vendredi 22 novembre 2024 03:20

L'association s'alarme du «mépris des droits» des étrangers en attente d'expulsion et appelle à la mobilisation contre l'ouverture d'un nouveau centre «ultra-sécuritaire» en Seine-et-Marne.

Des centres de rétention de plus en plus carcéraux et déshumanisants, où les situations individuelles passent à l'arrière plan: c'est le tableau que dresse la Cimade, seule association présente à ce jour dans les lieux de rétention, où transitent les sans-papiers. L'association présentait ce matin son rapport annuel, véritable radiographie de chacun des 23 centres et 12 locaux de rétention administrative en France.

En 2008, 32.284 personnes de 163 nationalités ont été enfermées de 24 heures à 32 jours dans des centres de rétention en métropole, a décompté l'association. Dont 118 familles avec 222 enfants.

Même si «globalement, les conditions en rétention sont correctes», la Cimade s'alarme de la dégradation du «climat général» dans les centres, du fait d'un «mépris de plus en plus grand des droits des étrangers placés en rétention» allant de pair avec la «politique du chiffre». L'association s'inquiète aussi de l'état déplorable des lieux déplorables des lieux de rétention de l'outre-mer, comme à Mayotte.

L'association dénonce la dimension «de plus en plus carcérale» des centres, et d'une manière générale la «banalisation de l'enfermement» et «l'industrialisation de la rétention», qui plongent les personnes retenues dans une grande détresse. La Cimade constate de fréquentes automutilations et tentatives de suicides (neuf au centre de rétention de Vincennes pour le seul mois de mai 2009).

Nouveau centre «totalement déshumanisé»

En témoigne, selon la Cimade, l'ouverture programmée d'un nouveau centre de rétention au Mesnil-Amelot, en Seine-et-Marne, véritable «méga-structure ultra sécuritaire». Ce complexe de deux fois 120 places viendra s'ajouter au centre de 140 places (le maximum autorisé par la réglementation) déjà existant dans cette commune.

Une telle concentration de personnes va favoriser le développement de tensions et violences en même temps qu'elle compliquera la tâche des intervenants, selon la Cimade, qui décrit un centre «immense, totalement déshumanisé, dont toutes les portes sont blindées, où tout est fait pour limiter le contact entre les personnes», équipé «de détecteurs de mouvements et de caméras dans tous les sens».

Ce rapport de la Cimade, dressant un état des lieux exhaustif de chacun des centres, pourrait bien être le dernier du genre. Car l'association devrait être bientôt amenée, au terme d'un bras de fer engagé il y plus d'un an avec le ministère d' lmmigration et de l'Identité nationale, à partager avec d'autres sa mission d'assistance dans les centres de rétention. Et donc renoncer à sa vue d'ensemble...  «Pluralisme» nécessaire, pour le gouvernement, «marginalisation» assurée des associations, pour la Cimade, convaincue que cet «éclatement» ne pourra «que réduire les droits des étrangers», en empêchant toute action globale et en mettant en concurrence par appel d'offre les associations.

Source : Liberation.fr

Dix-huit Marocains arrêtés à quelques mètres de la frontière espagnole. Billet de retour en poche, bagages à la main, ils l'ont été alors qu'ils rentraient vers le Maroc. C'est une des illustrations des "dérives" et "absurdités" de la politique gouvernementale dont s'alarme la Cimade. Cette association, à ce jour seule habilitée à intervenir dans les centres de rétention administrative (CRA), a présenté, jeudi 29 octobre, son rapport annuel 2008.

Les centres de rétention frontaliers regorgent de migrants arrêtés comme ce groupe de Marocains sur le chemin du retour. Parce qu'il s'agit de faire du chiffre, pour être dans les objectifs. "Des touristes font eux aussi les frais de cette obsession", souligne la Cimade qui a aussi rencontré, dans les CRA, des étrangers vivant régulièrement dans un autre pays de l'Union européenne venus visiter un proche.

POLITIQUE DU CHIFFRE

En 2008, 32 268 personnes ont été placées en rétention. Un tiers a été présenté à l'embarquement d'un avion pour être expulsé. Très souvent vers un autre pays européen. En effet, près d'un tiers des reconduites effectives réalisées depuis les CRA concerne des étrangers renvoyés, en vertu du règlement européen Dublin II, vers un Etat voisin par lequel ils ont transité. "Autant de personnes qui risquent fortement de revenir", note Damien Nantes, un des responsables de l'association.

Si l'on connaît l'objectif d'expulsion que se fixe le gouvernement chaque année (27 000 en 2009), aucun chiffre officiel n'a jamais été communiqué sur le coût de cette politique. La Cimade a calculé qu'elle s'élève à plus d'un demi-milliard d'euros (533 millions). Pour arriver à ce résultat, l'association s'est appuyée sur un rapport sénatorial et une étude de la Cour des comptes sur la gestion des CRA. Ainsi, chaque expulsion (20 000 en 2008) coûterait 27 000 euros.

Une "somme considérable" qui témoigne, pour la Cimade, des "moyens démesurés et disproportionnés" employés pour atteindre des objectifs d'expulsion planifiés chaque année.

Au-delà de ses aspects "coûteux" et "à bien des égards inefficaces", l'application de cette politique, insiste-t-elle, "entraîne nécessairement une réduction des droits des étrangers et des atteintes graves aux droits fondamentaux de la personne humaine".

Les conditions d'accueil en rétention (à l'exception de l'outre-mer) se sont pourtant améliorées au fil des ans. En 2005, l'Etat s'est engagé dans un vaste plan triennal de rénovation des CRA. L'objectif étant de faire passer de 1000 à 2700 le nombre de places, "tout en étant irréprochable sur la qualité de leur accueil pour pouvoir légitimer un objectif quantitatif d'éloignements" de sans-papiers.

Source : Le Monde


L'Internationale des Services Publics (ISP), une fédération mondiale de syndicats du secteur public, soulignera la situation désespérée des travailleurs migrants dans le monde du 2 au 5 novembre 2009 à l'occasion des Journées de la Société Civile qui auront lieu dans le cadre du 3ème Forum mondial sur la migration et le développement (FMMD). L'ISP lancera un appel pour un accès plus large à des services publics de qualité, un travail décent et des politiques économiques qui soient équitables pour à la fois les travailleurs et les efforts de développement dans leurs pays.

« Nous ne pouvons pas nous permettre d'ignorer ce défi », a déclaré Peter Waldorff, secrétaire général de l'ISP, faisant allusion au thème du forum, Integrating Migration Policies into Development Strategies for the Benefit of All (L'intégration des politiques migratoires dans les stratégies de développement pour le bénéfice de tous). « Les pays industrialisés attirent les meilleurs talents du reste du monde. Cela représente une situation particulièrement critique pour les sept millions de travailleurs dans les soins sociaux et de santé que nous représentons. Les pays industrialisés avec des populations vieillissantes font venir ces travailleurs pour répondre à une pénurie de main-d'oeuvre sans leur accorder d'avantages ou de droits puis veulent les renvoyer chez eux ».

Selon les chiffres des Nations Unies, il y a environ 200 millions de personnes qui vivent à l'extérieur de leur pays de naissance, générant plus de 300 milliards de dollars de versements qui partent vers leurs pays d'origine. Les participants de l'ISP sont inquiets quant à l'impact social et économique sur les familles, les communautés et l'équité entre les sexes sur le lieu de travail, et préconisent des lois migratoires équitables et des politiques de développement durables.

Le FMMD est divisé en deux parties : les Journées de la Société Civile, du 2 au 3 novembre, verront plusieurs experts de l'ISP participer à des discussions clés sur les migrations et le développement. Les 4 et 5 novembre, des représentants des gouvernements se réuniront dans le cadre d'un dialogue inter-états afin de discuter et de débattre de propositions.

Source : Business Wire

Les associations d'aide aux étrangers, qui militent pour le respect des personnes, utilisent à présent un nouvel angle d'attaque en interpellant les pouvoirs publics et les contribuables sur le coût des expulsions de migrants, accusant le gouvernement "d'opacité" en la matière. "Le gouvernement mène depuis plusieurs années une politique de communication débridée sur les chiffres des expulsions, mais reste d'une totale opacité sur le poids budgétaire de ses choix", affirme à l'AFP Damien Nantes, l'un des responsables de la Cimade, qui consacre à cette question un chapitre de son rapport annuel 2008 présenté jeudi.

"Si le gouvernement veut parler chiffres, alors parlons de tous les chiffres !", ajoute-t-il, alors que le ministère de l'Immigration, interrogé par l'AFP, s'est refusé à tout commentaire. Damien Nantes souligne que les associations de défense des droits des étrangers "trouvent intéressant d'aborder les choses sous un autre angle que les droits humains en interpellant le gouvernement et les contribuables sur l'aspect financier des expulsions". Le réseau Migreurop, qui regroupe une quarantaine d'associations et des chercheurs spécialisés dans les politiques migratoires, a également consacré une page à cette question dans son Atlas des migrants en Europe publié en octobre chez Armand Colin. Pascaline Chappart, qui l'a rédigée, relève que même si la loi organique à la loi de finances (Lolf) est censée permettre une meilleure évaluation des dépenses de l'État, le projet de loi de finances pour 2009 affirme que "le calcul complet d'une reconduite à la frontière n'est actuellement pas possible".
533 millions d'euros consacrés chaque année aux expulsions

Pourtant, souligne Damien Nantes, "depuis 2008, nous possédons pour la première fois des outils permettant des évaluations". Les estimations actuelles reposent notamment sur un rapport à la commission des finances du Sénat remis fin 2008 par le sénateur Pierre Bernard-Reymond et sur un document de juin 2009 de la Cour des comptes sur la gestion des lieux de rétention. Le sénateur UMP des Hautes-Alpes montre ainsi que l'État consacre environ 394 millions d'euros par an pour la garde et l'escorte (gendarmerie et police) des migrants dans les centres de rétention administrative (CRA). Les sommes directement engagées par le ministère de l'Immigration font également apparaître 80,8 millions d'euros pour les dépenses annuelles de fonctionnement, dont 42 millions pour les billets d'avion, train ou bateau. La Cour des comptes fait pour sa part état de frais d'investissement liés à la construction et à l'agrandissement des CRA s'élevant à 174 millions d'euros entre 2006 et 2008.

En revanche, certains frais n'ont pas pu être évalués comme ceux liés au fonctionnement des services des préfectures ou au coût des contentieux liés à la rétention. Sans prendre en compte ces coûts supplémentaires, "la somme consacrée chaque année aux expulsions s'établit à 533 millions d'euros", estime la Cimade dans son rapport, précisant ainsi que chacune des 20.000 reconduites forcées réalisées en 2008 aurait coûté au moins 27.000 euros à l'État, soit un calcul voisin de celui de Migreurop. Tandis que la Cimade dénonce une politique "coûteuse" et "inefficace", Migreurop s'interroge : "L'impossibilité d'un calcul des coûts des reconduites à la frontière ne serait-elle pas finalement plus politique que mathématique ? "

Source : Le Point

Le système français de détention et d'expulsion des mineurs étrangers isolés qui arrivent à Paris par voie aérienne met ''gravement en danger'' ces enfants, a indiqué jeudi à Paris Human Rights Watch.

Ces conclusions sont basées sur un rapport de 71 pages intitulé : ''Perdus en zone d'attente : protection insuffisante des mineurs étrangers isolés à l'aéroport de Roissy Charles de Gaulle'' produit par l'organisation (Accéder au rapport WRW).

En 2008, la police aéroportuaire a éloigné un tiers des 1.000 mineurs étrangers isolés qui sont arrivés à l'aéroport de Roissy Charles de Gaulle à Paris. Ceux-ci sont vu refuser le droit d'accès au territoire français, rapporte la même source, qui rappelle que ces mineurs sont placés dans le même lieu de détention que les adultes.

''Il est fréquent que les policiers menacent d'expulsion des mineurs qui n'ont pas plus de six ans, obligent les enfants à se déshabiller pour les soumettre à des fouilles corporelles, les menottent lors de trajets vers des hôpitaux et ordonnent des examens d'âge gênants même dans les cas où il ne fait aucun doute que l'enfant a moins de 18 ans'', fait remarquer le document.

Pour Human Rights Watch, ''les policiers français tirent parti de la vulnérabilité des mineurs sur le plan émotionnel et physique, les intimidant et exerçant des pressions pour qu'ils signent des documents qui, sans qu'ils le sachent, leur font renoncer à certains droits dont ils jouissent pourtant''.

''L'argument de la France selon lequel ces mineurs ne sont jamais entrés en France est absurde. Les traiter ainsi est irresponsable et dangereux'', soutient Simone Troller, chercheur à la division Droits de l'enfant de Human Rights Watch, citée dans le rapport.

Source : APS

Le système français de détention et d'expulsion des mineurs étrangers isolés qui arrivent à Paris par voie aérienne met ''gravement en danger'' ces enfants, a indiqué jeudi à Paris Human Rights Watch.

Ces conclusions sont basées sur un rapport de 71 pages intitulé : ''Perdus en zone d'attente : protection insuffisante des mineurs étrangers isolés à l'aéroport de Roissy Charles de Gaulle'' produit par l'organisation (Accéder au rapport WRW).

En 2008, la police aéroportuaire a éloigné un tiers des 1.000 mineurs étrangers isolés qui sont arrivés à l'aéroport de Roissy Charles de Gaulle à Paris. Ceux-ci sont vu refuser le droit d'accès au territoire français, rapporte la même source, qui rappelle que ces mineurs sont placés dans le même lieu de détention que les adultes.

''Il est fréquent que les policiers menacent d'expulsion des mineurs qui n'ont pas plus de six ans, obligent les enfants à se déshabiller pour les soumettre à des fouilles corporelles, les menottent lors de trajets vers des hôpitaux et ordonnent des examens d'âge gênants même dans les cas où il ne fait aucun doute que l'enfant a moins de 18 ans'', fait remarquer le document.

Pour Human Rights Watch, ''les policiers français tirent parti de la vulnérabilité des mineurs sur le plan émotionnel et physique, les intimidant et exerçant des pressions pour qu'ils signent des documents qui, sans qu'ils le sachent, leur font renoncer à certains droits dont ils jouissent pourtant''.

''L'argument de la France selon lequel ces mineurs ne sont jamais entrés en France est absurde. Les traiter ainsi est irresponsable et dangereux'', soutient Simone Troller, chercheur à la division Droits de l'enfant de Human Rights Watch, citée dans le rapport.

Source : APS

 

Dix peintres singuliers d'Essaouira exposent jusqu'au 6 novembre prochain leurs œuvres à Hérouville Saint-Clair (Nord-Ouest de la France) dans le cadre de la biennale du Festival "Les Afrikales" qui célèbre les cultures africaines et la solidarité internationale en Basse-Normandie.

Initiée en collaboration avec la galerie africaine "Les naufragés du temps" de Saint-Malo, cette exposition a le mérite de montrer notamment l'influence du monde des gnaouas dans l'effervescente et singulière peinture de la Cité des Alizés.

Cette grande manifestation de quinze jours intervient également en hommage au nouveau jumelage entre Hérouville Saint-Clair et la ville marocaine d'Ahfir.

Les dix artistes invités ont été sélectionnés de par "l'importance de leurs racines africaines, de leur goût pour les couleurs vives et de la force de leurs motifs tribaux, et aussi de la magie africaine que dégagent leurs tableaux", a confié à la MAP M. Daniel Derrien, propriétaire de la galerie "Les naufragés du temps".

Cette exposition d'une trentaine d'Âœuvres permet aux Hérouvillais de découvrir la richesse des peintures d'Essaouira par le biais d'artistes déjà bien connus, tel Mohamed Tabal, et d'admirer les Âœuvres de Regragui Bouslaï, des frères Youssef et Hamou Aït Tazarin, Aziz Nana, Abdellah El-Baz, Abderrahim Trifis, Mustapha Asmah et Abdelaziz Azzoubir.

La manifestation comporte aussi la présentation de livres de l'historien d'art danois Frédéric Damgaard qui a créé, il y a plus de 20 ans, la première galerie d'art d'Essaouira et a été l'initiateur de l'école des artistes singuliers de la ville.

Dans ses ouvrages, l'auteur d'"Essaouira, histoire et créations" (Ed. La Porte) analyse notamment les raisons de ce surgissement étonnant de tant d'artistes autodidactes dans la Cité des Alizés.

Source : MAP

Le nombre d'immigrants clandestins interceptés aux portes de l'Union européenne (UE) a nettement diminué depuis le début de l'année en raison de la crise économique. C'est ce qu'a indiqué mercredi un responsable de Frontex, l'agence européenne de contrôle des frontières.

Au total, 51.600 émigrants illégaux ont été interceptés aux frontières terrestres et maritimes de l'UE durant les six premiers mois de l'année, soit 17 pc de moins qu'en 2008 pendant la même période, a déclaré le directeur-adjoint de Frontex, Gil Arias Fernandez. Il a attribué cette diminution à la crise économique qui réduit aux yeux des candidats à l'immigration les perspectives de trouver un emploi en Europe et leur propre capacité à financer leur voyage. (NLE).
Source :
Rtbf.be

Le Conseil d'Etat a annulé, lundi 26 octobre, la circulaire du 7 janvier 2008, précisant les conditions de régularisation par le travail prise en application de l'article 40 de la loi Hortefeux de novembre 2007. Le Conseil d'Etat avait été saisi d'un recours du Groupe d'information et de soutien des immigrés (Gisti).

Cette circulaire prévoyait que, pour prétendre à une régularisation, l'étranger dispose d'une qualification ou d'une expérience dans l'une des 30 professions ouvertes aux ressortissants des pays non-membres de l'Union européenne. Ce qu'initialement la loi Hortefeux ne prévoyait pas.

Le Conseil d'Etat a considéré que le gouvernement ne pouvait "sans méconnaître la loi, restreindre les conditions" de régularisation.

Plus de 4 000 travailleurs sans-papiers grévistes occupent actuellement une quarantaine de sites (agences d'intérim, restaurants, chantiers, entreprises) pour demander leur régularisation. Ce mouvement est soutenu par la CGT, la CFDT, Solidaires, la FSU et l'UNSA.

Source : Le Monde

Le Journal officiel a publié, mercredi 28 octobre, un décret portant sur la création d'un fichier de "données à caractère personnel" concernant les étrangers bénéficiaires d'un dispositif d'aide au retour. Selon ce décret émanant du ministère de l'immigration, est autorisée la création d'"un traitement automatisé de données à caractère personnel dénommé 'outil de statistique et de contrôle de l'aide au retour' relevant de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII)".

La création d'un tel fichier vise à "liquider l'aide au retour" en permettant de déceler une nouvelle demande qui pourrait être présentée par une personne ayant déjà bénéficié de cette aide. Elle devrait aussi permettre "le suivi" (administratif, budgétaire et comptable) des procédures d'aide au retour ainsi que l'établissement de "statistiques relatives à ces procédures et à leur excécution".

Outre les données habituelles (nom, prénoms, etc...) à caractère personnel, le fichier mentionne "les images numérisées des empreintes des dix doigts du bénéficiaire et de ses enfants mineurs âgés d'au moins douze ans". Il est précisé que les données sont effacées "sans délai" lorsque l'OFII refuse l'aide sollicitée ou lorsque l'intéressé renonce au bénéfice de l'aide. Il en est de même à l'issue d'un délai de cinq ans à compter de la date de décision de l'OFII.

Source : Le Monde

Qu'est-ce qu'être Français ? Telle est la question qui sera au centre du débat que lancera le ministre français de l'Immigration, le 2 novembre. Pour l'anthropologue Régis Meyran toutefois, la notion d'identité nationale n'est qu'un mythe. Interview.

Le ministre français de l'Immigration, Éric Besson, l'a annoncé lundi : le débat sur l'identité nationale sera lancé le 2 novembre, pour s'achever le 28 février. Parmi les questions qui y seront soulevées : "Qu'est-ce qu'être Français ?" et "Comment mieux faire partager les valeurs de l'identité nationale auprès des ressortissants étrangers ?" Dans les "100 préfectures de département et [les] 350 sous-préfectures d'arrondissement" du pays, des réunions seront organisées avec "l'ensemble des forces vives de la nation", indique le ministère sur son site Internet.

Pour Éric Besson, ce débat vise à "réaffirmer les valeurs de l'identité nationale". L'opposition dénonce, elle, un coup électoraliste. Afin d'y voir plus clair, FRANCE 24 a interviewé Régis Meyran, chercheur associé au Laboratoire d'anthropologie et d'histoire de l'institution de la culture. Il est aussi l'auteur d'un ouvrage intitulé "Le mythe de l'identité nationale"*.

FRANCE 24 : Peut-on définir une identité nationale, l'identité française par exemple ?

Régis Meyran : L'identité nationale n'existe pas. Il faut plutôt parler "des" identités à l'intérieur de la nation. En outre, les identités ne sont pas fixes, elles évoluent constamment. L'identité nationale, unique et immuable, est une illusion. La France a depuis toujours été alimentée par les migrations - Gaulois, Romains, barbares, Italiens, Polonais, etc. L'identité nationale est un discours construit, un mythe.

Quelles en sont les origines ?

Un mythe est un récit fondateur qui se transmet de génération en génération. En France, l'idée qu'il existe un "pur Français" présentant des traits caractéristiques et une mentalité propre depuis la nuit des temps a commencé à circuler à la fin du XIXe siècle. Elle est liée à l'idéologie de la IIIe République, à celle d'une suprématie du peuple français de laquelle découlerait sa mission civilisatrice dans les colonies de l'Hexagone. À l'époque, on cherchait des caractéristiques physiques et des traits psychologiques communs aux Français. Par exemple, on mesurait les crânes de la population, afin de  montrer qu'il y avait une homogénéité du crâne français.

Pourquoi le concept d'identité nationale resurgit-il aujourd'hui ?

Il réapparaît souvent en période de crise économique, et est toujours lié à la question de l'immigration. L'idée qu'il existe un "vrai Français" est forcément dirigée contre l'Autre, elle est opposée à la figure menaçante de l'étranger. La recherche d'un socle commun dans lequel tout le monde peut se reconnaître est un exercice périlleux car on peut facilement tomber dans l'idéologie. Souvent, la réactivation de ce concept a été suivie de flambées de violence et de racisme.

Est-ce un concept davantage utilisé par certains partis ?

Il dépasse le cadre des partis. Dans les années 1930 par exemple, même les gens de gauche, anti-racistes et anti-fascistes, se sont engouffrés dans le mythe de l'identité nationale et s'intéressaient à la pureté de la race française. Ce mythe a atteint son apogée avec le régime de Vichy. Après les horreurs de la guerre, il est devenu moins visible, plus diffus, avant de réapparaître au sein des partis d'extrême droite, dans les années 1980. Aujourd'hui, avec la réactivation de ce concept par le gouvernement, on assiste à un changement notable. Il en fait un usage politique, car ce concept parle aux électeurs.

Source : FRANCE 24

Soixante cinq pour cent des immigrants clandestins interceptés en 2009 en Espagne provenaient de l'Algérie et la majeure partie l'ont été au niveau des côtes du Levante espagnol, a affirmé mercredi à Madrid, l'Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures des Etats membres de l'Union européenne (Frontex).

"Les arrivées illégales aux frontières espagnoles terrestres et maritimes se sont réduites plus que de moitié en 2009, avec 700 entrées clandestines avortées l'année en cours contre 17.000 entrées en 2008 ", selon le directeur exécutif adjoint de Frontex, Gil Arias.

"Cette diminution drastique, qui a été plus accusée que prévue, s'est particulièrement ressentie au niveau des frontières maritimes espagnoles, où un total de 5.000 tentatives d'entrée illégale ont été mises en échec entre janvier et septembre dernier, contre les 11.000 de l'année dernière ", a indiqué le directeur exécutif adjoint de Frontex lors d'une conférence de presse.

Selon Arias, les immigrants clandestins par voie de mer en provenance du Maroc ont été détrônés par ceux en provenance d'Algérie. En 2009, quelque 65 pc des personnes interceptées sur les côtes espagnoles avaient pris le départ depuis l'Algérie et la majorité d'entre eux à destination des côtes du Levante.

Il a indiqué, dans ce contexte, que l'Andalousie et le Levante se sont convertis en principale porte d'entrée des immigrants illégaux en Espagne par voie maritime.

Concernant l'arrivée d'immigrants clandestins aux îles Canaries, Frontex a constaté une diminution de 71 pc avec 2.300 illégaux interceptés en 2009 contre 7.600 une année auparavant.

Cette baisse significative s'explique, selon Frontex, notamment par les efforts déployés par Frontex et la garde civile espagnole, ainsi que par la coopération de l'Espagne avec les pays d'origine comme la Mauritanie et le Sénégal.

Dans le classement des pays destination de l'immigration clandestine, l'Espagne continue d'occuper la troisième position, avec 9 pc du total des entrées d'immigrants illégaux en Union Européenne. La première place revient à la Grèce avec 70 pc, suivie de l'Italie avec 13pc, selon des chiffres dévoilés par Frontex qui relève que les trois pays concentrent 91 pc des entrées illégales aux frontières de l'UE.

En termes généraux, aussi bien les arrivées d'immigrants clandestins aux frontières de l'UE que les non admissions dans les postes frontières ont baissé de 20 pc en 2009 dans tout le territoire communautaire européen. Seules les demandes d'asile continuent d'augmenter.

Selon Frontex, la crise économique a beaucoup influé sur cette réduction du nombre d'arrivées d'immigrants clandestins aux frontières de l'UE, tout en avertissant d'une reprise de cette immigration clandestine une fois la situation économique améliorée.

Source : Casafree

Ce mois-ci a vu la parution d'un rapport intitulé « Contextualiser l'Islam en Grande-Bretagne» qui a été rédigé par un groupe, hétérogène sur le plan théologique, d'importants musulmans britanniques. Les spécialistes et les praticiens ayant participé à la rédaction du rapport publié par l'Université de Cambridge, ont cherché à répondre à une question qui paraît simple: Que signifie vivre tel un fidèle musulman en Grande-Bretagne aujourd'hui ? L'un des problèmes que les groupes musulmans rencontrent lorsqu'ils évoquent leurs préoccupations devant un auditoire essentiellement laïque est que ce qu'ils disent n'est pas nécessairement ce que les autres entendent. Les termes islamiques tels que shariah, jihad et khilafa ont une signification souvent bien différente pour les Occidentaux laïques.

En conséquence, le rapport fait valoir que plutôt que de s'entêter à utiliser des termes coraniques, il devrait être fait usage de l'anglais, lorsqu'il s'agit d'engager une conversation publique sur l'Islam. Utiliser une « langue morale commune », est-il indiqué dans le rapport, évitera de donner l'« impression » que les valeurs laïques et islamiques sont en contradiction les unes avec les autres. Bien qu'il s'agisse d'un point important, il ne doit pas signifier que les musulmans modérés abandonnent la terminologie islamique au profit des extrémistes (des deux camps) qui continueront à faire (mauvais) usage des termes. Le rapport aborde des termes désormais controversés comme khilafa, compris par beaucoup comme étant un « système de gouvernement islamique ». Le rapport précise que le mot n'a jamais signifié l'établissement d'un état islamique et que le sens premier issu de la théologie musulmane classique a besoin d'être réaffirmé: une éthique basée sur la responsabilité morale de l'individu.

Mais la façon de reconquérir pro-activement l'usage de termes coraniques dans l'imagination publique tout en employant l'anglais n'est pas claire. Les auteurs du rapport tentent aussi d'expliquer comment l'Islam peut être fidèlement compris comme compatible avec un état laïque. Ils explorent la « compréhension problématique de la souveraineté divine » et suggèrent que la séparation de l'autorité temporelle et spirituelle pourrait se rapprocher de l'idéal islamique. Des partisans d'un Islam politique du XXe siècle ont soutenu que la souveraineté de Dieu se manifeste à travers l'incorporation d'une structure politique où un individu ou un groupe d'individus revendique l'autorité divine pour agir au nom de Dieu, une notion totalement incompatible avec la démocratie laïque.

Cependant, le rapport se réfère aux éminentes figures de l'histoire de l'Islam, tels que l'imam Malik Ibn Anas et l'imam Ahmed ibn Hanbal du VIIIe siècle, tous deux fondateurs d'écoles de pensée influentes dans la jurisprudence islamique, et selon lesquels l'Etat ne devrait pas revendiquer d'autorité divine mais devrait être tenu pour responsable des valeurs universelles. Outre le fait d'avancer que les musulmans britanniques soutiennent un pluralisme laïque multiculturel dans la mesure où il leur apporte la liberté de pratiquer leur religion, le rapport aborde des questions délicates, telles que l'apostasie et l'homosexualité en faisant montre d'une grande ouverture d'esprit. Les auteurs déclarent que bien qu'ils pensent que l'Islam désapprouve de tels actes, ils insistent sur le fait que les personnes concernées doivent être considérées comme des citoyens à part entière et traitées avec dignité. Le rapport prétend aussi que la radicalisation musulmane a besoin d'être mieux comprise. Il avance que le violent extrémisme de la base est un phénomène social et politique plutôt qu'intrinsèquement religieux.

