samedi 23 novembre 2024 17:14

Il existe aux Pays-Bas un journal (du genre « presse de caniveau ») dont les Marocains constituent la seule raison d'être : c'est le Telegraaf. Il ne se passe pas de jour sans que des pseudorévélations s'étalent en première page de ce torchon: les Marocains veulent s'emparer du pays ... Le Maroc espionne les Pays-Bas ... La burqa est l'arme préférée des criminels marocains ...Suite

De graves émeutes ont secoué Londres et plusieurs grandes villes du pays. La politique d'intégration britannique, dont on a longtemps vanté les vertus, vacille, notamment sous l'effet de la crise économique…Suite

Grand résultat historique ou petite opération de communication ? Dans un entretien à l’AFP, lundi dernier, Claude Guéant a affirmé pouvoir atteindre le chiffre de 30 000 expulsions en 2011. Il ’agirait, selon lui, du «meilleur résultat historiquement enregistré».

En s’appuyant sur l’augmentation de 4% des reconduites à la frontière sur les sept premiers mois de 2011 et sur les «instruments nouveaux» de la dernière loi immigration, le ministre de l’Intérieur a donc revu à la hausse l’objectif annuel que Brice Hortefeux, son prédécesseur, avait fixé à 28 000. Le triomphalisme de Claude Guéant et la réalité de ces chiffres sont néanmoins douteux…Suite

Dans le quartier de Winson Green, modeste banlieue de Birmingham, le multiculturalisme se vit au quotidien. Il suffit d'observer les frontons des boutiques pour le mesurer. Un barbier jamaïquain peut voisiner avec un kébab pakistanais ou un tabac polonais…Suite

C'est à bâtons rompus que le ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur, a confié au " Soir échos" ses impressions sur la mission qu'il a assumée depuis quatre années au sein du gouvernement…Suite

Le Collectif des Associations Démocratiques Marocaines en Europe pour une Citoyenneté Effective Ici et Là-bas tiendra, mercredi prochain à Rabat, une conférence de presse sur la participation des marocains du monde aux prochaines élections législatives.

Un communiqué du collectif indique, dimanche, que cette conférence de presse, qui aura lieu au siège du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM), portera sur la présentation d'une initiative qui prend en compte les conditions permettant la mise en œuvre des dispositions des articles de la nouvelle constitution (notamment les arts 16,17,18,30 et 163), en vue de la concrétisation d'une citoyenneté entière et effective.

Il s'agit également d'expliquer l'initiative contenue dans la lettre ouverte adressée par le collectif à des responsables gouvernementaux, à des parlementaires et à des organisations politiques, ajoute-t-on de même source.

Le Collectif des Associations Démocratiques Marocaines en Europe pour une Citoyenneté Effective Ici et Là-bas regroupe des associations et des personnalités marocaines en Europe ayant participé à une rencontre sur feu Driss Benzekri à Amsterdam, le Réseau Marocain Transnational migration et développement, qui regroupe plusieurs associations et personnalités établies au Maroc et à l'étranger, et le Secrétariat du Centre Euro-méditerranéen de migration et de développement.

14/8/2011

Source : MAP

Divers artistes québécois et étrangers provenant de différentes disciplines se partageront la scène. Trois concerts sont offerts vendredi soir, dont celui d'un maître de la musique gnaoua, l'Américain d'origine marocaine Hassan Hakmoun.

Orientalys est principalement dédié à la rencontre des cultures arabe et occidentale. Le titre de cette édition plein air a d'ailleurs été choisi spécifiquement pour incarner cette fusion entre l'Orient et le lys du Québec.

Depuis 12 ans, notamment depuis les attentats du 11 septembre 2001, le FMA tente de consolider ses efforts en matière de rapprochement des cultures.

« Le festival essaye de projeter ce rapprochement du côté des arts et de la culture pour montrer un autre regard et une autre vision du monde arabe, qui sont culturels et artistiques. Un monde arabe très ouvert à l'autre et très tolérant », poursuit Emily-Jane Aouad.

Elle se dit déçue que la tolérance envers la culture arabe fasse souvent les frais de l'actualité politique. Lors du débat portant sur les accommodements raisonnables en 2007, « il y a eu une grosse chute du public québécois dans les salles du FMA », soutient-elle. « On est en lutte continuelle et en combat quotidien. »

Elle estime toutefois que l'achalandage de la 12e édition s'annonce bien étant donné les soulèvements « printemps arabe » qui se déroulent cette année au Moyen-Orient. « Il y a un réel enthousiasme du public », se réjouit Emily-Jane Aouad.

Le FMA d'automne

La 12e édition du programme régulier du FMA aura lieu quant à elle du 30 octobre au 13 novembre, et présentera créations multidisciplinaires, danses, concerts, projections, expositions et colloques.

Le FMA mettra en vedette des artistes du Maroc, de la Tunisie, de l'Égypte, du Liban, de l'Algérie, mais aussi des États-Unis et du Québec.

À surveiller, des prestations des virtuoses Omar Faruk Tekbilek et Simon Shaheen dans Manhattan au quart de ton, Baâziz et Bendir Man dans Parole de Baâziz, Imed Jemaa et Emel Mathlouthi dans La Tunisie veut ..., Naseer Shamma et Les Trois Magnifiques - Ashraf Harif Khan, Romero Iglesias et Hussain Shahbaz - dans une tournée canadienne.

La production musicale Les Trois Magnifiques sillonnera notamment six villes canadiennes, du 11 au 26 novembre 2011. Le spectacle sera présenté au Théâtre Maisonneuve le 11 novembre, dans le cadre de sa première tournée nord-américaine.

Le FMA de Montréal a annoncé le 9 août dernier l'annulation du spectacle de Cheb Mami, prévu le 26 novembre à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts, en raison d'une controverse entourant son passé judiciaire. L'artiste algérien de 45 ans, condamné à cinq ans de prison en 2009 pour avoir tenté de faire avorter de force une ancienne amie intime, a été libéré en mars dernier.

12/8/2011

Source : Radio Canada

Des centaines de petits Marocains résidant à l’étranger apprendront bientôt l'amazighe. Ils sont les premiers à bénéficier de nouvelles mesures entreprises par leur pays d'origine. Ces mesures ? Un projet pilote lancé conjointement par l’Institut royale de la culture Amazigh (IRCAM) et le ministère chargé de la Communauté marocaine à l’étranger. Plus que quelques semaines, et ces petits écoliers pourront s'asseoir sur les bancs de l'école pour y apprendre la langue amazighe durant trois mois, à partir d’octobre prochain.

Des cours d’amazighe pour 300 enfants d'origine marocaine éparpillés dans plusieurs pays. C'est le projet auquel 22 associations dans le domaine éducatif ont candidaté. Aujourd'hui, seules six candidatures ont été retenues pour cette édition pilote. Ces associations, issues de l'Italie, de la Belgique et du Canada, dispenseront des cours de langue amazighe pendant trois mois, d’octobre à décembre 2011.

A chacun son rôle

Ce projet a débuté en janvier dernier, avec le lancement d’un appel à candidature. Les associations intéressées devaient justifier d’une solide expérience dans l’enseignement de la langue ainsi que d’un intérêt manifeste pour la culture amazighe. L’IRCAM se chargera de la formation pédagogique des futurs enseignants et de fournir les manuels et supports didactiques. Le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger s'occupera, pour sa part, du financement des cours à hauteur de 50 à 80%. Enfin, les associations devront elles aussi mettre la main à la pâte et apporter 20% à 50%.

La symbolique du geste

Ce projet pilote a une symbolique très forte. En juillet dernier, Ahmed Boukouss, recteur de l’IRCAM, assurait que « sur le plan psychologique, l’officialisation signifie la reconnaissance de jure (ndlr. définitive) de l’amazighité ; ceci génère un sentiment de fierté légitime, de dignité retrouvée, de réconciliation avec nous-mêmes et entre nous-mêmes, le sentiment, enfin, d’appartenir à part entière à la nation marocaine ».

Finalement l'officialisation de cette langue dans la nouvelle Constitution semble avoir donné un coup d'accélérateur à ce projet pilote qui était déjà en route. « Les conditions (pour) l’inclusion effective de la langue et de la culture amazighes dans les politiques publiques, en matière d’éducation, d’information, de culture » sont optimales, assurait Ahmed Boukouss sur Yabiladi, en juillet dernier. Reste à trouver les mécanismes adéquats pour étendre ce projet à d'autres pays, élargir le nombre de bénéficiaires et réussir là ou l’enseignement de l’amazighe dans les écoles publiques nationales patine.

12/8/2011, Rim Battal

Source : Yabiladi

Le gouvernement a listé quatorze familles de métiers «en tension» -ouverts à l'immigration choisie- où l'accès au territoire est facilité. C'est moitié moins qu'avant.

Les conditions d'accès au travail en France se durcissent pour les étrangers. Le gouvernement a publié vendredi, via un arrêté au Journal officiel , la nouvelle liste des métiers «en tension» ouverts aux étrangers. Cosignée par les ministères du Travail et de l'Intérieur, cette liste a été réduite à quatorze familles de métiers ­accessibles aux ressortissants non européens contre trente précédemment.

La liste, créée en janvier 2008, avait pour but d'ouvrir le marché du travail français aux étrangers afin de combler la pénurie de personnel dans certains secteurs. Aujourd'hui, plus de la moitié de ces métiers ne sont donc plus considérés comme «en tension». Autrement dit, il n'est plus aussi difficile de trouver des candidats à ces emplois sur le marché du travail hexagonal.

La nouvelle liste exclut principalement les métiers du bâtiment et des travaux publics (BTP) et de l'informatique. Disparaissent, ­entre autres, les chefs de chantiers et conducteurs de travaux ainsi que les informaticiens experts ou d'étude. L'arrêté mentionne cependant toujours le besoin de faire appel à la main-d'œuvre étrangère dans la fabrication de l'ameublement en bois ou la transformation du verre. Les métiers de la menuiserie vont en effet pouvoir profiter de cette opportunité en termes de recrutement, car la pénurie de main-d'œuvre qualifiée y est aujourd'hui encore très importante. Le téléconseil et la télévente, particulièrement boudés par les demandeurs d'emploi français, restent aussi tournés vers l'étranger. Même si la division par deux de cette liste a pour objectif de réduire l'immigration professionnelle, elle ne représente pas le seul moyen d'obtention d'un titre de travail en France. Des conventions existent avec les États extérieurs à l'Union européenne. Les États-Unis, le Canada, le Maroc, la Tunisie ou encore le Sénégal voient en effet leurs ressortissants autorisés à postuler à une centaine d'emplois en France.

