samedi 23 novembre 2024 17:22

Le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé réunit jeudi une convention sur l'Immigration comme il s'y était engagé en mai pour riposter aux attaques de la gauche et du Front national contre la politique migratoire du gouvernement, et le ministre de tutelle Claude Guéant.

Cette convention est la réponse attendue du parti présidentiel aux récentes polémiques qui ont mis M. Guéant sur la sellette.

Le ministre de l'Intérieur s'est attiré les foudres de la gauche et du monde éducatif en estimant que la France n'avait "pas besoin de maçons" immigrés, et en imputant deux tiers des échecs scolaires aux enfants d'immigrés. "Les questions évoquées par Claude Guéant sont fondées. Ce sont des sujets objectifs sur lesquels il faut travailler", estime M. Copé qui a mis son parti à contribution, en associant étroitement M. Guéant à la réflexion.

Le chef du parti présidentiel en résume ainsi la "philosophie" : "faire divorcer l'idéologie et les questions d'immigration".

Dans un message à l'opposition mais aussi aux centristes et gaullistes -qui dans son camp furent les premiers détracteurs du débat sur la laïcité et la place de l'islam en France- M. Copé s'est employé à justifier sa démarche.

"Personne ne doit être choqué que nous remettions régulièrement sur la table ces problématiques parce qu'elles sont évolutives". Ne pas le faire "serait une erreur", a-t-il dit. Il a invité ceux qui accusent l'UMP "d'être dans une logique de droitisation" à regarder certains pays "infiniment plus sévères que nous" et "infiniment moins" ouverts aux débats.

Et de citer les conditions draconiennes d'accueil sur le territoire nord-américain, mais aussi les "propositions très ambitieuses et très allantes" du conservateur David Cameron, au Royaume Uni, qui au grand dam de ses partenaires centristes (libéraux-démocrates) a fixé au gouvernement des objectifs draconiens de réduction de l'immigration légale.

Pour justifier la contribution de l'UMP, il a souligné qu'en matière d'immigration rien n'est "jamais fixé" tant il faut "en permanence s'adapter aux évolutions géopolitiques, sociales, et économiques". M. Copé assume pleinement sa stratégie anti-PS et anti-FN: "il faut pousser la gauche dans ses retranchements", "très ambigüe" sur ces questions, et le FN qui ne fait "aucune proposition concrète".

Et de mettre en garde "ceux de nos électeurs" qui pourraient être séduits par les sirènes frontistes contre "le risque d'un 21 avril à l'envers, qui existe", et donc une victoire de la gauche. "C'est-à-dire exactement l'inverse de ce qu'une majorité de Français veut en matière de fermeté dans la lutte contre l'immigration clandestine".

Les 22 propositions de l'UMP réaffirment les principes d'une "immigration choisie" et d'une intensification de la lutte contre l'immigration irrégulière, défendus par le candidat Nicolas Sarkozy en 2007.

L'UMP, fidèle à son credo des "droits et devoirs", s'attaque notamment au sujet sensible des droits sociaux des immigrés: elle conditionne les prestations au respect des obligations scolaires et du contrat d'intégration et propose de renforcer les sanctions en cas de non-respect. Elle préconise aussi une politique plus restrictive des visas -principale source d'immigration illégale-, y compris dans le cadre européen.

Alors que la question de la binationalité, autre pomme de discorde dans le camp présidentiel, devait être évoquée à la rentrée lors d'une convention sur "l'appartenance nationale", M. Guéant a affirmé jeudi n'avoir "aucune intention de changer la loi" pour l'interdire.

De Régine LAMOTHE

7/7/2011

Source : AFP

Les citoyens marocains résidant en Espagne de manière régulière pourront participer aux élections municipales qui se dérouleront en Espagne grâce à la reconnaissance dans la nouvelle Constitution du Maroc du principe de réciprocité en matière électorale. L’Espagne a autorisé, pour la première fois des immigrés non originaires de l’Union Européenne à participer aux élections municipales du 22 mai dernier, conformément aux accords signés avec leurs pays.

Trinidad Jiménez, ministre des Relations extérieures et de la Coopération Trinidad, a assuré, mardi à Barcelone, que  désormais les Marocains pourront voter en Espagne et que les Espagnols pourront le faire de même au Maroc en application du principe de réciprocité. « Nous allons signer des conventions et entreprendre des démarches opportunes » pour les concrétiser, a dit Trinidad.

En fait, l’adoption de la nouvelle Constitution ouvre la voie devant la conclusion d’un accord entre les gouvernements de Rabat et de Madrid sur la possibilité de participation des citoyens des deux pays aux élections municipales qui se déroulent dans les villes où ils résident légalement. Selon l’article 30, « les étrangers jouissent des libertés fondamentales reconnues aux citoyennes et citoyens marocains, conformément à la loi. Ceux d'entre eux qui résident au Maroc peuvent participer aux élections locales en vertu de la loi, de l'application de conventions internationales ou de pratiques de réciprocité ». L’esprit de cet article peut être concrétisé par le biais d’une approbation par le parlement qui sera issu des futures élections législatives.

En cas de sa mise en pratique, les Marocains adultes résidant légalement en Espagne auront la possibilité de s’inscrire au recensement électoral des municipalités à l’instar des ressortissants dont leurs pays ont signé des accords avec l’Espagne en cette matière. Certaines sources parlent de prés de 500.000 marocains qui ont le droit de  vote en Espagne sur un total de près de 800.000 en situation régulière.

L’Espagne avait récemment fait des démarches auprès de 120 pays pour la conclusion d’accords dans ce sens.

La Constitution espagnole, adoptée en 1978, dispose dans son article 13.2 que les étrangers pourront voter selon les critères de réciprocité à appliquer conformément à un traité à signer ou une loi pour le droit au suffrage actif et passif aux élections municipales. L'article 60 de la loi sur les conditions de travail et de résidence des étrangers, adoptée en 2000, signale dans son Línea 1 que "les étrangers résidant en Espagne pourront être titulaires du droit de suffrage aux élections municipales en application des critères de réciprocité, dans les termes que la loi ou un traité établis pour les espagnols résidant dans les pays d'origine de ceux-ci ». En Espagne, la politique d'intégration dans sa majeure partie relève de la compétence des municipalités et gouvernements régionaux.

Cependant, aux élections au Parlement Européen, les citoyens de l’Union Européenne résidant en Espagne et qui manifestent le désir d’exercer le droit de vote peuvent le faire.

Depuis 2009, ont été conclus des accords sur la réciprocité de vote par l’Espagne avec l’Argentine, la Colombie, le Pérou, la République de Trinidad y Tobago, le Chili, l’Equateur, Cap Vert, le Paraguay, l’Islande, la Nouvelle Zélande, la Bolivie et l’Uruguay.

Le critère de nationalité espagnole signalé dans la loi électorale s’applique seulement aux élections législatives (Congrès des Députés et Sénat) et à celles des Assemblées Législatives des Communautés Autonomes.

7/7/2011

Source : Al Bayane

Le parti présidentiel veut conditionner les prestations sociales au respect du contrat d'accueil par les immigrés.

En avril, l'UMP avait animé le débat public avec sa convention sur la laïcité et la place de l'islam dans la République. Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, à la pointe du combat pour l'interdiction du voile intégral, entend bien pousser son avantage sur ces questions où la majorité le dispute au Front national. Au point que certains centristes y voient une nouvelle preuve de la «droitisation de l'UMP».

Copé s'inscrit en faux et assure que son parti ne cherche qu'à «faire divorcer l'idéologie et les questions d'immigration». «Si Jean-Louis Borloo considère qu'il ne faut pas aborder la question de l'immigration pendant la campagne présidentielle, c'est son choix. Ce n'est pas le mien, prévient Jean-François Copé. Il serait tout aussi absurde de refuser d'aborder les questions de développement durable. » Le ton est ferme, comme rarement. Et Copé va jusqu'à citer en exemple le Parti socialiste et le Front national : «Le PS en parle, le FN en parle. Et il faudrait que nous n'en parlions pas au nom de je ne sais quelle spécificité de l'UMP ?», dit-il.

Copé a d'ailleurs choisi d'animer lui-même la convention baptisée «les défis de l'immigration» qui se déroule jeudi matin à Paris. Parmi les vingt-trois propositions, l'UMP préconise de «relancer l'Union pour la Méditerranée pour une gestion concertée des migrations», de «concentrer l'aide au développement dans les pays du Sahel» ou de créer un poste de commissaire européen à l'Immigration.

Au niveau national, le parti présidentiel souhaite renforcer l'arsenal législatif. Par exemple en conditionnant «les prestations sociales au respect du contrat d'accueil», par lequel les immigrés s'engagent notamment à apprendre le français. La mesure compléterait par ailleurs la loi Ciotti votée en 2010, qui sanctionne l'absentéisme scolaire - de tous les enfants et pas spécifiquement de ceux d'immigrés - par une suspension des allocations familiales. «Mais notre proposition va plus loin en élargissant les sanctions à d'autres prestations», explique-t-on rue La Boétie.

Une «caution-retour» exigée

L'UMP préconise également le passage de 45 jours à deux mois la durée de détention des clandestins et l'augmentation de 25 % du nombre de places dans les centres de rétention administrative. Une «caution-retour» serait par ailleurs exigée par les autorités consulaires pour les demandes de visa de courts et moyens séjours «à risques», caution qui serait restituée au retour dans le pays d'origine. Pour écarter tout risque de «polémiques» sur les chiffres de l'immigration, l'UMP souhaite «fusionner tous les instituts statistiques» dans un nouvel «Institut national des études statistiques», qui remplacerait l'Insee, l'Ined et la Dares. À charge pour ce nouvel institut de chiffrer «le coût de l'immigration» et de «moderniser les procédures de recensement». L'UMP, en revanche, a écarté l'idée de supprimer le statut de binational, comme le réclamaient certains députés. Mais Lionnel Luca, qui avait démissionné de son poste de secrétaire national de l'UMP chargé des questions d'immigration en raison de ses «divergences» avec la ligne du parti sur la question, est revenu sur sa décision et participera à la convention, a annoncé Copé. Tout comme le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant.

7/7/2011

Source : Le Figaro

Nous dénonçons, depuis des années, la politique migratoire en Europe. Inhumaine : Fortress Europe enregistre 17 317 décès documentés depuis 1988 parmi ceux qui risquent leur vie pour atteindre l’Europe. Néocoloniale : seuls les pays riches auraient le droit de choisir qui a le droit à migrer. Criminelle : on considère désormais les migrants illégaux comme des ennemis à qui il faut faire la guerre.

Puisqu’on parle de guerre, renversons la proposition. Je tiens ici à saluer l’initiative du Gisti (Groupe d'information et de soutien des immigrés) qui va déposer plainte contre l’Otan, l’Union européenne et les pays de la coalition en opération en Libye. Voici quelques extraits de son communiqué : « De ces naufrages, des épaves transformées en cercueils flottants d’hommes, de femmes et d’enfants morts d’épuisement, de faim et de soif après de longues dérives en mer, l’opinion a pris l’habitude. Elle a pu croire à leur caractère inéluctable… Mais la donne a changé depuis qu’une coalition internationale et les forces de l’Otan interviennent en Libye. Aujourd’hui, Awacs, drones, avions, hélicoptères, radars et bâtiments de guerre surveillent tout ce qui bouge en Méditerranée. Ils ne peuvent pas ne pas voir les bateaux des exilés originaires d’Afrique subsaharienne qui cherchent à fuir la Libye. Ils ne peuvent pas ne pas voir lorsque, de Tunisie, du Maroc ou d’Algérie, des jeunes sans espoir s’entassent dans une embarcation fragile pour gagner l’Italie ou l’Espagne. En n’intervenant pas, ils se rendent coupables de non-assistance à personne en danger. Ceci ne peut rester impuni. »

La gauche aura-t-elle le courage de réviser complètement ces politiques ? Ces drames ne sont pas des dérives d’une politique qu’on pourrait humaniser à la marge. Elle les contient dans son principe, en réservant le droit à la mobilité aux pays riches et en assignant le reste du monde à résidence pour offrir des bas salaires aux multinationales. La guerre aux pauvres n’a pas de frontières.

Par Maryse Tripier : Professeure émérite de sociologie à l'université Paris-Diderot

5/6/2011

Source : l’humanité

 

IMMIGRATION

Les grands leaders religieux américains font front commun pour défendre la dignité des immigrés. Lundi 4 juillet, jour de la fête de l'indépendance américaine, plusieurs responsables juifs et chrétiens, y compris des représentants évangéliques très conservateurs, ont lancé des appels au Congrès pour qu'il mène "une réforme juste et humaine de l'immigration" alors que plusieurs Etats ont déjà durci la chasse aux immigrés. L'archevêque catholique de Sacramento, en Californie, a invité à ne pas "oublier nos racines immigrées". "Tourner le dos à cette nouvelle vague d'immigration serait un abandon de notre propre héritage et saperait nos perspectives d'avenir", a déclaré Mr Jaime Soto. (Blog de Sébastien Fath ; The Christian Post, en anglais)

Benjamin Legendre

05/07/2011

Source : la vie

Les Marocains de l'Australie ont participé massivement au référendum constitutionnel, exprimant leur adhésion totale à la nouvelle constitution qui confirme la pleine citoyenneté des Marocains du monde et consacre leur contribution aux différentes institutions nationales.

"Les membres de la communauté marocaine établis en Australie ont massivement participé au référendum sur la nouvelle constitution, donnant ainsi un bel exemple de patriotisme des Marocains de ce pays", a souligné l'ambassade du Maroc à Canberra dans un communiqué.

Selon l'ambassade, les ressortissants marocains en Australie, les premiers à voter au référendum dans le monde suite au décalage horaire, ont parcouru des milliers de kilomètres pour se rendre aux trois bureaux de vote à Canberra, Sydney et Melbourne "afin d'exprimer leur allégeance et leur mobilisation derrière leur Roi et leur pays, et de participer au développement politique, économique et social du Royaume".

"C'est en famille et dans une atmosphère bon enfant et de retrouvailles que les membres de la communauté marocaine établis en Australie se sont rendus aux bureaux de vote pour accomplir leur devoir national", a ajouté la même source.

Selon le communiqué, les Marocains de l'Australie ont lié leur participation à ce référendum "historique" à l'importance de cette nouvelle constitution qui "confirme la pleine citoyenneté des Marocains du monde et consacre leur contribution aux différentes institutions nationales".

La représentation diplomatique marocaine en Australie avait mobilisé tous les moyens nécessaires pour assurer la plus large participation des ressortissants marocains en Australie, notamment grâce aux actions de sensibilisation et de proximité menées en leur direction.

Les autorités marocaines avaient mis à la disposition des Marocains résidant à l'étranger quelque 526 bureaux de vote, ouverts dans les ambassades et consulats du Maroc à l'étranger, pour leur permettre de participer au référendum sur le projet de réforme de la constitution.

Selon les chiffres publiés lundi par le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, le nombre de Marocains résidant à l'étranger qui se sont prononcés en faveur du projet de nouvelle Constitution a atteint 255.783, soit 96,05 pc des votes exprimés.

5/6/2011

Source : MAP

Voilà un exemple vivant d'une jeune femme battante qui milite pour la cause féminine en vue de soigner et entretenir une image assombrie par des messages de stigmatisation de la communauté maghrébine et arabe véhiculés par certains médias étrangers.

Aujourd'hui, la Marocaine est animatrice à Femmes relais Sarthe. Un parcours semé d'obstacles pour être une femme reconnue.

Naïma Essouci est une Marocaine de 49 ans. Arrivée en France en 1981, elle est aujourd'hui salariée comme animatrice à Femmes relais Sarthe. Après quel parcours ! Elle est l'aînée d'une fratrie de 9 enfants et vivait dans un village près de Marrakech. « À quatre ans j'étais scolarisée, raconte-t-elle. Un jour vers ma dixième année, j'avais mis ma jupette, fait mes couettes et mon père me dit. Tu restes à la maison c'est ton frère qui va à l'école. » La descente aux enfers commence. Levée à 5 h pour chercher l'eau à la fontaine, ménage, vaisselle... Avec interdiction de sortir. La petite Naïma pense : « Je vais faire ça toute ma vie ! » Le soir en cachette de son père, avec une bougie et un crayon, elle griffonne sur un carnet.

Mariée à 16 ans avec un inconnu

À 16 ans, son père la marie à un homme qu'elle n'a jamais vu. « Je faisais à manger, préparais des plats, je voyais du va-et-vient sans savoir que c'était pour moi. » Le soir, elle a l'obligation de signer l'acte... Et retourne à ses casseroles. Quatre jours après, c'est la cérémonie. « Je n'avais toujours pas vu mon mari, je ne connaissais même pas son prénom ! » Naïma reste chez ses parents sans son mari qui vit en France mais son sort s'améliore car elle est devenue « une femme mariée ».

Soif de culture

Naïma a soif de culture, de poésie, de musique, de littérature. En 1981 elle rejoint son mari en France avec sa petite fille de 18 mois. Elle aura cinq enfants avec son mari, de 30 ans son aîné. Arrivée à Paris, elle n'a de cesse de se dire : « Naïma il faut travailler. » Mais que faire quand on parle à peine le Français et qu'on n'a pas été à l'école ? Elle fait un peu de couture, jusqu'au jour où une dame lui demande de garder son enfant. Elle sera nourrice. Par ses propres moyens, elle passe le permis de conduire. Avec toujours au fond d'elle, la soif de revanche pour montrer à son père qu'elle est une femme capable.

En 1994, elle retourne quelques années au Maroc avec son mari à la retraite, inscrit ses enfants dans les collèges français. Puis revient en France, au Mans et sonne à la porte des Femmes d'ici et d'ailleurs. « Je me souviendrais toujours de l'accueil de Damia, une médiatrice. » Naïma fait du bénévolat au sein de l'atelier de couture et devient salariée.

« Je rends ce qu'on m'a donné ! »

Aujourd'hui Naïma tire un bilan. Même si tout n'est pas parfait, elle est fière d'avoir réussi l'éducation de ses enfants. « À Femmes relais, je vois des femmes arriver avec leur malheur, je me bats avec elles pour lutter contre ce que j'ai subi. » Avec un conseil : apprendre, apprendre, toujours apprendre et ne jamais baisser les bras. Elle souffre pour ces femmes qui, après 50 ans de mariage, sont quittées par leur mari. « Certaines savent à peine parler le français, ne savent pas lire, pas écrire, pas téléphoner. Elles n'osent même pas sortir faire leur course ou prendre le tram, se désole l'animatrice. De telles situations existent au Mans. »

Et si Naïma réussit à sortir une ou deux femmes par an de cette spirale infernale, elle est heureuse. Actuellement, au fond de son coeur, une idée germe : « Je voudrais monter un projet auprès de jeunes filles non scolarisées au Maroc. »

5/7/2011

Source : Ouest France

 

Les retours des Marocains résidant à l’étranger (MRE) ont connu quelques perturbations ce week-end à cause de vents d’ouest, qui ont soufflé sur le Détroit de Gibraltar, et considérablement ralenti le trafic. Selon les médias espagnols, les choses allaient déjà mieux ce lundi.

Le premier week-end des vacances estivales n’était décidément pas très heureux, pour les MRE d’Europe, qui ont choisi de revenir. Dans les airs, le cafouillage dans les vols de la RAM a entrainé d’énormes retards et des annulations. Ceux qui ont choisi de revenir par bateau ont eux aussi eu leur lot de peine. Des vents puissants venus de l’ouest, ont balayé le Détroit de Gibraltar pendant le week-end, entravant les embarquements de voitures et des passagers dans les ports espagnols desservant l’Afrique du nord.

Selon le site du quotidien El Pais, les principaux ports affectés ont été ceux de Tanger Med, Algésiras, et Tarifa. Selon la même source, les vents ont rendu difficile l’accès des bateaux au port de Tanger Med, et leur retour vers Algésiras (sud de l’Espagne). Ceci a entrainé des retards de 4 heures, pour les personnes et les véhicules qui comptaient embarquer depuis le port espagnol. De son côté, le port de Tarifa est resté fermé aux véhicules, tout le week-end durant. Les passagers qui devaient y embarquer ont été déviés vers Algésiras.

Toujours selon les sources espagnoles, 8000 véhicules ont quitté samedi le port d’Algésiras en direction de Tanger ou Ceuta. Ce chiffre représente 3000 de plus que la veille. Rappelons que le Maroc reste la principale destination des bateaux qui traversent le Détroit de Gibraltar, depuis l’Espagne. Les dernières statistiques de la Protection civile espagnole le prouvent.

Retour à la normale depuis lundi

Les choses semblent être rentrées dans l’ordre, depuis le début de cette semaine. Le quotidien El Mundo rapporte que la restriction sur l’embarquement des véhicules a été levée dès lundi à minuit, au port de Tarifa. Le quotidien Europa Sur, annonçait également ce mardi, le retour à la normale au port d’Algésiras. La publication a rapporté que les passagers arrivés dimanche soir ont pu embarquer dans la matinée de lundi. Le concours de l’Autorité portuaire de la baie d'Algésiras (APBA) a en outre, permis d’éviter des files d’attentes de plusieurs kilomètres.

5/7/2011, Yann Ngomo

Source : Yabiladi

Le 30 juin 2010, lors du discours de Grenoble, Nicolas Sarkozy prônait la "fermeté absolue" vis-à-vis de l'immigration illégale. Près d'une année plus tard, jeudi 7 juin, l'UMP organise une convention sur les défis de l'immigration... A l'ordre du jour :" Quels sont les droits et les devoirs pour les nouveaux migrants ?", ou encore "Faut-il réduire l'immigration légale ?" Les flux migratoires seront au cœur des thématiques abordées par le parti présidentiel, qui prendra soin d'éviter une question qui fâche son aile droite : la double nationalité.

La double nationalité est en effet à l'origine d'une fêlure dans la majorité. Exaspéré par l'impossibilité de faire avancer ce point au sein de son parti, Lionnel Luca, député UMP des Alpes-Maritimes et membre du collectif La Droite populaire, a démissionné, courant juin, de son poste de secrétaire national en charge de l'immigration.

"Je ne suis pas sur la ligne de l'UMP et je veux garder ma liberté de parole", tonne le parlementaire : "La double ou la triple nationalité, c'est l'utilisation de son passeport comme d'une carte de crédit. C'est utiliser les ressources de chaque nation en fonction de son intérêt personnel : ici la meilleure couverture sociale, là la fiscalité la plus faible. Ce ne sont pas ces facteurs qui doivent définir le sentiment d'appartenance à une nation, au contraire ils la désagrègent et favorisent le communautarisme" juge-t-il. Fin 2010, il avait présenté un amendement visant à supprimer la possibilité pour un citoyen français de posséder une double nationalité. Le texte de Lionnel Luca avait alors été rejeté par le gouvernement.

SOUS LA PRESSION DU FN

Le débat a néanmoins été relancé le 30 mai, lorsque la présidente du Front national, dans un courrier envoyé aux 577 députés de l'Assemblée nationale, pressait les parlementaires de rouvrir le débat sur l'interdiction de la double nationalité. Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP, qui ne tient pas à se faire dicter son calendrier par Marine Le Pen, repousse le débat : "Nous serons certainement amenés à aborder cette question lorsque nous aurons notre convention sur l'immigration et l'intégration", avant d'opposer une fin de non recevoir le 8 juin : Il est "hors de question de revenir sur la binationalité."

Pourtant, le 21 juin, la binationalité refait la surface dans le débat politico-médiatique. C'est au tour du député de Paris Claude Goasguen, rapporteur de la mission d'information parlementaire sur le droit de la nationalité, de préconiser la limitation du nombre de nationalités. Dans un rapport, présenté le 29 juin devant la commission des lois, le député UMP demande la révision de l'accession automatique à la nationalité française en exigeant des personnes nées en France de parents étrangers nés à l'étranger une manifestation de volonté d'acquérir la nationalité française à leur majorité.

Le maire du 16e arrondissement de Paris exige également la subordination de l'acquisition de la nationalité française via un mariage ou une naturalisation "à la renonciation expresse du déclarant ou du candidat à sa ou ses nationalité(s) étrangère(s)", exception faite d'impossibilités législatives ou patrimoniales du pays d'origine.

"Le problème de la binationalité existe de fait", répète aujourd'hui Claude Goasguen. "En laissant les extrêmes s'emparer de cette thématique nous sommes en train de reproduire la même erreur qu'avec l'immigration : on s'immobilise", regrette-il.

A défaut de donner les bonnes réponses, "le rapport de Claude Goasguen a le mérite de poser les bonnes questions : comment limiter les problèmes posés par l'immigration ? estime le député Luca. Ce n'est pas en posant le couvercle sur un problème qu'on le résout. Par ailleurs, le problème n'est pas posé par les Français de l'étranger, mais par non-Européens en France", déclare le cofondateur de La Droite populaire.

"POLITIQUE DE L'AUTRUCHE"

Plusieurs voix, au sein du gouvernement, se sont élevées contre une modification du statut des binationaux. Eric Besson, ministre chargé de l'industrie, ainsi que Thierry Mariani, ministre des transports et fondateur de La Droite populaire, ont fait connaître leur désaccord à un durcissement des règles de binationalité. Un hasard ? Il se trouve que les deux ministres sont candidats pour l'une des onze nouvelles circonscriptions des Français de l'étranger, des territoires où la proportion de binationaux est la plus forte.

Alors que le gouvernement a profité du dernier remaniement pour inventer un secrétariat d'Etat des Français de l'étranger, il ne s'agit pas pour l'UMP de malmener une communauté de deux millions de Français à moins d'un an des prochaines élections législatives.

Une stratégie à courte vue selon les deux parlementaires : "Je ne crois pas que la proximité des législatives avec les nouvelles circonscriptions de Français de l'étranger doivent empêcher d'y réfléchir", tranche Lionnel Luca. "L'entrée en période préélectorale est propice à la politique de l'autruche", regrette pour sa part Claude Goasguen.

6/7/2011, Eric Nunès

Source : Le Monde

A peine approuvée par le peuple, la nouvelle constitution marocaine commence à porter ses fruits. Les Marocains d’Espagne seront parmi les premiers à y goûter. Le gouvernement espagnol accepte désormais la participation des immigrés marocains aux élections locales espagnoles. Cette mesure est une réponse à directe à l’article 30 de la nouvelle constitution marocaine qui permet, réciproquement, aux étrangers établis au Maroc de participer aux élections locales marocaines.

Bonne nouvelle pour les 500 000 Marocains d’Espagne : ils pourront désormais participer aux élections municipales espagnoles. Déclaration faite, mardi 5 juillet, par Trinidad Jiménez, la ministre espagnole des Affaires étrangères. Cette décision est fondée sur l’application « du principe de la réciprocité », a précisé la chef de la diplomatie espagnole, qui ajoute que « les accords et questions subséquentes seront bientôt signés. » Toutefois, ce sera au parlement espagnol de décider en dernier lieu, s’il ratifie ou non ces accords de réciprocité avec le Maroc.

La réaction du gouvernement espagnol est une réponse directe aux dispositions de la nouvelle constitution marocaine. Celle-ci précise dans son article 30, que « les étrangers jouissent des libertés fondamentales reconnues aux citoyennes et citoyens marocains, conformément à la loi. Ceux d'entre eux qui résident au Maroc peuvent participer aux élections locales, en vertu de la loi, de l'application de conventions internationales ou de pratiques de réciprocité. »

Participation limitée

Pour les Marocains d’Espagne, la nouvelle constitution ouvre donc la voie à la participation dans la vie politique espagnole : « c’est un grand pas en avant pour notre intégration dans notre pays d’accueil », déclarait El Hassane Jeffali, président de l’association catalane Adib Biladi, au lendemain de la publication du projet constitutionnel, bien avant le référendum du 1er juillet. « On peut mieux se défendre avec cette nouvelle donne. Les partis racistes et xénophobes réfléchiront à deux fois avant de nous pointer du doigt ou de nous faire porter le chapeau de l’insécurité et de la décadence économique », espère-t-il.

Les Marocains pourront donc prendre part aux élections locales espagnoles, voire se porter candidats pour décrocher des postes de conseillers dans les municipalités à forte concentration marocaine. Les élections régionales. La portée de ces accords pour les MRE, deuxième communauté d’immigrés en Espagne, est donc limitée. En cas de feu vert du parlement espagnol, le Maroc deviendra le 121e pays, dont les citoyens peuvent participer à la vie politique espagnole.

5/7/2011, Oumar Baldé

Source : Yabiladi

La convention de l'UMP sur "les défis de l'immigration" aura lieu jeudi, mais ce mardi après-midi, le casting n'était toujours pas totalement achevé.

A priori, deux tables rondes sont prévues, l'une sur "La France et l'Europe dans les migrations internationales". Invités : un représentant de la Sofres, un juriste, la députée européenne Rachida Dati, l'ambassadeur du Bénin, et Chantal Bourragué, députée UMP de la Gironde. De spécialiste des migrations internationales, en revanche, apparemment pas.

L'autre table ronde sera consacrée à "l'immigration choisie". Invités : le démographe Alain Parant, Jean-Paul Gourévitch qui se présente comme "expert international en sciences humaines" et a participé aux "Assises contre l’islamisation de l’Europe" organisées par Riposte laïque et le Bloc identitaire. Egalement présentz Jérôme Martinez, secrétaire général de la Cimade, un représentant de l'Adoma (ex-Sonacotra), Patrick Gaubert présisent du Haut Conseil à l'intégration et tête de liste UMP en Île-de-France pour les élections européennes de 2004, et Claude Goasguen qui s'est récemment illustré en proposant la suppression de la double nationalité.

Sollicité, Etienne Pinte, député UMP des Yvelines, très critique sur la politique d'immigration du gouvernement, n'aurait pas arrêté sa décision.

Qu'attendre d'un casting aussi droitier ? Lors de l'annonce de cette convention, le 24 mai, Jean-François Copé avait déclaré juger "fondées" les questions soulevées par le ministre de l'Intérieur, Claude, Guéant, concernant la limitation de l'immigration de travail.

Cette convention pourrait se pencher également sur la question de la binationalité. Tout en déclarant qu'il était "hors de question de revenir dessus", Jean-François Copé a renvoyé cette question à la convention de jeudi.

5/7/2011, Catherine Coroller

Source : Libération

Le Danemark a rétabli des contrôles douaniers permanents très contestés à ses frontières avec ses voisins au sein de l’espace Schengen
Le 5 juillet 2011, le Danemark a rétabli les contrôles douaniers permanents à ses frontières intérieures avec la Suède et l’Allemagne, et ce malgré les inquiétudes que cette mesure a suscitées depuis des semaines pour la libre circulation des personnes dans l’UE et l’espace Schengen. Le 5 juillet au matin, les premiers contrôles ont été effectués aux passages de frontière avec la Suède, et ils seront également rétablis au passage germano-allemand de Frslev (Fröslee en allemand). Il s’agit selon le gouvernement danois de contrôles ponctuels qui ne devraient pas causer de désagréments aux touristes.

Bloquée dans un premier temps par l’opposition social-démocrate et socialiste de gauche à la commission des finances du parlement danois, le Folketing, et en plénière, cette mesure qui constitue pour de nombreux acteurs concernés une entame aux règles de libre circulation des personnes qui régissent l’espace Schengen, a finalement été adoptée dans cette commission par 9 voix contre 8.

Cinquante agents des douanes seront déployés aux frontières du Danemark avec l'Allemagne et avec la Suède. Le Danemark construira des installations définitives et permanentes jusqu’en 2014, à un moment où les bâtiments des douanes aux frontières intérieures sont l’un après l’autre démantelés en application de la législation européenne dans les autres pays de l’espace Schengen. Quarante-huit agents supplémentaires seront par ailleurs envoyés en renfort à l'occasion du Nouvel An. Le coût de l’opération : 270 millions de couronnes (36 millions d'euros). La mesure mise en œuvre sous prétexte de lutte contre la criminalité transfrontalière avait été annoncée le 10 mai 2011 par le gouvernement danois, sans aucune concertation avec ses partenaires et voisins, et ce sous la pression du Parti du peuple danois (PPD, extrême droite) qui soutient le gouvernement actuel.

Vis-à-vis de ses partenaires européens, le Danemark s'est voulu rassurant. La ministre des Affaires étrangères Lene Espersen a déclaré qu'il était seulement question de contrôler "le transport d'objets comme des armes et des drogues (et) pas du tout de contrôler les identités des personnes ou leurs passeports, ni de contrôles frontaliers à l'ancienne". Bref, le Danemark est convaincu d’agir en conformité avec les traités.

Commission européenne et pays voisins réagissent

La Commission européenne avait immédiatement réagi en affirmant examiner les mesures douanières envisagées par Copenhague à l'aune des règles de Schengen, l'espace sans frontières intérieures de l'UE. "La Commission n'hésitera pas à intervenir si les fondements du projet européen sont remis en question", avait déjà averti auparavant le président de la Commission européenne José Manuel Barroso.

L’Allemagne est quant à elle, "très critique" à l’égard des mesures en cours. "Nous ne pouvons accepter que Schengen soit sapé", avait déjà déclaré le 9 juin 2011 le ministre allemand de l'Intérieur Hans-Peter Friedrich, en marge d'une réunion du Conseil JAI à Luxembourg, suivi par d’autres membres du gouvernement comme le chef de la diplomatie Guido Westerwelle, le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, le très européen Werner Hoyer (" la libre circulation est un éléments décisif de l’UE"), la ministre fédérale de la Justice, Sabine Leutheusser-Schnarrenberger ("une mauvais journée pour l’Europe"), et par le ministre-président du Schleswig-Holstein, voisin méridional du Danemark, Harry Carstensen. La Suède est d’avis qu'il ne s'agit pas d'une question bilatérale entre Stockholm et Copenhague et que par conséquent c'est "à la Commission européenne de se prononcer".

Les réactions luxembourgeoises

Au Luxembourg, il y a eu de nombreuses réactions, dont celle de Jean-Claude Juncker qui avait déclaré dès le 14 mai 2011 à un journal allemand que "nous courons le risque d’abandonner avec légèreté et sans aucune raison de grands acquis", ajoutant que, si quelqu’un lui avait dit il y a deux ans que surviendrait subitement un débat sur Schengen, il aurait douté de la santé mentale de cette personne.

Le 9 juin 2011, en marge du Conseil JAI, le ministre de l’Immigration, Nicolas Schmit, avait mis en garde qu’il "est dangereux de lancer le débat d’une certaine manière en prônant pour les Etats membres de l’espace Schengen la liberté d’instaurer des contrôles aux frontières intérieures selon leur bon vouloir ou leur calendrier électoral, sans consulter les autres". Il avait ajouté : "Il ne faut pas jouer avec un des biens les plus précieux de l’UE, la libre circulation des personnes." Les six eurodéputés ont également réagi à plusieurs reprises et sont intervenus dans les débats au Parlement européen.

L’eurodéputée danoise Margrete Auken craint que les mesures mises en œuvre aux frontières danoises nuisent durablement à l’image de son pays

La journaliste Joelle Merges a mené au sujet des contrôles douaniers aux frontières danoises une interview publiée dans le Luxemburger Wort daté du 5 juillet 2011 avec l’eurodéputée danoise Margrete Auken (transfuge des sociaux-démocrates vers les Verts).