Le rapport sera considéré comme constituant un pas important vers l'expression tolérante de l'Islam qui, historiquement, est toujours apparu lors de profonds engagements politiques positifs entre musulmans et non-musulmans comme dans le Bagdad des Abbassides et l'Espagne des Maures. A travers ce rapport, il semble que les experts religieux préfèrent faire une remise à niveau théologique, à mesure que des situations nouvelles et évolutives apparaissent, plutôt que de contrecarrer le changement. Mais, cela dit, si la commission rend compte de l'évolution du courant dominant de la pensée des musulmans britanniques d'aujourd'hui, alors c'est plus progressiste que bien des musulmans et non-musulmans ne l'auraient imaginé. Les opinions qui sont exprimées dans le rapport sont aussi celles que la société civile non-musulmane et les médias devraient noter et accueillir favorablement. Les conservateurs religieux endurcis peuvent bien crier à la capitulation et citer en guise de preuve le fait que le gouvernement ait financé la recherche. Il n'en demeure pas moins que les auteurs sont issus de milieux théologiques divers et respectés. Le succès de ce rapport se mesurera, à plus long terme, à la lumière de l'effet goutte à goutte qu'il aura produit pour influencer les idées des plus jeunes activistes musulmans et réduire les malentendus avec le reste de la société.

Source : Le Matin

Le tribunal administratif de Marseille a donné hier, gain de cause à cinq anciens combattants marocains qui l'avaient saisi en urgence en réclamant "la décristallisation" de leur pension militaire.

Selon le quotidien régional français La Provence rapportée mercredi par la Map, cette décision donne droit à ces anciens soldats marocains ayant combattu pour la France à une "pension alignée sur celle de leurs frères d'armes français" jusqu'à ce que l'affaire soit ultérieurement jugée au fond.

Le juge aurait reconnu "l'urgence" de la requête en se fondant notamment sur leur situation économique précaire ainsi que sur leur âge avancé.

Rappelons qu'en 2008, le tribunal administratif de Bordeaux avait examiné les premiers dossiers et accordé par la suite, à six Marocains, l'alignement de leur pension de retraite militaire sur celle des Français.

Les pensions des combattants "indigènes" avaient été gelées en 1958 dans le contexte de la décolonisation. Ainsi, les combattants ont depuis lors, touché de 8 à 10 fois moins de pension que leurs "frères d'armes français", précise la source.

Le film "Indigènes" avait posé cette problématique et l'ancien président français,  Jacques Chirac, s'était alors engagé à résoudre cette inégalité dans le cadre de la Loi de finances 2007.

Source : Aufait

Le ministre français de l'Immigration Eric Besson a dit mardi souhaiter la mise en place de vols conjoints "sous bannière européenne" pour le retour forcé de migrants dans leurs pays d'origine.

"Nous considérons que les retours forcés devraient être faits sous bannière européenne", a déclaré le ministre lors d'une conférence de presse à Folkestone, dans le sud-est du Royaume-Uni où il inaugurait avec son homologue Phil Woolas un centre conjoint de renseignements opérationnels destiné à lutter contre les filières d'immigration illégale.

Commentant le vol conjoint vers Kaboul organisé par Paris et Londres mi-octobre pour emmener 3 Afghans de France et 27 de Grande-Bretagne, M. Besson a souligné qu'il y aurait d'autres retours forcés organisés conjointement avec les Britanniques.

"Nous le referons pour autant que les conditions seront respectées", a-t-il précisé, sans vouloir donner plus de détails.

Mais il a aussi souligné que "la coopération européenne devait être beaucoup plus développée" dans ce domaine.

"Nous avons maintenant l'obligation de mieux travailler avec nos partenaires européens pour lutter contre l'immigration irrégulière, mais aussi pour affréter conjointement sous la bannière de l'agence européenne Frontex (pour la coopération aux frontières ndlr) des avions communs pour reconduire des migrants vers des pays d'origine. C'est une idée que la France défend", a détaillé M. Besson.

"Il est nécessaire d'expulser les gens qui n'ont pas le droit d'être au Royaume-Uni, nous pensons que c'est très efficace", a souligné de son côté le ministre britannique de l'Immigration Phil Woolas.

"Si nous voulons envoyer un message aux passeurs, il faut dire que la France, l'Europe, ne sont pas des sanctuaires pour les immigrés illégaux", a souligné M. Besson.

Le centre conjoint de renseignements opérationnels, implanté à Folkestone depuis le 2 septembre, comprend une vingtaine de Britanniques, agents des services d'immigration britannique, policiers, officier spécialiste du crime organisé, et d'un Français chargé de la coopération avec les Britanniques.

Source : AFP

Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Taïb Fassi Fihri a affirmé que son département s'attache à défendre, dans toutes les rencontres et tous les forums, le droit à la libre circulation réglementée des personnes et la levée de tous les obstacles injustifiés.

En réponse, mardi à la Chambre des Conseillers, à une question orale du groupe Authenticité et Modernité sur "le traitement illégal réservé par certains consulats et ambassades européens aux Marocains candidats à l'immigration", M. Fassi Fihri a indiqué que son département intervient auprès des missions diplomatiques accréditées à Rabat pour les inviter à déployer davantage d'efforts afin d'améliorer les infrastructures d'accueil et les prestations et adopter de nouvelles approches de communication, plus rapides et plus efficaces.

Dans sa réponse, lue en son nom par Mme Latifa Akherbach, Secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Fassi Fihri a indiqué que le Maroc, conscient des difficultés endurées par les citoyens, et tenant compte du caractère de souveraineté que revêt l'octroi des visas, n'a eu de cesse de développer, à travers les canaux diplomatiques, des formules alternatives en partenariat avec les pays concernés, en vue d'améliorer les traitements réservés aux demandeurs de visas et préserver leur dignité.

Le Royaume appelle également à réserver un traitement spécial aux personnes âgées et malades, aux veuves et aux enfants, a-t-il dit, rappelant que le Maroc a toujours exhorté les pays du Nord à adopter, dans le traitement de la question de l'immigration, une approche globale qui tient compte aussi bien de la dimension sécuritaire que des aspects humain, social et économique.

Source : MAP

Le Maroc n'a eu de cesse d'exhorter l'Espagne à respecter et à garantir les droits des Marocains établis sur son territoire, a affirmé mardi à Rabat le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Taïb Fassi Fihri.

Intervenant lors de la séance des questions orales à la Chambre des Conseillers, le ministre a indiqué que le Maroc, "conscient des provocations que subissent les Marocains établis en Espagne, n'a eu de cesse, par voie diplomatique et dans le cadre de sa politique extérieure fondée sur le bon voisinage et la coopération, d'appeler l'Espagne voisine à respecter et à garantir les droits des Marocains établis sur son territoire".

Dans sa réponse, lue en son nom par Mme Latifa Akherbach, Secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Fassi Fihri a rappelé que la délégation marocaine avait insisté, lors de la réunion du Groupe de travail permanent maroco-espagnol sur l'immigration, sur la nécessité de protéger les droits de la communauté marocaine en Espagne notamment en cette conjoncture de crise économique internationale.

Le ministre a indiqué qu'il a été convenu avec la partie espagnole de dynamiser les mécanismes à même de favoriser l'intégration des membres de la communauté marocaine résidant en Espagne, et de faire face, le cas échéant, à d'éventuelles tentatives de marginalisation dont ils pourraient faire l'objet, soulignant que "les Espagnols ont fait montre d'une grande compréhension à cet égard".

Le Groupe de travail permanent maroco-espagnol sur l'immigration constitue un cadre institutionnel idoine pour l'examen des questions en relation avec l'immigration ainsi que les propositions de nature à instaurer un climat approprié pour l'intégration économique et sociale des Marocains d'Espagne, a-t-il ajouté.

Source : Biladi

L'initiateur de l'Association franco-marocaine pour l'industrie veut la transformer à terme en Chambre de commerce et d'industrie.
L'agrément, demandé aux autorités françaises, devrait être obtenu d'ici 3 à 4 ans.

Si le projet aboutit, ce sera la première Chambre de commerce marocaine à l'étranger. C'est en tout cas l'ambition de Hassan Bouod, un entrepreneur marocain installé dans l'Hexagone depuis une quinzaine d'années et président de la toute nouvelle Association franco-marocaine pour l'industrie, le commerce et les services.

En fait, son idée est de transformer, à terme, dans trois ou quatre ans, sa toute jeune association en Chambre de commerce et d'industrie marocaine qu'il envisage de baser à Marseille. Pour cela, bien entendu, une demande d'agrément en bonne et due forme sera déposée auprès des autorités françaises. Mais pour concrétiser le projet, «l'association devra, au préalable, se transformer en association d'intérêt public», souligne M. Bouod. Ceci suppose une assise financière solide qu'il faudra constituer dans les trois prochaines années, un soutien effectif des autorités marocaines et, surtout, un lobbying continu dont Hassan Bouod entend s'occuper personnellement.

Mais, déjà, des délégués de l'association ont été sélectionnés dans pratiquement toutes les régions de France. «Un choix qui s'est fait, explique M Bouod, selon des critères de compétence et la capacité de mobiliser un réseau efficace pour faire avancer les choses. Ces choix n'ont pas manqué de provoquer quelques grincements de dents dans les milieux MRE, mais l'initiateur du projet reste serein.

Une structure indépendante

«J'explique, dit-il, à mes compatriotes installés en France que le but n'est pas de réunir des personnes sur des critères de copinages, mais bien des gens capables de promouvoir le Maroc à l'étranger et, surtout, d'ouvrir aux petites et moyennes entreprises les portes de certains marchés». Et de poursuivre : «On s'est rendu compte que 95% des petites entreprises qui assistent à des séminaires ou des manifestations à caractère économique n'ont plus personne dès le lendemain pour les accompagner ou leur fournir la moindre information».

Pour lui, les structures associatives franco-marocaines sont taillées sur mesure pour les grands groupes et les petites entreprises se trouvent marginalisées de fait, alors qu'elles sont source de richesse et d'emplois.
M. Bouod est bien conscient que créer une Chambre de commerce n'est pas une chose aisée, car certaines structures similaires existantes se sentent déjà gênées par cette initiative.

Mais, il se prévaut de son réseau patiemment construit et qui se prolonge jusqu'aux plus hautes structures institutionnelles et associatives françaises d'où il a déjà reçu des soutiens et des encouragements.

Le projet a déjà le soutien de la Chambre de commerce et d'industrie de Marseille Provence (CCIMP). Au Maroc, il a reçu l'aval et le soutien du ministère du commerce et de l'industrie et rencontre une grande disponibilité chez l'ambassadeur du Maroc à Paris, annonce l'initiateur.

Mais attention, prévient M. Bouod, il s'agit bien de créer une structure indépendante, au service de l'entreprise, et loin des circuits consulaires et autres.

Source : La Vie eco

"Essaouira sera une fois encore un espace culturel et musical de résistance à l'amnésie " a déclaré le Conseiller de S.M. le Roi, Mr André Azoulay, pour présenter la 6ème édition du Festival des Andalousies Atlantiques, qui va déployer ses voiles et ses charmes du 29 octobre au 1er novembre à Essaouira.

Véritable manifeste spirituel et artistique, ce festival veut promouvoir et faire mieux connaître la dimension atlantique de l'héritage andalou.

Fidèle à sa vocation et riche de son partenariat avec la Fondation des Trois Cultures, l'édition 2009 des Andalousies Atlantiques en résidence à Essaouira va revisiter cette période exaltante où la Convivencia était de mise avec comme fil conducteur la musique.

La programmation de cette 6e édition sera particulièrement émouvante avec des concerts réunissant sur la même scène "nos poètes, nos musiciens et nos chanteurs musulmans et juifs pour chanter et danser ensemble", souligne M. Azoulay, président du festival.

Le festival verra la participation d'une pléiade d'artistes marocains et étrangers réunis pour produire des concerts de musique où se mêlent tradition et modernité.

D'abord avec le chant et la danse flamenco, qui seront magnifiquement représentés par la talentueuse Compagnie Manuel Gutierrez, qui inaugurera en seconde partie de soirée le concert d'ouverture à Bab El Menzeh. Flamenco encore au coucher du soleil le vendredi 30 octobre sur les remparts de la Skala et en clôture samedi soir pour cette rencontre lumineuse et inédite entre l'Andalousie et les artistes Kathak venus de l'Inde du Nord.

Ensuite, le Gharnati, celui qui sait chanter Grenade comme au temps où l'Empereur Boabdil en détenait encore les clés. Ce sera la partition du jeune groupe algérien Tarab et de Fouad Didi, qui nous feront voyager à Tlemcen.

Une façon de donner cette année un éclairage particulier à la nécessaire transmission entre les générations, avec la présence sur scène de grands maîtres et de jeunes talents reconnus à la fois par leurs aînés et par le public.

Le répertoire croisé du Matrouz Judéo-Marocain (cette broderie musicale et linguistique qui nous ramène à nos identités multiples et métissées) sera représenté avec panache par l'immense Rabbin-Chanteur Haim Louk accompagné par l'orchestre Zyriab d'Oujda (en ouverture du festival) et se prolongera par les prestations et la présence chaleureuse de l'un des grands maîtres de la tradition judéo-arabe, le pianiste franco-algérien Maurice El Medioni, référence incontestée de cette grande école musicale maghrébine.

Essaouira va se souvenir et nous faire revivre avec émotion et délices, les pages les plus exceptionnelles du répertoire de la chanteuse disparue Zohra El Fassia, d'abord à travers un film retraçant sa vie et sa carrière, puis avec les voix magnifiques de Raymonde El Bedaouia et de Hayet Boukhriss, sur la scène du chapiteau de Bab El Menzeh et dans le cadre des concerts intimistes d'après-midi à Dar Souiri. Des soirées associant flamenco espagnol et rythmes musicaux de l'Inde sont aussi au programme du festival.

En marge de la musique, prendront place comme d'habitude à Essaouira, des " Matinées Forums " autour de la notion d'identité et de transmission et au cours desquels viendront débattre les spécialistes et les artistes qui donneront leur propre tonalité aux débats en nous faisant partager à leur façon, leurs convictions et en laissant leurs voix et leurs talents s'exprimer pour nous dire leurs vérités.

Essaouira accueillera également dans le cadre de ce festival une exposition autour de "Moroccan Memories In Britain".

Organisée par le Conseil de La Communauté Marocaine à l'Etranger, cette exposition va nous faire découvrir la diversité, la spécificité et la profondeur des relations historiques entre le Maroc et la Grande-Bretagne. Une façon d'inviter le public à découvrir les aspects souvent méconnus de l'histoire de cette communauté marocaine en Grande-Bretagne. Une histoire qui est aussi au cœur de la mémoire et de la singularité d'Essaouira.

Source : MAP

Ce jeudi 29 octobre le magazine Grand Angle de 2M consacre une partie de son reportage à la caravane Mémoires Vives organisée par le CCME et ATRIS du 30 mars au 28 avril 2009, pour en savoir plus cliquez ici

Un Algérien qui s'était réfugié dans une église de Montréal le 1er janvier 2006 afin d'échapper à un ordre d'expulsion, Abdelkader Belaouni, a annoncé lundi avoir finalement obtenu l'autorisation de résider au Canada.

"Je suis très content, mais malgré tout, je suis encore choqué", a déclaré M. Belaouni à l'AFP.

M. Belaouni, qui est aveugle, s'était réfugié dans l'église Saint-Gabriel, dans un quartier populaire de Montréal, après avoir reçu l'ordre de quitter le Canada où il résidait sans avoir de papiers.

Après 1.390 jours passés au deuxième étage du presbytère montréalais, il a obtenu jeudi dernier la "résidence permanente", document d'immigration permettant de vivre et de travailler au Canada, qu'il considère comme "son pays".

"Ça fait longtemps que je me sentais Canadien, je suis vraiment intégré", a-t-il dit.

Las de "vivre dans le sang", selon son expression, M. Belaouni quitte son Algérie natale en 1996 pour les Etats-Unis avec seulement un visa de touriste en main. Etabli dans le quartier new-yorkais de Brooklyn, il devient vendeur de cartes téléphoniques.

Sans statut légal, toutes ses demandes de "carte verte" (permis de travail

américain) lui ayant été refusées, il sent cependant la pression monter à l'encontre des clandestins, et des Arabes et musulmans en particulier, après les attentats du 11 septembre 2001.


Sur les conseils d'une amie, il décide alors de tenter sa chance au Canada en 2003.

Ses deux premières demandes d'immigrations humanitaires reçoivent là encore une réponse négative. Son cas attire peu à peu l'attention et il reçoit le soutien de groupes de défense des droits de l'homme, dont Amnesty International, et d'hommes politiques, qui demandent sa régularisation.

Tout au long de ces 45 mois passés au deuxième étage du presbytère montréalais, M. Belaouni a animé une émission de radio. "Je vais poursuivre", a-t-il indiqué.

Depuis sa régularisation, il habite chez des amis. Bientôt, il devrait commencer à travailler pour un organisme d'aide aux travailleurs immigrés, a-t-il précisé.

Source: Le Monde

Du PS aux Verts, l'ensemble de l'opposition s'insurge contre l'idée d'un débat sur l'identité nationale à l'approche des élections régionales.

D'une même voix, l'ensemble de l'opposition critique et s'insurge contre la proposition du ministre de l'Immigration Eric Besson d'organiser un grand débat sur l'identité nationale, lundi 26 octobre.

Au PS, la députée socialiste de Seine-Saint-Denis, Elisabeth Guigou, estime qu'on a "mieux à faire" qu'un débat sur l'identité nationale, et s'est dite défavorable à l'instauration d'une loi sur le port de la burqa. "Eric Besson cherche à détourner l'attention parce qu'il a de gros problèmes avec ses histoires de jungle évacuée [...] et avec l'expulsion de trois Afghans qui vont retourner dans la gueule du loup", a-t-elle critiqué sur LCI.

"On cherche à stigmatiser l'islam"


Même si l'ancienne garde des Sceaux a affirmé "détester la burqa" et que "toutes les femmes sont révoltées par ces femmes grillagées, enfermées dans des choses noires", elle déclare qu'elle "ne crois pas que faire une loi soit la meilleure façon d'éradiquer la burqa. Parce que c'est une infime minorité. Je pense que cela risque de cristalliser des musulmans qui ne sont pas du tout pour la burqa et qui pourraient sentir par là qu'on cherche à stigmatiser l'islam".

"La France est malade"


Invité de RMC, l'eurodéputé PS Vincent Peillon a estimé, lui, que la burqa "ne menace pas l'identité nationale", jugeant que "la façon dont le débat" sur l'identité nationale s'est ouvert "montre que la France est malade". "Ce qui menace la France c'est de fermer des classes, c'est le discours sur la laïcité, c'est de prendre de l'argent aux classes moyennes et aux pauvres pour le donner aux plus riches", a indiqué l'eurodéputé, chef de file de "l'Espoir à gauche" au PS.

"Jamais la France ne s'est pensée par rapport à ses étrangers" a-t-il dit. Selon l'eurodéputé, "il faut amener les jeunes Français à aimer notre pays et ses valeurs". "Je crains un peu que les manières d'Eric Besson n'amènent pas à faire aimer ce pays", a-t-il dit, soulignant que "la France n'a jamais parlé d'identité nationale. Il est dangereux d'ouvrir le débat comme ça. Il faut parler de la France." Le député PS Christian Paul a accusé lui le gouvernement de faire du "roman national" une "invention bling-bling" et dénoncé ses "arrière-pensées". "Quand la crise s'installe durablement, que le parti majoritaire se divise et pointe les échecs de ses choix politiques, l'appel symbolique à la Nation relève d'une méthode déjà éprouvée de gouvernement, vertueuse en apparence, mais portée par d'évidentes arrière-pensées", insiste-t-il, accusant le gouvernement de faire "un usage pré-électoral (de l'immigration) réveillant le 'péril migratoire'"


"L'identité nationale n'appartient pas aux politiques"


Le président du Mouvement démocrate (MoDem), François Bayrou, a affirmé que "l'identité nationale n'appartient aux politiques. C'est comme l'histoire, il n'appartient pas aux politiques de s'en accaparer", a déclaré à l'AFP l'ancien candidat à la présidentielle.
"C'est une identité toujours en construction. Elle est fondée pour nous sur des valeurs: liberté, égalité, fraternité en premier et intègre tous ceux qui avec le temps s'y rattachent", a fait valoir l'ancien ministre de l'Education en citant l'écrivain Ernest Renan qui la définissait comme "un plébiscite quotidien". "Rien n'est pire que d'en faire un sujet d'affontement politique surtout quand, par ailleurs, on laisse abîmer l'image de la France. Et, encore pire dans faire une utilisation partisane", a dénoncé le leader centriste pour qui "la nation appartient à tout le monde". "Chacun en a son idée et sa meilleure illustration est la réussite de notre pays", a-t-il dit

"Evidemment cette nouvelle annonce (d'Eric Besson, nlr) est une recette électorale. Chaque fois qu'une élection se présente à l'horizon, le parti UMP agite le sujet de l'identité nationale et de l'immigration", souligne François Bayrou.
"Cela a pu marcher mais le jour va venir où les Français se rendront compte que toutes ces déclarations à grands sons de trompe n'ont rien a voir avec une réalité qui s'aggrave tous les jours, empêchant toute intégration et renforçant les discriminations, accompagnés de décisions qui sont le contraire des valeurs et l'identité de notre pays", a-t-il ajouté en citant en exemple le récent renvoi de trois Afghans à Kaboul.

"Le gouvernement ressort l'épouvantail de l'immigration"


Pour les Verts, le gouvernement ressert "sa vieille soupe nationaliste". "Comme à chaque veille d'élection depuis 2001, le gouvernement ressort l'épouvantail de l'immigration", juge Djamila Sonzogni, porte-parole des Verts. Elle y voit "une façon d'esquiver sa responsabilité dans l'échec des politiques d'intégration".

"De l'Alsace à la Bretagne, du Pays basque à la Seine-Saint-Denis, nos identités sont multiples. Diverse et plurielle, c'est ainsi que la France est belle, n'en déplaise aux racistes de tous poils", conclut Djamila Sonzogni, appelant "media et citoyens à ne pas tomber dans ce piège et à ne pas prêter attention à cette mise en scène aux relents nauséabonds et vains". Le PCF a estimé de son côté, que le débat sur l'identité nationale lancé par le ministre de l'Immigration Eric Besson, "petit ministre des sales besognes", constituait "le retour du pétainisme le plus nauséabond".

"Prendre des voix au Front national"


Enfin, le président du FN Jean-Marie Le Pen estime que ce débat sur l'identité nationale est "une résurgence purement électoraliste" pour les régionales afin de "prendre des voix au Front national". "Plus c'est gros, mieux ça passe ?", s'interroge le leader du FN. Selon lui, "Besson [souhaite] faire disparaître le Front national, c'est cela qui l'excite".

"L'identité nationale n'est pas un tabou"


Quant aux députés UMP, ils soutiennent largement l'initiative d'Eric Besson. Eric Raoult, député de Seine-Saint-Denis a soutenu l'idée du ministre de l'Immigration Eric Besson d'un débat pour promouvoir l'identité nationale, estimant que c'était "une bonne nouvelle pour notre pays" car "l'identité nationale n'est pas un tabou". "Eric Besson a raison de lancer ce débat. Les annonces de l'ouverture d'un grand débat sur l'identité nationale sont une bonne nouvelle pour notre pays", a indiqué Eric Raoult dans un communiqué.
"L'identité nationale ne doit pas être un sujet d'affrontement entre les intellos et les bobos et l'extrême droite. Ce n'est pas un concept de conflit, ce n'est pas non plus un tabou : ce doit être un débat qui permette de rappeler que les idées, les valeurs et les racines de notre Nation appartiennent à tous", a-t-il ajouté.

"Néo-communautarisme nauséabond"


Le député UMP de Seine-et-Marne Yves Jégo a, lui, accusé le PS de "neo-communautarisme nauséabond". "En déclarant que la burqa ne menace pas l'identité nationale, le parti socialiste montre son vrai visage, celui du néo-communautarisme nauséabond qui cède devant les coups de butoir des extrémismes religieux", écrit Yves Jégo dans un communiqué.

"Comment peut-on sérieusement affirmer que cet enfermement de la femme sous un voile-prison serait compatible avec notre République, ses règles et son histoire ?", s'interroge le député UMP selon qui la déclaration de Vincent Peillon "est la preuve malheureuse que, pour des question idéologiques, le PS est prêt à tourner le dos aux valeurs de laïcité et d'égalité entre les hommes et les femmes qui ont fait la force de notre pays".


Lefebvre veut défendre la "Douce France" de Trenet


De son côté, le porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre, pense que "ce n'est pas le retour d'un débat sur l'identité nationale qui devrait surprendre, mais plutôt l'effacement progressif de cette identité, alors que c'est au niveau de la Nation qu'est née, et que s'exerce la démocratie".

"Pourquoi certains ont-ils peur d'un débat sur cette question identitaire ? Il ne s'agit pas de construire notre identité par opposition à celle des étrangers, comme certains feignent de le penser, mais, au contraire, de se mettre d'accord sur ce socle commun constitué par les principes que tout citoyen qui vit sur le sol, doit respecter", a-t-il ajouté.
"La défense de notre modèle culturel et de la 'Douce France' chantée par Charles Trenet, passent par la redéfinition de notre identité nationale, alors que la mondialisation, qui gomme chaque jour un peu plus les caractéristiques propres de chaque nation, est si âpre", a-t-il fait valoir.

"Promouvoir l'identité nationale"


Eric Besson a présenté début octobre à François Fillon "les grandes lignes d'un débat" qu'il lancera en novembre afin de "promouvoir l'identité nationale".

Le ministre de l'Immigration a précisé dimanche que ce débat durerait deux mois et demi avant un "grand colloque de synthèse" fin janvier-début février. Il a souligné qu'il allait demander aux préfets et aux sous-préfets d'organiser des réunions avec "les forces vives" de la Nation sur ce thème.

Le ministre de l'Immigration estime notamment que le port de la burqa est "contraire" à cette identité, sans toutefois trancher la question de l'opportunité d'une loi.

"On peut débattre sur l'opportunité de la loi (...) mais sur les principes il n'y a pas de débat : la burqa est inacceptable et contraire aux valeurs de l'identité nationale", avait déclaré le ministre.

Source : Nouvelobs.com

Le débat sur l'identité nationale annoncé par Eric Besson s'ouvrira le 2 novembre dans les préfectures et sous-préfectures, a fait savoir lundi le ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale.

D'ici au mois de février, il sera structuré en deux parties portant sur la question "qu'est-ce qu'être français", puis sur l'apport de l'immigration à l'identité nationale, précise un communiqué officiel.

Eric Besson y lance des pistes de réflexion comme "la place des symboles et emblèmes nationaux" ou "l'obligation pour l'ensemble des jeunes français de chanter, au moins une fois par an (...) l'hymne" ou la mise en place dans les préfectures de cours d'instruction civique.

Il suggère également la création d'un "contrat avec la Nation" qui serait délivré après un entretien visant à vérifier le niveau de français et la connaissance des valeurs républicaines des candidats à l'immigration.

Dans le droit fil des idées de Nicolas Sarkozy, il prône également l'organisation de "cérémonies plus solennelles lors de toute accession à la nationalité française".

A partir du 2 novembre, les débats locaux seront relayés sur le site internet du ministère. Ils seront conclus par une présentation nationale le 28 février 2010 par le ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale.

Le corps préfectoral sera appelé à organiser des réunions en coordination avec les parlementaires - députés, sénateurs et eurodéputés.

Source : Le Monde

Najat Arbib, un nom désormais inscrit sur la liste de ces pionniers issus de l'immigration maghrébine, et plus précisément marocaine, qui se sont frayé leur petit chemin dans la sphère de la magistrature belge.

Trente quatre ans à peine, elle siège déjà aux tribunaux de Belgique. Elle vient, en effet, d'être nommée magistrate près les Cours d'Appel de Neufchâteau et d'Arlon au sud du pays pour devenir la première juge issue de parents immigrés maghrébins.

