jeudi 4 juillet 2024 00:30

« Noches del Ramdan » est un événement espagnol de la Fabrique à idées. Prévu du 1er au 4 septembre à Madrid, cet événement …Suite

Pour fêter ses vingt an qui coïncident avec son quatre  vingtième e numéro, Qantara, magazine des cultures arabe et méditerranéenne publié chaque trimestre avec une belle iconographie en couleur…Suite

Initié par le ministère chargé de la Communauté marocaine à l’étranger, Marocains du Monde investissement, ou « MDM invest » pour les initiés, est un programme d’aide à l’investissement destiné à encourager la diaspora à injecter de l’argent dans l’économie nationale. Cependant, les facilitations considérables au niveau du financement, et l’offre étudiée pour séduire nos Marocains résidant à l'étranger (MRE) n’ont abouti finalement qu’à des petits résultats. A ce jour, seulement 16 projets ont été agrées par la Caisse centrale de garantie (CCG). Détails.

Quel est le point en commun entre une pizzeria, un centre de mésothérapie et une maison d’hôte ? Tous les trois sont des projets portés par des MRE et financés grâce au fonds « MDM invest ». De l’agro-alimentaire, à l’enseignement supérieur, en passant par l’événementiel, les projets agrées par la Caisse centrale de garantie (CCG) balayent plusieurs secteurs d'activités. L'industrie manufacturière arrive ainsi en tête avec 27% des projets, le secteur du tourisme en deuxième place avec 22%, ensuite vient l'enseignement privé avec 17% et enfin, les activités culturelles et sportives représentent 13% des projets validés.

Des résultats en deçà des attentes

Cependant, à ce jour, seulement 16 projets en tout ont été agrée par la CCG. Un résultat très en deçà des chiffres escomptés. Ce programme ambitieux visait le financement par crédit bancaire à une hauteur maximale de 65%, ainsi qu’une subvention de l’état s’élevant à 10% et plafonnée à 5 millions de dhs. Rien que dans le cadre d’un partenariat France-Maroc, 1 000 PME devaient être créées grâce au fond « MDM invest ».

Comment s’explique cet « échec » ?

La plus grande partie des 16 projets provient donc de la France d’abord, suivie des investisseurs belges, puis les canadiens. Près de 127 millions de dhs ont été injectés dans le financement, soit 52 millions de dhs en crédit bancaire, et 13 millions de dhs octroyées par l’état marocain. Le reste est apporté, obligatoirement en devise, par les entrepreneurs qui ont choisi pour la plupart leur région pour implanter leur projet. La plupart des entreprises sont basées à Casablanca, Meknès et Rabat. Aucun projet n’a été présenté pour les provinces du sud par exemples. Pourtant, un programme spécial avait été prévu dans le cadre d’un projet commun entre l’Agence du sud et le PNUD pour les provinces de Guelmim, Tan Tan, Tata, Assa–Zag et Tarfaya.

L’écart entre les objectifs du projet et les fonds levés à l’heure qu’il est soulève plusieurs questions. Comment s’explique cet « échec » ? Des conditions très contraignantes pour les investisseurs ? Un programme pas assez adapté ? Ou la crise financière en a-t-elle refroidi plus d’un ? Un problème de communication autour du projet n’est pas non plus à exclure. C'est en tout cas la principale raison évoquée par le ministre, Mohamed Ameur, qui se disait déçu par le faible nombre de projets d'investissements.

22/8/2011, Rim Battal

Source : Yabiladi

Le Maroc a été présent avec force ce weekend au 35è "Ethnic Enrichment Festival" de Kansas City, dans le Midwest américain, qui se veut une vitrine sur le patrimoine culturel et ethnique mondial, avec la participation d'une cinquantaine de pays.

La participation marocaine à ce festival, qui attire chaque année quelque 35.000 visiteurs, a porté notamment sur un stand culinaire exposant la richesse et les saveurs de la cuisine marocaine, ainsi que sur des spectacles de musique reflétant les traditions et les danses folkloriques du Royaume.

Plus d'une centaine de Marocains résidant dans la région ont également pris part au festival annuel de Kansas City, représentés notamment par l'association "MoroccoTomorrow", qui réunit de jeunes professionnels marocains établis aux Etats-Unis, au Canada et en Europe, selon un communiqué de ladite association.

Les participants marocains ont par ailleurs profité de cette occasion pour célébrer la Fête de la Jeunesse et l'anniversaire de la Révolution du Roi et du peuple, et réitéré leur attachement à leur pays d'origine, selon la même source.

Ils ont également rappelé à cette occasion les relations privilégiées qui lient le Maroc et les Etats-Unis depuis 1777, date à laquelle le Royaume est devenu le premier pays du monde à reconnaitre l'indépendance des Etats-Unis d'Amérique de la couronne britannique.

22/08/11

Source : MAP

Le discours adressé par SM le Roi Mohammed VI à l'occasion du 58-ème anniversaire de la Révolution du Roi et du peuple, réaffirme la pleine citoyenneté des Marocains résidant à l'étranger consacrée par la nouvelle constitution, s'est félicité un collectif d'associations de MRE.

"Le discours prononcé par SM le Roi Mohammed VI réaffirme sans aucune ambiguité la pleine citoyenneté et les droits à la participation optimale des MRE aux institutions nationales et à la gestion des affaires publiques en s'appuyant sur la nouvelle constitution, ce qui confirme la volonté de notre Souverain à permettre aux MRE une implication la plus large possible à l'édification du nouveau Maroc", relève le collectif "Cap Sud MRE" et Génération France Maroc dans un communiqué dont copie est parvenue lundi à la MAP.

La sollicitude royale "nous procure une motivation supplémentaire et nous impose une plus grande mobilisation à faire entendre notre voix auprès des différents acteurs politiques de la nation", a noté le président de l'Association CAP SUD MRE, SALEM Fkire.

CAP SUD MRE, Génération France Maroc et les associations qui lui sont affiliées ont établi, a-t-il dit, onze points relatifs à la participation des Marocains résidant à l'étranger à la vie publique et compte les soumettre à différentes formations politiques "afin qu'ils aient la même démarche constructive".

Selon ses fondateurs, CAP Sud MRE a été créée en mai 2010 à Agadir par un groupe de chefs d'entreprises MRE ayant fait le choix d'investir au Maroc et participer activement à la dynamique économique des deux rives.

22/08/11

Source : MAP

 

Quelque 40 mille marocains démunis résidant dans 12 pays d'Europe, d'Afrique et d'Amérique du nord bénéficient de "L'opération Ramadan 2010-2011".

Il s'agit de Marocains résidant en France, Italie, Belgique, Espagne, Allemagne, en Grèce, aux Pays-Bas, en Tunisie, au Sénégal, en Gambie, au Canada et aux Etats-Unis, précise un communiqué du ministère Chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l'Etranger.

Cette opération prévoit la distribution de plus de 400.000 ftour et 2.000 denrées, ainsi que l'organisation de plus de 400 cérémonies à cratères culturel et spirituel à l'occasion de la nuit sacrée du destin et de l'Aïd al Fitr.

Elle est destinée aux couches vulnérables en l'occurrence des veuves, des enfants mineurs, des personnes incarcérées, des étudiants, des retraités, des anciens combattants et des résidants dans des centre d'accueil.

Cette opération de solidarité est organisée en partenariat avec 50 associations de MRE et en coordination avec les centres consulaires concernés.

Le budget alloué à cette opération s'élève à 9 millions de dirhams dont 6,5 millions de dirhams versés par le ministère Chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l'Etranger.

22/08/11

Source : MAP

En anglais, « blender » signifie mixeur. L'artiste japonaise Hidemi Takagi n'a pas trouvé meilleur mot pour décrire le melting-pot des cultures à New York. Elle l'a représenté par des emballages de produits alimentaires venus des quatre coins du monde. Tous, sans exception, trouvés dans la ville américaine. Un travail de collecte qui a duré cinq ans, et qu'elle expose en photos à Times Square.

95 images d'emballages de nourriture – barres chocolatées, bonbons, biscuits – de 47 pays différents, récoltés dans les magasins de 35 quartiers new yorkais. Depuis le 1er août, c'est le Times Square Visitor Center qui accueille « le projet Blender », et ce jusqu'à la fin du mois.

Les photographies ont également envahi 25 poubelles des places piétonnes de Broadway, de quoi contraster avec le paysage ambiant. Glenn Weiss de la Times Square Alliance, cité par Art Daily, explique :

« Dans cet endroit dominé par des images gigantesques de produits et de marques mondiales, ces petits produits rappellent avec émotion le lien au pays d'origine de nombreux New Yorkais venus d'Egypte, Colombie, Serbie, Pakistan, Thaïlande, Sénégal et 40 autres Etats. »

Née à Tokyo, Hidemi Takagi arrive aux Etats-Unis en 1997. Elle observe New York petit à petit, en utilisant les transports en commun. Découvre les quartiers les plus métissés. Elle raconte :

« Parfois, je prends le bus, et je commence à observer les changements de paysage. Je ne sais pas où le bus m'emmène. C'est comme ça que j'ai commencé à découvrir des endroits ayant une forte population d'immigrés. Sur les marchés, j'ai pu voir de nombreux produits venus de plusieurs pays. »

La nourriture, première piqûre de rappel de la culture d'origine

Ces emballages, Hidemi Takagi les trouve drôles, beaux, colorés. Le charme de l'ancien, du démodé. Parmi les premiers qui retiennent son attention, une barre de chocolat russe Alenka trouvée sur un marché de Brighton Beach, à la pointe sud de New York. Elle y découvre d'autres emballages venus des anciens Etats de l'Union soviétique, et commence la collecte. Nous sommes alors en 2006.

« Je viens du Japon, où tout paraît soigné, parfait, high-tech. J'aime les choses qui s'y opposent », confie la photographe. Ces caractéristiques de la culture nippone, Hidemi Takagi les retrouve sans grande surprise aux Etats-Unis. Du coup, elle se plaît à sillonner des quartiers et magasins « un peu à l'écart des habitudes du New Yorkais » :

« Ils me demandent pourquoi je vais là-bas et ce que j'y recherche. Parfois j'explique mon projet, mais je ne suis pas sûre du nombre de personnes qui l'ait vraiment compris ».

L'idée de la photographe surprend :

« Les gens me demandent pourquoi je vais là-bas, et ce que j'y recherche. Je ne suis pas sûre que beaucoup comprennent vraiment le projet. »

Pourquoi, en effet, utiliser des emballages de produits alimentaires pour représenter la diversité des populations à New York ? L'artiste a tout simplement pris ce qui lui semblait « le plus essentiel à la vie », la nourriture. La première chose qui, donc, rappellerait la culture d'origine :

« Je peux porter des vêtements américains sans problème, mais il est difficile de s'adapter à de nouvelles habitudes culinaires. Chaque semaine, je fais mes courses à l'épicerie japonaise, cuisine japonais chez moi. Je ne sais pas pourquoi je préfère la mayonnaise japonaise à l'américaine, mais c'est comme ça. »

« A New York, chacun a une histoire liée à l'immigration »

Quand on lui demande quels sont, pour elle, les quartiers immigrés les plus emblématiques de la ville, Hidemi Takagi répond : « Little India à Jackson Heights, Chinatown et Koreatown à Flushing. » Tous sont situés dans le Queens, où Hidemi Takagi remarque aussi la présence de communautés russes et polonaises.

A Brighton Beach – là où elle a récolté ses premiers emballages venus de l'ex-URSS –, l'artiste décrit « le sentiment d'être dans une autre ville ».

Son endroit préféré ? Ridgewood, toujours dans le Queens. « Historiquement, c'est un quartier allemand. Mais aujourd'hui, il est aussi diversifié que n'importe quel quartier de l'arrondissement » constate la photographe. « Il y a entre autres une importante enclave polonaise, et une poignée d'anciens Yougoslaves là-bas ».

Hidemi Takagi reconnaît avoir une petite préférence pour les magasins polonais et balkanique du quartier, « sobres, discrets et jamais bondés ».

Du Queens à Manhattan, du « jamais bondé » au jamais vide, ce n'est donc pas sans raison que ses travaux sont exposés à Times Square. Le lieu est parfait pour rencontrer des touristes venus du monde entier. L'artiste espère ainsi surprendre des New Yorkais, pas toujours au courant de qui sont leurs voisins et d'où ils viennent :

« Une fois qu'ils sont attirés par la couleur des photos, ils seront amenés à lire les textes qui se trouvent en dessous. Ils en apprendront plus sur ces histoires d'immigration, sur ces quartiers. Ce ne serait pas génial si ces personnes prenaient le train pour visiter l'un d'eux ? »

22/8/2011, Valentine Pasquesoone

Source : Rue 89

Placée sous le signe de l’entraide, de la solidarité active, la rentrée universitaire 2011-2012 des étudiants africains et étrangers au Maroc, sous la houlette de l’Agence marocaine de coopération internationale, renforce plus que jamais le rôle tampon du Maroc dans la lutte contre l’immigration clandestine. Un fléau qui préoccupe tous les gouvernants d’Afrique Subsaharienne. Et la jeunesse africaine, en bute à une formation et éducation adéquates dans leur pays, voit dans le système universitaire marocain une opportunité pour ne pas tomber dans la déchéance de l’immigration clandestine, faute de ne pas bénéficier d’un environnement idoine à son cursus universitaire dans sa terre natale.

En la matière, l’AMCI (née de l’Agence maroco-mauritanienne de coopération-AMAMCO et de l’Agence guinéo-marocaine de coopération-AGUIMCO dont la fusion a abouti à l’Agence marocaine de coopération-ACI pour devenir plus tard l’AMCI), qui, depuis plus d’un quart de siècle ne cesse de déployer des efforts inestimés, dans le cadre de la coopération de la coopération bilatérale ou multilatérale, est plus en plus sollicitée pour donner une chance à cette jeunesse africaine, véritable creuset du renouveau africain. Déjà, ils sont plus de 8000, majoritairement africains, dont plus de la moitié bénéficie d’une bourse octroyée par l’Agence. Et la nouvelle rentrée, près de 1500 nouveaux bacheliers seront accueillis dans les écoles, facultés, instituts et autres filières de formations valorisées.

En plus de cet effort colossal et appréciable, le Maroc est également le premier investisseur maghrébin en Afrique de l’Ouest à travers ses entreprises citoyennes. Sans compter que l’Agence est également présente sur loe continent à travers des projets socio-éducatifs tels la construction d’écoles, de cités universitaires, des centres de santé et même des adductions d’eau potables.
Pour réussir le pari de la rentrée académique, chaque année, l’AMCI procède à une sélection rigoureuse des candidats dans leur pays respectifs grâce à des missions de prospections et d’études des cas en étroite collaboration avec les hautes autorités des Etats, faisant ainsi des relations Maroc-Afrique un modèle de coopération Sud-Sud.

Dans les chancelleries africaines à Rabat, on se félicite des actions menées par l’Agence en donnant une seconde chance à cette jeunesse africaine en quête du savoir valorisée, contribuant ainsi, malgré elle puisque ce n’est pas sa vocation, à la lutte contre l’immigration clandestine.

Mais on peut aisément apprécier cette valeur ajoutée quand on sait que l’AMCI place le capital humain au cœur de sa stratégie de partenariat en faveur d’un développement économique et social durable et constitue l’instrument de mise en œuvre des programmes de coopération Sud-Sud du Royaume. Sans doute, c’est dans cette perspective que la rentrée 2011-2012 constituera un tournant majeur en raison des attentes et des sollicitudes qui sont on ne peut plus nombreuses.
L’Agence, face à cette forte demande exprimée, multiplie les efforts pour que l’ouverture prochaine soit un bon cru, dédié à la fraternité, l’amitié et l’entraide mutuelle au grand bonheur des futurs cadres africains.

22/8/2011

Source : L’Opinion

Ils viennent de la Zup à Montbéliard, de Champvallon à Bethoncourt et des Résidences à Belfort. Et ils ont cartonné à l’examen de la fac de médecine. Portraits croisés, loin des clichés.

«Les deux tiers des enfants d’immigrés sont en échec scolaire». Claude Guéant, ministre de l’Intérieur, mai 2011.

«Le modèle de l’intégration à la française est un échec», Nicolas Sarkozy, discours de Grenoble, août 2010. A Montbéliard, Bethoncourt et Belfort, Myriam, Fatima et Youcef ne sont pas mécontents de faire mentir nos éminents gouvernants. Et de bousculer, par la même occasion, quelques clichés à la peau dure.

La première, Myriam Akodad, 23 ans, est d’origine marocaine. Elle a grandi à la Petite-Hollande à Montbéliard et s’est classée première de la fac de médecine de Besançon au concours sanctionnant les six années d’étude. Elle est aussi arrivée, au plan national, 21 e sur 7.774! A la rentrée, elle entamera cinq années de spécialisation, en radiologie ou en médecine interne.

La deuxième, Fatima Kocak, a grandi dans une famille turque de Champvallon à Bethoncourt. Ses parents ne savent ni lire, ni écrire le français. Elle s’est classée 4 e de l’académie de Besançon, 142 e au plan national et veut être radiologue. Le troisième, Youcef Lounes, 25 ans, est d’origine algérienne, élevé dans une famille nombreuse des Résidences. Il est 2.262 e et se destine à une carrière de chirurgien.

Myriam et ses amis de la fac ne tirent pas gloriole de leur parcours universitaire brillant.

Mais ils se sentent «exemplaires»  d’une génération bien décidée à faire voler en éclats beaucoup d’idées reçues. «Je suis issue d’une famille de huit enfants», raconte Myriam. «Mon père fait les marchés, il vend du bazar oriental. Avant, il a fait plein de petits boulots, notamment chez Peugeot. Je l’ai toujours vu travailler dur, il avait envie de s’en sortir, et ce sont des valeurs qu’il a transmises à ses enfants».

Pour autant, le fait de poursuivre ses études n’était pas acquis. «Mon père pensait que les études n’étaient pas faites pour les gens modestes comme nous, il n’y croyait pas. Il estimait qu’il fallait trouver un travail le plus tôt possible». C’est la grande sœur de Myriam, Hayate, qui forcera le destin. Aujourd’hui médecin urgentiste, également championne du monde de boxe et élue à Besançon, elle convainc le chef de famille qu’étudier n’est pas vain. Médecins, ingénieur, juriste les plus jeunes de la fratrie ont tous de belles situations. «Moins le droit à l’erreur» Youcef, dont le parcours est similaire, le reconnaît volontiers «En France, on est gâtés, on a plein d’atouts pour réussir. L’ascenseur social existe encore. Il faut juste vouloir monter dedans et que dans les quartiers, les jeunes en aient conscience.

Peut-être qu’on ne leur tend pas assez la main, qu’on ne les informe pas assez. Et peut-être qu’ils ne font pas toujours ce qu’il faut non plus». Myriam se souvient avoir eu «le cul entre deux chaises», entre le jugement de ses camarades de la Zup qui la traitaient «d’intello», et les autres, pour qui elle ne se sentait «pas légitime». «J’ai l’impression qu’on nous en demande un peu plus pour être considérés comme les autres, comme si nous devions convaincre». «La discrimination existe», complète Youcef. «On a le sentiment qu’on a moins le droit à l’erreur que les autres».

Myriam accueille toujours avec circonspection les propos stigmatisant les jeunes d’origine étrangère. «Ce n’est pas juste. On met l’accent sur ceux qui font des bêtises, on montre rarement ceux qui s’en sortent. Pourtant, il y en a plein», résume-t-elle. Pour les étudiants, «les quartiers et les communautés d’origine immigrée ne sont pas assez représentés dans les hautes sphères de la société.

Mais ça viendra, c’est une question de génération».

23/8/2011, Serge LACROIX

Source : L’Est Républicain

Mellilia veut entrer dans la cour des grands ports de la Méditerranée. Les responsables de ce port ont mis en place un projet d'autoroute de la mer en collaboration avec divers ports du sud de l'Europe dont celui de Sète en France et Cartagena en Espagne. En gros, selon les médias espagnols qui se sont fait l'écho de ce projet, il s'agit pour le port de Melilia d'accaparer une part du trafic de la Ligne Tanger-Sète…Suite

Attiré depuis de nombreuses années par l’humour américain, Mustapha El Atrassi marche depuis peu, sur les traces des idoles de son adolescence. C’est ainsi que, depuis le début de l’été il est l’une des têtes d’affiche de la Laugh Factory (Usine du rire) d’Hollywood.

 « Le stand-up, c'est ma vie », déclarait récemment Mustapha El Atrassi. Cette forme d’expression comique, qui consiste en des sketches joués sur fond de conversation avec le public, a fait en France la renommée de comédiens comme Gad El Maleh ou encore Jamel Debbouze. A 25 ans, Mustapha El Atrassi a lui, choisi d’aller à la conquête du Nouveau Monde.

Le Franco-Marocain enchante depuis fin juillet, le public hollywoodien de la Laugh Factory, en anglais ! « Je sais ce qui les fait rire, ce qui marche ou pas », du coup, même son accent français passe inaperçu. Passionné de stand-up depuis ses plus jeunes années, il vit un véritable rêve depuis qu’il a traversé l’atlantique. « Aller écouter des comiques à la Laugh Factory c'était déjà émouvant. Mais pouvoir y jouer et avoir mon nom sur la façade, c'est incroyable », résume-t-il.

Le début très anecdotique de son rêve américain, commence lors de ses vacances l’été dernier. « Comme je suis incapable de rester sans rien faire, je me suis senti obligé de faire des auditions pour jouer sur scène », commente-il. Son coup d’essai a visiblement été très convaincant, vu qu’il est choisi parmi 50 autres candidats. S’étant mis le public hollywoodien dans la poche après quelques spectacles, la « Laugh Factory » lui fait signer un contrat pour l’été 2011. C’est ainsi que depuis le début de l’été, il fait admirer les subtilités de son humour à la française.

Sur les traces de ses idoles

Si son humour est contagieux, il a lui-même contracté le virus très tôt. Enfant, il est passionné de théâtre. Il découvre l’univers du stand-up lors d’un voyage scolaire à Londres. « J'ai vu un comédien arriver sur scène avec une barbe de trois jours, une chemise froissée, il a pris le micro et commencé à s'adresser directement au public (…) je me suis dit si on peut faire du théâtre comme ça, c'est ce que j'ai envie de faire ».

Si c’est l’humour anglais qui a fait naitre chez lui la passion du stand-up, ce sont cependant les artistes américains qu’il prend pour modèle à ses débuts. « J’ai grandi avec l’humour américain » a-t-il récemment reconnu. « J’ai regardé des heures et des heures les shows de Dave Chapelle, de Georges Carlin, Chris Rock, Jerry Seinfeld… Je suis super calé, jusqu’à même pouvoir épater les Américains », a-t-il poursuivi. Pas étonnant dès lors que le public outre-Atlantique l’ait si facilement adopté. Le public Marocain a d’ailleurs pu avoir un aperçu de son talent en 2003, alors qu’il participait à « 15 ans 15 talents » un concours d’humoristes organisé par 2M.

20/8/2011, Yann Ngomo

Source : Yabiladi

A l'occasion du mois sacré de Ramadan, le Groupe de presse "Atlas Média" a organisé, dimanche, pour la septième année consécutive, son "Iftar du Dialogue" sous le signe "Amitié, citoyenneté et vivre-ensemble".

Cette manifestation, qui a réuni des représentants de différentes communautés culturelles et confessionnelles, "s'assigne pour objectif de démontrer que la coexistence dans un même espace peut se transformer en cohabitation et permettre l'avènement d'un vivre-ensemble harmonieux dans une société canadienne et québécoise où la fracture religieuse et ethno-culturelle semble prendre une importance démesurée", selon les organisateurs.

Dans cette septième édition, le Groupe Atlas media considère qu'"il est temps de passer du Dialogue à l'amitié et la coopération", appelant les acteurs associatifs et les membres de la communauté marocaine établis au Canada à soutenir et à contribuer aux efforts de développement dans leur pays d'origine.

Lors de cette cérémonie, placée sous la présidence de Mme Kathleen Weil, ministre de l'immigration et des Communautés culturelles du Québec, plusieurs personnalités ont été honorées pour "leurs actions au service de l'amitié et de la coopération maroco-canadienne à travers leur soutien citoyen au segment marocain de la grande communauté canadienne, québécoise et montréalaise".

Il s'agit de M. Jason Kenney, ministre canadien de l'Immigration et de la Citoyenneté (représenté par M. Tim Uppal, ministre d'Etat à la réforme démocratique, M. Raymond Bachand, ministre des Finances, ministre du revenu, ministre responsable de la région de Montréal, Mme Annie Samson, Maire de Saint Michel-Villeray-Parc extension, M. Dominique Larson, président du Rotary Club, et Mme Hélène Parent, directrice de Radio Canada International.

La rencontre, à laquelle ont été conviées plusieurs personnalités représentant des milieux politiques fédéral, provincial, municipal, des milieux associatif et des médias a débuté par un Iftar respectant les traditions gastronomiques ramadanesques marocaines. Elle s'est achevée par un programme d'animation artistique illustrant la richesse des apports culturels maghrébins et marocains à la société dans laquelle ils ont choisi de vivre

22/08/11

Source : MAP

La Fédération des Entités Culturelles Catalanes d'origine marocaine (FECCOM) a exprimé, samedi, son "indignation" suite aux propos tenus par un responsable catalan accusant les immigrés marocains d'être des fraudeurs de l'aide sociale.

Le conseiller catalan à l'Emploi Francesc Xavier Mena avait déclaré, jeudi, que "plusieurs" parmi les 9.000 Marocains touchant le Revenu minimum d'insertion (RMI) en Catalogne étaient des fraudeurs.

D'après lui, ces derniers continueraient à percevoir les allocations sociales, même après avoir quitté la Catalogne et regagné leur pays.
"Nous tenons à exprimer notre indignation et notre tristesse suite aux propos du conseiller catalan qui témoignent d'une énorme méconnaissance de la situation des ressortissants marocains résidant en Catalogne", indique la FECCOM dans un communiqué adressé à la MAP, qualifiant de "fausses" les données fournies par le responsable catalan.

"Nous ne nions pas qu'il puisse y avoir des cas de personnes qui ont quitté la Catalogne et qui bénéficient encore du RMI, ce qui constitue bien évidemment une fraude, mais l'immense majorité de ces 9.000 Marocains vit toujours en Catalogne", ajoute le communiqué, précisant que plusieurs ressortissants marocains établis dans cette région depuis plus de 20 ans et dont certains portent la nationalité espagnole n'ont pas encore touché le RMI pour le mois d'août.

"Au lieu de présenter des excuses et trouver une solution rapide à ce problème, M. Mena cherche plutôt à donner une image négative de la communauté marocaine suscitant la méfiance à son égard en la criminalisant et en l'accusant de fraude", note la FECCOM que préside l'ancien député catalan d'origine marocaine Mohamed Chaib.

Les Marocains viennent en tête des collectifs étrangers affiliés à la sécurité sociale en Espagne et en Catalogne (218.481 dont 53.611 adhérents en Catalogne selon les chiffres de juillet publiés par le ministère espagnol du Travail), rappelle encore la FECCOM, qui fédère une quarantaine d'associations à travers l'ensemble des provinces catalanes.

Les propos du responsable catalan ont également suscité l'indignation de plusieurs acteurs de la société civile catalane.

Le secrétaire général de la centrale syndicale "Union générale des travailleurs" (UGT) de Catalogne, Josep Maria Alvarez, a accusé la veille le gouvernement catalan d'"alimenter" le discours de l'extrême-droite.

Les propos de M. Mena sont de nature à "alimenter" et à "donner des ailes" au discours anti-immigrés de "Plataforma per Catalunya", a déclaré M. Alvarez à "Catalunya Radio", contestant les données présentées par le responsable catalan sur le nombre d'immigrés qui perçoivent de manière frauduleuse le RMI.

Pour sa part, la porte-parole d'Initiative pour la Catalogne/Verts au Parlement régional, Laia Ortiz, a annoncé qui son parti va demander à la chambre de dénoncer les "déclarations racistes" du conseiller à l'emploi.

Il s'agit d'une "grave irresponsabilité" qui intervient dans "un contexte de conflit social et de montée des attitudes racistes", a estimé la députée catalane.

Les travailleurs sociaux ont, de leur coté, manifesté devant le siège du gouvernement autonome de Catalogne pour dénoncer les arguments de Mena au sujet du suivi des fraudes.

Ils ont notamment souligné que chaque dossier est vérifié deux fois par an et qu'en cas de soupçon les agents demandent les passeports des immigrés pour vérifier leurs voyages à l'étranger. Pour empêcher la fraude sociale, le gouvernement de Catalogne a modifié sans préavis le mode de paiement du RMI. Les bénéficiaires ont été payés par chèque nominal envoyé par courrier recommandé, et non par versement sur leur compte bancaire, comme c'était le cas auparavant.

Les bénéficiaires du RMI doivent rester en Catalogne et ne pas quitter l'Espagne durant toute la période au cours de laquelle ils reçoivent l'aide sociale (420 euros par mois). Selon le porte-parole du gouvernement catalan, Francesc Homs, cette mesure a été décidée pour "contrer les fraudes".