Celle-ci craint que les mesures mises en œuvre aux frontières ne nuisent durablement à l’image de son pays. Elle déclare dans cet entretien que "la mesure est tout sauf populaire » et que « nombreux sont les Danois qui pensent qu’elle n’a pas de sens." Elle croit aussi que "notre ministre des Affaires étrangères a honte". La députée européenne place le rétablissement des contrôles aux frontières, qui est une concession faite à l’extrême droite, dans le contexte de la montée des partis populistes en Europe. "Ces partis représentent un danger pour la vision européenne » et ils se présentent « comme les gardiens de l’identité nationale qu’ils voient compromise par l’intégration européenne et la globalisation". Or, pour elle, ce n’est l’identité nationale qui est en danger, mais "la perte d’une idée partagée de l’Europe". Chrétienne et pasteure, Margrete Auke déplore que les migrants et la tolérance soient les premières victimes de cette évolution, et elle estime qu’il appartient donc aux églises de les défendre, comme de chercher à comprendre l’islam, sans oublier de condamner les attaques contre les minorités chrétiennes en Egypte et ailleurs ou encore de lutter contre la xénophobie.. " L’Europe est actuellement vulnérable", pense-t-elle, en songeant notamment aux tentations "de l’idéologie conservatrice-capitaliste" auxquelles sont exposés les partis démocrates-chrétiens pourtant si engagés sur l’Europe.

05-07-2011

Source : Europaforum

Révolu temps où les compétences marocaines sont considérées comme de simples pourvoyeurs de fonds pour le pays d'origine. Aujourd'hui, ils sont de véritables acteurs du développement économique et social...Suite

 

C’est un immense hangar, près de la porte des Poissonniers, à la frontière nord du XVIIIe arrondissement de Paris, entre le boulevard Ney et le périphérique. La préfecture de police (PP) de Paris envisage d’y loger les musulmans qui prient, chaque vendredi, rue Myrha et rue Polonceau.

Hier, Hamza Salah, le recteur de la mosquée de la rue Myrha, a visité les lieux. Moussa Diakité, recteur de la mosquée de la rue Polonceau a fait de même, il y a quelques jours.

Depuis plusieurs mois, la préfecture cherche des locaux permettant de résoudre le problème des prières de rue, selon des informations recueillies par Libération. Marine Le Pen en ayant fait un argument de campagne, le gouvernement veut y apporter une solution. Il y a un mois environ, la préfecture de Paris a découvert l’existence de ce site, propriété du ministère de la Défense. Une partie des bâtiments est utilisée par l’association Adoma pour loger des sans-abri. L’autre, d’une surface de près de 1 500 m2, est inoccupée. D’où l’idée d’y faire cohabiter les musulmans maghrébins de la mosquée de la rue Myrha et subsahariens de la rue Polonceau. Mais dans quelles conditions ?

«Est-ce que cela va se faire sur les deniers publics?»interroge Daniel Vaillant, maire PS du XVIIIe. La loi de 1905 interdisant à l’Etat de financer les cultes, il ne peut mettre les lieux gracieusement à la disposition des fidèles de l’islam, qui devraient donc payer un loyer. Comment serait-il calculé, sachant que ces locaux ne seraient utilisés que quelques heures par semaine ?

Autre question : qui paiera les frais de fonctionnement (gardiennage ou chauffage) ? Enfin, les musulmans sont-ils prêts à financer les travaux nécessaires pour transformer un hangar en lieu de culte ?

D’après un spécialiste du dossier, ces aménagements - dont des salles d’ablutions - pourraient se monter à près de 180 000 euros. Trop cher ? La question se pose d’autant plus que l’utilisation de ces locaux serait provisoire. La mairie de Paris construit dans le quartier de la Goutte d’or, où se trouvent les rues Myrha et Polonceau, un Institut des cultures d’islam comprenant deux salles de prière musulmane.

Daniel Vaillant veut croire que ce dernier projet résoudra définitivement le problème des prières de rue.

Pas sûr, puisque certains musulmans refusent de s’y associer, par crainte de perdre leur indépendance.

05/07/2011,  CATHERINE COROLLER

Source : Libération.fr

Si la diversité dans les médias est au cœur des préoccupations du CSA français, les compagnies audiovisuelles manquent toujours de couleurs. Discrimination à l’embauche ou difficulté d’accès aux écoles de journalisme pour les enfants d’immigrés ? Le club Averroès demande l’application de sanctions pour les entreprises de presse à la traine en matière de diversité, et les grandes écoles de journalisme revoient leurs conditions d’admission.

La diversité n'est pas assez représentée dans les médias français. C'est en tout cas ce que révèle le dernier rapport du Club Averroès, association de défense de la diversité dans les médias. Pour Hervé Bourges, président du comité permanent de France Télévisions, « la diversité à France Télévisions [est] loin d’être exemplaire ». Autocritique plutôt dure pour une chaine qui montre des signes de bonne volonté avec le retour d’Audrey Pulvar sur l’écran de France 2, l’émission culturelle d’Elisabeth Tchoungi, et la critique culture sur France 3 de Leila Kaddour-Boudadi, la fille d’un ouvrier immigré. La présence d’un grand nombre de journalistes issus de l’immigration sur France Ô plaide également en la faveur de la compagnie. Le club Averroès félicite également la chaine dans son rapport pour son « évolution positive dans les magazines de France Télévisions, tant au niveau des invités, experts ou témoins, que dans le traitement des sujets ».

Cependant, le groupe qui a été parmi les premiers à signer la Charte de la Diversité a été devancé par TF1 qui a décroché le Label de la Diversité de l’Afnor. Son « Harry (Roselmack) en immersion » enregistre des audiences spectaculaires. Le Club Averroès présente Canal+ comme première de la classe avec une représentativité « exemplaires ». Rappelons que le franco-marocain Ali Baddou y anime depuis le 27 juin sa propre émission, « Le grand Mag », après avoir été chroniqueur, dès 2007, dans le Grand Journal de Michel Denisot.

Les chaines de la TNT ont par contre été durement apostrophées par le rapport du Club Averroès. Créées en 2005, ces chaines jeunes par leur âge et par leur publique, restent «hermétiquement sourdes aux avancées de ses ainées», comme on peut le lire sur le rapport qui déplore leur «inertie» en la matière. Les chaines de la TNT y sont même décrites comme «mauvais élèves du PAF ».

Des efforts soutenus

La Charte de la Diversité, quant à elle, continue de collecter des signatures. Kag Sanoussi, Secrétaire Général de cette organisation, précisait en 2010 que « Par cette signature, nous incitons les medias à devenir les représentants d'une diversité de société assumée et intégrée, autant dans leurs équipes que dans leurs programmes ». La même année, 15 nouvelles chaines ont signé la Charte : ARTE France, M6, NRJ groupe et RTL groupe, etc. Le CSA a pour sa part mis en place l'Observatoire de la diversité présidé par Rachid Arhab.

Si Hervé Bourges pense que « La diversité commence à être pleinement assumée comme un véritable choix éditorial, et non plus comme une contrainte politique », le Club Averroès reste sceptique et estime qu’il est nécessaire de « doter le Conseil supérieur de l’audiovisuel d’une véritable capacité de sanctions, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui ». Ces sanctions ne seraient appliquées en principe qu’au niveau des médias, alors que le problème doit être traité à la source : les écoles de journalisme.

La source du problème

« Les concours des grandes écoles de journalisme ont soit une sélection très ardue: sur des milliers, ils en prendront sûrement 30, comme le Celsa, soit sont plus accessibles mais le concours puis l'inscription coûtent chers […]Les gens d'origine immigrée ou issus d'une classe sociale modeste se retrouvent avec moins de chances d'entrée que les autres» explique Faris Sanhaji, journaliste freelance d’origine marocaine. « Durant tout mon parcours, j'ai dû connaître un garçon d'origine marocaine qui sortait d'une grande école, un seul », termine-t-il.

Prise de conscience des grandes écoles de journalisme

En effet les écoles de journalisme reconnues en France privilégient certains profiles au détriment des fils d’immigrés. Ces derniers, issus de milieux sociaux défavorisés ou d’ethnies victimes de racisme, sont « bloqués à tous les niveaux du processus […] Ils pensent que ces études ne sont pas faites pour eux » se désole Bernard Spitz, président d’une commission sur la diversité dans les médias. Cependant, ces deux dernières années, de plus en plus conscientes de cette « injustice », les grandes écoles de journalisme tentent d’y remédier.

L’ESJ de Lille, en partenariat avec le Bondy Blog, a mis en place une formule prépa au concours de 520 heures « ouverte et gratuite » aux boursiers. L’Institut Pratique de Journalisme a adopté le système de formation par alternance. Les étudiants admis signent un contrat avec une entreprise de presse, touchent un salaire et peuvent ainsi poursuivre leur cursus à l’IPJ. Le Centre de Formation des Journalistes a opté pour le même procédé. Chaque année 15 étudiants sur 40 poursuivent leurs études en alternance. Le CFJ a même revu ses épreuves d’admission « Cela a eu un effet immédiat sur le profil des étudiants qui ont franchi la barre de l'admissibilité », souligne Christophe de Loire, directeur de l’école.

4/7/2011,  Rim Battal

Source : Yabiladi

Il aura donc suffit de quelques footballeurs bien payés et d'une politicienne habile pour que renaisse un débat qui semblait enterré depuis bien longtemps : celui de la double nationalité. Par sa lettre à tous les parlementaires, suggérant d'interdire ou de limiter strictement la double nationalité, Mme Le Pen renoue avec un thème cher à son parti. Le récent projet de rapport parlementaire qui en reprend les principales orientations a pourtant montré que le coup politique portait : une vieille revendication de l'extrême droite française se retrouve subitement au cœur du débat politique.

La charge symbolique, évidemment, est très forte : la nationalité est ce lien qui unit une personne à un pays particulier et il est aisé de dénoncer, derrière la double nationalité, la double allégeance. Comment concevoir, en effet, qu'en cas de guerre, les autorités françaises ordonnent à un Français double national d'aller combattre contre son autre pays ?

Pourtant, à y regarder de plus près, la difficulté se brouille. Car, au-delà du symbole, à quoi sert la nationalité aujourd'hui ? La réponse est rien moins qu'évidente. Juridiquement, en effet, faire la différence entre un Français et un étranger, c'est construire une distinction qui sert à différencier deux régimes différents. Aux français seraient réservés un certain nombre de droits et de devoirs, qui, en revanche, ne seraient pas accordés aux étrangers. Mais de quels droits parle-t-on ?

Les droits politiques — et d'abord le droit de vote — sont les plus évidents. Pourtant, le droit de vote, est atteint depuis bien longtemps. Les étrangers votent aux élections professionnelles ; les européens aux élections locales et aux élections européennes. L'idée même de l'ouverture des élections locales aux étrangers régulièrement installés fait son chemin, même au sein de la droite parlementaire. Ne restent donc que les deux élections phares aujourd'hui : les législatives et les présidentielles. Pourtant, pour être les plus visibles, ces deux élections ne sont pas les seules à influencer fortement sur le sort des habitants, loin s'en faut.

Les droits civils, quant à eux, sont aujourd'hui bien peu nombreux. Il n'y a en effet plus guère de privilège qui soit strictement réservé aux Français. De très nombreux avantages, tout d'abord, on disparu au fur et à mesure de la construction européenne.

Il est en effet apparu qu'offrir aux seuls Français un accès privilégié à certains métiers, ou leur réserver l'octroi de certaines prestations sociales, c'était aller directement à l'encontre des objectifs de la construction européenne. Plus généralement, la conscience que ces discriminations n'ont guère de justification a conduit à une remise en cause progressive des régimes juridiques particuliers dont souffraient les étrangers. A ainsi été progressivement toiletté le droit français, pour permettre aux étrangers d'accéder aux mêmes conditions que les Français à la grande majorité des professions ou pour donner à la plupart des résidents les avantages sociaux qu'offre l'Etat providence.

Restent les droits relatifs à l'entrée et au séjour. C'est sur ceux-ci que le débat se focalise aujourd'hui, au point que parler de "droit des étrangers", c'est en réalité parler des conditions auxquelles un étranger peut accéder et rester sur le territoire français. Pourtant, même ce droit là est aujourd'hui progressivement bouleversé. Les citoyens européens, encore eux, bénéficient d'une totale liberté de circulation et d'installation sur l'ensemble du territoire européen. Plus largement, tout étranger bénéficie de droits fondamentaux, attachés à sa seule qualité d'être humain, que la France se doit de respecter. Ces droits fondamentaux permettent que l'on n'arrache pas une mère à son fils, au nom du respect au droit de la vie familiale. Les droits fondamentaux sont ainsi devenus de sérieux concurrent des règles de droit des étrangers.

L'exacte mesure de toutes les difficultés juridiques qui résultent de cette concurrence est affaire de spécialiste. Son simple énoncé, en revanche, en rend les conséquences évidentes : en tant que critère juridique, la nationalité a aujourd'hui considérablement perdu de son importance. De nombreux autres critères sont utilisés à sa place. La résidence, tout particulièrement, suffit aujourd'hui à déclencher la plupart des règles qui étaient autrefois conditionnées à la nationalité.

Ce constat en dissimule un autre, plus vaste et qui dépasse les frontières du droit : celui de la multiplication des liens de rattachement des individus. Aujourd'hui, le lien de nationalité n'est plus, loin s'en faut, le seul lien d'identification d'une personne. Son lieu de résidence, sa qualité de citoyen européen, voire sa communauté ou sa religion permettent aujourd'hui de définir quelqu'un et de le soumettre à des règles particulières. La nationalité est l'un de ces critères. Il est sans doute le plus symbolique. Mais, à l'heure de la construction de l'Europe et des immenses mouvements de population suscités par la mondialisation, il n'est plus le seul. Il n'est même pas certain qu'il soit encore le plus important.

Dès lors, le débat sur la double nationalité apparaît complètement hors de propos. Historiquement, celle-ci n'a jamais posé de difficulté et le droit français s'est toujours illustré par un très grand libéralisme en la matière. Aujourd'hui, alors même que le rôle de la nationalité est considérablement amoindri, on voudrait interdire qu'une personne puisse posséder deux nationalité ? Le changement ne serait pas si important en pratique, tant les doubles nationaux possèdent par hypothèse, d'autres liens très forts avec la France. Le symbole, en revanche, serait immense et bien délétère.

Apparaîtrait ainsi, au moins aux yeux de l'administration, deux catégories de Français : ceux qui ne peuvent pas perdre cette qualité et ceux, beaucoup plus suspects, qui pourraient s'en voir priver parce qu'ils entretiennent des liens avec un autre pays. Les scandaleuses difficultés qu'éprouvent aujourd'hui certains Français à faire un acte aussi banal que le renouvellement de leur carte d'identité préfigure bien, à cet égard, ce que pourrait donner une loi sur la double nationalité : un enfer administratif.

Reste la guerre. La belle affaire. Il y a là, en vérité, un faux problème. Il ne se pose, tout d'abord, que dans des cas bien marginaux. Un simple regard rétrospectif sur les conflits dans lesquels a été engagée la France ces 20 dernières années montre que le nombre de situations où, effectivement, se posait le risque d'envoyer au front un soldat français possédant la nationalité du pays à qui il est décidé de faire la guerre, sont extrêmement peu nombreux. Mais quand bien même. L'histoire montre qu'il n'est nullement besoin d'interdire la double nationalité pour traiter cette difficulté, qui peut se traduire par des mesures particulières à l'égard des doubles nationaux.

Dès lors, le problème de la double nationalité, en réalité, n'existe pas. Le faire ressortir, c'est dresser une partie des Français contre les autres, au nom d'un attachement dont on voit bien la portée politique, mais dont le contenu réel est aujourd'hui bien amenuisé ; c'est surtout encourager ce vent mauvais qui, depuis déjà bien trop longtemps, souffle sur les étrangers en France.

5/7/2011, Etienne Pataut

Source : Le Monde

Face à l’insuffisance du nombre de places disponibles pour réinstaller les réfugiés, le haut-commissariat des Nations-Unis pour les réfugiés (HCR) dans son dernier rapport, exhorte les Etats à proposer davantage de places et donc à accueillir plus d’émigrés. Selon les estimations du HCR, quelque 172 000 réfugiés qui ne peuvent demeurer dans leur pays d’origine, devront se trouver un nouveau toit en 2012. Afin que ces réfugiés ne se retrouvent pas sans aucune perspective d’avenir, des mesures se font pressantes pour améliorer la tendance actuelle. Beaucoup de gouvernements des pays les plus avancés mettant en place des quotas annuels d’admission, les réfugiés submergent les pays en développement.

HCR a recensé 15.6 millions de réfugiés l’an dernier, soit 400 000 de plus qu’en 2009. La réinstallation des réfugiés reste une question très problématique. Au total, précise le HCR, ce sont jusqu’à 780 000 personnes qui devront trouver refuge dans un pays tiers d’ici trois à cinq ans. Or, à l’heure actuelle, seules 80 000 places de réinstallation sont disponibles chaque année. De plus, très peu de pays, au nombre de 25 selon le HCR, acceptent de recevoir ces réfugiés. Le HCR constate d’ailleurs une diminution du nombre de réfugiés acceptés pour la réinstallation. En 2009, 84 657 réfugiés ont été admis dans un nouveau pays d’accueil, or en 2010, ce chiffre a chuté à 72 914. La mise en place de quotas annuels d’admission par de nombreux gouvernement n’est pas étrangère à cette nouvelle tendance. Le HCR s’inquiète particulièrement pour les gens qui ont fui les violences en Libye qui sont actuellement bloqués à la frontière tunisienne ou égyptienne.

Ce sont les Etats-Unis qui ont reçu le plus grand nombre de réfugiés ayant besoin d’être réinstallés en 2010 avec 71.362 réfugiés réinstallés chez eux l’an dernier. Ils sont suivis du Canada et de l’Australie. Le Japon est quant à lui devenu, en 2009, le premier pays asiatique à proposer la réinstallation. Mais un rapport sur les tendances mondiales 2010 du HCR publié le mois dernier, stipulait que les pays en développement représentaient la première destination des 43.7 millions de personnes déracinées à travers le monde. Ces derniers accueillent, en effet, les quatre cinquième des réfugiés. Le Pakistan, l’Iran et la Syrie comptent ainsi les plus fortes populations réfugiées avec respectivement 1.9 million, 1.07 million et 1.005 million. Comparativement, l’Allemagne, le pays industrialisé qui accueille la plus importante population de réfugiés, se situe loin derrière avec 594 000 personnes.

Ce rapport soulignait également que les réponses concernant l’afflux de migrants venus d’Afrique du nord suite au printemps arabe restaient insuffisantes. Le Haut-commissaire aux réfugiés insistait déjà sur le fait que HCR avait « besoin de l’attention des Etats, de la communauté internationale et de la société civile afin d’aider les personnes à obtenir ce que beaucoup tiennent pour acquis, un endroit appelé maison ». Mais, a-t-il ajouté, « les pays en développement ne peuvent plus continuer à supporter seuls cette charge » dans un contexte où les possibilités de retour pour les réfugiés s’amoindrissent. En 2010, moins de 200 000 personnes ont pu regagner leur foyer, niveau encore jamais atteint depuis 1990. « Le monde industrialisé doit corriger ce déséquilibre » somme HCR.

4/7/2011

Source : Affaires Stratégiques.info

Un étranger en situation irrégulière a tout à fait le droit de faire une demande d'asile sans que celle-ci ne puisse être utilisée contre lui pour prolonger sa rétention. C'est ce qu'affirme la cour de cassation dans un arrêt rendu jeudi dernier.

L'affaire est celle d'un irakien sans papiers en France, faisant l’objet d’un arrêté de reconduite à la frontière. L'homme est placé en rétention le 28 mai 2010. 48 heures plus tard, le juge des libertés et de la détention décide de prolonger sa rétention, comme lui en donne le droit l'article L552-1 du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile.

Le lendemain, l'irakien dépose une demande d'asile. Pour le juge, cette demande est dilatoire et abusive. Elle ne vise selon lui qu'à retarder voire empêcher son éloignement du territoire français. Le juge décide alors de prolonger une nouvelle fois la rétention de 15 jours maximum, en application de l'article L 552-7 du même code. Cette disposition prévoit en effet une telle possibilité en cas d"'obstruction volontaire de l'intéressé faite à son éloignement".

Erreur d'interprétation de l'article, affirme clairement ce jeudi la plus haute juridiction de l'ordre judiciaire. Un dépôt de demande d'asile "ne peut jamais être regardé comme une obstruction volontaire faite par l’étranger à son éloignement". Selon la première chambre civile de la Cour de Cassation, "ce dépôt est constitutif de l’exercice d’un droit".

A noter que cet arrêt est avant tout indicatif de jurisprudence. En effet, les délais légaux de rétention étant expirés, il ne reste plus rien à juger dans l'affaire en question.

4/7/2011, Stéphane Malka

Source : LexTimes

Les participants à un colloque sur "l'immigration entre identité nationale et identité universelle", organisé dans le cadre du 33ème moussem culturel international d'Asilah, ont appelé lundi à des politiques d'immigration faisant la distinction entre intégration et fusion des immigrés dans les pays d'accueil.

Les conférenciers, dont des hommes politiques, des professeurs universitaires et des acteurs de la société civile, ont souligné la différence entre l'intégration, qui est positive et nécessaire, et la fusion pure et simple qui met en danger la diversité et les particularités des migrants.

Ils ont aussi noté l'importance d'établir un équilibre entre la nationalité, telle que définie par les lois des différents pays, et la citoyenneté comme valeur impliquant l'égalité des droits et de la dignité entre nationaux et résidants d'origine étrangère.

Il faut, dans ce sens, promouvoir le dialogue entre les différentes cultures et religions sur la base de l'égalité, de l'équité et du respect mutuel, a-t-on souligné.

Plusieurs propositions ont été élaborées lors de cette rencontre, notamment l'approfondissement du dialogue sur les identités plurielles en partant des expériences personnelles des immigrés, en particulier les jeunes, et la poursuite de la recherche dans le domaine de la migration avec une participation plus soutenue des pays d'accueil.

Ce premier colloque de la 26ème session de l'université d'été Al Mouatamid Ibn Abbad, tenue dans le cadre du moussem culturel international d'Asilah, a aussi mis l'accent sur le rôle primordial des médias pour une compréhension objective et dépassionnée du phénomène de l'immigration, ainsi que pour la promotion de la connaissance mutuelle entre les peuples.

Les participants ont également appelé à mettre en harmonie l'identité nationale et l'identité universelle, à un moment où le monde partage de plus en plus de valeurs, de goûts et de manières de vivre.

Le colloque, qui a permis un échange des idées, des expériences et des opinions sur le thème de l'immigration, a abordé le sujet des points de vue politiques, juridiques et culturels, et a examiné les moyens d'aplanir les obstacles en vue d'une mise en valeur de la diversité culturelle et de la contribution des immigrés.

5/7/2011

Source : MAP

Quatre projets de longs métrages marocains ont été retenus pour bénéficier du Fonds francophone de production audiovisuelle du Sud au titre de l'année 2011, a-t-on appris lundi à Paris auprès de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF).

Le premier film, "Secrets de mille et une femmes" de Mohamed Bensouda, bénéficiera d'une aide à la production, tandis que les trois autres films seront financés pour les besoins de finition (post-production, doublage, sous-titrage).

Il s'agit des projets: "Andalousie mon amour" de Mohamed Nadif, "Mon frère" de Kamal El Mahouti et "Le Sac de farine" de Khadija Saidi Leclere.

Pour l'année 2011, le Fonds a retenu 22 films mis en chantier dans les pays francophones du Sud qui se partageront une enveloppe totale de 500.000 euros.

Selon son barème de financement, les aides à la production des longs métrages sont plafonnées à 100.000 euros et à 15.000 euros pour la finition.

Le Fonds, dont le montant total pour le cinéma et l'audiovisuel se chiffre à 1,3 million d'euros en 2011, est développé depuis 1988 par l'Organisation internationale de la francophonie dans le cadre de son programme "Images".

Il est géré conjointement par l'OIF et le Conseil international des radios et télévisions d'expression française (CIRTEF), dans l'objectif de favoriser annuellement la mise en chantier de près de 120 heures de produits cinématographiques ou télévisuels originaux faisant appel aux capacités créatrices et techniques des pays francophones du Sud.

Cet appui à la production est complété par des interventions en faveur de la promotion, de la mise en marché et de l'exploitation en ligne des oeuvres audiovisuelles soutenues par le Fonds.

4/7/2011

Source : MAP

 

Le nombre de Marocains résidant à l'étranger (MRE), qui se sont prononcés en faveur du projet de nouvelle Constitution a atteint 255.783, soit 96,05 pc des votes exprimés dans les 526 bureaux de vote ouverts à travers le monde, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération parvenu lundi à la MAP.

Ces résultats demeurent provisoires, étant donné que les résultats définitifs et officiels seront déclarés par le Conseil constitutionnel, précise la même source, ajoutant que les procès-verbaux y afférents feront l'objet de valises diplomatiques spéciales, en vue de leur transmission au Conseil constitutionnel. 

Parmi les 266.301 MRE votants, seuls 8.061, soit 3,03 pc se sont exprimés contre le projet, indique le communiqué, faisant état de 2.457 votes annulés (0,92 pc).

"Cette participation à ce référendum historique est d'autant plus significative que la nouvelle constitution confirme la pleine citoyenneté des Marocains du monde et consacre leur contribution aux différentes institutions nationales, tel que prévu par le nouveau texte ", note le ministère.

Conformément aux dispositions du code électoral, la consultation référendaire a été ouverte aux Marocains immatriculés auprès des missions diplomatiques et postes consulaires et aux Marocains résidant à l'étranger, âgés au moins de 18 ans le jour du vote.
A cette fin, les moyens humains, matériels et logistiques nécessaires ont été déployés pour le déroulement du scrutin dans 526 bureaux de vote ouverts à travers le monde, dont 148 en France, 87 en Espagne, 74 en Italie, 32 aux Pays-Bas, 21 en Belgique et 164 autres bureaux à travers le monde. 

"Dans son souci de proximité et de facilité, ces bureaux ont été ouverts dans les chancelleries diplomatiques et consulaires et dans des lieux choisis en fonction de la répartition géographique de MRE", explique le communiqué, rappelant que le vote a été étalé sur trois jours pour permettre aux MRE d'accomplir leur devoir national dans les meilleures conditions possibles.

04/07/11

Source : MAP

Secrétaire général à l'immigration du parti présidentiel, il estime ne plus être en phase avec le discours du parti sur cette question. Avec lui, c'est l'aile droite de l'UMP qui se rebiffe.

Le député UMP des Alpes-Maritimes Lionnel Luca a démissionné ce lundi de son poste de secrétaire général à l'immigration de l'UMP, annonce le Figaro.fr. Membre du collectif "Droite populaire", qui prône un retour aux fondamentaux sarkozystes de 2007 en matière de sécurité et d'immigration, Lionnel Luca estime ne plus être "en cohérence avec l'UMP sur ces questions" : "Je veux garder ma liberté de parole plutôt que d'endosser et revendiquer les choix politiques du mouvement qui ne sont pas les miens", a-t-il précisé.

Lionnel Luca regrette notamment la "frilosité" du parti présidentiel sur la binationalité, que la Droite populaire souhaiterait limiter, ainsi que sur la naturalisation des enfants d'étrangers nés en France, qui devrait selon elle procéder d'une démarche volontaire.

Déception

Fin juin, un rapport parlementaire de l'UMP Claude Goasguen semblait s'engager dans cette voie. Sans recevoir l'aval de Jean-François Copé ni du patron des députés de la majorité Christian Jacob. Le rapport avait été ravalé au rang de simple document de travail.

"Si la déception de Lionnel Luca vient du rejet de ce rapport, je peux la comprendre", réagit le député des Bouches-du-Rhône Eric Diard, membre de la Droite Populaire, pour Liberation.fr. "J'ai le sentiment que nous sommes écoutés par le président, mais c'est peut-être moins vrai au sein de l'UMP, je le reconnais". Parmi les autres griefs de Lionnel Luca, une insuffisante association, selon lui, à la préparation de la convention UMP sur l'immigration, qui se tiendra ce jeudi.

"Si c'est pour présenter un projet centriste..."

Le député du Rhône Philippe Meunier confirme l'amertume de la Droite Populaire : "Ça fait des mois que je tire la sonnette d'alarme et demande à l'UMP de faire toute la place à notre sensibilité. Les récents remaniements n'ont pas montré un grande ouverture vers notre pensée. Or, celle-ci représente le coeur électoral de l'UMP. S'il s'agit de présenter un projet centriste en 2012, c'est Borloo qu'il faut aller voir."

Ces réactions témoignent de la tension existant entre les ailes centriste et "droitière" de l'UMP, dont la cohabitation s'est faite de plus en plus difficile ces derniers mois. "On ne roulera pas pour un projet identique à celui du PS sur le mariage homosexuel ou le droit de vote des étrangers", prévient encore Philippe Meunier.

Quelles conséquences la Droite populaire tirerait-elle d'un tel programme ? "On verra comment les choses vont se passer". Nicolas Sarkozy est prévenu.

4/7/2011, DOMINIQUE ALBERTINI

Source : Libération.fr

Le Conseil et le Parlement européens viennent de décider de davantage « muscler » Frontex. L'outil européen de surveillance des frontières de Schengen évolue, mais, faute d'une politique commune de l'immigration, on reste loin d'un vrai système

C'est la plus grande des agences européennes, mais son nom est peut-être plus connu à Tunis, Dakar, Kaboul ou Khartoum qu'à Berlin ou Paris. Frontex, le bras armé de l'Union européenne pour le contrôle de l'immigration irrégulière aux frontières de Schengen, fait trembler les candidats à l'asile ou à la migration économique ; il les rassure parfois aussi, lorsqu'il se porte au secours de leur fragile esquif au bord du naufrage, au large de Malte ou de la Sicile. Partie prenante de toutes les grandes crises migratoires récentes aux marches de l'Europe, l'agence était à Lampedusa en février dernier, lorsque des milliers de Tunisiens y débarquaient pour fuir leur pays en pleine révolution. Trente experts, 2 bateaux, 2 hélicoptères et 4 avions venus des voisins européens ont été mobilisés par l'agence pour porter assistance aux autorités italiennes. Leur mission : contrôler la situation, recueillir des informations sur les immigrants, les analyser et organiser leur retour vers leur pays d'origine. Multinational mais discret, Frontex reste au mieux mystérieux, mais plus souvent méconnu du grand public.

L'agence, qui, depuis les deux étages qu'elle occupe dans un gratte-ciel de Varsovie, coordonne l'endiguement de la migration illégale à des milliers de kilomètres de là - qu'il s'agisse de boat people en Méditerranée ou aux Canaries, ou de passages à la frontière terrestre entre la Turquie et la Grèce -, est pourtant un vrai « poil à gratter ». ONG et organisations politiques la soupçonnent de non-respect des droits fondamentaux des migrants et critiquent le flou entourant la responsabilité de ses actions ; ses pays membres ne sont pas toujours d'accord entre eux sur ce qu'elle doit être et faire ; et le Conseil et le Parlement européens ont joué un bras de fer de près d'un an et demi pour parvenir enfin, il y a quelques jours, à préciser davantage le cadre et les moyens de ses missions.

La « mauvaise conscience » des Etats

On entend tout et son contraire à propos de Frontex : d'un côté, on stigmatise la faiblesse de ses moyens, environ 80 millions d'euros par an et jusqu'ici pas de matériel en propre pour la surveillance de 42.672 kilomètres de frontières extérieures, 8.826 kilomètres de frontières maritimes et quelque 300 millions de passages annuels à ces frontières ; de l'autre, des opposants voient dans l'agence - d'ailleurs dirigée par un général de brigade finlandais -une véritable « force militaire de dissuasion », voire, comme l'a affirmé l'homme politique et universitaire suisse Jean Ziegler, une « organisation militaire semi-clandestine »... « L'agence est en fait un peu la mauvaise conscience des Etats membres. Elle est celle qui fait le sale boulot : repousser les migrants et les renvoyer d'où ils viennent. Elle symbolise pour beaucoup la "forteresse Europe" », explique Sylvie Guillaume, députée du groupe socialiste au Parlement européen. Agée d'à peine six ans, fruit de multiples compromis au coeur d'une politique de l'immigration à plusieurs voix, cette agence aux contours un peu flous vit en fait « une sorte de crise de croissance ». « Les attentes des pays européens sont de plus en plus fortes et de plus en plus urgentes, alors que ses moyens sont relativement limités », même si son budget a été multiplié par 10 depuis sa création, explique un bon connaisseur de l'organisation. Alors que le problème de l'immigration tourne parfois au cauchemar pour les pays européens, sa capacité de dissuasion et ses résultats sont malgré tout reconnus : en 2009, l'opération Poséidon en mer Egée pour protéger la Grèce a pu mobiliser 21 Etats membres, 23 navires, 6 avions et 4 hélicoptères ; il a encore endigué cet hiver la vague de migration terrestre entre la Turquie et la Grèce, et il a pratiquement tari les flux venant du Sénégal et de Mauritanie vers les Canaries. « Globalement, il est la manifestation de la puissance publique européenne », reconnaît-on au Parlement européen.

Opérationnel depuis 2005, Frontex est né d'une crainte : la perméabilité des frontières extérieures de l'Union européenne lors de son extension à de nouveaux pays membres à l'Est... dont on se méfiait un peu ; et d'une constatation : depuis l'éclatement de la Yougoslavie et les guerres en Afghanistan, en Irak et en Afrique orientale, les migrations politiques ont changé de nature. Elles sont devenues durables, plus organisées et clandestines. Selon les experts, un migrant sur cinq en Europe serait illégal. De là, l'idée de « gestion intégrée des frontières européennes » par une coopération des 25 pays membres de l'UE et ceux de la zone Schengen (y compris l'Islande, la Norvège et la Suisse) coordonnée par Frontex et d'une « mutualisation » de leurs moyens.

Interceptions spectaculaires

Quels moyens, pour quelles missions ? De l'agence, on ne retient généralement que ses interceptions maritimes spectaculaires, lors de grandes campagnes portant toutes le nom de divinités grecques (Héra, Poséidon, Hermès...) et placées sous la responsabilité de l'Etat demandeur. C'est effectivement sa « vitrine » et, grosso modo, la moitié de son budget. Jusqu'ici, Frontex doit faire appel aux moyens matériels de ses membres et leur rembourse ensuite leurs « prestations de services ». Il puise dans un pool d'équipements de contrôle et de surveillance auxquels les Etats membres participent sur une base volontaire : le système Crate, qui dispose cette année de 27 avions, 26 hélicoptères, 114 bateaux et 477 appareils de contrôle aux frontières, indique Frontex. La France s'est ainsi engagée cette année à offrir 5 semaines de mer de patrouilleur et 40 heures de vol de Falcon 50 Marine. Frontex dispose également de gardes-frontières mis à sa disposition par les Etats membres, soit dans le cadre d'opérations programmées annuellement, soit dans le cadre des Rabit, ces équipes communes d'intervention rapide aux frontières mobilisées à la demande d'un pays membre dans une situation grave et soudaine d'afflux de migrants. Créées en 2007, elles se sont déployées pour la première fois en Grèce en octobre dernier. « Tous les pays sont tenus d'avoir un vivier Rabit prêt sous dix jours », explique un responsable. Les experts français mis à disposition (ils sont 130 cette année) seraient semble-t-il particulièrement appréciés par Frontex et les pays hôtes. « Bien que ces équipes ne soient pas chargées de faire des enquêtes policières sur les réseaux de migrants irréguliers, la France est à l'origine de l'engagement de Frontex dans la lutte contre les filières d'immigration irrégulières, qui représentent aujourd'hui la deuxième source criminelle de revenus après le trafic de stupéfiants. Nous souhaitons que Frontex puisse transmettre à Europol toutes les informations relatives à des trafiquants de migrants, recueillies lors des opérations », explique Yves Jobic, sous-directeur des affaires internationales à la Direction centrale de la police aux frontières, et « point de contact » avec Frontex en France, où la coopération avec l'agence est de dimension interministérielle (PAF, Marine et Douanes). Frontex, c'est aussi et surtout de l'« analyse de risque » : « L'agence doit définir en permanence les points verts et les points rouges de la migration irrégulière sur la carte de l'Europe », explique Yves Jobic. C'est encore de la recherche et développement. Elle développe qui des satellites, qui des drones, des techniques de détection (caméras thermiques ou infrarouges, sondes mesurant le gaz carbonique, détecteurs de battements cardiaques...), des senseurs, de la biométrie ou des e-documents, et la formation et l'entraînement des gardes-frontières européens. C'est enfin deux types d'opérations souvent polémiques : les opérations de retour conjointes de migrants financés par l'agence mais organisés par des pays européens (les fameux « charters »), et des accords de contrôle des flux de migration passés avec les pays d'origine ou les pays de transit.

