jeudi 4 juillet 2024 00:31

Il ne faut plus continuer à employer contre Marine Le Pen les méthodes qui avaient, en réalité, conduit au succès de son père

Sordidement avivée par la provocation de Jean-Marie Le Pen, la tragédie norvégienne ne saurait me laisser en paix même en plein milieu d'un mois d'août que j'avais prévu plus serein. Ce père, que Marine, sa fille, s'indignait de voir diabolisé à outrance, n'aura pas voulu laisser passer l'occasion, même au prix d'un reniement de sa progéniture, de prouver qu'il n'y avait jamais eu chez lui ni dérapage, ni dérive, ni mouvement d'humeur. Tout était soigneusement calculé. Ses convictions sont demeurées identiques et d'ailleurs cohérentes. Le fondateur du Front national aura toujours considéré qu'il y avait dans tout immigré un danger potentiel et dans tout immigré musulman un pollueur de la nation française.

Jean Marie Le Pen vient cependant de franchir une borne. Au lieu de s'alarmer de la démence à laquelle peut conduire le fanatisme xénophobe, il dénonce le laxisme des Scandinaves à l'égard de « l'immigration massive », qui seul, selon lui, peut provoquer la dérive meurtrière de nationaux agressés. Autrement dit, dans sa folie « accidentelle », le massacreur de Norvège aurait eu de bonnes raisons de s'en prendre aux jeunes travaillistes inconséquents qui défendent les immigrés. Marine Le Pen avait jugé opportun, dans un premier temps de manifester sa solidarité avec le peuple norvégien, en condamnant clairement cette folie criminelle. Elle n'a pas voulu se désolidariser de son père, mais elle a obtenu de lui qu'il tente laborieusement de tempérer ses outrances. Résultat : On avait instillé ainsi le poison, puis on le déclarait inoffensif.

La logique de cette dernière étape du lepénisme s'insère dans la doctrine classique affirmant l'existence d'une pureté nationale et raciale qu'il conviendrait de défendre contre toutes les « pollutions ». D'après le grand écrivain norvégien Erik Fosnes Hansen, qui a publié une remarquable tribune dans « le Monde » de vendredi dernier, il y aurait dans les 1600 pages devenues testamentaires signées d'Anders Breijvik, un inventaire des différentes pollutions, ainsi qu'un appel à une croisade pour les combattre. On ne trouverait donc pas seulement, dans ces pages fébriles et délirantes une « école de la haine, » mais une incitation à la résurrection par le meurtre. Toujours selon cette doctrine, les musulmans sont soupçonnés de vouloir prendre par une invasion pacifique, le relais des combats séculaires de leurs ancêtres contre les nations chrétiennes. Sans doute choisissent- ils plus souvent aujourd'hui de se massacrer entre eux un peu partout, mais ils seraient unis contre les « infidèles »

Ce qui est le plus efficacement vicieux dans le recours de Le Pen à cette doctrine, c'est qu'elle lui permet de proclamer la patrie en danger. Alors, puisque nous sommes à quelques mois d'une échéance électorale capitale, c'est le moment de formuler des idées simples et de prendre des décisions fortes. Il faut proclamer, et solennellement que la doctrine du Front national, quels que soient les habits neufs dont elle se pare, demeure un poison contre lequel il faut s'immuniser .Je n'ai pas eu d'autre objectif que cet appel en décidant de rédiger le présent éditorial. Il entraîne l'obligation de condamner à l'avance tout geste, tout discours et toute candidature qui pourrait contribuer à renforcer le score du Front National, voire à le porter au second tour de l'élection présidentielle.

Cela doit nous conduire à accepter une évidence à la fois grave et négligée : on ne peut plus combattre Marine Le Pen avec les moyens qui ont servi - ou dont nous avons cru qu'ils pourraient servir - à combattre son père. C'est-à-dire qu'il faut faire l'inventaire des fautes commises qui ont permis à Jean-Marie Le Pen, d'accéder second tour des élections en 2002.

C'est là que nous retrouvons le rôle néfaste du Front national dans l'histoire récente de la vie politique française : il aura souvent réussi à exploiter le doute de nombreux Français sur la permanence de leur identité. C'est donc là aussi que nous devons trouver d'autres moyens de contre-attaque. Il convient, en effet, selon nous, non pas de dénoncer mais de comprendre tous les Français qui ont tendance à avoir un recul, une distance, une allergie, en tout cas une gêne et une inquiétude devant le phénomène de l'immigration. Il ne faut pas traiter ces peurs par le mépris mais les écouter et s'immerger dans leur fleuve pour en détourner le cours. Il faut montrer que la défense de la nation française et de sa langue, le respect pour l'histoire et les principes du peuple français ne sont en rien incompatibles avec l'islam des grands réformateurs qui, comme le faisait Mohamed Arkoun, se réclament de la Révolution de 1789.

Notre siècle, celui de l'immigration à l'échelle du monde entier, bouscule avec une vitesse dévastatrice un grand nombre d'habitudes, de conforts, de paysages, parfois même une manière de vivre. Tout ce que le temps a construit et qui est composé de tous les repères du passé est soudain remis en question au profit de ce qui apparaît comme incompatible ou en tout cas différent chez l'étranger. Nous aurons maintes occasions d'y revenir, mais je veux déjà ajouter que rien ne sera possible si nous n'arrivons pas associer en permanence les musulmans français et ceux qui veulent le devenir aux problèmes identitaires et psychologiques d'un grand nombre de citoyens de notre pays.

10/8/2011,  Jean Daniel

Source : Le Nouvel Observateur

Alors que M. Guéant veut atteindre 30 000 reconduites à la frontière, des associations dénoncent des dérapages. Le ministre de l'intérieur, Claude Guéant, a réitéré, lundi 8 août, dans un entretien accordé à l'Agence France Presse, son intention d'atteindre, d'ici à la fin 2011, le chiffre record…Suite

Les citoyens marocains résidant à l'étranger célèbrent aujourd'hui leur journée nationale. Célébration qui se tient à un moment où l'on accorde un intérêt particulier à la communauté marocaine résidant à l'étranger. Ainsi, en prenant en considération les politiques conjoncturelles et les stratégies à long terme, le Maroc célèbre chaque année la journée nationale des Marocains résidant à l'étranger (MRE). Une occasion de faire le point sur la réalité de cette catégorie des concitoyens marocains et de chercher à relever les problèmes auxquels ils font face et leur donner une occasion de s'exprimer…Suite

Faouzi Bensaidi, un des vétérans de la pellicule locale, revient sur le devant de la scène avec son troisième long métrage Mort à vendre. Un film noir dont la particularité relève du paradoxe, celle d'être à la fois une continuité et une genèse…Suite

N’étant plus mineurs, des dizaines de Marocains seront bientôt expulsés d'Espagne.  Selon la loi en. vigueur, tout étranger adulte sans visa de séjour se doit de quitter le pays. Ainsi les bénéficiaires des centres d’accueil et de logement dans la région de l'Andalousie doivent les évacuer dans l'immédiat…Suite

Comment cerner la pensée musulmane contemporaine ? Comment situer un discours par rapport à un autre ? Comment s’orienter dans l’abondante production de textes religieux musulmans ?

Ce volume analyse et compare, autour de trois thèmes, quelques ouvrages d’auteurs musulmans, publiés en français: la figure du prophète Muhammad, la femme, la vie collective.

Le choix des textes et des thèmes va au cœur des questions et des développements de la pensée musulmane contemporaine produite et diffusée en Europe et ailleurs.

Les événements du printemps arabe ouvrent peut-être des voies nouvelles à la pensée musulmane. L’exploration effectuée ici peut contribuer à comprendre les développements et les tensions à venir.

Ces textes sont le résultat d’un travail d’atelier réalisé au Centre interdisciplinaire d’étude de l’Islam dans le monde contemporain – Cismoc, UCL, dans le prolongement de la « Formation continue en sciences religieuses : islam » et d’une journée d’étude sur le sujet

Source : Site Académia 

En trente ans, les flux d'étudiants dans le monde ont été multipliés par quatre, souligne une note d'information du ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche parue cette semaine. Avec désormais 3,3 millions d'étudiants (en 2007-2008, derniers chiffres disponibles) qui suivent une formation hors de leur pays d'origine, dont 2,7 millions dans les pays de l'OCDE. Le chiffre est en hausse par rapport à l'année précédente de 8,2 % au niveau mondial et de 4,9 % dans les pays de l'OCDE. Il devrait continuer d'augmenter, la population étudiante mondiale globale devant doubler (à 200 millions) d'ici à 2015, alimentant de nouveaux flux de jeunes à la recherche de formations à l'étranger. Et attisant encore la compétition entre les établissements pour attirer les meilleurs.

Les Chinois en hausse constante

La France tient le 3 e rang mondial (à égalité avec l'Allemagne) pour le nombre d'étudiants étrangers accueillis (244.000 en 2008, soit 11,2 % de sa population étudiante et 7,3 % du nombre d'étudiants étrangers dans le monde), cependant loin derrière les Etats-Unis et le Royaume-Uni. La croissance du nombre d'étudiants étrangers entre 2000 et 2008 y est plus faible que pour la moyenne des pays de l'Union européenne, mais supérieure à celle de l'Allemagne et du Royaume-Uni, selon la note.

Particularité de la France par rapport aux autres pays de l'OCDE, les étudiants originaires d'Afrique sont majoritaires (43,5 %), loin devant ceux venant d'Europe (21,3 %) et d'Asie (21 %). En tête, les Marocains, suivis des étudiants chinois, dont la part, relève la note, ne cesse d'augmenter (+ 3,4 points en quatre ans). Pour la proportion d'étudiants étrangers, la France, avec 11,2 %, se situe au-dessus de la moyenne des pays de l'OCDE (8,5 %). Elle l'est aussi très nettement pour la proportion d'étudiants étrangers présents au niveau doctorat (39,8 % contre 21,1 %).

Mais ce chiffre ne doit pas tromper : aujourd'hui, seuls un peu plus de la moitié des étudiants étrangers sont inscrits en doctorat ou master. En mai dernier, lors d'une conférence à l'occasion du G8-G20, le gouvernement français s'est fixé pour objectif d'atteindre en 2015 « au moins les deux tiers » des étudiants accueillis inscrits aux niveaux master et doctorat. Ceci, en s'appuyant sur une mobilité plus encadrée via des accords directs entre établissements français et étrangers. Pour une plus grande sélection à l'entrée.

10/8/2011, I. F.

Source : Les Echos

Le film "Sur la planche" de la réalisatrice marocaine Leïla Kilani sera projeté dans le cadre de la section "spéciale" de la 59ème édition du Festival international du cinéma de Saint-Sébastien (Nord de l'Espagne) qui aura lieu du 16 au 24 septembre prochain, a-t-on appris, mardi, auprès des organisateurs.

Outre le film marocain, cette section sera marquée par la présentation, notamment, du dernier documentaire de Martin Scorsese, "George Harrison: living in the material world", "Crazy Horse" de Frederick Wiseman, "Carrière. 250 mètres" de Juan Carlos Rulfo et "The days after" du réalisateur japonais Hirokazu Kore-eda.

Six films espagnols seront également projetés dans le cadre de cette section consacrée aux productions cinématographiques ayant rencontré un franc succès dans leurs pays et à l'étranger.

"Sur la planche", primé lors de la précédente édition de ce festival dans le cadre de la section "Cinéma en mouvement", relate "l'histoire d'une fraternité entre une jeune bande qui travaille et traverse Tanger, de l'aube au crépuscule".

Soufia Issam, Mouna Bahmad, Nouzha Akel et Sara Betioui campent les rôles principaux de cette mise en scène qui s'annonce comme un "film noir sous les auspices conflictuels du rêve du mondialisme".

Née à Casablanca en 1970, Leïla Kilani a suivi des études supérieures en économie à Paris avant de se consacrer à l'histoire.

Journaliste indépendante depuis 1997, elle s'est orientée vers le documentaire en 2000 avec des films très remarqués (Tanger le rêve des Brûleurs, Nos lieux interdits), avant de réaliser "Sur la planche", son premier long métrage de fiction. Il s'agit d'une coproduction franco-maroco-allemande.

09/08/11

Source : MAP

Faouzi Lamdaoui, conseiller de François Hollande, dénonce la volonté du ministre de l'Intérieur Claude Guéant de relever les objectifs de reconduite à la frontière des immigrés en situation irrégulière.

En début d'année, l'objectif fixé pour 2011 par son prédécesseur Brice Hortefeux avait été de 28.000 reconduites à la frontière. Claude Guéant a décidé de le remonter à 30.000, espérant ainsi atteindre un résultat historique.

"Une nouvelle fois, les propos de M. Guéant visent à stigmatiser les immigrés", déplore Faouzi Lamdaoui, ancien secrétaire national à l'égalité, dans un communiqué.

L'ancien secrétaire général de l'Elysée "tente inlassablement de démontrer que ceux-ci seraient la cause de tous les problèmes rencontrés en France aujourd'hui" et la politique du chiffre "est devenue la règle", ajoute le conseiller du candidat à la primaire socialiste.
Pour Faouzi Lamdaoui, Claude Guéant a oublié "la condamnation internationale unanime et la mise à l'épreuve du gouvernement français par la Commission européenne après les expulsions massives des Roms" à l'automne 2010.

Un an près la déclenchement d'une politique de démantèlement de leurs camps, les expulsions de Roms se poursuivent et leur précarité s'aggrave, sans pour autant diminuer leur nombre en France, selon un récent rapport de Médecins du monde.

Des associations de soutien aux migrants estiment que cette politique ne vise qu'à gonfler les statistiques des reconduites à la frontière, d'autant que ces citoyens roumains et bulgares peuvent revenir librement en France une fois expulsés.
8/8/2011, Gérard Bon

Source : Reuters

Des incidents ont éclaté lundi dans la nuit dans une localité proche de Madrid, suite à l'agression d'un Marocain par des Sud-Américains, rapportent mardi des médias espagnols.

Le Marocain, âgé de 28 ans, a été grièvement blessé à l'arme blanche par un groupe d'immigrés Sud-américains à la sortie d'un café de la localité de Colmenar Viejo dans la banlieue de Madrid, connue pour concentrer une forte communauté immigrée.

Une bagarre aurait éclaté entre ces immigrés d'origine dominicaine et le ressortissant marocain pour des raisons encore à clarifier.

Le présumé auteur de l'agression et ses complices ont été arrêtés plus tard par la Garde civile pour " tentative de meurtre ".

Le Marocain, qui a reçu plusieurs coups de couteau au poumon, a été évacué vers un hôpital de Madrid dans un état très grave.

Cette attaque a aussitôt dégénéré en incidents lorsqu'un groupe de Marocains a décidé de venger leur compatriote.

Un important dispositif policier a été déployé sur place par la garde civile qui a du faire appel à des renforts d'autres localités proches comme Soto del Real, San Agustin de Guadalix, Manzanares el Real et Tres Cantos, selon les mêmes sources.

Ce n'est que vers 2h00 du matin de mardi que le calme est revenu dans la localité et un dispositif policier renforcé a été maintenu sur place en prévision de toute nouvelle tension.

09/08/11

Source : MAP

Le ministre chargé de la Communauté marocaine résident à l'étranger (MRE), M. Mohamed Ameur a présenté, mardi à Rabat, le bilan du Programme national au profit des Marocains résident à l'étranger pour la période.

Lors d'une rencontre d'information avec la presse, M. Ameur a passé en revue les actions entreprises par son département dans le cadre de ce programme basé sur trois axes à savoir les actions en faveur des MRE à l'intérieur du Maroc et dans les pays d'accueil ainsi que les moyens et mécanismes de sa mise en Œuvre.

A cette occasion, il a exposé les résultats atteints dans les domaines éducatif et culturel, social, juridique et administratif, économique, institutionnel et de communication.

S'agissant du volet éducatif et culturel, M. Ameur a souligné que la priorité a été donnée à l'axe culturel, relevant que le programme a notamment ciblé les nouvelles générations à travers la création de plusieurs centres culturels marocains à l'étranger notamment en Europe et dans des pays arabes (certains sont en cours de finalisation et autres en cours d'étude), d'un coût global de 486 millions de dirhams (MDH).

Dans le cadre du même programme, a ajouté le ministre, les jeunes MRE ont bénéficié de plusieurs activités éducatives et culturelles organisées au Maroc et à l'étranger notamment des universités d'été (1000 bénéficiaires, d'un coût de 14 MDH) de colonies de vacances (460 bénéficiaires, d'un coût de 3 MDH, outre 3000 autres avec la Fondation Hassan II pour les MRE) et de séjours culturels (1200 bénéficiaires d'un coût total de 12 MDH).

Le programme a également accordé une attention particulière au soutien des festivals au Maroc et à l'étranger et à l'enseignement de la langue et la culture marocaine (plus de 100.000 bénéficiaires), a-t-il fait savoir, notant que l'effectif du personnel enseignant à l'étranger a été renforcé avec 85 nouveaux enseignants en 2010, soit un budget de 15 MDH.

En ce qui concerne le volet social, M. Ameur a indiqué que les services sociaux au sein de 20 consulats du Maroc à l'étranger ont été renforcés avec des assistants sociaux, ajoutant qu'une opération de rapatriement de quelque 18.800 Marocains a eu lieu suite aux catastrophes naturelles et aux événements politiques survenus dans plusieurs régions du monde.

Ont été également réalisés dans le cadre de ce programme des plans d'accompagnement au profit des étudiants et des jeunes en situation difficile, des retraités et des personnes âgées et des groupes vulnérables, a-t-il poursuivi.

Pour le volet juridique et administratif, la défense des droits des MRE a été à la tête des priorités du programme. Dans ce cadre, a-t-il expliqué, un dispositif d'assistance juridique a été mis en place en 2010, avec un budget annuel de 12 MDH dans le but d'accompagner les MRE et que plus de 16.000 requêtes et doléances ont été traitées par les pôles social et juridique du ministère.
Sur le plan économique, le programme a porté un appui aux projets sociaux et culturels des associations des MRE (101 associations) réalisés dans les pays d'accueil suite à deux appels à projet en 2010 et 2011, avec un budget global de 15 MDH.

Un fonds pour la promotion des investissements des marocains du monde (MdM Invest) a été créé dans le cadre de l'encouragent des investissements des MRE, a-t-il rappelé.

Concernant le volet de communication, M. Ameur a mis l'accent sur l'importance d'être à l'écoute des MRE, répondre à leurs attentes et de leur permettre de s'informer de l'actualité nationale et des procédures administratives en vigueur en vue d'améliorer la qualité des services fournis.

Dans ce cadre, il a fait savoir que 9 partenariats ont été conclus avec des organes médiatiques supervisés par des compétences marocaines, passant en revue les différentes rencontres organisées avec les MRE dans plusieurs pays dans le monde.

Au sujet du volet institutionnel, le ministre a tenu à souligner que son département dispose désormais en plus de son siège central de plusieurs locaux régionaux, relevant que les ressources humaines et financières ont été renforcées et les structures du ministère ont été adaptées aux nouvelles missions.

Exposant les perspectives d'optimisation et de développement de l'action publique en faveur des MRE, M. Ameur a estimé que l'entrée en vigueur de la nouvelle constitution permettra de protéger les acquis et d'améliorer ce programme, à travers l'élaboration d'une stratégie à long terme, le développement d'une action institutionnelle commune, le renforcement des capacités du ministère, l'instauration de partenariats stratégiques avec les acteurs marocains à l'étranger et la consolidation des relations de coopération internationale.

09/08/11

Source : MAP

La Grande Mosquée de Paris (GMP) a défendu lundi 8 août 2011 la licéité de sa certification halal, mise en doute dans un reportage diffusé la veille du mois du Ramadhan par une chaîne de télévision française. Dans une mise au point rendue publique, elle tient à relever la "partialité" de ce reportage comme "les allégations calomnieuses portées contre la licéité de sa certification halal".

"Concernant l’information mettant en cause les traces d’ADN porcines dans un lot de saucisses, notre organisme partenaire de contrôle a apporté un démenti formel en janvier 2011 suite à une contre-expertise rigoureuse qu’il a demandé à un grand laboratoire européen indépendant", affirme la GMP, rappelant que celui-ci a "clairement invalidé cette rumeur infondée en effectuant une analyse extrêmement poussée sur le même lot de produits", ce que, selon lui, le reportage a "omis de préciser".

Elle ajoute que le responsable du blog à l’origine de cette "polémique" a quant à lui été poursuivi en février 2011 devant les tribunaux par son organisme partenaire pour qu’il justifie la méthode d’analyse du lot incriminé.

"A ce jour, le responsable du blog n’a toujours pas répondu à cette question et son partenaire financier est en dépôt de bilan. L’affaire est toujours pendante devant le tribunal de Nantes", précise la GMP, qui affirme se réserver "tous les droits de demander réparation devant les tribunaux".

Une vingtaine d’élus locaux issus de la Diversité mènent campagne en ce début de Ramadhan pour "briser l’omerta" qui entoure le marché du halal en France.

"Il est grand temps que la certification halal soit labellisée au même titre que les produits bio pour lever la suspicion qui entoure les produits censés être licites destinés à la communauté musulmane", avait indiqué à l’APS un élu à la Courneuve, Kamel Hamza, en réaction au même reportage.

L’Union des associations musulmanes de Seine-Saint-Denis (UAM-93) a relevé, de son côté, que les pouvoirs publics français (répression des fraudes) et les tribunaux de la République invoquent la laïcité et le vide juridique causé par l’absence de précision du halal musulman pour "refuser de constater et de condamner les contrevenants".

Interrogé sur le fait que des élus issus de la diversité réclament une commission d’enquête parlementaire, après que des produits certifiés halal se soient révélés non conformes, le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, a estimé qu’il n’était "pas question que l’Etat aille se mêler de ces affaires religieuses".

"L’Etat français est un Etat laïc et il ne lui appartient pas d’être l’instrument de l’organisation d’une pratique religieuse", a-t-il souligné, rappelant, toutefois, que "l’Etat, avec ses services de la concurrence et de la consommation, a une responsabilité : qu’il n’y ait pas de tromperie sur la marchandise. Il y a donc possibilité de faire des recours, de déposer des plaintes".

Une enquête publiée en novembre 2010 par le cabinet de conseil Insights Symphony IRI Group affirmait que le chiffre d’affaires des produits halal vendus en magasins a augmenté de 23 % sur les douze derniers mois à 140 millions d’euros pour un marché estimé à 5,5 milliards d’euros.

Selon la revue mensuelle Capital, ce marché pèse 6 milliards d’euros et progresse de 10 % par an

9/8/2011

Source : UAM93

En trente ans, les flux d'étudiants dans le monde ont été multipliés par quatre, souligne une note d'information du ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche parue cette semaine. Avec désormais 3,3 millions d'étudiants (en 2007-2008, derniers chiffres disponibles) qui suivent une formation hors de leur pays d'origine, dont 2,7 millions dans les pays de l'OCDE. Le chiffre est en hausse par rapport à l'année précédente de 8,2 % au niveau mondial et de 4,9 % dans les pays de l'OCDE. Il devrait continuer d'augmenter, la population étudiante mondiale globale devant doubler (à 200 millions) d'ici à 2015, alimentant de nouveaux flux de jeunes à la recherche de formations à l'étranger. Et attisant encore la compétition entre les établissements pour attirer les meilleurs.

Les Chinois en hausse constante

La France tient le 3 e rang mondial (à égalité avec l'Allemagne) pour le nombre d'étudiants étrangers accueillis (244.000 en 2008, soit 11,2 % de sa population étudiante et 7,3 % du nombre d'étudiants étrangers dans le monde), cependant loin derrière les Etats-Unis et le Royaume-Uni. La croissance du nombre d'étudiants étrangers entre 2000 et 2008 y est plus faible que pour la moyenne des pays de l'Union européenne, mais supérieure à celle de l'Allemagne et du Royaume-Uni, selon la note.

Particularité de la France par rapport aux autres pays de l'OCDE, les étudiants originaires d'Afrique sont majoritaires (43,5 %), loin devant ceux venant d'Europe (21,3 %) et d'Asie (21 %). En tête, les Marocains, suivis des étudiants chinois, dont la part, relève la note, ne cesse d'augmenter (+ 3,4 points en quatre ans). Pour la proportion d'étudiants étrangers, la France, avec 11,2 %, se situe au-dessus de la moyenne des pays de l'OCDE (8,5 %). Elle l'est aussi très nettement pour la proportion d'étudiants étrangers présents au niveau doctorat (39,8 % contre 21,1 %).

