mercredi 3 juillet 2024 20:32

Le président américain, Barack Obama, a réitéré son appel mardi à une réforme globale de l'immigration, soulignant la nécessité de trouver une solution pour les millions de travailleurs illégaux présents aux Etats-Unis.

"Nous nous définissons comme un pays d'immigrants qui accueille ceux qui sont prêts à adopter les valeurs de l'Amérique", a dit Obama lors d'une visite à El Paso, au Texas (centre sud).

"Peu importe d'où vous venez. Ce qui importe, c'est que vous croyez aux idéaux qui ont présidé à la création (de ce pays), que vous croyez que nous sommes tous égaux", a affirmé le locataire de la Maison Blanche dans un discours sur la réforme du système de l'immigration "défaillant".

Obama a mis en avant l'impératif de promouvoir la mise en oeuvre de la réforme de l'immigration, qui avait constitué en 2008 l'une des promesses de sa campagne électorale et lui avait valu le soutien d'une grande partie de la communauté latino-américaine, concernée en premier lieu par cette réforme.

A rappeler que près de douze millions de personnes vivent clandestinement sur le sol américain.

Lundi dernier, le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney a déclaré qu'une réforme de l'immigration globale "demeure une priorité" pour l'administration US. Selon lui, cette réforme, qui avait recueilli un soutien bipartisan dans le passé, peut "avoir de nouveau le même soutien".

11 Mai 2011

Source : Atlas info

Depuis le début des années 2000, les flux migratoires qui traversent le Sahara focalisent l'attention des médias et des pouvoirs publics, tant en Afrique qu'en Europe. (Brachet, 2009).

Relégué au rôle de « monde-frontière » par l'épisode colonial après avoir été marginalisé par les routes océanes, contraint à la latence et réduit à une marginalité extrême, le Sahara refait irruption dans le système relationnel international et en bouleverse les échelles. En se connectant, directement, à la rive Sud de la Méditerranée par des routes transsahariennes revivifiées et démultipliées, le Sahara émerge dans l'espace méditerranéen, le conforte dans son rôle d'espace privilégié du passage et confronte ses deux rives aux réalités des nouvelles connexions qui se profilent à l'échelle planétaire.

Les itinéraires transsahariens relient dorénavant directement l'Afrique noire et la Méditerranée en prenant un double sens. Ils prennent d'abord sens comme itinéraires à l'intérieur de l'Afrique où ils ont pour conséquence de remettre en contact le Monde arabe et l’Afrique noire, remettant en cause les lignes de séparation qui ont régi les rapports entre ces deux espaces. Mais captés par l'Europe et tendus vers elle, ces itinéraires prennent aussi sens comme nouvelle liaison directe entre l'Europe et des « Sud » de plus en plus lointains et deviennent, de ce fait, lignes de contact et de confrontation inédites entre l'Europe et le Sud le plus « profond ».

Si les itinéraires transsahariens ont fini par s'imposer comme des circuits majeurs sur le chemin de l'Europe, c'est, paradoxalement, en raison de leur dangerosité et de l'opacité de l'espace saharien. Face à la stratégie de verrouillage de l'Europe, ils permettent de déployer, comme réponse, une stratégie du contournement et de l'opacité qui s'impose comme alternative pour des migrations contraintes à la clandestinité et pour lesquelles le Sahara est à la fois espace de rétention et tremplin vers l'Europe (Bensaâd, 2005).

S'étendant de l'Afrique Noire jusqu'aux rives Sud de la Méditerranée et se propulsant sur l'Europe, les circuits de migration transsaharienne apparaissent comme un nouvel itinéraire migratoire et s'imposent comme une voie majeure sur le chemin de l'Europe. Ils illustrent les bouleversements qu'introduit la dynamique de globalisation dans le système relationnel international et qui touchent tout autant les configurations migratoires que celles spatiales qui, comme vecteurs, canalisent, impulsent et portent les flux.

Contraints à la clandestinité et revêtant un caractère informel, se déployant par la marge, au travers d'un espace périphérique opaque, les itinéraires transsahariens, revivifiés, sont devenus en raison même de cette opacité, une des principales voies d'accès à l'Europe. C'est le résultat paradoxal des stratégies de verrouillage du « Vieux Continent » qui favorisent, en réponse, des stratégies d'opacité et de contournement, et promeuvent le Sahara comme nouveau carrefour migratoire intercontinental (Bensaâd, 2004). Ses itinéraires drainent des flux de toute l'Afrique et étendent leur rayonnement au-delà de ce continent, devenant un détour « facilitateur » emprunté par des filières d'émigration clandestines aussi lointaines que les filières asiatiques ou même, plus récemment, latino-américaines. La conséquence en est que, d'une part, le problème de l'immigration ne se limite plus à l'espace euro-maghrébin mais prend une dimension intercontinentale et, d'autre part, les frontières de l'Europe se trouvent étendues jusqu'aux confins sahariens. Les filières migratoires entre pays sahéliens et Maghreb se nouent dans les confins sud algérien et sud-ouest libyen, principalement aux frontières séparant la Libye du Niger et du Tchad, l'Algérie du Mali, et surtout du Niger, et l'Algérie de la Libye. Cela représente un immense espace, aux conditions climatiques extrêmes, où ''convoyeurs'' de migrants de toutes origines, pour toutes destinations, cohabitent avec des forces de sécurité de toutes natures, plus ou moins sévères, plus ou moins accommodantes selon les besoins et les vicissitudes du moment (Lahlou, 2003).

Le Sahara devient alors le nouveau théâtre d'irruption des tensions que l'Europe tente de délocaliser de ses frontières. Une ligne de démarcation, réaffirmée et creusée par le double mouvement d'attraction et de fermeture que l'Europe exerce sur ses « Sud », qui est aujourd'hui transformée en clôture avancée. D'où la détermination des pays européens, en plus de la construction de la frontière électronique sur la frontière Sud de l'Europe, de faire du Sahara une sorte de râpes par l'embrigadement forcé des pays maghrébins dans le rôle de « sentinelles avancées », contraintes de jouer le rôle de barrages de rétention et de sous-traitant d'une répression délocalisée loin des opinions européennes (Bensaâd, 2004). Ainsi, les accords de réadmission signés avec l'Union européenne par les pays riverains du Sud de la Méditerranée devenus garde-frontières de l'Europe les ont transformés alors en sas où les migrants du sud restent quand ils ne parviennent pas à aller plus loin. Le Sahara en acquiert, de ce fait, le caractère de frontière  il l'est par rapport à l'Europe la tranchée ultime.

La faille saharienne fonctionne comme une réplique géographique, un relais et un amplificateur à l'affirmation plus marquée de la faille méditerranéenne. C'est une conséquence de la fermeture plus grande de l'Europe.

Le Sahara devient une ligne de faille, de différenciation et de confrontation. L'accroissement simultané du tropisme de l'Europe et de sa plus large diffusion, d'une part, et de sa fermeture, d'autre part, crée, entre les différents éléments de sa périphérie, un mouvement de rapprochement et de découverte en même temps qu'une révélation et une exacerbation de leurs différentiels. Espace de transit et de connexion, le Sahara est aussi un terrain porteur de confrontations et de heurts (Bensaâd, 2004).
Le verrouillage de l'Europe la refoule, par défaut, vers le Maghreb. De zone de transit, celui-ci est ainsi en voie de devenir zone tampon pour l'Europe. Mais l'irruption de l'immigration africaine, dans ces terres d'émigration, y pose un problème sociétal inédit à des sociétés en proie aux dysfonctionnements du mal développement et largement déstabilisées par des plans d'ajustement draconiens (Bensaâd, 2004).

Une multiplication des facteurs de départ concourt à transformer la plupart des pays méditerranéens du Sud en zone de transit :
-La fermeture des frontières Sud par les pays riverains de la Méditerranée sous la pression des politiques de fermeture de l'Union européenne, qui rend de plus en plus difficile et dangereuse la traversée de la Méditerranée. On compte 14.000 morts de clandestins en Méditerranée depuis 1998. Chaque été, des Africains embarqués sur des bateaux de fortune ou agrippés à des cages à poissons périssent en mer ou sont repêchés par des gardes-côtes ou des pêcheurs riverains.

-Les crises sociales, économiques et sanitaires dans plusieurs pays subsahariens qui génèrent de nouveaux profils de migrants (mineurs non accompagnés, femmes seules, diplômés). La région subsaharienne réunit les indices les plus bas du développement humain au monde, selon les critères retenus par le PNUD en termes d'espérance de vie, d'éducation et de niveau de vie. Le cumul des risques y est le plus élevé au monde et la migration est une stratégie d'adaptation pour y faire face ;

-Les crises politiques, les guerres civiles et la désertification provoquent des flux de migrations forcées. Elles peuvent aussi mettre fin à des mobilités séculaires quand un pays décide de fermer ses frontières à un pays voisin qui lui fournissait de la main-d'œuvre ou y effectuait du commerce (Côte d'Ivoire/Burkina, Mauritanie/Sénégal); les migrations se déplacent alors vers le Maghreb et l'Europe ;

-Les effets des médias qui donnent à voir ou à entendre un monde où l'accès à la société de consommation et à la monétarisation de l'économie offre d'autres horizons tout en favorisant les diasporas transnationales, facteurs de mobilité accrue ;

-L'absence d'espoir et le manque de confiance dans les pays de départ qui apparaissent figés, corrompus, incapables de proposer une autre vie à une population jeune, de plus en plus scolarisée, urbanisée et sans emploi;

-La forte urbanisation qui s'accompagne d'une plus importante scolarisation et d'une amélioration des conditions de vie des familles de migrants, du fait des transferts de fonds, au risque d'aggraver les écarts de richesse entre les familles de ceux qui partent par rapport à celles qui ne partent pas, entre les régions migratoires et sans migration et de transformer les premiers en rentiers des migrations. Toutes les conditions sont donc réunies pour accroître la mobilité (Wihtol de Wenden, 2009);
-La multiplication des frontières, suivie de la fermeture des frontières entre l'Afrique subsaharienne et les pays d'Afrique du Nord, pénalisant le nomadisme et la fluidité des circulations migratoires traditionnelles, de même qu'entre pays subsahariens, du fait de crises politiques identitaires qui se sont traduites par le rejet des étrangers au Sud (comme en Côte d'Ivoire et en Mauritanie) qui refluent alors vers le Nord. La généralisation de la délivrance des passeports de la part des pays de départ qui hier en limitaient la distribution, a inscrit dans l'esprit des plus aventureux l'existence d'un « droit de sortie » porteur d'espoir (Wihtol de Wenden, 2009).

Avec l'augmentation des flux subsahariens transitant par l'Afrique du Nord, les pays du Sud de la Méditerranée, en particulier le Maroc, l'Algérie et la Libye sont devenus récepteurs de migrants, ces dynamiques migratoires posant de nouveaux défis dans un contexte socioéconomique et politique déjà fort turbulent. Ces pays de départ sont ainsi devenus aussi des pays d'accueil et de transit vers l'Europe (Wihtol de Wenden, 2009).

Ben Saad (2010) a consacré un ouvrage à ces nouveaux flux qui partent du Niger, du Mali ou de Mauritanie pour une traversée du Sahara en camion et à pied. Agadez, Nouadhibou sont devenus des nœuds de passage où les migrants rencontrent les passeurs qui leur feront traverser un bout du désert. Ils se retrouvent ensuite en Algérie ou en Libye. Si l'aventure échoue, ils vont grossir le flux des sans-papiers et alimenter le travail au noir dans ces pays. La Libye est devenue tellement attractive, vue du Sud, qu'elle fait l'objet de nombreux accords bilatéraux avec ses voisins du Nord (Italie notamment) qui tendent à en faire un « portail » de filtrage des clandestins et demandeurs d'asile candidats à l'immigration en Europe. Ainsi, l'Italie a récemment offert en 2009, en vertu d'un accord bilatéral avec la Libye, la construction d'une autoroute est-ouest à travers tout le pays en échange du contrôle des sans-papiers qui transitent en Libye et s'apprêtent à passer en Italie (Wihtol de Wenden, 2009).

Tout porte à croire que la migration sub-saharienne va se poursuivre, compte tenu de l'absence de perspectives à court terme pour le plus grand nombre.

A l'horizon 2050, le continent africain comptera un milliard d'habitants et à la fin du vingt et unième siècle, les prévisions démographiques annoncent deux milliards d'habitants en Afrique. L'Afrique concurrencera ainsi la Chine et l'Inde comme plus grand réservoir mondial de main-d'œuvre. La métropolisation du continent africain s'accompagne aussi d'une bidonvilisation des abords des grandes villes, créant un terrain favorable à la migration par la multiplication des rapports sociaux, l'accès à la monétarisation de l'économie, la présence des passeurs. La migration subsaharienne, moins touchée par la transition démographique va se poursuivre. La sécheresse, la pauvreté, les guerres civiles vont mettre sur la route des milliers de migrants.
La réunion d'un ensemble d'éléments d'ordre économique (pauvreté), politique (troubles et conflits inter et intra plusieurs pays africains) et réglementaire (généralisation du système des visas et mise en place de l'espace Schengen) va conduire à l'augmentation du nombre de migrants vers l'Europe, et, en conséquence, à une plus grande visibilité du phénomène migratoire via le Sahara (Lahlou, 2003).

* (Docteur en géographie, environnement, aménagement de l'espace et paysages - Université Nancy 2 - GEOFAO Etudes et Ingénierie, Agadir

Mardi 10 Mai 2011, Hassan FAOUZI

Source : Libération

Depuis ses débuts, l'immigration maghrébine en France a sa musique spécifique, ses musiciens amateurs et professionnels, qui ont chanté le blues de l'exil dans les bars de Barbès. Toute une tradition musicale s'est créée, reposant sur les anciens, et adapté par les nouvelles générations d'artistes d'origine maghrébine en France. « De fait, ces artistes, au statut particulier, ont bercé la solitude des migrants, transmis le patrimoine de la communauté et participé à la construction de nouvelles symboliques », estime Rabah Mezouane, journaliste et critique musical.

Du 11 au 28 mai, le spectacle musical Barbès Café rend hommage a ces différentes générations de musiciens, accueilli par le Cabaret Sauvage (Parc de la Villette, Paris). Chaque jour (excepté les lundis et mardis), les musiciens du Cabaret Sauvage invitent un musicien de marque à partager la scène. Souad Massi, Ait Menguellet ou encore Rachid Taha se produiront ainsi au Parc de la Villette.

10/5/2011

Source : Yabiladi

Les regrets de Laurent Blanc n'y changeront rien. L'"affaire des quotas" va laisser des traces. Et pas seulement au sein de feu "la grande famille" du football français. Les propos tenus à huis clos et destinés à le rester - "il ne faut pas que ce soit dit" - par de hauts dirigeants de la fédération, sélectionneur des Bleus et directeur technique national (DTN) en tête, ont beau relever de la "discussion de comptoir" - comme l'affirment les principaux accusés -, leur publicité les a chargés de sens.

"On a l'impression qu'on forme le même prototype de joueurs : grands, costauds, puissants. Qu'est-ce qu'il y a actuellement comme grands, costauds, puissants ? Les Blacks. Dieu sait que dans les centres de formation, dans les écoles de football, ben y en a beaucoup. Je crois qu'il faut recentrer, surtout pour des garçons de 13-14 ans, 12-13 ans, avoir d'autres critères, modifiés avec notre propre culture, notre histoire (...). Les Espagnols, ils m'ont dit : "Nous, on n'a pas de problème. Nous, des Blacks, on n'en a pas."" Les mots, prononcés par Laurent Blanc, forment un message ravageur pour tous ces jeunes "Blacks" de "13-14 ans", souvent issus de banlieues, pour lesquels le football constitue l'un des rares vecteurs de réussite et de reconnaissance dans une société qui leur ferme de nombreuses portes.

Les techniciens du football français qui ont participé à cette fameuse réunion du 8 novembre 2010 expliquent que la discussion visait simplement à trouver une solution au "problème" des joueurs binationaux susceptibles de changer de sélection. D'où la suggestion de François Blaquart, le DTN, d'introduire "une espèce de quota" afin de "limiter l'entrée du nombre de gamins qui peuvent changer de nationalité" dans les centres de formation.

"Quand les gens portent les maillots de l'équipe nationale dès 16 ans, 17 ans, 18 ans, 19 ans, 20 ans, Espoirs, et qu'après ils vont aller jouer dans des équipes nord-africaines ou africaines, ça medérange énormément", confesse Laurent Blanc. A la rigueur, si les Karim Benzema, Samir Nasri, Hatem Ben Arfa ou, avant eux, Zinédine Zidane avaient choisi de porter les couleurs du pays d'origine de leurs parents après avoir été formés dans le système fédéral, on pourrait comprendre l'agacement du sélectionneur des Bleus. Mais l'Algérie n'a pas éliminé l'équipe de France du Mondial 2010 !

Et il est heureux que des jeunes joueurs qui restent aux portes de l'équipe de France puissent rejoindre les rangs d'une autre sélection afin de tenter d'assouvir le rêve de tout footballeur : disputer une Coupe du monde.

A l'heure de la mondialisation, les cadres de la fédération devraient d'ailleurs s'enorgueillir de former des joueurs qui vont renforcer les sélections de pays, souvent des anciennes colonies, qui ont fourni des bataillons de joueurs à l'équipe de France. Au lieu de cela, ils voudraient que des enfants se "déterminent" dès l'âge de 12-13 ans pour l'équipe de France ou la sélection du pays d'origine de leurs parents. Demande-t-on à un étudiant qui entre à HEC ou à Sciences Po de s'engager à faire sa carrière dans une entreprise ou une administration française ? "C'est gens-là doivent se déterminer et essayer qu'on les aide à se déterminer, défend pourtant Laurent Blanc. Tu peux les aider à s'identifier." Le mot est lâché.

Car l'affaire des quotas n'est finalement qu'une nouvelle manifestation de l'obsession identitaire qui hante la France de Nicolas Sarkozy et qui a fini par contaminer le football. Une obsession qui s'était déjà exprimée à l'été 2010 après le fiasco des Bleus au Mondial sud-africain à l'encontre des grévistes de Knysna, élevés au rang de traîtres à la nation.

A l'Assemblée nationale, Roselyne Bachelot, alors ministre des sports, n'avait-elle pas décrit "une équipe de France où des caïds immatures commandent à des gamins apeurés" ? Une phrase lourde de sous-entendus, à rapprocher de la saillie du philosophe Alain Finkielkraut à l'encontre d'une équipe de France rongée par les "divisions ethniques et religieuses " et sous la coupe d'une "bande de voyous" appartenant à la "génération "caillera"".

Cette génération qui, un soir de France-Tunisie d'octobre 2008, osa, comble de la provocation, siffler l'hymne national au Stade de France. On se souvient que le président de la République, étonnamment silencieux aujourd'hui, menaça d'arrêter les matches aux prochains sifflets et convoqua sur-le-champ le patron de la Fédération française de football pour lui expliquer que les joueurs se devaient de montrer l'exemple en chantant La Marseillaise.

Etait-ce pour prouver qu'il avait bien retenu la leçon ou que les Bleus ne comportaient plus de "traîtres à la nation" dans leurs rangs ? Lorsqu'il prit les rênes de l'équipe de France en août 2010, l'une des premières décisions de Laurent Blanc fut de distribuer les paroles de La Marseillaise aux Bleus, et de leur demander de la chanter avant les rencontres.

Quatre ans après la campagne présidentielle de 2007, le slogan du candidat Nicolas Sarkozy semble bien être devenu celui de la Fédération française de football : "L'équipe de France, on l'aime ou on la quitte."

11/5/2011, Stéphane Mandard

Source : Le Monde. L’Editorial

Alors que José Manuel Barroso aurait dû immédiatement éteindre le feu lancé par les deux plus actifs pyromanes européens du moment, Silvio Berlusconi et Nicolas Sarkozy, le président de la Commission européenne souffle sur la braise en admettant, lui aussi, indirectement, que 20 000 immigrants tunisiens, comparativement à 500 millions d'Européens, pourraient justifier le rétablissement temporaire des frontières intérieures au niveau européen.

Honteuse, destructrice pour l'intégration européenne, cette surenchère doit achever de convaincre les progressistes européens de se montrer suffisamment audacieux pour s'emparer du thème de l'immigration honnêtement : en combattant les préjugés, en défendant la solidarité et le respect des droits de l'homme, mais en admettant aussi que la solidarité ne suffit pas et qu'il faut maîtriser le phénomène. Nous devons faire de ce sentiment extraordinaire une réalité pratique, humaine, profitable à tous.

L'Europe a besoin des immigrés. Grâce au progrès médical, l'espérance de vie ne cesse d'augmenter, confrontant l'Europe à de gros problèmes démographiques. De 333 millions de personnes actives actuellement en Europe, nous allons passer à 242 millions en 2050, soit une baisse de 90 millions. Si l'Europe veut maintenir l'équilibre entre la population active et la population inactive et - compte tenu d'un taux de fécondité de 1,6 - assurer la viabilité du système des retraites, elle aura besoin, d'ici trente ans, de plus de 30 millions d'immigrés. Bien entendu ces chiffres concernent l'Europe dans son entièreté, mais ces quelques données montrent à quel point il est urgent de reconsidérer les immigrants comme un atout et non comme un danger.

Il faut bien que nous reconnaissions que l'immigration soulève de nombreuses questions aux niveaux social, culturel, religieux et même anthropologique sur le "vivre ensemble", puisant parfois dans notre côté le plus obscur et le plus sombre. Cette peur de l'autre, de la différence, le choc entre autochtones et allochtones, la droite en joue, favorisant le développement de partis nationalistes, normalisant des personnalités aux thèses xénophobes.

L'Europe doit respecter les cultures que les immigrés apportent, ce phénomène de métissage, ce "mélange des sangs" dont parlait l'historien français Lucien Febvre, qui entraîne enrichissement et développement de la civilisation européenne comme de toute autre civilisation. Mais le respect des principes et des lois est un principe non négociable : ceux qui décident de venir vivre en Europe doivent respecter ce principe à la base de notre contrat social.

De ce point de vue, l'expérience de la Turquie et des mouvements démocratiques qui se développent dans le monde arabe montrent que l'islam n'est pas du tout incompatible avec les valeurs démocratiques.

Quelles peuvent être, dans ce contexte, les réponses à apporter ? Un contrat clair entre le pays d'accueil et les immigrants doit être la base même d'une politique migratoire progressiste. Un contrat qui comprend des droits et des devoirs pour tout un chacun. En ce qui concerne les droits des immigrants, l'Union européenne (UE) doit s'engager à accélérer le processus de citoyenneté. C'est-à-dire une pleine reconnaissance des droits sociaux et civils des migrants dans le pays d'accueil, ce qui inclut, bien entendu, le droit de vote.

Prenons l'exemple de l'Italie où les immigrés génèrent 11 % du produit intérieur brut (PIB) et représentent une partie importante des travailleurs les plus humbles. Quel genre de démocratie vivons-nous si une partie si consistante de la société n'a pas de droit de vote ? Nombreux sont les immigrants qui travaillent en Europe grâce à de faux papiers. Ils contribuent au système social du pays d'accueil, cotisent pour une sécurité sociale et une retraite dont ils savent qu'ils ne les toucheront jamais.

Comment l'UE pourrait-elle permettre une telle situation de négation des droits politiques, économiques et sociaux d'une partie de sa population sans que la démocratie en soit affaiblie ? En contrepartie, les droits engendrent naturellement des devoirs. Les immigrants doivent, eux aussi, s'engager à respecter les lois de leur pays d'accueil, ce qui implique le respect de toutes les lois, même en ce qui concerne des sujets aussi délicats que l'égalité des genres. Aucun manquement à la loi et aux droits de l'homme ne saurait être toléré au nom de la différenciation culturelle.

Ce contrat de droits et de devoirs concerne aussi l'immigration irrégulière. Les flux migratoires doivent être menés main dans la main par l'UE et les pays émetteurs d'immigration. N'oublions pas de préciser à quel point les intérêts des pays membres de l'UE sont diversifiés en la matière. En effet, alors que l'Allemagne, par exemple, n'a plus de frontières avec l'extérieur, l'Espagne et l'Italie, elles, sont des portes d'entrée pour l'Afrique.

La politique de l'UE est, depuis plusieurs années, de délocaliser la gestion de l'immigration irrégulière, c'est-à-dire l'externalisation des frontières, impliquant les pays émetteurs dans la surveillance de celles-ci. Cela engendre des effets tragiques en termes de respect des droits de l'homme que nous avons trop longtemps cautionnés en signant, par exemple, des accords avec la Libye de Kadhafi.

Toutefois, si les pays à forte émigration dans le nord de l'Afrique ne respectent pas les droits de l'homme, les pays membres de l'UE ne sont pas exempts de tout reproche. Nous, progressistes, devons insister davantage sur les droits de l'homme, notamment en ce qui concerne les centres de détention, les expulsions et, en particulier, le traitement des demandeurs d'asile.

Redéfinir notre relation avec l'Afrique paraît tout aussi essentiel puisque nous sommes passés dans ce domaine, du point de vue économique, d'une relation de domination - héritage de la période coloniale puis de la guerre froide - à une relation dont le mot d'ordre est la dérégulation, comme l'illustrent, décennie après décennie, les accords de Yaoundé, de Lomé et de Cotonou.

En encourageant la mise en place de monocultures d'exportation vouées à l'échec, en accentuant la dépendance envers le marché mondial en dépit de systèmes de stabilisation, en favorisant l'implantation de nos entreprises largement subventionnées, et/ou en empêchant la construction de marchés sous-régionaux, nous avons contribué à créer le terreau des émeutes de la faim dont les "révolutions" tunisienne et égyptienne sont un prolongement salutaire.

