qui se retrouvent aujourd'hui à faire les saisons, c'est-à-dire à enchaîner les campagnes agricoles à travers l'Espagne. Ces migrants, qui vendent leurs bras souvent au jour le jour, ont du mal à comprendre qu'on fasse venir via les contrats à la source des travailleuses, alors qu'eux-mêmes, bien que bénéficiant d'un permis de travail, ne trouvent souvent pas à s'employer. En outre, les «asentamientos» hébergent toute l'année des immigrés en situation irrégulière qui s'emploient dans divers domaines, y compris auprès d'exploitants agricoles peu scrupuleux, précise la FIDH.
30/1/2012, Nadia Dref

Source: Le Matin

Le panorama devient de plus en plus sombre pour les immigrés installés en Espagne qui voient le chômage sévir dans leurs rangs avec plus de 1,2 million de sans-emplois, alors que la situation économique du pays d'accueil ne semble pas s'améliorer et le spectre d'une nouvelle récession plane de nouveau.
L'année 2011 aura terminé avec 1.225.800 travailleurs immigrés au chômage sur une population active étrangère forte de 3.516.900 personnes soit un taux de 34,82%, selon les derniers chiffres rendus publics, vendredi dernier, par l'Institut national espagnol de la statistique.
Ce taux, qui a grimpé de plus de deux points en seulement trois mois passant de 32,7% durant le troisième de 2011 pour terminer le dernier trimestre à 34, 8%, est de 14 points supérieurs à celui des travailleurs de nationalité espagnole dont le nombre dépasse les 4,047 millions de chômeurs.
L'Espagne a terminé l'année 2011 avec un taux record de chômage de 22,85 % pour atteindre un total de 5,27 millions de personnes sans emploi, selon les mêmes statistiques officielles. Le nombre de postes d'emploi perdus en 2011 est le double de celui de l'année précédente.
«C'est un chiffre négatif qui intime au gouvernement de travailler avec intensité», a reconnu la vice-présidente du gouvernement Soraya Saénz de Santamaria qui a réitéré la détermination du gouvernement conservateur de parvenir le plus rapidement possible à une réforme du marché du travail pour contenir l'hécatombe du chômage.
Le chômage constitue l'un des principaux défis auxquels doit faire face le nouveau gouvernement. Il avait été érigé en priorité par le président de l'exécutif, Mariano Rajoy qui s'était engagé à parvenir à une réforme du marché du travail avant février prochain.
Mais les perspectives d'une nouvelle récession et les plans d'ajustement comme ceux adoptés vendredi pour contenir le déficit semblent compliquer encore davantage la récupération de l'emploi à court terme, de l'avis des observateurs.
À cette situation désastreuse que traverse le marché du travail en Espagne, s'ajoute le risque social auquel sont exposés les chômeurs qui verront, à partir de février, leurs allocations chômage retirées pour tous ceux, immigrés ou non, qui les auront épuisées.
En plus de se retrouver sans travail et dans une situation économique limite, les chômeurs immigrés risquent de perdre leurs papiers, de ne pouvoir justifier de ressources pour obtenir la fameuse Carte de séjour.
Dès qu'il perd son emploi, l'immigré se trouve plongé dans un cercle vicieux «pas de papiers pas d'emploi et vice-versa», pour venir, à terme, grossir le rang des irréguliers. Dans la majorité des cas, il ne trouve son salut qu'en travaillant dans l'économie souterraine.
D'autres, très peu nombreux, optent pour le retour volontaire qu'encourage le gouvernement espagnol. Le retour volontaire qui figure dans l'actuelle loi sur l'immigration réformée en 2011 par le gouvernement Socialiste sortant a été un véritable échec en Espagne parce que les immigrés n'y adhérant que faiblement en raison des conditions draconiennes qui sont imposées par l'administration espagnole notamment la renonciation au permis de résidence et de travail.
L'actuel gouvernement de Droite est déterminé à reconduire l'expérience en y apportant quelques modifications en vue de convaincre un plus grand nombre d'immigrés.
L'Espagne compte près de cinq millions d'étrangers sur une population d'un peu plus de 47 millions, des étrangers venant principalement d'Amérique latine, du Maroc et d'Europe de l'Est.
Les Marocains très touchés
Les Marocains constituent la première communauté étrangère extracommunautaire (en dehors de l'Union européenne) légalement établie en Espagne avec plus de 791.000 personnes, selon de récents chiffres officiels. Ils sont quelque 208.712 à être affiliés à la sécurité sociale à fin décembre 2011, constituant ainsi la première force de travail non communautaire en Espagne, selon les derniers chiffres du ministère espagnol de l'Emploi et de la sécurité sociale. En l'absence de chiffres officiels sur le chômage parmi la communauté marocaine établie en Espagne, une étude socioéconomique réalisée en 2010 pour le compte de «Casa Arabe» avait révélé que depuis l'éclatement de la crise économique, le chômage s'était multiplié par quatre dans les rangs des immigrés marocains, provoquant depuis juin 2007 la perte de 26 % des postes d'emploi occupés par les Marocains d'Espagne. Selon cette étude élaborée par le collectif «Ioé», formé de sociologues et d'experts en immigration et en matière de marché du travail, la raison de ce fort taux de chômage chez les immigrés marocains d'Espagne serait due au fait qu'ils occupent un travail temporel, peu ou non qualifié et dans des secteurs fortement frappés par la crise comme la construction.
30/1/2012,  Jalila AJAJA
Source : Le Matin/MAP

Le poète Taha dnan vient de recevoir le 2''""' prix du Fujairah  International Mondrama Festival  des Emirats arabe unis pour sa première pièce de théâtre, Bye Bey Gillo. Ce texte est le monologue d'Al Jilali, Gillo pour les intimes, qui raconte lors de on expulsion de Belgique vers le Maroc ses souvenirs …Suite

La FIDH s'en prend aux gouvernements espagnol et marocain pour violation des droits fondamentaux des travailleuses marocaines dans les plantations de la fraise en Espagne.
L'organisation énumère une série de griefs pour appuyer son plaidoyer…Suite

Le président de la chambre des députés italienne, Gianfranco Fini, a plaidé, une nouvelle fois, jeudi pour l'octroi de la nationalité italienne aux enfants nés en Italie de parents immigrés.
"Celui qui est né en Italie, y a accompli un cycle d'études, devrait pouvoir devenir citoyen italien bien avant d'avoir atteint l'âge de 18 ans", a soutenu Fini lors d'une conférence sur l'immigration organisée au siège de la chambre avec la participation notamment de Rachida Dati, eurodéputé, ex-garde-des-sceaux au sein du gouvernement français.
Le responsable italien a insisté, à cet égard, sur la nécessité d'adapter la législation italienne en la matière aux "nouvelles dynamiques sociales", considérant qu'il est de "première importance" de réserver une attention particulière aux jeunes immigrés en permettant à ceux d'entre eux nés en Italie d'accéder à la citoyenneté italienne bien avant leurs 18 ans.
Pour Fini, l'objectif recherché est que la "condition juridique" du jeune immigré "corresponde au sentiment nourri par son cŒur" et qu'il "ne passe pas les années décisives pour sa formation humaine et civile dans la condition d'un étranger, ou parfois, d'un marginal et de quelqu'un de différent".
Selon lui, "le passage de l'immigration à l'intégration est décisif pour l'avenir de l'Europe, aujourd'hui plus encore que la crise économique et financière est en train de mettre en péril la confiance et la cohésion sociale du Continent".
Lors de la conférence tenue sous le thème: "L'immigration et l'intégration : un défi à relever pour l'Europe", Rachida Dati a abordé l'intégration des immigrés comme une "obligation civique" qui "concerne toutes les démocraties européennes" et comme un "rempart contre le populisme".
"Quand il y a crise, on va toujours aller chercher un bouc émissaire sans que celui-ci soit forcément étranger", a observé cependant l'ex-ministre en soulignant que "le rejet de l'autre n'améliore pas la situation économique mais ne fait que la renfermer".
Dati s'est prononcée pour une intégration qui aiderait les pays d'accueil ainsi que ceux d'origine des immigrés "à se développer", plaidant, par ailleurs, pour "une politique européenne unie et cohérente au sujet du droit d'asile".
Pour sa part, le ministre italien de la coopération internationale et de l'intégration, Andrea Riccardi a souligné la nécessité d'aborder la question de l'immigration selon une nouvelle approche.
Tout en faisant respecter la loi, il est surtout nécessaire de "sortir culturellement et politiquement de la phase de l'urgence", a-t-il insisté.
"Nous sommes conscients que le moment est difficile et que la crise pose de nouveaux problèmes, mais penser aux immigrés c'est penser aussi en quelque sorte aux Italiens", a fait remarquer Riccardi.
Le ministre italien a, dans ce contexte, fait état de l'intention de son département de "suggérer de prolonger à au moins un an le délai pour la recherche d'un nouvel emploi dans l'attente de la reprise économique et des opportunités offertes par le travail saisonnier".
La question de l'octroi de la nationalité italienne aux enfants nés en Italie de parents étrangers suscite un large débat dans la Péninsule depuis novembre dernier après que le président Giorgio Napolitano ait insisté sur "la nécessité de faciliter l'intégration" de cette population sur la base du "respect mutuel" et de la "reconnaissance de ses droits".
Plusieurs voix se sont élevées depuis au sein de la classe politique italienne pour exprimer leur appui à cette orientation alors que des formations d'extrême droite et le parti populiste et anti-immigrés, la Ligue du Nord, s'y sont farouchement opposés.
Selon de récentes statistiques, le nombre d'enfants issus de l'immigration nés en Italie s'élève à un demi-million alors que ceux qui fréquentent les écoles se chiffrent à 700 mille.
L'Italie, dont la population atteint un peu plus de 60 millions d'habitants, compte plus de cinq millions d'étrangers dont quelque 550 mille Marocains.
 27/01/2012
Source : MAP

Le nombre de travailleurs domestiques en Italie, notamment ceux d'origine étrangère s'occupant de ménage ou de personnes malades et âgées (colf et badanti), a enregistré une augmentation de 44 pc entre 2001 et 2010, passant de 1 à près de 1,5 million, révèle une étude publiée récemment par un centre italien de recherches socio-économiques.
Ces travailleurs sont pour 81,9 pc des femmes dont 71,6 pc sont d'origine étrangères, indique le Centre d'études en investissement social (Censis), précisant que leur âge varie, pour 39,3 pc, entre 31 et 40 ans.
Selon la même source, 42 pc des étrangers en Italie exercent dans ce secteur où seulement le tiers des contrats de travail est régulier.
Le recours aux colf et badanti par les familles italiennes s'est accentué de 27 pc dans la période de 2003 à 2010, au cours de laquelle les demandes en la matière sont passées de 2 à 2,5 millions, a observé le centre.
Cette donnée est cependant "sous-estimée" puisqu'elle ne correspond qu'à seulement 10 pc des familles italiennes, a considéré le directeur général du Censis, Giuseppe Roma, en présentant les résultats de cette étude lors d'une rencontre sur "l'assistance aux personnes" organisée notamment par le ministère du travail et des politiques sociales.
La sous-secrétaire d'Etat italienne au travail, Maria Cecilia Guerra, a fait état, dans ce cadre, d'un projet cofinancé par 17 régions (13 au centre-nord et 4 au sud) visant à mettre en adéquation l'offre et la demande dans ce secteur et à garantir la "régularité" des rapports de travail entre employeurs et employés, tout en veillant à assurer une formation adéquate pour les personnels concernés.
Selon le Censis, l'Italie comptera en 2030 quelque 4,6 millions de personnes âgées de plus alors que le nombre des "non autosuffisants" devrait atteindre 6,66 millions en 2040 (ils étaient 4,05 millions en 2010).
C'est là le signe que la demande de services d'assistance aux personnes tendra à augmenter, estime l'Institut.
Depuis sa création en 1964, le Censis a entrepris de nombreuses études notamment dans les secteurs de la formation, du travail, de la santé, de l'environnement, de l'économie et de la culture.
Il agit principalement pour le compte des secteurs publics et les collectivités locales mais aussi pour celui de grandes entreprises privées et publiques et d'organismes nationaux et internationaux.
 28/01/2012
Source :MAP

Contrôle au faciès, fouilles, insultes, violences physiques, un rapport publié par l'ONG Human Rights Watch (HRW) dresse un constat sans concession des contrô les d'identité en France.
Ce rapport se base sur des entretiens réalisés dans les régions de Paris, Lille et Lyon, auprès de 67 Français, dont 31 mineurs, essentiellement des hommes d'origine nord-africaine, africaine ou antillaise, qui dénoncent notamment des "contrô les répétés", "parfois accompagnés de violence physique ou verbale".
"Des preuves statistiques et des récits indiquent que les jeunes Noirs et Arabes vivant dans des quartiers économiquement défavorisés sont tout particulièrement et fréquemment la cible de ce type de contrô le, semblant indiquer que la police se livre à un profilage ethnique", est-il indiqué par HRW.
A l'appui de sa démonstration, HRW cite une étude réalisée en 2007 et 2008 par l'Open Society Justice Initiative (OSJI), une émanation de la Fondation Soros, et le CNRS, concluant que les probabilités de contrô le sont "six fois plus élevées pour les Noirs et près de huit fois plus pour les Arabes".
"Les policiers ont des préjugés. C'est sur la couleur de la peau, mais surtout les habits", affirme Nordine, 16 ans, habitant du XIe arrondissement de Paris, cité par HRW et qui s'offusque notamment des palpations, un acte "dégradant".
HRW pointe du doigt ces "fouilles intrusives", relevant que "ni le code de procédure pénale, ni aucune autre loi écrite n'octroient explicitement le pouvoir de procéder à ce type de fouilles corporelles".
L'organisation dénonce également les insultes, voire la violence physique dont certaines des personnes interrogées ont affirmé avoir été la cible. Pour HRW, "le code de procédure pénale français accorde trop de pouvoirs aux membres des forces de l'ordre pour procéder aux contrô les d'identité, ouvrant largement la porte à l'arbitraire et aux abus".
L'organisation souhaite que les autorités françaises s'assurent que les contrô les ne soient utilisés que lorsqu'une personne est véritablement suspectée.
Human Right Watch appelle aussi le gouvernement français à reconnaître les problèmes posés par les pouvoirs conférés pour les contrô les d'identité et à adopter les réformes juridiques et politiques nécessaires pour prévenir le profilage ethnique et les mauvais traitements lors des contrô les", est-il écrit dans ce rapport, intitulé "La base de l'humiliation".
28/01/2012
Source : Source : Agence algérienne (APS)

