Encore récemment, 25 migrants sont morts asphyxiés dans la cale du bateau qui les conduisait en Italie. Ce nouvel épisode du drame qui se joue depuis des décennies au sud de l’Europe fait partie d'une stratégie de dissuasion mise en place pour lutter contre l’immigration, estime un éditorialiste allemand.
La mer Méditerranée est un cimetière. On y dénombre déjà 1 820 morts depuis le début de l’année : des réfugiés qui avaient pris le bateau pour l’Europe. Ils sont morts de soif au-dessus des flots, se sont noyés en haute mer ou au large de Lampedusa, victimes d’une politique glaçante des pays européens envers les réfugiés politiques.
L’île de Lampedusa est comme un radeau de sauvetage pour les réfugiés qui traversent la mer Méditerranée. Rares sont ceux qui l’atteignent mais ceux qui y parviennent ne s’en trouvent pas mieux puisqu’ils n’y restent pas. La plupart sont immédiatement renvoyés là d’où ils viennent.
La politique de rapatriement est sans doute ce qui fonctionne le mieux dans la politique européenne envers les réfugiés. Quand ils peuvent reconduire les anciens accords avec les nouveaux gouvernements d'Afrique du Nord, les ministres européens de l’Intérieur et des Affaires étrangères sont ravis. "Loin des yeux, loin du cœur", telle est la maxime de ces accords de reconduite.
On dépense beaucoup d’argent pour faire arriver le droit d’asile dans les pays d’où partent les réfugiés, et l’on ne s’intéresse guère au sort de ceux qui se retrouvent ainsi laissés-pour-compte. Nous nous en lavons les mains, comme Ponce Pilate.
L'Europe protège ses frontières, pas les réfugiés
L’Europe protège ses frontières mais pas les réfugiés. Ces morts sont victimes de non-assistance à personne en danger. Vingt-cinq jeunes hommes viennent de mourir étouffés par des gaz d’échappement dans la cale d’un bateau qui devait les emmener de Libye en Italie. Les morts de réfugiés sont devenues une routine inquiétante. On en parle comme de destins auxquels on ne pourrait rien changer. L'Europe prend le sort de ces réfugiés en mer Méditerranée – que les Romains appelaient Mare Nostrum – comme une fatalité de crainte d’en attirer davantage en leur prodiguant de l’aide. L’assistance serait comme une incitation à l’exil.
Voilà pourquoi aucun bateau de secours maritime ne vient en aide aux migrants, et pourquoi il n’existe aucun programme européen d’aide et d’accueil aux réfugiés. La mort de ces réfugiés fait partie, qu'on le veuille ou non, de la stratégie de dissuasion mise en place par l’Europe.
Frontex, l'agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures, est chargée d’intercepter les réfugiés, pas de les aider. La multiplication des contrôles de l’agence dans les airs et sur terre oblige les réfugiés à prendre toujours plus de risques. Le texte des conventions de Genève sur les réfugiés, vieux de 60 ans, est fragile. L'engagement de l’Union européenne à constituer un espace de libertés, de droit et de sécurité ne vaut que pour les citoyens européens.
Un nouveau rideau de fer
Lorsque l’association allemande d’aide aux réfugiés, Pro Asyl, fut fondée il y a 25 ans, la plupart des migrants venaient d’Europe de l’Est. Fuyant les dictatures socialistes ou la guerre dans l’ancienne Yougoslavie, ils demandaient asile en Allemagne. L’arrivée de ces réfugiés était le signe annonciateur de la chute du bloc soviétique, explique Jürgen Micksch, président de Pro Asyl. Il en va de même pour les réfugiés actuels. Ces candidats à l’exil sont le signe avant-coureur de bouleversements politiques, sociaux et culturels dans les pays du sud de la Méditerranée. Mais les pays européens continuent de se comporter de la même manière avec ces Etats, aussi bien pendant qu’après les bouleversements.
De premières négociations ont été menées avec les insurgés afin de les inciter à signer des accords de rapatriement. Est-ce là le plus urgent pour les démocraties européennes ? Est-ce là l’image que le printemps arabe devra retenir de l’UE : la démocratie européenne comme grande organisation exclusive et se suffisant à elle-même ?
Les bateaux de réfugiés aujourd’hui quotidiens en Méditerranée ont fait leur apparition il y a vingt ans exactement : en août 1991, les premiers réfugiés albanais arrivaient par bateau dans le sud de l’Italie. Pourchassés par les soldats dans les rues de Bari, ils étaient enfermés dans des stades où ils ne recevaient ni à boire ni à manger, pas même les femmes et les enfants. C’était la panique. Les soldats devaient patrouiller en mer Adriatique pour intercepter des réfugiés encore dans l’eau. A l’époque, cela passait pour une absurdité. Aujourd’hui, c’est devenu une stratégie européenne.
L’Europe doit arrêter d’essayer de construire un nouveau rideau de fer. Elle doit de nouveau protéger les persécutés et offrir une chance aux immigrés. L’Europe sans humanité n’est plus l’Europe.
3/8/2011
Source : Presse Europe
La rediffusion dimanche 31 juillet sur Canal + d’une enquête sur l’explosion du marché du halal et ses dérives a provoqué l’indignation dans la communauté musulmane. Huit élus municipaux d’origine musulmane réclament une enquête parlementaire.
Que représente le marché du halal ?
Le marché du halal a représenté 5,5 milliards d’euros en 2010. La forte accélération de la croissance de ce marché amorcée en 2009 continue. Le nombre d’acheteurs se stabilise mais ils consomment des produits plus diversifiés, comme des saucisses de poulet ou encore du foie gras halal. La sociologue Florence Bergeaud-Blackler, chercheure associée à l’Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman (Iremam) à l’Université de Provence, explique notamment ce récent intérêt par un très fort attachement à la consommation halal chez les 18-25 ans, pour qui « l’alimentation est une pratique religieuse relativement aisée, qui constitue un signe extérieur d’islamité très valorisé dans la communauté ».
Le dynamique marché du halal n’a pas tardé à attirer la grande distribution qui s’est lancée depuis une dizaine d’années. Ainsi, en 2010, les grandes et moyennes surfaces ont réalisé 130,1 millions d'euros de chiffre d’affaires sur ces produits, soit 0,2 % du marché alimentaire, selon le cabinet Nielsen. Les commerces de quartier et les supérettes spécialisées continuent toutefois de concentrer l’essentiel des recettes.
Pourquoi les organismes certificateurs sont-ils mis en cause ?
Les méthodes des organismes certificateurs sont au cœur d’une polémique. En janvier 2011, l’affaire des saucisses Herta certifiées halal mais dans lesquelles furent retrouvées des traces de porc avait gravement mis en cause le sérieux des acteurs du marché.
Parmi la cinquantaine d’organismes certificateurs qui existent, les plus importants sont les partenaires des Mosquées de Paris, d’Evry et de Lyon. Leur rôle : certifier les produits halal après contrôle du respect du rituel musulman. Mais d’après le reportage de Canal + [2] Halal, les dessous du business , certains de ces organismes n’ont pas de contrôleur et n’assurent aucune vérification avant d’accorder l’étiquette halal. Mis en cause dans l’enquête de Canal +, l’organisme partenaire de la Mosquée de Paris, la Société française de contrôle de viande halal ( SFCVH), refuse de répondre sur ce point.
D’après Fourat Alani, journaliste, co-réalisateur de l’enquête, la présence de contrôleurs de l’abattoir entraînerait une augmentation de 20 % des prix des produits à la production. C’est pourquoi certaines entreprises optent pour des organismes certificateurs « plus souples » qui leur coûtent moins cher.
« Tout le monde peut devenir organisme certificateur halal. Il n’y a aucune loi qui encadre l’utilisation du mot », explique Fourat Alani. « Dans certains cas c’est envoi d’estampille contre envoi de chèque, et ça ne va pas plus loin. C’est l’impunité totale », tempête l’animateur du blog Al-Kanz, Fateh Kimouche, interrogé par La Croix .
La majorité des organismes refusent de communiquer les montants des contrats qui s’établissent entre les entreprises et les organismes certificateurs. Seule l’organisme certificateur partenaire de la Grande mosquée de Lyon a indiqué avoir empoché un million d’euros provenant de la délivrance de son certificat à diverses entreprises.
Comment pourrait-on réglementer le halal ?
Pour Fourat Alani, la réglementation du marché passerait par la définition d’une « norme halal unique ». Le Conseil français du culte musulman a déjà établi une charte proposant une définition commune du halal, mais elle n’a pas encore été adoptée par tous.
Pour Florence Bergeaud-Blackler, il faut organiser une traçabilité du produit halal depuis la ferme jusqu’à la table. « Ce qui ne simplifie pas les choses, c’est qu’il n’y a pas de consensus sur une définition agroalimentaire du halal », décrypte-elle.
Lundi 1er août, huit élus municipaux d’origine musulmane ont demandé la mise en place une commission d’enquête parlementaire « pour faire toute la lumière sur le marché du halal dont certaines pratiques commerciales peuvent s’apparenter à de l’escroquerie publique, faute d’une législation claire et précise ».
3/8/2011
Source : La Croix
Le gouvernement Harper compte révoquer la citoyenneté canadienne de 1800 étrangers d'origine qui, d'expliquer le ministre Jason Kenney, de l'Immigration, auraient obtenu ce statut frauduleusement. De concert avec son collègue Vic Toews, de la Sécurité publique, l'un des plus à droite du cabinet conservateur, M. Kenney a aussi divulgué les noms de 30 présumés criminels de guerre qui se cacheraient au Canada, en publiant les photos et appelant les Canadiens à les dénoncer s'ils les repèrent. La collaboration des gens aurait déjà permis d'en intercepter cinq.
Les fraudeurs, aidés par des consultants peu scrupuleux, ne résident pas tous au pays, de préciser le ministre Kenney. Ce qu'ils veulent, à travers notre citoyenneté qui leur coûte souvent une fortune, c'est profiter de nos systèmes publics et gratuits de santé et d'éducation. De son côté, M. Toews souligne qu'on refuse chaque année l'entrée au pays à quelque 300 personnes pour violation de divers droits et que le fédéral pourrait ajouter d'autres noms à la liste publiée.
Bien sûr qu'on ne peut accepter que des étrangers achètent la citoyenneté canadienne en passant par des tiers aux manœuvres obscures et que des criminels de guerre se réfugient chez nous. Mais encore faut-il être sûr que les personnes qu'on est sur le point de priver de la citoyenneté canadienne et de renvoyer chez elles l'ont obtenue frauduleusement, que les enquêtes aient été menées correctement, que les citoyens visés ne soient pas victimes de préjugés ou discutables stratégies, qu'on ne retourne pas d'honnêtes gens qui travaillent, respectent les lois et représentent un plus pour notre société.
Quant aux criminels de guerre, a-t-on la preuve qu'ils en sont vraiment? Des accusations ont-elles été portées contre eux? Lesquelles et par qui? Comment seront-ils traités? Quand seront-ils traduits en justice? Ne leur porte-t-on pas préjudice en publiant à ce moment-ci leurs noms et photos? Pourquoi le Canada, qui en a le pouvoir, ne les traduirait-il pas en justice ici même? Parce qu'il faudrait alors en prouver la faute hors de tout doute raisonnable alors que, par le biais de l'immigration, on peut les expulser sans justification publique? Pourquoi, si on doit les livrer, ne serait-ce pas à partir de plaintes d'un tribunal international?
Ces questions sont d'autant plus justifiées que de nombreux pays ne font que peu de cas des droits humains, dont ceux au respect et à la dignité et, en cas d'arrestation, à une véritable défense. On n'y tient en maints cas que des simulacres de procès, qui ne servent assez souvent que des intérêts politiques ou relèvent du lynchage populaire. Et quand ça ne traîne pas, c'est pour le moins expéditif. On en a de beaux exemples avec ce qui se passe en Iran, Irak, Égypte, Tunisie, Syrie, Libye, etc. Des pays où les criminels de guerre ne sont pas les mêmes et dont les crimes sont allégés ou aggravés selon le côté où l'on campe.
On ne peut ici affirmer ici que le cabinet Harper et ses mandataires sont à tous égards dans le champ avec leur lutte contre l'immigration illégale et leur chasse aux criminels de guerre. Mais à vouloir ratisser aussi large et rapidement qu'ils sont en train de le faire, il est loin d'être sûr, avec l'idéologie de droite qui les anime, que les droits de ceux et celles qu'ils visent sont bien respectés, que les accusateurs sont dignes de confiance, que les dénonciateurs mesurent la portée de leurs gestes et les dangers qu'ils font courir à ceux qu'ils identifient aux policiers.
La chasse amorcée et les resserrements de toutes sortes annoncés, doublés d'un appel à la délation en plus, transforment graduellement le Canada en état policier. Même si le premier ministre et son ministre des Affaires étrangères affirment défendre les droits humains. Leur discours n'a pas la résonance et la crédibilité de jadis sur la scène internationale. Bref, le Canada n'est plus le modèle qu'il était.
2/8/2011
Source : Cyberpresse
Ira Imig est venue vivre en France parce qu'elle est "tombée amoureuse d'un Français qui ne voulait pas apprendre l'allemand". Il venait de trouver du travail à Montpellier et c'est tout naturellement qu'elle a quitté l'Allemagne pour s'installer ici. C'était il y a treize ans.
Depuis, Ira Imig est devenue française. Ou plutôt "binationale", comme on dit. La nationalité française, elle l'a acquise au prix "de beaucoup de paperasse" et d'un entretien destiné, entre autres, à évaluer son niveau de français – qu'elle maîtrise parfaitement. Elle en parle comme d'une simple formalité, à mille lieues des files d'attente interminables en préfecture, des rendez-vous vexatoires ou des décisions discrétionnaires. "Il y a deux types d'étrangers, ceux qui viennent des pays du Nord et les autres. C'est tout à fait par hasard que je suis née dans un pays qui est moins étranger", reconnaît-elle en fredonnant la chanson de Maxime Le Forestier Né quelque part.
Ira Imig peut désormais "voter et participer aux petites choses du quotidien". "Je savais que j'avais droit à la nationalité, car je rapportais de l'argent à l'Etat français", explique-t-elle. Depuis plusieurs années Ira dirige une agence de relations presse. "Enfin, une agence… L'agence c'est moi, moi et moi", tempère-t-elle. Au départ, elle proposait aux entreprises françaises d'assurer leurs relations avec la presse étrangère. Petit à petit, elles lui ont demandé de prendre en charge les relations avec la presse française. Un peu étonnée, elle s'y est pliée de bonne grâce et aujourd'hui son entreprise prospère.
Quand elle vivait en Allemagne, Ira Imig travaillait dans le mécénat culturel. Une activité qu'elle tente de lancer à Montpellier, mais de part et d'autre du Rhin les habitudes divergent. Pourtant ici la fiscalité encourage bien plus qu'ailleurs les entreprises à soutenir les projets culturels ou solidaires. Mais ça ne suffit pas : "En Allemagne comme dans d'autres pays du nord de l'Europe, on considère comme normal de soutenir l'intérêt général. Si le projet intègre le chef d'entreprise comme les employés, c'est un vrai atout pour la vie sociale et en dernier lieu un outil de communication." Les entreprises, peu nombreuses, qui franchissent le pas sont ravies, assure Ira Imig : celles-ci ont compris "qu'elles pouvaient vivre des choses beaucoup plus profondes qu'une déduction fiscale".
Si, en Allemagne, il est naturel que les budgets culturels soient complétés par des capitaux privés, Ira Imig a observé une méfiance en France face à ce type de financement. Elle avance une explication : peut-être est-ce parce qu'on se vante d'être une "exception culturelle" où l'Etat doit tout financer. Ou alors parce qu'on a tendance à appeler "patron" celui qui dirige comme s'"il n'était pas vraiment un homme comme les autres", ce qui ôterait toute velléité de jouer collectif.
La perception du mécénat figure en bonne place sur la liste des différences culturelles qu'elle pointe. Ira Imig rit en évoquant cette manie qu'ont les Français de "monter des dossiers" ou leurs repas interminables. Elle vante la "légèreté" des Fêtes de Bayonne, dont elle revient, se gausse du stéréotype de l'Allemand très ordonné : "Je pourrais être trois fois plus bordélique que les Français, ça ne se remarquerait pas", tant le cliché est ancré. "Avoir deux cultures, c'est génial", résume-t-elle en louant les nombreuses occasions qui lui ont permis de s'intégrer : "C'est sans doute parce que les gens d'ici sont particulièrement heureux."
Heureux, les Montpelliérains ? "La vie ici est extra quand on a du boulot", nuance-t-elle. C'est là que le bât blesse : "J'ai eu un choc en arrivant : j'ai appris que la précarité faisait partie intégrante de la vie professionnelle en France." Ira Imig connaît beaucoup de gens, Français et étrangers, repartis rapidement faute de travail. Et d'autres qui se sont adaptés "en prenant des petits boulots payés au smic malgré leur très bonne formation". Il faut prendre le risque de "s'engager dans une vie professionnelle qui ne dure pas".
Après avoir cherché du travail pendant un an, elle a été embauchée dans une "start-up qui est rapidement devenue une start-down". De cette entreprise qui a périclité, elle a conservé de solides relations amicales. Une chance, puisque ici il est "très facile de se faire des contacts superficiels, mais beaucoup plus dur de nouer des amitiés". Aujourd'hui, en traversant le centre-ville, elle rencontre sans arrêt des gens, des proches ou de simples connaissances. Au point qu'elle "a du mal à croire" que Montpellier est la huitième ville de France.
2/8/2011
Source : Le Monde
Manque de lits, explosion du nombre d'appels... Les salariés du 115 étaient en grève mardi. Maud Bigot, porte-parole de la coordination nationale des professionnels de l'urgence sociale a répondu à vos questions.
Fatal Facteur: pourquoi cette mobilisation en août, en pleine vacances? Pourquoi ne pas avoir attendu la rentrée? Y avait-il urgence à ce point?
Maud Bigot: Il y avait urgence à faire cette mobilisation car c'est maintenant que les choses se jouent sur le terrain. Les restrictions budgétaires ont été annoncées au mois de mai et c'est maintenant que les structures d'urgence ferment et que des places d'urgence sont supprimées. On ne pouvait donc pas attendre septembre pour témoigner de la dramatique réalité à laquelle nous nous sommes confrontons chaque jour sur le terrain.
Rouge-gorge : les budgets du 115 ont-il été plus réduits que pour le reste de l'hôpital?
Il ne s'agit pas d'opposer une population à une autre, les budgets de l'urgence sociale ont été diminués de manière drastique (moins 4 à 6% au niveau national). Il faut avoir en tête que l'hébergement est un droit. Le code de l'action sociale et des familles stipule que toute personne a accès immédiatement à un centre d'hébergement d'urgence. Il convient aussi d'avoir en tête que si l'Etat n'héberge pas une famille, il peut être condamné par le tribunal administratif. Aujourd'hui, on évalue à 33.000 le nombre de personnes qui dorment dehors chaque nuit.
Gigi: Quelle est la situation des SDF cet été?
Richard: Il paraît que la mortalité des sans-abri est plus élevée en été qu'en hiver. Est-ce vrai?
C'est vrai. On a l'impression que les gens décèdent plus l'hiver que l'été, mais les chiffres du collectif «Les morts de la rue» montrent que c'est l'inverse. Du coup, la coordination des professionnels de l'urgence sociale se positionne à l'encontre d'une gestion saisonnière de la question SDF, car c'est toute l'année que les personnes ont besoin d'un toit et de soins.
Coccinelle: Quelle est la situation dans les villes moyennes? Y a-t-il les mêmes problèmes qu'à Paris?
Oui, il y a aussi énormément de problèmes dans les villes moyennes. Pour citer deux exemples: à Lyon et Toulouse, 100 à 130 personnes sollicitent chaque jour le 115 sans obtenir de solution. Les chiffres ne représentent que la partie émergée de l'iceberg puisque des centaines et des centaines de personnes se découragent d'appeler le 115. A Lyon par exemple, le Samu social ne distribue que quatre places par jour.
Le problème c'est que les personnes qui ont une place dans les centres d'hébergement y restent tant qu'elles n'ont pas trouvé de solution. C'est la loi. C'est indispensable pour mettre en place l'accompagnement social nécessaire à la sortie du dispositif. Du coup, ça veut dire qu'à Lyon par exemple, il y a quatre sorties par jour, et donc quatre places qui se libèrent.
Tout le dispositif est bloqué, aggravé par la crise du logement. C'est valable surtout en région parisienne, mais aussi dans les grandes agglomérations. Dans le Rhône, par exemple, il y a 50.000 personnes en attente de logement social et le temps d'attente moyen, c'est 45 mois. Les sorties des dispositifs d'urgence sont bloquées par la crise du logement.
De ce fait, nous soutenons les efforts du gouvernement en matière de productions de logements. Mais la politique mise en place demeure insuffisante.
Travailleuse sociale: Que s'est-il passé au ministère?
Nous avons été reçus par des personnes du cabinet de Benoist Apparu (le secrétaire d'Etat au logement, ndlr). Lui-même n'a pas daigné nous recevoir: il a reçu des journalistes.
Cette rencontre s'est passée pour nous sous le signe de l'indécence et du mépris. Les personnes du cabinet ont pris note des revendications: nous demandions que le gouvernement revienne sur les restrictions budgétaires annoncées en mai, mais aucune réponse n'a été faite.
Nous allons envisager ce soir, avec les autres villes de France, les suites que nous allons donner à ce mouvement, car nous ne lâcherons rien. Nous sommes extrêmement en colère.
Seurel : n'y a-t-il pas, derrière la politique de tarissement du gouvernement, une manœuvre destinée à décourager les sans-abri qui sont sans papiers de rester en France?
Le gouvernement n'est pas clair sur la question de l'immigration et des sans-papiers. L'hébergement est un droit inconditionnel, il doit être accessible à tout individu, avec ou sans papiers. Le fait de supprimer des hébergements pose en effet très clairement la question du sort des personnes présentant un problème administratif. Ce qui est inquiétant, c'est le positionnement actuel de gouvernement de s'asseoir sur les lois de la République.
Bibiphoque : On parle beaucoup ces derniers jours du samu social, mais quelles sont les autres structures qui prennent en charge les sans-abri? Comment se coordonnent-elles?
Hormis le Samu social, qui est, en fonction des départements, composé d'équipes mobiles et/ou d'écoutants téléphoniques, il y a aussi des centres d'hébergement d'urgence proposant aux personnes un lit, de la nourriture, et pour certains, un accompagnement social. Celui-ci est inscrit lui aussi dans la loi. Il y a aussi des accueils de jour, en charge eux aussi de l'accompagnement des personnes dans leur projet d'insertion, et des structures de soins.
L'ensemble de ces professionnels se coordonne sur un territoire donné pour tenter d'accompagner au mieux des personnes pour lesquelles habiter nécessite de réapprendre à habiter et y reprendre goût. Je parle ici des personnes ayant connu la rue depuis de nombreuses années.
2/8/2011
Source : Libération
Entre le Maroc et ses MRE, c'est une longue histoire d'amour, de séduction, de fidélité, de soutien ... Aujourd'hui plus que jamais, le pays a besoin d’eux...Suite
Après le succès de « Number One », Zakia Tahiri co-signe avec Ahmed Bouchâala « Marh'ba », un téléfilm diffusé ce soir sur 2M à 22h20. Il dit la complexité humaine des préjugés enfouis dans l'inconscient collectif, à travers le mariage d'une jeune Marocaine avec un immigré. Interview sans détours avec la réalisatrice
Depuis sa prise de fonction au sein de la direction technique nationale, Hassan Benabicha met son expérience au service des jeunes. Il était sur le banc de touche de l'équipe nationale junior, sacrée au championnat arabe junior au terme d'un parcours sans faute. Impressions et conclusions
Le nouvel édifice, qui a ouvert ses portes au premier jour du ramadan, a attiré près de 1500 habitants tout sourire…Suite
Le Groupe Accueil et Solidarité (GAS), à Villejuif, accompagne une centaine de femmes dans leur combat pour l'obtention du droit d'asile. Rencontre avec deux réfugiées.
