Nul besoin d'une loi. La France dispose des outils statistiques nécessaires pour mieux appréhender l'ampleur et les mécanismes des discriminations. Elle peut développer ce qu'on appelle communément des "statistiques ethniques", à condition d'en faire un usage "raisonné" et "différencié selon les circonstances et les finalités".
Fruit de dix mois de réflexion, le rapport du Comité pour la mesure de la diversité et l'évaluation des discriminations (Comedd), que son président, François Héran, a remis vendredi 5 février à Yazid Sabeg, commissaire à la diversité, témoigne de la volonté de sortir de la polémique.
Depuis le début des années 2000, les défenseurs de la République "une et indivisible" refusent l'idée que l'on puisse distinguer les Français en fonction de leurs origines ethniques. Ils s'opposent à ceux qui estiment que seule une telle distinction permettra de lutter efficacement contre les discriminations.
Le comité a mis à plat chacune des méthodes existantes qui permettent de décrire les origines des personnes. Le panel est large: enquêtes s'appuyant sur le pays de naissance et la nationalité des individus comme les grandes enquêtes de l'Insee, études reposant sur le "ressenti d'appartenance", testings utilisant patronymes ou prénoms selon leur consonnance ethnique...
"Contrairement à une idée répandue, relève François Héran, président du Comedd et ancien directeur de l'Institut national des études démographiques (INED), la loi ne pose pas un interdit absolu de traiter statistiquement des données sensibles, y compris ethniques et raciales. Mais elle l'autorise à titre dérogatoire et sous strictes conditions."
De fait, si la loi Informatique et liberté de 1978 énonce une interdiction de principe sur le traitement statistique des données sensibles, elle permet d'y déroger, sous contrôle de la Commission nationale informatique et libertés (CNIL) et à condition de respecter certains critères (consentement individuel, anonymat, intérêt général...).
Ces dérogations ont permis le développement depuis quinze ans d' un nombre croissant d'enquêtes spécifiques de la statistique publique. Ce cadre a été validé par le Conseil constitutionnel dans sa décision du 15 novembre 2007, détaillée dans son commentaire publié dans ses Cahiers. S'il a déclaré inconstitutionnel "la définition a priori d'un référentiel ethno-racial" sur le modèle américain ou britannique, le Conseil ne s'oppose pas au traitement de données "subjectives" comme celles fondées sur le "ressenti d'appartenance".
Selon le Comedd, il est donc possible de produire, à droit constant, des statistiques faisant référence aux origines. " L'alternative n'est pas entre tout permettre ou tout interdire" souligne le Comedd. "Le problème majeur en France n'est pas de légitimer le principe de telles données, insiste le rapport. Le véritable défi est de rendre ce principe effectif."
Le comité insiste toutefois sur le fait que la mesure des discriminations doit se faire en lien avec les inégalités sociales. Le comité propose plusieurs mesures pour favoriser le développement contrôlé de telles études.
Mise en place d'un "cadre sécurisé" de traitement des données sur l'origine.
Le recensement et les grandes enquêtes de la statistique publique (enquête Emploi, Famille…) constituent le socle de base de ce cadre sécurisé. Le Comedd propose d'enrichir le recensement par le recueil d'informations sur la nationalité et le pays de naissance non seulement des individus (ce qui est déjà le cas) mais également de leurs parents, questions déjà présentes dans les grandes enquêtes de la statistique publique.
Il s'agit de disposer de données représentatives sur la trajectoire sociale des enfants d'immigrés et ce à l'échelle des bassins d'emploi. Les études sur les mécanismes des discriminations ethno-raciales (sondages spécialisés, testings patronymiques, observations expérimentales in situ, enquêtes sur le ressenti d'appartenance…) relèvent elles des " compléments d'enquête ", soumises au contrôle de la CNIL.
Les données sur la perception des appartenances et des discriminations ethno-raciales, ne doivent pas, pour le Comedd, figurer dans la statistique courante. Elles doivent être réservées à des enquêtes spécialisées de recherche ou d'évaluation munies de solides garanties (consentement, anonymat strict).
Création d'un dispositif d'observation des discriminations dans l'emploi.
Le Comedd propose la création d'un outil spécifique aux entreprises et aux collectivités. Sur le modèle du "rapport de situation comparé" mis en œuvre par la loi sur l'égalité professionnelle entre hommes et femmes, il préconise que soit défini un questionnaire "normalisé", qui serait rempli par les salariés des entreprises, administrations et collectivités d'au moins 250 salariés, "avec une garantie totale d'anonymat".
Ces questionnaires s'intéresseraient au recrutement, promotions, type de contrat, formation, rémunération... et donneraient pour chacune de ces situations, la distribution du personnel par origine. Ces questionnaires se fonderaient là encore sur la nationalité et le pays de naissance des individus et de leurs parents. Ils seraient inscrits au bilan social des entreprises et discutés avec les partenaires sociaux.
Création au sein de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et l'égalité (Halde) d'un Observatoire des discriminations.
Cet observatoire produirait tous les ans un rapport sur l'état des lieux des discriminations en s'appuyant sur l'ensemble des données recueillies par la statistique publique, les entreprises ou dans le cadre des enquêtes spécifiques.
Il piloterait également le dispositif de veille statistique instauré dans les entreprises en harmonisant les questionnaires et en confrontant les résultats aux données locales de l'Insee. Pour Yazid Sabeg, le rapport du Comedd constitue une "avancée indéniable". Le commissaire à la diversité, qui veut développer les enquêtes sur le "ressenti d'appartenance" de façon plus large, attend également l'avis du Conseil d'Etat sur le sujet. Le rapport du Comedd sera, lui, soumis à la concertation des partenaires sociaux et des institutions concernées.
Source : Le Monde
L’édition et du livre (SIEL), qui cette année, braquera les projecteurs sur les Marocains du monde. L’objectif de cette édition est de "célébrer et honorer la richesse et la diversité de la production littéraire et artistique des Marocains d’ailleurs".
Une fois n’est pas coutume, les Marocains résidant à l’étranger seront bien les vedettes de la 16e édition du SIEL, dont le thème est "Les Marocains du monde à l’honneur". Cette manifestation sera l’occasion idoine d’explorer la richesse intellectuelle " des différentes migrations à travers le monde".
Cette initiative conjointe du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) et du ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l’étranger (MCCMRE), vise la mise en valeur de l’ensemble de la production éditoriale relative aux Marocains du monde (livres, essais…), parue dans le courant de l’année 2009.
Il s’agit également pour les organisateurs, de donner à la culture une place centrale dans la problématique migratoire, ainsi que de démontrer l’engagement intellectuel des migrants marocains dans leur pays de résidence et les liens forts qui les attachent au Maroc.
Une programmation spéciale s’y prête. Ainsi, une trentaine de tables-rondes sur les problématiques migratoires seront organisées. Une centaines de Marocains, venant du monde entier, et d’horizons divers (écrivains, artistes, personnalités politiques, penseurs…) seront présents. De même, plus de mille ouvrages sur le thème de l’immigration seront présentés.
Afin d’assurer la promotion au Maroc de ces plumes marocaines du monde, une vingtaine de traductions et de publications inédites seront exposées. Un hommage à Abdellatif Laâbi, prix Goncourt 2009 de la poésie, est d’ailleurs prévu. Un coffret de ses œuvres sera édité à cette occasion, ainsi que son dernier ouvrage en arabe et en français.
Il est prévu en tout, 270 m2 de stand dédiés à la production littéraire de la diaspora marocaine. Le rendez-vous est fixé à l’habituelle Foire internationale de Casablanca.
Le cinéma des Marocains du monde
En partenariat avec le Centre cinématographique marocain (CCM), la salle du 7ème Art à Rabat accueillera une programmation cinéma, en hommage aux cinéastes et aux acteurs marocains du monde. Elle permettra au public marocain d’apprécier le talent de ces artistes très cotés lors des festivals internationaux.
Cette programmation se déroulera du 17 au 21 février, en présence des réalisateurs et des acteurs pressentis. Les projections seront suivies de rencontres-débats avec ces invités.
Source : Yabiladi
Parce que Paris est lié depuis des siècles à ces voyageurs, travailleurs, artistes, soldats, sportifs et commerçants venus des quatre coins du monde, qu'un Parisien sur quatre est né à l'Etranger, une exposition retrace l'histoire de cette diversité depuis 150 ans. …Suite
Pour son deuxième roman, Rachida M'faddel revient, une fois encore, sur la problématique de l'émigration. Une œuvre écrite d'une main simple, mais qui dévoile bien des complexités.
Partir, quel que soit le coût. Quitter le pays pour aller vers un inaccessible rêve. Passer les frontières pour vivre mieux. S'installer ailleurs pour faire comme les autres qui sont partis et qui ont ou semblent avoir réussi. Prendre famille et bagages pour «garantir son avenir».
En voilà quelques-unes des formulations qu'on adosse au verbe «immigrer», quand on tente l'argument par sa mise en perspective. Seulement, au cours des dernières décennies, et compte tenu de la « aturation» de la destination Europe, doublée du verrouillage de la forteresse vieux continent, les yeux se sont tournés vers le grand large : Adieu Europe, bienvenue au Canada, serait le titre d'un éventuel récit sur cette nouvelle destination. Pas facile d'y accéder, mais tous les chemins sont bons pour tenter la grande aventure. Avec, néanmoins, cette particularité quant au profil de ceux qui «choisissent» de s'embarquer vers ce pays qui, proximité géographique oblige, se prête fort bien au qualificatif du «nouvel Eldorado». C'est qu'on n'est plus dans la logique d'un sans- emploi ou d'un sous-employé, sous-rémunéré qui décide de partir pour se faire plus d'argent. Mais, bel et bien de personnes bien installées chez eux, qui sont cadres, qui «vivent bien», qui ont une voiture, un appartement et patati et patata. Et hop, le démon de l'immigration les prend par surprise. Sauf que la décision, elle, est souvent soigneusement préparée. Peu importe la suite des événements. C'est un peu à cela que ressemble le destin de Nabil Mansouri. Un personnage plus vrai que vrai qui se trouve être le protagoniste du deuxième roman de Rachida M'fadel, «Canada, aller simple». Pour le jeu de mot, ce n'est pas aussi simple que cela ! Tout commence par l'histoire d'une de ses connaissances. Un ami, qui répond au nom de Mourad qui, après avoir reçu son visa d'immigrant, vendit une voiture de marque et un appartement dans un quartier chic de la métropole avant de partir. Nabil, pris du même désir et sur fond des chimères qui se dessinait devant ses yeux, décida de tenter sa chance. Première tentative, première déception.
Outre les tensions qui se sont fait jour dans le couple, rien qu'à l'idée, la déception était que sa demande auprès de la délégation générale du Québec à Paris a essuyé une fin de non-recevoir. Pas de problème, il y a toujours dans les parages quelqu'un pour donner le conseil qu'il faut. Et le conseil, bien entendu agrémenté de belles perspectives d'une connaissance qui se plaît bien sur place, n'est autre que l'option de prendre un avocat en immigration. Détail à l'appui, l'auteur, qui est aussi journaliste, trace la trajectoire d'un départ annoncé. Le récit, d'une écriture qui ne cherche pas les détours, encore moins le phrasé qui frappe, Rachida M'fadel suit l'itinéraire de Nabil. Pas à pas et démarche par démarche, on rencontre un Nabil dans tous les états de celui qui émigre. Notre protagoniste, pareil à Mourad, brade ses biens et part avec femme, enfants et bagages. La porte du grand rêve s'ouvre. Mais, le destin lui cachait bien des nuages à l'horizon. D'un extrême à l'autre. Devant le rêve se cachait les revers de la médaille. L'idée d'une vie meilleure se transforme, au fil des 368 pages du roman sorti aux éditions Fennec avec l'appui du CCME, en une bataille pour la survie. L'échec, aux multiples facettes, pointe à l'horizon. Une expérience d'un couple qui n'a rien d'unique. Ils sont, en fait, nombreux à avoir rêvé de paradis, pour se retrouver en enfer. C'est ce destin que retrace ce récit.
Source : Le Matin
Le ministre de l'intérieur italien, Roberto Maroni, et son collègue des affaires sociales, Maurizio Sacconi, ont annoncé, jeudi 4 février, leur intention de publier un décret instituant un permis de séjour à points pour les étrangers non ressortissants de l'Union européenne résidant en Italie de façon régulière.
Selon M. Maroni, membre du parti anti-immigrés de la Ligue du Nord, cette disposition peut être édictée "dans les prochains jours" car elle a été adoptée avec le "paquet sécurité" voté en juin 2009 par le Parlement.
Ce nouveau permis de séjour valable deux ans devrait être crédité de trente points à la fin de cette période pour pouvoir être renouvelé. Le demandeur, en plus d'avoir un contrat de travail et un logement, devra démontrer une connaissance de la langue et des lois italiennes, apporter la preuve qu'il est inscrit auprès des services sanitaires, que ses enfants sont scolarisés et qu'il est en règle avec le fisc. Dans le cas où le seuil fatidique des trente points ne serait pas atteint malgré la bonne volonté du requérant, il se verrait offrir une année supplémentaire pour l'atteindre.
Présenté comme une "charte des valeurs de la citoyenneté et de l'intégration" par le ministère de l'intérieur, ce projet comprend également un volet répressif. Les délits commis par les étrangers leur vaudront de perdre des points, voire d'être expulsés en cas de condamnation en première instance à une peine supérieure à trois mois de prison. Le projet de décret devrait également s'appliquer aux mineurs âgés de 16 ans et plus.
"LOTERIE SOCIALE"
A l'annonce de ce nouveau tour de vis sur l'immigration, la gauche a dénoncé "une loterie sociale". Selon Livia Turco, chargée des questions d'immigration au Parti démocrate, le permis de séjour à points sera "au contraire un obstacle à l'intégration qui favorisera la clandestinité" de ceux qui échoueront à l'obtenir. Pour l'association Migrare, qui lutte pour raccourcir les délais de renouvellement du permis de séjour (actuellement de 190 jours en moyenne), il s'agit d'"une réponse xénophobe de plus au problème de l'immigration".
Ce texte va s'ajouter à un arsenal de mesures déjà très restrictives concernant l'immigration. Chacune d'elles - comme la création d'un délit d'immigration clandestine - a été imposée au gouvernement de M. Berlusconi par la Ligue du Nord, pour qui l'insécurité est une conséquence de l'immigration.
Commentant les violences de Rosarno (Calabre) entre immigrés africains et population locale, début janvier, M. Maroni n'avait pas hésité à déclarer que ces émeutes étaient le fait "d'une trop grande tolérance vis-à-vis de l'immigration". "Avec ce système, s'est félicité M. Maroni, je suggère à l'étranger la marche à suivre pour s'intégrer. S'il le fait, je lui donne le permis de séjour, s'il ne le fait pas, cela signifie qu'il ne veut pas s'intégrer."
Source : Le Monde
Des centaines de personnes ont manifesté samedi à Paris, en banlieue et en province pour demander la régularisation d'étudiants ou de travailleurs sans papiers, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Quelque 300 travailleurs sans papiers en grève de l'Est parisien, majoritairement africains, se sont rassemblés samedi Porte des Lilas à Paris, pour dénoncer leur situation et exiger leur régularisation.
Derrière une banderole "travailleurs sans-papiers grévistes des 19ème et 20ème arrondissements" et en scandant "on bosse ici, on vit ici, on reste ici!" ils se sont ensuite rendus jusqu'a une entreprise d'intérim en grève de Ménilmontant où 32 d'entre eux demandent à leur employeur de les régulariser, ont expliqué les organisateurs.
Toujours à Paris, un millier de manifestants, selon l'Unef, trois cents, selon la police, se sont rassemblés vers 14H00 à proximité du ministère de l'Immigration à Paris, pour demander la régularisation des étudiants sans papiers et la délivrance de titres de séjour pluriannuels.
"Il y a 260.000 étudiants étrangers dans nos universités" et "la France leur réserve une triple précarité" a déclaré devant la foule Jean-Baptiste Prévost, le président de l'Unef, premier syndicat étudiant.
Les étudiants étrangers subissent selon lui une "précarité pédagogique", due au manque de cours de français, "une précarité sociale", car "les étudiants étrangers n'ont pas le droit aux bourses et aux logements du Crous" et une "précarité administrative", évoquant "un parcours du combattant" pour obtenir un visa et renouveler un titre de séjour.
A Colombes (Hauts-de-Seine), plus de cent personnes ont défilé dans les rues de pour réclamer le retour en France de Mohamed Abourar, un lycéen marocain de 18 ans scolarisé dans la commune et expulsé le 23 janvier.
Les manifestants se sont rassemblés vers 14H30 devant le lycée Valmy de Colombes, où Mohamed Abourar était inscrit en 1ère année de bac pro hygiène et environnement avant son expulsion vers le Maroc.
Il avait été arrêté le 17 janvier lors d'un contrôle de police et placé en rétention. Après le rejet de ses recours en justice, il avait été expulsé moins d'une semaine plus tard, provoquant l'émoi des enseignants et des élèves du lycée.
A Clermont-Ferrand, entre 300 et 500 personnes se sont rassemblées à l'appel du Réseau Education sans frontières (RESF) pour soutenir des soeurs jumelles marocaines de 18 ans dont l'une a été renvoyée au Maroc jeudi.
Réunies devant la préfecture face à une banderole sur laquelle ont pouvait lire "Unis contre une immigration jetable", les manifestants ont scandé : "Ils restent ici, ils vivent ici!"
Source : AFP
Les écrivains marocains à l'étranger seront à l'honneur du 16è Salon international de l'édition et du livre de Casablanca (SIEL), prévu du 12 au 21 février 2010.
Tahar Ben Jelloun et Kébir Mustapha Ammi, auteurs invités par le pavillon France à ce Salon, font partie de ces "Marocains du monde" que le ministère de la Culture et le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger fêtent cette année, indique un communiqué de l'ambassade de France à Rabat.
D'autres auteurs, au cœur de l'actualité littéraire, tels Frédéric Beigbeder (Prix Renaudot), Grégoire Polet (lauréat du Prix du réseau des médiathèques francaises 2009) et Mahmoud Hussein seront également présents à cette grande fête du livre.
L'édition française ne sera pas laissée de coté dans la mesure où l'édition jeunesse fera l'objet d'une rencontre avec des éditeurs autour de la publication des ouvrages de vulgarisation scientifique.
Six cent cinquante éditeurs, représentant 45 pays, ont confirmé leur participation à la 16è édition du salon international de l'édition et du livre (SIEL), avait annoncé le ministère de la Culture.
La consécration des Marocains du monde exprime la ferme volonté du Royaume de s'ouvrir sur ses riches composantes identitaires, mais aussi sur les cultures du Monde.
Source : MAP
52 combattants marocains s'étant battus pour la France bénéficieront peut-être de la même pension que leurs frères d'armes français.
Le rapporteur du tribunal administratif de Bordeaux a, le 29 janvier, confirmé le droit de cinquante-deux anciens combattants marocains à revendiquer une pension d’un montant égal à celui de leurs frères d’armes français. Les dossiers sont en délibéré, et la décision définitive sera rendue dans une quinzaine de jours.
Elle devrait, en principe, suivre les recommandations du rapporteur. Les personnes concernées devraient bénéficier alors d’une spectaculaire augmentation de leur pension – qui passerait de 70 euros à 900 euros par mois – et recevoir un arriéré portant sur deux ou quatre ans. Soit, dans le meilleur des cas, 40 000 euros.
Vétérans de la Seconde Guerre mondiale ou de la guerre d’Indochine, ils vivent tous à Bordeaux, généralement dans des foyers Sonacotra, et comptent une quinzaine d’années de service dans l’armée française. Seuls les cas des Maghrébins peuvent aujourd’hui être pris en compte par la justice, grâce à l’existence d’un accord euro-méditerranéen.
En 2009, cinq Marocains avaient ainsi obtenu gain de cause, tandis qu’un Sénégalais était débouté.
Source : Jeunes Afrique
L'ouvrage "Patrimoine mondial de l'UNESCO: les Sites marocains", paru récemment en France aux Editions "Gelbart", a rencontré un vrai succès dès les premiers mois de sa mise en vente, s'est réjouie Karine Tordjeman, responsable de la maison d'édition française.
"Sur les 8.000 exemplaires édités depuis novembre, nous avons pu écouler déjà plus de la moitié", a-t-elle confié à la MAP en marge de la cérémonie de présentation de ce livre jeudi soir à Paris, au siège de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture, devant un parterre de personnalités marocaines et étrangères, dont plusieurs diplomates.
Le livre, publié avec le soutien du ministère marocain de la Culture, le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et d'autres partenaires comme Maroc Telecom, les assurances "RMA Watanya" et la Fondation CDG, permet de revisiter, sur 165 pages, les huit sites marocains inscrits sur la liste du Patrimoine mondial.
Il s'agit de Ksar Aït Ben Haddou, les médinas de Fès, Marrakech, Tétouan et Essaouira, Volubilis, Meknès et la ville portugaise de Mazagan (El Jadida).
Il est à rappeler que l'UNESCO reconnaît également la place mythique de Jamaâ El-Fna et le Moussem de Tan Tan comme patrimoines oraux et immatériels de l'humanité.
« Contribution à la préservation du patrimoine »
"Cet ouvrage conforte les efforts déployés par le Maroc, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, pour la préservation et la promotion de notre patrimoine culturel, qu'il soit matériel ou immatériel", a souligné M. Rachid Seghrouchni, délégué permanent adjoint du Maroc auprès de l'Unesco.
"Le Maroc, qui a ratifié en 1975 la Convention concernant la protection du patrimoine culturel et mondial, a toujours été un fervent défenseur de la préservation de ce patrimoine par la mise en Âœuvre d'une politique active dans ce domaine", a-t-il rappelé dans une allocution au nom de Mme Aziza Bennani, ambassadeur déléguée permanente du Maroc auprès de l'Unesco.
Pour Mme Tordjeman, l'engouement des Français pour ce nouvel ouvrage n'est pas surprenant lorsqu'on connaît leur passion pour le Maroc, son histoire, sa culture et ses sites et paysages.
« Outil de promotion de la destination Maroc «
Le livre transporte en effet le lecteur dans une promenade sensible et humaine qui donne à voir et à appréhender une merveilleuse part du patrimoine marocain.
Traces historiques, flâneries féériques, paysages sublimes, le Maroc recèle des sites merveilleux que le photographe-éditeur Jean-Jacques Gelbart a patiemment saisis, à travers l'objectif de son appareil photo.
"En mettant en avant ces sites, ce livre peut servir d'un outil important pour la promotion de la destination Maroc en France", a fait remarquer la directrice de l'Office national marocain du tourisme à Paris (ONMT), Mme Salima Haddour.
Huit écrivains marocains et français ont joint leur parole à l'image pour raconter les sites, tout comme l'attachement particulier qui les y relie. Il s'agit de Fatima Aït Mhand, Mhammad Benaboud, Samir Ben El Caïd, Mina El Mghari, Mohamed Metalsi, Pierre Le Coz, Jacques Pierron et Alain Leygonie (auteur du livre "Un jardin à Marrakech: Jacques Majorelle, peintre et jardinier", 2007).
Préfacé par le ministre de la Culture, M. Bensalem Himmich, le livre reprend aussi un témoignage de M. André Azoulay, Conseiller de SM le Roi, sur la ville d'Essaouira, mettant l'accent sur la richesse du patrimoine marocain et l'importance de le préserver.
Avant ce livre, les Editions Gelbart avait rendu hommage aux 33 sites français inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO à travers l'ouvrage "Patrimoine mondial de l'UNESCO, les sites français" (2008). Son prochain ouvrage sera consacré aux sites suisses.
Source : MAP
Il prend position, souvent à contre-courant, sur toutes les grandes questions du moment, qu’il s’agisse de la discrimination positive, du débat sur l’identité nationale ou de l’interdiction du port de la burqa...
Nommé, il y a deux ans, commissaire à la diversité et à l’égalité des chances par le président français Nicolas Sarkozy, Yazid Sabeg est né à Guelma, dans l’Est algérien, il y a tout juste soixante ans. Auteur de plusieurs livres et rapports, c’est un spécialiste des questions relatives à l’intégration des populations issues de l’immigration – il préfère parler d’« assimilation républicaine ». Par ailleurs brillant homme d’affaires, il préside le conseil d’administration de Communication et Systèmes (CS), une entreprise spécialisée dans les services informatiques.
Jeune Afrique : Les minorités sont-elles, en France, victimes de discriminations ?
YAZID SABEG : Oui, bien sûr. Une partie de l’opinion a, vis-à-vis des minorités, des réactions xénophobes. On a tellement idéalisé la République et ses valeurs censément universelles qu’on en a oublié l’essentiel : l’égalité réelle n’est pas appliquée. Il y a l’égalité proclamée, formelle, mais pas sur le terrain, dans la relation sociale.
Quelles sont les manifestations les plus flagrantes de ces inégalités ?
On peut en dénombrer quatre : les quartiers d’antan, où il y avait un vrai mélange, ont fait place à des ghettos – il en résulte un ralentissement du métissage ; le fils d’un Noir ou d’un Arabe pauvre a moins de chances de bénéficier d’une mobilité sociale accrue que le fils d’un cadre blanc ; l’inégalité d’accès à l’éducation, au savoir et à la culture ; enfin, l’invisibilité des gens issus de l’immigration dans tous les domaines de la représentation sociale : politique, médias, entreprises, etc.
La France a-t-elle vraiment un problème avec sa diversité ?
Elle ne sait pas gérer sa diversité et n’arrive pas à se concevoir comme diverse. Elle vit comme une agression tout ce qui contredit l’image qu’elle a d’elle-même. La question de l’évolution de son peuplement est rarement évoquée. Les figures du Noir et de l’Arabe restent marquées par l’Histoire. Dans l’imaginaire collectif, ces populations continuent d’apparaître comme des colonisés. Or on a aujourd’hui les populations sans les colonies !
Vous avez été chargé de remédier à ces discriminations…
Pour la première fois, nous avons un président qui entend faire de la lutte contre les discriminations une priorité. D’où la nécessité de travailler sur les représentations, d’agir sur l’éducation, d’organiser d’autres viviers de recrutement pour l’enseignement supérieur et les grandes écoles, de bouleverser certains contenus pédagogiques, d’opérer des changements structurels en matière d’emploi, de réduire le coût des études et de mettre les entreprises à contribution. Ce travail exige des procédures complexes, la volonté de conduire des politiques à long terme et de prendre des mesures radicales.
Vous avez présenté un rapport sur toutes ces questions…
L’objectif était de recenser des actions et des thèmes de travail pour les années à venir. J’ai été reçu à l’Élysée pour en parler. Une dizaine de mesures ont été retenues, parmi lesquelles les internats d’excellence, le quota de boursiers dans les grandes écoles et le CV anonyme qu’expérimentent actuellement une cinquantaine d’entreprises. Mais la mesure la plus emblématique concerne l’obligation pour les entreprises de plus de cinquante personnes de compter parmi leurs effectifs 5 % de contrats en alternance.
Est-ce de la discrimination positive ?
C’est une démarche volontariste qui peut être assimilée à l’instauration de quotas, ça ne me gêne pas. Une société juste est une société capable de commettre des inégalités pour corriger d’autres inégalités. Personnellement, je préfère parler d’action positive et je revendique une politique de correction des inégalités. Certains prétendent que j’ai une conception communautariste. Mais non, ce que j’avance ne relève pas du discours républicain idéaliste, mais vient du terrain.
Êtes-vous favorable aux statistiques ethniques pour identifier les populations discriminées ?
Je n’ai jamais parlé de statistiques ethniques ou de comptage, mais de la nécessité de qualifier ces inégalités pour mieux les combattre. Pour cela, il faut des éléments de mesure. Une entreprise peut fort bien, par exemple, évaluer les retards accumulés en matière d’embauche des minorités. Mais je ne suis pas pour la méthode patronymique, qui consiste à repérer les membres de la diversité grâce à leur nom. Cela voudrait dire qu’on est, de par ses origines et son nom, irrévocablement d’ailleurs. Ce n’est pas l’idée que je me fais de la France. Quant au procédé consistant à recourir à la photo de famille censée illustrer la diversité dans les entreprises, pourquoi pas ?
D’aucuns suggèrent de changer certains mots. Celui d’intégration, notamment…
Je lui préfère celui d’assimilation républicaine. Un Français assimilé n’est pas forcément quelqu’un qui a renoncé à ses origines culturelles. Il réclame simplement l’égalité des droits. Le mot d’intégration a été inventé pour refuser aux Algériens des droits que la République concédait à ses citoyens. On intègre des sujets, on assimile des citoyens. Et moi, je me considère comme un citoyen de ce pays. Le modèle dominant de la société française reste blanc et chrétien. J’appartiens à une minorité. À partir de là, soit je rejette le modèle dominant et deviens un marginal, soit je me construis à travers lui, je prends ses droits, ses devoirs et ses valeurs, parmi lesquelles la liberté d’être ce que je suis.
Que pensez-vous du débat sur l’identité nationale ?
C’est l’aveu que le modèle d’assimilation est grippé. Il faut que la France se sente bien faible pour s’embourber dans un tel débat… Éric Besson est un homme que j’apprécie sur un plan personnel, mais je persiste à croire que le débat qu’il parraine a été mal cadré. Maintenant que celui-ci a été lancé, laissons-le aller à son terme, mais fixons-lui des objectifs.
L’islam freine-t-il l’intégration ?
Non. La République est plus forte que l’islam, mais elle doit s’interdire toute intervention dans le domaine culturel ou religieux, sauf en cas d’atteinte à l’ordre public. Je suis choqué de constater chez un certain nombre d’intellectuels et de politiques une peur panique de l’islam. Alors que le désir de l’ensemble des musulmans est de vivre paisiblement dans ce pays et d’y exercer librement et dignement leur culte.
La burqa fait-elle partie de ce libre exercice du culte ?
Je comprends que le port de la burqa puisse choquer, mais il n’y a là rien de religieux. Ni même de communautaire. C’est un comportement social agressif, irritant, même si le trouble à l’ordre public n’est pas avéré. Il faut combattre cette apparence vestimentaire qui ne correspond pas aux usages et aux règles. Convaincre les intéressées que ce n’est là qu’obscurantisme. Mais faut-il une loi pour l’interdire ? Je ne le pense pas.
Le débat sur les quotas dans les grandes écoles suscite la polémique…
C’est une polémique qui ne rime à rien. Notre intention n’est pas de réclamer des quotas dans les grandes écoles, mais des indicateurs de démocratie sociale. Le nombre des boursiers en est un. Et ce n’est pas parce qu’il y aura davantage de boursiers dans ces établissements que cela affectera leur niveau.
Êtes-vous sur la même longueur d’onde que Fadela Amara ?
Je sais que sa tâche est difficile, mais je ne partage pas son analyse de la société française. Par exemple, je ne pense pas qu’il y ait de la violence dans les quartiers. De la délinquance, des effractions, oui. Mais de la violence, non. Jamais un policier français n’a été tué dans une cité.
Source : Jeune Afrique
Les échanges de services du Maroc avec le reste du monde, portant essentiellement sur le tourisme, le transport, les communications et les centres d'appel, ont dégagé en 2009 un excédent estimé à 41,2 milliards de dirhams (MMDH) contre 51,5 MMDH une année auparavant, selon l'Office des changes.
Les recettes au titre de ces services ont atteint quelque 97,6 MMDH en baisse de 5,6 pc, alors que les dépenses se sont élevées à 56,3 MMDH en hausse de 8,6 pc, précise l'Office qui vient de publier les indicateurs mensuels des échanges extérieurs du Maroc.
