mercredi 3 juillet 2024 22:24

Référendum : La participation des Marocains à l'étranger s'organise

Pour les Marocains résidents à l’étranger qui souhaitent dire « oui » ou « non » au nouveau texte de la constitution, le ministère des Affaires étrangères redouble d'efforts. Le vote par internet ne sera pas possible, mais des bureaux de vote seront installés en dehors des consulats, et le vote sera ouvert le 1, 2 et 3 juillet prochain. Premiers détails.

Qu’ils soient dans leur lieu de résidence ou sur la route pour passer les vacances au Maroc, les MRE pourront « voter là ou ils sont et non (seulement) là ou ils vivent », comme nous l’explique Saâd Bendourou, consul général du Maroc à Lyon. Mohamed Ameur, ministre chargé de la communauté marocaine à l’étranger annonçait ce week-end déjà que des bureaux de vote sont prévus dans les ports d’Almeria et Algesiras pour les Marocains en route vers le bled ainsi que pour alléger les consulats espagnols. Les dix consulats étant trop restreints pour les 900 000 ressortissants Marocains résidant en Espagne.

Ceux qui ne bougent pas cet été et qui souhaitent émettre leur avis sur la nouvelle constitution pourront courir au consulat. Plus proche peut-être, 526 bureaux de vote seront mis en place dans nombre de circonscriptions consulaires, mais leurs emplacements exacts n'ont pas encore été communiqués.

Des efforts ont aussi été fait par rapport à la période de vote. Les horaires d'ouverture des consulats devraient être aménagés, et le scrutin sera étalé sur trois jours à partir du 1er juillet afin de permettre au maximum de MRE d’accéder aux urnes, dans « l’esprit de faciliter l’opération de vote » aux MRE, selon cette source au ministère des affaires étrangère.

Si 3 780 000 ressortissants marocains sont inscrits sur les listes consulaires, certains les estiment à cinq millions à travers le monde. Ne pas avoir de carte consulaire n’est pas un handicap, il est désormais possible aux Marocains résidant à l’étranger de voter munis d’une carte d’identité nationale et d’un livret de famille, ou de tout « documents qui prouve leur marocanité » comme l’avait mentionné Mr. Mohamed Ameur, ministre des MRE.

Le ministère des Affaires étrangères chapeaute également une large campagne d’information à travers l’envoi de dépliants aux ressortissants marocains, sorties médiatiques pour « sensibiliser les Marocains résidant à l’étranger à l’importance d’accompagner leur pays le Maroc dans cette période décisive dans le processus démocratique » nous rapporte cette source au ministère, qui poursuit : « Nos ambassadeurs et consuls tiennent pratiquement des réunions quotidiennes avec les associations représentatives des Marocains » dans les pays de résidence. Le ministère a également diligenté quarante personnes aux ambassades où la concentration en citoyens marocains est forte. Le ministère des Affaires étrangères qui ne semble pas lésiner sur les moyens a également envoyé du renfort logistique et matériel.

22/6/2011, Rim Battal

Source : Yabiladi

Nos Marocains résidant à l’étranger sont servis. Le vote et le droit de se porter candidat leur sont enfin permis par la Constitution. Le ministre chargé des marocains à l'étranger l'avait d'ailleurs récemment promis lors d'un séminaire tenu à Casablanca lorsqu'il soulignait que le «gouvernement veillera scrupuleusement à assurer aux résidents marocains à l'étranger les meilleures conditions lors de leur participation aux prochaines échéances e1ectorales»…Suite

 

Les Marocains et les Turcs ont bénéficié du plus grand nombre d'acquisitions de la nationalité européenne en 2009, selon un rapport publié par Eurostat, l'Office européen de statistiques. Ils sont suivis des Indiens et des Equatoriens. Avec plus de 776.000 acquisitions de la nationalité d'un des 27 Etats membres, l'année 2009 a marqué un record jamais atteint auparavant...Suite

Le projet de constitution constitutionnalise pour la première fois un certain nombre d'instances et de conseils pour veiller au respect des droits énoncés.

«Non seulement le projet de constitution énonce des droits mais il constitutionnalise des conseils pour veiller au respect des droits énoncés». Les propos émanent de Driss Yazami, membre de la commission chargée de la révision de la constitution et président du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH). L'une des nouveautés phares du projet de constitution réside dans la constitutionnalisation de plusieurs instances et conseils qui seront chargés de veiller au respect des dispositions de la future constitution. Cette dernière constitutionnalise ainsi la Cour des comptes. L'article 147 du projet de la constitution stipule que «la Cour des comptes est l'institution supérieure de contrôle des finances publiques du Royaume. Son indépendance est garantie par la Constitution. Elle a pour mission la protection des principes et valeurs de bonne gouvernance, de transparence et de reddition des comptes de l'Etat et des organismes publics».

Les missions de cette cour sont détaillées dans le même article. La Cour des comptes est ainsi chargée d'assurer le contrôle supérieur de l'exécution des lois de Finances. « Elle s'assure la régularité des opérations de recettes et de dépenses des organismes soumis à son contrôle en vertu de la loi et en apprécie la gestion. Elle sanctionne, le cas échéant, les manquements aux règles qui régissent lesdites opérations. La Cour des comptes contrôle et assure le suivi des déclarations du patrimoine, audite les comptes des partis politiques et vérifie la régularité des dépenses des opérations électorales».

Le projet de la constitution institue également un conseil économique, social et environnemental. Ce conseil pourra être consulté par le gouvernement, par la Chambre des représentants et par la Chambre des conseillers sur toutes les questions à caractère économique, social ou environnemental. Il donne son avis sur les orientations générales de l'économie nationale et du développement durable.

Par ailleurs, le conseil national des droits de l'Homme devient une institution constitutionnelle. L'article 161 stipule que ce conseil est une institution nationale pluraliste et indépendante, chargée de connaître toutes les questions relatives à la défense et à la protection des droits de l'Homme et des libertés, à la garantie de leur plein exercice et à leur promotion, ainsi qu'à la préservation de la dignité, des droits et des libertés individuelles et collectives des citoyennes et citoyens, et ce, dans le strict respect des référentiels nationaux et universels en la matière.

Le projet qui sera soumis au référendum constitutionnalise le Médiateur qui devient une institution nationale indépendante et spécialisée. Il a pour mission, dans le cadre des rapports entre l'administration et les usagers, de défendre les droits, de contribuer à renforcer la primauté de la loi et à diffuser les principes de justice et d'équité, et les valeurs de moralisation et de transparence dans la gestion des administrations, des établissements publics, des collectivités territoriales et des organismes dotés de prérogatives de la puissance publique. En outre, le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger devient également une institution constitutionnelle. Il sera chargé notamment d'émettre des avis sur les orientations des politiques publiques permettant d'assurer aux Marocains résidant à l'étranger le maintien de liens étroits avec leur identité marocaine, les mesures ayant pour but de garantir leurs droits et préserver leurs intérêts, ainsi qu'à contribuer au développement humain et durable de leur pays d'origine et à son progrès. Enfin, le Conseil de la concurrence fait également son entrée. Il est défini comme une autorité administrative indépendante chargée, dans le cadre de l'organisation d'une concurrence libre et loyale, d'assurer la transparence et l'équité dans les relations économiques, notamment à travers l'analyse et la régulation de la concurrence sur les marchés, le contrôle des pratiques anticoncurrentielles, commerciales déloyales et des opérations de concentration économique et de monopole.

Bonne gouvernance

e projet de la constitution prévoit plusieurs instances de bonne gouvernance et de régulation. Il s'agit notamment de la haute autorité de la communication audiovisuelle qui est une institution chargée de veiller au respect de l'expression pluraliste des courants d'opinion et de pensée et du droit à l'information, dans le domaine de l'audiovisuel. La constitution évoque également l'instance nationale de probité et de lutte contre la corruption, créée en vertu de l'article 36. Elle a pour mission notamment de coordonner, de superviser et d'assurer le suivi de la mise en œuvre des politiques de prévention et de lutte contre la corruption, de recueillir et de diffuser les informations dans ce domaine, de contribuer à la moralisation de la vie publique et de consolider les principes de bonne gouvernance, la culture du service public et les valeurs de citoyenneté responsable.

22/6/2011, Mohamed Badrane

Source : Le Matin

Le Festival Rabat-Africa, organisé par la Fondation Orient-Occident, à l'occasion de la journée Mondiale des Réfugies, s'est clôturé lundi soir à Rabat.

Le programme de cette manifestation, qui se veut "un symbole de dialogue et d'expression culturelle", a été marqué notamment par des spectacles de danse et de musique, animés par des artistes venus de Burkina Faso, de la République Démocratique du Congo (RDC), de la Guinée Equatoriale et de la Côte d'Ivoire.

Le village africain, des huttes traditionnelles installées pour l'occasion, a représenté un véritable marché africain où une multitude de produits, d'articles et d'oeuvres de divers pays africains ont été exposés.

21/06/11

Source : MAP

Le jeune marocain Nabil Ougrirane a été sacré champion de Colombie de Karaté dans la catégorie minimes (12-13 ans), à l'issue du championnat national inter-ligues et interclubs disputé du 17 au 19 juin à Riohacha, dans le nord du pays.

Dans la catégorie cadets (14-15 ans), son frère Badr Ougrirane s'est adjugé la médaille d'argent, et a ainsi revalidé les titres obtenus en avril dernier lorsqu'il a décroché une médaille d'argent et deux de bronze à l'Open de Las Vegas, aux Etats Unis.

Le championnat inter-ligues et interclubs est une compétition qualificative au XIX Jeux sportifs nationaux de 2012.

La compétition sert également pour la désignation des sélections qui représenteront la Colombie aux prochains championnats sud-américains, ibéro-américain, panaméricain et aux championnats du monde de karaté juniors et cadets 2011 de Bandar Melaka, en Malaisie.

 21/06/11

Source : MAP

Dans une résolution adoptée aujourd’hui, l’Assemblée a décidé d’accorder le statut de Partenaire pour la Démocratie au Parlement du Maroc. Il s’agit du premier parlement à bénéficier de ce nouveau statut, créé par l’APCE en janvier 2010. Suivant les conclusions du rapporteur sur la question, Luca Volontè (Italie, PPE/DC), l’APCE a en effet estimé que « la demande du Parlement marocain satisfaisait aux critères formels énoncés dans son Règlement »….Suite

La question des réfugiés impose "une mise à jour courageuse des politiques publiques, conforme au droit et soucieuse de la solidarité humaine", a indiqué, lundi à Rabat, le président du Conseil National des Droits de l'Homme (CNDH), M. Driss El Yazami, en marge de la célébration de la journée mondiale du réfugié.

Intervenant lors d'une rencontre initiée sous le thème "Un seul réfugié privé d'espoir, c'est déjà trop", M Yazami a affirmé que le CNDH est "pleinement disponible pour contribuer à cette mise à jour, qui nécessite un diagnostic commun de l'ensemble des acteurs, publics et privés, nationaux et internationaux et une délibération commune, à la fois sereine et ambitieuse".

Le Conseil est ainsi animé par une ferme intention d'agir, avec l'ensemble des partenaires institutionnels, nationaux et internationaux, en vue d'améliorer le cadre juridique, réglementaire et socio-économique de la protection des droits de cette catégorie de migrants, a-t-il souligné.

Et d'ajouter que le Maroc, étant une grande terre d'émigration, qui revendique pour sa population expatriée, avec force et à sa juste titre, le respect du droit international des droits de l'Homme, ne saurait avoir en la matière une approche sélective.

Pour sa part, le délégué interministériel aux droits de l'Homme, M. Mahjoub El Hiba, a noté que la célébration cette année de la journée mondiale des réfugiés coïncide avec la présentation du projet de constitution, qui réaffirme, dans son préambule, l'attachement du Maroc aux droits de l'Homme, tels qu'ils sont universellement reconnus.

M. El Hiba a souligné qu'"avec la collaboration de tous nos partenaires institutionnels, de la société civile et organismes internationaux, le HCR en premier, nous aspirons pouvoir passer à une vitesse supérieure en vue d'honorer les engagements de notre pays en matière de conformité de l'arsenal juridique national ainsi que de renforcer des procédures de protection, de formation et sensibilisation".

De son côté, la représentante du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), Mme Leila Nassif Jane, a appelé a recenser les séquestrés dans les camps de Tindouf, exprimant son admiration a la ferme volonté du gouvernement marocain à mettre fin aux souffrances des personnes séquestrées.

L'objectif de la célébration de la journée mondiale des réfugiés est de souligner la vulnérabilité des personnes contraintes de s'enfuir ou de quitter leurs pays d'origine, d'attirer l'attention sur l'obligation pour tous les Etats de respecter les traités internationaux sur la protection des Réfugiés et des demandeurs d'asile et de renforcer la coopération internationale en la matière, notamment avec le HCR, a indiqué un communiqué du CNDH.

La rencontre, tenue conjointement par la Délégation interministérielle aux droits de l'Homme et le CNDH, en collaboration avec le HCR, a été marquée par la projection du documentaire "Destins croisés" et d'un dessin animé de sensibilisation sur les réfugiés au Maroc, a-t-on ajouté de même source.

Le Maroc a ratifié la Convention internationale relative au statut des réfugiés en 1956 et le Protocole de 1967 relatif au statut des réfugiés le 20 avril 1971.

Le Royaume est le premier pays arabe à avoir ratifié la convention de Genève et mis en place un dispositif y afférent, à savoir le décret royal du 29 août 1957, fixant les modalités d'application de la Convention relative au statut des réfugiés.

21/6/2011

Source : MAP

Un séminaire international sous le thème "les jeunes marocains résidant en Andalousie : les défis de la participation et l'intégration", a entamé ses travaux, mardi à Almeria (Andalousie), avec la participation d'experts marocains, espagnols et français.

Organisée au musée d'Almeria à l'initiative de la Fondation des trois cultures de la Méditerranée en collaboration avec le ministère chargé de la communauté résidant à l'étranger, la rencontre doit débattre, deux jours durant, de la participation et de l'intégration des jeunes marocains d'Andalousie, selon des perspectives politique, sociale, culturelle et éducative.

Au programme de cette rencontre figurent une série de tables-rondes visant à analyser différentes questions en relation avec la réalité des jeunes immigrés marocains établis en Andalousie, leur situation actuelle, l'intégration dans les centres scolaires, la vie associative de la jeunesse et les caractéristiques des migrants de la deuxième génération.

Une pléiade d'experts et de chercheurs auront ainsi l'occasion de débattre des politiques publiques mises en place au profit de cette catégorie de migrants, ainsi celles menées par les organisations sociales et d'analyser différentes expériences d'intégration élaborées dans d'autres pays, notamment en France.

Ce séminaire s'inscrit, selon ses initiateurs, dans le cadre du programme "le Maroc en Andalousie ", un cycle d'activités culturelles mis en place par la Fondation des trois cultures de la Méditerranée et le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.

Inauguré en mai dernier, ce cycle culturel, qui doit se poursuivre tout au long de l'année en cours dans différentes villes de la région autonome d'Andalousie, s'articule de séminaires, de concerts de musique, de conférences, d'activités sportives et d'expositions d'artisanat.

Selon la présidente de la Fondation des trois cultures de la Méditerranée, Mme Elvira Saint-Gerons, le programme "Le Maroc en Andalousie" se fixe un double objectif : permettre aux ressortissants marocains vivant en Espagne de garder le contact avec leurs racines et offrir l'occasion au public espagnol de mieux connaître le Maroc, sa civilisation et sa culture.

Créée à Séville en 1998, la Fondation des trois cultures est un forum fondé sur les principes de paix, de tolérance et de dialogue, dont l'objectif principal est de promouvoir la rencontre entre les peuples et les cultures de la Méditerranée.

La Fondation, une initiative du gouvernement du Maroc et du gouvernement autonome de l'Andalousie, est l'un des organismes les plus actifs dans ce domaine dans l'espace euro-méditerranéen.

21/5/2011

Source : MAP

 

Les Marocains résidant en Espagne sont toujours au premier rang des travailleurs étrangers extracommunautaires affiliés, à fin mai dernier, à la sécurité sociale dans ce pays, apprend-on mardi de source officielle.

Le nombre des travailleurs marocains affiliés à la sécurité sociale s'est ainsi établi à 222.560 personnes, suivis des immigrés équatoriens avec 146.913 personnes, des Colombiens (102.280) et des Chinois (84.319), précise le ministère espagnol du Travail et de l'immigration dans un communiqué.

Selon la même source, le marché de l'emploi en Espagne a enregistré, à fin mai, la 3ème hausse mensuelle consécutive du nombre des travailleurs immigrés inscrits au régime de la sécurité sociale.

Le nombre d'affiliés étrangers à la sécurité sociale en Espagne s'est établi à 1.843.344 travailleurs en mai, en hausse de 2,1 pc par rapport au mois précédant.

Sur le total des affiliés étrangers à fin mai dernier, 690.503 sont originaires de l'Union européenne (UE), alors que 1.152.841 proviennent de pays extracommunautaires.

Les régions autonomes de Catalogne et de Madrid concentrent plus de 43 pc du nombre de travailleurs étrangers légaux établis en Espagne.

21/6/2011

Source : MAP

Le 24 juin prochain, le Conseil européen se réunira pour décider des nouvelles orientations de la politique de coopération en Méditerranée. Le vent de démocratie dans la région nord-africaine constitue l’occasion pour l’UE d’interroger sa politique d’immigration et d’asile. Or, dans un contexte européen marqué par les difficultés sociales et un regain populiste, les Etats membres réagissent de manière épidermique et irrationnelle à un éventuel impact sur leur territoire des changements dans leur voisinage. Les mesures envisagées jusqu’ici par les institutions européennes visent à perpétuer, voire renforcer, une politique d’asile fondée sur une externalisation de la solidarité.

Parmi les réponses considérées comme «immédiates» par le Conseil JAI réunissant les ministres de l’Intérieur les 11 et 12 avril, aucune n’engage l’UE sous une autre forme que financière. Insistant sur la distinction à maintenir entre réfugiés et migrants économiques, les Etats membres apportent une réponse unique: le renforcement de la frontière méditerranéenne. Trois jours après le début de l’insurrection en Libye, l’opération Hermès 2011 de Frontex se vit dotée d’un mandat de surveillance étendu dans le temps et dans l’espace, tandis que la Commissaire européenne aux affaires intérieures considérait prématuré d’organiser la solidarité car «aucun immigrant n’[était] encore arrivé de Libye» (Le Monde, 26 février). Les institutions européennes sont également appelées à négocier avec les gouvernements égyptiens et tunisiens actuels leur participation à des patrouilles conjointes en Méditerranée et la facilitation des réadmissions des personnes parties de leurs côtes. L’Italie a par ailleurs conclu un accord en ce sens avec le Conseil national de transition (CNT) libyen le 17 juin.

Saluant la protection offerte aux «personnes déplacées» par l’Egypte, la Tunisie, les ONG et organisations internationales, l’UE suggère de maintenir ces personnes sur la rive Sud. Il est en effet recommandé d’activer et étendre les «programmes de protection régionale» qui, avec l’aide technique et financière accrue de l’UE, permettront de garantir et contenir l’accueil dans l’espace nord-africain. La réinstallation dans l’UE des réfugiés sélectionnés n’est envisagée par le Conseil JAI que pour les réfugiés longue durée (protracted) et la proposition du HCR et du Parlement européen, dans sa résolution du 5 avril, d’activer la «protection temporaire» est tout simplement ignorée. Cet instrument, créé en 2001 pour permettre à l’UE de répondre rapidement et collectivement à des besoins massifs de protection comme ce fut le cas lors de la guerre en ex-Yougoslavie, est à peine envisagé dans la communication du 4 mai de la Commission européenne, dont en dépend l’initiative.

Trois mois après le déclenchement d’une guerre à laquelle participent les pays européens, l’UE n’a encore pris aucun engagement visant à partager le fardeau de ses voisins submergés. Plus encore, la stratégie à long terme envisagée par les institutions européennes prévoit notamment l’extension de la conditionnalité migratoire à la coopération et le renforcement des capacités des pays de la rive Sud à assurer la protection des personnes sur leur territoire.

L'UE doit s'impliquer «territorialement»

Par une telle politique, l’UE ne met pas seulement en danger la vie de milliers de personnes, mais également sa propre survie en tant qu’acteur politique et partenaire principal de l’Afrique du Nord. Il est urgent que l’UE envisage l’avènement de changements réels en Méditerranée et se départisse d’une politique basée sur une asymétrie fondamentale de pouvoir entre les deux rives. A l’heure actuelle, les Etats membres ne semblent pas avoir considéré l’éventualité de l’émergence de régimes réellement démocratiques susceptibles de refuser désormais la mise en œuvre de politiques impopulaires et déséquilibrées. Sans doute doit-on écouter avec attention les signes actuels annonçant une remise en cause des récentes réformes du droit de la mobilité en Tunisie ou au Maroc, ainsi que les attirances de ces mêmes pays pour de nouveaux partenaires, dans le Golfe ou les Amériques, afin de rompre le tropisme européen. A des scenarii moins heureux, tels que le maintien de régimes instables et incapables de contrôler leur territoire ou la poursuite de la guerre en Libye et ainsi la disparition d’un marché du travail considérable, l’UE n’est pas non plus préparée.

Les Etats membres ne pourront faire l’économie d’une véritable réflexion visant à réviser l’esprit et la forme de politiques d’immigration qui, d’inefficaces en termes de sécurité et inadaptées au développement des sociétés, pourraient se révéler de plus en plus préjudiciables aux intérêts européens.

Pour l’heure, l’UE se doit de s’impliquer «territorialement» en Méditerranée et de partager les conséquences des changements à ses frontières. La Commission européenne propose, dans sa communication du 24 mai, de procéder à la réinstallation, dans l’UE, du plus grand nombre possible de personnes en besoin de protection et d’adopter un programme conjoint à cette fin. Cette suggestion paraît bienvenue au regard du nombre de personnes ayant fui la Libye et ne pouvant rentrer dans leur pays ni rester en Tunisie, en Egypte ou au Niger où les tensions sont déjà fortes et constituent une menace pour leur stabilité. Des mesures à plus court terme devraient également être envisagées pour mettre fin à l’hécatombe en Méditerranée et démontrer une solidarité vis-à-vis des voisins nord-africains, tout en restaurant la solidarité intra-européenne.

L’UE pourrait user des instruments dont elle dispose: activer la protection temporaire pour accueillir rapidement les personnes en besoin de protection et les répartir entre les Etats membres ; assurer l’acheminement vers le territoire européen ; intégrer les moyens de Frontex à cette fin ; utiliser le nouveau Bureau européen d’appui en matière d’asile (BEA) pour accompagner les procédures en Europe. Ces événements sont l’occasion pour l’UE de montrer que la mise en place d’un Système d’Asile Européen Commun (SAEC) basé sur les plus hauts standards de protection d’ici 2012 ne s’accompagne pas d’une impossibilité d’atteindre le territoire européen.

L’avenir de l’Europe se joue aujourd’hui dans son voisinage méridional comme il se jouait hier dans son voisinage oriental lorsque l’Union fit le choix de la raison et de la solidarité pour assurer sa stabilité et son avenir.

Par Delphine Perrin, chercheure à l’Institut universitaire européen de Florence.

21/6/2011

Source : Libération.fr

 

Le député communiste du Rhône, André Gérin a publié lundi, sur son blog, un billet salé sur l'immigration, s'attirant ainsi les foudres du PCF.

André Gérin s'est laché ce lundi sur son blog. Dans une note expliquant pourquoi il n'apporterait pas son soutien à Jean-luc Mélenchon, candidat choisi lundi par les militants communistes pour les représenter en 2012, il a fortement critiqué la politique de la gauche en matière d'immigration.  

"La gauche a abandonné ces quartiers; elle a abandonné les classes populaires, sa jeunesse. C'est donc l'abandon de notre culture, de notre identité de nos racines de nos valeurs fondamentales", écrit le député. 

"Non, l'immigration n'est pas une chance pour la France. (...) Nous serions contraints d'accepter tous ceux qui viendraient dans notre maison France. Il faut refuser cette réalité et faire en sorte que l'on combatte les dérives communautaristes. Nicolas Sarkozy et l'UMP surfent sur ces réalités. Ils préfèrent favoriser la lutte ethnico-religieuse que la lutte des classes d'un même combat français et immigrés" a-t-il continué. 

Gérin n'exclut pas une candidature dissidente

Le dérapage n'a pas échappé aux responsables communistes, qui ont vivement réagi lundi soir par la voix du porte-parole du PCF, Olivier Dartigolles: "Les déclarations d'André Gérin sur l'immigration sont indignes. Elles soulèvent le coeur. Par ses luttes et ses engagements, le Parti communiste français a toujours combattu de tels discours." Avant de conclure, "André Gérin s'est perdu". 

En réaction, le communiste a adressé ce mardi une lettre à Pierre Laurent, secrétaire national du PC. Rappelant qu'il a toujours combattu le Front National, il s'indigne de la réaction d'Olivier Dartignolles, et dit espérer "qu'enfin un débat s'ouvr[e] pour clarifier notre politique de classe au niveau national et international à propos de l'immigration." 

La direction du PCF a bien accusé réception du courrier mais n'envisagerait pas de sanctions contre l'ancien maire de Venissieux pour l'instant. 

Dans le fameux billet, le communiste dit ne pas exclure de "se présenter à nouveau la présidentielle pour mener une campagne sur les idées et les valeurs d'une gauche authentique". 

21/6/2011

Source : l’Express

Acteur associatif incontournable en matière d'accompagnement de migrants en France, la Cimade fait valoir son expérience du terrain pour faire des propositions en matière de politique d'immigration. Elle s'adresse aux partis politiques et candidats aux élections présidentielles de 2012, avec comme mot d'ordre : Inventer une politique d'hospitalité en France, une valeur que les débats actuels sur l'immigration occultent et tendent à faire disparaître de l'Hexagone.

 « Un véritable contre-projet, qui prend à rebours trente années de politique d’immigration », estime Jean-Baptiste François, journaliste au quotidien La Croix, analysant 40 recommandations publiées lundi 20 juin par la Cimade en matière de politique d'immigration en France. Le document est intitulé « Inventer une politique d'hospitalité », et il s'inscrit dans la devise de la Cimade selon laquelle « il n’y a pas d’étrangers sur cette terre ». Un slogan qui « prend l’exact contre-pied des lois d’inhospitalité actuellement en vigueur » en France, expliquent ses auteurs.

Une position intermédiaire

Ces derniers affirment s'être inspirés des expériences de terrain de la CIMADE (Comité Inter Mouvements Auprès Des Évacués) pour formuler leurs propositions, qu'ils estiment constructives. « Nous ne prônons pas la liberté de circulation et d’installation pour tous, tout de suite ; non, nous ne légitimons pas non plus la logique de contrôle des flux migratoires qui prévaut actuellement », déclarent-ils, deux positions antagonistes qui rendent le débat sur l'immigration « passionnel, inutile et sans issue ». Pour la Cimade, la liberté de circulation et d'installation pour tous est un idéal, mais qui ne peut être atteint qu'en procédant par étapes. Dans ce sens, l'association propose des mesures d'urgence, de moyen terme, et une vision à long terme, basé sur trois socles: la mobilité, l'hospitalité et la citoyenneté.

Maroc ne doit plus être le gendarme de l'Europe

Une grande partie des politiques d'immigration est définie aujourd'hui au niveau européen. L'orientation est sécuritaire et a donné lieu à l'image de la « Forteresse Europe ». Par conséquent, la Cimade adresse une première partie de ses recommandations aux leaders européens, à ceux qui façonnent et influencent la politique migratoire. Réformer les rapports avec les pays d'origine et de transit est le principal objectif formulé.

Le « chantage sur les pays d’origine » des migrants doit cesser, la Cimade préconise l'abolition des clauses de réadmission dans les accords entre l'UE et des pays comme le Maroc. Supprimer l'agence Frontex et réorienter son budget puis arrêter l'externalisation du contrôle des migrants en dehors des frontières européennes sont d'autres recommandations faites par la Cimade pour mettre la politique migratoire sur de nouvelles bases. Dans le cas du Maroc, cela revient à dire que le royaume ne doit plus être le « gendarme de l'Europe ».

Asile, mobilité internationale : respecter la dignité des personnes

En matière d'asile, l'association demande notamment à ce que l'interdiction de travailler pour les demandeurs d'asile soit levée. La Cimade appelle accueillir des demandeurs d’asile et des réfugiés de manière à respecter leur dignité et facilite leur insertion en France.

Assurer la dignité des migrants et demandeurs d'asile revient à créer une culture d'hospitalité en France, qui fait défaut aujourd'hui, selon la Cimade. Une législation de plus en plus contraignante en matière d'entrée sur le territoire, qui donne aux personnes en charge de plus en plus de pouvoir arbitraire sur le sort d'étrangers l'illustre. A court terme, la Cimade propose pour cela d'attribuer un visa de plein droit pour l’ensemble des membres de familles de Français ou d’étrangers installés en France. Cette automaticité existe aujourd’hui seulement pour les conjoints de Français et les conjoints de réfugiés. Sur un autre domaine, la politique de reconduite aux frontières est lourdement critiquée. La Cimade qui intervient dans les centres de rétention administrative à travers la France, juge dangereuse « la banalisation progressive de l’enfermement administratif des étrangers ». Cet enfermement doit rester exceptionnel, exige l'association.

Des propositions basées sur une éthique humaniste... et un souci d'efficacité

D'autres propositions méritent d'être citées, telles la suppression d'objectifs chiffrés de reconduites aux frontières, la dépénalisation du séjour irrégulier en France. Dans un contexte où le débat sur l'immigration en France est marqué surtout par une surenchère populiste entre la droite et l'extrême droite, les propositions de la Cimade viennent à point nommé. Elles ne sont toutefois pas uniquement basées sur des considérations humanistes.

« La lutte contre l’immigration irrégulière crée de la souffrance et coûte chere alors qu’elle ne fonctionne pas », explique Jérôme Martinez, secrétaire général de la Cimade. Selon lui, « il y a toujours entre 200 000 et 400 000 étrangers en situation irrégulière en France. Nous pensons qu’une politique d’hospitalité sera à la fois plus humaine, plus efficace et moins onéreuse. »

Frederic Schmachtel

21/6/2011

Source : Yabiladi

Un poids qui pèse depuis des années entre le Maroc et ses MRE, entre associations d’un côté et dialogue au ralenti depuis des années de l’autre. L’annonce de la nouvelle constitution est une raison importante pour la communauté à l’étranger de se faire entendre plus démocratiquement sur sa propre représentation dans l’histoire du Maroc. Une communauté de poids qui peut peser lourd et très lourd pour la suite, un bienfait pour une avancée globale de démocratie que chacun encourage à tous les étages.

