mercredi 11 décembre 2024 04:17

La Ligue arabe a rendu hommage au parlementaire catalan d'origine marocaine, Mohamed Chaib, en reconnaissance des efforts qu'il ne cesse de déployer en faveur de l'intégration de la communauté arabe dans la société espagnole.

Une cérémonie a été organisée, mardi soir à Madrid, durant laquelle M. Chaib a reçu l'écu de la Ligue arabe, en présence d'un parterre de personnalités des mondes de la politique et de la culture et de représentants du corps diplomatique arabe accrédité en Espagne.

La Ligue arabe a également rendu hommage à Ghaleb Jaber, professeur universitaire, médecin et journaliste palestinien installé depuis plus de 40 ans en Espagne.

Cet hommage a été rendu à ces deux personnalités à l'occasion de la Journée de l'immigré arabe célébrée le 22 novembre de chaque année.

Dans une déclaration à la MAP, M. Chaib s'est dit "honoré" par cette distinction, ajoutant que les actions qu'il ne cesse de promouvoir pour le bien de la communauté marocaine et arabe en Espagne, dans le cadre de son travail de parlementaire ou d'acteur associatif, sont un "devoir" qu'il accomplit avec fierté.

M. Chaib, qui est président de l'Association Ibn Batouta et de la Fédération des entités culturelles catalanes d'origines marocaines (FECCOM), a appelé ces immigrés à Âœuvrer pour réussir leur intégration, tout en restant attachés à leurs pays d'origine.

Il a, par ailleurs, souligné l'importance de l'enseignement et de la formation pour l'intégration des immigrés.

S'exprimant lors de cette cérémonie, l'ambassadeur de la Ligue arabe en Espagne, M. Hassine Bouzid, a affirmé que cet hommage est rendu à deux "symboles de l'élite de la communauté arabe installée en Espagne, en reconnaissance des efforts louables qu'ils ont déployés des années durant en faveur des immigrés arabes".

MM. Mohamed Chaib et Ghaleb Jaber sont "un véritable exemple d'intégration dans la société espagnole", a-t-il dit.

La célébration de cette journée constitue une reconnaissance des actions accomplies par les Arabes issus de l'immigration pour leurs pays d'origine et ceux d'accueil, a ajouté M. Bouzid.

Les immigrés d'origine arabe commencent à occuper des fonctions de plus en plus importantes dans les pays d'accueil, contribuant ainsi au développement de ces pays, a souligné pour sa part, Mme Samiha Mouhieddine, de la direction des immigrés arabes de la Ligue arabe.

L'exemple des deux personnalités, auxquelles la Ligue arabe rend hommage aujourd'hui pour leur intégration "réussie", contribuera, sans nul doute, à véhiculer une image positive des Arabes dans les sociétés occidentales dans le cadre du dialogue entre les civilisations, a estimé Mme Mouhieddine.

Source : MAP

Le ministre de l'Immigration Eric Besson a présenté mercredi la nouvelle circulaire sur la régularisation au cas par cas des travailleurs en situation irrégulière, martelant, après Nicolas Sarkozy, qu'il n'y "aura pas de régularisation massive". Associations et syndicats qui soutiennent le mouvement actuel des salariés sans-papiers dénoncent déjà des critères "trop restrictifs".

La circulaire a été adressée mardi aux préfets. Ces règles pourraient concerner "environ un millier de personnes", a précisé le ministre mercredi lors d'une conférence de presse.

Cinq critères seront pris en compte pour l'examen des dossiers au cas par cas: une ancienneté de séjour en France d'au moins cinq ans, un emploi déclaré dans un secteur à tension (c'est-à-dire où il existe des postes ne trouvant pas preneur), une ancienneté d'au moins un an dans l'entreprise, une proposition d'embauche en CDD d'au moins douze mois ou en CDI, et enfin "l'intégration du demandeur", notamment "la compréhension, au moins élémentaire, de la langue française".

"Il ne s'agit en aucun cas d'une régularisation massive. Il n'y a pas de modification des principaux critères de l'admission exceptionnelle au séjour", a déclaré Eric Besson.

"Ce n'est pas au moment où l'emploi se détériore et où le taux de chômage des étrangers non européens dépasse 26% qu'il faut ouvrir nos portes à l'immigration clandestine", a-t-il ajouté.

Et d'attaquer une nouvelle fois la Première secrétaire du Parti socialiste (PS) Martine Aubry qui, le 22 novembre dernier, a appelé à une "régularisation large" des travailleurs sans-papiers. Le discours de Martine Aubry est "irresponsable, démagogique et indigne de la Première secrétaire d'un parti qui prétend toujours être un parti de gouvernement", a-t-il asséné.

Quant au nombre de régularisations attendues au travers de la circulaire, M. Besson les estime à "environ 1.000". "Je n'ai pas le chiffre exact. Une latitude est donnée aux préfets, c'est du cas par cas", a précisé le ministre de l'Immigration.

Les syndicats et les associations qui soutiennent la grève actuelle des salariés sans-papiers entamée en octobre, avec quelque 5.000 grévistes selon la CGT, ont affiché leur déception.

"Cette circulaire est trop restrictive par rapport à tout ce qui s'est fait. On est en pleine hypocrisie", a dénoncé le secrétaire général de la CFDT François Chérèque, mercredi sur RMC et BFMTV.

"On a des salariés qui travaillent depuis plusieurs années, (...) qui paient leurs impôts, qui paient leurs charges sociales, qui paient leur loyer donc des impôts locaux, à qui on refuse de (...) valider leur passage sur le territoire alors qu'ils font un service, alors qu'ils occupent un emploi, alors qu'on a besoin d'eux", a-t-il poursuivi.

L'année dernière, lors du précédent mouvement, on avait "à peu près trouvé un équilibre autour de trois ans", de séjour en France et un an de travail, pour accepter de régulariser les travailleurs étrangers, a-t-il rappelé. Il y avait "un équilibre autour de trois ans (...) là, cinq ans, ça va rien régler", selon M. Chérèque.

"Les discussions au ministère de l'Immigration avec les syndicats CFDT, CGT, FSU, Solidaire, UNSA sur une circulaire de régularisation exceptionnelle par le travail ont (...) notamment achoppé sur la possibilité d'ouvrir une procédure de régularisation pour (les) travailleurs au noir", rappelait de son côté, dès lundi, le SNU-TEF FSU, principal syndicat des inspecteurs du travail.

Selon cette organisation, la circulaire d'Eric Besson ne concerne "que les travailleurs sans papiers déclarés par leur employeur, autrement dit ceux munis de bulletins de paye, en renvoyant la problématique des travailleurs étrangers dissimulés par leur employeur au ministère du travail, qui refuse de se prononcer".

Xavier Darcos, a, de son côté, annoncé la réunion, jeudi, de la Commission nationale de lutte contre le travail illégal "afin de présenter les orientations du gouvernement en la matière pour 2010 et 2011". Le ministre a menacé de "fermeture administrative" les entreprises employant des étrangers sans-papiers.

Source : Le Nouvel Observateur/AP

Le Canada est considéré par les expatriés comme le pays d'installation offrant la meilleure qualité de vie, la France se classant quand à elle en tête des pays européens, selon une étude internationale publiée mercredi par la banque britannique HSBC.

Selon cette étude réalisée en début d'année auprès de 3.100 expatriés dans 26 pays, le Canada est considéré comme l'Etat offrant la meilleure qualité de vie aux travailleurs étrangers, devant l'Australie et la Thaïlande.

L'étude incluait des questions portant sur un vaste éventail de sujets, de la santé à l'éducation en passant par les services publics et la facilité à se faire des amis au sein du pays d'accueil.

La France se classe quant à elle au 7e rang, devant les Etats-Unis et l'Espagne.

La Suisse et la Belgique arrivent en milieu de tableau (13e et 15e respectivement), tandis que le Royaume-Uni recueille un très mauvais score (23).

Le bas du classement est occupé par la Russie, l'Inde et le Qatar.

Source : La Voix du Nord

Habiter en Zone urbaine sensible (ZUS) et être immigré représente un double handicap sur le marché de l'emploi, indique une étude de la Dares (institut de statistiques du ministère du Travail) publiée mercredi. En 2007, deux tiers des personnes de 15 à 59 ans résidant en ZUS étaient actives contre les trois quarts hors ZUS, cette différence étant encore plus marquée chez les femmes (respectivement 59,5 % et 70,3 %).

Les ZUS, soit 751 quartiers prioritaires caractérisés par la présence de grands ensembles, ou par un habitat dégradé ou par un déséquilibre accentué entre habitat et emploi, comptent plus de jeunes parmi leurs habitants (37,7 % de moins de 30 ans contre 31,2 % ailleurs) et beaucoup plus d'immigrés (23,6 % contre 3,7 % ailleurs). Sur la période 2004-2007 en ZUS, le taux de chômage chez les actifs (18,6 %) était deux fois plus élevé que celui observé hors ZUS.

Si 48,4% des hommes immigrés vivant dans ces quartiers avaient un emploi, le taux passait à 53,7 % chez les non-immigrés, contre respectivement 61,2 % et 69 % hors zones sensibles. Entre 2004 et 2007, le taux d'actifs sans aucun diplôme était de 28,8 % en ZUS contre 14,1 % hors ZUS. Employés et ouvriers, deux catégories socioprofessionnelles deux fois à trois fois plus touchées par le chômage que les cadres, professions intermédiaires ou indépendants, représentaient 69 % des actifs en ZUS, contre 52,6 % hors ZUS.

L'étude indique également que les diplômes protègent moins bien les actifs en ZUS qu'ailleurs, le bac ne réduisant par exemple que d'un tiers en moyenne le risque de chômage, alors que cette réduction est proche de la moitié hors ZUS. Quant aux actifs avec bac+3, leur taux de chômage est de 11,6 en ZUS contre 6,1 % hors ZUS. Cette différence de situation est encore plus marquée selon l'origine : détenir un bac pour un non-immigré habitant en ZUS réduit de 40 % les risques de chômage par rapport à une personne sans diplôme, mais seulement de 12 % pour un immigré.

Source : Le Point.fr

Le Parlement européen s'est impliqué dans le débat qui divise l'opinion française sur l'aide aux immigrés clandestins, considérée comme un délit en France, en attribuant aujourd'hui son prix 2009 au film « Welcome », tourné à Calais, qui aborde cette question.

Le film du cinéaste Philippe Lioret, chronique sociale sur l'aide bénévole aux étrangers en situation irrégulière, avait entraîné, à sa sortie en mars, une polémique avec le ministre français de l'Immigration Eric Besson. Le lauréat a profité de la cérémonie de remise du prix Lux pour réclamer l'amendement d'un article de la législation française qui prévoit pour ceux qui aideraient des clandestins jusqu'à cinq ans de prison et 30 000 euros d'amende.

« Une aberration », selon ce cinéaste engagé. « J'ai honte de vivre dans un pays qui propose une loi aussi inique », a-t-il dit devant la presse européenne, estimant que ce prix « signifie aussi que les eurodéputés sont un peu de (mon) avis puisqu'ils ont largement plébiscité le film ». « Cela met à mon avis en cause le cynisme d'Eric Besson dans sa politique migratoire », a-t-il affirmé devant la presse, après la remise du trophée par le président du Parlement Jerzy Buzek. Le cinéaste juge qu'il faut dépénaliser l'aide apportée aux étrangers en situation irrégulière, sauf si celle-ci est faite à des fins lucratives. Cette loi introduit selon les associations un « délit de solidarité ».

Le ministre de l'Immigration récuse cette appellation, estimant que des personnes qui ont été condamnées étaient « allées plus loin » qu'un simple hébergement. « Si quelque chose peut se passer au sujet de cet article de loi, ce sera une victoire », a ajouté le metteur en scène à l'intention des parlementaires européens. « Je ne suis pas législateur ou parlementaire, alors je dis : "à vous Strasbourg, à vous Bruxelles d'oeuvrer pour un changement au niveau européen" ».

« Directive de la honte »

Une directive européenne de 2002 considère comme une « infraction » toute « aide directe ou indirecte à l'entrée, à la circulation ou au séjour » d'un immigré clandestin sur le territoire européen. La directive précise que ces infractions font l'objet de « peines privatives de liberté d'un minimum de huit ans » uniquement lorsqu'elles sont commises dans le cadre des activités d'une organisation criminelle ou en mettant en danger la vie des personnes faisant l'objet de l'infraction. Une autre directive baptisée « directive retour », adoptée en 2008, permet d'expulser des étrangers en situation irrégulière après 18 mois de placement en rétention et prévoit à leur encontre une interdiction de séjour de cinq ans dans l'Union européenne.

Cette dernière directive est fortement critiqué par l'ensemble des partis de gauche dans l'Union européenne, qui la qualifient de « directive de la honte ». Dans un communiqué où elle se félicite de l'attribution du prix à « Welcome », la délégation socialiste belge au Parlement européen espère que « tous les députés européens sauront se rappeler les terribles images de ce film au moment où ils auront à se prononcer sur les futures directives européennes relatives à l'espace de liberté, de sécurité et de justice européen et qu'ils pourront dire définitivement non à une autre directive de la honte ».

« Welcome » raconte l'histoire d'un maître-nageur qui aide un clandestin kurde qui veut traverser la Manche à la nage pour se rendre en Grande-Bretagne. Il évoque les conditions de vie des immigrants et dénonce l'attitude des autorités françaises envers ceux qui tentent de les aider.

Source : La Voix du Nord

À quoi ressemblerait la France sans les immigrés  ? À un pays paralysé, répond un collectif de citoyens tout juste créé qui, pour le prouver, appelle à un nouveau type d'action  : « la journée sans immigrés, 24 heures sans nous  ! »

« Nous assistons à un glissement du discours sur l'immigration avec une stigmatisation systématique des immigrés », a dénoncé hier, lors d'une conférence de presse, Nadia Lamarkbi, la présidente de ce collectif « non partisan » et « non communautariste ».

Pour « changer le regard », ce mouvement appelle les immigrés, enfants d'immigrés et, plus largement, tous les citoyens opposés à la politique d'immigration actuelle, à faire du 1er mars prochain une « journée historique » en cessant de consommer et de travailler. Cette idée de boycott économique s'inspire directement du mouvement lancé par les Latinos aux États-Unis en 2006 qui avait bloqué le pays durant plusieurs semaines. Des collectifs similaires ont vu le jour en Belgique, en Espagne et en Italie, mais une telle journée serait une première en Europe.

Le collectif La journée sans immigrés (LJSI) réussira-t-il à créer un mouvement d'ampleur  ? Pour l'instant, les relais associatifs et syndicaux restent flous, le collectif indiquant que des « négociations sont en cours » avec les syndicats. Mais sur Internet (1), où il a été lancé, le mouvement a pris une ampleur inattendue. Près de 5 000 personnes sont déjà membres du groupe Facebook et les relais en province se multiplient. À Lille, Montpellier, Annecy ou Marseille, des milliers d'internautes se disent prêts à cesser le travail pour protester contre la politique migratoire.

Le collectif avoue aussi avoir reçu une flopée de lettres racistes regrettant que la journée sans immigrés ne dure que 24 heures...

Source : L'Humanité

SAR le Prince Philippe de Belgique, qui était accompagné de son épouse la Princesse Mathilde, a décoré, mardi soir à Casablanca, M. Abdelali Berrada et le Dr. Mohamed Bezzari pour leur action au service des relations maroco-belges.

Lors d'une cérémonie organisée à cette occasion, SAR le Prince Philippe de Belgique a ainsi procédé à la remise de la distinction honorifique de Commandeur de l'Ordre de la Couronne à M. Abdelali Berrada, opérateur économique, et de la distinction honorifique de Chevalier de l'Ordre de la Couronne à M. Mohamed Bezzari, médecin spécialiste.

Auparavant, LL.AA.RR le Prince Philippe de Belgique et la Princesse Mathilde ont été salués par le ministre du Commerce extérieur, M. Abdellatif Maâzouz, le gouverneur de la préfecture des arrondissements de Casa-Anfa, M. Khalid Safir, le président du conseil de la commune urbaine de Casablanca, M. Mohamed Sajid, et d'autres personnalités.

L'ambassadeur de Belgique à Rabat, M. Jean-Luc Bodson a, à cette occasion, mis en exergue l'action de M. Berrada et du Dr. Bezzari au service des relations de coopération bilatérales.

M. Jean-Luc Bodson a affirmé que MM. Berrada et Bezzari ne cessent, depuis plusieurs années, d'œuvrer au raffermissement des relations de coopération entre les Royaumes du Maroc et de Belgique.

Il a, à ce propos, salué M. Berrada pour sa contribution au renforcement des relations économiques bilatérales et du partenariat entre entreprises des deux pays et le Dr. Bezzari pour sa contribution aux échanges scientifiques et au partenariat entre les professionnels des deux pays.

M. Abdelali Berrada est président d'un groupe industriel marocain qui travaille en relation avec nombre de sociétés belges, œuvre à faciliter les contacts entre opérateurs belges et leurs homologues marocains et à mettre les investisseurs belges au fait des opportunités d'affaires et d'investissement dans le Royaume.

Le Dr. Mohamed Bezzari, qui avait poursuivi ses études de médecine aux Universités de Bruxelles et de Louvain, œuvre, en tant que membre d'associations de médecine internationales et belges et consultant auprès de groupes médicaux belges, à la consolidation de la coopération bilatérale non seulement dans le domaine médical mais économique également.

Ont assisté à la cérémonie, les membres de la délégation économique accompagnant le Prince Philippe, héritier du trône de Belgique, lors de cette visite, et plusieurs personnalités marocaines et belges de différents milieux.

Source : MAP

Un nouveau collectif appelle les Français issus de l'immigration et tout «citoyen solidaire» à cesser le travail le 1er mars pour faire prendre conscience de l'apport de l'immigration à la vie économique.

Imaginez. Un lundi comme un autre, mais quelque chose dans l'air qui ne tourne pas rond. Plus grand-chose ne tourne, en fait: les premiers métros sont vides, les hôpitaux désertés par les soignants, les amphis en mal de profs, les chantiers à l'arrêt, les bistros sans cuisiniers, les réunions dépeuplées, les garages fermés... La France en berne. Ce jour-là a une date, le 1er mars 2010. Vingt-quatre heures «sans immigrés» à l'appel d'un nouveau collectif, «24h sans nous». «Nous» valant pour les étrangers vivant en France, les Français nés à l'étranger, ou de parents étrangers, mais aussi «tous ceux qui veulent protester contre la politique d'immigration».

Mot d'ordre: cesser le travail et tout acte de consommation durant 24 heures. Pas de grand défilé prévu, mais des rassemblements dans des «lieux symboliques», des «déjeuners républicains», des concerts... Pourquoi le 1er mars? Parce que ce sera le cinquième anniversaire de l'entrée en vigueur du Ceseda (Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile) qui institue l'immigration choisie.

«Tous les secteurs sont concernés»

Faire prendre conscience de la présence des immigrés en organisant leur absence. Montrer, s'il le fallait, que l'immigration fait tourner le pays. L'idée, inspirée par une journée sans Latinos il y a deux ans aux Etats-Unis contre un projet de loi sur l'immigration, a germé dans les têtes du petit groupe en septembre, au lendemain de la malheureuse blague arabo-auvergnate d'Hortefeux - pour mémoire: «Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y a en a beaucoup qu'il y a des problèmes.»

Le collectif, constitué en association, ne s'attendait pas à être si bien servi par l'actualité depuis: débat sur l'identité nationale, deuxième vague de grève de travailleurs sans-papiers, projet de loi ad hoc... Rejoint par des associations, il compte, pour l'heure, près de 5000 anonymes qui pour beaucoup ont adhéré via Facebook.

«Notre ambition est de porter un changement de regard sur l'immigration. Montrer que les immigrés sont une richesse, que nous participons à la vie du pays et que le pays fonctionne avec nous», exposait ce matin Nadia Lamarkbi, la présidente du collectif, une journaliste franco-marocaine. «Nous nous plaçons sur le terrain économique parce que tous les secteurs sont concernés. En France, un logement sur deux a été construit par des immigrés. 10% des chefs d'entreprise sont immigrés».

Sarkozy aussi

Accueilli pour sa présentation dans la salle de presse de l'Assemblée nationale, par l'entremise de Daniel Goldberg, député PS de la très diverse Seine-Saint-Denis, le collectif se défend de tout communautarisme: «Notre mouvement est fédérateur. On ne donne pas une ligne de conduite, on veut marquer les esprits. Que Monsieur tout le monde constate, le 1er mars, qu'il lui manque quelqu'un.»

Encore au premier stade des préparatifs, le collectif est conscient des difficultés: comment toucher suffisamment large pour que la démonstration soit parlante? Comment appeler à une journée sans travail quand, dans bien des secteurs, se mettre en grève signifie s'exposer à des pressions ? Ou tout simplement quand chaque euro gagné compte? «Nous discutons en ce moment avec les syndicats pour voir comment faire», répond sans plus de commentaires Nadia Lamarkbi.

«Surprise» par l'écho rencontré sur internet et auprès de la dizaine de comités locaux, elle y croit : «Chaque jour, de plus en plus de gens nous disent qu'ils sont prêts à 100% à perdre une journée de travail pour retrouver leur dignité.» Le collectif n'a pas oublié dans la liste des invités Nicolas Sarkozy, fils d'immigré, qui recevra une lettre l'enjoignant à rester bien tranquille le 1er mars dans ses appartements de l'Elysée.

Source : Libération.fr

Le ministre français de l'Immigration Eric Besson a proposé mardi à Venise la création d'un "visa commun méditerranéen" destiné à certains étudiants, lors d'une rencontre des ministres de l'Intérieur de dix pays du pourtour méditerranéen. "Nous voulons ouvrir des opportunités pour les immigrés en situation régulière, favoriser leur mobilité et leur circulation", a-t-il expliqué au téléphone à l'AFP à Rome, annonçant qu'il proposait à ses collègues "une expérience pilote pour les jeunes", la création d'un visa commun méditerranéen. Ce visa permettrait à des étudiants issus de "filières d'excellence", comme les technologies de l'environnement ou l'aéronautique, "de se déplacer dans n'importe lequel des pays du 5+5, voire à terme des pays de l'Union pour la Méditerranée", a-t-il expliqué. Le 5+5 regroupe Espagne, Portugal, France, Italie, Malte, Maroc, Tunisie, Libye, Algérie, Mauritanie.

Ces étudiants auraient en outre accès à "une bourse méditerranéenne" et à "une première expérience professionnelle à la fin de leurs études". M. Besson a, en parallèle, plaidé pour "un renforcement de la lutte contre l'immigration illégale", avec une aide des pays du Nord à ceux du Sud pour "accroître leurs capacités de surveillance". A ce sujet, le ministre a rappelé que la France et l'Italie avaient demandé récemment à l'Union européenne un renforcement de l'agence européenne de surveillance des frontières Frontex. M. Besson a également proposé aux ministres du 5+5 d'"étudier les conditions dans lesquelles les candidats au statut de réfugié pourraient faire cette demande dans les pays de transit".

Cette procédure permettrait par exemple à des candidats à ce statut issus de pays de l'Afrique sub-saharienne de demander la protection internationale à partir des pays de "transit" comme le Maroc, la Tunisie ou la Libye. "Nous devons pouvoir expliquer au candidat au statut de réfugié politique qu'ils n'ont pas besoin de prendre le risque de traverser la Méditerranée pour que leur demande soit examinée", a-t-il dit. De son côté, l'Europe s'engagerait à "répartir de façon équitable" en son sein les personnes qui obtiendraient ainsi ce statut.

Source : Le Matin

D'un côté, un gouvernement qui réaffirme sa volonté de fermeté à l'égard de l'immigration irrégulière. Et annonce vouloir renforcer les sanctions contre les entreprises employant des étrangers sans titre de séjour. De l'autre, un Parti socialiste qui affirme devoir défendre une "large" régularisation, sur critères, des travailleurs étrangers qui réclament actuellement des papiers. La volée de propos échangés depuis deux jours signerait-elle la résurgence d'un vrai clivage gauche-droite sur la question sensible de l'immigration ? Pas sûr.

Certes, les déclarations musclées se succèdent à droite. Dimanche, Xavier Darcos, le ministre du travail, a menacé de faire fermer les entreprises qui emploient des sans-papiers. Son homologue chargé de l'immigration, Eric Besson, a renchéri en annonçant un prochain projet de loi comportant un "arsenal de lutte complet contre les abus en la matière".

A quatre mois des élections régionales de mars 2010, le gouvernement cherche à se donner une image de fermeté, alors que depuis six semaines, la grève des travailleurs sans papiers se prolonge et s'étend. Lundi 23 novembre au soir, la police est intervenue, à la demande de Bouygues, pour évacuer les grévistes qui occupaient son chantier de la tour First à la Défense (Hauts-de-Seine).

De son côté, Martine Aubry, première secrétaire du PS, a remis l'accent sur cette question de société qui depuis longtemps divise ses rangs. "Nous voulons rebâtir le principe d'une immigration stable, reposant sur les trois voies que sont l'asile, l'immigration familiale et l'immigration économique", explique Harlem Désir, alors qu'un débat est prévu mardi soir au bureau national. Le secrétaire national du PS fustige "l'attitude inconstante et démagogique du gouvernement" qui "ne permet pas de faire face aux problèmes".

Au-delà de ces joutes, les points de vue ne sont cependant pas si éloignés. Le gouvernement se donne d'autant plus une image de fermeté qu'il sait qu'il devra se résoudre à régulariser une partie des travailleurs actuellement en grève.

Eric Besson n'a-t-il pas lâché, dimanche sur France 5, que la nouvelle circulaire précisant les critères de régularisation par le travail qu'il doit rendre publique mardi 24 concernerait "environ mille personnes" ? Déjà, en 2008, à la suite d'un premier mouvement de travailleurs sans papiers, les préfectures ont ouvert, au cas par cas, alors que Brice Hortefeux était ministre de l'immigration, quelque 2 500 procédures de régularisation.

Les syndicats qui soutiennent le mouvement actuel sentent, eux aussi, que le ministère bouge. "Même s'il y a un problème de travail illégal, les pouvoirs publics savent parfaitement que ces travailleurs sans papiers en grève ne sont pas complètement clandestins, et sont, pour une bonne part inexpulsables", relève Jean-Louis Malys de la CFDT. Et de rappeler qu'ils paient, comme les autres, travailleurs, charges sociales et impôts. De leur côté, les socialistes rejettent tout procès en laxisme. "On ne peut évidemment pas accepter toute la misère du monde", a relevé lundi sur France Info, Laurent Fabius, citant la fameuse phrase de Michel Rocard. Le député de Seine-Maritime ajoute qu'il "ne faut pas admettre que des entreprises puissent profiter de la misère des gens". Mais en contrepartie de cette fermeté, le PS demande que soient instaurés des critères objectifs de régularisation. Pas question, pour lui, de revendiquer une régularisation massive et générale : "Il faut être en France depuis une certaine période, ne pas avoir de condamnation, être intégré", précisent M. Fabius comme M. Désir.

Une attitude pas si différente de celle adoptée par Lionel Jospin lorsqu'il était chef du gouvernement. Après avoir procédé à la régularisation, sur des critères d'intégration et de travail, de quelque 90 000 sans-papiers au lendemain des élections législatives de 1997, le gouvernement de l'époque avait opté pour une régularisation au cas par cas, faisant valoir que tant qu'il y aurait du chômage dans une filière, il ne s'agissait pas d'ouvrir les vannes.

Source : Le Monde

L'idée du gouvernement de fermer les entreprises employant des étrangers en situation irrégulière fait débat en France, où la gauche réclame parallèlement une large régularisation des sans-papiers.

Les ministres du Travail et de l'Immigration, Xavier Darcos et Eric Besson, ont annoncé pour les prochaines semaines un projet de loi punissant les patrons employant sciemment des sans-papiers dans les secteurs de la restauration, du bâtiment et du nettoyage notamment.

Face à ces développements, Martine Aubry a déclaré dimanche que le PS était favorable à une "large" régularisation des étrangers qui revendiquent actuellement des papiers.

Une idée reprise lundi par le député européen socialiste Vincent Peillon.

"Pour que la France soit fidèle à son image - le soldat de la liberté, le pays qui porte les droits de l'homme - je crois qu'il faut être aujourd'hui généreux et accueillir ces gens-là", a-t-il déclaré sur France Inter.

Pour Olivier Besancenot, porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste, le projet du gouvernement est saugrenu.

"Il faut être un peu sérieux : on va fermer quoi ? Bouygues, la RATP ? C'est une blague !", a-t-il déclaré sur i-Télé. "La seule solution c'est la régularisation des sans-papiers".

Selon la CGT, le mouvement de grève de travailleurs sans papiers, qui dure depuis six semaines, touche plus de 5.000 salariés de 1.800 entreprises.

Une nouvelle loi "ça (ne) sert à rien", estime le syndicat, qui plaide pour "une circulaire de régularisation" donnant "des critères définis, harmonisés, simplifiés et améliorés".

"On ne peut pas mettre dans le même sac un grand donneur d'ordre et des petits employeurs qui sont les boucs émissaires de cette affaire, et faire peur à des employeurs individuels qui ont besoin de nounous pour leurs enfants", a souligné sur France 2 Francine Blanche, secrétaire confédérale.

Selon elle, 85% des travailleurs illégaux ont des papiers.

FRAUDES ET ABUS

Le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, a apporté son soutien à ses collègues du Travail et de l'Immigration.

"S'il y a des entreprises qui sciemment emploient des travailleurs clandestins, cela me paraît sain (de les fermer-NDLR)", a-t-il dit sur RTL. "Dans notre pays il ne doit pas y avoir de place pour les fraudes et les abus, c'est un moyen de lutter contre ceux-ci".

Le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, a estimé sur RMC qu'il n'était "pas question d'assouplir les règles" pour les clandestins mais de "renforcer les dispositifs pour sanctionner ceux qui utilisent des sans-papiers, car si vous n'êtes pas clair ça ne peut pas marcher".

Pour Jean-François Roubaud, président de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME), "une entreprise qui sciemment emploie des sans-papiers, à des tarifs, dans des conditions qui ne sont pas acceptables, il est normal qu'elle soit fermée : c'est totalement illicite et c'est de la concurrence déloyale".

Il a toutefois souligné sur RTL que les patrons ne sont pas toujours en mesure de savoir si leurs employés sont en règle.

"Le chef d'entreprise ne peut pas lui-même voir si les papiers sont faux", a-t-il souligné. "Ne transformons pas les chefs d'entreprise en policier".

Pour Christian Charpy, le directeur général de Pôle Emploi, les fermetures administratives envisagées permettraient "d'assainir une situation qui n'est pas saine".

"Il faut impérativement sortir d'une situation où des personnes sont mises en état de précarité et des entreprises en situation de danger par rapport aux règles qu'elles doivent respecter", a-t-il dit sur LCI.

Christian Charpy a précisé que Pôle Emploi était en mesure de garantir aux entreprises de leur présenter des demandeurs d'emplois ayant des papiers en règle.

Source : L'Express.fr

Les eurodéputés ont critiqué hier un projet de l'Ue de financer des vols charters pour des expulsions groupées de migrants irréguliers, malgré les gages de conformité apportés par Bruxelles.

Les dirigeants européens ont demandé à leur dernier sommet fin octobre à Bruxelles "l'examen de la possibilité d'affréter régulièrement des vols de retour communs" financés par Frontex, l'agence européenne chargée de la sécurité des frontières externes de l'Union.

Marielle de Sarnez, députée française du groupe des démocrates et libéraux, a exprimé "la tristesse de nombreux Européens", après un vol organisé le 20 octobre par Paris et Londres pour emmener à Kaboul 24 Afghans expulsés de Grande-Bretagne et trois de leurs jeunes compatriotes renvoyés de France.

Ils ont été renvoyés "dans un pays en guerre où leur sécurité ne peut en aucun cas être garantie", a critiqué l'eurodéputée. Marie-Christine Vergiat, au nom de la Gauche européenne, a demandé que l'on "cesse de jouer sur les mots". "C'est une expulsion collective, des Afghans ont été renvoyés dans un pays en guerre", a-t-elle déploré. Sommé de s'expliquer devant l'hémicycle du Parlement européen (Pe), le ministre suédois de l'Immigration Tobias Billstroem, dont le pays assure la présidence de l'Ue, a estimé qu'un tel vol charter contracté par plusieurs pays était "une mise en commun de ressources et non une décision collective de retour".

Source : Le Soleil/AFP

Une convention de partenariat visant la promotion du rôle de la communauté marocaine en Catalogne (Nord-est de l'Espagne) vient d'être signée entre deux Ong marocaines actives dans cette région d'Espagne.

Cet accord a été signé dans la localité de Malgrat de Mar, près de Barcelone, entre l'Ong Co-développement avec l'Afrique du Nord, "Codenaf- Catalunya" et la Ligue marocaine pour l'éducation basique et la lutte contre l'analphabétisme.

A travers cette convention, les deux associations comptent unir leurs efforts pour l'élaboration et la mise en œuvre de projets visant à promouvoir le rôle de la communauté marocaine en Catalogne sur les plans social, éducatif, de la participation citoyenne et du co-développement.

Lors de la cérémonie de signature, marquée par la présence de représentants des autorités locales, de partis politiques catalans et du consulat général du Maroc à Barcelone, l'accent a été mis sur l'importance de cette initiative pour le renforcement des capacités des immigrés marocains en Catalogne dans les différents domaines.

Cet accord s'inscrit, en outre, dans le cadre des efforts déployés par les associations marocaines en Catalogne pour une meilleure intégration des Marocains résidant dans cette région à travers des activités et des initiatives appropriées.

La région de Catalogne, où résident près de 300.000 Marocains, compte plus de 250 associations marocaines actives notamment dans les domaines du co-développement, de l'intégration, de l'éducation et de la culture.

Source : MAP

Des centaines de jeunes demandeurs d'asile qui jouent au football dans des clubs belges ne peuvent plus jouer en raison d'une mesure de la fédération internationale FIFA visant à lutter contre le commerce de jeunes footballeurs de talent, écrivent mardi Het Nieuwsblad et De Standaard.

Le 12 novembre, l'Union royale belge de football (URSBFA) a envoyé un fax pour signaler aux clubs qu'ils ne peuvent plus faire jouer les jeunes demandeurs d'asile qui se sont inscrits après le 1er octobre.