Si nous souhaitons un vrai changement, nous devons mettre l'accent sur l'éducation et la formation. Il faut, de plus, trouver une alternative de développement durable à l'envoi d'argent au pays par les immigrés, trop souvent considéré par les gouvernements comme la base, le fonds de commerce du développement.

Tant que la différence de niveau de vie et de revenu sera aussi grande, la tentation d'immigrer sera trop forte et la gestion des flux migratoires sera extrêmement difficile.

La guerre, la famine, les mauvaises conditions économiques, le manque de perspectives et d'avenir sont autant d'éléments qui poussent les jeunes à tenter l'aventure européenne coûte que coûte, parfois même au prix de leur vie. Rares sont ceux qui quittent volontairement leur pays. Ne l'oublions jamais.

11/5/2011, Massimo D'Alema

Source : Le Monde

Le Centre pour l'égalité des chances et la lutte contre le racisme a plaidé mardi, à l'occasion de la publication de son rapport annuel "Migration 2010", pour une "politique migratoire durable".

L'année 2010 a été une année "inhabituelle", dans un contexte de gouvernement en affaires courantes, marquée par des choix importants qui n'ont pas pu être posés et par le recours à des mesures urgentes pour gérer la situation critique des demandeurs d'asile, relève le Centre. "La migration sera toujours une matière sensible et difficile mais on ne peut pas se permettre de repousser sans cesse des choix qui doivent être posés", estime le directeur adjoint du Centre, Edouard Delruelle. Le Centre pour l'égalité des chances, dont le rapport compte 49 recommandations, propose dès lors quatre critères pour une politique migratoire durable et plaide concrètement pour une politique basée sur des "objectifs clairement définis", des "droits individuels", des "outils adéquats" et "des chiffres et des faits". Tout en prenant compte des intérêts légitimes des pays d'origine et d'accueil et des migrants. Le solde migratoire vers la Belgique a connu une nouvelle progression en 2009, selon les derniers chiffres disponibles, avec un afflux de 126.877 étrangers et le départ de 57.873 personnes, soit un solde migratoire positif de 69.004 personnes. En 2010, 19.941 demandes d'asile ont été introduites dans notre pays, soit une hausse de 16% sur un an. Le niveau de demandes d'asile est relativement important puisque 8,6% des demandes introduites dans l'UE en 2009 l'avaient été en Belgique. (VIM)

10 mai 2011  

Source:  Le Vif/Belga

Le projet de loi sur l’immigration à l’étude jeudi 12 mai à l’Assemblée nationale sera difficilement efficace.

 

En février dernier, quatre tunisiens attendent en salle de garde à vue à Modane, en Savoie. Selon une décision de la Cour de justice européenne, une telle situation pourrait dorénavant être interdite

R. QUADRINI / KR Images Presse

En février dernier, quatre tunisiens attendent en salle de garde à vue à Modane, en Savoie. Selon une décision de la Cour de justice européenne, une telle situation pourrait dorénavant être interdite

Ce texte se heurte à une décision de la Cour de justice européenne interdisant l’incarcération - et par conséquent la garde à vue - des sans-papiers qui refusent d’être reconduits à la frontière. La chancellerie prépare une circulaire.

C’était l’argument phare du gouvernement pour justifier un nouveau projet de loi sur l’immigration. Rendre la lutte contre l’immigration clandestine plus efficace, alors que moins de 30 % des sans-papiers placés en rétention sont finalement reconduits aux frontières.

Un nouveau régime de l’éloignement des étrangers doit être adopté aujourd’hui à l’Assemblée nationale, à l’issue de la commission mixte paritaire.

Désormais, il devrait appartenir d’abord au juge administratif de prononcer l’éloignement, l’intervention du juge des libertés et de la détention, garant du bon respect de la procédure, étant repoussée à quatre jours (contre deux actuellement). Mais la loi n’est pas encore définitivement votée que déjà on parle de la reprendre.

Des cours d’appel annulent les gardes à vue de sans-papiers

Vendredi 6 mai, les cours d’appel de Rennes et de Nîmes ont en effet annulé les gardes à vue d’étrangers sans titre de séjour. Le 7 mai, la cour d’appel de Toulouse faisait de même.

Motif : une décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) qui, saisie fin avril par un tribunal italien, a jugé illégal l’emprisonnement d’un sans-papiers au seul motif d’un séjour irrégulier.

Les tribunaux français en ont conclu qu’en l’absence d’infraction punie par le code pénal, il était impossible de priver de liberté un étranger en situation irrégulière, même pour une durée de 24 heures.

Harmonisation avec l’Europe

Ces premières mises en liberté constituent sans doute les premiers cas d’une longue série. « La chaîne qui va du contrôle policier à la garde à vue puis la rétention est l’outil principal de l’administration pour mener à bien les éloignements. Environ 80 % des dossiers présentés au juge des libertés et de la détention passent par cette procédure », constate Christophe Pouly, avocat spécialisé dans le droit des étrangers.

L’administration française, pour s’harmoniser avec le règlement européen, aura toujours la possibilité de retenir un sans-papiers pendant quatre heures, durée suffisante pour obtenir un arrêté de reconduite à la frontière. Les ressortissants roumains, notamment, sont régulièrement éloignés dans ce délai. Mais pas plus.

Une décision qui revient à la Cour de cassation

Le ministère de l’intérieur, en réaction à l’arrêt de la Cour de justice de Luxembourg, a estimé que la France n’était pas concernée par cette décision, car celle-ci, rendue à la suite d’une demande italienne, vise « directement une réglementation italienne ».

Il revient maintenant à la Cour de cassation de trancher sur la légalité de ces gardes à vue. Si le gouvernement perdait ce bras de fer juridique, il serait contraint, à nouveau, de modifier la loi. Conscient du problème, le ministère de la justice a annoncé hier qu’il préparait une circulaire pour « préciser la portée » de la décision de la CJUE.

11/5/2011, JEAN-BAPTISTE FRANÇOIS

Source : La Croix

Avec Bernard Stasi, qui s'est éteint le 4 mai 2011, c'est un homme politique français d'une grande rectitude intellectuelle qui a disparu…Suite

Colloque organisé, le 20 mai 2011 à la Maison du Barreau de Paris, par l’EILN (réseau de praticiens des Etats membres de l’Union spécialisés dans l’immigration et la libre circulation des personnes sous le régime juridique communautaire), avec le soutien du Barreau de Paris et de l’ADDE (Avocats pour la Défense des Droits des Etrangers).

Ce colloque s’adresse principalement aux avocats et juristes amenés à traiter du droit au regroupement familial dans le cadre normatif de l’UE, ainsi qu’aux universitaires travaillant sur ce domaine.

Le programme a été conçu de manière à permettre aux participants de mieux appréhender les problèmes que leurs clients sont susceptibles de rencontrer, afin qu’ils soient mieux armés pour défendre leurs intérêts.

Il revient plus précisément sur deux directives :

- La directive 2003/86 qui fixe les conditions de l’entrée et du séjour des membres de famille de ressortissants d’Etat tiers qui résident dans l’Union. Elle s’applique à tous les Etats membres, à l’exception du Danemark, de l’Irlande et de la Grande Bretagne. Un arrêt récent de la Cour de Justice de l’Union Européenne (C-578/08 Chakroun) permet d’entrevoir l’interprétation que la Cour pourra en donner concernant des problèmes concrets de mise en oeuvre dans les Etats membres.
- La directive 2004/38 et accessoirement le règlement 1612/68 traitent des conditions du regroupement familial bénéficiant aux membres de famille des citoyens UE ayant exercé leur droit de libre circulation au sein de l’UE. La directive a été transposée dans l’ensemble des Etats membres. Pourtant, selon les rapports de la Commission Européenne, la transposition de la directive est loin d’être satisfaisante. En effet, juristes et associations confirment que dans de nombreux Etats membres, les citoyens européens rencontrent encore des obstacles pour être rejoints par les membres de leur famille non communautaires.

9/5/2011

Source : Cité nation de l’histoire de l’immigration

Le rapporteur de la mission d’information parlementaire sur la nationalité révèle dans La Croix les grandes orientations de ce travail qui sera achevé d’ici à la fin mai.

Claude Goasguen: « Il est tout de même gênant qu’une personne puisse voter en France et dans un autre État. »

Il proposera notamment de limiter la bi-nationalité.

Le député juge ce sujet essentiel et condamne la polémique au sein des instances du football qui vient « polluer » le débat de fond.

 La Croix  : Quel est l’enjeu du rapport sur la nationalité que vous rédigez ?

Claude Goasguen : L’idée qui se dégage de façon à peu près consensuelle au sein de la mission est que nous allons vers une réaffirmation de la nationalité française. Depuis vingt ans, nous nous sommes intéressés à la citoyenneté mais on a délaissé la nationalité. La citoyenneté, on le perçoit bien, c’est le respect de la vie civique, des principes généraux de la République…  Mais le respect n’est pas l’adhésion. Or la nationalité qui suppose une forme d’adhésion volontaire a été complètement fragilisée par la mondialisation. Avec le président de la mission, Manuel Valls, et d’autres personnalités socialistes comme Julien Dray, nous nous sommes retrouvés sur cette idée qu’il faut redonner une signification volontariste à l’adhésion à la nationalité qui vaut autant pour ceux qui naissent Français que pour ceux qui le deviennent.

Comment doit se manifester cette adhésion ?

C.G. : Est-ce que le serment qui existe avec une connotation très religieuse aux États-Unis mais aussi sous une forme plus laïque en Italie, peut être adapté en France ? C’est difficile mais nous étudions cette piste. Dans le cadre du projet de loi sur l’immigration actuellement en débat, ma proposition de demander une démarche volontaire pour les jeunes qui n’ont pas acquis la nationalité à 16 ans, n’a pas été retenue.  Mais au sein de la mission, nous allons essayer de nous mettre d’accord lors de la dernière réunion que nous aurons ces jours-ci. Entre la remise d’un titre de séjour, puis de la carte de résident et enfin de la carte d’identité, il doit y avoir une graduation qui marque l’adhésion des gens à la Nation.

Le rapport va-t-il proposer de revenir sur la bi-nationalité ?

C.G. : Notre pays est confronté à une montée du racisme. Dans ce contexte malsain, la France doit s’emparer de cette question de la bi-nationalité. On ne peut pas vouloir réussir l’intégration en l’écartant de la réflexion. Il est certes impossible, comme le suggèrent certains extrémistes, de supprimer la bi-nationalité mais il faut la limiter. Je souhaite que l’on commence par enregistrer les situations de double nationalité au moment des actes de mariage, de naissance ou de naturalisation. On disposerait ainsi à terme d’un registre des binationaux. En France aujourd’hui, on ne sait pas combien ils sont, sans doute 4 à 5 millions. Je souhaite aussi qu’on aille progressivement vers une limitation de la double nationalité par le biais de discussions bilatérales avec les pays.

Concrètement, quelles seraient les conséquences pour les personnes concernées ?

C.G. : Cela veut dire qu’on demanderait aux gens de choisir entre deux nationalités. Ou bien qu’on aille vers une limitation des droits politiques. Car il est tout de même gênant qu’une personne puisse voter en France et dans un autre État. En procédant ainsi, un binational se retrouverait en quelque sorte avec « une nationalité et demie ».

Que pensez-vous de la polémique sur la bi-nationalité des joueurs de football ?

C.G. : On a mélangé les questions de nationalité et d’ethnie qui n’ont rien à voir. La France n’est pas un pays ethnique. Notre pacte républicain repose sur le dépassement de cette notion. Le débat de la Fédération a dérapé sur ces questions de couleur de peau. Dans un contexte de montée de la xénophobie, la polémique vient polluer la réflexion de fond sur la bi-nationalité qui devient un problème majeur non seulement en France mais dans tous les pays. Je pense qu’il faudra en arriver un jour à une convention internationale au niveau de l’ONU pour élaborer un droit commun de la nationalité.

La ministre des sports, Chantal Jouanno, a-t-elle bien fait de demander un rapport ?

C.G. : Les politiques n’ont pas trop à s’en mêler. Soit la Fédération s’assume comme un service public et l’État reprend la main. Soit elle est indépendante et elle se débrouille toute seule. Moi, je n’aurais pas mis le doigt dans ce débat que je trouve venimeux. Il faut condamner sans ambiguïté les propos tenus mais laisser les dirigeants régler une situation où interfèrent surtout des problèmes de personnes et des enjeux de pouvoir. Il y a déjà eu, l’an dernier, une commission parlementaire après la Coupe du monde. Il faut arrêter.

9/5/2011, BERNARD GORCE

Source : La Croix

Dans un entretien accordé au Matin, Remy Enfrun, revient sur l'alignement des anciens combattants marocains sur celles de leurs frères d'armes français.

LE MATIN : Quel est l'objet de votre visite au Maroc ?

Remy Enfrun : Il s'agit pour moi d'abord de faire connaissance avec ce nouveau service du consulat de France de Casablanca et qui est intégré à l'Office des anciens combattants et victimes de la guerre. J'ai donc pu visiter ce service et rencontrer ses responsables. J'ai pu voir le travail qu'il fait notamment tout ce qui concerne l'orthopédie et l'appareillage médical. Cette visite au Maroc m'a permis en outre de nouer et de renforcer les contacts avec les partenaires institutionnels marocains qui interviennent dans le domaine du soutien au anciens combattants, principalement la Fondation Hassan II pour les œuvres sociales des anciens militaires et anciens combattants. J'ai rencontré également le ministre délégué chargé de la Défense pour poursuivre des actions de coopération qui sont déjà très bien engagées. Puis j'ai voulu aussi et surtout communiquer sur cette 3e phase de la décristallisation des pensions des retraites des militaires qui permet aux anciens militaires marocains, ayant combattu aux côtés de la France, de percevoir la même pension de retraite que leurs homologues français .

A combien se monte la différence entre la pension d'un ancien combattant marocain et d'un ancien combattant français ?

Difficile de donner un ordre de grandeur. Car c'est au cas par cas. Ce qui est certain, c'est que la mesure de décristallisation va augmenter considérablement les pensions des anciens combattants marocains. Mais cette augmentation sera variable d'une personne à l'autre selon les états de service. Environ 10 000 personnes vont pouvoir bénéficier de cette revalorisation. Mais elles ne seront pas les seules. Il y aura d'autres personnes qui, du fait de la dernière modification des textes législatifs en vigueur, seront éligibles aux pensions de retraites, alors qu'elles ne l'étaient pas antérieurement. Selon l'évaluation qui a été faite, cette mesure coûtera au budget de l'Etat français, des sommes importantes. Environ 82 millions d'euros en 2011, 100 millions d'euros en 2012, 125 millions d'euros en 2013 et 150 millions d'euros par an au-delà.

Qu'est-ce qui a changé dans les textes et qui a permis à plus de personnes d'avoir droit à des pensions de retraites ?

Les conditions se sont assouplies. Le Parlement, sur décision du Conseil constitutionnel du 28 mai 2010, a reconnu qu'il y avait une discrimination envers les anciens combattants d'Afrique du nord et d'Afrique noir qui ont combattu avec la France. Le président de la République s'est engagé le 14 juillet 2010 à aligner tous les anciens combattants sur les pensions des anciens combattants en France. On a donc procédé de la sorte, car c'est un devoir de reconnaissance et parce qu'il fallait aussi appliquer la décision du Conseil constitutionnel. On est même allé plus loin, tous les ayants droit des anciens combattants pourront percevoir des pensions de réversion. Par le passé, ces ayants droit se sont vu refuser le bénéfice d'une pension de réversion par ce qu'ils ne remplissaient pas les conditions de mariage telles que précisées dans le code des pensions de 1948.
Il fallait avoir au moins deux années de mariage avant la radiation du défunt mari des cadres de l'armée française. Or, la loi française de 2011 ne pouvait pas se référer au code de 1948 mais au code de 1964 qui était en place au moment où cette loi est entrée en vigueur.

Désormais, donc, le droit à une pension de réversion est ouvert s'il y a quatre ans de mariage ou si un enfant est né, mais peu importe si ce mariage est intervenu avant ou après la radiation des cadres de l'armée.

Que faire pour ceux qui n'ont plus de pièces prouvant qu'ils avaient combattu aux côtés de la France ?

Permettez-moi d'insister sur une chose : il y a une ferme volonté d'attribuer les pensions à ceux qui les méritent. Il va falloir donc faire en sorte que ceux qui n'ont pas tous les documents nécessaires, et qui ont servi aux côtés de la France, puissent bénéficier des pensions. Il faut qu'on arrive à les aider à préparer leurs dossiers de manière à les rendre recevables. Et là nous comptons beaucoup sur le nouveau service de l'ambassade de Casablanca mais aussi sur la Fondation Hassan II pour les œuvres sociales des anciens militaires et anciens combattants et ses délégations régionales. Techniquement on peut aider les gens qui n'ont pas de documents prouvant leur engagement aux côtés de la France. Mais il y a deux conditions qu'il faut réunir.
Il faut d'abord que ce soit un ayant droit, un vrai. Et qu'il ait un minimum d'informations qui permettent de retracer son parcours, même s'il n'a pas de preuves. Il doit nous adresser des informations significatives-par exemple son nom, le régiment dans lequel il a servi et en quelles années- pour qu'on puisse trouver ses références dans nos archives.
Notre but est d'aider ceux qui ont des droits à les faire valoir. Cela étant, il faut garder présent à l'esprit qu'on aurait parfois affaire à des gens qui vont essayer de tricher. On a eu affaire par le passé à des gens qui ont pu fournir des pièces plus vraies que vraies, notamment dans plusieurs pays d'Afrique. C'est comme les faux monnayeurs. Ils ont pu bénéficier indûment de pensions. On est obligé donc de faire des contrôles et des vérifications.

Que signifie pour vous la nouvelle décristallisation des pensions des militaires ?

Cela signifie beaucoup pour moi. Et j'ai salué cette décision quand le président de la République l'a annoncée. Autant la France a voulu depuis très longtemps avoir une reconnaissance à ses frères d'armes à travers des commémorations rappelant leurs sacrifices, autant elle tenait à leur offrir son soutien au niveau social, médical et financier.

Quelle est l'image qu'on a en France d'un ancien combattant marocain ?

Il est perçu comme un combattant farouche et courageux. En tout cas, il a une belle image. La participation des Marocains à la seconde guerre mondiale a été quelque chose de déterminant dans les esprits. Tout ce qui ce fait participe de cette admiration et de cette reconnaissance pour le combattant marocain.

10/5/2011, Abdelwahed Rmiche

Source : Le Matin

Un groupe de jeunes filles d’origine marocaine installées aux Pays-Bas,a participé à un voyage culturel au Maroc, à l’initiative du ministère de la Communauté marocaine résidant à l’étranger. Le Soir échos en a rencontré quelques-unes, pour connaître leurs impressions et leurs attentes du mouvement de réformes. Elles arborent un sourire rayonnant, emportées par le bonheur de se sentir chez soi et de goûter à la chaleur familiale. C’est un beau cadeau qu’a offert le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l’étranger, 32 jeunes femmes d’origine marocaine, établies aux Pays-Bas, pour ce séjour d’une semaine, du 29 avril au 8 mai, dans leur pays natal. Marrakech, Ifrane, Fès, Meknès, Rabat et Casablanca ont été les escales de ce voyage culturel, au cours duquel ces maroco-hollandaises ont joué les touristes en faisant le tour des monuments historiques de chaque ville.

Expliquer à l’entourage qu’on n’est pas «terroriste», devient pour elles un lourd fardeau à porter.

A première vue, rien dans leur look ne montre qu’elles sont imprégnées d’une autre culture que celle de leur origine, arabe et musulmane. D’ailleurs, plusieurs d’entre elles portent le voile, ce n’est que lorsqu’elles commencent à discuter qu’elles attirent très vite l’attention. « Les gens ici ne sont pas habitués à entendre le néerlandais. Ils ne savent pas quelle langue nous parlons. En Hollande, on parle tous le néerlandais et notre deuxième langue, c’est l’anglais. Mais avec nos parents, première génération des Marocains des Pays-Bas, nous ne parlons que le dialecte marocain », explique en parfaite darija Halima Gaddour, une des bénéficiaires de ce voyage. Née à Amsterdam en 1985, elle y effectue actuellement des études en business/économie et donne en même temps des cours, deux fois par semaine, dans une université. Comme elle, le reste de l’équipe appartient à la seconde génération des Marocains de Hollande et est composé de profils très brillants, de jeunes femmes ambitieuses, qui ont toutes atteint un très haut niveau d’instruction.

Ambitieuses et pragmatiques

Le Soir échos a discuté avec six d’entre elles : Halima Gaddour, Asma Ben Ayad, Nora El Jebli, Fatiha Echarrouti, Mariam Boukhoubezae et Leïla Beyyoudh. A leurs côtés, Adil El Hamdani leur accompagnateur, et l’haj Mohamed Seddik Echarrouti, président de la Fondation Ibn Khaldoun à Amsterdam, qui est aux petits soins de tout le groupe. « Au Maroc, on se sent beaucoup mieux, plus libre de disposer de son temps. En Hollande, on est comme télécommandé ! », lance l’haj, originaire d’El Hoceima et établi aux Pays-Bas depuis 41 ans. Toutes les filles hochent la tête en signe d’acquiescement. Fatiha, sa fille, née dans ce pays européen en 1978, est consultante sociale à Amsterdam, où elle est mariée et mère de trois enfants. « J’adore venir au Maroc, j’ai toujours une nostalgie pour mes traditions et mes racines, mais je ne dispose malheureusement pas d’assez de temps pour venir plus souvent », confie-t-elle en ajustant son foulard.

Le Maroc, elle ne le connaissent qu’à travers les vacances d’été, pour leur grande majorité. « Je passe mes vacances presque toujours dans le nord, Tanger et Tétouan, avec le reste de ma famille. J’en profite pour un bain de culture régulier », indique Asma, qui prépare un Master en psychologie et exerce en parallèle, dans un centre de prise en charge d’immigrés souffrant de problèmes psychologiques. Asma, elle aussi mariée mais sans enfant, porte le voile. « Aux Pays-Bas, le voile n’a jamais été un problème, pour moi », dit-elle avant d’être interrompue par Nora, qui ne partage pas vraiment son point de vue : « Ce n’est pas mon cas. Moi, je suis comptable dans une société et mon aspect vestimentaire ne plait pas à tout le monde, mais heureusement qu’en Hollande, c’est la compétence qui s’impose et rien d’autre », souligne cette jeune femme de 33 ans, native elle aussi d’Amsterdam.

Rien dans leur look ne montre qu’elles sont imprégnées d’une autre culture que celle de leur origine, arabe et musulmane.

Pour elles, vivre dans un pays d’accueil a ses bons côtés. « Les Pays-Bas ont réussi leur système éducatif, on impose un minimum d’instruction et un suivi pour encourager les jeunes à apprendre un métier ou à décrocher un diplôme. Une bourse est d’ailleurs octroyée à tout étudiant pour les quatre années d’université, mais s’il ne décroche pas son diplôme, il est obligé de rendre sa bourse », fait remarquer avec satisfaction Asma. « En fait, dès la cinquième année, l’étudiant qui n’a pas réussi doit payer », ajoute Halima. Aux yeux de l’haj Echarrouti, l’école néerlandaise est un véritable modèle, dont l’une des meilleures composantes réside dans le fait de dispenser l’élève du primaire de porter sur son dos de gros livres : « les manuels, c’est l’école qui les donne et qui les garde aussi. Chaque année, les nouveaux sont servis sans avoir à acheter, ni à porter ces fournitures colossales », indique-t-il. « Le talent et les valeurs de chacun sont mis en valeur et c’est une très bonne chose. On est pas obligé de passer par l’université », remarque Mariam, native de Tétouan, employée à la Caisse de protection sociale de la municipalité d’Amsterdam.

A l’éducation qui semble satisfaire ces Marocaines, elles ajoutent également la solidarité que leur témoigne une grande partie des Néerlandais, à chaque occasion, notamment lorsqu’il s’agit du respect de la pratique religieuse.

Dans la ligne de mire…

« Malgré cela, le problème qui subsiste, c’est que dès qu’un attentat est commis, on est tout de suite appelé à nous défendre et à ré-expliquer nos principes», regrette Halima. Dès qu’un attentat ou un crime a lieu aux Pays-Bas, elles prient toutes que ça ne soit pas lié au Maroc, ni aux Marocains. « On se sent surveillées, accusées, contraintes de nous défendre, on est tout le temps sous cette pression », avoue Mariam. Et de préciser que les médias jouent, dans ce cas précis, le mauvais rôle, puisqu’ils colle automatiquement tout acte de ce genre aux communautés étrangères, musulmanes en premier.

Expliquer à l’entourage qu’on n’est pas « terroriste », que l’Islam prône la tolérance et condamne les crimes pareils, devient pour elles un lourd fardeau à porter et une mission indispensable. « Au travail, nous devons expliquer les origines des prières et du Ramadan à nos collègues, et notre nécessité de les respecter », renchérit Halima, pour qui la prudence reste toujours le maître-mot pour la communauté marocaine (ou étrangère). Un perpétuel affrontement idéologique, c’est ce que ressentent ces maroco-hollandaises. « Ce que j’apprécie, en revanche, c’est le grand attachement des Marocains à la religion. C’est une sorte de lien sacré qui nous unit et grâce auquel nous passons un excellent Ramadan aux Pays-Bas. je préfère passer le Ramadan en Hollande plutôt qu’au Maroc, où cette ambiance manque réellement. Je n’ai pas le même sentiment quand je suis dans mon bled durant le Ramadan », révèle Nora.

