Il existe aux Pays-Bas un journal (du genre « presse de caniveau ») dont les Marocains constituent la seule raison d’être: c’est le Telegraaf. Il ne se passe pas de jour sans que des pseudo-révélations s’étalent en première page de ce torchon: les Marocains veulent s’emparer du pays… Le Maroc espionne les Pays-Bas… La burqa est l’arme préférée des criminels marocains…
Quand tous les journaux du pays se contentent de rapporter des faits ou d’exprimer les opinions de leurs éditorialistes, le Telegraaf, lui, reproduit verbatim les élucubrations d’un Geert Wilders, ce politicien d’extrême droite qui a bâti toute sa carrière sur l’islamophobie et la marocanophobie. Or, c’est justement là que le bât blesse. Pendant la dernière guerre, ce mêmeTelegraaf avait honteusement collaboré avec l’occupant allemand. Quand c’était le Juif qui était le bouc émissaire de l’Europe, quand on le blâmait pour tout ce qui allait mal, quand on le déportait, le Telegraaf paradait avec les nazis. Aujourd’hui, le bouc émissaire, c’est le Marocain. En attendant la déportation?
La déontologie, ce drôle de canard ne sait pas ce que c’est. Si un Marocain réclame un droit de réponse, il ne reçoit… aucune réponse. Hélas, le Telegraaf est le journal le plus diffusé dans le pays. Ce qui signifie d’ailleurs que la plupart de ses abonnés, dans les banlieues cossues ou les villages paisibles, ne voient jamais un Marocain.
À cause du Telegraaf, un stéréotype s’est installé, du Marocain violent, voleur, fanatique religieux. Bref, inassimilable. Le fait que les Marocains, dans leur immense majorité, se lèvent tôt pour aller au travail et reviennent le soir dans leur famille, qu’ils n’ont d’autre ambition qu’une vie tranquille et une bonne éducation pour leurs enfants, ce fait-là n’est jamais rapporté par le Telegraaf.
Cela dit, quelque chose commence à perturber la propagande de ces imposteurs. Il y a quelques semaines, l’équipe nationale des Pays-Bas jouait un match amical contre le Brésil. Or, dans cette équipe, deux joueurs d’origine marocaine se sont de nouveau distingués: Afellay, le talentueux attaquant de Barcelone, et Boulahrouz, surnommé affectueusement « le cannibale » par ses coéquipiers tant il met du cœur à défendre les couleurs de son pays d’adoption.
Les Néerlandais qui voient ces deux-là « mouiller le maillot » deviennent en quelque sorte immunes à la propagande du Telegraaf et des racistes en général. Ne serait-ce que pour cela, ce n’est pas une mauvaise chose qu’Afellay et Boulahrouz aient choisi de défendre le maillot orange plutôt que le maillot vert. Saupoudrons les Marocains talentueux entre l’Europe et le Maroc: c’est la meilleure arme contre le racisme et la bêtise.
26/8/2011, Fouad Laroui
Source : Jeune Afrique
Dans son dernier ouvrage qu'elle présentera le 28 septembre à la Villa des arts de Casablanca, Zakia Daoud se penche sur le phénomène migratoire.
Zakya Daoud est toujours à l'œuvre. Après ses biographies où elle retrace un peu de l'histoire du Maroc et de ses hommes, la grande dame des lettres se penche sur le sujet de l'immigration. Son dernier ouvrage intitulé «La diaspora marocaine en Europe», qui sort en avril dernier, fera l'actualité le mois prochain. Et c'est Zakya Daoud, elle-même, qui le présentera le 28 septembre prochain à la Villa des arts de Casablanca, à partir de 19h. Journaliste et écrivaine marocaine, d'origine française, Zakya Daoud propose à travers cet ouvrage, construit sur des interviews et sur le résultat de deux sondages, une analyse du phénomène diasporique et migratoire de la communauté marocaine à travers le monde et fait le point sur tous les problèmes vécus par les Marocains émigrés. Officiellement, ils sont 3.400.000 éparpillés dans les cinq continents, surtout en l'Europe qui regroupe 85% d'entre eux et où leur présence a doublé en douze ans, avec une large prééminence pour la France où ils sont installés depuis un siècle. Ils sont depuis un demi-siècle en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne, et depuis quelques décennies en Espagne et en Italie...
Le livre revient donc sur les détails du mode de vie que mènent les Marocains de l'Europe et apporte également des réalités précises sur les chiffres des immigrés ainsi que leur profil socioprofessionnel. «En réalité, si l'on compte les clandestins et les enfants de moins de 16 ans exclus des statistiques, ils sont plus de cinq millions, beaucoup plus si l'on y ajoute tous ceux qui ont été rayés des listes des étrangers, notamment en Allemagne, pour cause de naturalisation ou issus de mariages mixtes. Cela concerne plus de la moitié des 5,8 millions de ménages recensés au Maroc en 2004 touchés par ce phénomène diasporique et migratoire qui s'est profondément modifié depuis vingt ans, en ce qu'il s'est rajeuni, féminisé et amplifié, puisqu'il continue de manière incessante».
Insérés, les Marocains le sont incontestablement en Europe : plus de 50% sont naturalisés et 28% sont en instance de l'être. Ils parlent à 90% la langue de leurs pays d'accueil, y votent, y vivent, y investissent, y étudient, y travaillent, y réussissent. Comment vivent-ils les débats d'identité qui agitent le vieux continent, la montée de la xénophobie qui le caractérise et qui marque chaque élection, et, de plus en plus, la conjonction, partout, de l'immigration à la délinquance ? Quelle est l'identité mixte et plurielle qu'ils ont su construire ? Se sentent-ils piégés entre leur intégration réelle, qui n'est en aucune manière une assimilation, et le rejet politique qu'on leur oppose de plus en plus, comme à tous les émigrés ? Telles sont les questions auxquelles cet ouvrage, construit sur des interviews et sur le résultat de deux sondages, ambitionne de répondre.
26.08.2011, K.S
Source : Le Matin
Le Conseil français du culte musulman (CFCM) se réunira, en présence de d'imams et de responsables musulmans lundi 29 à partir de 18h30 à la Mosquée de Paris afin d'annoncer la date du jour de l'Aïd El Fitr (fin du ramadan) qui aura lieu le mardi 30 août ou bien le mercredi 31 août, a-t-il annoncé.
Le mois de jeûne du ramadan avait débuter le 1er août pour les musulmans de France. Le ramadan, qui correspond au neuvième mois lunaire de l'année musulmane, rappelle la révélation du Coran au prophète Mahomet par l'archange Gabriel.
Ce mois sacré constitue l'un des cinq piliers de l'islam, avec la profession de foi en un Dieu unique et en Mahomet son messager, la prière quotidienne, l'aumône et le pèlerinage de la Mecque.
Pendant le ramadan, les musulmans doivent s'abstenir de manger, de boire, de fumer et d'avoir des relations sexuelles du lever au coucher du soleil. Le jeûne est rompu chaque jour par l'iftar.
26/08/2011
Source : Le Figaro/AFP
Il existe des centres de rétention réservés aux migrants et aux demandeurs d’asile partout en Europe. Ils portent différents noms, mais le principe reste le même : violation des droits fondamentaux, abus, déni d’assistance adaptée (qu’elle soit juridique ou sociale). Comment de tels abus peuvent-ils exister aujourd’hui ?
Lorsqu’un citoyen européen subit une violation de ses droits, il peut saisir la justice afin d’obtenir réparation. Cependant, lorsqu’un migrant est en rétention dans un pays étranger, qu’il n’a pas les moyens de payer un avocat et n’est pas dûment tenu informé par la police ou les assistants sociaux, comment peut-il revendiquer ses droits alors qu’il ne les connait même pas ?
Lorsque ce sont les droits d’un citoyen européen qui sont bafoués, les journaux rapportent les faits et les médias peuvent largement contribuer à aviser les personnalités politiques de la situation. Mais lorsqu’un migrant en rétention est victime d’une violation de ses droits fondamentaux, qui est au courant ?
En règle générale, les journalistes ne sont pas autorisés à pénétrer dans les centres de rétention de migrants. Ceux qui le font malgré tout, en utilisant des faux noms, encourent des poursuites judiciaires pour dissimulation d’identité (comme cela a récemment été le cas pour Fabrizio Gatti). Le 1er avril dernier, l’Italie a même promulgué un décret afin d’interdire formellement l’accès à ces centres aux journalistes. Par conséquent, seuls les députés et les ONG agréées sont habilités à pénétrer à l’intérieur des centres de rétention. Les députés peuvent y accéder à tout moment, mais les ONG doivent obtenir une autorisation préalable.
Il va sans dire qu’une surveillance est nécessaire afin d’éviter que des atteintes aux droits de l’homme ne soient commises. C’est pourquoi une coalition d’envergure, constituée de l’association nationale des journalistes, des réseaux de migrants et tous les partis politiques d’opposition (de l’’extrême gauche aux partis centristes) a immédiatement organisé une manifestation réussie le 25 juillet devant 13 centres de rétention en Italie .
Néanmoins, l’Italie n’est pas la seule dans cette situation : la plupart des pays d’Europe interdisent l’accès aux centres de migrants. La coalition italienne ayant vu le jour pour lutter contre une telle interdiction (appelée « LasciateCIEntrare », signifiant « Laissez-nous entrer ») a par conséquent suggéré de lancer en automne une campagne Européenne visant à obtenir l’accès inconditionnel de la société civile aux centres de migrants.
Quel que soit votre point de vue sur les centres de migrants, une telle campagne ne peut être que soutenue.
Chiara Tamburini
Source : European alternatives
Du 30 août au 7 septembre prochain, documentaires au cinéma ou en plein air et rencontres-débats viendront animer la Réunion du Nord au Sud pour la seconde édition du festival international du film des droits de l’Homme.
Placé sous le thème "Droits des étrangers, frontières et migrations", le second rendez-vous du festival du film des droits de l’Homme de la Réunion se déroulera du 30 août au 7 septembre prochain. Seize films documentaires seront diffusés sur cette période dans les communes de Saint-Denis, Saint-Pierre, Saint-Joseph, Salazie et Cilaos, gratuitement ou à des tarifs n'excédant pas les 4 euros.
Pour les organisateurs du festival, le cinéma permet de réaliser un "travail éducatif" , et les séances de projections en salle ou en plein air seront parfois accompagnées de débats et rencontres avec divers intervenants sur des problématiques humaines.
Alliance Ciné, à l’origine de l’initiative culturelle, souhaite étendre l’accès aux projections au plus grand public, avec l’enjeu affiché d’encourager "une citoyenneté active", à travers des images bouleversantes prises ci et là, dans des pays lointains Turquie, Sénégal, Congo, Kurdistan, Guatemala, ou bien plus près de nos côtes à Mayotte, et même à Maurice…
Ce festival, dont la programmation laisse une place aux talents locaux est aussi "l’opportunité de donner tribune à des documentaires" qui n’intéressent que peu la télévision faute d’audience suffisante, selon Emmanuel Dinh, réalisateur de "Bienvenue au paradis", un court-métrage qui dévoile la face cachée de l’île sœur et ses bidonvilles.
L’an dernier, la première édition du festival international du film avait attiré plus de 2.200 Réunionnais à Saint-Pierre. Quatre autres villes se font cette année l’écho de la manifestation pour en faire un évènement annuel festif incontournable.
Le programme du festival est accessible ici
26/8/ 2011 ,Marine Dijoux
Source : Zinfo 974
Une véritable guerre contre les projets de construction de mosquées est lancée depuis quelques semaines en Espagne. Exemple de Lleida en Catalogne…Suite
LE mal du pays et le déchirement quotidien des immigrés. Inadaptation, rejet ou encore éloignement, les immigrés sont, pour Jamal Khairi, écrivain et poète, sujets à de nombreuses souffrances. Son livre « Patrie-cide », un recueil de poèmes transférés de l'arabe marocain, en est un témoignage poignant. « C'est un tableau noir, pessimiste, qui décrit la souffrance des immigrés, obligés de quitter leur pays pour aspirer à une vie meilleure, à une meilleure éducation .. . », explique Jamal Khairi…Suite
Des productions marocaines seront présentées parmi les 33 fims qui constitueront la programmation de la neuvième édition du Festival international du cinéma euro-arabe « Amal ». La manifestation se tiendra du 23 au 30 octobre, à Saint-Jacques de Compostelle, en Galice, au nord-ouest de l’Espagne.
Selon la MAP, le festival Amal se veut « un point de rencontre et de dialogue interculturel et un espace d'entente entre la culture arabe et la culture espagnole » mais aussi avec la culture européenne dans un cadre plus large. Outre le Maroc, des productions de Palestine, d'Algérie, de Tunisie, des Emirats Arabes Unis, d'Egypte et des coproductions de France, d'Espagne et des Etats Unis.
Un concours de courts métrages adressés aux jeunes réalisateurs arabes (Amal Express) se tiendra en marge de cet évènement, qui est la « seule rencontre cinématographique en Espagne qui se consacre au monde arabe ».
25/8/2011
Source : Yabiladi
La chanteuse marocaine, Malika Zarra, participera à la première édition du Festival "Between the Seas" (entre les mers), qui se déroulera du 29 août au 4 septembre prochain à New York.
Ce Festival, organisé par la Fondation Anna Lindh pour le dialogue entre les cultures et l'Institut euro-méditerranéen "Paralelli" (Italie), vise à promouvoir la compréhension de l'identité et de la culture méditerranéennes en Amérique du Nord, selon les organisateurs.
Malika Zarra donnera, le 2 septembre prochain, un concert au théâtre "Wild Project" où elle présentera une sélection des meilleurs titres de ses albums "On the Ebony Road" ou encore "Berber Taxi".
Baptisée "Morocco's Jazz Jewel" (Joyau marocain du Jazz) par la chaîne américaine CNN, l'auteur-compositeur marocaine se spécialise dans le "Jazz oriental", un concept qui allie la volupté du Jazz et la richesse du patrimoine culturel et des musiques Chaâbi, berbère ou encore Gnawa.
Outre Zarra, artiste acclamée pour ses mélodies portées par une voix mezzo-soprano incomparable, plusieurs artistes d'Egypte, de Grèce, d'Italie, de France et d'Espagne devront présenter leurs oeuvres le long de ce Festival, qui ambitionne de partager "le dynamisme que connait la scène artistique méditerranéenne, dont certains aspects restent souvent sous-représentés ou inaccessibles en Amérique du Nord", ont estimé les organisateurs.
Les différentes représentations artistiques programmées dans le cadre de cette manifestation portent, entre autres, sur la danse contemporaine, la musique et le théâtre, ainsi que des activités littéraires dans le but de lancer une réflexion sur les cultures de cette région, leurs dénominateurs communs et leurs divergences.
En organisant un Festival consacré aux arts méditerranéens dans l'une des plus grandes capitales culturelles, notre objectif est de lancer un débat intellectuel sur la Méditerranée, de l'autre côté de l'Atlantique, et d'impliquer les artistes, les académiciens et le public nord-américain dans une réflexion sur la culture et l'identité de cette région, précisent les organisateurs.
Le Festival "Between the Seas", qui aspire à devenir un rendez-vous annuel pour les artistes émergents de la Méditerranée et de sa diaspora, prévoit, en outre, des conférences de presse qui jetteront la lumière sur l'identité méditerranéenne, ses aspects culturels et ses spécificités.
24/8/2011
Source : MAP
La mairie de Paris a décidé de maintenir dans ses murs mercredi soir l'organisation d'un concert du ramadan, en dépit des critiques faites au nom de la laïcité par ses détracteurs, de droite et d'extrême droite, qui dénoncent une manifestation cultuelle.
Les premiers à demander l'annulation de cette soirée musicale ont été les députés UMP Jacques Myard et le conseiller de Paris Nouveau Centre Jérôme Dubus, la semaine dernière.
Peu après, le préfet de la région Ile-de-France, Daniel Canepa, a écrit au maire de Paris Bertrand Delanoë (PS), lui disant que sa "décision d'organiser une soirée à caractère cultuel" semblait "contraire au principe de neutralité des services publics" à l'égard des religions. Il lui demandait dans le même courrier de préciser les "modalités de financement" de cette soirée.
Le maire a répondu que cette soirée, "organisée traditionnellement par la Ville tous les ans depuis 2001", ne constituait "pas une manifestation cultuelle". Il ajoute que la date du 24 août "ne correspond à aucune fête religieuse musulmane", que l'événement n'a pas de "caractère rituel", qu'"il s'agit donc d'une manifestation à caractère artistique et festif". "Il n'y aura aucune prière ou prêche religieux", insiste-t-il.
Le ramadan, qui correspond au neuvième mois du calendrier lunaire, a commencé cette année le 1er août.
La Ville souligne qu'elle "participe à des manifestations traditionnelles concernant les différentes confessions ou communautés représentées à Paris", citant Hanouka, le nouvel an chinois, Vesak (fête bouddhiste), le nouvel an berbère et l'arbre de Noël.
La mairie ajoute qu'elle prend en charge sur son budget les frais de la soirée - soit 29.748,89 euros pour le buffet et 69.651,50 euros pour le concert - et conclut que son organisation "n'a "nullement porté atteinte au principe de laïcité ou à l'interdiction de subventionner les cultes".
L'échange de courriers avec la préfecture s'est arrêté là.
La Grande Mosquée de Paris, interrogée par l'AFP, a également estimé que ce concert n'avait pas de caractère religieux.
Les écologistes ont apporté leur soutien à cette "initiative pacifique et solidaire", à laquelle deux élus devaient participer, estimant que cette "fête culturelle" était "respectueuse des principes de laïcité".
Dans la soirée de mercredi, des militants des groupes d'extrême droite Projet Apache et Bloc Identitaire ont collé des affiches dans le quartier de l'Hôtel de Ville montrant un portrait de Delanoë assorti d'une citation qui lui est faussement attribuée: "Aujourd'hui les Parisiens sont sans logement, les Français n'ont plus d'argent, les Européens voient leur avenir foutre le camp... Moi, je préfère dépenser pour le ramadan".
Quant au Parti de Gauche (PG), il a publié mercredi un communiqué estimant que "cette façon d'agiter le mot laïcité exclusivement contre l'islam" tout en restant "systématiquement silencieux quand il s'agit d'autres cultes ne paraît pas conforme aux principes de la République laïque".
"Durant les deux mois d'été 2011, bien des principes laïques ont à nouveau été piétinés dans notre pays", juge encore le PG, citant notamment la présence du président de la République, le 19 juillet, à la messe officielle d'hommage aux soldats tombés en Afghanistan, ou la participation du maire de Marseille Jean-Claude Gaudin "es qualité" au pèlerinage de l'Assomption à Carmoux-en-Provence (Bouches-du-Rhône). Et l'organisation par la mairie de Paris de cette fête du ramadan.
La chanteuse tunisienne Abir Nasraoui et le groupe Djerba International sont à l'affiche du concert de l'Hôtel de Ville.
24/8/2011
Source : L’Express/AFP
L'Exécutif des musulmans de Belgique (EMB) n'est plus en mesure d'assurer normalement ses missions car il n'a plus reçu de subsides depuis plusieurs mois. Le dernier versement de l'Etat fédéral remonte au mois de janvier, rapporte jeudi le quotidien Le Soir. L'islam est un des six cultes officiellement reconnus en Belgique. L'Etat fédéral est donc légalement tenu d'accorder ce subside qui s'élevait l'an dernier à 450.000 euros.
"Il n'y a pas de remise en cause de celui-ci. Le ministre s'engage à régulariser le problème aussi vite que possible", affirme-t-on au cabinet du ministre de la Justice, Stefaan De Clerck. Du côté de l'Exécutif, on s'étonne de ce retard prolongé. "Entre 2005 et 2008, l'institution a connu une gestion catastrophique avec des personnes douteuses et une politique de clientélisme. La nouvelle équipe a remis de l'ordre et de la transparence. Malgré ça on a réduit ses subsides. Et là, on lui coupe les vivres", s'inquiète le bureau de l'EMB.
25/08/11
Source : 7 sur 7
Le 8 août, le ministre de l’Intérieur a annoncé vouloir atteindre « un nombre record » de reconduites à la frontière d’étrangers en situation irrégulière. Alors qu’en début d’année Brice Hortefeux, son prédécesseur, avait fixé ce chiffre à 28 000, Guéant a décidé de le réévaluer à 30 000. « Il semble que nous puissions atteindre cet objectif », a-t-il estimé. Le ministre en a profité pour se féliciter du nombre des expulsions réalisées depuis janvier : « Sur les sept premiers mois de l’année, nous avons reconduit 17 500 étrangers, soit 4 % de plus que l’année dernière. »
Quant à l’immigration régulière, il a répété vouloir réduire de 200 000 à 180 000 le nombre d’entrées légales d’étrangers en France, qu’elles soient liées au travail, aux études ou au regroupement familial.
Certes, à neuf mois de l’élection présidentielle, le discours se veut de plus en plus ferme. Mais pourquoi Claude Guéant se montre-t-il aussi confiant ? Dans la discrétion de la période estivale, les décrets d’application de la loi sur l’immigration votée en mai sont entrés en vigueur le 18 juillet. Dorénavant, l’intervention du juge des libertés et de la détention (JLD) sera repoussée à cinq jours au lieu de deux, et la durée de la rétention sera prolongée de 32 à 45 jours. Enfin, là encore sans faire de bruit, le plus grand centre de rétention administrative de France a ouvert ses portes le 1er août en Seine-et-Marne. Pas de doute, Guéant sait se donner les moyens de ses ambitions.
25/08/2011, Justine Spiegel
Source : Jeune Afrique
Des vieux migrants sont traqués. C'est une chasse sans merci à laquelle se livrent les contrôleurs de la CNAV, de la MSA de la CAF et de la CPAM, sans oublier les agents des impôts. Ces techniciens n'hésitent pas à recourir à des contrôles discriminatoires et des pratiques brutales, d'ailleurs fermement dénoncés par la HALDE, dans une délibération du 10 mars 2010. Leur cible de choix : les vieux migrants bénéficiaires ou éligibles à l'Allocation Solidarité Personne Agée (ASPA). En effet, ces retraités "navettent" entre ici et là-bas, méconnaissent leurs droits et ne savent pas se défendre face à une administration qui les maltraite souvent.
Aujourd'hui, cette traque ciblée et méthodique a atteint des sommets d'indignité. Une situation qui a conduit, un peu partout en France, des collectifs, des associations et des militants des droits de l'Homme à se mobiliser pour dénoncer cette chasse aveugle et exiger respect et dignité pour ces anciens travailleurs immigrés devenus des boucs émissaires.
Pourtant, cette génération d'hommes et de femmes a contribué à recotruire la France d'après-guerre. Beaucoup se sont épuisés et se sont usés la santé sur des postes de travail pénibles, dangereux et mal rémunérés. Aujourd'hui, ils vieillissent seuls, dans la précarité.
Pour bon nombre d'entre eux, la faiblesse du montant de la retraite perçue en France leur assigne un statut de pauvre. Car avec moins de 700 euros mensuels, survivre et faire vivre la famille - qui reste encore à charge au pays - est un exercice de renoncement : il leur faut se passer des soins élémentaires, se priver et se serrer la ceinture, se terrer, se murer dans un silence résigné et "s'invisibiliser".
Décider de couper brutalement l'ASPA ou l'APL - souvent les deux en même temps -, à la faveur d'un contrôle de résidence - 6 mois et un jour de présence sur le territoire national - et exiger le remboursement des sommes prétendument indues - jusqu'à 23 000 euros pour certains - c'est une reconduite à la frontière forcée. Une mise à mort sociale garantie.
Privés de ces aides indispensables, "diminués", les vieux migrants n'ont d'autre choix que de devoir rentrer au pays. Serait-ce le rappel d'une invitation déjà lancée de longue date de faire la valise ? Dans ces conditions, c'est pour eux, un rendez-vous avec la honte et le sentiment d'échec. Qu'ont-ils finalement gagné de l'immigration après des années à goudronner les routes, élever des immeubles, assembler des voitures, ramasser les ordures… ?
Les vieux migrants seraient-ils des fraudeurs ? Que dire alors des droits à jamais perdus à cause d'employeurs peu scrupuleux, qui n'ont pas déclaré des années de cotisation ? Que dire de la mise en danger de leur santé par une exposition à l'amiante, aux vapeurs chimiques de milliers de personnes qui se sont ensuite éteintes discrètement, sans demander de compte à personne.
Pour ces vieux migrants aujourd'hui retraités, pouvoir repartir au pays afin de renouer avec la famille, s'offrir un peu de répit et s'entourer de l'affection des leurs est un droit. Pouvoir revenir ensuite pour retrouver leurs soignants et leurs repères est aussi l'expression d'un droit inaliénable. Une liberté non-négociable, car la seule qui leur reste.
Vulnérables parmi les vulnérables, pauvres et précaires, des milliers de vieux migrants ont "le corps ici et la tête là-bas". Il y a une carence dans leur prise en charge par les dispositifs de droit commun (logement, santé, prestations, loisirs…). Ils ont été oubliés par les schémas gérontologiques (peu de schémas s'y sont intéressés). Ce sont des oubliés de l'intégration.
D'ailleurs, les jeunes que l'on dit "issus de l'immigration", néanmoins des citoyens français, ne manqueront probablement pas de demander des comptes un jour. Il y a en effet matière à s'interroger : qu'a-t-on fait de leurs anciens ? Et à s'en indigner.
25/8/2011, Moncef Labidi
Source : Le Monde
Kenza El Mokdasni représentera le Maroc aux cotés de 100 artistes des quatre coins du monde à ra Biennale internationale d'art hors les normes qui aura lieu du 1 au 9 octobre 2011 à Lyon…Suite
Des artistes marocains à l'affiche Sous le signe «Islam & the City», que la 6ème édition du Festival parisien des cultures d1slam aura lieu du 7 au 17 septembre avec la participation de plusieurs artistes marocains évoluant en France et aux Etats-Unis…Suite
Depuis quelques années déjà, une nouvelle catégorie de MRE commence à prendre de l'ampleur, aussi bien en nombre que d'un point de vue qualitatif…Suite
« La Constitution a consacré quatre articles à la communauté marocaine de l'étranger, ce qui est en soi rarissime, si l'on compare le texte fondamental marocain avec les autres constitutions de pays qui ont une population expatriée comparable…Suite
Le poids important que pèse l'apport des Marocains résidant à l’étranger dans l'économie a poussé le législateur et le gouvernement à leur accorder un certain nombre d'avantages. Ainsi, la réglementation des changes les assimile aux étrangers, qui bénéficient d'un régime libéral. Bien évidement, ils bénéficient également des avantages…Suite
« Pour la première fois, la Constitution consacre les droits des Marocains résidant à l'étranger. Elle a aussi instauré l'obligation de défendre les droits de cette communauté, tout en renforçant les liens culturels avec elle. Ce sont là des enjeux majeurs pour les prochaines décennies…Suite
De seulement 15,57 milliards de DH en 1974 à plus de 54 milliards en 20ID, le volume des transferts des MRE a plus que triplé en trois décennies…Suite
Les Marocains résidant à l’étranger ont connu plusieurs mutations sociales, économiques et politiques. Pour renforcer les liens de cette catégorie de marocains avec le pays d'origine, mais aussi en vue de répondre à leurs attentes, plusieurs actions ont été entreprises sous l'impulsion royale…Suite
En 2010, les transferts des MRE représentaient à peu près 9% du PIB, et près de 45% des dépôts des banques. Ce sont là des indicateurs parmi tant d'autres qui renseignent sur le poids économique des expatriés (IO % de la population marocaine)…Suite
Claude Guéant fait sa rentrée politique en mettant en avant un de ses thèmes de prédilection : l'immigration. Le ministre de l'intérieur annonce dans un entretien accordé à L'Express qu'il a donné aux préfets de nouvelles instructions concernant les conditions de naturalisation des étrangers qui souhaitent s'installer en France. Le ministre choisit également de citer "un sondage" qui indiquerait que dans plusieurs pays européens, "l'immigration n'est pas perçue comme allant de soi, qu'elle n'est pas considérée comme forcément bénéfique."