Mais ce chiffre ne doit pas tromper : aujourd'hui, seuls un peu plus de la moitié des étudiants étrangers sont inscrits en doctorat ou master. En mai dernier, lors d'une conférence à l'occasion du G8-G20, le gouvernement français s'est fixé pour objectif d'atteindre en 2015 « au moins les deux tiers » des étudiants accueillis inscrits aux niveaux master et doctorat. Ceci, en s'appuyant sur une mobilité plus encadrée via des accords directs entre établissements français et étrangers. Pour une plus grande sélection à l'entrée.

10/8/2011, I. F.

Source : Les Echos

Sous le Haut Patronage de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI, le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) et le Centre de la culture judéo-marocaine (CCJM, Bruxelles), en partenariat avec la Mairie de Paris, présentent l’exposition itinérante « « Le Maroc & l’Europe, six siècles dans le regard de l’autre » à l’Hôtel de Ville (Paris 4ème) , du 8 septembre au 8 octobre 2011. Un séminaire international sur les relations franco-marocaines sera organisé le 4 octobre à l’Hôtel de Ville de Paris.

Produite par le CCJM et le CCME, et après le succès rencontré auprès du public et de la presse à Bruxelles, Rabat et Anvers (Belgique), les organisateurs projettent d’autres présentations dans différents pays (Pays-Bas, Espagne, Angleterre et Etats-Unis).

Pour plus d'informations, rendez vous sur le site www.maroceurope.org

Pour une visite virtuelle de l’exposition, cliquez ici

Les recettes des Marocains résidant à l'étranger (MRE) ont atteint près de 27,5 milliards de dirhams (MMDH) au cours des six premiers mois de l'année en cours, accusant une légère baisse de 0,4% en comparaison avec la même période une année auparavant, selon Mohamed Boussaid, ministre de l'Economie et des Finances. Les recettes MRE arrivent, donc, au premier rang, suivies des recettes voyages (25,8 MMDH) et des investissements directs étrangers (11,6 MMDH)

Mohammed Colin, 34 ans, fondateur de Saphirnews et "Salamnews". Converti à 12 ans, il plaide, sur ses sites Internet, pour une religion "souple". Lorsque, dans les années 1980, ils débarquaient dans la campagne normande pour rendre visite à leurs grands-parents paternels, les quatre enfants Colin...Suite

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Le Maroc sera l'invité d'honneur de la 25ème édition du Salon international de poterie de La Baneza (Castille-et-Leon, Nord-ouest de l'Espagne) qui aura lieu du 12 au 16 août courant, a-t-on appris lundi auprès des organisateurs.

Initié par la Fédération interrégionale de poterie et l'Association des artisans de Castille-et-Leon, le salon bénéficiera de la présence d'une trentaine d'exposants venant de toutes les régions espagnoles, notamment l'Andalousie, Madrid et la Catalogne, ainsi que des exposants étrangers.

Selon les organisateurs, ce salon a été créé dans le but de renforcer la tradition et l'industrie céramique, promouvoir cet artisanat traditionnel et d'en raviver la connaissance, le développement et la commercialisation des produits céramiques.

Outre l'exposition et la vente de leurs pièces, les artisans, sélectionnés parmi des potiers de grand prestige, régaleront le public avec leurs talents à travers les différents ateliers réservés aux adultes et aux enfants.

L'enceinte du Salon, située à l'air libre, accueillera aussi bien les artisans qui continuent à développer leur métier d'antan.

9/8/2011

Source : MAP

Les musulmans du XVIIIe arrondissement qui priaient dans la rue faute de mosquée disposeront à la rentrée de deux salles dans l'ancienne caserne de Clignancourt.

Les musulmans du XVIIIe arrondissement de Paris qui priaient dans la rue faute de mosquée pourront pratiquer dans une ancienne caserne à partir du 16 septembre, a annoncé lundi le ministre de l’Intérieur Claude Guéant, dans un entretien avec l’AFP.

«Les prières de rue, c’est quelque chose qui n’est pas acceptable, directement attentatoire au principe de la laïcité, (et) il faudra que ça cesse», a assuré le ministre, alors que celles du vendredi ont lieu dans les rues Myrrha et Polonceau (Paris XVIIIe), faute de lieux appropriés.

Les responsables du culte musulman, dont le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), ont visité les locaux de l’ancienne caserne de Clignancourt avec deux salles importantes, l’une de 1.200 mètres carrés, l’autre de 800 mètres carrés, et «les ont trouvés tout à fait appropriés», a relevé le ministre.

Aussi, «il est convenu que le 16 septembre, ces locaux entreront en service», a affirmé le ministre.

Ces responsables ont également indiqué que «pendant toute la durée du ramadan, au mois d’août, il y aurait une information en direction des fidèles leur disant que les prières de rues doivent cesser», a ajouté M. Guéant.

Concertation

A Marseille, où existent des problèmes identiques, «les concertations sont encore en cours, mais l’objectif reste le même: les prières de rues doivent disparaître», a-t-il relevé.

Interrogé sur le fait que des élus issus de la diversité réclament une commission d’enquête sur le marché du travail, après que des produits certifiés halal se sont révélés non conformes, le ministre a estimé qu’il n’était «pas question que l’Etat aille se mêler de ces affaires religieuses».

«L’Etat français est un Etat laïc et il ne lui appartient pas d’être l’instrument de l’organisation d’une pratique religieuse», a souligné Claude Guéant.

Aussi «il faut que les responsables du culte musulman, le CFCM qui a édité une charte concernant le halal et les grandes mosquées s’organisent pour que les règles qu’elles ont édictées soient respectées», a-t-il souhaité.

Toutefois, a rappelé le ministre, «l’Etat, avec ses services de la concurrence et de la consommation, a une responsabilité, c’est qu’il n’y ait pas de tromperie sur la marchandise. Il y a donc possibilité de faire des recours, de déposer des plaintes», a-t-il conclu.

8/8/2011

Source : Libération / AFP

Plusieurs quartiers de Londres, et notamment celui de Tottenham dans le nord de la capitale anglaise, ont été secoués par des émeutes ce week-end qui ont fait plusieurs dizaines de blessés, principalement des policiers. Les manifestations, avec de très nombreux bâtiments et voitures brûlés ou des magasins saccagés, sont les plus violentes en Angleterre depuis des années. Si les émeutes semblent avoit été spontanées samedi soir, elles se sont transformées dans la nuit de dimanche à lundi en pillages de zones plus commerciales et/ou touristiques, selon la presse britannique.

L'étincelle a été au départ une marche pacifique de protestation après la mort d'un père de famille de 29 ans, tué par les forces de l'ordre lors d'une descente au sein de la communauté noire. Mais les causes semblent être multiples et traduisent peut-être le mal-être d'une partie de la population londonienne. La BBC s'interroge: «La nuit de samedi était-elle une débauche de violence aveugle ou le cri de colère d'une frange marginalisée de la société ?» Elle souligne qu'une «analyse à chaud était un jeu dangereux».

Des quartiers défavorisés et des tensions raciales ?

Historiquement, Tottenham est l'un des lieux les plus défavorisés et multi-ethniques du nord de Londres avec une forte population d'origine carribéenne. Le sud de ce quartier, selon une étude de l'University College of London, est le plus mélangé de Grande-Bretagne – et peut-être d'Europe – avec 113 groupes ethniques différents présents.

En raison du chômage plus important que dans le reste de la ville, les tensions sociales peuvent y être fortes. Dans les années 80, Tottenham mais aussi Brixton avaient déjà été ainsi touchés. Le 10 avril 1981, des affrontements, parfois qualifiés de race riots (émeutes raciales), éclatent à Brixton lors d'une vaste opération de police destinée à lutter contre la criminalité et perçue comme discriminatoire par certains membres de la communauté noire issue des Caraïbes. Le 6 octobre 1985, des émeutes restées connues sous le nom de «Broadwater Farm riots» (du nom de la cité où elles commencèrent) débutent à Tottenham après la mort d'une femme noire de 49 ans, décédée d'une crise cardiaque lors d'une perquisition de la police à son domicile. Pour qualifier les violences de ce week-end, le Digital journal parle ainsi du retour des «fantômes de Broadwater». Un éducateur du quartier cité par The Independent estime que rien n'a changé en 25 ans.

Ces causes ressemblent également étrangement à celles des émeutes de 2005 en France ou en 2008 à Athènes quand un adolescent avait été tué par la police dans le quartier contestataire d'Exarchia.

Le poète noir David Lawrence déclare lui dans une tribune publiée aujourd'hui dans le Guardian qu'il a honte aujourd'hui d'être originaire de Tottenham : «la relation de confiance qui existait entre la population et la police n'existe plus aujourd'hui. J'ai peur sérieusement que nous revenions aux heures sombres de notre histoire», faisant référence aux émeutes de 1985.

Une réaction à l'austérité des politiques budgétaires

Ces tensions sociales sont sans doute exacerbées par la politique de restriction budgétaire mise en place par le gouvernement de James Cameron qui touche les services publiques et les aides aux plus pauvres. Comme dans les années 80 alors que Margaret Thatcher était Premier ministre.

Une situation qui ne devrait pas aller en s'arrangeant. En début d'année, le maire de Londres Boris Johnson a ainsi craint que la récente baisse des allocations logements entraînent à terme une «épuration sociale» du centre de Londres et une concentration des plus défavorisés dans certains quartiers.

Une perte de confiance dans une police désorganisée

Selon le New York Times, la population d'origine carribéenne s'estime harcelée par la police ces derniers temps. Cités par le Guardian, plusieurs participants à la manifestation affirment avoir prévenu que celle-ci pourrait dégénérer si la police n'acceptait pas de dialoguer avec la famille de la victime.

Les récents scandales qui ont touché Scotland Yard, notamment celui des écoutes de The News of the World, n'arrangent pas non plus sa légitimité et son efficacité. Le chef de la police métropolitaine, Sir Paul Stephenson, et son principal adjoint ont dû démissionner. Selon le correspondant à Londres du Monde, «décapité au sommet, le Met, plus importante force de police du royaume, a dû faire appel à des renforts venus des comtés voisins en raison de la vacance du pouvoir et d'un mauvais étalement des congés».

Alors que la nuit de lundi à mardi risque d'être à nouveau agitée, reste à savoir si cet embrasement ne durera que quelques jours ou s'il agitera Londres comme l'Ile-de-France en 2005. «Avons-nous assisté à la fin d'une conflagration purement locale ou juste au début d'un long été d'émeutes et de colère dans le nord et ailleurs dans la capitale?», se demande ainsi le Guardian.

8/8/2011

Source : Libération

Immigration Canada est encore une fois montrée du doigt par une famille de nouveaux arrivants, qui soutient être traitée injustement dans sa demande de résidence permanente.

Cette famille franco-tunisienne affirme qu'Immigration Canada ne lui facilite pas la vie, car l'un de ses deux enfants, âgé de huit ans, a une légère déficience intellectuelle.

« J'ai mon petit garçon qui a une déficience intellectuelle légère, il est très autonome; aujourd'hui il est à JF Kennedy, c'est une école qui permet aux enfants de faire la transition pour entrer dans l'école normale », raconte Chedli Bensalem, le père de famille.

La famille Bensalem est arrivée au Canada en 2006. Mais après avoir passé la visite médicale obligatoire il y a deux ans, elle a reçu une lettre d'Immigration Canada les avisant que leur fils représenterait un fardeau excessif.

« Ils vous disent que cela va coûter plus cher au système d'éducation », explique M. Bensalem.

Depuis ce temps, ce dernier tente de prouver le contraire. Il a même obtenu une lettre d'appui de la Commission scolaire Marguerite Bourgeois, à Montréal : « On a prouvé qu'on faisait partie intégrante de l'économie du pays ».

Chedli Bensalem est chef mécanicien chez un concessionnaire automobile de Montréal, tandis que sa conjointe, Kaouther, travaille dans un salon de coiffure.

En Tunisie, elle possédait sa propre boutique. Elle aimerait bien en ouvrir une ici, mais sans résidence permanente, les démarches sont plus compliquées.

« On n'est pas venu ici pour croiser les bras et être au bien-être social », revendique la mère de famille.

Malgré ces obstacles, la famille Bensalem est déterminée à rester au Québec. Une province qui est entrée dans leur coeur.

L'affaire Barlagne

Cette histoire rappelle celle de la famille Barlagne, menacée d'expulsion en raison de la paralysie cérébrale de leur fille Rachel.

Face à la médiatisation de l'affaire, la ministre de l'Immigration québécoise, Kathleen Weil, avait finalement annoncé en avril dernier qu'une entente spéciale avait été conclue entre Québec et Ottawa au sujet de cette famille française.

8 août 2011 , reportage de Julien Lafille.

Source : Radio Canada

Le rayon alimentaire halal ne s’est jamais aussi bien porté en Alsace et en France, mais contrairement à ce que soutiennent les tenants de la thèse de l’islamisation du pays, c’est une preuve d’intégration au modèle alimentaire français.

 « La génération de mon père, née au village, acceptait de manger du bœuf pendant des semaines quand on en tuait un. Ma génération a voulu pouvoir profiter de la gastronomie alsacienne, tartes flambées ou choucroute, ou française, pour autant qu’elles soient halal. Nos enfants ont envie de manger un hamburger ou une pizza comme leurs copains », analyse Salih Asan, 43 ans, président de la holding Pro-Inter, une chaîne de cinq supermarchés halal du Bas-Rhin. 90 salariés et plus de 20 millions d’euros de chiffre d’affaires l’année dernière, en progression de 5 % à 10 % par an.

La réussite de cette chaîne illustre l’évolution du comportement de la deuxième et aujourd’hui troisième génération d’enfants d’immigrés. Comme Nour, 30 ans, jeune mère de famille de deux enfants de Molsheim, d’origine tunisienne, qui n’hésite pas à reconnaître qu’outre le respect religieux, le ramadan est pour elle l’occasion de maigrir.

Le déclic grand public a peut-être été la décision récente de la chaîne Quick d’ouvrir des fast-foods 100 % halal. Coup de pub réussi au regard des retombées médiatiques, mais surtout prise de conscience que désormais les musulmans d’origine turque ne veulent plus être cantonnés au kebab et les Nord-Africains au couscous.

« Toutes les multinationales de l’agro-alimentaire proposent désormais des gammes halal grand public. Fleury-Michon offre une gamme de charcuterie halal. Le groupe Lesieur développe une gamme halal sous la marque Zakia. Au rayon des surgelés, nous avons des hachis parmentier halal de la marque Maggi ou des recettes bien françaises comme des cordons bleus », expose Salih Asan. Même les confiseries Haribo, adorées des gamins, ont désormais leur gamme halal, produite en Turquie.

« Nous proposons du foie gras du sud-ouest mais aussi des tartes flambées produites à Mommenheim, où les lardons sont remplacés par des morceaux de magrets d’oie fumés. De même, la marque Dounia nous fournit en choucroute garnie. »

Longtemps considéré comme une niche ethnique, le halal sort du bois. Les majors de l’agroalimentaire n’hésitent plus à décrocher leur téléphone pour proposer à Pro-Inter des promotions ou des animations en magasins. Comme dans la grande distribution traditionnelle qui, en réponse, multiplie les opérations « Saveurs orientales » à l’approche du ramadan.

La tendance parait sans fin puisque des producteurs, tel le Mulhousien Malaika, ou le Strasbourgeois Oummi, investissent désormais le marché du pot pour bébé halal.

Pour l’heure, le grand succès est la gamme des sauces Halaland, présentées dans des flacons souples copiés de ceux de ketchup, comprenant une sauce blanche, pour Doner, et une autre, rouge bien sûr, pour Burger.

09/08/2011, Michel Arnould

Source : L’Alsace

Le ministre de l’Intérieur Claude Guéant se vante de pouvoir atteindre un record en matière de reconduites à la frontière.

Le ministre de l’Intérieur Claude Guéant a jugé lundi que si son objectif de 30.000 reconduites d’étrangers en situation irrégulière était atteint en 2011, il s’agirait du «meilleur résultat historiquement enregistré» par la France, dans un entretien avec l’AFP.

Alors qu’en début d’année, l’objectif fixé par son prédécesseur Brice Hortefeux «avait été fixé à 28.000 reconduites, j’ai décidé de (le) remonter à 30.000», a-t-il rappelé.

«Pour l’instant, il semble que nous puissions atteindre cet objectif», a-t-il estimé, et «si nous l’atteignons, ce sera le meilleur résultat que nous aurons historiquement enregistré», a souligné Claude Guéant.

«A ce jour, sur les sept premiers mois de l’année, nous avons reconduit 17.500 étrangers en situation irrégulière, soit 4% de plus que l’année dernière», a indiqué le ministre.

De plus, «grâce aux instruments nouveaux que donne la Loi immigration-intégration, avec notamment la prolongation de la durée de rétention administrative, nous pouvons être plus efficaces», a-t-il assuré.

La maîtrise des flux migratoires reste «une priorité», a ajouté le ministre, pour une «raison politique majeure: il s’agit d’une vision de la France de demain», selon lui.

La France «a une histoire, des racines, une culture, un corps de doctrine sociale, juridique, très profondément ancré dans l’opinion et les Français tiennent à tout cela», a-t-il avancé.

Maîtriser les flux migratoires permettra, selon le ministre, «que ceux qui viennent puissent adopter cette civilisation française, être intégrés, sinon nous allons à une France de communautarisme, de juxtaposition de communautés, de cultures, de groupes, chacun avec leur histoire et leur religion, ce n’est pas conforme à l’idée que nous nous faisons du pays uni», a-t-il affirmé.

Il a également réitéré sa volonté de réduire de 200.000 à 180.000 le nombre d’entrées légales d’étrangers en France.

8/8/2011

Source : Libération/AFP

La France a reconduit à ses frontières 17.500 étrangers en situation irrégulière sur les sept premiers mois de l'année. Le ministre de l'Intérieur pense pouvoir atteindre le chiffre de 30.000 reconduites d'ici à la fin de 2011. «Ce sera le meilleur résultat que nous aurons historiquement enregistré», a-t-il estimé, suscitant aussitôt les critiques de la gauche.

• Maîtrise de l'immigration légale

Claude Guéant a réitéré sa volonté de réduire de 200.000 à 180.000 le nombre d'entrées légales d'étrangers en France, qu'il s'agisse d'une immigration «du travail, d'études, ou liée au regroupement familial». «La priorité, c'est de proposer du travail aux personnes demandeuses d'emploi en France, qu'elles soient françaises ou étrangères.» De même, les préfectures devront assurer un «suivi régulier des études et des examens passés» par les immigrants étudiants. Quant au regroupement familial, il a «demandé aux préfets d'être beaucoup plus rigoureux dans l'évaluation des critères», tandis qu'un dispositif est mis en place pour lutter contre les fraudes en tout genre, fiscales et sociales, grâce aux nouvelles dispositions permettant les «échanges entre les services de police, administratifs, les caisses d'allocations familiales et celles de Sécurité sociale».

La maîtrise des flux migratoires reste «une priorité», a insisté le ministre, pour une «raison politique majeure : il s'agit d'une vision de la France de demain», selon lui. Maîtriser les flux migratoires permettra, selon le ministre «que ceux qui viennent puissent adopter cette civilisation française, être intégrés, sinon nous allons à une France de communautarisme, de juxtaposition de communautés, de cultures, de groupes, chacun avec leur histoire et leur religion. Ce n'est pas conforme à l'idée que nous nous faisons du pays uni», a-t-il affirmé.

• Une caserne pour la prière des musulmans à Paris

Les musulmans de Paris, qui priaient dans la rue faute de mosquée, pourront pratiquer leur culte dans une ancienne caserne située porte de Clignancourt, à partir du 16 septembre, a annoncé le ministre. «Les prières de rue, c'est quelque chose qui n'est pas acceptable, directement attentatoire au principe de la laïcité, (et) il faudra que ça cesse», a assuré Claude Guéant. Les prières du vendredi ont en effet régulièrement lieu dans les rues Myrrha et Polonceau (XVIIIe arrondissement de Paris), par manque de lieux appropriés.

À Marseille (Bouches-du Rhône), où existent des problèmes identiques, «les concertations sont encore en cours, mais l'objectif reste le même : les prières de rue doivent disparaître», a-t-il conclu.

• Violences aux personnes : l'espoir d'une «inflexion durable»

Claude Guéant espère une «inflexion durable» de la hausse du nombre des violences commises contre les personnes en France, après une augmentation «réduite à 0,19 %» sur les sept premiers mois de 2011. Alors que, depuis 2002, le nombre de violences aux personnes a augmenté «de l'ordre de 20 %, sur un rythme annuel de 2 à 2,5 % (…), peut-être sommes-nous en train d'aborder une phase nouvelle», a-t-il ainsi expliqué. En juin, «les violences aux personnes ont baissé dans notre pays de 5 % ; en juillet, elles ont baissé à nouveau de 6 %», a-t-il souligné. «J'espère que c'est une inflexion durable qui est en train de se réaliser.»

Et de conclure : «Souvent, la gauche met en cause le bilan de la droite en matière de sécurité, au motif que les violences augmenteraient, mais oublie que, lorsqu'elle était au pouvoir, l'augmentation (des violences) était de 10 % à 12 % par an.»

9/8/2011, Cécilia Gabizon

Source : Le Figaro

Du mouvement hippie dans les années 60 au déferlement techno des annnées 90, les mouvements contre culturels n'ont cessé de casser les codes de la société. Mais aujourd'hui, la mondialisation éclate les groupes et il devient difficile de se mettre à la marge. Quels groupes sont aujourd'hui les mieux placés pour redéfinir le sens même du mot "contre-culture". Les immigrés ?

Atlantico : L'été donne un peu de temps pour profiter des divers spectacles et expositions culturelles. Mais où en est la contre-culture aujourd'hui ?

Marcelo Frediani : Nous devons nous replacer dans une perspective historique. Les mouvements de contre-culture sont en général des mouvements de groupe de personnes qui se positionnent contre la culture majoritaire ou en opposition à des jugements de valeurs ou des aspects esthétiques. « Contre-culture » est une expression très vaste, et qui n’est pas un concept moderne. Par exemple, les écrits du Marquis de Sade se plaçaient en forte opposition avec l’esthétique de l’époque.

La contre-culture fait partie de l’évolution même des comportements et des valeurs de notre société, elle est un mouvement normal de l’évolution des cultures. Elle est présente, comme un fantôme qui se promène un peu partout ne pénétrant que des petits groupes minoritaires.

L’essence de la contre-culture est de mettre en échec les valeurs fondamentales, culturelles et morales de nos sociétés. Les hippies ont, par exemple, remis en question l'aspect patriarcal de nos sociétés, en montrant que les familles monoparentales n’avaient plus de sens. Les femmes avaient plusieurs compagnons et les enfants n’avaient pas un père à proprement parlé.

Quand nous parlons aujourd’hui de contre-culture, nous pensons tout de suite à ces mouvements des années 1960 et 70. Leur essor vient du mouvement de la Beat Generation, un mouvement littéraire américain, qui a vite conquis l’Europe et l’Amérique Latine. Il ne faut pas oublier que certains pères fondateurs de ce mouvement beatnik se sont très rapidement reliés au mouvement qui fait suite : le mouvement hippie. Par exemple, Allen Ginsberg est très rapidement devenue hippie et il est ensuite parti à San Francisco.

Existe-t-il encore des mouvements ou des groupes que l’on pourrait qualifier de contre culturel ?

La contre-culture naît toujours vis-à-vis du climat politique, social, économique et culturel de son époque. Aujourd’hui nous sommes dans une société de multiplicité, ou finalement tout est banalisé. Cela devient donc bien plus difficile d’identifier les mouvements de contre-culture. Lorsque nous sommes dans un processus de si grande banalisation, il est plus compliqué de se mettre en rupture avec quoi que soit.

De plus, l’industrie culturelle et la mondialisation ont réunifié les mouvements à la marge avec la culture banale, ce qui a vidé les mouvements réactionnaires de tout leur sens.

La contre-culture dans notre société mondialisée tend-t-elle à disparaître ?

Je crois que les contre-cultures sont encore en mouvement, et que d’autres vont surgir. J’ai tendance à croire que certains groupes pourraient être considérés comme contre culturel. Ceux qui prônent une nouvelle manière de vivre comme les New travellers. En effet, ces derniers s’identifient à des valeurs, des modes de pensée et de vie que nous considérons très moderne.

Je pense que la nouvelle contre-culture aujourd’hui sera représentée par l’autre, l’étranger, l’immigré, mais aussi par les groupes homosexuels, car la question de leur mode de vie, avec le mariage légalisé dans certains pays devient inévitable dans notre société et se heurte à la culture bien-pensante d’aujourd’hui.

Les gens cherchent toujours à récréer des groupes, des élans communautaires. Nous allons inévitablement arrivés à un point, avec la crise économique ou des situations sociales insoutenables, où les gens vont être obligés de se retrouver et de se relier. Je pense que la contre-culture est toujours en devenir. J’imagine même que les groupes issus de l’immigration vont à un moment se présenter comme des mouvements contre culturels, car ils ont des cultures totalement différentes. C’est déjà en train de se faire.