Maria-Victorine, 37 ans, République démocratique du Congo, en France depuis 2009
"Quand Laurent-Désiré Kabila [NDLR:président de la République du Congo de 1997 à 2001] est arrivé au pouvoir, il a exigé que tous les anciens militaires de Mobutu [NDLR:président de 1965 à 1997] travaillent dans les camps. Un jour, la police est arrivée à la maison et ils ont enlevé mon père car il était proche de Mobutu. Avec d'autres, j'ai alors fondé une association pour faire la lumière sur sa disparition.
En raison de cette implication, j'ai été obligée de franchir la frontière pour prendre un avion à Brazzaville, en République du Congo. En arrivant à Paris, je me suis rendue directement à France Terre d'Asile. J'ai ainsi été hébergée dans un hôtel quelques mois. Puis, en mai 2010, on m'a redirigée vers le Centre d'accueil pour demandeurs d'asile (CADA). En janvier 2011, ma demande de statut de réfugié a été rejetée par l'OFPRA qui a jugé mon dossier trop superficiel. J'ai eu un mois pour quitter le foyer, avec en poche un simple récipicé valable trois mois.
Malgré mon diplôme d'Etat en math-physiques, je n'ai pas le droit de travailler. Alors avec mon fils de 10 ans, on vit des Assedics et des Restos du cœur. Comme je n'ai pas de logement, je n'ai que le choix d'appeler le 115. S'il n'y a plus de place, je dors dehors avec mon fils. Mon problème de logement est ma seule préoccupation, j'y pense toute la journée. Ce n'est pas une vie pour mon fils qui est scolarisé dans le 94.
Ma dernière chance est en septembre. Avec le GAS (Groupe Accueil et Solidarité) on fait rouvrir le dossier de demande d'asile mais je risque d'être déboutée. Rentrer dans mon pays est trop risqué. Si au moins on pouvait me transférer vers un pays où les réfugiés sont mieux traités. Moi, je croyais que la France était une terre d'asile".
Aïcha, 24 ans, Guinée Conakry, en France depuis août 2010
"Ma mère est décédée quand j'avais 8 ans. Mon père s'est remarié. Avec ma belle-mère, je devais faire toutes les tâches ménagères et je n'avais pas le droit de manger. En Guinée, j'ai été victime de violences, de viols, d'excision et de prostitution forcée.
Un jour, un de mes clients m'a pris sous son aile. Mathieu m'a aidé à quitter mon pays. Sans lui, je n'aurais eu ni l'argent ni le visa nécessaire au départ. Il m'a accompagné au Sénégal pour prendre un avion en direction de Paris.
A mon arrivée en France, j'ai dormi dehors pendant deux semaines. Un soir, j'ai enfin croisé un homme qui parlait la langue Soussou [NDLR:langue d'Afrique de l'ouest]. Hallassan m'a hébergé chez lui et il m'a mis en contact avec un ami qui était suivi par le GAS. Là-bas, j'ai rencontré une famille guinéenne. Elle m'héberge mais comme la mère est décédée, je ne peux plus y rester et maintenant je ne sais plus où dormir.
Comme je ne peux pas travailler, je ne vis que de l'allocation temporaire d'attente du droit d'asile, 10 euros par jour. Elle ne dure que le temps de la procédure. Ma première demande d'asile a été rejetée par l'OFPRA car je n'apportais pas assez de détails dans mon récit. J'ai rencontré des difficultés à m'expliquer car quand je suis arrivée je ne parlais pas le français. J'ai suivi des cours de langue par le GAS qui m'accompagne également dans la réouverture de mon dossier. Si ma demande est de nouveau rejetée je n'aurais plus de solution et je ne peux pas rentrer chez moi. Les associations me donnent le courage d'aller au bout. Comme en Guinée j'ai vécu de nombreuses épreuves, je n'ai pas peur d'être ici".
2/8/2011
Source : Youphil
Le Groupe Accueil et Solidarité (GAS), à Villejuif, accompagne une centaine de femmes dans leur combat pour l'obtention du droit d'asile. Rencontre avec deux réfugiées.
Maria-Victorine, 37 ans, République démocratique du Congo, en France depuis 2009
"Quand Laurent-Désiré Kabila [NDLR:président de la République du Congo de 1997 à 2001] est arrivé au pouvoir, il a exigé que tous les anciens militaires de Mobutu [NDLR:président de 1965 à 1997] travaillent dans les camps. Un jour, la police est arrivée à la maison et ils ont enlevé mon père car il était proche de Mobutu. Avec d'autres, j'ai alors fondé une association pour faire la lumière sur sa disparition.
En raison de cette implication, j'ai été obligée de franchir la frontière pour prendre un avion à Brazzaville, en République du Congo. En arrivant à Paris, je me suis rendue directement à France Terre d'Asile. J'ai ainsi été hébergée dans un hôtel quelques mois. Puis, en mai 2010, on m'a redirigée vers le Centre d'accueil pour demandeurs d'asile (CADA). En janvier 2011, ma demande de statut de réfugié a été rejetée par l'OFPRA qui a jugé mon dossier trop superficiel. J'ai eu un mois pour quitter le foyer, avec en poche un simple récipicé valable trois mois.
Malgré mon diplôme d'Etat en math-physiques, je n'ai pas le droit de travailler. Alors avec mon fils de 10 ans, on vit des Assedics et des Restos du cœur. Comme je n'ai pas de logement, je n'ai que le choix d'appeler le 115. S'il n'y a plus de place, je dors dehors avec mon fils. Mon problème de logement est ma seule préoccupation, j'y pense toute la journée. Ce n'est pas une vie pour mon fils qui est scolarisé dans le 94.
Ma dernière chance est en septembre. Avec le GAS (Groupe Accueil et Solidarité) on fait rouvrir le dossier de demande d'asile mais je risque d'être déboutée. Rentrer dans mon pays est trop risqué. Si au moins on pouvait me transférer vers un pays où les réfugiés sont mieux traités. Moi, je croyais que la France était une terre d'asile".
Aïcha, 24 ans, Guinée Conakry, en France depuis août 2010
"Ma mère est décédée quand j'avais 8 ans. Mon père s'est remarié. Avec ma belle-mère, je devais faire toutes les tâches ménagères et je n'avais pas le droit de manger. En Guinée, j'ai été victime de violences, de viols, d'excision et de prostitution forcée.
Un jour, un de mes clients m'a pris sous son aile. Mathieu m'a aidé à quitter mon pays. Sans lui, je n'aurais eu ni l'argent ni le visa nécessaire au départ. Il m'a accompagné au Sénégal pour prendre un avion en direction de Paris.
A mon arrivée en France, j'ai dormi dehors pendant deux semaines. Un soir, j'ai enfin croisé un homme qui parlait la langue Soussou [NDLR:langue d'Afrique de l'ouest]. Hallassan m'a hébergé chez lui et il m'a mis en contact avec un ami qui était suivi par le GAS. Là-bas, j'ai rencontré une famille guinéenne. Elle m'héberge mais comme la mère est décédée, je ne peux plus y rester et maintenant je ne sais plus où dormir.
Comme je ne peux pas travailler, je ne vis que de l'allocation temporaire d'attente du droit d'asile, 10 euros par jour. Elle ne dure que le temps de la procédure. Ma première demande d'asile a été rejetée par l'OFPRA car je n'apportais pas assez de détails dans mon récit. J'ai rencontré des difficultés à m'expliquer car quand je suis arrivée je ne parlais pas le français. J'ai suivi des cours de langue par le GAS qui m'accompagne également dans la réouverture de mon dossier. Si ma demande est de nouveau rejetée je n'aurais plus de solution et je ne peux pas rentrer chez moi. Les associations me donnent le courage d'aller au bout. Comme en Guinée j'ai vécu de nombreuses épreuves, je n'ai pas peur d'être ici".
2/8/2011
Source : Youphil
Vaals, une ville de 10 000 habitants au sud-est des Pays-Bas, introduit des règles spéciales interdisant le droit de séjour aux étrangers, y compris aux ressortissants de l'UE, qui n'auraient pas les moyens de subvenir à leurs propres besoins. La Commission a affirmé qu'elle examinerait cette décision de près.
Le conseil de Vaals affirme qu'il verse déjà de l'argent à un grand nombre d'immigrés au chômage et qu'il ne peut plus se permettre d'accueillir de nouvelles personnes sans travail.
Vaals est située à tout juste 23 km de l'endroit où le Traité de Maastricht a été signé en février 1992, ce même traité qui a mené à la monnaie unique et a ouvert la voie à l'élargissement de l'UE, rappelle ironiquement l'Irish Times à ses lecteurs.
La presse néerlandaise a cité le maire de Vaals, Jean-Paul Kompier, qui a déclaré que les travailleurs polonais et roumains avaient de « grandes difficultés » à trouver du travail à cause de leur connaissance limitée de la langue néerlandaise.
Selon M. Kompier, neuf personnes sur 100 « voulant s'installer à Vaals demandent une aide financière ». Le conseil affirme que ce pourcentage est plus élevé que dans les grandes villes telles que Rotterdam.
Interrogé par EurActiv, Matthew Newman, porte-parole de la commissaire aux affaires intérieures, Cecilia Malmström, a déclaré que le refus du droit de séjour aux citoyens de l'UE pourrait constituer une violation des règles européennes sur la libre circulation de la population au sein de l'Union.
Il a admis que l'exécutif européen n'avait reçu aucune information officielle sur cette interdiction et qu'il suivait l'évolution de la situation à travers les médias.
En principe, la libre circulation des citoyens de l'UE et leur droit de résider où ils le souhaitent dans l'Union sont stipulés dans une directive de 14 pages adoptée en 2004.
« Pour des périodes de séjour supérieures à trois mois, les États membres devraient pouvoir requérir l'enregistrement des citoyens de l'Union auprès des autorités compétentes du lieu de résidence, certifié par une attestation d'enregistrement délivrée à cet effet », stipule l'article 12 de la directive.
Les autorités néerlandaises pourraient toutefois refuser l'enregistrement des ressortissants bulgares et roumains pour lesquelles La Haye a maintenu certaines restrictions s'agissant de la circulation des travailleurs. Cependant, depuis le 1er mai, toutes les restrictions ont été levées pour les travailleurs polonais et les ressortissants des huit Etats membres d'Europe centrale qui ont rejoint l'Union en 2004.
En mai dernier, La Haye a soumis des propositions de modification de la législation néerlandaise sur l'immigration à ses partenaires européens, afin d'« aboutir à une Europe plus forte, plus sûre et plus prospère ». L'eurodéputé Jacek Saryusz-Wolski, qui dirige la délégation polonaise au sein du Parti populaire européen de centre-droit au Parlement européen, s'est insurgé contre ces propositions.
La substance des propositions néerlandaises reste confidentielle, mais le gouvernement des Pays-Bas a publié une prise de position intitulée « Point de vue néerlandais sur la politique d'immigration de l'UE » qui reflète largement l'esprit du document officieux, ont affirmé des sources.
Dans le même temps, la ville belge wallonne de Plombieres, juste de l'autre côté de la frontière proche de Vaals, rejetterait elle aussi les citoyens de l'UE qui ne pourraient pas subvenir à leurs propres besoins.
2/8/2011
Source : Euractiv
L'IFOP a produit une analyse sur l'évolution de l'Islam en France qui montre que les musulmans sont plus pratiquants qu'il y a 20 ans, notamment les plus jeunes. L'image du chef de l'Etat reste négative dans ces populations, malgré le Conseil français du culte musulman et une conception plus ouverte de la laïcité.
Une étude de l'IFOP publiée ce lundi dans La Croix démontre une hausse continue de la pratique du culte musulman en France depuis 1989, et notamment chez les jeunes qui se rendent de plus en plus à la Mosquée. Comment interpréter, comment expliquer cette tendance ?
Jérôme Fourquet : Il s'agit d'une compilation de sondages réalisés ces dernières années qui nous offre aujourd'hui un panorama global et détaillé sur la population française d'origine musulmane.
Deux phénomènes permettent de parler d'un regain de religiosité : d'une part, l'assiduité à la prière du vendredi à la Mosquée qui a progressé de manière significative en 20 ans (même si la pratique reste minoritaire) ; et d'autre part, l'observance du jeûne du ramadan qui rassemble 71 % de la population qui se définit comme étant "d'origine musulmane". Le ramadan constitue un signal plus signicatif et plus fort car il est très largement répandu, et a progressé de 10 points sur les 15 dernières années.
Plusieurs causes peuvent expliquer cette tendance, qui n'est d'ailleurs pas uniquement observable en France en ce qui concerne les communautés musulmanes issues de l'immigration. Il existe d'abord un cycle d'intérêt nouveau. On peut aussi penser à une certaine forme d'affirmation identitaire face au modèle dominant, et d'insatisfaction face au modèle d'intégration proposé, ou encore une volonté de s'affirmer en marquant sa différence. Il est d'ailleurs intéressant de constater que l'assiduité à la prière du vendredi a d'abord et avant tout progressé chez les jeunes générations.
Il ressort aussi de cette étude que la pratique des rites de l'Islam progresse cependant que celle du catholicisme continue de régresser...
Tout à fait. Nous sommes face à une religion dominante en déclin et une religion minoritaire en croissance. Cela étant, si l'on considère le protestantisme, nous observons un afflux assez fort de croyants dans les églises évangélistes. Il y a là aussi un regain d'une forme de religiosité plus identitaire avec un lien plus strict aux textes et aux rites. Parfois, évangélistes et musulmans cohabitent dans un même espace, comme en Seine-saint-Denis qui reste le département le plus important de France en terme de pratique de l'Islam et où les communautés évangélistes et pentecôtistes se développent avec dynamisme.
Il n'est d'ailleurs pas impossible et inimaginable que de tels mouvements puissent aussi un jour toucher le monde catholique. Notons enfin que le regain de religiosité dans le monde musulman est un phénomène réel mais non massif. Le ramadan est aussi le temps d'une convivialité familiale, culturelle associée à une certaine hygiène de vie. Ce n'est pas uniquement un phénomène religieux.
Deuxième nuance : le mouvement touche d'abord et avant tout une sphère culturelle précise : la population d'origine musulmane née essentiellement au Maghreb ou en Afrique sub-saharienne. Les conversions à l'Islam existent, mais ne forment pas un phénomène d'ampleur.
Ce qui semble massif en revanche, c'est, d'un point de vue politique, le rejet de Nicolas Sarkozy par une part importante de la population d'origine musulmane ?
Oui, mais ce n'est pas tout à fait nouveau. Dès l'élection de Nicolas Sarkozy, on constate un écart de 30 points en terme de popularité entre ce que nous mesurons dans l'ensemble de la population française et ce que nous mesurons dans la population qui se déclare musulmane. Cette défiance s'est accrue tout au long du quinquennat comme dans le reste de la population française. L'effet de seuil est particulièrement marqué au moment du débat sur l'identité nationale, associé à la place accordée à l'Islam dans notre société. L'image et la popularité de Nicolas Sarkozy ont été particulièrement impactées à partir de ce moment précis.
Nicolas Sarkozy a mené une politique qui aurait pu infléchir cette tendance, mais son travail sur le Conseil du culte musulman, sur l'abolition de la double peine ou sur une conception plus positive, ouverte et tolérante de la laïcité n'ont pas permis de combler l'écart initial. De manière générale toutefois, les populations de confession musulmane ne votent traditionnellement pas à droite, même si beaucoup sont revenus de la gauche. Elles ne constituent pas l'assise sociologique que laquelle le président de la République pourrait compter pour se faire réélire, même si cette désaffection peut devenir problématique.
2/8/2011
Source : Atlantico
Elles sont de plus en plus nombreuses à quitter leurs pays seules. Pourtant, la société continue de les ignorer.
Nounous, aides à domicile, femmes de ménages… Les femmes migrantes sont parties prenantes du quotidien des Français. Or, dans les banlieues, celles qui triment dans l'ombre passent facilement inaperçues.
Dans l'imaginaire collectif, le migrant est un homme, généralement travailleur et le plus souvent sans-papiers. Pourtant, d'après l'étude Trajectoires et origines, la France comptait officiellement 5 millions d'immigrés en 2010, dont 53% de femmes. "On a toujours cherché à rendre invisible les femmes et la misogynie survit dans les esprits. Cette représentation est également liée aux premières vagues d'immigration, dans les années 60", commente Nadia Chabaane, féministe et militante à l'Association des Tunisiens de France (ATF).
Depuis les années 40, la majorité des femmes migre dans le cadre du regroupement familial. Cependant, ce descriptif ne correspond plus tout à fait aux spécificités de l'immigration féminine. Dorénavant, les femmes prennent de plus en plus le large en solo. Différemment des hommes. "Les migrantes n'empruntent que rarement les parcours de la désespérance, comme ceux en provenance de Tunisie, en raison notamment du protectionnisme familial", pondère Nadia Chabaane.
Il n'en reste pas moins que, depuis les années 90, la recherche d'un meilleur avenir ailleurs, des prises de positions politiques ou des violences peuvent conduire celles-ci à laisser derrière elles leurs pays d'origine, que ce soit au Maghreb, en Afrique sub-saharienne, en Amérique Latine ou en Asie. "Beaucoup de ces femmes partent pour faire vivre leurs familles rester au pays. Elles veulent, aussi, bénéficier de conditions de vie plus décentes au vu de leur niveau d'études supérieures", décrit Violaine Husson.
Lors de ses permanences, cette coordinatrice de l'Action femmes à la Cimade en Ile-de-France accompagne la majorité des migrantes dans leurs démarches de régularisation. Une minorité d'entre elles ont été persécutées dans leurs pays du fait, notamment, de leur participation à des associations de défense des droits des femmes. Victimes de crimes d'honneur, de mariages forcés, de violences conjugales et de mutilations génitales, elles réclament, contre vents et marées, le statut de demandeuses d'asile.
Un silence juridique
En France, elles sont à la fois invisibles dans la société et dans les textes juridiques. "Lors de la rédaction de la Convention de Genève en 1951, le réfugié était alors un jeune, homme et militant. Ils n'imaginaient pas qu'un jour se serait au tour d'une femme", précise France Terre d'Asile. Le premier rapport sur la demande d'asile incluant le genre ne sera publié qu'en septembre 2011. Or, 17.344 femmes, originaires principalement d'Arménie, d'Azerbaïdjan et de Russie, ont réclamé ce statut en 2009. Seul 20% des demandes ont été reconnues par l'OFPRA (Office Français de Protection des Réfugiés et des Apatrides).
A l'heure de l'émancipation féminine, les migrantes sont confrontées à une double violence, en tant que femmes et en tant qu'étrangères. Toujours considérées comme "épouse de" ou "femme de", elles ont besoin de l'accord de leurs maris pour le renouvellement des papiers.
Pire encore. Venant de pays où les droits des femmes sont souvent bafoués, "au moment d'un divorce, des hommes vont choisir le pays qui leur est le plus favorable. Les migrantes ne pourront dès lors bénéficier des lois françaises, notamment les Algériennes. Cette situation pose des problèmes quant à la répudiation et à la garde des enfants", déplore Françoise Briée, vice-présidente de la Fédération Nationale Solidarité Femmes, qui gère le centre d'appel Violences Conjugales Info (3919).
Un choix cornélien s'impose donc à elles. En cas de séparation pour violences maritales, les migrantes s'exposent au risque de perdre leurs cartes de séjour. Sans recours, elles viendront alors alimenter le bataillon des 300.000 sans-papiers. "Les femmes ne veulent pas prendre ce risque car elles peuvent se retrouver à la rue et être exposées à des risques de violences sexuelles ou de prostitution", dénonce Françoise Briée.
Victimes ou coupables?
De son côté, Violaine Husson admet quelques avancées. "La loi sur la lutte contre les violences faites aux femmes, de juillet 2010, a modifié le Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile (Ceseda)", note-t-elle. Désormais, les femmes peuvent bénéficier d'une ordonnance de protection, qui permet entre autres leur régularisation. Mais dans la réalité, elles demeurent en situation d'expulsion. En effet, la mise en application de la loi reste défaillante et engendre des difficultés dans leur mise à l'abri. Les préfets et agents d'administration ne leur attribuent la plupart du temps qu'un droit de séjour provisoire d'une durée de 4 mois.
La délivrance d'un titre de séjour est en effet conditionnée à la condamnation de l'époux et au dépôt d'une plainte préalable. Or, de nombreux commissariats refusent tout simplement de les enregistrer. Les maris demeurant dans l'impunité, de victime à coupable il n'y a qu'un pas.
En 2010, la campagne "Ni une ni deux" a souhaité mettre un terme à cet omerta en sensibilisant l'opinion et les pouvoirs publics sur les pratiques abusives des administrations.
Une rupture du lien social
Les immigrées peinent effectivement à faire entendre leurs voix. "Si les féministes sont incapables de défendre leurs droits dans leurs propres pays, les femmes africaines sont victimes d'une triple discrimination: femmes, migrantes et noires", démontre Damary Maa Marchand, présidente de la Fédération IFAFE (Initiatives des Femmes Africaines de France et d'Europe).
Plus précaires, plus vulnérables, les migrantes se retrouvent dans des situations d'isolement extrême. Loin de leurs familles, elles ne disposent pas du réseau social nécessaire pour connaître leurs droits et doivent surmonter, seules, les obstacles administratifs.
Tandis que les hommes frappent aisément aux portes des syndicats du secteur du bâtiment et de la restauration – où ils sont sur-représentés - les femmes, elles, travaillent essentiellement dans les services à la personne quand elles ne sont pas à la recherche d'un emploi.
"Les travailleuses n'ont pas de collègues, constate Violaine Husson. Leur force de mobilisation est donc nulle. Les seules retombées qu'elles peuvent espérer sont des répercussions sur leurs salaires avec des licenciements à la clé".
Comme les autres femmes, elles sont donc davantage frappées par la précarité et combinent temps partiels, contrats précaires et emplois du temps surchargés. A leur arrivée en France, elles souffrent d'un déclassement social aggravé par une alphabétisation insuffisante et des discriminations récurrentes.
Dans une société plus propice à la répression qu'à l'information, les initiatives associatives réunies au sein du Collectif Action et Droits des Femmes Exilées et Migrantes (ADFEM) sont cruciales. Elles soutiennent les immigrées notamment dans leurs recherches d'emploi, de logement, leur insertion au sein de la société et leur orientation professionnelle.
"Les organisations doivent regrouper ces femmes éparpillées afin qu'elles gagnent en confiance et fassent enfin apparaître au grand jour leurs difficultés", souligne Ana Azaria, présidente de Femmes égalité. Cette association place l'accent sur le travail, facteur d'autonomie en milieux populaires. Or, à leur arrivée en France, les migrantes sont confrontées à un problème d'équivalence et à des discriminations à l'emploi. "On garde l'idée qu'elles ne sont pas diplômées mais elles travaillent toutes car il faut bien survivre", déplore Violaine Husson.
Son organisation a ouvert, en partenariat avec le Comede, un groupe d'échanges entre femme dans le but de libérer la parole de ces femmes, qui, en raison de leurs origines, ne sont pas habituées à s'exprimer en public.
2/8/2011
Source : Youphil
Le personnel du Service intégré d'accueil et d'orientation (SIAO) doit gérer l'accueil de trois familles albanaises dans ses locaux. Mais il n'est pas en mesure de les héberger.
Lundi matin, en entrant dans leurs locaux, les salariés du Service intégré d'accueil et d'orientation (SIAO), rue de Belle-Fontaine, ont été surpris. Trois familles albanaises dormaient à l'intérieur du bâtiment. Elles y ont passé tout le week-end. Le personnel avait oublié de fermer une des portes. « Quand nous sommes arrivés, les enfants dormaient par terre, sur les tapis », témoigne Sophie Guyvarch, employée du SIAO.
« Désengorger les services à Rennes »
Pourquoi et comment ces familles sont-elles arrivées là ? Ces demandeurs d'asile se sont d'abord adressés aux services sociaux de Rennes. Débordés, ceux-ci les ont orientés vers le SIAO de Lorient. Initialement, les SIAO reçoivent les gens en demande d'hébergement. Ils évaluent leur situation et les orientent ensuite vers un centre adapté.