Claude Guéant, qui se fixe l'objectif de réduire de 20 000, en un an, le nombre d'immigrants légaux, exige que les étrangers voulant s'installer en France aient une "maîtrise de la langue française" comparable à celle "d'un élève en fin de scolarité obligatoire". En France, l'enseignement est obligatoire jusqu'à l'âge de 16 ans, ce qui correspond généralement à la fin du collège ou à dix années de scolarité. "Je viens de signer une circulaire destinée aux préfets pour les guider dans l'instruction des demandes", annonce-t-il, en soulignant que "les conditions de l'assimilation – c'est le mot utilisé par le Code civil – doivent être étroitement vérifiées. (...) Un étranger qui souhaite s'installer durablement en France doit épouser notre communauté de destin et donc en accepter les principes les plus élémentaires, comme l'égalité hommes-femmes et la laïcité".
La maîtrise de la langue française par les immigrés n'est pas une idée neuve. Déjà, la loi de 2003 puis de celle de 2006 sur la maîtrise des flux migratoires et le séjour des étrangers prévoient la prise en compte de la connaissance du français dans le parcours d'intégration des étrangers. Un compte rendu du conseil des ministres du 30 avril 2003 cite la connaissance de la langue française comme critère d'intégration subordonnant la délivrance d'une carte de résident. La loi, présentée par Nicolas Sarkozy ministre de l'intérieur, est renforcée trois années plus tard par l'article 5 de la loi du 3 avril 2006. Un an plus tard, M. Sarkozy remporte la présidence. Aujourd'hui et à huit mois d'une nouvelle échéance présidentielle, c'est au tour de Claude Guéant d'exhumer cette thématique.
"L'IMMIGRATION N'EST PAS PERÇUE COMME ALLANT DE SOI"
Malgré la disparition du ministère de l'immigration et de l'identité nationale voulu par Nicolas Sarkozy, après l'échec du débat sur l'identité nationale conduit par Eric Besson, Claude Guéant tente de relancer la polémique sur le rôle de l'immigration en France : "Je veux que l'identité de la France et les choix de vie des Français soient respectés, déclare le successeur de Brice Hortefeux place Beauvau. Il existe une bien-pensance générale : on ne peut plus poser certaines questions sans être accusé de racisme. Un sondage effectué dans plusieurs pays européens indique que l'immigration n'est pas perçue comme allant de soi, qu'elle n'est pas considérée comme forcément bénéfique. On a le droit de dire cela sans être raciste !"
Interrogé sur l'influence du Front national, Claude Guéant reconnaît que des électeurs de la majorité présidentielle sont séduits par le parti d'extrême droite. Mais l'UMP, qui n'a aucune intention de laisser cet électorat au FN continue à miser sur les thématiques de l'immigration et de la nationalité. "A nous de nous montrer à l'écoute et de retrouver la confiance de ceux qui se tournent vers le Front national", conclut ce proche du président de la République.
L'identité nationale, une des thématiques phares de la Droite populaire, fera l'objet d'une convention de l'UMP en octobre. Elle sera par ailleurs conduite par Lionnel Luca, cofondateur du collectif.
24/8/2011, Eric Nunès,
Source : Le Monde
Le droit de vote aux élections locales espagnoles dont devraient jouir les Marocains d’Espagne n’est pas du goût des partis d’extrême droite. Dernière illustration, l’appel du PXC (Plateforme pour la Catalogne) à « l’extermination totale et définitive » des Marocains. Cette formation s’offusque de la possibilité pour les immigrés marocains de voter aux élections locales espagnoles dès 2015, en vertu du principe de la réciprocité, consacré par la nouvelle constitution marocaine.
Cet appel, publié sur une page Facebook de ce parti d’extrême droite catalan, s’en prend également, de manière plus large, aux musulmans et à leur religion. « […] Avec ce genre de racaille on ne peut pas avoir pitié [...] assassins et criminels votre fin est proche », lit-on sur le post du PXC. Des attaques qui indignent les associations de lutte contre le racisme.
24/8/2011
Source : Yabiladi
Le Parti du progrès et du socialisme (PPS) et les Associations "Cap Sud MRE" et "Génération France-Maroc" et les Associations affiliées ont signé, mercredi à Rabat, une convention d'engagement destinée à garantir une meilleure représentativité politique des Marocains résidant à l'étranger (MRE) et à défendre leurs intérêts.
Cette convention a été signée par le secrétaire général du PPS, Nabil Benabdellah d'une part, et les présidents des Associations "CAP Sud MRE" et de "Génération France-Maroc", respectivement, Salem Fkire et Majid Eddaikhane.
Cet arrangement comprend plusieurs propositions visant la promotion de la situation des MRE et la défense de leurs intérêts, en ce qui concerne notamment leur représentativité dans l'Institution législative, ainsi que la révision et la mise à jour de façon systématique des listes électorales, à l'approche de chaque rendez-vous électoral auprès des circonscriptions consulaires dans les pays d'accueil.
Dans une déclaration à la MAP, M. Benabdellah a estimé que la seule solution appropriée de nature à garantir une représentativité politique des MRE consiste en leur inscription sur la liste nationale, ajoutant que le PPS propose que celle-ci comprenne 120 sièges avec une parité hommes-femmes. Ce mécanisme permettra d'assurer aux MRE une présence dans la Chambre des représentants, a-t-il ajouté.
Au niveau de la Chambre des conseillers, M. Benabdellah a souligné que le PPS propose la mise en place d'une instance dans le cadre du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) d'où seront issus des représentants de cette frange dans la deuxième Chambre.
M. Benabdellah a, en outre, évoqué les mécanismes "pragmatiques appropriés" susceptibles de garantir une représentativité dans le Parlement qui sera élu après l'adoption de la nouvelle Constitution, tout en écartant la possibilité d'établir une liste relative à la représentativité parlementaire des MRE.
La liste des propositions contenues dans la convention comprend également l'intégration de MRE au sein des institutions du ministère des Affaires étrangères (ambassades, consulats), du ministère du Commerce extérieur (douanes¿) et d'autres administrations pour une plus grande implication et compréhension de leurs attentes.
La convention préconise, de même, que le CCME soit dirigé et administré par des MRE, outre la création d'un guichet unique au sein des municipalités, wilayas et agences urbaines et l'assujettissement de l'ensemble des biens des MRE au même régime fiscal que les Marocains résidant dans leur pays d'origine.
24/8/2011
Source : Aufait/MAP
Le conseiller immigration de l'Élysée, Maxime Tandonnet, également coauteur du discours de Grenoble, quitte l'Élysée. «Xavier Musca trouvait qu'il était trop marqué, confie un conseiller de Nicolas Sarkozy. Il y a une vraie volonté d'aseptiser l'Élysée avant le début de la campagne.» En avril dernier, le nouveau secrétaire général de la présidence de la République, Xavier Musca, avait demandé à Maxime Tandonnet de ne plus alimenter son blog («Maxime-Tandonnet-mon-blog-personnel»).
Spécialiste des questions d'immigration et auteur de plusieurs livres de référence sur le sujet, le conseiller élyséen avait été la cible de vives attaques sur Internet après un billet défendant le référendum et l'idée que la Constitution et les traités européens entravent l'action politique en matière d'immigration. Certains lui avaient alors reproché des similarités avec les thèses du FN, ce dont Maxime Tandonnet s'était défendu. D'autres lui avaient attribué la paternité du très controversé discours de Grenoble, alors même que Tandonnet n'était pas favorable à la partie du discours sur la déchéance de la nationalité, mesure que le chef de l'État avait proposé d'instaurer.
Pour certains proches du chef de l'État, ce départ consacre le nouveau positionnement de Nicolas Sarkozy, qui veut jouer le rôle de «président protecteur» dans les crises, plutôt que de «cliver» sur les sujets régaliens.
Entré en 2005 au cabinet de Nicolas Sarkozy au ministère de l'Intérieur, ce haut fonctionnaire (ENA, 1992) l'a suivi à l'Élysée. Proche de l'ancienne conseillère Emmanuelle Mignon et de l'ex-secrétaire général de l'Élysée, Claude Guéant, il n'avait pas su trouver sa place dans la nouvelle équipe élyséenne, remaniée après le départ de celui-ci. Il devrait rejoindre prochainement le cabinet de Claude Guéant, Place Beauvau.
25/8/2011, Solenn de Royer
Source : Le Figaro
La communauté Musulmane établie en Espagne se sent complètement intégrée dans la société d'accueil, pratique un Islam tolérant et ouvert et rejette toute violence au nom de la religion, selon les résultats d'une étude officielle publiée mercredi.
L'étude sur "la communauté immigrée Musulmane 2010", réalisée pour la cinquième année consécutive pour le compte des ministères Espagnols de l'Intérieur, de la Justice et du Travail et de l'Immigration révèle que les Musulmans d'Espagne dont le nombre dépasse 1,3 millions de personnes, sont profondément attachés à leur religion et "pratiquent un Islam tolérant et ouvert".
Selon les conclusions de cette étude, publiées par le ministère Espagnol de l'Intérieur et dont copie a été adressée à MAP-Madrid, l'écrasante majorité des Musulmans d'Espagne soit 82 pc des personnes enquêtées affirment qu'aucune religion n'est supérieure à l'autre et que personne ne peut dicter à autrui comment vivre ou se comporter.
Les Musulmans résidant en Espagne considèrent également dans leur grande majorité, soit 80pc des personnes interrogées, que "les non-croyants ont la même valeur et la même dignité que les personnes croyantes".
L'enquête a également relevé le haut degré de pacifisme de la communauté Musulmane, l'immense majorité (92pc) rejettent la violence comme façon de défendre ou de diffuser les croyances religieuses et 80 pc sont partisans d'un "Etat neutre" qui n'accorde aucun traitement de faveur à aucune religion.
Concernant l'accomplissement de leur religion en Espagne, 86 pc des enquêtés affirment ne rencontrer "aucun obstacle pour pratiquer sa religion", contre seulement 10 pc qui affirment le contraire, selon les conclusions de cette enquête.
L'étude relève également le haut degré d'intégration des Musulmans en Espagne dont la majorité domine raisonnablement la langue du pays.
Quatre vingt trois (83) pc des personnes interrogées affirment être adaptées à la vie et aux coutumes de leur pays de résidence et 74 pc estiment que l'Espagne " accueille bien les immigrés ".
De même, 67 pc affirment se sentir bien en Espagne. La communauté immigrée Musulmane en Espagne est celle qui valorise positivement, en comparaison avec d'autres pays occidentaux, la société d'accueil, selon les conclusions de l'enquête, Les personnes interrogées ont affirmé qu'en Espagne il existe un degré moindre de rejet ou de méfiance à l'égard de la religion Musulmane contrairement au reste des pays de l'Europe et aux Etats Unis.
Quelque 75 pc des personnes sondées estiment qu'en Espagne " Musulmans et Chrétiens font l'effort de se comprendre et de se respecter mutuellement ", contre seulement 7 pc qui pensent le contraire.
Par ailleurs, la majorité des immigrés Musulmans ont une opinion positive de la société Espagnole, de ses institutions et de son système politique et affirment avoir une grande confiance dans les groupes et les entités sociales, relève la même enquête.
24/8/2011
Source : Aufait/MAP
Le Québec doit choisir ses immigrants selon leurs compétences mais il le fait mal. C'est le message que lancent deux intervenants alors que le gouvernement tient des consultations sur cet enjeu.
Les audiences publiques de la Commission des relations avec les citoyens ont cours à Québec dans le cadre de la planification pour la période 2012-15. La province a déjà signalé son intention d'accueillir 50 000 personnes par année. Elle cible la venue de 65 à 75% de personnes âgées de moins de 35 ans, ainsi que de 65% d'immigrants économiques.
Dans le contexte où le marché du travail affronte des pénuries, la façon de sélectionner les immigrants devient une clé importante. Une entreprise établie comme le studio de jeux vidéo Ubisoft, par exemple, se plaint de ne pas pouvoir trouver de développeurs expérimentés.
Or, de 2006 à 2008, seulement 9% des travailleurs qualifiés choisis répondaient aux exigences dans les domaines privilégiés par l'État, déplore le Vérificateur général.
Il y a donc urgence de corriger le tir, dit Florent Francoeur, PDG de l'Ordre des conseillers en ressources humaines agréés (CHRA)
«D'ici 2019, 1,4 million de postes sont à combler, souligne-t-il. Normalement, 250 000 devraient être comblés par des immigrants. Si l'on accepte 50 000 personnes par année au Québec, nous avons la capacité de les absorber. C'est même un besoin pour assurer la croissance.»
Par contre, il faut être en mesure de laisser entrer les bonnes personnes, remarque M. Francoeur. «Nous pouvons dire qu'il y a 80 professions qui sont en période de rareté. Il faut cibler pour combler des postes. Si l'on va seulement chercher des détenteurs de doctorats mais que nous n'avons pas de postes pour eux, ce n'est pas productif».
Le système est défaillant, affirme Patricia Rimok, ancienne présidente du Conseil des relations interculturelles. «Il faut être capable d'évaluer les compétences et expériences des immigrants. La grille de sélection actuelle ne permet pas de le faire. Nous serions capables d'augmenter notre capacité de sélection si cet outil était mieux développé.»
Privilégier une profession ne veut pas dire faire de la discrimination, ajoute-t-elle. «Ça permettrait surtout de faire un meilleur tri en faveur des secteurs en grande pénurie de main d'oeuvre. La disponibilité des travailleurs n'est pas toujours égale d'un territoire à l'autre.»
Mme Rimok estime que l'État doit travailler étroitement avec les entreprises afin d'obtenir de bons résultats. Le secteur privé doit avoir son mot à dire le plus tôt possible dans ce processus.
«Le travail pourrait commencer avant que l'immigrant arrive au Québec, lance-t-elle. Il faut d'abord regarder les besoins du marché et s'assurer que la planification de la relève soit mise au profit des choix effectués en immigration.»
Le souci de la langue française ne doit pas être oublié, indique Florent Francoeur. «Les gens s'insurgent que l'on va chercher des gens en Afrique du Nord, mais ils sont fonctionnels en français. Si l'immigrant ne parle ni l'anglais ni le français, il se retrouver au chômage.»
24/8/2011
Source : Canoë
Jeune associatif maroco-américain de 16 ans seulement, Walid Halty ambitionne de construire une école à Guelmim pour Décembre 2012. Distingué par le « Very Best In Youth » de Nestlé, Walid est un surdoué ambitieux. Placé dans des classes avancées, il a la ferme volonté de devenir médecin, une manière selon lui, de pouvoir venir en aide à ceux qui en ont besoin. Gros plan sur cette graine de grand homme.
« Equipping for Unequipped », ou équiper les non équipés, c’est la devise de Walid Halty, et le nom de son association. Ce Maroco-américain est en passe de devenir une icône de l’humanitaire dans son pays de résidence.
A seize ans seulement, Walid Halty, résident à Revere dans le Massachussetts, décroche le « Very Best In Youth 2011 » de Nestlé. Chaque année, Nestlé choisi parmi des milliers de candidats 23 jeunes qui « représentent ce que l'Amérique a de mieux à offrir », comme on peut le lire sur le communiqué de Nestlé. Et Walid en fait partie cette année.
Ce qui lui a valu cette distinction ? Walid Halty, du haut de ses 16ans, « a voyagé au Maroc pour passer tous les jours de ses vacances d'été à travailler avec une association qui aide les enfants handicapés », ces deux dernières années. Il a en effet œuvré pour apporter de l’équipement médical pour cette association casablancaise, « Amal pour les handicapés ». En ce moment même, Walid continue de collecter les fonds nécessaires pour construire une école à Guelmim, dans le sud du Maroc pour décembre 2012. Son association a déjà réuni 3 500 dollars sur les 10 000 nécessaires pour la construction de cette l’école.
Walid Halty est sur tous les fronts : président de plusieurs clubs dans son école, mais aussi fondateur et président de « Global Awareness », un club né par la volonté de Walid d’apporter aide et soutien à ceux qui en ont besoin dans le monde. Le club collecte des fonds pour bâtir une école dans le Belize, en Amérique centrale (au sud du Mexique).
Walid a également à son actif des milliers d’heures de bénévolat au « Massachusetts General Hospital », l’hôpital de sa ville. Car le jeune associatif veut devenir médecin.
Une autre manière d’aider les autres
C’est après un passage par l’hôpital pour avoir été atteint de la maladie de Crohn que Walid Halty s’est trouvée une vocation : devenir médecin plus tard. « C’est là que j'ai commencé à réaliser l'importance de la santé. Après une semaine à l'hôpital, j'ai vu beaucoup d'enfants pauvres qui criaient, demandant qui pouvait les aider. Je voulais vraiment changer cela, et les aider, de quelque façon que ce soit. ». Walid Halty pourrait y arriver rapidement, vu qu’il ne fait pas partie de ces soi-disant « immigrés qui plombent les résultats scolaires »: il est placé dans des classes avancées. Walid est non seulement surdoué, mais conscient de l’être et travailleur aussi : « Après ma première année, j'ai réalisé que j'avais le potentiel, alors j’ai commencé à travailler très dur ».
23/8/2011, Rim Battal
Source : Yabiladi
Les Marocains continuent de constituer la première communauté étrangère extracommunautaire (en dehors de l'Union Européenne) légalement établie en Espagne avec 791.118 personnes à fin juin dernier, selon des chiffres rendus publics, lundi, par le Secrétariat d'Etat Espagnol chargé de l'Immigration.
22/08/11
Source : MAP
Les Marocains sont toujours au premier rang des travailleurs étrangers extracommunautaires affiliés à la sécurité sociale en Espagne, selon des chiffres officiels rendus publics mardi.
Avec 211.148 affiliés à la sécurité sociale à fin juillet 2011, les Marocains constituent la première force de travail non communautaire en Espagne, souligne le ministère espagnol du Travail et de l'Immigration dans un communiqué.
A fin juin dernier, ils étaient 218.481 Marocains à être affiliés à la sécurité sociale en Espagne. Ils sont suivis par les Equatoriens (146.016) et les Colombiens (105.349). Quant aux Roumains, ils constituent le premier collectif travailleur communautaire en Espagne avec 299.006 affiliés en juillet dernier.
Le nombre moyen des étrangers affiliés au régime de sécurité sociale à été de 1.849.761 personnes, soit une baisse de 1.142 travailleurs par rapport au mois de juin dernier.
Ce nombre a baissé de 14 pc depuis 2008, c'est à dire depuis le début de la crise en Espagne, lorsque 2.151.880 travailleurs étrangers étaient inscrits à la sécurité sociale, selon la même source.
Les communautés autonomes, qui concentrent le plus grand nombre de travailleurs étrangers légaux établis en Espagne, sont la Catalogne (22,7 pc), Madrid (21,04 pc), l'Andalousie (11,25pc) et Valence (10,67 pc).
Selon le ministère, les travailleurs étrangers représentent 10,48 pc de l'ensemble des affiliés à la sécurité sociale en Espagne et dont le nombre était de 17.637.352 personnes à fin juillet dernier.
23/8/2011
Source : MAP
L'actuelle administration américaine a déporté, en moins de trois ans, plus d'un million de migrants clandestins vers le Mexique, a indiqué mardi le gouvernement mexicain.
C'est la première fois que les autorités mexicaines révèlent l'ampleur des déportations de migrants clandestins réalisées par les Etats Unis vers le territoire mexicain.
Le ministère mexicain de l'Intérieur a mis l'accent notamment sur la baisse notable du flux migratoire vers les Etats Unis à partir du Mexique. Il répondait à un article paru le même jour dans le quotidien "El Universal", premier tirage de la presse mexicaine, qui affirmait que 1,4 million de mexicains cherchent à émigrer légalement vers les Etats Unis.
Selon la publication, ce chiffre représente 29 PC de l'ensemble des demandes de migration présentées par les ressortissants de tous les pays du monde.
Le ministère mexicain a expliqué dans un document parvenu à la MAP que la baisse des flux de migrants mexicains s'explique principalement par les difficultés de l'économie américaine à réaliser une croissance à même d'attirer la main d'oeuvre mexicaine et par un "climat hostile" à l'égard des migrants clandestins aux Etats Unis.
Cette ambiance se reflète à travers un discours politique virulent, une opinion publique peu encline à accepter les migrants et des réformes légales dans les Etats fédérés visant à resserrer l'étau sur les personnes venues d'autres horizons.
Et le ministère d'ajouter que les statistiques à sa disposition montrent que le Mexique a cessé de perdre une partie de sa population qui émigre aux Etats Unis, dont le nombre est estimé actuellement à 11,7 millions de personnes.
Les deux recensements de la population réalisés pendant la dernière décennie ont mis en évidence une baisse de 30 PC du nombre de migrants qui prennent le chemin de l'eldorado américain, a poursuivi la même source.
Le document tente aussi une autre explication à cette nouvelle donne : Les migrants illégaux seraient dissuadés à franchir clandestinement la frontière mexico-américaine par le climat d'insécurité qui y règne et les contrôles draconiens des gardes-frontières US.
23/8/2011
Source : Aufait/MAP
Plusieurs organisations, associations et personnalités actives au sein de la communauté marocaine résidant à l'étranger ont appelé à l'adoption d'une loi réglementaire garantissant la représentativité des MRE au parlement.
Dans un communiqué, parvenu mardi à la MAP, ces acteurs ont également appelé au "respect de la volonté royale, exprimée lors du discours du 20 août 2011, qui est en harmonie avec la volonté des citoyens marocains résidant à l'étranger et qui vise à assurer une mise en oeuvre effective des dispositions de la nouvelle constitution".
Ils ont également plaidé pour l'intégration des marocains du monde dans la liste nationale ou à travers la création d'une liste spéciale en donnant la possibilité aux MRE pour être électeurs et éligibles depuis leurs lieux de résidence, et faire du vote par procuration une exception et non un principe.
Ils ont, en outre, insisté sur l'obligation de respecter rigoureusement les dispositions de la nouvelle constitution qui permettent aux MRE de jouir de tous leurs droits y compris les droits politiques.
Le document a été signé par des représentants de partis politiques à l'étranger et par le Collectif des Associations Démocratiques Marocaines en Europe pour une Citoyenneté Effective Ici et Là-bas.
23/08/11
Source : MAP
Politique d'immigration, lutte contre l'insécurité, rumeurs visant Martine Aubry, rôle auprès de Nicolas Sarkozy,... Claude Guéant s'arrête sur tous les sujets dans un long entretien accordé à L'Express.
Sa voix est encore voilée, après le pontage coronarien qu'il a subi le 12 juillet, et qui lui a valu quatorze jours d'hospitalisation. Mais, à l'approche de la campagne présidentielle, le ministre de l'Intérieur a bien l'intention de se faire entendre. Immigration, communautarisme, insécurité: cherche-t-il à séduire les électeurs du FN? Egalement soupçonné par Martine Aubry d'être à l'origine de rumeurs sur son compte, Claude Guéant contre-attaque. Et évoque son rôle -hier à l'Elysée, aujourd'hui au gouvernement toujours au plus près de Nicolas Sarkozy.
Nicolas Sarkozy s'était félicité d'avoir "tué le job" de ministre de l'Intérieur. Avez-vous l'impression de l'avoir ressuscité?
Je fais le maximum. C'est évidemment difficile d'être son successeur, mais, ayant travaillé avec lui ici, je sais où trouver l'inspiration!
Le jour de votre nomination, le 27 février 2011, Nicolas Sarkozy déclare à la télévision, à propos du printemps arabe: "Nous savons ce que pourraient être les conséquences de telles tragédies sur des flux migratoires devenus incontrôlables et sur le terrorisme." Quelle a été la réalité de ces flux migratoires?
Nous avons été confrontés, très vite, à une arrivée importante de Tunisiens. Ces flux n'étaient pas justifiés par des motifs politiques, puisque la révolution qui était en oeuvre amenait plus de liberté. Près de la moitié des 8000 personnes qui ont été interpellées a été reconduite hors de nos frontières. Il n'y a plus aujourd'hui d'arrivée significative.
Vous avez fixé un objectif record de 30 000 reconduites à la frontière en 2011. La politique du chiffre peut-elle s'appliquer aussi à l'immigration?
Il ne s'agit pas d'une politique du chiffre. Il s'agit simplement d'appliquer la loi de la République. Dans toute organisation, il faut se fixer des règles de fonctionnement et des objectifs. Sinon, on est complètement soumis à l'aléa.
De combien voulez-vous réduire l'immigration légale?
L'immigration légale se monte à environ 200 000 personnes chaque année. J'ai fixé l'objectif de la réduire de 20 000 en un an.
Il s'agit d'un tournant dans la politique menée par la France...
Précisément au nom d'une vision politique de ce que doit être la France. Elle ne peut se résumer à une addition de communautés. Si nous voulons privilégier une France vivant dans l'harmonie, une France fidèle aux valeurs auxquelles nous sommes tous attachés, une France qui intègre, il faut que nous ayons la capacité d'accueillir les étrangers désireux de s'installer sur notre sol. J'observe d'ailleurs que beaucoup de pays européens, de la Grande-Bretagne à l'Espagne, réfléchissent à des évolutions allant dans ce sens.
Y aurait-il, selon vous, trop d'étrangers en France?
Le gouvernement n'a jamais prôné l'immigration zéro. Je dis simplement que, pour que l'intégration soit une réussite, il faut avoir la capacité d'accueillir, c'est-à-dire de former, de donner du travail, de faire partager nos valeurs. J'insiste sur un autre point: la maîtrise de la langue française. Je veux que les connaissances exigées se situent au niveau de celles d'un élève en fin de scolarité obligatoire. Je viens de signer une circulaire destinée aux préfets pour les guider dans l'instruction des demandes de naturalisation: les conditions de l'assimilation -c'est le mot utilisé par le Code civil- doivent être étroitement vérifiées. Un étranger qui souhaite s'installer durablement en France doit épouser notre communauté de destin et donc en accepter les principes les plus élémentaires, comme l'égalité hommes-femmes et la laïcité.