Le temps permettra-t-il de répondre aux MRE disséminés ? Les moyens pour voter et la législation en ce sens seront-ils prêts à l’heure ? Toute une organisation qui devra répondre dans une certaine urgence. 

Un peu plus de 12 millions d’inscrits sur les listes au Maroc. Il resterait 10% de votants potentiels MRE selon les chiffres incertains, certainement plus éventuellement. Un groupe, donc, qui véhicule politiquement un poids lourd, s’il passe le nouveau port de Tanger Med cette année.

5 millions de MRE… Combien vont voter pour la Constitution et quid des législatives ?

Pour le référendum, des bureaux devront être ouverts au sein des consulats mais seront-ils suffisants ? La participation politique des MRE est encore en débat. Le CCME se prépare à donner un avis consultatif sur la question.  Ils sont, à peu près, cinq millions et ils seront, eux aussi, impliqués dans les changements constitutionnels profonds que connaîtra le Maroc. Bien sûr, il faut compter outre les 3,78 millions dûment inscrits sur les listes des consulats, les jeunes de moins de 16 ans et les clandestins, mais, c’est un fait, ces Marocains qui représentent plus de 10% de la population sont également concernés. Comment vont-ils voter au référendum?

Et qu’en sera-t-il des prochaines élections législatives ? Si la réponse à la première question coule de source, la seconde est plutôt problématique. Il faut d’abord préciser, observe Driss Ajbali, membre du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), que «dans la masse migratoire, tout le monde n’est pas potentiellement votant dont par exemple les mineurs, les non-inscrits, les désintéressés, les doubles ou triples nationaux. Ce n’est pas un corps électoral homogène».

Une fois ce point clarifié, le même responsable explique: «Pour le référendum, comme ce fut le cas par le passé, tous les Marocains du monde pourront voter grâce, à ma connaissance, au dispositif qui sera mis en place dans les consulats et les ambassades».

Le référendum, ajoute-t-il, est «un scrutin exceptionnel et ne pose pas de conditions particulières si ce n’est d’être Marocain, en âge de voter et d’être inscrit sur les listes électorales». En conséquence, «les Marocains établis à l’étranger qui remplissent ces conditions ou qui viennent de s’inscrire lors de la dernière campagne du 7 au 20 mai pourront donc voter. Il n’y a pas nécessairement de logistique particulière si ce n’est celle qui sera mise en place dans les chancelleries marocaines dans les différents pays de résidence». Les choses ne sont pas aussi simples, estime, toutefois, Saïd Ida Hassan, ancien directeur de bureau de la MAP à Madrid, et président de l’Instance des Marocains de l’étranger pour la réforme constitutionnelle. Il cite le cas de l’Espagne qui ne compte que dix consulats pour une population émigrée de près de 900 000 personnes pour illustrer la difficulté de l’opération. Aussi propose-t-il, «nous en tant qu’instance des Marocains expatriés, nous allons militer pour que des bureaux de vote itinérants soient mis en place». 

Il faut attendre la Constitution pour y voir un peu plus clair

Concrètement, cette instance appelle à l’installation des bureaux de vote dans les locaux des différentes associations de MRE. Pour l’heure, le ministère de l’intérieur a bien mis en place une procédure spécifique pour faciliter l’inscription des MRE sur les listes électorales. Selon une source du ministère de l’intérieur, les MRE ont été invités à déposer leurs demandes d’inscription dans différents consulats, ces demandes ont été transmises par le ministère des affaires étrangères à celui de l’intérieur et les services de ce dernier se sont chargés de les répartir entre les différentes communes selon la demande de chaque inscrit. Pour l’opération de vote, la carte d’immatriculation au consulat fera office de carte d’électeur. Ceci pour le vote référendaire du début juillet prochain. Pour les élections législatives, la question n’a pas encore été tranchée. Ce sera en effet au futur texte de la Constitution de définir les modalités de représentation des MRE dans les instances législatives. Ainsi, explique M. Ajbali, «il faudra d’abord attendre de savoir ce que dira, sur ce sujet, la nouvelle Constitution. Si la question de la participation politique ne pose pas véritablement de problème, la question de la représentation, dans l’une ou l’autre Chambre ou dans les deux reste une question technique délicate, et, en l’occurrence, la technique en la matière peut être très politique». Une fois cette question réglée, se pose, ensuite, celle du découpage électoral. Pour ce responsable du CCME, «on peut prendre, par exemple, l’ampleur de la dispersion de l’immigration marocaine avec certes une concentration en Europe (85%) mais aussi un éclatement sur tous les continents. Cette configuration peut poser un problème de découpage et par là un véritable problème d’égalité des citoyens face à ce travail de ciseaux». Mais, ajoute-t-il, cette question, «ce n’est pas la Constitution qui la règle, c’est le code électoral. Et celui-ci est défini par une loi après concertation avec les partis politiques». 

 La question de représentativité des MRE n’ayant pas encore été tranchée, une partie de la classe politique estime néanmoins que l’idéal serait que cette communauté soit représentée au sein de la deuxième Chambre. L’instance que préside Saïd Ida Hassan, qui vient de présenter dernièrement un mémorandum de réforme à la commission chargée de la révision de la Constitution, n’est pas de cet avis. Bien plus, affirme Ida Hassan, «confiner les MRE dans la deuxième Chambre serait une spoliation de leur droit constitutionnel en tant que citoyens marocains qui ont le droit d’être représentés dans les instances de l’Etat, comme le Conseil économique et sociale, la Haca, etc, et pas uniquement au Parlement avec ses deux Chambres». De là à concrétiser ces revendications,  il y a tout un chemin à parcourir. A commencer par définir les circonscriptions électorales. Sur ce point, note M. Ida Hassan, c’est une question purement technique à laquelle seul l’Intérieur peut répondre.

A en croire les responsables du CCME, c’est une problématique bien plus profonde. Ainsi, et aux dires de Driss Ajbali, «le CCME mène une réflexion interne au sein d’un groupe de travail dédié à cette question et depuis trois ans. L’objectif est d’élaborer un avis consultatif qui sera soumis à qui de droit. Cette question, pour nous, est tellement sérieuse qu’on souhaite la traiter avec la hauteur de vue qui lui sied et un raisonnement rigoureux loin de la démagogie et des slogans». En définitive, la question de la participation politique des MRE reste une des questions majeures pour notre pays. 

Tahar Abou El Farah.

21/6/2011

Source : La Vie éco

Le Franco-Marocain Mohamed Moussaoui a été reconduit à la tête du Conseil français du culte musulman. Le professeur universitaire de mathématiques a en effet été reconduit, dans ses fonctions à la tête du CF CM pour un deuxième mandat…Suite

Partant d'une étude comparative sur la place accordée à l'immigration et aux communautés expatriées dans les constitutions des pays d'origine, Driss El Yazami, président du CCME a indiqué que le nouveau projet de Constitution a l'exclusivité d’être le seul au monde qui consacrer autant d'articles à l'immigration...Suite

Le sommet du Conseil européen devrait adopter une démarche axée sur les obligations en matière de droits humains

La réunion des chefs d'État de l'Union européenne (UE) qui se tiendra cette semaine à Bruxelles devrait placer les droits humains au cœur de la politique européenne en matière de migration et d'asile , a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui. La migration fera partie des questions prioritaires du sommet du Conseil européen des 23 et 24 juin 2011, au cours duquel seront abordés le contrôle des frontières extérieures, la libre-circulation au sein de l'UE, le régime d'asile européen commun et la coopération migratoire avec l'Afrique du Nord.

La réunion du Conseil européen vient à point nommé, a commenté Human Rights Watch. Les soulèvements en Afrique du Nord ont amené des milliers de migrants et de demandeurs d'asile sur les côtes européennes et entraîné un nombre croissant de morts de migrants en mer. Les efforts visant à réformer les réglementations sur le droit d'asile et à renforcer la solidarité au sein de l'UE sont pour la plupart en perte de vitesse, tandis que la mise en avant de l'application des lois frontalières s'est faite au détriment de la protection des droits des migrants et de l'accès à l'asile.

« Aujourd'hui, les représentants de l'UE parlent beaucoup de promouvoir les valeurs de cette institution au Moyen-Orient et en Afrique du Nord », a commenté Judith Sunderland, chercheuse senior sur l'Europe occidentale à Human Rights Watch. « Mais quand il s'agit de migrants et de demandeurs d'asile, ces valeurs passent bien trop souvent aux oubliettes. »

À l'heure actuelle, l'UE affiche des déficiences dans cinq domaines clés qui l'empêchent d'honorer ses obligations en matière de protection des demandeurs d'asile et des migrants, a observé Human Rights Watch :

Absence de réforme du règlement de Dublin, qui exige d'examiner les demandes d'asile dans le premier État de l'UE par lequel un migrant est entré. Une charge disproportionnée incombe ainsi aux États situés aux frontières extérieures de l'UE comme la Grèce, au régime d'asile déficient.

Prolongement de la crise de l'asile et conditions de détention inhumaines et dégradantes des migrants en Grèce, l'aide de l'UE étant axée davantage sur la sécurité de ses frontières avec la Turquie que sur la garantie d'un traitement humain des migrants.

Efforts insuffisants pour prévenir les morts en mer de migrants par bateau fuyant la Libye et d'autres régions d'Afrique du Nord. Durant les six premiers mois de 2011, 1500migrants ont ainsi trouvé la mort en tentant de traverser la Méditerranée pour venir en Europe.

Initiatives limitées en matière de réinstallation des réfugiés d'Afrique du Nord dans les pays de l'UE, tandis que l'Égypte et la Tunisie continuent d'en accueillir des centaines de milliers.

Recours aux accords de réadmission, qui facilitent le renvoi de migrants et de demandeurs d'asile arrivés en UE vers des pays de transit- tels que l'Ukraine - qui manquent de volonté ou de capacités pour leur garantir un accès à l'asile et les traiter humainement.

Le règlement Dublin II

Le Conseil européen devrait examiner les propositions de la Commission concernant la révision de plusieurs parties du régime d'asile commun, dont la directive Accueil, qui couvre l'aide aux demandeurs d'asile, ainsi que la directive Procédure, qui traite des procédures d'asile.

Toutefois, les efforts de réforme du règlement Dublin II, qui partent de l'hypothèse erronée selon laquelle tous les États membres de l'UE disposeraient de normes et de capacités communes pour traiter et accueillir équitablement les demandeurs d'asile, sont paralysés du fait de l'opposition manifestée par un grand nombre de gouvernements de l'UE, notamment ceux de l'Europe du Nord qui auraient intérêt à ce que le statu quo soit maintenu. Concrètement, cela signifie qu'une charge inégale incombe aux États de l'UE les plus concernés qui doivent traiter les demandes émanant de la quasi-totalité des arrivées de migrants par terre et mer, alors que leurs régimes d'asile sont insuffisants, a précisé Human Rights Watch.

La crise de l'asile en Grèce

La crise de l'asile en Grèce illustre parfaitement les défaillances de la réglementation, selon Human Rights Watch. En raison de la situation géographique du pays, plus de trois quarts des migrants en situation irrégulière arrivés en UE par voie terrestre en 2010 sont passés par la Grèce. L'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, le HCR, a qualifié la situation des migrants et des demandeurs d'asile en Grèce de « crise humanitaire ». La Grèce n'a approuvé que onze des 30 000 premières demandes d'asile qu'elle a reçues en 2010. Quelque 47 000 dossiers de demande d'asile sont actuellement en souffrance, et la réforme du régime d'asile grec ne progresse que lentement. Entre-temps, des milliers de migrants et de demandeurs d'asile en Grèce font face à une détention systématique dans des conditions jugées inhumaines et dégradantes par la Cour européenne des droits de l'homme.

En janvier, la Cour a statué qu'en raison du régime d'asile déficient de la Grèce et des conditions de détention qui y règnent, le transfert par la Belgique d'un demandeur d'asile afghan vers la Grèce en 2009 avait porté atteinte à l'interdiction des mauvais traitements et empêché à cet individu de disposer d'un recours efficace. Conséquence : au moins huit pays ont d'ores et déjà suspendu les transferts vers la Grèce au titre du règlement de Dublin.

La pression que la Commission a exercée sur la Grèce a incité cette dernière à réformer son régime d'asile. En novembre 2010, l'agence européenne de surveillance des frontières, Frontex, y a envoyé des gardes-frontières d'autres pays de l'UE pour contribuer à renforcer les frontières terrestres de la Grèce avec la Turquie - le long desquelles la police grecque a arrêté en 2010 plus de 47 000 migrants et demandeurs d'asile qui tentaient de s'introduire en Grèce. Toutefois, l'UE n'est guère intervenue pour venir à bout des conditions de détention abusives réservées aux migrants qui atteignent la Grèce.

« L'UE semble bien plus soucieuse de tenir les migrants et les demandeurs d'asile à l'écart de la Grèce et hors d'Europe que d'assurer les droits de ceux qui s'y trouvent déjà », a commenté Judith Sunderland. « Si l'UE tient réellement à s'engager envers le droit de demander l'asile, elle doit corriger le règlement de Dublin et aider la Grèce à mettre un terme à son régime de détention abusif des migrants. »

Morts en mer

L'accès à la protection internationale en Europe impose également d'agir davantage pour prévenir les morts en mer, selon Human Rights Watch. Jusqu'à 1 500 personnes ont péri en Méditerranée depuis le début de l'année lors de tentatives désespérées d'atteindre les rivages européens. Des dizaines d'entre elles sont mortes lorsque leur embarcation a fait naufrage ou chaviré ; tout dernièrement, début juin, plus de 200 ont trouvé la mort au large des côtes tunisiennes, tandis que des centaines d'autres ont disparu et sont présumées mortes. Les informations selon lesquelles des navires militaires en Méditerranée n'ont pas porté assistance à un bateau à la dérive fin mars et début avril, 63 personnes d'Afrique subsaharienne étant ainsi mortes de soif et de faim, sont particulièrement troublantes et soulignent la nécessité d'apporter une réponse communautaire concertée et fondée sur des principes à la migration par bateau, a affirmé Human Rights Watch.

Tous les navires en Méditerranée devraient sans hésitation porter secours aux bateaux surchargés de migrants et tenir compte de l'appel lancé par le HRC selon lequel il convient de traiter présomptivement toutes ces embarcations comme devant être secourues sans attendre qu'elles soient en perdition, a commenté Human Rights Watch. L'Italie et Malte doivent multiplier leurs opérations vitales en mer, intensifier les exercices d'identification des navires avant que ceux-ci soient en perdition et les accompagner jusqu'à ce qu'ils puissent accoster en sécurité.

Par ailleurs, les pays européens devraient procéder à l'évacuation en mer des civils les plus vulnérables bloqués en Libye, a précisé Human Rights Watch. La Tunisie et l'Égypte accueillant déjà des centaines de milliers de Libyens et de ressortissants d'autres pays qui cherchent à fuir la Libye, les pays européens devraient faire preuve de solidarité en évacuant certains de ceux qui sont bloqués en Libye vers l'Europe, où ils devraient avoir accès au droit d'asile ou à une protection provisoire.

« Si des centaines de personnes mouraient à terre et non en mer, les gouvernements de l'UE exigeraient une initiative commune », a déclaré Judith Sunderland. « L'intensification des opérations de sauvetage pourrait littéralement sauver des centaines de vies. »

Besoin de réinstallation des réfugiés

L'UE devrait aussi multiplier ses efforts de réinstallation des réfugiés reconnus provenant d'Afrique du Nord et d'ailleurs en augmentant les quotas nationaux et en cherchant rapidement à mettre en œuvre un programme européen commun de réinstallation. Pour l'instant, les pays européens ont proposé de réinstaller quelque 700 réfugiés d'Afrique du Nord et de reloger plus de 300 demandeurs d'asile actuellement à Malte, ce qui témoigne du fardeau que font peser les arrivées de migrants par mer sur cette minuscule nation insulaire.

Seuls quatorze pays européens disposent de programmes de réinstallation, dont l'Islande et la Norvège, qui ne sont pas membres de l'UE. À travers le monde, 6 % seulement des réfugiés réinstallés se retrouvent en Europe. Environ 90 % ont pour destination finale les États-Unis, le Canada et l'Australie.

Accords de réadmission

Le renforcement du contrôle des frontières extérieures de l'Europe est également à l'ordre du jour de la réunion du Conseil européen. Une partie essentielle de la stratégie communautaire de contrôle de la migration s'appuie sur les accords de réadmission, qui facilitent la déportation des migrants vers des pays voisins et autres par lesquels ils ont transité pour entrer dans l'UE.

Au titre de ces accords, les retours sont censés n'avoir lieu qu'une fois que les demandes d'asile ont été examinées. Or, les travaux de recherche menés par Human Rights Watch dans le cadre d'un rapport publié en décembre 2010 indiquent que les migrants renvoyés vers l'Ukraine depuis la Slovaquie et la Hongrie au titre des accords de réadmission ne pouvaient demander l'asile avant d'être expulsés, et faisaient ensuite l'objet d'abus en Ukraine.

Plus de la moitié d'entre eux avaient été frappés et certains auraient été torturés en Ukraine. La plupart ont déclaré que les autorités slovaques et hongroises avaient ignoré leur volonté de demander l'asile. Le rapport a également révélé que le système ukrainien était complètement déficient, ne pouvant accorder l'asile aux personnes dont il s'avérait qu'elles étaient des réfugiés. Il a aussi indiqué que la Slovaquie et la Hongrie avaient expulsé des enfants migrants non accompagnés vers l'Ukraine alors que ce pays ne dispose d'aucun moyen spécial de les protéger.

Dans un rapport publié en février, la Commission européenne a reconnu que les droits humains pouvaient être violés au titre des accords de réadmission et déclaré qu'elle surveillerait le traitement réservé aux personnes expulsées et exigerait des comptes aux États membres qui renvoient des migrants dans des pays où ils font l'objet d'abus. La proposition formulée dans le rapport, qui porte sur un mécanisme pilote de suivi post-retour pour l'Ukraine, est positive, selon Human Rights Watch. Toutefois, la conclusion selon laquelle l'expulsion de migrants depuis des pays tiers vers l'Ukraine « a porté ses fruits » va totalement à l'encontre d'éléments clés qui démontrent que les personnes retournées font face à de mauvais traitements.

« Avant de renvoyer quiconque vers un pays de transit, les gouvernements de l'UE devraient s'assurer que la personne en question n'a pas besoin qu'on lui accorde l'asile et qu'elle n'y fera pas l'objet d'abus », a conclu Judith Sunderland. « La Commission devrait veiller à ce que les accords conclus avec des pays tiers prévoient une protection efficace des droits humains, soient soumis à une étroite surveillance et, si nécessaire, soient suspendus. »

Juin 20, 2011

Source : Site de HR W

Le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger et l'Association médicale d'aide au développement entre l'Auvergne et le Maroc (AMDAM) organisent le 25 juin à la maison du Maroc à Paris, le forum médical des Marocains du monde.

Cette manifestation s'inscrit dans le cadre du renforcement des expériences menées par le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger en matière de mobilisation des compétences MRE.

Le forum, qui verra la participation de quelque 200 personnes, se fixe pour objectif la constitution d'un comité chargé de la création du réseau des médecins marocains du monde.

20/6/2011

Source : MAP

Les raisons des mouvements migratoires entre le Maroc et l'Italie ont profondément muté. Jusqu'à il y a quelques années, on observait des demandes de visas motivées pour l'essentiel par le regroupement familial ou encore des déplacements de mineurs non-accompagnés.

Aujourd’hui, si les Marocains s’installent en Italie, c’est de plus en plus pour y faire du commerce. D'après le site Au Fait Maroc, en 2010 on comptait 229.000 entrepreneurs marocains installés sur la péninsule italienne. Ceux-ci ont progressivement investi les secteurs du bâtiment (37,4%), du commerce (34,8%), des réparations (9,9%) et de la manufacture de textile et de cuir.

Aujourd’hui, les entreprises marocaines représentent 8,5% des entreprises basées en Italie. Elles s’établissent pour l'essentiel dans le Nord de la Lombardie (87%), une région d’Italie septentrionale située au sud de la Suisse et dont la ville de Milan, qui regroupe la majorité des entreprises (23%), est la capitale.

En 2009, 37.308 demandes de visas d’entrepreneurs marocains étaient comptabilisées. Au cours de cette même année, les transferts d’argents entre le Maroc et l’Italie s’élevaient à 279.077 millions d’euros, et les demandes de régularisation présentées par des Marocains représentaient 12,3% des démarches.

Dans le cadre du plan «Migration et retour, les ressources pour le développement», l’Italie avait signé des accords de coopération et d’immigration avec le Maroc. Début 2011, près de 4.500 postes en Italie ont été proposéq par l’Etat italien, toujours dans le cadre de cette collaboration entre les deux pays.

Dans un article sur l'immigration marocaine en Italie, le journal Le Matin indique que selon les dernières statistiques de l'Institut national de statistiques italient, les Marocains, qui se déplacent et s’installent depuis 25 ans en Italie, représentaient 10,45% de la population étrangère, soit près de 550.000 recensés en situation régulière. Progressivement, ils sont devenus la troisième communauté étrangère présente sur la Botte, après les Roumains (887.763) et Albanais (466.684).

On compte trois millions de Marocains vivant à l’étranger, dont 80% réside sur le territoire européen.

20/6/2011

Source : Slate Afrique

Depuis quelques mois et sous couvert de lutte contre la fraude, les caisses de sécurité sociale (CARSAT, CAF, CPAM, MSA) multiplient les contrôles sur les vieux migrants, en particulier ceux vivant en foyer [1]. Du point de vue de l’administration, il s’agit de vérifier la condition de résidence en France et donc de vérifier le temps passé par les personnes sur le territoire français.

Face à cette situation qui a pris une tournure abjecte, les associations appellent à des rassemblements dans plusieurs villes de France dans la semaine du 20 au 25 juin pour exiger :

* L’arrêt du harcèlement et des contrôles discriminatoires contre les vieux et vieilles immigré-es.

* La suspension des poursuites et l’annulation des redressements

* Une réelle écoute des vieux migrants et une concertation avec les associations

* Le respect des textes et leur application avec discernement et humanité, dans le respect de la dignité des vieux et vieilles immigré-e-s

* Une reconnaissance du droit fondamental d’aller et venir sans suspension des droits sociaux en France [5]

20/6/2011

Source : Site chibanis.org

Dans le projet de la nouvelle Constitution qui sera soumis à référendum le 1er juillet, présenté par le Roi Mohammed VI vendredi soir, trois articles nouveaux (art.16 à 18) concernent les marocains de l’étranger. Ce projet reconnaît les droits ainsi que l‘apport des Marocains installés à travers le monde au développement de leur pays d'origine. Voici une synthèse des principaux éléments :

Protection des droits et préservation de l’identité nationale

Le Royaume du Maroc œuvre à la protection des droits et des intérêts légitimes des citoyennes et des citoyens marocains résidant à l'étranger, dans le respect du droit international et des lois en vigueur dans les pays d'accueil. Il a été mentionné que le Royaume s'attache au maintien et au développement des liens humains et culturels des marocains avec leur pays d’origine et à la préservation de leur identité nationale.

Renforcement des liens d’amitié et de coopération avec les pays d’accueil

Le projet des réformes veille au renforcement des contributions des Marocains résidant à l’étranger au développement de leur patrie, ainsi qu’au resserrement des liens d'amitié et de coopération avec les gouvernements et les sociétés des pays où ils résident ou dont ils sont citoyens.

Le droit d’être électeur et éligible

De même, il a été reconnu la pleine citoyenneté des Marocains résidant à l’étranger, y compris le droit d'être électeurs et éligibles. Ils peuvent se porter candidats aux élections au niveau des listes et des circonscriptions électorales locales, régionales et nationale en précisant que c’est la loi qui fixe les critères spécifiques d'éligibilité et d'incompatibilité et détermine de même les conditions et les modalités de l'exercice effectif du droit de vote et de candidature à partir des pays de résidence. Les pouvoirs publics de leurs côté œuvrent à assurer une participation aussi étendue que possible des Marocains résidant à l'étranger, aux institutions consultatives et de bonne gouvernance créées par la Constitution ou par la loi.

Pour le moment, c’est ce dernier point qui paraît à al fois le plus important et le plus difficile à mettre en œuvre. Les Marocains résidant à l’étranger aimeraient qu’on leur facilite une meilleure implication dans l’action politique au niveau de leur pays.

20/6/2011

Source : Le Courrier de l’Atlas

Un an après l’Arizona, l’Alabama vient d’adopter à son tour une loi anti-immigration très controversée qui fait du délit de faciès une pratique courante et oblige les écoles à informer la police du nombre d’élèves en situation illégale.

Déposé le 1 er mars par le député républicain Micky Hammon, le projet de loi immatriculé HB56 est passé comme une lettre à la poste à la Chambre et au Sénat de l’Etat, tous deux dominés par les conservateurs depuis 2010. Le texte est à présent sur la table du gouverneur républicain de l’Alabama, Robert Bentley, qui devrait le signer sous peu afin qu’il entre en vigueur le 1 er septembre prochain. HB56 est calqué sur le modèle d’une loi adoptée en 2010 par le Congrès d’Arizona qui rend pour ainsi dire légal le délit de faciès. Sauf que la loi d’Alabama va plus loin.

Vague de protestation

Elle donne ainsi le droit aux autorités de l’Etat de demander ses papiers à toute personne jugée « raisonnablement» suspecte et de l’arrêter pour procéder à une enquête plus approfondie. Il devient par ailleurs illégal non seulement d’employer un sans-papiers (sous peine de suspension de la licence de travail du patron) mais aussi de le protéger, l’héberger, lui louer un logement ou le prendre en voiture même si c’est pour le conduire chez un médecin.

Le texte précise en outre que les individus clandestins ne pourront pas recevoir d’aides publiques et une base de données en ligne vérifiera automatiquement le statut de tout nouvel employé. Enfin, comble du vice, la loi frappe directement le droit à l’éducation des jeunes immigrants illégaux et oblige les écoles publiques à procéder à des inventaires de leurs élèves afin de faire rapport aux autorités du nombre d’individus clandestins. Un véritable appel à la délation des enfants.

Cette nouvelle loi, qui vise essentiellement les populations issues d’Amérique latine constituant la majeure partie des 11 millions d’immigrants illégaux aux Etats-Unis, a suscité une vague de protestation chez les élus locaux démocrates et les organisations de défense des droits civiques. Même les Eglises ont exprimé leur mécontentement car l’une des dispositions leur interdit de fournir des refuges aux sans-papiers.

Les différentes associations estiment qu’avec HB56, l’Alabama pourrait devenir « l’endroit le plus dangereux à vivre pour les gens de couleur aux Etats-Unis». Et ce, alors que cet Etat fut le point de départ du mouvement pour la défense des droits civiques dans les années 1960. C’est en effet à Montgomery, capitale de l’Alabama, que le 1 er décembre 1955, en pleine ségrégation raciale, une couturière africaine-américaine du nom de Rosa Parks refusa de céder son siège à un passager blanc dans un bus de la ville. Un boycott resté dans les mémoires puisqu’il marqua le début de la fin des terribles lois Jim Crow.

Le plus curieux dans cette affaire est que les Hispaniques sont estimés à moins de 3% de la population en Alabama. Par ailleurs, les législateurs locaux savent très bien que le gouvernement fédéral devrait contester le texte en justice au motif que l’Etat d’Alabama a outrepassé ses compétences, comme il l’a déjà fait pour la loi d’Arizona dont certaines parties ont été jugées anticonstitutionnelles par la Cour Suprême. Ce genre de législations -qui commencent à voir le jour en Géorgie, Caroline du Sud, Indiana, Oklahoma- semblent donc plus symboliques qu’autre chose et constituent un moyen pour certains Etats soucieux de récupérer du pouvoir en matière d’immigration de poursuivre le bras de fer avec Washington.

20/6/2011, Célia Sampol

Source : DNA

Le rapport statistique du HCR sur les tendances mondiales en 2010 publié aujourd'hui révèle un profond déséquilibre dans le soutien international accordé aux personnes déracinées dans le monde. En effet, les pays en développement accueillent les quatre cinquièmes des réfugiés, à une période où l'hostilité à l'égard des réfugiés s'accroît dans de nombreux pays industrialisés.

Le rapport statistique du HCR sur les tendances mondiales en 2010 montre que de nombreux pays parmi les plus pauvres au monde abritent de vastes populations réfugiées, aussi bien en valeur absolue que par rapport à la taille de leur économie. Le Pakistan, la République islamique d'Iran et la République arabe syrienne comptent les plus fortes populations réfugiées avec respectivement 1,9 million, 1,07 million et 1,005 million.

Le Pakistan en supporte également les plus lourdes répercussions économiques avec 710 réfugiés pour un dollar de son PIB par habitant (en parité de pouvoir d'achat), suivi de la République démocratique du Congo et du Kenya avec respectivement 475 et 247 réfugiés. En comparaison, l'Allemagne, le pays industrialisé qui accueille la plus importante population réfugiée (594 000 personnes), héberge 17 réfugiés pour un dollar de son PIB par habitant.

Dans l'ensemble, le rapport statistique du HCR sur les tendances mondiales en 2010 présente un environnement de protection qui a radicalement changé par rapport à celui observé il y a 60 ans, lors de la création du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés. À cette époque, le nombre de réfugiés bénéficiaires était de 2,1 millions d'Européens, alors déracinés par la Seconde Guerre mondiale. Aujourd'hui, le HCR travaille dans plus de 120 pays, au bénéfice de personnes forcées de fuir à l'étranger, mais également à l'intérieur des frontières de leur propre pays.

Le rapport statistique du HCR sur les tendances mondiales en 2010 montre que 43,7 millions de personnes sont déracinées à travers le monde, soit à peu près l'ensemble de la population de la Colombie ou de la République de Corée, ou encore de la Scandinavie et de Sri Lanka à la fois. Sur ce total, on dénombre 15,4 millions de réfugiés (dont 10,55 millions sont pris en charge par le HCR et 4,82 millions sont enregistrés auprès de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA)), 27,5 millions de personnes déplacées à l'intérieur même de leur propre pays par les conflits et près de 850 000 demandeurs d'asile, dont près d'un cinquième d'entre eux se trouvent en Afrique du Sud.

