mercredi 3 juillet 2024 22:25

Le Maroc considère le phénomène de l'émigration comme un signe de richesse et de diversité et une source d'enrichissement pour sa culture et sa civilisation, a souligné SM le Roi Mohammed VI, dans un message adressé à l'ouverture, samedi, du 33ème Festival culturel international d'Asilah.

"Le Maroc, en tant que pays d'accueil, émetteur et point de transit de l'émigration, n'éprouve aucune crainte face à ce phénomène. Il le considère plutôt comme un signe de richesse et de diversité, et une source d'enrichissement pour sa culture et sa civilisation ", a affirmé le Souverain dans ce message, dont lecture a été donnée par le secrétaire général de la Fondation du Forum d'Asilah, M. Mohammed Benaissa.

Selon le Souverain, l'émigration, en tant que phénomène profondément ancré dans l'histoire, est, au fond, une expression de l'aventure humaine dans sa plus belle illustration et sa plus noble acception et traduit, en effet, une profonde propension chez l'être humain à investir de nouveaux horizons, et à découvrir les autres cultures, les autres civilisations du monde.

"L'émigration est, de ce fait, un facteur efficient de convergence et de brassage des cultures et des civilisations humaines. Elle constitue, de surcroît, un puissant ingrédient de la coexistence des humains et du rapprochement des peuples", a indiqué le Souverain.

Pourtant, les approches sécuritaires, combinées aux politiques préventives, a insisté le Souverain, ont contribué à éclipser le visage humain et culturel de ce phénomène, et à en occulter les aspects les plus positifs. Ceci a eu pour effet de favoriser la diffusion de la pensée simpliste et réductrice et de disséminer les préjugés erronés sur les émigrés, surtout dans cette conjoncture économique mondiale difficile, marquée par la stagnation de la machine économique et le recul des attributs de l'affluence et de la prospérité, a encore souligné SM le Roi.

A cet égard, le Royaume du Maroc qui a pris l'initiative d'accueillir en 2006, la première conférence euro-africaine sur l'émigration et le développement, ne cesse d'exhorter les pays d'accueil, dans le cadre de la politique de coopération, de dialogue et de concertation, à tenir compte les spécificités des émigrés et à les aider à surmonter les difficultés d'intégration et d'insertion dans les sociétés d'accueil, tout en combattant les démons de l'exclusion, du racisme et de la xénophobie, a poursuivi le Souverain, appelant les Etats émetteurs à veiller à la concrétisation des politiques convenues entre les différentes parties.

En plaidant sincèrement pour une telle politique qui repose sur une approche globale et intégrée, et une vision équilibrée et équitable de la question de l'émigration, le Maroc se fonde, en fait, sur les principes universels et humains, et aussi sur les valeurs généreuses de notre religion qui prône la fraternité et la concorde, a indiqué SM le Roi.

Pour autant, ajoute le Souverain, "nous ne manquons pas d'exprimer nos regrets face à l'amalgame que font certains en liant l'Islam à des groupes extrémistes".

Dans ce sens, SM le Roi a précisé que l'adoption d'une politique alternative en la matière, loin des velléités d'exclusion et d'ostracisme, est une responsabilité qui incombe non seulement aux gouvernements, mais aussi aux instances et organisations non gouvernementales et aux milieux académiques et intellectuels, plus particulièrement les médias qui, débordant les frontières et jetant des ponts solides entres les cultures et les civilisations, posent les fondements d'une identité universelle interactive et dynamique.

A cet égard, le Souverain a appelé ces instances jouer le rôle responsable qui leur incombe, en agissant auprès des décideurs et des différents segments de l'opinion publique, pour favoriser l'ancrage des valeurs de tolérance, de coexistence et d'interaction positive entre les civilisations. "C'est là un préalable essentiel à l'instauration de la sécurité, de la paix et de la stabilité", a-t-il ajouté.

"Nous assistons aujourd'hui à l'éclosion d'un modèle de civilisation universel, mêlant harmonieusement les caractéristiques et les composantes culturelles propres aux différents peuples. Mais un défi persiste et nous interpelle tous, dans les pays du Nord, comme dans ceux du Sud. Il s'agit de savoir dans quelle mesure nous sommes capables de faire nôtre cette tendance à l'universel, tout en veillant au respect du pluralisme culturel, des vertus du dialogue et d'estime mutuelle, et du droit à la différence et à la diversité", a noté le Souverain.

2/7/2011

Source : MAP

Alors que la crise et le chômage continuent de sévir en Espagne, de plus en plus de petites entreprises, mais aussi des travailleurs espagnols, viennent chercher du travail dans les chantiers du Maroc. Phénomène conjoncturel ou tendance de fond? Economie&Entreprises a fait son enquête...Suite

Après son show à Dubaï en novembre 2010, le staff commercial du groupe Addoha s'est déplacé à Paris les 17, 18 et 19 février pour présenter son programme de résidences et d'appartements de luxe de la marque Prestigia...Suite

Des bureaux de vote seront organisés dans les ports pour faciliter le vote des Marocains de l’étranger qui retournent au pays pour l’été

 « Dommage que le mouvement du 20 février appelle au boycott du référendum. » L’écrivain Abdellatif Laâbi vivant en France et très impliqué dans le mouvement contestataire pour impulser un changement démocratique au Maroc (1) appelle, lui, à participer au référendum sur le projet de réforme constitutionnelle qui se tient demain au Maroc.

« L’appel au boycott est une pratique des années de plomb du temps du règne d’Hassan II, quand il n’y avait pas d’alternative », explique-t-il. « Aujourd’hui le peuple du non qui veut une constitution réellement démocratique devrait pouvoir se compter afin de continuer le combat dans la perspective des élections législatives de 2016 », estime-t-il.

Boycott

L’association des travailleurs maghrébins de France s’est pourtant rangée du côté du boycott en soutien au mouvement du 20 février. Plusieurs associations de marocains de l’étranger ont, inversement, fait le choix de la mobilisation et du vote en faveur du oui.

Le projet de nouvelle constitution accorde une grande importance aux Marocains de l’étranger. Il reconnaît notamment la double citoyenneté, fait valoir Driss el Yazami, président du conseil de la communauté marocaine de l’étranger (CCME). « C’est fondamental pour les Marocains de l’étranger qui s’enracinent dans leur pays d’accueil – ils sont la première population à se faire naturaliser – mais restent très attachés à leur pays ».

Les tenants du boycott feront d’autant moins entendre leur voix qu’ils seront noyés parmi les abstentionnistes. Les Marocains sont en effet peu tournés vers les urnes : ils s’étaient abstenus à 63 % pour les législatives de 2007 et 70 % pour les communales de 2009.

Facilier le vote des Marocains de l’étranger

La participation est l’un des enjeux du scrutin de vendredi 1er juillet. Pour la renforcer, le pouvoir marocain a mis tout en œuvre pour faciliter le vote de la puissante communauté des Marocains de l’étranger, laquelle compte quatre à cinq millions de ressortissants, soit 12 à 15 % de la population marocaine, vivant à 80 % en Europe.

Pour leur permettre de se rendre dans l’un des 526 bureaux de vote dans les ambassades et consulats, le vote sera ouvert pendant trois jours, les 1er, 2 et 3 juillet au lieu du seul 1er juillet pour le Maroc.

Des bureaux seront même installés dans les ports du sud de l’Europe, notamment Almeria et Algesiras en Espagne et Sète en France, point de passage des Marocains de l’étranger qui retournent au pays pour l’été. Nombre d’entre eux ont déjà pris la route du bled. « Ils ont avancé leurs vacances d’été pour revenir au mois d’août passer le ramadan en famille dans leur pays de résidence », précise Driss el Yazami

30/6/2011, Marie Verdier

Source : La Croix

Les conditions de travail des immigrés de l’Europe de l’Est dans l’UE, très précaires, rappellent celles des Turcs il y a quarante ans. Loin des rêves d’Eldorado, ceux-ci sont confrontés à l’exploitation économique, les sous-salaires et l’absence de sécurité sociale.

Victimes aujourd’hui des mêmes souffrances que celles des immigrés turcs des années 60 et 70, les immigrés d’Europe de l’Est et des pays Baltes peinent à la tâche dans des secteurs où ils doivent travailler pour des salaires bien inférieurs au SMIC. L’adhésion de leurs pays à l’UE leur a ouvert la porte de l’Europe occidentale. Mais écrasés sous le joug du règne communiste de longues années durant, les pays d’Europe de l’Est démocratisés dans les années 90 étaient tout de même éloignés du niveau économique européen. Avec la levée du visa, les migrations furent donc très importantes. Les pays les plus touchés par cette hémorragie migratoire sont la Pologne, la Roumanie, la Bulgarie et les pays Baltes. Mais ces rêves de richesse ne deviennent pas toujours réalité : dans la majorité des cas, ces « esclaves modernes » n’ont pas de couverture sociale. Les déceptions et les pertes de ces immigrés s’accumulent donc au fur et à mesure.

La tragédie de Sjaz le Polonais

Ouvrier dans le bâtiment, le plus grand rêve du Polonais Sjaz était de rendre sa famille heureuse. Afin de réaliser son vœu, Sjaz s’était déjà rendu en Belgique, mais refusant de travailler au noir, il retourna en Pologne. Une entreprise polonaise envoyant des ouvriers au Danemark lui présenta une deuxième opportunité. Leur faisant confiance, Sjaz fit ses adieux à sa famille et s’en alla pour le Danemark. La somme promise de 16.000 couronnes de salaire par mois était un rêve pour lui. Arrivé au Danemark en août 2010, Sjaz commença tout de suite son activité. Travaillant 10 à 12 heures par jour, il n’avait aucun week-end. A la fin du mois, percevant un salaire de 5.000 couronnes, soit 20 couronnes de l’heure, il fut choqué. Le salaire minimum au Danemark était normalement de 96 couronnes de l’heure. La firme invoqua des « frais de logement et de transport » déduits du salaire. Sjaz continua son travail, pensant qu’il pourrait « revendiquer ses droits » plus tard, mais un accident bouleversa sa vie. Perdant son équilibre alors qu’il se trouvait sur le toit de son lieu de travail, Sjaz tomba d’une hauteur de 7 mètres. Ses pieds, ses bras et ses côtes furent fracturés et sa moelle épinière endommagée. Emmené à l’hôpital par ses collègues, il fut hospitalisé en soins intensifs. Son entreprise le rémunéra de 5.000 couronnes pour ses quinze jours de travail et le remercia. Ne sachant pas à qui s’adresser, l’hôpital le pris en charge pendant deux mois et demi. La facture s’élevant à 2,5 millions de couronnes, l’administration de l’hôpital fit en sorte que la Pologne reprenne en charge son ressortissant. Mais Varsovie refusa qu’il rentre au pays sous prétexte que l’accident avait eu lieu « à l’étranger. » Sous traitement à l’hôpital de Poznan, les rêves de richesse de Sjaz prirent fin quand on lui annonça qu’il devrait passer le restant de sa vie en chaise roulante.

La fuite des cerveaux étrangers

Ces immigrés de l’Est vivent aujourd’hui les mêmes problèmes que les Turcs, il y a 40 ans. Dépassant même la limite des 40 heures par semaine pour un misérable salaire, sans garanti ni assurance, ces personnes endurent toutes ces peines pour accéder à une vie meilleure. D’après les statistiques, 480.000 étrangers, dont 60.000 Turcs vivent au Danemark. Comparée aux Turcs qui y vivent depuis plus de 40 ans, la présence de ceux venant de l’Europe de l’Est est très récente. La vague d’immigration qui a commencé après la chute du mur de Berlin n’a réellement décollé qu’en 2004, lors de leur adhésion à l’Union européenne, et en 2008, quand les frontières furent complètement ouvertes. Ces immigrés de l’Est étaient synonymes de profits élevés pour les employeurs grâce à une main-d’œuvre à bas prix, surtout dans les secteurs de l’agriculture, du nettoyage et du bâtiment. Mais la perte d’impôts de 10 milliards de couronnes chaque année causée par le nombre croissant d’ouvriers sans-papiers a mis les autorités en alerte. Une des caractéristiques des immigrés turcs des années 60 et 70 était leur faible niveau d’étude. Or, d’après les recherches effectuées sur les Polonais par le FAOS, le Centre de Recherche des Relations de Travail de l’Université de Copenhague, 95 % des Polonais de la capitale danoise sont diplômés du lycée ou de l’université.

« Donner un bel avenir à mes enfants »

Plus de 50 % de ces personnes travaillent dans le secteur du nettoyage. Sören Kaj Andersen du FAOS attire l’attention sur la fuite des cerveaux : « Ces dernières années, on constate un manque croissant d’enseignants qui partent en Angleterre dans l’espoir de gagner plus. La plupart d’entre eux ont un salaire plus élevé en travaillant dans un dépôt qu’en exerçant leur métier de professeur. Mais les enseignants ne se remplacent pas comme les ouvriers dans le bâtiment » déclare-t-il. Une autre personne concernée par ce cas est Madars Kleinbergs, ancien commissaire et directeur-adjoint de l’Interpol de Lettonie. Parti au Danemark avec sa famille en juin dernier, Kleinbergs raconte : « J’avais un métier que tout le monde enviait, mais j’avais le ventre vide. Quel est l’intérêt d’être un policier gradé si on ne vit pas une vie tranquille ? » explique-t-il. Gagnant alors 5.000 couronnes en tant que chef de police, il gagne aujourd’hui un salaire de 18.000 couronnes en distribuant des journaux et en travaillant dans des fermes. Rester en Lettonie, Kleinbergs en est arrivé au point de qualifier cela de « stupidité. » « C’est bien d’être patriote » commence-t-il, « mais au final, tout va de plus en plus mal. » Avouant tout de même qu’il n’a pas la conscience tranquille, il dit avec franchise : « Bien sûr que j’aimerai exercer un métier aussi prestigieux qu’en Lettonie, mais mon avenir est ici aujourd’hui. Même si je ne vis pas dans de bonnes conditions, je ferais tous pour donner un bel avenir à mes enfants. »

 
 

30/6/2011, HASAN CÜCÜK

Source : Zamane France

Les consultations annuelles du HCR avec ses partenaires non gouvernementaux ont débuté mardi à Genève avec l'examen des problèmes croissants auxquels sont confrontées les agences humanitaires dans un contexte de crises persistantes et se multipliant.

« Depuis le début de l'année, nous avons été témoins d'une multiplication des crises, dont beaucoup d'entre elles étaient totalement imprévisibles, avec un impact significatif en termes de déplacement de population. Mais [parallèlement] il semble que les crises prolongées ne cesseront jamais », a indiqué António Guterres, le chef du HCR, en faisant référence au récent conflit en Côte d'Ivoire, aux soulèvements en cours en Afrique du Nord et au Moyen-Orient ainsi qu'à l'instabilité en Afghanistan, en Iraq, en Somalie et au Soudan.

Cette conférence de trois jours réunit des participants de 211 ONG représentant 72 pays. Les délégués discuteront des problèmes relatifs à l'assistance et à la protection des personnes déracinées.

« L'accent doit être mis sur les réfugiés en milieu urbain, les droits fonciers et patrimoniaux, les déplacés internes et les problèmes relatifs à l'apatridie qui ne figuraient pas à l'agenda il n'y a encore pas si longtemps », a indiqué Julien Schopp, spécialiste des politiques au Conseil international des agences bénévoles (ICVA), qui a aidé à organiser cette réunion. « Il est nécessaire de faire le point et d'examiner les moyens avec lesquels nous pouvons renforcer le régime de protection. »

Les demandeurs d'asile bénéficient d'un accès plus limité aux pays où ils peuvent recevoir une protection alors que le traitement de leur demande d'asile devient moins équitable. António Guterres a indiqué que ceci était principalement dû aux opinions négatives du public dans certains pays développés envers les demandeurs d'asile, les migrants et les étrangers en général. Il a lancé une mise en garde sur une tendance similaire qui apparaît également dans les pays en développement suite à de récents changements de politiques comme en Afrique australe.

L'accès est imprévisible, et cela accroît le risque pour les acteurs humanitaires, a noté le Haut Commissaire. « Les restrictions que les gouvernements mettent en oeuvre sur l'accès humanitaire, sur la base de considérations politiques et les assertions de souveraineté nationale qui viennent parfois au détriment de la réponse aux besoins humanitaires, est un autre domaine où il n'y a eu aucune amélioration par rapport à l'année dernière. »

Il a ajouté, « avec la tendance du rétrécissement de l'espace d'asile combiné celui de l'espace humanitaire, je sens que les choses vont encore empirer avant de commencer, espérons-le, à s'améliorer un jour. »

Lorsque la Convention de 1951 sur le statut des réfugiés a été établie il y a 60 ans, on comptait 2,1 millions de réfugiés. Aujourd'hui, il y a près de 44 millions de personnes déracinées à travers le monde. Quelque 7,2 millions d'entre elles sont des réfugiés prolongés qui, dans certains cas, sont exilés depuis plusieurs décennies. Les ONG ont été essentielles pour leur venir en aide, y compris dans certains des lieux les plus isolés au monde. Le HCR travaille actuellement avec un réseau de 700 ONG à travers le monde.

30/6/2011

Source : newspress

Plus de 400 mineurs d'âge non accompagnés, arrivés récemment sur l'île italienne de Lampedusa parmi les réfugiés venus en bateau d'Afrique du Nord, y restent bloqués dans des conditions sanitaires précaires, a averti jeudi l'ONG Save the Children.

L'organisation humanitaire a appelé le gouvernement italien à prendre des mesures rapides, soulignant que, selon la loi italienne, les mineurs devraient être placés dans des familles d'accueil sur le continent et non pas rester sur l'île dans les mêmes camps que les réfugiés adultes.

"Il est absolument impossible que les mineurs restent plus longtemps à Lampedusa dans ces conditions complètement inadaptées", a déclaré dans un communiqué Raffaella Milano, dirigeante de la section européenne de Save the Children Italie.

La plupart des mineurs bloqués à Lampedusa ont 16 ou 17 ans, mais quelques-uns ont seulement 12 ans, selon l'ONG. Près de la moitié d'entre eux se trouvent sur l'île depuis plus d'un mois, logés dans un centre pour réfugiés ou sur une ancienne base militaire.
Certains dorment dans des bureaux ou sur le sol dans des "conditions sanitaires précaires", il n'y a pas d'équipements pour les occuper et pour des raisons de sécurité, ils n'ont pas le droit de quitter les installations pendant la journée, explique l'ONG.

Save the Children a adressé un appel au gouvernement italien, signé par quelques-uns des enfants bloqués à Lampedusa et venus du Bangladesh, du Burkina Faso, du Cameroun, du Ghana, de Guinée, de Côte d'Ivoire, de Libye, de Somalie et du Tchad.

01/07/11, (belga)

Source : 7sur7

Selon M. Ducarme, "les activités politiques sont à proscrire" dans les mosquées, d'autant plus que certaines d'entre elles sont en voie de reconnaissance par l'Etat et qu'elles bénéficieront d'un financement public.

Le député fédéral Denis Ducarme (MR) a protesté jeudi contre l'installation de bureaux de vote dans certaines mosquées belges, à l'occasion du référendum constitutionnel marocain. Selon M. Ducarme, "les activités politiques sont à proscrire" dans les mosquées, d'autant plus que certaines d'entre elles sont en voie de reconnaissance par l'Etat et qu'elles bénéficieront d'un financement public.

L'organisation du vote dans les mosquées confirme par ailleurs "l'ingérence persistante des Etats étrangers dans l'organisation du culte islamique en Belgique", a ajouté M. Ducarme, évoquant au passage les tensions autour de l'exécutif des Musulmans.

La communauté marocaine de Belgique, forte de plus de 300.000 membres, pourra voter vendredi, samedi et dimanche, de 08h00 à 20h00, dans l'un des 23 bureaux ouverts pour l'occasion. Dix bureaux sont prévus à Bruxelles, notamment au sein des deux ambassades (auprès de la Belgique et auprès de l'Union européenne) et au consulat général, mais plusieurs mosquées et associations marocaines ont également accepté de mettre une salle à disposition.

30/06/2011

Source : Lalibre.be Belga

 

Une dépêche de l'AFP a annoncé, hier soir, que SOS Racisme veut déposer plainte pour "propos discriminatoires" contre Jean Auclair.

En ligne de mire de l'association, les déclarations du député UMP creusois sur un plateau de RMC diffusées le 23 mai dernier. Réagissant à la polémique entamée, la veille par Claude Guéant sur l'immigration du travail, J. Auclair déclarait : « c'est pas tout à fait pareil de s'appeler Martin ou Mohamed ». « Quand on s'appelle Mohamed, on n'est pas Français ? », le relance le journaliste. « Si, il y en a, mais ce n'est pas tout à fait pareil parce que ça se remarque plus facilement » et « les entreprises, elles pourraient tourner avec des Français pure souche ».

Interrogé par La Montagne sur la démarche de SOS Racisme, J. Auclair estime « Si cette association qui a été présidée par Harlem Désir, désormais n° 1 du PS, n'a plus que ça pour exister ! La France est terre de liberté d'expression. Je n'ai rien dit de mal sur ce plateau où l'on peut parler à coeur ouvert. Je n'ai fait qu'exprimer des lapalissades ce qui me fait demander qui sont les racistes et qui sont les sectaires ». Et le député d'ajouter : « Les plaintes, elles se déposent toujours du même côté. Pas quand c'est un Français qui se fait agresser par un étranger ! Moi, je suis fier d'être blanc, Français et député UMP. Et si je suis convoqué chez le juge, j'irai avec tous les Africains, Maghrébins, Turcs... résidant en Creuse et que j'ai aidés et qui me soutiendront ».

30/6/2011, Éric Donzé

Source : Le Populaire

La présidente du Front national, Marine Le Pen, a indiqué jeudi être favorable à un retour à des choix de prénoms "français" issus du calendrier pour les enfants nés en France afin de faciliter leur "assimilation", lors de l'émission Elections 2012 .

"Le fait de donner un prénom français à ses enfants quand on a obtenu la nationalité française ou quand on est d'origine étrangère a été un des éléments qui a extrêmement bien fonctionné dans l'histoire de France pour que l'assimilation se fasse très rapidement, cela a été le cas pour les Italiens, les Portugais, les Espagnols, les Polonais, ils donnaient un prénom français à leurs enfants", a-t-elle déclaré lors de cette émission diffusée sur YouTube.

"C'est un moyen d'assimilation très très efficace, très très performant. Ce n'est plus le cas aujourd'hui sous prétexte de conserver ou de montrer le lien avec la nationalité d'origine ou la culture d'origine, on donne aux enfants français des noms à consonnance étrangère, je pense que ça leur rend la vie probablement plus compliquée, cela freine l'assimilation nécessaire, ça la retarde", a-t-elle ajouté.

30/06/2011

Source : Le Figaro,  AFP

Le colloque aura lieu les 11 et 12 mai 2012, sur le site de l'Université Paris 8 à Saint-Denis. La thématique générale du colloque s'inscrit dans une perspective transdisciplinaire correspondant à la fois aux problématiques de l'écrit et à celles de la migration. Cette transversalité disciplinaire permettra d'accueillir des travaux en sciences de l'éducation, histoire, géographie, sociologie, anthropologie de l'écriture, sociolinguistique ou sciences politiques, etc. La date limite de réception des propositions de communication (en 3.000 signes) est fixée au 20 octobre 2011 à l'adresse suivante…Suite

La station balnéaire de Mehdia, à dix kilomètres au sud de Kénitra, a abrité du 23 au 25 juin les travaux d'une rencontre euro-méditerranéenne sur le rôle du dialogue des religions dans l'intégration des migrants au sein de la société. Cette rencontre qui vise à lutter contre toutes les formes de repli identitaire et à rapprocher les peuples et les sociétés s'est tenue en présence d'une cinquantaine de personnes, en majorité jeunes venues de différents pays.

Le thème central du colloque, proposé par l'Initiative des religions unies (URI) au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, a traité essentiellement de la question du phénomène de migration, les problèmes qui en découlent et le rôle fondamental que le dialogue des religions peut jouer en vue d'une meilleure intégration des migrants dans la société d'adoption. Pour les initiateurs de cet ambitieux projet, cette rencontre constitue une occasion propice pour mieux informer les composantes du tissu associatif sur les différences culturelles entre les partenaires d'Orient et d'Occident et les soutenir pour prendre des initiatives au sein de leurs sociétés en mettant l'accent sur le rôle du dialogue entre les religions.

Lors de la séance d'ouverture, le Pr. Driss khrouz, secrétaire général du Groupement d'Etudes et de Recherches sur la Méditerranée (GERM) et président du réseau marocain de la Fondation Anna Lindh, a souligné que ce colloque se tient à un moment où le Maroc est à la veille du vote référendaire sur la nouvelle constitution qui consolide la démocratie et la séparation des pouvoirs.

Les fondements de la démocratie, a-t-il ajouté, sont le droit à la différence, la culture du dialogue et l'esprit de coexistence. Driss Khrouz a en outre mis l'accent sur la nécessité de consolider le dialogue au sein de l'espace euro-méditerranéen dans un monde globalisé où les frontières sont en train de s'estomper. Il a aussi estimé que les religions constituent un élément essentiel pour construire des sociétés homogènes, complémentaires et vivant entre elles en parfaite harmonie. Le dialogue des religions, rappelle-t-il, exige qu'on élabore nos politiques religieuses sur le respect des différences et établir une différence entre la foi d'essence divine et le fait religieux qui est une pratique humaine. Le migrant aujourd'hui, conclut-il, vit en marge des sociétés d'accueil. Lui rendre sa dignité passe par la connaissance et la réhabilitation de sa culture ainsi que lui octroyer des droits universels.

De son côté, le révérend Charles P. Gibbs, directeur exécutif de l'Initiative des religions unies, a estimé que la nature humaine est la même et que chacun de nous porte en lui une partie de l'autre. "Nous sommes tous des migrants dans ce bas monde et notre véritable demeure est ailleurs. Il est temps de dire non à la violence et à l'extrémisme et d'œuvrer ensemble pour plus de compréhension et de paix entre les peuples et les cultures ", a-t-il indiqué. D'après Charles P. Gibbs, les événements actuels dans la région du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord sont à la fois une source de beaucoup d'espoir mais aussi de quelques inquiétudes. Il n'a pas manqué à cet égard d'émettre le souhait que l'espoir d'aujourd'hui devienne la réalité de demain.
Le vice-président de l'Initiative des religions unies, le Pr. Shlomon Alon, a de prime abord exprimé sa fierté d'intervenir en langue arabe, qu'il a commencé à étudier à l'âge de 14 ans. L'établissement des relations avec l'autre, affirme-t-il, passe nécessairement par la compréhension de sa langue et de sa culture.

Il a rappelé à cet effet les bonnes relations qui ont toujours prévalu durant plusieurs siècles entre juifs et musulmans dans la région du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord. Shlomon Alon a mis en exergue les similitudes entre l'arabe et hébreu et a exprimé l'espoir que cette région du monde devienne un exemple à suivre pour les autres pays du monde. Le vice-président de l'Initiative des religions unies a mis aussi l'accent sur la spécificité marocaine où toutes les cultures et les identités vivent en harmonie. « J'ai reçu plusieurs témoignages de la part de juifs marocains qui ont affirmé leur attachement à l'identité et à la terre marocaine qu'ils portent dans leur cœur » a-t-il souligné en guise de conclusion.

Rappelons que ce colloque, qui se tient pour la première fois hors de la Jordanie et d'Europe, est organisé en coopération avec le réseau marocain de la Fondation Anna Lindh, l'Association Badr de développement, l'Initiative des religions unies et le Groupement de recherche sur la Méditerranée (GERM).

Une rencontre qui a duré trois jours et a permis d'ouvrir un débat sur le rôle et l'importance de la migration en tant qu'espace de connaissance de l'autre et de dialogue entre les cultures et les religions pour briser la perception négative de l'autre dans le cadre d'une action commune.

Selon le communiqué de presse, le projet "Rôle du dialogue des religions dans l'intégration des migrants et réfugiés dans la société" vise à rassembler des jeunes de différentes cultures, religions et sociétés pour promouvoir, renforcer et tester des stratégies destinées à réussir l'intégration sociale des migrants et leur permettre de participer à la construction de la société.

L'objectif est de soulever la question des migrants pour faire entendre leurs voix, connaitre leurs besoins et aspirations et mettre en place des stratégies pour mieux gérer la différence de cultures, développer des projets complémentaires économiques, sociaux, culturels, religieux et politiques et résoudre les conflits issus de la discrimination et la haine envers les étrangers dûs, la plupart des temps, à la méconnaissance et l'incompréhension de la culture de l'autre.

Création d'un climat de paix

Les organisateurs souhaitent l'élaboration d'un rapport final définissant les outils et moyens susceptibles d'aider les organisations non gouvernementales, les gouvernements et les associations de jeunes à œuvrer pour la réussite de l'intégration sociale des migrants et des réfugiés dans les pays d'accueil et la création d'un climat de paix, d'amitié, de respect et de compréhension mutuels entre composantes de différentes religions et cultures.

L'Initiative des religions unies, une organisation internationale créée en 2000, est présente dans 70 pays. Sa charte prône notamment le renforcement de la coopération entre les différentes religions et à tous les niveaux pour consacrer la culture de la justice, de la paix et de la protection de l'Homme et de l'environnement et lutter contre la violence. Le Maroc, d'après plusieurs témoignages, constitue un modèle à suivre en matière de respect de l'autre, de droit à la diversité et de richesse identitaire.

30/6/2011, Driss Lyakoubi

Source : Le Matin

D'un pays européen l'autre, les femmes représentent désormais souvent entre le tiers à près de la moitié des migrants originaires du Maroc. Cette féminisation en vagues successives a profondément changé la nature de l'émigration marocaine et fortement influé sur ses comportements. Elle porte en elle de nouveaux défis qui n'échappent pas au Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger…Suite

Dix femmes, mères de famille âgées de 42 à 74 ans, issues de l'immigration, qui montent sur la scène d'un théâtre national français, à Dijon. Elles racontent leurs parcours : c'est ce que montre le documentaire « Nos ancêtres les Gauloises » diffusé ce jeudi soir 30 juin 2011 sur TV5 Monde. Un documentaire inédit qui sortira dans les salles françaises au mois d'octobre prochain.