Former les demandeurs d'emploi

Les syndicats et l'opposition ont vivement réagi à sa publication, vendredi. Ils gardent en mémoire les promesses faites en avril dernier par Xavier Bertrand, qui disait vouloir «former les demandeurs d'emploi pour occuper ces postes» afin d'apporter une réponse au niveau élevé du taux de chômage. Peu avant la publication de ­l'arrêté, le secrétaire national du PS chargé de l'emploi, Alain ­Vidalies, avait enfoncé le clou. Cette mesure «cible la goutte d'eau de l'immigration légale pour faire oublier l'océan du chômage de masse». Selon lui, «l'immi­gration légale ne représente aujourd'hui que 20.000 personnes par an, alors que la France compte 4 millions de personnes inscrites à Pôle emploi!» La CGT et la CFDT, quant à elles, déplorent de ne pas avoir été intégrées à l'élaboration de la liste et qu'un simple retour par courrier leur ait été demandé. Raymond Chauveau, coordinateur à la CGT, la trouve bien trop restrictive et estime qu'en l'état elle n'apportera pas de réponse efficace au chômage. «Malgré la crise, les offres d'emplois dans le BTP n'ont pas diminué», ajoute-t-il avant d'affirmer que cette immigration légale est nécessaire aussi bien sur le marché du travail que pour contenir l'immigration illégale. Bien qu'il ne soit pas contre le fait de former les demandeurs d'emploi pour occuper les postes vacants, il estime que «dans certains domaines, les conditions de travail sont trop dures et les salaires trop faibles pour que les Français s'y engagent.»

13/8/2011

Source : Le Figaro

Le bras de fer. Quelques jours après le « dysfonctionnement » qui avait amené la préfecture à ignorer une décision de justice en maintenant un Indien en rétention contre l'ordonnance d'un juge des libertés et de la détention (JLD), le nouveau préfet de Gironde Patrick Stefanini continue à susciter l'ire d'une partie du monde judiciaire.

L'affaire a débuté le 9 août. Deux ressortissants soudanais sont interpellés à Bordeaux par les services de la Paf (Police de l'air et des frontières) en situation irrégulière puis placés en garde à vue. Quelques heures plus tard, les deux Soudanais se voient signifier un placement en centre de rétention. Leur avocate Me Anne Couplant saisi alors un JLD afin qu'il se prononce sur la légalité de la garde à vue, et par suite sur celui du placement en rétention.

Reconduits à la frontière

L'audience est fixée au 11 août à 14 heures. Mais au petit matin sans attendre la décision du juge, les deux Soudanais sont reconduits à la frontière italienne. « Personne n'a été averti, c'est incroyable », tempête l'avocate. Au cœur du débat, la régularité des placements en garde à vue des sans-papiers. « Rien n'interdit à la préfecture de procéder à l'éloignement avant la présentation à un juge, mais ce qui est scandaleux c'est que le juge s'était saisi pour mettre fin à une illégalité : celle du placement en garde à vue pour simple séjour irrégulier », indique-t-on du côté du syndicat de la magistrature.

Car pour les syndicats de magistrats (SM et USM), une récente décision de la Cour européenne de justice confirmée par deux arrêts de la cour d'appel de Bordeaux rend illégale le placement en garde à vue pour seul défaut de papier. Une analyse jusqu'à présent partagée par des JLD bordelais qui ont remis plusieurs sans-papiers retenus en CRA après une garde à vue. Ce qui ne fait pas les affaires du préfet qui préférerait s'appuyer sur les dispositions de la loi sur l'immigration qui stipule qu'en matière de rétention administrative, le JLD ne peut se prononcer qu'à partir de cinq jours. « Si le juge est saisi d'une telle requête avant ce délai, il doit la déclarer irrecevable », tranche le préfet. Et de conseiller « à l'étranger en situation irrégulière » de plutôt « saisir le juge administratif ». Mais pour les syndicats de magistrats « en aucun cas le juge administratif n'est compétent pour juger une garde à vue qui relève du pouvoir judiciaire ». Pour l'avocate : « On crée donc simplement une période de non-droit pendant laquelle l'administration fait ce qu'elle veut. »

Faire appel

Le préfet, qui tenait hier une conférence de presse, promet désormais de faire appel de toute décision de JLD qui s'estimerait compétent pour trancher un tel litige et ajoute : « Je demanderai au parquet de faire appel également. Enfin… Il est souverain, il décidera… »

Si pour le haut fonctionnaire, la garde à vue des sans-papiers « est pratiquée par le parquet de Bordeaux », il sort néanmoins de sa manche une jurisprudence de la cour d'appel de Pau qui elle valide ce type de rétention. « Il y a des jurisprudences contradictoires, c'est un fait. Mais cette affaire relève aussi d'une peur des juges que l'on veut simplement éloigner des citoyens auxquels ils sont censés répondre », analyse un conseiller de la cour d'appel de Pau.

Particulièrement concerné par la question, Patrick Stefanini a longtemps officié au ministère de l'immigration dont il passe pour avoir été l'un des ordonnateurs. Arrivé à Bordeaux depuis quelques mois, il semble bien décidé à ne rien céder à une justice de plus en plus échaudée.

13/8/2011, Yann Saint-Sernin

Source : Sud Ouest

D'après l'IFOP, seuls 2,2 % des candidats en métropole aux dernières élections cantonales étaient issus de la diversité. Pourquoi un tel retard ?

ATLANTICO : Votre étude montre qu’à peine plus de 2,2 % des 9737 candidats se présentant en métropole aux élections cantonales seraient issus de la diversité

Jérôme Fourquet : Notre méthode de calcul est assez empirique car il s'agit d'une sélection sur les prénoms. Nos résultats sont peut être un peu minorés car des personnes issues de l'immigration peuvent avoir des prénoms d'origine française, qui sont donc passés à travers notre tamis. Mais quand on compare ce chiffre de 2,2 % avec le poids des personnes d'origine maghrébine, africaine ou turque, qui représentent plutôt de 8 à 10 % de la population française, on voit que leur représentation en politique est quatre à cinq fois sous-évaluée.

Comment interpréter ce constat ? La frilosité vient-elle des partis politiques ou de l’électorat ?

Il y a aussi une troisième hypothèse : le mode de sélection des candidats expliquerait que certaines catégories soient sous-représentées. Ce ne sont pas uniquement des états-majors qui refusent de choisir certains candidats qui auraient un visage, une couleur ou un prénom qui ne collent pas. C'est aussi qu'ils n'ont pas sous la main des candidats de ce type.

Le processus de sélection des candidats - s'inscrire dans un parti, être repéré, y consacrer du temps – exclut de facto de la compétition des catégories de la population. C'était le problème des femmes - maintenant il y a la parité - et c'est toujours celui des jeunes et des milieux populaires, qui se trouvent pour une partie être issus de la diversité. De plus, la proportion d'ouvriers ou d'employés parmi les candidats est bien inférieure à celle de la population française. D'autres mécanismes sont à l'oeuvre : l'intérêt pour la politique, le bagage culturel, le réseau, les relations. Or, le profil type de l'adhérent à des partis comme l'UMP ou le PS est celui d'un homme de plus de 50 ans d'un milieu plutôt favorisé. C'est de ce vivier que sont extraits les candidats.

L'étude montre que, en particulier au PS qui offrait le plus grand nombre de cas statistiquement, à profil identique, les candidats non sortants de l'immigration se présentant aux cantonales faisaient quasiment les même scores. Il n'y a que trois points d'écart, ce qui est assez faible. L'électorat de gauche n'est donc pas frileux.

Y a-t-il une frilosité de la part des partis politiques ? Peut-être en partie. Mais si l'on regarde les scores que faisaient les formations politiques dans ces cantons là aux précédentes élections cantonales, ils n'étaient pas forcément meilleurs. Le PS n'a pas réservé de cantons plus défavorables ou compliqués à ces candidats là, ce qui n'avait pas été le cas aux législatives de 2007. L'état major a plutôt joué le jeu.

Là où le PS a présenté environ 2,3 % de candidats issus de l’immigration, l’UMP n’en était qu’à 1,1 %. Comment expliquer cette défaillance ?

Le problème du PS est qu'ils avaient beaucoup de sortants, et il n'est pas évident de les remplacer par des candidats issus de la diversité : quand on a le canton, on le garde. Le PS a présenté plus de candidats que l'UMP, mais pas beaucoup plus.

Historiquement et sociologiquement, les populations issues de l'immigration sont plutôt tournées vers la gauche que vers la droite. Vous allez donc avoir plus de candidats potentiels intéressés par la gauche, et des états majors de gauche qui ont plus intérêt à promouvoir ces candidats là car ils ont un électorat plus facilement acquis.

Cyniquement, est-ce que les partis de droite ont intérêt à ne pas présenter de candidats issus de l’immigration ?

Il faudrait le leur demander ! Je signale quand même que l'on a repéré un certain nombre de cantons où la population immigrée est très représentée et où l'UMP a justement essayé de présenter des candidats issus de la diversité.

Cyniquement, ils peuvent penser que si cette partie de l'électorat ne leur est pas acquise, ils ne font pas d'effort. Une autre analyse consiste à penser qu'il n'y a pas de raison pour que cet électorat soit ad vitam aeternam destiné à voter à gauche, et qu'il faut donc le conquérir. Cela passe peut-être par un discours différent de celui que le gouvernement tient actuellement, et aussi peut-être par le fait de mettre davantage en avant des candidats de la diversité. Il est intéressant de noter que c'est Nicolas Sarkozy qui a nommé Rachida Dati, Fadela Amara et Rama Yade dans son gouvernement. Jamais un gouvernement de gauche n'avait accompli une telle chose.

Il est intéressant de voir que l'UMP, au plus haut niveau, a joué cette carte en début de quinquennat, et qu'aux cantonales, à la base, cela a très peu été le cas.

Doit-on s’attendre à plus de diversité aux prochaines élections législatives ?

Je n'ai pas d'éléments tangibles, mais cela devrait se renforcer au fil du temps. Reste la difficulté structurelle à trouver des candidats, et surtout le problème du nombre de députés UMP sortants. On peut penser que le PS essaiera d'en mettre davantage.

13/8/2011

Source : Atlantico


D'après l'IFOP, seuls 2,2 % des candidats en métropole aux dernières élections cantonales étaient issus de la diversité. Pourquoi un tel retard ?

ATLANTICO : Votre étude montre qu’à peine plus de 2,2 % des 9737 candidats se présentant en métropole aux élections cantonales seraient issus de la diversité

Jérôme Fourquet : Notre méthode de calcul est assez empirique car il s'agit d'une sélection sur les prénoms. Nos résultats sont peut être un peu minorés car des personnes issues de l'immigration peuvent avoir des prénoms d'origine française, qui sont donc passés à travers notre tamis. Mais quand on compare ce chiffre de 2,2 % avec le poids des personnes d'origine maghrébine, africaine ou turque, qui représentent plutôt de 8 à 10 % de la population française, on voit que leur représentation en politique est quatre à cinq fois sous-évaluée.

Comment interpréter ce constat ? La frilosité vient-elle des partis politiques ou de l’électorat ?

Il y a aussi une troisième hypothèse : le mode de sélection des candidats expliquerait que certaines catégories soient sous-représentées. Ce ne sont pas uniquement des états-majors qui refusent de choisir certains candidats qui auraient un visage, une couleur ou un prénom qui ne collent pas. C'est aussi qu'ils n'ont pas sous la main des candidats de ce type.

