vendredi 22 novembre 2024 09:10

Jamal Belahrach, directeur général de la filiale marocaine de Manpower fait partie de ces enfants d’immigrés marocains qui ont choisi de revenir dans le pays d’origine. A l’occasion du 16e SIEL dédié aux Marocains du monde, Jamal Belahrach, revient brièvement sur son livre autobiographique, "Envie de Maroc», le retour au Maroc et le rôle des binationaux dans le développement du Maroc.

 

L’actuel président de la commission Emploi et Relations sociales à la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), est revenu au Maroc en 1997. Il a écrit "Envie de Maroc", publié aux éditions Le Fennec avec le concours du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME). Sans prétendre être un écrivain, et sans vouloir donner de leçons, Jamal Belahrach livre des conseils à travers des petites histoires qu’il a vécues.

Dans cet ouvrage, il évoque son vécu en France (Dreux dans l’Eure-et-Loir), où il s’est battu pour réussir une "intégration difficile" et aussi le Maroc, qui selon lui, à d’énormes "opportunités, mais il faut se préparer pour revenir".

Ce dirigeant d’entreprise est également président fondateur du Centre des jeunes dirigeants du Maroc et du Réseau international de la diaspora marocaine (RIDM). Ce dernier a pour objectif de faciliter l’intégration de Marocains résidant à l’étranger désireux de revenir vivre au Maroc. Pour lui, le retour dans son pays d’origine a été un choc culturel. "La principale difficulté est de faire accepter que nous (tous ceux qui sont revenus) sommes différents", précise t-il.

De même, selon lui, "le Maroc du futur se fera avec les binationaux (…)", à condition qu’on leur donne l’occasion de s’exprimer.

A travers "Envie de Maroc", Jamal Belahrach veut véhiculer un message. "Vous avez envie du Maroc ? Le Maroc aussi vous envie, c’est ensemble qu’on doit mener le combat" du développement du pays.

Source : Yabiladi

Le Salon du livre a été hier l'occasion de débattre des mutations de la migration représentée aujourd'hui par de grands auteurs de la diaspora marocaine.

En cette seizième édition du Salon international de l'édition et du livre de Casablanca, le Maroc a pris le parti de mettre les écrivains marocains du monde à l'honneur, en collaboration avec le CCME (Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger). Une façon de promouvoir le rapprochement et le dialogue des cultures entre les deux rives de la Méditerranée.

Mais pas seulement. Cet événement donne aussi l'occasion de se pencher sur le processus d'immigration qui a permis l'éclosion d'un grand nombre de ces auteurs maghrébins en Europe. Une conférence donnée au SIEL sur l'histoire de l'immigration a permis un tour d'horizon des initiatives sociales en matière de sauvegarde de la mémoire depuis l'arrivée des primo migrants et une présentation des nouvelles pistes de recherche sur ces projets historiques en France, aux Pays-Bas et en Belgique. «Nous avons déjà entamé ce travail sur la mémoire en 2009 par une exposition itinérante qui s'étale sur pas moins d'un siècle d'histoire», a déclaré en ouverture Driss El Yazami, président du CCME soulignant que l'approche entreprise n'a pas été prismatique mais multiple.

«Le facteur économique ne justifie pas à lui seul l'immigration. L'institution militaire, les raisons politique et estudiantine expliquent et justifient d'autant le projet migratoire», poursuit Driss El Yazami. Pour sortir du seul paradigme social lié a priori à l'immigration, l'exposition se veut une fresque largement culturelle de cette histoire migratoire avec en point focal les apports longtemps marginalisés des migrants marocains à leur pays d'accueil tout autant qu'à leur pays d'extraction. «Par cette démarche, a poursuivi Driss El Yazami, nous contribuons dans une certaine mesure à changer la perception de la migration dans les pays d'accueil et à mettre en lumière les mutations que connaît cette migration, grâce entre autres à ces écrivains, et à ses créateurs représentés aujourd'hui à ce Salon». La France apparaît, à cet égard, comme ayant une longueur d'avance sur la question historique, son immigration étant plus ancienne. Aux Pays-Bas et en Belgique en revanche, les travaux d'investigation historique sur la mémoire des immigrés depuis les années 60 à nos jours, sont encore balbutiants. Or, les études sur le concept de «transnationalisme», tel que l'évoque Nadia Bourras, chercheuse néerlandaise, et la sauvegarde imminente de cette histoire de la migration sont une préoccupation commune aux trois pays.

«Le défi est de sauver cette mémoire afin de la transmettre à la 2e et à la 3e générations afin d'aider ces dernières à comprendre ce qu'elles sont aujourd'hui. «L'association néerlandaise Dakira a entrepris ce travail de recherche mnémonique», témoigne M'hammad El Ouafrassi, travailleur et militant associatif. De même pour la Belgique qui édite un Guide des sources sur 50 ans d'immigration, grâce à l'association Karima», explique Ahmed Mahou, psychopédagogue. La France, quant à elle, a déjà pris son destin historique en main… Jacques Toubon, ministre de la Culture et de la Francophonie entre 1993 et 1995, présent également, rappelle à juste titre l'existence de la Cité nationale de l'histoire de l'immigration qui a ouvert ses portes en 2007 à Paris, et dont il est président du Conseil d'orientation. Une institution qui doit beaucoup au réseau associatif, aux militants politiques et au travail scientifique des historiens qui ne voulaient pas que les migrants après avoir vécu toute leur vie dans l'ombre, tombent définitivement dans l'oubli après leur disparition. «Au départ, cette reconnaissance des origines ou la simple évocation de celles-ci était une hérésie sociale et donc purement interdite, soucieuse qu'a toujours été la France de préserver l'égalité de la citoyenneté et des principes républicains», a dit en substance Jacques Toubon.

Il est vrai que contrairement aux autres pays européens, la France considérait l'assimilation comme le seul contrat social national possible. La France ne se raconte pas son histoire, ne revendique pas sa différence comme une richesse, mais a toujours prêché l'uniformité comme garant de l'intégration. Or, l'histoire de France, c'est aussi l'histoire de cette migration. Le projet de cette Cité nationale, mené par Driss El Yazami, a-t-il eu, de ce fait, du mal à vaincre les réticences politiques et n'a fini par voir le jour, qu'en 2002, lors des élections présidentielles. Aujourd'hui, cette Cité se veut un élément majeur de la cohésion sociale et républicaine de la France auquel le partenariat avec les pays d'origine serait une pierre de plus à l'édifice migratoire «notamment pour le volet contemporain», a précisé l'ancien ministre français de la Culture. Une politique qui rend enfin grâce à cette multitude d'hommes et de femmes qui ont contribué et contribuent encore à l'édification de la nation française à l'heure où pourtant un débat sur l'identité nationale a fait rage.

Source : Le Matin

Le Salon du livre a été hier l'occasion de débattre des mutations de la migration représentée aujourd'hui par de grands auteurs de la diaspora marocaine.

En cette seizième édition du Salon international de l'édition et du livre de Casablanca, le Maroc a pris le parti de mettre les écrivains marocains du monde à l'honneur, en collaboration avec le CCME (Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger). Une façon de promouvoir le rapprochement et le dialogue des cultures entre les deux rives de la Méditerranée.

Mais pas seulement. Cet événement donne aussi l'occasion de se pencher sur le processus d'immigration qui a permis l'éclosion d'un grand nombre de ces auteurs maghrébins en Europe. Une conférence donnée au SIEL sur l'histoire de l'immigration a permis un tour d'horizon des initiatives sociales en matière de sauvegarde de la mémoire depuis l'arrivée des primo migrants et une présentation des nouvelles pistes de recherche sur ces projets historiques en France, aux Pays-Bas et en Belgique. «Nous avons déjà entamé ce travail sur la mémoire en 2009 par une exposition itinérante qui s'étale sur pas moins d'un siècle d'histoire», a déclaré en ouverture Driss El Yazami, président du CCME soulignant que l'approche entreprise n'a pas été prismatique mais multiple.

«Le facteur économique ne justifie pas à lui seul l'immigration. L'institution militaire, les raisons politique et estudiantine expliquent et justifient d'autant le projet migratoire», poursuit Driss El Yazami. Pour sortir du seul paradigme social lié a priori à l'immigration, l'exposition se veut une fresque largement culturelle de cette histoire migratoire avec en point focal les apports longtemps marginalisés des migrants marocains à leur pays d'accueil tout autant qu'à leur pays d'extraction. «Par cette démarche, a poursuivi Driss El Yazami, nous contribuons dans une certaine mesure à changer la perception de la migration dans les pays d'accueil et à mettre en lumière les mutations que connaît cette migration, grâce entre autres à ces écrivains, et à ses créateurs représentés aujourd'hui à ce Salon». La France apparaît, à cet égard, comme ayant une longueur d'avance sur la question historique, son immigration étant plus ancienne. Aux Pays-Bas et en Belgique en revanche, les travaux d'investigation historique sur la mémoire des immigrés depuis les années 60 à nos jours, sont encore balbutiants. Or, les études sur le concept de «transnationalisme», tel que l'évoque Nadia Bourras, chercheuse néerlandaise, et la sauvegarde imminente de cette histoire de la migration sont une préoccupation commune aux trois pays.

«Le défi est de sauver cette mémoire afin de la transmettre à la 2e et à la 3e générations afin d'aider ces dernières à comprendre ce qu'elles sont aujourd'hui. «L'association néerlandaise Dakira a entrepris ce travail de recherche mnémonique», témoigne M'hammad El Ouafrassi, travailleur et militant associatif. De même pour la Belgique qui édite un Guide des sources sur 50 ans d'immigration, grâce à l'association Karima», explique Ahmed Mahou, psychopédagogue. La France, quant à elle, a déjà pris son destin historique en main… Jacques Toubon, ministre de la Culture et de la Francophonie entre 1993 et 1995, présent également, rappelle à juste titre l'existence de la Cité nationale de l'histoire de l'immigration qui a ouvert ses portes en 2007 à Paris, et dont il est président du Conseil d'orientation. Une institution qui doit beaucoup au réseau associatif, aux militants politiques et au travail scientifique des historiens qui ne voulaient pas que les migrants après avoir vécu toute leur vie dans l'ombre, tombent définitivement dans l'oubli après leur disparition. «Au départ, cette reconnaissance des origines ou la simple évocation de celles-ci était une hérésie sociale et donc purement interdite, soucieuse qu'a toujours été la France de préserver l'égalité de la citoyenneté et des principes républicains», a dit en substance Jacques Toubon.

Il est vrai que contrairement aux autres pays européens, la France considérait l'assimilation comme le seul contrat social national possible. La France ne se raconte pas son histoire, ne revendique pas sa différence comme une richesse, mais a toujours prêché l'uniformité comme garant de l'intégration. Or, l'histoire de France, c'est aussi l'histoire de cette migration. Le projet de cette Cité nationale, mené par Driss El Yazami, a-t-il eu, de ce fait, du mal à vaincre les réticences politiques et n'a fini par voir le jour, qu'en 2002, lors des élections présidentielles. Aujourd'hui, cette Cité se veut un élément majeur de la cohésion sociale et républicaine de la France auquel le partenariat avec les pays d'origine serait une pierre de plus à l'édifice migratoire «notamment pour le volet contemporain», a précisé l'ancien ministre français de la Culture. Une politique qui rend enfin grâce à cette multitude d'hommes et de femmes qui ont contribué et contribuent encore à l'édification de la nation française à l'heure où pourtant un débat sur l'identité nationale a fait rage.

Source : Le Matin

Les salariés français descendants d'immigrés sont moins payés que ceux dont les parents sont nés avec la nationalité française, selon une étude de la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES), parue le mardi 16 février. L’écart est plus important quand s'ils descendent d'immigrés africains.

L’étude est intitulée "Les salariés français descendant d’immigrés : salaires et profil socioprofessionnel dans les entreprises de 10 salariés ou plus en 2006". Il rend compte des différences entre les salaires et les profils socioprofessionnels des Français de naissance et ceux issus de l’immigration. On y apprend que sur les 96% (92 % de Français de naissance et 4 % par acquisition) de salariés de nationalité française dans les entreprises de 10 salariés ou plus du secteur concurrentiel et des hôpitaux publics en 2006 (base de l’enquête), 6% étaient descendants d’immigrés d’Europe du Sud (Espagne, Italie ou Portugal) et seulement 2 % d’immigrés africains.

En termes de salaire brut mensuel, les salariés de parents français touchaient 2342 euros contre 2022 euros pour les travailleurs descendant d’immigrés africains, soit 14% de moins. Alors que celui des descendants d’immigrés d’Europe du Sud, était de 2173 (écart de 7 %). S’agissant du salaire horaire brut moyen, les salariés de parents français percevaient 15,2 euros, contre respectivement 13,8 euros (-9 %) et 14,6 (-4 %).

La DARES explique globalement ces écarts par des différences de caractéristiques entre ces salariés. En général, il y a moins de cadres parmi les descendants d’immigrés originaires d’Afrique et d’Europe du Sud que parmi les autres salariés français (13% contre 17%). Autre différence, les salariés français descendant d’immigrés du Sud européen ont un profil sociodémographique proche de leurs homologues nés de parents français. Quant aux descendants d’immigrés africains, ils sont plus jeunes et moins diplômés. Les travailleurs issus de parents originaires d’Afrique et d’Europe du Sud, sont surtout employés dans le commerce et les activités de services aux entreprises et aux particuliers.

Mais, si on prend en compte les différences de caractéristiques socioprofessionnelles, "les écarts de salaire horaire brut entre les trois groupes de salariés ne sont plus statistiquement significatifs", précise l'étude.

Les données sur les salaires et les caractéristiques des postes des salariés proviennent de l’Enquête sur le coût de la main d’œuvre et la structure des salaires (ECMOSS), réalisée en 2006 par l’INSEE en collaboration avec la DARES.

Source : Yabiladi

SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan, a effectué, jeudi, une visite au Salon international de l'édition et du livre (SIEL) organisé du 12 au 21 février à Casablanca sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI.

SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan a été salué à son arrivée par MM. Bensalem Himmich, ministre de la Culture, Mohamed Halab, wali de la région du Grand Casablanca et Mohamed Sajid, président du conseil de la ville.

SAR le Prince Héritier a, par la suite, effectué une tournée dans différents stands du salon, notamment l'espace enfants où Son Altesse Royale a suivi des explications sur les ateliers de dessin, de théâtre et de musique.

A cette occasion, un orchestre d'enfants des écoles de la région de Toulouse dirigé par Ali Alaoui a interprété l'hymne national et des partitions de musique andalouse.

SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan a également visité le stand de la maison d'édition Al Maarifa, de la société française d'édition SAT-diffusion, ainsi que les stands de "Yanboua Al Kitab", du ministère de la Culture et du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger.

Source :La Vie ec/ MAP

L'idée de célébrer les Marocains du monde est intéressante et judicieuse, a estimé M. Samuel L. Kaplan, Ambassadeur des Etats-Unis au Maroc, qui a effectué une visite au 16ème Salon international de l'Edition et du Livre (SIEL) qui se tient à Casablanca du 12 au 21 février.

"C'est un excellent exemple que de célébrer les marocains du monde. C'est formidable de voir un pays comme le Maroc honorer ses ressortissants à l'étranger", a déclaré M. Kaplan à la presse.

Le diplomate américain, qui a eu des entretiens avec M. Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'Etranger (CCME), sur le fonctionnement et les missions de cette institution, s'est dit impressionné par la programmation riche et diversifiée.

Une programmation qui traduit la volonté d'un pays qui œuvre et continue de garder le lien avec ses ressortissants à l'étranger, a-t-il dit, ajoutant que cet intérêt veut dire quelque chose pour les Etats-Unis un pays d'immigrants et d'immigration.

Une riche programmation allant du livre au cinéma en passant par des rencontres et conférences pour mettre les Marocains du monde au devant de la scène culturelle, a été montée pour cette édition du SIEL.

Source : MAP

Quand Taha Adnan quitta le Maroc vers la Belgique, il était déjà un jeune poète prêt à intégrer le cercle des
versificateurs reconnus. Dans son Plat-Pays, il continua son œuvre avec passion et surtout avec un  sentiment du devoir accompli. A Bruxelles, il n’est plus uniquement poète, mais bel et bien un médiateur culturel et l’une des passerelles de la littérature marocaine en Europe.

Libé : Votre recueil de poèmes « Je hais l’amour » vient de paraître aux éditions Le Fennec. Que signifie cette parution dans votre parcours de créateur ?

Taha Adnan : Je suis très heureux de voir ce recueil paraître aux éditions Le Fennec en partenariat avec le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger et le ministère délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger et dans le cadre d’une édition du Salon international de l'édition et du livre de Casablanca qui met les Marocains du monde à l’honneur. Surtout que c’est le fruit d’une décennie de vie dans les terres d’immigration et précisément dans ce Plat-Pays qui est devenu aussi le mien. Sa version originelle a été éditée l’année dernière chez Dar Al-Nahda à Beyrouth, mais sa parution au Maroc cette année, et en version bilingue, m’enchante doublement.

La parution en français et en arabe, est une expérience singulière, mais n'avez-vous pas craint une double lecture ?

Vous savez que toute traduction est, quelque part, une trahison. Un texte écrit en langue arabe, surtout poétique, est difficilement reproduit dans une autre langue. Cela relève presque de l’impossible quant à l’intégrité du sens des termes, de la musicalité du rythme et de la fiabilité du sens recherché. Mais quand la traductrice est elle-même poétesse la double lecture permet un double plaisir.

Vous êtes résident en Belgique et vous écrivez en langue arabe. Quelle portée à ce choix sur votre psychologie de créateur ?

Quand je suis arrivé en Belgique pour la première fois, j’avais 26 ans. J’étais donc un produit fini made in Morocco avec ma culture, mes habitudes et ma langue d’écriture. Cette langue se donne complètement à moi et je ne vois pas pourquoi je devrais la changer… surtout qu’on ne change pas sa langue d’écriture aussi facilement que sa coupe de cheveux. Et je n’ai aucune frustration à vivre, travailler et communiquer en français sans jamais l’écrire, dans le sens littéraire et artistique du terme.

Vous êtes omniprésent dans les activités littéraires en Belgique,. Pouvez-vous nous faire un bilan de la présence marocaine dans ce pays ?

Officiellement, la présence marocaine en Belgique fête ce 17 février ses 46 ans. Sur ces 46 ans, cette présence qui était constituée au départ de simples forces de travail s’est développée. Les deuxième et troisième générations sont toujours là. D’autres vagues d’immigration ont ramené des réfugiés politiques et des étudiants qui ont aussi contribué à donner à cette présence marocaine une certaine énergie et un certain pluralisme. Aujourd’hui, la communauté marocaine est l’une des plus actives et des plus dynamiques au niveau culturel. Dois-je rappeler que la ministre francophone de la Culture est d’origine marocaine ?

Pour ma part, je contribue à travers le Salon littéraire arabe de Bruxelles et les activités que j’organise avec le très actif Centre nomade des arts "Moussem" à mettre en valeur cette dynamique littéraire et artistique. Je suis content de réaliser que la Belgique commence à rassembler tout un bouquet d’écrivains marocains qui écrivent à la fois en arabe, en français et en néerlandais. Je peux citer : Mohammed Berrada, Allal Bourqia, Mohamed Zelmati, Saïd Ounous, Ghoubari El Houari, Abdelmounem Chentouf en arabe. Leïla Houari, Issa Aït Belize, Saber Assal, Mina Oualhadj, Betty Batoul en français et Rachida Lamrabet, Nadia Dala, Naiema Bediouni en néerlandais et la liste n’est pas exhaustive.

Nous avons vu récemment la parution d'une initiative flamande présentant la littérature marocaine dans tous ses aspects, comment l'évaluez-vous?

Vous parlez de la Caravane d'écrivains Maroc-Flandre organisée à l'initiative de l'Association littéraire bruxelloise Het beschrijf en partenariat avec "Moussem" et la Maison des cultures maroco-flamande "Darkoom". C’est une belle initiative qui va justement dans le sens de créer un espace de partage culturel et littéraire, ainsi que de faire découvrir les littératures respectives et, surtout, de contribuer à une meilleure connaissance des deux pays. C’est un bel exercice d’échange interculturel à répéter et à élargir.

Source : Libération

Les Marocains du monde sont à l’honneur à la 16e édition du Salon international de l’édition du livre (SIEL) qui se tient du 12 au 21 février 2010 à Casablanca. Plus de 150 personnalités de 17 pays, composées d’invités étrangers et de la diaspora marocaine du monde de la littérature, du cinéma et de l’art y participent. Parmi eux, Salim Jay, écrivain franco-marocain et critique littéraire. Il nous décrypte son livre publié aux éditions La Croisée des chemins.

Salim Jay est né en 1951 à Paris. De "La Semaine où Madame Simone eut cent ans" en 1979 à son dernier livre intitulé "Victoire partagée", sorti en 2008, Salim Jay a écrit plus de 20 livres. L’homme qui est également critique littéraire dans le magazine de langue française "Qantara", consacré à la culture arabe et édité par l'Institut du monde arabe (IMA) à Paris, a publié en 2001, "Tu ne traverseras pas le détroit" (Mille et une nuits). Il y raconte les difficultés rencontrées par les jeunes Marocains voulant franchir le détroit de Gibraltar. En 2005, "Dictionnaire des Écrivains marocains", est paru aux éditions Eddif (Maroc) et Paris-Méditerranée (France).

Pour son recueil des écrivains marocains de l’immigration, l’auteur a "choisi des extraits d’ouvrages (…) de Marocains, [pour certains] très peu connus aussi bien au Maroc qu’en France". Un travail de "55 ans" qui va de l’ouvrage "Les Boucs" (Gallimard, 1955) de Driss Chraïbi, jusqu’au récit d’Abdellatif Laâbi, "Le Livre imprévu", paru cette année.

Ces extraits sont des auteurs marocains de langue française, arabe et même néerlandaise, à l’image de Rachida Lamrabet.

A l’occasion de ce 16e SIEL, son roman "Tu ne traverseras pas le détroit" (Mille et une nuits, 2001) a été traduit en arabe, publié aux éditions La Croisée des chemins, avec le concours du CCME et du ministre des Marocains de l’étranger.

Source : Yabiladi

Des inscriptions racistes et une croix gammée ont été peintes dans la nuit de samedi à dimanche sur les murs de la mosquée de Sorgues, dans le Vaucluse, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.

Le Conseil régional du culte musulman (CRCM) de Provence-Alpes-Côte d'Azur a dénoncé auprès de l'AFP "la multiplication récentes de ce genre de faits", après les profanations des mosquées de Crépy-en-Valois (Oise) et Castres (Tarn), tout en indiquant faire confiance aux pouvoirs publics pour "y mettre fin".

"Face à cette série d'agressions malheureuses et odieuses qui visent des lieux de culte musulmans à travers tout l'Hexagone, le CRCM-PACA s'interroge sur les réels objectifs de ces actes lâches et inqualifiables qui constituent un danger potentiel pour le +vivre-ensemble+ et la cohésion nationale", a jugé l'organisation dans un communiqué.

Interrogé par l'AFP, le secrétaire général du CRCM Paca, Boubekeur Bekri, a estimé que "les musulmans sont assez sages pour comprendre qu'il s'agit d'une provocation destinée à les amener à réagir violemment, un piège dans lequel ils ne tomberont pas".

Le président du CFCM (Conseil français du culte musulman), Mohammed Moussaoui, a estimé dans un communiqué que "la mise en place d'une mission d'information parlementaire sur la montée de l'islamophobie dans notre pays, demandée à maintes reprises par le CFCM, est plus que jamais d'actualité".

Le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) du Vaucluse a annoncé son intention de porter plainte dans cette affaire, avec les responsables du lieu de culte, qui accueille de 400 à 500 personnes le vendredi, jour de grande prière.

Source : La Croix/AFP

Le journal français +Libération+ a qualifié jeudi d'"injustifiable" l'expulsion par la France de trois jeunes marocains, arrivés légalement dans l'Hexagone où ils sont parfaitement intégrés depuis des années.

Il s'agit de Hassan Bouyahyaoui (22 ans), expulsé en mars 2009 de Montpellier, de Salima Boulazhar (18 ans), expulsée début février de Clermont-Ferrand, et de Mohamed Abourar (18 ans), expulsé le mois dernier de Colombes.

Les autorités françaises avaient refusé de leur accorder, à leur majorité, un titre de séjour leur permettant de rester sur le sol français.

"Comment imaginer qu'un seul contrôle d'identité inopiné permette le renvoi vers leur pays d'origine de jeunes gens arrivés légalement dans notre pays, parfaitement intégrés depuis des années et qui étudient dans les lycées ou préparent des CPA (Contrat d'apprentissage)?", s'indigne le journaliste Fabrice Rousselot qui signe l'éditorial du journal.

Pour lui, l'histoire de ces trois jeunes est aussi celle "de milliers d'expulsés de France, des histoires malheureusement ordinaires de vies brisées et d'espoirs passés à la moulinette de la nouvelle politique d'immigration" française.

"Certes, il n'est pas possible d'ouvrir la porte à tous ceux qui veulent venir et rester sur le territoire français. Mais ne conviendrait-il pas - au minimum- d'accorder un peu plus d'attention à tous les Hassan, Salima et Mohamed de l'Hexagone, avant de recourir à d'injustifiables expulsions?", s'interroge l'éditorialiste qui pointe du doigt la politique du chiffre adoptée par la France en matière d'immigration.

En 2009, quelque 29.000 étrangers en situation irrégulière ont été expulsés par la France, soit 2000 de plus que l'objectif fixé, fait remarquer la publication.

Les jeunes marocains bénéficient en France du soutien de plusieurs associations dont le Réseau éducation sans frontières (RESF), des syndicats et des partis politiques.

La branche marocaine de RESF, association créée en 2006 par des enseignants du Lycée français de Rabat, fait état d'une accélération ces dernières semaines des expulsions visant les Marocains en France. "En quinze jours, trois jeunes ont été expulsés vers le Maroc", a indiqué Lucille Daumas, membre de RESF Maroc, citée par le journal.

Selon l'association, aucun jeune expulsé n'a pu reprendre des études au Maroc. "Ils n'ont plus le niveau en arabe et les formations entamées en France n'existent pas dans le pays", a précisé Thomas Brisset, un autre membre de RESF Rabat.

"Qu'il faille une politique migratoire, c'est évident, mais pas celle-là. Tous ces jeunes sont entrés légalement en France. Quelques années, alors qu'ils tentent de construire leur vie et suivent une scolarité, on leur dit non, ce n'est plus possible. C'est illogique, absurde et révoltant! Des vies gâchées à un âge charnière".

Le ministre français de l'immigration, Eric Besson, s'apprête à présenter un nouveau projet de loi sur l'immigration, de nature à restreindre "de façon sensible" les droits des étrangers sans titre de séjour, menacés d'expulsion, avait révélé vendredi le journal français +Le Monde+.

Ce projet, qui devrait être présenté en Conseil des ministres dans le courant du mois de mars, constitue la cinquième modification à apporter en six ans au Code d'entrée et de séjour des étrangers.

Source : MAP

La France et l'Italie veulent un renforcement "urgent" des frontières extérieures de l'UE afin de lutter contre les filières d'immigration clandestine, a indiqué aujourd'hui Eric Besson au lendemain d'un entretien avec le chef de la diplomatie italienne, Franco Frattini.

"Eric Besson et Franco Frattini ont décidé de coordonner leurs efforts pour parvenir au renforcement urgent des frontières extérieures de l’Union Européenne contre les filières d’immigration irrégulière", selon un communiqué du ministère de l'Immigration.
Paris et Rome veulent un "développement des capacités opérationnelles de (l'agence européenne de contrôle des frontières) Frontex en vue de mettre en place la police européenne aux frontières prévue par le Pacte européen sur l’immigration et l’asile" et une "généralisation des accords de coopération opérationnelle et de réadmission avec les principaux Etats tiers d’origine et de transit", ajoute le texte.

Les ministres de l'UE en charge de l'immigration doivent tenir le 25 février à Bruxelles une réunion extraordinaire convoquée par Eric Besson après la découverte de 123 Kurdes sur une plage corse en janvier.

Les ministres de l'UE en charge de l'immigration doivent tenir le 25 février à Bruxelles une réunion extraordinaire convoquée par le ministre français après la découverte de 123 Kurdes sur une plage de Corse (Méditerranée) en janvier.

L'Italie, soumise à une forte pression migratoire à partir de la Libye, a conclu avec ce pays un accord pour refouler les candidats à l'immigration, très critiqué par le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). L'organisation a dénoncé les retours forcés de réfugiés ayant des raisons valables pour demander l'asile en Europe.

Selon les derniers chiffres disponibles, 35.000 personnes avaient débarqué sur les côtes italiennes en 2008. 75% avaient demandé une protection internationale et elle avait été accordée à 50% des demandeurs, selon le HCR.

L'Italie a demandé que ces demandes soient traitées dans un pays africain riverain de la Méditerranéenne et s'est faite l'avocate de la Libye, en quête de reconnaissance internationale.

Source : Le Figaro/AFP

L'auteur belgo-marocaine, Yamila Idrissi, dont le livre-témoignage "C'est par l'autre que l'on se connaît soi-même" a été présenté lors du 16è Salon international de l'édition et du livre (SIEL), affirme "écrire pour donner de l'espoir aux jeunes générations issues de l'immigration en Belgique".

Dans un entretien à la MAP, cette avocate et parlementaire, précise que le message qu'elle souhaite véhiculer à travers cet ouvrage, écrit conjointement avec la journaliste belge, Tessa Vermerein, est que le processus d'émancipation d'une femme, issue d'un milieu très défavorisé, est entravé par les circonstances socio-économiques, et non pas par la tradition ou la culture.

Yamila et Tessa, deux femmes que tout semble séparer de prime abord, se rencontrent et parlent de leur trajectoire personnelle d'ascension sociale. "On a découvert beaucoup de parallèles et de similitudes entre nos deux vies respectives", souligne l'auteur, précisant que Tessa Vermerein est issue d'une famille ouvrière flamande et qu'elle-même, vient d'une famille d'émigrés venus s'installer en Belgique dans les années 60.

Partageant la même fougue et la même rage de réussir, chacune des deux auteurs raconte son histoire, son combat pour l'égalité des chances, son engagement dans la vie politique et sa bataille pour défendre ses convictions.

L'idée du livre, explique Yamila Idrissi, est venue après une interview avec Tessa Vermerein. Les deux jeunes femmes réalisent lors de leurs conversations ultérieures qu'elles partagent un même objectif, celui de démontrer aux jeunes belges issus de l'immigration, à travers le récit de leur propre histoire, que l'on peut parvenir à la réussite et la reconnaissance de l'autre. Et c'est ainsi que le livre est né, dit-elle.

"Le 15 novembre 2003, je prête serment en tant que membre du Parlement bruxellois et flamand (...). Je vis dans l'angoisse et n'en dors pas la nuit. J'ignore tout du fonctionnement interne des institutions. Ce que je sais, c'est que je veux y imprimer mon empreinte. Pleine de fougue, je me lance sur les plus farouches de mes convictions: l'emploi et l'égalité des chances", lit-on dans "C'est par l'autre que l'on se connaît soi-même", une ode au combat des préjugés et stéréotypes qui vouaient ces deux femmes à une "mort sociale".

"Mon cadre de référence est très large", explique Yamila Idrissi qui ne veut pas être cloisonnée dans une identité de flamande ou d'origine marocaine, de juriste, de politicienne ou de femme mais tout cela à la fois. Tessa Vermeiren a, quant à elle, travaillé pour diverses maisons d'édition et journaux belges. Elle a été, jusqu'en 2008, rédactrice en chef et directrice de la publication de Knack Weekend. Elle est aussi présidente de Telenet, dont la mission est de contribuer à la réduction de la fracture numérique, en particulier, auprès des jeunes issus de famille défavorisées.

"C'est par l'autre que l'on se connaît soi-même", traduit au français grâce au concours du Conseil de la communauté marocaine de l'étranger (CCME) et le ministère chargé de la communauté Marocaine Résidant à l'Etranger, a été publié aux éditions Le Fennec. La présentation de ce livre témoignage a eu lieu en présence de l'ambassadeur de Belgique au Maroc et du consul général de Belgique à Casablanca.

Source : MAP

Les "Ecritures pionnières", est le thème de la table ronde organisée, mardi soir à Casablanca, dans le cadre du programme culturel de la 16ème édition du Salon international de l'Edition et du Livre (SIEL).

 Ce fut l'occasion pour Abdellatif Laabi, Abdelwahab Meddeb, Colette Fellous, Anouar Benmalek et Leila Houari, d'évoquer des tranches de leur parcours littéraire et de leurs expériences en relation avec la génération d'écrivains pionniers maghrébins d'expression française dont Ahmed Sefriou, Kateb Yassine, Driss Chraibi, Mouloud Feraoun, Mohamed Dib et autres.

Ces pionniers ont constitué un phare pour la littérature maghrébine, en ce sens qu'ils ont forgé le destin d'autres générations d'écrivains, a-t-on estimé, relevant que la multiplicité linguistique et culturelle constitue une richesse immense de l'Afrique du Nord.

De ce fait, a-t-on ajouté, la vitalité de la littérature maghrébine d'expression française n'est plus à démontrer, une littérature qui est devenue, plus que jamais, majeure et transfrontalière.