Il est particulièrement alarmant de noter le nombre de 15 500 demandes d'asile déposées par des mineurs non accompagnés et des enfants séparés de leur famille, pour la plupart des Somaliens et des Afghans. Le rapport ne couvre pas les déplacements de population qui se sont produits en 2011 depuis la Libye et la Côte d'Ivoire.

« Dans notre monde d'aujourd'hui, il est préoccupant d'observer les idées fausses sur les mouvements de réfugiés et le paradigme de la protection internationale », a déclaré António Guterres, Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés. « Les craintes d'afflux supposé de réfugiés dans les pays industrialisés sont très exagérées ou associées à tort avec des problèmes relatifs à la migration. En attendant, ce sont les pays les plus pauvres qui doivent supporter le plus lourd fardeau. »

Compte tenu du caractère prolongé de plusieurs conflits internationaux majeurs de notre époque, le rapport montre que des millions de personnes dans le monde doivent vivre en tant que réfugiés sur des périodes de plus en plus longues. Pour le HCR, le terme de situation de réfugiés prolongée est utilisé quand une importante population est exilée pendant cinq ans ou plus.

En 2010, et pour les réfugiés relevant de la compétence du HCR, 7,2 millions de personnes se trouvaient dans cette situation, soit plus que jamais depuis 2001. Parallèlement, seulement 197 600 personnes ont pu rentrer chez elles. C'est le nombre le plus faible depuis 1990.

Certains réfugiés vivent en exil depuis plus de 30 ans. Les Afghans, qui avaient fui dès l'invasion soviétique en 1979, représentaient un tiers des réfugiés dans le monde en 2001, tout comme en 2010. L'Iraq, la Somalie, la République démocratique du Congo et le Soudan figuraient également parmi les dix pays ayant généré le plus grand nombre de réfugiés au début comme à la fin de la décennie.

 « Un seul réfugié privé d'espoir, c'est déjà trop », a affirmé le Haut Commissaire António Guterres. « Le monde se soustrait à ses obligations envers ces personnes, en les laissant attendre la fin de l'instabilité déchirant leur pays et en leur demandant de mettre indéfiniment leur vie entre parenthèses. Les pays en développement ne peuvent pas continuer à supporter seuls cette charge et le monde industrialisé doit corriger ce déséquilibre. Il faut accroître les quotas de places de réinstallation. Nous avons besoin d'initiatives de paix accélérées pour les conflits prolongés, afin que les réfugiés puissent rentrer chez eux. »

Contrairement au faible niveau de retours de réfugiés l'an dernier, la situation des personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays, que l'on appelle les déplacés internes, a connu une évolution. En 2010, plus de 2,9 millions de déplacés internes ont regagné leur foyer dans des pays comme le Pakistan, la République démocratique du Congo, l'Ouganda et le Kirghizistan. Néanmoins, même avec ce niveau de retours, le nombre global de 27,5 millions de déplacés internes était le plus élevé depuis 10 ans.

Un autre groupe, plus difficile à quantifier et qui relève de la compétence du HCR, est celui des apatrides, c'est-à-dire des personnes qui ne bénéficient pas du filet de sécurité que constitue la nationalité. Le nombre de pays faisant état de populations apatrides a augmenté régulièrement depuis 2004, mais des différences dans les définitions et les méthodologies empêchent encore d'obtenir des données fiables sur l'ampleur du problème.

En 2010, le nombre déclaré d'apatrides (3,5 millions) s'élevait à pratiquement la moitié de celui de 2009, mais cet écart était principalement dû à des changements méthodologiques dans certains pays ayant transmis les informations. Selon des données officieuses, le nombre d'apatrides à travers le monde avoisine plutôt les 12 millions. En août prochain, le HCR lancera une campagne mondiale pour mieux faire connaître le sort des apatrides dans le monde et accélérer les programmes pour leur venir en aide.

20/6/2011

Source : Site du UNHCR

Aménager des dispositifs spécifiques au sein des institutions concernées afin de faciliter aux MRE les formalités administratives, tel est l'objectif du ministère chargé de la communauté marocaine résident à l'étranger (MCMRE), qui a organisé récemment une rencontre de concertation avec les institutions concernées. Le but de la manœuvre est de rétablir le principe d'égalité entre les usagers résidents et ceux vivant à l'étranger.

Entre le 5 juin 2010 et le 15 septembre 2010, le nombre de Marocains résidents à l'étranger (MRE) entrés au Maroc fut de 2.120.934, ce qui correspond à une augmentation de 3,96% par rapport à 2009. Le temps d’attente dans les ports est passé de 36 heures il y a 10 ans, à environ 1 heure à partir de 2009. Le voyage par voie des airs, en progression de plus de 38%, est de plus en plus prisé.

“Ce bilan est très positif du fait d’une évolution importante et continue, année après année, aux niveaux de la coordination sectorielle, de l’organisation et de la logistique”, s'est félicité Mohamed Ameur. Le Ministre chargé de la Communauté marocaine résident à l'étranger s'exprimait jeudi dernier lors d'une rencontre organisée par son ministère, concernant l’accompagnement des MRE pendant la saison estivale 2011. Lors de cette rencontre de concertation à laquelle étaient conviés les responsables de nombreuses administrations et des représentants de certains offices et du secteur privé, M. Ameur a présenté le bilan de l’opération transit 2010, l’assistance aux MRE et la panoplie des nouvelles mesures mis en œuvre pour la campagne 2011.

15.200.000

C'est le montant de l'investissement qui sera engagé en 2011 pour le renforcement des infrastructures des ports de Tanger Med, Nador et Al Hoceima.

La fondation Mohamed V pour la solidarité chargée de l’amélioration des conditions de transit procédera à l’aménagement d’une nouvelle aire de repos à Tanger Med d’une capacité de 1.200 véhicules et de nouveaux espaces d’accueil dans les aéroports de Fès, Agadir et Bab Mellilia.

Des attentes non satisfaites

Toutefois, M. Ameur a reconnu sans complaisance que l’Administration ne répond pas aux attentes des MRE durant la période estivale. En effet, pressés par le temps, ces derniers se trouvent confrontés à une Administration allégée qui connait en été une diminution notoire de l’efficacité.

Vendre ou acheter un bien et inscrire l’opération sur les registres fonciers, obtenir une autorisation de construire, ester en justice, investir ou seulement retirer une pièce administrative durant la saison estivale, relèvent alors de l’exploit. La majorité des responsables sont en congé, les permanences mal organisées ou pire, inexistantes.

Dans les services dédiés aux MRE, les fonctionnaires enregistrent les doléances sans en assurer le suivi. Sans oublier que pour couronner le tout, cette année, les grèves répétitives touchent des secteurs sensibles pour nos immigrés. Ainsi, les tribunaux sont désertés par les greffiers qui en constituent la cheville ouvrière, les magistrats se contentant de renvoyer les affaires.

Des carences sont aussi constatées dans le domaine de la sensibilisation et de la communication. À titre d’exemple, le projet “MDM invest” qui subventionne les projets des MRE leur est totalement inconnu, même constat pour les mesures mises en place en leur faveur par l’Office des Changes...

La création annoncée d’une commission nationale de coordination pour l’accueil et l’accompagnement des MRE sera-t-elle la panacée qui permettra de rétablir le principe d'égalité entre les usagers marocains de l'intérieur et les MRE? Une réflexion est engagée actuellement dans ce sens.

Quelques recommandations

• Veiller à une meilleure application de la circulaire du Premier ministre concernant les permanences dans les administrations et communiquer au Ministère chargé de la CMRE la liste des personnes qui en sont chargées qui soient à même de prendre des décisions
• Désigner au sein de chaque organisme un point focal à contacter par le MCMRE chaque fois que nécessaire
• La commission nationale de coordination a été chargée de veiller à l’exécution des mesures adoptées, d’en évaluer l’impact au terme de la saison estivale en cours

• Instaurer une coordination pérenne sur les dispositifs existants entre toutes les parties concernées et en définir les canaux et les modalités.

Les MRE dans le nouveau projet de Constitution

Des représentants de partis politiques ont préconisé dimanche à Casablanca la création d'une commission qui serait chargée d'assurer le suivi de la mise en œuvre des clauses dédiées à la communauté marocaine à l'étranger dans le projet de la nouvelle Constitution. Intervenant lors d'un séminaire organisé les 18 et 19 juin par le Conseil de la communauté Marocaine à l'Etranger (CCME) sur le thème “Réformes constitutionnelles, Immigration et Citoyenneté”, ils ont unanimement exprimé leur adhésion auxdites clauses, surtout celles qui accordent aux MRE le droit de participer aux échéances électorales.

20/6/2011, Rachid Loudghiri

Source : Aufait

 

Le procès d'un homme déjà condamné pour une profanation de cimetière et une tentative de meurtre, s'est ouvert hier lundi, devant la cour d'assises du Haut-Rhin (France). Emmanuel Rist, 41 ans, est accusé d'avoir assassiné en 2001, d'une balle dans la nuque, un Marocain travaillant dans la vente de tapis à domicile. Âgé de 46 ans, Mohammed Madsini était père de cinq enfants.

Selon l'accusation, l'assassin présumé, qui travaillait alors comme réceptionniste de nuit, a agi froidement, vraisemblablement à la suite d'une précédente altercation. Après avoir recherché la victime, il l'aurait guetté, puis abattu “de façon expéditive”. Les motivations racistes de cet assassinat ne font pas de doute pour l'accusation. Elle s'appuie notamment sur les témoignages de comparses d'Emmanuel Rist, qui risque la perpétuité.

“Admirateur fervent du nazisme et raciste patenté” selon le parquet, l'homme a déjà été condamné pour des actes à caractère raciste ou antisémite: il a écopé de trente mois d'emprisonnement, en 2007, pour la profanation d'un cimetière, et à dix ans de réclusion criminelle en 2009, pour avoir grièvement blessé un retraité marocain en piégeant son cabanon avec une bombe. Le verdict est attendu vendredi.

20/6/2011

Source : aufait/AFP

L'acteur vient de réaliser Omar m'a tuer, consacré au meurtre de Ghislaine Marchal. Un film qui retrace toute l'affaire à travers le regard du jardinier marocain accusé…Suite

Une Nouvelle Constitution, élections anticipées ... Des voix au sein de la communauté marocaine à l'étranger s'élèvent pour leur pleine participation au processus. Les explications de Driss Ajbali, membre du CCME…Suite

L'opération Marhaba 2011 a été lancée début juin. Lors d'une rencontre sur le programme d'accueil des MRE, organisée jeudi dernier à Rabat" le ministre Mohamed Ameur a souligné la nécessité de faciliter les démarches administratives pour les MRE durant l'été…Suite

Le ministre chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur, a affirmé dimanche à Casablanca que le projet de la nouvelle constitution illustre une démarche ouverte et rationnelle qui aborde les questions de l'immigration selon une approche démocratique et avant-gardiste.

Le ministre qui s'exprimait en clôture d'un séminaire organisé les 18 et 19 juin par le Conseil de la communauté Marocaine à l'Etranger (CCME) sur le thème ''Réformes constitutionnelles, Immigration et Citoyenneté'', a assuré que le gouvernement veillera scrupuleusement à assurer aux résidents marocains à l'étranger les meilleures conditions lors de leur participation aux prochaines échéances électorales.

Et de se féliciter des acquis garantis par la nouvelle constitution en faveur des RME, avant de souligner la portée capitale de ce nouveau texte qui permet au Royaume de compter parmi le cercle des pays démocratique et respectueux des droits de l'Homme.

Tout en insistant sur le fait que cette avancée démocratique capitale est le fruit de la mobilisation de toutes les composantes de la société, M. Ameur a estimé que les dimensions culturelles sont fondamentales dans le maintien des liens entre les résidents marocains à l'étranger et leur patrie.

Il a, à ce propos, salué le patriotisme des marocains établis à l'étranger qui suivent avec beaucoup d'intérêt les changements qui se produisent au pays, résolument engagé sur le chemin de la consécration de la démocratie, indiquant que le nombre des RME qui passent chaque année leurs vacances au pays a plus que doublé depuis l'intronisation de SM le Roi Mohammed VI.

Driss El Yazami, président du Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger, a, pour sa part, qualifié le projet de la nouvelle constitution de véritable tournant historique. Une constitution, a-t-il noté, respectueuse des droits de l'Homme, du pluralisme et de la diversité, l'égalité, la bonne gouvernance et la démocratie participative.

Il n'a pas manqué d'inciter les membres de la communauté marocaine établis à l'étranger à s'impliquer effectivement pour l'aboutissement de cette réforme constitutionnelle capitale.

Ce séminaire a été animé par des universitaires nationaux et internationaux ainsi que des représentants de partis politiques marocains. Ils ont, tour à tour, donné des éclairages sur des thèmes comme "Marocains du monde et réformes constitutionnelles", "Libertés, Droits et égalité", "Pluralisme et Identité" ou encore "Démocratie et Citoyenneté".

Les participants se sont aussi livrés à un exercice de droit comparé sur la condition et la place des immigrés dans les constitutions de 45 pays dans le monde.

19/5/2011

MAP

Le ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini a signé vendredi à Naples avec Mahmoud Jibril, le leader par intérim du Conseil nationale de Transition (CNT) de l'opposition libyenne, un accord de coopération pour combattre l'immigration clandestine.

Selon l'accord, le gouvernement italien et le CNT vont échanger des informations sur des flots d'immigrants clandestins, et coopére dans la lutte contre l'immigration clandestine, y compris le rapatriement des immigrants clandestins.

M. Frattini a apprécié le "sérieux" du CNT en la matière, déclarant qu'il y avait actuellement une "coopération plus transparente et plus cohérente" entre les deux pays.

Le mois dernier, l'Italie avait reconnu le CNT comme seul représentant du peuple libyen.

M. Jibril a réaffirmé l'engagement du CNT au respect des accords précédemment signés entre la Libye et l'Italie. Il a indiqué que la question de l'immigration clandestine allait influencer les relations entre l'Europe et l'Afrique pour les 25 prochaines années.

Depuis janvier, quelques 30.000 immigrants, pour la plupart des Tunisiens et des Libyens, sont arrivés à Lampedusa, une petite île située à l'Extrême-sud de l'Italie.

2011-06-18

Source : CRI

Le discours royal présentant les grandes lignes du projet de la nouvelle constitution ouvre des perspectives prometteuses sur la voie de la consécration de la démocratie au Maroc, a affirmé, samedi à Casablanca, le secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), Abdellah Boussouf.

M. Boussouf, qui s'exprimait lors d'un séminaire organisé par le CCME sur le thème "Réformes constitutionnelles, Immigration et Citoyenneté", a indiqué que le projet de la nouvelle constitution permet aujourd'hui à ce conseil qui représente les marocains du monde de contribuer encore davantage à l'élan des réformes engagées dans le pays et de rester en phase avec les changements en cours.

Tout en relevant la place de choix que réserve ce nouveau texte à la communauté marocaine établie à l'étranger, le SG du CCME a souligné que la nouvelle constitution reflète fidèlement et fortement la diversité culturelle et linguistique au Maroc.

Il a aussi mis en avant le rôle du CCME dans cette dynamique de changement à travers les colloques et les débats qu'il organise, réitérant la volonté et la disposition du conseil à persévérer dans cette démarche et à accompagner toutes les politiques de réforme dans le pays.

Ce séminaire de deux jours est animé par des expertes et des universitaires nationaux et internationaux qui donneront tour à tour des éclairages sur des thèmes comme "Marocains du monde et réformes constitutionnelles", "Libertés, Droits et égalité", "Pluralisme et Identité" ou encore "Démocratie et Citoyenneté".

Le séminaire auquel participe également des représentants de partis politiques marocains, réserve aussi un temps pour le débat sur la condition et la place des immigrés dans les constitutions de pas moins de 45 pays dans le monde.

19/6/2011

Source : MAP

Mohammed Moussaoui, président sortant du Conseil français du culte musulman (CFCM), a été réélu dimanche à la tête de cette instance représentative des musulmans de France.

M. Moussaoui, Franco-Marocain de 47 ans, était l'unique candidat à sa succession.

Dalil Boubakeur, recteur de la Grande Mosquée de Paris et ex-président du CFCM, a été élu président d'honneur, un titre purement honorifique. Son élection n'a pas fait l'unanimité puisque certains ont voté contre ou se sont abstenus, comme Khalil Merroun, recteur de la mosquée d'Evry.

Le président du CFCM a par ailleurs annoncé la création d'un observatoire des actes islamophobes, dont la direction a été confiée à Abdallah Zekri, président de la fédération Sud-Ouest de la Grande Mosquée de Paris.

"Il s'agira d'aider les Conseils régionaux du culte musulman (CRCM) à alerter les préfets et à déposer plainte en cas d'acte islamophobe mais également d'avoir une idée plus précise du nombre de ces actes en France, afin d'en donner un panorama clair aux autorités compétentes", a expliqué à l'AFP Khalil Merroun.

Les 58 membres du conseil d'administration, élus pour les deux tiers le 5 juin dans les régions, et désignés pour les autres, dans un climat de division suite à l'appel au boycott de la fédération nationale de la Grande Mosquée de Paris (GMP) et de l'Union des organisations islamiques de France (UOIF), étaient réunis près de Paris pour élire leur président et leur bureau exécutif.

Le CFCM a été créé en 2003 par le gouvernement pour être l'interlocuteur des pouvoirs publics pour toutes les questions liées à l'islam, qui représente 4 à 5 millions de musulmans en France, loin d'être tous pratiquants.

Il regroupe des fédérations de différentes sensibilités, certaines proches de l'Algérie comme la GMP, d'autres pro-marocaines mais aussi turques ou afro-antillaises, ou encore proche des Frères musulmans comme l'UOIF.

19/6/2011

Source : L’Express/AFP

Des représentants de partis politiques ont préconisé dimanche à Casablanca la création d'une commission qui serait chargée d'assurer le suivi de la mise en oeuvre des clauses dédiées à la communauté marocaine à l'étranger dans le projet de la nouvelle constitution.

Intervenant lors d'un séminaire organisé les 18 et 19 juin par le Conseil de la communauté Marocaine à l'Etranger (CCME) sur le thème ''Réformes constitutionnelles, Immigration et Citoyenneté'', ils ont unanimement exprimé leur adhésion auxdites clauses, surtout celles qui accordent aux MRE le droit de participer aux échéances électorales.

Des intervenants ont, par ailleurs, jugé légitime de réserver une liste nationale pour les femmes, les jeunes ainsi que les membres de la communauté marocaine à l'étranger, soulignant les immenses contributions de cette communauté sur le registre culturel et économique dans le pays.

Ils ont aussi suggéré de confier à la commission de suivi le rôle d'examiner les moyens de mettre en oeuvre les clauses stipulées par le texte de la nouvelle constitution au sujet de la communauté marocaine à l'étranger.

Ce séminaire a été animé par des universitaires nationaux et internationaux ainsi que des représentants de partis politiques. Ils ont, tour à tour, donné des éclairages sur des thèmes comme "Marocains du monde et réformes constitutionnelles", "Libertés, Droits et égalité", "Pluralisme et Identité" ou encore "Démocratie et Citoyenneté".

Les participants se sont aussi livrés à un exercice de droit comparé sur la condition et la place des immigrés dans les constitutions de 45 pays dans le monde.

19/06/11

Source : MAP

Des milliers de migrants et demandeurs d'asile se trouvent actuellement bloqués en Grèce. Il y a peu, ils pouvaient encore quitter le territoire pour rejoindre le reste de l'Europe. Une opération risquée qu'ils ne peuvent plus entreprendre aujourd'hui. Parallèlement, les violences à leur encontre se multiplient, à Athènes comme dans le reste du pays. Dernier épisode en date : la destruction du camp d'Igoumenitsa.

Le 9 juin 2011 à 6 heures du matin, des centaines de policiers ont pris d'assaut le camp construit par des migrants sur la colline d'Igoumenitsa en Grèce. S'en est suivie une véritable chasse à l'homme qui s'est soldée par l'arrestation de 60 personnes. Nombre d'entre elles étaient en possession de la « red card », le document que les autorités grecques remettent aux demandeurs d'asile. Le campement a ensuite été « nettoyé » par les agents de la commune chargés de la propreté.

D'après le maire, Giorgios Katsinos, la destruction du camp était nécessaire, étant données les conditions hygiéniques précaires dans lesquelles vivaient les migrants, qui selon lui mettaient en danger la population locale.

Les violences à l'encontre des migrants vont croissantes à Igoumenitsa comme dans le reste du pays. Les agressions, physiques et verbales, sont le fait d'organisations d'extrême droite, des forces de police ou de comités de citoyens contre l'immigration qui fleurissent depuis le début de la crise économique.

Une cité balnéaire théâtre d'une tragédie humaine

Igoumenitsa est un petit port grec situé sur les bords de la mer Adriatique, à à peine 150 kilomètres des côtes italiennes. Des ferrys relient quotidiennement les ports grecs de Patras et Igoumenitsa aux ports italiens de Venise, Bari, Ancona et Brindisi, transportant touristes et poids lourds. Depuis près de dix ans, de nombreux migrants cherchent à monter à bord de ces ferrys pour rejoindre le reste de l'Europe.

Dans l'attente du camion dans lequel se cacher et essayer d'échapper aux contrôles portuaires, ils survivent dans des abris de fortune construits sur une colline située à la périphérie de la ville.

Igoumenitsa est également une cité balnéaire où affluent des touristes venant des quatre coins d'Europe, venus profiter de la plage et des bars. Dans les coulisses se joue une tragédie que les habitants de la ville cherchent à cacher à tout prix.

Les conditions de survie des migrants en Grèce sont dramatiques et ne font qu'empirer depuis plusieurs mois. Au mois d'avril, la rédaction d'AMISnet s'est rendue sur place. Sur la colline, nous avons rencontré des Afghans et des Irakiens, mais aussi de nombreux Africains, venant de Somalie, d'Erythrée ou du Soudan, arrivés en Grèce via la Turquie après l'entrée en vigueur des accords italo-libyens.

Ils voulaient tous quitter le pays, rejoindre le nord de l'Europe. Après une période de détention plus ou moins longue à leur arrivée en Grèce, le passage par les ports de Patras et Igoumenitsa est dès lors quasi-obligé.

Nourriture et médicaments difficiles d'accès pour les migrants

Pour échapper aux importants contrôles portuaires, les migrants prennent de nombreux risques. Une chape de plomb recouvre la mer Adriatique et les drames qui s'y déroulent, et il est très difficile de savoir combien de personnes ont perdu la vie pendant la traversée, écrasées par le poids lourds sous lequel elles s'étaient cachées ou encore mortes asphyxiées dans la remorque. Tout comme il est impossible de savoir combien de personnes ont été découvertes par la police à leur arrivée en Italie et immédiatement renvoyées en Grèce.

Ideris, un jeune soudanais rencontré sur place au mois d'avril, nous a confié :

« Nous voulons partir d'ici. Nous n'avons rien à manger, la population est hostile et la police nous maltraite. »

« Jusqu'en novembre, quelques personnes réussissaient à déjouer les contrôles. Depuis, c'est pratiquement impossible et la situation est complètement bloquée », nous a raconté Polyxeni Andreadou, médecin au centre médical local, ajoutant :

« Les conditions physiques et psychologiques des migrants se dégradent rapidement. Les habitants d'Igoumenitsa perçoivent très négativement leur présence et ils rencontrent de grosses difficultés pour se fournir en nourriture et médicaments. »

Le refuge des migrants attaqué par la population et la police

Le climat de tension dans la petite ville balnéaire n'a pas cesser d'augmenter, portant le 2 mai dernier à l'organisation d'une manifestation anti-migrants. Plusieurs centaines de personnes, dont le maire, y ont participé et la manifestation s'est soldée par l'attaque de la colline où trouvent refuge les migrants, à grands coups de fumigènes et des bombes incendiaires, perpétrée par des manifestants activement soutenus par les forces de police qui avait pour l'occasion revêtues leurs équipements anti-émeute.

Dans les semaines qui ont suivi et jusqu'à la destruction du camp le 9 juin, entre 600 et 1 000 migrants ont été arrêtés à Igoumenitsa, avant d'être emmenés dans des prisons situées à la frontière greco-turque, à plusieurs centaines de kilomètres, dans l'espoir que la distance les dissuade de retourner dans le petit port. Les 60 personnes raflées le 9 juin ont subi le même sort.

Un chantage des autres pays européens ?

La Grèce fait tout son possible pour empêcher quelque dizaines de milliers de migrants, dont de très nombreux réfugiés, de quitter son territoire. Pourquoi un pays aux prises avec une violente crise économique s'obstine à retenir sur son territoire ces personnes qui voudraient le quitter ?

Une première réponse partielle est peut-être justement à chercher dans la condition d'extrême vulnérabilité dans laquelle se trouve la Grèce, pouvant la soumettre à un chantage de la part de ses propres partenaires européens : contre le maintien de la Grèce dans la zone euro et la concession d'importants prêts, les autres pays pourraient réclamer la fermeture des frontières internes aux migrants.

Dans les faits, la Grèce est devenue un véritable Etat tampon, utile au reste de l'Europe pour bloquer les migrants sur son territoire.

Le double jeu de l'Union européenne

Les institutions européennes se montrent pour le moins ambiguës sur la question. D'une part, elles favorisent la formation de la situation décrite précédemment, d'autre part, la Grèce a été condamnée le 21 janvier 2011 par la Cour européenne des droits de l'homme pour traitements dégradants. La sentence affirme que « les conditions de vie et de détention des demandeurs d'asile en Grèce ne sont pas compatibles avec la Convention européenne des droits de l'homme ».

La même cour a également condamné la Belgique pour avoir renvoyé en Grèce un demandeur d'asile, tout en étant bien consciente de la situation en terre hellène.

Il n'est dès lors plus possible de renvoyer en Grèce des demandeurs d'asile entrés en Europe via la péninsule hellénique et étant par la suite arrivés dans d'autre pays européens, portant ainsi un coup à la convention de Dublin 2, qui impose aux réfugiés de déposer leur demande d'asile dans le premier pays européen dans lequel ils ont posé le pied.

Suite à la sentence, l'Union européenne a envoyé en Grèce une commission chargée d'aider les autorités locales à s'adapter aux standards européens d'accueil des réfugiés et de combler le vide législatif en matière d'asile.

L'objectif de l'Europe semble donc être de faire en sorte que les migrants et demandeurs d'asile puissent rester légalement en Grèce plutôt que d'essayer de rejoindre le reste de l'Union. En attendant, avec la fermeture complète des frontières, les potentiels demandeurs d'asile bloqués en Grèce ne risquent pas de s'en aller.

Quel avenir pour Schengen ?

La révision des accords de Schengen a fait la une des journaux avec l'arrivée de quelque milliers de Tunisiens en Italie et avec la tentative de la France de ne pas les laisser entrer sur son territoire, à grand renfort de déploiement policier à la frontière franco-italienne.

La Commission européenne a depuis souligné la responsabilité qu'ont les Etats ayant des frontières extérieures en matière de surveillance, et le Conseil européen se réunira le 24 juin prochain pour discuter de la possible suspension de Schengen et du renforcement des contrôles aux frontières extérieures de l'Union.

Dans les faits, à la frontière gréco-italienne, Schengen n'est pas appliqué depuis de nombreuses années et les contrôles aux ports des deux pays sont comme ceux qui se pratiquent aux frontières extérieures de l'Union. En parlant avec des Grecs du désir des migrants de traverser la frontière, il est frappant de constater que nombre d'entre eux parlent de leur volonté de « rejoindre l'Europe », comme si la Grèce n'en faisant pas, ou plus, partie.

19/6/2011

Source : RUE 89

La nouvelle rectrice de l'académie d'Orléans-Tours s'est attiré les foudres de l'opposition de gauche après avoir évoqué dans une interview des "statistiques" relatives aux résultats scolaires défavorables des enfants issus de l'immigration.

Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, avait suscité une nouvelle controverse en mai dernier en affirmant que "les deux-tiers des échecs scolaires, c'est l'échec d'enfants d'immigrés". Il disait s'appuyer sur un rapport du Haut conseil à l'intégration datant de 2010.

Dans un entretien publié vendredi dans La Nouvelle République, Marie Reynier déclare que "si on enlève des statistiques les enfants issus de l'immigration, nos résultats ne sont pas si mauvais ni si différents de ceux des pays européens".

19/6/2011

Source : TFI

La polémique sur la binationalité semble s'enliser dans les arguments populistes. Derrière des débats purement hexagonaux, c'est pourtant notre capacité d'influence à l'international au plan culturel mais aussi économique qui est en jeu.

L'adoption de mesures à l'encontre de la binationalité ne résoudrait aucun des problèmes attribués à l'immigration. L'attachement et la loyauté envers la France ne sont pas inversement proportionnels au nombre de passeports, mais dépendent avant tout d'un sentiment d'appartenance et de reconnaissance. Au lieu de stigmatiser les binationaux, il faut valoriser leur rôle de médiateur entre la France et le monde.

Les deux millions et demi de Français de l'étranger, dont la moitié sont des binationaux, forment un réseau dense et varié d'entrepreneurs, chefs de projets, commerçants, consultants et enseignants, qui sont indispensables à notre commerce extérieur et à notre « soft power », et d'autant plus efficaces que parfaitement intégrés aux communautés locales. S'ils devaient renoncer à leur nationalité française, les conséquences en seraient désastreuses, tant en termes d'influence culturelle que de dynamisme commercial.

Limiter la binationalité porterait aussi atteinte à l'égalité entre femmes et hommes. Les Françaises se mariant à l'étranger auraient à nouveau à choisir entre renoncer à leur nationalité d'origine ou demeurer étrangères dans leur pays d'accueil, quitte à y être interdites d'activité professionnelle. Dans certains pays, il est quasiment impossible aux non-ressortissants d'obtenir un permis de travail.

La polémique actuelle ne peut qu'alimenter la fronde des expatriés. S'ils ne peuvent descendre dans les rues pour marquer leur mécontentement, les témoignages indignés affluent sur Internet. La réforme fiscale est perçue comme une « punition » par des Français de l'étranger qui se sentent stigmatisés, assimilés à des exilés fiscaux, à des déserteurs ou des profiteurs, alors même que plus d'un quart de notre PIB provient du commerce extérieur. La création envisagée d'une taxe sur le logement détenu en France par les expatriés serait une discrimination insupportable pour les nombreuses familles pour lesquelles celui-ci est un lien indispensable avec leurs racines, leur culture, en prévision des études des enfants ou d'un retour forcé en cas de crise géopolitique dans leur pays de résidence.