D'après les chiffres rendus publics par le gouvernement catalan, 34.000 personnes dont 9.000 Marocains perçoivent le RMI dans cette région autonome du nord-est de l'Espagne.

20/8/2011

Source : MAP

Le Conseil marocain des ouléma pour l'Europe a adopté, vendredi, à l'issue de sa 4ème session ordinaire, son programme pour la période 2011/2012, qui comprend une série d'activités scientifiques, de recherche, de formation et de communication.

Selon un communiqué du conseil, le programme adopté comporte trois colloques et plusieurs sessions de formation dans les pays d'accueils au profit des jeunes musulmans résidant à l'étranger, eu égard à l'importance qu'accorde le conseil à l'intégration des jeunes dans leur environnement européen tout en les aidant à préserver leurs constantes.

Pour faire prévaloir les missions du Conseil marocain des ouléma pour l'Europe, plusieurs activités de communication sont programmées au profit des membres de la communauté musulmane à l'étranger et ses institutions scientifiques, culturelles, sociales et religieuses.

Les membres du conseil ont insisté, lors de cette réunion, sur la nécessité de redoubler d'efforts afin que cette Institution puisse s'acquitter de la mission noble qui lui a été confiée par Amir Al Mouminine en vue d'accompagner la communauté musulmane en général et marocaine, en particulier.

Au terme de cette session, les participants ont adressé un message de fidélité et de loyalisme à SM le Roi Mohammed VI.

20/08/11

Source : MAP

Zone Franche - avec la participation de la Cité nationale de l’histoire de l’Immigration et de Mondomix – présente, le Jeudi 6 octobre 2011, dans le cadre des États Généraux des Musiques du Monde 2009 - 2013, une journée d’échanges sur le thème "Diversités culturelles - le regard des musiques du monde".

Cette manifestation, s’inscrit dans la continuité de l’édition des États Généraux 2009 qui s’est tenue à Sciences-Po Paris. Elle se propose de réunir des professionnels de la musique, des artistes et des intellectuels pour dialoguer et réfléchir. Ces discussions pluridisciplinaires ont pour objectif d’établir un "état des lieux" transversal d’une réalité multiple, complexe, mais éminemment concrète, et de dégager des conclusions et des préconisations structurantes pour l’avenir.

Cette journée sera articulée autour d’une séance plénière et de trois tables rondes. Les réflexions autour de ces trois axes permettront de se pencher sur le contexte professionnel des acteurs de ces musiques, notamment les artistes et la création artistique.

Identités culturelles, Diasporas, Multiculturalisme

À l’heure de la mondialisation et de la mondialité, à l’heure des débats sur le multiculturalisme, les musiques du monde sont plus que jamais vecteur des identités culturelles multiples.

Regards croisés de penseurs et d’artistes.

Création : l’enjeu des territoires

Les régions, de par leur créativité, la richesse de leur patrimoine musical, ainsi que par leur souci de structuration professionnelle, représentent de forts creusets de création et de bonnes pratiques. Un débat sur des initiatives innovantes, et les expériences à en tirer.

Quels outils pour la promotion de la diversité ?

Les conventions de l’Unesco de 2001 et 2005 ratifiées par la France et l’Europe visent à défendre un certain nombre de valeurs dans lesquelles se reconnaissent les professionnels des musiques du monde. Celles-ci sont appelées à devenir un enjeu politique majeur de nos territoires. Quels outils et quelles pratiques contribuent ou contribueraient à la promotion de la diversité ?

Source : Site de la Cité Nationale de l’histoire de l’immigration

Le gouvernement du Canada a accru le rôle essentiel qu’il joue en aidant les travailleurs qualifiés formés à l’étranger à réussir au Canada.

Le rapport annuel du Bureau d’orientation relatif aux titres de compétences étrangers (BORTCE), qui a été publié aujourd’hui, souligne les importantes réalisations de Citoyenneté et Immigration Canada (CIC), de Ressources humaines et Développement des compétences Canada (RHDCC) et de Santé Canada, qui ont travaillé en partenariat avec les provinces et les territoires ainsi qu’avec d’autres intervenants clés pour aider les travailleurs formés à l’étranger à suivre les processus de reconnaissance des titres de compétences obtenus à l’étranger.

« Nous voulons que les nouveaux arrivants puissent mettre leurs compétences à profit le plus rapidement possible au Canada et qu’ils travaillent à leur plein potentiel », soutient Jason Kenney, ministre de la Citoyenneté, de l’Immigration et du Multiculturalisme. « C’est avantageux tant pour eux que pour l’économie canadienne. »

Le Cadre pancanadien d’évaluation et de reconnaissance des qualifications professionnelles acquises à l’étranger a atteint l’objectif visé pour 2010; les travailleurs étrangers qualifiés exerçant l’une des huit professions ciblées savent dorénavant dans l’année suivant leur demande si leurs compétences sont reconnues ou, dans le cas contraire, quels sont les cours qu’ils doivent suivre pour pouvoir exercer leur métier. Le Cadre est un projet du gouvernement du Canada géré par RHDCC et réalisé en partenariat avec les provinces et les territoires.

« Les travailleurs formés à l’étranger sont une ressource précieuse pour l’économie et le marché du travail canadiens. C’est la raison pour laquelle le Plan d’action économique du Canada a investi 50 millions de dollars pour collaborer avec ses partenaires afin de faciliter la reconnaissance des titres de compétences étrangers », précise Diane Finley, ministre des Ressources humaines et du Développement des compétences. « Notre gouvernement aide les nouveaux arrivants à trouver un emploi intéressant qui contribue à la prospérité du Canada. »

En 2010, le gouvernement du Canada, appuyé par l’Association des collèges communautaires du Canada, a bonifié le Projet canadien d’intégration des immigrants (PCII) afin qu’il s’applique non seulement aux travailleurs qualifiés (fédéral), mais aussi aux candidats des provinces, de même qu’à leur conjoint et à leurs personnes à charge en âge de travailler. Les séances d’orientation de deux jours sur la culture canadienne, le marché du travail et les processus de reconnaissance des titres de compétences étrangers qui sont offertes à l’étranger préparent les immigrants qualifiés à s’intégrer plus rapidement au marché du travail du Canada et à la société canadienne.

Ce programme a été couronné de succès. En septembre 2010, près de 13 000 demandeurs s’étaient inscrits aux services du PCII, et plus de 9 100 personnes avaient terminé la formation de deux jours. Soixante-dix pour cent des nouveaux arrivants qui ont suivi la formation du PCII ont déclaré avoir trouvé un emploi malgré le ralentissement économique.

Parmi les progrès importants réalisés l’an passé, notons :

Soixante-cinq personnes, soit deux fois plus qu’en 2009, ont participé au Programme de stage fédéral pour les nouveaux arrivants et ont pu acquérir une expérience de travail déterminante au sein de onze ministères au Canada.

En Colombie-Britannique, le projet d’intégration des médecins (Physician Integration Project), financé en partie par l’Initiative relative aux professionnels de la santé formés à l’étranger de Santé Canada, a été revu pour mieux appuyer les professionnels de la santé formés à l’étranger qui se joignent à la population active de la Colombie-Britannique.

Le site Web Travailler au Canada (www.travailleraucanada.gc.ca) a été bonifié afin de fournir de l’information sur les permis et les attestations officielles nécessaires pour exercer diverses professions, puisque les demandeurs peuvent entreprendre ces démarches alors qu’ils sont encore à l’étranger.

Le Bureau d’orientation relatif aux titres de compétences étrangers (BORTCE) offre des services d’information et d’orientation au Canada et à l’étranger aux travailleurs formés à l’étranger et collabore avec des partenaires fédéraux et d’autres intervenants pour améliorer les processus de reconnaissance des titres de compétences étrangers.

Pour lire le rapport d’étape 2010 du gouvernement du Canada relatif aux titres de compétences étrangers, visitez le site www.competences.gc.ca.

18/8/2011

Source : Centre des nouvelles du Canada

Un groupe de 118 personnes d'origine subsaharienne candidates à l'émigration clandestine ont été arrêtés, vendredi aux environs de Nador, a-t-on appris de source policière.

Ces subsahariens de différents nationalités ont été arrêtés au niveau de la montagne de Gourougou où ils se refugiaient en attendant l'occasion pour entrer au préside occupé de Melillia, précise la même source.

Ces candidats à l'émigration clandestine ont été confiés aux services de police pour enquête.

19/08/11

Source : MAP

Après son passage à Locarno, le nouveau documentaire de Fernand Melgar "Vol spécial" sera présenté en avant-première le 15 septembre au cinéma Capitole à Lausanne. Le cinéaste et l'équipe du film seront présents.

Cet événement inaugure un cycle de films autour du thème de l'immigration qui se tiendra jusqu'au 7 octobre, indique la Cinémathèque suisse dans un communiqué. Le film sera à l'affiche dans les salles romandes dès le 21 septembre.

Immersion dans la prison pour sans-papiers de Frambois à Genève, "Vol spécial" s'inscrit dans la ligne de "La Forteresse", précédent film du cinéaste. Léopard d'Or à Locarno en 2008, ce documentaire sera montré en avant-programme. Les réservations sont indispensables, précise l'institution lausannoise.

20.08.2011

Source : Romandie/ats

Le Conseil marocain des Ouléma pour l'Europe a tenu, vendredi à Rabat, sa 4ème session ordinaire consacrée au débat et à l'examen des activités du Conseil pour l'année 2010-2011, ainsi que de son programme pour la période 2011-2012.

Dans son allocution, le secrétaire général du Conseil supérieur des Ouléma, Mohamed Yessef, a souligné que la tenue de cette réunion au Maroc vient conforter et réitérer le lien unissant le Conseil marocain des Ouléma pour l'Europe et le Conseil supérieur des Ouléma qui constitue une partie intégrante de cette Institution présidée par SM le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine.

M. Yessef a donné un aperçu sur les missions du Conseil marocain des Ouléma pour l'Europe, dont en premier lieu celle consistant à veiller à prémunir la foi des Marocains établis en Europe et leur rappeler les choix pour lesquels le Maroc a opté s'agissant de la foi, du rite et de l'Institution d'Imarat Al Mouminine que les Marocains ont choisi comme système depuis l'aube de l'Islam et qu'ils ont préservée aussi bien dans la forme que dans le contenu.

Il a également souligné la nécessité pour les Ouléma de mobiliser la Nation le long de toutes les étapes historiques qu'elle traverse à l'instar de celle qu'a connu le Maroc lors de la révision de la Constitution.

M. Yessef a, de même, appelé les Oulema a Œuvrer pour la préservation de l'identité nationale des Marocains et la mobilisation autour de toutes les questions nationales que connaît le pays en vue de faire échouer toutes les tentatives visant à porter préjudice à leur patrie.

Il a, en outre, rappelé le rôle que peuvent jouer les femmes ouléma dans l'entourage familial dans les sociétés des pays d'accueil pour la sensibilisation de la femme marocaine à la nécessité de préserver son identité marocaine et d'inculquer à sa progéniture les valeurs du patriotisme et de la défense des constantes sacrées.

Pour sa part, le président du Conseil marocain des Ouléma pour l'Europe, Taher Tajkani, a fait savoir que la responsabilité du Conseil ne cesse de s'amplifier de jour en jour, ce qui exige de l'ensemble des membres du Conseil de redoubler d'efforts afin que cette Institution puisse s'acquitter de la mission noble qui lui a été confiée par Amir Al Mouminine en vue d'accompagner la communauté musulmane en générale et marocaine en particulier, un accompagnement spirituel leur permettant une intégration positive et leur garantissant des conditions de vie décentes, tout en préservant leur identité islamique et leurs spécificités historique, civilisationnelle et culturelle.

Le Conseil marocain des Ouléma pour l'Europe Œuvrera, en outre, à renforcer la prise de conscience religieuse des membres de la communauté marocaine établie en Europe quant aux valeurs prônées par l'Islam et accompagner les réformes engagées par SM le Roi Mohammed VI pour que le Maroc occupe la place qui lui échoit dans le monde islamique.

Le Conseil marocain des Ouléma pour l'Europe, dont la création a été annoncée le 27 septembre 2008 par SM le Roi Mohammed VI, oeuvre en faveur d'un dialogue entre toutes les religions et les croyances et de l'ouverture sur les différentes cultures de la société européenne, avec pour objectif fondamental la concrétisation de la sécurité spirituelle des Musulmans, outre la prémunition des jeunes contre l'extrémisme et de la déviation.

Il se donne également pour objectif d'appuyer les jeunes à appréhender et assimiler les objectifs et les finalités réelles de l'Islam, en adéquation avec le concept de la citoyenneté et de renforcer la prise de conscience des Musulmans établis en Europe quant aux valeurs de tolérance, de modération, de solidarité, de paix et d'amitié, prônées par l'Islam.

 19/8/2011

Source : MAP

Le GADEM (Groupe antiraciste d’accompagnement et de défense des étrangers et migrants) agit depuis 2006 pour le respect des droits des migrants au Maroc et met en place depuis 2010 le festival migrant’scène – Rabat avec pour objectif de faciliter la rencontre entre marocains et migrants au Maroc et de sensibiliser sur les migrations. Les enjeux migratoires vers le Maroc sont souvent peu connus voire ignorés du grand public et l’attention est plus concentrée sur les migrations des marocains.

En 2011, le festival se déroulera du 31 octobre au 5 novembre 2011 à la salle Gérard Philippe de l’institut français de Rabat en partenariat avec la compagnie de théâtre citoyen, DABATEATR.

Le festival ouvrira le 31 octobre en musique avec un live d’artistes du Maroc et d’ailleurs.

Le mardi 1 novembre, la troupe DABATEATR présentera WAZO, une pièce de théâtre élaborée à partir de témoignages, de rencontres et avec la contribution de migrants.

Le 2 novembre sera lu la pièce de théâtre Bamako / Paris de Ian Souliane, dans laquelle Ibou, migrant malien accroché au train d'atterrissage d'un Airbus A320 d'Air Mali, nous parle de Bamako, de sa mère, du champ de citrouilles, des hippopotames, des barres chocolatées, d'Amélie Poulain…

Le film documentaire « Larmes et Alarmes » de l’association Alternatives Espace Citoyen Niger réalisé par Abba Arimi et Abba Kiari sera présenté le jeudi 3 novembre. Ce film traite de la question des frontières en tant que barrières et particulièrement de la ville de Nioro du Sahel, ville située à la frontière du Mali et de la Mauritanie connue pour ses refoulements massifs. Ce film sera suivi d’un débat sur le traitement médiatique des migrations.

Le vendredi 4 et Samedi 5 novembre aura lieu L’khbar F’lmasrah (les informations au théâtre), fruit d’ateliers d’écriture avec des migrants et réfugiés, des membres du GADEM et des bénévoles de DABATEATR à partir des actualités du mois écoulé et mis en scène par DABATEATR.

19/8/2011

Source : Migrant ‘scène

Environ la moitié (48%) des sondés estime que cette part de 22,1% est "bonne". Mais ils sont autant à la considérer comme "plutôt trop élevée" (34%) ou "beaucoup trop élevée" (14%). Les jeunes et les Romands se montrent les plus ouverts aux étrangers.

Environ la moitié (48%) des sondés estime que cette part de 22,1% est "bonne". Mais ils sont autant à la considérer comme "plutôt trop élevée" (34%) ou "beaucoup trop élevée" (14%). Les jeunes et les Romands se montrent les plus ouverts aux étrangers.

Une majorité de 59% n'est pas préoccupée par l'immigration de forces de travail européennes liée à la libre circulation des personnes. En revanche, 40% sont "plutôt" ou même "très" préoccupés. Cette proportion est particulièrement représentée chez les plus de 54 ans et les personnes avec le niveau d'éducation le moins élevé.

Par ailleurs, 80% des personnes interrogées pensent que l'économie suisse ne serait pas si saine sans étrangers. Cette opinion est particulièrement exprimée par des électeurs du PS (94%), du PLR (86%) et du PDC (83%). Elle n'est partagée que par 56% de sympathisants de l'UDC.

Autre élément du sondage, le classement de personnalité. Le journal dominical montre que sur la question de l'immigration et des étrangers, une majorité de Suisses interrogés dit accorder sa confiance à Karin Keller-Sutter, choisie parmi 16 autres papables.

La conseillère d'Etat libérale-radicale saint-galloise remporte la palme pour sa compétence présumée sur le thème de l'immigration, avec une note de 6,16 sur 10. Elle est suivie par la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga (6,14) et le chef du groupe parlementaire PDC Urs Schwaller (5,12).

Les leaders de l'UDC Christoph Blocher (4,15) et Toni Brunner (4,11) sont en revanche considérés comme les moins aptes. Au palmarès des personnalités les plus connues, Christoph Blocher arrive en tête, suivi de Mme Sommaruga et de Toni Brunner.

L'institut Demoscope, sollicité pour l'enquête du "SonntagsBlick", a interrogé 1002 personnes en Suisse alémanique et Suisse romande. La marge d'erreurs est de 3%.

21.08.2011

Source : Tribune de Genève/ats

Plusieurs millions de Marocains ou d’expatriés d’origine marocaine vivent à l’étranger. Globalement homogène dans ses premières vagues d’immigration…Suite

"Les Nuits du Ramadan", organisées depuis 2006 dans la capitale espagnole, vont se tenir du 1er au 4 septembre pour célébrer la fin du mois sacré, avec une programmation des plus riches alliant concerts de musique, expositions, débats et projections cinématographiques, apprend-on jeudi auprès des organisateurs.

Manifestation phare de l'association Culturelle "La Fabrica de ideas" (L'usine aux idées), "les Nuits du Ramadan", revendiquent "la reconnaissance des droits culturels" des immigrés et militent pour "la connaissance mutuelle à travers la culture".

"Les Nuits du Ramadan" se veulent également "un rendez-vous pour montrer la réalité culturelle du monde arabe et musulman aux citoyens espagnols" et pour aider à "l'intégration et la reconnaissance d'un collectif (Musulman) qui subit les attaques, sans aucune raison, de mouvements politiques et médiatiques bien déterminés", affirment les organisateurs dans un communiqué adressé à MAP-MAdrid.

Normalement célébrée durant le mois sacré du jeûne, les organisateurs ont décidé de décaler cette manifestation jusqu'au début du mois de septembre" en raison des difficultés que peuvent rencontrer les artistes et la population musulmane pour participer aux festivités de la célébration des "Nuits du Ramadan", - le mois du Ramadan se tenant en plein mois d'août".

La manifestation sera ainsi conçue comme "une célébration de la fin du Ramadan", "une importante fête pour le monde Musulman" affirment-ils. Pour cela, les organisateurs ont retenu une programmation riche et diversifiée sous forme de concerts, d'expositions, de débats et de projections cinématographiques.

Dans cette programmation figure notamment un double concert du groupe marocain "Hoba Hoba Spirit " et la chanteuse malienne Madina N'Diaye, qui sera donné gratuitement le 2 septembre prochain au Parc "Casino de la Reina" de Madrid.

"Les Nuits du Ramadan" sont organisées sous l'égide de l'agence espagnole de coopération internationale pour le développement (AECID), en collaboration notamment avec la municipalité de Madrid, l'association des habitants de Lavapiés, célèbre quartier populaire de Madrid qui concentre une multitude de nationalités notamment les Marocains, le Collectif "La Latina" et " Yeiyeba: Musiques du Monde".

18/8/2011

Source : MAP

Pendant dix jours, AI France a suivi avec attention la situation d’un demandeur d’asile qui, depuis deux mois, se heurtait à un refus des services de la préfecture du Val-de-Marne de le laisser déposer sa demande d’asile.

« Try again ! »

P.U.I (pour des raisons de sécurité, le nom a été modifié) arrive en France au début du mois de juin. Très rapidement, il se présente en préfecture pour déposer une demande d’asile, la première fois le 13 juin 2011.

Les personnes en charge de l’accueil des demandeurs d’asile à la préfecture du Val-de-Marne refusent de lui donner un rendez-vous et lui disent de revenir un autre jour « try again » s’entend-il répondre à chaque passage.

P.U.I revient un autre jour, puis encore un, neuf fois de suite. Il se présente de nouveau le 10 août accompagné par une militante d’Amnesty International France, membre du service Réfugiés.

Comme toutes les autres fois, la réponse du service de la préfecture est de revenir une autre fois.

Deux mois après son premier passage à la préfecture, P.U.I n’a toujours pas pu déposer sa demande d’asile, est sans titre de séjour, peut être arrêté à tout moment et renvoyer vers son pays.

Pourtant, en France, les services de préfecture ne peuvent pas refuser l’accès à la procédure d’asile : le droit d’asile est protégé par la Constitution française elle-même, et pourtant....

Le tribunal comme seul recours

Le 17 août, aidé par Amnesty International France, P.U.I dépose un recours devant le tribunal administratif de Melun en demandant à pouvoir déposer sa demande d’asile, raison pour laquelle il est présent en France depuis plus de deux mois.

Devant l’urgence de sa situation, le tribunal prévoit une audience le 19 août.

Mais le 18 août, le préfet du Val-de-Marne adresse à P.U.I une convocation pour le début du mois de septembre 2011 afin de déposer sa demande d’asile.

S’il est heureux que P.U.I ait désormais la certitude de pouvoir déposer sa demande d’asile, Amnesty International France déplore de nouveau les difficultés que cette personne, comme tant d’autres dans le Val-de-Marne, a rencontrées pour exercer un droit aussi fondamental que le droit d’asile.

Déjà, en association avec d’autres organisations non gouvernementales, Amnesty International France avait dénoncé les conditions de [non] accès à la procédure d’asile dans la préfecture du Val de Marne.

18/08/2011

Source : Site d’Amnesty

La proposition du ministère de l’Intérieur de limiter la participation des Marocains de l’étranger lors des prochaines législatives au vote par procuration est loin de faire l’unanimité. Après certains partis politiques, c’est autour d’associations regroupant des MRE de faire savoir leur désaccord. C’est le cas du Collectif des Associations Démocratiques Marocaines en Europe pour une Citoyenneté Effective Ici et Là-bas qui propose à ce que les MRE soient intégrés dans les listes nationales et rejette par ailleurs la formation de partis dédiés exclusivement aux MRE.

Les Marocains du monde ne veulent pas d’un vote par procuration lors des prochaines législatives, prévues le 25 novembre. Le Collectif des Associations Démocratiques Marocaines en Europe pour une Citoyenneté Effective Ici et Là-bas le fait savoir à son tour. « C’est n’est pas sérieux et ce n’est pas honnête » de proposer aux immigrés de voter par procuration. C’est le point de vue d’Abdou Menebhi, qui préside ce collectif basé à Amsterdam, aux Pays-Bas. Le ministère de l’Intérieur avait évoqué des questions de « faisabilité » pour justifier l’impossibilité pour les MRE de pouvoir voter directement ou d’être élus dès le scrutin prochain.

En effet, la mise en pratique de ce droit reconnu par la nouvelle constitution passe par l’adoption d’une loi organique. Ce qui ne serait pas encore à l’ordre du jour. Mais une solution « transitoire » ne manque pas, selon le président du Collectif. Il propose d’ « intégrer les immigrés dans les listes nationales afin que les partis puissent proposer des candidats MRE ». Car de son avis, ce ne serait « pas juste » qu’environ 10% de la population marocaine « manquent ces échéances électorales », bien qu’ « il n’y [ait] pas de débat politiques sur les immigrés ».

Pas de partis ghettos

S’il souhaite une plus forte implication des MRE dans le champ politique marocain, le Collectif rejette tout de même la création d’un parti exclusivement dédié à cette communauté. Dans ce sens, « l’Alliance pour la patrie », formation politique en gestation et qui se veut représentatif des MRE, est qualifiée par Abdou Menebhi de « ghetto parti ». « Nous sommes contre ces ghettos partis, lance le président du Collectif. Les immigrés marocains ne constituent pas une unité. Il y a parmi eux des gauchistes, des islamistes etc. ». Vaudrait mieux laisser à chacun la liberté de choisir le parti auquel il veut adhérer, conclut-il.

18/8/2011

Source : Yabiladi

Le projet de loi relatif au renouvellement des listes électorales générales, adopté jeudi en conseil de gouvernement, a été préparé en concertation avec les acteurs politiques, a souligné le gouverneur-directeur des élections au ministère de l'Intérieur, Hassan Aghmari.

L'approche adoptée s'inspire du dernier discours du Trône dans lequel SM le Roi Mohammed VI met l'accent sur la nécessité d'Œuvrer, dans un esprit consensuel positif, pour ce qui est de la préparation des prochaines échéances électorales, a dit M. Aghmari qui était l'invité du journal du soir de la chaîne Al Oula.

Ce projet, qui vise principalement à préparer le corps électoral appelé aux urnes le 25 novembre prochain, est "avancé et fondé sur une approche novatrice" a-t-il dit.

"Il vise, entre autres, à organiser l'opération de renouvellement des listes électorales actuelles, à travers leur examen en s'assurant de l'identité des inscrits sur la base de la carte nationale d'identité", a ajouté M.Aghmari.

Parmi les garanties apportées par ce projet, a-t-il poursuivi, le fait que l'opération électorale sera supervisée, pour la première fois, par des commissions administratives présidées par des magistrats.

De même, le traitement informatique des listes électorales sera confié à une commission technique nationale chapeautée par un président de Chambre à la Cour suprême et comprenant des représentants des partis politiques.

D'autre part, ce texte autorise les Marocains résidant à l'étranger à s'inscrire dans la commune ou la circonscription de leur naissance ou où ils disposent de biens ou d'une activité professionnelle ou commerciale, tout en veillant à simplifier cette opération en stipulant le dépôt direct de l'inscription auprès de la commission administrative compétente ou au niveau des ambassades ou consulats de leur lieu de résidence, a-t-il fait remarquer.

Rabat, 19 août

Source : MAP

Seize projets totalisant un investissement de 127 millions de dirhams (MDH) ont été agréés par la Caisse centrale de garantie (CCG) à fin juillet dernier, dans le cadre du Fonds de promotion des investissements des Marocains du monde "MDM Invest".

Ces projets ont bénéficié de subventions accordées par l'Etat d'un montant de près de 13 MDH et mobilisé un volume de crédits de 52 MDH, indique jeudi un communiqué de la CCG, précisant que les promoteurs des projets proviennent en majorité de France suivie de la Belgique et du Canada.

La répartition sectorielle des projets promus dans le cadre du Fonds "MDM Invest" fait ressortir une prédominance du secteur de l'industrie manufacturière (27 pc), suivi des secteurs du tourisme (22 pc), de l'enseignement privé (17 pc) et des activités culturelles et sportives (13 pc).

Le fonds "MDM Invest" a été mis en place en vue d'inciter les Marocains résidant à l'étranger à investir au Maroc et à pérenniser et consolider leurs liens économiques et financiers avec leur pays d'origine.

Les projets d'investissement promus par les MRE sont financés par un apport en fonds propres en devises à hauteur de 25 pc au minimum, jumelé à une subvention de l'Etat de 10 pc du coût de projet, plafonnée à 5 MDH. Le financement peut être complété par le recours à un crédit bancaire de l'ordre de 65 pc au maximum du montant total du projet.

18/08/11

Source : MAP

La marque Zara, filiale de l'espagnol Inditex, est visée par une enquête du ministère brésilien du Travail. Des ateliers clandestins exploitant une cinquantaine d’immigrés Boliviens et Péruviens ont été perquisitionnés dans l’Etat de São Paulo.

rêve de mode. Un fournisseur de l’enseigne de prêt-à-porter Zara est accusé d’avoir exploité des travailleurs migrants outre-Atlantique. Deux ateliers de confections ont été perquisitionnés à São Paulo, et à Americana, à 130 km de la capitale de l’Etat. Le scandale a été révélé par la chaîne de télévision «El Mundo», lors d’un reportage avec une équipe d'inspecteurs du ministère du Travail et de l'Emploi (MTE) en mai dernier. Au total, une quinzaine d’employés –originaires de Bolivie et du Pérou- travaillaient dans les deux premières usines. L’enquête a révélé que 52 personnes étaient exploitées dans l’atelier implanté à Americana.
Pour les deux premiers ateliers clandestins, le ministère brésilien du Travail a établi la responsabilité de la marque Zara. «La conclusion est que la seule responsable de ces deux ateliers est la firme, car ces travailleurs ont produit des pièces pour l'entreprise, suivant ses normes», a déclaré un responsable de l’Inspection du Travail. Lors de la saisie des marchandises, des vêtements griffés Zara ont été confisqués. Lancées dans la production de vêtements depuis deux ans, ces usines du fournisseur AHA avaient déjà reçu 48 amendes pour des infractions, telles que le non respect des congés payés. Dans l’un d’eux, les inspecteurs ont délogé une adolescente de 14 ans.

Une «sous-traitance non autorisée»

Le recrutement de ces travailleurs «esclaves» témoigne d’une triste réalité. L’employeur sillonne les zones les plus pauvres en Bolivie et au Pérou, promettant des meilleures conditions de vie au Brésil. Les migrants doivent en réalité s’astreindre à 16 heures de travail quotidiennes pour une rémunération inférieure au salaire minimum fixé dans le pays –soit 340 dollars par mois. De ce salaire, le fournisseur ne manque pas de déduire le coût du voyage et autres frais de nourriture.