Parallèlement à ce documentaire, TV5 monde a lancé un nouveau portail entièrement dédié à la condition des femmes dans le monde baptisé Terriennes.

30/6/2011

Source : RFI

 

Le directeur des hypermarchés du groupe Lidl de la région parisienne, de l'Oise et de l'Aisne a été placé en garde à vue, mardi matin, ainsi qu'un cadre des ressources humaines. On reproche aux deux responsables régionaux de l'enseigne allemande de hard discount d'avoir systématiquement écarté les candidatures de postulants de nationalité étrangère, titulaires d'une carte de séjour « vie privée et familiale ». Une enquête menée par la police judiciaire de Creil, dans l'Oise, à la suite d'un dépôt de plainte, en 2010, d'une jeune étrangère qui n'a pas été embauchée par l'entreprise. La jeune femme, caissière en contrat aidé, travaillait depuis plusieurs mois et n'aurait pas été embauchée en CDI, alors que son supérieur hiérarchique le souhaitait.
Hier, en début de soirée, les deux hommes ont été déférés devant un magistrat du parquet de Senlis. Ils sont ressortis du tribunal libre, mais sont poursuivis pour « discrimination à l'embauche » devant les juges du tribunal correctionnel de Senlis, en date du 18 août. Au cours de leur garde à vue, ils ont réfuté les accusations dont ils font l'objet.

29 juin 2011

Source : L’Union

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) à participé, mardi à Toronto, à une rencontre "à la demande" de la communauté marocaine à l'étranger du Canada et prend part à une deuxième rencontre mercredi à Montréal. L'objectif de ces rencontres est d'expliquer le processus des réformes au Maroc, et de sensibiliser la communauté marocaine du Canada sur les grandes lignes de la nouvelle Constitution et la place qu'elle accorde à l'immigration, souligne un communiqué du CCME. Dans le même esprit, plusieurs rencontres ont été programmées après le discours de SM le Roi Mohammed VI du vendredi 17 courant avec des acteurs associatifs, politiques et la société civile marocaine du monde. Le CCME avait participé le mardi 21 juin à Bruxelles, en présence d'une délégation des partis politiques marocains, à une rencontre avec la Commission des affaires étrangères du Parlement européen afin de présenter et d'expliquer le projet de la nouvelle Constitution, ajoute-t-on de même source. Deux autres rencontres avaient eu lieu, par la suite, à Amsterdam puis à Frankfurt, à l'initiative de l'association Hiwar et du Conseil central des Marocains d'Allemagne. La dernière rencontre se déroule ce mercredi à Dubaï et sera marqué par un débat animé par le CCME sur le "processus des réformes au Maroc et le projet de la nouvelle Constitution" en la présence de la communauté marocaine de la région. Selon le communiqué, la démarche du CCME entend accompagner les marocains du monde dans les débats organisés par la communauté marocaine à l'étranger autour de la nouvelle Constitution pour une meilleure compréhension de ce projet historique qui engage l'avenir du Royaume du Maroc.

29/6/2011

Source : MAP

Fouad Benzina tient le haut de l'affiche de demain c'est loin, fi.lm documentaire réalisé par Natacha Sauteraul mettant en scène la vie d'un habitant de Graulhet, cité tarnaise où l'air est vicié par le chômage et l'ennui. Le film est présenté en compétition officielle au 17e festival international du cinéma d'auteur de Rabat…Suite

Massimiliano Di Tota, de l'ONG italienne CISS, active au Maroc, dit travailler sur domaines de la politique sociale, le développement urbain, le développement rural et la migration. Le domaine qui sort du lot est la migration. Cette motivation est encouragée par la forte présence de la diaspora marocaine en Italie…Suite

En Espagne après le cas Najwa de Madrid, l’affaire Iklhass, ou la fille au voile, comme l'ont surnommée les médias espagnols, vient défrayer la chronique de la cohabitation entre les immigrés musulmans et les Espagnols. L'écolière d'origine marocaine de onze ans a été expulsée de son collège situé à Arteixo, une ville dans la province de La Corogne (Galice), par le directeur le dernier jour des classes…Suite

Dès demain, et pendant trois jours, les Marocains et les Marocains résidants l'étranger (MRE) âgés d'au moins 18 ans sont invités à se prononcer sur la réforme constitutionnelle présentée par le roi Mohammed VI le 17 juin. Ceux qui habitent à Armentières ou dans les environs pourront le faire dans l'ex-cité de la Toile, dans une salle de l'association des Marocains d'Armentières, rue des Résistants. « C'est la troisième fois qu'on dispose d'un bureau de vote à Armentières pour un référendum, souligne Mohamed Yammi, président de l'association.

Le consul général nous a prévenus la semaine dernière. Il a pensé aux Marocains qui auraient des difficultés à se déplacer à Wasquehal, au consulat général. »

« Événement historique »

Armentières sera donc l'une des 149 villes des France, et l'une des 10 villes dépendant du consulat général de Lille, accueillant un bureau de vote pour les MRE. La mairie va fournir le matériel de vote (isoloirs, urne), qui se tiendra vendredi, samedi et dimanche, de 8 h à 19 h. Pour voter, c'est très simple : il suffit de se rendre au bureau et de présenter soit une carte nationale d'identité marocaine, soit un passeport marocain, soit un livret de famille marocain.

À Armentières, de 1 000 à 1 500 MRE pourraient ainsi rejoindre la salle de la rue des Résistants, jouxtant la mosquée. Dont probablement nombre des 500 adhérents de l'association qui gère le lieu de culte. « Il est difficile de prévoir un nombre de votants, note Mohamed Yammi.

D'abord parce qu'on ne connaît pas le chiffre exact de Marocains installés à Armentières et dans les communes alentours. Ensuite, parce que c'est un gros week-end de départ en vacances. De fait, ceux qui partiront vendredi ou samedi au Maroc pourront y voter directement. » Ce qui ne fait aucun doute, en revanche, c'est la position de Mohamed Yammi - dont le bureau abrite deux photos du roi Mohammed VI - sur la révision constitutionnelle. « C'est un événement historique, explique-t-il. Le Maroc est le premier pays arabe à faire une révision constitutionnelle qui conduit à la construction d'un État démocratique. » Et le président de l'association de poursuivre : « Le Maroc a décollé, politiquement, socialement, économiquement parlant. On lance un appel aux compatriotes pour qu'eux aussi saisissent cette occasion d'apporter une pierre à l'édifice. Il faut voter massivement pour continuer de pousser en avant le pays. » À Armentières ou au Maroc, donc.

30/6/2011, PERRINE DIÉVAL

Source : La Voix du Nord

Sans surprise, la Commission des lois de l’Assemblée nationale, a «autorisé la publication», hier, du rapport de la Mission d’information sur le droit de la nationalité. Ce texte, œuvre quasi exclusive du député UMP de Paris, Claude Goasguen, soumet notamment l’acquisition de la nationalité française par mariage ou naturalisation à «la renonciation expresse du déclarant» à sa nationalité étrangère.

Patrick Simon est sociodémographe à l'Institut national des études démographiques (Ined). Avec Vincent Tiberj, chargé de recherches à la Fondation nationale des sciences politiques, il a rédigé un chapitre traitant de l'appartenance nationale à paraître dans l'ouvrage présentant les principales analyses de l'enquête TeO (trajectoires et origines), réalisée par l'Ined et l'Insee. Il révèle quelques données de ces analyses à Libération.

Y a-t-il concurrence ou complémentarité des identités nationales chez les binationaux?

L'idée que l'appartenance fonctionne selon un principe basique de vase communicant est très répandue, mais elle est fausse. L'observation montre qu'il ny a pas de compétition entre les identités nationales chez les immigrés et leurs descendants. Les doubles nationaux se sentent autant Français que de leur pays d'origine. Ainsi, bien que l'on constate une moindre intensité du sentiment national français chez les descendants d'immigrés par rapport à la population majoritaire, celle-ci ne s'explique pas par un surcroît d'appartenance nationale envers le pays d'origine des parents. Illustration : les descendants d'origine algérienne sont 69% à affirmer fortement se sentir Français, ils ne sont que 34% à penser de même pour l'Algérie; pour les descendants d'origine sahélienne les proportions sont de 51% et 40%, et pour les descendants d'origine asiatique de 65% contre 29%. Nous observons l'émergence d'une pluralité d'identités nationales, dont les modalités d'expression varient, mais qui cohabitent sans trop heurts chez la plupart des immigrés et de leurs descendants. On peut en dire autant d'ailleurs des originaires de l'Outre-Mer qui articulent l'attachement à leur région d'origine avec leur appartenance nationale dans une dialecique finalement assez proche de celle vécue par les immigrés.

Que pensez-vous de la volonté des auteurs du rapport de décourager la binationalité?

Ce rapport est très retors. Goasguen pense qu'il faut revivifer l'appartenance à la Nation, mais il a une vision datée de ce qu'est la Nation. Il est encore dans une vision d'allégeance unique qui ne correspond pas au vécu des Français d'aujourd'hui. Dans son rapport, il pose la question de l'attachement à la nationalité française et du renforcement de l'identité nationale. Et il y répond en disant qu'il faut affirmer la suprématie de l'identité française pour la revitaliser, et envisage des solutions de type disciplinaire pour imposer l'exclusivité. Il va à rebours des évolutions en cours et risque de provoquer stigmatisation et crispation identitaire. A chaque fois que des choix sont imposés, ils remettent en question la légitimité de la référence à la Nation. C'est du reste un terrible aveu de faiblesse et de manque de confiance dans l'identité nationale que d'en parler autant, et toujours sur le mode du défaut d'appartenance. Les doubles nationaux servent de boucs émissaires pour une évolution qui touche toute la communauté nationale. Qu'est-ce qu'être Français aujourd'hui ? La question se pose à tout le monde. Et s'il y aune crise d'identité, il y a d'autres explications à chercher du côté de la perte de confiance dans l'Etat pour assurer le bien être collectif ...

Le rapport évoque des dangers liés à la double allégeance, vieille lune?

Il y a une obsession autour des conséquences en cas de guerre. Cela revient réguièrement, en dépit de l'absence de précédents historiques validant ces craintes. On peut vraiment parler d'une paranoia, qui a eu de terribles conséquences avec l'internement des Juifs allemands avant 1940, alors même que les fameuses "5e colonne" n'ont tout bonnement jamais existé. Pas plus les Italiens vivant en France avant la seconde guerre mondiale que les très nombreux Allemands y résidant avant 1914 n'ont pris les armes contre la France. Les Nippo-américains ont fait l'objet d'internements en 1941 et cela reste une tâche sur la démocratie américaine. On n'a jamais vu d'anciens ressortissants se diriger massivement vers leur pays d'origine lors d'un conflit. Et dans le contexte actuel, ces craintes paraissent totalement surréalistes. Elles masquent une autre problématique, beaucoup plus perverse, sur l'allégeance des Musulmans vivant en France. Et là, il s'agit moins de double nationalité que de loyauté envers une idéologie ou une religion, sur un mode assez similaire à celui utilisé à l'égard des communistes dans l'entre-deux guerres et pendant la guerre froide. Or nos données montrent que les Musulmans de France se sentent aussi Français que tout le monde. Par contre, nous observons qu'lls subissent plus de discrimination et sont moins souvent vus comme Français.

A ce propos, la Commission nationale consultative des droits de l'homme signale, dans son rapport 2010, une montée de la xénophobie, cela ne risque-t-il pas de faire diminuer le sentiment national français chez les binationaux?

C'est là l'autre enseignement principal de notre enquête : ce sont les phénomènes de rejet qui pèsent sur le sentiment national. Les Français d'origine maghrébine, africaine et asiatique, ainsi que les originaires de l'Outre-Mer, sont plus souvent renvoyés à leurs origines et considèrent qu'ils ne sont pas vus comme des Français. Ce n'est pas le cas pour les Français d'origine européenne, alors même qu'ils peuvent garder des liens importants avec leur pays d'origine ou celui de leurs parents. Ce n'est pas le sentiment national qui diminue parmi les minorités visibles, c'est la société qui a du mal à se représenter l'identité nationale en différentes couleurs. Il faudrait actualiser nos représentations, mais le rapport ne va malheureusement pas dans la direction d'une plus grande ouverture à la diversité.

29/6/2011

Source : Libération

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) à participé, mardi à Toronto, à une rencontre "à la demande" de la communauté marocaine à l'étranger du Canada et prend part à une deuxième rencontre mercredi à Montréal.

L'objectif de ces rencontres est d'expliquer le processus des réformes au Maroc, et de sensibiliser la communauté marocaine du Canada sur les grandes lignes de la nouvelle Constitution et la place qu'elle accorde à l'immigration, souligne un communiqué du CCME.

Dans le même esprit, plusieurs rencontres ont été programmées après le discours de SM le Roi Mohammed VI du vendredi 17 courant avec des acteurs associatifs, politiques et la société civile marocaine du monde.

Le CCME avait participé le mardi 21 juin à Bruxelles, en présence d'une délégation des partis politiques marocains, à une rencontre avec la Commission des affaires étrangères du Parlement européen afin de présenter et d'expliquer le projet de la nouvelle Constitution, ajoute-t-on de même source.

Deux autres rencontres avaient eu lieu, par la suite, à Amsterdam puis à Frankfurt, à l'initiative de l'association Hiwar et du Conseil central des Marocains d'Allemagne.

La dernière rencontre se déroule ce mercredi à Dubaï et sera marqué par un débat animé par le CCME sur le "processus des réformes au Maroc et le projet de la nouvelle Constitution" en la présence de la communauté marocaine de la région.

Selon le communiqué, la démarche du CCME entend accompagner les marocains du monde dans les débats organisés par la communauté marocaine à l'étranger autour de la nouvelle Constitution pour une meilleure compréhension de ce projet historique qui engage l'avenir du Royaume du Maroc.

29/6/2011

Source : MAP

Trois semaines après le début de l’Opération Transit 2011, pas moins de 260 000 personnes ont traversé le Détroit de Gibraltar par bateau, dont une grande partie de Marocains résidant en Europe qui passent leurs vacances au Maroc. Conformément à la tendance observée en 2010, la voie aérienne reste privilégiée.

Selon les chiffres de la Protection civile espagnole, au 28 juin 2011, les retours estivaux depuis l’Europe, en direction d’Afrique du nord via les ports espagnols, ont concerné au total 260 956 personnes. De même, 69005 véhicules auraient transité, depuis le début de l’Opération le 3 juin dernier.

Moins de personnes, plus de véhicules

De manière globale, ces chiffres semblent suivre les tendances de l’année dernière, à la même période. En effet, le nombre de passagers ayant traversé le Détroit en bateau reste très légèrement inférieur à celui de 2010, au même stade de l’opération (- 0,8%). On constate cependant que le nombre de véhicules est lui, en hausse sensible (+ 3,7%).

De manière générale, le Maroc reste le principal point d’entrée des véhicules qui traversent le Détroit. 93,5% d’entre eux ont quitté la péninsule ibérique pour le Maroc, le reste pour l'Algérie. Tanger reste la principale destination, avec 53,1% du trafic global.

La proéminence de la destination Maroc trouve clairement son explication dans le nombre de MRE qui ont regagné le pays. En effet, selon la Fondation Mohamed V qui coordonne l’opération de retour estival des MRE (Opération Marhaba), 324 295 Marocains ont regagné le Maroc par bateau depuis le 1er mai 2011.

L'avion supplante le bateau

Si le chiffre reste considérable, il est inférieur aux arrivées totales par voie aérienne. Ces dernières, représentent en effet 54,5% des retours des MRE depuis le 1er mai 2011, soit 391 645 personnes concernées. L’avion s’affirme donc comme le moyen de transport privilégié des MRE, en tout cas jusqu'à cette période de l'été, avant le début des vacances scolaires en France.

Ce constat renforce une tendance observée depuis 2010. En effet, au terme de l’Opération Marhaba 2010, on avait constaté que 895 869 MRE avaient regagné le Maroc par voie aérienne, soit 42,24% du total. Un chiffre conforme à la tendance observée sur l'ensemble de l'année, où 40% des MRE revenus au Maroc, étaient rentré par avion.

29/6/2011, Yann Ngomo

Source : Yabiladi

Depuis l'annonce de la date du référendum sur la nouvelle constitution, les ambassades et consulats marocains en collaboration avec le ministère des Affaires étrangères s’organisent, en vue d’optimiser le bon déroulement du scrutin du 1er juillet. Aucune liste exhaustive des bureaux de vote à travers le monde n'a été communiquée, les informations sont rassemblées à partir de différentes sources consulaires, ministérielles et de la presse.

L'organisation du référendum à l'étranger se met en place. 527 bureaux de votes s'ouvrent à cette occasion afin de permettre aux Marocains résidant à l'étranger de s’exprimer sur le nouveau texte. Au total, 3,8 millions de Marocains sont inscrits sur les listes consulaires (y compris les enfants). Les bureaux de vote seront tous ouvert sur trois jours, du 1er au 3 juillet. Hormis au Canada où les bureaux ouvriront leurs portes deux jours durant, le 1er et le 2 juillet, le 1er étant jour de fête nationale. En Grèce, le vote s’étendra sur une journée seulement à Chypre, et sur deux journées à Athènes.

Tous les bureaux commenceront à accueillir les ressortissants marocains à 8h du matin, et continueront jusqu’à 19h, heure locale. Plusieurs mesures et ont été mises en œuvres pour informer et faciliter l’accès aux urnes aux Marocains résidant à l’étranger : Campagnes d’information auprès des média locaux et communautaires, débats radio ou télé sur la constitution, dépliants, affiches, et numéros verts (voir liste). L’utilisation du web reste très limitée. D’autres actions plus originales, spécifiques à quelques consulats, seront également mises en place, comme le transport de personnes âgées à Montréal pour aller voter. Des associations, des volontaires et une équipe de quarante personnes formée et envoyée du Maroc se joindront aux effectifs des ambassades et consulats pour une meilleure fluidité de l’opération.

Pour établir un petit guide pratique des emplacements des bureaux de vote, nous avons procédé à une recherche manuelle, vu qu’aucune liste exhaustive avec toutes les adresses détaillées n’est disponible.

Guide des urnes du MRE

Si vous vous trouvez en France le 1er, le 2 ou le 3 juillet, Vous aurez le choix entre 149 bureaux de vote.

Rien qu’en Ile de France, qui comprend le tiers de la population marocaine installée dans l’Hexagone, 36 bureaux de vote ont été mis en place, répartis comme suit: 3 bureaux pour le Consulat général de Paris, 11 pour celui de Villemomble (couvrant les départements de Seine-Saint-Denis et la Marne), 10 pour Pontoise (Val d'Oise, Yvelines, Oise, Seine-Maritime et l'Eure), 6 bureaux pour Orly (Val de Marne, Seine et Marne et l'Essonne), et enfin 6 pour Colombes (Hauts de Seine).

Pour la circonscription consulaire de Bordeaux, des bureaux ont été installés à Agen, Limoges, Poitiers, Marmande, Périgueux, La Rochelle. Le Consulat de Toulouse compte le plus grand nombre de bureaux, 15 répartis sur 12 départements, suivi de Lille et Orléans avec 12 bureaux pour chacune des deux villes, 11 bureaux à Lyon, et 10 à Marseille. A Strasbourg, Dijon et Rennes, 8 bureaux sont prévus. Et enfin, 6 bureaux à Bastia. Dans la région Rhône-Alpes, un bureau de vote sera ouvert au consulat général du Maroc, à Lyon. Des bureaux de vote seront également ouverts à Saint-Etienne, Moulins, Le Puy-en-Velay, Clermont Ferrand, Chambéry, Annecy, Bourg-en-Bresse, Valence, Oyonnax et Grenoble.

Quant à la Principauté d'Andorre, relevant du poste consulaire de Toulouse, le consulat va ouvrir un bureau de vote à Lavelanet, une ville française limitrophe.

Vous êtes un ou une des 550 000 Marocains résidant en Italie ? Vous aurez le choix entre 73 bureaux. Rome en compte déjà 17, dont un à Malte (à La Valette), 5 bureaux de vote à la Lazio, 3 en Campagnie, l'Ombrie comprend 3 bureaux, comme pour les Abruzzes, et la Sardaigne deux. Les Marocains de Palerme pourront se diriger vers l’un des 6 bureaux spécialement prévus pour eux et qui sont répartis comme suit : 3 en Sicile, 2 en Calabre et un bureau dans les Pouilles. La Bologne a mis en place 12 bureaux de vote dans les régions de sa compétence, notamment en Toscane et en Emilie-Romagne. Dans la région consulaire de Turin, 14 bureaux de vote sont installés dans les régions du Piémont, de la Ligurie et de Valée d'Aoste. Vérone abritera 12 bureaux de vote, et Milan 12 autres.

Si vous êtes en Espagne, sachez que le consulat de Madrid met à votre disposition pas moins de 10 bureaux de vote, dont deux à Madrid capitale, quatre à San Cristobal de los Angeles, Parla, Fuenlabrada et à Getafe. Un bureau ouvrira à Tolède, un autre à Guadalajara, un à Segovia et un dernier à Salamanca. En Catalogne, des bureaux de vote sont prévus à Barcelone, à Terrasa, Mataro, à Gérone, Palma de Majorque et à Ibiza. Si vous faites plutôt partie des 22 000 Marocains installés aux Canaries, 9 bureaux vous seront destinés. Trois en Grande Canarie, précisément à Las Palmas, à La Playa del Ingles et un troisième à Vecindario, deux bureaux à Tenerife (Santa Cruz de Tenerife et Arona), Deux à Fuerteventura plus exactement à Puerto del Rosario et Pajara et deux derniers à Lanzarote : un à Arrecife et un autre à Playa Blanca).

Si vous êtes au Royaume-Uni, l'ambassade vous a préparé 5 bureaux de vote dont un à Londres, un deuxième à Trowbridge, un à Crawley, Manchester et Edimbourg.

Si vous êtes en Grèce, veuillez vous diriger vers l’ambassade du Maroc à Athène, sinon au consulat de Chypre. Mais attention, il faut faire vite : Si celui d’Athène sera ouvert le 1er et le 2juillet, le bureau de Chypre le sera uniquement le 1er.

Si le referendum vous surprend en Suisse, ne paniquez pas, les urnes disposées dans cinq bureaux de vote dans les villes suisses de Berne, Zurich, Lausanne, Genève et Lugano accueilleront votre bulletin de vote.

Vous êtes en Allemagne ? Quatre bureaux sont mis à votre disposition, dont un à Francfort-sur-Main, un à Stuttgart, un autre Munich, et un dernier à Kassel.

Les Amériques

Si vous faites partie des 60 000 Marocains du Canada, un bureau de vote est prévu à Montréal, un autre à Ottawa. Un troisième bureau de vote sera éventuellement mis en place à Toronto, informe le consulat du Maroc à Montréal.

Si du 1er au 3 juillet, vous êtes à Washington ou dans l'Etat de Virginie, alors dirigez-vous vers le plus proche de ces quatre bureaux de vote : Virginia Beach, Newport News, Falls Church (Etat de Virginie) ou Washington DC. Six autres bureaux ont été mis en place dans les Etats de New York (Consulat général du Maroc à New York), de Floride (Orlando), du Massachusetts (Boston), de Californie (Los Angeles), du Texas (Houston) et de l'Illinois (Chicago).

Les Marocains d’Amérique centrale pourront exprimer leur avis à partir du Mexique et dans six autres pays d'Amérique centrale. Les Marocains installés à Belize, au Costa Rica, au Guatemala, aux Honduras, au Nicaragua et au Salvador sont priés de se présenter à l’ambassade de Mexico.

Afrique en vrac

Début juillet, vous êtes en Algérie. Dans l'Etat voisin, les autorités marocaines mettent à la disposition de la communauté marocaine pas moins de 13 bureaux de votes. A Alger et aux consulats d'Oran et Sidi Bel Abbès, neuf autres seront ouverts à Blida, Tipaza, Bejaia, Mostaganem, Mascara, Bechar, Ain Temouchent, Saida et Tlemcen.

Quant aux Marocains de Tunisie, cinq bureaux de vote, dont deux dans les locaux de l'ambassade et du consulat à Tunis et trois autres dans les villes de Sfax, Sousse et Gafsa ont été installés.

Si vous êtes au Sénégal à l’heure du référendum, et que vous souhaitez voter, un Bureau à l’ambassade à Dakar est prévu pour cet effet.

Vous êtes plutôt en Afrique du sud ? Alors un des 3 bureaux de vote prévus fera votre affaire. Car en plus de l'ambassade du Maroc à Pretoria, les Marocains pourront également voter à Johannesburg et dans la ville du Cap.

Les Marocains résidant en Syrie, malgré le contexte politique tendu, auront accès aux urnes dans un des deux bureaux prévus à Damas et à Alep.

Dans les ports

Les ports d’Almeria et Algesiras en Espagne ainsi que le port français de Sète pour les Marocains en transit puissent également accomplir leur droit de vote. Cependant, il n’est pas possible de voter sur internet, et aucun bureau itinérant n’a été prévu.

Par contre, d'après l'agence espagnole EFE, aucun bureau de vote n'a été mis en place dans les enclaves de Ceuta et Melilla. Contacté mardi sur ce sujet, le ministère des Affaires étrangères n'a, à cette heure, ni infirmé ni confirmé l'information.

29/6/2011, Rim Battal

Source : Yabiladi

Al Hassania Morrocan Women’s lance le projet «  Dardasha », le 30 juin 2011 à Londres, au Kensington Town Hall au boulevard Horton à partir de 10 h. Dardasha reprend, avec beaucoup d’émotion, les réalités et le vécu de l’émigration féminine marocaine en Angleterre entre 1960 et 1985 en mettant en avant des témoignages vivants…Suite

Participer au développement de la santé au Maroc, c’est l’objectif affiché par le Réseau des médecins marocains du monde (MMM)…Suite

L’artiste Lalla Essaydi expose ses œuvres à la galerie Kacimi de Rabat jusqu’au 30 juin et à la galerie Mohamed Drissi de Tanger du 1er au 30 juillet. Elle explique sa démarche artistique…Suite

Originaires du Maroc, Samia et Wadih exercent depuis plusieurs années en tant que médiateurs, dans des centres de santé de l’île d’Ibiza, en Espagne. Leur principale mission, faciliter les échanges entre les patients et le corps médical, dont les cultures sont très souvent différentes.

Samia Mestasi, 38 ans, est originaire de Tanger, et vit à Ibiza depuis 12 ans. Wadih Alfoual, 35 ans, est né à Al Hoceima. Tous deux travaillent au service de médiation sanitaire, au sein d’Ib-Salut, institut public relevant de la municipalité de Sant Antoni, à Ibiza. Ils ont livré les détails de leur métier dans les colonnes du quotidien local, El Diario de Ibiza.

En général, ils ont pour rôle de faciliter les échanges entre le personnel soignant, et les patients immigrés. « Nous intervenons lorsqu’il y a des barrières au niveau de la langue et de la culture. Nous ne faisons pas que traduire,  nous menons aussi des discussions pour que les gens sachent comment fonctionne le service, et que le personnel soignant connaisse les cultures qui cohabitent sur l’île », résume Samia.  « 60% de notre travail consiste à traduire, mais nous proposons aussi des activités de groupe et des conseils (…) », renchérit Wadih.

Leur service accompagne quotidiennement des patients, pour la plupart originaires du Maghreb, ou de Grande Bretagne. Samia confie que avant que le service ne soit mis en place, les patients devaient se faire accompagner soit par leurs enfant (obligés de manquer des cours), soit par le voisin, à qui il devenait embarrassant de révéler des parties de leur vie privée, ajoutant même que certains hésitaient à aller consulter un médecin, quand ils ne trouvaient personne pour les y accompagner.

Wadih témoigne que certains patients quittaient l’hôpital avec des cachets en main sans avoir compris de quoi ils souffraient, ou même, sans avoir réussi à expliquer leur mal au médecin.

Le travail de médiateur sanitaire revêt également un aspect de sensibilsation. Ils organisent ainsi, régulièrement des  débats avec les patients sur la contraception, les maladies sexuellement transmissibles, la santé mentale, et bien d’autres thèmes. Ils proposent également des mini-formations pour le personnel soignant, sur des thèmes comme les flux migratoires dans l’île, les langues, cultures, et situations géographiques des pays d’Afrique du nord et subsaharienne.

Une partie de leur rôle de médiateur est aussi tourné vers les Espagnols de la péninsule, qui viennent pour leurs vacances, et qu’ils aident en leur expliquant les différentes procédures à suivre.

28/6/2011

Source : Yabiladi

Emigration : Comme beaucoup d’autres villes marocaines, Casablanca accueille de nombreux étudiants originaires de d’Afrique subsaharienne. Mélange d’aventure et de déracinement, leur vie quotidienne n’est pas toujours facile…Suite

Le parquet de Barcelone a annoncé, mardi, l'ouverture d'une enquête judiciaire préliminaire contre un parti local d'extrême-droite soupçonné d'avoir distribué des tracts électoraux anti-immigrés.

Le lancement de cette procédure intervient suite à une plainte présentée par le gouvernement autonome de Catalogne accusant "Plataforma per Catalunya" (Plateforme pour la Catalogne) d'avoir procédé à la distribution, lors de la campagne électorale pour les municipales du 22 mai dernier, de tracts incitant à la xénophobie et à la haine raciale, ont indiqué des sources judiciaires.

Selon les mêmes sources, "Plataforma per Catalunya" aurait également accusé le gouvernement catalan d'accorder des aides aux ressortissants extra-communautaires, notamment d'origine maghrébine au détriment de la population catalane.

Des poursuites formelles seront engagées contre cette formation politique au cas où il s'avèrera que ses assertions sont dépourvues de tout fondement, ont ajouté les mêmes sources, précisant que le parquet de Barcelone est en train d'analyser le contenu des tracts incriminés.