9/8/2011

Source : Atlantico

Ahmed Jabrane décédé en 1996 est l’une des figures qui ont marqué la chanson marocaine durant les années 60.Il a fait partie d’une génération exceptionnelle dans l’histoire de la chanson nationale. L’âge d’or où les Fouiteh, Maâti El Bidaoui, Brahim El Alami, Maâti Belkacem, Ismail Ahmed, pour ne citer que ceux-là, faisaient vibrer les cœurs. Et ils continuent à le faire grâce à certains artistes qui ont repris plusieurs de leurs succès devenus immortels et appréciés par les jeunes d’aujourd’hui. Ahmed Jabrane ou « Si Ahmed » comme l’appelaient ses amis et collègues, faisait partie de ces artistes racés qui ont marqué les « sixties ».Il a marqué la scène musicale durant cette belle période avec d’abord ses chansons patriotiques pour la mobilisation et le combat contre le colonisateur avec un certain succès tel «Marhba brjouaâ Sidna » et d’autres chansons qui avaient un grand écho au sein des jeunes et moins jeunes de l’époque. Mais Ahmed Jabrane fut aussi apprécié pour des tubes sentimentaux qui sont restés gravés dans les cœurs des auditeurs et les annales de l’histoire de la chanson marocaine : « Li Mchalou Ghzalou », « Ana Mabidi Manâmal », etc. Il accéda par la suite au domaine de la composition avec une chanson qui a connu une grande réussite. « Lalla fatima » qu’il composa pour un autre grand artiste populaire en l’occurrence Hamid Ezzahir. Le tube a été choisi comme chanson du générique de la sitcom qui porte le même nom.

Les nostalgiques de cette époque se souviennent de son départ pour les USA à la fin des années 60 et qui a été ressenti avec regret par le public de l’époque qui n’a jamais oublié « Si Ahmed ». Ses fans se rappellent aussi les soirées animées chaque samedi soir par leur artiste préféré à partir du studio Ain Chok en compagnie de l’orchestre de Casablanca et d’autres chanteurs de l’époque.

Pourtant, son installation à Washington ne l’a jamais éloigné de sa patrie et de son public. Il était très proche de la communauté marocaine aux Etats-Unis, toujours présent lors de la célébration des fêtes nationales et religieuses. Il avait pris l’habitude de prendre part aux festivités organisées à l’occasion de la Fête du Trône, la Révolution du Roi et du Peuple animant souvent les rassemblements de ses compatriotes, chantant le pays et aidant les autres à supporter l’éloignement et à vaincre l’oubli des origines. Ahmed Jabrane qui est toujours dans les mémoires ici et ailleurs a chanté et enchanté avec des tubes sentimentaux exprimant l’amour, la douleur, la tristesse et le bonheur.

Devant le silence et l’indifférence des parties concernées censées préserver le patrimoine artistique du pays, nous avons tenu à rendre un hommage, même posthume, à ce chanteur qui fut d’une grande sensibilité et d’un haut esprit patriotique. Il est temps d’instaurer une culture permanente qui rend hommage et récompense nos artistes vivants ou disparus qui sombrent dans l’oubli.

8 Août 2011, Kamal Mountassir

Source : Libération

Sur les 3,5 millions de musulmans de France, 71 % observent le jeûne du Ramadan, selon le dernier sondage IFOP. Témoignages de Tunisiens, Marocains et Indonésiens sur leur expérience du mois sacré dans l'Hexagone…Suite

L’histoire du processus migratoire fait l'objet de nombreuses études qui en ont retracé les étapes durant, le XXème siècle, montrant  les multiples facettes d'une diaspora marocaine très  dynamique à bien des égards et toujours attachée au pays et aux racines…Suite

Deux avant-premières pour le film «Larbi ou le destin d'un grand footballeur» sont prévues, respectivement, le 19 août au Théâtre National Mohammed V à Rabat, puis le 23 du même mois au complexe Megarama à Casablanca, et ce à la veille de sa sortie nationale dans plusieurs salles marocaines.

C'est, en effet, le 24 courant que les salles obscures de Megarama, Lynx de Casablanca, 7e Art de Rabat, Colisée et Megarama de Marrakech ainsi que d'autres à Tanger et Tétouan auront rendez-vous avec cette production retraçant la vie de Larbi Benbarek ou la perle noire, personnage qui est resté gravé dans la mémoire de tous ceux l'ayant côtoyé de près ou de loin. « J'ai eu l'occasion d'approcher ce célèbre footballeur, dont la personnalité m'a beaucoup impressionné. C'était un homme de caractère, correct et déterminé pour réussir tout ce qu'il entreprend.», souligne le réalisateur Driss Mrini.

Cette force de caractère a poussé M. Mrini à suivre son parcours et chercher dans sa vie privée pour découvrir le lamentable sort dont il a était victime et la non reconnaissance envers lui et ses enfants. Car le but, de Driss Mrini, n'est pas, seulement, de faire un film sur une vedette du football, mais surtout de remettre en question la problématique de la reconnaissance du pays envers ses enfants, surtout ceux qui l'ont honoré.

«Le film, par son thème et sa finalité, s'inscrit dans une démarche de lutter contre les risques de l'indifférence et de l'oubli. Notre pays se doit, en effet, de préserver jalousement son patrimoine, d'honorer la mémoire de ses fils qui ont contribué, par leur effort et leurs sacrifices, à son rayonnement, bien au-delà des frontières nationales », précise-t-il. Ce personnage légendaire mérite, parfaitement, qu'on l'honore à travers un film consacré à sa carrière professionnelle et sa vie privée. Ses exploits en tant que grand footballeur et sa renommée internationale ont fait de lui une vraie icône du football. Mais, malheureusement, cette belle carrière s'est terminée vers sa fin par de dures épreuves que le défunt a affrontées seul avec foi et courage. Une tranche de vie, très douloureuse, où il a vécu le malheur de la perte de ses deux femmes, de ses trois enfants, la maladie de son fils, puis sa propre maladie qui l'a mené à une mort dans la solitude. « C'est ce destin bien spécifique qui m'a motivé à réaliser un film sur une tranche de vie, de 1917 à 1992, de ce grand homme qui a laissé ses empreintes dans l'histoire ». A travers cette œuvre très attachante, le réalisateur rend hommage à cette personne hors pair qui fut un exemple parfait de l'homme généreux, patriotique, patient et dévoué pour son pays. Sa célébrité internationale ne l'a pas pour autant empêché de vivre humblement son destin très dur, en s'armant de foi, de courage, de sérénité et de dignité. Autant d'événements que le réalisateur et scénariste, Driss Mrini, nous rend par un subtil jeu de flash-back, en faisant rentrer le spectateur dans les principales phases, les moments forts, hautement symboliques, à forte charge sportive, patriotique, affective et émotionnelle de ce grand monsieur du football.

Un personnage hors du commun

Coproduit par la société de production Intaj Com et la Société Nationale de Radio-Télévision « S.N.R.T », le film « Larbi, ou le destin d'un grand footballeur » a bénéficié de l'avance sur recette du Centre Cinématographique Marocain. Cette fiction, inspirée de la vie du grand footballeur Haj Larbi Benbarek , raconte l'histoire d'un personnage hors du commun. En dehors de sa notoriété footballistique, la Perle Noire fut un symbole de la persévérance et de la loyauté, et de surcroît un homme authentique, fier sans être hautain, profondément croyant, généreux, courageux et serein, qui a su assumer son destin et encaisser les coups durs de la vie avec foi et dignité. Cette production constitue ainsi une rétrospective d'un parcours d'exception et un vrai hommage à la hauteur de ce personnage hors du commun.

8/8/2011, Ouafaâ Bennani

Source : Le Matin

La Cimade présente 40 mesures pour penser une autre politique d'immigration qui illustrent la possibilité pour un gouvernement décidé de transformer immédiatement et profondément la politique migratoire française…Suite

Abdo Lamnabhi, membre du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et président du Centre euro-méditerranéen immigration et développement tire la sonnette d’alarme. Dans une lettre ouverte, il a interpellé le gouvernement marocain sur la nécessité de faire participer les Marocains résidant à l’étranger aux prochaines élections législatives. Pour lui, si le nouveau texte constitutionnel leur accorde le droit de vote et la participation à partir des pays de résidence, ce droit n’est pas tout à fait acquis, puisqu’une loi organique doit déterminer les conditions et les modalités de leur candidature.

Libération : La nouvelle Constitution a satisfait l’une des principales revendications des Marocains résidant à l’étranger (MRE) à savoir le droit d’élire leurs représentants au Parlement marocain à partir de leurs pays de résidence et d’y être éligibles. Qu’en pensez-vous ?

Abdo Lamnabhi :A vrai dire, les nouvelles dispositions constitutionnelles concernant les MRE sont un signe fort et un acte positif qu’on a fortement applaudi en son temps. Mais, aujourd’hui, la question qui s’impose a trait aux modalités d’application de ces dispositions. Ceci d’autant plus que la phrase « jusqu’à ce que les conditions nécessaires soient réunies » nous laisse perplexes.
Car on ne sait pas de quoi il s’agit. Est-ce qu’on parle des conditions techniques, politiques ou autres ? Personne n’est capable de répondre. Cependant, s’il s’agit du premier argument, je pense que le dernier référendum sur la Constitution a démontré les capacités techniques et logistiques dont dispose le Maroc pour l’organisation des scrutins à l’extérieur du pays.
S’agit-t-il, comme l’avancent certaines parties du refus des pays d’accueil d’accepter la tenue de ce genre d’élections sur leur territoire ? Nous pensons que cette thèse est infondée puisque on sait que les scrutins se déroulent dans les consulats et les ambassades du Maroc qui sont considérés comme des extensions du territoire national.

Donc, on exige des explications. Car il s’agit dans le fond d’un droit, celui de la citoyenneté. Soit on est des citoyens à part entière ou on ne l’est pas. Il n’y a pas de citoyenneté incomplète.

C’est pourquoi on pense que la phrase « jusqu’à ce que les conditions nécessaires soient réunies » doit être l’objet de débats lors de la discussion de la loi organique relative aux élections.

Mais en attendant que ces soi-disant conditions soient réunies, on estime qu’il faut réfléchir à d’autres modalités pour faire participer les MRE aux prochaines élections. C’est dans ce cadre, qu’on a proposé une liste nationale pour les MRE.

Mais est ce que vous croyez que cette proposition trouvera son chemin alors qu’il y a débat sur la liste nationale, notamment de la part des femmes ?

S’il y a débat, je crois qu’il est du ressort des partis politiques et c’est à eux de trouver une issue pour solutionner ce problème. Mais ce que nous proposons, c’est soit l’augmentation du nombre des listes nationales, soit l’élargissement de la liste nationale existante ou la création d’une nouvelle liste rassemblant les femmes, les jeunes, les MRE et les cadres.
Donc, on estime qu’il faut entamer un débat du fond, serein pour remédier à cette situation. Pour nous, qu’il y ait une liste nationale élargie ou une liste spéciale ou que les partis intègrent dans leurs propres listes des élus MRE, l’essentiel c’est une représentativité des MRE, même symbolique, afin de donner confiance à ces citoyens marocains et de les encourager à exercer leurs droits.

Je tiens également à préciser que cette liste ne doit pas être établie par les MRE eux-mêmes. On appelle à l’intégration des élus MRE dans les listes nationales marocaines et au choix des candidats par les partis politiques qui leur donnent leur investiture car on ambitionne que les MRE votent pour des programmes portés par des formations politiques et non pas pour des individus ou des listes indépendantes. On est fortement liés à nos partis politiques marocains.

Pensez-vous que les partis politiques soient prêts à jouer le jeu ?

Malheureusement, on a constaté que beaucoup de partis sont trop hésitants sur la question. On se demande même si le dossier de l’immigration constitue l’un des domaines d’intérêts des ces formations ou pas.

Pire, certaines d’entre elles adoptent des positions qui contredisent les dispositions de la nouvelle Constitution. Pour nous, les choses sont claires : soit qu’ils ne sont pas prêts à franchir le pas, soit qu’ils sont incapables de traduire dans les faits l’esprit de la Loi suprême.

Une peur illégitime qui entoure la question de l’immigration. On pense que les partis politiques ont aujourd’hui une occasion en or pour établir de nouvelles relations avec la communauté marocaine à l’étranger. Le nouveau texte constitutionnel ouvre de nouveaux horizons pour la participation des MRE dans le développement du pays et dans le renforcement de la dynamique des réformes. On pense qu’il est temps de rompre avec les anciennes mentalités et d’établir de nouvelles relations avec les MRE.

Et du côté des MRE ?

La communauté marocaine à l’étranger a beaucoup changé, notamment avec l’émergence des 2ème et 3ème générations. Il y a l’apparition de beaucoup de jeunes cadres et de compétences encadrées politiquement. Certains d’entre eux sont déjà des élus ou des parlementaires dans les pays d’accueil.

Mais cette jeunesse n’a pas coupé pour autant ses liens avec son pays d’origine. Elle veut s’investir dans la chose publique au Maroc.
Cet intérêt a commencé avec l’intronisation de S.M Mohammed VI et la série de réformes qu’il a entreprises qui a fait émerger chez la communauté marocaine une sorte de fierté d’appartenir à un pays qui est en train de. Il y a une certaine dynamique mais cette dernière demande de nouveaux moyens de communication et un changement de mentalités de la part des officiels marocains.
Car, s’il est vrai que 70% de nos attentes sont dans les pays d’accueil, cela n’empêche pas de dire que notre combat est le même ici comme ailleurs. On lutte pour une citoyenneté pleine et entière, on lutte contre le racisme et la discrimination, on lutte pour le droit au travail, pour le droit à la dignité, etc.

Aujourd’hui, la communauté vit des mutations radicales. Son existence même est en question. La montée en puissance des partis xénophobes, de l’islamophobie, de la crise économique et des discours sécuritaires poussent plusieurs MRE, notamment ceux qui se croient les mieux intégrés, à réfléchir à une émigration en sens inverse.

On croit que le Maroc doit prendre une position claire face à ces problèmes. Les MRE doivent se sentir des citoyens ici et là.

Revenons aux prochaines élections, comment envisagez-vous leur déroulement au niveau du choix des candidats et du vote des MRE ?

On est contre les candidats indépendants et contre un parti réservé aux seuls MRE. On croit à l’importance du rôle que les partis politiques existants jouent dans le processus d’investiture des candidats qui adoptent les mêmes positions qu’eux.
La communauté marocaine à l’étranger est traversée par une multiplicité de sensibilités politiques et idéologiques. Le débat actuel à l’intérieur du Maroc sur la mobilisation de citoyens pour la chose politique, on le vit également chez les MRE.
Concernant le vote de ces derniers, on a publié un communiqué dans lequel on a refusé le vote par procuration, car si cette démarche est possible en cas de maladie ou de handicap, on croit que l’utilisation de cette mesure va ouvrir la voie devant le clientélisme, la falsification, la manipulation des résultats et on va éveiller les sensibilités tribales et familiales.

Si l’Etat est sincère, il doit prendre en charge ses MRE pour voter au Maroc comme, c’est le cas en Turquie ou exiger l’utilisation des cartes d’identité nationale comme c’était le cas lors du dernier référendum.

Je crois qu’on est devant une étape très importante dans la consolidation de l’Etat de droit et la démocratie. Et je pense que chacun doit assumer ses responsabilités.

Vendredi 5 Août 2011

Source : Libération

Un député UMP de Saône-et-Loire, Michel Raison, a profité de la torpeur estivale pour interpeller le ministre de la culture, Frédéric Mitterrand, sur la nécessaire censure d'"un rap fait par des jeunes issus de l'immigration" et interroge le gouvernement sur les moyens de contrôle que ce dernier souhaite mettre en place, notamment sur Internet.

Un député UMP de Saône-et-Loire, Michel Raison, a profité de la torpeur estivale pour interpeller le ministre de la culture, Frédéric Mitterrand, sur la nécessaire censure d'"un rap fait par des jeunes issus de l'immigration" et interroge le gouvernement sur les moyens de contrôle que ce dernier souhaite mettre en place, notamment sur Internet.

Cette interpellation révèle un profond mépris pour ces fameux "rappeurs issus de l'immigration", pour ne pas dire tout simplement "jeunes noirs et arabes qui chantent sur Internet". La meilleure réponse aurait pu être l'ignorance pour ne pas alimenter le buzz de l'été. La teneur de ses propos nous oblige néanmoins à réagir sur le fond et à proposer une autre lecture de cette intervention.

En premier lieu, et que cela soit dit une fois pour toutes, "le cadre d'exercice du métier de rappeur" est clairement considéré par la jurisprudence française. Autant en matière de sanctions que de protection, la justice est active sur le terrain du rap !

En matière de sanctions, le ministère de l'intérieur porte plainte régulièrement contre des "Artistes anonymes" postant des vidéos Internet violentes à l'égard de la police et obtient leur retrait, voire des condamnations, y compris à de la prison ferme dans le cas des provocations les plus graves.

En matière de protection de la liberté d'expression, la victoire en Cour de cassation du groupe La Rumeur, après huit ans de procédure face à l'ancien ministre de l'intérieur, Nicolas Sarkozy, n'a fait, paradoxalement et malgré son caractère exceptionnel, que renforcer le cadre régissant l'expression artistique.

Le terrain judiciaire déblayé, il nous paraît important de soulever, ici, plusieurs questions et d'interpeller, à notre tour, ce député qui se permet d'opérer une discrimination claire en direction de personnes "issues de l'immigration", au mépris du principe d'égalité qui doit primer dans cette Assemblée. Le tout au détriment de l'objectif qui aurait pu être d'aborder la question des vidéos à caractère violent circulant sur Internet.

Est-il crédible de parler dans la même Assemblée de "vivre ensemble " et accepter de tels propos ?

Nous considérons aujourd'hui que ce qui s'est exprimé et l'inexistence de réaction officielle illustrent un malaise plus important et largement plus dangereux.

Comme nous l'avons à plusieurs reprises dénoncé, ces interventions publiques ne sont que régurgitations de combats menés par des groupes identitaires au niveau local et sur l'Internet, qui, sous prétexte de lutter contre un "racisme anti-Blancs", prennent régulièrement la parole. Cette expression raciste est une nouvelle fois légitimée et portée par l'intervention de Michel Raison.

Dans le contexte d'hystérie identitaire que nous connaissons en France et partout en Europe, avec ses conséquences parfois dramatiques, nous pensons qu'il faut être vigilant face à ces tentatives de détournement du débat public et ne pas traiter ce sujet par-dessus la jambe, puisqu'il ne s'agirait finalement que "d'histoires de rap".

Au-delà de la condamnation de ces propos et de la vigilance nécessaire, nous y voyons également une intervention révélatrice de notre époque et de la sociologie décalée de notre Assemblée nationale.

En effet, en moins de trente ans, une nouvelle génération d'artistes a surgi des ghettos du monde entier et a porté une parole nouvelle par le rap.

Parfois avec médiocrité, voire avec des excès. Mais le plus souvent avec brio, dans la lignée des combats de ses pères inspirateurs, comme le regretté chanteur, écrivain et pianiste américain Gil Scott-Heron (1949-2011).

A l'échelle de la culture mondiale, le rap est un vecteur d'expression et d'émancipation des jeunes dans le monde entier, qui, de Rio à Abidjan, de Tunis à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), de Los Angeles à Shanghaï se reconnaissent dans un même mouvement culturel.

Cette expression aura également bouleversé l'industrie musicale en permettant à de jeunes artistes, à l'image de Jay Z, de se hisser à sa tête en restant maître de leur destin économique.

Le rap a toujours porté des revendications sociales, qui ont obligatoirement dérangé dans la manière brute et assumée de montrer et dénoncer le réel.

Il y a quelques semaines, la jeunesse tunisienne en révolte scandait et se rassemblait derrière un artiste, El General, qui avait osé affronter le régime à visage découvert. Parallèlement, le blog des insurgés tunisiens reprenait les paroles du Cinquième Soleil d'une rappeuse française, Keny Arkana.

Nous parlons, ici, d'une culture populaire du temps présent, qui, sans devoirêtre écoutée ou appréciée de tous, doit être comprise et respectée, particulièrement par ceux qui exercent un pouvoir public.

Rappelons-nous qu'en France en 2006, un autre député, François Grosdidier - emportant avec lui plus de 150 parlementaires ! - assimilait rap et terrorisme et niait ainsi le talent et la vision des principaux artistes de rap français, qui, depuis la fin des années 1980, dénonçaient avec force la situation des jeunes des quartiers populaires.

Au lieu de cette parole libérée et incontrôlée, nous aurions attendu, en réponse à la mobilisation des jeunesses européennes, un hommage de la représentation nationale à toute une génération qui essaie de s'en sortir dans un contexte de plus en plus dur et aux artistes, qui, souvent au-delà des clichés qu'on leur impose - ou qu'ils s'imposent à eux-mêmes ! -, continuent leur combat.

Quant à nous, nous venons de clôturer, le 4 juillet, Paris Hip Hop, la quinzaine du hip-hop en Ile-de-France. Nous avons assisté, avec près de 100 000 personnes, à des dizaines d'événements regroupant des centaines d'artistes partout, à Paris et en banlieue. Aucun débordement, des familles réunies, une énergie débordante, un discours positif : voilà notre bilan de cette quinzaine culturelle.

Alors à tous ceux qui s'inquiètent qu'il existe en France de jeunes crétins profitant de l'indispensable liberté d'Internet pour "mal s'exprimer", nous leur proposons de travailler collectivement pour faire en sorte qu'ils ne deviennent pas trop vite de vieux cons.

Voilà un beau projet pour l'Assemblée nationale en cet été 2011 !

6/8/2011, Bruno Laforestrie

Source : Le Monde

Le ministère chargé des MRE a mis en place un programme d’appui aux associations MRE. Ce projet ambitieux s’articule autour de trois axes pour atteindre des objectifs précis.

Le ministère chargé des Marocains résidents à l’étranger multiplie les actions en faveur de l’intégration de la diaspora marocaine dans les pays d’accueil. Pour atteindre cet objectif, le département de Mohamed Ameur appuie fortement le tissu associatif des Marocains du monde. Ce soutien incontournable est d’autant plus important que les mutations démographiques, socioprofessionnelles et culturelles qui affectent la communauté marocaine résidant à l’étranger, évaluée actuellement à plus de trois millions, soit près de 10% de la population du Royaume, ont généré de nouveaux problèmes qui font valoir le rôle des ONGs. A noter que le paysage associatif des MRE varié et développé compte actuellement près de 2500 associations. Le soutien du ministère se justifie également par le fait que les associations des MRE contribuent notablement aux efforts déployés en matière de lutte contre toutes les formes de pauvreté et d’exclusion sociale au niveau du Maroc. L’objectif du ministère des MRE est de répondre de manière pratique et efficace aux besoins légitimes des Marocains du monde. C’est ainsi donc que le département de M. Ameur a mis en place un programme d’appui aux associations MRE. Ce programme s’articule autour de trois axes pour atteindre des objectifs précis. Le premier axe étant le renforcement des capacités des Associations MRE. Dans ce sens, ce projet pilote devra profiter à plus de 300 associations. Le budget alloué pour l’année 2011 pour atteindre cet objectif dépasse les trois millions cinq cent mille dirhams. A l’ordre du jour également une formation à la carte pilotée par le ministère en partenariat avec des acteurs locaux sera programmée en 2012 notamment aux Pays Bas et en Belgique. Le deuxième axe s’articule autour de la mobilisation des Associations des Marocains du monde pour la réalisation de projets en faveur des MRE dans les pays d’accueil. Les objectifs à atteindre dans ce sens concernent principalement la concrétisation de l’approche territoriale et de proximité dans la mise en œuvre de la stratégie de mobilisation en faveur des communautés marocaines à l’étranger. Il est question également de cibler les MRE les plus vulnérables en particulier les jeunes, les femmes et les personnes ayant des besoins spécifiques, plaidoyer pour le respect des droits et devoirs en vigueur dans le pays d’accueil et dans le pays d’origine et promouvoir l’implication des acteurs locaux en particulier les autorités du Pays d’Accueil (PA). Selon le ministère chargé des MRE, 41 projets ont été sélectionnés et financés à hauteur de six millions de dirhams pour l’année 2011. Le programme d’appui des associations des MRE vise, en troisième lieu, la mobilisation de ces associations pour le développement local au Maroc. Parmi les objectifs généraux de ce troisième axe, il s’agit de mettre la lumière sur le rôle des Marocains du monde dans le développement local et valoriser l’implication des jeunes issus de l’immigration dans la dynamique locale de leurs villages. Pour ce qui est des objectifs spécifiques, le ministère cherche à renforcer l’échange entre les migrants, les associations villageoises et les collectivités locales en plus de mettre en valeur l’orientation vers le développement économique local et le rôle d’initiateurs des migrants. Aussi, parmi ces objectifs figure l’approfondissement de la réflexion sur le tourisme rural, en tant que levier du développement local et l’échange sur les problèmes rencontrés par les migrants dans leur implication dans le développement local.