Une action davantage codifiée

Face à la montée en puissance de Frontex, le Conseil et le Parlement européens ont décidé le 24 juin de renforcer, de rendre plus réactive et de codifier davantage son action. Une vraie quadrature du cercle... : « On a voulu une agence renforcée, mais sans trop d'autonomisation et sans trop d'engagements et d'obligations pour les pays membres. » Sans surprise, le contrôle des frontières est - et restera -l'affaire des Etats : « Frontex est un opérateur sous l'autorité de la Commission pour appliquer les décisions du Conseil », rappelle-t-on ainsi à Paris, en ajoutant que « la France est d'accord pour "muscler" Frontex, pas pour accroître son pouvoir ».

Ce qui a été obtenu par Frontex ? D'abord la possibilité d'acquérir (y compris par leasing) ou de co-acheter du matériel - des bateaux ou des hélicoptères par exemple. « L'agence ne dépendra plus du volontariat et d'une programmation parfois lourde des Etats membres. Elle disposera d'un noyau dur d'équipements toujours disponibles », indique-t-on à la Commission. L'engagement des Etats sur la fourniture de matériels ou des moyens humains, une fois pris, deviendra de surcroît obligatoire. Frontex codirigera désormais aussi les opérations avec l'Etat hôte, qui en restera toutefois responsable et organisera lui-même les vols de retours groupés des immigrés. « Un soulagement, en termes d'image, pour les autorités nationales !... », souligne-t-on dans les milieux de la police.

Qu'a obtenu le Parlement européen ? Très soucieux des droits de l'homme et du contrôle démocratique de l'agence, il obtient davantage de transparence, des codes de conduite clairs pour toutes les activités de l'agence et la création d'un officier aux droits fondamentaux (nommé par l'agence), même s'il avait rêvé de contrôles inopinés. Les accords passés par Frontex avec les pays tiers devront par ailleurs répondre aux normes européennes en matière de droits fondamentaux et le principe de non-refoulement des migrants sera respecté « en toutes circonstances », ce qui rend au passage obligatoire le sauvetage en mer.

Ce que certains Etats et le Parlement n'auront pas obtenu, c'est la création d'un « corps européen de gardes-frontières ». On s'en étonnera peu : les Etats tiennent au contrôle ultime de leurs propres frontières. Mais il y a progrès : on verra désormais sur le terrain des « équipes européennes de gardes-frontières ». « On insuffle ainsi de la cohésion dans les équipes », remarque-t-on à Bruxelles.

Au fond, Frontex est au coeur d'une contradiction, soulignent les analystes : il est l'outil d'une politique d'immigration commune qui, prévue pour 2012 il y a douze ans à Tampere..., n'a toujours pas vraiment vu le jour. « Frontex est un des instruments de la politique migratoire de l'Union européenne, qui reste marquée par une juxtaposition de politiques nationales », estime Olivier Clochard, géographe à l'université Bordeaux-III et président de Migreurop. « Il agit ainsi de fait comme un intégrateur de la politique européenne d'immigration ! », ajoute un haut fonctionnaire à Bruxelles.

05/07/2011, Daniel Bastien

Source : Les Echos

Pour la 3ème édition des "Marocaines d'ici et d'ailleurs", le CCME a choisi d'aller à la rencontre des femmes d'Amérique. L'événement, qui a eu lieu les 14 et 15 mai derniers à Montréal, a réuni près de 250 femmes. Amina Ennceiri, membre du CCME, revient sur ce rendez-vous désormais incontournable…Suite

L'appel d'offre 2011 de la CNRST est ouvert pour soutenir les actions des experts Marocains résidant à l'étranger dans le cadre du programme Fincom. Pas de date limite de dépôt des projets…Suite

Dans cet entretien accordé à Finances News Hebdo, Mohamed Ameur, ministre délégué chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, fait le tour d'horizon sur les mesures d'accueil ainsi que la situation des Marocains du monde , les différentes opérations de rapatriement des Marocains dans les pays en situation de crise…Suite

Terrain glissant. Après le débat sur l’identité nationale, celui sur la laïcité  et l’islam et après les nombreux dérapages des ministres de l’intérieur successifs, l’UMP de Jean François Copé organise le Jeudi 7 juillet, une nouvelle convention consacrée « aux nouveaux défis de l’immigration ».

« Les politiques d’immigration des grands pays démocratiques ne sont pas définies une fois pour toutes. Elles font l’objet de débats réguliers et s’adaptent aux évolutions économiques, sociales et géopolitiques. Pourtant, en France, ce thème suscite souvent des réactions irrationnelles » indique l’UMP dans un mail adressé vendredi à ses sympathisants.

« Dans la perspective de 2012, l’UMP ouvre le débat de façon sereine et constructive pour répondre aux défis migratoires et aux attentes des Français » précise t on chez les proches de Copé.

Le programme de cette demi journée de travaux est ainsi programmé :

- Faut-il réduire davantage l’immigration légale ?

- Quelles sont les conditions pour une immigration réussie ?

- Quels sont les droits et les devoirs pour les nouveaux immigrants ?

- Comment rendre l’action européenne plus efficace dans le contrôle des flux migratoires ?

- Comment promouvoir le codéveloppement afin de favoriser l’activité dans les pays d’origine ?

2/7/2011,  Christophe Cavailles

Source : Toulouse 7

Des hommes de lettre, de culture et d'économie et des responsables marocains et étrangers ont examiné, dimanche lors du premier colloque de la 33ème édition du moussem culturel d'Asilah, la question de l'immigration et sa relation avec l'identité nationale et universelle.

A cet égard, le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, M. Mohamed Ameur, a estimé que la réussite de l'intégration des immigrés dans les sociétés d'accueil nécessite de dépasser la notion de l'identité nationale dans le sens étroit pour revendiquer l'identité universelle comme espace d'acceptation de l'autre.

Cet objectif ne peut être atteint que si l'ensemble des intervenants dans le domaine de l'émigration, aussi bien dans les pays d'origine que ceux d'accueil, en vue de faire face au racisme et à la stigmatisation de l'autre, a noté le ministre, mettant l'accent sur l'importance de la tolérance, de l'ouverture et de l'échange culturel pour une intégration sans complexes des immigrés.

L'accent est trop souvent mis sur les aspects négatifs de la migration, ce qui a pour effet d'exacerber les tentions et les extrémismes, aux dépens des valeurs de cohabitation, et de générer les clivages entre les sociétés d'accueil et les immigrés, a ajouté M. Ameur.

L'absence d'une approche concertée et globale entre les pays autour de cette question, prenant en considération l'ensemble des dimensions politiques, économiques et sociales, nuit à la capacité des Etats à gérer de manière optimale les flux migratoires, qui constituent pourtant un phénomène positive, créateur de richesse et qui contribue à la compréhension entre les peuples, a-t-il indiqué.

De son côté, l'ancien ministre argentin des Affaires étrangères, M. Jorge Taiana, a mis l'accent sur le caractère mondialisé du phénomène de l'émigration, appelant à aborder le sujet à travers une vision large englobant tous les aspects, politiques, économiques et sécuritaire, tout en prenant en considération l'inéluctabilité de la mobilité des humains.

Pour sa part, M. Peter Schatzer, chef du cabinet du directeur général de l'Organisation mondiale pour les migrations, a relevé la prééminence du facteur économique comme déclencheur de la migration, mettant l'accent sur la nécessité de trouver un modèle de migration bénéficiant à la foi au pays d'accueil et au pays d'origine, et de faire face à l'émigration clandestine.

Le président du Conseil de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Driss El Yazami, a jeté la lumière sur l'ampleur de ce phénomène au niveau mondiale, évoquant un rapport des Nations unies élaboré en 2009 et qui fait état de quelque 214 millions de migrants dans le monde.

Le monde vit actuellement la troisième étape de la mondialisation des mouvements humains dans l'ère contemporaine, après les migrations vers l'Amérique et l'émigration de la main d'oeuvre induite par la révolution industrielle, a-t-il précisé, ajoutant qu'à la différence des précédentes, cette troisième étape couvre le monde entier.

D'autres participants ont abordé notamment les questions de la relation entre émigration et développement, de la fuite de cerveaux et de la dimension culturelle de l'émigration, souvent occultée par les aspects économiques du phénomène.

4/7/2011

Source : MAP

Le cinéma marocain sera, du 5 au 20 juillet, à l'honneur en Chine, à l'occasion de la semaine du film marocain qui se déroulera à Pékin et à Shanghai.

Organisée par l'Ambassade du Maroc en Chine, l'Administration générale d'Etat chinois de la Radio, du Film et de la Télévision et le Centre cinématographique marocain (CCM), cette grande fête du cinéma a pour objectif d'informer le public chinois sur le développement du cinéma marocain, ainsi que sur la richesse et la diversité de la culture du Royaume.

Une importante délégation marocaine, composée d'artistes, d'intellectuels et de responsables du secteur du cinéma, fera le déplacement pour appuyer la participation marocaine à cette manifestation qui permettra aux professionnels cinématographiques marocains de s'ouvrir sur l'Empire du milieu.

La manifestation sera marquée par la projection de quatre longs-métrages, à savoir: "Elle est diabétique, hypertendue et elle refuse de crever" de Hakim Noury, "Pégase" de Mohamed Mouftakir, "Whatever Lola Wants" de Nabil Ayouch et "Casa Negra" de Noureddine Lakhmari.

4/7/2011

Source : MAP

 

SM le Roi Mohammed VI a adressé samedi un message aux participants à la 33eme édition du Festival culturel international d'Asilah.

Voici le texte intégral du message royal dont lecture a été donnée, à l'ouverture de cette manifestation, par M. Mohammed Benaïssa, Secrétaire général de la "Fondation du Forum d'Asilah" :

"Altesses, Excellences, Mesdames, Messieurs, Il Nous est agréable de vous adresser ce message à l'ouverture du 33ème Festival culturel international d'Asilah, et de souhaiter chaleureusement la bienvenue à l'invité d'honneur de cette session, l'Etat du Koweït frère. Nos voeux de bienvenue s'adressent également aux éminentes personnalités participant à cette manifestation. Issus du monde de la pensée, de la culture, de la politique, de l'économie, des médias, des arts et de la société civile, ces hôtes remarquables du Royaume du Maroc rejoignent la ville d'Asilah pour apporter leur contribution enrichissante à cet important forum.

Nous tenons également à saluer les efforts soutenus et méritoires que ne cessent de déployer la "Fondation du Forum d'Asilah" et son Secrétaire général, Notre dévoué serviteur, M. Mohammed Benaïssa. De fait, cette institution a fait de ses sessions régulières autant d'occasions renouvelées pour susciter des interactions culturelles fécondes. Elle en a dégagé un espace d'échanges de points de vue entre des personnalités qui se sont distinguées par leurs hautes aptitudes et compétences, ainsi que par leur capacité à cerner les problématiques et les questions d'actualité qui préoccupent et interpellent le monde d'aujourd'hui. C'est dire combien Nous saluons votre choix, cette année, de "l'Emigration : entre l'identité nationale et l'identité universelle" comme thème inaugural pour l'ouverture de la série de colloques et de forums prévus à la 26ème session de l'université d'été Al Mouatamid Ibn Abbad. C'est dire aussi l'importance du phénomène migratoire qui préoccupe tant de sociétés -aussi bien avancées qu'en développement- qui sont concernées par l'émigration.

Notre conception de l'émigration, en tant que phénomène profondément ancré dans l'histoire, part du principe qu'elle répond à une exigence vitale et à un impératif cognitif, économique et culturel, dicté par l'aspiration au changement et à l'épanouissement qui anime tout être humain. Elle est, au fond, une expression de l'aventure humaine dans sa plus belle illustration et sa plus noble acception. L'émigration traduit, en effet, une profonde propension chez l'être humain à investir de nouveaux horizons, et à découvrir les autres cultures, les autres civilisations du monde. L'émigration est, de ce fait, un facteur efficient de convergence et de brassage des cultures et des civilisations humaines. Elle constitue, de surcroît, un puissant ingrédient de la coexistence des humains et du rapprochement des peuples.

Pourtant, les approches sécuritaires, combinées aux politiques préventives ont contribué à éclipser le visage humain et culturel de ce phénomène, et à en occulter les aspects les plus positifs. Ceci a eu pour effet de favoriser la diffusion de la pensée simpliste et réductrice. Il s'est traduit par la dissémination des préjugés erronés sur les émigrés, surtout dans cette conjoncture économique mondiale difficile, marquée par la stagnation de la machine économique et le recul des attributs de l'affluence et de la prospérité.

Mesdames, Messieurs,

Le Maroc, en tant que pays d'accueil, émetteur et point de transit de l'émigration, n'éprouve aucune crainte face à ce phénomène. Il le considère plutôt comme un signe de richesse et de diversité, et une source d'enrichissement pour sa culture et sa civilisation. Notre pays reste fidèle à la tradition séculaire qui est la sienne d'héberger l'étranger et d'accueillir, à travers les âges, des migrations successives. Il est convaincu du droit de l'homme à se déplacer sans entraves, à communiquer librement, et à vivre dignement. Voilà pourquoi le Royaume du Maroc s'est engagé dans une action commune multiforme, permettant d'adopter et de mettre en oeuvre des politiques innovantes et des approches intégrées pour la gestion la plus judicieuse du phénomène de l'émigration.

A cet égard, le Royaume du Maroc qui a pris l'initiative d'accueillir en 2006, la première conférence euro-africaine sur l'émigration et le développement, ne cesse d'exhorter les pays d'accueil, dans le cadre de la politique de coopération, de dialogue et de concertation, à tenir compte les spécificités des émigrés et à les aider à surmonter les difficultés d'intégration et d'insertion dans les sociétés d'accueil, tout en combattant les démons de l'exclusion, du racisme et de la xénophobie. Parallèlement, il incombe aux Etats émetteurs de veiller à la concrétisation des politiques convenues entre les différentes parties.

Dans le même ordre d'idées, le Maroc, tant au niveau des organisations régionales et internationales qu'au plan du voisinage direct, déploie, en coordination avec les parties concernées, des efforts soutenus pour garantir les conditions permettant aux émigrés de jouir de leurs droits fondamentaux, notamment la reconnaissance de leur culture et le respect de leurs spécificités identitaires. Car, en effet, les émigrés constituent une des composantes de la société où ils s'établissent, partageant avec elle aussi bien les sacrifices que les aspirations au progrès et à la prospérité.

En plaidant sincèrement pour une telle politique qui repose sur une approche globale et intégrée, et une vision équilibrée et équitable de la question de l'émigration, nous nous fondons, en fait, sur les principes universels et humains, et aussi sur les valeurs généreuses de notre religion qui prône la fraternité et la concorde. Pour autant, nous ne manquons pas d'exprimer nos regrets face à l'amalgame que font certains en liant l'Islam à des groupes extrémistes.

Les Musulmans ont, depuis longtemps, coexisté avec différents peuples d'Europe, d'Asie et d'ailleurs, et vécu dans un esprit d'entraide et d'entente aux côtés des adeptes d'autres religions, au Machrek comme au Maghreb. Cette atmosphère conviviale, Marocains et autres Musulmans d'Al-Andalous l'ont illustrée de la plus belle manière pendant des siècles, comme en témoignent les liens qui s'étaient solidement tissés à l'époque entre les diverses composantes des sociétés et des peuples méditerranéens. Dans ce contexte, chacun avait le loisir d'apporter sa contribution au développement de la pensée et de la connaissance et à l'essor des arts et des métiers. Cette dynamique a généré ce qui allait devenir le ferment et le noyau de la Renaissance européenne, dont les lumières se sont répandues dans les pays du monde entier.

Aujourd'hui, il existe, pensons-Nous, des indices qui attestent cet humanisme ancestral, illustré notamment par le désir de vagues successives d'immigrés de s'intégrer en parfaite synergie au sein des sociétés d'accueil et de s'imprégner de leurs cultures et de leurs valeurs respectives. En fait, ils sont mus par un mélange de sentiments participant à la fois du souci de préserver leur identité originelle et de l'envie de s'intégrer au sein de leur nouvelle patrie en s'investissant dans la construction de son économie et en mettant à sa disposition le fruit de leurs réalisations scientifiques, artistiques et sportives. Aussi sommes-nous persuadé que les sociétés s'orientent, dans le fond, vers une "mondialisation civilisationnelle" qui transcende les deux versants que sont le commerce et l'économie, une mondialisation complexe, puisant sa substance dans des identités, des cultures et des affiliations, certes aux origines multiples et contrastées, mais capables de coexister de manière féconde.

L'adoption d'une politique alternative en la matière, loin des velléités d'exclusion et d'ostracisme, est une responsabilité qui incombe non seulement aux gouvernements, mais aussi aux instances et organisations non gouvernementales et aux milieux académiques et intellectuels, plus particulièrement les médias qui, débordant les frontières et jetant des ponts solides entres les cultures et les civilisations, posent les fondements d'une identité universelle interactive et dynamique.

Ces instances sont tenues de jouer le rôle responsable qui leur incombe, en agissant auprès des décideurs et des différents segments de l'opinion publique, pour favoriser l'ancrage des valeurs de tolérance, de coexistence et d'interaction positive entre les civilisations. C'est là un préalable essentiel à l'instauration de la sécurité, de la paix et de la stabilité.

Mesdames, Messieurs,

Nous assistons aujourd'hui à l'éclosion d'un modèle de civilisation universel, mêlant harmonieusement les caractéristiques et les composantes culturelles propres aux différents peuples. Mais un défi persiste et nous interpelle tous, dans les pays du Nord, comme dans ceux du Sud. Il s'agit de savoir dans quelle mesure nous sommes capables de faire nôtre cette tendance à l'universel, tout en veillant au respect du pluralisme culturel, des vertus du dialogue et d'estime mutuelle, et du droit à la différence et à la diversité.

Nous sommes optimistes pour l'avenir de l'humanité, et confiants quant à l'aboutissement de l'action qu'elle mène inlassablement afin de donner corps à l'idéal de solidarité qui est le sien, de poser les jalons dela paix - nonobstant les crises, les tensions et les conflits - et d'enrayer les menaces écologiques et économiques qui la guettent. Cet objectif requiert la mise en place d'une " alliance humaine " et la remise en cause des vieilles notions et des idées reçues sur l'immigration et les immigrés, ainsi que de tout autre concept porteur de division ou de divergence. C'est ainsi que l'on évitera de rééditer les erreurs de politiques antérieures qui ont donné naissance à des problématiques complexes dont nous continuons à subir les effets pervers jusqu'à présent.

Mesdames, Messieurs,

Ce colloque regroupe un aréopage d'hommes d'Etat, de spécialistes et de chercheurs dans les domaines de l'immigration, représentant des sensibilités politiques, scientifiques et intellectuelles, aussi diverses que complémentaires, et comptant à leur actif un savoir-faire administratif éprouvé sur le terrain, outre des intervenants proposant des approches fondées sur les droits de l'Homme et le dispositif juridique. Le climat est, donc, propice pour que votre forum engage une discussion profonde permettant de mettre au point des conceptions et des orientations porteuses d'une valeur ajoutée. Vous contribuerez de la sorte au débat planétaire sur l'immigration appréhendée dans sa relation avec l'identité, nationale et universelle. Une contribution dont se prévaudront décideurs et planificateurs de politiques que nous voulons frappées du sceau de l'égalité, de l'esprit de concertation et de la volonté de mettre en place un partenariat équitable entre les hommes.

A cet égard, Nous pensons que vous ne manquerez pas de vous pencher sur les défis à long terme, notamment la nécessité de favoriser et faire mûrir les conditions d'interaction et de convergence des cultures, de sorte que l'immigration puisse devenir un facteur actif et complémentaire pour stimuler l'avènement d'une civilisation universelle plurielle, polyphonique et multipolaire, où règnent fraternité, tolérance et respect de la dignité humaine.

Nous implorons le Très-Haut de guider vos pas et couronner vos travaux de succès, et vous souhaitons à nouveau un agréable séjour dans votre deuxième patrie, le Royaume du Maroc.

Wassalamou alaikoum warahmatoullahi wabarakatouh".

3/7/2011

Source : MAP

A l'instar de leurs concitoyens dans les différentes régions du Royaume, les Marocains résidant à l'étranger ont afflué vers les bureaux de vote pour participer au référendum constitutionnel.

A Moscou, l'opération de vote a commencé à 09h00 (05h00 GMT) et se poursuivra jusqu'à dimanche pour permettre à tous les membres de la communauté marocaine établie en Russie de participer à cette consultation populaire.

L'ambassade du Royaume à Moscou a mobilisé tous les moyens logistiques et humains pour permettre à la communauté marocaine dans ce pays de s'exprimer de façon responsable et transparente sur le projet de nouvelle constitution.

Elle avait publié sur son site internet toutes les données et informations relatives à l'opération référendaire, ainsi qu'un résumé du projet de constitution et une explication détaillée et objective de son contenu.

D'autre part, l'opération de vote sur le projet de nouvelle constitution a commencé à New Delhi avec une forte affluence des membres de la communauté marocaine résidant en Inde.

Un bureau de vote installé au sein du siège de l'ambassade du Maroc à New Delhi restera ouvert devant les électeurs jusqu'à dimanche de 08h00 à 20h00. 

Dans une déclaration à la MAP, le chargé d'affaires à l'ambassade du Royaume à New Delhi, M. Mohamed Saïdi, a indiqué que le bureau de vote a connu depuis la matinée une forte affluence, soulignant que l'"opération de vote se déroule dans des conditions normales empreintes de l'esprit de citoyenneté".

Et d'ajouter que toutes les mesures ont été prises au niveau logistique pour que cette opération référendaire se passe dans de bonnes conditions.

M. Saidi a affirmé, à cette occasion, avoir constaté pendant la campagne référendaire "une parfaite implication et une mobilisation totale de la part des membres de cette communauté pour participer à cet événement, porteur de signification historique et nationale".

Pour leur part, les membres de la communauté marocaine résidant aux Emirats Arabes Unies (EAU) continuent d'affluer aux deux bureaux installés aux sièges de l'ambassade et du consulat du Royaume à Abu Dhabi et à Dubaï.

Le bureau de vote à l'ambassade du Royaume à Abu Dhabi a connu une forte affluence des citoyens marocains résidant dans cette ville et les villes d'El Ain, Messfeh, Khezna, Chehama, Moufarrek et la région de l'ouest. 

Des rassemblements de même ampleur ont été constaté au niveau du consulat du Royaume à Dubaï.

Des dizaines de Marocains portant les drapeaux nationaux sont allés aux bureaux. Plusieurs d'entre eux n'ont pas manqué de ramener leurs enfants avec eux et prendre des photos pour immortaliser l'instant.

A leur tour, des médias émiratis ont veillé à couvrir l'opération de vote et recueillir des déclarations de la part des votants. 

Pour leur part, plusieurs Marocains installés au Soudan ont fait savoir que les réformes constitutionnelles annoncées par SM le Roi Mohammed VI vont faire entrer le Maroc dans une nouvelle ère et contribueront à l'édification d'un Etat moderne et démocratique.
A Damas, les membres de la communauté marocaine ont également afflué aux bureaux de vote pour participer au référendum constitutionnel. 
L 'ambassade du Maroc en Syrie a pris toutes les dispositions nécessaires pour le succès du référendum sur le projet de révision de la Constitution.

L'ambassade a ouvert, à cet effet, un bureau de vote dans les locaux de l'ambassade à Damas et un autre au consulat honoraire à Alep, deuxième plus grande ville de Syrie. 

De même, au Caire le bureau de vote à l'ambassade du Royaume a connu une forte affluence des citoyens marocains. Tout comme la communauté marocaine en Mauritanie qui a répondu à l'appel du devoir national et afflué en grand nombre aux deux bureaux de vote ouverts à Nouakchott et Nouadhibou. 

1/7/2011

Source : MAP

Claude Guéant a fustigé dimanche en Alsace les idées "simplistes" du Front national, et réitéré ses prises de position sur l'immigration en critiquant le "multiculturalisme", à l'occasion de son premier meeting comme "tête d'affiche".

"Puisque je parle du Front national, je vous demande de veiller (...) à ce que nos concitoyens se méfient (...) de ceux qui promettent aux Français monts et merveilles, avec des idées tellement simples qu'elles sont simplistes", a déclaré le ministre de l'Intérieur, invité par la fédération UMP du Bas-Rhin à Brumath.

"Non, sortir de l'Europe ou de l'euro ne peut mener nulle part, sinon à la ruine de la France et à l'explosion du chômage, à la plongée de notre pays dans la misère", a-t-il poursuivi, appelant son auditoire à écarter du pouvoir les "apprentis sorciers" et les "doctrinaires irréalistes".

Claude Guéant, dont le discours était consacré aux "valeurs de la droite", a cependant réservé l'essentiel de ses critiques au Parti socialiste, accusé d'avoir sapé l'autorité, diffusé une "culture de l'assistanat" et fait l'apologie du "multiculturalisme" et du "droit à la différence".

Le ministre, qui a multiplié depuis sa nomination place Beauvau les prises de position polémiques sur l'immigration, a dit "persist(é) et sign(é)" et réitéré son credo assimilationniste.

"On marche sur la tête quand on est accusé de discrimination pour avoir dit qu'à force d'immigration non maîtrisée, il arrive que certains Français ont l'impression de ne plus se sentir chez eux", a-t-il affirmé sous les applaudissements de l'auditoire.

"Je dis qu'un étranger qui est amené à vivre en France doit s'intégrer, c'est-à-dire appliquer complètement nos lois, s'adapter à notre règle de vie et parler le français. Et je dis que s'il souhaite s'établir durablement dans notre pays, surtout s'il ambitionne d'acquérir la nationalité française, il doit non seulement s'intégrer mais aussi s'assimiler", a dit le ministre.

M. Guéant a fustigé "des comportements qui n'ont pas place dans notre pays". "Quand un monsieur interdit à sa femme de sortir de la maison ou de prendre la parole sans son autorisation (...) nous ne pouvons pas accepter cela", a-t-il dit, justifiant a posteriori son refus d'accorder la nationalité française à un Algérien selon lui hostile à l'égalité homme-femme.

Le ministre a aussi répété son souhait de diminuer l'immigration légale.

3/7/2011

Source : AFP

Après avoir été longtemps ignorées par la recherche académique, un projet d'histoire orale baptisé "Dardasha" vient immortaliser les expériences migratoires des femmes marocaines arrivées en Grande-Bretagne entre 1960 et 1990.

Dardasha, lancé jeudi par l'association Al Hassaniya pour la femme marocaine, a en fait donné voix à la bravoure de ces femmes, qui sans rien connaître ni du pays vers lequel elles se dirigent ni de sa langue, voyagent vers l'inconnu en quête d'un avenir meilleur pour leur progéniture.

Arrivées en grande majorité dans les années 60 et 70, plusieurs de ces femmes pensaient que leur séjour britannique ne dépasserait pas les quelques années nécessaires pour mettre de coté un petit pécule avant de rentrer au bercail. Elles étaient loin de pouvoir imaginer qu'elles y verront leurs petits-enfants ou arrières petits-enfants.

Grâce à "Dardasha", ces femmes immigrées ont pu raconter dans leurs propres mots leurs expériences en tant qu'immigrées, non ou peu instruites, dans une société d'accueil tout à fait différente de celle de leur milieu d'origine.

Aussi, à travers des témoignages poignants et très émouvants, ces femmes ont-elles partagé avec les spectateurs et lecteurs leurs histoires d'injustice sociale, de discrimination et de violence domestique. En somme, leur lutte pour une vie décente pour elles et leurs familles.

Ces histoires, qui ne laissent personne indifférente, sont à vrai dire une leçon d'humilité et de courage que ces battantes veulent faire passer aux nouvelles générations.

Unique en soi, chaque expérience a fini par raconter une histoire collective, celle de marocaines unies dans leur lutte pour une vie meilleure.

Selon la présidente de l'association Al Hassaniya, Mme Souad Talsi, l'idée du projet "Dardasha" est née du souci que ces histoires ne soient reléguées aux oubliettes.

"Chacun de nous a besoin de faire entendre sa voix afin de se sentir valorisé. Plusieurs de ces femmes n'ont jamais eu cette chance durant toute leur vie, mais elles ne seront plus confinées au silence grâce à ce projet par le biais duquel nous entendons rendre un petit hommage à des héroïnes au courage inouï".

Mme Talsi a enfin émis le souhait que ce projet suscite le débat en particulier chez les jeunes qui ignorent presque tout de la vie de leur parents ou de leurs grands parents.

Le projet "Dardasha" s'incline en un documentaire regroupant les témoignages d'un groupe de femmes immigrées arrivées au Royaume-Uni entre 1960 et 1990, lesquels ont été édités en anglais et en dialecte marocain et imprimés dans un livret illustré.

Il comprend également une collection de photos qui sera présentée au concours de meilleure image organisée par le musée des migrations en coordination avec le quotidien +The Guardian+.

Les photos seront présentées lors d'une exposition organisée par l'ambassade de Grande-Bretagne en septembre prochain à Rabat, avant de faire une tournée à travers le Maroc et des pays européens en 2012, à l'initiative de le Conseil de Communauté Marocine à l'étranger (CCME).

Le documentaire ainsi que le livret seront également archivés au musée des migrations, à la British Library et à la women's library.

Le consul général du Maroc en Grande-Bretagne, M. Rachid Agassim, n'a pas manqué de louer ce projet ainsi que l'action de l'association Al Hassaniya qui a réussi à gagner la confiance des femmes marocaines immigrées.

En outre, M. Agassim a fait part de la disposition de l'ambassade du Royaume d'apporter le soutien et l'aide nécessaires à toutes les associations oeuvrant pour le bien être de la communauté marocaine.

"Dardasha" a été financé notamment par le Heritage Lottery Fund, le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger et par le CCME.

L'association Al Hassaniya, lauréate du prix "Guardian Charity" a été initialement fondée en 1985 afin d'aider les femmes marocaines et leurs familles à avoir accès aux services de santé.

L'action de l'association s'est ensuite développée pour servir toutes les femmes arabophones et leurs familles, en développant un programme conçu pour répondre aux multiples besoins quotidiens des femmes.

1/7/2011

Source : MAP

Un jeune footballeur marocain de 11 ans, que l’on compare volontiers à Lionel Messi, a déclenché un duel entre le Malaga et le FC Barcelone. Les deux clubs espagnols se disputent déjà les talents de ce petit génie du ballon rond, rapporte le journal espagnol « Marca » dans son édition du 25 juin.

Mais le petit Brahim Abdelkader Diaz, a tranché. Il a choisi Malaga malgré l’offre du FC Barcelone.

Le club qui appartient à l’homme d’affaires qatari Cheik Al-Thani, n’a ménagé aucun effort pour recruter le jeune joueur. Le FC Malaga propose au jeune attaquant un salaire annuel de 10.000 cette année, 20.000 euros l’année prochaine en plus d’une maison pour ses parents et la prise en charge des frais de sa scolarité, ainsi qu’une voiture de luxe dès qu’il sera en âge de conduire.
Brahim a intégré le club de Malaga à l’âge de 6 ans. Découvert par José Andrés Jaime, il l’a accompagné depuis le début et a pris soin de lui. Mais il a tardé de prévenir le Malaga de la perle qu’il avait entre ses mains. « Il est très malin. Je ne m’attendais pas à voir les qualités qu’il avait. C’était quelque chose d’inné et de spécial », affirme Jaime.

Cette future star n’a pas tardé à faire la une des émissions sportives, ce qui a poussé le Barça à s’y intéresser de près et à déployer ensuite tous ses efforts pour le recruter. Il est même arrivé à un accord avec son père pour un changement de domicile et un nouveau contrat de travail pour lui.

Le FC Barcelone a même tenté d’impressionner le jeune prodige en lui faisant visiter les installations du club catalan. Et Brahim a pu rencontrer Pep Guardiola, David Villa et Andreas Iniesta, qui lui ont montré les vestiaires du premier club dans le « Camp Nou », en janvier. Mais, le club « blanquiazul », avec le Cheikh Al-Thani en tête, a tout fait pour récupérer sa perle.

Né dans une famille modeste, Brahim vient grâce à son talent au secours de sa famille qui n’aura probablement plus des problèmes d’ordre financiers. Il faut dire que les chants de la sirène « azulgrana » du FC Barcelone ont été un véritable casse-tête pour les parents de Brahim. Ils ont beaucoup pensé à l’offre, mais la famille a décidé en fin de compte que la jeune star devrait rester à Malaga.

C’est le grand-père de Brahim qui a eu fait pencher la décision en faveur de Malaga. Il l’accompagne durant des heures chaque jour, dans chaque entraînement et chaque sortie qu’il fait. C’est la personne qui a le plus d’influence sur lui, selon ses proches.

2/7/2011

Source : Bladi.net

Pour réduire le taux "douloureusement élevé" du chômage chez les jeunes britanniques, le ministre du Travail appelle les entreprises à les employer avant les travailleurs immigrés.

Article suivant dans Monde : Les "indignés" espagnols manifestent en masse contre la crise

Le ministre britannique du Travail a appelé vendredi les entreprises à employer en priorité les jeunes chômeurs britanniques, avant les travailleurs immigrés au Royaume-Uni, dans un discours à Madrid. Plus de la moitié des nouveaux emplois créés au Royaume-Uni depuis l'arrivée au pouvoir de la coalition libérale-conservatrice en mai 2010 ont été pourvus par des étrangers, explique le ministre Iain Duncan Smith, lors d'une conférence devant une fondation de recherche sociale espagnole près de Madrid. Selon les statistiques officielles, ce sont 87% des 400.000 nouveaux emplois créés pendant la première année au pouvoir du gouvernement de David Cameron, qui sont allés à des travailleurs immigrés. Pour réduire le taux "douloureusement élevé" du chômage chez les jeunes, le gouvernement s'est engagé à renforcer les contrôles sur l'immigration, a rappelé le ministre.

Les entreprises ont en effet tendance à recruter des migrants, moins regardants sur leurs conditions de salaire et de travail. "Le gouvernement ne peut pas tout faire tout seul", souligne le ministre du Travail. "Si nous travaillons d'arrache-pied à réduire la dépendance à l'Etat-providence et à remettre les jeunes sur le marché du travail, nous avons aussi besoin d'entreprises qui leur donnent une chance, et qui ne se reposent pas seulement sur les travailleurs étrangers", ajoute-t-il.

19% de chômeurs chez les 16-24 ans

Ses déclarations font écho à une phrase de l'ancien Premier ministre travailliste Gordon Brown en 2007 sur "les emplois britanniques pour les travailleurs britanniques". Gordon Brown avait été critiqué, alors que les chiffres montraient que 80% des emplois créés sous mandat travailliste étaient pourvus par des travailleurs immigrés. Duncan Smith promet de "réformer l'Etat-providence pour que le travail paie, et pour ramener les gens au travail". "Et nous durcissons les sanctions contre ceux qui refusent d'accepter un emploi disponible", previent-il. Le contrôle de l'immigration est "indispensable" pour éviter de "laisser une nouvelle génération tomber dans la dépendance et le désespoir", a estimé le ministre. Le taux de chômage des 16-24 ans actifs était de 19,3%, selon les dernières statistiques publiées sur les trois mois terminés en avril.