Inditex, géant du textile propriétaire de Zara, a rejeté toute implication concernant l’embauche et les conditions de travail dégradantes des salariés. Dans un communiqué diffusé par la presse brésilienne, la multinationale regrette une «sous-traitance non autorisée» par son fournisseur, exigeant la «régularisation» de la situation. S’engageant à respecter le droit du travail au Brésil et à l’international, Inditex assure que sur les sept millions de pièces produites par les 50 fournisseurs au Brésil, seulement 0,03% provenaient des usines clandestines.

L’affaire pourrait prochainement être renvoyée au parquet. «Le niveau de dépendance économique du fournisseur en relation avec Zara est devenu évident pour les inspecteurs, stipule le rapport d’inspection. «Les travailleurs suivent les directives de l’entreprise. L’existence de vêtement siglés Zara engage l’entreprise à connaître les conditions de production de ses produits», a précisé Cassiano Giuliana Orlandi.

18/8/2011

Source : Paris Match

Si Aminata Sangaré n’a pas été embauchée comme caissière par Lidl, est-ce une conséquence de la politique d’immigration de Nicolas Sarkozy? Le procès opposant cette Ivoirienne à son ancien employeur devait avoir lieu ce jeudi matin à Senlis (Oise). L’audience a été renvoyée au 23 novembre. La question reste donc en suspens. Reste qu’elle se pose.

Pour tenter d’expliquer cette histoire, l’avocat d’Aminata Sangaré, comme celui de José-Jaime Teixera-Portela, directeur régional de l’enseigne, poursuivi pour discrimination avec son responsable administratif, Franck Vamour, évoquent tous deux le sort que le gouvernement réserve aux employeurs d’étrangers, même en situation régulière.

L’affaire Aminata Sangaré débute en 2009: «Ma cliente a été en stage chez Lidl pendant six mois. Ça s’est très bien passé, et le directeur du magasin (de Nogent-sur-Oise) l’a invitée à signer un contrat de travail», raconte Vivien Guillon, son avocat.

Seulement, ce supérieur se serait alors aperçu que cette femme mariée à un Français était titulaire d’une carte de séjour «vie privée et familiale» (VPF) d’une durée d’un an. «Il est sorti de la pièce pour appeler sa hiérarchie, poursuit Me Guillon. Et, lorsqu’il est revenu, il lui a dit que son embauche n’était pas possible.»

«Peut-être que Lidl ne voulait pas recruter une personne qui risquait d’être expulsée dans un an», suppute l’avocat. Le mari d’Aminata Sangaré –un gendarme– appelle le directeur du magasin. «Celui-ci a fait état de directives faisant obstacle à l’embauche de personnes titulaires d’un titre de séjour VPF», poursuit Me Guillon.

Y a-t-il effectivement eu des consignes de Lidl? L’avocat affirme être en possession d’une «dizaine de témoignages concordants».

Pour sa part, Olivier Gutkes, le défenseur de José-Jaime Teixera-Portela, souligne les tracasseries administratives auxquelles sont soumises les entreprises désirant employer des étrangers. Au point que Lidl aurait décidé de changer sa politique sociale?

Hier, une petite centaine de salariés vêtus du tee-shirt bleu de l’enseigne sont venus soutenir leurs patrons devant le tribunal. Parmi eux, des titulaires de carte VPF. «Ces personnes ont pu être embauchées avant que cette politique soit mise en place», observe Me Guillon.

La justice prend la plainte d’Aminata Sangaré au sérieux. Elle avait soumis José-Jaime Teixera-Portela à un contrôle judiciaire hebdomadaire et au versement d’une caution de 2500 euros. Hier, le président a allégé cette obligation. Le directeur régional ne devra plus pointer au commissariat qu’une fois par mois.

18/8/2011

Source : Libération

Alors que Québec veut accueillir moins d'immigrants, la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM) propose exactement le contraire.

«On suggère d'en accueillir environ 65 000 par année», a affirmé son président, Michel Leblanc, ce matin lors des consultations sur le plan d'immigration de 2012-2015.

L'année dernière, Québec en avait accueilli 54 000. Le même nombre est prévu pour cette année. Mais la ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles, Kathleen Weil, veut «diminuer légèrement» la cible, à 50 000, pour les trois prochaines années.

Cela envoie «un signal de frilosité» sur le marché de l'immigration internationale, déplore M. Leblanc. Selon lui, Québec devrait au contraire essayer d'attirer plus de cerveaux.

Le Parti québécois et l'Action démocratique du Québec ont déjà suggéré de diminuer l'immigration. L'ADQ voudrait revenir au seuil de 2006, soit 45 000 immigrants. Même si la CCMM reconnaît que sa proposition est à contre-courant, elle dit ne pas être seule dans son coin. «On est seulement les premiers à se mouiller publiquement», dit M. Leblanc.

Il soutient que sa cible n'est pas exagérée. En vertu d'une entente conclue en 1991, Québec peut recevoir une plus grande proportion d'immigrants que la moyenne canadienne. La proportion d'immigrants que Québec accueille peut dépasser de 5% son poids démographique dans la fédération.

Québec compte pour 23% de la population canadienne. Elle pourrait donc recevoir 28% de l'immigration canadienne chaque année. Or, elle en reçoit beaucoup moins. La part de l'immigration québécoise «oscille entre 12% et 22%» depuis quelques années, rapporte M. Leblanc.

Cela poserait problème, d'autant plus que le poids du Québec dans le Canada diminue déjà. Mais s'il faut augmenter l'immigration, c'est surtout pour répondre aux besoins de main-d'oeuvre et s'attaquer au vieillissement de la population, croit M. Leblanc. Deux arguments qui avaient été contestés l'hiver dernier dans l'essai Le remède imaginaire.

Même si elle propose d'augmenter l'immigration, la CCMM estime que l'intégration des nouveaux arrivants est déficiente. Elle assure que cela n'est pas contradictoire.

«On doit faire les deux en même temps, explique M. Leblanc. On pense qu'on a la compétence nécessaire, s'y on s'y attelle».

Il se désole du taux élevé de chômage chez les immigrants au Québec. Ce taux est moins élevé dans les autres provinces.

Pour favoriser l'intégration, il suggère entre autres de modifier la grille d'évaluation des immigrants. Il faudrait prioriser davantage les jeunes de 30 ans et moins, les professionnels en demande ainsi que la catégorie «affaires».

La CCMM souhaite aussi bonifier les programmes de mentorat, mettre en relation les entreprises avec les immigrants chômeurs et reconnaître davantage leurs compétences.

Avant tout, mieux intégrer, dit la FTQ

La FTQ ne prend pas position sur le nombre d'immigrants. Elle se préoccupe avant tout de leur intégration. Son président Michel Arsenault souhaite que les divers ordres professionnels reconnaissent davantage les formations des nouveaux arrivants. «Moi, je suis technicien électricien de métier. J'ai récemment pris un taxi avec un chauffeur d'origine égyptienne. Il me disait qu'il était électricien de formation. J'ai testé ses connaissances, et il savait de quoi il parlait», raconte-t-il.

M. Arsenault reconnaît les efforts du gouvernement en francisation. «Mais on pourrait faire encore plus», estime-t-il. Il appuie la proposition du Conseil supérieur de la langue française, qui voudrait rendre gratuit les cours de français (mémoire du CSLF déposé à la ministre de l'Immigration disponible ici).

La FTQ souhaite aussi renforcer la Loi sur l'accès à l'égalité en emploi. Cette loi favorise l'embauche de minorités visibles par le gouvernement. Mais elle «n'apporte pas les résultats escomptés», notamment à cause de l'attrition. La FTQ veut donc en élargir le mandat et y assujettir toutes les entreprises qui transigent avec le gouvernement.

Enfin, M. Arsenault propose d'encourager l'immigration dans les régions. Le Plan Nord constituerait une bonne opportunité à cet égard. «J'ai déjà vécu à Sept-Îles, où il y a eu une vague d'immigration italienne dans les années 50. Leur intégration a été exemplaire. C'est possible de réussir.»

Sélection inadéquate, selon les PME

La Fédération canadienne des entreprises indépendantes dénonce «l'inadéquation» entre les critères de sélection des immigrants et les besoins en main-d'oeuvre du Québec.

Elle est d'accord pour qu'on maintienne à 65% la part de l'immigration économique. Mais elle souhaite qu'on change la grille de sélection pour arrimer l'immigration aux besoins du marché de l'emploi.

Selon un sondage interne, 42% des PME québécoises ressentent la pénurie dans les professions exigeant des compétences techniques et spécialisées.

La ministre Weil doit déposer sa politique d'immigration en octobre.

18/8/2011, Paul Journet

Source : Cyberpresse.ca

Ce qui est fort réussi par Fouad Laroui avec La vielle dame de riad, c’est la leçon d’histoire du Maroc glissé d’abord comme…Suite

D'ici à 2031, environ une personne de la population active sur trois pourrait être née à l'étranger, selon une étude sur "La population active canadienne : tendances projetées à l'horizon 2031".

Si les niveaux d'immigration récents devaient se maintenir, on projette que le pourcentage d'actifs nés à l'étranger pourrait atteindre près de 33 pc en 2031, d'après la plupart des scénarios de projection, indique l'étude publiée mercredi par l'Agence fédérale de la Statistique, soulignant que de 1991 à 2006, cette proportion a passé de 18,5 à 21,2 pc.

Même s'il n'y avait pas d'immigration de 2010 à 2031, la proportion d'actifs appartenant à un groupe de minorités visibles pourrait atteindre environ 23 pc en 2031, estime-t-on, rappelant que de 1996 à 2006, la proportion d'actifs appartenant à un groupe de minorités visibles a augmenté, passant de 10 à 15 pc. Selon la plupart des scénarios, cette proportion pourrait plus que doubler et atteindre 32 pc d'ici à 2031, selon les auteurs de l'étude.

Pour eux, cette situation découlerait de deux facteurs : d'abord, la structure par âge de la population de minorités visibles est plus jeune que la population générale, ce qui signifie que moins de personnes de minorités visibles prendraient leur retraite d'ici à 2031, ensuite, les enfants des immigrants récents entreraient progressivement sur le marché du travail.

En outre, de 2006 à 2031, on projette qu'une proportion croissante de personnes de minorités visibles dans la population active seraient nées au Canada. En 2006, les personnes de minorités visibles nées au Canada représentaient environ 17 pc de l'ensemble de la population active appartenant à un groupe de minorités visibles. D'ici à 2031, leur proportion pourrait s'élever à environ 25 pc, indique-t-on de même source.

Et d'expliquer que cette hausse résulte principalement de la combinaison de deux facteurs : d'une part, la forte scolarisation des personnes de minorités visibles nées au Canada, ce qui a pour effet qu'un grand nombre participe à la population active et, d'autre part, l'arrivée progressive sur le marché du travail des enfants d'immigrants installés depuis le début des années 1990.

Selon divers scénarios, l'étude projette que la population active au Canada devrait continuer d'augmenter pour atteindre entre 20,5 millions et 22,5 millions de personnes d'ici 2031. En 2010, la population active comptait environ 18,5 millions de personnes.
Au 1er avril 2011, la population canadienne était estimée à 34 349 200, en hausse de 70 800 (+0,2 pc) par rapport au 1er janvier dernier.

17/8/2011

Source : MAP

"Tisser les fils de la vie : la connaissance esthétique et incarnée des tisserands marocains" est le thème d'une exposition, qui aura lieu du 14 octobre au 17 décembre prochains à la célèbre Brunei Gallery de Londres, avec la participation de maitres-artisans de la vallée du Siroua.

L'exposition, destinée à célébrer la tradition du tissage au Maroc, est la première du genre qui se tient dans un pays étranger.
Plusieurs tisserands du Siroua feront le déplacement à Londres, où ils feront des démonstrations de leur art ancestral devant les visiteurs.
Les tisserands du Siroua sont réputés pour leur vaste gamme de textiles et de leurs connaissances techniques et artistiques. En plus de la broderie, les artisans de cette région, située à l'intersection entre le Haut et le Moyen Atlas, maîtrisent plusieurs techniques de tissage dont la tapisserie, les jumelages, brochage et le nouage.

Depuis les années 1980, la production de tissage s'est intensifiée pour devenir la principale activité de la majorité des ménages dans la région.

LE LEGENDAIRE TAPIS AKHNIF EN VEDETTE

Le sublime tapis Akhnif, entièrement tissé et noué à la main par les femmes de la région de Khenifra, sera la principale vedette de l'exposition qui tentera de mettre en valeur un patrimoine qui a su, grâce à son dynamisme et sa créativité, préserver son authenticité.
Par ailleurs, une conférence internationale sur le textile marocain aura lieu en marge de l'exposition dans l'objectif d'explorer le contexte historique et social du secteur marocain du textile.

Cette importante manifestation sera organisée avec le concours de l'ambassade du Maroc à Londres, la Moroccan-British Society, la Royal Air Maroc et l'Office National Marocain du Tourisme.

17/08/11
Source :
MAP

La plupart des 200000 "nationaux de pays tiers" arrivés de Libye ont pu être rapatriés, sauf un grand nombre de Subsahariens, qui vivotent dans un camp de réfugiés installé non loin de la frontière tunisienne.

Jeudi 28 juillet, camp de Choucha, dans le désert tunisien, à 7 km de Ras Jedir, le poste-frontière avec la Libye. « Bienvenue à Choucha! » nous lance, ironique, Ali M., un réfugié somalien. L’exode, il connaît. Il y a seize ans, fuyant la misère, il quittait son pays et traversait le Soudan pour s’installer comme forgeron en Libye. Cette fois, avec son épouse et cinq de ses six enfants, il a fui les combats entre les brigades de Kaddafi et les forces rebelles soutenues par l’Otan.

Au 26 juillet, la plupart des 200000 « nationaux de pays tiers » (NPT) ayant trouvé refuge en Tunisie avaient pu regagner leurs pays, certains avec l’aide de leurs propres gouvernements, d’autres avec celle de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Mais 4500 d’entre eux, originaires de 35 pays, dont 25 d’Afrique subsaharienne – Somalie (1004 personnes), Érythrée (711), Soudan et Soudan du Sud (645), Éthiopie (253), Côte d’Ivoire (33)… –, n’ont nulle part où aller et sont bloqués à Choucha. Il leur est difficile de rentrer dans leurs pays natals en raison de la pauvreté qui y sévit et/ou de l’insécurité qui y règne. Ils se trouvent donc dans une situation nécessitant une protection internationale.

« Je ne peux pas rentrer dans mon pays, la Côte d’Ivoire, et j’ai demandé le statut de réfugié, déclare Silué C., un jeune ouvrier qui résidait en Libye depuis 2008. Je veux vivre dans un pays libre, sinon je préfère retourner en Libye… » « Je ne veux pas retourner au Darfour, où je suis né, parce qu’il y a encore la guerre, explique Ahmed A. J’ai demandé le statut de réfugié, malgré les conditions de vie difficiles dans le camp. » « La vie n’est pas facile pour les jeunes en Érythrée, raconte Saber T., installé en Libye depuis 2003. C’est pourquoi j’ai demandé le statut de réfugié. » L’ambiance à Choucha est au désespoir, au point que certains « pensionnaires » confient, en privé, que s’ils n’obtiennent pas l’asile dans un pays développé, ils n’auront d’autre choix que de retourner en Libye et de tenter, à partir de là, de rejoindre l’Europe en traversant la Méditerranée.

Tensions

En attendant, les journées sont longues et éprouvantes, ce qui suscite immanquablement des tensions. Fin mai, des échauffourées ont éclaté entre Somaliens et Érythréens, puis entre réfugiés et groupes de jeunes venus de Ben Guerdane. Bilan: six morts et l’incendie des deux tiers des tentes du camp. Aujourd’hui, Choucha a été restructuré selon les normes internationales par l’armée tunisienne avec le concours du Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR). « Nous faisons un réel travail humanitaire », déclare le colonel major Mohamed Soussi, chirurgien de guerre et chef de l’hôpital militaire tuniso-émirati installé près de la frontière (lire encadré). Les tentes ont été espacées pour éviter la promiscuité; de larges « avenues » ont été ouvertes; les réfugiés ont été regroupés par communautés avec à leur tête des « sages » ; des Érythréens et des Nigérians ont transformé deux tentes en églises. Les organisations humanitaires sont là, mais pas leurs représentants, « en dehors de ceux du HCR, de l’OIM et du PAM [Programme alimentaire mondial, NDLR], nous souffle à l’oreille un journaliste local. Si vous voulez les voir, il y en a 200 ou 300 dont la plupart font bronzette dans un palace thalasso de Zarzis, à 80 km plus au nord ».

Sous une tente, des cours d’anglais sont dispensés par une ONG danoise. Les points d’eau se sont multipliés. L’armée est stricte quant à l’hygiène, objet de séances d’initiation quotidiennes. Pour éviter les épidémies, elle brûle les vieilles couvertures et détruit les produits alimentaires dont la date limite de consommation est dépassée. Des Égyptiens, repartis depuis, ont même tiré un câble du réseau électrique pour pouvoir recharger leurs téléphones portables. Les femmes tentent de distraire les enfants, et des jeunes Tunisiens viennent de temps à autre faire de l’animation. Un cuisinier tunisien sert aux pensionnaires du couscous, le plat local, mais sans viande. Il a dû ajouter au menu du riz pour les Asiatiques. Les sorties en dehors du camp sont soumises à autorisation.

La durée de transit à Choucha n’aurait normalement pas dû dépasser dix jours. Le camp est placé sous la responsabilité du HCR, l’organe de l’ONU chargé d’enregistrer les demandeurs d’asile, de déterminer s’ils peuvent prétendre au statut de réfugié, de leur délivrer des papiers et de veiller au respect des normes minimales de protection internationale pour toutes les personnes relevant de sa compétence. Ali, comme beaucoup d’autres, a eu un entretien avec un représentant du HCR : « Il m’a averti que la réponse à ma demande d’asile risquait de prendre du temps, jusqu’à six mois. Alors je lui ai demandé où il logeait actuellement. Il m’a répondu qu’il était à Djerba. Je lui ai fait remarquer que lorsqu’on réside dans un palace, on peut bien sûr attendre tout ce temps. Je lui ai proposé de venir passer une seule journée sous la tente à Choucha avec ses enfants, juste pour voir… »

La seule solution pour ces 4500 réfugiés est leur « réinstallation » dans des pays développés. C’est ce que préconise le HCR, qui a appelé ces derniers à accueillir les « passagers » de Choucha, avant même de procéder aux formalités d’obtention du droit d’asile, qui sont longues. À ce jour, les gouvernements sollicités n’envisagent de recevoir que 1354 réfugiés. Si les États-Unis acceptent d’en abriter 776, les pays de l’Union européenne ne s’engagent à en prendre que 263 au total. La France, l’Italie et l’Allemagne font carrément la sourde oreille, malgré l’appel d’une délégation du Parlement européen qui a visité Choucha du 13 au 16 juillet. « L’Union européenne, déclare cette délégation conduite par le Maltais Simon Busuttil, doit contribuer davantage à la réinstallation des réfugiés en provenance de zones de conflit. Nous demandons instamment aux États membres d’adhérer au programme de réinstallation proposé, y compris au mécanisme d’urgence. »

Devoir de protection

« Le monde parle de droits de l’homme, de liberté et de dignité, mais apparemment cela ne vaut pas pour nous », déplore Ali, qui est à la tête de la communauté somalienne, la plus nombreuse du camp. Le scandale humanitaire se double en effet d’un scandale politique. Les gouvernements des pays de l’Otan justifient leur intervention militaire en Libye en invoquant la « responsabilité de protéger » les populations civiles libyennes. Mais ce principe vaut aussi pour les autres « victimes », les réfugiés africains piégés à Choucha, dont l’exode a été autant provoqué par l’Otan que par Kaddafi.

L’autre victime risque d’être la Tunisie, qui a ouvert sa frontière pour des raisons humanitaires et n’a refoulé aucun réfugié. Son armée, engagée par ailleurs dans d’autres missions, comme la protection des frontières et la gestion de l’après-révolution du 14 janvier, a canalisé les flots humains, édifié les camps de transit, dressé les tentes, fourni des services, notamment médicaux, et assuré la sécurité des « hôtes ». Mais les autorités tunisiennes estiment que Choucha n’est qu’un centre de transit et que la communauté internationale doit prendre sa part dans l’effort humanitaire. D’autant que la Tunisie accueille déjà plus de 72 000 réfugiés libyens.

Des cliniques mobiles en plein désert

Le flux de réfugiés et de blessés libyens depuis février a conduit l’armée tunisienne à mettre en place un dispositif impressionnant d’aide médicale d’urgence tout le long de la frontière avec son voisin. Le colonel major Mohamed Soussi, chef d’orchestre de tout ce dispositif, a pour cela conçu et mis en place la première Mash (clinique chirurgicale militaire mobile) tunisienne. Installée dans une zone désertique à une dizaine de kilomètres de Ras Jedir, elle a pour structure originale des conteneurs normalisés et remorqués. Jumelée à la Mash clés en main des Émirats arabes unis à Dhehiba – où ont été opérés 327 blessés libyens, rebelles ou loyalistes –, elle forme un ensemble devenu opérationnel fin juillet. Toutes deux fonctionnent de manière autonome. Soussi passe son temps entre ces deux hôpitaux, le poste de secours avancé des Qataris, Ras Jedir, l’hôpital civil de Tataouine et le dispositif de consultation au camp de Choucha.

17/08/2011 ,  Abdelaziz Barrouhi

Source : Jeune Afrique

Les côtes espagnoles sont régulièrement prises d’assaut par les candidats à l’immigration clandestine en ce mois d’août, où le climat favorable favorise les tentatives à la nage, ou par bateau. La presse espagnole rapporte près de 150 personnes sauvées près des côtes espagnoles depuis dimanche dernier. Parmi eux, des Marocains. Les autres, pour la plupart avaient pris le départ depuis les plages marocaines.

Gil Arias, directeur adjoint de l’Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures (Frontex), affirmait récemment que 2 600 personnes étaient entrées clandestinement en Espagne depuis le début de l’année. Le détroit de Gibraltar se présente comme la principale voie d’entrée de ces immigrés clandestins, car au début du mois d’août en cours, on ne comptait pas moins de 1400 personnes qui auraient atteint les côtes andalouses en partant d’Afrique du nord, depuis le 1er janvier 2011. Il faut désormais y ajouter les 147 personnes recueillies près des côtes espagnoles depuis le début de la semaine.

La presse espagnole rapporte en effet que les services de la Guardia Civil, du Sauvetage maritime et de la Douane espagnole ont intercepté depuis dimanche dernier, 8 embarcations au large des côtes d’Almeria, Melilla, Murcie, Motril, et Tarifa.

Le Maroc, l'un des principaux pourvoyeurs

Parmi les candidats à l’immigration clandestine interceptés en ce début de semaine, on retrouve une bonne partie originaire du Maghreb, dont des marocains. 3 embarcations transportant 59 Maghrébins ont ainsi été escortées par les autorités espagnoles d’Almeria, tandis que 11 autres réussissaient à regagner la terre ferme, avant d’être repris par les forces de sécurité de la même ville. De même, 14 adultes d’origine maghrébine ont été interceptés à Motril, et 5 Marocains ont été interceptés dans un canoë gonflable au large au Tarifa.

Pour le reste, il s’agissait de Subsahariens, dont un bon nombre est parti des côtes marocaines. On a d’ailleurs recensé, au cours des derniers jours, un nombre important de clandestins qui ont rallié à la nage l’enclave espagnole de Ceuta, frontalière de provinces marocaines.

L’Espagne et le Maroc sous pression

La pression de l’immigration clandestine en Espagne est telle que les capacités d’accueil des centres pour immigrés sont largement dépassés. Dans les présides espagnols de Ceuta et Melilla, ces centres d’accueils abriteraient actuellement 700 pensionnaires chacun, soit 200 de plus que leurs capacités initiales. Le constat est le même pour les centres pour mineurs non accompagnés. A Melilla, le Centre pour mineurs de la Purisima accueille ces derniers temps, entre 130 et 140 pensionnaires, alors qu’il a été conçu pour en supporter 120.

Alors que le voisin ibérique a de plus en plus de mal à faire de la place pour les personnes à l’assaut de son Eldorado, le Maroc a constamment été appelé en renfort au cours des derniers mois. En juillet dernier, des hauts fonctionnaires espagnols avaient effectué des visites à Rabat pour aborder la question du contrôle des frontières entre les deux pays. La pression ne faiblissait pas lors du début du mois d'août avec Miguel Marin, président de l'éxecutif de Melilla ou le député de Ceuta Francisco Marquez de la Rubia. Le Maroc a très vite réagi vu qu’au cours des derniers jours, la marine marocaine à aider à intercepter près de 90 candidats à l’immigration clandestine qui s’apprêtaient à regagner Ceuta. Malgré l'inflation de l'immigration clandestine récemment constatée, les responsables espagnols ont tenu à saluer les efforts du Maroc.

L’autre volet de l’action marocaine est la réadmission des clandestins subsahariens refoulés depuis l’Espagne. Il y a deux ans, le Premier ministre espagnol Zapatero, citait d'ailleurs le royaume en exemple, en plaidant pour un accord sur la réadmission des clandestins refoulés de l’Europe, dans les pays d’origine ou de transit de ces migrants. S'il le Maroc joue bien le rôle de gendarme de l'immigration clandestine espagnole, est-il prêt à jouer aussi bien celui de terre d'accueil pour les refoulés d'Europe. Une chose est sûre en tout cas, la contrepartie espagnole devra être assez convaincante pour que Rabat prenne sur elle.

17/8/2011, Yann Ngomo

Source : Yabiladi

Le film "Omar m'a tuer" du réalisateur marocain Roshdy Zem, a été choisi, pour concourir aux Oscars 2012 dans la catégorie du meilleur film en langue étrangère, indique mercredi un communiqué du Centre cinématographique marocain (CCM).

Une commission de sélection, réunie mardi à rabat sous la présidence de l'écrivain et critique du cinéma , Mohamed Gallaoui, a choisi le film du réalisateur marocain Roshdy Zem pour représenter le Maroc à la compétition des Oscars 2012 conformément, et ce, aux critères établis par l'"Academy of Motion Picture Arts and Sciences ".

La commission de sélection était composée de Mouna Fettou, comédienne, Saloua Zouitten, responsable de la production au CCM, les critiques de cinéma Ahmed Boughaba et Omar Benkhemmar, les producteurs et réalisateurs Kamal Kamal et Abdelkrim Derkaoui ainsi que du critique de cinéma et chargé de la communication au CCM, Mohamed Bakrim.

17/08/11

Source : MAP

Les Marocains résidant à l'étranger issus ou transitant par la région Nord-est préfèrent, de plus en plus, regagner la mère patrie en avion au lieu du bateau, c'est ce qui ressort d'un rapport de la direction des douanes de la région du nord-est sur l'opération "Transit2011".

Selon le rapport, le nombre des passagers ayant utilisé les trois aéroports de la région (Nador-Al Aroui, Charif Idrissi-Al Hoceima et Oujda-Angad), depuis le lancement de l'opération au 10 août, a connu des hausses respectives de 20 pc, 18 pc et 7 pc à l'arrivée, au moment où le port de Nador et Bab Melillia accusent des baisses de 20 pc et 12 pc.

Près de 146.000 MRE ont en effet utilisé les trois plateformes aéroportuaires de la région où plus de 411.000 sont arrivés au 10 août via ses différents accès maritimes, terrestres et aériens.

Cette tendance haussière a été également constatée au niveau des sorties. Près de 64.000 MRE ont quitté le territoire national via l'aéroport de Nador-Al Aroui (+33 pc), 7.456 via l'aéroport Charif Idrissi (+ 85 pc) et 44.619 via Oujda-Angad (+14pc).

Cette évolution de l'aérien pourrait s'expliquer en partie par l'offre riche et diversifiée au niveau des compagnies aériennes, notamment low-cost.

Les accès de la région Nord-est ont enregistré, depuis le début de l'opération Marhaba au 10 août, l'entrée au territoire national de plus de 411.000 Marocains résidant à l'étranger, en baisse de 10 pc par rapport à la même période de l'année précédente.

Ce chiffre qui concerne le port de Nador, Bab Melillia et les Aéroport d'Al Aroui (Nador), d'Al Hoceima et d'Oujda représente 25 pc du total des entrées enregistrées au niveau national (1.632.795).

Une panoplie de mesures ont été prises pour garantir le bon déroulement de l'opération de transit des marocains résidant à l'étranger "Marhaba 2011", au niveau des différents accès de la région du nord-est du Royaume.

La direction régionale des douanes a procédé, entre autres, au redéploiement et au renforcement de ses effectifs dans les principaux points de passage de la région notamment le port de Nador, Bab Melillia et l'Aéroport Al Aroui.

17/08/11

Source : MAP

Le quatrième Forum des compétences marocaines en Amérique du Nord "Careers in Morocco" ouvrira ses portes le 22 octobre prochain au Palais des Congrès à Montréal, indique-t-on auprès des organisateurs.