5/8/2011, Mohamed Aswab

Source : Aujourd’hui le Maroc

Le gouvernement canadien a lancé une véritable traque contre les immigrés illégaux. 1800 citoyens canadiens d’origine étrangère sont dans le collimateur des autorités, qui les accusent d’avoir frauduleusement acquis la nationalité canadienne. Ils devront tous être déchus de leur nouvelle nationalité. 30 d’entre eux, soupçonnés d’être des criminels de guerre sont activement recherchés par les services de l’immigration. Le gouvernement canadien appelle la population à dénoncer ces individus aux services de sécurité, provoquant l’indignation d’une partie de la classe politique.

Le Canada va-t-il perdre sa réputation de terre d'accueil, et d'asile ? La question s’impose, vu la récente manœuvre entreprise par le gouvernement conservateur dirigé par le Premier ministre Stephen Harper. Le pays prévoit de révoquer la nationalité de 1800 citoyens d’origine étrangère.Tous sont accusés d’avoir obtenu la nationalité canadienne frauduleusement. Les autorités canadiennes s'en prennent également aux citoyens qu'elles soupçonnent avoir violé des droits humains ou internationaux.

30 criminels parmi les illégaux ?

En effet, le 21 juillet dernier, Vic Toews, ministre de la Sécurité publique, en partenariat avec Jason Kenney, son collègue en charge de la Citoyenneté, de l'Immigration et du Multiculturalisme, a lancé un appel à la population pour dénoncer des immigrants illégaux. Ces derniers, au nombre de 30, sont soupçonnés de complicité de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.

Un numéro vert a été mis à la disposition du public pour aider les services de police à appréhender ces individus dont les portraits sont affichés dans les lieux publics et mis en ligne sur le portail de l’Agence des services frontaliers du Canada. Et la méthode marche plutôt bien. Les services de sécurité ont déjà réussi à mettre la main sur 6 de ces 30 citoyens d’origine étrangère. Poussant même le ministre de l’Immigration à se féliciter de cette « réponse très positive » de la population.

Les personnes appréhendées seront directement renvoyées dans leurs pays d’origine. Aucun Marocain ne figure sur cette liste de criminels présumés. Par contre, un citoyen d’origine algérienne est lui visé par la procédure.

Dans ce pays, la mesure est très loin de faire l’unanimité. Des voix dénoncent cette « chasse » qui ne fait plus du Canada « le model qu’il était » tout en ternissant « la réputation de Canadiens ». Dans l’opposition au gouvernement Harper, on fustige également le renvoi de ces immigrés dans des pays où les droits humains ne sont pas respectés alors que les crimes dont ils sont soupçonnés restent encore à déterminer.

5/8/2011

Source : Yabiladi

La Commission européenne a proposé, vendredi, d'allouer en 2012 un montant de 370,1 millions aux Etats membres pour des actions dans le domaine de la gestion des frontières et la politique des visas.

Cette enveloppe budgétaire du Fonds européen d'ajustement pour les frontières extérieures est destinée à appuyer les investissements dans les Etats membres et les pays non membres de l'UE participant à l'espace Schengen, en particulier ceux les plus touchés par l'augmentation des pressions migratoires indique l'exécutif européen précisant que les 370,1 millions seront distribués en 2012 aux Etats membres et pays associés à l'amélioration de la sécurité aux frontières extérieures de l'UE.

La répartition entre les Etats membres et des pays associés est décidée par la Commission européenne sur la base de critères factuels et d'une évaluation des difficultés et des risques associés aux commandes de la frontière extérieure commune.
Elle prend également en compte les récents événements dans la région méditerranéenne qui ont incité un grand nombre de personnes à fuir la région, certaines d'entre elles vers l'Europe.

L'Italie va donc bénéficier d'une augmentation significative de son allocation, à partir de 32 millions d'euros en 2011 à 52 millions d'euros en 2012. Malte, Chypre, l'Espagne, la Grèce et la France bénéficieront également d'une augmentation substantielle de leur dotation mentionne la même source.

L'aide aux Etats membres aux frontières extérieures contribuera à l'achat d'équipement, de moyens de transport pour le contrô le des frontières, le développement des systèmes informatiques, la rénovation des bureaux pour le traitement des visas et la formation des gardes-frontières et le personnel consulaire.

Le budget global du fonds européen d'ajustement pour les frontières extérieures est de 1,82 milliard d'euros pour 2007-2013.

5 Août 2011

Source : Atlas info

Le ministère de la Protection du citoyen a annoncé cet après-midi le lancement de la procédure pour la construction d'une clôture en fil barbelé sur la frontière gréco-turque pour réduire le flux migratoire, un projet sous discussion depuis plusieurs mois. "Co-financé par le fonds européen protection des frontières de l'Union européenne (UE)", l'ouvrage coûtera 5,498 millions d'euros et un appel sera lancé d'ici fin septembre, a indiqué à l'AFP Efstathia Latifi, une ingénieur du département technique du ministère.
La clôture, "comprendra deux barrières parallèles en fil barbelé longues de 10,3 km chacune et d'une hauteur de 2,5 à 3 mètres et sera construite sur la ligne frontalière près de Kastanies", le passage le plus frequenté par les migrants pour traverser le fleuve Evros, qui sépare la Grèce et la Turquie, a indiqué le communiqué ministériel. La frontière terrestre gréco-turque, qui court sur quelque 150 km, est devenue le principal point de passage des sans-papiers dans l'UE avec près de la moitié des entrées illégales détectées.

La Turquie ne s'est pas opposée au projet mais la Commission européenne avait initialement émis des réserves, quand Athènes début janvier avait annoncé la construction d'un mur pour empêcher le flux des sans papiers. "Les murs ou les grillages sont des mesures à court terme qui ne permettent pas de s'attaquer de manière structurelle à la question de l'immigration clandestine", avait alors déclaré Michele Cercone, porte-parole de la commissaire en charge de la sécurité Cecilia Malmström.

Le quotidien grec Ta Néa a révélé il y a une semaine que la Grèce était en train de construire une tranchée de 120 km près d'Evros pour protéger la région des crues récurrentes et empêcher l'immigration clandestine. Cette tranchée, décidée après une étude de l'Université de Salonique, est un ouvrage "d'irrigation et d'assèchement" à l'intérieur du pays, qui pourrait complétairement servir de dissuassion aux sans-papiers, a indiqué une source ayant requis l'anonymat du ministère de la Défense, chargé du projet.

05/08/2011

Source : Le Figaro/AFP

S'il admet avoir fait une « connerie », l'élu UMP qui a envoyé un mail où il se moque de l'accent maghrébin se défend de toute intention raciste.

Blague potache ou véritable dérapage verbal d'un élu UMP ? Dans les deux cas, « l'humour » est plus que douteux et vaut à son auteur de sérieuses déconvenues. Gilbert Garelli, conseiller municipal UMP de La-Colle-sur-Loup, petite commune de 7.500 habitants nichée dans les Alpes-Maritimes, n'imaginait certainement un tel enchainement des événements lorsque lundi, premier jour du ramadan, il a envoyé un mail à plusieurs collègues.

Dans cette missive, Gilbert Garelli se moque ouvertement de l'accent maghrébin. « Afin di préparer la prochaine réunion UMP di la Colle qui devrait si tenir li lundi 26 septembre, ji vous propose comme ordre di jour d'étudier le programme di PS, écrit-il. (...). Ji tiens à vous informer que la grande mosquée di Strasbourg qui vient d'ouvrir ses portes pour li ramadan pourra accueillir 200 fidèles. Ji vous propose di préparer un voyage di pèlerinage pour li 15 août à la dite mosquée. Mesdames, prévoyez un foulard. Ji vous souhaite un bon ramadan. »

"Connerie de potache"

Face aux nombreuses réactions qui ont suivi l'envoi de ce mail, l'élu UMP a tenu à préciser certaines choses. Pour lui, son mail est avant tout « une connerie de potache ». Et Gilbert Garelli de réfuter toute accusation de racisme. « Dans Les Guignols de l'Info, la marionnette de Ben Laden remplace aussi le 'e' par des 'i', a-t-il dit. (…) Je ne suis pas du tout raciste. »

Peu importe. Les réactions ont été nombreuses et rapides. Christian Estrosi, patron de la fédération UMP des Alpes-Maritimes, a d'emblée décidé, en coordination avec le député de la circonscription de La Colle-sur-Loup Lionel Luca, de « suspendre » Gilbert Carelli de ses fonctions. Christian Estrosi a notamment jugé le mail de l'élu comme « inacceptable ».

Même son de cloche au Parti socialiste. Faisant part de son « indignation », la fédération PS des Alpes-Maritimes a dénoncé l'attitude de l'élu. « Sous couvert d'humour, ce type de messages racistes et diffamatoires pullulent sur internet et qu'un élu fasse circuler de telles ignominies est particulièrement choquant et inquiétants », écrit la fédération dans un communiqué.

5/8/2011

Source : France-Soir

Les reconduites à la frontière devraient passer de 28.000 à 30.000 cette année. Pour atteindre cet objectif, le gouvernement compte sur les nouvelles dispositions de la loi immigration, dont les décrets d'application ont été publiés il y a quelques jours.

Le gouvernement veut rattraper le temps perdu. Avant de partir en vacances, le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a annoncé le relèvement des objectifs de reconduites à la frontière de 28.000, réalisé en 2010, à 30.000 en 2011. Il faut dire que les premiers mois de l'année ont été perturbés par l'enchevêtrement de plusieurs textes juridiques qui ont compliqué le travail de l'administration.

Au premier chef, le retard pris dans l'adoption de la loi immigration, finalement votée en mai 2011. Depuis le 1 er janvier 2011, et avant l'entrée en application de la loi Besson, c'est la directive retour de l'Union européenne qui s'est appliquée. Or ce texte est plus favorable par certains aspects que l'ancienne législation nationale. Il rend obligatoire, pour tout étranger qui opte pour un retour volontaire dans son pays, un délai de sept jours sans mise en rétention. Certains étrangers sans titre profitent de ce délai pour s'évanouir dans la nature. Cette disposition explique en partie la sous-occupation très nette qu'ont connu les centres de rétention administrative (CRA) durant le deuxième trimestre de l'année. Quant aux étrangers qui ont été malgré tout amenés en rétention, des annulations en chaîne ont été prononcées par les tribunaux.

Pour faire face à la multiplication du contentieux sur les étrangers irréguliers, qui explique en partie que plus de 70 % des reconduites ne sont pas exécutées, le gouvernement compte beaucoup sur les nouvelles dispositions de la loi, dont les décrets d'application sont sortis le 18 juillet. Notamment le report de l'intervention du juge des libertés et de la détention (JLD) à 5 jours, au lieu de 48 heures. Parmi l'arsenal des mesures adoptées, Claude Guéant met aussi en avant l'allongement de la durée de rétention de 32 à 45 jours. Un allongement qui devrait permettre d'obtenir davantage de laisser-passer consulaires de la part de pays, notamment le Maroc et le Mali, qui mettent souvent plus de 32 jours pour délivrer les documents indispensables à la reconduite. « Je doute que l'on puisse obtenir en 45 jours, ce que l'on n'a pas réussi à avoir en 32 », estime Pierre Henry, directeur général de France Terre d'Asile. C'est pourtant l'une des mesures, avec celle du JLD, que le gouvernement a défendu avec le plus d'ardeur pendant les débats parlementaires.

Pression sur les préfectures

Un discours de fermeté, une loi permettant une plus grande efficacité, tout est donc en place pour atteindre le nouvel objectif, dont la portée doit toutefois être relativisée. Une grande partie des reconduites est en réalité intra-européenne. L'exemple des Tunisiens (3.688 d'entre eux ont fait l'objet d'une mesure d'éloignement depuis le 1 er janvier) renvoyés à la frontière italienne en est un bon exemple. Par ailleurs, un tiers (9.000 sur 28.000 en 2010) des reconduites concernent des ressortissants communautaires, roumains et bulgares. « Nous sommes en plein discours idéologique, poursuit Pierre Henry de France Terre d'Asile, et personne ne sait encore quels seront les effets de la nouvelle loi. Ce qui est sûr en revanche, c'est que les préfectures sont soumises à une très forte pression gouvernementale. Des dossiers de régularisations normalement très simples deviennent de vrais casse-tête du fait de l'acharnement de l'administration. » Preuve de cette pression qui frise parfois le ridicule : la préfecture du Loir-et-Cher, qui n'est pas connue pour accueillir une forte proportion de sans-papiers, a fixé comme « objectif prioritaire du second semestre 2011 » la reconduite de... 35 étrangers sur toute l'année 2011.

8/8/2011, MARIE BELLAN

Source : Les Echos.fr

Une majorité de 70 pc de Britanniques estiment que leur pays compte "trop d'immigrés", selon un sondage de l'institut IPSOS-MORI publié vendredi.

D'après l'étude, trois britanniques sur quatre indiquent que l'immigration accentue la pression sur les services publics, au moment où seulement une personne sur quatre estime que les immigrés apportent une contribution positive à l'économie du pays.

Le Premier ministre britannique, David Cameron, s'était engagé à réduire le nombre d'immigrés autorisés à entrer en Grande-Bretagne à des dizaines de milliers de personnes par an, et non des centaines de milliers comme lors de la dernière décennie.

Selon des chiffres publiés récemment, le nombre d'étrangers s'étant installés au Royaume-Uni en 2009 était supérieur de 196.000 à celui des personnes qui le quittent.

Au total et pour la même année, environ un demi-million d'immigrés sont entrés sur le territoire britannique, mais ce chiffre compte les Britanniques rapatriés ainsi que les ressortissants de l'UE, que les autorités ne peuvent pas limiter. Ces deux catégories exclues, le nombre d'immigrés rentrant au Royaume-Uni atteint environ 300.000 personnes.

Par ailleurs, Ashish Prashar, de l'institut IPSOS-MORI, a expliqué que les résultats du sondage montrent le degré de la préoccupation des Britanniques au sujet de l'immigration et son impact sur les opportunités d'emploi en ce temps de morosité économique. "Ces préoccupations sont partagées dans plusieurs autres pays à travers le monde", a-t-il dit.

En effet, l'étude d'IPSOS-MORI, qui a également couvert 23 pays, a montré que "l'hostilité" à l'immigration atteint 77 pc des personnes interrogées en Russie et 72 pc en Belgique.

Le pays le plus accueillant demeure le Japon où seulement 15 pc de la population estiment que le pays du soleil levant abrite trop d'immigrés.

L'étude a été réalisée sur un échantillon représentatif de 17.601 personnes en âge de voter, dont 1.000 en Grande-Bretagne.

5/8/2011

Source : Aufait/MAP

Pas moins de 72% des Belges estiment que l'immigration n'a pas fait de bien à la Belgique, soit le pourcentage le plus élevé enregistré dans le cadre d'un sondage sur l'immigration réalisé dans 23 pays par Ipsos. L'information figure ce samedi dans le journal De Morgen.

L'institut de sondage Ipsos a interrogé, fin juin, 17.601 adultes dans 23 pays, dont la France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne, l'Espagne, l'Italie, la Suède, les Etats-Unis, le Canada, la Corée du Sud ou encore l'Afrique du Sud ou l'Arabie saoudite.

Il ressort de la plupart des questions posées que ce sont des pays européens -et notamment la Belgique- qui semblent les plus négatifs vis à vis de l'immigration.

Ainsi, 94% des Belges sondés jugent que l'immigration a été trop importante au cours des cinq dernières années. Notre pays devance à cet égard l'Italie (93%), l'Afrique du Sud (91%) et la Russie (90%). Les Belges sont également les plus nombreux à répondre par la négative à la question de savoir si l'immigration a été favorable ou défavorable à la Belgique (72%).

Les Belges sont par contre les moins nombreux à penser que les immigrés prennent leur travail mais ils sont nombreux (68%) à estimer qu'ils sont une charge trop lourde pour le système d'aide sociale. (belga)

06/08/11

Source : 7 Sur 7/Belga

Le Maroc fortement engagé en faveur de la protection des droits syndicaux des immigrés.

Quelque 177 ressortissants marocains sont arrivés, mardi et mercredi, en Tunisie via le poste-frontalier de Ras Jedir, en provenance de Libye qui connait une situation sécuritaire instable.

Le nombre de Marocains établis légalement en Espagne, à la date du 31 décembre 2013, est estimé à 750.442 personnes, selon des chiffres de l'Observatoire permanent de l'immigration (OPI), publiés mercredi.

Venant de Jamel Debbouzze ou de Gad El Maleh, ça peut passer, mais d’un responsable politique, cela devient « intolérable ». Et Gilbert Garelli, vient de le savoir à ses dépens. Lundi dernier, premier jour du Ramadan, cet élu UMP de La Colle sur Loup, petite commune des Alpes-Maritimes (Sud-est de la France) a envoyé un mail à ses « amis » politiques sur la préparation d’une réunion de leur formation. Au lieu de faire appel au langage soutenu qui caractérise ces types de messages, il s’est permis d’écrire son mail en caricaturant l’accent maghrébin, déclenchant une polémique qui l’a vite dépassé et obligé à présenter des excuses publiques.

S’il observait le jeûne du Ramadan, on aurait pu dire que Gilbert Garelli, ressentait les maux de la faim à tel point de ne plus pouvoir distinguer le (e) du (i). Mais le conseiller municipal UMP dans la commune de La Colle sur Loup (Alpes-Maritimes) a voulu faire de « l’humour » à sa façon en imitant l’accent maghrébin, non sans laisser planer le doute sur le fond de sa missive : « Afin di préparer la prochaine réunion UMP di la colle qui devrait si tenir li lundi 26 septembre salle Paillere, ji vous propose étudier le programme di PS (...), Ji vous propose aussi un voyage di pèlerinage pour li 15 août à la mosquée di Strasbourg qui vient d'ouvrir, mesdames prévoyez un foulard. Ji vous souhaite un bon ramadan ».

Et pour conclure, Gilbert Garelli complète son courriel d’une pièce jointe, en reprenant ce « programme di PS »… écrit en arabe,  suivi de la mention « Je vous avais dit de lire de droite à gauche ! » Sacré Gilbert qui ne s’attendait certainement pas à mettre ainsi les pieds dans le plat jusqu'à provoquer l’indignation de ses adversaires mais également amis politiques.

Sanctions

« J'ai un peu tiqué en lisant ce courriel, en me disant juste que moi je n'aurais pas fait ce genre d'humour », assure Corinne Guidon, déléguée de circonscription UMP. « Je ne sais pas quoi vous dire d’autre que mon étonnement, dixit pour sa part, Christian Berkesse, maire PS de la commune de La Colle sur Loup. Je ne l’ai jamais entendu tenir de tels propos. Je ne le connais pas du tout comme ça ».

Le conseiller municipal s’est aventuré alors sur un terrain qui n’est pas le sien et son acte qualifié d' « ignoble » et de « totalement déplacé » par certains des destinataires de son mail  « ne restera pas sans suite », assurent ses mentors du parti présidentiel, dont le fameux Christian Estrosi, patron de l’UMP dans les Alpes-Maritimes.

L’humoriste improvisé risque d’être suspendu et écarté de ses responsabilités. Il se dit « atterré », « dépassé par les événements » et ne pensait pas que son « humour » allait entraîner « une telle histoire, une telle affaire ». Gilbert Garelli a envoyé un mail de regrets à ses « amis » et présenté des excuses publiques.

Gilbert Garelli suspendu de l’UMPGilbert Garelli a finalement été suspendu de l’UMP. La décision a été prise jeudi par Christian Estrosi, patron de la fédération UMP des Alpes-Maritimes, en coordination avec le député de la circonscription de La Colle-sur-Loup, Lionel Luca. L’auteur du message a lui-même proposé de rendre sa carte UMP, tout en souhaitant rester conseiller municipal dans sa commune de 7 500 habitants.

L’état major de l’UMP de la région a donc fait preuve de fermeté avec cet informaticien de 47 ans. Mais Gilbert Garelli, qui se défend d’être « raciste », est loin d’avoir été l’unique responsable de l’UMP à verser dans la stigmatisation vis-à-vis des immigrés ou des musulmans. C’est l’un des exercices favoris de ses mentors politiques de la région et au niveau national. En effet, l'UMP de Sarkozy, Hortefeux, Guéant et de Copé,  en ont fait même une habitude rendant la blague de cet élu presque dans « l'air du temps ».

5/8/2011

Source : Yabiladi

« Islam & the City », tel est le thème de la 6e édition du Festival des cultures de l’islam, prévu du 7 au 17 septembre prochain, à Paris. L’événement mettra à l’honneur l’art marocain avec la présence des talentueux artistes Majida Khattari, Anas Fatmi et Hassan Hakmoun. Une programmation riche en débats, concerts et expositions, sera proposée au grand public, gratuitement.

 L’Institut des Cultures de l’Islam (ICI) abritera, du 7 au 17 septembre 2011, la 6e édition du Festival des cultures de l’Islam, initialement appelé « Les veillées du ramadan ». Organisé en partenariat avec la Ville de Paris, l’ambassade des Etats-Unis en France et l’université d’Harvard, la manifestation sera placée cette année sous le thème «  Islam & the City », informe l’ICI sur son site internet.

Coïncidant avec les commémorations de l’attentat du 11 septembre 2001, le festival se penchera sur les différentes représentations de l’islam aux Etats-Unis et tentera de poser un nouveau regard sur la perception de l’islam dans le continent. Pour ce faire, un ensemble d’activités artistiques et culturelles seront déployées pendant les dix journées du festival.

Le Maroc au cœur de l'événement

Cette 6e édition sera certainement marquée par une participation considérable des artistes marocains, à commencer par la talentueuse Majida Khattari. La plasticienne et vidéaste marocaine, installée actuellement à Paris, dévoilera au public ses dernières créations à cette occasion. Après avoir réalisés une série de « vêtements-sculptures » inspirée de la polémique sur le voile islamique en France, l’artiste revient avec une collection qui traite de la place occupée par la femme, dans les sociétés musulmanes d’hier et d’aujourd’hui.

Les organisateurs ont fait appel à un second plasticien et vidéaste marocain, Anas Fatmi, qui présentera pendant le festival trois de ses œuvres originales. « L’artiste provocateur n’a pas fini d’étonner son public en détournant les objets de leur vocation première et en interrogeant la manière dont nous percevons ce qui nous entoure. Son regard décalé sur les cultures qu’il côtoie nous offre une occasion précieuse de voir au-delà des préjugés et d’acquérir un regard neuf et critique », note un communiqué de l’ICI.

Parmi les débats proposés, le 14 septembre dès 21h30, la soirée sera dédiée aux enjeux au cœur desquels se trouvent les centres communautaires de Paris à New York. Outre les expositions et débats organisés dans le cadre du festival, quatre concerts sont programmés dont celui du marocain Hassan Hakmoun. Alliant les rythmes gnaouis du Maroc et les mélodies du jazz américain, l’interprète et musicien résidant aux Etat Unis compte déjà plus d’une dizaine d’albums à son actif.

Date : Du 7 septembre jusqu'au 17 septembre

Lieu : Institut des Cultures d'Islam 19-23 rue Léon 75018 Paris

Tarif(s) : Entrée gratuite

Tél : (+33)1 53 09 99 80

Plus d’infos : www.institut-cultures-islam.org

5/8/2011

Source : Yabiladi

L'avant-projet de loi organique relative à la Chambre des représentants prend en considération les citoyens marocains résidant à l'étranger…Suite

Une commission parlementaire italienne a approuvé mardi dernier une proposition de loi interdisant aux femmes de porter en public le voile intégral. Le projet de loi a été présenté par la députée d'origine marocaine Souad Sbai…Suite

Christine Orban a passé son enfance à Mohammedia avant d'aller faire sa vie à Paris, une fois le Bac en poche…Suite

Le mois de Ramadan semble rythmer cette saison d'été. En effet, ce mois sacré qui par le hasard des calendriers est tombé au mois d'août a pesé lourdement sur les plannings des dates de départ et d'arrivée des Marocains résidant à l'étranger…Suite

C'est toujours un plaisir de revenir ici et de travailler au Maroc, mon pays natal…Suite

Les tueries d'Oslo du 22 juillet dernier, perpétrées par un activiste d'extrême droite, prétendant par son geste lutter pour la défense de l'identité européenne contre l'invasion de l'islam, relancent une nouvelle fois le débat sur le multiculturalisme et l'identité des nations d'Europe…Suite

La Journée nationale de la communauté marocaine à l'étranger, célébrée le 10 août de chaque année, intervient dans un contexte marqué par d'importants changements au niveau de la participation politique des MRE après la constitutionnalisation de leurs droits de vote et la création d'un parti politique…Suite

Le nouveau film "Mort à vendre" de Faouzi Bensaidi sera projeté en première mondiale au 36ème festival international du film de Toronto (canada) prévu entre le 08 et le 18 septembre prochain.