Le Maroc de demain

Pour elles, qui ont pour la plupart toujours vécu aux Pays-Bas, la comparaison des deux pays est inévitable et estiment que pas grand-chose n’a changé au Maroc. Pour elles, la mutation économique l’emporte sur le tant attendu « changement des mentalités ». « Les lois sont là, mais elles ne sont jamais exécutées », s’insurgent-elles en chœur. « Le fait de fumer dans les lieux publics ne doit plus être admis. Il faut sanctionner le tabagisme passif, parce que c’est un véritable poison ambulant », recommande Leïla Beyyoudh, qui est actuellement étudiante en sciences de la santé aux Etats-unis. Fille du consul du Maroc à Amsterdam, Abderrahim Beyyoudh, Leïla est la moins bavarde du groupe, mais lorsqu’elle prend la parole, c’est une explosion d’énergie qu’elle dégage autour d’elle. Halima réagit en suivant : « Les Pays-Bas ont atteint un degré de libertés exceptionnel.

Qu’elles soient bien ou mal vues, elles n’engagent que la responsabilité de la personne. Ce n’est pas parce que le cannabis se vend au coffee shop du coin que j’irai me droguer ! », affirme-t-elle.

Ces jeunes femmes parlent de responsabilisation, de maturité, mais aussi d’équité des chances. « C’est essentiel pour pouvoir percer, bâtir une carrière. Au Maroc, le piston, le clientélisme et la discrimination continuent de sévir autant qu’avant », s’indignent-elles avant de préciser que les mentalités représentent l’obstacle majeur des réformes. L’haj Eccharouti confesse même que c’est la raison pour laquelle plusieurs MRE ne se décident pas à revenir dans leur pays, malgré leur volonté. « En fait, le Maroc a besoin d’améliorer l’hygiène de ses infrastructures autant que le relationnel, de faire en sorte d’abolir la bureaucratie et de renforcer l’éducation civique des enfants », résume-t-il. « Nous sommes toujours face aux mêmes problèmes : pour un papier administratif, le renouvellement du passeport ou autre, nous ne sommes ni servis, ni accueillis, humainement parlant », déplore Nora.

Deux pays à deux vitesses, ces Marocaines ne veulent pas de traitement de faveur. « Si aux douanes de l’aéroport, on nous recevait avec du respect et un sourire, ce serait l’idéal ! », espère Asma. Les Marocaine des Pays-Bas ont besoin d’une « positive attitude », dans le bon sens du terme. Pour y arriver, selon elles, ce ne sont ni les manifestations, ni les lois, qui feront le Maroc de demain, mais les mentalités !   

10/5/2011, Laila Hallaoui

Source : Le Soir

Les conservateurs sont maintenant majoritaires au gouvernement canadien et le Québec a de nouveau démontré sa spécificité, cette fois en votant massivement pour le NPD. À quoi peut-on s'attendre sur le plan de l'immigration?

Le gouvernement Harper a déjà pris plusieurs orientations qui vont sans aucun doute être renforcées. Ainsi on risque de voir baisser le nombre de réfugiés et augmenter celui des travailleurs temporaires. N'oublions pas qu'au Canada, si on comptait 252 000 résidents permanents en 2009, il y avait en parallèle plus de 400 000 travailleurs temporaires dont les conditions d'entrée et de sortie sont fixées à la fois par des limites légales et par leurs contrats de travail et dont les conditions vie au Canada sont précaires.

C'est clairement cette catégorie de travailleurs facilement adaptables au marché de l'emploi volatile qu'on souhaite développer.

Mais le Canada veut aussi augmenter le volume de résidents permanents arrivant comme travailleurs qualifiés nécessaires au développement économique du pays. Le gouvernement Harper a déjà démontré sa volonté d'en contrôler de plus en plus les caractéristiques socio-économiques à l'arrivée. Finalement, les contrôles de sécurité aux frontières vont en augmentant et le contrôle de l'immigration est de plus en plus associé à la sécurité nationale, faisant planer le doute sur les intentions des immigrants qui pourraient venir, non pas pour vivre ici et s'y développer, mais pour mettre à mal la sécurité et l'équilibre du pays!

Si cette vision est directement importée à la fois des États-Unis et des pays européens, cette association entre sécurité nationale et limitation de l'immigration est nouvelle au Canada et inquiète les organisations de défense des droits de la personne que ce soit à l'échelle nationale ou internationale.

Quelles cartes le Québec joue-t-il dans cette gestion de l'immigration?

Rappelons que depuis 1991, une entente avec le Canada attribue au gouvernement du Québec quatre prérogatives: la sélection des personnes qui viennent s'y établir à titre permanent ou temporaire, leur admission au Canada, leur intégration à la société québécoise ainsi que la détermination des niveaux d'immigration à destination du Québec.

Le Québec a depuis cette date fait de nombreux efforts pour accueillir plus d'immigrants et renforcer ainsi à la fois la démographie québécoise et sa part dans le Canada. Cette immigration, qui atteint près de 55 000 nouveaux arrivants en 2010 et représente environ 18 % de l'immigration au Canada, a aussi pour objectif de maintenir, voire d'accroître, la place de la langue française au Québec mais aussi au Canada et en Amérique du Nord.

C'est pourquoi les critères de sélection des immigrants résidents permanents au Québec reposent à la fois sur l'âge des nouveaux arrivants, leur niveau d'éducation et de qualification professionnelle ainsi que sur leur connaissance du français, soit comme langue maternelle, soit comme langue seconde. Pour satisfaire à ces conditions de sélection, le Québec a tout comme le Canada étendu la carte des régions du monde d'où arrivent ses migrants.

Une nouvelle carte des pays d'origine: jouer la diversité!

Au Québec, on a donc vu les pays d'origine des immigrants se diversifier et de nouvelles populations arriver: de nombreuses familles en provenance du Maghreb et de Roumanie, en particulier, à partir des années 2005. Et ce n'est pas un hasard mais bien un choix, et sûrement une chance pour le Québec puisqu'il s'agit de populations francophones ou francophiles pour qui le français représente la langue d'éducation et de travail. Pour ces populations, le Québec est choisi comme terre d'immigration parce qu'on y vit et qu'on s'y développe en français.

Ainsi entre 2006 et 2010, on trouve parmi les 10 premiers pays d'émigration vers le Québec: l'Algérie, le Maroc, la France, la Chine, la Colombie, Haïti, le Liban, les Philippines, la Roumanie et le Mexique. L'Afrique est le continent de départ de plus de 32 % de cette population et plus de 21 % d'entre eux viennent du Maghreb.

Mais on le sait, ces populations rencontrent aussi des difficultés d'intégration socio-professionnelle importantes au Québec: le chômage chez les Maghrébins frôle les 18 %, taux le plus élevé parmi toutes les populations immigrantes. Ces familles vivent beaucoup d'insatisfactions à leur arrivée: leurs diplômes sont mal reconnus, le regard porté sur eux est souvent plein de préjugés et les employeurs sont frileux à leur ouvrir leurs portes.

Le fait qu'ils soient, pour la majorité, musulmans renforce les stéréotypes: on les voit comme traditionnels, repliés sur leur communauté, voire menaçants... On perçoit les femmes comme soumises au foyer et les hommes comme rigides, machos et anti-démocratiques. Et les débats récurrents sur la laïcité ou encore sur le port des signes religieux dans les milieux publics et professionnels viennent les placer au coeur d'enjeux dont ils ne sont pas les porteurs. N'oublions pas que ces populations arrivent, comme tout immigrant, avec leurs bagages professionnels, religieux, historiques et culturels pour trouver leur place au Québec, y vivre et participer au développement socio-économique du pays.

Une donne inédite: limiter et sélectionner l'immigration selon l'origine géographique?

C'est dans ce contexte que la ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles du Québec a lancé le 14 avril une consultation publique sur la planification de l'immigration au Québec. Dans la planification proposée, on note sept orientations dont la première vise à augmenter à 50 % le nombre de travailleurs qualifiés en adéquation avec les besoins du marché du travail. On vise aussi à renforcer la connaissance du français parmi les nouveaux arrivants et à continuer à les sélectionner parmi les moins de 35 ans.

Si ces orientations sont vertueuses, on peut déjà mettre quelques bémols en particulier quant à l'adéquation de la sélection par rapport à un marché de l'emploi qui est très conjoncturel et fluctuant. On risque de se retrouver avec une population dont la qualification correspondra un temps aux besoins québécois mais qui devra ensuite continuer à s'adapter comme toute la population aux transformations de l'emploi. Il n'existe pas d'immigrant prêt à l'usage qui collerait juste à nos besoins! Et qui serait de plus «re-jetable» après!

Deux autres orientations doivent particulièrement nous interpeller. D'abord, on veut réduire l'immigration annuelle pour la maintenir à un niveau de 50 000 arrivées par an, ceci permettant a priori de maintenir le poids démographique du Québec dans le Canada. Il semble très risqué de prendre ce type de décision à un moment où le Canada et les pays limitrophes continuent à augmenter leur taux d'immigration en le contrôlant bien sûr. Plus encore, les projections démontrent que notre population connaîtra de toute façon un vieillissement accéléré dans les prochaines années et que nul ne sait comment en limiter les effets.

Alors pourquoi cette idée d'un nombre d'immigrants à «ne pas dépasser»? Est-ce l'argument de la sécurité ou celui de la peur de l'invasion qui prévaut? Cette question mérite d'être posée d'autant plus qu'une autre orientation vise à limiter cette fois le pourcentage d'immigrants par bassin géographique de départ.

La ministre propose de ramener le taux de chaque bassin d'immigration (ici continent) à 30 % du total en 2015, ce qui équivaut à faire baisser le nombre d'Africains et surtout de Maghrébins admis au Québec. Voici là encore une mesure inattendue qui fait penser aux orientations prises par plusieurs pays européens que nous taxons de discriminatoires de notre côté de l'Atlantique.

La vraie question est éthique et reste implicite: si les Maghrébins ont de la difficulté à entrer en emploi au Québec et vont parfois grossir les rangs des minorités francophones hors Québec, est-ce parce qu'ils sont non intégrables ou bien parce que notre société ne leur a pas encore fait la place nécessaire? Doit-on en réduire le nombre et de ce fait renforcer les réflexes discriminatoires de notre marché de l'emploi ou au contraire les accueillir et travailler l'ouverture de notre société pour mieux les accompagner vers nos besoins en employabilité? Réduire leur nombre et fixer des quotas ethniques répond-il réellement aux besoins sociaux et économiques de notre société ou est-ce une manière détournée de renforcer les stéréotypes existants et de donner raison à quelques voix qui représentent la fermeture et l'intolérance au Québec?

Il est important que les Québécois regardent de près cette consultation et se prêtent à l'exercice en sortant des stéréotypes et des peurs collectives dont plusieurs sont sous-jacentes aux orientations proposées. Il est aussi important qu'ils continuent à marquer leur différence par rapport au gouvernement canadien en se montrant critiques par rapport à leurs propres politiques, ouverts, inclusifs et respectueux des droits de la personne.

9/5/2011

Source : Cyberpresse.ca

La gouverneur de l'Arizona (ouest des États-Unis) a annoncé lundi que sa loi contestée sur l'immigration, dont les dispositions les plus controversées ont été suspendues par la justice fédérale, serait portée devant la Cour Suprême des États-Unis.

La républicaine Jan Brewer a réaffirmé lundi que l'entière application de la loi était nécessaire dans la bataille contre l'immigration illégale.

«J'ai toujours su que cette bataille judiciaire serait longue», a-t-elle dit. «Mais maintenant que nous avons choisi cette voie (la Cour Suprême), je suis sûre que (la position) de l'Arizona prévaudra».

Peu avant son entrée en vigueur en juillet dernier, la loi sur l'immigration de cet État frontalier du Mexique avait été purgée de ses dispositions les plus controversées par une juge fédérale, à la demande de l'administration Obama.

L'une d'elles autorisait la police à vérifier le statut migratoire de toute personne interpellée, même si cette interpellation était sans motif.

L'État d'Arizona avait immédiatement fait appel de la décision de justice, mais la suspension a été confirmée en appel en avril. Mme Brewer aurait pu demander un nouvel examen par la cour d'appel, mais a préféré porter directement l'affaire devant la Cour Suprême.

«En portant l'affaire devant la Cour Suprême, le plus probable est que les questions légales entourant (la loi) seront rapidement résolues, afin que la loi puisse (entrer en vigueur entièrement) et commencer à faire son travail», a-t-elle dit.

«Face à l'injustice, les habitants de l'Arizona ne vont pas rester les bras croisés. Il vont agir», a-t-elle ajouté. «Le problème dépasse la simple sécurité aux frontières. Il s'agit du principe selon lequel un État doit être capable de protéger la sécurité et le bien-être de ses citoyens, notamment quand le soutien de l'État fédéral est insuffisant».

Un tiers des 6,6 millions d'habitants de l'Arizona ne sont pas nés aux États-Unis et quelque 460 000 personnes, selon les estimations, sont en situation irrégulière.

9/5/2011

Source : Cyberpress.ca

Issu de la CSU, la branche bavaroise de la CDU d'Angela Merkel, le ministre allemand de l'Intérieur, Hans-Peter Friedrich, effectue mardi sa première visite en France depuis sa nomination en mars, pour assister au G8 des ministres de l'Intérieur à Paris.

LE FIGARO.- Paris et Rome réclament une modification du traité de Schengen et la possibilité de rétablir des contrôles aux frontières pour contenir la vague d'immigration provoquée par les révolutions arabes. Êtes-vous favorable à cette initiative?

Hans-Peter FRIEDRICH. - La proposition de la France consiste à rendre plus flexible le traité de Schengen, qui comporte une lacune: il ne prévoit pas le cas où un pays membre manquerait à son obligation de protéger ses frontières extérieures. Nous soutenons l'initiative de la France visant à combler cette brèche.

De nombreuses voix en Allemagne mettent en garde contre une entrave à la liberté de circulation dans l'espace européen. Alors que la crise de l'euro a déjà renforcé l'euroscepticisme, ne craignez-vous que l'attachement des Allemands à l'Europe soit encore affaibli?

Le principe de la liberté de circulation au sein de l'UE ne doit en aucun cas être remis en cause. Cette libre circulation, décidée par Helmut Kohl et François Mitterrand, est l'un des acquis les plus palpables de la construction européenne pour nos concitoyens. Mais il est aussi important que le système Schengen soit renforcé pour faire face à des situations exceptionnelles.

L'Italie se plaint d'un manque de solidarité de l'Europe du Nord pour l'aider à faire face à l'afflux d'immigrés. L'Allemagne est-elle prête à faire davantage?

L'Italie n'a aucune raison de se plaindre d'un manque de solidarité. À peine 25.000 immigrés sont arrivés en Italie depuis le début du soulèvement démocratique. La plupart d'entre eux ont immédiatement poursuivi leur voyage vers le nord, notamment en France et en Belgique. Un grand pays comme l'Italie peut accueillir sans grande difficulté les quelque 10.000 ou 12.000 réfugiés, qui ont choisi de rester sur son territoire. La solidarité implique aussi que l'on remplisse ses propres obligations. Au cours de l'année passée, l'Allemagne a, à elle seule, accepté plus de 40.000 demandeurs d'asile.

Avec la forte reprise économique, l'Allemagne est confrontée à une pénurie de main-d'œuvre. L'immigration est-elle une chance pour la surmonter ainsi que la chute de la natalité?

Il est temps de penser le marché du travail de façon plus européenne. En Allemagne, nous connaissons des pénuries de main-d'œuvre, bien que le marché du travail de la zone euro compte plus de vingt millions de chômeurs. Avant de faire venir d'autres immigrés, nous devons trouver des solutions au sein de l'Europe. Je ne lance pas d'appel… Cependant je constate que les Irlandais, les Espagnols ou les Portugais ont la possibilité, à tout moment, de venir travailler en Allemagne. L'immigration à elle seule ne peut pas résoudre nos problèmes. Nous devons former et qualifier au mieux les 3 millions de chômeurs restant en Allemagne, pour leur offrir de meilleures chances. L'appel à l'immigration ne doit pas conduire à délaisser ce potentiel.

La chancelière juge que le multiculturalisme a échoué en Allemagne. Comment comptez-vous améliorer l'intégration des immigrés, en particulier des musulmans?

Depuis 2005, l'Allemagne a investi un milliard d'euros dans un programme de cours d'intégration, où l'on enseigne la langue, mais aussi la culture et l'histoire allemandes. Nous allons continuer tout en expliquant aux musulmans qu'ils peuvent vivre leur croyance religieuse dans notre pays. Nous voulons leur offrir la même possibilité qu'aux enfants chrétiens de suivre des cours de religion à l'école. Nous voulons aussi offrir dans nos universités une formation pour les imams. Nous voulons que l'on puisse se sentir à son aise dans notre pays en tant que musulman. Mais les musulmans doivent reconnaître que notre loi fondamentale exige la tolérance envers les autres religions. Ils doivent aussi reconnaître qu'en Allemagne c'est la loi fondamentale qui fixe le cadre juridique et que nous n'y tolérerons pas la charia.

Comment lutter contre la dénatalité?

Nous devons rallonger la durée des journées de travail dans les écoles et offrir davantage de places en crèche pour apporter une solution aux problèmes de garde. Nous devons aussi faire évoluer les mentalités. L'Allemagne doit offrir la possibilité aux femmes, de façon beaucoup plus large, de mener de front une carrière professionnelle et une vie familiale avec des enfants. On doit aussi insister sur la joie immatérielle qu'apporte un enfant dans une famille. L'Allemagne sera confrontée dans les années à venir à une baisse de sa population. Une Allemagne plus petite ne signifie pas pour autant qu'elle sera moins bonne ou qu'elle doit être différente.

L'Allemagne est-elle plus en sécurité depuis la mort de Ben Laden?

La menace terroriste d'al-Qaida est affaiblie par sa disparition. Mais à court terme nous devons nous attendre à des attaques visant à venger sa mort, en particulier contre les intérêts américains. Nous n'allons pas baisser la garde et allons renforcer la vigilance. Nous devons aussi reconduire notre arsenal de mesures et de lois antiterroristes pour une durée limitée.

Angela Merkel a été critiquée pour avoir exprimé sa «joie» après la mort de Ben Laden.

Elle ne s'est pas réjouie de la mort d'un homme. Elle s'est félicitée qu'un terroriste, meurtrier de masse, ait été neutralisé.

10/5/2011, Patrick Saint-Paul

Source : Le Figaro

La capitale britannique abritera cette semaine un débat sur le grand chantier de réformes constitutionnelles et politiques engagées au Maroc sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI.

La rencontre, initiée par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), s'inscrit dans le cadre d'un vaste programme de consultation lancé auprès des Marocains du monde afin d'impliquer la communauté marocaine établie à l'étranger dans le débat national.

La rencontre offre ainsi l'opportunité aux représentants d'associations marocaines, aux chercheurs et autres acteurs de la société civile en Grande-Bretagne d'apporter leur contribution, dans un climat de sérénité et de pluralisme, au débat engagé sur les moyens de renforcer la marche du Royaume vers la modernité et consolider les institutions et les acquis démocratiques du pays.

"La rencontre est une occasion de contribuer au mouvement de démocratisation et de débat public initié par SM le Roi Mohammed VI", confie à la MAP, Mme Souad Talsi, membre du CCME et présidente de l'association Al-Hassaniya pour la femme marocaine à Londres.

Elle a rappelé que la communauté marocaine à l'étranger, y compris celle établie en Grande-Bretagne, a été placée, au même titre que l'ensemble des Marocains, au cœur de ce débat.

Le questionnaire, lancé dans ce contexte par le CCME, a permis aux Marocains du monde d'exprimer leur avis sur le processus de réformes, a encore dit Mme Talsi.

Les membres de la communauté marocaine à l'étranger sont, certes, au fait du dynamisme politique et économique que connait la mère-patrie par le biais des médias, mais la rencontre de cette semaine permettra aux Marocains du Royaume-Uni de s'inscrire réellement dans un débat national qui permettra au Royaume d'occuper la place qui lui revient dans le concert des sociétés ouvertes et démocratiques, ajoute l'activiste.

"Le Maroc s'est engagé, depuis plusieurs années, dans un processus de démocratisation", a fait observer Mme Talsi, soulignant que les analystes internationaux s'accordent à souligner l'exception d'un Maroc où le processus de démocratisation prend forme d'une manière évolutive.

Des membres de la communauté marocaine à Londres, y compris des acteurs de la société civile, se sont félicités, dans des déclarations à la MAP, de l'initiative du CCME, soulignant que leurs compatriotes du Royaume-Uni, riches de leur diversité et de leurs horizons différents et forts de leur attachement indéfectible à la mère-patrie, auront ainsi l'occasion de démontrer cette exception marocaine et travailler main dans la main pour un Maroc encore plus fort et uni dans sa marche démocratique sereine et souveraine.

Ils ont rappelé que le Maroc s'est engagé dans un vaste chantier de réformes depuis des années, tout en se félicitant que l'accélération de cette dynamique de réformes suite au Discours Royal du 9 mars, dans lequel SM le Roi Mohammed VI a annoncé le lancement du processus de réformes constitutionnelles et l'installation d'une Commission consultative chargée de la réforme de la Constitution.

10/5/2011

Source : MAP

La culture hassanie caractéristique des provinces du Sud du Royaume, sera à l'honneur, les 3 et 4 juin prochain à Bruxelles, dans le cadre du festival ''Nass Sahra'', à l'initiative de la Maison des Cultures et de la Cohésion sociale de la Commune belge de Molenbeek Saint-Jean.

Cette manifestation culturelle par excellence s'offre comme une évasion pour découvrir la vie et les traditions de cette région du Maroc à travers notamment des animations sous tente, des expositions, la lecture de poésie hassanie, des soirées musicales et la découverte de l'art culinaire et de l'artisanat local, ont indiqué à la MAP les organisateurs.

Ce festival permettra ainsi de mettre en relief le patrimoine marocain sahraoui fortement imprégné de la culture hassanie notamment la poésie, ont-ils souligné, ajoutant que cette culture constitue une des expressions de la tradition orale bien vivante et jalousement gardée et qui continue de meubler le quotidien des habitants des provinces du Sud.

''Nass Sahra'' mettra aussi l'accent sur cette culture du Sud par le biais de la musique, la danse, et divers ateliers pour transmettre les valeurs et le mode de vie d'une population vivant en harmonie avec l'environnement du désert marocain, ont-ils précisé.

Plusieurs groupes et chanteurs confirmés se produiront lors de grandes soirées musicales parmi lesquels des noms représentatifs de la chanson sahraouie de Laâyoune Rachida Talal, Kel Assouf, Zghailina ou encore Selmou.

Une grande fresque réalisée sur une toile de 10 m2 représentant la vie quotidienne et les traditions des habitants des provinces du Sud sera exposée à cette occasion par une quinzaine d'artistes peintres belgo-marocains et de plusieurs autres nationalités, avant d'être offerte au terme de ce festival à la ville de Laâyoune.

Ce festival est organisé en collaboration notamment avec l'ambassade du Maroc en Belgique et au Luxembourg, le Conseil européen des sahraouis marocaines et l'Association des créateurs belgo-marocains.

Dans une déclaration à la MAP, à l'issue d'une visite pour s'enquérir des préparatifs de ce festival, le maire de la Commune de Molenbeek Saint-Jean, M. Philippe Moureaux a souligné que cette manifestation tend à faire ''mieux connaitre'' la culture de cette région du Maroc, la culture étant un véritable vecteur de rapprochement et permet d'avoir une vision plus sereine.

Ce grand festival, a-t-il poursuivi, est un événement culturel qui consacre l'amitié et la coopération entre le Maroc et la Belgique et particulièrement avec la commune de Molenbeek qui compte une forte communauté d'origine marocaine très ouverte à toutes les cultures.

Le responsable belge, qui a visité à plusieurs reprises les provinces du Sud, s'est félicité de l'essor et du développement qu'a connus cette région du Maroc, d'où sa volonté d'établir une coopération entre sa commune et cette partie du Royaume.

Il a, en outre, salué l'initiative marocaine de régionalisation, se disant convaincu qu'elle contribuera inéluctablement à asseoir la paix dans la région.

Dans une déclaration similaire, l'ambassadeur du Maroc et au Luxembourg, M. Samir Addahre, a salué l'initiative d'un pays ami du Maroc d'organiser un tel festival, ajoutant que cette manifestation contribuera davantage à faire connaître les réalités sociales, historiques et économiques des provinces du Sud.

Le diplomate a précisé que cette action axée sur la culture permettra de rapprocher encore plus les différentes communautés établies dans cette commune.

9/5/2011

Source : MAP

 

"Les Arabes en Argentine" de l'historien marocain, Abdelouahed Akmir a été présenté, lundi soir à Rosario (400 km de Buenos Aires), devant un parterre d'académiciens, de chercheurs, d'étudiants et de diplomates arabes.

L'ouvrage, coédité par l'Institut des Etudes Hispano-Lusophones (IEHL) et l'Université argentine, a été présenté par la directrice de l'IEHL, Fatiha Benlabbah, et la chercheuse argentine, Silvia Montenegro, lors d'une cérémonie, a laquelle ont pris part le recteur de l'université nationale de Rosario, Dario Maiorana, et le président de l'université Mohammed V-Agdal, Wail Benjelloun.

Dans une allocution lue au nom de l'auteur du livre, Mme Benlabbah a souligné que le mouvement migratoire arabe en Argentine a été motivé par des raisons essentiellement économiques, mais également politiques à un moment où les pays arabes souffraient, à la fin du 19è siècle et au début du 20è, des affres du colonialisme européen.

La directrice de l'IEHL a fait noter que l'intégration des émigrés arabes, principalement d'origine syrienne et libanaise, était un processus très difficile contrairement aux émigrés espagnols et italiens favorisés par leurs identités religieuses, linguistiques et ethniques, ajoutant que les arabes en Argentine ont été marginalisés au début et regroupés dans des quartiers et des collectivités selon leur origine et confession.

Et de relever que les problèmes d'intégration ont subsisté avec la deuxième génération de migrants arabes, qui ont souffert d'un problème identitaire, résultant d'un conflit entre les valeurs arabes au sein de la famille et les valeurs de la société argentine à l'extérieur.