Le taux de chômage au Royaume-Uni au sens du Bureau international du travail s'est stabilisé à 7,7% sur cette période.

1 juillet 2011

Source : TF1

Les autorités belges ont mené samedi à Bruxelles une opération de contrôle multidisciplinaire dans le secteur du transport de personnes à destination du Maroc. La police, mais aussi les douanes, les accises, le SPF Mobilité et l'ONEm ont participé aux inspections.
Celles-ci visaient à vérifier "le respect de la réglementation sociale en matière de temps de repos et de conduite des chauffeurs d'autocars en partance pour le Maroc à l'occasion des départs en vacances", selon un communiqué diffusé par l'auditorat du travail de Bruxelles. Il s'agissait aussi de contrôler l'état des autocars et de leurs remorques sur le plan technique et sécuritaire, ainsi que le respect de la législation sociale. L'opération a débuté à 07H00 samedi et s'est poursuivie jusqu'en fin d'après-midi. Peu avant de conclure, l'auditorat du travail faisait état d'un nombre élevé infractions, notamment des véhicules surchargés et des infractions en matière de temps de repos et d'utilisation du tachygraphe. Les inspections ont donné lieu au paiement d'amendes immédiates de 11.230 euros, a indiqué à l'agence Belga le substitut de l'auditeur du travail de Bruxelles, Aurore Vandendaele. Sur douze autocars contrôlés, principalement dans le quartier du Midi, sept étaient en infraction. Il s'agit d'une proportion élevée, s'inquiète Mme Vandendaele, qui pointe l'absence de solution structurelle à un problème se répétant année après année. Les contrôles ont aussi permis de constater des infractions à la législation du travail. Trois chômeurs travaillant au noir ont été identifiés. Durant toute la saison, les autocaristes peuvent s'attendre à subir régulièrement des contrôles réalisés en partenariat avec les forces de police, le SPF Mobilité et Transport et l'administration des douanes, a averti l'auditorat du travail. (ROJ)

2/7/2011

Source : RTL.be/Belga

Où à Montréal, peut-on trouver côte à côte une mosquée, un magasin de saris, une épicerie ghanéenne et une boulangerie grecque? Si vous répondez Parc-Extension, vous gagnez.

Avec plus de 75 communautés différentes et 70% de sa population qui est née hors du Canada, «Parc-Ex» est peut-être le quartier le plus multiethnique de la ville, ex aequo avec Côte-des-Neiges. Une petite balade rue Jean-Talon, entre l'avenue du Parc et le boulevard de l'Acadie, suffit à s'en rendre compte. Ici plus qu'ailleurs, la cohabitation est une réalité qui se décline au quotidien.

Comment s'agence une telle mosaïque de cultures? Comment s'est-elle développée? L'exposition 100 ans d'histoires - Raconte-moi Parc-Extension, qui est présentée jusqu'en décembre à la mairie de l'arrondissement, s'est penchée sur la question.

Piloté par le Centre d'histoire de Montréal dans la foulée des fêtes du centenaire de Parc-Extension qui ont eu lieu l'an dernier, ce projet multimédia explore la mémoire et la dynamique du quartier, par des photos actuelles, d'archives et une vingtaine de témoignages audiovisuels de commerçants, de figures religieuses ou de simples résidants.

Le résultat est assez modeste: quatre stations et une soixantaine de photos. Mais il donne un autre éclairage sur ce petit quartier enclavé, qui n'a pas toujours eu bonne presse.

Un quartier parmi les plus pauvres

Oui, Parc-Ex est l'un des quartiers les plus pauvres et les plus densément peuplés du Canada (32 000 personnes réparties sur à peine 1,6 km2). Mais c'est aussi un inestimable point de chute pour beaucoup de nouveaux arrivants. Et pour Jean-François Leclerc, directeur du Centre d'histoire, c'est une des premières choses qui ressortent de l'exposition. «Les problèmes sociaux sont bien réels. Mais c'est aussi un quartier qui les rassure parce qu'ils ne s'y sentent pas étrangers. Parce que leurs églises ne sont pas loin. Parce qu'il y a une vie de quartier et une vie associative très forte.»

Rien n'indique que cela changera de sitôt. Alors que les quartiers qui l'entourent s'embourgeoisent à grands pas, Parc-Ex demeure pour l'instant un lieu de transit où les loyers sont abordables, mais l'accès à la propriété difficile. Dès qu'ils en ont les moyens, beaucoup de résidants quittent d'ailleurs le quartier pour s'établir en banlieue.

Ce va-et-vient constant explique en partie l'extraordinaire diversité de Parc-Ex, qui fut successivement perçu comme un ghetto anglophone, ukrainien, arménien, grec, sud-asiatique et ghanéen. Mais ces vagues d'immigration n'ont pas toujours laissé de traces, d'où l'importance de cette exposition à cachet historique.

«Un quartier n'est pas une page blanche, conclut Jean-François Leclerc. C'est un lieu avec une histoire. Pour nous, c'était là tout le défi. Raconter ce qui était là avant. Montrer qu'il y a eu une présence, même passagère. Et transmettre cette mémoire avant qu'elle ne disparaisse. Qui sait? Dans 20 ans, il n'y aura peut-être aucune trace que les Grecs sont passés par là.»

100 ans d'histoires - Raconte-moi Parc-Extension, jusqu'au 12 décembre à la mairie de l'arrondissement de Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension, 405 avenue Ogilvy.

Parc-Extension: un siècle d'immigration

Parc-Extension n'a pas toujours été un quartier d'immigrants. En 1910, année de son annexion à Montréal, ce quartier agricole est surtout habité par des francophones. Mais avec la spéculation immobilière, la population va se diversifier. Ce sont d'abord des Britanniques qui travaillent dans l'industrie de la construction, puis des Ukrainiens, des Polonais et des Italiens, qui s'installent après la Seconde Guerre mondiale. Au début des années 60, «Parc-Ex» est adopté par la communauté grecque, qui façonne le quartier à son image. Celle-ci migre progressivement vers Laval, mais laisse derrière elle trois églises orthodoxes, quatre boulangeries, des bars, des associations et bon nombre de restaurants. Au début des années 80, la vague sud-asiatique (Indiens, Pakistanais, Bengladis, Sri-Lankais) comble le vide laissé par les Grecs et donne une couleur curry au quartier, que certains surnomment désormais Little Bombay. Plus récemment, les Ghanéens y ont pris leur place, autour de certaines institutions comme Ghanacan, Mama Love et Marché d'Afrique. Qui seront les prochains?

Cinq adresses pour faire le tour du quartier

Afroditi > 756, rue Saint-Roch 514-277-5705 www.afroditi.ca

Cette pâtisserie grecque ouverte en 1971 tient un appétissant comptoir de desserts aux noms impossibles (bougatsa, diples, ek mek, galaktobourikos, tsourekis) sans oublier l'incontournable melomakaronas, délicieux petit gâteau enrobé de miel et de noix. Bon point pour la déco, style «lampe Tiffany».

Café Cozmos > 880, rue Jean-Talon Ouest 514-279-7144

Attention, repaire masculin. Des Grecs d'un certain âge viennent ici pour échanger, boire et profiter de l'antenne satellite. Avec sa clientèle qui vieillit, l'endroit vibre moins qu'avant. Mais affiche toujours complet les jours de soccer, quand la télé et la musique grecque se chamaillent dans les haut-parleurs.

Marché Pryanka > 808, rue Jean-Talon Ouest 514-278-5757

Cette petite épicerie sud-asiatique abrite un des secrets les mieux gardés de Montréal: au fond de l'établissement, vous trouverez un incroyable comptoir de CD et de cassettes de musique indienne en tout genre, du raga classique à la trame sonore. Ce kiosque surréaliste est tenu par un sikh, mémoire vivante de film bollywoodien à Montréal.

Fondé en 1992 dans une ancienne bâtisse industrielle, ce temple hindou n'a cessé de prendre de l'expansion, à l'image de la communauté hindoue. La déesse Durga y est principalement vénérée et ses activités sont nombreuses, à commencer par leur festival annuel, qui a lieu aujourd'hui et demain.

2/7/2911, Jean-Christophe Laurence

Source : Cyberpresse.ca

Le Maroc considère le phénomène de l'émigration comme un signe de richesse et de diversité et une source d'enrichissement pour sa culture et sa civilisation, a souligné SM le Roi Mohammed VI, dans un message adressé à l'ouverture, samedi, du 33ème Festival culturel international d'Asilah.

"Le Maroc, en tant que pays d'accueil, émetteur et point de transit de l'émigration, n'éprouve aucune crainte face à ce phénomène. Il le considère plutôt comme un signe de richesse et de diversité, et une source d'enrichissement pour sa culture et sa civilisation ", a affirmé le Souverain dans ce message, dont lecture a été donnée par le secrétaire général de la Fondation du Forum d'Asilah, M. Mohammed Benaissa.

Selon le Souverain, l'émigration, en tant que phénomène profondément ancré dans l'histoire, est, au fond, une expression de l'aventure humaine dans sa plus belle illustration et sa plus noble acception et traduit, en effet, une profonde propension chez l'être humain à investir de nouveaux horizons, et à découvrir les autres cultures, les autres civilisations du monde.

"L'émigration est, de ce fait, un facteur efficient de convergence et de brassage des cultures et des civilisations humaines. Elle constitue, de surcroît, un puissant ingrédient de la coexistence des humains et du rapprochement des peuples", a indiqué le Souverain.

Pourtant, les approches sécuritaires, combinées aux politiques préventives, a insisté le Souverain, ont contribué à éclipser le visage humain et culturel de ce phénomène, et à en occulter les aspects les plus positifs. Ceci a eu pour effet de favoriser la diffusion de la pensée simpliste et réductrice et de disséminer les préjugés erronés sur les émigrés, surtout dans cette conjoncture économique mondiale difficile, marquée par la stagnation de la machine économique et le recul des attributs de l'affluence et de la prospérité, a encore souligné SM le Roi.

A cet égard, le Royaume du Maroc qui a pris l'initiative d'accueillir en 2006, la première conférence euro-africaine sur l'émigration et le développement, ne cesse d'exhorter les pays d'accueil, dans le cadre de la politique de coopération, de dialogue et de concertation, à tenir compte les spécificités des émigrés et à les aider à surmonter les difficultés d'intégration et d'insertion dans les sociétés d'accueil, tout en combattant les démons de l'exclusion, du racisme et de la xénophobie, a poursuivi le Souverain, appelant les Etats émetteurs à veiller à la concrétisation des politiques convenues entre les différentes parties.

En plaidant sincèrement pour une telle politique qui repose sur une approche globale et intégrée, et une vision équilibrée et équitable de la question de l'émigration, le Maroc se fonde, en fait, sur les principes universels et humains, et aussi sur les valeurs généreuses de notre religion qui prône la fraternité et la concorde, a indiqué SM le Roi.

Pour autant, ajoute le Souverain, "nous ne manquons pas d'exprimer nos regrets face à l'amalgame que font certains en liant l'Islam à des groupes extrémistes".

Dans ce sens, SM le Roi a précisé que l'adoption d'une politique alternative en la matière, loin des velléités d'exclusion et d'ostracisme, est une responsabilité qui incombe non seulement aux gouvernements, mais aussi aux instances et organisations non gouvernementales et aux milieux académiques et intellectuels, plus particulièrement les médias qui, débordant les frontières et jetant des ponts solides entres les cultures et les civilisations, posent les fondements d'une identité universelle interactive et dynamique.

A cet égard, le Souverain a appelé ces instances jouer le rôle responsable qui leur incombe, en agissant auprès des décideurs et des différents segments de l'opinion publique, pour favoriser l'ancrage des valeurs de tolérance, de coexistence et d'interaction positive entre les civilisations. "C'est là un préalable essentiel à l'instauration de la sécurité, de la paix et de la stabilité", a-t-il ajouté.

"Nous assistons aujourd'hui à l'éclosion d'un modèle de civilisation universel, mêlant harmonieusement les caractéristiques et les composantes culturelles propres aux différents peuples. Mais un défi persiste et nous interpelle tous, dans les pays du Nord, comme dans ceux du Sud. Il s'agit de savoir dans quelle mesure nous sommes capables de faire nôtre cette tendance à l'universel, tout en veillant au respect du pluralisme culturel, des vertus du dialogue et d'estime mutuelle, et du droit à la différence et à la diversité", a noté le Souverain.

2/7/2011

Source : MAP

Alors que la crise et le chômage continuent de sévir en Espagne, de plus en plus de petites entreprises, mais aussi des travailleurs espagnols, viennent chercher du travail dans les chantiers du Maroc. Phénomène conjoncturel ou tendance de fond? Economie&Entreprises a fait son enquête...Suite

Après son show à Dubaï en novembre 2010, le staff commercial du groupe Addoha s'est déplacé à Paris les 17, 18 et 19 février pour présenter son programme de résidences et d'appartements de luxe de la marque Prestigia...Suite

Des bureaux de vote seront organisés dans les ports pour faciliter le vote des Marocains de l’étranger qui retournent au pays pour l’été

 « Dommage que le mouvement du 20 février appelle au boycott du référendum. » L’écrivain Abdellatif Laâbi vivant en France et très impliqué dans le mouvement contestataire pour impulser un changement démocratique au Maroc (1) appelle, lui, à participer au référendum sur le projet de réforme constitutionnelle qui se tient demain au Maroc.

« L’appel au boycott est une pratique des années de plomb du temps du règne d’Hassan II, quand il n’y avait pas d’alternative », explique-t-il. « Aujourd’hui le peuple du non qui veut une constitution réellement démocratique devrait pouvoir se compter afin de continuer le combat dans la perspective des élections législatives de 2016 », estime-t-il.

Boycott

L’association des travailleurs maghrébins de France s’est pourtant rangée du côté du boycott en soutien au mouvement du 20 février. Plusieurs associations de marocains de l’étranger ont, inversement, fait le choix de la mobilisation et du vote en faveur du oui.

Le projet de nouvelle constitution accorde une grande importance aux Marocains de l’étranger. Il reconnaît notamment la double citoyenneté, fait valoir Driss el Yazami, président du conseil de la communauté marocaine de l’étranger (CCME). « C’est fondamental pour les Marocains de l’étranger qui s’enracinent dans leur pays d’accueil – ils sont la première population à se faire naturaliser – mais restent très attachés à leur pays ».

Les tenants du boycott feront d’autant moins entendre leur voix qu’ils seront noyés parmi les abstentionnistes. Les Marocains sont en effet peu tournés vers les urnes : ils s’étaient abstenus à 63 % pour les législatives de 2007 et 70 % pour les communales de 2009.

Facilier le vote des Marocains de l’étranger

La participation est l’un des enjeux du scrutin de vendredi 1er juillet. Pour la renforcer, le pouvoir marocain a mis tout en œuvre pour faciliter le vote de la puissante communauté des Marocains de l’étranger, laquelle compte quatre à cinq millions de ressortissants, soit 12 à 15 % de la population marocaine, vivant à 80 % en Europe.

Pour leur permettre de se rendre dans l’un des 526 bureaux de vote dans les ambassades et consulats, le vote sera ouvert pendant trois jours, les 1er, 2 et 3 juillet au lieu du seul 1er juillet pour le Maroc.

Des bureaux seront même installés dans les ports du sud de l’Europe, notamment Almeria et Algesiras en Espagne et Sète en France, point de passage des Marocains de l’étranger qui retournent au pays pour l’été. Nombre d’entre eux ont déjà pris la route du bled. « Ils ont avancé leurs vacances d’été pour revenir au mois d’août passer le ramadan en famille dans leur pays de résidence », précise Driss el Yazami

30/6/2011, Marie Verdier

Source : La Croix

Les conditions de travail des immigrés de l’Europe de l’Est dans l’UE, très précaires, rappellent celles des Turcs il y a quarante ans. Loin des rêves d’Eldorado, ceux-ci sont confrontés à l’exploitation économique, les sous-salaires et l’absence de sécurité sociale.

Victimes aujourd’hui des mêmes souffrances que celles des immigrés turcs des années 60 et 70, les immigrés d’Europe de l’Est et des pays Baltes peinent à la tâche dans des secteurs où ils doivent travailler pour des salaires bien inférieurs au SMIC. L’adhésion de leurs pays à l’UE leur a ouvert la porte de l’Europe occidentale. Mais écrasés sous le joug du règne communiste de longues années durant, les pays d’Europe de l’Est démocratisés dans les années 90 étaient tout de même éloignés du niveau économique européen. Avec la levée du visa, les migrations furent donc très importantes. Les pays les plus touchés par cette hémorragie migratoire sont la Pologne, la Roumanie, la Bulgarie et les pays Baltes. Mais ces rêves de richesse ne deviennent pas toujours réalité : dans la majorité des cas, ces « esclaves modernes » n’ont pas de couverture sociale. Les déceptions et les pertes de ces immigrés s’accumulent donc au fur et à mesure.

La tragédie de Sjaz le Polonais

Ouvrier dans le bâtiment, le plus grand rêve du Polonais Sjaz était de rendre sa famille heureuse. Afin de réaliser son vœu, Sjaz s’était déjà rendu en Belgique, mais refusant de travailler au noir, il retourna en Pologne. Une entreprise polonaise envoyant des ouvriers au Danemark lui présenta une deuxième opportunité. Leur faisant confiance, Sjaz fit ses adieux à sa famille et s’en alla pour le Danemark. La somme promise de 16.000 couronnes de salaire par mois était un rêve pour lui. Arrivé au Danemark en août 2010, Sjaz commença tout de suite son activité. Travaillant 10 à 12 heures par jour, il n’avait aucun week-end. A la fin du mois, percevant un salaire de 5.000 couronnes, soit 20 couronnes de l’heure, il fut choqué. Le salaire minimum au Danemark était normalement de 96 couronnes de l’heure. La firme invoqua des « frais de logement et de transport » déduits du salaire. Sjaz continua son travail, pensant qu’il pourrait « revendiquer ses droits » plus tard, mais un accident bouleversa sa vie. Perdant son équilibre alors qu’il se trouvait sur le toit de son lieu de travail, Sjaz tomba d’une hauteur de 7 mètres. Ses pieds, ses bras et ses côtes furent fracturés et sa moelle épinière endommagée. Emmené à l’hôpital par ses collègues, il fut hospitalisé en soins intensifs. Son entreprise le rémunéra de 5.000 couronnes pour ses quinze jours de travail et le remercia. Ne sachant pas à qui s’adresser, l’hôpital le pris en charge pendant deux mois et demi. La facture s’élevant à 2,5 millions de couronnes, l’administration de l’hôpital fit en sorte que la Pologne reprenne en charge son ressortissant. Mais Varsovie refusa qu’il rentre au pays sous prétexte que l’accident avait eu lieu « à l’étranger. » Sous traitement à l’hôpital de Poznan, les rêves de richesse de Sjaz prirent fin quand on lui annonça qu’il devrait passer le restant de sa vie en chaise roulante.

La fuite des cerveaux étrangers

Ces immigrés de l’Est vivent aujourd’hui les mêmes problèmes que les Turcs, il y a 40 ans. Dépassant même la limite des 40 heures par semaine pour un misérable salaire, sans garanti ni assurance, ces personnes endurent toutes ces peines pour accéder à une vie meilleure. D’après les statistiques, 480.000 étrangers, dont 60.000 Turcs vivent au Danemark. Comparée aux Turcs qui y vivent depuis plus de 40 ans, la présence de ceux venant de l’Europe de l’Est est très récente. La vague d’immigration qui a commencé après la chute du mur de Berlin n’a réellement décollé qu’en 2004, lors de leur adhésion à l’Union européenne, et en 2008, quand les frontières furent complètement ouvertes. Ces immigrés de l’Est étaient synonymes de profits élevés pour les employeurs grâce à une main-d’œuvre à bas prix, surtout dans les secteurs de l’agriculture, du nettoyage et du bâtiment. Mais la perte d’impôts de 10 milliards de couronnes chaque année causée par le nombre croissant d’ouvriers sans-papiers a mis les autorités en alerte. Une des caractéristiques des immigrés turcs des années 60 et 70 était leur faible niveau d’étude. Or, d’après les recherches effectuées sur les Polonais par le FAOS, le Centre de Recherche des Relations de Travail de l’Université de Copenhague, 95 % des Polonais de la capitale danoise sont diplômés du lycée ou de l’université.

« Donner un bel avenir à mes enfants »

Plus de 50 % de ces personnes travaillent dans le secteur du nettoyage. Sören Kaj Andersen du FAOS attire l’attention sur la fuite des cerveaux : « Ces dernières années, on constate un manque croissant d’enseignants qui partent en Angleterre dans l’espoir de gagner plus. La plupart d’entre eux ont un salaire plus élevé en travaillant dans un dépôt qu’en exerçant leur métier de professeur. Mais les enseignants ne se remplacent pas comme les ouvriers dans le bâtiment » déclare-t-il. Une autre personne concernée par ce cas est Madars Kleinbergs, ancien commissaire et directeur-adjoint de l’Interpol de Lettonie. Parti au Danemark avec sa famille en juin dernier, Kleinbergs raconte : « J’avais un métier que tout le monde enviait, mais j’avais le ventre vide. Quel est l’intérêt d’être un policier gradé si on ne vit pas une vie tranquille ? » explique-t-il. Gagnant alors 5.000 couronnes en tant que chef de police, il gagne aujourd’hui un salaire de 18.000 couronnes en distribuant des journaux et en travaillant dans des fermes. Rester en Lettonie, Kleinbergs en est arrivé au point de qualifier cela de « stupidité. » « C’est bien d’être patriote » commence-t-il, « mais au final, tout va de plus en plus mal. » Avouant tout de même qu’il n’a pas la conscience tranquille, il dit avec franchise : « Bien sûr que j’aimerai exercer un métier aussi prestigieux qu’en Lettonie, mais mon avenir est ici aujourd’hui. Même si je ne vis pas dans de bonnes conditions, je ferais tous pour donner un bel avenir à mes enfants. »

 
 

30/6/2011, HASAN CÜCÜK

Source : Zamane France

Les consultations annuelles du HCR avec ses partenaires non gouvernementaux ont débuté mardi à Genève avec l'examen des problèmes croissants auxquels sont confrontées les agences humanitaires dans un contexte de crises persistantes et se multipliant.

« Depuis le début de l'année, nous avons été témoins d'une multiplication des crises, dont beaucoup d'entre elles étaient totalement imprévisibles, avec un impact significatif en termes de déplacement de population. Mais [parallèlement] il semble que les crises prolongées ne cesseront jamais », a indiqué António Guterres, le chef du HCR, en faisant référence au récent conflit en Côte d'Ivoire, aux soulèvements en cours en Afrique du Nord et au Moyen-Orient ainsi qu'à l'instabilité en Afghanistan, en Iraq, en Somalie et au Soudan.

Cette conférence de trois jours réunit des participants de 211 ONG représentant 72 pays. Les délégués discuteront des problèmes relatifs à l'assistance et à la protection des personnes déracinées.

« L'accent doit être mis sur les réfugiés en milieu urbain, les droits fonciers et patrimoniaux, les déplacés internes et les problèmes relatifs à l'apatridie qui ne figuraient pas à l'agenda il n'y a encore pas si longtemps », a indiqué Julien Schopp, spécialiste des politiques au Conseil international des agences bénévoles (ICVA), qui a aidé à organiser cette réunion. « Il est nécessaire de faire le point et d'examiner les moyens avec lesquels nous pouvons renforcer le régime de protection. »

Les demandeurs d'asile bénéficient d'un accès plus limité aux pays où ils peuvent recevoir une protection alors que le traitement de leur demande d'asile devient moins équitable. António Guterres a indiqué que ceci était principalement dû aux opinions négatives du public dans certains pays développés envers les demandeurs d'asile, les migrants et les étrangers en général. Il a lancé une mise en garde sur une tendance similaire qui apparaît également dans les pays en développement suite à de récents changements de politiques comme en Afrique australe.

L'accès est imprévisible, et cela accroît le risque pour les acteurs humanitaires, a noté le Haut Commissaire. « Les restrictions que les gouvernements mettent en oeuvre sur l'accès humanitaire, sur la base de considérations politiques et les assertions de souveraineté nationale qui viennent parfois au détriment de la réponse aux besoins humanitaires, est un autre domaine où il n'y a eu aucune amélioration par rapport à l'année dernière. »

Il a ajouté, « avec la tendance du rétrécissement de l'espace d'asile combiné celui de l'espace humanitaire, je sens que les choses vont encore empirer avant de commencer, espérons-le, à s'améliorer un jour. »

Lorsque la Convention de 1951 sur le statut des réfugiés a été établie il y a 60 ans, on comptait 2,1 millions de réfugiés. Aujourd'hui, il y a près de 44 millions de personnes déracinées à travers le monde. Quelque 7,2 millions d'entre elles sont des réfugiés prolongés qui, dans certains cas, sont exilés depuis plusieurs décennies. Les ONG ont été essentielles pour leur venir en aide, y compris dans certains des lieux les plus isolés au monde. Le HCR travaille actuellement avec un réseau de 700 ONG à travers le monde.

30/6/2011

Source : newspress

Plus de 400 mineurs d'âge non accompagnés, arrivés récemment sur l'île italienne de Lampedusa parmi les réfugiés venus en bateau d'Afrique du Nord, y restent bloqués dans des conditions sanitaires précaires, a averti jeudi l'ONG Save the Children.

L'organisation humanitaire a appelé le gouvernement italien à prendre des mesures rapides, soulignant que, selon la loi italienne, les mineurs devraient être placés dans des familles d'accueil sur le continent et non pas rester sur l'île dans les mêmes camps que les réfugiés adultes.

"Il est absolument impossible que les mineurs restent plus longtemps à Lampedusa dans ces conditions complètement inadaptées", a déclaré dans un communiqué Raffaella Milano, dirigeante de la section européenne de Save the Children Italie.

La plupart des mineurs bloqués à Lampedusa ont 16 ou 17 ans, mais quelques-uns ont seulement 12 ans, selon l'ONG. Près de la moitié d'entre eux se trouvent sur l'île depuis plus d'un mois, logés dans un centre pour réfugiés ou sur une ancienne base militaire.
Certains dorment dans des bureaux ou sur le sol dans des "conditions sanitaires précaires", il n'y a pas d'équipements pour les occuper et pour des raisons de sécurité, ils n'ont pas le droit de quitter les installations pendant la journée, explique l'ONG.

Save the Children a adressé un appel au gouvernement italien, signé par quelques-uns des enfants bloqués à Lampedusa et venus du Bangladesh, du Burkina Faso, du Cameroun, du Ghana, de Guinée, de Côte d'Ivoire, de Libye, de Somalie et du Tchad.

01/07/11, (belga)

Source : 7sur7

Selon M. Ducarme, "les activités politiques sont à proscrire" dans les mosquées, d'autant plus que certaines d'entre elles sont en voie de reconnaissance par l'Etat et qu'elles bénéficieront d'un financement public.

Le député fédéral Denis Ducarme (MR) a protesté jeudi contre l'installation de bureaux de vote dans certaines mosquées belges, à l'occasion du référendum constitutionnel marocain. Selon M. Ducarme, "les activités politiques sont à proscrire" dans les mosquées, d'autant plus que certaines d'entre elles sont en voie de reconnaissance par l'Etat et qu'elles bénéficieront d'un financement public.

L'organisation du vote dans les mosquées confirme par ailleurs "l'ingérence persistante des Etats étrangers dans l'organisation du culte islamique en Belgique", a ajouté M. Ducarme, évoquant au passage les tensions autour de l'exécutif des Musulmans.

La communauté marocaine de Belgique, forte de plus de 300.000 membres, pourra voter vendredi, samedi et dimanche, de 08h00 à 20h00, dans l'un des 23 bureaux ouverts pour l'occasion. Dix bureaux sont prévus à Bruxelles, notamment au sein des deux ambassades (auprès de la Belgique et auprès de l'Union européenne) et au consulat général, mais plusieurs mosquées et associations marocaines ont également accepté de mettre une salle à disposition.

30/06/2011

Source : Lalibre.be Belga

 

Une dépêche de l'AFP a annoncé, hier soir, que SOS Racisme veut déposer plainte pour "propos discriminatoires" contre Jean Auclair.

En ligne de mire de l'association, les déclarations du député UMP creusois sur un plateau de RMC diffusées le 23 mai dernier. Réagissant à la polémique entamée, la veille par Claude Guéant sur l'immigration du travail, J. Auclair déclarait : « c'est pas tout à fait pareil de s'appeler Martin ou Mohamed ». « Quand on s'appelle Mohamed, on n'est pas Français ? », le relance le journaliste. « Si, il y en a, mais ce n'est pas tout à fait pareil parce que ça se remarque plus facilement » et « les entreprises, elles pourraient tourner avec des Français pure souche ».

Interrogé par La Montagne sur la démarche de SOS Racisme, J. Auclair estime « Si cette association qui a été présidée par Harlem Désir, désormais n° 1 du PS, n'a plus que ça pour exister ! La France est terre de liberté d'expression. Je n'ai rien dit de mal sur ce plateau où l'on peut parler à coeur ouvert. Je n'ai fait qu'exprimer des lapalissades ce qui me fait demander qui sont les racistes et qui sont les sectaires ». Et le député d'ajouter : « Les plaintes, elles se déposent toujours du même côté. Pas quand c'est un Français qui se fait agresser par un étranger ! Moi, je suis fier d'être blanc, Français et député UMP. Et si je suis convoqué chez le juge, j'irai avec tous les Africains, Maghrébins, Turcs... résidant en Creuse et que j'ai aidés et qui me soutiendront ».

30/6/2011, Éric Donzé

Source : Le Populaire

La présidente du Front national, Marine Le Pen, a indiqué jeudi être favorable à un retour à des choix de prénoms "français" issus du calendrier pour les enfants nés en France afin de faciliter leur "assimilation", lors de l'émission Elections 2012 .

"Le fait de donner un prénom français à ses enfants quand on a obtenu la nationalité française ou quand on est d'origine étrangère a été un des éléments qui a extrêmement bien fonctionné dans l'histoire de France pour que l'assimilation se fasse très rapidement, cela a été le cas pour les Italiens, les Portugais, les Espagnols, les Polonais, ils donnaient un prénom français à leurs enfants", a-t-elle déclaré lors de cette émission diffusée sur YouTube.

"C'est un moyen d'assimilation très très efficace, très très performant. Ce n'est plus le cas aujourd'hui sous prétexte de conserver ou de montrer le lien avec la nationalité d'origine ou la culture d'origine, on donne aux enfants français des noms à consonnance étrangère, je pense que ça leur rend la vie probablement plus compliquée, cela freine l'assimilation nécessaire, ça la retarde", a-t-elle ajouté.

30/06/2011

Source : Le Figaro,  AFP

Le colloque aura lieu les 11 et 12 mai 2012, sur le site de l'Université Paris 8 à Saint-Denis. La thématique générale du colloque s'inscrit dans une perspective transdisciplinaire correspondant à la fois aux problématiques de l'écrit et à celles de la migration. Cette transversalité disciplinaire permettra d'accueillir des travaux en sciences de l'éducation, histoire, géographie, sociologie, anthropologie de l'écriture, sociolinguistique ou sciences politiques, etc. La date limite de réception des propositions de communication (en 3.000 signes) est fixée au 20 octobre 2011 à l'adresse suivante…Suite

La station balnéaire de Mehdia, à dix kilomètres au sud de Kénitra, a abrité du 23 au 25 juin les travaux d'une rencontre euro-méditerranéenne sur le rôle du dialogue des religions dans l'intégration des migrants au sein de la société. Cette rencontre qui vise à lutter contre toutes les formes de repli identitaire et à rapprocher les peuples et les sociétés s'est tenue en présence d'une cinquantaine de personnes, en majorité jeunes venues de différents pays.

Le thème central du colloque, proposé par l'Initiative des religions unies (URI) au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, a traité essentiellement de la question du phénomène de migration, les problèmes qui en découlent et le rôle fondamental que le dialogue des religions peut jouer en vue d'une meilleure intégration des migrants dans la société d'adoption. Pour les initiateurs de cet ambitieux projet, cette rencontre constitue une occasion propice pour mieux informer les composantes du tissu associatif sur les différences culturelles entre les partenaires d'Orient et d'Occident et les soutenir pour prendre des initiatives au sein de leurs sociétés en mettant l'accent sur le rôle du dialogue entre les religions.

Lors de la séance d'ouverture, le Pr. Driss khrouz, secrétaire général du Groupement d'Etudes et de Recherches sur la Méditerranée (GERM) et président du réseau marocain de la Fondation Anna Lindh, a souligné que ce colloque se tient à un moment où le Maroc est à la veille du vote référendaire sur la nouvelle constitution qui consolide la démocratie et la séparation des pouvoirs.

Les fondements de la démocratie, a-t-il ajouté, sont le droit à la différence, la culture du dialogue et l'esprit de coexistence. Driss Khrouz a en outre mis l'accent sur la nécessité de consolider le dialogue au sein de l'espace euro-méditerranéen dans un monde globalisé où les frontières sont en train de s'estomper. Il a aussi estimé que les religions constituent un élément essentiel pour construire des sociétés homogènes, complémentaires et vivant entre elles en parfaite harmonie. Le dialogue des religions, rappelle-t-il, exige qu'on élabore nos politiques religieuses sur le respect des différences et établir une différence entre la foi d'essence divine et le fait religieux qui est une pratique humaine. Le migrant aujourd'hui, conclut-il, vit en marge des sociétés d'accueil. Lui rendre sa dignité passe par la connaissance et la réhabilitation de sa culture ainsi que lui octroyer des droits universels.

De son côté, le révérend Charles P. Gibbs, directeur exécutif de l'Initiative des religions unies, a estimé que la nature humaine est la même et que chacun de nous porte en lui une partie de l'autre. "Nous sommes tous des migrants dans ce bas monde et notre véritable demeure est ailleurs. Il est temps de dire non à la violence et à l'extrémisme et d'œuvrer ensemble pour plus de compréhension et de paix entre les peuples et les cultures ", a-t-il indiqué. D'après Charles P. Gibbs, les événements actuels dans la région du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord sont à la fois une source de beaucoup d'espoir mais aussi de quelques inquiétudes. Il n'a pas manqué à cet égard d'émettre le souhait que l'espoir d'aujourd'hui devienne la réalité de demain.
Le vice-président de l'Initiative des religions unies, le Pr. Shlomon Alon, a de prime abord exprimé sa fierté d'intervenir en langue arabe, qu'il a commencé à étudier à l'âge de 14 ans. L'établissement des relations avec l'autre, affirme-t-il, passe nécessairement par la compréhension de sa langue et de sa culture.

Il a rappelé à cet effet les bonnes relations qui ont toujours prévalu durant plusieurs siècles entre juifs et musulmans dans la région du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord. Shlomon Alon a mis en exergue les similitudes entre l'arabe et hébreu et a exprimé l'espoir que cette région du monde devienne un exemple à suivre pour les autres pays du monde. Le vice-président de l'Initiative des religions unies a mis aussi l'accent sur la spécificité marocaine où toutes les cultures et les identités vivent en harmonie. « J'ai reçu plusieurs témoignages de la part de juifs marocains qui ont affirmé leur attachement à l'identité et à la terre marocaine qu'ils portent dans leur cœur » a-t-il souligné en guise de conclusion.

Rappelons que ce colloque, qui se tient pour la première fois hors de la Jordanie et d'Europe, est organisé en coopération avec le réseau marocain de la Fondation Anna Lindh, l'Association Badr de développement, l'Initiative des religions unies et le Groupement de recherche sur la Méditerranée (GERM).