Dans ce long métrage, une coproduction maroco-franco-belge, les rôles sont interprétés par les acteurs Fehd Benchemsi, Mohcine Malzi, Fouad Labiad, Imane Machrafi, Nezha Rahil, Mohamed Choubi et Faouzi Bensaïd.

Il s'agit dans "Mort à vendre" de l'histoire de trois pickpockets qui se retrouvent à Tétouan. Mais Malik, Allal et Soufiane vont s'embarquer par la suite dans une plus importante aventure, le braquage d'une bijouterie qui a pignon sur rue.

4/8/2011

Source : MAP

La participation massive des Marocains du monde à la consultation référendaire, un acte pleinement civique, traduit leur volonté de contribuer au développement du pays et de décider de son avenir…Suite

Après deux années consécutives de recul, les transferts des MRE se sont redressés en 2010 pour marquer un accroissement de 7,8%, soit un encours de 54,1 milliards de dirhams…Suite

Les Marocains résidents à l'étranger continuent de garder des liens très forts avec leur pays d'origine…Suite

Répondant à une demande de plus en plus forte de la communauté MRE qui tend à la préservation de l'identité nationale de ses nouvelles générations, les Universités d'été assurent le renforcement des liens des jeunes Marocains du monde avec leur mère patrie…Suite

Pour Mohamed Ameur la Constitution est porteuse de garanties et d’acquis substantiels en faveur des Marocains résidant à l'étranger, en ce qu'il procède d'une démarche ouverte et rationnelle qui aborde les questions de l'immigration…Suite

Dans le domaine culturel, plusieurs réalisations ont été accomplies par le ministère chargé de la Communauté des MRE entre 2008 et 2011, notamment la création de centres culturels dans les pays d'accueil…Suite

A Singapour, la législation stricte sur l'immigration enrichit les sociétés de rapatriement, chargées de retrouver et renvoyer chez eux les travailleurs étrangers dont le visa a expiré. Mais leurs méthodes suscitent les critiques des groupes de défense des immigrés.

V. Balakrishnan a placé son bras autour des épaules de Mohammad Abdul Mannan et le guide, tel un bon copain, vers la sortie de la station de métro. Mais soudain, le jeune Bangladeshi se libère de cette étreinte, lâche son sac, et fuit en courant, perdant ses tongs dans la course.

Balakrishnan travaille pour UTR Services, une société à laquelle ont recours les entreprises pour retrouver et amener à l'aéroport leurs employés étrangers dont les visas arrivent à expiration.

La législation de Singapour tient pour responsables les employeurs qui doivent s'assurer du rapatriement de leurs employés étrangers qui n'ont plus de visa.

Singapour - cinq millions d'habitants - emploie 900.000 "travailleurs invités". Ils occupent le plus souvent les emplois dédaignés par les Singapouriens et viennent notamment de pays pauvres d'Asie.

Balakrishnan et son partenaire avaient mis cinq jours à retrouver la trace de Mohammad, qui s'était caché dans une zone forestière près de la frontière avec la Malaisie. Ils l'ont perdu au dernier moment.

Les firmes de rapatriement sont payées 250 dollars de Singapour (146 euros) par affaire, mais elles sont critiquées par les groupes de défense des droits de l'Homme qui les accusent de maltraiter les migrants.

"Les sociétés de rapatriement utilisent la force, la violence et enferment les travailleurs contre leur gré" avant qu'ils soient mis dans un avion, affirme Jolovan Wham, directeur de l'Organisation humanitaire des migrations économiques (HOME).

"Les travailleurs sont arrêtés et enfermés dans les locaux des sociétés contre leur volonté. C'est du kidnapping et de l'enfermement illégal, c'est contre le code pénal", déclare M. Wham.

Selon lui, les employés de ces sociétés de rapatriement veillent à ne pas laisser de traces visibles de violence sur les personnes arrêtées.

Un rapport du département d'Etat américain, appelé "Le trafic des personnes", mentionnait en juin des abus présumés, mais Singapour a rejeté la plupart des accusations, affirmant que cette étude était "truffée d'erreurs".

Le directeur de UTR Services, J. Ravi, nie que ses employés aient recours à la force.

Selon lui, 85% des 2.000 travailleurs étrangers rapatriés chaque année via sa société le sont volontairement.

Il admet cependant que l'usage de "loger" les travailleurs dans les locaux de l'entreprise avant qu'ils prennent l'avion, et l'interdiction de sortir non accompagnés, est "un peu controversé". Il souhaite abolir ces pratiques, dit-il à l'AFP.

"La loi est très claire. L'employeur a le droit de mettre fin à un contrat (...). Vous mettez fin au contrat, je renvoie pour vous le travailleur chez lui", explique-t-il.

Invité à visiter les locaux d'UTR Services, le journaliste de l'AFP n'a vu que quatre hommes originaires d'Asie du Sud-est regardant un film de Bollywood, dans une pièce équipée de la climatisation. Ils étaient sur le point d'être renvoyés dans leur pays.

Un responsable du ministère de l'Intérieur assure n'avoir reçu en 2010 que deux plaintes déposées par des travailleurs pour enfermement par des sociétés de rapatriements.

Mais selon Jolovan Wham, de HOME, les rapatriements forcés sont quotidiens. "Les travailleurs migrants sont perçus comme un problème social et de potentiels immigrants illégaux. Les autorités sont contentes de déléguer cette tâche aux sociétés de rapatriements", déclare-t-il.

3/8/2011

Source : AFP

Encore récemment, 25 migrants sont morts asphyxiés dans la cale du bateau qui les conduisait en Italie. Ce nouvel épisode du drame qui se joue depuis des décennies au sud de l’Europe fait partie d'une stratégie de dissuasion mise en place pour lutter contre l’immigration, estime un éditorialiste allemand.

La mer Méditerranée est un cimetière. On y dénombre déjà 1 820 morts depuis le début de l’année : des réfugiés qui avaient pris le bateau pour l’Europe. Ils sont morts de soif au-dessus des flots, se sont noyés en haute mer ou au large de Lampedusa, victimes d’une politique glaçante des pays européens envers les réfugiés politiques.

L’île de Lampedusa est comme un radeau de sauvetage pour les réfugiés qui traversent la mer Méditerranée. Rares sont ceux qui l’atteignent mais ceux qui y parviennent ne s’en trouvent pas mieux puisqu’ils n’y restent pas. La plupart sont immédiatement renvoyés là d’où ils viennent.

La politique de rapatriement est sans doute ce qui fonctionne le mieux dans la politique européenne envers les réfugiés. Quand ils peuvent reconduire les anciens accords avec les nouveaux gouvernements d'Afrique du Nord, les ministres européens de l’Intérieur et des Affaires étrangères sont ravis. "Loin des yeux, loin du cœur", telle est la maxime de ces accords de reconduite.

On dépense beaucoup d’argent pour faire arriver le droit d’asile dans les pays d’où partent les réfugiés, et l’on ne s’intéresse guère au sort de ceux qui se retrouvent ainsi laissés-pour-compte. Nous nous en lavons les mains, comme Ponce Pilate.

L'Europe protège ses frontières, pas les réfugiés

L’Europe protège ses frontières mais pas les réfugiés. Ces morts sont victimes de non-assistance à personne en danger. Vingt-cinq jeunes hommes viennent de mourir étouffés par des gaz d’échappement dans la cale d’un bateau qui devait les emmener de Libye en Italie. Les morts de réfugiés sont devenues une routine inquiétante. On en parle comme de destins auxquels on ne pourrait rien changer. L'Europe prend le sort de ces réfugiés en mer Méditerranée – que les Romains appelaient Mare Nostrum – comme une fatalité de crainte d’en attirer davantage en leur prodiguant de l’aide. L’assistance serait comme une incitation à l’exil.

Voilà pourquoi aucun bateau de secours maritime ne vient en aide aux migrants, et pourquoi il n’existe aucun programme européen d’aide et d’accueil aux réfugiés. La mort de ces réfugiés fait partie, qu'on le veuille ou non, de la stratégie de dissuasion mise en place par l’Europe.

Frontex, l'agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures, est chargée d’intercepter les réfugiés, pas de les aider. La multiplication des contrôles de l’agence dans les airs et sur terre oblige les réfugiés à prendre toujours plus de risques. Le texte des conventions de Genève sur les réfugiés, vieux de 60 ans, est fragile. L'engagement de l’Union européenne à constituer un espace de libertés, de droit et de sécurité ne vaut que pour les citoyens européens.

Un nouveau rideau de fer

Lorsque l’association allemande d’aide aux réfugiés, Pro Asyl, fut fondée il y a 25 ans, la plupart des migrants venaient d’Europe de l’Est. Fuyant les dictatures socialistes ou la guerre dans l’ancienne Yougoslavie, ils demandaient asile en Allemagne. L’arrivée de ces réfugiés était le signe annonciateur de la chute du bloc soviétique, explique Jürgen Micksch, président de Pro Asyl. Il en va de même pour les réfugiés actuels. Ces candidats à l’exil sont le signe avant-coureur de bouleversements politiques, sociaux et culturels dans les pays du sud de la Méditerranée. Mais les pays européens continuent de se comporter de la même manière avec ces Etats, aussi bien pendant qu’après les bouleversements.

De premières négociations ont été menées avec les insurgés afin de les inciter à signer des accords de rapatriement. Est-ce là le plus urgent pour les démocraties européennes ? Est-ce là l’image que le printemps arabe devra retenir de l’UE : la démocratie européenne comme grande organisation exclusive et se suffisant à elle-même ?

Les bateaux de réfugiés aujourd’hui quotidiens en Méditerranée ont fait leur apparition il y a vingt ans exactement : en août 1991, les premiers réfugiés albanais arrivaient par bateau dans le sud de l’Italie. Pourchassés par les soldats dans les rues de Bari, ils étaient enfermés dans des stades où ils ne recevaient ni à boire ni à manger, pas même les femmes et les enfants. C’était la panique. Les soldats devaient patrouiller en mer Adriatique pour intercepter des réfugiés encore dans l’eau. A l’époque, cela passait pour une absurdité. Aujourd’hui, c’est devenu une stratégie européenne.

L’Europe doit arrêter d’essayer de construire un nouveau rideau de fer. Elle doit de nouveau protéger les persécutés et offrir une chance aux immigrés. L’Europe sans humanité n’est plus l’Europe.

3/8/2011

Source : Presse Europe

La rediffusion dimanche 31 juillet sur Canal + d’une enquête sur l’explosion du marché du halal et ses dérives a provoqué l’indignation dans la communauté musulmane. Huit élus municipaux d’origine musulmane réclament une enquête parlementaire.

Que représente le marché du halal ?

Le marché du halal a représenté 5,5 milliards d’euros en 2010. La forte accélération de la croissance de ce marché amorcée en 2009 continue. Le nombre d’acheteurs se stabilise mais ils consomment des produits plus diversifiés, comme des saucisses de poulet ou encore du foie gras halal. La sociologue Florence Bergeaud-Blackler, chercheure associée à l’Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman (Iremam) à l’Université de Provence, explique notamment ce récent intérêt par un très fort attachement à la consommation halal chez les 18-25 ans, pour qui « l’alimentation est une pratique religieuse relativement aisée, qui constitue un signe extérieur d’islamité très valorisé dans la communauté ».

Le dynamique marché du halal n’a pas tardé à attirer la grande distribution qui s’est lancée depuis une dizaine d’années. Ainsi, en 2010, les grandes et moyennes surfaces ont réalisé 130,1 millions d'euros de chiffre d’affaires sur ces produits, soit 0,2 % du marché alimentaire, selon le cabinet Nielsen. Les commerces de quartier et les supérettes spécialisées continuent toutefois de concentrer l’essentiel des recettes.

Pourquoi les organismes certificateurs sont-ils mis en cause ?

Les méthodes des organismes certificateurs sont au cœur d’une polémique. En janvier 2011, l’affaire des saucisses Herta certifiées halal mais dans lesquelles furent retrouvées des traces de porc avait gravement mis en cause le sérieux des acteurs du marché.

Parmi la cinquantaine d’organismes certificateurs qui existent, les plus importants sont les partenaires des Mosquées de Paris, d’Evry et de Lyon. Leur rôle : certifier les produits halal après contrôle du respect du rituel musulman. Mais d’après le reportage de Canal + [2] Halal, les dessous du business , certains de ces organismes n’ont pas de contrôleur et n’assurent aucune vérification avant d’accorder l’étiquette halal. Mis en cause dans l’enquête de Canal +, l’organisme partenaire de la Mosquée de Paris, la Société française de contrôle de viande halal ( SFCVH), refuse de répondre sur ce point.

D’après Fourat Alani, journaliste, co-réalisateur de l’enquête, la présence de contrôleurs de l’abattoir entraînerait une augmentation de 20 % des prix des produits à la production. C’est pourquoi certaines entreprises optent pour des organismes certificateurs « plus souples » qui leur coûtent moins cher.

« Tout le monde peut devenir organisme certificateur halal. Il n’y a aucune loi qui encadre l’utilisation du mot », explique Fourat Alani.  « Dans certains cas c’est envoi d’estampille contre envoi de chèque, et ça ne va pas plus loin. C’est l’impunité totale », tempête l’animateur du blog Al-Kanz, Fateh Kimouche, interrogé par La Croix .

La majorité des organismes refusent de communiquer les montants des contrats qui s’établissent entre les entreprises et les organismes certificateurs. Seule l’organisme certificateur partenaire de la Grande mosquée de Lyon a indiqué avoir empoché un million d’euros provenant de la délivrance de son certificat à diverses entreprises.

Comment pourrait-on réglementer le halal ?

Pour Fourat Alani, la réglementation du marché passerait par la définition d’une « norme halal unique ». Le Conseil français du culte musulman a déjà établi une charte proposant une définition commune du halal, mais elle n’a pas encore été adoptée par tous.

Pour Florence Bergeaud-Blackler, il faut organiser une traçabilité du produit halal depuis la ferme jusqu’à la table. « Ce qui ne simplifie pas les choses, c’est qu’il n’y a pas de consensus sur une définition agroalimentaire du halal », décrypte-elle.

Lundi 1er août, huit élus municipaux d’origine musulmane ont demandé la mise en place une commission d’enquête parlementaire « pour faire toute la lumière sur le marché du halal dont certaines pratiques commerciales peuvent s’apparenter à de l’escroquerie publique, faute d’une législation claire et précise ».

3/8/2011

Source : La Croix

Le gouvernement Harper compte révoquer la citoyenneté canadienne de 1800 étrangers d'origine qui, d'expliquer le ministre Jason Kenney, de l'Immigration, auraient obtenu ce statut frauduleusement. De concert avec son collègue Vic Toews, de la Sécurité publique, l'un des plus à droite du cabinet conservateur, M. Kenney a aussi divulgué les noms de 30 présumés criminels de guerre qui se cacheraient au Canada, en publiant les photos et appelant les Canadiens à les dénoncer s'ils les repèrent. La collaboration des gens aurait déjà permis d'en intercepter cinq.

Les fraudeurs, aidés par des consultants peu scrupuleux, ne résident pas tous au pays, de préciser le ministre Kenney. Ce qu'ils veulent, à travers notre citoyenneté qui leur coûte souvent une fortune, c'est profiter de nos systèmes publics et gratuits de santé et d'éducation. De son côté, M. Toews souligne qu'on refuse chaque année l'entrée au pays à quelque 300 personnes pour violation de divers droits et que le fédéral pourrait ajouter d'autres noms à la liste publiée.

Bien sûr qu'on ne peut accepter que des étrangers achètent la citoyenneté canadienne en passant par des tiers aux manœuvres obscures et que des criminels de guerre se réfugient chez nous. Mais encore faut-il être sûr que les personnes qu'on est sur le point de priver de la citoyenneté canadienne et de renvoyer chez elles l'ont obtenue frauduleusement, que les enquêtes aient été menées correctement, que les citoyens visés ne soient pas victimes de préjugés ou discutables stratégies, qu'on ne retourne pas d'honnêtes gens qui travaillent, respectent les lois et représentent un plus pour notre société.

Quant aux criminels de guerre, a-t-on la preuve qu'ils en sont vraiment? Des accusations ont-elles été portées contre eux? Lesquelles et par qui? Comment seront-ils traités? Quand seront-ils traduits en justice? Ne leur porte-t-on pas préjudice en publiant à ce moment-ci leurs noms et photos? Pourquoi le Canada, qui en a le pouvoir, ne les traduirait-il pas en justice ici même? Parce qu'il faudrait alors en prouver la faute hors de tout doute raisonnable alors que, par le biais de l'immigration, on peut les expulser sans justification publique? Pourquoi, si on doit les livrer, ne serait-ce pas à partir de plaintes d'un tribunal international?

Ces questions sont d'autant plus justifiées que de nombreux pays ne font que peu de cas des droits humains, dont ceux au respect et à la dignité et, en cas d'arrestation, à une véritable défense. On n'y tient en maints cas que des simulacres de procès, qui ne servent assez souvent que des intérêts politiques ou relèvent du lynchage populaire. Et quand ça ne traîne pas, c'est pour le moins expéditif. On en a de beaux exemples avec ce qui se passe en Iran, Irak, Égypte, Tunisie, Syrie, Libye, etc. Des pays où les criminels de guerre ne sont pas les mêmes et dont les crimes sont allégés ou aggravés selon le côté où l'on campe.

On ne peut ici affirmer ici que le cabinet Harper et ses mandataires sont à tous égards dans le champ avec leur lutte contre l'immigration illégale et leur chasse aux criminels de guerre. Mais à vouloir ratisser aussi large et rapidement qu'ils sont en train de le faire, il est loin d'être sûr, avec l'idéologie de droite qui les anime, que les droits de ceux et celles qu'ils visent sont bien respectés, que les accusateurs sont dignes de confiance, que les dénonciateurs mesurent la portée de leurs gestes et les dangers qu'ils font courir à ceux qu'ils identifient aux policiers.

La chasse amorcée et les resserrements de toutes sortes annoncés, doublés d'un appel à la délation en plus, transforment graduellement le Canada en état policier. Même si le premier ministre et son ministre des Affaires étrangères affirment défendre les droits humains. Leur discours n'a pas la résonance et la crédibilité de jadis sur la scène internationale. Bref, le Canada n'est plus le modèle qu'il était.

2/8/2011

Source : Cyberpresse

Ira Imig est venue vivre en France parce qu'elle est "tombée amoureuse d'un Français qui ne voulait pas apprendre l'allemand". Il venait de trouver du travail à Montpellier et c'est tout naturellement qu'elle a quitté l'Allemagne pour s'installer ici. C'était il y a treize ans.

Depuis, Ira Imig est devenue française. Ou plutôt "binationale", comme on dit. La nationalité française, elle l'a acquise au prix "de beaucoup de paperasse" et d'un entretien destiné, entre autres, à évaluer son niveau de français – qu'elle maîtrise parfaitement. Elle en parle comme d'une simple formalité, à mille lieues des files d'attente interminables en préfecture, des rendez-vous vexatoires ou des décisions discrétionnaires. "Il y a deux types d'étrangers, ceux qui viennent des pays du Nord et les autres. C'est tout à fait par hasard que je suis née dans un pays qui est moins étranger", reconnaît-elle en fredonnant la chanson de Maxime Le Forestier Né quelque part.

Ira Imig peut désormais "voter et participer aux petites choses du quotidien". "Je savais que j'avais droit à la nationalité, car je rapportais de l'argent à l'Etat français", explique-t-elle. Depuis plusieurs années Ira dirige une agence de relations presse. "Enfin, une agence… L'agence c'est moi, moi et moi", tempère-t-elle. Au départ, elle proposait aux entreprises françaises d'assurer leurs relations avec la presse étrangère. Petit à petit, elles lui ont demandé de prendre en charge les relations avec la presse française. Un peu étonnée, elle s'y est pliée de bonne grâce et aujourd'hui son entreprise prospère.

Quand elle vivait en Allemagne, Ira Imig travaillait dans le mécénat culturel. Une activité qu'elle tente de lancer à Montpellier, mais de part et d'autre du Rhin les habitudes divergent. Pourtant ici la fiscalité encourage bien plus qu'ailleurs les entreprises à soutenir les projets culturels ou solidaires. Mais ça ne suffit pas : "En Allemagne comme dans d'autres pays du nord de l'Europe, on considère comme normal de soutenir l'intérêt général. Si le projet intègre le chef d'entreprise comme les employés, c'est un vrai atout pour la vie sociale et en dernier lieu un outil de communication." Les entreprises, peu nombreuses, qui franchissent le pas sont ravies, assure Ira Imig : celles-ci ont compris "qu'elles pouvaient vivre des choses beaucoup plus profondes qu'une déduction fiscale".

Si, en Allemagne, il est naturel que les budgets culturels soient complétés par des capitaux privés, Ira Imig a observé une méfiance en France face à ce type de financement. Elle avance une explication : peut-être est-ce parce qu'on se vante d'être une "exception culturelle" où l'Etat doit tout financer. Ou alors parce qu'on a tendance à appeler "patron" celui qui dirige comme s'"il n'était pas vraiment un homme comme les autres", ce qui ôterait toute velléité de jouer collectif.

La perception du mécénat figure en bonne place sur la liste des différences culturelles qu'elle pointe. Ira Imig rit en évoquant cette manie qu'ont les Français de "monter des dossiers" ou leurs repas interminables. Elle vante la "légèreté" des Fêtes de Bayonne, dont elle revient, se gausse du stéréotype de l'Allemand très ordonné : "Je pourrais être trois fois plus bordélique que les Français, ça ne se remarquerait pas", tant le cliché est ancré. "Avoir deux cultures, c'est génial", résume-t-elle en louant les nombreuses occasions qui lui ont permis de s'intégrer : "C'est sans doute parce que les gens d'ici sont particulièrement heureux."

Heureux, les Montpelliérains ? "La vie ici est extra quand on a du boulot", nuance-t-elle. C'est là que le bât blesse : "J'ai eu un choc en arrivant : j'ai appris que la précarité faisait partie intégrante de la vie professionnelle en France." Ira Imig connaît beaucoup de gens, Français et étrangers, repartis rapidement faute de travail. Et d'autres qui se sont adaptés "en prenant des petits boulots payés au smic malgré leur très bonne formation". Il faut prendre le risque de "s'engager dans une vie professionnelle qui ne dure pas".

Après avoir cherché du travail pendant un an, elle a été embauchée dans une "start-up qui est rapidement devenue une start-down". De cette entreprise qui a périclité, elle a conservé de solides relations amicales. Une chance, puisque ici il est "très facile de se faire des contacts superficiels, mais beaucoup plus dur de nouer des amitiés". Aujourd'hui, en traversant le centre-ville, elle rencontre sans arrêt des gens, des proches ou de simples connaissances. Au point qu'elle "a du mal à croire" que Montpellier est la huitième ville de France.

2/8/2011

Source : Le Monde

Manque de lits, explosion du nombre d'appels... Les salariés du 115 étaient en grève mardi. Maud Bigot, porte-parole de la coordination nationale des professionnels de l'urgence sociale a répondu à vos questions.

Fatal Facteur: pourquoi cette mobilisation en août, en pleine vacances? Pourquoi ne pas avoir attendu la rentrée? Y avait-il urgence à ce point?

Maud Bigot: Il y avait urgence à faire cette mobilisation car c'est maintenant que les choses se jouent sur le terrain. Les restrictions budgétaires ont été annoncées au mois de mai et c'est maintenant que les structures d'urgence ferment et que des places d'urgence sont supprimées. On ne pouvait donc pas attendre septembre pour témoigner de la dramatique réalité à laquelle nous nous sommes confrontons chaque jour sur le terrain.

Rouge-gorge : les budgets du 115 ont-il été plus réduits que pour le reste de l'hôpital?

Il ne s'agit pas d'opposer une population à une autre, les budgets de l'urgence sociale ont été diminués de manière drastique (moins 4 à 6% au niveau national). Il faut avoir en tête que l'hébergement est un droit. Le code de l'action sociale et des familles stipule que toute personne a accès immédiatement à un centre d'hébergement d'urgence. Il convient aussi d'avoir en tête que si l'Etat n'héberge pas une famille, il peut être condamné par le tribunal administratif. Aujourd'hui, on évalue à 33.000 le nombre de personnes qui dorment dehors chaque nuit.