Revenir sur la binationalité en stigmatisant nos expatriés irait à contre-courant de l'histoire. La France a été l'une des premières à l'accepter, mais aussi à donner à ses expatriés le droit de vote et une représentation institutionnelle spécifique avec l'Assemblée des Français de l'étranger. Elle avait ainsi compris tout l'intérêt de maintenir et renforcer des liens avec sa diaspora. Quelle image donnerions-nous à tous ces autres États qui ont suivi notre exemple si nous acceptions un tel retour en arrière ?

Valoriser la binationalité et renforcer le statut juridique et social des expatriés est indispensable dans un monde en mouvement. Alors que de plus en plus de jeunes Français choisissent, de manière ponctuelle ou non, d'étudier ou de travailler à l'international et de choisir un conjoint étranger, il est essentiel de faciliter la coexistence des appartenances nationales et culturelles. Comme le souligne l'écrivain franco- libanais Amin Maalouf, chacun porte en soi une multitude d'appartenances et d'identités qui cohabitent généralement sans heurts ; les identités ne deviennent « meurtrières » qu'en cas de focalisation sur l'une d'elles. C'est le résultat que pourraient entraîner des mesures à l'encontre de la binationalité. Alors que la mondialisation et les migrations transforment profondément les identités, la double nationalité constitue un élément stabilisateur. Au lieu de la combattre, il nous faut réfléchir à mieux l'accompagner et à en améliorer l'encadrement juridique, par exemple dans le cadre de l'élaboration d'un droit international de l'expatriation.

18/06/2011,  Joëlle Garriaud-Maylam

Source : latribune.fr

INTERVIEW - Dimanche, le Conseil français du culte musulman élit ses représentants nationaux sur fond de crise interne. Mohammed Moussaoui, son actuel président, devrait être reconduit dans ses fonctions.

LE FIGARO— La Mosquée de Paris et l'Union des organisations islamiques de France (UOIF) ont boycotté ces élections du CFCM. Sera-t-il représentatif ?

Près de 3700 délégués ont participé aux élections du 5 juin. Ce qui fait un taux de participation de près de 75% par rapport aux élections de 2008. Je prends acte de la critique de la Mosquée de Paris, qui estime que ce scrutin ne représente pas la «totalité» de l'islam de France, mais je sou­ligne que cette forte participation, malgré l'absence de deux fédérations, confirme largement la légitimité de ces élections. Des mosquées affiliées à la Fédération de la grande mosquée de Paris ont formé des listes, en Languedoc-Roussillon et en Provence-Alpes-Côte d'Azur. En Auvergne également, où elles ont participé à une liste commune à d'autres fédérations. Plusieurs régions se sont en effet accordées sur ce type de liste pour répondre à une volonté partagée de travailler ensemble.

Vous auriez pu reporter ces élections ?

La tenue des élections n'était pas une option mais un impératif, compte tenu des statuts du CFCM. Au lieu d'un report qui poserait des problèmes juridiques, j'ai proposé la mise en œuvre, dès lundi, d'une «coordination» qui va permettre de continuer le travail de réforme engagé depuis 2008. L'idée est de travailler sur des objectifs très précis en privilégiant la représentation collégiale. Une fois un accord trouvé sur la réforme du CFCM, il serait possible de convoquer de nouvelles élections avant la fin de ce nouveau mandat de trois ans.

Le retour à l'unité est-il possible ?

La nécessité et le maintien du Conseil français du culte musulman sont l'objet d'un consensus pour l'ensemble des musulmans de France et des pouvoirs publics. L'islam de France a besoin d'une voix unitaire sur le plan national et régional. Nous n'avons pas d'autre choix que de trouver un compromis pour consolider le CFCM et nous assurer qu'il soit représentatif. Quant au climat, il est franc mais pas si dégradé que cela. Nous venons d'ailleurs de trouver, cette semaine, un accord pour que la Mosquée de Paris participe via les personnalités statutairement désignées au nouveau bureau exécutif du CFCM. Et nous gardons également espoir pour que l'UOIF fasse autant dans les mois à venir.

Briguez-vous un second mandat ?

Oui, je suis candidat au titre du Rassemblement des musulmans de France, comme l'a décidé son conseil d'administration à l'unanimité. Dimanche, je présenterai une liste dans laquelle je vois la présence de toutes les composantes de l'islam de France.

L'État s'implique pour aider le CFCM à sortir de cette crise. Est-ce son rôle ?

Parlons de «crise de croissance», car le noyau du problème n'est pas un désaccord de fond entre musulmans. Ils n'ont pas de divergences entre courants religieux ou sur les questions liées au culte. Les clivages se forment pour donner une juste représentation à chaque composante de cet islam pluriel et issu de différentes nationalités. Ce qui est un phénomène naturel dans cette phase de construction. Pour l'avenir, je suis très confiant, car ces problèmes de frontières, entre fédérations, vont s'atténuer.

Cette intervention ne vous gêne pas ?

Les pouvoirs publics, le ministère de l'Intérieur mais aussi les autres instances nationales ou régionales concernées par la gestion des dossiers concrets de l'islam attendent un conseil où siègent les différentes sensibilités de l'islam de France. D'un côté, ils respectent les règles d'une association loi de 1901, qui régissent le CFCM. De l'autre, quand il le faut, ils peuvent jouer un rôle d'arbitre pour nous aider à trouver un accord. Dès lundi, effectivement, nous allons mettre en œuvre cette «coordination» pour réformer le CFCM. Toutes les fédérations ont annoncé vouloir participer à ce processus. Dans cette période de difficulté, le soutien des pouvoirs publics pour trouver un consensus et une entente entre les fédérations, me paraît légitime.

18/6/2011, Jean-Marie Guénois

Source : Le Figaro

Des millions de Marocains du monde, où qu'ils soient, sont invités à participer au réferendum sur la nouvelle constitution qui aura lieu le premier juillet prochain. Mohamed Ameur, ministre de la Communauté marocaine à l'étranger, a affirmé dimanche à Casablanca que même les Marocains n'étant pas inscrits dans les consulats pouront s'exprimer sur le texte.

 « Tous les Marocains résidant à l'étranger, même s'ils ne sont pas inscrits dans leurs consulats, pourront participer au référendum du premier juillet », a affirmé dimanche 19 juin Mohamed Ameur, ministre de la Communauté marocaine à l'étranger, lors du séminaire « Réformes constitutionnelles, immigration et citoyenneté » organisé par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger ce week-end à Casablanca. « Tout document qui prouve leur marocanité » sera accepté dans les consulats pour leur permettre de s'exprimer sur le nouveau texte, a détaillé le ministre.

S'exprimant en clôture du séminaire où la question de la participation des MRE au référendum a notamment été soulevée, le ministre a expliqué qu'une autre disposition allait être mise en place pour assurer une grande participation des MRE. « Des bureaux de vote seront installés dans les ports d'Espagne, pour ceux seront en route pour le Maroc » et qui n'auront, par ce fait, pas pu se présenter au consulats. Le premier juillet est classé rouge par la protection civile espagnole en terme de passages du détroit de Gibraltar, des milliers de Marocains devraient être concernés par cette mesure.

Ce référendum n'est pas le premier auquel participent les Marocains de l'étranger. Les deux dernier portaient sur la dernière réforme constitutionnelle en 1996, et le référendum en 1995 sur la modification de la loi finances. Les partis politiques appellent, dans leur grande majorité à voter pour le nouveau texte, présenté vendredi 17 juin par le roi Mohammed VI, tandis que le mouvement du 20 février appelle à maintenir les manifestations.

19/6/2011

Source : Yabiladi

La politique migratoire se dessine bel et bien comme l’un des thèmes phares en vue des élections fédérales d’octobre.

Un rapport évoque les risques de l’isolationnisme pour le bien-être du pays.

En février dernier, les délégués du Parti libéral-radical (PLR) approuvaient un papier de position visant à durcir le ton en matière d’immigration. Il y est question de limiter le regroupement familial, d’accélérer les procédures d’asile et de mieux intégrer les étrangers.

Un rapport présenté vendredi à Berne expose différents scénarios de politique migratoire à l’horizon 2030. Ils montrent qu’une politique isolationniste aurait des conséquences graves sur la stabilité des assurances sociales ou la création d’emplois hautement qualifiés.

En effet, il n’est possible de réduire "drastiquement" le flux migratoire que par la mise en oeuvre de moyens "radicaux", tels que la résiliation de la libre circulation des personnes avec l’Union européenne (UE).

Cette mesure représenterait une "grosse" perte au niveau des emplois et de la prospérité du pays.

Parallèlement, "un chaos de l’asile sévit déjà en raison d’erreurs commises l’année dernière au sein du Département fédéral de la justice et de la police". Enfin, la nouvelle loi sur la politique d’asile et d’immigration votée par le peuple en 2006 doit impérativement être mise en oeuvre.

Concrètement, cela signifie que la migration de personnes non-qualifiée en provenance des Etats-tiers doit être diminuée de manière conséquente afin d’assurer la libre circulation des personnes et la voie bilatérale.

Cette situation "pourrait donner libre-champ aux attaques aberrantes de l’UDC contre la libre-circulation et les bilatérales et donc menacer directement le marché de l’emploi et la qualité de vie en Suisse".

Le PLR demande qu’un débat extraordinaire sur la politique migratoire ait lieu lors de la session d’automne, en septembre prochain.

Le Rapport sur la politique migratoire de la Suisse en 2030 s’appuie sur un an et demi de travaux d’une "table-ronde" interpartis réunissant des parlementaires fédéraux mais aussi des représentants des syndicats, des milieux économiques ou des cantons et placée sous la conduite de la conseillère nationale Doris Fiala (PLR/ZH).

Il souligne l’expérience de la Suisse en matière de migration, d’abord comme pays d’émigration et plus tard comme pays d’immigration. Depuis la Deuxième Guerre mondiale, deux millions environ de personnes ont immigré en Suisse ou y vivent en tant que descendants d’immigrés.

Aujourd’hui 32% de la population sont issus de l’immigration. Parmi les personnes de plus de 15 ans résidant en permanence en Suisse, 25,8% sont nées à l’étranger: ce taux est à peu près aussi élevé qu’en Australie et deux fois plus élevé qu’aux Etats-Unis.

Mais, sans l’immigration, l’effectif total de la population suisse serait déjà en baisse.

17/6/2011

Source : Le Matin.ch

Le racisme et l'intolérance s'enracinent dans les sociétés européennes à mesure que la crise économique donne du poids aux messages extrémistes, met en garde la Commission européenne contre le racisme et l'intolérance (ECRI).

Dans son dernier rapport annuel rendu public jeudi à Strasbourg, l'ECRI, qui suit la situation de chacun de 47 Etats membres du Conseil de l'Europe, indique que "le racisme n'est plus un phénomène marginal" dans le Vieux continent.

Les principaux responsables politiques utilisent de plus en plus des arguments xénophobes et antimusulmans et réclament des référendums ciblant les non-ressortissants et les minorités religieuses, constate cet organe, chef de file de la lutte contre le racisme en Europe.

Le rapport, qui étudie les grandes tendances observées en 2010 en matière de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie, d'antisémitisme et d'intolérance en Europe, souligne que "les moyens juridiques ne semblent pas suffire à contrer cette tendance. Il faut aller plus loin".

Le document retient certains "événements déplorables", survenus en début et fin d'année, qui concernent "des nombreuses victimes parmi les migrants d'Afrique sub-saharienne" et "des affrontements interethniques fomentés par des ultranationalistes". Il appelle les forces de l'ordre à donner une réponse ferme aux infractions à motivation raciste.

L'ECRI salue le fait que la très grande majorité des Etats sanctionne aujourd'hui pénalement "le discours de haine". Néanmoins, il estime que les autorités doivent appliquer la loi de façon plus rigoureuse et sensibiliser davantage les victimes potentielles aux droits qui sont les leurs.

Le rapport encourage aussi "un débat vigoureux sur les questions sous-jacentes". Il attire l'attention sur la vague montante d'antitsiganisme, "l'un des problèmes les plus graves auxquels l'Europe se trouve confrontée aujourd'hui" et apprécie les initiatives visant à améliorer la qualité de vie des communautés roms.

Soulignant la crainte de voir les attaques contre le multiculturalisme conduire à des sociétés fragmentées, le rapport appelle les gouvernements à intensifier leurs efforts pour promouvoir le dialogue interculturel.

Selon le document, "la réponse au débat actuel sur le multiculturalisme est le respecte rigoureux d'un ensemble commun de principes, en particulier la non-discrimination et la tolérance".

Le président de l'ECRI, Nils Muiznieks, a soutenu le rapport en appelant les gouvernements à agir dès maintenant pour enrayer la montée du racisme.

"Les études menées par l'ECRI dans l'ensemble des pays européens font apparaître une augmentation préoccupante du racisme. Il est nécessaire que les gouvernements aient conscience de cette menace, s'emploient à renforcer la législation et les institutions de lutte contre la discrimination et fassent clairement savoir que la xénophobie ne saurait, à aucun moment, être tolérée dans la société moderne", a indiqué M. Muiznieks.  (L’intégralité du rapport)

17/06/11

Source : MAP

 

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La loi (n°2011-672) du 16 juin 2011 relative à l'immigration, à l'intégration et à la nationalité est publiée au journal officiel du 17 juin 2011, après avoir été déclarée partiellement conforme à la Constitution par le Conseil constitutionnel le 9 juin 2011. Le texte - largement inspiré des propositions du rapport sur la politique des migrations de la commission présidée par Pierre Mazeaud - assure la transposition de trois directives européennes. Il s'agit de la directive retour (n°2008/115/CE) du 16 décembre 2008, de la directive carte bleue (n°2009/50/CE) du 25 mai 2009, et de la directive sanctions (n°2009/52/CE) du 18 juin 2009.

Le titre Ier de la loi est consacré à l'acquisition de la nationalité et à l'intégration. Désormais, le maintien sur le territoire ou l'obtention de la nationalité française seront plus directement conditionnés par le respect du "contrat d'accueil et d'intégration". En cas de non respect des termes de ce contrat (l'assiduité aux formations par exemple) le Préfet pourra refuser le renouvellement de la carte de séjour (article 8).

Tout étranger accédant à la nationalité française se voit remettre la Charte des droits et des devoirs du citoyen français (article 5).

Pour les étrangers hautement qualifiés (au moins bac +3 ou expérience professionnelle d'au moins 5 ans), une carte bleue européenne est créée par les articles 17 et suivants de la loi. Elle leur permet un accès facilité au marché du travail et des droits au séjour identiques dans tous les pays de l'Union européenne.

A l'article 37, le législateur a prévu que la décision sanctionnant le séjour irrégulier par une obligation de quitter le territoire français, sera assortie de la faculté pour l'étranger de solliciter dans un délai de 30 jours à compter de sa notification, un dispositif d'aide au retour dans son pays d'origine. L'obligation de quitter le territoire pourra être assortie d'une interdiction de retour sur l'ensemble du territoire européen.

Lorsque l'étranger justifie être dans l'impossibilité de quitter le territoire français ou ne peut ni regagner son pays d'origine ni se rendre dans aucun autre pays, l'autorité administrative peut, jusqu'à ce qu'existe une perspective raisonnable d'exécution de son obligation, l'autoriser à se maintenir provisoirement sur le territoire français en l'assignant à résidence sous surveillance électronique (article 47).

En cas de placement en rétention d'un étranger en situation irrégulière, la première décision statuant sur la légalité de la décision d'éloignement sera prise par le juge administratif avant le juge des libertés et de la détention. Le délai d'intervention entre les deux magistrats est fixé à 5 jours au lieu de 2 jusqu'alors (article 51). Ce juge pourra prolonger la détention de 20 jours (au lieu de 15) et renouveler cette prolongation une fois.

L'article 40 de la loi prévoit que ne peut faire l'objet d'une obligation de quitter le territoire français ou d'une mesure de reconduite à la frontière, l'étranger qui a besoin d'un traitement médical qui n'existe pas dans son pays d'origine.

Les articles 10 et suivants de la loi, qui concernent les zones d'attentes, disposent que lorsqu'il est manifeste qu'un groupe d'au moins 10 étrangers vient d'arriver en France en dehors d'un point de passage frontalier, en un même lieu ou sur un ensemble de lieux distants d'au plus 10 km, la zone d'attente s'étend, pour une durée maximale de 26 jours, du ou des lieux de découverte des intéressés jusqu'au point de passage frontalier le plus proche.

En cas de maintien simultané en zone d'attente d'un nombre important d'étrangers, la notification des droits s'effectue dans les meilleurs délais, compte tenu du nombre d'agents de l'autorité administrative et d'interprètes disponibles. De même, dans ces mêmes circonstances particulières, les droits notifiés s'exercent dans les meilleurs délais.

Des mesures sont également prévues pour aider les victimes de violences conjugales. Ainsi, à l'article 21 le législateur a prévu que sauf si sa présence constitue une menace à l'ordre public, l'autorité administrative délivre dans les plus brefs délais une carte de séjour temporaire portant la mention "vie privée et familiale” à l'étranger qui bénéficie d'une ordonnance de protection en vertu de l'article 515-9 du code civil, en raison des violences commises par son conjoint, son partenaire lié par un pacte civil de solidarité ou son concubin. La condition prévue à l'article L311-7 du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile n'est pas exigée. Cette carte de séjour temporaire ouvre droit à l'exercice d'une activité professionnelle.
En outre, le titre de séjour arrivé à expiration de l'étranger qui bénéficie d'une ordonnance de protection en vertu de l'article 515-9 du code civil, en raison des violences commises par son conjoint, son partenaire lié par un pacte civil de solidarité ou son concubin, est renouvelé.

Afin d'éviter que la société ait à supporter une charge financière trop importante, principalement en matière d'aide sociale en accueillant des étrangers sur son territoire, l'article 22 prévoit que, tant qu'ils ne deviennent pas une charge déraisonnable pour le système d'assistance sociale (notamment l'assurance maladie, l'aide sociale et les prestations publiques à caractère social), les citoyens de l'Union européenne, les ressortissants d'un autre Etat partie à l'accord sur l'Espace économique européen ou de la Confédération suisse, ainsi que les membres de leur famille ont le droit de séjourner en France pour une durée maximale de 3 mois, sans autre condition ou formalité que celles prévues pour l'entrée sur le territoire français.

17/6/2011

Source : Net iris

A Nice-Matin, le ministre de l’Intérieur a rappelé la ligne : sur l’immigration clandestine, la sécurité routière, la délinquance ou encore la lutte contre les trafics de drogue. Celle dictée depuis 2007 par Nicolas Sarkozy, jamais bien loin de Claude Guéant, contraint de s’absenter quelques instants au cours de notre entretien pour répondre au téléphone. Le patron avait besoin de lui…
Depuis votre visite en mars à Menton pour faire face à l’afflux d’immigrants tunisiens, la situation a-t-elle changé ?

Depuis la fin du mois de février nous avons reconduit 3 600 Tunisiens et actuellement je remarque qu’il y a de plus en plus de personnes entrées illégalement en France qui retournent volontairement dans leur pays d’origine.

Que va changer la nouvelle loi sur l’immigration et l’intégration ?

Le Conseil constitutionnel a validé la semaine dernière cette loi qui nous offre un dispositif beaucoup plus efficace pour l’organisation des reconduites des étrangers en situation irrégulière. Le délai de rétention est en effet prolongé de 32 à 45 jours ce qui permet d’obtenir plus sûrement des laisser-passer consulaires. La loi réorganise aussi l’intervention des juges : elle reporte à un délai de cinq jours l’intervention du juge des libertés et de la détention, qui intervient pour prolonger la rétention ; pendant ce délai, le juge administratif peut statuer sur la contestation éventuelle des arrêtés de mise en rétention et de reconduite émis par le préfet.

Pour 2011, l’objectif de reconduites est fixé à 28 000. De combien sera-t-il en 2012 ?

Nous sommes actuellement en ligne avec l’objectif de 28 000 reconduites à la frontière. Ce qui est une vraie performance car cela se fait dans un climat juridique compliqué, notamment avec les contestations sur les gardes à vue. La nouvelle loi sera plus efficace. Nous allons pendant quelques semaines en évaluer les effets. Je déciderai seulement après cette évaluation le nouvel objectif à atteindre.

Combien coûte la politique de reconduites ?

Depuis 2007, nous avons reconduit ou refoulé 210 000 personnes. Sous le gouvernement Jospin, on en était à 6 000 à 8 000 reconduites par an. Nous en sommes aujourd’hui à 60 000 réadmissions. En moyenne, une reconduite coûte quelques milliers d’euros, Cela comprend le transport aérien, deux fonctionnaires de police qui font le voyage aller-retour, plus le coût de la rétention. L’immigration irrégulière coûte, croyez-moi, beaucoup plus chère.

Pourquoi voulez-vous désormais limiter l’immigration légale ?

Les personnes étrangères admises à vivre chez nous doivent bien s’intégrer dans notre société. Nous devons être en état de les accueillir. Si les flux sont trop importants, nous allons vers une France des communautarismes, une France que le gouvernement ne veut pas. Concernant l’immigration du travail, il existe certaines idées reçues laissant croire que la France a encore besoin d’une main-d’œuvre étrangère. J’observe que nous avons 2,6 millions de demandeurs d’emploi et chaque année 110 000 actifs de plus sur le marché. 24 % des non communautaires qui vivent en France sont demandeurs d’emploi. Presque trois fois plus que la moyenne nationale. Avions-nous besoin des 25 000 autorisations de séjour au titre du travail qui ont été données en 2010 ? Ne peut-on pas organiser des formations professionnelles ou des reconversions et permettre à des demandeurs d’emploi français ou étrangers de retrouver une activité ?

Où en est la gestion des Roms ?

Les campements illégaux ont été pour l’essentiel évacués. Cela étant, nous avons à faire face à un autre problème, celui de la délinquance roumaine qui est importante et préoccupante. Nous allons avoir une coopération plus grande avec la Roumanie qui va nous envoyer quelques dizaines de policiers roumains ainsi qu’un magistrat qui fera le lien entre nos deux justices pour organiser le retour des mineurs interpellés en France et leur placement dans des centres d’accueil que nous soutiendrons.

« Il faut sauver la vie des motards »

Des manifestations sont prévues samedi contre le « tout répressif sur les routes ». N’êtes-vous pas allé trop loin ?

Dans la lutte contre l’insécurité routière, la France a enregistré des progrès considérables. L’année dernière, nous sommes descendus en dessous des 4 000 morts. Depuis 2002, 23 000 vies ont été épargnées et 300 000 blessés évités. Sauver des vies, c’est formidable. Il se trouve que depuis le début de l’année, la tendance se dégradait. Ce n’était pas acceptable. Parmi les mesures annoncées, l’enlèvement des panneaux signalant les radars fixes a retenu l’attention. Il y a eu débat. Nous nous sommes donné le temps d’écouter. Le résultat c’est que nous faisons plus de pédagogie afin que seuls soient sanctionnés les conducteurs qui délibérément ne respectent pas les limites de vitesse. La règle est très simple : tous les panneaux seront enlevés, mais nous allons renforcer l’information sur la vitesse, notamment avec les radars pédagogiques : 200 vers la fin du mois de juin puis 2 000 autres d’ici à la fin de l’année, puis encore 1 200 en 2012.

Quand ces panneaux auront-ils totalement disparu ?

D’ici à la fin de l’année, ils auront été retirés.

Depuis deux ans, la vitesse est limitée à 110 km/h sur l’autoroute A8 dans les Alpes-Maritimes. Est-il envisagé de généraliser cette mesure ?

Cela n’est pas envisagé. Mais il est vrai que plus la vitesse est maîtrisée, plus la sécurité est grande.

Les motards paient un lourd tribut sur les routes. Ne faut-il pas renforcer encore les mesures les concernant ?

Nous sommes face à quelque chose de très choquant : les deux-roues constituent 2 % des usagers de la route mais représentent 29 % des morts. Nous avons un devoir de faire quelque chose pour sauver la vie des motards. Les motards sont vulnérables. Les décisions qui ont été prises sont simples : améliorer la lisibilité des plaques d’immatriculation des deux-roues et réglementer les dispositifs réfléchissants afin qu’ils soient plus visibles. Nous travaillons ensemble avec la Fédération nationale des motards en colère dont j’ai rencontré les représentants mercredi, à la fois sur ces mesures, mais aussi sur la dimension pédagogique qui vise à la modification du comportement des usagers de la route, y compris non motards.

Avez-vous été blessé par les déclarations de certains députés qui ont été durs avec vous sur ces sujets ?

Pas spécialement. Il faut assumer… L’enjeu en vaut la peine.

« Jean-Louis Borloo ne peut pas faire perdre l’UMP »

Nicolas Sarkozy sera-t-il le candidat de l’UMP en 2012 ?

Pour être candidat de l’UMP, il faudrait qu’il soit candidat lui-même. Mais il me semble aller de soi que s’il est candidat, il soit le candidat de l’UMP et de beaucoup d’autres. Et j’espère de tout cœur qu’il sera candidat. D’ailleurs, il a largement fait la preuve de son aptitude à diriger ce pays.

Etes-vous inquiet à la lecture des sondages qui montrent la droite en grande difficulté ?

Une élection présidentielle est toujours difficile. Mais nous sommes loin des échéances et il ne s’agit pas d’un concours de popularité mais d’aptitude. Je crois que Nicolas Sarkozy a de nombreux titres à faire valoir.

Comment avez-vous réagi à la décision de Rama Yade de démissionner de son poste d’ambassadrice à l’Unesco pour rejoindre Jean-Louis Borloo ?

Elle avait déjà rallié Jean-Louis Borloo. Elle met aujourd’hui un terme à une difficile conciliation entre l’obligation de réserve en qualité d’ambassadeur à l’Unesco et son engagement politique.

Que pensez-vous de l’attitude de Jean-Louis Borloo à un an de la présidentielle ?

Jean-Louis Borloo est entré dans une démarche de fédération des centres. Il essaie de leur donner plus d’identité, plus d’unité. Jean-Louis Borloo fait partie de la majorité présidentielle, il a fait partie du gouvernement de Nicolas Sarkozy pendant quatre ans et en a été une des chevilles ouvrières. Il a toujours été en phase avec toutes les décisions qui ont été prises. Ce qu’il fait dans le cadre de la majorité à l’égard du centre est positif. Ceci dit, il ne doit rien faire qui risquerait d’affaiblir son camp.

Il prétend aujourd’hui subir des pressions de la part de l’UMP. Qu’en pensez-vous ?

Il n’y a pas de mise sous pression mais si vous voulez que je sois complètement clair, il est à mon sens inenvisageable que Jean-Louis Borloo mette en péril le candidat de l’UMP pour le deuxième tour.

La réforme des collectivités locales provoque de gros remous. Irez-vous jusqu’au bout ?

Nous irons jusqu’au bout, l’objectif étant la fin de l’année. Mais ça se passe beaucoup mieux qu’on ne le dit. Quand je suis arrivé, j’ai constaté que les projets préparés sur l’ensemble du territoire aboutissaient à une réduction de moitié du nombre des intercommunalités. J’ai demandé aux préfets de consulter sans avoir forcément cet objectif comme point d’arrivée. On en est actuellement à une réduction du tiers des intercommunalités. C’est déjà un pas gigantesque.

Est-ce que la métropole de Nice, première de France, est un exemple à suivre ?

Je me souviens que Christian Estrosi avait déclaré vouloir faire de Nice une métropole, avant même que le texte soit voté. Avec 560 000 habitants, elle va être un formidable outil au service des habitants des Alpes-Maritimes. C’est une capacité d’initiative et d’entreprise exceptionnelle. J’espère que d’autres la rejoindront…

Que vous a inspiré la polémique sur les quotas dans le football ?

Je crois qu’on est sorti de cette polémique. Pour moi, ce sont les bons sportifs qui font les bonnes équipes.

« Le cannabis est un vrai danger »

La dépénalisation du cannabis fait largement débat. Quel est votre avis ?

Clairement, j’y suis absolument hostile. Je rappelle que le cannabis est un vrai danger sur le plan sanitaire. La déclaration d’un groupe de travail du PS à ce sujet me laisse pantois ! Comment peut-on dire que pour faire baisser la consommation de cannabis, il faut faciliter son accès ? Cela ne tient pas debout ! D’ailleurs, j’observe que les Pays-Bas et l’Espagne font machine arrière. En France, la consommation du cannabis recule. S’il était dépénalisé, il faut savoir que se développeraient les trafics.

Quel est votre point de vue sur l’exécution des peines après le rapport d’Eric Ciotti ?

D’abord, le président de la République m’a dit qu’il avait beaucoup apprécié ce travail et qu’il y aurait des actes rapidement. Il y a un réel problème de capacité d’incarcération dans notre pays qui ne dispose pas d’assez de places de prison. Il faut que notre capacité pénitentiaire s’adapte à notre politique pénale et non l’inverse. L’objectif retenu est de parvenir à 70 000 places contre 56 000 aujourd’hui. L’autre grand problème, c’est l’aménagement des peines inférieures à deux ans. Il faut trouver des remèdes, des peines alternatives effectives. Personne ne comprend que des condamnés n’effectuent pas leur peine en dessous de deux ans, il faut une réponse de la société ! Quant à la justice des mineurs, le Parlement étudie en ce moment cette question dans le cadre d’un projet de loi également consacré aux jurés populaires. Là encore, il s’agit d’apporter une réponse rapide de la Justice afin que faute de réponse, les mineurs ne versent pas dans la délinquance.

L’application de la réforme de la garde à vue alourdit et complique le travail des officiers de police judiciaire. Ne redoutez-vous pas une baisse du taux d’élucidation des crimes et délits ?

Je voudrais rappeler que le taux d’élucidation était de 26 % en 2002, qu’il est de 37 % à l’heure actuelle et qu’il monte depuis le début de l’année, grâce à l’implication des enquêteurs et au développement de la police technique et scientifique. Mais la mise en place de cette réforme en est à ses balbutiements. Elle est encore en phase d’évaluation. Ce dont je voudrais assurer vos lecteurs, c’est que, si les droits de la défense doivent être respectés, je ne laisserai pas diminuer les droits des victimes. C’est le seul critère.

17/6/2011

Source : Nice Matin

Le Marocain Abdelilah Es Sabbar laisse encore une fois son nom marqué dans l'histoire du Taekwondo québécois en s'adjugeant le week-end dernier sa ceinture noire 6ème Dan au Cégep Rosemont, à Montréal.