Une rencontre qui a duré trois jours et a permis d'ouvrir un débat sur le rôle et l'importance de la migration en tant qu'espace de connaissance de l'autre et de dialogue entre les cultures et les religions pour briser la perception négative de l'autre dans le cadre d'une action commune.

Selon le communiqué de presse, le projet "Rôle du dialogue des religions dans l'intégration des migrants et réfugiés dans la société" vise à rassembler des jeunes de différentes cultures, religions et sociétés pour promouvoir, renforcer et tester des stratégies destinées à réussir l'intégration sociale des migrants et leur permettre de participer à la construction de la société.

L'objectif est de soulever la question des migrants pour faire entendre leurs voix, connaitre leurs besoins et aspirations et mettre en place des stratégies pour mieux gérer la différence de cultures, développer des projets complémentaires économiques, sociaux, culturels, religieux et politiques et résoudre les conflits issus de la discrimination et la haine envers les étrangers dûs, la plupart des temps, à la méconnaissance et l'incompréhension de la culture de l'autre.

Création d'un climat de paix

Les organisateurs souhaitent l'élaboration d'un rapport final définissant les outils et moyens susceptibles d'aider les organisations non gouvernementales, les gouvernements et les associations de jeunes à œuvrer pour la réussite de l'intégration sociale des migrants et des réfugiés dans les pays d'accueil et la création d'un climat de paix, d'amitié, de respect et de compréhension mutuels entre composantes de différentes religions et cultures.

L'Initiative des religions unies, une organisation internationale créée en 2000, est présente dans 70 pays. Sa charte prône notamment le renforcement de la coopération entre les différentes religions et à tous les niveaux pour consacrer la culture de la justice, de la paix et de la protection de l'Homme et de l'environnement et lutter contre la violence. Le Maroc, d'après plusieurs témoignages, constitue un modèle à suivre en matière de respect de l'autre, de droit à la diversité et de richesse identitaire.

30/6/2011, Driss Lyakoubi

Source : Le Matin

D'un pays européen l'autre, les femmes représentent désormais souvent entre le tiers à près de la moitié des migrants originaires du Maroc. Cette féminisation en vagues successives a profondément changé la nature de l'émigration marocaine et fortement influé sur ses comportements. Elle porte en elle de nouveaux défis qui n'échappent pas au Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger…Suite

Dix femmes, mères de famille âgées de 42 à 74 ans, issues de l'immigration, qui montent sur la scène d'un théâtre national français, à Dijon. Elles racontent leurs parcours : c'est ce que montre le documentaire « Nos ancêtres les Gauloises » diffusé ce jeudi soir 30 juin 2011 sur TV5 Monde. Un documentaire inédit qui sortira dans les salles françaises au mois d'octobre prochain.

Parallèlement à ce documentaire, TV5 monde a lancé un nouveau portail entièrement dédié à la condition des femmes dans le monde baptisé Terriennes.

30/6/2011

Source : RFI

 

Le directeur des hypermarchés du groupe Lidl de la région parisienne, de l'Oise et de l'Aisne a été placé en garde à vue, mardi matin, ainsi qu'un cadre des ressources humaines. On reproche aux deux responsables régionaux de l'enseigne allemande de hard discount d'avoir systématiquement écarté les candidatures de postulants de nationalité étrangère, titulaires d'une carte de séjour « vie privée et familiale ». Une enquête menée par la police judiciaire de Creil, dans l'Oise, à la suite d'un dépôt de plainte, en 2010, d'une jeune étrangère qui n'a pas été embauchée par l'entreprise. La jeune femme, caissière en contrat aidé, travaillait depuis plusieurs mois et n'aurait pas été embauchée en CDI, alors que son supérieur hiérarchique le souhaitait.
Hier, en début de soirée, les deux hommes ont été déférés devant un magistrat du parquet de Senlis. Ils sont ressortis du tribunal libre, mais sont poursuivis pour « discrimination à l'embauche » devant les juges du tribunal correctionnel de Senlis, en date du 18 août. Au cours de leur garde à vue, ils ont réfuté les accusations dont ils font l'objet.

29 juin 2011

Source : L’Union

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) à participé, mardi à Toronto, à une rencontre "à la demande" de la communauté marocaine à l'étranger du Canada et prend part à une deuxième rencontre mercredi à Montréal. L'objectif de ces rencontres est d'expliquer le processus des réformes au Maroc, et de sensibiliser la communauté marocaine du Canada sur les grandes lignes de la nouvelle Constitution et la place qu'elle accorde à l'immigration, souligne un communiqué du CCME. Dans le même esprit, plusieurs rencontres ont été programmées après le discours de SM le Roi Mohammed VI du vendredi 17 courant avec des acteurs associatifs, politiques et la société civile marocaine du monde. Le CCME avait participé le mardi 21 juin à Bruxelles, en présence d'une délégation des partis politiques marocains, à une rencontre avec la Commission des affaires étrangères du Parlement européen afin de présenter et d'expliquer le projet de la nouvelle Constitution, ajoute-t-on de même source. Deux autres rencontres avaient eu lieu, par la suite, à Amsterdam puis à Frankfurt, à l'initiative de l'association Hiwar et du Conseil central des Marocains d'Allemagne. La dernière rencontre se déroule ce mercredi à Dubaï et sera marqué par un débat animé par le CCME sur le "processus des réformes au Maroc et le projet de la nouvelle Constitution" en la présence de la communauté marocaine de la région. Selon le communiqué, la démarche du CCME entend accompagner les marocains du monde dans les débats organisés par la communauté marocaine à l'étranger autour de la nouvelle Constitution pour une meilleure compréhension de ce projet historique qui engage l'avenir du Royaume du Maroc.

29/6/2011

Source : MAP

Fouad Benzina tient le haut de l'affiche de demain c'est loin, fi.lm documentaire réalisé par Natacha Sauteraul mettant en scène la vie d'un habitant de Graulhet, cité tarnaise où l'air est vicié par le chômage et l'ennui. Le film est présenté en compétition officielle au 17e festival international du cinéma d'auteur de Rabat…Suite

Massimiliano Di Tota, de l'ONG italienne CISS, active au Maroc, dit travailler sur domaines de la politique sociale, le développement urbain, le développement rural et la migration. Le domaine qui sort du lot est la migration. Cette motivation est encouragée par la forte présence de la diaspora marocaine en Italie…Suite

En Espagne après le cas Najwa de Madrid, l’affaire Iklhass, ou la fille au voile, comme l'ont surnommée les médias espagnols, vient défrayer la chronique de la cohabitation entre les immigrés musulmans et les Espagnols. L'écolière d'origine marocaine de onze ans a été expulsée de son collège situé à Arteixo, une ville dans la province de La Corogne (Galice), par le directeur le dernier jour des classes…Suite

Dès demain, et pendant trois jours, les Marocains et les Marocains résidants l'étranger (MRE) âgés d'au moins 18 ans sont invités à se prononcer sur la réforme constitutionnelle présentée par le roi Mohammed VI le 17 juin. Ceux qui habitent à Armentières ou dans les environs pourront le faire dans l'ex-cité de la Toile, dans une salle de l'association des Marocains d'Armentières, rue des Résistants. « C'est la troisième fois qu'on dispose d'un bureau de vote à Armentières pour un référendum, souligne Mohamed Yammi, président de l'association.

Le consul général nous a prévenus la semaine dernière. Il a pensé aux Marocains qui auraient des difficultés à se déplacer à Wasquehal, au consulat général. »

« Événement historique »

Armentières sera donc l'une des 149 villes des France, et l'une des 10 villes dépendant du consulat général de Lille, accueillant un bureau de vote pour les MRE. La mairie va fournir le matériel de vote (isoloirs, urne), qui se tiendra vendredi, samedi et dimanche, de 8 h à 19 h. Pour voter, c'est très simple : il suffit de se rendre au bureau et de présenter soit une carte nationale d'identité marocaine, soit un passeport marocain, soit un livret de famille marocain.

À Armentières, de 1 000 à 1 500 MRE pourraient ainsi rejoindre la salle de la rue des Résistants, jouxtant la mosquée. Dont probablement nombre des 500 adhérents de l'association qui gère le lieu de culte. « Il est difficile de prévoir un nombre de votants, note Mohamed Yammi.

D'abord parce qu'on ne connaît pas le chiffre exact de Marocains installés à Armentières et dans les communes alentours. Ensuite, parce que c'est un gros week-end de départ en vacances. De fait, ceux qui partiront vendredi ou samedi au Maroc pourront y voter directement. » Ce qui ne fait aucun doute, en revanche, c'est la position de Mohamed Yammi - dont le bureau abrite deux photos du roi Mohammed VI - sur la révision constitutionnelle. « C'est un événement historique, explique-t-il. Le Maroc est le premier pays arabe à faire une révision constitutionnelle qui conduit à la construction d'un État démocratique. » Et le président de l'association de poursuivre : « Le Maroc a décollé, politiquement, socialement, économiquement parlant. On lance un appel aux compatriotes pour qu'eux aussi saisissent cette occasion d'apporter une pierre à l'édifice. Il faut voter massivement pour continuer de pousser en avant le pays. » À Armentières ou au Maroc, donc.

30/6/2011, PERRINE DIÉVAL

Source : La Voix du Nord

Sans surprise, la Commission des lois de l’Assemblée nationale, a «autorisé la publication», hier, du rapport de la Mission d’information sur le droit de la nationalité. Ce texte, œuvre quasi exclusive du député UMP de Paris, Claude Goasguen, soumet notamment l’acquisition de la nationalité française par mariage ou naturalisation à «la renonciation expresse du déclarant» à sa nationalité étrangère.

Patrick Simon est sociodémographe à l'Institut national des études démographiques (Ined). Avec Vincent Tiberj, chargé de recherches à la Fondation nationale des sciences politiques, il a rédigé un chapitre traitant de l'appartenance nationale à paraître dans l'ouvrage présentant les principales analyses de l'enquête TeO (trajectoires et origines), réalisée par l'Ined et l'Insee. Il révèle quelques données de ces analyses à Libération.

Y a-t-il concurrence ou complémentarité des identités nationales chez les binationaux?

L'idée que l'appartenance fonctionne selon un principe basique de vase communicant est très répandue, mais elle est fausse. L'observation montre qu'il ny a pas de compétition entre les identités nationales chez les immigrés et leurs descendants. Les doubles nationaux se sentent autant Français que de leur pays d'origine. Ainsi, bien que l'on constate une moindre intensité du sentiment national français chez les descendants d'immigrés par rapport à la population majoritaire, celle-ci ne s'explique pas par un surcroît d'appartenance nationale envers le pays d'origine des parents. Illustration : les descendants d'origine algérienne sont 69% à affirmer fortement se sentir Français, ils ne sont que 34% à penser de même pour l'Algérie; pour les descendants d'origine sahélienne les proportions sont de 51% et 40%, et pour les descendants d'origine asiatique de 65% contre 29%. Nous observons l'émergence d'une pluralité d'identités nationales, dont les modalités d'expression varient, mais qui cohabitent sans trop heurts chez la plupart des immigrés et de leurs descendants. On peut en dire autant d'ailleurs des originaires de l'Outre-Mer qui articulent l'attachement à leur région d'origine avec leur appartenance nationale dans une dialecique finalement assez proche de celle vécue par les immigrés.

Que pensez-vous de la volonté des auteurs du rapport de décourager la binationalité?

Ce rapport est très retors. Goasguen pense qu'il faut revivifer l'appartenance à la Nation, mais il a une vision datée de ce qu'est la Nation. Il est encore dans une vision d'allégeance unique qui ne correspond pas au vécu des Français d'aujourd'hui. Dans son rapport, il pose la question de l'attachement à la nationalité française et du renforcement de l'identité nationale. Et il y répond en disant qu'il faut affirmer la suprématie de l'identité française pour la revitaliser, et envisage des solutions de type disciplinaire pour imposer l'exclusivité. Il va à rebours des évolutions en cours et risque de provoquer stigmatisation et crispation identitaire. A chaque fois que des choix sont imposés, ils remettent en question la légitimité de la référence à la Nation. C'est du reste un terrible aveu de faiblesse et de manque de confiance dans l'identité nationale que d'en parler autant, et toujours sur le mode du défaut d'appartenance. Les doubles nationaux servent de boucs émissaires pour une évolution qui touche toute la communauté nationale. Qu'est-ce qu'être Français aujourd'hui ? La question se pose à tout le monde. Et s'il y aune crise d'identité, il y a d'autres explications à chercher du côté de la perte de confiance dans l'Etat pour assurer le bien être collectif ...

Le rapport évoque des dangers liés à la double allégeance, vieille lune?

Il y a une obsession autour des conséquences en cas de guerre. Cela revient réguièrement, en dépit de l'absence de précédents historiques validant ces craintes. On peut vraiment parler d'une paranoia, qui a eu de terribles conséquences avec l'internement des Juifs allemands avant 1940, alors même que les fameuses "5e colonne" n'ont tout bonnement jamais existé. Pas plus les Italiens vivant en France avant la seconde guerre mondiale que les très nombreux Allemands y résidant avant 1914 n'ont pris les armes contre la France. Les Nippo-américains ont fait l'objet d'internements en 1941 et cela reste une tâche sur la démocratie américaine. On n'a jamais vu d'anciens ressortissants se diriger massivement vers leur pays d'origine lors d'un conflit. Et dans le contexte actuel, ces craintes paraissent totalement surréalistes. Elles masquent une autre problématique, beaucoup plus perverse, sur l'allégeance des Musulmans vivant en France. Et là, il s'agit moins de double nationalité que de loyauté envers une idéologie ou une religion, sur un mode assez similaire à celui utilisé à l'égard des communistes dans l'entre-deux guerres et pendant la guerre froide. Or nos données montrent que les Musulmans de France se sentent aussi Français que tout le monde. Par contre, nous observons qu'lls subissent plus de discrimination et sont moins souvent vus comme Français.

A ce propos, la Commission nationale consultative des droits de l'homme signale, dans son rapport 2010, une montée de la xénophobie, cela ne risque-t-il pas de faire diminuer le sentiment national français chez les binationaux?

C'est là l'autre enseignement principal de notre enquête : ce sont les phénomènes de rejet qui pèsent sur le sentiment national. Les Français d'origine maghrébine, africaine et asiatique, ainsi que les originaires de l'Outre-Mer, sont plus souvent renvoyés à leurs origines et considèrent qu'ils ne sont pas vus comme des Français. Ce n'est pas le cas pour les Français d'origine européenne, alors même qu'ils peuvent garder des liens importants avec leur pays d'origine ou celui de leurs parents. Ce n'est pas le sentiment national qui diminue parmi les minorités visibles, c'est la société qui a du mal à se représenter l'identité nationale en différentes couleurs. Il faudrait actualiser nos représentations, mais le rapport ne va malheureusement pas dans la direction d'une plus grande ouverture à la diversité.

29/6/2011

Source : Libération

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) à participé, mardi à Toronto, à une rencontre "à la demande" de la communauté marocaine à l'étranger du Canada et prend part à une deuxième rencontre mercredi à Montréal.

L'objectif de ces rencontres est d'expliquer le processus des réformes au Maroc, et de sensibiliser la communauté marocaine du Canada sur les grandes lignes de la nouvelle Constitution et la place qu'elle accorde à l'immigration, souligne un communiqué du CCME.

Dans le même esprit, plusieurs rencontres ont été programmées après le discours de SM le Roi Mohammed VI du vendredi 17 courant avec des acteurs associatifs, politiques et la société civile marocaine du monde.

Le CCME avait participé le mardi 21 juin à Bruxelles, en présence d'une délégation des partis politiques marocains, à une rencontre avec la Commission des affaires étrangères du Parlement européen afin de présenter et d'expliquer le projet de la nouvelle Constitution, ajoute-t-on de même source.

Deux autres rencontres avaient eu lieu, par la suite, à Amsterdam puis à Frankfurt, à l'initiative de l'association Hiwar et du Conseil central des Marocains d'Allemagne.

La dernière rencontre se déroule ce mercredi à Dubaï et sera marqué par un débat animé par le CCME sur le "processus des réformes au Maroc et le projet de la nouvelle Constitution" en la présence de la communauté marocaine de la région.

Selon le communiqué, la démarche du CCME entend accompagner les marocains du monde dans les débats organisés par la communauté marocaine à l'étranger autour de la nouvelle Constitution pour une meilleure compréhension de ce projet historique qui engage l'avenir du Royaume du Maroc.

29/6/2011

Source : MAP

Trois semaines après le début de l’Opération Transit 2011, pas moins de 260 000 personnes ont traversé le Détroit de Gibraltar par bateau, dont une grande partie de Marocains résidant en Europe qui passent leurs vacances au Maroc. Conformément à la tendance observée en 2010, la voie aérienne reste privilégiée.

Selon les chiffres de la Protection civile espagnole, au 28 juin 2011, les retours estivaux depuis l’Europe, en direction d’Afrique du nord via les ports espagnols, ont concerné au total 260 956 personnes. De même, 69005 véhicules auraient transité, depuis le début de l’Opération le 3 juin dernier.

Moins de personnes, plus de véhicules

De manière globale, ces chiffres semblent suivre les tendances de l’année dernière, à la même période. En effet, le nombre de passagers ayant traversé le Détroit en bateau reste très légèrement inférieur à celui de 2010, au même stade de l’opération (- 0,8%). On constate cependant que le nombre de véhicules est lui, en hausse sensible (+ 3,7%).

De manière générale, le Maroc reste le principal point d’entrée des véhicules qui traversent le Détroit. 93,5% d’entre eux ont quitté la péninsule ibérique pour le Maroc, le reste pour l'Algérie. Tanger reste la principale destination, avec 53,1% du trafic global.

La proéminence de la destination Maroc trouve clairement son explication dans le nombre de MRE qui ont regagné le pays. En effet, selon la Fondation Mohamed V qui coordonne l’opération de retour estival des MRE (Opération Marhaba), 324 295 Marocains ont regagné le Maroc par bateau depuis le 1er mai 2011.

L'avion supplante le bateau

Si le chiffre reste considérable, il est inférieur aux arrivées totales par voie aérienne. Ces dernières, représentent en effet 54,5% des retours des MRE depuis le 1er mai 2011, soit 391 645 personnes concernées. L’avion s’affirme donc comme le moyen de transport privilégié des MRE, en tout cas jusqu'à cette période de l'été, avant le début des vacances scolaires en France.

Ce constat renforce une tendance observée depuis 2010. En effet, au terme de l’Opération Marhaba 2010, on avait constaté que 895 869 MRE avaient regagné le Maroc par voie aérienne, soit 42,24% du total. Un chiffre conforme à la tendance observée sur l'ensemble de l'année, où 40% des MRE revenus au Maroc, étaient rentré par avion.

29/6/2011, Yann Ngomo

Source : Yabiladi

Depuis l'annonce de la date du référendum sur la nouvelle constitution, les ambassades et consulats marocains en collaboration avec le ministère des Affaires étrangères s’organisent, en vue d’optimiser le bon déroulement du scrutin du 1er juillet. Aucune liste exhaustive des bureaux de vote à travers le monde n'a été communiquée, les informations sont rassemblées à partir de différentes sources consulaires, ministérielles et de la presse.

L'organisation du référendum à l'étranger se met en place. 527 bureaux de votes s'ouvrent à cette occasion afin de permettre aux Marocains résidant à l'étranger de s’exprimer sur le nouveau texte. Au total, 3,8 millions de Marocains sont inscrits sur les listes consulaires (y compris les enfants). Les bureaux de vote seront tous ouvert sur trois jours, du 1er au 3 juillet. Hormis au Canada où les bureaux ouvriront leurs portes deux jours durant, le 1er et le 2 juillet, le 1er étant jour de fête nationale. En Grèce, le vote s’étendra sur une journée seulement à Chypre, et sur deux journées à Athènes.

Tous les bureaux commenceront à accueillir les ressortissants marocains à 8h du matin, et continueront jusqu’à 19h, heure locale. Plusieurs mesures et ont été mises en œuvres pour informer et faciliter l’accès aux urnes aux Marocains résidant à l’étranger : Campagnes d’information auprès des média locaux et communautaires, débats radio ou télé sur la constitution, dépliants, affiches, et numéros verts (voir liste). L’utilisation du web reste très limitée. D’autres actions plus originales, spécifiques à quelques consulats, seront également mises en place, comme le transport de personnes âgées à Montréal pour aller voter. Des associations, des volontaires et une équipe de quarante personnes formée et envoyée du Maroc se joindront aux effectifs des ambassades et consulats pour une meilleure fluidité de l’opération.

Pour établir un petit guide pratique des emplacements des bureaux de vote, nous avons procédé à une recherche manuelle, vu qu’aucune liste exhaustive avec toutes les adresses détaillées n’est disponible.

Guide des urnes du MRE

Si vous vous trouvez en France le 1er, le 2 ou le 3 juillet, Vous aurez le choix entre 149 bureaux de vote.

Rien qu’en Ile de France, qui comprend le tiers de la population marocaine installée dans l’Hexagone, 36 bureaux de vote ont été mis en place, répartis comme suit: 3 bureaux pour le Consulat général de Paris, 11 pour celui de Villemomble (couvrant les départements de Seine-Saint-Denis et la Marne), 10 pour Pontoise (Val d'Oise, Yvelines, Oise, Seine-Maritime et l'Eure), 6 bureaux pour Orly (Val de Marne, Seine et Marne et l'Essonne), et enfin 6 pour Colombes (Hauts de Seine).

Pour la circonscription consulaire de Bordeaux, des bureaux ont été installés à Agen, Limoges, Poitiers, Marmande, Périgueux, La Rochelle. Le Consulat de Toulouse compte le plus grand nombre de bureaux, 15 répartis sur 12 départements, suivi de Lille et Orléans avec 12 bureaux pour chacune des deux villes, 11 bureaux à Lyon, et 10 à Marseille. A Strasbourg, Dijon et Rennes, 8 bureaux sont prévus. Et enfin, 6 bureaux à Bastia. Dans la région Rhône-Alpes, un bureau de vote sera ouvert au consulat général du Maroc, à Lyon. Des bureaux de vote seront également ouverts à Saint-Etienne, Moulins, Le Puy-en-Velay, Clermont Ferrand, Chambéry, Annecy, Bourg-en-Bresse, Valence, Oyonnax et Grenoble.

Quant à la Principauté d'Andorre, relevant du poste consulaire de Toulouse, le consulat va ouvrir un bureau de vote à Lavelanet, une ville française limitrophe.

Vous êtes un ou une des 550 000 Marocains résidant en Italie ? Vous aurez le choix entre 73 bureaux. Rome en compte déjà 17, dont un à Malte (à La Valette), 5 bureaux de vote à la Lazio, 3 en Campagnie, l'Ombrie comprend 3 bureaux, comme pour les Abruzzes, et la Sardaigne deux. Les Marocains de Palerme pourront se diriger vers l’un des 6 bureaux spécialement prévus pour eux et qui sont répartis comme suit : 3 en Sicile, 2 en Calabre et un bureau dans les Pouilles. La Bologne a mis en place 12 bureaux de vote dans les régions de sa compétence, notamment en Toscane et en Emilie-Romagne. Dans la région consulaire de Turin, 14 bureaux de vote sont installés dans les régions du Piémont, de la Ligurie et de Valée d'Aoste. Vérone abritera 12 bureaux de vote, et Milan 12 autres.

Si vous êtes en Espagne, sachez que le consulat de Madrid met à votre disposition pas moins de 10 bureaux de vote, dont deux à Madrid capitale, quatre à San Cristobal de los Angeles, Parla, Fuenlabrada et à Getafe. Un bureau ouvrira à Tolède, un autre à Guadalajara, un à Segovia et un dernier à Salamanca. En Catalogne, des bureaux de vote sont prévus à Barcelone, à Terrasa, Mataro, à Gérone, Palma de Majorque et à Ibiza. Si vous faites plutôt partie des 22 000 Marocains installés aux Canaries, 9 bureaux vous seront destinés. Trois en Grande Canarie, précisément à Las Palmas, à La Playa del Ingles et un troisième à Vecindario, deux bureaux à Tenerife (Santa Cruz de Tenerife et Arona), Deux à Fuerteventura plus exactement à Puerto del Rosario et Pajara et deux derniers à Lanzarote : un à Arrecife et un autre à Playa Blanca).

Si vous êtes au Royaume-Uni, l'ambassade vous a préparé 5 bureaux de vote dont un à Londres, un deuxième à Trowbridge, un à Crawley, Manchester et Edimbourg.

Si vous êtes en Grèce, veuillez vous diriger vers l’ambassade du Maroc à Athène, sinon au consulat de Chypre. Mais attention, il faut faire vite : Si celui d’Athène sera ouvert le 1er et le 2juillet, le bureau de Chypre le sera uniquement le 1er.

Si le referendum vous surprend en Suisse, ne paniquez pas, les urnes disposées dans cinq bureaux de vote dans les villes suisses de Berne, Zurich, Lausanne, Genève et Lugano accueilleront votre bulletin de vote.

Vous êtes en Allemagne ? Quatre bureaux sont mis à votre disposition, dont un à Francfort-sur-Main, un à Stuttgart, un autre Munich, et un dernier à Kassel.

Les Amériques

Si vous faites partie des 60 000 Marocains du Canada, un bureau de vote est prévu à Montréal, un autre à Ottawa. Un troisième bureau de vote sera éventuellement mis en place à Toronto, informe le consulat du Maroc à Montréal.

Si du 1er au 3 juillet, vous êtes à Washington ou dans l'Etat de Virginie, alors dirigez-vous vers le plus proche de ces quatre bureaux de vote : Virginia Beach, Newport News, Falls Church (Etat de Virginie) ou Washington DC. Six autres bureaux ont été mis en place dans les Etats de New York (Consulat général du Maroc à New York), de Floride (Orlando), du Massachusetts (Boston), de Californie (Los Angeles), du Texas (Houston) et de l'Illinois (Chicago).

Les Marocains d’Amérique centrale pourront exprimer leur avis à partir du Mexique et dans six autres pays d'Amérique centrale. Les Marocains installés à Belize, au Costa Rica, au Guatemala, aux Honduras, au Nicaragua et au Salvador sont priés de se présenter à l’ambassade de Mexico.

Afrique en vrac

Début juillet, vous êtes en Algérie. Dans l'Etat voisin, les autorités marocaines mettent à la disposition de la communauté marocaine pas moins de 13 bureaux de votes. A Alger et aux consulats d'Oran et Sidi Bel Abbès, neuf autres seront ouverts à Blida, Tipaza, Bejaia, Mostaganem, Mascara, Bechar, Ain Temouchent, Saida et Tlemcen.

Quant aux Marocains de Tunisie, cinq bureaux de vote, dont deux dans les locaux de l'ambassade et du consulat à Tunis et trois autres dans les villes de Sfax, Sousse et Gafsa ont été installés.

Si vous êtes au Sénégal à l’heure du référendum, et que vous souhaitez voter, un Bureau à l’ambassade à Dakar est prévu pour cet effet.

Vous êtes plutôt en Afrique du sud ? Alors un des 3 bureaux de vote prévus fera votre affaire. Car en plus de l'ambassade du Maroc à Pretoria, les Marocains pourront également voter à Johannesburg et dans la ville du Cap.

Les Marocains résidant en Syrie, malgré le contexte politique tendu, auront accès aux urnes dans un des deux bureaux prévus à Damas et à Alep.

Dans les ports

Les ports d’Almeria et Algesiras en Espagne ainsi que le port français de Sète pour les Marocains en transit puissent également accomplir leur droit de vote. Cependant, il n’est pas possible de voter sur internet, et aucun bureau itinérant n’a été prévu.

Par contre, d'après l'agence espagnole EFE, aucun bureau de vote n'a été mis en place dans les enclaves de Ceuta et Melilla. Contacté mardi sur ce sujet, le ministère des Affaires étrangères n'a, à cette heure, ni infirmé ni confirmé l'information.

29/6/2011, Rim Battal

Source : Yabiladi

Al Hassania Morrocan Women’s lance le projet «  Dardasha », le 30 juin 2011 à Londres, au Kensington Town Hall au boulevard Horton à partir de 10 h. Dardasha reprend, avec beaucoup d’émotion, les réalités et le vécu de l’émigration féminine marocaine en Angleterre entre 1960 et 1985 en mettant en avant des témoignages vivants…Suite

Participer au développement de la santé au Maroc, c’est l’objectif affiché par le Réseau des médecins marocains du monde (MMM)…Suite

L’artiste Lalla Essaydi expose ses œuvres à la galerie Kacimi de Rabat jusqu’au 30 juin et à la galerie Mohamed Drissi de Tanger du 1er au 30 juillet. Elle explique sa démarche artistique…Suite

Originaires du Maroc, Samia et Wadih exercent depuis plusieurs années en tant que médiateurs, dans des centres de santé de l’île d’Ibiza, en Espagne. Leur principale mission, faciliter les échanges entre les patients et le corps médical, dont les cultures sont très souvent différentes.

Samia Mestasi, 38 ans, est originaire de Tanger, et vit à Ibiza depuis 12 ans. Wadih Alfoual, 35 ans, est né à Al Hoceima. Tous deux travaillent au service de médiation sanitaire, au sein d’Ib-Salut, institut public relevant de la municipalité de Sant Antoni, à Ibiza. Ils ont livré les détails de leur métier dans les colonnes du quotidien local, El Diario de Ibiza.

En général, ils ont pour rôle de faciliter les échanges entre le personnel soignant, et les patients immigrés. « Nous intervenons lorsqu’il y a des barrières au niveau de la langue et de la culture. Nous ne faisons pas que traduire,  nous menons aussi des discussions pour que les gens sachent comment fonctionne le service, et que le personnel soignant connaisse les cultures qui cohabitent sur l’île », résume Samia.  « 60% de notre travail consiste à traduire, mais nous proposons aussi des activités de groupe et des conseils (…) », renchérit Wadih.

Leur service accompagne quotidiennement des patients, pour la plupart originaires du Maghreb, ou de Grande Bretagne. Samia confie que avant que le service ne soit mis en place, les patients devaient se faire accompagner soit par leurs enfant (obligés de manquer des cours), soit par le voisin, à qui il devenait embarrassant de révéler des parties de leur vie privée, ajoutant même que certains hésitaient à aller consulter un médecin, quand ils ne trouvaient personne pour les y accompagner.

Wadih témoigne que certains patients quittaient l’hôpital avec des cachets en main sans avoir compris de quoi ils souffraient, ou même, sans avoir réussi à expliquer leur mal au médecin.

Le travail de médiateur sanitaire revêt également un aspect de sensibilsation. Ils organisent ainsi, régulièrement des  débats avec les patients sur la contraception, les maladies sexuellement transmissibles, la santé mentale, et bien d’autres thèmes. Ils proposent également des mini-formations pour le personnel soignant, sur des thèmes comme les flux migratoires dans l’île, les langues, cultures, et situations géographiques des pays d’Afrique du nord et subsaharienne.

Une partie de leur rôle de médiateur est aussi tourné vers les Espagnols de la péninsule, qui viennent pour leurs vacances, et qu’ils aident en leur expliquant les différentes procédures à suivre.

28/6/2011

Source : Yabiladi

Emigration : Comme beaucoup d’autres villes marocaines, Casablanca accueille de nombreux étudiants originaires de d’Afrique subsaharienne. Mélange d’aventure et de déracinement, leur vie quotidienne n’est pas toujours facile…Suite

Le parquet de Barcelone a annoncé, mardi, l'ouverture d'une enquête judiciaire préliminaire contre un parti local d'extrême-droite soupçonné d'avoir distribué des tracts électoraux anti-immigrés.

Le lancement de cette procédure intervient suite à une plainte présentée par le gouvernement autonome de Catalogne accusant "Plataforma per Catalunya" (Plateforme pour la Catalogne) d'avoir procédé à la distribution, lors de la campagne électorale pour les municipales du 22 mai dernier, de tracts incitant à la xénophobie et à la haine raciale, ont indiqué des sources judiciaires.

Selon les mêmes sources, "Plataforma per Catalunya" aurait également accusé le gouvernement catalan d'accorder des aides aux ressortissants extra-communautaires, notamment d'origine maghrébine au détriment de la population catalane.

Des poursuites formelles seront engagées contre cette formation politique au cas où il s'avèrera que ses assertions sont dépourvues de tout fondement, ont ajouté les mêmes sources, précisant que le parquet de Barcelone est en train d'analyser le contenu des tracts incriminés.

Le porte-parole du Gouvernement catalan, Francesc Homs, avait annoncé récemment qu'une plainte sera présentée contre "Plataforma per Catalunya" pour "diffusion de fausses informations".

Pour sa part, une association musulmane de Reus, près de Tarragone, a décidé récemment d'engager des poursuites judiciaires contre ce parti d'extrême-droite pour xénophobie et incitation à la haine des Maghrébins.

"Plataforma per Catalunya" a réalisé une percée significative lors des dernières élections municipales en remportant près de 70.000 voix et 67 sièges de conseillers. Echaudé par ce succès, le leader du parti Josep Anglada a indiqué qu'il envisage de créer un "parti à dimension nationale" en perspective des élections générales prévues en Espagne en 2012.

28/6/2011

Source : MAP

Les réformes constitutionnelles et les opportunités d'investissement au Maroc ont été au centre d'une rencontre organisée récemment à Ljubljana, à l'initiative de l'Ambassade du Royaume en Slovénie avec résidence à Vienne.

Intitulé "Morocco meets Slovenia" (le Maroc rencontre la Slovénie), cette rencontre a connu l'organisation de deux tables rondes politique et économique, indique la Mission permanente du Maroc auprès des organisation internationales à Vienne, dans un communiqué parvenu mardi à la MAP.

Au cours de cette rencontre, l'ambassadeur du Maroc à Ljubljana avec résidence à Vienne, Omar Zniber, et le consul honoraire du Maroc à Ljubljana, Janez Skrabec, ont mis en exergue la qualité des relations politiques entre les deux pays, soulignant que le potentiel de coopération est "très important".

Ils ont également invité les opérateurs économiques des deux pays à capitaliser sur l'excellence des relations politiques afin d'explorer les domaines de coopération et de partenariat notamment en matière des énergies renouvelables et dans le domaine de l'automobile, ajoute la même source.

Cet événement a connu la présence de membres du gouvernement slovène, notamment le secrétaire d'Etat pour le développement et les affaires européennes, Mme Andreja Jerina et des chefs de partis politiques.

Ont aussi pris part à cette rencontre des universitaires et chercheurs dont le président de l'Université Euro-méditérranéenne (EMUNI), Joseph Mifsud et le chercheur marocain et chef du bureau de la présidence EMUNI, Mohamed Chatouani, outre des personnalités du monde des affaires et des professionnels dans les secteurs des énergies renouvelables et de l'automotive.

Cette rencontre a été marquée avec une soirée musicale accompagnée d'un défilé du Caftan et une présentation de l'art culinaire marocain.

28/6/2011

Source : MAP

Deux longs métrages marocains seront projetés dans le cadre de la 3ème édition du Cycle de cinéma d'été qui se tiendra du 2 au 9 juillet prochain à Madrid à l'initiative de la fondation Casa Arabe (maison arabe), apprend-on, mardi, auprès des organisateurs.

Il s'agit de "La vida perra de Juanita Narboni" (La chienne de vie de Juanita Narboni) de Farida Benlyazid et "En attendant Pasolini" du réalisateur Daoud Oulad Sayed.

En plus des films marocains, deux autres longs métrages seront présentés lors de cet événement, à savoir, "Le sel de la mer" d'Annemarie Jacir et "Amerrika" de Cherien Dabis.

Selon les organisateurs, la projection des quatre longs métrages permettra au grand public de découvrir la production cinématographique dans d'autres pays notamment arabes.