Gigi: Quelle est la situation des SDF cet été?

Richard: Il paraît que la mortalité des sans-abri est plus élevée en été qu'en hiver. Est-ce vrai?

C'est vrai. On a l'impression que les gens décèdent plus l'hiver que l'été, mais les chiffres du collectif «Les morts de la rue» montrent que c'est l'inverse. Du coup, la coordination des professionnels de l'urgence sociale se positionne à l'encontre d'une gestion saisonnière de la question SDF, car c'est toute l'année que les personnes ont besoin d'un toit et de soins.

Coccinelle: Quelle est la situation dans les villes moyennes? Y a-t-il les mêmes problèmes qu'à Paris?

Oui, il y a aussi énormément de problèmes dans les villes moyennes. Pour citer deux exemples: à Lyon et Toulouse, 100 à 130 personnes sollicitent chaque jour le 115 sans obtenir de solution. Les chiffres ne représentent que la partie émergée de l'iceberg puisque des centaines et des centaines de personnes se découragent d'appeler le 115. A Lyon par exemple, le Samu social ne distribue que quatre places par jour.

Le problème c'est que les personnes qui ont une place dans les centres d'hébergement y restent tant qu'elles n'ont pas trouvé de solution. C'est la loi. C'est indispensable pour mettre en place l'accompagnement social nécessaire à la sortie du dispositif. Du coup, ça veut dire qu'à Lyon par exemple, il y a quatre sorties par jour, et donc quatre places qui se libèrent.

Tout le dispositif est bloqué, aggravé par la crise du logement. C'est valable surtout en région parisienne, mais aussi dans les grandes agglomérations. Dans le Rhône, par exemple, il y a 50.000 personnes en attente de logement social et le temps d'attente moyen, c'est 45 mois. Les sorties des dispositifs d'urgence sont bloquées par la crise du logement.

De ce fait, nous soutenons les efforts du gouvernement en matière de productions de logements. Mais la politique mise en place demeure insuffisante.

Travailleuse sociale: Que s'est-il passé au ministère?

Nous avons été reçus par des personnes du cabinet de Benoist Apparu (le secrétaire d'Etat au logement, ndlr). Lui-même n'a pas daigné nous recevoir: il a reçu des journalistes.

Cette rencontre s'est passée pour nous sous le signe de l'indécence et du mépris. Les personnes du cabinet ont pris note des revendications: nous demandions que le gouvernement revienne sur les restrictions budgétaires annoncées en mai, mais aucune réponse n'a été faite.

Nous allons envisager ce soir, avec les autres villes de France, les suites que nous allons donner à ce mouvement, car nous ne lâcherons rien. Nous sommes extrêmement en colère.

Seurel : n'y a-t-il pas, derrière la politique de tarissement du gouvernement, une manœuvre destinée à décourager les sans-abri qui sont sans papiers de rester en France?

Le gouvernement n'est pas clair sur la question de l'immigration et des sans-papiers. L'hébergement est un droit inconditionnel, il doit être accessible à tout individu, avec ou sans papiers. Le fait de supprimer des hébergements pose en effet très clairement la question du sort des personnes présentant un problème administratif. Ce qui est inquiétant, c'est le positionnement actuel de gouvernement de s'asseoir sur les lois de la République.

Bibiphoque : On parle beaucoup ces derniers jours du samu social, mais quelles sont les autres structures qui prennent en charge les sans-abri? Comment se coordonnent-elles?

Hormis le Samu social, qui est, en fonction des départements, composé d'équipes mobiles et/ou d'écoutants téléphoniques, il y a aussi des centres d'hébergement d'urgence proposant aux personnes un lit, de la nourriture, et pour certains, un accompagnement social. Celui-ci est inscrit lui aussi dans la loi. Il y a aussi des accueils de jour, en charge eux aussi de l'accompagnement des personnes dans leur projet d'insertion, et des structures de soins.

L'ensemble de ces professionnels se coordonne sur un territoire donné pour tenter d'accompagner au mieux des personnes pour lesquelles habiter nécessite de réapprendre à habiter et y reprendre goût. Je parle ici des personnes ayant connu la rue depuis de nombreuses années.

2/8/2011

Source : Libération

Entre le Maroc et ses MRE, c'est une longue histoire d'amour, de séduction, de fidélité, de soutien ... Aujourd'hui plus que jamais, le pays a besoin d’eux...Suite

Après le succès de « Number One », Zakia Tahiri co-signe avec Ahmed Bouchâala « Marh'ba », un téléfilm diffusé ce soir sur 2M à 22h20. Il dit la complexité humaine des préjugés enfouis dans l'inconscient  collectif, à travers le mariage d'une jeune Marocaine avec un immigré. Interview sans détours avec la réalisatrice

Depuis sa prise de fonction au sein de la direction technique nationale, Hassan Benabicha met son expérience au service des jeunes. Il était sur le banc de touche de l'équipe nationale junior, sacrée au championnat arabe junior au terme d'un parcours sans faute. Impressions et conclusions

Le nouvel édifice, qui a ouvert ses portes au premier jour du ramadan, a attiré près de 1500 habitants tout sourire…Suite

Le Groupe Accueil et Solidarité (GAS), à Villejuif, accompagne une centaine de femmes dans leur combat pour l'obtention du droit d'asile. Rencontre avec deux réfugiées.

Maria-Victorine, 37 ans, République démocratique du Congo, en France depuis 2009

"Quand Laurent-Désiré Kabila [NDLR:président de la République du Congo de 1997 à 2001] est arrivé au pouvoir, il a exigé que tous les anciens militaires de Mobutu [NDLR:président de 1965 à 1997] travaillent dans les camps. Un jour, la police est arrivée à la maison et ils ont enlevé mon père car il était proche de Mobutu. Avec d'autres, j'ai alors fondé une association pour faire la lumière sur sa disparition.

En raison de cette implication, j'ai été obligée de franchir la frontière pour prendre un avion à Brazzaville, en République du Congo. En arrivant à Paris, je me suis rendue directement à France Terre d'Asile. J'ai ainsi été hébergée dans un hôtel quelques mois. Puis, en mai 2010, on m'a redirigée vers le Centre d'accueil pour demandeurs d'asile (CADA). En janvier 2011, ma demande de statut de réfugié a été rejetée par l'OFPRA qui a jugé mon dossier trop superficiel. J'ai eu un mois pour quitter le foyer, avec en poche un simple récipicé valable trois mois.

Malgré mon diplôme d'Etat en math-physiques, je n'ai pas le droit de travailler. Alors avec mon fils de 10 ans, on vit des Assedics et des Restos du cœur. Comme je n'ai pas de logement, je n'ai que le choix d'appeler le 115. S'il n'y a plus de place, je dors dehors avec mon fils. Mon problème de logement est ma seule préoccupation, j'y pense toute la journée. Ce n'est pas une vie pour mon fils qui est scolarisé dans le 94.

Ma dernière chance est en septembre. Avec le GAS (Groupe Accueil et Solidarité) on fait rouvrir le dossier de demande d'asile mais je risque d'être déboutée. Rentrer dans mon pays est trop risqué. Si au moins on pouvait me transférer vers un pays où les réfugiés sont mieux traités. Moi, je croyais que la France était une terre d'asile".

Aïcha, 24 ans, Guinée Conakry, en France depuis août 2010

"Ma mère est décédée quand j'avais 8 ans. Mon père s'est remarié. Avec ma belle-mère, je devais faire toutes les tâches ménagères et je n'avais pas le droit de manger. En Guinée, j'ai été victime de violences, de viols, d'excision et de prostitution forcée.

Un jour, un de mes clients m'a pris sous son aile. Mathieu m'a aidé à quitter mon pays. Sans lui, je n'aurais eu ni l'argent ni le visa nécessaire au départ. Il m'a accompagné au Sénégal pour prendre un avion en direction de Paris.

A mon arrivée en France, j'ai dormi dehors pendant deux semaines. Un soir, j'ai enfin croisé un homme qui parlait la langue Soussou [NDLR:langue d'Afrique de l'ouest]. Hallassan m'a hébergé chez lui et il m'a mis en contact avec un ami qui était suivi par le GAS. Là-bas, j'ai rencontré une famille guinéenne. Elle m'héberge mais comme la mère est décédée, je ne peux plus y rester et maintenant je ne sais plus où dormir.

Comme je ne peux pas travailler, je ne vis que de l'allocation temporaire d'attente du droit d'asile, 10 euros par jour. Elle ne dure que le temps de la procédure. Ma première demande d'asile a été rejetée par l'OFPRA car je n'apportais pas assez de détails dans mon récit. J'ai rencontré des difficultés à m'expliquer car quand je suis arrivée je ne parlais pas le français. J'ai suivi des cours de langue par le GAS qui m'accompagne également dans la réouverture de mon dossier. Si ma demande est de nouveau rejetée je n'aurais plus de solution et je ne peux pas rentrer chez moi. Les associations me donnent le courage d'aller au bout. Comme en Guinée j'ai vécu de nombreuses épreuves, je n'ai pas peur d'être ici".

2/8/2011

Source : Youphil

Le Groupe Accueil et Solidarité (GAS), à Villejuif, accompagne une centaine de femmes dans leur combat pour l'obtention du droit d'asile. Rencontre avec deux réfugiées.

Maria-Victorine, 37 ans, République démocratique du Congo, en France depuis 2009

"Quand Laurent-Désiré Kabila [NDLR:président de la République du Congo de 1997 à 2001] est arrivé au pouvoir, il a exigé que tous les anciens militaires de Mobutu [NDLR:président de 1965 à 1997] travaillent dans les camps. Un jour, la police est arrivée à la maison et ils ont enlevé mon père car il était proche de Mobutu. Avec d'autres, j'ai alors fondé une association pour faire la lumière sur sa disparition.

En raison de cette implication, j'ai été obligée de franchir la frontière pour prendre un avion à Brazzaville, en République du Congo. En arrivant à Paris, je me suis rendue directement à France Terre d'Asile. J'ai ainsi été hébergée dans un hôtel quelques mois. Puis, en mai 2010, on m'a redirigée vers le Centre d'accueil pour demandeurs d'asile (CADA). En janvier 2011, ma demande de statut de réfugié a été rejetée par l'OFPRA qui a jugé mon dossier trop superficiel. J'ai eu un mois pour quitter le foyer, avec en poche un simple récipicé valable trois mois.

Malgré mon diplôme d'Etat en math-physiques, je n'ai pas le droit de travailler. Alors avec mon fils de 10 ans, on vit des Assedics et des Restos du cœur. Comme je n'ai pas de logement, je n'ai que le choix d'appeler le 115. S'il n'y a plus de place, je dors dehors avec mon fils. Mon problème de logement est ma seule préoccupation, j'y pense toute la journée. Ce n'est pas une vie pour mon fils qui est scolarisé dans le 94.

Ma dernière chance est en septembre. Avec le GAS (Groupe Accueil et Solidarité) on fait rouvrir le dossier de demande d'asile mais je risque d'être déboutée. Rentrer dans mon pays est trop risqué. Si au moins on pouvait me transférer vers un pays où les réfugiés sont mieux traités. Moi, je croyais que la France était une terre d'asile".

Aïcha, 24 ans, Guinée Conakry, en France depuis août 2010

"Ma mère est décédée quand j'avais 8 ans. Mon père s'est remarié. Avec ma belle-mère, je devais faire toutes les tâches ménagères et je n'avais pas le droit de manger. En Guinée, j'ai été victime de violences, de viols, d'excision et de prostitution forcée.

Un jour, un de mes clients m'a pris sous son aile. Mathieu m'a aidé à quitter mon pays. Sans lui, je n'aurais eu ni l'argent ni le visa nécessaire au départ. Il m'a accompagné au Sénégal pour prendre un avion en direction de Paris.

A mon arrivée en France, j'ai dormi dehors pendant deux semaines. Un soir, j'ai enfin croisé un homme qui parlait la langue Soussou [NDLR:langue d'Afrique de l'ouest]. Hallassan m'a hébergé chez lui et il m'a mis en contact avec un ami qui était suivi par le GAS. Là-bas, j'ai rencontré une famille guinéenne. Elle m'héberge mais comme la mère est décédée, je ne peux plus y rester et maintenant je ne sais plus où dormir.

Comme je ne peux pas travailler, je ne vis que de l'allocation temporaire d'attente du droit d'asile, 10 euros par jour. Elle ne dure que le temps de la procédure. Ma première demande d'asile a été rejetée par l'OFPRA car je n'apportais pas assez de détails dans mon récit. J'ai rencontré des difficultés à m'expliquer car quand je suis arrivée je ne parlais pas le français. J'ai suivi des cours de langue par le GAS qui m'accompagne également dans la réouverture de mon dossier. Si ma demande est de nouveau rejetée je n'aurais plus de solution et je ne peux pas rentrer chez moi. Les associations me donnent le courage d'aller au bout. Comme en Guinée j'ai vécu de nombreuses épreuves, je n'ai pas peur d'être ici".

2/8/2011

Source : Youphil

Vaals, une ville de 10 000 habitants au sud-est des Pays-Bas, introduit des règles spéciales interdisant le droit de séjour aux étrangers, y compris aux ressortissants de l'UE, qui n'auraient pas les moyens de subvenir à leurs propres besoins. La Commission a affirmé qu'elle examinerait cette décision de près.

Le conseil de Vaals affirme qu'il verse déjà de l'argent à un grand nombre d'immigrés au chômage et qu'il ne peut plus se permettre d'accueillir de nouvelles personnes sans travail.

Vaals est située à tout juste 23 km de l'endroit où le Traité de Maastricht a été signé en février 1992, ce même traité qui a mené à la monnaie unique et a ouvert la voie à l'élargissement de l'UE, rappelle ironiquement l'Irish Times à ses lecteurs.

La presse néerlandaise a cité le maire de Vaals, Jean-Paul Kompier, qui a déclaré que les travailleurs polonais et roumains avaient de « grandes difficultés » à trouver du travail à cause de leur connaissance limitée de la langue néerlandaise.

Selon M. Kompier, neuf personnes sur 100 « voulant s'installer à Vaals demandent une aide financière ». Le conseil affirme que ce pourcentage est plus élevé que dans les grandes villes telles que Rotterdam.

Interrogé par EurActiv, Matthew Newman, porte-parole de la commissaire aux affaires intérieures, Cecilia Malmström, a déclaré que le refus du droit de séjour aux citoyens de l'UE pourrait constituer une violation des règles européennes sur la libre circulation de la population au sein de l'Union.

Il a admis que l'exécutif européen n'avait reçu aucune information officielle sur cette interdiction et qu'il suivait l'évolution de la situation à travers les médias.

En principe, la libre circulation des citoyens de l'UE et leur droit de résider où ils le souhaitent dans l'Union sont stipulés dans une directive de 14 pages adoptée en 2004.

« Pour des périodes de séjour supérieures à trois mois, les États membres devraient pouvoir requérir l'enregistrement des citoyens de l'Union auprès des autorités compétentes du lieu de résidence, certifié par une attestation d'enregistrement délivrée à cet effet », stipule l'article 12 de la directive.

Les autorités néerlandaises pourraient toutefois refuser l'enregistrement des ressortissants bulgares et roumains pour lesquelles La Haye a maintenu certaines restrictions s'agissant de la circulation des travailleurs. Cependant, depuis le 1er mai, toutes les restrictions ont été levées pour les travailleurs polonais et les ressortissants des huit Etats membres d'Europe centrale qui ont rejoint l'Union en 2004.

En mai dernier, La Haye a soumis des propositions de modification de la législation néerlandaise sur l'immigration à ses partenaires européens, afin d'« aboutir à une Europe plus forte, plus sûre et plus prospère ». L'eurodéputé Jacek Saryusz-Wolski, qui dirige la délégation polonaise au sein du Parti populaire européen de centre-droit au Parlement européen, s'est insurgé contre ces propositions.

La substance des propositions néerlandaises reste confidentielle, mais le gouvernement des Pays-Bas a publié une prise de position intitulée « Point de vue néerlandais sur la politique d'immigration de l'UE » qui reflète largement l'esprit du document officieux, ont affirmé des sources.

Dans le même temps, la ville belge wallonne de Plombieres, juste de l'autre côté de la frontière proche de Vaals, rejetterait elle aussi les citoyens de l'UE qui ne pourraient pas subvenir à leurs propres besoins.

2/8/2011

Source : Euractiv

L'IFOP a produit une analyse sur l'évolution de l'Islam en France qui montre que les musulmans sont plus pratiquants qu'il y a 20 ans, notamment les plus jeunes. L'image du chef de l'Etat reste négative dans ces populations, malgré le Conseil français du culte musulman et une conception plus ouverte de la laïcité.

Une étude de l'IFOP publiée ce lundi dans La Croix démontre une hausse continue de la pratique du culte musulman en France depuis 1989, et notamment chez les jeunes qui se rendent de plus en plus à la Mosquée. Comment interpréter, comment expliquer cette tendance ?

Jérôme Fourquet : Il s'agit d'une compilation de sondages réalisés ces dernières années qui nous offre aujourd'hui un panorama global et détaillé sur la population française d'origine musulmane.

Deux phénomènes permettent de parler d'un regain de religiosité : d'une part, l'assiduité à la prière du vendredi à la Mosquée qui a progressé de manière significative en 20 ans (même si la pratique reste minoritaire) ; et d'autre part, l'observance du jeûne du ramadan qui rassemble 71 % de la population qui se définit comme étant "d'origine musulmane". Le ramadan constitue un signal plus signicatif et plus fort car il est très largement répandu, et a progressé de 10 points sur les 15 dernières années.

Plusieurs causes peuvent expliquer cette tendance, qui n'est d'ailleurs pas uniquement observable en France en ce qui concerne les communautés musulmanes issues de l'immigration. Il existe d'abord un cycle d'intérêt nouveau. On peut aussi penser à une certaine forme d'affirmation identitaire face au modèle dominant, et d'insatisfaction face au modèle d'intégration proposé, ou encore une volonté de s'affirmer en marquant sa différence. Il est d'ailleurs intéressant de constater que l'assiduité à la prière du vendredi a d'abord et avant tout progressé chez les jeunes générations.

Il ressort aussi de cette étude que la pratique des rites de l'Islam progresse cependant que celle du catholicisme continue de régresser...

Tout à fait. Nous sommes face à une religion dominante en déclin et une religion minoritaire en croissance. Cela étant, si l'on considère le protestantisme, nous observons un afflux assez fort de croyants dans les églises évangélistes. Il y a là aussi un regain d'une forme de religiosité plus identitaire avec un lien plus strict aux textes et aux rites. Parfois, évangélistes et musulmans cohabitent dans un même espace, comme en Seine-saint-Denis qui reste le département le plus important de France en terme de pratique de l'Islam et où les communautés évangélistes et pentecôtistes se développent avec dynamisme.

Il n'est d'ailleurs pas impossible et inimaginable que de tels mouvements puissent aussi un jour toucher le monde catholique. Notons enfin que le regain de religiosité dans le monde musulman est un phénomène réel mais non massif. Le ramadan est aussi le temps d'une convivialité familiale, culturelle associée à une certaine hygiène de vie. Ce n'est pas uniquement un phénomène religieux.

Deuxième nuance : le mouvement touche d'abord et avant tout une sphère culturelle précise : la population d'origine musulmane née essentiellement au Maghreb ou en Afrique sub-saharienne. Les conversions à l'Islam existent, mais ne forment pas un phénomène d'ampleur.

Ce qui semble massif en revanche, c'est, d'un point de vue politique, le rejet de Nicolas Sarkozy par une part importante de la population d'origine musulmane ?

Oui, mais ce n'est pas tout à fait nouveau. Dès l'élection de Nicolas Sarkozy, on constate un écart de 30 points en terme de popularité entre ce que nous mesurons dans l'ensemble de la population française et ce que nous mesurons dans la population qui se déclare musulmane. Cette défiance s'est accrue tout au long du quinquennat comme dans le reste de la population française. L'effet de seuil est particulièrement marqué au moment du débat sur l'identité nationale, associé à la place accordée à l'Islam dans notre société. L'image et la popularité de Nicolas Sarkozy ont été particulièrement impactées à partir de ce moment précis.

Nicolas Sarkozy a mené une politique qui aurait pu infléchir cette tendance, mais son travail sur le Conseil du culte musulman, sur l'abolition de la double peine ou sur une conception plus positive, ouverte et tolérante de la laïcité n'ont pas permis de combler l'écart initial. De manière générale toutefois, les populations de confession musulmane ne votent traditionnellement pas à droite, même si beaucoup sont revenus de la gauche. Elles ne constituent pas l'assise sociologique que laquelle le président de la République pourrait compter pour se faire réélire, même si cette désaffection peut devenir problématique.

2/8/2011

Source : Atlantico

Elles sont de plus en plus nombreuses à quitter leurs pays seules. Pourtant, la société continue de les ignorer.

Nounous, aides à domicile, femmes de ménages… Les femmes migrantes sont parties prenantes du quotidien des Français. Or, dans les banlieues, celles qui triment dans l'ombre passent facilement inaperçues.

Dans l'imaginaire collectif, le migrant est un homme, généralement travailleur et le plus souvent sans-papiers. Pourtant, d'après l'étude Trajectoires et origines, la France comptait officiellement 5 millions d'immigrés en 2010, dont 53% de femmes. "On a toujours cherché à rendre invisible les femmes et la misogynie survit dans les esprits. Cette représentation est également liée aux premières vagues d'immigration, dans les années 60", commente Nadia Chabaane, féministe et militante à l'Association des Tunisiens de France (ATF).

Depuis les années 40, la majorité des femmes migre dans le cadre du regroupement familial. Cependant, ce descriptif ne correspond plus tout à fait aux spécificités de l'immigration féminine. Dorénavant, les femmes prennent de plus en plus le large en solo. Différemment des hommes. "Les migrantes n'empruntent que rarement les parcours de la désespérance, comme ceux en provenance de Tunisie, en raison notamment du protectionnisme familial", pondère Nadia Chabaane.

Il n'en reste pas moins que, depuis les années 90, la recherche d'un meilleur avenir ailleurs, des prises de positions politiques ou des violences peuvent conduire celles-ci à laisser derrière elles leurs pays d'origine, que ce soit au Maghreb, en Afrique sub-saharienne, en Amérique Latine ou en Asie. "Beaucoup de ces femmes partent pour faire vivre leurs familles rester au pays. Elles veulent, aussi, bénéficier de conditions de vie plus décentes au vu de leur niveau d'études supérieures", décrit Violaine Husson.

Lors de ses permanences, cette coordinatrice de l'Action femmes à la Cimade en Ile-de-France accompagne la majorité des migrantes dans leurs démarches de régularisation. Une minorité d'entre elles ont été persécutées dans leurs pays du fait, notamment, de leur participation à des associations de défense des droits des femmes. Victimes de crimes d'honneur, de mariages forcés, de violences conjugales et de mutilations génitales, elles réclament, contre vents et marées, le statut de demandeuses d'asile.

Un silence juridique

En France, elles sont à la fois invisibles dans la société et dans les textes juridiques. "Lors de la rédaction de la Convention de Genève en 1951, le réfugié était alors un jeune, homme et militant. Ils n'imaginaient pas qu'un jour se serait au tour d'une femme", précise France Terre d'Asile. Le premier rapport sur la demande d'asile incluant le genre ne sera publié qu'en septembre 2011. Or, 17.344 femmes, originaires principalement d'Arménie, d'Azerbaïdjan et de Russie, ont réclamé ce statut en 2009. Seul 20% des demandes ont été reconnues par l'OFPRA (Office Français de Protection des Réfugiés et des Apatrides).

A l'heure de l'émancipation féminine, les migrantes sont confrontées à une double violence, en tant que femmes et en tant qu'étrangères. Toujours considérées comme "épouse de" ou "femme de", elles ont besoin de l'accord de leurs maris pour le renouvellement des papiers.

Pire encore. Venant de pays où les droits des femmes sont souvent bafoués, "au moment d'un divorce, des hommes vont choisir le pays qui leur est le plus favorable. Les migrantes ne pourront dès lors bénéficier des lois françaises, notamment les Algériennes. Cette situation pose des problèmes quant à la répudiation et à la garde des enfants", déplore Françoise Briée, vice-présidente de la Fédération Nationale Solidarité Femmes, qui gère le centre d'appel Violences Conjugales Info (3919).

Un choix cornélien s'impose donc à elles. En cas de séparation pour violences maritales, les migrantes s'exposent au risque de perdre leurs cartes de séjour. Sans recours, elles viendront alors alimenter le bataillon des 300.000 sans-papiers. "Les femmes ne veulent pas prendre ce risque car elles peuvent se retrouver à la rue et être exposées à des risques de violences sexuelles ou de prostitution", dénonce Françoise Briée.