Désignée juge de Complément du ressort de la Cour d'Appel traitant les dossiers des droits civil et pénal, elle a prêté serment, courant octobre à Liège, lors de la traditionnelle cérémonie devant les membres de la Cour Supérieure de Justice.

Dans un entretien à la MAP, il a confié avoir été "agréablement" surprise de savoir qu'elle était la première maghrébine de parents immigrés à occuper "un poste aussi sensible" dans le système judiciaire belge.

"Mon objectif était de réussir et de me confirmer, tout en montrant l'exemple que les Belges d'origine marocaine peuvent apporter leur pierre à l'édifice au pays qui les a accueillis."

Najat Arbib

Fille unique d'une fratrie de quatre garçons, la jeune magistrate a entamé sa carrière de juriste dans un cabinet d'affaires ayant pignon sur rue à Liège, avant d'assister trois ans durant, l'un des plus célèbres procureurs belges, Michel Bourlet qui était chargé de l'affaire Dutroux.

"Mon mentor, un homme d'expérience et de conviction, ainsi que mes collègues m'ont encouragée à passer l'examen d'accès que j'ai réussi. Sur 243 candidats qui s'étaient présentés, j'étais parmi les 16 retenus", a-telle ajouté.

Najat Arbib fait désormais partie des 2.500 gens de robe que compte la Belgique, dont 1.150 magistrats francophones.

Source : Aufait

Des artisans dépêchés du Maroc travaillent d'arrache-pied à la décoration de la Grande Mosquée de Saint-Etienne (Centre de la France), dont la construction a été rendue possible grâce à un don de SM le Roi Mohammed VI.

Le chantier de construction de ce grand édifice religieux a été visité, lundi, par le consul général du Maroc à Lyon, Saad Bendourou, et le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Mohamed Moussaoui.

Lors de cette visite, à laquelle se sont joints notamment le maire de la ville, Maurice Vincent, le préfet du département de la Loire et d'autres personnalités, la délégation s'est enquise des travaux d'avancement de ce lieu de culte destiné à accueillir plus de 2.000 fidèles.

Quelque 50 artisans venus spécialement du Maroc travaillent sur la décoration intérieure et extérieure de cette mosquée bâtie sur une superficie de 1.400 M2 et dont les travaux prendront fin en mai 2010, a confié à la MAP son recteur, M. Larbi Marchich.

La construction de cet édifice religieux a été rendue possible grâce à un don de SM le Roi Mohammed VI, Amir Al-Mouminine, que Dieu l'Assiste, a-t-il précisé.

Et d'ajouter qu'un centre culturel marocain sera édifié près de la mosquée sur un espace de 7.400 M2 et comprendra notamment une salle de conférence, une école pour l'enseignement de la langue arabe, une salle multi-médias et d'autres dépendances.

Il convient de signaler que le département de la Loire concentre une grande communauté marocaine.

Source : MAP

Le long métrage "Casa Negra" de Noureddine Lakhmari est en compétition officielle de la 54ème édition de la Semaine internationale du cinéma de Valladolid (Seminci) qui se tient du 23 au 31 octobre.

Le film raconte l'histoire de deux amis d'enfance Karim et Adil, deux personnages incarnés par Anas El Baz et Omar Lotfi, dans la métropole de Casablanca une ville chaotique mais belle, cruelle mais attachante où ils survivent d'expédients et de petites combines. Il sera projeté lundi et mardi dans le cadre de la section officielle de la Seminci.

Le film prétend montrer une image réelle du Maroc "loin des clichés", a affirmé le réalisateur Nourreddine Lakhmari, qui s'est félicité du bon accueil reçu par son film au Maroc, en dépit de certaines réticences de milieux conservateurs.

"Le fait que je vive depuis une vingtaine d'années en dehors du Maroc, m'a permis de voir les problèmes de la société Marocaine d'une perspective toute autre que si je vivais au Maroc", a-t-il assuré lors d'un point de presse peu avant la première projection de son film.

Selon le réalisateur, le titre Casa Negra "est justifié par les transformations qu'est en train de vivre la métropole qui voit ses anciens édifices détruits les uns après les autres et qui sont substitués par de nouveaux sans âme. Casablanca est en train de devenir Casa Negra".

Mais en dépit de tout ceci, la grande métropole constitue, de l'avis du réalisateur Marocain, "la locomotive de la société marocaine". Casablanca est actuellement le point de rencontre des cinéastes du monde entier, a-t-il dit. Et le film s'inscrit dans le cadre "du mouvement culturel intéressant" qu'est en train de vivre le Maroc, similaire à la Movida espagnole des années 1980, a ajouté le réalisateur.

Natif de Safi en 1964, Nourreddine Lakhmari a à son actif en plus de Casa Negra un autre long métrage "Le Regard" (2005) et quatre courts métrages "Born without Skis" (1996), "Paper Boy" (1997), "The Last Show" (1998) y "Trapped by the Night" (1999).

Une vingtaine de longs métrages, dont deux hors compétition, et une dizaine de courts métrages de différentes écoles cinématographiques seront projetées dans le cadre de la section officielle de la 54ème édition de la Semaine International du Cinéma de Valladolid (Seminci).

Le film Casa Negra sera en compétition officielle dans la catégorie long métrage aux côtés d'autres films d'Espagne comme "Castillos de Carton" (Châteaux de carte) de Salvador Garcia Ruiz, "Estigmas" d'Adan Aliaga, "Petit Indi" de Marc Recha, du Danemark "Little Soldat", d'Annette K. Olesen, de France, "L'hérisson" de Mona Achache, d'Argentine "Paco" de Diego Rafecas et "Amreeka" de Cherien Dabis une coproduction des USA, Canada et Koweït.

Source : Casafree

Les participants à la première rencontre des compétences marocaines au Canada ont appelé samedi, à Montréal, à la mobilisation des Marocains du monde et à la création d'un réseau de compétences marocaines à même de contribuer au développement dans le Royaume.

L'organisation de cette rencontre permet «de garder vivace cet attachement indéfectible et immuable que tous les Marocains éprouvent pour leur pays quel que soit le lieu de résidence», a déclaré Mme. Nouzha Chekrouni, ambassadeur du Maroc au Canada, à l'ouverture de cet événement initié par le Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger (CCME).

«Cette rencontre est aussi un cadre d'échange et de réseautage entre les compétences marocaines au Canada», a souligné l'ambassadeur, ajoutant que, «véritable réservoir de know-how dans des domaines où le Maroc souhaite s'ouvrir et de prendre pied dans le cadre de sa politique de mise en place de pôles d'excellence, la communauté des compétences marocaines résidant à l'étranger participe à ce dynamisme et à cette vitalité qui marquent la marche du Maroc vers le progrès».

Après avoir rappelé la mondialisation et la féminisation de la migration, Driss El Yazami, président du CCME, a souligné l'enracinement et l'attachement des Marocains du monde à leur pays d'origine qui se manifestent par plusieurs facteurs, dont notamment l'ampleur des retours et de transfert des devises.

Il a d'autre part insisté sur le travail en réseau et les échanges raisonnés entre les membres de la communauté marocaine résidant à l'étranger, ainsi que sur la mobilisation des compétences pour contribuer de diverses manières au développement économique et socioculturel que connaît le Maroc.

Lors de cette rencontre, qui a connu la présence de Mme Souriya Otmani, consule générale du Royaume du Maroc à Montréal, de Albert Sasson, membre de l'Académie Hassan II des sciences et techniques et membre du Conseil consultatif des droits de l'homme (CCDH) et de plusieurs professeurs et chercheurs, les participants ont soulevé des questions telles que la reconnaissance des diplômes et expériences acquis à l'étranger et l'intégration professionnelle et socio-économique des originaires du Maroc et l'identification des compétences marocaines vivant à l'étranger, notamment dans les domaines de l'enseignement supérieur, de la recherche et des secteurs de l'économie, des finances, de l'investissement et du développement humain.

Cette rencontre a été aussi l'occasion de s'informer sur le Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger, ses objectifs et ses actions.

Source : Le Matin

Les membres de la communauté marocaine en Italie ont afflué, samedi, en grand nombre à Florence (Nord) pour renouveler leur ferme attachement à l'intégrité territoriale nationale et réaffirmer leur engagement inconditionnel pour la défense de l'unité du Royaume.

Lors d'un sit-in organisé à l'initiative de l'Association Oued Eddahab, avec la participation des présidents et membres d'Associations de Marocains en provenance de diverses régions d'Italie, les manifestants ont tenu à dénoncer l'exploitation faite par un groupuscule d'égarés des souffrances humaines de gens innocents pour assouvir des ambitions personnelles.

Sous le signe «Non au silence sur les violations des droits de l'Homme perpétrées dans les camps de Tindouf», les participants à ce sit-in, tenu devant le siège de la commune de Campi Bisenzio, où se joue ces jours-ci un sinistre épisode de la piètre mascarade à laquelle se prêtent les ennemis de l'unité territoriale, ont également appelé au retour à la sagesse de ceux qui, notamment en Italie, continuent à être leurrés par les mensonges éhontés des adversaires du Maroc.

Brandissant les drapeaux marocain et italien ainsi que le portrait de S.M. le Roi, les manifestants ont, dans une ambiance exhalant leurs fervents sentiments patriotiques, scandé des slogans exprimant leur attachement indéfectible à la marocanité des provinces du Sud.

Au milieu de vivats à l'adresse de S.M. le Roi Mohammed VI, les orateurs, ont tour à tour, pris la parole pour clamer leur fierté pour les acquis réalisés par le Maroc sous la conduite éclairée du Souverain et pour le climat de liberté, de quiétude et de bien-être dans lequel vivent les citoyens dans les provinces du Sud.

Un intense moment d'émotion a marqué ce sit-in lorsque les manifestants, dont des citoyens d'origine sahraouie, ont scandé à l'unisson l'hymne national avant de lire, peu après, la Fatiha à la mémoire des martyrs tombés sur le champ d'honneur et des victimes des geôliers du «polisario».

L'une des banderoles brandies par les manifestants exposait en images certaines des atrocités commises par ces tortionnaires à l'endroit des populations sahraouies ainsi que la situation lamentable dans laquelle elles sont confinées dans les camps de Tindouf, au sud-ouest algérien.

En présence de représentants de la presse écrite et audiovisuelle, les orateurs ont interpellé l'opinion publique italienne, européenne et internationale sur les pratiques de barbarie et de brutalité, prévalant dans ces camps et souligné l'urgence d'y mettre fin et d'abréger les souffrances de leurs populations opprimées.

Ils ont, également, appelé les milieux qui, en Italie, soutiennent encore les thèses des séparatistes à revenir à la raison, les invitant à se rendre dans les provinces du Sud afin qu'ils puissent constater de visu l'attachement des habitants de ces régions du Royaume à leur marocanité, le degré de développement atteint par ces provinces depuis leur retour à la mère-patrie et le climat de quiétude et de sérénité qui y règne.

Le maintien d'un tel soutien constitue un outrage à l'amitié italo-marocaine et à la contribution des Marocains d'Italie au développement et à la prospérité de leur pays d'accueil, ont souligné les intervenants.

Une lettre a, d'ailleurs, été adressée en ce sens aux responsables et élus de la région de Toscane, dans laquelle ont été fustigées les intentions réelles des ennemis de l'intégrité territoriale, mus par les velléités de domination et la soif de richesse et de pouvoir aux dépens de personnes innocentes.

Cette lettre, signée par quelque 200 associations marocaines, met également en relief le caractère judicieux de la proposition d'autonomie sous souveraineté marocaine présentée par le Royaume comme cadre approprié pour le règlement de la question.

Les orateurs ont appelé l'Algérie à revenir à la raison et à ne pas continuer à hypothéquer le présent et l'avenir des peuples maghrébins à travers un conflit artificiel qu'elle nourrit et entretient.

Ils ont, également, dénoncé la négation faite aux séquestrés de jouir des droits les plus élémentaires en dépit des appels incessants de la communauté internationale, des Organisations des droits de l'Homme et des Organisations non gouvernementales de par le monde.

Réaffirmant leur solidarité avec les victimes de l'appareil répressif du «Polisario», ils ont attiré l'attention sur le déchirement que vivent les femmes dans les camps qui assistent impuissantes à la déportation de leurs enfants, se voyant ainsi privées de leur droit fondamental de mères.

Les orateurs ont appelé aussi à la traduction en justice du chef des séparatistes et de ses acolytes afin qu'ils répondent des actes inhumains perpétrés depuis 34 ans à l'encontre des populations innocentes des camps.

Source : Le Matin

Les juifs marocains demeurent attachés à leur identité, leurs racines, leur culture et leurs traditions marocaines, telles que transmises de génération en génération, ont affirmé dimanche à Montréal les participants à une rencontre autour du thème "Maroc du souvenir, Maroc de l'avenir".

"Le Maroc occupe une place particulière dans le cœur de chaque juif", a déclaré le président du Congrès juif Québécois, M. Adam Atlas, à l'ouverture de cette rencontre à laquelle ont participé des panélistes du Québec (Canada), du Maroc, d'Israël, d'Espagne et de France.

"Que signifie au 21e siècle être Marocain lorsqu'on vit à l'extérieur des frontières du Maroc ? Comment préserver notre spécificité dans nos pays d'accueil ?, Quels rôles les communautés marocaines doivent-elle jouer dans les pays d'accueil et dans le développement du pays d'origine ?, Quelle place réserver au dialogue judéo-musulman ? et Y-a-t-il une place pour nos communautés dans la recherche d'une solution au conflit du Moyen-Orient et avons-nous les moyens de nos ambitions ?", ont été les principaux axes abordés par les différents intervenants lors de ce brunch-débat organisé par le Congrès juif Québécois, la Fédération sépharade du Canada, la Communauté Sépharade unifiée du Québec, le Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger, Femmes arabes et le Groupe Atlas Media.

"Le Maroc constitue un modèle pour le monde arabe, un exemple de cohabitation, la preuve que le dialogue judéo-musulman est riche de promesses, d'avenir et d'espoir, que le conflit fratricide du Moyen-Orient, aussi douloureux soit-i, n'est pas une fatalité", a dit M. Atlas, ajoutant que "les Marocains ont un rô le à jouer : celui de servir de trait d'union entre la communauté juive et les autres communautés arabes".

Pour sa part, l'ambassadeur du Maroc au Canada, Mme Nouzha Chekrouni, a indiqué, dans une intervention lue en son nom par la Consule générale du Royaume à Montréal, Mme Souriya Otmani, que "le Royaume du Maroc est un des pays où juifs et musulmans ont coexisté dans l'harmonie et la solidarité pendant des siècles. Le judaïsme marocain est porteur d'une culture qui est la nô tre, l'amour des juifs marocains, où qu'ils vivent, pour leur patrie, le Maroc, leur action pour la défense de l'intégrité territoriale de leur pays, et leur fidélité aux Souverains marocains font d'eux des citoyens dont le Maroc est fier".

"Sous le règne de SM le Roi Mohammed VI, les juifs marocains sont des citoyens à part entière, électeurs et éligibles. L'Etat marocain leur a établi un espace juridique conforme aux préceptes du judaïsme. Sur le plan du statut personnel, les juifs sont régis par la loi mosaïque, ce qui signifie qu'ils sont justiciables des chambres rabbiniques près des tribunaux réguliers pour tout ce qui touche au mariage, à l'héritage et au droit des mineurs", a rappelé l'ambassadeur.

"En cette période (...), la responsabilité nous interpelle et s'adresse à notre conscience citoyenne pour continuer à travailler de concert pour le rayonnement de notre culture millénaire judéo-arabo-berbère dont le fondement est la convivialité et le respect de la différence.

Le Maroc, notre Maroc sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI est en pleine mutation et votre contribution dans cet effort de construction du nouveau Maroc est indéniable, mais notre ambition, légitime, est de construire un partenariat stratégique culturel, politique et économique afin de relever les défis du 21e siècle", a souligné Mme Chekrouni.

Elle a aussi appelé tous à "s'investir, aujourd'hui plus que jamais et de manière plus forte et à conjuguer tous les efforts afin de préserver et de renforcer ce cordon ombilical et cet attachement indéfectible entre nos compatriotes juifs et leur pays d'origine le Maroc, ce pays qui restera toujours une terre d'accueil et de rayonnement dans le monde".

Et d'ajouter que "la communauté marocaine au Canada, qui est estimée à plus de 100.000 personnes, et qui est la résultante d'un flux migratoire de qualité (...) est de nature à constituer une véritable passerelle entre nos deux pays, le Maroc et le Canada, entre nos rêves et nos passions".

Prenant la parole, les participants, diplomates, professeurs, chercheurs et académiciens, ont, en outre, souligné la nécessité d'éditer des ouvrages de références et de mettre en place une base de données sur l'histoire du judaïsme marocain, afin de faciliter la tâche devant les chercheurs universitaires, aussi bien au Maroc que partout dans le monde et ce, pour mieux comprendre la particularité du judaïsme marocain, mais aussi de saisir toute la part vécue au Maroc et comment le judaïsme marocain fut préservé pendant des décennies.

Ils ont aussi souligné l'attachement des juifs marocains au Royaume, quel que soit le lieu de leur résidence, du fait de la tolérance entre juifs et musulmans au Maroc et du fait que l'identité juive marocaine s'affirme partout dans le monde.

M. Albert Sasson, membre du Conseil consultatif des Droits de l'Homme et de l'Académie Hassan II des Sciences et Techniques, a, tout en rappelant la richesse de l'histoire du judaïsme au Maroc, souligné l'importance de se tourner également vers "l'avenir de ce Maroc nouveau qui se refait et se remet en question avec courage, un Maroc qui se démocratise de plus en plus et qu'il faut aller voir".

Les judéo-marocains ont pris part aux faits et aux évènements de la société et ont partagé les moments forts de cette histoire, témoignant avec les autres composantes de la société marocaine d'une société caractérisée par sa diversité, son pluralisme et sa richesse culturelle, a indiqué de son côté M. Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).

Pour lui, il faut savoir sortir d'une attitude trop empreinte de nostalgie pour se tourner vers les opportunités et développer des valeurs de coexistence, d'ouverture, de compréhension mutuelle et de tolérance, pour une meilleure continuation vers l'avenir.

Source : Biladi

Les participants à la première rencontre des compétences marocaines au Canada ont appelé samedi, à Montréal, à la mobilisation des Marocains du monde et à la création d'un réseau de compétences marocaines à même de contribuer au développement dans le Royaume.

L'organisation de cette rencontre permet "de garder vivace cet attachement indéfectible et immuable que tous les Marocains éprouvent pour leur pays quel que soit le lieu de résidence", a déclaré Mme. Nouzha Chekrouni, ambassadeur du Maroc au Canada, à l'ouverture de cet événement initié par le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME).

"Cette rencontre est aussi un cadre d'échange et de réseautage entre les compétences marocaines au Canada", a souligné l'ambassadeur, ajoutant que, "véritable réservoir de know-how dans des domaines où le Maroc souhaite s'ouvrir et de prendre pied dans le cadre de sa politique de mise en place de pôles d'excellence, la communauté des compétences marocaines résidant à l'étranger participe à ce dynamisme et à cette vitalité qui marquent la marche du Maroc vers le progrès".

Après avoir rappelé la mondialisation et la féminisation de la migration, M. Driss El Yazami, président du CCME, a souligné l'enracinement et l'attachement des Marocains du monde à leur pays d'origine qui se manifestent par plusieurs facteurs, dont notamment l'ampleur des retours et de transfert des devises.

Il a d'autre part insisté sur le travail en réseau et les échanges raisonnés entre les membres de la communauté marocaine résidant à l'étranger, ainsi que sur la mobilisation des compétences pour contribuer de diverses manières au développement économique et socioculturel que connaît le Maroc.

Lors de cette rencontre, qui a connu la présence de Mme Souriya Otmani, Consule générale du Royaume du Maroc à Montréal, de M. Albert Sasson, membre de l'Académie Hassan II des Sciences et Techniques et membre du Conseil consultatif des Droits de l'Homme (CCDH) et de plusieurs professeurs et chercheurs, les participants ont soulevé des questions telles que la reconnaissance des diplômes et expériences acquis à l'étranger et l'intégration professionnelle et socio-économique des originaires du Maroc et l'identification des compétences marocaines vivant à l'étranger, notamment dans les domaines de l'enseignement supérieur, de la recherche et des secteurs de l'économie, des finances, de l'investissement et du développement humain.

Cette rencontre a été aussi l'occasion de s'informer sur le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger, ses objectifs et ses actions.

Source: Biladi

Après une assez longue traversée du désert, les transferts des MRE devront repartir à la hausse dans le sillage de la reprise économique promise pour le début de l'année prochaine.

Ce scénario, déjà avancé par nombre d'observateurs et d'analystes et développé récemment par le Centre Marocain de Conjoncture (CMC), est fort probable dans la mesure où le lien de cause à effet entre le déclenchement de la crise financière et économique internationale est bien établi. Celle-ci étant la cause principale de la contraction de ces transferts des fonds en 2008 (-3,6%) et durant l'année en cours (-11,1% à fin août 2009). Cette tendance sera donc rompue selon le CMC qui estime que les flux financiers de l'émigration devront renouer avec la croissance avec un taux de progression comparable à celui de l'activité économique dans les pays d'accueil, soit entre 2 et 3% en moyenne. « Cette forte inflexion de tendance qui relève, pour l'essentiel, des facteurs liés à la conjoncture internationale et à la forte contraction de l'activité ne devra pas affecter outre mesure la tendance à moyen et long termes qui semble caractériser les flux financiers de l'émigration », estime le CMC dans sa dernière Lettre mensuelle qui a pour thème principal l'impact de la crise sur les transferts des migrants dans la région MENA et particulièrement des MRE.

Et cette reprise ne devra pas être passagère, mais structurelle et s'étalera dans la durée. En fait, selon les analystes du CMC, le potentiel de croissance de ces transferts « demeure assez important en raison de la densité des flux migratoires avec l'émergence de nouvelles destinations, le degré d'attachement de la population émigrée au pays d'origine et les perspectives de reprise économique dans les pays d'accueil ».

Les transferts des MRE devront donc fermer cette parenthèse et clore ce douloureux épisode qui a mis à mal aussi bien les migrants eux-mêmes, leurs familles au Maroc, les banques marocaines en manque de liquidités ainsi que les finances publiques, notamment la balance des paiements, puisque le Royaume reste encore trop dépendant de ces flux financiers qui représentent 9% du PIB du pays. Cette probabilité s'appuie sur l'analyse de l'évolution de ces flux au cours des dernières années.

En fait, fait-on constater, le montant de ces transferts a connu une progression importante depuis le début de la décennie malgré les fortes restrictions de la politique migratoire appliquée par les pays européens. Ainsi, de 23 milliards de DH en 2000, ces transferts sont passés à 53 milliards de DH en 2008, soit un rythme de hausse moyen de 11% par ans. Pour le moment, ces transferts marquent le pas. Après une baisse de 3,6% l'année dernière, leur contraction s'accentue au fil des mois de l'année en cours. En fait, les recettes MRE ont connu une baisse de 11,1% ou -4,16 milliards de DH à fin août 2008, avec un volume de 33,49 MMDH contre 37,66 MMDH, une année plus tôt. Par rapport à la moyenne des années 2004 à 2008, soit 32,03 MMDH, ces recettes se sont accrues de 4,6% ou +1,45 MMDH. Même avec la baisse, ces flux continuent à peser lourd dans l'économie nationale. En fait, les 53 MMDH de transferts enregistrés en 2008 ont représenté 8% du PIB, 34% de la valeur des exportations et couvre près de 32% du déficit commercial pour la même année.

Par ailleurs, d'après les enquêtes effectuées à ce sujet et citées par le CMC, la proportion de la population émigrée effectuant régulièrement des transferts de fonds à son pays d'origine est de 94%. Autre indicateur important, près de 34% des migrants enquêtés déclarent transférer plus du tiers de leurs revenus contre 40% qui en envoient moins du quart. S'agissant des montants annuels moyens transférés, ils se situent entre 10.000 et 50.000 DH, représentant plus de 40% des flux financiers de l'émigration, alors que les montants dépassant les 100.000 DH constituent près de 13% de l'ensemble des transferts effectués entre 1996 et 1998.

Les pays européens en tête

Les pays européens qui accueillent la grande majorité des Marocains résidents à l'étranger avec une population dépassant deux millions d'immigrés sont logiquement à l'origine de plus de 80% du montant global des transferts et réalise en même temps un net accroissement depuis le début de la décennie, avec un taux moyen annuel de progression de 10,4% entre 2000 et 2008.Viennent ensuite les pays arabes d'où provient près de 7% du montant total des transferts avec une progression annuelle de 14,3% sur la même période, rapporte la lettre mensuelle du CMC.

Avec de faible montants, le reste des destinations (notamment l'Amérique du Nord et l'Asie) enregistre toutefois depuis quelques années, des progressions soutenues, fait-on savoir.

Source : Le Matin

Le ministre de l'immigration, Eric Besson, a annoncé dimanche 25 octobre le lancement d'un vaste débat sur l'identité nationale. "J'ai envie de lancer un grand débat sur les valeurs de l'identité nationale, sur ce qu'est être Français aujourd'hui", a déclaré le ministre de l'immigration et de l'identité nationale au Grand Jury RTL - Le Figaro -LCI qui a ajouté: "Je vais le lancer avec les parlementaires, députés et sénateurs, avec les députés européens".

Au moment où plusieurs épisodes - polémique autour de Frédéric Mitterrand ou de la candidature de Jean Sarkozy, notamment - ont troublé l'opinion, notamment dans les rangs de la droite, l'annonce de l'organisation d'un vaste débat sur l'identité nationale relance spectaculairement un des thèmes porteurs de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkorzy. Peu avant la présidentielle de 2007, un sondage CSA-Cisco pour France 3 et France Info, avait fait apparaître que l'irruption du thème de l'identité nationale dans le débat électoral était jugée comme une "bonne chose" par 62 % des Français, et 81 % des électeurs potentiels de M. Sarkozy.

Le débat proposé par M. Besson durera deux mois et demie avant un "grand colloque de synthèse" fin janvier-début février, a précisé le ministre qui va demander "aux préfets et aux sous-préfets d'organiser des réunions avec les forces vives de la Nation sur le thème de qu'est-ce qu'être Français, quelles sont les valeurs qui nous relient, quelle est la nature du lien qui fait que nous sommes français et que nous devons être fiers". "Il faut réaffirmer les valeurs de l'identité nationale et la fierté d'être français", a-t-il dit. "Je pense par exemple qu'il serait bon - aux Etats-Unis c'est banal en France ça reste parfois compliqué - que tous les jeunes Français aient une fois dans l'année l'occasion de chanter la Marseillaise", a-t-il expliqué.

"LA BURQA EST INACCEPTABLE ET CONTRAIRE AUX VALEURS DE L'IDENTITÉ NATIONALE"

Pour les adultes, Eric Besson a annoncé le lancement d'une expérimentation dans deux départements, le Rhône et les Bouches-du-Rhône, consistant à offrir à tout adulte "désireux de bénéficier d'une sorte d'instruction citoyenne" quatre séances de formation à l'instruction civique.

Interrogé sur le port de la burqa, le ministre a jugé qu'elle était "contraire aux valeurs de l'identité nationale". "On peut débattre sur l'opportunité de la loi (...) mais sur les principes il n'y a pas de débat: la burqa est inacceptable et contraire aux valeurs de l'identité nationale".

Eric Besson a toutefois dit ne pas vouloir "trancher" sur les travaux de la mission parlementaire sur le voile intégral mise en place par l'Assemblée nationale, souhaitant qu'elle aille "au bout" de ses travaux. "Nous n'aurions jamais du abandonner au Front national un certain nombre de valeurs qui font partie du patrimoine républicain", a estimé le ministre évoquant l'immigration et la sécurité, ajoutant: "Je pense que la mort politique du Front national serait la meilleure nouvelle pour tous".

En matière d'immigration, M. Besson a réaffirmé que les "retours groupés" d'Afghans vers leur pays d'origine, critiqués par les associations des droits de l'homme et la gauche, se poursuivraient: neuf, a-t-il dit, ont été reconduits depuis le début de l'année. "Je respecterai les objectifs qui m'ont été assignés", a réaffirmé plus globalement le ministre, précisant que 21 000 personnes avaient été déjà reconduites sur un objectif de 27 000 pour l'année fixé par le président de la République.

Source : Le Monde

Les associations de Marocains en Italie ont appelé, samedi, les responsables et élus de la région de Toscane (nord du pays) à se ranger du côté de la légalité en soutenant les droits légitimes du Maroc sur son Sahara.