Les atteintes aux personnes sont en augmentation. C'est même le principal échec de Nicolas Sarkozy. Comment comptez-vous endiguer le phénomène?
Je récuse de façon catégorique cette idée d'échec. Il ne s'agit pas de nier la réalité: les atteintes aux personnes ont augmenté de 20 % depuis 2002. Mais, sous la gauche, c'était 12% par an! La délinquance générale a baissé de 17%, ce qui fait qu'il y a eu l'an dernier 500 000 victimes de moins qu'en 2001. Le nombre d'homicides a très nettement diminué depuis 2002, tout comme les agressions sexuelles. J'observe avec satisfaction que, depuis deux mois, le nombre d'atteintes aux personnes baisse, notamment parce que nous avons réussi à mettre en place une parade efficace pour lutter contre les vols de téléphones mobiles: un portable peut être désactivé dès lors qu'une plainte est déposée par son propriétaire. Son vol ne présente plus d'intérêt.
La France réussirait-elle à faire face à des émeutes similaires à celles qu'a connues la Grande-Bretagne, alors que le nombre de policiers et de gendarmes diminue?
C'est toujours difficile de faire face à de telles situations. Mais nous avons une capacité de réaction supérieure, pour des raisons structurelles. Nous disposons de forces mobiles et notre organisation est nationale. En l'espace de quarante-huit heures, nous pourrions rassembler au moins 20 000 hommes. Quant aux effectifs, la police nationale et la gendarmerie appliquent la règle du non-remplacement de 1 fonctionnaire sur 2 partant à la retraite. Je m'y plie en essayant de valoriser les moyens dont je dispose. La priorité reste de rétablir les finances publiques de notre pays. L'actualité est là pour nous le rappeler.
Le taux d'élucidation des affaires est en nette baisse depuis l'entrée en vigueur des nouvelles dispositions sur la garde à vue. Faut-il revoir le dispositif?
Depuis deux mois, nous constatons en effet une baisse, limitée mais bien réelle, du taux d'élucidation. Une évaluation est en cours. Tous les officiers de police judiciaire se plaignent du surcroît de formalisme. Je suis à leur écoute. Les relations avec les avocats se révèlent compliquées et -pourquoi le nier?- parfois conflictuelles. Avec le garde des Sceaux, nous ferons des propositions pour améliorer un certain nombre de dispositions législatives, clarifiant notamment le rôle de l'avocat. Le renforcement légitime des droits de la défense ne doit pas conduire à une moindre protection des victimes.
Le 11 septembre 2001, s'ouvrait une ère nouvelle du terrorisme. En mai dernier, Ben Laden était tué. La France est-elle plus en sécurité?
Non. Malgré le symbole puissant que représente la mort de Ben Laden, la menace terroriste reste à un niveau élevé, aussi bien pour nos compatriotes à l'étranger qu'en France. Nous sommes plus vigilants que jamais, notamment face aux filières de formation au djihad à destination du Pakistan et de l'Afghanistan. Depuis 2001, 914 interpellations ont été réalisées dans le domaine de la lutte contre l'islam radical et 224 personnes ont été incarcérées.
Le conflit en Afghanistan attire de plus en plus de jeunes djihadistes, y compris européens. Combien de Français combattent dans les rangs des insurgés?
Quelques dizaines.
Depuis 2007, le recours à des émissaires pour dénouer des crises internationales a pu laisser penser que le gouvernement menait une diplomatie parallèle. Quels services l'homme d'affaires Ziad Takieddine a-t-il rendus à la France?
Avant la libération des infirmières bulgares détenues en Libye, il m'a fait passer des messages sur l'ambiance à Tripoli. Mais il n'a joué aucun rôle dans le dénouement de cette affaire, qui s'est réglée entre votre serviteur, Cécilia Sarkozy et le gouvernement libyen.
Le ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale a disparu, mais vous multipliez les polémiques sur le sujet. S'agit-il de ramener vers l'UMP ces électeurs oscillant entre droite et extrême droite?
J'essaie de faire mon travail avec une certaine vision de mon pays. Je veux que l'identité de la France et les choix de vie des Français soient respectés. Il est important de ne pas se cacher les réalités. Il existe une bien-pensance générale: on ne peut plus poser certaines questions sans être accusé de racisme. Un sondage effectué dans plusieurs pays européens indique que l'immigration n'est pas perçue comme allant de soi, qu'elle n'est pas considérée comme forcément bénéfique. On a le droit de dire cela sans être raciste! Les élites ne se soucient pas suffisamment des préoccupations de nos compatriotes au quotidien.
Nicolas Sarkozy a réussi, en 2007, à faire baisser le FN. Le voilà de nouveau fort. N'est-ce pas la preuve d'un vrai échec?
Le FN séduit des gens déçus par les partis républicains, y compris de droite. A nous de nous montrer à l'écoute et de retrouver la confiance de ceux qui se tournent vers le Front national.
Marine Le Pen fait-elle évoluer le FN?
Le FN n'a pas fondamentalement changé. Mme Le Pen a voulu se montrer comme la championne de toutes les vertus républicaines, mais on déchante assez vite lorsque l'on voit qu'elle a été obligée de faire évacuer tous les skinheads de la fête de Jeanne d'Arc ou que l'on entend les propos de Jean-Marie Le Pen sur la tuerie en Norvège. Mme Le Pen a donné l'impression de vouloir faire évoluer le FN, mais cette évolution est factice. Et la crédibilité de ses propositions est plus que contestable. Sur l'immigration, elle n'apporte aucune idée nouvelle. En économie, elle devient carrément socialiste, elle veut nationaliser des banques ou l'électricité. Et son programme conduirait la France à la ruine.
Vous aviez exprimé des doutes sur le déroulement démocratique de la primaire du PS. Etes-vous maintenant rassuré?
Contrairement à ce qu'il affirme, le PS n'avait fait part d'aucune précaution au ministère de l'Intérieur sur le déroulement de la primaire. Nous aurons, de fait, une liste d'opinions politiques: ceux qui auront souscrit à une déclaration d'adhésion aux valeurs de la gauche et les autres. Cela reste gênant au regard du droit et de nos principes. Je rappelle que les opinions politiques sont sacrées et secrètes. Les socialistes ont maintenant pris des précautions, je demande à voir. Le risque demeure, par exemple dans les petites communes, où les scrutateurs sauront qui a voté et qui n'a pas voté.
Martine Aubry met en cause des fonctionnaires de la Place Beauvau dans la propagation de rumeurs la concernant. Que lui répondez-vous?
Ce genre d'accusations est particulièrement grave. Je n'ai pas de leçon à recevoir de Mme Aubry en ce qui concerne ma déontologie et ma fidélité à nos principes républicains. On a vu surgir beaucoup de rumeurs. Regardez celle propagée par Luc Ferry sur de supposés attentats sexuels d'un ancien ministre sur des mineurs au Maroc. La condamnation a été unanime: quand on sait de manière certaine quelque chose, on le déclare à la justice, sinon on se tait. Je dirai la même chose: si Mme Aubry a des soupçons de quelque chose de sérieux, qu'elle porte plainte. Sinon, qu'elle cesse de porter des accusations qui sont, à ma connaissance, complètement infondées.
Jean-Louis Borloo s'est aussi inquiété d'une campagne présidentielle placée sous le signe des "boules puantes". Comment le rassurer?
Le combat de Nicolas Sarkozy portera sur les idées, et sur rien d'autre. Lui-même a suffisamment souffert de ce type de pratiques pour ne pas y adhérer.
Faut-il convoquer le Congrès pour adopter la règle d'or budgétaire?
La décision appartient au président. Ce dont les acteurs économiques et financiers ont besoin, c'est d'un signe immédiat. François Hollande renvoie cela à la campagne de 2012, mais la loi-cadre permettra, en son temps, de débattre des moyens. Il faut tout de suite que la France unie dise qu'elle est d'accord sur un principe. Ces acteurs sauront ainsi que, quel que soit le résultat des élections, les déficits seront combattus. Je suis confiant dans le maintien de la note française. Il n'empêche que ce serait un grand service rendu à notre pays d'obtenir cette modification de la Constitution.
Depuis votre départ de l'Elysée, certains ministres ou conseillers de Nicolas Sarkozy vous reprochent, pour protéger le président, de l'avoir trop isolé. Avez-vous été trop zélé?
L'organisation des rapports avec le président était celle qu'il me demandait. En quatre ans, j'ai bloqué deux notes -pour protéger, non pas le président, mais leur auteur !
Quelle différence voyez-vous entre le Sarkozy de 2011 et celui de 2007?
L'exercice du pouvoir l'a rendu plus grave.
24/8/2011
Source : L’Express.fr
Damian Green, le ministre britannique pour les Frontières et l'Immigration, était en visite à Calais et Coquelles, hier. Arrivé en début de matinée à la gare TGV de Calais-Fréthun, Damian Green a été accueilli par le sous-préfet de Calais Alain Gérard. Les deux hommes ont ensuite été escortés par des gendarmes jusqu'au port de Calais, où le ministre d'État a rendu visite aux salariés britanniques travaillant sur le port. Il s'agissait pour lui d'observer les agents dans l'exercice de leur fonction aux différents points de contrôle avant l'embarquement, dans une période d'activité très chargée avec les retours de vacances. Les contrôles frontaliers sont en effet conjointement réalisés par la police aux frontières, les douanes et l'United Kingdom Border Agency. Après trente minutes passées au terminal car ferry, le ministre britannique a pris le chemin de Coquelles, où il devait faire une halte dans les locaux de la police aux frontières. Il devait ensuite se rendre sur le site d'Eurotunnel pour une nouvelle visite éclair.
L'année dernière, en juillet 2010, Damian Green avait rencontré à Paris l'ancien ministre de l'Immigration Éric Besson. Les deux ministres avaient alors dressé un bilan des actions engagées pour renforcer la frontière commune à la suite du sommet franco-britannique d'Evian du 6 juillet 2009. Il s'agissait alors de faire le point sur le démantèlement de la « jungle » et des campements illicites le long du littoral de la Manche et de la Mer du Nord. Le centre conjoint de renseignements dédié à la lutte contre les filières d'immigration irrégulière figurait également à l'ordre du jour de cette rencontre en 2010. •
24.08.2011
Source : La Voix du Nord
Albinfo.ch a adressé trois questions aux Présidents des principales formations politiques suisses sur la publication d’affiches publicitaires de l’UDC intitulée « Des Kosovars poignardent un Suisse! Stopper l’immigration massive », parues dans la presse dominicale.
Sur fond de climat politique électoral fédéral, notre démarche consistait à faire connaître à nos lecteurs le point de vue des formations politiques sur l’annonce en question, mais aussi sur le récent sondage réalisé par « SonntagsBlick » au sujet des étrangers en Suisse.
Nos questions :
- Comment jugez-vous ce lien établi dans cette annonce payante de l’UDC entre les derniers évènements violents commis la semaine dernière par des individus de citoyenneté kosovare à Pfäffikon et à Interlaken et l’initiative de l’UDC « Stopper l’immigration massive » ?
- N’y a-t’il pas dans l’annonce en question un amalgame direct entre la nationalité des auteurs de ces actes violents, alors que les faits en question ont été dénoncés avec force par les associations albanaises de Suisse, par les médias albanophones, par les instances religieuses kosovares, mais aussi les institutions kosovares au Kosovo et celles présentes en Suisse ?
- Que pensez-vous du sondage réalisé pour le «SonntagsBlick» qui dit notamment que 80% des personnes interrogées pensent que l’économie suisse ne serait pas si saine sans étrangers ?
La première réponse nous est parvenue du Parti Socialiste Suisse (PSS), par l’intermédiaire du porte-parole adjoint et secrétaire central romand, M. Jean-Yves Gentil.
S’agissant des réactions des autres formations politiques suisses sollicitées, à savoir, le Parti Libéral-Radical, le Parti Démocratique-Chrétien, le Parti des Verts, l’Union Démocratique du Centre et le Parti Bourgeois Démocratique, nous les publierons au fur et à mesure de leur réception.
Le PS exprime un sentiment d’indignation et met en garde contre le risque de surréaction
« S'agissant de vos questions, nous considérons particulièrement déplorable la récupération opportuniste, par l'UDC, de tragiques faits divers pour nourrir sa nauséabonde propagande en faveur de son initiative contre l'immigration. C'est toutefois loin d'être une première puisque cette formation a déjà employé le même procédé douteux à de multiples reprises. En soutien, par exemple, à une autre de ses initiatives visant plus précisément les délinquant-e-s d'origine étrangère, la provocation xénophobe faisant - quoi qu'il en soit et plus généralement - partie intégrante du fonds de commerce de l'UDC.
Reste que l'existence de précédents ne saurait constituer un quelconque brevet d'autorisation à continuer à creuser dans la même veine, condamnable sur le fond comme sur la forme. D'ailleurs et au delà, justement, de la condamnation sans équivoque du racisme latent de cette annonce, il convient également - dans un contexte purement économique - de rappeler que les étrangers sont des contributeurs nets pour toutes les assurances sociales en Suisse. Mieux, l'afflux de cotisants supplémentaires ces 5 dernières années n'a pas que dopé la croissance et amorti la récession: il a donné un puissant coup de fouet aux finances de l'AVS. Le retour à des contingents de travailleuses et travailleurs étrangers serait ainsi - outre son caractère arbitraire et discriminatoire - tout simplement nuisible à notre pays. Pire encore, il remettrait en cause l'ensemble des bilatérales.
Ceci posé, il ne faut pas pour autant perdre de vue que tout ce qui alimente la polémique autour de telles annonces est exactement le but recherché par l'UDC. Toute discussion supplémentaire revient - aux yeux de ses promoteurs - à en renforcer l'impact, s'apparentant dès lors à un regain de publicité gratuite pour les thèses qu'ils défendent. Un surcroît de prudence s'impose donc dans le calibrage de réactions qui pourraient - in fine - avoir un effet totalement inverse à celui recherché par des personnes ou associations légitimement indignées.
23/08/2011, Bashkim Iseni
Source : Albainfo.ch
Le ministre de l'Intérieur Claude Guéant souhaite que les étrangers voulant s'installer en France aient une "maîtrise de la langue française" comparable à celle "d'un élève en fin de scolarité obligatoire", a-t-il dit dans un entretien à l'Express à paraître mercredi.
"Je veux que les connaissances exigées se situent au niveau de celles d'un élève en fin de scolarité obligatoire", soit un niveau de fin de collège, affirme-t-il dans l'hebdomadaire.
La scolarité en France est obligatoire jusqu'à l'âge de 16 ans.
Concernant les naturalisations, "je viens de signer une circulaire destinée aux préfets pour les guider dans l'instruction des demandes", annonce-t-il, en soulignant que "les conditions de l'assimilation -- c'est le mot utilisé par le Code Civil - doivent être étroitement vérifiées".
"Un étranger qui souhaite s'installer durablement en France doit épouser notre communauté de destin et donc en accepter les principes les plus élémentaires, comme l'égalité hommes-femmes et la laïcité", poursuit-il.
Evoquant le taux d'élucidation des affaires, le ministre admet que le pourcentage a reculé depuis l'entrée en vigueur le 1er juin de la loi renforçant la présence de l'avocat en garde à vue.
"Depuis deux mois nous constatons en effet une baisse limitée mais bien réelle du taux d'élucidation. Une évaluation est en cours", dit-il. "Tous les officiers de police judiciaire se plaignent du surcroît de formalisme", ajoute M Guéant.
"Avec le garde des Sceaux, nous ferons des propositions pour améliorer un certain nombre de disposition législatives, clarifiant notamment le rôle de l'avocat", dit-il encore.
La garde à vue nouvelle formule permet à l'avocat, en plus de l'entretien d'une demi-heure, d'assister à tous les interrogatoires (auditions et confrontations) menés par les enquêteurs, les déclarations hors de cette présence ne pouvant être utilisées en justice. Une réforme critiquée par les syndicats de police.
23/8/2011
Source : AFP
Le gouvernement québécois se rétracte. Il décide d’abandonner sa nouvelle politique d’immigration basée sur le quota…Suite
« Noches del Ramdan » est un événement espagnol de la Fabrique à idées. Prévu du 1er au 4 septembre à Madrid, cet événement …Suite
Pour fêter ses vingt an qui coïncident avec son quatre vingtième e numéro, Qantara, magazine des cultures arabe et méditerranéenne publié chaque trimestre avec une belle iconographie en couleur…Suite
Initié par le ministère chargé de la Communauté marocaine à l’étranger, Marocains du Monde investissement, ou « MDM invest » pour les initiés, est un programme d’aide à l’investissement destiné à encourager la diaspora à injecter de l’argent dans l’économie nationale. Cependant, les facilitations considérables au niveau du financement, et l’offre étudiée pour séduire nos Marocains résidant à l'étranger (MRE) n’ont abouti finalement qu’à des petits résultats. A ce jour, seulement 16 projets ont été agrées par la Caisse centrale de garantie (CCG). Détails.
Quel est le point en commun entre une pizzeria, un centre de mésothérapie et une maison d’hôte ? Tous les trois sont des projets portés par des MRE et financés grâce au fonds « MDM invest ». De l’agro-alimentaire, à l’enseignement supérieur, en passant par l’événementiel, les projets agrées par la Caisse centrale de garantie (CCG) balayent plusieurs secteurs d'activités. L'industrie manufacturière arrive ainsi en tête avec 27% des projets, le secteur du tourisme en deuxième place avec 22%, ensuite vient l'enseignement privé avec 17% et enfin, les activités culturelles et sportives représentent 13% des projets validés.
Des résultats en deçà des attentes
Cependant, à ce jour, seulement 16 projets en tout ont été agrée par la CCG. Un résultat très en deçà des chiffres escomptés. Ce programme ambitieux visait le financement par crédit bancaire à une hauteur maximale de 65%, ainsi qu’une subvention de l’état s’élevant à 10% et plafonnée à 5 millions de dhs. Rien que dans le cadre d’un partenariat France-Maroc, 1 000 PME devaient être créées grâce au fond « MDM invest ».
Comment s’explique cet « échec » ?
La plus grande partie des 16 projets provient donc de la France d’abord, suivie des investisseurs belges, puis les canadiens. Près de 127 millions de dhs ont été injectés dans le financement, soit 52 millions de dhs en crédit bancaire, et 13 millions de dhs octroyées par l’état marocain. Le reste est apporté, obligatoirement en devise, par les entrepreneurs qui ont choisi pour la plupart leur région pour implanter leur projet. La plupart des entreprises sont basées à Casablanca, Meknès et Rabat. Aucun projet n’a été présenté pour les provinces du sud par exemples. Pourtant, un programme spécial avait été prévu dans le cadre d’un projet commun entre l’Agence du sud et le PNUD pour les provinces de Guelmim, Tan Tan, Tata, Assa–Zag et Tarfaya.
L’écart entre les objectifs du projet et les fonds levés à l’heure qu’il est soulève plusieurs questions. Comment s’explique cet « échec » ? Des conditions très contraignantes pour les investisseurs ? Un programme pas assez adapté ? Ou la crise financière en a-t-elle refroidi plus d’un ? Un problème de communication autour du projet n’est pas non plus à exclure. C'est en tout cas la principale raison évoquée par le ministre, Mohamed Ameur, qui se disait déçu par le faible nombre de projets d'investissements.
22/8/2011, Rim Battal
Source : Yabiladi
Le Maroc a été présent avec force ce weekend au 35è "Ethnic Enrichment Festival" de Kansas City, dans le Midwest américain, qui se veut une vitrine sur le patrimoine culturel et ethnique mondial, avec la participation d'une cinquantaine de pays.
La participation marocaine à ce festival, qui attire chaque année quelque 35.000 visiteurs, a porté notamment sur un stand culinaire exposant la richesse et les saveurs de la cuisine marocaine, ainsi que sur des spectacles de musique reflétant les traditions et les danses folkloriques du Royaume.
Plus d'une centaine de Marocains résidant dans la région ont également pris part au festival annuel de Kansas City, représentés notamment par l'association "MoroccoTomorrow", qui réunit de jeunes professionnels marocains établis aux Etats-Unis, au Canada et en Europe, selon un communiqué de ladite association.
Les participants marocains ont par ailleurs profité de cette occasion pour célébrer la Fête de la Jeunesse et l'anniversaire de la Révolution du Roi et du peuple, et réitéré leur attachement à leur pays d'origine, selon la même source.
Ils ont également rappelé à cette occasion les relations privilégiées qui lient le Maroc et les Etats-Unis depuis 1777, date à laquelle le Royaume est devenu le premier pays du monde à reconnaitre l'indépendance des Etats-Unis d'Amérique de la couronne britannique.
22/08/11
Source : MAP
Le discours adressé par SM le Roi Mohammed VI à l'occasion du 58-ème anniversaire de la Révolution du Roi et du peuple, réaffirme la pleine citoyenneté des Marocains résidant à l'étranger consacrée par la nouvelle constitution, s'est félicité un collectif d'associations de MRE.
"Le discours prononcé par SM le Roi Mohammed VI réaffirme sans aucune ambiguité la pleine citoyenneté et les droits à la participation optimale des MRE aux institutions nationales et à la gestion des affaires publiques en s'appuyant sur la nouvelle constitution, ce qui confirme la volonté de notre Souverain à permettre aux MRE une implication la plus large possible à l'édification du nouveau Maroc", relève le collectif "Cap Sud MRE" et Génération France Maroc dans un communiqué dont copie est parvenue lundi à la MAP.
La sollicitude royale "nous procure une motivation supplémentaire et nous impose une plus grande mobilisation à faire entendre notre voix auprès des différents acteurs politiques de la nation", a noté le président de l'Association CAP SUD MRE, SALEM Fkire.
CAP SUD MRE, Génération France Maroc et les associations qui lui sont affiliées ont établi, a-t-il dit, onze points relatifs à la participation des Marocains résidant à l'étranger à la vie publique et compte les soumettre à différentes formations politiques "afin qu'ils aient la même démarche constructive".
Selon ses fondateurs, CAP Sud MRE a été créée en mai 2010 à Agadir par un groupe de chefs d'entreprises MRE ayant fait le choix d'investir au Maroc et participer activement à la dynamique économique des deux rives.
22/08/11
Source : MAP
Quelque 40 mille marocains démunis résidant dans 12 pays d'Europe, d'Afrique et d'Amérique du nord bénéficient de "L'opération Ramadan 2010-2011".
Il s'agit de Marocains résidant en France, Italie, Belgique, Espagne, Allemagne, en Grèce, aux Pays-Bas, en Tunisie, au Sénégal, en Gambie, au Canada et aux Etats-Unis, précise un communiqué du ministère Chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l'Etranger.
Cette opération prévoit la distribution de plus de 400.000 ftour et 2.000 denrées, ainsi que l'organisation de plus de 400 cérémonies à cratères culturel et spirituel à l'occasion de la nuit sacrée du destin et de l'Aïd al Fitr.
Elle est destinée aux couches vulnérables en l'occurrence des veuves, des enfants mineurs, des personnes incarcérées, des étudiants, des retraités, des anciens combattants et des résidants dans des centre d'accueil.
Cette opération de solidarité est organisée en partenariat avec 50 associations de MRE et en coordination avec les centres consulaires concernés.
Le budget alloué à cette opération s'élève à 9 millions de dirhams dont 6,5 millions de dirhams versés par le ministère Chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l'Etranger.
22/08/11
Source : MAP
En anglais, « blender » signifie mixeur. L'artiste japonaise Hidemi Takagi n'a pas trouvé meilleur mot pour décrire le melting-pot des cultures à New York. Elle l'a représenté par des emballages de produits alimentaires venus des quatre coins du monde. Tous, sans exception, trouvés dans la ville américaine. Un travail de collecte qui a duré cinq ans, et qu'elle expose en photos à Times Square.
95 images d'emballages de nourriture – barres chocolatées, bonbons, biscuits – de 47 pays différents, récoltés dans les magasins de 35 quartiers new yorkais. Depuis le 1er août, c'est le Times Square Visitor Center qui accueille « le projet Blender », et ce jusqu'à la fin du mois.
Les photographies ont également envahi 25 poubelles des places piétonnes de Broadway, de quoi contraster avec le paysage ambiant. Glenn Weiss de la Times Square Alliance, cité par Art Daily, explique :
« Dans cet endroit dominé par des images gigantesques de produits et de marques mondiales, ces petits produits rappellent avec émotion le lien au pays d'origine de nombreux New Yorkais venus d'Egypte, Colombie, Serbie, Pakistan, Thaïlande, Sénégal et 40 autres Etats. »
Née à Tokyo, Hidemi Takagi arrive aux Etats-Unis en 1997. Elle observe New York petit à petit, en utilisant les transports en commun. Découvre les quartiers les plus métissés. Elle raconte :
« Parfois, je prends le bus, et je commence à observer les changements de paysage. Je ne sais pas où le bus m'emmène. C'est comme ça que j'ai commencé à découvrir des endroits ayant une forte population d'immigrés. Sur les marchés, j'ai pu voir de nombreux produits venus de plusieurs pays. »
La nourriture, première piqûre de rappel de la culture d'origine
Ces emballages, Hidemi Takagi les trouve drôles, beaux, colorés. Le charme de l'ancien, du démodé. Parmi les premiers qui retiennent son attention, une barre de chocolat russe Alenka trouvée sur un marché de Brighton Beach, à la pointe sud de New York. Elle y découvre d'autres emballages venus des anciens Etats de l'Union soviétique, et commence la collecte. Nous sommes alors en 2006.
« Je viens du Japon, où tout paraît soigné, parfait, high-tech. J'aime les choses qui s'y opposent », confie la photographe. Ces caractéristiques de la culture nippone, Hidemi Takagi les retrouve sans grande surprise aux Etats-Unis. Du coup, elle se plaît à sillonner des quartiers et magasins « un peu à l'écart des habitudes du New Yorkais » :
« Ils me demandent pourquoi je vais là-bas et ce que j'y recherche. Parfois j'explique mon projet, mais je ne suis pas sûre du nombre de personnes qui l'ait vraiment compris ».