Evénement phare de rapprochement entre la sphère économique marocaine et les compétences marocaines de l'Amérique du Nord, le forum Careers in Morocco-Montréal 2011 sera l'occasion pour les entreprises marocaines de communiquer sur leurs métiers et faire valoir leurs spécificités, et pour la diaspora marocaine d'Amérique du Nord, de s'informer sur les opportunités de carrière qu'offre le marché de l'emploi marocain.

Plus de 3000 compétences marocaines seront attendues à cette quatrième édition avec la participation de plus d'une vingtaine de sociétés et organismes marocains couvrant différents secteur d'activité, le but étant l'optimisation de la contribution des MRE au développement économique et social du Maroc et leur implication dans les grands chantiers de développement humain du pays.

Parallèlement à l'événement, des conférences et des débats seront organisés cette année autour du thème "les énergies renouvelable au Maroc, quel model économique ?".

17/8/2011

Source : MAP

Le Collectif des Associations Démocratiques Marocaines en Europe pour une Citoyenneté Effective Ici et Là-bas a appelé les partis politiques à intégrer des Marocains résident à l'étranger (MRE) dans leurs listes nationales, lors des prochaines élections législatives aux côtés des femmes et des jeunes.

Lors d'un point de presse, tenu mercredi à Rabat, consacré notamment à la lettre ouverte qu'il avait adressée au chef du gouvernement, à des ministres, et aux présidents des deux Chambres du parlement, le Comité de suivi du collectif a souligné que la mise en œuvre du droit de participation des Marocains du monde aux prochaines législatives, à l’instar des autres catégories sociales, est une question qui requiert davantage d'importance.

La participation active des Marocains du monde au référendum constitutionnel du 1-er juillet, est un témoignage éloquent de l'attachement de cette frange de la société à leur mère patrie et leur volonté de participer à la construction de son avenir.

Le Collectif des Marocaines d'Europe a exprimé son rejet de la proposition de vote par procuration étant donné que l'opération de vote est une affaire individuelle, secrète et souveraine.

Le Collectif regroupe des associations et des personnalités marocaines en Europe ayant participé à une rencontre sur feu Driss Benzekri à Amsterdam, le Réseau Marocain Transnational migration et développement, qui regroupe plusieurs associations et personnalités établies au Maroc et à l'étranger, et le Secrétariat du Centre Euro-méditerranéen de migration et de développement.
18 Août 2011

Source : MAP

Consciente que sa politique de « rééquilibrage » de l’immigration au Québec a été largement perçue comme hostile aux nouveaux venus d’Afrique du Nord, la ministre de l’Immigration et des Communautés culturelles, Kathleen Weil, a décidé d’abandonner cette mesure impopulaire.

Annoncée en avril, la politique (2012-2015) aurait conduit à plafonner à un maximum de 30 % l’apport annuel de chacun de ses quatre grands bassins géographiques d’immigration.

Or, en 2010, les Africains représentaient 36,8 % du total des immigrants admis au Québec. La nouvelle directive ministérielle aurait donc conduit à faire baisser le nombre et la proportion d’Africains − surtout les Marocains et les Algériens − accueillis au Québec.

«C’est perçu négativement comme peut-être discriminatoire (et comme si) on ciblait l’Afrique et les Maghrébins, a dit la ministre Kathleen Weil en marge des premières consultations publiques sur ces orientations. Je ne suis pas à l’aise avec le fait que les gens ne soient pas à l’aise. »

« Je leur pose des questions (aux fonctionnaires du ministère) sur une autre formulation, peut-être plus positive, sur la diversité, a ajouté Mme Weil. La majorité n’aime pas la formule du rééquilibrage. Je n’aime pas le fait qu’il y ait cet inconfort. Ce n’est pas le bon message envoyé. »

Les critiques viennent des représentants des immigrants maghrébins, mais aussi des milieux économiques et sociaux. « Je suis sensible à l’image du Québec », a dit la ministre. Non aux « ambiguïtés »

Mercredi, l’Association de la communauté algérienne de Québec (ACAQ) a demandé à ce que la notion de « bassins géographiques » soit « plus claire ».

« Ce concept doit-il prendre en considération le territoire d’appartenance et la connaissance de la langue française? Quels sont les critères utilisés pour définir les bassins géographiques? Qu’en est-il du bassin Maghreb?

S’apprêterait-on à diminuer l’apport humain? », s’est demandée l’Association, qui veut que la ministre évite les « ambiguïtés ».

« Tout ce qui est du secteur Maghreb, je parle du Maroc, Algérie, Tunisie, se trouve pénalisé par cette question de bassin et par ce pourcentage qui va être une réduction significative, a dit Boufeldja Benabdallah, membre de l’ACAQ. Donc, ça ne contribuera pas au fait français. Au contraire, ça va réduire le nombre de francophones. Et les gens qui viennent de chez nous, sans se targuer et avec toute humilité, maîtrisent le français. »

Le Conseil supérieur de la langue française (CSLF) a déploré une « politique du quota ». « Au lieu de viser à atteindre un bassin de 30 % pour cette partie du monde, n'y aurait-il pas lieu de regarder les causes qui font qu'une partie des immigrants provenant de ce continent (l’Afrique) ont des difficultés d'intégration? », a questionné le président du CSLF, Conrad Ouellon.
18/08/2011 , Taïeb Moall

Source : Canoê/Agence QMI

Dans ses remarques du 19 juillet sur la politique d'immigration, le ministre Jason Kenney a reconnu que le Canada aurait besoin d'accueillir environ un million d'immigrants par année afin de maintenir la proportion actuelle entre la population active et le nombre de retraités…Suite

Des murs blancs écarlates de plusieurs étages surveillés par des gardiens, du linge étendu tant bien que mal par les fenêtres des chambres…Suite

Mois de solidarité et de bienfaisance, le ramadan mobilise chaque année les musulmans à travers toute la France. Des associations et des mosquées organisent des f'tours solidaires. Qui dit f'tour, dit logistique, main d’œuvre et approvisionnement. Pendant le mois sacré, rares sont ceux qui rechignent à se rendre utiles ou à tendre la main à leurs coreligionnaires ou compatriotes. Des non-musulmans s’attablent aux côtés des jeûneurs le temps d’un f'tour, l'occasion de se découvrir dans une ambiance conviviale et spirituelle.

Avec le début du mois de ramadan, chaque année les coudes se serrent et les bourses se délient. Les musulmans à travers la France offrent des f'tours. Si les menus proposés et le nombre de plats varient d’un endroit à l’autre, l’esprit reste le même : rompre le jeûne, la solitude et l’individualisme.

« On connaissait tous quelqu'un qui avait besoin d'aide »

« Certains soirs, nous accueillons jusqu'à 25 personnes », indique Ben Taleb, imam de la mosquée de Gernugan à Saint-Brieuc. A Roubaix, ce sont 50 personnes qui prennent le repas du maghrib ensemble, 250 à Saint-Denis et pas moins 600 f’tours offerts cette année par la mosquée de Lyon. Le nombre de f’tours offerts dépend des ressources et, dans la plupart des cas, chacun fait avec les moyens du bord. Si la mosquée de Lyon a lancé un appel aux dons quelques jours avant le ramadan, à Roubaix, Tourcoing et Lille, ce sont les commerçants qui ont mis la main à la poche et les jeunes membres d’associations de quartier se sont occupés de l'organisation. A la mosquée de Saint-Brieuc, « le repas est offert par des membres du centre culturel Averroès, précise Bachir Belhaj, son président, au Parisien. Des familles préparent ces plats pour ceux qui passent la soirée à la mosquée. » Youssef, membre bénévole de l’Association des Jeunes de la Fraternité explique qu’« on connaissait tous quelqu'un qui avait besoin d'aide ».

La plupart des bénéficiaires viennent manger sur place. « Certains ont honte de venir », explique ce bénévole, alors on leur réserve des plats à emporter. Les convives ne sont pas tous des gens démunis, c’est également des étudiants loin de leurs familles et des célibataires qui cherchent un cadre chaleureux pour le f’tour. Ils ne sont même pas tous musulmans.

F’tour, égalité, fraternité

A l’heure de la rupture du jeûne, des personnes de confessions et d’origines diverses sont accoudées aux mêmes tables. Des voisins dont le ramadan attise la curiosité ou des roms : tout le monde est le bienvenu. « On utilise les valeurs de partage et de solidarité qui sont celles du ramadan pour rassembler les gens. L’essentiel c’est qu’ils se rencontrent et discutent entre eux », souligne Djilali Benaboura, coordinateur des missions sociales France.

A Saint-Denis, les petits musulmans jouent avec les enfants roms sous la tente ou le f'tour est organisé.
« C’est extraordinaire de voir des gens de cultures et d’origines si différentes se retrouver ici, renchérit Myriem, bénévole. Ici on a de tout, ceux qui viennent seuls trouvent toujours quelqu’un avec qui discuter, ensuite ils reviennent ensemble. Quoi de mieux comme lien social qu’un repas partagé ?»

16/8/2011, Rim Battal

Source : Yabiladi

"Ayaw l'mhadjeb", "goûtez à la zlabia de Boufarik", "dobara authentiquement biskrienne", crient, à tue-tête, de jeunes vendeurs à la sauvette, dont les étals de fortune envahissent, en ce mois de Ramadhan, le boulevard Barbès, quartier du 18e arrondissement de Paris, à forte concentration d'émigrés maghrébins.

A la cohorte de commerçants alignés le long de ce boulevard et la rue voisine de la Goutte-d'Or, sont venus se greffer des "commerçants" occasionnels, proposant une multitude de produits allant des simples gâteaux et mets traditionnels aux téléphones portables high tech en passant par le prêt-à-porter et autres produits de pacotille et de chinoiseries. L'affluence y est telle que les passants, clients potentiels, ont du mal à se frayer un chemin dans ce quartier mythique, qui, au même titre d'ailleurs que le boulevard la Chapelle et les petites rues qui les enserrent, est essentiellement commerçant, converti en ce mois en un bazar à ciel ouvert. "Toutes ces senteurs qui enivrent me rappellent Bab El-Oued, le quartier que j'ai dû quitter il y a 20 ans pour m'installer en France", confie une quadragénaire, dont la compagnie de ses deux filles en bas âge ne semble pas déranger outre mesure. "C'est un plaisir que je me fais à chaque fois que j'ai la nostalgie du pays. On trouve de tout à Barbès. Surtout les produits du cru", ajoute l'Algérienne, qui a fait le déplacement de Vincennes, ville célèbre par son château située à l'est de Paris. Parmi les commerces qui connaissent une affluence en cette période de l'année, dans le quartier de Barbès, il y a les boucheries "islamiques" qui ne désemplissent pas. Faisant valoir diverses certifications halal, ces commerces sont de plus en plus prisés, en ce mois de Ramadhan. "Les riverains ont tendance à faire plus confiance au boucher du coin qu'à la grande distribution", explique Djamel, tenant boutique rue de la Goutte-d'Or. Le scandale, suscitée par un documentaire diffusé la veille du mois béni par une chaîne de télévision française semant le doute sur la licéité de certains produits halal, semble avoir influé sur le comportement de consommateurs. "Nous tenons ces certificateurs à témoins devant Dieu. C'est à eux qu'incombe la responsabilité d'assurer un produit halal à l'ensemble de la communauté musulmane", martèle une cliente, approchée par l'APS.
Actuellement, il n'existe pas en France une norme unique désignant le label "halal", une mission dévolue au Conseil français du culte musulman (CFCM) à sa création en 2003. Pour l'heure, seules les mosquées de Paris, Lyon et Evry délivrent des cartes de sacrificateurs, mais ce sont ensuite une multitude d'organismes, qui effectuent des contrôles, notamment dans les abattoirs. Pour Amokrane, un octogénaire vivant en France depuis les années 1950, le Ramadhan n'est pas uniquement une "affaire de bouffe". "L'exclusion est telle en France que les démunis parmi notre communauté algérienne se comptent par milliers", s'indigne-t-il, rappelant aussi que le Ramadhan est surtout un mois d'entraide et de solidarité envers les personnes en difficulté. Avec son collègue Saïd, il est mobilisé, rue Affre, pour organiser la distribution de repas à emporter, préparés quotidiennement par des femmes bénévoles de l'association de la communauté des Algériens à Paris. Selon le président de l'association, Abdelkader Madi, ce geste est "le moins que l'on puisse faire envers notre communauté en ce mois béni". "On aurait voulu servir plus que la centaine de repas que nous préparons au quotidien, mais l'exiguïté de nos locaux fait que nous ne pouvons pas faire autrement", regrette l'octogénaire. Le même élan de solidarité est constaté à la mosquée Khaled-Ibn-El-Walid, rue Myhra. Pas moins de 500 repas sont quotidiennement servis sur place, à l'heure du f'tour, selon son recteur cheikh Hamza, qui parle d'une "tradition" que son établissement perpétue depuis dix ans. Coincée entre un hôtel et une librairie, la mosquée qui ne possède pas de dôme accueille, chaque jour, des centaines de fidèles pour les prières surérogatoires tarawih."Le Ramadhan est un mois de spiritualité et une occasion de se rapprocher davantage du Créateur. Ce n'est pas une question bassement culinaire, c'est ce que nous essayons d'inculquer, notamment aux jeunes générations, parfois en proie à des problèmes existentialistes", confie le plus influent des imams du 18e arrondissement de Paris.

16/8/2011

Source : El Moujahid/APS

Le parti catalan d'extrême-droite "Plataforma per Catalunya" (Plataforme pour la Catalogne), connu pour son discours anti-immigrés et xénophobe, a annoncé, mardi, sa participation, pour la première fois, aux élections législatives anticipées prévues en Espagne le 20 novembre prochain.

Le parti, qui suscite constamment la polémique en Catalogne à cause de ses positions hostiles aux immigrés notamment maghrébins, couvrira l'ensemble des circonscriptions électorales catalanes, a indiqué son président Josep Anglada dans un entretien à l'agence "Europa Press", précisant qu'il sera lui même tête de liste de cette formation.

Anglada a également fait savoir que le parti renonce à présenter des candidats dans les autres régions espagnoles, comme il l'avait annoncé précédemment.

"Nous ne sommes pas assez organisés dans les autres communautés autonomes", a-t-il expliqué, précisant que son parti vise à faire élire au moins un député dans la circonscription de Barcelone.

Le leader de "Plataforma per Catalunya" a toutefois souligné qu'il maintient son projet de création d'un parti politique ou d'une coalition de partis "à caractère national" en perspective des élections européennes et municipales prévues respectivement en 2014 et 2015.

Rejetant les accusations de xénophobie portées à l'encontre de son parti, Anglada a souligné que "Plataforma per Catalunya" aspire à offrir une nouvelle alternative en tant que "troisième voie" entre le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) et le Parti Populaire (PP).

Cette formation, créée en 2002, fait l'objet depuis juin d'une enquête judiciaire suite à une plainte présentée par le gouvernement autonome de Catalogne l'accusant d'avoir procédé à la distribution, lors de la campagne électorale pour les municipales du 22 mai dernier, de tracts incitant à la xénophobie et à la haine raciale.

Une association musulmane de Reus, près de Tarragone a, pour sa part, engagé récemment des poursuites judiciaires à l'encontre de ce parti qui a réalisé une percée significative lors des dernières élections municipales en remportant près de 70.000 voix et 67 sièges.

16/8/2011

Source : MAP

La Cimade a dénoncé "la violence de l'enfermement des étrangers" après le suicide samedi d'un Roumain de 45 ans détenu depuis fin juillet au centre de rétention administrative (CRA) de Nîmes, dans un communiqué publié mardi.

Le parquet de Nîmes a ouvert une enquête pour recherche des causes de la mort après que ce ressortissant roumain, d'origine Rom selon la Cimade, a été retrouvé pendu dans sa chambre. Ce drame est "la conséquence directe de la violence que constituent les politiques françaises de l'enfermement des étrangers" et "d'un système qui ne considère plus les hommes en humains", estime la Cimade.

Selon la Cimade, la victime, "Marius B. était marié, père de deux enfants et avait vendu tous ses biens pour venir travailler en France sur des chantiers". "Il disait ne pas comprendre pourquoi il était ainsi retenu alors que citoyen européen il était seulement venu en France pour travailler", ajoute l'association. Selon le parquet, c'est la première fois qu'un tel drame se produit à Nîmes.

16/8/2011

Source : Le Figaro/AFP

Des militants hispaniques ont manifesté mardi à Chicago devant le QG de campagne du président américain Barack Obama pour réclamer la fin d'un programme qui prévoit l'expulsion du territoire des immigrants illégaux reconnus coupables d'un crime.

L'Agence d'immigration et de douanes des Etats-Unis (ICE) a mis au point en 2008 le programme Secure Communities qui permet aux services d'immgration d'expulser des Etats-Unis les immigrants illégaux qui ont été jugés coupables d'un crime.

"Ils disent qu'ils expulsent des immigrés criminels mais en réalité ce n'est pas le cas", a dénoncé Xochitl Espinoza, de l'Alliance nationale des communautés d'Amérique latine et des Caraïbes, présent lors de la manifestation.

Selon les chiffres de l'ICE, les autorités américaines ont expulsé 392.862 étrangers en 2010, dont un peu moins de la moitié (195.772) ont été reconnus coupables de crimes.

Barack Obama, qui s'est engagé à mener une vaste réforme de l'immigration, a fait part de son intention de sécuriser les frontières tout en régularisant le statut des sans-papiers.

L'immigration est un sujet sensible aux Etats-Unis où quelque 11 millions d'immigrants illégaux, dont une grande partie d'Hispaniques, vivent et travaillent dans la clandestinité.

Lie, Marine Pennetier pour le service français)

17/8/2011

Source : Reuters 

Nador- Les accès de la région Nord-est ont enregistré, depuis le début de l'opération Marhaba au 10 août, l'entrée au territoire national de plus de 411.000 Marocains résidant à l'étranger, en baisse de 10 pc par rapport à la même période de l'année précédente.

Ce chiffre qui concerne le port de Nador, Bab Melillia et les Aéroport d'Al Aroui (Nador), d'Al Hoceima et d'Oujda représente 25 pc du total des entrées enregistrées au niveau national (1.632.795), selon des statistiques de la direction de la région du Nord-est.
Ces statistiques démontrent que les RME préfèrent de plus en plus l'avion aux moyens de transports terrestres et maritimes, étant donné que les trois aéroports de Nador, Oujda et Al Hoceima ont connu des hausses respectives de 20 pc, 18 pc et 7 pc.

Le nombre des passagers ayant transité au cours de la période sous revue, par le port de Nador et Bab Melillia, a accusé cependant des baisses respectives de 12 pc et 20 pc par rapport à l'année dernière. La direction des douanes du nord-est indique par ailleurs que les services concernés ont enregistré l'entrée, depuis le début du "Transit2011" de 52.423 véhicules en baisse de 21 pc.

Au 10 août courant, près de 290.000 RME ont quitté le territoire national via les différents accès de la région nord-est, selon la même source. Supervisée par la Fondation Mohammed V pour la solidarité, l'opération Marhaba 2011 connaît la mobilisation des différents services qui ont mis en place un dispositif important pour faciliter leur accueil.

Une panoplie de mesures ont été prises pour garantir le bon déroulement de l'opération de transit des marocains résidant à l'étranger "Marhaba 2011", au niveau des différents accès de la région du nord-est du Royaume.

La direction régionale des douanes a procédé au redéploiement et au renforcement de ses effectifs dans les principaux points de passage de la région notamment le port de Nador, Bab Melillia et l'Aéroport Al Aroui.

16/8/2011

Source : MAP

Identifier la «diversité» sur la base de la consonance étrangère des prénoms au risque d’obtenir des angles morts. C’est la méthode peu conventionnelle qu’a adoptée l’Ifop pour mesurer la représentation – toujours insuffisante – et la performance électorale des candidats «issus de l’immigration» lors des dernières cantonales.

Fatoumata», «Karim» : « il y a des prénoms dont tout le monde sait de quelle origine ils sont », répond Jérôme Fouquet, de l’institut Ifop, quand on lui demande comment il a bien pu faire pour identifier les « prénoms d’origine étrangère » parmi une liste de près de 10 000 candidats. Et d’affirmer, sans pour autant en avoir « en tête », que bien évidemment « il y en a des (prénoms) turcs ». Comme quoi la méthode choisie ne va pas de soi...

Cet écueil, les auteurs de l’étude Ifop sur la place des « candidats issus de la diversité lors des dernières élections cantonales », l’admettent volontiers. Il est question d’un filtre « artisanal » qui n’est « pas parfait et peut conduire à une sous-évaluation partielle », notamment des enfants d’immigrés – parce qu’il y en a - qui ont revêtu des prénoms « bien français » en raison de la position assimilationniste de leurs parents.

Ce genre d'étude a apparemment le vent en poupe. Et contrairement à ce que l'Ifop affirme, il ne s’agit pas là de la « seule (méthode) disponible », puisque, pour une étude similaire, l’Institut Montaigne a non seulement utilisé la consonance des prénoms mais aussi des noms et… les photographies des candidats. Ce qui fait évidemment songer au délit de faciès...

Alors quand on questionne les conséquences idéologiques de ces méthodes peu conventionnelles - qui tentent de se soustraire à la règlementation sur les statistiques ethniques - Jérôme Fouquet n’y va pas par quatre chemins. C’est une « façon objective » de mesurer la diversité. « Nous, on voulait poser les choses pour parler vraiment sur du concret », se défend-t-il avant de hausser le ton. « Sinon, on fait pas ! », s’emporte-t-il en dénonçant cet « espèce de tabou » français qui empêche « d’aller regarder ». Et d’ajouter : « Toutes les vérités sont bonnes à dire ». Certes. Mais qu'en est-il des résultats obtenus ?

Diversité en politique : encore du boulot !

A première vue, le constat général de l’Ifop sur le sujet est loin d’être une découverte. Les personnes « issues de l’immigration » sont faiblement représentées aux cantonales – comme aux autres scrutins - par rapport à la place qu’elles occupent dans la société française. Comme les femmes, les jeunes et les ouvriers. On le sait, le profil-type de l’élu est plutôt un homme, blanc, âgé de plus de 55 ans et appartenant aux classes sociales supérieures.

En mars 2011, « 217 candidats portant un prénom à consonance étrangère sur un total de 9737 candidats» se sont présentés aux élections cantonales, comptabilise l’Ifop, « soit un taux de 2,2 %.» Un chiffre, toutes tendances politiques confondues, très faible - sans doute encore plus que celui que permettrait un enregistrement exhaustif des candidats de la diversité - alors que les « états-majors » de la plupart des partis affichent souvent leur souci de « diversité ». L’institut de recherche relève toutefois des « spécificités partisanes » - qui ne sont, encore une fois, pas vraiment surprenantes : « Europe Ecologie / Les Verts affichait le taux le plus élevé et le FN le score le plus faible ».

De même, la performance de ces candidats « issus de l’immigration » serait plus faible, notamment au premier tour, que celle des candidats français. « C’est particulièrement le cas à l’UMP (14 points d’écart) et au Parti socialiste (9 points d’écart)», remarque l’étude Ifop en précisant que l’écart est un peu moins important au PS si on élimine de l’équation les candidats sortants. Car un des facteurs de réussite des élections locales est bien le « niveau d’implantation » des candidats, c’est-à-dire le fait qu’ils ne soient pas parachutés sur le terrain comme un cheveu sur la soupe.

Selon l’Ifop, l’écart restant au PS entre les deux types de candidats (« issus et non issues de la diversité » mais dans les deux cas non sortants) ne serait pourtant pas dû à des parachutages sauvages dans des contrées ingagnables. L’institut de recherche postule - qu’à l’inverse de l’UMP - le PS n’a vraisemblablement pas dévolu spécifiquement à ces candidats « issus de la diversité » des « terres de mission pour les socialistes ou des fiefs de la droite parmi les plus difficiles à conquérir ». Et en arrive donc à la conclusion « contre-intuitive » que « pour les nouveaux candidats socialistes, les chances de se faire élire à un premier mandat ont été les mêmes » quels qu’aient été « leur couleur de peau, leur origine ou la consonance de leur prénom ». Conclusion contre-intuitive parce qu’on a un peu de mal à croire qu’il y a peut-être moins de préjugés dans les petits cantons alors qu’une véritable représentation des minorités – mis à part quelques nominations purement décoratives - dans les appareils politiques et dans les médias manque encore et toujours à l’appel.

Pour comparer l’égalité des « chances », il aurait sans doute fallu en savoir davantage sur la position de ces candidats « issus de l’immigration »… auxquels l’Ifop attribue une relative « faible moyenne d’âge ». Etaient-ils vraiment jeunes – c’est-à-dire, sans doute, inexpérimentés ? Certes, étaient-ils parachutés ? Mais étaient-ils bien connu des électeurs ou pas ? Etaient-il en concurrence avec une liste dissidente ou non ? Autant de subtilités auxquelles la consonance d’un prénom ne pourra, seule, jamais répondre. C'était quand même bien essayé....

16/8/2011

Source : Marianne

Deux jours après la découverte d'un adolescent séquestré par sa famille pour n'avoir pas respecté le jeûne du ramadan, l'imam de la mosquée de Miramas s'est confié à Europe 1.

Des milliers de musulmans à travers le monde entier se plient à l'un des cinq pilliers de l'Islam, du 1er au 31 août SIPA

La communauté musulmane de Miramas, dans les Bouches-du-Rhône, ne cautionne pas les actes commis par la famille de la victime. Interrogé par Europe 1, l'imam de la mosquée a en effet tenu à rappeler l'importance de la tolérance et de l'ouverture d'esprit, avant de condamner ces actes de violence. « Nous sommes dans un pays de droit, dans un pays de liberté où chacun peut vivre sa religion comme il l'entend. Certains prient, d'autres ne prient pas, certains jeûnent le mois du ramadan, d'autres ne jeûnent pas : ce n'est pas à nous de faire la loi », a-t-il ainsi déclaré. Alors la mère de l'adolescent a justifié ces violences par le fait que son fils est « turbulent », l'imam a assuré que « ce sont des faits condamnables ».

Découvert dimanche par les pompiers, l'adolescent s'est vu prescrire 15 jours d'incapacité temporaire totale (ITT) par le médecin de permanence qui l'a ausculté. Alors qu'il n'avait pas respecté le jeûne du ramadan, ce jeune homme de 17 ans a été séquestré et violenté par son frère aîné. Les secours l'ont ainsi trouvé avec les poignets et les chevilles entravés. Son corps présentait par ailleurs des traces de coups. Apparemment au courant de ce qui passait, la mère de la victime a indiqué à Europe 1 : « il ne fait pas d'études, il a arrêté l'école : il ne marche pas tout droit et fait des choses pas bien, il vend de la drogue », avant de conclure : « alors son frère l'a ramené à la maison, l'a attaché et l'a frappé ».

Ce sont des voisins, alertés par des gémissements, qui ont appelé les pompiers dimanche soir. D'origine algérienne, la famille de la victime est considérée comme « très stricte » par son voisinage.

17/8/2011

Source : France Soir

En vertu du règlement Dublin II, un seul État doit traiter le dossier d’un demandeur d’asile. Pour cette raison, si un demandeur d’asile arrivé à Malte séjourne illégalement en Suède, Stockholm est en droit de le renvoyer sur l’île.

L’Italie est le pays d’Europe recevant le plus important flux de migrants d’Afrique. Au total, 48 000 personnes, parties de Libye et de Tunisie, ont accosté sur ses côtes depuis janvier 2011, sur l’île de Lampedusa pour la plupart.

En 2010, les pays de l’Union européenne ont reçu 243 000 demandes d’asile, soit 29 % du total mondial, et ont accordé le statut de réfugié ou la protection internationale – statut quasiment semblable mais renouvelable – à 74 000 personnes.

La probabilité pour un demandeur d’asile originaire d’Irak d’obtenir une protection internationale était de 56 % en Allemagne et de moins de 2 % en Grèce.

Sur 900 000 personnes ayant fui la Libye, seuls 2 % ont trouvé refuge en Europe. La majorité s’est réfugiée en Tunisie.

L’immigration à Malte

Depuis 1998, près de 15 000 migrants, originaires d’Afrique subsaharienne, sont arrivés à Malte par bateau. Au sein de l’Union européenne, entre 2006 et 2010, Malte a enregistré le plus grand nombre de demandes d’asile par habitant, derrière Chypre. Sur près de 2 000 demandes d’asile en 2009, 1 500 étaient le fait de Somaliens.

La France veut intensifier les expulsions

En France, le ministre de l’intérieur, Claude Guéant, a récemment affirmé revoir à la hausse l’objectif de reconduites aux frontières pour 2011. Alors que celui-ci avait été fixé à 28 000 par son prédécesseur, Brice Hortefeux, Claude Guéant pense pouvoir atteindre le cap des 30 000 expulsions.

D’après les chiffres qu’il a fournis, sur les sept premiers mois de l’année, la France a reconduit 17 500 étrangers en situation irrégulière, ce qui représente une hausse de 4 % par rapport à la même période de l’année dernière. La France a également décidé de réduire de moitié la liste des métiers en tension dans lesquels le recours légal à de la main-d’œuvre non européenne est autorisé.