Le gouvernement britannique présentera cette semaine sa nouvelle politique d'immigration sélective qui donnera un traitement préférentiel aux investisseurs, entrepreneurs, universitaires et artistes de classe mondiale, a déclaré dimanche le ministre de l'immigration, M. Damian Green.
"Nous avons besoin d'un système qui favorise ceux qui vont créer des emplois, de la richesse ou répondre à nos aspirations artistiques et culturelles de haut niveau", a souligné M. Green dans une déclaration au "Sunday Times".
"La clé absolue étant de parvenir à une immigration plus faible en nombre mais plus forte en termes de qualité et d'apport à la société britannique", a-t-il ajouté soulignant que "ceux qui souhaitent vivre en Grande-Bretagne devraient montrer leur utilité réelle pour la société britannique et de prouver qu'ils ne seront pas dépendants des prestations".
Selon lui, la Grande-Bretagne veut être le pays le plus attractif au monde pour les plus brillants et les meilleurs, et l'ère de l'immigration de masse est "révolue".
Le Royaume-Uni a refusé 385.000 visas l'année dernière et a détecté 27.000 documents falsifiés, selon ses chiffres.
Le gouvernement a fixé à 20.700 le quota de visa qui sera accordé chaque année aux immigrés originaires de pays hors UE, avec pour objectif de plafonner le nombre d'immigrés à "quelques dizaines de milliers", à l'horizon 2015.
29/01/2012
Source : Agence algérienne (APS)

La conclusion de conventions bilatérales entre les Etats constitue l'un des mécanismes les plus efficients pour l'organisation de l'immigration, souligne Mme Livia Turco, ancienne ministre italienne, présidente du Forum d'Immigration au Parti Démocrate italien.
Lors de l'une des séances plénières du 2-ème Forum international sur l'immigration, organisé à Fkih Ben Salah (27-29 janvier) par l'Association " Forum Beni Amir " sous le thème du " Droit à l'immigration ", Mme Turco a souligné l'importance de l'organisation de l'immigration et de la conclusion de conventions bilatérales en la matière pour en préciser le cadre avec la vision d'en faire un levier de développement.
Soulignant que l'immigration constitue l'une des questions essentielles en matière de gouvernance sociale, Mme Turco, auteur de la loi Turco-Napolitano (n. 40/1998) qui fournit un cadre essentiel pour le processus d'enracinement des immigrés dans les sociétés d'accueil, s'est particulièrement référée au cadre juridique qui organise l'immigration entre l'Italie et le Maroc grâce auquel elle constitue en fait une expérience " réussie ".
Elle a souligné que les conventions bilatérales organisent mieux l'immigration légale, notamment lorsqu'elles sont accompagnées de l'encouragement à la formation professionnelle dans les pays d'origine.
Elle a, par ailleurs, insisté sur l'importance de l'enracinement de la culture de la cohabitation et du respect mutuel des spécificités, pour faciliter l'intégration des immigrés dans les pays d'accueil.
Elle a également mis en exergue l'apport socio-économique de la Communauté marocaine résidant dans son pays, la plus ancienne en Italie et qui se classe en 3-ème position, du point de vue nombre.
L'expert marocain Abdelhamid El Jamri a, dans le même registre, donné un aperçu sur l'évolution de la question de la migration, mettant l'accent notamment sur la mobilisation, qui avait pendant longtemps fait défaut, des associations et des syndicats pour la défense des droits des immigrés dans les pays d'accueil.
M. El Jamri, président du Comité des Nations Unies sur les droits des travailleurs migrants, a rappelé que l'immigration est particulièrement une question de dispositions juridiques, à faire évoluer pour stipuler et encadrer les droits des immigrés afin de pouvoir défendre, ensuite, leur respect.
Il a, à ce propos, souligné l'importance de l'action de la société civile et des syndicats dans la défense de ces droits et rappelé également que la migration est un phénomène mondial, naturel et très ancien qui doit être traité sur le plan international dans le cadre d'études prospectives.
M. El Jamri a, par ailleurs, mis en garde contre certaines agences de recrutement et d'émigration et appelé à la mise en place de systèmes de contrô le de leur travail.
Dans le même ordre d'idées, M. Stefano Rizzo, professeur de relations internationales à l'Université de Rome " La Sapienza " et directeur-adjoint de l'Institut Geopec, a fait remarquer que la migration est un processus naturel qu'on ne peut arrêter et qu'elle n'est pas un fait isolé mais s'inscrit, plutô t, dans un espace géopolitique.
M. Rizzo a regretté que nombre de politiques publiques en matière d'immigration, en ignorant la réalité et les vérités historiques, étaient " myopes ".
Dans le cadre de l'approche géopolitique de son intervention, il a estimé que les politiques sécuritaires adoptées en Europe à l'égard des pays du sud et l'incapacité des observateurs " les plus raffinés " à prospecter l'avenir et comprendre les revendications des peuples n'ont pas contribué à trouver des solutions adéquates à la question de l'immigration.
L'Europe est consciente que les travailleurs immigrés ont largement contribué à son progrès économique et culturel, a-t-il indiqué, appelant les décideurs politiques du vieux continent, au lieu de chercher à stopper l'immigration, à la traiter dans le cadre de la vision d'un développement commun.
Ce 2-ème Forum international sur l'immigration ambitionne de contribuer à l'élaboration d'une stratégie relative à l'émigration aux niveaux national et international et d'asseoir une coordination entre les politiques adoptées aussi bien par les pays d'origine que d'accueil.
Il vise également à permettre à toutes les associations oeuvrant dans le domaine d'adhérer de manière effective à un réseau national, fournir l'assistance et l'encadrement nécessaires aux Marocains résidant à l'étranger pour qu'ils puissent surmonter certains obstacles, outre l'engagement d'un débat de nature à examiner les questions inhérentes à l'immigration.
Les participants à ce forum doivent débattre, notamment du droit à l'immigration entre les conventions internationales et les législations nationales et les problèmes que rencontrent les familles immigrées. Sont inscrits aussi à l'ordre du jour, des ateliers et des conférences animées par des universitaires et des experts, ainsi que des représentants de certaines Organisations internationales.
Le Forum a, en marge de ses travaux, rendu un vibrant hommage au professeur Ahmed Moatassim, originaire de la région de Tadla-Azilal, Dr. en Sciences de l'Education, en Sciences politiques et en Sciences humaines et sociales, actuellement professeur-chercheur à la Sorbonne, à Paris.
28/01/2012 ,Mostafa NAZIH
Source : MAP

Le Maroc a remporté la cinquième édition du Mondial de basket-ball de l'immigration après sa victoire, dimanche soir à Madrid, sur la République dominicaine.
L'équipe marocaine s'est imposée en finale de ce tournoi, organisé par la région autonome de Madrid en collaboration avec la Fédération espagnole de basket-ball, sur un score de 70 à 69 points.
Les représentants du Maroc ont tenu tête à l'équipe dominicaine, vainqueur des quatre premières éditions de ce Mondial, lors de cette rencontre dont le sort ne s'est décidé que dans les dernières secondes grâce à un tir à trois points réussi.
La troisième finale consécutive de ce tournoi entre les deux équipes aura été la bonne pour le Maroc. La Pologne a terminé au pied du podium.
Cette victoire du Maroc met en avant le rô le important de tels événements sportifs dans l'amélioration de l'intégration des immigrés marocains et la promotion d'une image positive du Maroc auprès de la société espagnole.
Elle prouve aussi que la Communauté marocaine résidant à l'étranger regorge de talents dans les différentes disciplines sportives capables de représenter dignement le Royaume.
Organisé depuis 2007, le Mondial de basket-ball de l'immigration, qui réunit chaque année plusieurs centaines de jeunes issus de l'immigration vivant à Madrid, a pour objectif de promouvoir l'intégration par le sport et de renforcer les liens entre les communautés d'immigrés.
Ce tournoi a connu la participation de 12 équipes représentant la Bolivie, la Chine, la Colombie, l'Equateur, la République dominicaine, l'Uruguay, les Etats-Unis, la Pologne, le Pérou, l'Italie, les Philippines et le Maroc.
30/01/2012
Source : MAP

Le 2-ème Forum international sur l'immigration, organisé par l'Association "Forum Beni Amir" sous le thème du "Droit à l'immigration", a été ouvert, vendredi à Fkih Ben Salah, avec la participation d'une pléiade de chercheurs et d'experts marocains et étrangers.
Organisé en collaboration avec le ministère délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger et le Conseil de la Communauté marocaine à l'Etranger (CCME), cette rencontre ambitionne de contribuer à l'élaboration d'une stratégie relative à l'émigration au niveau national et international et d'asseoir une coordination entre les politiques adoptées aussi bien par les pays d'origine que d'accueil.
Intervenant à l'ouverture du forum, qui s'est déroulée en présence notamment de M. Mohamed Dardouri, wali de la région de Tadla-Azilal, M. Driss Ajbali, du CCME, a notamment fait remarquer que, contrairement aux autres migrations, la migration marocaine se caractérise pour être mondialisée (du fait que la communauté marocaine est répartie entre 52 pays), massive et représentative de tous les âges.
Soulignant l'apport de telles rencontres pour faire connaître la Communauté marocaine à l'étranger, il a rappelé l'appui du CCME à la société civile qui initie ces rencontres et relevé la spécificité et la portée du thème du "droit à l'immigration" qui interpelle tout un chacun.
Le président de l'Association "Forum Beni Amir", M. Saïd El Allam, a rappelé qu'après l'organisation du 1-er Forum sur le thème de la "Culture de l'immigration", le "droit à l'immigration" s'est invité à cette seconde rencontre, particulièrement comme interrogation à l'heure de la crise économique et des surenchères politiques dans certains pays d'accueil.
Il a estimé que la migration est un "bienfait" eu égard à sa contribution à l'évolution du tissu socio-économique et culturel des pays aussi bien d'accueil que d'origine.
M. El Allam a également plaidé pour une vision distanciée de la migration afin d'étudier la trilogie de +pays "d'exportation", de passage et d'accueil+, en même temps, qui caractérise certains pays.
De son côté, le président du Conseil de la région de Tadla-Azilal, M. Salah El Hamzaoui, a souligné que ce forum devient désormais un cadre à même de permettre d'approfondir le débat sur la question de l'immigration en vue d'apporter davantage de facilitations aux Marocains résidant à l'Etranger (MRE) qui restent attachés à leurs régions d'origine.
Après avoir indiqué qu'un grand nombre de MRE issus de cette région sont installés en Italie (notamment en Lombardi) et en Espagne, il a appelé à la conclusion d'une convention de partenariat entre les régions de Lombardie et de Tadla-Azilal qui se partagent des atouts socio-économiques importants.
Ce 2-ème forum vise également, selon l'Association, à permettre à toutes les associations oeuvrant dans le domaine d'adhérer de manière effective à un réseau national, fournir l'assistance et l'encadrement nécessaires aux MRE pour qu'ils puissent surmonter certains obstacles, outre l'engagement d'un débat de nature à examiner les questions inhérentes à l'immigration.
Les participants à ce forum de trois jours (27-29) doivent débattre, notamment du droit à l'immigration entre les conventions internationales et les législations nationales et les problèmes que rencontrent les familles immigrées.
Sont inscrits aussi à l'ordre du jour, des ateliers et des conférences animées par des universitaires et des experts, ainsi que des représentants de certaines Organisations internationales.
 27/01/2012
Source :MAP