Avec la troisième génération, ces problèmes d'intégration ont diminué d'une manière significative du fait que les petits-fils des émigrés arabes ont surmonté le souci de l'origine, a-t-elle indiqué, précisant que cela leur a permis d'appréhender la question des racines d'un point de vue différent, montrant un intérêt particulier pour la langue arabe et embrassant les différentes facettes de leur culture arabe.

De son côté, Silvia Montenegro, s'est penchée sur les différents aspects du processus migratoire arabe, notamment économiques, politiques, sociaux, culturels et économiques, soulignant la diversité culturelle et confessionnelle de la communauté arabo-argentine.

La chercheuse argentine a expliqué que "Les Arabes en Argentine" jette la lumière sur le phénomène migratoire arabe dans ce pays sud-américain au cours de la période allant des années 70 du 19è siècle et la fin du 20è siècle, précisant que la communauté arabe d'origine libanaise et syrienne occupe la troisième place après celle italienne et espagnole.

Professeur d'histoire contemporaine d'Espagne et d'Amérique Latine à l'université Mohammed V de Rabat depuis 1990, M. Abdelouahed Akmir est également directeur du Centre des Etudes Andalouses et Dialogue des Civilisations de Rabat et membre de l'association des historiens du Maroc et Expert de l'UNESCO en migrations, entre autres.

Il est l'auteur de plusieurs ouvrages, dont "L'émigration vers la mort : l'Espagne et les événements de El Ejido" (2001) et "Les communautés marocaines en Afrique de l'Ouest", ainsi que de plus de 70 articles parus dans différentes revues sur les relations entre le Maroc et l'Espagne, les relations entre le Monde Arabe et l'Amérique Latine, et les relations entre le Monde Arabe et l'Afrique de l'Ouest.

10/5/2011

Source : MAP

Existe-t-il une alternative entre le laxisme et la bêtise ? Voila à quoi se résume le débat sur les migrations dans notre pays. La politique actuelle de gestion sécuritaire des migrations et bête et méchante, elle produit toutes sortes d'effets pervers contre-productifs qui ruinent son efficacité et notre économie mais toute tentative de proposer autre chose est immédiatement taxé de laxisme ou d'angélisme - voire d'irénisme pour les plus lettrés de ces conservateurs.

A ce titre, la lecture par les médias de l'intervention de Ségolène Royal le 26/04/11 montre que ces thématiques mériteraient des traitements plus discernants et plus intelligents par les médias dominants : aujourd'hui les propositions alternatives pour une autre politique de gestion de la migration sont partagées par des personnes de tous horizons politiques, depuis l'extrême gauche jusqu'au centre-droit et tiennent en une formule : co-développement !

Echec total de la gestion sécuritaire des migrations

L'échec total de la gestion sécuritaire des migrations atteint un tel niveau que son principal promoteur et acteur, Claude Guéant se repend en déclarations alarmistes sur "l'immigration incontrôlée" ! Bien sûr, il veut montrer par là qu'il faut faire preuve d'encore plus de sévérité et de contrôle mais comme il n'est pas vraiment possible de serrer la vis encore plus sans de terribles dérapages, il s'agit avant tout d'un aveu d'échec complet de cette logique sécuritaire.

Après dix ans de cette politique, l'effet sur les flux migratoires est faible (le nombre d'entrées hors UE en 2002 est le même qu'en 2009) et pour des effectifs faibles face au dynamisme nataliste de notre nation - 7 fois plus de naissances que d'entrée.

La dimension spectaculaire fut d'ailleurs ouvertement revendiquée par M.Hortefeux lorsqu'il transmit le flambeau de la politique "d'Identité Nationale et de l'Immigration" à M.Besson. Bien conscient du caractère ridicule de 20.000 reconduites à la frontière face au paramètres démographiques de la nation française, il avait publiquement reconnu que ce dispositif était à vocation publicitaire pour envoyer un "message" aux candidats à l'émigration et leur faire comprendre qu'il n'était pas les bienvenus. Tout ça pour ça ?

Le problème de ce dispositif "publicitaire" est qu'il présente une foule d'effets pervers, d'abord la barrière continentale au sud de la zone Schengen offre par son caractère spectaculaire une image ambigüe, certes dissuasive pour une perspective de personnes âgées et riches mais un appel à l'aventure et au danger propre à galvaniser des populations jeunes et déshéritées disposées à croire que leur salut dépend de leur seul courage.

L'autre problème posé par cette haute barrière est qu'elle piège les migrants de l'autre coté, du nôtre. Il est inconcevable pour un humain normalement constitué de passer un telle épreuve qui met en jeu sa vie pour rien : pour vivre l'homme a besoin d'un récit - et d'un récit où il ne tient pas le rôle du "pigeon". Donc une fois passée cette épreuve de nature objectivement initiatique, il est psychologiquement terriblement difficile d'admettre de devoir revenir, le regard de ceux qui vous ont prété l'argent est une excuse, ce sont ses propres yeux dans le miroir que cet être aura du mal à affronter. Donc tout retour forcé sans perspectives ne peut s'imaginer sans que la personne soit brisée, soit qu'il tente la récidive : les migrants ont pu tenter trois fois de tels voyages de plusieurs milliers de kilomètres, témoignage de la force incroyable qui les habite - dont nous aurions tort de nous priver, et de la puissance de la mythologie qui les guide.

Ces constatations n'ont rien de propos dénués de représentations politiques, dans une audition au Sénat durant l'été 2007, M. Dicko, alors ministre des maliens de l'extérieur a souligné devant les rapporteurs les effets, pervers selon lui, de la gestion sécuritaire des migrations : en limitant les possibilités d'allers et retours, elle a mis fin au système de la migration temporaire qui permettait à un migrant de retour d'être remplacé par une autre personne ; elle a conduit à fixer en France des personnes qui n'en avaient pas initialement le projet, et ont fait venir leur famille.

Plus généralement, ces personnes fixées sur notre sol sont traquées par les forces de l'ordre à nos frais et cette traque et la peur qu'elle génère est un puissant frein aux revendications sociales de travailleurs qui sont intégrés à notre production nationale, dans une foule de secteurs. Cette constitution sur notre sol et à nos frais d'un prolétariat hors-sol a un effet puissant sur les politiques salariales et sur le chômage. Lutter contre le traitement sécuritaire des migrations n'est pas uniquement une cause humaniste et bien pensante comme le râbachent les penseurs réactionnaires en cour : c'est un problème social et économique qui nous impacte tous et toutes à travers la pression salariale et la gestion sécuritaire chaque jour optimisée de nos existences et de nos vies.

Une autre politique est possible

Les sommes utilisées pour cette gestion sécuritaire des migrations ont donc des coûts directs mais aussi une foule de coûts indirects sur la société et il n'est pas impensable de lui faire peser une part de notre actuel marasme économique, gît là peut-être le fameux point de croissance qui manquerait tant à notre nation. Car une autre politique est possible qui, sans renier brutalement tout attention sécuritaire, porterait principalement l'attention sur le co-développement.

Pour montrer que cette notion n'est pas simplement une lubie gauchisante, voici ce qu'en disait Mme Brigitte Girardin, actuelle secrétaire de République Solidaire, alors ministre déléguée à la coopération, au développement et à la francophonie le 18 décembre 2006 à l’occasion du Forum national des acteurs du co-développement : "s'agissant d'abord du concept même de co-développement, nous le définissons très simplement comme toute action d'aide au développement à laquelle participent des migrants vivant en France. Le co-développement peut donc aussi bien concerner les immigrés qui sont prêts à retourner dans leur pays pour y créer une activité, que ceux qui, tout en étant durablement établis en France :

soit, sont disposés à investir dans leur pays d'origine pour y promouvoir des activités productives et y réaliser des projets sociaux (école, centres de santé, etc) ;

soit, souhaitent faire profiter leur pays d'origine de leurs compétences, de leur savoir-faire et de leurs réseaux de relations.

L'intérêt du co-développement, c'est donc bien de faire en sorte que la migration soit mutuellement profitable au pays de départ et au pays d'accueil. C'est aussi de faire le lien entre les politiques d'immigration et les politiques de coopération, en privilégiant une approche globale et équilibrée de la question migratoire, rendant possible un véritable partenariat entre pays de départ et pays d'accueil, sans tabou ni polémique : c'est en mettant le développement au cœur de la question migratoire, que l'on parviendra à éviter de se focaliser sur sa seule dimension sécuritaire."

Le co-développement s'attache à valoriser le formidable potentiel que représentent les communautés de migrants pour aider au développement de leur pays d'origine, et ce à un double titre : non seulement, par les fonds qu'ils rapatrient et qui sont évalués à 5 milliards d'euros chaque année ; mais aussi par les qualifications, les compétences et l'expérience que bon nombre d'entre eux ont acquises, souvent dans des domaines utiles à leurs pays d'origine. Bon nombre de dispositifs avaient été imaginés par la majorité UMP de l'époque et bon nombre de dispositifs existent depuis lors, une autre politique ne serait donc pas une aventure mais une puissante inflexion de financement qui retire de l'argent à une politique sécuritaire en échec vers des mécanismes de co-développement qui existe et ne demandent qu'à être valorisé.

Comme le rappelait François Mitterrand, "dans un monde où personne, pas même les plus puissants, n’échappe à l’interdépendance des destins, il est tentant de rechercher dans le repli sur soi, une échappatoire comme si le seul moyen d’affirmer son identité, sa différence était de nier celle de l’autre, comme si ce besoin d’identité pouvait trouver une réponse dans la xénophobie ou le nationalisme.". Cet avertissement n'était pas un propos de "bisounours", il fut prononcé pour justifier de l'action militaire en Irak lors de l'annexion du Koweit par l'Irak de Saddam Hussein en 1991. Nous sommes tous concernés lorsque les droits les plus élémentaires sont bafoués.

A cet égard, nous devons imaginer les politiques de co-développement encourageant les migrations temporaires qui demain nous permettront de gérer le différentiel démographique par d'autres moyens que la violence, l'arbitraire et la coercition. Cette prise en compte de "l'interdépendance" doit nous guider pour construire des politiques de gestion du fait migratoire efficaces et dignes dans le monde qui se construit sous nos yeux, si tant qu'il fut jamais autre chose qu'interdépendant.

9/5/2011

Source : Le Post

Les cinéastes marocains participent en force à la 6-ème édition du Panorama des cinémas du Maghreb qui se tient actuellement à Saint-Denis, en région parisienne.

Ouverte par le film marocain à succès "La Mosquée" de Daoud Aoulad-Syad, cette manifestation dédiée au cinéma maghrébin est marquée par la projection d'oeuvres d'autres réalisateurs marocains, dont celles de feu Ahmed Bouanani auquel le festival a rendu hommage cette année.

Les mélomanes ont pu ainsi découvrir ou redécouvrir son unique long métrage "Le Mirage" (1979), produit par le Centre Cinématographique marocain (CCM), ou encore ses trois courts métrages "6/12" (1968), "Mémoire 14" (1974) et "Les quatre sources", également soutenus par le CCM.

Ces projections ont été suivies d'une rencontre avec le réalisateur marocain, Ali Essafi, et la fille du défunt Touda Bouanani, où il a été question de revenir sur le parcours et la spécificité de l'oeuvre de cette légende du cinéma marocain décédé le 6 février 2011.
Connu des cinéphiles pour avoir réalisé le long métrage culte Le Mirage en 1979 et participé à Wechma, un autre long métrage qui a façonné l'histoire du cinéma marocain, Ahmed Bouanani était également poète, écrivain et dessinateur.

Il a révélé plusieurs cinéastes, dont Daoud Aoulad-Syad qui a présenté en ouverture du Panorama son dernier film La Mosquée.

La programmation comprend également des films de la jeune génération de réalisateurs, dont "Pégase" de Mohamed Mouftakir (Grand prix du film national de Tanger 2010, étalon d'or du Fespaco, Ouagadougou 2011), "Fissures" d'Hicham Ayouch, primé également dans divers festival, ou encore de "Itto Titrit", long-métrage en amazigh de Mohamed Oumouloud Abbazi.

"L'intégration de ce film amzighophone dans la programmation du festival a été fortement appréciée par le public, y compris d'origine marocaine ou maghrébine en générale", a indiqué à la MAP Tarik Khalami, chef de la division promotion et coopération au CCM.

Il a souligné que le CCM encourage les réalisateurs marocains, toutes tendances confondues, à participer à ce genre de manifestations qui constituent, selon lui, une bonne occasion pour la promotion du film marocain et de l'industrie cinématographique nationale.

"Le Maroc a toujours été très bien représenté dans le programmation du Panorama des cinémas du Maghreb", a indiqué, de son côté, Kamal El Mahouti, l'un des initiateurs de cette manifestation.

Ce spécialiste de la production cinématographique fait état d'une évolution "extrêmement positive" en la matière au Maroc où "il y a un système de production unique dans le monde arabe".

Il s'est dit convaincu qu'avec l'émergence d'une nouvelle génération de jeunes réalisateurs et l'intégration des nouvelles technologies et supports numériques, "on peut facilement passer dans ce pays de 14 à 50 films par an".

Plus d'une trentaine de films (documentaires et fictions, longs et courts métrages), "inédits, en avant première et de patrimoine", du Maroc, d'Algérie, de Tunisie ou des diasporas dans le monde, sont projetés dans le cadre de cette édition en présence des réalisateurs invités.

Cette programmation est enrichie par des cartes blanches, des tables rondes et des concerts.

Les débats prévus à cette occasion offrent notamment l'occasion aux cinéastes maghrébins d'échanger leurs regards respectifs sur les bouleversements en cours dans le monde arabe, selon les initiateurs.

Source : MAP

Une nouvelle association, au profit des consommateurs musulmans de France, est née. Initiée par des consommateurs convaincus que le marché du halal ne constitue pas « la priorité des acteurs économiques », l’Union Française des Consommateurs Musulmans (UFCM) a pour objectif de « défendre et de protéger les intérêts des consommateurs en général et du consommateur musulman en particulier ».

L’UFCM projette de mener plusieurs actions d’information et de sensibilisation. Une action en justice sera entreprise notamment contre un industriel, « pour tromperie sur les caractères substantiels d'un produit ». L’adhésion à l’UFCM est gratuite.

6/5/2011

Source : Yabiladi

Le Maroc semble déterminé à voler au secours de ses ressortissants dans les pays en crise. Près de 15.000 Marocains et 200 étrangers ont été rapatriés par le gouvernement marocain…Suite

Présente à Essaouira vendredi pour le « Women's tribune », la ministre espagnole de l'Immigration et de l'émigration, Anna Terron, s'est exprimée sur la féminisation des questions migratoires et ses conséquences…Suite

Les Marocains établis à Lyon (centre de la France) et autres ressortissants maghrébins ont été au rendez-vous samedi avec une soirée festive et de retrouvailles, animée par les chanteurs Abderrahim Souiri et Rachid Lamrini.

Le temps d'un concert organisé dans le cadre de la 3ème édition du salon de l'immobilier marocain (Simmeurope), les deux artistes ont enflammé la scène du Centre des congrès de Lyon avec des morceaux puisant dans les répertoires arabo-andalous et chaâbi.

Aux rythmes du chaâbi et plus particulièrement de la Aïta, Rachid Lamrini a conquis un public assoiffé des airs du pays tandis qu'une partie des spectateurs est entrée en transe.

De son côté, Souiri a impressionné avec ses monologues et ses mawals arabo-andalous, avant d'enflammer la scène avec des morceaux tantôt traditionnels, mêlant panégyriques à la gloire du prophète et musique d'al-Ala.

En duo inédit, surprise de la soirée, les deux artistes ont fait de la soirée un moment mémorable pour les milliers de MRE présents, en interprétant avec brio des refrains patriotiques tels "Nidae Al Hassan" et "Laâyoune Ayniya".

En variant savamment les styles, Souiri et Lamrini sont parvenus à satisfaire tous les goûts, ceux d'une première génération attachée à ses racines, mais aussi d'une jeuness venue nombreuse à la quête de son identité.

8/5/2011

Source : MAP

Les législateurs de l'Arizona souhaitent que davantage de clôtures soient érigées le long de la frontière avec le Mexique, que le gouvernement fédéral estime que ce soit nécessaire ou non.

Ils projettent de parvenir à leurs fins grâce à des dons faits via Internet et en se servant de détenus à titre de main-d'oeuvre. S'ils obtiennent suffisamment d'argent, il ne leur manquerait que la coopération des propriétaires des terres situées à la frontière pour aller de l'avant.

La gouverneure de l'Arizona, Jan Brewer, a récemment signé un texte de loi aux fins du projet, qui doit débuter par la mise en place d'un site Web afin de recevoir des dons en vue des travaux.

«Nous avons l'intention de construire ces clôtures aussi rapidement que possible, et nous leur ferons toute une campagne de promotion», a lancé Steve Smith, le sénateur républicain derrière le projet de loi.

L'Arizona — qui traverse une crise budgétaire — se sert déjà de dons publics pour payer les avocats embauchés afin de défendre la loi SB1070, adoptée pour lutter contre l'immigration illégale.

L'État fait appel de la décision rendue par un juge fédéral, qui s'oppose à plusieurs clauses de la loi, notamment l'obligation pour les nouveaux arrivants d'avoir certains documents d'inscription pour immigrer.

Pour inciter la population à donner, des certificats seront fournis aux citoyens ayant contribué au financement de la construction du «mur d'Arizona», a expliqué M. Smith.

Le chantier pourrait commencer dès la fin de cette année, a-t-il ajouté.

«Si le site Web suscite un engouement pour notre projet et nous permet d'amasser des millions de dollars, je ne vois pas pourquoi les premiers coups de pelles ne pourraient être donnés», a indiqué le sénateur.

Sur les 3200 kilomètres de frontières séparant les États-Unis et le Mexique, 1050 d'entre eux sont munis d'une clôture, et près de la moitié de ces murs sont érigés en Arizona. La frontière de cet État est la porte d'entrée aux États-Unis pour de nombreux immigrants illégaux et trafiquants de marijuana.

Les autorités fédérales refusent de commenter l'affaire, a fait savoir le porte-parole du département de la Sécurité intérieure, Matthew Chandler.

Le directeur des services correctionnels de l'État, Charles Ryan, a pour sa part indiqué que trouver de la main-d'oeuvre parmi les détenus pour aider à la construction de la clôture ne sera pas problématique.

Des prisonniers de centres de détention à sécurité minimale ont déjà aidé, par le passé, à nettoyer les broussailles où se cachent des immigrants illégaux, a-t-il rappelé.

9/5/2011

Source : De The Associated Press

Grâce à un arrêt rendu par la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) le 28 avril, il n'est désormais plus possible pour la France d'emprisonner un étranger pour le seul motif qu'il s'est maintenu en situation irrégulière sur le territoire. La France campe sur ses positions.

Dans le monde associatif, la nouvelle est accueillie comme une petite révolution. A la Cimade, Alexandre Le Clev, responsable national des actions de l'organisation, explique :

« C'est une décision très importante : en considérant qu'une personne illégale ne peut être poursuivie pénalement pour cette seule raison, la CJUE établit clairement que ce n'est pas parce qu'on est sans-papiers qu'on est forcément délinquant. »

L'Italie rappelée à l'ordre, la France aussi concernée

Le premier pays visé par cet arrêt n'est pas la France mais l'Italie. Hassan el-Dridi, un ressortissant algérien arrivé illégalement dans la péninsule et passible de prison, a saisi la cour d'appel, laquelle a ensuite sollicité la CJUE.

L'Italie n'est cependant pas le seul pays à être dans la ligne de mire de la cour. En France, l'article L621-1 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile rend aussi possible l'incarcération d'un individu au seul titre de l'irrégularité de sa présence dans le pays.

Le L624-1, encore plus sévère, punit de trois ans de prison ceux qui se sont maintenus sur le territoire français après avoir reçu une injonction de quitter le pays. Selon Alexandre Leclev, ils seraient en France entre 3 000 et 4 000 derrière les barreaux pour cette raison.

C'est d'abord ce dernier article qui est remis en cause par la CJUE. La cour a cependant précisé que sa décision s'aplique à tous les Etats membres, et non seulement à l'Italie.

Le cas français, vraiment « suffisamment différent » ?

La France n'aura d'autre choix que de modifier son code pénal. Pourtant, le ministère de l'Intérieur et de l'Immigration n'est pour le moment pas décidé. Selon lui, le dispositif existant en droit français est « suffisamment différent ».

Jointe par téléphone, une employée du ministère déclare :

« En Italie, tout étranger en situation irrégulière est passible d'une peine d'emprisonnement, ce qui n'est pas le cas en France. Il peut y avoir incarcération seulement quand la personne doit quitter le territoire français mais s'y maintient. »

Le ministère a dû oublier de relire le code pénal puisque que l'article L621-1 prévoit bien un an de prison pour toute personne sans-papiers présente en France.

En ce qui concerne l'article français qui condamne, au même titre que l'Italie, une personne qui reste sur le territoire alors qu'elle a déjà été enjointe à le quitter, la réponse du ministère est tout aussi surprenante :

« La soustraction à une mesure d'éloignement constitue un comportement délibéré de fuite, de rébellion. »

C'est cette rébellion qui serait punie, selon le ministère.

Le projet de loi Besson, une chance de faire bouger les choses ?

L'examen du projet de loi Besson sur l'immigration, qui débute vendredi en commission mixte paritaire (CMP), pourrait cependant changer la donne. L'emprisonnement des étrangers illégaux ayant déjà eu une injonction de quitter la France est en effet réaffirmé dans le projet de loi. Joint par Rue89, François-Noël Buffet, rapporteur du texte au Sénat, souligne :

« Une analyse juridique doit être effectuée mais à mon avis, il est possible que cet article soit retiré du projet de loi. L'arrêt de la CJUE aura incontestablement des conséquences.

La CMP a en tout cas la possibilité de retirer l'article, il faut à présent en discuter pour savoir si cela doit être fait. »

Prisonniers libérés, étrangers privés de centres de rétention ?

Dès à présent, l'arrêt doit être appliqué. La CJUE demande aux juridictions de s'abstenir de prononcer des peines d'emprisonnement pour les étrangers illégaux pour ce motif.

Comme le qualifie Patrick Henriot, cet arrêt est un vrai « boulet de canon ». Selon le secrétaire national du Syndicat de la magistrature, la CJUE a déclaré que son arrêt était rétroactif :

« Au même titre qu'Hassan el-Dridi, dont la cour a exigé la libération, les personnes emprisonnées pour ce motif devraient être remises en liberté. »

Un autre problème de taille risque de se poser. La cour exige que les Etats ne placent les illégaux en centre de rétention qu'en cas extrême. Mais pour placer un individu en ce lieu, il faut avant tout le mettre en garde à vue.

Or, cela est possible seulement pour un motif qui est passible d'une peine d'emprisonnement – ce que la CJUE vient d'interdire.

La « directive retour » rappelle le droit des étrangers

Il se trouve que pour rendre cet arrêt, la cour se base sur le texte de la « directive retour », adoptée par le Parlement européen en 2008 et très décriée à l'époque. Dans sa lettre, la CJUE précise en effet que l'emprisonnement « risque de compromettre […] l'objectif poursuivi par la directive […] : l'instauration d'une politique efficace d'éloignement et de rapatriement des ressortissants de pays tiers en séjour irrégulier. »

Opposé depuis longtemps à la pénalisation de l'irrégularité des étrangers, Patrick Henriot remarque :

« C'est en effet la position volontariste et ferme de l'UE en matière d'éloignement des étrangers illégaux qui fait obstacle à la détention des étrangers en situation irrégulière pour ce motif ! »

Nuancé, le magistrat rappelle tout de même que l'arrêt met aussi en lumière les aspects protecteurs de la directive :

« Elle rappelle que les mesures prises envers les étrangers sans-papiers doivent être graduelles et leurs droits fondamentaux respectés. »

5/5/2011, Marie Kostrz 

Source : Rue89 

 

 Tout est parti d'une "envie un peu folle et généreuse", comme le résume Marie Rennes. "Un petit groupe de femmes a voulu essayer de changer le regard que l'on pouvait porter sur l'immigration, en démontrant que celle-ci a enrichi notre patrimoine culturel commun", poursuit la présidente de la Maison des Potes de Narbonne. L'idée a donné naissance au "Mois des richesses de l'immigration et de la diversité", dont la 7e édition débute aujourd'hui et se poursuivra jusqu'au 29 mai.

"Le rendez-vous est monté en puissance au fil des ans", précise la responsable. Un rapide coup d'oeil au programme de ce cru 2011 suffit pour s'en convaincre. Expos, visites, conférences, cinéma, spectacles, concerts, soirées (lire ci-contre)… Autant d'initiatives pour découvrir l'autre, et cultiver le vivre ensemble. "C'est un principe que nous défendons avec force", insiste Marie Rennes. "Le vivre ensemble ne se décrète pas : il se construit au quotidien, au fil des rencontres, des échanges et des actions en commun". En la matière, deux temps forts sont à mettre en exergue. Le premier est une conférence programmée le 27 mai à la Maison des Services : "Comment vivre ensemble avec nos différences dans une République laïque et démocratique ?" Le rendez-vous sera animé par Rachid Benzine, chargé de cours au Master "religions et société" de l'IEP d'Aix.