L'URSBFA se réfère à une mesure de la FIFA. Celle-ci veut combattre le phénomène de trafiquants d'êtres humains qui font venir dans les pays de l'Ouest de jeunes joueurs prometteurs. Si ces jeunes échouent, ils sont alors abandonnés à leur propre sort. Cette mesure ne concerne que les enfants jusqu'à 18 ans.

Les enfants qui se sont inscrits avant le 1er octobre mais dont l'inscription n'était pas totalement clôturée à cette date, risquent également de rester sur la touche. (belga)

Source : 7sur 7.be

La 14ème conférence des ministres de l'Intérieur des pays de la Méditerranée occidentale (CIMO) s'est ouverte, mardi matin à Venise (Italie), avec la participation des dix pays membres du groupe "5+5" dont le Maroc.

Sont ainsi présents à cette conférence, aux côtés de M. Chakib Benmoussa, ministre de l'Intérieur, les responsables gouvernementaux ou leurs représentants en charge de l'intérieur d'Italie, d'Espagne, du Portugal, de France, de Malte, de Tunisie, de Libye, d'Algérie et de Mauritanie.

La Commission européenne participe également à cette conférence en tant qu'observateur.

Cette édition, qui se déroule sous présidence italienne, est consacrée au développement de stratégies communes relatives à la sécurité ainsi qu'à la protection et à l'administration civiles.

La séance d'ouverture a été marquée par l'intervention du ministre italien de l'Intérieur, M. Roberto Maroni, qui a mis l'accent sur les menaces découlant du terrorisme et de la criminalité organisée ainsi que sur l'importance de la question de l'immigration.

Le terrorisme et le crime organisé "sont deux menaces potentiellement insidieuses pour toute l'aire méditerranéenne et en continuelle évolution, que nous devons savoir prévenir et affronter avec un programme commun partageant les expériences les plus avancées", a-t-il affirmé.

Le ministre italien a souligné, à cet égard, la capacité de la criminalité organisée de "polluer avec ses énormes moyens financiers l'économie saine", évoquant le "fort engagement" de son pays dans la lutte contre les réseaux mafieux. Il a fait état, dans ce cadre, des "excellents résultats" accomplis par l'Italie en saisissant, en 18 mois, pour 5,5 milliards euros en biens et avoirs provenant de la criminalité organisée.

Concernant le volet de l'immigration, M. Maroni a souligné l'intérêt qu'accorde l'Union européenne (UE) à cette question dans la stratégie qu'elle est en train d'élaborer pour les cinq prochaines années.

"L'on s'attend à ce que soient réservées à la Méditerranée des ressources et une attention à la mesure des grands défis que comporte l'immigration dans cette aire", a-t-il affirmé.


"Une meilleure gestion de l'immigration légale suppose la simplification des procédures et passe par le renforcement de la lutte contre l'immigration illégale et le trafic des êtres humains", a-t-il fait remarquer.

Les travaux de cette 14ème session de la CIMO se sont ensuite poursuivis en sessions dont la première a été consacrée au terrorisme et au crime organisé.

Dans une intervention lors de cette session, M. Benmoussa a mis l'accent sur la nécessité de coordonner les efforts et la coopération régionale pour faire face à l'évolution de la criminalité qui change de physionomie et de modes opératoires.

Il a de même insisté sur l'importance de neutraliser les circuits de financement illicite de ces activités et sur la nécessité de faire face à toutes les formes nouvelles de criminalité, notamment la cybercriminalité.

Au programme de la CIMO figurent deux autres sessions consacrées, l'une à l'immigration et l'autre, aux collectivités locales et à la protection civile.

La délégation marocaine, conduite par M. Benmoussa, est composée de MM. Mohamed Tricha, wali directeur général des affaires intérieures, Cherki Draiss, directeur général de la sûreté nationale et Khalid Zerouali, gouverneur directeur de la migration et de la surveillance des frontières.

Créée en 1995, la Conférence de la CIMO est le seul forum multilatéral qui traite les questions relevant de la responsabilité des ministères de l'Intérieur, impliquant à la fois les pays de l'UE et les pays du Sud de la Méditerranée, afin d'élaborer des stratégies communes sur les questions de la sécurité, de la défense civile et de l'administration civile.

La 13ème CIMO s'étaient tenue, en mai 2008, à Nouakchott.

Les précédentes sessions s'étaient déroulées en Tunisie, au Maroc, en France, en Italie, en Algérie, au Portugal, en Espagne, en Libye, à Malte et en Mauritanie.

Source : MAP

M. Chakib Benmoussa, ministre de l'intérieur, a mis l'accent, mardi 24 novembre à Venise (Italie), sur la nécessité de réhabiliter la migration dans sa noble dimension, en ce qu'elle participe au rapprochement entre les peuples et les civilisations.

Intervenant lors la deuxième session, au programme de la 14ème conférence des ministres de l'intérieur de la Méditerranée occidentale (CIMO), consacrée au thème de l'immigration, M. Benmoussa a appelé également à une conception coordonnée des politiques migratoires au niveau de la région. De telles politiques ne sauraient être décidées de manière unilatérale, a-t-il insisté.

Le ministre a, de même, préconisé que la gestion de ce phénomène se fasse dans le cadre d'une approche intégrée qui allie fermeté contre les réseaux de trafic et prise de mesures structurelles passant par le développement solidaire, le co-développement et l'encouragement des flux migratoires légaux.

M. Benmoussa a décliné ensuite les résultats concrets de la stratégie menée par le Maroc dans ce domaine et qui a abouti à d'excellents résultats, notamment en termes de prévention, de protection des victimes et de lutte contre les réseaux de trafic.

Lors de la troisième session de cette conférence, consacrée à la protection civile et la gestion de crises, le ministre a appelé à la mise sur place d'une synergie et à une action commune visant à renforcer les capacités de ripostes collectives face aux crises majeures dans le bassin méditerranéen.

Pour ce qui est des collectivités locales, M. Benmoussa a mis l'accent sur les efforts du Maroc en matière de déconcentration, un vecteur de la réforme territoriale.

Il a, dans ce sens, appelé à davantage d'échanges en matière de gestion efficiente et à une coopération accrue dans le domaine de la formation en vue de renforcer le rôle des collectivités locales en tant que pilier du développement économique et social.

Le ministre a adressé à cette occasion une invitation à ses homologues du groupe 5+5 pour participer au sommet Africités qui devra se tenir à Marrakech du 16 au 20 décembre prochain.

A l'issue de leurs travaux, les ministres de l'intérieur ou leurs représentants du groupe 5+5 ont adopté la déclaration commune de la 14-ème conférence CIMO.

La délégation marocaine à la 14ème CIMO, conduite par M. Benmoussa, était composée de MM. Mohamed Tricha, wali directeur général des Affaires intérieures, Cherki Draiss, directeur général de la Sûreté nationale et Khalid Zerouali, gouverneur directeur de la Migration et de la Surveillance des Frontières.

Source : MAP

Les agents de l'immigration américains ont interpellé 556.000 immigrés clandestins durant l'année fiscale 2009 (d'octobre 2008 à octobre 2009) ce qui représente une baisse de 23% par rapport à l'année précédente, ont indiqué mardi les autorités.

Au cours de l'année fiscale 2008, un peu plus de 723.000 immigrés clandestins avaient été interpellés, explique le rapport de l'agence américaine des douanes et de l'immigration qui est diffusé chaque année peu après la clôture de l'exercice fiscal.

La police des frontières attribue ces bons résultats à une meilleure vigilance, avec le recrutement de 6.000 nouveaux agents qui porte à 18.000 le nombre total des agents de l'immigration, et à de meilleurs technologies.

L'agence américaine des douanes et de l'immigration ont saisi plus de 1,6 tonne de drogue au cours de l'année fiscale 2009, ce qui représente une augmentation de 57% par rapport à l'année précédente. Les saisies d'héroïne ont notamment augmenté de 316% en un an alors que celles de marijuana (-58%) et celles de cocaïne (-18%) sont en baisse.

Source : Le Monde

La 14ème conférence des ministres de l'intérieur des pays de la Méditerranée occidentale (CIMO), qui s'est tenue mardi à Venise (Italie), a convenu de donner une forte impulsion à la coopération entre les Etats membres dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et le crime organisé.

La "Déclaration de Venise", adoptée au terme des travaux, comporte également l'engagement des dix pays de la CIMO (Maroc, Algérie, Mauritanie, Tunisie, Libye, Italie, Espagne, Portugal, France et Malte) à développer leur collaboration en matière de circulation des personnes et de lutte contre les migrations illégales ainsi que concernant la protection civile et les collectivités locales.

Les ministres de l'intérieur ou leurs représentants au sein de la CIMO ont ainsi réitéré leur ferme condamnation du terrorisme qui, ont-ils observé, représente une menace globale pour la sécurité de la région et du monde ainsi que pour la démocratie, les droits de l'homme, la stabilité et le développement économique et social.

Les participants à la conférence, dont M. Chakib Benmoussa, ministre de l'intérieur, ont souligné qu'une lutte efficace contre le terrorisme exige un engagement constant et déterminé de tous, d'où l'importance de la coopération entre les pays de la CIMO.

La conférence a demandé, dans ce cadre, à un groupe de haut niveau de réfléchir sur les moyens de combattre toutes les sources de financement dont les terroristes bénéficient. Elle a mis l'accent aussi sur l'importance de la coopération et de l'échange d'informations dans ce domaine.

Les pays de la CIMO ont ainsi décidé d'unir leurs efforts pour prévenir et lutter contre le phénomène de radicalisation, empêcher l'utilisation, à des fins terroristes, des nouvelles technologies de l'information et de la communication et tarir le financement du terrorisme dans ses multiples sources et filières.

S'agissant de la lutte contre le crime organisé, la 14ème CIMO, qui s'est déroulée sous la présidence du ministre italien de l'intérieur, M. Roberto Maroni, a observé que la région de la Méditerranée est exposée à la prolifération de nombreux trafics illicites, particulièrement le narcotrafic.

Les ministres participant à la conférence ont ainsi convenu de renforcer la coopération opérationnelle pour neutraliser les réseaux criminels des trafiquants et réduire l'offre et la demande de drogues dans la région.

Ils ont décidé, dans ce cadre, d'optimiser la coopération par le biais de canaux de police existants entre les pays de la CIMO, renforcer la coopération dans le domaine de la prévention et de la répression de la criminalité organisée sous toutes ses formes et intensifier l'échange d'informations et de renseignements relatifs à des actes et faits de criminalité transnationale organisée par tous les moyens appropriés.

Les participants ont de même décidé de poursuivre la mise en place d'actions et programmes de formation et de coopération techniques, promouvoir l'échange de bonnes pratiques et renforcer la coordination entre les instances de lutte contre le blanchiment des capitaux.


Concernant la circulation des personnes et la lutte contre les migrations illégales, la "Déclaration de Venise", dont les grandes lignes ont été présentées par M. Maroni lors d'une rencontre avec la presse, exprime la détermination des ministres à promouvoir une approche globale des migrations basée sur la promotion de l'immigration légale, la lutte contre l'immigration irrégulière et le développement solidaire au profit des sociétés d'origine des migrants.

Ils ont réaffirmé également leur volonté de lutter contre les organisations criminelles transnationales se livrant au trafic des migrants et à la traite d'êtres humains.

Les participants ont convenu d'un certain nombre de mesures pratiques dont la facilitation de la migration légale, l'examen des possibilités de simplification des procédures de délivrance de visas et l'intensification des échanges d'informations liées à la migration illégale et au trafic des migrants.

Pour ce qui est de la protection civile, les ministres ont convenu de poursuivre l'amélioration des mécanismes de protection et de réponse en cas de catastrophes naturelles ou d'origine humaine, de crises ou d'attentats terroristes, afin de prendre les mesures appropriées pour en réduire les conséquences sur la population civile.

Ils se sont engagés aussi à poursuivre les exercices conjoints, promouvoir des activités de formation et favoriser la mise en place d'un système de communication entre les centres opérationnels nationaux permettant l'établissement de liaisons permanentes.

Quant à la coopération dans le domaine des collectivités locales, la "Déclaration de Venise" met en exergue le lien existant entre le bon fonctionnement de ces dernières, le développement durable et la sécurité.

Les ministres ont ainsi décidé d'approfondir la réflexion sur les voies et moyens de renforcer la coopération et de procéder à l'échange d'expériences et de bonnes pratiques dans ce domaine, notamment en ce qui concerne la gestion des grandes villes et l'aménagement urbain.

La "Déclaration de Venise" a fait état, par ailleurs, des remerciements des ministres au Maroc pour l'invitation qui leur été adressée afin de participer au sommet "Africités" prévu à Marrakech en décembre prochain.

Ils ont également accueilli avec satisfaction l'invitation du ministre algérien de l'intérieur relative à l'organisation dans son pays de la 15ème CIMO.

La délégation marocaine à la 14ème édition de la CIMO, conduite par M. Benmoussa, était composée de MM. Mohamed Tricha, wali directeur général des affaires intérieures, Cherki Draiss, directeur général de la sûreté nationale et Khalid Zerouali, gouverneur directeur de la migration et de la surveillance des frontières.

Source : MAP

Les responsables de la Maison des arts de la parole proposent une table ronde, qui se déroulera samedi28 novembre, à la mairie de Casseneuil. « Il s'agit d'une rencontre agrémentée de lectures de récits de vie de migrants, présentés par des artistes lot-et-garonnais » précise l'association, qui poursuit plusieurs objectifs.

« Lors de la première fête que nous avons organisée, en octobre, nous avons mis en valeur les amateurs et professionnels des arts de la parole qui souhaitent développer leurs pratiques artistiques. Et nous avons animé le village médiéval casseneuillois. Nous souhaitons par ailleurs mettre valoriser la diversité culturelle du territoire. Cette table ronde est l'amorce d'une réflexion que nous voulons conduire autour de la diversité culturelle, l'une des caractéristiques du département liée à l'histoire des migrations, expliquent les responsables de l'association, afin de dresser l'inventaire des migrations avec des personnes qui ont travaillé sur ce sujet » : Pôleth Wadbled, sociologue, qui a passé près de vingt ans à observer les migrations dans la Vallée du Lot (et tout particulièrement sur Sainte-Livrade-sur-Lot), mais aussi Joël Combres, journaliste et responsable de la revue « Ancrage » qu'il a fondée et qui collecte les récits de vies de migrants du Lot-et-Garonne. Ou encore Pèire Boissiere, qui s'est intéressé aux migrants venus d'autres contrées de France et qui ont influencé ainsi les traditions populaires. A leurs côtés, Jacky Dubreuil, historien local de Casseneuil, qui racontera l'histoire des migrants sur le village.

Espagnols, Alsaciens...

Puis, deux artistes restitueront ces récits de vie de migrants : Rémy Boiron, de la Compagnie humaine, installé à Sainte-Livrade, lira des témoignages de migrants espagnols, marocains, alsaciens... Et Vladia Merlet lira des extraits de son spectacle intitulé « Cafi », où elle raconte l'histoire des réfugiés asiatiques.

« Nous souhaitons inviter toute la population qui se sent concernée par cette histoire des migrations », confient les organisateurs de cette table ronde, qui évoquent également une prochaine étape en 2010 : leur donner à leur tour la parole, pour se raconter... et réfléchir ensemble au collectage de ces récits de vies. Pour garder la mémoire de ces histoires.

Source : Sud Ouest

Le ministre français de l'Immigration Eric Besson a proposé mardi 24 novembre à Venise la création d'un "visa commun méditerranéen" destiné à certains étudiants, lors d'une rencontre des ministres de l'Intérieur de dix pays du pourtour méditerranéen. "Nous voulons ouvrir des opportunités pour les immigrés en situation régulière, favoriser leur mobilité et leur circulation", a-t-il expliqué au téléphone à l'AFP à Rome, annonçant qu'il proposait à ses collègues "une expérience pilote pour les jeunes", la création d'un visa commun méditerranéen. Ce visa permettrait à des étudiants issus de "filières d'excellence", comme les technologies de l'environnement ou l'aéronautique, "de se déplacer dans n'importe lequel des pays du 5+5, voire à terme des pays de l'Union pour la Méditerranée", a-t-il expliqué. Le 5+5 regroupe Espagne, Portugal, France, Italie, Malte, Maroc, Tunisie, Libye, Algérie, Mauritanie. Ces étudiants auraient en outre accès à "une bourse méditerranéenne" et à "une première expérience professionnelle à la fin de leurs études". M. Besson a, en parallèle, plaidé pour "un renforcement de la lutte contre l'immigration illégale", avec une aide des pays du Nord à ceux du Sud pour "accroître leurs capacités de surveillance". A ce sujet, le ministre a rappelé que la France et l'Italie avaient demandé récemment à l'Union européenne un renforcement de l'agence européenne de surveillance des frontières Frontex. M. Besson a également proposé aux ministres du 5+5 d'"étudier les conditions dans lesquelles les candidats au statut de réfugié pourraient faire cette demande dans les pays de transit". Cette procédure permettrait par exemple à des candidats à ce statut issus de pays de l'Afrique sub-saharienne de demander la protection internationale à partir des pays de "transit" comme le Maroc, la Tunisie ou la Libye. "Nous devons pouvoir expliquer au candidat au statut de réfugié politique qu'ils n'ont pas besoin de prendre le risque de traverser la Méditerranée pour que leur demande soit examinée", a-t-il dit. De son côté, l'Europe s'engageraitleur demande soit examinée", a-t-il dit. De son côté, l'Europe s'engagerait à "répartir de façon équitable" en son sein les personnes qui obtiendraient ainsi ce statut.

Source : Le Monde

La demande de permis de construire déposée par la communauté musulmane d'une bourgade du canton de Berne déchaîne les passions. Un référendum aura lieu dimanche.

L'aube se lève lentement derrière les cimes enneigées. Soudain, du fond de la vallée, juste devant une église, surgit un minaret. Puis deux, puis trois... Vous avez beau cliquer, vous êtes vite débordé. L'appel des muezzins couvre bientôt la douce musique des alpages. «Fin de partie ! proclame le jeu vidéo. La Suisse est envahie de minarets. Pour que cela n'arrive pas, votez oui, le 29 novembre, pour l'interdiction des minarets.»

C'est à Langenthal, dans le canton de Berne, que la polémique a commencé. En 2006, la communauté musulmane de cette paisible bourgade de 15 000 habitants dépose une demande de permis de construire pour un minaret. «L'inauguration d'un splendide temple sikh dans notre ville m'en a donné l'idée, se souvient Mutalip Karaademi, président de cette communauté. Je me suis dit : "pourquoi pas nous ?"»

«Les minarets sont nos baïonnettes»

Aussitôt le permis accordé, de vives oppositions se déclarent. «Dans la région, beaucoup de gens se sont sentis agressés par les nombreuses demandes de construction de minarets, qu'ils voient comme un symbole de revendication politico-religieuse du pouvoir, raconte Patrick Freudiger, conseiller municipal de l'Union démocratique du centre (UDC, droite populiste). Le Coran ne parle pas des minarets. Des milliers de mosquées en sont dépourvues, même au Moyen-Orient. C'est donc qu'ils ne sont pas nécessaires !  » Pour appuyer leur cause, les adversaires des minarets aiment à citer le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, qui affirmait en 1997 que «les mosquées sont nos casernes, les minarets nos baïonnettes, les coupoles nos casques et les fidèles nos soldats».

Parti du canton de Berne , le mouvement Stopp Minarett prend de l'ampleur. Soutenue par des membres de l'UDC et de l'Union démocratique fédérale (UDF, droite évangélique), l'initiative populaire «Contre la construction de minarets» est déposée l'an dernier, forte de 113 540 signatures. Aussitôt le gouvernement suisse prévient : ce référendum est «contraire aux droits de l'homme» et «met la paix religieuse en péril». «Ce n'est pas un instrument approprié pour contrer l'extrémisme religieux. Il risque, à l'inverse, de servir la cause des fanatiques», martèle le ministre de la Justice, Eveline Widmer-Schlumpf.

À l'instar du jeu vidéo Minarett Attack, les affiches du Comité d'initiative, où figure un drapeau suisse hérissé de minarets ressemblant à des missiles, ont fait scandale. Le Conseil fédéral, qui garde en mémoire la crise des caricatures danoises, en 2006, craint qu'un oui nuise à l'image de la Suisse, mettant en péril la sécurité du pays et ses intérêts économiques. «Alors il faudrait se coucher pour vivre en paix ? s'exclame Oskar Freysinger, député UDC. C'est ce que Chamberlain et Daladier ont pensé à Munich en 1938... Si les conséquences sont telles, c'est la preuve que ce que nous faisons pour nous défendre est légitime.»

«On nous traite de talibans»

En attendant, à Langenthal, sur le modeste bâtiment jaune - une ancienne fabrique de peinture - qui sert de mosquée aux quelque 750 musulmans de la ville, le gabarit de 6 mètres de haut (représentation en bois du minaret) n'est pas près d'être remplacé par une tour en PVC. «C'est une sale campagne ! s'insurge Mutalip Karaademi, un Albanais de Macédoine, installé depuis vingt-six ans en Suisse. On cherche à nous provoquer. On nous traite de terroristes, de talibans... Alors que l'on est comme tout le monde, complètement intégrés.»

Plusieurs voisins de la mosquée ont éprouvé le besoin de déployer des drapeaux helvétiques sur leur balcon. «Bientôt, on ne sera plus suisses ! bougonne un grand blond d'une cinquantaine d'années. On les a accueillis gentiment, comme c'est la tradition avec les réfugiés. Mais ils prennent de plus en plus de place : regardez tous ces restaurants de kebabs, ces rayons hallal dans nos supermarchés, ces femmes voilées ! Et maintenant, ils font comme chez eux : ils nous imposent leur architecture...»

Les membres du comité Stopp Minarett n'ont «rien contre les musulmans», assure Patrick Freudiger : «Là où j'ai un problème, c'est quand ils refusent de s'intégrer. Le minaret, c'est le premier pas. Après, ils voudront le muezzin, la burqa, puis la charia...»

Entre les deux parties, le maire , Thomas Rufener, a bien du mal à «trouver la solution». «Si on interdit les minarets, cela n'arrangera pas la communication entre nous, soupire-t-il. Et l'immigration continuera tout de même !»

Pour beaucoup, les tensions ne se dissiperont pas après la votation, même si le non l'emporte, comme le prévoient les derniers sondages. «Cela ne finira pas comme cela..., affirme Hisham Maizer, président de la Fédération des organisations musulmanes de Suisse. En fait, le débat sur l'islam en Suisse ne fait que commencer.»

Source : Le Figaro

L'équipe représentant le Maroc s'est classée deuxième lors de la 3ème édition du Mondial de basket-ball pour immigrés après s'être inclinée contre la République Dominicaine (63-60) en finale de ce tournoi disputée dimanche à Madrid.

Lors de cette rencontre, l'équipe marocaine, qui a atteint pour la 2ème année consécutive la finale de cette compétition, n'a pas démérité et a pu tenir tête à une équipe dominicaine expérimentée et talentueuse pendant une bonne partie de la confrontation, avant de céder durant les dernières minutes de cette partie.

La troisième place a été remportée par la Pologne après avoir battu l'Equateur (67-56) en matche de classement.

Organisé du 7 au 22 novembre à Madrid par la Fédération espagnole de Basket-ball en collaboration avec le département des sports de la région autonome de Madrid, ce tournoi a connu la participation de 12 équipes représentant la Bolivie, la Chine, la Colombie, l'Equateur, la République Dominicaine, l'Uruguay, les Etats-Unis, la Pologne, le Pérou, les Philippines et le Maroc.

Le directeur technique de l'équipe marocaine, Taib Hiaiti, a mis en exergue le rôle important de tels événements sportifs dans l'amélioration de l'intégration des immigrés marocains et la promotion d'une image positive du Maroc auprès de la société espagnole.

Dans une déclaration à la MAP à cette occasion, M. Hiaiti, qui est président de l'Association sportive "Atletico de Marruecos", a souligné que la jeunesse marocaine résidant en Espagne regorge de talents dans les différentes disciplines capables de représenter dignement le Royaume durant les manifestations sportives.

L'arrivée en finale de ce tournoi de l'équipe marocaine est une preuve de l'énergie et de l'enthousiasme des jeunes marocains issus de l'immigration, a-t-il ajouté.

Source : MAP

Le lancement du débat sur l'identité nationale est-il un acte politique ou seulement politicien ? Dans le contexte de la campagne pour les élections régionales de 2010 et de l'accumulation de sondages d'opinion qui lui sont défavorables, chacun devine que le gouvernement cherche à exploiter les peurs des Français en reliant les thèmes de l'étranger et de la sécurité, de même que ceux du communautarisme et de la condition des femmes. Mais n'y aurait-il pas, par ailleurs, un débat politique de fond qu'on ne saurait refuser par principe ? Beaucoup le pensent. Toutefois ils risquent de le regretter quand ils découvriront la façon dont ce débat aura été organisé concrètement.

Pour le comprendre, il faut lire la circulaire envoyée aux préfets le 2 novembre par le ministre de l'immigration, de l'intégration et de l'identité nationale, Eric Besson, leur demandant "d'organiser et de présider" partout en France des débats locaux sur l'identité nationale, et dont la synthèse sera ensuite imposée par le gouvernement comme le résultat de cette vaste consultation des Français.

On y découvre une liste de préjugés et de fausses évidences définissant par avance l'identité nationale alors que l'on prétend la mettre en débat. Beaucoup de sujets sont abordés, mais le thème de "l'étranger" est en réalité central. Et certaines questions formulées à ce sujet sont orientées, choquantes et inacceptables. Détaillons celle-ci : "Comment éviter l'arrivée sur notre territoire d'étrangers en situation irrégulière, aux conditions de vie précaires génératrices de désordres divers (travail clandestin, délinquance) et entretenant, dans une partie de la population, la suspicion vis-à-vis de l'ensemble des étrangers ?" On trouve ici, condensés dans une même phrase, tous les poncifs du discours xénophobe.

1 - Les sans-papiers seraient nécessairement arrivés irrégulièrement. En réalité, l'irrégularité du séjour ne suppose pas l'entrée illégale. Les dernières réformes ont précarisé le statut des étrangers résidant en France, les faisant basculer dans l'irrégularité pour des motifs de plus en plus nombreux (polygamie, séparation du couple, fin du contrat de travail, rejet de la demande d'asile, fin des études, etc.).

2 - Les sans-papiers auraient nécessairement des conditions de vie précaires. C'est la fameuse "misère du monde" et ce n'est pas totalement faux. Toutefois, en réalité, si leur situation administrative est nécessairement précaire, les sans-papiers peuvent aussi être qualifiés, intégrés, travailler, avoir un logement et payer des impôts.

3 - Cette précarité serait forcément source de travail clandestin. Ce n'est pas totalement faux. Toutefois, en réalité, nombre de sans-papiers travaillent avec un vrai contrat de travail et sont déclarés. Au demeurant, le "travail au noir" n'est pas réservé aux étrangers irréguliers. Il est au contraire assez répandu (garde d'enfants, cours du soir, ménage, couture, repassage, aide à domicile, etc.).

4 - Cette précarité serait forcément source de délinquance. C'est le vieux thème d'extrême droite, étranger = délinquance, dissimulé sous le masque de l'apitoiement sur la pauvreté. En réalité, les clandestins sont bien sûr tous délinquants au sens administratif (absence de papiers). Mais pour le reste, leur particularité est généralement d'être au contraire très respectueux de l'ordre public pour ne pas se faire remarquer.

5 - Cela entretient la suspicion de la population à l'égard de l'ensemble des étrangers. Cette idée que la lutte contre les immigrés clandestins permettrait aux immigrés légaux d'être acceptés et de s'intégrer est une idée fausse. D'abord le discours xénophobe, même limité aux clandestins, ne peut qu'alimenter une xénophobie plus générale (il n'est qu'à voir les discours sur la religion musulmane et ses "signes ostensibles"). Ensuite, les pratiques policières qui découlent de la lutte contre l'immigration clandestine touchent en réalité tous les Français dont la peau n'est pas blanche. L'exemple le plus évident est le contrôle d'identité sur la voie publique, autrement dit le contrôle au faciès.

Ainsi, ce débat sur "l'identité nationale" n'est pas seulement contestable sur le fond, il l'est aussi et d'abord sur la méthode. La lecture de la circulaire Besson montre que les conclusions sont largement écrites d'avance. Non seulement la circulaire formule les questions qui seront débattues, mais elle se termine de surcroît par une liste de quinze propositions précises qui, comme par hasard, concernent dans 11 cas sur 15 les étrangers (le reste consiste en cours d'instruction civique, en obligation pour les enfants de chanter régulièrement La Marseillaise et pour les bâtiments publics d'arborer le portrait de Marianne et le drapeau tricolore).

Cela indique bien le niveau réel du débat qui est proposé et le fond de la pensée de ceux qui l'ont conçu. Et qui pourrait élever ce débat, le sortir de ces cadres étriqués aux accents xénophobes ?

A aucun moment il n'est requis la présence des chercheurs spécialistes de la société française, capables d'aider à objectiver son histoire et sa composition actuelle, pas plus que la présence de représentants des divers partis politiques, syndicats professionnels, grandes associations nationales, institutions religieuses ainsi que les diverses "communautés" pourtant évoquées dans la circulaire.

Dans ces débats, il est seulement demandé aux intendants du prince de recueillir attentivement les peurs du "bon peuple" pour pouvoir ensuite le rassurer en lui parlant de la "fierté d'être français". Non, décidément, les dés sont pipés, il s'agit une manipulation et nous appelons nos concitoyens à contester ces procédés politiciens rétrogrades qui menacent davantage qu'ils ne servent la cohésion sociale en réactualisant le bon vieux manichéisme opposant deux entités mythiques : la "communauté nationale" et les "corps étrangers" qui la menaceraient.

Source : Le Monde

Un nouveau projet d'action en France a rapidement tissé sa toile sur internet où un collectif appelle les migrants, les Français nés de parents étrangers et ceux qui veulent protester contre la politique d'immigration à cesser toute activité économique pendant une journée.

"Nous voulons ainsi exprimer un véritable ras-le-bol de voir les immigrés utilisés par les politiques comme des boucs émissaires en période de crise économique et d'élections", explique Nadia Lamarkbi, présidente de l'initiative "la journée sans immigrés, 24H00 sans nous" qui sera présentée à la presse mardi.

Agée de 35 ans, cette journaliste franco-marocaine a calqué cette idée de boycott économique sur un vaste mouvement de protestation contre la politique d'immigration mené par les Latinos-Américains aux Etats-Unis en 2006.

Elle avoue avoir été "surprise par l'engouement rencontré sur internet" via un site, un blog et une adresse Facebook qui compte déjà 5.000 fidèles. Elle n'envisageait qu'une action à Paris mais "déjà 10 comités se sont créés en province, rejoints par des chercheurs, des politiques, des syndicats, de grandes associations comme le Réseau éducation sans frontières, ainsi que de nombreux citoyens".

Dans un "manifeste" publié sur son site, le collectif appelle les "immigrés, descendants d?immigrés et citoyens conscients de l?apport essentiel de l?immigration" à "cesser de consommer et/ou de travailler" le 1er mars 2010 marquant le cinquième anniversaire de l'entrée en vigueur du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile (CESEDA), qui instaurait une immigration "choisie" sur des critères économiques.

"Pour la première fois en France, nous décidons de ne pas participer à la vie de la Cité", poursuit le texte. "Par cette absence, nous voulons marquer la nécessité de notre présence".

Ce boycott "vise à montrer que les immigrés sont une richesse au sens propre et figuré, des éléments moteurs de l'économie et de la société", souligne Mme Lamarkbi.

Les premières réunions publiques du collectif ont regroupé jeunes de quartiers défavorisés, chercheurs, cadres et chefs d'entreprise nés de parents étrangers, ou travailleurs sans-papiers

Source : AFP

Ils sont urbains, mobiles et ils ont beaucoup investi dans la connaissance et les sciences. «Ils» ? Ce sont ces membres du Réseau des compétences germano- marocain (DMK) qui  viennent de se réunir du vendredi à samedi à Fès pour tenir la première université d'automne des compétences marocaines à l'étranger. Organisé par le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger (MRE) et l'ambassade du Maroc à Berlin  durant deux jours, le colloque des compétences marocaines en Allemagne a témoigné d'une très grande intensité en termes de débats, de propositions, de signatures de conventions
Dans la foulée, et ce n'est pas le moindre résultat probant, il a été marqué par la signature de plusieurs conventions, la présentation et l'adoption de 17 projets.

Une première rencontre appelée à être dupliquée dans les autres pays, notamment en France, aux Pays Bas, en Belgique et au Canada...  Ils et elles !  Ce sont Soraya, Abderrahman Hachem, Mounir Embarek, Mohamed, Malika, Dounia, Kamal, Rachida et tous les autres, soit près de 150 « cerveaux », architectes, ingénieurs, avocats, physiciens, cardiologues, informaticiens, linguistes, pharmacologues, biologistes...présents dans l'annuaire des compétences marocaines en Allemagne. Ils sont  tous globe-trotters, polyglottes, voyageurs du cyberespace et ont très tôt compris que l'éducation était la principale voie d'ascension sociale.

En une génération, venus de leurs terroirs, Figuig, Zaïo, Nador, Kénitra, Khouribga... ils  sont devenus des pourvoyeurs de l'intelligence pour leurs pays d'accueil, mais aussi «  travailleurs de la connaissance » dans le nouvel ordre mondialisé, nouveaux acteurs de la coopération internationale. Ils ont acquis, en s'investissant énormément et malgré les mille et une difficultés, leur droit d'entrée dans une société allemande, connue autrefois pour son « numerus clausus », sans pour autant jamais abandonner leur identité ni se défaire de leur origine.

Au moment où, dans le triste sillage de Samuel Huntington, certains préconisent le « choc des civilisations », où la migration devient un révélateur de tensions et de changement, où la circulation, la production, l'usage et l'appropriation des connaissances se transforment en un enjeu mondial de pouvoir, eux ont choisi d'exprimer haut et fort leur existence.