L'apport des écrivains maghrébins de l'immigration a été également souligné, notamment en ouvrant de nouvelles perspectives aux auteurs.

Cette rencontre a aussi permis un échange de vues entre ces créateurs et un parterre de public passionné de littérature et de poésie autour de questions liées à l'identité, aux exils, intérieur et extérieur, à la communauté en rapport avec les autres communautés, à l'appartenance linguistique, la dépendance, l'originalité, l'authenticité ou encore l'universalité.

La rencontre a été, par ailleurs, agrémentée par des lectures d'extraits de livres d'Abdellatif Laabi, Anouar Benmalek et Leila Houari.

Source : MAP

Une collection inédite de traductions et de publications d'écrivains marocains établis à l'étranger a été publiée, à l'occasion de la 16-ème édition du Salon International de l'Edition et du Livre qui se poursuit jusqu'au 21 février et qui rend hommage aux marocains du monde.

-ES : Fadwa El Ghazi-

Ces publications ont été publiées à l'initiative du Conseil de la communauté marocaine de l'étranger (CCME) et le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, en co-édition avec les maisons d'éditions "La Croisée des Chemins", "Le Fennec", et "Marsam".

Pour les publications traduites du français à l'arabe, il s'agit des ouvrages "Les vertus immorales" de Mustapha Ammi, "L'Amérique latine sous une perspective maghrébine" de Abderrahmane Beggar, "Le Sommeil de l'esclave" de Mahi Binebine et "Chroniques Parisiennes" de Mohammed Bahi.

S'agissant des oeuvres traduites et publiées en langues française, elles concernent "C'est par l'autre que l'on se connaît soi-même" de Yamila Idrissi et Tessa Vermeiren (traduit du néerlandais), "Le statut juridique de l'Islam en Europe", (Actes du Colloque international tenu à Fès les 14 et 15 mars 2009), "Actualité de la pensée d'Abdelmalek Sayad", "Anthologie des écrivains marocains à l'émigration" de Salim Jay et "Je hais l'amour" de Taha Adnane.

Une édition spéciale a été publiée pour rendre hommage au poète, écrivain et prix Goncourt de la Poésie 2009, Abdelatif Laâbi. Il s'agit de deux coffrets de quatre titres en français et en arabe en partenariat avec les Editions "La différence" et "Dar al Ward" en plus de son dernier opus autobiographique "Le livre imprévu" (La Différence, 2010) ainsi que "Un poète passe", (traduit en arabe, Dar El Ward).

Le pavillon des Marocains du monde (270 m2) comprend également une librairie sur l'immigration avec plus de 1.200 titres (livres, études et revues), une première au Maroc.

Une programmation riche et variée allant du livre au cinéma en passant par des rencontres et conférences a été concoctée pour mettre les Marocains du monde au devant de la scène ainsi qu'un site Internet "www.siel2010-migration.com" et une page sur Facebook "Marocains du monde à l'honneur au SIEL 2010" ont été construits à cette finalité.

Source : MAP

"Créer des villes meilleures pour les migrants", est le thème d'une rencontre d'experts internationaux des Nations Unies qui se tiendra, les 18 et 19 février à Barcelone (Nord-est de l'Espagne), indique le Centre UNESCO de la Catalogne (Unescocat).

Organisée par la section des migrations internationales et du multiculturalisme de l'UNESCO, cette réunion vise à définir les politiques et pratiques urbaines orientées vers les dimensions sociale et spatiale de l'intégration des immigrés.

Cette rencontre s'inscrit dans la cadre du projet mis en œuvre par des experts de l'UNESCO et du Programme des Nations Unies pour les établissements humains (ONU-Habitat) pour la mise en place d'un "kit" des bonnes pratiques d'inclusion et de renforcement de la cohésion sociale.

Ce "Kit", qui sera présenté lors du 5è Forum urbain mondial prévu en mars à Rio de Janeiro, a pour objet d'orienter les gouvernements locaux en matière de politique d'intégration et de sensibiliser les acteurs sociaux, les planificateurs urbains et les Ongs au concept d'inclusion urbaine.

Cette initiative est réalisée en collaboration notamment avec Cités et Gouvernements Locaux Unis (CGLU), l'ONU, l'UNESCO et l'Université de Venise.

Source: Aufait/MAP

Plus que quelques mois pour l’ouverture à l’exploitation du port roulier de TangerMed. Selon le planning initial, il devrait être prêt au premier trimestre 2010. Les professionnels du transport maritime se tiennent prêts pour le mois d’avril. Du côté de TangerMed, les préparatifs avancent à une vitesse soutenue.

L’autorité de régulation, l’Agence TMSA, vient d’ailleurs de lancer deux appels d’offres pour compléter le dispositif technique du futur port. Ils portent sur des fournitures et l’entretien des passerelles piétonnes, des rampes RoRo ainsi que la fourniture et l’installation d’équipements pour le contrôle des bagages et la détection de métaux. Au départ, ce sont 6 scanners à rayons X pour le contrôle des bagages appuyés par six autres portiques de détection de métaux à balayage magnétique qui seront installés.
La montée en régime du port roulier interviendra avec le lancement de la campagne MRE au mois de juin. Au départ, ce seront des installations provisoires qui seront affectées en tant que gare maritime au port roulier de TangerMed. En 2012, c’est une véritable gare maritime qui sera aménagée.

En vitesse de croisière, le port aura une capacité de 7 millions de passagers et 2 millions de véhicules par an, soit un volume à terme trois fois supérieur que l’actuel port de Tanger-Ville.

L’investissement est à la hauteur de l’importance de cette installation: 230 millions d’euros, soit environ 2,8 milliards de dirhams. La grosse part ira aux travaux de construction de la digue. Réalisée à 100%, elle a été signée par le groupement piloté par Bouygues-Bymaro et Saipem pour un montant de 1,66 milliard de DH. Le reste de l’investissement concerne une zone de stockage de 20 hectares, les zones d’accès douane et police des frontières ainsi que la gare maritime et autres services aux passagers.
La darse comprendra, à terme, huit postes d’accostage qui permettront d’accueillir simultanément autant de navires. La distance de traversée plus courte entre TangerMed et Algéciras (une heure) permettra en outre une plus grande productivité pour les bateaux. Alors qu’à Tanger-ville, ils ne pouvaient assurer que trois rotations quotidiennes au maximum, à TangerMed,

ils pourront faire jusqu’à cinq rotations, soit 40% de passagers transportés en plus par jour de pic.

Avec la même flotte, TangerMed pourra facilement alors traiter jusqu’à 50.000 passagers par jour car il est prévu des départs toutes les demi-heures, en cas de besoin

 Source : L’Economiste

Cette série télévisée fera date, mais n'est pas sans poser des questions. Elle enracine un processus d'intégration à l'heure même où de nauséabondes polémiques traversent le débat public, révélatrices des discriminations encore à l'œuvre. Les trois films, qui suivent une stricte chronologie, portent en effet trois titres en forme d'évolution : Indigènes, Immigrés, Français.
Si cette série est novatrice, c'est qu'elle complète dans une appréhension globale et grand public l'histoire sociale et politique de l'immigration africaine par le point de vue des immigrés eux-mêmes. Les archives historiques, d'une grande richesse et certainement la part la plus intéressante de ces films, alternent avec les témoignages très personnels de personnalités d'origine nord-africaine ou sub-saharienne sans que l'on soit allé chercher forcément, en dehors de l'historien Benjamin Stora, les voix habituelles, les " spécialistes ".

Autre apport d'importance, le rappel si souvent méconnu de l'ancienneté de l'immigration maghrébine : dès la fin du 19ème siècle, des travailleurs de Kabylie avaient participé à la construction du métropolitain et des milliers d'ouvriers marocains et algériens étaient recrutés par les mines du Pas-de-Calais. Il n'était pas non plus inutile de rappeler l'enthousiasme des populations françaises pour les combattants africains de la Grande guerre même si des explosions xénophobes vinrent les contredire en 1917. Le film montre les efforts déployés par l'armée pour respecter leurs coutumes (interdits alimentaires, rites funéraires, lieux de culte) mais aussi pour les parquer afin d'empêcher tout contact entre Français et indigènes.

Ce double mouvement d'accueil et de rejet sera et est encore une permanence de la relation, une relation que le grand public découvre avec étonnement alors même que plus de 400 000 Maghrébins traverseront la mer entre 1921 et 1939. C'est en France qu'émergeront nombre de leaders nationalistes, dans un rapport contradictoire à la France, à la fois terre de savoir et de valeurs mais aussi puissance occupante. Les drames qui marquent les années qui séparent la Seconde guerre mondiale et les Indépendances n'empêcheront pas l'enracinement des populations notamment maghrébines en France, ensuite conforté par le regroupement familial.

La " marche des Beurs " de 1983 révélera non seulement cet enracinement mais aussi le rapprochement des enfants d'immigrés et d'Harkis, confrontés aux mêmes discriminations et se retrouvant dans une culture commune. Les immigrés qui étaient supposés repartir font souche et leurs enfants se réclament de la société française tandis que celle-ci multiplie les signes d'une intégration définitive malgré la récurrence des mises à distance. Les indigènes sont devenus des Français.

En se nommant " Musulmans de France ", cette série risque cependant l'ambiguïté. Rassembler la plupart des immigrés africains sous ce vocable religieux rappelle l'amalgame courant entre Maghrébins et Musulmans dans les déclarations de certains responsables politiques autant que dans les discussions de café. Personne n'ignore que le débat sur l'identité nationale a viré, à la faveur des prises de position sur la votation suisse sur les minarets et le port public du voile intégral, sur une stigmatisation de plus d'un Islam confronté au spectre de l'islamisme.

Certes, la référence religieuse est une permanence de la relation évoquée. La fastueuse inauguration de la Grande Mosquée de Paris en octobre 1926 témoigne de la cohésion entre politique et religieux. Le rôle de pépinière pour les mouvements nationalistes de l'Association des étudiants musulmans nord-africains (AEMNA) se poursuivra de sa création en 1927 jusqu'aux Indépendances. Et comme le montre des témoignages durant le film, l'Islam, avec notamment la pratique du jeûne du ramadan, est une référence identitaire souvent plus forte pour les jeunes que pour leurs parents, plus soucieux de se couler dans le moule français.

On comprend la volonté des auteurs de banaliser l'idée que la religion musulmane fait partie de la société française et ne peut être considérée comme une perturbation étrangère. Mais si cette ambiguïté n'est pas seulement celle du titre, c'est que l'approche historique de cette série tient peu compte des questions de représentations imaginaires qui fondent pourtant les discriminations et en montre peu les signes. Elle les aborde certes à la faveur des témoignages et cite des expressions culturelles mais convoque peu cette histoire culturelle que montre, images et son à l'appui, la remarquable exposition Générations encore visible jusqu'au 18 avril 2010 à la Cité nationale de l'Histoire de l'immigration à Paris. Elle ne convoque pas non plus le patrimoine musulman qui est bien antérieur en France comme en témoigne la mosquée de Narbonne du VIIIème siècle, ni la contribution de la civilisation musulmane au cours des âges. Se cantonnant à une lecture sociologique, elle aborde peu les pratiques religieuses actuelles. Enfin, elle parle peu de l'instrumentalisation politique d'une religion pourtant souvent décrite comme une menace.

Source : Africultures

C'était en mars 2009 : un bus transportant 17 ressortissants marocains est arrêté à la frontière franco-espagnole. Les Marocains, qui arrivent d'Italie et souhaitent rentrer au Maroc, sont interpellés, placés au centre de rétention administrative de Perpignan... et expulsés à Casablanca par avion. Puis, l'histoire se répète en avril 2009 : 11 Marocains munis de titres de transport à destination du Maroc sont arrêtés au Perthus, placés au centre de rétention, puis expulsés. A chaque fois, la Cimade (l'association de solidarité active avec les migrants présente à l'intérieur

du centre) a dénoncé "un zèle dicté par la seule po litique du chiffre". Et depuis le 1 er janvier 2010, ces expulsions s'intensifient : la Cimade a constaté qu'en tout 32 ressortissants marocains, qui rentraient chez eux et ne faisaient que transiter par la France, ont ainsi été arrêtés puis expulsés. "Depuis un mois et demi, sur 170 personnes placées en rétention, 32 étaient des Marocains qui rentraient au Maroc : 29 d'entre eux s'y rendaient en autocar, et étaient en possession de billets en bonne et due forme ! Les derniers ont été placés en rétention le week-end dernier, et attendent d'être expulsés par avion ou par bateau" s'indigne Clémence Viannaye pour la Cimade 66. L'association envisage de mener rapidement des opérations médiatisées pour dénoncer ces expulsions qu'elle juge aberrantes.


Source : L’Indépendant

 

Fatima ne comprend "vraiment pas le tapage" qui a suivi l'annonce de la candidature d'Ilhem Moussaid en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Le simple foulard blanc sous lequel, conformément à ses croyances religieuses, la candidate du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) dissimule ses cheveux, a pourtant relancé les interrogations sur la compatibilité entre islam et laïcité. Et replacé le voile islamique au coeur du débat.

"Le nombre de filles voilées et qualifiées n'a jamais été aussi important, mais on continue de nous diaboliser", soupire Fatima (elle requiert l'anonymat), 25 ans, licenciée en économie et voilée depuis trois ans. Après des études universitaires en Normandie au cours desquelles son voile n'a posé "aucun problème", elle a souhaité suivre une formation professionnelle. Admise sur dossier dans un Greta, établissement public de formation, elle assure avoir vu son inscription annulée lorsque les responsables ont appris qu'elle portait le voile. "L'une d'elles m'a dit : "Si vous le portez à la pirateà la limite ça peut passer." Mais soit on le porte, soit on ne le porte pas !", s'énerve la jeune femme, qui porte un hidjab (voile) couvrant ses cheveux, ses épaules et sa poitrine. (foulard noué sur la nuque),

Incitée par un conseiller du Pôle emploi, elle a alerté la Haute Autorité de lutte contre les discriminations (Halde). Cette dernière, saisie d'une vingtaine de cas similaires depuis deux ans, estime que le refus d'inscrire des femmes voilées dans un Greta constitue une discrimination. Munie de ces délibérations, Fatima compte bien se présenter, fin février, au Greta pour y suivre son premier cours de comptabilité.

Perçu par une grande partie de l'opinion publique française comme un symbole d'oppression des femmes, le foulard islamique ne passe pas. L'émergence dans la vie politique, économique et sociale d'une génération de femmes nées ou élevées en France, formées à l'école publique, mais déterminées à afficher leurs croyances, pose pourtant de nouvelles questions à la société. Et amène ces musulmanes voilées à développer des stratégies. Entre compromis et crispations.

Aujourd'hui, la plupart des femmes concernées se dévoilent à l'entrée de leur entreprise ou de l'établissement public dans lequel elles travaillent. Celles qui étaient lycéennes en 2004, date à laquelle la loi a interdit le port du foulard à l'école, ont vécu avec "le voile dans le cartable", le retirant à l'entrée de l'établissement. Elles prolongent cette habitude dans le monde professionnel.

Hakima Aït El-Cadi a fait un choix plus radical. A 22 ans, cette universitaire prometteuse comprend que son avenir professionnel passe par son dévoilement. Voilée depuis l'âge de 16 ans, "pour faire honneur à la tradition familiale et en mémoire d'un père décédé prématurément", plus que par militantisme, elle retire son foulard. Sa famille désapprouve : "Elle a eu l'impression que je "jouais" avec la religion", explique Hakima. Elle-même est alors hantée par la culpabilité. "Pour moi, il y avait toujours eu un lien intrinsèque entre foi et voile", explique la sociologue, aujourd'hui âgée de 34 ans et mère de trois enfants. "Cela prend du temps pour se reconstruire dans sa foi sans le voile."

Malgré cet "effort", elle estime avoir été rattrapée par son passé. En 2007, lors d'un entretien pour un poste à la Sorbonne, le professeur qui l'interroge lui parle longuement de ses "convictions religieuses". Elle porte plainte pour "discrimination religieuse". Aujourd'hui adjointe au maire (UMP) d'Avignon, sans poste universitaire, elle poursuit son "engagement républicain" dans l'arène politique. "Il est difficile de dire aux jeunes filles : "Enlevez votre voile si vous voulez réussir", car la population musulmane, avec ou sans voile, est souvent assignée à son appartenance identitaire", reconnaît-elle. Au-delà de la religion, le seul patronyme suscite encore des discriminations. "Nous devons négocier nos positions, concéder des compromis, nous délester de certaines pratiques", persiste la jeune femme, au risque de déplaire. "Si, un jour, je souhaitais à nouveau porter le voile, je sais que je ne pourrais pas le faire dans le cadre de mes fonctions de représentation."

D'autres, comme Hayette, étudiante en master de droit bancaire, tentent de concilier leur "émancipation sociale avec leurs convictions religieuses". Elles portent un large bandeau couvrant ou "francisent" leur voile en turban. "C'est le compromis que j'ai accepté entre mes croyances et la société française", explique-t-elle. C'est aussi ce que conseille Dounia Bouzar, anthropologue et spécialiste de l'islam, aux jeunes diplômées, au nom de "la capacité d'adaptation" des cadres dans l'entreprise.

Pour l'heure, Fatima juge ces concessions impensables. "On accepte de nous former, mais une fois que l'on est diplômée on nous bloque et on nous force à rester chez nous, ce n'est pas cohérent." Une "incohérence" que certains voudraient voir réglée par une extension de la loi de 2004 à l'université. D'autant que le récent débat sur le port du voile intégral a encore durci les positions, niqab et foulard (hidjab) étant parfois assimilés à un même intégrisme religieux.

Fatima, qui avec son voile a pu effectuer un stage au service comptabilité d'une grande entreprise automobile, ne désespère pourtant pas de trouver des employeurs "ouverts", pour ne pas rejoindre ces "femmes surdiplômées qui acceptent des emplois non qualifiés, dans le ménage ou le télémarketing". Là où la visibilité de l'islam ne pose pas problème.

Lila Charef reconnaît la difficulté d'expliquer de tels choix à l'opinion publique non musulmane. "Mais il y a un moment où une personne ne peut plus supporter que l'on porte atteinte à ses convictions religieuses", explique la jeune femme, juriste au Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF). Avant de porter le voile, elle a exercé trois ans comme avocate à Paris. "Avant de quitter le barreau, je pensais à me voiler mais, d'une part, je n'étais pas prête et, d'autre part, j'étais consciente des difficultés que cela entraînerait dans le monde professionnel", témoigne-t-elle. Aujourd'hui, elle reçoit des plaintes de femmes voilées à qui l'on refuse des formations, l'inscription en club de gymnastique, l'accès à la banque ou à l'auto-école. "Quand elles essayent d'exister socialement, elles rencontrent des difficultés, que ce soit dans le travail, pour des stages, pour les loisirs même", relève-t-elle.

Les plus attachées à leur voile se replient sur leur foyer ou sur des emplois communautaires, dans les commerces, les associations ou les entreprises familiales, comptant sur la solidarité musulmane. Le réseau, tel qu'il est organisé par l'association Les dérouilleurs, constitue une nouvelle étape dans cette culture d'entraide. L'association, ainsi nommée pour faire pièce au cliché des "jeunes qui rouillent au pied des immeubles", rassemble des cadres et des diplômés de culture musulmane.

Rédactrice en chef de Salam News, "le premier gratuit des cultures musulmanes", Hawwa Huê Trinh Nguyên n'est pas loin de s'énerver du repli auquel se résignent certaines femmes voilées. Française d'origine vietnamienne, convertie à l'islam depuis vingt ans, cette surdiplômée a, à l'époque, pourtant fait ce choix. "Je me suis désengagée de la vie professionnelle au profit de la famille et de mes enfants, assume-t-elle, afin de me mettre en conformité avec une certaine conception de l'islam." A 26 ans, peu après son mariage, elle se voile, pour "être tranquille par rapport à sa belle-famille et aux hommes".

Sous son foulard coloré porté en turban, elle regrette "la focalisation des débats sur le voile". "La question est plutôt celle de la place de la femme dans l'islam, dans la société, dans l'entreprise", insiste la jeune femme, qui reconnaît au passage "l'interprétation machiste" du Coran qui prévaut encore souvent chez les musulmans. Après avoir travaillé des années dans l'édition à son domicile, Hawwa a repris un travail "normal", une fois ses quatre enfants élevés. Son parcours ne l'empêche pas de pousser les nouvelles générations à prendre leur place dans la société. "Si elles portent le foulard aujourd'hui, c'est qu'elles sont courageuses", estime la quadragénaire. Quand des stagiaires voilées postulent à Salam News, elle leur conseille d'aller plutôt voir... à L'Equipe. "Je leur dis : "Ouvrez les portes, enfoncez-les, allez là où on ne vous attend pas." Sinon, elles vivront une grande frustration. Or, avec ou sans voile, le but c'est d'être épanouie !"

"L'islam français est en train de se mettre en place, poursuit-elle, c'est pour cela qu'il y a des blocages ; mais il finira par acquérir une certaine normalité." Dans ce contexte, même si elle aussi s'agace de la polémique suscitée par la candidate du NPA "réduite à son foulard", elle estime qu'Ilhem Moussaid "peut contribuer à changer l'image de l'islam".

Aujourd'hui, alors que la loi n'encadre le port du foulard qu'à l'école et pour les agents du service public, la société s'en remet à la jurisprudence et à la Halde, pour répondre à ces nouvelles situations. Une des délibérations de la Haute Autorité a quasiment réglé les contentieux liés à l'accompagnement des sorties scolaires par des mères voilées. Dans les entreprises, la prise en compte du foulard varie selon les secteurs professionnels et le degré de réflexion sur l'accueil de la diversité. Dans la sphère politique, le cas d'Ilhem Moussaid pourrait, lui, relancer le débat sur la présence de femmes voilées dans les assemblées représentatives.

Source : Le Monde

Le concours photographique "du plus beau minaret d'Europe" a été lancé mardi à Strasbourg par une ONG pour "témoigner de la présence pacifique et universelle de l'Islam" sur le continent et "lutter contre les peurs et préjugés", selon les organisateurs.

"Nous ne sommes pas dans une démarche de provocation, bien au contraire, mais dans la recherche de cohésion sociale et d'intégration", a indiqué à l'AFP le vice-président de COJEP International, Veysel Filiz, une ONG qui a un statut participatif auprès du Conseil de l'Europe et qui est partenaire de l'OSCE.

Le British Council et l'IMCOSE (Initiative musulmane pour la cohésion sociale européenne) sont avec le COJEP (Conseil de la jeunesse pluriculturelle) les coorganisateurs de ce concours qui va déterminer parmi les minarets contemporains les plus beaux spécimens européens.

Les photos devront être envoyées au plus tard le 15 avril et les mosquées devront y joindre les spécifications telles que la hauteur, largeur, date de construction de l'édifice ou nom de l'architecte.

Un jury "multiconfessionnel, multiethnique et regroupant des membres de divers horizons" déterminera les lauréats à Strasbourg le 19 avril.

Parmi les 22 membres du jury, on trouve un rabbin, une théologienne protestante suisse, un prêtre de l'Eglise anglicane et des représentants du conseil de l'Europe.

Les lauréats seront présentés le 20 avril au Parlement européen lors d'une conférence de presse et une exposition des plus belles photos de minarets et de mosquées européennes sera organisée au Conseil de l'Europe au courant de l'année, selon Veysel Filiz.

"Des photos seront faites par notre photographe danois, membre du jury, dans une douzaine de pays : il a commencé par la Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne, les Pays-Bas, mais il y a aussi la Belgique, la Suisse, l'Autriche, l'Espagne, l'Italie, la Lituanie et la Pologne", a précisé M. Filiz qui souligne que les minarets n'ont pas grande signification pour la religion musulmane mais qu'ils sont un "symbole".

"Il faut qu'ils deviennent moins un vecteur de peur qu'un outil de localisation de la mosquée", selon le vice-président du COJEP qui regrette que dernièrement, "certains politiciens populistes et une partie des médias aient fait de la question des minarets une problématique destinée à restreindre les droits fondamentaux".

Source : La Croix/AFP

Le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger organise, du 13 au 19 février, une visite d'exploration dans le Royaume au profit de 29 jeunes marocains (es) et espagnols (es) établis dans la ville espagnole de Don Benito.

Ce voyage, organisé en collaboration avec la municipalité de Don Benito et les Associations marocaines "La paix et l'intégration à Extremadura" et "Rassemblement islamique à Don Benito", s'inscrit dans le cadre du programme culturel du ministère visant à consolider les liens entre les fils des Marocains résidant à l'étranger (MRE) et leur pays d'origine.

Cette visite, selon un communiqué du ministère, permet aux participants de prendre connaissance du patrimoine culturel, de la diversité civilisationnelle, de la richesse naturelle et des potentialités touristiques que recèle le Maroc, ainsi que des valeurs du dialogue et de tolérance, outre l'ouverture et la modernité.

Le programme de cette expédition comprend l'organisation de rencontres avec plusieurs responsables marocains, des visites à la Chambre des représentants, au Conseil consultatif des droits de l'Homme, au Mausolée Mohammed V et à d'autres établissements culturels, ajoute la même source.

Source : MAP

Rachida M'Faddel, auteure marocaine établie au Canada, a présenté lundi à la Faculté des lettres et des sciences humaines de Mohammedia, son nouveau roman "Canada, aller simple" (367 pages).

Paru aux éditions le Fennec, avec le soutien du Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME), ce roman a déjà été édité au Québec sous le titre "le mirage canadien".

Le roman relate l'histoire d'un Marocain (Nabil. M) porté par le rêve d'immigrer au Canada, qui a réussi à passer à travers les mailles du processus de sélection. Il va brader ses biens et s'envole pour ce pays accompagné de sa femme et ses trois enfants. A l'arrivée, son rêve d'une vie meilleure se transforme en lutte pour la survie dans une société multi-ethnique.

A travers cette trame, le roman aborde les difficultés d'intégration des nouveaux migrants, tant au niveau de la maîtrise de la langue que de l'exercice d'une profession, en dépit des diplômes dont ils disposent, c'est dire que l'intégration n'est pas sans prix.

Rachida M., qui a quitté la France il y a neuf ans pour le Canada, est également l'auteure d'un autre roman, "Le destin d'Assia : l'étrange étrangère" paru en 2005.

Source : MAP

Quatre films seront projetés, du 17 au 20 février à Rabat, en hommage aux cinéastes et aux acteurs marocains du monde dans le cadre du 16-ème Salon international de l'édition et du Livre (12-21 février).

Mercredi, le long métrage "Les Barons" de Nabil Ben Yadir, qui avait remporté le prix du jury de la 9-ème édition du Festival International du Film de Marrakech (FIFM), sera projeté à la Salle 7-ème Art avec le concours du Centre Cinématographique Marocain (CCM).

D'autres projections sont prévues lors de cet événement culturel incontournable à savoir un long métrage "Plus fort que tout le reste" de Rahma Benhamou El Madani (jeudi), "Norteado" de Rigoberto Perezcano (vendredi), "Number One" de Zakia Tahiri (samedi), indique mardi un communiqué du Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger (CCME) et le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger.

Le thème "Les marocains du monde à l'honneur" vient célébrer la richesse et la diversité de la production littéraire et artistique des marocains établis à l'étranger à travers une série de débats, hommages, expositions d'œuvres et rencontres avec les auteurs et réalisateurs afin de permettre au public marocain d'apprécier le talent de ces artistes qui occupent le devant de la scène à travers des festivals internationaux.

Le 16-ème SIEL connaît la participation de 720 exposants représentant 38 pays arabes, africains, européens, asiatiques et américains ainsi que l'organisation de 110 rencontres et six soirées musicales et théâtrales.

Initiée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, cette 16-ème édition est organisée par le ministère de la Culture et le CCME en partenariat avec le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger.

 Source : Aufat/MAP

Une journée d'études sur le renforcement et la coordination des actions de développement de la société civile d'origine marocaine en direction de leur pays se tiendra le 27 février courant dans la ville belge d'Anvers.

Initiée sous le thème "migrations et développement” par les réseaux associatifs marocains en Belgique et l'institut des études marocaines et méditerranéennes de la faculté de Sciences politiques d'Anvers, cette journée a pour ambition de créer une plateforme commune pour la coordination des actions de développement en faveur du Maroc en général, et de la région de l'Oriental en particulier.

Cette rencontre qui verra la participation de plusieurs potentialités locales, de représentants de l'Université et du tissu associatif marocain devra permettre un échange d'expériences pour mettre en commun des projets de développement initiés par les résidents marocains de Belgique dans leur pays d'origine.

Pour l'universitaire d'origine marocaine Fawzya Talhaoui, un débat d'idées sur le développement est indispensable entre les potentialités marocaines issues de l'immigration, d'où l'idée d'organiser une telle manifestation. Pour cette raison, "nos membres et nos partenaires que sont les organisations souhaitent, à l'instar de ce qui se fait en France, créer une dynamique de co-développement". Le besoin ultime étant, a-t-elle souligné, de "contribuer au développement de notre pays d'origine”.

La thématique choisie permettra ainsi de débattre de façon globale de la question complexe de la migration, de ses causes profondes, mais aussi de mettre en lumière son impact positif dans la mesure où elle peut apporter son concours au développement.

Source : MAP

Les écrits maghrébins de l'immigration ont ouvert de larges perspectives à la littérature marocaine en la sortant de sa coquille, a estimé le poète, écrivain et prix Goncourt de la poésie pour l'ensemble de son œuvre, Abdelatif Laâbi.

La littérature a contribué à élargir les horizons géographiques, humains et culturels notamment par le biais de l'ouverture sur la réalité et les expériences personnelles, a confié à la MAP le poète, en marge du 16ème Salon international de l'Edition et du Livre qui honore, en cette édition, les marocains du monde.

La littérature de l'immigration a construit la littérature arabe, a-t-il ajouté, relevant que ce mouvement a connu ses premiers balbutiements à la fin du 19ème siècle et au début du 20e, en Amérique Latine notamment au Brésil, donnant naissance à de grandes pointures dans le monde de la littérature.

L'auteur des "Rides du Lion" (La Différence, 2007) a souligné qu'il ne peut qu'être attentif à tout ce qui s'écrit dans les quatre coins du monde, estimant que la valeur ajoutée de la littérature de l'immigration est notamment d'ouvrir de nouvelles perspectives aux auteurs.

Le prix Goncourt et auteur du "Fond de la Jarre" (Gallimard, 2002) s'est dit méfiant des catégorisations, faisant remarquer que le parcours de l'écrivain ne doit pas être circonscrit à la quête effrénée des prix.

Ce qui le motive, ce ne sont pas les prix mais "sa passion d'écrire" et non l'ascension sociale ou la notoriété. L'auteur cherche plutôt une interaction entre ses écrits et le lecteur, a-t-il soutenu, relevant toutefois que les prix contribuent, sans conteste, à faire connaître les écrivains auprès d'un large public.

Concernant sa participation au 16ème SIEL, où le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger a concocté un riche programme pour mettre au devant de la scène les auteurs marocains de par le monde, Laâbi qui fut d'antan la cheville ouvrière de la revue "Souffles", a qualifié cette initiative d'honorer la littérature marocaine de l'immigration d'initiative excellente et de geste de reconnaissance de la place de cette littérature en tant que composante essentielle de l'identité du pays.

Cette initiative démontre que la littérature marocaine, qui comprend désormais diverses composantes sans frontières, s'enrichit des différentes expériences des écrivains à l'étranger, a-t-il ajouté, relevant que lui-même n'est pas, à proprement parler, représentatif de la littérature de l'immigration puisqu'il a gardé un lien avec la réalité marocaine malgré ses multiples déplacements.

Militant aux engagements marqués, Abdelatif Laâbi a été arrêté en 1972 et condamné à dix ans de prison. Libéré en 1980, il quitte le Maroc pour la France où il se consacrera à la poésie, roman, théâtre, essai et littérature pour jeunes. Parmi ses œuvres, publiées pour l'essentiel aux éditions La Différence "Le soleil ne meurt jamais" (1992), "L'étreinte du monde" (1993), "Le spleen de Casablanca" (1996) et récemment son oeuvre autobiographique "Le livre imprévu". Le prix Goncourt de la poésie 2009 vient couronner son œuvre poétique.

Source : MAP

Des projets de coopération dans les domaines de la recherche académique et de l'immigration devrait être entamés prochainement dans le cadre d'une collaboration entre l'Université d'Almeria (UAL-Sud de l'Espagne) et le Maroc.

Cette initiative a fait l'objet d'une réunion tenue lundi dans cette ville andalouse entre le Consul général du Royaume à Almeria, Rachid El Mougha, et le vice-recteur de l'UAL chargé de la coopération pour le développement, Sagrario Salaberri.

Ce projet prévoit la mise en oeuvre conjointe d'activités visant la promotion de la recherche scientifique dans le cadre d'une coopération entre l'Université d'Almeria et des établissements d'enseignement supérieur au Maroc, avec l'implication des Marocains poursuivant leurs études l'UAL, a indiqué M. El Mougha dans une déclaration à MAP-Madrid.