L'idée de la photographe surprend :
« Les gens me demandent pourquoi je vais là-bas, et ce que j'y recherche. Je ne suis pas sûre que beaucoup comprennent vraiment le projet. »
Pourquoi, en effet, utiliser des emballages de produits alimentaires pour représenter la diversité des populations à New York ? L'artiste a tout simplement pris ce qui lui semblait « le plus essentiel à la vie », la nourriture. La première chose qui, donc, rappellerait la culture d'origine :
« Je peux porter des vêtements américains sans problème, mais il est difficile de s'adapter à de nouvelles habitudes culinaires. Chaque semaine, je fais mes courses à l'épicerie japonaise, cuisine japonais chez moi. Je ne sais pas pourquoi je préfère la mayonnaise japonaise à l'américaine, mais c'est comme ça. »
« A New York, chacun a une histoire liée à l'immigration »
Quand on lui demande quels sont, pour elle, les quartiers immigrés les plus emblématiques de la ville, Hidemi Takagi répond : « Little India à Jackson Heights, Chinatown et Koreatown à Flushing. » Tous sont situés dans le Queens, où Hidemi Takagi remarque aussi la présence de communautés russes et polonaises.
A Brighton Beach – là où elle a récolté ses premiers emballages venus de l'ex-URSS –, l'artiste décrit « le sentiment d'être dans une autre ville ».
Son endroit préféré ? Ridgewood, toujours dans le Queens. « Historiquement, c'est un quartier allemand. Mais aujourd'hui, il est aussi diversifié que n'importe quel quartier de l'arrondissement » constate la photographe. « Il y a entre autres une importante enclave polonaise, et une poignée d'anciens Yougoslaves là-bas ».
Hidemi Takagi reconnaît avoir une petite préférence pour les magasins polonais et balkanique du quartier, « sobres, discrets et jamais bondés ».
Du Queens à Manhattan, du « jamais bondé » au jamais vide, ce n'est donc pas sans raison que ses travaux sont exposés à Times Square. Le lieu est parfait pour rencontrer des touristes venus du monde entier. L'artiste espère ainsi surprendre des New Yorkais, pas toujours au courant de qui sont leurs voisins et d'où ils viennent :
« Une fois qu'ils sont attirés par la couleur des photos, ils seront amenés à lire les textes qui se trouvent en dessous. Ils en apprendront plus sur ces histoires d'immigration, sur ces quartiers. Ce ne serait pas génial si ces personnes prenaient le train pour visiter l'un d'eux ? »
22/8/2011, Valentine Pasquesoone
Source : Rue 89
Placée sous le signe de l’entraide, de la solidarité active, la rentrée universitaire 2011-2012 des étudiants africains et étrangers au Maroc, sous la houlette de l’Agence marocaine de coopération internationale, renforce plus que jamais le rôle tampon du Maroc dans la lutte contre l’immigration clandestine. Un fléau qui préoccupe tous les gouvernants d’Afrique Subsaharienne. Et la jeunesse africaine, en bute à une formation et éducation adéquates dans leur pays, voit dans le système universitaire marocain une opportunité pour ne pas tomber dans la déchéance de l’immigration clandestine, faute de ne pas bénéficier d’un environnement idoine à son cursus universitaire dans sa terre natale.
En la matière, l’AMCI (née de l’Agence maroco-mauritanienne de coopération-AMAMCO et de l’Agence guinéo-marocaine de coopération-AGUIMCO dont la fusion a abouti à l’Agence marocaine de coopération-ACI pour devenir plus tard l’AMCI), qui, depuis plus d’un quart de siècle ne cesse de déployer des efforts inestimés, dans le cadre de la coopération de la coopération bilatérale ou multilatérale, est plus en plus sollicitée pour donner une chance à cette jeunesse africaine, véritable creuset du renouveau africain. Déjà, ils sont plus de 8000, majoritairement africains, dont plus de la moitié bénéficie d’une bourse octroyée par l’Agence. Et la nouvelle rentrée, près de 1500 nouveaux bacheliers seront accueillis dans les écoles, facultés, instituts et autres filières de formations valorisées.
En plus de cet effort colossal et appréciable, le Maroc est également le premier investisseur maghrébin en Afrique de l’Ouest à travers ses entreprises citoyennes. Sans compter que l’Agence est également présente sur loe continent à travers des projets socio-éducatifs tels la construction d’écoles, de cités universitaires, des centres de santé et même des adductions d’eau potables.
Pour réussir le pari de la rentrée académique, chaque année, l’AMCI procède à une sélection rigoureuse des candidats dans leur pays respectifs grâce à des missions de prospections et d’études des cas en étroite collaboration avec les hautes autorités des Etats, faisant ainsi des relations Maroc-Afrique un modèle de coopération Sud-Sud.
Dans les chancelleries africaines à Rabat, on se félicite des actions menées par l’Agence en donnant une seconde chance à cette jeunesse africaine en quête du savoir valorisée, contribuant ainsi, malgré elle puisque ce n’est pas sa vocation, à la lutte contre l’immigration clandestine.
Mais on peut aisément apprécier cette valeur ajoutée quand on sait que l’AMCI place le capital humain au cœur de sa stratégie de partenariat en faveur d’un développement économique et social durable et constitue l’instrument de mise en œuvre des programmes de coopération Sud-Sud du Royaume. Sans doute, c’est dans cette perspective que la rentrée 2011-2012 constituera un tournant majeur en raison des attentes et des sollicitudes qui sont on ne peut plus nombreuses.
L’Agence, face à cette forte demande exprimée, multiplie les efforts pour que l’ouverture prochaine soit un bon cru, dédié à la fraternité, l’amitié et l’entraide mutuelle au grand bonheur des futurs cadres africains.
22/8/2011
Source : L’Opinion
Ils viennent de la Zup à Montbéliard, de Champvallon à Bethoncourt et des Résidences à Belfort. Et ils ont cartonné à l’examen de la fac de médecine. Portraits croisés, loin des clichés.
«Les deux tiers des enfants d’immigrés sont en échec scolaire». Claude Guéant, ministre de l’Intérieur, mai 2011.
«Le modèle de l’intégration à la française est un échec», Nicolas Sarkozy, discours de Grenoble, août 2010. A Montbéliard, Bethoncourt et Belfort, Myriam, Fatima et Youcef ne sont pas mécontents de faire mentir nos éminents gouvernants. Et de bousculer, par la même occasion, quelques clichés à la peau dure.
La première, Myriam Akodad, 23 ans, est d’origine marocaine. Elle a grandi à la Petite-Hollande à Montbéliard et s’est classée première de la fac de médecine de Besançon au concours sanctionnant les six années d’étude. Elle est aussi arrivée, au plan national, 21 e sur 7.774! A la rentrée, elle entamera cinq années de spécialisation, en radiologie ou en médecine interne.
La deuxième, Fatima Kocak, a grandi dans une famille turque de Champvallon à Bethoncourt. Ses parents ne savent ni lire, ni écrire le français. Elle s’est classée 4 e de l’académie de Besançon, 142 e au plan national et veut être radiologue. Le troisième, Youcef Lounes, 25 ans, est d’origine algérienne, élevé dans une famille nombreuse des Résidences. Il est 2.262 e et se destine à une carrière de chirurgien.
Myriam et ses amis de la fac ne tirent pas gloriole de leur parcours universitaire brillant.
Mais ils se sentent «exemplaires» d’une génération bien décidée à faire voler en éclats beaucoup d’idées reçues. «Je suis issue d’une famille de huit enfants», raconte Myriam. «Mon père fait les marchés, il vend du bazar oriental. Avant, il a fait plein de petits boulots, notamment chez Peugeot. Je l’ai toujours vu travailler dur, il avait envie de s’en sortir, et ce sont des valeurs qu’il a transmises à ses enfants».
Pour autant, le fait de poursuivre ses études n’était pas acquis. «Mon père pensait que les études n’étaient pas faites pour les gens modestes comme nous, il n’y croyait pas. Il estimait qu’il fallait trouver un travail le plus tôt possible». C’est la grande sœur de Myriam, Hayate, qui forcera le destin. Aujourd’hui médecin urgentiste, également championne du monde de boxe et élue à Besançon, elle convainc le chef de famille qu’étudier n’est pas vain. Médecins, ingénieur, juriste les plus jeunes de la fratrie ont tous de belles situations. «Moins le droit à l’erreur» Youcef, dont le parcours est similaire, le reconnaît volontiers «En France, on est gâtés, on a plein d’atouts pour réussir. L’ascenseur social existe encore. Il faut juste vouloir monter dedans et que dans les quartiers, les jeunes en aient conscience.
Peut-être qu’on ne leur tend pas assez la main, qu’on ne les informe pas assez. Et peut-être qu’ils ne font pas toujours ce qu’il faut non plus». Myriam se souvient avoir eu «le cul entre deux chaises», entre le jugement de ses camarades de la Zup qui la traitaient «d’intello», et les autres, pour qui elle ne se sentait «pas légitime». «J’ai l’impression qu’on nous en demande un peu plus pour être considérés comme les autres, comme si nous devions convaincre». «La discrimination existe», complète Youcef. «On a le sentiment qu’on a moins le droit à l’erreur que les autres».
Myriam accueille toujours avec circonspection les propos stigmatisant les jeunes d’origine étrangère. «Ce n’est pas juste. On met l’accent sur ceux qui font des bêtises, on montre rarement ceux qui s’en sortent. Pourtant, il y en a plein», résume-t-elle. Pour les étudiants, «les quartiers et les communautés d’origine immigrée ne sont pas assez représentés dans les hautes sphères de la société.
Mais ça viendra, c’est une question de génération».
23/8/2011, Serge LACROIX
Source : L’Est Républicain
Mellilia veut entrer dans la cour des grands ports de la Méditerranée. Les responsables de ce port ont mis en place un projet d'autoroute de la mer en collaboration avec divers ports du sud de l'Europe dont celui de Sète en France et Cartagena en Espagne. En gros, selon les médias espagnols qui se sont fait l'écho de ce projet, il s'agit pour le port de Melilia d'accaparer une part du trafic de la Ligne Tanger-Sète…Suite
Attiré depuis de nombreuses années par l’humour américain, Mustapha El Atrassi marche depuis peu, sur les traces des idoles de son adolescence. C’est ainsi que, depuis le début de l’été il est l’une des têtes d’affiche de la Laugh Factory (Usine du rire) d’Hollywood.
« Le stand-up, c'est ma vie », déclarait récemment Mustapha El Atrassi. Cette forme d’expression comique, qui consiste en des sketches joués sur fond de conversation avec le public, a fait en France la renommée de comédiens comme Gad El Maleh ou encore Jamel Debbouze. A 25 ans, Mustapha El Atrassi a lui, choisi d’aller à la conquête du Nouveau Monde.
Le Franco-Marocain enchante depuis fin juillet, le public hollywoodien de la Laugh Factory, en anglais ! « Je sais ce qui les fait rire, ce qui marche ou pas », du coup, même son accent français passe inaperçu. Passionné de stand-up depuis ses plus jeunes années, il vit un véritable rêve depuis qu’il a traversé l’atlantique. « Aller écouter des comiques à la Laugh Factory c'était déjà émouvant. Mais pouvoir y jouer et avoir mon nom sur la façade, c'est incroyable », résume-t-il.
Le début très anecdotique de son rêve américain, commence lors de ses vacances l’été dernier. « Comme je suis incapable de rester sans rien faire, je me suis senti obligé de faire des auditions pour jouer sur scène », commente-il. Son coup d’essai a visiblement été très convaincant, vu qu’il est choisi parmi 50 autres candidats. S’étant mis le public hollywoodien dans la poche après quelques spectacles, la « Laugh Factory » lui fait signer un contrat pour l’été 2011. C’est ainsi que depuis le début de l’été, il fait admirer les subtilités de son humour à la française.
Sur les traces de ses idoles
Si son humour est contagieux, il a lui-même contracté le virus très tôt. Enfant, il est passionné de théâtre. Il découvre l’univers du stand-up lors d’un voyage scolaire à Londres. « J'ai vu un comédien arriver sur scène avec une barbe de trois jours, une chemise froissée, il a pris le micro et commencé à s'adresser directement au public (…) je me suis dit si on peut faire du théâtre comme ça, c'est ce que j'ai envie de faire ».
Si c’est l’humour anglais qui a fait naitre chez lui la passion du stand-up, ce sont cependant les artistes américains qu’il prend pour modèle à ses débuts. « J’ai grandi avec l’humour américain » a-t-il récemment reconnu. « J’ai regardé des heures et des heures les shows de Dave Chapelle, de Georges Carlin, Chris Rock, Jerry Seinfeld… Je suis super calé, jusqu’à même pouvoir épater les Américains », a-t-il poursuivi. Pas étonnant dès lors que le public outre-Atlantique l’ait si facilement adopté. Le public Marocain a d’ailleurs pu avoir un aperçu de son talent en 2003, alors qu’il participait à « 15 ans 15 talents » un concours d’humoristes organisé par 2M.
20/8/2011, Yann Ngomo
Source : Yabiladi
A l'occasion du mois sacré de Ramadan, le Groupe de presse "Atlas Média" a organisé, dimanche, pour la septième année consécutive, son "Iftar du Dialogue" sous le signe "Amitié, citoyenneté et vivre-ensemble".
Cette manifestation, qui a réuni des représentants de différentes communautés culturelles et confessionnelles, "s'assigne pour objectif de démontrer que la coexistence dans un même espace peut se transformer en cohabitation et permettre l'avènement d'un vivre-ensemble harmonieux dans une société canadienne et québécoise où la fracture religieuse et ethno-culturelle semble prendre une importance démesurée", selon les organisateurs.
Dans cette septième édition, le Groupe Atlas media considère qu'"il est temps de passer du Dialogue à l'amitié et la coopération", appelant les acteurs associatifs et les membres de la communauté marocaine établis au Canada à soutenir et à contribuer aux efforts de développement dans leur pays d'origine.
Lors de cette cérémonie, placée sous la présidence de Mme Kathleen Weil, ministre de l'immigration et des Communautés culturelles du Québec, plusieurs personnalités ont été honorées pour "leurs actions au service de l'amitié et de la coopération maroco-canadienne à travers leur soutien citoyen au segment marocain de la grande communauté canadienne, québécoise et montréalaise".
Il s'agit de M. Jason Kenney, ministre canadien de l'Immigration et de la Citoyenneté (représenté par M. Tim Uppal, ministre d'Etat à la réforme démocratique, M. Raymond Bachand, ministre des Finances, ministre du revenu, ministre responsable de la région de Montréal, Mme Annie Samson, Maire de Saint Michel-Villeray-Parc extension, M. Dominique Larson, président du Rotary Club, et Mme Hélène Parent, directrice de Radio Canada International.
La rencontre, à laquelle ont été conviées plusieurs personnalités représentant des milieux politiques fédéral, provincial, municipal, des milieux associatif et des médias a débuté par un Iftar respectant les traditions gastronomiques ramadanesques marocaines. Elle s'est achevée par un programme d'animation artistique illustrant la richesse des apports culturels maghrébins et marocains à la société dans laquelle ils ont choisi de vivre
22/08/11
Source : MAP
La Fédération des Entités Culturelles Catalanes d'origine marocaine (FECCOM) a exprimé, samedi, son "indignation" suite aux propos tenus par un responsable catalan accusant les immigrés marocains d'être des fraudeurs de l'aide sociale.
Le conseiller catalan à l'Emploi Francesc Xavier Mena avait déclaré, jeudi, que "plusieurs" parmi les 9.000 Marocains touchant le Revenu minimum d'insertion (RMI) en Catalogne étaient des fraudeurs.
D'après lui, ces derniers continueraient à percevoir les allocations sociales, même après avoir quitté la Catalogne et regagné leur pays.
"Nous tenons à exprimer notre indignation et notre tristesse suite aux propos du conseiller catalan qui témoignent d'une énorme méconnaissance de la situation des ressortissants marocains résidant en Catalogne", indique la FECCOM dans un communiqué adressé à la MAP, qualifiant de "fausses" les données fournies par le responsable catalan.
"Nous ne nions pas qu'il puisse y avoir des cas de personnes qui ont quitté la Catalogne et qui bénéficient encore du RMI, ce qui constitue bien évidemment une fraude, mais l'immense majorité de ces 9.000 Marocains vit toujours en Catalogne", ajoute le communiqué, précisant que plusieurs ressortissants marocains établis dans cette région depuis plus de 20 ans et dont certains portent la nationalité espagnole n'ont pas encore touché le RMI pour le mois d'août.
"Au lieu de présenter des excuses et trouver une solution rapide à ce problème, M. Mena cherche plutôt à donner une image négative de la communauté marocaine suscitant la méfiance à son égard en la criminalisant et en l'accusant de fraude", note la FECCOM que préside l'ancien député catalan d'origine marocaine Mohamed Chaib.
Les Marocains viennent en tête des collectifs étrangers affiliés à la sécurité sociale en Espagne et en Catalogne (218.481 dont 53.611 adhérents en Catalogne selon les chiffres de juillet publiés par le ministère espagnol du Travail), rappelle encore la FECCOM, qui fédère une quarantaine d'associations à travers l'ensemble des provinces catalanes.
Les propos du responsable catalan ont également suscité l'indignation de plusieurs acteurs de la société civile catalane.
Le secrétaire général de la centrale syndicale "Union générale des travailleurs" (UGT) de Catalogne, Josep Maria Alvarez, a accusé la veille le gouvernement catalan d'"alimenter" le discours de l'extrême-droite.
Les propos de M. Mena sont de nature à "alimenter" et à "donner des ailes" au discours anti-immigrés de "Plataforma per Catalunya", a déclaré M. Alvarez à "Catalunya Radio", contestant les données présentées par le responsable catalan sur le nombre d'immigrés qui perçoivent de manière frauduleuse le RMI.
Pour sa part, la porte-parole d'Initiative pour la Catalogne/Verts au Parlement régional, Laia Ortiz, a annoncé qui son parti va demander à la chambre de dénoncer les "déclarations racistes" du conseiller à l'emploi.
Il s'agit d'une "grave irresponsabilité" qui intervient dans "un contexte de conflit social et de montée des attitudes racistes", a estimé la députée catalane.
Les travailleurs sociaux ont, de leur coté, manifesté devant le siège du gouvernement autonome de Catalogne pour dénoncer les arguments de Mena au sujet du suivi des fraudes.
Ils ont notamment souligné que chaque dossier est vérifié deux fois par an et qu'en cas de soupçon les agents demandent les passeports des immigrés pour vérifier leurs voyages à l'étranger. Pour empêcher la fraude sociale, le gouvernement de Catalogne a modifié sans préavis le mode de paiement du RMI. Les bénéficiaires ont été payés par chèque nominal envoyé par courrier recommandé, et non par versement sur leur compte bancaire, comme c'était le cas auparavant.
Les bénéficiaires du RMI doivent rester en Catalogne et ne pas quitter l'Espagne durant toute la période au cours de laquelle ils reçoivent l'aide sociale (420 euros par mois). Selon le porte-parole du gouvernement catalan, Francesc Homs, cette mesure a été décidée pour "contrer les fraudes".
D'après les chiffres rendus publics par le gouvernement catalan, 34.000 personnes dont 9.000 Marocains perçoivent le RMI dans cette région autonome du nord-est de l'Espagne.
20/8/2011
Source : MAP
Le Conseil marocain des ouléma pour l'Europe a adopté, vendredi, à l'issue de sa 4ème session ordinaire, son programme pour la période 2011/2012, qui comprend une série d'activités scientifiques, de recherche, de formation et de communication.
Selon un communiqué du conseil, le programme adopté comporte trois colloques et plusieurs sessions de formation dans les pays d'accueils au profit des jeunes musulmans résidant à l'étranger, eu égard à l'importance qu'accorde le conseil à l'intégration des jeunes dans leur environnement européen tout en les aidant à préserver leurs constantes.
Pour faire prévaloir les missions du Conseil marocain des ouléma pour l'Europe, plusieurs activités de communication sont programmées au profit des membres de la communauté musulmane à l'étranger et ses institutions scientifiques, culturelles, sociales et religieuses.
Les membres du conseil ont insisté, lors de cette réunion, sur la nécessité de redoubler d'efforts afin que cette Institution puisse s'acquitter de la mission noble qui lui a été confiée par Amir Al Mouminine en vue d'accompagner la communauté musulmane en général et marocaine, en particulier.
Au terme de cette session, les participants ont adressé un message de fidélité et de loyalisme à SM le Roi Mohammed VI.
20/08/11
Source : MAP
Zone Franche - avec la participation de la Cité nationale de l’histoire de l’Immigration et de Mondomix – présente, le Jeudi 6 octobre 2011, dans le cadre des États Généraux des Musiques du Monde 2009 - 2013, une journée d’échanges sur le thème "Diversités culturelles - le regard des musiques du monde".
Cette manifestation, s’inscrit dans la continuité de l’édition des États Généraux 2009 qui s’est tenue à Sciences-Po Paris. Elle se propose de réunir des professionnels de la musique, des artistes et des intellectuels pour dialoguer et réfléchir. Ces discussions pluridisciplinaires ont pour objectif d’établir un "état des lieux" transversal d’une réalité multiple, complexe, mais éminemment concrète, et de dégager des conclusions et des préconisations structurantes pour l’avenir.
Cette journée sera articulée autour d’une séance plénière et de trois tables rondes. Les réflexions autour de ces trois axes permettront de se pencher sur le contexte professionnel des acteurs de ces musiques, notamment les artistes et la création artistique.
Identités culturelles, Diasporas, Multiculturalisme
À l’heure de la mondialisation et de la mondialité, à l’heure des débats sur le multiculturalisme, les musiques du monde sont plus que jamais vecteur des identités culturelles multiples.
Regards croisés de penseurs et d’artistes.
Création : l’enjeu des territoires
Les régions, de par leur créativité, la richesse de leur patrimoine musical, ainsi que par leur souci de structuration professionnelle, représentent de forts creusets de création et de bonnes pratiques. Un débat sur des initiatives innovantes, et les expériences à en tirer.
Quels outils pour la promotion de la diversité ?
Les conventions de l’Unesco de 2001 et 2005 ratifiées par la France et l’Europe visent à défendre un certain nombre de valeurs dans lesquelles se reconnaissent les professionnels des musiques du monde. Celles-ci sont appelées à devenir un enjeu politique majeur de nos territoires. Quels outils et quelles pratiques contribuent ou contribueraient à la promotion de la diversité ?
Source : Site de la Cité Nationale de l’histoire de l’immigration
Le gouvernement du Canada a accru le rôle essentiel qu’il joue en aidant les travailleurs qualifiés formés à l’étranger à réussir au Canada.
Le rapport annuel du Bureau d’orientation relatif aux titres de compétences étrangers (BORTCE), qui a été publié aujourd’hui, souligne les importantes réalisations de Citoyenneté et Immigration Canada (CIC), de Ressources humaines et Développement des compétences Canada (RHDCC) et de Santé Canada, qui ont travaillé en partenariat avec les provinces et les territoires ainsi qu’avec d’autres intervenants clés pour aider les travailleurs formés à l’étranger à suivre les processus de reconnaissance des titres de compétences obtenus à l’étranger.
« Nous voulons que les nouveaux arrivants puissent mettre leurs compétences à profit le plus rapidement possible au Canada et qu’ils travaillent à leur plein potentiel », soutient Jason Kenney, ministre de la Citoyenneté, de l’Immigration et du Multiculturalisme. « C’est avantageux tant pour eux que pour l’économie canadienne. »
Le Cadre pancanadien d’évaluation et de reconnaissance des qualifications professionnelles acquises à l’étranger a atteint l’objectif visé pour 2010; les travailleurs étrangers qualifiés exerçant l’une des huit professions ciblées savent dorénavant dans l’année suivant leur demande si leurs compétences sont reconnues ou, dans le cas contraire, quels sont les cours qu’ils doivent suivre pour pouvoir exercer leur métier. Le Cadre est un projet du gouvernement du Canada géré par RHDCC et réalisé en partenariat avec les provinces et les territoires.
« Les travailleurs formés à l’étranger sont une ressource précieuse pour l’économie et le marché du travail canadiens. C’est la raison pour laquelle le Plan d’action économique du Canada a investi 50 millions de dollars pour collaborer avec ses partenaires afin de faciliter la reconnaissance des titres de compétences étrangers », précise Diane Finley, ministre des Ressources humaines et du Développement des compétences. « Notre gouvernement aide les nouveaux arrivants à trouver un emploi intéressant qui contribue à la prospérité du Canada. »
En 2010, le gouvernement du Canada, appuyé par l’Association des collèges communautaires du Canada, a bonifié le Projet canadien d’intégration des immigrants (PCII) afin qu’il s’applique non seulement aux travailleurs qualifiés (fédéral), mais aussi aux candidats des provinces, de même qu’à leur conjoint et à leurs personnes à charge en âge de travailler. Les séances d’orientation de deux jours sur la culture canadienne, le marché du travail et les processus de reconnaissance des titres de compétences étrangers qui sont offertes à l’étranger préparent les immigrants qualifiés à s’intégrer plus rapidement au marché du travail du Canada et à la société canadienne.
Ce programme a été couronné de succès. En septembre 2010, près de 13 000 demandeurs s’étaient inscrits aux services du PCII, et plus de 9 100 personnes avaient terminé la formation de deux jours. Soixante-dix pour cent des nouveaux arrivants qui ont suivi la formation du PCII ont déclaré avoir trouvé un emploi malgré le ralentissement économique.
Parmi les progrès importants réalisés l’an passé, notons :
Soixante-cinq personnes, soit deux fois plus qu’en 2009, ont participé au Programme de stage fédéral pour les nouveaux arrivants et ont pu acquérir une expérience de travail déterminante au sein de onze ministères au Canada.
En Colombie-Britannique, le projet d’intégration des médecins (Physician Integration Project), financé en partie par l’Initiative relative aux professionnels de la santé formés à l’étranger de Santé Canada, a été revu pour mieux appuyer les professionnels de la santé formés à l’étranger qui se joignent à la population active de la Colombie-Britannique.
Le site Web Travailler au Canada (www.travailleraucanada.gc.ca) a été bonifié afin de fournir de l’information sur les permis et les attestations officielles nécessaires pour exercer diverses professions, puisque les demandeurs peuvent entreprendre ces démarches alors qu’ils sont encore à l’étranger.
Le Bureau d’orientation relatif aux titres de compétences étrangers (BORTCE) offre des services d’information et d’orientation au Canada et à l’étranger aux travailleurs formés à l’étranger et collabore avec des partenaires fédéraux et d’autres intervenants pour améliorer les processus de reconnaissance des titres de compétences étrangers.
Pour lire le rapport d’étape 2010 du gouvernement du Canada relatif aux titres de compétences étrangers, visitez le site www.competences.gc.ca.
18/8/2011
Source : Centre des nouvelles du Canada
Un groupe de 118 personnes d'origine subsaharienne candidates à l'émigration clandestine ont été arrêtés, vendredi aux environs de Nador, a-t-on appris de source policière.
Ces subsahariens de différents nationalités ont été arrêtés au niveau de la montagne de Gourougou où ils se refugiaient en attendant l'occasion pour entrer au préside occupé de Melillia, précise la même source.
Ces candidats à l'émigration clandestine ont été confiés aux services de police pour enquête.