Ils veulent apporter une valeur ajoutée au monde et à leur pays d'origine avec lequel ils n'ont cessé d'entretenir des liens profonds. En témoigne le formidable rush au pays des MRE durant les vacances, un phénomène unique au monde... Cependant, comment promouvoir ces liens pour en faire un outil de développement des pays d'origine ? Comment « construire et consolider des ponts avec les réseaux diasporiques » ? Comment enfin « profiter des compétences diasporiques » pour soutenir le Maroc en mouvement et contribuer, chacun à son niveau et avec ses moyens, au succès des grands chantiers lancés par Sa Majesté le Roi ? Si le mot  diaspora signifie initialement en botanique « dispersion des graines »,  ces compétences marocaines à l'étranger veulent semer à leur tour ces graines de la connaissance et du savoir dans leur pays d'origine. Pour rester dans les symboles, ils peuvent constituer, comme le soulignait le ministre de l'Industrie, Ahmed Réda Chami, cette « deuxième main dont le Maroc a tant besoin pour construire son développement », ils sont également ces ambassadeurs de première ligne qui renforcent les relations et la coopération entre pays d'origine et pays d'accueil, comme l'a encore mis en évidence Abdellatif Maâzouz, ministre du Commerce extérieur.

En ce sens, ces compétences sont devenues des acteurs-clés pour faire développer leurs pays, reculer l'ignorance, et grâce à leur interculturalité, avancer le dialogue et la paix dans le monde. Mais comment, dans quelles conditions, avec quels acteurs et en identifiant quelles contraintes ? Mohamed Ameur a présenté le cadre général et les éléments d'une politique de mobilisation des compétences. C'est l'une de ses priorités, qui passe par une amélioration de l'environnement économique  global du pays d'origine et par une cartographie précise de la demande des différents secteurs économiques. Elle se traduit également par l'identification des compétences et l'organisation de l'offre et par une mise en place des structures d'accompagnement de conseils, de suivi et d'évaluation des projets.

La question du retour des compétences a été écartée, entendu par-là,  comme le démontrent les expériences des diasporas indienne et chinoise, que l'on peut assurer le transfert de connaissances de partout dans le monde.   Dans ces exemples, et comme le précise l'étude réalisée par le ministère chargé des MRE et l'Organisation internationale pour les migrations, « Mobilisation des compétences MRE pour le développement du Maroc : éléments d'une stratégie », on voit à l'œuvre des modes divers de production, de circulation d'expériences,  des échanges et du capital cognitif entre diverses parties du monde, avec des compétences où qu'elles se trouvent. En d'autres termes, il s'agit de transformer  le concept mécanique du « retour » des politiques migratoires en liens durables avec les compétences MRE. C'est dire qu'il s'agit là d'un vaste chantier qui se construit sur la confiance, un mot clef, repris à plusieurs reprises par les intervenants.

Source : Le Matin

M. Abdellah Semate, ancien mineur marocain en France et président fondateur de l'Association des Mineurs Marocains du Nord-Pas-de-Calais (AMMN) a reçu, samedi, les insignes de chevalier de l'ordre national de la légion d'honneur française.

M. Samate avait été nommé en janvier dernier à ce grade de la plus prestigieuse décoration française, au sein de la promotion de grands noms, tels Mme Simone Veil, ancienne ministre et ancienne présidente du Parlement européen et le footballeur Zinedine Zidane.

Cette décoration lui avait été décernée en reconnaissance de son rôle associatif dans la défense des droits des mineurs marocains dans cette région du nord de la France.

La cérémonie de remise des insignes s'est déroulée à Aniche (Nord de la France) en présence de MM. Jean-Michel Belorgey, Conseiller d'Etat, Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), Jean-Michel Bérard, Préfet de la région Nord-Pas-de-Calais, Abdelghani Baki et Mohamed Souna, Vices-Consul du Maroc à Lille, et du maire d'Aniche.

Y ont également pris part, plus de 200 personnes dont une grande majorité de défenseurs de l'immigration en France, des membres de la famille de M. Semate et ses compagnons de combat pour les droits de mineurs.

En remettant les insignes de la légion d'honneur à M. Semate, le Conseiller d'Etat Belorgey a insisté qu'il n'a jamais oublié ce que le Maroc a fait pour la région Nord-Pas-de-Calais, lorsque celle-ci avait besoin de main d'oeuvre.

Il a fait part de la reconnaissance de la France à l'apport des Marocains à la défense de son pays et à son essor économique durant les 50 années glorieuses.

En tant qu'ancien résistant, M. Belorgey n'a jamais oublié cet acte courageux de Feu SM Mohammed V qui, en plein deuxième guerre mondiale, a refusé la déportation des juifs marocains.

Il est normal, a-t-il estimé, que la République française reconnaisse le combat de M. Abdellah Semate qui, d'un simple mineur venu de la région d'Agadir, a pu organiser la communauté des mineurs marocains pour la défense de leurs droits en vue de s'assurer les conditions d'une vie digne pour eux et leurs familles, malgré la pression qu'il a subie.

Pour sa part, M. El Yazami a offert une livre sur l'histoire de "Cent ans de l'immigration maghrébine en France".

Il a rappelé que SM le Roi Mohammed VI a mis en place le CCME en tant qu'instance consultative sur les questions de l'immigration.

M. Semate, a-t-il ajouté, fait partie de ces trois millions de Marocains qui participent à l'essor de leur pays d'installation et à l'appui du développement économique du Maroc, même dans les régions les plus reculées dont ils sont originaires, mais qui participent aussi par leur combat syndical et associatif à l'avancement de l'Etat de droit au Maroc.

Prenant la parole, M. Semate a remercié les représentants du Maroc et de la France pour leur reconnaissance, soulignant que c'est un honneur pour lui de porter cette double appartenance.

Il a ajouté qu'il dédie cette décoration à tous ceux et celles qui militent au quotidien pour l'amélioration des conditions de vie des personnes les plus marginalisées.

M. Semate a, par ailleurs, dit avoir une pensée particulière pour tous les mineurs marocains du Nord/Pas de Calais qui ont été obligés à repartir dans leur village d'origine, sans aucune couverture sociale. Il les a assurés qu'il continuera à militer jusqu'à ce qu'ils puissent jouirent des mêmes droits que leurs anciens collègues restés en France.

A la fin de cette cérémonie, les membres fondateurs de l'AMMN ont offert un bouquet de fleurs et des cadeaux à l'épouse de M. Semate, Zahoua, reconnaissant à travers elle le rôle des femmes des mineurs marocains dans l'éducation des enfants.

L'histoire des mineurs marocains, près de 8.000 dans la région Nord-Pas-de -Calais, remonte aux années 1970. Les charbonnages avaient besoin de renouveler leur main d'œuvre, c'est ainsi que des centaines de jeunes marocains ont été recrutés pour venir y travailler. Mais à l'heure des fermetures des mines, leur employeur, les Houillères du Nord ne leur réserve pas le même traitement que les européens.

Comme ils ne sont ni Français ni ressortissants de l'Union européenne, les Marocains, en majorité du Sud, étaient privés de la possibilité de convertir leurs avantages en nature (logement, chauffage) ou en capital qui était versé en une fois.

Abdellah Semate, l'un d'eux qui a fondé l'AMMN, se bat depuis 1989 pour mettre fin à cette injustice. En 2007, il obtient de la Haute autorité de lutte contre les discriminations (HALDE) une conclusion qui exige de l'Agence nationale pour la garantie des droits des mineurs (ANGDM- autorité qui a pris le relais des Houillères), de faire cesser cette discrimination.

La mesure prise l'ANGDM, étant insatisfaisante, l'Association de M. Semate a décidé de porter l'affaire devant le Conseil de prud'hommes de Douai (Nord), une juridiction de premier degré compétente pour statuer sur des litiges entre les salariés et leur employeur. L'Affaire suit son cours.

Source : MAP

L'immigration dans la presse  23 novembre 2009

 

La coopération maroco-belge en matière d'immigration au centre d'une réunion à Bruxelles

La coopération en matière d'immigration notamment l'assouplissement des procédures d'octroi de visas a été au centre d'une réunion, jeudi 19 novembre à Bruxelles, entre l'ambassadeur du Maroc en Belgique et au Luxembourg, M. Samir Addahre et le secrétaire d'Etat belge à la Politique de Migration et d'Asile, M. Melchior Wathelet.

Lors de cette entrevue, les deux parties ont passé en revue les axes de coopération entre les deux pays dans le domaine de l'immigration, ainsi que les moyens susceptibles de faire aboutir efficacement leurs actions en la matière...Suite


M. Ameur: Pas de contradiction entre l'attachement des Marocains résidant à l'étranger à leur pays d'origine et leur intégration dans les pays d'accueil

Il n'y a pas de contradiction entre l'attachement des Marocains résidant à l'étranger à leur pays d'origine et leur intégration dans les pays d'accueil, a affirmé, vendredi 20 novembre à Fès, le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, M. Mohamed Ameur.

S'exprimant lors d'un point de presse au terme de la première journée des travaux de la 1ère Université d'automne des compétences marocaines à l'étranger, dédiée au cas maroco-allemand, M. Ameur a indiqué que ...Suite


Le développement économique du Royaume basé sur la mobilisation des citoyens marocains du monde

La politique nationale du développement économique se base sur la mobilisation des citoyens marocains du monde, la sensibilisation des investisseurs étrangers sur les opportunités qu'offre le Maroc et sur l'attraction des projets de grande envergure, a affirmé M. Mohammed Ameur, ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger.

Intervenant, vendredi à Fès lors de la séance inaugurale des travaux de la 1-ère Université d'Automne sur les compétences marocaines à l'étranger, M. Ameur a tenu à préciser que...Suite


Une première liste de conventions signées à Fès entre partenaires marocains et allemands

Une première liste de conventions ont été signées, vendredi soir à Fès, dans le cadre de la 1ère Université d'automne sur les compétences marocaines à l'étranger pour la réalisation de projets à caractère social, éducatif et économique dans différentes régions du Royaume.

Au total, une quinzaine de projets retenus feront l'objet de conventions qui seront signées lors de cette rencontre ...Suite


L'université d'automne sur les compétences marocaines, une initiative novatrice orientée vers la promotion du savoir-faire

La première université d'automne sur les compétences marocaines est une initiative novatrice orientée vers la promotion du savoir-faire et la valorisation des compétences des membres de la communauté marocaine établie à l'étranger, a affirmé M. Abderrahman Machraoui, directeur du Centre de cardiologie de l'hôpital Diakonissenkrankenhaus de Flensburg en Allemagne.

Il a indiqué que cette université s'inscrit dans le cadre du FINCOM dont l'objectif principal est de fédérer les compétences et talents marocains de l'étranger...Suite


Les défis de la migration appellent une approche globale et concertée

Les défis de la migration doivent relever d'une responsabilité partagée entre les pays d'Europe, du Maghreb et d'Afrique, ont souligné vendredi soir des participants à une conférence dans le cadre des MEDays 2009 à Tanger, plaidant pour une "approche globale et concertée" allant au-delà de la seule logique sécuritaire...Suite


Les musulmans de Suisse font d'abord confiance à l'Etat de droit

Les musulmans sont davantage attachés à la Suisse et aux valeurs helvétiques que les Suisses eux-mêmes, selon les premiers résultats d'un sondage de l'Université de Genève

Ils se sont faits discrets tout au long de la campagne anti-minarets. Par manque d'intérêt mais aussi par réticence à s'exposer, les quelque 350 000 musulmans résidant en Suisse ...Suite


France: un rapport sur la polygamie dénonce sa nature destructrice

Un rapport sur la polygamie en France dénonce son caractère "destructeur pour les femmes et les enfants qui la subissent". L'étude formule dix propositions pour mettre fin à cette pratique, officiellement interdite.

Ce phénomène "porte atteinte à l'égalité homme-femme, pilier de notre République", écrit l'auteur du rapport, responsable d'une association de prévention de la délinquance en banlieue parisienne et membre du Conseil économique et social...Suite


Sixième édition du Festival Origines contrôlées à Toulouse

La 6e édition du festival "Origines Contrôlées" se déroulera du 22 au 28 Novembre 2009 à la Bourse du Travail de Toulouse.

Le festival « Origines Contrôlées » poursuit sa démarche singulière de croisement entre expressions artistiques et réflexions autour de l'histoire, de la mémoire et du patrimoine de l'immigration, mais aussi autour des discriminations et de l'égalité des droits. Il s'agit pour Tactikollectif, à travers ces débats et rencontres artistiques, de mettre en lumière une production culturelle et intellectuelle foisonnante, passée ou présente, qui participe à l'évolution des regards portés sur l'immigration.

Entretien, avec Salah Amokrane, coordinateur du festival...Suite


Les chibanis plongés dans un univers kafkaïen

Les chibanis, ces travailleurs migrants âgés, sont les grands oubliés de l'intégration, comme le relevait le Haut Conseil à l'intégration (HCI) en 2005. Eux qui ont non seulement contribué à la Libération dans le plus grand silence mais qui ont également reconstruit la France des Trente Glorieuses.

Aujourd'hui, en plus des souffrances physiques et morales, ils sont plongés dans un système administratif dans lequel tout versement de pensions relève du parcours du combattant... Suite


Délit de solidarité : une réforme explicite demandée à Eric Besson

La Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH) appelle le gouvernement à réformer par la loi et sans ambiguïté le "délit de solidarité" qui contrevient, selon elle, au droit européen. Elle a remis, jeudi 19 novembre, au ministre de l'immigration, Eric Besson, un avis allant dans ce sens...Suite


Enquête sur la main d'œuvre illégale dans un millier d'entreprises américaines

Le gouvernement américain va passer au crible les contrats d'embauche dans un millier d'entreprises pour déterminer si elles emploient des immigrants sans permis de séjour, ont annoncé vendredi 20 novembre les autorités.

La politique d'immigration est une question sensible aux Etats-Unis où travaillent quelque 13 millions d'immigrants illégaux et où les hispaniques, qui constituent le plus gros des immigrants, pèsent d'un poids électoral de plus en plus important...Suite


L'éducation, un facteur important de rapprochement au sein de l'espace euro-méditerranéen

L'éducation peut être un "facteur important de rapprochement au sein de l'espace euro-méditerranéen", a souligné le directeur général de la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc (BNRM), M. Driss Khrouz., en marge d'une conférence internationale qui se tient à Alicante (Est de l'Espagne) sur le thème "Education et migration"...Suite


La raysa Tabaamrant et les cheikhates du Moyen-Atlas, en spectacle à Paris

Une palette d'artistes amazigh, dont la Raysa Fatima Tabaamrant et les Cheikhate du Moyen Atlas se produiront du 27 novembre au 5 décembre au musée du Quai Branly à Paris, dans le cadre du spectacle "Izlan".

Spécialement créé pour le musée du Quai Branly, "Izlan" se veut un hommage au grand patrimoine poétique et musical amazigh marocain, avec une programmation riche et variée de chants, poésies et danses, ainsi qu'une série de conférences dédiées à la culture et à l'art amazighs...Suite

Le gouvernement américain va passer au crible les contrats d'embauche dans un millier d'entreprises pour déterminer si elles emploient des immigrants sans permis de séjour, ont annoncé vendredi les autorités.

L'agence de l'Immigration et des douanes (ICE) a précisé que les entreprises ciblées dans divers domaines, notamment de l'agriculture, de l'alimentation et de la santé, avaient été choisies en raison de leurs liens avec "la sûreté publique et la sécurité nationale".

La politique d'immigration est une question sensible aux Etats-Unis où travaillent quelque 13 millions d'immigrants illégaux et où les hispaniques, qui constituent le plus gros des immigrants, pèsent d'un poids électoral de plus en plus important.

L'administration du président Barack Obama a rompu en avril avec la politique de son prédécesseur George Bush qui prenait pour cible les travailleurs sans papier et les expulsait. Elle privilégie désormais la répression des employeurs américains embauchant des immigrants illégaux.

Source : Euro Investor

La Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH) appelle le gouvernement à réformer par la loi et sans ambiguïté le "délit de solidarité" qui contrevient, selon elle, au droit européen. Elle a remis, jeudi 19 novembre, au ministre de l'immigration, Eric Besson, un avis allant dans ce sens.

Ce dernier se dit prêt à mieux protéger les travailleurs humanitaires, mais se refuse à toucher à l'article du code de l'entrée et du séjour des étrangers qui menace de cinq ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende toute personne aidant à la circulation ou au séjour irrégulier d'un étranger.

Or, la CNCDH souligne la grande ambiguïté de ce texte, dont les "termes vagues" et le "caractère large" peuvent couvrir des cas de personnes "cherchant simplement à promouvoir et à protéger les droits civils et politiques".

"L'IMMUNITÉ LE PRINCIPE, L'INFRACTION L'EXCEPTION"

Dans ses recommandations, le CNCDH insiste sur le fait que le dispositif actuel doit être réformé par la loi et non par simple voie réglementaire ou infra-réglementaire. Elle recommande d'inverser la logique du dispositif en vigueur pour que "l'immunité soit le principe et l'infraction l'exception".

La commission juge "essentiel" de clarifier la définition de l'incrimination. Elle demande d'étendre le champ des immunités et d'affirmer de manière explicite que n'est pas couverte par le champ des incriminations "l'aide désintéressée" apportée aux étrangers en situation irrégulière.

"Le fait que peu de personnes ayant apporté une aide désintéressée, au titre de leur association ou de leur propre chef, aient été condamnées sur cette base ne peut en soi justifier le maintien du dispositif" actuel, insiste la CNCDH, constatant qu'aujourd'hui, des individus font l'objet d'interpellations, de mises en garde à vue, de mises en examen, de poursuites ou de rappels à la loi, "qui entretiennent un climat général d'intimidation et de pression sur tous ceux qui apportent une aide à des personnes en situation de détresse".

Elle rappelle par ailleurs que, "s'il est indispensable de protéger les migrants contre les réseaux criminels", il existe déjà, dans le droit commun, des dispositions permettant de protéger les droits fondamentaux en punissant les actes de traite, d'exploitation, de violences ou encore d'extorsion de fonds.

Source : Le Monde

L'hôtel Radisson a abrité, le 19 novembre 2009, l'atelier technique régional sur « les envois d'argent des migrants : Quels cadres réglementaires et quels produits financiers en zone Franc ». L'atelier organisé conjointement par la Banque Africaine de développement (BAD) et la France, en partenariat avec l'Agence Française de Développement, le Club des dirigeants des banques et établissements de crédits, a regroupé les représentants des banques centrales, des institutions financières, des institutions de microfinance et des opérateurs de téléphonie mobile.

Ennahli Moulaye Lahcen, Représen-tant résident de la Banque africaine de développement au Mali, a déclaré que cet atelier témoigne l'intérêt que porte sa banque aux communautés africaines vivant à travers le monde dans la promotion du développement économique des pays Africains. « Cet intérêt de la BAD s'est traduit sur la période récente par le lancement de son initiative ''Migration et Développement'' », a-t-il ajouté. Cette initiative, à son avis, poursuit l'objectif fondamental de mobiliser les ressources humaines et financières de la diaspora au service du développement économique et social des pays africains.

Mieux, il dira qu'une telle initiative prend plus de sens dans le contexte de la crise économique internationale. « Dans un tel contexte, la contribution des communautés des africains résidant à l'étranger revêt une importance encore plus particulière et sa baisse peut signifier un appauvrissement des populations vivant à la limite du seuil de pauvreté », a-t-il estimé. Le Représentant de la BAD au Mali dira que l'initiative de sa banque vise à accompagner les efforts visant à réduire les coûts des transferts et à augmenter d'autant la masse de ressources disponibles à la fois à la consommation des ménages bénéficiaires, à l'épargne et à l'investissement dans les pays récipiendaires.

Cependant, il a estimé qu'une telle initiative pour réussir a besoin de la conjugaison des efforts de toutes les parties prenantes. Pour Michel Révérend de Menthon, ambassadeur de France au Mali, chaque année, 190 millions de migrants envoient plus de 440 milliards de dollars à leurs familles dans leurs pays d'origine. Selon lui, ces fonds permettent d'apporter un soutien en termes de dépenses courantes, de santé et d'éducation à près de 700 millions de personnes dans le monde. Pour cela, il a estimé que les migrants sont des forces motrices du développement. « Les transferts des fonds des migrants sont aujourd'hui supérieurs à l'aide publique au développement ou à l'investissement direct étranger dans le monde », a-t-il révélé. En ce qui concerne l'Afrique, il dira que les fonds envoyés par sa diaspora représentent environ 40 milliards de dollars.

« Ces sommes sont destinées à plus de 80% à des dépenses de première nécessité, comme les dépenses alimentaires, de santé et d'éducation », a-t-il déclaré. Mieux, l'ambassadeur de France au Mali dira que le poids économique et financier des transferts est important et atteint par exemple 11% du PIB au Mali, 19% au Sénégal et encore 24% aux Comores, selon l'étude menée fin 2007 par la BAD à la demande de la France. Il a aussi mis un accent sur un fait marquant. Selon lui, le marché des transferts en Afrique voit se développer des innovations technologiques prometteuses, notamment celui de la téléphonie mobile. Il a estimé que ce développement s'appuie sur la croissance rapide des abonnés au téléphone mobile sur le continent. « Ils étaient 7,5 millions en 1999, ils sont désormais 280 millions.

Aujourd'hui, ces téléphones portables peuvent remplacer les cartes de crédit », a-t-il indiqué. Cependant, il a estimé que les coûts de transactions restent importants. Selon lui, ils peuvent aller jusqu'à 20% du montant de la transaction et sont parfois supérieurs en France à ceux des pays voisins. « La communauté internationale a pris la mesure des enjeux que représentent les efforts des migrants de la diaspora pour le développement de leur pays d'origine. Pour accompagner ces efforts, la priorité est de parvenir à une baisse des coûts de transaction », a-t-il révélé. Avant de dire que son pays, la France prend sa part dans cette réflexion commune. Elle s'est engagée avec ses partenaires du G8 pour parvenir en cinq ans à une diminution de 50% du coût des transferts au niveau global.

« Cet engagement emblématique qui fixe un objectif chiffré et un calendrier permettra de dégager un montant de ressources supplémentaires pour les pays en développement de près de 20 milliards de dollars », a-t-il révélé. Il a ensuite énuméré la liste des actions déjà entreprises par la France pour faire baisser les coûts. Pour conclure, il a précisé que la France et ses partenaires seront attentifs aux pistes de travail qui émergeraient des travaux de l'atelier.

Mme Kouyaté Astan, conseillère technique au ministère de l'économie et des finances, qui a représenté le ministre à la cérémonie, a rappelé que l'atelier fait suite à une étude réalisée en 2008 par la BAD avec l'appui de France sur les transferts de fonds des migrants en direction de quatre pays : Mali, Comores, Maroc et le Sénégal. Selon elle, l'atelier de Bamako se tient dans un contexte de crise financière mondiale, qui pourrait avoir des conséquences négatives sur les transferts de fonds des migrants. Elle a ensuite énuméré la longue liste des sujets que l'atelier devra aborder.

Ce sont entre autres : la stratégie à mettre en place en faveur de l'épargne des migrants en vue de trouver des produits financiers mieux adaptés à ces fonds, le rôle des institutions de microfinance et des sociétés de transfert d'argent dans les opérations de transfert et la bancarisation...

Source : Le Républicain

En 2005, le Haut Conseil à l'intégration pointait déjà les discriminations dont sont objet les chibanis, ces anciens venus reconstruire la France d'après-guerre. Malgré des promesses, leurs conditions de vie ne cessent de se dégrader.

« L'immigré est atopos, sans lieu, déplacé, inclassable. (...) Ni citoyen, ni étranger, ni vraiment du côté du même, ni totalement du côté de l'autre, il se situe en ce lieu "bâtard", (...) la frontière de l'être et du non-être social. » C'est en ces termes que Pierre Bourdieu disait la nécessité de penser aujourd'hui la citoyenneté de ceux qui passent d'émigrés à immigrés. Du pays de départ au pays d'arrivée. Les chibanis, ces travailleurs migrants âgés, sont justement les grands oubliés de l'intégration, comme le relevait le Haut Conseil à l'intégration (HCI) en 2005. Eux qui ont non seulement contribué à la Libération dans le plus grand silence mais qui ont également reconstruit la France des Trente Glorieuses.

Aujourd'hui, en plus des souffrances physiques et morales, ils sont plongés dans un système administratif dans lequel tout versement de pensions relève du parcours du combattant... Plongés également dans l'univers des chambres de bonne, des hôtels meublés ou des foyers susceptibles d'être détruits lorsque les plans d'urbanisme tracent d'ambitieux projets pour la ville. Cette population vieillissante et, dans sa majeure partie célibataire, fait face à un choix cornélien  : rentrer au pays ou rester en France dans des conditions de misère qui permettront tout de même d'envoyer quelques deniers à la famille.

45 % d'entre eux « n'ont jamais de contacts avec des amis ou parents d'une autre origine que la leur. Et 17 % disent ne pouvoir compter sur personne en cas de difficulté ». Soumis à des formes précoces de vieillissement, les chibanis restent isolés et n'accèdent « que trop rarement aux structures de droit commun d'aide sociale pour les personnes âgées, par exemple l'aide à domicile », selon le HCI, du fait de l'illettrisme et de l'analphabétisme. Ainsi, seuls 29 % d'entre eux perçoivent l'allocation supplémentaire du fonds de solidarité vieillesse. De même, « 21 % (uniquement des femmes) touchent une pension de réversion, 9 % une pension d'invalidité. 63 % des personnes de l'échantillon bénéficient d'aides au logement ». Et une personne sur deux touche des revenus inférieurs à 610 euros.

Le Haut Conseil à l'intégration note par ailleurs des pathologies particulières spécifiques aux travailleurs immigrés âgés. Les emplois peu ou non qualifiés exposaient 13,1 % d'entre eux à des accidents du travail entraînant parfois une incapacité permanente, alors que leur part dans la population active salariée n'est que de 6,8 %. À cela, il faut ajouter une surexposition au diabète, aux « mauvaises conditions de logement, aux carences alimentaires, aux affections respiratoires et à des problèmes de santé bucco-dentaire ». Le HCI relève par ailleurs que, « contrairement aux idées reçues, selon lesquelles les immigrés âgés grèveraient le budget de la Sécurité sociale, ceux-ci ont un accès très limité aux soins en France ».

Ainsi, l'accès des travailleurs immigrés aux services gériatriques et gérontologiques est rendu difficile pour des raisons de coût mais aussi de culture, et « des difficultés pour les professionnels d'intervenir dans des foyers semi-collectifs ». Néanmoins, certaines villes, comme Marseille, mettent en place des structures d'information pour permettre aux immigrés de bénéficier de l'ensemble des droits et services en direction des « seniors ». Dans le même temps, en 2006, ces anciens se sont vu assigner leur expulsion sans proposition de relogement d'un hôtel meublé de la cité phocéenne dans le cadre de la requalification du centre-ville. Des efforts en trompe-l'œil donc.

L'accès aux soins, au logement et au droit à la retraite est encore plus ardu pour les femmes. Une fois sur deux, elles ont occupé un emploi précaire ou à temps partiel. « En outre, ce sont les femmes qui sont très largement les bénéficiaires de pensions de réversion. Or les montants sont proportionnels aux droits du conjoint décédé et les pensions correspondent à un peu plus de la moitié de la retraite perçue ou qu'aurait perçu la personne décédée », note le HCI. Ainsi, certaines d'entre elles continuent de travailler à un âge très avancé afin de subvenir à leurs besoins lorsque leur mari disparaît.

Si l'étude du HCI souligne le fort sentiment d'appartenance des chibanis à la France - quand un tiers seulement jouit de la nationalité française - les logiques d'exclusion perdurent malgré les « poussées commémoratives » qui pointent ça et là à l'égard de l'immigration tout en prenant soin d'occulter toute dimension politique et citoyenne. Les chibanis souffrent, selon l'expression des associations Ici&Là-Bas (Lyon), Le Rouet À Cœur Ouvert (Marseille) et DiverCité (Rhône-Alpes), d'une « canicule permanente ». D'une solitude dans la vie qui se poursuit au moment de la mort.

Source : L'Humanité

Entretien, avec Salah Amokrane, coordinateur de la sixième édition du festival Origines contrôlées.

Depuis six éditions, vous suivez le même fil conducteur sur les enjeux mémoriels de l'immigration. Quels enseignements tirez-vous aujourd'hui  ?

Salah Amokrane. Nous vérifions bien que réfléchir et avancer sur les enjeux de mémoire de l'immigration, c'est aborder le rapport à la société française, à sa mémoire collective, à son histoire et bien sûr à la place que chacun y occupe. Nous avons confirmation que débattre ensemble des thématiques de la mémoire, c'est travailler sur le temps présent, sur les grands enjeux contemporains. Même si Origines contrôlées reste une manifestation culturelle consacrée à la mémoire de l'immigration, ce n'est pas pour autant un festival ou un colloque d'histoire. Le choix des thèmes en débat est mieux compris. Nous éprouvons moins de difficultés pour, par exemple, valoriser les apports culturels positifs des différentes vagues migratoires. Ou faire comprendre qu'on travaille avec l'objectif de construire du futur commun. Beaucoup de sujets traités abordent des problèmes qui nous préoccupent tous, que l'on soit issus ou non de l'immigration. Par exemple, la précarité, cette mise à l'écart de la société inquiète et peut frapper chacune et chacun. Ou encore, et même si certains le regrettent, on voit bien que la société française est composée de gens qui n'ont pas tous la même tête, aux histoires et aux origines fort diverses. Avec Origines contrôlées, nous travaillons à bien comprendre ce qui se passe pour mieux l'accepter et en faire une force pour tout le monde. Un moyen aussi de régénérer la pensée politique.

Pour vous, la mémoire de l'immigration et celle des quartiers populaires sont intimement liées. Peut-on pour autant réduire l'une à l'autre  ?

Salah Amokrane. C'est une vraie difficulté. Travailler la mémoire de l'immigration ne peut suffire à travailler celle des quartiers populaires, et inversement. Nous souhaitons croiser les questions sociales et celles liées à la diversité culturelle comme on dit aujourd'hui, c'est-à-dire les questions raciales si l'on veut être plus direct. L'histoire ouvrière et l'histoire de l'immigration sont des histoires sœurs qui se sont souvent croisées. La grande majorité des immigrés en France étant des ouvriers, on les a systématiquement installés dans des quartiers d'habitat social. Mettre aujourd'hui l'accent sur la question des quartiers est devenu pour nous l'une des premières urgences politiques.

Et l'un des points forts de l'édition 2009...

Salah Amokrane. Nous organisons deux débats à partir de problématiques des quartiers populaires, en partenariat avec le Forum social des quartiers. Puis nous insistons sur les difficultés de la vieillesse dans l'immigration. Celle de la mobilité, du droit d'aller et venir entre la France et le pays d'origine. S'ils restent trop longtemps en dehors de la France, ils ne remplissent plus les conditions de résidence et perdent les prestations sociales et les possibilités de se soigner ici. Il y a urgence. Une campagne nationale va être lancée sur la question de la mobilité à partir de quatre villes, Toulouse, Marseille, Strasbourg, Lyon, rejointes ensuite par d'autres.

Entretien réalisé par Alain Raynal

Festival Origines contrôlées, du 22 au 28 novembre à la Bourse du travail de Toulouse, place Saint-Sernin (métro Jeanne-d'Arc ou Capitole).

Source : L'Humanité

Les musulmans sont davantage attachés à la Suisse et aux valeurs helvétiques que les Suisses eux-mêmes, selon les premiers résultats d'un sondage de l'Université de Genève

Ils se sont faits discrets tout au long de la campagne anti-minarets. Par manque d'intérêt mais aussi par réticence à s'exposer, les quelque 350 000 musulmans résidant en Suisse sont restés en marge d'un débat politique et sociétal qui paraît les dépasser pour laisser la tribune aux porte-parole et aux leaders de leurs (nombreuses) communautés. Stigmatisée par l'UDC depuis la campagne de 2004 sur la naturalisation facilitée, cette minorité silencieuse reste une énigme à quelques jours d'un vote qui la concerne pourtant de près.

Dans le cadre d'un programme national de recherche, le PNR58, subventionné par le Fonds national suisse (FNS), Matteo Gianni, Marco Giugni et Noémi Michel, de l'Université de Genève, mènent la première recherche quantitative sur les musulmans de Suisse. Ils ont pour cela interrogé quelque 900 représentants des communautés balkaniques, maghrébines et turques ainsi que 300 non-musulmans (LT du 12.10.2009) sur des thèmes tels que l'intégration, la confiance dans les institutions suisses et le sentiment d'acceptation par les Suisses.

Source : Le Temps.ch

La première université d'automne sur les compétences marocaines est une initiative novatrice orientée vers la promotion du savoir-faire et la valorisation des compétences des membres de la communauté marocaine établie à l'étranger, a affirmé M. Abderrahman Machraoui, directeur du Centre de cardiologie de l'hôpital Diakonissenkrankenhaus de Flensburg en Allemagne.

Dans une déclaration, samedi à la MAP en marge des travaux de cette rencontre organisée les 20 et 21 courant à Fès, M. Machraoui a indiqué que cette université s'inscrit dans le cadre du Forum International des Compétences Marocaines à l'Etranger (FINCOM) dont l'objectif principal est de "fédérer les compétences et talents marocains de l'étranger par la prise en compte de leurs apports et de leurs capacités, au service du développement du Royaume".

M. Machraoui a affirmé avoir présenté lors de cette rencontre de nouvelles méthodes de traitement en matière de cardiologie moderne et d'insuffisance rénale, soulignant sa détermination à oeuvrer "pour la relance des champs de coopération entre l'Allemagne et le Maroc, en particulier en matière d'échange d'expériences cliniques entre les médecins et de recherche scientifique entre jeunes médecins et étudiants".

Et d'ajouter que la présentation de ces expériences inédites dans le domaine de la cardiologie moderne au Maroc s'inscrit dans le cadre de l'échange d'informations et l'approfondissement de la coopération médicale, scientifique et académique entre l'Allemagne et le Maroc.

L'université d'automne sur les compétences marocaines est organisée par le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger avec le soutien du Réseau des compétences germano-marocain et l'Ambassade du Maroc à Berlin.

Source : MAP

Une première liste de conventions ont été signées, vendredi soir à Fès, dans le cadre de la 1ère Université d'automne sur les compétences marocaines à l'étranger pour la réalisation de projets à caractère social, éducatif et économique dans différentes régions du Royaume.

Au total, une quinzaine de projets retenus feront l'objet de conventions qui seront signées lors de cette rencontre pour leur mise en œuvre et la définition des modalités et planning de leur réalisation.