16/8/2011

Source : La Croix

Un spectacle de danse, de musique et de poésie coproduit par le festival L'Boulevard de Casablanca, a été présenté lors du Festival " Puerta al Mediterraneo " qui a baissé ses rideaux dimanche à Teruel dans le nord-est de l'Espagne.

Le spectacle " Habibi-Amado " a été présenté, le week-end dernier à l'amphithéâtre de " Rubielos de Mora " une localité proche de Teruel, dans le cadre de la vingt-quatrième édition de son festival.

Coproduit également par le festival " Pirineos Sur " (Espagne) et les productions " VIRIDIANA " à Aragon, le spectacle " Habibi-Amado " a été écrit et réalisé par Jesus Arbués.

Il a été présenté dans d'autres festivals et manifestations culturelles notamment en Espagne.

" Habibi-Amado " est un spectacle qui unit le monde occidental et le monde islamique à travers la poésie, la musique et la danse, ont expliqué les organisateurs du festival dans des déclarations rapportées lundi par la presse Espagnole.

Présenté sous forme de " paroles et de vers des grands maîtres du Soufisme " par des artistes Espagnols et Marocains, le spectacle, sur fond de musique et de danse, se veut un voyage à travers l'Histoire puisant des cultures musulmane, juive et chrétienne et alliant musique traditionnelle, danse derviche et images des plus contemporaines.

Crée en 1999, L'Boulevard est un festival de musique urbaine organisé sous forme de compétition à Casablanca entre les styles Rap, Hip-Hop, Rock, Metal et Fusion.

Il réussit chaque année d'attirer des stars internationales de ces genres musicaux comme Puppet Mastaz, Chinese Man, Joey Starr et bien d'autres.

15/2011

Source : MAP

La deuxième édition du festival musical parisien "Grand Ramdam" aura lieu le 27 août prochain au célèbre Parc de La Villette, avec la participation d'une pléiade d'artistes maghrébins, du Maroc, d'Algérie et de la Tunisie.

"Après le succès de la première édition en 2010, le festival récidive avec des concerts gratuits qui mettent à l'honneur les musiques du Maghreb", indique un communiqué du ministère français de la Culture, initiateur de cet événement.

Conçue pour être "un prolongement de l'été en cette période de Ramadan", cette grande fête populaire propose de "partir à la découverte des musiques du monde arabe et du Maghreb".

En plein air, au bord du canal du parc de la Villette ainsi que dans la salle des concerts de la Cité de la musique, une multitude d'artistes maghrébins célèbreront, durant toute la soirée, "une culture aux mille facettes, entre la profondeur de ses rituels traditionnels et l'exubérance de sa chanson de variété".

Le festival sera inauguré cette année par l'ensemble marocain de musique soufie "Rouh".

Dirigée par Yassine Habibi, la formation jouera notamment quelques extraits du Samaâ soufi de Meknès.

Outre le chant soufi marocain, les visiteurs pourront apprécier le malouf tunisien par Zied Gharsa et son ensemble, ainsi que la grande voix tunisienne Saber Rebaï.

De l'Algérie, le public découvrira notamment la nouvelle chanson kabyle aux accents folk-rock d'Ali Amrane, et le raï féminin oranais de Cheba Zahouania.

Comme l'année dernière, la soirée sera retransmise sur la chaîne de télévision France O qui accueillera un plateau d'artistes parmi les plus populaires de cette édition.

15/08/11

Source : MAP

Quelque 90.017 Marocains résidant à l'étranger (MRE) sont entrés au Maroc via le port Tanger ville depuis le lancement de l'opération Transit 2011 le 5 juin dernier et jusqu'à dimanche 14 août.

Selon les statistiques de l'autorité portuaire de Tanger ville, ces ressortissants marocains sont arrivés à bord de 28.192 véhicules et ont emprunté la ligne maritime depuis Tarifa (sud de l'Espagne), la seule encore en activité.
Côté départ, 110.516 MRE ont choisi ce port pour effectuer leur retour à leurs pays d'accueil durant la même période, à bord de 36.282 véhicules.
La ligne Tanger ville-Tarifa est desservie par quatre fast-ferries effectuant plusieurs rotations par jour. Ils appartiennent à deux compagnies de navigation, l'une marocaine et l'autre espagnole.

16/08/11

Source : MAP

Le PDC relance le débat sur l’apprentissage obligatoire d’une langue nationale pour les étrangers. Il préconise des cours dès l’enfance, pour favoriser leur intégration.

 «La Suisse est avec l’Australie un des plus grands pays d’immigration!» Ce constat, c’est le PDC vaudois Jacques Neirynck qui le fait. Pour lui, nombre d’enfants étrangers commencent l’école alors qu’ils ne maîtrisant pas assez bien l’une des langues nationales. Afin de combler ce déficit, le Parti démocrate-chrétien demande la mise en place de structures pour l’apprentissage précoce et obligatoire d’une langue nationale. Cette requête pourrait passer par la Conférence des directeurs cantonaux de l’instruction publique, ou être relayée au niveau fédéral par une initiative parlementaire signée Jacques Neirynck. Pour l’heure, il existe des offres, mais elles restent ponctuelles et, surtout, ne sont pas imposées.

«Il y a dans l’Ouest lausannois des classes où aucun élève ne parle français en entrant à l’école», souligne Jacques Neirynck. Leur apprendre la langue du pays augmenterait leurs chances de réussite scolaire et donc, plus tard, professionnelles. Au final, tout le monde est gagnant: les étrangers sont mieux intégrés, ce qui permet aux enfants suisses de jouir d’une meilleure qualité d’enseignement dans les écoles. Les enfants de travailleurs internationaux, qui ne restent en Suisse que quelques années et fréquentent des écoles de langue anglaise ne seraient pas touchés par cette mesure.

«Concrètement, l’apprentissage pourrait commencer de manière ludique dans les crèches ou dans les groupes de jeu», estime Tim Frey, secrétaire général du PDC. Le parti prévoit d’intégrer les parents dans ce processus. Quant aux ados, des offres de cours devraient aussi leur permettre de combler leurs retards linguistiques.

Qui paiera la facture? Le PDC étudie encore différents scénarios. «Cette offre ne coûtera pas si cher, rassure Tim Frey. Après tout, c’est dès crèches qu’il faut construire, pas des universités.»

«Difficile à appliquer»

Sur le terrain, la proposition du PDC est plutôt bien accueillie. Ivica Pertusic, vice-président de l’association Secondos Plus et candidat socialiste au Conseil national, se réjouit de l’initiative de Jacques Neirynck. Mais il nuance: «La langue n’est pas le seul facteur d’intégration et comprendre ce que dit le professeur ne suffit pas. Il est primordial d’intégrer la famille de l’enfant dans le processus scolaire, de la responsabiliser, de lui faire comprendre ce que la société attend d’elle en matière d’éducation de ses enfants», estime le spécialiste. Pour lui, le caractère obligatoire de cet apprentissage des langues donne un signal officiel, qui sera interprété comme un gage de sérieux par la population migrante.

Fanny Spichiger, cheffe ad interim du Bureau vaudois pour l’intégration des étrangers (BCI), estime pour sa part qu’il sera difficile de contraindre les migrants venus par le biais de la libre circulation à suivre des cours de langue. Pour elle, il convient aussi d’encourager l’apprentissage de la langue maternelle des enfants: «Sa maîtrise facilite ensuite l’apprentissage d’autres langues. Il faut être bien dans ses deux cultures pour réussir son intégration.»

Gratuité contestée

Politiquement, la proposition de Jacques Neirynck a des chances de passer. L’UDC, qui collecte en ce moment des signatures contre «l’immigration massive», ne rejette pas le projet en bloc. «Mieux vaut cela qu’une intégration ratée, qui coûte cher à la société», explique Yvan Perrin, vice-président du parti conservateur. Reste que la gratuité des cours préconisée par le PDC risque de refroidir certains agrariens. «Pour nous, les étrangers devraient aussi participer financièrement à leur intégration.»

15/8/2011, Koch

Source : Le Matin.ch

Nicolas Sarkozy, 30 juillet 2010, discours de Grenoble : « C’est une guerre que nous avons décidé d’engager contre les trafiquants et les délinquants […]. Nous subissons les conséquences de cinquante années d’immigration insuffisamment régulée qui ont abouti à un échec de l’intégration ». Désormais, faire le lien entre immigration et délinquance ne caractérise plus l’extrême-droite : la droite gouvernementale relayée médiatiquement en fait une vérité de bon sens. Et plus rien ne sera jamais comme avant : le « tabou » est levé, les langues peuvent se délier — quitte à s’arranger avec la réalité. Le n° 46 de « Cités »* qui consacre un dossier à « l’immigration, fantasmes et réalités », vient à point nommé faire la chasse aux idées reçues. Et rappelle notamment que le phénomène a toujours existé, qu’il n’y a pas de « vague » ou de « déferlement » depuis ces dernières décennies — chiffres à l’appui. La stigmatisation change simplement de cible : les arguments aujourd’hui employés contre les Maghrébins ont déjà été employés contre les Belges ou les Italiens à la fin du XIXème siècle. « Dès le départ, les termes du problème de l’immigration relèvent d’une construction idéologique, nullement de la constatation d’un état de fait, qui accrédite la mise en place de mesures à la fois législatives et politico-policières. », relève Yves Charles Zarka, professeur de philosophie politique à la Sorbonne, dans l’éditorial du recueil. L’instrumentalisation de la peur à des fins politiques est donc aisée, tant les fantasmes dépassent la réalité. La lecture de ce dossier complet — coordonné par Marie-Anne Lescouret et Jean-Pierre Cléro, s’avère salutaire. À mettre entre toutes les mains.

Source : LexTimes

Le tribunal administratif de Paris a rejeté samedi la demande de suspension de la sanction d'exclusion temporaire infligée par le ministère de l'Intérieur à Sihem Souid, ex-agent à la police aux frontières (PAF) qui a publié un livre très critique sur la police.

"La requête a été rejetée", a-t-on indiqué au tribunal administratif, sans plus de précisions. Les motivations de la décision n'étaient pas immédiatement disponibles.

Le tribunal avait examiné vendredi une requête en référé (procédure d'urgence) déposée par les avocats de Mme Souid, demandant la suspension de l'exclusion de 18 mois, dont 12 avec sursis, signifiée le 26 juillet à la jeune femme. Ceci en attendant un jugement sur le fond où ils demandent une annulation.

L'un des conseils de Mme Souid, Me William Bourdon, avait argué lors de l'audience que la suspension pour six mois de son salaire mettait l'ancienne adjointe de la sécurité (ADS) dans une situation de "grande précarité".

Elle élève seule sa fille de 10 ans, le père ne lui verse "aucune pension alimentaire" et elle ne commencera a percevoir des droits d'auteur sur son livre qu'"à partir d'avril 2012", avait-il fait valoir, jugeant "disproportionnée" la sanction infligée à sa cliente.

La représentante du ministère de l'Intérieur, Pascale Léglise, avait estimé de son côté que Mme Souid avait "violé l'obligation de réserve" à laquelle est soumis "tout fonctionnaire", en "mettant en cause la police nationale sur un ton polémique et outrancier".

En octobre 2010, Mme Souid a publié un livre à succès, "Omerta dans la police" (Ed. Le cherche midi), où elle dénonce un climat de racisme, de sexisme et d'homophobie à la PAF d'Orly.

Elle avait débuté sa carrière à la PAF, avant d'être affectée à la préfecture de police de Paris (PP) comme adjointe administrative.

Un conseil de discipline avait proposé fin mai son "exclusion temporaire de fonction" de 18 mois, dont six avec sursis.

Le ministère de l'Intérieur a finalement opté fin juillet pour une exclusion de 18 mois, dont 12 avec sursis.

13/8/2011

Source : Libération/AFP

 

Les musulmans du XVIIIe Arrondissement de Paris ont rejeté la proposition de la préfecture de police de mettre à leur disposition des locaux d'une ancienne caserne des pompiers pour qu'ils n'aient plus à prier dans la rue, a affirmé un de leurs représentants, Cheikh Hamza, recteur de la mosquée Khaled Ibn El Walid à Paris.

«Ce sont des locaux indignes d'un musulman et de son culte. La sacralité du lieu n'y est pas respectée. Contrairement à ce qu'a avancé une certaine presse, il ne s'agit pas de la caserne des pompiers, mais d'ateliers de réparation où les moindres conditions (accessibilité franche, chauffage, éclairage extérieur, etc.) ne sont pas réunies,» a-t-il déclaré à l'issue d'une visite sur les lieux.
Situés Porte de Clignancourt, sur le boulevard Ney, ces locaux de quelque 2000 mètres carrés, relevant du ministère de la Défense, sont censés accueillir, à partir du 16 septembre prochain, les fidèles des mosquées Myrha et El Fath, situées rue Polonceau, dans le XVIIIe Arrondissement de Paris. Faute d'espace suffisant, ces fidèles prient, pour beaucoup d'entre eux, dans la rue, le vendredi, jour de la grande prière. D'autres griefs s'ajoutent aux réticences.

Citons la configuration même des lieux, dont une partie du plafond élevé, poserait des problèmes de chauffage et de climatisation. Par ailleurs, l'orientation du bâtiment, qui n'est pas dans le sens sud/sud-est en direction de La Mecque, suscite de sérieuses réserves sachant que le musulman s'oriente vers ce point pour effectuer sa prière.

Selon la presse parisienne, le projet est censé faire coexister, sous le même toit, les pratiquants maghrébins de la mosquée Khalid Ibn Walid de la rue Myrha et les adeptes des confréries africaines Tijâniyya ou Mourides, qui fréquentent la mosquée voisine de la rue Polonceau. «Les deux rites sont différents, mais la Mosquée de Paris est prête à trouver une solution pour débloquer la situation,» confiait jeudi à la presse le recteur de la mosquée de Paris, au Figaro Dalil Boubakeur.
«Selon des informations publiées par le même journal», les pouvoirs publics français n'ont recensé que 11.000 places dans les mosquées et lieux de prière de la capitale, alors que cette religion est pratiquée par environ 90.000 fidèles. «C'est insuffisant et nous nous mobilisons pour trouver des lieux», concède un haut fonctionnaire. Rassurant-il a ajouté que «la future destination religieuse de la caserne du boulevard Ney ne sera que provisoire. Dès 2013, l'Institut des cultures de l'Islam offrira 2500 places supplémentaires aux fidèles». Le projet a été annoncé lundi dernier par le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, qui a affirmé que des responsables du culte musulman, dont le président du Conseil français du culte musulman (Cfcm), ont visité les locaux de l'ancienne caserne et «les ont trouvés tout à fait appropriés». Pour le recteur de la Mosquée de la rue Myhra, cette proposition s'apparente à du «mépris et à de l'humiliation des musulmans. C'est le sentiment ressenti par l'ensemble de la délégation qui s'est rendue samedi sur les lieux, d'où le rejet catégorique de cette proposition», a-t-il dit, démentant, par là même, les propos de Guéant.

Selon les explications fournies par ce dernier, il s'agit d'une location à raison de 20.000 euros par an auxquels s'ajoute la bagatelle de 30.000 euros de remboursement des travaux d'aménagement, l'Etat français ne finançant pas le culte, les locaux devaient être loués uniquement deux heures par semaine, le temps de la prière du vendredi.

15/8/2011, Abdelkrim AMARNI

Source: L’Expression.dz

Le discours de Grenoble aura marqué le quinquennat d'une profession de foi régressive sans précédent dans l'histoire de la République. Le chef de l'Etat a délibérément transgressé l'article premier de la constitution stipulant : "La France est une République indivisible, laïque, démocratique et social. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion."

Nicolas Sarkozy a remis en cause droit de sol et inventé une "sous catégorie de citoyens", "les Français d'origine étrangère". Il a institué, de fait, une nouvelle République séparatiste, discriminatoire. La création d'un ministère de l'immigration et de l'identité nationale était déjà une provocation politique et une aberration institutionnelle. Le principe intangible de l'égalité républicaine était, par cette seule initiative, sapé à la racine. Le débat délétère sur "l'identité nationale", serpent de mer sans fin, a ressuscité les démons de la France des ténèbres.

Les expulsions collectives des Roms, pourtant citoyens européens bénéficiant du droit de libre circulation, ont pris la forme de bannissement pour un délit collectif d'appartenance ethnique. Des institutions internationales, des autorités morales ont multiplié les indignations, les protestations, les condamnations au point que la Commission Européenne elle-même s'est retrouvée en devoir de rappeler le gouvernement français à l'ordre. Le chef de l'Etat a réussi en quelques discours, en quelques coups de force législatifs, à déchirer profondément le tissu social et à compromettre funestement l'image de la France dans le monde.

En outre, dès décembre 2007, dans le discours de Latran à Rome et à d'autres occasions solennelles depuis, le chef de l'Etat a défendu explicitement un projet de redressement spirituel, rompant radicalement les lois sur la laïcité. Il a notamment déclaré : "Dans la transmission des valeurs et dans l'apprentissage entre le bien et le mal, l'instituteur ne pour jamais remplacer le curé ou le pasteur." Il a présenté la morale chrétienne comme un modèle absolu, un horizon indépassable et, ce faisant, proclamé une nouvelle doctrine de "préférence religieuse". Le gouvernement, dont la neutralité en matière religieuse est le premier devoir républicain, s'est ainsi investi d'une mission divine et a sciemment ouvert la voie à un conflit entre confessions.

Ainsi, les discours de Grenoble et de Latran ont installé les balises d'une société de contrôle et de surveillance où les libertés individuelles et collectives sont mises sous chape de plomb. La politique punitive n'épargne aucune catégorie de la population. Les journalistes, les médecins, les magistrats sont mis à l'index. La politique du chiffre vide de sa substance humaniste le socle constitutionnel et la gouvernance républicaine. Les quotas d'exclusion sont établis comme des indices de réussite. Les faits-divers tragiques sont instrumentalisés pour détourner l'émoi collectif, s'attaquer à l'indépendance de justice et bafouer le principe de séparation des pouvoirs.

Le slogan "Travailler plus pour gagner plus" érige le chacun pour soi en philosophie d'Etat, exalte l'esprit de sacrifice professionnel, solde la solidarité collective au profit de l'opportunisme individuel. Les sans-emploi, frappés de plein fouet par la crise, sont, du même coup, moralement rabaissés, socialement discrédités, civiquement neutralisés. Les jeunes sont dévalorisés quand ils ne sont pas criminalisés. Les seniors sont désactivés, déclassés, renvoyés au pénible sentiment d'inutilité sociale. Les plans sociaux condamnent trop souvent à l'inactivité définitive des travailleurs en pleine force physique et intellectuelle, riche des acquis professionnels de toute une vie, et privent notre pays de ressources humaines inestimables. Une société qui délaisse ainsi ses seniors sacrifie forcément l'avenir de ses juniors. La France a, plus que jamais, besoin de paix sociale pour conjuguer au futur toutes ses potentialités.

Les axes prioritaires, définis dans le programme présidentiel de François Hollande, mettant la jeunesse et la valorisation du capital humain au centre de l'élan national, répondent, avec cohérence et réalisme, aux impératifs de la relance économique et de la concorde sociale.

Malgré la conjoncture mondiale défavorable, la crise chronique n'est pas une fatalité dans un pays comme le nôtre, nanti des compétences de son peuple et de l'énergie de sa jeunesse. Il n'est de volonté plus puissante que la vitalité humaine pour sortir de la récession et reprendre le chemin du progrès social.

Le contrat de générations vise justement à impulser une synergie permanente entre toutes les générations, une dynamique enthousiasmante des complémentarités, une fécondation motivante des disponibilités pour le bien commun et l'intérêt général. La paix sociale passe autant par la fertilisation de la diversité structurelle de notre société que par l'interactivité intergénérationnelle qui assure la transmission des connaissances et du savoir vivre ensemble.

Le chômage massif des jeunes est devenu un mal endémique entretenu par les coupes drastiques dans le budget de l'éducation, la précarité d'existence imposée aux lycéens et aux étudiants, la carence de formations d'excellence ouvertes à tous les jeunes, sans discrimination sociale. La révolution technologique transforme les modes de vie à une vitesse que le législateur peine à suivre.

Le contrat de générations au sein des entreprises, proposé par François Hollande, se donne un objectif global, à la fois économique, social et culturel, pour tisser le lien entre les travailleurs au fait de leur carrière et les jeunes en mal d'emploi. Dans ce dispositif, les employeurs, moyennant une dispense des cotisations sociales pour les emplois concernés pendant trois ans, s'engagent à conserver les seniors dans l'emploi leur permettant ainsi d'acquérir des droits supplémentaires à la retraite. Chaque senior prendra ainsi en charge un jeune de moins de vingt-cinq ans pour lui apprendre les techniques de la profession selon la pédagogie éprouvée du compagnonnage.

Tous les jeunes résidant dans notre pays, Français et immigrés, doivent, par ailleurs, bénéficier de formations de qualité, adaptées à leur parcours de vie, à leurs aptitudes propres et à leur choix réel. Le pacte éducatif, le contrat d'autonomie et le contrat des générations impliquent non seulement le "travailler mieux pour vivre mieux", mais également une plus-value créative économiquement rentable, socialement profitable et culturellement durable. Le devenir de notre pays dépend, avant tout, des facultés novatrices de notre peuple, des apports additionnels des seniors, dépositaires de la mémoire collective, et des juniors, garants des investissements d'avenir.

15/8/2011, Faouzi Lamdaoui

Source : Le Monde

Bien sûr, l'expulsion de trois sans-papiers par la préfecture de la Gironde ne permettra pas, à elle seule, au ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, d'atteindre son objectif record de 30 000 reconduites à la frontière pour 2011. Mais elle y contribue. Et elle illustre surtout la volonté du préfet, Patrick Stefanini, inspirateur de la politique d'immigration de Nicolas Sarkozy, de servir les ambitions de Guéant, quitte à prendre quelques libertés avec la loi.

Le 1er août, cette préfecture avait maintenu en rétention, puis expulsé un Indien dont le juge de la liberté et de la détention (JLD) avait ordonné la remise en liberté. Après son interpellation, cet homme avait été placé en garde à vue. Or, la Cour de justice de l'Union européenne a jugé, le 28 avril 2011, qu'il n'est plus possible de priver un sans-papiers de liberté pour séjour irrégulier.

«Erreur». Le 11 août, rebelote. Cette fois, ce sont deux Soudanais qui ont fait les frais du zèle de Patrick Stefanini. Deux jours auparavant, le 9 août, eux aussi avaient été placés illégalement en garde à vue. Aussitôt, leur avocat saisissait le JLD. Le 10 août, ce dernier convoquait toutes les parties pour une audience fixée au 11 août à 14 heures. Mais, au petit matin, les deux hommes étaient reconduits à la frontière.

Pour le défenseur des Soudanais, «la préfecture de Gironde a volontairement contourné le recours au juge». Patrick Stefanini n'a pas souhaité commenter la décision de placer les deux hommes en garde à vue. Il a préféré contre-attaquer sur un autre terrain: «Les avocats de ces deux ressortissants, en choisissant de s'adresser au juge judiciaire pour se prononcer sur la légalité de la rétention, ont commis une erreur de procédure», a-t-il argué.

Explication: le 16 juin, une nouvelle loi sur l'immigration - dite loi Besson, du nom du ministre à l'origine de ce texte - est entrée en vigueur. Et elle prévoit, dans son article 51, que le lLD n'est saisi que «quand un délai de cinq jours s'est écoulé depuis la décision de placement en rétention».

Auparavant, le juge judiciaire intervenait dans les quarante-huit heures. Il était censé se prononcer sur le bien fondé du placement en rétention de l'intéressé. Mais examinait également les conditions de son interpellation. Par ailleurs, et c'est un point essentiel, il intervenait avant le juge administratif (lA), qui est chargé, lui, d'examiner la légalité de la mesure d'éloignement.

Avec la loi de juin 2011, le lA intervient avant le lLD. Et si le premier confirme la mesure d'expulsion, celle-ci peut être exécutée, avant l'intervention du second. C'est ce qui s'est passé pour les Soudanais.

Cynisme. Lorsque la loi Besson n'en était encore qu'au stade du projet, ce risque avait été soulevé par les juristes. Et la question de savoir si un étranger ne risquait pas d'être expulsé avant que le JLD se soit prononcé sur la légalité de son interpellation avait été posée à Eric Besson. Celui-ci avait alors juré ses grands dieux que cela ne se produirait pas. Naïveté ou cynisme? C'était sans compter avec Patrick Stefanini. Comme dans le cas de 17ndien expulsé le 1er août, le Syndicat de la magistrature, le

Syndicat des avocats de France et la Cimade ont dénoncé le «mépris du droit et de la justice» dont ferait preuve la préfecture de la Gironde. Pour eux, l'affaire des Soudanais est une «nouvelle manifestation des graves dérives et de la gabegie auxquelles conduit la politique du chiffre revendiquée par Claude Guéant».

16/8/2011, CATHERINE COROLLER

Source : Libération

Des syndicats d'avocats et de magistrats ont dénoncé vendredi l'expulsion de deux étrangers en situation irrégulière en Gironde alors qu'ils étaient convoqués devant un juge pour examiner la légalité de leur garde à vue.

Les deux Soudanais concernés avaient été interpellés le 9 août en gare de Bordeaux pour séjour irrégulier.

Le juge des libertés et de la détention leur avait adressé le lendemain des convocations à l'audience du lendemain, à 14 heures.

"Mais, au petit matin du 11 août, la préfecture, sans avertir leur avocat, sans attendre l'audience, choisit de mobiliser et un véhicule et du personnel de police pour les reconduire à la frontière italienne", écrivent le Syndicat de la magistrature (SM) et le Syndicat des avocats de France (SAF).

Pour les organisations, la préfecture de Gironde "fait du chiffre" au mépris des règles de droit et des décisions de la Cour de Justice de l'Union européenne.

Lors d'un point de presse, le préfet Patrick Stéfanini a répondu que "les avocats de ces deux ressortissants, en choisissant de s'adresser au juge judiciaire pour se prononcer sur la légalité de la rétention, ont commis une erreur de procédure".

La nouvelle loi sur l'immigration réserve, pendant une période de cinq jours à compter du début de la rétention, au juge administratif la compétence pour se prononcer sur la légalité de la mesure d'éloignement, a-t-il affirmé.

Il a également rappelé que la Cour d'appel de Pau avait jugé récemment à trois reprises que des mesures de garde à vue prises dans un tel cas étaient conformes à la loi.

12/08/2011

Source : L’Express/ Reuters

Une élue municipale de Salt, dans la région de Gérone (nord-est de l'Espagne), a été contrainte de démissionner de son parti d'extrême-droite "Plataforma per Catalunya" (Plateforme pour la Catalogne) après avoir fait part de sa volonté d'épouser un immigré d'origine subsaharienne, rapportent les médias locaux.

Selon plusieurs journaux catalans, Juana Dolores Martinez a subi d'énormes pressions pour quitter son parti et renoncer à son poste de conseillère municipale après avoir manifesté sa détermination de mettre à exécution son projet de mariage avec cet immigré, de nationalité camerounaise.

Les responsables du parti catalan ont même demandé à l'élue de leur présenter les papiers de son futur époux pour savoir s'il était en situation légale ou non, d'après les mêmes sources.

Excédée par l'attitude de son parti, connu pour son discours raciste et xénophobe, la militante a présenté vendredi dernier sa démission faisant part de son intention de présenter une plainte contre le leader de cette formation Josep Anglada.

Le parquet de Barcelone avait ouvert en juin une enquête judiciaire préliminaire contre "Plataforma per Catalunya" suite à une plainte présentée par le gouvernement autonome de Catalogne l'accusant d'avoir procédé à la distribution, lors de la campagne électorale pour les municipales du 22 mai dernier, de tracts incitant à la xénophobie et à la haine raciale.

Cette formation a réalisé une percée significative lors des dernières élections municipales en remportant près de 70.000 voix et 67 sièges de conseillers.

Echaudé par ce succès, le chef du parti a indiqué qu'il envisage même de créer un "parti à dimension nationale" en perspective des élections générales prévues en Espagne en novembre prochain.

15/8/2011

Source : Aufait/MAP

Il existe aux Pays-Bas un journal (du genre « presse de caniveau ») dont les Marocains constituent la seule raison d'être : c'est le Telegraaf. Il ne se passe pas de jour sans que des pseudorévélations s'étalent en première page de ce torchon: les Marocains veulent s'emparer du pays ... Le Maroc espionne les Pays-Bas ... La burqa est l'arme préférée des criminels marocains ...Suite

De graves émeutes ont secoué Londres et plusieurs grandes villes du pays. La politique d'intégration britannique, dont on a longtemps vanté les vertus, vacille, notamment sous l'effet de la crise économique…Suite

Grand résultat historique ou petite opération de communication ? Dans un entretien à l’AFP, lundi dernier, Claude Guéant a affirmé pouvoir atteindre le chiffre de 30 000 expulsions en 2011. Il ’agirait, selon lui, du «meilleur résultat historiquement enregistré».