Dans une lettre ouverte adressée à ces responsables, les quelque 200 signataires insistent pour que ceux-ci se rendent compte de l'énormité de la supercherie et du leurre pratiqués par les ennemis de l'intégrité territoriale.

Ils les interpellent notamment sur les détournements d'aides par les séparatistes et sur la situation dramatique dans laquelle vivent les populations des camps de Tindouf, dans le sud-ouest algérien.

Les destinataires de la lettre, dont les présidents de la région de Toscane et de la province de Florence et plusieurs maires de la région, ont été appelés à prendre position contre la "sécession" prônée par les ennemis de l'intégrité territoriale du Royaume et à faire en sorte que se dissipent leurs "rêves séparatistes".

Après avoir brossé l'historique de la question du Sahara marocain, les signataires de la lettre ont évoqué le statut d'autonomie sous souveraineté marocaine proposé par le Royaume comme cadre de règlement à ce conflit artificiel.

Ils ont souligné la pertinence de cette proposition et la large adhésion dont elle a bénéficié auprès des Etats et gouvernements du monde entier.

Les signataires de la lettre ont, à cet égard, mis en relief l'attachement des habitants des provinces sahariennes à leur marocanité, rappelant leur participation massive aux élections législatives du 7 septembre 2007.

Lecture a été donnée à cette lettre lors d'une conférence de presse tenue par les organisateurs d'un sit-in devant la commune de Campi Bisenzio (Florence) où se joue, ces jours-ci, l'un des épisodes du feuilleton maladroitement interprété par les ennemis de l'intégrité territoriale.

Des citoyens marocains ont afflué, en grand nombre, de diverses régions d'Italie pour renouveler leur ferme attachement à l'intégrité territoriale nationale et réaffirmer leur engagement inconditionnel pour la défense de l'unité du Royaume.

Plusieurs médias italiens, dont l'agence ANSA, le journal "Corriere della Sera" et "Il giornale di Firenze", se sont fait l'écho de ce rassemblement organisée par l'association Oued Eddahab avec le soutien de nombreuses associations de Marocains en Italie.

Source : MAP

Une réunion pour la constitution d'une section espagnole du "Mouvement des Marocains Démocrates résidant à l'étranger" s'est tenue, samedi à Madrid, avec la participation de plusieurs acteurs du tissu associatif.

La création de ce mouvement émane d'une initiative d'acteurs de la société civile, de politiques, d'intellectuels et d'hommes d'affaires d'origine marocaine établis en Espagne.

L'objectif de cette plate-forme est de fédérer les membres de la communauté marocaine en Espagne, toutes tendances confondues, de défendre leurs intérêts, et de s'ériger en force fédérant les Marocains d'Espagne autour de la défense des valeurs démocratiques, selon les initiateurs de ce mouvement.

Selon le président du Mouvement des Marocains Démocrates résidant à l'étranger, Jamal Eddine Ryane, le Mouvement est une plate-forme qui n'est inféodée à aucune organisation politique, ni a d'orientation idéologique.

Le Mouvement se fixe comme objectifs de défendre les intérêts de la communauté Marocaine à l'étranger, forte de 3,5 millions de membres selon des chiffres officiels, soit 10 pc de l'ensemble de la population marocaine.

Il a appelé dans ce contexte à la participation des Marocains résidant à l'étranger aux prochaines élections au Maroc, ajoutant que le Mouvement, qui s'est constitué en août dernier à Rabat, a lancé une initiative baptisée "Initiative 2012 " pour la participation des MRE aux prochaines échéances électorales au Maroc.

Concernant le Conseil de la Communauté Marocaine à l'étranger (CCME), le président du Mouvement des Démocrates Marocains résidant à l'étranger a indiqué que cette institution constitue "un acquis", soulignant qu'elle est appelée à être dynamisée pour conforter sa vocation représentative des Marocains de l'étranger.

Il a par ailleurs invité la communauté marocaine établie en Espagne à tirer profit des expériences réussies d'autres communautés marocaines comme celles de Hollande, pour être présente avec force dans la vie politique en Espagne.

Dans un communiqué final distribué à la presse, les initiateurs de la section Espagne du Mouvement des Démocrates Marocains résidant à l'étranger, ont lancé un appel aux partis politiques démocratiques espagnols de considérer les immigrants comme des citoyens ayant les mêmes droits et les mêmes obligations et de leur ouvrir la voie pour une participation aux prochaines élections en Espagne.

Le communiqué final a également fait part de "son soutien aux initiatives importantes de SM le Roi Mohammed VI pour la démocratisation du pays et la façon avec laquelle le Souverain gère le dossier de l'unité territoriale".

Les initiateurs de la section Espagne du Mouvement des Démocrates Marocains résidant à l'étranger ont également appelé, dans ce communiqué, "les dirigeants du Maghreb Arabe à l'union, à l'instar des pays de la rive nord".

Source : MAP

Las Palmas, 23 oct (MAP)-La 4ème Conférence Euro-africaine sur l'immigration irrégulière, s´est tenue, mercredi et jeudi , dans l´île canarienne de Tenerife avec la participation de représentants des services de sécurité et d´experts venus de 40 pays, dont le Maroc.

Lors de cette rencontre, initiée par la garde civile espagnole, et à laquelle ont pris part quelque 135 représentants des services de sécurité de plusieurs pays européens et africains, les participants ont débattu des moyens de lutter de manière efficace contre le phénomène de l'immigration irrégulière.

Les participants ont abordé la situation actuelle et les perspectives de lutte contre ce phénomène et examiné les moyens de renforcer la coopération en matière d'échanges d'informations entre les Officiers de Liaison, ainsi que la collaboration entre l'UE, l'Afrique et l´agence européenne de contrôle des frontières extérieures (Frontex), basée à Varsovie (Pologne).

La rencontre a été clôturée, jeudi, par une intervention du Directeur Général de la police et la garde civile espagnoles, Francisco Javier Velazquez, qui a souligné que la coopération et le renforcement des moyens de contrôle dans les pays transit et d´origine ont pu contribuer à une réduction du flux migratoire en provenance de l´Afrique de 72,9 pour cent par rapport à l´année dernière. Des participants ont, à cet égard, mis en en exergue les efforts déployés par le Maroc pour la lutte contre le phénomène de l'émigration illégale, ainsi que le rôle joué dans ce domaine par la Mauritanie et le Sénégal et d´autres pays de l´Afrique de l´Ouest. Les précédentes conférences s´étaient tenues à Las Palmas, en Grande Canaries.

Source: MAP

La France et l'Italie ont demandé un renforcement des moyens de l'agence pour la sécurité et la protection des frontières de l'Union européenne (Frontex), afin notamment qu'elle soit en mesure d'organiser régulièrement des vols groupés de rapatriement d'immigrés clandestins.

Dans une lettre à la présidence suédoise de l'UE, Nicolas Sarkozy et le président du Conseil italien Silvio Berlusconi réclament en outre l'élaboration par les Vingt-Sept d'une "doctrine d'engagement claire et partagée" des opérations maritimes d'interception de clandestins en Méditerranée.

Dans leur lettre publiée vendredi par l'Elysée, ils jugent que les filières d'immigration illégale "exercent une pression sans précédent sur les frontières extérieures de l'Union européenne, en particulier en Méditerranée".

Ces filières mettent selon eux à l'épreuve la politique définie par le Pacte européen de l'immigration adopté fin 2008.

Pour ces raisons, ils estiment que le Conseil européen des 29 et 30 octobre doit décider "immédiatement d'axes de travail" sur le sujet et que des orientations politiques "claires et précises" sur le renforcement de Frontex sont "indispensables".

Pour lutter tout particulièrement contre l'immigration clandestine en Méditerranée, la France et l'Italie réclament que Frontex noue une coopération avec chacun des Etats de départ des migrants.

L'affrètement régulier par l'agence "de vols groupés pour des opérations communes de reconduite au niveau européen" est un autre de leurs souhaits, la publication de cette lettre intervenant en pleine polémique en France sur les conditions du renvoi d'immigrés afghans dans leur pays.

Paris et Rome veulent en outre un accord spécifique avec la Libye "pour consolider le mouvement récent de réduction des flux migratoires" en provenance de ce pays.

Il devra selon eux "comporter des clauses opérationnelles pour appuyer ses efforts de maîtrise des frontières libyennes et renforcer la coopération en matière de retour".

Source : Reuters

La France et l'Espagne ont souhaité vendredi que l'Union européenne (UE) renforce les moyens de l'agence européenne de surveillance des frontières Frontex pour lutter contre l'immigration, a indiqué le ministère français de l'Immigration dans un communiqué.

Le ministre français de l'Immigration, Eric Besson et son homologue espagnol, Consuelo Rumi, ont indiqué que leurs pays "travaillaient ensemble" pour préparer le prochain sommet européen "en vue de renforcer les moyens" de Frontex, à l'occasion d'un déplacement de M. Besson à Almeria (sud). Frontex "doit agir plus efficacement (...) par des opérations tournées vers l'interception et la reconduite des étrangers en situation irrégulière (...) par la possibilité pour Frontex d'affrêter des vols pour des opérations conjointes de reconduite à la frontière", selon le communiqué.

L'agence européenne pourrait également être renforcée par "un programme de formation commun pour les garde-frontières européens".Les deux pays souhaitent "une politique européenne d'immigration juste et équilibrée, s'appuyant sur des partenariats avec les pays d'origine et de transit", selon le communiqué.

Le ministre français a également souligné "la nécessité d'accélérer la construction de l'Europe de l'asile afin de mieux protéger les migrants persécutés", souhaitant "la mise en place d'ici la fin 2009, du bureau européen d'appui chargé de promouvoir l'harmonisation des politiques d'asile".

Plus tôt dans la journée, la France et l'Italie avaient exigé dans une lettre rendue publique que l'Union européenne (UE) prenne, dès le sommet de la semaine prochaine, des décisions renforçant l'agence Frontex.

Source : Le Soleil

Les pays d'accueil et ceux émetteurs de l'immigration ont des problèmes communs qui ne peuvent se résoudre que dans le cadre de la concertation entre toutes les parties concernées, a indiqué samedi à Rabat le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résident à l'étranger, M. Mohamed Ameur.

Intervenant lors de la table ronde initiée sous le thème "La condition juridique des femmes issues de la migration maroco-néerlandaise. L'application du droit de la famille marocain et néerlandais", M. Ameur a souligné que toute stratégie doit prendre en compte la double culture et l'appartenance nationale des immigrés.

La réussite de l'intégration des Marocains aux Pays-Bas est un atout pour les deux pays, a-t-il souligné, relevant que la coopération et la concertation avec la société civile s'avère indispensable pour atteindre des objectifs communs.

Partant du constat que plusieurs MRE ne connaissent pas les droits que leur confère leur nationalité, citant l'exemple de la Moudawana, le ministre a indiqué qu'un centre d'aide et de soutien juridique est cours de mise en place pour mettre à la disposition des Marocains du monde des conseils juridique en plusieurs langues.

Pour sa part, Mme Latifa Lazaar, membre du bureau administratif de l'Association néerlandaise pour le soutien aux migrants de retour (SSR) a passé en revue les objectifs de cette association qui a fait de la promotion de la condition juridique des femmes immigrées l'une de ses priorités.

Les femmes issues de la migration se retrouvent dans une situation juridique complexe face notamment au manque d'information sur le code de la famille, a-t-elle relevé, énumérant les différents problèmes notamment l'abandon conjugal, le mariage forcée ou encore les conflits au sujet de la tutelle (hadana).

Initiée par la SSR, cette rencontre s'articule de trois ateliers ayant trait au volets juridique, social et aux conséquences de l'abandon des femmes et enfants. Cette rencontre s'inscrit dans le cadre d'une série de tables rondes tenues à Al Hoceima (juin 2008) et à Ouazzane (mars 2009), deux régions qui connaissent une forte migration vers les Pays-Bas.

Source : MAP

Cinq partis européens d'extrême droite ont annoncé samedi avoir formé une alliance pour s'opposer à l'Union européenne et à la mondialisation.

Le Front national de France et celui de Belgique se sont alliés à la Flamme tricolore italienne, aux Démocrates nationaux suédois et au parti hongrois Jobbik. Ils espèrent être rejoints bientôt par le Parti national britannique, le FPO autrichien et leurs homologues espagnol et portugais.

Ces formations ont en commun de s'opposer à l'immigration et aux droits des homosexuels et de considérer que la mondialisation met en péril les cultures nationales. Elles voient d'un mauvais œil tout transfert de souveraineté vers un corps supranational tel que l'Union européenne.

Aux dernières élections européennes en juin dernier, ces partis ont obtenu des scores relativement élevés. En remportant 15% des voix en Hongrie, Jobbik a décroché trois sièges à Strasbourg, tandis que le Parti national britannique s'octroyait 6% des suffrages et deux sièges.

« C'est une étape importante (...) pour la renaissance des nations souveraines'', a commenté Marc Abramsson, président des Démocrates nationaux suédois. « C'est une lutte pour notre propre culture et notre héritage''.

Des délégués des cinq partis (français, belge, italien, hongrois et suédois) ont signé un accord précisant leurs objectifs communs: remplacer l'UE par une confédération d'Etats souverains, renforcer le soutien aux familles pour juguler les pertes démographiques en Europe, s'opposer à ôôl'impérialisme religieux, politique, économique ou financier''.

Source : La Presse Canadienne

Les habitants de l'Ile de Pâques ont approuvé samedi lors d'une consultation populaire une réforme de la Constitution chilienne, qui doit donner aux autorités de l'îlot du Pacifique Sud un contrôle accru sur leurs flux migratoires.

Quelque 1.300 électeurs ont approuvé, à plus de 96% selon les médias chiliens, le principe d'une réforme constitutionnelle, initiative du gouvernement chilien pour répondre aux inquiétudes des îliens pour l'impact sur leurs écosystème et culture d'un tourisme et d'une immigration croissants.

En août, les Pascuans, d'origine majoritairement polynésienne, ont "fermé" l'île pendant 24 heures, bloquant l'unique aéroport, pour réclamer des limites à la durée de séjour des touristes et à l'immigration de Chiliens du continent.

Ils s'inquiètent des flux vers leur bout de paradis perdu de près de 5.000 habitants à 3.500 km des côtes chiliennes. Chaque année 50.000 touristes viennent visiter ses plages, ses paysages volcaniques et ses célèbres Moai, statues géantes de pierre.

Le vote, a expliqué le vice-ministre de l'Intérieur Patricio Rosende, présent sur l'île samedi, doit à terme aider à "réguler la croissance de la population de l'île. C'est un territoire très fragile qui ne supporte pas une quantité indéterminée de peuplement permanent".

Le gouvernement avait lancé en septembre un système de cartes migratoires, vérifiant le motif, la durée et le lieu de séjour des visiteurs, premier pas vers un contrôle des flux. La Cour suprême début octobre l'a jugé "illégal et arbitraire", au nom de la liberté d'aller et venir dans le pays.

Le vote de samedi doit lancer un processus de révision de l'article de la Constitution qui reconnait déjà à l'île de Pâques un statut particulier.

Source : Romandie Nwes

Député de l'Hérault, Elie Aboud ne veut autoriser que des drapeaux français lors des mariages en mairie

Elie Aboud, député de l'Hérault et adjoint au maire de Béziers, s'apprête à déposer une proposition de loi visant à autoriser les maires à interdire «d'arborer des drapeaux ou des signes d'appartenance nationale autres que ceux de la République française», lors des mariages en mairie.

Le texte, qui serait déjà en discussion au sein du groupe UMP, dispose que «le maire devra avoir le soin de faire respecter les symboles républicains lors des célébrations de mariage se tenant dans les locaux de la mairie».

«Il pourra, s'il l'estime nécessaire, interdire aux participants d'arborer des drapeaux ou des signes d'appartenance nationale autres que ceux de la République française. Le maire, dans ces conditions, pourra interrompre la célébration», ajoute le texte de la proposition.

«Il y a eu de la provocation»

«Ce que je constate aujourd'hui, c'est que, de plus en plus, on assiste à un phénomène bizarre, curieux: lors des mariages, l'entourage, le public fait une exhibition de drapeaux, de chants», explique le député.

«Ca ne me gêne pas que les gens chantent un peu leur identité culturelle. Ce que je constate c'est qu'il y a eu des bagarres, il y a eu de la provocation dans tout cela. Il y a un vide juridique complet: demain, moi maire, je souhaite arrêter le mariage parce qu'il y a eu ce genre de manifestation, je suis en tort», poursuit l'élu, ajoutant que sa «proposition de loi vise à donner un socle juridique au maire».

«La provocation ne peut pas être un signe d'identité culturelle, sinon elle se transformerait en signe d'isolement pluriel», estime M. Aboud. «Ce que je voudrais, c'est surtout un soutien de la part de toutes les associations franco-étrangères, autour des communautés, c'est pour eux que je fais cela», a-t-il insisté.

La proposition de loi pourrait, soit être déposée par l'élu qui demanderait alors à ses «collègues parlementaires de tous bords politiques s'ils acceptent de la cosigner», soit être portée par le groupe UMP, a précisé l'élu.

Source : Liberation.fr

Les Français se prononcent majoritairement contre l'expulsion, mardi vers minuit, de trois sans-papiers afghans . C'est la conclusion d'un sondage CSA réalisé pour Le Parisien /Aujourd'hui en France : 44 % des personnes interrogées se disent opposées à cette mesure, contre 36 % qui lui sont favorables (20 % ne se prononcent pas). Pour Jean-Daniel Lévy, de l'institut CSA, "ce rejet net, mais pas massif, traduit un rapport dépassionné des Français à l'égard de la politique d'immigration".

Un revirement puisqu'en mars 2003, un sondage CSA portant sur des expulsions groupées a montré que les Français étaient majoritairement favorables à de tels retours par charters. Une différence de jugement qui repose sur la situation politique de l'Afghanistan : "Cette fois, le gouvernement renvoie des immigrés dans un pays en guerre. Cela fait toute la différence", ajoute dans les colonnes du quotidien Jean-Daniel Lévy.

Source : Le Point

Le CFCM (Conseil français du culte musulman) "dénonce avec force la profanation du carré musulman du cimetière communal de Montjoie-Saint-Martin (Manche), ainsi que celle de la mosquée de Laubadère, à Tarbes", dans un communiqué diffusé jeudi.

"Des symboles nazis ou la lettre H ont ont été tagués sur les sépultures de huit soldats marocains de la 2e DB du général Leclerc, écrit le CFCM qui condamne fermement ces actes et s'élève contre cette atteinte insupportable à la mémoire de ces soldats qui sont morts pour la libération de la France".

Le CFCM "est également choqué par la violence des propos racistes, +les ratons de mort et la sale race dehors+, peints sur les murs de la mosquée, ainsi que par l'inscription de symboles du judaïsme dont l'objectif est créer des tensions entre les communautés musulmane et juive".

Le CFCM rappelle dans son communiqué qu'à l'occasion de son audition par la mission parlementaire d'information sur le voile intégral, il a demandé la mise en place d'une mission "similaire consacrée aux dangers de la montée de l'islamophobie en France".

Source: AFP

Une première Rencontre des compétences marocaines au Canada se tiendra, samedi prochain à Montréal, à l'initiative du Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME).

Cet événement se fixe pour objectifs "de permettre une rencontre des originaires du Maroc détenteurs de savoir et savoir-faire et initier ainsi une démarche dont l'aboutissement consistera en l'émergence d'un réseau de compétences marocaines" capable de se prononcer notamment sur des questions telles que la reconnaissance des diplômes et expériences acquis à l'étranger, l'intégration professionnelle et socio-économique des originaires du Maroc, et participer aux réflexions en cours au Maroc sur l'identification des compétences marocaines vivant à l'étranger, notamment dans les domaines de l'enseignement supérieur, de la recherche, économie-finances-investissements, et du développement humain, apprend-on auprès des organisateurs.

Ce réseau de compétences marocaines est appelé aussi à "réfléchir à la création d'une banque d'idées et de projets portés par des compétences marocaines vivant au Canada et recenser les difficultés rencontrées par des porteurs d'idées et de projets, ajoute-t-on.

Cette rencontre, qui sera présidée par M. Driss El Yazami, président du Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger, offre également l'occasion de s'informer sur le CCME, ses objectifs et ses actions, selon les organisateurs.

Source : MAP

Le maire de Barcelone, Jordi Hereu, vient d'effectuer une visite de courtoisie et de travail au Maroc du 19 au 22 octobre sur l'invitation de Mohammed Ameur, ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'Etranger.

Parmi les projets maroco-catalans, figure celui de la création de «Maison Maroc en Catalogne » qui intervient suite à la convention-cadre signée à Barcelone entre Mohamed Ameur et Jordi Hereu, un an plus tôt.

En vertu de cette convention, un terrain sera gracieusement mis à la disposition du Maroc, par la mairie de Barcelone. L'espace culturel verra le jour à proximité du musée national de Catalogne, l'un des emplacements les plus dynamiques et les plus stratégiques de la capitale. ...

Le maire de Barcelone, Jordi Hereu, vient d'effectuer une visite de courtoisie et de travail au Maroc du 19 au 22 octobre sur l'invitation de Mohammed Ameur, ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'Etranger. Au cours de son séjour, l'élu du Parti socialiste catalan a rencontré plusieurs hauts responsables dont le Premier ministre Abbas El Fassi, le ministre des Affaires étrangères, Taieb Fassi Fihri, des responsables chargés de l'immigration et les présidents des deux chambres du Parlement marocain. Cette visite s'inscrit dans le cadre du « renforcement des relations d'amitié et de bon voisinage qui ont toujours caractérisé les Royaumes du Maroc et d'Espagne, en particulier avec la Région autonome de Catalogne, a déclaré Mohammed Ameur.

En témoignent les différentes résolutions et recommandations de la dernière réunion du comité mixte maroco-espagnol », a-t-il poursuivi. Le maire de Barcelone a, quant à lui, souligné la position stratégique du Maroc, situé à la charnière de l'Afrique et de l'Europe et son rôle clé dans le processus euro-méditerranéen. «Les prodigieuses mutations du Maroc, le lancement des grands chantiers industriels comme Tanger-Med et la croissance du pays qui avoisine les 6 % font du Maroc, un partenaire privilégié parmi les 44 Etats que compte l'Union pour la Méditerranée», a-t-il indiqué. A l'ordre du jour de cette rencontre, plusieurs projets maroco-catalans, dont celui de bien avancé de la création de «Maison Maroc en Catalogne » qui intervient suite à la convention-cadre signée à Barcelone entre Mohamed Ameur et Jordi Hereu, un an plus tôt.

En vertu de cette convention, un terrain sera gracieusement mis à la disposition du Maroc, par la mairie de Barcelone. L'espace culturel verra le jour à proximité du musée national de Catalogne, l'un des emplacements les plus dynamiques et les plus stratégiques de la capitale. Ainsi que l'a expliqué le ministre chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, ce grand projet culturel du Maroc en Catalogne aura tout d'abord pour vocation de faire connaître la culture et la civilisation ancestrales du Maroc parmi les communautés immigrées de Catalogne et contribuer à l'intégration de celle-ci dans la région.

«Ce sera non seulement La Maison de tous les Marocains mais de toutes les autres communautés résidant en Catalogne», a-t-il ajouté. L'espace culturel contribuera ainsi le plus largement possible à la promotion du dialogue entre les deux peuples et à la dynamique culturelle de la région de Catalogne.

La création de la Maison du Maroc s'inscrit résolument dans les volontés édictées par le Souverain de répondre aux attentes de la communauté marocaine résidant à l'Etranger, notamment dans le domaine religieux et culturel en vue de perpétuer leur attachement à leur pays d'origine et les aider à réussir leur intégration dans le pays d'accueil.

En ce sens, le partenariat avec la Catalogne dans la création de ce premier centre culturel ne doit rien au hasard, la Région autonome représentant un des principaux pôles politiques et économiques d'Espagne où vivent et travaillent près de 300.000 ressortissants marocains.

Le caractère hautement politique et social n'a pas manqué d'être souligné par le maire de Barcelone qui a assuré de tout son soutien la finalisation de ce projet culturel qui «donne une image d'ouverture et de tolérance d'un Maroc moderne et d'un partenaire préférentiel pour l'Espagne ».

Une belle manière de participer au rayonnement et au rapprochement des civilisations et de déjouer les discours des apôtres du choc culturel.

Programmes bilatéraux annexes

Conscient du rôle que peut jouer le tissu associatif dans l'amélioration des conditions de vie des MRE et dans l'accompagnement de leur intégration dans la société catalane, Mohammed Ameur et Jordi Hereu ont projeté d'entreprendre des actions concertées à la mise en œuvre d'un programme susceptible de renforcer les capacités de ces associations et d'augmenter la portée de leurs actions.

Suite à l'expérience réussie des Universités organisées au Maroc au cours de l'été 2009, les deux parties ont également convenu de multiplier leurs échanges sous forme de séjours culturels au profit des jeunes Marocains et Catalans en vue de favoriser l'ouverture sur l'autre et la connaissance mutuelle.

Source : Le Matin

Le ministère de l'Emploi et de la formation professionnelle n'a reçu "aucune notification officielle" relative à une éventuelle rupture de contrats conclus entre le Maroc et l'association des employeurs espagnols du secteur agricole, a déclaré mercredi le ministre, M. Jamal Rhmani.

Les rumeurs prêtant aux autorités espagnoles l'intention de manquer aux engagements pris avec la partie marocaine concernant l'emploi d'ouvrières marocaines durant les mois de février et mars prochains en raison de la crise économique ne sont confirmées par aucune notification officielle espagnole, a-t-il souligné en réponse à une question orale du Groupe de l'Unité et de l'Egalitarisme à la Chambre des représentants.

Le ministre a rappelé que 10.684 contrats saisonniers, dont 5.226 concernant des ouvrières ayant travaillé en Espagne durant des saisons précédentes, ont été conclus au 15 septembre dernier, ce qui confirme le maintien des engagements pris par les associations des employeurs du secteur agricole espagnol.

M. Rhmani a, par ailleurs, indiqué que le nombre des offres d'emploi présentées par les employeurs espagnols par l'intermédiaire de l'Agence Nationale de Promotion de l'Emploi et des Compétences (ANAPEC), a accusé une baisse, notamment dans les secteurs des services et du bâtiment.

Pour la nouvelle campagne agricole, l'ANAPEC a reçu quelque 746 offres de contrats pour la période de plantation du mûrier et de la fraise, a-t-il indiqué.

L'ANAPEC a organisé l'opération de signature des contrats et, au 16 octobre courant, 498 ouvrières sont parties en Espagne alors que 244 autres doivent les rejoindre, a précisé le ministre.

Les autorités marocaines et espagnoles oeuvrent, dans le cadre d'un accord signé le 25 juillet 2001, à renforcer la coopération bilatérale en matière de gestion du mouvement migratoire légal, a-t-il rappelé.

Les deux pays ont convenu, lors de la réunion du groupe de travail permanent maroco-espagnol tenu le 5 octobre courant, de poursuivre la coopération et renforcer les efforts visant à faciliter l'émigration légale comme moyen de lutte contre la migration clandestine, a-t-il ajouté.

Source : MAP

Un total de 275 entreprises ont été créées dans la région Taza-Al Hoceima-Taounate, au profit de Marocains résidant à l'étranger (MRE) avec des capitaux mobilisés de 113 millions de dirhams, représentant ainsi 5,20 pc de l'ensemble des entreprises créées et 1,96 pc de l'investissement dans la région.

Le secteur du commerce et des services vient en tête des demandes de création d'entreprises, selon un rapport du centre régional d'investissement (CRI) de la région Taza-Al Hoceima-Taounate.

Le nombre de projets d'investissement des Marocains résidant à l'étranger agréés par le centre entre 2003 et le premier semestre 2009 a atteint 14 projets avec un montant global de 38,32 millions dirhams, soit 4,57 pc de l'ensemble des projets pouvant favoriser la création de 225 postes d'emplois.

Le secteur du tourisme arrive en tête avec neuf entreprises d'une valeur de 20,15 millions dirhams, soit 64,26 pc de l'ensemble des projets présentés.

Source : MAP

L'Afrique reçoit des sommes considérables des migrants partis travailler sur d'autres continents, mais le manque d'information, de concurrence et de régulation empêche cet argent d'agir pleinement sur le développement. C'est ce que révèle un rapport de l'International Fund for Agricultural Development (IFAD), publié jeudi 22 octobre à l'occasion d'un forum sur les transferts de fonds organisé à Tunis par cette agence de l'ONU, pour mobiliser banques centrales et gouvernements sur la question.