Mais d'abord et surtout, les Narbonnais sont invités à participer à la Fête de la Diversité qui se déroulera dimanche 22 mai sur la place de l'Hôtel-de-Ville. "Il s'agit ici encore de favoriser la rencontre de personnes d'origines culturelles et sociales différentes", indique Yann Rudent, le directeur de la Maison des Potes. "Nous voulons mettre en place un moment privilégié, ouvert à toutes les différences". Après six éditions au succès grandissant, peut-on dire aujourd'hui que ce "Mois" pas comme les autres commence à porter ses fruits ? "C'est difficile à quantifier", tempère Marie Rennes. « On ne va pas dire que l'on vit mieux dans les quartiers depuis que ce rendez-vous existe ! La paupérisation et les gens en difficulté sont toujours là ! En revanche, cette manifestation prouve que l'envie de s'ouvrir à l'autre est bien réelle. C'est sur ce créneau que l'on gagne et qu'on progresse !" Yann Rudent confirme : "L'autre objectif de l'événement, c'est de fédérer les diverses associations narbonnaises sensibles à la diversité, et de montrer que plein de monde se mobilise sur ce thème". A ce jour, les partenaires de la Maison des Potes ont toujours rempilé. C'est forcément bon signe.

9 mai 2011 , Lionel Ormières

Source : L’Indépendant

 

L’Europe est-elle condamnée à ouvrir ses portes aux flux migratoires en provenance de la rive sud de la Méditerranée à long terme ? La réalité économique et les défis futurs qui guettent l’Union européenne sont loin de démentir cette tendance. Le consensus sur la gestion des flux migratoires est plus qu’une nécessité pour les deux parties afin de sauvegarder la pérennité des domaines où la coopération est sur le point de se renforcer, comme les volets économique et commercial.

Mis en place en 2010 par la Commission européenne pour se pencher sur les perspectives géopolitiques euro-méditerranéennes à l’horizon 2030, un groupe d’experts, spécialisés dans divers domaines, (économie, politique), vient de mettre au point un rapport détaillé qui fait ressortir de nombreux éléments qui concourent à un rapprochement inévitable entre le nord et le sud de la Méditerranée.    
Au volet relatif à l’évolution démographique dans la région, le rapport souligne : «La population des pays actuellement membres de l’Union européenne restera en 2030 pratiquement à son niveau actuel (500 millions d’habitants). Cependant, du fait de son vieillissement, elle perdra 20 millions d’actifs dans les tranches d’âge de 15 à 65 ans, ce qui posera des problèmes aigus notamment pour le financement des systèmes sociaux.

Celle des pays du sud et de l’est de la Méditerranée, particulièrement jeune aujourd’hui, passera dans le même temps de près de 300 millions à 370 millions. La tranche d’âge de 15 à 65 ans croîtra d’environ 55 millions».

Pour compenser le déficit en main-d’œuvre qu’induira le ralentissement de la croissance démographique au niveau local, les pays européens devront s’ouvrir à l’émigration, déduit ce groupe d’experts qui suggère, au chapitre des propositions qui ont été formulées pour la transition, la mise en place d’«une politique d’immigration visant à un meilleur accueil et à une meilleure intégration des immigrés – tout en reconnaissant les préoccupations légitimes des pays hôtes.

Cela serait de nature à réduire l’impact des pratiques politiques essentiellement électoralistes et démagogiques». Les flux migratoires sont appelés en tout cas à s’accentuer vers le Nord à la faveur de la croissance démographique dans les pays du sud méditerranéens où, estiment ces experts, «le développement économique des pays du sud et de l’est de la Méditerranée ne suffira pas à créer des emplois dans la même proportion – alors même que le taux de participation au marché du travail y est déjà faible et que le besoin d’emploi devrait être accentué par un désir accru de participation des femmes».

Pour une meilleure régulation de transfert de la main-d’œuvre des pays du Sud vers le Nord, le même document suggère une sorte de solution pratique en soulignant qu’ «il y a là un facteur de complémentarité entre le besoin européen de travailleurs actifs et le besoin d’emploi du sud et de l’est de la Méditerranée, pour peu qu’on renonce à la peur de l’immigration et que des efforts soient mis en oeuvre pour résoudre les problèmes objectifs qu’elle peut poser».

Le consensus sur la gestion des flux migratoires est plus qu’une nécessité pour les deux parties afin de sauvegarder la pérennité des domaines où la coopération est sur le point de se renforcer, comme les volets économique et commercial où, souligne le rapport sur l’Euromed 2030, «les intérêts mutuels sont à l’évidence forts : l’Union européenne est, de loin, le premier partenaire commercial de nombreux pays méditerranéens et le restera malgré la montée en puissance d’autres acteurs du commerce mondial.

Appuyer la transition démocratique

L’un des objectifs majeurs du Processus de Barcelone était de constituer une zone euro-méditerranéenne de libre-échange et de développer les échanges commerciaux – les résultats observés actuellement sont modestes, mais le potentiel est bien réel». Les vulnérabilités auxquelles sont confrontées les économies des deux rives, elles aussi, nécessitent le rapprochement entre le Nord et le Sud.Pour relever le défi énergétique, le document requiert la nécessité de «renforcer les réseaux d’approvisionnement à travers la Méditerranée, pétrole, gaz et électricité par des réseaux interconnectés, d’améliorer l’usage efficace de l’énergie, (jusqu’à présent cela n’a pas constitué une priorité sur les rives méridionale et orientale, où des politiques d’énergie subventionnée ont des effets pervers à la fois sur le développement économique et sur le plan social, les subventions profitant en réalité davantage aux plus riches qu’aux plus pauvres) et d’exploiter le potentiel considérable d’énergies renouvelables, notamment solaire, des pays de la région ».

Dans le domaine politique, les experts qui ont élaboré le rapport Euromed 2030, suggèrent à la Commission européenne plus d’implication dans la promotion de la démocratie dans les pays du sud. Il y est noté, à cet effet : «Du côté du Sud et Est, où certains régimes autoritaires en place peuvent constituer en eux-mêmes un frein, il faut soutenir l’évolution profonde des sociétés orientées vers l’ouverture. L’Union européenne ne peut pas et ne doit pas chercher à pousser elle-même hors du pouvoir ceux qui le détiennent, mais elle peut accompagner les mouvements sociétaux endogènes qui le permettront un jour».

En conséquence, Bruxelles tiendra-t-elle compte de cette recommandation en s’impliquant davantage dans les mutations profondes que traverse actuellement la rive sud avec les mouvements révolutionnaires qui ont tendance à n’épargner aucun régime despotique ?        

9/5/2011, Mohamed Naili

Source : El Watane

Ce lundi, l’assemblée nationale discutera d’un texte sur l’immigration - un de plus. Il s’agit cette fois de réduire le nombre d’étrangers venant se faire soigner en France, et de rendre plus efficaces les procédures d’expulsion des illégaux.

Depuis des mois, le débat politique français est dominé par les questions de l’immigration, de l’identité nationale et de l’islam. Les Français «ne se sentent plus chez eux», a expliqué le ministre de l’Intérieur Claude Guéant, qui veut limiter l’immigration légale par un système de quotas ne disant pas son nom.

L’Europe est au diapason. Jeudi, les ministres de l’Intérieur se réunissent à Bruxelles pour discuter du sort à réserver aux Tunisiens débarquant en Italie depuis la Révolution de Jasmin. La tendance est à une redécouverte des frontières intérieures à l’Union, à rebours de l’ouverture imposée par le traité de Schengen.

C’est la conséquence d’une poussée de populisme en Europe, qui se traduit d’ailleurs dans les urnes, expliquent les politologues: le Front national aux dernières cantonales en France, les Vrais Finlandais qui entrent dans le gouvernement de leur pays, sans parler de la Belgique, du Danemark, etc.

Et pas qu’en Europe, rectifie Nicolas Sarkozy, citant dans un entretien récent à «L’Express» les «Tea parties» aux Etats-Unis et Chavez au Venezuela: «La mondialisation a renforcé le besoin d’enracinement», commente le Président.

C’est dans ce contexte très lourd qu’intervient l’affaire des quotas du football. Et comment pouvait-il en être autrement, dans le sport qui est à la fois le plus mondialisé et le plus identitaire ?

8/5/2011, Francis Brochet

Source : Le Progrès

Le dernier plat concocté par Fatema Hal est plus littéraire que culinaire. L'ambassadrice de l'art culinaire marocain en France vient d'éditer «Fille des frontières» chez Philippe Rey…Suite

 

Les Etats devront débattre d'un projet qui met à mal un pilier de la construction européenne…Suite

Les demandes d'asile présentées par des immigrés en provenance d'Afrique du Nord ont enregistré une hausse de 40 pc au cours des mois de janvier et février derniers par rapport à la même période de l'année dernière, rapporte jeudi The Telegraph.

Cette augmentation est principalement due aux mouvements populaires enclenchés dans la région arabe.

Les responsables britanniques craignent que cette hausse ne reflète que la partie visible de l'iceberg, les personnes fuyant les troubles principalement en Libye n'ayant pu encore arriver au Royaume-Uni.

La publication rappelle à ce titre que des centaines de Tunisiens et de Libyens campaient le mois dernier à proximité du terminal Eurostar à Paris, dans le but gagner la Grande-Bretagne. Des dizaines de milliers de migrants Maghrébins avaient fui vers l'Europe, principalement l'Italie, relève le journal.

La ministre britannique de l'Intérieur, Theresa May, a auparavant prévenu ses homologues européens que le Royaume-Uni n'est pas disposé à accueillir une partie des migrants arrivés dans les pays de l'UE.

L'Italie avait provoqué la colère de ses voisins par la remise d'autorisations provisoires de séjour à plus de 25.000 Tunisiens, leur conférant ainsi le droit de voyager à travers tous les pays de l'Union européenne après que d'autres pays de l'UE aient refusé de les accueillir.

Contrairement aux dispositions de l'accord Shengen autorisant la libre circulation à travers les pays de l'UE, la Commission européenne a proposé mercredi un rétablissement temporaire des contrôles aux frontières nationales dans l'espace Shengen, en cas de défaillance d'un Etat dont les confins sont les frontières extérieures de l'Union européenne (UE) ainsi que lorsqu'une partie de la frontière extérieure de l'UE est soumise à une pression migratoire "forte" et "inattendue".

5/5/2011

MAP

Une antenne consulaire relevant du Consulat général du Maroc à Barcelone sera ouverte prochainement à Gérone, en Catalogne (nord-est de l'Espagne), apprend-on jeudi de source consulaire marocaine à Barcelone.

Cette initiative procède de la volonté du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération de rapprocher les services consulaires de la communauté marocaine établie dans cette province catalane (100 km au nord de Barcelone), a déclaré à la MAP le consul général du Royaume à Barcelone, Ghoulam Maichan.

Selon M. Maichan, toutes les dispositions nécessaires seront prises pour l'ouverture de cette antenne dans les plus brefs délais possibles. Les membres de la communauté marocaine établis à Gérone, dont le nombre s'élève à près de 60.000 personnes, sont obligés de se déplacer jusqu'à Barcelone pour effectuer les démarches administratives auprès du Consulat du Royaume.

M. Maichan a précisé à cet égard qu'il a eu récemment une rencontre à Gérone avec les représentants d'une quarantaine d'associations marocaines au cours de laquelle ils ont été informés de cette décision et des modalités de sa mise en oeuvre.

Les représentants de ces ONG ont accueilli avec satisfaction l'annonce de l'ouverture de cette antenne consulaire qui permettra aux membres de la communauté marocaine d'éviter les désagréments du déplacement jusqu'à Barcelone, selon le responsable consulaire marocain.

Cette antenne consulaire s'ajoutera à celle de Palma de Majorque, chef-lieu de la communauté autonome des Baléares. Elle sera opérationnelle "très prochainement", avait déclaré le consul général du Maroc.

5/5/2011

MAP

Jacqueline Costa-Lascoux animera une conférence, le mercredi 11 mai de 16h30 à 17h30 à salle de conférence de l'IFE ENS-Lyon, intitulée « Parcours de migration et processus d'intégration des enfants de migrants : le rôle de l'école »...Suite

Plusieurs films de cinéastes maghrébins sont programmés dans le cadre de la 27e édition du Festival international de cinéma Vues d'Afrique (FICVA) à Montréal (29 avril au 8 mai).

Sur les 120 films qui seront diffusés, dont une quinzaine de films maghrébins, la grande majorité portera sur des fictions (longs et courts métrages) et films-chocs dans la section documentaire.

Les festivaliers pourront ainsi voir des oeuvres de cinéastes marocains comme "Courte vie", de Adil El Fadili, "Les tortues ne meurent pas de vieillesse" réalisé par Hind Benchekroun et Sami Mermer, "Les Barons" de Nabil Ben Yadir, et la "Marche des crabes" de Hafid Aboulahyane.

D'autres films maghrébins sont aussi à l'affiche dont "Les Palmiers blessés", "Un Ange passe", "Vers le Nord", "Linge sale", "Obsession" (Tunisie), "Le Voyage à Alger", "Garagouz", "Z'har", "Le chant des invisibles", "Little Sénégal" (Algérie).

Les cinéphiles ont été invités, mercredi soir, pour voir le film de Nabil Ben Yadir "Les Barons", en présence de plusieurs personnalités africaines et maghrébines, dont la Consule générale du Maroc à Montréal, Souriya Otmani, ainsi que des membres de l'équipe du film.

"Les Barons", sorti en Belgique en novembre 2009, raconte l'histoire de quatre amis qui trainent leur ennui à travers les rues de Molenbeek, quartier populaire de l'ouest de Bruxelles. Leur quotidien est fait de chômage et de petites combines, sous l'Âœil désabusé de leurs ainés terminant une vie de travail, ou de la belle Malika, journaliste vedette de la télévision, issue du quartier. A défaut d'une identité forte, ils créent la leur : ils sont les Barons, revendiquant leur oisiveté et prenant le bon côté de la vie. Mais cette identité s'oppose aux aspirations professionnelles ou affectives des uns et des autres, voire des réalités de la vie.

Vues d'Afrique 2011 c'est également des activités, de la musique, des arts visuels et un programme jeunesse. De plus, les festivaliers pourront voir, hors compétition, deux courts métrages d'animation réalisés par des enfants du Burkina Faso dans le cadre du projet Mopaya de Radio Canada International : Fatimata au Canada et Lorita, une fille pas comme les autres.

A l'issue du Festival, Radio-Canada remettra des prix pour le meilleur long métrage dans les catégories fiction et documentaire, le meilleur court métrage dans les catégories fiction et documentaire et le prix du public Espace monde/MusicAfrica dans la catégorie films musicaux.

Le Festival international de cinéma Vues d'Afrique est le plus grand rendez-vous, hors d'Afrique, du cinéma africain et créole. Présent depuis 27 ans, il propose plus de 120 films internationaux à Montréal, à Québec et à Ottawa.

5/4/2011

MAP

18 226 citoyens marocains résidents en Libye, Egypte, Tunisie, Côte d’Ivoire, Bahreïn et Japon, ont dû regagner le Maroc, à cause de la situation difficile dans ces pays. 14 926 d’entre eux, auraient été rapatriés avec l’aide du gouvernement marocain, selon le ministère en charge de la Communauté marocaine à l’étranger (MCCME), contacté par nos soins. 200 ressortissants d'autres pays auraient également pu bénéficier de ce soutien.

D'après les statistiques du ministère, c’est de la Libye qu’a afflué le plus grand nombre de ces citoyens marocains. Dans le climat actuel d’agitation qui règne depuis de nombreuses semaines, 11 975 MRE de Libye ont été évacués par le MCCME, nous a-t-on confié.

Pour ce qui est des autres pays, 1230 ressortissants marocains ont été évacués d’Egypte, 937 de Côte d’Ivoire, 600 de Tunisie, 165 du Japon, et 19 du Bahreïn. En tout, le ministère aurait donc contribué à évacuer 14 926 MRE de ces pays en crise, une opération estimée à 126 millions de dirhams, selon la MAP. Rappelons par ailleurs que 3300 citoyens marocains de ces pays en crise ont pu regagner le Royaume par leurs propres moyens.

Le gouvernement marocain aurait également pris en charge l’évacuation de 200 ressortissants du Sénégal, du Mali, de la Gambie, de la Mauritanie, d'Egypte, de Tunisie, du Soudan et d'Algérie, rapporte la MAP.

Auditionné ce mercredi à la Chambre des représentants, sur les mesures prises par le gouvernement pour accompagner la réinsertion des MRE obligés de quitter leurs pays d’accueil, Mohamed Ameur, ministre en charge de la Communauté marocaine à l’étranger, a annoncé qu’une cellule spéciale avait été mise en place au sein même du ministère.

Le MCCME prévoirait également des aides pour des logements sociaux pour ces personnes, ainsi que des places au sein d’établissements publiques pour leurs enfants. Une réunion est prévue le lundi 9 mai prochain sous la présidence du Premier ministre, afin d’étudier les différents dossiers reçus, précise la MAP.

5/4/2011

Yabiladi

Le Centre Euro-méditerranéen de Migration et Développement (EMCMO) tiendra, dans le cadre du Réseau Marocain transnational Migration & Développement (RMTMD), une rencontre intitulée « Les réformes constitutionnelles et les marocains du monde » le 21 Mai 2011 à Amsterdam, Pays-Bas.

Cette rencontre, à laquelle sont invités les cadres les acteurs marocains du monde et les associations issues de la migration marocaine, ainsi que les partis politiques et syndicats marocains sans oublier les chercheurs et les experts marocains, permettra de débattre les conditions de la révision de la constitution, son processus et les possibles répercussions de ces réformes constitutionnelles sur la condition du migrant et le rôle de celui-ci dans ces réformes. Cet évènement est organisé pour que  l’ensemble des personnes et organisations participantes puissent s’accorder autour de suggestions et recommandations à soumettre à la Commission Consultative de la Révision de la Constitution.

Cette rencontre fait partie des nombreuses initiatives dynamiques en Europe et ailleurs.

Cet événement incontournable a été initié par le franco marocain Fouad Ezbiri, quadruple champion de France, champion d'Europe et du Monde de kick boxing, champion du monde de freefight qui présente ce samedi 7 mai le le grand show sportif de la région : FIGHT ZONE 5. Le FightZone est un concept unique en Europe, inspiré des show à l'américaine, qui propose aux lyonnais des combats explosifs de boxe thaï lors d'un véritable festival son et lumière: feux d'artifices, explosions...

Après le franc succès de ses quatre éditions précédentes, 3000 personnes étaient venues « vivre» ce méga show sportif, le FightZone s'impose peu à peu comme un évènement incontournable à Lyon.

Pour cette 5ème édition, les organisateurs proposent un plateau riche avec les meilleurs combattants de la discipline qui  participeront à ce Gala de boxe Thaïlandaise et K-One. La team EZBIRI comprendra le maroco-néerlandais Ait said Abderahmane qui sera opposé à Kamel MEZATNI et le franco marocain Hicham Chaaibi. La ceinture d'Europe WKN en K1 sera également mise en jeu entre un autre franco marocain Abdellah EZBIRI et Vatore ZAPPULLA en règle du K1.

L'aventure de la Team EZBIRI commence en 2000 dans les hauteurs de St-Rambert (Lyon 9ème) sous le nom de Kickboxing 69 avec une trentaine d'adhérents. Très rapidement le nombre augmentera jusqu'à ne plus pouvoir accueillir de nouveaux élèves. Fouad EZBIRI décide alors de créer un autre club sportif du nom de Fighters'69, situé dans le 8ème de Lyon.

Le club avait démarré la saison avec 50 adhérents en 2004 et passe à environ 200 adhérents en 2010. On vient alors des 4 coins de Lyon pour suivre les cours. Devenu l'un des meilleurs clubs français, il forme chaque années des champions de France dans diverse disciplines de boxe pieds poings comme le kickboxing, le K-1 ou la boxe thaïlandaise.

FIGHT ZONE 5

Samedi 07 mai 2011 Dès 18h

Salle Raphaël De Barros  253 COURS EMILE ZOLA  69100 VILLEURBANNE

4/5/2011

Synergies

L'association Keepsmiling organise un «concert des solidarités» au profit des enfants de la rue de Marrakech, vendredi 6 mai à Paris…Suite

Le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger lance un programme de consultations auprès des Marocains résidant à l'étranger. Objectif : les faire participer aux réformes entamées dans leur pays d'origine…Suite

A l'avenir, le Parti social démocrate allemand devrait avoir au moins 15 % d'immigrés dans ses instances dirigeantes…Suite

La communauté marocaine installée à l'étranger cherche à avoir sa place dans la prochaine constitution…Suite

EN MOYENNE, les policiers ont verbalisé chaque jour une ou deux femmes portant le niqab depuis l'entrée en vigueur de la loi prohibant le port du voile intégral, le 11 avril dernier…Suite

Et c'est reparti pour un tour: depuis 6 ans maintenant, Jarnel Abdenassar organise Festimode, sorte de festival de la mode, lors duquel de nombreux talents ont été découverts, dont Amine Bendriouich et Amina Agueznay…Suite

Le projet de loi sur l'immigration menace de nombreux étrangers...

Ils sont 28.000 malades étrangers atteints d'affections de longue durée, désormais en sursis. Mercredi, sénateurs et députés réunis en commission mixte paritaire ont adopté l'intégralité du projet de loi sur l'immigration, dont l'une des mesures vise à encadrer plus strictement le droit au séjour des étrangers atteints de pathologies graves. Le texte devrait être adopté définitivement le 11 mai.

Il restera ici «jusqu'au désespoir»

Bernard, 51 ans, est l'un d'eux. Ingénieur au Cameroun, installé en France depuis huit ans, il a frôlé la mort dans son pays, un an seulement après avoir été diagnostiqué séropositif. Et pour cause, les antirétroviraux fournis par son médecin n'étaient que des placebos. Son salut viendra du programme Esther de coopération entre la France et les pays d'Afrique qui lui permet, cette fois, de suivre une véritable trithérapie.

Désormais intégré en France, celui qui se qualifie volontiers de «miraculé» vit dans l'expectative. La nouvelle disposition de la loi menace en effet d'expulsion les ressortissants dont le traitement existe chez eux. Bernard voit dans ces expulsions vers une mort prématurée «des bombes que l'on envoie en Afrique». Sans autre choix, lui affirme qu'il restera ici «jusqu'au désespoir», avant de lâcher: «Ce ne sont pas les malades qu'il faut combattre, c'est la maladie. Il ne faut pas se tromper d'ennemi.»

5/4/2011

20 minutes

Le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger organise trois voyages culturels et de prospection au Maroc au profit de 94 jeunes Marocains et étrangers résidant en Belgique et aux Pays-Bas.

Initiés en collaboration avec l'école supérieure de l'éducation à l'Université d'Amsterdam, la Fondation Ibn Khaldoun aux Pays-Bas, la municipalité de Maline, la mosquée El-Baraq en Belgique, ces voyages, prévus du 28 avril au 09 mai, profiteront à des jeunes âgés de 18 à 26 ans, précise un communiqué du ministère.

Le programme de ces voyages comprend des visites de terrain à des sites et monuments historiques notamment à Rabat, Salé, Meknès, Fès, Marrakech, Casablanca, Nador et Saidia.

Un exposé sur l'histoire du Maroc sera animé en partenariat avec la Faculté des Lettres et des Sciences humaines de Meknès et des rencontres de communications sont prévues avec le ministre délégué chargé de la communauté marocaine à l'étranger.

Ces visites à caractère culturel s'inscrivent dans le cadre du programme culturel du ministère pour l'année 2011. Il a pour objectif de consolider les relations des marocains résidant à l'étranger avec la mère patrie et de renforcer leur identité culturelle linguistique et civilisationnelle.

Le programme a également pour objectif de permettre aux jeunes MRE et leurs homologues étrangers de découvrir le patrimoine culturel, naturel et touristique ainsi que les valeurs authentiques de leur pays, basées sur le dialogue, la tolérance, l'ouverture et la modernité.

Le communiqué a précisé que lors de leur visite, les jeunes auront des rencontres avec les responsables d'établissements publics en vue de mettre en exergue le rôle de ces institutions dans le processus démocratique, politique et culturelle que vit le Maroc sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI.

Parmi ces institutions on cite notamment l'Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM), la Cour suprême, le Parlement, la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc (BNRM) et l'Ecole Normale Supérieur (ENS).

4/5/2011

MAP

Rabat- Quelque 14.951 Marocains et 200 étrangers ont été rapatriés par le gouvernement marocain, de Libye, de Côte d'Ivoire, de Tunisie, de Bahrein et du Japon, pour un coût de 126 millions de dhs, a fait savoir mercredi le ministre chargé de la communauté marocaine à l'étranger, M. Mohamed Ameur.

En plus de ces personnes rapatriées à la charge du gouvernement, 3.400 autres ont regagné le Maroc par leurs propres moyens, a ajouté M. Ameur qui répondait à une question à la Chambre des représentants sur les mesures prises par les pouvoirs publics pour aider les Marocains qui ont fui dernièrement plusieurs pays en crise.

Il a précisé que près de 14.000 Marocains ont été rapatriés de Libye durant la période allant du 17 février au 28 avril, dont 5.888 personnes rapatriées par voie maritime et 8.087 par avion, ajoutant que dans le cadre des relations d'amitié et de fraternité avec plusieurs pays arabes et africains, le Maroc a pris en charge le rapatriement de près de 200 personnes de différentes nationalités à bord de trois navires, dont le Sénégal, le Mali, la Gambie, la Mauritanie, l'Egypte, la Tunisie, le Soudan et l'Algérie, .

Le ministre a souligné qu'en collaboration avec la Fondation Mohammed V pour la Solidarité et les autorités de Tanger, toutes les mesures ont été prises pour assurer le confort et les meilleures conditions d'accueil aux personnes rapatriées par bateau, au port de Tanger Med.

Le ministère chargé de la communauté marocaine à l'étranger, a-t-il dit, a mobilisé plus de 500 autocars et autres véhicules de transport pour acheminer les personnes rapatriées vers leurs villes d'origine.

Il a expliqué que 937 Marocains ont été rapatriés de Côte d'Ivoire, en plus de 300 autres qui sont retournés au Maroc par leurs propres moyens et des dizaines de Marocaines mariées avec des Libanais et qui sont partis au Liban ou dans d'autres pays voisins, relevant qu'une centaine de Marocains, en majorité des femmes mariées avec des étrangers, ont choisi de rester en Côte d'Ivoire.