En s’appuyant sur l’augmentation de 4% des reconduites à la frontière sur les sept premiers mois de 2011 et sur les «instruments nouveaux» de la dernière loi immigration, le ministre de l’Intérieur a donc revu à la hausse l’objectif annuel que Brice Hortefeux, son prédécesseur, avait fixé à 28 000. Le triomphalisme de Claude Guéant et la réalité de ces chiffres sont néanmoins douteux…Suite

Dans le quartier de Winson Green, modeste banlieue de Birmingham, le multiculturalisme se vit au quotidien. Il suffit d'observer les frontons des boutiques pour le mesurer. Un barbier jamaïquain peut voisiner avec un kébab pakistanais ou un tabac polonais…Suite

C'est à bâtons rompus que le ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur, a confié au " Soir échos" ses impressions sur la mission qu'il a assumée depuis quatre années au sein du gouvernement…Suite

Le Collectif des Associations Démocratiques Marocaines en Europe pour une Citoyenneté Effective Ici et Là-bas tiendra, mercredi prochain à Rabat, une conférence de presse sur la participation des marocains du monde aux prochaines élections législatives.

Un communiqué du collectif indique, dimanche, que cette conférence de presse, qui aura lieu au siège du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM), portera sur la présentation d'une initiative qui prend en compte les conditions permettant la mise en œuvre des dispositions des articles de la nouvelle constitution (notamment les arts 16,17,18,30 et 163), en vue de la concrétisation d'une citoyenneté entière et effective.

Il s'agit également d'expliquer l'initiative contenue dans la lettre ouverte adressée par le collectif à des responsables gouvernementaux, à des parlementaires et à des organisations politiques, ajoute-t-on de même source.

Le Collectif des Associations Démocratiques Marocaines en Europe pour une Citoyenneté Effective Ici et Là-bas regroupe des associations et des personnalités marocaines en Europe ayant participé à une rencontre sur feu Driss Benzekri à Amsterdam, le Réseau Marocain Transnational migration et développement, qui regroupe plusieurs associations et personnalités établies au Maroc et à l'étranger, et le Secrétariat du Centre Euro-méditerranéen de migration et de développement.

14/8/2011

Source : MAP

Divers artistes québécois et étrangers provenant de différentes disciplines se partageront la scène. Trois concerts sont offerts vendredi soir, dont celui d'un maître de la musique gnaoua, l'Américain d'origine marocaine Hassan Hakmoun.

Orientalys est principalement dédié à la rencontre des cultures arabe et occidentale. Le titre de cette édition plein air a d'ailleurs été choisi spécifiquement pour incarner cette fusion entre l'Orient et le lys du Québec.

Depuis 12 ans, notamment depuis les attentats du 11 septembre 2001, le FMA tente de consolider ses efforts en matière de rapprochement des cultures.

« Le festival essaye de projeter ce rapprochement du côté des arts et de la culture pour montrer un autre regard et une autre vision du monde arabe, qui sont culturels et artistiques. Un monde arabe très ouvert à l'autre et très tolérant », poursuit Emily-Jane Aouad.

Elle se dit déçue que la tolérance envers la culture arabe fasse souvent les frais de l'actualité politique. Lors du débat portant sur les accommodements raisonnables en 2007, « il y a eu une grosse chute du public québécois dans les salles du FMA », soutient-elle. « On est en lutte continuelle et en combat quotidien. »

Elle estime toutefois que l'achalandage de la 12e édition s'annonce bien étant donné les soulèvements « printemps arabe » qui se déroulent cette année au Moyen-Orient. « Il y a un réel enthousiasme du public », se réjouit Emily-Jane Aouad.

Le FMA d'automne

La 12e édition du programme régulier du FMA aura lieu quant à elle du 30 octobre au 13 novembre, et présentera créations multidisciplinaires, danses, concerts, projections, expositions et colloques.

Le FMA mettra en vedette des artistes du Maroc, de la Tunisie, de l'Égypte, du Liban, de l'Algérie, mais aussi des États-Unis et du Québec.

À surveiller, des prestations des virtuoses Omar Faruk Tekbilek et Simon Shaheen dans Manhattan au quart de ton, Baâziz et Bendir Man dans Parole de Baâziz, Imed Jemaa et Emel Mathlouthi dans La Tunisie veut ..., Naseer Shamma et Les Trois Magnifiques - Ashraf Harif Khan, Romero Iglesias et Hussain Shahbaz - dans une tournée canadienne.

La production musicale Les Trois Magnifiques sillonnera notamment six villes canadiennes, du 11 au 26 novembre 2011. Le spectacle sera présenté au Théâtre Maisonneuve le 11 novembre, dans le cadre de sa première tournée nord-américaine.

Le FMA de Montréal a annoncé le 9 août dernier l'annulation du spectacle de Cheb Mami, prévu le 26 novembre à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts, en raison d'une controverse entourant son passé judiciaire. L'artiste algérien de 45 ans, condamné à cinq ans de prison en 2009 pour avoir tenté de faire avorter de force une ancienne amie intime, a été libéré en mars dernier.

12/8/2011

Source : Radio Canada

Des centaines de petits Marocains résidant à l’étranger apprendront bientôt l'amazighe. Ils sont les premiers à bénéficier de nouvelles mesures entreprises par leur pays d'origine. Ces mesures ? Un projet pilote lancé conjointement par l’Institut royale de la culture Amazigh (IRCAM) et le ministère chargé de la Communauté marocaine à l’étranger. Plus que quelques semaines, et ces petits écoliers pourront s'asseoir sur les bancs de l'école pour y apprendre la langue amazighe durant trois mois, à partir d’octobre prochain.

Des cours d’amazighe pour 300 enfants d'origine marocaine éparpillés dans plusieurs pays. C'est le projet auquel 22 associations dans le domaine éducatif ont candidaté. Aujourd'hui, seules six candidatures ont été retenues pour cette édition pilote. Ces associations, issues de l'Italie, de la Belgique et du Canada, dispenseront des cours de langue amazighe pendant trois mois, d’octobre à décembre 2011.

A chacun son rôle

Ce projet a débuté en janvier dernier, avec le lancement d’un appel à candidature. Les associations intéressées devaient justifier d’une solide expérience dans l’enseignement de la langue ainsi que d’un intérêt manifeste pour la culture amazighe. L’IRCAM se chargera de la formation pédagogique des futurs enseignants et de fournir les manuels et supports didactiques. Le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger s'occupera, pour sa part, du financement des cours à hauteur de 50 à 80%. Enfin, les associations devront elles aussi mettre la main à la pâte et apporter 20% à 50%.

La symbolique du geste

Ce projet pilote a une symbolique très forte. En juillet dernier, Ahmed Boukouss, recteur de l’IRCAM, assurait que « sur le plan psychologique, l’officialisation signifie la reconnaissance de jure (ndlr. définitive) de l’amazighité ; ceci génère un sentiment de fierté légitime, de dignité retrouvée, de réconciliation avec nous-mêmes et entre nous-mêmes, le sentiment, enfin, d’appartenir à part entière à la nation marocaine ».

Finalement l'officialisation de cette langue dans la nouvelle Constitution semble avoir donné un coup d'accélérateur à ce projet pilote qui était déjà en route. « Les conditions (pour) l’inclusion effective de la langue et de la culture amazighes dans les politiques publiques, en matière d’éducation, d’information, de culture » sont optimales, assurait Ahmed Boukouss sur Yabiladi, en juillet dernier. Reste à trouver les mécanismes adéquats pour étendre ce projet à d'autres pays, élargir le nombre de bénéficiaires et réussir là ou l’enseignement de l’amazighe dans les écoles publiques nationales patine.

12/8/2011, Rim Battal

Source : Yabiladi

Le gouvernement a listé quatorze familles de métiers «en tension» -ouverts à l'immigration choisie- où l'accès au territoire est facilité. C'est moitié moins qu'avant.

Les conditions d'accès au travail en France se durcissent pour les étrangers. Le gouvernement a publié vendredi, via un arrêté au Journal officiel , la nouvelle liste des métiers «en tension» ouverts aux étrangers. Cosignée par les ministères du Travail et de l'Intérieur, cette liste a été réduite à quatorze familles de métiers ­accessibles aux ressortissants non européens contre trente précédemment.

La liste, créée en janvier 2008, avait pour but d'ouvrir le marché du travail français aux étrangers afin de combler la pénurie de personnel dans certains secteurs. Aujourd'hui, plus de la moitié de ces métiers ne sont donc plus considérés comme «en tension». Autrement dit, il n'est plus aussi difficile de trouver des candidats à ces emplois sur le marché du travail hexagonal.

La nouvelle liste exclut principalement les métiers du bâtiment et des travaux publics (BTP) et de l'informatique. Disparaissent, ­entre autres, les chefs de chantiers et conducteurs de travaux ainsi que les informaticiens experts ou d'étude. L'arrêté mentionne cependant toujours le besoin de faire appel à la main-d'œuvre étrangère dans la fabrication de l'ameublement en bois ou la transformation du verre. Les métiers de la menuiserie vont en effet pouvoir profiter de cette opportunité en termes de recrutement, car la pénurie de main-d'œuvre qualifiée y est aujourd'hui encore très importante. Le téléconseil et la télévente, particulièrement boudés par les demandeurs d'emploi français, restent aussi tournés vers l'étranger. Même si la division par deux de cette liste a pour objectif de réduire l'immigration professionnelle, elle ne représente pas le seul moyen d'obtention d'un titre de travail en France. Des conventions existent avec les États extérieurs à l'Union européenne. Les États-Unis, le Canada, le Maroc, la Tunisie ou encore le Sénégal voient en effet leurs ressortissants autorisés à postuler à une centaine d'emplois en France.

Former les demandeurs d'emploi

Les syndicats et l'opposition ont vivement réagi à sa publication, vendredi. Ils gardent en mémoire les promesses faites en avril dernier par Xavier Bertrand, qui disait vouloir «former les demandeurs d'emploi pour occuper ces postes» afin d'apporter une réponse au niveau élevé du taux de chômage. Peu avant la publication de ­l'arrêté, le secrétaire national du PS chargé de l'emploi, Alain ­Vidalies, avait enfoncé le clou. Cette mesure «cible la goutte d'eau de l'immigration légale pour faire oublier l'océan du chômage de masse». Selon lui, «l'immi­gration légale ne représente aujourd'hui que 20.000 personnes par an, alors que la France compte 4 millions de personnes inscrites à Pôle emploi!» La CGT et la CFDT, quant à elles, déplorent de ne pas avoir été intégrées à l'élaboration de la liste et qu'un simple retour par courrier leur ait été demandé. Raymond Chauveau, coordinateur à la CGT, la trouve bien trop restrictive et estime qu'en l'état elle n'apportera pas de réponse efficace au chômage. «Malgré la crise, les offres d'emplois dans le BTP n'ont pas diminué», ajoute-t-il avant d'affirmer que cette immigration légale est nécessaire aussi bien sur le marché du travail que pour contenir l'immigration illégale. Bien qu'il ne soit pas contre le fait de former les demandeurs d'emploi pour occuper les postes vacants, il estime que «dans certains domaines, les conditions de travail sont trop dures et les salaires trop faibles pour que les Français s'y engagent.»

13/8/2011

Source : Le Figaro

Le bras de fer. Quelques jours après le « dysfonctionnement » qui avait amené la préfecture à ignorer une décision de justice en maintenant un Indien en rétention contre l'ordonnance d'un juge des libertés et de la détention (JLD), le nouveau préfet de Gironde Patrick Stefanini continue à susciter l'ire d'une partie du monde judiciaire.

L'affaire a débuté le 9 août. Deux ressortissants soudanais sont interpellés à Bordeaux par les services de la Paf (Police de l'air et des frontières) en situation irrégulière puis placés en garde à vue. Quelques heures plus tard, les deux Soudanais se voient signifier un placement en centre de rétention. Leur avocate Me Anne Couplant saisi alors un JLD afin qu'il se prononce sur la légalité de la garde à vue, et par suite sur celui du placement en rétention.

Reconduits à la frontière

L'audience est fixée au 11 août à 14 heures. Mais au petit matin sans attendre la décision du juge, les deux Soudanais sont reconduits à la frontière italienne. « Personne n'a été averti, c'est incroyable », tempête l'avocate. Au cœur du débat, la régularité des placements en garde à vue des sans-papiers. « Rien n'interdit à la préfecture de procéder à l'éloignement avant la présentation à un juge, mais ce qui est scandaleux c'est que le juge s'était saisi pour mettre fin à une illégalité : celle du placement en garde à vue pour simple séjour irrégulier », indique-t-on du côté du syndicat de la magistrature.

Car pour les syndicats de magistrats (SM et USM), une récente décision de la Cour européenne de justice confirmée par deux arrêts de la cour d'appel de Bordeaux rend illégale le placement en garde à vue pour seul défaut de papier. Une analyse jusqu'à présent partagée par des JLD bordelais qui ont remis plusieurs sans-papiers retenus en CRA après une garde à vue. Ce qui ne fait pas les affaires du préfet qui préférerait s'appuyer sur les dispositions de la loi sur l'immigration qui stipule qu'en matière de rétention administrative, le JLD ne peut se prononcer qu'à partir de cinq jours. « Si le juge est saisi d'une telle requête avant ce délai, il doit la déclarer irrecevable », tranche le préfet. Et de conseiller « à l'étranger en situation irrégulière » de plutôt « saisir le juge administratif ». Mais pour les syndicats de magistrats « en aucun cas le juge administratif n'est compétent pour juger une garde à vue qui relève du pouvoir judiciaire ». Pour l'avocate : « On crée donc simplement une période de non-droit pendant laquelle l'administration fait ce qu'elle veut. »

Faire appel

Le préfet, qui tenait hier une conférence de presse, promet désormais de faire appel de toute décision de JLD qui s'estimerait compétent pour trancher un tel litige et ajoute : « Je demanderai au parquet de faire appel également. Enfin… Il est souverain, il décidera… »

Si pour le haut fonctionnaire, la garde à vue des sans-papiers « est pratiquée par le parquet de Bordeaux », il sort néanmoins de sa manche une jurisprudence de la cour d'appel de Pau qui elle valide ce type de rétention. « Il y a des jurisprudences contradictoires, c'est un fait. Mais cette affaire relève aussi d'une peur des juges que l'on veut simplement éloigner des citoyens auxquels ils sont censés répondre », analyse un conseiller de la cour d'appel de Pau.

Particulièrement concerné par la question, Patrick Stefanini a longtemps officié au ministère de l'immigration dont il passe pour avoir été l'un des ordonnateurs. Arrivé à Bordeaux depuis quelques mois, il semble bien décidé à ne rien céder à une justice de plus en plus échaudée.

13/8/2011, Yann Saint-Sernin

Source : Sud Ouest

D'après l'IFOP, seuls 2,2 % des candidats en métropole aux dernières élections cantonales étaient issus de la diversité. Pourquoi un tel retard ?

ATLANTICO : Votre étude montre qu’à peine plus de 2,2 % des 9737 candidats se présentant en métropole aux élections cantonales seraient issus de la diversité

Jérôme Fourquet : Notre méthode de calcul est assez empirique car il s'agit d'une sélection sur les prénoms. Nos résultats sont peut être un peu minorés car des personnes issues de l'immigration peuvent avoir des prénoms d'origine française, qui sont donc passés à travers notre tamis. Mais quand on compare ce chiffre de 2,2 % avec le poids des personnes d'origine maghrébine, africaine ou turque, qui représentent plutôt de 8 à 10 % de la population française, on voit que leur représentation en politique est quatre à cinq fois sous-évaluée.

Comment interpréter ce constat ? La frilosité vient-elle des partis politiques ou de l’électorat ?

Il y a aussi une troisième hypothèse : le mode de sélection des candidats expliquerait que certaines catégories soient sous-représentées. Ce ne sont pas uniquement des états-majors qui refusent de choisir certains candidats qui auraient un visage, une couleur ou un prénom qui ne collent pas. C'est aussi qu'ils n'ont pas sous la main des candidats de ce type.

Le processus de sélection des candidats - s'inscrire dans un parti, être repéré, y consacrer du temps – exclut de facto de la compétition des catégories de la population. C'était le problème des femmes - maintenant il y a la parité - et c'est toujours celui des jeunes et des milieux populaires, qui se trouvent pour une partie être issus de la diversité. De plus, la proportion d'ouvriers ou d'employés parmi les candidats est bien inférieure à celle de la population française. D'autres mécanismes sont à l'oeuvre : l'intérêt pour la politique, le bagage culturel, le réseau, les relations. Or, le profil type de l'adhérent à des partis comme l'UMP ou le PS est celui d'un homme de plus de 50 ans d'un milieu plutôt favorisé. C'est de ce vivier que sont extraits les candidats.

L'étude montre que, en particulier au PS qui offrait le plus grand nombre de cas statistiquement, à profil identique, les candidats non sortants de l'immigration se présentant aux cantonales faisaient quasiment les même scores. Il n'y a que trois points d'écart, ce qui est assez faible. L'électorat de gauche n'est donc pas frileux.

Y a-t-il une frilosité de la part des partis politiques ? Peut-être en partie. Mais si l'on regarde les scores que faisaient les formations politiques dans ces cantons là aux précédentes élections cantonales, ils n'étaient pas forcément meilleurs. Le PS n'a pas réservé de cantons plus défavorables ou compliqués à ces candidats là, ce qui n'avait pas été le cas aux législatives de 2007. L'état major a plutôt joué le jeu.

Là où le PS a présenté environ 2,3 % de candidats issus de l’immigration, l’UMP n’en était qu’à 1,1 %. Comment expliquer cette défaillance ?

Le problème du PS est qu'ils avaient beaucoup de sortants, et il n'est pas évident de les remplacer par des candidats issus de la diversité : quand on a le canton, on le garde. Le PS a présenté plus de candidats que l'UMP, mais pas beaucoup plus.

Historiquement et sociologiquement, les populations issues de l'immigration sont plutôt tournées vers la gauche que vers la droite. Vous allez donc avoir plus de candidats potentiels intéressés par la gauche, et des états majors de gauche qui ont plus intérêt à promouvoir ces candidats là car ils ont un électorat plus facilement acquis.

Cyniquement, est-ce que les partis de droite ont intérêt à ne pas présenter de candidats issus de l’immigration ?

Il faudrait le leur demander ! Je signale quand même que l'on a repéré un certain nombre de cantons où la population immigrée est très représentée et où l'UMP a justement essayé de présenter des candidats issus de la diversité.

Cyniquement, ils peuvent penser que si cette partie de l'électorat ne leur est pas acquise, ils ne font pas d'effort. Une autre analyse consiste à penser qu'il n'y a pas de raison pour que cet électorat soit ad vitam aeternam destiné à voter à gauche, et qu'il faut donc le conquérir. Cela passe peut-être par un discours différent de celui que le gouvernement tient actuellement, et aussi peut-être par le fait de mettre davantage en avant des candidats de la diversité. Il est intéressant de noter que c'est Nicolas Sarkozy qui a nommé Rachida Dati, Fadela Amara et Rama Yade dans son gouvernement. Jamais un gouvernement de gauche n'avait accompli une telle chose.

Il est intéressant de voir que l'UMP, au plus haut niveau, a joué cette carte en début de quinquennat, et qu'aux cantonales, à la base, cela a très peu été le cas.

Doit-on s’attendre à plus de diversité aux prochaines élections législatives ?

Je n'ai pas d'éléments tangibles, mais cela devrait se renforcer au fil du temps. Reste la difficulté structurelle à trouver des candidats, et surtout le problème du nombre de députés UMP sortants. On peut penser que le PS essaiera d'en mettre davantage.

13/8/2011

Source : Atlantico


D'après l'IFOP, seuls 2,2 % des candidats en métropole aux dernières élections cantonales étaient issus de la diversité. Pourquoi un tel retard ?

ATLANTICO : Votre étude montre qu’à peine plus de 2,2 % des 9737 candidats se présentant en métropole aux élections cantonales seraient issus de la diversité

Jérôme Fourquet : Notre méthode de calcul est assez empirique car il s'agit d'une sélection sur les prénoms. Nos résultats sont peut être un peu minorés car des personnes issues de l'immigration peuvent avoir des prénoms d'origine française, qui sont donc passés à travers notre tamis. Mais quand on compare ce chiffre de 2,2 % avec le poids des personnes d'origine maghrébine, africaine ou turque, qui représentent plutôt de 8 à 10 % de la population française, on voit que leur représentation en politique est quatre à cinq fois sous-évaluée.

Comment interpréter ce constat ? La frilosité vient-elle des partis politiques ou de l’électorat ?

Il y a aussi une troisième hypothèse : le mode de sélection des candidats expliquerait que certaines catégories soient sous-représentées. Ce ne sont pas uniquement des états-majors qui refusent de choisir certains candidats qui auraient un visage, une couleur ou un prénom qui ne collent pas. C'est aussi qu'ils n'ont pas sous la main des candidats de ce type.

Le processus de sélection des candidats - s'inscrire dans un parti, être repéré, y consacrer du temps – exclut de facto de la compétition des catégories de la population. C'était le problème des femmes - maintenant il y a la parité - et c'est toujours celui des jeunes et des milieux populaires, qui se trouvent pour une partie être issus de la diversité. De plus, la proportion d'ouvriers ou d'employés parmi les candidats est bien inférieure à celle de la population française. D'autres mécanismes sont à l'oeuvre : l'intérêt pour la politique, le bagage culturel, le réseau, les relations. Or, le profil type de l'adhérent à des partis comme l'UMP ou le PS est celui d'un homme de plus de 50 ans d'un milieu plutôt favorisé. C'est de ce vivier que sont extraits les candidats.

L'étude montre que, en particulier au PS qui offrait le plus grand nombre de cas statistiquement, à profil identique, les candidats non sortants de l'immigration se présentant aux cantonales faisaient quasiment les même scores. Il n'y a que trois points d'écart, ce qui est assez faible. L'électorat de gauche n'est donc pas frileux.

Y a-t-il une frilosité de la part des partis politiques ? Peut-être en partie. Mais si l'on regarde les scores que faisaient les formations politiques dans ces cantons là aux précédentes élections cantonales, ils n'étaient pas forcément meilleurs. Le PS n'a pas réservé de cantons plus défavorables ou compliqués à ces candidats là, ce qui n'avait pas été le cas aux législatives de 2007. L'état major a plutôt joué le jeu.

Là où le PS a présenté environ 2,3 % de candidats issus de l’immigration, l’UMP n’en était qu’à 1,1 %. Comment expliquer cette défaillance ?

Le problème du PS est qu'ils avaient beaucoup de sortants, et il n'est pas évident de les remplacer par des candidats issus de la diversité : quand on a le canton, on le garde. Le PS a présenté plus de candidats que l'UMP, mais pas beaucoup plus.

Historiquement et sociologiquement, les populations issues de l'immigration sont plutôt tournées vers la gauche que vers la droite. Vous allez donc avoir plus de candidats potentiels intéressés par la gauche, et des états majors de gauche qui ont plus intérêt à promouvoir ces candidats là car ils ont un électorat plus facilement acquis.

Cyniquement, est-ce que les partis de droite ont intérêt à ne pas présenter de candidats issus de l’immigration ?

Il faudrait le leur demander ! Je signale quand même que l'on a repéré un certain nombre de cantons où la population immigrée est très représentée et où l'UMP a justement essayé de présenter des candidats issus de la diversité.

Cyniquement, ils peuvent penser que si cette partie de l'électorat ne leur est pas acquise, ils ne font pas d'effort. Une autre analyse consiste à penser qu'il n'y a pas de raison pour que cet électorat soit ad vitam aeternam destiné à voter à gauche, et qu'il faut donc le conquérir. Cela passe peut-être par un discours différent de celui que le gouvernement tient actuellement, et aussi peut-être par le fait de mettre davantage en avant des candidats de la diversité. Il est intéressant de noter que c'est Nicolas Sarkozy qui a nommé Rachida Dati, Fadela Amara et Rama Yade dans son gouvernement. Jamais un gouvernement de gauche n'avait accompli une telle chose.

Il est intéressant de voir que l'UMP, au plus haut niveau, a joué cette carte en début de quinquennat, et qu'aux cantonales, à la base, cela a très peu été le cas.

Doit-on s’attendre à plus de diversité aux prochaines élections législatives ?

Je n'ai pas d'éléments tangibles, mais cela devrait se renforcer au fil du temps. Reste la difficulté structurelle à trouver des candidats, et surtout le problème du nombre de députés UMP sortants. On peut penser que le PS essaiera d'en mettre davantage.

13/8/2011

Source : Atlantico

Le ministre de l’Intérieur a promis, lundi, 30 000 reconduites à la frontière pour 2011. Chiffres gonflés, calculs biaisés, l’objectif a tout de l’esbroufe.

Grand résultat historique ou petite opération de communication ? Dans un entretien à l’AFP, lundi dernier, Claude Guéant a affirmé pouvoir atteindre le chiffre de 30 000 expulsions en 2011. Il s’agirait, selon lui, du «meilleur résultat historiquement enregistré».

En s’appuyant sur l’augmentation de 4% des reconduites à la frontière sur les sept premiers mois de 2011 et sur les «instruments nouveaux» de la dernière loi immigration, le ministre de l’Intérieur a donc revu à la hausse l’objectif annuel que Brice Hortefeux, son prédécesseur, avait fixé à 28 000. Le triomphalisme de Claude Guéant et la réalité de ces chiffres sont néanmoins douteux.

Un objectif artificiel

Le ministre se glorifie d’un objectif revu à la hausse. Mais rien n’assure que les résultats définitifs seront conformes au but fixé. Et quand bien même le seraient-ils, cela n’aurait rien d’historique.

En effet, les 30 000 reconduites ne sont qu’une projection fondée sur les résultats des sept premiers mois de 2011. Avec 17 500 expulsions entre janvier et août, cela donne une moyenne de 2 500 par mois. Ramené à un an, on arriverait en effet à 30 000. Sauf que ce calcul est un peu hasardeux. Car il fait totalement fi du contexte particulier des premiers mois de 2011, marqués par l’arrivée de nombreux Tunisiens fuyant leur pays au moment de la révolution.

Depuis janvier, la France a ainsi expulsé près de 4 000 Tunisiens (3 200 en mai selon Guéant) qui ont, pour la plupart, quitté leur pays en janvier. En comparaison, en 2009, sur les six premiers mois de l’année, 906 Tunisiens avaient été renvoyés, selon le rapport remis en 2010 au Parlement par le Comité interministériel de contrôle de l’immigration (CICI). Il n’est donc pas du tout certain que la France puisse expulser au même «rythme» dans les prochains mois.

Mais, même en admettant que l’objectif des 30 000 soit atteint, il faudrait nuancer son caractère «historique» vanté par le ministre. En 2008 et 2009, il y a eu 29 796 et 29 288 personnes en situation irrégulière reconduites à la frontière. Petite baisse en 2010 avec quelque 28 000 expulsions. Les chiffres sont relativement stables, mais il y a, d’une année sur l’autre, de petites fluctuations qui dépendent de phénomènes conjoncturels. Deux conséquences : même avec 30 000 expulsions, les résultats de 2011 ne marqueraient pas une grande rupture avec les années précédentes ; surtout, rien ne garantit que le bilan pourra être le même en 2012.

Des chiffres gonflés par les reconduites de Roms

En observant le détail des reconduites à la frontière, on s’aperçoit que ces chiffres sont structurellement gonflés par le très grand nombre de Roms. Ces citoyens européens, souvent Roumains et Bulgares, peuvent être expulsés facilement, mais ont le droit de revenir en France en vertu de la libre circulation dans l’espace Schengen.

Selon le rapport annuel de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii), 11 040 Roumains et Bulgares ont bénéficié de l’aide au retour humanitaire (ARH) en 2009, et 9 141 en 2010. A ces retours aidés, s’ajoutent les retours forcés (entre 15 et 30% des expulsions de Roms). Il y aurait donc entre 11 000 et 13 000 renvois de Roumains et Bulgares par an. Ce qui représente environ 40 % des expulsions totales !

D’ici deux ans, il sera bien plus difficile d’expulser des Roumains et des Bulgares, qui ne seront plus soumis à des restrictions à l’emploi dès janvier 2013. En toute logique, on peut donc plutôt s’attendre à une baisse réellement historique des reconduites à la frontière à cette date !

La hausse des expulsions ne doit rien à la nouvelle loi

Dernier point douteux : la corrélation entre l’augmentation des expulsions et la nouvelle loi immigration n’a rien d’évident. Au micro d’Europe 1, Pierre-Henry Brandet, porte-parole du ministre de l’Intérieur, a expliqué l’augmentation des chiffres par l’allongement de la durée maximale de placement en rétention administrative, qui passe de 32 à 45 jours. L’objectif est de laisser plus de temps à la France pour obtenir un laissez-passer consulaire requis pour une expulsion. Outre qu’il semble un chouïa tôt pour jauger l’efficacité d’une disposition dont le décret d’application date de mi-juillet, son effet restera très limité d’un point de vue comptable. En effet, les retards de laissez-passer ne sont absolument pas la raison principale pour laquelle les procédures d’expulsions n’aboutissent pas. Concrètement, en 2008, sur 14 012 laissez-passer demandés par la France, seuls 320 ont été envoyés hors délais, alors que 3 806 ont été refusés et 4 905 laissés sans réponse par les pays concernés, selon le rapport 2010 du CICI. Bref, pas de grands changements en perspective.