La première surprise de ce rapport tient en un chiffre : d'après l'IFAD, 40 milliards de dollars (26,7 milliards d'euros) sont envoyés chaque année à leurs proches par les émigrés africains. Ce montant était jusqu'alors inconnu, mais il était estimé entre trois et quatre fois moindre.

"L'Afrique avait toujours été une énigme en ce qui concerne les transferts de fonds", explique Pedro de Vasconcelos, économiste à l'IFAD et coauteur de ce premier état des lieux. "On les évaluait généralement entre 10 milliards et 17 milliards de dollars. Même les banques centrales africaines n'avaient aucun chiffre."

Ce manque d'information a des conséquences en cascade : "L'impact des transferts est colossal, mais sous-utilisé. L'argent est là; le problème, c'est le manque d'options. N'ayant pas conscience des montants en jeu, les gouvernements ne se préoccupent pas de réguler le marché ou de rendre ces sommes productives, pas plus que le secteur privé", explique M. de Vasconcelos.

Résultat, le marché des transferts est détenu à 64 % par deux acteurs seulement, Western Union et MoneyGram. Faute de concurrence, le taux des commissions est d'environ 10 % en moyenne en Afrique - où il peut même atteindre 25 % -, contre 5,6 % en moyenne dans le monde.

"Si on réduit ce taux de moitié, 2 milliards de dollars de plus arrivent dans la poche des familles chaque année, résume l'économiste de l'IFAD. En Amérique latine, l'ouverture du marché a fait chuter les taux de 15 % à moins de 5 %."

La concurrence aurait un autre avantage : la multiplication des points de retrait, dont les zones rurales africaines sont largement dépourvues. Or un tiers des transferts sont destinés à des familles rurales. "Le Mexique dispose d'autant de points de retrait que toute l'Afrique, avec une population dix fois moindre", compare M. de Vasconcelos. "Pour beaucoup d'Africains, aller chercher cet argent, c'est un ou deux jours de travail perdus."

L'agence des Nations unies propose de transformer les bureaux de poste en points de retrait, alors qu'ils n'en ont aujourd'hui pour la plupart ni le droit ni les moyens. L'IFAD vient de signer un accord avec l'Universal Postal Union pour travailler en ce sens.

D'autres solutions existent. Au Kenya, le téléphone mobile devient un des moyens les plus économiques d'effectuer des transferts d'argent. Le Kenya est aussi un des rares pays à autoriser les institutions de microfinance à opérer ces envois de fonds. Dans toute l'Afrique, ces organismes ne forment que 3 % des points de retrait. Leur ouvrir le marché des transferts suffirait à doubler le nombre de guichets, selon l'IFAD.

Surtout, au lieu d'un simple mécanisme de consommation, "cela créerait une dynamique locale d'épargne et de microcrédit, qui donnerait une tout autre dimension à l'économie", estime M. de Vasconcelos.

Car si l'essentiel de l'argent des transferts de fonds sert à faire face à des dépenses de première nécessité - nourriture, logement, santé ou éducation -, "5 à 10 milliards de dollars sont disponibles pour l'épargne et l'investissement", selon le rapport. Des sommes capitales en pleine crise économique, alors que l'aide publique au développement s'essouffle et que les investissements directs étrangers s'effondrent.

Les transferts des migrants souffrent eux aussi : ils ont chuté de 12,7 % depuis le début de l'année selon l'IFAD. Un choc d'autant plus rude que ces envois avaient connu une croissance moyenne de 17 % dans le monde depuis dix ans, et que "par rapport à d'autres régions, l'Afrique dépend vraiment des transferts de fonds", précise M. de Vasconcelos.

Source : Le Monde

Taoufik Baccar, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, a inauguré jeudi 22 octobre 2009 le Forum international sur les transferts de la diaspora africaine. Le forum est co-organisé par que la Banque africaine de développement et le Fonds international pour le développement de l'agriculture (FIDA) et ce les 22 et 23 octobre 2009 à l'hôtel LAICO Tunis.
Selon un nouveau rapport du FIDA, la diaspora africaine transfère chaque année plus de 40 milliards de dollars sur le continent, mais les restrictions réglementaires et le coût prohibitif des transactions de transfert oblitèrent les transferts de fonds de la diaspora et les empêchent de sortir les populations de la pauvreté. Ce rapport, Sending Money Home to Africa, sera présenté le 22 octobre à Tunis après l'ouverture officielle du Forum.

Pour trouver des solutions pour une meilleure utilisation des transferts de la diaspora, la BAD avait lancé de son côté, une étude pour répartir ces transferts sur 4 corridors : France-Comores, France-Mali, France-Maroc et France-Sénégal. Cette étude a montré que les transferts de la diaspora pouvaient représenter 750 % de l'aide au développement perçue par certains pays. Dans ce contexte, un fonds pour la canalisation de ces ressources devrait bientôt être lancé par la BAD et la France.
Selon un communiqué de presse, Donald Kaberuka, président du Groupe de la BAD, procèdera le 23 octobre à Paris, aux côtés d'Eric Besson, ministre de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire, ainsi que du représentant du FIDA, à la signature de l'accord portant création du Fonds fiduciaire sur les transferts de fonds des migrants.
Ce fonds, administré et géré par la BAD, est ouvert à d'autres donateurs -Etats ou institutions. Il vise à fournir des financements pour l'amélioration des connaissances sur les transferts des fonds des migrants en Afrique, l'appui aux réformes des cadres règlementaires nécessaires à l'amélioration des conditions de transfert, le développement de produits financiers et l'appui à l'investissement productif et au développement local dans les pays d'origine des migrants.

Source : Business News

Mme Karima Benyaich, ambassadeur du Maroc au Portugal a exprimé sa détermination à oeuvrer à l'amélioration des prestations administratives et sociales au profit des membres de la communauté marocaine.

Rencontrant mercredi à Porto (320 km au nord de Lisbonne) les membres de la communauté marocaine établis dans cette ville, Mme Benyaich a souligné la disposition de l'ambassade du Maroc à moderniser ses outils de travail à travers la mise en place d'un service d'accueil performant pour faciliter les démarches administratives. Elle a, à cet égard, annoncé le lancement prochainement d'un site web dédié à la communauté marocaine pour lui permettre notamment d'effectuer à distance les démarches administratives et obtenir les informations nécessaires sur les facilités accordées en matière d'investissement au Maroc.

Mme Benyaich a rappelé que ces efforts s'inscrivent en droite ligne des hautes orientations de SM le Roi Mohammed VI relatives à l'amélioration des conditions de vie et de séjour des ressortissants marocains résidant à l'étranger. Elle a également fait part des démarches auprès des autorités portugaises pour régler certains problèmes administratifs des ressortissants marocains et des efforts visant à répondre aux doléances des immigrés marocains établis à Porto concernant notamment l'enseignement de la langue arabe aux enfants.

Les membres de la communauté marocaine à Porto ont saisi cette occasion pour réitérer leur attachement au glorieux trône alaouite et leur mobilisation constante derrière le Souverain pour la défense de l'intégrité territoriale du Royaume.

Selon des statistiques récentes des services consulaires, la communauté marocaine au Portugal est estimée à quelque 3.500 personnes, dont 40 pc de femmes travaillant principalement dans le secteur tertiaire.

Source : MAP

Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a rendu hommage jeudi aux victimes de la traite des êtres humains venus dénoncer ces crimes, au siège de l'ONU, à New York, lors d'un événement spécial organisé par le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme (HCDH).

Quatre victimes ont apporté leur témoignage sur le thème "Donner la parole aux victimes et aux survivants de la traite des êtres humains".

"Le trafic d'êtres humains blesse, traumatise et tue. Il dévaste les familles et menace la sécurité mondiale. Et il implique des pratiques atroces, notamment la servitude pour dettes, le travail forcé, la torture, le trafic d'organe, l'exploitation sexuelle et des conditions proches de l'esclavage", a dénoncé jeudi le Secrétaire général.

M. Ban a souligné que la lutte contre le trafic passait par la prévention, la protection et les poursuites. Les victimes "ont besoin d'un système judiciaire capable de poursuivre les trafiquants et leur infliger de lourdes peines. Le taux de condamnation dans la plupart des pays reste dérisoire au regard de l'ampleur du problème. Mais lorsque les Etats aident les victimes, elles peuvent aider les Etats à briser les réseaux de trafiquants".

Il a souligné que le phénomène ne faisait que s'aggraver du fait de la crise économique.

"La lutte contre la traite des êtres humains, un fléau qui touche près de 30 millions de personnes, exige que la voix des victimes soit entendue pour adapter nos politiques à leurs propres expériences", avait déclaré de son côté la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'Homme, Navi Pillay.

Source : MAP

A l'initiative du musée du quai Branly à Paris, le spectacle Izlan : chants, poésies et danses berbères aura lieu du 27 novembre au 7 décembre ...

Le maire de Barcelone, Jordi Hereu, en visite au Maroc, a plaidé mardi matin lors de son entrevu avec le premier ministre Abbas El Fassi, pour que les Marocains vivant en Espagne participent aux élections municipales, apprend-t-on de l'agence de presse EFE. Selon le maire, la mesure exige la réciprocité et dépend donc des changements dans la législation marocaine.

Les Marocains auront-ils le droit de vote aux municipales espagnoles ? Il existe en effet une possibilité, mais à condition qu'il y ait une réciprocité. En d'autres termes, les Espagnols aussi doivent avoir le même droit lors des élections locales marocaines. Cette question de suffrage n'est pas une compétence municipale, elle découle des accords entre Etats. Ainsi, « pour que ces faits deviennent réalité, le Maroc doit introduire des réformes dans sa Constitution », a déclaré Jordi Hereu, cité par El Pais. «Pour nous, il n'y a pas de problème. À l'heure actuelle, la balle est dans votre camp », a ajouté le maire socialiste.

Pour Jordi Hereu, la participation aux élections est essentielle pour l'intégration totale et la cohésion sociale des quelque 800.000 Marocains résidant en Espagne (230.000 en Catalogne). Toutefois, il reconnaît la complexité pour la mise en œuvre du projet, vu qu'il s'agit de toucher à la Constitution. « Ce n'est pas un sujet facile dans aucun pays », a affirmé d'après EFE, l'élu barcelonais. Ainsi, aucune date n'a été fixée pour atteindre cet objectif.

Comme autre sujet abordé avec Abbas El Fassi, il y a le renforcement des relations culturelles et économiques entre le Royaume du Maroc et la ville de Barcelone ainsi que la proposition marocaine d'un statut d'autonomie aux provinces du sud.

La délégation catalane conduite par le maire doit se rendre à Fès et à Casablanca. Au menu de ces déplacements, des entretiens avec les autorités et élus locaux afin de tracer des voies et moyens pour développer la coopération au niveau
local.

Source : Yabiladi

Environ 2.500 mineurs migrants non accompagnés sont arrivés en Grèce depuis le début de l'année, alors que le pays ne dispose pas de structures d'accueil adéquates, a indiqué mercredi une organisation non gouvernementale de protection des migrants, Praksis.

"Il n'y a que très peu de centres d'accueil pour des mineurs, donc il n'y pas de possibilité de protection adéquate", a dénoncé Tzanétos Antypas, chef de Praksis, cité par l'Agence de presse grecque (Ana, semi-officielle).

A l'occasion d'une conférence sur "L'impasse de la politique d'immigration", organisée à Salonique (nord) par la Ligue grecque des Droits de l'Homme (EEDA), M. Antypas a relevé qu'en raison du manque d'infrastructure, "des mineurs, surtout des garçons, sont victimes de trafic humain dans le centre d'Athènes".

Plusieurs organisations, dont la section grecque du Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) et l'organisation Human Rights Watch (HRW) ont à plusieurs reprises dénoncé "l'indifférence" de la Grèce, qui refuse de protéger les mineurs migrants non accompagnés arrivant sur son territoire et ont besoin "d'une protection spéciale".

Le président de l'EEDA, Kostas Tsitselikis, a toutefois exprimé "un certain espoir" pour le règlement de cette affaire après les engagements du nouveau gouvernement socialiste, issu des législatives du 4 octobre, qui avait promis la lutte contre les réseaux de migration clandestine et des mesures pour la régularisation des enfants migrants.

Source : AFP

Le nombre des demandes d'asile déposées dans les pays industrialisés a augmenté de 10% au cours des six premiers mois de l'année, porté notamment par un bond de près de 80% des demandes d'Afghans, a indiqué mercredi le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR).

"Un total de 185.000 demandes d'asile ont été déposées" entre janvier et juin en raison notamment de la dégradation de la situation sécuritaire dans des pays comme l'Afghanistan et la Somalie, explique le HCR dans un communiqué. Ainsi, quelque 12.000 Afghans et 11.000 Somaliens ont réclamé l'asile dans une quarantaine de pays industrialisés. Malgré tout, les Irakiens restent les plus nombreux "pour la quatrième année consécutive" (13.200 demandes) à tenter leur chance à l'étranger même si leurs demandes d'asile ont baissé de 32% sur la période. Par ailleurs, le HCR souligne que la première région d'accueil demeure toujours l'Europe (75% des demandes) de même que les Etats-Unis restent le pays le plus convoité avec 13% des demandes suivi de la France (10%) et du Canada, a précisé le HCR. "Ces statistiques montrent que les violences et l'instabilité dans certaines régions du monde poussent un nombre croissant de personnes à fuir pour trouver une protection dans des pays sûrs", a expliqué le chef du HCR, Antonio Guterres, cité dans le communiqué. "Il est absolument nécessaire que les pays gardent leurs portes ouvertes à ceux qui ont un besoin légitime de protection internationale", a-t-il exhorté.

Source : AFP

Le Maroc, qui se soucie de la défense des droits des immigrés, plaide pour une approche globale et intégrée de la problématique migratoire, a souligné Mme Khadija Elmadmad, juriste et titulaire de la Chaire UNESCO "Migration et droits de l'homme" à l'Université Hassan II de Casablanca.

S'exprimant lors d'une conférence à Madrid sur "les migrants au Maghreb", tenue dans le cadre d'un séminaire international sur "les migrants subsahariens au Maghreb: possibilités de coopération pour les syndicats et les ONG" (19-21 octobre), Mme Elmadmad a indiqué que cette approche, défendue par le Royaume au sein de tous les forums internationaux et les rencontres sur l'immigration clandestine, s'attache au respect de la dignité humaine et privilégie, pour ce faire, un partenariat mutuellement bénéfique entre le Nord et le Sud.

Le Maroc a toujours appelé à la mise en place d'une stratégie qui place la personne humaine et ses droits fondamentaux au centre des préoccupations, en se basant sur un esprit de partenariat équilibré et mutuellement bénéfique afin de gérer convenablement cette problématique, a-t-elle plaidé.

La juriste marocaine a également mis l'accent sur les efforts de lutte contre l'immigration illégale déployés par le Maroc et la mise en place d'un arsenal juridique approprié pour freiner ce fléau.

Mme Elmadmad, également présidente de l'ONG Migration et Droits, a toutefois mis en garde contre la vision unilatéraliste de quelques pays du Nord qui encouragent une immigration choisie qui permet à des ressortissants de pays tiers hautement qualifiés de travailler dans les Etats membres de l'UE, ce qui équivaut à une incitation à la fuite des cerveaux, a-t-elle insisté.

Les participants à cette conférence ont, pour leur part, indiqué que le phénomène migratoire s'explique pa de multiples facteurs et contraintes qui sont d'ordre tout aussi humain, économique, social que sécuritaire, ajoutant que la question migratoire devrait d'abord être examinée sous l'angle du développement et de la prise en charge de ses causes profondes.

Ils ont, à cet égard, précisé que les pays du Maghreb constituent d'abord des pays de transit, et subsidiairement des pays d'implantation d'immigrés, faisant savoir que la coopération bilatérale et multilatérale est la condition sine qua non pour la résolution du problème de l'immigration clandestine.

Dans le même sens, ils ont mis l'accent sur la contribution des communautés des pays de la rive sud de la Méditerranée établies en Europe à la création d'un tissu dense de relations humaines et à la valorisation des relations entre les pays.

L'immigration clandestine est devenue un problème sociétal qui s'invite au coeur des préoccupations de la société civile des pays d'origine, de transit ou d'accueil, ont-ils souligné, appelant à une coopération plus étroite entre tous les pays concernés par cette problématique dans l'objectif de trouver des solutions adéquates.

Ils ont rappelé également que la Convention internationale pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leurs familles, entrée en vigueur en juillet de 2003, qui se veut un cadre juridique adéquat pour le respect des droits fondamentaux des migrants.

Ce séminaire international de deux jours, organisé par la Maison Arabe, la Fondation Alternativas (alternatives) et la Fondation Friderich Ebert Stiftung en collaboration avec les syndicats espagnols de l'Union générale des travailleurs (UGT) et la confédération des commissions ouvrières (CC.OO), a connu la participation d'intellectuels, de chercheurs, d'académiciens et de professeurs venant de plusieurs pays dont le Maroc, le Sénégal, la Tunisie, la Mauritanie, l'Algérie et l'Espagne.

Lors de ce séminaire, les participants ont évoqué, notamment, les visions transversales et régionales de la migration, le rôle des ONG et des associations des migrants dans la question migratoire et les meilleures voies de coopération pour les syndicats et les associations des migrants.

Source : MAP

Le sociologue et historien de la laïcité Jean Bauberot a expliqué mercredi devant la mission parlementaire sur le voile intégral qu'une loi d'interdiction serait inadaptée et inefficace pour contrer le phénomène, provoquant une certaine indignation parmi les parlementaires.

Expliquant en préambule que le port du voile intégral traduit souvent une protestation à l'égard d'un monde considéré comme hostile, ou une volonté d'affirmer sa différence, et/ou une vision "littéraliste" de la pratique de l'islam, il a estimé qu'une loi d'interdiction serait vécue comme un ostracisme par l'ensemble de la communauté musulmane, même si elle est "très majoritairement" hostile au voile intégral.

Une éventuelle loi, a-t-il insisté, serait la deuxième qui viserait l'islam (après la loi sur le voile à l'école). "Entre le permis et l'interdit, il y a le toléré", a ajouté Jean Bauberot suggérant qu'il est préférable de réglementer plutôt que de légiférer, de "convaincre plutôt que d'interdire".

Dans la lutte contre le voile intégral, le CFCM (Conseil français du culte musulman) est "votre interlocuteur principal" a-t-il dit.

Il a proposé que la mission parlementaire se transforme en "commission de réflexion sur les problèmes liés à la diversité de la société française" au lieu de se focaliser sur le voile intégral.

Plusieurs parlementaires lui ont sèchement reproché son "intellectualisme" et son manque de connaissance du terrain. Ils n'ont pas apprécié non plus qu'il les invite à se demander si un loi sur le voile intégral "serait utile à la République au regard de l'Histoire".

La mission parlementaire d'information sur le port du voile intégral sur le territoire national, présidée par le député du Rhône André Gerin (PCF), doit rendre son rapport fin janvier 2010.

Source : La Croix

L'Europe a une monnaie, un marché unique et un espace sans frontière de Marbella jusqu'à Tallinn. Elle s'apprête à choisir un seul visage pour sa présidence. Mais, sur la question des réfugiés, le beau miroir se brise en vingt-sept morceaux. Dix ans après les premières avancées vers une règle du jeu commune, les juristes parlent de la «loterie du droit d'asile» dans l'UE. L'ONU et son Haut-Commissariat dénoncent des disparités criantes.

Les statistiques suffisent, à l'heure où l'Europe consacre fièrement l'asile dans l'article 18 de sa charte des droits fondamentaux. Un Tchétchène parvenu au cœur de l'Europe a 63 % de chances de décrocher le précieux statut en Autriche ; et rigoureusement aucune dans la Slovaquie voisine. Tous les espoirs sont permis à un Somalien débarqué à Malte, mais il ferait mieux d'éviter les côtes grecques. Et pour cause : les 400 000 Maltais ont accordé leur protection à 1 405 réfugiés l'an dernier, quand les 11 millions d'Hellènes n'ouvraient leur porte qu'à 375 d'entre eux.

Préserver le pouvoir de décision des États

Les naufrages de réfugiés en Méditerranée et de scandaleuses conditions de détention des clandestins ajoutent au malaise. L'explosion de l'immigration depuis dix ans et la panne de croissance nuisent à la sérénité du débat. Résultat : l'asile et sa gestion sont une tache noire sur l'image de l'UE. Sur 121 000 demandes de réinstallations soumises par le HCR de l'ONU en 2008, les Européens ont accepté 4 378 prises en charge, contre plus de 60 000 aux États-Unis.

«Le demandeur d'asile risque de devenir le bouc émissaire de la crise», s'inquiète Jacques Barrot, responsable européen du dossier. Le vice-président sortant de la Commission veut changer la donne avant de tirer sa révérence. Il présente aujourd'hui deux directives qui aideront l'Europe à retrouver, dit-il, la dignité de sa tradition d'accueil. Si le Parlement l'accepte et si, obstacle plus difficile à surmonter, les Vingt-Sept en sont d'accord.

Qui doit bénéficier du droit d'asile ? Il ne s'agit pas, pour l'UE, de s'emparer du pouvoir de chacun des vingt-sept États, qui garde seul le pouvoir de décision. Il ne s'agit pas non plus d'ouvrir plus grand les portes. Mais de débroussailler le maquis, de fixer un cap européen et de hâter les procédures. «L'efficacité est la clef, dit-on à la Commission. C'est dans l'à-peu-près, la cacophonie des textes et des délais d'instruction élastiques que se faufilent les passeurs et les trafiquants.»

Le premier texte cherche à harmoniser le tri, en faveur des candidats à l'asile qui ont vraiment besoin d'une protection. À l'inverse, la crédibilité du système impose de renvoyer chez eux sans faillir ceux qui ne passent pas la rampe, et qui représentent plus de 70 % des dossiers instruits dans l'UE. Les ressortissants de pays réputés «sûrs», comme le Maroc, ne pourront plus se prévaloir du droit d'asile. Bruxelles introduit aussi une procédure qui conduit à l'expulsion accélérée dans six cas, dont la fausse déclaration d'identité.

Accélérer les procédures

La seconde directive instaure un cheminement unique dans l'examen des demandes, avec un délai maximum de réponse de six mois. Certains pays font déjà mieux, comme la France. D'autres, comme la Grèce, beaucoup moins bien. Le texte balise précisément le parcours : cela va du premier contact du demandeur d'asile avec la police jusqu'à la révision judiciaire des décisions prises.

Le dernier chantier ouvert par Jacques Barrot vient compléter une construction à moitié achevée en matière d'asile et d'immigration. Le contre-exemple est le «partage du fardeau». Les pays de la façade méditerranéenne, en première ligne face aux clandestins d'Afrique et du Moyen-Orient, ont la charge d'instruire un tiers des demandes d'asile de l'UE. Mais la Grèce, l'Italie, l'Espagne ou Malte ne peuvent compter que sur une solidarité minimale de leurs voisins du Nord. Faute d'accord politique à vingt-sept, la règle qui impose au premier pays d'accueil d'instruire la demande d'asile reste à amender. Et, en urgence, seules la France, l'Italie et l'Espagne ont accepté d'accueillir chez eux ceux que Malte ne peut plus héberger. Entre les Vingt-Sept la méfiance reste de mise.

Source: Le Figaro

La 26-ème édition du Festival d'automne de Madrid, manifestation culturelle d'envergure prévue du 4 au 29 novembre prochain, verra la participation d'artistes et de comédiens représentant 19 pays, dont le Maroc.

Le Groupe acrobatique de Tanger se produira à plusieurs reprises, avec son nouveau spectacle "Chouf Ouchouf" (Regarde et regarde encore), lors de ce rendez-vous artistique annuel de la musique, du théâtre, de la danse et du cirque de la capitale espagnole.

Mis en scène par les suisses Martin Zimmermann et Dimitri de Perrot, "Chouf Ouchouf" succède au spectacle intitulé "Toub" (Tissu) créé par ce Groupe en 2004 et qui a connu un énorme succès auprès du public avec plus de 350 représentations dans plusieurs pays de part le monde.

Selon les metteurs en scène de "Chouf Ouchouf", ce spectacle, qui se place au centre d'un labyrinthe de questions, est une "cascade de scènes déclinées et amplifiées jusqu'à l'absurde, jusqu'à ce que tout soit chamboulé et se retrouve en apesanteur".

"Toute rencontre avec le nouveau et l'inconnu nous fait chanceler dans des sentiments à la fois complexes et confus. Pour nous rassurer, nous essayons d'imposer nos propres points de vue. Inversement, nous nous présentons également comme un espace de projections pour l'autre", ajoutent-ils.

Composé de douze acrobates marocains dirigés par deux artistes suisses, le Groupe acrobatique de Tanger s'est révélé en 2004, en se distinguant par sa capacité à accorder parfaitement la pratique ancestrale de l'acrobatie marocaine et celle du cirque contemporain.

La 26-ème édition du Festival d'automne de Madrid verra la participation de troupes de théâtre et de danse, d'artistes et de musiciens d'Espagne et d'autres pays, dont la France, l'Italie, le Japon, le Portugal, la Suisse, l'Australie, les Etats-Unis et le Vietnam.

Source : MAP

Le Maroc et la Catalogne ont convenu de renforcer leurs actions pour assurer une meilleure intégration de la communauté marocaine résidant à Barcelone et optimiser l'exploitation de ce capital humain commun, pour les intérêts des deux parties.

Lors d'une conférence de presse conjointe, tenue mardi à Rabat, par le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur et le Maire de la ville de Barcelone, M. Jordi Hereu, actuellement en visite au Royaume, le ministre a expliqué que les deux parties ont convenu également d'activer la construction de la "Maison du Maroc" à Barcelone, un espace de rayonnement et un point de rapprochement entre les civilisations.

Il a également ajouté que compte tenu du rôle important que peut jouer le tissu associatif dans l'amélioration des conditions de vie des Marocains résidant à Barcelone, il a été décidé d'entreprendre des actions concrètes pour l'élaboration et la mise en Âœuvre d'un programme de renforcement des capacités de ces associations en vue d'augmenter la portée de leur action.

Le ministre a, par ailleurs, souligné que la réussite de l'expérience des Universités d'été, organisées au Maroc en 2009 pour 200 jeunes, a encouragé les deux parties à multiplier leurs échanges sous forme de séjours culturels au profit des jeunes en tant que démarche favorisant l'ouverture sur l'autre et la connaissance mutuelle.

Pour rendre opérationnelle l'ensemble de ces décisions, a-t-il dit, le Maroc et la Catalogne ont décidé de constituer un comité mixte chargé de finaliser le plan d'action commun et de suivre son exécution.

De son côté, le Maire de Barcelone a indiqué que la création de la Maison du Maroc à Barcelone s'inscrit dans le cadre de la philosophie de l'Union pour la Méditerranée (UPM), soulignant à cet égard le rôle joué par Barcelone, siège de l'UPM, dans l'édification de cet espace.

Le responsable catalan a également mis l'accent sur le caractère particulier que revêt sa visite au Maroc qu'il qualifie de "pays stratégique en pleine modernisation sociale, culturelle et économique".

D'autre part, le responsable catalan a salué le rôle de leader joué par la communauté marocaine à Barcelone en matière de construction et de développement de cette ville.

Au cours de cette visite, qui intervient à l'invitation de M. Ameur, le maire de Barcelone a été reçu par plusieurs hauts responsables marocains et effectuera une visite à Fès et à Casablanca où il s'entretiendra avec les autorités et les élus locaux des voies et moyens de développer la coopération au niveau local.

Le responsable catalan est accompagné d'une importante délégation, dont de hauts cadres et des élus municipaux et régionaux, ainsi que des représentants de la presse écrite et des médias audiovisuels.

Source : MAP

La Commission européenne va proposer mercredi aux 27 pays de l'Union européenne d'harmoniser leurs politiques en matière d'asile, alors que des disparités criantes existent actuellement d'un Etat à l'autre.

Le but de cette initiative, présentée par le commissaire européen français Jacques Barrot, est de mettre en oeuvre une seule procédure d'asile au sein de l'Union afin de la rendre plus simple et plus équitable.

Selon un document officiel obtenu par l'AFP, "les mesures envisagées visent à offrir un degré plus élevé de protection aux victimes de persécutions".

"Dans le même temps, ajoute le document, les propositions devraient permettre d'améliorer la cohérence entre les instruments communautaires d'asile, de simplifier et de consolider les normes de fond et de procédure de protection dans toute l'Union, empêchant ainsi la fraude et améliorer l'efficacité du processus d'asile".

Une des mesures importantes préconisées par la Commission est d'introduire un délai général de six mois pour achever les procédures d'asile en première instance. La proposition prévoit une période transitoire de trois ans pour permettre aux Etats de l'Union de s'adapter à ce délai.