Concernant le secteur du tourisme, qui a évolué en 2009 dans un contexte de crise internationale, les recettes voyages ont atteint 52,8 MMDH, pour afficher une baisse de 5 pc par rapport au niveau enregistré en 2008.
Les recettes touristiques ont progressé par contre de 8,9 pc par rapport à la moyenne des années 2004 à 2008, soit 48,5 MMDH, souligne la même source.
Pour leur part, les dépenses voyages ont augmenté de 2,8 pc à environ 8,7 MMDH en 2009. La balance voyages fait ainsi ressortir un excédent de 44 MMDH contre 47 MMDH.
Par ailleurs, les recettes générées par les services de transport et de communication et par les centres d'appel ont atteint respectivement 16 MMDH (-16,6 pc), 5,4 MMDH (+9,8 pc) et 3,3 MMDH (+13 pc).
Il ressort également des statistiques de l'Office un recul de 5,3 pc des transferts de fonds effectués par les Marocains résidant à l'étranger (MRE), qui ont atteint environ 50,2 MMDH au terme de 2009 contre 53 MMDH une année auparavant.
Les recettes MRE ont enregistré une hausse de 7,3 pc en comparaison avec la moyenne des recettes des années 2004 à 2008.
Pour leur part, les recettes au titre des investissements et prêts privés étrangers ont accusé une baisse de 26,1 pc, passant de 35,3 MMDH en 2008 à 26 MMDH en 2009, précise la même source.
Par nature d'opération, les investissements directs ont participé à hauteur de 73,4 pc dans le total de ces recettes. Les investissements de portefeuille et les prêts privés y ont participé respectivement pour 14,3 pc et 12,3 pc.
Source : La Vie eco/MAP
La 16ème édition du salon "Maghreb des livres" se tiendra, les 6 et 7 février à Paris, avec la participation de 130 auteurs maghrébins et étrangers, dont une dizaine d'écrivains marocains qui y présenteront leurs dernières oeuvres.
Parmi les auteurs marocains, on note la présence notamment du Prix Goncourt 2009 de la poésie, Abdelatif Laâbi, de la poète Siham Bouhlal, des romanciers Fouad Laroui, Mahi Binebine, Mohamed Nedali et Hayat El Yamani, ou encore de l'essayiste et ancien ministre de l'Economie et des finances, Fathallah Oualalou.
Organisé par l'association culturelle franco-maghrébine "Coup de Soleil", le salon propose un riche programme avec une librairie répertoriant tous les titres publiés en 2009, relatifs au Maghreb et à l'intégration, des livres en langue française, arabe et amazighe, des séances de dédicaces pour quelques 120 auteurs, des entretiens, des lectures, des tables rondes, des rencontres et des cafés littéraires, entre autres.
Cette année, le salon met à l'honneur l'Algérie avec des hommages à trois grands écrivains de ce pays: Albert Camus, disparu, il y a 50 ans, Kateb Yacine, il y a 20 ans et Rachid Mimouni, il y a 15 ans.
Au programme des rencontres, figurent six tables-rondes, traitant notamment de l'éducation, l'histoire, l'intégration et la littérature.
Le programme prévoit aussi l'exposition "Générations: un siècle d'histoire culturelle des Maghrébins en France", conçue et réalisée par Driss El Yazami, président du Conseil de la Communauté marocaine à l'Etranger (CCME), et qui se déroule de novembre 2009 à avril 2010.
Le salon vise à mettre en valeur l'ensemble de la production éditoriale relative au Maghreb "de là-bas" et au Maghreb "d'en France", qu'il s'agisse de littérature (roman et poésie) bien sûr, mais aussi des essais, bande dessinée, beaux-livres, etc., parus dans le courant de l'année 2009.
Source : MAP
La 16è édition du salon "Maghreb des livres" se tiendra, les 6 et 7 février à Paris, avec la participation de 130 auteurs maghrébins et étrangers, dont une dizaine d'écrivains marocains qui y présenteront leurs dernières oeuvres.
Parmi les auteurs marocains, on note la présence notamment du Prix Goncourt 2009 de la poésie, Abdelatif Laâbi, de la poète Siham Bouhlal, des romanciers Fouad Laroui, Mahi Binebine, Mohamed Nedali et Hayat El Yamani, ou encore de l'essayiste et ancien ministre de l'Economie et des finances, Fathallah Oualalou.
Organisé par l'association culturelle franco-maghrébine "Coup de Soleil", le salon propose un riche programme avec une librairie répertoriant tous les titres publiés en 2009, relatifs au Maghreb et à l'intégration, des livres en langue française, arabe et amazighe, des séances de dédicaces pour quelques 120 auteurs, des entretiens, des lectures, des tables rondes, des rencontres et des cafés littéraires, entre autres.
Cette année, le salon met à l'honneur l'Algérie avec des hommages à trois grands écrivains de ce pays: Albert Camus, disparu, il y a 50 ans, Kateb Yacine, il y a 20 ans et Rachid Mimouni, il y a 15 ans.
Au programme des rencontres, figurent six tables-rondes, traitant notamment de l'éducation, l'histoire, l'intégration et la littérature.
Le programme prévoit aussi l'exposition "Générations: un siècle d'histoire culturelle des Maghrébins en France", conçue et réalisée par Driss El Yazami, président du Conseil de la Communauté marocaine à l'Etranger (CCME), et qui se déroule de novembre 2009 à avril 2010.
Le salon vise à mettre en valeur l'ensemble de la production éditoriale relative au Maghreb "de là-bas" et au Maghreb "d'en France", qu'il s'agisse de littérature (roman et poésie) bien sûr, mais aussi des essais, bande dessinée, beaux-livres, etc., parus dans le courant de l'année 2009.
Source : MAP
Le projet MEDA II concrétise la politique commune du Maroc et de l'Union Européenne (UE) en matière de circulation des personnes, avec pour objectif d'intensifier la lutte contre toutes les formes d'immigration illégale, a indiqué, jeudi à Rabat, M. Jamal Rhmani, ministre de l'Emploi et de la formation professionnelle.
S'exprimant lors de la cérémonie de clôture du projet pilote "Appui institutionnel à la circulation des personnes (MEDA II)", lancé en décembre 2005 et issu du partenariat entre le Maroc et l'UE, M. Rhmani a expliqué que grâce à ce projet "nos citoyens disposent dorénavant de procédés électroniques de communication, mais aussi de lieux ressources dans lesquels ils peuvent trouver des moyens documentaires et des conseillers spécialisés pour les informer sur les conditions réussies des migrations légales".
Pour sa part, M. Mohamed Ameur, ministre chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, a indiqué que son département est disposé à prendre toutes les mesures nécessaires afin de jouer pleinement son rôle, garantir une articulation institutionnelle solide et permettre ainsi d'assurer la pérennisation des objectifs du projet MEDA II.
La mobilisation des MRE pour le développement du Maroc constitue un axe important dans la stratégie et le programme d'action du Gouvernement, a-t-il poursuivi, rappelant que les différents travaux et études réalisés sur cette thématique ces deux dernières années, ont démontré que la communauté marocaine à l'étranger constitue un capital humain de savoir et de savoir-faire à valoriser dans le cadre des vastes programmes et plans nationaux initiés dans différents domaines d'activités.
La communauté marocaine à l'étranger est un formidable moyen pour renforcer la coopération entre le Maroc et l'UE et rehausser le niveau de la coopération, décentralisée ou non gouvernementale, entre les régions de ces deux espaces, a ajouté M. Ameur.
De son côté, M. Eneko Landarburu, ambassadeur, chef de la Délégation de la Commission Européenne à Rabat, a fait savoir que l'Union Européenne est engagée dans un projet ambitieux qui nécessite la consolidation des rapports avec le Maroc, pour assurer la sécurité et la prospérité de la région méditerranéenne .
Ce projet est très intéressant dans la mesure où la question de la migration touche la liberté et la circulation des personnes, a-t-il ajouté, précisant qu'il constitue "l'illustration de nos rapports et nos projections et rentre dans notre stratégie de lutte contre l'immigration illégale".
Le projet MEDA II a fait de l'ANAPEC, selon le diplomate européen, un partenaire crédible et un interlocuteur de confiance auprès du patronat de l'Europe et a permis de prendre en considération les droits des migrants dans les pays d'accueil et après le retour à leur pays d'origine.
Le directeur général de l'ANAPEC, M. Hafid Kamal, a indiqué, quant à lui, que l'ANAPEC a été digne de la confiance de ses partenaires à l'international, alors que "s'est installée publiquement au Maroc la certitude qu'il existait une façon légale, sécurisée, honnête et transparente d'aller travailler à l'étranger".
Sur la question des migrations, a-t-il noté, "la confiance s'est instaurée avec nos partenaires du projet, français, espagnols et belges avant de s'étendre à d'autres pays européens, comme l'Allemagne, l'Irlande et l'Italie".
Le projet MEDA II, qui a débuté en 2005, constitue un modèle pionnier en matière de gestion des flux migratoires, en ce sens qu'il met à la disposition des candidats à la migration et des entreprises d'accueil, un cadre juridique approprié outre des services avant, au cours et au terme de l'opération de migration, ainsi que des garanties mutuelles.
Ce projet, réalisé avec un appui financier de 7,74 millions d'euros, a bénéficié en 2006 à 2.300 personnes et plus de 12.000 autres en 2008.
Source : MAP
Une manifestation scientifique centrée sur la chanson et la musique kabyles, mais aussi sur les acteurs culturels que sont les interprètes, compositeurs, paroliers, ainsi que les producteurs et diffuseurs, en prenant en compte le point de vue des acteurs et celui des récepteurs. Des études portant sur des parcours d’artistes – plus que sur des portraits –, sans considération de thème ou de genre, permettront à nombre d’entre eux de sortir de l’ombre dans laquelle ils ont souvent été plongés, par oubli ou par méconnaissance…Suite
Une femme fonctionnaire, agent de surveillance de Paris (ASP), suspendue de ses fonctions pour avoir porté le voile islamique simple dans un service de police, et qui devrait comparaître jeudi matin devant le conseil de discipline, a demandé le report de celui a-t-on appris de source policière.
La décision de report a été prise à l'unanimité a-t-on indiqué et la date du prochain conseil de discipline n'a pas été précisée.
Nora B., a été suspendue en novembre 2009 par le préfet de police de Paris après avoir été à plusieurs reprises admonestée par sa hiérarchie.
Affectée dans le XIème arrondissement de Paris et chargée de la régulation de la circulation dans la capitale, elle portait dans le service de police où elle est affectée le voile simple (non intégral). Elle a toujours refusé de l'enlever.
Source : La Croix/AFP
Le tribunal d'Amsterdam s'est déclaré compétent mercredi pour juger Geert Wilders, député néerlandais d'extrême droite et réalisateur du film anti-islam "Fitna", poursuivi pour incitation à la haine et à la discrimination envers les musulmans.
Le tribunal d'Amsterdam s'est déclaré compétent mercredi pour juger Geert Wilders, député néerlandais d'extrême droite et réalisateur du film anti-islam "Fitna", poursuivi pour incitation à la haine et à la discrimination envers les musulmans.
"Le tribunal est l'instance compétente pour examiner ce qui vous est reproché", a déclaré le président Jan Moors à l'adresse du député.
"Ce sont des délits normaux qui sont reprochés à M. Wilders", a-t-il ajouté, en indiquant qu'ils n'avaient pas été commis dans l'exercice de ses fonctions de député.
La défense avait contesté la compétence du tribunal, lors d'une audience de procédure le 20 janvier, estimant que M. Wilders devait être jugé par la cour de cassation, seule habilitée à poursuivre les élus pour des délits commis dans l'exercice de leurs fonctions.
"L'immunité parlementaire ne s'étend pas à ce qu'un député a dit ou écrit en dehors du parlement", a souligné le tribunal qui a suivi les arguments avancés par le parquet.
M. Wilders, 46 ans, chef du Parti de la liberté (PVV, 9 députés sur 150), est accusé d'insultes envers les musulmans pour avoir comparé leur religion au fascisme dans son court-métrage "Fitna", mis en ligne en mars 2008, et demandé l'interdiction du Coran, qu'il compare au "Mein Kampf" d'Adolf Hitler.
Il a déploré à l'issue de l'audience que le tribunal ne lui offrait pas "un procès équitable", tout en se disant "fâché, déçu mais combatif". "Je vais me battre comme un lion jusqu'à ce que je sois acquitté", a-t-il dit devant la presse. "Je sais que j'ai dit la vérité et que je n'ai rien dit de répréhensible".
Le tribunal a accepté d'entendre comme témoins au procès trois islamologues, sur les 18 témoins qu'avait réclamés la défense, dont l'assassin du cinéaste Theo van Gogh, tué au nom de l'islam radical en 2004 à Amsterdam.
"Le tribunal n'a retenu que trois témoins : il n'est en toute vraisemblance pas intéressé par la vérité. Je ne peux pas me défendre", a réagi Geert Wilders, qui encourt jusqu'à un an de prison ou 7.600 euros d'amende, mais pas de peine d'inéligibilité.
Le tribunal a suspendu l'audience mercredi sans fixer de date pour l'examen sur le fond de l'affaire.
Le 21 janvier 2009, la cour d'appel d'Amsterdam, saisie par des dizaines de plaignants, avait ordonné au parquet de poursuivre M. Wilders. Le parquet avait classé sans suite en 2008 les plaintes contre M. Wilders, estimant que le film et les déclarations du député s'inscrivaient "dans le cadre du débat public".
Source : Le Matin.ch
Détenue depuis le 19 janvier au centre de rétention administrative de Lyon, une Marocaine de 18 ans devrait être expulsée jeudi 4 février à 9 heures vers le Maroc. Sa soeur jumelle a échappé à l'arrestation et se cache avec le soutien du Réseau éducation sans frontières (RESF).
"J'ai peur, et je pleure tout le temps", raconte Salima Boulazhar que Le Monde a pu joindre par téléphone au centre de rétention. "Je n'ai pas de famille au Maroc, je ne me souviens presque plus de ce pays que nous avons quitté avec ma soeur quand nous avions 13 ans. Je ne sais même plus ni lire ni écrire l'arabe."
Abandonnées par leurs parents, Salima et Salma ont été élevées au Maroc par leur grand-mère jusqu'au décès de celle-ci. Elles ont ensuite été recueillies par l'une de leurs tantes qui habite Clermont-Ferrand. "Quand elles sont arrivées en France, elles avaient un niveau scolaire très faible", raconte Marie Guillerminet, de la Ligue des droits de l'homme. "Mais elles se sont accrochées, ont appris le français, et ont réussi à entrer en apprentissage." L'une et l'autre préparent un CAP dans la restauration.
Ce parcours d'intégration s'est interrompu le 27 juillet, quand l'administration a refusé de leur délivrer un titre de séjour. "Nous avons contesté ce refus devant le tribunal administratif de Clermont-Ferrand, qui n'a toujours pas rendu sa décision", explique Me Bertrand Chautard, l'avocat des jeunes filles. "Depuis le 27 juillet, il ne s'est rien passé de particulier et je ne comprends pas ce soudain emballement qui a conduit à l'arrestation de Salima à son domicile. Ce ne sont pas des gamines qui troublent l'ordre public ! La préfecture aurait pu attendre la décision du tribunal administratif avant de demander leur arrestation. C'est certes légal, mais cette attitude ne respecte pas l'Etat de droit et fait peu de cas du contrôle exercé par le juge administratif."
Mercredi 3 février, RESF devait demander une nouvelle audience à Patrick Stéfanini, préfet d'Auvergne et du Puy-de-Dôme et ancien secrétaire général du ministère de l'immigration. "Notre demande est simple : nous voulons la régularisation", explique Rafael Maniez, de RESF.
Contacté par Le Monde, M. Stefanini a fait savoir qu'il ne souhaitait pas "s'exprimer pour le moment".
Alors que la mobilisation en faveur de Salima et de Salma prend de l'ampleur à Clermont-Ferrand, RESF a été saisi d'un nouveau cas d'expulsion à l'encontre d'un Marocain de 21 ans en situation irrégulière. Youssouf Ahanssal, élève d'un lycée professionnel clermontois, a été arrêté lundi 1er février. Le lendemain, à l'issue de sa garde à vue, il s'est vu signifier un arrêté préfectoral de reconduite à la frontière.
Cette décision a conduit des élèves de son lycée à manifester leur soutien, sous les yeux de Claire Chazal et Jean-Pierre Foucault qui visitaient l'établissement dans le cadre de la Fondation TF1. A la différence de Salima Boulazhar, Youssouf Ahanssal bénéficiera d'un sursis de quelques mois. Mardi après-midi, la préfecture du Puy-de-Dôme a en effet fait savoir qu'il avait été "assigné à résidence pour qu'il puisse terminer l'année scolaire".
Source : Le Monde
Les discussions engagées par la France et le Mali pour négocier un "accord de gestion concerté des flux migratoires" ont de nouveau achoppé sur la question de la régularisation des sans-papiers maliens en France, a-t-on appris mercredi de source officielle à Bamako.
"Nous ne sommes pas arrivés à finaliser les discussions en vue de la signature d?un accord sur la gestion des flux migratoires entre nos deux pays", a déclaré à l?AFP un responsable du ministère chargé des Maliens de l?extérieur, après le séjour au Mali d?une délégation de responsables français.
Selon le compte rendu de la rencontre, dont l?AFP a pu se procurer une copie, "c?est essentiellement sur le chapitre de +la régularisation des sans-papiers maliens vivant en France+ qu?il n?y a pas d?accord".
Selon le même document, le Mali demande que chaque année, 5.000 de ses ressortissants en situation irrégulière en France obtiennent des papiers, tandis que Paris n?est disposé à en régulariser que 1.500.
"Les deux parties ont décidé de laisser ce dossier à l?appréciation des ministres français et malien en charge des questions liées à l?immigration", selon le document.
Un membre du comité franco-malien chargé du dossier a déclaré à l'AFP: "Mon impression, c?est que la France est décidée à aller vite, quitte à utiliser le bâton et la carotte".
Il s'agissait de la sixième rencontre entre les deux parties pour tenter d?obtenir un "accord de gestion concertée des flux migratoires", que Paris a déjà signé avec plusieurs autres pays africains.
Fin mars, le président malien Amadou Toumani Touré s'était entretenu à Bamako avec le ministre français de l'Immigration, Eric Besson. Le chef de l'Etat malien avait alors déploré des "divergences": "Pendant que nous parlons de régularisation de nos compatriotes (immigrés sur le territoire français), la préoccupation de la France reste le retour au pays", avait-il dit.
La communauté malienne en France (ancienne puissance coloniale) est estimée à 120.000 personnes, dont 45.000 en situation régulière, généralement dans des emplois peu qualifiés et éprouvants.
Source : AFP
Du calendrier confus du débat se dégage une date: lundi 8 février, pour un séminaire gouvernemental censé «tirer les conclusions».
Débat identité nationale, fin annoncée ? Pas exactement. Repris en main par François Fillon, le laborieux «grand débat» lancé le 2 novembre par le ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale fera l'objet d'un séminaire gouvernemental, lundi 8 février. Au lieu du colloque prévu le 4 février, définitivement enterré donc. Une modification d'agenda intervenue «compte tenu de l’ampleur prise par le grand débat», a justifié le ministère il y a quelques jours.
Il s'agira lundi, a expliqué le Premier ministre ce matin sur Europe 1, de «tirer les conclusions»: «Nous allons examiner l’ensemble des propositions qui ont été faites tout au long de ce débat et puis on va sélectionner celles qui méritent d’être mises en œuvre et qui justifient des décisions.»
«Chaque ministre devra dire ce qu’il pense des propositions qui ont été faites.» Que se passera-t-il en cas de désaccord de l’un d’eux? «Il le dira, les ministres sont libres de parole et vous avez pu le constater depuis deux ans et demi», a rétorqué le Premier ministre.
Suivra, en principe, un arbitrage présidentiel, que Besson avait annoncé il y a un mois pour «la première quinzaine de février».
Ce qui n'empêchera pas le débat de se poursuivre «jusqu'à fin 2010, bien au-delà des élections régionales», ainsi que l'avait annoncé le ministre. Et tant pis si selon un sondage récent, seuls 22% des Français le jugent constructif.
Source : Libération.fr
Le secrétariat au logement est prié de revoir un décret de 2008 imposant des conditions de résidence pour les étrangers non communautaires pour invoquer le droit au logement.
La loi sur le droit au logement opposable est «discriminatoire», juge ce mercredi la Halde. En cause : un décret de septembre 2008, complétant la loi Dalo du 5 mars 2007, et imposant des conditions de résidence pour les étrangers non communautaires pour invoquer le droit au logement.
La loi Dalo impose en effet à l'Etat l'obligation de loger «toute personne résidant sur le territoire français de façon régulière» qui n'est pas en mesure d'accéder à «un logement décent et indépendant» par ses propres moyens ou de s'y maintenir.
Pour les ressortissants de l'Union européenne, la loi Dalo s'applique dans les mêmes conditions que pour les nationaux. En revanche, pour les étrangers non communautaires, le décret ajoute des conditions: soit être titulaire d'une carte de résident ou équivalent (réfugiés, personnes justifiant d'une résidence continue et régulière d'au moins 5 ans en France, etc.). Soit justifier d'au moins deux années de résidence ininterrompue en France sous couvert de certains titres de séjour, renouvelés au moins deux fois.
En pratique donc, les étrangers relevant de cette seconde catégorie ne peuvent pas se prévaloir du droit au logement pendant deux ans, et ce quels que soient l'urgence de leur situation ou le délai anormalement long fixé dans le département concerné.
Encore faut-il qu'il y ait des logements disponibles...
Dans ses attendus, la Halde estime que «la condition de résidence préalable de 2 ans (...) apparaît comme un traitement défavorable fondé sur la nationalité qui n'apparaît pas justifié et proportionné à l'objectif poursuivi par la loi Dalo qui est de garantir le droit à un logement décent pour les personnes les plus démunies».
La Halde demande au secrétaire d'Etat au Logement, Benoist Apparu, «d'abroger cette restriction contraire à la Constitution et aux engagements internationaux de la France».
Jean-Baptiste Ayrault, président de l'association Droit au logement (Dal) voit là «une avancée», même si «tout être humain qu'il ait ou pas des papiers, devrait avoir droit à un toit et pas dormir dans la rue.»
Quand bien même le gouvernement se plierait à la délibération de la Halde, ce droit au logement opposable sera-t-il appliqué? Si Jean-Baptiste Ayrault se refuse à qualifier la loi Dalo «d'échec», il reconnaît que «15 000 ménages ont été relogés, autant voire plus sont toujours en attente... Faute de logement disponible.» Il conclut : «la loi a reconnu le droit au logement ; à charge au gouvernement de se donner les moyens pour la respecter.»
Source : Libération.fr
La Suisse et le Kosovo ont signé mercredi à Berne un accord de réadmission qui pourrait concerner quelques dizaines de personnes à l'heure actuelle.
L'accord a été signé mercredi par la conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf et le ministre kosovar de l'Intérieur, Zenun Pajiziti. (Photo: Reuters)
Des ONG demandent à l'Office fédéral des migrations (ODM) de renoncer à renvoyer dans ce pays des Balkans des membres de minorités, notamment les Roms.
L'accord a été signé mercredi par la conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf et le ministre kosovar de l'Intérieur, Zenun Pajaziti, en visite officielle de travail en Suisse, a constaté l'ATS. Les deux pays ont également signé un protocole d'entente sur un partenariat migratoire.
Dans un communiqué commun, l'Organisation suisse d'aide aux réfugiés (OSAR), Amnesty International (AI), la Société pour les peuples menacés et Humanrights.ch/MERS appellent à ne pas renvoyer des membres des communautés rom, ashkali et égyptienne.
La situation des Roms au Kosovo «est toujours caractérisée par la discrimination, les menaces et les tracasseries», écrivent ces ONG. Les attaques contre eux ont nettement augmenté depuis juillet dernier. Ils manquent de logements, d'emplois et leur liberté de mouvement est restreinte, selon les ONG. Plusieurs d'entre eux vivent dans des camps, dont certains à Mitrovica sont contaminés au plomb.
La diaspora kosovare en Suisse est forte d'environ 170 000 personnes. La majorité est au bénéfice d'un permis de séjour. Un certain nombre de personnes, déboutées de l'asile ou en situation irrégulière, sont susceptibles d'être renvoyées.
Depuis le 1er avril, le Kosovo, dont la Suisse a reconnu l'indépendance, fait partie des pays considérés comme sûrs par le Conseil fédéral.
Source : 20 Minutes.ch
Le bureau de l'Association des Ombudsmans de la Méditerranée (AOM) a décidé, mardi 2 février à Paris, d'appuyer la proposition marocaine appelant les Nations unies à reconnaître pleinement le rôle de l'Institution du médiateur en matière de protection des droits de l'Homme.
Lors d'une réunion présidée par Moulay M'hamed Iraqi, Wali Al Madhalim et président de l'AOM, en présence notamment de MM. Jean-Paul Delevoye, Médiateur de la République Française, et Mujica Herzog, Défenseur du Peuple Espagnol, les membres du bureau se sont engagés à ne ménager aucun effort, en usant de toutes les voies possibles, pour promouvoir l'initiative marocaine afin qu'elle soit adoptée lors de la 65ème Assemblée Générale de l'ONU.
Le bureau a également adopté l'ordre du jour de la quatrième rencontre de l'AOM qui aura lieu les 14 et 15 juin prochain à Madrid, sous le thème: "La problématique de l'immigration et le rôle des Ombudsmans dans la gestion de ce phénomène".
L'accent sera mis lors de cette rencontre sur la "situation des personnes mineures en situation migratoire".
Les membres du bureau se sont aussi accordés de tenir des réunions préparatoires de cette rencontre au siège de l'Association à Tanger et de le doter de la documentation nécessaire à son rayonnement.
Cette réunion du bureau de l'AOM s'est tenue en marge d'un colloque réunissant pour la première fois autour de la défense des droits de l'Homme les médiateurs ou représentants des organisations des droits de l'Homme des pays de la Ligue arabe et du Conseil de l'Europe.
Cette rencontre, organisée par le Médiateur de la République français, l'Université Panthéon Assas (Paris) et la Johns Hopkins University (Washington), a appelé, dans sa déclaration finale, à instaurer des mécanismes de dialogue entre l'Europe et les Etats arabes dans le domaine des droits de l'Homme et à encourager la recherche et l'échange d'expériences en la matière.
Les participants ont aussi plaidé pour la promotion de la culture des droits de l'Homme dans les systèmes éducatif et universitaire et le renforcement du rôle de la société civile active dans ce domaine.
Lors de ce colloque, auquel ont pris part également MM. Robert Badinter , sénateur et ancien ministre français de la Justice, Alvaro Gil Robles, ancien Commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe et ancien Défenseur du peuple Espagnol, les participants se sont penchés sur les problématiques et les mécanismes relatifs aux droits de l'Homme à travers les différents instruments internationaux.
Source : MAP
Les centres italiens destinés à accueillir les demandeurs d'asile ou détenir les clandestins avant leur expulsion fonctionnent dans l'urgence et manquent cruellement de moyens, selon une étude présentée mardi à Rome par Médecins sans Frontières (MSF).
La coordinatrice médicale de MSF en Italie, Alessandra Tramontano, a dénoncé devant la presse "la pauvreté de l'assistance sanitaire", s'étonnant de "l'inaction des autorités sanitaires locales et nationales".
"Plus de dix ans après l'institution des centres pour immigrés en Italie, leur gestion semble encore inspirée par l'urgence. En général, les services fournis par ces centres semblent conçus dans l'optique exclusive de satisfaire à grand-peine les besoins de base", a indiqué l'organisation humanitaire dans un communiqué.
Ce qui n'est même pas toujours le cas: Mme Tramontano a cité en exemple l'absence dans certains centres de papier hygiénique ou de savon, ou encore la présence de rats.
"La gestion des centres pour immigrés apparaît en grande partie inefficace", a conclu MSF dans son rapport, en estimant que ces centres ne sont pas en mesure de fournir une protection et assistance aux personnes vulnérables.
L'ONG a demandé la fermeture des centres de Trapani (Sicile) et Lamezia Terme (sud), "totalement inadaptés à abriter décemment des personnes".
L'étude de MSF a été conduite dans 21 centres entre décembre 2008 et août 2009. L'ONG s'est vu refuser l'accès aux centres de Lampedusa et Bari (sud).
"Le climat est de plus en plus hostile pour les immigrés en Italie, comme l'ont démontré clairement les événements de Rosarno" (Calabre, sud), a estimé le directeur général de MSF Italie, Kostas Moschochoritis, devant la presse.
En janvier, des affrontements entre immigrés --des ouvriers agricoles africains employés pour la plupart illégalement pour ramasser oranges et mandarines-- et habitants de Rosarno ont fait plusieurs dizaines de blessés parmi les étrangers, victimes d'une véritable "chasse à l'étranger".
Source : Romandie/AFP
"A proposito de mis vecinos, Claves para convivir con la otra orilla" , (A propos de mes voisins, clés pour vivre avec l'autre rive) de l'arabiste espagnol, Juan Castilla, est une ode au dialogue et à la convivialité et une invite à une meilleure connaissance mutuelle entre Espagnols et Marocains.
"La culture Marocaine qui est tellement proche de nous (Espagnols), est en même temps, paradoxalement totalement inconnue de l'Espagnol lambda", assure d'emblée Juan Castilla qui n'est autre que le Directeur de l'Ecole des Etudes Arabes de Grenade depuis 2005.
Selon cet amoureux des Lettres Arabes, "il y a tellement de préjugés et de méfiance pour tout ce qui nous parvient de l'autre côté de la Méditerranée. Et justement, ce livre entend contribuer un tant soit peu à détruire ces préjugés en narrant l'histoire d'une famille Espagnole qui découvre de nouveaux voisins: une famille Marocaine.
Pendant que le mari, Pablo, préfère se confiner dans ses préjugés et refuse de découvrir les nouveaux arrivants, la femme, Carmen, par contre, poussée par la curiosité, décide de connaître ses nouveaux voisins et "leurs us et coutumes". Elle va découvrir alors et non sans surprise, une culture richissime, des traditions similaires à celles des espagnoles, une gastronomie exquise et une musique différente mis si envoûtante, bref, elle découvre "une culture arabe pleine de curiosités".
"L'idée d'écrire ce livre, qui est destiné au citoyen Lambda, est née de la nécessité de jeter la lumière sur un vieux topique : la peur de connaître l'autre nous empêche de nous rapprocher d'autrui ", affirme, dans des déclarations aux Médias espagnols, Juan Castilla qui se targue d'avoir nombre d'amis Marocains au Maroc et en Espagne.
" Nous devons admettre une réalité qui saute aux yeux : chaque jour, des personnes de l'autre rive viennent vivre en Espagne et il ne serait pas mal de conscientiser la société sur ce phénomène. Nous devons tous apprendre à vivre les uns avec les autres ".
Le livre, qui vient de paraitre aux éditions Almed, tente aussi d'apporter des éclairages sur la culture arabo-musulmane, sur les relations hispano-marocaines et cherche à démystifier certains préjugés qui façonnent les idées perçues sur les Marocains en Espagne.
"C'est un livre destiné à monsieur tout le monde pour qu'il apprenne plusieurs concepts sur la culture marocaine, sur la religion musulmane et sur les Marocains de façon générale. Des concepts qui sont totalement méconnus par la masse en Espagne ".