Dans le cadre de cette première liste, une convention a été signée entre l'Université Al Akhawayn, le Centre national de recherches scientifiques et techniques (CNRT) et le réseau des compétences germano-marocain (DMK: Deutsch-Marokkanisches Kompetenznetzwerk e.V.) pour l'organisation d'une caravane de sensibilisation des élèves marocains aux technologies de l'information et de la communication et d'initiation aux sciences et aux techniques dans la perspective de contribuer à l'augmentation du nombre des ingénieurs dans le pays.

Une autre convention a été signée en matière de coopération dans le domaine de biologie entre la faculté de médecine de Marrakech et son homologue de Gattingen.

Pour sa part, le ministère chargé de la communauté marocaine à l'étranger a signé une convention avec l'association DMK pour la mobilisation des compétences marocaines en Allemagne, l'échange de visites des jeunes, la promotion de l'intégration et la revalorisation de l'image des Marocains résidant en Allemagne.

Le Centre hospitalier universitaire de Rabat et la clinique universitaire de Flensburg se sont engagés de leur côté, aux termes d'une convention signée entre eux, à intensifier leur coopération dans le domaine médical et des études universitaires.

Aux termes des autres conventions signées, il sera procédé à Figuig à l'équipement de l'hôpital de la ville et au lancement de programmes d'appui au profit des enfants et femmes de la région, et à la réalisation d'un centre d'hémodialyse à Figuig et d'une ligne de transport au profit des étudiants de Zaio qui poursuivent leurs études à l'université de Selouan dans le province de Nador.

La première journée de cette rencontre a été marquée aussi par l'organisation de trois ateliers consacrés respectivement à la question de la recherche, du développement et des partenariats, aux énergies renouvelables et à l'environnement et au rôle de l'art dans l'intégration des migrants.

Initiée par le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger en collaboration avec le RMK et l'Ambassade du Maroc à Berlin, cette manifestation réunit quelque 130 experts marocains vivant en Allemagne, 20 experts allemands et une centaine de professionnels marocains.

De nombreux projets sur la promotion du réseau électrique, le traitement des eaux usées et la création d'unités mobiles de soins dentaires en milieu rural seront aussi présentés par le réseau DMK et un annuaire des compétences marocaines en Allemagne sera publié.

Source : MAP

La politique nationale du développement économique se base sur la mobilisation des citoyens marocains du monde, la sensibilisation des investisseurs étrangers sur les opportunités qu'offre le Maroc et sur l'attraction des projets de grande envergure, a affirmé M. Mohammed Ameur, ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger.

Intervenant, vendredi à Fès lors de la séance inaugurale des travaux de la 1-ère Université d'Automne sur les compétences marocaines à l'étranger, M. Ameur a tenu à préciser que le Maroc s'appuie sur de nouvelles voies et formes d'acquisition des technologies nouvelles, parmi lesquelles, a-t-il expliqué, figure l'expertise et les compétences nationales résidant à l'étranger.

Le potentiel de compétences de haut niveau résidant à l'étranger est rattaché à la problématique du développement national, a-t-il dit, relevant qu'il "est réaliste de transformer le problème du drainage des cerveaux en gain de compétences".

Il a également relevé que le gouvernement, animé par la volonté d'assurer cohérence et complémentarité des actions des partenaires économiques et sociaux, a appelé les compétences marocaines résidant à l'étranger à la contribution au développement du Royaume.

C'est dans ce cadre que "s'inscrivent les objectifs du programme FINCOM (Forum International des Compétences Marocaines à l'Etranger) pour faire appel aux compétences et aux savoirs faire nécessaires au développement, et de valoriser ainsi les migrants, où qu'ils soient, par la prise en compte de leurs apports et de leurs capacités", a-t-il rappelé.

M. Ameur a fait remarquer que le ministère des Marocains résidant à l'étranger a entamé des consultations avec l'Organisation internationale des migrations, dans le cadre des missions qui lui sont dévolues, pour la mise en place d'une nouvelle vision stratégique pour la mobilisation des compétences nationales émigrées, la valorisation de leur savoir faire et de leurs expériences professionnelles en faveur du processus de développement du Maroc.

Pour sa part, l'ambassadeur de la République fédérale d'Allemagne au Maroc, M. Ulf-Dieter Klemm a souligné qu'il il existe à l'extérieur du Maroc un potentiel impressionnant de cadres et experts marocains hautement formés et qualifiés, relevant que cette diaspora marocaine entretient, en général, des relations étroites avec le Maroc.

"Il est évident que l'expertise de ces cadres marocains devrait être davantage mise au service du renforcement des relations économiques entre le Maroc et les pays d'accueil des MRE, de la coopération scientifique et des projets de développement", a-t-il dit.

Le diplomate a précisé entre autres que l'Ambassade d'Allemagne suit avec un grand intérêt l'évolution du Réseau des compétences germano-marocain, ajoutant que cette 1-ère université d'automne donnera de nombreuses et de nouvelles impulsions et permettra d'approfondir les contacts existants entre le Royaume et son pays.

"Le développement et la consolidation des bonnes relations entre l'Allemagne et le Maroc ne peuvent se faire à long terme qu'à travers des contacts personnels et la constitution de réseaux, ce à quoi sert justement cette université d'automne avec son programme riche, varié et ambitieux ", a-t-il dit.

Le président du le Réseau des compétences germano-marocain (Deutsch-Marokkanisches Kompetenznetzwerke), M. Hachim Haddouti a, quant à lui, mis en exeurgue le rôle crucial déployé par l'ambassade du Royaume du Maroc en Allemagne, pour son soutien et sa bienveillance à l'égard du Réseau, et pour sa collaboration exemplaire entre les citoyens marocains et l'ambassade à Berlin.

Il a ainsi rappelé la politique de réformes et de mise à niveau engagée par le Royaume en particulier, dans les domaines politique, économique et sociale, ajoutant que pour accompagner la mise en œuvre de ces réformes, le Maroc est appelé à mobiliser toutes ses compétences humaines et à disposer d'instruments en matière de recherche/développement, d'ingénierie et d'innovation.

La mobilisation des compétences humaines résidant à l'étranger, a-t- il poursuivi, est nécessaire pour renforcer les capacités du Maroc dans tous les domaines et relever les défis de la mondialisation.

Selon le responsable, ce grand intérêt porté au potentiel de la migration pour le développement du pays d'origine, ne se limite pas seulement aux transferts financiers des migrants à leurs familles, il englobe aussi, a-t-il ajouté, l'engagement humanitaire, l'investissement et le transfert de savoir-faire.

Le Réseau des compétences germano-marocain, a-t-il expliqué, regroupe des experts, femmes et hommes, originaires de différentes régions du Maroc, nés ou installés en Allemagne de longue date et parfaitement intégré dans la société allemande.

Initié par le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger en collaboration avec le Réseau des compétences germano-marocain et l'Ambassade du Royaume du Maroc à Berlin, la 1-ère Université d'Automne sur les compétences marocaines (20-21 novemebre) vise en premier lieu à identifier et mobiliser les différentes compétences et expertises de la diaspora en Allemagne oeuvrant notamment dans les domaines de la recherche, du développement durable et innovation, de la santé, de l'écologie et de la culture.

Selon les organisateurs, plus de 300 personnes prennent part à cette manifestation, dont 130 experts marocains vivant en Allemagne, 20 experts allemands et une centaine d'experts et d'acteurs marocains.

Un annuaire des compétences marocaines en Allemagne sera publié à cette occasion et plusieurs conventions de partenariats seront signées, dans les différents domaines.

Source : MAP

Un rapport sur la polygamie en France dénonce son caractère "destructeur pour les femmes et les enfants qui la subissent". L'étude formule dix propositions pour mettre fin à cette pratique, officiellement interdite.

Ce phénomène "porte atteinte à l'égalité homme-femme, pilier de notre République", écrit l'auteur du rapport, responsable d'une association de prévention de la délinquance en banlieue parisienne et membre du Conseil économique et social, une assemblée consultative.

La polygamie fait du logement familial "une prison pour les épouses", où la promiscuité favorise "de très fortes tensions internes" entre ses occupants, écrit-elle également dans ce rapport publié par l'Institut Montaigne, un cercle de réflexion s'intéressant notamment aux questions de cohésion sociale.

Une estimation de la commission nationale des Droits de l'homme faisait état en 2006 de 16'000 à 20'000 familles polygames en France, soit 200'000 personnes, essentiellement en région parisienne.

La pratique concerne essentiellement des familles originaires d'Afrique noire. Elle fait partie des questions de société liées à l'immigration, régulièrement débattues en France, comme le port du voile intégral par certaines femmes musulmanes, qui fait actuellement l'objet d'une mission d'information parlementaire.

Principale proposition de l'auteur: la relance de "la politique de décohabitation", permettant aux co-épouses d'aller vivre ailleurs avec leurs enfants. Elle suggère différentes mesures incitatives: obtention d'un titre de séjour, de la nationalité, cours de français, ouverture d'un compte bancaire.

Source : Romandie

La coopération en matière d'immigration notamment l'assouplissement des procédures d'octroi de visas a été au centre d'une réunion, jeudi à Bruxelles, entre l'ambassadeur du Maroc en Belgique et au Luxembourg, M. Samir Addahre et le secrétaire d'Etat belge à la Politique de Migration et d'Asile, M. Melchior Wathelet.

Lors de cette entrevue, les deux parties ont passé en revue les axes de coopération entre les deux pays dans le domaine de l'immigration, ainsi que les moyens susceptibles de faire aboutir efficacement leurs actions en la matière, a indiqué une source de l'ambassade marocaine.

A cette occasion, M. Addahre a rappelé les efforts déployés par le Maroc en matière de lutte contre l'immigration illégale, tout en soulignant l'approche globale du Royaume qui prend en compte la dimension de développement à travers l'appui européen et belge relatif aux projets et mesures d'accompagnement notamment financiers inscrits dans cette démarche.

Le diplomate marocain a également appelé à l'assoupissement des procédures d'octroi de visas pour les postulants marocains notamment les hommes d'affaires, les professionnels des métiers libéraux et les étudiants.

De son côté, M. Wathel a souligné l'importance de se pencher sur les moyens à même d'améliorer la coopération bilatérale relative à l'échange d'informations pour faciliter les procédures d'octroi de visas à certaines catégories de demandeurs, notamment les étudiants, aux mécanismes d'accompagnement pour le retour volontaire d'immigrés illégaux, ainsi qu'à l'intégration des immigrés candidats au retour volontaire dans des projets de développement au Maroc.

Ont notamment pris part à cette rencontre les consuls généraux du Maroc à Bruxelles, Liège et Anvers, et le directeur général de l'Office des Etrangers.

Source : MAP

Il n'y a pas de contradiction entre l'attachement des Marocains résidant à l'étranger à leur pays d'origine et leur intégration dans les pays d'accueil, a affirmé, vendredi à Fès, le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, M. Mohamed Ameur.

S'exprimant lors d'un point de presse au terme de la première journée des travaux de la 1ère Université d'automne des compétences marocaines à l'étranger, dédiée au cas maroco-allemand, M. Ameur a indiqué qu'"il y a au contraire une complémentarité entre les deux atouts dont dispose l'émigré".

La stratégie mise en place par le ministère a précisément pour objectif d'aider les MRE à être fiers de leur identité marocaine et à réussir leur intégration dans les pays d'accueil, car "leur échec dans leur vie dans ces pays d'accueil se répercute négativement sur leur pays d'origine", a-t-il expliqué.

Selon cette stratégie, élaborée sur la base des résultats d'une étude réalisée par le département en partenariat avec l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), "la mobilisation de ces compétences marocaines à l'étranger pour contribuer au développement de leur pays d'origine est la réponse la plus adéquate à la problématique de la fuite des cerveaux qui hante les pays qui ne disposent pas de structures adéquates pour décourager l'émigration de leurs cadres", a noté M. Ameur.

Il a toutefois fait savoir que le succès de cette stratégie est tributaire notamment de l'amélioration du niveau de développement du Maroc aux niveaux économique, social et politique, ainsi que de l'identification de ses besoins dans tous les secteurs (agriculture, tourisme, artisanat, industrie, etc).

Le succès de cette stratégie dépend également du degré d'organisation des membres de la communauté marocaine au sein de leur pays d'accueil, à l'image du réseau germano-marocain des compétences, a-t-il ajouté.

Dans le cadre de sa nouvelle stratégie, le ministère s'est lancé depuis un an et demi dans un vaste programme de création de centres culturels marocains, destinés à devenir des espaces culturels réservés aux MRE dans leur pays d'accueil (Montréal, Barcelone, Bruxelles, Paris-banlieue, Tripoli (Libye), Tunis), a-t-il rappelé, réaffirmant son engagement total pour étendre ce réseau à d'autres pays.

D'autres initiatives sont programmées dans ce cadre sous forme de séjours culturels pour permettre à des jeunes issus de l'émigration de passer une partie de leurs vacances d'été dans leur pays d'origine.

300 jeunes marocains venus de France, de Belgique et des Pays Bas ont bénéficié en 2009 de cette action qui ambitionne d'attirer un millier de jeunes l'an prochain, a affirmé M. Ameur, qui a émis l'espoir d'impliquer, dans le cadre de la mobilisation des compétences marocaines à l'étranger, l'ensemble des cadres marocains partout où ils se trouvent à l'étranger.

Source : MAP

Les défis de la migration doivent relever d'une responsabilité partagée entre les pays d'Europe, du Maghreb et d'Afrique, ont souligné vendredi soir des participants à une conférence dans le cadre des MEDays 2009 à Tanger, plaidant pour une "approche globale et concertée" allant au-delà de la seule logique sécuritaire.

"La persistance des facteurs qui poussent à l'expansion du phénomène de la migration irrégulière nécessite une réponse équilibrée et une approche concertée entre l'ensemble des parties touchées par ce phénomène : pays émetteurs, de transite et de destination", a indiqué le Secrétaire général du ministère des affaires étrangères et de la coopération, M. Youssef Amrani.

Après avoir rappelé l'importance de la concertation et du partenariat entre l'Europe, le Maghreb et l'Afrique dans le cadre du processus de Rabat, initié depuis 2006, le responsable marocain a indiqué que les réponses sécuritaires ne peuvent, à elles seules, contenir ce phénomène.

"Une priorité doit être accordée au développement économique et social, notamment au niveau des pays sub-sahariens", a-t-il insisté.

Le responsable marocain a ajouté que la question migratoire doit être "centrale" dans le dialogue entre l'Europe et le Maghreb et dans l'agenda international, se félicitant à cet égard de la coopération existante entre le Maroc et l'UE.

D'autres participants ont souligné les progrès réalisés dans la lutte contre la migration illégale avec le démantèlement de multiples réseaux de trafic d'êtres humains et la mise en échec d'un grand nombre d'opérations de migration illégale, notant néanmoins l'apparition de nouvelles routes de migration vers l'Europe.

Pour la Sénatrice française Alima Boumedienne Thierry, la logique de la coopération et de la solidarité doit plus que jamais aujourd'hui primer dans le traitement des questions migratoires.

Nombre d'intervenants ont ainsi plaidé pour une coopération plus accrue entre l'Europe et l'Afrique, notamment en terme d'aide au développement, à la création d'emplois et au transfert de technologies.

Ils ont également souligné la nécessité de promouvoir la migration légale, en facilitant les procédures du visa pour lutter contre la migration irrégulière et les réseaux de trafic d'êtres humains.

Organisé par l'institut Amadeus, le forum MEDays réuni, pour sa deuxième édition, plus de 170 personnalités politiques, du monde des affaires et de la société civile pour débattre des questions liées notamment au co-développement, au dialogue Nord-Sud, à la crise économique et à la résolution des conflits en Afrique et au Moyen-Orient.

Source : MAP

Une palette d'artistes amazigh, dont la Raysa Fatima Tabaamrant et les Cheikhate du Moyen Atlas se produiront du 27 novembre au 5 décembre au musée du Quai Branly à Paris, dans le cadre du spectacle "Izlan".

Spécialement créé pour le musée du Quai Branly, "Izlan" se veut un hommage au grand patrimoine poétique et musical amazigh marocain, avec une programmation riche et variée de chants, poésies et danses, ainsi qu'une série de conférences dédiées à la culture et à l'art amazighs.

Outre Raysa Fatima Tabaamrant, sont à l'affiche Rays Said Outajjijt, Rays Moulay Hmad Ihihi (tous les trois de la région du Souss), les Cheikhates du Moyen Atlas, emmenées par Mina Amhaouch, et Mint Aïchata (Oued Noun, Anti Atlas), connue pour l'art de "lgedra".

"Izlan" signifie en tamazight "poèmes". Ces derniers, qu'ils soient chantés ou scandés, restent inséparables des rituels et danses.

Les organisateurs proposent, par ailleurs, une série de conférences sur les thèmes de la "langue et culture amazighes au Maroc", qui sera donnée par M. Ahmed Boukous, recteur de l'Institut Royal de la Culture Amazigh (IRCAM), "la poésie des Rwayes", par M. Lahsen Hira, universitaire, et les "arts chorégraphiques amazighs au Maroc", par Fatima Boukhris, chercheuse à l'IRCAM.

Au menu également figurent une table-ronde autour de "La spécificité de la musique berbère issue de l'immigration", animée par Driss El Yazami, président du Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger, et Ahmed Aydoun, musicologue, ainsi qu'une projection du film "Tihiyya" de Larbi Altit (1994).

Le musée du quai Branly est une institution culturelle et scientifique d'un type nouveau. A la fois musée, centre culturel, lieu de recherche et d'enseignement, le Musée célèbre l'universalité du génie humain à travers la grande diversité de ses créations culturelles.

Source : MAP

L'éducation peut être un "facteur important de rapprochement au sein de l'espace euro-méditerranéen", a souligné le directeur général de la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc (BNRM), M. Driss Khrouz.

Les systèmes d'enseignement, notamment des pays développés de la rive nord de la Méditerranée, devraient "mieux contribuer à la connaissance de la religion, des valeurs et des civilisations des pays de la rive sud, dans le but de promouvoir le respect et éviter les stigmatisations", a-t-il dit dans un entretien accordé à la MAP en marge d'une conférence internationale qui se tient à Alicante (Est de l'Espagne) sur le thème "Education et migration".

"Les différences peuvent nous rapprocher, à condition que l'on sache que chacun possède sa propre civilisation et qu'aucune n'est supérieure à l'autre", a ajouté M. Khrouz, rappelant l'importance de la promotion des valeurs communes et du respect mutuel, notamment par le biais des systèmes éducatifs.

M. Khrouz a ajouté que certaines problématiques relatives à l'enseignement dans les pays du bassin méditerranéen se posent aujourd'hui, de plus en plus, en termes de contenu et d'économie du savoir.

Il a souligné l'importance d'œuvrer pour que les programmes du partenariat euro-méditerranéen ciblant les pays du Sud "favorisent l'émergence de formations qualifiantes, non seulement sur le plan de la qualification, mais beaucoup plus sur le plan d'adaptation à cet environnement international dans lequel nous évoluons".

M. Khrouz a mis l'accent sur la nécessité pour les pays en développement d'adapter leurs enseignements, leurs pédagogies et leurs méthodes à cette économie supra-nationale.

A propos de la conférence d'Alicante (19-21 novembre), M. Khrouz a estimé que son importance vient du fait qu'elle prolonge un certain nombre de discussions qui ont eu lieu ailleurs, estimant que "plus on organise des débats au sujet de l'éducation et de la migration plus on sait comment aller de l'avant dans ce domaine".

Pour sa part, M. Abdelilah Benarafa, expert responsable de la Division du patrimoine et de la diversité culturelle à l'Organisation Islamique pour l'Education, les Sciences et la Culture (ISESCO), a jugé nécessaire de passer à un stade supérieur de coopération au plan euro-méditerranéen et d'éviter qu'il y ait des barrières qui se dressent entre les peuples de la région.

Abordant le thème des migrations, M. Benarafa a appelé à "concevoir une nouvelle citoyenneté ouverte" où les immigrés seraient des relais de coopération, d'entente et de dialogue entre les civilisations des deux rives de la Méditerranée.

Le Maroc peut jouer un rôle important dans ce processus, étant donné qu'il s'agit d'un pays qui a initié, depuis longtemps, une politique de rapprochement avec ses voisins européens et qui possède une importante communauté expatriée dans les pays du nord de la Méditerranée, a-t-il dit.

Cette conférence internationale, qui se tient dans cadre du "Dialogue Nord-Sud sur la Méditerranée", a pour objet de confronter les expériences et les problèmes des pays du pourtour méditerranéen dans les domaines de l'éducation et des migrations, dans la perspective de définir des lignes directrices à même d'aider dans la recherche de solutions à ces problématiques et de promouvoir la coopération en la matière.

Les participants aux tables rondes et ateliers programmés se penchent sur l'interaction des questions de l'éducation et de la mobilité et de migration.

Parmi les sujets de réflexion posés, figurent l'utilité d'une préparation à la migration aux plans professionnel et culturel, les possibilités de concevoir une politique de développement solidaire et d'organiser une migration circulaire favorisant le retour au pays de départ pour y ramener des connaissances professionnelles utiles et un capital pour lancer un projet.

Les participants examinent, en outre, la collaboration dans le domaine de l'éducation sur les plans bilatéral et multilatéral, l'équivalence des diplômes, les métiers de l'avenir au nord comme au sud de la Méditerranée et les nouvelles technologies comme moyen de partage du savoir et des compétences.

Cette rencontre internationale est organisée par "Casa Mediterraneo" (La Maison de la Méditerranée) en collaboration notamment avec le Mouvement européen et la Bibliothèque d'Alexandrie.

Créée en juillet 2009 sous l'impulsion du ministère espagnol des Affaires étrangères et de la coopération, de l'Agence Espagnole de coopération internationale pour le développement en collaboration avec le gouvernement autonome de Valence, la Casa Del Mediterraneo, dont le siège se trouve à Alicante, se veut "un trait d'union entre l'Europe, la Méditerranée et l'Afrique".

Source : MAP

L'avis de la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH), qui doit être adopté ce matin, revient sur l'article L 622-1, qui punit de cinq ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende tous ceux qui auront «par aide directe ou indirecte, facilité ou tenté de faciliter l'entrée, la circulation ou le séjour irrégulier d'un étranger en France». Il recommande qu'on inverse le dispositif actuel pour que l'immunité soit le principe et l'infraction l'exception.

Peur. Aujourd'hui, on peut être poursuivi pour hébergement, pour avoir protesté dans un avion contre une reconduite musclée, mais aussi pour une plaidoirie, ou avoir rechargé le téléphone portable d'un migrant ! Aux différentes protestations, le ministre de l'Immigration répond invariablement que les militants associatifs ou les étrangers en situation de détresse n'ont pas été condamnés. Il conteste la liste établie par le Gisti (association d'aide aux étrangers) qui recense au moins une trentaine de condamnations effectives, sans même parler des poursuites ayant abouti à un non-lieu ou une relaxe, ni des gardes à vue et des auditions qui constituent pourtant la majorité des cas.

Cependant, la proposition de loi du PS, refusant l'amalgame entre réseaux de passeurs et gestes de solidarité, a été rejetée en mai. De nombreuses associations (Cimade, Emmaüs, Ligue des droits de l'homme...) réclament la suppression du délit de solidarité. Le débat a beaucoup enflé jusqu'au succès du film Welcome, racontant les problèmes qui s'abattent sur un maître nageur aidant un sans-papiers. Tout est fait pour créer un climat de peur. «Le simple fait d'être placé en garde à vue pour quelqu'un qui n'a jamais eu affaire à la justice et fait simplement son métier ou s'engage bénévolement, pour apporter secours à des personnes en situation d'extrême précarité est intimidant et dissuasif», estime le rapport de la Fédération internationale des droits de l'homme. Ce qui est exprimé, c'est un refus de la sanction policière devenue un axe essentiel de la politique gouvernementale. En demandant de «prendre en compte l'aide désintéressée apportée aux étrangers en situation irrégulière», la CNCDH va plus loin : elle pointe le droit à la dignité et la nécessité d'un devoir d'assistance à toute personne en danger.

Lien social. En réalité, il est urgent de penser les droits fondamentaux des personnes en situation irrégulière, et de défendre un traitement égal de tous les humains en termes de préservation de leur vie. La «clause humanitaire», très justement invoquée par la CNCDH, rappelle la France à ses engagements internationaux en matière de droits de l'homme, avec cette donnée nécessaire du lien social : l'accueil à toute personne en détresse.

Source : Libération.fr

A l'occasion de ses 10 ans, le réseau IDD organisait à Paris, le samedi 14 novembre, le Forum Développement solidaire. Cette journée, à la fois festive et réflexive, a été l'occasion de se retrouver, se rencontrer, échanger, se détendre... Outre des tables-rondes et des débats, le forum a accueilli un village associatif avec de nombreux stands d'organisations partenaires et amies, de la musique, des projections, un "mur des réalisations" et quelques surprises

Source : Forum du développement solidaire

L'Association des Mineurs Marocains du Nord-Pas-de-Calais (AMMN), organise les 20, 21 et 22 novembre 2009 prochains, à la cité minière d'Aniche (Nord), la rencontre nationale des luttes de l'immigration, apprend-t-on d'un communiqué de presse de l'association.

Selon l'AMMN, plus de 200 personnes dont une grande majorité de militants et militantes des luttes de l'immigration en France se retrouveront autour de son président fondateur, Abdellah Samate. Ce dernier, promu au grade de Chevalier l'ordre national de la Légion d'Honneur en début d'année, au même titre que Simone Veil et Zinedine Zidane, recevra sa médaille lors d'une cérémonie prévue le samedi à 17h30 à la salle des fêtes Claudine Normand d'Aniche.

Cet événement aura lieu en présence notamment du préfet du Nord-Pas-de-Calais et de Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).

Saïd Bouamama, sociologue, co-auteur du livre sur les mineurs marocains du Nord - « Du bled aux corons: un rêve trahi » - et Mustapha Kharmoudi, écrivain, auteur du roman « Ô Besançon- Une jeunesse 70 », animeront des débats autour de l'avenir pour les luttes de l'immigration, ainsi que le militantisme dans l'immigration maghrébine en France.

Source : Yabiladi

Onze organisations, parmi lesquelles la CGT, la CFDT, la FSU, l'UNSA et Solidaires, ont réclamé jeudi 19 novembre la poursuite des négociations avec le gouvernement sur les critères de régularisation des salariés sans-papiers engagés dans un nouveau mouvement de grève depuis début octobre.

"Le ministère de l'Immigration vient de faire parvenir aux organisations syndicales un 'document de synthèse' censé (...) faire le point'', sur les négociations, déclarent les onze organisations dans un communiqué commun.

"Ce texte contient certaines avancées, mais ne saurait être considéré en l'état comme satisfaisant'', ajoutent-ils dans leur communiqué. Les organisations rappellent que la grève des travailleurs sans-papiers entre dans sa sixième semaine et l'on compte aujourd'hui plus de 5.000 grévistes répartis sur 40 sites''.

"Le ministère de l'Immigration semble considérer que son document constitue un 'aboutissement' et une 'version finale'. Or il est clair que si la circulaire (de régularisation) à venir était fondée sur la rédaction actuelle du document de synthèse, elle ne serait pas susceptible de résoudre les situations'', préviennent les syndicats.

Pour les onze organisations, ôôles discussions doivent continuer, et le ministère du Travail doit désormais s'y associer pleinement, puisque les questions posées sont par excellence de sa compétence''

Source : Chalanges.fr

La communauté marocaine résidant à l'étranger est aujourd'hui considérée, pour la partie des migrants qualifiés, à la fois comme agent de développement dans les pays d'origine et de changements positifs dans les sociétés d'accueil.

Elle joue un rôle important dans le renforcement de la coopération entre les sociétés d'origine et les sociétés d'accueil. Elle y apporte des contributions positives. À l'heure de la mondialisation, les migrants qualifiés représentent un potentiel inexploité pour la croissance de leur pays d'origine, à laquelle elles sont disposées à participer. Dans des pays comme le Maroc, cette catégorie de migrants qualifiés, est fort peu explorée.

Les pouvoirs publics ont pris conscience que le nombre élevé d'expatriés et le changement de statut économique représentent un potentiel de développement. Ils mettent en place des stratégies et des programmes visant à inverser la fuite des cerveaux et à retenir les professionnels qualifiés dans leur pays, ou du moins leur permettre de contribuer au développement de leur pays.

Le Maroc ne fait pas exception en matière de mobilisation de compétences puisqu'il est victime d'un exode massif des cerveaux marocains vers l'étranger. Ces dernières années le Maroc affiche sa volonté à mobiliser les ressources de sa communauté, plus particulièrement, celles relatives aux compétences à mobiliser au service du développement du pays. Cette nouvelle approche «traduit le nouveau regard porté par le gouvernement aux ressortissants marocains résidant à l'étranger qui ne sont plus considérés comme simples pourvoyeurs de fonds pour le pays d'origine, mais comme de véritables acteurs du développement économique et social. Cette mobilisation repose sur la mise en réseau des compétences». Aussi, pour le Maroc, la communauté des Marocains résidant à l'Etranger, constitue une richesse fondamentale. Cette richesse est d'abord et avant tout humaine, car c'est de l'enrichissement mutuel des différentes cultures et des différentes expériences que participe aussi le développement humain.

Au-delà des contributions fortement positives que les MRE ont déjà apportées et qu'ils continuent d'apporter, il s'agit de mettre à contribution leurs expertises pour la concrétisation des programmes de développement du Maroc. Fort de ces constats, le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, a choisi de faire de la mobilisation des compétences l'un des axes prioritaires de son plan quinquennal 2008-2012. Dans cette optique, et sur la base d'une étude achevée en Juin 2009, le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger a engagé la relance de sa stratégie de mobilisation des compétences marocaines à l'étranger.

Celle-ci a pour but de promouvoir le rôle de la communauté marocaine résidant à l'étranger dans le développement économique et social du pays. Elle s'appuie sur l'élaboration d'un plan d'actions visant à mobiliser les compétences nationales émigrées et à valoriser leur savoir-faire et leurs expériences professionnelles, au profit du Maroc. La première Université d´automne des compétences Marocaines d'Allemagne marquera le lancement officiel de ladite stratégie qui vise à impliquer de manière concrète, durable et efficace, les compétences marocaines à l'étranger dans le processus de développement du Royaume.

LE MATIN : Pourquoi organisez-vous cette manifestation aujourd'hui, quels en sont les objectifs ?

MOHAMED AMEUR : Trois ans après le lancement, par le ministère, de son programme sur la mobilisation des compétences des Marocains résidant à l'étranger, notamment avec le portail FINCOME, il nous a semblé nécessaire de dresser un premier bilan et de proposer, sur cette base, des pistes d'actions qui doivent renforcer notre stratégie dans ce domaine et la rendre plus efficace. Pour ce faire, une étude d'évaluation de l'expérience FINCOME a été réalisée par le ministère avec l'appui de l'OIM qui a permis de recadrer notre stratégie et de la rendre plus opérationnelle. Pour rappel, le FINCOME, lancé en 2007, se fixe pour objectif de mobiliser les membres de la communauté marocaine qualifiée et d'amplifier ses activités d'expertise au Maroc. Il consiste à faire appel aux différentes compétences et experts marocains pour accomplir des missions, depuis l'étranger ou sur place au Maroc sur la base du volontariat. C'est donc forts des résultats de cette étude que nous avons décidé d'expérimenter sa mise en œuvre à travers l'organisation de L'Université d'Automne des Compétences Marocaines en Allemagne (UCMA). Cette rencontre a pour objectif de tirer profit de l'expérience et du savoir des compétences marocaines installées en Allemagne, notamment dans les technologies de pointe telles les technologies de l´information, l'aéronautique, l'automobile, les énergies renouvelables et l'environnement, la médecine, le développement social et économique durable.

Organisée en ateliers de travail, l'université sera l'occasion de présenter les projets de partenariat soumis par les compétences maroco-allemandes et de mobiliser de façon opérationnelle les différents acteurs nationaux, publics et privés. Différents bailleurs, notamment la coopération allemande, participent à cette rencontre afin de s'impliquer dans le montage financier du programme de projets qui sera retenu.

Vous parlez de stratégie du ministère en matière de mobilisation des compétences, pouvez-vous nous en parler plus en détail ?

Etant persuadés que les transferts d'expertise peuvent devenir plus efficaces s'ils s'insèrent dans une vision globale d'intégration dans le développement, comme c'est le cas en Chine où l'implication de la diaspora chinoise apparait explicitement dans les programmes de développement quinquennaux du pays, nous pensons que la participation des compétences expatriées peut prendre plusieurs formes et qu'il faudrait essayer de diversifier les modalités des transferts et éviter de les canaliser en une seule voie institutionnelle. La nouvelle stratégie se veut nationale et transversale. Elle ne doit pas seulement être l'affaire du ministère en charge de la communauté marocaine mais doit impliquer et responsabiliser, dans le cadre d'un partenariat opérationnel, l'ensemble des acteurs publics et privés qui œuvrent dans le domaine du développement économique et social du Royaume. C'est le postulat de départ de notre stratégie ; partant de là, et pour rendre opérationnelle cette stratégie, nous en avons défini la forme, l'approche et les outils. Une première forme possible d'intégration des compétences expatriées, consiste à conclure des alliances avec l'ensemble des associations actives dans les domaines des transferts de compétences, selon les champs de transferts ou le pays de résidence. Cela ne peut se réaliser qu'à travers un engagement à long terme entre les pouvoirs publics chargés de la gestion des questions migratoires et des politiques de développement, par le biais de l'intégration des associations de professionnels dans les différentes phases de formulation des politiques sectorielles de développement. Les agendas de coopération doivent être clairs afin de créer un climat de confiance entre les pouvoirs publics et les associations indépendantes qui insistent beaucoup sur leur autonomie. Une seconde forme possible, proche de la première, vise à appuyer les projets et programmes de transferts de savoirs collectifs initiés ou mis en œuvre par les organisations des membres de la communauté, selon leurs champs de compétences ou leur pays de résidence. Ces actions une fois répertoriées peuvent faire l'objet d'un appui institutionnel immédiat. Cela suppose la mise en place d'une politique de communication permanente entre les associations de la communauté et les institutions marocaines en charge des questions migratoires et des politiques de développement. C'est dans cette optique que s'inscrit cette rencontre.

Quelle est en définitive la méthode que vous préconisez ?