Parmi les autres propositions, il est envisagé de mieux prendre en compte la question du sexe de la personne présentant une demande d'asile et de clarifier les motifs de protection.

"Ces précisions permettront aux autorités nationales d'identifier plus rapidement les personnes ayant besoin de protection et celles qui n'en ont pas besoin", affirme le document de la Commission.

Le texte demande également une harmonisation européenne pour l'accès des réfugiés à la protection sociale, aux soins de santé et au marché du travail. La Commission voudrait également que les réfugiés puissent se voir reconnaître plus facilement leurs qualifications professionnelles.

"Des informations utiles et des conseils devraient être mis à disposition des personnes qui souhaitent déposer une demande de protection internationale dès leur entrée sur le territoire" européen, suggère également la Commission qui souhaite que les garde-frontières et les policiers soient formés à cet effet.

Malgré l'instauration de normes communes, des disparités considérables subsistent entre les différents Etats-membres de l'Union à propos du droit d'asile. Certains Etats donnent le statut de réfugié à la majorité des demandeurs alors que d'autres le donnent à moins de 1%.

En dépit d'un espace commun de libre circulation propre à l'UE, "il y a encore des régimes nationaux d'asile qui sont complètement différents", ce qui augmente le "risque d'un asile à la carte", avait mis en garde récemment le Haut commissaire de l'ONU pour les réfugiés (HCR), Antonio Guterres.

Selon le dispositif "Dublin II" en vigueur dans l'UE, les migrants sont tenus de demander l'asile dans le pays par lequel ils sont entrés.

Cette disposition a conduit certains pays comme l'Espagne, l'Italie et la Grèce, qui sont, de part leur situation géographique, des portes d'entrées de l'immigration africaine, à être totalement débordés par les demandes.

L'asile reste un des points noirs de la politique d'immigration de l'UE, considérée peu généreuse vis à vis des réfugiés. Sur 121.000 demandes de réinstallations soumises par le HCR en 2008, les Européens ont accepté de prendre en charge 4.378 d'entre elles, contre 60.000 pour les Etats-Unis, selon l'agence onusienne.

Source : Le Monde

La Cour européenne des droits de l'homme a rejeté mardi soir le caractère d'urgence des demandes de deux ressortissants afghans devant être placés sur des vols vers Kaboul et qui demandaient que la Cour en empêche la France.

La CEDH n'a pas communiqué sur le cas de dix autres requérants afghans pour lesquels les décisions pourraient n'être annoncées que mercredi matin.

Selon une source interne de la CEDH, jointe par l'AFP, la Cour n'a pas ordonné de mesures provisoires - comme un sursis au départ de France - et a rejeté la demande d'application de son article 39 relatif à l'urgence d'une situation.

Cet article permet de prendre des décisions motivées par l'imminence d'une situation pouvant constituer ou entraîner une grave atteinte aux droits de l'Homme, notamment un danger de mort ou de tortures.

La Cour européenne avait déjà été saisie le 5 octobre par sept Afghans en rétention administrative en attente d'un renvoi vers leur pays d'origine par un vol franco-britannique.

Ils avaient fait valoir le risque de torture ou de traitements dégradants qui les attendait dans leur pays. La Cour de Strasbourg avait alors invité les autorités françaises à suspendre leur renvoi dans l'attente d'un examen plus approfondi de leurs requêtes.

Associations et partis de gauche se sont mobilisés contre l'organisation programmée mardi soir d'un vol visant à expulser des migrants afghans en situation irrégulière vers Kaboul, pour la première fois depuis 2005.

Source : DNA

Les entreprises allemandes veulent s'assurer qu'elles disposeront d'ingénieurs et d'ouvriers spécialisés pour la reprise. En attendant, de jeunes diplômés seront embauchés et mis au chômage partiel.

Leurs carnets de commandes sont décimés et leurs salariés en chômage partiel, mais les entreprises allemandes agitent à nouveau le spectre de la pénurie de main d'oeuvre et recrutent déjà en prévision de l'après-crise.

Chez Trumpf, société familiale basée près de Stuttgart, dans le sud-ouest du pays, 80% des 4.500 salariés allemands sont en chômage partiel depuis juillet, faute de demande pour ses poinçonneuses industrielles et machines à découper la tôle. Et sur l'exercice clos le 30 juin dernier, les entrées de commandes ont chuté de 35%. Mais cela ne va pas empêcher le groupe d'embaucher d'ici au mois de juin prochain 25 ingénieurs tout frais sortis de l'université pour les mettre directement... au chômage partiel subventionné par l'Etat, annonce Ingo Schnaitmann, porte-parole de l'entreprise.

"Nous voulons absolument éviter que ne se reproduise la même chose que dans les années 90", explique-t-il. A l'époque "personne n'a embauché à cause de la crise, du coup de moins en moins de jeunes ont commencé des études d'ingénieur, et quand l'économie est repartie on en a manqué".

Les règles autour du chômage partiel ont été assouplies, et les fédérations professionnelles s'organisent

Ce que font Trumpf et d'autres aurait été interdit il y a encore quelques mois, mais l'Agence pour l'emploi, consciente du problème, a assoupli les règles autour du chômage partiel pour permettre aux entreprises de recruter dans cette situation. Car, alors que la crise bat encore son plein et que l'Allemagne se prépare à une hausse du chômage dans les mois à venir, "il y a toujours plus d'offres d'emplois pour les ingénieurs que de candidats", selon Michael Stahl, chargé des questions de formation pour la fédération des industries du métal et de l'électronique, Gesamtmetall. La fédération des employeurs BDA évoquait récemment le chiffre de 60.000 spécialistes faisant défaut, presque exclusivement dans les métiers techniques.

Du coup, les fédérations comme Gesamtmetall font tout pour s'assurer que les entreprises disposent de suffisamment de jeunes ingénieurs et d'ouvriers spécialisés dès que les affaires reprendront. Ce qui ne saurait tarder à en croire les indicateurs de l'industrie allemande, dont les derniers pointaient tous vers le haut. En Bavière, la section régionale de Gesamtmetall a créé une sorte de société d'intérim, qui embauche les jeunes diplômés à la fin de leurs études, puis les "prête" aux entreprises qui en ont besoin, mais en les payant elle-même.

"Comme cela ils ne sont pas à charge des entreprises", explique M. Stahl. Dans certaines sociétés, les banques, devenues très regardantes sur les conditions d'octroi du crédit, s'opposent à de nouvelles embauches, mais le besoin de main d'oeuvre qualifiée est là, détaille-t-il. Une fois passé le plus dur de la crise, les jeunes recrues devraient être embauchées par leur employeur de fait. L'enjeu, c'est "que les jeunes diplômés ne perdent pas leur savoir, et qu'ils n'aillent pas voir dans d'autres branches", selon Holger Wuchold, de la fédération sectorielle des machines-outils VDMA.

Car les fabricants de ces machines, grande force de l'industrie allemande, sont parmi les employeurs qui ont le plus souffert ces dernières années d'une pénurie de main d'oeuvre à mettre sur le compte à la fois de la démographie - la société allemande vieillit, et les générations du baby-boom partent à la retraite sans que la relève soit assurée - et d'une désaffection pour les professions scientifiques et techniques.

Dans la seule ex-RDA, où la natalité a chuté dans les années 90 et où l'émigration vers l'Ouest a fait le reste, le réservoir de main d'oeuvre va chuter de 2 millions de personnes d'ici 2025, selon une étude de l'institut de recherche sur le travail (IAB).

Source : Les Echos

Le Groupe de la Banque afri­caine de dé­ve­lop­pe­ment (BAD), le gou­ver­ne­ment fran­çais et le Fonds In­ter­na­tio­nal de dé­ve­lop­pe­ment agricole (FIDA) vont signer un accord por­tant créa­tion du fonds fi­du­ciaire sur les trans­ferts des mi­grants afri­cains.

Selon un com­mu­ni­qué de la BAD par­ve­nu mardi à APA, la si­gna­ture de cet ac­cord est prévu le 23 oc­tobre pro­chain à Paris entre M. Do­nald Ka­be­ru­ka, pré­sident de la BAD, M. Eric Bes­son, mi­nistre fran­çais de l'im­mi­gra­tion et de l'in­té­gra­tion, ainsi que le re­pré­sen­tant du FIDA.

Cette si­gna­ture confirme l'en­ga­ge­ment de la BAD et de la France qui a four­ni une do­ta­tion ini­tiale de six mil­lions d'Euros, aux­quelles s'est joint le FIDA, dans leurs ef­forts conjoints de mo­bi­li­sa­tion des com­pé­tences et des res­sources des mi­grants au ser­vice du dé­ve­lop­pe­ment de l'Afrique.

Ad­mi­nis­tré et géré par la BAD, ce fonds mul­ti­la­té­ral ou­vert à d'autres do­na­teurs, vise à four­nir des fi­nan­ce­ments pour l'amé­lio­ra­tion des connais­sances sur les trans­ferts des fonds des mi­grants en Afrique.

Outre l'in­ves­tis­se­ment pro­duc­tif et le dé­ve­lop­pe­ment local dans les pays d'ori­gine des mi­grants, le Fonds devra éga­le­ment ap­puyer les ré­formes des cadres rè­gle­men­taires né­ces­saires à l'amé­lio­ra­tion des condi­tions de trans­fert.

Le nou­veau fonds qui fait suite au lan­ce­ment par la BAD de l'ini­tia­tive « Mi­gra­tion et dé­ve­lop­pe­ment », devra im­pli­quer, de façon concer­tée, toutes les par­ties pre­nantes, les mi­grants, les mé­nages bé­né­fi­ciaires, les col­lec­ti­vi­tés lo­cales, les gou­ver­ne­ments, les opé­ra­teurs fi­nan­ciers et les par­te­naires au dé­ve­lop­pe­ment.

Selon une ré­cente étude sur les trans­ferts de fonds des mi­grants entre France et quatre pays afri­cains (Co­mores, Mali, Maroc et Sé­né­gal), le vo­lume des trans­ferts re­pré­sente entre 9 et 24% du PIB des pays étu­diés et 80 % de l'aide pu­blique au dé­ve­lop­pe­ment dont ils sont bé­né­fi­ciaires.

Source : AFRIQUE A VENIR

Les enfants des migrants mexicains aux Etats Unis, dont le nombre s'élève à 6,3 millions de personnes, contribuent à freiner le vieillissement de la population américaine, a indiqué, mardi, le Conseil national de la population (Conapo), un organisme dépendant du ministère mexicain de l'Intérieur.

Dans un communiqué, Conapo se fait l'écho d'une étude, réalisée en collaboration avec l'université de Californie (sud-ouest des USA), qui fait ressortir que 24 PC des enfants de moins de 18 ans vivant aux Etats Unis sont issus de parents mexicains expatriés.

Cette proportion d'enfants mexicains vivant aux Etats Unis s'approche à celle des enfants afro-américains (6,5 millions), a souligné la même source, relevant que ''c'est grâce à l'immigration (mexicaine et celle d'autres pays) que le nombre des enfants de moins de 18 ans n'a pas baissé d'un million de personnes, entre 2000 et 2008''.

Conapo indique, en outre, 86 PC des enfants de migrants mexicains sont nés aux Etas Unis et disposent donc des droits garantis par les lois américaines.

Selon les dernières statistiques disponibles, plus de 11 millions de migrants mexicains vivent légalement aux Etats Unis, sans compter les clandestins évalués à plus de 7 millions.

Source: MAP

Le Bureau du PS a décidé lundi 19 octobre d'ouvrir un "champ de discussion spécifique" sur la question du port de signes religieux, philosophiques ou politiques distinctifs à l'école et dans la fonction publique.

"Le PS est conscient des difficultés générées par la situation actuelle, où les écoles sont libres d'interdire ou d'autoriser les signes religieux et philosophiques distinctifs", a indiqué le Parti Socialiste, dans un communiqué. "Il s'agit d'une première au parti", a commenté lundi une porte-parole du PS évoquant la prérogative laissée aux écoles d'interdire ou d'autoriser les signes religieux et philosophiques distinctifs dont le voile islamique, revenu au devant de l'actualité. "La situation actuelle n'est plus tenable, il faut avancer", a-t-elle précisé. Le Bureau du parti a cependant estimé que la solution au problème "ne peut venir d'en haut" mais doit émaner du "terrain".

Une délégation d'élus socialistes co-présidée par les sénateurs Philippe Moureaux et Philippe Mahoux procédera à une série d'auditions de représentants de la société civile (secteur associatif, directeurs d'écoles, enseignants, agents publics, etc.)

Les autres membres de la délégation PS seront Marie Arena, Olga Zrihen, Caroline Désir, Christie Moreale, Fatiha Saïdi et Graziana Trotta. Lundi, le Bureau a entendu le directeur adjoint du Centre pour l'égalité des chances et la lutte contre le racisme, Edouard Delruelle. Ce dernier s'est exprimé récemment en dénonçant la situation actuelle qui place les écoles face à leurs responsabilités.

Le PS demande à l'ensemble des partis d'ouvrir un débat au Parlement de la Communauté française. En ce qui concerne la fonction publique, le Bureau a souligné qu'elle se devait d'être "neutre et impartiale, ce qui implique des attitudes appropriées de la part des fonctionnaires".

Le PS demandera par ailleurs à tous les bourgmestres et mandataires locaux socialistes l'adoption, "dans les communes où cela s'avère nécessaire", d'un règlement de police interdisant tout vêtement ou accessoire couvrant entièrement le visage et ne permettant pas l'identification, de type burqa. Ces règlements de police prévoiront une sanction administrative (amende) en cas de non-respect de cette règle.

Le Bureau du parti a rappelé lundi que la question du port de signes distinctifs ne devait pas occulter "les vrais défis auxquels notre société est confrontée: le droit pour chacun de disposer d'un travail et d'un logement décents ; la lutte contre les discriminations et contre toutes les formes d'intégrisme ; et le développement du 'mieux vivre ensemble', pour que les différentes composantes de notre société se côtoient et se respectent davantage".

Le MR a annoncé il y a quelques semaines le dépôt de propositions dans plusieurs assemblées, visant à favoriser le "vivre ensemble". Les réformateurs prônent l'interdiction de signes convictionnels à l'école, dans la fonction publique et au sein des exécutifs notamment.

La sortie du MR avait essuyé de vives critiques du cdH, la ministre de l'Egalité des Chances Joëlle Milquet, reprochant au Mouvement Réformateur de jouer les cavaliers seuls, refusant de prendre part au large débat qui s'est ouvert sur ce type de question à l'occasion des Assises de l'Interculturalité.

Au PS, on assure ne pas vouloir empiéter sur ces Assises organisées à l'échelon fédéral. "Nous réfléchissons à des matières qui sont de la compétence des Régions et Communautés", a-t-on commenté lundi au parti.

Source: Lalibre.be

Quelque 80 fauteuils roulants offerts par une association bénévole de marocains résidant aux Pays bas ont été distribués, lundi à Taza, par le gouverneur de la province, M.Abdelghani Sebkha à des handicapés physiques démunis.

Le président de l'association "Al Anal pour handicapés ", Mohammed Achahboun, a indiqué que ces fauteuils font partie d'un lot de 150 chaises du même genre destinées aussi à des handicapés physiques à Meknès et Nador.

L'association créée en 1990 par des MRE de la première et deuxième générations s'est assignée pour principal objectif de contribuer à l'effort déployé au Maroc sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI pour venir en aide aux personnes à besoins spécifiques, a-t-il déclaré.

Il a rappelé que son association a déjà réalisé de nombreuses actions humanitaires dont un don de matériel médical et orthopédique et de reins artificiels à des hôpitaux au Maroc.

Ces opérations caritatives sont menées en coordination avec des mécènes aux Pays bas et l'association nationale "Al Youssoufia" des paralytiques et handicapés au Maroc, a-t-il indiqué, soulignant que la plus importante communauté marocaine dans ce pays est originaire de la province de Taza.

M. Mohammed Achahboun est notamment l'auteur de l'ouvrage en néerlandais "Cimetières sur des terres mouillées" dans lequel il raconte les énormes sacrifices consentis par des soldats marocains pour combattre le nazisme en Europe pendant la deuxième guerre mondiale.

Source : MAP


SOS Racisme a annoncé lundi 19 octobre son intention de déposer un recours devant la section contentieux du Conseil d'Etat contre le décret paru dimanche au Journal officiel qui crée un fichier sur les personnes susceptibles d'être impliquées dans les violences urbaines ou dans les stades. L'association vise l'"imprécision" de la mention de l'"origine géographique" prévue dans ces données.

L'association demande au Conseil d'Etat "notamment de supprimer la dérogation à l'article 8 de la loi Informatique et Liberté autorisant 'la collecte, la conservation et le traitement de données relatives à l'origine géographique des personnes'".

Dans un communiqué, SOS Racisme explique que s'il s'agissait de mentionner, comme l'avait précisé dimanche un communiqué du ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux, "le lieu de naissance ou le lieu de résidence, il n'y aurait pas besoin de déroger à la loi informatique et liberté puisque les données d'Etat civil sont parfaitement autorisées".

De ce fait, "SOS Racisme demande au conseil d'Etat de sanctionner l'imprécision de la mention 'origine géographique'". SOS Racisme "redoute en fait que cette imprécision soit utilisée par les renseignements généraux pour stigmatiser des personnes en fonction de leur origine présumée, 'origine (dite) géographique', que les policiers détermineraient par exemple à partir de la consonance de leur nom ou de leur prénom".

L'association rappelle qu'elle a déjà engagé des poursuites judiciaires pour de telles pratiques des Renseignements généraux (RG). "Et, le 16 octobre 2009, SOS Racisme vient justement de gagner son appel devant la cour d'appel de Paris (chambre de l'instruction) contre l'usage des mentions 'origine maghrébine', 'origine africaine', 'français d'origine non immigré', utilisées dans un rapport de 2005 des RG sur les présumés 'meneurs de bande' des quartiers dits sensibles", souligne le communiqué.

Pour SOS Racisme, "la volonté du ministère de l'Intérieur de stigmatiser l'origine des personnes dans le cadre de la défense de la Sécurité Intérieure, constitue une menace grave pour la cohésion nationale". L'association demande au Conseil d'Etat de rappeler au ministre que le préambule de la constitution de 1958 "interdit toute subdivision de la population en catégories ethno-raciales".

Source : Le Nouvel Observateur

Le ministre de l'immigration Eric Besson a lancé lundi 19 octobre le dispositif de contrôle biométrique Parafes (passage automatisé rapide aux frontières extérieures Schengen) à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle.

Parafes est un dispositif qui, après une inscription sur une base de données, permet de passer la frontière grâce à un contrôle automatisé qui consiste en une vérification d'empreintes digitales (Lire le décret d'application). Le passager ne passe plus devant un policier avec son passeport mais dans un sas où sera contrôlée son empreinte digitale.

"L'intérêt est double. D'abord il facilite le passage des voyageurs. Ensuite, cela nous aide à déjouer le piège des filières de faux passeports", a déclaré le ministre à la presse. Quant à la création d'un nouveau fichier, le ministre a assuré que "la CNIL [Commission nationale informatique et liberté] n'a exprimé aucune réserve", et a rappelé qu'il "s'agit d'un dispositif basé sur le volontariat" : "Il n'y a pas de conservation des données et chacun est libre de se désinscrire quand il le souhaite".

Les voyageurs qui le souhaitent peuvent s'inscrire dès à présent au terminal 2E. Le système sera opérationnel le 16 novembre.

D'ici la fin 2009, 13 sas seront implantés à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, selon le ministère. Pour les plus réticents, le dispositif actuel de contrôle du passeport reste néanmoins en vigueur.

Source: Le Monde


La mairie de Marseille a délivré le permis de construire pour la future grande mosquée de cette ville et il sera remis à ses responsables le 6 novembre par le maire UMP Jean-Claude Gaudin, a-t-on appris lundi de source proche du maire.

"Le permis vient d'être signé, le maire le remettra officiellement le 6 novembre", a indiqué cette source à l'AFP. La demande de permis avait été déposée le 15 mai.

La grande mosquée, qui doit voir le jour d'ici 2011 dans le 15e arrondissement de Marseille, représente un budget de 22 millions d'euros au total.

L'Algérie, le Maroc et les Comores se sont déjà engagés à contribuer au financement, avaient indiqué en juin des responsables de l'association de la grande mosquée de Marseille lors d'une présentation du projet aux pays musulmans appelés à le soutenir. La part de chaque pays ne pourra dépasser 20 à 25% du budget, selon l'association.

Source: La Croix

Une campagne publicitaire va être diffusée dans toute l'Europe pour pousser les consommateurs à s'interroger sur l'origine des produits qu'ils achètent.

Une campagne publicitaire va être diffusée dans toute l'Europe pour inciter les consommateurs à s'interroger sur la provenance des aliments et autres biens qu'ils achètent et éviter de soutenir involontairement par leurs achats une forme moderne d'esclavage.

Lancement de la campagne 'acheter responsable' pour dénoncer les 12 millions de personnes dans le monde contraintes au travail forcé ou à l'esclavage sexuel.

La campagne télévisée "Achetez responsable", lancée par l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et conçue par l'agence britannique M&C Saatchi, met en scène des travailleurs exploités enfermés dans un caddie à l'envers.

"Ils sont ici pour ramasser les tomates que nous achetons tous les jours", indique le spot de 30 secondes à propos des gens emprisonnés.

Les migrants, une main d'oeuvre bon marché

Le trafic de migrants fournit une main d'oeuvre bon marché dans le bâtiment, l'agriculture ou la confection, dont les produits finissent sur les rayons des magasins des pays riches, indique l'OIM.

"Nous ne demandons pas aux gens de boycotter une marque particulière ou une chaîne particulière de supermarchés. Nous demandons simplement aux gens de rechercher ce qu'il y a derrière les produits qu'ils achètent, de façon à ce qu'ils achètent de façon responsable", déclare Richard Danziger, responsable du programme de l'OIM contre le trafic humain.

Selon les estimations de l'OIM, plus de 12 millions de personnes dans le monde sont contraintes au travail forcé ou à l'esclavage sexuel.

Pour découvrir comment les habitudes de consommation peuvent soutenir, ou au contraire combattre, le trafic, les consommateurs peuvent se rendre sur le site web http://www.buyresponsibly.org.

Source: L'Express.fr

La France et la Grande-Bretagne ont programmé mardi soir un vol groupé pour expulser des clandestins afghans vers Kaboul, a-t-on appris lundi de source policière. Une information que la Cimade, seule association présente dans les centres de rétention français (CRA), a confirmée mardi. Le vol partira de Londres, fera escale à Lille, avant de rallier Bakou, en Azerbaïdjan, puis la capitale afghane, a précisé la source policière. Interrogé sur la programmation d'un tel vol groupé, le ministère de l'Immigration n'avait pourtant pas donné de réponse lundi en fin d'après-midi.

Selon Damien Nantes, responsable de la Cimade, lors de l'escale à Lille, des migrants afghans actuellement placés en rétention à Lille-Lesquin seront embarqués. "Une quinzaine de personnes seraient concernées", a-t-il dit. Il y aurait actuellement en France une cinquantaine de ressortissants afghans placés en rétention à travers tout le territoire, mais, pour certains d'entre eux, des procédures seraient toujours en cours. Ce vol groupé serait le premier depuis 2005.

Au lendemain du démantèlement de la "jungle" de Calais, le 22 septembre dernier, le président Nicolas Sarkozy a annoncé l'organisation de retours forcés en Afghanistan, en coopération avec le Royaume-Uni, conformément à un accord franco-britannique en date du 6 juillet 2009. Début octobre, les associations de défense de sans-papiers et l'opposition ont dénoncé un projet de "charter" franco-britannique de migrants afghans programmé le 6 octobre à destination de Kaboul. Le gouvernement a alors démenti toute organisation de vol à cette date.

Cependant, le ministre de l'Immigration Éric Besson a reconnu que des vols de ce type seraient organisés "dans les jours qui viennent". "Il y en aura sous réserve qu'un certain nombre de conditions soient remplies, que nous puissions être certains que les personnes soient en sécurité quand elles arrivent à Kaboul, et que, deuxièmement, il y ait la possibilité d'une aide à la réinstallation", a-t-il déclaré à la presse. Les associations de défense des immigrés et des droits de l'homme se sont émues que l'on reconduise des réfugiés dans un pays en guerre, où les conditions humanitaires et de sécurité ne cessent de se dégrader.

Source: Le Point

La situation dure depuis cinq ans. La Seine-Saint-Denis, le département francilien comptant le plus de musulmans en Ile-de-France (environ 450 000 personnes), ne dispose d'aucun abattoir pour sacrifier en toute légalité les moutons dans le cadre des fêtes de l'Aïd-el-Kébir, qui se tiennent cette année le 28 novembre. Une anomalie en passe d'être réparée.
Le conseil général de Seine-Saint-Denis vient de décider la mise à disposition d'un terrain départemental qui pourrait accueillir dès cette année un abattoir mobile. La convention a été passée pour cinq ans avec le conseil régional du culte musulman (CRCM) qui pourra utiliser trois jours par an l'aire des Vents, dans le parc départemental de La Courneuve, où est organisée chaque année la Fête de l'Huma. « On est venu me voir il y a un an en me lançant : pas chiche . J'ai répondu : chiche dans le respect des lois républicaines », confie Claude Bartolone, le président PS du conseil général.

« On est sur la bonne voie »

Le projet, ardemment défendu par le préfet de Seine-Saint-Denis Nacer Meddah, se heurte néanmoins à un obstacle de poids : aucun boucher agréé n'a encore donné son accord pour organiser l'abattage fin novembre. Une réunion doit se tenir aujourd'hui avec un candidat.
Khaled Bouchama, chargé du dossier abattage au sein du CRCM Ile-de-France-Centre se veut confiant. Selon lui, l'abattage, qui se déroulera pendant trois jours et concernera 1 200 bêtes, a toutes les chances d'être organisé dès cette année. « On est sur la bonne voie, assure-t-il. Il nous reste à finaliser la convention avec l'opérateur qui a déjà commandé un abattoir mobile. » Le temps presse puisque la préfecture attend toujours de recevoir le dossier nécessaire à l'agrément des services vétérinaires.
L'Union des associations musulmanes du 93 (UAM 93), également associée au projet, se montre plus prudente. « Il y a 50 % de chances pour que l'opérateur accepte », évalue son secrétaire M'hammed Henniche, qui pointe les risques financiers. « Pour que le professionnel rentre dans ses frais, il faut que l'opération soit menée au moins trois années consécutives. On a senti chez le préfet actuel une vraie volonté que le projet aboutisse. Mais rien ne nous garantit que l'agrément soit renouvelé sur trois ans. » Pour le responsable associatif, la vraie solution réside dans l'achat d'un abattoir mobile. M'hammed Henniche en appelle aux élus et cite en exemple l'abattoir temporaire d'Elancourt (Yvelines) mis sur pied chaque année depuis 2007 grâce au soutien financier de la ville et de trois communes voisines. « L'installation commence à rapporter de l'argent. Il faut que cela devienne un modèle dans les grandes agglomérations », conclut-il.

Source: Le Parisien

L'heure d'enseignement de la religion musulmane envisagée par le gouvernement "ne fait pas partie de notre culture", estime le président de la Conférence épiscopale italienne, le cardinal Angelo Bagnasco, dans un entretien publié dimanche par le Corriere della Sera.

"L'heure (d'enseignement) de religion catholique se justifie par le fait qu'elle fait partie de notre histoire et de notre culture. La connaissance du fait religieux catholique est indispensable pour la compréhension de notre culture", explique le cardinal.

"Il ne ne me semble pas que l'heure de religion envisagée (par le gouvernement pour la religion musulmane) corresponde à cette motivation raisonnable et reconnue", affirme-t-il.

Le vice-ministre au Développement économique Adolfo Urso a proposé d'introduire dans les écoles publiques et privées une heure de religion musulmane, facultative et alternative à l'heure de religion catholique, pour éviter de laisser les élèves muslmans "dans les ghettos des écoles islamiques intégristes".

La proposition a été accueillie favorablement à gauche, notamment par l'ancien président du conseil Massimo d'Alema, qui a évoqué "une proposition difficile à mettre en oeuvre mais tout à fait raisonnable".

A droite, en revanche, si le président de la Chambre des députés Gianfranco Fini a parlé de "bon sens élémentaire qui va dans l'intérêt national de la cohésion sociale", la Ligue du Nord, le parti anti-immigrés allié de Silvio Berlusconi, a qualifié ce projet de "provocation".