Victimes ou coupables?

De son côté, Violaine Husson admet quelques avancées. "La loi sur la lutte contre les violences faites aux femmes, de juillet 2010, a modifié le Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile (Ceseda)", note-t-elle. Désormais, les femmes peuvent bénéficier d'une ordonnance de protection, qui permet entre autres leur régularisation. Mais dans la réalité, elles demeurent en situation d'expulsion. En effet, la mise en application de la loi reste défaillante et engendre des difficultés dans leur mise à l'abri. Les préfets et agents d'administration ne leur attribuent la plupart du temps qu'un droit de séjour provisoire d'une durée de 4 mois.

La délivrance d'un titre de séjour est en effet conditionnée à la condamnation de l'époux et au dépôt d'une plainte préalable. Or, de nombreux commissariats refusent tout simplement de les enregistrer. Les maris demeurant dans l'impunité, de victime à coupable il n'y a qu'un pas.

En 2010, la campagne "Ni une ni deux" a souhaité mettre un terme à cet omerta en sensibilisant l'opinion et les pouvoirs publics sur les pratiques abusives des administrations.

Une rupture du lien social

Les immigrées peinent effectivement à faire entendre leurs voix. "Si les féministes sont incapables de défendre leurs droits dans leurs propres pays, les femmes africaines sont victimes d'une triple discrimination: femmes, migrantes et noires", démontre Damary Maa Marchand, présidente de la Fédération IFAFE (Initiatives des Femmes Africaines de France et d'Europe).

Plus précaires, plus vulnérables, les migrantes se retrouvent dans des situations d'isolement extrême. Loin de leurs familles, elles ne disposent pas du réseau social nécessaire pour connaître leurs droits et doivent surmonter, seules, les obstacles administratifs.

Tandis que les hommes frappent aisément aux portes des syndicats du secteur du bâtiment et de la restauration – où ils sont sur-représentés - les femmes, elles, travaillent essentiellement dans les services à la personne quand elles ne sont pas à la recherche d'un emploi.

"Les travailleuses n'ont pas de collègues, constate Violaine Husson. Leur force de mobilisation est donc nulle. Les seules retombées qu'elles peuvent espérer sont des répercussions sur leurs salaires avec des licenciements à la clé".

Comme les autres femmes, elles sont donc davantage frappées par la précarité et combinent temps partiels, contrats précaires et emplois du temps surchargés. A leur arrivée en France, elles souffrent d'un déclassement social aggravé par une alphabétisation insuffisante et des discriminations récurrentes.

Dans une société plus propice à la répression qu'à l'information, les initiatives associatives réunies au sein du Collectif Action et Droits des Femmes Exilées et Migrantes (ADFEM) sont cruciales. Elles soutiennent les immigrées notamment dans leurs recherches d'emploi, de logement, leur insertion au sein de la société et leur orientation professionnelle.

"Les organisations doivent regrouper ces femmes éparpillées afin qu'elles gagnent en confiance et fassent enfin apparaître au grand jour leurs difficultés", souligne Ana Azaria, présidente de Femmes égalité. Cette association place l'accent sur le travail, facteur d'autonomie en milieux populaires. Or, à leur arrivée en France, les migrantes sont confrontées à un problème d'équivalence et à des discriminations à l'emploi. "On garde l'idée qu'elles ne sont pas diplômées mais elles travaillent toutes car il faut bien survivre", déplore Violaine Husson.

Son organisation a ouvert, en partenariat avec le Comede, un groupe d'échanges entre femme dans le but de libérer la parole de ces femmes, qui, en raison de leurs origines, ne sont pas habituées à s'exprimer en public.

2/8/2011

Source : Youphil

Le personnel du Service intégré d'accueil et d'orientation (SIAO) doit gérer l'accueil de trois familles albanaises dans ses locaux. Mais il n'est pas en mesure de les héberger.

Lundi matin, en entrant dans leurs locaux, les salariés du Service intégré d'accueil et d'orientation (SIAO), rue de Belle-Fontaine, ont été surpris. Trois familles albanaises dormaient à l'intérieur du bâtiment. Elles y ont passé tout le week-end. Le personnel avait oublié de fermer une des portes. « Quand nous sommes arrivés, les enfants dormaient par terre, sur les tapis », témoigne Sophie Guyvarch, employée du SIAO.

« Désengorger les services à Rennes »

Pourquoi et comment ces familles sont-elles arrivées là ? Ces demandeurs d'asile se sont d'abord adressés aux services sociaux de Rennes. Débordés, ceux-ci les ont orientés vers le SIAO de Lorient. Initialement, les SIAO reçoivent les gens en demande d'hébergement. Ils évaluent leur situation et les orientent ensuite vers un centre adapté.

Depuis le 11 juillet dernier, à la suite des directives nationales, leur mission a changé. « Aujourd'hui, on nous demande de gérer des dossiers de demande d'asile mais, à la base, ce n'est pas notre travail, explique Sophie Guyvarch. Nous devons les domicilier mais on ne peut que leur donner une adresse, pas d'hébergement. Tous les centres à Lorient sont complets. Ça n'a pas de sens ».

« Une situation inadmissible »

Loïc Tandé, délégué du personnel, voit dans cette nouvelle mission une façon de « désengorger les services à Rennes et diffuser le problème sur toute la Bretagne. Le budget alloué au social se réduit et on nous en demande toujours plus. Ce n'est pas possible ! »

Si une des trois familles albanaises a pu être hébergée provisoirement au Centre d'hébergement et de réinsertion sociale Robelin (CHRS), il n'y a pas de solution pour les deux autres qui ont chacune des jeunes enfants. Certains d'entre eux sont malades. Les travailleurs sociaux ont dû appeler SOS médecin.

« Cette situation est intenable. C'est nous qui allons devoir leur dire : maintenant, vous sortez », déclare la directrice adjointe du SIAO, Françoise Guillard. Ce soir [lundi soir], ces deux familles dormiront dehors avec leurs enfants. Et ce n'est qu'un début. » Jeudi, les familles ont rendez-vous à la préfecture, au sujet de leur demande d'asile. « Si on ne prend pas la parole, qui le fera pour eux ? », interpelle Sophie Guyvarch.

Contactés, les services de la sous-préfecture n'étaient pas en mesure de répondre hier.

Claire ZINDY

2/8/2011

Source : Ouest France

Le nouveau Centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot, considéré par les associations comme un "camp d'internement" d'étrangers sans-papiers, a partiellement ouvert lundi, à un moment où le rythme des reconduites à la frontière s'est sensiblement accru.

Selon le ministère de l'Intérieur, "une partie du centre", proche de l'aéroport parisien de Roissy, a ouvert lundi matin.

"Le CRA déjà existant ferme provisoirement ses portes, ses installations étant devenues vétustes. La trentaine de retenus qui étaient dans l'ancien CRA va donc être transférée vers le CRA n°2" lundi, a-t-on précisé de source policière, sans pouvoir indiquer la date d'ouverture du CRA n°3.

Les CRA n°2 et n°3, qui devaient initialement ouvrir en mars 2010, peuvent accueillir chacun 120 personnes. Elles viendront s'ajouter aux 96 places du CRA n°1, fermé lundi pour travaux.

Le complexe est "organisé en 6 unités de vie de 40 places autour de deux bâtiments administratifs jumeaux, eux-mêmes reliés par une passerelle de commandement. Une double enceinte grillagée et barbelée entoure l'ensemble du camp équipé de caméras et de détecteurs de mouvements", décrivent les associations, qui ont manifesté à plusieurs reprises contre l'ouverture.

Selon la Cimade, seule association d'aide aux sans-papiers à y intervenir, "les conditions d'ouverture ne sont pas réunies".

Les CRA accueillent les étrangers en attente d'expulsions. Ils sont six en France pour une capacité totale de 2.058 places. En 2008, 32.284 personnes de 163 nationalités ont été enfermées de 24 heures à 32 jours dans ces centres de rétention, dont 118 familles avec 222 enfants.

Dans un communiqué, la Cimade explique que "ses partenaires associatifs" et elle "n'ont eu cesse de dénoncer l'illégalité et la déshumanisation de ce camp en alertant l'opinion publique et en saisissant le Conseil d'État qui, à ce jour, ne s'est toujours pas prononcé".

"Aujourd'hui, l'ouverture de ce CRA, le plus grand de France, vient rappeler que l'enfermement est bien devenu un mode banal de gestion, de contrôle et de mise à l'écart des populations migrantes", dénonce l'ONG.

Selon l'Intérieur, le rythme des reconduites à la frontière s'est sensiblement accru depuis mai, et l'objectif des 28.000 reconduites pourrait être porté à 30.000 en 2011. La Cimade, comme la place Beauvau, voit là l'effet de la récente loi sur l'immigration.

Principaux outils dans l'arsenal de l'administration: l'allongement de 32 à 45 jours du délai de rétention administrative, qui offre plus de temps pour obtenir des laissez-passer consulaires, et un pouvoir plus grand accordé au juge administratif, désormais compétent pour trancher sur un arrêté préfectoral d'expulsion.

La loi a aussi repoussé à cinq jours (au lieu de deux) l'intervention du juge des libertés et de la détention (JLD) lorsqu'un étranger en situation irrégulière est placé en rétention administrative.

Selon des associations, le CRA du Mesnil-Amelot "porte une déshumanisation incompatible avec les droits des personnes". Elles évoquent un isolement des immigrés retenus, un contrôle permanent de mouvements par la vidéosurveillance, un manque d'intimité, une identification par un numéro et le bruit permanent des avions rappelant le risque d'expulsion.

Deux salles accueilleront les audiences des juges des libertés et de la détention (JLD), dans un bâtiment à proximité du nouveau CRA, une première en France.

Contacté par l'AFP, le président du TGI de Meaux, Jean-Michel Malatrasi, a expliqué que "l'ouverture de cette annexe n'est pas programmée avant le début de l'hiver".

1/8/2011

Source : L’Express / AFP

L'actrice Sanaa Alaoui se met dans la peau d'une sirène pour incarner le personnage principal du téléfilm La sirène marocaine de Lars Jessen, qui sera diffusé vendredi 5 août à 20h40 sur Arte…Suite

Plus de 124.000 Marocains résidant à l'étranger (MRE) ont regagné le Maroc à travers Bab Sebta depuis le début de l'opération transit, le 5 juin dernier, a-t-on appris de source douanière.

Le nombre de véhicules des MRE enregistré au niveau de ce point de passage a ainsi atteint, jusqu'à dimanche soir, près de 90.000 et celui des autocars 18.

Par ailleurs, le nombre des MRE ayant quitté le Maroc à travers Bab Sebta, a atteint jusqu'à dimanche soir, plus 90.000 et celui des véhicules plus de 24.000, a-ton précisé de même source.

Supervisée par la Fondation Mohammed V pour la solidarité, l'opération Marhaba 2011 se déroule dans les meilleures conditions grâce notamment à la mobilisation des différents services qui ont mis en place un dispositif important pour faciliter leur accueil.

Parmi les mesures prises au niveau de ce point de passage, figurent l'ouverture de couloirs réservés aux MRE, l'équipement de ce dernier en ordinateurs dernière génération afin de permettre la célérité et la fluidité du passage, la mobilisation de plus de 130 douaniers et douanières en plus des responsables, ainsi que la mise en place d'une cellule d'accueil pour informer les MRE de tout ce qui a trait au domaine douanier et recevoir leurs doléances.

L'été dernier, l'Opération Transit 2010 avait enregistré l'entrée au Maroc, à travers Bab Sebta, de plus de 181.000 MRE, et plus de 48.000 véhicules dont 46 autocars.

1/8/2011

Source : Au fait / MAP

 

A quelques jours de la reprise du championnat de France, Michael Basser et Youssef Hadji sont toujours à Nancy. Les deux internationaux marocains ont pourtant affiché, depuis plusieurs semaines, leurs envies de quitter le club. Dans les deux cas, la question financière pose encore problème.

Basser aurait reçu une proposition de Getafe, selon le site Maroc Football qui cite le quotidien l’Equipe. Les détails de l’offre n’ont pas été précisés, mais le salaire réclamé par le latéral international marocain aurait refroidi le club espagnol de la banlieue de Madrid.

Pour Hadji, les prétendants sont moins nombreux depuis que Nancy a fixé l’indemnité de départ du joueur à au moins 3 millions d’euros. Les exigences du club lorrain n’auraient cependant pas refroidi les ardeurs des clubs allemands de Wolfsburg et de Schalke. Le problème : aucune offre n’a encore été formulée. Hadji avouait d'ailleurs récemment que le montant réclamé pour son transfert avait de quoi décourager.

1/8/2011

Source : Yabiladi

Plus des deux tiers de la croissance de la population de l’Union européenne (2,7 pour mille), en 2010, est réalisée par l’immigration. Les pays qui connaissent les plus forts taux de croissance de leur population sont, pour la majorité d’entre eux, des pays qui possèdent un solde migratoire supérieur à la croissance naturelle de leur population.

 62,4% de la croissance de la population de l’Union européenne, en 2010, est le fait de l’immigration, selon les statistiques de l’institut Eurostat, publiées dans un communiqué de presse, vendredi 28 juillet. En un an, la population de l’Union a gagné 1,4 million de personnes pour parvenir à un total de 502,5 millions habitants. Une croissance faible (2,7 nouveaux habitants pour mille anciens) soutenue par l’immigration : le solde migratoire de 0,9 million (+1,7‰) est supérieur à l’accroissement naturel de la population de 0,5 million (+1,0‰).

Chaque pays associe croissance naturelle de sa population et solde migratoire d’une façon qui lui est propre. Toutefois, les pays qui connaissent les plus forts taux de croissance de leur population totale sont aussi ceux, en général, qui connaissent les taux de croissance du solde migratoire les plus élevés. Plus de la moitié du taux de croissance de la population belge, 7,2 pour 1000, a été réalisé par l’immigration : le taux de croissance du solde migratoire est de 5,2 pour 1000.

Il en va de même pour le Danemark et le Luxembourg. Le Danemark a connu une croissance de sa population globale de 5,6 pour mille, l’une des plus fortes de l’Union européenne parce que son solde migratoire est 2,5 fois plus élevé que la croissance naturelle de sa population. 22 000 immigrés sont arrivés sur le territoire danois contre seulement 9000 naissances de plus que de décès. C’est au Luxembourg que le phénomène de croissance de la population soutenue par l’immigration est le plus fort. Pour ce tout petit pays de seulement 511 800 habitants, au premier janvier 2011, le taux de croissance naturelle a été, en 2010, de 4,2% tandis que le taux de croissance du solde migratoire a été de 15,1 pour mille.

La France est un cas particulier. Elle fait aussi partie des nations de l’Union européenne qui connaissent le plus fort taux de croissance de leur population globale - comme le Danemark, la Belgique et le Luxembourg - avec 5,5 nouveaux habitants pour 1000 anciens. Cependant, cette croissance est majoritairement le fait de la croissance naturelle de la population et non l’augmentation du nombre d’immigrés. La croissance naturelle de la population est ainsi plus de 3,7 fois supérieure (284 000 naissances de plus que de décès) à son solde migratoire (75 000 nouveaux immigrés).

Pour certains pays, l’immigration ne fait pas que renforcer la croissance naturelle de la population, elle peut aussi compenser le déficit de naissance par rapport au décès. C'est-à-dire que si ces pays ne bénéficiaient pas de l’arrivée de nouveaux migrants en 2010, leur population totale diminuerait fortement. L’Italie est le pays de l’Union européenne qui a le plus fort solde migratoire de l’Union : 311 000 immigrés, en 2010. Ces arrivées font plus que compenser la baisse naturelle de sa population qui est de -0,4 pour mille. Par cette immigration, la croissance globale de sa population s’élève à 4,7 pour mille : un taux de croissance parmi les plus élevés de l’Union. Sa situation est à rapprocher de celle de l’Allemagne. Malgré l’arrivée de 130 200 immigrés, le pays voit sa population diminuer de 0,6 pour mille. Une baisse qui serait de 2,19 pour mille sans le bénéfice de l’immigration.

Dans toute l’Union, l’Allemagne, l’Italie et le Royaume-Uni sont les trois seuls pays à avoir reçu plus de 100 000 immigrés durant l’année 2010.

1/8/2011

Source : Yabiladi

Nas-Nas ou moitié-moitié, voilà la nouvelle ambition de la Maison des cultures maroco-flamandes à Bruxelles : Daarkom.

Fidèle à son objectif de rapprocher les 2 cultures, Daarkom part à la quête de l’ultime recette de la gastronomie maroco-flamande par la tenue d’un concours à l’issu duquel devrait naitre un plat qui contient des ingrédients typiques aux 2 cultures ou qui marie les modes de préparation des 2 traditions.

Le concours aura lieu à l’occasion des journées portes ouvertes les 24 et 25 Septembre. Les envois de recettes des participants seront évalués par des personnes connues dans le domaine à l’instar de Choumicha de la chaîne marocaine 2M et Albert Verdeyen chef privé et conseiller culinaire.

La mise sur table d’une telle recette devrait permettre davantage le raffermissement des cultures marocaine et flamande.

1/8/2011

Source : Yabiladi

Interviewé par Etienne Séguier

En ce premier jour du ramadan, rencontre avec l'anthropologue américain John Bowen, dont l'ouvrage l'Islam à la française analyse la manière dont les musulmans vivent leur religion en France, et nos idées reçues à ce sujet...

Le ramadan débute le 1er août. Et si nous écoutions l’avis d’un anthropologue américain sur les images de l’islam qui sont véhiculées dans notre pays ? Diplômé de l’université de Stanford, John Bowen s’est spécialisé dans l’étude de cette religion à travers le monde. Après l’Indonésie, il a consacré ses recherches à la France et publie le 17 août l’Islam à la française (éditions Steinkis). Son expertise a le mérite de remettre en question des idées reçues, même si son optique pourra paraître trop optimiste à certains.

Quelle critique avez‑vous le plus entendue lors de vos recherches en France ?

Les musulmans refuseraient de se mélanger aux autres et de s’insérer dans l’espace public républicain. Ils n’auraient de cesse de se regrouper au sein d’associations de quartiers ou dépendantes des mosquées.

Cette accusation de communautarisme vous paraît-elle justifiée ?

Cette attitude n’est pas propre aux musulmans. Toutes les religions ont adopté cette stratégie de regroupement au sein d’associations. Depuis la « privatisation » de la religion en 1905, c’est même ainsi que catholiques, protestants et juifs ont assuré leur présence en France. Que l’on songe à toutes ces associations culturelles, sportives et autres patronages créés par les paroisses ! Or, sur le long terme, elles se mettent à recruter au-delà de leurs croyants, en contribuant au « vivre ensemble » dans les quartiers.

Comment évaluez-vous l’attitude des pouvoirs publics à ce sujet ?

Ils cultivent souvent un double discours. Sur le terrain, ils soutiennent la constitution de ces associations pour les contrôler. Mais, dès que des élections approchent, ils surfent sur la peur de leurs concitoyens, en dénonçant le communautarisme des musulmans. Il faudrait choisir !

Vous trouvez aussi excessives les craintes liées à l’apparition d’écoles islamiques françaises. Pourquoi ?

Ces craintes laissent entendre que l’enseignement délivré au sein de ces institutions diffère radicalement de celui dispensé dans les établissements publics. Mais, si l’on compare les emplois du temps, les écoles musulmanes se distinguent seulement par une heure d’enseignement religieux en plus des autres matières. C’est peu et, en tout cas, sans commune mesure avec ce qui est autorisé dans d’autres pays, comme l’Angleterre, par exemple.

Pourquoi vous inquiétez-vous d’une immixtion des pouvoirs publics dans la vie privée des musulmans ?

La république garantit l’exercice du culte, tout en veillant au respect de l’ordre public. Mais ce que vivent les croyants chez eux échappe au contrôle de l’État. Ce dont tout le monde se félicite. Pourtant, de plus en plus de responsables politiques souhaitent contrôler aussi les musulmans jusque dans leur sphère privée. Avec l’argumentation suivante : leurs comportements de tous les jours témoignent de valeurs anciennes incompatibles avec les valeurs de la république. Peut-on imaginer un tel regard pour les autres religions ? Pourrait-on, par exemple, envisager que l’on refuse la nationalité à un catholique, sous prétexte qu’il est contre l’avortement ? Les musulmans ont droit à une ­égalité de traitement, comme tous les citoyens français.

1/8/2011

Source : La Vie

La ville de Los Angeles, deuxième plus grande agglomération des Etats-Unis, accueille actuellement une exposition sur l’épanouissement des sciences et de la technologie dans le monde islamique du VIIe au XIIe siècle. Intitulée 1001 inventions : l’Age d’or de la civilisation islamique. Une  exposition itinérante se tient jusqu’au 31 décembre 2011 au Centre des  sciences de Californie à Los Angeles après avoir été inaugurée à Londres, puis s’être rendue à Istanbul et à New York.

Pour Mme Diane Perlov, première vice-présidente de ce programme, cette  exposition «dévoile les origines multiculturelles des sciences modernes et les liens étroits entre la société occidentale et des autres cultures», dont celle de l’Islam. Elle présente des exemples de progrès réalisés dans le domaine de l’ingénierie, de la navigation maritime, de l’architecture, des mathématiques et de la médecine, ainsi que des objets nés à l’ère islamique et que l’on trouve aujourd’hui dans les usages quotidiens du monde moderne. Un des conservateurs de cette exposition déplore «l’amnésie historique au vu des avancées scientifiques et culturelles réalisées au Moyen-Age par des scientifiques musulmans et que cette exposition cherche à rectifier». Ceux qui se rendent à l’exposition se familiarisent avec les innovateurs de l’ère islamique, tel le physicien et mathématicien El-Hassan ibn Al-Haytham, né en 965, qui découvrit les fondements de l’optique physiologique et a été l’un des pères de la physique quantitative.

Pionnière médecine 

Devançant de quelques siècles plusieurs découvertes faites par des scientifiques occidentaux pendant la Renaissance, il inventa «la chambre noire», qui a finalement mené à la création des appareils photos modernes.  

L’exposition fait aussi connaître aux visiteurs américains le médecin andalou Al-Zahrawi (936-1013), qui fut le premier chirurgien à utiliser systématiquement des sutures provenant de boyaux de moutons.

Il a aussi mis au point des techniques chirurgicales particulièrement  remarquables telles l’extraction des calculs rénaux par les voies naturelles,  la ligature des grandes artères pour arrêter une hémorragie, la chirurgie des  yeux et la suture des plaies pratiquée de l’intérieur pour qu’il y ait moins  de traces visibles à l’extérieur.  Il inventa également divers instruments chirurgicaux sophistiqués, dont le scalpel, les seringues, les forceps et les aiguilles chirurgicales. Bien que de tels instruments chirurgicaux soient actuellement fabriqués à partir de matériaux qui dépassent de loin ceux dont disposait Al-Zahrawi,  «leur concept et la façon de les utiliser demeurent les mêmes», affirment les  organisateurs.

Les visiteurs de l’exposition peuvent aussi examiner une copie fonctionnelle d’une horloge à eau de 5 mètres de haut, du XIIe siècle, dite horloge-éléphant, son socle ayant la forme de l’animal.  Elle a été mise au point par Al Djazari (1135-1206), un ingénieur qui  a révolutionné la science de la mécanique, en inventant notamment la pompe hydraulique, le vilebrequin, les automates et le premier ordinateur du monde,  un calculateur analogique. 

Histoire interactive 

Parmi les écrans interactifs que l’on trouve à l’exposition, l’un propose aux visiteurs de déplacer une figurine sur l’écran à travers une maison moderne  et trouver tous les articles dont l’origine remonte à l’ancienne civilisation musulmane. En outre, un jeu informatique vous fait suivre une ancienne route commerciale et vous demande de décider quels articles vendre ou acheter dans quels marchés.   Selon Mme Perlov, «non seulement les visiteurs apprennent quels biens et services étaient échangés dans le cadre d’un commerce mondial mais aussi  comment les informations et le savoir se propageaient de la sorte».

Pour les organisateurs, «l’un des messages les plus importants que cherche à transmettre cette exposition est que l’humanité partage un legs scientifique  commun». «Nous vivons aujourd’hui à l’ère de la mondialisation, en l’occurrence du partage des sciences et des idées à travers le monde entier, mais cela se produisait aussi dans le passé», observent-ils. Aussi, reconnaissent-ils, «des hommes ont oeuvré ensemble à l’époque  de la civilisation musulmane pour avancer nos connaissances du monde».

2/8/2011

Source : Al Watan

Les victimes, 25 hommes originaires d'Afrique sub-saharienne, se trouvaient à l'intérieur de la cale du bateau surchargé, où elles ont été exposées durant des heures aux gaz d'échappement du moteur.