L'approche que nous préconisons est une approche sectorielle. Pour chaque plan sectoriel, des recommandations spécifiques pourraient être proposées mais des recommandations communes peuvent être identifiées qui reflètent une approche commune à adopter pour chacun des plans.

La première étape est de répertorier les compétences des MRE par pays de résidence et par secteur. Le travail d'identification peut être fait avec les conseillers économiques des ambassades et les associations professionnelles de la communauté dans le pays de résidence. Cette cartographie ou « qui est qui » servira de base pour toutes les démarches suivantes.
La deuxième étape est celle d'exprimer les besoins en capacités humaines par rapport aux différents secteurs analysés ci-dessus. L'analyse du rôle potentiel des MRE pour chaque secteur, combinée avec l'analyse des compétences disponibles permettra d'identifier les besoins. La plateforme FINCOME constitue l'outil existant utile pour exprimer les besoins identifiés dans les différents secteurs, puisque sa mission consiste à faire appel aux différentes compétences de la communauté marocaine, pour accomplir des missions, sur place et / ou à distance, en appui ou dans le cadre des programmes de développement, le FINCOME peut également servir comme base pour diffuser de l'information concernant tous les plans sectoriels du gouvernement.

Pourquoi vous intéressez-vous tout particulièrement à cette frange de la communauté, qui sont les compétences MRE ?

Le Maroc dispose, en la personne de ses ressortissants expatriés, d'un gisement de compétences dont la diversité, la vitalité et la haute qualification, de plus en plus avérée, constituent des atouts plaidant pour une meilleure intégration de leurs capacités dans la comptabilisation des ressources sur lesquelles peut et doit compter notre pays. La nature de l'émigration a beaucoup changé ces dernières décennies. La communauté marocaine résidant à l'étranger est de plus en plus formée et qualifiée. Mieux intégrée, elle participe de plus en plus à la vie économique, sociale, culturelle, intellectuelle des pays d'accueil. Désormais, les professions scientifiques, intellectuelles et managériales très qualifiées occupent 17% des MRE actifs, tandis que 54% s'activent dans des emplois intermédiaires dans des domaines tels que l'enseignement, la santé, la communication, la gestion et le commerce. Les postes sans ou à basse qualification ne représentent plus que 28% de l'effectif. Les compétences scientifiques expatriées participent fortement, ces dernières années, aux "transferts inverses" au profit du Maroc, dans les domaines de la formation et de la recherche. De même que sur le plan de l'investissement et de la création de l'emploi, où l'apport de la communauté MRE se révèle essentiel. Toutes ces raisons font que nous ne pouvons occulter ce potentiel de savoir-faire, de solidarités, de ressources humaines et d'investissements pour le Maroc. Les réseaux marocains à l'étranger, nombreux et souvent bien organisés, tissent des liens étroits avec leur pays d'origine. Ils constituent un maillage efficace sur lequel doit se baser toute action de mobilisation, ou de réintégration, des compétences de Marocains résidant à l'étranger, chaque Marocain, où qu'il soit, doit pouvoir être informé de l'ensemble de ces programmes et, s'il le souhaite, être associé aux dynamiques économiques et sociales en cours dans son pays.

Quels sont les résultats attendus de cette rencontre ?

Cette rencontre aura permis la réalisation d'un annuaire des compétences marocaines en Allemagne et c'est une première qui va servir de stimulant pour d'autres réseaux dans d'autres pays. Cette action revêt une importance capitale pour notre ministère parce qu'elle va permettre l'élaboration progressive d'une cartographie des compétences MRE qui constituera un outil précieux dans nos prises de décision et dans la programmation de nos activités.

Par ailleurs, et dans l'immédiat elle va permettre :

-La conclusion de huit conventions de partenariats

-Leur montage technique, institutionnel et financier

-L'élaboration d'un programme d'actions opérationnel visant la mise en œuvre des projets retenus

-Le renforcement de la coopération bilatérale maroco-allemande dans différents domaines d'activités stratégiques pour le MarocEnfin, et à court terme elle va déboucher sur le déclenchement d'une dynamique entre les différentes parties prenantes et la connexion entre elles sur la base de démarches et procédures concertées. Nous aurons ainsi atteint l'objectif central visé par notre stratégie.

Quelles sont les perspectives du ministère en matière de mobilisation des compétences MRE ?

A travers cette université, qui réunit plus de 300 participants, dont 150 personnalités maroco-allemandes, le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger actera la relance effective de sa stratégie en matière de mobilisation des compétences marocaines à l'étranger. Dans le prolongement de cet événement, d'autres manifestations similaires seront programmées dans les années qui viennent avec les compétences installées dans d'autres pays. De nombreuses demandes nous ont été faites dans ce sens et nous nous préparons à y répondre.

Deux autres manifestations sont déjà inscrites au programme du Ministère en 2010, probablement avec les compétences marocaines en France et au Canada et début 2010, le ministère, en lien avec ses partenaires nationaux, lancera son nouveau portail de mobilisation de compétences marocaines à l'étranger et fera connaître son programme d'actions pour les 4 années à venir.

Source: Le Matin

Une série de conférences-débats autour de la culture marocaine sera organisée, du 19 au 28 novembre, au prestigieux palais des Beaux-arts (Bozar) de Bruxelles dans le cadre du festival ''Moussem'' dédié à la musique, aux arts de la scène et au cinéma des pays arabes.

Plusieurs rencontres vont ponctuer ce rendez-vous culturel portant sur le parcours de groupes de musique mythiques marocains (Nass El Ghiwane, Jil Jilala et Lamchaheb), sur l'amazighité et la diversité culturelle au Maghreb et dans l'immigration, ainsi que sur le Maroc en transition.

Les débats seront animés par une pléiade de femmes et hommes de lettres notamment la sociologue et universitaire, Soumia Naamane Gessous, le critique d'art et universitaire, Moulim El Aroussi, le fondateur du groupe Jil Jilala, Mly Taher El Asbahani, et enfin l'universitaire et secrétaire général de l'Association marocaine de science politique, Abderrahim El Maslouhi.

Source : MAP

Le long-métrage "Les Barons" du réalisateur belgo-marocain Nabil Ben Yadir cartonne en Belgique, entamant sa deuxième semaine de succès dans les salles obscures à Bruxelles, en Wallonie mais aussi en Flandre.

Dans cet opus, le réalisateur Ben Yadir décrit le quotidien des jeunes Marocains de Bruxelles (Maroxellois) dans le quartier de la capitale belge Molenbeek, sous un angle comique.

Ce premier long-métrage du jeune metteur en scène Ben Yadir a rencontré un succès inattendu et a été bien accueilli par les critiques qui estiment que la capitale belge "jamais, peut-être, n'a été aussi bien filmée".

Premier film de Nabil Ben Yadir, "Les Barons" est projeté depuis le 4 novembre en Belgique. Il a été retenu en compétition officielle au Festival international du film d'Amiens (France).

Source : MAP

"Al Jaliya Nayda" est la nouvelle publication qui vient de voir le jour à Bruxelles pour répondre tant soi peu aux attentes de la communauté marocaine établie en Belgique.

Ce mensuel d'informations générales créée par une équipe de journalistes d'origine marocaine travaillant à Bruxelles notamment, MM. Aziz Belcaïd et Ahmed Mahou respectivement directeur et rédacteur en chef, vient compléter le nombre déjà important des publications intéressant de près la communauté marocaine de Belgique. Il a pour vocation de traiter du simple fait divers, à l'actualité politique intéressant les deux pays, en accordant une part aussi à la culture et aux débats d'opinions.

Son créneau sera essentiellement axé sur l'enquête et le reportage mais également sur le portrait, ceux par exemple des Marocains issus de l'immigration et qui se sont distingués par leur compétences dans la capitale européenne.

D'ailleurs, le premier numéro de cette revue aborde dans un style léger et accessible à tous, divers évènements qui se sont déroulés récemment à Bruxelles, notamment le tournage du film marocain "Les oubliés de l'histoire" de Hassan Benjelloun. Il donne un aperçu sur le parcours de musiciens marocains vivant dans la capitale belge, évoque la création et l'évolution de l'histoire d'une radio arabe en Belgique et met en lumière l'importance de certains cafés maures historiques de la ville, en tant que canal d'informations et carrefour de rencontres.

Cette publication d'informations générales, selon ses responsables, a pour objectif de débattre de ''sujets aussi brûlants que traditionnels dans le sens où la communauté marocaine doit faire face à des questions essentielles qui touchent à son existence, son avenir et celui de générations montantes ainsi que de son rapport vis-à-vis de son pays d'origine et celui où elle vit'', d'où la nécessité de la création d'un tel outil de communication ''fiable et objectif''.

Source : MAP

Le vernissage de l'exposition "Générations, un siècle d'histoire culturelle des Maghrébins en France", organisée par l'association "Génériques", a eu lieu mardi soir à Paris en présence de nombreuses personnalités issues de divers horizons.

Présentée sous la forme d'une rétrospective, cette exposition se poursuivra jusqu'au 18 avril 2010 à la Cité nationale de l'histoire de l'immigration.

Pour M. Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger et commissaire de l'exposition, cette manifestation est un hommage à tous les pionniers, venus du Maghreb pour s'installer en France depuis la moitié du XIX siècle.

M. El Yazami, également délégué général de l'association "Génériques", a ajouté que cette manifestation raconte, à travers des dizaines de fonds d'archives inédites dont une grande majorité est issue de collections privées, l'histoire du long et complexe processus d'enracinement des Maghrébins en France.

De son côté, Mme Fadela Amara, secrétaire d'Etat française chargée de la Politique de la ville, a salué en cette exposition "l'hommage rendu à nos pères et mères" qui ont quitté leurs pays et sont venus s'installer et chercher un avenir meilleur en France.

Ces gens, qui avec "leurs fameuses cartes de séjours", ont participé et bâti la France de l'égalité, a ajouté la responsable française tout en soulignant, sur un ton enthousiaste, "l'identité nationale de la France, c'est nous".

L'exposition "Générations, un siècle d'histoire culturelle des Maghrébins en France", retrace à travers la musique, le cinéma, la littérature, les arts plastiques, le théâtre, mais également la vie politique, un siècle d'histoire culturelle des Maghrébins en France. Une histoire imbibée de métissage, de traditions et de coutumes.

Plusieurs photographies, documents sonores et visuels ainsi que des affiches de spectacles emmènent les visiteurs dans un voyage dans le temps, le temps de se souvenir de ces pionniers qui ont bâti la France de l'après-guerre.

Créée en 1987, l'association "Génériques" ambitionne d'entreprendre et de soutenir toute action permettant d'améliorer la connaissance des phénomènes migratoires en France et dans le monde, par des activités tant scientifiques que culturelles.

Cette association s'est attachée depuis sa création à inventorier et à rendre accessibles les sources d'archives publiques sur les étrangers en France. Cette action s'est concrétisée par la publication de l'ouvrage "Les Etrangers en France: Guide des sources d'archives publiques et privées aux XIXe-XXe siècles".

Cet ouvrage est mis en ligne sous forme de base de données, permettant une recherche multicritères.

Le vernissage de cette exposition a été l'occasion de réunir une pléiade de personnalités dont la secrétaire d'Etat française chargée des Aînés, Mme Nora Berra, l'ambassadeur du Maroc en France, M. El Mostafa Sahel, et M. Jacques Toubon, Président du Conseil d'orientation de la Cité nationale de l'histoire de l'immigration.

Source : MAP

La longue histoire de l'enracinement des Maghrébins de France fait l'objet d'une grande exposition : Générations : un siècle d'histoire culturelle des Maghrébins en France rassemble des photos d'époque, des documents sonores et des vidéos d'archives. De la passion d'Abdelkader à Wesh Wesh, sept périodes aux couleurs musicales différentes qui font la part belle "aux" histoires et à la richesse des identités.

Naïma Yahi est historienne et commissaire de l'exposition.

Quelle est l'origine de cette exposition ?

L'idée de faire une exposition sur la présence culturelle maghrébine en France est née il y a 20 ans chez les fondateurs de l'association Génériques. Jusque là, la question de la mémoire n'était pas dans l'air du temps. Il a fallu attendre 2005 pour que les conditions de réalisation d'une telle exposition puissent être réunies. La demande sociale est très forte ces dernières années.

Que peut apporter cet évenement en plein débat sur "l'identité nationale" ?

En 2005, quand nous avons commencé à travailler sur cette exposition, le ministère de l'immigration et de l'identité nationale n'existait pas encore. Nous n'avons donc pas été influencé par un quelcquonque contexte politique. Cela dit, il est légitime de revaloriser l'apport des immigrés dans le patrimoine culturel français. Rappelons que nous partageons un héritage politique et culturel commun qui fonde une identité franco-magrhrébine.


La colonisation a voulu opposer français et maghrébins, alors qu'il n'y a pas de contradiction à revendiquer la double appartenance. Il y a bien une spécificité des populations maghrébines en France, mais aussi une immense diversité dans cette population. J'aime parler de « l'anormale normalité » de ces populations. De toutes façons nous sommes historiens, nous n'adoptons pas une posture idéologique, nous nous intéressons aux faits.

Quel est l'apport de l'immigration pour le patrimoine culturel français ?

Il est sous évalué, puisque la plupart des gens ne connaissent que les artistes qui ont pignon sur rues. Les oeuvres de Kateb Yacine sont par exemple enseignées en France, Nedjma est même au programme des concours. Mais on entend assez peu parler des auteurs qui écrivent en langue arabe. On peut à cet égard citer Slimane Azem, poète et chanteur algérien de musique kabyle, Mohamed Jamoussi, auteur compositeur interprète tunisien, ou encore Ahmed Cherkaoui, célèbre peintre marocain.

Tout ces artistes d'origine maghrébine ont vécu à un moment en France : leur production artistique a été influencée par un double héritage à la fois français et maghrébin. Le résultat du mélange est riche, même si le contexte de l'émergence des ces paroles est souvent violent (guerre, colonisation). Sans les immigrés maghrébins, les chansons sur l'exil sur lesquelles tout le monde danse en boite de nuit n'existeraient pas !

On a l'impression que l'histoire de l'immigration est un peu coincée entre commémoration excessive et amnésie ?

Encore une fois, nous sommes historiens, nous ne sommes pas là pour faire de la commémoration, mais pour raconter une histoire. Une histoire que nous pensions connaître, mais que nous avons aussi découvert en préparant l'exposition. Par exemple, nous sommes allés fouiller dans les fonds du ministère de la culture et nous avons découvert une soixantaine de photos de célébrités maghrébines qui se sont fait brosser le portrait par les studio Harcourt. Or, personne ne connaissait l'existence de ces photos.

Nous avions aussi à coeur de mettre en avant des des destins particuliers. Ainsi, nous avons pris contact avec le petit fils de Chérif Cadi, le premier musulman algérien à entrer à l'école Polytechnique. C'était un personnage fascinant, un agent diplomatique français dans les pays musulmans, il a d'ailleurs cotoyé Laurence d'Arabie. Son petit fils nous a donné des photos de lui en mission.

De nombreux personnages maghrébins ont joué un rôle clé dans l'Histoire et sont inconnus du grand public. Cette exposition tente de réparer cette injustice tout en revendiquant la richesse culturelle des artistes maghrébins immigrés en France.

Source : Paris.fr

Des cartes de paiement Visa sans compte bancaire, principalement destinées à faciliter le transfert d'argent des populations immigrées, seront lancées mardi dans la grande distribution, une première en France selon la société qui les commercialise.
"C'est la première fois en France qu'on trouvera des cartes Visa en libre service, sans ouvrir un compte dans une banque", a affirmé Thierry Bricman, chef du projet au sein de l'entreprise MEFTEL, spécialisée dans les cartes téléphoniques prépayées, lors d'un point presse à Marseille.

Ces cartes, appelées "Transcash", seront disponibles au prix de 19,90 euros dans les grandes surfaces Auchan avant leur extension à d'autres enseignes, ainsi qu'à 5.000 bureaux de tabac et de presse.

Une fois le pack composé de deux cartes (l'une noire, l'autre rouge) acheté, le client doit appeler un numéro pour s'identifier afin que les "vérifications nécessaires" soient faites et créer son code secret.

Il pourra alors alimenter la "carte noire" en achetant des recharges (de 50 à 500 euros), à condition toutefois de s'acquitter d'un surcoût (5 euros pour 50 euros, 8 euros pour 100 euros, 10 euros pour 150 euros...) et de frais de gestion mensuels de 1,50 euro.

Outre la possibilité de régler ses achats comme avec une carte de paiement classique, l'intérêt est surtout de pouvoir effectuer, par internet, téléphone ou SMS, des transferts gratuits sur la carte rouge, préalablement remise à la personne de son choix.
Ce système, qui existe déjà aux Etats-Unis, vise essentiellement "les travailleurs d'origine étrangère qui ont besoin de transférer de l'agent et qui passent actuellement par l'américain Western Union", explique M. Bricman, estimant que "c'est un service identique sans le déplacement au guichet".

Selon le MFTEL, qui espère vendre "100.000 packs" d'ici fin 2010, la Banque mondiale estime à 9,2 milliards d'euros le montant des fonds transférés annuellement par les travailleurs étrangers depuis la France vers les pays méditerranéens.
La société marseillaise espère aussi attirer "les personnes exclues du système bancaire" qui pourront ainsi effectuer des achats sur internet ou à distance.

Source : Le Parisien

Le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération adopte une approche globale dans le traitement des questions de l'immigration, a souligné, mardi à Rabat, la secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Latifa Akharbach.

Ce traitement se fait dans le cadre du respect des intérêts communs, de la défense des principales causes nationales et en coordination avec les différents départements ministériels, a précisé Mme Akharbach qui répondait à une question orale à la Chambre des conseillers sur «les travailleurs marocains dans certains pays frères», du groupe de l'Unité et de l'égalitarisme.

Elle a indiqué que «malgré que le nombre des travailleurs marocains dans les pays arabes reste limité par rapport aux pays européens, le Maroc est conscient de leurs conditions et de leur composition».

En ce qui concerne la communauté marocaine résidant dans les pays maghrébins, Mme Akharbach a souligné que le séjour des ressortissants marocains est régi par un cadre juridique et conventionnel en vertu duquel les Marocains doivent faire l'objet du même traitement réservé aux citoyens des pays d'accueil.

Mme Akharbach a indiqué, par ailleurs, que le Maroc œuvre, dans le cadre de rencontres bilatérales, à sensibiliser ces pays aux problèmes des ressortissants marocains et les incite à trouver des solutions convenables à leurs problèmes.

Les commissions mixtes constituent un mécanisme idoine pour traiter les questions et les obstacles dressés devant la mise en œuvre des accords d'établissement et de séjour, a-t-elle dit, rappelant à cet égard la dernière réunion de la Commission mixte maroco-libyenne qui a offert une occasion pour souligner la nécessité de la mise en œuvre de la commission consulaire commune en tant que cadre idéal pour examiner les différentes questions à caractère social, juridique ou autre en relation avec la situation des Marocains résidant en libye.

Source : MAP

L'autopsie du cadavre de Mohamed Ida, qui s'est suicidé lundi dans sa cellule de la maison d'arrêt de Borgo, a confirmé le décès par pendaison partielle. La communauté marocaine de la région bastiaise s'est réveillée très choquée ce mardi matin.

Son frère, qui vivait avec lui à Biguglia, évoque « un homme qui travaillait depuis dix ans dans l'agriculture et le bâtiment.

Quand on n'a pas de papiers, c'est très dur de pouvoir travailler. Il a été contrôlé à Casamozza par la PAF alors qu'il circulait à pied. Il a refusé de monter dans l'avion et on l'a jugé en comparution immédiate où il a été condamné à ces deux mois de prison... On espère pouvoir aller l'enterrer au pays bientôt mais ce soir, on n'a pas plus d'informations. »

Ce suicide a également provoqué l'émotion dans les associations luttant pour la régularisation des travailleurs sans titre. Françoise Tomei du Réseau éducation sans frontières confie que « les Marocains qui viennent dans l'île sont souvent des Berbères de la région de Nador. Quand on les renvoie et qu'ils débarquent à Casablanca sans un sou, ils sont complètement perdus. Beaucoup nous disent qu'ils préfèrent se flinguer plutôt que de rentrer au Maroc dans ces conditions. »

La Ligue des droits de l'homme évoque, elle, une « politique menée en matière d'immigration qui est malade du chiffre, de résultat à tout prix, de répression quotidienne et de xénophobie. » Le collectif Ava Basta parle des « lois actuelles sur l'immigration créant un sentiment de honte chez les citoyens formés dans l'éthique de la Déclaration des droits de l'homme. La chasse aux faciès, avec laquelle se confondent trop souvent les contrôles d'identité (...), troublent jusqu'à des fonctionnaires de police qui n'y retrouvent pas toujours le sens de leurs missions ». Le rassemblement devant le commissariat de Bastia est prévu aujourd'hui à 18 h. Une délégation du collectif contre l'immigration choisie sera reçue par le préfet de Haute-Corse demain, à 10 h 30.

Source : Yabiladi


Cité nationale de l'histoire de l'immigration propose, jusqu'au 18 avril, au musée de la Porte Dorée (12ème), une exposition, "Générations: un siècle d'histoire culturelle des Maghrébins en France" qui donne à voir une histoire largement méconnue et rarement valorisée.

L'exposition, inaugurée mardi soir, offre la rétrospective d'un siècle d'histoire culturelle des Maghrébins en France et raconte la longue histoire de leur enracinement.

Utilisant, tout au long de son parcours, poèmes, musiques, textes d'auteurs mais aussi photos et affiches, l'exposition restitue la vie des communautés maghrébines en France.

Le cheminement est d'abord historique. Les premières migrations, au tournant du siècle, sont déjà ouvrières. Il y a environ 5.000 Maghrébins qui travaillent dans les savonneries de Marseille en 1905. Avant la première guerre mondiale - qui saura les enrôler dans l'armée française -, ils sont 10.000 Maghrébins en région parisienne, à travailler dans les mines du Nord également.

C'est aussi l'époque des premiers engagements politiques avec Messali Hadj qui fonde, en 1926, l'Etoile nord-africaine.

Le parcours est très didactique, analysant des périodes distinctes. Ainsi, de 1945 à 1962, la séparation d'avec la métropole est en marche mais l'enracinement des hommes est bien réel. De 1962 à 1983 ensuite, alors que les indépendances sont censées tarir l'immigration, au contraire l'expansion maghrébine en France continue. Et lorsque, à la fin des années 70, l'incitation au retour commence à être mise en place par les autorités françaises, les enfants de l'immigration disent, eux, leur attachement à leur terre d'adoption.

L'exposition se termine par la Marche pour l'Egalité qui, partie de Marseille, arrive avec 100.000 personnes à Paris le 3 décembre 1983. Et fait place, ensuite, aux interrogations toujours actuelles, sur la place des personnes d'ascendance maghrébine dans une société française travaillée par des mouvements contradictoires.

Cette exposition, proposée par l'association Génériques, se sera aussi, jusqu'en avril, une série de concerts, du théâtre, du cinéma, des conférences.

Source : Le Monde

Le ministre affirme, sans fournir aucun chiffre, que les mariages contractés en abusant de la faiblesse d'une personne, dans le but d'obtenir une carte de séjour ou la nationalité française, sont devenus un phénomène préoccupant.

Peu de temps après avoir voulu un débat sur l'identité nationale, Éric Besson, le ministre de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du développement solidaire, s'engage dans un «nouveau» combat : la lutte contre les «mariages gris».

«Gris» parce qu'à la différence des mariages dits «blancs», conclus entre une personne étrangère et une de nationalité française conscientes des fins du mariage, ils sont contractés en «abusant de la vulnérabilité de personnes en situation de faiblesse, dans le seul but d'obtenir un titre de séjour ou un accès à la nationalité française», selon le ministère.

Une «escroquerie sentimentale à but migratoire»

Éric Besson a annoncé ce mercredi le lancement d'un groupe de travail sur ce qu'il a qualifié « d'escroquerie sentimentale à but migratoire». Le groupe, présidé par Claude Greff, députée d'Indre-et-Loire, remettra d'ici 5 à 6 mois des propositions de mesures. «Des mesures préventives autant qu'on le pourra, sinon répressives», assure le ministre.

Un travail auquel sera associé le ministère de la Justice, et pour cause: «Ce problème nécessite une évolution de la législation et probablement une aggravation des sanctions», explique Éric Besson. «Le mariage gris n'est pas reconnu par le droit», et «il devrait être sanctionné de façon plus lourde encore que le mariage blanc», a-t-il ajouté à titre personnel.

Le ministre a, par ailleurs, pris soin de souligner que si les mariages mixtes (en 2008, sur 273 500 mariages contractés en France, 84 000 sont mixtes, célébrés en France et à l'étranger) représentent «un enrichissement pour notre société», leur défense doit «aller de pair avec la lutte contre les mariages de complaisance». Et de rappeler que «notre nation est particulièrement généreuse», concernant les mariages mixtes.

Le «mariage gris» est «avant tout une fraude aux règles d'entrée et de séjour sur notre territoire, et d'accès à notre nationalité», mais aussi «une atteinte à l'institution du mariage», et un «abus de faiblesse» qui créé des «situations de souffrances individuelles, de blessures profondes», énumère Éric Besson, comme pour justifier la pertinence de son initiative.

Et c'est sur ce dernier point que le ministre et les membres du groupe de travail insistent en réunissant des victimes de «mariages gris», des hommes et des femmes venus de toute la France pour raconter leur histoire.

L'ampleur du «phénomène» est difficile à cerner

Mais, côté chiffres, les appréciations du «phénomène» restent floues. Si Mickael Cohen, avocat membre du groupe de travail, affirme observer «une augmentation très importante du nombre de victimes», aucune preuve ne vient étayer ses propos. Concernant le taux de mariages blancs, pas de précisions non plus.

Interrogé par une journaliste sur ces lacunes, Éric Besson, se risque à estimer en «milliers» le nombre de victimes de «mariages gris».

Seuls chiffres qui comptent pour le ministre: avec 50.000 autorisations long séjour délivrées en chaque année à ce titre, le mariage représente près du double du nombre de titres de séjours délivrés à titre professionnel. En outre, sur 100 000 acquisitions de la nationalité française en 2007 par des ressortissants étrangers, les accessions par mariage représentaient 30 000 cas, selon les chiffres du ministère.

Considérée comme « la principale source d'immigration en France», le mariage mixte est l'objet d'une attention particulière par ceux qui sont chargés de réguler les flux migratoires, régulation qui est «peut être une incitation au contournement», reconnaît Besson. Pour éviter toute polémique, le ministre s'est par ailleurs défendu de «partir en croisade contre le mariage mixte».

Source : Libération

L'Aïd el-Adha, la fête la plus importante de l'islam, aura lieu le vendredi 27 novembre prochain, annonce ce mercredi le Conseil français du culte musulman (CFCM) en recommandant d'étaler sur trois jours les sacrifices de moutons pour ne pas engorger les abattoirs.

L'Aïd el-Adha (fête du sacrifice), également appelé Aïd el-Kébir (la grande fête), marque la fin du haj, le pèlerinage annuel à la Mecque. Organisé au lendemain du grand rassemblement des pèlerins sur le mont Arafat, il commémore le sacrifice du prophète Abraham. Ce dernier s'apprêtait à immoler son fils Ismaël lorsque, au dernier moment, Allah a remplacé le garçon par un mouton. "Cette fête est l'occasion de se rappeler la miséricorde divine", souligne le président du CFCM Mohammed Moussaoui.

Dans son communiqué, il rappelle que "le sacrifice des animaux doit se faire dans les abattoirs agréés dans le strict respect de la réglementation en vigueur". "Les capacités des abattoirs étant limitées", le CFCM recommande d'étaler l'abattage sur trois jours.

Présentant ses vœux pour l'Aïd el-Adha, le CFCM appelle la communauté musulmane à "partager ces moments de bénédiction, de solidarité et de fraternité avec l'ensemble de la communauté nationale".

Source : Le Nouvel Observateur

En 2007, les transferts des Marocains résidant à l'étranger ont représenté 54 milliards de dirhams, un tiers des dépôts des banques marocaines et jusqu'à 40% pour les banques populaires, 8% du PIB et une couverture de 8 mois de ressources en devises pour la balance des paiements sur la période 2001-2007. Les représentants de la Banque Africaine du Développement et l'Agence Française de Développement ont réuni à Casablanca, lundi 16 novembre, banquiers et consultants autour du thème « envois d'argent des migrants : quels cadres réglementaires et quels produits financiers au Maghreb ».

Les pays du Maghreb peuvent-ils se passer des transferts de leurs migrants? Assurément non. Car le Maroc n'est pas le seul pour qui ces transferts sont déterminants. La Tunisie est dans une position similaire. En 2007, les transferts des Tunisiens Résident à l'Etranger ont représenté 5% du PIB et 23% de l'épargne nationale. Ces transferts ont connu une augmentation de l'ordre de 4% et de 10% pour le Maroc.

Les Algériens s'y sont mis aussi depuis le début de la décennie 2000. Les estimations disponibles font état d'un montant de flux total des migrants de l'ordre de 1,5 milliard d'euros (soit moins de 1% du PIB).

La France reste bien entendu le premier marché émetteur, sachant que les Maghrébins y sont le plus concentrés.
Aujourd'hui, tous les pays du Maghreb s'accordent à affirmer que l'enjeu majeur est de maîtriser les flux des migrants. L'idéal pour les institutions financières du Maghreb est de pouvoir bancariser les migrants du Nord, leur offrir tous types de services financiers et mettre en place des solutions de bi-bancarisation.

C'est loin d'être chose aisée. Selon certains banquiers, les autorités françaises (pour ne prendre que l'exemple le plus significatif) ne feraient rien pour faciliter ces transferts. Même si le discours officiel voudrait de faciliter le retour vers les pays d'origine. «Plusieurs banques françaises proposent d'intéressantes formules d'épargne aux personnes migrantes pour capter cette épargne », confie l'un d'eux. Histoire de dire que la manne financière est très importante pour les pays d'accueil aussi qui souhaiteraient, contrairement aux discours officiels, capter une partie de l'épargne de leurs migrants. La problématique est toujours d'actualité. Le Maroc reste le pays où la réglementation est la plus sophistiquée en ce qui concerne les transferts et l'ouverture de filiales à l'étranger.

Source : Bled.ma

Le Ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger et le Réseau des compétences germano-marocain en collaboration avec l'Ambassade du Royaume du Maroc à Berlin organisent à Fès, du 20 au 22 novembre 2009, la première Université d'automne des compétences Marocaines en Allemagne.

Cette université s'inscrit dans l'accompagnement de la mise en œuvre de réformes entamées par le Maroc. Ce dernier est appelé à mobiliser toutes ses compétences humaines et à disposer d'instruments en matière de recherche - développement, d'ingénierie et d'innovation.

La première Université d'automne des compétences marocaines en Allemagne a pour objectif de faire appel aux différentes compétences et expertises de la diaspora marocaine, pour qu'elles contribuent, depuis l'étranger ou sur place au Maroc, au développement de leur pays d'origine.(Consulter le programme)

Source : CCME

Le nombre d'étudiants étrangers inscrits dans les universités américaines a atteint un niveau record au cours de la dernière année scolaire, en raison notamment de l'affluence des étudiants chinois, a indiqué un groupe de réflexion spécialisé dans l'éducation.
Le nombre d'étudiants étrangers sur le sol américain a augmenté de 8% au cours de l'année scolaire 2008-2009 par rapport à l'année scolaire précédente, pour atteindre un record de 671.616 étudiants.

Cette hausse est la plus importante jamais enregistrée depuis 1980-1981, selon le rapport annuel de l'Institut d'éducation internationale, un groupe de réflexion spécialisé dans les échanges éducatifs.

L'Inde reste le pays le plus représenté parmi les étrangers qui étudient aux Etats-Unis mais le nombre de ses étudiants sur le sol américain se stabilise, alors que d'autres économies émergentes comme la Chine et le Vietnam enregistrent de fortes croissance.

Le nombre d'étudiants chinois aux Etats-Unis a ainsi augmenté de 21% en un an pour atteindre 98.510. Selon l'étude, cette forte augmentation s'explique par l'effort mené par les universités américaines pour se faire connaître en Chine et l'augmentation du pouvoir d'achat des classes moyennes chinoises.

En 2008, les Etats-Unis ont accueilli 21% des trois millions d'étudiants étrangers recensés dans le monde. La Grande-Bretagne, deuxième, en accueille 13% et la France, troisième, 9%, suivie de près par l'Allemagne.

Mais la marge de progression est importante aux Etats-Unis où 3,5% des étudiants sont étrangers contre 16,3% en Grande-Bretagne et 22,5% en Australie par exemple.

Selon Judith McHale, secrétaire d'État adjointe chargée de l'éducation, les université américaines permettent d'améliorer l'image des Etats-Unis dans le monde en offrant aux étrangers de découvrir par eux-mêmes le pays. "Y compris dans les pays où la perception des Etats-Unis est difficile, vous trouvez des gens qui souhaitent étudier aux Etats-Unis", a-t-elle déclaré lors de la présentation de l'étude.

Source : AFP/Le Figaro

Le Tribunal fédéral suisse a modifié sa pratique concernant le droit de séjour des étrangers, dans un arrêt publié lundi. Les personnes issues d'un Etat hors-Union européenne mariées à quelqu'un originaire de l'UE et établi en Suisse pourront rester en Suisse même si elles avaient jusque-là séjourné illégalement dans la Confédération.

Le Tribunal fédéral s'est prononcé dans un arrêt récent sur le cas d'un Palestinien de 40 ans arrivé en Suisse il y a 13 ans.

En juin 2007, il avait épousé une ressortissante espagnole établie en Suisse. Il avait ensuite demandé une autorisation de séjour, refusée par l'Office des migrations du canton de Zurich, au motif que le Palestinien avait été condamné antérieurement à 28 mois de prison pour infraction à la loi sur les stupéfiants et était resté plusieurs années en Suisse clandestinement.

Le gouvernement et le tribunal administratif zurichois avaient confirmé cette lecture. Le Palestinien a déposé un recours. Dans une prise de position, l'Office fédéral des migrations s'est opposée à l'octroi d'une autorisation de séjour, s'appuyant sur la pratique adoptée jusqu'ici par le Tribunal fédéral: les étrangers hors-UE qui épousent une personne de l'UE ne se voient attribuer l'autorisation de séjour que s'ils ont résidé légalement en Suisse ou dans un pays de l'UE.