Fin 2007, les étrangers représentaient 4,2% des effectifs des écoles italiennes, dont 37% de confession musulmane, soit 184.000 élèves, selon des chiffres du ministère italien de l'Education..

Source: La Croix

L'histoire de l'émigration des Marocains en Grande Bretagne a été samedi au centre des débats d'un colloque international tenu à Rabat sous le thème "Le Maroc et la Grande Bretagne: une histoire commune, patrimoine et avenir".

Les intervenants ont souligné que la prospérité du commerce entre le Maroc et la Grande Bretagne durant la fin du 18 ème siècle et le début du 19 ème siècle, a poussé des commerçants marocains notamment des villes de Fès, Tanger et Essaouira à émigrer en Grande Bretagne.

La ville de Manchester a accueilli la plus grande communauté marocaine de l'époque, ont-ils noté, ajoutant que cette dernière se distinguait des autres par son attachement à l'identité et à l'histoire marocaines.

Des ouvrages britanniques reconnaissent aux émigrés marocains leur honnêteté, ont-ils rappelé.

Le début des années trente du 20 siècle a connu le retour des commerçants marocains, alors que leurs familles sont restées en Grande Bretagne, ont-ils poursuivi, relevant que les relations entre le Maroc et la Grande Bretagne, troisième partenaire économique du Royaume, n'ont pas cessé de se développer.

Le président du Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger (CCME), M. Driss El Yazami, a souligné à ce propos la nécessité d'écrire l'histoire de l'émigration marocaine, ajoutant que le conseil publiera les interventions de ce colloque.

Initié par le Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger (CCME), l'Association maroco-britannique et la Fondation "La mémoire marocaine" en partenariat avec la bibliothèque nationale et la banque populaire, ce colloque a été marqué par la participation d'historiens et de chercheurs marocains et britanniques.

Source: MAP

Le club de la Moulouya à Berkane a abrité, samedi après-midi, une cérémonie organisé en commémoration du 20-ème anniversaire de la création de "la fondation de soutien aux émigrés marocains de retour des Pays-Bas".

Initiée sous le signe "continuité de la communication pour préserver les droits et acquis des émigrés de retour des Pays-Bas", cette rencontre à laquelle assistaient notamment le gouverneur de la province, M. Ahmed kadiri boudchich et l'ambassadeur des Pays-Bas à Rabat, M. Jos Van Aggelen, a été une occasion pour mettre l'accent sur les excellentes relations de coopération fructueuse entre les Royaumes de Hollande et du Maroc.

Cette rencontre a également permis aux différents intervenants d'évoquer le thème d'accompagnement des marocains résidant aux Pays-Bas et les efforts déployés pour la mise en place d'une stratégie permettant de faire valoir les acquis des émigrés marocains de retour des Pays-Bas.

Au cours de cette cérémonie, des témoignages ont été faits par des associations et de partenaires de la région sur l'apport de la fondation tout au long de ses 20 années d'existence que ce soit en matière d'assistance individuelle de cette fondation, de son rôle d'intermédiaire ou de contribution à la constitution de la société civile.

Créée en 1989, la fondation de Soutien aux émigrés marocains de retour des pays bas a pour objectifs de fournir des aides individuelles aux émigrés qui retournent dans leur pays d'origine et à leurs familles et sert d'intermédiaire entre les Pays-Bas et le Maroc, pour permettre à ces émigrés et à leurs familles d'obtenir ou garder les droits qu'ils ont acquis aux Pays-Bas.

Source: MAP

La traite d'être humains en Europe reste un phénomène sous-estimé et trop peu combattu, s'alarme l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) à l'occasion de la Journée européenne contre le trafic d'être humains.

Le nombre de victimes identifiées en Europe est d'"environ 30 fois inférieur au nombre réel estimé", souligne l'organisation, selon qui quelque 270.000 personnes seraient touchées au sein de l'Union européenne. La majorité des victimes, parmi lesquels environ 10% de mineurs, sont des femmes contraintes à la prostitution. Des hommes sont pour leur part forcés à travailler sur des chantiers ou des exploitations agricoles, selon l'ONUDC. "Peut-être que la police ne retrouve pas plus de trafiquants et de victimes car elle ne les recherche pas", a insinué le directeur exécutif de l'office, Antonio Maria Costa, dans un communiqué publié à Vienne. Le taux de condamnation pour trafic d'êtres humains, un des crimes les plus répandus, ne dépasse pas 1 pour 100.000 de la population européenne, soit "moins que pour des crimes rares comme le kidnapping", note-t-il. Au total, 2,4 millions d'être humains font l'objet d'un trafic dans le monde chaque année, selon des estimations d'ONG.

Source: TF1

Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté contre le racisme samedi après-midi dans le centre historique de Rome, dénonçant entre autres le délit d'immigration clandestine institué par une loi du gouvernement de Silvio Berlusconi.

Des banderoles émaillaient notamment le cortège avec "Non au racisme et au délit d'immigration clandestine", "Non aux refoulements d'immigrés et aux accords qui les prévoient", "Berlusconi, va-t-en!", "Nous sommes tous sur la même barque", allusion aux immigrés clandestins qui arrivent par bateau d'Afrique sur les côtes du sud de l'Italie.

Le cortège est parti en musique et en danse de la place de la République, près de la gare centrale Termini, pour se diriger ensuite vers le Forum romain.

"Aujourd'hui je manifeste parce qu'avec le gouvernement actuel la situation est de plus en plus difficile", témoigne Babacar, un Sénégalais de 27 ans chauffeur-routier venu par bus de Caserte (sud) avec 300 autres personnes.

Cette manifestation a été organisée pour marquer le 20e anniversaire de la première grande manifestation contre le racisme : le 7 octobre 1989, des centaines de milliers de personnes étaient descendues dans les rues de Rome après qu'un réfugié sud-africain, Jerry Essan Masslo, eut été tué dans la province de Caserte (sud).

Source: RTBF

Le Pr. Abdelhadi Tazi, membre de l'Académie du Royaume du Maroc, a donné vendredi à Rabat une conférence sur la mission diplomatique accomplie par Mohamed Ben Haddou, ambassadeur du Sultan Moulay Ismail auprès du Roi de Grande Bretagne Charles II et premier ambassadeur du Maroc à avoir visité l'académie britannique en 1682.

Intervenant lors d'une conférence organisée sous le thème "Le Maroc et la Grande Bretagne: histoire commune, patrimoine et avenir", le Pr. Tazi a souligné que cette éminente personnalité a été dépêchée par le Sultan Moulay Ismail auprès du Roi Charles II pour traiter d'une question de très haute importance, à savoir le retrait des forces militaires britanniques présente à l'époque dans la ville de Tanger.

Selon M. Tazi, le diplomate marocain avait accompli sa mission avec succès, ce qui a lui a valu l'admiration et la considération des Britanniques.

Originaire de la ville de Safi, M. Ben Haddou s'est distingué en particulier par sa parfaite maîtrise de la langue anglaise.

Pour sa part, M. Nabil Matar, de l'Université du Minnesota (Etats Unis), a mis en exergue le grand intérêt que la Grande Bretagne accordait au Maroc, particulièrement au début de l'émergence de ce pays européen au 17è siècle en tant que grande puissance mondiale.

Le Maroc avait été le principal pourvoyeur des colonies britanniques en Méditerranée en produits alimentaires, a rappelé M. Matar.

Plusieurs chercheurs marocains et britanniques participent à cette rencontre organisée par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), l'association maroco-britannique et la Fondation de la mémoire marocaine, en partenariat avec la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc et la Banque Populaire.

Suite: MAP

Le président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), M. Driss El Yazami a souligné, vendredi à Rabat, l'importance de la dimension académique et culturelle dans les activités du conseil visant à retracer l'histoire de la migration marocaine à l'étranger.

S'exprimant à l'ouverture d'une rencontre sur "le Maroc et la Grande Bretagne: histoire commune, patrimoine et avenir", M. El Yazami a indiqué que l'écriture de l'histoire de la migration relève d'un pari académique dont l'ambition est d'enrichir aussi bien l'histoire du Maroc que celle des pays d'accueil, saluant les acteurs associatifs à l'étranger pour leur effort dans ce domaine.

L'intérêt que porte le CCME à l'histoire de la migration marocaine répond aux attentes culturelles pressantes des Marocains du Monde qui nourrissent la double aspiration de s'intégrer dans les pays d'accueil et de conserver leur mémoire et identité nationales, a-t-il affirmé.

De son côté, Chrifa Lalla Joumala Alaoui, ambassadeur du Maroc en Grande Bretagne, a mis l'accent sur les relations historiques entre les deux royaumes fondées essentiellement sur la politique, la diplomatie, le commerce et l'industrie.

Dans une allocution lue en son nom par le vice-président délégué de l'Association maroco-britannique (Moroccan-British Society), M. Abdelkrim Bennani, elle a souligné le rôle que joue l'association dans la consolidation de ces relations dans les domaines scientifiques, culturelles, académiques et sociaux à travers, notamment, la création à l'Université Oxford d'une Chaire SM le Roi Mohammed VI pour les Etudes Marocaines et Méditerranéennes et l'organisation de l'Exposition des Trois Livres Saints à la bibliothèque nationale à Londres.

Pour sa part, Mme Meryem Charti, membre fondateur de la Fondation "La mémoire marocaine", a souligné l'importance de cette rencontre qui célèbre le cinquantenaire de l'immigration marocaine en Grande Bretagne et ambitionne de réhabiliter l'histoire commune.

Elle a également mis l'accent sur le "Projet de mémoire marocaine" élaboré par la fondation en réponse aux besoins de la communauté marocaine en Angleterre.

Ce projet vise a retracer cette histoire et, ainsi, rapprocher les trois générations des immigrés au Royaume Uni, a-t-elle ajouté.

Les participants ont par la suite donné le coup d'envoi à l'Exposition de la mémoire marocaine en Grande Bretagne à la bibliothèque nationale du Maroc, qui rend hommage à l'histoire de l'immigration marocaine en Angleterre à travers des documents et des photographies. L'exposition avait été précédemment organisée dans nombre de villes anglaises entre décembre et mars derniers.

Cette rencontre de deux jours est organisée par le CCME, la Moroccan-British Society et la fondation de la mémoire marocaine en partenariat avec la Bibliothèque nationale et la Banque populaire.

Source: MAP

Près d'un millier de personnes ont défilé samedi matin à Madrid pour demander le retrait de la nouvelle loi sur les étrangers, en cours d'examen parlementaire, estimant qu'elle entraînerait "un grave recul" des droits des immigrés, a constaté un photographe de l'AFP.

A l'appel de près de 70 associations solidaires et de soutien aux immigrés, les manifestants ont défilé en fin de matinée derrière une banderole où il était écrit: "Arrêtons la réforme de la loi sur les étrangers. Nous avons droit à des droits".

Ils dénoncent une réforme qui entraînera "un grave recul" des droits accordés à la population étrangère et qui "soutient une vision éminemment policière de la gestion des migrations qui assimile dangereusement la crise aux immigrés".

D'autres manifestations étaient prévues dans tout le pays à Barcelone, Bilbao, Tenerife, Grande Canarie, Alicante, Murcie et Malaga.

La réforme de la loi sur les étrangers, approuvée définitivement en juin par le gouvernement, prévoit d'augmenter de 40 à 60 jours la période de rétention des immigrants illégaux avant de procéder à leur expulsion et réduit le regroupement familial au conjoint et aux descendants.

En revanche, les immigrés, en âge de travailler et profitant d'un regroupement familial, y compris les enfants âgés de 16 à 18 ans, auront un permis de travail.

Afin de lutter contre les violences domestiques, la nouvelle loi permettra en outre aux femmes maltraitées d'obtenir "un permis de séjour pour circonstances exceptionnelles".

En Espagne, les étrangers représentaient début 2009 12% de la population espagnole contre 11,3% en 2008, selon les derniers chiffres officiels. Ceux-ci montrent que les arrivées ont été moins massives que les années précédentes, alors que pays est brutalement frappée par la crise, avec une économie en récession et un taux de chômage de plus de 17% touchant particulièrement les immigrés.

Source: Le Monde

Le ministre français de l'Immigration, qui a affirmé à plusieurs reprises que ce délit "n'existait pas", reconnaît aujourd'hui qu'une clarification législative est nécessaire : "Nous allons peut-être arrêter un certain nombre de règles du jeu, dont une circulaire", indique-t-il, pour définir "où s'arrête l'action humanitaire".

Le délit de solidarité envers les sans-papiers existe-t-il ou non ? Eric Besson, qui avait affirmé à plusieurs reprises que ce délit "n'existe pas", a reconnu, vendredi 16 octobre, qu'une clarification législative est nécessaire en la matière. Interrogé lors de la matinale de France Inter, le ministre de l'Immigration a déclaré, tout en refusant de parler de "flou législatif", qu'il était en train de discuter "avec des associations pour voir où s'arrête exactement l'action humanitaire". "Nous allons peut-être arrêter un certain nombre de règles du jeu, dont une circulaire", a-t-il ajouté.

"Où s'arrête l'action humanitaire"

Interrogé sur le fait qu'il avait auparavant "promis" qu'une personne qui aidait des sans-papier ne serait jamais inquiétée par la police ni la justice, le ministre a démenti avoir tenu de tels propos :

"Je n'ai pas promis ni juré, j'ai indiqué, et je le redis, que jamais en France, depuis 1945, aucune personne n'a été condamnée pour avoir simplement aidé en urgence une personne étrangère en situation irrégulière. Et ça se confirme : il y a parfois eu des interpellations, il y a même eu des jugements. Mais aucun n'a jamais abouti à une condamnation".

Il a ensuite expliqué que "si vous ne aidez un étranger en situation irrégulière et que vous le recevez trois jours chez vous, vous ne risquez strictement rien". Une affirmation que contredisent les associations. En revanche, a souligné Eric Besson, "si vous le recevez trois ans chez vous en sachant pertinemment qu'il en situation irrégulière, vous êtes passible du désormais fameux article L622-1".

Et de finalement reconnaître que, "entre les deux, il y a une marge de manœuvre que je suis en train d'explorer avec des associations pour voir où s'arrête exactement l'action humanitaire".

Source: Le Nouvel Observateur

Le long-métrage marocain "Casa Negra" de son réalisateur Noureddine Lekhmari a été sélectionné en compétition officielle de la 36ème édition du Festival international du film indépendant de Bruxelles (FIFIB), qui se tiendra du 3 au 8 novembre prochain, apprend-on auprès des organisateurs.

Le film marocain sera en lice avec onze autres long-métrages représentant les cinémas africain, européen et asiatique pour décrocher le prix de la Compétition internationale du festival, a précisé, jeudi, à la MAP, le directeur artistique de cette manifestation cinématographique, M. Salvatore Leocata.

Le choix de "Casa Negra'' en compétition officielle témoigne de la vitalité et de la diversité du cinéma marocain qui s'est désormais fait sa place à travers ses productions et ses grands festivals notamment le Festival international du film de Marrakech et le Festival du cinéma de Tanger, a-t-il ajouté.

Pour preuve, a-t-il affirmé, les fictions marocaines seront programmées sur la future chaîne thématique du cinéma du monde qui verra le jour en Europe à partir de l'année prochaine.

Joint par téléphone, le réalisateur marocain s'est dit satisfait de participer à ce rendez-vous européen, et encore plus de prendre part à la compétition officielle. Il a de même fait savoir que la sortie nationale de son film en Belgique est prévue pour fin novembre prochain.

Le FIFIB, qui vise à mettre en valeur une cinématographie peu connue du public belge, mettra à l'honneur cette année le cinéma égyptien.

Des dizaines de films représentant les dernières nouveautés du cinéma indépendant contemporain notamment indonésien, lituanien, sud coréen, turc ou encore mexicain, seront projetés lors de ce festival qui comprend également deux autres prix qui vont consacrer la meilleure production belge et la meilleure création filmée des sourds.

Outre les projections de films, le festival, qui se veut un lieu de rencontres et d'échanges entre les professionnels du 7ème art des quatre coins du monde, comprend notamment des rencontres et des tables-rondes qui devront débattre de moyens visant à nouer des partenariats et de développer des liens et des collaborations entre cinéastes de différentes nationalités

Source: MAP

C'est une idée un peu folle mais tellement séduisante qu'a décidé de mettre en œuvre lui même Hassan Bouod. Il lance la CCI Maroc France depuis Marseille. Cet entrepreneur du Hallal lance un appel aux MRE de France pour prendre part au challenge.

Hassan Bouod, c'est cet entrepreneur marseillais dont Yabiladi vous avait déjà relaté la « success story » en 2004. Aujourd'hui, il souhaite passer à la vitesse supérieure et lance la Chambre de commerce et d'industrie Maroc-France à Marseille.

Le timing choisi est parfait. En effet Hassan Bouod a profité de la Semaine de la Méditerranée à Marseille pour mettre en action son goût de l'entrepreneuriat et sa volonté de voir les deux rives renforcer leurs liens.

C'est en présence de Fathallah Sijilmassi, ancien Ambassadeur du Maroc en France et actuel directeur général de l'Agence Marocaine de Développement des Investissements, et de Jacques Pfister, président de la Chambre de Commerce et d'Industrie Marseille-Provence, qu'il a donné lundi dernier le coup d'envoi de cette nouvelle aventure baptisée "CCI Maroc-France".

A l'occasion de la troisième édition de Maroc Hexagone, Hassan Bouod, président de la nouvelle association, a précisé que les prochaines étapes seront de transformer cette structure en association d'utilité publique puis d'obtenir l'agrément comme CCI Maroc-France.

Pour en savoir plus sur ce projet Yabiladi a posé quelques questions à l'initiateur lui même.

Interview de Hassan Bouod

Pourquoi une CCI Maroc France ?

Je pense que c'est le moment de se doter d'une structure durable, visible et lisible, dans le domaine économique en France.
Pour se retrouver dans un panel existant c'est un outil institutionnel qui à terme pourra jouer ce rôle. Mais c'est à nous de lui donner les moyens de ses ambitions.

Habituellement les CCI installées à l'étranger font du lobbyisme pour leur propre industrie, pourquoi avoir choisi le partenariat ?

Vous avez raison mais par notre présence dans un pays ami et premier partenaire tel que la France, nous n'avons pas besoin de faire de lobbyisme pour la promotion de l'économie marocaine au quotidien.

Mais elle a besoin de capitaliser les premières et petites initiatives par leurs diversités économiques et sectorielles pour les faire aboutir, réaliser, orienter à temps...

Quelles seront les missions de la CCI? Vers quel public? Avec quels moyens ?

Elle aura pour principales missions de recenser les bons produits du partenaire, les recettes qui marchent, les experts dans leurs métiers, les intégrer dans notre offre et développer des nouveaux produits adaptés aux opportunités d'investissements et commerciales.
Nous avons pour vocation de nous adresser à un public cible fait de celles et ceux qui ont besoin d'être écoutés, entendus, convaincus. Et en grande partie ceci sera destiné aux marocains résidents en France

D'autre part, nous assurons une présence dans les manifestations, salons, conférences à valeur ajoutée et en même temps nous voulons consolider nos moyens, nos ressources, entre adhésion et appuis des autorités marocaines et sponsoring divers.

Donc cette CCI est une sorte de super VRP du Maroc ?

Avec notre modeste volonté, avec l'aide de notre permanence et de nos délégués dans les grandes villes de France et notre présence dans les manifestations, nous souhaitons asseoir et accomplir la mission de VRP en permanence et dans la proximité avec un service que j'appelle «du lendemain».

J'ai tiré des leçons sur le lendemain d'une promotion économique Marocaine en France des petites et moyennes entreprises. Et les marocains de France de deuxième et troisième génération continuent à chercher des informations et veulent un service à leur dimension et à leur porté.

J'espère vivement que nous réussissons notre mission.

Vous êtes vous inspiré de l'expérience des CRI ?

Nous, notre souhait c'est de travailler dans notre champ de rayonnement de promotion et de repérer des projets. Et cela c'est en France que nous devons le faire.

C'est pour mieux orienter les porteurs de projets que nous avons besoin de structure de proximité qui pourra les prendre en charge. Et les CRI seront parmi des acteurs de premier rang. D'ailleurs le CRI de Casablanca a participé à notre Assemblée et il fait parti du comité de gouvernance. Nous passerons certainement le relai aux CRI une foi que nous aurons identifié les projets. 
Quelles actions ciblées à destination de MRE seront mises en place? Et avec quels objectifs ?

Nous devrons d'abord identifier et désigner les délégués et leurs adjoints qui représenteront la Chambre dans les différentes villes. Ensuite nous commencerons à identifier les acteurs du monde économique et entrepreneurial. Nous organiserons également des manifestations, des rencontres ciblées pour promouvoir notre existence.

Et j'espère avoir l'adhésion des MRE pour ce projet d'intérêt général. Je souhaite la participation de celles et ceux qui ont la bonne volonté et un esprit de solidarité et d'aide afin de construire cette chambre sur de bonnes bases.

Source: Yabiladi

Les députés auraient souhaité une condamnation sans nuance du port du voile intégral par les institutions représentatives de l'islam de France. Ils ont entendu un avis plus nuancé.

Reçus mercredi 14 octobre par la mission parlementaire qui planche depuis juillet sur le sujet, les responsables du Conseil français du culte musulman (CFCM) ont développé un exposé tentant de ménager à la fois le "vivre ensemble" républicain, les femmes voilées et la liberté individuelle. Ils ont aussi redit leur opposition à une loi d'interdiction, jugée "contre-productive et inapplicable" et se sont inquiétés de la "stigmatisation de toute une religion" depuis l'ouverture de ce débat.

Fruit d'un compromis à même de satisfaire les différentes sensibilités représentées au sein de cette instance, le texte laborieusement préparé ces derniers jours se garde donc de "légitimer ou non le port du voile intégral" et "d'incriminer celles qui le portent".

Le président du CFCM, Mohammed Moussaoui, a certes déclaré : " Se basant sur l'avis de la grande majorité des théologiens musulmans, le CFCM considère que le port du voile intégral n'est pas une prescription religieuse." Mais il a immédiatement ajouté qu'il s'agissait bien "d'une pratique religieuse basée sur un avis minoritaire ".

Une nuance destinée à ne pas disqualifier une partie, fût-elle marginale, des fidèles se réclamant de l'islam en France. Une manière aussi de dire que s'ils ne partagent pas cette lecture de l'islam et " oeuvrent à la faire régresser", il ne leur revient pas de la condamner.

Cette position "inconfortable" s'explique notamment par l'attitude d'une partie de la communauté musulmane, qui, inquiète d'une nouvelle "stigmatisation", se solidarise avec les femmes portant le niqab.

Certains députés ont mesuré l'embarras : "Il y a quelque chose de timoré dans votre attitude qui me gêne, leur a lancé le député (PS) Jean Glavany. Qu'est-ce qui vous empêche de qualifier ces dérives de fondamentalistes et intégristes ?" "Vous devez condamner ceux qui refusent le vivre ensemble, dire qu'il s'agit de dérives sectaires, d'intégrisme, sinon vous ne nous aidez pas", a aussi insisté Bérangère Poletti (UMP).

En réponse, les membres du CFCM sont allés aussi loin qu'ils le pouvaient dans la critique du courant littéraliste incarné par les femmes en niqab. "C'est une pratique extrême qui ne permet pas de vivre une vie sociale normale et nous ne souhaitons pas qu'elle s'installe sur le territoire national", a indiqué M. Moussaoui, employant même le mot "intégriste" après deux heures de débat et face à l'insistance des députés. "Le voile intégral est incompatible avec le contexte français et le vivre ensemble", a aussi dit Anouar Kbibech, représentant le Rassemblement des musulmans de France au sein du CFCM. "Une fois qu'on aura dit qu'il s'agit d'une pratique intégriste, extrémiste, est-ce qu'on aura réglé le problème ? Peut-on trancher un débat sur la lecture de l'islam par une loi ?", s'est pour sa part interrogé Fouad Alaoui, représentant l'Union des organisations islamiques de France (UOIF).

"Dialogue et pédagogie"

Les responsables musulmans ont appelé ces femmes à prendre en compte "la perception de cette pratique par le reste de la société" et à "dévoiler leur visage lorsque la sécurité l'exige". Ils ont mis en avant le "dialogue et la pédagogie" pour "cantonner ce phénomène marginal". "Quand les imams dans nos mosquées promeuvent un islam apaisé, nous aidons à résoudre le problème", a affirmé Chems-Eddine Hafiz, représentant la Grande Mosquée de Paris au sein du conseil.

Les responsables musulmans ont surtout profité de cette audition pour promouvoir la lutte contre l'islamophobie. Ils ont demandé au Parlement de "dresser un état des lieux sur la montée de l'islamophobie" et de proposer des solutions pour lutter contre ce phénomène. "S'il y a combat contre les pratiques radicales, il faut aussi en contrepartie un combat contre l'islamophobie", a indiqué M. Moussaoui. Une proposition que le président de la mission, André Gerin, a reprise au vol, indiquant que ce sujet ferait partie des " préconisations" finales de la mission. La mission devait se rendre jeudi 15 octobre à Lyon ; elle sera en novembre à Marseille et à Bruxelles. Les députés n'ont toujours pas eu l'occasion de rencontrer des femmes portant le voile intégral.

Source : Le Monde

Le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Mohammed Moussaoui, considère que le dialogue et la pédagogie sont plus efficaces qu'une loi pour contrer le voile intégral.

Auditionné mercredi par la mission parlementaire chargée d'étudier cette question, M. Moussaoui a par ailleurs insisté sur la nécessité de lutter contre l'islamophobie en France.

Entouré de plusieurs membres du bureau exécutif du CFCM, Mohammed Moussaoui a expliqué que le port du voile intégral "n'est pas une prescription religieuse mais une pratique basée sur un avis minoritaire".

Le CFCM, a-t-il ajouté, considère que "pour assurer un meilleur +vivre ensemble+ il est impératif que chacun prenne en compte la perception de cette pratique par le reste de la société, et également que chacun reconnaisse le droit à la différence". Il juge légitime de demander à une femme de montrer son visage pour contrôler son identité, pour que le banquier ou l'institutrice la reconnaisse, mais il voit dans ce désir d'interdire le voile "un risque d'instrumentalisation de l'islam (...) de stigmatisation de toute une religion".

L'ouverture de ce débat, insiste-t-il, a fait naître un sentiment d'injustice dans la communauté musulmane et il souhaite la mise en place d'une mission ou d'une commission parlementaire pour "dresser le tableau de la montée de l'islamophobie en France, de la multiplication de ces actes qui menacent la cohésion nationale". Il s'est étonné par exemple que les auteurs de profanations de cimetières militaires musulmans n'aient pas été retrouvés.

Le CFCM "prône le dialogue et la pédagogie", a-t-il ajouté, demandant d'avoir "confiance dans les valeurs qui animent les musulmans de France".

Les parlementaires ont demandé si la pédagogie était bien suffisante pour contrer la pratique du voile intégral et ont insisté pour que le CFCM la condamne plus vigoureusement.

Mohammed Moussaoui a répondu que les imams de France "travaillent à faire régresser cette pratique marginale". Pour lui, une loi interdisant le voile intégral serait "contre-productive et inapplicable".

La commission parlementaire a ensuite entendu Denys de Béchillon, professeur de droit public à l'université de Pau qui a expliqué combien il serait difficile de légiférer sur la question, que ce soit au nom de la laïcité, de l'odre public ou de la dignité de la personne humaine. "Nous n'avons, a-t-il résumé, ni les outils (juridiques) ni la culture politique pour interdire le voile sur le territoire national".

La mission parlementaire d'information sur le port du voile intégral sur le territoire national, présidée par le député du Rhône André Gerin (PCF), doit encore procéder à une dizaine d'auditions et rendra son rapport fin janvier 2010.

Source: Le Monde

Quatre productions marocaines ont été sélectionnées pour être projetées au 20-ème Festival du Film arabe de Fameck (Nord-Est de la France) qui se tient jusqu'au 18 octobre.

Il s'agit de "Amours voilées" de Aziz Salmy, "Casanegra" (Noureddine Lakhmari), "Tu te souviens d'Adil" (Mohamed Zineddaine) et "Number one" de Zakia Tahri.

Initié par la Cité sociale de Fameck en partenariat avec la Ligue de l'enseignement/Fédération des œuvres laïques de Moselle, ce festival se propose de faire connaître la culture des pays arabes à travers notamment leur cinéma, des conférences, des expositions et des spectacles.

Avec plus de 420 films projetés depuis sa création, le Festival du Film arabe de Fameck est un des événements culturels le plus représentatif de la richesse cinématographique des pays et auteurs arabes en France.