Il a fait savoir que le gouvernement a pris en charge le rapatriement de 1230 Marocains d'Egypte, 600 de Tunisie, 19 du Bahrein, et 165 du Japon après le puissant séisme et le tsunami qui ont ravagé ce pays en mars dernier.

M. Ameur a passé en revue les mesures prises par le gouvernement pour accompagner la réinsertion de ces personnes précisant qu'une cellule a été mise en place au sein du ministère chargé de la communauté marocaine à l'étranger pour l'accueil des personnes rapatriées de Libye et leur fournir les informations à même de leur permettre de surmonter les difficultés de réinstallation et de réinsertion.

Cette cellule, a-t-il affirmé, a accueilli 2899 personnes et reçu 319 correspondances, ajoutant que son département a tenu une réunion urgente avec le président directeur général du holding Al Omrane, pour examiner les moyens permettant aux personnes rapatriées de bénéficier des offres de logement social avec les mêmes avantages et facilités accordées à leurs compatriotes vivant au Maroc.

Il a été également décidé l'intégration directe des enfants de ces personnes rapatriées dans les écoles publiques et de faire bénéficier les malades d'entre eux des soins gratuits dans les différents centres hospitaliers.

Il a annoncé, dans ce cadre, qu'une réunion se tiendra le 9 mai sous la présidence du Premier ministre pour examiner le dossier de ces personnes rapatriées et les mesures devant être prises pour trouver des solutions à leurs problèmes.

5/5/2011

MAP

Sept groupes représentant trois nationalités et officiant dans la musique urbaine participent depuis lundi à une résidence de création de 10 jours aux studios Boultek à Casablanca…Suite

Les arrestations massives de migrants qui ont transité par l'Italie tournent au fiasco judiciaire. A Marseille, tous les Tunisiens qui comparaissaient ce week -end ont été libérés…Suite

Depuis mars, pas moins de 2800 clandestins ont été interpellés dans les Alpes-Maritimes…Suite

Face à l’insistance de la France et d’autres grands pays, la Commission de Bruxelles est prête à revoir les accords de Schengen.

S’achemine-t-on, en dépit des accords de Schengen régissant la libre circulation des personnes au sein de l’espace communautaire européen, vers un retour beaucoup plus visible des contrôles aux frontières nationales des pays de l’Union? C’est l’objet actuellement d’une âpre négociation entre la Commission de Bruxelles d’un côté et quelques grands pays emmenés par la France de l’autre.

Saisie d’une demande conjointe de la France et de l’Italie, à la suite de l’arrivée soudaine de migrants venus surtout de Tunisie, la Commission doit adopter aujourd’hui des propositions pour étendre les cas où les contrôles aux frontières peuvent être rétablis à l’intérieur de l’espace Schengen.

Les populismes ont le vent en poupe en Europe

Pour le moment, seules des raisons « d’ordre public » (par exemple pour un sommet international ou un match de football) ou de « sécurité nationale » peuvent être invoquées par les Etats. Bruxelles serait d’accord pour envisager deux autres cas supplémentaires : lorsqu’un Etat gérant une frontière extérieure est manifestement défaillant (la Grèce est ainsi régulièrement pointée du doigt) ou lorsqu’il se trouve débordé par un afflux de migrants, ce qui fut le cas de Malte ou de l’Italie.

José-Manuel Barroso, le patron de la Commission européenne, voudrait s’en tenir à ces ajustements qui ne visent qu’à compléter le « code » de Schengen, alors que le gouvernement français, tout en saluant ces avancées, souhaite, lui, une modification plus profonde. Un projet que Bruxelles ne voit pas d’un très bon œil, inquiet des difficultés juridiques — une refonte nécessiterait un accord à la majorité qualifiée entre les Etats — et soucieux de ne pas encourager une surenchère des populismes qui ont aujourd’hui le vent en poupe en Europe.

Paris n’entend pas en rester là et pointe notamment la « gouvernance trop administrative et techno de Schengen ». Dans l’entourage de Claude Guéant, le ministre de l’Intérieur, on se félicite d’avoir obtenu de la Commission « une autocritique sur le mode de fonctionnement du droit européen ». « C’est une vraie révolution », insiste-t-on en assurant que les grands pays européens comme l’Allemagne ou l’Italie appuient la position française.

Pour autant, le rétablissement « temporaire » des frontières nationales dans les moments de tension migratoire ne sera pas mis en place tout de suite. Les propositions de la Commission seront discutées le 12 mai à Bruxelles par les ministres de l’Intérieur et de la Justice avant d’être soumises aux chefs d’Etat de l’Union au sommet du 24 juin. « On sait très bien qu’il y aura des étapes, mais l’essentiel est d’avoir ouvert la porte de la discussion », indique-t-on place Beauvau.

4/5/2011

Le Parisien

Alors que le ministre de l'Intérieur avait créé une polémique début avril, en déclarant que le gouvernement voulait réduire l'immigration légale, le chef de l'Etat lui a manifesté son soutien, dans un entretien à paraître dans l'Express, ce mercredi. « Poser la question de l'immigration légale : c'est du bon sens », a déclaré Nicolas Sarkozy dans L'Express. Alors que le pays émet des « difficultés à fournir un travail à tous nos nationaux » et que chômage atteint les « 23% pour les étrangers non communautaires », le président français estime que « nous devons adapter l'immigration économique à ces réalités et faire en sorte que notre formation professionnelle réponde aux besoins de notre économie ». Nicolas Sarkozy a également souligné que « la population active de la France augmente de 110.000 personnes par an. C'est-à-dire qu'avant de faire reculer le chômage d'une unité, il faut déjà créé 110.000 emplois ! ». Faisant référence à la politique d'outre-Rhin, le président français a ajouter : « je ne dirais pas la même chose si je dirigeais l'Allemagne, où il y a 110.000 actifs de moins par an ».

Une immigration « choisie »Loin de rejeter l'immigration, Nicolas Sarkozy préférerait qu'elle soit « choisie » et précise qu'il n'a « jamais été pour l'immigration zéro, car les civilisations s'effondrent par la consanguinité et non par le melting pot ». Depuis sa première annonce qui avait suscité de nombreuses réactions, Claude Guéant a, quant à lui, déclaré qu'il souhaitait réduire de 20.000 personnes, le nombre d'étrangers admis chaque année en France, lequel passerait ainsi de 200.000 à 180.000.

Et si le président du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré, estime que l'Hexagone doit demeurer « une terre d'accueil », Claude Guéant envisage de diminuer le regroupement familial et l'immigration du travail car selon lui, « l'intégration est en panne ».

3/4/2011

France Soir

La Chambre de commerce, d'industrie et de services du Maroc en Espagne (CCISME), a été inaugurée récemment à Madrid pour servir de pont commercial entre les deux pays.

Le lancement de la Chambre de Commerce, d'industrie et de services du Maroc en Espagne (CCISME) représente une étape importante dans le développement des relations commerciales entre les deux pays et répond aux exigences d'investissements croissants aussi bien au Maroc qu'en Espagne", indique un communiqué de la Chambre parvenu, mardi, à MAP-Madrid.

L'inauguration de la Chambre a bénéficié du soutien institutionnel notamment de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), la Confédération Espagnole des Organisations Professionnelles (CEOE), l'Agence Marocaine pour le Développement des Investissements (AMDI), Maroc Export et de l'Ambassade du Maroc en Espagne, précise-t-on de même source.

Selon la présidente de la Chambre, Leïla Hayat, l'objectif de cet organisme, basé à Madrid, est de servir de "pont commercial entre l'Espagne et le Maroc pour encourager les échanges commerciaux et culturels entres les deux pays".

Mme Hayat, directrice de "Chaabi Bank" en Espagne, a également précisé que la Chambre s'attellera à mettre à la disposition des chefs d'entreprises les informations nécessaires et proposera tout un éventail de services afin de soutenir les entreprises, espagnoles ou marocaines, qui cherchent à s'ouvrir à l'international.

La présidente de la chambre a, par ailleurs, relevé l'importance de la coopération économique entre l'Espagne et le Maroc, ainsi que les possibilités d'investissement pour les entreprises des deux côtés de la Méditerranée.

Pour le secrétaire général de la Chambre de Commerce du Maroc en Espagne, Javier Cremades, "le Maroc est l'un des marchés les plus attrayant pour l'investissement espagnol". Il a cité, dans ce contexte, trois principaux atouts qui font la force du Royaume : sa proximité géographique, la jeunesse de sa population et la structure d'une solide politique macroéconomique à l'inflation modérée.

Selon le communiqué, l'inauguration de cet organisme a été chaleureusement accueillie par nombre de responsables Marocains et Espagnols qui ont affirmé que cette initiative contribuera au renforcement de la coopération économique entre le Maroc et l'Espagne et ouvrira de nouvelles perspectives devant les hommes d'affaires des deux pays dans la perspective de la consolidation du partenariat entre les deux pays.

3/5/2011

MAP

La très contestée nouvelle loi espagnole sur l'immigration entrera en vigueur le 1er juillet prochain, soit deux mois après sa publication au bulletin officiel.

Selon les médias espagnols qui se font l'écho, mardi, de cette décision, la promulgation de la très contestée loi sur "les Droits et libertés des étrangers en Espagne et leur intégration en Espagne", qui devait être approuvée durant le premier semestre de l'année dernière, accuse près d'un an de retard.

Adoptée le 15 avril dernier par le Conseil des ministres espagnols après consultation des différents interlocuteurs sociaux et les organisations spécialisées en immigration et le passage obligé à Las Cortes (les deux chambres du Parlement Espagnol), la nouvelle loi sur l'immigration ne fait pas l'unanimité de l'ensemble des acteurs concernés par la question.

Défendue par l'exécutif, qui affirme que la nouvelle législation apporte des nouveautés positives comme le fait d'accorder plus de protection aux immigrés victimes de la violence du genre en situation irrégulière ainsi qu'à leurs enfants et aux victimes des mafias de l'immigration et de faciliter "un retour privilégié" en Espagne pour tout immigré au chômage ayant opté pour le programme du retour volontaire à son pays d'origine, la nouvelle loi est, par contre, fortement critiquée par les collectifs et les associations de défense des immigrés qui y voient un retour en arrière en matière de traitement de la question migratoire en Espagne.

Ainsi, un total de 84 organisations sociales parmi lesquelles des associations d'immigrés et de défense des droits de l'Homme comme SOS Racisme, la Fédération Etatique des associations d'immigrés et de réfugiés (Ferine) ou encore le centre de Défense et étude des droits humains (Cedehu), et des syndicats, regroupés au sein du "Réseau pour le droit à avoir des Droits" ont signé, récemment un manifeste dans lequel elles expriment leur rejet de la nouvelle loi sur l'immigration qui "ne protège pas les droits des immigrés".

La protection de la population immigrée la plus vulnérable, la régularisation des immigrés sans papiers et la fermeture des centres de rétention des immigrés en situation irrégulière, sont quelques unes des revendications des associations qui ne figurent pas dans la nouvelle réglementation, dénoncent ces associations qui critiquent également que la nouvelle loi rend "encore plus complexes les procédures administratives de la régularisation ou du regroupement familial".

Ces mêmes associations regrettent également que la nouvelle loi "laisse un vide" concernant les rafles policières opérées contre les immigrés en situation irrégulière en Espagne.

3/5/2011

Au fait/MAP

Le 29 avril dernier, à la collégiale du Saint-Sépulcre de Caen, le rideau est tombé sur l’exposition « Générations : un siècle d’histoire culturelle des Maghrébins en France». Cette exposition clôture la dixième édition du « Festival Cultures du Maghreb » organisé par l’association Trait d’union. Dimabladna était à Caen. Retour sur les temps forts de ce festival qui a mis « les héritages et les mémoires vives » au cœur de son agenda 2011…Suite

Le French Institute Alliance Française met le Maroc à l'honneur du 30 avril au 30 mai lors du festival «World Nomads». New York pourra découvrir les influences du transculturalisme sur l'art contemporain marocain du 21e siècle…Suite

A un an des élections présidentielles françaises, l'UPM par le biais de son ministre de l'intérieur, Claude Guéant durcit le ton sur l'immigration au point de voler le discours du Front National…Suite

Au CSL Aulnay, l'affaire des quotas a déjà laissé des traces dans les esprits des jeunes footballeurs…Suite

La lutte assumée de Claude Guéant contre l'immigration légale, malgré son incohérence, pose à droite comme à gauche un sérieux problème d'expression…Suite

La ville de Ronda (Andalousie, Sud de l'Espagne) a accueilli ce week-end une foire artisanale hispano-marocaine organisée à l'initiative du département de l'Environnement du gouvernement autonome de l'Andalousie.

Marquée par la participation de 33 artisans Marocains et Espagnols, cette manifestation avait pour but de créer de nouvelles opportunités de promouvoir le produit artisanal marocain en Espagne et d'établir des liens de partenariat entre les professionnels du secteur.

La foire a été une occasion pour faire découvrir aux visiteurs la richesse et la créativité de l'artisanat marocain dans plusieurs domaines, notamment le cuir, le cuivre, la céramique, la poterie et le bois.

Cette manifestation a été également une opportunité pour promouvoir le savoir faire de l'artisan marocain et faire connaître les produits marocains sur le marché espagnol.

La tenue de cette foire s'inscrit dans le cadre du Projet de sauvegarde des métiers de l'artisanat en voie de disparition (ROAPE).

2/5/2011

MAP

La gestion des questions relatives à l’immigration va désormais impliquer trois composants : Le Maroc, les Marocains résidant à l'étranger et les pays d’accueil, rapporte la MAP. Cette mesure a été annoncée samedi 30 avril, a Rome, par Mohamed Ameur ministre chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, lors de la fin de sa tournée en Italie. Selon Ameur, différents domaines seront prioritaires dans la nouvelle politique d’immigration avec l’Italie : l'enseignement de la langue arabe et de la culture marocaine, l'organisation du tissu associatif et la création d'un réseau des compétences marocaines.

L’apprentissage de l’arabe se fera en fonction des besoins des immigrés. Pour ce qui est du tissu associatif, le ministre prévoit de travailler en synergie avec les différentes associations de MRE. Enfin le réseau de compétences va surtout concerner les cadres et entrepreneurs marocains qui détiennent le 1/3 des entreprises étrangères implantées en Italie.

2/5/2011

Yabiladi

«La Tunisie peut compter sur ses cadres et hommes d’affaires germanophones et son lobby naturel, dans les pays où ils résident ». C’est ainsi que Naceur Chaabane, homme d’affaires résidant en Allemagne a attaqué son intervention lors du forum organisé samedi 30 avril à l’IACE sur le rôle de la diaspora tunisienne à l’étranger après la révolution.

Belle déclaration si ce n’est que les chiffres des transferts des Tunisiens à l’étranger depuis début janvier ne sont pas très encourageants. Ils sont même inférieurs à ceux de 2010 de 12%, affirme-t-on à la BCT.

«Si l’on prend l’exemple de la communauté tunisienne en France qui est la plus importante, elle est plus qu’intégrée. Elle a les mêmes réflexes que le Français moyen, en période d’incertitudes, elle devient frileuse et ne se hasarde pas à investir ou à transférer des fonds dans le pays d’origine. En fait, nous avons la diaspora la moins généreuse de toutes les diasporas arabes», explique Hassen Zargouni, PDG de Sigma Conseil.

Ce n’est pas loin de ce que pensent les artisans de «l’initiative de la communauté tunisienne en France», une association née tout juste après la révolution. «Un investisseur tunisien non résident est en général assez méfiant et frileux. Il s’agit donc de lui préparer des opportunités à saisir et lui préparer également du personnel qualifié». Nos compatriotes à l’étranger ne sont donc pas différents des autres nationalités. Et même si par sentiment d’appartenance nous avons vécu les premiers jours de la révolution des élans de solidarité émouvants, de leur part, sur le terrain, nous ne voyons pas grand-chose. Cela nous rappelle le dicton tunisois «Taret Essikra w hadhrou limdaynia» (une fois l’ivresse envolée, on ne voit plus que les créanciers)... «Une ivresse toute virtuelle», déplore Hassen Zargouni, et il dit vrai. Les premiers jours de la révolution passés, le nombre de ceux qui étaient très actifs et très présents sur la toile a commencé à se réduire considérablement, les porteurs de projets sont presque inexistants.

Situation différente, très différente du Maroc. Cela fait des années que le Maroc a son Club d’investisseurs (CIMRE) dont l’objectif est de réaliser les projets d'envergure et de rassembler les adhérents porteurs de projets. Quant aux transferts de fonds, ceux des Marocains résidant à l’étranger, ils représentent la première source de devises pour le royaume. En 2010, 54 milliards de dirhams ont été envoyés dans leur pays d’origine par les MRE. Soit un accroissement de 8% par rapport à 2009. Ainsi, ces huit dernières années, quelques 307,12 milliards de dirhams ont été transférés par les Marocains du monde, soit un volume annuel moyen de 38,39 milliards de dirhams. 127 milliards de dépôts des MRE équivalent à 90% des crédits destinés à l’équipement des entreprises au Maroc, et la totalité des crédits accordés à l’habitat. Un poids économique indiscutable, d’après le site électronique «Yabiladi».

Projets à faible intensité capitalistique

En Tunisie, précise M. Zargouni, les projets réalisés par les Tunisiens Résidents à l'étranger (TRE) jusqu’en 2009 se caractérisent par une faible intensité capitalistique et une taille réduite (8 emplois par projet dans l’industrie, 3 pour les services, et 2 pour l’agriculture). La contribution des TRE à l’effort d’investissement national n’a pas dépassé 0,5%. Ceci serait largement dû au manque d’information sur les opportunités d’investissement et aux difficultés dues aux démarches administratives et l’accès au crédit.

Un problème de gouvernance? Peut-être, mais le Maroc n’est pas mieux nanti que la Tunisie en la matière… «Nombre de Tunisiens de France, cadres et chefs d’entreprise, convaincus qu’une nouvelle ère de l’histoire s’ouvre à leur beau pays, estiment que les temps sont propices à l’investissement», affirme Lassad Khedher dont l’association nouvellement créée se propose de jouer le rôle de relais entre les responsables tunisiens des régions et l’investisseur tunisien ou français à l’étranger, d’organiser des campagnes médiatiques et des séminaires pour encourager l’investissement en Tunisie.

Comment ceci devrait-il se traduire sur terrain? Car si nos compatriotes ont si peu confiance en la nouvelle Tunisie, comment en convaincre les autres? «Il s’agirait de réconcilier l’investisseur tunisien avec sa commune et l’investisseur français avec le climat d’investissement en Tunisie», préconise M. Kheder.

Sous d’autres cieux, en Allemagne, «la révolution tunisienne provoqua un changement radical dans l‘attitude de la diaspora germanophone». Elle a réveillé en eux des sentiments de complicité, d'attachement et de responsabilité vis-à-vis de la Tunisie et son peuple. Elle les a également incités à penser sérieusement à contribuer à un développement durable du pays sur plusieurs axes en œuvrant à l’instauration d’une nouvelle culture politique s‘opposant à la corruption et refusant le clientélisme. «Nous aspirons à une Tunisie développée, paisible et moderne, avec des structures démocratiques et un développement équilibré de ses régions, et ambitionnons de faire de la Tunisie une plaque tournante dans les relations commerciales en Méditerranée», indique Naceur Chaabane, membre fondateur de l’Association «Réseau des compétences tunisiennes en Allemagne».

En réalité, la présence économique des TRE dans leur pays d’origine, et malgré les tentatives de séduction réalisées par l’ancien régime ou des acteurs économiques locaux, est restée très modeste. La raison invoquée par Hassen Zargouni, à savoir la facilité que possède le Tunisien à s’adapter à son environnement partout où il va, héritage d’une longue histoire d’ouverture et de métissage y est certainement pour beaucoup. Mais il y a encore notre perception à nous; nos compatriotes sont souvent vus comme n’étant que des visiteurs d’été. Ils ont pendant des décennies été perçus comme des soutiens de famille, ou un mode de consolidation des provisions du pays en devises. Ils n’ont jamais réellement été impliqués dans les affaires du pays, sauf pour des raisons de politique politicienne. D’ailleurs, l’étions-nous, nous-mêmes?

«Les diasporas ont besoin d’être impliquées, en partenaires, et comme nationaux sensibles aux problèmes de leurs pays, dans leurs efforts de développement», citation de Maher Kallel, prise d’une table ronde organisée par les Nations unies à propos du rôle des diasporas.

Nos compatriotes sont-ils assez Tunisiens pour participer aux efforts de reconstruction du pays après révolution?

3/5/2011

Web manager center

Pour Jean Louis Debré, proche de l’ancien président français Jacques Chirac et actuel président du Conseil constitutionnel, « il faut accepter l’immigration légale ». Contrairement au ministre de l'Intérieur, Claude Guéant qui aspire à réduire l’immigration légale, Debré, quant à lui, considère que la France a besoin de l’immigration.

 Jean-Louis Debré « Réduire l’immigration légale », tel est l’objectif proclamé du ministre de l’intérieur français, Claude Guéant qui a annoncé récemment sa volonté de réduire le nombre d’admissions délivrées aux étrangers de 200 000 à 180 000, et ce rien que dans « un premier temps ». Mais à ne croire Jean-Louis Debré, ancien partisan de l’UMP, Guéant fait fausse route. L'immigration légale est nécessaire à la France, selon le président du Conseil constitutionnel

Invité dimanche 1 mai sur le plateau de Radio J, il a expliqué qu'il faut « accepter l'immigration légale (...) conformément à la tradition française ». Debré estime en effet que « la France a toujours été une terre d'asile, d'accueil, c'est notre tradition, notre honneur. Simplement, il faut que les hommes et les femmes qui viennent sur notre territoire respectent les lois de la République », rapporte le Monde.

Le débat sur la laïcité n’as pas lieu d’être

Jean-Louis Debré s’est également exprimé au sujet du débat sur la laïcité, initié par le parti de l’UMP, en avril dernier. « Notre société repose sur le principe de la laïcité. Pourquoi le réaffirmer, pourquoi essayer sans arrêt de montrer qu'il a changé ? », s’est-il interrogé. « Non, faisons en sorte de dire que les lois fondamentales qui ont fondé cette laïcité sont toujours d'actualité, un point c'est tout » a-t-il indiqué avant de conclure : « Arrêtons de faire de la gesticulation législative. La laïcité, il faut l'enseigner à l'école car la laïcité, c'est la tolérance, le respect de l'autre ».

Avec ces propos, Debré s’oppose clairement à la stratégie menée par le ministre de l’Intérieur. Pour rappel, parmi les sorties médiatiques de Claude Guéant, figure celle où il stipulait que « les Français, à force d'immigration incontrôlée, ont parfois le sentiment de ne plus être chez eux, ou bien ils ont le sentiment de voir des pratiques qui s'imposent à eux et qui ne correspondent pas aux règles de notre vie sociale ».

A noter que la République française, comparée avec ses voisins européens à savoir l’Italie, l’Espagne ou encore la Norvège, demeure un pays dont le taux de l’immigration est relativement faible, rapporte les Echos.

2/5/2011

Yabiladi

Alors que le Vieux Continent, notamment à l'initiative de paris, veut renforcer l'étanchéité de ses frontières, plusieurs études démontrent l'apport bénéfique des travailleurs étrangers dans son économie…Suite

Dans la cité phocéenne, un quart des habitants sont de confession musulmane. Problème: ils ne disposent d'aucun lieu de culte digne de ce nom. Depuis des années, on parle de construire une Grande Mosquée. Mais le premier coup de pioche se fait attendre!...Suite

Le déficit commercial était à 25,6 milliards de dirhams fin février 2011, après 19,2 milliards en février 2010…Suite

Les questions liées à l'immigration doivent désormais être gérées en fonction de nouvelles approches basées sur des partenariats tripartites: Maroc, pays d'accueil et ressortissants marocains établis à l'étranger, a affirmé le ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur.

Dans une déclaration à la MAP, M. Ameur, qui a quitté samedi Rome au terme d'une visite d'une semaine dans différentes régions italiennes, a cité parmi les questions auxquelles la priorité sera accordée en Italie, dans le cadre de la nouvelle approche, celles liées à l'enseignement de la langue arabe et de la culture marocaine, l'organisation du tissu associatif et la création d'un réseau des compétences marocaines.

Concernant la question de l'enseignement de l'arabe et de la culture marocaine, l'une des préoccupations majeures des Marocains du monde, le ministre a indiqué qu'il a été convenu de procéder à une évaluation objective des besoins eu égard à l'importance de cet enseignement en tant que vecteur d'enracinement identitaire et moyen de réussir une intégration dans l'environnement d'accueil.

Cette évaluation vise à mettre en œuvre une stratégie réaliste basée sur des partenariats avec les institutions italiennes à différents niveaux, a indiqué M. Ameur, soulignant la volonté affichée par ces institutions d'œuvrer de concert avec le Maroc dans ce sens.

A propos de l'organisation du tissu associatif en Italie, il a mis l'accent sur la nécessité d'une vision claire et d'une action urgente de restructuration et d'accompagnement des Associations dotées de structures bien définies, avec le respect de leur indépendance, leurs choix et décisions.

Le Maroc a besoin de ces Associations en tant que relais permettant l'élaboration en commun de programmes au profit de certaines couches sociales défavorisées en partenariat avec des organismes italiens aux niveaux local, provincial et régional, a-t-il expliqué.

S'agissant du réseau des compétences, M. Ameur s'est félicité du fait que la communauté marocaine établie en Italie, en dépit du fait qu'il s'agit d'une immigration récente dans ce pays, compte un nombre important de cadres et d'entrepreneurs, rappelant que les Marocains détiennent le 1/3 des entreprises étrangères implantées dans la Péninsule.