Le porte-parole du Gouvernement catalan, Francesc Homs, avait annoncé récemment qu'une plainte sera présentée contre "Plataforma per Catalunya" pour "diffusion de fausses informations".

Pour sa part, une association musulmane de Reus, près de Tarragone, a décidé récemment d'engager des poursuites judiciaires contre ce parti d'extrême-droite pour xénophobie et incitation à la haine des Maghrébins.

"Plataforma per Catalunya" a réalisé une percée significative lors des dernières élections municipales en remportant près de 70.000 voix et 67 sièges de conseillers. Echaudé par ce succès, le leader du parti Josep Anglada a indiqué qu'il envisage de créer un "parti à dimension nationale" en perspective des élections générales prévues en Espagne en 2012.

28/6/2011

Source : MAP

Les réformes constitutionnelles et les opportunités d'investissement au Maroc ont été au centre d'une rencontre organisée récemment à Ljubljana, à l'initiative de l'Ambassade du Royaume en Slovénie avec résidence à Vienne.

Intitulé "Morocco meets Slovenia" (le Maroc rencontre la Slovénie), cette rencontre a connu l'organisation de deux tables rondes politique et économique, indique la Mission permanente du Maroc auprès des organisation internationales à Vienne, dans un communiqué parvenu mardi à la MAP.

Au cours de cette rencontre, l'ambassadeur du Maroc à Ljubljana avec résidence à Vienne, Omar Zniber, et le consul honoraire du Maroc à Ljubljana, Janez Skrabec, ont mis en exergue la qualité des relations politiques entre les deux pays, soulignant que le potentiel de coopération est "très important".

Ils ont également invité les opérateurs économiques des deux pays à capitaliser sur l'excellence des relations politiques afin d'explorer les domaines de coopération et de partenariat notamment en matière des énergies renouvelables et dans le domaine de l'automobile, ajoute la même source.

Cet événement a connu la présence de membres du gouvernement slovène, notamment le secrétaire d'Etat pour le développement et les affaires européennes, Mme Andreja Jerina et des chefs de partis politiques.

Ont aussi pris part à cette rencontre des universitaires et chercheurs dont le président de l'Université Euro-méditérranéenne (EMUNI), Joseph Mifsud et le chercheur marocain et chef du bureau de la présidence EMUNI, Mohamed Chatouani, outre des personnalités du monde des affaires et des professionnels dans les secteurs des énergies renouvelables et de l'automotive.

Cette rencontre a été marquée avec une soirée musicale accompagnée d'un défilé du Caftan et une présentation de l'art culinaire marocain.

28/6/2011

Source : MAP

Deux longs métrages marocains seront projetés dans le cadre de la 3ème édition du Cycle de cinéma d'été qui se tiendra du 2 au 9 juillet prochain à Madrid à l'initiative de la fondation Casa Arabe (maison arabe), apprend-on, mardi, auprès des organisateurs.

Il s'agit de "La vida perra de Juanita Narboni" (La chienne de vie de Juanita Narboni) de Farida Benlyazid et "En attendant Pasolini" du réalisateur Daoud Oulad Sayed.

En plus des films marocains, deux autres longs métrages seront présentés lors de cet événement, à savoir, "Le sel de la mer" d'Annemarie Jacir et "Amerrika" de Cherien Dabis.

Selon les organisateurs, la projection des quatre longs métrages permettra au grand public de découvrir la production cinématographique dans d'autres pays notamment arabes.

La fondation "Casa Arabe", basée à Madrid, a été créée en 2006 pour consolider les relations et approfondir la connaissance mutuelle entre l'Espagne et le monde arabe et musulman.

28/6/2011

Source : MAP

Des tags islamophobes et une tête de cochon ont été découverts sur le site d’une mosquée près de Nottingham, en Angleterre. Quatre personnes ont été interpellées, et l’une d’entre elle a reconnu être l’auteur des tags.

 « Pas de mosquée ici », disaient les graffitis découverts sur le site qui abritera la mosquée de West Bridgford, dans la banlieue de Nottingham, le 23 juin dernier. Les inscriptions ont été peintes en plein sol, et une tête de cochon aurait été retrouvée sur le site, rapporte la BBC sur son site.

Un militant d’extrême droite impliqué

La police a arrêté quatre personnes, âgées entre 19 et 31 ans, selon la même source. L’un des suspects, Christopher Payne, a reconnu être l’auteur des tags. Il nie toutefois avoir déposé la tête de cochon. En attendant son procès fixé au 21 juillet prochain, il a été libéré sous caution, et est désormais tenu de ne pas s'approcher à moins de 200 mètres d'une mosquée.

Le jeune homme appartiendrait à l’English Defence League (EDL), un mouvement d’extrême droite de Grande Bretagne fondé en juin 2009, et dont il serait l’un des leaders. Le mouvement est bien connu pour ses campagnes contre l’islam dans le pays, et a réservé sur son site internet, un espace intitulé « NO MORE MOSQUES ». Notons que Christopher Payne se serait d’ailleurs vu interdit par la cour d’être officiellement associé aux activités de l’EDL, pour une durée qui n’a pas été précisée.

Toujours selon BBC, les trois autres suspects se nommeraient Wayne Havercroft, 31 ans, Nicholas Long, 21 ans, et Robert Parnham, 19 ans. Ils son tous poursuivis pour incitation à la haine contre l’islam et pour avoir causé des dégâts criminels à connotation raciste.

On constate qu’en matière d’actes islamophobes, certains ne ménagent pas leurs efforts. Ainsi, au début juin 2011, un Britannique a décidé de jouer un mauvais tour aux fidèles de la mosquée de Bristol (sud-ouest de l’Angleterre), en déposant des tranches de jambon de porc sur leurs souliers, à l’heure de la prière. L’homme avait été condamné à six mois de prison et 150 heures de travaux d’intérêt général.

28/6/2011

Source : Yabiladi

Lors de la 12ème réunion inter comités des organes de traités des droits de l'Homme des Nations unies, qui a commencé sa session, lundi à Genève, M. Abdelhamid El Jamri, expert marocain des Nations unies et Président du Comité des NU sur les travailleurs migrants, a été élu vice-président.

L'Australien Ronald Clive McCALLUM a été élu président.

M. El Jamri est entré dans le système des Nations unies des Droits de l'Homme à l'occasion de son élection en 2003 en tant que membre du Comité sur les droits des travailleurs migrants.

Il a été élu par ses pairs en tant que vice-président en 2006 et en tant que président depuis 2008.

28/6/2011

Source : MAP

Les immigrés présents en Italie représentent environ 10% de la population nationale et génèrent 11% du Produit intérieur brut (PIB), a affirmé mardi une association de défense des consommateurs (ADOC).

"En Italie, environ un dixième de la population provient de pays étrangers, et sur ce total, 75% sont des ressortissants européens. Plus de 5 millions et demi d'immigrés, dont 10% en situation irrégulière, représentent 11,1% du PIB", affirme l'ADOC.
"Ces immigrés occupent aujourd'hui des rôles clés en Italie dont on ne peut plus se passer", a déclaré le président de l'ADOC, Carlo Pileri, citant l'aide dans les familles aux enfants et aux personnes âgées, les travaux difficiles dans le BTP ou l'agriculture et la restauration.

"Nous sommes convaincus que les immigrés représentent une importante opportunité pour l'Italie, à laquelle il ne faut pas renoncer, et protéger leurs droits et leurs intérêts représente le premier pas pour une intégration réussie", a conclu M. Pileri.

L'Italie a 60,6 millions d'habitants et selon des chiffres officiels de l'Institut national des statistique (Istat) du début d'année, les immigrés représentent 7,5% de la population

28/06/11

Source : 7sur7/belga

C'est au début des années 2000 que les organismes publics et privés ont réellement pris conscience de l'importance du retour des compétences marocaines établies à l'étranger pour participer aux chantiers de développement dans lesquels s'est engagé le pays…Suite

Kamal Mediouni, jeune entrepreneur et co-fondateur de la société Epsylogistics a choisi de s'attaquer au marché chinois qui, avec ses 300 000 nouveaux millionnaires et sa classe moyenne de 200 millions de personnes, reste très prometteur…Suite

Le projet de nouvelle Constitution a tracé une "feuille de route claire et transparente" pour la gestion de l'ensemble des questions intéressant les Marocains du monde, a souligné, lundi, le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur.

Cette feuille de route se décline en une série de dispositions visant à garantir les acquis et à renforcer les droits des ressortissants marocains dans les domaines politique, social et culturel, a ajouté M. Ameur qui s'exprimait lors d'une rencontre à Barcelone avec les membres de la communauté marocaine établie en Catalogne (nord-est de l'Espagne).

Il a dans ce sens mis l'accent sur l'importance particulière accordée aux membres de la communauté marocaine résidant à l'étranger par le projet de nouvelle Constitution, présenté le 17 juin par SM le Roi Mohammed VI, à travers notamment la reconnaissance de leurs droits en tant que citoyens à part entière à participer aux élections locales, régionales et législatives et à se faire représenter au sein des institutions du pays.

Après avoir salué la contribution des Marocains du monde au processus de développement socio-économique que connait le Royaume ainsi que leur rôle dans la défense des causes nationales dans les pays d'accueil, le ministre a ajouté que le nouveau texte constitutionnel comprend plusieurs articles portant, entre autres, sur la constitutionnalisation du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et l'obligation qui incombe à l'Etat marocain pour la protection et la défense des intérêts des expatriés marocains.

Il a de même précisé que la réforme constitutionnelle permettra particulièrement aux ressortissants marocains résidant en Espagne de participer aux élections locales organisées dans ce pays après la signature d'accords de réciprocité dans ce domaine.
Il s'agit d'un "grand acquis" à même de permettre aux membres de la communauté marocaine de faire entendre leur voix afin de défendre leurs intérêts et servir les causes du Royaume, a-t-il dit, rappelant que la Commission consultative de révision de la Constitution a répondu positivement aux doléances contenues dans les 10 mémorandums présentés par les représentants des MRE.
Mettant l'accent sur la "portée historique" des réformes constitutionnelles présentées par le Souverain, M. Ameur a ajouté que la nouvelle Loi fondamentale, vivement saluée par la communauté internationale, permettra au Maroc de rejoindre le club des Etats démocratiques et respectueux des droits de l'homme.

Les réformes constitutionnelles ont démontré encore une fois que le Maroc constitue une "exception" dans le monde arabo-musulman, a souligné le ministre, rappelant les principales nouveautés introduites par le projet de Constitution notamment le renforcement des pouvoirs du Chef du gouvernement, désigné au sein du parti vainqueur des élections, la consolidation du rôle des partis politiques et la constitutionnalisation de l'amazigh en tant que langue nationale aux cotés de la langue arabe.

M. Ameur a exhorté à cette occasion les membres de la Communauté marocaine établie en Catalogne à participer massivement au référendum constitutionnel du 1er juillet, précisant que toutes les mesures ont été prises pour permettre aux MRE de s'acquitter de leur devenir national dans les meilleures conditions.

Des bureaux de vote ont été aussi mis en place dans certains ports de transit pour permettre aux MRE de participer à cette opération, a-t-il rappelé.

Cette rencontre a été marquée par des débats intenses et riches avec les membres de la Communauté marocaine autour du projet de nouvelle Constitution ainsi que sur le référendum constitutionnel du 1er juillet.

28/06/11

Source : MAP

Le ministre de l'intérieur, Claude Guéant, s'était attiré les foudres du monde éducatif quand il affirmait, le 25 mai sur Europe 1, que "les deux tiers des échecs scolaires, c'est l'échec d'enfants d'immigrés". Il enfonçait le clou peu après à l'Assemblée en assénant : "C'est vrai qu'il y a deux tiers des enfants d'immigrés qui se trouvent sortir de l'appareil scolaire sans diplôme."

Le ministre appuyait ses dires sur les chiffres de l'Insee. Or, les chiffres de l'Insee contredisent M. Guéant, a officiellement annoncé l'institut lundi 27 juin.

Dans une communication rare de la part de cet organisme rattaché au ministère de l'économie, l'Insee a tenu à corriger le tir, se référant aux "différents échanges qui ont eu lieu (...) à ce sujet". "La proportion d'enfants d'immigrés parmi les élèves sortis sans qualification de l'enseignement secondaire peut être estimée à environ 16 % pour les enfants de familles immigrées. Si on y ajoute les enfants de familles 'mixtes', cette proportion passe à environ 22 %", lit-on dans un communiqué.

"EXTRÊMEMENT GRAVE"

En fin de semaine, les syndicats avaient sommé la direction de l'Insee de corriger les propos successifs de Claude Guéant, qualifiant l'affaire "d'extrêmement grave". "L'Insee n'a pas vocation à corriger toutes les mauvaises interprétations des données qu'il publie, qu'elles soient de bonne ou de mauvaise foi. Mais lorsqu'une affaire publique prend une telle importance, lorsque l'institut est directement remis en question, les agents et leurs organisations syndicales attendent une communication", écrivaient alors les syndicats.

La direction avait d'abord répondu, vendredi, qu'elle n'avait pas à réagir à des commentaires politiques et qu'elle devait se limiter à diffuser ses documents. Le ministre, accusé par l'opposition de stigmatiser les immigrés pour séduire les électeurs d'extrême droite, avait affirmé s'appuyer sur des études de l'Insee et a envoyé plusieurs droits de réponse à des médias qui écrivaient que ses chiffres étaient faux.

28/6/2011

Source : Le Monde/Reuters

 

L'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a présenté lundi dans un communiqué des chiffres sur le parcours scolaire des enfants d'immigrés, contredisant ainsi des déclarations faites récemment par le ministre de l'Intérieur. Claude Guéant s'est récemment appuyé sur une étude de l'Insee de 2005 pour affirmer que "les deux tiers des échecs scolaires, c'est l'échec d'enfants d'immigrés", puis que les "deux tiers des enfants d'immigrés (sortaient) de l'appareil scolaire sans diplôme".

"Suite aux différents échanges qui ont eu lieu par voie de presse à ce sujet, l'Insee souhaite rappeler les statistiques publiées en 2005 sur le parcours scolaire des enfants d'immigrés", a-t-elle indiqué lundi. Ces statistiques figurent dans l'ouvrage Les immigrés en France (collection Insee-Références, édition 2005, pages 98 et 99) et portent sur la scolarité dans l'enseignement secondaire des élèves entrés en 6e en 1995.

Analyse de l'étude

Dans cette étude, les proportions d'élèves sortis sans qualification du secondaire sont ainsi de 10,7 % parmi les enfants de familles immigrées, de 6,6 % parmi les enfants de familles "mixtes" et de 6,1 % parmi les enfants de familles non immigrées. Par "famille immigrée", on entend une famille dont les deux parents sont immigrés, c'est-à-dire nés étrangers à l'étranger, ou une famille monoparentale dont le parent chef de famille est immigré. Une "famille mixte" est une famille dont un seul des deux parents est immigré.

En outre, l'Insee précise qu'il est indiqué dans la présentation qui accompagne ces statistiques qu'à la rentrée 1995, près d'un entrant en classe de 6e sur 10 appartient à une famille immigrée et que 6 % des élèves vivent dans une famille "mixte". "Compte tenu de ces éléments, la proportion d'enfants d'immigrés parmi les élèves sortis sans qualification de l'enseignement secondaire peut être estimée à environ 16 % pour les enfants de familles immigrées" et "environ 22 %" si on y ajoute les enfants de familles "mixtes". Dans un premier temps, vendredi, la direction de l'Insee, à qui les syndicats demandaient une mise au point sur les propos de Claude Guéant, s'était contentée d'expliquer qu'il n'avait pas "vocation à s'exprimer" sur cette polémique.

27/6/2011

Source : Le Point/Reuters

La justice américaine a bloqué lundi une loi approuvée par le parlement de l'Etat de Géorgie qui aurait autorisé la police à vérifier le statut migratoire de suspects arrêtés même pour des délits mineurs.

Dans une décision d'une cinquantaine de pages, le juge fédéral Thomas Thrash a estimé que même si la loi pouvait permettre d'empêcher certains étrangers de percevoir des aides sociales indues, elle était trop sévère et ne pourrait jamais être appliquée "équitablement" dans tout l'Etat.

Le texte, approuvé en avril, devait entrer en vigueur au 1er juillet. Il était contesté par des organisations latinos qui redoutaient que des enfants nés aux Etats-Unis, et donc devenus citoyens américains, puissent être séparés de leurs parents renvoyés dans leur pays d'origine.

Le juge a interdit aux autorités de l'Etat "d'interpeller, arrêter ou poursuivre" quiconque au nom de cette loi. Il a aussi supendu une disposition qui aurait sanctionné toute personne transportant ou hébergeant des immigrés clandestins.

A l'approche de l'été, la loi avait suscité l'inquiétude des milieux paysans, qui recourent largement aux travailleurs sans-papiers originaires du Mexique ou d'autres pays d'Amérique latine pour les récoltes.

28/06/2011

Source : Le Figaro/AFP

Le projet de la nouvelle Constitution aborde la problématique de l'émigration en fonction d'une approche globale, en y consacrant quatre articles, chose rare dans les autres Constitutions, selon une étude comparative de 45 textes constitutionnels réalisée par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), a souligné son président, M. Driss El Yazami.

M. El Yazami a insisté, dans une déclaration à la MAP, sur l'importance de la stipulation par la Constitution de la participation des Marocains résidant à l'étranger (MRE) dans toutes les nouvelles instances consultatives culturelles, économiques ou sociales.

Pour ce qui est de la participation politique, ajoute M. El YAzami, la Constitution leur accorde le droit de vote et la participation à partir des pays de résidence, précisant qu'une loi organique fixera les conditions et les modalités de leur candidature.

La Constitution traite également des obligations de l'Etat dans la protection des droits et intérêts légitimes de la diaspora marocaine, dans le respect du droit international régi par la Convention de protection des droits des migrants et leurs familles, a souligné M. El Yazami, précisant que cette Convention, ratifiée par tous les pays du sud, n'est pas encore adoptée par les pays du nord (d'accueil).

La Constitution s'est également intéressée à la question de la double nationalité en la considérant comme une question "normale", ce qui constitue un facteur rassurant pour les citoyens marocains portant les nationalités des pays de résidence, a-t-il noté.

Il a, d'autre part, affirmé que depuis sa création, le CCME s'est penché sur la question de la place des Marocains du monde sur la scène politique et institutionnelle nationale et leur contribution au développement du Royaume.

La Constitution a consacré quatre articles garantissant la protection des droits et intérêts légitimes des Marocains résidant à l'étranger, outre la constitutionnalisation du CCME, a noté à cet effet M. El Yazami, ajoutant qu'en vertu de la loi fondamentale, les MRE jouissent dorénavant des droits de "pleine citoyenneté", en plus du droit à une participation aussi étendue que possible.
La Constitution stipule aussi que le Royaume oeuvre à la protection des droits et des intérêts légitimes des citoyens marocains résidant à l'étranger.

Il s'attache au maintien et au développement de leurs liens humains, notamment culturels avec le Royaume et au renforcement de leur contribution au développement et au progrès de leur pays d'origine.

Le Royaume veille, de même, au renforcement de leur contribution au développement de leur patrie et au resserrement des liens d'amitié et de coopération avec les gouvernements et les sociétés des pays où ils résident ou dont ils sont aussi citoyens, a ajouté M. El Yazami.

Les MRE jouissent de leurs droits, y compris celui d'être électeurs et éligibles, ajoutant qu'une loi déterminera les conditions et les modalités de l'exercice effectif du droit de vote et de candidature à partir des pays de résidence.

Les pouvoirs publics oeuvrent à assurer une participation aussi étendue que possible des Marocains résidant à l'étranger, aux institutions consultatives et de bonne gouvernance créées par la Constitution ou par la loi.

La Constitution prévoit, en outre, que le CCME sera chargé notamment d'émettre des avis sur les orientations des politiques publiques permettant d'assurer aux MRE le maintien de liens étroits avec leur identité marocaine, les mesures ayant pour but de garantir leurs droits et préserver leurs intérêts.

Mettant en exergue la richesse et la diversité de la communauté marocaine à l'étranger aux niveaux culturel, social, et intellectuel, M. El Yazami a, par ailleurs, a relevé que l'image typique qu'on avait auparavant de l'immigration marocaine a changé, comme en témoigne les différentes manifestations et rencontres organisées par le CCME depuis sa création.

Ceci implique la nécessité d'une participation avec force des marocains de l'étranger au processus de développement de leur pays, a-t-il ajouté, mettant l'accent sur la nécessité d'exploiter cet acquis et d'Œuvrer pour le renouvèlement de la restructuration des institutions chargées de l'immigration et de promouvoir d'autres formes de coopération avec cette diversité socioculturelle.

Il a souligné, en ce sens, la nécessité que les nouvelles politiques prennent en considération le riche potentiel dont recèle l'immigration et d'en tirer profit dans les divers domaines, notant que ce qui est demandé dans cette étape est de bénéficier des apports des chercheurs, professeurs et des experts marocains dans la réalisation des grands chantiers initiés dans le Royaume.

Dans le même sens, l'Instance des Marocains de l'Etranger, considère que les dispositions des Articles 16/17/ et 18 de la nouvelle constitution visant à garantir les droits politiques, socioéconomiques et culturels des MRE, constituent un grand pas permettant à plus de 5 millions de marocains résidant à l'étranger de contribuer à la vie politique au Maroc et au développement de leur patrie à tous les niveaux.

L'Instance affirme saisir cette occasion pour adresser un appel au gouvernement qui veillera sur la gestion des affaires du pays jusqu'aux prochaines élections, en vue d'activer les dispositions de la nouvelle constitution, après son adoption par le peuple marocain, et de leur mise en Œuvre à travers l'application de la loi électorale, la définition des circonscriptions électorales et la réunion de conditions pour le bon déroulement des opérations électorales dans les pays d'accueil.

Elle a estimé que lesdits Articles répondent à la revendication principale de l'instance des marocains résidant à l'étranger, notant que l'article 17 constitue une nouvelle révolution dans les relations entre l'Etat marocain et les citoyens marocains à l'étranger, dans la mesure ou il souligne que les Marocains résidant à l'étranger jouissent des droits de pleine citoyenneté.

L'instance relevé, en outre, que la consécration du droit des immigrés à se porter candidats aux élections au niveau des listes et des circonscriptions électorales locales, régionales et nationales, constitue une victoire pour cette instance, un droit sur lequel, rappelle-t-elle, elle avait insisté dans son mémorandum.

Ces dispositions permettront à l'Etat marocain de conclure des conventions avec les pays d'accueil ce qui ouvre la voie à une participation politique des immigrés aux niveaux locales et régionales, a encore souligné l'instance.

Pour sa part, l'Association des Travailleurs et Immigrés marocains en Espagne, a salué la constitutionnalisation des droits politiques de la communauté marocaine établie à l'étranger, relevant que c'est pour la première fois que les revendications historiques de l'immigration se trouvent au cŒur des réformes constitutionnelles.

27/6/2011

Source : MAP

Najwa El Haïté, franco-marocaine vient de publier, avec le journaliste Yves Azéroual, un livre intitulé :"L’arnaque. Le programme du FN enfin décrypté ».

Le livre tend à présenter les propositions du FN très peu connues du grand public en y apportant une analyse scientifique sur leur faisabilité. S'appuyant sur l'avis d'économistes et de juristes, cette analyse reprend point par point les propositions du programme du Front national pour démontrer que la quasi-totalité est irréalisable…Suite

Ce séminaire qui se tiendra le 29 juin 2011 au siège de la FOO Fondation Orient Occident, est réalisé dans le cadre de l’Initiative Conjointe pour la Migration et le Développement, et financé par les Nations Unies et la Commission Européenne…Suite

 

Plus d'une centaine de Marocains résidant dans les départements du Val de Marne, de l'Essonne et de Seine et Marne (sud et est de Paris) ont été unanimes à saluer la portée de la nouvelle réforme constitutionnelle au Maroc.

Au cours d'un séminaire samedi au Consulat d'Orly, en présence d'une cinquantaine d'intellectuels et d'acteurs associatifs locaux, ils ont manifesté leur volonté de répondre à l'appel royal et d'approuver ce projet par un "oui" franc et massif, lors du référendum du 1er juillet.

Animée par les Pr. Mohamed Mraizika et Abdellatif Badaoui, universitaires et acteurs associatifs, avec la participation de MM. Omar El Morabet, membre du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), Hamid Elkhayat, syndicaliste, cette rencontre s'inscrit dans le cadre d'une série d'actions de communication destinées au MRE en prévision de l'échéance référendaire.
A tour de rôle, chacun des intervenants a expliqué la portée historique et pionnière du projet de la nouvelle constitution. Ils ont mis en exergue les principes et les orientations avant-gardistes de la reforme projetée, qui n'ont rien à envier aux démocraties du monde occidental.

D'autre part, cette rencontre a permis d'expliquer et de détailler les différents axes du projet constitutionnel, notamment les dispositions qui mettent en évidence les mécanismes devant assurer l'indépendance du pouvoir judiciaire, le renfoncement des pouvoirs du chef de gouvernement et du Parlement ainsi que la séparation, l'équilibre et la coopération entre ces pouvoirs.
Parallèlement, les dispositions des articles 16, 17 et 18 du projet constitutionnel relatives à la participation des MRE à la vie politique au Maroc ont accaparé l'attention de l'assistance lors du débat.

L'importance de ces articles a été longuement analysée et développée par le Pr Mraizika, qui a insisté sur la portée et la légitimité de la représentativité de la communauté marocaine de l'étranger dans les différentes institutions du Royaume.

Par ailleurs, le Consulat d'Orly tiendra une rencontre similaire lundi à Montereau (Seine et Marne).

Ces rencontres s'inscrivent dans le cadre de la campagne de communication menée par les missions diplomatiques et consulaires en collaboration avec la société civile afin d'expliquer le contenu du projet de la nouvelle constitution et les modalités vote lors de la consultation référendaire qui se déroulera les 1er, 2 et m juillet en France.

Les relais et réseaux associatifs, Internet û Facebook, la presse et radio locales, les enseignants et étudiants marocains, etc, tous les moyens de communication sont mobilisés pour assurer une large diffusion de l'opération référendaire auprès de la communauté marocaine, assure le Consul général d'Orly, M. Bouchaïb El Khalifi.

26/6/2011

Source : MAP

 

Des médecins marocains du monde entier, en conclave ce week-end à Paris pour la constitution d'un réseau en vue de coordonner leurs actions en faveur du développement du secteur de la santé au Maroc, ont exprimé leur volonté d'exercer "leur devoir de citoyen" pour contribuer à la dynamique de changement dans le Royaume en votant "oui" pour le projet de révision de la constitution.

Ces médecins venant notamment de France, de Belgique, d'Espagne, de Russie, des Etats-Unis ou encore du Canada, ont salué, dans des déclarations à la MAP, les réformes constitutionnelles annoncées dans le discours royal du 17 juin, en se félicitant de la prise en compte dans le nouveau texte des aspirations de la communauté marocaine à l'étranger.

Ils ont réitéré leur mobilisation derrière SM le Roi Mohammed VI pour rendre effectif "ce changement historique" de nature à faire entrer le Maroc dans une nouvelle ère de démocratie et de justice sociale, "pour le bien de tous les Marocains".

Le discours royal répond aux aspirations des MRE

"On a suivi le discours royal en direct à Québec. Son contenu est très intéressant et répond à nos objectifs puisqu'on veut que le Maroc se développe. Donc, bien sûr que je vais voter oui, pour le changement", a confié à la MAP Dr El Mosatfa Benzaid.

Cet urgentologue est venu du Canada participer au Forum Médical des Marocains du Monde ouvert par le ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur qui a saisi l'occasion pour encourager les MRE à voter et exprimer leurs voix lors du référendum constitutionnel du 1er juillet.

Dr Benzaid retient plusieurs avantages dans le projet de la nouvelle constitution, "en particulier pour les Marocains résidant à l'étranger dans ce sens où il leur permet de rester toujours en relation avec le Maroc, de garder leur identité marocaine, mais aussi de participer au changement".

Son confrère Aziz Ammar, président de l'Association Médicale d'aide au développement entre l'Auvergne (centre de la France) et le Maroc (AMDAM), partage cet avis, et comme Dr Benzaid il ira voter le 1-er juillet pour la nouvelle constitution.

"Pour moi, c'est très important d'aller voter. C'est un acte de citoyenneté. Je m'intéresse vraiment à ce qui se passe au Maroc, donc je vais donner mon point de vue", a confirmé Dr Ammar dont l'association organise depuis 2001 des missions médicales au Maroc.

Oui pour une constitution qui profite à tous les Marocains

Dr Farida Adlani, médecin anesthésiste en région parisienne, affiche le même enthousiasme.

Pour cette jeune praticienne née en France, c'est "une évidence" qu'elle ira voter en faveur de la nouvelle constitution vendredi prochain. "Comment refuser l'appel du Roi ?", dit-elle.

"Le Maroc est un pays formidable avec un Roi visionnaire, permettant au pays d'avoir des fondements solides et une constitution qui saura profiter à tous les Marocains", s'est-elle félicité.

Même son de cloche chez son amie Nacera Jear, également médecin en région parisienne. Cette radiologue se réjouit que le nouveau texte vient consacrer "les droits de la femme, les principes d'égalité et surtout un élan vers la liberté et l'ouverture, ce qui est très important".

Dans un contexte de mondialisation, l'ouverture est nécessaire", insiste-t-elle.

De son côté, Dr Samir Kaddar, anesthésiste à Bruxelles et coordonateur de la commission des compétences scientifiques d'origine marocaine en Belgique, se félicite de "la démarche participative" et de "l'ouverture" caractérisant le projet de la nouvelle constitution, approuvé par la plupart des partis politiques.