La Constitution de juillet 2011 aborde les questions des Marocains résidant à l'étranger (MRE) suivant une approche globale qui tient en ligne de compte leurs intérêts vitaux, a affirmé Nezha El Ouafi, députée marocaine installée en Italie.
Les MRE enregistrent avec fierté le fait que la nouvelle loi fondamentale leur consacre des dispositions qui leur sont propres, a indiqué la députée dans une déclaration à la MAP, en marge du 2-ème Forum international sur l'immigration qui se tient à Fkih Ben Saleh sous le thème "Droit à l'immigration".
Cette nouvelle approche peut être décelée à différents niveaux notamment en ce qui concerne l'identité nationale, la participation politique et l'implication dans le développement régional, en relation avec le projet de régionalisation élargie, a-t-elle ajouté.
Par ailleurs, Mme Ouafi a souligné l'importance de tirer profit des compétences marocaines à l'étranger, relevant que l'Italie avait initié une expérience inédite qui consiste à mettre en place d'un répertoire des compétences italiennes à l'étranger, notamment celles installées aux Etats-Unis.
Pour sa part, le président de l'Association "Forum Beni Amir", organisatrice de ce Forum (27 au 29 janvier), a indiqué que cette deuxième édition vise à contribuer à l'élaboration d'une stratégie relative à l'émigration aux niveaux national et international et d'asseoir une coordination entre les politiques adoptées aussi bien par les pays d'origine que d'accueil.
Elle ambitionne également de mobiliser l'ensemble des associations oeuvrant dans le domaine de l'émigration à adhérer de manière effective à un réseau national et à fournir l'assistance et l'encadrement nécessaires aux MRE sur les questions liées à l'émigration.
Les participants à ce forum ont débattu, notamment du droit à l'immigration entre les conventions internationales et les législations nationales et des problèmes que rencontrent les migrants.
29/01/2012 Mostafa NAZIH
Source : MAP

Les effets de l'immigration sur l'Espagne ont été positifs à tous les niveaux, bien que certains milieux prennent les immigrés comme "boucs émissaires" face à la crise économique, a affirmé le chercheur marocain, Mohamed Dahiri, titulaire de la Chaire UNESCO et professeur à l'Université de Cordoue (Espagne).
Il s'agit d'une réalité qui discrédite la prétention et la thèse qui fait assumer aux immigrés la responsabilité de la crise économique dont souffre certains pays d'accueil européens comme l'Espagne, a-t-il indiqué dans une déclaration à la MAP, en marge du 2-ème Forum international sur l'immigration qui se tient à Fquih Ben Saleh sous le thème "Droit à l'immigration".
L'apport socio-économique des immigrés pour le développement des pays d'accueil européens n'est plus à démontrer, a-t-il souligné, ajoutant que les immigrés ont contribué positivement à la résolution de plusieurs problèmes dans ces pays, dont l'Espagne à titre d'exemple.
Les immigrés ont constitué un facteur de développement et de croissance, a-t-il soutenu, s'appuyant sur les études qu'il a réalisées et sur les statistiques officielles espagnoles dont les rapports du bureau économique du chef du gouvernement, les données du ministère du travail et des affaires sociales et celles d'établissements bancaires.
Il a affirmé, à ce propos, que grâce à l'immigration, le Produit intérieur brut (PIB) en Espagne a connu, de 1995 à 2006, une hausse sensible, relevant la création de 247.000 entreprises par les immigrés durant cette période.
Après avoir rappelé que la migration est un phénomène naturel ayant contribué au développement des pays d'accueil, ainsi que des pays exportateurs, il a appelé les partis politiques dans certains pays d'accueil à cesser de politiser l'immigration.
Le 2-ème Forum international sur l'immigration, tenu du 27 au 29 janvier, vise, selon les organisateurs, à contribuer à l'élaboration d'une stratégie relative à la migration aux niveaux national et international et d'asseoir une coordination entre les politiques adoptées aussi bien par les pays d'origine que d'accueil.
Il ambitionne également de mobiliser l'ensemble des associations oeuvrant dans le domaine de l'émigration à adhérer effectivement à un réseau national et à fournir l'assistance et l'encadrement nécessaires aux MRE sur les questions liées à la migration.
Les participants à ce forum ont débattu, notamment du droit à l'immigration entre les conventions internationales et les législations nationales et des problèmes que rencontrent les migrants.
29/01/2012, Mostafa NAZIH
Source : MAP

Les travailleurs marocains en Catalogne viennent de se doter de leur propre syndicat afin de mieux défendre leurs droits sur les plans socio-économique et culturel, apprend-on dimanche auprès des promoteurs de cette initiative.
La mise en place de cette structure syndicale, baptisée "Sindicato Liberal Obrero de Cataluna" (Syndicat libéral ouvrier de Catalogne/Siloc), intervient à la suite d'une assemblée constitutive au cours de laquelle il a été procédé à l'adoption des statuts et à l'élection des membres du bureau dudit syndicat, a déclaré à la MAP son secrétaire général, Ahmed Griri.
Outre la défense des droits des travailleurs marocains sur les plans socio-économique et culturel auprès des pouvoirs publics et des employeurs, le Siloc vise à informer les organisations syndicales de Catalogne sur les réformes entreprises par le Maroc dans divers domaines et à promouvoir les liens d'amitié et de rapprochement entre le Maroc et cette région du nord-est de l'Espagne, a ajouté M. Griri.
Basé à Santa Colona de Gramenet, dans la région de Barcelone, le Siloc a également pour objectif de défendre les causes nationales et de contrer la propagande mensongère de certains milieux hostiles à l'intégrité territoriale du Royaume, a-t-il précisé, ajoutant que le syndicat, qui compte jusqu'à présent près de 250 affiliés, est ouvert à tous les travailleurs, abstraction faite de leur origine.
Selon M. Griri, des représentants du gouvernement catalan ont effectué récemment une visite au siège du syndicat au cours de laquelle ils ont souligné la disposition de l'exécutif régional à accorder l'aide nécessaire à cette nouvelle structure syndicale en vue de lui permettre de s'acquitter de ses missions dans les meilleures conditions.
 29/01/2012
Source : MAP

Né à Montréal de parents d'origine marocaine, Rachid Badouri monte son premier numéro, portant sur l'immigration, pour un spectacle organisé par Juste pour rire en 1999. Lancé officiellement en octobre 2007, son premier One Man Show : Arrête ton cinéma !, s'est vendu à plus de 100 000 places en moins d'un an, un record au Québec. Rachid Badouri est actuellement à l'affiche du Théâtre du Temple à Paris. (7 février 2012).
30/1/2012, Yasmine Chouaki
Source : RFI

Le Maroc s'invite à la 37ème cérémonie des Césars, récompenses annuelles du cinéma français dont le Palmarès sera dévoilé le 24 février prochain à Paris, à travers les films Omar m'a tuer et La Source des femmes, retenus dans la sélection officielle.
Omar m'a tuer du réalisateur marocain Roschdy Zem qui met en vedette le franco-tunisien Sami Bouajila, concourt dans les catégories meilleur acteur et meilleure adaptation. Il a été nommé pour son rôle de Omar Raddad, le jeune jardinier marocain condamné en France à 18 ans de prison pour le meurtre de son employeur en 1991. Le scénario s'inspire des témoignages de Omar Raddad, et d'un livre-enquête où le romancier Jean-Marie Rouard dénonce les défaillances de la justice dans cette affaire, tout comme le lynchage médiatique dont a été victime le jardinier marocain.
La source des femmes du Roumain Radu Mihaileanu, coproduction franco-marocaine, avec Leïla Bekhti dans le rôle principal, est quant à lui en lice dans la catégorie meilleure actrice et meilleurs costumes.
L'actrice française y campe le rôle de Leïla, jeune mariée qui mène dans son village, une révolte de femmes, excédées par le comportement des hommes qui leur infligent au quotidien la corvée d'eau.
Produite par l'Académie française des Arts et Techniques du Cinéma, la cérémonie des Césars de cette année sera présidée par le réalisateur français Guillaume Canet.
29/1/2012
Source : Aufait/MAP

Le gouvernement britannique présentera cette semaine sa nouvelle politique d’immigration sélective qui donnera un traitement préférentiel aux investisseurs, entrepreneurs, universitaires et artistes de classe mondiale, a déclaré hier le ministre de l’Immigration, M. Damian Green. «Nous avons besoin d'un système qui favorise ceux qui vont créer des emplois, de la richesse ou répondre à nos aspirations artistiques et culturelles de haut niveau», a souligné M. Green dans une déclaration au Sunday Times. «La clé absolue étant de parvenir à une immigration plus faible en nombre mais plus forte en termes de qualité et d’apport à la société britannique», a-t-il ajouté, soulignant que «ceux qui souhaitent vivre en Grande-Bretagne devraient montrer leur utilité réelle pour la société britannique et prouver qu'ils ne seront pas dépendants des prestations». Selon lui, la Grande-Bretagne veut être le pays le plus attractif au monde pour les plus brillants et les meilleurs, et l'ère de l'immigration de masse est «révolue».
Le Royaume-Uni a refusé 385 000 visas l'année dernière et a détecté 27 000 documents falsifiés, selon ses chiffres. Le gouvernement a fixé à 20 700 le quota des visas qui sera accordé chaque année aux immigrés originaires de pays hors UE, avec pour objectif de plafonner le nombre d'immigrés à «quelques dizaines de milliers», à l’horizon 2015.
30/1/2012
Source : El Mujahid

Au nom des «droits de l'homme», ils imposent leurs vues sur des questions de société. Une ingérence de plus en plus contestée.
Comme chaque année, le gratin de la magistrature européenne s'est pressé vendredi dans les salles ultramodernes du «palais des droits de l'homme» à Strasbourg, à l'occasion de la rentrée solennelle de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH).
Mais le rituel avait, cette année, un arrière-goût d'amertume. Pour la première fois, la CEDH qui a progressivement imposé sa marque dans les grands débats de société voit sa légitimité publiquement remise en cause. Ce sont les Anglais qui ont lancé les hostilités: le premier ministre britannique, David Cameron, s'est fendu la semaine dernière d'un discours au siège du Conseil de l'Europe pour dire tout le mal qu'il pensait du fonctionnement actuel de la Cour. L'opinion publique britannique n'a jamais compris que la CEDH se soit formellement opposée à l'interdiction de vote prévue depuis la nuit des temps pour les prisonniers anglo-saxons.
Jeudi, Nicolas Bratza, le président (anglais) de la CEDH, a rétorqué à son compatriote, que «les États européens -devaient assumer leur part de la responsabilité commune que constitue la protection des droits de l'homme». Ambiance.
Un «diktat»
En réalité, si les Anglais ont donné le ton, ils ne sont pas seuls à critiquer l'ingérence croissante de la CEDH dans les jurisprudences nationales. Depuis la convention de 1950, tout justiciable peut, après avoir saisi les tribunaux nationaux, se tourner vers les juges de Strasbourg dont les arrêts s'imposent ensuite aux États. Il n'y a pas si longtemps, on aurait prudemment évoqué l'influence européenne, aujourd'hui, le mot «diktat» affleure aux lèvres de nombreux spécialistes, y compris hexagonaux.
Défendre les droits de l'homme, très bien, mais surtout chez les voisins, ont tendance à penser les États membres, plus prompts à dénoncer des violations à la convention des droits de l'homme lorsqu'elles se produisent en dehors de leurs frontières.
En France, de plus en plus de voix s'élèvent pour s'interroger sur le bien-fondé des dernières décisions de la Cour. La douloureuse réforme de la garde à vue a échauffé les esprits. C'est en effet au nom des arrêts de la CEDH que les avocats ont bataillé pour obtenir d'être présents aux côtés de leurs clients dans les commissariats. Une réforme que ne sont pas prêts de digérer les policiers, convaincus que l'efficacité des enquêtes est durablement en danger.
«Un problème de démocratie»
Pour ajouter à la tension, la Cour de cassation française a complètement épousé le point de vue de la Cour européenne: elle a imposé l'application immédiate du principe de l'avocat en garde à vue. À l'inverse, le Conseil constitutionnel avait, lui, estimé qu'un délai était tout à fait envisageable, le temps que les députés votent un nouveau texte.
En résumé, dans cette affaire, la Cour européenne a fait sa loi, au sens figuré - mais presque au sens propre, dénoncent aujourd'hui une partie des juristes.«Il y aura un jour un problème de démocratie, souffle, sous couvert d'anonymat, un membre du ministère des Affaires étrangères français. En principe, c'est le Parlement qui vote les lois dont veut une société, ce ne sont pas à quelques juges d'horizons différents de trancher des débats nationaux.»
Les juges européens n'ont en effet pas hésité à prendre à bras-le-corps des questions aussi intimement liées aux fondements d'une société que celles du mariage, des relations familiales, des successions, ne reculant pas à l'idée de faire trembler le Code civil hérité de Napoléon. «Il n'est pas du tout exclu que d'ici quelque temps la CEDH nous impose de revoir notre conception française du mariage, si elle constate un consensus dans le reste de l'Europe tendant à l'admission du mariage homosexuel», explique Romain Boffa, professeur à l'université de Lille-II.
La sadomasochisme, un droit de l'homme
«On peut aussi douter que les règles élaborées à Strasbourg le soient toujours au nom des droits de l'homme, critique également Astrid Marais, maître de conférences à l'université Panthéon-Assas Paris-II. Ainsi en suivant le principe européen d'“autonomie personnelle” qui permet à chacun de mener sa vie comme il l'entend, même en portant atteinte à son intégrité physique, le droit français devrait reconnaître les pratiques sadomasochistes librement consenties… Je ne suis pas certaine qu'on aurait signé la convention du 4 novembre 1950 si l'on avait, un instant, imaginé que le sadomasochisme allait devenir un droit de l'homme», ironise-t-elle.
Depuis quelques années, la CEDH a bouleversé des pans entiers de nos textes, révisant les droits des enfants adultérins, ou ceux des personnes nées sous X, posant la question de l'indépendance de magistrats, ou contrariant la politique de lutte contre l'immigration… Jusqu'à devenir potentiellement une Cour suprême qui, aujourd'hui, doit sérieusement commencer à compter ses adversaires.
29/1/2012, Laurence De Charette
Source : Le Figaro