Vitrine de la culture arabe, cette manifestation à laquelle prennent part également l'Egypte, la Tunisie, l'Algérie, la Jordanie, l'Irak, la Syrie, le Liban et la Palestine, sera sanctionnée par les Prix du Public, de la Jeunesse et de la Presse.

Le programme comporte aussi un concert de la chanteuse marocaine de musique andalouse Amina Alaoui.

Il convient de rappeler que le Prix de la Jeunesse de la précédente édition a été décerné au film "Française" de la Marocaine Souad El-Bouhati, avec mention spéciale au film marocain "Tissée de main d'étoffe" d'Omar Chraïbi.

Une mention spéciale a été aussi attribuée aux films "Où vas-tu Moshé ?" de Hassan Benjelloun et "Islamour" de Saâd Chraïbi pour leur qualité artistique et leur importance historique et humaine.

Source: MAP

Plus de 80 pc des immigrés Marocains établis dans la Communauté autonome de Catalogne (nord-est de l'Espagne) ont moins de 40 ans, selon des statistiques du gouvernement catalan.

La moyenne d'âge de ce collectif, estimé à 225.244 personnes résidant d'une manière légale en Catalogne, est de 27 ans, quinze fois en dessus de la moyenne des Espagnols, indique le secrétariat chargé de l'immigration au gouvernement catalan dans son dernier bulletin intitulé "l'immigration en chiffres".

Les immigrés marocains, qui constituent la première communauté étrangère dans cette région d'Espagne, représentent 19 pc du collectif étranger établi en Catalogne et 3 pc de la population locale, ajoute la même source, précisant que 14,7 pc de ces immigrés étaient nés en Espagne.

Le bulletin note également que la majorité des membres du collectif marocain installé dans cette région disposent du permis de séjour ou de travail.

S'agissant du volet de l'enseignement, la même source signale que 38.490 élèves marocains ont été inscrits dans les différents centres d'enseignement catalans pour l'année scolaire 2008-2009, soit 3,5 pc du total des élèves.

Toutefois, le taux de chômage parmi les Marocains établis en Catalogne a atteint 44 pc contre 30,5 pc pour l'ensemble du collectif étranger installé dans cette région à cause de la crise économique et financière qui frappe de plein fouet l'Espagne, selon les résultats d'un sondage rendus publics récemment.

Le chômage touche les hommes plus que les femmes et les immigrés dont l'âge varie entre 30 et 39 ans, selon l'enquête.

Source: MAP

Alors que le gouvernement Berlusconi a renforcé son arsenal anti-immigration, les entreprises de la riche région du nord-est de l'Italie ont fortement besoin des immigrés dont l'intégration n'est cependant pas toujours facile dans ce bastion de la Ligue du Nord.

"Les emplois qu'occupent les immigrés, nos jeunes ne veulent plus les faire. Ils connaissent Dante mais ils ne sont plus capables de souder", soupire Mario Cortella, patron de Kristallux, une PME fabriquant des accessoires de salle de bain près de Padoue.

Les "extra-communautaires", comme on les appelle ici, ont grandement contribué au boom économique de la région. "Au début, nous considérions l'immigration comme un problème puis nous avons commencé à penser que c'était une opportunité et aujourd'hui, c'est une nécessité", souligne M. Cortella.

Dans la province de Padoue, les immigrés, qui représentaient 2% de la population en 2000, sont près de 15% actuellement. Au niveau national, ils sont officiellement 3,89 millions, soit 6,5% de la population, et vivent à 60% dans le nord.

Dans l'usine Kristallux, Senaj Enver, Albanais, soude des porte-serviettes.

"Mon histoire est celle de tous les immigrés. Je me suis échappé d'Albanie pour fuir le régime en 1993 afin d'avoir une vie meilleure. Je suis arrivé en zodiac" avec des passeurs. "Au début cela a été vraiment dur" mais "désormais, je me sens comme un Italien, j'ai acheté une maison", raconte-t-il.

Une loi, adoptée cet été, transforme l'immigration clandestine en délit, fait planer une épée de Damoclès au-dessus des travailleurs immigrés, plus touchés que les autres par les licenciements en cette période de crise.

"Avec cette loi, qui fait de l'étranger clandestin un criminel, s'il perd son travail, il devra partir après quelques mois. On parle pourtant de gens qui sont là depuis des années, qui ont des enfants à l'école", dénonce Said Nejjari, délégué syndical CGIL d'origine marocaine dans une aciérie de Vérone.

"C'est un problème très délicat", souligne M. Cortella qui fait "tout son possible" pour ne pas licencier ses salariés immigrés malgré la crise, afin d'éviter leur expulsion.

L'économie du nord-est aurait du mal à tourner sans ces immigrés et les entreprises ont mis en place des formations, des cours de langue, des aides au logement, afin "qu'ils ne soient pas considérés seulement comme des travailleurs qui une fois effectuées leurs 8 heures doivent disparaître", explique M. Cortella.

Leur intégration, pourtant, n'est pas toujours aisée dans ce bastion de la Ligue du Nord, parti populiste allié à Silvio Berlusconi, coutumier des initiatives visant les immigrés. Fin 2007, à Padoue, une ancienne vice-ministre de la Ligue avait suscité la polémique en promenant un porc sur le terrain d'une future mosquée.

Le débat se cristallise souvent sur la religion dans cette région très catholique et conservatrice.

"Nous sommes dans un Etat laïc où à certaines heures, les cloches ne sonnent pas, pour ne pas déranger. Imaginez s'il y avait le muezzin (l'appel à la prière) cinq fois par jour, ici ce n'est pas possible", estime le maire Ligue du Nord de Vérone, Flavio Tosi, qui a un tableau du pape Benoît XVI derrière son bureau.

Said Nejjari estime avoir le droit de ne pas "oublier ses racines". "L'intégration, cela se fait à deux. Ils disent que les immigrés sont fermés, moi je dis que ce sont les Italiens qui sont fermés", juge-t-il, se disant "déçu que l'Italie qui a envoyé beaucoup de main-d'oeuvre à l'étranger ne soit pas plus sensible aux problèmes des immigrés".

Source: Le Monde

Le Maroc sera présent en force à la 4ème édition du Salon littéraire arabe de Bruxelles, du 23 au 25 octobre, avec la participation d'une pléiade d'écrivains, poètes et musiciens marocains de renom, apprend-on auprès des organisateurs.

Placée cette année sous le signe "Du côté de chez Wallada", cette manifestation culturelle s'érige en un espace d'expression, de partage et d'échange entre écrivains et poètes arabes et européens autour du personnage de Wallada qui incarne l'idéal féminin insécable de l'action poétique et hante, depuis toujours, la culture arabe.

Pour le poète marocain et directeur du Salon, Taha Adnan, cette édition vient renforcer la présence marocaine sur la scène culturelle arabe et internationale et constitue une consécration de la richesse de cette capitale multiculturelle qu'est Bruxelles.

Siham Bouhlal, Mohamed Miloud Gharrafi, Jamal Boudouma et Allal Bourqia sont, entre autres, les femmes et hommes de lettres marocains qui animeront les débats aux côtés de leurs pairs arabes et européens, a-t-il précisé.

Le Salon, organisé à l'initiative du Centre culturel arabe en collaboration avec la Maison internationale de la poésie, rend hommage à la fille du dernier calife omeyyade dans le Royaume de Cordoue, et partant à la gente féminine qui a réussi à faire entendre sa voix.

Plus qu'une princesse, Wallada Bint Al Moustakfi était, et reste, l'expression d'une poésie féminine andalouse. De mère grecque, elle est le symbole manifeste d'une Andalousie métisse.

Au menu de cette 4ème édition, figurent notamment des soirées de lecture poétique en arabe, français et anglais, une exposition d'arts plastiques, des soirées musicales, une pièce théâtrale en plus de rencontres-débats autour de la princesse-poétesse Wallada.

Outre le Maroc, plusieurs pays seront représentés lors de cette manifestation parmi lesquels, l'Irak, la Syrie, l'Algérie, la Tunisie, la France, l'Espagne, la Belgique, le Luxembourg et la Turquie.

Source: MAP

La limitation de la fuite des cerveaux et l'amélioration du cadre de travail pour les compétences en vue de les motiver à transférer leur savoir faire vers leur pays d'origine, constituent les principales recommandations adoptées par la conférence internationale sur «L'impact de la crise économique sur la migration», qui a pris fin mardi soir à Rabat...Suite

La limitation de la fuite des cerveaux et l'amélioration du cadre de travail pour les compétences en vue de les motiver à transférer leur savoir faire vers leur pays d'origine, constituent les principales recommandations adoptées par la conférence internationale sur «L'impact de la crise économique sur la migration», qui a pris fin mardi soir à Rabat.

L'intérêt accordé aux transferts financiers ne doit pas occulter les transferts en matière de savoir et de savoir-faire des migrants, ont relevé les conférenciers, soulignant que la réflexion sur la problématique de la fuite des cadres doit s'intéresser plus à ce que les pays émetteurs peuvent tirer comme profit dans le cadre d'une politique innovante.

La défense des droits sociaux des émigrés au sein des pays d'accueil et le renforcement de la coopération entre les pays de la région euro-maghrébine figurent également parmi les décisions préconisées par les conférenciers en tant qu'alternative aux conséquences de la crise sur les émigrés.

Les participants ont souligné que certains programmes mis en faveur des émigrés dans les pays d'accueil, tels le programme d'aide au retour, n'ont pas été attractifs, ce qui impose un débat sur la nécessité de mettre en place «un nouveau modèle de croissance où la migration est conçue comme une partie intégrante de solution».

Les recommandations issues de cette conférence seront «une inestimable contribution à l'enrichissement du débat sur les retombées de la crise et sur les moyens d'éviter qu'elle se reproduise demain», a affirmé le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, Mohamed Ameur lors de la séance de clôture.

La conférence a permis aux participants de s'entendre sur la nécessité de consolider les partenariats et de «bannir l'unilatéralisme dans l'appréhension des retombées de cette crise mondiale», a ajouté M. Ameur.

Les thématiques débattues lors de cette rencontre de deux jours ont insisté sur l'impact de la crise économique sur la migration, aussi bien les pays d'origine que d'accueil des migrants.

Organisée sous le Haut patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, la conférence est initiée par le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger et l'Organisation internationale pour les migrations, en partenariat avec le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, le ministère chargé des Affaires économiques et générales, le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger, la Fondation Hassan II pour les MRE et le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud).

La conférence a réuni d'éminents experts internationaux ainsi que de hauts responsables politiques représentant une vingtaine de pays.

Source: Le Matin

La seizième session de la Foire internationale du livre doit introduire des améliorations et nous sommes ouverts à toutes les propositions et idées novatrices», a affirmé Bensalem Himmich, ministre de la Culture.

Intervenant lors de la réunion du Comité culturel de la Foire internationale de l'édition et du livre, jeudi dernier au siège du ministère de la Culture à Rabat, le ministre a expliqué les nouvelles orientations concernant l'organisation du Salon. Il s'agit notamment de l'abandon de la fonction du commissariat général du Salon, en confiant l'organisation entière à la direction du livre en partenariat avec l'Office des expositions de Casablanca, souligne un communiqué du ministère parvenu mardi à l'agence MAP.

Après avoir souligné que la participation des éditeurs au Salon se fera désormais selon le principe des quotas, le ministre a appelé au renouvellement des thèmes des colloques et des débats, à travers une originalité et la considération des thématiques nouvelles.

Au sujet du grand Prix du Maroc, il a appelé à des mesures pour améliorer son image et renforcer sa crédibilité et aussi augmenter sa valeur financière et symbolique.

Pour ce qui est des invités à cette manifestation, M. Himmich a recommandé de s'ouvrir sur les intellectuels et auteurs de la Méditerranée, ainsi que sur des noms d'envergure internationale connus sans omettre ces intellectuels qui, malgré la pertinence de leurs démarches, sont boudés parfois par les médias et les grandes institutions dominantes.

La communauté marocaine à l'étranger sera le principal élément de cette session à travers la présentation des intellectuels et des artistes Marocains qui produisent dans d'autres cultures et à travers les ouvrages et les séminaires sur les dimensions culturelles des phénomènes migratoires, a-t-il indiqué.

Sorce: Le Matin

Le Comité des droits de l'homme de l'ONU s'est inquiété mardi du prochain référendum qui vise à interdire la construction de minarets en Suisse.

Le Comité, composé de 18 experts indépendants, qui examinait le rapport périodique de la Suisse, a posé plusieurs questions au sujet de cette consultation qui doit avoir lieu le 29 novembre prochain, selon un compte-rendu de séance communiqué par l'ONU.

Deux experts du Comité ont interrogé la délégation suisse sur la compatibilité d'un tel référendum avec le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et l'un d'eux s'est indigné d'une campagne d'"affiches sinistres" pour inciter les électeurs à interdire la construction de minarets.

L'expert de l'ONU faisait allusion à une affiche de la droite populiste qui représente une femme complètement voilée devant le drapeau suisse couvert de minarets dont la silhouette stylisée évoque des missiles.

La Commission fédérale contre le racisme (CFR), un organisme public consultatif, a jugé la semaine dernière que cette image "attise la haine". Cependant, la décision d'en interdire l'affichage sur le domaine public est de la compétence exclusive des cantons et des communes, a expliqué la délégation suisse.

Les villes suisses sont profondément divisées sur la question, les unes ont interdit le placardage de l'affiche tandis que d'autres se sont abstenues au nom de la liberté d'expression.

Les représentants de la Suisse devant le Comité de l'ONU ont souligné par ailleurs que le gouvernement et les deux chambres du Parlement suisse ont recommandé aux électeurs de se prononcer contre une interdiction des minarets. Ils ont également fait valoir que la loi helvétique ne permet pas d'interdire une telle consultation populaire.

Le Comité des droits de l'homme doit communiquer ses conclusions à la fin de la session, le 30 octobre prochain.

Source: 24 Heures

Le ministre de l'Immigration et de l'Intégration, Eric Besson, a lancé lundi le Réseau des élus de la diversité (RED) qui revendique une centaine d'élus locaux, pour la plupart membres de la majorité UMP.

Selon le RED, seulement trois députés sur 577 et quatre sénateurs sur 343 sont issus de l'immigration extra-européenne.

"Il faut que les élus de France ressemblent aux Français dans toute leur diversité", a déclaré Eric Besson lors d'une conférence de presse tenue à son ministère, six mois avant les élections régionales de mars 2010.

"Nous allons dans le bon sens mais il faut essayer d'accélérer le mouvement", a lancé le ministre, président d'honneur de cette nouvelle association.

Il a profité de l'occasion pour saluer la décision de Nicolas Sarkozy d'avoir nommé en juin 2007 trois ministres issus de la diversité, Rachida Dati, Fadela Amara et Rama Yade. "Ces nominations feront jurisprudence pour tous les prochains gouvernements, de droite comme de gauche", a-t-il dit.

Le président du RED, Sidi El Haimer, maire-adjoint à l'action sociale et à la prévention de Mantes-la-Jolie, dans les Yvelines, a annoncé que la première réunion de travail de l'association aurait lieu le 21 octobre à l'Assemblée nationale.

"C'est de bon augure car, actuellement, les élus issus de la diversité sont plutôt rares à l'Assemblée nationale et au Sénat", a-t-il dit.

Assia Meddah, une des deux vice-présidentes de l'association, chargée de mission au ministère de la Santé et conseillère chargée de la jeunesse à la mairie de Sucy-en-Bie, dans le Val-de-Marne, a réclamé qu'au sein de l'UMP de nouvelles responsabilités soient confiées tant au niveau départemental, régional que national aux jeunes issus de la diversité.

Dans son manifeste-fondateur, le RED "souhaite une politique de diversité plus concrète et efficace afin d'assurer une meilleure représentation de la société française en politique, comme l'ensemble de la vie politique et sociale".

Source: La Tribune.fr

La voie de l'Atlantique et du Detroit est très bien contrôlée grâce au système Frontex et aux patrouilles mixtes hispano-marocaines, a expliqué Consuelo Rumi, ajoutant que la route depuis la Libye est, elle aussi, contrôlée dans le cadre des opérations du Frontex.

La seule route d'immigration clandestine qui reste est celle en provenance d'Algérie à destination des Côtes du Levante espagnol, a-t-elle ajouté.

Les arrivées massives de clandestins Algériens vont continuer à se produire tant qu'il n'y aura pas de contrôles aussi efficaces comme c'est le cas avec des pays comme le Maroc, a affirmé la responsable espagnole pour qui l'ensemble de la côte Levantine espagnole est concernée par cette vague d'immigration clandestine en provenance d'Algérie.

"En plus d'Almeria, les immigrants clandestins affluent vers Murcie, Alicante et même aux îles Baléares, à bord d'embarcations de fortune qui ont pris le départ depuis l'Algérie et avec à bord des passagers majoritairement Algériens", a souligné la responsable espagnole.

"Ces clandestins continueront à venir tant que les contrôles ne seront pas aussi efficaces comme ceux effectués en collaboration avec d'autres pays. Ce que nous voulons, c'est que l'Algérie collabore", a-t-elle encore dit.

Depuis quelques jours, les côtes sud de l'Espagne sont prises d'assaut par une avalanche sans précédent d'embarcations de fortune avec à bord des clandestins algériens.

Durant les trois derniers jours, une cinquantaine d'immigrants clandestins Algériens ont été secourus au large d'Almeria par des effectifs de la garde civile et du sauvetage maritime espagnols, portant à près de 300 le nombre de clandestins en provenance d'Algérie interceptés tout au long de la semaine écoulée au sud de l'Espagne, sans compter ceux ayant réussi à s'infiltrer au pays.

La dernière opération en date a eu lieu le week-end dernier lorsqu'une patrouille maritime de la garde civile a repêché 16 clandestins algériens en difficulté au large de Cabo de Gata près d'Almeria.

Source: Aufait

Essaouira accueillera a la fin du mois une exposition sur les marocains de Grande Bretagne. Et parallèlement à cet évènement, les deux pays ont signé un protocole d'accord au profit du 7ème art.

Cette année, l'Angleterre et les liens qui nous lient avec le royaume de sa majesté Elisabeth II sera à l'honneur lors du Festival des Andalousies Atlantiques à Essaouira du 29 octobre au 1er Novembre. En marge de ce festival, Paul Dahan propose une exposition baptisée "MOROCCAN MEMORIES IN BRITAIN", et organisée par le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME). Comme l'intitulé de l'exposition l'indique, il est là question de mettre en relief l'héritage commun entre les deux royaumes. L'exposition présentera notamment le parcours de Marocains d'Angleterre.

Parallèlement a cette activité culturelle, on apprend que les deux gouvernement se sont engagés a collaborer activement dans le domaine cinématographique. En effet le Maroc et Angleterre adoptent un accord de coopération en la matière. Le but est de mutualiser les installations et les compétences. Les exemples de collaboration sont nombreux. Les films tels que Kingdom of Heaven, Black Hawk Down, Troy ou encore Laurence d'Arabie montrent que l'industrie cinématographique anglaise a toujours plébiscité les studios, décors et paysages marocains. Mais aujourd'hui elle souhaite passer à la vitesse supérieure.

Le département de la Culture du gouvernement Britannique souhaite voir les cinéastes des deux pays collaborer. Il prévoit, entre autre, de mettre a la disposition des marocains, les moyens de post-production anglais. Selon Simon Sion, Ministre des Industries Créatives, il est temps de redynamiser cette coopération. « Le Maroc a été très populaire pour les cinéastes depuis de nombreuses années, [...] mais jusqu'à présent il y a eu peu d'avantages pour les producteurs marocains et britannique travaillant ensemble sur des projets ».

Source: Yabiladi

La voie de l'Atlantique et du Detroit est très bien contrôlée grâce au système Frontex et aux patrouilles mixtes hispano-marocaines, a expliqué Consuelo Rumi, ajoutant que la route depuis la Libye est, elle aussi, contrôlée dans le cadre des opérations du Frontex.

La seule route d'immigration clandestine qui reste est celle en provenance d'Algérie à destination des Côtes du Levante espagnol, a-t-elle ajouté.

Les arrivées massives de clandestins Algériens vont continuer à se produire tant qu'il n'y aura pas de contrôles aussi efficaces comme c'est le cas avec des pays comme le Maroc, a affirmé la responsable espagnole pour qui l'ensemble de la côte Levantine espagnole est concernée par cette vague d'immigration clandestine en provenance d'Algérie.

"En plus d'Almeria, les immigrants clandestins affluent vers Murcie, Alicante et même aux îles Baléares, à bord d'embarcations de fortune qui ont pris le départ depuis l'Algérie et avec à bord des passagers majoritairement Algériens", a souligné la responsable espagnole.

"Ces clandestins continueront à venir tant que les contrôles ne seront pas aussi efficaces comme ceux effectués en collaboration avec d'autres pays. Ce que nous voulons, c'est que l'Algérie collabore", a-t-elle encore dit.

Depuis quelques jours, les côtes sud de l'Espagne sont prises d'assaut par une avalanche sans précédent d'embarcations de fortune avec à bord des clandestins algériens.

Durant les trois derniers jours, une cinquantaine d'immigrants clandestins Algériens ont été secourus au large d'Almeria par des effectifs de la garde civile et du sauvetage maritime espagnols, portant à près de 300 le nombre de clandestins en provenance d'Algérie interceptés tout au long de la semaine écoulée au sud de l'Espagne, sans compter ceux ayant réussi à s'infiltrer au pays.

La dernière opération en date a eu lieu le week-end dernier lorsqu'une patrouille maritime de la garde civile a repêché 16 clandestins algériens en difficulté au large de Cabo de Gata près d'Almeria.

Source: Aufait

Lundi et mardi, Rabat abritait une conférence internationale sur "l'impact des crises sur la migration". L'objectif affiché de cette rencontre de deux jours, était d'étudier l'impact des crises -surtout la crise économique actuelle- sur le phénomène migratoire, aussi bien pour les pays d'origine que les pays d'accueil.

Les participants à la session du lundi se sont penchés sur les effets de la crise sur les Marocains résidant à l'étranger (MRE), particulièrement ceux résidant en France, en Espagne et en Italie.

Des conditions de vie difficiles

Il ressort de cette première session, que les MRE sont acculés par des conditions de vie difficiles et à l'instar des autres communautés expatriées d'Europe, ce sont eux qui souffrent le plus de chômage car ils sont nombreux à travailler dans le secteur du bâtiment, un secteur particulièrement touché par la crise économique actuelle.

Selon ces participants, les MRE souffrent aussi de discrimination à l'embauche et au licenciement. Ils ont par ailleurs dénoncé les politiques  migratoires "restrictives" adoptées par l'Europe en faisant référence à la loi sur la réunification familiale en France, la loi sur la sécurité publique en Italie et les programmes de retour volontaire proposés par ces pays.

Conséquences économiques

Les principales conséquences annoncées par les intervenants sont le recul des investissements, une stagnation des acquisitions des biens de luxe mais surtout, une baisse des transferts de fonds des émigrés vers les pays d'origine. En effet, les transferts des émigrés vers les pays en voie de développement avaient augmenté de 15% entre 1997 et 2007. En 2008, ces flux financiers avaient atteint les 328 milliards de dollars mais cette année, la Banque mondiale prévoit une baisse de plus de 7%.

Les transferts des MRE ont accusé une baisse de 15,5% durant le premier trimestre à cause de la crise financière mondiale, avait indiqué le 26 mai dernier, le ministre de l'économie et des finances, Salaheddine Mezouar.

La fraise sur le gâteau

En juin dernier, Eduardo Martin Toval, conseiller du travail et des affaires sociales à l'ambassade d'Espagne à Rabat avait averti les femmes marocaines habituées à aller travailler dans les champs de fraises espagnoles, qu'il y aurait une "incidence à la baisse pour les recrutements de Marocains (...) car en ce moment, il est très difficile de trouver du travail".

Cette année donc, 5.500 ouvriers espagnols et étrangers résidant en Espagne ont été recrutés par les propriétaires et les coopératives de fraise. Quelque 3.000 autres ouvriers proviendront des pays de l'Est membres de l'UE alors que le reste, soit 2.500 ouvriers pour compléter les 11.000 ouvriers nécessaires à la campagne, seront recrutés parmi les chômeurs locaux. Une situation qu'a fortement condamné lundi à Rabat, le directeur général de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

"Les politiques de repli identitaire, de fermeture des marchés de l'emploi et des frontières sont regrettables. Elles contribuent à renforcer certains préjugés à l'encontre des migrants et à alimenter la xénophobie au sein des populations d'accueil."

William Lacy Swing, directeur général de l'OIM

Voies de sortie

Pour s'en sortir, beaucoup de MRE ont décidé de se serrer les coudes et de faire preuve de plus de solidarité, comme le souligne Lahoussain Jamal, président de l'Association Migrations et Développement: "Les effets de la crise financière internationale participent à la consolidation des valeurs de solidarité entre les membres de la communauté marocaine établie à l'étranger, notamment envers les catégories en situation de précarité et les sans-papiers". Une solidarité également apprécié par les autorités marocaines.

"Une dynamique solidaire, privilégiant le partenariat et le co-développement, est la démarche la plus appropriée pour préserver à la fois les intérêts des pays de départ et d'accueil ainsi que les droits et acquis des populations immigrées."

Mohamed Ameur, ministre délégué chargé des MRE

A part la solidarité, les intervenants ont préconisé d'appuyer les Petites et Moyennes Entreprises (PME) et de mettre au point une banque de données portant sur les opportunités d'affaires au Maroc. Pour rappel, des mesures avaient déjà été prises pour aider les MRE: tout d'abord, la création d'un fonds d'aide à l'investissement destiné à inciter les MRE à investir davantage au Maroc ensuite, l'extension de la garantie "Damane Assakane" qui permet aux MRE notamment d'acheter ou de construire un logement avec des facilités de crédits et enfin, la suspension des commissions prélevées sur les transferts des MRE.

Source: Aufait

Le Maroc vient en tête des pays qui ont bénéficié du financement en matière de développement local avec huit projets pour un montant global de 1,6 million d'euros, dans le cadre de l'Initiative conjointe des Nations-unies et de la Commission européenne pour la Migration et le Développement (ICMD), a indiqué Mme Giulia Lagana, du bureau du PNUD à Bruxelles.

Les projets marocains ont été retenus parmi 527 en lice présentés par 16 pays devant bénéficier de ce programme triennal (2008-2011), qui a nécessité une enveloppe globale de 15 millions d'euros, a précisé à la MAP, Mme Lagana, en marge de la signature, mardi à Bruxelles, de 55 projets qui seront financés dans le cadre de cette initiative.

Le nombre des projets marocains retenus, témoigne que le Royaume est l'un des pays les plus actifs dans cet ambitieux programme, tant au niveau quantitatif que qualitatif, a-t-elle souligné, ajoutant que le nombre de projets financés par pays a été fixé à huit.

Les projets éligibles portent sur quatre domaines thématiques, à savoir les transferts financiers des migrants, le renforcement des capacités des migrants, les communautés migrantes et les droits des migrants, a noté Mme Lagana.

Et de préciser que ces projets doivent être menés par deux associations dont une, au moins, est basée dans l'un des pays cibles de cette initiative et une autre dans l'un des 27 Etats membres de l'Union européenne.

Les projets marocains intéressent plusieurs domaines notamment l'agriculture, l'alphabétisation des femmes et les soins de santé et touchent plusieurs régions du Royaume.

Les pays dont les projets ont également été retenus sont la Moldavie avec sept projets, les Philippines, le Mali et la Géorgie avec quatre projets chacun, le Sénégal, l'Egypte, le Nigeria, la Jamaique, l'Equateur, l'Algérie et le Cap Vert avec trois projets chacun, la Tunisie, le Sri Lanka et le Ghana avec deux projets chacun, et enfin l'Ethiopie avec un projet.

La somme allouée à chaque projet est comprise entre 50.000 et 200.000 euros, alors que la durée de réalisation est fixée entre 12 et 18 mois.

Pour le vice-président de la Commission européenne, M. Jacques Barrot, cette initiative met à contribution la société civile à travers le monde dans des démarches concrètes et innovantes en matière de migration et du développement.

Ces projets sont à même de contribuer à améliorer la vie des individus et des communautés locales dans les pays d'origine et peuvent démontrer des avantages significatifs dans le domaine du développement par l'utilisation des connexions positives avec la migration, a-t-il estimé.

Les initiatives retenues feront l'objet d'une exposition en ligne lors de la Foire Virtuelle 2009 sur la Migration et le développement qui aura lieu les 2 et 3 novembre prochain en Grèce, parallèlement aux journées de la société civile du Forum global sur la Migration et le Développement.

Source: Biladi

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