Le processus de sélection des candidats - s'inscrire dans un parti, être repéré, y consacrer du temps – exclut de facto de la compétition des catégories de la population. C'était le problème des femmes - maintenant il y a la parité - et c'est toujours celui des jeunes et des milieux populaires, qui se trouvent pour une partie être issus de la diversité. De plus, la proportion d'ouvriers ou d'employés parmi les candidats est bien inférieure à celle de la population française. D'autres mécanismes sont à l'oeuvre : l'intérêt pour la politique, le bagage culturel, le réseau, les relations. Or, le profil type de l'adhérent à des partis comme l'UMP ou le PS est celui d'un homme de plus de 50 ans d'un milieu plutôt favorisé. C'est de ce vivier que sont extraits les candidats.

L'étude montre que, en particulier au PS qui offrait le plus grand nombre de cas statistiquement, à profil identique, les candidats non sortants de l'immigration se présentant aux cantonales faisaient quasiment les même scores. Il n'y a que trois points d'écart, ce qui est assez faible. L'électorat de gauche n'est donc pas frileux.

Y a-t-il une frilosité de la part des partis politiques ? Peut-être en partie. Mais si l'on regarde les scores que faisaient les formations politiques dans ces cantons là aux précédentes élections cantonales, ils n'étaient pas forcément meilleurs. Le PS n'a pas réservé de cantons plus défavorables ou compliqués à ces candidats là, ce qui n'avait pas été le cas aux législatives de 2007. L'état major a plutôt joué le jeu.

Là où le PS a présenté environ 2,3 % de candidats issus de l’immigration, l’UMP n’en était qu’à 1,1 %. Comment expliquer cette défaillance ?

Le problème du PS est qu'ils avaient beaucoup de sortants, et il n'est pas évident de les remplacer par des candidats issus de la diversité : quand on a le canton, on le garde. Le PS a présenté plus de candidats que l'UMP, mais pas beaucoup plus.

Historiquement et sociologiquement, les populations issues de l'immigration sont plutôt tournées vers la gauche que vers la droite. Vous allez donc avoir plus de candidats potentiels intéressés par la gauche, et des états majors de gauche qui ont plus intérêt à promouvoir ces candidats là car ils ont un électorat plus facilement acquis.

Cyniquement, est-ce que les partis de droite ont intérêt à ne pas présenter de candidats issus de l’immigration ?

Il faudrait le leur demander ! Je signale quand même que l'on a repéré un certain nombre de cantons où la population immigrée est très représentée et où l'UMP a justement essayé de présenter des candidats issus de la diversité.

Cyniquement, ils peuvent penser que si cette partie de l'électorat ne leur est pas acquise, ils ne font pas d'effort. Une autre analyse consiste à penser qu'il n'y a pas de raison pour que cet électorat soit ad vitam aeternam destiné à voter à gauche, et qu'il faut donc le conquérir. Cela passe peut-être par un discours différent de celui que le gouvernement tient actuellement, et aussi peut-être par le fait de mettre davantage en avant des candidats de la diversité. Il est intéressant de noter que c'est Nicolas Sarkozy qui a nommé Rachida Dati, Fadela Amara et Rama Yade dans son gouvernement. Jamais un gouvernement de gauche n'avait accompli une telle chose.

Il est intéressant de voir que l'UMP, au plus haut niveau, a joué cette carte en début de quinquennat, et qu'aux cantonales, à la base, cela a très peu été le cas.

Doit-on s’attendre à plus de diversité aux prochaines élections législatives ?

Je n'ai pas d'éléments tangibles, mais cela devrait se renforcer au fil du temps. Reste la difficulté structurelle à trouver des candidats, et surtout le problème du nombre de députés UMP sortants. On peut penser que le PS essaiera d'en mettre davantage.

13/8/2011

Source : Atlantico

Le ministre de l’Intérieur a promis, lundi, 30 000 reconduites à la frontière pour 2011. Chiffres gonflés, calculs biaisés, l’objectif a tout de l’esbroufe.

Grand résultat historique ou petite opération de communication ? Dans un entretien à l’AFP, lundi dernier, Claude Guéant a affirmé pouvoir atteindre le chiffre de 30 000 expulsions en 2011. Il s’agirait, selon lui, du «meilleur résultat historiquement enregistré».

En s’appuyant sur l’augmentation de 4% des reconduites à la frontière sur les sept premiers mois de 2011 et sur les «instruments nouveaux» de la dernière loi immigration, le ministre de l’Intérieur a donc revu à la hausse l’objectif annuel que Brice Hortefeux, son prédécesseur, avait fixé à 28 000. Le triomphalisme de Claude Guéant et la réalité de ces chiffres sont néanmoins douteux.

Un objectif artificiel

Le ministre se glorifie d’un objectif revu à la hausse. Mais rien n’assure que les résultats définitifs seront conformes au but fixé. Et quand bien même le seraient-ils, cela n’aurait rien d’historique.

En effet, les 30 000 reconduites ne sont qu’une projection fondée sur les résultats des sept premiers mois de 2011. Avec 17 500 expulsions entre janvier et août, cela donne une moyenne de 2 500 par mois. Ramené à un an, on arriverait en effet à 30 000. Sauf que ce calcul est un peu hasardeux. Car il fait totalement fi du contexte particulier des premiers mois de 2011, marqués par l’arrivée de nombreux Tunisiens fuyant leur pays au moment de la révolution.

Depuis janvier, la France a ainsi expulsé près de 4 000 Tunisiens (3 200 en mai selon Guéant) qui ont, pour la plupart, quitté leur pays en janvier. En comparaison, en 2009, sur les six premiers mois de l’année, 906 Tunisiens avaient été renvoyés, selon le rapport remis en 2010 au Parlement par le Comité interministériel de contrôle de l’immigration (CICI). Il n’est donc pas du tout certain que la France puisse expulser au même «rythme» dans les prochains mois.

Mais, même en admettant que l’objectif des 30 000 soit atteint, il faudrait nuancer son caractère «historique» vanté par le ministre. En 2008 et 2009, il y a eu 29 796 et 29 288 personnes en situation irrégulière reconduites à la frontière. Petite baisse en 2010 avec quelque 28 000 expulsions. Les chiffres sont relativement stables, mais il y a, d’une année sur l’autre, de petites fluctuations qui dépendent de phénomènes conjoncturels. Deux conséquences : même avec 30 000 expulsions, les résultats de 2011 ne marqueraient pas une grande rupture avec les années précédentes ; surtout, rien ne garantit que le bilan pourra être le même en 2012.

Des chiffres gonflés par les reconduites de Roms

En observant le détail des reconduites à la frontière, on s’aperçoit que ces chiffres sont structurellement gonflés par le très grand nombre de Roms. Ces citoyens européens, souvent Roumains et Bulgares, peuvent être expulsés facilement, mais ont le droit de revenir en France en vertu de la libre circulation dans l’espace Schengen.

Selon le rapport annuel de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii), 11 040 Roumains et Bulgares ont bénéficié de l’aide au retour humanitaire (ARH) en 2009, et 9 141 en 2010. A ces retours aidés, s’ajoutent les retours forcés (entre 15 et 30% des expulsions de Roms). Il y aurait donc entre 11 000 et 13 000 renvois de Roumains et Bulgares par an. Ce qui représente environ 40 % des expulsions totales !

D’ici deux ans, il sera bien plus difficile d’expulser des Roumains et des Bulgares, qui ne seront plus soumis à des restrictions à l’emploi dès janvier 2013. En toute logique, on peut donc plutôt s’attendre à une baisse réellement historique des reconduites à la frontière à cette date !

La hausse des expulsions ne doit rien à la nouvelle loi

Dernier point douteux : la corrélation entre l’augmentation des expulsions et la nouvelle loi immigration n’a rien d’évident. Au micro d’Europe 1, Pierre-Henry Brandet, porte-parole du ministre de l’Intérieur, a expliqué l’augmentation des chiffres par l’allongement de la durée maximale de placement en rétention administrative, qui passe de 32 à 45 jours. L’objectif est de laisser plus de temps à la France pour obtenir un laissez-passer consulaire requis pour une expulsion. Outre qu’il semble un chouïa tôt pour jauger l’efficacité d’une disposition dont le décret d’application date de mi-juillet, son effet restera très limité d’un point de vue comptable. En effet, les retards de laissez-passer ne sont absolument pas la raison principale pour laquelle les procédures d’expulsions n’aboutissent pas. Concrètement, en 2008, sur 14 012 laissez-passer demandés par la France, seuls 320 ont été envoyés hors délais, alors que 3 806 ont été refusés et 4 905 laissés sans réponse par les pays concernés, selon le rapport 2010 du CICI. Bref, pas de grands changements en perspective.

Malgré les lauriers qu’il se tresse, Claude Guéant n’est d’ailleurs pas pour grand-chose dans cette nouvelle mesure. Cet article de la loi Besson est une transposition d’une directive européenne de 2008, au sujet de laquelle Brice Hortefeux, alors ministre de l’Immigration, avait d’ailleurs déclaré : «Pour la France, je vous l’indique, il n’est pas question de modifier la durée maximum qui est de trente-deux jours.»

Hâtif et gonflé par le nombre de Roms, «le meilleur résultat historique» du ministre de l’Intérieur fait étrangement songer à une phrase concédée le mois dernier par un certain Claude Guéant, embourbé dans une autre polémique : «On fait dire aux tableaux statistiques tout ce que l’on veut !»

12/8/2011, MARWAN CHAHINE

Source : Libération

Comment optimiser l'action en faveur des Marocains du monde à l'ombre de la nouvelle Constitution ? Comment impliquer la communauté marocaine résidant à l'étranger dans les politiques publiques en sa direction ? Comment faire enfin pour que la loi suprême réponde à leurs attentes ?...Suite

Placés par les autorités, les demandeurs d'asile comptent sur la solidarité des particuliers. Quand on découvre l'hôtel, au détour des derniers virages, dans la nuit, on pense de suite à l'établissement Overlook, celui de Shining, le film de Stanley Kubrick avec Jack Nicholson…Suite

Pratiquer librement sa religion dans le monde devient de plus en plus difficile. Surtout lorsqu’on est musulman ou chrétien. Tel est le constat d’un rapport que vient de publier un think tank américain, le Pew Research Center. Les gouvernements du Moyen Orient et de l’Afrique du nord sont particulièrement épinglés dans cette étude, ainsi que la France. Le Maroc est classé dans la catégorie de pays où l’hostilité sociale contre la religion est « modérée ».

Les gouvernements du monde sont-ils devenus allergiques à tout ce qui touche à la religion ? En tout cas, le constat d’une étude menée dans 198 pays pousserait surtout à répondre par l’affirmative. En effet, selon ce rapport du Pew Research Center, en 2009, les dirigeants de 101 pays ont infligé des brimades à des groupes religieux, contre 91 pays, un an auparavant. Ces violences se sont traduites par des assassinats, de la maltraitance physique, des emprisonnements, ainsi que de destructions d’œuvres religieuses.