Un projet vient d'être lancé à Londres pour la promotion des compétences des jeunes issus de la communauté marocaine établie au Royaume-Uni.
Encouragé et facilité grâce à l'apport de l'ambassadeur du Maroc en Grande-Bretagne, Chrifa Lalla Joumala, ce projet, baptisé "Inspire", vise notamment à encourager les jeunes marocains à réaliser leur potentiel à travers l'organisation de workshops et de séminaires avec la participation de ressortissants marocains ayant réussi dans divers domaines au Royaume-Uni.
Ainsi, des cadres de la City (quartier financier de Londres), des artistes, des sportifs et des hommes d'affaires seront invités à prendre part à ces rencontres, le but étant de proposer aux jeunes marocains des modèles auprès desquels ils pourront trouver une inspiration pour réaliser leurs rêves et ambitions et réussir leur intégration dans la société d'accueil.
Le projet, lancé par le consulat général du Maroc à Londres en collaboration avec le centre Al-Hassaniya pour la femme marocaine et la BMCE Bank, est une contribution aux efforts visant à répondre aux attentes de la communauté marocaine, explique à la MAP M. Rachid Agassim, Consul général du Maroc.
L'initiative s'assigne également comme objectif de renforcer les liens entre l'administration marocaine et cette communauté, en particulier les nouvelles générations, a ajouté le responsable, notant que le projet apportera un plus au niveau du renforcement de l'interaction entre les différents groupes de la communauté marocaine, en particulier ceux qui ont réussi à se frayer un chemin au sein de la société britannique et les jeunes disposant d'un grand potentiel de réussite.
Le grand succès remporté par une première rencontre organisée avec un haut responsable marocain de la banque HSBC a encouragé les initiateurs du projet à aller de l'avant pour un impact encore plus important.
Un suivi rigoureux sera assuré pour garantir le succès du projet, a souligné M. Aggasim, notant que le projet ne se limitera pas à la seule ville de Londres.
Des plans sont élaborés pour aller aux villes et régions britanniques abritant de fortes concentrations de Marocains, poursuit le Consul général, notant que l'initiative sera l'occasion d'offrir les prestations consulaires nécessaires aux ressortissants marocains dans leur lieu de résidence et ce, dans le cadre du concept du "consulat mobile".
"Le projet vient à point nommé pour répondre aux attentes de nos jeunes qui ont besoin de modèles pour guider leurs pas sur le chemin de la réussite", indique, pour sa part, Mme Souad Talsi, présidente du centre Al-Hassaniya et membre du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).
Les Maroc est en train de vivre une nouvelle ère, dans laquelle une jeunesse hautement qualifiée sera appelée un jouer un rôle important, ajoute-t-elle.
Pour la représentation de la BMCE Bank à Londres, la contribution de cette institution financière ne consiste pas seulement à sponsoriser le projet mais surtout à sélectionner et inviter, à travers sa clientèle et son réseau développé à Londres depuis près de 15 ans, des "role-models" dans le but d'aider les jeunes à réussir au sein de la société britannique tout en préservant leur lien avec le Maroc.
27/1/2012
Source : Le Matin/MAP

Il est impossible de répondre à cette question sans replacer la croissance de l'économie dans son contexte territorial et démographique mais sans oublier qu'il s'agit d'hommes et de femmes.
Il est donc préférable d'aborder ce sujet de manière pragmatique, à l'aide de cas concrets, pour appréhender au mieux la situation. Dans le contexte actuel de la mondialisation des échanges, force est de constater qu'une immigration massive et incontrôlée déstabilise le développement des pays d'origine et d'accueil.
Commençons par les conséquences économiques de l'immigration professionnelle de personnes qualifiées. Prenons pour exemple, le cas de ces très nombreux médecins étrangers venant exercer leur profession en Europe occidentale. De fait, cette immigration massive de médecins et plus généralement de personnes qualifiées empêche les États d'origine, pillés de leur compétence, de préparer les conditions d'un développement économique qui passe toujours préalablement par une amélioration de l'état sanitaire de la population.
L'émigration de ces médecins, et de tous ceux qui ont un savoir-faire, n'est malheureusement que le reflet de l'égoïsme de nos sociétés occidentales vieillissantes qui privilégient le court terme et leur confort au détriment du développement nécessaire des pays concernés par ce pillage des cerveaux.
L'immigration qualifiée est donc un frein à la croissance pour l'ensemble des économies puisqu'elle entrave le développement des pays "d'origine" et donc limite de facto nos exportations. Elle est aussi une injustice vis-à-vis de nos nombreux compatriotes avec une qualification professionnelle, au chômage en période de crise. Cela ne concerne bien entendu aucunement les étudiants étrangers qui, après avoir reçu notre enseignement, sont les meilleurs représentants du savoir-faire français, à condition de retourner dans leur pays d'origine une fois leurs études et leurs stages terminés.
L'immigration de personnes occupant des postes peu qualifiés peut-elle être alors un facteur de croissance? Il est toujours frappant, à l'arrivée d'un TGV, de constater l'origine étrangère de la quasi totalité du personnel d'entretien qui attend pour nettoyer les rames. La croissance de l'économie française a-t-elle besoin de ces immigrés alors que 2,8 millions de chômeurs doivent retrouver un emploi? La réponse est bien évidemment "non".
Les donneurs d'ordres profitent pourtant de cette main d'œuvre immigrée peu qualifiée et peu rémunérée au détriment des chômeurs qui n'ont plus les moyens de contribuer au bon fonctionnement de notre économie et au financement de notre protection sociale.
Que se passerait-il si les entreprises concernées ne pouvaient plus faire appel à l'immigration pour ces postes de travail non délocalisables ? Obligation leur serait faite d'augmenter les salaires pour trouver du personnel. Les Français seraient alors beaucoup plus nombreux à postuler à ces emplois. La revalorisation des conditions de travail et de rémunération des éboueurs l'a d'ailleurs démontré. Certes les billets de train en seraient légèrement augmentés mais ne serait-il pas plus juste et moral de payer un travail difficile à sa juste valeur ?
L'immigration de personnes non qualifiées, parce qu'elle n'enrichit qu'un petit groupe de personnes au détriment de l'intérêt général, n'est donc pas une chance pour la croissance. La France doit d'abord redonner du travail à ses très nombreux chômeurs sans qualification en les payant dignement et mettre fin ainsi à l'exploitation de ces immigrés.
L'immigration n'est donc plus une chance pour la croissance en France depuis la fin des années 70, d'autant plus que celle-ci s'est transformée essentiellement en une immigration de peuplement pour bénéficier de notre système de protection sociale. Avec 100 000 personnes supplémentaires qui arrivent tous les ans sur le marché du travail, du fait de notre dynamisme démographique, la France doit continuer à réduire le nombre de titres de séjours délivrés annuellement, contrairement à nos voisins Allemands,
De plus, sans cette politique de réduction importante du nombre d'immigrés, la France ne pourra pas intégrer et assimiler les immigrés présents sur son territoire. Si cette politique n'est pas menée à bien avec la mise en place d'un certain nombre de mesures, la France devra faire face à moyen terme à de très fortes tensions ethniques et communautaristes qui pourraient remettre en cause la paix civile.
27/1/2012, Philippe Meunier
Source : Libération

Le 8 décembre 2011 fut un grand jour pour la sénatrice du Val-de-Marne Esther Benbassa, affiliée Europe Ecologie-Les Verts. Elle rapportait la proposition de loi visant à octroyer le droit de vote et l'éligibilité aux élections locales aux étrangers non européens résidant depuis longtemps en France. Une loi qui fait polémique depuis trente ans. Défendue dès 1981 par François Mitterrand, votée le 3 mai 2000 par l'Assemblée nationale, le Sénat de droite a toujours refusé de l'examiner. Elle a été adoptée ce 8 décembre, après un débat houleux, par un Sénat passé à gauche.
A 61 ans, Esther Benbassa, vice-présidente de la commission des lois du Sénat, enseigne à l'Ecole pratique des hautes études. Née dans une famille juive d'Istanbul, venue en France à 22 ans "par amour pour sa tradition de liberté", elle suit depuis vingt ans l'évolution des politiques d'accueil des étrangers. Elle n'a pas la langue dans sa poche et vient de publier un essai dérangeant, De l'impossibilité de devenir français (Ed. Les Liens qui libèrent). Nous l'avons rencontrée après que le ministre de l'intérieur Claude Guéant se fut félicité d'une chute de 30 % des naturalisations d'étrangers entre 2010 et 2011. Même si ces chiffres ont été gonflés pour des raisons électoralistes, excluant les mariages, une baisse de 25 % constitue une rupture historique. 108 275 étrangers ont été naturalisés en 2009, 95 573 en 2010, 66273 en 2011.
Comment le gouvernement est-il parvenu à une telle baisse ? En multipliant les lourdeurs administratives (il faut au bas mot un an pour réunir toutes les pièces légales, arriver avant 4 heures du matin dans les files d'attente, etc.), en accordant un pouvoir de veto aux préfets - "un pouvoir suspendu par le général de Gaulle à la Libération ", rappelle Esther Benbassa - et en durcissant les critères d'obtention de la nationalité française. Depuis juin 2011, en plus de devoir vivre depuis cinq ans en France, de s'acquitter de ses impôts, de prouver des attaches familiales, d'avoir un revenu régulier, de parler correctement le FLI (français langue d'intégration, niveau B1), l'étranger doit désormais posséder un certain bagage de "culture française", montrer une "autonomie matérielle" (un CDI, ou la connaissance d'un métier) et faire preuve de "moralité" (un délit mineur suffit à ruiner un dossier).
Qu'en pense Esther Benbassa ? D'abord, explique-t-elle, l'acquisition de la nationalité a toujours été vue en France comme un facteur d'intégration. Elle était considérée comme "un acte positif", qui changeait la vie du demandeur et enrichissait le pays d'accueil. "Aujourd'hui, tout est fait pour la décourager. L'analyse subjective des fonctionnaires l'emporte au gré des préfectures et des directives du ministère de l'intérieur. La naturalisation est pensée comme un mal. La France se referme sur elle-même." Elle en voit la preuve dans la "circulaire Guéant" du 31 mai, qui restreint les possibilités, pour les étudiants étrangers ayant fini leurs études en France, d'y rester pour travailler : "Selon une enquête de 2005, 17,5 % des postdoctorants étrangers formés en France et partis aux Etats-Unis ne rentrent pas. Avec ces dispositions, qui prendra le risque de venir étudier chez nous ?" Il a fallu que les étudiants manifestent, que les directeurs de grandes écoles et d'université protestent, que le Medef, dans Le Figaro Magazine, mette en garde contre "la fermeture du pays", pour que la directive soit assouplie début janvier.
Mais le mal est fait. Les préfectures, accablées de directives de défiance, bloquent les dossiers. Le 18 janvier, Esther Benbassa a lu au Sénat la lettre inquiète du patron d'une PME de Toulouse qui a dû licencier une jeune Algérienne diplômée d'un master en gestion, et formée par ses soins. Elle ajoute avec tristesse : "On sent chez cette droite un mépris des autres. Pourtant, beaucoup d'étudiants, d'artistes immigrés ont contribué à la renommée de la France, qu'ils soient venus de l'Est comme Marie Curie, Georges Charpak ; du Sud comme Picasso, Yves Montand, Coluche ; ou d'Afrique comme tant de musiciens, de sportifs. Aujourd'hui, Modigliani ou Zidane ne seraient pas naturalisés. Impossible est devenu français."
L'autre signe fort du refus d'intégrer les étrangers a été donné lors du tir de barrage de l'UMP contre la loi sur le vote local. Le ministre de l'intérieur s'est emporté sur Europe 1, le 27 novembre 2011 : "Très franchement, je n'ai pas envie de voir dans le département de la Seine-Saint-Denis, qui a une forte population étrangère, la majorité des maires devenir étrangers." Il s'agit d'une contrevérité. La proposition de loi votée au Sénat n'autorise pas l'élection au poste de maire, seulement de conseiller municipal. Le 7 décembre, Claude Guéant prophétisait que le projet apporterait des "tensions supplémentaires" entre Français et immigrés. "C'est comme s'il jetait de l'huile sur le feu", remarque Esther Benbassa. Au Sénat, François Fillon a dénoncé "un travail de sape d'un des fondements de notre République". Depuis, Nicolas Sarkozy en a fait un thème favori de ses interventions politiques.
Esther Benbassa le regrette. Elle a débuté son intervention au Sénat par cette citation : "J'avoue ne pas être outrageusement choqué par la perspective de voir des étrangers, y compris non communautaires, voter pour les scrutins cantonaux et municipaux. A compter du moment où ils paient des impôts, où ils respectent nos lois, où ils vivent sur notre territoire depuis, par exemple, cinq années, je ne vois pas au nom de quelle logique nous pourrions les empêcher..." Qui a tenu ces propos ? Nicolas Sarkozy en 2001 dans Libre (Laffont). Jean-Pierre Raffarin, Gilles de Robien, Eric Besson ont fait des déclarations semblables. Pourquoi un tel retournement ? Esther Benbassa est d'accord avec l'historien Patrick Weil, auteur en 1997 d'un rapport au premier ministre sur la politique de l'immigration : l'UMP agit comme s'il "fallait droguer l'opinion sur l'immigration", au lieu de s'en tenir à une politique dédramatisée, accompagnée de vrais projets d'intégration. Elle y voit un abandon des valeurs républicaines. Elle parle d'une politique "néonationaliste", "aux relents vichystes".
Que des étrangers durablement installés en France prennent part à la vie d'un conseil municipal lui semble "une bonne manière de les faire participer à la vie publique", de les intégrer. Une façon de les aider à devenir des "citoyens français". Un moyen efficace de faire échec au repli sur soi, au sentiment d'ostracisme comme au "communautarisme". Elle rappelle que le Danemark, l'Irlande, la Finlande, la Lituanie, les Pays-Bas, la Slovénie, la Suède, le Luxembourg, la Belgique et cinq cantons suisses offrent le droit de vote local à leurs résidents étrangers enracinés.
Pendant son discours au Sénat, Esther Benbassa a cité deux sondages récents : Harris Interactive donne 59 % de Français favorables au vote étranger ; BVA-Le Parisien, 61 %. Elle y voit le signe d'une évolution des mentalités. "Ces enquêtes montrent que 75 % des 25-34 ans acceptent la loi. La politique d'ostracisme envers les étrangers apparaît comme une affaire de vieux politiciens, coupés d'une France jeune plus tolérante, multiculturelle." Christian Jacob, le président du groupe UMP à l'Assemblée, conteste la forme de ces sondages. Lorsque la question posée précise qu'il s'agit du vote d'étrangers "non européens", "alors, affirme-t-il, les résultats sont diamétralement opposés". Jérôme Fourquet, de l'IFOP, questionne aussi ces résultats sur le site d'information Atlantico.
A ces critiques, Esther Benbassa répond qu'écarter de la vie publique les étrangers vivant et travaillant en France ne va pas dans le sens des principes européens consacrés par le traité de Maastricht de 1992, qui séparent citoyenneté et nationalité. Une personne étrangère résidant longtemps dans un canton, une commune, en est citoyenne. "La question, dès lors, dit-elle, n'est plus identitaire : "Qui suis-je ?", mais de politique locale : "Que faire ensemble ?"" Quant aux critiques sur les sondages, elle renvoie aux travaux du chercheur en sciences politiques Vincent Tiberj qui a analysé toutes les enquêtes d'opinion concernant le vote des étrangers depuis 1984. Ses analyses montrent qu'il existe, depuis vingt-sept ans, une progression constante d'avis favorables au vote de non-Européens, quel que soit le libellé des questions.
Esther Benbassa est arrivée en France à l'âge de 22 ans, pleine d'espoir. A Istanbul, son seul prénom suscitait des réactions de rejet. Juive. "Mon père vantait la grandeur de la France. "Elle a réhabilité Dreyfus !", disait-il. Il ne me parlait jamais de ceux qui l'avaient condamné. J'ai grandi dans ce mythe de la France tolérante, de Zola, des droits de l'homme. Ma préceptrice arménienne m'a appris le français et j'ai fait ma scolarité dans des écoles congréganistes francophones. Quand j'ai émigré en Israël, j'ai passé un bac français. Pour moi, la France représentait le meilleur de l'Occident. Liberté, égalité, fraternité, culture..."
Aujourd'hui qu'elle enseigne l'histoire du judaïsme moderne à l'Ecole pratique des hautes études, elle remercie la France accueillante, celle qu'elle idéalisait pendant sa jeunesse. Mais elle critique les courants nationalistes et racistes français, qu'elle a étudiés - l'antisémitisme pour commencer. Elle les retrouve exacerbés aujourd'hui. "La droite revalorise une mythologie dépassée, qui rappelle l'affaire Dreyfus, les années 1930, quand on parlait de l'étranger ou du différent comme d'un ennemi de l'intérieur. Hier, c'était le Juif ; aujourd'hui, c'est le Rom, l'Arabe ou le musulman. Depuis cinq ans, Sarkozy fait la course avec le FN sur l'identité nationale, ses ministres désignent des populations à la vindicte. Ils remettent en cause l'idée républicaine du vivre-ensemble. Ils ont fait sauter un tabou mis en place par le gaullisme. Ils ont remis en selle le Front national, l'ont légitimé. Voilà pourquoi il monte."
Mais, au-delà de la critique des discours, quelle politique migratoire défend-elle ? "Je ne dis pas qu'il faut ouvrir les frontières et naturaliser tous les étrangers. Je rappelle qu'une classe moyenne "d'origine immigrée" a émergé, s'intègre, et supporte de plus en plus mal d'être renvoyée à une image de fraude, de délinquance ou d'extrémisme. Il faut citer en exemple les réussites de l'intégration. Il faut les promouvoir pour construire une politique."
Esther Benbassa dérange à gauche comme à droite. Elle a critiqué la loi mémorielle sur le génocide arménien, demandant qu'on laisse les historiens travailler, tout en pointant "un mépris envers un pays musulman". Sur la défense d'une France de la diversité, elle trouve la gauche frileuse. Elle défend les statistiques ethniques, qui permettraient d'évaluer les discriminations envers minorités. Elle est partisane d'une "discrimination positive" volontariste, qui rééquilibre les disparités. Est-elle consciente qu'on va l'accuser de vouloir défavoriser les Français d'origine ? "Ce n'est pas promouvoir le favoritisme ou installer des quotas. Il s'agit de donner un coup de pouce à des gens défavorisés. Voyez ce qui s'est passé aux Etats-Unis avec l'affirmative action. Elle a permis à beaucoup de Noirs de faire des études supérieures, d'accéder aux responsabilités." Et de citer Montesquieu, comme elle l'a fait au Sénat : "L'amour de la République, dans une démocratie, est celui de la démocratie ; l'amour de la démocratie est celui de l'égalité."
29/1/2012, Frédéric Joignot