Mobilisation des MRE pour un vote massif lors du référendum

Alors que le texte sera soumis bientôt au référendum, Dr Kaddar estime que "c'est très important" pour les MRE, à l'instar de leurs concitoyens vivant au Maroc, "de voter et de se mobiliser pour donner leurs avis et aller vers le changement historique", d'autant plus que la nouvelle constitution leur permet une véritable intégration dans la vie politique et sociale de leur pays d'origine.
Mina Rhouch, spécialiste de la médecine sociale à Séville (Espagne) et membre du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), s'est dite ravie que la voix des MRE ait pu être entendue lors de la rédaction du texte de la nouvelle constitution à laquelle a été associé notamment le CCME.

"Je suis ravie quoiqu'on puisse toujours mieux faire et on va mieux faire, parce que la constitution prévoit la possibilité d'améliorer certaines choses mais le socle de base, voire la feuille de route, sont là", a-t-elle affirmé.

Aussi, estime-t-elle nécessaire l'engagement de "tous pour rendre effective et réelle la constitution" en votant "oui" lors du référendum.
"La constitution garantit les droits, mais c'est aux citoyens de pratiquer leurs droits et un des droits des citoyens, c'est le droit de vote qui est aussi un devoir", souligne-t-elle.

De son côté, Dr. Maati Moufagued, professeur d'urologie et d'oncologie à l'université de médecine de Moscou et président de la Confédération des intellectuels marocains de la Russie, a salué la portée du discours royal qui reflète, selon lui, la volonté de SM le Roi à faire avancer son peuple et son pays vers davantage de progrès et de développement.

Il a assuré que les compétences marocaines en Russie sont fortement mobilisées pour encourager les membres de la communauté marocaine établie dans ce pays à voter massivement lors du référendum constitutionnel du 1er juillet.

Le même élan de mobilisation est observé aux Etats-Unis, a assuré Saida Moussadaq, assistante médicale qui vient, elle, de Chicago.
"On veut participer. Ce qui se passe au Maroc nous tient à coeur. C'est notre pays, ce sont nos enfants et c'est l'attachement à nos origines", a souligné Mme Moussadaq, qui a participé à plusieurs missions médicales au Maroc.

"Personnellement, j'irai voter et je suis très contente", conclut-elle.

26/06/11
Source : MAP

Autre temps, autres préoccupations, la Maison du Maroc à Paris, qui a été un haut lieu de militantisme dans les années 60 et 70, a gardé son « aura ». Lieu symbolique, cette Maison a toujours été synonyme de la force du lien qui lie l'élite des MRE au pays d'origine. C'est dans ce très bel espace que s'est tenu le premier forum médical des Marocains du monde, organisé par l'AMDAM, association médicale d'aide au développement entre l'Auvergne et le Maroc, dirigé par le Dr Aziz Ammar, très impliqué dans ce chantier. Ce forum a réuni, le 25 juin, médecins spécialistes, infirmières, mais aussi psychiatres, sociologues, juristes, venus de toute la France, d'Europe et d'Amérique du Nord. Une rencontre qui s'est tenue à un moment-clé de l'histoire du Maroc, avec le projet de révision de la Constitution qui met en exergue toutes les « puissances sociales » du pays, femmes, jeunes, syndicats, MRE, qui tous font la force du pays et contribuent à le bâtir. Pour la première fois, les MRE sont invités à participer au référendum, les listes qui ont été ouvertes dans les ambassades et les consulats concernent quelque 3,8 millions de ressortissants marocains.

Le vote et le droit de se porter candidat leur sont enfin reconnus par la Constitution avec en prime « le gouvernement qui veillera scrupuleusement à assurer aux résidents marocains à l'étranger les meilleures conditions lors de leur participation aux prochaines échéances électorales». Le ministre des Affaires étrangères a tout récemment réuni tous les consuls du Maroc à Rabat pour donner ses consignes afin de faciliter aux mieux cette opération et de préparer la logistique. Ils ont été invités à donner du sens aux articles 17 et 18 du projet de la Constitution qui incitent les autorités publiques à garantir la participation la plus large possible aux MRE, que ce soit pour les élections locales, régionales ou parlementaires. Mohamed Ameur a, dans ce sens, entrepris une série de rencontres avec les représentants de la communauté des Marocains dans plusieurs villes européennes, Paris, Bruxelles, Amsterdam et Barcelone. Partout, l'écoute a été attentive, à la mesure des inquiétudes ressenties avec la montée des mouvements de droite et d'extrême droite dans toute l'Europe. Alors que la réforme de l'espace Shenguen est discutée à Bruxelles, l'entrée en application en France, le 1er juillet, de la nouvelle loi sur l'immigration, l'intégration et la nationalité, adoptée récemment par le Parlement français, témoigne du durcissement des conditions de séjour des sans-papier et des étrangers malades qui ne pourront venir qu'en cas d'absence de traitement approprié dans les pays d'origine.

Ces évolutions sont suivies avec intérêt comme le programme de mobilisation des compétences, l'un des chantiers majeurs de Mohamed Ameur qui a mis en place une véritable stratégie d'identification de l'offre et de la demande et de structuration des réseaux géographiques et thématiques. Les Médecins Marocains du Monde qui sont au nombre de 8000, les médecins au Maroc étant au nombre de 15000, représentent le premier réseau thématique...Au-delà du projet de la Constitution, les MMM veulent se mobiliser pour participer au développement du Maroc. Reste à mettre en place des structures d'accueil, des programmes qui doivent être, comme l'a souligné le Pr Tahar Alaoui, président de l'Ordre national des médecins, très respecté dans la communauté des médecins, mis en place en convergence avec la société civile locale et en tenant compte d'un certain nombre de valeurs comme l'engagement, la disponibilité, l'évaluation...

27/6/2011 ? Farida Moha

Source : Le Matin

Il a pris la tête de « l'armée » ségoléniste. Secrétaire général de Désirs d'avenir depuis un an et demi, Kamel Chibli, 34 ans, est devenu le premier de ces militants qui rêvent d'envoyer leur héroïne à l'Elysée. C'est d'abord sur eux que Ségolène Royal compte pour remporter la primaire socialiste.

Comme elle, Kamel Chibli considère que « cette primaire ouverte à tous les sympathisants de gauche est une chance inédite ». Bonimenteur, il déroule ses « 100 000 abonnés à notre lettre d'information », ses « 11 000 adhérents » répartis dans « plus de 400 comités locaux » :

« On est en train de se structurer canton par canton pour avoir des représentants capables d'appeler à voter dans chaque bureau de vote. En dehors des grandes villes et en dehors du parti, Aubry et Hollande, eux, auront vraiment du mal à mobiliser. »

Royal conquise par l'accueil réservé le jour de son anniversaire

A entendre ce grand garçon tout rond, la « préparation psychologique » des militants est achevée, leur engagement « structuré par des éléments de langage » et leurs craintes « démontées » : ils sont « prêts pour gagner ».

Car il y croit, évidemment. Comme en tout ce qu'entreprend « Ségolène ».

Entre eux, la rencontre a lieu en septembre 2006. Jeune adjoint au maire de Lavelanet, il est chargé d'organiser la visite dans cette commune ariégeoise de celle qui, deux mois plus tard, sera désignée candidate du PS pour 2007.

Ce jour là, Ségolène Royal fête ses 53 ans. Elle est conquise par l'accueil qui lui est réservé. Et observe que sa « conseillère spéciale », Sophie Bouchet-Petersen, est en terrain connu.

« Rappeurs, boxeurs, petites nénettes… »

Cette ex-trotskiste devenue collaboratrice de François Mitterrand s'y était arrêtée, dix ans plus tôt, au cours des tournées d'été qu'elle organisait dans le cadre de son association Droit de cité :

« On partait un mois avec des orchestres, des rappeurs, des boxeurs, des footeux, des petites nénettes, on faisait étape dans des cités, il y avait des ateliers avec les jeunes puis des débats pour les conscientiser.

A Lavelanet, je me souviens qu'on couchait dans le dortoir du LEP.

C'est vraiment là qu'on a sympathisé avec Kamel. [Lui dit : “Je suis tombé amoureux de cette femme.” ]

Il avait participé très jeune à la création d'une association. J'avais senti en lui une ardeur jubilatoire, beaucoup de droiture et d'ouverture.

Il n'était pas du tout dans le trip “priorité à mon clan” dont trop d'associations sont le cache-sexe. »

Oxy'Jeunes, son association, était une histoire de potes et de nécessité. Au début, ils étaient six ados, animés par « l'envie d'être reconnus », encouragés par Joëlle Maury, une éducatrice charismatique.

Un groupe conscient que la filière associative est peut-être un moyen de s'en sortir dans une ville où le chômage bat des record et alors que certains copains commencent à mal tourner.

Faire de Ségolène Royal la « Madone des quartiers »

Ils passent leur temps à répéter qu'ils ne se laisseront jamais « récupérer comme les associations des années 80 ». Ce qui suscitera quelques discussions homériques quand Jean-Pierre Bel (aujourd'hui président du groupe socialiste au Sénat), qui voit en Kamel « le copain qui s'occupe des autres et prend les problèmes par le bon bout », lui propose de l'accompagner dans sa conquête de la mairie de Lavelanet aux municipales de 2001.

Mais on n'a pas tous les jours la chance de voir un notable vous tendre ainsi la main, et la petite bande finit par se persuader que leur copain sera « plus utile à l'intérieur du système » qu'à l'extérieur.

Quand il revoit Sophie Bouchet-Petersen, en 2006, Kamel Chibli est donc passé de l'associatif au politique. Les retrouvailles sont chaleureuses.

Quelques mois d'échanges et le Lavelanétien, fils d'un bûcheron marocain arrivé en France en 1969, rejoint l'équipe de campagne au « 282 », le QG du boulevard Saint-Germain. L'équipe Royal loue sa « conception à la fois très engagée et pas triste » de la politique.

Au même moment, une autre personnalité originaire du Maroc balade son bagout dans les banlieues - mais pour le compte de Nicolas Sarkozy : Rachida Dati. Mi-fixeurs mi-groupies, leur aisance dans des quartiers mal connus des présidentiables les rend tous deux indispensables. Sur le terrain, ils gagnent la confiance de leurs interlocuteurs en exaltant leur parcours personnel.

Avec Brahim Abbou, responsable associatif à Montpellier, Kamel Chibli va tenter de faire de Royal « la Madone des quartiers ». Ils convainquent 100 associations d'appeler à voter pour elle et ont l'impression, « après s'être beaucoup fait cracher à la gueule », d'avoir « réconcilié le PS et les cités ».

Chibli l'Ariégeois entonne « Arièjo moun pais » à la demande

Après la défaite, il reste le « M. Banlieues de Ségolène ». Et quand, en octobre 2009, Martine Aubry demande à Ségolène Royal de réintégrer le bureau national du PS, l'ex-candidate propose, à sa place, le nom de Kamel Chibli. Refus de Solférino.« On s'était dit ça passe ou ça casse, mais ça ne nous semblait pas déplacé », se souvient Sophie Bouchet-Petersen. Elle précise :

« Ce n'était pas une concession à la diversité. Kamel n'est pas l'arabe de service, le préposé aux bronzés. Ségolène ne voit jamais les choses sous cet angle-là. Je dis souvent qu'elle n'est pas anti-raciste, mais a-raciste. »

Son identité, assure-t-il, c'est son territoire. Il en fait des tonnes sur son amour de l'Ariège : il s'est tôt engagé dans le conseil d'exploitation d'une station de ski du coin, entonne « Arièjo moun pais » à la demande et fait rire les vieux en jurant en patois.

La droite locale continue pourtant à lui reprocher d'avoir émergé « en s'appuyant sur les Français d'origine musulmane ». « Il a fait du clientélisme, il a rendu des services aux familles des HLM pour en faire de bons électeurs », dénonce l'UMP Albert Morcillo.

« Je ne suis pas un statique, je veux gravir des échelons »

Au sein de la gauche locale, où on le trouve « très sympathique », on ne fait pas non plus d'excès de zèle en sa faveur. A chaque élection, le baron Augustin Bonrepaux, qui garde la haute main sur le PS ariégeois, l'invite à la patience :

« Il y a des scrutins qui seront plus adaptés. Et puis il y a d'autres personnalités qui méritent de se présenter. Priorité aux femmes et à ceux qui sont déjà connus de la population de tout le département. »

« Ségolène est la seule qui cherche vraiment à faire en sorte que le PS soit un peu plus à l'image de la société française », ressasse alors Chibli.

Bonrepaux répète qu'il a « un grand avenir » ? Kamel Chibli préférerait un grand présent.

« Je ne me contente pas de la place où je suis à un moment donné. Je ne suis pas un statique. Je veux gravir des échelons. »

Il a intégré l'idée qu'il fallait forcer les portes quand on vous reproche d'être trop jeune, car le jour où l'on vous reproche d'être trop vieux arrive très vite ensuite. Royal sera son bélier.

« Au PS, la compétence n'est jamais mise en avant »

Il se vit en combattant à l'assaut d'une forteresse hostile. S'imagine très différent de « tous ceux qui sortent de l'Unef, du MJS, de SOS, hyper formatés et vieux avant l'heure », autant de « petits apparatchiks ».

Il a pourtant son rond de serviette à la fédération socialiste de l'Ariège. Normalisation ? « Au PS, la compétence n'est jamais mise en avant. Si on n'est pas dans l'appareil, on n'a aucune chance de pouvoir se présenter à un scrutin », justifie son camarade nîmois Nicolas Cadène.

Kamel Chibli se retrouve à porter des intérêts différents de ceux de son mentor, fervent soutien de Hollande. Jean-Pierre Bel, magnanime : « Quel que soit le résultat de la primaire, on aura toujours besoin de Kamel. Il trouvera sa place. »

Il n'est plus naïf, pas encore cynique. Il est à un âge intéressant.

25/6/2911

Source : RUE 89

Le livre d’Eric L’Helgoualc’h, Panique aux frontières. Enquête sur cette Europe qui se ferme publié chez Max Milo, arrive à point nommé pour revenir sur l’un des débats trans-européens les plus chauds de ces dernières années : quelle politique migratoire pour l’Europe ? Dans une enquête menée aux frontières du continent, en Méditerranée et en mer Egée, et au cœur du système institutionnel de l’UE, l’auteur montre combien l’Union peine à concilier ses idéaux universels et les populismes qui montent en son sein.

L’enquête commence en Méditerranée. C’est dans cette région que la hausse de l’immigration illégale a été la plus spectaculaire dans les années 2000. « Entre 2006 et 2008, les arrivées de migrants ont augmenté de 64% en Italie, 100% à Chypre et 400% en Grèce. » L’Italie est ainsi devenue une terre d’immigration après avoir longtemps été une terre d’émigration. « En 2001, l’Italie comptait 1,3 millions d’étrangers enregistrés. Moins de 10 ans plus tard, ce chiffre s’élevait à 3,8 millions. » Les autorités de ces pays sont dépassées par cette hausse, surtout un micro-Etat comme Malte, d’autant que cette immigration est aujourd’hui combinée avec une crise économique gravissime. Les deux phénomènes interagissent en nourrissant une xénophobie et un populisme en hausse dans bon nombre d’Etats européens.

L’Union européenne apparaît pour ces populistes comme une aggravation de la menace, le règlement européen Dublin II a instauré un vrai système d’expulsions internes : les migrants illégaux sont renvoyés dans le pays par lequel ils sont entrés dans l’espace Schengen. Ces Etats-frontières eux-mêmes tentent de les renvoyer vers les pays par lesquels ils ont transité avant d’entrer sur leur sol : Turquie, Libye, Maroc… Ces derniers sont bien entendu réticents à ces mécanismes de réadmissions que l’Union européenne essaie de conclure systématiquement avec eux. Certains Etats, comme l’Italie, ont donc décidé de « prendre les choses en mains » et de négocier directement avec la Libye par exemple. Les liens entre le gouvernement de Rome et celui de Tripoli se sont resserrés de manière spectaculaire dans les années 2000, sur fond de gros contrats pétroliers. L’Italie a ainsi sous-traité son « problème migratoire » au régime libyen sans que l’UE n’y trouve rien à redire.

Or, la question de l’immigration économique n’est pas la seule en cause. Elle se double de celle de l’asile. Une partie des clandestins tentent, en effet, de quitter leurs pays pour des raisons humanitaires et l’UE éprouve toutes les difficultés du monde à séparer l’immigration illégale pour raisons économiques et pour raisons humanitaires. Le renvoi des clandestins vers des régimes aussi peu soucieux des droits de l’homme que la Libye pose pour le moins la question de la cohérence de l’action européenne. Cette « solution » insatisfaisante sur le flanc sud de l’UE semble pourtant avoir donné des résultats. Eric L’Helgoualc’h rappelle que les flux de migrants clandestins avant le début des révolutions arabes ont été largement asséchés, tout du moins pour leur partie la plus visible, celle des migrants illégaux arrivant par voie de mer. Mais, l’auteur souligne que les migrations illégales fonctionnent comme un « water-bed », quand on appuie d’un côté du matelas rempli d’eau, celle-ci se masse en un autre point du lit.

25/6/2011

Source : Nonfiction.fr

Les politiques européennes d'asile et d'immigration sont à l'ordre du jour du Conseil européen les 23 et 24 juin à Bruxelles. L'arrivée de migrants du Sud de la Méditerranée suite aux révolutions arabes a amené la France et l'Italie à contourner les règles applicables dans l'espace Schengen, remettant en cause cet acquis communautaire. Plus généralement, les mesures d'urgence envisagées par le Conseil pour faire face à la pression migratoire restent insuffisantes : elles révèlent un réflexe de fermeture et une gestion sécuritaire excessive de ces questions. De fait, une politique migratoire européenne responsable et solidaire passe par un renforcement réel du contrôle européen des frontières extérieures, une amélioration des conditions de délivrance des visas Schengen, des partenariats enfin équilibrés avec les pays d'émigration, et un régime d'asile européen commun exemplaire.

SYNTHÈSE

Les débats européens sur la gestion des flux migratoires en provenance du Sud de la Méditerranée, suite au déclenchement du printemps arabe et de la guerre en Libye, ont été particulièrement difficiles. Les échanges du Conseil européen des 23 et 24 juin en matière de frontières, d’asile et de migration ne devraient pas être moins tendus que ceux sur le sauvetage de la Grèce.

Le vif différend franco-italien sur le sort des migrants arrivés à Lampedusa a non seulement reflété un manque de solidarité et de responsabilité regrettable, mais a conduit à faire accepter la possibilité d’un rétablissement des frontières intérieures en cas de contrôle défaillant des frontières extérieures Schengen. La perspective d’une révision des règles Schengen, qui est à tous points de vue une régression, n’est malheureusement pas la seule mesure susceptible de nous inquiéter.

Les mesures d’urgence que le Conseil doit adopter pour faire face à cette pression migratoire sont très insuffisantes : les Etats restent réticents à l’octroi d’une protection temporaire aux réfugiés, la mise en place de programmes de réinstallation et des concessions en matière de libéralisation des visas. Cette approche très restrictive se retrouve dans les lignes rouges du Conseil pour le parachèvement du régime d'asile européen commun et la mise en place d’un partenariat global avec les pays du voisinage méridional.

Particulièrement inquiète devant ces orientations, la commissaire européenne aux Affaires intérieures, Mme Malmström, a tenu à marquer la célébration du 26e anniversaire de l’accord Schengen le 14 juin dernier et de la Journée mondiale des réfugiés le 20 juin, en appelant les Etats européens à préserver et protéger l’espace Schengen, qui est l’une des réussites les plus tangibles de l’Union, à renouveler leurs engagements en matière d’asile et à aider les pays tiers recevant les personnes déplacées de Libye, notamment en procédant à des programmes de réinstallation.

Ces débats ne sont que le reflet d’une approche sécuritaire excessive des questions migratoires et un réflexe de fermeture qui ne peut qu’être contreproductif pour une Europe vieillissante et qu’alimenter son déclin politique et économique.

L’approche globale européenne en matière migratoire doit donc urgemment être équilibrée, en faisant prévaloir une approche des questions migratoires par les droits individuels et non par un biais sécuritaire, en adoptant une logique d’opportunité, concevant les migrations comme un vecteur de richesse culturelle et économique, et non comme un fardeau, et en concluant des partenariats enfin équilibrés, fondés sur une conditionnalité mutuelle, avec les pays d’émigration.

L’amélioration des règles Schengen ne passe pas par la possibilité de rétablir les frontières intérieures, mais par un renforcement du contrôle européen des frontières extérieures, via la mise en place d’un système européen de garde-frontières, des moyens financiers plus importants pour aider les Etats membres en difficulté, et une amélioration des conditions de délivrance des visas Schengen.

Le régime d'asile européen commun doit enfin être exemplaire, tout comme les conditions d’accueil et de détention des migrants en Europe. La capacité des Etats à assurer un retour volontaire doit être renforcée et un programme européen commun de réinstallation, très rapidement créé et piloté par une unité permanente de la Commission européenne.

NOTE

Les débats européens sur la gestion d’une arrivée importante de migrants en provenance du Sud de la Méditerranée ont été particulièrement difficiles et reflètent une sécuritarisation excessive de la question migratoire, un manque de solidarité européenne et un réflexe de certains Etats à la fermeture.

La Haute Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Navi Pillay, a ainsi ouvert la session du Conseil des droits de l’homme du 30 mai dernier, en déplorant la « rhétorique mise en place ces derniers mois, en particulier en Italie et en France », dépeignant les migrants « comme un fardeau dont il conviendrait de se décharger sur d’autres » et la « réponse réflexe » adoptée dans l’espace Schengen. Elle a exhorté les pays de l’Union à apporter « un soutien efficace dans le respect de leurs obligations internationales ». Des appels similaires ont été répétés par le Conseil de l’Europe et le directeur de FRONTEX, Ilkka Laitinen, soulignant que la « clôture n'est pas une solution ».

44 300 migrants du Sud de la Méditerranée sont arrivés en Europe depuis le début du printemps arabe, dont 16 800 de Libye depuis l’éclatement du conflit. Selon le Haut-commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR), près de 1 200 personnes auraient également disparu dans leur traversée de la Méditerranée depuis le 25 mars. Ce flux de migrants pose des défis incontestables aux Etats européens, mais, comme le rappelait la Haute Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, ce sont les Etats méditerranéens, eux-mêmes confrontés à des situations intérieures difficiles, qui doivent aujourd’hui accueillir la très grande majorité des migrants et le million de réfugiés qui ont fui la Libye depuis le début de la guerre. Le nombre de migrants en Europe est finalement peu élevé au regard des événements exceptionnels qui touchent toute l’Afrique de Nord et le Moyen Orient et les 600 000 migrants qu’accueille aujourd’hui la Tunisie. Le HCR estime qu'environ 8 000 personnes, à ce jour aux frontières égyptiennes et tunisiennes, auront besoin d'être accueillies ces prochains mois par l’Union.

Or les solutions que s’apprête à adopter le Conseil européen en matière d’asile et de migration sont très insatisfaisantes. Il est particulièrement déplorable que l’exacerbation des risques liés à cette crise migratoire conduise à l’affaiblissement d’accords de long terme, comme l’Accord de Schengen et du futur régime d’asile commun.

1 - Des choix de politique migratoire et d’asile très restrictifs

1. 1 - La modification des règles Schengen : une régression pour la coopération européenne

Le débat sur la révision des règles applicables à l’espace Schengen fait suite au différend franco-italien envenimé par le manque de responsabilité et la surenchère des deux parties. Principal Etat européen concerné par cette pression migratoire et critiquant le manque de solidarité de l’Union, notamment à des fins de politique intérieure, l’Italie s’est empressée de conclure un accord avec le nouveau gouvernent tunisien visant à mettre un terme aux départs des migrants clandestins. L’Italie a accepté de ne pas renvoyer chez eux près de 25 000 migrants tunisiens, en contrepartie d’une coopération renforcée, mais a dans la foulée attribué massivement à ces migrants, dans des conditions sans doute contestables au regard des règles Schengen, des permis de séjour temporaires, assortis de documents de voyage leur permettant de circuler librement dans l’espace Schengen.

La France a alors invoqué le risque de trouble à l’ordre public prévu par l’Accord de Schengen pour renforcer les contrôles à ses frontières avec l’Italie et s’assurer que les migrants tunisiens interpellés sur le sol français répondaient bien aux critères d’obtention de ce permis, liés à leurs conditions financières et l’objet de leur séjour. Elle a renvoyé plusieurs migrants aux ressources jugées insuffisantes vers l’Italie et demandé à la Commission européenne d’examiner la validité des décisions de délivrance de ces permis par l’Italie au regard des règles Schengen.

Les deux pays ont donc clairement contourné, voire détourné, les règles applicables dans l’espace Schengen, l’Italie en ne respectant pas les règles d’octroi de permis de séjour, la France en ayant massivement renforcé ses contrôles de police dans les zones frontalières avec l’Italie au point d’avoir, pendant un certain délai, bloqué la circulation des trains et porté atteinte au principe de libre circulation.

Ils se sont également divisés sur la question de la solidarité européenne sur laquelle les autorités italiennes, et notamment le ministre de l’intérieur, Roberto Maroni, issu du parti populiste de la Ligue du Nord, ont fait de la surenchère pour de pures considérations de politique intérieure, donnant de l’Union européenne une image particulièrement divisée. Or la contribution de l'UE à la suite de cette crise atteint 100 millions d’euros, dont la moitié a été fournie par la Commission. De plus, trois des quatre fonds du programme « Solidarité et gestion des flux migratoires » flèchent 425 millions d’euros vers les six États les plus concernés, dont l'Italie. Trois opérations ont été lancées par Frontex depuis le début de l’année, dont deux, Hermès et EPN-Hermès, Extension2011 pour aider l’Italie. Si cette assistance est certes encore insuffisante, c’est aux Etats de la renforcer. La solidarité demandée par l’Italie dans la gestion des migrants irréguliers et des demandeurs d’asile arrivés sur son sol relève également de leur bon vouloir. Or cette solidarité était difficilement acceptable par les Etats membres qui, comme la France, l’Allemagne ou le Royaume-Uni, assument à ce jour la plus lourde charge en ce domaine.

Les deux pays ont dépassé leur contentieux en demandant à M. Barroso, dans leur lettre commune du 26 avril, d’examiner « la possibilité de rétablir temporairement le contrôle aux frontières intérieures » des Etats. La France a proposé la mise en place de mesures de sauvegarde visant à autoriser les Etats membres à rétablir les contrôles aux frontières intérieures, soit en cas de défaillance structurelle d’un Etat membre à contrôler sa frontière extérieure (cas de la Grèce notamment), soit en cas d’arrivée massive de migrants irréguliers. L’annonce début mai du gouvernement danois de vouloir rétablir le contrôle à ses frontières avec l’Allemagne et la Suède, pour de toutes autres raisons, a alimenté ce débat sur la question du renforcement du contrôle des frontières intérieures et de la renationalisation de la gestion des frontières intérieures.

La Commission a repris la proposition d’une clause de sauvegarde dans sa communication du 4 mai sous certaines conditions. Elle insiste tout d’abord sur la nécessité de renforcer le système de surveillance, de contrôle et de suivi Schengen. Elle tient ensuite à ce que la réponse aux insuffisances de contrôle d’un Etat membre soit communautaire et vise en priorité le renforcement des capacités opérationnelles sur les frontières extérieures visées, le rétablissement temporaire des frontières intérieures ne pouvant être décidé qu’en dernier recours « dans des situations réellement critiques », jusqu’à l’adoption d’autres mesures stabilisant la situation. Elle dissocie ainsi clairement les insuffisances du contrôle des frontières extérieures, qui relèvent de l’examen européen, des circonstances d’ordre public, dont l’évaluation est nationale.

Cette proposition n’en remet pas moins en cause l’acquis communautaire. Ce mécanisme, s’il devait être adopté, affaiblirait l’esprit de responsabilité et de solidarité au cœur de l’Accord de Schengen, qui ne sera plus basé sur la confiance, mais sur la défiance mutuelle. Il introduirait également le risque que les Etats décident de faire cavaliers seuls. Cette clause de sauvegarde, en fonction des modalités qui seront retenues, pourrait s’avérer contreproductive si elle devait diminuer de facto la responsabilité de chacun des Etats pour l’ensemble de l’espace Schengen et l’incitation à la solidarité pour l’Etat en difficulté. Le recours au caractère communautaire ou national du processus décisionnel sera de ce point de vue déterminant.

La Commission adopte une nouvelle fois une approche suiviste devant les exigences d’Etats membres dont la dureté trouve en partie sa source dans des visées électoralistes, notamment en France, en Italie et au Danemark. Les engagements du Conseil en faveur du développement d’un système de surveillance des frontières d’ici à 2013, de la communautarisation du système d’évaluation Schengen, jusque-là refusé par les Etats membres, du renforcement des capacités opérationnelles de l’Agence Frontex et de la création d’une agence pour la gestion opérationnelle des systèmes d'information à grande échelle sont à saluer. Mais ce nouveau mécanisme risque d’affaiblir les règles Schengen et, a minima, d’ouvrir la boîte de Pandore s’agissant du principe de libre circulation.

1. 2 - Des mesures d’urgence insuffisantes, reflétant un manque de responsabilité

Le réflexe de fermeture est également prégnant dans les mesures d’urgence envisagées.

Le Conseil Justice et Affaires intérieures du 12 avril a adopté sans difficulté les propositions du premier plan d'action de la Commission relatives à l’augmentation de l’aide pour les Etats membres les plus concernés, via un renforcement des moyens de Frontex, une augmentation des fonds européens et le déploiement au bénéfice de Malte d’équipes du Bureau européen d'appui en matière d'asile (BEA), opérationnel depuis quelques jours. L’adoption du règlement, qui augmentera les capacités de l’agence, a été retardée car les Etats membres ont refusé certaines garanties, notamment sur les droits fondamentaux, demandées par le Parlement européen pour encadrer les opérations de Frontex.

Les Etats membres ont également approuvé une coopération renforcée avec les pays méditerranéens : la négociation accélérée d’accords opérationnels entre Frontex et les autorités d'Égypte, du Maroc et de la Turquie, un projet opérationnel spécial avec la Tunisie pour renforcer ses capacités de contrôle de ses frontières et faciliter le retour des personnes rapatriées, et un programme de protection régionale pour les réfugiés couvrant l'Égypte, la Libye et la Tunisie.