Es Sabbar, qui a fait ses débuts au Maroc, s'est vu attribué ce grade par un comité composé des Maîtres Chong Lee (9ème Dan), fondateur de Taekwondo au Canada, ainsi que des arbitres internationaux Tony Achkouty et Guy Labatt (7ème Dan).

Natif de Rabat, Abdelilah Es Sabbar, ancien membre de l'équipe nationale olympique marocaine de Taekwondo WTF et médaillé d'or national en 1982, a fondé en 2001, une année après son arrivée à Montréal, l'école des champions olympiques de Taekwondo qui compte aujourd'hui plus de quatre-vingt élèves.

En 2002, il remporte la médaille d'or à la Coupe Chong Lee et une année plus tard il obtient sa quatrième dan. Ce qui lui permet de faire partie de la troisième génération de Taekwondo au Québec, la première étant représentée par Maître Chong Lee et la deuxième par Maître Guy Labatt.

Cette manifestation sportive a connu aussi le passage de 5 ceintures noires, disciples de Maitre Es Sabbar. Il s'agit de la 2ème promotion ceinture noire de l'école des champions olympiques de Taekwondo.

Fondateur de l'Association canado marocaine de promotion du Taekwondo, Es Sabbar se consacre particulièrement à la formation des jeunes au Taekwondo et met également son savoir et sa compétence au service de programmes municipaux de prévention de la violence et de la délinquance juvénile.

17/6/2011

MAP

L'artiste-peintre marocaine Fatima Binet-Ouakka expose ses toiles jusqu'au 27 juin dans la célèbre galerie new yorkaise "Ward-Nasse".

Cette exposition collective, organisée dans une galerie de renom international, réunit les oeuvres d'une quarantaine d'artistes de différents pays, apprend-on auprès de la plasticienne.

Originaire de la région de Fès, Fatima Binet-Ouakka est diplômée en psychologie-physiologie de l'Institut Pierre et Marie-Curie à Paris.

Formée dans les arts plastiques, l'artiste, dont le nom revient fréquemment aujourd'hui dans le milieu des arts parisiens, a un parcours impressionnant qui l'a emmenée dans les plus beaux sites d'exposition du monde, de New York à Cerda (Espagne), de Genève à Shanghai (Chine), de Rabat à Kuala Lumpur (Malaisie) et de Buenos Aires (Argentine) à Berlin (Allemagne).

Membre de "Association of Art to the UNESCO", Fatima Binet-Ouakka a eu de nombreux Prix et distinctions, dont les prestigieux Prix "Leonardo Da Vinci" et "Martin Luther King" décernés à la plasticienne en octobre 2009 en Italie en reconnaissance de la qualité de ses oeuvres qui ont voyagé à travers les quatre coins du monde et qui expriment des principes humanistes notamment la justice, la liberté, la paix, le respect universel et le droit au bonheur.

L'artiste-peintre est également récipiendaire de la médaille d'Argent de la ville de Paris, la médaille d'Or de la ville d'Arles et du Prix "Bosco Tatsuya Hirata" (Japon).

Au sommet de son art, sa notoriété apparaît aussi bien dans le dictionnaire de cotation des artistes modernes que dans l'Annuaire international des arts.

16/6/2011

Source : MAP

L'opération transit des Marocains du monde pour l'année 2011 est basée sur "une approche spécifique et très efficace", a affirmé, jeudi à Rabat, le ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger (MRE), M. Mohamed Ameur.

Intervenant lors d'une rencontre d'information sur le programme national d'accueil des Marocains du monde pour 2011, M. Ameur a indiqué qu'il s'agit d'un plan multidimensionnel qui prend en considération les aspects administratif, juridique, culturel, économique et médiatique.

Il a souligné, dans ce cadre, l'importance que revêt l'accompagnement des Marocains résidant à l'étranger, qui constitue un facteur important pour renforcer les liens avec la mère-patrie et l'identité des générations montantes et consolider leur rôle dans le développement socio-économique de leur pays d'origine.

Le ministre a rappelé le bilan "très positif" de l'opération transit 2010 aux niveaux de la coordination, de l'organisation et de la logistique, relevant, toutefois, certaines difficultés qui ont entravé le séjour des MRE, notamment les grèves successives constatées dans certains secteurs vitaux et le manque d'informations et de renseignements.

En ce qui concerne les mesures prises pour accueillir la communauté marocaine résidant à l'étranger durant les vacances d'été, il a précisé qu'elles portent essentiellement sur la fluidité du trafic, avec l'élaboration d'un plan de navigation, qui permettra de transporter 75.000 personnes et 20.500 véhicules par jour, et un investissement de 15,2 millions de dirhams alloué au renforcement des infrastructures au niveau des ports de Tanger Med, Nador et Al Hoceima.

Ces mesures concernent également la sûreté et la sécurité du transport, notamment la navigation maritime, en insistant sur le contrôle technique des navires et en renforçant les moyens matériels et humains des services de sécurité au niveau des points de passage.

En outre, les actions d'accompagnement et d'assistance prennent de l'ampleur dans ce programme, a souligné le ministre, saluant, à ce propos, le rôle que joue la Fondation Mohammed V pour la solidarité dans la facilitation de l'opération de transit.

Cette rencontre, suivie de débats sur des questions intéressant de près les MRE, s'inscrit dans le cadre d'une série de réunions d'information et de sensibilisation organisées par le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.

16/6/2011

Source : MAP

Pour rentrer au Maroc durant l’été, les MRE optent de plus en plus pour l’avion. En effet, selon les statistiques de l’opération transit 2010, ils étaient plus de 895.862 à prendre l’avion, soit 42,24% du total des MRE rentrés au Maroc. Ce qui se traduit par une progression de 38,75%. Ceci s’explique principalement par la baisse des tarifs du transport aérien avec l’émergence des compagnies low cost. Bien évidemment, le resserrement des règles d’importation des véhicules a eu un impact sur le changement d’habitudes. En effet, le nombre de MRE qui sont rentrés au pays en véhicules a enregistré, l’année dernière, 25,83%. Quant au transport maritime, il s’inscrit à son tour en baisse (-5,82%).

16 Juin 2011

Source : Les Echos

INTERVIEW - Code de la nationalité, droit du sol, double nationalité... Le député parisien Claude Goasguen dévoile les propositions de la mission d'information sur le droit à la nationalité, qui remettra mercredi son rapport à Nicolas Sarkozy. Extraits de l'interview à paraître dans Le Figaro Magazine cette semaine.

Alors que la mission d'information sur le droit à la nationalité, que préside le député socialiste Manuel Valls, remet la semaine prochaine son rapport au président, le ministre de l'Intérieur vient de refuser la naturalisation d'un Algérien marié à une Française pour «défaut d'assimilation». Cette décision va-t-elle dans le sens des mesures que vous préconisez dans votre rapport ?

Absolument. Elle s'inscrit dans le même esprit qui consiste désormais à considérer que la nationalité n'est pas seulement cette carte plastifiée que l'on obtient après des démarches administratives, mais qu'elle doit être une adhésion à une nation et à ses valeurs. Ce qui implique de les respecter et de les connaître. A l'heure actuelle, trop de naturalisations sont purement administratives. 130.000 naturalisations par an, c'est trop.

En faisant de ces naturalisations de véritables adhésions, il est très probable que leur nombre tendra à diminuer. En revanche, il ne me semble pas anormal que l'on puisse réfléchir aux droits que l'on pourrait attribuer à ceux qui ne désirent pas obtenir cette nationalité, dans la mesure où ils souhaitent rester comme résidents permanents en France. Un certain nombre de pays, comme la Suède et l'Angleterre, leur donnent des possibilités de vote aux élections locales.

Angela Merkel, David Cameron, Nicolas Sarkozy ont, tour à tour, fait le constat de l'échec du multiculturalisme qui prévalait dans les années 80 et 90. Cela signifie-t-il le retour des politiques d'assimilation que l'on jugeait obsolètes ?

L'assimilation n'est pas et ne doit pas être un repoussoir. L'assimilation est conforme à notre identité nationale qui est fondée sur la langue et les valeurs de la République. Nous avons besoin, en cette période de mondialisation et d'immigration, de renforcer notre droit de la nationalité, parce que c'est notre identité qui est en cause.

Nouveau Code de la nationalité

Malika Sorel, membre du Haut Conseil à l'Intégration, considère que «le Code de la nationalité est devenue une gigantesque usine à fabriquer de la violence» et qu'aujourd'hui, «il y a urgence à le reformer sous peine de chaos». Souscrivez-vous à cette analyse ?

Totalement. Je pense que, d'ici peu, nous serons amenés à rédiger un nouveau Code de la nationalité en dehors du Code civil.

Concrètement, qu'allez-vous proposer ?

Il s'agit de recréer un droit fondé sur la manifestation de volonté. En ce qui concerne le droit du sol, je suis favorable au retour à la loi de 1993. Il faut qu'il y ait une manifestation de volonté sans ambiguïtés. Quand on est né de parents étrangers en situation régulière sur le sol de la France, il est normal d'attendre cet acte fondateur. De la même manière, le mariage ne doit pas être une automaticité fondée sur le temps mais il doit être conforme à une acceptation de nos valeurs et de notre identité par l'époux ou l'épouse.

Faut-il s'opposer à ce que des personnes qui possèdent une double nationalité puissent accéder à quelque fonction que ce soit, même au niveau local, ainsi qu'à toute fonction gouvernementale ou dans la haute administration publique française ?

Ces questions vont se poser. Mon sentiment personnel est qu'il paraît difficile d'occuper des fonctions gouvernementales ou de représentation en étant binational. La renonciation à une autre nationalité est toujours possible, elle devient quelque part une garantie lorsqu'on représente la Nation.

17/6/2011, Raphaël Stainville

Source : Le Figaro

Entretien de la Fondation Robert Schuman avec Jacques Barrot : ancien vice-président de la Commission européenne (2004-2009) en charge des Transports, puis de la Justice, Liberté et Sécurité, membre du Conseil constitutionnel français.

[Jacques Barrot]

1) Dans le contexte géopolitique instable actuellement en Afrique du Nord, environ 20 000 migrants [1] en provenance principalement de Tunisie, sont entrés sur le territoire de l'Union européenne de façon irrégulière. Ce phénomène a alimenté les peurs européennes, tranchant avec le soutien aux révolutions démocratiques dans ces pays. Quel regard portez-vous sur ces tensions actuelles? Comment l'Europe peut-elle faire preuve de solidarité à l'égard des pays d'Afrique du Nord ?

Des peurs excessives ont été entretenues par des discours populistes de facilité sans commune mesure avec les risques réels. Il est vrai que la situation en Libye peut, elle, nourrir de véritables inquiétudes en raison de la présence de nombreux Africains sub-sahéliens. Mais les tensions auraient été moindres si toute l'Europe s'était montrée solidaire. L'Union européenne doit accompagner le printemps arabe en accroissant son aide aux jeunes démocraties en gestation.

2) La récente controverse franco-italienne sur l'accueil d'immigrés tunisiens a conduit à une demande de " renforcement de la gouvernance de l'espace Schengen " [2]. Reformer les règles Schengen est-il souhaitable selon vous ? Possible concrètement ?

Faisable politiquement ?

Si tous les Etats membres avaient accepté de se répartir les réfugiés tunisiens, il n'aurait sans doute pas été question de remettre en cause les règles de Schengen. Mais mieux vaut reconnaître que tous les Etats membres n'ont pas vraiment mis en œuvre les exigences d'un espace européen intérieur sans frontières s'agissant notamment de la surveillance des frontières extérieures et du passage d'un Etat membre à l'autre. Il en résulte une véritable crise de confiance entre les Etats membres. Il devient urgent, comme le demande la commissaire européenne en charge des Affaires intérieures, Cécilia Malmstrِm, de donner à la Commission européenne la mission de surveiller la mise en œuvre de ces règles et, le cas échéant, d'autoriser des dérogations permettant de réinstaurer des contrôles aux frontières intérieures, momentanément, en raison des circonstances graves et précises.

Cependant, des lignes directrices doivent suffire sans pour autant remettre en cause les règles spécifiques à l'espace Schengen qui sont un bien précieux pour tous les Européens.

3) La Commission européenne a publié le 3 mai dernier une Communication sur les migrations qui appellent à un renforcement des dispositifs existants [3]. Cette communication comprend-t-elle selon vous des innovations pertinentes, en particulier pour mettre concrètement en œuvre le " principe de solidarité et de partage équitable de responsabilités entre les ةtats membres " en matière d'immigration prévu à l'article 80 du Traité sur le Fonctionnement de l'Union européenne?

La communication s'inscrit dans la lignée du pacte pour l'immigration et l'asile. Elle a le mérite de bien clarifier les différents axes d'une politique migratoire : sévérité à l'encontre de l'immigration irrégulière mais ouverture pour une immigration régulière nécessaire afin de remédier aux faiblesses démographiques de l'Europe et générosité vis-à-vis des demandeurs d'asile. La communication met l'accent sur les réinstallations nécessaires pour que les efforts soient mieux partagés et donc plus faciles à supporter. Cette communication très équilibrée devrait se traduire par une stratégie plus européenne et plus clairvoyante de l'accueil des migrants mais aussi par une harmonisation plus poussée des règles en vigueur dans les Etats membres.

4) Vous avez exercé les fonctions de commissaire en charge des questions de Justice, Liberté et Sécurité. Ce portefeuille est dorénavant partagé entre Mmes Malmstrِm chargée des Affaires intérieures et Reding chargée de la Justice, des droits fondamentaux et de la citoyenneté. La séparation de ces deux dimensions traduit-elle une approche plus sécuritaire de l'immigration au niveau de la Commission européenne, voire de l'Union européenne ?

J'ai milité pour préserver l'unité et une politique qui doit, à la fois, veiller à la sécurité de tous sans remettre en cause le droit légitime de chacun. Mais la scission du portefeuille tient compte du volume des problèmes à traiter dans l'espace européen de liberté, sécurité et justice. Il est vrai que le rattachement de la politique des migrations n'allait pas de soi. Finalement, le président de la Commission européenne, J.-M. Barroso, a opté pour le rattachement de la politique des migrations au portefeuille de la commissaire en charge des Affaires intérieures. Il l'a fait compte tenu de la personnalité de Cécilia Malmstrِm qui a le double avantage d'appartenir au groupe libéral et d'être suédoise. Mais rien dans l'avenir n'obligera à refaire le même choix. Peut-être un jour viendra où la gestion des flux migratoires exigera un commissaire voué à cette seule politique.

5) Le terme d'immigration regroupe de fait plusieurs dimensions : l'immigration illégale ; l'immigration légale (immigration de travail, regroupement familial, étudiants, visas, etc.); les réfugiés et demandeurs d'asile ; les questions d'intégration. Pensez-vous qu'une politique de l'Union européenne en matière d'immigration devrait adopter une approche multidimensionnelle ou, au contraire, être spécifique pour chacune de ces réalités ?

A coup sûr, il faut une approche spécifique pour chacune de ces réalités. L'immigration irrégulière renvoie au problème de surveillance des frontières et à la traque des organisations criminelles de passeurs. L'immigration régulière exige une meilleure connaissance des marchés du travail encore trop cloisonnés et une politique plus ouverte s'agissant notamment des étudiants. Quant à la politique d'asile, elle correspond à un devoir absolu. Mais il est vrai qu'une bonne gestion des flux migratoires exige un partenariat de confiance avec les pays d'origine. Dans ce dialogue, il faut privilégier une approche globale comportant l'aide européenne au développement.

6) L'espace Schengen est également une question de politique interne à l'Union européenne avec la demande d'adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie. Le Conseil semble divisé sur ce sujet entre une Présidence hongroise favorable et des Etats membres opposés tels que la France et l'Allemagne [4]. Le 2 mai, la commission des Libertés civiles du Parlement européen a voté un rapport favorable à une adhésion d'ici la fin 2011. [5] Pensez-vous que la Roumanie et la Bulgarie pourront adhérer à Schengen en 2011 compte tenu des problèmes avérés de corruption dans ces pays?

Il faut être conséquent et cohérent. Dés lors que la Bulgarie et la Roumanie ont fait les efforts nécessaires pour assurer une surveillance des frontières extérieures et pour s'impliquer pleinement dans le système d'information de Schengen, je ne vois pas comment leur refuser une entrée dans cet espace européen sans frontières. Mais il n'en demeure pas moins que le mécanisme de monitoring et de surveillance des progrès que ces deux Etats membres doivent faire dans la lutte contre la corruption et pour une justice indépendante à l'abri des pressions politiques, ainsi que des risques corporatistes, subsistera..

7) Les pays européens semblent pris entre le marteau et l'enclume, c'est-à-dire entre des demandes de contrôle migratoire émanant notamment des mouvements populistes et un besoin de main d'œuvre immigrée sur le long terme compte tenu de la démographie européenne. Qu'en pensez-vous ?

L'Union européenne et ses Etats membres ne doivent pas céder à des visions populistes à court terme nourries par la peur du chômage et sous-tendues par une certaine xénophobie. Ce n'est pas en se repliant frileusement sur elles-mêmes que les nations prépareront leur avenir. La lutte contre le chômage exige au contraire une attitude dynamique tournée vers l'avenir. Le problème démographique se posera tôt ou tard dans sa double dimension d'abord avec un taux de natalité insuffisant mais aussi avec l'obligation d'un meilleur équilibre des âges au profit des actifs. Enfin, des immigrés bien intégrés peuvent enrichir la société européenne, la stimuler et faciliter son ouverture au monde.

8) La question de l'immigration n'est-elle pas une question sur laquelle les partis politiques européens ont des visions et programmes différents et donc un thème possible de politisation des débats européens?

Oui, le problème de la gestion optimale des flux migratoires mérite des débats approfondis auxquels devraient participer les grandes familles de pensée politique. En ce sens, il y a là un champ propice à des affrontements sains. Mais l'avantage de conduire ces débats au niveau européen est d'échapper à des approches trop électoralistes et trop partisanes. Le Parlement européen montre à cet égard le chemin à suivre. Espérons alors que les grandes forces politiques s'y exprimeront de plus en plus et offriront ainsi aux électeurs de vrais choix d'avenir.

17/6/2011

Source : Fenêtre sur l’Europe

Du 15 au 17 juin, la province de Taroudant accueillera le 1er festival «Almuggar N Inmmudda». Une manifestation dédiée à la question migratoire et au développement durable.

Initiée sous le thème : «Regards croisés sur les migrations marocaines», la première édition du festival «Almuggar N Inmmudda» a élue domicile dans la province de Taroudant. Organisé du 15 au 17 juin, en partenariat avec l’Observatoire régional des migrations –espaces et sociétés (ORMES) et l’Association des chercheurs en migration et développement (ACMD) avec l’appui de plusieurs acteurs locaux, régionaux et nationaux, ce festival «se veut une plate-forme de débats et d’échanges autour des migrations et des questions relatives au développement durable. Il ambitionne aussi de consolider le positionnement de la Faculté des lettres et sciences humaines et l’Université Ibn Zohr, ainsi que celui de l’ACMD comme unité de recherche, dans le paysage associatif, institutionnel, territorial, local, régional et national», souligne-t-on dans un communiqué de presse du comité d’organisation de cette manifestation. Cette première édition met, dans ce sens, les socles d’une rencontre axée sur les questions de migrations marocaines en invitant une panoplie d’experts, d’acteurs sociaux et de chercheurs internationaux, nationaux et régionaux. Cette rencontre se veut aussi un moment de réflexion et d’interaction portant plus de lumière sur les questions migratoires et celles en rapport avec le développement durable. La première édition du festival «Almuggar N Inmmudda» est, par ailleurs, marquée par l’hommage rendu à deux figures de l’émigration marocaine, Abdallah Samad et Arsala Ait Iddir. Au programme de cette première édition des activités diverses dont on note des conférences consacrées à «L’émigration-l’immigration dans le Sud marocain», ainsi que «La perception de la migration dite clandestine au Maroc et en Espagne, regards croisés». Cette manifestation a également programmé des ateliers portant sur plusieurs thématiques. Un premier atelier, mis en place par le Réseau marocain d’économie sociale et solidaire (REMESS), est ainsi consacré à l’«Economie sociale et solidaire». Le deuxième atelier se penchera, quant à lui, sur le «Projet migratoire». Parallèlement, cette édition mettra également en exergue des publications portant sur la question migratoire. Plusieurs livres seront présentés au public à cette occasion dont on note : «Mardoché» de Kebir Mustapha Ammi, «Mauvaise Mine» de Ricardo Montserrat et l’Association des mineurs marocains du Nord et «Estudios sobre inmigración. Selección de textos de los Simposios internacionales, 2007-2010, Varios autores» par Ahmed Sabir.

16/6/2011, Majda Saber

Source : Aujourd’hui le Maroc

Des normes internationales vont s'appliquer à l'emploi de près de 100 millions de personnes dans le monde

Des femmes indonésiennes apprennent à se servir d'un aspirateur dans un centre de formation de Djakarta, avant d'émigrer en Arabie saoudite en tant que travailleuses domestiques.

 « Dans de nombreux pays, on assiste à une hausse de la demande de travailleuses et travailleurs domestiques immigré(e)s de la part des ménages pour s'occuper de leurs enfants ou de personnes âgées. Ces nouvelles normes feront beaucoup pour que les importants services fournis par ces personnes soient enfin appréciés à leur juste valeur et pour la mise en place de dispositifs visant non seulement à répondre aux abus, mais même à les prévenir. »

Nisha Varia, chercheuse senior auprès de la division Droits des femmes à Human Rights Watch

(Genève, le 16 juin 2011) - L'adoption aujourd'hui par l'Organisation internationale du travail (OIT) d'un nouveau traité innovant visant à appliquer des protections sociales capitales aux travailleurs et travailleuses domestiques protègera des millions de personnes qui ont été jusqu'ici privées de la garantie de leur droits fondamentaux, a déclaré Human Rights Watch. Les gouvernements, syndicats et organisations patronales qui composent l'OIT ont voté à une très large majorité en faveur de cette Convention concernant le travail décent pour les travailleurs domestiques, qui établit les premières normes internationales pour les quelque 50 à 100 millions de travailleurs et travailleuses domestiques à travers le monde, dont la grande majorité sont des femmes et des filles.

Les membres de l'OIT ont passé trois ans à mettre au point la convention afin de régler le problème posé du fait que la main d'œuvre domestique est couramment exclue des protections sociales garanties aux autres catégories de travailleurs, telles que les jours de congé hebdomadaires, la limitation des horaires de travail et le salaire minimum. Les travailleurs domestiques sont confrontés à toute une série de graves violations de leurs droits et à une véritable exploitation, incluant des horaires de travail excessifs sans possibilité de repos, le non-paiement de leur salaire, la séquestration, les sévices physiques et sexuels, les tâches à accomplir de force et les trafics de personnes.

« La discrimination envers les femmes et l'insuffisance des protections juridiques ont permis que les violations des droits des travailleuses domestiques deviennent monnaie courante aux quatre coins du monde », a déclaré Nisha Varia, chercheuse senior auprès de la division Droits des femmes à Human Rights Watch. « Cette nouvelle convention est la reconnaissance longtemps attendue des femmes de ménage, bonnes d'enfants et prestataires de services sociaux en tant que main d'œuvre méritant le respect et un traitement égal à celui des autres travailleuses aux termes de la loi. »

Certains éléments clés de la convention imposent aux gouvernements d'accorder aux travailleurs et travailleuses domestiques des protections sociales équivalentes à celles dont jouissent les autres catégories d'employés, ce qui inclut les horaires de travail, le salaire minimum, le paiement des heures supplémentaires, des périodes de repos quotidiennes et hebdomadaires, une couverture médicale et de maternité. Les nouvelles normes obligent également les gouvernements à protéger les travailleurs et travailleuses domestiques contre les violences et les sévices et à assurer un suivi et une application effective de ces mesures.

Au cours des deux dernières années, les négociations sur le contenu de la convention ont été marquées par des débats conflictuels sur des sujets comme les horaires de travail des travailleurs et travailleuses domestiques vivant chez leurs employeurs, les rémunérations en nature telles que l'hébergement et les visites de l'inspection du travail dans des résidences privées.

L'Australie, le Brésil, l'Afrique du Sud et les États-Unis ont été en pointe parmi les pays qui prônaient des protections solides, de même que de nombreux autres gouvernements d'Afrique et d'Amérique latine. C'est l'Union européenne qui a fait état des plus grandes réserves, plaidant souvent pour des provisions plus faibles et plus souples.

Le gouvernement du Swaziland a été le seul à ne pas se prononcer en faveur de la convention. Le Salvador, la Malaisie, le Panama, le Royaume-Uni, Singapour, le Soudan, la République Tchèque et la Thaïlande se sont quant à eux abstenus.

Les membres du Conseil de coopération du Golfe (Bahreïn, le Koweït, Oman, le Qatar, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis), ainsi que le Bangladesh, l'Indonésie et l'Inde, sont revenus sur leur opposition initiale à une convention juridiquement contraignante et ont exprimé leur soutien lors de la dernière séance de négociation et du vote final.

«Le vote d'aujourd'hui démontre l'existence d'un consensus nouveau sur le point suivant: le simple fait que le travail domestique est effectué dans des résidences privées ne doit pas être un prétexte pour que les gouvernements s'affranchissent de leur obligation d'appliquer le droit ordinaire du travail à cette main d'œuvre », a déclaré Jo Becker, responsable de plaidoyer au sein de la division Droits des enfants à Human Rights Watch. « Tous les gouvernements doivent mettre leur législation nationale en accord avec ce traité historique et le ratifier le plus tôt possible. »

L'OIT estime que près de 30% des travailleurs et travailleuses domestiques dans le monde sont des enfants. Dans de nombreux pays, la loi sur le travail des enfants ne s'applique pas à la main d'œuvre domestique et en conséquence, les enfants peuvent se voir imposer de longs horaires de travail à un très jeune âge. Selon Human Rights Watch, leur vulnérabilité est accentuée par le fait qu'ils sont séparés de leur famille et presque totalement dépendants de leurs employeurs.

Des recherches effectuées par Human Rights Watch sur les enfants employés comme travailleurs et travailleuses domestiques au Salvador, en Guinée, en Indonésie, au Maroc et au Togo ont permis d'établir que certains enfants commencent dès l'âge de 6 ans et travaillent jusqu'à 16 heures par jour, sept jours par semaine. Une de ces études, en Indonésie, a montré que sur 45 enfants travailleuses domestiques interrogées, une seule allait à l'école. Ces jeunes travailleuses sont également vulnérables aux sévices physiques et sexuels.

La convention oblige les gouvernements à établir un âge minimum pour le travail domestique et à faire en sorte que le travail des enfants ayant dépassé cet âge ne constitue pas un handicap pour leur éducation. Une recommandation annexée à la convention exhorte les gouvernements à limiter strictement les horaires de travail domestique des enfants et à interdire qu'on leur impose tout travail susceptible de compromettre leur santé, leur sécurité ou leur moralité.

« Des millions de filles rejoignent le monde du travail domestique en espérant que cela débouchera sur une vie meilleure mais en réalité, elles sacrifient leur scolarité et leur avenir pour de bas salaires et de longues heures de labeur », a déclaré Jo Becker. « Cette convention va leur donner une vraie chance de poursuivre leur éducation et de sortir de la pauvreté. »

Les migrants figurent en proportion croissante parmi les travailleurs et travailleuses domestiques, et leurs gains constituent une part importante des milliards de dollars envoyés chaque année dans les pays en développement par leurs ressortissants expatriés. Cependant, les travailleurs et travailleuses domestiques émigrés sont souvent exposés à de plus grands risques d'exploitation à cause de certaines politiques nationales qui donnent à l'employeur tout pouvoir sur le statut d'immigration du travailleur, de pratiques comme les frais d'embauche excessifs et la confiscation des passeports par les employeurs, ou encore de la barrière linguistique.

Des recherches menées par Human Rights Watch à travers l'Asie et le Moyen-Orient ont permis de documenter le fait que de nombreux gouvernements ne soumettent à aucune surveillance les agences de recrutement qui mettent les travailleurs domestiques migrants en situation de lourd endettement ou leur donnent des informations trompeuses sur la nature de leur futur travail. Les violations de droits commises au moment du recrutement, l'isolement des travailleurs et travailleuses domestiques dans des résidences privées et des législations du travail et de l'immigration inadéquates contribuent de manière importante à l'existence de cas de travail forcé, de trafic d'êtres humains et de servitude domestique. Bien que des millions de travailleurs et travailleuses domestiques traversent régulièrement les frontières, la coopération internationale a été jusqu'ici faible et sporadique.

La nouvelle convention comporte des obligations détaillées pour les gouvernements, qui doivent réglementer les agences de placement privées, enquêter quand une plainte est déposée et interdire la pratique consistant à déduire du salaire des travailleurs et travailleuses domestiques le montant des frais de recrutement. La convention stipule également que les travailleurs et travailleuses domestiques immigrés doivent recevoir un contrat écrit qui soit exécutable dans le pays d'emploi et que les gouvernements doivent renforcer la coopération internationale.

« Dans de nombreux pays, on assiste à une hausse de la demande de travailleuses et travailleurs domestiques immigré(e)s de la part des ménages pour s'occuper de leurs enfants ou de personnes âgées », a conclu Nisha Varia. « Ces nouvelles normes feront beaucoup pour que les importants services fournis par ces personnes soient enfin appréciés à leur juste valeur et pour la mise en place de dispositifs visant non seulement à répondre aux abus, mais même à les prévenir. »

Sur les 475 votes des gouvernements, employés, et employeurs, 396 délégués ont voté pour la Convention, 16 ont voté contre, et 63 se sont abstenus.

16/5/2011

Source : Site de HRW

Le gouvernement conservateur devrait déposer jeudi un projet de loi pour contrer l'immigration clandestine.

Ce texte est destiné à dissuader les trafiquants qui tentent de favoriser le passage de clandestins au pays. Il fait suite à l'arrivée sur la côte ouest de deux bateaux avec à leur bord des demandeurs d'asile tamouls. L'un de ces bateaux, l'Ocean Lady, avait été intercepté en octobre 2009 avec 76 personnes à bord. Le second, le MV Sun Sea, avait accosté l'été dernier avec 500 Tamouls qui avaient tous demandé le statut de réfugié au Canada.

Le gouvernement affirme que les deux navires ont été affrétés par des passeurs, qui ont fait payer aux passagers des dizaines de milliers de dollars pour franchir l’océan à destination du Canada.