Depuis le 11 juillet dernier, à la suite des directives nationales, leur mission a changé. « Aujourd'hui, on nous demande de gérer des dossiers de demande d'asile mais, à la base, ce n'est pas notre travail, explique Sophie Guyvarch. Nous devons les domicilier mais on ne peut que leur donner une adresse, pas d'hébergement. Tous les centres à Lorient sont complets. Ça n'a pas de sens ».
« Une situation inadmissible »
Loïc Tandé, délégué du personnel, voit dans cette nouvelle mission une façon de « désengorger les services à Rennes et diffuser le problème sur toute la Bretagne. Le budget alloué au social se réduit et on nous en demande toujours plus. Ce n'est pas possible ! »
Si une des trois familles albanaises a pu être hébergée provisoirement au Centre d'hébergement et de réinsertion sociale Robelin (CHRS), il n'y a pas de solution pour les deux autres qui ont chacune des jeunes enfants. Certains d'entre eux sont malades. Les travailleurs sociaux ont dû appeler SOS médecin.
« Cette situation est intenable. C'est nous qui allons devoir leur dire : maintenant, vous sortez », déclare la directrice adjointe du SIAO, Françoise Guillard. Ce soir [lundi soir], ces deux familles dormiront dehors avec leurs enfants. Et ce n'est qu'un début. » Jeudi, les familles ont rendez-vous à la préfecture, au sujet de leur demande d'asile. « Si on ne prend pas la parole, qui le fera pour eux ? », interpelle Sophie Guyvarch.
Contactés, les services de la sous-préfecture n'étaient pas en mesure de répondre hier.
Claire ZINDY
2/8/2011
Source : Ouest France
Le nouveau Centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot, considéré par les associations comme un "camp d'internement" d'étrangers sans-papiers, a partiellement ouvert lundi, à un moment où le rythme des reconduites à la frontière s'est sensiblement accru.
Selon le ministère de l'Intérieur, "une partie du centre", proche de l'aéroport parisien de Roissy, a ouvert lundi matin.
"Le CRA déjà existant ferme provisoirement ses portes, ses installations étant devenues vétustes. La trentaine de retenus qui étaient dans l'ancien CRA va donc être transférée vers le CRA n°2" lundi, a-t-on précisé de source policière, sans pouvoir indiquer la date d'ouverture du CRA n°3.
Les CRA n°2 et n°3, qui devaient initialement ouvrir en mars 2010, peuvent accueillir chacun 120 personnes. Elles viendront s'ajouter aux 96 places du CRA n°1, fermé lundi pour travaux.
Le complexe est "organisé en 6 unités de vie de 40 places autour de deux bâtiments administratifs jumeaux, eux-mêmes reliés par une passerelle de commandement. Une double enceinte grillagée et barbelée entoure l'ensemble du camp équipé de caméras et de détecteurs de mouvements", décrivent les associations, qui ont manifesté à plusieurs reprises contre l'ouverture.
Selon la Cimade, seule association d'aide aux sans-papiers à y intervenir, "les conditions d'ouverture ne sont pas réunies".
Les CRA accueillent les étrangers en attente d'expulsions. Ils sont six en France pour une capacité totale de 2.058 places. En 2008, 32.284 personnes de 163 nationalités ont été enfermées de 24 heures à 32 jours dans ces centres de rétention, dont 118 familles avec 222 enfants.
Dans un communiqué, la Cimade explique que "ses partenaires associatifs" et elle "n'ont eu cesse de dénoncer l'illégalité et la déshumanisation de ce camp en alertant l'opinion publique et en saisissant le Conseil d'État qui, à ce jour, ne s'est toujours pas prononcé".
"Aujourd'hui, l'ouverture de ce CRA, le plus grand de France, vient rappeler que l'enfermement est bien devenu un mode banal de gestion, de contrôle et de mise à l'écart des populations migrantes", dénonce l'ONG.
Selon l'Intérieur, le rythme des reconduites à la frontière s'est sensiblement accru depuis mai, et l'objectif des 28.000 reconduites pourrait être porté à 30.000 en 2011. La Cimade, comme la place Beauvau, voit là l'effet de la récente loi sur l'immigration.
Principaux outils dans l'arsenal de l'administration: l'allongement de 32 à 45 jours du délai de rétention administrative, qui offre plus de temps pour obtenir des laissez-passer consulaires, et un pouvoir plus grand accordé au juge administratif, désormais compétent pour trancher sur un arrêté préfectoral d'expulsion.
La loi a aussi repoussé à cinq jours (au lieu de deux) l'intervention du juge des libertés et de la détention (JLD) lorsqu'un étranger en situation irrégulière est placé en rétention administrative.
Selon des associations, le CRA du Mesnil-Amelot "porte une déshumanisation incompatible avec les droits des personnes". Elles évoquent un isolement des immigrés retenus, un contrôle permanent de mouvements par la vidéosurveillance, un manque d'intimité, une identification par un numéro et le bruit permanent des avions rappelant le risque d'expulsion.
Deux salles accueilleront les audiences des juges des libertés et de la détention (JLD), dans un bâtiment à proximité du nouveau CRA, une première en France.
Contacté par l'AFP, le président du TGI de Meaux, Jean-Michel Malatrasi, a expliqué que "l'ouverture de cette annexe n'est pas programmée avant le début de l'hiver".
1/8/2011
Source : L’Express / AFP
L'actrice Sanaa Alaoui se met dans la peau d'une sirène pour incarner le personnage principal du téléfilm La sirène marocaine de Lars Jessen, qui sera diffusé vendredi 5 août à 20h40 sur Arte…Suite
Plus de 124.000 Marocains résidant à l'étranger (MRE) ont regagné le Maroc à travers Bab Sebta depuis le début de l'opération transit, le 5 juin dernier, a-t-on appris de source douanière.
Le nombre de véhicules des MRE enregistré au niveau de ce point de passage a ainsi atteint, jusqu'à dimanche soir, près de 90.000 et celui des autocars 18.
Par ailleurs, le nombre des MRE ayant quitté le Maroc à travers Bab Sebta, a atteint jusqu'à dimanche soir, plus 90.000 et celui des véhicules plus de 24.000, a-ton précisé de même source.
Supervisée par la Fondation Mohammed V pour la solidarité, l'opération Marhaba 2011 se déroule dans les meilleures conditions grâce notamment à la mobilisation des différents services qui ont mis en place un dispositif important pour faciliter leur accueil.
Parmi les mesures prises au niveau de ce point de passage, figurent l'ouverture de couloirs réservés aux MRE, l'équipement de ce dernier en ordinateurs dernière génération afin de permettre la célérité et la fluidité du passage, la mobilisation de plus de 130 douaniers et douanières en plus des responsables, ainsi que la mise en place d'une cellule d'accueil pour informer les MRE de tout ce qui a trait au domaine douanier et recevoir leurs doléances.
L'été dernier, l'Opération Transit 2010 avait enregistré l'entrée au Maroc, à travers Bab Sebta, de plus de 181.000 MRE, et plus de 48.000 véhicules dont 46 autocars.
1/8/2011
Source : Au fait / MAP
A quelques jours de la reprise du championnat de France, Michael Basser et Youssef Hadji sont toujours à Nancy. Les deux internationaux marocains ont pourtant affiché, depuis plusieurs semaines, leurs envies de quitter le club. Dans les deux cas, la question financière pose encore problème.
Basser aurait reçu une proposition de Getafe, selon le site Maroc Football qui cite le quotidien l’Equipe. Les détails de l’offre n’ont pas été précisés, mais le salaire réclamé par le latéral international marocain aurait refroidi le club espagnol de la banlieue de Madrid.
Pour Hadji, les prétendants sont moins nombreux depuis que Nancy a fixé l’indemnité de départ du joueur à au moins 3 millions d’euros. Les exigences du club lorrain n’auraient cependant pas refroidi les ardeurs des clubs allemands de Wolfsburg et de Schalke. Le problème : aucune offre n’a encore été formulée. Hadji avouait d'ailleurs récemment que le montant réclamé pour son transfert avait de quoi décourager.
1/8/2011
Source : Yabiladi
Plus des deux tiers de la croissance de la population de l’Union européenne (2,7 pour mille), en 2010, est réalisée par l’immigration. Les pays qui connaissent les plus forts taux de croissance de leur population sont, pour la majorité d’entre eux, des pays qui possèdent un solde migratoire supérieur à la croissance naturelle de leur population.
62,4% de la croissance de la population de l’Union européenne, en 2010, est le fait de l’immigration, selon les statistiques de l’institut Eurostat, publiées dans un communiqué de presse, vendredi 28 juillet. En un an, la population de l’Union a gagné 1,4 million de personnes pour parvenir à un total de 502,5 millions habitants. Une croissance faible (2,7 nouveaux habitants pour mille anciens) soutenue par l’immigration : le solde migratoire de 0,9 million (+1,7‰) est supérieur à l’accroissement naturel de la population de 0,5 million (+1,0‰).
Chaque pays associe croissance naturelle de sa population et solde migratoire d’une façon qui lui est propre. Toutefois, les pays qui connaissent les plus forts taux de croissance de leur population totale sont aussi ceux, en général, qui connaissent les taux de croissance du solde migratoire les plus élevés. Plus de la moitié du taux de croissance de la population belge, 7,2 pour 1000, a été réalisé par l’immigration : le taux de croissance du solde migratoire est de 5,2 pour 1000.
Il en va de même pour le Danemark et le Luxembourg. Le Danemark a connu une croissance de sa population globale de 5,6 pour mille, l’une des plus fortes de l’Union européenne parce que son solde migratoire est 2,5 fois plus élevé que la croissance naturelle de sa population. 22 000 immigrés sont arrivés sur le territoire danois contre seulement 9000 naissances de plus que de décès. C’est au Luxembourg que le phénomène de croissance de la population soutenue par l’immigration est le plus fort. Pour ce tout petit pays de seulement 511 800 habitants, au premier janvier 2011, le taux de croissance naturelle a été, en 2010, de 4,2% tandis que le taux de croissance du solde migratoire a été de 15,1 pour mille.
La France est un cas particulier. Elle fait aussi partie des nations de l’Union européenne qui connaissent le plus fort taux de croissance de leur population globale - comme le Danemark, la Belgique et le Luxembourg - avec 5,5 nouveaux habitants pour 1000 anciens. Cependant, cette croissance est majoritairement le fait de la croissance naturelle de la population et non l’augmentation du nombre d’immigrés. La croissance naturelle de la population est ainsi plus de 3,7 fois supérieure (284 000 naissances de plus que de décès) à son solde migratoire (75 000 nouveaux immigrés).
Pour certains pays, l’immigration ne fait pas que renforcer la croissance naturelle de la population, elle peut aussi compenser le déficit de naissance par rapport au décès. C'est-à-dire que si ces pays ne bénéficiaient pas de l’arrivée de nouveaux migrants en 2010, leur population totale diminuerait fortement. L’Italie est le pays de l’Union européenne qui a le plus fort solde migratoire de l’Union : 311 000 immigrés, en 2010. Ces arrivées font plus que compenser la baisse naturelle de sa population qui est de -0,4 pour mille. Par cette immigration, la croissance globale de sa population s’élève à 4,7 pour mille : un taux de croissance parmi les plus élevés de l’Union. Sa situation est à rapprocher de celle de l’Allemagne. Malgré l’arrivée de 130 200 immigrés, le pays voit sa population diminuer de 0,6 pour mille. Une baisse qui serait de 2,19 pour mille sans le bénéfice de l’immigration.
Dans toute l’Union, l’Allemagne, l’Italie et le Royaume-Uni sont les trois seuls pays à avoir reçu plus de 100 000 immigrés durant l’année 2010.
1/8/2011
Source : Yabiladi
Nas-Nas ou moitié-moitié, voilà la nouvelle ambition de la Maison des cultures maroco-flamandes à Bruxelles : Daarkom.
Fidèle à son objectif de rapprocher les 2 cultures, Daarkom part à la quête de l’ultime recette de la gastronomie maroco-flamande par la tenue d’un concours à l’issu duquel devrait naitre un plat qui contient des ingrédients typiques aux 2 cultures ou qui marie les modes de préparation des 2 traditions.
Le concours aura lieu à l’occasion des journées portes ouvertes les 24 et 25 Septembre. Les envois de recettes des participants seront évalués par des personnes connues dans le domaine à l’instar de Choumicha de la chaîne marocaine 2M et Albert Verdeyen chef privé et conseiller culinaire.
La mise sur table d’une telle recette devrait permettre davantage le raffermissement des cultures marocaine et flamande.
1/8/2011
Source : Yabiladi
Interviewé par Etienne Séguier
En ce premier jour du ramadan, rencontre avec l'anthropologue américain John Bowen, dont l'ouvrage l'Islam à la française analyse la manière dont les musulmans vivent leur religion en France, et nos idées reçues à ce sujet...
Le ramadan débute le 1er août. Et si nous écoutions l’avis d’un anthropologue américain sur les images de l’islam qui sont véhiculées dans notre pays ? Diplômé de l’université de Stanford, John Bowen s’est spécialisé dans l’étude de cette religion à travers le monde. Après l’Indonésie, il a consacré ses recherches à la France et publie le 17 août l’Islam à la française (éditions Steinkis). Son expertise a le mérite de remettre en question des idées reçues, même si son optique pourra paraître trop optimiste à certains.
Quelle critique avez‑vous le plus entendue lors de vos recherches en France ?
Les musulmans refuseraient de se mélanger aux autres et de s’insérer dans l’espace public républicain. Ils n’auraient de cesse de se regrouper au sein d’associations de quartiers ou dépendantes des mosquées.
Cette accusation de communautarisme vous paraît-elle justifiée ?
Cette attitude n’est pas propre aux musulmans. Toutes les religions ont adopté cette stratégie de regroupement au sein d’associations. Depuis la « privatisation » de la religion en 1905, c’est même ainsi que catholiques, protestants et juifs ont assuré leur présence en France. Que l’on songe à toutes ces associations culturelles, sportives et autres patronages créés par les paroisses ! Or, sur le long terme, elles se mettent à recruter au-delà de leurs croyants, en contribuant au « vivre ensemble » dans les quartiers.
Comment évaluez-vous l’attitude des pouvoirs publics à ce sujet ?
Ils cultivent souvent un double discours. Sur le terrain, ils soutiennent la constitution de ces associations pour les contrôler. Mais, dès que des élections approchent, ils surfent sur la peur de leurs concitoyens, en dénonçant le communautarisme des musulmans. Il faudrait choisir !
Vous trouvez aussi excessives les craintes liées à l’apparition d’écoles islamiques françaises. Pourquoi ?
Ces craintes laissent entendre que l’enseignement délivré au sein de ces institutions diffère radicalement de celui dispensé dans les établissements publics. Mais, si l’on compare les emplois du temps, les écoles musulmanes se distinguent seulement par une heure d’enseignement religieux en plus des autres matières. C’est peu et, en tout cas, sans commune mesure avec ce qui est autorisé dans d’autres pays, comme l’Angleterre, par exemple.
Pourquoi vous inquiétez-vous d’une immixtion des pouvoirs publics dans la vie privée des musulmans ?
La république garantit l’exercice du culte, tout en veillant au respect de l’ordre public. Mais ce que vivent les croyants chez eux échappe au contrôle de l’État. Ce dont tout le monde se félicite. Pourtant, de plus en plus de responsables politiques souhaitent contrôler aussi les musulmans jusque dans leur sphère privée. Avec l’argumentation suivante : leurs comportements de tous les jours témoignent de valeurs anciennes incompatibles avec les valeurs de la république. Peut-on imaginer un tel regard pour les autres religions ? Pourrait-on, par exemple, envisager que l’on refuse la nationalité à un catholique, sous prétexte qu’il est contre l’avortement ? Les musulmans ont droit à une égalité de traitement, comme tous les citoyens français.
1/8/2011
Source : La Vie
La ville de Los Angeles, deuxième plus grande agglomération des Etats-Unis, accueille actuellement une exposition sur l’épanouissement des sciences et de la technologie dans le monde islamique du VIIe au XIIe siècle. Intitulée 1001 inventions : l’Age d’or de la civilisation islamique. Une exposition itinérante se tient jusqu’au 31 décembre 2011 au Centre des sciences de Californie à Los Angeles après avoir été inaugurée à Londres, puis s’être rendue à Istanbul et à New York.
Pour Mme Diane Perlov, première vice-présidente de ce programme, cette exposition «dévoile les origines multiculturelles des sciences modernes et les liens étroits entre la société occidentale et des autres cultures», dont celle de l’Islam. Elle présente des exemples de progrès réalisés dans le domaine de l’ingénierie, de la navigation maritime, de l’architecture, des mathématiques et de la médecine, ainsi que des objets nés à l’ère islamique et que l’on trouve aujourd’hui dans les usages quotidiens du monde moderne. Un des conservateurs de cette exposition déplore «l’amnésie historique au vu des avancées scientifiques et culturelles réalisées au Moyen-Age par des scientifiques musulmans et que cette exposition cherche à rectifier». Ceux qui se rendent à l’exposition se familiarisent avec les innovateurs de l’ère islamique, tel le physicien et mathématicien El-Hassan ibn Al-Haytham, né en 965, qui découvrit les fondements de l’optique physiologique et a été l’un des pères de la physique quantitative.
Pionnière médecine
Devançant de quelques siècles plusieurs découvertes faites par des scientifiques occidentaux pendant la Renaissance, il inventa «la chambre noire», qui a finalement mené à la création des appareils photos modernes.
L’exposition fait aussi connaître aux visiteurs américains le médecin andalou Al-Zahrawi (936-1013), qui fut le premier chirurgien à utiliser systématiquement des sutures provenant de boyaux de moutons.
Il a aussi mis au point des techniques chirurgicales particulièrement remarquables telles l’extraction des calculs rénaux par les voies naturelles, la ligature des grandes artères pour arrêter une hémorragie, la chirurgie des yeux et la suture des plaies pratiquée de l’intérieur pour qu’il y ait moins de traces visibles à l’extérieur. Il inventa également divers instruments chirurgicaux sophistiqués, dont le scalpel, les seringues, les forceps et les aiguilles chirurgicales. Bien que de tels instruments chirurgicaux soient actuellement fabriqués à partir de matériaux qui dépassent de loin ceux dont disposait Al-Zahrawi, «leur concept et la façon de les utiliser demeurent les mêmes», affirment les organisateurs.
Les visiteurs de l’exposition peuvent aussi examiner une copie fonctionnelle d’une horloge à eau de 5 mètres de haut, du XIIe siècle, dite horloge-éléphant, son socle ayant la forme de l’animal. Elle a été mise au point par Al Djazari (1135-1206), un ingénieur qui a révolutionné la science de la mécanique, en inventant notamment la pompe hydraulique, le vilebrequin, les automates et le premier ordinateur du monde, un calculateur analogique.
Histoire interactive
Parmi les écrans interactifs que l’on trouve à l’exposition, l’un propose aux visiteurs de déplacer une figurine sur l’écran à travers une maison moderne et trouver tous les articles dont l’origine remonte à l’ancienne civilisation musulmane. En outre, un jeu informatique vous fait suivre une ancienne route commerciale et vous demande de décider quels articles vendre ou acheter dans quels marchés. Selon Mme Perlov, «non seulement les visiteurs apprennent quels biens et services étaient échangés dans le cadre d’un commerce mondial mais aussi comment les informations et le savoir se propageaient de la sorte».
Pour les organisateurs, «l’un des messages les plus importants que cherche à transmettre cette exposition est que l’humanité partage un legs scientifique commun». «Nous vivons aujourd’hui à l’ère de la mondialisation, en l’occurrence du partage des sciences et des idées à travers le monde entier, mais cela se produisait aussi dans le passé», observent-ils. Aussi, reconnaissent-ils, «des hommes ont oeuvré ensemble à l’époque de la civilisation musulmane pour avancer nos connaissances du monde».
2/8/2011
Source : Al Watan
Les victimes, 25 hommes originaires d'Afrique sub-saharienne, se trouvaient à l'intérieur de la cale du bateau surchargé, où elles ont été exposées durant des heures aux gaz d'échappement du moteur.
Les drames des migrations en provenance de Libye n'en finissent pas. Les cadavres de 25 migrants morts par asphyxie ont été retrouvés ce lundi dans un bateau de réfugiés en provenance de Libye, sur la petite île italienne de Lampedusa. Depuis le mois d'avril, plusieurs centaines de migrants ont disparu dans des naufrages à proximité de cette île.
271 migrants ayant survécu à la traversée sur cette embarcation d'une quinzaine de mètres ont été pris en charge par les garde-côtes. Les victimes sont 25 hommes "probablement" originaires d'Afrique sub-saharienne, selon le commandant du port de Lampedusa. Le bateau transportait notamment 36 femmes et 21 enfants.
Entassés dans la cale, accessible à travers une trappe de 50 centimètres de large
Le parquet d'Agrigente (Sicile), qui a ouvert une enquête, a annoncé qu'il allait autopsier les corps "même si de premières vérifications montrent que la mort a apparemment été causée par asphyxie", selon le procureur, Renato Di Natale. Les victimes se trouvaient à l'intérieur de la cale, accessible seulement à travers une trappe de 50 centimètres de large.
"Les victimes sont probablement décédées depuis au moins 48 heures, vu l'état dans lequel ont été retrouvés les cadavres", a confirmé un médecin de l'hôpital local, Pietro Bartolo.
Selon les déclarations des rescapés, les victimes auraient été les premières à embarquer samedi à Tripoli et se seraient installées dans la partie inférieure du bateau, où elles ont été exposées durant des heures aux gaz d'échappement du moteur. L'air serait devenu irrespirable et les malheureux auraient tenté de sortir de la cale, mais les migrants occupant le pont s'y seraient opposés en raison du manque d'espace.
Dimanche soir, alors qu'il était à 35 milles (environ 65 km) des côtes de Lampedusa, le bateau en difficulté avait lancé un SOS. "A 19H30, trois bateaux sont partis à leur secours", selon un porte-parole des garde-côtes. "A 1H20, le bateau est arrivé à 1 mille (près de 2 km) de Lampedusa, et notre équipage est monté à bord pour la manœuvre d'accostage". C'est alors que les garde-côtes ont fait leur macabre découverte.
Les survivants, originaires notamment de Somalie, du Nigeria et du Ghana, sont "très éprouvés et choqués par ce qui s'est passé", a témoigné Tarek Brhane, un responsable de l'ONG Save The Children qui a pu s'entretenir avec eux: "Parmi les morts figurent certains de leurs amis et proches". En outre, "certains migrants nous ont raconté que les bombardements rendent toujours plus difficile leur vie en Libye mais aussi les départs et les déplacements vers les ports", a-t-il ajouté.
Des milliers de personnes fuyant la Libye, la plupart des travailleurs immigrés venant d'Afrique ou des réfugiés des conflits de la région, sont arrivés au cours des derniers mois à Lampedusa, une petite île à mi-chemin entre les côtes africaines et la Sicile.
1/8/2011
Source : L’express
Plusieurs ambassadeurs du Maroc à l'étranger ont offert de brillantes réceptions à l'occasion de la célébration du 12ème anniversaire de l'accession de SM le Roi Mohammed VI au Trône de Ses glorieux ancêtres.
Ainsi, une réception a été donnée par l'ambassadeur du Maroc en Egypte, M. Mohamed Fredj Doukkali, qui a été marquée par la présence de représentants du gouvernement égyptien et de nombreux diplomates accrédités au Caire.
La cérémonie a également connu la présence de diplomates marocains accrédités auprès de la ligue arabe et de personnalités du monde de la politique, de la culture, des médias et des affaires et des membres de la communauté marocaine établie en Egypte.
De même, une réception a été offerte par l'ambassadeur du Royaume au Sultanat d'Oman, M. Nourdine Benamer, a été, quant à elle, rehaussée par la présence du président du Conseil d'Etat du sultanat, M. Yahya Ben Mahfoud El Moundari et de plusieurs responsables gouvernementaux Omanais.
La cérémonie a également connu la présence de nombreux diplomates accrédités au Sultanat et de personnalités du monde de la culture, des médias et des membres de la communauté marocaine établie au Sultanat d'Oman.