Pourquoi le racisme envers les Maghrébins est tellement patent en Espagne ?. Le livre tente également d'y apporter des réponses.
Selon son auteur, "il est curieux que lorsqu'on parle d'immigrant, l'Espagnol moyen pointe automatiquement du doigt les Maghrébins. Alors que les immigrés d'autres pays, on parle d'étrangers. Personne n'oserait appeler "Maure", une personnalité arabe de haut niveau et personne n'est raciste envers un footballeur comme Zidane, s'interroge Juan Castilla.
"Il est fort regrettable que dans les Médias Espagnols, le Marocain est toujours associé à l'immigration clandestine, à la drogue et aux délits de toutes sortes. Pourquoi ne parle-t-on pas des Marocains scientifiques, écrivains et musiciens entre autres. Pourquoi ne parle-t-on pas de ces Marocains qui maîtrisent les langues et qui sont mieux préparés que les Espagnols", s'indigne-t-il.
Il a, dans ce contexte, milité pour une meilleure connaissance de la langue arabe. "En plus d'étudier de façon approfondie la langue arabe, ce qu'il nous faut c'est une matière, un condensé de langue, d'histoire et de culture arabes, qui soit enseignée dans les écoles en Espagne. Ceci nous permettra de nous connaître et de comprendre un large pan de notre Histoire", a-t-il suggéré.
Source : MAP
Les «moutons noirs» sont de retour sous la Coupole. Ceux que l’UDC a choisis pour symboliser son initiative populaire «Pour le renvoi des étrangers criminels». Un support visuel qui a par ailleurs rimé avec victoire électorale en 2007. C’est aujourd’hui que la Commission des institutions politiques du Conseil des Etats décidera si elle présente un contre-projet direct, comme le souhaitent le PLR et le PDC. Le peuple aurait alors deux options dans l’isoloir.
La leçon des minarets
Pour mémoire: déposé en mars 2008, avec plus de 210 000 signatures réunies en un temps record, le texte de l’UDC prévoit une privation de titre de séjour en cas de condamnation par un «jugement entré en force pour meurtre, viol ou tout autre délit sexuel grave, pour un acte de violence d’une autre nature, tel que le brigandage, la traite d’êtres humains, le trafic de drogue ou l’effraction; ou s’ils (les étrangers) ont perçu abusivement des prestations des assurances sociales ou de l’aide sociale.» Un des buts est aussi d’unifier la pratique en Suisse en créant un mécanisme automatique.
Estimant élevées les chances de victoire de l’UDC devant le peuple, qui plus est juste avant les élections fédérales de 2011, le PDC et le PLR veulent offrir un vrai choix au souverain, le contre-projet indirect du Conseil fédéral étant jugé insuffisant. «L’acceptation de l’initiative sur les minarets a fini de convaincre les sceptiques, reconnaît le conseiller national Hugues Hiltpold (GE). Sur un thème aussi émotionnel, nous devons répondre à certaines préoccupations, mais en apportant des réponses respectant notre Etat de droit. Ce qui n’est pas le cas de «l’initiative sur le renvoi.» La semaine dernière, les deux partis ont successivement présenté leurs idées, allant toutes dans les sens d’un durcissement par rapport aux lois actuelles, mais plus précises sur les délits menant à un renvoi.
Majoritaires au Conseil des Etats, le PDC et le PLR devraient trouver un terrain d’entente ce matin en commission. Si le plénum suit lors de la session parlementaire qui débute en mars, cette victoire ne pourrait être que d’étape. Car au Conseil national, ces deux partis, même s’ils font bloc, auront besoin d’une trentaine de voix supplémentaires. Une mission quasi impossible.
Résistance au National
A l’opposition tactique de l’UDC devrait s’ajouter celle de la gauche. «Il ne faut tout simplement pas voter, tranche le président des Verts, Ueli Leuenberger (GE). L’initiative est incompatible avec le droit international.» Un avis partagé par son homologue du PS, Christian Levrat (FR). Ueli Leuenberger ajoute: «Il est inacceptable d’expulser quelqu’un de la 2e génération vers son pays d’origine, qu’il ne connaît pas, alors qu’il est le fruit de notre société. Il faut une gradation dans la gravité des sanctions.»
En refusant tout contre-projet direct, la gauche n’offre-t-elle pas un triomphe facile à l’UDC? «De toute façon, même cette alternative est une victoire de l’UDC, assène Ada Marra (PS/VD). On s’attaque aux étrangers en général, même de 2e ou 3e génération qui n’ont connu que ce pays, plutôt qu’aux vrais problèmes. C’est-à-dire par exemple à la lutte contre des réseaux criminels.»
Cantons souverains
- Aujourd’hui, le renvoi des étrangers est du ressort des cantons, que les expulsions relèvent du droit pénal ou non. En 2009, le canton de Vaud a ainsi renvoyé 111 étrangers pour des raisons pénales: 44 relevant de la Loi sur l’asile et 67 de la Loi sur les étrangers. Au total, Vaud a donc expulsé 585 personnes, pour des raisons pénales ou «ordinaires».
- A Genève, l’Office fédéral de la population n’est pas en mesure de chiffrer les personnes expulsées en raison de motifs pénaux. On sait seulement que 813 ressortissants étrangers ont été effectivement renvoyés de Suisse: 610 personnes relevaient du domaine de la Loi sur les étrangers (permis B, C) et 203 du domaine de la Loi sur l’asile. Ces chiffres comprennent donc les requérants d’asile déboutés, les délinquants de passage, les clandestins ainsi que les personnes qui ont perdu leur droit de séjour en Suisse. A ceux-là s’ajoutent 581 personnes dont le renvoi a été prononcé, mais dont l’exécution n’a pu être contrôlée (personnes disparues).
Source : Tribune de Genève
Deux voitures carbonisées mises tête-bêche contre un tas de pneus usagés. A la sortie de Rosarno, sur la route qui traverse la plaine calabraise en direction de Gioia Tauro, ce sont les seuls signes visibles des affrontements qui, les 9 et 10 janvier, ont opposé une partie des immigrés africains à des habitants de cette petite ville calabraise de 15 000 habitants. Non loin, deux policiers surveillent l'entrée d'un immense hangar où, par centaines, les Africains passaient la nuit pendant la saison de la récolte des agrumes. Un peu de repos entre deux journées de douze heures, payées 25 euros.
Aujourd'hui, plus personne ne vient plus trouver refuge dans ces courants d'air. "C'est étrange de voir Rosarno sans ses Africains", se désole Damiano, 16 ans, élève du lycée La Piria. Avec sa copine Erika, il avait organisé des cours d'alphabétisation pour les immigrés et un spectacle à Noël. "Les immigrés se trouvaient bien à Rosarno, assure-t-il. C'est seulement une petite minorité qui a voulu les chasser." "Nous avons prévenu les autorités régionales, locales. Photos à l'appui, rappelle Don Ennio Stamile, délégué régional de la Caritas pour la Calabre, l'organisation catholique internationale à laquelle l'Etat italien semble avoir délégué une partie de sa politique sociale. Les conditions de vie des immigrés étaient insupportables, un jour ou l'autre cela devait arriver. Mais personne ne nous a répondu."
En deux jours de violences, Rosarno est devenue le symbole de l'infiltration mafieuse dans l'agriculture locale, de l'intolérance à l'égard des étrangers, d'une forme d'esclavage moderne et de l'impuissance de l'Etat. Président de la République, premier ministre, parlementaires défilent en Calabre. On vient à Rosarno pour comprendre. Pourquoi, dans un pays qui a vu émigrer 27 millions de ses habitants à travers le monde, 1 500 Africains ont-ils été terrorisés puis chassés à coups de chevrotine et de manches de pioche ?
Alessandro Campi, directeur scientifique de la Fondation Farefuturo, proche de la droite, interprète les événements de Rosarno comme "un signal". "Mais, interroge-t-il, comment intégrer des étrangers alors que le pays n'a pas encore trouvé son identité 150 ans après la naissance de l'Etat italien ? Nous restons profondément divisés, immobiles, accrochés à nos identités locales. L'intégration suppose une mobilité sociale et une forme d'unité autour d'un projet." A ses yeux, la société italienne n'a "ni l'un ni l'autre". "Nous nous contentons de gérer les urgences dans une forme d'éternel présent."
A Rosarno, on a d'abord pointé le rôle présumé de la 'Ndrangheta (la mafia calabraise). Une enquête est en cours pour tenter de savoir si les familles mafieuses qui règnent sur l'économie locale n'ont pas volontairement provoqué la "chasse aux Noirs" de Rosarno pour faire déguerpir ces immigrés devenus inutiles, dès lors que les subsides de l'Union européenne rapportent plus aux exploitants que la vente des oranges, des mandarines et des kiwis. La faute à la Camorra (la mafia napolitaine) avait-on dit, également, quand, en septembre 2008, à Castel Volturno (Campanie), sept Africains avaient été proprement exécutés.
La faute de voisins excédés, avait-on entendu après les incendies, au printemps et à l'été 2007, de plusieurs camps roms à la périphérie de Naples et de Rome... L'explication est en partie vraie. Mais il a fallu un article du quotidien du Vatican, L'Osservatore Romano, le 11 janvier, pour mettre les pieds dans le plat : "Non seulement écoeurants, les épisodes de racisme dont la presse se fait l'écho nous ramènent à la haine muette et sauvage envers une autre couleur de peau que nous croyions avoir dépassée (...). Nous n'avons jamais brillé par notre sens de l'ouverture, nous Italiens du Nord au Sud."
Vérone, 260 000 habitants, dans la très riche Vénétie, à 1 000 km au nord de Rosarno. Ici, règne le parti anti-immigré de la Ligue du Nord. A l'hôtel de ville, Flavio Tosi, le jeune maire leghiste, élu en 2007 avec 60 % des voix, vient d'être condamné définitivement pour propos racistes à trois ans d'interdiction de meeting. Y aurait-il un lien de cause à effet entre son discours et celui de son parti et les événements de Rosarno "La Ligue n'existe pas en Calabre. Pourquoi voulez-vous que nous soyons responsables ?"
Pourtant, c'est bien ce parti, fort de quatre ministres dont celui de l'intérieur, qui multiplie les provocations racistes. La "criminalisation" de l'immigration clandestine, passible aujourd'hui de six mois de prison, c'est la Ligue. La légalisation des "rondes citoyennes" pour faire régner l'ordre et la tranquillité ? C'est elle. L'opération "Noël blanc" dans une petite ville de Lombardie pour recenser et expulser les immigrés clandestins avant les fêtes ? Encore elle.
La thématique électorale est gagnante : la Ligue pèse près de 30 % des voix dans certaines provinces du Nord et son influence gagne du terrain. "Pour la première fois en Italie depuis le fascisme, des formes de racisme sont assumées au sommet des institutions, explique Enrico Pugliese, sociologue à l'université La Sapienza, à Rome. Cette légitimation de la xénophobie conduit à des orientations violentes et de plus en plus explicites."
Dans la ville de Romeo et Juliette, les immigrés représentent 13 % de la population. Ils sont devenus invisibles, relégués dans les quartiers périphériques. La paix sociale, pour le maire, repose sur un seul pilier : la règle. "Le maire précédent était trop laxiste, explique-t-il. Il a laissé les immigrés s'installer partout, dans les parcs et les jardins de la ville. Les habitants avaient peur. Nous, nous avons multiplié les contrôles. Les étrangers doivent savoir qu'ils ne peuvent pas vivre chez nous comme ils vivaient chez eux. L'Italie n'est pas un pays raciste, mais ceux qui ne sont pas en règle doivent être punis."
Les punis, ces immigrés qui n'ont pour seuls papiers qu'un permis de séjour périmé et un avis d'expulsion, nous les retrouvons à Caserte (Campanie). La "Tente d'Abraham" est l'un de ces nombreux centres d'accueil pour quelques-uns de ces Africains qui sont parvenus à rejoindre l'Italie par la mer avant que la signature d'un accord de refoulement avec la Libye ne tarisse ce flux d'immigration. Coincé entre deux terrains vagues, ce bâtiment moche abrite 70 personnes alors qu'il est prévu pour en héberger une vingtaine. On y dort à 6 ou 8 par chambre.
Assim, arrivé du Togo il y a un an et demi, raconte : "Tous les jours, vers 4 h 30, nous nous rendons sur un des ronds-points de la ville. Les employeurs en bâtiment viennent nous prendre. D'autres fois, ce sont les exploitants des plantations de tabac. Les journées durent du lever du jour à la tombée de la nuit. Je suis payé 25 euros par jour." Le donneur de travail n'embauche jamais deux fois de suite les mêmes immigrés, de peur d'être reconnu et dénoncé. "Il vous arrive d'avoir des bons contacts avec eux ?", demande-t-on. "Ils nous prennent pour travailler, pas pour prendre de nos nouvelles", cingle Michel Djibo, un Ivoirien.
Sortir, avoir des contacts avec la population ? Trop risqué. Trop humiliant aussi. "Dans les bars, si on commande un café, il nous est servi dans un gobelet en plastique. Comme si on avait la maladie." Mamadou, Ivoirien, a des larmes plein les yeux : "La vie est trop difficile ici. Il faut un papier avant de pouvoir commencer à vivre, à travailler, à trouver un logement. Les Noirs vivent mal, mal, très mal. On est malheureux, emprisonnés. Les Italiens nous considèrent comme des chiens. Non, même pas. Les animaux sont mieux traités que nous." Gian Luca Castaldi, qui gère ce centre d'accueil, tente une explication : "Ce n'est pas forcément du racisme de la part des Italiens, mais de l'envie. Pour un jeune du coin, le maximum de l'ambition sociale est d'obtenir une indemnité de chômage. Ils voient arriver des types qui ont risqué leur vie pour faire des boulots dont eux ne veulent même pas. Au fond, ils envient leur courage."
Réduits à une forme d'esclavage, ces immigrés n'ont pas choisi l'Italie par hasard. Des secteurs entiers de l'économie, le bâtiment et l'agriculture, reposent sur l'exploitation des clandestins. Moins ils sont en règle, plus ils sont malléables et corvéables. "Les immigrés continueront à défier toutes les lois, même les plus restrictives, tant qu'ils sauront qu'en Italie il n'y a pas besoin de permis de séjour pour travailler", écrit l'économiste Tito Boeri, dans La Repubblica.
La situation ne fait qu'empirer. Alors que la loi prévoit un délai maximum de vingt jours pour obtenir le renouvellement du permis de séjour, les immigrés doivent désormais attendre entre cinq et dix-huit mois pour obtenir ce document. Volonté délibérée de la part de l'administration de laisser cette population dans la fragilité afin de l'exploiter davantage ? "La loi produit volontairement la clandestinité. C'est une forme de discrimination institutionnelle", répond Shukri Saïd, fondatrice de l'association Migrare, qui a mené une longue grève de la faim pour dénoncer les lenteurs de l'administration.
Directeur de l'institut d'études sociales Cencis, qui ausculte depuis plus de quarante ans la vie des Italiens, le sociologue Giuseppe de Rita assure, lui, que "les Italiens ne sont pas plus racistes que le reste des Européens confrontés à l'immigration, mais sont habités d'un sentiment de supériorité". "Les Napolitains, explique-t-il, ont essayé de rouler les Américains quand ils les ont libérés en 1943. Les Italiens s'imaginent toujours plus forts que les derniers arrivés."
Source : Le Monde
Le ministre de l'Immigration, Eric Besson, a refusé la nationalité à un ressortissant étranger qui oblige sa femme française à porter le voile intégral, un cas de figure sans précédent en France.
Cette décision intervient quelques jours après les conclusions d'une mission parlementaire préconisant d'interdire cet habit dans les lieux publics.
C'est la première fois que la naturalisation par le mariage est refusée pour ce motif, visant ainsi un conjoint pour l'obligation faite à son épouse de porter le voile intégral.
En juin 2008, le Conseil d'Etat avait rendu un arrêt confirmant le refus d'octroyer la nationalité française à une Marocaine portant le voile intégral, en stigmatisant une "pratique radicale de la religion incompatible avec les valeurs essentielles de la communauté française".
"Pour répondre à certaines rumeurs, Eric Besson confirme avoir contresigné et transmis aujourd?hui au Premier ministre un projet de décret refusant l?acquisition de la nationalité française par un ressortissant étranger marié à une Française", selon un communiqué du ministère.
"Il faut refuser l'accès à la nationalité française à tout homme qui impose à sa femme de porter le voile intégral", a préconisé M. Besson sur LCI. Il a souligné toutefois qu'il ne prétendait pas régler au travers de ce cas particulier un "problème plus global".
Interrogé sur ce cas, le ministre a évoqué un homme qui dit "très explicitement +je ne crois pas à la laïcité, je ne crois pas à l'égalité hommes-femmes, ma femme n'aura jamais le droit de se promener sans son voile intégral et je ne serrerai jamais la main d'une femme car la femme est un être inférieur+".
M. Besson a refusé de révéler l'identité et l'origne de ce ressortissant pour qu'il "ne soit pas stigmatisé" et "parce que d'autres membres de sa nationalité respectent scrupuleusement les lois de la République".
L'acquisition par un étranger de la nationalité française est soumise à un certain nombre de conditions, notamment son "assimilation à la communauté française" attachée aux principes de la laïcité et de l'égalité entre les hommes et les femmes.
Considéré comme un symbole de l'islam radical parfois porté par des femmes et des jeunes filles sous la contrainte du mari ou du père, le voile intégral n'est pas compatible avec ces valeurs, du point du vue du président Nicolas Sarkozy.
Le chef de l'Etat a déclaré à maintes reprises que la burqa et le niqab n'étaient "pas bienvenus en France" où sont concernées moins de 2.000 musulmanes, dont nombre de converties.
L'assimilation à la communauté française est vérifiée lors d'un entretien individuel que le demandeur doit avoir avec un agent de la préfecture, s'il réside en France, ou du consulat s'il se trouve à l'étranger.
C'est d'ailleurs les conclusions de cet "entretien préalable" qui a permis à M. Besson de prendre la décision qu'il vient d'annoncer, selon son communiqué.
En 2009, selon les chiffres officiels, 108.275 étrangers ont acquis la nationalité française, soit presque autant qu'en 2008 (107.000), des résultats qui placent la France en tête des pays européens pour l'acquisition de la nationalité.
La décision de M. Besson intervient quelques jours après les conclusions de la mission parlementaire sur le voile intégral préconisant son interdiction dans les lieux publics.
Selon un récent sondage, une large majorité de Français (57%) sont favorables à une loi interdisant le port du voile intégral.
Source : AFP
Si le volume global des transferts des Marocains résidant à l'étranger au Maroc a été multiplié par 3 entre 1993 et 2007, il a commencé à enregistrer des signes d'essoufflement depuis quelques années déjà.
Toutefois, la grande régression a été ressentie en 2008 depuis le début de la crise (les transferts ont baissé de 3%). Cette baisse a en effet dévoilé l'importance de la contribution de ces transferts de fonds, qui constituent aujourd'hui une source de financement importante pour l'économie nationale, dans le maintien des équilibres macro-économiques du pays et les finances de l'Etat. Ce constat a poussé le gouvernement à mettre en place une batterie de mesures pour atténuer les effets de la crise sur l'économie nationale. Le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, à l'instar des autres départements, a élaboré pour sa part un programme pour encourager les investissements des MRE au Maroc.
Ce programme qui avait démarré l'été dernier par la mise en place du fonds MDM pour encourager les investissements de la communauté marocaine résidant à l'étranger (CMRE) s'est poursuivi par l'élaboration d'une étude sur la stratégie de mobilisation de l'investissement de cette communauté.
Présentée vendredi dernier à Rabat par le ministre Mohamed Ameur, cette étude a dévoilé les difficultés et obstacles qui entravent le transfert par les MRE davantage de fonds vers le Maroc. Des difficultés qui concernent surtout le coût très élevé des transferts de fonds vers le Maroc et la réticence des MRE à investir dans des projets locaux. D'après ce document, la problématique des coûts des transferts est réelle pour la communauté des MRE surtout depuis le développement du mode «cash to cash» (parallèlement au mode de virement bancaire).
Ce dernier opère une ponction non négligeable sur le montant de transferts pouvant atteindre jusqu'à 32% du montant. La solution à ce problème nécessite donc, selon l'étude, la mise en place d'une stratégie qui impliquerait les opérateurs, les pouvoirs publics et la CMRE elle-même. D'après le ministère, il serait opportun d'examiner les voies et moyens de perpétuer la gratuité des transferts de fonds des MRE instauré cet été comme réponse partielle aux effets de la crise sur le volume des transferts des MRE. «Les opérateurs au Maroc, principalement les banques, ont un rôle majeur à jouer dans cette stratégie du fait qu'elles gèrent la plus grande partie de ces transferts et qu'elles ont une logistique propre ou adossée à leurs partenaires dans les pays d'accueil», souligne Mohammed Ameur. Autre question influençant le développement des transferts de fonds des MRE est la faiblesse de l'investissement productif. Cela est dû aux handicaps additionnels, d'ordre institutionnel, que rencontrent les investisseurs MRE tout au long du processus d'investissement au Maroc et l'insuffisance du temps nécessaire pour un MRE pour prospecter, préparer et réaliser un projet.
Ces obstacles provoquent d'après le ministre, la méfiance des candidats investisseurs MRE. La résolution de ces problématiques nécessitera donc l'élaboration et la mise en œuvre d'une stratégie qui s'appuiera sur les résultats de l'étude et impliquera tous les acteurs concernés pour réfléchir aux meilleurs moyens de faire des MRE des vrais acteurs et vecteurs de développement économique du Maroc. Ladite stratégie s'articulera autour de deux objectifs majeurs à savoir la pérennisation et l'amélioration du flux des transferts de fonds des MRE vers le Maroc et l'optimisation de l'emploi de ces fonds transférés par les MRE particulièrement dans des investissements productifs. « Si les pouvoirs publics sont tout naturellement les responsables de la gestion du secteur sur le plan de la stratégie institutionnelle et réglementaire, les banques en sont le principal interface dans le domaine des relations économiques entre les MRE et le Maroc. Elles sont aussi, dans leur activité propre, les premiers bénéficiaires des transferts des MRE et seront certainement les premiers à pâtir de toute baisse du volume de ces transferts. Toute stratégie doit donc nécessairement impliquer le secteur bancaire dans sa totalité», indique le ministre.
L'étude propose donc des mesures à mettre en place du côté public comme de celui privé. En ce qui concerne les pouvoirs publics, il est recommandé d'inciter les banques à opérer directement dans les pays d'accueil et d'impliquer les associations de micro-crédit dans la mobilisation et l'emploi des transferts des MRE. S'agissant du secteur privé, on propose aux banques de garantir une gratuité permanente des transferts ou l'octroi d'une prime d'encouragement destinée aussi à réduire le coût du transfert et renforcer l'épargne et l'ouverture du double compte, sans frais de fonctionnement, dans le pays d'origine et le pays d'accueil. Notons que cette rencontre était également une occasion pour faire le point sur l'état d'avancement de la mise en œuvre du mécanisme (le fonds) d'encouragement des investissements des MRE. Ainsi, les banques, les représentants du secteur privé et de la CCG ainsi que les représentants du secteur public se sont réunis pour parler des actions entreprises dans le cadre de la promotion et l'opérationnalisation de ce mécanisme.
Les transferts de fonds de la CMRE
A l'image de l'évolution démographique de la migration, le volume des transferts des fonds de la CMRE a enregistré une progression remarquable ces quinze dernières années passant de 18.261 millions de DH en 19993 à 55.000 millions de DH en 2007.
L'Europe qui accueillait plus de 86% de la CMRE en 2007, occupait la première place en termes de provenance avec 88% du montant total des transferts.
Cependant, le fait marquant de cette évolution des transferts reste la progression remarquable des transferts en provenance de l'Amérique qui sont passés de 985 millions de DH en 2000 à 3192 millions de DH en 2007, enregistrant un taux de progression de 241% contre un taux de progression du volume global des transferts de la CMRE de 139 % sur la même période.
Source : Le Matin
La 7è édition du festival Cinéma et Migrations se tiendra du 10 au 13 courant à Agadir avec, à l'affiche certains des derniers films marocains et étrangers traitant de l'immigration.
Le public aura rendez-vous avec de grandes productions marocaines et étrangères traitant du thème de l'immigration, notamment "Norteado" de Rigoberto Perezcano, "Harraga" et "Bab el web" de Merzak Allouach, "L'absence" de Mama Keita, "Parcours de réfugiés" de Ali Benjelloun, "Sin Palabras" de Othman Naciri.
Cette manifestation culturelle, organisée par l'association "Initiative Culturelle", rendra hommage à la comédienne marocaine, Naïma Lemcherki et au réalisateur français d'origine algérienne, Merzak Allouach.
Une caravane cinématographique, organisée par le Centre Cinématographique Marocain offrira des moments forts au grand public d'Agadir par la projection de nombreux films.
Parallèlement à ces projections, des experts, universitaires et chercheurs vont animer des conférences et rencontres autour des questions de l'émigration internationale, sa perception par les jeunes, la coopération culturelle inter-maghrébine et l'adaptation cinématographique des romans marocains.
Cette édition, qui se tient sous la présidence du ministre délégué chargé de la communauté marocaine à l'étranger, M. Mohamed Ameur, prévoit également un atelier cinématographique qui sera animé par le réalisateur marocain Mohamed Karrat au profit des étudiants épris du 7è art.
Une soirée de sensibilisation sur les abus sexuels contre les enfants est également programmée conjointement avec l'association "Touche pas à mon enfant" avec à l'affiche de nombreux artistes marocains.
Cette soirée sera suivie d'une projection du court-métrage "Silence à haute voix" du réalisateur Driss Idrissi.
Source : MAP
Eric Besson et l'UMP ont accusé lundi la gauche d'avoir décrédibilisé le débat sur l'identité nationale, après la publication d'un sondage montrant qu'une majorité des Français le jugeaient "peu constructif".
Le ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale a annoncé la tenue d'un séminaire gouvernemental "dans les 15 jours", à l'issue duquel le président Nicolas Sarkozy annoncera des décisions et des orientations sur ce thème controversé.
Tout en défendant le bilan du débat qu'il a orchestré depuis l'automne, Eric Besson a esquissé une ébauche d'autocritique, estimant avoir "peut-être (...) présumé de (s)es forces".
Il aurait sans doute fallu, a-t-il dit sur France Info, "dès le début créer une espèce de comité des sages". qui aurait permis "quand la polémique est partie" (...) que ce ne soit pas moi mais un certain nombre d'intellectuels de gauche, de droite, des vrais républicains, qui répondent à cela".
Selon un sondage Obea-Infraforces pour 20 Minutes et France Info publié lundi, 53,4% des Français estiment que ce débat voulu par l'Elysée a été organisé dans un but "électoraliste".
De plus, 63% des personnes interrogées disent penser qu'il n'a pas été constructif et 61% jugent qu'il n'a pas permis de définir ce qu'était "être français", ce qui est son but affiché officiellement.
Dans un entretien publié par le quotidien gratuit 20 Minutes, Eric Besson dit "comprendre" qu'une telle proportion de Français ne soient pas convaincus "quand j'observe les caricatures mensongères dont il a été la cible".
"POURRISSEMENT"
"Ceux qui avaient des intérêts dans ce tabou, soit pour nier les problèmes - c'est le cas d'une gauche angélique - soit pour conserver un monopole - c'est le cas d'une extrême droite xénophobe - se sont ligués", accuse-t-il.
Il juge en outre que la critique d'une instrumentalisation à des fins électorales "n'est pas à la hauteur du débat".
La gauche et des associations ont critiqué ce débat qui s'est, selon eux, focalisé sur la question de l'islam et de l'immigration et a parfois donné lieu à des dérapages racistes.
L'UMP a inversé l'accusation lundi, estimant que le Parti socialiste s'était contenté, depuis le lancement du débat, de faire "des propositions qui ne concernent que la situation des étrangers comme la régularisation et le droit de vote des étrangers".
"Je trouve cela regrettable", a déclaré le porte-parole adjoint de l'UMP, Fréderic Lefebvre, lors de son point de presse hebdomadaire. A ses yeux, le PS est coupable d'avoir "pourri" un débat "essentiel pour l'avenir" de la France.
"Nous dénonçons le matraquage et la démission de la gauche (...) Je regrette qu'il y ait eu un boycott, voire un pourrissement par la gauche et une partie des intellectuels de gauche parce que ce débat est essentiel et se déroule dans la plupart des pays du monde", a-t-il ajouté.
Fréderic Lefebvre a insisté sur un enseignement du sondage: deux Français sur trois (66,8%) disent ne pas souhaiter la suppression de ministère de l'Immigration.
Ce sondage montre "qu'il ne faut en aucun cas supprimer (le ministère) or c'est une demande de la gauche", a-t-il ajouté. "C'est une belle réponse des Français".
L'enquête d'Obea a été réalisée fin janvier par téléphone auprès d'un échantillon représentatif de 1.000 personnes constitué selon la méthode des quotas.
Source : Le Monde
Le CFCM (Conseil français du Culte musulman) a dénoncé lundi la profanation de la mosquée de Crépy-en-Valois (Oise) et réitéré sa demande d'une réflexion nationale sur l'islamophobie, dans un communiqué.
Des inscriptions islamophobes ont été peintes dans la nuit de samedi à dimanche sur le mur de l'enceinte de la mosquée de Crépy-en-Valois.
Le CFCM "lance un appel pressant aux autorités publiques pour mettre fin à cette série de profanations indignes et ignobles qui visent des lieux de prières et de recueillement". Depuis quelques mois, ajoute-t-il, "les profanations de mosquées se sont multipliées mettant en danger la cohésion nationale et le +vivre ensemble+".
Le CFCM "regrette que la mission parlementaire sur le port du voile intégral n'ait pas retenu dans son rapport final la demande de mise en place d'une mission d'information parlementaire sur la montée de l'islamophobie en France". Il réitère cette demande "à laquelle le président de la République avait apporté son soutien moral" quand il avait reçu les représentants du CFCM à l'Elysée en décembre dernier.
Source : La Croix/AFP
Plus de 60% des Français estiment que le débat débat sur l'identité nationale, lancé fin octobre par le gouvernement, n'est pas "constructif", selon un sondage. Plus de la moitié d'entre eux pensent en outre qu'il s'agit d'une "démarche électoraliste".
A la question "estimez-vous que le débat sur l'identité nationale a été constructif?", 22% des sondés ont répondu oui, 63% ont répondu non, tandis que 14% ne se sont pas prononcés.
Les sondés sont 53% à trouver que ce débat "est une démarche électoraliste", visant à mobiliser les électeurs de droite en vue des élections régionales de mars, tandis que 29% répondent non et 16% ne se prononcent pas, selon cette enquête d'opinion réalisée par Obea-InfraForces pour le journal 20 minutes et la radio France Info.
Ce débat a donné lieu jusqu'ici à des centaines de réunions publiques et à des forums sur un site internet consacré à ce sujet. Il s'agit d'y définir ce qu'est "être français".
Cette grande concertation est vivement critiquée par la gauche et même par certains membres de la majorité de droite, qui craignent une stigmatisation des immigrés, pour la plupart des musulmans originaires d'Afrique et du Maghreb.
En octobre, 54% des Français jugeaient que ce débat était "important".
Source : Romandie
La 16ème édition du Maghreb des livres se tiendra les samedi 6 et dimanche 7 février 2010 à la Cité nationale de l'histoire de l'immigration. L’objectif de cette manifestation, organisée par l'association Coup de Soleil, est de mettre en valeur l’ensemble de la production éditoriale relative au Maghreb…Suite
(qu’il s’agisse de littérature, à travers les romans et la poésie, mais aussi des essais, de la bande dessinée, des beaux livres, etc.) et de multiplier les espaces de réflexion à travers des débats, des rencontres et des tables rondes.