Dans l'arrêt publié lundi, le Tribunal fédéral vient donc de modifier cette pratique, dans un but d'harmonisation du droit. Il s'agit ainsi d'éviter une réglementation différente de celle de l'UE.

Les exceptions au droit au séjour dans de tels cas de figure demeurent pour les étrangers criminels qui doivent être maintenus à l'écart du pays pour des raisons de sécurité. Selon les juges de Mon-Repos, ces conditions ne sont pas réunies dans le cas présent, même si le Palestinien avait eu un comportement délictueux à la fin des années 1990. Il s'est depuis bien intégré, a appris la langue et travaille comme officier de sécurité et détective, sans bénéficier d'argent public.

Source : L'Etoile

Le deuxième Congrès des Entités Marocaines de Catalogne a souligné l'importance pour les associations représentant la communauté Marocaine de Catalogne de se constituer en réseau pour une meilleure défense de ses intérêts.

Dans un communiqué sanctionnant les travaux de ce conclave, qui s'est réuni les 13 et 14 novembre derniers à Barcelone, les participants ont appelé à développer l'action commune dans le cadre d'un réseau d'associations locales dans l'objectif de renforcer leurs capacités et compétences pour une présence plus efficace dans la société d'accueil.

Ils ont également relevé l'importance de la création d'espaces de réflexion et de discussion entre les différentes associations représentatives des Marocains de Catalogne, soulignant l'importance de renforcer et de consolider les valeurs de citoyenneté et de participation.

Le deuxième Congrès des Entités Marocaines de Catalogne avait axé ses travaux sur le thème " la participation citoyenne : un engagement envers la société ".

Dans ce cadre, les participants ont affirmé que la pleine citoyenneté constitue le premier pas sur la voie de la participation qu'elle soit politique, sociale, culturelle ou économique, appelant à instituer une adéquation entre la revendication des droits et les devoirs de tout un chacun.

Dans leur communiqué final, les participants ont également appelé à l'établissement de relations de coopération équilibrées avec les pays d'origine, en facilitant aux immigrés d'assumer leur rôle de façon plus efficace.

Par ailleurs, les représentants des différentes associations ayant pris part à cette réunion, ont convenu d'élire une commission préparatoire pour l'organisation du 3ème congrès des Entités Marocaines de Catalogne.

Le deuxième congrès des Entités Marocaines de Catalogne a réuni les représentants d'une trentaine d'associations et d'entités de Marocains de Catalogne, pour examiner et débattre " la participation des nouveaux Catalans d'origine Marocaine " à la vie politique et associative locale comme meilleure moyen d'une meilleure intégration dans la société catalane.

La rencontre, qui s'est tenue à la Faculté de Géographie, d'Histoire et de Philosophie de l'Université de Barcelone (UB), s'inscrit dans le sillage des objectifs tracés lors du premier congrès, à savoir la création d'un réseau d'associations de Catalogne, une initiative positivement accueillie, selon ses initiateurs, par les différentes institutions catalanes comme le secrétariat Catalan chargé de l'immigration du gouvernement autonome de Catalogne, la Direction Générale de Participation citoyenne, la Mairie de Barcelone.

Le congrès, de deux jours, a été marqué par des interventions de responsables de l'administration catalane en charge de l'immigration, de députés Catalans et de représentants d'associations marocaines de Catalogne ainsi que par des débats axés sur le thème majeur de " la participation ".

Le premier congrès, qui s'est tenu en novembre 2007 à l'initiative de quatre associations de la région autonome de Catalogne, à savoir ATIMCA-Catalogne, UMMI (Barcelone), La Llum de Nord (Vilafranca del Penedès) et Adib Biladi (Tarragone), avait réuni plus de 34 associations de Marocains de Catalogne avec une centaine de participants.

L'objectif de ce premier conclave était de débattre de l'action et de la situation des associations des Marocains de Catalogne, une région qui, avec près de 300.000 Marocains, concentre le plus grand collectif immigré marocain d'Espagne, et d'entamer une réflexion pour " la création d'un réseau démocratique des associations des Marocains de Catalogne "

Source : MAP

Dans un arrêt rendu public lundi 16 novembre, le Conseil d'Etat a suspendu l'exécution du marché passé entre le ministère de l'immigration et l'association Collectif Respect, dans le cadre de l'appel d'offres lancé par le gouvernement sur l'aide aux étrangers en centre de rétention.

Au vu de l'offre présentée par le Collectif Respect, le Conseil d'Etat estime que cette association, à qui avait été attribués les centres de rétention d'outre-mer (Guyane, Réunion, Guadeloupe), ne présente pas les garanties "d'indépendance et de compétence" requises.

Dans le cadre de ce marché, "la convention passée entre le ministère et les personnes morales sélectionnées doit porter non seulement sur l'information mais aussi sur l'accueil et le soutien des étrangers, pour permettre l'exercice effectif de leurs droits", rappelle le Conseil dans cet arrêt.

Les magistrats du Palais-Royal précisent également que "l'Etat ne peut conclure une telle convention qu'avec des personnes morales présentant des garanties d'indépendance et de compétences suffisantes, notamment sur le plan juridique et social, pour assurer le bon accomplissement des missions d'accueil, de soutien et d'information prévues par la loi".

Le Conseil d'Etat a en revanche validé l'exécution des contrats passés par le ministère avec les cinq autres associations sélectionnées : la Cimade, France Terre d'Asile, Forum Réfugiés, l'Assfam et l'Ordre de Malte. A l'exception du contrat passé avec le Collectif Respect, il annule ainsi la décision du juge des référés du tribunal administratif de Paris qui avait, le 30 mai dernier, suspendu l'ensemble des marchés signés par le ministère de l'immigration.

Une annulation aussitôt "saluée" par le ministre Eric Besson qui se félicite de pouvoir désormais exécuter l'ensemble des autres contrats ainsi que la réforme de l'assistance aux étrangers en centre de rétention, engagée à l'été 2008, qui va pouvoir entrer en vigueur. "Elle entrera en application dès que possible, dès que les nouveaux prestataires seront en ordre de marche", précise-t-on d'ailleurs dans son entourage.

Le nouveau dispositif éclate désormais la mission d'assistance aux étrangers en rétention entre plusieurs "prestataires", répartissant en huit "lots" la trentaine de centres à travers la France.

Prenant acte de la décision du Conseil d'Etat, la Cimade, seule association habilitée jusqu'alors à intervenir dans l'ensemble des centres, a tenu à réaffirmer "avec force ses objections et son inquiétude face à une réforme qui consacre l'éclatement d'une mission associative unique en Europe, éclatement qui rendra plus difficile l'accompagnement et la défense des étrangers".

L'association "regrette et s'étonne" de la décision des magistrats de la haute juridiction administrative. "Le Conseil d'Etat confirme la mission d'assistance juridique en précisant qu'elle ne porte pas seulement sur l'information mais aussi sur l'aide aux étrangers pour permettre l'exercice effectif de leurs droits, ce que ne stipulait pas explicitement l'appel d'offre du ministère, relève Patrick Peugeot, président de la Cimade. Mais il est étonnant que le Conseil ne soit pas allé jusqu'au bout de son raisonnement et qu'au moyen d'une contorsion juridique il évite de demander au ministre de réécrire son appel d'offre", souligne-t-il, souhaitant pouvoir compter sur "la bonne foi du ministère" et que celui-ci respecte les exigences d'indépendance et de compétence des associations rappelées par le Conseil d'Etat.

"Quoi qu'il advienne, la Cimade, avec ses partenaires associatifs, poursuivra, affirme l'association dans son communiqué,  sa présence et son action pour le respect des droits et de la dignité des étrangers, dans ou hors des centres de rétention."

Source : Le Monde

De par sa position géographique particulière, le Maroc est passé du statut de pays d'origine de l'immigration à celui d'un pays de transit et d'accueil d'un nombre croissant de migrants clandestins, en provenance essentiellement de l'Afrique subsaharienne, a indiqué M. Marc Fawe, chargé de la Coordination Inter-Agences du système des Nations unies au Maroc.

Dans une déclaration à la MAP, en marge de la 3ème session du Forum des Jeunes des Etats de la Ligue arabe et de la 2ème réunion de coordination euro-arabe, dont les travaux ont été ouverts, dimanche à Assilah, M. Fawe a souligné que pour le Maroc, un pays "engagé résolument sur le chemin d'une modernité ouverte sur le monde extérieur, la gestion optimale de cette nouvelle donne géopolitique est à la fois un enjeu et une opportunité de développement".

M. Fawe a ajouté, dans ce sens, que le système des Nations unies oeuvre, en partenariat avec l'Union européenne (UE), pour le soutien du Maroc et d'autres pays concernés par ce phénomène à travers la contribution dans plus de 50 initiatives impliquant des ONGs et des entités administratives décentralisées dans des projets originaux liant la migration au développement, a-t-il dit.

Il a, par ailleurs, souligné qu'en choisissant la migration comme thématique de ce Forum sur la Jeunesse, la Ligue arabe "nous invite à réfléchir sur un tandem d'enjeux qui constituera, sans nul doute, un des noeuds des relations internationales des prochaines décennies: l'avenir des générations montantes et la liberté de mouvement, ajoutant que le système des Nations unies est pleinement engagé dans cette réflexion pour tirer profit du potentiel des jeunes.

Pour M. Fawe, la migration, dans sa nature, n'est pas un phénomène récent, mais de par son amplitude, elle constitue actuellement, et de manière de plus en plus affirmée, l'un des centres d'attention principaux sur la scène internationale.

La migration est un élément important pour comprendre les sociétés mondialisées, a-t-il dit, ajoutant que dans les pays d'accueil, la migration internationale contribue plus que jamais à la vie économique, sociale et culturelle, alors que dans les pays d'origine, les transferts des migrants constituent une source en devises importante pour de nombreux pays du Sud et rivalisent parfois les montants investis dans ces pays en matière d'aide publique au développement.

Selon lui, la migration contribue également aux échanges d'idées et d'informations à l'échelle planétaire, permettant à chaque individu de mener une expérience plus riche et plus cosmopolite, faisant savoir, par contre, que ce phénomène "a aussi, malheureusement, une dimension plus sombre dans la mesure où la limitation des entrées et le contrôle renforcé des frontières dans les pays traditionnellement hôtes incitent un nombre croissant de candidats à la migration à recourir aux réseaux de trafiquants et de passeurs clandestins".

Cette politique oblige des milliers des personnes, dont une bonne partie de jeunes, étudiants, réfugiés, migrants économiques à vivre dans des situations précaires, de non-droit, et entraîne dans son sillage des phénomènes d'exploitation inacceptables, foulant aux pieds les fondements de la dignité humaine, a-t-il conclu.

Organisée par la Ligue arabe en coopération avec le Conseil de l'Europe et le Forum européen de la jeunesse, ce Forum des Jeunes connaît la participation de plus de 140 jeunes et de représentants d'ONGs et d'organisations internationales, ainsi que des chercheurs, spécialistes et jeunes actifs dans le domaine de la migration.

Source : MAP

Dans le cadre Migration « Tous en Réseau », deux jeunes assistantes sociales de l'organisation non gouvernementale Progettomondo.Mlal, ont consacré quatre mois dans la ville de Bejaâd et ses environs, à prospecter les familles victimes de la Migration illégale, et de leur porter soutien psycho social. Leur première rencontre a été avec des femmes des classes de l'alphabétisation à Dar Mouwatin. Puis elles se sont intervenues dans des actions de sensibilisation à la maison des jeunes, au complexe artisanal, ainsi qu'à Dar EL Atfal.

Accompagnées d'encadreuses de la Marche Nour de l'ABZD de Bejaâd, elles ont réalisé d'autres actes, tel visiter et écouter les familles victimes dans leurs domiciles, même dans le milieu rural. De là, elles ont détecté et cerné 13 cas plus touchés par le phénomène de migration. Pour apaiser donc de leur malheur, ces assistantes et conseillères venaient de Béni-Mellal une fois par semaine (surtout le mardi), pour écouter ces femmes dans une maison d'accueil mise à leur disposition par l'association ABZD. Par solidarité, le relais est passé, par formation et encadrement, à deux encadreuses de la Marche Nour, qui suivaient actuellement leurs démarches. Autre, une médiathèque est installée à la maison des jeunes de Bejaâd par Progettomondo Mlal, afin de donner une information sur les différentes études au Maroc et à l'étranger, ainsi que la formation professionnelle et les créations des entreprises.

Rappelons que 20 000 jeunes entre 17 et 25 ans des provinces de Béni Mellal et de Khouribga participeront au projet Migration « Tous en Réseau ». Car, ces deux provinces constituent le foyer fournisseur des migrateurs vers l'Espagne et l'Italie et qui s'aventurent dans les barques de la mort.

Le projet Migration « Tous en réseau » vient donc, à mettre en place d'opportunités et alternatives au phénomène de la migration clandestine, qui est illégale.

Source : Tanmia

"Patrimoine mondial de l'UNESCO : Les sites marocains" est le titre d'un ouvrage paru récemment aux Editions "Gelbart" en France.

Ce livre de 165 pages est une promenade sensible et humaine qui donne à voir et à appréhender une merveilleuse part du patrimoine marocain.

Traces historiques, flâneries féeriques, paysages sublimes, le Maroc recèle des sites merveilleux que le photographe-éditeur, Jean-Jacques Gelbart, a patiemment saisis à travers l'objectif de son appareil photo.

Huit écrivains ont joint la parole à l'image pour raconter ces sites, tout comme l'attachement particulier qui les y relie.

L'ouvrage, qui invite à la découverte et à la préservation de la beauté naturelle des sites classés et de l'histoire dont ils sont chargés, a été publié avec le soutien du ministère marocain de la Culture, "Maroc Telecom", le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), les assurances "RMA Watanya" et la Fondation CDG.

Huit sites marocains sont inscrits sur la liste du Patrimoine mondial. Il s'agit de Ksar Aït Ben Haddou, les Médinas de Fès, Marrakech, Tétouan et d'Essaouira, Volubilis, la ville historique de Meknès et la ville portugaise de Mazagan. En plus, la place mythique de Jamaâ El-Fna et le Moussem de Tan Tan sont reconnus par l'UNESCO comme Patrimoines oraux et immatériels de l'humanité.

Source : MAP

La première édition des "Rencontres méditerranéennes sur le cinéma et les droits de l'Homme" organisée par le Conseil consultatif des droits de l'Homme (CCDH) sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, a pris fin dimanche soir à Rabat.

La soirée de clôture qui s'est déroulée au théâtre national Mohammed V a été marquée par la projection du film "Teta asustada" de la réalisatrice péruvienne Claudia Lilosa qui a remporté le prix de l'Ours d'or à la 59-ème édition du Festival du cinéma de Berlin.

Le programme de cette session de 4 jours a été ponctué par la projection de quatorze films, ainsi que l'organisation de trois conférences et deux ateliers traitant de divers thèmes, notamment l'immigration clandestine, la mémoire, le nouveau code de la famille, les crimes d'honneur, les droits des femmes et la peine de mort.

Lors de cette manifestation culturelle initiée en partenariat notamment avec le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME) et le Centre Cinématographique Marocain (CCM), un hommage a été rendu au réalisateur et acteur syrien Dourid Laham.

Source : MAP

Musique

· C'était l'exil. Carte Blanche à Kamel Hamadi

Samedi 5 décembre 2009 - 20h
Kamel Hamadi, maître de la chanson franco-berbère composera pour la Cité un plateau exceptionnel avec quelques grandes figures de sa génération dont Akli Yahiatène, Naïma Bedaouia, Faiza, Ilham, Djahida Khalfi...

Une exposition à la CNHI sur un siècle d'histoire culturelle des Maghrébins en France, proposée par l'association Génériques, et soutenue par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger.

L'initiative contre la construction de minarets les a placés en pleine lumière: les musulmans de Suisse sont au centre du débat autour de la votation fédérale du 29 novembre prochain.

L'initiative contre la construction de minarets les a placés en pleine lumière: les musulmans de Suisse sont au centre du débat autour de la votation fédérale du 29 novembre prochain. D'ailleurs, les milieux qui ont lancé le texte - une partie de l'UDC et les évangéliques de l'Union démocratique fédérale - n'en font pas mystère: c'est moins le symbole architectural qu'ils visent que la présence de l'islam en Suisse, pays qu'ils considèrent comme chrétien.

La campagne en cours offre l'occasion de faire plus ample connaissance avec les 400 000 musulmans vivant en Suisse et dont seuls 10% se disent pratiquants. Dans ces pages spéciales, la Tribune de Genève illustre la diversité des fidèles de l'islam en présentant des familles issues des grandes communautés de provenance. Et elle fait réagir des musulmans d'ici au débat sur les minarets, qui, s'il fait partie du paysage à Genève, déclenche des passions ailleurs.

En Suisse, les musulmans ne représentent que 4,3% de la population. Les croyants sont majoritairement catholiques (42%) ou réformés (33%). Contrairement à ce que l'on croit généralement, la communauté musulmane suisse n'est pas issue majoritairement des pays arabes. 57% viennent des Balkans et 20% de la Turquie. «Dans ces communautés, comme l'explique Stéphane Lathion, enseignant à l'Université de Fribourg et président du Groupe de recherche sur l'islam en Suisse, la religion est une question privée. Elles ne ressentent pas le besoin de trop la revendiquer publiquement. Le foulard, par exemple, n'est pas prioritaire pour les musulmanes des Balkans ou de Turquie. Souvent, les femmes le portent parce qu'elles viennent d'un village où cela se fait, sans qu'il faille y voir un message du type «regardez-moi, je suis musulmane». Mais selon lui, ce n'est pas une revendication essentielle».

«Personne ne pense que je suis musulmane»

A Moudon, il est dans tous les papets, dirait-on d'Ufuk Ikitepe (38 ans). Et vaudois, le papet! Au Conseil communal de la petite ville broyarde, ce double national porte les couleurs du Parti radical. Responsable des fournitures scolaires, Ufuk Ikitepe est l'infatigable vice-président du groupe Suisses-Etrangers et le président de l'Association turque de Moudon.

«Je suis très actif socialement», confirme Ufuk Ikitepe, qui reçoit justement dans les locaux acquis en propre par l'association. Au mur, les drapeaux suisse et turc; dans le fond de la salle qui sert de café, une télévision retransmet un match de foot du championnat turc. A l'étage, la salle de prière: la mescid. Les 200 membres de la communauté la fréquentent avec assiduité.

«Cette campagne sur les minarets, si elle ne change pas grand-chose à notre vie, met en avant ces affiches... On les trouve racistes et xénophobes. L'amalgame n'est pas un droit démocratique», glisse Ufuk Ikitepe, avant d'argumenter sur la séparation des pouvoirs dans un discours bien rodé: «Inscrire dans la Constitution suisse un article qui ne concerne que la communauté musulmane serait en contradiction avec la liberté de culte et de conscience.»

Son épouse, Umran Ikitepe (38 ans), avec son français hésitant, préfère passer par son mari pour témoigner. L'affiche, toujours l'affiche... «C'est blessant! Mais avec la burqa, l'image véhiculée est si caricaturale que personne ne pense que je suis musulmane. Il faut croire que je n'entre pas dans les critères», rigole-t-elle. Aussi trouve-t-elle positif que le débat torde le cou à certains lieux communs sur l'islam. Ufuk Ikitepe, en politicien madré, désapprouve cette opinion: «La dynamique est défensive. Les musulmans sont dans la correction d'une image. Ce n'est jamais bon!»

Pour les Ikitepe, «le minaret est un faux débat. Nous ne nous sentons pas concernés. Les constructions relèvent des communes et des cantons. N'avons-nous plus confiance en eux?» questionne Ufuk Ikitepe, en chantre de l'intégration.

Les deux filles, Ozge (14 ans) et Sudenur (8 ans), se sentent, elles aussi, peu touchées. Normal pour ces deux fillettes - doubles nationales de cœur - qui ne se verraient pas vivre ailleurs qu'en Suisse. Et si vos filles épousaient un Suisse chrétien? La discussion vacille, un ange passe...

«On souhaiterait que nos filles épousent un Turc musulman, mais nous devrons malheureusement accepter leur choix», répond Ufuk Ikitepe, pour le coup fébrile. Malheureusement? «C'est une question de foi, c'est un conseil du Coran... Mais vous, vous ne suivez pas tous les préceptes de la Bible à la lettre!» glisse Ufuk Ikitepe, qui reprend pied dans la discussion, les yeux dans les yeux de son aînée.

«La fête de Pâques, c'est la fête de tout le monde»

«Les affiches de la votation me font parfois sourire. Mais je trouve grave d'utiliser de tels symboles pour stigmatiser une communauté qui ne demande qu'a vivre en paix», estime Abdourahmane Faye (40 ans). L'informaticien franco-sénégalais, établi à Lausanne depuis neuf ans, père de trois enfants (de 9, 5 et 1 an), déplore «la peur et l'ignorance» qui fondent cette initiative. Son épouse, Thialal Sylla Faye (35 ans), elle aussi informaticienne, acquiesce.

Pour eux, la religion est source de paix plutôt que de tensions. Il faut dire qu'ils ont grandi au Sénégal, un pays où les monothéismes coexistent pacifiquement. Les musulmans (95% de la population) et les chrétiens (4%) vivent en bonne intelligence. «La fête de Pâques, c'est la fête pour tout le monde, explique Thialal. Dans une même famille, les musulmans invitent les chrétiens à la Fête du sacrifice et nous passons Noël chez les chrétiens.»

Ce qui ne signifie pas que le couple relativise l'importance de la religion. Au contraire, tous deux se disent très croyants et pratiquants. D'abord en raison de leurs racines familiales. Le père d'Abdourahmane était théologien et enseignait, notamment à l'Université d'Al-Aqsa, au Caire. Celui de Thialal, Maodo Sylla, était l'imam de la grande mosquée de Dakar, un personnage célèbre au Sénégal. «Nous avons grandi dans le moule, résume Abdourahmane. Mais comme nous avons fait des études, nous avons acquis une capacité critique et, pour nous, la religion est devenue un vrai choix.»

Chez les Faye, la religion imprègne la vie quotidienne. Elle passe par les prières. «A la maison, car au bureau, ce n'est pas possible.» Elle passe aussi par le respect strict des interdits alimentaires, alcool et viande de porc. «Dommage qu'il soit difficile de trouver des rayons halal dans les magasins.» Enfin, le couple fréquente la mosquée le vendredi. «En tant que minorité, nous ne demandons rien d'autre que la garantie de la liberté de culte», dit Abdourahmane.

Ces deux champions de la tolérance à la sénégalaise s'étonnent qu'un minaret, «simple édifice architectural», tout comme un voile, «simple pièce de tissu», puissent susciter autant de débats, de méfiance et d'a priori. Thialal (qui travaille à 80%) s'étonne que «lorsqu'une femme suisse cesse de travailler à la naissance d'un enfant, on trouve cela normal. Mais quand il s'agit d'une musulmane, on considère qu'elle n'a pas eu le choix.»

Bien sûr que certains extrémistes ne pensent pas comme eux. Mais «l'extrémisme qui consiste à vouloir imposer ses points de vue à l'autre n'est pas lié à la religion, observe Abdourahmane, c'est un comportement psychologique. Et les extrémismes peuvent se répondre et se nourrir les uns les autres.»

«Nos enfants décideront de leur religion»

Elle porte jupe courte, débardeur et queue de cheval. Lui est rasé de près et en polo. En rencontrant Diellza Ismailaj et son mari Alban, on est loin du portrait-robot du musulman barbu et de son épouse voilée. On est à Lausanne, quartier des Faverges. Dans la bibliothèque, une série d'ouvrages de psychologie - Alban Ismailaj est thérapeute - mais pas de Coran.

Ces Albanais du Kosovo nous avaient prévenus: «Cette campagne, les affiches UDC, la religion, tout cela nous concerne d'assez loin, car nous sommes peu pratiquants. Mais venez!» ­Comédienne au Kosovo, mère au foyer en Suisse, Diellza, 23 ans, ne s'est jamais voilée. Sa mère non plus.

«Même si je suis croyante, je ne suis allée qu'une ou deux fois à la mosquée et j'ai observé quelques fois le ramadan. Au Kosovo, seule une minorité de la population est très pratiquante.» Son mari, 38 ans, n'est pas croyant. «A l'époque du communisme, les gens n'allaient pas à la mosquée, raconte-t-il. Le monde musulman est vaste, ce que ne comprennent pas les partisans de l'initiative. Au Kosovo, il est par exemple interdit d'avoir plusieurs femmes.» Et Alban Ismailaj d'expliquer que les Albanais n'ont pas forgé leur identité sur leur appartenance religieuse, mais sur leur langue.

Alban Ismailaj est arrivé en Suisse en 1991 comme demandeur d'asile. Il possède aujourd'hui les nationalités suisse et kosovare et une formation d'infirmier. Son épouse, à ­Lausanne depuis trois ans, est titulaire d'un permis B. Même s'ils se considèrent peu touchés par les débats sur l'islam, les Ismailaj seraient «déçus» en cas de plébiscite de l'initiative. «Pour nous, la Suisse est un pays qui garantit les libertés religieuses, explique Diellza. A Lausanne, on trouve un pavillon thaï, la synagogue, des églises chrétiennes. Je ne vois pas pourquoi les musulmans ne pourraient pas construire leur mosquée avec ou sans minaret...»

Se sont-ils déjà sentis discriminés en raison de leur religion? Diellza Ismailaj hésite, puis se lance. «Un temps, on recevait des lettres anonymes d'une voisine... Mais c'est surtout parce qu'on est étrangers, je pense.» Quant à leurs deux enfants (Isuf, 2 ans, et Dora, 8 mois), ils seront élevés dans la laïcité. «Ils décideront eux-mêmes plus tard», dit le papa. «Ils ne seront pas circoncis, ajoute la maman. On continuera à fêter Noël, avec des cadeaux, comme on le fait au Kosovo. Mais on célèbre aussi chaque année une autre fête musulmane qui arrive après le ramadan.»

«Avec ou sans minarets, la foi est dans le cœur»

Dans son commerce des Pâquis, à Genève, Djamila a posé un Coran sur la table, au-dessus des journaux. Et derrière le comptoir, un drapeau rouge et vert, installé à côté d'une petite tour Eiffel, rappelle que si elle a la nationalité helvétique, cette coiffeuse est d'origine marocaine. Djamila est arrivée en Suisse à 20 ans. C'était le début des années 80, elle était en vacances. Mais elle est tombée amoureuse d'Amédée.

Amédée Alfred s'est rapidement converti: il s'appelle désormais Ahmed Farid. «A mon mariage, au Maroc, on m'a appris que je pouvais avoir quatre femmes, plaisante le Fribourgeois. A la base, je suis catholique, mais je n'étais plus pratiquant. Et puis j'ai lu le Coran...» Djamila l'admet aussi: elle n'aurait pas pu vivre avec un non-musulman «parce que c'est un péché».

Le couple a un fils de 22 ans, aux cheveux blonds et yeux noisette. «Petit, on me faisait parfois des blagues, mais ça se passait bien, raconte cet ingénieur du son, fan de l'équipe suisse de football. Aujourd'hui, les choses ont changé... Moi, j'ai une tête de Suisse, mais devant certains amis, les portes se ferment.»

C'est par leur fils que Djamila et Ahmed ont redécouvert la religion. Le garçon, qui suivait des cours d'arabe à la mosquée, a fini par demander à sa maman s'il devait lui apprendre à prier... Aux vacances de patates de 2000, la famille est partie en pèlerinage à La Mecque. Djamila est rentrée voilée. «Au début, je craignais l'opinion des clients», raconte son mari. Mais la coiffeuse y tient: «Dieu nous demande de cacher notre chevelure. Je me couperais la tête plutôt que d'enlever mon foulard.»

La famille fréquente la mosquée et respecte le ramadan. L'initiative contre les minarets, elle la perçoit comme une provocation. «Pourquoi ces monuments dérangent-ils? Il n'y a pas d'appel à la prière», soupire Ahmed. Et sa femme: «On peut enlever les minarets, mais la foi, elle, est dans le cœur.» La Suisse, ils la voient comme une terre de tolérance, même si le regard des autres n'est plus le même. «Des personnes ne me disent plus bonjour et on m'a traitée de sale Arabe, raconte Djamila. Ça m'a fait mal... Arabe oui, mais sale, non!»

«Si d'autres font des bêtises, ce n'est pas à nous d'encaisser, poursuit le couple. La religion n'enseigne pas le fanatisme, mais le respect des autres.» Les autres, ce sont aussi ces non-musulmans qui viennent manger à la mosquée le jour de la Fête des voisins. «On sent alors un grand amour, ce serait bien que ce soit toujours ainsi», conclut la coiffeuse.

Source : Tribune de Genève

L'ouvrage  "Patrimoine mondial de l'UNESCO : les Sites marocains"  est une promenade sensible et humaine qui donne à voir et à appréhender une merveilleuse part du patrimoine marocain. Traces historiques, flâneries féériques, paysages sublimes, le Maroc recèle des sites merveilleux que le photographe-éditeur Jean-Jacques Gelbart a patiemment saisis, à travers l'objectif de son appareil photo.

Huit écrivains ont joint la parole à l'image pour raconter les sites, tout comme l'attachement particulier qui les y relie.

« Patrimoine mondial de l'UNESCO : les Sites marocains » invite à la découverte et à la préservation de la beauté naturelle des sites classés et de l'histoire dont ils sont chargés.

Cet ouvrage, qui fera découvrir le patrimoine marocain au plus grand nombre, a été publié avec le soutien du Ministère de la culture, Maroc Telecom, CCME, RMA Watanya, et la Fondation CDG.

En 2008, les Editions Gelbart avait rendu hommage aux 33 sites français inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO à travers l'ouvrage « Patrimoine mondial de l'UNESCO, les Sites français ». Ce livre, qui invite à la découverte du patrimoine français à travers 500 photographies de Jean-Jacques Gelbart et des textes de Jacques Pierron, vient d'être réédité.

Source: Unsesco

La ministre fédérale autrichienne de l'Intérieur, Maria Fekter, était en visite au Maroc en début de semaine. Au cours de son séjour, elle a signé au nom de son pays, plusieurs accords avec le Maroc, dont le plus important - non finalisé pour l'instant - porte le rapatriement des Marocains en situation irrégulière.

En effet, de plus en plus d'immigrants clandestins marocains atteignent l'Autriche via le nord de l'Italie, et s'établissent surtout dans la ville d'Innsbruck. Comme l'a rapporté l´Association des Marocains dans les pays germanophones, certains de ces immigrants illégaux sont « inhumainement instrumentalisés par des dealers des drogues, qui exploitent leur situation illégale sans merci ».

Ainsi, bien qu'appréhendés parfois par la police, ils ne sont pas expulsés, faute d'accord de réadmission entre l'Autriche et le Maroc. Beaucoup d'entre eux replongent donc dans le « cercle vicieux » après un séjour en prison. Cette situation devrait prendre fin en 2010, en vertu de l'accord - préliminaire - signé entre l'Autriche et le Maroc, selon « Kronen Zeitung », le plus important (en termes de tirage) quotidien d'information autrichien.

Le ministre marocain de l'Intérieur se rendra au printemps 2010 dans la capitale autrichienne, avec la mission de finaliser l'accord, poursuit le journal. « Il reste quelques détails à parachever », a assuré Maria Fekter, cité par Kronen Zeitung.

Les deux parties ont paraphé d'autres accords portant sur l'assistance mutuelle en cas de catastrophes naturelles ou d'accidents graves et sur la protection civile, a-t-on appris de la MAP. D'ailleurs, six policières marocaines sont actuellement en formation continue au service de dressage de chiens à Vienne.

Source : Yabiladi

Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur a souligné, samedi au Caire, la nécessite pour les Marocains résidant à l'étranger de s'organiser au sein de clubs et associations en vue de défendre leurs intérêts dans les pays d'accueil.

"Le soutien et l'accompagnement des associations des Marocains résidant à l'étranger constitue un des piliers de la politique gouvernementale dans le domaine de l'immigration", a indiqué M. Ameur qui s'adressait aux membres de la communauté marocaine établie en Egypte.

A ce propos, le ministre s'est dit "favorable" à la création d'un club des Marocains établis en Egypte, dont la mission consiste à défendre les intérêts de cette catégorie, exprimant la disposition à mettre en coordination avec l'ambassade un plan d'action permettant d'encadrer cette communauté et lui apporter le soutien nécessaire.

Tout en soulignant que "tous les Marocains là où ils se trouvent sont traités sur un pied d'égalité", le ministre a mis l'accent sur l'intérêt particulier accordé par SM le Roi Mohammed VI aux MRE.

A cet égard, le ministre a souligné le rôle de ces Marocains dans la défense des intérêts stratégiques du pays et l'enclenchement de nouvelles dynamiques à tous les niveaux, à travers notamment la contribution au processus de développement et la lutte contre la pauvreté.

"Notre responsabilité au sein du gouvernement est de préserver cet élan et de développer ce sentiment d'appartenance à la mère-patrie chez les Marocains résidant à l'étranger", a-t-il insisté.

Dans le même ordre d'idées, il a fait état d'une nouvelle vision gouvernementale concernant les questions de l'immigration, vu le changement et l'évolution qu'a connus ce phénomène, relevant que le nombre d'immigrés marocains à frôlé les 4,5 millions, dont 45 pc sont des femmes.

Après avoir rappelé que les attentes des MRE diffèrent d'une région à l'autre, il a mis l'accent sur un certain nombre de chantiers lancés, notamment ceux se rapportant aux questions de l'identité, l'apprentissage de la langue arabe et la chose religieuse, relevant que 800 enseignants marocains ont été dépêchés à l'étranger, dont 80 pc en Europe.

Abondant dans le même sens, le ministre a souligné l'importance de la mise en place de centres culturels marocains à l'étranger, précisant que 11 instituts seront installés d'ici 2012 dans plusieurs pays, dont la Libye.

Concernant les MRE en situation difficile, M. Ameur a indiqué que le gouvernement avait décidé de faire bénéficier les retraités marocains résidents à l'étranger d'un abattement de 85 pc sur les droits de douanes applicables sur la valeur à l'état neuf de leurs véhicules, prendre en charge les frais de rapatriement des dépouilles des personnes démunies, faciliter l'accès des MRE au crédit "Addamane" et de créer un fonds pour les encourager à investir dans le Royaume.