«Certes, l'exemple de ces deux navires, l'Ocean Lady et le MV Sea Sun, a indiqué qu'il y a des lacunes dans la loi et que nous devons être prêts, a déclaré mardi le ministre de la Sécurité publique Vic Toews. Nous savons que les passeurs ciblent le Canada et nous devons être préparés. Nous voulons être en mesure de dire aux Canadiens que nous avons fait tout ce que nous pouvons afin d'assurer que le cadre législatif approprié est en place.»

Si le projet de loi est adopté, il permettra au gouvernement de détenir des immigrants, même des réfugiés légitimes, pour un maximum d’un an.

Ces immigrants qui paient des sommes faramineuses pour venir au pays ne pourraient pas obtenir le statut d'immigrant reçu, tout comme ils ne pourraient pas parrainer des membres de leur famille pendant une période de cinq ans.

15/6/2011

Source : Canoë

 

Une commission du Conseil de l'Europe s'inquiète, dans un rapport publié ce jeudi à Strasbourg, de la banalisation du racisme et de l'intolérance au sein des 47 Etats membres.

«Le racisme et l'intolérance ne sont aujourd'hui plus des phénomènes marginaux, comme en témoignent les succès électoraux des partis d'extrême droite dans un certain nombre d'Etats membres», souligne l'Ecri, Commission européenne contre le racisme et l'intolérance, dans son bilan d'activité 2010.

«Arguments xénophobes et antimusulmans»

Ce groupe d'experts cite également «les référendums sur les non ressortissants et les minorités religieuses, dont la tenue régulière et les résultats sont inquiétants, ainsi que le recours croissant des principaux responsables politiques à des arguments xénophobes et antimusulmans».

L'Ecri dénonce l'hostilité croissante à l'égard des Roms et des demandeurs d'asile, perçus comme des «concurrents» sur le marché du travail et vis-à-vis des prestations sociales, dans un contexte de crise économique.

Les gouvernements invités à «promouvoir les contacts»

Il souligne la «persistance» des préjugés à l'égard des musulmans qui «se traduit inévitablement par une importante discrimination dans la vie quotidienne et dans les rapports avec les autorités».

Evoquant le débat sur le multiculturalisme, qualifié d'échec par Angela Merkel en Allemagne, David Cameron au Royaume-Uni et Nicolas Sarkozy en France, l'Ecri ne tranche pas entre tenants du respect des différences et partisans de l'assimilation mais rappelle quelques règles.

Pour «éviter l'émergence de sociétés parallèles causée par l'exclusion ou l'auto-isolement», les gouvernements devraient «promouvoir les contacts, le dialogue et la coopération interculturels», en respectant «strictement» les principes de non-discrimination et de tolérance, «dans la sphère tant publique que privée».

Avec Reuters

16.06.11

Source : 20 Minutes.fr

La 17è édition du festival international du cinéma d'auteur se tiendra du 24 juin au 2 juillet à Rabat sous le haut patronage de SM le Roi Mohammed VI.

La 17è édition de cet évènement organisé par l'association du festival international de Rabat pour la culture et les arts se tiendra sous le signe "Tous contre le piratage", ont annoncé les organisateurs lors d'une conférence de presse, mardi à Rabat, consacrée à la présentation du programme de cette édition.

Le choix du thème de cet édition procède de la conviction des organisateurs de la nécessité de recourir à de nouvelles approches préventives en matière de lutte contre le piratage.

Concernant la programmation, les organisateurs ont indiqué qu'une brochette de films seront proposés et distribués sur plusieurs points de ventes à travers l'ensemble du Royaume, ajoutant que des distributeurs expérimentés dans le domaine des médiums numériques seront associés à cette opération.

Le président du festival international du cinéma d'auteur, Abdelhak Mantrach, a affirmé à cette occasion que de nouveaux éléments seront introduits à la structure traditionnelle du programme général du festival, ajoutant qu'un hommage sera rendu lors de cette édition à la comédienne Touria Jabrane à travers la projection de plusieurs de ses films ainsi qu'à l'actrice Laila Ouloui.

Un hommage sera rendu aussi à deux figures mythiques du cinéma marocain, Ahmed Al Bouânani et Mohamed Lotfi.

Cette édition rendra également hommage au cinéma syrien et célébrera aussi l'école égyptienne à travers l'organisation d'un colloque sur l'écrivain égyptien Naguib Mahfouz, prix Nobel de littérature dont plusieurs oeuvres ont été adaptées pour le grand écran.

Les cinéphiles auront rendez-vous aussi avec les dernières productions cinématographiques égyptiennes à travers la projection de courts métrages consacrés aux 18 jours des protestations populaires en Egypte.

Des ateliers de formation aux techniques du cinéma seront organisés au profit des jeunes et des films dédiés aux enfants seront projetés à cette occasion.

Le film marocain "The End" du réalisateur Hicham Al Assri ouvrira le bal de cette édition alors que "Le choix de Luna" de la réalisatrice bosniaque Jasmila Zbanic sera projeté en clôture du festival.

Le film marocain "Les ailes de l'amour" d'Abdelhay Iraki va concourir aux côtés de 18 autres productions représentant différents pays dans le cadre de la compétition officielle du festival, alors que cinq films étrangers seront projetés dans le cadre de la catégorie "panorama".

De même, la 17è édition du festival international du cinéma d'auteur réserve une place de choix aux courts métrages, aux documentaires et aux oeuvres cinématographiques traitant de l'immigration.

Le jury de cette édition sera présidé par le cinéaste tunisien, Ridha Béhi.

15/06/11

Source : MAP

C'est aujourd'hui que le département d'Ameur présentera les nouvelles mesures d'accompagnement estival en faveur des MRE. L'opération Transit 20II, qui a démarré cette année deux semaines plus tôt que prévu, vise à donner plus d'efficacité aux diverses dispositions nouvellement prises pour un retour normal des MRE au pays…Suite

Exposant jusqu'au 30 juillet au Centre Culturel de Piran en Slovénie aux côtés de 11 artistes internationaux, Hayat Saidi trempe son pinceau dans l'encre outre-mer, tout en exaltant les couleurs chaudes de ses origines. Rencontre

L'ambassadeur du Maroc en Pologne revient sur les grands axes de la coopération maroco-polonaise. Une coopération qui, selon lui, mérite de se renforcer davantage, vu les potentiels du marché marocain. Entretien

LE MATIN : Comment l'intégration de la Pologne de l'union européenne a-t-elle influencé ses relations avec le Maroc ? A-t-elle permis de développer la coopération entre les deux pays ?

MOHA OUALI TAGMA : Depuis que la Pologne est devenue, de par son appartenance à l'Union européenne, un grand pays membre de cette Union, avec en effet une population de 40 millions d'habitants, une économie en pleine croissance et un niveau de vie qui ne cesse d'augmenter, notre mission a été de développer davantage les relations avec ce pays. Non seulement sur le plan politique mais également au niveau économique. Côté politique, le rapprochement avec le gouvernement polonais a permis déjà de mieux expliquer tout ce que le Maroc a réalisé ces dix dernières années, sur le plan des réformes politiques, économiques et sociales. Ce rapprochement a permis à la Pologne de prendre connaissance des grands chantiers qui ont été lancés au Maroc et des choix économiques qui y sont opérés. Cela s'est traduit par l'échange de visites de hauts responsables des deux pays. C'est ainsi que le Premier ministre du Maroc a effectué une visite officielle en janvier 2010.
Il a été accompagné d'une forte délégation de ministres et de hauts responsables de différents organismes publiques marocains opérant dans les domaines commercial, économique et touristique. Cette visite a permis des échanges sur les grands problèmes internationaux, sur les priorités de la Pologne, sur celles du Maroc et sur la volonté des deux gouvernements de développer davantage leurs relations.

Concrètement quelles ont été les retombées de ces échanges de visites ?

Ces deux dernières années, beaucoup de responsables marocains se sont rendus en Pologne. Ces visites se sont soldées par des signatures d'accords de partenariat dans différents secteurs. A titre d'exemple, la visite du directeur général de la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc a été couronnée par un accord entre les deux bibliothèques. Par la même occasion, le président de la CGEM, M. Horani, a signé un accord de partenariat avec le patronat polonais et un autre a été signé entre la Chambre de Commerce de Casablanca et son homologue de Varsovie. L'importance de ces visites vient du fait qu'elles permettent de tracer le support réglementaire des relations économiques entre les deux pays.

Pour compléter, je dirais que sur le plan économique, nous sommes le premier partenaire commercial de la Pologne dans la région de l'Afrique, avec un volume d'affaires d'à peu près 750 millions de dollars par an. Mais le potentiel existant est beaucoup plus important. Bien entendu, les opérateurs économiques doivent saisir les opportunités qu'offre le marché polonais notamment dans le domaine agroalimentaire.

Aujourd'hui, est-ce que le taux de pénétration des produits marocains en Pologne a augmenté ?

Suite à des réunions qui se sont tenues à Varsovie et à Casablanca, entre des hommes d'affaires des deux pays, les produits marocains commencent à faire leur entrée sur le marché polonais à travers de grandes chaînes de distribution. L'ouverture d'une ligne aérienne, en avril de l'année dernière, par la Royal Air Maroc constitue la première liaison avec les pays de l'Europe centrale et orientale. Ceci avant même Moscou. Ces deux rotations hebdomadaires auraient pu devenir 3 si ce n'était l'impact négatif de ce qu'on appelle le printemps arabe sur les flux touristiques. On avait lancé une troisième rotation que l'on a reportée en attendant que les choses s'améliorent. On envisage même de desservir d'autres villes en dehors de Varsovie. Ce qui est au programme c'est Poznan et Katowice. On verra comment les flux vont évoluer.

Cela voudrait-il dire que le flux a effectivement augmenté ?

Effectivement. On est en pleine ascension. Selon les statistiques du mois d'avril de cette année, sur Agadir, il y a eu une croissance de plus de 106% du flux touristique en provenance de la Pologne. Agadir offre le tourisme balnéaire prisé par les pays de l'Europe du Nord. Néanmoins, le Maroc reste cher par rapport à ses concurrents méditerranéens comme l'Égypte, la Turquie et la Tunisie. Nous avons l'inconvénient d'être un peu plus éloignés géographiquement.

En plus, il est évident que le tourisme marocain reste haut de gamme et par conséquent plus cher. Alors si nous voulons viser la même catégorie de tourisme, nous allons devoir commercialiser les destinations méditerranéennes comme Essaidia
pour nous rapprocher en termes de vol. Il va falloir peut-être restructurer les prix.

Y a-t-il justement une stratégie dans ce sens ?

Je sais que la Pologne et la Russie sont prioritaires dans la stratégie du ministère du Tourisme et de l'ONMT. Maintenant, il y a des niches haut de gamme, le golf, le balnéaire, comme Essaidia et Mazagan. Il va falloir aussi penser si on veut faire du chiffre à un tourisme moyen de gamme pour récupérer la population qui opte pour des destinations moins chères que le Maroc. Le Maroc sera l'invité d'honneur du prochain salon du tourisme de Varsovie en octobre. Il est aussi l'invité d'honneur du salon du tourisme de Poznan (à l'ouest de la Pologne) en novembre. Il va donc falloir saisir ces deux événements pour réellement mettre le paquet et communiquer sur le Maroc qui est d'ailleurs très apprécié par les Polonais.

Quels sont les chiffres que le Maroc réalise par rapport à ses concurrents ?

Avant le printemps arabe, les Polonais qui ont visité l'Egypte étaient de 850.000 par an. Ceux qui visitaient la Tunisie étaient de 200. 000 chaque année. Ceux qui visitent le Maroc sont autour de 45. 000. On est au début d'un processus. Le Maroc est tout nouveau dans le marché et ne peut en un petit laps de temps rattraper ses concurrents.

Est-il normal que l'Office du tourisme ne soit pas représenté en Pologne ?

L'Office du tourisme envisage depuis 2 ans l'ouverture d'un bureau à Varsovie. Laquelle ouverture n'a pas eu lieu. La raison, il faut la chercher du côté de l'office. Personnellement, je crois que si réellement on veut travailler sur un marché, il faut être sur place. On a ouvert un bureau à Moscou par ce que la Pologne et la Russie sont prioritaires. Il va falloir ouvrir un bureau à Varsovie. Tous les responsables sont d'accord là dessus. Il ne s'agit plus que de la mise en œuvre de cette décision.

Qu'en est-il de la coopération culturelle entre les deux pays, sachant que les Polonais sont très portés sur ce secteur ?

La coopération culturelle est importante entre les deux pays. Nous essayons à travers un certain nombre de manifestations culturelles de faire connaître la culture marocaine en Pologne. C'est ainsi que nous avons organisé l'année dernière deux semaines culturelles marocaines, des expositions de peinture et de photographie sur le Maroc et de l'artisanat qui ont eu un grand succès.

Nous essayons également de faire connaitre l'art marocain dans les milieux universitaires. Ceci en plus de la réalisation et de la diffusion de reportages sur le Maroc transmis dans la télévision polonaise. A côté, nous avons d'autres projets. L'accord de coopération entre les deux bibliothèques nationales se traduira par des actions soit sous forme d'expositions de livres ou d'aide à la traduction de livres de part et d'autre.

La Pologne, pour sa part, est très active en ce qui concerne le Maroc. L'ambassade de Pologne à Rabat organise quelques événements culturels.

Parlez-nous un peu des ressortissants marocains en Pologne. Qu'est-ce qui caractérise cette population ?

Les Marocains en Pologne ne sont pas très nombreux. Ils sont deux catégories. Il y a ceux qui sont arrivés entre les années 60 et les 80, pour faire des études, à l'époque où la Pologne était une république populaire. Parmi eux, il y a ceux qui sont rentrés au Maroc et ceux qui sont restés en Pologne. Ils se sont mariés à des Polonais (es) et sont très bien intégré(e)s. La deuxième catégorie comprend une population beaucoup plus récente. Elle est postérieure à l'entrée de la Pologne dans le giron de l'UE et est beaucoup plus jeune (moins de 35 ans). Ces ressortissants sont arrivés en Pologne à travers des sociétés qui opèrent en Europe occidentale et qui se sont délocalisées alors que d'autres y sont arrivées à travers des relations personnelles qu'ils ont eues avec des ressortissants polonais. Le nombre de cette communauté ne dépasse pas les 200 qui sont immatriculés à l'ambassade. Mais nous estimons que le nombre total englobant ceux qui ne sont pas immatriculés pourrait être estimé à 300 ou 350 personnes. C'est une population qui ne pose pas beaucoup de problèmes parce qu'étant bien intégrée dans le tissu social polonais.

Pourquoi le nombre d'étudiants marocains a-t-il baissé en Pologne ces dernières années ?

Quand la Pologne a fait sa transition vers l'économie de marché, elle a abandonné cette coopération. Les priorités politiques ne sont plus les mêmes. Aujourd'hui, nous avons relancé la Pologne sur cette coopération. En 2005, nous avons signé un accord de coopération dont la ratification permettra d'octroyer des bourses aux étudiants à l'avenir.

Pourquoi le Maroc tarde à la ratifier ?

Elle a été ratifiée du côté polonais et ne l'a pas été du côté marocain. Elle va l'être incessamment. C'est une procédure interne qui va aboutir.

16/6/2011, Kenza Alaoui

Source : Le Matin

Pour recevoir au mieux les MRE, le gouvernement a mis les petits plats dans les grands. Les détails :

Une batterie de mesures ont été prises pour accueillir les membres de la communauté marocaine établie à l'étranger, dans le cadre de l'opération Marhaba 2011, pour faciliter et améliorer la fluidité du trafic, renforcer la sécurité et la prévention et fournir l'assistance aux Marocains résidant à l'étranger.

Dans le cadre du programme national d'accueil des MRE durant la saison d'été présenté mardi par le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger (MRE), Mohamed Ameur, devant le conseil de gouvernement, un programme intégré de navigation a été mis en place, prévoyant une flotte de 38 navires relevant de 12 compagnies, ce qui va permettre de transporter quotidiennement 75.000 personnes et 20.500 voitures. Des investissements de 15,2 millions de DH ont également été réalisés pour le développement et la mise à niveau des infrastructures dans les ports de Tanger-Med, Nador et Hoceima, a indiqué M. Ameur. Parmi ces mesures figurent également la mise en place de cartes de 1er embarquement au port de Tanger-Med afin de raccourcir le temps d'attente à l'aller comme au retour et d'un système informatisé de reconnaissance des plaques d'immatriculation pour mieux maîtriser l'entrée et la sortie des véhicules.

M. Ameur a également évoqué le renforcement du contrôle technique préalable de la flotte maritime et des autocars de transport international affrétés par les agences de voyage, l'organisation d'un entraînement de secours maritime maroco-espagnol, la création de centres de contrôle du transport maritime à Tanger, la réduction des facteurs favorisant les accidents de la route, sur la base du nouveau code de la route et l'accroissement des ressources humaines affectées aux points de contrôle et dans les aires de repos. Le ministre a souligné que l'accompagnement des MRE constitue un autre axe important de ce programme, en raison de ses effets sur l'action publique en faveur des MRE. Cet accompagnement vise à faire de l'opération de séjour estival des MRE au Maroc un programme national intégré mobilisant les efforts, les initiatives et les mesures.

L'accompagnement est également destiné à constituer un fondement essentiel pour le renforcement des liens unissant les MRE à leur mère patrie et à consolider l'identité nationale auprès des jeunes générations, tout en renforçant le rôle de cette communauté dans le développement local.

Le ministre a noté une hausse des prix des billets d'avion en direction de l'Amérique du Nord ainsi que ceux des navires, outre le problème des grèves à répétition, appelant à la mise en place de cellules de coordination entre les différentes institutions et départements gouvernementaux.

Ce programme met en évidence le rôle essentiel joué par la Fondation Mohammed V pour la solidarité et les services de qualité rendus aux MRE, a-t-il affirmé précisant que cet établissement a aménagé une nouvelle aire de repos à Tanger sur la route menant au port de Tanger-Med, d'une capacité de 1.200 véhicules, et l'aménagement de nouveaux espaces d'accueil dans les aéroports de Fès et d'Agadir et à Bab Melilia.

16/6/2011,

Source : Le Matin

Pour recevoir au mieux les MRE, le gouvernement a mis les petits plats dans les grands. Les détails :

Une batterie de mesures ont été prises pour accueillir les membres de la communauté marocaine établie à l'étranger, dans le cadre de l'opération Marhaba 2011, pour faciliter et améliorer la fluidité du trafic, renforcer la sécurité et la prévention et fournir l'assistance aux Marocains résidant à l'étranger.

Dans le cadre du programme national d'accueil des MRE durant la saison d'été présenté mardi par le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger (MRE), Mohamed Ameur, devant le conseil de gouvernement, un programme intégré de navigation a été mis en place, prévoyant une flotte de 38 navires relevant de 12 compagnies, ce qui va permettre de transporter quotidiennement 75.000 personnes et 20.500 voitures. Des investissements de 15,2 millions de DH ont également été réalisés pour le développement et la mise à niveau des infrastructures dans les ports de Tanger-Med, Nador et Hoceima, a indiqué M. Ameur. Parmi ces mesures figurent également la mise en place de cartes de 1er embarquement au port de Tanger-Med afin de raccourcir le temps d'attente à l'aller comme au retour et d'un système informatisé de reconnaissance des plaques d'immatriculation pour mieux maîtriser l'entrée et la sortie des véhicules.

M. Ameur a également évoqué le renforcement du contrôle technique préalable de la flotte maritime et des autocars de transport international affrétés par les agences de voyage, l'organisation d'un entraînement de secours maritime maroco-espagnol, la création de centres de contrôle du transport maritime à Tanger, la réduction des facteurs favorisant les accidents de la route, sur la base du nouveau code de la route et l'accroissement des ressources humaines affectées aux points de contrôle et dans les aires de repos. Le ministre a souligné que l'accompagnement des MRE constitue un autre axe important de ce programme, en raison de ses effets sur l'action publique en faveur des MRE. Cet accompagnement vise à faire de l'opération de séjour estival des MRE au Maroc un programme national intégré mobilisant les efforts, les initiatives et les mesures.

L'accompagnement est également destiné à constituer un fondement essentiel pour le renforcement des liens unissant les MRE à leur mère patrie et à consolider l'identité nationale auprès des jeunes générations, tout en renforçant le rôle de cette communauté dans le développement local.

Le ministre a noté une hausse des prix des billets d'avion en direction de l'Amérique du Nord ainsi que ceux des navires, outre le problème des grèves à répétition, appelant à la mise en place de cellules de coordination entre les différentes institutions et départements gouvernementaux.

Ce programme met en évidence le rôle essentiel joué par la Fondation Mohammed V pour la solidarité et les services de qualité rendus aux MRE, a-t-il affirmé précisant que cet établissement a aménagé une nouvelle aire de repos à Tanger sur la route menant au port de Tanger-Med, d'une capacité de 1.200 véhicules, et l'aménagement de nouveaux espaces d'accueil dans les aéroports de Fès et d'Agadir et à Bab Melilia.

16/6/2011,

Source : Le Matin

Pour recevoir au mieux les MRE, le gouvernement a mis les petits plats dans les grands. Les détails :

Une batterie de mesures ont été prises pour accueillir les membres de la communauté marocaine établie à l'étranger, dans le cadre de l'opération Marhaba 2011, pour faciliter et améliorer la fluidité du trafic, renforcer la sécurité et la prévention et fournir l'assistance aux Marocains résidant à l'étranger.

Dans le cadre du programme national d'accueil des MRE durant la saison d'été présenté mardi par le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger (MRE), Mohamed Ameur, devant le conseil de gouvernement, un programme intégré de navigation a été mis en place, prévoyant une flotte de 38 navires relevant de 12 compagnies, ce qui va permettre de transporter quotidiennement 75.000 personnes et 20.500 voitures. Des investissements de 15,2 millions de DH ont également été réalisés pour le développement et la mise à niveau des infrastructures dans les ports de Tanger-Med, Nador et Hoceima, a indiqué M. Ameur. Parmi ces mesures figurent également la mise en place de cartes de 1er embarquement au port de Tanger-Med afin de raccourcir le temps d'attente à l'aller comme au retour et d'un système informatisé de reconnaissance des plaques d'immatriculation pour mieux maîtriser l'entrée et la sortie des véhicules.

M. Ameur a également évoqué le renforcement du contrôle technique préalable de la flotte maritime et des autocars de transport international affrétés par les agences de voyage, l'organisation d'un entraînement de secours maritime maroco-espagnol, la création de centres de contrôle du transport maritime à Tanger, la réduction des facteurs favorisant les accidents de la route, sur la base du nouveau code de la route et l'accroissement des ressources humaines affectées aux points de contrôle et dans les aires de repos. Le ministre a souligné que l'accompagnement des MRE constitue un autre axe important de ce programme, en raison de ses effets sur l'action publique en faveur des MRE. Cet accompagnement vise à faire de l'opération de séjour estival des MRE au Maroc un programme national intégré mobilisant les efforts, les initiatives et les mesures.

L'accompagnement est également destiné à constituer un fondement essentiel pour le renforcement des liens unissant les MRE à leur mère patrie et à consolider l'identité nationale auprès des jeunes générations, tout en renforçant le rôle de cette communauté dans le développement local.

Le ministre a noté une hausse des prix des billets d'avion en direction de l'Amérique du Nord ainsi que ceux des navires, outre le problème des grèves à répétition, appelant à la mise en place de cellules de coordination entre les différentes institutions et départements gouvernementaux.

Ce programme met en évidence le rôle essentiel joué par la Fondation Mohammed V pour la solidarité et les services de qualité rendus aux MRE, a-t-il affirmé précisant que cet établissement a aménagé une nouvelle aire de repos à Tanger sur la route menant au port de Tanger-Med, d'une capacité de 1.200 véhicules, et l'aménagement de nouveaux espaces d'accueil dans les aéroports de Fès et d'Agadir et à Bab Melilia.

16/6/2011,

Source : Le Matin

«Jamais dans l'histoire des activités du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), nous n'avons vu une telle mobilisation spontanée d'un peuple pour porter assistance aux réfugiés de pays proches et lointains», a déclaré Mme Elizabeth Eyster, chef du bureau du HCR en Tunisie dans une interview exclusive accordée à l'agence TAP.

Interrogée sur la situation actuelle des réfugiés libyens et des ressortissants des pays tiers, Mme Eyster a qualifié cette situation «d'évolutive». En fait, quelque 1500 libyens séjournent, actuellement, dans les différents camps et 60 à 70 mille autres sont répartis dans les régions de Tataouine, Médenine et Sfax, selon les chiffres fournis par le ministère de l'Intérieur.

"Grâce à la solidarité et à la générosité du peuple et du gouvernement tunisiens, la crise humanitaire a été évitée de justesse", a-t-elle indiqué.

Pour ce qui est des interventions du HCR, Mme Eyster a noté que, depuis le mois de mai, 8000 familles ont profité d'une aide alimentaire, dont 25 pc de familles tunisiennes qui hébergent des réfugiés en provenance de Libye.

Il s'agit, a-t-elle expliqué, de soutenir ces familles d'accueil, indiquant, à cet égard, que dans le gouvernorat de Tatouine, près de 200 familles tunisiennes d'accueil profitent d'importantes réductions sur leurs factures d'électricité, d'eau et de gaz.

Quant aux ressortissants des pays tiers, réfugiés en Tunisie depuis le déclenchement de la crise en Libye, la chef du bureau du HCR en Tunisie, a indiqué que son organisme œuvre en étroite collaboration avec l'organisation internationale pour les migrations, en vue d'accélérer le processus de leur rapatriement ou de leur évacuation vers d'autres pays d'accueil. Des contacts ont été déjà établis avec ces pays, a-t-elle assuré.

S'agissant de la visite en Tunisie de M. Antonio Guterres, haut commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Mme Eyster a précisé que ce haut responsable, arrivé mardi 14 juin, se rendra les 16 et 17 juin dans les camps de Choucha et de Tataouine.

M. Guterres rencontrera, également, plusieurs membres du Gouvernement provisoire. Un accord de siège relatif à l'ouverture, à Tunis, d'un bureau permanent du HCR pour l'Afrique du Nord, sera conclu au cours de cette visite avec le ministre des Affaires sociales.

Evoquant la journée mondiale des réfugiés, placée, cette année, sur le thème « un seul réfugié privé d'espoir c'est déjà trop », Mme Eyster a déclaré que l'UNHCR « fêtera son 60ème anniversaire depuis la Tunisie, en signe de reconnaissance pour l'adhésion de son peuple, de son gouvernement et de toutes ses forces vives à la cause des réfugiés et de la solidarité manifestée envers tous les ressortissants".

15/6/2011

Source : TAP

L'Office National des Aéroports (Onda) a mis en place un important dispositif d'accueil des membres de la communauté marocaine établie à l'étranger, à même de répondre à leurs attentes et exigences.

Ce dispositif "répond aux exigences de l'opération ''Marhaba'' d'autant que les MRE privilégient de plus en plus l'avion pour revenir au pays" (43,5 pc), indique l'office dans un communiqué, soulignant que l'ambition de cette opération est d'assurer une fluidité du passage des MRE et de mettre à leur disposition les meilleures prestations possibles.

Pour ce faire, une série de mesures a été prises portant sur le renforcement des équipes mobilisées en permanence (24h/24), chargées de l'accueil au niveau des aéroports et facilement reconnaissables par le port de gilets fluorescents. Leur mission est d'assister, d'orienter, d'informer les passagers et de les aider à identifier les différents services qui leur sont proposés.

Ces équipes sont également sensibilisées et formées pour apporter l'assistance nécessaire aux personnes fragilisées, aux enfants et aux personnes âgées ou encore aux malades, lesquels seront, en cas d'urgence, pris en charge par un staff médical étoffé pour l'occasion.

Le dispositif prévoit aussi la diffusion à l'adresse des familles des MRE de toutes les informations nécessaires et en différentes langues sur les retards et les annulations de vols ainsi que le renforcement de la sécurité du traitement des bagages à travers la télésurveillance et les brigades de contrôle, entre autres la Gendarmerie Royale et les opérateurs d'assistance en escale.

A cela s'ajoutent le traitement des réclamations des MRE dans les meilleurs délais pour répondre à toutes les doléances justifiées des réclamants, ou encore l'affichage des tarifs des moyens de transport assurant la liaison entre l'aéroport et la ville, et l'installation de comptoirs destinés à réduire les délais d'attente lors du contrôle des passeports à l'arrivée.

En outre, il a été procédé à l'augmentation du nombre des chaises roulantes destinées aux passagers à mobilité réduite, des voiturettes pour personnes âgées ou enfants en bas âge ainsi que les chariots à bagages. Et comme à l'accoutumé, la Journée Nationale des MRE sera célébrée le 10 août 2011 au niveau de l'ensemble des aéroports du Royaume, conclut le communiqué.

15/6/2011

Source : MAP

Le maire de Nice a-t-il du mal à accepter l’achat, en pleine centre ville d’une salle de prière par la communauté musulmane ? La question s’impose, car la municipalité a décidé d’exercer son droit de préemption sur les locaux d’une salle de prière en phase d’être acquise par une association islamique. Il s’agit de mettre de l’ordre et d’empêcher les « prières de rue », dixit la mairie.

Depuis onze ans, les musulmans du centre ville de Nice accomplissent leurs prières dans une salle de prière aménagée à cet effet. Après accord conclu avec le propriétaire, ils ont décidé, via une association, Al Baraka, d’acheter le local, pour un montant de 161 000 euros. La somme réunie, il était question de finaliser l’acte d’achat et d’entrer enfin en possession des locaux de cette salle de prière. Mais c’est à ce moment que le maire de la ville est intervenu pour exercer son droit de préemption sur les locaux. Autrement dit, il a fait valoir la priorité que lui confère la loi, de pouvoir se substituer à l’acquéreur (l’association Al Baraka), pour acheter le bien mis en vente (les locaux de la salle de prière).

Cet acte a provoqué l’indignation des musulmans de cette grande ville du sud de la France. L’association Al Baraka, en charge de la salle de prière, sise rue de Suisse parle déjà d’acte « islamophobe et raciste ». D’autant plus que, indique l’association, M. Christian Estrosi (maire UMP) « s’était engagé à ne pas s’opposer à l’achat des locaux » et « s’était même proposé d’élargir notre salle de prière par la mise à disposition d’un local municipal attenant ». Pourquoi donc ce revirement ?