La plupart de ces tracasseries ont visé des musulmans ou des chrétiens. « Au cours de ces trois années étudiées [2006-2009, ndlr], des brimades contre les chrétiens venant de gouvernements ou de personnes ont été enregistrées dans 130 pays (66%) et dans 117 pays pour les musulmans (59%) », indique l’étude de cet institut de recherches privé basé à Washington. La Chine, l’Egypte ainsi que la France sont particulièrement pointés du doigt. Le gouvernement français fait les frais de la loi interdisant le port du voile intégral dans les lieux publics et des « pressions » contre l'Eglise de Scientologie.

Le Maroc, « modéré »

La région Mena (Moyen Orient-Afrique du Nord) est la zone du monde où la liberté de culte est la plus remise en cause selon cette étude. Les mesures de rétorsion y visent aussi bien des sectes prosélytes qu’une partie des musulmans. Si au Yémen les autorités ne sont pas toujours tendres avec les adeptes du Bahaïsma et les évangélistes, en Egypte par contre c’est surtout l’interdiction de longue date des Frères musulmans qui posait problème.

Le rapport ne s’attarde point sur le Maroc, qu’il classe dans le groupe des pays où l’hostilité sociale contre la religion est jugé « modéré ».

11/8/2011, Oumar Baldé

Source : Yabiladi

 

Berlin a critiqué mercredi le projet du Danemark de construire des postes de contrôle sur leur frontière commune, affirmant qu'il devrait plutôt attendre la décision de l'Union européenne avant d'agir.

Werner Hoyer, ministre allemand délégué aux Affaires étrangères, a déclaré dans un communiqué que ce projet de durcir les contrôles douaniers, décidé en mai par le Danemark de manière unilatérale, allait à l'encontre de la législation européenne sur l'ouverture des frontières et la libre circulation.

"Il n'y a pas la moindre raison de mettre aujourd'hui en place un nouveau système danois de contrôle des frontières. Ce projet soulève le problème de sa compatibilité avec le traité de Schengen, ainsi qu'avec la Commission européenne et le gouvernement allemand", a-t-il dit.

Le bureau exécutif de la Commission, qui a envoyé une équipe d'inspection sur place, estime que le Danemark n'a pas suffisamment justifié ses nouveaux contrôles frontaliers et que le renforcement actuel des contrôles nécessite une surveillance très stricte.

Les députés danois ont autorisé ces mesures le mois dernier, fruit d'un accord conclu en période pré-électorale entre la coalition au pouvoir et le Parti populaire danois. Ce dernier connu pour ses positions anti-immigration a appelé à se protéger contre la "violente criminalité", la contrebande et le trafic d'êtres humains.

Brian Rohan, Hélène Duvigneau pour le service français

10/8/2011

Source : L’Express/Reuters

Le gouvernement a fixé la nouvelle liste des métiers "en tension" ouverts aux étrangers non communautaires, en la réduisant de moitié, selon un arrêté publié vendredi au Journal officiel, une mesure qui a été vivement décriée par les syndicats et la gauche.

L'arrêté, signé par les ministères du Travail et de l'Intérieur, réduit à quatorze la liste des trente familles de métiers actuellement ouverts aux ressortissants non européens, qui a été créée en janvier 2008.

Sont considérés comme "en tension" les métiers pour lesquels il est difficile de trouver des candidats sur le marché classique du travail.

La nouvelle liste ne concerne pas les étrangers se trouvant déjà en France de manière régulière, ni les ressortissants des pays avec lesquels la France a signé des accords de gestion concertée des flux migratoires, comme la Tunisie ou le Sénégal.

Quelque 20.000 visas de travail sont délivrés chaque année, une bonne partie étant des changements de statut pour des personnes déjà présentes sur le territoire, comme les étudiants.

Dans la nouvelle liste, des métiers du BTP et de l'informatique disparaissent. Mais elle inclut toujours le dessin en BTP et les ingénieurs production et exploitation des systèmes d'information, ou encore des cadres de l'audit et du contrôle comptable.

Elle comprend aussi des postes dans la fabrication de l'ameublement en bois et la transformation du verre, la conception de produits mécaniques, électriques ou électroniques, le téléconseil et la télévente, ainsi que dans la production chimique, pharmaceutique et mécanique.

Pour le ministère de l'Intérieur, la révision de la liste des métiers qui donnent droit à des visas de travail constitue un "outil au service de l'objectif de réduction de l'immigration professionnelle".

Le ministre du Travail Xavier Bertrand avait annoncé dès le printemps son intention de revoir cette liste. "Vous ne pensez pas que ma responsabilité, c'est plutôt de former les demandeurs d'emploi pour occuper ces postes ?", s'était-il justifié en avril.

"Opération politicienne" menée "en catimini en plein coeur de l'été": le Parti socialiste avait vivement réagi, avant la publication de la liste. Elle "cible la goutte d'eau de l'immigration légale pour faire oublier l'océan du chômage de masse", selon le secrétaire national du PS chargé de l'emploi, Alain Vidalies.

"Faut-il rappeler que l'immigration légale ne représente aujourd'hui que 20.000 personnes par an alors que le France compte 4 millions de personnes inscrites à Pôle Emploi!", avait-il ajouté.

Les syndicats avaient aussi clamé leur hostilité à une telle mesure. Le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, y avait vu "une façon déguisée de faire du discours contre l'immigration".

De son côté, le patronat s'était montré réservé, considérant que la révision de cette liste ne constituait pas une priorité. "Je ne crois pas que ce soit le coeur du sujet", avait assuré Laurence Parisot, la présidente du Medef.

11/8/2011

Source : AFP

La nouvelle Constitution, plébiscitée le 1er juillet par le peuple marocain, a apporté des acquis importants au profit des membres de la communauté marocaine résidant à l'étranger, ont souligné, mercredi soir, les participants à une rencontre organisée à l'occasion de la célébration de la journée nationale du migrant (10 août).

Les intervenants, lors de cette rencontre initiée par le ministère délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, ont relevé la place de choix réservée par la nouvelle Loi fondamentale aux membres de cette communauté en consacrant certains de leurs droits dans les domaines culturel, social et de développement.

Intervenant à cette occasion, Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), a affirmé que la nouvelle Constitution est l'unique texte au niveau mondial qui a réservé quatre articles à la communauté résidant à l'étranger en prenant en considération ses attentes et ses aspirations, précisant que ces articles prévoient la participation des membres de cette communauté aux différents institutions consultatives.

La nouvelle Loi fondamentale met également en exergue le rôle de cette communauté dans le renforcement des relations d'amitié et de coopération entre les sociétés d'origine et celles d'accueil, outre sa reconnaissance de la double appartenance des membres de cette communauté notamment les nouvelles générations, a-t-il dit.

Il a par ailleurs insisté sur la nécessité de l'adhésion des partis politiques, de la société civile et des membres de la communauté marocaine établie à l'étranger pour une meilleure mise en Œuvre des dispositions de la nouvelle Constitution, soulignant l'importance d'inciter les compétences marocaines à l'étranger à contribuer au processus de développement du pays.

Pour sa part, le ministre d'Etat, Mohamed El Yazghi a indiqué que parmi les acquis importants de la nouvelle Constitution au profit des MRE figurent le droit de vote et de se porter candidat aux élections, ainsi que la représentativité dans certaines institutions étatiques.

Il a également invité les MRE à jouer un rôle primordial dans le processus d'édification démocratique et d'instauration de l'Etat de droit, relevant que les Marocains du monde sont appelés à contribuer au processus de développement socio-économique du pays.
De son côté, la ministre du Développement social, de la famille et de la solidarité, Mme Nouzha Skalli a exposé certaines dispositions prévues par la nouvelle Loi fondamentale en faveur des MRE, citant à cet égard le droit à la pleine citoyenneté à travers notamment le droit de se porter candidat et de choisir ceux qui les représentent, outre la reconnaissance de la double appartenance.
Cette Constitution qui a été saluée par la communauté internationale constitue une véritable charte de droits de l'Homme dans toutes ses dimensions en consacrant l'approche genre, le principe d'égalité et en bannissant toutes les formes de discrimination, a-t-elle souligné, mettant également l'accent sur la constitutionnalisation pour la première fois des droits des jeunes, de l'enfant, des handicapés et de la famille.

Lors de cette rencontre tenue sous le thème "la nouvelle Constitution et l'optimisation de l'action au service de la communauté marocaine résidant à l'étranger", le ministre chargé de la Communauté marocaine résident à l'étranger, Mohamed Ameur a présenté le bilan du Programme national au profit des Marocains résident à l'étranger pour la période 2008/2011 qui comprend le volet éducatif et culturel, le volet juridique et administratif, le volet économique, le volet de communication et le volet institutionnel.
Pour M. Ameur, la mise en Œuvre de cette Constitution ouvre des perspectives nouvelles pour améliorer et développer ce programme, mettant l'accent sur la nécessité d'adopter une stratégie nationale à long terme, de développer l'action institutionnelle, de renforcer les moyens du département en charge des MRE, de nouer un partenariat stratégique avec les opérateurs marocains résidant à l'étranger et de promouvoir les relations de coopération internationale.

11/8/2011

Source : MAP

Six accords de partenariat pour l'enseignement de la langue et de la culture amazighes aux enfants des Marocains résidant à l'étranger ont été signés mercredi soir à Rabat.

Quelque 300 enfants bénéficieront de cette expérience pilote qui s'étalera sur une période de trois mois (octobre-décembre), selon ces accords signés entre le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger et l'Institut royal de la culture amazigh (IRCAM) d'une part, et des associations de MRE Œuvrant dans le domaine éducatif, d'autre part.

Ces accords signés interviennent suite à un appel à projets lancé par le ministère au profit de l'ensemble des associations des MRE.

Parmi 22 associations ayant présenté leurs candidatures, les projets de six associations actives en Belgique, au Canada et en Italie ont été retenus.

Dans des déclarations à la presse, les associations bénéficiaires ont exprimé leur satisfaction de s'impliquer dans ce projet ambitieux, émettant le vœu que cette initiative permette aux enfants des MRE d'apprendre la langue amazighe que la nouvelle constitution a consacrée comme langue officielle.

11/08/11

Source : MAP

Le secrétaire général du ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Bernoussi, a affirmé que les Marocains résidant à l'étranger ne sont pas "une composante conjoncturelle ou une extension de circonstance" mais une communauté au centre du processus de développement global que connaît le Royaume.

S'exprimant, mercredi soir à Marrakech lors d'une cérémonie en l'honneur des membres de cette communauté, à l'occasion de la Journée nationale du migrant, M. Bernoussi a relevé que la célébration de cette journée offre l'opportunité pour réfléchir à la fois sur la réalité de cette communauté, ses acquis, ses préoccupations, ses attentes et les défis auxquels elle est confrontée.