La fondation "Casa Arabe", basée à Madrid, a été créée en 2006 pour consolider les relations et approfondir la connaissance mutuelle entre l'Espagne et le monde arabe et musulman.

28/6/2011

Source : MAP

Des tags islamophobes et une tête de cochon ont été découverts sur le site d’une mosquée près de Nottingham, en Angleterre. Quatre personnes ont été interpellées, et l’une d’entre elle a reconnu être l’auteur des tags.

 « Pas de mosquée ici », disaient les graffitis découverts sur le site qui abritera la mosquée de West Bridgford, dans la banlieue de Nottingham, le 23 juin dernier. Les inscriptions ont été peintes en plein sol, et une tête de cochon aurait été retrouvée sur le site, rapporte la BBC sur son site.

Un militant d’extrême droite impliqué

La police a arrêté quatre personnes, âgées entre 19 et 31 ans, selon la même source. L’un des suspects, Christopher Payne, a reconnu être l’auteur des tags. Il nie toutefois avoir déposé la tête de cochon. En attendant son procès fixé au 21 juillet prochain, il a été libéré sous caution, et est désormais tenu de ne pas s'approcher à moins de 200 mètres d'une mosquée.

Le jeune homme appartiendrait à l’English Defence League (EDL), un mouvement d’extrême droite de Grande Bretagne fondé en juin 2009, et dont il serait l’un des leaders. Le mouvement est bien connu pour ses campagnes contre l’islam dans le pays, et a réservé sur son site internet, un espace intitulé « NO MORE MOSQUES ». Notons que Christopher Payne se serait d’ailleurs vu interdit par la cour d’être officiellement associé aux activités de l’EDL, pour une durée qui n’a pas été précisée.

Toujours selon BBC, les trois autres suspects se nommeraient Wayne Havercroft, 31 ans, Nicholas Long, 21 ans, et Robert Parnham, 19 ans. Ils son tous poursuivis pour incitation à la haine contre l’islam et pour avoir causé des dégâts criminels à connotation raciste.

On constate qu’en matière d’actes islamophobes, certains ne ménagent pas leurs efforts. Ainsi, au début juin 2011, un Britannique a décidé de jouer un mauvais tour aux fidèles de la mosquée de Bristol (sud-ouest de l’Angleterre), en déposant des tranches de jambon de porc sur leurs souliers, à l’heure de la prière. L’homme avait été condamné à six mois de prison et 150 heures de travaux d’intérêt général.

28/6/2011

Source : Yabiladi

Lors de la 12ème réunion inter comités des organes de traités des droits de l'Homme des Nations unies, qui a commencé sa session, lundi à Genève, M. Abdelhamid El Jamri, expert marocain des Nations unies et Président du Comité des NU sur les travailleurs migrants, a été élu vice-président.

L'Australien Ronald Clive McCALLUM a été élu président.

M. El Jamri est entré dans le système des Nations unies des Droits de l'Homme à l'occasion de son élection en 2003 en tant que membre du Comité sur les droits des travailleurs migrants.

Il a été élu par ses pairs en tant que vice-président en 2006 et en tant que président depuis 2008.

28/6/2011

Source : MAP

Les immigrés présents en Italie représentent environ 10% de la population nationale et génèrent 11% du Produit intérieur brut (PIB), a affirmé mardi une association de défense des consommateurs (ADOC).

"En Italie, environ un dixième de la population provient de pays étrangers, et sur ce total, 75% sont des ressortissants européens. Plus de 5 millions et demi d'immigrés, dont 10% en situation irrégulière, représentent 11,1% du PIB", affirme l'ADOC.
"Ces immigrés occupent aujourd'hui des rôles clés en Italie dont on ne peut plus se passer", a déclaré le président de l'ADOC, Carlo Pileri, citant l'aide dans les familles aux enfants et aux personnes âgées, les travaux difficiles dans le BTP ou l'agriculture et la restauration.

"Nous sommes convaincus que les immigrés représentent une importante opportunité pour l'Italie, à laquelle il ne faut pas renoncer, et protéger leurs droits et leurs intérêts représente le premier pas pour une intégration réussie", a conclu M. Pileri.

L'Italie a 60,6 millions d'habitants et selon des chiffres officiels de l'Institut national des statistique (Istat) du début d'année, les immigrés représentent 7,5% de la population

28/06/11

Source : 7sur7/belga

C'est au début des années 2000 que les organismes publics et privés ont réellement pris conscience de l'importance du retour des compétences marocaines établies à l'étranger pour participer aux chantiers de développement dans lesquels s'est engagé le pays…Suite

Kamal Mediouni, jeune entrepreneur et co-fondateur de la société Epsylogistics a choisi de s'attaquer au marché chinois qui, avec ses 300 000 nouveaux millionnaires et sa classe moyenne de 200 millions de personnes, reste très prometteur…Suite

Le projet de nouvelle Constitution a tracé une "feuille de route claire et transparente" pour la gestion de l'ensemble des questions intéressant les Marocains du monde, a souligné, lundi, le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur.

Cette feuille de route se décline en une série de dispositions visant à garantir les acquis et à renforcer les droits des ressortissants marocains dans les domaines politique, social et culturel, a ajouté M. Ameur qui s'exprimait lors d'une rencontre à Barcelone avec les membres de la communauté marocaine établie en Catalogne (nord-est de l'Espagne).

Il a dans ce sens mis l'accent sur l'importance particulière accordée aux membres de la communauté marocaine résidant à l'étranger par le projet de nouvelle Constitution, présenté le 17 juin par SM le Roi Mohammed VI, à travers notamment la reconnaissance de leurs droits en tant que citoyens à part entière à participer aux élections locales, régionales et législatives et à se faire représenter au sein des institutions du pays.

Après avoir salué la contribution des Marocains du monde au processus de développement socio-économique que connait le Royaume ainsi que leur rôle dans la défense des causes nationales dans les pays d'accueil, le ministre a ajouté que le nouveau texte constitutionnel comprend plusieurs articles portant, entre autres, sur la constitutionnalisation du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et l'obligation qui incombe à l'Etat marocain pour la protection et la défense des intérêts des expatriés marocains.

Il a de même précisé que la réforme constitutionnelle permettra particulièrement aux ressortissants marocains résidant en Espagne de participer aux élections locales organisées dans ce pays après la signature d'accords de réciprocité dans ce domaine.
Il s'agit d'un "grand acquis" à même de permettre aux membres de la communauté marocaine de faire entendre leur voix afin de défendre leurs intérêts et servir les causes du Royaume, a-t-il dit, rappelant que la Commission consultative de révision de la Constitution a répondu positivement aux doléances contenues dans les 10 mémorandums présentés par les représentants des MRE.
Mettant l'accent sur la "portée historique" des réformes constitutionnelles présentées par le Souverain, M. Ameur a ajouté que la nouvelle Loi fondamentale, vivement saluée par la communauté internationale, permettra au Maroc de rejoindre le club des Etats démocratiques et respectueux des droits de l'homme.

Les réformes constitutionnelles ont démontré encore une fois que le Maroc constitue une "exception" dans le monde arabo-musulman, a souligné le ministre, rappelant les principales nouveautés introduites par le projet de Constitution notamment le renforcement des pouvoirs du Chef du gouvernement, désigné au sein du parti vainqueur des élections, la consolidation du rôle des partis politiques et la constitutionnalisation de l'amazigh en tant que langue nationale aux cotés de la langue arabe.

M. Ameur a exhorté à cette occasion les membres de la Communauté marocaine établie en Catalogne à participer massivement au référendum constitutionnel du 1er juillet, précisant que toutes les mesures ont été prises pour permettre aux MRE de s'acquitter de leur devenir national dans les meilleures conditions.

Des bureaux de vote ont été aussi mis en place dans certains ports de transit pour permettre aux MRE de participer à cette opération, a-t-il rappelé.

Cette rencontre a été marquée par des débats intenses et riches avec les membres de la Communauté marocaine autour du projet de nouvelle Constitution ainsi que sur le référendum constitutionnel du 1er juillet.

28/06/11

Source : MAP

Le ministre de l'intérieur, Claude Guéant, s'était attiré les foudres du monde éducatif quand il affirmait, le 25 mai sur Europe 1, que "les deux tiers des échecs scolaires, c'est l'échec d'enfants d'immigrés". Il enfonçait le clou peu après à l'Assemblée en assénant : "C'est vrai qu'il y a deux tiers des enfants d'immigrés qui se trouvent sortir de l'appareil scolaire sans diplôme."

Le ministre appuyait ses dires sur les chiffres de l'Insee. Or, les chiffres de l'Insee contredisent M. Guéant, a officiellement annoncé l'institut lundi 27 juin.

Dans une communication rare de la part de cet organisme rattaché au ministère de l'économie, l'Insee a tenu à corriger le tir, se référant aux "différents échanges qui ont eu lieu (...) à ce sujet". "La proportion d'enfants d'immigrés parmi les élèves sortis sans qualification de l'enseignement secondaire peut être estimée à environ 16 % pour les enfants de familles immigrées. Si on y ajoute les enfants de familles 'mixtes', cette proportion passe à environ 22 %", lit-on dans un communiqué.

"EXTRÊMEMENT GRAVE"

En fin de semaine, les syndicats avaient sommé la direction de l'Insee de corriger les propos successifs de Claude Guéant, qualifiant l'affaire "d'extrêmement grave". "L'Insee n'a pas vocation à corriger toutes les mauvaises interprétations des données qu'il publie, qu'elles soient de bonne ou de mauvaise foi. Mais lorsqu'une affaire publique prend une telle importance, lorsque l'institut est directement remis en question, les agents et leurs organisations syndicales attendent une communication", écrivaient alors les syndicats.

La direction avait d'abord répondu, vendredi, qu'elle n'avait pas à réagir à des commentaires politiques et qu'elle devait se limiter à diffuser ses documents. Le ministre, accusé par l'opposition de stigmatiser les immigrés pour séduire les électeurs d'extrême droite, avait affirmé s'appuyer sur des études de l'Insee et a envoyé plusieurs droits de réponse à des médias qui écrivaient que ses chiffres étaient faux.

28/6/2011

Source : Le Monde/Reuters

 

L'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a présenté lundi dans un communiqué des chiffres sur le parcours scolaire des enfants d'immigrés, contredisant ainsi des déclarations faites récemment par le ministre de l'Intérieur. Claude Guéant s'est récemment appuyé sur une étude de l'Insee de 2005 pour affirmer que "les deux tiers des échecs scolaires, c'est l'échec d'enfants d'immigrés", puis que les "deux tiers des enfants d'immigrés (sortaient) de l'appareil scolaire sans diplôme".

"Suite aux différents échanges qui ont eu lieu par voie de presse à ce sujet, l'Insee souhaite rappeler les statistiques publiées en 2005 sur le parcours scolaire des enfants d'immigrés", a-t-elle indiqué lundi. Ces statistiques figurent dans l'ouvrage Les immigrés en France (collection Insee-Références, édition 2005, pages 98 et 99) et portent sur la scolarité dans l'enseignement secondaire des élèves entrés en 6e en 1995.

Analyse de l'étude

Dans cette étude, les proportions d'élèves sortis sans qualification du secondaire sont ainsi de 10,7 % parmi les enfants de familles immigrées, de 6,6 % parmi les enfants de familles "mixtes" et de 6,1 % parmi les enfants de familles non immigrées. Par "famille immigrée", on entend une famille dont les deux parents sont immigrés, c'est-à-dire nés étrangers à l'étranger, ou une famille monoparentale dont le parent chef de famille est immigré. Une "famille mixte" est une famille dont un seul des deux parents est immigré.

En outre, l'Insee précise qu'il est indiqué dans la présentation qui accompagne ces statistiques qu'à la rentrée 1995, près d'un entrant en classe de 6e sur 10 appartient à une famille immigrée et que 6 % des élèves vivent dans une famille "mixte". "Compte tenu de ces éléments, la proportion d'enfants d'immigrés parmi les élèves sortis sans qualification de l'enseignement secondaire peut être estimée à environ 16 % pour les enfants de familles immigrées" et "environ 22 %" si on y ajoute les enfants de familles "mixtes". Dans un premier temps, vendredi, la direction de l'Insee, à qui les syndicats demandaient une mise au point sur les propos de Claude Guéant, s'était contentée d'expliquer qu'il n'avait pas "vocation à s'exprimer" sur cette polémique.

27/6/2011

Source : Le Point/Reuters

La justice américaine a bloqué lundi une loi approuvée par le parlement de l'Etat de Géorgie qui aurait autorisé la police à vérifier le statut migratoire de suspects arrêtés même pour des délits mineurs.

Dans une décision d'une cinquantaine de pages, le juge fédéral Thomas Thrash a estimé que même si la loi pouvait permettre d'empêcher certains étrangers de percevoir des aides sociales indues, elle était trop sévère et ne pourrait jamais être appliquée "équitablement" dans tout l'Etat.

Le texte, approuvé en avril, devait entrer en vigueur au 1er juillet. Il était contesté par des organisations latinos qui redoutaient que des enfants nés aux Etats-Unis, et donc devenus citoyens américains, puissent être séparés de leurs parents renvoyés dans leur pays d'origine.

Le juge a interdit aux autorités de l'Etat "d'interpeller, arrêter ou poursuivre" quiconque au nom de cette loi. Il a aussi supendu une disposition qui aurait sanctionné toute personne transportant ou hébergeant des immigrés clandestins.

A l'approche de l'été, la loi avait suscité l'inquiétude des milieux paysans, qui recourent largement aux travailleurs sans-papiers originaires du Mexique ou d'autres pays d'Amérique latine pour les récoltes.

28/06/2011

Source : Le Figaro/AFP

Le projet de la nouvelle Constitution aborde la problématique de l'émigration en fonction d'une approche globale, en y consacrant quatre articles, chose rare dans les autres Constitutions, selon une étude comparative de 45 textes constitutionnels réalisée par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), a souligné son président, M. Driss El Yazami.

M. El Yazami a insisté, dans une déclaration à la MAP, sur l'importance de la stipulation par la Constitution de la participation des Marocains résidant à l'étranger (MRE) dans toutes les nouvelles instances consultatives culturelles, économiques ou sociales.

Pour ce qui est de la participation politique, ajoute M. El YAzami, la Constitution leur accorde le droit de vote et la participation à partir des pays de résidence, précisant qu'une loi organique fixera les conditions et les modalités de leur candidature.

La Constitution traite également des obligations de l'Etat dans la protection des droits et intérêts légitimes de la diaspora marocaine, dans le respect du droit international régi par la Convention de protection des droits des migrants et leurs familles, a souligné M. El Yazami, précisant que cette Convention, ratifiée par tous les pays du sud, n'est pas encore adoptée par les pays du nord (d'accueil).

La Constitution s'est également intéressée à la question de la double nationalité en la considérant comme une question "normale", ce qui constitue un facteur rassurant pour les citoyens marocains portant les nationalités des pays de résidence, a-t-il noté.

Il a, d'autre part, affirmé que depuis sa création, le CCME s'est penché sur la question de la place des Marocains du monde sur la scène politique et institutionnelle nationale et leur contribution au développement du Royaume.

La Constitution a consacré quatre articles garantissant la protection des droits et intérêts légitimes des Marocains résidant à l'étranger, outre la constitutionnalisation du CCME, a noté à cet effet M. El Yazami, ajoutant qu'en vertu de la loi fondamentale, les MRE jouissent dorénavant des droits de "pleine citoyenneté", en plus du droit à une participation aussi étendue que possible.
La Constitution stipule aussi que le Royaume oeuvre à la protection des droits et des intérêts légitimes des citoyens marocains résidant à l'étranger.

Il s'attache au maintien et au développement de leurs liens humains, notamment culturels avec le Royaume et au renforcement de leur contribution au développement et au progrès de leur pays d'origine.

Le Royaume veille, de même, au renforcement de leur contribution au développement de leur patrie et au resserrement des liens d'amitié et de coopération avec les gouvernements et les sociétés des pays où ils résident ou dont ils sont aussi citoyens, a ajouté M. El Yazami.

Les MRE jouissent de leurs droits, y compris celui d'être électeurs et éligibles, ajoutant qu'une loi déterminera les conditions et les modalités de l'exercice effectif du droit de vote et de candidature à partir des pays de résidence.

Les pouvoirs publics oeuvrent à assurer une participation aussi étendue que possible des Marocains résidant à l'étranger, aux institutions consultatives et de bonne gouvernance créées par la Constitution ou par la loi.

La Constitution prévoit, en outre, que le CCME sera chargé notamment d'émettre des avis sur les orientations des politiques publiques permettant d'assurer aux MRE le maintien de liens étroits avec leur identité marocaine, les mesures ayant pour but de garantir leurs droits et préserver leurs intérêts.

Mettant en exergue la richesse et la diversité de la communauté marocaine à l'étranger aux niveaux culturel, social, et intellectuel, M. El Yazami a, par ailleurs, a relevé que l'image typique qu'on avait auparavant de l'immigration marocaine a changé, comme en témoigne les différentes manifestations et rencontres organisées par le CCME depuis sa création.

Ceci implique la nécessité d'une participation avec force des marocains de l'étranger au processus de développement de leur pays, a-t-il ajouté, mettant l'accent sur la nécessité d'exploiter cet acquis et d'Œuvrer pour le renouvèlement de la restructuration des institutions chargées de l'immigration et de promouvoir d'autres formes de coopération avec cette diversité socioculturelle.

Il a souligné, en ce sens, la nécessité que les nouvelles politiques prennent en considération le riche potentiel dont recèle l'immigration et d'en tirer profit dans les divers domaines, notant que ce qui est demandé dans cette étape est de bénéficier des apports des chercheurs, professeurs et des experts marocains dans la réalisation des grands chantiers initiés dans le Royaume.

Dans le même sens, l'Instance des Marocains de l'Etranger, considère que les dispositions des Articles 16/17/ et 18 de la nouvelle constitution visant à garantir les droits politiques, socioéconomiques et culturels des MRE, constituent un grand pas permettant à plus de 5 millions de marocains résidant à l'étranger de contribuer à la vie politique au Maroc et au développement de leur patrie à tous les niveaux.

L'Instance affirme saisir cette occasion pour adresser un appel au gouvernement qui veillera sur la gestion des affaires du pays jusqu'aux prochaines élections, en vue d'activer les dispositions de la nouvelle constitution, après son adoption par le peuple marocain, et de leur mise en Œuvre à travers l'application de la loi électorale, la définition des circonscriptions électorales et la réunion de conditions pour le bon déroulement des opérations électorales dans les pays d'accueil.

Elle a estimé que lesdits Articles répondent à la revendication principale de l'instance des marocains résidant à l'étranger, notant que l'article 17 constitue une nouvelle révolution dans les relations entre l'Etat marocain et les citoyens marocains à l'étranger, dans la mesure ou il souligne que les Marocains résidant à l'étranger jouissent des droits de pleine citoyenneté.

L'instance relevé, en outre, que la consécration du droit des immigrés à se porter candidats aux élections au niveau des listes et des circonscriptions électorales locales, régionales et nationales, constitue une victoire pour cette instance, un droit sur lequel, rappelle-t-elle, elle avait insisté dans son mémorandum.

Ces dispositions permettront à l'Etat marocain de conclure des conventions avec les pays d'accueil ce qui ouvre la voie à une participation politique des immigrés aux niveaux locales et régionales, a encore souligné l'instance.

Pour sa part, l'Association des Travailleurs et Immigrés marocains en Espagne, a salué la constitutionnalisation des droits politiques de la communauté marocaine établie à l'étranger, relevant que c'est pour la première fois que les revendications historiques de l'immigration se trouvent au cŒur des réformes constitutionnelles.

27/6/2011

Source : MAP

Najwa El Haïté, franco-marocaine vient de publier, avec le journaliste Yves Azéroual, un livre intitulé :"L’arnaque. Le programme du FN enfin décrypté ».

Le livre tend à présenter les propositions du FN très peu connues du grand public en y apportant une analyse scientifique sur leur faisabilité. S'appuyant sur l'avis d'économistes et de juristes, cette analyse reprend point par point les propositions du programme du Front national pour démontrer que la quasi-totalité est irréalisable…Suite

Ce séminaire qui se tiendra le 29 juin 2011 au siège de la FOO Fondation Orient Occident, est réalisé dans le cadre de l’Initiative Conjointe pour la Migration et le Développement, et financé par les Nations Unies et la Commission Européenne…Suite

 

Plus d'une centaine de Marocains résidant dans les départements du Val de Marne, de l'Essonne et de Seine et Marne (sud et est de Paris) ont été unanimes à saluer la portée de la nouvelle réforme constitutionnelle au Maroc.

Au cours d'un séminaire samedi au Consulat d'Orly, en présence d'une cinquantaine d'intellectuels et d'acteurs associatifs locaux, ils ont manifesté leur volonté de répondre à l'appel royal et d'approuver ce projet par un "oui" franc et massif, lors du référendum du 1er juillet.

Animée par les Pr. Mohamed Mraizika et Abdellatif Badaoui, universitaires et acteurs associatifs, avec la participation de MM. Omar El Morabet, membre du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), Hamid Elkhayat, syndicaliste, cette rencontre s'inscrit dans le cadre d'une série d'actions de communication destinées au MRE en prévision de l'échéance référendaire.
A tour de rôle, chacun des intervenants a expliqué la portée historique et pionnière du projet de la nouvelle constitution. Ils ont mis en exergue les principes et les orientations avant-gardistes de la reforme projetée, qui n'ont rien à envier aux démocraties du monde occidental.

D'autre part, cette rencontre a permis d'expliquer et de détailler les différents axes du projet constitutionnel, notamment les dispositions qui mettent en évidence les mécanismes devant assurer l'indépendance du pouvoir judiciaire, le renfoncement des pouvoirs du chef de gouvernement et du Parlement ainsi que la séparation, l'équilibre et la coopération entre ces pouvoirs.
Parallèlement, les dispositions des articles 16, 17 et 18 du projet constitutionnel relatives à la participation des MRE à la vie politique au Maroc ont accaparé l'attention de l'assistance lors du débat.

L'importance de ces articles a été longuement analysée et développée par le Pr Mraizika, qui a insisté sur la portée et la légitimité de la représentativité de la communauté marocaine de l'étranger dans les différentes institutions du Royaume.

Par ailleurs, le Consulat d'Orly tiendra une rencontre similaire lundi à Montereau (Seine et Marne).

Ces rencontres s'inscrivent dans le cadre de la campagne de communication menée par les missions diplomatiques et consulaires en collaboration avec la société civile afin d'expliquer le contenu du projet de la nouvelle constitution et les modalités vote lors de la consultation référendaire qui se déroulera les 1er, 2 et m juillet en France.

Les relais et réseaux associatifs, Internet û Facebook, la presse et radio locales, les enseignants et étudiants marocains, etc, tous les moyens de communication sont mobilisés pour assurer une large diffusion de l'opération référendaire auprès de la communauté marocaine, assure le Consul général d'Orly, M. Bouchaïb El Khalifi.

26/6/2011

Source : MAP

 

Des médecins marocains du monde entier, en conclave ce week-end à Paris pour la constitution d'un réseau en vue de coordonner leurs actions en faveur du développement du secteur de la santé au Maroc, ont exprimé leur volonté d'exercer "leur devoir de citoyen" pour contribuer à la dynamique de changement dans le Royaume en votant "oui" pour le projet de révision de la constitution.

Ces médecins venant notamment de France, de Belgique, d'Espagne, de Russie, des Etats-Unis ou encore du Canada, ont salué, dans des déclarations à la MAP, les réformes constitutionnelles annoncées dans le discours royal du 17 juin, en se félicitant de la prise en compte dans le nouveau texte des aspirations de la communauté marocaine à l'étranger.

Ils ont réitéré leur mobilisation derrière SM le Roi Mohammed VI pour rendre effectif "ce changement historique" de nature à faire entrer le Maroc dans une nouvelle ère de démocratie et de justice sociale, "pour le bien de tous les Marocains".

Le discours royal répond aux aspirations des MRE

"On a suivi le discours royal en direct à Québec. Son contenu est très intéressant et répond à nos objectifs puisqu'on veut que le Maroc se développe. Donc, bien sûr que je vais voter oui, pour le changement", a confié à la MAP Dr El Mosatfa Benzaid.

Cet urgentologue est venu du Canada participer au Forum Médical des Marocains du Monde ouvert par le ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur qui a saisi l'occasion pour encourager les MRE à voter et exprimer leurs voix lors du référendum constitutionnel du 1er juillet.

Dr Benzaid retient plusieurs avantages dans le projet de la nouvelle constitution, "en particulier pour les Marocains résidant à l'étranger dans ce sens où il leur permet de rester toujours en relation avec le Maroc, de garder leur identité marocaine, mais aussi de participer au changement".

Son confrère Aziz Ammar, président de l'Association Médicale d'aide au développement entre l'Auvergne (centre de la France) et le Maroc (AMDAM), partage cet avis, et comme Dr Benzaid il ira voter le 1-er juillet pour la nouvelle constitution.

"Pour moi, c'est très important d'aller voter. C'est un acte de citoyenneté. Je m'intéresse vraiment à ce qui se passe au Maroc, donc je vais donner mon point de vue", a confirmé Dr Ammar dont l'association organise depuis 2001 des missions médicales au Maroc.

Oui pour une constitution qui profite à tous les Marocains

Dr Farida Adlani, médecin anesthésiste en région parisienne, affiche le même enthousiasme.

Pour cette jeune praticienne née en France, c'est "une évidence" qu'elle ira voter en faveur de la nouvelle constitution vendredi prochain. "Comment refuser l'appel du Roi ?", dit-elle.

"Le Maroc est un pays formidable avec un Roi visionnaire, permettant au pays d'avoir des fondements solides et une constitution qui saura profiter à tous les Marocains", s'est-elle félicité.

Même son de cloche chez son amie Nacera Jear, également médecin en région parisienne. Cette radiologue se réjouit que le nouveau texte vient consacrer "les droits de la femme, les principes d'égalité et surtout un élan vers la liberté et l'ouverture, ce qui est très important".

Dans un contexte de mondialisation, l'ouverture est nécessaire", insiste-t-elle.

De son côté, Dr Samir Kaddar, anesthésiste à Bruxelles et coordonateur de la commission des compétences scientifiques d'origine marocaine en Belgique, se félicite de "la démarche participative" et de "l'ouverture" caractérisant le projet de la nouvelle constitution, approuvé par la plupart des partis politiques.

Mobilisation des MRE pour un vote massif lors du référendum

Alors que le texte sera soumis bientôt au référendum, Dr Kaddar estime que "c'est très important" pour les MRE, à l'instar de leurs concitoyens vivant au Maroc, "de voter et de se mobiliser pour donner leurs avis et aller vers le changement historique", d'autant plus que la nouvelle constitution leur permet une véritable intégration dans la vie politique et sociale de leur pays d'origine.
Mina Rhouch, spécialiste de la médecine sociale à Séville (Espagne) et membre du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), s'est dite ravie que la voix des MRE ait pu être entendue lors de la rédaction du texte de la nouvelle constitution à laquelle a été associé notamment le CCME.

"Je suis ravie quoiqu'on puisse toujours mieux faire et on va mieux faire, parce que la constitution prévoit la possibilité d'améliorer certaines choses mais le socle de base, voire la feuille de route, sont là", a-t-elle affirmé.

Aussi, estime-t-elle nécessaire l'engagement de "tous pour rendre effective et réelle la constitution" en votant "oui" lors du référendum.
"La constitution garantit les droits, mais c'est aux citoyens de pratiquer leurs droits et un des droits des citoyens, c'est le droit de vote qui est aussi un devoir", souligne-t-elle.

De son côté, Dr. Maati Moufagued, professeur d'urologie et d'oncologie à l'université de médecine de Moscou et président de la Confédération des intellectuels marocains de la Russie, a salué la portée du discours royal qui reflète, selon lui, la volonté de SM le Roi à faire avancer son peuple et son pays vers davantage de progrès et de développement.

Il a assuré que les compétences marocaines en Russie sont fortement mobilisées pour encourager les membres de la communauté marocaine établie dans ce pays à voter massivement lors du référendum constitutionnel du 1er juillet.

Le même élan de mobilisation est observé aux Etats-Unis, a assuré Saida Moussadaq, assistante médicale qui vient, elle, de Chicago.
"On veut participer. Ce qui se passe au Maroc nous tient à coeur. C'est notre pays, ce sont nos enfants et c'est l'attachement à nos origines", a souligné Mme Moussadaq, qui a participé à plusieurs missions médicales au Maroc.

"Personnellement, j'irai voter et je suis très contente", conclut-elle.

26/06/11
Source : MAP

Autre temps, autres préoccupations, la Maison du Maroc à Paris, qui a été un haut lieu de militantisme dans les années 60 et 70, a gardé son « aura ». Lieu symbolique, cette Maison a toujours été synonyme de la force du lien qui lie l'élite des MRE au pays d'origine. C'est dans ce très bel espace que s'est tenu le premier forum médical des Marocains du monde, organisé par l'AMDAM, association médicale d'aide au développement entre l'Auvergne et le Maroc, dirigé par le Dr Aziz Ammar, très impliqué dans ce chantier. Ce forum a réuni, le 25 juin, médecins spécialistes, infirmières, mais aussi psychiatres, sociologues, juristes, venus de toute la France, d'Europe et d'Amérique du Nord. Une rencontre qui s'est tenue à un moment-clé de l'histoire du Maroc, avec le projet de révision de la Constitution qui met en exergue toutes les « puissances sociales » du pays, femmes, jeunes, syndicats, MRE, qui tous font la force du pays et contribuent à le bâtir. Pour la première fois, les MRE sont invités à participer au référendum, les listes qui ont été ouvertes dans les ambassades et les consulats concernent quelque 3,8 millions de ressortissants marocains.

Le vote et le droit de se porter candidat leur sont enfin reconnus par la Constitution avec en prime « le gouvernement qui veillera scrupuleusement à assurer aux résidents marocains à l'étranger les meilleures conditions lors de leur participation aux prochaines échéances électorales». Le ministre des Affaires étrangères a tout récemment réuni tous les consuls du Maroc à Rabat pour donner ses consignes afin de faciliter aux mieux cette opération et de préparer la logistique. Ils ont été invités à donner du sens aux articles 17 et 18 du projet de la Constitution qui incitent les autorités publiques à garantir la participation la plus large possible aux MRE, que ce soit pour les élections locales, régionales ou parlementaires. Mohamed Ameur a, dans ce sens, entrepris une série de rencontres avec les représentants de la communauté des Marocains dans plusieurs villes européennes, Paris, Bruxelles, Amsterdam et Barcelone. Partout, l'écoute a été attentive, à la mesure des inquiétudes ressenties avec la montée des mouvements de droite et d'extrême droite dans toute l'Europe. Alors que la réforme de l'espace Shenguen est discutée à Bruxelles, l'entrée en application en France, le 1er juillet, de la nouvelle loi sur l'immigration, l'intégration et la nationalité, adoptée récemment par le Parlement français, témoigne du durcissement des conditions de séjour des sans-papier et des étrangers malades qui ne pourront venir qu'en cas d'absence de traitement approprié dans les pays d'origine.

Ces évolutions sont suivies avec intérêt comme le programme de mobilisation des compétences, l'un des chantiers majeurs de Mohamed Ameur qui a mis en place une véritable stratégie d'identification de l'offre et de la demande et de structuration des réseaux géographiques et thématiques. Les Médecins Marocains du Monde qui sont au nombre de 8000, les médecins au Maroc étant au nombre de 15000, représentent le premier réseau thématique...Au-delà du projet de la Constitution, les MMM veulent se mobiliser pour participer au développement du Maroc. Reste à mettre en place des structures d'accueil, des programmes qui doivent être, comme l'a souligné le Pr Tahar Alaoui, président de l'Ordre national des médecins, très respecté dans la communauté des médecins, mis en place en convergence avec la société civile locale et en tenant compte d'un certain nombre de valeurs comme l'engagement, la disponibilité, l'évaluation...

27/6/2011 ? Farida Moha

Source : Le Matin

Il a pris la tête de « l'armée » ségoléniste. Secrétaire général de Désirs d'avenir depuis un an et demi, Kamel Chibli, 34 ans, est devenu le premier de ces militants qui rêvent d'envoyer leur héroïne à l'Elysée. C'est d'abord sur eux que Ségolène Royal compte pour remporter la primaire socialiste.

Comme elle, Kamel Chibli considère que « cette primaire ouverte à tous les sympathisants de gauche est une chance inédite ». Bonimenteur, il déroule ses « 100 000 abonnés à notre lettre d'information », ses « 11 000 adhérents » répartis dans « plus de 400 comités locaux » :

« On est en train de se structurer canton par canton pour avoir des représentants capables d'appeler à voter dans chaque bureau de vote. En dehors des grandes villes et en dehors du parti, Aubry et Hollande, eux, auront vraiment du mal à mobiliser. »

Royal conquise par l'accueil réservé le jour de son anniversaire

A entendre ce grand garçon tout rond, la « préparation psychologique » des militants est achevée, leur engagement « structuré par des éléments de langage » et leurs craintes « démontées » : ils sont « prêts pour gagner ».

Car il y croit, évidemment. Comme en tout ce qu'entreprend « Ségolène ».

Entre eux, la rencontre a lieu en septembre 2006. Jeune adjoint au maire de Lavelanet, il est chargé d'organiser la visite dans cette commune ariégeoise de celle qui, deux mois plus tard, sera désignée candidate du PS pour 2007.

Ce jour là, Ségolène Royal fête ses 53 ans. Elle est conquise par l'accueil qui lui est réservé. Et observe que sa « conseillère spéciale », Sophie Bouchet-Petersen, est en terrain connu.

« Rappeurs, boxeurs, petites nénettes… »

Cette ex-trotskiste devenue collaboratrice de François Mitterrand s'y était arrêtée, dix ans plus tôt, au cours des tournées d'été qu'elle organisait dans le cadre de son association Droit de cité :

« On partait un mois avec des orchestres, des rappeurs, des boxeurs, des footeux, des petites nénettes, on faisait étape dans des cités, il y avait des ateliers avec les jeunes puis des débats pour les conscientiser.

A Lavelanet, je me souviens qu'on couchait dans le dortoir du LEP.

C'est vraiment là qu'on a sympathisé avec Kamel. [Lui dit : “Je suis tombé amoureux de cette femme.” ]

Il avait participé très jeune à la création d'une association. J'avais senti en lui une ardeur jubilatoire, beaucoup de droiture et d'ouverture.

Il n'était pas du tout dans le trip “priorité à mon clan” dont trop d'associations sont le cache-sexe. »

Oxy'Jeunes, son association, était une histoire de potes et de nécessité. Au début, ils étaient six ados, animés par « l'envie d'être reconnus », encouragés par Joëlle Maury, une éducatrice charismatique.

Un groupe conscient que la filière associative est peut-être un moyen de s'en sortir dans une ville où le chômage bat des record et alors que certains copains commencent à mal tourner.

Faire de Ségolène Royal la « Madone des quartiers »

Ils passent leur temps à répéter qu'ils ne se laisseront jamais « récupérer comme les associations des années 80 ». Ce qui suscitera quelques discussions homériques quand Jean-Pierre Bel (aujourd'hui président du groupe socialiste au Sénat), qui voit en Kamel « le copain qui s'occupe des autres et prend les problèmes par le bon bout », lui propose de l'accompagner dans sa conquête de la mairie de Lavelanet aux municipales de 2001.

Mais on n'a pas tous les jours la chance de voir un notable vous tendre ainsi la main, et la petite bande finit par se persuader que leur copain sera « plus utile à l'intérieur du système » qu'à l'extérieur.