Le consulat général du Maroc à Las Palmas, a pour sa part, organisé une brillante réception samedi soir dans un grand palace de la ville.
Ont pris part à cette réception, qui a été présidée par le consul adjoint du Royaume à Las Palmas, M. Abderrahim Mouzayane, notamment le défenseur du peuple aux Canaries, Manuel Alcaide, la maire-adjointe de Las Palmas de Grande Canarie, Maria Hernandez Bento, le maire de la ville de Mogan, José Francisco Gonzalez et le président de la Chambre du Commerce, de l'Industrie et de la Navigation de Las Palmas, José Sanchez Tinoco ainsi que plusieurs autres personnalités civiles et militaires.
La réception a été également rehaussée par la présence d'autres personnalités du monde de la politique, de membres du corps consulaire accrédité aux Canaries, de journalistes et d'hommes d'affaires.
31/7/2011
Source : MAP
Le gouvernement de l'Ontario (Canada) a nommé le Marocain Mohammed Brihmi Juge de paix et le Juge en chef de la Cour de justice de l'Ontario l'a assigné à la cour régionale de Toronto à partir de ce vendredi.
Contacté par la MAP, le Premier magistrat d'origine marocaine au Canada s'est dit "honoré, comblé et heureux d'avoir obtenu cette distinction" que "je dédie à nos enfants et aux membres de notre communauté marocaine".
Le juge de paix Mohammed Brihmi a exercé pendant plus de 25 ans dans la fonction publique, œuvrant auprès des communautés francophones établies à l'étranger comme dans la province anglophone canadienne de l'Ontario.
Il a aussi enseigné dans les secteurs des sciences sociales, du développement des ressources humaines, de la gestion de projets et de la planification stratégique, en se consacrant aux problèmes affectant les communautés francophones, ainsi que les immigrants et les réfugiés.
M. Brihmi a siégé au sein de plusieurs conseils et comités, comme le conseil d'administration de la "Toronto Foundation for Student Success", exerçant dernièrement le rôle d'arbitre pour l'Investigation, Complaints and Reports Committee du Royal College of Dental Surgeons of Ontario.
Outre son action auprès des communautés francophones, le juge de paix Brihmi a également œuvré bénévolement au sein d'organismes desservant notamment les nouveaux arrivants des communautés marocaines et musulmanes-arabes, ainsi que les communautés ethniques.
30/7/2011
Source : MAP
Le gouvernement annonce de nouvelles restrictions en matière de délivrance de visas de travail pour les étrangers non membres de l'Union européenne. Seuls quinze métiers leur seront accessibles…Suite
Quelque 250 Marocains résidant hors du territoire national dans plus de 40 pays des 5 continents ont été conviés par le ministère délégué à la communauté marocaine à l'étranger à participer aux festivités de la fête du Trône organisées à Tanger et à Tétouan…Suite
La baisse des migrations reflète peut-être l'impact des tendances démographiques, notamment en Europe où le vieillissement des populations et la baisse des taux de fécondité se traduiront par une demande constante de travailleurs qualifiés et non qualifiés…Suite
Le ministère chargé de la Communauté résidant à l'étranger vient d'organiser vendredi dernier à Rabat une rencontre avec des membres de la Communauté venus de 60 pays d'accueil, à l'occasion de la célébration de la fête du Trône…Suite
La galerie La Chambre à Strasbourg en France abrite une exposition photographique à caractère historique, mettant en œuvre des autochromes du Maroc, prise par le photographe Gabriel Veyre.
Gabriel Veyre fut le photographe et cinéaste officiel du Sultan Moulay Abd el Aziz dès 1901, il tourne alors les premiers films du royaume marocain. En 1934, Gabriel Veyre entreprend un périple à travers le Maroc. Dans sa Ford, il embarque ses chambres photographiques, des boîtes de plaques autochromes, une caméra et de la pellicule 16mm. Casablanca, Tanger, Meknès, Fès, l’Atlas, Marrakech... Avec cette subtilité des couleurs propre à l’autochrome, il immortalise des centaines de paysages et filme autant de scènes de la vie quotidienne.
En hommage à son pays d’adoption, Gabriel Veyre dresse un portrait unique du Maroc du début du XXème siècle, un Maroc poétique et légendaire, vibrant de luminosité.
Mais le regard qu’il porte sur les gens n’en est pas moins vivant ; les visages des Marocains, saisis dans les rues de Fès ou de Marrakech, offrent à l’objectif de Gabriel Veyre un regard plein de vie.
L’autochrome est un procédé de film photographique couleur, c'est en réalité la première technique industrielle de photographie couleurs; elle produit des images transparentes.
L'exposition/hommage au Maroc; imaginée par La Chambre et la galerie Lumière des Roses dans le cadre du cycle d’expositions historiques de La Chambre; se tient DU 1er au 31 juillet et du 15 au 28 août 2011. Un véritable moment de plaisir historique en autochromes.
29/7/2011
Source : E-Marrakech
Chaque année, en France, pendant le ramadan, fleurissent, dans les rayons et les catalogues promotionnels, des références, plus ou moins directes, au mois sacré. Opportunistes, les enseignes généralistes s’y sont mises. Succès mitigé, communication médiocre.
Il rebute certains et en fascine d'autres, mais dans l'ensemble, il y a une sorte de banalisation du ramadan », analyse Franck Fregosi, chercheur au CNRS et spécialiste de l'islam en France. Preuve en est faite, chaque année, dans nombre d'enseignes généralistes. Produits spécifiques, affichages, dispositions en rayon, publicités rappellent plus ou moins explicitement le mois de ramadan. Depuis « saveurs des milles et une nuits » jusqu'à « ramadan moubarak », les messages publicitaires n'ont guère évolué les cinq dernières années : rudimentaires et généralisants.
En 2010, la marque Isla Délice (société Zaphir) de charcuterie et de plats cuisinés halal, a reçu le prix de la campagne la plus innovante de l'Observatoire de l'innovation publicitaire créé par les agences Dufresne Corrigan Scarlett et Plan Net. Le film publicitaire débute avec la mise en place, le matin, de grands panneaux publicitaires dans les rues de Paris. Les affiches présentent seulement le nom de la marque sur un fond blanc que l'on devine être une nappe. La journée passe dans le ciel de la capitale et, quand le soir tombe, les panneaux publicitaires s'éclairent. Apparaissent alors, sur la nappe, les mets du ftour autour d'une assiette de charcuteries produites par la marque. Si l'esthétique des affiches est limitée, l'exploitation du principe marketing du teaser est originale.
« Cette année, le spot sera visible sur le site, mais nous ne réaliserons pas de nouvelles publicités spécifiques au ramadan », explique Frédérique Dokes, directrice marketing d'Isla Délice. Pour le mois de jeûne 2011, elle prévoit seulement, à la demande notamment des distributeurs, de disposer un habillage spécifique du site web et des produits où il sera inscrit « ramadan moubarak ».
Les Milles et une nuits vendues aux musulmans
L'innovation d'Isla Délice, société spécialisée, semble répondre à la croissance du marché du halal en France. Les enseignes de la grande distribution tentent aussi de toucher spécifiquement la clientèle musulmane. Quel meilleur moment pour le faire que le mois de ramadan ? Pourtant, Isla Délice reste une exception dans le champ de la communication ramadanesque. La plupart des dispositifs publicitaires restent très inadaptés à leur cible. « On prend les musulmans pour des abrutis, tranche, amère, Jean-Christophe Desprès, directeur général de l'agence conseil en communication affinitaire Sopi, d'année en année, le marché ne s'améliore pas. »
En 2008, le catalogue promotionnel de Leclerc titrait, pendant le mois de ramadan, « Mille et une saveurs d'Orient ». « Les saveurs orientales à petits prix » ouvre celui d'Auchan en 2010. « Comme un parfum d'orient ». Continue Carre-four Market, au même moment. « La plupart du temps, les catalogues de ces grands magasins vous proposent de venir goûter les produits de l'orient, en exposant des produits qui n'ont rien à voir avec le ramadan », continue Jean-Christophe Deprès : nuggets, hamburger, pizza ...
La méconnaissance de la cible peut expliquer, en partie, le ridicule de certaines propositions commerciales. L'an dernier, dans le catalogue de Lidl, du vin marocain était présenté entre un plat de couscous et une silhouette de dromadaire. Ces publicités et les installations très « orientales » dans les magasins amalgament ramadan, Maghreb, orient fantasmé et Ailleurs exotique.
« Aucune étude n'est faite par la grande distribution, estime Jean-Christophe Desprès, en amont, afin de connaître la clientèle musulmane ». Seuls des tracking en rayon permettent éventuellement de connaître quand, et par quel type de client, a été acheté un produit particulier.
Le mot « ramadan » tabou
Le flou entretenu par les enseignes généralistes pousse à se demander, quand bien même ces actions promotionnelles coïncident avec le ramadan, si ce sont bien les musulmans qui en sont la cible. La majorité des catalogues évoquent l'orient à l'envie mais, nulle part, ou presque, n'apparait le mot « ramadan ». Seul Casino avec ses grands panneaux d'affichages « ramadhan » et sa marque halal Wassila faisait figure d'exception.
L'usage du passé est de mise puisque le directeur des relations presse du groupe, Frédéric Croccel, annonce que « Casino souhaite « décommunautariser » la communication halal ». Un formule très maladroite puisque le halal ne s'adressera jamais, par définition, qu'aux musulmans. Le mot « communautarisation » utilisé pour justifier ce retournement - le di-recteur marketing insiste aussi sur le fait que, contrairement à ce qu'affirme le site de la marque Wassila, « aucun projet de magasin halal » n'existe - est révélateur du comportement des autres chaînes de la grande distribu¬tion. Le refus de mettre directement en relation leur communication avec les musulmans par le mot « ramadan » s'explique, en partie, par des raisons politiques. En République française il a toujours été et il est encore, plus que jamais, déconseillé de s'adresser à une « communauté » dans l'espace public, fusse-t-il commercial.
Pour Jean-Christophe Desprès, directeur général de Sopi, le manque d'engagement des grandes enseignes à faire évoluer leur communication pour s'adresser spécifiquement aux musulmans peut aussi s'expliquer par une certaine déception. « La population musulmane en France a des origines ouvrières. Elle n'a pas, pour la plupart, un pouvoir d'achat considérable. »
Pourtant, en dehors du secteur de la consommation courante, une autre enseigne communique ouvertement sur le ramadan, et avec succès. Une spécificité : elle ne s'adresse pas seulement aux musulmans. La FNAC, renouvellera cette année l'expérience lancée en 2010 : placer en exergue tout un rayon rempli d'une trentaine d'ouvrages relatifs au ramadan. « Il y aura le Coran en français, en arabe, des livres de prières pour garçon et filles, mais aussi des livres destinés aux non-musulmans comme l' « Islam pour les nuls » ou « Sagesses d'Islam », détaille Laurence Deschamps, chefs de produits librairie à la FNAC. Impossible de connaître exactement le succès commercial de l'opération, mais, en 2010, « nos ventes ont été multipliées, assure Laurence Deschamps, croyez moi, ça a bien marché sinon on ne recommencerait pas cette année. »
31/7/2011
Source : Yabiladi
Les premiers jours de son arrestation, avant d'être transféré dans un autre étabfissement pénitentiaire et confiné à l'isolement, lundi 25 juillet, Anders Behring Breivik aurait pu voir, depuis la fenêtre de sa cellule, l'incarnation de son cauchemar: une mosquée…Suite
Que pensent les jeunes de la diaspora marocaine de leur pays d'origine le Maroc ? De ses institutions politiques? De son développement socioéconomique ? De son administration ? De ses services?...Suite
La constitutionnalisation du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) est un pas vers l'optimisation des actions en faveur des Marocains du monde et la redéfinition des tâches des structures œuvrant dans ce secteur, a souligné le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur.
"Cette redéfinition des tâches devra optimiser nos actions à travers l'organisation de ce secteur et la mise en place d'une stratégie nationale à long terme", a indiqué M. Ameur dans un entretien jeudi au quotidien +L'Economiste+, soulignant que "la spécialisation et la complémentarité sont les règles de base dans la distribution des rôles entre ces différentes structures".
Il a dans ce sens rappelé que les départements gouvernementaux sont chargés de l'élaboration et la mise en œuvre des grandes orientations de la politique publique, le CCME étant l'instance de réflexion et de concertation, alors que la Fondation Hassan II a pour mission de subvenir aux besoins des MRE en matière d'éducation et d'assistance sociale.
Selon M. Ameur, le gouvernement mène "une diplomatie vigilante et active" visant à défendre les droits et intérêts des Marocains du monde, en actualisant, en accord avec les pays d'accueil, le cadre conventionnel qui leur garantit le plein exercice de leurs droits et en veillant à la préservation de leur intégrité physique et morale. A cet égard, des actions sont mises en œuvre pour mobiliser les compétences marocaines à l'étranger au service du développement du Maroc.
Evoquant sa position concernant l'appel de certains pays au rejet de la double nationalité, le ministre a qualifié "cette attitude "de limitation d'un droit humain universellement reconnu".
"Nous exprimons clairement notre position là-dessus à nos interlocuteurs et leurs prouvons que la double nationalité n'est pas un acte de trahison envers l'une ou l'autre patrie, mais un apport enrichissant s'il est bien compris et intelligemment canalisé. C'est pour cela que nous faisons de la question culturelle l'un des domaines privilégiés de coopération avec les pays d'accueil", a-t-il expliqué.
Commentant le programme espagnol de retour volontaire des immigrés, M. Ameur a fait savoir que le nombre des Marocains à être tentés par ce dispositif "a été insignifiant pour ne pas dire nul".
28/7/2011
Source : MAP
Initié en 2008 par le ministre en charge de la Communauté marocaine de l’étranger, Mohamed Ameur, le programme de construction des premiers centres culturels dédiés aux Marocains résidant à l’étranger est en cours de finalisation.
En Belgique, le centre culturel marocain de Bruxelles est opérationnel depuis avril 2009. Il sera officiellement inauguré en septembre prochain, rapporte l’Economiste, jeudi 28 juillet. En Amérique du nord, le gouvernement marocain avait acquis, en juin 2010, un bâtiment situé à Montréal. Les travaux de son réaménagement en centre culturel sont achevés. Il devrait ouvrir ses portes en fin d’année. Celui de Tunis est en cours de finalisation. Du côté de la Libye, le centre culturel de Tripoli est également prêt. La date de sa mise en service demeure toutefois inconnue en raison du conflit qui secoue actuellement la Libye. D’autres centres culturels marocains devraient voir le jour, notamment à Amsterdam, Barcelone et Mantes-la-Jolie.
28/7/2011
Source : Yabiladi
La population belge a crû l'année dernière de quelque 78.500 personnes, pour atteindre près de 10,91 millions d'habitants. Cette hausse de 0,72% place la Belgique parmi les pays européens où la démographie progresse le plus, selon des chiffres livrés jeudi par Eurostat, l'office européen de statistiques.
Les deux tiers de cette croissance sont dus aux flux migratoires, la croissance "naturelle" étant de 22.500 nouveaux-nés, selon l'étude. Dans l'ensemble de l'Union européenne, ce sont quelque 5,4 millions d'enfants qui ont vu le jour en 2010, portant la population totale du Vieux continent à quelque 502,5 millions d'habitants. C'est en Irlande que l'on a proportionnellement dénombré le plus de nouveaux-nés, devant la Grande-Bretagne, la France. La Belgique est juste derrière, avec 11,7 naissances par mille habitants. Le plus grand nombre de décès ont, eux, été enregistrés dans les pays de l'est, la Bulgarie au premier chef, devant la Lettonie et la Hongrie. En Belgique, on a recensé 9,6 décès par mille habitants.
28/7/2011
Source : Le Vif/Belga
« Comment faire pour téléphoner, une fois là-bas ? » La question se pose à tous les Marocains résidant à l’étranger qui envisagent de partir au Maroc pour les vacances. Certains préfèrent le roaming international pour ne pas s’encombrer l’esprit quitte à alourdir leur facture, d’autres adoptent un système de puce et de téléphone spécifiques à leurs déplacements aux Maroc.
Avoir une puce ou carrément un portable dédié au Maroc ? Adopter le roaming international ? Les options ouvertes aux MRE lors de leur retour au Maroc en matière de téléphonie mobile sont nombreuses. Elles se déclinent en fonction du caractère et des pratiques de chacun : du moins organisé, au plus prévoyant.
Les « roameurs » : rien ne change
La première solution, la plus facile mais aussi la plus coûteuse : le roaming international. Il est possible de partir au Maroc avec son portable, sa puce et son abonnement habituels. Arrivé au Maroc, le portable capte les réseaux locaux automatiquement ou à la demande de l’utilisateur. A défaut d’un abonnement international, cette option est très coûteuse.
« Mes frères viennent généralement pour des raisons professionnels. Ils ne s’embarrassent pas d’acheter de puce au Maroc. Dans leur budget, ce surcoût ne représente presque rien », explique Fatima, 30 ans, à Marseille. Pour ceux qui viennent au Maroc pour des raisons professionnelles, le roaming permet de rester joignable et de conserver tous ses contacts quel que soit le pays où l’on est.
Les têtes en l’air : une puce par été
A chaque retour, une nouvelle puce, un nouveau numéro. Nadia et Assia saisissent la première offre promotionnelle une fois sur place. « Avant je récupérais une vieille puce de la famille, mais depuis 3 ou 4 ans, on nous les donne directement à l’aéroport sur simple présentation de notre CIN », raconte Nadia, 26 ans, qui a voyagé depuis Paris. Pour Assia, l’essentiel est de pouvoir joindre uniquement sa famille et ses proches amies. Sa technique est déjà bien rodée : « la première qui rentre au bled envoie son nouveau numéro à celles qui doivent venir ensuite pour qu’elles puissent la joindre une fois arrivées : c’est le téléphone arabe ! », plaisante Assia.
Pour ces jeunes femmes, avoir un numéro au Maroc est un moyen de réduire le coût de leurs communications. « Les premiers jours j’ai les deux téléphones, français et marocain, ensuite j’essaie d’éteindre le français », détaille Nadia. Toutefois, le portable français n’est jamais très loin et il est le recours n°1 lorsque la recharge est épuisée. « Là je suis hors forfait, laisse tomber !, soupire Assia. J’ai pris une puce Meditel, mais les recharges sont ridicules ! » Se rabattre presque systématiquement sur son portable français lui a coûté très cher. Même expérience pour Nadia : « il m’est déjà arrivé d’avoir 130 euros de hors forfait. » A la fin du séjour, après avoir fait les comptes, la puce de l'été est laissée de côté. « Au moment de partir, mes cousines qui vivent au Maroc récupèrent 5 ou 6 puces, tous les ans. Je me demande à quoi ça peut bien leur servir », plaisante Fatima.
Les fidèles : une seule puce spéciale Maroc
D’autres préfèrent être joignables sur un seul numéro, tout en restant flexibles. C'est le cas de Latifa, 34 ans et résidente à Asnières, dans la banlieue parisienne. Habituée à voyager deux fois par an au Maroc, elle explique qu'elle a sa propre puce depuis l’an dernier et qu'en cas de perte, elle pourra toujours en racheter une autre et communiquer son nouveau numéro.
Plus prévoyante encore, Ilhame, 35 ans, a prévue de conserver sa nouvelle puce précieusement. Jusqu’ici, elle empruntait la puce de sa mère avec qui elle faisait la majeure partie de ses voyages entre Trappes, en France, et Temara, au Maroc. Cette année, elle a récupéré une puce gratuite de Inwi en arrivant à l’aéroport. « Je vais la conserver pour mon prochain voyage », prévoit-elle. Face au risque de perdre son numéro, si elle ne recharge pas à temps, elle prévoit d’avance plusieurs solutions : « je viens assez régulièrement pour pouvoir la recharger. Je peux aussi demander si on peut la recharger à partir d'internet. Sinon, mes parents font régulièrement le voyage, ils pourront la recharger à ma place. »
Les organisés : un portable marocain
« Je ne me pose jamais la question », lance Rachid, 40 ans, installé à Paris. Pour lui, la question est réglée depuis longtemps. « J’ai pris une puce une fois, elle est dans un téléphone portable particulier que j’utilise seulement au Maroc. Je garde ce portable avec moi, y compris en France, même s’il est éteint », explique Rachid. Il a fait ce choix après avoir perdu bien des fois les numéros de ses contacts ainsi que de l’argent de recharges qu’il n’avait pas eu le temps d’utiliser. « A présent, je fais en sorte qu’il y ait toujours du crédit sur ce portable, pour ne pas me retrouver à court puisque je rentre presque tous les 15 jours au Maroc. »
29/7/2011
Source : Yabiladi
EXPULSION - 15.000 personnes ont déjà été reconduites à la frontière depuis le début de l'année, un chiffre en hausse...
Le rythme des reconduites à la frontière s'est sensiblement accru depuis mai, a indiqué mercredi le ministère de l'Intérieur, qui confirme qu'au rythme actuel le chiffre de 30.000 expulsions pourrait être atteint en 2011, comme l'a annoncé le Figaro.
La Cimade y a vu mercredi l'effet de la récente loi sur l'immigration, d'accord sur ce point avec la place Beauvau.
Mais quand l'Intérieur se félicite de ce texte, l'association oecuménique de soutien aux immigrés en a dénoncé mercredi «une application systématique des mesures les plus répressives».
15 000 reconduites sur les six premiers mois
Selon Le Figaro daté du 28 juillet, «les 28.000 reconduites pour 2011 vont être portées à 30.000 en 2011». S'il indique qu'aucun nouvel objectif n'a été officiellement fixé, le ministère de l'Intérieur relève qu'il y a eu «près de 15.000 reconduites sur les six premiers mois de l'année, soit une moyenne de 2.500 par mois».
Surtout, ajoute-t-on, depuis mai, les services de lutte contre l'immigration clandestine ont relevé «une réelle inflexion» des chiffres. Ainsi, en mai, 3.397 étrangers en situation irrégulière ont été renvoyés dans leur pays, contre 2.563 lors du même mois l'année précédente, selon le Figaro.
Même si cette «inflexion» est antérieure à sa promulgation le 16 juin, le ministère y voit l'effet direct de la loi sur l'immigration. «Depuis début juillet, tous les décrets sont publiés», fait-on valoir place Beauvau.
Un effet de la nouvelle loi sur l'immigration?
Fin juin, le ministre de l'Intérieur Claude Guéant expliquait qu'«au vu de la mise en oeuvre» du texte, il se réservait «la possibilité d'augmenter les objectifs» de 28.000 expulsions fixé par son prédécesseur Brice Hortefeux.
Principaux outils dans l'arsenal de l'administration, l'allongement de 32 à 45 jours du délai de rétention administrative, ce qui offre plus de temps pour obtenir des laissez-passer consulaires et un pouvoir plus grand accordé au juge administratif, désormais compétent pour trancher sur un arrêté préfectoral de reconduite à la frontière.
La loi a aussi repoussé à cinq jours (au lieu de deux auparavant) l'intervention du juge des libertés et de la détention (JLD) lorsqu'un étranger en situation irrégulière est placé en rétention administrative.
Le texte a également permis de remédier à un vide juridique qui permettait depuis fin 2010 à des sans-papiers d'obtenir une annulation de leur expulsion devant la justice administrative.
Une directive «retour» plus favorable aux sans-papiers que la législation française
Le Groupe d'information et de soutien aux immigrés (Gisti) avait ainsi indiqué en janvier qu'ils étaient «des centaines» d'étrangers placés en rétention administrative à avoir été libérés, faute de transposition d'une directive européenne en droit français.
Cette directive «retour», pourtant dénoncée par les organisations de défense des droits de l'Homme, était à certains égards plus favorable aux étrangers sans papiers que la législation française de l'époque.
Le net rebond des expulsions a été sévèrement commenté mercredi par la Cimade qui a regretté des décisions «totalement stéréotypées».
«L'administration n'a pas hésité à priver de liberté de nombreux étrangers pour essayer de les expulser sans leur laisser de délai de départ. Cette pratique est clairement contraire au droit européen», déplore la Cimade.