Il a, dans ce contexte, souligné que ces défis nous imposent de redoubler d'efforts en vue de trouver des solutions novatrices à toutes ces problématiques, faisant observer que le ministère est conscient de l'ampleur de ces défis et ne ménage à cet effet aucun effort pour réaliser des programmes, des partenariats et des projets socio-éducatifs et culturels.

M. Bernoussi a, d'autre part, signalé que l'activation de la nouvelle Constitution est à même d'ouvrir des perspectives prometteuses pour les MRE dans la mesure où quatre de ses articles sont consacrés à cette frange de citoyens et à la protection de ses droits.

Pour sa part, le wali de la région Marrakech-Tensift-Al Haouz, M. Mohamed Mhidia, a affirmé que la commémoration cette année de la Journée nationale du migrant a une caractéristique particulière dans la mesure où elle coïncide avec le mois sacré de Ramadan et est initiée sous une thématique d'une grande importance symbolique qu'est "La nouvelle Constitution et le développement de la performance pour la promotion des questions inhérentes à la communauté marocaine établie à l'étranger".

Le Maroc a connu cette année un événement historique qu'est l'adoption de la nouvelle Constitution, étape importante dans le processus démocratique dans le Royaume, a-t-il ajouté.

Le wali a, par ailleurs, appelé l'ensemble de la communauté à contribuer au processus de développement et à l'essor socio-économique que connaît la région Marrakech-Tensift-Al Haouz à travers notamment des projets d'investissement.

11/08/11

Source : MAP

En commémoration de la Journée Nationale de la Communauté Marocaine à l’Etranger, célébrée le 10 août de chaque année, le Ministère en Charge de cette communauté a organisé mercredi, un « ftour débat ». Le clou de cette rencontre devait être la table ronde placée sous le thème’’ la nouvelle constitution et l’optimisation de l’action au service de la communauté marocaine résidant à l’étranger’’. Mais les MRE présents ont empêché la tenue de cette table ronde en obligeant les organisateurs à écouter leurs doléances.

Présentation Mohamed El Yazghi ministre d’Etat a souligné que « Le Maroc est le seul pays dans le monde arabe où les vents de la liberté et de la démocratie ont trouvé des structures d’accueil favorables représentées par le gouvernement, les partis politiques, les ONG et la société civile.

De ce fait il est indéniable que les bénéfices qui en découleront seront plus importants » Il a ajouté, dans le même contexte, que les marocains ont milité pour la démocratie au début des années 1960, dans un environnement hostile, l’ensemble des pays de la région était sous la coupe de régimes fascistes.

En ce qui concerne les MRE, Driss el Yazami, president du Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger, précise que « la constitution marocaine a consacré 4 articles garantissant la protection des droits et intérêts des MRE, ce qui est inexistant dans 80 pays possédant une communauté à l’étranger semblable à la nôtre, d’après une étude du CCME ».

Le bilan chiffré de l’action du gouvernement en faveur des MRE et les perspectives de développement de l’action publique dans ce domaine durant la période 2008-2011 ont été présentés par Mohamed Ameur ministre en charge du département.

Les doléances prennent le pas sur la table ronde et empêche sa tenue.

Dés que la parole a été donnée à la salle pour débattre du thème de la table ronde, la réunion s’est transformée en une véritable cacophonie. Malgré les multiples rappels à l’ordre du modérateur, les intervenants successifs qui ont pris la parole ont refusé de se plier à une quelconque discipline (temps de parole, limitation au thème…).

Ils ont préféré exposer leurs doléances au lieu de débattre du sujet de la table ronde. Ces doléances vont, entre autres, de l’arnaque dans l’immobilier, à une distribution inégalitaire et sans aucun critère des subventions allouées aux amicales, aux dysfonctionnements constatées dans les services consulaires, au droit au passeport pour l’immigré clandestin, à la reconnaissance de documents administratifs délivrés par le Maroc dans certains pays d’accueil, à l’extension et l’amélioration des prestations des services du ministère pour les MRE dans les pays arabes.

Certains MRE ont soutenu que les problèmes auxquels doit faire face l’enseignement public au Maroc et son état déplorable, la mauvaise gestion de certains départements, des communes et des municipalités constituent un frein à leur retour et à l’investissement au Maroc.

Mohamed Ameur a tenu à rappeler que la défense des droits et des interets.des marocains du monde est une des priorités de l’action gouvernementale et que son département est disposé à écouter toute doléance qui lui sera présentée tout en soulignant que la voie vers la démocratie est longue et que leur apport est précieux pour avancer dans cette voie.

Devant l’impossibilité de revenir à la table ronde et vu le nombre impressionnant de MRE qui demandait la parole, les organisateurs ont préféré lever la séance.

11/8/2011

Source : Aufait

L’apport de plus en plus croissant des migrants africains dans le développement de leur continent nécessite la mise en place d’un cadre réglementaire régissant le transfert d’argent, au moment où la Banque mondiale rapporte que l’appui de la diaspora à leur pays dépasse l’aide publique au développement.

La participation de la diaspora africaine dans le développement des communautés locales est importante. Aussi bien au Maghreb qu’en Afrique subsaharienne, l’appui apporté chaque année par la population immigrée se chiffre en milliards de francs CFA. Des montants qui connaissent une évolution exponentielle depuis l’apparition il y a deux décennies dans la plupart des pays africains des Sociétés de transfert d’argent (STA). Selon la Banque mondiale, les montants annuels issus de la diaspora africaine sont estimés entre 30 et 40 milliards de dollars. Rien que pour les pays d’Afrique subsaharienne, ces flux sont passés de 3 milliards de dollars en 1995 à 19 milliards de dollars en 2007, soit 9% et 24% de leur PIB et entre 80% et 750% de l’aide publique au développement desdits pays, ce qui faits des migrants, « les premiers bailleurs de fonds de bon nombre des pays africains », constate la Banque mondiale.

Intégration économique et financière.

Dans une approche visant une meilleure canalisation des transferts de fonds des migrants africains, experts et analystes financiers préconisent la mise en place d’un cadre réglementaire visant non pas seulement une harmonisation des procédures comme la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) est en train de le faire pour les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), mais davantage, une démarche devant déboucher sur la création d’une institution bancaire pour réguler cette activité.

Un point de vue notamment défendu par le banquier Sénégalais Sanou Mbaye, ancien haut fonctionnaire de la Banque africaine de développement (BAD), mais également auteur du livre « L’Afrique au secours de l’Afrique », favorable pour la création de la Banque d’investissement de la diaspora (BID) de la Zone franc CFA.

D’après ce banquier, « il existe dans la Zone franc un réel besoin de création d’une institution de de financement à moyen et long termes pour canaliser les transferts de fonds des migrants, favoriser la bancarisation de tous les segments de la population et augmenter les taux d’épargne afin de satisfaire les besoins de la diaspora, des foyers et des Etats ».
La naissance d’une telle banque et dont l’actionnariat pourrait être ouvert aux institutions financières, bancaires, intergouvernementales favoriserait la mobilisation des ressources et contribuera au financement des projets d’investissements porteurs à des taux d’intérêts avantageux. Tenant compte du fait que les banques commerciales perçoivent des commissions élevées au regard du niveau de vie des populations subsahariennes, ceci accroit leur répugnance à ouvrir des comptes bancaires et d’y recourir à des prêts. Une situation à l’origine de la surliquidité bancaire observée actuellement, ce qui suppose que la mise en place de la Banque d’investissement de la diaspora (BID) de la Zone franc permettrait une bonne régulation de cette activité. Pour cela, trois conditionnalités s’avèrent nécessaire: primo, la mise en place d’un vaste réseau de représentations, de collecte et de paiement en France, en Europe, aux Etats-Unis et en Afrique pour capter les flux des migrants ; secundo, proposer des produits et services performants à moindre coût adaptés aux travailleurs émigrés ; tercio, financer à des conditions favorables, des projets contribuant à la réalisation des objectifs de groupements régionaux qui ont vocation à mettre en place, des politiques d’intégration économique.

Encourager la réforme bancaire.

L’existence d’un tel cadre légal devrait entre autres, favoriser la sécurisation et la rapidité des opérations, la lutte contre le monopole, puisqu’actuellement, certaines Sociétés de transfert d’argent se trouvant en situation de monopole ou de duopole vont jusqu’à prélever 20% des sommes envoyées. Dans sous ouvrage, Sanou Mbaye signe et persiste : « il subsiste un réel besoin de réformes des institutions bancaires de la Zone franc en matière de politique de change, de diminution des coûts de transferts, du prix de l’argent et des taux des commissions. La création d’une banque de la diaspora couplée à une stratégie d’alliance et de partenariat avec les banques et institutions financières de la Zone franc, et d’autres organismes bancaires en Afrique et en Europe peut servir de déclencheur à une dynamique de réformes, favoriser la concurrence, restructurer et revaloriser l’épargne des migrants. Elle peut également contribuer à la création en Europe et en Afrique de milliers d’emplois ».
Au regard de l’importance de la contribution de la diaspora dans le développement du continent africain, la mise en place d’un cadre réglementaire, en l’occurrence, une Banque d’investissement pour réguler cette activité s’avère nécessaire.

Achille Mbog Pibasso, Douala

Source : Les Afrique

Dans un communiqué de l'Union départementale Force ouvrière de l'Aude sous ce titre :

Alors que la nouvelle loi sur l'immigration du 16 juin 2011 vient juste d'entrer en vigueur, on assiste déjà à ses conséquences répressives que Force ouvrière avait dénoncées lors du processus d'adoption de la loi.

Cette loi donne au gouvernement de nouveaux outils juridiques, pour expulser les étrangers au mépris de toute considération humaine.

En autorisant les préfets à supprimer le délai de 30 jours pour quitter le territoire, la nouvelle loi permet ainsi des expulsions rapides, en déni des réalités humaines, comme une vie de famille notamment.

Par ailleurs, Force ouvrière dénonce la fixation par le Gouvernement d'objectifs accrus de reconduite à la frontière.

De plus, la volonté du gouvernement de réduire aussi l'immigration régulière en diminuant le nombre d'entrées légales en France, démontre une nouvelle fois les manoeuvres visant à stigmatiser les étrangers et en faire les boucs émissaires de la situation économique et sociale française actuelle et ce, à quelques mois des échéances électorales.

Le chômage, la crise économique et financière ou encore les inégalités sociales ne sont pas le fait des étrangers mais d'une politique néo-libérale de déréglementation dont les effets ne seront pas résolus en expulsant les plus démunis !

12/8/2011

Source : L’Idépendant.fr

Un peu plus de 4.800 migrants ont quitté le territoire belge entre le 1er janvier et le 30 juin 2011, un chiffre qui prouve que la politique belge en matière d'immigration est efficace, indique vendredi dans La Dernière Heure le secrétaire d'Etat à l'asile et à l'immigration, Melchior Wathelet (cdH).

Ces chiffres représentent 1.834 rapatriements, forcés et non forcés, 1.445 refoulements à la frontière (la grande majorité à Brussels Airport) et 1.556 retours volontaires.