Les autres propositions de la Commissaire Malmström en matière d'asile, comme les mécanismes de réinstallation des réfugiés et l’octroi d’une protection temporaire, et celles en matière de libéralisation des visas, ont par contre été accueillies très difficilement. Le Président Sarkozy a pour sa part fait savoir au Président de la Commission qu’il refusait toutes ces propositions, dans sa lettre du 6 avril dernier, afin de ne pas créer « d’effet d’appel ». On peut pourtant fortement douter que ces mesures aient un quelconque effet sur les personnes qui tentent de rejoindre l’Europe au péril de leur vie.

En matière de protection internationale, la Commission reste précautionneuse devant les réticences du Conseil qui estime, dans sa grande majorité, que les conditions ne sont pas encore réunies pour établir que l’Union est bien en présence d’une situation d’afflux massif de personnes déplacées qui ne peuvent rentrer dans leur pays d’origine. Elle s’en tient donc à une position d’attente en ce qui concerne la mise en œuvre de la directive 55/2001 relative à la protection temporaire.

La Commission insiste davantage, mais encore avec peu d’effets, pour que la réinstallation devienne une partie intégrante de la politique d’asile de l’UE. La réinstallation est l’une des trois solutions durables, avec le rapatriement librement consenti et l'intégration sur place, préconisées par le HCR ; elle consiste à permettre à ces personnes qui ont fui leur pays et qui se trouvent dans un pays tiers, de s’installer sur le sol européen. Si elle doit rester la solution de dernier recours, car les autres lui sont préférables ne serait-ce qu’en termes de perspectives d’intégration effective des personnes réinstallées, elle est essentielle dans les situations où une personne ne peut ni rentrer chez elle ni rester dans le pays de premier accueil. Un plan d’action communautaire prévoit certes la mise en place d’un programme de réinstallation de réfugiés, mais la plupart des Etats membres y sont réticents, manquent de tels programmes et fixent leurs priorités sans aucune coordination au niveau de l’Union. La Commission rappelle qu’environ 5 000 réfugiés ont été réinstallés en 2010 dans l'UE, 75 000 aux États-Unis. Les 27 Etats européens réinstallent actuellement moins de réfugiés que le seul Canada, qui la pratique certes un peu trop au regard des autres solutions. La Commission déplore que cette question reste sujette au strict principe de volontariat des Etats membres. Le contexte budgétaire très contraint auxquels les Etats membres sont soumis et les demandes du Parlement européen dans le cadre de la codécision n’ont pas permis jusqu’ici à ce programme communautaire d’être mis en place.

Les concessions en matière de libéralisation des visas, qui permettraient dés à présent de trouver une solution avec les pays d’origine et de faciliter les retours, sont pour l’heure écartées. Ces concessions n’ont en règle générale été octroyées qu’en réponse à des engagements des pays tiers en matière de retours et de réadmissions, Les propositions sur la table visent à les conditionner, comme l’aide européenne et un renforcement du partenariat avec l’Union, à une coopération effective des pays du Sud de la Méditerranée en matière de lutte contre l’immigration illégale. La principale mesure adoptée en matière de visa reste donc l’intégration dans le règlement n°539/2001 relatif aux visas d’une clause de suspension de la libéralisation des visas aux pays bénéficiaires en cas d’abus.

1. 3 - Vers un régime commun d'asile très restrictif en 2012 ?

Un régime d’asile européen commun est envisagé depuis le traité d’Amsterdam de 1999, pour instaurer une procédure d’asile unique offrant des garanties communes aux réfugiés. Le pacte européen sur l'immigration et l'asile d'octobre 2008 prévoit son établissement au plus tard d’ici 2012. Or la Commission a présenté, en 2008 et 2009, une série de propositions qui n’ont guère prospéré jusqu’ici, le Conseil les jugeant trop complexes ou coûteuses.

Elle a ainsi présenté, le 1er juin dernier, des propositions révisée des directives « accueil » et « procédure » qui tentent de concilier les exigences très divergentes du Conseil et du Parlement européen. La Commission concède notamment un assouplissement des conditions permettant aux Etats d’avoir recours aux procédures accélérées de traitement des demandes d'asile jugées infondées.

Mais ces compromis sont encore insatisfaisants pour le Conseil, notamment au vu des lignes rouges communes définies par l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni et diffusées le 27 mai dernier. Ces Etats s’opposent à une assistance juridique gratuite pour les demandeurs d’asile en première instance, au raccourcissement du délai d’accès des demandeurs au marché du travail et en restent à une année, malgré les latitudes laissées pour limiter cet accès à certains métiers et réguler le nombre d'heures de travail. Ils considèrent également que les dispositions relatives aux prestations sociales sont susceptibles de « favoriser des demandes d'asile abusives » et de peser « sur les États membres les plus généreux » (lettre commune). Ces Etats, qui sont les principaux pays de premier asile en Europe, jugent que ces mesures sont susceptibles d’alourdir la charge administrative et financière qui pèse sur leur système d’asile, ou de favoriser les détournements de procédure d’asile.

La Commissaire Malmström et la présidence hongroise se sont donc vu obligées de faire de nouvelles concessions qui représentent un recul regrettable pour le régime commun d’asile.

Si la Commission maintient un délai de six mois pour traiter les demandes en première instance, elle rend possible une extension à un an, voire plus, en cas de grand nombre de demandes.

La Commissaire renonce à l'aide juridique gratuite en première instance, pourtant fermement défendue par le Parlement européen. Elle ne sera envisageable qu’en deuxième instance, lors des procédures d'appel. Les États membres pourront alors faire passer un test au demandeur évaluant la légitimité de ses intentions. En cas d’échec, l’assistance juridique gratuite ne sera pas obligatoire.

La Commissaire répond, qui plus est, à nouveau au souhait des Etats membres de faire accéder les forces de police à Eurodac, la base de données des empreintes digitales des demandeurs d'asile.

La Commission ne revient pas sur le principe selon lequel la rétention de demandeurs d'asile n’est possible que dans des cas exceptionnels, mais donne plus de marges aux Etats pour décider et organiser ces rétentions, en vertu des critères de clarté, de nécessité et de proportionnalité.

Ces concessions affaiblissent considérablement les garanties du régime d’asile commun et n’épargneront pas à la commissaire européenne d’âpres négociations avec le Conseil et le Parlement.

1. 4 - Une coopération avec les pays méditerranéens fondée sur une conditionnalité à sens unique

Le dialogue sur les migrations avec les pays méditerranéens reste placé sous le signe de la conditionnalité à sens unique. Le soulèvement de leurs peuples pour la démocratie et la maîtrise de leur destin n’a pas conduit l’Union à changer d’approche pour un partenariat plus équilibré.

Le Conseil a accepté, malgré la réserve de certains Etats, la proposition du Président Sarkozy, adressée à M. Barroso dans sa lettre du 6 avril, demandant que l’appui européen aux régimes de transition au Sud de la Méditerranée soit conditionné à la mise en œuvre d’une coopération effective en matière de lutte contre l’immigration illégale, de réadmission et de contrôle de leurs frontières. Cette exigence était pourtant malvenue car la diplomatie française s’est distinguée par son ouverture peu sourcilleuse à Kadhafi et Bachar Al Assad, aujourd’hui unanimement condamnés pour crimes contre l’humanité, et son refus de toutes lignes rouges en matière de droits de l’homme dans le cadre de l’Union pour la Méditerranée, au nom du nécessaire compromis. Cette conditionnalité a néanmoins pu être édulcorée pour les interventions de la Banque d’Investissement Européenne (BEI).

La Commission va dans le même sens en plaçant le principe de conditionnalité au cœur du « dialogue sur les migrations, la mobilité et la sécurité avec les pays du Sud de la Méditerranée », proposé dans sa Communication du 24 mai. Considérer que ce principe est un incitatif indispensable pour obtenir des résultats ne semble étrangement pas aux Européens antinomique avec la notion de partenariat équilibré et de « coopération mutuellement avantageuse ». La Commission note comme les Etats membres que la négociation d’accords de réadmission avec plusieurs pays, en l’absence d’incitants en matière de visa ou d’assistance financière, est très difficile. La signature d’accords de réadmission comme l’engagement de prendre des mesures contre les migrations irrégulières subordonneront donc désormais la négociation d’accords de mobilité avec les pays arabes post-révolution. La disposition des partenaires à coopérer conditionnera un soutien à leurs capacités et une facilitation de la mobilité de leurs ressortissants.

2 - La politique européenne de migration et d’asile doit s’inscrire dans un autre paradigme

2. 1 - Rééquilibrer l’approche globale européenne en matière migratoire

La mise en œuvre de l’approche globale en matière de migration, adoptée il y a cinq ans, doit être rééquilibrée, les Etats se focalisant aujourd’hui sur le renforcement de la lutte contre la migration irrégulière, au détriment de l’organisation de la migration légale et de la maximisation des avantages mutuels pour le développement. La Commission devra dans sa communication-bilan à venir inviter fortement les Etats membres à s’investir davantage dans les deux autres piliers de l’approche globale.

Les Européens doivent pour cela faire prévaloir une approche des questions migratoires par les droits et non une approche sécuritaire. Ce débat au Conseil reflète la sécuritarisation excessive des questions migratoires qui a débuté dans les années 1980 avec l’élargissement de la notion de « sécurité », alors réservée à la sphère géopolitique et militaire. Cette évolution a été alimentée par les craintes de perte d’identité et d’acquis sociaux, et aujourd’hui par des amalgames entre migrants et menaces, comme le terrorisme et la criminalité. Le discours du Président Sarkozy prononcé le 27 janvier suite à la révolution tunisienne et agitant les chiffons rouges des menaces migratoires, islamiste et terroriste, est emblématique de ce phénomène. C’est également le cas de la décision prise le 12 mai dernier par le gouvernement libéral-conservateur danois, appuyé par l’extrême-droite, de rétablir les contrôles douaniers aux frontières avec l'Allemagne et la Suède pour lutter contre l’immigration clandestine et la criminalité, alors que cette mesure est purement symbolique, inefficace et inutilement coûteuse selon les forces de police elles-mêmes. Les lois d’immigration n’en sont que plus restrictives, comme la loi du 16 juin 2011 relative à l’immigration.

L’impact politique de cette évolution est très lourd pour l’Union européenne. L’Europe a de plus en plus de mal à être crédible dans ses discours en matière de droits de l’homme alors que se font jour les graves insuffisances de sa politique d’asile et s’affirme la volonté d’assigner la majorité de la population mondiale à résidence. Il est urgent que l’Union revienne à une approche et à un discours avant tout fondés sur les droits et la liberté. Ses exigences en matière de régulation n’en seront que plus acceptables.

La tendance à la fermeture doit également laisser place à une logique d’opportunité, concevant les migrations comme un vecteur de richesse culturelle et économique et non un fardeau. Comme souligné dans la Stratégie Europe 2020, l'une des principales difficultés économiques de l’Europe reste sa capacité à compenser le déclin démographique de sa population active. L’Union devra faire face à un déséquilibre démographique et à un déficit de main d’œuvre très handicapants pour la préservation de sa compétitivité et de son modèle social. Selon la Commission, l’Europe pourrait connaître une importante pénurie de main d’œuvre dans certains secteurs, plus d’un million dans celui de la santé d’ici 2020, environ 500 000 dans les TIC d’ici 2015, et autant dans la recherche. Le rapport sur l’évolution démographique allemande rendu à Mme Merkel préconise ainsi une augmentation du nombre des immigrés de 350 000 chaque année.

Mais les travaux de la Commission, notamment son livre vert sur la résorption des pénuries de main-d’œuvre par la migration prévu pour 2012, comme ceux des Etats membres visant à définir les « besoins » d’immigration européens doivent éviter d’aboutir à des préconisations très restrictives et schématiques et d’encourager ce qui serait une «fuite des cerveaux» des pays en développement. Les orientations européennes en matière migratoire doivent être définies avec les pays de départ pour que cette coopération bénéficie mutuellement aux deux parties. L’attrait de migrants qualifiés implique d’autant plus un dialogue avec les pays d’émigration sur leurs besoins, les modalités d’un échange de connaissances, les possibilités de migration circulaire et d’aide ciblée sur la formation universitaire.

Des partenariats enfin équilibrés doivent être conclus avec les pays de départ et de transit. L’approche sécuritaire des Européens est prépondérante dans les accords conclus avec les pays de départ et de transit. La conditionnalité à sens unique que propose la Commission en matière migratoire dans ses futurs accords de mobilité, comme d’ailleurs en matière de droits de l’homme dans sa politique européenne de voisinage rénovée, ne peut constituer la base d’une coopération équilibrée et d’intérêt mutuels.

De tels accords ont vocation à répondre tant aux besoins d’une Europe vieillissante qu’à ceux d’une population jeune et croissante des pays d’émigration méditerranéens et sub-sahariens. La croissance ne sera favorisée au Nord comme au Sud que si ces accords sont à même de développer leurs fortes complémentarités. La conditionnalité ne devrait enfin être envisagée que sur une base mutuelle et réciproque : l’Union européenne tenant ses engagements en matière d’asile, de qualité d’accueil, de libéralisation de visa et d’appui à la lutte contre l’immigration irrégulière en échange d’une bonne coopération pour promouvoir les filières légales et lutter contre les filières clandestines.

2. 2 - Renforcer la coopération européenne en améliorant l’application des règles applicables dans l’espace Schengen

Les conditions de délivrance des visas Schengen devraient être améliorées. Le potentiel du code communautaire des visas, entré en vigueur en avril 2010, doit d’ores et déjà être pleinement exploité. La Commission regrette notamment les réticences des Etats membres à délivrer des visas à entrées multiples aux voyageurs fréquents. L’extension de la coopération européenne sur les visas Schengen de court séjour aux visas de long séjour, la mise en place des centres communs de traitement des demandes de visa et l’adoption d’un permis unique de résidence et de travail, proposé depuis 2007 pour déterminer clairement les droits des migrants et simplifier les procédures administratives, constitueraient d’autres avancées capitales pour améliorer l’Accord de Schengen.

Pour ce qui est du renforcement du contrôle des frontières Schengen, un système européen de garde-frontières devrait être rapidement mis en place afin de mieux mutualiser les capacités des Etats membres et d’harmoniser leurs normes. Le rôle de FRONTEX pour faire converger les capacités vers les lieux confrontés à une arrivée massive de migrants doit être développé. Des efforts supplémentaires doivent également être déployés pour prévenir les naufrages de bateaux de migrants.

L’Union doit par ailleurs disposer de moyens financiers plus importants et plus facilement mobilisables pour faire face aux situations difficiles, y compris dans les pays tiers. Le programme général «Solidarité et gestion des flux migratoires», qui n’est pas conçu à ce jour pour des situations d’urgence, pourrait d’ores et déjà être renforcé et assoupli pour répondre plus rapidement aux demandes d'assistance. La Commission a également proposé à juste titre la création de fonds fiduciaires, qui serait permise grâce à la révision du règlement financier de l’UE, pour faire face aux situations de crise.

Le rétablissement des frontières intérieures en raison d’une défaillance du contrôle extérieur de l’UE doit à terme être écarté. La Commission devra pour l’heure veiller à réduire au maximum les conditions d’un tel rétablissement et à garantir un processus décisionnel communautaire.

2. 3 - Adopter un régime d’asile commun favorable aux droits et à l’intégration des réfugiés

Le régime d'asile européen commun doit être exemplaire pour faciliter les conditions de vie des réfugiés, le traitement de leurs demandes d’asile et la recherche de la solution durable la plus souhaitable pour chacun, au-delà d’un respect intégral de la Convention de Genève de 1951 relative au statut des réfugiés et des autres obligations internationales pertinentes. Ceci passe d’ores et déjà par une application effective et complète de l’acquis communautaire par l’ensemble des Etats membres, ce qui n’est pas le cas à ce stade.

Une révision du règlement de Dublin, qui exige d'examiner les demandes d'asile dans l’État membre par lequel un migrant est entré et impose ainsi une charge disproportionnée aux Etats de premier asile, est également urgente. Mais pour que cette réforme soit acceptée, tous les Etats membres doivent faire en sorte de jouer le jeu des règles en matière d’asile et de contrôler efficacement leurs frontières extérieures. Ce n’est actuellement pas le cas de la Grèce.

Les conditions d’accueil et de détention des migrants en Europe doivent être tout aussi rapidement améliorées grâce aux fonds européens pour garantir aux réfugiés un traitement décent. La Grèce, notamment, doit mettre en œuvre sans délai son plan national en matière d’asile et de migrations qui bénéficie du soutien opérationnel et financier de l’UE.

Un programme européen commun de réinstallation doit être créé rapidement et piloté par une unité permanente de la Commission européenne, comme le préconise la Commission du Parlement européen pour les libertés civiles, la justice et les affaires intérieures. Une augmentation de l’appui financier de la Commission européenne pour le programme de réinstallation est également nécessaire.

L’Union européenne doit également s’assurer que les pays vers lesquels seraient renvoyés des migrants aux termes d’accords de réadmission aient des capacités d’accueil suffisantes et garantissent un accès à l'asile.

La Communication de la Commission à venir en 2012 sur la politique de l'UE en matière de retour doit par ailleurs contribuer à promouvoir le retour volontaire et renforcer les capacités des États membres à l’assurer. La Commission doit par ailleurs veiller à ce que les Etats membres assurent rapidement la transposition de la directive de décembre 2008 sur le retour des ressortissants de pays tiersenséjour irrégulier, dite « directive retour ».

23/6/2011, Mathilde Lanathoua.

Source : terra Nova

La marine royale marocaine enrichit sa flotte. Elle vient de réceptionner son plus grand patrouilleur, le Bir Anzaran. Ce navire de type OPV 70 conçu en France, devrait contribuer à renforcer la surveillance des côtes marocaines, ainsi qu’à la lutte contre l’immigration clandestine et le trafic de drogue.

Le Bir Anzaran a été béni dès sa réception. C’est sous le regard de responsables français, notamment de la société constructrice, Raidco Marine, que le contre-amiral Mohamed Laghmari, inspecteur de la marine royale marocaine s’est mis à verser de l’eau bénie de Zem Zem sur le navire, sur fond de psalmodie de la Fatiha. La cérémonie de réception s’est déroulée ce jeudi 23 juin à Lorient (Bretagne). Une très bonne manière d’accueillir ce nouveau bijou de la marine royale qui rejoindra le Maroc au début du mois prochain. Un bijou dont le coût n'a pourtant pas été communiqué. La somme de 30 millions d'euros a été avancée par Le Figaro pour un bateau comparable, construit également à Lorient.

Le patrouilleur, de type OPV 70 est destiné au renforcement de la surveillance des côtes marocaines, longues de 2945 kilomètres, avec une zone économique exclusive d’un million de km². Lutter contre les narcotrafiquants, la piraterie et contre l’immigration clandestine sont les autres objectifs de l’acquisition du navire baptisé Bir Anzaran. « Son nom de baptême est celui d'une ville qui a vu une bataille [en 1979, ndlr] dans laquelle les forces armées marocaines se sont comportées avec héroïsme [face aux combattants du Polisario]. C'est un hommage qui leur est rendu », se réjouit le capitaine de frégate Said Zebakhe, tout nouveau commandant du navire.

La flotte marocaine

Une soixantaine de marins composera l’équipage du Bir Anzaran, qui peut également accueillir six passagers. Ce navire de 70 mètres (de longueur) et 800 tonnes est aussi une unité combattante, doté d’un système d’armes composé d’un canon de 76mm à l’avant et un autre de 40mm à l’arrière, ainsi que de quatre mitrailleuses. Il vient compléter une gamme de 70 moyens de patrouilles dont dispose la flotte marocaine. Une flotte constituée d’une vingtaine d’unités hauturières (entre 60 et 70 mètres), de 10 vedettes de 20 mètres livrées par Raidco Marine entre 2006 et 2008.

Depuis 1995, le Maroc a passé pas moins de cinq commandes de patrouilleurs à cette société. « Ces commandes d'unités sont la traduction de la mise à niveau de la composante navale des forces armées royales, que notre roi Mohammed VI a décidé en 2007 », commente le contre-amiral Mohamed Laghmari, inspecteur de la marine royale. La construction d’une autre frégate de ce type est en vue : « Nous travaillons sur un OPV70 encore plus dédié à la lutte contre la piraterie (…) avec notamment des moyens de reconnaissance plus puissants et doté de deux embarcations ultra-rapides de 9 mètres pouvant être mises à l'eau et remontées en trois minutes », précise-t-on à Raidco Marine.

24/6/2011

Source : Yabiladi

Le groupe de pirates informatiques LulzSec, qui a revendiqué plusieurs dizaines d'attaques et d'intrusions au cours du mois de juin, a publié sur Internet un dossier contenant plus de 400 mégaoctets (Mo) de données diverses appartenant à la police de l'Arizona. Le groupe, qui jusqu'à présent ne semblait pas agir suivant des motivations politiques, explique avoir voulu punir l'Etat américain pour sa politique très sévère en matière d'immigration.

La police de l'Arizona a confirmé l'authenticité des documents révélés, qui contiennent à la fois des identifiants et des mots de passe, des numéros de téléphone, des photographies de suspects, des rapports de police, des circulaires internes et des courriels.

Une première analyse des documents, publiée par BoingBoing, montre notamment que la situation à la frontière avec le Mexique est confuse, et que les policiers doivent jongler entre les trafiquants de drogue et d'êtres humains et les milices. Dans un rapport, les policiers racontent ainsi qu'au mois d'octobre, "des agents de l'immigration ont rencontré deux hommes affirmant appartenir à un groupe de volontaires baptisé Blue Lights, basé au Caballo Loco Ranch. Les deux hommes, armés de pistolets et d'au moins un fusil d'assaut M4, portaient des tenues de camouflage semblables à celles de l'armée américaine. Ils ont expliqué aux agents qu'ils ne faisaient pas partie des Minutemen [terme générique qui désigne les milices, le plus souvent d'extrême-droite, aux Etats-Unis], mais qu'ils étaient des mercenaires payés qui 'faisaient le boulot' et 'n'étaient pas juste des volontaires'. Ils étaient en possession de cartes d'identification valides du Corps des marines."

Les rapports et messages de service illustrent aussi le manque de moyens des policiers, qui doivent dans certains commissariats se contenter de modems 56K pour se connecter à Internet. Une autre circulaire précise les conditions dans lesquelles les officiers de police peuvent être amenés à repeindre eux-mêmes leurs véhicules de service. D'autres documents laissent entendre un fort soutien au durcissement de la politique d'immigration de l'Etat.

CONTRÔLE AU FACIÈS

L'an dernier, une loi avait été votée au congrès de l'Arizona donnant aux policiers le pouvoir de contrôler toute personne suspectée d'être entrée illégalement sur le territoire. Soutenue par une majorité d'Américains d'après des sondages, le texte, qui légalisait de fait les contrôles au faciès, avait cependant provoqué un important mouvement de protestation dans l'ensemble du pays. Sa portée a été en grande partie diminuée par un tribunal fédéral juste avant son entrée en vigueur l'an dernier. Mais l'Arizona a fait appel de cette décision.

La livraison de ces documents, baptisée "chinga la migra" [que l'on pourrait traduire par "nique la Police aux frontières", ndlr] par LulzSec, fait partie, selon le groupe de pirates, d'une vaste tentative de piratage visant l'ensemble des services de police dans le monde. Cette semaine, un membre présumé de LulzSec a été arrêté en Grande-Bretagne après une attaque qui avait immobilisé temporairement le site Web de la division de la police britannique qui lutte contre le crime organisé. Aucun document n'avait été volé.

25/6/2011

Source : Le Monde.fr

Ce colloque, qui se tient du 28 au 30 juin, vise à rassembler des chercheurs en sciences humaines et sociales et des acteurs institutionnels (de la culture, de l’urbain et du social) pour réfléchir ensemble à la place des mémoires des migrations dans les villes et à la nature des liens qui articulent mémoires, patrimoine et citoyenneté.

L’entrée dans cette problématique étant une étude régionale, le colloque permettra d’interroger cette problématique dans plusieurs contextes régionaux, mais aussi de découvrir comment elle est pensée dans des contextes nationaux comme le Royaume-Uni ou le Canada.

Cette manifestation a donc une dimension régionale, avec toutefois l’ambition de poser l’objet dans sa dimension nationale (indispensable avec un tel sujet) mais aussi, par le biais d’exemples et d’approches britanniques et canadiennes, dans une perspective internationale…Consulter le programme

En marge d'un sommet à Bruxelles, les dirigeants des pays de l'Union européenne ont adopté vendredi 24 juin de nouvelles mesures très restrictives en matière d'immigration. Les pays européens pourront désormais rétablir des frontières nationales dans l'espace Schengen. Une mesure réclamée notamment par la France, après les tensions avec l'Italie provoquées ces derniers mois par un afflux d'immigrants venus de Tunisie.

Cela ne remet pas en cause le principe de la liberté de circulation" des citoyens au sein de l'espace Schengen, mais "permet de contrôler cette liberté de circulation", a assuré le chef de l'Etat français, Nicolas Sarkozy, devant la presse. "Il s'agit d'améliorer Schengen, de le rendre plus adapté aux exigences des citoyens", a pour sa part souligné le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi.

"CARACTÈRE EXCEPTIONNEL"

L'élément le plus controversé est la possibilité de rétablir des contrôles aux frontières nationales des pays de l'espace Schengen, lorsqu'un Etat n'est plus en mesure de contrôler une pression migratoire "forte et inattendue". Pour limiter les critiques, la déclaration commune des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE insiste sur son "caractère exceptionnel", conditionne son recours à "une situation véritablement critique", limite sa durée et prévoit une évaluation commune de son bien-fondé. L'objectif reste d'empêcher les gouvernements de prendre des mesures unilatérales, comme ont tenté de le faire les Danois.

Mais ces nouvelles mesures suscitent un certain malaise entre les pays de l'Union européenne. Elles révèlent en effet un certain manque de confiance à l'égard de la Grèce, de l'Italie, de la Bulgarie et de la Roumanie sur leur capacité à assurer le contrôle des frontières communes de l'UE avec la Turquie et les pays d'Afrique du Nord.

INFLUENCE DES PARTIS POPULISTES

Cécilia Malmström, commissaire en charge de l'asile et des migrations, s'inquiète par ailleurs des risques de dérive sécuritaire dictée par les partis d'extrême droite et les mouvements populistes, de plus en plus actifs dans l'UE. Ce sentiment est entretenu par les prises de position du président Nicolas Sarkozy, qui rejette les demandes en matière d'asile et de protection internationale "par souci de ne pas créer d'effet d'appel". L'Europe ne doit pas renoncer aux valeurs de solidarité, de tolérance et de respect mutuel, a averti Cécilia Malmström à la veille du sommet.

24.06.11

Source : LE MONDE.FR avec AFP

Les associations de Marocaines à l’étranger se mobilisent pour sensibiliser leurs membres et sympathisants à l’importance du référendum pour la réforme de la constitution. Beaucoup incitent à voter « Oui » mais celles qui soutenaient le Mouvement du 20 appellent au boycott. Revirement pour l’Association des travailleurs immigrants marocains en Espagne. Elle qui a soutenu, jusqu'à présent, les revendications du Mouvement du 20 février, a décidé d'appeler à voter oui.

L’Association des Travailleurs Immigrants Marocains en Espagne (ATIME) qui avait activement et « sans hésitation » soutenu et accompagné le Mouvement du 20 février à ses débuts considère aujourd’hui le nouveau texte de la constitution comme une victoire. Elle appelle donc à voter « Oui », tout en renouvelant son soutien au Mouvement du 20. L'association, quelques jours avant le 20 février, rejetait l’hypothèse de « l'exception marocaine » et pensait au contraire que le Royaume ne serait épargné qu’en cas de « réformes politiques immédiates et profondes ».

L’ATIME explique dans son communiqué que « malgré les dérapages de l’appareil étatique, nos réserves sur la méthodologie adoptée, nous considérons qu’il est responsable et logique de répondre favorablement à cette réforme et nous impliquer dans sa mise en œuvre ». Pour l’ATIME, « ces réformes préparent une nouvelle ère où nous mettons à l’épreuve notre maturité et notre capacité à réaliser une révolution démocratique graduelle. » Cependant, L’ATIME, fidèle à sa vocation militante, invite les autorités à abandonner la répression et la désinformation contre ceux qui appellent à voter « Non ».

Un « Non » peristant

Comme le mouvement au Maroc, les membres du 20 février-Paris/Île-de-France campent sur leurs positions. Le Mouvement rejette le nouveau texte qu’il estime « en deçà de ses attentes, tant sur la forme que sur le fond ». Le Mouvement assure que « le temps réduit alloué à la préparation et la façon dont a été conduite la consultation montrent bien la volonté du régime de confisquer le débat démocratique ». La section parisienne du Mouvement appelle donc ses membres à boycotter le scrutin et à battre le pavé dimanche 26 juin. Le Mouvement tiendra également un sit-in devant l’ambassade du Maroc à 15h.

Le collectif de soutien du Mouvement du 20 février de l’Association des Travailleurs Maghrébins de France « boycotte le scrutin parce que le Mouvement du 20 Février le boycotte ». Ali El Baz, coordinateur de l’ATFM, explique la position de l’ATIME, « M. Kamal Rahmouni, le président de l’ATIME est également membre du Conseil consultatif des marocains résidant à l’étranger, il est d’une certaine manière proche du pouvoir. Le mandat de ce conseil expire à la fin de l’année, ses membres sont donc soumis à un certain chantage. »

Le « Oui » associatif

Chapeautées par les consulats du Maroc ou de manière indépendante, des associations marocaines à l’étranger, en nombre important et croissant, multiplient les réunions et les communiqués. L’objectif est le même : appeler leurs adhérents à voter « Oui » lors du scrutin du 1er Juillet. L’association Cap sud MRE et Génération France-Maroc « 2ème Génération », avec les 45 associations qui leur sont associées organisent un forum sous le thème « Les MRE prescripteurs et architectes du nouveau Maroc », le 25 juin à Mantes La Jolie. Le forum vise à sensibiliser l'ensemble des associations au vote du 1er juillet au referendum. Cap Sud MRE avait soumis des propositions à la Commission de Mennouni, concernant principalement le droit de vote pour les MRE.