19/08/11
Source : MAP
Après son passage à Locarno, le nouveau documentaire de Fernand Melgar "Vol spécial" sera présenté en avant-première le 15 septembre au cinéma Capitole à Lausanne. Le cinéaste et l'équipe du film seront présents.
Cet événement inaugure un cycle de films autour du thème de l'immigration qui se tiendra jusqu'au 7 octobre, indique la Cinémathèque suisse dans un communiqué. Le film sera à l'affiche dans les salles romandes dès le 21 septembre.
Immersion dans la prison pour sans-papiers de Frambois à Genève, "Vol spécial" s'inscrit dans la ligne de "La Forteresse", précédent film du cinéaste. Léopard d'Or à Locarno en 2008, ce documentaire sera montré en avant-programme. Les réservations sont indispensables, précise l'institution lausannoise.
20.08.2011
Source : Romandie/ats
Le Conseil marocain des Ouléma pour l'Europe a tenu, vendredi à Rabat, sa 4ème session ordinaire consacrée au débat et à l'examen des activités du Conseil pour l'année 2010-2011, ainsi que de son programme pour la période 2011-2012.
Dans son allocution, le secrétaire général du Conseil supérieur des Ouléma, Mohamed Yessef, a souligné que la tenue de cette réunion au Maroc vient conforter et réitérer le lien unissant le Conseil marocain des Ouléma pour l'Europe et le Conseil supérieur des Ouléma qui constitue une partie intégrante de cette Institution présidée par SM le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine.
M. Yessef a donné un aperçu sur les missions du Conseil marocain des Ouléma pour l'Europe, dont en premier lieu celle consistant à veiller à prémunir la foi des Marocains établis en Europe et leur rappeler les choix pour lesquels le Maroc a opté s'agissant de la foi, du rite et de l'Institution d'Imarat Al Mouminine que les Marocains ont choisi comme système depuis l'aube de l'Islam et qu'ils ont préservée aussi bien dans la forme que dans le contenu.
Il a également souligné la nécessité pour les Ouléma de mobiliser la Nation le long de toutes les étapes historiques qu'elle traverse à l'instar de celle qu'a connu le Maroc lors de la révision de la Constitution.
M. Yessef a, de même, appelé les Oulema a Œuvrer pour la préservation de l'identité nationale des Marocains et la mobilisation autour de toutes les questions nationales que connaît le pays en vue de faire échouer toutes les tentatives visant à porter préjudice à leur patrie.
Il a, en outre, rappelé le rôle que peuvent jouer les femmes ouléma dans l'entourage familial dans les sociétés des pays d'accueil pour la sensibilisation de la femme marocaine à la nécessité de préserver son identité marocaine et d'inculquer à sa progéniture les valeurs du patriotisme et de la défense des constantes sacrées.
Pour sa part, le président du Conseil marocain des Ouléma pour l'Europe, Taher Tajkani, a fait savoir que la responsabilité du Conseil ne cesse de s'amplifier de jour en jour, ce qui exige de l'ensemble des membres du Conseil de redoubler d'efforts afin que cette Institution puisse s'acquitter de la mission noble qui lui a été confiée par Amir Al Mouminine en vue d'accompagner la communauté musulmane en générale et marocaine en particulier, un accompagnement spirituel leur permettant une intégration positive et leur garantissant des conditions de vie décentes, tout en préservant leur identité islamique et leurs spécificités historique, civilisationnelle et culturelle.
Le Conseil marocain des Ouléma pour l'Europe Œuvrera, en outre, à renforcer la prise de conscience religieuse des membres de la communauté marocaine établie en Europe quant aux valeurs prônées par l'Islam et accompagner les réformes engagées par SM le Roi Mohammed VI pour que le Maroc occupe la place qui lui échoit dans le monde islamique.
Le Conseil marocain des Ouléma pour l'Europe, dont la création a été annoncée le 27 septembre 2008 par SM le Roi Mohammed VI, oeuvre en faveur d'un dialogue entre toutes les religions et les croyances et de l'ouverture sur les différentes cultures de la société européenne, avec pour objectif fondamental la concrétisation de la sécurité spirituelle des Musulmans, outre la prémunition des jeunes contre l'extrémisme et de la déviation.
Il se donne également pour objectif d'appuyer les jeunes à appréhender et assimiler les objectifs et les finalités réelles de l'Islam, en adéquation avec le concept de la citoyenneté et de renforcer la prise de conscience des Musulmans établis en Europe quant aux valeurs de tolérance, de modération, de solidarité, de paix et d'amitié, prônées par l'Islam.
19/8/2011
Source : MAP
Le GADEM (Groupe antiraciste d’accompagnement et de défense des étrangers et migrants) agit depuis 2006 pour le respect des droits des migrants au Maroc et met en place depuis 2010 le festival migrant’scène – Rabat avec pour objectif de faciliter la rencontre entre marocains et migrants au Maroc et de sensibiliser sur les migrations. Les enjeux migratoires vers le Maroc sont souvent peu connus voire ignorés du grand public et l’attention est plus concentrée sur les migrations des marocains.
En 2011, le festival se déroulera du 31 octobre au 5 novembre 2011 à la salle Gérard Philippe de l’institut français de Rabat en partenariat avec la compagnie de théâtre citoyen, DABATEATR.
Le festival ouvrira le 31 octobre en musique avec un live d’artistes du Maroc et d’ailleurs.
Le mardi 1 novembre, la troupe DABATEATR présentera WAZO, une pièce de théâtre élaborée à partir de témoignages, de rencontres et avec la contribution de migrants.
Le 2 novembre sera lu la pièce de théâtre Bamako / Paris de Ian Souliane, dans laquelle Ibou, migrant malien accroché au train d'atterrissage d'un Airbus A320 d'Air Mali, nous parle de Bamako, de sa mère, du champ de citrouilles, des hippopotames, des barres chocolatées, d'Amélie Poulain…
Le film documentaire « Larmes et Alarmes » de l’association Alternatives Espace Citoyen Niger réalisé par Abba Arimi et Abba Kiari sera présenté le jeudi 3 novembre. Ce film traite de la question des frontières en tant que barrières et particulièrement de la ville de Nioro du Sahel, ville située à la frontière du Mali et de la Mauritanie connue pour ses refoulements massifs. Ce film sera suivi d’un débat sur le traitement médiatique des migrations.
Le vendredi 4 et Samedi 5 novembre aura lieu L’khbar F’lmasrah (les informations au théâtre), fruit d’ateliers d’écriture avec des migrants et réfugiés, des membres du GADEM et des bénévoles de DABATEATR à partir des actualités du mois écoulé et mis en scène par DABATEATR.
19/8/2011
Source : Migrant ‘scène
Environ la moitié (48%) des sondés estime que cette part de 22,1% est "bonne". Mais ils sont autant à la considérer comme "plutôt trop élevée" (34%) ou "beaucoup trop élevée" (14%). Les jeunes et les Romands se montrent les plus ouverts aux étrangers.
Environ la moitié (48%) des sondés estime que cette part de 22,1% est "bonne". Mais ils sont autant à la considérer comme "plutôt trop élevée" (34%) ou "beaucoup trop élevée" (14%). Les jeunes et les Romands se montrent les plus ouverts aux étrangers.
Une majorité de 59% n'est pas préoccupée par l'immigration de forces de travail européennes liée à la libre circulation des personnes. En revanche, 40% sont "plutôt" ou même "très" préoccupés. Cette proportion est particulièrement représentée chez les plus de 54 ans et les personnes avec le niveau d'éducation le moins élevé.
Par ailleurs, 80% des personnes interrogées pensent que l'économie suisse ne serait pas si saine sans étrangers. Cette opinion est particulièrement exprimée par des électeurs du PS (94%), du PLR (86%) et du PDC (83%). Elle n'est partagée que par 56% de sympathisants de l'UDC.
Autre élément du sondage, le classement de personnalité. Le journal dominical montre que sur la question de l'immigration et des étrangers, une majorité de Suisses interrogés dit accorder sa confiance à Karin Keller-Sutter, choisie parmi 16 autres papables.
La conseillère d'Etat libérale-radicale saint-galloise remporte la palme pour sa compétence présumée sur le thème de l'immigration, avec une note de 6,16 sur 10. Elle est suivie par la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga (6,14) et le chef du groupe parlementaire PDC Urs Schwaller (5,12).
Les leaders de l'UDC Christoph Blocher (4,15) et Toni Brunner (4,11) sont en revanche considérés comme les moins aptes. Au palmarès des personnalités les plus connues, Christoph Blocher arrive en tête, suivi de Mme Sommaruga et de Toni Brunner.
L'institut Demoscope, sollicité pour l'enquête du "SonntagsBlick", a interrogé 1002 personnes en Suisse alémanique et Suisse romande. La marge d'erreurs est de 3%.
21.08.2011
Source : Tribune de Genève/ats
Plusieurs millions de Marocains ou d’expatriés d’origine marocaine vivent à l’étranger. Globalement homogène dans ses premières vagues d’immigration…Suite
"Les Nuits du Ramadan", organisées depuis 2006 dans la capitale espagnole, vont se tenir du 1er au 4 septembre pour célébrer la fin du mois sacré, avec une programmation des plus riches alliant concerts de musique, expositions, débats et projections cinématographiques, apprend-on jeudi auprès des organisateurs.
Manifestation phare de l'association Culturelle "La Fabrica de ideas" (L'usine aux idées), "les Nuits du Ramadan", revendiquent "la reconnaissance des droits culturels" des immigrés et militent pour "la connaissance mutuelle à travers la culture".
"Les Nuits du Ramadan" se veulent également "un rendez-vous pour montrer la réalité culturelle du monde arabe et musulman aux citoyens espagnols" et pour aider à "l'intégration et la reconnaissance d'un collectif (Musulman) qui subit les attaques, sans aucune raison, de mouvements politiques et médiatiques bien déterminés", affirment les organisateurs dans un communiqué adressé à MAP-MAdrid.
Normalement célébrée durant le mois sacré du jeûne, les organisateurs ont décidé de décaler cette manifestation jusqu'au début du mois de septembre" en raison des difficultés que peuvent rencontrer les artistes et la population musulmane pour participer aux festivités de la célébration des "Nuits du Ramadan", - le mois du Ramadan se tenant en plein mois d'août".
La manifestation sera ainsi conçue comme "une célébration de la fin du Ramadan", "une importante fête pour le monde Musulman" affirment-ils. Pour cela, les organisateurs ont retenu une programmation riche et diversifiée sous forme de concerts, d'expositions, de débats et de projections cinématographiques.
Dans cette programmation figure notamment un double concert du groupe marocain "Hoba Hoba Spirit " et la chanteuse malienne Madina N'Diaye, qui sera donné gratuitement le 2 septembre prochain au Parc "Casino de la Reina" de Madrid.
"Les Nuits du Ramadan" sont organisées sous l'égide de l'agence espagnole de coopération internationale pour le développement (AECID), en collaboration notamment avec la municipalité de Madrid, l'association des habitants de Lavapiés, célèbre quartier populaire de Madrid qui concentre une multitude de nationalités notamment les Marocains, le Collectif "La Latina" et " Yeiyeba: Musiques du Monde".
18/8/2011
Source : MAP
Pendant dix jours, AI France a suivi avec attention la situation d’un demandeur d’asile qui, depuis deux mois, se heurtait à un refus des services de la préfecture du Val-de-Marne de le laisser déposer sa demande d’asile.
« Try again ! »
P.U.I (pour des raisons de sécurité, le nom a été modifié) arrive en France au début du mois de juin. Très rapidement, il se présente en préfecture pour déposer une demande d’asile, la première fois le 13 juin 2011.
Les personnes en charge de l’accueil des demandeurs d’asile à la préfecture du Val-de-Marne refusent de lui donner un rendez-vous et lui disent de revenir un autre jour « try again » s’entend-il répondre à chaque passage.
P.U.I revient un autre jour, puis encore un, neuf fois de suite. Il se présente de nouveau le 10 août accompagné par une militante d’Amnesty International France, membre du service Réfugiés.
Comme toutes les autres fois, la réponse du service de la préfecture est de revenir une autre fois.
Deux mois après son premier passage à la préfecture, P.U.I n’a toujours pas pu déposer sa demande d’asile, est sans titre de séjour, peut être arrêté à tout moment et renvoyer vers son pays.
Pourtant, en France, les services de préfecture ne peuvent pas refuser l’accès à la procédure d’asile : le droit d’asile est protégé par la Constitution française elle-même, et pourtant....
Le tribunal comme seul recours
Le 17 août, aidé par Amnesty International France, P.U.I dépose un recours devant le tribunal administratif de Melun en demandant à pouvoir déposer sa demande d’asile, raison pour laquelle il est présent en France depuis plus de deux mois.
Devant l’urgence de sa situation, le tribunal prévoit une audience le 19 août.
Mais le 18 août, le préfet du Val-de-Marne adresse à P.U.I une convocation pour le début du mois de septembre 2011 afin de déposer sa demande d’asile.
S’il est heureux que P.U.I ait désormais la certitude de pouvoir déposer sa demande d’asile, Amnesty International France déplore de nouveau les difficultés que cette personne, comme tant d’autres dans le Val-de-Marne, a rencontrées pour exercer un droit aussi fondamental que le droit d’asile.
Déjà, en association avec d’autres organisations non gouvernementales, Amnesty International France avait dénoncé les conditions de [non] accès à la procédure d’asile dans la préfecture du Val de Marne.
18/08/2011
Source : Site d’Amnesty
La proposition du ministère de l’Intérieur de limiter la participation des Marocains de l’étranger lors des prochaines législatives au vote par procuration est loin de faire l’unanimité. Après certains partis politiques, c’est autour d’associations regroupant des MRE de faire savoir leur désaccord. C’est le cas du Collectif des Associations Démocratiques Marocaines en Europe pour une Citoyenneté Effective Ici et Là-bas qui propose à ce que les MRE soient intégrés dans les listes nationales et rejette par ailleurs la formation de partis dédiés exclusivement aux MRE.
Les Marocains du monde ne veulent pas d’un vote par procuration lors des prochaines législatives, prévues le 25 novembre. Le Collectif des Associations Démocratiques Marocaines en Europe pour une Citoyenneté Effective Ici et Là-bas le fait savoir à son tour. « C’est n’est pas sérieux et ce n’est pas honnête » de proposer aux immigrés de voter par procuration. C’est le point de vue d’Abdou Menebhi, qui préside ce collectif basé à Amsterdam, aux Pays-Bas. Le ministère de l’Intérieur avait évoqué des questions de « faisabilité » pour justifier l’impossibilité pour les MRE de pouvoir voter directement ou d’être élus dès le scrutin prochain.
En effet, la mise en pratique de ce droit reconnu par la nouvelle constitution passe par l’adoption d’une loi organique. Ce qui ne serait pas encore à l’ordre du jour. Mais une solution « transitoire » ne manque pas, selon le président du Collectif. Il propose d’ « intégrer les immigrés dans les listes nationales afin que les partis puissent proposer des candidats MRE ». Car de son avis, ce ne serait « pas juste » qu’environ 10% de la population marocaine « manquent ces échéances électorales », bien qu’ « il n’y [ait] pas de débat politiques sur les immigrés ».
Pas de partis ghettos
S’il souhaite une plus forte implication des MRE dans le champ politique marocain, le Collectif rejette tout de même la création d’un parti exclusivement dédié à cette communauté. Dans ce sens, « l’Alliance pour la patrie », formation politique en gestation et qui se veut représentatif des MRE, est qualifiée par Abdou Menebhi de « ghetto parti ». « Nous sommes contre ces ghettos partis, lance le président du Collectif. Les immigrés marocains ne constituent pas une unité. Il y a parmi eux des gauchistes, des islamistes etc. ». Vaudrait mieux laisser à chacun la liberté de choisir le parti auquel il veut adhérer, conclut-il.
18/8/2011
Source : Yabiladi
Le projet de loi relatif au renouvellement des listes électorales générales, adopté jeudi en conseil de gouvernement, a été préparé en concertation avec les acteurs politiques, a souligné le gouverneur-directeur des élections au ministère de l'Intérieur, Hassan Aghmari.
L'approche adoptée s'inspire du dernier discours du Trône dans lequel SM le Roi Mohammed VI met l'accent sur la nécessité d'Œuvrer, dans un esprit consensuel positif, pour ce qui est de la préparation des prochaines échéances électorales, a dit M. Aghmari qui était l'invité du journal du soir de la chaîne Al Oula.
Ce projet, qui vise principalement à préparer le corps électoral appelé aux urnes le 25 novembre prochain, est "avancé et fondé sur une approche novatrice" a-t-il dit.
"Il vise, entre autres, à organiser l'opération de renouvellement des listes électorales actuelles, à travers leur examen en s'assurant de l'identité des inscrits sur la base de la carte nationale d'identité", a ajouté M.Aghmari.
Parmi les garanties apportées par ce projet, a-t-il poursuivi, le fait que l'opération électorale sera supervisée, pour la première fois, par des commissions administratives présidées par des magistrats.
De même, le traitement informatique des listes électorales sera confié à une commission technique nationale chapeautée par un président de Chambre à la Cour suprême et comprenant des représentants des partis politiques.
D'autre part, ce texte autorise les Marocains résidant à l'étranger à s'inscrire dans la commune ou la circonscription de leur naissance ou où ils disposent de biens ou d'une activité professionnelle ou commerciale, tout en veillant à simplifier cette opération en stipulant le dépôt direct de l'inscription auprès de la commission administrative compétente ou au niveau des ambassades ou consulats de leur lieu de résidence, a-t-il fait remarquer.
Rabat, 19 août
Source : MAP
Seize projets totalisant un investissement de 127 millions de dirhams (MDH) ont été agréés par la Caisse centrale de garantie (CCG) à fin juillet dernier, dans le cadre du Fonds de promotion des investissements des Marocains du monde "MDM Invest".
Ces projets ont bénéficié de subventions accordées par l'Etat d'un montant de près de 13 MDH et mobilisé un volume de crédits de 52 MDH, indique jeudi un communiqué de la CCG, précisant que les promoteurs des projets proviennent en majorité de France suivie de la Belgique et du Canada.
La répartition sectorielle des projets promus dans le cadre du Fonds "MDM Invest" fait ressortir une prédominance du secteur de l'industrie manufacturière (27 pc), suivi des secteurs du tourisme (22 pc), de l'enseignement privé (17 pc) et des activités culturelles et sportives (13 pc).
Le fonds "MDM Invest" a été mis en place en vue d'inciter les Marocains résidant à l'étranger à investir au Maroc et à pérenniser et consolider leurs liens économiques et financiers avec leur pays d'origine.
Les projets d'investissement promus par les MRE sont financés par un apport en fonds propres en devises à hauteur de 25 pc au minimum, jumelé à une subvention de l'Etat de 10 pc du coût de projet, plafonnée à 5 MDH. Le financement peut être complété par le recours à un crédit bancaire de l'ordre de 65 pc au maximum du montant total du projet.
18/08/11
Source : MAP
La marque Zara, filiale de l'espagnol Inditex, est visée par une enquête du ministère brésilien du Travail. Des ateliers clandestins exploitant une cinquantaine d’immigrés Boliviens et Péruviens ont été perquisitionnés dans l’Etat de São Paulo.
rêve de mode. Un fournisseur de l’enseigne de prêt-à-porter Zara est accusé d’avoir exploité des travailleurs migrants outre-Atlantique. Deux ateliers de confections ont été perquisitionnés à São Paulo, et à Americana, à 130 km de la capitale de l’Etat. Le scandale a été révélé par la chaîne de télévision «El Mundo», lors d’un reportage avec une équipe d'inspecteurs du ministère du Travail et de l'Emploi (MTE) en mai dernier. Au total, une quinzaine d’employés –originaires de Bolivie et du Pérou- travaillaient dans les deux premières usines. L’enquête a révélé que 52 personnes étaient exploitées dans l’atelier implanté à Americana.
Pour les deux premiers ateliers clandestins, le ministère brésilien du Travail a établi la responsabilité de la marque Zara. «La conclusion est que la seule responsable de ces deux ateliers est la firme, car ces travailleurs ont produit des pièces pour l'entreprise, suivant ses normes», a déclaré un responsable de l’Inspection du Travail. Lors de la saisie des marchandises, des vêtements griffés Zara ont été confisqués. Lancées dans la production de vêtements depuis deux ans, ces usines du fournisseur AHA avaient déjà reçu 48 amendes pour des infractions, telles que le non respect des congés payés. Dans l’un d’eux, les inspecteurs ont délogé une adolescente de 14 ans.
Une «sous-traitance non autorisée»
Le recrutement de ces travailleurs «esclaves» témoigne d’une triste réalité. L’employeur sillonne les zones les plus pauvres en Bolivie et au Pérou, promettant des meilleures conditions de vie au Brésil. Les migrants doivent en réalité s’astreindre à 16 heures de travail quotidiennes pour une rémunération inférieure au salaire minimum fixé dans le pays –soit 340 dollars par mois. De ce salaire, le fournisseur ne manque pas de déduire le coût du voyage et autres frais de nourriture.
Inditex, géant du textile propriétaire de Zara, a rejeté toute implication concernant l’embauche et les conditions de travail dégradantes des salariés. Dans un communiqué diffusé par la presse brésilienne, la multinationale regrette une «sous-traitance non autorisée» par son fournisseur, exigeant la «régularisation» de la situation. S’engageant à respecter le droit du travail au Brésil et à l’international, Inditex assure que sur les sept millions de pièces produites par les 50 fournisseurs au Brésil, seulement 0,03% provenaient des usines clandestines.
L’affaire pourrait prochainement être renvoyée au parquet. «Le niveau de dépendance économique du fournisseur en relation avec Zara est devenu évident pour les inspecteurs, stipule le rapport d’inspection. «Les travailleurs suivent les directives de l’entreprise. L’existence de vêtement siglés Zara engage l’entreprise à connaître les conditions de production de ses produits», a précisé Cassiano Giuliana Orlandi.
18/8/2011
Source : Paris Match
Si Aminata Sangaré n’a pas été embauchée comme caissière par Lidl, est-ce une conséquence de la politique d’immigration de Nicolas Sarkozy? Le procès opposant cette Ivoirienne à son ancien employeur devait avoir lieu ce jeudi matin à Senlis (Oise). L’audience a été renvoyée au 23 novembre. La question reste donc en suspens. Reste qu’elle se pose.
Pour tenter d’expliquer cette histoire, l’avocat d’Aminata Sangaré, comme celui de José-Jaime Teixera-Portela, directeur régional de l’enseigne, poursuivi pour discrimination avec son responsable administratif, Franck Vamour, évoquent tous deux le sort que le gouvernement réserve aux employeurs d’étrangers, même en situation régulière.
L’affaire Aminata Sangaré débute en 2009: «Ma cliente a été en stage chez Lidl pendant six mois. Ça s’est très bien passé, et le directeur du magasin (de Nogent-sur-Oise) l’a invitée à signer un contrat de travail», raconte Vivien Guillon, son avocat.
Seulement, ce supérieur se serait alors aperçu que cette femme mariée à un Français était titulaire d’une carte de séjour «vie privée et familiale» (VPF) d’une durée d’un an. «Il est sorti de la pièce pour appeler sa hiérarchie, poursuit Me Guillon. Et, lorsqu’il est revenu, il lui a dit que son embauche n’était pas possible.»
«Peut-être que Lidl ne voulait pas recruter une personne qui risquait d’être expulsée dans un an», suppute l’avocat. Le mari d’Aminata Sangaré –un gendarme– appelle le directeur du magasin. «Celui-ci a fait état de directives faisant obstacle à l’embauche de personnes titulaires d’un titre de séjour VPF», poursuit Me Guillon.
Y a-t-il effectivement eu des consignes de Lidl? L’avocat affirme être en possession d’une «dizaine de témoignages concordants».
Pour sa part, Olivier Gutkes, le défenseur de José-Jaime Teixera-Portela, souligne les tracasseries administratives auxquelles sont soumises les entreprises désirant employer des étrangers. Au point que Lidl aurait décidé de changer sa politique sociale?
Hier, une petite centaine de salariés vêtus du tee-shirt bleu de l’enseigne sont venus soutenir leurs patrons devant le tribunal. Parmi eux, des titulaires de carte VPF. «Ces personnes ont pu être embauchées avant que cette politique soit mise en place», observe Me Guillon.
La justice prend la plainte d’Aminata Sangaré au sérieux. Elle avait soumis José-Jaime Teixera-Portela à un contrôle judiciaire hebdomadaire et au versement d’une caution de 2500 euros. Hier, le président a allégé cette obligation. Le directeur régional ne devra plus pointer au commissariat qu’une fois par mois.
18/8/2011
Source : Libération
Alors que Québec veut accueillir moins d'immigrants, la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM) propose exactement le contraire.
«On suggère d'en accueillir environ 65 000 par année», a affirmé son président, Michel Leblanc, ce matin lors des consultations sur le plan d'immigration de 2012-2015.
L'année dernière, Québec en avait accueilli 54 000. Le même nombre est prévu pour cette année. Mais la ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles, Kathleen Weil, veut «diminuer légèrement» la cible, à 50 000, pour les trois prochaines années.
Cela envoie «un signal de frilosité» sur le marché de l'immigration internationale, déplore M. Leblanc. Selon lui, Québec devrait au contraire essayer d'attirer plus de cerveaux.
Le Parti québécois et l'Action démocratique du Québec ont déjà suggéré de diminuer l'immigration. L'ADQ voudrait revenir au seuil de 2006, soit 45 000 immigrants. Même si la CCMM reconnaît que sa proposition est à contre-courant, elle dit ne pas être seule dans son coin. «On est seulement les premiers à se mouiller publiquement», dit M. Leblanc.
Il soutient que sa cible n'est pas exagérée. En vertu d'une entente conclue en 1991, Québec peut recevoir une plus grande proportion d'immigrants que la moyenne canadienne. La proportion d'immigrants que Québec accueille peut dépasser de 5% son poids démographique dans la fédération.
Québec compte pour 23% de la population canadienne. Elle pourrait donc recevoir 28% de l'immigration canadienne chaque année. Or, elle en reçoit beaucoup moins. La part de l'immigration québécoise «oscille entre 12% et 22%» depuis quelques années, rapporte M. Leblanc.
Cela poserait problème, d'autant plus que le poids du Québec dans le Canada diminue déjà. Mais s'il faut augmenter l'immigration, c'est surtout pour répondre aux besoins de main-d'oeuvre et s'attaquer au vieillissement de la population, croit M. Leblanc. Deux arguments qui avaient été contestés l'hiver dernier dans l'essai Le remède imaginaire.
Même si elle propose d'augmenter l'immigration, la CCMM estime que l'intégration des nouveaux arrivants est déficiente. Elle assure que cela n'est pas contradictoire.
«On doit faire les deux en même temps, explique M. Leblanc. On pense qu'on a la compétence nécessaire, s'y on s'y attelle».