Au cœur de la manifestation : le livre et les auteurs. Il s’agit des livres édités dans les 12 derniers mois en France, au Maghreb et ailleurs (ouvrages en langues française, arabe et tamazight) présentés au sein d’une grande librairie. 120 à 130 auteurs seront présents pour dialoguer avec leurs lecteurs et dédicacer leurs livres.
Outre le livre et les auteurs, le Maghreb des livres propose des espaces de débat et de réflexion : hommages, rencontres, tables rondes, cafés littéraires, sont programmés sur deux jours.
Cinq tables rondes, dont 2 sur l’Algérie, sont ainsi prévues portant respectivement sur l’actualité, l’histoire, l’intégration et la littérature, ainsi que trois hommages à des personnalités maghrébines où très liées à l’histoire franco-maghrébine.
Source : CNHI
Des centaines de Marocains de confession juive, affluent depuis jeudi soir à Gourrama, dans la province d'Errachidia, pour commémorer la Hiloula, pèlerinage rituel à la tombe de Rabbi Itshak Abehassira.
Cette manifestation, à laquelle des juifs Marocains venus des quatre coins du royaume, mais aussi du monde, a connu des moments forts de spiritualité et de recueillement, ponctués de prières.
Les rabbins marocains ont exprimé, lors de la cérémonie officielle de lancement de cette manifestation à laquelle a assisté une délégation conduite par le secrétaire général de la province, M. Azeddine Haloul, leur ferme attachement à leur mère-patrie, le Maroc, se félicitant de l'accueil chaleureux qui leur est réservé à chaque fois qu'ils se rendent à Gourrama pour célébrer cette fête religieuse.
"C'est une occasion qui me permet, à moi et à ma famille ainsi qu'à tous les juifs marocains du monde entier, de retourner à Gourrama, ma terre natale et de renforcer nos liens avec le Maroc, notre cher pays", a déclaré à la Map David Bouhssira, venu depuis Paris.
Le pèlerinage de cette année a été marqué également par une forte présence de jeunes, "signe de pérennité de cet attachement à nos racines et à notre terre d'origine", fait remarquer Benjamin Azeroual, jeune casablancais de 17 ans. Plusieurs habitants de la province d'Errachidia sont venus également assister à cette manifestation, en vue de rechercher et de revoir leurs anciens voisins, leurs amis d'enfance, avec qui ils partageaient des relations distinguées.
Décédé en 1921, Rabbi Ytzhak Abehassira qui est l'un des 600 saints du judaïsme marocain, est un témoin de la liberté de culte qui caractérise historiquement le Maroc.
Source : MAP
Le restaurateur marocain Hassan M'Souli, aux fourneaux en Australie, est nominé aux Gourmand Awards 2010, dont la remise est prévue le 11 février prochain à Paris, a-t-on appris auprès des organisateurs de ce Prix qui récompense les meilleurs livres de cuisine publiés en 2009.
Hassan M'Souli, l'un des quatre candidats en lice dans la catégorie "Best African Cuisine Book, est "finaliste pour recevoir le Gourmand Award pour son livre +Make It Moroccan+(cuisine marocaine)", a précisé à la MAP Edouard Cointreau, président du comité de ce Prix.
Le restaurateur marocain, propriétaire d'un restaurant à Sydney et auteur de plusieurs livres de cuisine marocaine, participera également au Paris Cookbook Festival, le premier salon du livre de cuisine de la capitale française (12-15 février) où il devra faire une démonstration de cuisine.
Fondés en 1995 par Edouard Cointreau, les Gourmand Awards vise à honorer ceux qui "cuisinent avec des mots", en aidant les lecteurs à trouver les meilleurs des 26.000 livres sur la cuisine, publiés chaque année, et les éditeurs à traduire et distribuer ces livres.
Il contribue ainsi au développement de la connaissance en la matière, dans le respect des différentes cultures culinaires, pour une meilleure compréhension de l'autre.
En 2008, des livres de 102 pays ont participé à cette compétition gratuite et ouverte à toutes les langues.
Source : MAP
Le festival des deux rives, organisé dans plusieurs villes du Maroc du 21 au 29 courant, a clos, vendredi, sa 3ème édition en apothéose avec un concert/fusion de musiques andalouse et flamenco.
La prestation aussi remarquable que remarquée du jeune talentueux, Jallal Chekkara, et de son orchestre, composé de musiciens marocains et espagnols, a donné un sens concret aux objectifs de ce festival qui se veut, selon M. José Monleon président de la fondation de l'Institut International de Théâtre méditerranéen, organisatrice du festival, "une expression artistique" et un lieu de "dialogue de l'imaginaire et de la mémoire''.
Les spectateurs, venus en masse au complexe culturel Mohammed VI, ont assisté également à d'autres moments forts de cette interférence culturelle et du dialogue culturel notamment le concert musical des '' femmes de la méditerranée'' durant lequel se sont distinguées, dans une harmonie déconcertante, les chanteuses Ilham loulidi et Ana Alcaide, ou encore le ballet flamenco de la chorégraphe Eva Flamenco.
Au cours de cette manifestation, lancée à Rabat par l'opéra Carmen, les spectateurs ont pu suivre 26 spectacles (danses, musiques, mimes, cirques) donnés dans six villes et qui ont drainé, selon les organisateurs, au moins 30.000 personnes.
Organisée, à tour de rôle, annuellement, depuis 2007, au Maroc et en Espagne, cette manifestation a pour objectif de promouvoir la coopération, la connaissance mutuelle, la cohabitation dans le cadre de la diversité et la consécration des valeurs communes, souligne le directeur adjoint de cette manifestation M. Larbi El Harti.
Source : MAP
Une enveloppe budgétaire de 80 millions d'euros a été allouée par l'Agence de développement Belge CTB-Maroc pour financer le nouveau programme indicatif de coopération maroco-belge (2010-2013).
Ce programme, dont le montant représente le double de celui alloué au précédent, a été lancé, vendredi soir à Rabat, en présence d'un parterre de personnalités marocaines et étrangères.
Il portera sur deux secteurs prioritaires en l'occurrence l'eau et l'agriculture. Une attention particulière est également accordée aux thèmes transversaux tels que l'égalité des sexes, la gestion durable de l'environnement et le changement climatique ou encore les droits de l'enfant.
En décembre 2009, la Belgique et le Maroc se sont mis d'accord sur un programme indicatif de coopération étalé sur les trois années à venir, a déclaré à la presse l'ambassadeur de Belgique, M. Jean-Luc Bodson.
Le Maroc et la Belgique ont entamé leur coopération de développement depuis 1965 soit près de 45 ans de coopération fructueuse, a-t-il ajouté, rappelant que les deux parties " célèbrent aujourd'hui le 10ème anniversaire de la CTB, l'agence belge de développement qui a atteint sa vitesse de croisière".
Cette cérémonie célèbre également l'entrée de la Belgique au "G 0,7" qui est un club des pays qui consacrent 0,7 pc de leur PNB aux dons de coopération et de développement, a fait remarquer M. Bodson. Ce club ne compte que six pays à savoir la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg, la Suède, la Norvège et le Danemark, a-t-il ajouté.
L'agence belge de développement dispose désormais d'une nouvelle identité visuelle, plus forte et plus cohérente dont un nouveau logo symbolisant le partenariat et solidarité mondiale, et une nouvelle signature "Construisons un monde équitable".
Cette cérémonie s'est déroulée en présence de la ministre du Développement social, de la Famille et de la Solidarité, Mme Nouzha Skalli et du ministre chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur.
Source : MAP
Une étude sur la stratégie de mobilisation de l'investissement des marocains du monde recommande la pérennisation et l'amélioration des flux des transferts de leurs fonds vers le Maroc.
Présentée, vendredi à Rabat, lors d'un séminaire sur les mesures prises par le gouvernement visant le développement de l'investissement des MRE, cette étude appelle à l'optimisation de l'emploi de ces transferts, particulièrement dans les investissements productifs.
Réalisée par le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, l'étude souligne également l'importance de développer un système d'information et de reporting au niveau des différents intervenants dans la collecte et le transfert des fonds (Bank Al Maghrib, les banques commerciales et l'Office des changes).
Ce système sera d'une "grande utilité et une source d'information en temps réel, nécessaire pour concevoir une stratégie de réponse également en temps réel", selon l'étude.
Compte tenu de la conjoncture actuelle marquée par la crise économique internationale, l'étude met l'accent sur la nécessité de concevoir et de mettre en place un système qui "pourrait aider à anticiper les tendances futures et concevoir les actions appropriées".
L'étude n'a pas manqué de relever les handicaps rencontrés par les MRE qui veulent investir au Maroc, énumérant notamment dans ce cadre le manque d'information et de sensibilisation, les problèmes d'accompagnement, de foncier et de justice.
Il est recommandé donc le lancement d'une action de sensibilisation des MRE dans les pays d'accueil, pour contribuer aux efforts visant à résoudre les difficultés que rencontrent les Marocains du Monde porteurs de projets au Maroc.
L'étude sur la stratégie de mobilisation de l'investissement des MRE s'inscrit dans le cadre des efforts déployés pour concevoir et mettre en œuvre une politique volontariste et intégrée en faveur de cette communauté.
Le séminaire, auquel a pris part le ministre chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, se veut une occasion pour débattre de la place des mesures visant le développement de l'investissement des MRE dans l'environnement juridique et financier et l'identification des conditions favorables à leur mise en œuvre.
Source : MAP
Le cinéma marocain est l'invité d'honneur de la 32è édition du festival du court-métrage de Clermont-Ferrand (Centre de la France) qui se tient du 29 janvier au 6 février.
La programmation marocaine comprend une rétrospective de films représentant "les moments forts de la production marocaine": les années 50-70 avec les pionniers, les années 90 marquées par les cinéastes issus de l'immigration et les années 2000, reflet d'une nouvelle génération d'auteurs.
Plus de 40 courts-métrages de réalisateurs marocains sont programmés à cette édition du festival.
Cette rétrospective réunit aussi plusieurs cinéastes consacrés internationalement par leurs longs métrages comme Laïla Marrakchi, Faouzi Bensaïdi, Ismaël Ferroukhi ou encore Nabil Ayouch.
Le court-métrage marocain "Passion courte", de Mahassine El Hachadi (2009), est en lice à la compétition internationale du festival aux côtés de 78 autres films représentent 53 pays.
Le jury qui a sélectionné les courts-métrages des trois compétitions (internationale, nationale et Labo) a visionné plus de 6.500 films, un record, selon les organisateurs.
Parallèlement au festival, se tient le 25è marché du court-métrage, un rendez-vous des professionnels du monde entier qui offre un catalogue de 6.000 films.
Le festival avait accueilli plus de 137.000 visiteurs en 2009 et devrait encore une fois confirmer sa réputation de "découvreur de talents".
Source : MAP
La Mauritanie reste un pays majeur de destination et de transit pour les migrants d'Afrique sub-saharienne, puisque 84 pc des quelque 100.000 immigrés en situation irrégulière pour la plupart vivant actuellement en Mauritanie provient de pays voisins, en particulier du Sénégal (38 pc) et du Mali (28pc), mais aussi de Gambie, de Côte d'Ivoire et de Guinée-Bissau, a indiqué l'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM).
Dans un rapport, présenté vendredi à la presse à Genève, l'OIM a précisé que ce chiffre comprend les migrants qui travaillent dans le secteur informel de l'économie mauritanienne, ainsi que les migrants qui transitent par la Mauritanie sur le chemin de l'Europe à travers les îles Canaries.
En 2008, note le rapport, 100.000 Mauritaniens avaient émigré à l'étranger, principalement en Afrique de l'Ouest (65,6 pc) et en Europe (20,6 pc), mais aussi en Afrique centrale (2,4 pc), en Amérique du Nord (2,5 pc) et vers les pays du Golfe (0,3 pc).
Selon l'OIM, l'émigration des Mauritaniens est principalement due à la diminution des opportunités dans l'économie nationale et à un secteur informel saturé, qui poussent un nombre croissant de jeunes non qualifiés et de chômeurs à immigrer.
Le rapport indique que les fonds envoyés par ces immigrés jouent un "rôle crucial" dans l'amélioration du niveau de vie des familles en Mauritanie, même si les fonds envoyés ont été estimés à seulement 2 millions de dollars en 2008, ce qui représente 0,1 pc du PIB du pays.
Source : Casafree/MAP
Des délégations française et sénégalaise ont décidé vendredi à Dakar de mettre en place les modalités de suivi de ‘’l’application optimale’’ de l’accord sur l’observatoire des flux migratoires et le comité mixte paritaire, a appris l’APS de source diplomatique.
L’objectif est d’arriver à ‘’favoriser une meilleure maîtrise des flux migratoires’’, indique samedi le ministère sénégalais des Affaires étrangères.
Les deux délégations étaient conduites, respectivement, par Stéphane Fratacci, secrétaire général du ministère français de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Développement solidaire, et par l’ambassadeur Absa Claude Diallo, son homologue du côté sénégalais, signale le texte.
Les deux parties comprenaient des représentants de ministères et structures impliqués dans la mise en œuvre de l’accord.
Elles se sont retrouvées mercredi, jeudi et vendredi pour tenir la première réunion du comité mixte paritaire de suivi de l’application de l’Accord de gestion concertée des flux migratoires.
Cet accord date du 23 septembre 2006 et son avenant du 25 février 2008, signés entre la France et le Sénégal et entrés en vigueur le 1er août 2009.
Il s’inspire de l’Approche globale des migrations consacrée par les Conférences euro-africaines sur la migration et le développement, tenues à Rabat, en juillet 2006 puis à Paris, en novembre 2009.
Il est ‘’le reflet d’une volonté commune marquée par l’histoire et l’intensité des relations entre les deux pays (le Sénégal et la France), en vue d’appréhender, dans le cadre d’un partenariat, la problématique migratoire’’, souligne le communiqué.
‘’Cette réunion (de Dakar) a permis de préciser les conditions d’une bonne application des dispositions de l’accord qui ont vocation à encourager la migration circulaire légale et à lutter contre l’immigration irrégulière’’, rapporte la même source.
Aussi a-t-elle permis de ‘’souligner le lien entre migration et développement par des actions de développement solidaire notamment en soutien aux initiatives de la diaspora sénégalaise en France’’.
Des dispositions ont déjà mises en œuvre notamment celles favorisant la circulation des personnes entre la France et le Sénégal ainsi que l’exécution d’un nouveau programme de développement solidaire,.
Ce programme est étalé sur trois ans (2009-2011), à hauteur de plus de 6 milliards de FCFA. Il poursuit et élargit le programme de développement solidaire engagé en 2005 et arrivé à son terme. Les délégations se sont félicitées de ces dispositions.
‘’Les deux parties ont notamment retenu le principe d’un dispositif permettant d’assurer, entre les deux pays, la transmission et le rapprochement des offres et demandes d’emplois dans les 108 métiers figurant sur la liste annexée à l’accord’’, poursuit le texte.
Il note à cet égard que des dispositions pratiques sont en cours d’élaboration pour faciliter la mise en œuvre de l’immigration de travail en application de l’accord de gestion concertée des flux migratoires.
Source : Agence de presse sénégalaise
Les temps sont difficiles pour les immigrés en Autriche. Le gouvernement vient de durcir les conditions d’immigration et de rendre plus difficile l’accès aux allocations familiales. Des mesures qui font plaisir à l'extrême droite qui est certes dans l’opposition mais qui est créditée de 24% des intentions de vote pour les prochaines élections.
L’extrême droit en Autriche est la plus puissante d’Europe. Elle est notamment incarnée par le Freiheitliche Partei Österreichs (FPO) fondé en 1955 et dirigé un temps par Jörg Haider. Le FPO a toujours une place importante dans le paysage politique autrichien mais c’est en 1999 qu’il fait son entrée au pouvoir.
Le parti obtient alors 27% des voix lors des élections législatives et forme une coalition avec le Parti populaire autrichien. A l’époque, l’Union européenne inquiète avait placé l’Autriche sous surveillance afin de s’assurer que les principes démocratiques y étaient toujours respectés.
Une surveillance levée en 2000, alors que Jörg Haider ne fait pas partie du gouvernement et ne dirige plus le FPO. Le parti ne fait d’ailleurs plus vraiment recette et s’enfonce dans les sondages. Jusqu’à l’arrivée à sa tête de l’actuel président Heinz-Christian Strache en 2005.
Heinz-Christian Strache fait partie de la tendance la plus à droite du parti et est connu pour ses déclarations tranchées telle que «Vienne ne doit pas devenir Istanbul». C’est son parti qui a réussi le tour de force d’installer le débat sur l’immigration au cœur de la vie politique autrichienne.
Source : Euranet
Free a lancé depuis le 1er janvier 2010, une offre de téléphonie illimitée vers le Maroc, incluant les appels vers les lignes fixesde Maroc Telecom. L’offre bien accueillie en France par de nombreux utilisateurs de téléphone vers le Maroc, a fait déjà de nombreux mécontents, moins d’un mois après son lancement. Motif, des abonnés n’ayant pas bien compris les modalités des changements tarifaires, ont commencé à utiliser le service sans valider les nouvelles conditions générales de ventes (CGV). Résultat : des grosses factures en perspectives pour certains clients.
Depuis le 6 janvier 2010, des messages sur Free et ses conditions ne cessent d’alimenter notre forum. « Farahana » a ouvert le bal, en informant les internautes qu’elle venait d’apprendre qu’il fallait valider les nouvelles conditions générales de ventes (CGV) pour bénéficier de la gratuité vers les fixes de Maroc Telecom. Aussitôt, des réponses de confirmation ou demande de plus amples explications ont été postées. Comme elle, beaucoup d’utilisateurs avaient commencé les appels vers le Maroc sans valider au préalable les CGV.
Dans son communiqué officiel de lancement daté du 22 décembre 2009, Free a indiqué que la nouvelle grille tarifaire sera effective 24 heures après la validation des nouvelles CGV. En d’autres termes, les anciens abonnés ayant appelé avant l’acceptation des CGV se trouvaient donc hors forfait. Cette nouvelle grille, comme nous l’avons annoncé, prévoit en effet, en plus des appels illimités vers les fixes marocains (Maroc Telecom uniquement), l’augmentation de 0,39 à 0,49 euro la minute, des tarifs vers les mobiles au Maroc.
Les personnes n’ayant pas approuvé les CGV ont reproché à Free de ne pas les avoir prévenues par mail de ces changements tarifaires, comme le fait SFR également dans l'illimité vers le Maroc, ou d’autres opérateurs vers d’autres destinations. De plus, il est important de signaler que les abonnés Free n’ont pas accès à leur consommation du mois en cours. Ils doivent impérativement composer le 3244.
Ainsi, ceux qui ont appelé le 3244, ont eu la désagréable surprise d’apprendre qu’une facture importante les attendait pour février. Parmi eux, « Omazzouzi » et « Faicaltang », ont appris qu’ils doivent déjà plus de 600 euros chacun. Dans la même situation, « Varadero » s’est dit « arnaquer de 231 euros par Free ». Ce dernier est même décidé à résilier son abonnement.
Ils sont nombreux ceux qui ont fait les frais de la non validation des CGV, au point de vouloir se réunir et saisir des associations de consommateurs pour dénoncer Free. Mais en attendant, certains ont décidé de faire opposition au prélèvement bancaire, alors que d’autres sont déterminés à ne pas régler leur facture, se disant victimes d’une grosse arnaque.
La gratuité des appels vers le Maroc, a du mal à passer pour toutes ces victimes des CGV !
Source : Yabiladi
Le Consulat du Maroc à Montréal a abrité, jeudi soir, le vernissage d'une exposition de l'artiste peintre Anne Marie Marrache Azoulay placée sous le thème "Réminiscence marocaine"
Sans jamais cesser de recourir à ses souvenirs, cette artiste juive marocaine laisse délibérément le pas à son imagination. Et ce, d'autant plus que s'estompent dans sa mémoire les détails qu'elle avait engrangés sur le vif. Et chaque fois qu'elle le peut, c'est-à-dire au rythme des commandes, elle met en scène le paysage du Maroc.
L'intervention de la force créatrice par la couleur et la tonalité donne aux tableaux une dimension toute particulière. Mogador, Le rocher, les bergères, l'eau vive... autant de toiles qui témoignent des moments de voyages et "racontent" des sujets soigneusement élaborés par cette peintre native d'Essaouira et immortalisant la splendeur des paysages et autres scènes de la vie quotidienne au Maroc et ailleurs.
Pour Mme Azoulay, cette exposition qui fait partie d'une série d'activités programmées le long de cette année à Montréal, représente "un échantillon" et une "petite fenêtre qui permet d'apprécier la diversité géographique et culturelle'' du Royaume.
Elle a d'autre part salué l'initiative "pionnière" du Consulat général du Maroc à Montréal d'organiser cet événement qui a vu la présence des membres du Consulat général du Maroc et de l'ONMT à Montréal, d'une pléiade d'artistes, d'hommes d'affaires, de journalistes, des membres du Conseil de la Communauté Marocaine Résidant à l'Etranger, des membres de la communauté juive d'origine marocaine et des membres de la diaspora marocaine résidant à Montréal.
Tout en rendant hommage à l'artiste peintre, la Consule générale du Maroc à Montréal, Mme Souriya Otmani, a indiqué avoir voulu à travers cette exposition et d'autres programmées "humaniser" l'administration et la rendre "plus chaleureuse, plus attrayante en faisant non seulement un lieu de services publics, mais également un lieu de culture, de rencontres et d'échanges".
L'œuvre de Marrache Azoulay témoigne de l'"attrait particulier pour la culture populaire" avec un "sens aigu de l'observation méticuleuse", a ajouté la diplomate dans une allocution à cette occasion.
Native d'Essaouira, Mme Anne Marie Marrache Azoulay a étudié au Maroc et en France avant de s'installer à Montréal. Actuellement, l'artiste peintre enseigne dans une académie de la Rive Sud de la métropole québécoise, où tout en perfectionnant son art, elle a à coeur de préparer la relève, en transmettant les techniques de base du dessin et de la peinture à des jeunes enfants de 4 à cinq ans.
Source : MAP
Le ministre chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, M. Mohamed Ameur, a appelé, vendredi à Rabat, à favoriser l'émergence d'une nouvelle génération d'investisseurs et de porteurs de projets parmi les Marocains résidant à l'étranger (MRE).
S'exprimant lors de l'ouverture d'un séminaire sur les mesures prises par le gouvernement visant le développement de l'investissement des MRE, M. Ameur a souligné l'importance "grandissante" de cette génération hautement qualifiée qui doit être pleinement mobilisée dans l'économie nationale.
Il a indiqué, dans ce sens, que son département travaille pour asseoir un cadre "attractif et adapté aux besoins et affinités des investisseurs expatriés", mettant à leur disposition une banque de projets en adéquation avec les potentialités et les particularités de leurs régions d'origine.
Le ministère oeuvre également pour identifier et évaluer les formes de partenariat international avec les acteurs locaux et nationaux dont l'objectif est l'appui et l'encadrement des émigrés dans leurs projets de développement économique de leurs régions, a ajouté M. Ameur.
S'agissant des mesures prises par le gouvernement pour mieux drainer les investissements des Marocains du monde, il a rappelé notamment la mise en place du mécanisme d'encouragement des investissements des MRE (25 pc du coût du projet à la charge de l'investisseur, 10 pc sous forme de subventions de l'Etat et 65 pc de crédit bancaire).
Pour sa part, le directeur général de la Caisse centrale de garantie (CCG), M. Houcine Itaoui, a souligné l'importance de MDM invest, un fonds géré par la Caisse et destiné à inciter les MRE à investir davantage.
Ce fonds se caractérise par l'ouverture sur plusieurs couches et plusieurs secteurs, l'attractivité générée par la diversité de ses services et la simplicité de sa procédure.
Cette rencontre, organisée par le ministère Chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, se veut une occasion pour débattre de la place des mesures visant la promotion de l'investissement des MRE dans l'environnement juridique et financier et l'identification des conditions favorables à la mise en œuvre de ces mesures.
Source : MAP
Une étude sur la stratégie de mobilisation de l'investissement des marocains du monde recommande la pérennisation et l'amélioration des flux des transferts de leurs fonds vers le Maroc.
Présentée, vendredi à Rabat, lors d'un séminaire sur les mesures prises par le gouvernement visant le développement de l'investissement des MRE, cette étude appelle à l'optimisation de l'emploi de ces transferts, particulièrement dans les investissements productifs.
Réalisée par le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, l'étude souligne également l'importance de développer un système d'information et de reporting au niveau des différents intervenants dans la collecte et le transfert des fonds (Bank Al Maghrib, les banques commerciales et l'Office des changes).
Ce système sera d'une "grande utilité et une source d'information en temps réel, nécessaire pour concevoir une stratégie de réponse également en temps réel", selon l'étude.
Compte tenu de la conjoncture actuelle marquée par la crise économique internationale, l'étude met l'accent sur la nécessité de concevoir et de mettre en place un système qui "pourrait aider à anticiper les tendances futures et concevoir les actions appropriées".
L'étude n'a pas manqué de relever les handicaps rencontrés par les MRE qui veulent investir au Maroc, énumérant notamment dans ce cadre le manque d'information et de sensibilisation, les problèmes d'accompagnement, de foncier et de justice.
Il est recommandé donc le lancement d'une action de sensibilisation des MRE dans les pays d'accueil, pour contribuer aux efforts visant à résoudre les difficultés que rencontrent les Marocains du Monde porteurs de projets au Maroc.
L'étude sur la stratégie de mobilisation de l'investissement des MRE s'inscrit dans le cadre des efforts déployés pour concevoir et mettre en œuvre une politique volontariste et intégrée en faveur de cette communauté.
Le séminaire, auquel a pris part le ministre chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, se veut une occasion pour débattre de la place des mesures visant le développement de l'investissement des MRE dans l'environnement juridique et financier et l'identification des conditions favorables à leur mise en œuvre.
Source : MAP
Faire de la Fondation des émigrés sénégalais (Fes) un projet pilote dans d’autres pays africains, c’est le vœu émis par la présidente de ladite structure, hier, à la cérémonie d’ouverture de l’assemblée générale de cette organisation à Dakar.
La présidente de la Fondation des émigrés sénégalais (FES) a appelé les organisations s’activant dans le domaine de la migration à faire de sa structure « un projet pilote » dans d’autres pays. Khady Sakho Niang, qui s’exprimait hier lors de l’Assemblée générale de la Fes, à Dakar, a estimé que sa fondation pourrait servir de modèle dans d’autres pays. Cette fondation de migrants sénégalais existe depuis 2004. Selon la présidente, sa création découle de la « volonté des Sénégalais de la trentaine de pays » qui avaient senti la nécessité de son existence. Saluant la crédibilité acquise par cette organisation en si peu de temps, le directeur de Cabinet du ministère des Sénégalais de l’Extérieur a réitéré la disposition de son département à accompagner la Fes dans ses missions. Cheikh Issa Sall a, d’ailleurs, invité les membres de la Fes à « travailler main dans la main » afin de faire de leur immigration une « immigration de développement ». D’ailleurs, a rappelé M. Sall, l’Etat se devait de connaître la contribution considérable des émigrés dans les domaines social, culturel et dans le tourisme sénégalais.
Pour sa part, le représentant régional adjoint de l’Organisation internationale des migrations (Oim), Laurent de Boeck, a exhorté les membres de la Fes à contribuer à rectifier la mauvaise image de l’immigration consistant à en faire la seule voie de réussite pour beaucoup de jeunes. A ce titre, il a ajouté aux fonctions sociales et de développement économique des migrants, celle de diplomate qu’ils doivent incarner dans les pays d’accueil. Abondant dans le même sens, la représentante du Bureau international du Travail (Bit) a invité les migrants sénégalais à faire de leur expérience migratoire « une expérience positive » pouvant davantage servir à leur communauté. Et M. De Boeck de rappeler que la structuration de la diaspora pourra favoriser la défense de leurs droits et contribuer à une meilleure écoute de leurs doléances.
Depuis sa création, la Fes a participé à différentes sessions sur le Forum mondial sur les migrations aux Philippines et en Grèce. Au plan national, la fondation vient d’inaugurer un Centre d’orientation et de documentation sur l’émigration dont le rôle est d’informer, de conseiller et d’orienter les candidats à l’émigration et les émigrés de retour. Dans le long terme, cette fondation des migrants sénégalais envisage l’ouverture de « représentations dynamiques » dans des pays comme l’Espagne, l’Italie, la France, le Maroc, les Etats-Unis, le Gabon, la Côte d’Ivoire, etc.
Source : Le Soleil.sn
Parce que la migration circulaire permet aux candidats à l'émigration de faire la navette entre leurs pays d'origine et celui d'accueil, le Bureau international du travail l’encourage. D’autant qu’une étude menée au Sénégal, en Mauritanie et au Mali démontre que moins les migrants résident dans les pays européens, moins ils leur posent des problèmes.
De plus en plus en plus, l'Europe se replie sur elle-même. Parallèlement à l'émigration choisie, le vieux continent encourage le retour des migrants vers leurs pays d'origine. Ce qui n'est pas sans risque pour les principaux intéressés. En ce sens que leur réinsertion dans le tissu socio-économique de leurs pays pose plus de problèmes qu'elle n'en résout. Sous ce rapport, le Bureau international du travail (Bit), par le biais de son Projet de bonne gouvernance de la migration de main-d’œuvre et son lien avec le développement au Sénégal, encourage la migration circulaire. Une méthode qui permet aux candidats à l'émigration de faire la navette entre leurs pays d'origine et celui d'accueil. Selon le coordonnateur du projet Federico Barroeta, sur la base d'études menées au Sénégal, en Mauritanie et au Mali, il a été découvert que moins les migrants résident dans les pays européens, moins ils leur posent des problèmes. Par conséquent, l’étude sur ‘la migration du retour’ préconise une meilleure gestion, par les gouvernements africains, des conditions d’un retour et de la réinsertion réussis permettant une réinsertion dans le pays d’accueil.
Responsable au sein dudit projet, Badara Ndiaye estime qu'on ne peut pas dissocier la question du retour des migrants des nouvelles règles sur l'émigration en Europe. Pour lui, ‘maîtriser la question du retour, c’est maximiser le potentiel de la circulation des migrants’.En effet, les résultats préliminaires de cette étude montrent qu’il y a ‘une demande des migrants à bénéficier d’un travail d’accompagnement pour faciliter leur retour’. A l’en croire, les migrants candidats au retour se posent énormément de questions sur leurs conditions d'accueil et de réinsertion. Ce qui pousse Federico Barroeta à estimer que le retour doit être préparé et non improvisé. Pour lui, la personne doit préparer les différents aspects aussi bien économiques que sociologiques ou socioprofessionnels pour faciliter la réintégration dans son pays d’origine. ‘Généralement, les personnes ont des motivations différentes pour décider de retourner, mais ils sentent, par moments, le besoin d’être mieux outillés avant de regagner leur pays d’origine’, souligne-t-il.