Il est donc temps de lancer une réflexion sur des partenariats conjoints, en collaboration avec les Institutions italiennes, pour que cette catégorie de Marocains constitue un moyen de contribuer au renforcement la coopération entre les deux pays, a-t-il insisté.

Le ministre a indiqué, dans ce sens, que l'Italie partage la même vision que le Maroc sur l'approche à adopter, rappelant les rencontres qu'il a eus à Rome avec le sous-secrétaire d'Etat italien à l'Intérieur et le directeur général de l'Immigration et des Politiques sociales au ministère du Travail, ainsi que ses entretiens avec des responsables du gouvernement autonome de Sicile et plusieurs autres responsables locaux et élus des régions visitées.

Lors de ces entretiens, M. Ameur avait souligné la nécessité d'inclure les dimensions culturelles et pédagogiques dans les programmes destinés à la communauté marocaine.

Evoquant ses réunions avec la communauté marocaine dans les différentes régions d'Italie, le ministre a indiqué avoir insisté sur le fait que l'ensemble des communautés marocaines à l'étranger bénéficient du même traitement.

Dans ce sens, M. Ameur a affirmé avoir expliqué que tous les programmes établis par l'Etat, tant dans les secteurs social, culturel et pédagogique qu'en matière d'encouragement des investissements, s'adressent à tous les marocains du monde sans exclusion.

Le ministre a, d'autre part, indiqué que, lors de ces rencontres, il avait remarqué à tel point les membres de la communauté marocaine sont attachés à leur pays d'origine et suivent de près les avancées qui s'y produisent.

Les rencontres avec la communauté marocaine ont, à cet effet, offert l'opportunité de passer en revue le processus de réformes en cours dans le Royaume et les chantiers de développement dans différents domaines sous la conduite clairvoyante de SM le Roi Mohammed VI, a-t-il affirmé, soulignant la disposition des Marocains d'Italie à participer à ce processus et à contribuer à l'édification du Maroc de demain.

Au cours de sa visite de travail en Italie, M. Ameur s'était rendu à Milan, Turin, Bologne et Vérone (nord), à Palerme (sud) et à Rome (centre).

Il avait également assisté avec le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de l'Aménagement de l'espace, M. Ahmed Taoufiq Hejira, à l'ouverture de la 1ère édition du Salon de l'immobilier et de l'art de vivre marocains "SMAP Expo Milan".

30/4/2011

MAP

 

En deux jours, trois mille immigrés partis de Libye sont arrivés à Lampedusa. Le ministre italien des Affaires étrangères redoute que leur nombre s'élève à 60.000.

 À quatre heures du matin dimanche, la barque de pêche déglinguée partie de Libye est entrée dans le port de Lampedusa, étroitement encadrée par trois vedettes des gardes-côtes italiens. Au large de Malte, elle avait lancé un SOS par téléphone cellulaire car elle prenait l'eau dans une mer démontée. À bord se trouvaient 461 réfugiés, dont 44 femmes et six enfants, africains pour la plupart mais aussi asiatiques. La veille à minuit, une autre embarcation transportant 612 réfugiés était arrivée à Lampedusa. En l'espace de deux jours, trois mille immigrés partis de Libye ont mis pied sur cet îlot rocheux à mi-distance de la Sicile et de l'Afrique du Nord.

C'est signe que l'exode, interrompu depuis quinze jours à partir de la Tunisie, a repris à large échelle, en provenance de Libye cette fois. Ces migrants pourraient constituer l'avant-garde des réfugiés que Mouammar Kadhafi menace d'expulser dans les prochaines semaines en représailles des bombardements contre ses positions. Le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini, redoute que leur nombre s'élève à 60.000.

Silvio Berlusconi, une histoire de «trahison»

«Avec l'Italie, c'est désormais guerre ouverte», a déclaré samedi le colonel Kadhafi, accusant son ancien ami Silvio Berlusconi de «trahison». La Ligue du Nord, qui est au gouvernement, critique âprement la participation de l'Italie aux frappes aériennes. Elle est furieuse de n'avoir pas été consultée par le président du Conseil alors qu'elle est son allié le plus fidèle. Elle estime aussi que l'Italie en a déjà «assez fait» en ouvrant sept bases militaires à l'Otan et en participant au blocus naval. Pour l'un de ses dirigeants, le ministre de l'Intérieur Roberto Maroni, ces nouvelles arrivées sont la «conséquence directe» des bombardements.

Pour prix du maintien de son alliance, la Ligue veut connaître la date précise de la fin des opérations militaires et réclame une réduction des effectifs militaires italiens au Liban et en Afghanistan. Un débat se déroulera demain à la Chambre des députés. Silvio Berlusconi a cherché à l'éviter en affirmant que les frappes faisaient partie du dispositif prévu par la résolution 1973 du Conseil de sécurité. Il lui faut maintenant manœuvrer serré pour éviter la censure.

2/5/2011

Le Figaro

A l’heure même où à Rome, Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi adoptaient une position commune visant à obtenir de Bruxelles le rétablissement ponctuel des contrôles aux frontières, des opérations de filtrage se poursuivaient dans les départements alpins. En Isère par exemple, la gendarmerie et les douanes ont mené mardi une action conjointe destinée à intercepter d’éventuels migrants d’Afrique du Nord en situation irrégulière. Positionnés à l’entrée de Bourg-d’Oisans sur la RD 1091 -l’axe qui, via le Briançonnais, est emprunté par les véhicules en provenance de la frontière italienne, distante d’environ 80 kilomètres- les forces de l’ordre ont systématiquement contrôlé camions et fourgons, ainsi que les véhicules immatriculés à l’étranger.

“Nous répondons aux consignes de la préfecture, qui a demandé ces dernières semaines un renforcement des contrôles”, explique le capitaine Morelli, de la compagnie de gendarmerie de La Mure. Selon l’officier, les personnes qui seraient détentrices du permis de séjour provisoire (délivré récemment à 20 000 migrants tunisiens par les autorités italiennes) ainsi que de l’autorisation de circuler dans l’espace Schengen ne seraient en aucun cas arrêtées par ses services. “Notre mission est d’intercepter les personnes qui sont clairement en situation irrégulière. Nous voulons également envoyer un signal aux passeurs qui, pour éviter les Alpes Maritimes soumises ces derniers temps à une importante densité de contrôles, seraient tentés d’emprunter les itinéraires alpins”.

Ce mardi, au terme de trois heures de contrôle, aucun migrant -en situation régulière ou irrégulière- n’aura pourtant été intercepté. Et selon nos informations, les Tunisiens et Libyens arrêtés ces dernières semaines dans le département sont très peu nombreux. Si l’Isère n’est pas la Savoie, département qui a enregistré un passage significatif de migrants tunisiens à la fin de l’hiver (notre édition du 8 avril), le ”flux massif” évoqué par les pouvoirs publics semble donc s’être tari…

Les associations d’assistance aux réfugiés et aux migrants évoquent d’ailleurs des chiffres “modestes, sans rapport avec la communication politique qui est faite actuellement”, juge Jean-François Ploquin, directeur général de l’association Forum Réfugiés, basée en banlieue lyonnaise. Selon cette organisation partenaire du Haut commissariat aux réfugiés (HCR), 76 Tunisiens ont été conduits au Centre de rétention administrative (CRA) de Lyon depuis le 11 février, date d’arrivée du premier bateau de migrants à Lampedusa. A titre de comparaison pour la même période, le chiffre donné par Forum Réfugiés concernant le CRA de Nice est de 500 personnes.

1/5/2011

Le Dauphine

La ville de Paris n'oubliera par Brahim Bouarram, jeune marocain "lâchement assassiné" sur les berges de la Seine par des skinheads le 1er Mai 1995, "simplement pace qu'il est arabe", a assuré, dimanche, le maire Bertrand Delanoë.

 "C'est une honte pour l'identité française, ce crime commis en 1995, et dont a été victime ce jeune simplement pace qu'il est arabe", a-t-il déclaré à la MAP, à l'occasion de la traditionnelle cérémonie d'hommage organisée par la mairie de Paris à la mémoire du défunt, qui s'est déroulée en présence de son fils, Said (29 ans).

M. Delanoë a déposé à cette occasion une gerbe de fleurs au pied d'une plaque commémorative de cette disparition sur le Pont du Carrousel à Paris, d'où il a été jeté pas ses meurtriers dans le fleuve parisien.

"A la mémoire de Brahim Bouarram, 1965-1995, victime du racisme, assassiné en ces lieux le 1-er mai 1995", lit-t-on sur la plaque voulue par le maire de Paris pour souligner l'engagement de sa ville et de ses habitants contre le racisme et la discrimination.

"Depuis 2001, la mairie de Paris a mis en place cette plaque pour qu'on n'oublie pas Brahim et chaque premier mai, je viens ici pour lui rendre hommage mais aussi pour dire aux Français et aux françaises qu'il faut vraiment être fort pour refuser toute discrimination car cela peut conduire au crime", a-t-il dit.

"Il nous suffit d'être républicain, fidèle à l'identité française pour que ces crimes soient impossibles", a-t-il conclu.

Cette cérémonie a été suivie d'un rassemblement organisé, à l'appel de différentes associations de défense des droits des migrants et de lutte contre le racisme en France, pour "rendre hommage à Brahim Bouarram" mais aussi pour "dénoncer les discours et les lois xénophobes qui mettent en danger les étrangers en France et discriminent les citoyens selon leurs origines ou leurs croyances".

1/5/2011

MAP

Plusieurs jeunes marocains ont rejoint, dimanche à Paris, les foules de la classe ouvrière française, dans le cadre du défilé du 1er mai, pour condamner l'attentat terroriste perpétré jeudi à Marrakech et exprimer leur solidarité avec le peuple marocain et les victimes de cet acte "criminel lâche".

Les manifestants ont marché silencieusement brandissant des banderoles où l'on pouvait notamment lire: "Paix aux victimes", "Non au terrorisme", "Tous avec Marrakech" ou encore "La meilleure réponse au terrorisme c'est prendre nos vacances à Marrakech".

"Quels qu'ils soient les auteurs de cet acte terroriste, ils visent à briser notre pays, son économie, sa dynamique de développement et sa stabilité, et la meilleure façon d'y répondre c'est de faire montre d'unité pour défendre le Maroc et préserver ses acquis", a déclaré à la MAP Warda El Uaamari, l'une des initiatrices de cette marche.

Elle a assuré que les Marocains de l'étranger suivent de très près l'actualité dans leur pays et "ne sont pas moins patriotiques" que leurs concitoyens de l'intérieur, de même qu'ils sont "toujours disposés à contribuer au développement du pays".

Le skieur marocain Samir Azzimani, qui a participé à cette manifestation, s'est dit "très bouleversé" par cette tentative lâche et aussi violente visant à "déstabiliser le Maroc".

Plusieurs Français, approchés par le MAP parmi la foule, ont déploré cet acte criminel qui a fait 16 morts, dont sept de leurs compatriotes, tout en soulignant qu'ils adorent le Maroc et Marrakech en particulier. "Ce n'est pas cet attentat ignoble et abject qui va nous empêcher de nous y rendre", ont-ils affirmé.

1/5/2011

MAP

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) a condamné vivement l'attentat criminel perpétré dans un café de Marrakech et qui a fait plusieurs victimes innocentes de différentes nationalités.

Les membres du CCME, réunis samedi à Rabat, ont exprimé dans un communiqué "leur vive condamnation de cet acte criminel et leur rejet profond de toutes les formes de terrorisme", ainsi que leurs sincères condoléances et sentiments de compassion aux familles des victimes de cet acte abject.

Ils ont également exprimé leur solidarité avec les familles des victimes et avec la population paisible de Marrakech, qui a toujours été une cité modèle ouverte sur le monde et une ville d'accueil pour tous les visiteurs quelles que soient leurs origines, leurs convictions, leurs nationalités et leurs cultures.

Conscients de la menace que représente cet acte odieux, au moment où le Royaume vit au rythme des grands chantiers de réformes politiques et sociales, les membres du Conseil ont appelé tous les citoyens marocains, qu'ils soient à l'intérieur ou à l'extérieur du pays, à redoubler d'efforts pour faire aboutir les chantiers de réformes en cours dans le Royaume.

1/5/2011

MAP

Les membres du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) réunis le samedi 30 avril 2011 à Rabat dans le cadre de leur séminaire interne, ayant passé en revue avec une profonde affliction et une grande tristesse l’ignoble acte terroriste qui a frappé la Place Jamaa El Fna à Marrakech le jeudi 28 avril et qui a laissé derrière lui plusieurs morts et victimes innocentes aussi bien parmi les étrangers que les marocains, expriment leur vive condamnation de cet acte criminel et leur rejet profond de toutes les formes d’actes terroristes qui portent atteinte au premier droit fondamental de l’homme, à savoir le droit à la vie, quels qu’en soient les auteurs.

Communiqué du CCME à propos de l’attentat terroriste qui a frappé Marrakech, cliquez ici.

Les études d'économistes démontrent que l'immigration ne provoque ni chômage ni dégradation des comptes sociaux…Suite

La Commission est prête à redéfinir les « conditions exceptionnelles» qui justifieraient le retour d'un contrôle aux frontières au sein de l’UE…Suite

Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, s'est élevé mercredi contre l'interpellation d'une soixantaine de migrants tunisiens, égyptiens et libyens dans l'est de la capitale et en Seine-Saint-Denis.

Une chaîne de solidarité s'est organisée à Paris pour venir en aide à plusieurs centaines de migrants réfugiés depuis plusieurs semaines autour de la porte de Villette ou dans le parc de Belleville, certains en provenance de pays qui connaissent des bouleversements politiques.

Pour Bertrand Delanoë, les interpellations effectuées au même moment par la police sont "choquantes".

"Elles interviennent quelques heures après que la Ville de Paris a décidé de missionner les associations 'France Terre d'asile' et 'Emmaüs' pour évaluer la situation de chaque personne migrante et proposer des solutions adaptées", écrit l'élu socialiste dans un communiqué.

"Je demande à l'Etat de cesser ces opérations de police qui ne sont pas à la hauteur de la situation", ajoute-t-il.

Les interpellations ont été effectuées à Paris et à Pantin pour "infraction à la législation sur le séjour", a indiqué la préfecture.

Selon elle, l'objectif est de contrôler l'identité de ces personnes et de donner les moyens de repartir dans leur pays à celles qui le souhaitent.

Gérard Bon

28/4/2011

Reuters/Yahoo

 

Le renforcement des frontières européennes face à un possible afflux de migrants mobilise les politiques. Des dizaines de Tunisiens ont été interpellés mercredi soir à Paris. Jean-Philippe Chauzy, porte-parole de l'OIM, fait le point sur ces flux migratoires.

 Alors que la question migratoire postérieure au "printemps arabe" agite les pays d'Europe du sud, la pression porte moins sur les pays européens, que sur les pays d'Afrique du Nord, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). Les explications de Jean-Philippe Chauzy, son porte-parole.

Vous avez déclaré que l'Afrique du Nord portait davantage le poids migratoire de la crise libyenne, que l'Europe. Expliquez-vous...

Les chiffres parlent d'eux-mêmes. 600 000 personnes ont fui le pays depuis le début de la crise. 4000 sont arrivées sur l'île de Lampedusa, et 290 000 sont parties vers la Tunisie. Ces personnes étaient essentiellement des travailleurs asiatiques ou issus d'Afrique subsaharienne, qui transitaient pour ensuite rejoindre leur pays d'origine.

Qu'en est-il des flux migratoires causés par les crises égyptienne et tunisienne?

En même temps que la Libye, la Tunisie a connu, depuis le début de la révolte populaire, le départ de plus de 23 000 personnes. Pour la plupart, celles-ci se sont aussi dirigées vers l'île de Lampedusa. Au total, avec les 4000 réfugiés venus de Libye, l'île a donc accueilli près de 28 000 personnes. 

Par contre, nous n'avons aucune information concernant des personnes qui ont quitté le territoire égyptien, lui aussi secoué par un mouvement populaire. La raison en est que l'Egypte n'a pas connu de mouvements migratoires, quand, en Libye, nous avions à contrario presque 5000 personnes chaque heure souhaitant quitter le pays, au plus fort de la crise.

Que pensez-vous de la polémique européenne concernant l'afflux de migrants aux frontières de l'Union?

Mettre en place un contrôle renforcé aux frontières européennes, cela se comprend. Mais, ce que nous vivons aujourd'hui est moins une crise de réfugiés en Europe, qu'une crise migratoire régionale, voire extra-régionale. Au delà des migrants arrivés en Europe, il faut prendre en compte un contexte beaucoup plus large, affectant avant tout l'Afrique du Nord et subsaharienne, ainsi que l'Asie.

Au niveau régional, les personnes ayant fui par exemple l'Est libyen vers l'Egypte sont rapidement revenues en Libye après le début des frappes de l'Otan, chassant les forces de Kadhafi. Par ailleurs, au niveau extra-régional, la plupart des migrants de ce printemps libyen sont des travailleurs étrangers. Lorsqu'ils ont fui, ils sont repartis vers leur pays d'origine, c'est à dire notamment le Vietnam, la Chine, le Tchad, ou le Niger. 

Ainsi, au final, le rapport est de 600 000 personnes, venues de Libye, et migrant à l'intérieur du territoire africain ou à destination de l'Asie, contre 28 000 immigrés tunisiens arrivés en Europe. L'échelle n'est pas la même. Donc lorsque les dirigeants européens craignent une vague de dizaines de milliers de migrants frappant à leurs portes, je trouve cela démesuré.

Qu'attendez-vous dès lors de la politique européenne en matière de gestion migratoire?

L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) privilégie l'approche plurielle. Certes il faut contrôler les frontières, mais l'Europe doit aussi réguler les flux en aidant les pays touchés par des crises de régime à se reconstruire un avenir. Et cela devrait passer par des partenariats de développement. Un tel système a marché en Afrique du Sud [après l'élection de Nelson Mandela, ndlr]. Cela devrait aussi fonctionner en Afrique du Nord. 

Quelle est la situation des évacuations actuellement? Avez-vous besoin d'aide financière?

Actuellement, il reste à la frontière Ouest de la Libye près de 3500 personnes à évacuer. A la frontière Est, à Saloum, les personnes qui attendent sont encore 4000. Dans quelques jours, ce chiffre s'élèvera à 6000. A ces estimations, il faut rajouter les 900 000 travailleurs étrangers qui sont toujours sous contrat en Libye, et qui pourraient un jour demander à partir.

Nous avons demandé une aide d'environ 160 millions de dollars, dans le cadre du système d'appel de fonds des Nations unies. Nous avons reçu 65 millions de dollars jusqu'à aujourd'hui. Cette somme a été totalement dépensée. La tâche est donc encore immense, notamment au niveau de l'évacuation par voie aérienne. Et c'est la région de Misrata qui est actuellement la plus critique. 

Mais si les financements venaient à manquer, les passeurs, notamment en Libye, pourraient profiter de la situation pour proposer aux personnes souhaitant être évacuées, des plans de sortie du territoire. A des prix peut-être plus élevés que ceux pratiqués envers les migrants Tunisiens, soit 1500 euros. Quelques arrestations de travailleurs libyens, migrants en dehors des programmes d'évacuation, ont d'ailleurs été enregistrées en Egypte il y a une quinzaine de jours. 

28/4/2011

L’Express

 

La préfecture des Bouches-du-Rhône expliquait jeudi préparer "un dispositif permettant la réalisation rapide d'un retour au pays" des immigrés tunisiens arrivés clandestinement à Marseille.

Ce dispositif, mis en place en concertation avec le consulat général de Tunisie "devrait être opérationnel dans des délais très brefs", précisait la préfecture.

Plusieurs dizaines de Tunisiens arrivés d'Italie ont trouvé refuge depuis le début de la semaine dans un square proche de la Porte d'Aix, au cœur de Marseille, où des associations se relaient pour leur venir en aide. Leur nombre varie de 25 à une centaine selon les heures.

Beaucoup parmi eux ont gagné la Sicile en bateau. Détenteurs de permis de séjour en zone Schengen octroyés par Rome, ils ont traversé l'Italie en train pour rejoindre Vintimille, puis Nice et Marseille.

"La situation créée par cette arrivée récente de ressortissants tunisiens dans la ville de Marseille exige une réaction concertée et mesurée", estime le préfet des Bouches-du-Rhône Hugues Parant.

"Nombre d'entre eux se sont déclarés volontaires au retour", affirme-t-il. "Pour ceux d'entre eux qui ne manifestent pas clairement cette volonté, l'application stricte des lois et règlements de la République a été demandée", prévient la préfecture.

28/4/2011

AP/Yahoo

L'unité pastorale Fronton-Villaudric accueillait l'ensemble du doyenné.

Plus de 70 enfants des CE1 et CE2 se retrouvaient avec leurs catéchistes, les prêtres, les parents accompagnateurs pour partager un après-midi de convivialité, de découverte, de joie dans un site très agréable au domaine Caze à Villaudric.

Le thème de la journée: «Migrant, mon ami, raconte-moi!». Un mot bien d'actualité de nos jours... Dès 14h des petits groupes se formaient autour des catéchistes et se dirigeaient vers les différents stands, représentant divers pays du monde entier : de l'Afrique du Sud au Canada en passant par la France.

Deux heures de découvertes, d'écoute pour ces enfants curieux qui entraient facilement dans le débat et les jeux proposés adaptés au thème.

Un goûter collectif sur l'herbe les regroupait pour un moment de détente bien apprécié.

Puis une célébration clôtura l'après-midi en présence des prêtres à l'ombre du grand pin.

27/4/2011

La dépêche

Madrid ne juge pas nécessaire une réforme du traité de Schengen sur la libre circulation des personnes en Europe, à cause du nombre très élevé de migrants ayant débarqué, depuis le début de l'année, sur les côtes sud de l'Italie.

"Nous estimons qu'il n'est pas nécessaire" de modifier le traité de Schengen, a indiqué, mercredi, le premier vice-président du gouvernement espagnol et ministre de l'Intérieur, Alfredo Pérez Rubalcaba, dans des déclarations à la presse.

Rubalcaba a souligné qu'il ne faut pas oublier que "nous avons un problème en Tunisie et en Libye, des gens qui traversent la frontière entre ces deux pays pour s'installer dans des camps de réfugiés", estimant qu'il s'agit là du "vrai problème".

Le ministre espagnol s'est montré ainsi défavorable à la modification du traité de Schengen qui, selon lui, "fonctionne de manière satisfaisante", ajoutant que le problème migratoire dont soufre actuellement l'Italie" peut être réglé à travers des formules plus efficaces".

"Le gouvernement espagnol estime que l'Italie mérite un effort de solidarité de la part de l'Union européenne, au même titre que Malte et la Grèce qui sont moins évoquées actuellement", a-t-il souligné à ce propos. Rubalcaba a affirmé que son pays "est disposé à prendre part à cet effort de solidarité" avec ces trois pays.

La France et l'Italie se sont déclarées, mardi, favorables à une réforme du traité de Schengen afin de garantir sa survie dans les circonstances actuelles marquées par la résurgence du problème migratoire. "Nous voulons que Schengen vive, et pour que Schengen vive, Schengen doit être réformé", a déclaré le président français, Nicolas Sarkozy, au terme du 29ème Sommet italo-français tenu à Rome.

Le président du Conseil italien, Silvio Berlusconi, a admis aussi la nécessité d'apporter "des modifications" audit traité "dans les circonstances exceptionnelles" générées par les arrivées massives de migrants en Italie et les tensions que la gestion de cet exode a provoqué pour les relations entre la France et l'Italie. Le nombre de migrants ayant débarqué depuis le début de l'année sur les côtes sud de l'Italie, principalement de la Tunisie, est évalué à environ 25.000 personnes.

28/4/2011

Atlas infos

La Commission européenne (CE) est en train d’élaborer des propositions sur la manière de renforcer la dimension externe de la politique de migration de l’UE (« approche mondiale de l’EU à la migration ») afin de mieux répondre aux objectifs politiques et aux intérêts de l’Union européenne, de ses pays partenaires et de tous les migrants concernés. Cet ensemble de propositions mettra un accent particulier sur la dimension de la migration et du développement de la politique de migration de l’UE.

Pour accéder au document d’analyse préparé par la CE cliquez ici

En tant que membre du réseau M4D Net, la CE souhaiterait connaître votre point de vue sur cette partie importante de l’élaboration des politiques !

Evoluer vers une approche axée sur les migrants

On s’attend à ce que les propositions présentent des arguments afin que l’ordre du jour traditionnel sur la migration et le développement soit élargi afin d’offrir une approche axée sur les migrants.

De ce fait, la CE considère qu’il est important d’examiner la politique de migration et de développement en utilisant les points de vue suivants et en identifiant les bénéfices que la migration apporte à chacun, ainsi que les défis et leurs solutions possibles : migrants individuels ; familles/foyers de migrants ; pays et communautés locales d’origine ; et pays de destination. On espère que cela permettra aux décideurs politiques de renforcer les dimensions humaines et sociales des politiques de migration et de développement.

Une approche centrée sur les migrants peut être également renforcée en renforçant l’implication des groupes de migrants, instituts de recherche, médias et autres acteurs non-étatiques, tant dans le domaine du développement que dans l’application de la politique de migration et de développement.

Enfin, étant donné le fait que le plus important mouvement de migrants intervient entre les pays situés dans le Sud du monde (nommée migration Sud-Sud), la contribution de ces migrants au développement de leurs pays d’origine doit être reconnue et appuyée.

Nous souhaiterions traiter des sujets suivants au cours de cette discussion en ligne :

Thème 1 - 18 avril 2011 - 9 mai 2011 :

  1. Tenant compte de l’approche axée sur les migrants décrite ci-dessus, comment les diverses parties prenantes, à savoir, les pays d’origine, de destination, les gouvernements et les communautés locaux, peuvent-elles le mieux contribuer à son application ?