Source :Le Monde

La Fédération internationale des Ligues des droits de l'Homme (FIDH), basée à Paris, a dénoncé les conditions de travail et de vie des femmes marocaines travaillant comme saisonnières dans des plantations agricoles dans le sud de l'Espagne, notamment à la cueillette des fraises à Huelva.

Recrutées au Maroc "selon des critères discriminatoires", ces milliers de femmes se trouvent totalement dépendantes de leur employeur sans lequel elles ne pourront revenir pour une autre saison en Espagne, souligne la FIDH dans un rapport sur les "conditions de travail dans les plantations de fraises à Huelva", publié jeudi.

Le nombre des travailleuses marocaines n'a cessé d'augmenter passant de 200 en 2001 à 13.700 en 2008, année où il fut annoncé qu'on arrêterait les contrats pour cause de sous-emploi national, dû à la crise. Quelque 5.427 travailleuses marocaines ont été recrutées pour la campagne 2010-2011.

Avec l'entrée dans l'UE de la Pologne, la Bulgarie et la Roumanie, le recrutement à la source ne concerne désormais que des travailleuses marocaines.

La FIDH fustige les "critères d'embauche discriminatoires" qui président à leur recrutement, car ils sous-entendent que "l''idée que les femmes sont plus travailleuses et créent moins de problèmes".

"Dans le cas des travailleuses des fraises, cette situation est aggravée par des critères de sélection sexistes et paternalistes (selon lesquels choisir des femmes avec des enfants en bas âge est une garantie qu'elles retourneront chez elles), qui aboutit à dévoyer et bafouer le droit à une vie familiale pour faire de la volonté légitime de vivre en famille un instrument de pression contre les migrantes", souligne l'ONG.

De ce fait, le choix des femmes de 18 à 45 ans veuves, divorcées ou mariées avec des enfants de moins de 14 ans à charge et l'exclusion des célibataires, constitue selon l'ONG "une violation de la liberté de circulation des femmes".

Elle constate aussi que plusieurs de ces femmes sont privées de copie du contrat de travail et se voient confisquer le passeport par le propriétaire, sous prétexte qu'elles risquent de le perdre, un fait qualifié de "restriction à la liberté de mouvement" par la FIDH.
L'Organisation fait également état de l'éloignement des logements de ces travailleuses des municipalités, de problèmes psycho-sociaux de ces femmes, d'une sous-rémunération des heures supplémentaires et de l'absence de représentation syndicale dans les plantations.

En outre, ajoute-elle, le contrat de travail n'incluant pas de date de fin, celui-ci peut être interrompu à tout moment et les travailleuses recrutées à la source renvoyées dans leur pays, leur droit de séjour étant lié au contrat de travail.

Dans ce document intitulé "Main-d'oeuvre importée pour fraises exportées", la Fédération fustige les limites du système de la "contratacion en origen" (recrutement à la source) mis en place pour subvenir aux besoins en main d'oeuvre agricole temporaire du pays.

Ce système consiste à recruter dans leur pays d'origine quelques milliers de personnes qui seront convoyées puis répartis dans les plantations où elles travailleront jusqu'à la fin de la saison de la fraise, s'engageant à revenir dans leur pays dès la fin de leur contrat.

"Conjugué à un cadre juridique peu protecteur pour les travailleurs agricoles saisonniers en Andalousie, ce système induit des atteintes aux droits des travailleurs", constate la FIDH qui a dépêché une mission sur place en mai 2011.

Pour ce qui concerne l'ensemble des travailleurs, la fédération indique qu'"il n'existe pas de garantie de revenu minimal", les jours non travaillés n'étant pas rémunérés. Or, soutient-elle, les journées non travaillées "sont de fait nombreuses, la récolte de la fraise étant soumise aux aléas climatiques, et la main-d'oeuvre présente sur place souvent très abondante par rapport aux besoins moyens pendant la saison".

Par ailleurs, ajoute-t-elle, les règles de représentation syndicale "empêchent tout type de représentation des saisonniers agricoles qui ne peuvent quasiment jamais répondre aux conditions d'ancienneté requises".

La mission a pu constater que les conditions de logement (réservé en général aux travailleurs migrants) sont "très variables", un problème récurrent étant leur éloignement des centres urbains et l'absence de système de transport.

La FIDH recommande aux autorités espagnoles d'intensifier les inspections du travail et d'offrir un meilleur accompagnement social des migrants afin de renforcer la protection des travailleurs saisonniers agricoles, ainsi que de faciliter la possibilité pour ceux-ci d'obtenir des cartes de séjour permanent et de faire venir leur famille.

Elle recommande notamment aux autorités chargées de superviser l'embauche des saisonniers d'inclure les syndicats dans le recrutement au Maroc et dans le suivi de la mise en oeuvre de l'accord avec l'Espagne.

Finalement, la FIDH demande aux exploitants et aux acheteurs, en particulier les entreprises de la grande distribution, de veiller au respect des droits de l'Homme par leurs fournisseurs. Consulter le rapport intégral

26/1/2012

Source : MAP

L'Europe ne compte pas assez d'hommes politiques de premier plan se dressant contre le "manque de tolérance" envers les étrangers, a estimé jeudi Thomas Hammarberg, le Commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe.

M. Hammarberg présentait devant l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE), réunie à Strasbourg en session plénière, son dernier rapport annuel après six ans dans ces fonctions. Il sera remplacé à partir du 1er avril par le Letton Nils Muiznieks, élu mardi par l'APCE.

"Nous avons des problèmes avec quelque chose d'aussi simple et direct que le manque de tolérance en Europe aujourd'hui", a estimé M. Hammarberg, faisant la liste des défis qui attendent son successeur en matière de défense des droits de l'Homme dans les 47 Etats-membres.

"Nous n'avons pas assez d'hommes politiques de premier plan qui se dressent et essayent d'expliquer l'importance de la tolérance", a-t-il déploré, soulignant les signes de xénophobie et de discriminations contre les étrangers dans les pays européens, en particulier contres les Roms.

Parmi les autres sources d'inquiétude, M. Hammarberg a dénoncé les abus en matière de détention provisoire. "Pas moins d'une personne détenue sur quatre en Europe aujourd'hui est placée en détention provisoire", a-t-il souligné.

Il a aussi regretté que les coupes budgétaires liées à la crise aient trop souvent eu pour conséquence d'affaiblir les plus vulnérables, citant les personnes âgées ou handicapées et les enfants.

Le Commissaire aux droits de l'Homme a également évoqué les abus liés selon lui à la lutte contre le terrorisme, regrettant que l'"on n'ait toujours pas totalement clarifié ce qui s'était vraiment passé" dans les centres de détention clandestins de la CIA en Europe.

26/1/2012

Source : AFP

La proximité d'élections dans une quinzaine de pays occidentaux et le ralentissement économique risquent d'accentuer les sentiments anti-migrants dans ces pays, s'est inquiété mercredi William Lacy Swing, patron de l'Organisation internationale des migrations (OIM).

A la tête de cet organisme intergouvernemental qui rassemble 146 Etats membres, M. Swing, interrogé par l'AFP, s'exprimait à l'issue d'un débat sur "l'avenir du capital humain" dans le cadre du Forum économique mondial de Davos.

Q. Partagez-vous le pessimisme ambiant à Davos?

R. Mon souci principal, c'est l'effet que va avoir le ralentissement économique sur les mouvements de personnes à la recherche d'emplois, de formation universitaire ou autres, avec la montée des sentiments anti-migrants. Avec le ralentissement économique mais aussi la perspective d'élections majeures dans une quinzaine de pays, les gens vont moins être concernés par les questions de migrations, c'est inévitable.

La question des migrations irrégulières est une question importante mais il faut voir que la plus grande partie des migrants sont là sur une base tout à fait légale, alors que le public est parfois focalisé sur la question des migrants sans papiers. C'est compréhensible mais il faut parier sur la contribution positive des migrants.