Si ces chiffres se confirment au deuxième semestre, cela représentera une progression de près de 10% par rapport à 2010, une progression que le secrétaire d'Etat explique "par les actions menées dans les Balkans".

Des efforts importants devront toutefois encore être faits, entre autres, au Kosovo, en Algérie ou en Tchétchénie. (belga)

12/08/11

Source : 7sur7

Le futur lieu de culte parisien, qui accueillerait 2700 fidèles dès le 16 septembre, suscite des réticences.

La transformation annoncée d'un garage désaffecté des sapeurs-pompiers en mosquée accueillant les musulmans des quartiers nord de Paris fait l'objet de négociations âpres et feutrées. Jeudi matin, sans renfort de publicité, des hauts fonctionnaires de la Préfecture de police, le grand recteur de la Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, et plusieurs responsables religieux - dont l'influent imam de la mosquée de la rue Myrha , dans le XVIIIe arrondissement, le cheikh Salah Hamza - ont fait une nouvelle visite des lieux afin de trouver une solution concertée. Pendant près de deux heures, le vaste hangar au toit voûté a été inspecté avec soin. Planté sur le boulevard Ney, le bâtiment, qui ouvrirait ses portes dès la fin du ramadan, le 16 septembre, vise avant tout à offrir un lieu de culte enfin digne de ce nom aux nombreux fidèles des mosquées des rues Myrha et Polonceau qui occupaient, il y a encore peu de temps, la voie publique pour prier à l'occasion des grandes prières du vendredi après-midi. Sur le papier, l'équation est simple. Elle passe d'abord, aucun des protagonistes du dossier n'en disconvient, par la stricte observation, rappelée par le Conseil d'État, de la loi de 1905 sur la séparation entre l'Église et l'État. Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a réaffirmé le premier que «les prières de rue, c'est quelque chose qui n'est pas acceptable, directement attentatoire au principe de la laïcité». «Il faudra que ça cesse», a-t-il martelé. Après avoir recherché pendant des mois un lieu approprié , la Préfecture de police a opté pour l'ancienne caserne du boulevard Ney. «Le lieu, inoccupé depuis quatre ans, se situe à 500 mètres à peine de deux stations du métro, précise un fonctionnaire. La proximité d'un centre laïque d'hébergement de nuit pour sans-abri ne pose pas de problème car l'islam a une tradition d'aide envers les pauvres et le site sera accessible par deux voies d'accès distinctes».

Abritant deux salles d'une superficie respective de 1200 et 800 m², l'endroit peut accueillir 2700 fidèles. Soit 700 de plus que ceux qui se regroupaient chaque fin de semaine dans les rues du quartier de la Goutte d'Or. «L'État, très à l'écoute de la population musulmane, sait pertinemment que l'on n'installe pas un lieu de prières, qui touche à l'intime et à la sacralité, comme on organise un bal populaire, prévient Dalil Boubakeur. Certains représentants des fidèles émettent encore quelques réserves. Nous sommes encore en phase exploratoire.» Parmi les points épineux évoqués figure la configuration même des lieux, dont une partie du plafond, élevé, poserait des problèmes de chauffage et de climatisation. Par ailleurs, l'orientation du bâtiment, qui n'est pas dans le sens sud/sud-est en direction de La Mecque, suscite aussi des réticences.

Une fonction cultuelle provisoire

Enfin, le projet est censé faire coexister sous le même toit les pratiquants maghrébins de la mosquée Khalid Ibn Walid de la rue Myrha et les adeptes de confréries africaines Tijâniyya ou Mourides, qui fréquentent la mosquée voisine de la rue Polonceau. «Les deux rites sont différents, mais la Mosquée de Paris est prête à trouver une solution pour débloquer la situation, confiait jeudi au Figaro Dalil Boubakeur. L'idée de nommer un imam commun et consensuel, qui gérerait l'ensemble du lieu de culte, est envisageable.» La facture des travaux de la mise en sécurité du site et de son loyer, aussi objets de débats, sont entièrement à la charge des associations cultuelles. «L'État français est un État laïque et il ne lui appartient pas d'être l'instrument de l'organisation d'une pratique religieuse », a insisté Claude Guéant.

Selon nos informations, les pouvoirs publics n'ont recensé que 11.000 places dans les mosquées et lieux de prière de la capitale, où pratiquent environ 90.000 fidèles. «C'est insuffisant et nous nous mobilisons pour trouver des lieux», concède un haut fonctionnaire. La future destination religieuse de la caserne du boulevard Ney ne sera que provisoire. Dès 2013, l'Institut des cultures d'islam offrira 2.500 places supplémentaires aux fidèles.

12/8/2011,  Christophe Cornevin

Source : Le Figaro

Le maroco-canadien  Ahmed Benbouzid a été porté à la tète de la  direction Innovation sociale et Diversité à la Conférence régionale des élus de Montréal, un poste d’importance pour le développement de la région de   Montréal au sein de cette institution qui fait office de parlement régional. La Conférence régionale des élus de Montréal considère la diversité ethnoculturelle comme une valeur ajoutée et un vecteur stratégique du développement régional

Ahmed   Benbouzid est directeur Innovation sociale et Diversité à la Conférence régionale des élus de Montréal après avoir  été directeur général du Carrefour jeunesse emploi de Centre-Nord de Montréal. Il a également été  président   du   Comité   aviseur   sur   les   relations interculturelles  de  Montréal  (CARIM), un comité aviseur  auprès du maire de Montréal (1996-2000), membre du conseil interculturel de Montréal et administrateur au Centre de recherche-action sur les relations raciales. Monsieur Benbouzid siège, au nom de la conférence regionale des élus de Montreal, à plusieurs instances régionales dont le conseil régional des partenaires du marché de travail (CRPMT).

Ahmed  Benbouzid œuvre particulierement dans les champs du développement régional et local, de  la getion de la diversité  ainsi que de développement  de l’employabilité et de l’entrepreneuariat.

La Conférence régionale des élus de Montréal regroupe les leaders politiques (élus municipaux et provinciaux)  et socioéconomiques de l’île de Montréal. Elle a pour mandat de favoriser le développement de son territoire par le biais de la concertation et d’agir comme interlocuteur du gouvernement en matière de développement régional.

Source : Site Crédemontréal

Mohamed Ameur, ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger (MRE), ne cache pas sa «satisfaction du bilan de son mandat». «Nous avons réalisé durant la période 2007-20 11 ce qui ne l'a pas été durant le 40 dernières années», avance d'emblée le ministre lors d' une rencontre avec la presse, mardi dernier...Suite

Les associations de police de Sebta et Melilla accusent le Maroc de relâchement au niveau des frontières...Suite

Bilan en demi-teinte du ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, mais des perspectives prometteuses aussi ...Suite

Le Centre de l'Orient moderne de Berlin organise, du 01 au 04 septembre prochain, des journées cinématographiques marocaines sous le signe "Transformation et diversité".

Dans une note introductive consacrée à cette manifestation culturelle publiée mercredi, le Centre a indiqué que "la diversité et la vivacité du cinéma marocain ne sont pas fortuits, contrairement aux autres pays du Maghreb arabe, l'Etat déploie d'énormes efforts pour promouvoir l'industrie cinématographique".

En témoignent, a-t-il souligné, le soutien du Centre cinématographique marocain (CCM) pour booster la production cinématographique nationale, la création du festival international du film de Marrakech (FIFM) et la fondation de l'Ecole supérieure des arts visuels (ESAV) qu'abrite la même ville.

La production cinématographique marocaine a connu durant ces dernières années une évolution importante, occupant la 2ème place après l'Egypte sur le plan du monde arabe, a fait remarquer le Centre.

Au menu de ces journées figure la projection de nombreux longs métrages et films documentaires produits par des réalisateurs marocains entre 2001 et 2010.Il s'agit des films "Les yeux secs" de Narjiss Nejjar, "Le temps des camarades" de Mohamed Chrif Tribak, "Fragments " de Hakim Bellabes, "Nos lieux interdits" de Leïla Kilani, "Lahdat dhalam" de Nabil Ayouche, "L'enfant endormi" de Yasmine kessari, "Ouarzazate Movie" de Ali Safi, "Les portes du paradis" des Frères Nouri et "Mirages " de Talal Selhami.

Figure également au programme de cette manifestation, organisée en collaboration avec l'Institut Arsenal du Film et de l'Art de Berlin, avec la contribution de réalisateurs marocains, une table ronde sur les méthodes et les conditions de production cinématographique au Maroc.

10/8/2011

Source : MAP

 

Les Marocains du monde ont célébré, mercredi, dans plusieurs villes du Royaume, la journée nationale des MRE.

Ainsi à Tahanaout (province d'Al Haouz), la journée nationale du migrant placée cette année, sous le thème " la nouvelle Constitution et le développement du rendement pour la promotion des questions de la communauté marocaine établie à l'étranger " a été célébrée par l'organisation d'une rencontre régionale d'envergure.

S'exprimant à cette occasion, le gouverneur de la province, M. Bouchaïb El Moutaouakil a fait savoir que cette rencontre ambitionne de donner une forte impulsion aux passerelles de communication entre les marocains et leurs homologues établis à l'étranger, estimant que ce rendez-vous annuel est aussi l'occasion d'Œuvrer ensemble dans un cadre de coordination globale et édifiante en vue de répondre aux attentes et aux aspirations des MRE.

" La confiance demeure un pilier majeur sur lequel repose le Royaume pour la libération de ses énergies, et l'amélioration de ses indicateurs économiques et sociaux, comme en témoigne, ces dernières années, la confiance acquise par le Maroc, de la part des bailleurs de fonds, des investisseurs, des partenaires ainsi que des opérateurs économiques ", a dit M. El Moutaouakil, faisant référence, dans ce contexte, aux grands projets structurants lancés par le Maroc sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI.

Il s'est félicité également de l'excellent travail accompli par les membres de la communauté marocaine établie à l'étranger qui ont pris l'initiative de créer leurs propres projets d'investissement au niveau de la province et ce, dans l'optique de contribuer aux efforts de développement local et au processus démocratique engagé par le Royaume.

Le gouverneur a tenu à indiquer également que la nouvelle Constitution qui a permis de hisser le Maroc au rang des grandes démocraties de par le monde, est une véritable garante des droits de la communauté marocaine établie à l'étranger dans la mesure où, elle permet aux MRE d'exercer pleinement leur citoyenneté, à travers une participation effective et en toute liberté dans la gestion des affaires politiques, économiques, sociales et culturelles.

Et de rappeler que la province d'Al Haouz demeure un véritable chantier de développement humain à l'échelle nationale, eu égard aux expériences inédites et modèles qu'elle a accumulées et ce, en dépit des contraintes d'ordre géographique et économique, faisant observer que la province vit depuis quelques années aux rythmes d'une série de projets de développement réalisés dans le cadre de l'INDH.

L'objectif, a poursuivi, M. El Moutaouakil est de garantir l'égalité, de lutter contre les différentes formes de pauvreté et d'exclusion sociale, d'améliorer les conditions de vie des autochtones et de consacrer les principes d'une citoyenneté réelle et effective.