Il porte également, a-t-il ajouté, sur l'élaboration d'études sur la communauté marocaine résidant dans cette région andalouse, dans l'objectif de mieux s'informer de la réalité de ses dynamiques d'intégration, ainsi que sur l'organisation d'activités culturelles à Almeria et au Maroc destinées à favoriser l'intercompréhension mutuelle et le rapprochement entre les peuples des deux pays.

Cette réunion a été tenue en présence du directeur du département chargé de la coopération internationale de l'UAL, le marocain El Hassan Belarbi, qui est également enseignant chercheur au sein de cette université.

Ce projet avait été lancé à l'occasion d'une réunion tenue, en janvier dernier à Almeria, entre le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'Etranger, M. Mohamed Ameur et le président de l'UAL, Pedro Molina.

Une fois achevées, les études qui seront réalisées serviront de référence au ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger dans l'élaboration des programmes visant l'accompagnement des Marocains résidant dans cette région et la promotion de leur image au sein de la société d'accueil.

Source : MAP

Le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger a mis en place un programme visant à renforcer les capacités des associations des marocains du monde et à les impliquer dans les chantiers de développement au Maroc, a affirmé mardi à Rabat M. Mohamed Ameur.

S'exprimant lors d'une conférence de presse, le ministre a indiqué que ce programme vise également à conjuguer les efforts et à établir des partenariats multipartites avec tous les acteurs au niveau des pays d'accueil et au Maroc.

Le programme, a-t-il précisé, mise sur la formation en tant que moyen permettant aux associations des MRE de contribuer à l'intégration de leurs adhérents dans les pays d'accueil et au développement de leur pays d'origine.

Dans le cadre de ce programme, une action pilote sera initiée au niveau de trois sites en France et en Italie dans la perspective de la généraliser sur d'autres régions, a-t-il ajouté lors de cette rencontre marquée par l'annonce de réception d'appels à projets sociaux, culturels et éducatifs des associations actives dans les pays d'accueil.

Le renforcement des capacités des associations des MRE peut favoriser l'émergence de structures crédibles et responsables vis-à-vis de leurs adhérents, des autorités locales et des organismes de coopération, a ajouté M. Ameur.

Le ministre a plaidé pour l'ouverture d'un débat en vue de résoudre les problèmes qui entravent la réalisation des projets de développement au Maroc par les associations des MRE, et l'approfondissement de la réflexion sur la question du tourisme rural en tant que levier de développement local.

Le partenariat avec les associations des MRE constitue un axe primordial de la stratégie du ministère en vue de promouvoir les droits socio-économiques et culturels de cette communauté, a-t-il souligné.

Cette stratégie vise notamment à réaliser, en partenariat avec les pays d'accueil, des projets innovateurs qui répondent aux attentes de la communauté marocaine établie à l'étranger, a poursuivi le ministre.

Elle s'articule aussi autour de la préservation de l'identité nationale, l'enseignement de la langue arabe et de la culture marocaine, la protection des droits des MRE et l'encouragement de leurs investissements, a-t-il indiqué.

Cette rencontre a été marquée par la signature de deux conventions entre le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, l'Association médicale d'aide au développement entre l'Auvergne et le Maroc (AMDAM) installée en France, et l'Association migrations et développement.

Ces conventions visent le renforcement des capacités des associations des MRE dans plusieurs villes françaises.

Source : MAP

Ils sont plus d’un million en France et le débat sur l’identité nationale française les fait réagir. Parfois indignés, souvent inquiets, ils s’interrogent au sujet d’une certaine France qui a du mal à accepter la pluralité.

Qu’ils soient célèbres ou anonymes, de parents marocains ou franco-marocains, nés en France ou immigrés plus tardivement pour terminer des études ou travailler, les binationaux que nous avons interrogé réagissent tous au sujet de l’identité nationale.

Ce débat, lancé officiellement à l’automne par le ministre de l’Immigration et de l’Identité nationale Eric Besson, et qui devait porter sur “l’apport de l’immigration à l’identité nationale française”, a en fait très vite évolué vers des échanges centrés essentiellement sur la question de l’islam et de l’immigration en France.

Il a donné lieu aussi à plusieurs dérapages, plus ou moins volontaires, de la part d’élus de la République au sujet des musulmans. Pire, d’autres sujets tels que la mission d’information parlementaire sur la burqa ou la question des minarets en Suisse sont venus ajouter encore un peu plus de confusion.

Au final, le gouvernement a préféré clore le sujet en mode mineur, et limiter les dégâts provoqués par un débat dont il n’a pas mesuré le côté passionnel et finalement contreproductif. En effet, les enquêtes d’opinion prédisent une défaite de la majorité pour les prochaines élections régionales des 14 et 21 mars prochains. S’il s’agissait d’une manœuvre pour attirer les faveurs de l’opinion, c’est plutôt raté…

Mahm Elmamoun, 50 ans, journaliste à France Télévision (Paris): “Manœuvre purement politicienne”

Le débat sur l’identité nationale a été très mal engagé. Il aurait fallu rassembler des personnalités qualifiées pour leur connaissance du sujet. Au lieu de cela, on a laissé tout le monde – et n’importe qui – déposer des messages sur un site Internet.

J’ai tout de suite compris qu’il s’agissait d’une pure manœuvre politicienne pour capter les électeurs d’extrême droite à la veille des élections régionales. S’il avait été sincère dans sa volonté de parler du sujet, le gouvernement aurait lancé ce débat après les élections.

Moi, je ne suis pas opposé à un tel débat, mais la tournure qu’il a pris a pu déstabiliser certaines personnes moins à l’aise avec la double culture. Ce qui n’est pas mon cas : je me sens autant Marocain que Français. Même si je suis arrivé en France tout petit, et que j’y ai fait ma vie, je vais très souvent au Maroc, parfois même pour un week-end. Je me sens bien dans mes deux pays.

Fatine Agounan, 21 ans, étudiante (Dijon) : "L’important, c’est la compétence des personnes et rien d’autre !"

Je suis née en France de parents marocains et je me suis toujours sentie comme tout le monde en France. Jamais je n’ai été victime de discrimination ou de racisme. Toutefois, mon sentiment a un peu changé après le débat sur l’identité nationale et tout ce que l’on a pu lire ou entendre sur ce sujet.

Désormais, j’ai l’impression de ne pas être comme tout le monde, d’être différente de la plupart des Français. C’est surtout un problème pour mes copines qui portent le foulard. On sent que les gens les regardent de travers, comme si leur tenue était une provocation. J’ai vécu quelques temps aux Etats-Unis, et en dépit des attentats du 11 septembre, les Américains semblent plus tolérants quant à la façon de s’habiller. On voit énormément de femmes voilées et qui travaillent un peu partout. Ce qui est important, c’est la compétence des personnes, pas leur façon de s’habiller.

Kenza Ibnattaya, 22 ans, étudiante en école de commerce (Paris):  "L’identité nationale est impossible à définir"

Je ne me suis pas du tout sentie concernée par ce débat, tout simplement parce que je pense qu’il est impossible de définir ce qu’est l’identité nationale française. D’ailleurs, le débat s’est terminé sans avoir débouché sur une réponse claire. Je pense qu’il a surtout permis de donner de l’importance à des événements qui n’auraient pas été si médiatisés, telle que l’affaire des minarets par exemple.

Cela fait seulement 3 ans que je suis installée en France, mais je ne me sens pas dépaysée, je suis française par ma mère et marocaine par mon père. J’ai donc toujours été habituée à la double culture, et les gens qui m’entourent voient cela plutôt comme une richesse. Même si des clichés persistent, j’ai l’impression que l’Etat et les associations luttent activement contre le racisme et la discrimination.

Maurice Arama, 75 ans, historien d’art (Neuilly sur Seine): “Il y a des sujets tellement plus importants à traiter”

Je suis arrivé en France en 1962 en même temps que les rapatriés d’Algérie, à une époque où il n’était pas facile de s’intégrer. Je pense que c’est important de se conformer aux traditions du pays d’accueil et ne pas se comporter d’une façon qui puisse choquer ceux qui vous reçoivent. Il s’agit d’une affaire de respect mutuel. C’est pourquoi je suis complètement d’accord avec l’idée d’interdire un vêtement tel que la burqa en France.

Pour moi, l’important a toujours été de donner une image positive du Maroc à l’étranger. Nous sommes ses ambassadeurs. Il faut aussi valoriser ce que nous avons en commun entre nos deux pays. Tout au long de ma carrière, j’ai voulu mettre en avant ce qui nous réunissait, et qui n’était pas toujours connu, comme par exemple l’apport du Maroc à l’œuvre d’artistes tels qu’Eugène Delacroix, Raoul Dufy ou Pierre Loti.

Abdel Alaoui, cuisinier et animateur télé (Paris): " Il y a des sujets tellement plus importants à traiter"

Il y a beaucoup de beurs ou d’Africains talentueux mais ils ne sont pas toujours mis en avant, et c’est dommage pour la France qui a tout à y gagner. Certaines personnes m’envoient des messages pour s’étonner de mon accent, je crois qu’ils ne sont pas prêts à voir un beur faire une blanquette de veau à la télé. Il y a quelques années, j’étais très souvent contrôlé dans les transports en commun, et je sais que ce n’était pas le cas des autres Français. Aujourd’hui, les choses changent, notamment dans les professions artistiques. Mais un débat tel que celui que nous avons connu récemment peut faire des dégâts, certains peuvent se sentir stigmatisés. L’affaire de la burqa, pour moi, ce n’est pas sérieux. Il n’y a pas besoin de faire une loi. Il y a des sujets tellement plus importants à traiter !

Source : Aufait

IL semble que les effets restrictifs de la conjoncture internationale sur l’économie nationale s’atténuent. C’est ce qui ressort de la dernière note de conjoncture de Bank Al-Maghrib. «Les principales rubriques de la balance des paiements ont connu une amélioration, avec notamment une réduction du déficit commercial», souligne le rapport. En effet, le repli des exportations s’est fixé à 28% à fin décembre 2009 contre 30% en novembre, principalement en raison de la hausse des ventes de phosphates. Idem pour les importations qui régressent de près de 19% suite à la baisse de celles des produits énergétiques grâce à une facture pétrolière allégée. Dans de moindres proportions, la baisse des recettes touristiques et des transferts MRE s’est ralentie. «Leur rythme est revenu respectivement à 5% et 5,3% à fin décembre contre des pics de 14,4 et 12,5% à fin juin 2009», est-il indiqué dans le rapport. Quant aux investissements directs étrangers, ils ont accusé un recul de 34,6% en fin d’année, pour s’arrêter à près de 18 milliards de DH. Au niveau des secteurs productifs, BAM relève une hausse de la production d’un mois à l’autre dans l’ensemble des branches de l’industrie, à l’exception des industries électriques et électroniques. Le taux d’utilisation des capacités de production a augmenté de 3 points de pourcentage pour se situer à 72%, tout en demeurant inférieur à la moyenne enregistrée en 2007. De même, les perspectives d’évolution de l’activité manufacturière pour les trois prochains mois sont favorables dans l’ensemble des branches. «Globalement, les professionnels anticipent une hausse des ventes locales, une stagnation des ventes étrangères et une poursuite de la progression des prix des produits finis», note le rapport.
Concernant le secteur du raffinage, c’est la poursuite de l’amélioration entamée au mois de septembre. Une appréciation liée au démarrage de la production de la nouvelle raffinerie de Mohammédia. Toutefois, la baisse de la production s’est limitée à 22,6% à fin novembre contre 30% à fin août 2009. La production des industries extractives a également enregistré un redressement, tirée par une atténuation de la baisse de la production du phosphate brut, qui s’est établie à 32% à fin novembre 2009 contre 37,6% à fin octobre.

La baisse touche également les chiffres du chômage. Les données de l’emploi font ressortir un taux de 9% au quatrième trimestre 2009, en recul de 0,5 point de pourcentage. Une baisse, selon BAM, qui a concerné aussi bien le milieu rural qu’urbain.
En somme, «l’économie nationale aurait progressé de 5,2% en 2009», selon les dernières estimations du régulateur. Cela recouvre une augmentation de 24,7% de la valeur ajoutée agricole et une hausse des activités non agricoles limitée à 2,1%. Ainsi, BAM confirme les prévisions de croissance du PIB en 2010 à 3,5%. Une progression qui devrait refléter «l’ajustement à la baisse de la valeur ajoutée agricole de 5,7%, et l’accélération de la croissance non agricole à 5%, parallèlement au redressement des activités secondaires et tertiaires».

Source : L’Economiste

Le propos. Une grande enquête, auprès de 10.000 habitants en France métropolitaine, revient sur les multiples composantes des identités personnelles, et, par agrégation, de l'identité nationale. Le sujet n'est pas l'immigration, mais l'intégration de toutes les populations à la société, et, plus largement, l'intégration de la société.

Seize auteurs proposent en neuf chapitres un tableau passionnant et rigoureux sur la « moyennisation » toute relative de la société française, sur les rapports au travail, les engagements politiques, les croyances religieuses, les rôles au sein de la famille, la stabilité conjugale, les ancrages territoriaux, les langues, le handicap. Ce recueil de contributions et de résultats est particulièrement digeste.

La citation. Revenant sur la généalogie de l'enquête et sur les débats qui en entourent le sujet, l'ancien directeur de l'Ined François Héran soutient que « à trop s'interroger sur l'identité des Français d'origine étrangère ou sur celle des résidents étrangers installés de longue date, on finit par reporter indûment sur certaines minorités une interrogation qui est en réalité coextensive à la société tout entière ». A bon entendeur…

Le plus. L'ouvrage est accompagné d'un CD-ROM contenant tous les éléments de l'enquête.

Source : Les Echos

L'Union pour la Méditerranée (UPM) a été, longuement, débattu par des intellectuels, diplomates, hommes politiques marocains et étrangers dans le cadre du 16e Salon international de l'édition et du livre (Siel).

Intervenant lors de cette rencontre, tenue samedi à Casablanca, André Azoulay, conseiller de S.M. le Roi, a indiqué que la France a eu la bonne idée en la personne de son Président Nicolas Sarkozy de proposer, de concevoir et finalement de faire adopter ce projet par l'Union européenne (UE).

Est ce qu'on aura une destinée commune avec l'Europe de demain ?, s'est ainsi interrogé M. Azoulay rappelant que ce projet a validé une vision des deux côtés de la Méditerranée, le 14 juillet 2008 lors du Sommet de Paris.

L'UPM, a-t-il poursuivi, constitue un projet légitime par la coresponsabilité, la co-gouvernance et la réciprocité qui va déterminer demain la vraie relation entre des millions de personnes dans les deux rives, avec chacun porteur d'espoir, de spiritualité et d'ambition de construire un destin commun à partir d'addition et non de soustraction.

Lors de ce débat animé par le ministre de la culture, Bensalem Himmich, Hassan Abouayoub, ambassadeur itinérant du Royaume a souligné que le moment est venu pour la rive Sud de faire une autocritique de la politique européenne dans la Méditerranée.

Il a, par la même occasion, fait remarquer que la fermeture des frontières entre les pays constitue un obstacle de toute intégration régionale, relevant qu'il ne fallait pas oublier un grand acteur de cette région : les Etats-Unis.

De son côté l'ambassadeur de la Turquie à Rabat, Haluck Ilicak, a noté que son pays a soutenu les initiatives méditerranéennes depuis le Processus de Barcelone, rappelant que l'idée de l' «Union Méditerranéenne» a été modifiée après le refus de certains pays arabes.

Le diplomate turc a attribué les causes de l'échec du processus de Barcelone et la complicité du projet de l'UPM à la situation tragique de la question palestinienne, la division inter-palestinienne et la crise économique internationale. Ce qui entrave toute coopération, a-t-il poursuivi.

L'écrivain marocain Tahar Benjelloun a, pour sa part, appelé «à pratiquer la culture de la méditerranée» notant que le Royaume a cette chance d'avoir deux ouvertures maritimes : Méditerranée et Atlantique.

Le Lauréat du Prix Goncourt (1987, pour «La nuit sacrée») a affirmé que la méditerranée qui n'a pas été seulement une mer de paix et de coopération, mais un espace de guerre notamment civile (En Espagne, Grèce, Liban) et de conflit dont le drame que vit le peuple palestinien.

Pour sa part, l'universitaire Driss Alaoui Medeghri a précisé que l'UPM aidera sans doute à faire des plans, des stratégies et élaborer des visions, soulignant toutefois qu'il «faudra être raisonnablement pessimiste puisque chaque construction doit être inscrite dans la durée».

Les intérêts des Etats des deux rives de la méditerranée sont divergents et il sera difficile de construire une Union pour la Méditerranée sans une Union du Maghreb, a-t-il estimé.

Pour l'économiste Lahbib El Malki, la méditerranée est un espace en régression et de plus en plus en retard avec les transformations géographiques inhérentes notamment à la crise économique.

M. El Malki a souligné que la construction d'une Union pour la Méditerranée devrait tirer sa légitimité du terrain notamment de la société civile.

La crise mondiale constitue une occasion pour développer l'UPM qui devra être une plus-value du partenariat européen, a fait remarquer, de son côté, l'économiste et maire de la Ville de Rabat, Fathallah Oualalou.

Il a passé en revue les obstacles qui retardent cette Union, citant notamment la compétitivité des pays de l'Europe de l'Est dans le domaine de l'agriculture, appelant à une vraie légitimité et crédibilité à travers une coopération positive.

Placée sous le signe «La lecture : une clef pour la société du savoir», cette 16ème édition (12-21 février) est organisée par le ministère de la Culture et le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), en partenariat avec le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.

Source : Le Matin

La 16ème édition du Salon international de l’édition et du livre (SIEL) qui se déroule du 12 au 21 février, consacre les Marocains du monde et célèbre leurs talents. Jamâa Goulahcen analyse ce choix et fait un zoom sur la contribution de ces écrivains à la promotion de la culture marocaine, et ce, le  Mercredi 17 février à 21h25…Suite

Le Centre Hispano-marocain de Lavapiès (quartier de Madrid) accueille jusqu’au 26 février, une exposition de peinture, à laquelle des peintres d’horizons divers seront conviés, pour y présenter leurs dernières œuvres. L’objectif de la manifestation : présenter l’art comme espace privilégié du dialogue interculturel.

 

Le Maroc sera représenté par Yassir Jalal, et Mohamed Mojahid, rapporte la revue « Sí, Se Puede » (SSP), spécialisée dans les questions d’immigration. La manifestation a pour but de célébrer la diversité et la richesse d’artistes venus de tous les horizons, en les amenant à faire côtoyer leurs œuvres. L’art y est ainsi présenté comme un espace de rencontre et de dialogue interculturel, où la diversité est synonyme de richesse.

Très enthousiaste, Yassir Jalal a déclaré à SSP « ce type d’activités nous permet aussi de garder le contact avec les artistes d’autres pays, (…) ce qui est essentiel pour le dialogue interculturel, et la découverte mutuelle des personnes et des différentes formes d’art.»

L’une des peintures du Marocain durant cette exposition, sera un fruit, qui dénonce l’exploitation pléthorique par l’Homme des ressources naturelles. Il précise à SSP sa vision du monde, qui est pour lui une « orange que l’on presse jusqu’à la dernière goutte ». Vision sombre, mais réaliste d’un monde qui meurt à petit feu.

Mohamed Mojahid, l’autre marocain de cette exposition, présentera deux peintures intitulées « Méditation », et « L’Espérance lumineuse », qui représentent respectivement l’incertitude d’une femme qui attend son homme, et l’anxiété face aux problèmes.
Les autres artistes présents à cette exposition seront les équatoriens Vicente Juárez et Óscar Flores, la peintre espagnole Sofía Fernández, l’ukrainien Vasyl Tretyakov et la polonaise Regina Niedzwiecka.

Pour Lorena Ramos, coordinatrice de l’évènement, cette manifestation « reflète la diversité culturelle de la société actuelle, et la richesse qui découle de l’immigration. Parlant justement de diversité, ou plutôt de richesse c’est ce qui ressort des différentes nationalités représentées à la manifestation, ainsi que des thématiques abordées par les artistes, ou encore les techniques qu’ils utilisent.

L’exposition se tiendra au Centre Hispano-Marocain, situé à Lavapiès (28, C/Argumosa, Madrid) jusqu’au 26 février. L’entrée est gratuite.

Source : Yabiladi

De père marocain et de mère italienne, elle a choisi le monde de la chanson et elle est en train d'y percer de manière fulgurante. En Italie, où elle est née il y a 26 ans, elle est connue et, désormais, reconnue. Pour preuve, elle figure parmi les finalistes du mythique festival de "Sanremo" dont le lever de rideau est prévu pour mardi.

Elle, c'est Malika Ayane qui, à la satisfaction de ses nombreux fans à travers la Péninsule, figurera en bonne place parmi 16 finalistes de "la catégorie artistes" de la 60ème édition de cette grand-messe de la chanson italienne.

Après avoir participé il ya un an à ce festival dans "la catégorie jeunes talents", Ayane y revient cette fois-ci en chanteuse confirmée, forte du succès remporté par son tube "Come Foglie" qui fait un tabac auprès des jeunes et moins jeunes.

La qualité de ses chansons, paroles, musique et interprétation, l'a propulsée à la tête des hits parade: N°1 des charts radios, de l'airplay TV et du top ITUNES...

Le parcours artistique de Malika est tout à son honneur. La jeune chanteuse maroco-italienne faisait partie, entre autres, du Treble Voice Choir du théâtre de la célèbre Scala de Milan avant de rencontrer son mentor Caterina Caselli, le producteur du grand Andrea Bocelli.

Plusieurs spécialistes de la chanson italienne sont convaincus : Malika est bien partie pour être l'une des favorites de la présente édition de "Sanremo". Son arme "fatale" pour conquérir le jury et, par delà, les millions de (télé)spectateurs de ce festival hyper-médiatisé, une nouvelle chanson "Ricomincio da qui" (je recommence d'ici).

Les pieds sur terre, elle se plait cependant à répéter que" L'important pour moi est de chanter et d'être en harmonie avec moi-même, la compétition viendra en seconde position".

Ses fans y croient cependant. Pour eux, Malika est une étoile, elle est bien née et elle illuminera de mille feux le ciel de "Sanremo".

Source : MAP

Comprendre l'histoire de l'immigration peut contribuer à transcender et à contrecarrer les préjugés ou fausses représentations, a indiqué le président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), M. Driss El Yazami.

Les études et recherches sur l'histoire de l'immigration en France, à titre d'exemple, peuvent aider la société française à relativiser et à mieux appréhender les problèmes qui se posent aujourd'hui, a souligné M. El Yazami, qui intervenait dimanche soir à Casablanca lors d'une table-ronde sur l'"Histoire de l'immigration: initiatives sociales et nouvelles pistes de recherche".

M. El Yazami, qui a rejeté l'idée selon laquelle l'immigration serait un phénomène récent, a relevé que ce phénomène date de plusieurs siècles, citant l'existence d'une cinquantaine d'anciens récits de voyageurs marocains qui ont sillonné le monde au fil des siècles, dont le premier livre de géographie universelle d'El Idrissi (XIIe siècle).

Le président du CCME a également fait remarquer que l'immigration est souvent liée à l'image d'une main-d'œuvre à la recherche du travail et d'une vie meilleure, alors que de nombreux flux migratoires s'expliquent par la recherche du savoir et de la connaissance, notamment pour les étudiants et les artistes.

Intervenant lors du débat, l'universitaire Nadia Bouras, native d'Amsterdam, a appelé à la sauvegarde de la mémoire des immigrés en Europe, notamment aux Pays-Bas.

Nadia Bouras, titulaire d'un doctorat en histoire et spécialiste dans les questions du Genre, de l'immigration marocaine et du transnationalisme aux Pays-Bas, a déploré le peu d'intérêt accordé à la recherche en histoire de l'immigration et à l'approche Genre.

La table-ronde s'est déroulée en présence notamment du ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur.

Source : MAP

Invoquer l'histoire de l'immigration dans un pays comme la France revient à invoquer son histoire tout court puisque l'Hexagone s'est, tout au long des 19ème et 20ème siècles, construit et a évolué sur le plan économique, culturel et politique à partir de l'apport de millions d'hommes et de femmes qui sont venus de l'étranger et qui, pour la majorité, s'y sont installés, a indiqué Jacques Toubon, ancien ministre français et président du Conseil d'orientation de la cité nationale de l'histoire de l'immigration.

-Propos recueillis par Fadwa El Ghazi-

"Ces hommes et ces femmes sont devenus français, et ont, en réalité, fabriqué ce que sont les Français d'aujourd'hui", a confié M. Toubon à la MAP à l'issue d'une table-ronde sur l'"Histoire de l'immigration : initiatives sociales et nouvelles pistes de recherche" tenue, dimanche soir à Casablanca, dans le cadre du 16ème Salon de l'Edition et du Livre (12-21 fév).

"Raconter cette histoire est un élément extrêmement important pour connaître ce que nous sommes, nous, les Français et pour modifier, aujourd'hui, le regard sur l'immigration", a ajouté cet ancien ministre de la Culture et de la Francophonie (1993 à 1995).

"L'histoire démontre que l'immigration n'est pas un phénomène qui se confronte avec la France" mais qui la construit, a expliqué M.Toubon qui a souligné la nécessité de voir l'immigration d'aujourd'hui non pas comme une opposition à la société française mais au contraire comme ce qu'elle a toujours été "un phénomène d'alimentation des changements et des progrès à l'intérieur de notre société".

Raconter l'histoire de l'immigration contribue à modifier le regard que la France peut avoir sur elle-même, a noté l'ancien responsable français pour qui l'immigration est un phénomène constitutif de demain.

Il a fait remarquer à cet égard que le Maroc qui a été un pays d'émigration, est en train de devenir un pays d'immigration, tout comme l'Espagne ou l'Italie, qui étaient, jusqu'aux années 60, des pays émetteurs d'immigrés et qui sont devenus aujourd'hui des pays d'immigration.

L'idée que le monde est cloisonné entre des pays qui présentent des caractéristiques arrêtées est révolue, a-t-il constaté, prévoyant que dans les 50 ans à venir, le phénomène des migrations internationales sera l'un des phénomènes majeurs avec ses aspects négatifs et positifs.

La cité nationale de l'histoire de l'immigration, dont le conseil d'orientation est présidé par M. Toubon, a pour mission de modifier le regard porté sur l'immigration au travers d'une démarche à la fois culturelle, éducative et civique.

Inaugurée en 2007, cette nouvelle institution culturelle rassemble, sauvegarde et met en valeur les éléments relatifs à l'histoire de l'immigration en France tout en les rendant accessibles au public.

Cette cité comprend un musée national de l'histoire et des cultures de l'immigration et une médiathèque, et abrite des expositions permanentes et temporaires.

Conseiller d'Etat honoraire, Jacques Toubon a été Garde des sceaux entre 1995 et 1997. Ancien député européen, il a également été maire du 13ème arrondissement de Paris de 1983 à 2001 et préside depuis 2002, les fonds Eurimages du Conseil de l'Europe.

Source : MAP

L'avant-projet de loi préparé par le ministre de l'Immigration prévoit une aggravation des sanctions à l'égard des entreprises, sous-traitants et donneurs d'ordre employant des travailleurs sans papiers.

L'avant-projet de loi d'Eric Besson sur la lutte contre l'immigration clandestine et le travail illégal ne sera présenté que courant mars en Conseil des ministres, mais une première version du texte circule déjà. Et la lutte contre l'emploi d'étrangers sans titre de séjour y figure en bonne place. Il prévoit notamment une aggravation des sanctions pour les entreprises qui emploient des personnels sans papiers. Avec comme objectif affiché de dissuader ces sociétés de recourir à la main-d’œuvre « illégale ».

Le mouvement de grève des sans-papiers, qui a débuté à l'automne 2009, avec le soutien de la CGT, a mis au jour un problème déjà ancien mais que les pouvoirs publics ne sont jamais parvenus à endiguer. Dans certains secteurs où les délocalisations sont, par définition, impossibles, notamment le bâtiment, la restauration ou encore les sociétés de sécurité et de surveillance, le recours aux travailleurs sans papiers est devenu pour certains employeurs un moyen insidieux de faire baisser les coûts.

Pour mettre fin à ces pratiques, l'avant-projet de loi prévoit de frapper aux portefeuilles les entreprises contrevenantes.

Frais d'expulsion à charge

Tout étranger travaillant illégalement pour une entreprise aura droit à une indemnité forfaitaire pour rupture de son contrat de travail, équivalant à trois mois de salaire (et non plus un mois), ainsi qu'à un rappel de salaire sur trois mois, au titre de sa période d'emploi illicite. L'employeur devra également prendre à sa charge les frais d'expulsion du travailleur sans papiers, qu'il soit reconduit volontairement ou non. Une disposition déjà prévue par décret.

Concernant les donneurs d'ordre, le texte ne va pas jusqu'à les rendre pénalement responsables de l'emploi de sans-papiers par leurs sous-traitants, comme le demandent certains syndicats. Mais ils devront eux aussi participer au paiement des indemnités évoquées plus haut s'ils ont « recouru sciemment aux services d'un sous-traitant employant un étranger sans titre ». Enfin, ils auront l'obligation de faire agréer leurs sous-traitants, sous peine d'une amende de 7.500 euros.

Le texte prévoit également, pour les employeurs reconnus coupables de recourir à une main-d’œuvre sans papiers, « la fermeture de l'établissement, à titre provisoire et pour une durée ne pouvant pas excéder six mois », sur décision du préfet. Ce dernier peut aussi décider « l'exclusion des marchés publics pour une durée ne pouvant excéder six mois ». La mesure d'exclusion étant « levée de plein droit en cas de classement sans suite de l'affaire, d'ordonnance de non-lieu ou lors d'une décision de relaxe ».

Source : Les Echos

Les affrontements entre communautés sud-américaine et nord-africaine qui ont eu lieu dans la nuit du samedi 13 au dimanche 14 février à Milan ont relancé la polémique permanente, en Italie, sur l'immigration. A la suite d'une dispute survenue dans un autobus, un Egyptien de 19 ans, Ahmed Abdel Aziz El Sayed Abdou, a été mortellement atteint d'un coup de couteau au thorax porté par un ressortissant péruvien.

Ce meurtre, survenu dans un quartier du nord-est de Milan habité par de nombreux immigrés, a été le déclencheur de plusieurs heures d'émeute. Dix-sept voitures ont été renversées et cinq magasins appartenant à des Sud-Américains ont été saccagés par une centaine de Nord-Africains. Des témoins, cités par la presse italienne, racontent avoir entendu des cris comme : "Italiens, nous allons vous massacrer", alors que, de leurs fenêtres, des habitants du quartier hurlaient : "Retournez chez vous." Quatre Egyptiens étaient en garde à vue dimanche.

Les violences racistes ont des précédents : le 20 septembre 2008, six Africains étaient assassinés par la Mafia à Castelvolturno, dans la banlieue de Naples, et des centaines d'immigrés manifestaient pour dénoncer "le racisme des Italiens". Les 7 et 8 janvier 2010 à Rosarno, en Calabre, des émeutes opposant des travailleurs journaliers africains aux habitants italiens ont conduit un millier d'immigrés à s'enfuir. Roberto Maroni, le ministre de l'intérieur, membre de la Ligue du Nord, et Silvio Berlusconi, le président du Conseil, ont attribué la responsabilité de ces affrontements à "l'immigration clandestine". La Ligue, très implantée dans l'Italie septentrionale et forte de quatre ministres au sein du gouvernement, veut profiter des émeutes de Milan pour justifier un tour de vis supplémentaire à l'encontre de l'immigration clandestine, quand bien même la victime de samedi était en situation régulière.

"Les contrôles ne suffisent plus, a commenté Matteo Salvini, député européen et conseiller municipal de Milan. Il faut blinder le quartier, contrôler et expulser maison par maison, étage par étage." M. Savelli s'était fait remarquer en 2009 en réclamant des wagons séparés pour les Italiens et les immigrés dans le métro milanais.

A la veille des élections régionales des 28 et 29 mars, la Ligue, qui vise la présidence de région en Vénétie et dans le Piémont, attise les peurs en comparant les violences de la capitale lombarde à celles des banlieues française en 2005. Pour le ministre de la simplification des lois, Roberto Calderoli, elles "sont une réponse à ceux qui s'obstinent à penser que l'intégration puisse advenir par la loi".

La gauche - et une minorité de droite regroupée autour du président de l'Assemblée nationale, Gianfranco Fini - milite en faveur d'une politique plus accueillante et d'un processus d'intégration fondé notamment sur l'octroi de la nationalité dans un délai de cinq ans, contre dix actuellement.

Le gouvernement s'y oppose et place des obstacles supplémentaires tels que la prochaine mise en place d'un permis de séjour à points, alors qu'il faut déjà plusieurs mois aux étrangers pour renouveler le leur. "Continuer à cultiver la question de l'immigration à des fins électorales et sans chercher à régler le problème n'est plus acceptable", a déclaré le secrétaire national du Parti démocrate (centre gauche), Pierluigi Bersani.