L’étude qui a été restituée visait à avoir un regard sur les politiques publiques, afin de faire des propositions les aidant à améliorer leur vision sur les questions de retour et de la migration circulaire. Elle renseigne que ‘connaître la manière dont s’organisent les pratiques de la circulation et celles de liens transnationaux entre les migrants et leur pays d’origine, constitue un outil principal pour les politiques publiques en matière de migration. Elle permet de définir les politiques de réinsertion pour exploiter le potentiel que constituent les migrants. En lien avec la question de la circulation mais aussi les ressources techniques et les compétences des migrants’. Il a été cependant déploré le fait qu’il n’y ait pas beaucoup de travaux sur la question du retour.
L’étude démontre que, dans les motivations personnelles des candidats au retour, il y a l’attachement à son pays et la conscience d’un potentiel à mettre au service de son pays en développant des activités à forte valeur ajoutée. Ce qui doit pousser les pouvoirs publics à réorienter leurs politiques vers la migration circulaire. Les réflexions doivent contribuer à améliorer les politiques publiques pour donner aux gouvernements, aux organisations de la société civile, aux acteurs de coopération des informations cruciales sur la manière de traiter la question du retour.
Source : Walf Fadjri
Une Convention-cadre de partenariat entre le ministère délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger et l'Université Mohammed V-Agdal portant sur le développement de la coopération dans le domaine des recherches et activités éducatives et culturelles au profit des Marocains résidents à l'étranger (MRE) a été signée jeudi à Rabat.
Cette convention, signée par le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur et le doyen de la faculté des lettres et des sciences humaines à Rabat, M. Abderrahim Benhadda, vise à identifier un cadre de coopération et de partenariat entre le ministère et l'Université pour mobiliser et faire participer l'Université Mohammed V-Agdal à l'encadrement des activités éducatives et culturelles ciblées, outre l'encouragement de la recherche scientifique dans les domaines relatifs aux MRE.
Aux termes de cette Convention, l'Université prend en charge, à travers la Faculté des lettres et des sciences humaines, l'organisation de l'Université d'été et la réalisation de programmes éducatifs et culturels au profit des jeunes de l'émigration, en plus de l'encouragement de la recherche scientifique sur l'émigration et la situation des Marocains établis à l'étranger.
De son côté, le ministère mettre à la disposition des chercheurs l'ensemble des données et documents et prendra en charge l'organisation de l'Université d'été, outre la contribution au financement des recherches relatives à l'émigration et à la situation des MRE.
Elle stipule, en outre, la mise en place de programmes de coopération annuels en fonction d'un plan convenu entre les deux parties.
Intervenant à cette occasion, M. Ameur, a indiqué que cette Convention permettra d'ouvrir de nouvelles perspectives de coopération prometteuse entre les deux parties qui érige l'investissement dans le domaine culturel en pari stratégique pour la consolidation des relations entre les MRE et leur patrie.
M. Ameur a précisé que cette Convention permettra aux enfants des MRE de prendre connaissance de la civilisation de leur pays d'origine et d'être informés des derniers chantiers de réforme que connaît le Royaume.
Pour sa part, M. Benhadda a souligné que les Universités d'été seront organisées en deux sessions de 15 jours chacune qui profiteront aux enfants des MRE.
La faculté des lettres et des sciences humaines recevra également deux promotions d'étudiants qui bénéficieront de cours de langue arabe et de conférences sur l'histoire et la géographie du Maroc et d'autres sujets portant notamment sur la situation de la femme, le processus démocratique et les droits humains dans le Royaume.
Source : MAP
Le Groupe Banque Populaire (GBP) compte ouvrir quatre nouvelles agences en Espagne durant l'année 2010, dans l'objectif de "bancariser" davantage la Communauté marocaine résidant dans ce pays.
Ces nouvelles succursales seront ouvertes dans les villes de Bilbao (Nord), Almeria (Sud), Tarragone (Nord-est) et Valence (Est), dans le cadre du plan d'expansion de cette entité financière marocaine en Espagne, a-t-on appris jeudi auprès du GBP à Madrid.
La Banque Populaire compte actuellement deux agences bancaires en Espagne, une à Madrid et l'autre à Barcelone.
L'ouverture courant 2010 de ces nouvelles succursales, qui se fera dans des régions espagnoles à forte concentration de Marocains, répond à un souci de rapprochement des services bancaires de la communauté marocaine résidant en Espagne, a-t-on précisé de même source.
Elle a pour objet également de contribuer à l'inclusion financière des marocains résidant en Espagne par une bancarisation plus poussée et un accès plus facile aux services bancaires, aussi bien dans le pays d'accueil que dans le pays d'origine.
L'un des buts recherchés est aussi le renforcement des flux financiers entre les deux pays, à travers un accompagnement plus rapproché des entreprises et des investisseurs souhaitant saisir les opportunités offertes par le Royaume dans les différents secteurs de l'économie.
La Banque Populaire est liée par des accords de partenariat et de coopération avec plusieurs entités financières espagnoles, notamment "La Caixa", "Caja Madrid" et "Banco Popular".
Source : MAP
Sans nouvel apport d'immigrants, la population espagnole va décroître à partir de 2020 en raison d'un nombre de naissances insuffisant, et le nombre de personnes âgées de plus de 64 ans va doubler d'ici 2049, selon une étude officielle dévoilée jeudi. "La croissance naturelle de la population deviendra négative à partir de 2020", selon une projection de l'Institut national de la statistique (Ine). Cette étude prévoit toutefois que la population totale en Espagne, passera, de 45,8 millions de personnes début 2009 à 47,9 millions en 2049, en raison du solde migratoire. Sur la période 2019-2028, l'Ine estime que le nombre de naissances sera de 4,188 millions pour 4,383 millions de décès, entraînant une diminution de la population (hors immigration). Le taux de fécondité des femmes espagnoles est actuellement très bas, de 1,4 enfant par femme, et l'âge moyen de la maternité est de 30,8 ans. L'Ine prévoit que le taux augmentera jusqu'à 1,7 en 2048, mais cette hypothèse "ne sera pas suffisante pour éviter la baisse en nombre absolu de naissances au cours des deux prochaines décennies, conséquence de la réduction du nombre de femmes dans la tranche d'âge fertile", selon l'Ine. La population espagnole connaîtra un très important vieillissement: les plus de 64 ans représenteront 31,9% de la population en 2049, soit environ le double d'aujourd'hui. L'Ine avertit des problèmes de dépendance que cela va engendrer car en 2049, les personnes en âge de travailler ne représenteront à peine plus de 50% de la population totale, si l'on se base sur l'âge actuel de la retraite (65 ans). Ces calculs ont été élaborés à partir d'une hypothèse de "maintien des tendances et comportements démographiques actuels", selon l'Ine. Concernant l'immigration, qui a explosé en Espagne depuis le milieu des années 1990 en raison de la forte croissance économique (les étrangers représentent environ 12% de la population), l'Ine prévoit un ralentissement du flux migratoire au cours des 10 prochaines années. Selon elle, d'ici 2048, il y aura d'ici 2,6 millions d'étrangers de plus en Espagne qu'aujourd'hui, alors que leur nombre a explosé de près de 5 millions au cours des 15 dernières années.
Source : Le Monde4,5 milliards d’euros, c’est ce que pèsera le marché du halal en France en 2010, d’après une étude du cabinet Solis. Encore faut-il ajouter le milliard d’euros du chiffre d’affaires de la consommation halal dans le circuit de la restauration rapide. Un marché bien lucratif…
Campagnes publicitaires, lancements de nouveaux produits, hausse du chiffre d’affaires… « 2009 restera une date charnière dans l’histoire du halal en France », affirme Abbas Bendali, patron de Solis, une agence spécialisée dans le conseil en marketing ethnique qui vient de publier, le 21 janvier, une enquête sur le sujet. Réalisée durant la première quinzaine de décembre 2009, elle conclut que le marché halal s’est fortement consolidé, tant en termes financiers qu’au niveau de sa visibilité marketing.
Primo, plusieurs grandes marques de l’agroalimentaire (Fleury Michon, Maggi, Herta…) se sont emparées du créneau en lançant l’an dernier – dans une relative discrétion - leurs propres produits estampillés halal, en profitant du ramadan pour mieux les faire connaître. Deuxio, se démarquant de la retenue de ses nouveaux concurrents, Isla Délice et Zakia, deux marques historiques de la filière, ont procédé à d’importantes campagnes publicitaires.
Le halal en haut de l’affiche
L’été dernier, Zaphir, l’entreprise propriétaire de la marque Isla Délice, s’est affichée sur quelque 7 300 panneaux publicitaires dressés à travers 200 villes de France. Le halal est ainsi sorti des ses quartiers. Il n’est plus cantonné à un marketing communautaire de proximité mais se déploie désormais sans complexes – ou presque – dans les mass médias. La preuve encore avec Zakia qui, elle, a diffusé des spots publicitaires sur les chaînes de la télévision française lors du Ramadan 2009.
« Le Ramadan 2009 a eu un effet booster », reconnaît le patron de Solis. Surtout, fait nouveau dans l’histoire de la grande distribution, les produits halals n’ont pas quitté les rayons des grandes surfaces après le Ramadan, ce qui est révélateur de la « normalisation » de la filière. La viande reste le produit phare de la consommation halal, mais la charcuterie et les plats cuisinés ont eux-aussi profité de l’élan avec des taux de pénétration en forte croissance : respectivement + 31 % et + 51 % entre février et décembre 2009.
Autre envolée constatée : celle de la consommation hors du foyer familial, dans les fast-foods, kebabs et autres sandwicheries. Au total, « 1 milliard d’euros seront dépensés en 2010 dans le circuit de la restauration rapide halal », a calculé Solis. Là encore, certaines grandes enseignes veulent leur part du gâteau. A l’instar du numéro deux du hamburger en France, Quick, qui a ouvert une dizaine de restaurants halal depuis décembre 2009.
Le foie gras aussi
« Dans le contexte de crise, le marché du halal est un vrai relais de croissance pour les industriels », explique Abbas Bendali. D’autant que le Ramadan n’est pas la seule période de l’année à avoir cet effet dopant. « Une personne sur deux, originaire du Maghreb, fête Noël », souligne Abbas Bendali. La société Labeyrie l’a bien compris : depuis 2007, elle s’est lancée dans l’offre de foie gras halal.
Dans le secteur, la concurrence sera donc âpre en 2010. Si les marques de distributeurs restent encore timorées - la plus connue étant celle du groupe Casino (Wassila) -, les grandes entreprises ont avancé leurs pions. Mais les marques traditionnelles (Dounia, Médina, Isla Délice, Zakia, Isla Mondial, Médina, Jumbo…) ne se laisseront pas faire sans riposter. Leur atout ? « Une popularité auprès des consommateurs nettement supérieure à celles des marques nationales, avec un taux de notoriété de 82% contre 48 % », répond encore Bendali.
Préjugés racistes
Reste que les géants de l’agroalimentaire comme Nestlé (qui détient les marques Fleury Michon, Maggi, Herta…) ont une force de frappe marketing sans commune mesure avec celle de PME. Et ce sont également des partenaires traditionnels de la grande distribution. Les grands groupes batailleront ferme pour assurer la prééminence de leurs marques.
Seule certitude : l’essor du marché halal pourrait être entravé en France par les préjugés associés à l’Islam, comme le montrent les dérapages racistes lors du débat sur l’identité nationale ou le port de la burqa. Mais l’argent, paraît-il, n’a pas d’odeur…
Source : Jeune Afrique
Le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, a estimé jeudi que moins d'immigrés signifie moins de criminels, suscitant nombre de réactions indignées dans le pays.
Présentant, à l'issue du conseil des ministres, les résultats "très positifs" de la lutte contre l'immigration clandestine, le président du Conseil a commenté : "une réduction du nombre d'extracommunautaires en Italie (ndlr: immigrés) signifie moins de forces qui vont grossir les rangs des criminels".
Plus tard, dans une émission enregistrée dans la journée et qui devait être diffusée jeudi soir à la télévision, il a précisé qu'il n'évoquait que les immigrés clandestins.
Le dirigeant du Parti démocrate, principal parti d'opposition, Luigi Bersani, a réagi en déclarant que "un gouvernement ne peut pas continuellement agiter les peurs, il doit aussi savoir conduire le pays à la raison".
Une parlementaire de ce parti, Livia Turco, auteur d'une loi sur l'immigration a taxé Berlusconi de "vulgarité", tandis que l'Italie des Valeurs (oppositions) jugeait "inutiles les slogans racistes qui alimentent un climat d'intolérance".
La présidente du groupe du PD, Anna Finocchiaro, a répondu aux propos de M. Berlusconi par une autre équation : "moins de Berlusconi, moins de crimes", avant de présenter ses excuses devant cette "mauvaise blague" dénoncée par le porte-parole du gouvernement, Paolo Bonaiuti.
Pour sa part, le président de la Chambre des députés, Gianfranco Fini, allié turbulent de Silvio Berlusconi, qui présentait un livre sur l'unité de l'Italie et la construction de l'idée de nation, a appelé à éviter "la tentation de l'ethnicisme et de la revanche" et défendu l'idée d'une démocratie ouverte "aux nouveaux citoyens".
Enfin la porte-parole du Haut Commissariat des Réfugiés (HCR) en Italie, Laura Boldrini, s'est déclarée "attristée que la question de l'immigration soit traitée par le président du Conseil dans le contexte de la criminalité".
Pour elle, "véhiculer l'équation 'extracommunautaires égale criminels', éloigne les Italiens de la compréhension du phénomène migratoire et avalise un préjugé aussi injuste que fallacieux".
Source : AFP
Les participants, dont beaucoup de retraités, sont des fidèles du centre, souvent venus y suivre des cours d'arabe.
« Ouvrir cette parole, ouvrir cette mémoire, raconter des souvenirs ». C'est sur ces mots de l'écrivain Abdelkader Djemai que le projet fût lancé. ...
Samedi soir, dès 18 h, le théâtre Pierre-de-Roubaix accueillait « Identités et mémoire », véritable création du CCMA, Centre culturel du monde arabe, après pas moins d'une année d'ateliers autour d'histoires personnelles de l'immigration.
Le théâtre ouvrait donc ses portes au public samedi, invité à découvrir une exposition retraçant, à travers photographies, films et témoignages, les grands moments des vies de quelques immigrés.
Au cœur de cette initiative, une dizaine d'habitants de la métropole, venus « avec leur passé, avec leur vécu », venus parler d'eux. L'objectif était simple pour le CCMA : organiser, grâce aux témoignages récoltés, un atelier pour la mémoire de l'immigration, et surtout, rendre hommage. Les participants, pour la plupart retraités, sont des fidèles du centre, souvent venus y suivre des cours d'arabe.
Mais depuis février dernier, autre activité pour ce petit groupe. Avec la participation d'Abdelkader Djemai, l'écriture a joint la parole, et les souvenirs sont devenus une trace. Connu pour ses oeuvres sur l'immigration et la mémoire, telles Gare du Nord etLe nez sur la vitre, l'écrivain fût ravi du projet, une première, également pour lui : « Ce fût une cueillette.
Par ce projet, nous voulions reconstruire l'itinéraire, le chemin de l'histoire avec du vécu. Nous voulions construire un texte à partir de ces traces ».
Le résultat ? Plus de dix histoires, dix souvenirs autour de moments vécus par ces habitants. Le prix des arachides, Ma fille tu n'iras pas à l'usine, Un commerce tranquille et prospère, Les pattes d'éléphant... Des anecdotes originales et peu anodines, autant de manières de découvrir les mémoires individuelles et collectives de l'immigration. Le public était au rendez-vous.
Responsable de l'animation de l'atelier, Philippe Waret était samedi soir chargé de la partie technique. C'est lui-même qui, après six heures d'interview, aura réalisé un diaporama de dix minutes, présenté lors de la soirée afin de « restituer ce qui a été fait et faire dialoguer ».
Après un moment convivial autour de boissons et plats orientaux, le public était donc invité à découvrir le diaporama. Dix minutes, douze anecdotes : un savant mélange d'écrits, d'images et de voix, de quoi nourrir l'émotion du public, les yeux et oreilles grands ouverts.
Puis ce sont quelques participants du projet qui sont montés sur scène. Venus débattre lors de cette soirée, ils ont ainsi pu partager leurs expériences, leurs propres histoires mises à l'honneur par le CCMA et Abdelkader Djemai. La soirée s'est ensuite poursuivie par la projection de Nanterre, une mémoire en miroir, documentaire signé Cheikh Djemaï. Mais ce n'est pas tout, puisque le groupe Tarab Med est venu apporter une touche de musique méditerranéenne à l'événement. Des sons orientaux pour finir la soirée en beauté ! • V. PASQUESOONE (CLP)
Source : La Voix du Nord
Des salariées sans-papiers manifesteront jeudi à Paris pour exiger leur régularisation, ont annoncé ce mercredi onze associations et syndicats qui soutiennent les grèves de travailleurs sans-papiers menées depuis plusieurs semaines, notamment en région parisienne.
Le rassemblement est prévu jeudi à partir de 18h à proximité du ministère du Travail.
"Elles sont nombreuses à faire grève dans le nettoyage, la confection, la restauration, elles sont très nombreuses à travailler dans les services à la personne", déclarent les onze syndicats et associations dans un communiqué diffusé mercredi. "Aujourd'hui, elles s'adressent à Xavier Darcos, ministre du Travail, en brandissant les contrats rédigés par leurs employeurs, pour exiger leur régularisation".
"Leur contribution à la société et à l'économie du pays est indéniable. Pourquoi donc le gouvernement refuse de les régulariser?", interrogent les syndicats et associations parmi lesquels la CGT, la CFDT, Solidaires, la FSU, l'UNSA, ou encore la Ligue des droits de l'homme (LDH). AP
Source : Le Nouvel Observateur
Les autorités marocaines concernées exhortent les parties espagnoles à réparer les préjudices subis par les soldats marocains engagés dans la guerre civile d'Espagne (1936-1939), a indiqué le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Taïb Fassi Fihri.
En réponse à une question sur les droits des familles des soldats tués ou portés disparus lors de la guerre civile d'Espagne, formulée par le groupe parlementaire de l'Istiqlal (Unité et Egalitarisme) et le groupe socialiste, à la chambre des Représentants, le ministre a souligné que le gouvernement estime que le moment est venu pour que justice soit rendue à ces combattants et à leurs ayants-droit, notamment en ce qui concerne l'amélioration de leurs conditions matérielles.
"Le Maroc invite l'Espagne à une nouvelle lecture audacieuse de la mémoire commune, dans la sérénité et loin de tous préjugés, selon une démarche scientifique pour éclairer les zones d'ombres de ce pan d'histoire commune", a souligné M. Fassi Fihri, ajoutant que ceci se fera dans le cadre d'un dialogue constructif qui consacre les relations bilatérales et concrétise la volonté de d'épurer définitivement l'héritage colonial.
Le ministre a également fait remarquer qu'il n'y a pas de chiffre précis sur le nombre de ces combattants, en provenance du nord du Maroc et des provinces du Sud, précisant que les estimations marocaines oscillent entre 100.00 et 130.000 appelés, alors que des sources espagnoles font état de 80.000 soldats.
Il a également souligné que parmi les épisodes les plus douloureux de cette guerre, figure l'engagement d'environ 9.000 enfants, selon certaines estimations.
L'association marocaine des anciens combattants, poursuit M. Fassi Fihri, estime que 1.350 combattants sont encore en vie dans les régions du nord, tandis qu'ils sont environ 600 à vivre encore dans les provinces du sud.
La différence des statuts entre ces anciens combattants explique la l'écart entre les pensions perçues dans le nord et le sud, a-t-il dit, relevant que leur montant reste largement inférieur à celui en vigueur en Espagne ou en Amérique Latine.
Cette association, a-t-il dit, ne cesse de s'activer dans les différents forums précisant, à titre d'exemple, qu'elle vient de formuler, en octobre dernier, une recommandation devant la 26è Assemblée générale de la Fédération Mondiale des anciens combattants, relative à la nécessité de se pencher sur le cas de ces combattants et de les traiter sans aucune discrimination.
Source : MAP
Le gouvernement italien se montre divisé sur l'opportunité d'interdire le voile intégral dans le pays, après la recommandation d'une mission parlementaire française de bannir la burqa des administrations, hôpitaux et transports publics.
La ministre de la Parité, Mara Carfagna, s'est déclarée mercredi "absolument d'accord avec l'initiative française qui va inciter les autres pays européens, et donc l'Italie, à légiférer sur cette question". Pour elle, il s'agit de mener "une bataille pour défendre la dignité et les droits des femmes immigrées".
Mme Carfagna, qui insiste sur le fait que la burqa ou le niqab "ne sont pas des symboles religieux", a fait part de son intention de mettre en place "un groupe de travail, sur le modèle français, avec des femmes immigrées pour écouter leurs requêtes et arriver à la solution la plus juste et la plus raisonnable possible".
Mais le ministre des Affaires étrangères, Franco Frattini, s'est déclaré "par principe, pas favorable à une prohibition pure et simple par la loi", ajoutant que cette question devait être abordée "dans un contexte plus général, un projet d'intégration".
"Il nous faut faire attention à respecter le sentiment religieux d'un côté et répondre aux exigences de sécurité de l'autre", a affirmé M. Frattini pour lequel "on peut trouver un compromis".
En Italie, s'il n'existe pas de texte spécifique sur le voile intégral, une loi de 1975, faisant partie des "dispositions de protection de l'ordre public", interdit dans les lieux publics de se couvrir complètement le visage, ce qui vaut aussi bien pour le voile que pour le casque de moto.
La Ligue du Nord, membre de la coalition gouvernementale, aux positions anti-immigrés et populistes, a déposé un projet de loi en octobre pour faire interdire le voile intégral, qui n'a pas encore été examiné par le Parlement.
Ce texte prévoit jusqu'à deux ans de prison et une amende maximale de 2.000 euros pour ceux qui "en raison de leur propre appartenance religieuse rendent difficile ou impossible l'identification", sans mentionner explicitement le voile intégral.
Le maire léguiste de Varallo Sesia (Piémont, nord) a interdit la burqa "à titre préventif" même si personne ne la porte.
Source : La Croix/AFP
Le gouvernement souhaite modifier la législation française afin de l'adapter "à l'arrivée massive et inopinée d'étrangers en situation irrégulière", a annoncé mercredi le ministre de l'Immigration Eric Besson, faisant référence aux 123 réfugiés débarqués en fin de semaine dernière sur une plage du sud de la Corse.
"Nous allons (..) proposer une adaptation de législation conforme aux droits de l'homme et conforme aux directives européennes", a annoncé M. Besson lors de la séance de Questions au gouvernement à l'Assemblée.
"Nos procédures ne sont pas adaptées à l'arrivée massive et inopinée d'étrangers en situation irrégulière", a estimé le ministre.
"Vendredi, nous n'étions pas capable de réunir des dizaines d'avocats, de médecins et de policiers pour auditionner dans un gymnase toutes ces personnes", a-t-il expliqué à propos des immigrés clandestins arrivés en Corse, qui se présentaient comme Kurdes de Syrie.
Pris en charge dans un premier temps dans un gymnase de Bonifacio, ils avaient été ensuite répartis dans différents centres de rétentions du continent, avant que la justice, désavouant les autorités, ordonne leur remise en liberté.
Eric Besson a par ailleurs précisé avoir demandé à la présidence espagnole de l'Union Européenne de "réunir très prochainement un sommet de crise sur ces sujets sur la situation en Méditerranée".
"La France dit simplement quelque chose: oui à notre tradition d'asile que nous respectons scrupuleusement, non au détournement des procédures de l'asile, et non plus que jamais au développement des filières criminelles et mafieuses de l'immigration clandestine", a conclu le ministre. AP
Source : Le Nouvel Observateur
La Fondation des Trois Cultures et des Trois Religions de la Méditerranée a adopté, mercredi lors d'une réunion de sa commission permanente à Séville, son plan d'action 2010 qui sera consacré notamment à l'appui de la présidence espagnole de l'Union Européenne et aux relations entre l'Espagne et le Maroc.
Lors de cette réunion, présidée par le Conseiller à la présidence Andalouse, M. Antonio Avila, en présence du Conseiller de SM le Roi et président délégué de la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée, M. André Azoulay, et de la directrice de la Fondation, Mme Elvira Saint-Gerons, il a été décidé de consacrer une place de choix à la présidence espagnole de l'UE, dans la programmation de la Fondation pour les six mois à venir.
Un communiqué du gouvernement Andalou précise que la Fondation a retenu l'organisation d'un séminaire réunissant des experts des relations Euro-méditerranéennes, qui vont élaborer un document de travail qui sera présenté lors du Sommet UE-Maroc prévu en mars prochain à Grenade.
Un autre séminaire sur "le défit euro-Méditerranéen" sera également organisé fin juin prochain à Séville, avec pour objectif d'analyser la politique développée en la matière sous la présidence espagnole, ainsi que les défis futurs qui se présentent à la région.
"Le renforcement et l'amélioration des relations entre l'Espagne, l'Andalousie et le Maroc", l'une des actions traditionnelles de la Fondation au cours de plus de 10 ans d'existence, constituera l'autre axe phare de la programmation de la Fondation pour 2010. Dans ce sens, la Fondation a décidé de continuer de s'intéresser au développement économique et aux questions relatives à l'Immigration du point de vue de l'Espagne ou du Maroc. A ces thèmes fondamentaux de la Fondation s'ajoutent pour l'année actuelle d'"autres nouvelles préoccupations" comme la question de la femme, l'éducation ou le sport.
Le troisième axe de travail retenu par la Fondation des Trois Cultures se rapporte aux relations entre le Nord et le Sud de la Méditerranée, spécialement l'initiative de l'Union Pour la Méditerranée (UPM).
Dans ce contexte, la Fondation continuera de prêter, durant 2010, une attention spéciale au conflit Israélo-Palestinien, via son département Moyen-Orient, en développant des actions qui peuvent contribuer à une possible résolution du conflit.
Pour ce faire, la Fondation compte organiser en mars prochain un séminaire sur la question, ainsi que d'autres activités avec des organismes et des institutions internationales comme le Centre Perez pour la paix, l'association Parents Cicle et l'Université de Cambridge.
Durant l'année 2010, la Fondation des Trois Cultures va continuer sur la lancée de ses actions phares qui ont démontré leur efficacité depuis plusieurs années. Il s'agit du célèbre Choeur des Trois Cultures, la collaboration avec les institutions et les universités marocaines, ainsi que l'organisation de nombreuses tables rondes, séminaires et rencontres sur des thèmes d'actualité, souligne-t-on de même source.
La production éditoriale de la Fondation des Trois Cultures n'est pas en reste. Elle sera elle aussi renforcée courant 2010 avec la publication de la revue "Culturas", la collection "Anfora" ou encore un mémoire sur les activités réalisées en 2009.
Née à Séville en 1998, la Fondation des Trois cultures et des trois religions de la Méditerranée, est un forum fondé sur les principes de paix, de tolérance et de dialogue, dont l'objectif principal est de promouvoir la rencontre entre les peuples et les cultures de la Méditerranée.
La Fondation, qui est une initiative du gouvernement du Maroc et du gouvernement autonome de l'Andalousie, est l'un des organismes les plus actifs de l'espace euro-Méditerranéen.
Source : MAP
L'immobilier marocain sera à l'honneur à l'occasion des salons de la résidence secondaire prévus en mars prochain en Belgique et aux Pays-Bas, apprend-on auprès des organisateurs.
La société "Promo Rocco" organise les prochaines éditions du pavillon marocain, en collaboration avec le salon "Second place" à Gand en Belgique du 5 au 7 mars et le salon "Second home" à Utrecht, aux Pays-Bas, du 26 au 20 mars.
Le Pavillon marocain, qui cible la clientèle européenne et les Marocains résidant à l'étranger (MRE), fera découvrir aux visiteurs la richesse et la diversité du marché de l'immobilier dans le Royaume.
Lieu d'échanges et espace de rencontres privilégiées, cette manifestation permettra aux promoteurs nationaux d'appréhender les attentes du public, d'identifier les nouvelles orientations des marchés et de présenter le potentiel d'investissement immobilier du Maroc.
De plus en plus de particuliers Belges et Néerlandais s'intéressent au développement du marché de l'immobilier au Maroc et souhaitent acquérir une résidence secondaire dans le Royaume, indiquent les organisateurs, ajoutant que ce pavillon permettra une visibilité optimale de l'offre marocaine.
Ce pavillon se veut aussi une occasion idoine pour les MRE désireux d'acquérir des résidences secondaires ou principales et d'investir dans leur pays d'origine. Créativité, innovation et savoir-faire seront au rendez-vous pour satisfaire les demandes de tout éventuel acquéreur immobilier.
Le Maroc, qui s'érige en véritable +hot spot+ de l'immobilier mondial, ne se limite plus aux pays méditerranéens comme la France et l'Espagne, mais s'ouvre de plus en plus sur l'Europe du Nord pour drainer les clients notamment Belges et néerlandais.
Le Pavillon marocain se veut aussi un atout qui renforce davantage sur le marché Belge et Néerlandais, l'image du Maroc, "pays de l'hospitalité et de la douceur de vivre", soulignent les organisateurs.
"Second Home", qui en est à sa 27ème édition, est le plus grand salon international immobilier consacré aux résidences secondaires en Europe, avec 300 exposants Néerlandais et internationaux représentant plus de 65 pays.
Ce salon annuel, étalé sur une surface de 5.000 m2, existe déjà depuis 12 ans avec deux éditions qui se tiennent en mars et octobre. La précédente édition avait attiré 7.500 visiteurs.
"Second place" est le premier salon de l'immobilier et des maisons secondaires en Belgique avec plus de 100 exposants de plusieurs pays.
Source : MAP
Aux termes du référendum populaire du 29 novembre, la Suisse a dit non aux minarets, mettant le pays en état de choc et suscitant la consternation tant en Europe que dans le monde musulman. Pendant ce temps, en France, les débats sur la burqa et l’identité nationale se faisaient écho.
Le vote suisse et la tournure des débats en France sont avant tout le signe d’une dérive, et celle-ci est générale en Europe : celle d’un retour du religieux dans le débat public en des termes peu compatibles avec les arguments de la raison. En maints endroits, s’installe un débat politico-religieux sur l’islam comme système de valeurs, de croyances, véritable miroir aux identités dans lequel se regarderait une Europe indécise. Porté en France par des hommes et femmes politiques en situation de responsabilité, ce débat pose une interrogation fondamentale : attend-on du politique la définition d’un islam considéré comme «acceptable» ? En d’autres termes, le rôle du politique est-il de définir lui-même l’islam de France ou d’indiquer les comportements acceptables au regard des règles et des valeurs de notre société ?
L’islam est au centre du débat sur l’identité nationale, comme il l’a été tout au long de la campagne précédant la votation sur les minarets en Suisse. Nicolas Sarkozy a montré lui-même l’exemple en prenant position dans l’affaire du minaret ; en appelant les musulmans à respecter l’héritage chrétien de la France et les valeurs de la République, il a placé l’islam au centre du débat sur l’identité nationale. De tous côtés, on s’interroge sur les bornes du religieux de manière très normative : la burqa relève-t-elle ou non de l’islam ? Le minaret est-il de l’ordre des obligations canoniques ou un produit de l’histoire ? Cette irruption du politique dans le champ du religieux (définition des frontières, procédures de dis-qualification, imposition de sens) est problématique dans une perspective laïque et dangereuse dans ses effets : elle érige l’islam en problème spécifique, théologique. Dans cette perspective, on attend alors de lui qu’il devienne «de France», «républicain», «des Lumières» ou «laïc». En Suisse, c’est l’islam balkanique, définit comme «discret» ou «sécularisé» qui est érigé en modèle.