L'association relève que «plusieurs magistrats judiciaires et administratifs ont déjà annulé des décisions d'éloignement ou refusé de prolonger l'enfermement des étrangers visés, estimant notamment que l'application de la nouvelle loi est contraire au droit européen».
28/7/2011
Source : 20 minutes
Le 26 juillet, le député de la Haute-Saône Michel Raison a interpellé le gouvernement sur la question.
Le 26 juillet, relève Numérama, le député UMP de la Haute-Saône Michel Raison a interpellé le gouvernement "sur les chansons écrites par certains groupes de musique rap issus de l'immigration. Sous couvert de liberté d'expression, ces groupes se livrent à de véritables appels à la haine raciale et religieuse en proférant des paroles obscènes, racistes et misogynes."
"Les conséquences sont d'autant plus préoccupantes que ces groupes sont écoutés par des jeunes en pleine construction qui n'ont pas forcément la maturité nécessaire pour prendre du recul par rapport à de tels propos. Ils bafouent les valeurs fondamentales de respect et de liberté qui fondent notre démocratie. Il [Michel Raison] lui demande donc les mesures qui ont été prises pour censurer ces chansons et mieux contrôler la diffusion de certaines œuvres musicales."
Réactions
Interrogé par l'AFP, SOS Racisme estime "étonnant que M. Raison qualifie des formations musicales en fonction des origines des membres qui les composent, comme si les débordements éventuels - dont le périmètre n'est pas vraiment défini - de certains groupes de rap pouvaient être liés à ce facteur."
Le site RapGenius, qui entend "expliquer les paroles de rap" a par ailleurs écrit une lettre ouverte au député".
Le député a par ailleurs explicité ses propos au Nouvel Observateur auquel il précise qu"il souhaite "reformuler" sa question et insiste sur la "liberté d'expression qui ne peut pas tout permettre. Les rappeurs profèrent certains mots -que je ne peux répéter- contre nos institutions, contre la police, contre la gendarmerie... qui me choquent profondément." Concernant le rapport avec l'immigration, le député précise au Nouvel Observateur, qu'ils 'agit d'une "connerie", "Je ne suis pas raciste, d'ailleurs je voulais dire l'inverse. Aujourd'hui, l'extrême-droite pointe l'immigration en stigmatisant certaines paroles de groupes de rap, ce que je voulais condamner..."
Michel Raison envisage de retirer sa question pour la "reformuler".
28/7/2011
Source : L’Express
Fruit d’un vote surréaliste à la Chambre qui intervint le 28 avril 2011, l’interdiction du niqab dans l’espace public est entrée en vigueur samedi dernier en Belgique. Les deux inévitables conséquences de cette décision n’étonneront personne. La première : les quelques porteuses de niqab devront renoncer à toute vie sociale publique et resteront cloîtrées chez elles. Grande victoire de l’émancipation féminine… La seconde : suite aux divers recours auxquels elle donnera lieu (devant la Cour constitutionnelle ou devant la Cour européenne des droits de l’Homme de Strasbourg), cette loi sera certainement cassée, avec des attendus qui ne feront pas honneur à la qualité du travail législatif de nos députés.
Un vote surréaliste, disions-nous. La Belgique est à ce jour le seul pays avec la France à s’être dotée d’une telle loi. Si la crise politique ne s’en était pas mêlée, c’eut déjà été chose faite un an plus tôt. La France, au moins, s’était donné le temps et les moyens d’examiner la question sous toutes ses facettes en mettant sur pied une mission parlementaire qui plancha sur le sujet pendant plus de six mois pour aboutir à la conclusion suivante : il n’existe aucune base légale pour limiter les libertés fondamentales à propos du voile intégral. Pourtant, le 14 septembre 2010, le Parlement français passa outre et vota à l’unanimité moins une voix l’interdiction du voile intégral en rue, l’opposition (socialistes, communistes et Verts) ayant refusé de prendre part au vote.
Mais, en Belgique, on ne s’embarrassa pas de tels scrupules. Pas d’audition d’experts. Pas d’avis demandé au Conseil d’État. Alignement de l’opposition. Une belle unanimité sans bavure, avec seulement deux abstentions et une voix contre. Comme si cette décision allait de soi. Quel parlementaire aurait pu prendre la défense de la « burqa » ?
Il ne s’agit pas de ça. Car si cette question est totalement anodine eu égard à l’ampleur minime du « problème », elle ne l’est pas du point de vue des droits humains fondamentaux qui sont ici bafoués. Rappelons que ceux-ci sont coulés dans des conventions internationales qui engagent les États qui les ont ratifiées et qui se situent, dans la hiérarchie des normes juridiques, au-dessus de toutes les lois qu’un parlement pourrait voter. Ce qui fut rappelé par toutes les autorités politiques et morales habilitées à se prononcer sur les questions de droits humains. La liste est longue : l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe et Thomas Hammarberg, son commissaire aux droits de l’Homme, la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (France), le Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme (Belgique), Amnesty International (Belgique et France), Human Rights Watch, les Ligues des droits de l’Homme (Belgique et France) auxquels il faut ajouter deux institutions historiques de la laïcité française, la Libre Pensée et la Ligue de l’enseignement.
Mais toutes ces considérations n’ont eu aucune prise sur nos députés, les yeux rivés sur le baromètre de l’islamophobie supposée de l’opinion qu’il fallait caresser dans le sens du poil par peur d’un désaveu électoral. A nos yeux, une questions demeure : qu’est-ce qui pouvait justifier, en reprenant les termes du commissaire Thomas Hammarberg, de « faire, comme on l’a fait, des pratiques vestimentaires d’un petit nombre de femmes un problème central nécessitant d’urgence débats et initiatives législatives » ? Nous n’allons donc pas ici entrer dans des considérations de type normatif, ni donner notre appréciation sur le port du niqab, là n’est pas notre propos. Il s’agit ici de décoder les significations sous-jacentes aux arguments politiques justifiant son interdiction.
Dans le débat parlementaire, trois types d’arguments ont été développés pour justifier l’interdiction du port du niqab. Pour une députée, cette loi va permettre de « libérer la femme d’un fardeau ». Un autre député invoque le « respect de la sécurité publique » et la nécessité de donner « un signal très fort aux islamistes ». Pour un troisième, « l’argument fondamental, ici, n’est pas la sécurité mais la défense d’un socle pour la société. Quand on oblige une femme à porter un vêtement, l’Etat de droit doit intervenir en envoyant un signal de solidarité ».
Ces arguments rhétoriques – qui avaient tous été réfuté par la mission parlementaire française – concentrent de nombreuses implicites problématiques. Tout d’abord, ils procèdent d’une démarche paternaliste qui prétend sauver et libérer des femmes victimes du joug masculin. Précisons : de les libérer malgré elles et contre leur avis. Comme l’ont établi toutes les enquêtes sociologiques, la plupart des femmes en niqab ont fait le choix volontaire de le porter. Qu’on apprécie ou pas ce type de vêtement, cela pose la question de fond de savoir où s’arrête la liberté d’un individu à s’habiller en fonction de ses convictions. Quant à l’argument sécuritaire, il n’a jamais été démontré que le port du niqab constituait par lui-même une menace pour l’ordre public (à condition, bien entendu, de respecter l’obligation de s’identifier chaque fois que c’est nécessaire). En isolant ces femmes et en les bannissant de l’espace public, notre parlement a mis en branle une violence symbolique qui l’engage dans un engrenage inquiétant.
Car le plus à craindre dans une telle dialectique, c’est qu’elle témoigne de la banalisation d’un discours basé sur l’exclusion, la prohibition et le mépris des droits fondamentaux. Ce discours, qu’on retrouve à droite comme à gauche de l’échiquier politique et qui ignore le clivage linguistique, traduit une forme de névrose collective à l’égard de l’altérité. Il alimente le climat délétère qui pèse sur une communauté en particulier dont elle ne peut qu’accroître le sentiment de stigmatisation et la tendance au repli. En ciblant les musulmans, qui occupent pour la plupart d’entre eux des positions sociales dévalorisées, un tel discours détourne de l’énergie qui devrait se concentrer principalement sur les politiques publiques susceptibles de réduire la fracture sociale. N’est-ce pas plutôt sur ce terrain qu’il y aurait des initiatives législatives urgentes à prendre ?
26/7/2011
Source : Le Soir (Belgique)
Accusées par le Mrap, les deux organisations refusent d'endosser la responsabilité d'une banalisation des idées islamophobes en France…Suite
Si tous les Norvégiens sont horrifiés par l'opération meurtrière d'Anders Behring Breivik, de plus en plus d'habitants de ce paisible royaume considèrent que l'immigration représente un danger pour les valeurs scandinaves…Suite
L'envie de retourner au bled après plusieurs années de séparation de sa patrie et le désir de rentrer définitivement au pays d'origine en vue d'y travailler ou d'investir, font que plusieurs MRE décident de plier bagage et oser l'aventure, malgré les contraintes y afférentes…Suite
Le segment des Marocains du monde continue à être disputé entre les banques marocaines. Elles déploient des offres commerciales tout en couleur dans l'espoir de séduire les «Marocains du monde» ou «Marocains sans frontière»…Suite
Les nouveaux Marocains du monde, 4,2 millions selon le ministère chargé de MRE et 3,6 millions selon le ministère des Affaires étrangères, sont arrivés…Suite
Entretien avec Mohamed Ameur, ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger…Suite
BARCELONE, Bruxelles, Montréal, Amsterdam, Dubai, Shangai ... Les Marocains du monde portent bien leur nom…Suite
Quand on est citoyen lambda, originaire du Maroc, et que l'on désire obtenir la nationalité espagnole, la procédure peut s'avérer très longue. La donne change, si que le gouvernement espagnol vous juge « susceptibles d’accroître la compétitivité de l’Espagne à l’échelle internationale ». C’est notamment le cas pour les athlètes de haut niveau.
Lors du dernier Meeting international d'athlétisme de Barcelone, le 22 juillet dernier, plusieurs sportifs marocains se sont illustrés. Cependant, ils ne défendaient pas tous les couleurs du Maroc. La victoire de Yahya Berrabah en saut en longueur a permis au Royaume de décrocher une victoire à Barcelone. Mais la récolte du Maroc aurait pu être plus fructueuse, en comptant les athlètes marocains qui ont couru pour l'Espagne.
Ainsi, chez les dames, Hasna Bahom s’est imposée dans l’épreuve du 1000 mètres, dans la catégorie des locaux (athlètes affiliés en Espagne). Moins chanceux chez les hommes, Abdelaziz Merzougui, Mechaal Abel, Mohamed Marhoum n'ont pu décrocher de place sur les podiums de leurs disciplines respectives. Malgré leurs fortunes diverses à Barcelone, tous ces athlètes ont la particularité d’être des Marocains naturalisés Espagnols.
Nous parlions récemment de l’aspect discriminatoire du processus d’obtention de la nationalité espagnole, qui se trouve très long pour les Marocains. Si pour certains citoyens d’Amérique latine, la minimale de résidence est fixée à deux ans seulement, les Marocains peuvent y prétendre après 10 ans de résidence continue sur le sol espagnol.
Excepté pour les sportifs de haut niveau : ils peuvent être naturalisés sur décret royal espagnol, si l’on réunit des « circonstances exceptionnelles ». Dans le cas de ces athlètes il est question de leur aptitude à remporter des titres au nom de l’Espagne. Marhoum, naturalisé en juin dernier, s'était distingué lors des championnats scolaires de cross-country, alors que Hasna Bahom avait remporté plusieurs semi-marathon en Catalogne.
Notons que l'Espagne n'est pas le seul pays à faciliter la naturalisation des sportifs de haut niveau. En France par exemple, le footballeur Larbi Benbarek né à Casablanca, fera sa carrière internationale sous le maillot français entre 1938 et 1954. De même pour Abdelatif Benazzi : né à Oujda, il fut capitaine de l'équipe de France de Rugby en 1996.
27/7/2011
Source : Yabiladi
C'est au lendemain de la seconde guerre mondiale, avec ses trente millions de déplacés de force, et après le drame de la Shoah et ses six millions de morts, qu'à l'initiative des Etats-nations européens fut adoptée à Genève, le 28 juillet 1951, la convention des Nations unies définissant le statut de réfugié. Son article premier stipulait :
"Le terme 'réfugié' s'appliquera à toute personne (…) qui craignant avec raison d'être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques, se trouve hors du pays dont elle a la nationalité et qui ne peut ou, du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de la protection de ce pays ; ou qui, si elle n'a pas de nationalité et se trouve hors du pays dans lequel elle avait sa résidence habituelle, ne peut ou, en raison de ladite crainte, ne veut y retourner."
Le droit d'asile, au principe du statut du réfugié, avait été inscrit quelques années plus tôt, dans la déclaration universelle des droits de l'homme de 1948. A lire de près ces deux textes à vocation universaliste, on mesure le gouffre qui les sépare de la politique d'asile des pays européens aujourd'hui.
Rétrospectivement se dévoile ainsi la relativité de l'universalisme – une relativité toute politique en l'occurrence : l'adoption de la convention de Genève de 1951 s'inscrivait dans le nouveau contexte de la guerre froide qui culmina avec la construction du mur de Berlin en 1961. L'Ouest endossait la posture du monde libre et créait le cadre général au sein duquel prenait sens l'accueil de tous ceux qui étaient renvoyés par le bloc soviétique ou parvenaient à s'en échapper.
Puis les décolonisations, la fin de la guerre froide et la mondialisation accélérée ont marqué la période allant de 1960 à 2000 : un tournant radical s'est produit dans les sphères gouvernementales européennes, vers une conception et une gestion de plus en plus classificatoires et fragmentées des "autres" (réfugiés, migrants, étrangers…). Dès les années 1960, les principaux pays européens conçoivent une politique anti-migratoire qui sera mise en œuvre progressivement, d'abord dirigée contre les "indigènes" et "sujets" des anciennes colonies, ou leurs descendants, puis en général vers tous les migrants des pays du Sud. Si le droit des réfugiés semble avoir un temps résisté à cette politique montante de repli sur soi des pays riches (par exemple pour ce qui concerne les réfugiés angolais, vietnamiens ou afghans des années 1970-1980), c'est l'attitude sécuritaire qui s'impose quand la mondialisation s'accélère. Sur les ruines de l'affrontement Est-Ouest, les années 1990 voient en effet les zones les plus prospères de la planète chercher à contrôler une géopolitique devenue mondiale, et non plus régionale ou inter-nationale. Selon une vision idyllique et apparemment humaniste de la fin de la guerre froide, certains croient voir venir la "fin de l'histoire" et l'avènement de l'humain unifié, dans un monde homogène et obsédé par le consensus, ou un "village planétaire". En fait, et selon un paradoxe juste apparent, l'unité proclamée de la planète va se faire au détriment de ses "restes" : des millions de vies en reste ("wasted lives" selon Z. Bauman) de plus en plus nombreuses et diverses sont rejetées et plus ou moins visibles à cette échelle-là, planétaire.
Dans ce nouveau cadre, celui d'une mondialisation fragmentaire et inégale, ce sont les pays du Sud qui fournissent, par comparaison, le plus grand contingent de vies fragiles et d'indésirables. L'argument prophylactique et sécuritaire – se protéger d'une "misère du monde" soi-disant envahissante – trouve sa place dans ce contexte-là et se substitue à la rhétorique universaliste, devenue encombrante alors même qu'elle devrait trouver dans l'échelle de la planète le périmètre naturel de son action. La compassion – souffrir soi-même du spectacle de la souffrance de l'autre – devient une vertu officielle qui a pour fin de déléguer au loin et aux organisations non gouvernementales le soin de gérer les indésirables. Le gouvernement humanitaire et sans citoyens qui se développe dans ces hors-lieux qu'une frontière renforcée sépare des zones les plus riches et mondialisées, porte en lui la garantie de leur maintien à l'écart, et ainsi d'une paix humanitaire autant injuste qu'intenable. Ces derniers mois la réaction européenne aux printemps arabes fut de ce point de vue un cas d'école. En particulier lorsque le 11 mars 2011 à Bruxelles le président français Nicolas Sarkozy, s'appuyant sur une prétendue menace d'invasion migratoire en Europe, a proposé à ses collègues européens la création en Afrique du Nord de "zones humanitaires" pour "contrôler tranquillement les flux migratoires", accrochant ainsi la bannière humanitaire aux velléités politiques de contrôle de la mobilité humaine…
A partir de la fin des années 1990 et jusqu'à aujourd'hui, les principaux gouvernements européens se sont appuyés sur le "scandale" de l'existence durable – et surtout visible – du centre de transit et d'hébergement de la Croix-Rouge de Sangatte (1999-2002) pour mieux coordonner leurs actions contre des migrants dont bon nombre pouvaient se réclamer du droit d'asile. Il fut alors question de supprimer ou réformer la convention de Genève, ce qui finalement n'a pas été fait pour ne pas afficher publiquement le fait que le droit d'asile et le statut de réfugié étaient devenus dérangeants pour ces politiques.
Les politiques restrictives à l'égard des migrations ont eu pour effet de favoriser tant l'immigration dite "clandestine" que la suspicion à l'égard du droit d'asile. Devenir réfugié apparaît comme une sorte de privilège dérisoire, mais désiré, éventuellement négociable. Pour écarter et tenir à distance ce droit "universel" de l'asile sans le supprimer officiellement, des modalités du traitement de l'asile et de l'immigration hors des frontières de l'Europe ont été adoptées par les pays européens. Et des "accords de réadmission" se sont multipliés entre l'Union européenne – ou certains des pays-membres – et des pays de provenance des migrants (Libye, Sri Lanka, Pakistan, Albanie, Maroc, Sénégal, etc.) pour pouvoir renvoyer sans délai les gens dans ces pays, contre le principe de la Convention de Genève de 1951.
Dans ce cadre soupçonneux et dominé par la peur de l'étranger – un nouvel étranger, global et sans identité –, le droit d'asile est devenu inséparable des politiques de contrôle des flux migratoires : en Europe le taux d'acceptation des demandes d'asile est passé de 85 % au début des années 1990 à moins de 15 % au milieu des années 2000. Et le 20 juin 2011, le haut commissaire des Nations unies pour les réfugiés, António Guterres, a déclaré : "La dynamique globale de l'asile est en train de changer. Le nombre de demandes d'asile dans les pays industrialisés est beaucoup plus bas qu'il y a dix ans". Le même jour, le HCR annonçait qu'en 2010 "80 % des réfugiés dans le monde avaient été hébergés dans des pays en développement".
La dernière période a vu se développer un anti-universalisme au nom du pragmatisme et de la soi-disant real politik. Si dans le même temps l'universalisme s'est aussi développé, c'est de manière de plus en plus théorique et délocalisée (dans les débats intellectuels ou parmi les organisations et les assemblées internationales), et ce fut sans véritable effet gouvernemental ; car son lieu étant le monde entier, il n'y a toujours trouvé que les Etats-nations, sans territoire propre donc. Son contraire, lui, s'est incarné sur le terrain de la gouvernance territoriale, qui est précisément celle des Etats-nations. Les gouvernements nationaux semblent trouver tout le fondement de leur légitimité dans l'opposition à la mondialisation, voire dans la "protection" des populations contre les effets néfastes de cette mondialisation. Le réfugié, le migrant dit "clandestin" ou le sans-papiers représenteraient ainsi la face négative d'une mondialisation moins visible sur les autres plans. Mais cette place symbolique de l'indésirable est celle d'un étranger global au sens où, ne trouvant de place nulle part, son altérité reste inexplorée : le mur qui le tient à l'écart empêche toute expérience de cette altérité.
On sait pourtant que le monde en tant que contexte commun existe bien sur les plans économique, financier, communicationnel, médiatique ou politique. Les Etats ayant déjà cédé sur l'essentiel de leurs prérogatives, tout se passe comme si leurs gouvernants retrouvaient jouissance pleine et entière de leur souveraineté dans la lutte contre la mondialisation humaine et contre ses plus fragiles manifestations : le corps des migrants les plus pauvres et des réfugiés, ou leurs descendants. A armes inégales, la puissance publique traque des individus et fait tenir désormais dans cette police désincarnée tout le sens de l'Etat. Cette (im)puissance s'énonce dans une nationalité dont la frontière devrait être sans cesse colmatée. Triple frontière. Celle du lieu : c'est le périmètre géographique et juridique de la nation avec ses traductions dans le rétablissement des contrôles aux frontières (jusqu'au sein de l'Europe de Schengen comme on l'a vu récemment) et dans les objectifs chiffrés à l'avance de "reconduites à la frontière" des étrangers. Celle de la culture, qui inclut par exemple, en France, les pratiques religieuses, vestimentaires ou alimentaires. Celle enfin de l'identité nationale promue contre ses altérations venues de l'extérieur et de l'intérieur, ce qui finit par ouvrir la voie largement aux conceptions ethno-nationales voire raciales. La virulence raciste, en France, des ministres de l'intérieur successifs depuis 2007 n'est donc pas anecdotique mais bien une part de leur fonction gouvernementale. Plus généralement, le tournant anti-universaliste des Etats européens a favorisé dans les années 2000 la montée des extrêmes-droites qui confortent celui-ci en retour.
L'asile est un idée à double face : dérangeante aujourd'hui pour les Etats-nations qui veulent se protéger des zones du monde les plus précaires et troublées, il représente l'ultime recours autorisant des personnes en danger dans des pays lointains à se déplacer… au risque de leur renvoi, de leur enfermement ou même de leur mort (selon le HCR, 1 500 personnes sont mortes noyées en Méditerranée entre janvier et juin 2011 alors qu'elles tentaient de rejoindre un asile européen).
Faut-il enterrer ou modifier la convention de Genève au motif que le droit d'asile et le statut de réfugié n'auraient presque plus d'effets pratiques ? On peut au contraire s'en saisir et tenir plus que jamais au mot et à l'idée d'asile. Avec quelques autres qui peuvent lui être associés – "hospitalité" sur le plan anthropologique, "droit naturel" sur le plan juridique, "monde commun" sur le plan philosophique… – ces mots sont opposables à ceux qui prévalent aujourd'hui. Il s'agit non pas de changer le droit mais de changer la politique.
Michel Agier (Ethnologue)
28/7/2011
Source : Le Monde
Entre satisfaction et mécontentement, le retour des enfants du pays à la métropole en ce mois estival se fait entendre…Suite
Le responsable socialiste Alain Vidalies a dénoncé mardi le projet d'arrêté ministériel fixant la nouvelle liste des métiers "en tension", ouverts aux étrangers non communautaires, parlant d'une action "en catimini en plein cœur de l'été" de la part de Claude Guéant. "Après avoir annoncé, il y a quelques mois, sa volonté de diminuer l'immigration légale, le ministre de l'Intérieur et de l'Immigration passe aux actes en catimini en plein cœur de l'été", déplore dans un communiqué Alain Vidalies, secrétaire national PS chargé du travail et de l'emploi.
Cette liste sera publiée après le 8 août, date butoir pour que les syndicats puissent faire connaître leurs observations, selon un projet d'arrêté obtenu mardi auprès du ministère de l'Intérieur. Le projet d'arrêté réduit d'une petite moitié la liste des 30 familles de métiers actuellement ouverts aux non-européens, créée en janvier 2008. Sont considérés comme "en tension" les métiers pour lesquels il est difficile de trouver des candidats sur le marché classique du travail.
26/7/2011
Source : Europe 1
Le Maroc participe au Salon de l’Habitat organisé à Valence en Espagne du 28 septembre au 2 octobre prochain. A cette occasion, les organisateurs du salon ont présenté leur projet devant une cinquantaine d’entreprises marocaines jeudi à Casablanca.
Lors de cette présentation, les nouveautés et opportunités d’affaires du salon de l’habitat de Valence ont été exposés aux nombreux invités. Rendez-vous de l’architecture d’intérieur espagnole, le salon se propose comme une plateforme d’affaires dédiée aux professionnels du secteur.
Le Maroc, "terre d’accueil" des investissements étrangers avec sa main d’œuvre bon marché et sa proximité avec l’Europe, explique la démarche des organisateurs du salon. Ceux-ci espère en effet, et grâce à cette présentation, attirer un maximum d’entreprises et de professionnels marocains lors de l’évènement.