Les drames des migrations en provenance de Libye n'en finissent pas. Les cadavres de 25 migrants morts par asphyxie ont été retrouvés ce lundi dans un bateau de réfugiés en provenance de Libye, sur la petite île italienne de Lampedusa. Depuis le mois d'avril, plusieurs centaines de migrants ont disparu dans des naufrages à proximité de cette île. 

271 migrants ayant survécu à la traversée sur cette embarcation d'une quinzaine de mètres ont été pris en charge par les garde-côtes. Les victimes sont 25 hommes "probablement" originaires d'Afrique sub-saharienne, selon le commandant du port de Lampedusa. Le bateau transportait notamment 36 femmes et 21 enfants. 

Entassés dans la cale, accessible à travers une trappe de 50 centimètres de large

Le parquet d'Agrigente (Sicile), qui a ouvert une enquête, a annoncé qu'il allait autopsier les corps "même si de premières vérifications montrent que la mort a apparemment été causée par asphyxie", selon le procureur, Renato Di Natale. Les victimes se trouvaient à l'intérieur de la cale, accessible seulement à travers une trappe de 50 centimètres de large. 

"Les victimes sont probablement décédées depuis au moins 48 heures, vu l'état dans lequel ont été retrouvés les cadavres", a confirmé un médecin de l'hôpital local, Pietro Bartolo. 

Selon les déclarations des rescapés, les victimes auraient été les premières à embarquer samedi à Tripoli et se seraient installées dans la partie inférieure du bateau, où elles ont été exposées durant des heures aux gaz d'échappement du moteur. L'air serait devenu irrespirable et les malheureux auraient tenté de sortir de la cale, mais les migrants occupant le pont s'y seraient opposés en raison du manque d'espace. 

Dimanche soir, alors qu'il était à 35 milles (environ 65 km) des côtes de Lampedusa, le bateau en difficulté avait lancé un SOS. "A 19H30, trois bateaux sont partis à leur secours", selon un porte-parole des garde-côtes. "A 1H20, le bateau est arrivé à 1 mille (près de 2 km) de Lampedusa, et notre équipage est monté à bord pour la manœuvre d'accostage". C'est alors que les garde-côtes ont fait leur macabre découverte. 

Les survivants, originaires notamment de Somalie, du Nigeria et du Ghana, sont "très éprouvés et choqués par ce qui s'est passé", a témoigné Tarek Brhane, un responsable de l'ONG Save The Children qui a pu s'entretenir avec eux: "Parmi les morts figurent certains de leurs amis et proches". En outre, "certains migrants nous ont raconté que les bombardements rendent toujours plus difficile leur vie en Libye mais aussi les départs et les déplacements vers les ports", a-t-il ajouté. 

Des milliers de personnes fuyant la Libye, la plupart des travailleurs immigrés venant d'Afrique ou des réfugiés des conflits de la région, sont arrivés au cours des derniers mois à Lampedusa, une petite île à mi-chemin entre les côtes africaines et la Sicile. 

1/8/2011

Source : L’express

Plusieurs ambassadeurs du Maroc à l'étranger ont offert de brillantes réceptions à l'occasion de la célébration du 12ème anniversaire de l'accession de SM le Roi Mohammed VI au Trône de Ses glorieux ancêtres.

Ainsi, une réception a été donnée par l'ambassadeur du Maroc en Egypte, M. Mohamed Fredj Doukkali, qui a été marquée par la présence de représentants du gouvernement égyptien et de nombreux diplomates accrédités au Caire.

La cérémonie a également connu la présence de diplomates marocains accrédités auprès de la ligue arabe et de personnalités du monde de la politique, de la culture, des médias et des affaires et des membres de la communauté marocaine établie en Egypte.

De même, une réception a été offerte par l'ambassadeur du Royaume au Sultanat d'Oman, M. Nourdine Benamer, a été, quant à elle, rehaussée par la présence du président du Conseil d'Etat du sultanat, M. Yahya Ben Mahfoud El Moundari et de plusieurs responsables gouvernementaux Omanais.

La cérémonie a également connu la présence de nombreux diplomates accrédités au Sultanat et de personnalités du monde de la culture, des médias et des membres de la communauté marocaine établie au Sultanat d'Oman.

Le consulat général du Maroc à Las Palmas, a pour sa part, organisé une brillante réception samedi soir dans un grand palace de la ville.

Ont pris part à cette réception, qui a été présidée par le consul adjoint du Royaume à Las Palmas, M. Abderrahim Mouzayane, notamment le défenseur du peuple aux Canaries, Manuel Alcaide, la maire-adjointe de Las Palmas de Grande Canarie, Maria Hernandez Bento, le maire de la ville de Mogan, José Francisco Gonzalez et le président de la Chambre du Commerce, de l'Industrie et de la Navigation de Las Palmas, José Sanchez Tinoco ainsi que plusieurs autres personnalités civiles et militaires.

La réception a été également rehaussée par la présence d'autres personnalités du monde de la politique, de membres du corps consulaire accrédité aux Canaries, de journalistes et d'hommes d'affaires.

31/7/2011

Source : MAP

Le gouvernement de l'Ontario (Canada) a nommé le Marocain Mohammed Brihmi Juge de paix et le Juge en chef de la Cour de justice de l'Ontario l'a assigné à la cour régionale de Toronto à partir de ce vendredi.

 Contacté par la MAP, le Premier magistrat d'origine marocaine au Canada s'est dit "honoré, comblé et heureux d'avoir obtenu cette distinction" que "je dédie à nos enfants et aux membres de notre communauté marocaine".

Le juge de paix Mohammed Brihmi a exercé pendant plus de 25 ans dans la fonction publique, œuvrant auprès des communautés francophones établies à l'étranger comme dans la province anglophone canadienne de l'Ontario.

Il a aussi enseigné dans les secteurs des sciences sociales, du développement des ressources humaines, de la gestion de projets et de la planification stratégique, en se consacrant aux problèmes affectant les communautés francophones, ainsi que les immigrants et les réfugiés.

M. Brihmi a siégé au sein de plusieurs conseils et comités, comme le conseil d'administration de la "Toronto Foundation for Student Success", exerçant dernièrement le rôle d'arbitre pour l'Investigation, Complaints and Reports Committee du Royal College of Dental Surgeons of Ontario.

Outre son action auprès des communautés francophones, le juge de paix Brihmi a également œuvré bénévolement au sein d'organismes desservant notamment les nouveaux arrivants des communautés marocaines et musulmanes-arabes, ainsi que les communautés ethniques.

30/7/2011

Source : MAP

Le gouvernement annonce de nouvelles restrictions en matière de délivrance de visas de travail pour les étrangers non membres de l'Union européenne. Seuls quinze métiers leur seront accessibles…Suite

Quelque 250 Marocains résidant hors du territoire national dans plus de 40 pays des 5 continents ont été conviés par le ministère délégué à la communauté marocaine à l'étranger à participer aux festivités de la fête du Trône organisées à Tanger et à Tétouan…Suite

La baisse des migrations reflète peut-être l'impact des tendances démographiques, notamment en Europe où le vieillissement des populations et la baisse des taux de fécondité se traduiront par une demande constante de travailleurs qualifiés et non qualifiés…Suite

Le ministère chargé de la Communauté résidant à l'étranger vient d'organiser vendredi dernier à Rabat une rencontre avec des membres de la Communauté venus de 60 pays d'accueil, à l'occasion de la célébration de la fête du Trône…Suite

La galerie La Chambre à Strasbourg en France abrite une exposition photographique à caractère historique, mettant en œuvre des autochromes du Maroc, prise par le photographe Gabriel Veyre.

Gabriel Veyre fut le photographe et cinéaste officiel du Sultan Moulay Abd el Aziz dès 1901, il tourne alors les premiers films du royaume marocain. En 1934, Gabriel Veyre entreprend un périple à travers le Maroc. Dans sa Ford, il embarque ses chambres photographiques, des boîtes de plaques autochromes, une caméra et de la pellicule 16mm. Casablanca, Tanger, Meknès, Fès, l’Atlas, Marrakech... Avec cette subtilité des couleurs propre à l’autochrome, il immortalise des centaines de paysages et filme autant de scènes de la vie quotidienne.

En hommage à son pays d’adoption, Gabriel Veyre dresse un portrait unique du Maroc du début du XXème siècle, un Maroc poétique et légendaire, vibrant de luminosité.

Mais le regard qu’il porte sur les gens n’en est pas moins vivant ; les visages des Marocains, saisis dans les rues de Fès ou de Marrakech, offrent à l’objectif de Gabriel Veyre un regard plein de vie.

L’autochrome est un procédé de film photographique couleur, c'est en réalité la première technique industrielle de photographie couleurs; elle produit des images transparentes.

L'exposition/hommage au Maroc; imaginée par La Chambre et la galerie Lumière des Roses dans le cadre du cycle d’expositions historiques de La Chambre; se tient DU 1er au 31 juillet et du 15 au 28 août 2011. Un véritable moment de plaisir historique en autochromes.

29/7/2011

Source : E-Marrakech

Chaque année, en France, pendant le ramadan, fleurissent, dans les rayons et les catalogues promotionnels, des références, plus ou moins directes, au mois sacré. Opportunistes, les enseignes généralistes s’y sont mises. Succès mitigé, communication médiocre.

 Il rebute certains et en fascine d'autres, mais dans l'ensemble, il y a une sorte de banalisation du ramadan », analyse Franck Fregosi, chercheur au CNRS et spécialiste de l'islam en France. Preuve en est faite, chaque année, dans nombre d'enseignes généralistes. Produits spécifiques, affichages, dispositions en rayon, publicités rappellent plus ou moins explicitement le mois de ramadan. Depuis « saveurs des milles et une nuits » jusqu'à « ramadan moubarak », les messages publicitaires n'ont guère évolué les cinq dernières années : rudimentaires et généralisants.

En 2010, la marque Isla Délice (société Zaphir) de charcuterie et de plats cuisinés halal, a reçu le prix de la campagne la plus innovante de l'Observatoire de l'innovation publicitaire créé par les agences Dufresne Corrigan Scarlett et Plan Net. Le film publicitaire débute avec la mise en place, le matin, de grands panneaux publicitaires dans les rues de Paris. Les affiches présentent seulement le nom de la marque sur un fond blanc que l'on devine être une nappe. La journée passe dans le ciel de la capitale et, quand le soir tombe, les panneaux publicitaires s'éclairent. Apparaissent alors, sur la nappe, les mets du ftour autour d'une assiette de charcuteries produites par la marque. Si l'esthétique des affiches est limitée, l'exploitation du principe marketing du teaser est originale.

« Cette année, le spot sera visible sur le site, mais nous ne réaliserons pas de nouvelles publicités spécifiques au ramadan », explique Frédérique Dokes, directrice marketing d'Isla Délice. Pour le mois de jeûne 2011, elle prévoit seulement, à la demande notamment des distributeurs, de disposer un habillage spécifique du site web et des produits où il sera inscrit « ramadan moubarak ».

Les Milles et une nuits vendues aux musulmans

L'innovation d'Isla Délice, société spécialisée, semble répondre à la croissance du marché du halal en France. Les enseignes de la grande distribution tentent aussi de toucher spécifiquement la clientèle musulmane. Quel meilleur moment pour le faire que le mois de ramadan ? Pourtant, Isla Délice reste une exception dans le champ de la communication ramadanesque. La plupart des dispositifs publicitaires restent très inadaptés à leur cible. « On prend les musulmans pour des abrutis, tranche, amère, Jean-Christophe Desprès, directeur général de l'agence conseil en communication affinitaire Sopi, d'année en année, le marché ne s'améliore pas. »

En 2008, le catalogue promotionnel de Leclerc titrait, pendant le mois de ramadan, « Mille et une saveurs d'Orient ». « Les saveurs orientales à petits prix » ouvre celui d'Auchan en 2010. « Comme un parfum d'orient ». Continue Carre-four Market, au même moment. « La plupart du temps, les catalogues de ces grands magasins vous proposent de venir goûter les produits de l'orient, en exposant des produits qui n'ont rien à voir avec le ramadan », continue Jean-Christophe Deprès : nuggets, hamburger, pizza ...

La méconnaissance de la cible peut expliquer, en partie, le ridicule de certaines propositions commerciales. L'an dernier, dans le catalogue de Lidl, du vin marocain était présenté entre un plat de couscous et une silhouette de dromadaire. Ces publicités et les installations très « orientales » dans les magasins amalgament ramadan, Maghreb, orient fantasmé et Ailleurs exotique.

« Aucune étude n'est faite par la grande distribution, estime Jean-Christophe Desprès, en amont, afin de connaître la clientèle musulmane ». Seuls des tracking en rayon permettent éventuellement de connaître quand, et par quel type de client, a été acheté un produit particulier.

Le mot « ramadan » tabou

Le flou entretenu par les enseignes généralistes pousse à se demander, quand bien même ces actions promotionnelles coïncident avec le ramadan, si ce sont bien les musulmans qui en sont la cible. La majorité des catalogues évoquent l'orient à l'envie mais, nulle part, ou presque, n'apparait le mot « ramadan ». Seul Casino avec ses grands panneaux d'affichages « ramadhan » et sa marque halal Wassila faisait figure d'exception.

L'usage du passé est de mise puisque le directeur des relations presse du groupe, Frédéric Croccel, annonce que « Casino souhaite « décommunautariser » la communication halal ». Un formule très maladroite puisque le halal ne s'adressera jamais, par définition, qu'aux musulmans. Le mot « communautarisation » utilisé pour justifier ce retournement - le di-recteur marketing insiste aussi sur le fait que, contrairement à ce qu'affirme le site de la marque Wassila, « aucun projet de magasin halal » n'existe - est révélateur du comportement des autres chaînes de la grande distribu¬tion. Le refus de mettre directement en relation leur communication avec les musulmans par le mot « ramadan » s'explique, en partie, par des raisons politiques. En République française il a toujours été et il est encore, plus que jamais, déconseillé de s'adresser à une « communauté » dans l'espace public, fusse-t-il commercial.

Pour Jean-Christophe Desprès, directeur général de Sopi, le manque d'engagement des grandes enseignes à faire évoluer leur communication pour s'adresser spécifiquement aux musulmans peut aussi s'expliquer par une certaine déception. « La population musulmane en France a des origines ouvrières. Elle n'a pas, pour la plupart, un pouvoir d'achat considérable. »

Pourtant, en dehors du secteur de la consommation courante, une autre enseigne communique ouvertement sur le ramadan, et avec succès. Une spécificité : elle ne s'adresse pas seulement aux musulmans. La FNAC, renouvellera cette année l'expérience lancée en 2010 : placer en exergue tout un rayon rempli d'une trentaine d'ouvrages relatifs au ramadan. « Il y aura le Coran en français, en arabe, des livres de prières pour garçon et filles, mais aussi des livres destinés aux non-musulmans comme l' « Islam pour les nuls » ou « Sagesses d'Islam », détaille Laurence Deschamps, chefs de produits librairie à la FNAC. Impossible de connaître exactement le succès commercial de l'opération, mais, en 2010, « nos ventes ont été multipliées, assure Laurence Deschamps, croyez moi, ça a bien marché sinon on ne recommencerait pas cette année. » 

31/7/2011

Source : Yabiladi

Les premiers jours de son arrestation, avant d'être transféré dans un autre étabfissement pénitentiaire et confiné à l'isolement, lundi 25 juillet, Anders Behring Breivik aurait pu voir, depuis la fenêtre de sa cellule, l'incarnation de son cauchemar: une mosquée…Suite

 

Que pensent les jeunes de la diaspora marocaine de leur pays d'origine le Maroc ? De ses institutions politiques? De son développement socioéconomique ? De son administration ? De ses services?...Suite

La constitutionnalisation du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) est un pas vers l'optimisation des actions en faveur des Marocains du monde et la redéfinition des tâches des structures œuvrant dans ce secteur, a souligné le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur.

"Cette redéfinition des tâches devra optimiser nos actions à travers l'organisation de ce secteur et la mise en place d'une stratégie nationale à long terme", a indiqué M. Ameur dans un entretien jeudi au quotidien +L'Economiste+, soulignant que "la spécialisation et la complémentarité sont les règles de base dans la distribution des rôles entre ces différentes structures".

Il a dans ce sens rappelé que les départements gouvernementaux sont chargés de l'élaboration et la mise en œuvre des grandes orientations de la politique publique, le CCME étant l'instance de réflexion et de concertation, alors que la Fondation Hassan II a pour mission de subvenir aux besoins des MRE en matière d'éducation et d'assistance sociale.

Selon M. Ameur, le gouvernement mène "une diplomatie vigilante et active" visant à défendre les droits et intérêts des Marocains du monde, en actualisant, en accord avec les pays d'accueil, le cadre conventionnel qui leur garantit le plein exercice de leurs droits et en veillant à la préservation de leur intégrité physique et morale. A cet égard, des actions sont mises en œuvre pour mobiliser les compétences marocaines à l'étranger au service du développement du Maroc.

Evoquant sa position concernant l'appel de certains pays au rejet de la double nationalité, le ministre a qualifié "cette attitude "de limitation d'un droit humain universellement reconnu".

"Nous exprimons clairement notre position là-dessus à nos interlocuteurs et leurs prouvons que la double nationalité n'est pas un acte de trahison envers l'une ou l'autre patrie, mais un apport enrichissant s'il est bien compris et intelligemment canalisé. C'est pour cela que nous faisons de la question culturelle l'un des domaines privilégiés de coopération avec les pays d'accueil", a-t-il expliqué.

Commentant le programme espagnol de retour volontaire des immigrés, M. Ameur a fait savoir que le nombre des Marocains à être tentés par ce dispositif "a été insignifiant pour ne pas dire nul".

28/7/2011

Source : MAP

 

Initié en 2008 par le ministre en charge de la Communauté marocaine de l’étranger, Mohamed Ameur, le programme de construction des premiers centres culturels dédiés aux Marocains résidant à l’étranger est en cours de finalisation.

En Belgique, le centre culturel marocain de Bruxelles est opérationnel depuis avril 2009. Il sera officiellement inauguré en septembre prochain, rapporte l’Economiste, jeudi 28 juillet. En Amérique du nord, le gouvernement marocain avait acquis, en juin 2010, un bâtiment situé à Montréal. Les travaux de son réaménagement en centre culturel sont achevés. Il devrait ouvrir ses portes en fin d’année. Celui de Tunis est en cours de finalisation. Du côté de la Libye, le centre culturel de Tripoli est également prêt. La date de sa mise en service demeure toutefois inconnue en raison du conflit qui secoue actuellement la Libye. D’autres centres culturels marocains devraient voir le jour, notamment à Amsterdam, Barcelone et Mantes-la-Jolie.

28/7/2011

Source : Yabiladi

La population belge a crû l'année dernière de quelque 78.500 personnes, pour atteindre près de 10,91 millions d'habitants. Cette hausse de 0,72% place la Belgique parmi les pays européens où la démographie progresse le plus, selon des chiffres livrés jeudi par Eurostat, l'office européen de statistiques.

Les deux tiers de cette croissance sont dus aux flux migratoires, la croissance "naturelle" étant de 22.500 nouveaux-nés, selon l'étude. Dans l'ensemble de l'Union européenne, ce sont quelque 5,4 millions d'enfants qui ont vu le jour en 2010, portant la population totale du Vieux continent à quelque 502,5 millions d'habitants. C'est en Irlande que l'on a proportionnellement dénombré le plus de nouveaux-nés, devant la Grande-Bretagne, la France. La Belgique est juste derrière, avec 11,7 naissances par mille habitants. Le plus grand nombre de décès ont, eux, été enregistrés dans les pays de l'est, la Bulgarie au premier chef, devant la Lettonie et la Hongrie. En Belgique, on a recensé 9,6 décès par mille habitants.

28/7/2011

Source : Le Vif/Belga

« Comment faire pour téléphoner, une fois là-bas ? » La question se pose à tous les Marocains résidant à l’étranger qui envisagent de partir au Maroc pour les vacances. Certains préfèrent le roaming international pour ne pas s’encombrer l’esprit quitte à alourdir leur facture, d’autres adoptent un système de puce et de téléphone spécifiques à leurs déplacements aux Maroc.

 Avoir une puce ou carrément un portable dédié au Maroc ? Adopter le roaming international ? Les options ouvertes aux MRE lors de leur retour au Maroc en matière de téléphonie mobile sont nombreuses. Elles se déclinent en fonction du caractère et des pratiques de chacun : du moins organisé, au plus prévoyant.

Les « roameurs » : rien ne change

La première solution, la plus facile mais aussi la plus coûteuse : le roaming international. Il est possible de partir au Maroc avec son portable, sa puce et son abonnement habituels. Arrivé au Maroc, le portable capte les réseaux locaux automatiquement ou à la demande de l’utilisateur. A défaut d’un abonnement international, cette option est très coûteuse.

« Mes frères viennent généralement pour des raisons professionnels. Ils ne s’embarrassent pas d’acheter de puce au Maroc. Dans leur budget, ce surcoût ne représente presque rien », explique Fatima, 30 ans, à Marseille. Pour ceux qui viennent au Maroc pour des raisons professionnelles, le roaming permet de rester joignable et de conserver tous ses contacts quel que soit le pays où l’on est.

Les têtes en l’air : une puce par été

A chaque retour, une nouvelle puce, un nouveau numéro. Nadia et Assia saisissent la première offre promotionnelle une fois sur place. « Avant je récupérais une vieille puce de la famille, mais depuis 3 ou 4 ans, on nous les donne directement à l’aéroport sur simple présentation de notre CIN », raconte Nadia, 26 ans, qui a voyagé depuis Paris. Pour Assia, l’essentiel est de pouvoir joindre uniquement sa famille et ses proches amies. Sa technique est déjà bien rodée : « la première qui rentre au bled envoie son nouveau numéro à celles qui doivent venir ensuite pour qu’elles puissent la joindre une fois arrivées : c’est le téléphone arabe ! », plaisante Assia.

Pour ces jeunes femmes, avoir un numéro au Maroc est un moyen de réduire le coût de leurs communications. « Les premiers jours j’ai les deux téléphones, français et marocain, ensuite j’essaie d’éteindre le français », détaille Nadia. Toutefois, le portable français n’est jamais très loin et il est le recours n°1 lorsque la recharge est épuisée. « Là je suis hors forfait, laisse tomber !, soupire Assia. J’ai pris une puce Meditel, mais les recharges sont ridicules ! » Se rabattre presque systématiquement sur son portable français lui a coûté très cher. Même expérience pour Nadia : « il m’est déjà arrivé d’avoir 130 euros de hors forfait. » A la fin du séjour, après avoir fait les comptes, la puce de l'été est laissée de côté. « Au moment de partir, mes cousines qui vivent au Maroc récupèrent 5 ou 6 puces, tous les ans. Je me demande à quoi ça peut bien leur servir », plaisante Fatima.

Les fidèles : une seule puce spéciale Maroc

D’autres préfèrent être joignables sur un seul numéro, tout en restant flexibles. C'est le cas de Latifa, 34 ans et résidente à Asnières, dans la banlieue parisienne. Habituée à voyager deux fois par an au Maroc, elle explique qu'elle a sa propre puce depuis l’an dernier et qu'en cas de perte, elle pourra toujours en racheter une autre et communiquer son nouveau numéro.

Plus prévoyante encore, Ilhame, 35 ans, a prévue de conserver sa nouvelle puce précieusement. Jusqu’ici, elle empruntait la puce de sa mère avec qui elle faisait la majeure partie de ses voyages entre Trappes, en France, et Temara, au Maroc. Cette année, elle a récupéré une puce gratuite de Inwi en arrivant à l’aéroport. « Je vais la conserver pour mon prochain voyage », prévoit-elle. Face au risque de perdre son numéro, si elle ne recharge pas à temps, elle prévoit d’avance plusieurs solutions : « je viens assez régulièrement pour pouvoir la recharger. Je peux aussi demander si on peut la recharger à partir d'internet. Sinon, mes parents font régulièrement le voyage, ils pourront la recharger à ma place. »

Les organisés : un portable marocain

« Je ne me pose jamais la question », lance Rachid, 40 ans, installé à Paris. Pour lui, la question est réglée depuis longtemps. « J’ai pris une puce une fois, elle est dans un téléphone portable particulier que j’utilise seulement au Maroc. Je garde ce portable avec moi, y compris en France, même s’il est éteint », explique Rachid. Il a fait ce choix après avoir perdu bien des fois les numéros de ses contacts ainsi que de l’argent de recharges qu’il n’avait pas eu le temps d’utiliser. « A présent, je fais en sorte qu’il y ait toujours du crédit sur ce portable, pour ne pas me retrouver à court puisque je rentre presque tous les 15 jours au Maroc. »

29/7/2011

Source : Yabiladi

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