Malgré les lauriers qu’il se tresse, Claude Guéant n’est d’ailleurs pas pour grand-chose dans cette nouvelle mesure. Cet article de la loi Besson est une transposition d’une directive européenne de 2008, au sujet de laquelle Brice Hortefeux, alors ministre de l’Immigration, avait d’ailleurs déclaré : «Pour la France, je vous l’indique, il n’est pas question de modifier la durée maximum qui est de trente-deux jours.»

Hâtif et gonflé par le nombre de Roms, «le meilleur résultat historique» du ministre de l’Intérieur fait étrangement songer à une phrase concédée le mois dernier par un certain Claude Guéant, embourbé dans une autre polémique : «On fait dire aux tableaux statistiques tout ce que l’on veut !»

12/8/2011, MARWAN CHAHINE

Source : Libération

Comment optimiser l'action en faveur des Marocains du monde à l'ombre de la nouvelle Constitution ? Comment impliquer la communauté marocaine résidant à l'étranger dans les politiques publiques en sa direction ? Comment faire enfin pour que la loi suprême réponde à leurs attentes ?...Suite

Placés par les autorités, les demandeurs d'asile comptent sur la solidarité des particuliers. Quand on découvre l'hôtel, au détour des derniers virages, dans la nuit, on pense de suite à l'établissement Overlook, celui de Shining, le film de Stanley Kubrick avec Jack Nicholson…Suite

Pratiquer librement sa religion dans le monde devient de plus en plus difficile. Surtout lorsqu’on est musulman ou chrétien. Tel est le constat d’un rapport que vient de publier un think tank américain, le Pew Research Center. Les gouvernements du Moyen Orient et de l’Afrique du nord sont particulièrement épinglés dans cette étude, ainsi que la France. Le Maroc est classé dans la catégorie de pays où l’hostilité sociale contre la religion est « modérée ».

Les gouvernements du monde sont-ils devenus allergiques à tout ce qui touche à la religion ? En tout cas, le constat d’une étude menée dans 198 pays pousserait surtout à répondre par l’affirmative. En effet, selon ce rapport du Pew Research Center, en 2009, les dirigeants de 101 pays ont infligé des brimades à des groupes religieux, contre 91 pays, un an auparavant. Ces violences se sont traduites par des assassinats, de la maltraitance physique, des emprisonnements, ainsi que de destructions d’œuvres religieuses.

La plupart de ces tracasseries ont visé des musulmans ou des chrétiens. « Au cours de ces trois années étudiées [2006-2009, ndlr], des brimades contre les chrétiens venant de gouvernements ou de personnes ont été enregistrées dans 130 pays (66%) et dans 117 pays pour les musulmans (59%) », indique l’étude de cet institut de recherches privé basé à Washington. La Chine, l’Egypte ainsi que la France sont particulièrement pointés du doigt. Le gouvernement français fait les frais de la loi interdisant le port du voile intégral dans les lieux publics et des « pressions » contre l'Eglise de Scientologie.

Le Maroc, « modéré »

La région Mena (Moyen Orient-Afrique du Nord) est la zone du monde où la liberté de culte est la plus remise en cause selon cette étude. Les mesures de rétorsion y visent aussi bien des sectes prosélytes qu’une partie des musulmans. Si au Yémen les autorités ne sont pas toujours tendres avec les adeptes du Bahaïsma et les évangélistes, en Egypte par contre c’est surtout l’interdiction de longue date des Frères musulmans qui posait problème.

Le rapport ne s’attarde point sur le Maroc, qu’il classe dans le groupe des pays où l’hostilité sociale contre la religion est jugé « modéré ».

11/8/2011, Oumar Baldé

Source : Yabiladi

 

Berlin a critiqué mercredi le projet du Danemark de construire des postes de contrôle sur leur frontière commune, affirmant qu'il devrait plutôt attendre la décision de l'Union européenne avant d'agir.

Werner Hoyer, ministre allemand délégué aux Affaires étrangères, a déclaré dans un communiqué que ce projet de durcir les contrôles douaniers, décidé en mai par le Danemark de manière unilatérale, allait à l'encontre de la législation européenne sur l'ouverture des frontières et la libre circulation.

"Il n'y a pas la moindre raison de mettre aujourd'hui en place un nouveau système danois de contrôle des frontières. Ce projet soulève le problème de sa compatibilité avec le traité de Schengen, ainsi qu'avec la Commission européenne et le gouvernement allemand", a-t-il dit.

Le bureau exécutif de la Commission, qui a envoyé une équipe d'inspection sur place, estime que le Danemark n'a pas suffisamment justifié ses nouveaux contrôles frontaliers et que le renforcement actuel des contrôles nécessite une surveillance très stricte.

Les députés danois ont autorisé ces mesures le mois dernier, fruit d'un accord conclu en période pré-électorale entre la coalition au pouvoir et le Parti populaire danois. Ce dernier connu pour ses positions anti-immigration a appelé à se protéger contre la "violente criminalité", la contrebande et le trafic d'êtres humains.

Brian Rohan, Hélène Duvigneau pour le service français

10/8/2011

Source : L’Express/Reuters

Le gouvernement a fixé la nouvelle liste des métiers "en tension" ouverts aux étrangers non communautaires, en la réduisant de moitié, selon un arrêté publié vendredi au Journal officiel, une mesure qui a été vivement décriée par les syndicats et la gauche.

L'arrêté, signé par les ministères du Travail et de l'Intérieur, réduit à quatorze la liste des trente familles de métiers actuellement ouverts aux ressortissants non européens, qui a été créée en janvier 2008.

Sont considérés comme "en tension" les métiers pour lesquels il est difficile de trouver des candidats sur le marché classique du travail.

La nouvelle liste ne concerne pas les étrangers se trouvant déjà en France de manière régulière, ni les ressortissants des pays avec lesquels la France a signé des accords de gestion concertée des flux migratoires, comme la Tunisie ou le Sénégal.

Quelque 20.000 visas de travail sont délivrés chaque année, une bonne partie étant des changements de statut pour des personnes déjà présentes sur le territoire, comme les étudiants.

Dans la nouvelle liste, des métiers du BTP et de l'informatique disparaissent. Mais elle inclut toujours le dessin en BTP et les ingénieurs production et exploitation des systèmes d'information, ou encore des cadres de l'audit et du contrôle comptable.

Elle comprend aussi des postes dans la fabrication de l'ameublement en bois et la transformation du verre, la conception de produits mécaniques, électriques ou électroniques, le téléconseil et la télévente, ainsi que dans la production chimique, pharmaceutique et mécanique.

Pour le ministère de l'Intérieur, la révision de la liste des métiers qui donnent droit à des visas de travail constitue un "outil au service de l'objectif de réduction de l'immigration professionnelle".

Le ministre du Travail Xavier Bertrand avait annoncé dès le printemps son intention de revoir cette liste. "Vous ne pensez pas que ma responsabilité, c'est plutôt de former les demandeurs d'emploi pour occuper ces postes ?", s'était-il justifié en avril.

"Opération politicienne" menée "en catimini en plein coeur de l'été": le Parti socialiste avait vivement réagi, avant la publication de la liste. Elle "cible la goutte d'eau de l'immigration légale pour faire oublier l'océan du chômage de masse", selon le secrétaire national du PS chargé de l'emploi, Alain Vidalies.

"Faut-il rappeler que l'immigration légale ne représente aujourd'hui que 20.000 personnes par an alors que le France compte 4 millions de personnes inscrites à Pôle Emploi!", avait-il ajouté.

Les syndicats avaient aussi clamé leur hostilité à une telle mesure. Le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, y avait vu "une façon déguisée de faire du discours contre l'immigration".

De son côté, le patronat s'était montré réservé, considérant que la révision de cette liste ne constituait pas une priorité. "Je ne crois pas que ce soit le coeur du sujet", avait assuré Laurence Parisot, la présidente du Medef.

11/8/2011

Source : AFP

La nouvelle Constitution, plébiscitée le 1er juillet par le peuple marocain, a apporté des acquis importants au profit des membres de la communauté marocaine résidant à l'étranger, ont souligné, mercredi soir, les participants à une rencontre organisée à l'occasion de la célébration de la journée nationale du migrant (10 août).

Les intervenants, lors de cette rencontre initiée par le ministère délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, ont relevé la place de choix réservée par la nouvelle Loi fondamentale aux membres de cette communauté en consacrant certains de leurs droits dans les domaines culturel, social et de développement.

Intervenant à cette occasion, Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), a affirmé que la nouvelle Constitution est l'unique texte au niveau mondial qui a réservé quatre articles à la communauté résidant à l'étranger en prenant en considération ses attentes et ses aspirations, précisant que ces articles prévoient la participation des membres de cette communauté aux différents institutions consultatives.

La nouvelle Loi fondamentale met également en exergue le rôle de cette communauté dans le renforcement des relations d'amitié et de coopération entre les sociétés d'origine et celles d'accueil, outre sa reconnaissance de la double appartenance des membres de cette communauté notamment les nouvelles générations, a-t-il dit.

Il a par ailleurs insisté sur la nécessité de l'adhésion des partis politiques, de la société civile et des membres de la communauté marocaine établie à l'étranger pour une meilleure mise en Œuvre des dispositions de la nouvelle Constitution, soulignant l'importance d'inciter les compétences marocaines à l'étranger à contribuer au processus de développement du pays.

Pour sa part, le ministre d'Etat, Mohamed El Yazghi a indiqué que parmi les acquis importants de la nouvelle Constitution au profit des MRE figurent le droit de vote et de se porter candidat aux élections, ainsi que la représentativité dans certaines institutions étatiques.

Il a également invité les MRE à jouer un rôle primordial dans le processus d'édification démocratique et d'instauration de l'Etat de droit, relevant que les Marocains du monde sont appelés à contribuer au processus de développement socio-économique du pays.
De son côté, la ministre du Développement social, de la famille et de la solidarité, Mme Nouzha Skalli a exposé certaines dispositions prévues par la nouvelle Loi fondamentale en faveur des MRE, citant à cet égard le droit à la pleine citoyenneté à travers notamment le droit de se porter candidat et de choisir ceux qui les représentent, outre la reconnaissance de la double appartenance.
Cette Constitution qui a été saluée par la communauté internationale constitue une véritable charte de droits de l'Homme dans toutes ses dimensions en consacrant l'approche genre, le principe d'égalité et en bannissant toutes les formes de discrimination, a-t-elle souligné, mettant également l'accent sur la constitutionnalisation pour la première fois des droits des jeunes, de l'enfant, des handicapés et de la famille.

Lors de cette rencontre tenue sous le thème "la nouvelle Constitution et l'optimisation de l'action au service de la communauté marocaine résidant à l'étranger", le ministre chargé de la Communauté marocaine résident à l'étranger, Mohamed Ameur a présenté le bilan du Programme national au profit des Marocains résident à l'étranger pour la période 2008/2011 qui comprend le volet éducatif et culturel, le volet juridique et administratif, le volet économique, le volet de communication et le volet institutionnel.
Pour M. Ameur, la mise en Œuvre de cette Constitution ouvre des perspectives nouvelles pour améliorer et développer ce programme, mettant l'accent sur la nécessité d'adopter une stratégie nationale à long terme, de développer l'action institutionnelle, de renforcer les moyens du département en charge des MRE, de nouer un partenariat stratégique avec les opérateurs marocains résidant à l'étranger et de promouvoir les relations de coopération internationale.

11/8/2011

Source : MAP

Six accords de partenariat pour l'enseignement de la langue et de la culture amazighes aux enfants des Marocains résidant à l'étranger ont été signés mercredi soir à Rabat.

Quelque 300 enfants bénéficieront de cette expérience pilote qui s'étalera sur une période de trois mois (octobre-décembre), selon ces accords signés entre le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger et l'Institut royal de la culture amazigh (IRCAM) d'une part, et des associations de MRE Œuvrant dans le domaine éducatif, d'autre part.

Ces accords signés interviennent suite à un appel à projets lancé par le ministère au profit de l'ensemble des associations des MRE.

Parmi 22 associations ayant présenté leurs candidatures, les projets de six associations actives en Belgique, au Canada et en Italie ont été retenus.

Dans des déclarations à la presse, les associations bénéficiaires ont exprimé leur satisfaction de s'impliquer dans ce projet ambitieux, émettant le vœu que cette initiative permette aux enfants des MRE d'apprendre la langue amazighe que la nouvelle constitution a consacrée comme langue officielle.

11/08/11

Source : MAP

Le secrétaire général du ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Bernoussi, a affirmé que les Marocains résidant à l'étranger ne sont pas "une composante conjoncturelle ou une extension de circonstance" mais une communauté au centre du processus de développement global que connaît le Royaume.

S'exprimant, mercredi soir à Marrakech lors d'une cérémonie en l'honneur des membres de cette communauté, à l'occasion de la Journée nationale du migrant, M. Bernoussi a relevé que la célébration de cette journée offre l'opportunité pour réfléchir à la fois sur la réalité de cette communauté, ses acquis, ses préoccupations, ses attentes et les défis auxquels elle est confrontée.

Il a, dans ce contexte, souligné que ces défis nous imposent de redoubler d'efforts en vue de trouver des solutions novatrices à toutes ces problématiques, faisant observer que le ministère est conscient de l'ampleur de ces défis et ne ménage à cet effet aucun effort pour réaliser des programmes, des partenariats et des projets socio-éducatifs et culturels.

M. Bernoussi a, d'autre part, signalé que l'activation de la nouvelle Constitution est à même d'ouvrir des perspectives prometteuses pour les MRE dans la mesure où quatre de ses articles sont consacrés à cette frange de citoyens et à la protection de ses droits.

Pour sa part, le wali de la région Marrakech-Tensift-Al Haouz, M. Mohamed Mhidia, a affirmé que la commémoration cette année de la Journée nationale du migrant a une caractéristique particulière dans la mesure où elle coïncide avec le mois sacré de Ramadan et est initiée sous une thématique d'une grande importance symbolique qu'est "La nouvelle Constitution et le développement de la performance pour la promotion des questions inhérentes à la communauté marocaine établie à l'étranger".

Le Maroc a connu cette année un événement historique qu'est l'adoption de la nouvelle Constitution, étape importante dans le processus démocratique dans le Royaume, a-t-il ajouté.

Le wali a, par ailleurs, appelé l'ensemble de la communauté à contribuer au processus de développement et à l'essor socio-économique que connaît la région Marrakech-Tensift-Al Haouz à travers notamment des projets d'investissement.

11/08/11

Source : MAP

En commémoration de la Journée Nationale de la Communauté Marocaine à l’Etranger, célébrée le 10 août de chaque année, le Ministère en Charge de cette communauté a organisé mercredi, un « ftour débat ». Le clou de cette rencontre devait être la table ronde placée sous le thème’’ la nouvelle constitution et l’optimisation de l’action au service de la communauté marocaine résidant à l’étranger’’. Mais les MRE présents ont empêché la tenue de cette table ronde en obligeant les organisateurs à écouter leurs doléances.

Présentation Mohamed El Yazghi ministre d’Etat a souligné que « Le Maroc est le seul pays dans le monde arabe où les vents de la liberté et de la démocratie ont trouvé des structures d’accueil favorables représentées par le gouvernement, les partis politiques, les ONG et la société civile.

De ce fait il est indéniable que les bénéfices qui en découleront seront plus importants » Il a ajouté, dans le même contexte, que les marocains ont milité pour la démocratie au début des années 1960, dans un environnement hostile, l’ensemble des pays de la région était sous la coupe de régimes fascistes.

En ce qui concerne les MRE, Driss el Yazami, president du Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger, précise que « la constitution marocaine a consacré 4 articles garantissant la protection des droits et intérêts des MRE, ce qui est inexistant dans 80 pays possédant une communauté à l’étranger semblable à la nôtre, d’après une étude du CCME ».

Le bilan chiffré de l’action du gouvernement en faveur des MRE et les perspectives de développement de l’action publique dans ce domaine durant la période 2008-2011 ont été présentés par Mohamed Ameur ministre en charge du département.

Les doléances prennent le pas sur la table ronde et empêche sa tenue.

Dés que la parole a été donnée à la salle pour débattre du thème de la table ronde, la réunion s’est transformée en une véritable cacophonie. Malgré les multiples rappels à l’ordre du modérateur, les intervenants successifs qui ont pris la parole ont refusé de se plier à une quelconque discipline (temps de parole, limitation au thème…).

Ils ont préféré exposer leurs doléances au lieu de débattre du sujet de la table ronde. Ces doléances vont, entre autres, de l’arnaque dans l’immobilier, à une distribution inégalitaire et sans aucun critère des subventions allouées aux amicales, aux dysfonctionnements constatées dans les services consulaires, au droit au passeport pour l’immigré clandestin, à la reconnaissance de documents administratifs délivrés par le Maroc dans certains pays d’accueil, à l’extension et l’amélioration des prestations des services du ministère pour les MRE dans les pays arabes.

Certains MRE ont soutenu que les problèmes auxquels doit faire face l’enseignement public au Maroc et son état déplorable, la mauvaise gestion de certains départements, des communes et des municipalités constituent un frein à leur retour et à l’investissement au Maroc.

Mohamed Ameur a tenu à rappeler que la défense des droits et des interets.des marocains du monde est une des priorités de l’action gouvernementale et que son département est disposé à écouter toute doléance qui lui sera présentée tout en soulignant que la voie vers la démocratie est longue et que leur apport est précieux pour avancer dans cette voie.

Devant l’impossibilité de revenir à la table ronde et vu le nombre impressionnant de MRE qui demandait la parole, les organisateurs ont préféré lever la séance.

11/8/2011

Source : Aufait

L’apport de plus en plus croissant des migrants africains dans le développement de leur continent nécessite la mise en place d’un cadre réglementaire régissant le transfert d’argent, au moment où la Banque mondiale rapporte que l’appui de la diaspora à leur pays dépasse l’aide publique au développement.

La participation de la diaspora africaine dans le développement des communautés locales est importante. Aussi bien au Maghreb qu’en Afrique subsaharienne, l’appui apporté chaque année par la population immigrée se chiffre en milliards de francs CFA. Des montants qui connaissent une évolution exponentielle depuis l’apparition il y a deux décennies dans la plupart des pays africains des Sociétés de transfert d’argent (STA). Selon la Banque mondiale, les montants annuels issus de la diaspora africaine sont estimés entre 30 et 40 milliards de dollars. Rien que pour les pays d’Afrique subsaharienne, ces flux sont passés de 3 milliards de dollars en 1995 à 19 milliards de dollars en 2007, soit 9% et 24% de leur PIB et entre 80% et 750% de l’aide publique au développement desdits pays, ce qui faits des migrants, « les premiers bailleurs de fonds de bon nombre des pays africains », constate la Banque mondiale.

Intégration économique et financière.

Dans une approche visant une meilleure canalisation des transferts de fonds des migrants africains, experts et analystes financiers préconisent la mise en place d’un cadre réglementaire visant non pas seulement une harmonisation des procédures comme la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) est en train de le faire pour les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), mais davantage, une démarche devant déboucher sur la création d’une institution bancaire pour réguler cette activité.

Un point de vue notamment défendu par le banquier Sénégalais Sanou Mbaye, ancien haut fonctionnaire de la Banque africaine de développement (BAD), mais également auteur du livre « L’Afrique au secours de l’Afrique », favorable pour la création de la Banque d’investissement de la diaspora (BID) de la Zone franc CFA.

D’après ce banquier, « il existe dans la Zone franc un réel besoin de création d’une institution de de financement à moyen et long termes pour canaliser les transferts de fonds des migrants, favoriser la bancarisation de tous les segments de la population et augmenter les taux d’épargne afin de satisfaire les besoins de la diaspora, des foyers et des Etats ».
La naissance d’une telle banque et dont l’actionnariat pourrait être ouvert aux institutions financières, bancaires, intergouvernementales favoriserait la mobilisation des ressources et contribuera au financement des projets d’investissements porteurs à des taux d’intérêts avantageux. Tenant compte du fait que les banques commerciales perçoivent des commissions élevées au regard du niveau de vie des populations subsahariennes, ceci accroit leur répugnance à ouvrir des comptes bancaires et d’y recourir à des prêts. Une situation à l’origine de la surliquidité bancaire observée actuellement, ce qui suppose que la mise en place de la Banque d’investissement de la diaspora (BID) de la Zone franc permettrait une bonne régulation de cette activité. Pour cela, trois conditionnalités s’avèrent nécessaire: primo, la mise en place d’un vaste réseau de représentations, de collecte et de paiement en France, en Europe, aux Etats-Unis et en Afrique pour capter les flux des migrants ; secundo, proposer des produits et services performants à moindre coût adaptés aux travailleurs émigrés ; tercio, financer à des conditions favorables, des projets contribuant à la réalisation des objectifs de groupements régionaux qui ont vocation à mettre en place, des politiques d’intégration économique.

Encourager la réforme bancaire.

L’existence d’un tel cadre légal devrait entre autres, favoriser la sécurisation et la rapidité des opérations, la lutte contre le monopole, puisqu’actuellement, certaines Sociétés de transfert d’argent se trouvant en situation de monopole ou de duopole vont jusqu’à prélever 20% des sommes envoyées. Dans sous ouvrage, Sanou Mbaye signe et persiste : « il subsiste un réel besoin de réformes des institutions bancaires de la Zone franc en matière de politique de change, de diminution des coûts de transferts, du prix de l’argent et des taux des commissions. La création d’une banque de la diaspora couplée à une stratégie d’alliance et de partenariat avec les banques et institutions financières de la Zone franc, et d’autres organismes bancaires en Afrique et en Europe peut servir de déclencheur à une dynamique de réformes, favoriser la concurrence, restructurer et revaloriser l’épargne des migrants. Elle peut également contribuer à la création en Europe et en Afrique de milliers d’emplois ».
Au regard de l’importance de la contribution de la diaspora dans le développement du continent africain, la mise en place d’un cadre réglementaire, en l’occurrence, une Banque d’investissement pour réguler cette activité s’avère nécessaire.

Achille Mbog Pibasso, Douala

Source : Les Afrique

Dans un communiqué de l'Union départementale Force ouvrière de l'Aude sous ce titre :

Alors que la nouvelle loi sur l'immigration du 16 juin 2011 vient juste d'entrer en vigueur, on assiste déjà à ses conséquences répressives que Force ouvrière avait dénoncées lors du processus d'adoption de la loi.

Cette loi donne au gouvernement de nouveaux outils juridiques, pour expulser les étrangers au mépris de toute considération humaine.

En autorisant les préfets à supprimer le délai de 30 jours pour quitter le territoire, la nouvelle loi permet ainsi des expulsions rapides, en déni des réalités humaines, comme une vie de famille notamment.

Par ailleurs, Force ouvrière dénonce la fixation par le Gouvernement d'objectifs accrus de reconduite à la frontière.

De plus, la volonté du gouvernement de réduire aussi l'immigration régulière en diminuant le nombre d'entrées légales en France, démontre une nouvelle fois les manoeuvres visant à stigmatiser les étrangers et en faire les boucs émissaires de la situation économique et sociale française actuelle et ce, à quelques mois des échéances électorales.

Le chômage, la crise économique et financière ou encore les inégalités sociales ne sont pas le fait des étrangers mais d'une politique néo-libérale de déréglementation dont les effets ne seront pas résolus en expulsant les plus démunis !

12/8/2011

Source : L’Idépendant.fr

Un peu plus de 4.800 migrants ont quitté le territoire belge entre le 1er janvier et le 30 juin 2011, un chiffre qui prouve que la politique belge en matière d'immigration est efficace, indique vendredi dans La Dernière Heure le secrétaire d'Etat à l'asile et à l'immigration, Melchior Wathelet (cdH).

Ces chiffres représentent 1.834 rapatriements, forcés et non forcés, 1.445 refoulements à la frontière (la grande majorité à Brussels Airport) et 1.556 retours volontaires.

Si ces chiffres se confirment au deuxième semestre, cela représentera une progression de près de 10% par rapport à 2010, une progression que le secrétaire d'Etat explique "par les actions menées dans les Balkans".

Des efforts importants devront toutefois encore être faits, entre autres, au Kosovo, en Algérie ou en Tchétchénie. (belga)

12/08/11

Source : 7sur7

Le futur lieu de culte parisien, qui accueillerait 2700 fidèles dès le 16 septembre, suscite des réticences.

La transformation annoncée d'un garage désaffecté des sapeurs-pompiers en mosquée accueillant les musulmans des quartiers nord de Paris fait l'objet de négociations âpres et feutrées. Jeudi matin, sans renfort de publicité, des hauts fonctionnaires de la Préfecture de police, le grand recteur de la Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, et plusieurs responsables religieux - dont l'influent imam de la mosquée de la rue Myrha , dans le XVIIIe arrondissement, le cheikh Salah Hamza - ont fait une nouvelle visite des lieux afin de trouver une solution concertée. Pendant près de deux heures, le vaste hangar au toit voûté a été inspecté avec soin. Planté sur le boulevard Ney, le bâtiment, qui ouvrirait ses portes dès la fin du ramadan, le 16 septembre, vise avant tout à offrir un lieu de culte enfin digne de ce nom aux nombreux fidèles des mosquées des rues Myrha et Polonceau qui occupaient, il y a encore peu de temps, la voie publique pour prier à l'occasion des grandes prières du vendredi après-midi. Sur le papier, l'équation est simple. Elle passe d'abord, aucun des protagonistes du dossier n'en disconvient, par la stricte observation, rappelée par le Conseil d'État, de la loi de 1905 sur la séparation entre l'Église et l'État. Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a réaffirmé le premier que «les prières de rue, c'est quelque chose qui n'est pas acceptable, directement attentatoire au principe de la laïcité». «Il faudra que ça cesse», a-t-il martelé. Après avoir recherché pendant des mois un lieu approprié , la Préfecture de police a opté pour l'ancienne caserne du boulevard Ney. «Le lieu, inoccupé depuis quatre ans, se situe à 500 mètres à peine de deux stations du métro, précise un fonctionnaire. La proximité d'un centre laïque d'hébergement de nuit pour sans-abri ne pose pas de problème car l'islam a une tradition d'aide envers les pauvres et le site sera accessible par deux voies d'accès distinctes».

Abritant deux salles d'une superficie respective de 1200 et 800 m², l'endroit peut accueillir 2700 fidèles. Soit 700 de plus que ceux qui se regroupaient chaque fin de semaine dans les rues du quartier de la Goutte d'Or. «L'État, très à l'écoute de la population musulmane, sait pertinemment que l'on n'installe pas un lieu de prières, qui touche à l'intime et à la sacralité, comme on organise un bal populaire, prévient Dalil Boubakeur. Certains représentants des fidèles émettent encore quelques réserves. Nous sommes encore en phase exploratoire.» Parmi les points épineux évoqués figure la configuration même des lieux, dont une partie du plafond, élevé, poserait des problèmes de chauffage et de climatisation. Par ailleurs, l'orientation du bâtiment, qui n'est pas dans le sens sud/sud-est en direction de La Mecque, suscite aussi des réticences.

Une fonction cultuelle provisoire

Enfin, le projet est censé faire coexister sous le même toit les pratiquants maghrébins de la mosquée Khalid Ibn Walid de la rue Myrha et les adeptes de confréries africaines Tijâniyya ou Mourides, qui fréquentent la mosquée voisine de la rue Polonceau. «Les deux rites sont différents, mais la Mosquée de Paris est prête à trouver une solution pour débloquer la situation, confiait jeudi au Figaro Dalil Boubakeur. L'idée de nommer un imam commun et consensuel, qui gérerait l'ensemble du lieu de culte, est envisageable.» La facture des travaux de la mise en sécurité du site et de son loyer, aussi objets de débats, sont entièrement à la charge des associations cultuelles. «L'État français est un État laïque et il ne lui appartient pas d'être l'instrument de l'organisation d'une pratique religieuse », a insisté Claude Guéant.

Selon nos informations, les pouvoirs publics n'ont recensé que 11.000 places dans les mosquées et lieux de prière de la capitale, où pratiquent environ 90.000 fidèles. «C'est insuffisant et nous nous mobilisons pour trouver des lieux», concède un haut fonctionnaire. La future destination religieuse de la caserne du boulevard Ney ne sera que provisoire. Dès 2013, l'Institut des cultures d'islam offrira 2.500 places supplémentaires aux fidèles.