26/7/2011
Source : Bladi.net
L'ambassadeur du Maroc au Pérou, Mme Oumama Aouad, a animé, récemment, une conférence sur "la présence arabe dans la littérature latino-américaine", dans le cadre de la 16ème édition de la Foire internationale du livre de Lima (FILL), qui se déroule du 20 juillet au 2 août.
La conférencière a dressé, devant un parterre d'intellectuels, d'universitaires et de diplomates, les différentes facettes du discours littéraire latino-américains sur la culture arabe, ainsi que les grandes étapes de son évolution chez différentes générations d'écrivains.
Ainsi a-t-elle noté que l'image montrée par les auteurs du 19ème siècle à travers les récits de voyages au monde arabe, particulièrement au Maroc, était marquée par une vision plutôt orientaliste et romantique.
Cette image, a-t-elle indiqué, a été approfondie par les autres générations d'auteurs, dont l'argentin Jorge Luis Borges, qui ont entamé le dialogue interculturel entre la culture arabo-musulmane et celle de pays latino-américains particulièrement le Mexique, l'Argentine et le Pérou.
Cette vision a été affinée par la présence d'immigrés arabes dans le sous-continent, notamment ceux qui se sont installés dans des pays tels comme l'Argentine, le Brésil ou la Colombie, a-t-elle expliqué.
Elle a relevé que la littérature d'Almahjar a constitué un véritable pont culturel entre les deux mondes, rappelant que les écrivains appartenant à ce courant littéraire ont décrit, de manière détaillée, les difficultés d'adaptation à la langue et au climat des pays d'accueil.
Mme Aouad a également abordé l'évolution de l'image de l'"Arabe" dans la littérature latino-américaine, d'une vision initiale exotique et de représentations qui rappellent les "Mille et une nuits", vers une perception différente de l' "Autre", plus proche et plus réelle du monde arabo-musulman.
Dans le cadre de la FILL, Mme Aouad a également participé à une table-ronde sous le thème "le Maroc dans la littérature mexicaine", à laquelle a pris part l'écrivain mexicain Alberto Ruy Sanchez, connu pour sa passion pour la culture, la littérature et l'art marocains.
26/7/2011
Source : MAP
Une école pour enseigner la langue Arabe aux enfants de la communauté Marocaine vient d'ouvrir ses portes dans la localité Catalane de Malgrat Del Mar à Gérone dans le Nord est de l'Espagne, apprend-on auprès de ses promoteurs.
L'école, une initiative de la Ligue Marocaine pour l'éducation de base et la lutte contre l'analphabétisme, se propose d'enseigner la langue Arabe aux enfants de la communauté Marocaine établie dans cette localité Catalane et de dispenser des cours d'alphabétisation aux adultes.
L'école vise à combler le vide constaté en matière d'enseignement de la langue Arabe aux enfants Marocains établis dans cette localité de Catalogne où réside une forte communauté Marocaine, a indiqué à MAP-Madrid, le président de la Ligue Marocaine pour l'éducation de base et la lutte contre l'analphabétisme section Catalogne, Mohamed Lakhlifi, en précisant que ces cours seront dispensés de façon gratuite.
Cette initiative, qui a reçu le soutien de la municipalité de Malgrat Del Mar, se propose aussi de dispenser des cours d'Arabe aux citoyens Espagnols désireux se familiariser avec cette langue, a-t-il dit, ajoutant que diverses activités culturelles seront également organisées dans le cadre de cette initiative pour rapprocher les Espagnols de la culture et de la civilisation Marocaine.
Il a enfin exprimé l'espoir que cette initiative puisse bénéficier du soutien des autorités Marocaines pour lui assurer succès et continuité.
26/7/2011
Source : MAP
La Fondation "Trois Cultures de la Méditerranée", basée à Séville en Andalousie, a concocté une riche programmation culturelle au Maroc pour célébrer la fête du Trône, apprend-on mardi auprès de la Fondation.
Parmi les activités phares de cette célébration figurent une exposition de photos "Andalous et Marocains" de la collection Française "Lévy Compagnie", qui sera inaugurée ce mardi dans la soirée et un spectacle de Flamenco de la jeune danseuse Lidia Valle qui aura lieu mercredi, a précisé la Fondation dans un communiqué transmis à MAP.
L'exposition "Andalous et Marocains" propose à travers des instantanés une vision conjointe de la société Andalouse et Marocaine en accordant un intérêt particulier aux villes Espagnoles de Cadiz, Séville, Cordoue et Grenade et celles Marocaines de Tanger et de Tétouan, durant la seconde moitié du XIXème siècle.
De même qu'elle entend véhiculer "un message de solidarité entre les deux peuples en mettant l'accent sur le côté humain de deux sociétés séparées par le Détroit de Gibraltar mais qui présentent plus de similitudes que l'on puisse imaginer".
L'ensemble de cette programmation culturelle, initiée en collaboration avec la Fondation Marocaine Sedraoui, aura lieu dans le centre de Formation aux métiers du Tourisme de M'Diq en collaboration avec la commune urbaine de la ville, la direction générale de la Culture à Tanger-Tétouan et la préfecture de M'Diq-Fnideq.
A cette occasion, les deux Fondations Trois Cultures et Sedraoui vont signer une convention-cadre pour la réalisation d'activités culturelles conjointes et de projets d'intérêts communs pour la promotion d'une meilleure connaissance de la communauté marocaine en Andalousie et en Espagne en accordant la priorité aux projets visant l'intégration sociale et dans le monde du travail des femmes et des jeunes, souligne-t-on de même source.
La Fondation Trois cultures de la Méditerranée, une initiative conjointe du Maroc, de l'Espagne et du gouvernement autonome de l'Andalousie, a été créée en 1998 à Séville dans le but d'ancrer les principes de paix, de tolérance, de dialogue et de respect mutuel et de promouvoir le rapprochement entre les peuples et les cultures de la Méditerranée.
26/7/2011
Source : MAP
C’est officiel. Le Franco-Marocain Faycal Fajr a signé pour l’équipe de Caen, pour trois ans. Le jeune joueur évoluait depuis 2009 au sein de Fréjus, club de National (3ème division française). Le transfert a été annoncé ce matin sur le site Internet du club. « Le SM Caen est un club que j’apprécie depuis longtemps. J’ai découvert un groupe familial. Ce n’est que du bonheur d’être ici », a déclaré la nouvelle recrue.
Originaire de Rouen, ce milieu offensif de 22 ans réputé pour être spécialiste des coups de pieds arrêtés faisait l'objet de convoitises. Certains clubs comme Laval, Metz, Monaco, sans oublier Caen s'intéressaient déjà à lui il y a quelques semaines. Il a terminé la saison dernière avec 7 buts à son compteur en 31 apparitions.
26/7/2011
Source : Yabiladi
Faire une procuration depuis la France, pour qu’elle soit valable au Maroc n’est pas chose facile. Entre la première authentification en France et l’homologation au Maroc, chaque étape est capitale. Selon que vous choisissez de faire authentifier votre procuration dans une mairie ou dans un consulat marocain, les exigences administratives diffèrent. Détails autour d’un cas particulier.
«Je devais faire 80 km aller et autant au retour, entre Saïdia et Nador, pour faire homologuer la signature du consulat de Paris», explique Marouane. Développeur web à Casablanca, il a acheté un appartement à Saïdia et un ami, acheteur comme lui, qui habite à Paris, lui a donné procuration pour signer deux documents à sa place, samedi 23 juillet. « Pour la première signature du contrat final de vente : pas de problème, mais quand je signerai pour moi-même et pour cet ami à la conservation foncière pour obtenir les titres de propriété, il faudra que je fasse homologuer la signature du consulat auparavant », continue Marouane.
Les procurations, réalisées dans les consulats marocains à l’étranger, ne sont valables au Maroc qu’à condition que la signature du document par le consul ou le vice consul soit elle même homologuée, ensuite, dans les bureaux des délégations régionales du ministère des Affaires étrangères. « Le ministère des affaires étrangères dispose de plusieurs délégations régionales, à Nador, Tanger, Agadir, Rabat, Tanger et Beni Mellal », précise Riad Ramzi, divisionnaire des Affaires consulaires et sociales au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération. En dehors de ces villes point de salut.
Imbroglio administratif
Ces procurations peuvent aussi s’obtenir dans une mairie française. « Lorsque je suis allé signer l’acte final de vente pour mon ami et moi, le promoteur immobilier et le notaire m’ont expliqué que cette procuration n’était pas valable sans homologation auprès de la conservation foncière parce qu’elle avait été faite dans un consulat. Au contraire, si mon ami l’avait faite dans une mairie de Paris, elle aurait été immédiatement valable, sans homologation », assure Marouane. Deux explications possibles : soit les consulats et les délégations régionales n’ont aucun moyen de vérifier la validité des signatures des mairies françaises, soit les falsifications de leurs documents sont moins nombreuses et donc les documents plus fiables.
Contrairement à ce qu’affirment le notaire et le promoteur immobilier, Riad Ramzi assure que « les procurations réalisées dans les mairies françaises doivent, elles, être homologuées dans les consulats marocains en France ou, exceptionnellement, dans les délégations régionales du ministère, au Maroc. » L’imbroglio administratif se resserre : Pourquoi l’homologation faite par le consulat, dans ce dernier cas, serait valable au Maroc, alors que sa simple signature doit être, dans le premier cas, soumise à homologation dans les délégations régionales du ministère, au Maroc ?
« Le promoteur et le notaire m’ont expliqué que l’homologation au Maroc, dans les délégations régionales du ministère des Affaires étrangères, consistait à comparer la signature posée sur la procuration par le consul ou le vice-consul à un fichier comprenant toutes les signatures des consuls et vice-consuls, pour vérifier qu’elles étaient bien identiques », explique Marouane. Cependant, une procuration en France, peut être signée par n’importe quel agent de la mairie. Comment le consulat peut-il homologuer sa signature, dans ce cas ? Peut-on réellement imaginer que les consulats aient un fichier comprenant les signatures de tous les agents de toutes les mairies recensées sur le territoire de leur circonscription ? Autant de questionnement qui se démultiplieront si les MRE obtiennent le droit de voter au Maroc par procuration.
26/7/2011
Source : Yabiladi
Réduire la liste des métiers ouverts aux candidats à la régularisation par le travail car en manque de postulants, c'est le projet que le gouvernement compte mettre en œuvre. Avec, comme objet, la baisse du chômage.
Réduire l'immigration légale annuelle de 20.000 cartes de séjour (sur 200.000 environ au total), c'est l'objectif Guéant. La méthode Guéant ensuite : faire baisser l'immigration professionnelle (environ 20.000 visas de travail) en jouant sur la fameuse liste des métiers dits « en tension », ces emplois difficilement pourvus et ouverts aux ressortissants non-européens. Le gouvernement va donc réduire de moitié cette liste de 30 familles de métiers établie en 2008, selon une information des Echos confirmée mardi par le gouvernement. Résultat : l'immigration professionnelle ne concernerait plus que 10.000 personnes chaque année d'après le quotidien financier.
« Il s'agit de circonscrire cette liste aux métiers les plus qualifiés ou les plus spécifiques, correspondant à des besoins significatifs de main d'œuvre », qui seraient impossibles à pourvoir à court terme avec des travailleurs déjà présents en France, précise le courrier de la Délégation générale de l'emploi (DGEFP), qui a été adressé aux syndicats. Moins de main d'oeuvre étrangère, moins de chômage, le projet d'arrêté gouvernemental se veut cohérent. Et souple, puisqu'il devrait permettre aux préfets eux-mêmes de décider d'exclure certains métiers qui ne seraient pas en tension sur leur territoire, précise Les Echos. Les syndicats, eux, n'applaudissent pas. Ils avaient même dénoncé un projet « nationaliste » quand le patronat se montrait sceptique.
Coup de rabot sur le BTP et l'informatique
Quels métiers feront les frais de cette nouvelle liste ? « Installateur en ascenseur », « géomètre », « conseiller en crédit bancaire » pour n'en citer que quelques-uns. Mais le BTP et l'informatique sont les secteurs les plus touchés. Dans le premier, les postes de chefs de chantier, conducteurs de travaux, chargés d'études sortiront de la liste. Seul le poste de dessinateur industriel restera réservé aux ressortissants non-communautaires. En informatique, seuls les experts seront recrutés parmi les non-européens.
Les emplois qui échappent au coup de rabot concernent les emplois en production chimique, en pharmaceutique, téléconseil, ingénierie de l'information, audit et contrôle comptable, technique du bois et de la transformation du verre. La sélection définitive des 15 familles de métiers doit être publiée après le 8 août.
Un impact marginal ?
Toutefois, la modification de la liste pourrait toutefois n'avoir un impact que limité sur la baisse des permis de travail et les flux migratoires. Parce que la liste des 30, comme présenté ci-dessus, cible des métiers souvent très qualifiés (géomètre, conseiller en crédit bancaire) « pour lesquels l'immigration liée au travail était déjà inexistante », souligne Les Echos.
Et parce que, selon Libération, d'autres listes seraient appliquées. Une liste de 150 métiers en manque de candidats, dans les secteurs du BTP ou des services, ouvert aux ressortissants Bulgares et Roumains. Et d'autres listes encore, résultant d'accords bilatéraux entre la France et des pays non-communautaires comme le Sénégal, le Bénin, la Tunisie. Et si le candidat au permis de travail ne rentre dans aucune de ces listes, précise le quotidien, il peut quand même obtenir un titre de séjour s'il relève de la liste ajoutée en annexe au « guide des bonnes pratiques » des préfectures en juin 2010. Une annexe ajoutée sous les pressions des syndicats après des mois de grève de travailleurs sans-papiers, écrit Libération.
27/7/2011
Source : France soir
Nicolas Lebourg, chercheur à l'université de Perpignan, est spécialiste de l'extrême droite et de la violence politique…Suite
Sur la base des statistiques relatives à la situation du marché du travail en Espagne, en juin dernier, les marocains représentent 45% des étrangers en chômage recensés officiellement…Suite
Près de 8.000 participants ont pris part aux différentes compétitions de la première édition de la journée des sports "Sports day", qui a réuni dimanche à Tanger les Marocains du monde et leurs compatriotes du Royaume.
Dans une déclaration à la MAP, Ayman Ramdani, un marocain établi en Belgique qui organise cette manifestation en collaboration avec l'association "Femmes réalisations et valeurs", que préside l'ancienne championne du monde du 400m haies, Mme Nezha Bidouane, a souligné que cette initiative sportive et culturelle a été un succès, ajoutant que la course sur route a connu la participation d'environ 3.000 personnes, alors que le nombre des concurrents dans les différentes disciplines a atteint 5.000 participants.
Des Marocains établis aux Etats-Unis, en Norvège, Suède, Belgique, Italie et en France ont pris part à cette manifestation qui a été une véritable fête sportive entre les Marocains du monde, a-t-il dit.
Cette manifestation sportive aspire à devenir un espace de rencontres entre les Marocains établis l'étranger, dans une ambiance sportive et de fête, lors de la période d'été marquée par le retour des immigrés à leur pays, a-t-il ajouté.
Au programme de cet événement figuraient des matches de basketball, handball, beach-soccer, beach-volley, disputés sur la corniche de la ville du Détroit, ainsi qu'une course internationale des Marocains du monde sur une distance de 5 km, et qui a été réservée aux femmes et aux enfants à l'instar de la Course féminine de la Victoire, qui se déroule dans la ville de Rabat.
Cette manifestation a été également marquée par des démonstrations dans les disciplines de Judo, Escrime, Kick-boxing, et Skate et roller.
25/7/2011
Source : MAP
Les participants à la troisième édition des universités d'été, dont les travaux ont pris fin lundi à Marrakech, se sont félicités de la profondeur des réformes apportées par la nouvelle Constitution.
Les intervenants lors de la séance de clôture de cette 3ème édition (15 au 25 juillet) ont souligné que cette nouvelle loi fondamentale, fruit d'une concertation entre les différentes composantes de la société, est à même de placer le Maroc au rang des pays de longue tradition démocratique.
S'exprimant à cette occasion, le président de l'Université Cadi Ayyad de Marrakech (UCAM), Abdellatif Miraoui, a fait savoir que tous les Marocains sont appelés à contribuer à ce changement positif que connaît le Maroc, relevant que le Royaume avance à pas sûrs sur la voie de la consolidation d'une société démocratique et moderniste, dont les grandes lignes ont été tracées par la nouvelle loi fondamentale.
Il a, en outre, mis en avant le rôle primordial que jouent les membres de la communauté marocaine établie à l'étranger notamment, dans l'édification d'une véritable économie nationale ou encore dans la gestion des grands dossiers intéressant la nation.
Pour sa part, Ghita Mdrarhi Alaoui du ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, a indiqué que les MRE sont des ambassadeurs du Royaume dans leurs pays d'accueil, et ont, de ce fait, le devoir d'œuvrer pour présenter la vraie image du Maroc et de faire connaître la richesse et la diversité de sa culture et de son patrimoine, estimant que les universités d'été sont l'occasion pour les jeunes marocains de se frotter à l'histoire et à la culture du Maroc.
De son côté, Amaallam Mourad, marocain résidant en France et participant à cette édition, a affirmé que les universités d'été constituent avant tout un événement phare destiné à permettre aux marocains résidant à l'étranger de revenir au Maroc et de constater de visu l'évolution réalisée dans nombre de domaines.
Un groupe composé de quelque 89 jeunes (étudiants et étudiantes) marocains du Monde avait effectué du 15 au 25 juillet courant, une visite à Marrakech, dans le cadre de la 3ème édition des universités d'été.
Lors de leur séjour dans la cité ocre, ces jeunes MRE ont pris part à une série de rencontres interactives traitant de plusieurs questions d'actualité se rapportant, entre autres, à "la femme à travers le proverbe populaire marocain", "la régionalisation avancée et les réformes constitutionnelles au Maroc", "les grands projets au Maroc", "l'initiative d'autonomie au Sahara marocain" et à "l'histoire de l'immigration marocaine".
Quelque 500 jeunes résidant à l'étranger, âgés de 18 à 25 ans venant de différents pays d'accueil ont participé à la 3ème édition des universités d'été qui s'est tenue dans sept sites universitaires à savoir : Essaâdi-Tétouan, Cadi Ayyad-Marrakech, Ibn Zohr-Agadir, Mohammed 1er-Oujda, Mohammed V-Rabat, Hassan II-Casablanca et Mohammedia.
25/7/2011
Source : MAP
IMMIGRATION - Médecin du Monde fait le bilan de la politique initiée par Nicolas Sarkozy...
Un an après le déclenchement d'une politique d'expulsion massive visant les Roms initiée par le discours de Grenoble de Nicolas Sarkozy, Médecins du Monde fait le bilan. Les reconduites de Roms à la frontière se poursuivent et la précarité de ceux qui restent en France s'aggrave, affirme l’association dans un rapport présenté mardi. Dans ce document, l’ONG reproche au gouvernement de présenter les Roms comme une «menace» pour les dissuader de rester en France et gonfler ses statistiques de lutte contre l'immigration illégale.
Et d’après l’association, cette politique n'a pas réduit le nombre des Roms de nationalité roumaine ou bulgare qui peuvent, en tant que citoyens européens, revenir librement en France une fois expulsés. Dans un discours sur la sécurité, le 30 juillet 2010 à Grenoble, Nicolas Sarkozy avait appelé le ministère de l'Intérieur à démanteler les implantations sauvages de campements Roms en France. Des circulaires édictées par le ministre de l'Intérieur de l'époque, Brice Hortefeux, avaient déclenché la colère de Bruxelles, qui a reproché à Paris de cibler délibérément une communauté ethnique. Accusé de discrimination, le gouvernement estime cependant avoir remporté une partie diplomatique avec la décision de la Commission européenne, le 19 octobre 2010, de renoncer à ouvrir une procédure d'infraction contre la France.
«Des boucs émissaires “autorisés”»,
Parallèlement, Paris a engagé des discussions à Bucarest en vue d'une «mobilisation commune» franco-roumaine pour endiguer les allers-retours de Roms roumains en France et travailler au niveau européen à leur insertion. Depuis, SOS-Racisme a déposé plusieurs plaintes contre le fichage ethnique des Roms, victimes, selon elle, d'une «politique raciste d'Etat». Plus de 9.000 Roms, sur environ 15.000 présents en France, ont été expulsés en 2010, selon le ministère de l'Intérieur, et les trois-quarts des 600 à 700 campements illicites ont été démantelés.
Depuis, «la pression et les intimidations policières se sont encore renforcées et les Roms sont devenus en quelque sorte des boucs émissaires “autorisés”», écrit MdM dans son rapport. On assiste à l'émergence «d'une nouvelle approche en matière de politique migratoire fondée sur l'intention de nuire», ajoute l'organisation. Ses équipes à Bordeaux, Lyon, Marseille ou Strasbourg alertent déjà sur la préparation d'une nouvelle vague d'expulsions massives au cœur de l'été.
Problèmes sanitaires
Ces expulsions répétées et l'absence de proposition de relogement «condamnent les Roms à des conditions de vie extrêmement précaires: ils vivent dans des bidonvilles ou des squats, dans des caravanes délabrées ou des cabanes pour la plupart sans eau et sans électricité», souligne l'organisation. L'absence d'eau potable, de toilettes et de ramassage des déchets sur la majeure partie des terrains engendre en outre des problèmes d'hygiène avec des pathologies dermatologiques et digestives «potentiellement graves.»
Pour l'ONG, les squats ou bidonvilles présentent également de nombreux dangers: incendies, risque d'effondrement, intoxication, saturnisme et risques d'épidémies. Seule une femme sur dix est suivie durant sa grossesse et une femme sur dix en âge de procréer bénéficie d'une contraception, détaille-t-elle. En outre, la mortalité néo-natale (0-1 mois) est 9 fois plus importante que la moyenne française et la mortalité infantile (0-12 mois) est cinq fois plus importante. Le nombre de cas de tuberculose diagnostiqués est extrêmement élevé: en 2010, 6 cas pour 240 personnes en Seine-Saint-Denis soit 2,5 % (contre 0,03 % en population générale dans le département).
26/7/2011
Source : 20 minutes
La Commission européenne a indiqué que les deux pays avaient pris des mesures conformes à l'espace sans frontières dans l'afflux de migrants tunisiens, même si «l'esprit» de Schengen n'a pas été «pleinement respecté».
La France et l’Italie ont «violé l’esprit» de Schengen en avril lors de leur différend provoqué par un afflux de migrants tunisiens, mais les mesures prises étaient conformes aux règles de l’espace sans frontières, a annoncé lundi la Commission européenne.
«Du point de vue formel, les mesures prises par les autorités italiennes et françaises ont respecté la loi européenne. Mais je regrette que l’esprit de Schengen n’ait pas été pleinement respecté», a déclaré dans un communiqué la commissaire chargée des Affaires intérieures Cecilia Malmström.
Le gouvernement italien a régularisé quelque 25.000 migrants tunisiens arrivés illégalement en avril sur son territoire avec la volonté affichée de se rendre en France. Paris a alors décidé de rétablir les contrôles de police à la frontière avec l’Italie, et de refouler les personnes en situation irrégulière.
La Commission européenne a été saisie pour vérifier la conformité des mesures prises par les deux pays, membres de Schengen, l’espace sans frontières intérieures créé par 22 des 27 pays de l’UE (le Royaume-Uni, l’Irlande, Chypre, la Bulgarie et la Roumanie sont en dehors) auquel ont adhéré la Norvège, la Suisse et l’Islande.
Selon Cecilia Malmstöm, «la délivrance de permis de séjour et de documents de voyage par les autorités italiennes n’est pas une violation des règles européennes».
De même, «les contrôles de police menés par les autorités françaises ont été effectués en conformité avec le code de Schengen», a-t-elle souligné. «Mais Schengen est fait de solidarité et de confiance mutuelle. C’est son esprit», a-t-elle rappelé.
La Commissaire a plaidé pour une interprétation plus cohérente des règles de Schengen et une plus grande souplesse pour leur mise en œuvre.