Nous essayons aussi de travailler avec les gouvernements pour définir les règles qui vont limiter le nombre des personnes entrant dans un pays illégalement, c'est un défi mais ce n'est pas le plus important.

Q. Qu'est-ce qui est le plus important ?

R. Le plus important, c'est de reconnaître l'incontournabilité et la nécessité de migrations à grande échelle dans les pays développés sans lesquelles certains emplois ne pourront être pourvus en raison de la démographie et d'autres facteurs (...). Comment faciliter les mouvements de personnes vers ces emplois?

Ce ne sont pas les plus pauvres des pauvres qui émigrent. Ce sont ceux qui ont assez d'argent pour émigrer. Certains sont des migrants économiques, d'autres veulent réaliser leur rêve, d'autres encore sont à la recherche d'un meilleur niveau d'éducation qu'ils n'ont peut-être pas chez eux. Beaucoup viennent pour satisfaire une ambition et viendront de toute façon.

Il y a des risques mais l'immense majorité des migrants apportent une immense contribution au pays dans lequel ils se rendent: ils sont très motivés et envoient de l'argent à leurs familles.

Q. Quels sont les risques?

R. Il faut s'occuper de l'immigration illégale parce qu'elle est liée au trafic des êtres humains, et si vous restreignez trop les flux migratoires, alors vous jetez plus de migrants dans les bras des trafiquants, l'un des plus grands groupes criminels de notre temps.
A l'OIM, nous travaillons avec les gouvernements sur les programmes de lutte contre le trafic d'êtres humains pour renforcer les lois sanctionnant les trafiquants et nous portons assistance partout dans le monde aux victimes de ces trafics, accueillis dans nos centres. Chaque année, nous contribuons au flux de quelque 250.000 migrants et nous aidons au retour de quelque 30.000 à 35.000 migrants clandestins.

26/01/2012

Source :  AFPF

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Le candidat socialiste à la présidentielle française d'avril-mai, François Hollande, a affirmé jeudi que s'il est élu, un débat permettra de déterminer chaque année au Parlement ce que sera "l'immigration économique" et l'accueil des étudiants étrangers.
"Chaque année, il y aura un débat au Parlement sur le point de savoir ce que sera l'immigration économique - aujourd'hui près de 30.000 personnes - et ce que seront les souhaits des universités françaises pour l'accueil des étudiants étrangers", a expliqué le favori des sondages lors d'une conférence de presse, après avoir présenté ses "60 engagements pour la France".

"Nous veillerons à ce que l'immigration économique corresponde à un vrai besoin et que les étudiants étrangers puissent venir là où ils sont souhaités", a-t-il poursuivi.

"Pour le reste, ça relève du droit (d'asile, ndlr) et du regroupement familial", points "sur lesquels nous avons des accords internationaux", a-t-il ajouté.

"Sur la question récurrente des sans papiers (...), nous aurons une politique au cas par cas de régularisation", a-t-il annoncé.

"Sur la question de la dignité humaine, nous pensons qu'il est possible d'être ferme à l'égard de l'immigration clandestine et, en même temps, de respecter les procédures, et nous ne ferons pas voter autant de lois que nos prédécesseurs. Là encore mieux vaut encore une loi respectée que plusieurs qui ne le sont pas", a-t-il dit.

"Sur la sécurisation de l'immigration légale de personnes qui seraient là depuis longtemps sur le territoire, nous veillerons à ce que les titres de séjour puissent être délivrés dans des conditions respectueuses pour les droits des personnes, sans qu'il soit besoin de voir ces files d'attentes devant les préfectures ou sous-préfectures", a encore affirmé le candidat.
26/01/2012

Source : AFP

Monsieur Driss  El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger  a accordé une interview à Medi1 TV, dans le cadre d’un reportage consacré à la circulaire du gouvernement français, du 31 mai dernier, dite "circulaire Guéant" et ses conséquences sur les diplômés marocains, qu'ils soient déjà rentrés au Maroc ou encore en France. Le reportage sera diffusé dans l'émission Medi Investigation le dimanche 29 janvier à 21h15.

L'émission est rediffusée le lundi suivant à 16h et le samedi à 14h30.

Source : Medi1 TV

La banque Chaabi s’apprête à lancer un compte courant “charia compatible”. D’autres produits financiers islamiques sont en préparation en Belgique.

Des voix à l’Onu, au FMI et même au Vatican ont loué ses mérites. Alors que le monde financier traditionnel a montré ses limites et plusieurs dérives lors de crises à répétition, la finance islamique sort de l’ombre. Dans les chiffres, sa montée en puissance est fulgurante, surtout dans cette période de morosité économique quasi mondiale : en 2011 les actifs de la finance islamique sont estimés à 1 000 milliards de dollars à travers 350 institutions réparties dans 80 pays. Soit une progression de 18 % par rapport à l’année précédente.

Cette finance attire mais intrigue aussi l’Occident. Qu’entend-on exactement par financement islamique et produits financiers “Charia compatibles” ? “Ici en Belgique, quand on parle de Charia, on pense à des barbus qui coupent des mains, explique Mohamed Boulif, consultant en finances islamiques. Cela n’a rien à voir. La finance islamique regroupe des centaines de textes d’interprétation du droit musulman aux réalités économiques actuelles. Il n’y a rien de sacré là-dedans, ce sont des montages financiers qui portent des valeurs universelles.” Dans la finance islamique, les intérêts et l’usure sont prohibés, tout comme la spéculation, les investissements dans les industries de l’armement, du tabac, des jeux d’argent ou dans des entreprises “trop endettées” et des produits jugés toxiques. Enfin, toute opération financière doit reposer sur le partage des profits et des pertes. “L’argent pour l’argent n’existe pas dans la finance islamique. Il y a toujours un actif. On ne peut pas vendre ce que l’on ne possède pas. C’est de l’économie réelle, pas virtuelle.”

Reste que cette vision idéaliste doit en permanence s’adapter pour être rentable. Le caractère plus ou moins islamique d’un mécanisme financier n’est donc pas établi selon des règles précises et immuables mais est laissé à l’interprétation de comités consultatifs, les “Sharia scholars”. “Ce qui compte en finance islamique c’est la finalité de l’investissement, l’habillage est secondaire.” D’après M. Boulif, ce type de finance est aujourd’hui arrivé à maturité et a atteint sa stabilité. “Même si les montages financiers sont très différents (du fait notamment que tout intérêt est interdit), le résultat économique est souvent le même que dans la finance conventionnelle.”

L’un des fondements de la finance islamique, et qui rejoint une demande de plus en plus accrue en Occident, est aussi la “traçabilité” des actifs : la banque doit pouvoir signaler très précisément où est investi l’argent de son client. “L es médias anglais ont évoqué l’exemple de cette dame, non musulmane, qui cherchait à déposer 100 000 livres dans une banque et voulait être certaine qu’aucun cent ne file dans l’industrie de l’armement. Elle a fait le tour des banques et seule l’Islamic Bank of Britain (IBB) a pu lui garantir cette demande. Elle y a déposé tout son argent. Plus de 10 000 clients (sur 60 000) de l’IBB sont ne sont ainsi pas de confession musulmane.”

En Europe, la City de Londres a réussi à capter la grande majorité de l’afflux subit (depuis 2001, voir ci-dessous) des pétrodollars de la finance islamique, en adoptant certaines mesures “sharia friendly”. Au niveau du “retail”, de nombreuses banques traditionnelles (telle HSBC) proposent dorénavant des guichets de finances islamiques. La France (voir ci-dessous) a, depuis 2008, emboîté le pas à son voisin britannique en modifiant également son système législatif. Le premier compte courant “Charia compatible” est arrivé en juin dernier et les premiers prêts hypothécaires suivant les principes islamiques, il y a moins d’un mois. Deux produits développés par la banque marocaine Chaabi. Cette dernière, présente depuis 1977 en Belgique et qui avait reçu une amende pour blanchiment d’argent par la Commission bancaire et financière en 1996, a désormais des vues sur les marchés belge et allemand.

Il se murmure très fortement que la banque lancerait un compte courant “Charia compatible” dès juin 2012 à Bruxelles. “Le projet est à l’étude, confirme M. Semlali, de la succursale belge, qui ne veut s’avancer sur aucune date. Nous allons prochainement consulter l’Autorité des services et marchés financiers (FSMA) sur le sujet.”

Car si pratiquement rien n’empêche quelqu’un de faire de la finance islamique en Belgique, il existe des “frottements” fiscaux (comme le double enregistrement en cas de “prêt” hypothécaire, voir ci-contre) qui rendent celle-ci peu rentable pour un organisme financier. “Ce sont quelques ajustements et “rulings” au niveau du fisc, il ne faut pas passer par le Parlement pour cela”, explique M. Boulif.

L’ancien ministre des Finances Didier Reynders s’était montré plutôt favorable à la finance islamique, mais Steve Vanackere ne s’est pas encore prononcé sur la question. M. Boulif y voit une opportunité pour l’économie belge. “Le marché belge présente un très fort potentiel pour la finance islamique car la question de l’intérêt est très sensible pour la communauté d’origine marocaine, la plus nombreuse parmi les musulmans de notre pays. Ce n’est pas pour rien si seulement 38 % d’entre eux sont propriétaires, contre 75 % de la moyenne belge.” , “la communauté musulmane a aussi adopté les habitudes belges de bon épargnant, atout précieux pour une banque”.

Le consultant planche également sur un produit financier “plus participatif qu’islamique”dans l’immobilier et le placement. Il dit avoir retenu la leçon de sa précédente tentative avortée, il y a quelques années avec Fortis, en raison d’ “une fuite dans la presse” . “Je n’attends rien de personne, mais je veux prouver que ce produit est viable. Je vais le développer à petite échelle et la suite viendra naturellement. Les banques “belges” sont encore frileuses car elles ne savent pas vraiment combien de clients elles vont gagner par rapport à ceux qu’elles vont perdre (NdlR : selon M. Boulif, Fortis a fait volte-face après les plaintes de ses clients traditionnels qui menaçaient de quitter la banque). Mais elles ne doivent pas traîner car les banques étrangères, qui n’ont pas ce problème d’image, frappent à la porte.”

27/01/2012 , Raphaël Meulders

Source :  La Libre Belgique

De leur quartier de Ladbroke Grove (Ouest de Londres), qu'ils surnomment affectueusement +Little Morocco+, les Marocains de Londres subissent, comme tous les Britanniques, les affres d'une grave crise économique qui affecte le Royaume-Uni depuis 2008, tout en portant un regard optimiste sur leur pays d'origine.

"La vie devient de plus en plus dure en Grande-Bretagne", lance Ahmed, un commerçant de ce district relevant du borough de Westminster et Chelsea où se côtoient des minorités marocaine, portugaise et latino-américaines.

La modeste avenue de Ladbroke Grove porte bien son appellation de +Little Morocco+. Plusieurs commerces, gérés par des Marocains, proposent des produits du terroir, et un bazar, certes modeste, rapproche ces compatriotes de la chaleur du pays.

En cette matinée au froid glacial, Ahmed s'activait à ranger le petit commerce de légumes qu'il gère. "Les clients se font de plus en plus rares, en raison de la crise", indique-t-il, faisant allusion à l'érosion du pouvoir d'achat visible dans cette localité, nichée à la périphérie des quartiers huppés de l'ouest de Londres.

"Nous arrivons à peine à joindre les deux bouts", indique Ahmed, qui se rappelle, avec une amertume apparente, des années fastes que le Royaume-Uni avait connues de 2000 à 2007, avec une forte croissance économique traduite par une prospérité manifeste.
Comme tous les autres commerçants de Ladbroke Grove, Ahmed se plaint de la hausse des taxes, qui réduit la marge de bénéfice et pénalisent des commerces déjà de fortune.

Le malaise social est apparent dans cette localité, où les gens n'hésitent pas à évoquer leurs problèmes, accentués par les mesures draconiennes d'austérité mises en oeuvre par le gouvernement, sabrant notamment les fonds d'aide sociale.

"La communauté marocaine, tout comme les autres communautés britanniques, souffre de cette situation", indique à la MAP M. Driss Boumzough, coordinateur du Moroccan Community Project (MCP), une association mise en place en 2009 pour promouvoir les capacités des membres de la communauté marocaine, en particulier les générations montantes.

L'activiste explique la situation précaire de la majorité des membres de cette communauté de Ladbroke Grove par le faible niveau d'éducation. La majorité des Marocains de cette communauté est composée de personnes presque sans formation qui se sont établies au Royaume-Uni entre les 1950 et 80.

Malgré la modestie de leurs moyens, certains membres de cette communauté sont parvenus, avec les moyens de bord, à aider leurs enfants à se frayer un chemin au sein d'une société britannique certes tolérante et ouverte, mais combien exigeante.

Mme El Ghafouli Zoubida en est un exemple. Disposant d'une formation en langue française, Mme El Ghafouli a réussi à décrocher un poste, même si temporaire, en tant qu'institutrice de la langue de Molière dans une école britannique.

Membre actif de la communauté de Ladbroke, Mme El Ghafouli se plaint du chômage devenu rampant parmi les jeunes marocains de l'ouest de Londres, relevant que l'augmentation des frais universitaires a obligé plusieurs jeunes marocains à abandonner le rêve de poursuivre leurs études pour aller chercher des postes d'emploi en-decà de leurs aspirations.