Dans son exposé sur " les droits de la communauté marocaine établie à l'étranger à la lumière de la Constitution de 2011 ", le professeur des Sciences Politiques à la faculté de droit de Marrakech, Mohamed El Ghali, a mis l'accent sur les nouveautés apportées par cette loi fondamentale notamment pour ce qui est de la participation des MRE à l'élaboration et à la gestion des politiques publiques du Royaume.

Et de poursuivre que la nouvelle Constitution consacre, à la fois, la démocratie représentative en garantissant aux marocains établis à l'étranger le droit de contribuer à la gestion de la chose publique soit en tant qu'électeur ou élu, ou encore la démocratie participative en favorisant la création par les MRE, d'associations aptes à formuler des propositions et des suggestions dans ce sens.

Par la suite l'assistance a été conviée à suivre un exposé sur " les nouveautés et les incitations accordées aux MRE par la direction des Douanes et des Impôts Indirects ".

A Tétouan le Wali, gouverneur de la province Mohamed Yacoubi a appelé lors lors d'une rencontre avec les membres de la communauté marocaine, les MRE (originaires de la province), à adhérer massivement aux différentes institutions issues de la nouvelle Constitution.

Le Wali a précisé que le nouveau texte insiste dans ses articles 16,17,18 et 30, sur la citoyenneté entière des marocains établis à l'étranger, sur leur droit de vote, de candidature et de participation au sein des institutions consultatives et organismes de bonne gouvernance.

Après avoir rappelé l'intérêt accordé par le Souverain à cette communauté en vue de consolider sa position et ses liens avec le reste de la société marocaine, conformément à la nouvelle constitution et au contenu du discours Royal à l'occasion de la fête du Trône, M. Yacoubi qui était accompagné du gouverneur de la préfecture de M'Diq-Fnideq Abdelmajid el Hankari, a enfin mis l'accent sur les grands projets réalisés et les chantiers en cours dans cette province et qui visent l'amélioration des conditions de vie des populations dans les milieux urbain et rural.

Au cours de cette rencontre, l'assistance a suivi un exposé fait par un professeur universitaire spécialiste en droit constitutionnel qui a expliqué le contenu de ce nouveau texte, en particulier les articles relatifs à la communauté marocaine à l'étranger.

A Taza, Le secrétaire général de la province, Ahmed Saqri a exhorté la communauté marocaine à l'étranger à jouer un grand rôle dans la dynamisation de l'économie nationale et la promotion du développement local.

Il a souligné que la célébration de cette journée nationale des MRE intervient au lendemain de l'approbation à la majorité écrasante de la nouvelle constitution qui prévoit des dispositions avantageuses au profit des marocains du monde.

Il a ensuite exposé les grands chantiers programmés ou réalisés pour le développement de la province , soulignant que l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH) a alloué depuis sa création en 2005 de 191 Millions ee Dh pour la réalisation de 406 projets au profit de 291.674 bénéficiaires.

Il a fait état des projets du plan Maroc Vert, du programme du Millénium Challenge Account pour développement de l'arboriculture, du projet du "Pays d'accueil touristique" (PAT) pour la promotion du tourisme rural et de montagne et les projets de création d'une nouvelle zone industrielle et d'un village des artisans à Taza.

Au chapitre des infrastructures, le secrétaire général a mentionné la mise en service de l'autoroute Fès-Oujda via Taza, le projet de la voie expresse Taza-Al Hoceima via Aknoul et Sakka qui sera fint prêt en 2015, la réalisation en cours du deuxième programme national des routes rurales (PNRR II) au niveau de la province, l'approvisionnement de 18 communes rurales en eau potable, la généralisation de l'électricité rurale, les programmes d'assainissement et de mise à niveau urbaine des centres de Taza, Tahla, Aknoul et Oued Amlil, le programme d'urgence pour la réforme de l'enseignement et les projets d'habitat social.

Le professeur universitaire, Abdelkadrer Lachkar a ensuite traité de la nouvelle réforme de la constitution mettant l'accent sur ses dispositions en faveur des MRE qui ont désormais le droit de se porter candidats aux éléctions coimmunales et législatives et d'élire leurs représentants.

Au cours du débat, des membres de la communauté marocaine à l'étranger ont évoqué les questions qui les préoccupent en présence des représentants des différents services administratifs, judiciaires et techniques.

Egalement, une rencontre de communication a été organisée à Sidi Slimane, avec les MRE pour tenter de trouver des solutions aux problèmes qu'ils rencontrent et leur permettre de contribuer davantage au développement de la province.

Intervenant à cette occasion, le secrétaire général de la province Maâza Mustapha a indiqué que la journée nationale des MRE est célébrée dans un contexte particulier marqué par l'adoption de la nouvelle constitution, qui consacre les droits des Marocains résidant à l'étranger, y compris celui de voter et de présenter leurs candidatures aux différentes échéances électorales, et garantit leur représentation au sein des institutions constitutionnelles afin de leur permettre de participer au développement humain dans le Royaume.

Au niveau local, M. Maâza Mustapha a indiqué que la province de Sidi Slimane, bien que de création récente, a programmé une série de projets et de programmes destinés à contribuer à l'amélioration de la qualité de vie des habitants.

Il a aussi annoncé l'ouverture prochaine de la maison de la communauté marocaine résidant à l'étranger comme outil de proximité pour exposer ses problèmes et tenter de leur trouver des solutions.

En outre, a-t-il ajouté, pour faire face aux effets des inondations, huit milliards de centimes ont été mobilisés dans le cadre de la coopération entre le conseil provincial et les ministères de l'intérieur et de l'équipement pour la restauration des pistes et routes.

Par la suite les MRE présents ont exposé une série de problèmes liés à l'investissement dans la province ou d'ordre fiscal et d'autres plus personnels ayant trait au raccordement aux réseaux d'eau et d'électricité et à la lenteur des services administratifs.

Le secrétaire général de la province, a, à cette occasion, invité les responsables des services extérieurs à mettre en place des guichets spéciaux réservés aux MRE afin d'essayer de trouver des solutions à leur problème dans les plus brefs délais.

Rabat, 10/08/11

Source : MAP

Elle rejette l’immigration, l’islam et la mondialisation… La droite populiste et xénophobe progresse (presque) partout en Europe.

Le 23 juillet, au lendemain des attentats qui ont endeuillé la Norvège, une nouvelle loi interdisant le port du niqab est entrée en vigueur en Belgique. C’est le dernier exemple en date de la surenchère à laquelle se livrent les responsables européens pour apaiser les craintes des électeurs qui redoutent de voir leur culture submergée par l’immigration musulmane et l’islam. Mais si l’objectif de ces politiciens est d’affaiblir l’extrême droite en lui empruntant une partie de sa rhétorique, la traduction électorale de cette stratégie est très mitigée.

La Belgique compte 640000 musulmans, soit environ 6 % de sa population. Quelques centaines de femmes tout au plus portent le voile. Pourtant, tous les partis représentés au Parlement ont approuvé la loi contre le niqab (une seule voix contre et deux abstentions). La Belgique est, après la France, le second pays de l’Union européenne à prohiber le voile intégral.

Les Suisses ont, en 2009, interdit par référendum la construction de nouveaux minarets. En Allemagne, Thilo Sarrazin, un ancien membre du directoire de la Bundesbank, a suscité une polémique en 2010 dans un best-seller décrivant une identité allemande menacée par l’immigration musulmane. Cette même année, David Cameron, Angela Merkel et Nicolas Sarkozy ont déclaré que la politique d’intégration était un échec.

Opinion sous influence

Tous savent que le discours de l’extrême droite a un impact profond dans l’opinion. Les Européens les plus qualifiés ont tendance à apprécier la diversité culturelle et à comprendre les avantages économiques que représente l’immigration – dont l’Europe, avec l’allongement de la durée de la vie et sa faible natalité, aura grand besoin dans les prochaines décennies. Les moins qualifiés considèrent plutôt les immigrés comme des concurrents sur le marché du travail. Autre facteur qui favorise la poussée de l’extrême droite : la mondialisation, accusée d’être néfaste pour l’emploi et de tirer les salaires vers le bas.

Les partis populistes, xénophobes et anti-islamiques sont aujourd’hui représentés dans plusieurs Parlements, de la Belgique aux Pays-Bas en passant par l’Italie, la Finlande, la Suède et la Suisse (voir carte ci-dessus). C’est le principal changement dans le paysage politique européen depuis l’effondrement du communisme (1989-1991). Ils ne semblent en mesure de conquérir le pouvoir nulle part, mais, dans de nombreux pays, ils se sont indéniablement enracinés en tant que force parlementaire.

10/08/2011, Tony Barber

Source : Jeune Afrique

Eric Keslassy, 38 ans, est sociologue. Il œuvre au sein de l'Institut Montaigne "un think tank indépendant", pour lequel il a réalisé deux études sur la diversité dans le champ politique français. A partir des noms, prénoms et photographies des candidats aux élections de mars 2010, Eric Keslassy recense le nombre d'élus issus des minorités visibles et mesure les efforts accomplis par les partis politiques.

Les minorités visibles paraissent absentes du champ politique. Vous êtes plus nuancé et faites une distinction entre le local et le national…

Eric Keslassy : Effectivement, au plan national, les élus de la diversité représentent moins d'1 % des parlementaires métropolitains. En revanche, il y a eu une évolution significative sur le plan local. Sur l'ensemble des conseillers régionaux, on compte un peu plus de 5 % d'élus issus des minorités visibles. C'est la même chose dans les municipalités : parmi les dix plus grandes villes de France, seule Bordeaux n'a pas d'élus issus de la diversité.

Pourquoi les élus de la diversité sont-ils cantonnés aux mandats locaux ?

Cela tient notamment à la nature du scrutin. Les scrutins de liste favorisent la diversité comme ils favorisent la parité hommes-femmes. Et puis, les états-majors des partis politiques ont tendance à considérer que l'échelon local est moins important que le national. Le monde politique est conservateur. On le voit avec les minorités, les femmes et les jeunes. C'est aussi un monde ultraconcurrentiel, dans lequel le personnel se considère propriétaire de son mandat.

Enfin, le champ politique est miné par les préjugés, plus que dans le reste de la société. Les élus de la diversité sont aussi victimes des doutes émis par les états-majors quant à leur appartenance nationale ou leurs compétences.

Les partis politiques pensent-ils correspondre aux attentes de leurs électeurs en ne présentant pas d'élus de la diversité ?

Toutes les enquêtes montrent que les électeurs sont prêts à élire des personnes appartenant aux minorités visibles. Les partis politiques projettent leur conservatisme sur les électeurs qui, selon eux, n'y seraient pas prêts.

Il faudrait aussi que les partis prennent en compte les concentrations ethniques des circonscriptions dans lesquelles ils envoient leurs candidats issus de la diversité – au nom du principe de réalité – et arrêtent de les envoyer dans des circonscriptions où il est plus difficile pour eux de se faire accepter.