Quand il revoit Sophie Bouchet-Petersen, en 2006, Kamel Chibli est donc passé de l'associatif au politique. Les retrouvailles sont chaleureuses.

Quelques mois d'échanges et le Lavelanétien, fils d'un bûcheron marocain arrivé en France en 1969, rejoint l'équipe de campagne au « 282 », le QG du boulevard Saint-Germain. L'équipe Royal loue sa « conception à la fois très engagée et pas triste » de la politique.

Au même moment, une autre personnalité originaire du Maroc balade son bagout dans les banlieues - mais pour le compte de Nicolas Sarkozy : Rachida Dati. Mi-fixeurs mi-groupies, leur aisance dans des quartiers mal connus des présidentiables les rend tous deux indispensables. Sur le terrain, ils gagnent la confiance de leurs interlocuteurs en exaltant leur parcours personnel.

Avec Brahim Abbou, responsable associatif à Montpellier, Kamel Chibli va tenter de faire de Royal « la Madone des quartiers ». Ils convainquent 100 associations d'appeler à voter pour elle et ont l'impression, « après s'être beaucoup fait cracher à la gueule », d'avoir « réconcilié le PS et les cités ».

Chibli l'Ariégeois entonne « Arièjo moun pais » à la demande

Après la défaite, il reste le « M. Banlieues de Ségolène ». Et quand, en octobre 2009, Martine Aubry demande à Ségolène Royal de réintégrer le bureau national du PS, l'ex-candidate propose, à sa place, le nom de Kamel Chibli. Refus de Solférino.« On s'était dit ça passe ou ça casse, mais ça ne nous semblait pas déplacé », se souvient Sophie Bouchet-Petersen. Elle précise :

« Ce n'était pas une concession à la diversité. Kamel n'est pas l'arabe de service, le préposé aux bronzés. Ségolène ne voit jamais les choses sous cet angle-là. Je dis souvent qu'elle n'est pas anti-raciste, mais a-raciste. »

Son identité, assure-t-il, c'est son territoire. Il en fait des tonnes sur son amour de l'Ariège : il s'est tôt engagé dans le conseil d'exploitation d'une station de ski du coin, entonne « Arièjo moun pais » à la demande et fait rire les vieux en jurant en patois.

La droite locale continue pourtant à lui reprocher d'avoir émergé « en s'appuyant sur les Français d'origine musulmane ». « Il a fait du clientélisme, il a rendu des services aux familles des HLM pour en faire de bons électeurs », dénonce l'UMP Albert Morcillo.

« Je ne suis pas un statique, je veux gravir des échelons »

Au sein de la gauche locale, où on le trouve « très sympathique », on ne fait pas non plus d'excès de zèle en sa faveur. A chaque élection, le baron Augustin Bonrepaux, qui garde la haute main sur le PS ariégeois, l'invite à la patience :

« Il y a des scrutins qui seront plus adaptés. Et puis il y a d'autres personnalités qui méritent de se présenter. Priorité aux femmes et à ceux qui sont déjà connus de la population de tout le département. »

« Ségolène est la seule qui cherche vraiment à faire en sorte que le PS soit un peu plus à l'image de la société française », ressasse alors Chibli.

Bonrepaux répète qu'il a « un grand avenir » ? Kamel Chibli préférerait un grand présent.

« Je ne me contente pas de la place où je suis à un moment donné. Je ne suis pas un statique. Je veux gravir des échelons. »

Il a intégré l'idée qu'il fallait forcer les portes quand on vous reproche d'être trop jeune, car le jour où l'on vous reproche d'être trop vieux arrive très vite ensuite. Royal sera son bélier.

« Au PS, la compétence n'est jamais mise en avant »

Il se vit en combattant à l'assaut d'une forteresse hostile. S'imagine très différent de « tous ceux qui sortent de l'Unef, du MJS, de SOS, hyper formatés et vieux avant l'heure », autant de « petits apparatchiks ».

Il a pourtant son rond de serviette à la fédération socialiste de l'Ariège. Normalisation ? « Au PS, la compétence n'est jamais mise en avant. Si on n'est pas dans l'appareil, on n'a aucune chance de pouvoir se présenter à un scrutin », justifie son camarade nîmois Nicolas Cadène.

Kamel Chibli se retrouve à porter des intérêts différents de ceux de son mentor, fervent soutien de Hollande. Jean-Pierre Bel, magnanime : « Quel que soit le résultat de la primaire, on aura toujours besoin de Kamel. Il trouvera sa place. »

Il n'est plus naïf, pas encore cynique. Il est à un âge intéressant.

25/6/2911

Source : RUE 89

Le livre d’Eric L’Helgoualc’h, Panique aux frontières. Enquête sur cette Europe qui se ferme publié chez Max Milo, arrive à point nommé pour revenir sur l’un des débats trans-européens les plus chauds de ces dernières années : quelle politique migratoire pour l’Europe ? Dans une enquête menée aux frontières du continent, en Méditerranée et en mer Egée, et au cœur du système institutionnel de l’UE, l’auteur montre combien l’Union peine à concilier ses idéaux universels et les populismes qui montent en son sein.

L’enquête commence en Méditerranée. C’est dans cette région que la hausse de l’immigration illégale a été la plus spectaculaire dans les années 2000. « Entre 2006 et 2008, les arrivées de migrants ont augmenté de 64% en Italie, 100% à Chypre et 400% en Grèce. » L’Italie est ainsi devenue une terre d’immigration après avoir longtemps été une terre d’émigration. « En 2001, l’Italie comptait 1,3 millions d’étrangers enregistrés. Moins de 10 ans plus tard, ce chiffre s’élevait à 3,8 millions. » Les autorités de ces pays sont dépassées par cette hausse, surtout un micro-Etat comme Malte, d’autant que cette immigration est aujourd’hui combinée avec une crise économique gravissime. Les deux phénomènes interagissent en nourrissant une xénophobie et un populisme en hausse dans bon nombre d’Etats européens.

L’Union européenne apparaît pour ces populistes comme une aggravation de la menace, le règlement européen Dublin II a instauré un vrai système d’expulsions internes : les migrants illégaux sont renvoyés dans le pays par lequel ils sont entrés dans l’espace Schengen. Ces Etats-frontières eux-mêmes tentent de les renvoyer vers les pays par lesquels ils ont transité avant d’entrer sur leur sol : Turquie, Libye, Maroc… Ces derniers sont bien entendu réticents à ces mécanismes de réadmissions que l’Union européenne essaie de conclure systématiquement avec eux. Certains Etats, comme l’Italie, ont donc décidé de « prendre les choses en mains » et de négocier directement avec la Libye par exemple. Les liens entre le gouvernement de Rome et celui de Tripoli se sont resserrés de manière spectaculaire dans les années 2000, sur fond de gros contrats pétroliers. L’Italie a ainsi sous-traité son « problème migratoire » au régime libyen sans que l’UE n’y trouve rien à redire.

Or, la question de l’immigration économique n’est pas la seule en cause. Elle se double de celle de l’asile. Une partie des clandestins tentent, en effet, de quitter leurs pays pour des raisons humanitaires et l’UE éprouve toutes les difficultés du monde à séparer l’immigration illégale pour raisons économiques et pour raisons humanitaires. Le renvoi des clandestins vers des régimes aussi peu soucieux des droits de l’homme que la Libye pose pour le moins la question de la cohérence de l’action européenne. Cette « solution » insatisfaisante sur le flanc sud de l’UE semble pourtant avoir donné des résultats. Eric L’Helgoualc’h rappelle que les flux de migrants clandestins avant le début des révolutions arabes ont été largement asséchés, tout du moins pour leur partie la plus visible, celle des migrants illégaux arrivant par voie de mer. Mais, l’auteur souligne que les migrations illégales fonctionnent comme un « water-bed », quand on appuie d’un côté du matelas rempli d’eau, celle-ci se masse en un autre point du lit.

25/6/2011

Source : Nonfiction.fr

Les politiques européennes d'asile et d'immigration sont à l'ordre du jour du Conseil européen les 23 et 24 juin à Bruxelles. L'arrivée de migrants du Sud de la Méditerranée suite aux révolutions arabes a amené la France et l'Italie à contourner les règles applicables dans l'espace Schengen, remettant en cause cet acquis communautaire. Plus généralement, les mesures d'urgence envisagées par le Conseil pour faire face à la pression migratoire restent insuffisantes : elles révèlent un réflexe de fermeture et une gestion sécuritaire excessive de ces questions. De fait, une politique migratoire européenne responsable et solidaire passe par un renforcement réel du contrôle européen des frontières extérieures, une amélioration des conditions de délivrance des visas Schengen, des partenariats enfin équilibrés avec les pays d'émigration, et un régime d'asile européen commun exemplaire.

SYNTHÈSE

Les débats européens sur la gestion des flux migratoires en provenance du Sud de la Méditerranée, suite au déclenchement du printemps arabe et de la guerre en Libye, ont été particulièrement difficiles. Les échanges du Conseil européen des 23 et 24 juin en matière de frontières, d’asile et de migration ne devraient pas être moins tendus que ceux sur le sauvetage de la Grèce.

Le vif différend franco-italien sur le sort des migrants arrivés à Lampedusa a non seulement reflété un manque de solidarité et de responsabilité regrettable, mais a conduit à faire accepter la possibilité d’un rétablissement des frontières intérieures en cas de contrôle défaillant des frontières extérieures Schengen. La perspective d’une révision des règles Schengen, qui est à tous points de vue une régression, n’est malheureusement pas la seule mesure susceptible de nous inquiéter.

Les mesures d’urgence que le Conseil doit adopter pour faire face à cette pression migratoire sont très insuffisantes : les Etats restent réticents à l’octroi d’une protection temporaire aux réfugiés, la mise en place de programmes de réinstallation et des concessions en matière de libéralisation des visas. Cette approche très restrictive se retrouve dans les lignes rouges du Conseil pour le parachèvement du régime d'asile européen commun et la mise en place d’un partenariat global avec les pays du voisinage méridional.

Particulièrement inquiète devant ces orientations, la commissaire européenne aux Affaires intérieures, Mme Malmström, a tenu à marquer la célébration du 26e anniversaire de l’accord Schengen le 14 juin dernier et de la Journée mondiale des réfugiés le 20 juin, en appelant les Etats européens à préserver et protéger l’espace Schengen, qui est l’une des réussites les plus tangibles de l’Union, à renouveler leurs engagements en matière d’asile et à aider les pays tiers recevant les personnes déplacées de Libye, notamment en procédant à des programmes de réinstallation.

Ces débats ne sont que le reflet d’une approche sécuritaire excessive des questions migratoires et un réflexe de fermeture qui ne peut qu’être contreproductif pour une Europe vieillissante et qu’alimenter son déclin politique et économique.

L’approche globale européenne en matière migratoire doit donc urgemment être équilibrée, en faisant prévaloir une approche des questions migratoires par les droits individuels et non par un biais sécuritaire, en adoptant une logique d’opportunité, concevant les migrations comme un vecteur de richesse culturelle et économique, et non comme un fardeau, et en concluant des partenariats enfin équilibrés, fondés sur une conditionnalité mutuelle, avec les pays d’émigration.

L’amélioration des règles Schengen ne passe pas par la possibilité de rétablir les frontières intérieures, mais par un renforcement du contrôle européen des frontières extérieures, via la mise en place d’un système européen de garde-frontières, des moyens financiers plus importants pour aider les Etats membres en difficulté, et une amélioration des conditions de délivrance des visas Schengen.

Le régime d'asile européen commun doit enfin être exemplaire, tout comme les conditions d’accueil et de détention des migrants en Europe. La capacité des Etats à assurer un retour volontaire doit être renforcée et un programme européen commun de réinstallation, très rapidement créé et piloté par une unité permanente de la Commission européenne.

NOTE

Les débats européens sur la gestion d’une arrivée importante de migrants en provenance du Sud de la Méditerranée ont été particulièrement difficiles et reflètent une sécuritarisation excessive de la question migratoire, un manque de solidarité européenne et un réflexe de certains Etats à la fermeture.

La Haute Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Navi Pillay, a ainsi ouvert la session du Conseil des droits de l’homme du 30 mai dernier, en déplorant la « rhétorique mise en place ces derniers mois, en particulier en Italie et en France », dépeignant les migrants « comme un fardeau dont il conviendrait de se décharger sur d’autres » et la « réponse réflexe » adoptée dans l’espace Schengen. Elle a exhorté les pays de l’Union à apporter « un soutien efficace dans le respect de leurs obligations internationales ». Des appels similaires ont été répétés par le Conseil de l’Europe et le directeur de FRONTEX, Ilkka Laitinen, soulignant que la « clôture n'est pas une solution ».

44 300 migrants du Sud de la Méditerranée sont arrivés en Europe depuis le début du printemps arabe, dont 16 800 de Libye depuis l’éclatement du conflit. Selon le Haut-commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR), près de 1 200 personnes auraient également disparu dans leur traversée de la Méditerranée depuis le 25 mars. Ce flux de migrants pose des défis incontestables aux Etats européens, mais, comme le rappelait la Haute Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, ce sont les Etats méditerranéens, eux-mêmes confrontés à des situations intérieures difficiles, qui doivent aujourd’hui accueillir la très grande majorité des migrants et le million de réfugiés qui ont fui la Libye depuis le début de la guerre. Le nombre de migrants en Europe est finalement peu élevé au regard des événements exceptionnels qui touchent toute l’Afrique de Nord et le Moyen Orient et les 600 000 migrants qu’accueille aujourd’hui la Tunisie. Le HCR estime qu'environ 8 000 personnes, à ce jour aux frontières égyptiennes et tunisiennes, auront besoin d'être accueillies ces prochains mois par l’Union.

Or les solutions que s’apprête à adopter le Conseil européen en matière d’asile et de migration sont très insatisfaisantes. Il est particulièrement déplorable que l’exacerbation des risques liés à cette crise migratoire conduise à l’affaiblissement d’accords de long terme, comme l’Accord de Schengen et du futur régime d’asile commun.

1 - Des choix de politique migratoire et d’asile très restrictifs

1. 1 - La modification des règles Schengen : une régression pour la coopération européenne

Le débat sur la révision des règles applicables à l’espace Schengen fait suite au différend franco-italien envenimé par le manque de responsabilité et la surenchère des deux parties. Principal Etat européen concerné par cette pression migratoire et critiquant le manque de solidarité de l’Union, notamment à des fins de politique intérieure, l’Italie s’est empressée de conclure un accord avec le nouveau gouvernent tunisien visant à mettre un terme aux départs des migrants clandestins. L’Italie a accepté de ne pas renvoyer chez eux près de 25 000 migrants tunisiens, en contrepartie d’une coopération renforcée, mais a dans la foulée attribué massivement à ces migrants, dans des conditions sans doute contestables au regard des règles Schengen, des permis de séjour temporaires, assortis de documents de voyage leur permettant de circuler librement dans l’espace Schengen.

La France a alors invoqué le risque de trouble à l’ordre public prévu par l’Accord de Schengen pour renforcer les contrôles à ses frontières avec l’Italie et s’assurer que les migrants tunisiens interpellés sur le sol français répondaient bien aux critères d’obtention de ce permis, liés à leurs conditions financières et l’objet de leur séjour. Elle a renvoyé plusieurs migrants aux ressources jugées insuffisantes vers l’Italie et demandé à la Commission européenne d’examiner la validité des décisions de délivrance de ces permis par l’Italie au regard des règles Schengen.

Les deux pays ont donc clairement contourné, voire détourné, les règles applicables dans l’espace Schengen, l’Italie en ne respectant pas les règles d’octroi de permis de séjour, la France en ayant massivement renforcé ses contrôles de police dans les zones frontalières avec l’Italie au point d’avoir, pendant un certain délai, bloqué la circulation des trains et porté atteinte au principe de libre circulation.

Ils se sont également divisés sur la question de la solidarité européenne sur laquelle les autorités italiennes, et notamment le ministre de l’intérieur, Roberto Maroni, issu du parti populiste de la Ligue du Nord, ont fait de la surenchère pour de pures considérations de politique intérieure, donnant de l’Union européenne une image particulièrement divisée. Or la contribution de l'UE à la suite de cette crise atteint 100 millions d’euros, dont la moitié a été fournie par la Commission. De plus, trois des quatre fonds du programme « Solidarité et gestion des flux migratoires » flèchent 425 millions d’euros vers les six États les plus concernés, dont l'Italie. Trois opérations ont été lancées par Frontex depuis le début de l’année, dont deux, Hermès et EPN-Hermès, Extension2011 pour aider l’Italie. Si cette assistance est certes encore insuffisante, c’est aux Etats de la renforcer. La solidarité demandée par l’Italie dans la gestion des migrants irréguliers et des demandeurs d’asile arrivés sur son sol relève également de leur bon vouloir. Or cette solidarité était difficilement acceptable par les Etats membres qui, comme la France, l’Allemagne ou le Royaume-Uni, assument à ce jour la plus lourde charge en ce domaine.

Les deux pays ont dépassé leur contentieux en demandant à M. Barroso, dans leur lettre commune du 26 avril, d’examiner « la possibilité de rétablir temporairement le contrôle aux frontières intérieures » des Etats. La France a proposé la mise en place de mesures de sauvegarde visant à autoriser les Etats membres à rétablir les contrôles aux frontières intérieures, soit en cas de défaillance structurelle d’un Etat membre à contrôler sa frontière extérieure (cas de la Grèce notamment), soit en cas d’arrivée massive de migrants irréguliers. L’annonce début mai du gouvernement danois de vouloir rétablir le contrôle à ses frontières avec l’Allemagne et la Suède, pour de toutes autres raisons, a alimenté ce débat sur la question du renforcement du contrôle des frontières intérieures et de la renationalisation de la gestion des frontières intérieures.

La Commission a repris la proposition d’une clause de sauvegarde dans sa communication du 4 mai sous certaines conditions. Elle insiste tout d’abord sur la nécessité de renforcer le système de surveillance, de contrôle et de suivi Schengen. Elle tient ensuite à ce que la réponse aux insuffisances de contrôle d’un Etat membre soit communautaire et vise en priorité le renforcement des capacités opérationnelles sur les frontières extérieures visées, le rétablissement temporaire des frontières intérieures ne pouvant être décidé qu’en dernier recours « dans des situations réellement critiques », jusqu’à l’adoption d’autres mesures stabilisant la situation. Elle dissocie ainsi clairement les insuffisances du contrôle des frontières extérieures, qui relèvent de l’examen européen, des circonstances d’ordre public, dont l’évaluation est nationale.

Cette proposition n’en remet pas moins en cause l’acquis communautaire. Ce mécanisme, s’il devait être adopté, affaiblirait l’esprit de responsabilité et de solidarité au cœur de l’Accord de Schengen, qui ne sera plus basé sur la confiance, mais sur la défiance mutuelle. Il introduirait également le risque que les Etats décident de faire cavaliers seuls. Cette clause de sauvegarde, en fonction des modalités qui seront retenues, pourrait s’avérer contreproductive si elle devait diminuer de facto la responsabilité de chacun des Etats pour l’ensemble de l’espace Schengen et l’incitation à la solidarité pour l’Etat en difficulté. Le recours au caractère communautaire ou national du processus décisionnel sera de ce point de vue déterminant.

La Commission adopte une nouvelle fois une approche suiviste devant les exigences d’Etats membres dont la dureté trouve en partie sa source dans des visées électoralistes, notamment en France, en Italie et au Danemark. Les engagements du Conseil en faveur du développement d’un système de surveillance des frontières d’ici à 2013, de la communautarisation du système d’évaluation Schengen, jusque-là refusé par les Etats membres, du renforcement des capacités opérationnelles de l’Agence Frontex et de la création d’une agence pour la gestion opérationnelle des systèmes d'information à grande échelle sont à saluer. Mais ce nouveau mécanisme risque d’affaiblir les règles Schengen et, a minima, d’ouvrir la boîte de Pandore s’agissant du principe de libre circulation.

1. 2 - Des mesures d’urgence insuffisantes, reflétant un manque de responsabilité

Le réflexe de fermeture est également prégnant dans les mesures d’urgence envisagées.

Le Conseil Justice et Affaires intérieures du 12 avril a adopté sans difficulté les propositions du premier plan d'action de la Commission relatives à l’augmentation de l’aide pour les Etats membres les plus concernés, via un renforcement des moyens de Frontex, une augmentation des fonds européens et le déploiement au bénéfice de Malte d’équipes du Bureau européen d'appui en matière d'asile (BEA), opérationnel depuis quelques jours. L’adoption du règlement, qui augmentera les capacités de l’agence, a été retardée car les Etats membres ont refusé certaines garanties, notamment sur les droits fondamentaux, demandées par le Parlement européen pour encadrer les opérations de Frontex.

Les Etats membres ont également approuvé une coopération renforcée avec les pays méditerranéens : la négociation accélérée d’accords opérationnels entre Frontex et les autorités d'Égypte, du Maroc et de la Turquie, un projet opérationnel spécial avec la Tunisie pour renforcer ses capacités de contrôle de ses frontières et faciliter le retour des personnes rapatriées, et un programme de protection régionale pour les réfugiés couvrant l'Égypte, la Libye et la Tunisie.

Les autres propositions de la Commissaire Malmström en matière d'asile, comme les mécanismes de réinstallation des réfugiés et l’octroi d’une protection temporaire, et celles en matière de libéralisation des visas, ont par contre été accueillies très difficilement. Le Président Sarkozy a pour sa part fait savoir au Président de la Commission qu’il refusait toutes ces propositions, dans sa lettre du 6 avril dernier, afin de ne pas créer « d’effet d’appel ». On peut pourtant fortement douter que ces mesures aient un quelconque effet sur les personnes qui tentent de rejoindre l’Europe au péril de leur vie.

En matière de protection internationale, la Commission reste précautionneuse devant les réticences du Conseil qui estime, dans sa grande majorité, que les conditions ne sont pas encore réunies pour établir que l’Union est bien en présence d’une situation d’afflux massif de personnes déplacées qui ne peuvent rentrer dans leur pays d’origine. Elle s’en tient donc à une position d’attente en ce qui concerne la mise en œuvre de la directive 55/2001 relative à la protection temporaire.

La Commission insiste davantage, mais encore avec peu d’effets, pour que la réinstallation devienne une partie intégrante de la politique d’asile de l’UE. La réinstallation est l’une des trois solutions durables, avec le rapatriement librement consenti et l'intégration sur place, préconisées par le HCR ; elle consiste à permettre à ces personnes qui ont fui leur pays et qui se trouvent dans un pays tiers, de s’installer sur le sol européen. Si elle doit rester la solution de dernier recours, car les autres lui sont préférables ne serait-ce qu’en termes de perspectives d’intégration effective des personnes réinstallées, elle est essentielle dans les situations où une personne ne peut ni rentrer chez elle ni rester dans le pays de premier accueil. Un plan d’action communautaire prévoit certes la mise en place d’un programme de réinstallation de réfugiés, mais la plupart des Etats membres y sont réticents, manquent de tels programmes et fixent leurs priorités sans aucune coordination au niveau de l’Union. La Commission rappelle qu’environ 5 000 réfugiés ont été réinstallés en 2010 dans l'UE, 75 000 aux États-Unis. Les 27 Etats européens réinstallent actuellement moins de réfugiés que le seul Canada, qui la pratique certes un peu trop au regard des autres solutions. La Commission déplore que cette question reste sujette au strict principe de volontariat des Etats membres. Le contexte budgétaire très contraint auxquels les Etats membres sont soumis et les demandes du Parlement européen dans le cadre de la codécision n’ont pas permis jusqu’ici à ce programme communautaire d’être mis en place.

Les concessions en matière de libéralisation des visas, qui permettraient dés à présent de trouver une solution avec les pays d’origine et de faciliter les retours, sont pour l’heure écartées. Ces concessions n’ont en règle générale été octroyées qu’en réponse à des engagements des pays tiers en matière de retours et de réadmissions, Les propositions sur la table visent à les conditionner, comme l’aide européenne et un renforcement du partenariat avec l’Union, à une coopération effective des pays du Sud de la Méditerranée en matière de lutte contre l’immigration illégale. La principale mesure adoptée en matière de visa reste donc l’intégration dans le règlement n°539/2001 relatif aux visas d’une clause de suspension de la libéralisation des visas aux pays bénéficiaires en cas d’abus.

1. 3 - Vers un régime commun d'asile très restrictif en 2012 ?

Un régime d’asile européen commun est envisagé depuis le traité d’Amsterdam de 1999, pour instaurer une procédure d’asile unique offrant des garanties communes aux réfugiés. Le pacte européen sur l'immigration et l'asile d'octobre 2008 prévoit son établissement au plus tard d’ici 2012. Or la Commission a présenté, en 2008 et 2009, une série de propositions qui n’ont guère prospéré jusqu’ici, le Conseil les jugeant trop complexes ou coûteuses.

Elle a ainsi présenté, le 1er juin dernier, des propositions révisée des directives « accueil » et « procédure » qui tentent de concilier les exigences très divergentes du Conseil et du Parlement européen. La Commission concède notamment un assouplissement des conditions permettant aux Etats d’avoir recours aux procédures accélérées de traitement des demandes d'asile jugées infondées.

Mais ces compromis sont encore insatisfaisants pour le Conseil, notamment au vu des lignes rouges communes définies par l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni et diffusées le 27 mai dernier. Ces Etats s’opposent à une assistance juridique gratuite pour les demandeurs d’asile en première instance, au raccourcissement du délai d’accès des demandeurs au marché du travail et en restent à une année, malgré les latitudes laissées pour limiter cet accès à certains métiers et réguler le nombre d'heures de travail. Ils considèrent également que les dispositions relatives aux prestations sociales sont susceptibles de « favoriser des demandes d'asile abusives » et de peser « sur les États membres les plus généreux » (lettre commune). Ces Etats, qui sont les principaux pays de premier asile en Europe, jugent que ces mesures sont susceptibles d’alourdir la charge administrative et financière qui pèse sur leur système d’asile, ou de favoriser les détournements de procédure d’asile.

La Commissaire Malmström et la présidence hongroise se sont donc vu obligées de faire de nouvelles concessions qui représentent un recul regrettable pour le régime commun d’asile.

Si la Commission maintient un délai de six mois pour traiter les demandes en première instance, elle rend possible une extension à un an, voire plus, en cas de grand nombre de demandes.

La Commissaire renonce à l'aide juridique gratuite en première instance, pourtant fermement défendue par le Parlement européen. Elle ne sera envisageable qu’en deuxième instance, lors des procédures d'appel. Les États membres pourront alors faire passer un test au demandeur évaluant la légitimité de ses intentions. En cas d’échec, l’assistance juridique gratuite ne sera pas obligatoire.

La Commissaire répond, qui plus est, à nouveau au souhait des Etats membres de faire accéder les forces de police à Eurodac, la base de données des empreintes digitales des demandeurs d'asile.

La Commission ne revient pas sur le principe selon lequel la rétention de demandeurs d'asile n’est possible que dans des cas exceptionnels, mais donne plus de marges aux Etats pour décider et organiser ces rétentions, en vertu des critères de clarté, de nécessité et de proportionnalité.

Ces concessions affaiblissent considérablement les garanties du régime d’asile commun et n’épargneront pas à la commissaire européenne d’âpres négociations avec le Conseil et le Parlement.

1. 4 - Une coopération avec les pays méditerranéens fondée sur une conditionnalité à sens unique

Le dialogue sur les migrations avec les pays méditerranéens reste placé sous le signe de la conditionnalité à sens unique. Le soulèvement de leurs peuples pour la démocratie et la maîtrise de leur destin n’a pas conduit l’Union à changer d’approche pour un partenariat plus équilibré.

Le Conseil a accepté, malgré la réserve de certains Etats, la proposition du Président Sarkozy, adressée à M. Barroso dans sa lettre du 6 avril, demandant que l’appui européen aux régimes de transition au Sud de la Méditerranée soit conditionné à la mise en œuvre d’une coopération effective en matière de lutte contre l’immigration illégale, de réadmission et de contrôle de leurs frontières. Cette exigence était pourtant malvenue car la diplomatie française s’est distinguée par son ouverture peu sourcilleuse à Kadhafi et Bachar Al Assad, aujourd’hui unanimement condamnés pour crimes contre l’humanité, et son refus de toutes lignes rouges en matière de droits de l’homme dans le cadre de l’Union pour la Méditerranée, au nom du nécessaire compromis. Cette conditionnalité a néanmoins pu être édulcorée pour les interventions de la Banque d’Investissement Européenne (BEI).

La Commission va dans le même sens en plaçant le principe de conditionnalité au cœur du « dialogue sur les migrations, la mobilité et la sécurité avec les pays du Sud de la Méditerranée », proposé dans sa Communication du 24 mai. Considérer que ce principe est un incitatif indispensable pour obtenir des résultats ne semble étrangement pas aux Européens antinomique avec la notion de partenariat équilibré et de « coopération mutuellement avantageuse ». La Commission note comme les Etats membres que la négociation d’accords de réadmission avec plusieurs pays, en l’absence d’incitants en matière de visa ou d’assistance financière, est très difficile. La signature d’accords de réadmission comme l’engagement de prendre des mesures contre les migrations irrégulières subordonneront donc désormais la négociation d’accords de mobilité avec les pays arabes post-révolution. La disposition des partenaires à coopérer conditionnera un soutien à leurs capacités et une facilitation de la mobilité de leurs ressortissants.

2 - La politique européenne de migration et d’asile doit s’inscrire dans un autre paradigme

2. 1 - Rééquilibrer l’approche globale européenne en matière migratoire

La mise en œuvre de l’approche globale en matière de migration, adoptée il y a cinq ans, doit être rééquilibrée, les Etats se focalisant aujourd’hui sur le renforcement de la lutte contre la migration irrégulière, au détriment de l’organisation de la migration légale et de la maximisation des avantages mutuels pour le développement. La Commission devra dans sa communication-bilan à venir inviter fortement les Etats membres à s’investir davantage dans les deux autres piliers de l’approche globale.

Les Européens doivent pour cela faire prévaloir une approche des questions migratoires par les droits et non une approche sécuritaire. Ce débat au Conseil reflète la sécuritarisation excessive des questions migratoires qui a débuté dans les années 1980 avec l’élargissement de la notion de « sécurité », alors réservée à la sphère géopolitique et militaire. Cette évolution a été alimentée par les craintes de perte d’identité et d’acquis sociaux, et aujourd’hui par des amalgames entre migrants et menaces, comme le terrorisme et la criminalité. Le discours du Président Sarkozy prononcé le 27 janvier suite à la révolution tunisienne et agitant les chiffons rouges des menaces migratoires, islamiste et terroriste, est emblématique de ce phénomène. C’est également le cas de la décision prise le 12 mai dernier par le gouvernement libéral-conservateur danois, appuyé par l’extrême-droite, de rétablir les contrôles douaniers aux frontières avec l'Allemagne et la Suède pour lutter contre l’immigration clandestine et la criminalité, alors que cette mesure est purement symbolique, inefficace et inutilement coûteuse selon les forces de police elles-mêmes. Les lois d’immigration n’en sont que plus restrictives, comme la loi du 16 juin 2011 relative à l’immigration.

L’impact politique de cette évolution est très lourd pour l’Union européenne. L’Europe a de plus en plus de mal à être crédible dans ses discours en matière de droits de l’homme alors que se font jour les graves insuffisances de sa politique d’asile et s’affirme la volonté d’assigner la majorité de la population mondiale à résidence. Il est urgent que l’Union revienne à une approche et à un discours avant tout fondés sur les droits et la liberté. Ses exigences en matière de régulation n’en seront que plus acceptables.

La tendance à la fermeture doit également laisser place à une logique d’opportunité, concevant les migrations comme un vecteur de richesse culturelle et économique et non un fardeau. Comme souligné dans la Stratégie Europe 2020, l'une des principales difficultés économiques de l’Europe reste sa capacité à compenser le déclin démographique de sa population active. L’Union devra faire face à un déséquilibre démographique et à un déficit de main d’œuvre très handicapants pour la préservation de sa compétitivité et de son modèle social. Selon la Commission, l’Europe pourrait connaître une importante pénurie de main d’œuvre dans certains secteurs, plus d’un million dans celui de la santé d’ici 2020, environ 500 000 dans les TIC d’ici 2015, et autant dans la recherche. Le rapport sur l’évolution démographique allemande rendu à Mme Merkel préconise ainsi une augmentation du nombre des immigrés de 350 000 chaque année.

Mais les travaux de la Commission, notamment son livre vert sur la résorption des pénuries de main-d’œuvre par la migration prévu pour 2012, comme ceux des Etats membres visant à définir les « besoins » d’immigration européens doivent éviter d’aboutir à des préconisations très restrictives et schématiques et d’encourager ce qui serait une «fuite des cerveaux» des pays en développement. Les orientations européennes en matière migratoire doivent être définies avec les pays de départ pour que cette coopération bénéficie mutuellement aux deux parties. L’attrait de migrants qualifiés implique d’autant plus un dialogue avec les pays d’émigration sur leurs besoins, les modalités d’un échange de connaissances, les possibilités de migration circulaire et d’aide ciblée sur la formation universitaire.

Des partenariats enfin équilibrés doivent être conclus avec les pays de départ et de transit. L’approche sécuritaire des Européens est prépondérante dans les accords conclus avec les pays de départ et de transit. La conditionnalité à sens unique que propose la Commission en matière migratoire dans ses futurs accords de mobilité, comme d’ailleurs en matière de droits de l’homme dans sa politique européenne de voisinage rénovée, ne peut constituer la base d’une coopération équilibrée et d’intérêt mutuels.

De tels accords ont vocation à répondre tant aux besoins d’une Europe vieillissante qu’à ceux d’une population jeune et croissante des pays d’émigration méditerranéens et sub-sahariens. La croissance ne sera favorisée au Nord comme au Sud que si ces accords sont à même de développer leurs fortes complémentarités. La conditionnalité ne devrait enfin être envisagée que sur une base mutuelle et réciproque : l’Union européenne tenant ses engagements en matière d’asile, de qualité d’accueil, de libéralisation de visa et d’appui à la lutte contre l’immigration irrégulière en échange d’une bonne coopération pour promouvoir les filières légales et lutter contre les filières clandestines.

2. 2 - Renforcer la coopération européenne en améliorant l’application des règles applicables dans l’espace Schengen

Les conditions de délivrance des visas Schengen devraient être améliorées. Le potentiel du code communautaire des visas, entré en vigueur en avril 2010, doit d’ores et déjà être pleinement exploité. La Commission regrette notamment les réticences des Etats membres à délivrer des visas à entrées multiples aux voyageurs fréquents. L’extension de la coopération européenne sur les visas Schengen de court séjour aux visas de long séjour, la mise en place des centres communs de traitement des demandes de visa et l’adoption d’un permis unique de résidence et de travail, proposé depuis 2007 pour déterminer clairement les droits des migrants et simplifier les procédures administratives, constitueraient d’autres avancées capitales pour améliorer l’Accord de Schengen.

Pour ce qui est du renforcement du contrôle des frontières Schengen, un système européen de garde-frontières devrait être rapidement mis en place afin de mieux mutualiser les capacités des Etats membres et d’harmoniser leurs normes. Le rôle de FRONTEX pour faire converger les capacités vers les lieux confrontés à une arrivée massive de migrants doit être développé. Des efforts supplémentaires doivent également être déployés pour prévenir les naufrages de bateaux de migrants.

L’Union doit par ailleurs disposer de moyens financiers plus importants et plus facilement mobilisables pour faire face aux situations difficiles, y compris dans les pays tiers. Le programme général «Solidarité et gestion des flux migratoires», qui n’est pas conçu à ce jour pour des situations d’urgence, pourrait d’ores et déjà être renforcé et assoupli pour répondre plus rapidement aux demandes d'assistance. La Commission a également proposé à juste titre la création de fonds fiduciaires, qui serait permise grâce à la révision du règlement financier de l’UE, pour faire face aux situations de crise.