Or, le tableau n'est pas totalement sobre. En dépit des difficultés économiques, une communauté considérable de jeunes cadres marocains a réussi à s'imposer avec force dans le secteur très sophistiqué de la finance.

Nombreuses sont les grandes banques de la place financière britannique, dont Barclays et HSBC, qui comptent parmi leur gotha de jeunes banquiers marocains, bénéficiant d'une formation pointue qui leur a permis de percer.

Ces professionnels peuvent servir, comme l'a indiqué M. Boumzough, de modèle pour les autres jeunes, issus de milieux moins avantagés. Pour ce faire, Boumzough appelle à davantage de synergie entre les différentes composantes de la communauté marocaine de Londres, pour une meilleure interaction.

 Le Maroc, source d'espoir

Quelle que soit leur situation sociale, confortable ou précaire, les Marocains de Londres portent un regard optimiste sur leur pays d'origine, un optimisme conforté par les avancées que le Royaume ne cesse de réaliser sur la voie du développement politique et économique.

"Les pas franchis par le Maroc mettent du baume au coeur", indique Mme El Ghafouli, qui suit, comme tous les autres expatriés marocains en outre-manche, avec enthousiasme l'évolution positive et porteuse d'espoir de leur pays.

Se réjouissant du choix fait par le nouveau gouvernement marocain, issu des élections législatives du 25 novembre 2011, de placer les Marocains résidant à l'étranger (RME) au coeur des priorités de son action, attendent du nouveau cabinet d'être plus à l'écoute aux attentes d'une communauté déterminée comme toujours à apporter sa contribution, aussi modeste soit-elle, aux efforts de bâtir un Maroc nouveau, sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI.

"Nous souhaitons voir le nouveau gouvernement procéder à une nouvelle évaluation des besoins des RME", indique M. Boumzough, qui plaide pour une action axée essentiellement sur l'enseignement et la préservation de l'identité des RME et leurs liens indéfectibles avec la mère-patrie.

Une action sociale en profondeur est nécessaire pour accompagner ces ressortissants, en particulier ceux vivant dans des situations précaires, ajoute l'activiste, qui souligne que les RME doivent, de leur côté, s'organiser davantage dans le cadre d'associations pour mieux faire entendre leur voix.

"L'avènement de tout nouveau gouvernement suscite des espoirs", s'accorde Mme Souad Talsi, membre du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger et présidente du centre Al-Hassaniya de la femme marocaine à Londres, soulignant que ces espoirs doivent être confortés par des mesures pratiques de la part du nouveau gouvernement.

La déclaration gouvernementale présentée récemment devant le Parlement par le Chef de gouvernement, M. Abdelilah Benkirane, donne une idée globale de l'action que le nouveau cabinet entend entreprendre en faveur des RME, indique-t-elle, appelant à donner le temps à ce gouvernement pour traduire dans les faits ses engagements.

Se disant confiante dans l'avenir, l'activiste a indiqué qu'elle s'attend à un changement au niveau de la gestion de la chose publique au Maroc, avec un engagement clair en faveur du renforcement de la bonne gouvernance.

Pour ce qui est du dossier spécifique de l'immigration, Mme Talsi a appelé à abandonner ce qu'elle a qualifié de "traitement folklorique" de cette question, pour traiter les RME en tant que véritable communauté d'expatriés qui peuvent être de "réels ambassadeurs" du Maroc à l'étranger.

L'émergence de nouvelles élites au sein de cette communauté, dont les jeunes cadres de la City (quartier financier de Londres), montre à l'évidence la nouvelle dynamique de l'immigration marocaine, enchaîne-t-elle, ajoutant que la communauté marocaine de Grande-Bretagne, en dépit de sa taille modeste par rapport à celles résidant dans d'autres pays, peut jouer un rôle efficace sur les plans politique et économique.

26/1/2012, Abdelghani Aouifia

Source : MAP

Les deux favoris à l'investiture républicaine ont eu une passe d'armes brutale lors du débat diffusé sur les ondes de CNN, l'ex-président de la Chambre des représentants Newt Gingrich accusant l'ex-gouverneur du Massachusetts Mitt Romney d'être le candidat le « plus anti-immigration » des quatres qui étaient sur la scène.

M. Romney a mis de l'avant une politique d'« auto-déportation », qui propose de rendre difficiles les conditions économiques des travailleurs sans papiers afin qu'ils choisissent de quitter les États-Unis s'ils veulent trouver une situation financière plus favorable.

Ses politiques en matière d'immigration entraîneraient la déportation de grands-mères qui ont immigré illégament aux États-Unis, a avancé son rival.

Sa réponse a amené Mitt Romney à réagir fermement. « C'est tout simplement inexcusable. [...] Je ne suis pas anti-immigration. Mon père est né au Mexique. Le père de ma femme est né au Pays de Galles. [...] L'idée que je sois anti-immigration est répugnante », a-t-il répliqué en fixant son interlocuteur.

Le libertarien Ron Paul, représentant du Texas, a de son côté argué qu'il serait difficile de mettre en pratique certaines politiques de ses adversaires en matière d'immigration et a plaidé pour que les États-Unis mettent davantage d'argent sur la frontière américano-mexicaine, plutôt qu'au Moyen-Orient.

Les spectateurs ont notamment applaudi lors des interventions de Mitt Romney sur l'immigration. La foule était animée et réagissait aux interventions des orateurs, alors que celle présente à Tampa Bay, pour un débat diffusé à NBC, avait été réduite au silence.

Le plus récent sondage, mené par CNN/Time/ORC International et rendu public mercredi, place Romney et Gingrich au coude-à-coude en Floride. Mitt Romney, qui a gagné la primaire dans le New Hampshire, récolte l'appui de 36 % des individus sondés, contre 34 % pour Newt Gingrich, qui a de son côté remporté la Caroline du Sud. Les deux autres candidats sont loin derrière. L'ex-sénateur et ex-représentant de Pennsylvanie Rick Santorum, un catholique ultraconservateur, vainqueur de la primaire de l'Iowa, obtient 11 % des intentions de vote, et Ron Paul 9 %. Sept pour cent des citoyens restent indécis. La marge d'erreur est de deux points de pourcentage.

Malgré ses perspectives électorales peu réjouissantes, Rick Santorum fait tout de même campagne dans toute la Floride, tandis que Ron Paul s'est contenté de participer aux deux débats. Tous deux semblent se tourner davantage vers les États qui tiendront des élections primaires ou des caucus le mois prochain, comme le Nevada, le Maine, le Colorado, le Minnesota et le Missouri.

Avec ses 4 millions d'électeurs républicains, la Floride est un État particulièrement convoité, où vit une importante communauté hispanophone et où la question de l'immigration constitue un thème important. Contrairement à d'autres États, qui ont opté pour un mode de partage des délégués proportionnel au nombre de votes récoltés par chacun des candidats, la Floride, avec 50 délégués à la clé, a choisi d'attribuer tous ses délégués au vainqueur.

Sa primaire est la quatrième étape du long processus visant à désigner le candidat républicain face au président Barack Obama lors de l'élection du 6 novembre prochain.

26/1/2012

Source : Radio-Canada avec AFP et CNN

En Libye, les autorités déconseillent aux étrangers de venir ou de revenir dans le pays pour travailler. Situation économique difficile, violences : le ministre des Affaires étrangères libyen Achour ben Khayal voudrait que ce retour se fasse de manière organisée. Les candidats au départ ne manquent pas malgré les risques.

Malgré la situation chaotique en Libye, la liste des candidats au départ vers le pays, reste longue. Huit mois après son retour à Bamako, Nourredine n'attend que ça : « Je vais repartir en Libye, parce que quand je suis au Mali, je ne travaille pas. On n’a pas le choix. On est dans une situation très difficile, parce que quand on a quitté la Libye, on a tout perdu. Je suis avec mon bébé et ma femme. Je suis dans une vie inextricable aujourd'hui ».

Alertées par les autorités libyennes sur les risques pour les étrangers, les ONG maliennes tentent de retenir les candidats au départ. « La Libye, n’y partez pas maintenant, tente de convaincre Mamadou Diakité qui gère l’Association des initiatives de développement. Non seulement la situation n’est pas calme, mais je ne pense pas que vous serez le bienvenu en ce moment ». Avant d’ajouter : « mais le migrant n’est pas dans cette logique, ce n’est pas son problème. Il est dans la logique de la survie ».

Un million et demi d'étrangers travaillaient en Libye sous l'ère Kadhafi. Incapable d'assurer leur sécurité, le CNT ne peut pourtant pas se passer de cette main d'œuvre. « On peut estimer qu’avant la guerre, plus d’un tiers de la population active en Libye était constitué d’étrangers, explique la chercheuse Delphine Perrin. Aujourd’hui, s’ajoutent les besoins en termes de reconstruction. C’est une nécessité pour ces migrants, et puis, bien sûr, une nécessité pour le pays ». Le gouvernement libyen veut s'assurer que les étrangers qui viendraient dans le pays, soient traités dignement.

27/1/2012

Source : RFI

Le ministre des affaires étrangères Didier Burkhalter a rencontré jeudi à Davos son homologue tunisien Rafik Abdessalem. Il l'a assuré de la continuité du soutien financier de la Suisse au processus de transition politique en Tunisie, à hauteur de 24 millions de francs pour 2012.

"La Suisse, qui a apporté un soutien de 12 millions de francs en 2011 à la transition tunisienne, tient à poursuivre son aide", a expliqué à l'ats Jean-Marc Crevoisier, porte-parole du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), après la rencontre entre MM. Burkhalter et Abdessalem.

"Elle va s'atteler à renforcer les structures mises en place en Tunisie pour le bon développement du processus démocratique", a-t-il ajouté. Au cours de leur rencontre, les ministres des affaires étrangères suisse et tunisien ont également abordé le problème de la migration.

Accord de réadmission

"Un accord de réadmission doit être négocié avec Tunis", a indiqué M. Crevoisier. Sur les ondes de la RSR, Dider Burkhalter a fourni plus de détails.

"Pour ce qui est de la migration, nous avons pu échanger, donner la situation suisse et obtenir une claire entrée en matière politique pour une amélioration de la coopération", a déclaré le chef de la diplomatie dans l'émission "Forum". "Une délégation va venir dans quelques jours discuter des détails plus techniques", a-t-il précisé.

M. Abdessalem s'est dit prêt à considérer un tel accord, selon M. Crevoisier. Il a néanmoins souligné que la Tunisie connaissait elle-même des problèmes de migration, puisqu'elle a accueilli plus d'un million de réfugiés libyens durant la guerre en Libye, dont 200'000 se trouvent encore sur son territoire.

26.01.2012

Source :   Roandie /ats

Quelque 2.200 candidats à l'immigration vers l'Italie en provenance des pays d'Afrique du nord ont péri en mer principalement dans le détroit de Sicile, selon un dernier bilan du Conseil Italien pour les réfugiés (CIR).

Le responsable du CIR, Christopher Hein, a estimé que "c'est là le plus grand nombre de morts en mer depuis le début du phénomène migratoire vers l'Europe", ajoutant que "l'état d'urgence (vis-à-vis de cette question) n'est pas encore terminé", pour expliquer que ce chiffre n'était encore définitif.

Evoquant les arrivées de migrants en provenance des côtes maghrébines, il a indiqué que durant l'année passée, quelque 56.000 personnes ont débarqué sur les côtes italiennes, fuyant la guerre civile en Libye et venant de Tunisie après la chute du régime de l'ancien président Ben Ali.

Environ 1,5 à 2 millions d'étrangers principalement des pays du Sahel et d'Egypte vivaient en Libye durant la période l'ancien régime, et depuis le début de la guerre civile dans ce pays, quelque 28.000 sub-sahariens avaient fui vers les côtes italiennes, demandant l'asile.

La situation dans ces deux pays a fait grimper les demandes d'asile qui ont atteint le chiffre record de 10.860 au cours des six premiers mois de 2011, une hausse de 102% par rapport à l'année précédente", a-t-il souligné.

La Lombardie au nord est l'une des régions qui a accueilli le plus de réfugiés du fait qu'elle disposait de centres d'accueil appropriés, selon les mêmes sources.

25/01/2012

Source : Agence algérienne (APS)

Après le Grand voyage, Ismaël Ferroukhi signe Les Hommes libres. Un film coup de poing présenté au 13e Festival National du Film de Tanger, qui exhume un pan de l'Histoire, les Maghrébins résistants et le personnage de Si Kaddour Ben Ghabrit délivrant de faux papiers aux juifs sous la France occupée…Suite

L'organisation américaine Human Rights Watch (HRW) publie jeudi un rapport très sévère sur la législation française en matière de contrôles d'identité et demande au gouvernement d'adopter des réformes pour éviter les "abus", évoquant notamment le contrôle au faciès.

"Human Rights Watch appelle le gouvernement français à reconnaître les problèmes posés par les pouvoirs conférés pour les contrôles d'identité et à adopter les réformes juridiques et politiques nécessaires pour prévenir le profilage ethnique et les mauvais traitements lors des contrôles", est-il écrit dans ce rapport, intitulé "La base de l'humiliation".

Ce rapport se base sur des entretiens réalisés dans les régions de Paris, Lille (nord) et Lyon (centre-est), auprès de 67 Français, dont 31 mineurs, essentiellement des hommes d'origine nord-africaine, africaine ou antillaise, qui dénoncent notamment des "contrôles répétés", "parfois accompagnés de violence physique ou verbale".