L'association maroco-germanique Mouvement nouvel élan s’enthousiasme sur les dispositions concernant la communauté marocaine à l'étranger, particulièrement les articles 16, 17 et 18. L'association décrit le projet de la nouvelle constitution comme « une avancée majeure ». L'association la Maison du Maroc et l'association des Intellectuels marocains en Russie se sont également manifestées pour applaudir l’initiative.

Les membres de la Maison départementale du Maroc, basée à Nice, confient qu’ils sont « fiers de notre modèle et de notre capacité [au Maroc] à faire d'autres choix que la rue et la révolution » et assurent qu’ils voteront « Oui ». Même son de cloche chez les Marocains d’Irlande. Ils sont « convaincus que la nouvelle Constitution permettra au Royaume d'avancer résolument vers un lendemain encore plus radieux. »

L'association des amis du Sahara Marocain en Espagne a aussi approuvé le nouveau texte. Pour cette association, qui regroupe Marocains et Espagnols, « le Maroc a démontré à nouveau qu'il constitue bel et bien l'exception dans la région ». « L’exception marocaine » a également trouvé écho chez les Marocains résidant en Pologne, qui ont été parmi les premiers à manifester leur adhésion au projet de réforme.

24/6/2011

Source : Yabiladi

Alors que les migrations sont à l’ordre du jour du Conseil de l’Union européenne qui se réunit actuellement à Bruxelles, la CNCDH rend public un avis sur les conséquences migratoires des Printemps arabes. Cet avis fait suite à un courrier qu’elle avait adressé aux différents ministres concernés…Consulter l’avis

Un ancien reporter d'origine philippine du Washington Post, lauréat du prix Pulitzer de journalisme pour sa couverture de la fusillade de l'université de Virginia Tech en 2007, a révélé, hier, qu'il vivait en immigré clandestin aux Etats-Unis depuis 20 ans. Jose Antonio Vargas, 30 ans, a annoncé la nouvelle dans un article du New York Times Magazine. Arrivé à l'âge de 12 ans sur le sol américain, le journaliste raconte que quatre ans plus tard, alors qu'il tentait d'obtenir un permis de conduire, un fonctionnaire lui avait ordonné de quitter les lieux au motif que ses papiers étaient faux. «Ces 14 dernières années, j'ai été diplômé du lycée et de l'université, j'ai bâti une carrière de journaliste et j'ai interviewé certaines des figures les plus célèbres de ce pays», écrit-il. «Je me suis créé une vie parfaite en surface, j'ai vécu le rêve américain», poursuit-il. «Mais je suis et je reste un sans-papiers. Et cela signifie vivre une réalité différente (...) Cela signifie vivre avec la peur d'être découvert. Cela signifie n'avoir confiance en quasiment personne.» Jose Antonio Vargas, qui a quitté le Washington Post en 2009 pour rejoindre durant quelque temps le Huffington Post, dit faire aujourd'hui ces aveux pour «ne plus fuir» qui il est.

23/6/2011

Source : Infosoir

L’Union européenne a décidé ce vendredi soir de renforcer de façon drastique les contrôles de l’immigration à ses frontières, mais de façon temporaire et exceptionnelle.

Face à l’arrivée massive de clandestins venus de Tunisie et de Libye, les Vingt-Sept se sont octroyés la possibilité de rétablir des contrôles à leurs frontières nationales en cas de pression exceptionnelle.

Cécilia Malmström, la commissaire européenne en charge de l’Asile et des Migrations, s’est inquiètée des risques de dérive sécuritaire, dictée par les partis d’extrême droite et les mouvements populistes de plus en plus actifs dans l’Union européenne.

C’est le Danemark qui avait lancé le mouvement en menaçant de rétablir unilatéralement ses frontières

Mais Copenhague dit n’avoir aucune intention de remettre en cause l’espace Schengen dans son principe de libre circulation des personnes.

Lars Løkke Rasmussen, le Premier ministre danois : “si les frontières extérieures sont sous forte pression, nous devons pouvoir profiter d’une exception, de façon aussi à ce que les gens continuent de soutenir cette idée générale de Schengen.”

Le président français Nicolas Sarkozy a été le fer de lance de ce repli européen, proposant que les pays d’Afrique du Nord s’engagent à reprendre les migrants partis illégalement de leur territoire.

24/6/2011

Source : euronews

Nous avons construit ce rêve selon les exigences de l'immigration. Nous avons été choisies sur la base de notre niveau d'études, de notre profession et de notre connaissance du français.

Nous sommes des intellectuelles, nous travaillions, et pour beaucoup, nous parlons français. Nous avons obtenu les points nécessaires; on nous a assuré que le Canada avait besoin de nous. Ça tombait bien, nous avions aussi besoin du Canada. De sa qualité de vie et de sa tolérance. Nous nous sommes donc lancées dans la grande aventure de l'immigration.

Après trois ans d'attente, partagées entre l'appréhension et l'enthousiasme à la perspective des grands espaces canadiens, nous avons reçu notre billet d'entrée au paradis. Nous avons vite appris que ce n'était pas une simple balade qui commençait, mais un parcours de combattante.

D'abord, nous avons assisté à la séance d'information du ministère de l'Immigration, puis nous avons été référées au centre local d'emploi qui nous a envoyées au bureau des équivalences. Trois mois plus tard, nous avons reçu une lettre nous informant que notre diplôme avait perdu une partie de ses crédits en touchant le sol québécois.

Mais, ne nous décourageant pas, nous avons décidé de retourner à l'école, afin de retrouver les crédits perdus. Lors de notre inscription à l'université, nous avons appris qu'il était probable que ce retour aux études prenne plus d'un an et que l'équivalence émise précédemment ne serait pas reconnue. Celles qui en avaient le courage et les moyens ont repris les études et obtenu leur diplôme.

Mais une fois sur le marché du travail, surprise! Quelle est la question la plus fréquente? «Avez-vous de l'expérience pertinente?» Bien sûr! J'ai travaillé plus de 10 ans dans ce domaine dans mon pays d'origine, répondons-nous, naïves. Non! Ces années de notre vie n'existent plus; rayées, oubliées, balayées! L'expérience pertinente, c'est l'expérience canadienne, seulement celle-ci.

Nous comprenons l'importance d'acquérir de l'expérience dans la société d'accueil, mais alors pourquoi nous choisir sur la base de notre profession? Pourquoi nous faire croire que nous constituons un atout? Pourquoi ne pas nous offrir la possibilité d'acquérir cette expérience?

Nous nous sommes donc résignées à chercher un emploi qui ne correspond pas à nos compétences. En plus de la nécessité d'être bilingues, nous nous heurtons aux craintes de certains employeurs qui appréhendent les différences culturelles. En attendant, nous voulons vivre la tête haute et ne pas être à la charge de la société.

De guerre lasse, nous avons demandé l'assistance-emploi. Nous, avocates, professeures, médecins, découragées, seules, à la maison, reléguées aux travaux ménagers, bénévoles dans le meilleur des cas, nous avons l'impression d'avoir perdu une partie de notre identité; nous vivons une perte d'estime et de l'angoisse vis-à-vis de l'avenir, nous nous sentons inutiles et à la charge de la société québécoise.

Et pourtant! Il y aurait peu à faire pour améliorer les choses: informer les candidats des difficultés reliées aux équivalences. Pourquoi ne pas faire les équivalences chez nous? Nous passerions les examens nécessaires à la reconnaissance de notre diplôme dans notre pays. Cela nous épargnerait argent et angoisse, et permettrait au gouvernement de jouir de nos compétences, plutôt que de nous verser des prestations.

Nous pourrions aussi améliorer notre anglais si nous connaissions son importance pour le marché du travail québécois. Ensuite, arrivées ici, il pourrait y avoir, au moins pour celles qui ont obtenu une équivalence, des stages offerts.

25/6/2011

Source : Cyberpresse.ca

Les dirigeants européens ont négligé les questions des droits humains et ont axé leurs discussions sur le renforcement des frontières

Le sommet du Conseil européen qui s'est achevé le 24 juin n'a fait aucun progrès significatif dans la lutte contre les graves lacunes des politiques d'asile et migratoires de l'Union européenne, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui.

Les dirigeants européens n'ont pris aucun engagement pour réformer les aspects injustes de la politique d'asile européenne, pour offrir une réinstallation aux réfugiés d'Afrique du Nord, ou pour intensifier les efforts visant à prévenir les décès de migrants traversant en bateau la Méditerranée, a indiqué Human Rights Watch. Au lieu de cela, les discussions ont porté presqu'entièrement sur la police des frontières et la gestion des migrations.

« Les attentes étaient faibles, mais il a quand même été décevant de voir les dirigeants européens s'en tenir à la stratégie du ‘gardez-les dehors' », a déclaré Judith Sunderland, chercheuse senior sur l'Europe de l'Ouest à Human Rights Watch. « Il y a un grand fossé entre les beaux discours de ces dirigeants au sujet du printemps arabe et la dure réalité sur leur propre continent. »

Dans ses conclusions, le Conseil européen a souligné la nécessité d'une gestion efficace des frontières extérieures et approuvé une proposition visant à permettre le rétablissement temporaire des contrôles aux frontières intérieures dans l'espace Schengen. Il a souligné la nécessité de partenariats avec les pays voisins orientaux et méridionaux de manière à « traiter les causes premières de la migration au niveau structurel ».

Le manque de clarté sur la façon dont les États membres feraient respecter la liberté de mouvement et le droit d'asile tout en imposant des contrôles aux frontières soulève des préoccupations concernant le recours des gardes-frontières au profilage ethnique pour tenter d'identifier les personnes qui ne sont pas des citoyens européens, a déclaré Human Rights Watch.

Le Conseil a approuvé les propositions de la Commission européenne de réviser plusieurs parties du système d'asile commun, notamment la Directive Accueil, qui couvre l'assistance aux demandeurs d'asile, et la Directive Procédures, qui traite des procédures d'asile, et a réaffirmé son engagement à créer un système commun d'ici 2012.

Certaines des modifications proposées semblent conçues pour parvenir à un consensus en abaissant les normes relatives à la détention, à l'accès à l'assistance sociale et aux soins médicaux, et aux procédures d'asile accélérées, selon Human Rights Watch.

Les dirigeants européens ont également omis de répondre aux préoccupations au sujet du règlement Dublin II, qui exige que les demandes d'asile soient entendues dans le premier État de l'UE atteint par les migrants, a ajouté Human Rights Watch. Cela fait peser un fardeau disproportionné sur les États situés aux frontières extérieures de l'UE, dont la Grèce, qui a un système d'asile dysfonctionnel et des conditions de détention abusives.

« Le Conseil parle du système d'asile commun, mais ne semble pas disposé à prendre les décisions difficiles pour y parvenir », a conclu Judith Sunderland. « Sans la réforme de Dublin, et une plus grande aide à la Grèce afin d'assurer que son système de migration et d'asile réponde aux normes internationales, un système commun d'asile ne sera qu'une utopie. »

Le Conseil a également omis de répondre à l'appel de la Commissaire européenne, Cecilia Malmström, à une plus grande « solidarité en action » à l'égard des personnes qui fuient les violences en Libye. Il n'a pris aucun engagement pour augmenter la réinstallation des réfugiés d'Afrique du Nord - moins de 1 000 personnes à ce jour - ou pour intensifier les efforts visant à prévenir les décès dans la région méditerranéenne.

24/6/ 2011

Source : HRW

Tout étranger condamné à une peine d’emprisonnement au Danemark sera désormais expulsé à sa sortie de prison. La loi a été adoptée au Parlement par une écrasante majorité. 97 députés ont voté pour, et seulement sept s’y sont opposés. Pour le ministre de l’immigration, membre de la coalition de centre-droit au pouvoir, cette loi est tout à fait logique:

“Seulement les gens condamnés à des peines de prison seront expulsés, et dans ce pays être condamné signifie que l’on a commis un crime. Ensuite, elle est conforme aux standards internationaux des droits de l’homme.” affirme-t-il.

Tous ne sont pas de cet avis. Les rares députés ayant voté contre la loi estiment au contraire que le Danemark pourrait être condamné par la Cour Européenne des Droits de l’Homme:

“Le Danemark risque d‘être épinglé pour violation des droits de l’homme. La majorité le sait. Elle adopte une loi qui est susceptible de violer les droits des citoyens.C’est grotesque.” estime cette députée.

Le centre-droit dirige le pays depuis 2001, grâce au soutien du Parti du Peuple Danois, troisième force politique du pays. En échange de son soutien, il a toujours exigé un durcissement de la politique migratoire. Sous sa pression, le Danemark avait annoncé le mois dernier un renforcement des contrôles aux frontières avec ses voisins européens.

24/6/2011

Source : euronews

Toujours le même dilemme : le Front national est-il un parti comme les autres ? Faut-il débattre avec lui avec la même suavité, la même onctuosité, la même neutralité qu'avec les autres formations ? Ou bien, en exprimant son opposition de manière convaincue, quitte à paraître véhément, la transformer en victime de la "caste médiatique".

Lors de l'émission "Des Paroles et des Actes" hier soir sur France 2, il m'a semblé que la première position était intenable. J'étais invité comme éditorialiste, directeur d'un journal qui a toujours défendu des options rigoureusement opposées à celles du FN. Dès lors cette opposition devait s'exprimer, dans un esprit de vivacité démocratique, quitte à prendre le mauvais rôle aux yeux d'une partie des spectateurs.

Certes le FN n'est pas un parti fasciste, un repaire de putschistes en puissance, une organisation mussolinienne. Il joue le jeu électoral, respecte les lois et se garde d'user de violence. Il prodigue de louables efforts pour revêtir un manteau de respectabilité et joue du visage plutôt avenant de Marine Le Pen pour faire passer des thèses dont les scories antisémites et les provocations xénophobes ont été gommées.

Alors ? Alors le principe de l'émission consistait à interroger Marine Le Pen sur son programme, à lui demander de préciser son projet pour la France. Il fallait donc le lire, avec attention, tout comme il fallait écouter les interventions précédentes de Marine Le Pen pour se former un jugement circonstancié sur "le nouveau FN". L'exercice fut donc fait. Il conduit à une conclusion nette : les questions économiques mises à part, il n'y a pas de "nouveau FN". Le Front national reste ce qu'il a toujours été : un parti nationaliste, héritier de l'extrême-droite française la plus traditionnelle, dont les propositions en matière d'immigration et de nationalité sont contraires à la tradition républicaine. Il n'est plus antisémite - même s'il compte dans ses rangs de solides ennemis des juifs - mais il est devenu anti-musulman, antipathie fondée essentiellement sur des préjugés, qu'il masque derrière un discours anti-communautariste et laïque.

1. On remarquera d'abord que Marine Le Pen, tout affichant une différence de principe avec son père, a refusé de le désavouer que quelque point que ce soit. Son discours est celui d'un héritière qui s'est donné pour mission de poursuivre l'oeuvre du fondateur sans rien renier des principes originels du Front. La seule différence qu'elle admet porte sur le rôle de l'Etat, à qui elle attribue une importance supérieure à celle que lui conférait l'ancien programme du FN. Pour le reste, c'est une approbation filiale et totale, quitte à employer pour maintenir ce cap les plus vieilles ficelles de la rhétorique politique. Quand David Pujadas rappelle les condamnations en justice infligées à Jean-Marie Le Pen, elle esquive en citant immédiatement la francisque de Mitterrand, sujet qui n'a aucun rapport et qui n'excuse en rien les dérapages de Jean-Marie Le Pen, alors qu'il eût été si simple de plaider l'erreur ancienne du père en lui trouvant une quelconque excuse. Mais non : le FN a toujours été calomnié, a-t-elle dit, il ne s'est jamais fourvoyé.

2. Le passage consacré à l'armée française et cité par Caroline Fourest existe bel et bien. Il suffit de le lire au chapitre Défense Nationale du FN. Il y est bien indiqué, en deux phrases qui se suivent logiquement à la fin du même paragraphe, que le niveau de recrutement de l'armée française est en baisse, dans la mesure où 20% des nouvelles recrues sont d'origine musulmane. Les musulmans, ainsi, sont tenus par le FN pour de mauvais soldats et de mauvais Français. Les familles des anciens combattants de Monte Cassino, âpre bataille gagnée en Italie contre les nazis par des troupes françaises composées pour l'essentiel de musulmans, apprécieront. Tout autant que les familles de soldats français musulmans tués en opération ces dernières années.

3. De la même manière, la première phrase du premier chapitre du même programme indique que l'immigration est à la source de la plupart des maux qui affectent le pays. Certes l'immigration est un problème et la gauche a grand tort de le nier trop souvent. Mais en faire la source principale de la crise française, c'est recourir à une outrance propagandiste inadmissible. La crise financière, la crise écologique, la crise industrielle, la crise du commerce extérieur, la crise de l'euro, n'ont rien à voir avec la présence d'immigrés en France. Par cette proclamation brutale, on assigne aux immigrés un rôle de bouc émissaire qui reflète avant tout un préjugé ethnique.

4. Les mesures prévues par le FN pour lutter contre l'immigration sont draconiennes, parfois cruelles et le plus souvent anticonstitutionnelles. La suppression des allocations familiales pour les familles étrangères en séjour régulier revient à s'attaquer aux enfants pour réduire le nombre des étrangers. La majoration des cotisations sociales des salariés étrangers instaure un apartheid dans le travail. La réduction à trois ans des titres de séjour aujourd'hui prévus pour dix ans, proposée par le FN, s'appliquerait, si on lit le texte, aux détenteurs actuels. Ainsi un étranger titulaire d'une carte de dix ans depuis trois ans serait aussitôt expulsable, aux termes d'une loi elle-même rétroactive, au mépris de la parole de l'Etat républicain.

5. Le chiffrage du coût de l'immigration est si exagéré qu'il en devient farfelu. Marine Le Pen évalue à 60 milliards par an le déficit des comptes publics lié à l'immigration (plus même, selon ce qu'elle a dit hier soir). La plupart des spécialistes universitaires de la question arrivent à des chiffres très inférieurs. Beaucoup estiment que les immigrés rapportent aux comptes sociaux et budgétaires plus qu'il ne coûtent (voir l'étude de l'Université de Lille réalisée par le groupe Equippe, cohérente avec les résultats qu'on obtient généralement à l'étranger). Marine Le Pen se réfère au rapport Milloz, publié dans les années 90 et qui aboutit au chiffre de 60 miliards. Elle oublie de préciser que ce monsieur Milloz est un membre du Club de l'Horloge, think tank d'extrême-droite bien connu et qu'il est très proche du FN. C'est un peu comme si Nicolas Sarkozy disait "ma politique est excellente, comme le démontre le rapport Guéant". Là encore, les immigrés sont des bouc émissaires.

6. Le programme de restauration du franc est très dangereux. Une dévaluation unilatérale ouvrirait une guerre des monnaies en Europe. Le lâchage de la Grèce entraînerait son défaut. Cette banqueroute peut provoquer une panique bancaire égale à celle qui a suivi la faillite de Lehman Brothers et qui a failli jeter bas l'économie mondiale. Marine Le Pen écarte ces arguments d'un revers de main. Il y a fort à parier que sa volonté de quitter l'euro n'est pas liée à son piètre bilan mais à ses convictions nationalistes qui lui font préférer - elle l'a dit hier soir avec une grande force - la souveraineté nationale à tout autre système de relations internationales.

7. C'est ainsi qu'elle a des mots très durs pour ceux qui soutiennent Dominique Strauss-Kahn mais trouve toutes sortes d'arguties pour regetter l'arrestation d'un Mladic, dont les crimes sont peu de choses à ses yeux à côté de l'abomination que constitue l'existence d'un tribunal pénal international. Marine Le Pen condamne toute intervention extérieure, serait-elle destinée à arrêter les menées du dictateur le plus sanguinaire. Les relations du FN avec Saddam Hussein ou avec les potentats de la fançafrique sont bien connues.

8. Tout cela forme un tout cohérent : une politique nationaliste, intolérante envers les étrangers, hostiles à tout projet européen, souvent contraire à la constitution et qui piétine allègrement les principes républicains qui sont les nôtres. Voilà pourquoi il fallait s'opposer avec vigueur à Marine Le Pen.

25/6/2011, Laurent Joffrin – Directeur de Le Nouvel Observateur

Source : Le Nouvel Observateur

Les MRE auront trois jours pour voter sur la constitution et pourront même le faire aux ports d’Algesiras et Almeria, où des bureaux de vote seront installés.

Les mesures annoncées par le ministère des Affaires étrangères rejoignent une série de dispositions entreprises par ce département pour permettre aux Marocains du monde de participer à l’opération de vote, et ce même si le référendum coïncide avec la période de transit.

En tout 520 bureaux de vote seront ouverts dans les ambassades et consulats du Royaume à l’étranger, où toute la logistique nécessaire aurait déjà été mise en place pour que le référendum se déroule dans de bonnes conditions. Des agents ont même 24 juin 2011 été dépêchés de l’administration centrale pour mener à bien cette opération.

24/6/2011

Source : Bladi.net

IDD, Immigration Développement Démocratie publie les actes de la rencontre du 13 au 16 janvier 2011 à Agadir. La rencontre a été organisée par le consortium associatif composé du réseau IDD, du IFAD/FMAS et de l’association Touya pour l’action féminine, dans le cadre du projet fédérateur « Associations migrantes, associations villageoises : une mise en réseau pour un développement local et solidaire au Maroc »…Suite

Après un doctorat en phytopathologie obtenu en Nantes, elle enseigne pendant six ans à l'Université d'El Jadida avant de rejoindre l'Université du Nevada. Portrait

FAUT-IL voir dans la nouvelle offensive commerciale du groupe Addoha, une réaction au ralentissement du marché intérieur de l'immobilier haut standing (30% de baisse des ventes entre 2009 et 2010), une volonté d'étoffer sa clientèle de Marocains résidant à l'étranger (83% des IDE dans l'immobilier en 2010) ou, les deux à la fois?...Suite

Sociologue et membre du Haut Conseil à l'intégration, Malika Sorrel-Sutter explique dans son nouveau livre que «sur l'intégration, la France a fait trop de concessions » et qu'il faut «rompre avec l'idéologie victimaire» en matière d'immigration….Suite

RÉFÉRENDUM Le ministère des Affaires étrangères et de la coopération veut faciliter l'opération de vote pour les MRE. Des bureaux de vote seront placés dans les lieux de transit…Suite

 

Amnesty International critique le silence du Conseil national de transition. Le voile se lève peu à peu sur le sort des migrants africains dans la guerre civile libyenne. Ces Africains noirs, largement présents en Libye et depuis longtemps, à la fois comme travailleurs et comme personnes en transit...Suite

En avril, la France avait relancé le débat sur le rétablissement du contrôle des frontières intérieures à la suite de l'arrivée de migrants d'Afrique du Nord. Les États membres cherchent à s'entendre sur ce sujet qui divise.

Réunis à Bruxelles pour le Conseil européen, les chefs d'État et de gouvernement de l'Union européenne doivent se pencher ce matin sur l'aménagement de la gouvernance de l'espace Schengen. Un sujet crucial qui divise les pays membres. Les désaccords tiennent à un point précis : la possibilité de rétablir le contrôle d'identité aux frontières intérieures en cas d'afflux massif de migrants.

La convention de Schengen prévoit déjà des exceptions à la libre circulation entre ses membres. Un État peut rétablir ses frontières « lorsque l'ordre public ou la sécurité nationale l'exigent », pour une « période limitée ». Mais la France, qui a

lancé le débat, veut plus. Fin avril, l'Élysée évoquait une « suspension provisoire » de Schengen lors d'une « défaillance

» à une frontière extérieure. « Pour que Schengen vive, Schengen doit être réformé, avait précisé Nicolas Sarkozy. Si un pays défaillant a gardé les frontières des autres, qu'est-ce qu'on fait ? »

L'arrivée de migrants tunisiens en Italie depuis le début de l'année avait mis le feu aux poudres. Plus de 20 000 d'entre eux ont en effet pu prétendre à un « titre de séjour provisoire » dans ce pays, leur donnant le droit de circuler dans tout l'espace Schengen.

Au final, la France a-t-elle obtenu gain de cause ? Le texte des conclusions du Conseil, dont La Croix s'est procuré une version provisoire, souligne que la libre circulation, effective depuis 1995, est un « principe central » de l'Union européenne. Mais le

Conseil ménage la chèvre et le chou. Comme le souhaitait la France, il suggère la création d'un « mécanisme de sauvegarde » permettant de rétablir des contrôles temporaires aux frontières dans des « circonstances exceptionnelles ».

Deux circonstances sont mentionnées : une pression migratoire massive et inattendue sur une frontière extérieure ; la défaillance d'un État périphérique dans le contrôle de ses frontières.

Ainsi s'élargit le spectre des possibilités du rétablissement des contrôles.

Le texte se veut néanmoins très restrictif quant à l'utilisation du mécanisme, lequel ne pourra intervenir que « dans un périmètre et pour une période strictement limités », en fonction de critères précis. Le Conseil a dû écouter l'opposition de certains pays aux volontés françaises – la Pologne, la Lettonie, Malte et la Grèce, selon nos informations. «

Nous ne sommes pas partisans d'un changement du système actuel, ce qui existe est suffisant », avait déclaré, début juin, le porte-parole de la future présidence polonaise du Conseil de l'UE, Konrad Niklewicz.

Reste à savoir qui enclenchera le processus de réforme. La France et l'Allemagne sont partisans d'une décision prise entre gouvernements. D'autres, comme la Belgique, considèrent que la Commission doit jouer un rôle.

Un point que celle-ci devrait défendre dans ses propositions, plus concrètes, attendues à l'automne.

Marianne Meunier et Nathalie Vandystadt

Source : La Croix

La France et l’Italie ont-elles anticipé le vote par le sommet européen aujourd’hui du rétablissement des contrôles aux frontières à l’intérieur de l’espace Schengen ? C’est ce qu’affirment deux associations, le Gisti et l’Anafé qui ont réalisé une mission d’observation à la frontière franco-italienne mi-avril.

La France et l’Italie sont alors dans une cynique partie de ping-pong avec les migrants tunisiens arrivés depuis quelques semaines sur l’île de Lampedusa. C’est à qui récupérera la patate chaude... Le 5 avril, l’Italie marque un point en annonçant la délivrance de titres de séjour « à titre humanitaire » aux « citoyens de pays d’Afrique du nord », leur permettant de se déplacer dans l’espace Schengen. Colère de la France, qui accuse l’Italie de ne pas avoir contrôlé efficacement ses frontières externes et établie des critères supplémentaires, notamment de ressources, pour franchir la frontière entre les deux pays.

Le bouc-émissaire est tout trouvé : « Il faut une révision en profondeur de notre dispositif de surveillance des frontières dans l’espace Schengen » déclare le ministre de l’intérieur, Claude Guéant. C’est ce à quoi devrait s’atteler aujourd’hui les chefs d’États et de gouvernements des 27 pays de l’Union européenne réunis en sommet à Bruxelles. Si la crise grecque a quelque peu évincé le débat sur l’immigration, elle ne devrait pas empêcher l’ordre du jour de se tenir. Il est fort probable que le sommet adopte la proposition de la Commission européenne de rendre possible le rétablissement des contrôles aux frontières intérieures en cas de « défaillance »d’un pays membre, ou lorsqu’un pays sera soumis à une « pression migratoire forte et inattendue ». Et ce alors même que les Vingt-Sept font du surplace sur la définition d’un régime commun d’asile.

Cette remise en cause de l’espace Schengen n’est pas sans soulever de vives critiques. Pour le Réseau Euro-Méditerranéen des Droits de l’Homme, les migrants risquent d’être les « grands perdants » de ce sommet européen. « Les textes fondateurs de l’Union européenne, qui posent le principe de la libre circulation entre les États membres, risquent-ils ainsi d’être remis en cause au gré des fantasmes sécuritaires de leurs dirigeants ? » s’interrogent le Gisti et l’Anafé. Lors des deux missions d’observation qu’elles ont organisées entre le 10 et le 18 avril à la frontière franco-italienne, les deux associations ont constaté la « multiplication des contrôles frontaliers non conformes aux règles fixées par le code« Schengen » et à caractère ouvertement discriminatoire ». Les deux associations menacent de saisir les instances européennes pour que soient sanctionnées ces infractions au droit communautaire.

23 juin 2011, Marie Barbier

Source : L’Humanité

 «Immigrées et filles d’immigrées : le recul des mariages forcés», affirme l’Institut national d’études démographiques (Ined). Cette étude de la chercheuse Christelle Hamel, menée conjointement avec l’Insee, fait partie de l’enquête «Trajectoires et origines», qui porte sur la diversité des populations en France. Elle a été rendue publique hier.

Plutôt que de mariages forcés, Christelle Hamel préfère parler de mariages non consentis. Sont  concernés les mariages «acceptés», pour lesquels la volonté individuelle est altérée par le conjoint, la famille ou le poids des normes sociales.

Chez les femmes immigrées, le pourcentage de mariages forcés est relativement important. 22% des 51-60 ans disent avoir été contraintes d’épouser un homme qu’elles n’avaient pas choisi. Dans les deux tiers des cas, il s’agit d’unions conclues dans le pays d’origine, avant la migration en France. Les personnes concernées sont principalement originaires du Maghreb, de Turquie et d’Afrique subsaharienne.

Dans le reste de la population française, cette pratique existe également. 5% des femmes de 51 à 60 ans évoquent une pression familiale sur le choix du conjoint.

Reste que les mariages non consentis ne concernent pas n’importe quelles femmes, ils vont de pair avec la faiblesse du niveau d’instruction du groupe.