Il se désole du taux élevé de chômage chez les immigrants au Québec. Ce taux est moins élevé dans les autres provinces.
Pour favoriser l'intégration, il suggère entre autres de modifier la grille d'évaluation des immigrants. Il faudrait prioriser davantage les jeunes de 30 ans et moins, les professionnels en demande ainsi que la catégorie «affaires».
La CCMM souhaite aussi bonifier les programmes de mentorat, mettre en relation les entreprises avec les immigrants chômeurs et reconnaître davantage leurs compétences.
Avant tout, mieux intégrer, dit la FTQ
La FTQ ne prend pas position sur le nombre d'immigrants. Elle se préoccupe avant tout de leur intégration. Son président Michel Arsenault souhaite que les divers ordres professionnels reconnaissent davantage les formations des nouveaux arrivants. «Moi, je suis technicien électricien de métier. J'ai récemment pris un taxi avec un chauffeur d'origine égyptienne. Il me disait qu'il était électricien de formation. J'ai testé ses connaissances, et il savait de quoi il parlait», raconte-t-il.
M. Arsenault reconnaît les efforts du gouvernement en francisation. «Mais on pourrait faire encore plus», estime-t-il. Il appuie la proposition du Conseil supérieur de la langue française, qui voudrait rendre gratuit les cours de français (mémoire du CSLF déposé à la ministre de l'Immigration disponible ici).
La FTQ souhaite aussi renforcer la Loi sur l'accès à l'égalité en emploi. Cette loi favorise l'embauche de minorités visibles par le gouvernement. Mais elle «n'apporte pas les résultats escomptés», notamment à cause de l'attrition. La FTQ veut donc en élargir le mandat et y assujettir toutes les entreprises qui transigent avec le gouvernement.
Enfin, M. Arsenault propose d'encourager l'immigration dans les régions. Le Plan Nord constituerait une bonne opportunité à cet égard. «J'ai déjà vécu à Sept-Îles, où il y a eu une vague d'immigration italienne dans les années 50. Leur intégration a été exemplaire. C'est possible de réussir.»
Sélection inadéquate, selon les PME
La Fédération canadienne des entreprises indépendantes dénonce «l'inadéquation» entre les critères de sélection des immigrants et les besoins en main-d'oeuvre du Québec.
Elle est d'accord pour qu'on maintienne à 65% la part de l'immigration économique. Mais elle souhaite qu'on change la grille de sélection pour arrimer l'immigration aux besoins du marché de l'emploi.
Selon un sondage interne, 42% des PME québécoises ressentent la pénurie dans les professions exigeant des compétences techniques et spécialisées.
La ministre Weil doit déposer sa politique d'immigration en octobre.
18/8/2011, Paul Journet
Source : Cyberpresse.ca
Ce qui est fort réussi par Fouad Laroui avec La vielle dame de riad, c’est la leçon d’histoire du Maroc glissé d’abord comme…Suite
D'ici à 2031, environ une personne de la population active sur trois pourrait être née à l'étranger, selon une étude sur "La population active canadienne : tendances projetées à l'horizon 2031".
Si les niveaux d'immigration récents devaient se maintenir, on projette que le pourcentage d'actifs nés à l'étranger pourrait atteindre près de 33 pc en 2031, d'après la plupart des scénarios de projection, indique l'étude publiée mercredi par l'Agence fédérale de la Statistique, soulignant que de 1991 à 2006, cette proportion a passé de 18,5 à 21,2 pc.
Même s'il n'y avait pas d'immigration de 2010 à 2031, la proportion d'actifs appartenant à un groupe de minorités visibles pourrait atteindre environ 23 pc en 2031, estime-t-on, rappelant que de 1996 à 2006, la proportion d'actifs appartenant à un groupe de minorités visibles a augmenté, passant de 10 à 15 pc. Selon la plupart des scénarios, cette proportion pourrait plus que doubler et atteindre 32 pc d'ici à 2031, selon les auteurs de l'étude.
Pour eux, cette situation découlerait de deux facteurs : d'abord, la structure par âge de la population de minorités visibles est plus jeune que la population générale, ce qui signifie que moins de personnes de minorités visibles prendraient leur retraite d'ici à 2031, ensuite, les enfants des immigrants récents entreraient progressivement sur le marché du travail.
En outre, de 2006 à 2031, on projette qu'une proportion croissante de personnes de minorités visibles dans la population active seraient nées au Canada. En 2006, les personnes de minorités visibles nées au Canada représentaient environ 17 pc de l'ensemble de la population active appartenant à un groupe de minorités visibles. D'ici à 2031, leur proportion pourrait s'élever à environ 25 pc, indique-t-on de même source.
Et d'expliquer que cette hausse résulte principalement de la combinaison de deux facteurs : d'une part, la forte scolarisation des personnes de minorités visibles nées au Canada, ce qui a pour effet qu'un grand nombre participe à la population active et, d'autre part, l'arrivée progressive sur le marché du travail des enfants d'immigrants installés depuis le début des années 1990.
Selon divers scénarios, l'étude projette que la population active au Canada devrait continuer d'augmenter pour atteindre entre 20,5 millions et 22,5 millions de personnes d'ici 2031. En 2010, la population active comptait environ 18,5 millions de personnes.
Au 1er avril 2011, la population canadienne était estimée à 34 349 200, en hausse de 70 800 (+0,2 pc) par rapport au 1er janvier dernier.
17/8/2011
Source : MAP
"Tisser les fils de la vie : la connaissance esthétique et incarnée des tisserands marocains" est le thème d'une exposition, qui aura lieu du 14 octobre au 17 décembre prochains à la célèbre Brunei Gallery de Londres, avec la participation de maitres-artisans de la vallée du Siroua.
L'exposition, destinée à célébrer la tradition du tissage au Maroc, est la première du genre qui se tient dans un pays étranger.
Plusieurs tisserands du Siroua feront le déplacement à Londres, où ils feront des démonstrations de leur art ancestral devant les visiteurs.
Les tisserands du Siroua sont réputés pour leur vaste gamme de textiles et de leurs connaissances techniques et artistiques. En plus de la broderie, les artisans de cette région, située à l'intersection entre le Haut et le Moyen Atlas, maîtrisent plusieurs techniques de tissage dont la tapisserie, les jumelages, brochage et le nouage.
Depuis les années 1980, la production de tissage s'est intensifiée pour devenir la principale activité de la majorité des ménages dans la région.
LE LEGENDAIRE TAPIS AKHNIF EN VEDETTE
Le sublime tapis Akhnif, entièrement tissé et noué à la main par les femmes de la région de Khenifra, sera la principale vedette de l'exposition qui tentera de mettre en valeur un patrimoine qui a su, grâce à son dynamisme et sa créativité, préserver son authenticité.
Par ailleurs, une conférence internationale sur le textile marocain aura lieu en marge de l'exposition dans l'objectif d'explorer le contexte historique et social du secteur marocain du textile.
Cette importante manifestation sera organisée avec le concours de l'ambassade du Maroc à Londres, la Moroccan-British Society, la Royal Air Maroc et l'Office National Marocain du Tourisme.
17/08/11
Source : MAP
La plupart des 200000 "nationaux de pays tiers" arrivés de Libye ont pu être rapatriés, sauf un grand nombre de Subsahariens, qui vivotent dans un camp de réfugiés installé non loin de la frontière tunisienne.
Jeudi 28 juillet, camp de Choucha, dans le désert tunisien, à 7 km de Ras Jedir, le poste-frontière avec la Libye. « Bienvenue à Choucha! » nous lance, ironique, Ali M., un réfugié somalien. L’exode, il connaît. Il y a seize ans, fuyant la misère, il quittait son pays et traversait le Soudan pour s’installer comme forgeron en Libye. Cette fois, avec son épouse et cinq de ses six enfants, il a fui les combats entre les brigades de Kaddafi et les forces rebelles soutenues par l’Otan.
Au 26 juillet, la plupart des 200000 « nationaux de pays tiers » (NPT) ayant trouvé refuge en Tunisie avaient pu regagner leurs pays, certains avec l’aide de leurs propres gouvernements, d’autres avec celle de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Mais 4500 d’entre eux, originaires de 35 pays, dont 25 d’Afrique subsaharienne – Somalie (1004 personnes), Érythrée (711), Soudan et Soudan du Sud (645), Éthiopie (253), Côte d’Ivoire (33)… –, n’ont nulle part où aller et sont bloqués à Choucha. Il leur est difficile de rentrer dans leurs pays natals en raison de la pauvreté qui y sévit et/ou de l’insécurité qui y règne. Ils se trouvent donc dans une situation nécessitant une protection internationale.
« Je ne peux pas rentrer dans mon pays, la Côte d’Ivoire, et j’ai demandé le statut de réfugié, déclare Silué C., un jeune ouvrier qui résidait en Libye depuis 2008. Je veux vivre dans un pays libre, sinon je préfère retourner en Libye… » « Je ne veux pas retourner au Darfour, où je suis né, parce qu’il y a encore la guerre, explique Ahmed A. J’ai demandé le statut de réfugié, malgré les conditions de vie difficiles dans le camp. » « La vie n’est pas facile pour les jeunes en Érythrée, raconte Saber T., installé en Libye depuis 2003. C’est pourquoi j’ai demandé le statut de réfugié. » L’ambiance à Choucha est au désespoir, au point que certains « pensionnaires » confient, en privé, que s’ils n’obtiennent pas l’asile dans un pays développé, ils n’auront d’autre choix que de retourner en Libye et de tenter, à partir de là, de rejoindre l’Europe en traversant la Méditerranée.
Tensions
En attendant, les journées sont longues et éprouvantes, ce qui suscite immanquablement des tensions. Fin mai, des échauffourées ont éclaté entre Somaliens et Érythréens, puis entre réfugiés et groupes de jeunes venus de Ben Guerdane. Bilan: six morts et l’incendie des deux tiers des tentes du camp. Aujourd’hui, Choucha a été restructuré selon les normes internationales par l’armée tunisienne avec le concours du Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR). « Nous faisons un réel travail humanitaire », déclare le colonel major Mohamed Soussi, chirurgien de guerre et chef de l’hôpital militaire tuniso-émirati installé près de la frontière (lire encadré). Les tentes ont été espacées pour éviter la promiscuité; de larges « avenues » ont été ouvertes; les réfugiés ont été regroupés par communautés avec à leur tête des « sages » ; des Érythréens et des Nigérians ont transformé deux tentes en églises. Les organisations humanitaires sont là, mais pas leurs représentants, « en dehors de ceux du HCR, de l’OIM et du PAM [Programme alimentaire mondial, NDLR], nous souffle à l’oreille un journaliste local. Si vous voulez les voir, il y en a 200 ou 300 dont la plupart font bronzette dans un palace thalasso de Zarzis, à 80 km plus au nord ».
Sous une tente, des cours d’anglais sont dispensés par une ONG danoise. Les points d’eau se sont multipliés. L’armée est stricte quant à l’hygiène, objet de séances d’initiation quotidiennes. Pour éviter les épidémies, elle brûle les vieilles couvertures et détruit les produits alimentaires dont la date limite de consommation est dépassée. Des Égyptiens, repartis depuis, ont même tiré un câble du réseau électrique pour pouvoir recharger leurs téléphones portables. Les femmes tentent de distraire les enfants, et des jeunes Tunisiens viennent de temps à autre faire de l’animation. Un cuisinier tunisien sert aux pensionnaires du couscous, le plat local, mais sans viande. Il a dû ajouter au menu du riz pour les Asiatiques. Les sorties en dehors du camp sont soumises à autorisation.
La durée de transit à Choucha n’aurait normalement pas dû dépasser dix jours. Le camp est placé sous la responsabilité du HCR, l’organe de l’ONU chargé d’enregistrer les demandeurs d’asile, de déterminer s’ils peuvent prétendre au statut de réfugié, de leur délivrer des papiers et de veiller au respect des normes minimales de protection internationale pour toutes les personnes relevant de sa compétence. Ali, comme beaucoup d’autres, a eu un entretien avec un représentant du HCR : « Il m’a averti que la réponse à ma demande d’asile risquait de prendre du temps, jusqu’à six mois. Alors je lui ai demandé où il logeait actuellement. Il m’a répondu qu’il était à Djerba. Je lui ai fait remarquer que lorsqu’on réside dans un palace, on peut bien sûr attendre tout ce temps. Je lui ai proposé de venir passer une seule journée sous la tente à Choucha avec ses enfants, juste pour voir… »
La seule solution pour ces 4500 réfugiés est leur « réinstallation » dans des pays développés. C’est ce que préconise le HCR, qui a appelé ces derniers à accueillir les « passagers » de Choucha, avant même de procéder aux formalités d’obtention du droit d’asile, qui sont longues. À ce jour, les gouvernements sollicités n’envisagent de recevoir que 1354 réfugiés. Si les États-Unis acceptent d’en abriter 776, les pays de l’Union européenne ne s’engagent à en prendre que 263 au total. La France, l’Italie et l’Allemagne font carrément la sourde oreille, malgré l’appel d’une délégation du Parlement européen qui a visité Choucha du 13 au 16 juillet. « L’Union européenne, déclare cette délégation conduite par le Maltais Simon Busuttil, doit contribuer davantage à la réinstallation des réfugiés en provenance de zones de conflit. Nous demandons instamment aux États membres d’adhérer au programme de réinstallation proposé, y compris au mécanisme d’urgence. »
Devoir de protection
« Le monde parle de droits de l’homme, de liberté et de dignité, mais apparemment cela ne vaut pas pour nous », déplore Ali, qui est à la tête de la communauté somalienne, la plus nombreuse du camp. Le scandale humanitaire se double en effet d’un scandale politique. Les gouvernements des pays de l’Otan justifient leur intervention militaire en Libye en invoquant la « responsabilité de protéger » les populations civiles libyennes. Mais ce principe vaut aussi pour les autres « victimes », les réfugiés africains piégés à Choucha, dont l’exode a été autant provoqué par l’Otan que par Kaddafi.
L’autre victime risque d’être la Tunisie, qui a ouvert sa frontière pour des raisons humanitaires et n’a refoulé aucun réfugié. Son armée, engagée par ailleurs dans d’autres missions, comme la protection des frontières et la gestion de l’après-révolution du 14 janvier, a canalisé les flots humains, édifié les camps de transit, dressé les tentes, fourni des services, notamment médicaux, et assuré la sécurité des « hôtes ». Mais les autorités tunisiennes estiment que Choucha n’est qu’un centre de transit et que la communauté internationale doit prendre sa part dans l’effort humanitaire. D’autant que la Tunisie accueille déjà plus de 72 000 réfugiés libyens.
Des cliniques mobiles en plein désert
Le flux de réfugiés et de blessés libyens depuis février a conduit l’armée tunisienne à mettre en place un dispositif impressionnant d’aide médicale d’urgence tout le long de la frontière avec son voisin. Le colonel major Mohamed Soussi, chef d’orchestre de tout ce dispositif, a pour cela conçu et mis en place la première Mash (clinique chirurgicale militaire mobile) tunisienne. Installée dans une zone désertique à une dizaine de kilomètres de Ras Jedir, elle a pour structure originale des conteneurs normalisés et remorqués. Jumelée à la Mash clés en main des Émirats arabes unis à Dhehiba – où ont été opérés 327 blessés libyens, rebelles ou loyalistes –, elle forme un ensemble devenu opérationnel fin juillet. Toutes deux fonctionnent de manière autonome. Soussi passe son temps entre ces deux hôpitaux, le poste de secours avancé des Qataris, Ras Jedir, l’hôpital civil de Tataouine et le dispositif de consultation au camp de Choucha.
17/08/2011 , Abdelaziz Barrouhi
Source : Jeune Afrique
Les côtes espagnoles sont régulièrement prises d’assaut par les candidats à l’immigration clandestine en ce mois d’août, où le climat favorable favorise les tentatives à la nage, ou par bateau. La presse espagnole rapporte près de 150 personnes sauvées près des côtes espagnoles depuis dimanche dernier. Parmi eux, des Marocains. Les autres, pour la plupart avaient pris le départ depuis les plages marocaines.
Gil Arias, directeur adjoint de l’Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures (Frontex), affirmait récemment que 2 600 personnes étaient entrées clandestinement en Espagne depuis le début de l’année. Le détroit de Gibraltar se présente comme la principale voie d’entrée de ces immigrés clandestins, car au début du mois d’août en cours, on ne comptait pas moins de 1400 personnes qui auraient atteint les côtes andalouses en partant d’Afrique du nord, depuis le 1er janvier 2011. Il faut désormais y ajouter les 147 personnes recueillies près des côtes espagnoles depuis le début de la semaine.
La presse espagnole rapporte en effet que les services de la Guardia Civil, du Sauvetage maritime et de la Douane espagnole ont intercepté depuis dimanche dernier, 8 embarcations au large des côtes d’Almeria, Melilla, Murcie, Motril, et Tarifa.
Le Maroc, l'un des principaux pourvoyeurs
Parmi les candidats à l’immigration clandestine interceptés en ce début de semaine, on retrouve une bonne partie originaire du Maghreb, dont des marocains. 3 embarcations transportant 59 Maghrébins ont ainsi été escortées par les autorités espagnoles d’Almeria, tandis que 11 autres réussissaient à regagner la terre ferme, avant d’être repris par les forces de sécurité de la même ville. De même, 14 adultes d’origine maghrébine ont été interceptés à Motril, et 5 Marocains ont été interceptés dans un canoë gonflable au large au Tarifa.
Pour le reste, il s’agissait de Subsahariens, dont un bon nombre est parti des côtes marocaines. On a d’ailleurs recensé, au cours des derniers jours, un nombre important de clandestins qui ont rallié à la nage l’enclave espagnole de Ceuta, frontalière de provinces marocaines.
L’Espagne et le Maroc sous pression
La pression de l’immigration clandestine en Espagne est telle que les capacités d’accueil des centres pour immigrés sont largement dépassés. Dans les présides espagnols de Ceuta et Melilla, ces centres d’accueils abriteraient actuellement 700 pensionnaires chacun, soit 200 de plus que leurs capacités initiales. Le constat est le même pour les centres pour mineurs non accompagnés. A Melilla, le Centre pour mineurs de la Purisima accueille ces derniers temps, entre 130 et 140 pensionnaires, alors qu’il a été conçu pour en supporter 120.
Alors que le voisin ibérique a de plus en plus de mal à faire de la place pour les personnes à l’assaut de son Eldorado, le Maroc a constamment été appelé en renfort au cours des derniers mois. En juillet dernier, des hauts fonctionnaires espagnols avaient effectué des visites à Rabat pour aborder la question du contrôle des frontières entre les deux pays. La pression ne faiblissait pas lors du début du mois d'août avec Miguel Marin, président de l'éxecutif de Melilla ou le député de Ceuta Francisco Marquez de la Rubia. Le Maroc a très vite réagi vu qu’au cours des derniers jours, la marine marocaine à aider à intercepter près de 90 candidats à l’immigration clandestine qui s’apprêtaient à regagner Ceuta. Malgré l'inflation de l'immigration clandestine récemment constatée, les responsables espagnols ont tenu à saluer les efforts du Maroc.
L’autre volet de l’action marocaine est la réadmission des clandestins subsahariens refoulés depuis l’Espagne. Il y a deux ans, le Premier ministre espagnol Zapatero, citait d'ailleurs le royaume en exemple, en plaidant pour un accord sur la réadmission des clandestins refoulés de l’Europe, dans les pays d’origine ou de transit de ces migrants. S'il le Maroc joue bien le rôle de gendarme de l'immigration clandestine espagnole, est-il prêt à jouer aussi bien celui de terre d'accueil pour les refoulés d'Europe. Une chose est sûre en tout cas, la contrepartie espagnole devra être assez convaincante pour que Rabat prenne sur elle.
17/8/2011, Yann Ngomo
Source : Yabiladi
Le film "Omar m'a tuer" du réalisateur marocain Roshdy Zem, a été choisi, pour concourir aux Oscars 2012 dans la catégorie du meilleur film en langue étrangère, indique mercredi un communiqué du Centre cinématographique marocain (CCM).
Une commission de sélection, réunie mardi à rabat sous la présidence de l'écrivain et critique du cinéma , Mohamed Gallaoui, a choisi le film du réalisateur marocain Roshdy Zem pour représenter le Maroc à la compétition des Oscars 2012 conformément, et ce, aux critères établis par l'"Academy of Motion Picture Arts and Sciences ".
La commission de sélection était composée de Mouna Fettou, comédienne, Saloua Zouitten, responsable de la production au CCM, les critiques de cinéma Ahmed Boughaba et Omar Benkhemmar, les producteurs et réalisateurs Kamal Kamal et Abdelkrim Derkaoui ainsi que du critique de cinéma et chargé de la communication au CCM, Mohamed Bakrim.
17/08/11
Source : MAP
Les Marocains résidant à l'étranger issus ou transitant par la région Nord-est préfèrent, de plus en plus, regagner la mère patrie en avion au lieu du bateau, c'est ce qui ressort d'un rapport de la direction des douanes de la région du nord-est sur l'opération "Transit2011".
Selon le rapport, le nombre des passagers ayant utilisé les trois aéroports de la région (Nador-Al Aroui, Charif Idrissi-Al Hoceima et Oujda-Angad), depuis le lancement de l'opération au 10 août, a connu des hausses respectives de 20 pc, 18 pc et 7 pc à l'arrivée, au moment où le port de Nador et Bab Melillia accusent des baisses de 20 pc et 12 pc.
Près de 146.000 MRE ont en effet utilisé les trois plateformes aéroportuaires de la région où plus de 411.000 sont arrivés au 10 août via ses différents accès maritimes, terrestres et aériens.
Cette tendance haussière a été également constatée au niveau des sorties. Près de 64.000 MRE ont quitté le territoire national via l'aéroport de Nador-Al Aroui (+33 pc), 7.456 via l'aéroport Charif Idrissi (+ 85 pc) et 44.619 via Oujda-Angad (+14pc).
Cette évolution de l'aérien pourrait s'expliquer en partie par l'offre riche et diversifiée au niveau des compagnies aériennes, notamment low-cost.
Les accès de la région Nord-est ont enregistré, depuis le début de l'opération Marhaba au 10 août, l'entrée au territoire national de plus de 411.000 Marocains résidant à l'étranger, en baisse de 10 pc par rapport à la même période de l'année précédente.
Ce chiffre qui concerne le port de Nador, Bab Melillia et les Aéroport d'Al Aroui (Nador), d'Al Hoceima et d'Oujda représente 25 pc du total des entrées enregistrées au niveau national (1.632.795).
Une panoplie de mesures ont été prises pour garantir le bon déroulement de l'opération de transit des marocains résidant à l'étranger "Marhaba 2011", au niveau des différents accès de la région du nord-est du Royaume.
La direction régionale des douanes a procédé, entre autres, au redéploiement et au renforcement de ses effectifs dans les principaux points de passage de la région notamment le port de Nador, Bab Melillia et l'Aéroport Al Aroui.
17/08/11
Source : MAP
Le quatrième Forum des compétences marocaines en Amérique du Nord "Careers in Morocco" ouvrira ses portes le 22 octobre prochain au Palais des Congrès à Montréal, indique-t-on auprès des organisateurs.
Evénement phare de rapprochement entre la sphère économique marocaine et les compétences marocaines de l'Amérique du Nord, le forum Careers in Morocco-Montréal 2011 sera l'occasion pour les entreprises marocaines de communiquer sur leurs métiers et faire valoir leurs spécificités, et pour la diaspora marocaine d'Amérique du Nord, de s'informer sur les opportunités de carrière qu'offre le marché de l'emploi marocain.
Plus de 3000 compétences marocaines seront attendues à cette quatrième édition avec la participation de plus d'une vingtaine de sociétés et organismes marocains couvrant différents secteur d'activité, le but étant l'optimisation de la contribution des MRE au développement économique et social du Maroc et leur implication dans les grands chantiers de développement humain du pays.
Parallèlement à l'événement, des conférences et des débats seront organisés cette année autour du thème "les énergies renouvelable au Maroc, quel model économique ?".
17/8/2011
Source : MAP
Le Collectif des Associations Démocratiques Marocaines en Europe pour une Citoyenneté Effective Ici et Là-bas a appelé les partis politiques à intégrer des Marocains résident à l'étranger (MRE) dans leurs listes nationales, lors des prochaines élections législatives aux côtés des femmes et des jeunes.
Lors d'un point de presse, tenu mercredi à Rabat, consacré notamment à la lettre ouverte qu'il avait adressée au chef du gouvernement, à des ministres, et aux présidents des deux Chambres du parlement, le Comité de suivi du collectif a souligné que la mise en œuvre du droit de participation des Marocains du monde aux prochaines législatives, à l’instar des autres catégories sociales, est une question qui requiert davantage d'importance.
La participation active des Marocains du monde au référendum constitutionnel du 1-er juillet, est un témoignage éloquent de l'attachement de cette frange de la société à leur mère patrie et leur volonté de participer à la construction de son avenir.
Le Collectif des Marocaines d'Europe a exprimé son rejet de la proposition de vote par procuration étant donné que l'opération de vote est une affaire individuelle, secrète et souveraine.
Le Collectif regroupe des associations et des personnalités marocaines en Europe ayant participé à une rencontre sur feu Driss Benzekri à Amsterdam, le Réseau Marocain Transnational migration et développement, qui regroupe plusieurs associations et personnalités établies au Maroc et à l'étranger, et le Secrétariat du Centre Euro-méditerranéen de migration et de développement.
18 Août 2011
Source : MAP
Consciente que sa politique de « rééquilibrage » de l’immigration au Québec a été largement perçue comme hostile aux nouveaux venus d’Afrique du Nord, la ministre de l’Immigration et des Communautés culturelles, Kathleen Weil, a décidé d’abandonner cette mesure impopulaire.
Annoncée en avril, la politique (2012-2015) aurait conduit à plafonner à un maximum de 30 % l’apport annuel de chacun de ses quatre grands bassins géographiques d’immigration.
Or, en 2010, les Africains représentaient 36,8 % du total des immigrants admis au Québec. La nouvelle directive ministérielle aurait donc conduit à faire baisser le nombre et la proportion d’Africains − surtout les Marocains et les Algériens − accueillis au Québec.
«C’est perçu négativement comme peut-être discriminatoire (et comme si) on ciblait l’Afrique et les Maghrébins, a dit la ministre Kathleen Weil en marge des premières consultations publiques sur ces orientations. Je ne suis pas à l’aise avec le fait que les gens ne soient pas à l’aise. »
« Je leur pose des questions (aux fonctionnaires du ministère) sur une autre formulation, peut-être plus positive, sur la diversité, a ajouté Mme Weil. La majorité n’aime pas la formule du rééquilibrage. Je n’aime pas le fait qu’il y ait cet inconfort. Ce n’est pas le bon message envoyé. »
Les critiques viennent des représentants des immigrants maghrébins, mais aussi des milieux économiques et sociaux. « Je suis sensible à l’image du Québec », a dit la ministre. Non aux « ambiguïtés »
Mercredi, l’Association de la communauté algérienne de Québec (ACAQ) a demandé à ce que la notion de « bassins géographiques » soit « plus claire ».