Face aux flambées de violence régulières à l'encontre des immigrés, deux rapporteurs spéciaux de l'ONU pour les droits des migrants et contre le racisme, Jorge Bustamante et Githu Muigai, ont invité en janvier les autorités italiennes à "prendre toutes les mesures nécessaires pour combattre les croissantes attitudes xénophobes". Le ministre de la politique européenne, Andrea Ronchi, a répondu : "En Italie, il n'y a pas de racisme. C'est une accusation de personnes qui ne connaissent pas l'Italie. "

Source : Le Monde

Un impressionnant attroupement devant les portes de la Foire de Casa a mis à rude épreuve la patience des agents de sécurité, samedi après-midi. Il fallait jouer des coudes pour se frayer un chemin vers l’intérieur de la Foire. « Bienvenue dans l’univers de la littérature », semblent vous dire des posters géants  de ceux qui ont fait la gloire de la littérature contemporaine, marocains et internationaux. Il y en a qui nous ont quittés comme l’auteur du « Pain nu » Mohamed Choukri. Une manière de leur dire qu’on ne les a pas oubliés. Et il y en a qui sont encore en vie comme le Prix Goncourt Taher Ben Jelloun. Ce dernier était là ce soir, avec sur les bras son nouveau roman « Au pays » paru aux éditions Gallimard. Il est l’un de ces « Marocains du Monde », invité d’honneur de cette 16ème édition du Salon. Un véritable marché du livre et surtout un grand forum à idées. Ce soir, il y en avait à revendre. Trois grandes salles étaient aménagées pour la circonstance, sans compter les autres pavillons où l’on pouvait également apprécier des débats de haute volée. Ici, une rencontre autour de l’écriture féminine animée par Jemia le Clézio, la conjointe marocaine du Prix Nobel de la littérature  Jean-Marie le Clézio.  Là, un débat passionné et passionnant sur la « justice transitionnelle ». Ailleurs, une présentation du numéro hors-série du magazine « Bledmag » : « Maroc, terre d’inspiration ». Et ce n’est pas tout … Un imposant débat réunissait la fine fleur de l’intelligentsia marocaine et étrangère, autour du thème « Le dialogue des civilisations ».  Débat d’actualité qui trouve sa légitimité dans les appréhensions d’un choc culturel entre le monde occidental et musulman, après les tragiques événements du 11 Septembre.  On pourrait allonger ici la liste des débats, mais abrégeons. « Libé » vous propose un dossier « Spécial SIEL en page 15 ». Une manière de restituer, en mots et en images, l’ambiance d’un Salon pas comme les autres.

Source : Libération

En ce samedi 13 février, l'heure était au «rush» au SIEL de Casablanca. Il est quinze heures et la file d'attente pour pénétrer dans l'enceinte de la foire s'allonge de minute en minute.

Familles, bande d'amis, couples, jeunes ou moins jeunes flânent dans les allées en quête de nouveautés ou de bonnes occasions. Il y a également les « marathoniens » de la foire, qui enchaînent les rencontres et les signatures d'auteur. « Je voudrais assister à l'entretien de Beigbeder qui devait commencer à 17 heures, mais il est déjà 17 heures 20 et il n'est pas là. A 18 heures, je souhaiterais aussi assister à la conférence de Ben Jelloun et Azoulay sur l'Union pour la Méditerranée », explique une jeune fille en s'inquiétant des problèmes de « timing ». Un bon sens de l'organisation et de l'emploi du temps semble être requis pour participer au plus grand nombre de rencontres possibles et certains semblent un peu perdus au milieu des montagnes de programmes qui leur ont été distribués. Difficile, en effet, de comprendre qui signe où, et où a lieu quoi, jusqu'à ce que les organisateurs se décident à installer des panneaux d'indication au milieu des allées. Par ailleurs, certains coins sont plus remplis que d'autres à l'instar du stand d'une librairie qui propose des livres de cuisine à 10 ou 20 dirhams, les ouvrages de Ben Jelloun et de Chraïbi à 30 dirhams et des livres pour adolescents à 10 dirhams. En flânant du côté du pavillon français, l'on peut aisément parler à Tahar Ben Jelloun et Pierre Assouline qui visitent les stands en attendant l'heure de la signature de leurs ouvrages.
Certains visiteurs se plaignent du manque de nouveauté parmi les livres proposés à l'instar d'Amine, jeune juriste qui explique :

« Je viens chaque année au Salon pour chercher des ouvrages de droit. Malheureusement j'ai l'impression de revoir chaque année les mêmes titres. »

Autre son de cloche au stand phare de cette édition, celui des « Marocains du monde » mis à l'honneur cette année. Interrogé par Libé, Youssef Haji, chargé de mission au CCME français (Conseil de la communauté marocaine à l'étranger), explique: « Nous sommes vraiment étonnés par le nombre de personnes qui viennent au SIEL. Nous avons eu 150 invités venant des quatre coins du monde et qui représentent la création des Marocains de différents horizons.  Nous sommes également étonnés par le nombre de jeunes chercheurs marocains qui, avec le peu de moyens qu'ils ont, font tout pour acheter des livres de référence. C'est pourquoi nous avons mis à leur disposition un site avec 900 titres sur  la recherche autour de l'immigration, de la diaspora marocaine dans le monde notamment». Youssef Haji explique également que « les invités sont agréablement surpris de la qualité de l'écoute dans les débats dont un ce matin sur  l'Ecriture au féminin, qui a rencontré beaucoup de succès».
En effet, il semble bel et bien que les conférences et les entretiens avec les auteurs connaissent un vif succès.  Lors du passage de Dominique de Villepin, pour une conférence autour de la culture, la salle était comble. Idem pour le débat autour de l'Union pour la Méditerranée où les intervenants n'hésitent pas à intervenir sans langue de bois.

En ce deuxième jour d'ouverture, tous semblaient néanmoins contents de participer à un Salon qui redonne à la lecture et au livre une place de choix dans le Royaume.

Source : Libération

L'exposition itinérante "Joussour-Puentes : paysage et architecture au Maroc et en Espagne" sera inaugurée en avril prochain à Madrid, apprend-on auprès des organisateurs.

Première exposition itinérante du genre en matière de paysage et d'architecture, "Joussour-Puentes" qui est le fruit d'un partenariat culturel entre le Maroc et l'Espagne, fait partie de la programmation culturelle de la présidence Espagnole de l'Union Européenne.

Initiée par l'Association Culturelle de la Méditerranée Occidentale (MED-OCC), l'exposition est parrainée notamment par le ministère espagnol des Affaires étrangères par le biais de l'Agence de coopération internationale pour le développement (ACDI) et le ministère espagnol de l'Habitat. Elle bénéficie de l'appui de l'ambassade du Maroc en Espagne, de l'ambassade d'Espagne à Rabat, de l'école supérieure d'Architecture de Madrid, de l'Université Polytechnique de Madrid et de l'Ecole Nationale d'Architecture de Rabat.

L'exposition, qui se veut "une passerelle pour la connaissance, le rapprochement et l'entente entre Espagnols et Marocains", rassemble une large collection d'images prises au Maroc et en Espagne, dans le but d'aider à mieux connaître ces deux pays à travers leurs paysages.

Elle sera montée, dans un premier temps à Madrid, où elle ouvrira ses portes du 29 avril au 6 juin prochains à la salle de la Arqueria (Nuevos Ministerios), puis à l'Université de Malaga, tout au long du mois de Juillet, avant d'être transposée, en automne prochain au Maroc, pour être montée à la Bibliothèque Nationale de Rabat.

L'Exposition propose aux visiteurs un parcours du paysage architectural marocain et espagnol où ils pourront y découvrir un patrimoine commun, caractérisé par l'héritage andalou et le legs urbanistique colonial, l'identité paysagiste et urbanistique de chacun des deux pays ainsi que les influences de leur histoire commune sur l'architecture.

Elle rassemble une large collection d'images prises au Maroc et en Espagne, dans le but de mieux connaître les deux pays, à travers leurs paysages naturels et architecturaux.

Pour ce faire, six principaux thèmes ont été retenus pour cet ambitieux projet culturel sous forme de juxtaposition de photos prises au Maroc et en Espagne. Il s'agit de "Paysages de communication", "paysages urbains à grande échelle", "paysages côtiers", "paysages de l'Intérieur", "paysages citadins" et "paysages de quartier".

Cette exposition est une Âœuvre de la MED-OCC, qui n'en est pas à sa première expérience du genre. En effet, depuis sa création, l'association a cherché constamment à promouvoir les données culturelles qui existent entre les deux rives du détroit de Gibraltar.

En 2001, MED-OCC avait organisé une première exposition itinérante, "Rencontre-Tawassul", saluée par beaucoup comme étant la première manifestation bilatérale importante dans le monde des arts plastiques contemporains entre l'Espagne et le Maroc.

Une autre exposition étalée entre 2003 et 2006, "Affinités", a permis au public de découvrir des créateurs contemporains espagnols et marocains.

Source : MAP

Les écrivains marocains établis à l'étranger, comme Tahar Ben Jelloun et Kébir Mustapha Ammi, seront à l'honneur de la 16ème édition du Salon international de l'édition et du livre (SIEL), du 12 au 21 février à Casablanca, selon les organisateurs.

Une quarantaine de pays, dont le Maroc, représentant 500 éditeurs et 720 exposants sont attendus.

Placé sous la devise "La lecture: une clef pour la société du savoir", le SIEL annonce la participation de plus de 150 invités marocains et étrangers -écrivains, critiques d'art, poètes, acteurs, peintres et chercheurs- venant de 17 pays dont la France, les Etats-Unis, la Syrie et l'Algérie.

Ces personnalités vont "faire découvrir à travers leurs expériences la richesse du patrimoine culturel marocain à l'étranger", indiquent les organisateurs.

"Cette édition mettra pour la première fois à l'honneur les Marocains du monde en célébrant la richesse et la diversité de leur production en sciences humaines, philosophie, littérature et dans toutes les formes d'expression artistique", disent-ils.

L'édition 2010 du Salon du livre "constituera un saut qualitatif dans l'histoire de cette manifestation culturelle", s'est félicité le ministre marocain de la Culture Bensalem Himmich lors d'une conférence de presse.

La célébration des "Marocains du monde" a été dictée par "le changement de fond qu'a connu cette communauté sur le plan social, intellectuel et professionnel lors des dernières décennies", a estimé le ministre chargé de la Communauté marocaine à l'étranger Mohamed Ameur.

"Ces changements, a-t-il dit, ont permis de faire émerger une élite qui joue des rôles essentiels dans tous les domaines de la vie publique des pays d'accueil".

Un stand sera réservé aux écrivains marocains de l'étranger, avec des "publications inédites" au milieu d'une "grande librairie de l'immigration" dotée de plus de 1.200 titres, selon les organisateurs.

Lors du SIEL, un hommage particulier sera rendu aux écrivains françaçs Jean Genet, enterré au Maroc, et marocains Driss Chraïbi, Mohamed Khair-Eddine, Mohamed Leftah, Mohamed Bahi ainsi qu'Edmond Amran El Maleh.

Quelque 110 rencontres culturelles, six soirées musicales et théâtrales ainsi que des activités pour enfants (ateliers, contes, théâtre) auront également lieu pendant le salon.

Parmi les invités français, figurent l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin, qui inaugurera par son intervention vendredi le programme des conférences, et la secrétaire d'Etat chargée de la politique de la ville Fadela Amara.

Dominique de Villepin, tout juste relaxé dans l'affaire Clearstream, "est sur notre agenda depuis longtemps et sa participation est d'ordre strictement culturel", a précisé M. Himmich à l'AFP.

Source : Aufait/AFP

Environ 500 à 600 personnes se sont rassemblées dimanche dans la Grande mosquée de Saint-Etienne pour condamner les inscriptions racistes peintes il y a une semaine sur les murs du lieu de culte, a constaté une journaliste de l'AFP.

Fidèles, élus de tous bords, militants d'associations anti-racistes et représentants de divers cultes se sont retrouvés dans la mosquée sur les murs de laquelle des inscriptions comme "La France aux Français", "Pas d'arabes ici" ou encore "Heil Hitler" avaient été découvertes lundi dernier.

"Nous sommes rassemblés le coeur plein de tristesse mais rempli d'espoir et de confiance intacte dans les valeurs de la République", a déclaré le président du conseil français du culte musulman (CFCM) Mohamed Moussaoui, rendant "un grand hommage à l'esprit responsable de la communauté des Musulmans de France". "Elle affronte cette épreuve avec beaucoup de courage et de calme", a-t-il souligné.

Le président du consistoire Rhône-Alpes Marcel Dreyfus et l'évêque de Saint-Etienne Dominique Lebrun sont venus témoigner de leur solidarité avec la communauté musulmane, soulignant "les relations excellentes au plus haut niveau" entre juifs, chrétiens et musulmans.

"La communauté juive est attristée et choquée de ce qui vient de se passer dans cette mosquée", a déclaré M. Dreyfus. "Aujourd'hui ces faits nous rassemblent", a renchéri Mgr Lebrun.

"C'est la troisième fois que la mosquée de Saint Etienne est victime d'actes racistes et islamophobes", a déploré le président du conseil régional du culte musulman, Azzedine Gaci, réclamant "la mise en place d'une mission parlementaire sur la montée de l'islamophobie en France".

"La justice fait son travail," s'est-il cependant réjoui, évoquant notamment la mise en place en juin par la cour d'appel de Lyon d'une cellule de veille sur les infractions à connotation anti-musulmane.

Source : La Croix/AFP

"Le Maroc imaginé, réel ou absent dans l'œuvre de deux écrivains" a été le thème d'une rencontre, samedi à Casablanca, dans le cadre du 16ème SIEL (Salon international de l'édition et du livre).

"La présence du Maroc dans mes romans relève de l'inconscient, notamment le choix des prénoms et des personnages", a souligné Pierre Assouline, ce natif de Casablanca qui se dit se sentir "profondément marocain".

Ce passionné du détail, qui s'inspire de son vécu et de son entourage pour construire ses récits, a fait remarquer qu'il n'avait pas appris la langue arabe au Maroc mais une fois arrivée en France. "Ceci témoigne de ma volonté de revenir", a-t-il dit.

Célèbre par son blog littéraire "La République des livres", Pierre Assouline a confié qu'il garde toujours des souvenirs très forts du Maroc où il avait passé son enfance avant de le quitter en 1965. Il a, dans ce sens, annoncé que son prochain ouvrage sera consacré au Maroc, plus précisément à ses origines.

Assouline a publié une trentaine de livres, dont son dernier "Les Invités" (Gallimard, 2009) qu'il a présenté lors de cette rencontre.

Romancier, biographe, journaliste, Assouline a poursuivi ses études à l'Université et à l'Ecole des langues orientales à Paris. Il est également chroniqueur au "Monde 2" et critique au Nouvel Observateur.

"Lorsqu'on écrit un roman, on va vers ce que l'on préfère", a pour sa part confié Bruno Nassim Aboudrar (né à Paris en 1964).

Cet auteur, qui a présenté son roman "Ici-bas" (Gallimard, 2009), a indiqué que les passages qui portent sur le Maroc sont fictifs et plongent leurs origines d'un imaginaire décomposé, de lectures, de films et d'imagination.

Cet ouvrage n'est aucunement une vérité biographique ou historique, a-t-il tenu à préciser.

"Ici bas" raconte l'histoire de deux famille, l'une marocaine et l'autre hongroise que rien n'aurait dû rapprocher, mais dont l'histoire et la musique vont faire rencontrer deux descendants.

Nassim Aboudrar est professeur d'esthétique et de théorie de l'art à l'Université Sorbonne nouvelle -Paris III. Elève de l'ENS St Cloud et ancien pensionnaire de l'Académie de France à Rome (Villa Médicis). Il a principalement publié des ouvrages d'esthétique et de réflexions sur l'art.

Placé sous le signé "La lecture: une clef pour la société du savoir", le 16ème SIEL donne cette année la part belle aux écrivains marocains à l'étranger à travers des rencontres, découvertes et réflexions entre les Marocains d'ici et d'ailleurs.

Organisée par le ministère de la Culture et le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) en partenariat avec le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Cette 16ème édition se poursuivra jusqu'au 21 février.

 Source : MAP

Les participants à une table ronde sur "les mécanismes législatifs et institutionnels pour la protection des réfugiés" ont appelé samedi à Agadir à harmoniser les législations internes avec les normes internationales des droits de l'Homme.

Dans leurs recommandations à l'issue de cette rencontre de deux jours, initiée par le Conseil Consultatif des Droits de l'Homme en coopération avec l'Organisation Marocaine des droits de l'Homme et le Haut commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés, ils ont plaidé pour l'ouverture d'un débat national sur la question des réfugiés, en impliquant les institutions nationales concernées et les ONG actives dans ce sens.

Ils ont également suggéré d'intégrer la question des réfugiés lors de l'élaboration du plan national en matière de démocratie et de droits de l'Homme au Maroc.

Intervenant à cette occasion, le représentant de l'UNHCR au Maroc, M. Johannes Van Der Klaauw s'est félicité des efforts de l'ensemble des représentants des secteurs gouvernementaux et de la société civile en faveur de la mise en place d'une vision commune en vue de contribuer au développement d'un système d'asile futur qui respecte les normes standards de protection des réfugiés.

Il a également souligné que cette rencontre a permis d'avoir un échange fructueux entre les différents intervenants qui ont abouti à des recommandations pointues et pertinentes.

Lors de la séance d'ouverture, le Président du CCDH, M. Ahmed Herzenni, avait souligné que la conciliation entre les exigences de protection des droits des réfugiés et celles de protection des intérêts de l'Etat invite à un débat d'ensemble pour élaborer une approche globale sur les questions de l'asile et des migrations, faisant savoir que le Conseil suit avec grand intérêt l'évolution de la mise en place d'un cadre juridique adéquat en la matière.

Plusieurs thèmes ont été traités lors de cette table ronde, notamment "la protection des réfugiés dans les mouvements migratoires mixtes : le cas du Maroc dans la région de l'Afrique du nord", "le rôle des autorités publiques dans la protection des réfugiés", "le cadre législatif et institutionnel pour la protection des réfugiés" et la "contribution de la société civile dans la promotion des droits des réfugiés".

Source : MAP

Il règne un "climat de haine raciale" depuis qu'un groupe de jeunes Péruviens et Equatoriens a poignardé un Egyptien.

Le meurtre d'un jeune Egyptien poignardé par un groupe de jeunes Péruviens et Equatoriens à Milan a provoqué des troubles interethniques au cours de la nuit de samedi à dimanche dans cette ville du nord de l'italie, ont rapporté, dimanche 14 février, les médias italiens.

Une centaine de jeunes, présentés comme principalement nord-africains par les médias italiens, ont brisé les vitrines de boutiques tenues par des Sud-Américains et incendié une voiture, à la suite du meurtre de l'Egyptien de 19 ans.

Un "climat de haine raciale"

"Il y a un climat de haine raciale ici en ce moment et j'ai peur que cela puisse recommencer dans les prochains jours", a déclaré à l'agence Ansa un patron de bar du quartier.

Les troubles ont eu lieu dans un quartier du nord-est de Milan où se trouvent de nombreux travailleurs immigrés, venant en majorité de Colombie, Pérou, Bolivie et d'autres pays d'Amérique latine.

Le maire-adjoint de Milan, Riccardo De Corato, a qualifié la zone de "Far West entre bandes nord-africaines et sud-américaines".
Selon les médias, les troubles ont été provoqués par un incident à bord d'un bus.

"Permis de séjour à points"

Le ministre italien de l'Intérieur, Roberto Maroni, a annoncé récemment l'introduction prochaine d'un permis de séjour à points pour les immigrés vivant en Italie, dont l'octroi sera conditionné entre autres par la maîtrise de l'italien à l'oral et la connaissance de la Constitution. Si l'immigré commet des infractions ou délits, il perdra des points.

L'Italie a affirmé le 9 février son engagement à combattre le racisme et la xénophobie lors de l'examen de son bilan en matière des droits de l'homme par le Conseil des droits de l'homme des Nations unies, évoquant notamment des incidents racistes à Rosarno (sud).

Source : Le Nouvel Observateur


Les ressortissants marocains de première et de seconde générations en Italie, particulièrement ceux résidant à Rome, disposent, depuis samedi soir, d'un espace de rencontre et de dialogue dédié aux valeurs d'échange et de compréhension entre communautés de différentes origines.

Dans un climat de grande convivialité, l'association socio-culturelle "Articolo 3" a vu le jour à l'initiative de personnes convaincues que les différences de langue, de culture et de religion sont un facteur de richesse plutôt qu'une cause de clivage et de séparation.

Pour les promoteurs de cette association, la connaissance de l'Autre et le partage sont les meilleurs outils pour lever les ambiguïtés et lutter contre les préjugés et les clichés que les uns peuvent former sur les autres, l'objectif étant de favoriser le rapprochement et la compréhension.

Italiens de souche comme membres de la communauté arabe en Italie et ressortissants d'autres pays étaient nombreux à être présents à l'assemblée constitutive de cette association baptisée "Articolo 3" par référence à l'article 3 de la Constitution italienne qui consacre l'égalité de tous les Italiens quelles que soient leurs origines.

Implantée au cœur de "centocelle", un quartier romain à forte concentration de populations immigrées, cette association a porté à sa présidence Ghizlane Mansouri, une jeune Marocaine de 26 ans, qui ambitionne de promouvoir l'échange inter-culturel entre les différentes composantes de la société italienne et d'œuvrer pour donner des jeunes issus de l'immigration une image autre que celle que certains colportent à leur sujet.

L'association se propose ainsi d'être un lieu de convivialité et de vie où se côtoient les immigrés d'origines diverses et les citoyens italiens qui viennent à la découverte d'une culture et d'un pays: le Maroc, que ces jeunes chérissent de tout leur cœur et cherchent à servir et à faire découvrir aux autres .

Des cours de langues arabe et italienne ainsi que des formations diverses et une assistance juridique et administrative seront également dispensés par l'association.

Plusieurs citoyens marocains de différents horizons: des intellectuels, des artistes, des journalistes mais aussi de simples ouvriers et des mères de familles, partageant tous le même amour pour leur pays d'origine, étaient présents à cette assemblée à laquelle l'ambassade du Maroc était représentée par son conseiller culturel.

Les ressortissants italiens venus nombreux à cette fête ont exprimé leur enchantement de partager avec leurs amis marocains ces moments de joie et de convivialité, où se sont mêlés discours officiels, chants, danses et discussions confraternelles.

Réconfortée par cette affluence massive et par cette joie partagée, la jeune Ghizlane Mansouri a formé l'espoir que cette association puisse atteindre ses nobles objectifs et offrir un espace d'accueil chaleureux et une aide précieuse à tous ceux qui en ont besoin.

Source : MAP

Dans le cadre de la 16ème édition du Salon International de l’édition et du livre (SIEL), qui se tient du 12 au 21 févier 2010 à la Foire internationale de Casablanca et qui met à l’honneur les Marocains du monde, Rachida M’Faddel, MRE qui vit au Québec depuis 9 ans, présentera son nouveau roman intitulé «Le mirage canadien». Dans son second livre, l'auteur aborde un nouvelle fois la question de l'émigration à travers l'histoire d'un Marocain qui décide de partir vers le Canada en quête d'un rêve qui tournera parfois au cauchemar.

 

Yabiladi.com :Qu’est ce qui vous a conduit et motivé à écrire un livre ?

Rachida M’Fadddel :A travers mon regard d’écrivain ayant vécu en France et au Canada, je crois pouvoir faire une analyse non exhaustive de l’impact de l’immigration sur l’identité et la personnalité de ceux et celles qui pour une raison ou une autre décident de partir. Le thème de l’immigration a toujours été d’actualité. Chaque année, des milliers de personnes pour diverses raisons émigrent à travers le monde à la recherche d’une meilleure vie. Dans cette quête, ils n’hésitent pas à quitter leur village, leur ville, leur pays ou leur continent. Partir, c’est toujours faire le deuil, la mise en terre des habitudes, des repères, de la structure familiale élargie, de la culture identitaire et de l’espace socio-religieux. Pour ma part, je vis depuis bientôt 10 ans au Canada et je me suis heurtée aussitôt arrivée à l’inconnu dans toute sa dimension. Je voulais écrire et décrire cette réalité à laquelle j’assistais à travers les tranches de vies que j’ai rencontrées.

Lorsque nous (les marocains) décidons d’immigrer au Canada, nous faisons la plupart du temps ce choix car nous pensons faire notre vie dans un pays français en Amérique du Nord. Comme les maghrébins sont habitués aux réalités françaises, ils croient arriver en pays conquis. Dure est la chute lorsqu’ils réalisent qu’au Québec il faut parler anglais et que les codes sociaux aux Québec ne sont pas du tout les mêmes qu’en France. Il faut nécessairement un temps avant de s’adapter, de s’ajuster, ne serait-ce qu’à l’humour québécois. Tout est si grand, si vaste et tout est à refaire. J’ai rencontré bon nombre de personnes de différentes origines qui étaient soit en souffrance en raison de leur impossibilité à trouver du travail, à cause des enfants qui leur échappent, à cause de leur couple qui bat de l’aile ou encore à cause de la sollicitude, de l’éloignement de la famille élargie. Mon livre a interpellé tous ceux qui l’ont lu, qu’ils soient d’origine polonaise, israélienne, suisse, française, roumaine, iranienne, japonaise (oui il y a des japonais qui immigrent au Canada). Car l’immigration au Canada n’est pas la même qu’en Europe ou aux États-Unis. Elle paraît plus facile mais en même temps elle exige que ceux qui s’y aventurent soient bien préparés.

Immigrer dans un pays comme le Canada qui est en même temps un pays d’ouverture et d’égalité entraîne automatiquement un rejet sinon une distance par rapport aux valeurs d’autrefois et c’est là encore une des failles dans le système car les enfants sont surprotégés, d’où le décrochage scolaire et l’éclatement de la famille.

Le choix du titre est-il fortuit ?

Au Maroc le titre est Canada, Aller simple. Auparavant, dans la version québécoise, le titre était le mirage canadien car il me semble que le Canada pour beaucoup ressemble à un mirage. Je pense que c’est à chacun de se créer sa chance et de transformer le mirage en miracle.

Quels sont les messages que vous souhaitez communiquer ?

De nombreuses personnes ont vu leurs espoirs anéantis pour de multiples raisons. Cependant, il n’y a pas que des histoires d’échecs et de difficultés criantes, il y a également de nombreuses réussites et des miracles comme seul le Canada peut en offrir. Fatima Houda Pépin est députée libérale et a prêté serment sur le Coran. Amir Khadir d’origine iranienne est lui aussi député au Québec. Plusieurs autres députés provenant de différentes origines siègent au parlement fédéral.

Selon Statistique Canada, 30% des Maghrébins se trouvent sans emploi. C'est le plus haut taux de chômage devant les Noirs et les Latinos.

C’est vrai qu’une fois au Canada, le rêve se heurte souvent à la réalité du vécu quotidien. L’immigrant a fondé son projet d’émigration sur son expérience et ses diplômes. Parmi les surprises qui l’attendent, il y a la non-reconnaissance des diplômes, de l’expérience de travail à l’étranger et l’exigence d’une expérience canadienne, sans oublier les portes des ordres professionnelles qui sont hermétiques. Mais il faut se battre et se trouver des solutions de rechange, des plans « B ». Dès les premières années, le couple souffre de l’éloignement, de l’isolement et des difficultés inhérentes au processus de recherche d’emploi. Autant d'obstacles à l'intégration. Souvent, il leur faut se contenter de l’aide sociale et des allocations familiales en attendant d'intégrer le marché du travail. Certains mettent à profit cette période « tampon » pour reprendre des études et pouvoir ensuite se prévaloir d’une mise à niveau ou pourquoi pas d’une nouvelle carrière professionnelle.

Les hommes subissent beaucoup de frustration en raison de la situation de précarité financière engendrée par la difficulté de trouver un travail, d’où le creuset au sein du couple et l’éclatement de la famille. Ainsi, de nombreux couples se séparent faute d’arriver à un consensus. Les reproches fusent de part et d'autre alors que les enfants sont les principales victimes de cet échec. C’est ainsi que dans la communauté d’origine marocaine les statistiques parlent de plus de 50 % de divorce.

De nombreux marocains ambitionnent de rejoindre des pays étrangers donc le Canada, terre d'immigration. Est-ce un territoire propice à l'épanouissement ?

Définitivement. Oui. Le Canada est un territoire propice à l’épanouissement mais il faut faire sa place. Tout est mis en œuvre pour permettre aux nouveaux arrivants de s’intégrer et s’adapter. Rien n’est laissé au hasard, si ce n’est la difficulté de pénétrer les ordres professionnels. Mais beaucoup ont réussi là où d’autres ont échoué. Nous sommes sur une ligne de départ et lorsque le signal est donné, certains vont courir, courir à en perdre haleine pour enfin récolter le ou les produits de leurs efforts, d’autres vont marcher, tomber, se relever, se lamenter, et renvoyer la faute sur les autres, la fatalité, le destin. Rien n’est facile c’est vrai. Mais au Canada des mesures sont mises en place pour favoriser la recherche d’emploi. Des mesures de discrimination positives permettent aux nouveaux arrivants de bénéficier de priorité en matière d’emploi dans les organismes gouvernementaux. D’ailleurs, moi-même j’ai bénéficié de ce programme, je travaille au gouvernement du Québec depuis 8 ans.

Un dernier mot ?

Je siège au Conseil d’administration de l’association AFEMPAQ (Association des Femmes chefs d’Entreprise Marocaine et Professionnelles au Canada) qui œuvre dans des projets caritatifs au Maroc et au Québec pour une solidarité et un transfert des connaissances au-delà des frontières. En outre, cette association offre un soutien et un accompagnement actif à l’intégration des nouveaux arrivants. Les motivations du départ sont multiples et diverses. Il y a l’exil subi pour raisons politiques afin de fuir une situation politique instable ou un régime totalitaire, la guerre, les persécutions ou l’occupation et puis l’immigration choisie pour des raisons économiques, pour des convictions politiques ou religieuses. D’autres, encore, fuient leur pays en raison des risques de cataclysmes et de catastrophes d'origine naturelle.

Au Maroc, des hommes et des femmes décident de partir pour non seulement s’offrir une meilleure qualité de vie, mais surtout garantir un meilleur avenir à leurs enfants. Qu’importe l’endroit où l’on s’installe, l’immigrant doit se faire sa place et se bâtir une nouvelle vie.

Source : Yabiladi

Eric Besson entend durcir la législation contre les étrangers en situation irrégulière en France, en décrétant notamment "zone d'attente" n'importe quelle partie du territoire où seraient découverts des clandestins, comme les 123 Kurdes retrouvés le 29 janvier en Corse.

Le Monde, dans son édition du 13 février, dévoile les grandes lignes de cet avant-projet de loi qui devrait être présenté en mars en conseil des ministres et apporte la cinquième modification en six ans au Code d'entrée et de séjour des étrangers.

Selon le quotidien, ce texte stipule que n'importe quelle partie du territoire où l'on découvre des clandestins peut être considérée comme une "zone d'attente", ce qui autoriserait l'administration à légitimer une privation immédiate de liberté.

Dans la législation française actuelle, les zones d'attente sont délimitées dans une gare ferroviaire ouverte au trafic international, dans un port ou dans un aéroport.

Le projet de loi limiterait en outre les possibilités de recours pour les étrangers visés par une expulsion. Ils ne disposeraient plus que de 48 heures - contre 30 jours actuellement - pour former un recours devant le tribunal administratif.

L'obligation de sortie du territoire pourrait être accompagnée d'une interdiction de retour pour une durée maximale de trois ans.

CARTE DE SÉJOUR TEMPORAIRE

En outre, le juge des libertés et de la détention, qui doit se prononcer sur le maintien en rétention des étrangers, ne serait saisi que cinq jours après la placement en rétention et non plus 48 heures comme actuellement.

Le projet de loi s'attaque également à l'emploi de sans-papiers.

Un travailleur sans papiers aurait droit au titre de sa période d'emploi illicite à un rappel de salaires de trois mois minimum ainsi qu'à une indemnité de rupture du contrat de travail de trois mois contre un mois aujourd'hui.

Le texte octroie notamment aux préfets le pouvoir de fermer pour une durée ne pouvant excéder six mois une entreprise qui aura eu recours au travail illégal.

"Ce projet de loi crée pour les étrangers un régime d'exception en matière de droits", estime dans Le Monde Stéphane Maugendre, président du groupe d'information de soutien aux immigrés (Gisti).

Promouvant l'immigration choisie, le projet du ministre de l'Immigration instaure une carte de séjour temporaire qui pourrait être délivrée aux étrangers titulaires d'un contrat de travail pour trois ans.

Elle ne concernerait que les titulaires d'un diplôme équivalent ou supérieur à une licence ou justifiant d'une expérience professionnelle d'au moins cinq ans d'un niveau comparable, et d'un contrat de travail d'au moins un an.

Source : Le Nouvel Observateur

L'opérateur "Orange", marque de la compagnie historique française "France Telecom", a lancé une nouvelle option "Destination préférée Maroc" permettant à ses clients mobile d'appeler vers et depuis le Maroc au tarif d'une communication nationale en France, a appris la MAP auprès de l'entreprise.

L'offre, en vigueur depuis le 11 février, est "disponibles au prix de 9 euros/mois sans engagement pour ses clients forfait mobile (hors forfaits bloqués)", précise l'opérateur.

Cette option permet d'appeler le Maroc (tous opérateurs confondus) depuis la France métropolitaine, non pas au tarif international (0,55 euros/min) mais au prix d'une communication en France (soit 0,38 euros/min pour les forfaits souscrits à partir du 1er octobre 2009 ou 0,37 euros/min pour les forfaits souscrits avant).