Ces mariages finissent mal en général. 65% des immigrées mariées contre leur gré vivant en France divorcent. «Un signe clair, s’il en est, de leur désir d’autonomie», signale l’Ined. Preuve de cette quête de liberté : certaines choisissent ensuite le concubinage, choix impossible dans le pays d’origine s’il est musulman.

Parmi les filles d’immigrés, dont la majorité se marie en France, le pourcentage des unions non choisies est «marginal» : 1% ont été mariées contre leur gré et 3% avec un consentement éventuellement altéré.

Dans la moitié des cas, il s’agit de régulariser une relation prémaritale, voire une grossesse, qui ne serait pas tolérée par le groupe. 68% des filles d’immigrées mariées contre leur gré finissent, elles aussi, par divorcer.

Pour les moins de 30 ans, en revanche, le phénomène des mariages non consentis a totalement disparu.

Exception : les filles d’immigrés turcs, qui connaissent le même pourcentage de mariages forcés que leurs mères.

Le troisième plan de lutte contre les violences faites aux femmes, lancé le 13 avril par Roselyne Bachelot, prévoit notamment la réalisation d’études permettant de mieux évaluer l’ampleur de ce phénomène.

24/6/2011

Source : Libération

L'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe a lancé ce jeudi une enquête sur la responsabilité éventuelle des Etats membres dans la mort cette année d'un millier d'immigrants noyés en tentant d'aborder les côtes européennes de la Méditerranée.

Cette mission a été confiée à Strasbourg à la sénatrice néerlandaise Tineke Strik, membre du parti écologiste Greenleft (Gauche verte).

35.000 Africains ont fui

«J'ai l'intention de voir comment ces bateaux sont - ou ne sont pas - interceptés par les différentes unités nationales de garde-côtes, par l'agence Frontex qui gère le contrôle des frontières extérieures de l'UE, voire par des navires militaires», a-t-elle expliqué à l'issue de sa nomination.

Les révolutions arabes en Tunisie et en Egypte puis la guerre civile en Libye ont poussé quelque 35.000 Africains à fuir leur pays pour tenter d'atteindre l'île italienne de Lampedusa.

Une polémique a éclaté le 8 mai quand le quotidien britannique The Guardian a affirmé que 62 migrants étaient morts de faim et de soif sur un bateau qui avait dérivé pendant 16 jours sans que ses appels au secours provoquent une réaction des bateaux militaires croisant sur la zone.

La France et l'Otan, visées par ces informations, avaient démenti toute implication.

23.06.11

Source : 20 minutes.fr/ Reuters

 

La cour d'assises du Haut-Rhin a condamné jeudi à 20 ans de réclusion criminelle, assortis d'une peine de sûreté de 13 ans, Emmanuel Rist, un néonazi repenti reconnu coupable d'avoir tué un marchand de tapis marocain dans une rue de Gundolsheim (Haut-Rhin) en 2001.

La cour n'a pas retenu la préméditation, contrairement à l'avocat général, qui avait requis 30 ans de prison dont 22 ans de sûreté.
Elle a par ailleurs rejeté la demande de confusion de peine de la défense. L'accusé, âgé de 41 ans, purge depuis 2009 une peine de dix ans de réclusion criminelle pour avoir grièvement blessé un retraité marocain en piégeant son cabanon à l'explosif en 2005 à Rouffach.

Rist a aussi été condamné à 30 mois d'emprisonnement en septembre 2007, pour la profanation du cimetière juif d'Herrlisheim en avril 2004.

L'avocat de Rist, Me Renaud Bettcher, a déclaré que son client ne ferait pas appel, et qu'il tâcherait d'obtenir la confusion des peines, "qui peut être demandée à tout moment, à partir d'un certain délai".

L'avocat général François Jurdey et Me Renaud Bettcher avaient ferraillé dans leurs plaidoiries jeudi sur la question de la préméditation, au centre des débats après qu'Emmanuel Rist eut reconnu lundi avoir tué d'une balle dans le tête le 22 mai 2001 Mohammed Madsini, un homme de 46 ans père de cinq enfants.

Pour l'avocat général, Emmanuel Rist a "manifestement" prémédité son geste. La semaine précédant son meurtre, il avait diffusé un tract signé de son "parti" où il promettait de mener des "raids punitifs" contre "la race inférieure".

"Il va mettre ses menaces à exécution, il va tourner dans les environs pour chercher un Maghrébin (...) Il est tombé sur ce pauvre M. Madsini, il l'a suivi, il l'a guetté. Il a garé son véhicule (...) il a cherché l'arme dans la boîte à gant, armé le pistolet, descendu la rue, il a chassé Madsini, il est arrivé derrière lui, il lui a tiré une balle dans la tête à courte distance", a-t-il relaté.

Scénario contesté par Me Renaud Bettcher, qui a soutenu que Mohammed Madsini, à qui Rist avait intimé de quitter Gundolsheim au prétexte qu'il s'agissait d'une "zone germanique", "s'est dressé contre son agresseur illégitime", ce qui a conduit au drame.

"Emmanuel Rist n'est pas courageux. Il a besoin de bouffer des stéroïdes pour passer de 70 à 110 kilos. Il a besoin d'avoir de gros bras, de montrer qu'il en impose (...). C'est quand Madsini est revenu sur lui qu'il a pris peur (...) Il est mort de trouille et va tirer", a soutenu Me Renaud Bettcher. Le coup serait parti quasiment par accident.

"Raciste patenté" qui exposait fièrement ses reliques du IIIe Reich, Rist a aujourd'hui "changé", a assuré l'avocat, rappelant les larmes de son client lors du procès. A l'issue des débats, celui-ci a demandé pardon au fils de la victime, Mimoun Madsini, avec des accents de sincérité qui ont ému les jurés.

Pour l'avocat général et la partie civile au contraire, Rist ne s'est nullement amendé. "Il y a une évolution du discours (d'Emmanuel Rist) mais pas d'évolution personnelle", a martelé l'avocate des cinq enfants de Mohammed Madsini, Anouk Leven-Edel, pour qui l'accusé ne s'est résolu à des aveux partiels que "pour éviter le pire".

Mimoun Madsini s'est dit "satisfait" de la peine. L'accusé encourait la perpétuité.

24/6/2011

Source : Le Figaro/AFP

Une Convention du Conseil de l’Europe vise depuis 1963 à limiter les cas de cumul de nationalités. Mais de nombreux accords bilatéraux ont été signés depuis et de nombreux Etats autorisent en fait la double nationalité.

Un retropédalage en règle. Dans le rapport parlementaire sur la nationalité, dont il est rapporteur, Claude Goasguen préconise sans détour la suppression de la binationalité. Des propositions, proches de celles du Front national, aussitôt retoquées par l'UMP. Le député UMP a donc du faire marche arrière, parlant d'un "simple document de travail"... tout en maintenant ses positions sur l'acquisition de la nationalité. Pataquès ou double-jeu?

Jusqu’à présent, la nationalité française peut être acquise de trois manières :

Etre né d’au moins un parent français

S’être marié avec un ou une Français(e)

Habiter en France depuis au moins cinq ans

Depuis 1998, les enfants nés en France de parents étrangers obtiennent automatiquement la nationalité française à leur majorité. Une seule condition: avoir résidé au moins cinq ans en France depuis l'âge de 11 ans.

Claude Goasguen, lui, prône un retour de la loi Pasqua de 1993: ils devront faire une démarche d'adhésion pour acquérir la nationalité française.

Un registre des binationaux

Dans le rapport (mis en ligne sur le site de Libération), le député UMP du 16ème arrondissement de Paris demandait que tous les citoyens reçoivent leur carte d’électeur lors d’une cérémonie à la mairie au cours de laquelle les binationaux auraient du aussi choisir entre leurs deux nationalités. Un moyen, selon Claude Goasguen de manifester sa volonté d’appartenir à la nation française.

Désormais, il demande aux candidats à la nationalité (par mariage ou naturalisation) de "renoncer expréssement" à sa nationalité étrangère.

Il propose aussi que soit rendue obligatoire une déclaration de nationalité(s) dans l'acte d'état civil.

Je souhaite que l’on commence par enregistrer les situations de double nationalité au moment des actes de mariage, de naissance ou de naturalisation. On disposerait ainsi à terme d’un registre des binationaux.

Alors que certains y voyaient un pas en arrière du député UMP, Claude Goasguen a précisé souhaiter "aussi qu’on aille progressivement vers une limitation de la double nationalité par le biais de discussions bilatérales avec les pays".

Depuis 2009, acquérir la nationalité de certains pays européens n'entraîne plus la perte de la nationalité française.

Selon un calcul de Claude Goasguen, les binationaux seraient actuellement en France "sans doute 4 à 5 millions".

Un débat récurrent en France

L’annonce de ces mesures a relancé le débat dans la classe politique. Le rapport de Claude Goasguen a bien sûr rappelé la lettre de Marine Le Pen envoyée fin mai aux députés dans laquelle elle leur demande de supprimer la binationalité qui selon elle est "un puissant frein à l’assimilation des Français issus de l’immigration".

Au sein même de l’UMP, la question est polémique. Jean-François Copé, président du groupe UMP à l’Assemblée Nationale s’était exprimé le 8 juin "favorable à ce que l’on ne modifie pas la situation des français binationaux". Cependant, le groupe parlementaire Droite Populaire avait déjà demandé la suppression de la binationalité en septembre 2010.

Hier, lors d’une conférence de presse, le député PS et président de la mission parlementaire sur la nationalité a fortement critiqué le projet de Claude Goasguen, affirmant que "ce rapport n'offre aucune réponse efficace et positive aux questions posées par le mal-vivre ensemble. Il invite au contraire la France à se recroqueviller".

Une convention européenne pour rien ?

La Convention de Strasbourg du Conseil de l’Europe a posé les principes de la binationalité en Europe dès 1963 afin d’éviter les cas de cumul de nationalités. Les treize pays signataires ont décidé qu’un ressortissant d’une partie contractante qui acquiert la nationalité d’un autre pays signataire perdait automatiquement sa citoyenneté d’origine. Il s'agit de l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, le Danemark, l’Espagne, la France, l’Irlande, l’Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Norvège, le Royaume-Uni et la Suède.

Plusieurs protocoles ont néanmoins été signés depuis, laissant aux États plus de liberté quant à leur politique de citoyenneté.

Le groupe des binationaux

Signataires de la Convention de Strasbourg, le Royaume-Uni, l’Italie, l’Espagne et la Belgique autorisent pourtant la binationalité. Ainsi, le Royaume-Uni est le pays type où il y a le moins de restrictions pour obtenir ou garder plusieurs nationalités étant donné que toute personne installée au Royaume-Uni depuis au moins 5 ans ou mariée depuis au moins 3 ans avec un citoyen britannique peut l’avoir.

En plus du mariage et du droit du sol, l’Italie accorde la nationalité italienne en vertu de lois spéciales qui concernent les descendants des personnes nées dans l’Empire austro-hongrois. Il est possible de remonter jusqu'à 6 générations pour justifier de la nationalité italienne, ce qui explique les grandes communautés italiennes en Amérique du Sud - où de nombreux "italiens" ont migré à la fin du 19ème siècle.

En Belgique, la double nationalité est autorisée depuis l’ajout d’un protocole à la Convention de Strasbourg en 2007. Ainsi à présent, on ne perd pas sa nationalité belge dès lors que l'on en acquiert une autre, mais cette loi n’est cependant pas rétroactive, contrairement à la France.

En ce qui concerne l’Espagne, la double-nationalité est possible pour les "ibéro-américains" [originaires de pays où l'on parle espagnol ou portugais) ainsi que les personnes originaires de Guinée Équatoriale, Portugal, Andorre ou Philippines qui demandent la nationalité espagnole. De plus, depuis 1996, les membres des brigades internationales qui ont combattu aux côtés des Républicains pendant la guerre civile peuvent prendre la nationalité espagnole.

Exceptions

A la différence de ces pays, l’Allemagne et les Pays-Bas n’accordent qu’exceptionnellement la double-nationalité. Dans la République fédérale, la loi en vigueur est celle élaborée en 1913. Pourtant, la majorité de la population serait favorable à l'instauration de la double nationalité, cette restriction étant très problématique pour la communauté turque d’Allemagne. Plusieurs projets de lois ont été déposés afin de réformer la loi mais ils ont toujours été repoussés.

23.06.2011

Source : myeurop

La nouvelle loi sur "l’immigration, l'intégration et la nationalité" défendue par le ministre de l’Intérieur Claude Guéant au Parlement en mai, passait l’étape du Conseil constitutionnelle le 9 juin dernier. Pour les associations de défense des droits des étrangers, ce nouveau texte durcit la naturalisation qui relevait déjà d’un vrai parcours du combattant, à l’image du cas de cet Algérien à qui la nationalité française a été retirée en août 2010 au terme d’une contre-enquête ministérielle contestée.

Dans sa petite HLM de Strasbourg (Est), il vit avec sa femme française et ses quatre enfants, nés en France. Le jeune homme s’y est installé en 2005, quatre ans après son mariage. On le dit serviable – il aide à nettoyer la mosquée du quartier - et aimable avec le voisinage. Or, cet Algérien s’est vu refuser la nationalité française pour « défaut d’assimilation », parce qu’il ne respecterait pas l’égalité homme-femme au sein de son couple. « Il résulte de l’examen du dossier, que selon votre volonté, votre épouse doit porter constamment le voile intégral hors de votre domicile, ne peut sortir, travailler, ni parler en votre présence sans votre autorisation […] » stipule la lettre du ministère de l’immigration datée du 10 août 2010 et dont jeuneafrique.com s’est procuré une copie.

"C’est aberrant car sa femme n’a jamais porté le niqab"

Le 23 août, l’homme – qui tient à garder son anonymat et refuse de s’exprimer dans les médias - a opposé un recours (voir le document officiel), arguant que sa femme « porte le voile en toute conscience et en toute liberté » et qu’elle est « femme au foyer comme il en existe des millions en France. »

Il avait demandé la nationalité française le 17 juin 2009 et l’a obtenue (voir le document officiel), avant qu’elle ne la lui soit retirée au terme d’une contre-enquête menée sur demande ministérielle. « En tout cas aujourd’hui, il n’a plus la nationalité française, confie Mohamed Guerroumi, président de l’Association strasbourgeoise pour l’amitié franco-algérienne et leurs amis. C’est aberrant car sa femme n’a jamais porté le niqab [voile intégral ndlr]. Et on a même été jusqu’à lui demander de signer une lettre de désistement ! »

La nationalité refusée pour une photocopie

Le cas de cet Algérien – qui n’est pas récent – a été révélé le 9 juin dernier, le jour où la loi sur l’immigration, adoptée par le Parlement le 11 mai, a passé l’étape du Conseil constitutionnel. Outre une « communauté de vie effective et matérielle », la nouvelle loi impose désormais pour la naturalisation par mariage, une « connaissance suffisante du français. »

« On parle de durcir les conditions d’accès à la nationalité française, alors que c’est déjà le parcours du combattant ! », assure Mustafa el-Hamdani, coordinateur à l’association Calima (Coordination alsacienne de l’immigration maghrébine). Le nombre de pièces demandées est considérable et s’il en manque une seule, même insignifiante, le dossier est irrecevable », poursuit-il avant de citer le cas d’une dame de 60 ans dont la nationalité française vient de lui être refusée car elle a fourni la photocopie d’un acte de divorce et non l’original, qu’elle souhaitait conserver.

« Il faut trois mois pour obtenir un rendez-vous à la préfecture de Strasbourg et le personnel dont l’effectif a été réduit, est submergé par le nombre de dossiers à traiter. » D’après le ministère de l’Intérieur, 15 demandes de naturalisation ont été refusées pour « défaut d’assimilation » en 2010, contre 13 en 2009.

23/6/2011

Source : Jeune Afrique

Quatre élèves marocains ont pris part en tant que membres du Jury Junior à la 35ème édition du festival du film d'animation d'Annecy en France, qui s'est tenue du 06 au 11 juin courant.

Ce festival représente la plus grande manifestation dédiée au cinéma d'animation dans le monde avec plus de 2.000 films représentants 67 pays et une thématique consacrée, cette année à l'animation US, indique un communiqué de l'Institut français de Meknès.

Elèves des Cours de Langue de l'Institut Français de Meknès, Oumaima Aziz (13 ans), Oumayma Rmila (14 ans), Khalil Benani (12 ans) et Bassam Lahnaoui (13 ans), ont été membres, aux côtés de 4 élèves français, du Jury Junior qui décerne le prix du meilleur court-métrage et du meilleur film d'école.

Ce jury, à l'instar des autres jurys professionnels du festival, décerne des prix aux Œuvres artistiques en compétition. Le jury Junior a récompensé Plato de Léonard Cohen (Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris) comme meilleur film de fin d'études.

Les jeunes jurys ont opté pour le même choix que le jury professionnel composé de grands noms de l'animation internationale comme David Sproxton, co-fondateur des mythiques studios d'animation anglais Aardman (Wallace et Gromit, Chicken run...) ou encore Bill Vinton, réalisateur américain qui a notamment collaboré avec Mickael Jackson sur son clip Speed Demon inclus dans le célèbre long-métrage Moonwalker. Le Jury Junior a également récompensé, dans la catégorie du meilleur court-métrage, "A morning Stroll" du réalisateur anglais Grant Orchard.

La participation à cet important évènement de renommée internationale s'inscrit dans le cadre d'un partenariat entre l'Institut Français de Meknès et les Conserves de Meknès - Aïcha, organisateurs de FICAM (Festival International de Cinéma d'Animation de Meknès), d'une part et de l'Association d'Animation d'Annecy, dédiée à la promotion et à la sensibilisation au cinéma d'animation.

23/6/2011

Source : MAP

Les travaux d'une rencontre euro-méditerranéenne sur le rôle du dialogue des religions dans l'intégration des migrants dans la société se sont ouverts, mercredi soir, à Mahdia, à une dizaine de km de Kénitra, avec la participation d'une cinquantaine de personnes de différentes religions venues de plusieurs pays.

La rencontre, qui se tient pour la première fois hors de la Jordanie et d'Europe, est organisée en coopération avec le réseau marocain de la Fondation Anna Lindh, l'Association Badr de développement, l'Initiative des Religions Unies et le Groupement de Recherche sur la Méditerranée (GERM).

Il s'agit d'un colloque de trois jours destiné à ouvrir un débat sur le rôle et l'importance de la migration en tant qu'espace de connaissance de l'autre et de dialogue entre les cultures et les religions pour briser la perception négative de l'autre dans le cadre d'une action commune.

Le thème central du colloque, proposé par l'Initiative des Religions Unies au Moyen orient et en Afrique du nord, portera essentiellement sur la question de la migration et ses problèmes et le rôle efficace que le dialogue des religions peut jouer dans l''integration des migrants dans la société et la construction de ponts entre différentes cultures pour la consécration de la coexistence et de la paix.

Le projet "Rôle du dialogue des religions dans l'intégration des migrants et réfugiés dans la société", vise à rassembler des jeunes de différents cultures et religions et sociétés pour promouvoir, renforcer et tester des stratégies destinées à réussir l'intégration sociale des migrants et leur permettre de participer à la construction de la société, expliquent les organisateurs.

L'objectif est de soulever la question des migrants pour faire entendre leurs voix, connaitre leurs besoins et aspirations et mettre en place des stratégies pour mieux gérer la différence de cultures, développer des projets complémentaires économiques, sociaux, culturels, religieux et politiques et résoudre les conflits issus de la discrimination et la haine envers les étrangers dus, la plupart des temps, à la méconnaissance et l'incompréhension de la culture de l'autre, ajoutent-t-ils.

Les organisateurs souhaitent l'élaboration d'un rapport définissant les outils et techniques susceptibles d'aider les organisations non gouvernementales, les gouvernements et les associations de jeunes à œuvrer pour la réussite de l'intégration sociale des migrants et des réfugiés dans les pays d'accueil et la création d'un climat de paix, d'amitié, de respect et de compréhension mutuels entre composantes de différentes religions et cultures.

A l'ouverture de cette rencontre, secrétaire général du Groupement d'Etudes et de Recherches sur la Méditerranée (GERM), Driss khrouz, a noté que ce colloque se tient à un moment où le Maroc s'achemine vers un renforcement de la démocratie avec la nouvelle constitution qui sera soumise à référendum.

La démocratie, a-t-il dit, pose les règles du dialogue et construit une société fondée sur le respect des différences.

Pour sa part, le révérend Charles P. Gibbs, directeur exécutif de l'Initiative des Religions Unies, a estimé qu'il est temps de dire non à la violence et à l'extrémisme et d'œuvrer ensemble pour plus de compréhension et de paix entre les cultures.

"Nous sommes tous des migrants dans ce bas monde et notre véritable demeure est ailleurs", a-t-il dit.

De son côté, le vice-président de l'Initiative des Religions Unies, Shlomon Alon, s'est dit "fier" d'intervenir en arabe, qu'il a commencé à étudier à l'âge de 14 ans. On ne peut, a-t-il dit, établir des relations avec l'autre sans comprendre sa culture et sa langue.

Il a souligné les bonnes relations qui ont toujours prévalu entre juifs et musulmans dans la région du Moyen-Orient et d'Afrique du nord.

L'Initiative des Religions Unies, une organisation internationale créée en 2000, est présente dans 70 pays. Sa charte prône notamment le renforcement de la coopération entre les différentes religions et à tous les niveaux pour consacrer la culture de la justice, de la paix et de la protection de l'Homme et de l'environnement et lutter contre la violence.

23/6/2011

Source : MAP

Une convention de partenariat sera signée, samedi prochain à la Maison du Maroc à Paris, entre le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger et l'Association synergie France Maroc.

Un communiqué du ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger indique que cette convention instituera un cadre de coopération permettant une meilleure mobilisation des efforts des marocains expatriés désirant contribuer au développement de leur pays d'origine.

La cérémonie de signature de cette convention sera organisée en marge du forum des compétences médicales marocaines du monde qui réunira environ 200 participants venus d'Europe et d'Amérique.

Ce forum s'inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de mobilisation des compétences marocaines. Il reflète la volonté des compétences médicales marocaines expatriées de créer des plateformes d'échange, de rencontre et de réflexion en vue d'optimiser leur participation à la croissance de ce secteur vital au Maroc, ajoute la même source.

23/6/2011

Source : MAP

La prestigieuse Académie française a décerné jeudi à Paris le "Grand Prix de la Francophonie" au poète et écrivain marocain, M. Abdellatif Laâbi, a-t-on appris auprès de cette institution.

Dans un communiqué dévoilant le Palmarès de ses prix pour l'année 2011, l'Académie française précise que la distinction accordée à M. Laâbi est dotée de 22.500 euros.

Abdellatif Laâbi, né en 1942, est l'auteur prolifique aussi bien en arabe qu'en français d'une très riche œuvre poétique, mais aussi de romans, de pièces de théâtre et d'essais. En France, l'auteur du "Fond de la jarre" et de l' "œuvre poétique" (deux tomes), a notamment obtenu le "Prix Goncourt " de la poésie en 2009.

Au total, les membres de l'Académie ont voté jeudi l' attribution de 70 distinctions pour l'année 2011, à l'exception du "Grand Prix du Roman" qui sera, comme de coutume, décerné à l'automne, précise le communiqué.

Au cours de la même séance et pour la région du Maghreb, l'algérien Mohammed Moulessehoul, plus connu sous le pseudonyme de Yasmina Khadra, écrivain francophone et auteur de romans noirs dont la trilogie "L'attentat", "Les hirondelles de Kaboul" et "Les sirènes de Bagdad", a obtenu le Grand Prix de littérature Henri Gal, Prix de l'Institut de France, doté de 40.000 euros.

De son côté, le Malien Moussa Konate, écrivain et éditeur a eu droit au Prix Hervé Delven, doté de 25.000 euros.

L'Académie française qui regroupe 40 membres élus à vie, d'où leur noms d'immortels, est l'institution gardienne de la langue française et de la mise à jour de son dictionnaire.

Elle est composée notamment de poètes, romanciers, hommes de théâtre, philosophes, hommes de science, hommes d'Etat, qui ont "tous illustré particulièrement la langue française".

23/6/2011

Source : MAP

Dix bureaux de vote seront mis à la disposition de la communauté marocaine résidant à Madrid et région, en prévision du référendum du 1er juillet sur le projet de réforme de la Constitution, apprend-on auprès du consulat Général du Maroc à Madrid.

Les bureaux de vote relevant de la circonscription consulaire de Madrid se répartissent comme suit : deux à Madrid capitale, quatre à San Cristobal de los Angeles, Parla, Fuenlabrada et à Getafe (communauté de Madrid), un à Tolède, un à Guadalajara, un à Segovia et un autre à Salamanca, précise-t-on de même source.

Par ailleurs, le cadre juridique et réglementaire du scrutin, les modalités pratiques d'organisation et de fonctionnement des bureaux de vote ainsi que les questions relatives à la logistique nécessaire au bon déroulement de cette consultation ont été au centre d'une réunion d'information tenue par le consulat du Maroc avec les membres des dix bureaux de vote.

Une documentation sur les modalités de participation de la communauté Marocaine résidant à l'étranger a été également remise aux membres des dix bureaux de vote parmi lesquelles figurent des représentants d'associations de la communauté marocaine. Au cours de cette réunion, le consul du Maroc à Madrid, Younès Tija a rappelé les grandes lignes du projet de réforme Constitutionnel annoncées par SM le Roi dans son discours à la nation de vendredi dernier, en soulignant "l'importance de la participation des MRE dans le cadre de ce nouveau pacte national historique entre le Souverain et le peuple Marocain".

Il a également exposé le cadre organisationnel au niveau de la circonscription de Madrid, exhortant les membres des dix bureaux de vote à faire preuve de mobilisation pour la réussite de cette opération.

23/6/2011

Source : MAP

Quelque 520 bureaux de vote seront ouverts dans les ambassades et consulats du Royaume à l'étranger pour permettre aux Marocains résidant à l'étranger (MRE) de participer au référendum sur la nouvelle constitution, apprend-on de sources officielles.

Cette consultation référendaire est ouverte à tous les Marocains inscrits auprès des ambassades et consulats du Royaume et ceux résidant à l'étranger, âgés au moins de 18 ans le jour du vote.

L'opération de vote aura lieu au siège de l'ambassade ou du consulat où les électeurs sont inscrits et aux lieux choisis par l'ambassadeur ou le consul à cette fin. Les votants sont ensuite informés de l'emplacement des bureaux de vote pour leur faciliter la tâche.

Le bureau de vote est présidé par le consul ou l'un des agents désigné à cette fin par ce dernier ou par l'ambassadeur. Le président exerce les attributions qui lui sont dévolues, notamment le maintien de l'ordre au sein des bureaux, le respect de la loi en vigueur et la supervision de l'opération de tri et de comptage des voix.

Le président du bureau de vote est assisté dans sa mission par trois membres désignés, parmi les personnes qui savent bien lire et écrire, par l'ambassadeur ou le consul 48 heures au moins avant la date du scrutin.

Des membres adjoints sont également désignés, selon les mêmes conditions, en cas d'absence des premiers ou de tout autre empêchement.

Les bureaux de votre ouvrent leurs portes à 8 heures du matin et terminent à 19 heures, mais l'ambassadeur ou le consul peuvent, en cas de besoin, proroger le vote de deux jours supplémentaires sans que ce dernier dépasse trois jours, y compris celui fixé pour le vote à l'intérieur du Maroc.

Au début du scrutin, le président du bureau de vote est tenu d'ouvrir l'urne électorale et montrer aux personnes présentes qu'elle ne contient aucun bulletin ou enveloppe.

Selon les lois réglementaires, le votant doit, dès son entrée au bureau de vote, montrer sa carte d'identité, son livret de famille ou, en cas de besoin, sa carte d'enregistrement consulaire au secrétaire du bureau qui doit lire à haute voix le nom complet et le numéro d'ordre du votant, avant que ce dernier ne prenne lui-même l'enveloppe portant le cachet de l'ambassade ou du consulat et les deux bulletins de vote sur lesquels sont inscrits respectivement "oui" et "non".

En vertu de l'article 110 du Code électoral, les Marocains inscrits dans les ambassades et les consulats du Royaume, ainsi que les MRE, ont le droit de participer au référendum.

Les Marocains se trouvant à l'étranger dans le cadre d'un voyage touristique ou pour recevoir des soins médicaux ou autres, n'étant pas des MRE, ne peuvent participer au référendum si le jour de la consultation coïncide avec leur séjour à l'étranger.

Par ailleurs, le tri des voix commence dès l'annonce par le président du bureau de vote de la fin du scrutin, conformément aux lois en vigueur.

Le comptage des bulletins de vote commence immédiatement après la fin du tri, suivi de la rédaction, en deux copies, d'un procès-verbal sur le déroulement de l'opération dans les bureaux de vote, en utilisant les imprimés délivrés par le consulat, lequel procès doit être signé par le président et les autres membres du bureau. 

23/6/2011

Source : MAP

Grand foyer d'origine de la communauté marocaine vivant à l'étranger, la région du Souss connaît ces dernières années un flux de retour important de la deuxième génération de cette diaspora qui a choisi de s'installer et d'investir à Agadir…Suite

Les Marocains d'Espagne poussent un ouf de soulagement. Désormais, ils pourront prendre part à la vie politique espagnole si le projet de la nouvelle Constitution est adopté. L'article 30 a fait le bonheur des associations et des ONG œuvrant pour les droits des Marocains en Espagne. Il stipule que «Les étrangers jouissent des libertés fondamentales reconnues aux citoyennes et citoyens marocains, conformément à la loi Ceux d'entre eux qui résident au Maroc peuvent participer aux élections locales en vertu de la loi, de l'application de conventions internationales ou de pratiques de réciprocité». De facto, les Marocains peuvent aussi bénéficier de ce droit sur leur lieu de résidence. Le combat pour l'intégration des Marocains dans leur pays d'accueil a fini par triompher...Suite

Lors du discours royal en date du 17 juin 2011, le Souverain a annoncé une série de mesures constitutionnelles concernant la communauté marocaine résident à l'étranger (MRE). Driss Ajbali, membre et dirigeant du CCME (Conseil de la communauté marocaine à l'étranger) s'exprime et décode les aspects institutionnels de la prochaine Constitution…Suite

Le ministère de la Modernisation des secteurs publics a mis en place un centre d'information et d'orientation administrative et un portail des services publics pour orienter les citoyens et les informer des procédures administratives les plus courantes.