« Mettre de l’ordre »

A la mairie, on explique cette préemption par un projet visant à requalifier le quartier, dans le cadre du programme national de rénovation des quartiers dégradés (PNRQAD), mais aussi par la volonté de « mettre de l’ordre » face aux débordements et aux prières dans la rue. La mairie n’exclut pas, par la suite de faire de ce local « un lieu associatif, cultuel ou culturel ». Une manœuvre qui est loin de faire l’unanimité, même au sein du conseil municipal de la ville.

Recours judiciaire

« Le maire Christian Estrosi affiche clairement que le culte musulman ne peut être chez lui dans la ville et encore moins dans le centre » déclare Abderrazak Fetnan, conseiller municipal (opposition), qui invite le maire à « renoncer à cette préemption, au nom de la communauté musulmane qui n’aspire qu’à vivre en paix. » Christian Estrosi est en effet soupçonné, par cet acte, de faire les yeux doux à l’électorat de l’extrême droite. Si la ville venait effectivement à acheter les locaux, elle pourrait même faire disparaître la salle de prière. Le projet d'acheter la salle qu'ils utilisent depuis 10 ans pourrait ainsi avoir comme conséquence de priver les musulmans de leur lieu de culte. Selon le site ajib.fr, la ville serait en train de suivre une stratégie perfide pour éloigner les musulmans du centre ville, sachant que la salle de prière est située à quelques pas de la Basilique de Notre Dame.

L’association Al Baraka n’entend pas se laisser faire. Elle compte saisir le tribunal administratif et la préfecture des Alpes-Maritimes pour contester la décision. Elle appelle également les élus de la majorité de confession musulmane au sein du conseil municipal de Nice (au nombre de trois) et tous « les élus républicains » à s’opposer à cette préemption.

15/6/2011, Oumar Baldé

Source : Yabiladi.com

A l’été 2010, un ramadan précoce (début le 11 août 2010) avait poussé la majorité des Marocains résidant à l’étranger (MRE), à anticiper leur séjour au Maroc. Cet été, avec un mois sacré qui commence encore plus tôt (début août) va-t-on assister à des arrivées encore plus précoces de MRE souhaitant optimiser le temps de leurs vacances estivales au Maroc ?

Pour rappel, en 2010, une grosse partie des MRE arrivés pour passer leurs vacances d’été au Maroc dans le cadre de l’Opération Marhaba 2010, avaient quitté le Maroc juste avant le ramadan, qui débutait le 11 aout 2010. La Direction générale de la protection civile, organisme espagnol qui coordonne la traversée en bateau du Détroit de Gibraltar, révèle dans son rapport 2010 sur l'opération traversée du Détroit, que le gros des retours vers l’Europe, s’étaient faits entre le 6 et le 9 août 2010. Avec un ramadan qui débutera autour du 1er aout cette année, les départs devraient se faire encore plus tôt. Quid des arrivées ?

Elles devraient raisonnablement se faire plus tôt aussi. Avec un ramadan encore plus précoce, certains MRE aimeraient certainement passer le plus de temps possible en famille. La tendance observée l’année dernière montre que de nombreux MRE préfèrent passer le mois sacré en Europe où les conditions sont moins rudes pendant le mois d’aout. S’ils doivent donc partir plus tôt pour passer le ramadan, dans les pays de résidence, les MRE songeront, dans la mesure du possible, à arriver plus tôt aussi.

Quand on compare les tendances pour les étés 2010 et 2011, on constate qu’en 2010, la période de pic pour les arrivées par bateau (via le Détroit de Gibraltar) allait du 3 au 5, puis du 10 au 12 juillet 2010. Cette année, la protection civile espagnole prévoit que les arrivées seront plus intenses les 23, 24, 25, 26, 27 juin, 1, 2, 3,4, puis 8, 9, 10, et 11 juillet 2011. Un grand nombre de MRE arriveraient, selon ces prévisions en avance pour les vacances par rapport à l’année dernière.

D’ailleurs le nombre de véhicules entrés au Maroc par le détroit à ce jour depuis le début de l’Opération transit 2011, est supérieur à celui de 2010 (21 853, contre 21363). Signalons toutefois que les chiffres de la protection civile ne sont pas spécifiques aux MRE. Leurs statistiques représentent les personnes qui transitent par le détroit de Gibraltar en provenance ou à destination d’Afrique du nord. Ces statistiques sont cependant des indicateurs fiables car environ 95% des personnes concernées viennent ou partent du Maroc, et le gros des arrivés au Maroc par bateau est constitué de MRE.

15/6/2011, Yann Ngomo

Source : Yabiladi.com

Les transferts des Marocains résidant à l'étranger (MRE) se sont élevés à 54,10 milliards de dirhams (MMDH) en 2010, contre 50,21 MMDH une année auparavant, s'inscrivant en hausse de 7,8 pc, a indiqué le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur.

Les transferts des MRE ont passé de 47 MMDH en 2006 à 55 MMDH en 2007 avant de baisser de 3,5 pc en 2008 pour s'établir à 53,72 MMDH, a précisé le ministre qui intervenait mardi devant le conseil de gouvernement.

S'agissant des modes de transferts, les virements bancaires demeurent le moyen privilégié des Marocains du monde avec 40,44 MMDH en 2010, suivis des chèques bancaires (12,56 MMDH) et de la poste (1,97 MMDH), a-t-il ajouté.

Les transferts des MRE en provenance de la France ont enregistré une hausse de 9,4 pc en 2010 passant de 20,22 MMDH en 2009 à 22,13 MMDH.

Pour ce qui est des transferts des MRE des Etats Unis, ils ont atteint 2,95 MMDH en 2010 contre 2,51 un an auparavant, soit une hausse de 17,4 pc.

Les transferts des Marocains établis en Espagne, en Italie, en Allemagne et en Belgique ont connu par contre une baisse respectivement de 8,4 pc, 10,1 pc, 9,9 pc et de 7,4 pc.

15.06.2011

Source : MAP

Il est temps de changer de vision sur l’immigration aux Etats-Unis, perçue comme majoritairement illégale, sous-qualifiée et massive. C’est ce que démontre en substance une étude de la prestigieuse Brookings Institution parue la semaine dernière. Noyée dans le débat sur l’immigration illégale, le rôle vital qu’occupent les immigrés dans l’économie américaine est souvent occulté. Se concentrant notamment sur les grandes métropoles, l’étude encourage les politiques locales à intégrer ces différents types d’immigrants, qui, contrairement aux clichés en vogue, ont souvent un bon niveau d’éducation.

En 1980, ils étaient 40% à ne pas avoir eu d’éducation secondaire et 19% seulement à posséder un bachelor (l’équivalent d’une licence en France). Quarante ans plus tard, ils sont 30% à avoir compléter trois années d’études supérieures et 28% à ne pas avoir l’équivalent du baccalauréat. La tendance s’est donc inversée et le nombre d’immigrants ayant un bon niveau éducatif est en hausse constante. Cette part de l’immigration globale s’installe majoritairement dans les grandes métropoles. Dans 44 des 100 grandes villes américaines, les immigrants qualifiés sont au moins 25% de plus que les non-qualifiés.

Malgré tout, ils exercent généralement des métiers qui requièrent un niveau de qualification bien moins élevé que celui qu’ils possèdent. La moitié d’entre eux sont dans cette situation. Ils ont également davantage de difficultés à être embaucher par rapport aux nationaux, à niveau d’étude égal. Les immigrants les moins qualifiés, en revanche, trouvent plus facilement du travail que leur équivalent américain, mais sont moins bien payés.

La répartition est différente selon le niveau d’éducation. Ceux possédant au moins un bachelor vont s’installer sur la côte Est et dans la région des Grands Lacs. Les moins éduqués sont plutôt répartis dans les Grandes plaines et le sud des Etats-Unis. Ils viennent majoritairement du Mexique. Ce sont des hommes qui parlent anglais difficilement et qui ont beaucoup plus de difficultés pour obtenir la nationalité américaine que les immigrants plus éduqués.

Dans sa conclusion, le rapport de la Brookings insiste sur une meilleure connaissance des profils d’immigrants afin de mieux adapter les politiques locales ou fédérales. Les millions de travailleurs surqualifiés doivent trouver un travail qui leur convient. Il rappelle enfin le rôle vital des immigrants dans le système économique américain ainsi que leur place croissante dans la production de richesse nationale.

15/6/2011

Source : Affaires stratégiques.info

Le 20 juin, la communauté internationale célèbrera la Journée mondiale des réfugiés. A cette occasion, Leila Jane Nassif, représentante du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés au Maroc, revient sur la situation des réfugiés et fait le point sur les négociations avec le Maroc…Suite

Face à l’ignorance des autorités, la peur, et même la faim, certains Tunisiens, arrivés en France après la révolution de janvier, préféreraient retourner dans leur pays.

La France les a tués. Assis dans les modestes locaux parisiens de France terre d’asile, Omar, Salim, Mansour, Walid, Lazhar et Mohamed confient leur désenchantement face à une nation qu’ils croyaient «fraternelle». Epuisés par la vie dans la rue, minés par la faim, meurtris par l’abandon et «l’égoïsme» des autorités, plusieurs d’entre eux souhaitent rentrer dans cette Tunisie qu’ils qualifient «d’inhumaine», et qu’ils ont fuie, il y a quelques mois, au péril de leur vie. Mais beaucoup ne réussissent pas à obtenir de l’Office français de l’immigration et de l’intégration les 2 000 euros d’aide au retour volontaire auxquels ils peuvent prétendre (lire page suivante).

En France, Omar, 27 ans, les yeux clair de lune, venait chercher «la tranquillité». Celle du pays des droits de l’homme, «qui assure la justice entre les citoyens. Ici, quoi qu’il se passe, un ministre est l’égal d’une personne lambda. Ils ne s’en mettent pas plein les poches en jouissant de privilèges». On lui explique qu’entre la théorie et la pratique, même en France, il y a parfois un monde d’écart : les cigares de Christian Blanc, l’avion privé d’Alain Joyandet, les vacances de Michèle Alliot-Marie… La chambrée écoute, interloquée. «Vous n’êtes pas mal aussi, en France !» s’esclaffe Salim, 27 ans, commerçant. Gouailleur, le sourire malicieux en dépit des circonstances, il explique : «En Tunisie, les gens ne s’imaginent pas une seconde que de telles choses puissent se passer dans un pays aussi prospère que la France. A la télé, on voit toujours des images de gens bien habillés, avec des belles maisons, des belles voitures. Ça donne vraiment envie.»

«Minables». Mansour, cheveu frisottant, joues creuses et nez aquilin, renchérit : «Lorsque l’on voit le niveau de vie des Tunisiens de France, on se dit que chez vous, il y a moyen de réussir et de gagner de l’argent. Ils se font construire des maisons au pays et rentrent l’été pour faire la fête. Ils ont tout. Alors, on se dit : "Pourquoi pas nous ?".» Il était boulanger dans un village proche de la frontière avec la Libye. Une région très représentée chez les migrants, car ignorée par le pouvoir central. L’ignorance justement, ils la côtoient tous les jours. Et à les écouter, elle représente l’épreuve la plus impitoyable car elle attaque le cœur autant que l’estomac. Pour manger, ils en sont réduits à pousser la porte des associations et des restaurants algériens et marocains de Paris. «Ce sont les seuls à nous offrir à manger gratuitement. Ils sont solidaires car, pour eux, notre combat a une résonance historique. Certes, le contexte n’était pas le même, mais les Algériens aussi ont dû lutter pour obtenir leur liberté. Ils savent les sacrifices que ça implique», déclame Omar. Salim, facétieux, ajoute : «Nous, c’est Maghreb United ! On se serre les coudes quoi qu’il arrive. Bon, sauf les soirs de matchs qualificatifs à la Coupe d’Afrique des nations…»

Walid, jusqu’ici silencieux, en a gros sur la patate. Il s’emporte face à ce qu’il appelle «l’arrogance des Français». «Dans la rue, dans le métro, tout le monde nous toise. On nous regarde comme si on était des minables. Mais on n’est pas partis de Tunisie parce qu’on était des criminels. On aimerait juste pouvoir vivre dignement. Mais visiblement, c’est trop demander.» Omar abonde dans son sens : «Dans les transports, les gens s’écartent comme si on allait les voler. Mais on n’a pas cette éducation ! Même affamés, on ne piquera pas un téléphone portable. En revanche, quand les touristes français viennent en Tunisie, on les accueille comme des rois. On essaye d’avoir au maximum le sens de l’hospitalité car, quoi qu’on en dise, les deux pays sont liés.» L’histoire repointe le bout de son nez. Mohamed, coiffeur :«Demandez-vous pourquoi nous avons choisi la France et non la Grande-Bretagne, l’Allemagne ou l’Espagne ? Tout simplement parce que nous avons une langue et un passé communs. Aujourd’hui, c’est comme si la France n’assumait pas la proximité qu’elle a créée lors de la colonisation. En Tunisie, dès l’âge de huit ans, on apprend le français à l’école. Nos téléphones portables, nos ordinateurs sont automatiquement configurés en français. La France, c’est une évidence. Elle doit endosser le rôle du grand frère qui protège. Ce serait s’honorer que de nous accueillir à bras ouverts. Au lieu de ça, on nous traite comme des animaux.»

La métaphore pousse Mansour à raconter sa journée de lundi. Il est dans les transports vers 10 heures lorsque la police l’appréhende pour un contrôle d’identité. En situation irrégulière, il est placé en garde à vue au commissariat de La Villette. Pour lui, l’évidence veut que les forces de l’ordre le conduisent en centre de rétention administrative. Mais, à sa grande surprise, il est libéré vers 16 h 30. «Un policier m’a dit : "Allez, dégage. Tu as de la chance aujourd’hui, on n’a pas envie de se faire chier avec des procédures." Ça m’a choqué qu’il me parle de cette façon.»

«Vague». Le taciturne Lazhar, journaliste, a fui son pays par dégoût d’une censure perpétuellement exercée. De la France, il perçoit «un fossé abyssal entre la réalité et les principes fondateurs» qu’il a pu tirer des écrits de Rousseau et Victor Hugo. «L’accueil de l’autre, la solidarité, c’est ce que la France a longtemps symbolisé aux yeux du monde. Mais votre gouvernement dilapide cette image lumineuse pour quelques centaines de migrants comme nous qui ne demandent qu’à s’intégrer. En ce moment, la Tunisie absorbe une vague de réfugiés sans précédent venue de Libye. Ils sont 480 000 à venir chercher la sécurité chez nous. Et on ne les renvoie pas chez eux comme des malpropres.»

Les associations estiment à 6 000 le nombre de migrants tunisiens en France. 550 se seraient installés à Paris. «Une broutille pour une nation de plus de 60 millions d’habitants», assène Omar. Qui confie, lapidaire : «Dès que j’en ai l’occasion, je rentre chez moi parce la France, c’est zéro. Wallah zéro.»

14/6/2011, Par WILLY LE DEVIN

Source : Libération

Après les produits casher, les aliments halals pourraient également être soumis à l'étiquetage et des contrôles étatiques plus strictes au Canada. L’Agence Canadienne d'Inspection des Aliments (ACIA) est actuellement en consultations, pour modifier la réglementation relative à la certification halal, rapporte Cyberpresse.ca. L’ACIA avait déjà rencontré, en automne dernier, chacun des producteurs d’aliments halals et des responsables de la certification pour « discuter de leurs besoins en matière d'étiquetage », précise son porte-parole, Tim O’Connor.

La loi en vigueur précise seulement que les mentions écrites sur les étiquettes « doivent être véridiques et non trompeuses ». Cependant, « il y a actuellement des gens qui affirment que leurs produits sont halal alors que ce n'est pas le cas. Nous voulons une réglementation pour nous protéger contre cela », explique Shaykh Omar Subedar, porte-parole de la Halal Monitoring Authority of Canada.

14/6/2011

Source : Yabiladi

 

Après la mosquée écolo française de Villeneuve-d'Ascq (région lilloise), « Tawba », au chauffage géothermique, et la mosquée aux panneaux solaires à Buyukeceli, village turc, la petite ville allemande Norderstedt projette d’avoir sa mosquée éco-responsable.

Les musulmans de Norderstedt, au nord de l’Allemagne, ont un drôle de projet : construire une mosquée éco-responsable. L’idée n’est pas nouvelle, mais son adaptation au contexte géoclimatique du nord de l’Allemagne est assez surprenante. Cette fois-ci, pas de panneaux solaires, pas de pompes à chaleur géothermiques, pas d’ablutions à sec non plus, mais plutôt de l’éolien. La force du vent dans cette région nordiste a permis à l’architecte Selcuk Ünyilmaz de pencher pour cette option.

En effet, cette nouvelle mosquée qui vient répondre au besoin d’une communauté grandissante de musulmans, disposera de deux minarets hauts de 20 mètres, avec une éolienne au dessus de chacune des tours. Ces dernières comporteront un rotor avec deux pales chacune, destinés à transformer la puissance du vent en électricité. Ce qui permettra de couvrir un tiers de la consommation de cette mosquée de 1 300m².

Les autorités locales ont vivement salué l’initiative. L’Allemagne qui a officialisé son renoncement au nucléaire, progressif aujourd’hui et définitif en 2022 au profit des énergies renouvelables pourra s’enorgueillir de ce projet novateur sur la scène internationale. Un pas, certes minime, mais considérable pour donner le coup d’envoi d’une « cure de désintoxication » du nucléaire.

Seul bémol : le cout de la réalisation de cette mosquée qui s’élève à 2,5 million d’euros que les 200 musulmans de Norderstedt ne pourront jamais rassembler. L’association en charge de la construction de cette mosquée se verra contrainte de lancer un appel à dons dans toute l’Allemagne et probablement en Europe aussi.

L’espoir est toujours là. Le projet qui séduira autant les musulmans que les écolos trouvera support. La mosquée turque de Buyukeceli a bien trouvé en Greenpeace un appui appréciable.

Plusieurs villes dans le monde aujourd’hui comptent des mosquées respectueuses de l’environnement, les plus célèbres étant la mosquée écolo de Cambridge ou encore le projet de la mosquée « Ray Of Light » à Dubaï.

14/6/2011, Rim Battal

Source : Yabiladi

Des maalem marocains à Montréal pour faire découvrir l'art du zellige traditionnel

En plus de l'art du zellige traditionnel marocain et des activités liées à la construction (plâtre, bois, céramique artisanale, etc.), des maalem marocains travaillent à pied d'oeuvre sur le chantier de la Maison du Maroc à Montréal pour faire découvrir ou redécouvrir leur savoir-faire et le meilleur de l'art et de l'artisanat marocain.

Les oeuvres réalisées à base de la céramique, du plâtre et du bois dans toute sa splendeur, ainsi que la pose de zellige marocain traditionnel montrent le géni de ces artisans pour donner esprit et beauté aux matériaux les plus nobles.

Deux mois durant, onze artisans venus du Maroc travaillent d'arrache-pied pour rendre ce centre culturel chaleureux et convivial. "La créativité est de mise, tout le monde y prend plaisir, et c'est bien là le principal", a confié à la MAP maalam Lamane El Housseine.

"Faire découvrir l'art et l'artisanat marocain est une partie intégrante de la culture marocaine", poursuit ce maitre artisan pour qui "le zellige est un art à part entière, dans lequel la minutie et la patience sont de rigueur pour, au final, donner un résultat éblouissant et merveilleux".

La palette des couleurs du zellige s'est singulièrement enrichie de couleurs vives qui permettent de multiplier les compositions à l'infini et "tout le savoir-faire des artisans est ainsi associé pour contribuer à la chaleur et au charme des lieux", a ajouté maalam Lamane, qui a encore une fois révélé son géni d'art graphique pour avoir placé la feuille d'érable canadienne dans la structure, privilégiant l'harmonie tant des formes que des couleurs, un travail artistique en tout point remarquable.

"Je travaille à partir de sujets réels ou imaginés et, si certaines de mes oeuvres se ressemblent, elles ne sont jamais identiques", assure le maitre artisan.

Avec ces artisans marocains, tout est équilibre dans le site. Se déclinant dans une large palette de couleurs, le zellige représente des mosaïques alternant des petits carreaux taillés à la main et importés directement du Maroc pour rentrer dans la construction de ce bâtiment entièrement repensé pour devenir prochainement un miroir de l'art marocain et une carte de visite grandeur nature.

"L'idée est d'amener un pan de la culture marocaine à Montréal pour que les habitants de cette ville et les visiteurs aient un avant-gout, avec des choses différentes et qu'ils réfléchissent un jour à aller visiter le Maroc", explique maalam Lamane.

Les sources de l'inspiration du maitre artisan viennent du fond de son âme qui irradie de sentiments, de rêves et de nostalgie.

Ses créations, a-t-il dit, sont le fruit d'une profonde recherche dans l'artisanat marocain avec le souci d'ouvrir l'espace culturel à des couches sociales variées et faire participer le public à l'appréciation de l'art comme il le conçoit.

14/6/2011,  Mohamed Farhane

Source : MAP

L'islam interdit l'adoption, mais permet le recueil d'enfants sous le nom de kafala. Des enfants sous kafala sont présents en France, avec un statut incertain. Des associations poussent à la reconnaissance de la kafala en France, et l'on peut lire des articles qui cherchent à la promouvoir, par exemple celui-ci dans Rue 89. Un pas de plus a été franchi avec une proposition de loi du sénateur Alain Milon, qui permettrait la transformation d'une kafala "régulière" en adoption, et ouvrirait l'accès à la nationalité française aux enfants sous kafala. Ce dernier terme serait expressément utilisé dans la loi française, qui importerait donc directement une notion venue de la charia.

Sous prétexte d'apporter une solution pragmatique à des situations de recueil, on aurait créé une fausse adoption, totalement discriminatoire (car seuls des parents musulmans peuvent prendre un enfant en kafala), ouvert une filière migratoire de plus et créé des situations humaines des plus discutables.

Analysons la proposition de loi. Elle envisage de modifier deux articles du Code civil.

Une modification de l'article 370-3 permettrait de transformer une kafala en adoption. Elle n'appellerait pas d'objections majeures de notre part, à condition que l'on vérifie bien le consentement des parents biologiques à l'adoption lorsqu'ils sont vivants.

Une autre modification proposée est bien plus problématique. Elle consisterait à rédiger ainsi l’article 21-12 alinéa 1 :

« L’enfant qui a fait l’objet d’une adoption simple ou qui a été régulièrement recueilli en kafala par une personne de nationalité française peut, jusqu’à sa majorité, déclarer, dans les conditions prévues aux articles 26 et suivants, qu’il réclame la qualité de Français, pourvu qu’à l’époque de sa déclaration il réside en France. »

La charia dans le Code Civil

Il serait donc créé un lien entre l'accès à la nationalité et la notion de "kafala régulière". Or, la kafala est une notion inconnue du droit français, appartenant au droit coranique, parfois transposée dans le droit civil de pays tels que le Maroc ou l'Algérie, mais parfois aussi appliquée de façon incertaine dans des pays dont le droit n'est pas très élaboré.

Donc, en accordant la nationalité française aux enfants sous kafala, on délèguerait le pouvoir d'attribuer cette nationalité au mieux à un pays étranger, au pire à un imam ou à un tribunal coranique.

Nous n'avons donc pas à encourager l'attitude de familles qui partent recueillir un enfant sous kafala en Algérie ou au Maroc, et qui le ramènent en France dans des conditions incertaines, puis bataillent pour obtenir allocations familiales, titre de séjour, naturalisation.

Une étude sociologique sur la kafala a été effectuée par l'université de Poitiers, qui en souligne la diversité et propose de parler des kafalas au pluriel, tant les situations sont variées. Selon les époques et les circonstances, le terme recouvrira des situations très variées, allant d'un recueil d'enfant très louable jusqu'aux pires trafics d'enfants, en passant par un contournement des règles migratoires. Il y a même des situations qui seraient incroyables en France, par exemple des mères célibataires qui accouchent sous X pour éviter l'opprobre, puis qui recueillent leur propre enfant sous kafala, car leur intention n'était pas de l'abandonner.

Dans un tel contexte, et même s'il est probablement souhaitable de transformer en adoption celles des kafalas qui bénéficient à de vrais orphelins, on ne peut qu'être choqué par cette transposition pure et simple dans le Code Civil de la notion de "kafala régulière", ce qui revient à la fois à y introduire une notion coranique, et aussi à déléguer la contrôle de la régularité de la kafala à des pays étrangers dont le système de valeur n'est pas le nôtre.

Qu'est-ce qu'une kafala régulière ?

C'est une kafala conforme au droit, c'est à dire au droit du pays d'origine puisque la kafala n'existe pas en soi en droit français. Il y a donc autant de définitions de la kafala "régulière" qu'il y a de pays d'origine. On peut même imaginer des cas où la régularité serait examinée par un tribunal coranique, puisque la notion de kafala vient de la charia.

Cependant, pour les pays qui nous sont le plus proches, Algérie et Maroc, la kafala est traduite en droit civil local, ce qui ne veut pas dire qu'elle se fait dans des conditions suffisamment proche des valeurs françaises pour que nous puissions déléguer le contrôle de sa régularité aux pays concerné, et l'associer ensuite à des avantages offerts par le contribuable français (allocations familiales, droit au séjour, droit à la nationalité).

Kafala judiciaire et kafala notariale

Les droits civil marocain et algérien distinguent entre kafala judiciaire et kafala notatiale. Ils ne sont pas exactement identiques l'un à l'autre. Nous prendrons l'exemple du droit marocain.

La kafala judiciaire

Prononcée par un juge, elle fait l'objet d'un régime juridique précis.

Peuvent être recueillis sous kafala judiciaire des enfants dont les parents sont décédés ou inconnus ou incapables d'assurer leur subsistance ou "dévoyés". L'on observe la grande variété des situations qui pourraient être transformées en adoption française si la proposition du sénateur Milon était adoptée. Autant l'on ne peut que se réjouir qu'un véritable orphelin obtienne une vraie adoption, autant on est en droit de trouver criticable l'idée d'introduire la possibilité d'adopter sans leur consentement l'enfant de parents jugés "dévoyés" selon les critères marocains, qui ne sont pas les nôtres.

La kafala notariale

Il s'agit d'un arrangement, généralement intra-familial ou au sein du même clan ou du même milieu proche, aux termes duquel les parents confient volontairement leur enfant à d'autres.

Il peut recouvrir toutes sortes de situations. Au pire des trafics d'enfants ou la mise en quasi-esclavage de "petites bonnes". Au mieux, il s'agit de donner de meilleures chances à un enfant du clan en lui permettant de rejoindre des parents plus ou moins éloignés installés en France. Dans un ce dernier cas, l'intention est sans doute conforme à l'intérêt de l'enfant, mais elle revient à en faire assumer partiellement la charge par le contribuable français.

14/6/2011, Catherine Segurane

Source : Agora Vox

Une "Fondation des femmes pour la Méditerranée" a été lancée mardi à Paris avec l'objectif de mettre en réseau les différents acteurs se battant pour l'autonomie des femmes et l'égalité des sexes autour de la Méditerranée, ont indiqué ses initiateurs. "Nous sommes là pour soutenir des femmes dès lors qu'elles partagent des valeurs communes sur la promotion de l'égalité hommes-femmes, l'émancipation des femmes, le partage des savoirs", a déclaré sa présidente Nathalie Fustier, lors d'une conférence de presse à l'Institut du monde arabe à Paris. La Fondation, créée en 2009 dans le sillage de l'Union pour la Méditerranée (UpM) est encore à un stade embryonnaire, n'étant pour l'instant active qu'au Maroc, en Tunisie, au Liban et en Palestine. Au Liban, elle soutient ainsi "la caravane de la formation", un centre itinérant destiné à former des femmes aux nouvelles technologies et aux langues étrangères.

"Le constat, c'est que l'égalité ne progresse pas assez vite et que les acteurs sont assez isolés dans chacun des pays. Les révolutions arabes nous ont donné un coup d'énergie et ont confirmé nos intuitions qu'il fallait créer une structure rassemblant tous ces acteurs", a expliqué Mme Fustier, consultante sur le Moyen-Orient au sein de la CEIS, une société spécialisée dans l'intelligence économique. A court terme, le principal objectif de la Fondation est d'élaborer une plateforme internet trilingue (français, anglais, arabe) pour mettre en réseau ces acteurs (institutions, associations, chercheurs, entreprises...) dans les 43 pays de l'UpM. Le budget de la fondation est de 800.000 euros en 2011.

14/6/2011

Source : Europe1.fr avec AFP

Selon Europol, l'entrée de la Bulgarie et de la Roumanie dans la zone risque d'"augmenter la pression sur la frontière gréco-turque".

L'élargissement de la frontière de l'espace Schengen par l'adhésion à terme de la Bulgarie et la Roumanie est susceptible d'encourager l'immigration clandestine par la frontière gréco-turque, a estimé mardi un responsable d'Europol à Sofia. "L'accession possible de la Roumanie et la Bulgarie à la zone Schengen (...) risque d'augmenter la pression sur la frontière gréco-turque et la côte bulgare de la mer Noire risque de devenir une cible de l'immigration clandestine", a jugé Jean-Dominique Nollet, chef de l'unité d'analyses d'Europol, lors d'une conférence sur Schengen.

À l'avenir, des groupes criminels albanophones, turcs et issus de l'ex-Union soviétique "pourraient exploiter l'adhésion de la Bulgarie et la Roumanie ainsi que la levée des visas pour les pays des Balkans occidentaux". La future suppression des visas Schengen envisagée pour les ressortissants d'Ukraine et de Moldavie risque également de faciliter les activités criminelles, selon Jean-Dominique Nollet. Parmi tous les centres d'activité de la criminalité organisée en Europe, c'est la région des Balkans qui a connu "la plus grande expansion ces dernières années" en matière de trafic de drogue, de contrebande et de trafic d'êtres humains, selon un rapport récent d'Europol. L'adhésion de la Bulgarie et la Roumanie à Schengen "ne doit effrayer personne", a souligné le représentant d'Europol, insistant néanmoins sur la nécessité de prendre "des mesures appropriées" à l'avance.