Elle permet aussi d'appeler depuis le Maroc vers le Maroc ou vers la France métropolitaine au tarif national en France (au lieu de 1,18 euros/min en vigueur pour les appels en roaming).

Mais le plus important c'est que la souscription à cette option permet au client mobile "Orange" de "bénéficier tous les mois d'une heure (de gratuité) pour les appels reçus" depuis le Maroc, ce qui lui permettra d'éviter les 0,55 euros/min en vigueur pour le roaming.

Cette nouvelle gamme d'options, a été développée par l'opérateur afin de "répondre aux attentes de ses clients et leur permettre de rester en contact avec leurs proches même à l'étranger", a-t-on souligné de même source.

"Orange" a, par ailleurs, confirmé à la MAP que l'intégration des appels (illimités depuis un fixe) vers le Maroc dans ses offres "triple play" (téléphonie, ADSL et télévision) est "actuellement à l'étude".

Une telle offre est déjà disponible chez deux autres opérateurs français: "Free" et "SFR" depuis le 1er janvier 2010. Ces compagnies permettent à leurs abonnés fixe d'appeler en illimité des téléphones fixes au Maroc (Maroc Telecom uniquement).

Toutes ces différentes offres viennent répondre principalement aux besoins de la communauté marocaine résidant en France, en leur permettant de réduire considérablement les coûts de communications avec leurs proches au Maroc.

Source : MAP

«La culture sollicite en nous un partage, un échange, elle suppose une action, celle de vivre ensemble au sein d'une nation, une communauté (...). Ce qui donne sens à la vie c'est la culture», a indiqué l'ancien Premier ministre français, Dominique de Villepin, qui animait la conférence inaugurale du 16e Salon international de l'édition et du livre de Casablanca (Siel), sur le thème «La culture pour vivre dans un monde d'aujourd'hui».

La culture, notamment la poésie est essentielle en temps de détresse puisqu'elle devient alors résistance face à la fatalité et à la peur, a fait remarquer l'auteur du «Dernier témoin», soulignant que la culture est le moyen idoine pour s'approprier son espace, conquérir la nature et changer la vie mais également l'Homme.

L'ancien Premier ministre français a relevé que c'est la capacité de poser des questions, d'avoir envie d'apprendre et de découvrir l'inconnu qui fait la culture et «non pas de lire mille livres, regarder mille films ou voir mille tableaux mais de les apprécier et de les vivre».

Dans le monde d'aujourd'hui marqué par les crises, la culture devient essentielle, a-t-il ajouté, relevant que «nous ne pouvons pas faire abstraction des cycles des hyper productions, hyper spéculations et hyper consommations, et du désir matériel qui sont autant d'éléments dans ce piège de la modernisation».

Longuement applaudi par une salle comble et comblée, de Villepin a souligné que «nous devons travailler à nous libérer et à choisir parce que nous avons mille vies possibles».

La culture, qui est, pour lui, un souffle et la poésie une respiration, révèle la capacité de forger l'unique contre toute fatalité, soulignant que tout homme qui se referme dans les certitudes s'enferme dans une prison d'idées.

Lors de cette rencontre, qui s'est déroulée en présence du ministre de la Culture, Bensalem Himmich, Dominique de Villepin a également abordé la standardisation de la culture et l'hégémonie des grandes puissances, appelant à la facilité d'accès à la culture, à la recherche ainsi qu'à la production créative.

Né à Rabat en 1953, Dominique de Villepin, à la fois homme politique, diplomate et écrivain, a été secrétaire général de l'Elysée, ministre de l'Intérieur puis des Affaires étrangères. Il compte à son actif plusieurs ouvrages, essais et recueils de poèmes notamment «Le requin et la mouette» (Plon/Albin Michel, 2004), «Hôtel de l'Insomnie» (Plon, 2008), «La cité des hommes» (Plon, 2009).

Le 14 février 2003, il prononce au Conseil de sécurité des Nations unies un discours contre la guerre en Irak. Ce qui lui vaut d'être applaudi, chose rare en cette enceinte.

Organisée du 12 au 21 février sous le Haut patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, la 16e édition du Siel sera l'occasion de débattre plusieurs sujets notamment «Revues en immigration, «L'immigration en revues», «Ecrire au féminin», «Présence et absence du Maroc dans leur œuvre romanesque», «Les publications on line», «Les écrivains immigrés et la langue italienne», «Comment donner le goût de la lecture à nos enfants?» et «Le livre numérique».

Placée sous le signe «La lecture : une clef pour la société du savoir», cette 16e édition est organisée par le ministère de la Culture et le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) en partenariat avec le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.

Source : Le Matin

LE MATIN : A travers la production littéraire, on mesure le chemin parcouru par les émigrés marocains. Un mot sur ces évolutions.

Driss El Yazami : Dans les années 50, nous avions les pionniers représentés par Driss Chraïbi et son livre « Les boucs », un grand livre sur l'émigration paru en 1955. Il y a eu ensuite dans les années 60 et 70 Mohammed Khaïr Eddine, Tahar Benjelloun et Abdellatif Laâbi. En célébrant aujourd'hui les créateurs marocains du monde, avec quelque 150 invités venus de 18pays, et qui écrivent en flamand, en catalan, en néérlandais, en allemand, en italien, parfois en arabe, cette seizième édition du Salon international du livre de Casablanca (SIEL) constitue une première, y compris probablement à l'échelle internationale.

En effet, de nombreux pays qui comptent des communautés expatriées plus ou moins importantes ont déjà rendu hommage à quelques-uns de leurs romanciers, poètes, cinéastes ou acteurs vivant à l'étranger, le Maroc le fait aussi, en mettant l'accent sur l'écriture féminine des romancières et poétesses du Canada, de France, des Etats-Unis, qui montre la féminisation de l'émigration. Au Maroc, comme ailleurs, des rétrospectives ont été réalisées sur tel ou tel créateur de l'émigration. Mais c'est la première fois que cette thématique est au centre d'une manifestation de l'ampleur du SIEL. C'est en soi un événement qui a été rendu possible par la disponibilité et l'engagement de nos partenaires du gouvernement et en premier lieu le département de M. Mohamed Ameur, les équipes du Conseil et des divers ministères, nos amis des éditions Marsam, Le Fennec et La Croisée des chemins, l'OFEC… et bien évidemment tous les créateurs sans lesquels cette idée n'aurait pu s'épanouir.

LE MATIN : Ces écrivains, ces artistes sont, dites-vous, en même temps les marqueurs d'une période et les révélateurs.  En quoi le sont-ils ?

Driss El Yazami : Le salon permet de découvrir les mutations radicales dont ils sont à la fois les acteurs et le révélateur. On est d'abord frappé par leur grand nombre qui témoigne, entre autres, de cette expansion démographique qu'a connue l'émigration en moins de deux décennies et de l'amplification réelle du niveau socio-culturel des émigrants et de leurs descendants. Vous allez aussi entendre les sonorités de langues qui sont désormais les leurs et qui attestent de la mondialisation des communautés et des processus d'enracinement qu'elles connaissent. Nous sommes définitivement loin des années de Driss Chraïbi que j'évoquais et qui lançait, en français, presque seul, son cri d'indignation quant au sort fait aux Maghrébins de France avec « Les Boucs » paru en 1955. Au binôme franco-marocain, d'autres couples se sont ajoutés, enrichissant et complexifiant à la fois le rapport du pays d'origine, du pays d'installation et des populations elles-mêmes à l'origine, au pluralisme et à la citoyenneté. Vous remarquerez sûrement aussi la vitalité de l'écriture féminine, qui prouve s'il en était encore besoin la place que les femmes occupent désormais au sein de l'émigration. En lisant enfin le dictionnaire biographique qui leur est consacré ou l'anthologie des écrivains marocains de l'émigration, publiée à l'occasion de cette édition, vous serez frappés par l'extraordinaire diversité des cheminements et des itinéraires individuels de nos invité(e)s et l'extrême variété de leurs styles et de leurs approches.

LE MATIN : La culture, dit-on, c'est ce supplément d'âme, mais c'est aussi la mémoire revivifiée.

Driss El Yazami : Oui, nous avons le bonheur d'accueillir plus de 150 écrivains qui seront physiquement présents parmi nous. D'autres, dont certains ont disparu, le seront par leurs œuvres. Ce salon constitue une occasion rare d'écouter et de dialoguer avec ces hommes et femmes debout, enracinés dans de multiples appartenances, aux prises avec des questionnements à la fois modernes et universels, loin des enfermements ou des assignations identitaires. En tout état de cause, prenons le temps de les lire et de devenir, pour paraphraser Salim Jay, des fous de lecture.

Source : Le Matin

Son Altesse Royale le Prince Moulay Rachid a inauguré, jeudi à Casablanca, la 16e édition du Salon international de l'édition et du livre (SIEL), organisée sous le Haut patronage de S.M. le Roi Mohammed VI du 12 au 21 février sous le thème «La lecture: une clef pour la société du savoir». 

Après avoir coupé le ruban symbolique, S.A.R. le Prince Moulay Rachid a effectué une tournée dans les différents stands de ce salon devenu au fil des années un événement culturel et un lieu de rencontre incontournable pour les passionnés et professionnels du livre et de la lecture. S.A.R. le Prince Moulay Rachid a visité à cette occasion les stands du ministère de la Culture, du Centre culturel arabe, du Conseil de la communauté marocaine résidant à l'étranger, du Royaume d'Arabie Saoudite, de la France, le carrefour du livre et de l'Institut royal de la culture amazighe.

S.A.R. le Prince Moulay Rachid a également visité un espace dédié à l'enfant, qui sera au centre de cette édition à travers l'organisation des olympiades de récitations, ainsi que d'autres activités au profit des jeunes. Sur Ordre de S.M. le Roi Mohammed VI, S.A.R. le Prince Moulay Rachid a procédé à la décoration de personnalités marocaines, arabes et étrangères du monde de la culture. Il s'agit de Cheikha May Bent Mohammed Al Khalifa, ministre de la Culture de Bahreïn, Mme Siham Barghouti, ministre de la Culture de Palestine, M. Ahmed El Yabouri, critique littéraire et chercheur universitaire, M. Roger Alen, orientaliste, traducteur d'œuvres littéraires et chercheur en littérature arabe et marocaine (USA), M. Jaber Osfour, critique et académicien égyptien, M. Hammoud Boughaleb, éditeur, et M. Abdellah Hariri, artiste-peintre.

A l'issue de cette cérémonie, S.A.R. le Prince Moulay Rachid a posé pour une photo souvenir avec les personnalités décorées. A son arrivée au salon, S.A.R. le Prince Moulay Rachid avait passé en revue un détachement des Forces auxiliaires qui rendait les honneurs avant d'être salué par MM. Abbas Jirari, conseiller de S.M. le Roi, Bensalem Himmich, ministre de la Culture, Abdellatif Maâzouz, ministre du Commerce extérieur, Driss Lachgar, ministre chargé des Relations avec le parlement, Mohamed Ameur, ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.

Son Altesse Royale avait été salué également par Cheikha May Bent Mohammed Al Khalifa, ministre de la Culture de Bahreïn, Mme Siham Barghouti, ministre de la Culture de Palestine, et MM. Mohamed Halab, wali de la région du Grand Casablanca, Mohamed Chafik BenKirane, président du Conseil de la région, le Colonel Major Mohamed Jouhari, commandant de la place d'armes, M. Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine résidant à l'étranger et par d'autres personnalités.

Source : Le Matin/MAP

Favoriser "l'intégration" inter-religieuse et le dialogue entre différentes communautés

Un "comité" sur l'islam a été mis en place, mercredi 10 février, en Italie dans l'objectif de favoriser "l'intégration" inter-religieuse et le dialogue entre différentes communautés au sein de la société italienne.

Un communiqué du ministère italien de l'Intérieur, publié jeudi sur son site Internet, précise que cet organisme collégial aura une mission purement consultative.

Le comité, qui relève du ministère de l'intérieur, devra fournir des propositions pour l'approfondissement de thèmes intéressant la communauté musulmane, tels la formation des imams, le mariage mixte, la question des mosquées, l'immigration ou les langues.

Cette structure sera composée de 19 membres de diverses nationalités dont des experts de la sphère religieuse, des professeurs, des journalistes, et des connaisseurs du monde musulman.

Le comité nouvellement institué est différent de la précédente commission consultative pour l'Islam qui était constituée de représentants du monde musulman, a tenu à souligner le ministre italien de l'intérieur, Roberto Maroni, cité jeudi par l'agence "Ansa".

Il s'agit d'un comité consultatif qui permettra au gouvernement de prendre des décisions plus appropriées sur plusieurs thèmes, a-t-il précisé.

Source : MAP/ La Vie eco

L'Italie a signé récemment des accords avec le Ghana et le Niger en matière de lutte contre l'immigration clandestine et les manifestations qui lui sont liées, en l'occurrence le terrorisme et le trafic de drogue.

Le ministre italien de l'intérieur, Roberto Maroni, s'est déplacé à cet effet dans les deux pays accompagné du chef de la police, Antonio Manganelli.

Il s'agit pour l'Italie de lutter contre l'immigration clandestine et les manifestations qui lui sont liées en intervenant à l'origine du mal, selon des analystes.

"Nous voulons élargir à cette zone la ceinture de sécurité, non seulement en ce qui concerne l'immigration, mais aussi pour contrer le terrorisme et le trafic de drogue", a expliqué Maroni cité par des médias.

Durant sa visite au Ghana, le ministre italien a attiré l'attention des responsables ghanéens sur le danger de voir leur pays devenir une véritable tête de pont du trafic de drogue en direction de l'Europe, pendant que le chef de la police établissait un lien direct entre immigration et terrorisme. Ce dernier a fait état, à cet égard, du "risque que l'immigration clandestine puisse constituer une voie d'entrée pour des terroristes en Italie".

Maroni a rappelé, en outre, que de nombreux ressortissants ghanéens étaient présents lors des récents incidents de Rosarno (Calabre-Sud). Début janvier, des dizaines de ressortissants subsahariens, employés pour la plupart de manière illégale dans la collecte des agrumes, ont été blessés à des degrés divers dans des affrontements avec les habitants de cette ville et les forces de l'ordre.

En vertu de l'accord conclu avec le Niger, l'Italie fournira à ce pays des équipements sécuritaires et assurera une formation à la police nigérienne dans le but d'un meilleur contrôle de la frontière avec la Libye, haut lieu de transit des immigrés clandestins pour rejoindre les côtes européennes.

Les accords conclus par l'Italie avec le Ghana et le Niger interviennent dans le sillage de celui signé avec la Libye dont l'entrée en vigueur, l'année dernière, s'est traduite, selon les indications fournies par Maroni, par une chute en quelques mois seulement, de 90 pc des arrivées des clandestins sur les côtes italiennes.

Source : Aufait/MAP

Pour ses voisins, la France a souvent été un modèle d'inspiration et d'admiration, par l'intensité et la portée universelle des débats intellectuels dont elle a le secret. Elle est source d'accablement pour ses amis qui la voient se perdre dans une polémique stérile sur l'identité nationale. L'opportunité politicienne de ce débat, sa conduite hésitante et ses finalités floues donnent en effet l'impression désastreuse que la France a peur d'elle-même. Il y a décidément quelque chose de pourri en République française.

Le séminaire, qui s'est déroulé en catimini le 9 février, témoigne du piège dans lequel s'est enferré le gouvernement. D'abord son opportunité lui échappe : censé contrer le Front national, le débat sur l'identité nationale a au contraire remis les thématiques d'extrême droite au premier plan. Ensuite, sa conduite a fait défaut : faute de consensus politique au sein même de la majorité présidentielle, ces discussions de sous-préfecture et le site dédié sont devenus un défouloir au remugle vichyste. Enfin, quelles sont les finalités de cette affaire ? Apprendre La Marseillaise à l'école ? L'absurde le dispute au grotesque.

Non pas qu'il faille avoir honte de son chant patriotique. Mais plutôt que de se lamenter sur le fait que les jeunes connaissent mieux les paroles d'un chanteur à la mode plutôt que celles de l'hymne national, les Français devraient plutôt être fiers de savoir que La Marseillaise est connue.

Cette crispation sur les symboles nationaux est le symptôme le plus patent du malaise national transpirant à travers ce débat raté. C'est un réflexe de peur incompréhensible quand on connaît le poids et l'influence de la France en Europe et dans le monde. Tous les pays ont des problèmes d'immigration, les ex-pays coloniaux plus que les autres, mais nous savons bien que c'est moins l'islam qui pose problème que le manque de formation et le chômage.

Pour un voyou d'origine africaine ou un Maghrébin islamiste qui affuble sa femme d'une burqa, combien de jeunes issus de l'immigration parviennent à s'insérer et à vivre de leur travail dans nos sociétés ? L'immense majorité. Ce serait une insulte à l'avenir national si ce débat sur l'identité devait conduire à stigmatiser des couches de la population à cause des comportements individuels d'une minorité agissante, dont le cas relève de la police et de la justice.

Lorsque la France a remporté la Coupe du monde de football, je ne me souviens pas, bien au contraire, que les Français aient eu à se plaindre des capacités sportives que donnait à leur pays sa diversité ethnique et culturelle. C'est de cette France-là que l'Europe a besoin, un pays ouvert et solidaire, qui s'est forgée une identité plurielle et universelle. Deux concepts si bien mis en lumière par Amartya Sen et Karl Popper, dont j'ai repris et développé la pensée en 2006 dans un manifeste politique intitulé "Plaidoyer pour une société ouverte". Pour moi, l'essentiel en effet n'est pas d'où l'on vient mais où l'on va.

Au moment où l'on célèbre le 50e anniversaire de la mort de Camus, il serait paradoxal que la France s'abandonne à une posture étrangère à celle qui a fait sa réputation multiséculaire. Il existe certes une autre France, maurrassienne, chauvine qui ne s'est pas illustrée au mieux lors des grands chocs nationalistes du XXe siècle. Mais de la France qu'on aime et dont on a besoin, on attend des idées, des projets, et non pas le repli identitaire d'une vieille nation frileuse, plus occupée à ressasser les échecs du passé qu'à préparer ses succès de demain. Le légitime respect dont jouit toujours la France hors de ses frontières est un gage de reconnaissance précieux et un point d'appui pour redonner confiance aux Français. Un peuple confiant trouvera sa place dans l'Europe et le monde. Et ses gouvernants seraient bien inspirés d'en prendre conscience. par Guy Verhofstadt président du groupe de l'Alliance des démocrates et des libéraux au Parlement européen, ancien premier ministre belge.

Source : Le Monde

L'Espagne a été le premier pays de l'Union européenne (UE) en termes de transferts d'argent des immigrés vers leur pays d'origine, dont le montant s'était élevée en 2008 à 7,84 milliards d'euros.

Les transferts de fonds effectués par les immigrés résidant en Espagne en 2008 avaient représenté 25 pc du total de ceux effectués par les immigrés établis dans les pays de l'UE, selon des données de l'Office statistique de l'UE "Eurostat", publiées jeudi par les médias espagnols.

La même source relève que la valeur des transferts d'argent des immigrés à partir de l'Espagne a toutefois accusé une baisse en 2008 par rapport à l'année précédente, en passant de 8,44 milliards d'euros à 7,84 milliards.

De ces 7,84 milliards d'euros transférés à partir de l'Espagne, 6,35 milliards ont eu comme destination des pays extracommunautaires, alors que le reste a été envoyé à des pays de l'Union.

Les montants transférés en 2008 par les immigrés résidant dans les pays de l'UE vers leurs pays d'origine se sont élevés à 31,8 milliards d'euros, selon la même source.

L'Italie a été le deuxième pays membre de l'UE en termes de transferts d'argent des immigrés avec 6,38 milliards d'euros, suivi de la France (3,4 milliards) et de l'Allemagne (3,1 milliards d'euros).

Source : Aufait/MAP

En marge de la visite du ministre néerlandais de l’Habitat, des Quartiers et de l’Intégration au Maroc, un point de presse a été organisé le mardi 9 février au siège du Ministère chargé des Marocains Résidents à l’Etranger. La rencontre a été consacrée en particulier aux dossiers de l’immigration, du transfert d'argent et de l'apprentissage de l'arabe.

“Comparée aux autres communautés marocaines à l'étranger, celle établie aux Pays-Bas a montré une grande capacité d'intégration dans la société d'accueil. Cette communauté a réalisé des progrès considérables dans nombre de domaines d'activité: politique, sciences, art, sport...” a indiqué le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger.

D'ailleurs, selon le ministre néerlandais de l’Habitat, des Quartiers et de l’Intégration, “les études et statistiques réalisées aux Pays-Bas sur les communautés étrangères dans le pays démontrent l'intégration réussie de la communauté marocaine”.

“Le nombre d'enfants marocains qui parlent depuis leur jeune âge la langue néerlandaise est passé, durant les dix dernières années, de 30 à 70%. Le nombre de marocains disposant d'un emploi fixe est passé durant la même période de 30 à 50%, alors que le nombre des femmes ayant un emploi aux Pays-Bas est passé de 15 à 40%”.

Problématique de la double nationalité

Toutefois, M. Van der Laan a tenu à souligner “le souci du gouvernement de son pays à propos de la problématique de la double nationalité en relation avec les domaines récurrents, comme la liste des noms à la naissance et la faculté pour les personnes concernées d’exprimer leur libre choix sur ce sujet”.

Mais aussi, “la réciprocité de transfert des fonds notamment ceux liés à l’héritage ainsi que l’incitation des parents à une meilleure prise de responsabilité pour encadrer ou prendre en charge l’éducation et la formation de leurs enfants sur les aspects culturels de leur pays d’origine”.

Il a également mis en exergue les risques multiples qu’encourent les jeunes immigrés en mal de maîtrise de la langue néerlandaise sur leur itinéraire éducatif et professionnel tels que l’échec scolaire, le chômage et la délinquance et in fine, sur leur intégration.

Soutenir la communauté

De son côté, le ministre chargé des Marocains Résidents à l’Etranger, Mohamed Ameur, a souligné la nécessité “d'appuyer à tous les niveaux sans exclusivité aucune, les Marocains résidant aux Pays-Bas”.

Il est surtout important de “tout mettre en œuvre pour concevoir un cadre de développement culturel organisé et concerté au bénéfice de cette communauté pour éviter d’autres formes de structures déviantes”, a soutenu le ministre.

A cet effet, M. Ameur a annoncé la création d'un centre culturel marocain aux Pays-Bas qui “constituera un espace d'encadrement et d'enseignement de la langue arabe”.

Une prochaine réunion aura lieu aux Pays-Bas en vue d'approfondir les discussions.

Source : Aufait

Les immigrés travaillant dans l'Union européenne ont transféré 31,8 milliards d'euros vers leur pays d'origine en 2008, selon des chiffres publiés jeudi par Eurostat, l'office statistique des communautés européennes.

Les montants transférés par les migrants, habituellement appelés "envois de fonds des travailleurs expatriés", se sont élevés à 31,8 milliards d'euros en 2008, contre 31,3 milliards en 2007 et 19,4 milliards en 2004.

Ces chiffres incluent aussi bien les flux intra-UE que les flux extra-UE, précise Eurostat.

L'augmentation de ces envois de fonds au cours des dernières années a été principalement due à une forte hausse des flux extra-UE (de 11,5 mrds en 2004 à 22,5 mrds en 2008), les flux intra-UE ayant, quant à eux, progressé moins rapidement (de 7,9 mrds à 9,3 mrds).

Par conséquent, la part des envois de fonds extra-UE dans le montant total est passée de 59pc en 2004 à 71pc en 2008.

En 2008, deux tiers du total des envois de fonds des travailleurs expatriés à partir de l'UE provenaient d'Espagne (7,8 mrds d'euros soit 25pc du total des envois de fonds de l'UE), d'Italie (6,4 mrds soit 20pc), de France (3,4 mrds soit 11pc) et d'Allemagne (3,1 mrds soit 10pc).

Source : Aufait/MAP

L'Institut royal de la culture amazighe (IRCAM) participe au Salon international de l'édition et du livre (SIEL) de Casablanca (11-21 février) avec un programme aussi riche que diversifié comprenant notamment des conférences et la présentation de plusieurs revues qu'il a éditées.

Ainsi, une conférence sur "la culture amazighe et l'immigration" sera organisée le 13 courant à la salle Abdelkébir Al Khatibi, indique un communiqué de l'IRCAM parvenue jeudi à la MAP.

Cette rencontre sera marquée par l'intervention de MM. Abderrahman Al Aissati sur "les médias dans les pays d'accueil", Ahmed Al Mounadi "l'émigration dans la littérature amazighe", Abou Al Kacim Al Khatir "la production culturelle amazighe dans les pays d'accueil", Hussein Boudileb "l'impact socioculturel de l'immigration sur les pays d'origine", et Ahmed Al Baghdadi "les expériences sur l'enseignement de l'Amazighe en Europe et en Amérique du Nord", précise la même source.

Une lecture du livre "La route vers l'or" de Ali Assafi Moumen, sera organisée le 18 février à la salle Mustapha Al Kasri avec la participation d'El Hussein Ouazzi, Ait Bahssin Lhoussin, Abou Al Kacim Al Khatir, et Belaid Boudriss. L'IRCAM présentera, le 20 février au stand de l'Institut, la revue amazighe "Assinak".

Les centres de recherches relevant de l'IRCAM assureront l'animation du stand de l'Institut selon le calendrier suivant: le Centre des études artistiques, des expressions littéraires et de la production audiovisuelle (13 février), le Centre de la recherche didactique et des programmes pédagogiques (14 février), le Centre des études anthropologiques et sociologiques (15 février), le Centre des études historiques et environnementales (16 février), le Centre des études informatiques, des systèmes d'information et de communication (17 février), le Centre de l'aménagement linguistique (18 février) et le Centre de la traduction, de la documentation, de l'édition et de la communication (21 février).

Le SIEL représente une opportunité pour l'IRCAM de présenter les dernières publications amazighes et de montrer le rôle que joue l'Institut dans l'appui à l'édition au Maroc.

Source : MAP

La Moudawana constitue "un acte politique très fort", a souligné jeudi à Casablanca la secrétaire d'Etat française chargée de la Politique de la ville, Mme Fadéla Amara.

Ce nouveau code peut servir d'exemple non seulement pour le Maghreb mais pour l'ensemble du Monde Arabe, a-t-elle fait remarquer lors d'un point de presse donné au Salon International de l'Edition et du Livre, qui se tient à l'Office des foires et des expositions de Casablanca.

La Moudawana donne la démonstration "qu'on peut être musulman et inscrit dans une démarche d'égalité entre hommes et femmes", a-t-elle poursuivi.

Elle a par ailleurs salué l'excellence des relations entre le Maroc et la France ''qui vont dans le bon sens et qui sont marqués par une coopération et un partenariat très forts''.

"Mon déplacement à Casablanca pour ce salon important est un geste d'amitié, une amitié très forte'' a dit Mme Amara, qui a visité les stands du ministère de la culture, du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger et de la France.

Mme Amara, s'est félicité que cette édition du SIEL rende hommage aux Marocains du monde, ajoutant que l'immigration est un enrichissement mutuel pour le pays d'origine le Maroc et pour le pays d'accueil la France.

Concernant le débat qui a eu dernièrement en France sur l'identité nationale, elle a estimé que ce débat était nécessaire pour le pays et pour ceux qui restent attachés à vivre ensemble dans la liberté et le respect de la mixité.

"On avait besoin de débattre, de se dire les choses et de voir comment construire le vivre ensemble dans le respect mutuel '' a indiqué Mme Amara.

Source : MAP

Au moment où l'Italie affirmait devant les instances de l'ONU à Genève son engagement à combattre le racisme et la xénophobie, le porte-parole pour ce pays de l'organisation Amnesty International, Riccardo Noury, a exprimé, mardi, son inquiétude quant à "l'érosion progressive des droits de l'homme, en particulier vis-à-vis des migrants et des minorités". 

Dans une déclaration à une radio italienne, Noury s'est inquiété notamment de l'existence de "lois et pratiques préoccupantes" qui touchent également de "possibles demandeurs d'asile".

Le porte-parole a cité, en particulier, "les dispositions du +paquet sécurité+ (adopté l'an passé et instaurant le délit d'immigration clandestine, ndlr) et la mise en oeuvre de l'accord entre l'Italie et la Libye (pour l'interception et le renvoi des embarcations transportant des clandestins, ndlr)". Autant de mesures, a-t-il expliqué, qui "ont toutes à voir avec des citoyens étrangers, des migrants et de possibles titulaires du droit d'asile".

Noury, qui intervenait sur radio Cnr, a jugé également inquiétants "certains aspects de la législation antiterroriste, les normes (du ministre du développement économique, Claudio Scajola) sur la régularisation des clandestins, ndlr)" et regretté "l'absence d'une clause dans le code pénal prévoyant le crime de torture".

A Genève, le vice-ministre italien des Affaires étrangères, Vincenzo Scotti, a affirmé, mardi, l'engagement de l'Italie à lutter contre le racisme et la xénophobie lors de l'examen de son bilan en matière des droits de l'homme par le Conseil des droits de l'homme des Nations unies.

"La stigmatisation de certains groupes ethniques ou sociaux reste un important sujet d'inquiétude pour le gouvernement, l'Etat et les autorités locales", a assuré le responsable italien.

"Nous sommes pleinement conscients des défis que nous affrontons dans ce domaine et nous nous sommes fortement engagés à éradiquer les attitudes racistes et xénophobes de notre société", a-t-il ajouté.

Scotti a annoncé qu'un projet visant à améliorer le logement et l'intégration de travailleurs migrants avait été lancé à Rosarno (sud) après des affrontements entre immigrés et habitants de cette ville en janvier qui ont fait 67 blessés.

Lors des douloureux incidents de Rosarno, une véritable "chasse aux Noirs" avait été menée par certains habitants contre les ouvriers agricoles subsahariens, employés pour la plupart illégalement pour la collecte des agrumes. Ceux-ci n'ont dû leur salut qu'au départ précipité et sous bonne escorte à destination de centres d'accueil et de rétention dans d'autres régions de la Péninsule. 

Source : Casafree/MAP

Rendez-vous annuel incontournable des bibliophiles du Royaume, le Salon International de l'Edition et du Livre de Casablanca (SIEL), dont la 16è édition s'ouvrira vendredi, donnera cette année la part belle aux écrivains marocains à l'étranger.

Durant cette édition, initiée du 12 au 21 février sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, les Marocains du monde seront célébrés à travers la richesse et la diversité de leur production en littérature, en sciences humaines et sous toutes les formes d'expression artistique.

Placé sous le signé "La lecture: une clef pour la société du savoir", le 16ème SIEL favorisera rencontres, découvertes et réflexions entre les Marocains d'ici et d'ailleurs puisque "la culture marocaine ne se limite pas aux frontières géographiques du pays".

Parmi les moments forts de cette manifestation, organisée par le ministère de la Culture et le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) en partenariat avec le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, une conférence prévue vendredi (15h00) et animée par Dominique de Villepin, ancien Premier ministre français, sur "la culture pour vivre dans le monde d'aujourd'hui".

Le débat sur la lecture et l'écriture d'aujourd'hui sera au cœur de la programmation qui promet des tables rondes, conférences, signatures, soirées poétiques sur des thèmes variés, notamment "Influences marocaines dans la littérature néerlandaise", "La mosquée dans la cité : architectures d'Islam en Europe", " Revues en immigration, l'immigration en revues ", "Ecrire au féminin", "Présence et absence du Maroc dans leur oeuvre romanesque", "les publications on line", "Les écrivains immigrés et la langue italienne", "Comment donner le goût de la lecture à nos enfants?" et "Le livre numérique ".

De même, des hommage seront rendus à Jean Genet par Leila Shahid et Mohammed Berrada ainsi qu'à Mohamed Leftah et à Ahmed Ouled AbdelKader (Mauritanie).

En outre, l'expérience de quatre ministres de la culture sera présentée lors d'une rencontre animée par May Bent Mohammed Al Khalifa (Bahrein), Siham Barghouti (Palestine), Mustapha Cherif (Algérie) ainsi que M. Bensalem Himmich l'actuel ministre marocain de la culture.

Durant ces dix jours de fête du livre et de l'édition, le Salon accueillera plusieurs écrivains qui donneront des conférences ou signeront leurs derniers opus tels que Tahar Ben Jelloun et Kébir Mustapha Ammi, Frédéric Beigbeder (Prix Renaudot), Grégoire Polet (lauréat du Prix du réseau des médiathèques françaises 2009) et Mahmoud Hussein.

D'autres auteurs seront conviés à ce rendez-vous culturel, notamment Faïza Guène, Pierre Assouline, Bruno Nassim Aboudrar, Haluck Ilicak (Turquie), et le poète marocain Abdellatif Laâbi, lauréat du Prix Goncourt de la Poésie 2009.

Par ailleurs, la 16-ème édition réservera un stand dédié à la question des droits de l'Homme. A cet égard, un programme riche et varié sera proposé au public pour l'informer des différentes réalisations dans le domaine des droits humains, tant au niveau de la gestion que de la production intellectuelle.

Le programme d'animation au niveau du stand comprend des ateliers de sensibilisation aux droits de l'Homme au profit des jeunes et des enfants, des tables-rondes et des présentations d'ouvrages et de publications sur les droits de l'Homme en présence d'experts, d'acteurs associatifs, d'intellectuels et d'écrivains.