« Ce concept doit-il prendre en considération le territoire d’appartenance et la connaissance de la langue française? Quels sont les critères utilisés pour définir les bassins géographiques? Qu’en est-il du bassin Maghreb?
S’apprêterait-on à diminuer l’apport humain? », s’est demandée l’Association, qui veut que la ministre évite les « ambiguïtés ».
« Tout ce qui est du secteur Maghreb, je parle du Maroc, Algérie, Tunisie, se trouve pénalisé par cette question de bassin et par ce pourcentage qui va être une réduction significative, a dit Boufeldja Benabdallah, membre de l’ACAQ. Donc, ça ne contribuera pas au fait français. Au contraire, ça va réduire le nombre de francophones. Et les gens qui viennent de chez nous, sans se targuer et avec toute humilité, maîtrisent le français. »
Le Conseil supérieur de la langue française (CSLF) a déploré une « politique du quota ». « Au lieu de viser à atteindre un bassin de 30 % pour cette partie du monde, n'y aurait-il pas lieu de regarder les causes qui font qu'une partie des immigrants provenant de ce continent (l’Afrique) ont des difficultés d'intégration? », a questionné le président du CSLF, Conrad Ouellon.
18/08/2011 , Taïeb Moall
Source : Canoê/Agence QMI
Dans ses remarques du 19 juillet sur la politique d'immigration, le ministre Jason Kenney a reconnu que le Canada aurait besoin d'accueillir environ un million d'immigrants par année afin de maintenir la proportion actuelle entre la population active et le nombre de retraités…Suite
Des murs blancs écarlates de plusieurs étages surveillés par des gardiens, du linge étendu tant bien que mal par les fenêtres des chambres…Suite
Mois de solidarité et de bienfaisance, le ramadan mobilise chaque année les musulmans à travers toute la France. Des associations et des mosquées organisent des f'tours solidaires. Qui dit f'tour, dit logistique, main d’œuvre et approvisionnement. Pendant le mois sacré, rares sont ceux qui rechignent à se rendre utiles ou à tendre la main à leurs coreligionnaires ou compatriotes. Des non-musulmans s’attablent aux côtés des jeûneurs le temps d’un f'tour, l'occasion de se découvrir dans une ambiance conviviale et spirituelle.
Avec le début du mois de ramadan, chaque année les coudes se serrent et les bourses se délient. Les musulmans à travers la France offrent des f'tours. Si les menus proposés et le nombre de plats varient d’un endroit à l’autre, l’esprit reste le même : rompre le jeûne, la solitude et l’individualisme.
« On connaissait tous quelqu'un qui avait besoin d'aide »
« Certains soirs, nous accueillons jusqu'à 25 personnes », indique Ben Taleb, imam de la mosquée de Gernugan à Saint-Brieuc. A Roubaix, ce sont 50 personnes qui prennent le repas du maghrib ensemble, 250 à Saint-Denis et pas moins 600 f’tours offerts cette année par la mosquée de Lyon. Le nombre de f’tours offerts dépend des ressources et, dans la plupart des cas, chacun fait avec les moyens du bord. Si la mosquée de Lyon a lancé un appel aux dons quelques jours avant le ramadan, à Roubaix, Tourcoing et Lille, ce sont les commerçants qui ont mis la main à la poche et les jeunes membres d’associations de quartier se sont occupés de l'organisation. A la mosquée de Saint-Brieuc, « le repas est offert par des membres du centre culturel Averroès, précise Bachir Belhaj, son président, au Parisien. Des familles préparent ces plats pour ceux qui passent la soirée à la mosquée. » Youssef, membre bénévole de l’Association des Jeunes de la Fraternité explique qu’« on connaissait tous quelqu'un qui avait besoin d'aide ».
La plupart des bénéficiaires viennent manger sur place. « Certains ont honte de venir », explique ce bénévole, alors on leur réserve des plats à emporter. Les convives ne sont pas tous des gens démunis, c’est également des étudiants loin de leurs familles et des célibataires qui cherchent un cadre chaleureux pour le f’tour. Ils ne sont même pas tous musulmans.
F’tour, égalité, fraternité
A l’heure de la rupture du jeûne, des personnes de confessions et d’origines diverses sont accoudées aux mêmes tables. Des voisins dont le ramadan attise la curiosité ou des roms : tout le monde est le bienvenu. « On utilise les valeurs de partage et de solidarité qui sont celles du ramadan pour rassembler les gens. L’essentiel c’est qu’ils se rencontrent et discutent entre eux », souligne Djilali Benaboura, coordinateur des missions sociales France.
A Saint-Denis, les petits musulmans jouent avec les enfants roms sous la tente ou le f'tour est organisé.
« C’est extraordinaire de voir des gens de cultures et d’origines si différentes se retrouver ici, renchérit Myriem, bénévole. Ici on a de tout, ceux qui viennent seuls trouvent toujours quelqu’un avec qui discuter, ensuite ils reviennent ensemble. Quoi de mieux comme lien social qu’un repas partagé ?»
16/8/2011, Rim Battal
Source : Yabiladi
"Ayaw l'mhadjeb", "goûtez à la zlabia de Boufarik", "dobara authentiquement biskrienne", crient, à tue-tête, de jeunes vendeurs à la sauvette, dont les étals de fortune envahissent, en ce mois de Ramadhan, le boulevard Barbès, quartier du 18e arrondissement de Paris, à forte concentration d'émigrés maghrébins.
A la cohorte de commerçants alignés le long de ce boulevard et la rue voisine de la Goutte-d'Or, sont venus se greffer des "commerçants" occasionnels, proposant une multitude de produits allant des simples gâteaux et mets traditionnels aux téléphones portables high tech en passant par le prêt-à-porter et autres produits de pacotille et de chinoiseries. L'affluence y est telle que les passants, clients potentiels, ont du mal à se frayer un chemin dans ce quartier mythique, qui, au même titre d'ailleurs que le boulevard la Chapelle et les petites rues qui les enserrent, est essentiellement commerçant, converti en ce mois en un bazar à ciel ouvert. "Toutes ces senteurs qui enivrent me rappellent Bab El-Oued, le quartier que j'ai dû quitter il y a 20 ans pour m'installer en France", confie une quadragénaire, dont la compagnie de ses deux filles en bas âge ne semble pas déranger outre mesure. "C'est un plaisir que je me fais à chaque fois que j'ai la nostalgie du pays. On trouve de tout à Barbès. Surtout les produits du cru", ajoute l'Algérienne, qui a fait le déplacement de Vincennes, ville célèbre par son château située à l'est de Paris. Parmi les commerces qui connaissent une affluence en cette période de l'année, dans le quartier de Barbès, il y a les boucheries "islamiques" qui ne désemplissent pas. Faisant valoir diverses certifications halal, ces commerces sont de plus en plus prisés, en ce mois de Ramadhan. "Les riverains ont tendance à faire plus confiance au boucher du coin qu'à la grande distribution", explique Djamel, tenant boutique rue de la Goutte-d'Or. Le scandale, suscitée par un documentaire diffusé la veille du mois béni par une chaîne de télévision française semant le doute sur la licéité de certains produits halal, semble avoir influé sur le comportement de consommateurs. "Nous tenons ces certificateurs à témoins devant Dieu. C'est à eux qu'incombe la responsabilité d'assurer un produit halal à l'ensemble de la communauté musulmane", martèle une cliente, approchée par l'APS.
Actuellement, il n'existe pas en France une norme unique désignant le label "halal", une mission dévolue au Conseil français du culte musulman (CFCM) à sa création en 2003. Pour l'heure, seules les mosquées de Paris, Lyon et Evry délivrent des cartes de sacrificateurs, mais ce sont ensuite une multitude d'organismes, qui effectuent des contrôles, notamment dans les abattoirs. Pour Amokrane, un octogénaire vivant en France depuis les années 1950, le Ramadhan n'est pas uniquement une "affaire de bouffe". "L'exclusion est telle en France que les démunis parmi notre communauté algérienne se comptent par milliers", s'indigne-t-il, rappelant aussi que le Ramadhan est surtout un mois d'entraide et de solidarité envers les personnes en difficulté. Avec son collègue Saïd, il est mobilisé, rue Affre, pour organiser la distribution de repas à emporter, préparés quotidiennement par des femmes bénévoles de l'association de la communauté des Algériens à Paris. Selon le président de l'association, Abdelkader Madi, ce geste est "le moins que l'on puisse faire envers notre communauté en ce mois béni". "On aurait voulu servir plus que la centaine de repas que nous préparons au quotidien, mais l'exiguïté de nos locaux fait que nous ne pouvons pas faire autrement", regrette l'octogénaire. Le même élan de solidarité est constaté à la mosquée Khaled-Ibn-El-Walid, rue Myhra. Pas moins de 500 repas sont quotidiennement servis sur place, à l'heure du f'tour, selon son recteur cheikh Hamza, qui parle d'une "tradition" que son établissement perpétue depuis dix ans. Coincée entre un hôtel et une librairie, la mosquée qui ne possède pas de dôme accueille, chaque jour, des centaines de fidèles pour les prières surérogatoires tarawih."Le Ramadhan est un mois de spiritualité et une occasion de se rapprocher davantage du Créateur. Ce n'est pas une question bassement culinaire, c'est ce que nous essayons d'inculquer, notamment aux jeunes générations, parfois en proie à des problèmes existentialistes", confie le plus influent des imams du 18e arrondissement de Paris.
16/8/2011
Source : El Moujahid/APS
Le parti catalan d'extrême-droite "Plataforma per Catalunya" (Plataforme pour la Catalogne), connu pour son discours anti-immigrés et xénophobe, a annoncé, mardi, sa participation, pour la première fois, aux élections législatives anticipées prévues en Espagne le 20 novembre prochain.
Le parti, qui suscite constamment la polémique en Catalogne à cause de ses positions hostiles aux immigrés notamment maghrébins, couvrira l'ensemble des circonscriptions électorales catalanes, a indiqué son président Josep Anglada dans un entretien à l'agence "Europa Press", précisant qu'il sera lui même tête de liste de cette formation.
Anglada a également fait savoir que le parti renonce à présenter des candidats dans les autres régions espagnoles, comme il l'avait annoncé précédemment.
"Nous ne sommes pas assez organisés dans les autres communautés autonomes", a-t-il expliqué, précisant que son parti vise à faire élire au moins un député dans la circonscription de Barcelone.
Le leader de "Plataforma per Catalunya" a toutefois souligné qu'il maintient son projet de création d'un parti politique ou d'une coalition de partis "à caractère national" en perspective des élections européennes et municipales prévues respectivement en 2014 et 2015.
Rejetant les accusations de xénophobie portées à l'encontre de son parti, Anglada a souligné que "Plataforma per Catalunya" aspire à offrir une nouvelle alternative en tant que "troisième voie" entre le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) et le Parti Populaire (PP).
Cette formation, créée en 2002, fait l'objet depuis juin d'une enquête judiciaire suite à une plainte présentée par le gouvernement autonome de Catalogne l'accusant d'avoir procédé à la distribution, lors de la campagne électorale pour les municipales du 22 mai dernier, de tracts incitant à la xénophobie et à la haine raciale.
Une association musulmane de Reus, près de Tarragone a, pour sa part, engagé récemment des poursuites judiciaires à l'encontre de ce parti qui a réalisé une percée significative lors des dernières élections municipales en remportant près de 70.000 voix et 67 sièges.
16/8/2011
Source : MAP
La Cimade a dénoncé "la violence de l'enfermement des étrangers" après le suicide samedi d'un Roumain de 45 ans détenu depuis fin juillet au centre de rétention administrative (CRA) de Nîmes, dans un communiqué publié mardi.
Le parquet de Nîmes a ouvert une enquête pour recherche des causes de la mort après que ce ressortissant roumain, d'origine Rom selon la Cimade, a été retrouvé pendu dans sa chambre. Ce drame est "la conséquence directe de la violence que constituent les politiques françaises de l'enfermement des étrangers" et "d'un système qui ne considère plus les hommes en humains", estime la Cimade.
Selon la Cimade, la victime, "Marius B. était marié, père de deux enfants et avait vendu tous ses biens pour venir travailler en France sur des chantiers". "Il disait ne pas comprendre pourquoi il était ainsi retenu alors que citoyen européen il était seulement venu en France pour travailler", ajoute l'association. Selon le parquet, c'est la première fois qu'un tel drame se produit à Nîmes.
16/8/2011
Source : Le Figaro/AFP
Des militants hispaniques ont manifesté mardi à Chicago devant le QG de campagne du président américain Barack Obama pour réclamer la fin d'un programme qui prévoit l'expulsion du territoire des immigrants illégaux reconnus coupables d'un crime.
L'Agence d'immigration et de douanes des Etats-Unis (ICE) a mis au point en 2008 le programme Secure Communities qui permet aux services d'immgration d'expulser des Etats-Unis les immigrants illégaux qui ont été jugés coupables d'un crime.
"Ils disent qu'ils expulsent des immigrés criminels mais en réalité ce n'est pas le cas", a dénoncé Xochitl Espinoza, de l'Alliance nationale des communautés d'Amérique latine et des Caraïbes, présent lors de la manifestation.
Selon les chiffres de l'ICE, les autorités américaines ont expulsé 392.862 étrangers en 2010, dont un peu moins de la moitié (195.772) ont été reconnus coupables de crimes.
Barack Obama, qui s'est engagé à mener une vaste réforme de l'immigration, a fait part de son intention de sécuriser les frontières tout en régularisant le statut des sans-papiers.
L'immigration est un sujet sensible aux Etats-Unis où quelque 11 millions d'immigrants illégaux, dont une grande partie d'Hispaniques, vivent et travaillent dans la clandestinité.
Lie, Marine Pennetier pour le service français)
17/8/2011
Source : Reuters
Nador- Les accès de la région Nord-est ont enregistré, depuis le début de l'opération Marhaba au 10 août, l'entrée au territoire national de plus de 411.000 Marocains résidant à l'étranger, en baisse de 10 pc par rapport à la même période de l'année précédente.
Ce chiffre qui concerne le port de Nador, Bab Melillia et les Aéroport d'Al Aroui (Nador), d'Al Hoceima et d'Oujda représente 25 pc du total des entrées enregistrées au niveau national (1.632.795), selon des statistiques de la direction de la région du Nord-est.
Ces statistiques démontrent que les RME préfèrent de plus en plus l'avion aux moyens de transports terrestres et maritimes, étant donné que les trois aéroports de Nador, Oujda et Al Hoceima ont connu des hausses respectives de 20 pc, 18 pc et 7 pc.
Le nombre des passagers ayant transité au cours de la période sous revue, par le port de Nador et Bab Melillia, a accusé cependant des baisses respectives de 12 pc et 20 pc par rapport à l'année dernière. La direction des douanes du nord-est indique par ailleurs que les services concernés ont enregistré l'entrée, depuis le début du "Transit2011" de 52.423 véhicules en baisse de 21 pc.
Au 10 août courant, près de 290.000 RME ont quitté le territoire national via les différents accès de la région nord-est, selon la même source. Supervisée par la Fondation Mohammed V pour la solidarité, l'opération Marhaba 2011 connaît la mobilisation des différents services qui ont mis en place un dispositif important pour faciliter leur accueil.
Une panoplie de mesures ont été prises pour garantir le bon déroulement de l'opération de transit des marocains résidant à l'étranger "Marhaba 2011", au niveau des différents accès de la région du nord-est du Royaume.
La direction régionale des douanes a procédé au redéploiement et au renforcement de ses effectifs dans les principaux points de passage de la région notamment le port de Nador, Bab Melillia et l'Aéroport Al Aroui.
16/8/2011
Source : MAP
Identifier la «diversité» sur la base de la consonance étrangère des prénoms au risque d’obtenir des angles morts. C’est la méthode peu conventionnelle qu’a adoptée l’Ifop pour mesurer la représentation – toujours insuffisante – et la performance électorale des candidats «issus de l’immigration» lors des dernières cantonales.
Fatoumata», «Karim» : « il y a des prénoms dont tout le monde sait de quelle origine ils sont », répond Jérôme Fouquet, de l’institut Ifop, quand on lui demande comment il a bien pu faire pour identifier les « prénoms d’origine étrangère » parmi une liste de près de 10 000 candidats. Et d’affirmer, sans pour autant en avoir « en tête », que bien évidemment « il y en a des (prénoms) turcs ». Comme quoi la méthode choisie ne va pas de soi...
Cet écueil, les auteurs de l’étude Ifop sur la place des « candidats issus de la diversité lors des dernières élections cantonales », l’admettent volontiers. Il est question d’un filtre « artisanal » qui n’est « pas parfait et peut conduire à une sous-évaluation partielle », notamment des enfants d’immigrés – parce qu’il y en a - qui ont revêtu des prénoms « bien français » en raison de la position assimilationniste de leurs parents.
Ce genre d'étude a apparemment le vent en poupe. Et contrairement à ce que l'Ifop affirme, il ne s’agit pas là de la « seule (méthode) disponible », puisque, pour une étude similaire, l’Institut Montaigne a non seulement utilisé la consonance des prénoms mais aussi des noms et… les photographies des candidats. Ce qui fait évidemment songer au délit de faciès...
Alors quand on questionne les conséquences idéologiques de ces méthodes peu conventionnelles - qui tentent de se soustraire à la règlementation sur les statistiques ethniques - Jérôme Fouquet n’y va pas par quatre chemins. C’est une « façon objective » de mesurer la diversité. « Nous, on voulait poser les choses pour parler vraiment sur du concret », se défend-t-il avant de hausser le ton. « Sinon, on fait pas ! », s’emporte-t-il en dénonçant cet « espèce de tabou » français qui empêche « d’aller regarder ». Et d’ajouter : « Toutes les vérités sont bonnes à dire ». Certes. Mais qu'en est-il des résultats obtenus ?
Diversité en politique : encore du boulot !
A première vue, le constat général de l’Ifop sur le sujet est loin d’être une découverte. Les personnes « issues de l’immigration » sont faiblement représentées aux cantonales – comme aux autres scrutins - par rapport à la place qu’elles occupent dans la société française. Comme les femmes, les jeunes et les ouvriers. On le sait, le profil-type de l’élu est plutôt un homme, blanc, âgé de plus de 55 ans et appartenant aux classes sociales supérieures.
En mars 2011, « 217 candidats portant un prénom à consonance étrangère sur un total de 9737 candidats» se sont présentés aux élections cantonales, comptabilise l’Ifop, « soit un taux de 2,2 %.» Un chiffre, toutes tendances politiques confondues, très faible - sans doute encore plus que celui que permettrait un enregistrement exhaustif des candidats de la diversité - alors que les « états-majors » de la plupart des partis affichent souvent leur souci de « diversité ». L’institut de recherche relève toutefois des « spécificités partisanes » - qui ne sont, encore une fois, pas vraiment surprenantes : « Europe Ecologie / Les Verts affichait le taux le plus élevé et le FN le score le plus faible ».
De même, la performance de ces candidats « issus de l’immigration » serait plus faible, notamment au premier tour, que celle des candidats français. « C’est particulièrement le cas à l’UMP (14 points d’écart) et au Parti socialiste (9 points d’écart)», remarque l’étude Ifop en précisant que l’écart est un peu moins important au PS si on élimine de l’équation les candidats sortants. Car un des facteurs de réussite des élections locales est bien le « niveau d’implantation » des candidats, c’est-à-dire le fait qu’ils ne soient pas parachutés sur le terrain comme un cheveu sur la soupe.
Selon l’Ifop, l’écart restant au PS entre les deux types de candidats (« issus et non issues de la diversité » mais dans les deux cas non sortants) ne serait pourtant pas dû à des parachutages sauvages dans des contrées ingagnables. L’institut de recherche postule - qu’à l’inverse de l’UMP - le PS n’a vraisemblablement pas dévolu spécifiquement à ces candidats « issus de la diversité » des « terres de mission pour les socialistes ou des fiefs de la droite parmi les plus difficiles à conquérir ». Et en arrive donc à la conclusion « contre-intuitive » que « pour les nouveaux candidats socialistes, les chances de se faire élire à un premier mandat ont été les mêmes » quels qu’aient été « leur couleur de peau, leur origine ou la consonance de leur prénom ». Conclusion contre-intuitive parce qu’on a un peu de mal à croire qu’il y a peut-être moins de préjugés dans les petits cantons alors qu’une véritable représentation des minorités – mis à part quelques nominations purement décoratives - dans les appareils politiques et dans les médias manque encore et toujours à l’appel.
Pour comparer l’égalité des « chances », il aurait sans doute fallu en savoir davantage sur la position de ces candidats « issus de l’immigration »… auxquels l’Ifop attribue une relative « faible moyenne d’âge ». Etaient-ils vraiment jeunes – c’est-à-dire, sans doute, inexpérimentés ? Certes, étaient-ils parachutés ? Mais étaient-ils bien connu des électeurs ou pas ? Etaient-il en concurrence avec une liste dissidente ou non ? Autant de subtilités auxquelles la consonance d’un prénom ne pourra, seule, jamais répondre. C'était quand même bien essayé....
16/8/2011
Source : Marianne
Deux jours après la découverte d'un adolescent séquestré par sa famille pour n'avoir pas respecté le jeûne du ramadan, l'imam de la mosquée de Miramas s'est confié à Europe 1.
Des milliers de musulmans à travers le monde entier se plient à l'un des cinq pilliers de l'Islam, du 1er au 31 août SIPA
La communauté musulmane de Miramas, dans les Bouches-du-Rhône, ne cautionne pas les actes commis par la famille de la victime. Interrogé par Europe 1, l'imam de la mosquée a en effet tenu à rappeler l'importance de la tolérance et de l'ouverture d'esprit, avant de condamner ces actes de violence. « Nous sommes dans un pays de droit, dans un pays de liberté où chacun peut vivre sa religion comme il l'entend. Certains prient, d'autres ne prient pas, certains jeûnent le mois du ramadan, d'autres ne jeûnent pas : ce n'est pas à nous de faire la loi », a-t-il ainsi déclaré. Alors la mère de l'adolescent a justifié ces violences par le fait que son fils est « turbulent », l'imam a assuré que « ce sont des faits condamnables ».
Découvert dimanche par les pompiers, l'adolescent s'est vu prescrire 15 jours d'incapacité temporaire totale (ITT) par le médecin de permanence qui l'a ausculté. Alors qu'il n'avait pas respecté le jeûne du ramadan, ce jeune homme de 17 ans a été séquestré et violenté par son frère aîné. Les secours l'ont ainsi trouvé avec les poignets et les chevilles entravés. Son corps présentait par ailleurs des traces de coups. Apparemment au courant de ce qui passait, la mère de la victime a indiqué à Europe 1 : « il ne fait pas d'études, il a arrêté l'école : il ne marche pas tout droit et fait des choses pas bien, il vend de la drogue », avant de conclure : « alors son frère l'a ramené à la maison, l'a attaché et l'a frappé ».
Ce sont des voisins, alertés par des gémissements, qui ont appelé les pompiers dimanche soir. D'origine algérienne, la famille de la victime est considérée comme « très stricte » par son voisinage.
17/8/2011
Source : France Soir
En vertu du règlement Dublin II, un seul État doit traiter le dossier d’un demandeur d’asile. Pour cette raison, si un demandeur d’asile arrivé à Malte séjourne illégalement en Suède, Stockholm est en droit de le renvoyer sur l’île.
L’Italie est le pays d’Europe recevant le plus important flux de migrants d’Afrique. Au total, 48 000 personnes, parties de Libye et de Tunisie, ont accosté sur ses côtes depuis janvier 2011, sur l’île de Lampedusa pour la plupart.
En 2010, les pays de l’Union européenne ont reçu 243 000 demandes d’asile, soit 29 % du total mondial, et ont accordé le statut de réfugié ou la protection internationale – statut quasiment semblable mais renouvelable – à 74 000 personnes.
La probabilité pour un demandeur d’asile originaire d’Irak d’obtenir une protection internationale était de 56 % en Allemagne et de moins de 2 % en Grèce.
Sur 900 000 personnes ayant fui la Libye, seuls 2 % ont trouvé refuge en Europe. La majorité s’est réfugiée en Tunisie.
L’immigration à Malte
Depuis 1998, près de 15 000 migrants, originaires d’Afrique subsaharienne, sont arrivés à Malte par bateau. Au sein de l’Union européenne, entre 2006 et 2010, Malte a enregistré le plus grand nombre de demandes d’asile par habitant, derrière Chypre. Sur près de 2 000 demandes d’asile en 2009, 1 500 étaient le fait de Somaliens.
La France veut intensifier les expulsions
En France, le ministre de l’intérieur, Claude Guéant, a récemment affirmé revoir à la hausse l’objectif de reconduites aux frontières pour 2011. Alors que celui-ci avait été fixé à 28 000 par son prédécesseur, Brice Hortefeux, Claude Guéant pense pouvoir atteindre le cap des 30 000 expulsions.
D’après les chiffres qu’il a fournis, sur les sept premiers mois de l’année, la France a reconduit 17 500 étrangers en situation irrégulière, ce qui représente une hausse de 4 % par rapport à la même période de l’année dernière. La France a également décidé de réduire de moitié la liste des métiers en tension dans lesquels le recours légal à de la main-d’œuvre non européenne est autorisé.
16/8/2011
Source : La Croix
Un spectacle de danse, de musique et de poésie coproduit par le festival L'Boulevard de Casablanca, a été présenté lors du Festival " Puerta al Mediterraneo " qui a baissé ses rideaux dimanche à Teruel dans le nord-est de l'Espagne.
Le spectacle " Habibi-Amado " a été présenté, le week-end dernier à l'amphithéâtre de " Rubielos de Mora " une localité proche de Teruel, dans le cadre de la vingt-quatrième édition de son festival.
Coproduit également par le festival " Pirineos Sur " (Espagne) et les productions " VIRIDIANA " à Aragon, le spectacle " Habibi-Amado " a été écrit et réalisé par Jesus Arbués.
Il a été présenté dans d'autres festivals et manifestations culturelles notamment en Espagne.
" Habibi-Amado " est un spectacle qui unit le monde occidental et le monde islamique à travers la poésie, la musique et la danse, ont expliqué les organisateurs du festival dans des déclarations rapportées lundi par la presse Espagnole.
Présenté sous forme de " paroles et de vers des grands maîtres du Soufisme " par des artistes Espagnols et Marocains, le spectacle, sur fond de musique et de danse, se veut un voyage à travers l'Histoire puisant des cultures musulmane, juive et chrétienne et alliant musique traditionnelle, danse derviche et images des plus contemporaines.