Ainsi, curieusement, au nom du respect de la liberté de croyance, le religieux devient intouchable, d’où la nécessité d’en définir les contours pour pouvoir légitimement sanctionner : interdire le minaret n’est pas une atteinte aux libertés religieuses dès lors qu’il procède de la culture musulmane et non du dogme islamique. De même, la question de savoir si la burqa est une prescription de l’islam a été récurrente dans les débats de la mission parlementaire, et elle était posée avec toujours le même mécanisme en quatre temps : définition de l’extérieur (par un débat politique) des contours du religieux, imposition d’un sens à des pratiques que l’on tente de définir comme relevant de la culture (burqa, hijab = soumission ; minaret = domination), déclaration d’incompatibilité puis, au final, répression.
Délimiter les frontières du religieux, c’est certes s’autoriser des espaces de sanction légitime, mais on verse immanquablement dans le débat théologique. Préalablement à la loi sur le foulard, Sarkozy avait demandé une opinion «autorisée» à Mohammed Tantawi, grand imam de l’université Al-Azhar en Egypte. Lors de la campagne contre les minarets, les sites anti-islamiques recommandaient à leurs lecteurs de lire… le Coran. Oskar Freysinger, figure du combat anti-minarets en Suisse, arriva, lors d’un débat face à Tariq Ramadan, le Coran sous le bras et ouvrit les feux du débat en commençant par une interprétation du sens à donner à l’appel à la prière (et montrer le caractère définitivement essentialiste de l’islam).
Pourtant, quand bien même on aurait trouvé dans les textes des traces de minaret ou de burqa, aurait-on pour autant rendu plus acceptable leur présence aux yeux des citoyens suisses ou français ? S’ils se sentent interrogés ou dérangés par ces constructions ou par ces visibilités religieuses, le seraient-ils moins s’ils avaient une légitimité théologique «indiscutable» ? En abordant les questions par ce biais, on commet deux erreurs. D’un côté, on attribue, en toute laïcité de surcroît, aux textes fondateurs un rôle normatif en matière sociale et politique. De l’autre, on en fait des textes révélés d’où la dimension de production humaine, historique, est complètement évacuée. Autrement dit, on confirme la posture fondamentaliste qui ne retient du religieux que les textes et nie le travail et les apports - positifs ou négatifs -de l’histoire et de la culture. Ce qui finit par ressortir de ces débats, c’est à quel point notre rapport au religieux est déboussolé. Car la question n’est pas de savoir si minarets ou burqas sont légitimes d’un point de vue religieux ou non. Elle est de savoir comment se pérennise une présence musulmane désormais enracinée dans des pays non musulmans. Cette présence est en train de se «patrimonialiser» inéluctablement. Elle se traduit par la transformation du paysage architectural et d’autres manifestations nouvelles comme la burqa dans l’espace public du Vieux Continent. Et elle provoque très normalement des débats. Mais face aux dérives politiques qui, pour freiner ou arrêter ce mouvement, multiplient les incursions dans le religieux proprement dit pour l’interpréter à la place des croyants, on a envie de rappeler à ces nouveaux chantres du vrai islam que la «séparation des Eglises et de l’Etat» vaut pour tous, même pour eux.
Source : Libération
En déplacement à Ablain-Saint-Nazaire, le chef de l'État a assuré que la France ne pouvait pas «laisser stigmatiser les citoyens français musulmans».
Nicolas Sarkozy avait promis en décembre qu'il ferait un geste vis-à-vis de la communauté musulmane, au plus vif du débat sur les minarets et sur le port de la burqa. Il s'est donc déplacé mardi après-midi dans le cimetière militaire de Notre-Dame-de-Lorette, à Ablain-Saint-Nazaire (Pas-de-Calais). Il a assuré, au cours d'une brève allocution, que la France ne pouvait «laisser stigmatiser les citoyens français musulmans». «L'islam est aujourd'hui la religion de nombreux Français. Et notre pays, pour avoir connu non seulement les guerres de Religion mais aussi les luttes fratricides d'un anticléricalisme d'État, ne peut laisser stigmatiser les citoyens français musulmans», a déclaré Sarkozy après avoir visité le carré musulman du cimetière, trois fois profané depuis 2007.
«Je ne laisserai personne entraîner notre pays sur la voie de ces régressions», a-t-il poursuivi, «la liberté de conscience et la liberté de culte sont des libertés fondamentales garanties par notre Constitution, tout comme la laïcité qui est la condition à la fois de leur libre exercice et de l'autonomie de l'État», a encore rappelé le président. «La laïcité (…) n'est pas la négation ou le rejet du fait religieux, la laïcité c'est un principe de tolérance, c'est un principe d'ouverture, c'est un principe d'apaisement dont dépendent la paix et la concorde civiles», a-t-il ajouté.
Source : Le FigaroUne majorité de Britanniques sont favorables à l'interdiction du voile islamique intégral, dans les lieux publics et les écoles, selon un sondage publié mardi par l'institut Angus Reid.
72% des 2.001 adultes britanniques interrogés par internet soutiennent l'interdiction dans les espaces publics de la burqa, long voile couvrant complètement la tête et le corps. 79% veulent son bannissement dans les écoles, les universités et les aéroports.
Ce sondage est publié au lendemain de propositions d'une mission parlementaire française qui a recommandé une interdiction du voile islamique intégral dans les administrations, les hôpitaux et les transports publics.
66% des Britanniques interrogés veulent également l'interdiction dans les lieux publics du niqab, voile intégral mais qui laisse apparaître les yeux à travers une fine fente, à la différence de la burqa qui les masque derrière une grille. 75% veulent qu'il soit interdit dans les écoles et les universités et 85% dans les aéroports.
Les personnes sondées sont en revanche opposées dans leur grande majorité au bannissement du hidjab, voile qui ne cache que les cheveux, les oreilles et le cou. 63% ne veulent pas qu'il soit interdit dans les aéroports, 69% dans les écoles et universités et 75% dans les espaces publics.
Aucune loi n'interdit le port du voile intégral au Royaume-Uni, pays réputé très attaché à la liberté d'expression des convictions religieuses. Un parti anti-européen fait cependant campagne pour son bannissement.
Selon le Conseil des musulmans de Grande-Bretagne (CMB), le pays compte au total plus de 2,5 millions de musulmans et moins de 1% des musulmanes résidant dans le pays portent un niqab ou une burqa.
Source : La Croix/AFP
Le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini, a réclamé aujourd'hui à Strasbourg une plus grande solidarité de l'Union européenne en matière d'immigration.
Les flux migratoires sont "un problème urgent, difficile et dramatique", a-t-il déclaré devant les parlementaires du Conseil de l'Europe.
"L'Europe doit s'engager plus aux côtés des pays en première ligne", a-t-il demandé. Le "Programme de Stockholm" qui veut créer une Europe de l'asile et une Europe de la Justice constitue, selon lui, "un pas dans la bonne direction".
L'Italie, porte d'entrée vers tous les Etats de l'UE, est le pays qui s'est engagé le plus, secourant plus de 40.000 migrants ces deux dernières années, a fait observer M. Frattini.
Il a estimé qu'il faut "conjuguer solidarité et sécurité" en matière d'asile mais que "la citoyenneté ne doit pas être un cadeau".
L'Italie lutte contre les clandestins et gère les flux migratoires avec une stratégie à long terme d'intégration. "Mais nous ne pouvons pas oublier notre histoire et notre identité culturelle", a-t-il souligné.
"Il faut exiger la réciprocité dans la jouissance de nos droits et la mosquée que notre ville accueille doit avoir sa jumelle, c'est-à-dire une église, là où des chrétiens le demandent", a-t-il conclu.
Source : Le Figaro/AFP
Nicolas Sarkozy a défendu mardi la liberté de culte et assuré que la France ne pouvait "laisser stigmatiser les citoyens français musulmans", lors d'un hommage aux anciens combattants musulmans au cimetière militaire de Notre-Dame de Lorette.
"L'islam est aujourd'hui la religion de nombreux Français. Et notre pays, pour avoir connu non seulement les guerres de religion mais aussi les luttes fratricides d'un anticléricalisme d'Etat, ne peut laisser stigmatiser les citoyens français musulmans", a déclaré M. Sarkozy après avoir visité le carré musulman du cimetière, trois fois profané depuis 2007.
"Je ne laisserai personne entraîner notre pays sur la voie de ces régressions", a-t-il poursuivi, "la liberté de conscience et la liberté de culte sont des libertés fondamentales garanties par notre Constitution, tout comme la laïcité qui est la condition à la fois de leur libre exercice et de l'autonomie de l'Etat".
Dans un discours prononcé par un froid pinçant, le chef de l'Etat a exalté le "courage" des soldats d'Afrique qui, lors des guerres mondiales, d'Algérie ou d'Indochine, "ont consenti le sacrifice ultime" pour la France.
Il a également dénoncé le "geste innommable" des "profanateurs lâches et imbéciles" qui ont à plusieurs reprises profané le carré musulman du cimetière, où sont enterrés 550 soldats musulmans au milieu de quelque 40.000 soldats tombés lors de la bataille de Notre-Dame de Lorette, d'octobre 1914 à 1915.
L'hommage de Nicolas Sarkozy intervient alors que la communauté musulmane a déploré à haute voix ces dernières semaines avoir été stigmatisée par le débat sur l'identité nationale lancé par le ministre de l'Immigration Eric Besson, présent mardi dans le Pas-de-Calais.
Dès lundi, le Conseil français du culte musulman (CFCM) avait salué par avance "le déplacement hautement symbolique" du président, se réjouissant de ce "geste fort (...) alors que la France est partagée par le débat sur l'identité nationale et le voile intégral".
En même temps que son soutien à la communauté musulmane, Nicolas Sarkozy a tenu à réaffirmer mardi son "ferme" attachement à la laïcité, qu'il a définie comme un "principe de tolérance (...) d'ouverture (et) d'apaisement" et non comme "la négation ou le rejet du fait religieux".
"La laïcité (...) c'est la reconnaissance par l'Etat de l'égale dignité des religions, dès lors qu'elles se conforment à nos lois, dès lors qu'elles se conforment à nos principes, dès lors qu'elles se conforment à nos valeurs", a insisté le chef de l'Etat.
Quelques heures après la publication du rapport de la mission parlementaire préconisant l'interdiction du port du voile intégral dans les services publics, transports compris, il a cité parmi ces valeurs "la dignité irréductible de la personne et l'égalité absolue entre les hommes et les femmes".
Source : AFP
Le long métrage "Destins croisés" du réalisateur marocain Driss Chouika participera à la 26-ème édition du Festival international du film d'amour de Mons (Belgique), prévu du 19 au 26 février prochain.
Ce long métrage, qui figure parmi les films retenus pour la compétition officielle de ce festival, constitue "un travail sur la mémoire, une prospection dans la mémoire collective de toute une génération", a indiqué mardi le réalisateur.
Dans une déclaration à la MAP, M. Chouika a indiqué que son film, projeté dimanche dans le cadre de la compétition officielle du Festival national du film, qui se tient jusqu'au 30 janvier à Tanger, traite de la thématique de la mémoire suivant une approche plus socioculturelle que politique.
Le film, qui a représenté le Maroc au dernier Festival international du film du Caire, raconte l'histoire de six amis (trois femmes et trois hommes), qui ont vécu ensemble la période des études universitaires, marquées par l'effervescence des idées et des espoirs, et pendant laquelle ils ont aspiré au changement et à un avenir meilleur.
De tragiques évènements viennent gâcher ces ambitions, mais les six amis, qui connaissent des fortunes différentes, restent connectés par des liens indescriptibles, représentés notamment par le personnage de Rajae (Yasmina Bennani), dont le calvaire personnel en fait le symbole de ces "destins croisés".
La thématique de la mer est également très présente dans ce film (il a été tourné dans la région de Mir Left). Le réalisateur explique que ce décor, qui offre cette impression d'immensité et du retour, reflète le mieux l'univers de l'histoire, basée sur la mémoire et fidèle à la technique du flash back.
Produit en 2009, "Destins croisés" compte parmi ses acteurs Abdellatif Chaouki, Karima Chamsi, Qods Jondol, Maria Chiadmi et Mohamed Ayad. La bande originale est composée par l'artiste Said Maghrabi.
Source : MAP
Le Conseil français du Culte musulman (CFCM), organe suprême représentatif des musulmans de France, a qualifi2 de "geste fort" l'hommage rendu, mardi, par le président français Nicolas Sarkozy aux soldats musulmans morts pour la France et dont les sépultures ont été souillées plusieurs fois par des inscriptions racistes et xénophobes.
Lors d'un déplacement "hautement symbolique" au carré musulman du cimetière militaire Notre-Dame-de-Lorette, près d'Arras (Nord-est), profané à plusieurs reprises, M. Sarkozy a notamment salué la mémoire de la "division marocaine" et de ses soldats qui s'illustrèrent à Vimy (Nord-est) lors de la Première Guerre Mondiale.
Plus de deux millions et demi de valeureux soldats venus d'Afrique, dont 800.000 Maghrébins, ont combattu auprès de l'armée française "pour une France Libre et forte", rappelle le Conseil.
Plus de 550 combattants musulmans reposent au cimetière de Notre-Dame de Lorette, aux côtés de 40.000 de leurs frères d'armes tombés pour la libération de la France.
Alors que la France est partagée par le débat sur l'identité nationale et le voile intégrale, "cet hommage solennel (à) vient nous rappeler combien la contribution immense de ces +oubliés de la libération+ a été primordiale pour chasser les nazis hors des frontières" françaises, souligne le CFCM dans un communiqué transmis à la MAP.
La France "doit beaucoup à ces hommes, qui ont payé le prix du sang, et à leurs enfants et petits-enfants dont beaucoup sont Français", conclut le Conseil.
M. Sarkozy avait promis de faire ce déplacement, lors d'une rencontre fin décembre dernier avec une délégation du CFCM, conduite par son président, Mohamed Moussaoui, venue saisir le chef de l'Etat français de la montée des actes de profanation et de l'islamophobie en France.
Source : MAP
Une enveloppe de 172 millions de dirhams (MDH) a été consacrée au projet de construction de l'aéroport de Béni Mellal-Ouled Yaich, dont l'aménagement et l'extension ont été lancés en avril dernier.
Ce projet, qui sera fin prêt au cours de l'année 2010, s'inscrit dans le cadre d'un partenariat entre le conseil de la région de Tadla-Azilal et l'Office national des aéroports (ONDA).
La contribution de l'ONDA s'élève à 96 MDH, dont 20 MDH consacrée à l'acquisition du terrain, 9 MDH à la construction des routes environnantes et 67 MDH à la construction du terminal, de la tour de contrôle, de la station électrique et du centre de protection civile ainsi qu'aux équipements et matériels de navigation et de balisage.
Le conseil régional a consacré, pour sa part, une enveloppe de 76 MDH au projet destiné essentiellement à la construction d'une aérogare sur une superficie de 14.000 m2 et à l'extension de la piste de décollage et d'atterrissage.
Ce projet d'envergure dotera la région d'un aéroport qui répond aux normes internationales et qui ne manquera pas de créer une nouvelle dynamique économique et faciliter le flux des Marocains résidant à l'étranger.
Source : MAP
La mission parlementaire sur le voile intégral préconise son interdiction, par la loi, dans un premier temps dans les services publics, transports compris, dans un rapport adopté, mardi 26 janvier, dans une très grande tension, une majorité des membres présents exigeant une loi d'interdiction dans tout l'espace public, selon des participants.
Selon une source parlementaire, le climat était tellement tendu entre députés UMP que le rapport d'Eric Raoult a failli être rejeté. Résolument opposé au port du voile intégral mais divisé sur les moyens à mettre en œuvre, le PS a boycotté le vote de ce rapport pour protester contre un débat "pollué par celui sur l'identité nationale". Plusieurs membres PS de la mission étaient toutefois présents pendant le scrutin.
Mais c'est à droite que les divergences ont été les plus fortes. Plusieurs membres UMP de la mission ont déploré une "demi-loi" et plaidé pour un texte législatif d'interdiction dans tout l'espace public, seul à même, selon eux, de mettre un coup d'arrêt à cette pratique. La mission plaide d'abord pour une résolution parlementaire (sans pouvoir contraignant), proclamant que "c'est toute la France qui dit non au voile intégral". Le rapport préconise aussi une loi interdisant de "dissimuler son visage" dans les services publics (administrations, hôpitaux, sortie des écoles, transports...).
Concrètement, le texte de loi "contraindrait les personnes non seulement à montrer leur visage à l'entrée du service public mais aussi à conserver le visage découvert""recueillir l'avis du Conseil d'Etat en amont de l'éventuel examen d'une proposition de loi interdisant de dissimuler son visage dans l'espace public". Les députés UMP ont dénoncé le terme "éventuel" et voté contre cette proposition. en son sein, faute de quoi les femmes concernées ne pourraient pas percevoir les prestations souhaitées. S'agissant d'une loi d'interdiction générale, l'une des propositions du rapport prévoyait de
La mission a aussi rejeté, à la majorité, deux autres propositions, dont l'une visait à créer une "Ecole nationale d'études sur l'islam" et l'autre à "engager un travail parlementaire sur l'islamophobie et sur la lutte contre les discriminations à l'encontre des personnes de confession musulmane".
Source : Le Monde
Le malaise de la communauté musulmane alimenté ces derniers mois par le débat sur l'identité nationale et les discussions sur le port du voile intégral trouvera-t-il des réponses dans les initiatives de ce début de semaine ? Mardi 26 janvier, alors que les parlementaires, qui ont réfléchi durant six mois aux moyens d'interdire le voile intégral en France, remettent leur rapport au président de l'Assemblée nationale, le chef de l'Etat, Nicolas Sarkozy, se rend au cimetière militaire de Notre-Dame-de-Lorette (Pas-de-Calais), pour saluer "la mémoire de tous les soldats morts pour la France, quelles que soient leurs origines et leurs croyances".
Ce calendrier ne doit rien au hasard. Le geste du chef de l'Etat, attendu par la communauté musulmane après une série de profanations des tombes musulmanes, est destiné à apaiser. Ces derniers mois, nombre de musulmans ont mal vécu l'amalgame "identité nationale-immigration-islam" et les dérapages verbaux qui l'ont accompagné.
Beaucoup ont aussi ressenti comme une "stigmatisation" de leur religion la manière dont les responsables politiques se sont emparés du débat sur le port du voile intégral. Dès lundi, le Conseil français du culte musulman (CFCM) a qualifié de "geste fort" la visite de M. Sarkozy au cimetière militaire.
"FAIRE RECULER LE SENTIMENT DE STIGMATISATION"
De son côté, la mission d'information présidée par André Gerin, qui, outre une résolution solennelle "condamnant le port du voile intégral", préconise une loi d'interdiction de la burqa dans les services publics et les transports publics, s'est aussi attachée à donner quelques gages aux musulmans.
"En estimant que le port du voile intégral est aux antipodes des valeurs de la République, la mission a, dans le même temps, jugé nécessaire de combattre toutes les formes de discrimination et notamment, celles qui sont fondées sur la religion", indique le rapport. Cette position balancée devrait contribuer à faire accepter la loi d'interdiction partielle par les représentants musulmans, CFCM en tête.
Si son souhait d'engager un travail parlementairte sur l'islamophobie a été repoussé par une majorité des députés de la mission qui se sont prononcés sur le sujet, mardi en fin de matinée, les rapporteurs rappellent leur volonté de "faire reculer le sentiment de stigmatisation ressenti par les musulmans de France". Le rapporteur, Eric Raoult, a indiqué mardi, que la question n'était "pas retirée" du rapport mais qu'elle méritait "d'être précisée". La mission évoque aussi un effort en faveur de l'enseignement de la langue arabe et associe les conseils régionaux du culte musulman aux efforts de médiation envers les femmes portant la burqa.
S'appuyant sur les propos de la tribune de M. Sarkozy publiée dans Le Monde du 8 décembre, "la religion musulmane [doit être] mise sur un pied d'égalité avec toutes les autres grandes religions", les rapporteurs, en dépit de l'avis émis par plusieurs députés de la mission, invitent à "une réflexion" sur les possibilités de favoriser l'aide directe au financement des lieux de culte. De même, ils relancent l'idée de réfléchir à une reconnaissance des fêtes religieuses telles que l'Aïd el-Kébir.
Ces pistes de réflexion font écho aux demandes du président du CFCM, Mohammed Moussaoui. "S'il y a combat contre les pratiques radicales, il faut aussi en contrepartie un combat contre l'islamophobie", avait-il déclaré lors de son audition devant la mission.
Elles répondent aussi en partie aux constats de Marouane Bouloudhnine, le président de l'association Mosaïc, qui entend incarner la "représentation laïque" des musulmans de France. La fédération souhaite mettre en place un recueil des actes islamophobes et veut organiser une visite au monument aux morts de Verdun – qui rend hommage aux soldats musulmans –, en y associant "toutes les composantes politiques et religieuses de la Nation".
D'autres voix, comme celle de l'Union des associations musulmanes de Seine-Saint-Denis (UAM 93), demandent enfin que soit officiellement clos le débat sur l'identité nationale "le plus tôt possible".
Source : Le Monde
La chanteuse marocaine Sofia Essaidi a remporté samedi soir à Cannes (Sud de la France) le Prix NRJ Music Awards 2010 dans la catégorie "Artiste féminine francophone de l'année".
Ce prix lui a été remis lors d'une cérémonie retransmise en directe depuis le Palais des Festivals de Cannes sur la chaîne de télévision française TF1 et en simultané sur la chaîne NRJ.
Il lui a été attribué pour son interprétation remarquable du rôle de Cléopâtre dans la comédie musicale du même nom.
Sofia Essaidi avait été révélée par l'émission de télé réalité française Star Academy en 2003. Elle était demi-finaliste de ce concours musical.
C'est son professeur à l'époque, le chorégraphe Kamel Ouali, qu'il l'a choisie pour incarner la dernière reine d'Egypte dans la comédie musicale "Cléopâtre" dont il est le réalisateur.
La cérémonie des NRJ Music Awards est l'événement musical de l'année en France, destiné à récompenser les artistes français et internationaux préférés du public en 2009.
Il s'agit de la seule cérémonie où 100 pc des votes viennent du public.
Source : MAP
Le chercheur marocain Mohamed El-Mellakh a remporté le prix Cheikh Zayed du Livre pour jeunes auteurs, pour son livre "Azzamane fi Allogha Al-arabia" (dimension temps dans la langue arabe).
L'ouvrage de Mohamed El-Mellakh se distingue par la cohésion de son approche scientifique dans le traitement d'une question linguistique importante, en s'appuyant sur un style académique d'une pertinence bien établie du point de vue tant théorique que pratique, a souligné le secrétaire général du Prix, Rashed Al-Arimi dans un communiqué.
Pour M. Al-Arimi, cet ouvrage constitue une référence en la matière tant il traite un sujet d'actualité dans un esprit d'ouverture sur les recherches et études déjà réalisées concernant aussi bien la langue arabe que d'autres langues.
Mohamed El-Mellakh, lauréat de la faculté des lettres et sciences humaines de Meknès, est l'auteur de plusieurs ouvrages et articles, publiés dans des revues spécialisées. Il est aussi lauréat d'un diplôme des études approfondies en langue arabe à la faculté des lettres et sciences humaines de Rabat.
Le jury a également récompensé, dans la catégorie "Développement et édification de l'Etat", le chercheur égyptien Ammar Ali Hassan pour son ouvrage "L'éducation politique chez les confréries soufies en Egypte".
Le comité organisateur du Prix, d'une valeur totale de 7 millions de DH, révèlera les noms des lauréats du prix dans les autres catégories successivement durant les trois semaines à venir. Une cérémonie leur sera consacrée en mars prochain, en marge des activités de la Foire internationale du livre d'Abou Dhabi.
Source : MAP
“Ma photographie est un outil politique, à dimension humaine, pour la promotion du dialogue des cultures et du respect de l'homme”, telle est la description de son art et de son projet que fait la photographe et reporter Leïla Ghandi lorsqu'on l'interpelle sur sa cause.
Ainsi, la Marocaine vient d'entamer une grande tournée au Moyen-Orient dans le cadre d'un projet photographique pour la promotion du dialogue entre les cultures.
A travers ce projet, initié en partenariat avec l'Institut d'études politiques de Paris Sciences Po, la photographe réalisera une série de clichés où elle apportera son propre regard sur les sociétés orientales.
Ces photographies, qui seront réalisées dans différents pays de la région (Koweït, Arabie Saoudite, Qatar, Bahreïn, Irak etc.), serviront de support visuel à la participation de Leïla Ghandi à la conférence Euro-Golfe, prévue les 7 et 8 mars prochain au Koweït, à l'initiative de la Chaire Méditerranée et Moyen-Orient de Sciences Po.
Source : Aufait/MAP
Selon une étude de l'IFOP, près de 60% de musulmans achètent systématiquement de la viande abattue rituellement.
En matière religieuse, l'offre crée la demande. Depuis que l'on peut facilement acheter de la viande rituellement abattue, les musulmans en mangent chaque jour plus. Près de 60% d'entre eux achètent systématiquement de la viande confessionnelle à en croire les chiffres d'une enquête inédite conduite par l'IFOP. Ils sont encore 15% à déclarer le faire «la plupart du temps». Au total, les trois-quarts de l'échantillon représentatif de musulmans vivant en France, qu'ils soient étrangers ou Français, affirment se nourrir de viande halal.
Cette enquête, bien que restreinte, ébauche les contours d'un marché mal connu. Car le halal n'est pas géré par un organisme central et relève au contraire de filières diverses, de multiples certificateurs et d'un réseau de distribution encore artisanal malgré son essor. Ce boom repose largement sur les personnes âgées et spécialement les retraités. Les immigrés de la première génération, ceux qui pendant des années n'avaient pas mangé halal faute de fournisseur, sont aujourd'hui les premiers clients des produits confessionnels et exotiques. Ils recréent le modèle d'alimentation des pays d'origine, réislamisant les repas. Comme si les concessions du passé n'avaient pas entamé la norme de leur enfance. Chez eux, la coutume rejoint la pratique religieuse, souvent intense.
«Parmi les générations suivantes, les comportements s'individualisent» , explique Jérôme Fourquet, directeur adjoint du département opinion de l'Ifop. Les plus croyants achètent évidemment des produits certifiés, exigeant toujours plus de garanties. Mais cette consommation relève aussi du rite identitaire : 44% de ceux qui ne fréquentent jamais la mosquée mangent toujours halal. D'autant que de nombreux snacks halal bon marché ont fleuri partout, concurrençant les fast-food. Moins de la moitié des musulmans de troisième génération dit consommer systématiquement de la viande halal. «Sachant que plus on est jeune, urbain et éduqué moins on prête d'importance à la norme halal», relève le spécialiste de l'Ifop. La région parisienne qui compte plus de catégorie professionnelle supérieure et d'enfants d'immigrés, s'affiche nettement moins adepte de la nourriture confessionnelle. À l'inverse, 84% des personnes déclarent manger halal dans le nord-est du pays et 82% dans le sud-ouest. Une prégnance du halal qui reste à expliquer. Plus la ville est petite, plus l'alimentation est communautaire. Enfin, la consommation varie drastiquement en fonction du pays d'origine.
Montée en puissance des rites identitaires
À mesure que les gammes de produits se développent, les familles achètent des bonbons, des plats cuisinés… et ne sont freinées que par le prix jugé élevé. Et lorsqu'elles n'achètent pas halal, elles prêtent une attention accrue à la composition des produits. Des sites de consommateurs musulmans multiplient les courriers pour exiger des informations détaillées sur les ingrédients, surfant parfois sur des rumeurs. Le porc est partout traqué, comme l'alcool.
Avec la banalisation du halal au foyer, 57% des musulmans interrogés se déclarent gênés lorsqu'ils doivent manger non confessionnel à la cantine, au restaurant ou chez des amis. Les jeunes se montrent plus ouverts mais sont encore 45% à regretter l'absence de plats halal. «On peut se débrouiller en toutes circonstances, il suffit de ne pas prendre de viande par exemple», assure pourtant l'imam de Bordeaux Tariq Oubrou qui prône une pratique «discrète, qui ne sépare pas des autres». Mais le succès de l' halal repose autant sur la religion, la tradition que sur une montée en puissance des rites identitaires, observée plus largement. Quelque 25% des personnes interrogées soutiennent le boycott de «produits de grandes compagnies, américaines par exemple, pour protester contre leurs attitudes ou celle de leur gouvernement vis-à-vis de l'Islam et des pays musulmans» .
Source : Le Figaro
Alors que la mission parlementaire doit rendre mardi 26 janvier son rapport sur le voile intégral, la plupart des responsables religieux se montrent circonspects sur une solution législative à ce fait marginal
Si tous conviennent de la nécessité d’endiguer ce phénomène identitaire marginal, ils se montrent cependant défavorables à l’adoption d’un arsenal législatif qui risquerait, selon eux, de stigmatiser l’islam… sans garantie d’efficacité.
« Le président de la République a réaffirmé son souhait que cette pratique ne s’installe pas sur le territoire français, ce qui est d’ailleurs la position du Conseil français du culte musulman (CFCM), résumait son président Mohammed Moussaoui, jeudi 21, sur le perron de l’Élysée. Nous lui avons clairement affiché notre volonté de faire reculer cette pratique. Mais nous avons émis nos réserves sur une loi qui interdirait le voile intégral sur la voie publique de façon générale et absolue. »
«Une peur d'une trop grande libéralisation des mœurs»
Le responsable du CFCM concède toutefois être prêt à soutenir « des dispositions réglementaires dans des lieux et des situations précises ». Selon lui, il s’agit d’éviter que « l’amalgame créé par ce débat sur le voile intégral n’atteigne l’immense majorité des musulmans de France », au risque de nourrir l’islamophobie.
De leur côté, les représentants catholique et juif ont précisé, toujours à cette occasion, s’exprimer en tant que citoyens, et non en tant que religieux, le port du voile intégral étant, de leur propre aveu, une « question interne à l’islam ».
Ces précautions formulées, le grand rabbin de France Gilles Bernheim estime, lui, que cette pratique « minoritaire » reflète sans doute « une peur devant ce qui apparaît comme une trop grande libéralisation des mœurs ». Dès lors, « nous nous situons dans le registre de l’éducation des adolescents, à savoir d’un côté être respectueux du corps et le protéger, et de l’autre ne pas s’enfermer au point de ne plus accepter qu’une identité puisse être ouverte, visible et reconnue aux yeux de tous ».
«Faut-il que cela se termine par des patrouilles dans les rues?»
En clair, le voile intégral serait une traduction concrète d’un malaise plus profond sur le rapport au corps, sur la tendance de notre société à banaliser une suggestivité parfois très crue dans l’espace public.
C’est en tout cas le constat dressé par le cardinal André Vingt-Trois, président de la Conférence des évêques de France : « Spontanément, en tant que citoyen, je suis réticent à l’idée que la République s’occupe de la manière dont on s’habille. Ou alors il faudrait aussi qu’elle s’occupe de la manière dont on se déshabille, ce qui n’est pas le cas actuellement. Faut-il donner le choix entre le voile intégral et les publicités de femmes nues sur les 4x4 ? Il faut être cohérent : si la République se met à s’occuper de nos habits, il faut qu’elle s’occupe de tous nos habits. »
Pour autant, comme ses homologues, l’archevêque de Paris doute de l’efficacité d’une loi : « Que nous ayons un jugement de valeur sur le port du voile intégral, c’est notre droit. Faut-il que cela se termine par des règlements de police et des patrouilles dans les rues ? Cela me paraît d’un autre ordre. »
«Il y a en France des courants radicaux dont l’impact est réel»
Une analyse partagée par la commission droit et liberté religieuse de la Fédération protestante de France, qui, pas plus que les organisations catholique et juive, n’a été auditionnée par la mission parlementaire. Interrogé sur ce point, le P. Christophe Roucou, directeur du Service national pour les relations avec l’islam (SRI), regrette cette impasse faite sur les religions, « alors que toutes sortes d’associations ont été consultées ».