Le stand promet également des lectures de livres sur la justice transitionnelle, à savoir "Des crimes qu'on ne peut ni punir ni pardonner : pour une justice internationale " d'Antoine Garapon, "Juger la guerre, juger l'histoire : du bon usage des commissions Vérité et de la justice internationale " de Pierre Harzan et "Justice sans châtiment : les commissions vérité et réconciliation", d'Etienne Jaudel.

Comme à l'accoutumé, un espace sera spécialement dédié aux enfants et à la jeunesse, proposant plusieurs activités: Contes, théâtre et autres ateliers.

Les salles de conférence de 16ème édition ont été baptisées cette année au nom de Mostapha El Kasri, Abdelhadi Boutaleb, Abdelkebir khatibi, trois grandes pointures de la littérature marocaine et qui se sont éteints en 2009.

Le 16ème SIEL, qui se tiendra sur une superficie de 25.000 m2, soit une augmentation de 25 pc en comparaison avec les précédentes éditions, verra la participation de 720 exposants représentant 38 pays arabes, africains, européens, asiatiques et américains, ainsi que l'organisation de 110 rencontres et six soirées (musicales et théâtrales), promettent les organisateurs.

Source : MAP

L'Espagne ne veut plus d'immigrés particulièrement s'ils sont en situation irrégulière. Et elle le fait savoir de toutes les manières possibles. La plus récente est une nouvelle circulaire "secrète" du ministère de l'Intérieur, exigeant l'interpellation et l'expulsion du plus grand nombre d'immigrés illégaux dans le pays.

Après la décision d'une municipalité catalane de refuser d'inscrire les immigrés en situation irrégulière sur ses registres, un sésame qui permet aux immigrés d'inscrire leurs enfants dans les écoles, de bénéficier de prestations sanitaires et de prétendre à la régulation de leur situation en cas d'obtention d'un contrat de travail, voilà que les immigrés clandestins se trouvent à nouveau dans l'œil du cyclone de l'appareil sécuritaire de l'Etat.

"LA NOUVELLE OFFENSIVE CONTRE L'IMMIGRATION ILLEGALE SOULEVE L'INDIGNATION".

Dans cette circulaire en date du 25 janvier dernier, la direction générale de Police et de la Garde Civile espagnoles, pour "usage restreint pour les unités d'immigration et des frontières du Corps National de Police", ordonne l'interpellation de tout immigré qui, lors d'un contrôle de police, ne peut prouver la régularité de sa situation en Espagne et incite les policiers à accomplir le plus rapidement possible la procédure de leur expulsion.

La circulaire ordonne également "d'identifier le plus grand nombre d'immigrés, de procéder rapidement à l'expulsion de ceux en situation irrégulière et menace de sanctions les policiers qui s'y refusent.

"UN TEXTE CRITIQUE PAR LES SYNDICATS DE POLICE EUX-MEMES"

Comble de l'ironie. Le premier à réagir à cette circulaire, sera le corps de la police espagnole qui a annoncé sa décision de saisir la justice à propos de la circulaire 1/2010 du commissariat général de l'immigration et des frontières, parce qu'elle traite "les immigrés comme des délinquants".

Le Syndicat Unifié de la Police (SUP), qui affirme que l'objectif de cette circulaire est d'obliger les policiers à réaliser et atteindre un nombre déterminé d'arrestations, a indiqué qu'il allait demander le retrait pur et simple de la circulaire, recommandant aux policiers espagnols de ne pas appliquer "une circulaire qui ne respecte pas les droits constitutionnels des citoyens qui sont aussi applicables aux immigrés".

Le deuxième à réagir à cette nouvelle offensive de l'Intérieur contre les immigrés illégaux sera le corps des avocats d'Espagne.

Selon le Conseil Général du barreau espagnol (CGAE), la police est en train d'interpréter la nouvelle Loi sur l'Immigration, adoptée en décembre dernier, "sans avoir l'autorité nécessaire pour ce faire". De plus, l'interprétation que se fait la police de la législation actuellement en cours en Espagne concernant l'immigration "est tout à fait inadéquate".

"LE DOUBLE DISCOURS DU GOUVERNEMENT SUR LA QUESTION DE L'IMMIGRATION DENONCE"


Le syndicat Unifié de la Police, qui s'est fendu en critiques acerbes contre la circulaire, affirme que "le texte encourage des pratiques policières qui vulnérabilise les droits civils des citoyens et mettent en danger la situation juridique des policiers. Tout ceci dans une optique d'hypocrisie du gouvernement qui maintient un discours politique contraire à celui qu'il ordonne aux policiers".

Les associations de défense des droits des immigrés sont elles aussi montées au créneau pour dénoncer cette nouvelle circulaire du ministère espagnol de l'Intérieur sur l'interpellation et l'expulsion du plus grand nombre d'immigrés clandestins.

L'association espagnole d'Aide aux Réfugiés (CEAR) s'est élevée contre "l'obsession" en Espagne de "retirer du pays le plus grand nombre possible d'immigrés irréguliers".

En plus de porter atteinte aux droits des immigrés, cette circulaire "attise la xénophobie envers le collectif immigré en établissant un parallèle entre immigrés et délits", avertissant du danger d'une telle attitude surtout "en ces temps de crise économique".

 

" L'INTERIEUR DEFEND SA CIRCULAIRE ET AFFIRME QU'ELLE EST TOUT A FAIT LEGALE"

Dans une tentative de justifier sa position, le ministère espagnol de l'Intérieur s'est empêtré dans des explications techniques et juridiques sur la nouvelle circulaire interne émise par la direction générale de la police et de la garde civile, affirmant qu'elle était tout à fait "légale".

Le fait de demander aux policiers d'accomplir le plus rapidement possible les procédures sanctionnant les immigrés en situation irrégulière "apporte plus de garanties". Comment cela. Hé bien tout simplement parce que "une fois l'immigré se trouve dans les dépendances de la police, il est nécessaire d'accomplir le plus rapidement la procédure de sanction (Expulsion NDLR), qui apportera plus de garanties pour la personne qui se trouve retenue car il s'agit de résoudre son cas avant l'expiration du temps limite de détention préventive qui est de 72 heures comme stipulé par la Loi !!!".

Selon des sources du ministère espagnol de l'Intérieur, citées par les Médias du pays, la nouvelle circulaire s'ajuste "au millimètre" à la Loi sur l'Immigration récemment adoptée et à la Loi de protection de la sécurité citoyenne en vigueur depuis 1992 et qui autorise la police à transférer aux commissariats toute personne "espagnole ou étrangère" qui ne peut justifier sa situation régulière en Espagne.

Bref, "la circulaire ne sera ni retirée ni modifiée car il n'y a aucun motif pour le faire", ont tenu à souligner les mêmes sources officielles.

Ce n'est pas la première fois que les immigrés en situation irrégulière fassent l'objet d'une circulaire interne de la Police espagnole. Déjà début 2009, la police nationale avait ordonné, dans une note interne, à ses agents d'intensifier les arrestations des clandestins, en donnant "la priorité" aux Marocains dont "le rapatriement est moins coûteux".

Mais la circulaire de 2010 a ceci de nouveau qu'elle intervient après l'adoption en Espagne d'une nouvelle Loi sur l'Immigration plus dure et plus restrictive, une loi qui a été fortement critiquée par les associations des immigrés en Espagne et des ONG des Droits Humains.

Source : MAP

«En quoi cette édition sera différente des autres? ». Cette question que l’on se pose à chaque édition du Salon du livre est presque restée sans lendemain tant les éditions s’assemblaient et se ressemblaient. Les fidèles habitués de cette grand-messe auront à peu près perdu l’espoir de ce renouveau culturel tant attendu. Or, cette attente risque d’être finalement comblée. C’est en tous cas ce qu’a promis l’actuel ministre de la Culture, lors d’une conférence de presse organisée lundi 8 février à Casablanca. « Cette 16ème édition du SIEL marquera un tournant qualitatif dans l’histoire de cette grand-messe de l’édition et du livre », a annoncé Bensalem Himmich. Et ce sont ces Marocains du monde, invités d’honneur de cette 16ème édition, qui feront la différence.

C’est une première innovation, et pas des moindres, à mettre à l’actif des organisateurs. L’idée peut paraître à première vue problématique, d’autant plus que ces talents marocains d’ailleurs ne peuvent en aucune manière être des invités chez eux ! Soit. Mais qu’à cela ne tienne, il s’agit ici d’hommage que notre pays veut bien rendre à ses enfants qui ont réussi sous d’autres horizons. Ces brillants « ambassadeurs » du Maroc méritaient bel et bien ce geste de reconnaissance de la part de leur pays d’origine. Mohamed Ameur, ministre délégué chargé de la communauté marocaine à l’étranger, a parlé d’avènement d’une nouvelle élite marocaine à travers le monde, ayant fait de brillantes preuves tant en culture, politique qu’en économie. C’est cette élite qui créera l’événement de cette 16ème édition. « Certes, il n’y a pas que le Maroc qui compte l’une des plus fortes communautés à l’étranger. Mais je dois vous assurer que c’est presque la première fois qu’un pays consacre une manifestation de cette ampleur à ces ressortissants immigrés», a relevé le président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, Driss El Yazami. Le ministère de la Culture, le ministère chargé de cette communauté et le CCME n’ont pas lésiné sur les moyens pour donner à cet événement sa véritable dimension. L’une des plus grandes bibliothèques de la littérature de l’immigration a été aménagée dans un stand MRE se déployant sur une superficie de 270 m2. Ce sont pas moins de 30 tables rondes et rencontres-débat autour de la littérature immigrée qui sont également au programme, ceci sans compter les hommages qui seront rendus à des symboles, morts ou encore vivants, de cette littérature, dont Driss Chraïbi, Mohamed Kheïreddine, Mohamed Leftah, Mohamed Bahi, Edmond Amrane El Maleh et Jean Genet. Et comme pour joindre l’utile à l’agréable, les organisateurs prévoient plusieurs soirées de musique qui seront animées par des artistes d’ici et d’ailleurs.
L’autre grande nouveauté de cette 16ème édition, l’organisation de ce que le ministre Himmich a appelé « les Olympiades de la récitation ». Par cette manifestation, il s’agit de tester la capacité des élèves à apprendre par cœur des textes littéraires (poésie notamment). Près de 18 élèves disputeront la finale de cette épreuve, en présence d’un jury composé d’hommes et de femmes des lettres.

S’agissant des débats intellectuels, le 16ème SIEL invite une pléiade d’intellectuels, marocains et étrangers, pour débattre de thèmes interpellant notre pays et notre époque plus généralement. Parmi les invités de marque, il y a lieu de citer l’ancien Premier ministre français Dominique de Villepin. Ce dernier interviendra vendredi après-midi sous le thème « La culture pour vivre dans le monde d’aujourd’hui ». Parallèlement à cette intervention, plusieurs ministres de la Culture, invités de Bahreïn, d’Algérie et de Palestine, parleront de leurs expériences respectives dans la gestion des affaires culturelles.
Et ce n’est pas tout… En signe de reconnaissance, le 16ème SIEL rendra un hommage posthume à des intellectuels marocains qui nous ont quittés dernièrement. Il est question, entre autres, d’Abdelkbir Khatibi, Abdelhadi Boutaleb et Mostapha El Kasri. Les trois grandes salles aménagées au sein du Salon ont d’ailleurs été baptisées du nom de ces regrettés intellectuels.

Source : Libération.ma

La police ressemble désormais à la France. Contrariant l'image d'un corps largement composé essentiellement de Blancs, venus de province, une étude inédite que Le Figaro a pu se procurer montre au contraire comment la diversité s'est installée ces dernières années sous l'uniforme. Un policier sur dix est d'origine étrangère. L'enquête lancée en 2008 par l'Observatoire de la diversité que Nicolas Sarkozy a créée lors de son passage Place Beauvau, dessine le portrait d'une police creuset, «loin des blagues de commissariat que l'on pouvait redouter», reconnaissent les chercheurs.

Quelque 4 500 fonctionnaires ont renvoyé un long questionnaire anonyme à l'Institut national des études démographiques (Ined) qui conduisait la recherche. Parmi eux, les trois quarts sont policiers, les autres travaillent dans l'administration. Les «métropolitains» représentent 79 % du personnel sondé. Les immigrés restent rares puisqu'il faut être devenu français pour entrer au ministère de l'Intérieur. Les fils d'immigrés européens, Portugais, Italiens, Espagnols représentent 6,7 % des fonctionnaires. Les enfants de Maghrébins et d'Africains forment eux 3,7 % des troupes, tandis que les Domiens (essentiellement des Antillais) que les enquêteurs ont voulu mettre à part, pour tester d'éventuelles discriminations sur la couleur de peau, représentent 9,2 % des sondés.

«Forte culture interne»

Cette diversification devrait se poursuivre puisque la plupart des fonctionnaires d'origine maghrébine et africaine ont été embauchés récemment. Ils représentent 6 % des recrues sur la dernière décennie. Cet afflux «de personnes issues de l'immigration maghrébine correspond en partie à l'arrivée sur le marché du travail des générations nées dans les années 1970», note François Héran, l'ancien directeur de l'Ined dans son rapport. «Toutefois, on observe une rupture de tendance en 1997 (…) qui correspond à la mise en œuvre de politiques actives de recrutement dans les zones urbaines sensibles (ZUS) et de l'ouverture de l'accès au corps des gardiens de la paix via le statut d'adjoints de sécurité (ADS)».

À l'époque, le ministre de l'Intérieur, Jean-Pierre Chevènement, voulait que la population puisse se reconnaître dans sa police. L'arrivée de ces jeunes venus des cités et cantonnés à des tâches simples avait d'abord suscité des réticences. Certains avaient été renvoyés suite à des infractions. «La police est réfractaire au changement, mais, dans le fond, elle a une immense capacité d'assimilation, car sa culture interne est forte», assure Patrice Ribeiro, secrétaire général adjoint de Synergie. Treize ans plus tard, «les apprentis sont bien intégrés, la police est à l'image du pays», se réjouit Henri-Michel Comet, le secrétaire général du ministère de l'Intérieur. Beaucoup d'ADS ont finalement passé un concours aménagé pour devenir fonctionnaire. Tandis que des prépas intégrées doivent faciliter l'accès au concours d'officiers ou de commissaires de candidats ceux venus des ZUS. «Les résultats sont plus lents car, cette fois, les concours restent les mêmes pour tous», reconnaît Patrice Ribeiro. «D'ailleurs personne ne voudrait d'un concours bradé.»

Racisme communautaire

Globalement, l'évolution professionnelle des policiers issus de l'immigration se déroule «normalement», selon l'étude. «Même si nous manquons encore de recul», explique François Héran. Aujourd'hui les policiers d'origine maghrébine et africaine se sentent absolument comme leurs collègues au sein de l'institution. Ils ne signalent qu'une difficulté particulière : avec le public. Si 14 % des sondés disent subir de l'agressivité, ils sont 24 % parmi «les minorités visibles» et attribuent cette hostilité à leur couleur de peau. Un racisme essentiellement communautaire, semble-t-il : les jeunes des cités les considèrent comme des «traîtres». «Les policiers noirs sont appelés des bounty (en référence à la friandise bicolore, NDLR)», raconte le syndicaliste Patrice Ribeiro. «Pour les voyous, un policier reste un ennemi, quelle que soit sa couleur. En revanche, les gens normaux apprécient la diversité. Elle crée parfois de la proximité», reconnaît l'officier. Mais comme la hiérarchie du ministère, il refuse totalement «la police ethnique», telle qu'elle se pratique aux États-Unis ou encore au Royaume-Uni, où les forces de l'ordre reflètent le visage du quartier. À l'inverse, «nous veillons à composer des équipes invisibles, c'est-à-dire de toutes les couleurs, tous les genres».

Source : Le Figaro

Trois nouvelles vedettes des douanes italiennes ont été livrées mercredi à la Libye lors d'une cérémonie officielle au port de Gaeta (centre de l'Italie), avec pour objectif des patrouilles communes dans le cadre de la lutte contre l'immigration clandestine.

Trois premières vedettes avaient déjà été livrées en mai 2009.

Etaient présents à la cérémonie: le ministre italien de l'Intérieur Roberto Maroni, membre du parti populiste et anti-immigrés de la Ligue du Nord, l'ambassadeur libyen Hafed Gaddour, le chef de la police Antonio Manganelli et le commandant général des douanes Cosimo D'Arrigo.

La priorité est "la sauvegarde des vies en mer, au-delà de la lutte contre les organisations criminelles qui se livrent à ces trafics ignobles", a affirmé le général D'Arrigo.

L'Italie a conclu un accord avec la Libye pour refouler les candidats à l'immigration, très critiqué par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). L'organisation a dénoncé les retours forcés de réfugiés ayant des raisons valables pour demander l'asile en Europe.

M. Maroni a affirmé que grâce à l'accord avec la Libye, les arrivées d'immigrés avaient "chuté de 90% en quelques mois". Mais "l'Italie et la Libye ne peuvent pas prendre en charge toutes seules un problème qui concerne toute l'Europe", a indiqué M. Maroni, affirmant : "la Commission européenne n'a pas fait grand chose jusqu'à présent".

Selon les derniers chiffres disponibles, 35.000 personnes avaient débarqué sur les côtes italiennes en 2008. 75% avaient demandé une protection internationale et elle avait été accordée à 50% des demandeurs, selon le HCR.

L'Italie a demandé que ces demandes soient traitées dans un pays africain riverain de la Méditerranéenne et s'est faite l'avocate de la Libye, en quête de reconnaissance internationale.

Source : Medi1/AFP

La 7ème édition du festival d'Agadir "Cinéma et Immigration", s'est ouverte mercredi soir, à l'initiative de l'association "Initiative culturelle".

Outre la projection des récentes productions cinématographiques nationales et internationales sur la migration, le programme de cette septième édition comporte des documentaires, ainsi que l'organisation de tables-rondes et d'ateliers au profit des cinéphiles.

S'exprimant à l'ouverture de cette édition, le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, président d'honneur du festival, a souligné que cette manifestation a acquis ses titres de noblesse au fil des éditions pour devenir l'un des importants rendez-vous culturels au niveau national, ainsi que dans le pourtour méditerranéen et en Afrique.

Il a également mis l'accent sur l'importance du thème de ce festival, à savoir l'immigration, un sujet important aussi bien pour les pays d'accueil que ceux d'origine.

Le phénomène de la migration a toujours constitué une source d'inspiration pour les acteurs et professionnels du 7-ème art, a indiqué M. Ameur, soulignant que plusieurs réalisateurs ont traité cette problématique à travers leurs propres expériences.

Il a également fait savoir que son département accorde un intérêt particulier à toutes les initiatives visant à renforcer les liens entre les MRE et leur pays d'origine.

M. Driss Moubarak, président de l'association "Initiative culturelle", a pour sa part indiqué que la question de l'immigration occupe une place de choix pour les industriels du 7-ème art, relevant que ce phénomène nécessite un débat sur ces causes et origines.

Organisé en partenariat avec l'Observatoire régional des migrations, espaces et sociétés (ORMES) relevant de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines d'Agadir, le festival sera marqué par la tenue de plusieurs conférences sur des thèmes ayant trait à l'immigration et à la coopération culturelle entre les pays du Maghreb.

Cette édition sera l'occasion de rendre hommage à deux grandes figures du cinéma national et international, en l'occurrence l'actrice marocaine Naïma Lemcharki et le réalisateur algérien Merzak Allouache.

Au menu de cette manifestation figure également un concert organisé et animé par un nombre d'artistes marocains, et la projection du court métrage "silence à haute voix" du réalisateur marocain Driss Idrissi.

Plusieurs films seront projetés au cours de ce festival, notamment "Harragas" et "Bab El Web" de Merzak Allouache, "Ad-Dar lakbira" de Latif Lahlou, "l'Absence" de Mama Keita , "Parcours de Réfugiés" d'Ali Benjelloun et "Sin palabras" (Sans mots) de Othmane Naciri, ainsi que la projection de différents films marocains par la caravane cinématographique du Centre Cinématographique Marocain (CCM).

Source : MAP

Les écrivains marocains établis à l'étranger, comme Tahar Ben Jelloun et Kébir Mustapha Ammi, seront à l'honneur de la 16ème édition du Salon international de l'édition et du livre (SIEL), du 12 au 21 février à Casablanca, selon les organisateurs. Une quarantaine de pays, dont le Maroc, représentant 500 éditeurs et 720 exposants sont attendus. Placé sous la devise "La lecture: une clef pour la société du savoir", le SIEL annonce la participation de plus de 150 invités marocains et étrangers -écrivains, critiques d'art, poètes, acteurs, peintres et chercheurs- venant de 17 pays dont la France, les Etats-Unis, la Syrie et l'Algérie.

Ces personnalités vont "faire découvrir à travers leurs expériences la richesse du patrimoine culturel marocain à l'étranger", indiquent les organisateurs. "Cette édition mettra pour la première fois à l'honneur les Marocains du monde en célébrant la richesse et la diversité de leur production en sciences humaines, philosophie, littérature et dans toutes les formes d'expression artistique", disent-ils. L'édition 2010 du Salon du livre "constituera un saut qualitatif dans l'histoire de cette manifestation culturelle", s'est félicité le ministre marocain de la Culture Bensalem Himmich lors d'une conférence de presse. La célébration des "Marocains du monde" a été dictée par "le changement de fond qu'a connu cette communauté sur le plan social, intellectuel et professionnel lors des dernières décennies", a estimé le ministre chargé de la Communauté marocaine à l'étranger Mohamed Ameur. "Ces changements, a-t-il dit, ont permis de faire émerger une élite qui joue des rôles essentiels dans tous les domaines de la vie publique des pays d'accueil". Un stand sera réservé aux écrivains marocains de l'étranger, avec des "publications inédites" au milieu d'une "grande librairie de l'immigration" dotée de plus de 1.200 titres, selon les organisateurs. Lors du SIEL, un hommage particulier sera rendu aux écrivains françaçs Jean Genet, enterré au Maroc, et marocains Driss Chraïbi, Mohamed Khair-Eddine, Mohamed Leftah, Mohamed Bahi ainsi qu'Edmond Amran El Maleh. Quelque 110 rencontres culturelles, six soirées musicales et théâtrales ainsi que des activités pour enfants (ateliers, contes, théâtre) auront également lieu pendant le salon.

Parmi les invités français, figurent l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin, qui inaugurera par son intervention vendredi le programme des conférences, et la secrétaire d'Etat chargée de la politique de la ville Fadela Amara. Dominique de Villepin, tout juste relaxé dans l'affaire Clearstream, "est sur notre agenda depuis longtemps et sa participation est d'ordre strictement culturel", a précisé M. Himmich à l'AFP

Source : Le Monde/AFP

Il est des conférences de presse extrêmement révélatrices, véritable baromètre d'une relation au beau fixe ou au contraire d'une relation en tension. Celle donnée ce mardi, par M. Amer ministre délégué chargé de la Communauté marocaine et Eberhardt Van Der Laan ministre néerlandais de l'Intégration, du logement et des quartiers était instructive à cet égard car les Pays-Bas sont actuellement un véritable «laboratoire » en matière de stratégie européenne de l'émigration. En d'autres terme, chaque mesure prise dans ce pays pourrait être rapidement dupliquée par les autres Etats membres de l‘Union Européenne.

D'où la «raison gardée »et une extrême vigilance des autorités marocaines en général et d'un M. Amer en particulier, resté sur ses gardes durant toute la conférence, défendant au mieux les intérêts de la communauté marocaine résidant dans ce pays ,face à un redoutable argumentaire du ministre néerlandais. Pour mieux comprendre cet état d'esprit, sans doute faut-il revenir à la nature même du pays et des Néerlandais eux-mêmes. Beaucoup confondent les Pays-Bas avec la Hollande qui n'est qu'une région de ce pays et dont le nom est plus qu'un symbole. C'est en fait une réalité physique, le pays est situé «en bas», sur une faible altitude, et plus d'un quart se trouve au niveau de la mer, parfois en dessous de celui-ci. Pour protéger le pays des inondations, pour lutter contre la férocité de la nature des travaux titanesques ont été réalisés et des digues ont été construites.La terre a été gagnée sur la mer et aujourd'hui d'immenses serres de plantes et de fleurs coupées, notamment ces fameuses tulipes, font la réputation de ce pays, à l'instar du fameux fromage Gouda.

Pour comprendre les «néerlandais» qui sont peu nombreux, à peine quelque 16 millions d'habitants, rien de mieux que la géographie et ses contraintes qui ont façonné les hommes et les femmes de ce pays, rigoureux, travailleurs, solidaires. Cette nature où il fallait survivre a également façonné le système politique et social, l'un des plus avancé d'Europe, fondé sur l'équité sociale et sur une véritable tradition de «welfare state». En témoigne la première loi sociale datant de 1800 fondée sur une idée simple : donner à chaque citoyen les moyens de se réaliser et faire mieux pour ceux qui ont le plus besoin.

Durant ces dernières décennies les émigrés marocains ont pu profiter de cette philosophie et ont pu s'intégrer comme l'a souligné Mr Amer en faisant des progrès considérables dans le domaine du sport de la politique, des arts…L'exemple le plus célèbre mais il n'est pas le seul étant celui du maire de Rotterdam, Mohamed Boutaleb ou celui de Fouad Laroui, professeur d'économie à l'université d'Amsterdam et romancier à ses heures. Une forte communauté de marocains ayant émigré dans les années 50 et 60 du Rif et de l'oriental, soit prés de 300 000 personnes ont vécu aux Pays-Bas dans une grande discrétion jusqu' à ces dernières années avant d'être propulsés sous les feux de la rampe à la défaveur d'un acte d'une extrême violence, l'assassinat d'un réalisateur connu pour ses positions anti-islamqiues.

Cet acte des plus condamnable dans un pays où la liberté est érigée en principe de vie a fait remonter une violence inouïe : incendies de mosquées et d'églises, radicalisation de part et d'autre, montée de l'extrême droite et des extrémismes sous toutes ses formes portés par la peur et la haine de l'autre, l'étranger. Depuis les mesures du gouvernement hollandais se sont multipliés : tentatives d'imposer des contributions exorbitantes pour la couverture sociale, tentative de répondre à une requête parlementaire et d'interdire la double nationalité aux ressortissants marocains résidant dans ce pays», autant de mesures qui conduiraient à dénouer les liens juridiques, culturels et spirituels de cette communauté avec son pays d'origine. Et donc d'augmenter le déracinement, les problèmes d'identité et in fine les problèmes d'intégration et de délinquance étant entendu comme le répète M. Amer que seuls ceux qui savent d'où ils viennent peuvent se frayer un chemin de vie».

Que faire face aux chocs des civilisations ?

Lentement, laborieusement et grâce à un dialogue constructif, des « bombes » ont pu être désamorcées. Les retraités marocains rentrés au pays n'auront à payer qu'1% de ce qu'ils auraient payé s'ils étaient restés aux Pays-Bas. De l'autre coté et face au rejet catégorique du gouvernement marocain qui a estimé que la perte de la nationalité marocaine d'origine ne peut être autorisée qu'à titre exceptionnel et par décret seulement, en fonction de paramètres et de critères objectifs, basés sur le respect de la légitimité religieuse ancestrale et de la légalité politique et juridique»,le débat sur l'interdiction de la double nationalité a été dépassé. Reste les questions profondes de désaccord, importantes il faut le reconnaître, qui peuvent dit le ministre néerlandais créer des obstacles à l'intégration. La première question est celle du libre choix donné à chaque individu de choisir son nom berbère ou autre. La demande est fondée et Mr Amer de déclarer qu'il n'y avait pas de listes de noms interdits. Reste cependant à assumer les conséquences jusqu'au bout, notamment en termes de droit successoral. Même chose quant au libre choix dans le mariage : pour répondre à une question saugrenue d'un journaliste néerlandais qui assurait que les Maroco-Néerlandais venaient se marier au Maroc pour chercher des « femmes de ménage » en lieu d'épouses, M. Amer a répondu que la question de mariage était une question personnelle et que le gouvernement marocain n'avait évidemment pas droit de regard sur ce choix.

Autre point d'achoppement, la question du transfert de l'argent était également au menu des discussions : faut-il, déclare le ministre néerlandais, qu'une famille achète un ordinateur pour son enfant ou transfère l'argent pour acheter une maison ? D'autre part quelle est actuellement le degré de réciprocité du transfert d'argent ? Un immigré qui hérite de ses parents peut il transférer son argent librement aux Pays- Bas ? Autre problématique de fond, l'apprentissage des langues. Celle du néerlandais est bien sûr prioritaire car déclare Mr Van Der Laan, « on ne peut pas rester une jambe au Maroc et l'autre aux Pays-Bas ». Qu'en est-il de l'apprentissage de l'arabe ? Le ministre néerlandais a opposé un niet catégorique quant à un éventuel soutien « son pays, dit-il, ne prendra aucune charge dans ce sens ». C'est aux pays d'origine d'organiser des cours, chaque pays étant libre de créer des centres culturels dédiés à cet usage.

Source : Le Matin

Plus que quelques semaines pour l’entrée en service du port roulier et passagers de TangerMed.
Le port devrait recevoir ses premiers passagers au mois d’avril, selon des sources proches du dossier. L’entrée en service réelle se ferait au mois de juin avec le démarrage de la campagne Marocains résidant à l’étrange. A noter que ce seront des installations provisoires qui seront aménagées, la gare maritime définitive du port roulier ne devra entrer en service qu’en 2012.
Source : L’Economiste

DES présentations d’ouvrages, des conférences, des débats … La 16e édition du Salon international de l’édition et du livre (Siel 2010), prévue du 12 au 21 février à l’Ofec, promet d’être particulièrement animée. Pour l’organisation, le ministère de la Culture a eu l’appui du ministère chargé de la Communauté marocaine à l’étranger (MCCMRE) et du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME). Une conférence de presse s’est tenue lundi dernier. Cette édition met à l’honneur les Marocains du monde.

Placée sous la devise «La lecture, une clef pour la société du savoir», cette édition verra la participation de 38 pays et 500 éditeurs. Plus de 250 exposants auront leurs stands, dans un espace couvert de 11.000 m2.

L’inauguration officielle est prévue le jeudi 11 février et le salon sera accessible au public à partir de vendredi matin. Quelques 110 conférences sont prévues dans les salles Abdelhadi Boutaleb, Abdelkébir Khatibi et Mustapha Kasri sur des sujets d’actualité, autour de la problématique migratoire, mais aussi sur la religion, les arts, les médias, l’architecture, les sciences, l’histoire…Une conférence d’ouverture sera donnée par Dominique de Villepin vendredi après-midi à la salle Abdelhadi Boutaleb, sur le thème: «La culture pour vivre dans le monde d’aujourd’hui». Samedi 13 février, plusieurs personnalités (André Azoulay, Hassan Abou Ayoub, Habib Malki, Fathallah Oualalou, Tahar Benjelloun et Driss Alaoui Medeghri, entre autres) animeront un débat sur «le projet de l’Union pour la Méditerranée.

Le stand du CCME et du MCCMRE aura une superficie de 270 m2. Pendant toute la durée du salon, plus de 150 MRE venant de 17 pays seront présents: des romanciers, mais aussi des poètes, des réalisateurs, des acteurs, des peintres et des chercheurs en sciences humaines. Ils animeront une trentaine de débats et conférences.

Le stand comportera une grande «librairie de l’immigration», contenant plus de 1.200 ouvrages écrits par des MRE ainsi qu’une collection constituée de traductions et de publications, conçue à l’occasion du Siel par La Croisée des Chemins, Le Fennec et Marsam.
Chaque jour, des lectures et animations encadrées par deux acteurs professionnels sont au programme du stand. Au menu aussi, des animations jeunesse et des signatures. Six hommages seront rendus à Jean Genet, Driss Chraïbi, Mohamed Khair Eddine, Mohamed Leftah, Mohamed Bahi et Edmond Amran El Maleh.

En marge du salon, un chapiteau aménagé par le ministère de la Culture proposera une série de concerts et spectacles, avec entrée sur invitation. Parmi les groupes invités figurent le groupe Gnaoua Blues avec Majid Bekkas, le groupe Jbara, l’ensemble Wajd avec Naziha Meftah et l’ensemble Ziriab avec Samira Kadiri. Les groupes Casa Crew et Kasba seront aussi de la partie.

La troupe du théâtre national Mohammed V présentera la pièce: «Almaratou Allati…» et Hassan Zahi, marocain résidant en France, présentera un one-man-show comique.

Du cinéma aussi

 

EN marge du Siel, la salle 7e Art à Rabat accueillera des projections de films, en présence de cinéastes et acteurs MRE, à partir de 20h. Elles seront suivies de débats avec les invités. L’entrée sera sur invitation. Au programme du 17 février «Les barons» de Nabil Ben Yadir (prix du jury au festival international du film de Marrakech). «Plus fort que tout le reste», un court-métrage de Rahma Benhamou El Madani et «Du côté de chez soi», un documentaire de la même réalisatrice sont prévus le 18 février, en sa présence. Le documentaire raconte l’histoire d’une vie, celle des parents de la cinéaste, qui vivent entre le Médoc en France et la ville de Fès. Au programme du vendredi 19 février, Northless de Rigoberto Perezcano, Etoile d’or du Festival international du film de Marrakech. Number One, comédie de Zakia Tahiri, sera projetée en dernière séance le samedi 20 février.