Un communiqué du ministère parvenu mercredi à la MAP, indique que le centre d'information et d'orientation administrative a pour mission de répondre aux questions des citoyens relatives aux procédures administratives (carte d'identité nationale, état civil, passeport et autres certificats administratifs), à la conservation foncière, aux autorisations d'habitat, à la famille, à la citoyenneté, au transport (permis de conduire, carte grise) et aux douanes (exonérations et facilités douanières au profit des personnes physiques).

Le ministère indique que le centre est joignable du lundi au vendredi de 09H00 à 15H00 sur le numéro économique 08 02 00 37 37 et depuis l'étranger sur le numéro 00 212 37 67 99 06.

Les citoyens peuvent également consulter le portail www.service-public.ma, un espace d'information bilingue (arabe et français) qui comprend des données utiles sur les procédures administratives, ajoute la même source.

22/06/11

Source : MAP

Le député UMP proposait entre autres, dans son rapport publié mercredi matin, que chaque Français possédant la double nationalité soit contraint de choisir. Avant de faire machine arrière en fin de matinée...

Dernière info/11h30: Le député UMP Claude Goasguen a assuré mercredi ne plus préconiser certaines des propositions choc contenues dans un rapport sur la binationalité, déclarant qu'il ne s'agissait que d'un «document de travail». Au cours d'une réunion, mardi soir, Christian Jacob, le patron des députés UMP, le président de la commission des Lois et les membres UMP de la mission parlementaire ont jugé négativement la «faisabilité» des propositions de ce rapport, selon le député de Paris.

La demande de Marine Le Pen n'est pas restée lettre morte. Le député UMP Claude Goasguen préconise que chaque Français, de naissance ou par acquisition, manifeste sa volonté d'appartenir à la nation française et, en cas de binationalité, soit sommé de choisir, dans un rapport publié mercredi.

Claude Goasguen, rapporteur de la mission d'information parlementaire sur le droit de la nationalité, préconise dans son rapport que toute personne née en France de parents étrangers nés à l'étranger manifeste sa volonté d'acquérir la nationalité française à sa majorité. Il suit en cela le voeu exprimé par les députés de la Droite populaire lors de l'examen, à l'automne dernier, du projet de loi sur l'immigration, qui s'étaient prononcés contre l'automaticité de l'acquisition de la nationalité pour les jeunes nés en France de parents étrangers.

«Un roman national à bout de souffle»

D'une façon plus générale, Claude Goasguen veut que chaque Français atteignant l'âge de la majorité manifeste sa volonté d'appartenir à la nation française à l'occasion d'une cérémonie de remise de carte d'électeur en mairie. Il remet aussi en cause le principe de la double nationalité en «exigeant» qu'à l'occasion de cette cérémonie, les personnes ayant «deux nationalités ou plus» choisissent. Ces préconisations sont contenues dans le rapport publié mercredi par le député de Paris pour «renouer avec un roman national à bout de souffle», après plusieurs mois de travaux de la mission d'information parlementaire.

Rendre la carte de résident permanent «plus attractive»

Les quatre membres socialistes de la mission parlementaire, dont le député-maire d'Evry Manuel Valls qui la préside, ont d'ores et déjà fait savoir qu'ils tiendraient dans l'après-midi une conférence de presse «en réaction aux conclusions de Claude Goasguen mettant en cause des principes fondamentaux de la nationalité». Dans ses recommandations, le député de Paris veut aussi «privilégier l'obtention de la carte de résident permanent sur la naturalisation» et rendre ce titre de séjour «plus attractif» en l'assortissant de l'octroi du droit de vote et d'éligibilité aux élections municipales.

La mission d'information parlementaire sur le droit de la nationalité en France, créée en octobre 2010 lors du débat sur le projet de loi sur l'immigration, est composée de 15 membres (8 UMP, 4 PS, 1 Nouveau Centre, 1 GDR et 1 non inscrit).

22/6/201

Source : 20 minutes.fr/ AFP

Chaabi Bank, filiale française du groupe marocain Banque populaire, lance en France une offre de comptes courants grand public compatible avec les principes de la finance islamique. Amenée à se développer, cette démarche innovante pourrait convaincre une grande partie de la population musulmane.

Dans un pays où les polémiques autour de l’islam et des populations immigrées - ou d'origine immigrée - s'enchaînent les unes après les autres, la nouvelle ne risque pas de passer inaperçue. La filiale française du groupe marocain Banque populaire lance en France Chaabi Harmonis, le premier compte bancaire grand public qui ne sert pas d'intérêt sur les dépôts et les utilise - sous la surveillance d'un comité d'experts - uniquement dans des produits et financements compatibles avec les principes de la finance islamique.

Produits immobiliers et placements "islamiques"

Pour Zoubeir Ben Terdeyet, consultant en finance islamique à la tête d'Isla Invest, ce sont pas moins de 300 000 à 400 000 musulmans très pratiquants qui sont les premiers clients potentiels de ce compte courant. En proposant d'ici quelques mois des produits de financement immobilier et même des placements « islamiques », Chaabi Bank pourrait bien élargir ce premier cercle en attirant toutes les populations d'origine musulmane. « Il y a beaucoup de mimétisme dans la communauté musulmane comme on l'a vu dans la restauration hallal où certaines personnes y mangeaient sans être très croyantes mais simplement pour se donner bonne conscience. On peut même penser que des populations non musulmanes mais qui rejetteraient le modèle capitaliste actuel pourront s'intéresser à ces produits », explique le dirigeant d’Isla Invest.

Essor d’une finance islamique en Europe et au Maghreb

C’est une véritable innovation commerciale qui sera suivie par nombre de banques en France et au-delà. La Tunisie, l'Algérie et le Maroc ne comptent qu'une poignée de banques islamiques et très peu d'établissements généralistes proposent des produits « charia compatibles ». Dans le Royaume chérifien, Attijariwafa Bank est à la pointe dans le domaine avec une filiale dédiée à la finance islamique, Dar Assafaa. Mais comme dans les autres banques telles que la Banque populaire, les produits restent encore pudiquement appelés « alternatifs ». Il y a fort à parier que le succès – ou l'échec – de Chaabi Harmonis marquera une étape importante dans le développement de la finance islamique en Europe mais aussi au Maghreb.

21/6/2011

Source : Jeune Afrique

La Grande mosquée de Paris a salué, lundi 20 juin, la réélection de Mohammed Moussaoui à la tête du Conseil Français du Culte Musulmanet du nouveau bureau exécutif du CFCM "avec faveur et fraternité."

« La symbolique de l’unité des musulmans de France a été préservée ce dimanche 19 juin 2011 par le conseil d’administration du CFCM qui a installé son nouveau bureau exécutif », fait savoir la GMP par communiqué.

« Le vote qui a porté le recteur de la Grande Mosquée de Paris à la Présidence d’honneur du CFCM relève de cet état d’esprit fraternel et consensuel », précise le communiqué.

0 Juin 2011

Source : Atlas info

L'Allemagne a décidé mercredi de modifier ses lois sur l'immigration pour tenter d'attirer ingénieurs et médecins étrangers.

Le gouvernement d'Angela Merkel a donné son feu vert à une modification des lois pour que les entreprises allemandes puissent plus facilement engager des ingénieurs et des médecins étrangers.

Aujourd'hui, les étrangers ne peuvent obtenir un emploi que s'il est rémunéré plus de 66.000 euros par an, ou si l'entreprise peut prouver qu'il n'y a pas d'Allemand ou de ressortissant de l'UE capable d'occuper le poste.

D'après les observateurs, l'Allemagne ne forme pas suffisamment de diplômés et pourrait se trouver face à un manque de 6,5 millions de professionnels qualifiés d'ici à 2025.

La mesure doit être approuvée par le Parlement.

22-06-11

Source : Le Nouvel Observateur/AP

La majorité des Américains estiment que l'immigration profite aux Etats-Unis mais ils refusent dans le même temps qu'elle augmente, une opinion contradictoire caractéristique des dix dernières années, selon un sondage Gallup paru aujourd'hui.

"Bien que les Américains souhaitent que l'immigration baisse, 59% d'entre eux pensent que l'immigration est une bonne chose pour le pays", démontre ce sondage de l'institut Gallup.

Cette opinion favorable à l'immigration se maintient depuis une dizaine d'années avec un pic en 2006, période de prospérité économique, où 67% de la population américaine y était favorable, explique l'institut. Mais dans le même temps, 43% des sondés estiment que l'immigration devrait baisser, 35% qu'elle devrait rester à son niveau actuel. Seuls 18% des Américains interrogés sont partisans d'une augmentation du nombre d'immigrés dans le pays. Cette proportion est restée stable depuis que Gallup s'est penché sur la question en 2002.

Quelque 12 millions d'étrangers vivent en situation régulière aux Etats-Unis, 10,8 millions sont des immigrés illégaux, selon les chiffres du département de la Sécurité intérieure. Un million d'étrangers ont obtenu l'année dernière un permis de résidence.

Gallup a réalisé ce sondage sur 1.020 Américains avec une marge d'erreur de 4%.

22/06/2011

Source : Le Figaro/AFP

Le 21 juin 2011, la commission technique du partenariat migratoire Suisse - Nigéria s'est réunie pour la première fois à Abuja. Au travers de ce partenariat les deux Etats souhaitent instaurer une coopération équilibrée et complète dans le domaine de la migration. Les échanges entre les deux parties se sont avérés positifs.

Les entretiens du 21 juin ont constitué la première étape vers la concrétisation du partenariat migratoire entre les deux pays à la suite de la signature, le 14 février dernier, d'une déclaration d'intention par la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga et l'ancien ministre nigérian des affaires étrangères, Henry Odein Ajumogobia,. Au cours de cette discussion, la commission technique a passé en revue différents aspects de la coopération migratoire, examiné des projets en cours et réfléchi à des pistes communes.

Actuellement, la coopération migratoire a pour but principal de lutter contre le trafic de drogue et d'êtres humains et d'associer la diaspora nigériane aux projets de développement au Nigéria. Le partenariat vise également le renforcement des capacités des autorités migratoires au Nigéria, la participation de ce pays à un programme régional de protection et de réintégration des enfants et des jeunes migrants, la formation des jeunes professionnels nigérians en Suisse et la mise sur pied d'un cursus commun pour les jeunes diplomates. Par ailleurs, les parties ont aussi évoqué une conférence sur la migration économique Sud-Sud dans le cadre du Forum mondial sur la migration et le développement. Cette rencontre régionale aura lieu fin septembre à Abuja et sera, cette année, co-présidée par la Suisse et le Nigéria.

Du côté suisse, les pourparlers se sont déroulés sous l'égide du directeur de l'Office fédéral des migrations, M. Alard Du Bois-Reymond, et du directeur politique adjoint du DFAE, M. l'ambassadeur Georges Martin. La délégation nigériane était menée par le secrétaire d'Etat du ministère des affaires étrangères, l'ambassadeur Martin Umohoibhi, actuellement ministre des affaires étrangères ad intérim. Outre les représentants de l'ODM et du DFAE, des collaborateurs de fedpol et du ministère public du canton de Saint-Gall ont également été associés aux discussions. La deuxième rencontre de la commission technique se tiendra au début de l'année prochaine à Berne.

ZZ/6/2011

Source : Confédération suisse

La commissaire européenne en charge des Affaires intérieures Cécilia Malmström a appelé mercredi les dirigeants de l'UE à montrer un peu d'humanité dans les décisions qu'ils doivent prendre sur l'immigration et l'asile lors d'un sommet vendredi à Bruxelles

Au cours des dernières années nous avons assisté à un soutien croissant dans l'UE pour des mouvements populistes et les partis d'extrême droite", a-t-elle déploré dans un communiqué.

La conséquence est une menace sur les valeurs de tolérance, de solidarité et de respect mutuel qui "risquent de reculer", a-t-elle mis en garde. "Dans mes domaines de responsabilité --l'asile, la migration, l'intégration et la coopération transfrontalière-- j'ai pu constater que la xénophobie est en hausse", a-t-elle souligné.

"Les dirigeants politiques partout en Europe se sont empressés de condamner ces violences en Libye, en Syrie et en Côte d'Ivoire. Mais quand il s'agit de faire face aux conséquences de ces développements, et surtout quand il s'agit de gérer l'arrivée des hommes, des femmes et des enfants qui viennent en Europe à la recherche d'une protection ou d'une meilleure vie, les dirigeants européens se sont révélés plus réticents à offrir leurs soutien" , a-t-elle déploré.

"Les mots ne valent que très peu s'ils ne sont pas suivis d'actions concrètes et de véritables preuves de solidarité", a-t-elle jugé. "Environ 15.000 personnes fuyant les violences en Libye sont entrées dans l'UE. Tous ensembles, les Etats membres ont déclaré qu'ils seraient prêts, initialement, à offrir une protection à 800 de ces personnes. A titre de comparaison, la Norvège seule a accepté d'en prendre plus de 300", a-t-elle souligné.

La commissaire a en outre invité les dirigeants européens a débloquer les négociations sur un régime commun d'asile qui sont "dans l'impasse".

Elle a invité les Etats qui "doivent gérer la pression des mouvements d'extrême droite chez eux" à surmonter leurs réserves, car "la nécessité d'une réglementation commune est pressante".

Les dirigeants européens doivent aussi parler d'une réforme de l'espace sans frontières Schengen lors du sommet vendredi, autorisant dans des circonstances exceptionnelles la réintroduction des contrôles.

22/6/2011

Source : Zamane

Les envois de fonds par les MRE ont atteint 21,67 milliards de DH de janvier à mai dernier, contre 20,3 MMDH une année plus tôt, traduisant une hausse de 6,8 %

Les flux saisonniers des Marocains résidant à l'étranger commencent à prendre d'assaut les frontières du pays, notamment du Nord, au moment où les flux de leurs transferts, qui sont eux réguliers, repartent à la hausse.

En effet, d'après les derniers indicateurs préliminaires des échanges extérieurs publiés par l'Office des changes, les recettes MRE, équivalant à leurs transferts, ont progressé au cours des cinq premiers mois de cette année de 6,8% ou +1,37 milliards DH (MMDH), se chiffrant à 21,67 MMDH contre 20,3 MMDH une année plus tôt.

Avec cette progression, les flux des fonds envoyés par les MRE se redressent petit à petit après un début d'année plutôt modeste et se rapprochent de leur bonne performance annuelle en 2010. Cette amélioration des flux des envois de fonds des MRE arrive à un moment où le pays en a grandement besoin. En fait, le Maroc a de plus en plus besoin de devises pour faire face à l'accroissement de ses importations qui ne sont couvertes que partiellement (47,7% à fin mai) par les exportations. De plus, les transferts des MRE constituent une bouée de sauvetage pour les banques, dont les fonds ne sont pas suffisants pour répondre aux besoins de financement des entreprises et des ménages, mais également du Trésor. En alimentant leurs trésoreries, ces transferts allègent les pressions qui s'exercent sur les liquidités bancaires et que le crédit d'un milliard d'euros que le pays a contracté auprès des bailleurs de fonds étrangers, l'année dernière, n'a pu atténuer que provisoirement.

Il est à rappeler qu'au cours de l'année dernière, ces transferts ont atteint 54,09 MMDH contre 50,21 MMDH en 2009, en progression de 7,7% ou +3,88 MMDH. Par rapport à la moyenne des années 2005 à 2009, soit 49,37 MMDH, ces recettes ont progressé de 9,6% ou +4,72 MMDH.

D'après le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur, qui est intervenu à ce sujet la semaine dernière lors du conseil de gouvernement, les transferts des MRE sont passés de 47 MMDH en 2006 à 55 MMDH en 2007, avant de baisser de 3,5 % en 2008 pour s'établir à 53,72 MMDH.

En ce qui concerne les modes de transferts, a-t-il précisé, les virements bancaires demeurent le moyen privilégié des Marocains du monde avec 40,44 MMDH en 2010, suivis des chèques bancaires (12,56 MMDH) et de la poste (1,97 MMDH). Les transferts des MRE en provenance de la France ont enregistré une hausse de 9,4 % en 2010, passant de 20,22 MMDH en 2009 à 22,13 MMDH. S'agissant des transferts des MRE des États-Unis, ils ont évolué plus rapidement, (17,4 %), s'élevant à 2,95 MMDH en 2010 contre 2,51 un an auparavant.

Par contre, les transferts des Marocains établis en Espagne, en Italie, en Allemagne et en Belgique ont cédé à la baisse, respectivement de 8,4 %, 10,1 %, 9,9 % et de 7,4 %. Par ailleurs, d'après un récent rapport réalisé conjointement par la Commission économique de l'ONU pour l'Afrique (CEA) et de l'Union Africaine (UA),

le Maroc figure parmi les six pays africains ayant le plus bénéficié des transferts de fonds des émigrés.

En outre, ces flux financiers, qui représentent à peu près 9% du PIB du pays, jouent un rôle socioéconomique d'une grande importance.
Certes, d'après les études qui ont été réalisées à ce sujet, plus de 75 % de ces fonds sont destinés au soutien familial et une petite part seulement du reste de ces fonds est dédiée à l'investissement, en particulier dans le domaine immobilier.
Cependant, on fait remarquer que le soutien familial est tout aussi important que l'investissement, du fait qu'il contribue à la lutte contre la pauvreté.

Envois de fonds en Afrique

Selon le rapport six pays africains (le Maroc, l'Algérie, l'Égypte, le Nigeria, le Soudan et la Tunisie) absorbent plus de 75 % du total des transferts des migrants vers le continent. Le rapport, qui porte sur les perspectives économiques de l'Afrique en 2011, note également un recul des entrées totales d'envois de fonds en Afrique, en raison des répercussions de la crise économique mondiale de 2008. Ce qui a mis un coup de frein à la montée en puissance de ces transferts ces dernières années. En fait, relève le rapport, les envois de fonds ont, en valeur, considérablement augmenté au niveau mondial durant la dernière décennie, avant que ce trend ne se rompe.

23/6/2011

Source : Le Matin

L'Association des amis du Royaume en Pologne a affirmé que le projet de la nouvelle constitution, dont les grandes lignes ont été présentées par SM le Roi Mohammed VI dans le discours du 17 juin, fait du Maroc un Etat pleinement démocratique, eu égard à la portée réelles de ses dispositions qui consacrent les principes de la bonne gouvernance et les conditions de la justice sociale et de la citoyenneté.

L'association, basée en Pologne, a salué dans un communiqué parvenu à la MAP, les contenus du discours royal, qui fait preuve d'une vision politique courageuse et profonde.

Après avoir affirmé son soutien aux réformes constitutionnelles annoncées par SM le Roi pour le parachèvement de l'édification de l'Etat de droit et des institutions démocratiques, l'association a affirmé que le projet de la nouvelle constitution, qui sera soumis au référendum le 1 juillet prochain, conforte "l'exception marocaine" dans la région qui connaît actuellement de profondes mutations.

L'association a particulièrement relevé, dans ce contexte, la consécration Constitutionnelle des droits politiques, sociaux, économiques et culturels des MRE et la constitutionnalisation du Conseil de la communauté marocaine résidant à l'étranger (CCME).

20/06/11

Source : MAP

L'association marocaine "Mouvement Nouvel Elan" (MONE) s'est réjouie des dispositions relatives à la communauté marocaine à l'étranger contenues dans le projet de révision de la constitution, présenté vendredi dernier par SM le Roi Mohammed VI.

"Le mouvement Nouvel Elan se réjouit du discours royal du 17 juin au cours duquel le Souverain a présenté les grands axes du projet de la nouvelle constitution", indique cette association basée à Düsseldorf dans un communiqué, relevant que le discours royal "répond dans une large mesure à nos revendication contenues dans le mémorandum que nous avions présenté à la commission consultative de révision de la constitution".

L'association, qui se veut un espace de réflexion et de proposition, fait remarquer que le projet "réserve plusieurs articles aux citoyens marocains résidant à l'étranger" relevant que l'article 16 "garantit la protection des droits et des intérêts légitimes des citoyennes et des citoyens marocains résidant à l'étranger, dans le respect du droit international et des lois en vigueur dans les pays d'accueil."

La préservation de leur identité nationale est aussi garantie, se réjouit l'association qui cite également l'article 17 qui consacre "la jouissance des droits de pleine citoyenneté, y compris le droit d'être électeurs et éligibles"

"Les citoyens marocains de l'étranger sont rétablis dans leur droit", affirme encore l'association qui relève que l'article 18, assure une participation aussi étendue que possible des Marocains résidant à l'étranger, aux institutions consultatives et de bonne gouvernance créées par la Constitution ou par la loi et que a constitutionnalisation du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) "est incontestablement une avancée majeure".

L'association salue également les dispositions qui garantissent "les libertés de pensée, d'opinion et d'expression sous toutes ses formes" ainsi que celles garantissant "la liberté de la presse qui ne peut être limitée par aucune forme de censure préalable", l'accès à l'information, la constitutionnalisation de l'amazigh et l'égalité des sexes.

22/06/11

Source : MAP

Toutes les mesures nécessaires ont été prises pour permettre aux membres de la communauté marocaine résidant dans les régions espagnoles de Barcelone et de Gérone et des îles Baléares de participer, "dans de bonnes conditions", au référendum constitutionnel du 1er juillet, apprend-on mercredi de source consulaire.

Des bureaux de vote seront mis en place à Barcelone, à Terrasa, Mataro, Gérone, Palma de Majorque et Ibiza, a déclaré à la MAP le Consul général du Maroc à Barcelone avec juridiction sur les îles Baléares, Ghoulam Maichan, précisant que plusieurs agents du Consulat ont été mobilisés pour veiller au bon déroulement du référendum et faciliter la participation des membres de la communauté marocaine à cette consultation.

M. Maichan a tenu, à cet égard, plusieurs rencontres avec les acteurs du tissu associatif marocain au cours desquelles il a passé en revue les différentes mesures prises par le Consulat général du Royaume pour permettre aux ressortissants marocains de s'acquitter de leur devoir national dans les meilleures conditions au niveau des 14 bureaux prévus.

Le diplomate marocain a indiqué que plusieurs municipalités catalanes ont mis leurs locaux à la disposition du Consulat, précisant que le déroulement de ce référendum suscite l'intérêt des médias locaux.

Quelque 230.000 ressortissants marocains sont établis dans cette région du nord-est de l'Espagne.

22/06/11

Source : MAP

L'ambassade du Maroc à Tunis a pris toutes les dispositions nécessaires pour le succès du référendum sur le projet de révision de la constitution, qui sera organisé le 1er juillet prochain, apprend-on auprès de l'ambassade.

En préparation de cette opération, l'ambassadeur du Royaume à Tunis, Najib Zerouali Ouarithi a annoncé, dans un communiqué, qu'il sera procédé à l'ouverture de cinq bureaux de vote, dont deux aux locaux de l'ambassade et du consulat à Tunis et trois autres dans les villes de Sfax, Sousse et Gafsa au sud du pays.

Rappelant l'importance extrême que revêt la révision de la constitution dans le processus démocratique que connaît le Maroc, l'ambassadeur a appelé l'ensemble des Marocains résidant en Tunisie à participer massivement à cette opération et à se rendre à l'un des cinq bureaux de vote vendredi 1er juillet pour s'exprimer sur le projet de révision constitution.

Par ailleurs, le consul général du Royaume Khaled Naciri a entamé des rencontres de sensibilisation avec les représentants des MRE à Tunis visant à donner plus de détails entourant l'opération référendaire, annoncée par SM le Roi Mohammed VI dans son discours du 17 juin.

La communauté marocaine résidant en Tunisie avait fait part de son soutien absolu au projet de la nouvelle constitution annoncé par SM le Roi Mohammed VI, et de leur mobilisation pour voter oui pour ce projet contenant des réformes politiques, constitutionnelles et politiques importantes.

22/06/11

Source : MAP

Quatre bureaux de vote seront mis à la disposition des membres de la communauté marocaine dans la capitale fédérale américaine et l'Etat mitoyen de Virginie, en prévision du référendum du 1-er juillet sur le projet de réforme de la constitution, apprend-on auprès de l'ambassade du Maroc aux Etats-Unis.

L'ambassade a "informé les ressortissants marocains, y compris ceux ayant la citoyenneté américaine, que quatre bureaux de vote seront mis à leur disposition dans les endroits suivants: Virginia Beach, Newport News, Falls Church (Etat de Virginie) et Washington DC".

La semaine dernière, l'ambassade a entamé des rencontres de sensibilisation notamment en Virginie, l'un des Etats américains qui connait une très forte concentration de la communauté marocaine.

Ces rencontres visaient ainsi à donner plus de détails entourant l'opération référendaire, annoncée par SM le Roi Mohammed VI dans son discours du 17 juin.

Les bureaux de vote ont été choisis en concertation avec les présidents d'associations marocaines dans la Grande Région de Washington, avec le souci de les rapprocher des citoyens, indique-t-on auprès de l'ambassade.

Des Marocains de différentes sensibilités établis aux Etats-Unis ont salué le contenu du discours prononcé par le Souverain, soulignant que le projet de la nouvelle Constitution procède d'une vision politique "audacieuse" et "inclusive" qui consacre l'"exception" marocaine.

22/6/2011

Source : MAP

Le collectif vient de saisir le nouveau Défenseur des droits pour qu'il dirige une enquête sur les violences contre les migrants à Calais.

A peine officialisé dans ses fonctions, le tout fraîchement et premier Défenseur des droits, Dominique Baudis va devoir s'atteler rapidement à la tâche. En effet, le réseau d'aide aux migrants "No Border" de Calais Migrant Solidarity (CMS) vient de publier, mercredi 22 juin, un rapport sur les violences policières subies par les migrants à Calais.

"Des armes délibérées"

Dans ce document, les militants, très présents sur le terrain, ont listé et documenté pendant deux ans les nombreux exemples de la répression policière dont ils ont été témoins, parfois victimes, bien souvent caméra à la main. Selon ce texte, celles-ci prennent des formes multiples, parfois insidieuses : physiques avec des migrants passés à tabacs, psychologiques avec la mise en place d'un "système de harcèlement", indirectes avec les nombreuses blessures (parfois mortelles) que s'infligent les migrants en tentant de fuir la police. "La brutalité et le harcèlement à Calais sont des armes délibérées utilisées au service des politiques française, britannique et européenne d'immigration", affirme le rapport.

"La police travaille dans des conditions difficiles"

Interrogé par le Nouvel Observateur sur ces accusations, le ministère de l'Intérieur reste prudent. "Officiellement, nous n'avons pas été destinataires de ce rapport. Nous répondrons au défenseur des droits s'il nous saisit. A Calais, ce que l'on peut juste dire pour le moment, c'est que la police aux frontières travaille dans des conditions difficiles et fait face à des situations humaines souvent désespérées", dit-on simplement au ministère.

Vers une enquête ?

Soutenu par une vingtaine d'associations et d'organisations telles que le Groupe d'information et de soutien des immigrés (Gisti), la Ligue des droits de l’homme, Emmaüs International, le syndicat de la magistrature ou encore le syndicat des avocats de France (SM), "No Border" a d'ores et déjà envoyé une lettre de saisine au Défenseur des droits s'appuyant sur ce dossier. Les associations demandent ainsi à Dominique Baudis de "mettre en oeuvre les moyens d'investigation propres à vérifier et corroborer l'existence des violences constatées" par elles-mêmes.

Une délégation devrait être reçue par l'ancien maire de Toulouse dès lundi ont annoncé les rédacteurs du document. Rappelons que le Défenseur des droits remplace désormais le Médiateur de la République, le Défenseur des enfants, la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde) et la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS). A ce titre, son action devrait être particulièrement observée.

"Une politique globale"

Pourquoi cette saisine ? "La teneur de ce rapport laisse penser qu'il ne s'agit manifestement pas de comportements individuels mais d'une politique globale et systématique décidée à un niveau bien supérieur que celui du policier de terrain", explique Benoist Hurel du bureau du SM. Une échelle de responsabilité qui n'aurait pas pu être démontrée par une multiplication de plaintes de migrants ou de militants victimes selon lui. Les recours judiciaires étant limités, le rapport devrait être tout de même remis à Thomas Hammarberg, commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe. Ce dernier avait d'ailleurs signifié au ministre de l'Immigration de l'époque ses griefs après sa visite à Calais. "J'invite les autorités françaises à garantir le respect de la dignité des migrants et à mettre un terme à cette pression policière", écrivait-il le 3 août 2010 à Eric Besson.

"Une violence constitutionnelle"

Mais pour Jean-Pierre Alaux, membre du Gisti, cette politique est ancienne. "On est depuis quinze ans dans un processus d'augmentation de la violence institutionnelle", annonce-t-il. Selon lui, cette violence a été développée par tous les gouvernements français pour tenter de dissuader les migrants de venir en Europe. Lutter contre le fameux "appel d'air". Et à l'heure actuelle, non seulement Nicolas Sarkozy est à son tour confronté à "un échec", estime-t-il, mais il s'agit désormais "d'une prise d'otage étatique".

"La politique d'immigration a créé une zone de non droit dans un lieu précis du territoire national", s'est également indigné Dominique Guibert de la Ligue des droits de l'Homme. Pour Catherine Teule, Vice-Presidente de l'association européenne des Droits de l'Homme, la nécessité d'une enquête est donc d'autant plus grande qu'à "la violence politique se rajoute à la violence judiciaire".

Ce rapport intitulé "Calais : cette frontière tue" pourrait bien être suivi par d'autres émanant également d'associations d'aide aux migrants et menées à de nouvelles saisines.

22/6/2011, Anne Collin

Source : Le Nouvel Observateur

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