L'entrée éventuelle de Sofia et Bucarest dans Schengen doit permettre une libre circulation de personnes entre les Balkans et la grande majorité des pays européens. Certains États, dont les Pays-Bas, la France et l'Allemagne, se sont toutefois déclarés réservés, et une adhésion rapide des deux pays paraît compromise. L'unanimité des 26 membres de l'espace Schengen est requise pour l'intégration de tout nouveau membre. Une étude du Centre d'étude de la démocratie (CSD), un centre de recherche basé à Sofia, a par ailleurs évoqué mardi une coopération insuffisante et même "une rivalité institutionnelle" entre la police frontalière et les douanes, tant en Bulgarie qu'en Roumanie. Le rapport fait état notamment de "méfiance et soupçons mutuels de liens avec la criminalité organisée". Une autre étude de l'institut Open Society, présentée également mardi, a constaté une large volonté des Bulgares d'entrer dans Schengen, ce processus devant "encourager les réformes pour garantir plus de sécurité et une plus grande liberté de circulation". Quelque 67 % des personnes interrogées se déclarent en faveur de l'adhésion, 6 % seulement contre.

14/06/2011

Source : Le Point.fr

Au Maroc, on les appelle par les initiales MRE, les Marocains résidant à l’étranger. Chaque année, ils rentrent au pays massivement pour y passer les vacances estivales. Et chaque année, le Royaume accueille à bras ouverts cette arrivée de vacanciers et de… fonds, près de 5 milliards d’euros transférés par an.

Au Port de Tanger, porte marocaine de la Méditerranée, ils commencent déjà à arriver, comme à chaque début d’été. Depuis la France, les Pays-Bas ou la Belgique, l’Italie, avec leurs voitures ou leurs camping-cars, bourrés de marchandises et effets divers. Ce sont les «MRE», les Marocains résidant à l’étranger, chaleureusement accueillis par les autorités locales qui, chaque année, mettent en place une opération «Marhaba», spécialement dédiée au retour des émigrés marocains et visant à faciliter l’arrivée de ce véritable rush. Cette année l’opération Marhaba a débuté le 5 juin et les prévisions d’arrivées s’élèvent à quelque deux millions d’estivants marocains. Les retombées financières sur l’économie marocaine de ce raz-de marée humain sont évidemment très importantes et les transferts de fonds opérés par les MRE sont loin d’être négligeables. En 2010, ils ont atteint, selon l’office des changes, 54,7 milliards de dirhams (environ 5,4 milliards d’euros) et représentent entre 25 et 45% des dépôts des grands groupes bancaires. L’office marocain des changes souligne que pour 2010, les transferts de l’émigration marocaine ont repris après deux années de recul. Pour les quatre premier mois de 2011, ils ont progressé de 3,8% à 16,9 milliards de DH par rapport à la même période de 2010. En 2010, la hausse des transferts de l’émigration marocaine s’est établie à 8% par rapport à 2009, mais elle est intervenue après une baisse de 5,2% en 2009 par rapport à l’année précédente.

Pour autant, les transferts en devises reçus par le Maroc restent importants et constitués en majorité par de petites sommes d’argent que les émigrés envoient à leurs familles.

Entre 2003 et 2010, les recettes des MRE ont progressé de 8% en moyenne et, à l’arrivée, ce sont près de 307,1 milliards de DH (environ 30 milliards d’euros) qui ont été rapatriés au cours de cette période. Selon le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), l’encours des dépôts bancaires des MRE a atteint 127 milliards de DH en 2010. Soit l’équivalent de 90% des crédits destinés à l’équipement des entreprises marocaines et la totalité des crédits accordés au secteur de l’habitat, selon différentes estimations. On peut comprendre que le Royaume consacre une importante logistique visant à faciliter chaque année l’entrée et à la sortie de cette marée humaine : les MRE sont pour leur pays du cash qui coule à longueur d’année sur le Maroc, qui a su comment attirer au mieux ces fonds vers les banques du pays.

14/6/2011, Boualem Alami

Source : Maghreb émergent

L'Espagne a fait don d'un deuxième avion de surveillance côtière à la Mauritanie pour renforcer ses capacités en matière de lutte contre l'immigration clandestine et les trafics de tous genres.

En novembre 2009, l'Espagne avait déjà livré à la Mauritanie un avion de type "Antonov" équipé de moyens de surveillance côtière, pour empêcher les flux migratoires sub-sahariens vers le continent européen et particulièrement vers les îles Canaries, proches des côtes mauritaniennes.

La Mauritanie et l'Espagne sont liées par des accords de coopération, notamment en matière de lutte contre le terrorisme, l'immigration clandestine et le trafic de la drogue. Dans le cadre de ces accords, la gendarmerie mauritanienne a reçu en 2010, un lot d’équipements espagnols, dont des vedettes rapides destinées à la surveillance des zones portuaires, en plus d'une formation technique du personnel de ce corps. Même l’Union européenne affecte de temps à autre, des aides substantielles au gouvernement mauritanien pour l’aider à combattre l’immigration clandestine et les réseaux terroristes qui sillonnent la bande sahélo-saharienne.

14 Juin 2011

Source : La Lettre Med

Une batterie de mesures a été prise pour accueillir les membres de la communauté marocaine établie à l'étranger, dont la réalisation d'investissements de 15,2 millions de DH pour le développement et la mise à niveau des infrastructures portuaires, a souligné mardi le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger (MRE), Mohamed Ameur.

Parmi ces mesures figurent l'aménagement par la Fondation Mohammed V pour la solidarité d'une nouvelle aire de repos à Tanger sur la route menant au port de Tanger-Med, d'une capacité de 1.200 véhicules, et l'aménagement de nouveaux espaces d'accueil dans les aéroports de Fès et d'Agadir et à Bab Mellilia, a précisé le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Khalid Naciri, lors d'un point de presse à l'issue du conseil de gouvernement.

M. Ameur a également présenté devant le conseil un exposé sur le programme national d'accueil des MRE, notamment les aspects concernant le transit et l'accompagnement.

Dans ce cadre, le ministre délégué a donné un aperçu sur les mesures prises dans le cadre de la commission nationale chargée du transit, présidée par le ministère de l'Intérieur, pour faciliter l'opération de transit 2011 aux niveaux du transport, de la sécurité, de la prévention, de l'assistance et de la communication.

Evoquant les nouvelles mesures prises cette année, il a indiqué que le port de Tanger-Med accueillera tous les voyages de courte, moyenne et longue distances en provenance des ports d'Espagne, de France et d'Italie.

M. Ameur a, d'autre part, exposé les opérations d'accompagnement qui englobent des mesures d'ordre administratif, culturel, économique et en matière de communication.

Sur le plan administratif, il a été procédé à la présentation des principales mesures prises par toutes les administrations et établissements concernés pour traiter les plaintes des MRE, renforcer la proximité et l'accompagnement territorial et pour assurer une permanence administrative et des cellules d'accueil locales dans des conditions optimales.

Au volet culturel et éducatif, l'été 2011 se caractérisera par l'organisation de plusieurs activités et programmes destinés aux jeunes, en particulier l'organisation de 11 universités d'été dans 10 villes au profit de 500 jeunes en provenance de différents pays, outre des colonies de vacances au profit de 1.200 enfants immigrés et la participation de 250 jeunes marocains du monde aux festivités du 12ème anniversaire de la fête du Trône.

Il est prévu en outre l'organisation de rencontres de communication avec les MRE dans nombre de préfectures et provinces du Royaume ainsi que des activités et des programmes de communication pour débattre des préoccupations de cette frange de la société.
La célébration le 10 août de la Journée nationale de la communauté marocaine résidant à l'étranger sera marquée par la tenue d'une journée de communication pour présenter le bilan du Plan national 2008-2011 pour la promotion de la situation des MRE.

A cet égard, M. Ameur a présenté un certain nombre de propositions pour promouvoir l'opération d'accompagnement des MRE, principalement la création d'une commission nationale d'accompagnement d'été qui sera lancée jeudi prochain, en présence de près de 60 instances ministérielles et établissements publics et privés.

Par ailleurs, le ministre a donné un aperçu sur les données relatives à l'opération transit 2010 qui a enregistré l'entrée et la sortie de plus de 4 millions de citoyens marocains au cours de la période du 5 juin au 15 septembre, dont 2.120.934 personnes ayant passé leurs vacances au Maroc, soit une hausse de 3,96 pc.

Au cours de cette réunion, le conseil a suivi un exposé du ministre des Affaires étrangères et de la coopération sur le 7ème round des pourparlers informels sur le Sahara, tenu à Manhasset (près de New York), sous l'égide de l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU, M. Christopher Ross.

Dans cet exposé, le ministre a informé le conseil des derniers développements de la question du Sahara.

Le conseil a, par la suite, suivi un exposé du ministre de l'Intérieur à propos des mesures et préparatifs entrepris par son département en vue de permettre le déroulement du référendum sur la Constitution dans les meilleures conditions.

14/06/11

Source : MAP

Les Marocains arrivent en tête des naturalisés dans rUE (59.900), suivis des Turcs (51.900) et des Indiens (31.100). Le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne sont les pays qui ont naturalisé le plus d'immigrants en 2009…Suite

Du jamais vu à la Biennale de Venise. «The Future of a Promise» est la plus large exposition panarabe d'art contemporain dans la ville italienne. Une initiative louable, qui réunit des artistes majeurs, du Maroc jusqu'en Arabie Saoudite…Suite

Méconnu des Marocains il ya à peine trois mois, Oussama Assaidi s'est érigé après son excellent match contre l'Algérie, samedi  4 juin à Marrakech, en porte drapeau des nouvelles ambitions du football national. Portrait

Le point de passage de Bab Sebta a accueilli, jusqu'à dimanche soir, plus de 7200 Marocains résidant à l'étranger (MRE), apprend-on lundi de source douanière précisant que l'opération Marhaba 2011, commencée il ya une semaine, se déroule dans les meilleures conditions possibles.

Dans une déclaration à la MAP, M. Cherradi Abdelkrim, ordonnateur des services de douane à Bab Sebta, a en outre indiqué que le nombre de véhicules des MRE transitant par ce point de passage, a atteint plus de 1700 dont deux autocars.

Supervisée par la Fondation Mohammed V pour la solidarité, l'opération Marhaba 2011 bénéficie cette année d'un dispositif important mis en place au niveau de Bab Sebta pour faciliter l'accueil des MRE. Parmi les mesures prises au niveau de ce point de passage, figurent l'ouverture de couloirs réservés aux MRE, l'équipement de ce dernier en ordinateurs dernière génération pour une plus grande célérité et fluidité du passage, la mobilisation de plus de 130 douaniers et douanières en plus des responsables qui assureront une permanence 24h/24 et enfin, la mise en place d'une cellule d'accueil pour informer les MRE de tout ce qui a trait au domaine douanier et recueillir leurs doléances.

L'été dernier, l'Opération Marhaba 2010 avait enregistré l'entrée au Maroc, à travers Bab Sebta, de plus de 181.000 MRE, et plus de 48.000 véhicules dont 46 autocars.

13/6/2011

Source : Yabiladi

Le jeune volleyeur marocain Saad Elbekri a été sélectionné pour faire partie de l'équipe du Québec 2011 en volleyball des moins de 19 ans (U19), qui sera en concentration du 3 au 24 juillet en vue de la compétition du NTCC (National Team Challenge Cup U19).

Le jeune espoir Marocain de 17 ans, reconnu pour son dynamisme, poursuit donc son ascension vers les sommets du volley-ball québécois, après avoir remporté avec son équipe, le Samuraï du Collège Français, plusieurs titres au sein du championnat du Québec et du Canada et au tournoi invitation Nittany Nord Américain (USA).

"Il est clair que je veux continuer à jouer à un niveau élevé. Nous avons une équipe soudée, motivée qui a une réelle envie de victoire, les joueurs sont talentueux et ça donne de l'espoir pour le futur de l'équipe nationale", a confié à la MAP le jeune volleyeur marocain, un garçon apprécié et aimé au sein du groupe des Samuraïs.

"Les responsables de la fédération marocaine, tout en essayant de rehausser le niveau du volleyball national par l'instauration du professionnalisme, doivent adopter une politique de séduction à l'attention de nos ressortissants évoluant à l'étranger", a ajouté le jeune volleyeur (centre) qui n'a pas manqué d'exprimer sa fierté de porter un jour le maillot de l'équipe nationale marocaine de volleyball.

"Je dois avouer qu'on m'avait déjà contacté il y a longtemps pour un stage d'entraînement au Maroc avec les jeunes de l'équipe nationale, mais il n'y avait aucun suivi concernant cette concentration", a-t-il déploré.

"Pas mal de joueurs ont fait le choix du coeur et sont fiers de porter le maillot de leur pays d'origine", a souligné le jeune marocain, appelant à la création d'une "cellule de prospection" qui, en contact avec les championnats de jeunes évoluant à l'étranger, sera chargée de détecter les potentialités qui, dans un premier temps, renforceront les sélections de jeunes, de garder le contact avec eux et de les suivre régulièrement pour que, plus tard, ils alimentent l'équipe A, le plus naturellement possible.

"Ce qu'il faut absolument éviter, c'est d'attendre qu'ils deviennent, vers l'âge de 19-21 ans, sans aucun contact avec le pays d'origine, des vedettes convoitées par tous", a mis en garde le jeune espoir marocain qui fêtera prochainement sa première convocation avec l'équipe du Québec 2011.

"Je suis très content, j'ai toujours rêvé de jouer pour la sélection nationale. Ce sera bientôt une réalité inchaallah", a-t-il souhaité. Et d'ajouter "j'enchaîne les matchs et les bonnes prestations. J'espère que je serai à la hauteur de la confiance et de l'intérêt que me témoigne le sélectionneur".

13/6/2011

Source : MAP

Le cap des 28 000 étrangers en situation irrégulière raccompagnés à la frontière en 2010 pourrait bien être franchi, voire largement dépassé, dès cette année. Plus qu'une simple hypothèse de travail, c'est un objectif que Claude Guéant appelle de ses vœux après le feu vert donné par le Conseil constitutionnel à la loi sur l'immigration, l'intégration et la nationalité qu'il a défendue au Parlement. Le feu vert des Sages est reçu, Place Beauvau, comme une victoire stratégique dans l'âpre bataille contre l'immigration illégale. «Ce texte devrait nous permettre d'augmenter rapidement le nombre annuel des reconduites, a d'ailleurs estimé Claude Guéant, dans un entretien au Journal du Dimanche. Nous avons un objectif de 28 000 départs pour 2011. Nous le relèverons dans quelques semaines après évaluation de l'efficacité du nouveau dispositif».

Concrètement, le ministère de l'Intérieur se félicite du coup d'arrêt définitif donné à l'ubuesque enchevêtrement d'interventions de magistrats appelés à statuer sur un même dossier. Leurs décisions, souvent contradictoires à quelques heures d'intervalle, conduisaient à la remise en liberté de clandestins. «Quelle logique y avait-il à maintenir en détention un étranger en accord avec le juge des libertés et de la détention quelques jours avant qu'un tribunal administratif ne juge irrégulière la mesure par laquelle le préfet venait de décider de son éloignement ?», s'interroge-t-on au cabinet de Claude Guéant. Dès janvier 2008, Pierre Mazeaud, ancien président du Conseil constitutionnel, s'était vu confier la présidence d'une commission afin de gommer les incohérences d'une machine devenue schizophrène et submergée de procédures. Son rapport a établi que le nombre total de saisines des tribunaux administratifs concernant le contentieux des étrangers a connu une «croissance soutenue», flambant de 50 % en quatre ans pour dépasser les 46 000 dossiers. La «surcharge considérable pour les tribunaux administratifs» notamment de Paris, Cergy, Melun ou Versailles, se traduisait par un accroissement des recours et appels. Dans le même temps, l'augmentation de l'activité des juges des libertés et de la détention avait bondi d'un tiers en dix ans, pour traiter au final plus de 40 000 affaires par an.

La nouvelle loi immigration, qui se veut respectueuse du droit des étrangers, offre un délai de cinq jours au juge administratif pour statuer sur le fond du dossier, sans cacophonie avec son homologue en charge des libertés pour éviter les vices de procédure en série. «Le texte prévoit aussi d'allonger la durée de rétention administrative de 32 à 45 jours, observe-t-on Place Beauvau. Cette période va laisser le temps nécessaire pour obtenir les laissez-passer consulaires délivrés par les pays d'origine. Indispensables à la mise en œuvre des procédures d'éloignement, ces derniers arrivaient parfois hors délai et rendaient caduques un trop grand nombre de mesures d'expulsion.»

L'entourage de Claude Guéant, prudent, confiait lundi au Figaro que «plusieurs semaines seront nécessaires avant de voir comment ces nouvelles mesures se mettent en place sur le terrain et s'il y a lieu de relever la barre des reconduites…». En clair, il est prématuré de se hasarder à un nouvel objectif chiffré. Mais, à dix mois de l'échéance présidentielle, la fermeté est de mise. «Depuis 2007, 210 000 personnes en situation irrégulière ont été raccompagnées, rappelle Claude Guéant. En 2002, les socialistes éloignaient 8 000 clandestins par an.»

Depuis mars dernier, la lutte contre les clandestins est encore montée en puissance avec les nouvelles dispositions de la loi sur la sécurité intérieure (Loppsi) permettant aux forces de l'ordre de procéder à des «contrôles aléatoires dans une bande frontière de 20 kilomètres». C'est ainsi que 2 800 migrants tunisiens ont été interceptés en un mois dans les seules Alpes-Maritimes, donnant lieu à 1 700 mesures d'éloignement.

14/6/2011, Christophe Cornevin

Source : Le Figaro

Attijariwafa Bank, en partenariat avec La Banque Postale française, vient de lancer un nouveau produit bancaire pour les Marocains résidant à l’étranger. Intitulé « Trans’med », ce service permettra les transferts d’argent de compte à compte, rapporte le quotidien les Echos.

Les deux banques vont également mettre en place une offre de double bancarisation au profit des immigrés en France et au Maroc, qui concernera les comptes courants, les moyens de paiement ainsi que les services bancaires à distance. Cette offre sera opérationnelle dès le prochain mois d’octobre. Attijariwafa Bank et La Banque Postale prévoient aussi de lancer un ensemble de produits communs à partir de 2012.

13/6/2011

Source : Yabiladi

Leur sort a ému jusqu'à Hollywood, qui a décerné cette année l'Oscar du meilleur court métrage documentaire à "Strangers, No More" (Nous ne sommes plus des étrangers), un film sur une école accueillant les enfants d'immigrés dans un quartier pauvre de Tel-Aviv.

Parmi les 220.000 travailleurs étrangers installés en Israël, 100.000 sont en situation illégale, sans visas ni permis de travail.

Sous la menace permanente d'une expulsion, les parents s'organisent tant bien que mal pour la garde de leurs enfants afin d'aller gagner leur vie.

Okpara, une Nigériane de 36 ans, a pris en charge 11 bambins dans un petit appartement bondé, transformé en crèche sauvage, dans le sud de Tel-Aviv.

Elle-même est entrée illégalement en Israël via la frontière égyptienne il y a deux ans alors qu'elle était enceinte, en espérant un meilleur avenir pour son bébé.

Elle prend 400 shekels (80 euros) par mois --un revenu indispensable même s'il permet à peine de régler les factures-- pour s'occuper des enfants d'immigrés dans la même situation qu'elle.

Elle ne paye pas de taxes, n'est supervisée par personne et vit dans la constante angoisse d'être expulsée.

"C'est un endroit minuscule. Je ne peux offrir que ce que mes moyens me permettent", reconnaît Okpara.

Pourtant, la municipalité et les ONG locales estiment qu'il est possible de rendre vivables ces "crèches-pirates".

Mesila, une association qui aide les travailleurs étrangers en Israël, offre des formations et des fonds pour la rénovation et l'équipement des locaux.

Avec une équipe de 10 travailleurs sociaux et un budget annuel de deux millions de shekels (400.000 euros), dont 20% versés par la municipalité, Mesila espère améliorer les conditions de vie des enfants.

"Ce n'est pas de leur faute s'il sont nés clandestins, il faut les traiter comme des êtres humains", plaide la directrice de l'ONG, Tamar Schwartz.

Tout près de chez Okpara, Mesila a réhabilité une crèche gérée par Ruby Austria, 37 ans, originaire des Philippines et arrivée en Israël en 1996.

Mesila a lui fourni un enseignant pendant deux ans et a investi 12.500 euros dans la rénovation, donnant des tables, des chaises et des jouets. Depuis, l'inscription a été fixée à 100 euros par mois et par enfant, nourriture comprise.

Le contraste avec l'appartement d'Okpara saute aux yeux. Dans la crèche de Ruby, une quinzaine d'enfants sont assis confortablement autour de tables basses et récitent leur alphabet au rythme d'un tambour.

"Nous leur donnons le meilleur de nous-mêmes. Sinon, quand ils grandiront, ils deviendront des enfants à problèmes", explique Ruby.

Mais, de l'aveu même de Shlomo Maslawi, un membre du conseil municipal de Tel-Aviv, la garderie de Ruby Austria est une exception parmi la cinquantaine de crèches sauvages de la ville.

"Ces établissements parascolaires sont des prisons", déplore-t-il.

Selon lui, "la ville doit trouver un budget pour créer un solide réseau de crèches dans la région de Tel Aviv", où il n'y a pas d'établissement public de ce genre pour les enfants étrangers. Et les frais de scolarité du privé sont exorbitants.

Aujourd'hui, les autorités israéliennes travaillent avec Mesila pour procéder à la fermeture des crèches considérées comme dangereuses pour les enfants.

Pendant ce temps, les menaces d'expulsion se précisent, alors que le gouvernement de Benjamin Netanayahu a fait de la lutte contre l'immigration illégale un de ses chevaux de bataille.

L'an dernier, le ministère de l'Intérieur a annoncé que les enfants des clandestins pourraient obtenir un permis de séjour permanent s'ils ont vécu plus de cinq ans en Israël et parlent hébreu.

Cette mesure concerne environ 800 enfants mais les autres mineurs qui n'entrent pas dans les catégories fixées sont expulsables à tout moment. Les procédures ont commencé au début de l'année.

"Ils sont expulsables. En tant qu'enseignant, cela me fait vraiment mal", explique Ruby Austria, en désignant un groupe de jeunes enfants se reposant sur des couvertures.

13/6/2011, Daniella CHESLOW

Source : AFP

La ville de Taroudant abrite à partir de mercredi un festival dédié à la thématique de l'immigration baptisé "Al Mougar N'imouda" qui se veut "une plate forme de festivités et de recherche" à la veille de l'opération retour des Marocains du monde.

Organisé à l'initiative de différents centres de recherche relevant de l'Université Ibn Zohr d'Agadir, le festival donnera lieu, trois jours durant, à un débat entre universitaires marocains et étrangers, acteurs associatifs et opérateurs régionaux et nationaux, sur différents aspects liés à la question migratoire et au rôle des émigrés dans le développement.

Le directeur de l'observatoire régional des migrations (ORMES), Mohammed Charef, a indiqué à la MAP que les conférences et ateliers prévus porteront notamment sur l'émigration/l'immigration dans le Sud marocain, la perception de la migration dite clandestine au Maroc et en Espagne, l'économie sociale et solidaire, et sur les mineurs du Souss, entre mémoire et oubli.

Outre un hommage à nombre de figures de l'émigration, l'évènement sera également ponctué par une exposition dédiée à l'histoire des anciens mineurs, la présentation d'un centre de documentation sur la migration et un atelier pour enfants intitulé "dessine moi la migration".

La poésie et la musique, notamment amazighe, ne seront pas en reste. L'occasion aussi de présenter un ouvrage de l'écrivain et chercheur Mohamed El-Moustaoui sur "Le thème de l'émigration à travers la poésie amazighe".

Ce 1er festival est organisé par l'Association des chercheurs en migration et développement, l'ORMES et la jeune faculté polydisciplinaire de Taroudant.

13/6/2011

Source : MAP

Une rencontre nationale sur l'accompagnement des Marocains résidant à l'étranger (MRE) aura lieu jeudi prochain à Rabat, à l'initiative du ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger.

Cette rencontre, qui réunira des acteurs des secteurs privé et public, vise à assurer davantage de coordination pour faire face à certains problèmes spécifiques liés au retour des MRE, les informer, les orienter et régler certaines difficultés qui entravent la bonne marche de leurs affaires, indique un communiqué du ministère.

Cette rencontre sera consacrée à la mise au point des dispositions prises par les différents départements, à l'arrêt des décisions nécessaires pour assurer la réussite de ces actions en apportant les réponses adéquates aux attentes de cette communauté et à la définition d'une approche concertée à la hauteur des enjeux, ajoute le communiqué.

13/6/2011

Source : MAP

Fille des frontières est un roman qui se déguste lentement ou qui s'avale goulûment tant les ingrédients sont savoreux et les anecdotes croustillantes. On connaissait Fatéma Hal, la restaratrice parisienne qui a su faire de la Mansouria un endroit incontournable pour les intellectuels et les gourmets…Suite

Les migrants illégaux subsahariens sont de plus en plus nombreux au Maroc. Le Soir-Echos a rencontré Aude Balme, directrice du Centre de migration et codéveloppement qui évoque les différentes actions menées par son centre…Suite

Lancée le 5 juin, «l'opération Marhaba» devrait se solder cette année par l'accueil de 2 millions de MRE. Cette année, le port de TangerMed sera ouvert à toutes les navettes en provenance …Suite

Le festival de cinéma et migration d'Agadir fait revivre cet art de hallte intensité. Tout au long de quatre jours de chaque année, le public du Souss a droit à des moments de grande allégresse, avec une panoplie d'hommes et de femmes de cinéma marocains et étrangers, venus nombreux agrémenter cet événement annuel d'envergure…Suite

Le Centre Jacques Berque, l'Institut français, la BNRM et le Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger se sont alliés, les 8,9 et 10 juin, pour évoquer ensemble la question du cosmopolitisme dans la rive sud de la Méditerranée. Les nouveaux pays d'immigration doivent apprendre à s'adapter à leur nouvelle identité…Suite

Le Conseil musulman de Grande-Bretagne (MCB) a appelé, dimanche, à une "action énergique" contre l'islamophobie, sur fond de craintes face à l'augmentation du nombre des crimes haineux contre la communauté musulmane.

Le secrétaire général du MCB, Farouq Mourad, a plaidé lors d'une conférence à Birmingham pour un plus grand contrôle et suivi des crimes anti-musulmans en réponse aux incidents ayant eu lieu, y compris les agressions violentes, les menaces de mort et la profanation de tombes.

"Les attaques islamophobes, sur les personnes et les propriétés, sont commis par une infime minorité, mais le nombre d'incidents est en augmentation. Une action forte est nécessaire, ce qui signifie que nous devons avoir une façon systématique d'enregistrer et d'analyser de telles attaques", a-t-il déclaré.

L'appel a été appuyé par d'éminents académiciens, un think-tank anti-terroriste et plusieurs associations représentant la communauté musulmane, à la lumière des données confirmées par la police métropolitaine faisant état de 762 infractions islamophobes à Londres depuis avril 2009 dont 333 en 2010/11 et 57 depuis le mois d'avril dernier.

12/06/11

Source : MAP

Les travaux de la 12ème session ordinaire du Conseil supérieur des oulémas, qui s'est tenue depuis vendredi à Tanger sur ordre d'Amir Al Mouminine, SM le Roi Mohammed VI, ont pris fin dimanche.

Intervenant lors de la cérémonie de clôture de cette session, tenue en présence du ministre des Habous et des affaires islamiques, Ahmed Toufiq, le secrétaire général du Conseil, Mohamed Yessef a affirmé que les oulémas du Royaume sont unanimes à saluer le déroulement du processus de réforme du champ religieux, mené conformément aux Hautes orientations d'Amir Al Mouminine, SM le Roi Mohammed VI, en vue de réaliser les objectifs et les attentes de la Nation.

Cette unanimité ouvre la voie d'une nouvelle étape dans cette réforme pour laquelle le Maroc est pleinement engagé, a-t-il ajouté, soulignant la disponibilité des oulémas à accompagner cette réforme et à contribuer à la réflexion sur les grandes questions de la Nation.

Par ailleurs, M. Yessef a noté que l'un des sujets les plus importants examinés lors de cette session fut le renforcement des liens des Marocains résidant à l'étranger avec leur identité religieuse et nationale, à travers le Conseil des oulémas des Marocains d'Europe, conformément aux Hautes directives du Souverain, qui entoure de sa Haute sollicitude les Marocains quel que soit le lieu de leur résidence.

Le Conseil des oulémas des Marocains d'Europe, qui a été représenté par une délégation aux travaux de cette session, s'attèlera au raffermissement des valeurs des MRE et de leur attachement à leurs origines, aux constantes de la Nation et à l'institution d'Imarat Al Mouminine, a-t-il indiqué.

D'autre part, M. Yessef a estimé que les jeunes du Maroc, dans leur attachement à leur identité nationale et aux fondements de la Nation, représentent l'espoir en l'avenir du Maroc et doivent bénéficier de la formation nécessaire pour faire émerger les compétences aptes à relever les défis de demain.

Le rapport général des travaux de cette session, rendu public à cette occasion, a passé en revue les différentes questions examinées par les commissions thématiques du Conseil, qui ont émis plusieurs recommandations devant figurer dans le plan d'action du Conseil pour la période à venir.

A cet égard, la Commission de planification de l'action du Conseil des oulémas des Marocains d'Europe a procédé au diagnostic des principaux problèmes relevant de la compétence de cette institution, notamment les questions de la famille, des jeunes, de l'encadrement et de la formation religieuse, et examiné les moyens de promouvoir l'action et le rayonnement de ce conseil.

Pour sa part, la Commission des avis religieux a relevé l'importance de répondre en ligne aux questions des citoyens, appelant également à l'organisation d'une conférence sur les méthodes suivies par les oulémas dans l'élaboration des avis religieux, alors que la Commission de la promotion du patrimoine islamique a approuvé le projet de publication de l'ouvrage "Al Mouataa" et de plusieurs autres livres du fiqh islamique.

De son côté, la Commission des médias a proposé la mise en place d'une stratégie de communication, la création d'un centre d'information relevant du conseil, le renforcement des programmes élaborés par le Conseil et diffusés sur les stations de radio et chaînes de télévision, l'activation du site du Conseil sur internet et la création de sites dédiés aux conseils locaux des oulémas.

La Commission de qualification des imams a salué la Charte des oulémas et préconisé notamment l'adéquation de la formation des imams, la révision des modules de formation et l'accompagnement des encadrants.

Après lecture du rapport général des travaux de la 12ème session ordinaire du Conseil supérieur des oulémas, les participants à cette session ont adressé un message de fidélité et de loyalisme à Amir Al Mouminine, SM le Roi Mohammed VI, que Dieu L'assiste.

12/06/11

Source : MAP

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