Joint par téléphone, c’est lui aussi « comme citoyen et non en tant que juif » que Richard Prasquier, président du Conseil représentatif des institutions juives de France, accepte de s’exprimer. « Le voile intégral induit une distinction énorme entre hommes et femmes, c’est un symbole d’enfermement. Notre société, telle que nous la vivons, est une société du visage, où les gens se regardent en se parlant. Sans ce lien, on entre dans un autre type de relation sociale », fait-il valoir, estimant qu’une relation ne s’établit pas seulement « dans un échange de mots mais dans un échange d’affects ». Pour lui, la burqa est donc « inadaptée à notre société », même si « de telles règles de civilité sont très difficiles à légiférer ».
Or, pour le P. Roucou, le piège serait justement de « s’attaquer au symptôme sans se demander pourquoi des femmes adoptent ce vêtement et cette attitude de séparation ». En effet, plaide le responsable du SRI, c’est là « le signe qu’il y a en France des courants radicaux dont l’impact est réel ».
Favoriser les politiques «d’intégration et désenclavement»
Dounia Bouzar, anthropologue du fait religieux, le soulignait récemment dans La Croix : « Ceux qui prônent le voile intégral sont des groupuscules qui instrumentalisent l’islam auprès de jeunes sans instruction religieuse. Ils fonctionnent comme des sectes, et le débat devrait donc se placer sur le terrain juridique de la lutte contre les sectes. » C’est en grande partie sur cette base – celle d’un fait extrêmement marginal, qui n’a rien d’une obligation inhérente à l’islam – que les religions rejettent l’idée d’une loi trop générale.
Pour le P. Roucou, les pouvoirs publics devraient plutôt s’inquiéter du fait que « les relations entre personnes de religions et cultures différentes ont tendance à se durcir dans les quartiers populaires ». Dans ce contexte, explique-t-il, « les mouvements radicaux trouvent un écho chez ceux qui se sentent victimes d’injustice, de précarisation. C’est leur façon de réagir à cette société qui ne les accepte pas. »
Derrière ce constat, surgissent d’autres interrogations, légitimes : qui sont les prédicateurs qui développent ces discours extrémistes ? Comment se fait-il qu’ils puissent exercer ce rôle sur le territoire français ? La meilleure réponse serait, selon le P. Roucou, de favoriser les politiques « d’intégration et désenclavement » au niveau des quartiers.
Source : La Croix
L'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès des Nations Unies, M. Mohammed Loulichki, a estimé que face au défi migratoire l'action nationale et internationale doivent aller de pair.
"Pour faire face à ce nouveau défi (migration), l'action nationale et internationale doivent aller de pair et se renforcer mutuellement" a affirmé M.Loulichki, qui participait récemment, à New York, comme panéliste, à une Conférence sur "la migration illégale : perspectives juridiques et politiques", aux côtés de M. William Swing, directeur général de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), Mme Helen Clark, administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) ainsi que des ambassadeurs d'Espagne, du Mexique, du Yémen et de l'Equateur, d'universitaires et d'experts de l'ONU.
Il a également relevé que "la question migratoire s'est imposée par la force des choses à l'agenda international compte tenu de son impact humain, économique, social et culturel mais aussi compte tenu des actions de plus en plus menaçantes des réseaux de trafic de tout genres qui menacent la sécurité et la stabilité des Etats et même des régions toutes entière comme c'est le cas dans la région Sahélo-saharienne".
Après avoir mis en relief la position géographique du Maroc qui l'a transformé d'un pays d'émigration à un pays de transit et de destination, le diplomate marocain a mis en relief "les fondamentaux de la politique nationale en matière de gestion de la problématique migratoire, à savoir, une approche globale de la problématique, qui dépasse le purement sécuritaire et intègre la dimension de développement, une relation de dialogue et de partenariat, seule à même d'assurer un résultat réciproquement gagnant, et une gestion basée sur l'état de droit et le respect des engagements internationaux".
Il a, en outre, rappelé les grandes lignes de la loi relative à l'entrée et au séjour des étrangers au Maroc et la politique de retour volontaire assisté des migrants étrangers, ainsi que les campagnes de communication destinées à sensibiliser et à dissuader les candidats à la migration clandestine, particulièrement les jeunes et les femmes.
" Cette politique, a-t-il expliqué, a été servie par les objectifs de l'Initiative nationale du développement humain (INDH) qui a permis de financer des projets destinés à sédentariser la population active en lui assurant des emplois sur place".
L'ambassadeur a de même rappelé "l'effort soutenu du Maroc pour asseoir, sur le plan régional et international, le lien de causalité entre la migration et le développement tel qu'il s'est matérialisé lors de la Conférence euro-africaine réunie à Rabat, en juillet 2006 et tel qu'il se prolonge dans la participation active et remarquée du Maroc dans le Forum Global pour la migration et le développement".
Source : MAP
Alors que plusieurs pays européens dont la France envisagent d'interdire le voile islamique intégral, le Royaume-Uni reste attaché à la liberté d'expression des convictions religieuses en matière vestimentaire mais un parti anti-européen fait campagne pour son bannissement.
Une mission parlementaire française doit rendre mardi un projet de résolution sur une éventuelle interdiction légale du port du voile islamique intégral dans les lieux publics.
Cela concerne le niqab --les yeux sont apparents-- et la burqa, où le visage est entièrement caché. "Le gouvernement britannique ne partage pas la position de la France sur la sécularisation", ont rappelé vendredi les autorités britanniques sur le site internet de Downing street, en réponse à une pétition électronique. Aucune loi n'interdit le port du voile intégral au Royaume-Uni. Il est, comme le simple foulard islamique (hijab), admis partout. Selon le Conseil des musulmans de Grande-Bretagne (CMB), le pays compte au total plus de 2,5 millions de musulmans et moins de 1% des musulmanes résidant dans le pays portent un niqab ou une burqa.
Elles seraient moins de 2.000 en France, selon les chiffres officiels. "Au Royaume-Uni, nous sommes à l'aise avec l'expression des convictions, que ce soit le port du turban, du hijab, du crucifix ou de la kippa. Cette diversité est une partie importante de notre identité nationale et l'une de nos forces", a précisé le gouvernement. Cette position ne fait pas consensus au sein de la classe politique: elle est notamment rejetée par le parti pour l'indépendance du Royaume-Uni (UKIP), grand vainqueur des élections européennes de 2009 en terminant en deuxième place devant le Labour au pouvoir.
Son ancien président, le député européen Nigel Farage, a annoncé le 17 janvier que l'UKIP faisait de l'interdiction du voile islamique intégral "dans les lieux et les bâtiments publics" un thème de campagne pour les législatives prévues d'ici juin.
Le voile intégral "est le symbole de quelque chose destiné à opprimer les femmes, c'est le symbole d'un Royaume-Uni de plus en plus divisé et, le vrai souci, est que (...) beaucoup de nos villes deviennent des ghettos", a déclaré M. Farage à l'AFP, soulignant que des fillettes de 4 ans portaient le niqab à l'école.
"Je ne peux pas entrer dans une banque avec un casque de moto. Je ne peux pas porter de cagoule dans le métro", a-t-il noté, rejetant les accusations selon lesquelles l'UKIP tente de prendre des voix au parti d'extrême droite britannique (BNP).
Mais pour le CMB et la Société islamique du Royaume-Uni, le port du voile intégral relève d'un choix. "En tant qu'imam, je dis aux jeunes que dans l'islam, ce n'est pas une obligation de se couvrir le visage (...). Au final, c'est un choix individuel que nous devons respecter", a expliqué à l'AFP Ajmal Masroor, imam et porte-parole de la Société islamique. "Au nom de la laïcité et du laïcisme, (la France) est devenue un (pays) extrémiste laïc", a-t-il relevé.
Le voile islamique a déjà agité la scène politique britannique: en octobre 2006, le ministre des Relations avec le parlement --aujourd'hui ministre de la Justice-- Jack Straw s'était dit "gêné" de parler à quelqu'un sans voir son visage, lançant une courte polémique.
Tony Blair, alors Premier ministre, avait qualifié le niqab de "marque de séparation" entre les musulmans et le reste de la société. 33% des Britanniques s'étaient dit favorables à son interdiction dans tous les lieux publics. Après plusieurs procès médiatisés, le ministère de l'Education a publié en mars 2007 des directives autorisant les directeurs d'écoles publiques et confessionnelles à interdire le niqab.
Source : Le Quotidien
Un mémorandum de partenariat et de coopération a été signé, dimanche à Tunis, entre le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger d'une part, et l'Association de la Maison de bienfaisance Mohammed V de Tunis et l'Amicale des travailleurs et commerçants marocains en Tunisie, d'une autre part.
Cet accord prévoit de fournir l'appui nécessaire à cette Association, notamment en matière de gestion et d'équipement, dans le but de l'ériger en "centre de rayonnement de la culture et de la civilisation marocaine et un outil efficient pour assurer l'accompagnement culturel et le soutien social aux Marocains établis en Tunisie".
Il tend également à rendre cette Maison un cadre approprié où se rencontrent les membres de la communauté marocaine, notamment les jeunes, afin de consolider leur identité nationale, et un centre culturel pour l'organisation de diverses activités culturelles susceptibles de renforcer les liens de fraternité entre les deux peuples marocain et tunisien sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI et le président Zine El Abidine Ben Ali, a souligné l'ambassadeur du Maroc en Tunisie, M. Najib Zerouali Ouariti.
Cette institution, dont les travaux de rénovation ont été pris en charge par l'entrepreneur et l'homme d'affaires marocain Ahmed Jamai, ambitionne de devenir une "Maison du Maroc" visant à préserver l'identité nationale et renforcer le sentiment d'appartenance des ressortissants marocains.
Il s'agit également, a-t-il poursuivi, de promouvoir la communication et l'interaction entre Marocains, Tunisiens et ressortissants d'autres pays résidant en Tunisie à travers les activités culturelles qu'elle abritera.
Le soutien accordé à cette institution par le biais de cette convention, a fait remarquer l'ambassadeur, vise également à accroitre les échanges culturels entre les sociétés civiles et les intellectuels des deux pays maghrébins.
L'Association de la Maison de bienfaisance Mohammed V, qui s'étend sur une superficie de 3.500 m2, a connu en 2009 des travaux de rénovation de grande envergure.
Située dans un quartier huppé au sud de Tunis, Cette institution comprend notamment une salle de spectacles d'une capacité d'accueil de près de 300 places, deux salles de conférence et un espace destiné aux expositions de livres et d'œuvres d'art, outre une bibliothèque, un club Internet, une mosquée et des bureaux administratifs.
Source : MAP
Le nombre des actifs étrangers occupés sur le marché suisse du travail s'est encore accru de 5% sur un an, au 2e trimestre 2009. Il comprenait 974'000 personnes au bénéfice d'une autorisation de séjour ou d'établissement, a indiqué jeudi l'Office fédéral de la statistique (OFS).
S'y ajoutent 282'000 étrangers - dont 93% sont des frontaliers ou détenteurs de permis de courte durée - qui travaillaient en Suisse durant le trimestre sous revue sans faire partie de la population résidente permanente. Cette catégorie est en léger recul de 1,4% par rapport au 2e trimestre 2008. Le nombre d'actifs occupés de nationalité suisse est pour sa part resté stable, à 3,306 millions (+0,1% sur un an).
Parmi les actifs étrangers et résidents permanents occupés en Suisse, la progression de nouveaux venus par rapport au même trimestre de 2008 a été particulièrement importante chez les Allemands (+18% ou +25'000). Les Français (+9,7% ou +5000) et les Portugais (+9,2% ou +11'000) ont aussi vu leurs effectifs se renforcer sensiblement.
L'OFS note que si en moyenne, la proportion d'actifs résidents permanents qui ont achevé une formation de degré tertiaire - université, haute école ou formation professionnelle supérieure - est sensiblement égale à celle des Suisses, s'inscrivant à 33%, elle est particulièrement forte chez les Allemands (62%) et les Français (61%).
Cette proportion est au contraire particulièrement faible chez les personnes venues de l'Ouest des Balkans (6,8%) et du Portugal (7,1). Ce sont aussi parmi les personnes venues de ces deux régions que le taux de chômage est le plus élevé, de respectivement 9% et 6,8%.
Globalement, le taux de sans-emploi étrangers était plus de deux fois supérieur à celui des personnes de nationalité suisse au 2e trimestre 2009, à 7,2% contre 3,1%. A cet égard aussi, les Allemands se distinguent avec un taux de seulement 2,8%.
Sur les 4,28 millions de personnes actives occupées résidant en Suisse, 23% sont de nationalité étrangère. Leur proportion est particulièrement forte dans la région lémanique (33%) et au Tessin (28%).
A noter que la définition de l'OFS d'"actifs occupés" est assez large, cette catégorie englobant en particulier les personnes qui au cours de la semaine de référence ont travaillé au moins une heure contre rémunération, ainsi que les personnes temporairement absentes de leur travail (maladie, vacances, service militaire, maternité ou autre).
Source : Romandie
Abdellah Aboulharjan, Français d’origine marocaine vient de se lancer dans une nouvelle aventure, avec comme objectif, d’aider les entrepreneurs des cités à démarrer et pérenniser leur activité. Pour ce faire, il a créé une plateforme dénommée la Nouvelle PME, qui veut dire « Nouvelle Place de Marché pour les Entrepreneurs », indique L'Entreprise, un mensuel économique français.
Abdellah Aboulharjan, interviewé par Yabiladi.com en 2004, est dans l’entreprenariat depuis plusieurs années. En 2002, il est à l’origine de l’association, « Jeunes entrepreneurs de France ». Ce groupement vise la promotion de l’entrepreneuriat dans les quartiers. En effet, dans ces zones dites « sensibles », de nombreuses entreprises disparaissent après quelques années.
Plus tard, le fondateur de Medinashop.com (prix World Summit Award dans la catégorie e-business au Sommet mondial de la Société de l'Information en 2005 à Tunis), prend conscience que l’accompagnement de ces jeunes est indispensable. « C’est bien d’aider les jeunes des quartiers à créer leur entreprise, mais c’est encore mieux de leur permettre de pérenniser leur activité », confie t-il à L'Entreprise.
Abdellah Aboulharjan n’est pas allé de main morte dans ses démarches. Il s’installe à la Ruche, l’espace collectif de travail et de création, quai de Jemmapes à Paris. Il y bénéficie du réseau de ses voisins de renom ayant déjà une expérience dans l'entrepreneuriat social.
La Nouvelle PME se veut donc un outil à la disposition des entrepreneurs issus des minorités ou des quartiers, pour leur permettre d’accéder à des réseaux de compétences et aux financements. Il s’agit d’une sorte de réseau social (type "Viadeo" ou "Facebook"...), basé sur le principe du bénévolat de compétences, mais avec des services.
La plateforme est en cours de développement et Abdellah Aboulharjan compte lancer officiellement le site de La NouvellePME.fr, au Salon des Entrepreneurs (3-4 février 2010 au palais des Congrès de Paris) lors d’une conférence.
Source : Yabiladi
Le pape Benoît XVI a appelé hier après la prière de l’Angélus à des "solutions justes" face aux problèmes liés à l’immigration, un dossier particulièrement brûlant en Italie ces dernières semaines.
Benoît XVI a tenu à saluer "les familles du Mouvement de l’amour familial et tous ceux qui ont veillé la nuit dernière en l’église Saint Grégoire VII (à Rome, ndlr) en priant pour des solutions justes" pour l’accueil des étrangers en Italie. Sur son site Internet, ce groupement appelait à "des solutions de paix et non pas de violences pour les migrants contraints de quitter leurs pays et qui viennent dans nos villes".
L’Eglise a été très en pointe début janvier pour dénoncer la "chasse au Noir" menée contre des immigrés africains, employés pour la plupart illégalement comme saisonniers agricoles, par des habitants de Rosarno, en Calabre, dans le Sud de l’Italie.
Le 10 janvier, le pape avait souligné que "l’immigré est un être humain à respecter et qui a des droits et des devoirs".
"La violence ne doit jamais être, pour personne, le moyen de résoudre les difficultés. Le problème est d’ordre humain et j’invite chacun à regarder le visage de son proche et à découvrir l’âme de ce dernier, son histoire et sa vie", avait déclaré le pape.
La question de l’immigration est âprement débattue en Italie avec un fossé croissant entre les positions de la Ligue du Nord, un parti populiste allié-clé au sein du gouvernement de centre-droit de Silvio Berlusconi et celles des partisans de Gianfranco Fini, autre partenaire important de la coalition.
La Ligue a obtenu l’an passé un durcissement de la lutte contre l’immigration clandestine (peines de prison et fortes amendes) et prône souvent des mesures considérées comme anti-immigrés.
M. Fini, tenant d’une ligne dite nationaliste, a proposé d’accorder le droit de vote aux élections locales aux immigrés légalement installés en Italie depuis cinq ans et de faciliter la naturalisation de leurs enfants nés dans la péninsule.
Source : Le Soleil/AFP
La France va se rapprocher cette semaine d'une large interdiction du port par les femmes musulmanes du voile intégral, le niqab ou la burqa, avec la remise très attendue mardi des propositions d'une commission parlementaire.
Les femmes qui choisissent de se couvrir le visage pour des raisons religieuses sont peu nombreuses dans le pays, moins de 2 000, selon des chiffres officiels. Mais le débat s'est développé depuis six mois et cristallise un questionnement français sur la place de l'islam dans la société.
«Une chose est sûre: dans les lieux ouverts au public, ce sera comme une lame de couteau. L'interdiction du voile intégral sera absolue», a déclaré le député communiste André Gerin, président de cette mission d'information qui regroupe des parlementaires de toutes tendances.
L'interdiction de la burqa est soutenue par le gouvernement et le président Nicolas Sarkozy, qui a affirmé qu'elle n'était pas «la bienvenue» en France.
Mais le sujet est extrêmement sensible dans un pays qui abrite la plus grande communauté musulmane d'Europe, avec 5 à 6 millions de membres, pour la plupart issus de l'immigration d'Afrique du Nord.
Il pose en outre de délicats problèmes juridiques. Une interdiction dans les lieux ouverts au public (transports, administrations, etc...) paraît acquise. Mais, selon des sources parlementaires, la burqa ne devrait pas être prohibée dans la rue, une telle mesure risquant une censure constitutionnelle ou une condamnation par la Cour européenne des droits de l'Homme.
L'interdiction -- au nom du principe de laïcité et d'une lutte contre l'asservissement des femmes, dont la burqa serait un symbole -- devrait s'installer en deux temps.
Dans un premier temps, les parlementaires voteraient une résolution. Il s'agirait d'un texte solennel, sans portée juridique, qui établirait que le voile intégral sera «prohibé sur le territoire de la République», selon une proposition de texte soumise par la mission parlementaire.
Cette résolution serait ensuite suivie par une loi qui préciserait qu'il est interdit de se présenter le visage dissimulé dans l'ensemble des services et des transports publics, selon des sources parlementaires.
Considérant «le visage découvert dans l'espace public comme un élément essentiel d'ordre public», le député André Gerin faisait référence ces derniers jours à «une loi qui traite cette question de l'ordre public (dans) l'espace public».
La France avait déjà légiféré en 2004 pour bannir des écoles publiques le foulard islamique.
Au nom de la laïcité et de l'égalité entre les garçons et les filles, une loi avait été votée pour interdire les signes religieux ostentatoires. Elle visait essentiellement à empêcher les filles musulmanes de se présenter en cours les cheveux couverts et elle est, dans l'ensemble, bien acceptée.
Mais le climat politique en France semble peu propice au consensus. L'opposition socialiste se dit exaspérée par un vaste débat sur l'identité nationale, lancé par le gouvernement en parallèle à celui de la burqa. Cette concertation autour de la question «qu'est-ce qu'être français ?» a tourné au débat sur l'immigration et donné lieu à des dérapages racistes.
Les socialistes ont réclamé «l'arrêt du débat sur l'identité nationale» lancé en octobre par le gouvernement pour donner leur accord au rapport de la mission parlementaire.
Les Français, de leur côté, sont 57% à souhaiter l'interdiction de la burqa, selon un sondage récent.
Source : Syberpresse.Ca
Les trois quarts des migrants kurdes, découverts en fin de semaine sur l'île française de Corse, ont été remis en liberté dimanche soir par des juges. Ceux-ci ont estimé que la privation de liberté de ces personnes s'était faite hors de tout cadre juridique légal.
Au total, 94 des migrants ont recouvré la liberté, sur les 123 affirmant venir de Syrie et découverts vendredi matin sur une plage proche de Bonifacio, à l'extrême sud de l'île. Il appartiendra désormais aux tribunaux administratifs de statuer définitivement sur la légalité des arrêtés de reconduite à la frontière.
Le ministre de l'Immigration Eric Besson avait indiqué dimanche que 61 des migrants adultes avaient choisi de demander l'asile politique. Il s'est également élevé contre les critiques émanant d'associations qui craignent que leurs droits de candidats à l'asile ne soient pas respectés.
"Face à des situations d'urgence, la protection des personnes prime sur le pointillisme procédural", a-t-il répondu, expliquant qu'il était "impossible d'amener en quelques heures à la pointe sud de la Corse des dizaines d'interprètes, d'avocats, de médecins et de trouver sur place un local de rétention administrative respectant l'ensemble des normes en vigueur".
Les migrants ont tous déclaré aux enquêteurs avoir été transportés en camions de Syrie en Tunisie. De là, des passeurs, qui auraient encaissé de 2500 à 10'000 euros par personne, les auraient fait embarquer sur un cargo jusqu'en Corse. Une enquête est en cours pour vérifier ces déclarations et retrouver le cargo en question.
Source : Romandie
Eric Besson annonce une loi sur l'immigration "répressive" mais "respectueuse des droits de l'Homme"
Le nouveau projet de loi sur l'immigration sera plus "répressif" mais respectera les droits de l'Homme, a affirmé lundi le ministre de l'Immigration Eric Besson, précisant qu'il déposerait le texte en conseil des ministres au premier trimestre.
"Dans le projet de loi que je vais défendre en conseil des ministres dans le cours de ce premier trimestre, je vais changer la loi sur plusieurs points", a-t-il expliqué sur Europe-1. Il faudra d'abord que la loi "soit adaptée aux situations d'urgence, à l'afflux massif, inopiné, ponctuel" de clandestins, a souligné M. Besson.
"L'expérience vient de prouver que cela peut nous arriver et que nos procédures ne sont pas adaptées", a-t-il ajouté en référence à l'arrivée en Corse d'une centaine de réfugiés se disant kurdes.
Le ministre a en outre souhaité "une interdiction d'entrer sur le territoire européen automatique pour toute personne reconduite dans son pays". Cette interdiction pourrait être valable "pendant trois ans, quatre ans, cinq ans. Il faudra le déterminer avec le Parlement".
Enfin, il a plaidé pour que "les employeurs utilisant des personnes en situation irrégulière soient davantage sanctionnés", ainsi que pour une clarification des compétences entre le juge administratif et le juge judiciaire en matière de rétention.
"C'est un arsenal à la fois plus répressif sur le plan de la lutte contre l'immigration irrégulière et contre les mafias, qui sera respectueux des droits de l'Homme, parce que c'est notre tradition républicaine et nous la respecterons", a-t-il conclu. AP
Source : Nouvel Observateur/AP
Les visiteurs de la célèbre allée des musées Smithsonian de Washington ont été conviés, jeudi soir, à un voyage initiatique au cœur de la musique arabo-andalouse avec la projection de "Nouba d'or et de lumière", une œuvre de la réalisatrice marocaine Izza Génini.
Cette projection a permis aux aficionados mais également aux néophytes de sonder l'histoire d'un genre musical qui a germé dans les cours des califes andalous, s'est fortifié dans l'Andalousie médiévale avant de s'épanouir au Maroc sous le nom d'Al-Ala.
Ce fut également un moment de découverte pour bon nombre de représentants de la communauté marocaine et de cinéphiles de toutes nationalités, venus nombreux pour savourer avec délectation les œuvres savamment présentées par Génini et l'accompagner dans son retour aux sources.
+ Le Maroc revisité par Génini+
Dans "Nouba d'or et de lumière" (2007), Génini entreprend une exploration cinématographique des aspects culturels de la vie au Maroc et redessine, à coups d'images et de poésie laudative, ce pays riche par sa musique et fort par sa tolérance.
"J'ai eu cette chance d'effectuer ce retour au Maroc, ce qui m'a permis de prendre la dimension de tout ce patrimoine et de toute cette culture qui m'ont bercés dans ma jeunesse", a affirmé cette réalisatrice lors d'un entretien accordé à la MAP.
Izza, qui a quitté le Maroc à l'âge de 17 ans pour la ville des lumières, s'est dite fière de ses origines, notant au passage que son retour aux sources lui a apporté "une force et une paix intérieure".
"En revisitant le Maroc j'ai redécouvert un patrimoine formidablement vivant", a-t-elle affirmé, relevant que son film, le dernier d'une série de onze œuvres baptisées "Maroc: Corps et Ame", est à la fois "un travail de mémoire personnel" et "un effort patrimonial par voie de conséquence".
La réalisatrice marocaine a d'ailleurs confié qu'après avoir réalisé ce projet si cher à ses yeux, il est temps pour elle de "se lancer dans une nouvelle aventure de longue haleine".
+ Plus qu'un film, une mémoire +
Cette œuvre "m'a permis de partager mon amour pour ces musiques traditionnelles, mystiques ou spirituelles qui tiennent une large part dans la culture marocaine", ajoute Izza qui a tourné plusieurs documentaires sur le patrimoine musical marocain, dont Concerto pour 13 voix (1995), Tambour Battant (1999) et Cyberstories (2001).
Génini a su balayer les préjugés en documentant un genre musical parfois considéré à tort comme figé pour le restaurer dans sa contemporanéité et son ancrage culturel et populaire.
Le film, très applaudi lors de cette projection organisée en collaboration avec l'Ambassade du Maroc à Washington, offre un ballet de poésie, de musique et de chants où s'entremêlent mémoire populaire du Maroc et cette lointaine Andalousie, terre d'adoption de Ziryab et d'autres compositeurs de génie qui ont donné vie à la musique arabo-andalouse dont la Nouba serait la symphonie.
Avec les plus éminents orchestres d'"Al-Ala" marocaine, accompagnés de solistes virtuoses, le film, reflète en cinq mouvements, comment la "Nouba" continue à élargir le cercle de ses amateurs toutes générations, classes et religions confondues.
Née à Casablanca, Izza Génini a émigré en France en 1960 où elle a suivi des études de lettres et de langues étrangères à la Sorbonne et à l'Ecole des Langues Orientales, avant de se consacrer entre 1966 à 1970 aux relations extérieures des Festivals de Tours et d'Annecy.
En 1987, Génini devint la première documentariste du Maroc à tourner plusieurs documentaires sur le Maroc. Elle publia en 2001 un livre sous le titre "Maroc, royaume des milles et une fêtes" (2001).
Source : MAP
Les réseaux d'immigration clandestine sont de mieux en mieux organisés et génèrent des revenus considérable. La France a décidé de faire de la lutte contre ces filières une priorité.
Présentée par les Nations unies comme la troisième activité criminelle mondiale à raison des revenus qu'elle génère, la traite des êtres humains focalise depuis de nombreuses années l'attention de la police française. En 2008, une centaine de filières spécialisées dans l'acheminement tarifé de migrants en provenance de Chine, d'Afrique, du Proche-Orient ou d'Amérique latine ont été démantelées par les services répressifs.
S'appuyant sur les 110 policiers de l'Ocriest (office central de répression de l'immigration irrégulière et de l'emploi des étrangers sans titres) ainsi que sur 52 brigades mobiles de la police aux frontières, le ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale s'est en outre engagé à doubler au plus vite le nombre d'opérations policières visant ces réseaux. Pour ce faire, il a initié une politique controversée fondée sur l'incitation des migrants à dénoncer leurs «passeurs».
Difficilement quantifiable, l'immigration illégale s'appuie sur des filières plus ou moins structurées qui pratiquent des tarifs très variables. En mars 2009, la direction du renseignement de la Préfecture de police de Paris a ainsi démantelé un réseau qui proposait à des ressortissants irakiens et kurdes de gagner la France moyennant 10.000 dollars. En mai, l'Ocriest a mis au jour une autre filière qui faisait profession d'acheminer des migrants iraniens vers la Grande-Bretagne. Selon les policiers, quelque 3.000 euros leur étaient facturés pour la seule étape censée les mener de la Grèce vers la France.
Succession de drames
De plus en plus lucrative à mesure que le renforcement des contrôles aux frontières de l'Europe décourage les migrants isolés, cette traite génère, selon les enquêteurs spécialisés, des sommes qui peuvent atteindre plus de 10 millions d'euros par an. Dans les nombreux pays traversés, les filières les mieux structurées peuvent s'appuyer à la fois sur des rabatteurs, des fabricants de faux papiers ou encore des convoyeurs capables d'organiser leur transport dans la plus grande discrétion.
Ces dernières années, la multiplication des candidats à l'exil en provenance d'Afrique a entraîné une succession de drames qui ont coûté la vie à plusieurs milliers de migrants. De nombreuses embarcations de fortune, parties de Libye, d'Égypte ou de Tunisie ont en effet fait naufrage avant d'atteindre les côtes italiennes, tandis que d'autres bateaux ont sombré au large de l'Espagne. Par ailleurs, la traversée du Sahara a également fait de nombreuses victimes parmi les migrants en provenance d'Afrique noire.
Indépendamment de ces diverses voies, nombre de migrants gagnent la France via ses départements ou territoires d'outre-mer. Depuis plusieurs années, Mayotte, la Guyane et la Guadeloupe sont ainsi confrontées à un afflux massif de clandestins. L'an dernier, la France a renvoyé dans leur pays 29.288 étrangers en situation irrégulière - soit 1,7% de moins qu'en 2008. Cette statistique comprend à la fois les migrants qui ont été reconduits de force et ceux qui ont spontanément accepté de quitter l'Hexagone.
Source : Le Figaro
L’Institut du monde arabe (IMA) accueille jusqu’au 14 mars prochain, une grande exposition sur les objets de la collection "Arts Islamiques". Des pièces uniques, tant par leur beauté que par leur histoire, vantent la culture islamique.
Ce sont près de 500 pièces qui seront présentées au public, toutes témoignant de la richesse et de la diversité du patrimoine artistique de la civilisation musulmane. L’ambition affichée par les organisateurs, est de faire "comprendre et apprécier" l’art islamique. Quelle meilleure façon donc, que de montrer ce que cet art a produit de plus beau ?
Tous les peuples ayant partagé la civilisation musulmane y sont représentés, depuis ceux des rives de la Méditerranée, jusqu’aux populations d’Asie. L’exposition couvre la tranche historique allant du VIIe au XXe siècle, précise le quotidien Le Monde.
Bijoux d’Irak et poteries anciennes d’Egypte côtoient les vases turcs et les coupes de jade chinoises, alors que les porcelaines de Turquie figurent aux côtés des manuscrits anciens de Mésopotamie. Tous viennent témoigner du « rayonnement formidable de l’art islamique ».