Pour sa part, l'ambassadeur du Maroc au Caire, M. Mohamed Faraj Doukkali, a rappelé les efforts déployés pour accompagner les MRE, rappelant que l'Egypte compte une communauté marocaine de plus de 3.000 personnes, dont 90 pc des femmes.

Il a, par ailleurs, mis l'accent sur le discours prononcé par SM le Roi Mohammed VI à l'occasion du 34è anniversaire de la marche verte, qui selon lui, a stimulé un esprit de mobilisation et de veille, pour faire face aux desseins provocateurs des ennemis de l'intégrité territoriale du Royaume.

Dans ce sens, les membres de la communauté marocaine établie en Egypte ont été unanimes à exprimer leur soutien au contenu de ce discours royal.

Ils ont de même réitéré leur adhésion et leur volonté à contribuer d'une manière "efficace et fructueuse aux efforts de la diplomatie parallèle en vue de défendre la marocanité du Sahara et l'initiative d'autonomie, et faire face aux actes provocateurs des ennemis de l'intégrité territoriale du Royaume".

Source : MAP

Pour la première fois depuis qu'il est entré au 10 Downing Street, Gordon Brown s'est longuement exprimé, jeudi 12 novembre, sur l'immigration. "Oui, j'ai compris", a-t-il dit à ceux qui le pressent de se saisir du sujet depuis deux ans et demi, et plus encore depuis que l'économie est entrée en récession. L'immigration ne doit pas être un thème "tabou", s'en préoccuper n'est pas synonyme de "racisme", a-t-il lancé. Alors que tous les sondages le donnent perdant, face au conservateur David Cameron, aux élections législatives prévues d'ici à l'an 2010, le premier ministre veut reconquérir cet électorat traditionnel du Labour qui ne lui donne plus sa voix.

Les scrutins européen et locaux de juin ont montré une large désaffection de la working class pour le Parti travailliste, qui s'est traduite à la fois par une abstention record et par une montée des petits partis. Notamment celle du British National Party d'extrême droite, qui a désormais deux députés à Strasbourg. A en croire un sondage commandé par le syndicat Unite, cet été, l'immigration est la grande responsable de ce désamour, plus encore que le scandale des notes de frais de Westminster, ou bien l'usure des travaillistes après douze ans de gouvernement. "Certains s'inquiètent d'une immigration qui tirerait leurs salaires à la baisse et limiterait les perspectives d'emploi de leurs enfants. Et les empêcherait de continuer à vivre près de chez leurs parents", a résumé M. Brown.

Le premier ministre s'est donc engagé à tout mettre en oeuvre pour que les Britanniques aient en priorité accès aux emplois disponibles dans leur pays. Une version allégée de sa promesse, en 2007, de donner "des emplois britanniques aux travailleurs britanniques". Il a exclu de plafonner le nombre d'immigrés comme le demandent les tories, puisque cela serait contraire aux règles européennes. Mais il a annoncé un durcissement des conditions dans lesquelles les non-Européens pourront venir s'installer au Royaume-Uni.

Depuis février 2008, ces derniers, s'ils ont une qualification professionnelle, doivent obtenir un permis de travail à points, inspiré du modèle australien. La maîtrise de l'anglais ainsi qu'une certaine autonomie financière sont exigées. Surtout, ils doivent postuler dans un des secteurs où le ministère de l'intérieur juge qu'il y a pénurie de main-d'oeuvre locale.

C'est sur ce levier que compte jouer le gouvernement pour limiter l'immigration. Plusieurs professions - médecins hopsitaliers spécialistes, ingénieurs en génie civil ou aéronautique, officiers de marine marchande - ne seront plus accessibles aux non-Européens, a annoncé M. Brown. La liste qui représentait 700 000 emplois, il y a un an, et 500 000 aujourd'hui, sera encore restreinte en 2010.

Par ailleurs, a-t-il poursuivi, les employeurs devront afficher leurs offres d'emploi en Grande-Bretagne pendant un mois, contre deux semaines aujourd'hui, avant de démarcher ailleurs. Toujours dans un souci de favoriser les Britanniques, le premier ministre veut créer, en collaboration avec les entreprises, des formations qui correspondent justement aux besoins en main-d'oeuvre du pays.

M. Brown sait qu'il ne répond que partiellement au malaise d'une partie des classes populaires. Car il ne parle que des immigrés non européens alors que la Grande-Bretagne a assisté ces dernières années à une arrivée massive de Polonais et autres voisins de l'Est. Depuis leur adhésion à l'Union européenne en 2004, ils sont près d'un million à avoir traversé la Manche. La fermeture des frontières en 2005 aux non-Européens sans qualification n'a pas suffi à compenser le flux.

Qui plus est, il arrive fréquemment que des agences fournissent des équipes de travailleurs européens - des Italiens, des Portugais, etc. - à des entreprises pour effectuer des missions de courte durée. On a assisté au début de l'année, dans le secteur de l'énergie, à des grèves spontanées de salariés britanniques qui dénonçaient ces pratiques, assorties généralement de salaires faibles et de conditions de travail difficiles, affirmaient-ils. Dorénavant, a promis M. Brown, ces immigrés temporaires devront être rémunérés au même tarif que leurs homologues locaux, dès lors qu'ils passent plus de douze semaines sur le sol britannique.

Toutes ces mesures, a affirmé M. Brown qui souhaite également réduire le nombre de visas délivrés aux étudiants étrangers, constituent "une réforme fondamentale" de la politique britannique en matière d'immigration. Une chose est certaine, la Grande-Bretagne ne peut plus éviter un sujet auquel elle a échappé pendant des années.

Quand Tony Blair a été élu en 1997, le solde net de migration était très légèrement positif. Les dix années suivantes, marquées par une forte croissance, ont vu des centaines de milliers de personnes arriver. Entre 2001 et 2007, la population britannique s'est accrue de 2 millions d'habitants, pour atteindre 60,9 millions, essentiellement sous l'effet de l'immigration.

D'ici à 2029, estime l'Office pour les statistiques nationales, elle dépassera 70 millions. Entre les nouveaux arrivants et les enfants des immigrés déjà sur place, l'immigration devrait expliquer les deux tiers de cette hausse.

Source : Le Monde

Chercheur pour le ministère de l'éducation, Jean-Paul Caille publie dans France, portrait social - rendu public par l'Insee vendredi 13 novembre - une étude sur les bacheliers, premiers dans leur famille à décrocher ce diplôme. Au sein de ce groupe, émerge la catégorie spécifique des enfants d'immigrés.

A l'heure où s'ouvre le débat sur l'identité nationale, les enfants d'immigrés construisent-ils leur parcours scolaire comme les autres élèves ?

Les parents immigrés se distinguent des autres parents non-bacheliers par des aspirations scolaires plus fortes pour leurs enfants. Huit fois sur dix, ouvriers ou employés de service, les pères sont plus nombreux à souhaiter que leur enfant poursuive ses études jusqu'à vingt ans et plus et croient aussi plus fréquemment à l'utilité des diplômes de l'enseignement supérieur. On explique cette différence par le fait que le projet de migration qui les a amenés en France est souvent lié à un espoir de mobilité sociale, que les générations suivantes intègrent. Mais aussi par le fait que ces parents n'ont pas connu l'échec scolaire vécu par de nombreuses familles ouvrières d'origine française. Ils ne sont pas allés à l'école longtemps parce que l'offre scolaire de leur pays était limitée.

Et pourtant, les résultats bruts de ces jeunes ne sont pas excellents alors que les deux tiers d'une génération sont aujourd'hui bacheliers...

Lorsqu'on regarde les seules familles dans lesquelles ni le père ni la mère ne possèdent le bac, on ne peut souscrire à un tel constat. Un enfant appartenant à une famille non immigrée a une chance sur deux d'obtenir le bac. Cette probabilité est la même chez les jeunes issus de l'immigration portugaise (50 %), maghrébine (49 %), ou subsaharienne (46 %). Elle n'est vraiment plus faible qu'au sein des familles originaires de Turquie (31 %) et plus élevée que parmi les enfants d'immigrés asiatiques.

A quel moment le principe de réalité entache-t-il leurs rêves d'ascension sociale ?

En fin de seconde, les enfants d'immigrés demandent moins souvent une orientation en première technologique, ou vers l'enseignement professionnel, qu'un baccalauréat général. Mais ils sont plus orientés vers des premières technologiques parce que leurs résultats sont jugés trop faibles pour les sections générales. A l'entrée dans l'enseignement supérieur, ce sont encore leurs dossiers scolaires qui ne leur permettent pas d'obtenir la formation qu'ils souhaitent.

Est-ce que l'école est équitable avec eux ?

Je travaille depuis 1995 sur les parcours scolaires des enfants de l'immigration. J'ai étudié les procédures d'orientation et les notations et toutes choses égales par ailleurs, n'ai jamais pu mettre en évidence de discrimination. Ils obtiennent les mêmes orientations que des enfants qui ne sont pas issus de l'immigration.

Source : Le Monde

Ils sont vingt-quatre. Certains se sont mis sur leur trente-et-un, chaussures cirées et costume apprêté. D'autres ont préféré le confort de baskets et la chaleur d'un gros pull en laine pour affronter cette journée. Tous sont arrivés à l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII) en avance sur leur convocation. Leurs regards se sont posés sur les grands drapeaux français et européens déployés à l'accueil : d'ici quelques heures, ils en seront. Ces immigrants auront leurs papiers français. Mais en attendant la remise de leur carte de séjour, un peu plus tard dans l'après-midi, les participants de tous âges sont venus aujourd'hui signer leur " contrat d'accueil et d'intégration " (CAI). Un passage obligatoire depuis 2007 pour tous les étrangers admis en France pour la première fois en vue d'une installation durable. Objectif : transmettre les symboles et valeurs de la République aux immigrés. À l'heure des débats initiés par Éric Besson , lepoint.fr est allé découvrir "l'identité nationale" telle qu'on l'enseigne aux nouveaux arrivants.

"Vous êtes sur la plate-forme d'accueil de l'OFII car vous allez recevoir votre premier titre de séjour", articule Christelle, l'auditrice en charge du groupe convoqué cet après-midi. Malgré un grand "bonjour" scandé à l'unanimité à l'entrée de la jeune femme, l'assemblée semble stressée. "Vous allez signer le CAI et vous engager par contrat à respecter les valeurs de la République française", continue Christelle solennellement, en parlant lentement. Aujourd'hui, tout son auditoire comprend le français : personne n'a eu recours à un traducteur ou à l'un des audioguides disponibles à l'entrée. Ousmane N'Diaye semble - comme le reste de l'assemblée - tendu. Ce Sénégalais de 34 ans s'est assis au milieu de la salle, comme s'il voulait se faire tout petit. Passer inaperçu, il connait cela par coeur : cela fait plus de quinze ans qu'il vit à Paris, sans papiers. Le grand gaillard écoute tout de même avec attention le film diffusé, "Vivre ensemble, en France". Tout un programme.

Un film pour rappeler les valeurs de la République

Utilité des mairies, rôle des préfets, Parlement et Marseillaise : le film passe au crible le fonctionnement de la France. Le signataire d'un contrat se doit de "connaître les symboles et valeurs de la République pour mieux s'intégrer et vivre en France". Une petite dizaine de personnes, présentes sur le territoire depuis plus de cinq ans, ont l'air un peu blasé. Un Chinois hausse un sourcil à l'énoncé de toutes les libertés dont il disposera désormais (opinion, expression, circulation, propriété...), une femme algérienne hoche la tête, triomphante, à la vue de Simone Veil, alors qu'une voix off insiste sur l'égalité en droit des hommes et des femmes dans tous les domaines. "Les femmes n'ont pas besoin des autorisations de leur mari, père ou frère ; la contraception et l'avortement sont accessibles à toutes", précise la vidéo. Le chapitre sur la laïcité est suivi avec attention. Puis les images de balades en famille en forêt, d'amis réunis autour d'une partie de pétanque et d'enfants jouant avec des bateaux au jardin du Luxembourg à Paris détendent l'atmosphère. C'est aussi ça, la France...

Un médecin, une assistante sociale et un auditeur chargé du test de langue expliquent le déroulement de l'après-midi. Les participants se relâchent. Un Colombien s'inquiète de pouvoir traduire son diplôme de mécanicien industriel, un Libanais voudrait connaître la procédure pour échanger son permis de conduire. Autour de quelques biscuits et de café mis à disposition au fond de la salle, les langues se délient. Pour Ousmane, obtenir sa carte de séjour, c'est pouvoir travailler et avoir un logement. Pour lui, la France représente avant tout la démocratie.

Liberté et démocratie

Nawel, 38 ans, est Marocaine. Mariée à un Français et maman d'une petite fille de deux mois, cette carte de séjour représente surtout pour elle une "liberté de circulation". "Je ne renie pas mes origines, mais la France est mon deuxième pays : son empreinte est partout au Maroc, jusqu'au français, qui est notre deuxième langue. J'ai un travail. Mon intégration est déjà acquise." La jeune femme en tailleur n'a pas suivi le débat sur l'identité nationale , mais insiste : "Pour moi, la France, c'est avant tout la liberté et la laïcité. L'égalité et la fraternité sont aussi indissociables de l'image du pays." Pour Hamid, un Algérien, sa carte de séjour va lui permettre "d'accéder à une société de liberté", où il pourra "assurer un bon niveau de vie social et intellectuel à ses enfants grâce aux acquis sociaux". L'homme à la cinquantaine bien portée s'enthousiasme de l'aura internationale des valeurs françaises : "La France est un modèle dont les principes, la liberté et la démocratie, se sont diffusées dans toute l'Europe et jusqu'aux États-Unis."

La pause était de courte durée. Ousmane entre à présent dans la petite pièce où il va signer son CAI. Trois petits drapeaux français ornent le bureau, deux sont disposés sur le placard. "Par ce contrat, l'État s'engage à vous aider à vous intégrer, et vous vous engagez à tout faire pour vous intégrer aussi", explique une fois encore la représentante de l'OFII. Sans quitter le document des yeux, il répond avec application aux questions d'usage, destinées à l'orienter éventuellement vers un bilan de compétences professionnelles et des cours de langue gratuits. La femme glisse dans son dossier une convocation à une journée de formation civique et le dispense de la "session d'information sur la vie en France", puisqu'il la connaît "mieux que dans son pays". Quand enfin, il signe le contrat, ses épaules retombent dans un soupir de soulagement. Celui qui était jusque-là très réservé lance dans un éclat de rire : "J'attendais cela depuis si longtemps !"

Dans le couloir, alors qu'Ousmane s'éloigne, le visage radieux, vers la visite médicale obligatoire, des titulaires de la carte de séjour laissent éclater leur joie. Ils viennent de la retirer dans l'antenne de la préfecture de police, au bout du couloir. Un jeune Chinois à l'air dépassé, assis sur une chaise, comme sonné, serre le précieux sésame dans ses mains. D'autres le protègent précautionneusement dans une petite pochette bleue flanquée du logo de la République française. Avant de repartir dans les rues de Paris, le coeur léger.

Source : Le Point


Pour Driss El Yazami, commissaire de l'exposition «Générations, un siècle d'histoire culturelle des Maghrébins de France», l'histoire de l'immigration maghrébine a été pluraliste et diversifiée, faite de proximité et de tragédies, mais irrémédiablement commune

Présente dans l'Hexagone dès le début du XXe siècle, l'immigration maghrébine est souvent perçue, y compris par les Maghrébins eux-mêmes, comme d'implantation récente, remontant au mieux aux Trente Glorieuses. Profondément assimilée sur le plan culturel, elle continue pourtant à susciter polémiques et interrogations quant à son altérité, supposée irréductible.

Pluraliste et diversifiée, elle est encore réduite à la seule histoire du travail. Grâce aux avancées de l'historiographie et à la découverte de fonds inédits d'archives, nous sommes aujourd'hui en mesure de relativiser ces certitudes et d'esquisser une nouvelle histoire de ces populations et du processus complexe de leur enracinement en France. Cette nouvelle approche n'est pas sans intérêt alors même que l'on s'interroge sur ce qui «fait France».

Ainsi éclairée, l'histoire de l'immigration apparaît d'abord liée à l'histoire militaire et ce dès la conquête de l'Algérie en 1830. Durant toutes les conquêtes coloniales comme pendant les deux guerres mondiales, l'armée française a eu largement recours aux soldats de l'Empire : 300 000 soldats et 130 000 ouvriers entre 1914 et 1918, par exemple.

Pour tous, cette tradition n'est pas sans conséquences. Avant toute autre institution, l'armée apprend à gérer les spécificités de ses contingents musulmans. Alors que la mobilisation est pour les soldats l'occasion de la découverte de la métropole et de sa modernité, l'occasion de la première confrontation avec le salariat moderne. http://www.la-croix.com/img/la-croix/commun/pix_trans.gif

Une France plus accueillante que la misère et les réalités inégalitaires de la colonie

«On ne rencontre pas d'injustice dans ce pays, mais seulement la justice et la liberté», s'enflamme un ouvrier tunisien dans une lettre d'avril 1917. Démobilisés, certains réussissent à s'implanter en France, alors que ceux qui repartent tentent de revenir et diffusent l'image d'une France finalement plus accueillante que la misère et les réalités inégalitaires de la colonie.

C'est aussi très tôt que l'immigration ouvrière s'enclenche. Au début du XXe siècle, ces immigrés sont quelques milliers d'Algériens et de Marocains engagés dans la construction du métropolitain ou dans les mines du Pas-de-Calais. Mais c'est après 1918 que la noria de l'émigration est définitivement amorcée.

En dépit de multiples entraves administratives et de vagues d'expulsions, plus de 400 000 Maghrébins auraient traversé la mer entre 1921 et 1939. Après la Libération, et jusqu'à la fermeture de l'immigration de travail au milieu des années 1970, les flux sont tout aussi significatifs, avec un démarrage du regroupement familial en pleine guerre d'Algérie.

Cette émigration ouvrière vit dans les conditions les plus précaires, se trouve régulièrement confrontée à une xénophobie sans retenue et fait l'objet d'un encadrement administratif tatillon et de plus en plus drastique. http://www.la-croix.com/img/la-croix/commun/pix_trans.gif

Syndicalistes, responsables associatifs, étudiants, romanciers, poètes...

Mais dès l'entre-deux-guerres, et ce n'est pas le moindre des paradoxes, elle se révèle politiquement active et d'une créativité culturelle extraordinaire. Nourri à la fois par les idées du réformisme musulman, les valeurs de la Révolution de 1789 et les contacts avec le mouvement ouvrier français, le nationalisme maghrébin se développe en France même dès les années 1920.

Militants politiques, syndicalistes, responsables associatifs, étudiants, romanciers, poètes et peintres, cinéastes et hommes de théâtre font dès cette époque leur apprentissage sur les rives de la Seine. La relation des élites maghrébines avec la République qui se noue dès cette époque et qui perdure longtemps après les indépendances est complexe : la France est à la fois le pays du savoir et la terre de référence en termes de valeurs, et une puissance dominante dont il s'agit de se séparer.

Censée rompre définitivement le cordon ombilical entre le Maghreb et la France, la décolonisation n'a pu, comme tout le monde s'y attendait, mettre fin à l'immigration. Et les acteurs d'aujourd'hui sont les héritiers de cette longue histoire qui les a constitués à leur insu. Une histoire faite de métissage et de tensions. De proximité et de tragédies. Une histoire irrémédiablement commune.

Source : La Croix

L'histoire de l'immigration maghrébine en France est "une histoire faite de métissage et de tensions. De proximité et de tragédies. Une histoire irrémédiablement commune", souligne M. Driss El Yazami, Président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger, dans un article publié samedi dans le quotidien français +La Croix+. «Censée rompre définitivement le cordon ombilical entre le Maghreb et la France, la décolonisation n'a pu, comme tout le monde s'y attendait, mettre fin à l'immigration», ajoute M. El Yazami dans cet article intitulé «Une histoire faite de métissage et de tensions».

Présente dans l'Hexagone dès le début du XXe siècle, l'immigration maghrébine «est souvent perçue, y compris par les Maghrébins eux-mêmes, comme d'implantation récente, remontant au mieux aux Trente Glorieuses», écrit M. El Yazami dans cette contribution faisant partie d'un dossier spécial intitulé « Du Maghreb à la France».

Une immigration «pluraliste et diversifiée» mais qui «est encore réduite à la seule histoire du travail». Néanmoins, et «grâce aux avancées de l'historiographie et à la découverte de fonds inédits d'archives, nous sommes aujourd'hui en mesure de relativiser ces certitudes et d'esquisser une nouvelle histoire de ces populations et du processus complexe de leur enracinement en France», affirme M. El Yazami.

A cet égard, il donne, à titre d'exemple, le recours par l'armée française «durant toutes les conquêtes coloniales comme pendant les deux guerres mondiales aux soldats de l'Empire».

Pour M. El Yazami, «les acteurs d'aujourd'hui sont les héritiers de cette longue histoire qui les a constitués à leur insu», une histoire « profondément assimilée sur le plan culturel» mais qui continue «à susciter polémiques et interrogations quant à son altérité, supposée irréductible».

M. Driss El Yazami est commissaire de l'exposition «Générations, un siècle d'histoire culturelle des Maghrébins de France», organisée à Paris du 17 novembre au 18 avril 2010.

Cette exposition, initiée par l'association «Génériques», relate l'histoire des Maghrébins en France à la lumière de dizaines de fonds d'archives inédites.

Selon l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), la France comptait en 2004 près de cinq millions d'immigrés, dont la moitié avait la nationalité française.

Un million et demi de ces immigrés étaient d'origine maghrébine, soit 2,4% de la population totale.

Source : MAP

Ils sont quatre, venus d'Algérie, du Maroc et de Tunisie. Ils racontent leur parcours en France

Fatema Hal (ci-contre avec sa fille) tient un restaurant marocain à Paris et organise des stages culinaires pour les femmes des banlieues. (Photo : Patrick Gaillardin).

Alors que le débat sur l'identité française vient d'être à nouveau lancé, la Cité de l'histoire de l'immigration inaugure mardi 17 novembre une exposition consacrée à l'apport culturel, rarement valorisé depuis un siècle, de la population venue du Maghreb. L'occasion pour La Croix d'aller à la rencontre de quatre de ces personnes arrivées en France à des époques très différentes.http://www.la-croix.com/img/la-croix/commun/pix_trans.gif

Les années 1930 de Mohammed Belkaïd, venu d'Algérie (racontées par sa fille Zohra)

« Travailler en France pour vivre en Kabylie »

Zohra Messaoudi est venue en France en 1977 pour retrouver son mari, Ali, ouvrier. Avec leurs trois jeunes enfants, le couple originaire de Kabylie s'installe en région parisienne. Cette fin des années 1970 sonne l'heure du regroupement familial et d'une installation parfois rude dans un pays dont bien des immigrés ignorent tout.

Pour Zohra, les choses se présentent mieux. « Depuis ma toute petite enfance, je garde le souvenir de mon père et de mon oncle qui revenaient de France et rapportaient avec eux le progrès, la promesse d'une vie meilleure. »

Né en 1899, Mohammed Belkaïd, le père de Zohra, a 21 ans quand il embarque clandestinement pour la France grâce la complicité d'un marin. Nous sommes en 1920 et, comme d'autres de la région de Tizi Ouzou, le jeune homme part chercher fortune sur l'autre rive de la Méditerranée. À Marseille, il est accueilli par des compatriotes qui se partagent à cinq ou six des petites chambres d'hôtel.

Mohammed travaille dans une huilerie, où il est payé à la tâche. Lorsque la somme réunie est suffisante, Mohammed revient en Algérie et se marie. De retour à Marseille dans les années 1930, le Kabyle improvise une petite activité de commerce. Il vend des babioles sur les marchés, fait du porte-à-porte. L'activité va devenir suffisamment lucrative pour lui permettre d'abandonner le travail à l'usine.

Désormais, la vie de Mohammed Belkaïd sera rythmée par les voyages entre la France et l'Algérie où la vie s'améliore. Du plus lointain de son enfance, Zohra se souvient des retours d'un homme au large sourire surmonté d'une belle moustache. « Il me rapportait une petite jupe ou un vêtement chaud pour passer l'hiver », se souvient-elle avec émotion.

Dans la famille, il y a aussi l'oncle Ahmed qui travaille dans une raffinerie de sucre à Marseille puis dans les abattoirs du Havre jusqu'à sa retraite en 1957. Et un grand frère, de vingt ans son aîné, qui part à Roubaix puis redescend à Marseille où il va ouvrir plusieurs magasins de tissus. « Tous parlaient tout le temps de la France. La vie était dure mais l'immigration a été la grande aventure de leur jeunesse. Ils racontaient les femmes françaises qui travaillent dur et ça nous aidait à avancer dans la vie. »

Grâce à ces premières générations de migrants, la vie en Kabylie s'est améliorée. Le père de Zohra ouvre une première fabrique d'huile, des magasins, achète des terrains et fait bâtir des maisons. Ses cousins, les fils d'Ahmed, ont tous fait des études en Algérie et plusieurs enseignent à leur tour à l'université. Mais chez la jeune Zohra, cette histoire fait naître une vocation au départ. Depuis trente et un ans, Zohra et Ali ont fait leur vie en France où ils ont obtenu la nationalité et élevé leurs trois enfants.http://www.la-croix.com/img/la-croix/commun/pix_trans.gif

Les années 1960 de Mohand Anemiche, venu d'Algérie

« Français sans états d'âme »

En 1957, l'industrie française tourne à plein régime. Il suffisait alors de se présenter à l'usine et les employeurs vous ouvraient leurs portes. Mohand Anemiche qui vient de quitter l'Algérie débarque dans le quartier parisien de la Goutte d'Or, où il va enchaîner les métiers. À 17 ans, ce fils de paysan kabyle qui n'a jamais fréquenté l'école ne parle pas français. Le soir, il prend des cours.

Puis il part à Maubeuge suivre une formation de fraiseur-ajusteur. De retour à la capitale, en 1966, il travaille durant huit ans sur des machines. De ces années, Mohand garde le goût d'une période laborieuse mais heureuse. « On n'avait rien au départ, pas de télé, pas de frigo. Tout le progrès qui venait nous rendait heureux. » En 1970, Mohand s'achète sa première Peugeot.

Arrivé avant l'indépendance de l'Algérie, l'ouvrier assure ne jamais s'être senti un étranger en France. « À l'usine, il y avait un vrai mélange et personne pour nous dire de retourner chez nous ! » Les années de guerre n'ont pas marqué cet homme tranquille qui ne se passionne pas pour la politique.

En 1974, il claque la porte des ateliers pour acheter avec ses économies une maison de production de chanson maghrébine puis ouvrir un magasin, le « Palais du disque ». Dans les boutiques de Barbès, les disques des artistes africains s'arrachent.

« Ma force, c'était d'être producteur et diffuseur », raconte Mohand Anemiche qui cite une star de l'époque, Slimane Azem. « J'ai vendu 100 000 cassettes audio ! Les artistes venaient de tout le Maghreb. Nous étions cinq ou six, sur la place de Paris, à faire un travail correct. »

Près de trente ans ont passé, ce retraité de 64 ans s'est fixé une mission de sauvegarde d'un patrimoine menacé par l'oubli. Après l'ouverture de la bande FM aux radios libres, des stations communautaires voient le jour mais les artistes des années 1960 et 1970 sont passés de mode.

La déferlante de la World music assure désormais le triomphe de chanteurs comme Khaled. Pour le passionné de chanson traditionnelle, « ces musiques à danser ne savent plus raconter de vraies histoires ».

Mohand Anemiche s'est marié à 40 ans, a eu trois enfants qui vivent encore sous son toit, en Seine-Saint-Denis. « Ils écoutent Idir qui chante la France des couleurs. L'époque, c'est le multiculturel. Quand j'étais jeune, ce n'était pas ma préoccupation. Je me sentais Français sans états d'âme et ce qui me rattachait au pays, c'était cette tradition de magnifiques chanteurs et chanteuses. »

Mohand a décoré son bureau, à deux pas de la basilique Saint-Denis, de ces stars photographiées façon Harcourt. Mohand est nostalgique d'une époque, mais pas de son Algérie natale où il se sent aujourd'hui un peu « étranger ». Au bout de dix jours là-bas, il n'a qu'une hâte, revenir ici.http://www.la-croix.com/img/la-croix/commun/pix_trans.gif

Les années 1970 de Fatema Hal, venue du Maroc

« On transmet une culture »

Elle aime les soirées de Ramadan. Après la rupture du jeûne, la grande salle de son restaurant se remplit d'une foule bruyante. Des tablées où se côtoient hommes et femmes, musulmans et non musulmans, amateurs de vin ou de thé. « On regarde toujours les échecs de l'intégration. Moi, je perçois une jeunesse qui ose fêter le Ramadan tout en aimant se mélanger. Des jeunes qui ont les moyens d'aller au restaurant parce qu'ils travaillent et réussissent dans la vie. »

L'observatrice qui s'exprime ainsi s'appelle Fatema Hal. Depuis plus de vingt ans, elle tient l'une des plus fameuses adresses de la gastronomie marocaine à Paris, le Mansouria, à mi-chemin entre les places de la Nation et de la Bastille. Ambassadrice des traditions culinaires maghrébines, Fatema Hal a publié de nombreux livres de recettes collectées sur le terrain et lancé une ligne de produits sous son nom.

Rien ne destinait pourtant la petite fille née à Oujda en 1952 à une telle carrière. Sa mère, veuve, élève seule ses trois enfants et vend des tissus. À 17 ans, elle se marie avec un Franco-Algérien. La voilà en Seine-Saint-Denis où elle met au monde trois enfants.

Mais Fatema Hal est un esprit libre, une personnalité vite repérée dans le monde associatif. Elle participe aux réunions de quartiers, intervient comme interprète dans les hôpitaux. En 1975, elle s'inscrit à l'université de Paris VIII en littérature arabe puis en ethnologie. Elle rejoint ensuite l'agence de développement des relations interculturelles où elle est chargée d'un programme pour les femmes de l'immigration.

En ces années 1970, la France prend la mesure d'une installation durable de populations issue d'autres continents. France 3 lance la première émission consacrée à la diversité culturelle, « Mosaïque ». Les figures de l'immigration ne vont pas tarder à apparaître sur la scène politique. Fatema Hal a failli en être. En 1983, elle entre comme conseillère au cabinet d'Yvette Roudy, ministre des droits de la femme.

Mais l'expérience n'aura pas de lendemain. De toutes ces années d'engagements, Fatema Hal sort un peu désabusée et sans un sou. Divorcée, la jeune femme a récupéré ses enfants qu'elle élève seule. « Je n'avais plus de quoi payer mon loyer. J'ai lancé mon restaurant. Un jésuite introduit dans les milieux culturels m'a ouvert son carnet d'adresses. J'ai vendu des "repas à l'avance" à des personnes prêtes à me suivre. En 1991, je recevais une première distinction. »

Fatema Hal a continué d'organiser des stages culinaires pour les femmes des banlieues et n'a jamais regretté d'avoir abandonné les institutions pour la restauration. « Faire de la cuisine, se défend-elle, c'est un acte politique. On transmet une culture. J'ai le sentiment de faire plus ici pour rapprocher les peuples que bien des politiques. »http://www.la-croix.com/img/la-croix/commun/pix_trans.gif

Les années 1990 de Najet Smida, venue de Tunisie

« À la recherche de ma double identité »

La madeleine de Najet Smida a un parfum de coquelicot. Elle sourit au souvenir de ce champ écarlate ondulant sous le vent, près de Kalaat Senan, dans un village tunisien, à la frontière algérienne, où elle a vu le jour en 1972. C'était au printemps. Une saison que la jeune femme partie en France à l'âge de 5 ans avait oubliée.

« Ce pays n'était pour moi qu'une terre aride où je retournais chaque été en famille, raconte-t-elle. Un calvaire ! Durant deux mois, je m'enfermais dans ma chambre avec mes livres. » Jusqu'à ce voyage de la réconciliation. Elle a alors 24 ans et vient d'obtenir la nationalité française. Un « moment dur » pour son père qui la voit « échapper » à sa culture et la supplie de l'accompagner. Najet y va à reculons, mais ne le regrettera pas : « Ce printemps-là, j'ai réintégré mon identité. »

Près de vingt ans plus tôt, en 1977, Najet embarquait avec sa mère à Tunis pour retrouver un père, ouvrier fondeur dans l'Ain. L'aînée d'une fratrie qui va compter huit enfants grandit vite. « Mes parents ne parlaient que l'arabe dialectal, j'ai été responsabilisée très tôt. » Elle hérite d'une double éducation, « traditionnelle à la maison » où la figure paternelle est l'axe central.

Et à l'école, où elle se « construit socialement ». Najet passe sa scolarité dans des établissements fréquentés par les classes moyennes où la jeune Maghrébine au teint mat se demande pourquoi elle porte ce prénom. « Une question que n'a pas dû se poser mon frère, qui a seize ans de moins que moi. Lui retrouvait des Ahmed et des Samira dans ses livres d'école, ce qui était impensable à mon époque. »

Même si Najet estime avoir été davantage confrontée « à la différence sociale qu'au racisme », tout ne fut pas rose. Comme cette année de seconde, à la fin des années 1980. « Un groupe de skinheads m'a prise pour souffre-douleur. Ils avaient tellement de haine. C'était une grande souffrance, au moment où le Front national s'imposait sur la scène politique. »

Happée par le droit, l'étudiante brillante devient avocate. Elle prête serment au barreau de Tunis, l'année qui suit son voyage dans son pays natal, puis à Lyon. Avant de faire l'expérience de la discrimination, même si elle refuse de mettre sur le dos du racisme ordinaire les 150 lettres de refus des cabinets d'avocats où elle a postulé. Lettres précieusement archivées dans le cabinet qu'elle finit par créer à Vaulx-en-Velin.

Elle a aussi exercé dans cette banlieue lyonnaise un mandat de conseillère municipale socialiste. « Ma part de souveraineté sur ce pays », justifie-t-elle. Car Najet Smida, qui, adolescente, ne se sentait « ni française, ni arabe », dit avoir « résorbé » sa « schizophrénie ». Et se sentir « profondément » l'une et l'autre.

Son père a toujours « entretenu le mythe du retour » et continué de construire sa maison en Tunisie. « Il s'est rendu compte récemment que ses enfants et petits-enfants n'avaient aucune intention de partir. » Depuis, il a commencé à apprendre la langue française. À près de 60 ans.