A la demande de la France, Mme Malmström a proposé début mai une plus grande latitude pour rétablir temporairement les contrôles aux frontières nationales en cas de pression migratoire «forte» et «inattendue» ou de «défaillance» d’un Etat dont les confins sont les frontières extérieures de l’Union européenne.
La commission doit présenter en septembre des critères afin d’encadrer cette initiative et la rendre légitime.
25/7/2011
Source : Libération
La liste des métiers ouverts aux étrangers non ressortissants de l'Union européenne passe de 30 à 15, pour réduire l'immigration légale.
"La France n'a pas besoin de maçons, ni de serveurs." Claude Guéant avait annoncé la couleur en avril, le gouvernement le traduit dans les faits au cœur de l'été. Un projet d'arrêté révélé par les Echos s'apprête à réduire de moitié le nombre de métiers ouverts "sans opposition de la situation de l'emploi" aux étrangers non ressortissants de l'Union européenne. Il n'en restera que 15 au lieu de 29 dans la précédente liste, élaborée en 2008.
Principaux secteurs touchés: le BTP et l'informatique, où seules les fonctions pointues d'experts ont été conservées. Dans le premier, seuls les dessinateurs pourront être recrutés alors que les postes de chargés d'études, de chefs de chantiers et de conducteurs de travaux sortent de la liste. Dans le second, seule la fonction d'ingénieur production et exploitation des systèmes d'information est conservée, selon la liste dévoilée par Les Echos. La nouvelle liste exclut également des métiers pour lesquels l'immigration par le travail était très faible, à l'instar d'agent d'assurance, d'installateur d'ascenseurs ou de géomètre.
Réactions
La Direction générale de l'emploi (DGEFP) a écrit aux syndicats qui ont jusqu'au 8 août pour faire part de leurs observations. La CFDT s'est déjà dit "surprise" par cette mesure qui intervient au cœur de l'été. La CGT, interrogée par Les Echos, a de son côté dénoncé une mesure "d'affichage" à "visée politique" qui ne "changera rien".
La baisse de l'immigration légale a été élevée au rang d'objectif prioritaire par Nicolas Sarkozy et son ministre de l'Intérieur, qui espèrent en faire un thème de la prochaine campagne présidentielle.
26/7/2011
Source : l’Express
Si les Marocains, en Espagne, ne sont plus les premiers à être naturalisés ce n’est pas tant le fait d’une évolution de l’immigration dans la péninsule ibérique qu’en raison d’une politique de naturalisation discriminante. Quand il faut deux ans de vie en Espagne à un Argentin pour devenir Espagnol, il en faut 10 à un Marocain.
Au premier semestre 2011, 54 763 étrangers ont obtenu la nationalité espagnole. En Espagne, 300 personnes chaque jour, en moyenne, passent ainsi du statut d’étranger à celui d’Espagnol. Les Marocains étaient, en 2001, les plus nombreux à faire la transition. Ils n'étaient plus que troisième, en 2009, derrière les Equatoriens et les Colombiens. La raison ? Elle est plus politique que sociale, explique El Pais dans un article publié le 24 juillet.
En 10 ans, le nombre d’étrangers en Espagne a été multiplié par plus de 10 : il est passé de 11 996 en 2000 à 123 718 en 2010. Cette croissance a été soutenue par l’augmentation, en parallèle, du nombre d’immigrés. « Il n’est pas étonnant que les chiffres aient connu une telle croissance, car le nombre d’étrangers a été multiplié par cinq ou six dans l’intervalle », explique Joaquín Arango, professeur de sociologie à l’université Complutense, à Madrid. Pendant cette décennie, la proportion de Marocains naturalisés parmi les nouveaux Espagnols a, au contraire, baissé.
La législation espagnole en termes de naturalisation est très discriminante. Obtenir la nationalité est « plus facile pour certains, surtout les latino-américains et plus difficile pour d’autre, car la législation est clairement discriminante », souligne le professeur Joaquin Arango. Alors que les immigrants Marocains, parmi d'autres, doivent attendre d'avoir vécu dix ans en continue sur le sol espagnol avant de pouvoir demander la nationalité, la législation espagnole est plus flexible avec d'autres communautés.
Pour les pays d’Amérique du sud, Brésil inclus, les Philippines, la Guinée Equatoriale, le Portugal et Andorre, il suffit que l’étranger vive deux ans en Espagne pour pouvoir en demander la nationalité. José Antonio Moreno, avocat attaché au secrétariat fédéral de l’emploi et de l’immigration de la confédération syndicale (CCOO), explique qu’« un Sud-Américain peu obtenir la nationalité avant le statut de résidence de longue durée. » Alors que deux ans suffisent à ces populations pour obtenir la nationalité, le statut de résidence de longue durée nécessite, lui, plusieurs étapes et recquiert plus de temps : une autorisation initiale d’un an, une reconduction de deux ans puis une nouvelle reconduction de deux ans.
La situation est d’autant plus injuste que les deux populations immigrées ne demandent pas la nationalité espagnole pour les mêmes raisons. Pour Aurelia Alvares, professeure de droit international, à l’université de Léon, les sud-Américains « demandent la nationalité pour éviter la législation sur les étrangers qui est chaque jour un peu plus dure. » Ils ne veulent simplement plus prendre le risque d’être expulsés, mais n’ont pas nécessairement l’intention de s’installer durablement en Espagne. Au contraire, les Marocains, au terme du long et épuisant processus d’obtention de la nationalité plannifient de s'installer en Espagne pendant plusieurs années, selon Aurelia Alvares.
25/7/2011
Source : Yabiladi
Le FC Barcelone tient sa première recrue. Fabregas et Sanchez devront attendre, Mounir El Haddadi, Marocain de 16 ans, quitte son club de D4 espagnole, pour le champion d’Europe en titre.
A 16 ans, Mounir El Haddadi n’est un nom très connu du grand public. Mais, les clubs européens, eux, suivent depuis quelque temps ce jeune Marocain, qui évoluait au Rayo Mayadhonda FC, formation de quatrième division espagnole. Plus pour longtemps puisque c’est le grand FC Barcelone qui a débauché le phénomène.
C’est donc un Marocain qui est la première recrue du Barça. Devant Alexis Sanchez (Udinese), Neymar (Santos) ou Cesc Fabregas (Arsenal). Et, a priori, le Barça ne s’y est pas trompé en prenant de vitesse des cadors tels que le Real Madrid, Manchester City, le Real Vallecano, Getafe ou encore Osasuna.
Le petit attaquant rejoint donc La Masia, le célèbre centre de formation catalan, d’où sont sortis Lionel Messi, Xavi, Andres Iniesta, Bojan Krkic, Josep Guardiola, Diego Capel, Sergio Busquets, Mikel Arteta, Thiago Alcántara, Víctor Valdés, Gerard Piqué ou encore Carles Puyol.
Source : Afrik foot
Les ressortissants marocains établis au Sud du Portugal ont bénéficié, ce weekend, des prestations et services du consulat mobile, initié par l'ambassade du Maroc à Lisbonne afin de répondre à leurs sollicitations administratives.
Cette opération, qui vise à éviter, aux membres de la communauté marocaine établie dans cette région, les désagréments du déplacement jusqu'à Lisbonne, s'est déroulée à Albufeira dans la région d'Algarve au sud du pays sous la supervision de l'ambassadeur du Maroc au Portugal Mme Karima Benyaich.
Ce consulat mobile déployé au siège du consulat honoraire du Maroc en Algarve, a assuré notamment les services relatifs à l'immatriculation, aux inscriptions à l'état civil, légalisations et attestations diverses, et à la délivrance des cartes nationales d'identité et de passeports biométriques.
Mme Benyaich a à cette occasion eu plusieurs contacts avec les membres de la communauté marocaine établis au Sud du Portugal, qui s'inscrivant dans le cadre des échanges réguliers entre la mission diplomatique et la communauté marocaine résidant au Portugal.
Elle a à ce propos affirmé que ce consulat mobile vise à répondre aux besoins administratifs croissants des Marocains établis en Algarve et leur permet de régler leurs formalités administratives sans avoir à se déplacer jusqu'à Lisbonne.
La diplomate a en outre saisi cette occasion pour sensibiliser les ressortissants marocains à l'importance de se structurer dans le cadre d'associations en vue de fédérer leurs activités et mieux s'insérer dans le pays d'accueil.
Les membres de la communauté marocaine résidant au sud du Portugal ont salué cette initiative, tout en exprimant leur satisfaction des prestations du consulat mobile et leur reconnaissance des efforts déployés et de la qualité des services qui leur ont été offerts.
24/7/2011
Source : MAP
Le vernissage d'une exposition intitulée "le dessin des mots, Moulay Youssef Elkahfai rencontre Al Mouatamid Ibn Abbad", a eu lieu vendredi soir à la maison de la culture islamique et méditerranéenne de Silves en Algarve au sud du Portugal.
Cette exposition qui propose un choix d'estampes (lithographies, sérigraphies) originales, ravive le souvenir, la vie et l'œuvre du grand poète Al Mouatamid Ibn Abbad en Algarve et à Marrakech.
Profondément imprégnée des couleurs et des lumières de Marrakech, ville natale de l'artiste, voisine d'Aghmat, terre d'exil et de repos du poète, l'œuvre de Moulay Youssef El Kahfai trouve à Silves un autre écrin de lumière, qui constitue le point de départ, et sans doute, la clé pour saisir une œuvre faite de contrastes pour mieux déconstruire les formes et rendre ainsi plus palpable l'essentiel, a souligné à cette occasion l'ambassadeur du Maroc au Portugal, Mme Karima Benyaich.
A Silves, comme à Marrakech, l'œuvre et la figure du poète Al Mouatamid Ibn Abbad, témoignent de la densité et de la richesse d'un legs historique luso-marocain peu commun, a ajouté Mme Benyaich, soulignant que cette exposition est un rappel de la vivacité et de la continuité des liens qui font partie intégrante des identités marocaine et Portugaise.
Pour sa part, le président de l'association Al Mouatamid Ibn Abbad, Joao Guerreiro, a affirmé que les œuvres de Moulay Youssef Al Kahfai, au delà de la révélation d'un artiste au talent pluriel, traduisent une approche de l'artiste à la personnalité d'Al Mouatamid Ibn Abbad, le poète né à Beija et décédé à Marrakech. Celui qui sans oublier ses qualités politiques, a laissé une remarquable œuvre poétique.
Le président de la commune urbaine Mechouar Kasbah de Marrakech, Mohamed Fouad Houri, a mis en relief l'importance de cette exposition, une célébration à la mémoire d'Al Mouatamid Ibn Abbad, qui repose à Aghmat, située à une vingtaine de kilomètres de cette commune. Son parcours poétique, politique et surtout humain est réinterprété d'une belle manière par l'imagination, la vision artistique et le talent de l'un des plus importants noms de la peinture contemporaine du Maroc, a-t-il dit.
"Le souvenir d'Al Mouatamid Ibn Abbad nous permet de ne jamais oublier la ville de Marrakech, sa beauté, la gentillesse de ses gens, ses couleurs et ses arômes", a de son côté souligné la présidente de la municipalité de Silves, Mme Maria Isabel da Silva Soares, lors de ce vernissage organisé par l'association Al Mouatamid Ibn Abbad et la municipalité de Silves en collaboration avec l'ambassade du Maroc au Portugal et la commune urbaine de Mechouar de Marrakech.
"Al Mouatamid Ibn Abbad a écrit une œuvre poétique qui a inspiré les travaux de Moulay Youssef El Kahfai, des oeuvres tranquilles, sans être simples, où la couleur et les transparences nous suggèrent de mystérieux coins de l'âme du poète et nous permettent d'imaginer un monde caché au-delà des mots et de chaque trait et chaque touche du pinceau", a-t-elle ajouté.
Le Consul honoraire du Maroc en Algarve et commissaire de l'exposition, José Alberto Alegria, a indiqué que cet évènement culturel est le fruit d'une rencontre assez particulière entre le talent de personnages qui depuis des siècles nous ont légué des mémoires, des œuvres et des émotions qui marquent encore cette partie occidentale de l'espace méditerranéen, le talent intellectuel d'artistes contemporains qui ont su faire converger dans une présentation cohérente des expressions artistiques si différentes comme la peinture, la gravure et la littérature et surtout le talent d'un artiste remarquable.
Moulay Youssef Elkahfai est né en 1969 à Marrakech où il vit et travaille. Diplômé de l'Ecole Nationale des Beaux-Arts de Tétouan en 1993, cet artiste est à la fois peintre et graveur-lithographe. Il se base notamment sur les textures, les couleurs, les formes tout comme le serait exigeante une aquarelle et crée des nus et des corps majestueux, dans des postures languissantes et sensuelles et qui n'enlèvent rien à cette pudeur puérile que l'artiste tient à préserver.
L'exposition de Moulay Youssef Elkahfai qui propose des œuvres définies par son style et sa personnalité, expriment dans leur diversité, la vitalité, l'émotion, et la liberté. Il s'agit d'aller à la rencontre d'hommes ou de femmes, sans profils particuliers, seuls en méditation ou associés à d'autres personnages. Loin d'être une reproduction du réel, les portraits qu'il peint déconstruisent le réel pour le reconstruire de nouveau selon son inspiration.
L'artiste a indiqué qu'"il commence par construire puis déconstruire son univers pictural pour le reconstruire autrement et travailler tout ce qui est accessoire et fondant dans le sujet, qui pour la plupart du temps est un seul volume qui occupe la totalité du travail".
Artiste à multiples facettes, le plasticien propose une autre façon d'aborder l'art pictural: L'estampe ou l'oeuvre graphique, liée fortement à sa peinture en créant des points de convergences entre deux aspects picturaux et artistiques (peinture et gravure). Appartenant au mouvement de la nouvelle figuration, l'artiste peintre qui a fait de nombreuses expositions individuelles et collectives au Maroc et en Europe, propose son interprétation de cette école plastique où il revisite son thème de prédilection: Sa passion pour l'humain. Hommes, femmes, et enfants se dévoilent de manière nouvelle dans une quête permanente d'humanisme et de poésie.
En 2003, ses qualités de dessinateur le poussent à approfondir ses connaissances dans le domaine de l'estampe venant compléter son travail de peintre. De cette passion naît un atelier d'impression, lieu de création pour de nombreux artistes.
Cette exposition a été organisée parallèlement à la signature vendredi d'un protocole de coopération portant sur le renforcement et la diversification des échanges et du partenariat entre la commune urbaine de Mechouar Kasbah de Marrakech et la municipalité de Silves.
23/7/2011
Source : MAP
A l'initiative de la Fondation Sidi M'Chich El Alami de Kénitra, près d'une vingtaine de peintres exposent au siège de la Fondation El Ateneo à Séville…Suite
Hassan Hajjaj explore l'hybride et l'interculturel dans un univers visuel artisanal. Sans tomber dans le folklorique, il s'approprie un pop art "colorfoul" bien à lui et expose aujourd'hui dans le cadre de "Apart London Summer Show 2011" à Londres…Suite
IMMIGRATION : Un an après l'offensive de Sarkozy, le collectif Romeurope dresse un bilan des évacuations…Suite
Avis aux Marocains du monde de retour au Maroc pour les vacances. Vous hésitez à prendre votre voiture à cause des dépenses pour l’essence ou les péages ? Ou alors vous détestez voyager seul? Pas de panique, la solution est peut-être dans le covoiturage. Petit coup de projecteur sur une pratique au succès grandissant.
Le principe du covoiturage : un trajet, une voiture, plusieurs voyageurs qui s’entendent pour cheminer ensemble, se relayant éventuellement au volant. De plus en plus de Marocains résidant à l’étranger ont recours à cette pratique, notamment ceux venant d’Europe (Belgique, France, Espagne).
Il y a quelque temps, le covoiturage était fortement influencé par les affinités existant déjà entre les personnes. Aujourd’hui, avec le développement d’Internet et la multiplication des forums communautaires, plus besoin de se connaître. On n’hésite plus à faire passer une petite annonce pour demander des compagnons de route, voire même à laisser ses coordonnées sur la plate-forme (mail, téléphone). Sur le Forum Yabiladi d’ailleurs, les exemples sont nombreux, et un service expressément dédié à la satisfaction de cette demande, sera bientôt mis sur pied. Les internautes informent les personnes éventuellement intéressées précisant les dates, lieux de départ, ainsi que l’itinéraire.
Si le recours à cette méthode peut laisser sceptique certaines personnes, notamment sur la question de faire route avec des inconnus, le covoiturage présente de nombreux avantages. D’un point de vue économique, il permet aux différentes parties prenantes de partager les frais de voyage : l'essence, le péage, la traversée sur le ferry et éventuellement la nourriture, dans la bonne humeur. C'est aussi l'occasion de faire connaissance avec d’autres Marocains du monde, le temps d'un voyage. Il n’est pas rare de voir de solides amitiés se créer au cours de covoiturages. Enfin, pour ceux qui ont la fibre écologique, le covoiturage est aussi un excellent moyen de prévention de la pollution.
Précautions préalables
Avant de s'engager dans un voyage en covoiturage, il convient de se renseigner sur les éventuels risques notamment en termes d'assurance. Si le conducteur du véhicule n'est pas le propriétaire, il est important de se renseigner sur les clauses de l'assurance. En France par exemple, certains contrats disposent d'une clause d'exclusivité du conducteur, rapporte le portail Hyperassur.com. La même source précise toutefois que « si vous avez prêté le volant à un autre occupant et qu’il est blessé en provoquant un accident, il sera indemnisé seulement si votre contrat couvre les dommages corporels subis par tout conducteur autorisé. » Un conseil : un homme averti en vaut deux donc vérifiez les clauses du contrat de votre véhicule avant de passer le volant.
23/7/2011
Source : Yabiladi
Après la France, l’interdiction du port de la Burqa qui entre en vigueur aujourd’hui en Belgique soulève un tollé. Voté en avril 2010, le texte de loi pénalise le port du voile intégral dans l’espace public. A l’exception des événements festifs tels que les carnavals, après une autorisation préalable accordée par décision municipale, l’interdiction est appliquée aux espaces publics comme « l'ensemble des rues, chemins, jardins publics, terrains de sports ou bâtiments destinés à l'usage du public où des services peuvent lui être rendus. »
En cas d’infraction de cette loi, les plus de 250 femmes concernées en Belgique encourent une peine d’emprisonnement allant jusqu’à 7 jours ainsi qu’une amende de 137.5 euros. Deux d’entre elles envisagent d’ores et déjà de « déposer un recours en annulation et en suspension de la loi « anti-burqa » devant la Cour Constitutionnelle », selon le site myeurop.info.
Alors que la loi avait été votée à la quasi-unanimité, sans compter l’abstention des Verts, le principe du « respect de la vie privée et de l’identité personnelle » est remis en question par le Commissaire aux Droits de l’Homme du Conseil de l’Europe, Thomas Hammarberg. Comme il l’explique sur son blog, ces lois répressives ne constituent pas une solution pour libérer ces femmes : « Il est au contraire plus probable que ces lois – très clairement dirigées contre les adeptes d’une religion – stigmatiseront encore davantage ces femmes et les couperont encore plus de l’ensemble de la société. À interdire l’accès d’établissements publics comme les hôpitaux ou les administrations gouvernementales aux femmes qui portent la burqa ou le niqab, le risque est qu’elles finissent par s’exclure complètement de ces lieux. Ce n’est pas ce qu’on peut appeler une libération.»
La lutte contre les « crimes de haine » et la discrimination devraient être les priorités des responsables politiques, ajoute le Commissaire aux Droits de l’Homme du Conseil de l’Europe, au lieu de nourrir des discours qui vont dans le sens contraire.
23/7/2011
Source : Yabiladi
Ce jeune chef d'entreprise né en France, élevé à la traditionnelle et très attaché à ses principes, a su dépasser les handicaps de ses origines et des banlieues. A 31 ans, ce Marocain de France fait partie aujourd'hui des patrons qui montent dans l'Hexagone grâce à sa chaîne de magasins "halal"...Suite
Ils sont près de 4 millions à vivre à l'étranger, dont 85% en Europe, le reste éparpillé entre l'Amérique du Nord et l'Asie. Ils sont attachés à leur pays d'origine, le Maroc…Suite
Le segment économique et moyen standing ne connaîtra sûrement pas de chute, estime un expert… Les arguments de Hamza Idrissi, consultant chez Realties
C'est la consécration, la reconnaissance de longues années de travail et le couronnement d'efforts soutenus pour renforcer les liens d'amitié et raffermir la coopération entre le Maroc et la France dans divers domaines…Suite
La bi-nationalité, voilà un sujet qui provoque des urticaires qui sont autant de signes avant -coureurs de ce que sera le timbre du débat présidentiel qui aura lieu en France durant le premier trimestre de l'année prochaine…Suite
Le coup d'envoi de la 8ème édition du Salon de la communauté marocaine établie à l'étranger, a été donné jeudi en début de soirée à Marrakech et ce, en présence notamment des représentants des autorités locales, des MRE ainsi que de plusieurs autres personnalités de la cité ocre.
Aux chants et aux rythmes des troupes folkloriques présentes sur la place du Harti pour célébrer, en grande pompe, l'inauguration de ce Salon, les membres de la délégation officielle ont effectué, une tournée à travers les 23 stands que compte ce Salon, et des explications leurs ont été fournies sur le concept ainsi que sur les missions et les objectifs de cette manifestation.
Initié par l'Amicale des travailleurs et commerçants marocains d'Amiens (France), en collaboration avec la wilaya de Marrakech, ce Salon qui se poursuivra jusqu'au 27 courant dans la cité ocre, se veut un important forum pour les MRE de prendre connaissance des opportunités d'investissement au Maroc et plus particulièrement dans la Cité ocre ainsi qu'une plateforme pour la conclusion de partenariats fructueux dans divers domaines.
Au menu de ce Salon figurent une série d'activités, dont des tables rondes traitant de thématiques aussi diverses que : "Droit au logement pour les MRE et Marocains du monde", "Impôts et douanes" et "Investissements et création d'entreprises", outre des expositions dédiées à certaines administrations et organismes en relation avec les MRE.
Le public sera également au rendez-vous avec nombre de spectacles, d'animations culturelles et des soirées artistiques.
Pour les organisateurs, ce Salon se propose de créer un espace privilégié de rencontres, d'échange et d'affaires afin de mieux informer les MRE sur les différentes potentialités et opportunités d'investissement offertes dans le Royaume.
Cet événement qui bénéficie également du soutien de la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l'étranger et le Conseil communal de Marrakech, est à même d'encourager les MRE à raffermir les liens avec leurs concitoyens au Maroc et de prendre connaissance des avancées réalisées par le Maroc dans divers domaines.
Le Salon présente également l'avantage d'offrir un meilleur accompagnement des membres de la communauté marocaine établie à l'étranger dans la réalisation de leurs projets d'investissement, à travers la mobilisation de toutes les parties concernées, dont les administrations et les acteurs économiques et sociaux.
21/7/2011
Source : MAP
Dix élus de banlieue, revenant des États-Unis, veulent relancer le débat sur ce mode de recensement encore interdit en France.
Chassez la statistique ethnique, elle revient au galop. Dix élus de banlieue d'origine maghrébine viennent de rentrer des États-Unis convaincus qu'il faut relancer le débat sur ce mode de recensement des populations encore proscrit en France. Ils annoncent qu'ils s'y emploieront dès septembre, alors que toutes les tentatives, plus ou moins soutenues par les autorités, se sont heurtées jusqu'à présent à un obstacle légal, constitutionnel et culturel. Le modèle français considère des individus et non des communautés.
Nicolas Sarkozy, le premier, a voulu faire bouger les lignes sur ce point, lorsqu'il était ministre de l'Intérieur et candidat à la présidentielle. Mais une fois élu, il semble avoir fait machine arrière, tant le sujet se révèle sensible. «Ce n'est pas dans l'année qu'un tel chantier sera ouvert» , prévient, en tout cas, l'un de ses proches conseillers.