"Des preuves statistiques et des récits indiquent que les jeunes noirs et arabes vivant dans des quartiers économiquement défavorisés sont tout particulièrement et fréquemment la cible de ce type de contrôle, semblant indiquer que la police se livre à un profilage ethnique", est-il indiqué par HRW.

L'organisation recommande au gouvernement de "condamner publiquement le profilage ethnique" et de "prendre des mesures concrètes".
Elle réclame une réforme de l'article du Code de procédure pénale, qui régit les contrôles d'identité, pour "interdire explicitement toute discrimination" et encadrer les règles de palpations et les fouilles.

HRW propose aussi l'introduction de formulaires "destinés à consigner par écrit tout contrôle d'identité, incluant au minimum le nom et l'âge de la personne contrôlée, le nom et l'unité du policier effectuant le contrôle, ainsi que la base juridique du contrôle".

La police française a immédiatement réfuté les conclusions de l'ONG américaine.

"Ce rapport, qui bien sûr ne peut pas s'inscrire dans une démarche scientifique, est une présentation très caricaturale de la police nationale. Il est même choquant quand il est fait référence au profilage ethnique", a immédiatement réagi Pascal Garibian, porte-parole de la police nationale.

26/01/2012

Source :  AFPF

Les candidats à l'élection présidentielle d'avril prochain en France ont été interpellés mercredi sur les droits des étrangers, souvent victimes de racisme ou de xénophobie, a-t-on appris de la Ligue des droits de l'homme, à l'origine de cette interpellation.

Pour la LDH, les droits des étrangers sont les droits de tous. "Lorsqu'il arrache un gamin à son école, au prétexte de la situation administrative de ses parents, lorsqu'il expulse un malade, au risque de sa santé et possiblement d'une contagion, le gouvernement n'attaque pas simplement +les étrangers+. Il s'en prend aussi à des droits fondamentaux : le droit à l'éducation, le droit à la santé", estime-elle dans un Pacte pour les droits et la citoyenneté.

Dans ce cadre, les candidats à la course à l'Elysée sont interpellés dans des tracts diffusés par la LDH, exigeant des réponses "concrètes" sur ses terrains d'intervention, dans six thématiques (justice, conditions de vie, démocratie, étrangers, logement et l'année des droits).

Pour l'ONG, réduire les droits de certains parce que ce sont des étrangers, c'est affaiblir leur universalité, c'est donc les limiter pour tous. "Au bout du compte, le gouvernement lui-même mine l'Etat de droit et l'égalité républicaine. Celles et ceux qui vivent ici, aiment ici, travaillent ici, payent ici leurs impôts, leurs cotisations et leurs charges, doivent être considérés et traités en citoyens", soutient-t-elle, estimant que ce traitement doit se faire sur une base d'égalité des droits, avec tout ce que cela comporte en termes de dignité et de justice.

Selon les rédacteurs du Pacte, la xénophobie commence quand l'origine supposée ou réelle des personnes est inscrite dans les fiches qui deviennent ainsi source de renseignements. "Il faut prohiber toute prise en compte dans les fichiers administratifs ou de gestion de données personnelles relatives aux +origines géographiques+", recommandent-ils.

Le racisme, selon eux, est conforté quand ces données deviennent de faux arguments pour fonder des stigmatisations hasardeuses.

Pour cela, la LDH appelle à régulariser la situation de celles et ceux qu'on a privés de papiers pour "mettre en échec la surexploitation des travailleurs, les trafics des marchands de sommeil, assurer l'égalité des droits civiques et sociaux, et pour régulariser l'ensemble des sans-papiers résidant sur le territoire de la République".

Les auteurs du Pacte défendent également le droit de vote des étrangers aux élections locales, rappelant que dans la majorité des pays européens, les résidents étrangers votent aux élections locales.

Evoquant le droit d'asile, ils affirment qu'accueillir quelqu'un à ce titre, c'est lui restituer une partie des droits dont il est privé dans son pays d'origine.

"Or, la France sabote les conventions de Genève, et dégrade le droit d'asile", regrettent-ils, appelant à restaurer ce droit, à traiter "dignement" les réfugiés, à abandonner les procédures expéditives de traitement des demandes d'asile et cesser de se référer à des pays "sûrs" commeà l'Afghanistan pour les renvoyer dans leur pays d'origine au risque de leur vie.

 25/01/2012

Source : Agence algérienne (APS)

"Mémoire d'un engagement, la longue route des combattants marocains", est l'intitulé d'une exposition de photographies, organisée à Agadir en hommage à l'engagement des anciens combattants marocains aux côtés de la France.

L'exposition qui se poursuivra jusqu'au 7 février, s'inscrit dans le cadre d'un programme de coopération entre la région Souss-Massa Draa et la région d'Aquitaine en France.

L'objectif de cette manifestation est de rendre hommage aux anciens combattants marocains, en favorisant le travail de valorisation de leur mémoire par des repères historiques qui rappellent leur parcours dans l'histoire générale des troupes dites "indigènes" au sein de l'armée française.

Une vingtaine de portraits d'anciens combattants résidant à Bordeaux signée par Loïc le Loêt est ainsi exhibée dans le cadre de cet évènement.
Réalisés en noir et blanc, ces portraits sont présentés en tirages argentiques grand format "restituant au mieux la force intérieure et la présence de chacun des sujets".

Le visiteur retrouve par la même occasion des éléments historiques dont des textes, iconographie et cartographie qui permettent de mieux situer l'histoire noble de cette mémoire indestructible.

"Au cours des première et seconde guerres mondiales, comme de la guerre d'Indochine, par dizaines de milliers, des soldats marocains ont combattu au sein de l'armée française. Ils formaient une part importante des troupes dites +indigènes+ ayant pris part aux combats les plus rudes de ces conflits", rappellent les organisateurs de l'exposition.

Après les indépendances, ces combattants se sont vu refuser le droit à des pensions égales à celles de leurs anciens frères d'armes français. Ce n'est qu'au terme d'un long combat et alors que les derniers d'entre eux sont maintenant âgés, qu'ils ont finalement obtenu justice.

L'exposition s'appuie en particulier sur le travail du Réseau aquitain pour l'histoire et la mémoire de l'immigration et l'Association du lien interculturel, familial et social dans le cadre d'un programme de collecte d'archives orales de la mémoire de l'immigration.

Le vernissage de l'exposition a eu lieu en présence du président du Conseil régional Souss-Massa-Draa, Ibrahim Hafidi, et de représentants de la région Aquitaine.

 25/01/2012

Source : MAP

La Cimade souligne qu’une traque renforcée dans les pays africains s’ajoute au durcissement administratif en France et en Europe.

L’exercice du rapport annuel a parfois ses limites, mais à moins de cent jours d’une présidentielle où le thème de l’immigration est mis en avant surtout à droite et à l’extrême droite, les 95 pages de la Cimade, dévoilées hier, permettent de prendre un peu de recul. Et de cibler les faits marquants de la période. Pour l’association, pas de doute : le sujet mérite «une conversion du regard, urgente et nécessaire».

«Désert». Quitter un peu le débat national ne fait pas de mal. Avec ce chiffre, par exemple : depuis 1988, 17 317 personnes sont mortes aux portes de l’Europe. En 2011, les révolutions arabes ont amené leurs lots de migrants fuyant les troubles de leurs pays et venant s’échouer, morts ou vifs, sur les côtes du Sud de l’Europe. Pourtant, rectifie la Cimade, des études ont montré que 69% des migrations subsahariennes sont des migrations Sud-Sud, et 86% des mouvements dans l’Afrique de l’Ouest sont intrarégionaux. Au final, «l’idée que la tendance majoritaire des migrants est de se rendre de l’Afrique vers l’Europe est erronée et projette un prisme déformant sur les politiques migratoires européennes». De fait,l’idée d’un renforcement sécuritaire de ces politiques semble, une fois ces statistiques posées, discutable. Mais c’est la réalité. Sous la pression de l’Europe qui conditionne ses aides, un nombre croissant de pays africains, dont le Maroc, la Mauritanie ou l’Algérie, ont durci leur législation à l’égard des citoyens qui veulent quitter leur territoire. «L’Algérie et le Maroc, fortement incités par l’Europe depuis 2005, n’hésitent pas à refouler les migrants en plein désert, ce qui entraîne des disparitions, des morts et des situations humaines catastrophiques, note l’association qui décrit une Europe qui se cadenasse.»

Retour au durcissement version tricolore. La Cimade pointe «une mainmise de plus en plus nette du ministère de l’Intérieur sur les questions d’asile». Et qui dit ministère de l’Intérieur dit Claude Guéant qui, depuis des jours et des jours, se défend en expliquant qu’il «ne fai[t] qu’appliquer la loi». Formellement l’asile est passé sous la coupe de l’Intérieur depuis novembre 2010. Une première depuis la Seconde Guerre mondiale. L’augmentation du nombre de demandeurs d’asile est antérieure : + 60% depuis 2007 (principaux pays d’origine : Kosovo, Russie, Bangladesh, république démocratique du Congo et Sri Lanka). Parmi les mesures destinées à traiter la demande d’asile comme un risque migratoire, la Cimade relève la régionalisation de l’admission au séjour, c’est-à-dire la désignation d’un ou deux préfets habilités à traiter les demandes. Conséquence : le demandeur peut être obligé de faire des centaines de kilomètres pour présenter son dossier. Les effectifs préfectoraux n’ayant pas été augmentés, l’attente avant une réponse peut durer jusqu’à cinq mois… alors que le délai maximal est en théorie de quinze jours. CQFD. L’asphyxie du dispositif d’accueil est un autre moyen de décourager les candidats.

La logique est, selon l’association, la même concernant les filières d’immigration légale.Là encore, le ministère de l’Intérieur a accru son influence en prenant sous sa tutelle le service des visas qui dépendait du ministère des Affaires étrangères. Dans le même mouvement, la réhabilitation du rôle des préfets a augmenté la complexité des procédures et «leur pouvoir discrétionnaire», s’inquiète la Cimade, comme en témoignent les interminables files d’attente devant les préfectures des grands centres, mais aussi de plus en plus devant celles des villes moyennes.

Arsenal. Verrouillage à l’entrée, mais aussi quand il s’agit d’expulser. Pour la Cimade, la loi du 16 juin 2011 «accroît considérablement le pouvoir de l’administration au détriment de celui du juge». Ainsi ce texte prévoit que le juge des libertés et de la détention n’intervient plus qu’au cinquième jour de la rétention et non plus au deuxième. Et la rétention maximale est passée de trente-deux à quarante-cinq jours. Cet arsenal vise à privilégier une logique d’enfermement sur toute solution alternative. Cette logique a abouti à une forte augmentation des interpellations d’étrangers en situation irrégulière, de 64 000 en 2004 à 96 000 en 2009.

Concernant l’arrière-plan de cet arsenal juridique, l’association estime, sans surprise, que «les plus hautes autorités ont répandu l’idée que l’intégration serait un problème insoluble». Port de burqa, débat sur l’identité nationale, argument de la langue française comme critère d’intégration, polémique sur la «délinquance étrangère»… Autant de débats qui risquent de fleurir à nouveau dans les prochaines semaines.

25/1/2012, FABRICE TASSEL

Source : Libération.fr

Le président du Raja, Abdeslam Hanat a tenu, mardi au siège du club à Casablanca, une conférence de presse au cours de laquelle il a jeté la lumière sur l’affaire de fuite de certains jeunes joueurs au Qatar et dont quatre sont retournés au Maroc. Les cinq autres sont encore dans ce pays du Golfe, mais ils pourraient regagner la maison dans les prochains jours.

Lors de cette rencontre, Abdeslam Hanat qui était aux côtés de Youssef Rossi, directeur technique du Raja, a tenu à faire la part des choses, rappelant que dès le déclenchement de ce scandale, le Raja a suivi une procédure, saisissant l’ensemble des instances concernées, à commencer par la Fédération Royale marocaine de football, le ministère de la Jeunesse et des Sports, ainsi que la Fédération et le Comité olympique qataris.

Une fois la procédure lancée, la Fédé qatarie a contacté la direction du Raja, faisant savoir que les neuf joueurs qui ont fui le club ne disposent pas de licences qui leur donnent le droit d’exercer dans le championnat de ce pays. Un point encourageant qui a certainement amené le directeur technique à entrer en contact avec lesdits jeunes joueurs qui lui ont confié qu’ils se sentaient dépaysés au Qatar, a indiqué M.Hanat.

Et d’ajouter que ces footballeurs ont eu une idée sur le niveau de la pratique dans la catégorie des jeunes. A titre anecdotique, ils ont pu disputer et remporter un match test sur le score sans appel de 15 à 0.

Le constat étant fait, les cadets rajaouis ont compris qu’il fallait mettre un terme à cette virée d’infortune aux conséquences fâcheuses. Concernant les quatre joueurs qui sont revenus, le Raja, dans un geste fort louable, veut non seulement tourner la page, mais se dit prêt à payer leur scolarité dans des écoles privées du fait qu’ils ont été expulsés des établissements publics.
Si le comité du Raja veut accorder son pardon à ces quatre jeunes joueurs, il n’en demeure pas moins que le club ne veut rien lâcher. Le dossier est devant la justice et les noms des intermédiaires qui ont été derrière cette scandaleuse affaire seront divulgués au moment opportun.

26/1/ 2012, S. KASSMI

Source : Libération

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