Le rétablissement des frontières intérieures en raison d’une défaillance du contrôle extérieur de l’UE doit à terme être écarté. La Commission devra pour l’heure veiller à réduire au maximum les conditions d’un tel rétablissement et à garantir un processus décisionnel communautaire.

2. 3 - Adopter un régime d’asile commun favorable aux droits et à l’intégration des réfugiés

Le régime d'asile européen commun doit être exemplaire pour faciliter les conditions de vie des réfugiés, le traitement de leurs demandes d’asile et la recherche de la solution durable la plus souhaitable pour chacun, au-delà d’un respect intégral de la Convention de Genève de 1951 relative au statut des réfugiés et des autres obligations internationales pertinentes. Ceci passe d’ores et déjà par une application effective et complète de l’acquis communautaire par l’ensemble des Etats membres, ce qui n’est pas le cas à ce stade.

Une révision du règlement de Dublin, qui exige d'examiner les demandes d'asile dans l’État membre par lequel un migrant est entré et impose ainsi une charge disproportionnée aux Etats de premier asile, est également urgente. Mais pour que cette réforme soit acceptée, tous les Etats membres doivent faire en sorte de jouer le jeu des règles en matière d’asile et de contrôler efficacement leurs frontières extérieures. Ce n’est actuellement pas le cas de la Grèce.

Les conditions d’accueil et de détention des migrants en Europe doivent être tout aussi rapidement améliorées grâce aux fonds européens pour garantir aux réfugiés un traitement décent. La Grèce, notamment, doit mettre en œuvre sans délai son plan national en matière d’asile et de migrations qui bénéficie du soutien opérationnel et financier de l’UE.

Un programme européen commun de réinstallation doit être créé rapidement et piloté par une unité permanente de la Commission européenne, comme le préconise la Commission du Parlement européen pour les libertés civiles, la justice et les affaires intérieures. Une augmentation de l’appui financier de la Commission européenne pour le programme de réinstallation est également nécessaire.

L’Union européenne doit également s’assurer que les pays vers lesquels seraient renvoyés des migrants aux termes d’accords de réadmission aient des capacités d’accueil suffisantes et garantissent un accès à l'asile.

La Communication de la Commission à venir en 2012 sur la politique de l'UE en matière de retour doit par ailleurs contribuer à promouvoir le retour volontaire et renforcer les capacités des États membres à l’assurer. La Commission doit par ailleurs veiller à ce que les Etats membres assurent rapidement la transposition de la directive de décembre 2008 sur le retour des ressortissants de pays tiersenséjour irrégulier, dite « directive retour ».

23/6/2011, Mathilde Lanathoua.

Source : terra Nova

La marine royale marocaine enrichit sa flotte. Elle vient de réceptionner son plus grand patrouilleur, le Bir Anzaran. Ce navire de type OPV 70 conçu en France, devrait contribuer à renforcer la surveillance des côtes marocaines, ainsi qu’à la lutte contre l’immigration clandestine et le trafic de drogue.

Le Bir Anzaran a été béni dès sa réception. C’est sous le regard de responsables français, notamment de la société constructrice, Raidco Marine, que le contre-amiral Mohamed Laghmari, inspecteur de la marine royale marocaine s’est mis à verser de l’eau bénie de Zem Zem sur le navire, sur fond de psalmodie de la Fatiha. La cérémonie de réception s’est déroulée ce jeudi 23 juin à Lorient (Bretagne). Une très bonne manière d’accueillir ce nouveau bijou de la marine royale qui rejoindra le Maroc au début du mois prochain. Un bijou dont le coût n'a pourtant pas été communiqué. La somme de 30 millions d'euros a été avancée par Le Figaro pour un bateau comparable, construit également à Lorient.

Le patrouilleur, de type OPV 70 est destiné au renforcement de la surveillance des côtes marocaines, longues de 2945 kilomètres, avec une zone économique exclusive d’un million de km². Lutter contre les narcotrafiquants, la piraterie et contre l’immigration clandestine sont les autres objectifs de l’acquisition du navire baptisé Bir Anzaran. « Son nom de baptême est celui d'une ville qui a vu une bataille [en 1979, ndlr] dans laquelle les forces armées marocaines se sont comportées avec héroïsme [face aux combattants du Polisario]. C'est un hommage qui leur est rendu », se réjouit le capitaine de frégate Said Zebakhe, tout nouveau commandant du navire.

La flotte marocaine

Une soixantaine de marins composera l’équipage du Bir Anzaran, qui peut également accueillir six passagers. Ce navire de 70 mètres (de longueur) et 800 tonnes est aussi une unité combattante, doté d’un système d’armes composé d’un canon de 76mm à l’avant et un autre de 40mm à l’arrière, ainsi que de quatre mitrailleuses. Il vient compléter une gamme de 70 moyens de patrouilles dont dispose la flotte marocaine. Une flotte constituée d’une vingtaine d’unités hauturières (entre 60 et 70 mètres), de 10 vedettes de 20 mètres livrées par Raidco Marine entre 2006 et 2008.

Depuis 1995, le Maroc a passé pas moins de cinq commandes de patrouilleurs à cette société. « Ces commandes d'unités sont la traduction de la mise à niveau de la composante navale des forces armées royales, que notre roi Mohammed VI a décidé en 2007 », commente le contre-amiral Mohamed Laghmari, inspecteur de la marine royale. La construction d’une autre frégate de ce type est en vue : « Nous travaillons sur un OPV70 encore plus dédié à la lutte contre la piraterie (…) avec notamment des moyens de reconnaissance plus puissants et doté de deux embarcations ultra-rapides de 9 mètres pouvant être mises à l'eau et remontées en trois minutes », précise-t-on à Raidco Marine.

24/6/2011

Source : Yabiladi

Le groupe de pirates informatiques LulzSec, qui a revendiqué plusieurs dizaines d'attaques et d'intrusions au cours du mois de juin, a publié sur Internet un dossier contenant plus de 400 mégaoctets (Mo) de données diverses appartenant à la police de l'Arizona. Le groupe, qui jusqu'à présent ne semblait pas agir suivant des motivations politiques, explique avoir voulu punir l'Etat américain pour sa politique très sévère en matière d'immigration.

La police de l'Arizona a confirmé l'authenticité des documents révélés, qui contiennent à la fois des identifiants et des mots de passe, des numéros de téléphone, des photographies de suspects, des rapports de police, des circulaires internes et des courriels.

Une première analyse des documents, publiée par BoingBoing, montre notamment que la situation à la frontière avec le Mexique est confuse, et que les policiers doivent jongler entre les trafiquants de drogue et d'êtres humains et les milices. Dans un rapport, les policiers racontent ainsi qu'au mois d'octobre, "des agents de l'immigration ont rencontré deux hommes affirmant appartenir à un groupe de volontaires baptisé Blue Lights, basé au Caballo Loco Ranch. Les deux hommes, armés de pistolets et d'au moins un fusil d'assaut M4, portaient des tenues de camouflage semblables à celles de l'armée américaine. Ils ont expliqué aux agents qu'ils ne faisaient pas partie des Minutemen [terme générique qui désigne les milices, le plus souvent d'extrême-droite, aux Etats-Unis], mais qu'ils étaient des mercenaires payés qui 'faisaient le boulot' et 'n'étaient pas juste des volontaires'. Ils étaient en possession de cartes d'identification valides du Corps des marines."

Les rapports et messages de service illustrent aussi le manque de moyens des policiers, qui doivent dans certains commissariats se contenter de modems 56K pour se connecter à Internet. Une autre circulaire précise les conditions dans lesquelles les officiers de police peuvent être amenés à repeindre eux-mêmes leurs véhicules de service. D'autres documents laissent entendre un fort soutien au durcissement de la politique d'immigration de l'Etat.

CONTRÔLE AU FACIÈS

L'an dernier, une loi avait été votée au congrès de l'Arizona donnant aux policiers le pouvoir de contrôler toute personne suspectée d'être entrée illégalement sur le territoire. Soutenue par une majorité d'Américains d'après des sondages, le texte, qui légalisait de fait les contrôles au faciès, avait cependant provoqué un important mouvement de protestation dans l'ensemble du pays. Sa portée a été en grande partie diminuée par un tribunal fédéral juste avant son entrée en vigueur l'an dernier. Mais l'Arizona a fait appel de cette décision.

La livraison de ces documents, baptisée "chinga la migra" [que l'on pourrait traduire par "nique la Police aux frontières", ndlr] par LulzSec, fait partie, selon le groupe de pirates, d'une vaste tentative de piratage visant l'ensemble des services de police dans le monde. Cette semaine, un membre présumé de LulzSec a été arrêté en Grande-Bretagne après une attaque qui avait immobilisé temporairement le site Web de la division de la police britannique qui lutte contre le crime organisé. Aucun document n'avait été volé.

25/6/2011

Source : Le Monde.fr

Ce colloque, qui se tient du 28 au 30 juin, vise à rassembler des chercheurs en sciences humaines et sociales et des acteurs institutionnels (de la culture, de l’urbain et du social) pour réfléchir ensemble à la place des mémoires des migrations dans les villes et à la nature des liens qui articulent mémoires, patrimoine et citoyenneté.

L’entrée dans cette problématique étant une étude régionale, le colloque permettra d’interroger cette problématique dans plusieurs contextes régionaux, mais aussi de découvrir comment elle est pensée dans des contextes nationaux comme le Royaume-Uni ou le Canada.

Cette manifestation a donc une dimension régionale, avec toutefois l’ambition de poser l’objet dans sa dimension nationale (indispensable avec un tel sujet) mais aussi, par le biais d’exemples et d’approches britanniques et canadiennes, dans une perspective internationale…Consulter le programme

En marge d'un sommet à Bruxelles, les dirigeants des pays de l'Union européenne ont adopté vendredi 24 juin de nouvelles mesures très restrictives en matière d'immigration. Les pays européens pourront désormais rétablir des frontières nationales dans l'espace Schengen. Une mesure réclamée notamment par la France, après les tensions avec l'Italie provoquées ces derniers mois par un afflux d'immigrants venus de Tunisie.

Cela ne remet pas en cause le principe de la liberté de circulation" des citoyens au sein de l'espace Schengen, mais "permet de contrôler cette liberté de circulation", a assuré le chef de l'Etat français, Nicolas Sarkozy, devant la presse. "Il s'agit d'améliorer Schengen, de le rendre plus adapté aux exigences des citoyens", a pour sa part souligné le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi.

"CARACTÈRE EXCEPTIONNEL"

L'élément le plus controversé est la possibilité de rétablir des contrôles aux frontières nationales des pays de l'espace Schengen, lorsqu'un Etat n'est plus en mesure de contrôler une pression migratoire "forte et inattendue". Pour limiter les critiques, la déclaration commune des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE insiste sur son "caractère exceptionnel", conditionne son recours à "une situation véritablement critique", limite sa durée et prévoit une évaluation commune de son bien-fondé. L'objectif reste d'empêcher les gouvernements de prendre des mesures unilatérales, comme ont tenté de le faire les Danois.

Mais ces nouvelles mesures suscitent un certain malaise entre les pays de l'Union européenne. Elles révèlent en effet un certain manque de confiance à l'égard de la Grèce, de l'Italie, de la Bulgarie et de la Roumanie sur leur capacité à assurer le contrôle des frontières communes de l'UE avec la Turquie et les pays d'Afrique du Nord.

INFLUENCE DES PARTIS POPULISTES

Cécilia Malmström, commissaire en charge de l'asile et des migrations, s'inquiète par ailleurs des risques de dérive sécuritaire dictée par les partis d'extrême droite et les mouvements populistes, de plus en plus actifs dans l'UE. Ce sentiment est entretenu par les prises de position du président Nicolas Sarkozy, qui rejette les demandes en matière d'asile et de protection internationale "par souci de ne pas créer d'effet d'appel". L'Europe ne doit pas renoncer aux valeurs de solidarité, de tolérance et de respect mutuel, a averti Cécilia Malmström à la veille du sommet.

24.06.11

Source : LE MONDE.FR avec AFP

Les associations de Marocaines à l’étranger se mobilisent pour sensibiliser leurs membres et sympathisants à l’importance du référendum pour la réforme de la constitution. Beaucoup incitent à voter « Oui » mais celles qui soutenaient le Mouvement du 20 appellent au boycott. Revirement pour l’Association des travailleurs immigrants marocains en Espagne. Elle qui a soutenu, jusqu'à présent, les revendications du Mouvement du 20 février, a décidé d'appeler à voter oui.

L’Association des Travailleurs Immigrants Marocains en Espagne (ATIME) qui avait activement et « sans hésitation » soutenu et accompagné le Mouvement du 20 février à ses débuts considère aujourd’hui le nouveau texte de la constitution comme une victoire. Elle appelle donc à voter « Oui », tout en renouvelant son soutien au Mouvement du 20. L'association, quelques jours avant le 20 février, rejetait l’hypothèse de « l'exception marocaine » et pensait au contraire que le Royaume ne serait épargné qu’en cas de « réformes politiques immédiates et profondes ».

L’ATIME explique dans son communiqué que « malgré les dérapages de l’appareil étatique, nos réserves sur la méthodologie adoptée, nous considérons qu’il est responsable et logique de répondre favorablement à cette réforme et nous impliquer dans sa mise en œuvre ». Pour l’ATIME, « ces réformes préparent une nouvelle ère où nous mettons à l’épreuve notre maturité et notre capacité à réaliser une révolution démocratique graduelle. » Cependant, L’ATIME, fidèle à sa vocation militante, invite les autorités à abandonner la répression et la désinformation contre ceux qui appellent à voter « Non ».

Un « Non » peristant

Comme le mouvement au Maroc, les membres du 20 février-Paris/Île-de-France campent sur leurs positions. Le Mouvement rejette le nouveau texte qu’il estime « en deçà de ses attentes, tant sur la forme que sur le fond ». Le Mouvement assure que « le temps réduit alloué à la préparation et la façon dont a été conduite la consultation montrent bien la volonté du régime de confisquer le débat démocratique ». La section parisienne du Mouvement appelle donc ses membres à boycotter le scrutin et à battre le pavé dimanche 26 juin. Le Mouvement tiendra également un sit-in devant l’ambassade du Maroc à 15h.

Le collectif de soutien du Mouvement du 20 février de l’Association des Travailleurs Maghrébins de France « boycotte le scrutin parce que le Mouvement du 20 Février le boycotte ». Ali El Baz, coordinateur de l’ATFM, explique la position de l’ATIME, « M. Kamal Rahmouni, le président de l’ATIME est également membre du Conseil consultatif des marocains résidant à l’étranger, il est d’une certaine manière proche du pouvoir. Le mandat de ce conseil expire à la fin de l’année, ses membres sont donc soumis à un certain chantage. »

Le « Oui » associatif

Chapeautées par les consulats du Maroc ou de manière indépendante, des associations marocaines à l’étranger, en nombre important et croissant, multiplient les réunions et les communiqués. L’objectif est le même : appeler leurs adhérents à voter « Oui » lors du scrutin du 1er Juillet. L’association Cap sud MRE et Génération France-Maroc « 2ème Génération », avec les 45 associations qui leur sont associées organisent un forum sous le thème « Les MRE prescripteurs et architectes du nouveau Maroc », le 25 juin à Mantes La Jolie. Le forum vise à sensibiliser l'ensemble des associations au vote du 1er juillet au referendum. Cap Sud MRE avait soumis des propositions à la Commission de Mennouni, concernant principalement le droit de vote pour les MRE.

L'association maroco-germanique Mouvement nouvel élan s’enthousiasme sur les dispositions concernant la communauté marocaine à l'étranger, particulièrement les articles 16, 17 et 18. L'association décrit le projet de la nouvelle constitution comme « une avancée majeure ». L'association la Maison du Maroc et l'association des Intellectuels marocains en Russie se sont également manifestées pour applaudir l’initiative.

Les membres de la Maison départementale du Maroc, basée à Nice, confient qu’ils sont « fiers de notre modèle et de notre capacité [au Maroc] à faire d'autres choix que la rue et la révolution » et assurent qu’ils voteront « Oui ». Même son de cloche chez les Marocains d’Irlande. Ils sont « convaincus que la nouvelle Constitution permettra au Royaume d'avancer résolument vers un lendemain encore plus radieux. »

L'association des amis du Sahara Marocain en Espagne a aussi approuvé le nouveau texte. Pour cette association, qui regroupe Marocains et Espagnols, « le Maroc a démontré à nouveau qu'il constitue bel et bien l'exception dans la région ». « L’exception marocaine » a également trouvé écho chez les Marocains résidant en Pologne, qui ont été parmi les premiers à manifester leur adhésion au projet de réforme.

24/6/2011

Source : Yabiladi

Alors que les migrations sont à l’ordre du jour du Conseil de l’Union européenne qui se réunit actuellement à Bruxelles, la CNCDH rend public un avis sur les conséquences migratoires des Printemps arabes. Cet avis fait suite à un courrier qu’elle avait adressé aux différents ministres concernés…Consulter l’avis

Un ancien reporter d'origine philippine du Washington Post, lauréat du prix Pulitzer de journalisme pour sa couverture de la fusillade de l'université de Virginia Tech en 2007, a révélé, hier, qu'il vivait en immigré clandestin aux Etats-Unis depuis 20 ans. Jose Antonio Vargas, 30 ans, a annoncé la nouvelle dans un article du New York Times Magazine. Arrivé à l'âge de 12 ans sur le sol américain, le journaliste raconte que quatre ans plus tard, alors qu'il tentait d'obtenir un permis de conduire, un fonctionnaire lui avait ordonné de quitter les lieux au motif que ses papiers étaient faux. «Ces 14 dernières années, j'ai été diplômé du lycée et de l'université, j'ai bâti une carrière de journaliste et j'ai interviewé certaines des figures les plus célèbres de ce pays», écrit-il. «Je me suis créé une vie parfaite en surface, j'ai vécu le rêve américain», poursuit-il. «Mais je suis et je reste un sans-papiers. Et cela signifie vivre une réalité différente (...) Cela signifie vivre avec la peur d'être découvert. Cela signifie n'avoir confiance en quasiment personne.» Jose Antonio Vargas, qui a quitté le Washington Post en 2009 pour rejoindre durant quelque temps le Huffington Post, dit faire aujourd'hui ces aveux pour «ne plus fuir» qui il est.

23/6/2011

Source : Infosoir

L’Union européenne a décidé ce vendredi soir de renforcer de façon drastique les contrôles de l’immigration à ses frontières, mais de façon temporaire et exceptionnelle.

Face à l’arrivée massive de clandestins venus de Tunisie et de Libye, les Vingt-Sept se sont octroyés la possibilité de rétablir des contrôles à leurs frontières nationales en cas de pression exceptionnelle.

Cécilia Malmström, la commissaire européenne en charge de l’Asile et des Migrations, s’est inquiètée des risques de dérive sécuritaire, dictée par les partis d’extrême droite et les mouvements populistes de plus en plus actifs dans l’Union européenne.

C’est le Danemark qui avait lancé le mouvement en menaçant de rétablir unilatéralement ses frontières

Mais Copenhague dit n’avoir aucune intention de remettre en cause l’espace Schengen dans son principe de libre circulation des personnes.

Lars Løkke Rasmussen, le Premier ministre danois : “si les frontières extérieures sont sous forte pression, nous devons pouvoir profiter d’une exception, de façon aussi à ce que les gens continuent de soutenir cette idée générale de Schengen.”

Le président français Nicolas Sarkozy a été le fer de lance de ce repli européen, proposant que les pays d’Afrique du Nord s’engagent à reprendre les migrants partis illégalement de leur territoire.

24/6/2011

Source : euronews

Nous avons construit ce rêve selon les exigences de l'immigration. Nous avons été choisies sur la base de notre niveau d'études, de notre profession et de notre connaissance du français.

Nous sommes des intellectuelles, nous travaillions, et pour beaucoup, nous parlons français. Nous avons obtenu les points nécessaires; on nous a assuré que le Canada avait besoin de nous. Ça tombait bien, nous avions aussi besoin du Canada. De sa qualité de vie et de sa tolérance. Nous nous sommes donc lancées dans la grande aventure de l'immigration.

Après trois ans d'attente, partagées entre l'appréhension et l'enthousiasme à la perspective des grands espaces canadiens, nous avons reçu notre billet d'entrée au paradis. Nous avons vite appris que ce n'était pas une simple balade qui commençait, mais un parcours de combattante.

D'abord, nous avons assisté à la séance d'information du ministère de l'Immigration, puis nous avons été référées au centre local d'emploi qui nous a envoyées au bureau des équivalences. Trois mois plus tard, nous avons reçu une lettre nous informant que notre diplôme avait perdu une partie de ses crédits en touchant le sol québécois.

Mais, ne nous décourageant pas, nous avons décidé de retourner à l'école, afin de retrouver les crédits perdus. Lors de notre inscription à l'université, nous avons appris qu'il était probable que ce retour aux études prenne plus d'un an et que l'équivalence émise précédemment ne serait pas reconnue. Celles qui en avaient le courage et les moyens ont repris les études et obtenu leur diplôme.

Mais une fois sur le marché du travail, surprise! Quelle est la question la plus fréquente? «Avez-vous de l'expérience pertinente?» Bien sûr! J'ai travaillé plus de 10 ans dans ce domaine dans mon pays d'origine, répondons-nous, naïves. Non! Ces années de notre vie n'existent plus; rayées, oubliées, balayées! L'expérience pertinente, c'est l'expérience canadienne, seulement celle-ci.

Nous comprenons l'importance d'acquérir de l'expérience dans la société d'accueil, mais alors pourquoi nous choisir sur la base de notre profession? Pourquoi nous faire croire que nous constituons un atout? Pourquoi ne pas nous offrir la possibilité d'acquérir cette expérience?

Nous nous sommes donc résignées à chercher un emploi qui ne correspond pas à nos compétences. En plus de la nécessité d'être bilingues, nous nous heurtons aux craintes de certains employeurs qui appréhendent les différences culturelles. En attendant, nous voulons vivre la tête haute et ne pas être à la charge de la société.

De guerre lasse, nous avons demandé l'assistance-emploi. Nous, avocates, professeures, médecins, découragées, seules, à la maison, reléguées aux travaux ménagers, bénévoles dans le meilleur des cas, nous avons l'impression d'avoir perdu une partie de notre identité; nous vivons une perte d'estime et de l'angoisse vis-à-vis de l'avenir, nous nous sentons inutiles et à la charge de la société québécoise.

Et pourtant! Il y aurait peu à faire pour améliorer les choses: informer les candidats des difficultés reliées aux équivalences. Pourquoi ne pas faire les équivalences chez nous? Nous passerions les examens nécessaires à la reconnaissance de notre diplôme dans notre pays. Cela nous épargnerait argent et angoisse, et permettrait au gouvernement de jouir de nos compétences, plutôt que de nous verser des prestations.

Nous pourrions aussi améliorer notre anglais si nous connaissions son importance pour le marché du travail québécois. Ensuite, arrivées ici, il pourrait y avoir, au moins pour celles qui ont obtenu une équivalence, des stages offerts.

25/6/2011

Source : Cyberpresse.ca

Les dirigeants européens ont négligé les questions des droits humains et ont axé leurs discussions sur le renforcement des frontières

Le sommet du Conseil européen qui s'est achevé le 24 juin n'a fait aucun progrès significatif dans la lutte contre les graves lacunes des politiques d'asile et migratoires de l'Union européenne, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui.

Les dirigeants européens n'ont pris aucun engagement pour réformer les aspects injustes de la politique d'asile européenne, pour offrir une réinstallation aux réfugiés d'Afrique du Nord, ou pour intensifier les efforts visant à prévenir les décès de migrants traversant en bateau la Méditerranée, a indiqué Human Rights Watch. Au lieu de cela, les discussions ont porté presqu'entièrement sur la police des frontières et la gestion des migrations.

« Les attentes étaient faibles, mais il a quand même été décevant de voir les dirigeants européens s'en tenir à la stratégie du ‘gardez-les dehors' », a déclaré Judith Sunderland, chercheuse senior sur l'Europe de l'Ouest à Human Rights Watch. « Il y a un grand fossé entre les beaux discours de ces dirigeants au sujet du printemps arabe et la dure réalité sur leur propre continent. »

Dans ses conclusions, le Conseil européen a souligné la nécessité d'une gestion efficace des frontières extérieures et approuvé une proposition visant à permettre le rétablissement temporaire des contrôles aux frontières intérieures dans l'espace Schengen. Il a souligné la nécessité de partenariats avec les pays voisins orientaux et méridionaux de manière à « traiter les causes premières de la migration au niveau structurel ».

Le manque de clarté sur la façon dont les États membres feraient respecter la liberté de mouvement et le droit d'asile tout en imposant des contrôles aux frontières soulève des préoccupations concernant le recours des gardes-frontières au profilage ethnique pour tenter d'identifier les personnes qui ne sont pas des citoyens européens, a déclaré Human Rights Watch.

Le Conseil a approuvé les propositions de la Commission européenne de réviser plusieurs parties du système d'asile commun, notamment la Directive Accueil, qui couvre l'assistance aux demandeurs d'asile, et la Directive Procédures, qui traite des procédures d'asile, et a réaffirmé son engagement à créer un système commun d'ici 2012.

Certaines des modifications proposées semblent conçues pour parvenir à un consensus en abaissant les normes relatives à la détention, à l'accès à l'assistance sociale et aux soins médicaux, et aux procédures d'asile accélérées, selon Human Rights Watch.

Les dirigeants européens ont également omis de répondre aux préoccupations au sujet du règlement Dublin II, qui exige que les demandes d'asile soient entendues dans le premier État de l'UE atteint par les migrants, a ajouté Human Rights Watch. Cela fait peser un fardeau disproportionné sur les États situés aux frontières extérieures de l'UE, dont la Grèce, qui a un système d'asile dysfonctionnel et des conditions de détention abusives.

« Le Conseil parle du système d'asile commun, mais ne semble pas disposé à prendre les décisions difficiles pour y parvenir », a conclu Judith Sunderland. « Sans la réforme de Dublin, et une plus grande aide à la Grèce afin d'assurer que son système de migration et d'asile réponde aux normes internationales, un système commun d'asile ne sera qu'une utopie. »

Le Conseil a également omis de répondre à l'appel de la Commissaire européenne, Cecilia Malmström, à une plus grande « solidarité en action » à l'égard des personnes qui fuient les violences en Libye. Il n'a pris aucun engagement pour augmenter la réinstallation des réfugiés d'Afrique du Nord - moins de 1 000 personnes à ce jour - ou pour intensifier les efforts visant à prévenir les décès dans la région méditerranéenne.

24/6/ 2011

Source : HRW

Tout étranger condamné à une peine d’emprisonnement au Danemark sera désormais expulsé à sa sortie de prison. La loi a été adoptée au Parlement par une écrasante majorité. 97 députés ont voté pour, et seulement sept s’y sont opposés. Pour le ministre de l’immigration, membre de la coalition de centre-droit au pouvoir, cette loi est tout à fait logique:

“Seulement les gens condamnés à des peines de prison seront expulsés, et dans ce pays être condamné signifie que l’on a commis un crime. Ensuite, elle est conforme aux standards internationaux des droits de l’homme.” affirme-t-il.

Tous ne sont pas de cet avis. Les rares députés ayant voté contre la loi estiment au contraire que le Danemark pourrait être condamné par la Cour Européenne des Droits de l’Homme:

“Le Danemark risque d‘être épinglé pour violation des droits de l’homme. La majorité le sait. Elle adopte une loi qui est susceptible de violer les droits des citoyens.C’est grotesque.” estime cette députée.

Le centre-droit dirige le pays depuis 2001, grâce au soutien du Parti du Peuple Danois, troisième force politique du pays. En échange de son soutien, il a toujours exigé un durcissement de la politique migratoire. Sous sa pression, le Danemark avait annoncé le mois dernier un renforcement des contrôles aux frontières avec ses voisins européens.

24/6/2011

Source : euronews

Toujours le même dilemme : le Front national est-il un parti comme les autres ? Faut-il débattre avec lui avec la même suavité, la même onctuosité, la même neutralité qu'avec les autres formations ? Ou bien, en exprimant son opposition de manière convaincue, quitte à paraître véhément, la transformer en victime de la "caste médiatique".

Lors de l'émission "Des Paroles et des Actes" hier soir sur France 2, il m'a semblé que la première position était intenable. J'étais invité comme éditorialiste, directeur d'un journal qui a toujours défendu des options rigoureusement opposées à celles du FN. Dès lors cette opposition devait s'exprimer, dans un esprit de vivacité démocratique, quitte à prendre le mauvais rôle aux yeux d'une partie des spectateurs.

Certes le FN n'est pas un parti fasciste, un repaire de putschistes en puissance, une organisation mussolinienne. Il joue le jeu électoral, respecte les lois et se garde d'user de violence. Il prodigue de louables efforts pour revêtir un manteau de respectabilité et joue du visage plutôt avenant de Marine Le Pen pour faire passer des thèses dont les scories antisémites et les provocations xénophobes ont été gommées.

Alors ? Alors le principe de l'émission consistait à interroger Marine Le Pen sur son programme, à lui demander de préciser son projet pour la France. Il fallait donc le lire, avec attention, tout comme il fallait écouter les interventions précédentes de Marine Le Pen pour se former un jugement circonstancié sur "le nouveau FN". L'exercice fut donc fait. Il conduit à une conclusion nette : les questions économiques mises à part, il n'y a pas de "nouveau FN". Le Front national reste ce qu'il a toujours été : un parti nationaliste, héritier de l'extrême-droite française la plus traditionnelle, dont les propositions en matière d'immigration et de nationalité sont contraires à la tradition républicaine. Il n'est plus antisémite - même s'il compte dans ses rangs de solides ennemis des juifs - mais il est devenu anti-musulman, antipathie fondée essentiellement sur des préjugés, qu'il masque derrière un discours anti-communautariste et laïque.

1. On remarquera d'abord que Marine Le Pen, tout affichant une différence de principe avec son père, a refusé de le désavouer que quelque point que ce soit. Son discours est celui d'un héritière qui s'est donné pour mission de poursuivre l'oeuvre du fondateur sans rien renier des principes originels du Front. La seule différence qu'elle admet porte sur le rôle de l'Etat, à qui elle attribue une importance supérieure à celle que lui conférait l'ancien programme du FN. Pour le reste, c'est une approbation filiale et totale, quitte à employer pour maintenir ce cap les plus vieilles ficelles de la rhétorique politique. Quand David Pujadas rappelle les condamnations en justice infligées à Jean-Marie Le Pen, elle esquive en citant immédiatement la francisque de Mitterrand, sujet qui n'a aucun rapport et qui n'excuse en rien les dérapages de Jean-Marie Le Pen, alors qu'il eût été si simple de plaider l'erreur ancienne du père en lui trouvant une quelconque excuse. Mais non : le FN a toujours été calomnié, a-t-elle dit, il ne s'est jamais fourvoyé.

2. Le passage consacré à l'armée française et cité par Caroline Fourest existe bel et bien. Il suffit de le lire au chapitre Défense Nationale du FN. Il y est bien indiqué, en deux phrases qui se suivent logiquement à la fin du même paragraphe, que le niveau de recrutement de l'armée française est en baisse, dans la mesure où 20% des nouvelles recrues sont d'origine musulmane. Les musulmans, ainsi, sont tenus par le FN pour de mauvais soldats et de mauvais Français. Les familles des anciens combattants de Monte Cassino, âpre bataille gagnée en Italie contre les nazis par des troupes françaises composées pour l'essentiel de musulmans, apprécieront. Tout autant que les familles de soldats français musulmans tués en opération ces dernières années.

3. De la même manière, la première phrase du premier chapitre du même programme indique que l'immigration est à la source de la plupart des maux qui affectent le pays. Certes l'immigration est un problème et la gauche a grand tort de le nier trop souvent. Mais en faire la source principale de la crise française, c'est recourir à une outrance propagandiste inadmissible. La crise financière, la crise écologique, la crise industrielle, la crise du commerce extérieur, la crise de l'euro, n'ont rien à voir avec la présence d'immigrés en France. Par cette proclamation brutale, on assigne aux immigrés un rôle de bouc émissaire qui reflète avant tout un préjugé ethnique.

4. Les mesures prévues par le FN pour lutter contre l'immigration sont draconiennes, parfois cruelles et le plus souvent anticonstitutionnelles. La suppression des allocations familiales pour les familles étrangères en séjour régulier revient à s'attaquer aux enfants pour réduire le nombre des étrangers. La majoration des cotisations sociales des salariés étrangers instaure un apartheid dans le travail. La réduction à trois ans des titres de séjour aujourd'hui prévus pour dix ans, proposée par le FN, s'appliquerait, si on lit le texte, aux détenteurs actuels. Ainsi un étranger titulaire d'une carte de dix ans depuis trois ans serait aussitôt expulsable, aux termes d'une loi elle-même rétroactive, au mépris de la parole de l'Etat républicain.

5. Le chiffrage du coût de l'immigration est si exagéré qu'il en devient farfelu. Marine Le Pen évalue à 60 milliards par an le déficit des comptes publics lié à l'immigration (plus même, selon ce qu'elle a dit hier soir). La plupart des spécialistes universitaires de la question arrivent à des chiffres très inférieurs. Beaucoup estiment que les immigrés rapportent aux comptes sociaux et budgétaires plus qu'il ne coûtent (voir l'étude de l'Université de Lille réalisée par le groupe Equippe, cohérente avec les résultats qu'on obtient généralement à l'étranger). Marine Le Pen se réfère au rapport Milloz, publié dans les années 90 et qui aboutit au chiffre de 60 miliards. Elle oublie de préciser que ce monsieur Milloz est un membre du Club de l'Horloge, think tank d'extrême-droite bien connu et qu'il est très proche du FN. C'est un peu comme si Nicolas Sarkozy disait "ma politique est excellente, comme le démontre le rapport Guéant". Là encore, les immigrés sont des bouc émissaires.

6. Le programme de restauration du franc est très dangereux. Une dévaluation unilatérale ouvrirait une guerre des monnaies en Europe. Le lâchage de la Grèce entraînerait son défaut. Cette banqueroute peut provoquer une panique bancaire égale à celle qui a suivi la faillite de Lehman Brothers et qui a failli jeter bas l'économie mondiale. Marine Le Pen écarte ces arguments d'un revers de main. Il y a fort à parier que sa volonté de quitter l'euro n'est pas liée à son piètre bilan mais à ses convictions nationalistes qui lui font préférer - elle l'a dit hier soir avec une grande force - la souveraineté nationale à tout autre système de relations internationales.

7. C'est ainsi qu'elle a des mots très durs pour ceux qui soutiennent Dominique Strauss-Kahn mais trouve toutes sortes d'arguties pour regetter l'arrestation d'un Mladic, dont les crimes sont peu de choses à ses yeux à côté de l'abomination que constitue l'existence d'un tribunal pénal international. Marine Le Pen condamne toute intervention extérieure, serait-elle destinée à arrêter les menées du dictateur le plus sanguinaire. Les relations du FN avec Saddam Hussein ou avec les potentats de la fançafrique sont bien connues.

8. Tout cela forme un tout cohérent : une politique nationaliste, intolérante envers les étrangers, hostiles à tout projet européen, souvent contraire à la constitution et qui piétine allègrement les principes républicains qui sont les nôtres. Voilà pourquoi il fallait s'opposer avec vigueur à Marine Le Pen.

25/6/2011, Laurent Joffrin – Directeur de Le Nouvel Observateur

Source : Le Nouvel Observateur

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