Source : L’Economiste

''French Dream'' est l'intitulé du nouveau roman de Mohamed Hmoudane, un poète et romancier marocain établi en France.

''French Dream'', (123 pages-Tarik Editions), est un roman qui raconte les tribulations de Najib Walou, le personnage principal, et les vexations et les humiliations qu'il a endurées durant les périodes d'indigence et de précarité dans son parcours d'immigré en France.

Malgré les vexations et les humiliations de toutes sortes, subies en permanence afin de ne pas crever de faim, il y a dans ''French Dream'', une jubilation à exister qui s'échappe de chaque page et ce, grâce à l'humour qui fait reculer le désespoir.

''French Dream'', une évocation peut-être de l'autre ''rêve français'' à l'instar du rêve américain, c'est aussi un regard objectif sur les proches parents et les compagnons d'infortune. La douleur et le chagrin de perdre un père atteint du cancer, les tensions et les ruptures avec les frères, Adam et Nadir, trop occupés à fortifier leur situation financière et sociale en France et qui ne se sont même pas donnés la peine de venir au chevet de leur père mourrant.

Des souffrances, des déceptions certes mais toujours une envie de vivre et jamais ce sentiment de faiblesse et de lâcheté face à la destinée, l'amertume, comme en témoigne l'ultime mot de la fin de ce roman : ''Et au fur et à mesure que j'avançais dans la nuit froide et déserte de Jolo (ndlr : Saint-Denis, Banlieue Nord de Paris), la voix qui m'accompagnait tout au long de ce récit devenait de plus en plus insistante, menaçante même, m'enjoignant de me taire, de faire offrande au feu de toutes ces pages. Mais noircir était pour moi une question de vie ou de mort. De vie surtout. Cette dernière phrase vaut peut-être tout le livre.''

Dans ce roman âpre, écrit au couteau, presque à la Kalachnikov comme le dit d'ailleurs le héros du roman ''Ma Kalachnikov, c'est le clavier. Les points, mes munitions. Les phrases, des rafales. Des salves tirées à bout de champ'', l'auteur, par la voix de Najib Walou (un nom synonyme en dialecte de ''rien'' et qui en dit long sur les désillusions ou peut-être la modestie du personnage) évoque sa condition d'immigré en France, les précarités des petits boulots des CDD à répétition, des phénomènes de société parisienne et aussi, preuve d'un enracinement aux origines et un attachement viscéral à la mère patrie, le Maroc, des souvenances des années de jeunesse au pays, des lieux et anciens camarades et toujours un regard sur le Maroc d'aujourd'hui, le Maroc qui bouge.

Sur ce roman, Salim Jay, écrivain et cinéaste écrivait sur les colonnes de ''Qantara'', revue culturelle de l'Institut du Monde Arabe à Paris, ''C'est, de très loin, l'autoportrait le plus radical que nous propose la littérature marocaine d'expression française. ''French Dream'' fait trinquer ensemble le vécu et l'invivable''.

La parution aujourd'hui de ce roman est à plus d'un titre significatif d'autant qu'il est édité à la veille de la 16-ème édition du Salon international de l'édition et du livre à Casablanca (12-21 février) qui met cette année à l'honneur les Marocains du monde dont nos écrivains qui ne cessent d'étonner par la fraîcheur et l'immense talent de leurs textes.

Mohamed Hmoudane est né en 1968 à El Maâziz, dans la région de Khémisset. Il réside en France depuis 1989. Parmi ses publications, on peut citer ''Incandescence'' (Ed Al Manar, coll. Poésie du Maghreb -2004), '' Blanche mécanique'' (Ed la Différence-2005), ''Parole prise, Parole donnée'' (Ed la Différence- 2007), ''Le général'' (Ed Al Manar-2009) ou encore ''Poème d'au-delà de la saison de silence'' (Ed l'Harmattan, coll. Poètes des cinq continents-1994).

Source : MAP

Le ministre de la Justice britannique Jack Straw s'est prononcé aujourd'hui fermement contre une loi interdisant le port de la burqa, le voile islamique intégral. "Chacun d'entre nous peut avoir des vues sur le port de la burqa, mais je ne pense pas que cela puisse être l'objet d'une loi qui prévoit que la police retire les pièces de vêtement de femmes qui choisissent pour des raisons religieuses ou culturelles de les porter", a fait valoir le ministre devant la chambre des Communes.

Jack Straw a souligné qu'il "s'opposerait fermement à un changement de législation" au Royaume-Uni, en réponse au débat en France sur l'interdiction du voile intégral. La question du port du voile islamique a déjà agité la scène politique britannique en 2006. Jack Straw, alors ministre des relations avec le parlement, s'était dit à l'époque "gêné" de parler à quelqu'un sans voir son visage, lançant une courte polémique.

69% des Britanniques sont favorables à l'interdiction du niqab, voile intégral qui ne laisse apparaître que les yeux à travers une fine fente, dans les lieux publics et les écoles, et 72% à l'interdiction de la burqa, selon un sondage publié par l'institut Angus Reid fin janvier.

Cependant, aucune loi n'interdit le port du voile intégral au Royaume-Uni. Il est, comme le simple foulard islamique (hijab), admis partout. Selon le Conseil des musulmans de Grande-Bretagne (CMB), le pays compte au total plus de 2,5 millions de musulmans et moins de 1% des musulmanes résidant dans le pays portent un niqab ou une burqa.

Source : Le Figaro

Le nombre d'immigrés clandestins aux Etats-Unis a baissé de 7% en 2009 à 10,8 millions, en raison notamment de la crise économique, a annoncé hier le département à la Sécurité intérieure.

La majorité des immigrés clandestins sont originaires d'Amérique latine. Quelque 62% viennent du Mexique (6,7 millions). Viennent ensuite le Salvador (530.000), le Guatemala (480.000) et le Honduras (320.000).

La baisse du nombre de résidents illégaux "coïncide avec la crise économique américaine", indique le département à la Sécurité intérieure dans un rapport, qui cite parmi les autres causes de cette chute le renforcement des mesures de sécurité à la frontière.

Au total, quelque 31 millions d'étrangers vivaient, légalement ou non, aux Etats-Unis en 2009, selon le rapport.

La Californie est l'Etat comptant le plus grand nombre d'immigrés clandestins (2,6 millions), suivi par le Texas (1,7 millions) et la Floride (720.000).

Source : Le Figaro

La profanation de la Grande Mosquée de Saint-Etienne (Centre de la France), en cours de finition, survenue lundi, a suscité l'émoi général des musulmans et des forces vives en France, inquiets de la multiplication des actes xénophobes et islamophobes, particulièrement dans le sillage du débat controversé sur l'identité nationale.

Des inscriptions comme "Heil Hitler", "Sales nègres, on vous aura", "Pas d'arabes ici", ainsi que des croix gammées ont été découverts sur les murs de la Grande Mosquée de la ville, qui doit ouvrir ses portes en juillet, a indiqué l'Association du "Centre socio-culturel marocain de Saint-Etienne", qui gère ce lieu de culte.

Une mosquée, "c'est un lieu de prière, c'est un lieu de paix et de tolérance", s'est indigné Larbi Marchiche, président de l'Association et futur recteur de la mosquée. "Que ce soit une église, une synagogue ou une mosquée, ils n'ont pas à faire ça", a-t-il ajouté dans une déclaration à la MAP.

M. Marchiche qui a déposé une plainte contre "X", a appelé à l'organisation, dimanche prochain dans l'après-midi, d'un rassemblement devant le siège de la future mosquée.

Le Maire de Saint-Etienne, Maurice Vincent, qui s'est déplacé sur les lieux avec Préfet et le Consul du Maroc à Lyon, a exprimé sa "plus vive émotion et son soutien à la communauté musulmane".

Réitérant son "attachement à la cohabitation harmonieuse" de tous les habitants de la ville, il a demandé, dans un communiqué, que "tout soit mis en oeuvre pour identifier et interpeller les auteurs de ce délit dans les meilleurs délais".

Le Conseil français du Culte musulman (CFCM), organe représentatif de l'islam en France, qui s'est dit "profondément indigné", a réitéré son appel aux pouvoirs publics français pour "mettre tout en oeuvre afin d'arrêter et punir sévèrement les profanateurs de ces lieux de paix, de prière et de recueillement".

Le CFCM demande "solennellement" au gouvernement "la mise en place d'une commission d'information parlementaire sur la montée de l'islamophobie en France", ajoute-il dans un communiqué.

Le Rassemblement des Musulmans de France (RMF) qui a exprimé toute sa solidarité avec la communauté musulmane de Saint-Etienne, a fait part de "sa grande inquiétude et son profond écoeurement devant ces actes lâches et barbares", exhortant les pouvoirs publics français à "prendre la mesure de la gravité de la situation devant la répétition de ces actes qui visent la communauté musulmane de France".

Dans un communiqué transmis à la MAP, le RMF appelle tous les fidèles, ainsi que les représentants des différentes composantes de la communauté nationale française, "à s'associer au rassemblement" prévu dimanche devant la Grande Mosquée de Saint-Etienne.

Pour sa part, Dalil Boubakeur, Recteur de l'Institut musulman de la Grande Mosquée de Paris a condamné ces actes qui traduisent "une violence haineuse et islamophobe à l'égard du symbole de l'islam que sont les mosquées".

Dans un communiqué transmis mardi à la MAP, M. Boubakeur appelle les pouvoirs publics "à traiter d'urgence ce phénomène si contraire aux valeurs de la République et au dévouement, sinon le sacrifice, consentis par les musulmans pour la Nation" française.

Même élan de solidarité chez la communauté juive dont le président du consistoire israélite de la région Rhône-Alpes-Centre, Marcel Dreyfus, a dénoncé un "acte odieux" visant les lieux de culte. "J'espère que la justice passera rapidement", a-t-il déclaré à la presse.

Dans la classe politique, l'ancien secrétaire national du Parti Socialise chargé de l'égalité, Faouzi Lamdaoui, s'élève contre la recrudescence "très inquiétante" des actes à caractère raciste ou islamophobe, appelant à une enquête "rapide et efficace" ainsi qu'à des "sanctions exemplaires" à l'encontre des auteurs de ces faits.

De son côté, le Mouvement contre le Racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) dit avoir appris avec "effroi et indignation" cette énième profanation, soulignant que "le mobile raciste et fasciste des auteurs de cet acte ne fait aucun doute".

Dans un communiqué parvenu à la MAP, le Mrap fait remarquer que la multiplication de tels actes "intervient dans une atmosphère globale marquée par la stigmatisation de certaines populations immigrées, des musulmans en particulier, dans le contexte du +débat sur l'identité nationale+ qui aura libéré au cours des trois derniers mois des pensées et des paroles xénophobes".

A cet égard, le Mouvement interpelle le gouvernement français pour qu'il "fasse cesser tout discours qui stigmatise les étrangers, les immigrés ou les musulmans".

L'association SOS Racisme a, quant à elle, affirmé que "la violence des inscriptions, à caractère nazi et xénophobe doit faire l'objet d'une condamnation sans faille".

Les travaux de construction de la Grande Mosquée de Saint-Etienne ont débuté en 2004 et devraient prendre fin juillet prochain. Erigé sur un terrain de 1.400 m2 et pouvant accueillir 2.000 fidèles, la mosquée est décorée, depuis mai dernier, par une équipe de 50 artisans marocains.

En l'espace de moins de deux mois, c'est la quatrième fois qu'un lieu de culte est profané en France et chaque fois ces actes suscitent une profonde indignation mais les auteurs restent introuvables.

Source : MAP

Concilier entre préservation de l'identité et intégration dans le pays d'accueil et l'un des principaux défis auxquels font face les Marocains établis en Espagne, notamment la deuxième génération issue de l'immigration.

Cette question a fait l'objet d'un débat lors d'une table ronde organisée le week-end dernier, à Madrid dans le cadre de la 2ème Journée des Marocains de la capitale espagnole qui a connu la participation d'acteurs de la société civile marocaine en Espagne et de représentants d'ONG espagnoles.

Les participants à cette rencontre ont souligné l'importance de savoir gérer et préserver sa différence culturelle vis à vis de la société d'accueil pour renforcer sa capacité d'évoluer au sein de cette société et mieux s'intégrer.

C'est dans ce contexte que le chercheur espagnol à l'Université Complutense de Madrid, Juan Ignacio Castien, a souligné l'importance de la préservation de sa culture et de sa civilisation, de même que de réussir son intégration dans la société d'accueil.

Il a relevé, dans un exposé intitulé "immigration marocaine en Espagne: le kaléidoscope identitaire", que les différences culturelles ne sont pas un obstacle à la communication, mais au contraire, une source d'enrichissement de la société.

Castien n'a pas manqué de souligner, à ce propos, que la société espagnole apprécie plusieurs aspects de la culture et civilisations marocaines, ajoutant que le peuple marocain a "une tradition ancestrale de cohabitation et de diversité".

Le chercheur et enseignant à l'Université Complutense de Madrid, Mohamed El Madkouri, a présenté un exposé sur "la représentation de l'autre" dans lequel il a souligné que les stéréotypes liés aux Marocains en Espagne sont erronés d'un point de vue historique et n'ont rien à voir avec la réalité.

Il a relevé, par ailleurs, que la communication est un facteur important de socialisation et d'acculturation si elle est bien utilisée au service de l'intégration et pour lever les amalgames qui peuvent nourrir les confrontations sociales.

Walter Altis, chercheur du Groupe indépendant d'études IOE à Madrid, a axé son intervention, pour sa part, sur certains aspects socioéconomiques liés aux immigrés Marocains résidant en Espagne.

Le pourcentage des Marocains de deuxième génération en Espagne qui ont réussi leurs études est relativement plus important en comparaison avec les enfants appartenant à d'autres collectifs d'immigrés, a-t-il indiqué.

Evoquant les effets de la crise économique sur les Marocains résidant en Espagne, il a relevé que beaucoup d'entre eux ont perdu leurs emplois entre 2007 et 2009, expliquant ce résultat par le fait que les personnes affectées occupaient des emplois à contrats à durée déterminée ne nécessitant pas une grande qualification professionnelle, notamment dans le secteur du bâtiment, très touché par crise.

Les Marocains travaillant dans l'industrie et dans l'administration publique, des secteurs qui requièrent une qualification, ont en revanche, préservé leurs emploi, a-t-il ajouté, relevant qu'il s'agit notamment du cas de femmes marocaines qui travaillent comme éducatrices ou assistantes sociales.

La Journée des Marocains de Madrid se voulait un espace de débat et de réflexion sur la situation des Marocains résidant dans cette ville et le rôle qu'ils peuvent jouer dans le développement dans les pays d'origine et d'accueil.

Initiée sous le thème "de l'immigration au développement", cette journée avait pour objet de jeter la lumière et à attirer l'attention des Marocains résidant à Madrid et sa région, notamment les acteurs de la société civile, sur les rapports entre migration et co-développement.

Elle ambitionnait également d'aider à trouver des mécanismes d'action à même de favoriser le travail en réseau des différentes associations d'immigrés marocains à Madrid, dans l'objectif de mettre en œuvre des projets communs au service des immigrés marocains et de leur intégration.

Cette manifestation a été organisée par " Le Mouvement de la Paix ", en collaboration notamment avec l'Agence Espagnole de Coopération Internationale pour le Développement (AECID), la municipalité de Madrid, l'Association socioculturelle Ibn Batouta, l'Association des universitaires marocains de Madrid (AUM), l'Association Tayba et l'Association AIAMA.

Source : MAP

Le renforcement du contrat d'accueil et d'intégration (CAI) et la signature d'une charte des droits et des devoirs pour obtenir la nationalité française sont les deux mesures qui concernent les étrangers retenues dans le cadre du séminaire gouvernemental sur l'identité nationale.

Créé par Nicolas Sarkozy en 2003 quand il était ministre de l'Intérieur et devenu obligatoire depuis janvier 2007, le CAI vise à favoriser l'insertion sociale et professionnelle des étrangers et à instaurer "une relation de confiance et d'obligation réciproque" entre ces personnes et la France.

Le non-respect des lois et des valeurs de la République peut entraîner son annulation, selon les propositions du séminaire.

Depuis sa mise en place, plus de 500.000 étrangers ont signé un CAI, dont 103.953 en 2008, selon l'Office français de l'Immigration et de l'Intégration (OFII) chargé de sa mise en oeuvre.

Le CAI renforcé prévoit une formation civique d'une journée comportant une "présentation des institutions françaises et des valeurs de la République, notamment l'égalité entre les hommes et les femmes et la laïcité". Il sera institué par voie réglementaire.

Il prévoit aussi, lorsque cela est nécessaire, une formation linguistique sanctionnée par la délivrance du diplôme initiale de langue française (DILF). Plus de 14.000 diplômes ont été délivrés entre janvier 2007 et le 31 décembre 2008.

Un accompagnement social des étrangers et un bilan des compétences sont également prévues.

Dans le cadre du regroupement familial, les parents qui ont des enfants mineurs, participent à une journée d'information sur les "droits et devoirs des parents" qui doivent notamment s'engager à respecter l'obligation scolaire pour les enfants de 6 à 16 ans.

Dans le cadre de la naturalisation, est proposée la signature d'une "charte des droits et devoirs" devant une autorité publique, portant sur le respect de la Constitution et plus généralement des "lois et principes qui régissent notre société". Une modification législative sera nécessaire pour mettre en oeuvre cette nouvelle disposition.

Pour les jeunes scolarisés, la signature se ferait lors d'une cérémonie organisée par le chef de l'établissement.

Pour rendre "plus solennel" l'accession à la nationalité française, il est proposé de modifier la cérémonie d'accueil organisée dans les préfectures ou les mairies.

Cette cérémonie organisée actuellement après notification de la naturalisation pourrait devenir une condition préalable à la remise des documents français car "l'accès à la nationalité française ne peut être une simple formalité administrative" mais "doit résulter d'une volonté affirmée et affichée".

Source : Le Matin.ch

La SNCF et le Syndicat national des entreprises de sécurité ont signé aujourd'hui au ministère de l'Immigration une "charte des bonnes pratiques" concernant l'emploi des étrangers sans-papiers et parrainée par Eric Besson.

Cette signature intervient quelques mois après l'affaire des maîtres-chiens sans papiers employés dans les gares parisiennes au mépris des conditions habituelles de rémunération et d'horaires par des sociétés de gardiennage.

La charte exprime "la volonté de la SNCF et du SNES de prévenir tout risque de travail dissimulé et d'emploi d'étrangers sans titre". Elle prévoit une réunion annuelle pour faire le bilan des actions menées pour "lutter contre l'emploi d'étrangers sans titre de séjour et/ou de travail" et "prévenir le travail illégal de manière plus générale".

Afin de pouvoir soumissionner à un marché, une entreprise privée de sécurité agréée doit pouvoir remettre dès le début de la prestation, puis tous les six mois, la liste nominative des étrangers salariés, accompagnée pour chaque salarié de sa date d'embauche, de sa catégorie professionnelle ainsi que de la copie de son titre de séjour valant autorisation de travail.

"On doit être une entreprise socialement responsable", a déclaré Guillaume Peppy selon lequel la SNCF représente 3% du marché du gardiennage. Il a annoncé que l'entreprise allait désormais confier tous les contrats de gardiennage à un seul prestataire en veillant que celui-ci ne les sous-traite pas car "la sous-traitance est porteuses de risque".

Source : Le Figaro

À Calais, les No Border ont fait parler d’eux ce week-end. Mais ils sont une myriade d’associations de tous bords à intervenir auprès des sans-papiers

Ils se veulent avant tout pacifistes. Altermondialistes et défenseurs des libertés. Samedi 6 février, les No Border (« Pas de frontières ») ont fait une nouvelle fois parler d’eux à Calais.Avec le concours de l’association SOS Soutien aux sans-papiers, ils ont loué un hangar pour accueillir durant la journée les réfugiés retournés à la rue après la fermeture du local mis à leur disposition par la préfecture du Pas-de-Calais dans le cadre du dispositif grand froid. Une centaine de migrants, essentiellement Afghans et Kurdes irakiens, s’y sont abrités avant d’être chassés manu militari par les CRS le lendemain matin.

Retour à la case départ pour les sans-papiers donc, mais « coup de force » réussi pour les militants de No Border, qui cherchent surtout à alerter l’opinion publique et à secouer les politiques. Le mouvement, né en Grande-Bretagne en 2000, organise régulièrement ce type d’opération en Europe. « Les associations humanitaires font un travail extraordinaire sur le terrain mais, huit ans après la fermeture de Sangatte, rien n’a changé à Calais, estime Pascal Lefebvre, militant No Border.

Les migrants sont toujours aussi nombreux et leur situation toujours aussi difficile. Pour faire avancer les choses, il faut que le problème arrive sur le terrain politique. Nous vivons dans une société mondialisée où les marchandises, les capitaux et même les virus circulent librement. Mais pas les hommes. Pourquoi nos libertés s’arrêtent-elles aux portes des frontières ? »

"Notre seul moyen de pression est la résistance"

Dans le collimateur des No Border : la directive européenne prévoyant le renvoi des migrants dans le pays européen de première entrée, généralement la Grèce. Or celle-ci n’a aucune structure pour accueillir les réfugiés et refuse l’asile la plupart du temps. « Notre seul moyen de pression est la résistance. L’État essaie de bâillonner notre expression et de nous criminaliser mais nous sommes avant tout des non-violents », se défend Pascal Lefebvre, qui était déjà présent lors de la manifestation de juin à Calais.

Un millier de militants venus de toute l’Europe avaient alors dressé un camp dans le quartier du Beau Marais pour « réclamer la fin des contrôles migratoires et construire des liens avec les communautés de migrants ». Une manifestation encadrée par un important dispositif policier. Depuis les débordements survenus à Strasbourg lors du G20 de 2002, les autorités craignent en effet les dérives.

L’abbé Jean-Pierre Boutoille, porte-parole du collectif « C Sur » qui regroupe sept associations humanitaires œuvrant à Calais, renchérit : « Nous travaillons ensemble régulièrement, ils viennent nous donner un coup de main pour les distributions de repas ou autres. Leur idée de monter des ateliers pour occuper les migrants la journée était un beau projet. Il n’a pas pu se faire en raison de l’évacuation des locaux mais nous continuons à travailler ensemble. »

Sur le terrain, de nombreuses associations sont présentes auprès des migrants. Médecins du monde assure une permanence de soins en lien avec la Belle Étoile, qui assure une distribution de repas chauds. Le Secours catholique a mis en place un service de douches et un lieu d’accueil de jour pour les migrants les plus fragiles, mineurs et femmes seules avec leurs enfants. France Terre d’asile, qui dispose d’une antenne sur place depuis quelques mois, gère pour sa part les demandes d’asile et veille au respect des droits des migrants avec la Ligue des droits de l’homme, toujours vigilante à Calais.

Des équipes se relaient aussi pour tenir le vestiaire, distribuer de la soupe chaude… Au total, pas loin de 200 bénévoles s’investissent quotidiennement aux côtés de ces déracinés pour rendre moins pénible leur errance. « Cela fait huit ans que cela dure et l’on commence à s’essouffler, déplore l’abbé Boutoille. Nous interpellons régulièrement l’Etat. Mais son seul souci est d’éviter un second Sangatte. »

Source : La Croix

'Italie a affirmé mardi son engagement à combattre le racisme et la xénophobie lors de l'examen de son bilan en matière des droits de l'homme par le Conseil des droits de l'homme des Nations unies, évoquant notamment des incidents racistes à Rosarno (sud).

"La stigmatisation de certains groupes ethniques ou sociaux reste un important sujet d'inquiétude pour le gouvernement, l'Etat et les autorités locales", a déclaré le vice-ministre italien des Affaires étrangères Vincenzo Scotti devant le Conseil réuni à Genève.

"Nous sommes pleinement conscients des défis que nous affrontons dans ce domaine et nous nous sommes fortement engagés à éradiquer les attitudes racistes et xénophobes de notre société", a-t-il ajouté au deuxième jour de la session d'examen périodique du Conseil, qui se poursuivra jusqu'au 19 février.

M. Scotti a annoncé qu'un projet visant à améliorer le logement et l'intégration de travailleurs migrants avait été lancé à Rosarno (sud) après des affrontements entre immigrés et habitants de cette ville en janvier qui ont fait 67 blessés.

Une véritable "chasse aux Noirs" avait été menée par certains habitants contre les ouvriers agricoles africains, employés pour la plupart illégalement pour ramasser oranges et mandarines. Un millier d'entre eux avaient quitté la ville et l'incident avait révélé les conditions déplorables dans lesquelles vivaient et travaillaient ces migrants.

"En Italie, une économie informelle est apparue dans laquelle les travailleurs, et en particulier les travailleurs immigrés, ne sont pas protégés car ils ne sont pas officiellement employés", a reconnu M. Scotti, précisant que la situation de 300.000 travailleurs non européens avait pu être régularisée après l'adoption de mesures en 2009.

S'inquiétant des "attitudes xénophobes croissantes contre les travailleurs migrants qui ont conduit (...) aux tragiques événements à Rosarno", deux experts des droits de l'homme de l'ONU avaient réclamé en janvier une réponse "vigoureuse" de l'Italie contre ces violences.

Au cours du débat de mardi devant le Conseil des droits de l'homme, plusieurs pays se sont montrés compréhensifs au sujet des "défis" qu'affronte l'Italie où le nombre d'immigrés vivant dans le pays a bondi de près de 250% en dix ans, mais la plupart ont appelé Rome à faire mieux.

Ils ont également été nombreux à critiquer les patrouilles de la marine italienne en mer Méditerranée pour intercepter les migrants illégaux qui sont immédiatement renvoyés en Libye, ainsi que les mesures prises contre les roms.

Le représentant des Etats-Unis John Mariz s'est ainsi inquiété du recensement des 160.000 Roma et Sinti vivant en Italie, y compris à l'aide d'empreintes digitales, qui selon lui "pourrait servir à perpétuer leur stigmatisation sociale".

Certains pays, comme le Canada, ont enfin exprimé "leur préoccupation au sujet de la concentration des médias", alors que le Premier ministre italien Silvio Berlusconi contrôle via le groupe Mediaset trois chaînes de télévision gratuites.

Source : Le Monde

Dix ans après les fameux évènements racistes d'El Ejido, la situation des travailleurs immigrés, qu'ils soient légaux ou irréguliers, est toujours marquée par la précarité, selon les ONG de défense des droits de l'Homme et des immigrés en Espagne.

Dix ans après les graves événements racistes d'El Ejido, qui semblent avoir été relégués aux oubliettes, "la situation n'a pas changé pour le meilleur", s'insurge l'Association des Travailleurs Immigrés Marocains en Espagne (ATIME).

"Si la convivialité entre immigrés et population autochtone s'est améliorée un tant soit peu, elle reste cependant très fragile", tient à avertir cette ONG de défense des droits des travailleurs immigrés marocains, qui dénonce le non accomplissement des accords signés et des promesses données après les émeutes raciales de la localité andalouse.

Considérés comme l'une des émeutes à caractère racial les plus déplorables qui soient jamais survenues en Espagne, les événements d'El Ejido (Andalousie, province d'Almeria), en février 2000, se sont déclenchés après le meurtre de trois espagnols par des immigrés.

Trois jours durant (du 5 au 7 février), une véritable chasse à l'immigré va avoir lieu dans cette localité andalouse, célèbre pour ses milliers d'hectares de serre implantés et entretenus grâce à la main d'œuvre immigrée notamment Marocaine. Les travailleurs immigrés vont être la cible de violences racistes sans précédent et des locaux d'ONG de défense des immigrés vont être saccagés. Le rôle de la police espagnole, qui avait refusé d'intervenir, avait été pointé du doigt.

La vague raciste qui a secoué la localité espagnole d'El Ejido n'était fortuite. C'était le résultat d'une politique fondée sur la ségrégation envers les immigrés, en majorité Marocains, qui étaient acceptés et exploités comme main d'œuvre bon marché mais rejetés en tant que riverains et voisins.

Dix ans après ces douloureux évènements, la situation est la même et "la politique menée localement a peu changé", affirme, de son côté, SOS Racisme.

Bien qu'il s'agisse de l'un des évènements racistes les plus graves en Espagne, "personne n'a été condamné jusqu'à aujourd'hui et les conditions des personnes qui travaillent dans les serres sont toujours précaires", s'indigne l'ONG espagnole qui a saisi, l'occasion de la commémoration de ces évènements pour critiquer à nouveau et sévèrement la politique menée par l'Espagne en matière d'immigration.

Fin 2009, l'Espagne a adopté sa quatrième réforme de la Loi sur l'Immigration, une Loi plus restrictive qui a été fortement décriée par les associations des immigrés et les défenseurs des droits de l'Homme, unanimes à souligner qu'elle "comporte des restrictions importantes des droits fondamentaux des immigrés".

La nouvelle Loi, qui constitue un véritable revirement de la politique socialiste de l'actuel gouvernement espagnol, prévoit un durcissement en matière d'immigration illégale et de gestion de l'immigration. Parmi ces clauses décriées, l'extension de 40 à 60 jours de la période maximum de rétention des immigrés en situation irrégulière, ainsi que des restrictions des procédures de regroupement familial.

Selon SOS Racisme, la nouvelle Loi sur l'Immigration, " qui n'a de nouveau que la forme et non pas le contenu ", continue d'être dans " son essence discriminatoire en encourageant le racisme institutionnel ". Cette nouvelle Loi, " propose de vieux remèdes à de nouvelles réalités " du panorama migratoire en Espagne, relève l'ONG de lutte contre le racisme et la discrimination.

De son côté, ATIME, a saisi l'occasion de la commémoration des évènements d'El Ejido pour réaffirmer son refus d'utilisation de la question de l'Immigration pour des considérations électoralistes. " L'utilisation de l'Immigration à l'approche de chaque échéance électorale ne peut être tolérée ". Instrumentaliser cette question d'une extrême sensibilité pour remporter des voix électorales est à bannir en raison des répercussions dangereuses qui peuvent en découler surtout en ces temps de crise, a tenu à avertir l'ONG des Travailleurs immigrés Marocains.

Source : MAP

La 16ème édition du Salon international de l'édition et du livre (SIEL), qui sera organisée du 12 au 21 février à Casablanca, constituera un saut qualitatif dans l'histoire de cette manifestation culturelle, a indiqué le ministre de la Culture, M. Bensalem Himmich.

Initiée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, l'édition 2010 du SIEL met à l'honneur les Marocains du monde, a précisé le ministre lors d'une conférence de presse, lundi soir à Casablanca, consacrée à la présentation du programme de cette manifestation.

Placé sous le signe "La lecture: une clef pour la société du savoir", cet événement culturel accordera une place de choix à la jeunesse et aux enfants à travers l'organisation d'activités pour ces catégories, notamment des olympiades de récitation.

Pour sa part, le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur a indiqué que la célébration des Marocains du monde représente une première pour ce salon.

Le choix porté sur les MRE témoigne de l'intérêt particulier accordé par SM le Roi Mohammed VI aux Marocains du monde, a-t-il dit, relevant que cet événement sera une occasion pour célébrer leur créativité et production littéraire et de la faire connaître au public marocain.

Elle constitue également, selon le ministre, une occasion pour initier un débat et organiser des rencontres autour des questions essentielles du Maroc et des Marocains résident à l'étranger.

M. Ameur a souligné que le choix de ce thème dénote le changement de fond qu'a connu cette catégorie, notamment aux niveaux social, intellectuel et professionnel lors des dernières décennies.

Ces changements ont permis de faire émerger une élite qui joue des rôles essentiels dans tous les domaines de la vie publique des pays d'accueil, a-t-il estimé.

Pour sa part, le président du Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger (CCME), M. Driss El Yazami, a mis l'accent sur l'importance de cette manifestation culturelle pour faire connaître les Marocains du monde, ajoutant que l'édition verra la participation d'artistes et intellectuels établis à l'étranger.

M. El Yazami a, de même, passé en revue le programme de cet événement, initié par le ministère de la Culture en partenariat avec le ministère chargé de la communauté marocaine établie à l'étranger et le CCME, et qui comprend essentiellement la présentation de livres, outre l'organisation de conférences, de tables-rondes et de soirées.

Le 16ème SIEL verra la participation de 720 exposants représentant 38 pays arabes, africains, européens, asiatiques et américains, ainsi que l'organisation de 110 rencontres et six soirées (musicales et théâtrale) et des activités pour enfants (ateliers, contes, théâtre).

Les rencontres seront tenues, notamment, sous les thèmes de "l'Islam politique et l'institutionnalisation de la démocratie", "l'Union pour la Méditerranée", "la philosophie au Maroc d'aujourd'hui", "le Roman arabe et les Marocains", "le mysticisme vu aujourd'hui", "les changements littéraires à l'heure du numérique", "le roman marocain", "l'adaptation entre le scénario et le roman", "Quel avenir pour le cinéma marocain ?", "l'émigration dans l'histoire du Maroc".

Lors de cette manifestation, des livres d'auteurs marocains et étrangers seront présentés.