Les élus de banlieue qui se manifestent aujourd'hui ont pourtant le sentiment qu'une meilleure évaluation du poids respectif des communautés permettrait de corriger ce qu'ils considèrent comme des «discriminations». Conviés huit jours à Washington par l'ambassade des États-Unis à Paris, tous sont revenus conquis par le système américain. «L'évaluation statistique, très utilisée aux États-Unis par les institutions et les entreprises, permettrait de détecter les injustices et de les corriger plus rapidement, pour une meilleure cohésion nationale» , déclare ainsi Kamel Hamza, l'un des membres de la délégation, président de l'Association nationale des élus locaux pour la diversité (Aneld) et conseiller municipal UMP à La Courneuve. Il adressera, dit-il, dès la rentrée, une lettre aux associations pour organiser une table ronde et ainsi lancer les bases d'un «I have a dream à la française», en référence au rêve de Martin Luther King.
Mais, au-delà du symbole, de quoi seraient constituées les fameuses statistiques ethniques, si elles devaient un jour traverser l'Atlantique ? «C'est tout le problème. Nul ne parvient à s'accorder sur la définition même de cette statistique» , estime Alain Bauer, président de la Commission nationale de contrôle des fichiers de police. Faut-il compter les Noirs, les Blancs, les Arabes, les musulmans, les juifs, les Asiatiques, toute personne s'estimant discriminée à raison de son origine, ou simplement dénombrer les «minorités visibles» ? «Cela justifierait un tel degré précision qu'à la fin, il faudrait un annuaire !» , s'exclame le Pr Bauer.
Un mariage sur trois est mixte
Aux États-Unis, le recensement détaille déjà de 116 à 130 catégories, les Latinos ayant été récemment divisés en deux. En Grande-Bretagne, les communautés répertoriées sont passées en vingt ans de 14 à 29, avec désormais trois sortes de Blancs (Britanniques, Irlandais, autres Blancs), les Gallois réclamant leur propre catégorie. Chacun, au nom de son particularisme, s'estime en droit de revendiquer un comptage à part, pour mieux faire avancer sa cause.
Que revendiqueront alors les métis et d'ailleurs où les catégoriser ? La question mérite, à tout le moins, d'être posée en France, pays où un mariage sur trois est mixte désormais.
Pour l'heure, des outils de recensement existent dans l'Hexagone. L'enquête «Trajectoires et origines» de l'Ined, sorte d'outil de filiation, permet déjà de savoir qui vient d'où. Les personnes interrogées de façon anonyme peuvent aussi déclarer comment elles se perçoivent. Ce qui a l'avantage d'éviter le «fichage ethnique».
En tout état de cause, la question de la statistique ethnique masque celle des quotas ethniques, c'est-à-dire la tentation d'imposer pour chaque catégorie, dans les emplois, les fonctions de responsabilité, une représentation égale à la proportion constatée dans la société. La France en voie de communautarisation ? Le débat, à lui seul, mérite réflexion.
21/7/2011
Source : Le Figaro
Quand le racisme s’invite dans le giron de la police. Le Tribunal correctionnel de Saint Denis a condamné jeudi 21 juillet deux gendarmes de l’Ile de la Réunion à une amende de 1000 euros pour « incitation à la discrimination raciale ». Ces deux agents de l’ordre âgés de 41 et 51 ans et ayant entre 20 et 30 années de service, avaient placé dans la brigade de Bras-Panon (est de la Réunion) des affiches qui compare les jeunes Maghrébins à des animaux. Ils ont affiché sur un panneau de service les portraits de jeunes Maghrébins, qualifiés de « niktamère », avec en légende : « Le niktamère fait l'objet d'une interdiction de chasse d'où un risque de prolifération dangereux pour l'équilibre de notre système judéo-chrétien ».
Pour Michel Lalande préfet de l’Ile de la Réunion, « ces faits sont encore plus inacceptables » d’autant plus « qu’ils proviennent dans les locaux d’une institution dont précisément le métier c’est de veiller à l’application de la loi notamment dans ses domaines aussi sensibles dont ceux qui touche à la lutte contre tous les racismes et l’antisémitisme ».
21/7/2011
Source : Yabiladi
La Commission a adopté l'"Agenda européen pour l'intégration des ressortissants de pays tiers" en vue de valoriser davantage les apports économiques, sociaux et culturels des migrations en Europe. Cet agenda insiste sur la pleine participation des migrants à tous les secteurs de la vie des collectivités et souligne le rôle crucial des autorités locales à cet égard.
Cecilia Malmström, membre de la Commission et commissaire chargée des affaires intérieures, s'est exprimée en ces termes: "La réussite de l'intégration implique que les migrants aient la possibilité de participer pleinement à la vie de leur nouvelle communauté. Apprendre la langue du pays d'accueil, avoir accès à l'emploi et à l'enseignement, avoir la capacité socioéconomique de subvenir à ses besoins sont autant d'éléments primordiaux contribuant à une intégration réussie. Or, jusqu'ici, l'intégration des migrants en Europe n'est pas très concluante. Nous devons tous faire davantage d'efforts, par égard pour les personnes qui arrivent ici, mais aussi dans notre intérêt, car des immigrés bien intégrés constituent un atout pour l'Union européenne, compte tenu de l'enrichissement culturel et économique qu'ils apportent à nos sociétés."
Une enquête qualitative Eurobaromètre consacrée à l'intégration, réalisée au printemps dernier, a également été présentée aujourd'hui. Elle a permis des échanges de vues entre les citoyens de l'Union et les migrants et révèle qu'ils partagent certains avis en matière d'intégration. Un large consensus se dégage quant à l'importance d'une interaction au travail et dans les écoles et quant à l'apport positif des immigrés à la culture locale. Les deux groupes interrogés s'accordent sur les éléments qui favorisent l'intégration: être capable de parler la langue du pays, trouver un travail et comprendre la culture locale. Les citoyens de l'Union et les migrants qui ont participé à l'enquête conviennent également qu'il faut redoubler d'efforts, de part et d'autre, pour tirer parti de l'immigration. Les connaissances linguistiques insuffisantes des migrants et la ségrégation qu'ils subissent dans les quartiers défavorisés sont considérées comme les principales entraves à leur intégration. Ces questions appellent une action résolue et cohérente de la part de tous.
21/7/2011
Source : Media terre
« Inutile de débattre sur des sujets qui font maintenant consensus », disait Jacques Chirac. Les récentes décisions rendues par le Conseil d’Etat, juridiction administrative suprême, ne font que confirmer ce que répondait l’ancien président de la République à Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur qui préconisait pour sa part un « toilettage » de la loi de 1905, dite de la laïcité. Depuis, la loi sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat a montré plus d'une fois sa flexibilité et son pragmatisme. Retour sur cinq cas d'école récents.
Encore une fois, le Conseil d'Etat a remis les pendules à l'heure en donnant raison aux collectivités territoriales dans des affaires controversées concernant des lieux de culte. « Il n’a fait que rappeler l’Etat de droit en s'appuyant sur le code général des collectivités territoriales et la jurisprudence. Il ne se contente pas des généralités et tient compte des motivations de chacun », soulève Franck Fregosi, responsable scientifique de l'Observatoire du religieux de l’Institut d’Etudes Politiques d’Aix-en-Provence, se référant aux décisions prises mardi 19 juillet dans cinq dossiers où le rapport entre lieux de culte et collectivités territoriales a été remis en question par des plaignants.
Espaces culturels et cultuels
« L’institution a rappelé ce que la laïcité est dans son mode de fonctionnement, une laïcité flexible et pragmatique », explique Fregosi. Preuve en est, chacune de ces décisions répond à des besoins bien précis. Dans la commune de Trelazé, située dans le département de Maine-et-Loire, un contribuable avait contesté la décision du conseil communal d’acquérir et de restaurer un orgue pour l’installer dans une église. A Lyon, la décision du conseil municipal de remettre une aide de 1,5 million de francs à la Fondation Fourvière est à l’origine de la plainte de la Fédération de la libre-pensée du Rhône et de l'association République et Laïcité. L’aide avait contribué au financement de travaux de construction d’un ascenseur afin de faciliter l’accès des personnes à mobilité réduite. Au Mans, un contribuable a exprimé son désaccord avec le financement, à hauteur de 380 000 euros, des travaux d’aménagement d’un abattoir pour ovins. Cette somme devait aider à aménager des locaux désaffectés pour en faire un abattoir destiné à fonctionner uniquement pendant l’Aïd-el-Kébir. A Montpellier, la construction d’une salle polyvalente mise à disposition à l’association des Franco-Marocains pose question. Enfin, à Montreuil, en Seine-Saint-Denis, le conflit porte sur un bail emphytéotique (location entre 18 et 99 ans en droit français) remis à la fédération culturelle des associations musulmanes pour l’édification d’une mosquée.
« L’intérêt local prime sur la subvention déguisée »
Dans tous ces cas, le Conseil d’Etat a donné raison aux collectivités territoriales car « l’intérêt local prime sur la subvention déguisée et un lieu de culte peut aussi avoir une dimension culturelle », rappelle Franck Fregosi. Exemples : l’installation d’un orgue peut avoir une vocation artistique, pédagogique et la construction d’un ascenseur peut participer à la valorisation des atouts culturels et artistiques de la basilique de Fourvière. Concernant l’abattoir, l’intérêt local réside dans « l'application des règles de salubrité et de santé publique. Ce genre de solution permet de mieux contrôler l’abattage dans des lieux qui ne sont pas sains, comme dans les maisons ou les jardins. Cette commune n’a pas enfreint la loi de 1905 puisqu’elle apporte une aide provisoire, pendant la période de l’Aid-el-Kebir, et qu’il n’existe aucun autre abattoir à proximité », précise M. Fregosi, auteur de plusieurs ouvrages et articles sur l’islam et la laïcité en France.
Dans les cas de Montreuil et Montpellier, le code général des collectivités territoriales autorise, dans le premier et sous certaines conditions, la location d’une salle à une association à des fins religieuses, et dans le deuxième la remise d’un bail emphytéotique pour la construction d’une mosquée. « Une commune ne peut pas louer un local pour une occupation durable mais peut le faire de manière ponctuelle, ce qui est le cas ici, explique Franck Fregosi avant d’ajouter que la passation d’un bail avec l’objectif de construire un lieu de culte est légal ». « Cette disposition montre que l’idéal serait que chacun dispose de son lieu de culte », pointe-il du doigt.
Le vice-président du Conseil d'Etat, Jean Marc Sauvé, a par ailleurs récemment indiqué qu'il y a, « depuis deux ou trois ans une augmentation du nombre de litiges sur les aides financières de collectivités à des projets liés aux cultes religieux ». Pour Franck Fregosi, cela soulève la question de savoir si certaines religions, comme l'Islam, seraient plus concernées que d'autres. S'il est difficile d'y répondre, le chercheur relève une autre particularité : « certains de ces contentieux proviennent de particuliers. Ces individus se sentent-ils lésés ou sont-ils portés par des groupes d'extrême droite ? » s'interroge-t-il. Une chose est sûre, tous ces cas de figure montrent qu'« il y a un décalage entre les discours idélogiques et rigides de responsables publics déconnectés de la réalité du droit qui est, lui, plus pragmatique », fait remarquer Franck Fregosi.
21/7/2011
Source : Yabiladi
Après son Anthologie des écrivains marocains de l’émigration, le raomancier et critique littéraire Salim Jay nous donne à lire avec cette nouvelle antholo- gie un panorama impressionnant de cette littérature méditerranéenne consa- crée à l’immigration-émigration : de La jambe sur la jambe du Libanais Faris Chidyaq (1885), en passant par Albert Cossery, l’Égyptien de Saint-Germain- des-Prés, pour s’achever avec Samba pour la France de Delphine Coulin.
Il existe une ville dont le maire vante sans complexes les bienfaits de l'immigration. Où deux habitants sur trois en sont issus. Et tiennent souvent le haut du pavé. C'est cela, New York...Suite
La constitution a consacré quatre articles garantissant la protection des droits et intérêts légitimes des marocains résidant à l'étranger, outre la constitutionnalisation du CCME. D'autres articles, consacrés à la défense et à la promotion des libertés publiques, à la bonne gouvernance, à l'égalité économique et sociale, à la parité et à la justice destinés à l'ensemble de la communauté nationale, les concernent également…Suite
Avec un ramadan précoce cette année, les arrivées des MRE pour l’été 2011 progressent lentement vers le point mort. Ces arrivées, jusqu’à présent, sont supérieures à celles enregistrées en 2010, pour la même période. Le bateau reste le moyen de transport privilégié.
Avec le début du Ramadan prévu début août, les MRE soucieux de profiter pleinement de leurs vacances au Maroc, ont avancé leur arrivée. A moins de deux semaines du début du mois sacré, le rythme des arrivées est donc passé au ralenti. Par exemple, le 10 juillet dernier, les chiffres de Fondation Mohammed V qui coordonne l’accueil estival des MRE, établissaient à 45 130 le nombre de MRE arrivés ce jour. Le 19 juillet dernier, leur nombre n’était plus que de 26 117.
Le bateau en pole
De manière générale 1 522 834 MRE sont revenus au Maroc depuis le 1er mai 2011. Ce chiffre représente une hausse de 3%, par rapport aux arrivées de 2010 pour la même période, nous précise encore la Fondation Mohammed V.
La plupart des arrivées continue de se faire par bateau. Pour la seule journée du 19 juillet, 14 056 soit 54 % des MRE ont emprunté la voie maritime, contre 12 061 (46 %) pour les airs. Sur l’ensemble de la période allant du 1er mai au 19 juillet 2011, la plupart des MRE sont revenus au Maroc par bateau, mais les quotas restent équilibrés. Les retours par voie maritime et aérienne totalisent respectivement 847 545 (55,5 %) et 675 289 (44,5%) personnes.
Concernant les arrivées par bateau, on constate que moins de MRE ont pris leur voiture cet année, car les 223 304 véhicules recensés depuis le 1er mai, représentent une baisse de 9,5% par rapport à la même période en 2010.
Phase retour initiée
Alors que le ramadan débutera vraisemblablement début août courant, et que les arrivées sont entrées en phase de récession, le planning de la Direction nationale de la Protection civile espagnole indique que la phase des retours par bateau est déjà entamée. Aucun chiffre n’est disponible pour l’heure, mais les statistiques des autorités espagnoles prévoient un premier pic de retour vers l'Europe pour le week-end à venir.
20/7/2011
Source : Yabiladi
Des prières dans la rue, subsumées dans un nouveau concept de « prières de rue », de nouvelles mosquées qui font polémique: le lien entre Islam et ville est évocateur en France. Le 27 juillet prochain, l'association marseillaise « Echelle Inconnue » invite à débattre sur ce sujet et projettera dans ses locaux une conférence du politologue Vincent Geisser intitulée « France, rêves de mosquée : les imaginaires sociaux à propos des projets de lieux de culte musulmans ».
Cette conférence a été enregistrée en février dernier, dans la bibliothèque Alcazar, à Marseille. Elle soulève un aspect peu discuté des mosquées en France : comment naît le projet d'une mosquée ? « On a coutume de présenter les projets de lieux de culte musulman comme le produit d'une demande homogène émanant de la communauté musulmane. Or, derrière ce thème apparemment fédérateur se cachent en réalité des aspirations hétérogènes, révélatrices de la manière dont les imaginaires sociaux investissent la place et le rôle des lieux de culte musulmans au sein de l'espace urbain. »
Infos pratiques
Date : 27 juillet 2011 à 19h00
Lieu : Centre ressource d'Echelle Inconnue, 18, rue Sainte Croix des Pelletiers, Marseille
Pour plus d'informations : 02 35 70 40 05 ou visitez le site d'Echelle Inconnue
20/7/2011
Source : Yabiladi
Le Conseil des relations américano-musulmanes lance cette année, pour le ramadan, un guide à destination de toutes les communautés musulmanes des Etats-Unis. Il donne des informations pratiques pour leur permettre d’accueillir dans les mosquées des non-musulmans dans les meilleures conditions.
Opération communication pour l’Islam aux Etats Unis : le Council on American-Islamic Relations (CAIR) propose à toutes les communautés musulmanes d’organiser une opération portes ouvertes dans les mosquées, à l’occasion du ramadan, pour présenter leur religion aux non-musulmans. Un guide pratique intitulé « Sharing ramadan » (partager le ramadan) est depuis le 14 juillet dernier publié sur le site du CAIR, à destination de ces communautés.
« Nous espérons que les mosquées, les centres communautaires et les écoles musulmanes saisiront cette opportunité pour inviter leurs voisins pour un repas durant un ftour », explique Nihad Awad, directeur national du CAIR. Le CAIR est l’une des principales organisations, aux Etats-Unis, oeuvrant pour les droits civiques des musulmans. Le 26 juin, elle a publié une enquête réalisée en collaboration avec l’Université de Californie, qui recense tous les agressions et actes islamophobes en 2009 et 2010. « Nous avons découvert qu’un Américain sur quatre avait une perception négative de l’islam », explique Nihad Awad, directeur national du CAIR. Cependant, ceux qui ont une image positive de l’islam ont pour la plupart « été en rapport, par le passé, avec des musulmans ou la culture musulmane », continue Nihad Awad.
L’objectif du guide est donc clairement de mettre le grand public en contact avec les musulmans dans les mosquées à l’occasion du ftour afin de diffuser une image plus positive de leur religion. Il indique toutes les étapes à suivre pour garantir la réussite d'un évènement : former un comité local dans chaque communauté qui sera en charge de l’organisation, envoyer des invitations aux églises, synagogues et groupes civiques, avoir un hôte à la porte pour accueillir les plus curieux, préparer un espace particulier pour installer les invités, leur proposer de la documentation sur l’islam, etc. Tout y est, jusqu’au moindre détail : « nettoyer et préparer la mosquée ou le local. La première impression est capitale. Avoir une journée pour nettoyer la mosquée avant son ouverture. Prévoir de rafraîchir les endroits qui ont besoin d’un coup de peinture. »
Véritable outil de communication, le guide comprend, en annexe, des documents types à destination des futurs comités tels qu'un flyers et un communiqué de presse. Il donne également les détails de la marche à suivre pour inviter la presse et des personnalités. « Il est important pour les hommes politiques et les chefs religieux qu’un numéro de téléphone personnel à l’un des membres du comité suive une invitation écrite formelle », précise-t-il.
A l’intérieur des mosquées, ceux qui accueillent les visiteurs doivent être prêts à répondre aux interrogations les plus fréquentes. Une liste de ces questions ainsi que leurs réponses figurent sur le guide pour les préparer. Les femmes et le jihad sont évoqués dans les termes les plus consensuels possibles. « Eviter de présenter des documents avec une message politique fort », stipule clairement le guide.
20/7/2011
Source : Yabiladi
Le Maroc participe à la 16ème édition de la Foire Internationale du Livre de Lima (FILL), qui se tient du 20 juillet au 02 août, apprend-on auprès de l'ambassade du Royaume à Lima.
Le Maroc est représenté à cet événement culturel international par l'ambassade qui prévoit une exposition de livres, des conférences, un cycle de cinéma et un spectacle de danses marocaines, ajoute-t-on de même source.
La participation marocaine à cet évènement culturel auquel prennent part plus de 150 maisons d'édition, des universités, des centres culturels et plusieurs ambassades étrangères, vise à promouvoir le potentiel culturel marocain et à mettre en valeur les atouts touristiques du Royaume, unique pays arabe représenté à cette édition.
L'exposition de livres sera, précise-t-on, l'occasion pour mettre en exergue, à travers la collection d'ouvrages exposée, le rôle pionnier du Royaume dans la conservation et la récupération de l'héritage andalou que partage le Maroc avec le monde ibéro-américain, et la singularité identitaire marocaine dans le monde arabe.
Le stand du Maroc abrite une collection de plus de 200 livres, dont la majorité sont publiés en langue espagnole par des auteurs marocains et des maisons d'édition marocaines, et portant sur différents aspects de la culture marocaine : la littérature, l'histoire, l'artisanat, l'interculturalité, la gastronomie et le tourisme entre autres.
Par la même occasion, l'ambassadeur de SM le Roi à Lima, Mme Oumama Aouad, donnera une conférence sur le thème "la présence arabe dans la littérature latino-américaine", et prendra part à des tables rondes sur "le Maroc dans la littérature latino-américaine", et "la littérature latino-américaine".
Le cinéma marocain sera également à l'honneur lors de cette 16ème édition de la FILL, avec la projection de trois films marocains en version espagnole, en l'occurrence "Ali Zaoua" de Nabil Ayouche, "Juanita de Tanger", de Farida Belyazid et "Mémoire en détention", réalisé par Jilali Ferhati.
Par ailleurs, et dans le cadre des festivités de la Fête du Trône, les visiteurs de la FILL seront au rendez-vous le 30 juillet avec un show de danses marocaines exécutées par des danseurs péruviens professionnels.
21/7/2011
Source : MAP
Au lendemain de l'adoption de la nouvelle constitution, les Marocains du monde s'attellent à de nouvelles dispositions, davantage de propositions, dans ce nouveau contexte, en vue d'une meilleure contribution à la vie politique et non pas uniquement à la vie culturelle et économique...Suite
Le jeudi 21 juillet prend fin la première Semaine du film marocain en Chine. Les spectateurs de ce pays d’Asie ont découvert plusieurs films de cinéastes marocains. Pégase de Mohamed Mouftakir et CasaNegra de Noureddine Lakhmari ont été particulièrement appréciés par les Chinois...Suite
Les envois de fonds par les Marocains résidant à l'étranger continuent à affluer, avec un rythme en progression d'un mois à l'autre. À fin juin dernier, ils ont progressé de 7,1 %...Suite
À l'instar des années précédentes, la ville de Marrakech a choisi, encore cette année, de célébrer chaleureusement le retour des membres de la communauté marocaine résidant à l'étranger. Du 8 au 27 juillet, la ville abritera la 8e édition du Salon des Marocains du monde…Suite
Une 3e édition des «Universités d'été» très prometteuse au profit des nouvelles générations de la communauté marocaine résidant à l'étranger. Le programme en question vise particulièrement les étudiants âgés de 18 à 25 ans nés ou ayant grandi dans les pays d'accueil…Suite
Le renforcement des liens entre les nouvelles générations de la communauté marocaine résidant à l'étranger et leur mère patrie, est l'objectif visé par le programme des «Universités d'été», dans sa 3e édition…Entretien
Ibtissam Bouharat élue femme africaine de l'année en Belgique, elle fit son apparition pour la première fois en équipe nationale féminine à Rades à l'occasion du match retour du Onze national contre la Tunisie…Suite
La réunion qui s'est tenue mardi au cabinet du secrétaire d'Etat à la politique de Migration et d'Asile, entre des membres du cabinet de Melchior Wathelet (cdH) et une délégation du Collectif Sans-papiers, n'a rien apporté de neuf à la situation actuelle, ont conjointement indiqué le porte-parole de Melchior Wathelet et le porte-parole du Collectif.
"Nous les avons reçus mais nous ne leur avons rien proposé de nouveau par rapport à la précédente réunion, qui s'était déroulée en mai dernier", a indiqué le porte-parole du secrétaire d'État.
"Rien de positif n'est sorti de cet entretien. Le contexte politique belge n'est pas favorable, c'est toujours la même rengaine qu'on nous sert", a quant à lui regretté le porte-parole du Collectif Sans-papiers.
Sit in rue de la Loi
A l'issue de cette rencontre, les membres du Collectif Sans-papiers, qui avaient bloqué la rue de la Loi en improvisant un sit-in devant le bâtiment du secrétaire d'État, en milieu d'après-midi, à l'issue d'une manifestation, ont tenté de s'asseoir une seconde fois sur la chaussée, en signe de protestation, mais les forces de l'ordre les en ont empêché.
Après des discussions entre la police de Bruxelles Capitale Ixelles et les manifestants, la dispersion s'est effectuée dans le calme, la plupart des sans-papiers convergeant vers la place Saint-Josse, là où leur manifestation avait démarré, peu après midi.
Une centaine de membres du Collectif Sans-papiers ont manifesté afin de dénoncer l'aggravation de leurs conditions de vie, deux ans après la campagne de régularisation massive.
19/7/2011
Source : RTBF