L’exposition se déclinera en trois grandes parties : «Foi, sagesse et destinée», qui témoigne de la relation entre l’art et le sacré, «L’atelier des mécènes : califes, émirs, khans et sultans», qui rend compte du développement des arts de cour, lesquels élaborent les modes du paraître et accessoirement servent de modèles à la société civile. Le dernier thème évoqué sera «Un univers de formes et de couleurs», qui explore le foisonnement de la création pour la satisfaction des sens.
L’exposition est ouverte tous les jours, sauf lundi, de 10h à 18h, jusqu'à 22h le jeudi et de 10h à 20h les weekends et jours fériés. L’entrée est gratuite pour les enfants de moins de 12 ans et les handicapés, précisent les organisateurs.
Source : Yabiladi
Huit personnes d'origine étrangère sur dix se sentent bien acceptées en Belgique, surtout les Européens de l'est et les personnes de la troisième génération. C'est l'un des résultats d'une enquête-sondage commandée par les assises de la multiculturalité.
Ces assises sont destinées à promouvoir une société interculturelle et rapport d'activités sera remis en septembre prochain. Le sondage porte donc sur la perception de la vie en commun, la vie en Belgique des résidents turcs, maghrébins, européens de l'est et africains subsahariens.
Neuf sur dix estiment que le mélange des cultures est positif. Les relations d'hostilité avec les voisins sont rares.
En revanche, la recherche d'un logement ou d'un emploi se solde souvent par une expérience négative. 19% des Maghrébins considèrent que leur représentation dans les medias est incorrecte.
Un premier sondage, au printemps dernier, relevait la perception de ces groupes par les Belges. Pour Edouard Delruelle, directeur francophone du centre pour l'égalité des chances et est co-président d'une commission des Assises de l'interculturalité, il y a deux sondages et des conclusions identiques dans deux cas : "Si les gens ont des contacts entre eux, des contacts dans le domaine du logement, du travail, plus ils ont une perception positive, plus les clichés racistes ou les stéréotypes tombent."
Second parallèle entre les deux sondages : le Belge accueille plus volontiers l'étranger sous certaines conditions et ces efforts d'intégration demandés, les minorités ethniques consultées estiment légitimes de les accomplir.
Source : rtbf
Le nombre de demandes d'asile déposées auprès des services d'immigration allemands a progressé de 25% en 2009 sur un an, en partie à cause des candidatures en provenance d'Afghanistan, a indiqué aujourd'hui le ministère allemand de l'Intérieur.
Environ 27.500 demandes ont été déposées en 2009, un nombre en hausse de 25% comparé à 2008 mais plutôt faible comparé aux quelque 100.000 demandeurs d'asile enregistrés il y a dix ans et aux quelque 440.000 en 1992, selon le ministère. La progression de l'an dernier est à mettre en partie sur le compte des demandeurs d'asile originaires d'Afghanistan: ils ont été 3.375, soit 2.718 de plus qu'en 2008, à déposer un dossier. Les Iraniens, Nigérians et les Indiens ont été aussi plus nombreux qu'en 2008 à demander l'asile en Allemagne, d'après le ministère.
En 2009, 8.115 personnes ont obtenu le statut de réfugiés en Allemagne, dont 5.517 Irakiens. La candidature de 11.360 demandeurs d'asile a été rejetée. L'Allemagne a décidé en décembre de prolonger de deux ans un dispositif qui permet sous certaines conditions à des réfugiés d'obtenir un titre de séjour, une mesure qui concerne quelque 30.000 étrangers dans le pays.
Source : Le Figaro/AFP
La lutte contre l'immigration clandestine doit devenir un sujet prioritaire dans les relations entre l'Union européenne et la Turquie, candidate à l'adhésion, a affirmé aujourd'hui à Tolède le ministre français de l'immigration Eric Besson.
"Ce sujet doit clairement devenir un sujet prioritaire dans les relations entre l'Union européenne et la Turquie", a-t-il déclaré au cours d'une rencontre avec quelques journalistes français à l'issue d'une réunion informelle avec ses homologues de l'UE.
"La situation dans la mer Egée est devenue intenable. Les Grecs sont soumis à une pression intolérable. La Turquie est de toute évidence devenue un pays de transit et nous avons besoin qu'elle joue le jeu", a-t-il souligné.
M. Besson a refusé de faire de cette coopération une condition dans les négociations d'adhésion. "Je ne vais pas jusqu'à parler de condition, mais il s'agit d'une exigence. C'est indispensable", a-t-il soutenu. La Commission doit faire de ce sujet une priorité dans les négociations avec Ankara, a-t-il insisté.
Le sujet sera abordé lors de la prochaine réunion avec les autorités turques le 19 février à Ankara, a assuré le commissaire sortant en charge de la Justice et de la Sécurité, Jacques Barrot.
Les fonctions assurée jusqu'à présent par M. Barrot ont été scindées en deux portefeuilles au sein de la nouvelle Commission présidée par José Manuel Barroso. Les questions de Justice seront de la compétence de la Luxembourgeoise Viviane Reding et les questions migratoires seront traitées par la Suédoise Cecilia Malmström.
Jacques Barrot a insisté sur l'importance de la relation que l'UE doit nouer avec la Turquie. "Ce serait une erreur de la stigmatiser", a-t-il affirmé. "La Turquie doit être considérée comme un grand partenaire. Elle a un rôle à jouer dans la région et il faut la laisser décider de sa relation avec l'UE. En tout état de cause, il faut lui ouvrir le choix vers un partenariat très fort", a-t-il expliqué.
Source : Le Figaro/AFP
Le secrétaire d'Etat chargé du Développement territorial, M. Abdeslam El Mesbahi, et la représentante du Fonds des Nations unies pour la population au Maroc (UNFPA), Mme Sew Lun Geneviève Ah-Sue, ont signé, jeudi à Rabat, une convention complémentaire de co-financement du projet de généralisation du système permanent d'observation et de collecte de données sur la migration interne (SOCDM).
Ce système, qui est en cours de généralisation au niveau de la région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaer, dans un cadre partenarial (Wilaya, Conseil régional, Haut commissariat au plan et UNFPA), vise à mieux appréhender les phénomènes de migration en rendant disponible, en temps réel, les données sur les flux migratoires, indique un communiqué du Secrétariat d'Etat chargé du Développement territorial.
La base de données sur la migration interne contribuera à l'amélioration de la gouvernance locale ainsi qu'à une planification économique et sociale efficiente, en dotant les acteurs nationaux et locaux, institutionnels et autres, d'un système de veille capable de les orienter dans leur stratégie d'aménagement et de développement du territoire.
Cette base de données constituera aussi une source d'orientation et d'éclairage pour l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH) et permettra d'accompagner l'administration locale dans son effort de gouvernance électronique à travers la numérisation des données et l'informatisation des procédures.
Cette convention, qui fait suite à celle signée en 2009, renforcera et fournira un appui technique supplémentaire afin de garantir la réussite du projet et pouvoir procéder à sa généralisation au Maroc à l'horizon 2013.
Les activités programmées pour cette année concernent notamment un appui technique élargi au niveau de la province de Khemisset, une assistance de proximité à l'ensemble des annexes administratives de la province, l'élaboration des fondements juridiques de l'opération, l'élaboration d'une étude sur les sorties potentielles du SOCDM, le lancement d'une campagne d'information et de sensibilisation et l'élaboration d'une évaluation et d'un bilan de l'opération.
Source : MAP
Un haut responsable haïtien a annoncé jeudi que le gouvernement allait déplacer 400.000 personnes hors de la capitale Port-au-Prince, vers des campements temporaires situés à proximité, dans les jours qui viennent.
Le chef de cabinet du président René Préval a précisé à l'Associated Press que le gouvernement s'inquiète de la situation sanitaire de centaines de cités de toiles qui se sont installées partout dans Port-au-Prince, depuis le séisme du 12 janvier. Il a cité notamment les tentes de la place du Champs de Mars, "qui n'est pas un lieu qui peut accueillir 1.000 ou 10.000 personnes", selon Fritz Longchamp. Les médecins ont mis en garde contre le risque d'épidémies qui pourraient se propager à partir de ces regroupements de milliers de personnes. Il y aura donc des lieux disposant au moins d'installations sanitaires adéquates.
Fritz Longchamp a affirmé jeudi que des bus allaient commencer à emmener des personnes en dehors de la capitale d'ici une semaine à dix jours, une fois que les nouveaux villages de tentes auront été montés. Des Casques bleus brésiliens préparent un site d'accueil à Croix des Bouquets, d'après l'Organisation internationale des migrations basée à Genève.
Des centaines de milliers de victimes du séisme dont les maisons ont été détruites se sont installés sur plus de 200 lieux en plein air où elles campent, sous la tente pour celles qui ont la chance d'en avoir obtenu une. Les plus nombreux dorment au soleil sur des couvertures, des feuilles de plastique ou sous des bâches tendues entre des branchages.
L'annonce du déplacement des réfugiés coïncide avec la nouvelles que les équipes de recherche quittent le pays avec leurs chiens et leur matériel, alors que les espoirs de retrouver des vivants dans les ruines sont infimes. La priorité est désormais de maintenir en vie les rescapés, d'enrayer les épidémies et de soutenir les personnes qui n'ont plus de maison.
"Nous avons tellement faim", déplore Félicie Colin, âgée de 77 ans, qui dort près des décombres de sa maison de retraite avec des dizaines d'autres pensionnaires qui n'ont plus mangé qu'occasionnellement depuis le séisme. Une distribution de vivres a tourné à l'émeute quand des individus ont pénétré dans un entrepot et se sont battus pour les sacs de nourriture.
La Croix-Rouge affirme pourtant qu'elle déploit les moyens les plus considérables sur une catastrophe de ce type depuis 91 ans, en eau, alimentation, médicaments, sanitaires, vêtements, camions, équipements de construction, téléphones, et des tonnes d'autres biens. Néanmoins, l'aide ne parvient pas à des dizaines de milliers de personnes parmi les plus pauvres, parce que les infrastructures ne sont pas adaptées.
"Ils ne voient pas d'eau ni de vivres venir à eux et ils sont frustrés" selon le Premier ministre Jean-Max Bellerive.
L'armée américaine rapporte que 1.400 vols humanitaires sont en liste d'attente pour se poser sur la piste d'atterissage de Port-au-Prince, qui ne peut pas accueillir plus de 120 à 140 appareils chaque jour. Quatre bateaux sont parvenus à quai au port de la capitale, mais un seul camion à la fois peut s'en approcher, en raison des dommages aux installations.
Malgré les 800 médecins, infirmières et techniciens de santé à bord du porte-avions américain en rade de Port-au-Prince, les personnels à terre ne sont pas suffisants dans les centres médicaux d'urgence.
Le gouvernement haïtien estime à 200.000 le nombre des morts de la catastrophe, plus 250.000 blessés et deux millions de sans abris sur une population de 9 millions d'habitants en Haïti.
Source : The Canadian Press
Le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger fait le point après sa visite en Espagne.
Le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger fait le point après sa visite en Espagne.
LE MATIN: La crise économique a des effets redoutables sur certains pays d'Europe dont l'Espagne où vous vous êtes rendu récemment. Une visite qui vous a permis de couvrir cinq villes dans trois régions d'Espagne. Dans quel objectif avez-vous fait ce périple ?
MOHAMED AMEUR : L'objectif a été double. D'un côté, renouer le contact avec nos concitoyens résidant dans un pays voisin et ami et prendre connaissance des problèmes qu'ils rencontrent par ce temps de crise économique. D'un autre côté, voir avec les autorités espagnoles, aux niveaux local et régional, comment préserver les droits et les acquis de cette communauté et dans quelle mesure fructifier ce patrimoine que nous avons en commun. Avant tout cela, cette visite intervient, vous l'avez dit, à un moment de crise économique mais aussi à un moment où s'active en Espagne une forte propagande hostile à notre cause nationale et a donc pour but d'informer et de mobiliser notre communauté pour y faire face.
Nous avons assisté avec l'expulsion d'Aminata Haidar à une levée de boucliers de groupes et partis politiques espagnols contre le Maroc. Vous avez rappelé les propositions marocaines pour aboutir à une solution dans le conflit du Sahara. Quelle a été la teneur de votre discours concernant ce dernier sujet ?
J'ai rappelé le contenu de la proposition marocaine de mettre fin à ce conflit dans le cadre de l'autonomie et d'une régionalisation étendue, solution digne et juste qui préserve aux peuples de la région les chances de bâtir un Maghreb fort et uni. En fait et il faut le savoir, le but de nos adversaires n'était pas tant de revendiquer un territoire que de déstabiliser le Maroc, dérangés qu'ils sont par son schéma démocratique et respectueux des droits de l'Homme. Ce qui explique l'appui des grandes puissances et des organismes internationaux à notre position qui est non seulement une reconnaissance de son bien-fondé mais de l'ensemble des efforts de démocratisation et de modernisation menés sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Le développement accéléré des provinces du Sud à tous les niveaux et dans tous les domaines est d'ailleurs le témoignage vivant de cette volonté constructive. J'ai enfin invité nos ressortissants en Espagne, qui se trouvent aux premières lignes face à une offensive acharnée de la machine propagandiste des séparatistes, à se montrer vigilants et de ne pas se laisser démonter par les manifestations de sympathie qu'elle suscite dans certains milieux espagnols. Le rôle de nos associations, de nos concitoyens élus ou nommés aux postes de décision, de nos intellectuels et de toutes nos compétences individuelles ou collectives en Espagne est d'éclairer l'opinion publique en lui démontrant, preuves à l'appui, l'inanité des allégations adverses.
La communauté marocaine résidant en Espagne a eu de tout temps un rôle important dans la défense de la cause nationale. Comment comptez-vous agir pour renforcer ce rôle?
Les 800.000 Marocains vivant en Espagne sont autant de diplomates disposés à expliquer, à argumenter, à convaincre leurs vis-à-vis espagnols de la justesse de notre cause. Leur atout principal est un tissu associatif jeune, plein d'allant, qui couvre presque la totalité du territoire et qui est prêt à assumer son devoir patriotique. Cependant, ils sont souvent à court de munition, si je puis dire, face aux stratégies adoptées par nos adversaires qui, chaque fois qu'ils sont acculés, changent de terrain et trouvent moyen de s'attirer la sympathie d'une opinion publique insuffisamment prévenue contre leurs procédés déloyaux. Hier c'était la question ses droits de l'Homme, aujourd'hui c'est l'affaire Haidar, demain Dieu seul sait quelle autre affaire sera exhibée pour mobiliser contre nous la rue espagnole. Bien préparer nos concitoyens, faire face à cette offensive nécessitent la mise en place d'un programme de formation, d'une instance de coordination et surtout d'un appui logistique conséquent, sous forme de supports de communication et de sensibilisation percutants. Je pense qu'il est en notre pouvoir de leur fournir l'outillage nécessaire. Partout où j'ai eu à rencontrer ces concitoyens, j'ai insisté sur la nécessité pour eux de s'impliquer massivement dans l'action politique et sociale, du niveau local jusqu'au national et même européen, s'ils veulent faire entendre leur voix en tant que communauté défendant ses droits et les intérêts de son pays d'origine.
L'Espagne est actuellement en pleine tourmente économique avec plus de quatre millions de sans-emploi, ce qui ne s'était jamais vu depuis 30 ans. Un chômage qui touche les secteurs de services et du bâtiment où travaillent les émigrés marocains. Ceux-ci craignent la remise en cause de leurs droits. Ne craignez-vous pas des abus de la part des employeurs espagnols?
Vous savez, en Espagne plus de 4.000.000 de personnes sont actuellement demandeurs d'emploi, dont environ 120.000 Marocains ayant travaillé surtout dans le bâtiment, secteur en difficulté bien avant la crise mondiale. Comme leurs homologues espagnols, peut-être même à des degrés moindres si on se réfère aux statistiques, les travailleurs marocains ont dû subir les conséquences de cette conjoncture difficile. A ma connaissance, s'il y a eu des abus, ils doivent être à une échelle réduite. Un dispositif réglementaire et un syndicalisme vigilant veillent au respect des droits des travailleurs, je suppose. La crise a certes eu des répercussions sur la stabilité de l'emploi, sur le niveau et le mode de vie des gens, sur la perception même de leur avenir en Espagne, mais il faut néanmoins reconnaître qu'aucun travailleur résidant légalement dans ce pays n'est menacé d'expulsion suite à la perte de son emploi, même si le renouvellement du titre de séjour exige la justification d'un contrat de travail.
Ceci a été possible grâce au dynamisme de notre diplomatie et à la compréhension des autorités espagnoles qui, il faut leur rendre cette justice, se sont montrées particulièrement sensibles aux retombées humaines de cette crise. Car il faut reconnaître que derrière les chiffres du chômage, froids et anonymes, se nouent en silence des drames sociaux: des salariés qui travaillent au rabais – et parfois se passent complètement de salaire – pour garder l'emploi et les chances de renouveler leur séjour, des ménages qui se défont, des enfants déscolarisés… Dans ce sens, j'ai attiré l'attention des autorités que j'ai rencontrées sur la nécessité de prendre en considération le fait que les enfants dont les parents sont obligés de quitter l'Espagne ont peu de chances de s'insérer dans le système scolaire marocain. Que ce soit avec le président du Gouvernement andalou, les maires et les représentants des gouvernements central et régionaux ou encore les acteurs sociaux dans les villes et régions visitées, j'ai tenu à mettre en avant cette donnée à laquelle personne ne peut être insensible. J'espère que mon message a porté…
La question culturelle était au centre de vos entretiens en Espagne, au point de lui consacrer trois conventions de partenariat. Pour quelles raisons avez-vous privilégié la culture ?
Ma conviction est que les relations entre le Maroc et les nouvelles générations issues de l'émigration vont se relâcher assez rapidement et même peut-être se rompre si on ne fait rien pour les raffermir. Cette rupture serait dommageable pour le Maroc qui ne pourra plus compter sur l'apport intellectuel, et encore moins matériel, de ces générations. Elle le serait encore davantage pour les intéressés eux-mêmes, qui se sentiraient perdus entre deux cultures différentes, sans réelle attache identitaire ni à l'une ni à l'autre. D'où l'idée d'inviter nos jeunes concitoyens expatriés à faire, ou à refaire, connaissance avec leur culture d'origine, aux valeurs ancestrales d'ouverture et de tolérance. Cette redécouverte leur permettra de se sentir fiers de leur origine, élément très important pour la construction de leur personnalité propre et pour leur confirmation dans leur identité à double ou à multiple dimension. Au-delà du fait de rasséréner ce concitoyen et de l'aider à mieux s'intégrer dans sa culture d'adoption, ce qui est en soi un acquis des plus précieux, ceci le mettra à l'abri des extrémismes, quelles que soient leurs dénominations.
Cette idée a tout de suite obtenu l'adhésion de mes interlocuteurs espagnols. Il faut dire que le terrain a été préparé grâce à l'action assidue des associations et des institutions œuvrant dans le même sens. Je citerai notamment la Fondation des Trois Cultures, qui fait du prestigieux Pavillon Hassan II à l'Exposition Universelle de 1992 à Séville son siège permanent, et d'autres centres dédiés au rapprochement culturel des deux rives de la Méditerranée. A cette offre s'ajoutera, dans un avenir proche, la Maison du Maroc que l'Etat construira à Barcelone, au même titre d'ailleurs que quatre autres centres culturels marocains déjà programmés à Bruxelles, Montréal, Paris et Tripoli. Sans oublier les séjours culturels au Maroc que nous allons organiser en collaboration avec nos partenaires espagnols qui font l'objet, avec d'autres manifestations culturelles dédiées aux femmes et aux jeunes en Espagne, des accords de coopération culturelle que nous signerons et mettrons en œuvre au cours du premier semestre 2010.
Les dossiers en suspens concernant la communauté sont nombreux et urgents compte tenu des attentes. Qu'avez-vous répondu à ces doléances ?
Je dois reconnaître que ces attentes sont énormes et de diverses natures. Il y en a qui ont trait au social – qui sont les plus nombreuses, ce qui est évident par ce temps de crise – devant les questions d'ordre administratif. L'emploi, le logement, le transport, la sécurité sociale, la couverture médicale, les taxes consulaires, mais également les détenus, les mineurs, la femme, etc. sont les thèmes récurrents dans les rencontres que j'ai eues avec la communauté. J'ai présenté en détail les mesures que le Gouvernement a prises pour soutenir les membres les plus démunis ou les plus affectés par la crise. Elles sont désormais bien connues, tant nous avons communiqué dessus, et touchent à peu près tous les sujets qui préoccupent nos concitoyens expatriés. En complément des mesures conjoncturelles que l'Etat décrète pour soulager les difficultés de la communauté – mesures qui ne suffiraient jamais à elles seules, quelle que soit l'importance des moyens consacrés à leur mise en œuvre – j'ai appelé celle-ci à faire preuve de beaucoup de solidarité et d'un peu de prévoyance. Concernant les autres doléances, j'ai pris note de quelques revendications, somme toute légitimes, en promettant d'en faire part à mes collègues au Gouvernement. Il s'agit notamment des problèmes liés à l'éloignement et à l'insuffisance des services consulaires pour une population devenue beaucoup plus nombreuse, le montant élevé des droits consulaires, la suppression de la gratuité des transferts bancaires, les tarifs exorbitants des traversées, la non-reconnaissance par l'Espagne du permis de conduire marocain et quelques autres doléances relatives à la représentativité des MRE dans les instances parlementaires et consultatives marocaines. En résolvant quelques-uns des problèmes dont ils se plaignent et en améliorant les prestations que nous leur fournissons, nous aurons aidé nos concitoyens en Espagne à traverser sereinement cette période difficile pour se concentrer sur ce que nous attendons d'eux, la pleine mobilisation pour notre cause nationale.
Source : Le Matin
Leur combat dure depuis la création de l’Association des mineurs et anciens mineurs marocains du Nord-Pas-de-Calais (AMMN) en 1989. Il semble encore loin d’être terminé. Le conseil des Prud’hommes a une nouvelle fois examiné cette semaine, le cas d’anciens mineurs marocains, rapporte France 3. Le verdict sera rendu le 19 mars prochain.
Les mineurs marocains ont servi dans les années 70 dans les houillères de France en même temps que d’autres mineurs français ou européens. Mais ils n’ont jamais obtenu les mêmes droits que ces derniers. Depuis plusieurs années, ils se battent pour la même raison, la conversion de leurs avantages en nature, logement ou chauffage en capital.
L’égalité de traitement entre les personnes sans distinction de race ou d'origine ethnique, notamment en termes d'avantages sociaux est pourtant un principe reconnu par une directive du conseil de l’Europe depuis juin 2000. La Haute autorité de lutte contre les discriminations pour l'égalité (HALDE) a reconnu également en 2008, leur droit aux mêmes avantages que leurs homologues Européens.
Mais la discrimination n’est pas encore réparée. Et Abdellah Samate, président fondateur de l’AMMN, ne cesse de clamer que justice soit rendue. L’affaire concernerait un total de 2000 à 3000 personnes, selon France 3 citant une avocate. Les Prud’hommes ont été saisis une nouvelle fois. Leur décision en faveur des mineurs ferait jurisprudence, et sanctionnera les ex-charbonnages de France à des indemnités très lourdes. En attendant le 19 mars 2010, l’espoir est toujours de mise chez les ex-mineurs.
Espérons que les Prud’hommes n’enverront pas l’affaire devant un juge départiteur (chargé de trancher en cas de désaccord entre les 4 juges des Prud’hommes), comme c’était le cas en décembre dernier.
Source : Yabiladi
Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a condamné mercredi 20 janvier l'inscription de croix gammées sur les murs de la mosquée de Béziers (Hérault), au cours du week-end.
"Le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) condamne avec la plus grande vigueur la profanation de la mosquée de Béziers".
Des croix gammées ont été peintes dans la nuit du samedi à dimanche sur le mur de l'enceinte de la mosquée ainsi que des inscriptions injurieuses pour l'islam, a précisé le CFCM dans un communiqué.
Constatant que "depuis quelques mois les profanations de mosquées se sont multipliées", le CFCM a renouvelé "sa demande de la mise en place d'une mission d'information parlementaire sur la montée de l'islamophobie en France".
Les responsables de la mosquée Errahma, la principale mosquée de la ville, ont indiqué mardi qu'ils portaient plainte après la découverte d'une croix gammée de deux mètres sur deux peinte sur le mur d'enceinte du bâtiment.
Source : La Croix/AFP
La Roumanie, qui connaît un début d'immigration depuis son adhésion à l'Union européenne en 2007, vient d'offrir aux nouveaux arrivés sur le marché du travail local un guide de bonne conduite. Ce pavé, que l'on peut trouver sur le site du ministère du travail, a été concocté par quatre associations préoccupées par l'intégration des immigrés dans ce nouveau pays membre de l'Union.
Les immigrants sont ainsi informés des conventions sociales qui devraient leur faciliter la vie dans leur nouveau pays d'adoption. "La communication avec les autres doit se faire sur un ton civilisé et non agressif, précise le guide. Il faut laisser chaque interlocuteur finir de parler sans l'interrompre." Une habitude que les Roumains, en bon latins, relativisent eux-mêmes. Une attention particulière est réservée à la communication avec les fonctionnaires, qui "doit se faire sur un ton réciproquement poli en évitant toute provocation".
Ces conseils destinés aux étrangers ont suscité l'ironie des médias roumains. "Il s'agit d'une liste de conventions sociales à respecter par les étrangers alors qu'elles sont régulièrement contournées par les Roumains eux-mêmes", écrit le quotidien Evenimentul zilei ("L'Evénement du jour") en citant la ponctualité, qualité que le guide dit "très appréciée en Roumanie". "Le chapitre sur l'alcool est hilarant", constate l'éditorialiste du quotidien Gandul ("La Pensée"). "Si la consommation d'alcool est interdite dans certaines cultures, elle est un moyen de socialisation dans la culture roumaine", dit le guide.
L'immigration est un phénomène récent en Roumanie, pays devenu plus attractif depuis qu'il est membre de l'Union. Officiellement, la Roumanie compte environ 59 000 immigrés de pays extracommunautaires dont le but est d'intégrer le marché du travail. En fait, leur nombre est beaucoup plus élevé, surtout celui des Chinois, qui travaillent souvent au noir.
Validé par le ministère du travail, le guide sera bientôt traduit en chinois pour faciliter l'intégration de cette communauté en constante augmentation. Ils apprendront ainsi qu'en Roumanie il vaut mieux offrir des fleurs en nombre impair, car le nombre pair est réservé aux enterrements. L'aspect culinaire trouve place lui aussi dans le guide : "Avant chaque repas, il faut se souhaiter bon appétit."
Source : Le Monde
La mission parlementaire présidée par André Gerin va rendre son rapport le 26 janvier. Elle va demander, dans une proposition de résolution, que le port du voile intégral soit «prohibé sur le territoire de la République».
LE FIGARO. À titre personnel, êtes-vous favorable à une loi pour interdire le port de la burqa en France ?
André GERIN. Sur le principe, bien sûr. D'ailleurs, au sein de la mission parlementaire, personne n'est opposé à cette idée. Le problème, c'est le contenu de la loi, qui doit être élaborée de façon pluraliste, en prenant le temps nécessaire. J'espère que nous obtiendrons un point de vue partagé par toutes les sensibilités de l'Assemblée nationale.
Que pensez-vous de la proposition de loi portée par Jean-François Copé, qui préconise l'interdiction du voile intégral dans tout l'espace public ?
Sur la méthode, je considère que Jean-François Copé confond vitesse et précipitation et qu'il se comporte comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. Je note que le président du groupe UMP ne faisait pas partie des 58 députés signataires, en majorité UMP, d'une demande de création, en juin 2009, d'une commission d'enquête sur le sujet. Sur le fond, s'il s'agit vraiment d'une contribution, je la mettrai dans le dossier des travaux de la mission parlementaire. Mais le problème de l'espace public, c'est-à-dire la rue, est très délicat. Cela dépasse complètement la question du voile intégral en tant que tel.
Quel pourrait être le cadre d'une loi susceptible de recueillir un consensus ?
Il faut prendre en compte les notions d'ordre public, de dignité de la femme, de relations avec autrui. Pour être efficace, cette loi doit aller dans le sens de la libération des femmes contraintes. Car se couvrir le visage, ce n'est pas un vêtement, c'est un linceul, ce qui signifie la négation de l'identité, de la personnalité. Je suis tout à fait d'accord avec Martine Aubry quand elle dit que cela ne doit pas être une loi de circonstance. Il faut traiter aussi le problème des talibans français, qui obligent ces femmes mineures ou majeures à être voilées. Je désigne par le terme de taliban le mari, le grand frère, la famille, voire le quartier, car il y a une sorte de charia dans certains quartiers. Et le voile intégral, c'est la partie visible de cette marée noire de l'intégrisme fondamentalisme.
Marie-George Buffet, la secrétaire nationale du PCF, est totalement opposée à une loi qui risquerait de « stigmatiser l'islam ». Comment réagissez-vous ?
Je pense qu'au sein du Parti communiste, on n'est pas sorti de l'angélisme. Il n'y a eu aucun débat sérieux sur le sujet, y compris au plus haut niveau. Et je ne suis pas sûr que la majorité des communistes partage l'avis de la direction. Ce qui est gravissime, c'est la complaisance d'une partie de la gauche.
Avez-vous, comme président de cette mission, découvert des réalités que vous ne soupçonniez pas ?
En six mois, j'ai découvert que le problème est encore plus grave que je ne pensais. Dans certaines entreprises du CAC 40 se constituent des syndicats religieux ou communautaristes qui remettent en cause la mixité au travail, ou la tenue vestimentaire des femmes. Dans certains établissements scolaires, 50 % des jeunes filles mineures sont exonérées de gymnastique ou de piscine, et des gamins contestent les cours d'histoire ou de sciences naturelles. Les enseignants nous supplient de les aider. En milieu hospitalier, des médecins hommes sont menacés individuellement par des gourous qui accompagnent des femmes voilées et qui exigent que leurs médecins soient des femmes. Une chose est sûre : dans les lieux ouverts au public, ce sera comme une lame de couteau. L'interdiction du voile intégral sera absolue.
Quel rôle peut jouer le Conseil français du culte musulman ?
Je demande à ses dirigeants d'avoir une voix plus forte pour combattre l'intégrisme à leur manière. Il faut que l'islam soit « républiquement compatible».
Source : Le Figaro
En partenariat avec le Centre cinématographique marocain (CCM), la salle du 7ème Art à Rabat accueillera une programmation cinéma, en hommage aux cinéastes et aux acteurs marocains du monde. Elle permettra au public marocain d’apprécier l’énorme talent de ces artistes qui occupent le devant de la scène à travers des festivals internationaux.
Cette programmation se déroulera du 17 au 21 février, en présence des réalisateurs et des acteurs pressentis. Les projections seront suivies de rencontres-débats avec ces invités.
En collaboration avec le ministère de la Culture, 8 soirées artistiques sont programmées.
Ces soirées aborderont des genres différents : Fusion, Théâtre, Humour, Voix de femmes, Nayda, World music, Conte et danse.
La scène du Salon accueillera à cet effet des concerts et des spectacles donnés par des artistes marocains du Maroc et de l’étranger.
Les artistes dont la présence est confirmée sont : Bekkas (Maroc), Jbara (Espagne), Casa Crew (Maroc), Hassan Zahi (France), Naziha Meftah (France), Samira Kadiri (Maroc), Kasba (Pays-Bas), Halima Hamdane (France) et Camélia Montassere (France)