Crée en 1999, L'Boulevard est un festival de musique urbaine organisé sous forme de compétition à Casablanca entre les styles Rap, Hip-Hop, Rock, Metal et Fusion.
Il réussit chaque année d'attirer des stars internationales de ces genres musicaux comme Puppet Mastaz, Chinese Man, Joey Starr et bien d'autres.
15/2011
Source : MAP
La deuxième édition du festival musical parisien "Grand Ramdam" aura lieu le 27 août prochain au célèbre Parc de La Villette, avec la participation d'une pléiade d'artistes maghrébins, du Maroc, d'Algérie et de la Tunisie.
"Après le succès de la première édition en 2010, le festival récidive avec des concerts gratuits qui mettent à l'honneur les musiques du Maghreb", indique un communiqué du ministère français de la Culture, initiateur de cet événement.
Conçue pour être "un prolongement de l'été en cette période de Ramadan", cette grande fête populaire propose de "partir à la découverte des musiques du monde arabe et du Maghreb".
En plein air, au bord du canal du parc de la Villette ainsi que dans la salle des concerts de la Cité de la musique, une multitude d'artistes maghrébins célèbreront, durant toute la soirée, "une culture aux mille facettes, entre la profondeur de ses rituels traditionnels et l'exubérance de sa chanson de variété".
Le festival sera inauguré cette année par l'ensemble marocain de musique soufie "Rouh".
Dirigée par Yassine Habibi, la formation jouera notamment quelques extraits du Samaâ soufi de Meknès.
Outre le chant soufi marocain, les visiteurs pourront apprécier le malouf tunisien par Zied Gharsa et son ensemble, ainsi que la grande voix tunisienne Saber Rebaï.
De l'Algérie, le public découvrira notamment la nouvelle chanson kabyle aux accents folk-rock d'Ali Amrane, et le raï féminin oranais de Cheba Zahouania.
Comme l'année dernière, la soirée sera retransmise sur la chaîne de télévision France O qui accueillera un plateau d'artistes parmi les plus populaires de cette édition.
15/08/11
Source : MAP
Quelque 90.017 Marocains résidant à l'étranger (MRE) sont entrés au Maroc via le port Tanger ville depuis le lancement de l'opération Transit 2011 le 5 juin dernier et jusqu'à dimanche 14 août.
Selon les statistiques de l'autorité portuaire de Tanger ville, ces ressortissants marocains sont arrivés à bord de 28.192 véhicules et ont emprunté la ligne maritime depuis Tarifa (sud de l'Espagne), la seule encore en activité.
Côté départ, 110.516 MRE ont choisi ce port pour effectuer leur retour à leurs pays d'accueil durant la même période, à bord de 36.282 véhicules.
La ligne Tanger ville-Tarifa est desservie par quatre fast-ferries effectuant plusieurs rotations par jour. Ils appartiennent à deux compagnies de navigation, l'une marocaine et l'autre espagnole.
16/08/11
Source : MAP
Le PDC relance le débat sur l’apprentissage obligatoire d’une langue nationale pour les étrangers. Il préconise des cours dès l’enfance, pour favoriser leur intégration.
«La Suisse est avec l’Australie un des plus grands pays d’immigration!» Ce constat, c’est le PDC vaudois Jacques Neirynck qui le fait. Pour lui, nombre d’enfants étrangers commencent l’école alors qu’ils ne maîtrisant pas assez bien l’une des langues nationales. Afin de combler ce déficit, le Parti démocrate-chrétien demande la mise en place de structures pour l’apprentissage précoce et obligatoire d’une langue nationale. Cette requête pourrait passer par la Conférence des directeurs cantonaux de l’instruction publique, ou être relayée au niveau fédéral par une initiative parlementaire signée Jacques Neirynck. Pour l’heure, il existe des offres, mais elles restent ponctuelles et, surtout, ne sont pas imposées.
«Il y a dans l’Ouest lausannois des classes où aucun élève ne parle français en entrant à l’école», souligne Jacques Neirynck. Leur apprendre la langue du pays augmenterait leurs chances de réussite scolaire et donc, plus tard, professionnelles. Au final, tout le monde est gagnant: les étrangers sont mieux intégrés, ce qui permet aux enfants suisses de jouir d’une meilleure qualité d’enseignement dans les écoles. Les enfants de travailleurs internationaux, qui ne restent en Suisse que quelques années et fréquentent des écoles de langue anglaise ne seraient pas touchés par cette mesure.
«Concrètement, l’apprentissage pourrait commencer de manière ludique dans les crèches ou dans les groupes de jeu», estime Tim Frey, secrétaire général du PDC. Le parti prévoit d’intégrer les parents dans ce processus. Quant aux ados, des offres de cours devraient aussi leur permettre de combler leurs retards linguistiques.
Qui paiera la facture? Le PDC étudie encore différents scénarios. «Cette offre ne coûtera pas si cher, rassure Tim Frey. Après tout, c’est dès crèches qu’il faut construire, pas des universités.»
«Difficile à appliquer»
Sur le terrain, la proposition du PDC est plutôt bien accueillie. Ivica Pertusic, vice-président de l’association Secondos Plus et candidat socialiste au Conseil national, se réjouit de l’initiative de Jacques Neirynck. Mais il nuance: «La langue n’est pas le seul facteur d’intégration et comprendre ce que dit le professeur ne suffit pas. Il est primordial d’intégrer la famille de l’enfant dans le processus scolaire, de la responsabiliser, de lui faire comprendre ce que la société attend d’elle en matière d’éducation de ses enfants», estime le spécialiste. Pour lui, le caractère obligatoire de cet apprentissage des langues donne un signal officiel, qui sera interprété comme un gage de sérieux par la population migrante.
Fanny Spichiger, cheffe ad interim du Bureau vaudois pour l’intégration des étrangers (BCI), estime pour sa part qu’il sera difficile de contraindre les migrants venus par le biais de la libre circulation à suivre des cours de langue. Pour elle, il convient aussi d’encourager l’apprentissage de la langue maternelle des enfants: «Sa maîtrise facilite ensuite l’apprentissage d’autres langues. Il faut être bien dans ses deux cultures pour réussir son intégration.»
Gratuité contestée
Politiquement, la proposition de Jacques Neirynck a des chances de passer. L’UDC, qui collecte en ce moment des signatures contre «l’immigration massive», ne rejette pas le projet en bloc. «Mieux vaut cela qu’une intégration ratée, qui coûte cher à la société», explique Yvan Perrin, vice-président du parti conservateur. Reste que la gratuité des cours préconisée par le PDC risque de refroidir certains agrariens. «Pour nous, les étrangers devraient aussi participer financièrement à leur intégration.»
15/8/2011, Koch
Source : Le Matin.ch
Nicolas Sarkozy, 30 juillet 2010, discours de Grenoble : « C’est une guerre que nous avons décidé d’engager contre les trafiquants et les délinquants […]. Nous subissons les conséquences de cinquante années d’immigration insuffisamment régulée qui ont abouti à un échec de l’intégration ». Désormais, faire le lien entre immigration et délinquance ne caractérise plus l’extrême-droite : la droite gouvernementale relayée médiatiquement en fait une vérité de bon sens. Et plus rien ne sera jamais comme avant : le « tabou » est levé, les langues peuvent se délier — quitte à s’arranger avec la réalité. Le n° 46 de « Cités »* qui consacre un dossier à « l’immigration, fantasmes et réalités », vient à point nommé faire la chasse aux idées reçues. Et rappelle notamment que le phénomène a toujours existé, qu’il n’y a pas de « vague » ou de « déferlement » depuis ces dernières décennies — chiffres à l’appui. La stigmatisation change simplement de cible : les arguments aujourd’hui employés contre les Maghrébins ont déjà été employés contre les Belges ou les Italiens à la fin du XIXème siècle. « Dès le départ, les termes du problème de l’immigration relèvent d’une construction idéologique, nullement de la constatation d’un état de fait, qui accrédite la mise en place de mesures à la fois législatives et politico-policières. », relève Yves Charles Zarka, professeur de philosophie politique à la Sorbonne, dans l’éditorial du recueil. L’instrumentalisation de la peur à des fins politiques est donc aisée, tant les fantasmes dépassent la réalité. La lecture de ce dossier complet — coordonné par Marie-Anne Lescouret et Jean-Pierre Cléro, s’avère salutaire. À mettre entre toutes les mains.
Source : LexTimes
Le tribunal administratif de Paris a rejeté samedi la demande de suspension de la sanction d'exclusion temporaire infligée par le ministère de l'Intérieur à Sihem Souid, ex-agent à la police aux frontières (PAF) qui a publié un livre très critique sur la police.
"La requête a été rejetée", a-t-on indiqué au tribunal administratif, sans plus de précisions. Les motivations de la décision n'étaient pas immédiatement disponibles.
Le tribunal avait examiné vendredi une requête en référé (procédure d'urgence) déposée par les avocats de Mme Souid, demandant la suspension de l'exclusion de 18 mois, dont 12 avec sursis, signifiée le 26 juillet à la jeune femme. Ceci en attendant un jugement sur le fond où ils demandent une annulation.
L'un des conseils de Mme Souid, Me William Bourdon, avait argué lors de l'audience que la suspension pour six mois de son salaire mettait l'ancienne adjointe de la sécurité (ADS) dans une situation de "grande précarité".
Elle élève seule sa fille de 10 ans, le père ne lui verse "aucune pension alimentaire" et elle ne commencera a percevoir des droits d'auteur sur son livre qu'"à partir d'avril 2012", avait-il fait valoir, jugeant "disproportionnée" la sanction infligée à sa cliente.
La représentante du ministère de l'Intérieur, Pascale Léglise, avait estimé de son côté que Mme Souid avait "violé l'obligation de réserve" à laquelle est soumis "tout fonctionnaire", en "mettant en cause la police nationale sur un ton polémique et outrancier".
En octobre 2010, Mme Souid a publié un livre à succès, "Omerta dans la police" (Ed. Le cherche midi), où elle dénonce un climat de racisme, de sexisme et d'homophobie à la PAF d'Orly.
Elle avait débuté sa carrière à la PAF, avant d'être affectée à la préfecture de police de Paris (PP) comme adjointe administrative.
Un conseil de discipline avait proposé fin mai son "exclusion temporaire de fonction" de 18 mois, dont six avec sursis.
Le ministère de l'Intérieur a finalement opté fin juillet pour une exclusion de 18 mois, dont 12 avec sursis.
13/8/2011
Source : Libération/AFP
Les musulmans du XVIIIe Arrondissement de Paris ont rejeté la proposition de la préfecture de police de mettre à leur disposition des locaux d'une ancienne caserne des pompiers pour qu'ils n'aient plus à prier dans la rue, a affirmé un de leurs représentants, Cheikh Hamza, recteur de la mosquée Khaled Ibn El Walid à Paris.
«Ce sont des locaux indignes d'un musulman et de son culte. La sacralité du lieu n'y est pas respectée. Contrairement à ce qu'a avancé une certaine presse, il ne s'agit pas de la caserne des pompiers, mais d'ateliers de réparation où les moindres conditions (accessibilité franche, chauffage, éclairage extérieur, etc.) ne sont pas réunies,» a-t-il déclaré à l'issue d'une visite sur les lieux.
Situés Porte de Clignancourt, sur le boulevard Ney, ces locaux de quelque 2000 mètres carrés, relevant du ministère de la Défense, sont censés accueillir, à partir du 16 septembre prochain, les fidèles des mosquées Myrha et El Fath, situées rue Polonceau, dans le XVIIIe Arrondissement de Paris. Faute d'espace suffisant, ces fidèles prient, pour beaucoup d'entre eux, dans la rue, le vendredi, jour de la grande prière. D'autres griefs s'ajoutent aux réticences.
Citons la configuration même des lieux, dont une partie du plafond élevé, poserait des problèmes de chauffage et de climatisation. Par ailleurs, l'orientation du bâtiment, qui n'est pas dans le sens sud/sud-est en direction de La Mecque, suscite de sérieuses réserves sachant que le musulman s'oriente vers ce point pour effectuer sa prière.
Selon la presse parisienne, le projet est censé faire coexister, sous le même toit, les pratiquants maghrébins de la mosquée Khalid Ibn Walid de la rue Myrha et les adeptes des confréries africaines Tijâniyya ou Mourides, qui fréquentent la mosquée voisine de la rue Polonceau. «Les deux rites sont différents, mais la Mosquée de Paris est prête à trouver une solution pour débloquer la situation,» confiait jeudi à la presse le recteur de la mosquée de Paris, au Figaro Dalil Boubakeur.
«Selon des informations publiées par le même journal», les pouvoirs publics français n'ont recensé que 11.000 places dans les mosquées et lieux de prière de la capitale, alors que cette religion est pratiquée par environ 90.000 fidèles. «C'est insuffisant et nous nous mobilisons pour trouver des lieux», concède un haut fonctionnaire. Rassurant-il a ajouté que «la future destination religieuse de la caserne du boulevard Ney ne sera que provisoire. Dès 2013, l'Institut des cultures de l'Islam offrira 2500 places supplémentaires aux fidèles». Le projet a été annoncé lundi dernier par le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, qui a affirmé que des responsables du culte musulman, dont le président du Conseil français du culte musulman (Cfcm), ont visité les locaux de l'ancienne caserne et «les ont trouvés tout à fait appropriés». Pour le recteur de la Mosquée de la rue Myhra, cette proposition s'apparente à du «mépris et à de l'humiliation des musulmans. C'est le sentiment ressenti par l'ensemble de la délégation qui s'est rendue samedi sur les lieux, d'où le rejet catégorique de cette proposition», a-t-il dit, démentant, par là même, les propos de Guéant.
Selon les explications fournies par ce dernier, il s'agit d'une location à raison de 20.000 euros par an auxquels s'ajoute la bagatelle de 30.000 euros de remboursement des travaux d'aménagement, l'Etat français ne finançant pas le culte, les locaux devaient être loués uniquement deux heures par semaine, le temps de la prière du vendredi.
15/8/2011, Abdelkrim AMARNI
Source: L’Expression.dz
Le discours de Grenoble aura marqué le quinquennat d'une profession de foi régressive sans précédent dans l'histoire de la République. Le chef de l'Etat a délibérément transgressé l'article premier de la constitution stipulant : "La France est une République indivisible, laïque, démocratique et social. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion."
Nicolas Sarkozy a remis en cause droit de sol et inventé une "sous catégorie de citoyens", "les Français d'origine étrangère". Il a institué, de fait, une nouvelle République séparatiste, discriminatoire. La création d'un ministère de l'immigration et de l'identité nationale était déjà une provocation politique et une aberration institutionnelle. Le principe intangible de l'égalité républicaine était, par cette seule initiative, sapé à la racine. Le débat délétère sur "l'identité nationale", serpent de mer sans fin, a ressuscité les démons de la France des ténèbres.
Les expulsions collectives des Roms, pourtant citoyens européens bénéficiant du droit de libre circulation, ont pris la forme de bannissement pour un délit collectif d'appartenance ethnique. Des institutions internationales, des autorités morales ont multiplié les indignations, les protestations, les condamnations au point que la Commission Européenne elle-même s'est retrouvée en devoir de rappeler le gouvernement français à l'ordre. Le chef de l'Etat a réussi en quelques discours, en quelques coups de force législatifs, à déchirer profondément le tissu social et à compromettre funestement l'image de la France dans le monde.
En outre, dès décembre 2007, dans le discours de Latran à Rome et à d'autres occasions solennelles depuis, le chef de l'Etat a défendu explicitement un projet de redressement spirituel, rompant radicalement les lois sur la laïcité. Il a notamment déclaré : "Dans la transmission des valeurs et dans l'apprentissage entre le bien et le mal, l'instituteur ne pour jamais remplacer le curé ou le pasteur." Il a présenté la morale chrétienne comme un modèle absolu, un horizon indépassable et, ce faisant, proclamé une nouvelle doctrine de "préférence religieuse". Le gouvernement, dont la neutralité en matière religieuse est le premier devoir républicain, s'est ainsi investi d'une mission divine et a sciemment ouvert la voie à un conflit entre confessions.
Ainsi, les discours de Grenoble et de Latran ont installé les balises d'une société de contrôle et de surveillance où les libertés individuelles et collectives sont mises sous chape de plomb. La politique punitive n'épargne aucune catégorie de la population. Les journalistes, les médecins, les magistrats sont mis à l'index. La politique du chiffre vide de sa substance humaniste le socle constitutionnel et la gouvernance républicaine. Les quotas d'exclusion sont établis comme des indices de réussite. Les faits-divers tragiques sont instrumentalisés pour détourner l'émoi collectif, s'attaquer à l'indépendance de justice et bafouer le principe de séparation des pouvoirs.
Le slogan "Travailler plus pour gagner plus" érige le chacun pour soi en philosophie d'Etat, exalte l'esprit de sacrifice professionnel, solde la solidarité collective au profit de l'opportunisme individuel. Les sans-emploi, frappés de plein fouet par la crise, sont, du même coup, moralement rabaissés, socialement discrédités, civiquement neutralisés. Les jeunes sont dévalorisés quand ils ne sont pas criminalisés. Les seniors sont désactivés, déclassés, renvoyés au pénible sentiment d'inutilité sociale. Les plans sociaux condamnent trop souvent à l'inactivité définitive des travailleurs en pleine force physique et intellectuelle, riche des acquis professionnels de toute une vie, et privent notre pays de ressources humaines inestimables. Une société qui délaisse ainsi ses seniors sacrifie forcément l'avenir de ses juniors. La France a, plus que jamais, besoin de paix sociale pour conjuguer au futur toutes ses potentialités.
Les axes prioritaires, définis dans le programme présidentiel de François Hollande, mettant la jeunesse et la valorisation du capital humain au centre de l'élan national, répondent, avec cohérence et réalisme, aux impératifs de la relance économique et de la concorde sociale.
Malgré la conjoncture mondiale défavorable, la crise chronique n'est pas une fatalité dans un pays comme le nôtre, nanti des compétences de son peuple et de l'énergie de sa jeunesse. Il n'est de volonté plus puissante que la vitalité humaine pour sortir de la récession et reprendre le chemin du progrès social.
Le contrat de générations vise justement à impulser une synergie permanente entre toutes les générations, une dynamique enthousiasmante des complémentarités, une fécondation motivante des disponibilités pour le bien commun et l'intérêt général. La paix sociale passe autant par la fertilisation de la diversité structurelle de notre société que par l'interactivité intergénérationnelle qui assure la transmission des connaissances et du savoir vivre ensemble.
Le chômage massif des jeunes est devenu un mal endémique entretenu par les coupes drastiques dans le budget de l'éducation, la précarité d'existence imposée aux lycéens et aux étudiants, la carence de formations d'excellence ouvertes à tous les jeunes, sans discrimination sociale. La révolution technologique transforme les modes de vie à une vitesse que le législateur peine à suivre.
Le contrat de générations au sein des entreprises, proposé par François Hollande, se donne un objectif global, à la fois économique, social et culturel, pour tisser le lien entre les travailleurs au fait de leur carrière et les jeunes en mal d'emploi. Dans ce dispositif, les employeurs, moyennant une dispense des cotisations sociales pour les emplois concernés pendant trois ans, s'engagent à conserver les seniors dans l'emploi leur permettant ainsi d'acquérir des droits supplémentaires à la retraite. Chaque senior prendra ainsi en charge un jeune de moins de vingt-cinq ans pour lui apprendre les techniques de la profession selon la pédagogie éprouvée du compagnonnage.
Tous les jeunes résidant dans notre pays, Français et immigrés, doivent, par ailleurs, bénéficier de formations de qualité, adaptées à leur parcours de vie, à leurs aptitudes propres et à leur choix réel. Le pacte éducatif, le contrat d'autonomie et le contrat des générations impliquent non seulement le "travailler mieux pour vivre mieux", mais également une plus-value créative économiquement rentable, socialement profitable et culturellement durable. Le devenir de notre pays dépend, avant tout, des facultés novatrices de notre peuple, des apports additionnels des seniors, dépositaires de la mémoire collective, et des juniors, garants des investissements d'avenir.
15/8/2011, Faouzi Lamdaoui
Source : Le Monde
Bien sûr, l'expulsion de trois sans-papiers par la préfecture de la Gironde ne permettra pas, à elle seule, au ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, d'atteindre son objectif record de 30 000 reconduites à la frontière pour 2011. Mais elle y contribue. Et elle illustre surtout la volonté du préfet, Patrick Stefanini, inspirateur de la politique d'immigration de Nicolas Sarkozy, de servir les ambitions de Guéant, quitte à prendre quelques libertés avec la loi.
Le 1er août, cette préfecture avait maintenu en rétention, puis expulsé un Indien dont le juge de la liberté et de la détention (JLD) avait ordonné la remise en liberté. Après son interpellation, cet homme avait été placé en garde à vue. Or, la Cour de justice de l'Union européenne a jugé, le 28 avril 2011, qu'il n'est plus possible de priver un sans-papiers de liberté pour séjour irrégulier.
«Erreur». Le 11 août, rebelote. Cette fois, ce sont deux Soudanais qui ont fait les frais du zèle de Patrick Stefanini. Deux jours auparavant, le 9 août, eux aussi avaient été placés illégalement en garde à vue. Aussitôt, leur avocat saisissait le JLD. Le 10 août, ce dernier convoquait toutes les parties pour une audience fixée au 11 août à 14 heures. Mais, au petit matin, les deux hommes étaient reconduits à la frontière.
Pour le défenseur des Soudanais, «la préfecture de Gironde a volontairement contourné le recours au juge». Patrick Stefanini n'a pas souhaité commenter la décision de placer les deux hommes en garde à vue. Il a préféré contre-attaquer sur un autre terrain: «Les avocats de ces deux ressortissants, en choisissant de s'adresser au juge judiciaire pour se prononcer sur la légalité de la rétention, ont commis une erreur de procédure», a-t-il argué.
Explication: le 16 juin, une nouvelle loi sur l'immigration - dite loi Besson, du nom du ministre à l'origine de ce texte - est entrée en vigueur. Et elle prévoit, dans son article 51, que le lLD n'est saisi que «quand un délai de cinq jours s'est écoulé depuis la décision de placement en rétention».
Auparavant, le juge judiciaire intervenait dans les quarante-huit heures. Il était censé se prononcer sur le bien fondé du placement en rétention de l'intéressé. Mais examinait également les conditions de son interpellation. Par ailleurs, et c'est un point essentiel, il intervenait avant le juge administratif (lA), qui est chargé, lui, d'examiner la légalité de la mesure d'éloignement.
Avec la loi de juin 2011, le lA intervient avant le lLD. Et si le premier confirme la mesure d'expulsion, celle-ci peut être exécutée, avant l'intervention du second. C'est ce qui s'est passé pour les Soudanais.
Cynisme. Lorsque la loi Besson n'en était encore qu'au stade du projet, ce risque avait été soulevé par les juristes. Et la question de savoir si un étranger ne risquait pas d'être expulsé avant que le JLD se soit prononcé sur la légalité de son interpellation avait été posée à Eric Besson. Celui-ci avait alors juré ses grands dieux que cela ne se produirait pas. Naïveté ou cynisme? C'était sans compter avec Patrick Stefanini. Comme dans le cas de 17ndien expulsé le 1er août, le Syndicat de la magistrature, le
Syndicat des avocats de France et la Cimade ont dénoncé le «mépris du droit et de la justice» dont ferait preuve la préfecture de la Gironde. Pour eux, l'affaire des Soudanais est une «nouvelle manifestation des graves dérives et de la gabegie auxquelles conduit la politique du chiffre revendiquée par Claude Guéant».
16/8/2011, CATHERINE COROLLER
Source : Libération
Des syndicats d'avocats et de magistrats ont dénoncé vendredi l'expulsion de deux étrangers en situation irrégulière en Gironde alors qu'ils étaient convoqués devant un juge pour examiner la légalité de leur garde à vue.
Les deux Soudanais concernés avaient été interpellés le 9 août en gare de Bordeaux pour séjour irrégulier.
Le juge des libertés et de la détention leur avait adressé le lendemain des convocations à l'audience du lendemain, à 14 heures.
"Mais, au petit matin du 11 août, la préfecture, sans avertir leur avocat, sans attendre l'audience, choisit de mobiliser et un véhicule et du personnel de police pour les reconduire à la frontière italienne", écrivent le Syndicat de la magistrature (SM) et le Syndicat des avocats de France (SAF).
Pour les organisations, la préfecture de Gironde "fait du chiffre" au mépris des règles de droit et des décisions de la Cour de Justice de l'Union européenne.
Lors d'un point de presse, le préfet Patrick Stéfanini a répondu que "les avocats de ces deux ressortissants, en choisissant de s'adresser au juge judiciaire pour se prononcer sur la légalité de la rétention, ont commis une erreur de procédure".
La nouvelle loi sur l'immigration réserve, pendant une période de cinq jours à compter du début de la rétention, au juge administratif la compétence pour se prononcer sur la légalité de la mesure d'éloignement, a-t-il affirmé.
Il a également rappelé que la Cour d'appel de Pau avait jugé récemment à trois reprises que des mesures de garde à vue prises dans un tel cas étaient conformes à la loi.
12/08/2011
Source : L’Express/ Reuters
Une élue municipale de Salt, dans la région de Gérone (nord-est de l'Espagne), a été contrainte de démissionner de son parti d'extrême-droite "Plataforma per Catalunya" (Plateforme pour la Catalogne) après avoir fait part de sa volonté d'épouser un immigré d'origine subsaharienne, rapportent les médias locaux.
Selon plusieurs journaux catalans, Juana Dolores Martinez a subi d'énormes pressions pour quitter son parti et renoncer à son poste de conseillère municipale après avoir manifesté sa détermination de mettre à exécution son projet de mariage avec cet immigré, de nationalité camerounaise.
Les responsables du parti catalan ont même demandé à l'élue de leur présenter les papiers de son futur époux pour savoir s'il était en situation légale ou non, d'après les mêmes sources.
Excédée par l'attitude de son parti, connu pour son discours raciste et xénophobe, la militante a présenté vendredi dernier sa démission faisant part de son intention de présenter une plainte contre le leader de cette formation Josep Anglada.
Le parquet de Barcelone avait ouvert en juin une enquête judiciaire préliminaire contre "Plataforma per Catalunya" suite à une plainte présentée par le gouvernement autonome de Catalogne l'accusant d'avoir procédé à la distribution, lors de la campagne électorale pour les municipales du 22 mai dernier, de tracts incitant à la xénophobie et à la haine raciale.
Cette formation a réalisé une percée significative lors des dernières élections municipales en remportant près de 70.000 voix et 67 sièges de conseillers.
Echaudé par ce succès, le chef du parti a indiqué qu'il envisage même de créer un "parti à dimension nationale" en perspective des élections générales prévues en Espagne en novembre prochain.
15/8/2011
Source : Aufait/MAP