Source : La Croix

Une vingtaine de personnalités juives d'origine marocaine venue notamment de France, du Canada et des Etats-Unis ont pris part du 12 au 18 octobre dernier à un voyage d'étude au Maroc, à l'initiative de la Fondation "Mémoire pour l'avenir".

Décidé au lendemain du colloque sur "Le judaïsme marocain contemporain", tenu à Casablanca le 23 octobre 2008 dans le cadre de la célébration du 1200-éme anniversaire de la fondation de la ville de Fès, ce voyage avait pour objectif de présenter aux participants le Maroc d'aujourd'hui, ainsi que les grands chantiers qui façonneront le Royaume de demain, indique un communiqué de la Fondation "Mémoire pour l'avenir", parvenu samedi à la MAP.

Cette démarche, qui avait permis de réunir une vingtaine de personnalités de divers groupes socioprofessionnels, allant de l'investissement financier et industriel à la production de biens culturels, incluant également les domaines commercial, éducatif et social, a bénéficié du soutien moral et financier du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et de l'Association "1200-éme anniversaire de la ville de Fès".

Les visites et les échanges avaient porté sur des domaines aussi divers que ceux de l'économie, des affaires sociales, des droits de l'Homme, de la santé, de l'éducation, de la culture ou de la vie politique.

Les participants à ce voyage d'étude organisé sous le thème "Le Maroc aujourd'hui et demain" ont manifesté leur grande satisfaction des grands chantiers du Maroc d'aujourd'hui et de demain, exprimant leur souhait de participer à des actions de solidarité avec leurs pays d'origine, souligne la même source.

Ces actions porteront en particulier sur l'assistance à l'enfance en détresse, la santé et l'éducation, et cela en totale synergie avec la politique du Maroc dans ces domaines.

Dans cette perspective, des rencontre sont prévues notamment le 21 novembre prochain à Paris et le 23 à Madrid, pour débattre des modalités de soutien (parrainage, dons ou autres) à des institutions publiques ainsi qu'a des associations ou ONG marocaines oeuvrant en faveur de l'enfance en détresse et de l'éducation en milieu rural.

Des discussions sont également programmées au Canada dans les prochains jours en vue d'étudier l'organisation d'une opération de solidarité dans le domaine de la santé.

Créé en 2008 à Rabat, la Fondation "Mémoire pour l'avenir" est une association à but non lucratif qui a pour objet de soutenir des projets visant à consolider et à diffuser une meilleure connaissance du pays, ainsi qu'a fédérer des actions en faveur d'un Maroc moderne et tolérant.

Source : MAP

Des jeunes marocains issus de l'immigration ont présenté leur expérience en matière d'intégration, à l'occasion du 1-er Congrès international des jeunes issus des migrations, tenu du 10 au 12 novembre à Barcelone.

Les contraintes inhérentes à l'intégration, dont le manque d'information et d'orientation au sujet de la réalité dans le pays d'accueil, et les efforts d'adaptation à cette nouvelle réalité, sont certains aspects, parmi d'autres, évoqués par ces jeunes marocains lors de ce congrès qui a connu la participation de quelque 600 jeunes originaires plusieurs pays.

Ce congrès était destiné aux jeunes issus de l'immigration, dont la majorité

se trouvent en Espagne grâce aux processus de regroupement familial, et qui sont considérés actuellement comme les principaux acteurs de la communauté d'immigrés dans ce pays.

Dans une déclaration à la MAP, le secrétaire à l'immigration au gouvernement

autonome de la Catalogne, Oriol Amoros, a qualifié d'"importante" la question de l'intégration des jeunes issus de l'immigration, qui sont appelés à jouer un rôle essentiel pour l'avenir de l'Espagne, en général, et de la Catalogne en particulier.

Il a mis l'accent, dans ce contexte, sur le rôle primordial d'une scolarité réussie comme clé de succès de l'intégration des jeunes issus de l'immigration, appelant, à ce propos, à une plus grande implication des familles dans le processus de scolarisation et à la promotion des activités éducatives.

M. Amoros a noté que les principaux obstacles à une parfaite intégration des immigrés sur le marché de travail se rapportent à leur manque de qualification et de connaissances leur permettant de se repositionner sur des secteurs d'activité porteurs, surtout en cette conjoncture de crise économique.

Le responsable catalan a plaidé, par ailleurs, pour la promotion des activités visant une meilleure intégration et connaissance mutuelle, notant, à ce propos, l'importance de la gestion du pluralisme religieux dans une société comme la catalane.

Pour les initiateurs de ce congrès, l'intégration parfaite des jeunes issus de l'immigration dépend de la concordance de plusieurs facteurs liés notamment à leurs expériences migratoires personnelles, à l'adaptation au nouvel entourage, aux perspectives personnelles et à l'auto-identification dans un contexte pluriculturel.

Organisé par le département chargé de l'immigration de la région catalane, ce congrès a constitué une occasion de donner la parole à des jeunes issus de l'immigration pour exposer leurs expériences respectives dans le domaine de l'intégration.

L'objectif de cette rencontre a été de se pencher sur les dynamiques d'intégration des jeunes issus de l'immigration, aussi bien ceux qui ont immigrés avec leurs parents que ceux nés dans le pays d'accueil, en vue de doter les administrations concernés des connaissances pouvant être mises à profit dans l'élaboration des politiques publiques destinées aux communautés d'immigrés et visant à favoriser leur intégration socioprofessionnelle.

Ce congrès a été marqué par la participation également d'universitaires et d'experts dans le domaine de l'immigration qui ont animé des tables rondes sur les thèmes notamment de "la culture et l'identité des jeunes issus de l'immigration", "les dynamiques d'intégration des jeunes", "la transition école-travail des jeunes issus de l'immigration" et "les politiques destinées à ces jeunes".

Source : MAP

Working Group "Approach to gender and new generations"

Moroccan women from here and abroad

The Feminization of Migration : international dynamics and

issues specific to Morocco

Marrakech December 18/19, 2009

Exchanges and Partnerships

Dear Sir, Madam, Friend

The second "Moroccan women from here and abroad" event will be held in Marrakech on the 18th and 19th of December 2009. This year it will be exploring the theme The feminization of migration : international dynamics and issues specific to Morocco.

This event will comprise two arenas : an international scientific symposium and an area for exchanges and partnerships.

The latter will be a platform for the exchange of experiences between Moroccan women from Morocco and abroad. It will be an opportunity for the presentation of activities and projects in the fields of cooperation, culture and enterprise ... and the beginnings of partnerships linking both shores.

In order to help us build the programme you are invited to attend and/or to participate. If you wish to join us please complete the questionnaire below and send it back to us before the 30 of November 2009.

The organizing committee of the second Marrakech meeting.


Unless all the fields with  (*)  are filled in, your request won't be transmitted.

"Mosquées, phares de l'Islam" est l'intitulé d'un ouvrage de l'archéologue et muséologue française Anne Saurat-Anfray, paru récemment aux Editions "Koutoubia" à Paris.

Cet ouvrage de 232 pages, illustré de photographies, se veut l'histoire de l'art islamique racontée par les routes des caravanes de l'Hégire à aujourd'hui et illustre ce qu'a été la carrière de l'auteur pendant 40 années de vie intense et d'activités professionnelles passionnantes.

De l'Atlantique à la Méditerranée, du Golfe arabe à la mer Rouge, de l'océan indien au long des routes terrestres, Anne Saurat-Anfray a voulu suivre l'expansion de l'Islam par les grandes voies de communication.

Aux côtés des grands monuments majestueux faisant partie de la "culture générale" d'un grand nombre de citoyens du monde, plusieurs édifices (mosquées) présentés dans ce livre ne figurent pas dans les ouvrages consacrés à la civilisation musulmane ou aux arts de l'Islam, alors qu'ils sont des témoins marquants de sa présence.

Pour ce qui est du Maroc, l'auteure s'attarde notamment sur la fondation de l'Université et mosquée "Al-Qaraouiyine" en 859 qui "devint (et demeure) un centre religieux et culturel et autour de laquelle furent regroupés des écoles coraniques, des palais, des souks et des caravansérails", la Koutoubia de Marrakech avec son minaret haut de 77 mètres et l'immense mosquée Hassan de Rabat.

Dans le chapitre "Mosquées contemporaines entre modernité et tradition", elle relève que la grande mosquée Hassan II de Casablanca "reprend, à très grande échelle, le style traditionnel" et qu'elle réussit "la synthèse des modèles du passé avec les techniques et les matériaux du présent".

Consultante auprès de l'UNESCO depuis de nombreuses années, Anne Saurat-Anfray a notamment réalisé quantité d'expositions sur le patrimoine culturel et le dialogue entre les cultures à travers le travail d'artistes contemporains originaires des cinq continents.

Source : MAP

C'est "La Haine" en comédie, "Bienvenue chez les Ch'tis" en version belge: le film "Les Barons", qui décrit la vie de jeunes "Maroxellois" (contraction de "Marocains" et "Bruxellois"), rencontre un succès inattendu en Belgique, deux mois avant une sortie en France.

Projeté depuis le 4 novembre dans une dizaine de salles à Bruxelles et en Wallonie, mais aussi en Flandre, le premier long métrage de Nabil Ben Yadir, lui-même un Bruxellois d'origine marocaine, a enregistré 20.000 entrées, soit une excellente moyenne par copie.

Le film est joué par des acteurs du cru, avec en vedettes américaines le Français Edouard Baer, le Flamand Jan Decleir et le comique algérien Fellag.

Au box-office, les "Barons" se situent à la neuvième place, un résultat exceptionnel pour un film belge.

Le film démarre plus fort que "L'Enfant", la Palme d'Or 2005 des frères Dardenne, souligne Stephan De Potter, le patron de Cinéart, son distributeur. Selon lui, le film devrait dépasser au final les 100.000 entrées en Belgique.

Les "Barons" dont parle le réalisateur trentenaire, Nabil Ben Yadir, sont un groupe de jeunes de Molenbeek, un quartier défavorisé de la capitale belge, pour la plupart d'origine marocaine.

Leur philosophie se résume en quelques mots: "Pour être un baron, il faut être le moins actif possible, parce que chaque être humain naît avec un crédit de pas et chaque pas te rapproche de la mort. Et nous, les barons, on le sait dès le départ".

Mais l'un d'entre-eux veut éviter le destin, typique pour les jeunes Bruxellois issus de l'immigration, de chauffeur de bus, pour embrasser la carrière d'acteur comique.

Enthousiaste, La Libre Belgique souligne que le film "évite les pièges du communautarisme, angélique ou revendicatif". "Jamais, peut-être, Bruxelles n'a été aussi bien filmé", estime Le Soir.

"Des gens qui ne sont plus allés au cinéma depuis 20 ans se sont retrouvés dans une salle. C'est hallucinant!", se réjouit Nabil Ben Yadir. Un phénomène qui rappelle celui de "Bienvenue chez les Ch'tis", même s'il n'en a pas tout à fait l'ampleur.

Le film sortira en France en janvier. Une sortie aux Pays-Bas et au Maroc en février est en cours de négociation.

Source : AFP

Le président français Nicolas Sarkozy a réaffirmé jeudi que la France est un pays "où il n'y a pas de place pour la burqa", dans son premier discours prononcé dans le cadre du débat sur "l'identité nationale" lancé au début du mois par le gouvernement.

"La France est un pays où il n'y a pas de place pour la burqa, où il n'y a pas de place pour l'asservissement de la femme, sous aucun prétexte, dans aucune condition et dans aucune circonstance", a déclaré M. Sarkozy à La-Chapelle-en-Vercors (centre-est), haut lieu de la Résistance pendant la Seconde guerre mondiale.

Nicolas Sarkozy avait déjà affirmé en juin devant les parlementaires que la burqa n'était "pas la bienvenue" en France.

Une mission parlementaire sur le voile intégral a été mise en place par l'Assemblée nationale début juillet.

Les spécialistes de l'islam insistent néanmoins sur l'aspect marginal du phénomène qui est le fait d'une minorité de musulmans en France se réclamant du salafisme et prônant une vision puritaine de l'islam.

"La France est un pays où il n'y a pas de place pour la confusion du spirituel et du temporel, la France est un pays de tolérance et de respect, mais elle demande aussi qu'on la respecte", a insisté Nicolas Sarkozy.

"On ne peut pas vouloir bénéficier des droits sans se sentir obligé par les devoirs", a-t-il poursuivi.

Enchaînant les exemples, il a estimé qu'on ne pouvait pas "vouloir bénéficier de la sécurité sociale sans jamais se demander ce que l'on peut faire pour son pays" ou "vouloir bénéficier des allocations chômage sans se sentir moralement obligé de tout faire pour retrouver du travail".

"On ne peut pas vouloir profiter de la gratuité des études qui est l'une des plus belles conquêtes de la République et ne pas être assidu aux cours", a continué le chef de l'Etat.

"On ne peut pas vouloir tous les avantages de la République si l'on ne respecte aucune de ses lois, aucune de ses valeurs, aucun de ses principes. Mais pour faire partager un idéal, mes chers compatriotes, encore faut-il y croire soi-même", a-t-il ajouté.

Dans ce discours où M. Sarkozy a salué la "diversité" de la France, l'héritage du "christianisme" et des "Lumières", l'apport des cultures régionales comme celles venues d'Afrique ou du Maghreb, il a tenu à signaler que "seront expulsés tous ceux qui viendront en France pour appeler à la violence et la haine de l'autre".

Le ministre de l'Immigration Eric Besson a lancé au début du mois un débat sur l'"identité nationale" qui se tient, en principe, dans chaque préfecture. La gauche a accusé Nicolas Sarkozy de brandir de nouveau ce thème, lancé pendant sa campagne présidentielle de 2007 et destiné, selon elle, à séduire l'électorat d'extrême droite avant les élections régionales de 2010.

Il s'agit d'un débat "noble" et "nécessaire", a déclaré M. Sarkozy. "Parler de notre identité nationale, ce n'est pas dangereux", a-t-il ajouté, avant des s'interroger sur les raisons profondes qui ont amené "la France à douter à ce point d'elle-même".

Source : AFP

Le Marocain Bouazza Itri, cadre commercial et associatif très actif dans le département de la Gironde (Sud-Ouest de la France), a été fait récemment Chevalier de l'Ordre National du Mérite.

Cette distinction lui a été attribuée par le ministère français de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire.

Conseiller municipal de Marsac, Bouazza Itri s'est investi dès 1992 dans le monde associatif avant de créer l'Association internationale "Amis d'El-Hajeb".

Après la construction de la mosquée de Périgueux, il se mobilise pour que les fidèles la rejoignent tout en prenant conscience du vivre ensemble et en évitant tout intégrisme.

Lors de la remise de cette distinction, la préfète de la Dordogne, Mme Béatrice Abollivier, a retracé "le parcours exemplaire" du récipiendaire comme elle a félicité ses parents venus directement du Maroc pour assister à cette cérémonie.

La cérémonie s'est déroulée en présence notamment de MM. Jean-Marie Rigaud, maire de Marsac, Jean-Pierre Roussarie, maire de Coulounieix-Chamiers, Fadlallah Mohamed Fellat, consul général du Maroc à Bordeaux, et Marwan El-Bakhou, président du Conseil régional du culte musulman (CRCM).

Source : MAP

Le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, prendra part à la 2ème réunion des ministres arabes chargés de l'immigration, qui aura lieu le 14 novembre au Caire.

Cette réunion vise à instaurer une coopération "efficiente et fructueuse" entre les pays arabes dans le domaine de l'immigration, indique jeudi un communiqué de ce département.

Cette réunion sera l'occasion d'examiner les moyens de protéger les droits et les acquis des communautés arabes établies à l'étranger, notamment les catégories "marginalisées", selon la même source.

En marge de cette réunion, M. Ameur tiendra une rencontre avec les représentants de la communauté marocaine établie en Egypte pour leur présenter le programme du gouvernement visant à promouvoir la situation des Marocains résidant à l'étranger.

Source : MAP

Trente-quatre migrants maliens ont été refoulés par le Maroc sur sa frontière avec la Mauritanie et s'y trouvaient bloqués jeudi, en attendant d'être autorisés par Nouakchott à entrer sur son territoire, a-t-on appris de source sécuritaire.

Selon cette source, le groupe se trouvait jeudi à la frontière mauritano-marocaine, au nord de Nouadhibou.

"Ils ont été refoulés par le Maroc il y a deux jours, ils se trouvent à quelques mètres de la frontière avec la Mauritanie"

Une source sécuritaire

La même source a affirmé qu' "ils ont été pris en charge par le Croissant rouge mauritanien". Une équipe de cette ONG qui a rendu visite aux migrants, a "dressé des tentes pour les abriter et leur procure de la nourriture et des soins, en attendant la solution administrative de leur problème", a indiqué la même source.

Des organisations humanitaires ont déjà dénoncé le fait que des militaires marocains abandonnent des groupes de migrants subsahariens dans cette zone.

Ce groupe de Maliens avait quitté Nouadhibou il y a moins d'une semaine à bord d'une embarcation artisanale à destination de Las Palmas (îles Canaries, Espagne), avant d'être intercepté par les gardes-côtes marocains, selon leurs témoignages recueillis par l'organisation.

Source : Aufait

Dans le cadre du programme d'échange et de dialogue interculturel, l'Institut Cervantès de Rabat a organisé, le 10 novembre dernier, un débat portant sur les conditions de vie des travailleurs marocains en Andalousie.

L'enquête menée sur les conditions de vie des travailleurs marocains en Andalousie, a nécessité des mois de préparation. La mise au point du questionnaire établi en arabe dialectal et de l'échantillon représentatif de la communauté marocaine installée en Andalousie a demandé un important travail de recherche. En effet, pour les naturalisés espagnols, les registres ne gardent aucune trace de leur origine marocaine.

Les grandes lignes de l'étude

L'étude a révélé, entre autres, que la plus grande partie des migrants en Andalousie (+37%) proviennent des provinces du nord du Maroc, ce qui s'explique par des affinités socioculturelles et recoupe l'ancienne carte coloniale du pays. Plus de 30% des personnes interrogées ont financé leur voyage par une économie personnelle, 23% ont fait appel à une aide parentale ou de proches et pour le reste, l'investissement de départ provient essentiellement d'un crédit ou de la vente d'un bien.

Environ 46% des sondés travaillent sans contrat et les 2/3 environ ont compté sur des amis ou des membres de la famille pour trouver un emploi. Près de 28% se sont débrouillés par leurs propres moyens, le reste s'est adressé à des organismes spécialisés. Néanmoins, pour 1/5 des résidents, tous les membres de la famille ont un boulot.

Sur 48.800 demandes de régularisations de résidents sans papiers marocains enregistrées en Espagne en 1986, seul 7.868 ont été satisfaites dont 17% pour l'Andalousie. La  deuxième vague de régularisation des années 1990 et 91 en Espagne a connu 128.068 demandes de marocains, 48.644 ont été satisfaites, dont 17% une nouvelle fois en Andalousie.

Structure de l'étude

Pour renseigner sur le parcours des concernés avant leur arrivée en Andalousie et sur leurs conditions de vie actuelle, l'enquête se subdivise en trois parties:

- Données propres aux membres de  la famille du migrant, à leurs lieux de résidence, à leur mobilité.

- Conditions de départ et d'arrivée du sondé et réseaux qui l'ont aidé pour son installation et pour la recherche d'un travail.

-Relations des membres de cette colonie avec le pays d'origine.

"Ville en attente"

Avant le débat, un film sur les conditions de vie en 1998 des habitants d'Al Hoceima a été présenté, une vision relativement pessimiste de la ville: infrastructures inexistantes ou défectueuses, quasi absence d'équipements culturels et sportifs, un taux important de déperdition scolaire, une rareté des opportunités réelles d'emploi et des salaires de misère pour ceux qui sont employés.

Les seules touches d'espoir se limitent à un nombre restreint de jeunes qui essaient de s'en sortir par le biais du sport ou de l'art et par les relatives avancées réalisées dans l'amélioration de la condition féminine. Les autres rêvent de l'eldorado européen...

Source : Aufait

Le Cercle d'Amitié franco-marocain a organisé le 5 novembre dernier à la Chambre de commerce et d'industrie de Paris (CCIP), une conférence économique sous le thème « France-Maroc : Ensemble, comment sortir de la crise? ». Quelques jours après, s'est tenue le 9 novembre à Londres, la première conférence annuelle sur les opportunités d'investissement au Maroc. Si le Royaume multiplie ainsi les rencontres, c'est pour continuer à vendre l'attractivité du pays et attirer de nouveaux investisseurs en cette période difficile.

Le FDI Intelligence a en effet classé en août, le Maroc troisième meilleure destination des investissements directs étrangers (IDE) en Afrique pour 2009-2010, derrière l'Afrique du Sud et l'Egypte. Mais force est de reconnaitre que les IDE ont connu un ralentissement dans le monde suite à la crise. Selon les chiffres de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED) rapportés par le quotidien Le Matin, de 1 979 milliards de dollars en 2007, les IDE sont tombés à 1 697 milliards de dollars en 2008, soit une baisse de 14%. Selon des prévisions (portant sur 96 pays) de la CNUCED, la baisse atteindrait de 44%, au premier trimestre de 2009 par rapport à la même période de 2008.

Le ministre de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies, Ahmed Réda Chami, cité par Le Figaro, a reconnu lors du colloque à la CCIP que le pays, « épargné par la crise financière, a été rattrapé par la crise économique ». Les recettes touristiques et les exportations ont baissé de même que le transfert des immigrés. Pourtant le Maroc a multiplié ses projets de développement et ce malgré les taux de croissance du PIB de 6,5% en 2008, contre 5,6% attendu pour cette année. Une façon de ne pas céder en situation difficile et à redoubler d'effort pour surpasser la conjoncture.

Ainsi, les nombreux intervenants à la rencontre de la CCIP ont présenté les opportunités (proximité géographique, amélioration du climat des affaires, réformes institutionnelles...) de sortie de crise pour les entreprises françaises, désireuses de trouver un chemin de croissance. La même opération de « séduction » a été initiée à la City, quartier d'affaires de Londres le lundi dernier.

Source : Yabiladi

La comédienne marocaine Soraya Gari présentera, le 22 novembre à Paris, son woman show "100 PC Tata Khadija", spectacle drôle et plein d'émotions.

Dans ce spectacle hilarant à l'énergie contagieuse et aux textes aiguisés, l'humoriste parle des Français issus de l'immigration, leur culture, leur différence et de leur regard vis-à-vis de la Mère-Patrie.

Avec un humour subtil, elle parle d'un jeune, Kader, le phénomène, le rappeur, le gentil mais finalement "le con", et aussi et surtout de Khadija, la mère rageuse et méchante, mais au fond d'elle une mère, tout simplement une mère qui ne veut que le bonheur de ses enfants.

Cocktail entre le Maroc et la France, Soraya Gari, née à Nador, a joué avec de grands artistes et rencontré de talentueux metteurs en scène avant de présenter son premier woman show en 2007.

La comédienne a aussi effectué des tournées en Belgique, au Maroc, en Espagne et en Suisse.

Elle était également l'initiatrice d'un spectacle de bienfaisance au profit des enfants palestiniens victimes des atrocités israéliennes dans la bande de Gaza.

Les bénéfices de ce spectacle, intitulé "Nos talents pour Gaza", ont été intégralement versés à l'association humanitaire "Secours Populaire" pour l'achat de matériel médical et de médicaments destinés aux enfants palestiniens.

Source : MAP

• Fin XIXe - 1914 : La passion d'Abdelkader

À la veille du premier conflit mondial, les Maghrébins de France ne sont que quelques milliers, mais les contacts et la découverte mutuelle s'intensifient au rythme de l'entrée des pays du Maghreb dans l'empire colonial français : l'Algérie dès 1830, la Tunisie en 1881 et le Maroc en 1912.

Dès cette période, trois dynamiques essentielles s'amorcent et vont pour longtemps marquer la présence maghrébine en France.

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Je persiste et signe." Dans une interview publiée mercredi 11 novembre sur Lesinrocks.com, Marie NDiaye maintient les propos qu'elle avait tenus sur Nicolas Sarkozy et qui avaient été vivement critiqués par Eric Raoult. Le député UMP avait argué mardi dans une question écrite au ministre de la culture d'un "devoir de réserve" des lauréats du prix Goncourt.

L'écrivaine avait, en août, jugé "monstrueuse" la France de Nicolas Sarkozy, dans une interview accordée cet été aux Inrockuptibles, avant sa consécration par les jurés du prix Goncourt. "Nous sommes partis [à Berlin] juste après l'élection [présidentielle] en grande partie à cause de Sarkozy (...). Je trouve détestable cette atmosphère de flicage, de vulgarité...", avait-elle affirmé. Des propos qualifiés d'"insultants" par Eric Raoult.

Mercredi matin, au cours d'une interview diffusée sur Europe 1, Marie NDiaye semblait vouloir désamorcer la polémique. Mais cet entretien avait en fait été réalisé avant qu'elle ait eu connaissance des propos d'Eric Raoult. "Depuis lundi matin, le contexte a changé avec la publication de ce texte grotesque et hallucinant d'Eric Raoult", explique-t-elle ainsi au Nouvelobs.com, mercredi soir. "Il n'est plus nécessaire d'affiner mes propos antérieurs, que je maintiens", insiste-t-elle en précisant notamment que "la manière dont depuis deux ans et demi on s'attaque au problème de l'immigration est à [s]es yeux inacceptable".

Par ailleurs, elle demande à Frédéric Mitterrand, ministre de la culture, d'intervenir dans le débat. "J'aimerais beaucoup que Frédéric Mitterrand intervienne dans cette histoire, puisque c'est à lui que M. Raoult s'est adressé, et qu'il nous donne son avis sur le devoir de réserve des Prix Goncourt et même tout simplement des écrivains",  a rétorqué la romancière, mercredi, sur France Info. "Ce serait bien, a-t-elle ajouté, qu'il nous donne son avis et mette un point final à cette affaire, qui est quand même assez simple." M. Raoult demandait lui aussi à M. Mitterrand de lui "indiquer sa position".

Bernard Pivot, membre du jury du Goncourt, a qualifié sur France Info d'"erreur ou de bourde" la prise de position d'Eric Raoult, en estimant que le député UMP de Seine-Saint-Denis ne connaissait "rien au milieu littéraire". "Le devoir de réserve qu'il invoque n'a jamais existé, n'existe pas et n'existera jamais, pas plus pour le lauréat du prix Goncourt que pour le lauréat du prix Nobel de littérature", a-t-il dit.

Source : Le Monde

Les migrantes marocaines en Afrique, réunies cette semaine à Dakar dans le cadre d'un colloque, ont exprimé leur volonté de mieux s'organiser en intégrant les réseaux associatifs des marocains à l'étranger.

Dans une déclaration finale à l'issue des travaux d'une rencontre organisée par le conseil national des marocains au Sénégal (CNMS), les participantes ont invité le ministère du Développement social, de la Famille et de la Solidarité à la création d'une structure dédiée à leur communauté en vue de "mieux cerner la situation des femmes marocaines en Afrique et identifier leurs besoins".

Les participantes ont souhaité que les représentations consulaires marocaines auprès des pays d'accueil soient renforcées par du personnel féminin au fait de la réalité des migrantes marocaines en Afrique et de leurs besoins spécifiques.

Elles ont appelé, à cet égard, à ce qu'un intérêt particulier soit accordé à la question des mariages mixtes et des situations problématiques issues de la non conformité des dispositions de la Moudawana aux droits coutumiers en vigueur dans plusieurs pays d'accueil.

Elles ont préconisé, à ce sujet, un meilleur encadrement légal des mariages mixtes de façon à garantir les droits des femmes marocaines et de leurs enfants.

Les participantes à ce colloque, des représentantes d'associations de femmes migrantes dans plusieurs pays d'Afrique, ont également plaidé pour la coordination avec les associations des Marocains en Europe. Une telle coopération est à même de permettre aux associations de la communauté féminine marocaine en Afrique d'intégrer les réseaux et forums internationaux impliqués dans la défense des droits des migrants, ont-elles expliqué.

Concernant les pays d'accueil, les participantes ont appelé à l'harmonisation des législations locales à même d'intégrer les principes universels reconnaissant les droits fondamentaux de la femme, notamment en ce qui concerne son indépendance, les droits civiques et administratifs qui concernent le séjour et l'autorisation d'entreprendre.

Les représentantes des associations des Marocaines émigrées en Afrique ont également exhorté les pays d'accueil à intégrer l'approche genre dans les politiques locales concernant l'émigration, de façon à consacrer les principes fondateurs des droits humains et particulièrement celui de l'égalité entre les sexes.

Le colloque, organisé en collaboration avec le collectif des femmes marocaines en Afrique, a été l'occasion d'initier un débat sur la question de la migration appréhendée sous un nouvel angle.

En effet, il s'agit de femmes en tant qu'acteurs actifs dans la migration sur l'axe sud-sud, un volet souvent oublié dans les débats sur la question de la migration malgré sa forte dynamique qui offre un vaste champ d'investigation sociologique.

La manifestation a connu la participation de femmes marocaines établies en Tunisie, au Sénégal, en Côte d'Ivoire, au Gabon et en Mauritanie.

Des marocaines s'activant dans le domaine associatif en France, aux Pays-Bas et en Italie ont été également présentes à cette rencontre pour croiser les points de vue sur la migration au féminin.

La rencontre qui a débattu de divers aspects relatifs à la situation et aspirations des femmes marocaines établies dans des pays d'accueil africains, a connu la participation de représentants de la Fondation Hassan II pour les marocains résidant à l'étranger et du ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger.

Plusieurs thématiques ont été au menu: "l'histoire, le contexte et l'environnement socio-juridique pour la migration féminine", "Les identités féminines, conflits et rapports sociaux", "Les femmes de l'immigration, citoyenneté et démocratie" et "La Sphère économique et développement durable".

Experts en droit et juristes ont appréhendé lors de cette rencontre la question du statut personnel entre pays d'origine et les législations des pays d'accueil compte tenu de la forte présence des mariages mixtes dans la migration féminine.

Source : MAP

Le Premier ministre britannique Gordon Brown a annoncé jeudi un prochain durcissement des mesures sur l'immigration, afin d'empêcher que des médecins et autres professionnels qualifiés non citoyens européens occupent des emplois au Royaume Uni.

M. Brown, qui doit prononcer jeudi un discours important sur l'immigration, s'est engagé à durcir le système actuellement en vigueur, basé sur des points et permettant de déterminer quels migrants sont autorisés à travailler dans le pays, promettant de faire baisser l'immigration.

"Une des raisons pour laquelle l'immigration va reculer est le durcissement du nouveau système de points, qui va continuer à se durcir au cours des prochains mois", a déclaré M. Brown dans une interview au quotidien Daily Mail.

M. Brown a reconnu que l'immigration avait été une "force économique, sociale et culturelle pour la Grande-Bretagne" mais a précisé comprendre les inquiétudes concernant l'impact d'une augmentation de la population sur l'emploi, les salaires et le coût du logement.

"Je connais des gens inquiets du fait que l'immigration fragilise leurs salaires et les perspectives d'emplois de leurs enfants, et ils s'inquiètent aussi de savoir s'ils vont trouver un logement décent pour leur famille", a-t-il expliqué.

"Ils veulent être sûrs que le système est à la fois sévère et juste. Ils veulent être sûrs que les nouveaux arrivants dans le pays accepteront leurs obligations (...): obéir à toutes les lois, parler anglais est important, payer leurs impôts".

La Grande-Bretagne subissait une pénurie de médecins et d'infirmières à l'arrivée au pouvoir en 1997 du Parti travailliste de M. Brown et des milliers d'entre eux ont été recrutés à l'étranger au cours des dernières années.

Le système à points, destiné notamment à sélectionner des travailleurs qualifiés, est entré en vigueur à l'été 2007.

"Nous avons fait des efforts considérables pour former une nouvelle génération de personnel médical dans notre pays", a-t-il affirmé. "Nous examinons désormais comment nous pouvons combler le manque de compétences dans le pays afin de retirer certains emplois de la liste de ceux pour lesquels nous devons recruter à l'étranger", a-t-il ajouté.

Source : AFP

Le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner a critiqué mardi 11 novembre son collègue de l'Immigration Eric Besson concernant l'expulsion en octobre vers leur pays d'origine de trois clandestins afghans, dont un venant de la "jungle" démantelée à Calais. "Je pense que c'est n'est pas comme ça qu'il faut faire, surtout quand on se bat là-bas" en Afghanistan, a estimé M. Kouchner sur France Inter.

"Je pense que ce n'est pas utile, je l'ai dit à Eric Besson" et "au président" Nicolas Sarkozy, a ajouté le chef de la diplomatie française.

M. Kouchner a également souligné la nécessité de "protéger là-bas" les Afghans renvoyés. "Je pense qu'Eric Besson y a pensé", a déclaré le ministre des Affaires étrangères, notant que des organisations non gouvernementales se "chargent" de cette question.

Interrogé par la presse à l'issue du conseil des ministres, Eric Besson a souligné qu'il ne souhaite pas "polémiquer avec Bernard Kouchner et mes collègues du gouvernement".

"Je rappellerai tout simplement d'abord que Bernard Kouchner était présent (...) dans la même pièce que le président de la République lorsque le président de la République a annoncé des retours forcés", a noté M. Besson.

"J'imagine que s'il avait un désaccord majeur, il a eu l'occasion de s'en expliquer avec le président de la République. La deuxième chose, son directeur a été directement associé à toutes les réunions interministérielles que nous avons eu sur le sujet. Je n'ai pas grand-chose à dire de plus", a ajouté le ministre de l'Immigration.

Source : Le Nouvel Observateur

La 7-ème édition du festival d'Agadir "Cinéma et Immigration" aura lieu, du 10 au 13 février prochain, a annoncé l'association "Initiative culturelle", organisatrice de l'événement.

A l'instar des éditions précédentes, seront projetées les dernières productions cinématographiques, à l'échelle nationale et internationale, qui traitent des questions de l'immigration et des immigrés, à travers des longs et courts métrages et des films documentaires, a-t-on indiqué de même source.

Cette nouvelle édition se déroulera en présence de réalisateurs et de chercheurs qui vont animer plusieurs séminaires sur le phénomène de l'immigration sous ses différentes expressions culturelles et humaines et qui ont marqué de leurs empreintes plusieurs créations cinématographiques dans le domaine du 7-ème art, a-t-on ajouté.

Source : MAP

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