12/8/2011,  Christophe Cornevin

Source : Le Figaro

Le maroco-canadien  Ahmed Benbouzid a été porté à la tète de la  direction Innovation sociale et Diversité à la Conférence régionale des élus de Montréal, un poste d’importance pour le développement de la région de   Montréal au sein de cette institution qui fait office de parlement régional. La Conférence régionale des élus de Montréal considère la diversité ethnoculturelle comme une valeur ajoutée et un vecteur stratégique du développement régional

Ahmed   Benbouzid est directeur Innovation sociale et Diversité à la Conférence régionale des élus de Montréal après avoir  été directeur général du Carrefour jeunesse emploi de Centre-Nord de Montréal. Il a également été  président   du   Comité   aviseur   sur   les   relations interculturelles  de  Montréal  (CARIM), un comité aviseur  auprès du maire de Montréal (1996-2000), membre du conseil interculturel de Montréal et administrateur au Centre de recherche-action sur les relations raciales. Monsieur Benbouzid siège, au nom de la conférence regionale des élus de Montreal, à plusieurs instances régionales dont le conseil régional des partenaires du marché de travail (CRPMT).

Ahmed  Benbouzid œuvre particulierement dans les champs du développement régional et local, de  la getion de la diversité  ainsi que de développement  de l’employabilité et de l’entrepreneuariat.

La Conférence régionale des élus de Montréal regroupe les leaders politiques (élus municipaux et provinciaux)  et socioéconomiques de l’île de Montréal. Elle a pour mandat de favoriser le développement de son territoire par le biais de la concertation et d’agir comme interlocuteur du gouvernement en matière de développement régional.

Source : Site Crédemontréal

Mohamed Ameur, ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger (MRE), ne cache pas sa «satisfaction du bilan de son mandat». «Nous avons réalisé durant la période 2007-20 11 ce qui ne l'a pas été durant le 40 dernières années», avance d'emblée le ministre lors d' une rencontre avec la presse, mardi dernier...Suite

Les associations de police de Sebta et Melilla accusent le Maroc de relâchement au niveau des frontières...Suite

Bilan en demi-teinte du ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, mais des perspectives prometteuses aussi ...Suite

Le Centre de l'Orient moderne de Berlin organise, du 01 au 04 septembre prochain, des journées cinématographiques marocaines sous le signe "Transformation et diversité".

Dans une note introductive consacrée à cette manifestation culturelle publiée mercredi, le Centre a indiqué que "la diversité et la vivacité du cinéma marocain ne sont pas fortuits, contrairement aux autres pays du Maghreb arabe, l'Etat déploie d'énormes efforts pour promouvoir l'industrie cinématographique".

En témoignent, a-t-il souligné, le soutien du Centre cinématographique marocain (CCM) pour booster la production cinématographique nationale, la création du festival international du film de Marrakech (FIFM) et la fondation de l'Ecole supérieure des arts visuels (ESAV) qu'abrite la même ville.

La production cinématographique marocaine a connu durant ces dernières années une évolution importante, occupant la 2ème place après l'Egypte sur le plan du monde arabe, a fait remarquer le Centre.

Au menu de ces journées figure la projection de nombreux longs métrages et films documentaires produits par des réalisateurs marocains entre 2001 et 2010.Il s'agit des films "Les yeux secs" de Narjiss Nejjar, "Le temps des camarades" de Mohamed Chrif Tribak, "Fragments " de Hakim Bellabes, "Nos lieux interdits" de Leïla Kilani, "Lahdat dhalam" de Nabil Ayouche, "L'enfant endormi" de Yasmine kessari, "Ouarzazate Movie" de Ali Safi, "Les portes du paradis" des Frères Nouri et "Mirages " de Talal Selhami.

Figure également au programme de cette manifestation, organisée en collaboration avec l'Institut Arsenal du Film et de l'Art de Berlin, avec la contribution de réalisateurs marocains, une table ronde sur les méthodes et les conditions de production cinématographique au Maroc.

10/8/2011

Source : MAP

 

Les Marocains du monde ont célébré, mercredi, dans plusieurs villes du Royaume, la journée nationale des MRE.

Ainsi à Tahanaout (province d'Al Haouz), la journée nationale du migrant placée cette année, sous le thème " la nouvelle Constitution et le développement du rendement pour la promotion des questions de la communauté marocaine établie à l'étranger " a été célébrée par l'organisation d'une rencontre régionale d'envergure.

S'exprimant à cette occasion, le gouverneur de la province, M. Bouchaïb El Moutaouakil a fait savoir que cette rencontre ambitionne de donner une forte impulsion aux passerelles de communication entre les marocains et leurs homologues établis à l'étranger, estimant que ce rendez-vous annuel est aussi l'occasion d'Œuvrer ensemble dans un cadre de coordination globale et édifiante en vue de répondre aux attentes et aux aspirations des MRE.

" La confiance demeure un pilier majeur sur lequel repose le Royaume pour la libération de ses énergies, et l'amélioration de ses indicateurs économiques et sociaux, comme en témoigne, ces dernières années, la confiance acquise par le Maroc, de la part des bailleurs de fonds, des investisseurs, des partenaires ainsi que des opérateurs économiques ", a dit M. El Moutaouakil, faisant référence, dans ce contexte, aux grands projets structurants lancés par le Maroc sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI.

Il s'est félicité également de l'excellent travail accompli par les membres de la communauté marocaine établie à l'étranger qui ont pris l'initiative de créer leurs propres projets d'investissement au niveau de la province et ce, dans l'optique de contribuer aux efforts de développement local et au processus démocratique engagé par le Royaume.

Le gouverneur a tenu à indiquer également que la nouvelle Constitution qui a permis de hisser le Maroc au rang des grandes démocraties de par le monde, est une véritable garante des droits de la communauté marocaine établie à l'étranger dans la mesure où, elle permet aux MRE d'exercer pleinement leur citoyenneté, à travers une participation effective et en toute liberté dans la gestion des affaires politiques, économiques, sociales et culturelles.

Et de rappeler que la province d'Al Haouz demeure un véritable chantier de développement humain à l'échelle nationale, eu égard aux expériences inédites et modèles qu'elle a accumulées et ce, en dépit des contraintes d'ordre géographique et économique, faisant observer que la province vit depuis quelques années aux rythmes d'une série de projets de développement réalisés dans le cadre de l'INDH.

L'objectif, a poursuivi, M. El Moutaouakil est de garantir l'égalité, de lutter contre les différentes formes de pauvreté et d'exclusion sociale, d'améliorer les conditions de vie des autochtones et de consacrer les principes d'une citoyenneté réelle et effective.

Dans son exposé sur " les droits de la communauté marocaine établie à l'étranger à la lumière de la Constitution de 2011 ", le professeur des Sciences Politiques à la faculté de droit de Marrakech, Mohamed El Ghali, a mis l'accent sur les nouveautés apportées par cette loi fondamentale notamment pour ce qui est de la participation des MRE à l'élaboration et à la gestion des politiques publiques du Royaume.

Et de poursuivre que la nouvelle Constitution consacre, à la fois, la démocratie représentative en garantissant aux marocains établis à l'étranger le droit de contribuer à la gestion de la chose publique soit en tant qu'électeur ou élu, ou encore la démocratie participative en favorisant la création par les MRE, d'associations aptes à formuler des propositions et des suggestions dans ce sens.

Par la suite l'assistance a été conviée à suivre un exposé sur " les nouveautés et les incitations accordées aux MRE par la direction des Douanes et des Impôts Indirects ".

A Tétouan le Wali, gouverneur de la province Mohamed Yacoubi a appelé lors lors d'une rencontre avec les membres de la communauté marocaine, les MRE (originaires de la province), à adhérer massivement aux différentes institutions issues de la nouvelle Constitution.

Le Wali a précisé que le nouveau texte insiste dans ses articles 16,17,18 et 30, sur la citoyenneté entière des marocains établis à l'étranger, sur leur droit de vote, de candidature et de participation au sein des institutions consultatives et organismes de bonne gouvernance.

Après avoir rappelé l'intérêt accordé par le Souverain à cette communauté en vue de consolider sa position et ses liens avec le reste de la société marocaine, conformément à la nouvelle constitution et au contenu du discours Royal à l'occasion de la fête du Trône, M. Yacoubi qui était accompagné du gouverneur de la préfecture de M'Diq-Fnideq Abdelmajid el Hankari, a enfin mis l'accent sur les grands projets réalisés et les chantiers en cours dans cette province et qui visent l'amélioration des conditions de vie des populations dans les milieux urbain et rural.

Au cours de cette rencontre, l'assistance a suivi un exposé fait par un professeur universitaire spécialiste en droit constitutionnel qui a expliqué le contenu de ce nouveau texte, en particulier les articles relatifs à la communauté marocaine à l'étranger.

A Taza, Le secrétaire général de la province, Ahmed Saqri a exhorté la communauté marocaine à l'étranger à jouer un grand rôle dans la dynamisation de l'économie nationale et la promotion du développement local.

Il a souligné que la célébration de cette journée nationale des MRE intervient au lendemain de l'approbation à la majorité écrasante de la nouvelle constitution qui prévoit des dispositions avantageuses au profit des marocains du monde.

Il a ensuite exposé les grands chantiers programmés ou réalisés pour le développement de la province , soulignant que l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH) a alloué depuis sa création en 2005 de 191 Millions ee Dh pour la réalisation de 406 projets au profit de 291.674 bénéficiaires.

Il a fait état des projets du plan Maroc Vert, du programme du Millénium Challenge Account pour développement de l'arboriculture, du projet du "Pays d'accueil touristique" (PAT) pour la promotion du tourisme rural et de montagne et les projets de création d'une nouvelle zone industrielle et d'un village des artisans à Taza.

Au chapitre des infrastructures, le secrétaire général a mentionné la mise en service de l'autoroute Fès-Oujda via Taza, le projet de la voie expresse Taza-Al Hoceima via Aknoul et Sakka qui sera fint prêt en 2015, la réalisation en cours du deuxième programme national des routes rurales (PNRR II) au niveau de la province, l'approvisionnement de 18 communes rurales en eau potable, la généralisation de l'électricité rurale, les programmes d'assainissement et de mise à niveau urbaine des centres de Taza, Tahla, Aknoul et Oued Amlil, le programme d'urgence pour la réforme de l'enseignement et les projets d'habitat social.

Le professeur universitaire, Abdelkadrer Lachkar a ensuite traité de la nouvelle réforme de la constitution mettant l'accent sur ses dispositions en faveur des MRE qui ont désormais le droit de se porter candidats aux éléctions coimmunales et législatives et d'élire leurs représentants.

Au cours du débat, des membres de la communauté marocaine à l'étranger ont évoqué les questions qui les préoccupent en présence des représentants des différents services administratifs, judiciaires et techniques.

Egalement, une rencontre de communication a été organisée à Sidi Slimane, avec les MRE pour tenter de trouver des solutions aux problèmes qu'ils rencontrent et leur permettre de contribuer davantage au développement de la province.

Intervenant à cette occasion, le secrétaire général de la province Maâza Mustapha a indiqué que la journée nationale des MRE est célébrée dans un contexte particulier marqué par l'adoption de la nouvelle constitution, qui consacre les droits des Marocains résidant à l'étranger, y compris celui de voter et de présenter leurs candidatures aux différentes échéances électorales, et garantit leur représentation au sein des institutions constitutionnelles afin de leur permettre de participer au développement humain dans le Royaume.

Au niveau local, M. Maâza Mustapha a indiqué que la province de Sidi Slimane, bien que de création récente, a programmé une série de projets et de programmes destinés à contribuer à l'amélioration de la qualité de vie des habitants.

Il a aussi annoncé l'ouverture prochaine de la maison de la communauté marocaine résidant à l'étranger comme outil de proximité pour exposer ses problèmes et tenter de leur trouver des solutions.

En outre, a-t-il ajouté, pour faire face aux effets des inondations, huit milliards de centimes ont été mobilisés dans le cadre de la coopération entre le conseil provincial et les ministères de l'intérieur et de l'équipement pour la restauration des pistes et routes.

Par la suite les MRE présents ont exposé une série de problèmes liés à l'investissement dans la province ou d'ordre fiscal et d'autres plus personnels ayant trait au raccordement aux réseaux d'eau et d'électricité et à la lenteur des services administratifs.

Le secrétaire général de la province, a, à cette occasion, invité les responsables des services extérieurs à mettre en place des guichets spéciaux réservés aux MRE afin d'essayer de trouver des solutions à leur problème dans les plus brefs délais.

Rabat, 10/08/11

Source : MAP

Elle rejette l’immigration, l’islam et la mondialisation… La droite populiste et xénophobe progresse (presque) partout en Europe.

Le 23 juillet, au lendemain des attentats qui ont endeuillé la Norvège, une nouvelle loi interdisant le port du niqab est entrée en vigueur en Belgique. C’est le dernier exemple en date de la surenchère à laquelle se livrent les responsables européens pour apaiser les craintes des électeurs qui redoutent de voir leur culture submergée par l’immigration musulmane et l’islam. Mais si l’objectif de ces politiciens est d’affaiblir l’extrême droite en lui empruntant une partie de sa rhétorique, la traduction électorale de cette stratégie est très mitigée.

La Belgique compte 640000 musulmans, soit environ 6 % de sa population. Quelques centaines de femmes tout au plus portent le voile. Pourtant, tous les partis représentés au Parlement ont approuvé la loi contre le niqab (une seule voix contre et deux abstentions). La Belgique est, après la France, le second pays de l’Union européenne à prohiber le voile intégral.

Les Suisses ont, en 2009, interdit par référendum la construction de nouveaux minarets. En Allemagne, Thilo Sarrazin, un ancien membre du directoire de la Bundesbank, a suscité une polémique en 2010 dans un best-seller décrivant une identité allemande menacée par l’immigration musulmane. Cette même année, David Cameron, Angela Merkel et Nicolas Sarkozy ont déclaré que la politique d’intégration était un échec.

Opinion sous influence

Tous savent que le discours de l’extrême droite a un impact profond dans l’opinion. Les Européens les plus qualifiés ont tendance à apprécier la diversité culturelle et à comprendre les avantages économiques que représente l’immigration – dont l’Europe, avec l’allongement de la durée de la vie et sa faible natalité, aura grand besoin dans les prochaines décennies. Les moins qualifiés considèrent plutôt les immigrés comme des concurrents sur le marché du travail. Autre facteur qui favorise la poussée de l’extrême droite : la mondialisation, accusée d’être néfaste pour l’emploi et de tirer les salaires vers le bas.

Les partis populistes, xénophobes et anti-islamiques sont aujourd’hui représentés dans plusieurs Parlements, de la Belgique aux Pays-Bas en passant par l’Italie, la Finlande, la Suède et la Suisse (voir carte ci-dessus). C’est le principal changement dans le paysage politique européen depuis l’effondrement du communisme (1989-1991). Ils ne semblent en mesure de conquérir le pouvoir nulle part, mais, dans de nombreux pays, ils se sont indéniablement enracinés en tant que force parlementaire.

10/08/2011, Tony Barber

Source : Jeune Afrique

Eric Keslassy, 38 ans, est sociologue. Il œuvre au sein de l'Institut Montaigne "un think tank indépendant", pour lequel il a réalisé deux études sur la diversité dans le champ politique français. A partir des noms, prénoms et photographies des candidats aux élections de mars 2010, Eric Keslassy recense le nombre d'élus issus des minorités visibles et mesure les efforts accomplis par les partis politiques.

Les minorités visibles paraissent absentes du champ politique. Vous êtes plus nuancé et faites une distinction entre le local et le national…

Eric Keslassy : Effectivement, au plan national, les élus de la diversité représentent moins d'1 % des parlementaires métropolitains. En revanche, il y a eu une évolution significative sur le plan local. Sur l'ensemble des conseillers régionaux, on compte un peu plus de 5 % d'élus issus des minorités visibles. C'est la même chose dans les municipalités : parmi les dix plus grandes villes de France, seule Bordeaux n'a pas d'élus issus de la diversité.

Pourquoi les élus de la diversité sont-ils cantonnés aux mandats locaux ?

Cela tient notamment à la nature du scrutin. Les scrutins de liste favorisent la diversité comme ils favorisent la parité hommes-femmes. Et puis, les états-majors des partis politiques ont tendance à considérer que l'échelon local est moins important que le national. Le monde politique est conservateur. On le voit avec les minorités, les femmes et les jeunes. C'est aussi un monde ultraconcurrentiel, dans lequel le personnel se considère propriétaire de son mandat.

Enfin, le champ politique est miné par les préjugés, plus que dans le reste de la société. Les élus de la diversité sont aussi victimes des doutes émis par les états-majors quant à leur appartenance nationale ou leurs compétences.

Les partis politiques pensent-ils correspondre aux attentes de leurs électeurs en ne présentant pas d'élus de la diversité ?

Toutes les enquêtes montrent que les électeurs sont prêts à élire des personnes appartenant aux minorités visibles. Les partis politiques projettent leur conservatisme sur les électeurs qui, selon eux, n'y seraient pas prêts.

Il faudrait aussi que les partis prennent en compte les concentrations ethniques des circonscriptions dans lesquelles ils envoient leurs candidats issus de la diversité – au nom du principe de réalité – et arrêtent de les envoyer dans des circonscriptions où il est plus difficile pour eux de se faire accepter.

On entend souvent que la droite serait plus en pointe que la gauche sur cette problématique…

Cette idée, fausse d'ailleurs, vient de la composition du gouvernement de Lionel Jospin entre 1997 et 2002 où il n'y avait pas de ministres issus de la diversité. Et puis la gauche a tardé à se pencher sur la question, car elle a longtemps considéré que les minorités constituaient un électorat acquis.

Nicolas Sarkozy l'a compris et a réalisé ce que j'appelle des coups avec les nominations au gouvernement de Rama Yade ou de Rachida Dati. Mais tout cela relève du fait du prince et reste symbolique.

En réalité, la gauche fait beaucoup plus. Elle compte sur son électorat pour mettre en lumière des élus de la diversité, pas sur les nominations. Concrètement, parmi les élus de la diversité des conseils régionaux, près de 80 % d'entre eux appartiennent à des mouvements de gauche.

Quelles solutions pourrait-on envisager pour améliorer la représentativité du champ politique ?

La plus évidente, c'est la fin du cumul des mandats et la limitation, dans le temps, à trois mandats successifs. On pourrait aussi imaginer que les partis politiques jouent le jeu de la transparence en remettant au Défenseur des droits un rapport annuel qui ferait le point sur la question. Enfin, il serait intéressant de réintroduire une dose de proportionnelle lors des élections législatives.

Les minorités visibles sont-elles aussi responsables de leur sort ?

Oui, pour deux raisons. Les diplômés relevant des minorités visibles privilégient souvent leur insertion professionnelle à une éventuelle carrière politique qui, par définition, est aléatoire. Ensuite, il existe peu de solidarités au sein de la diversité. Si une personne parvient à obtenir un mandat ou une fonction, elle aura tendance à fermer la porte aux autres. Les gens qui se sont battus pour obtenir une place sont laminés par l'idéologie dominante, donc ils font comme les autres.

"Issu de la diversité", "issu de l'immigration", "minorités visibles", quelle est la distinction entre ces trois expressions ?

On utilisait l'appellation "issu de l'immigration" jusqu'au début des années 2000, mais il a fallu arrêter puisque les enfants nés de la troisième génération sont finalement des Français comme les autres. Est apparu alors le terme "diversité", en vogue aux Etats-Unis, et qui a le mérite de correspondre à notre culture où l'on n'utilise pas de critères ethniques établis. "Minorités visibles" est un terme qui a une définition beaucoup plus large puisqu'il intègre les handicapés, par exemple, mais aussi et surtout les Français de l'outre-mer qui avant étaient exclus de toute définition alors qu'ils vivent les mêmes difficultés.

Le problème de la représentativité n'est-il pas social avant d'être ethnique ?

Il y a surtout un problème lié au renouvellement de la classe politique. A l'échelon national, il y a un profil type : homme, blanc, âgé de plus de 55 ans et appartenant aux classes sociales supérieures. Les choses sont beaucoup plus difficiles pour tous ceux qui ne relèvent pas de ces critères, comme les jeunes ou les ouvriers. La diversité ethnique n'est donc évidemment pas le seul critère qui pose problème en matière de représentativité dans les instances politiques.

11/8/2011,  Thomas Monnerais

Source : Le Monde

Rachid, né en Lorraine de parents marocains, a oublié de se déclarer français à sa majorité.

A 17 ans, Rachid Boukaïor oublie de se déclarer français comme l'impose la loi Pasqua depuis 1993. La génération, dont Rachid fait partie, doit manifester sa volonté de devenir français entre l'âge de 16 et 21 ans. Passif, c'est une négligence lourde de conséquences pour lui.

Au retour de son voyage au Maroc en 2004, on lui interdit de rentrer sur le territoire français, faute de papiers. Commence alors une véritable descente aux enfers : Rachid est bloqué 6 ans au Maroc.

Puis, il finit par revenir en France...de façon illégale, avec le sentiment désagréable d'être "clandestin dans son propre pays".

Aujourd'hui, à 34 ans, il vit chez un de ses frères et son seul combat est de retrouver la nationalité française.

10/8/2011

Source : France 3

Médecins ou ingénieurs non européens ont accès depuis juin au marché du travail outre-Rhin.

L'interdiction de tout recrutement de main-d'oeuvre provenant d'un pays hors Union européenne (UE) n'est plus de mise outre-Rhin. Depuis fin juin dernier, les médecins et les ingénieurs des secteurs de la machine-outil, de l'automobile et de l'électrotechnique non ressortissants de l'UE peuvent exercer un emploi sur le territoire allemand sans devoir passer par la longue et complexe bureaucratie en vigueur normalement. Jusqu'ici l'Agence pour l'emploi devait en effet « vérifier » si un chômeur allemand ou européen ne pouvait pas être employé pour la fonction proposée par l'employeur. Le gouvernement d'Angela Merkel a ainsi tiré la leçon du manque de main-d'oeuvre qualifiée de plus en plus patent dans la première économie de la zone euro. Le nombre de chômeurs est passé depuis quelques mois sous la barre des trois millions et certaines régions, comme le sud-ouest très industrialisé, est presque en situation de plein emploi. La liste « positive » des métiers désormais ouverts à un recrutement en dehors des frontières de l'UE est très probablement destinée à s'allonger. Car le manque de main d'oeuvre n'est pas près de s'amenuiser. Pour le patronat allemand (BDA), ce manque de main- d'oeuvre, causé par le vieillissement de la population et le faible taux de natalité (à l'instar de l'Italie, voir ci-contre), « ne peut être résolu sans immigration ».

Demande récurrente

« D'ici 2030 un manque de main-d'oeuvre d'au moins 5,2 millions de personnes menace », rappelle l'organisation patronale. Aussi Dieter Hundt, président du BDA, exige du gouvernement « qu'il permette en particulier aux diplômés étrangers des universités allemandes de rester en Allemagne plus longtemps s'ils disposent d'un emploi ». Autre demande récurrente : abaisser le seuil de rémunération minimum exigée pour recruter un salarié non issu de l'UE. Actuellement ce seuil est de 66.000 euros annuels, soit 5.500 euros mensuels. Les employeurs veulent que cette limite soit ramenée à seulement 40.000 euros (3.300 euros mensuels environ).

11/08/2011, Frank Paul Weber

Source : La Tribune.fr

98.000 permis de séjour seront délivrés en 2011 essentiellement à des ouvriers et employés peu qualifiés.

« Qu'ils se cassent ! ». Face à l'arrivée soudaine de jeunes Tunisiens sur la petite île de Lampedusa dans le sillage des révolutions arabes, Umberto Bossi, ministre du gouvernement Berlusconi et leader xénophobe de la Ligue du Nord, avait ainsi, sans détours, résumé en mars dernier sa pensée. Mais derrière les déclarations à l'emporte-pièce, l'Italie régularise plus d'une centaine de milliers d'immigrés par an pour répondre aux besoins de l'économie du pays.

Officiellement, il s'agit de délivrer des permis de séjour requis par les employeurs potentiels pour faire venir la main-d'oeuvre de l'étranger. En réalité, les travailleurs concernés sont pour la plupart déjà présents sur le territoire transalpin, en attente de papiers officiels. Au début de l'année, le ministère de l'Intérieur, dirigé par le responsable de la Ligue du Nord Roberto Maroni, a instauré pour 2011 un quota de 98.000 permis de séjour, auxquels il faut ajouter 60.000 permis saisonniers. Sur fond de crise démographique qui frappe depuis des années la péninsule (avec moins de 1,2 enfant par femme), l'immigration permet de pallier au manque de bras dans certains secteurs.

Accords de coopération

Aujourd'hui, un tiers des ouvriers agricoles pour l'élevage des vaches qui fournissent le lait du Parmesan sont Indiens. 90 % des bergers des Abruzzes sont macédoniens. Le jambon de Parme, la mozzarella de Buffala ou le brunello de Montalcino sont aussi traités par les travailleurs étrangers. Ils assurent près de 80 % des emplois domestiques et d'assistance aux personnes âgées et occupent 22 % des postes dans le bâtiment où l'on trouve en particulier des Moldaves, des Marocains ou des Égyptiens. Avec certains pays, l'Italie a même signé des accords de coopération en matière migratoire, et donne priorité à leurs ressortissants. Au total, les immigrés représentent 7,5 % du total de la population, et 63 % d'entre eux sont actifs. Récemment, le quotidien économique « Il Sole 24 Ore » résumait : « Aujourd'hui, les immigrés compensent la chute démographique, demain ils sauveront notre système de retraites. »

11/08/2011, Robert Lavéran

Source : La Tribune.fr

Le gouvernement s'attaque à la liste des trente métiers ouverts aux étrangers. Une "mesurette" très médiatique rapportée aux 25.000 titres de travail attribués chaque année. Explications.

C'est une opération de communication à peine voilée. Un an après le désormais célèbre "discours de Grenoble", dans lequel Nicolas Sarkozy reliait sans détour insécurité et immigration, le gouvernement persiste sur le terrain polémique de l'accueil des étrangers. Il propose la réduction de moitié du nombre de métiers dits "en tension", c'est-à-dire pour lesquels "il est difficile de trouver des candidats sur le marché classique du travail", selon le ministère de l'Intérieur, et ouverts aux étrangers. Ce pour répondre à un taux de chômage élevé. Outre le raccourci discuté qui consiste à lier chômage et immigration légale, cette proposition ressemble à tout, sauf à une véritable mesure.

Sur la manière d'abord, l'annonce en plein coeur de l'été attise les critiques. Le Parti socialiste dénonce une action "en catimini", tandis que les syndicats, qui avaient jusqu'au 8 août pour faire part de leurs commentaires, s'insurgent de ne pas avoir été consultés.

Sur le fond ensuite, le gouvernement semble s'être peu penché sur le sujet puisque la liste qui a "fuité" ne propose que quatorze métiers - "conception et dessin de produits électriques et électroniques" y figure deux fois. La liste définitive devrait être publiée avant le 15 août. Il faut dire qu'après avoir instauré cette liste des 30 métiers (à la suite de la déclaration de Nicolas Sarkozy en 2007 de vouloir augmenter de 7% à 50% la part de l'immigration professionnelle dans l'immigration régulière totale), le gouvernement revient finalement sur sa politique d'ouverture aux travailleurs étrangers, aussi qualifiés soient-ils. Pourtant les visas de travail ne représentent qu'un peu plus de 12% du total des titres délivrés aux étrangers en 2009, soit seulement 24.456 autorisations de travail nouvellement accordées à des étrangers des pays tiers, ou membres de l'Union européenne (UE) en situation transitoire (à ce jour, la Bulgarie et la Roumanie). Rapporté à la population française, cela donne un ratio de 0,04%. Même la présidente du Medef, Laurence Parisot, déclarait en avril ne pas croire que "l'immigration légale par le travail soit un enjeu".

Conventions bilatérales

D'autant que la liste des trente(bientôt 15) métiers en tension est loin d'être le seul moyen d'obtention d'un titre de travail. Pour la Bulgarie et la Roumanie, 150 métiers sont toujours ouverts. Des conventions bilatérales existent avec le Canada, les Etats-Unis, le Maroc, le Sénégal ou encore la Tunisie. Soixante-quatorze métiers sont ouverts aux ressortissants tunisiens, par exemple, avec un contingent de 1.500 titres délivrés par an en 2009, au seul motif des échanges de "jeunes professionnels", dont les durées peuvent aller jusqu'à vingt-qautre mois. L'accord mentionne également la carte "compétences et talents". Valable trois ans, elle concerne les migrants qualifiés et n'impose aucune restriction d'activité professionnelle. Son obtention est conditionnée au projet proposé par le migrant, qui doit contribuer au "rayonnement" de la France ainsi que du pays d'origine du travailleur.

Restent les cartes "scientifiques", délivrées aux étrangers accueillis dans des établissements de recherche ou d'enseignement pour une durée d'un an, mais renouvelables trois fois. Ou encore les titres de séjours provisoires pour étudiants étrangers. Ceux qui représentent près d'un tiers des immigrants autorisés, peuvent ainsi prolonger leur séjour jusqu'à six mois, afin de bénéficier d'une première expérience professionnelle en France.

L'impact de cette nouvelle liste paraît infime. A l'évidence, il s'agit bien, pour la majorité, de séduire un électorat hostile à toute politique d'immigration. Par ailleurs, le gouvernement refuse de communiquer tout chiffre détaillé.

11/08/2011, Agathe Machecourt

Source : La Tribune.fr

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