Thème 2 - 9 mai 2011 - 30 mai 2011 :

  1. Comment une approche de la politique de migration et de développement davantage axée sur les migrants impacte-t-elle les principaux domaines politiques suivants :

 

-           Fuite des cerveaux : Avez-vous des moyens à suggérer pour permettre à l’UE d’aider les pays touchés par la fuite des cerveaux ? Le développement des mécanismes de migration circulaire dans des secteurs particulièrement touchés par la fuite des cerveaux permettrait-il d’atténuer ce problème ?

-           Droits des migrants : De votre point de vue, de quelle manière les droits des migrants peuvent-ils le mieux être appuyés et appliqués ? 

-           Conséquences sociales de la migration : De quelle manière les conséquences sociales de la migration peuvent-elles être traitées grâce à la politique de migration et de développement de l’UE ?

Nous encourageons chaleureusement nos membres à retransmettre ce message à leurs réseaux et à les inviter à apporter eux aussi leurs contributions. La consultation électronique se déroulera sur six semaines, du 18 avril au 30 mai 2011. Veuillez y participer en envoyant un courriel à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. ou en affichant vos commentaires en ligne sur le forum Migration4Development ici. Veuillez noter que les réponses ne sont pas automatiquement partagées mais sont transmises pour compilation aux équipes de facilitation.

 

Il était devenu urgent de calmer la furia antifrançaise qui fait rage en Italie depuis plusieurs semaines·. Silvio Berlusconi et Nicolas Sarkozy affichaient hier une mine grave…Suite

Décidément, l'œuvre de l'écrivain marocain Mohamed Choukri suscite toujours l'intérêt. Huit ans après son décès, ses livres sont toujours aussi plébiscités par les lecteurs marocains et étrangers…Suite

On l'appelle « le village des migrants ». En arrivant sur la petite place de Riace, ce village du fin fond de la Calabre perché sur une colline, non loin de la côte, on comprend vite pourquoi. Les fillettes qui courent en criant, en cet après-midi presque estival, sont éthiopiennes, érythréennes ou somaliennes…Suite

Le rideau est tombé, lundi soir, sur le Salon de l'immobilier et de l'art de vivre marocains "SMAP Expo Milan" sur un ton de satisfaction des organisateurs eu égard à l'affluence qu'a connue cet évènement de trois jours.

 Bien que les statistiques définitives n'aient pas été encore établies, les organisateurs estiment d'ores et déjà le nombre de visiteurs, marocains et étrangers, entre 55 et 60 mille.

Ouvert samedi en présence du ministre de l'habitat, de l'urbanisme et de l'aménagement de l'espace, Ahmed Taoufiq Hjira, et du ministre délégué chargé de la communauté marocaine à l'étranger, Mohamed Ameur, le Salon proposait une offre riche et diversifiée à même de répondre aux attentes des visiteurs intéressés.

Lors de cette première édition du "SMAP Expo Milan", M. Hjira a réaffirmé la possibilité pour les Marocains résidant à l'étranger (MRE) de bénéficier, au même titre que leurs concitoyens au pays, de l'offre de logement social lancée conformément aux hautes instructions de SM le Roi Mohammed VI.

Pour répondre aux différentes sollicitations, les initiateurs du Salon ont compté avec une importante participation et une imposante logistique: 50 exposants, un grand village de l'artisanat marocain, plus de 48 villes marocaines représentées...

"SMAP Expo", qui a concentré dans un espace unique l'intégralité de l'information nécessaire et spécifique pour la concrétisation de tout type de projet d'achat et d'investissement immobilier au Maroc, a mis à la disposition des visiteurs tout un éventail de prestations pour les aider à faire le meilleur choix et les orienter grâce à l'appui d'organismes bancaires et la présence d'agences immobilières et de notaires.

Des agences de voyages et de tourisme, des compagnies aériennes, maritimes et routières ont été également à pied d'œuvre durant toute la durée du Salon pour répondre à leurs attentes.

Le Salon a accordé une place de choix à la région de Tadla-Azilal dont les atouts et opportunités d'investissements ont été présentés, de manière exhaustive, lors de la cérémonie d'ouverture.

Pour concilier affaires et culture, le programme du Salon a fait la part belle aux conférences-débats, soirées artistiques, ateliers de cuisine et dégustations de mets typiques de l'art culinaire marocain.

Des expositions relatant la grande diversité régionale du Royaume, la richesse de sa culture et de son artisanat et le mode de vie marocains ont été également inscrites au programme du Salon outre des séances de Beauté et bien-être, avec notamment des démonstrations de tatouages corporels au henné.

La musique marocaine a été aussi à l'honneur avec, chaque après-midi, un méga-concert gratuit, avec à l'affiche une pléiade d'artistes marocains et italiens.

De même, un programme de conférences a concocté en partenariat avec des notaires du Maroc et la Fédération Nationale des Promoteurs Immobiliers.

Le Salon de Milan, qui s'inscrit dans le sillage du "SMAP Expo Bruxelles" tenu, du 4 au 6 février dernier, sera suivi du SMAP Immo Paris (2 au 5 juin), du SMAP Expo Marseille (11 au 13 novembre) et du SMAP Expo Barcelone (2 au 4 décembre).

26/4/2011

MAP

Les chantiers structurants mis en œuvre au Maroc et les efforts consentis au service des Marocains du monde ont été à l'ordre du jour d'une rencontre tenue, lundi, par le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, avec les membres de cette communauté établis dans la région de Turin, au nord-ouest de l'Italie.

L'exposé exhaustif fait par M. Ameur a offert l'occasion à l'assistance, composée notamment de responsables et membres d'associations marocaines au Piémont, en Val D'Aoste et en Ligurie, de soulever diverses questions d'ordre tant social et juridique qu'administratif et culturel.

La question de la scolarisation des enfants des membres de la communauté marocaine a particulièrement retenu l'attention aux côtés de problématiques liées à la sécurité sociale et à la reconnaissance mutuelle des permis de conduire.

Au terme de l'échange fructueux engagé à propos de toutes ces questions, des membres de la communauté marocaine se sont félicités du souci des pouvoirs publics de les associer à l'œuvre en cours dans le Royaume et à l'édification du Maroc de demain, dont les contours ont été tracés par SM le Roi dans Son discours du 9 mars.

M. Ameur, qui était accompagné de l'ambassadeur du Maroc à Rome et des autorités consulaires, avait entamé, samedi, une tournée d'une dizaine de jours en Italie par des rencontres à Milan (nord) avec les compétences marocaines dans la Péninsule ainsi qu'avec les associations marocaines actives dans diverses régions du pays.

Au cours de ces rencontres, le ministre a souligné notamment que la nouvelle vision devant orienter la politique gouvernementale en matière de gestion des affaires de la communauté marocaine à l'étranger sera bâtie sur un partenariat participatif, la responsabilité, l'engagement et la confiance.

Après Turin, M. Ameur se rendra à Bologne (centre), Vérone (nord), Palerme (Sicile) et Rome (centre).

Outre des rencontres avec les membres de la communauté marocaine, le ministre aura lors de cette tournée, qui prendra fin le 1er mai, une série d'entretiens avec les autorités locales italiennes.

Samedi, M. Ameur avait assisté, en compagnie de M. Ahmed Taoufiq Hejira, ministre de l'habitat, de l'urbanisme et de l'aménagement de l'espace, à l'ouverture de la première édition du Salon de l'immobilier et de l'art de vivre marocains "SMAP Expo Milan" qui a pris fin lundi.

26/4/2011

MAP

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) lance un vaste programme de consultation auprès des Marocain(e)s résidents à l'étranger afin d'impliquer cette communauté dans le grand débat national en cours à propos des réformes constitutionnelles et politiques que vit le Maroc.

Le CCME explique, dans un communiqué, qu' "au regard des enjeux pour notre pays et de l'importance historique des événements en cours, il est primordial que cette communauté exprime, dans le pluralisme et la sérénité, ses avis sur des réformes qui engagent l'avenir du Maroc".

Ainsi, le CCME annonce qu'il a mis en place un questionnaire et un forum de discussion à travers une page dédiée sur son site internet www.ccme.org.ma/debat-reformes.

Ce questionnaire sera également envoyé par mail à un large échantillon de Marocain(e)s du monde, indique ce communiqué qui ajoute que cet organisme soutiendra les initiatives ou actions des associations et acteurs marocains qui, dans les pays d'accueil, souhaitent contribuer à ce débat.

Cette campagne de consultation sera clôturée par l'organisation, en mai prochain d'un colloque international au Maroc autour du thème "la migration marocaine et les réformes constitutionnelles et politiques", avec la présence d'acteurs associatifs de l'émigration, experts et acteurs politiques, syndicaux et associatifs du Maroc.

MAP

L'Alliance Méditerranéenne des amis du Maroc (ALMAMA) participe pour la septième fois consécutive à la Grande Foire Culturelle de Catalogne (Nord Est de l'Espagne) qui ouvrira ses portes le 29 courant à Barcelone, apprend-on mardi auprès de cette ONG.

Cette traditionnelle manifestation culturelle organisée par la Fédération des entités culturelles andalouses en Catalogne (FECAC), sera marquée par l'installation, en collaboration avec la Wilaya et le Conseil Préfectoral de Guelmim, d'une authentique " Khaima des provinces du Sud du Maroc en vue de faire connaître la diversité et la richesse de la culture marocaine depuis Tanger jusqu'à Lagouira ", souligne-t-on de même source.

Par ailleurs, une table ronde sous le thème " les immigrés, la régionalisation élargie et les réformes Constitutionnelles " sera organisée, le 1er mai prochain, dans le cadre de cette même " Khaima Sahraouie ".

Animée par des professeurs et des spécialistes en matière d'immigration, cette rencontre se fixe pour objectif d'expliquer à la communauté immigrée, les réformes annoncées le 9 mars dernier par SM le Roi Mohammed VI.

Grand événement Culturel annuel dans cette région autonome du Nord-est de l'Espagne, qui accueille une forte communauté Marocaine, la Grande Foire Culturelle de Catalogne draine chaque année des dizaines de milliers de visiteurs.

La Foire, qui offre l'occasion aux différentes composantes de la société Catalane de se rencontrer et de partager leurs différences, se veut un haut lieu d'intégration et d'échanges.

26/4/2011

MAP

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) organise un séminaire sur le thème : « Les réformes constitutionnelles, immigration et citoyenneté» les 18 et 19 juin 2011 à Casablanca.

Le message dit «urbi et Qrbi», à la «villé et au monde», est lancé à la veille du sommet qui réunit MM. Berlusconi et Sarkozy…Suite

 

Les Marocains qui constituent le collectif étranger non communautaire le plus nombreux en Espagne sont en même temps les grandes victimes de la récession économique. En mars dernier, 95 .058 d'entre eux étaient inscrits aux bureaux de recrutement de l'institut de l'emploi et touchaient des prestations de chômage…Suite

A l'occasion du rassemblement de l'UOIF, des musulmans témoignent des difficultés qu'ils rencontrent…Suite

Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi veulent une remise à plat des accords de libre circulation des personnes…Suite

Pour Dominique Paillé, président de l'Office français de l'immigration, l'intégration n'est pas un échec…Suite

Après Londres, Careers in Morocco part à la recherche des compétences marocaines de France. Cet événement qui vise à mettre en relation les entreprises marocaines et les cadres marocains travaillant à l’étranger, sera à Paris le 18 juin 2011.

La prochaine étape du Forum des compétences marocaines est la France. Après un passage à Londres, le 22 janvier dernier, Careers in Morocco se tiendra à Paris, au Palais des congrès, le 18 juin prochain, de 9h à 18h. Les organisateurs prévoient d’accueillir plus de 3000 cadres marocains. Plus d’une trentaine d’entreprises marocaines devraient participer à ce forum qui « se positionne comme une plate-forme incontournable de rapprochement du milieu professionnel, acteurs économiques marocains et compétences marocaines du monde ».

L’objectif est de mettre en relation les entreprises issues du Maroc et les professionnels marocains résidant à l’étranger. Le forum Careers in Morocco vise particulièrement à détecter les cadres marocains talentueux, disposant de 2 à 10 ans d’expérience, qui sont à la recherche d’opportunités de carrière au Maroc. Prés de 25 entreprises marocaines font le déplacement à chaque édition. En moyenne, 4 à 5 recrutements par entreprise participante sont réalisés après chaque édition, précise le responsable communication de l’événement, soit près de 125 embauches et autant de retour au pays : entre 5 et 10% des visiteurs.

Les entreprises participantes opèrent dans différents domaines d’activités dont le secteur banquier, la chimie, la comptabilité, l’audit, énergies, hydrocarbures, Informatique, Métallurgie, nearshoring et l’offshoring, le transport, le tourisme et l’immobilier. Les éditions précédentes ont connu la participation des plus grandes entreprises du Maroc dont le groupe ONA, Dell, Sonasid, Renault, CID, Poste Maroc, TMSA, Agence du Nord, Meditel, Maroc Telecom.

Des conférences et débats portant sur des sujets de l’actualité économique, de l’insertion professionnelle et des opportunités de carrière accompagneront l’événement pendant toute la journée. Des personnalités de référence interviendront pendant des rencontres. Les organisateurs ont également fait appel aux candidats recrutés lors des éditions précédentes, afin qu'ils fassent part de leurs témoignages aux visiteurs. Le Careers in Morocco fera le déplacement ensuite à Montréal, le 22 octobre 2011.

Lieu : Palais des Congrès

Adresse : 2 Place de la Porte Maillot, 75017 Paris

Tarif : Accès gratuit

Plus d’infos : www.careersinmorocco.com

25/4/11

Yabiladi

 “La nouvelle vision qui orientera la politique gouvernementale en matière de gestion des affaires de la communauté marocaine à l'étranger sera bâtie sur un partenariat participatif, la responsabilité, l'engagement et la confiance mutuelle”, a affirmé dimanche à Milan (Italie), le ministre chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur.

Cette approche qui devient “incontournable”, a été élaborée sur la base de quatre éléments essentiels:

• le nombre en constante progression des Marocains du monde qui a plus que triplé en un laps de temps assez réduit notamment en Italie et en Espagne,

• le choix fait par nombre de ces derniers de s'établir de manière permanente dans leur pays d'accueil,

• la vulnérabilité sociale et économique de certaines catégories de la communauté du fait de la crise économique mondiale et ses incidences,

• et la composition même de cette communauté, qui recèle désormais un nombre important de compétences.

“Le défi consiste pour l'heure à trouver l'équilibre pour accompagner l'enracinement de ces ressortissants marocains à l'étranger sans déracinement. La migration est un facteur de développement qui doit être profitable aussi bien aux pays d'origine qu'aux pays d'accueil, à condition qu'elle soit encadrée par de véritables accords de co-développement et de partenariat.” Mohamed Ameur.

26/4/2011

Au fait

Le rôle de la jeunesse dans la nouvelle dynamique enclenchée par la révision constitutionnelle annoncée par SM le Roi Mohammed VI a été au centre des débats lors d'une rencontre organisée ce week-end à Paris par l'Association des Etudiants marocains en France (AEMF), avec la participation de plusieurs responsables et universitaires marocains et français.

L'objectif de cette journée d'étude, sous le thème "Nouvelle génération des réformes : Pour un Maroc tourné vers sa jeunesse", a été de permettre aux jeunes marocains établis en France de rester en contact avec les réalités du pays et de leur offrir les éléments de décryptage des évolutions actuelles et des tendances futures, a précisé le président de l'AEMF, Ahmed Lahlou.

Intervenant à l'ouverture de la rencontre, le Pr. Charles Saint-Prot, directeur de l'Observatoire d'Etudes géostratégiques (OEG-Paris), a passé en revue les réformes annoncées dans le discours royal du 9 mars dernier, qui "s'inscrivent, a-t-il dit, dans la poursuite d'un processus réformiste et de transformations fondamentales dans tous les domaines, lancé depuis une quinzaine d'années.

"La révision constitutionnelle annoncée est le prolongement du grand chantier de la régionalisation ouvert par le Roi en janvier 2010" et dont le rapport a été rendu au Souverain en janvier de l'année en cours par la commission consultative de la régionalisation, a-t-il précisé.

Le géo-politologue français a, à cet égard, salué la manière dont le Souverain a choisi pour mettre en œuvre ce chantier. "Plutôt que de le réaliser par la voie ordinaire de la loi, le Roi a voulu donner à la décentralisation une consécration constitutionnelle", en "associant le peuple à la réorganisation fondamentale de l'Etat" par voie de référendum.

Outre la régionalisation, SM le Roi a lancé deux autres chantiers majeurs : la constitutionnalisation des droits et libertés publiques, et surtout, des organes chargés de les garantir, ainsi que le rééquilibrage et la séparation des pouvoirs dans le respect des principes intangibles de la nation marocaine, a-t-il ajouté.

Il s'agit au total, a-t-il estimé, d'"une évolution significative dans le sens d'un approfondissement démocratique dans le cadre de la spécificité marocaine".

Evoquant le chantier de la révision constitutionnelle, M. Saint-Prot a mis en garde contre "l'imitation aveugle" des modèles étrangers, souhaitant que le Maroc puisse "éviter les débats stériles" sur cette question et "continuer à évoluer sur un modèle maroco-marocain", pour la simple raison qu'"il n'existe pas un prêt-à-gouverner comme il peut y avoir un prêt-à-porter".

Pour lui, cette évolution constitutionnelle "ne peut que prendre en considération les grandes constantes de la nation marocaine" ou, ce qu'il appelle "les lois fondamentales de la politique marocaine".

Ces lois consistent en un islam malékite, combinant harmonieusement tradition et progrès, où le Souverain et Commandeur des croyants est le meilleur garant face à toute les déviations ou interprétations extrémistes, ainsi que la préservation de l'indépendance du pays et de son intégrité territoriale, et le rôle spécifique du Maroc comme espace de transmission entre l'Afrique et le monde européen.

Cette exception marocaine a été également relevée par l'économiste Henri-Louis Védie, professeur à HEC-Paris, qui a souligné que le Maroc "n'aurait pas songé à lancer le chantier de la régionalisation s'il n'y a pas eu un effort considérable en matière d'infrastructures".

Auteur des livres "Une volonté plus forte que le sable" (2008) et "Maroc: L'épreuve des faits et des réalisations" (2010), M. Védie a mis en exergue l'effort sans précédent, constant depuis 30 ans, déployé par les autorités marocaines pour mettre en valeur les provinces du Sud.

Il a rappelé que pour réussir ce challenge difficile du fait que les provinces sahariennes étaient "désertiques", une "mobilisation financière considérable" a été nécessaire, précisant au passage que dans cet effort de construction des infrastructures de communication (routes, ports, aéroports) d'installation des réseaux de distribution d'eau et d'électricité, d'urbanisation, d'éducation et de santé, le Maroc n'a compté que sur ses "propres ressources".

Pour sa part, la juriste Naïma Korchi, ancienne cadre du Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR), a mis en avant l'évolution de la démarche marocaine dans le dossier du Sahara, en tant qu'indice "très révélateur de la dynamique du changement opérée dans les dix dernières années au Maroc".

Après l'avènement de SM le Roi Mohammed VI, on est passé d'une diplomatie traditionnelle à une diplomatie pro-active, axée sur une visibilité diplomatique dans des capitales stratégiques, notamment dans les pays d'Amérique latine qui étaient négligés jusque-là.

Tous ces efforts diplomatiques ont abouti à l'élaboration du plan d'autonomie en 2007 qui a été accueilli comme proposition crédible et sérieuse par la communauté internationale et permis au dossier de sortir du blocage, une dynamique qui a ouvert la voie à l'entame des négociations sur ce conflit qui a trop duré, a-t-elle estimé.

De son côté, l'économiste marocain Camille Sari, a axé son intervention sur l'impératif de l'intégration Maghrébine, seule solution à même de booster la croissance économique des pays de l'UMA.

Auteur d'un récent ouvrage sur le sujet : "L'Algérie et le Maroc : Quelles convergences économiques" (2011), M. Sari a présenté les réalités et perspectives de l'Algérie et du Maroc, avant de proposer une série de mesures pour juguler le chômage et relever le niveau de vie des populations, notamment les couches les plus défavorisées.

Selon lui, trois pistes sont à même de permettre chacune un gain de 2 points de PIB à chacun des deux pays : une lutte implacable contre la corruption et une grande transparence dans le fonctionnement des organisations publiques et privées, une intégration économique maghrébine et enfin une réduction drastique des dépenses militaires.

L'audience a, par ailleurs, pris connaissance de la stratégie nationale de la Jeunesse, présentée par M. Younes El Jaouhari, responsable au ministère de la Jeunesse et des Sports, qui les a incités à s'impliquer davantage dans les chantiers ouverts.

25/4/2011

MAP

Le délai pour l’obtention de la carte d’identité nationale électronique est fixé pour le 31 décembre 2011. Toutefois les autorités prévoient plusieurs solutions pour les MRE qui n’ont pas pu se procurer la nouvelle carte avant l'échéance. Celle-ci pourrait même être repoussée en raison du retard pris dans la livraison des nouvelles cartes.

 Au delà du 31 décembre 2011, les anciennes cartes d’identité nationale seront révolues, a annoncé le ministre de l’intérieur Taieb Cherqaoui, mercredi 20 avril, devant la chambre des représentants. Il a affirmé que les services de son ministère sont en train de mettre en place des mesures pour faciliter l’accès et la généralisation de la carte électronique à l’ensemble des Marocains y compris ceux résidant à l’étranger.

Pour l’acquisition de la carte nationale d’identité électronique, les ressortissants marocains devront se présenter à leurs consulats munis de documents tels que le livret de famille marocain, la carte d’immatriculation consulaire sans oublier les photos. Ils peuvent aussi consulter le site conusulat.ma pour connaitre plus en détail les procédures relatives au renouvellement.

Retards

Cependant, selon Khalid Zouheir, ingénieur en charge de la modernisation des affaires consulaires au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, « pour l’instant, seules 60% des cartes nationales d’identité électroniques sont disponibles ». L'échéance du 31 décembre pourrait même être repoussée pour tous les Marocains. Il n'est pas sûr, dans ce cas, que les services administratifs qui demandent la présentation de la carte d'identité seront-ils mis au courant à temps : cafouilages en vue?

Pour es MRE désireux de retourner au Maroc et qui n’ont pas pu renouveler leur ancienne carte d’identité avant le 31 décembre - pour peu que l'échéance soit maintenue - plusieurs alterrnatives existent. Soit ils se rendent au consulat de leur pays d’accueil, soit ils présentent leur attestation d’immatriculation une fois arrivée au Maroc. Le cas échéant, ils pourront se rendre à la Direction des affaires consulaires du Royaume pour obtenir un certificat d’immatriculation et une nouvelle carte d’identité électronique.

Le ministère des Affaires étrangères prévoit de lancer prochainement une campagne de communication et de sensibilisation destinée aux ressortissants marocains, pour les informer sur les modalités d’acquisition de la carte d’identité électronique et du passeport, indique Khalid Zouheir, avant de rappeler que « le délai pour l’acquisition du passeport biométrique est fixé à avril 2015, conformément à la décision de l’Organisation de l’aviation civile internationale ».

La loi instituant la carte d’identité nationale électronique a été adoptée, en 2007, à l’unanimité par la chambre des conseillers. Avec la mise en circulation de cette carte, la Direction générale de la sécurité nationale veut réduire davantage les risques de fraudes liées aux cartes d’identité. Cette pièce va aussi dispenser les Marocains de certains documents administratifs tels que l’acte de naissance, le certificat de résidence, le certificat de vie ou encore le certificat de nationalité.

25/4/2011

Yabiladi

Plus de trois-cents ressortissants marocains établis dans la province de l'Ontario (Centre du Canada, 600 Kms de Montréal) ont bénéficié des "prestations consulaires délocalisées" se rapportant notamment à la nouvelle Carte Nationale d'Identité électronique (CNIE) et au Passeport biométrique.

Cette opération évitant à ces ressortissants marocains de se déplacer jusqu'à Montréal s'est déroulée, samedi et dimanche à Toronto, sous la supervision de la Consule générale du Maroc à Montréal, Mme Souriya Otmani.

A l'instar des années précédentes et dans le souci de répondre aux sollicitations des ressortissants marocains établis dans diverses provinces canadiennes, d'autres opérations similaires sont prévues au Québec (7-8 mai) et à Vancouver (21-22 mai), a confié à la MAP Mme Souriya Otmani.

Cette opération permet aux membres de la communauté marocaine établis dans la province de l'Ontario, dans la ville de Québec et région, et dans la Colombie Britannique et autres de bénéficier ainsi des prestations et services du "Consulat mobile".

"Outre les formalités administratives, nous organisons des rencontres avec la diaspora marocaine et de nombreuses activités culturelles avec le concours des associations locales", a ajouté la Consule générale du Maroc à Montréal.

Deux jours durant, ce "consulat mobile" a fourni plus de 500 prestations (Carte Nationale d'Identité électronique, passeports, Etat Civil, légalisations et attestations diverses, Immatriculations) aux membres de la communauté marocaine établis en Ontario, une des provinces du Canada anglophone dans laquelle résident environ 15.000 ressortissants marocains.

"Les gens de l'Ontario ont vraiment apprécié le service offert et sont reconnaissants de l'effort déployé par le consulat", a témoigné M. Abdellah Messaoudi, président de l'Association Marocaine de Toronto (AMDT), qui a grandement contribué au succès de ces journées.

Par ailleurs, plusieurs responsables associatifs ont insisté, dans des déclarations à la MAP, sur la nécessité et le besoin pressent de l'ouverture d'un consulat à Toronto, en vue de desservir l'ensemble des provinces de l'ouest canadien.

25/4/2011

MAP

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