Parmi les moments forts que compte cette 16ème édition, organisée en partenariat avec la Foire des expositions de Casablanca, une conférence prévue pour vendredi prochain (15h00) et animée par Dominique de Villepin, ancien Premier ministre français sur "la culture pour vivre dans le monde d'aujourd'hui".

Le 16ème SIEL se tiendra sur une superficie de 25.000 m2, soit une augmentation de 25 pc en comparaison avec les précédentes éditions, répartie en petites et grandes salles ainsi que des espaces couverts consacrés aux enfants et aux soirées artistiques.

Source : MAP

Une semaine culturelle sera consacrée aux premières femmes issues de l'immigration maghrébine en Belgique à partir du 10 février courant à Bruxelles.

Organisée par l'Espace culturel maghrébin "Magh", cette manifestation intitulée "Mémoire des mères et des grands-mères" a pour objectif de rendre hommage à "cette partie silencieuse de l'immigration" qui a contribué à l'éducation et à la formation des nouvelles générations.

Cette semaine évènementielle comprend un programme culturel et artistique riche en projections de films et représentations théâtrales, ainsi qu'en expositions de photographies et débats thématiques.

L'ambition étant de faire un éclairage sur le parcours courageux et le combat mené par ces femmes dans l'adaptation à une autre culture et une autre société.

La rencontre sera articulée notamment autour d'un débat littéraire avec Camille Lacoste-Dujardin, ethnologue et directrice de recherche au CNRS et un panel de femmes d'origine maghrébine, universitaires, élues et représentantes de la société civile, pour dégager des pistes de réflexions quant à la condition des femmes et des jeunes filles en immigration ou issues de l'immigration.

L'exposition "ma mère et moi" trace le portrait de la Mère par trois artistes, Daniel Simon (écrivain), Michel Rorive (musicien) et David Amey (photographe).

Depuis septembre dernier, les trois artistes ont rencontré des femmes, des hommes et des enfants. Chacun à sa manière a abordé la mémoire des migrations, en particulier le rapport à la mère, le résultat est une réalisation artistique plurielle où se mêle la photo, la musique et le récit.

L'espace Magh est un lieu culturel et artistique créé récemment à Bruxelles par le tissu associatif issu de l'immigration.

Inauguré en 2009, cet espace se définit comme un axe de création et de diffusion d'actions culturelles et artistiques tournées vers le public, ouvrant ses portes aux artistes du Nord et du Sud, du Maghreb et de la Méditerranée.

Financé par le ministère de la Culture de la Communauté française de Bruxelles en vertu d'un programme étalé sur cinq ans, l'espace Magh (Espace maghrébin) milite à sa manière pour faire revivre la culture des pays d'origine.

L'espace organise deux fois par mois, jusqu'en juin prochain, la lecture intégrale des "Mille et Une nuits".

Du 2 au 6 mars prochain, l'espace accueillera le poète marocain Abdellatif Laabi, Prix Goncourt de la Poésie en 2009 .

Source : MAP

Des croix gammées et des inscriptions racistes et islamophobes ont été découvertes lundi sur les murs de la grande mosquée de Saint-Etienne (Loire), qui doit ouvrir dans les semaines à venir, a-t-on appris de la police et de l'association gérant le lieu de culte.

Deux des quatre façades de la futur mosquée ont été recouvertes de tags noirs, avec une demi-douzaine d'inscriptions racistes anti-musulmanes telles que le mot musulmans barré, ainsi que des croix gammées, a précisé un responsable de l'association culturelle marocaine de Saint-Etienne, qui a découvert les faits lundi matin. Elle va porter plainte lundi auprès de la police et une enquête a été ouverte, a-t-on appris de sources policières.

Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a dénoncé "avec force la profanation de la grande mosquée de Saint-Etienne, qui fait suite à une série de profanations de lieux de culte musulmans". Dans un communiqué, "le CFCM exprime sa profonde indignation face à ces actes de profanation qui se sont multipliées de façon très inquiétante".

"Au moment où le gouvernement s'apprête à faire le point sur le débat sur l'identité nationale, le CFCM demande solennellement de faire figurer parmi ses préconisations la mise en place d'une mission d'information parlementaire sur la montée de l'islamophobie en France", ajoute le communiqué. AP

Source : Le Nouvel Observateur

La 16-ème édition du Salon "Maghreb des livres", organisé ce weekend à Paris par l'association franco-maghrébine "Coup de soleil", a été marquée par un engouement des visiteurs pour les auteurs marocains, venus présenter ou dédicacer leurs dernières créations.

Le salon, qui s'est tenu pour la première fois aux locaux spacieux de la Cité nationale de l'histoire de l'immigration (CNHI) au lieu du siège de la Mairie de Paris, a vu la participation de plus d'une dizaine d'écrivains et poètes marocains, tels Mohamed Nedali, Rachid Tafersiti (établis en Europe), Abdelatif Laâbi, Fouad Laroui, Mahi Binebine, Sihem Bouhlal et Fatima Benmassaoud.

Outre les séances de dédicaces, les auteurs marocains ont participé à des rencontres et des lectures autour de leurs œuvres.

Abdelatif Laâbi, qui a reçu en janvier 2010 le Prix Goncourt de la Poésie 2009, a participé à une rencontre autour de ses dernières créations, à savoir son deuxième volume d'"Oeuvre poétique" qui reprend les recueils qu'il a produits depuis le début des années 90 jusqu'au milieu de la présente décennie.

Laâbi a été également présent avec son dernier ouvrage "Le Livre imprévu" (La Différence, 2010), où il revient sur ses pas pour s'interroger sur le parcours qui l'a mené de la médina de Fès où il est né et a grandi, à sa vie actuelle, entre Paris et ailleurs.

Quant à Fouad Laroui, il est présent notamment avec son dernier livre "Le Jour où Malika ne s'est pas mariée" (Julliard, 2009), recueil de nouvelles reflétant des scènes cocasses et amusantes de la vie au Maroc, qui grâce au sens de l'ironie de l'auteur deviennent grotesques.

Cet ingénieur reconverti en romancier, actuellement Professeur de littérature à l'université d'Amsterdam, a animé aussi une rencontre avec des élèves de quatre classes de lycées et collèges parisiens autour de ses œuvres et de celles de Tahar Benjelloun, entre autres.

Le "Maghreb des Livres" a mis à l'honneur cette année la littérature Algérienne, en plaçant cette 16e édition sous l'égide de trois de ses grands auteurs : Albert Camus, disparu il y a 50 ans, Kateb Yacine, il y a 20 ans et Rachid Mimouni, il y a 15 ans.

Le salon a offert un programme riche et diversifié de rencontres et d'ateliers dont six tables-rondes traitant notamment de l'éducation, l'histoire, l'intégration et la littérature.

L'exposition "Générations: un siècle d'histoire culturelle des Maghrébins en France", conçue et réalisée par Driss El Yazami, président du Conseil de la Communauté marocaine à l'Etranger (CCME), et qui se déroule de novembre 2009 à avril 2010, a été également intégrée dans le programme du salon.

Le "Maghreb des Livres" vise à mettre en valeur l'ensemble de la production éditoriale relative au Maghreb "de là-bas" et au Maghreb "d'en France", qu'il s'agisse de littérature (roman et poésie) bien sûr, mais aussi des essais, bandes dessinées et beaux-livres, parus dans le courant de l'année 2009.

Source : MAP

La deuxième Journée des Marocains de Madrid a eu lieu le samedi 6 février au centre culturel "Circulo de Bellas Artes" de Madrid, sous le thème "de l'immigration au développement", a-t-on appris auprès de la MAP. Ont pris part à cette rencontre, les membres de la communauté marocaine, les représentants d'associations de Marocains d'Espagne et d'ONG espagnoles.

Cette journée avait pour objectifs, de mettre en lumière les rapports entre migration et co-développement. Il s’agissait de réfléchir et de débattre sur la communauté marocaine de Madrid et région, comme acteurs potentiels de développement dans leur pays d'origine et en Espagne, de créer un espace de rencontre et de dialogue sur l'intégration, la migration et le développement. De même, les discussions visaient à trouver des mécanismes pour renforcer le travail en réseau entre différentes associations d'immigrés marocains à Madrid avec l'objectif de concevoir des projets communs.

Au programme de cette journée, un atelier interactif sur les "droits et devoirs des immigrés marocains", un autre sur l’"intégration et gastronomie marocaine", suivi d’une dégustation gastronomique marocaine. Une table ronde autour du thème "la communauté marocaine en Espagne face à la crise: économique, politique et socioculturelle" a également eu lieu. Enfin, la journée a été marquée par la projection le documentaire "Entre dos aguas" (Entre deux rives), de José Luis No, suivie d'un débat sur l'intégration des immigrés et de leurs enfants.

Cette manifestation a été organisée par l'Association des universitaires marocains de Madrid (AUM), les associations "Tayba" et "Aiama" ; en collaboration avec l'Agence Espagnole de Coopération Internationale pour le Développement (AECID), la municipalité de Madrid et l’Association socioculturelle Ibn Batouta à Madrid.

La première Journée des Marocains de Madrid avait eu lieu le 8 mai 2009, au Centre communautaire "Casino de la Reina" de la capitale espagnole.

Source : Yabiladi

La deuxième Journée des Marocains de Madrid a eu lieu le samedi 6 février au centre culturel "Circulo de Bellas Artes" de Madrid, sous le thème "de l'immigration au développement", a-t-on appris auprès de la MAP. Ont pris part à cette rencontre, les membres de la communauté marocaine, les représentants d'associations de Marocains d'Espagne et d'ONG espagnoles.

Cette journée avait pour objectifs, de mettre en lumière les rapports entre migration et co-développement. Il s’agissait de réfléchir et de débattre sur la communauté marocaine de Madrid et région, comme acteurs potentiels de développement dans leur pays d'origine et en Espagne, de créer un espace de rencontre et de dialogue sur l'intégration, la migration et le développement. De même, les discussions visaient à trouver des mécanismes pour renforcer le travail en réseau entre différentes associations d'immigrés marocains à Madrid avec l'objectif de concevoir des projets communs.

Au programme de cette journée, un atelier interactif sur les "droits et devoirs des immigrés marocains", un autre sur l’"intégration et gastronomie marocaine", suivi d’une dégustation gastronomique marocaine. Une table ronde autour du thème "la communauté marocaine en Espagne face à la crise: économique, politique et socioculturelle" a également eu lieu. Enfin, la journée a été marquée par la projection le documentaire "Entre dos aguas" (Entre deux rives), de José Luis No, suivie d'un débat sur l'intégration des immigrés et de leurs enfants.

Cette manifestation a été organisée par l'Association des universitaires marocains de Madrid (AUM), les associations "Tayba" et "Aiama" ; en collaboration avec l'Agence Espagnole de Coopération Internationale pour le Développement (AECID), la municipalité de Madrid et l’Association socioculturelle Ibn Batouta à Madrid.

La première Journée des Marocains de Madrid avait eu lieu le 8 mai 2009, au Centre communautaire "Casino de la Reina" de la capitale espagnole.

Source : Yabiladi

A l’invitation de M. Mohamed Ameur, le Ministre Chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l’étranger, M. Eberhard Van Der Laan, le Ministre Néerlandais chargé de l’Intégration, de l’Habitat et des Quartiers effectuera une visite de travail au Maroc, du 8 au 10 Février 2010.

Cette visite, étant la première de son genre que le Ministre Néerlandais Chargé de l’Intégration, de l’Habitat et des Quartiers effectue dans un pays étranger, sera l’occasion pour s’entretenir sur les questions d’intérêts communs entre les deux pays, notamment les politiques menées par les deux gouvernements pour  promouvoir la situation des marocains résidant aux Pays Bas dans différents domaines, et trouver des modes appropriées de coopération commune pour faciliter et mener à bien l’intégration positive des enfants et jeunes Marocains et consolider les liens avec leur mère patrie.
Outre sa rencontre de travail avec M. le Ministre Chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l’Etranger, M. Eberhard Van Der Laan se réunira aussi avec M. le Ministre de l’intérieur, M. le Ministre des Habous et des affaires Islamiques, Mme, La ministre du Développement social, de la Famille et de la Solidarité, et M. le Président du Conseil de la Communauté Marocaine à l’étranger.
Il est à noter qu’en parallèle de ladite visite, la troisième réunion du comité mixte maroco-néerlandaise chargé de l’intégration sera tenue le 8 février 2010, pour échanger les idées et les expériences sur les modes et les mécanismes appropriés en vue d’améliorer et développer les politiques et programmes déjà mis en place afin de mieux réaliser l'intégration positive et appropriée au profit des marocains résidant aux Pays Bas.

Source : Marocains du Monde

L’invité d’honneur du 16ème SIEL, qui sera officiellement ouvert jeudi 11 février par SAR le Prince Moulay Rachid, ne sera pas  un pays étranger, comme le voulait la tradition de cette grand-messe. Cette fois, ce sont les Marocains du monde qui seront à l’honneur.

Cette initiative, pour le moins originale, « ambitionne de générer une dynamique de rencontres, de découvertes et de réflexions entre les Marocains d’ici et d’ailleurs », indique un récent communiqué signé à trois mains : Bensalem Himmich, ministre de la Culture, Mohamed Ameur, ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l’étranger, et Driss El-Yazami, président du Conseil de la Communauté marocaine à l’étranger.  « Il est assez étrange que des ressortissants marocains décrochent de prestigieux prix à l’étranger, comme le prix Goncourt, et ne soient pas célébrés chez eux », relève un observateur, mettant en exergue l’opportunité et le bien-fondé de l’initiative de rendre hommage à ces « vrais ambassadeurs » du Maroc que sont ses écrivains ayant choisi de s’épanouir sous d’autres horizons de la planète littérature.  Une pléiade de ces « talents marocains d’ailleurs » remettra ainsi le cap sur leur pays d’origine pour présenter ce qu’ils ont de meilleur, le temps d’un événement hautement culturel qui sera ouvert par l’ancien Premier ministre français Dominique de Villepin, né à Rabat.

L’ancien chef de gouvernement sous Jacques Chiraq donnera, vendredi prochain, une conférence sous le thème « La culture pour vivre dans le monde d’aujourd’hui ». Un thème cher à cet invité de marque, connu et reconnu non seulement pour son éclat politique mais aussi pour être l’une des figures de proue de la poésie française contemporaine.

Une autre sommité de cette poésie, André Velter, a répondu favorablement à l’invitation de la Maison de la Poésie du Maroc (Bayt Chi’ir).

Il faut également retenir la participation du Prix Goncourt marocain Tahar Benjelloun, aux côtés d’autres prestigieux écrivains marocains vivant en France et plus généralement en Europe. Le Maroc compte également d’éminents auteurs hispanophones, anglophones et néerlandophones.

Le déplacement de tout ce beau monde ne sera sans doute pas une partie de tourisme, sachant bien que le 16ème SIEL programme d’intenses activités culturelles et artistiques. Ces activités, qui seront organisées dans les salles Abdelkbir Khatibi, Abdelhadi Boutaleb et Mustapha Kasri, se déclineront sous différentes thématiques actuelles. Parmi les thèmes retenus, on en relève certains d’ordre politique « l’Islam politique et l’institutionnalisation de la démocratie », « l’Union pour la Méditerranée » , d’autres à caractère culturel tels que « « la philosophie au Maroc d’aujourd’hui », « le Roman arabe et les Marocains », « le mysticisme vu aujourd’hui » …

Au-delà de son aspect politico-culturel, le 16ème SIEL prévoit plusieurs activités d’animation artistique. Parmi ces activités, on relève des spectacles pour enfants, des représentations théâtrales, et des soirées où la musique et la lecture poétique ne manqueront pas de faire des heureux.

Source : Libération

Le ministre néerlandais de l'intégration, du logement et des quartiers, M. Eberhard Van der Laan effectuera, à partir de lundi prochain, une visite de travail au Maroc, à l'invitation du ministre délégué chargé de la Communauté Marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur.

Cette visite de trois jours sera l'occasion pour le ministre néerlandais de discuter avec les responsables marocains des questions d'intérêt commun et des politiques des deux pays pour la promotion des conditions des membres de la communauté marocaine établie aux Pays-Bas, indique vendredi un communiqué du ministère chargé de la Communauté Marocaine résidant à l'étranger.

Elle sera également l'occasion pour l'examen des formules appropriées de coopération pour l'intégration de cette communauté dans la société d'accueil tout en renforçant ses liens avec son pays d'origine, précise la même source.

Le ministre néerlandais aura, au cours de sa visite, des entretiens avec plusieurs responsables marocains et prendra part à la troisième réunion de la commission mixte maroco-hollandaise chargée de l'intégration.

Source: MAP

Poste-Maroc et l'Agence Nationale de Promotion de l'Emploi et des Compétences (ANAPEC) ont signé, jeudi à Rabat, une convention portant sur l'ouverture de comptes bancaires au profit des travailleurs marocains embauchés en Europe via l'ANAPEC.

Cette convention a été signée par le directeur de Poste-Maroc, M. Amine Benjelloun Touimi et le directeur général de l'ANAPEC, M.Hafid Kamal.

Dans une déclaration à la MAP, M. Kamal a indiqué que cette convention, conclue en marge de la cérémonie de clôture du projet pilote "Appui institutionnel à la circulation des personnes (MEDA II), vise à permettre à ces personnes de transférer leur argent au Maroc à moindre coût.

Elle permettra également à Poste-Maroc qui dispose de 1.800 agences au Maroc d'offrir à ces clients des services de proximité, a-t-il ajouté.

Le projet MEDA II, qui a débuté en 2005, constitue un modèle de référence en matière de gestion des flux migratoires, en ce sens qu'il met à la disposition des candidats à la migration et des entreprises d'accueil, un cadre juridique approprié outre des dispositifs d'accompagnement, durant toutes les étapes de l'opération de migration, ainsi que des garanties y afférentes.

Ce projet, réalisé avec un appui financier de 7,74 millions d'euros, a bénéficié à plus de 12.000 personnes en 2008 en plus de 2.300 autres en 2006.

Source : MAP

Les premières conclusions de ce dialogue lancé par le président Nicolas Sarkozy et qui a donné lieu à plusieurs dérapages racistes seront présentées ce lundi.

Le gouvernement français se réunit ce lundi en séminaire pour tirer les premières conclusions d'un débat controversé sur l'identité nationale, lancé en novembre à l'initiative du président Nicolas Sarkozy et qui a donné lieu à plusieurs dérapages racistes.
Cette réunion, qui remplace le "colloque final" initialement prévu, est présentée comme un "point d'étape" sur le débat orchestré depuis des mois par le ministre de l'Immigration, Eric Besson. Le Premier ministre François Fillon "va dire ce qu'il retient" de ce débat, a expliqué M. Besson, soucieux de montrer que cette péripétie ne signifie pas l'échec d'une initiative qui lui a valu un déluge de critiques.

L'opposition de gauche, dont est issu Eric Besson, a tiré à boulets rouges sur cette initiative, accusant le ministre d'avoir libéré la "parole raciste" et "islamophobe", allant même jusqu'à le comparer à de tristes figures de la collaboration avec l'occupant nazi en France durant la Seconde Guerre mondiale.

"Un séminaire gouvernemental, c'est un honneur", a rétorqué vendredi Eric Besson lors d'une conférence de presse consacrée à un sondage affirmant que pour une écrasante majorité de Français (76%), il existe une "identité nationale française".
Un précédent sondage, publié fin janvier, avait toutefois montré que 63% des Français n'avaient pas trouvé le débat "constructif" et que plus de la moitié d'entre eux (53%) jugeaient qu'il s'agissait d'une "démarche électoraliste", alors que la France tient en mars des élections régionales qui s'annoncent difficiles pour la droite au pouvoir.

Eric Besson avait alors reconnu qu'il aurait "dû dès le début créer une espèce de comité des sages" constitué d'intellectuels pour n'être pas en première ligne "quand la polémique est partie".

Or la polémique n'a cessé de rebondir ces derniers mois, alors que s'accumulaient les dérapages d'élus ou de simples participants aux quelque 350 réunions publiques organisées en France ou sur le site internet du ministère, qui a retenu 55.000 contributions.
Début décembre, le maire d'un village de l'est de la France avait ainsi affirmé: "Il est temps qu'on réagisse parce qu'on va se faire bouffer".

Trois semaines plus tard, la secrétaire d'Etat à la famille Nadine Morano avait ravivé la controverse en exigeant des jeunes musulmans français qu'ils se sentent français et trouvent un travail.

L'opposition socialiste ou centriste, mais aussi des ténors de la droite majoritaire - dont trois anciens Premiers ministres - avaient réclamé la fin d'un débat jugé au mieux "inutile" et au pire "dangereux" pour la cohésion nationale, "stigmatisant" les 5 à 6 millions de musulmans vivant en France. Cristallisant un questionnement sensible sur la place de l'Islam dans la société, ce débat a aussi été alimenté par de vifs échanges sur le port du voile islamique intégral en France, que le gouvernement voudrait bannir des lieux publics.

Se défendant de chasser sur les terres de l'extrême droite avant les élections, Eric Besson assure que le débat n'est pas enterré. Il annonce vouloir, après les scrutins de mars, entamer un tour de France pour "soumettre les propositions (qui seront retenues lors du séminaire de lundi) à la pédagogie et à la critique".

Lors de ses interventions dans le débat public, le ministre avait notamment plaidé pour une charte des droits et devoirs que les Français signeraient au moment de leur majorité.

Source : Le Matin

La secrétaire d'Etat à la Famille Nadine Morano a annoncé dimanche qu'elle entendait proposer d'inclure dans le contrat d'accueil et d'intégration des étrangers une mention indiquant que la France était opposée au port du voile intégral et aux mutilations sexuelles féminines.

A chaque étranger qui souhaite résider durablement en France, l'Office français de l'immigration et de l'intégration propose un contrat d'accueil et d'intégration (CAI). Dans le chapitre "égalité", le CAI rappelle que "les femmes ne sont soumises ni à l'autorité du mari, ni à celle du père ou du frère pour, par exemple, travailler, sortir ou ouvrir un compte bancaire", que les mariages forcés et la polygamie sont interdits et que "l'intégrité du corps est protégée par la loi".

A cela, Nadine Morano a indiqué sur Radio J qu'elle souhaitait désormais que le contrat, "à titre d'information", mentionne également que "le port du voile intégral est interdit", tout comme "les mutilations sexuelles féminines".

A la veille du séminaire gouvernemental sur l'identité nationale, la secrétaire d'Etat a dit avoir parlé de ses idées avec le ministre de l'Immigration Eric Besson et que ce dernier avait jugé qu'elles étaient "intéressantes".

Source : Le Nouvel Observateur

La Grande-Bretagne va réduire le nombre des visas accordés aux étudiants étrangers pour lutter contre le travail clandestin de ces personnes sur son sol, a annoncé samedi le gouvernement. Londres va diminuer de manière "importante" le nombre des visas étudiants accordés aux étrangers, qui était de l'ordre de 280.000 en 2009, a annoncé un porte-parole du ministère de l'Intérieur, sans confirmer les informations évoquant une baisse de plusieurs dizaines de milliers d'unités. Les autorités vont pour cela durcir les critères d'attribution des visas, en élevant le niveau d'anglais requis, et d'emploi de ces étudiants, qui ne pourront travailler plus de 10 heures par semaine, contre 20 précédemment. Ils ne pourront également plus amener avec eux de personnes à charge s'ils viennent pour des cursus de moins de six mois, et ces personnes à charge ne pourront travailler si elles accompagnent un étudiant de premier cycle. "Ceux qui veulent venir au Royaume Uni pour étudier de manière légitime restent les bienvenus", a déclaré le ministre de l'Intérieur Alan Johnson dans un communiqué. "Mais nous serons intransigeants" avec ceux qui "violent les règles" et viennent "surtout pour travailler", a-t-il ajouté. Ces mesures s'inscrivent dans le cadre de la révision du système d'attribution des visas étudiants demandée l'an dernier par le Premier ministre Gordon Brown, et qui doit être mise en place dans les prochaines semaines. La Grande-Bretagne a temporairement suspendu la semaine dernière le processus d'attribution des visas étudiants pour l'Inde du Nord, le Népal et le Bangladesh après avoir constaté une forte augmentation du nombre des dossiers, provoquant la colère des candidats dans ces régions et ces pays. "C'est un durcissement général du système, qui ne vise aucune région particulière" du monde, a tenu à préciser le porte-parole du ministère de l'Intérieur.

Source : Le Monde

Le séminaire a pour but d’étudier les migrations et les mobilités (sociales, professionnelles, spatiales) ainsi que les formes de mobilisation dans une perspective de genre, précise les organisateurs. En outre, la rencontre d’une durée de 3 heures (17h-20h) s’inscrit dans la continuité des recherches sur le genre, les migrations et les mobilités transnationales menées dans les trois instituts initiateurs de l’événement.

Il s’agit de la composante GTM (Genre, travail, mobilités) du Centre de Recherches Sociologiques et Politiques de Paris (CRESPPA), de l’Institut des Sciences sociales du Politique(ISP), ainsi que de la composante Genre et Migrations (GEM) de METICES (Migrations, Espaces, Travail, Institutions, Citoyenneté, Epistémologie, Santé), un centre rattaché à l’ULB.

Deux interventions auront lieu lors de la rencontre. La première sur les « concepts de citoyenneté post-nationale, multiculturelle ou transnationale des migrantes en Grande Bretagne et en Allemagne ». Elle sera assurée par Umut Erel, sociologue à l’Université de Milton Keynes (sud-est de l'Angleterre). La seconde sur la « mobilisation des femmes migrantes pour l’emploi auprès des élu(es) locaux et des autorités universitaires », par Rahma Mecellem, coordinatrice du Collectif des Femmes de Louvain-La-Neuve (Belgique).

Source : Yabiladi

L'immigration, l'intégration et le co-développement sont les thématiques sur lesquelles s'est focalisé le débat lors de la 2ème Journée des Marocains de Madrid, tenue samedi avec la participation d'associations de Marocains d'Espagne, de membres de la communauté marocaine et de représentants d'Ong espagnoles.

Organisée par le "Mouvement pour la Paix" en collaboration avec des associations marocaines en Espagne, cette rencontre se veut un espace de débat et de réflexion sur la situation des Marocains résidant à Madrid et le rôle qu'ils peuvent jouer en tant qu'agents de développement dans les pays d'origine et d'accueil.

Initiée sous le thème "de l'immigration au développement", cette journée vise à jeter la lumière et à attirer l'attention des Marocains résidant à Madrid et sa région, notamment les acteurs de la société civile, sur les rapports entre migration et co-développement.

Elle ambitionne également d'aider à trouver des mécanismes d'action à même de favoriser le travail en réseau des différentes associations d'immigrés marocains à Madrid, dans l'objectif de mettre en œuvre des projets communs au service des immigrés marocains et de leur intégration.

S'exprimant lors de l'ouverture de cette rencontre, la présidente du "Mouvement pour la Paix", Francisca Sauquillo, a mis l'accent sur l'importance du travail en réseau en tant que mécanisme de renforcement de la coopération entre les membres du tissu associatif marocain en Espagne, ajoutant qu'il s'agit d'un moyen important pour mieux cerner les problèmes et les besoins de la communauté marocaine.

Carmen Olabarria, responsable de la section "Développement" au sein de la municipalité de Madrid, a relevé que ce genre de rencontres axées sur le rapport entre immigration et développement revêt un intérêt particulier, surtout dans cette conjoncture de crise économique.

Débattre du développement humain concernant le collectif d'immigrés "est nécessaire aujourd'hui plus que jamais", a-t-elle insisté.

Olabarria a appelé, par ailleurs, à mener une réflexion sur l'impact économique des Marocains résidant à Madrid sur le développement de leur pays d'origine, sachant que la valeur de leurs transferts d'argent vers le Maroc s'est élevée à près de 73 millions d'euros en 2008.

Samira Oukhiar, coordinatrice à l'Association socioculturelle Ibn Batouta à Madird, a souligné que l'intégration des Marocains ne peut être assurée uniquement à la faveur d'actions liées à la société d'accueil, mais également à travers des activités, notamment dans le domaine du co-développement, destinées à renforcer leur attachement à leur pays d'origine.

L'immigré marocain à Madrid peut jouer, grâce à une citoyenneté active, un rôle important dans l'amélioration de la compréhension mutuelle et réciproque entre les sociétés marocaine et espagnole, a-t-elle ajouté, relevant le rôle important, dans ce sens, des organisations de la société civile.

Le porte-parole de l'Association des universitaires marocains de Madrid, Said Bourhim, a relevé l'importance de ce type de rencontres qui permettent aux membres de la communauté marocaines de se rencontrer et de débattre au sujet de différentes questions les concernant.

Il a souligné que les universitaires marocains à Madrid ont tenu à prendre part à ce débat, vu la mission qu'ils peuvent assumer en faveur de l'amélioration de l'intégration des immigrés marocains en Espagne et de la promotion de leur image auprès de la société d'accueil, ainsi que dans l'accompagnement de la deuxième génération des Marocains issus de l'immigration, notamment pour le renforcement des liens avec le pays d'origine.

Au programme de cette journée figurent des ateliers et une conférence sur des questions se rapportant à l'immigration marocaine en Espagne, notamment "le collectif marocain en Espagne face à la crise" et "le collectif marocain et le problème de la participation politique".

La rencontre a été marquée également par la projection d'un documentaire intitulé "Entre dos aguas" (Entre deux rives), qui a été suivi d'un débat sur l'intégration des immigrés et de leurs enfants.

Cette manifestation a été organisée en collaboration avec l'Agence Espagnole de Coopération Internationale pour le Développement (AECID), la municipalité de Madrid, l'Association socioculturelle Ibn Batouta, l'Association des universitaires marocains de Madrid (AUM), l'Association Tayba et l'Association AIAMA.

Source : MAP

La secrétaire d'Etat à la Famille Nadine Morano a annoncé dimanche qu'elle entendait proposer d'inclure dans le contrat d'accueil et d'intégration des étrangers une mention indiquant que la France était opposée au port du voile intégral et aux mutilations sexuelles féminines.

A chaque étranger qui souhaite résider durablement en France, l'Office français de l'immigration et de l'intégration propose un contrat d'accueil et d'intégration (CAI). Dans le chapitre "égalité", le CAI rappelle que "les femmes ne sont soumises ni à l'autorité du mari, ni à celle du père ou du frère pour, par exemple, travailler, sortir ou ouvrir un compte bancaire", que les mariages forcés et la polygamie sont interdits et que "l'intégrité du corps est protégée par la loi".

A cela, Nadine Morano a indiqué sur Radio J qu'elle souhaitait désormais que le contrat, "à titre d'information", mentionne également que "le port du voile intégral est interdit", tout comme "les mutilations sexuelles féminines".

A la veille du séminaire gouvernemental sur l'identité nationale, la secrétaire d'Etat a dit avoir parlé de ses idées avec le ministre de l'Immigration Eric Besson et que ce dernier avait jugé qu'elles étaient "intéressantes". AP

Source : Le Nouvel Observateur

La secrétaire d'Etat à la Famille Nadine Morano a annoncé dimanche qu'elle entendait proposer d'inclure dans le contrat d'accueil et d'intégration des étrangers une mention indiquant que la France était opposée au port du voile intégral et aux mutilations sexuelles féminines.

A chaque étranger qui souhaite résider durablement en France, l'Office français de l'immigration et de l'intégration propose un contrat d'accueil et d'intégration (CAI). Dans le chapitre "égalité", le CAI rappelle que "les femmes ne sont soumises ni à l'autorité du mari, ni à celle du père ou du frère pour, par exemple, travailler, sortir ou ouvrir un compte bancaire", que les mariages forcés et la polygamie sont interdits et que "l'intégrité du corps est protégée par la loi".

A cela, Nadine Morano a indiqué sur Radio J qu'elle souhaitait désormais que le contrat, "à titre d'information", mentionne également que "le port du voile intégral est interdit", tout comme "les mutilations sexuelles féminines".

A la veille du séminaire gouvernemental sur l'identité nationale, la secrétaire d'Etat a dit avoir parlé de ses idées avec le ministre de l'Immigration Eric Besson et que ce dernier avait jugé qu'elles étaient "intéressantes". AP

Source : Le Nouvel Observateur

Dans la série des petites histoires que la Grande histoire préfère oublier, Toulouse a aussi sa part de misères.

Le journaliste enquêteur Pierre Daum révèle entre autre que plusieurs milliers de paysans vietnamiens ont été parqués dans un asile de fou désaffecté de la route de Muret de 1939 à 1946.

Recrutés de force pour pallier le manque d'une main d'oeuvre mobilisée par la guerre, ces paysans indochinois ont souvent été affectés à la Poudrerie nationale, aux maniements les plus pénibles.Ou bien l'État français se contentait de les «louer» à toute sortes d'entrepreneurs.

Eux n'était jamais payés évidemment. Et le Libération n'en fut pas une pour eux puisqu'il leur a fallu attendre pour certains 1952 avant de pouvoir retourner vers les rizières du Sud-est asiatique.

«Combien, parmi les Toulousains, connaissent cette histoire?» interroge Pierre Daum. Lequel présentera son enquête publiée chez Actes Sud sous le titre “Immigrés de force, les Travailleurs indochinois en France (1939-1952)” ce mardi 9 février à 18 heures, rue Gambette à Toulouse, à la librairie Ombres Blanches.

Source : Libération.fr

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