On entend souvent que la droite serait plus en pointe que la gauche sur cette problématique…

Cette idée, fausse d'ailleurs, vient de la composition du gouvernement de Lionel Jospin entre 1997 et 2002 où il n'y avait pas de ministres issus de la diversité. Et puis la gauche a tardé à se pencher sur la question, car elle a longtemps considéré que les minorités constituaient un électorat acquis.

Nicolas Sarkozy l'a compris et a réalisé ce que j'appelle des coups avec les nominations au gouvernement de Rama Yade ou de Rachida Dati. Mais tout cela relève du fait du prince et reste symbolique.

En réalité, la gauche fait beaucoup plus. Elle compte sur son électorat pour mettre en lumière des élus de la diversité, pas sur les nominations. Concrètement, parmi les élus de la diversité des conseils régionaux, près de 80 % d'entre eux appartiennent à des mouvements de gauche.

Quelles solutions pourrait-on envisager pour améliorer la représentativité du champ politique ?

La plus évidente, c'est la fin du cumul des mandats et la limitation, dans le temps, à trois mandats successifs. On pourrait aussi imaginer que les partis politiques jouent le jeu de la transparence en remettant au Défenseur des droits un rapport annuel qui ferait le point sur la question. Enfin, il serait intéressant de réintroduire une dose de proportionnelle lors des élections législatives.

Les minorités visibles sont-elles aussi responsables de leur sort ?

Oui, pour deux raisons. Les diplômés relevant des minorités visibles privilégient souvent leur insertion professionnelle à une éventuelle carrière politique qui, par définition, est aléatoire. Ensuite, il existe peu de solidarités au sein de la diversité. Si une personne parvient à obtenir un mandat ou une fonction, elle aura tendance à fermer la porte aux autres. Les gens qui se sont battus pour obtenir une place sont laminés par l'idéologie dominante, donc ils font comme les autres.

"Issu de la diversité", "issu de l'immigration", "minorités visibles", quelle est la distinction entre ces trois expressions ?

On utilisait l'appellation "issu de l'immigration" jusqu'au début des années 2000, mais il a fallu arrêter puisque les enfants nés de la troisième génération sont finalement des Français comme les autres. Est apparu alors le terme "diversité", en vogue aux Etats-Unis, et qui a le mérite de correspondre à notre culture où l'on n'utilise pas de critères ethniques établis. "Minorités visibles" est un terme qui a une définition beaucoup plus large puisqu'il intègre les handicapés, par exemple, mais aussi et surtout les Français de l'outre-mer qui avant étaient exclus de toute définition alors qu'ils vivent les mêmes difficultés.

Le problème de la représentativité n'est-il pas social avant d'être ethnique ?

Il y a surtout un problème lié au renouvellement de la classe politique. A l'échelon national, il y a un profil type : homme, blanc, âgé de plus de 55 ans et appartenant aux classes sociales supérieures. Les choses sont beaucoup plus difficiles pour tous ceux qui ne relèvent pas de ces critères, comme les jeunes ou les ouvriers. La diversité ethnique n'est donc évidemment pas le seul critère qui pose problème en matière de représentativité dans les instances politiques.

11/8/2011,  Thomas Monnerais

Source : Le Monde

Rachid, né en Lorraine de parents marocains, a oublié de se déclarer français à sa majorité.

A 17 ans, Rachid Boukaïor oublie de se déclarer français comme l'impose la loi Pasqua depuis 1993. La génération, dont Rachid fait partie, doit manifester sa volonté de devenir français entre l'âge de 16 et 21 ans. Passif, c'est une négligence lourde de conséquences pour lui.

Au retour de son voyage au Maroc en 2004, on lui interdit de rentrer sur le territoire français, faute de papiers. Commence alors une véritable descente aux enfers : Rachid est bloqué 6 ans au Maroc.

Puis, il finit par revenir en France...de façon illégale, avec le sentiment désagréable d'être "clandestin dans son propre pays".

Aujourd'hui, à 34 ans, il vit chez un de ses frères et son seul combat est de retrouver la nationalité française.

10/8/2011

Source : France 3

Médecins ou ingénieurs non européens ont accès depuis juin au marché du travail outre-Rhin.

L'interdiction de tout recrutement de main-d'oeuvre provenant d'un pays hors Union européenne (UE) n'est plus de mise outre-Rhin. Depuis fin juin dernier, les médecins et les ingénieurs des secteurs de la machine-outil, de l'automobile et de l'électrotechnique non ressortissants de l'UE peuvent exercer un emploi sur le territoire allemand sans devoir passer par la longue et complexe bureaucratie en vigueur normalement. Jusqu'ici l'Agence pour l'emploi devait en effet « vérifier » si un chômeur allemand ou européen ne pouvait pas être employé pour la fonction proposée par l'employeur. Le gouvernement d'Angela Merkel a ainsi tiré la leçon du manque de main-d'oeuvre qualifiée de plus en plus patent dans la première économie de la zone euro. Le nombre de chômeurs est passé depuis quelques mois sous la barre des trois millions et certaines régions, comme le sud-ouest très industrialisé, est presque en situation de plein emploi. La liste « positive » des métiers désormais ouverts à un recrutement en dehors des frontières de l'UE est très probablement destinée à s'allonger. Car le manque de main d'oeuvre n'est pas près de s'amenuiser. Pour le patronat allemand (BDA), ce manque de main- d'oeuvre, causé par le vieillissement de la population et le faible taux de natalité (à l'instar de l'Italie, voir ci-contre), « ne peut être résolu sans immigration ».

Demande récurrente

« D'ici 2030 un manque de main-d'oeuvre d'au moins 5,2 millions de personnes menace », rappelle l'organisation patronale. Aussi Dieter Hundt, président du BDA, exige du gouvernement « qu'il permette en particulier aux diplômés étrangers des universités allemandes de rester en Allemagne plus longtemps s'ils disposent d'un emploi ». Autre demande récurrente : abaisser le seuil de rémunération minimum exigée pour recruter un salarié non issu de l'UE. Actuellement ce seuil est de 66.000 euros annuels, soit 5.500 euros mensuels. Les employeurs veulent que cette limite soit ramenée à seulement 40.000 euros (3.300 euros mensuels environ).

11/08/2011, Frank Paul Weber

Source : La Tribune.fr

98.000 permis de séjour seront délivrés en 2011 essentiellement à des ouvriers et employés peu qualifiés.

« Qu'ils se cassent ! ». Face à l'arrivée soudaine de jeunes Tunisiens sur la petite île de Lampedusa dans le sillage des révolutions arabes, Umberto Bossi, ministre du gouvernement Berlusconi et leader xénophobe de la Ligue du Nord, avait ainsi, sans détours, résumé en mars dernier sa pensée. Mais derrière les déclarations à l'emporte-pièce, l'Italie régularise plus d'une centaine de milliers d'immigrés par an pour répondre aux besoins de l'économie du pays.

Officiellement, il s'agit de délivrer des permis de séjour requis par les employeurs potentiels pour faire venir la main-d'oeuvre de l'étranger. En réalité, les travailleurs concernés sont pour la plupart déjà présents sur le territoire transalpin, en attente de papiers officiels. Au début de l'année, le ministère de l'Intérieur, dirigé par le responsable de la Ligue du Nord Roberto Maroni, a instauré pour 2011 un quota de 98.000 permis de séjour, auxquels il faut ajouter 60.000 permis saisonniers. Sur fond de crise démographique qui frappe depuis des années la péninsule (avec moins de 1,2 enfant par femme), l'immigration permet de pallier au manque de bras dans certains secteurs.

Accords de coopération

Aujourd'hui, un tiers des ouvriers agricoles pour l'élevage des vaches qui fournissent le lait du Parmesan sont Indiens. 90 % des bergers des Abruzzes sont macédoniens. Le jambon de Parme, la mozzarella de Buffala ou le brunello de Montalcino sont aussi traités par les travailleurs étrangers. Ils assurent près de 80 % des emplois domestiques et d'assistance aux personnes âgées et occupent 22 % des postes dans le bâtiment où l'on trouve en particulier des Moldaves, des Marocains ou des Égyptiens. Avec certains pays, l'Italie a même signé des accords de coopération en matière migratoire, et donne priorité à leurs ressortissants. Au total, les immigrés représentent 7,5 % du total de la population, et 63 % d'entre eux sont actifs. Récemment, le quotidien économique « Il Sole 24 Ore » résumait : « Aujourd'hui, les immigrés compensent la chute démographique, demain ils sauveront notre système de retraites. »

11/08/2011, Robert Lavéran

Source : La Tribune.fr

Le gouvernement s'attaque à la liste des trente métiers ouverts aux étrangers. Une "mesurette" très médiatique rapportée aux 25.000 titres de travail attribués chaque année. Explications.

C'est une opération de communication à peine voilée. Un an après le désormais célèbre "discours de Grenoble", dans lequel Nicolas Sarkozy reliait sans détour insécurité et immigration, le gouvernement persiste sur le terrain polémique de l'accueil des étrangers. Il propose la réduction de moitié du nombre de métiers dits "en tension", c'est-à-dire pour lesquels "il est difficile de trouver des candidats sur le marché classique du travail", selon le ministère de l'Intérieur, et ouverts aux étrangers. Ce pour répondre à un taux de chômage élevé. Outre le raccourci discuté qui consiste à lier chômage et immigration légale, cette proposition ressemble à tout, sauf à une véritable mesure.

Sur la manière d'abord, l'annonce en plein coeur de l'été attise les critiques. Le Parti socialiste dénonce une action "en catimini", tandis que les syndicats, qui avaient jusqu'au 8 août pour faire part de leurs commentaires, s'insurgent de ne pas avoir été consultés.

Sur le fond ensuite, le gouvernement semble s'être peu penché sur le sujet puisque la liste qui a "fuité" ne propose que quatorze métiers - "conception et dessin de produits électriques et électroniques" y figure deux fois. La liste définitive devrait être publiée avant le 15 août. Il faut dire qu'après avoir instauré cette liste des 30 métiers (à la suite de la déclaration de Nicolas Sarkozy en 2007 de vouloir augmenter de 7% à 50% la part de l'immigration professionnelle dans l'immigration régulière totale), le gouvernement revient finalement sur sa politique d'ouverture aux travailleurs étrangers, aussi qualifiés soient-ils. Pourtant les visas de travail ne représentent qu'un peu plus de 12% du total des titres délivrés aux étrangers en 2009, soit seulement 24.456 autorisations de travail nouvellement accordées à des étrangers des pays tiers, ou membres de l'Union européenne (UE) en situation transitoire (à ce jour, la Bulgarie et la Roumanie). Rapporté à la population française, cela donne un ratio de 0,04%. Même la présidente du Medef, Laurence Parisot, déclarait en avril ne pas croire que "l'immigration légale par le travail soit un enjeu".

Conventions bilatérales

D'autant que la liste des trente(bientôt 15) métiers en tension est loin d'être le seul moyen d'obtention d'un titre de travail. Pour la Bulgarie et la Roumanie, 150 métiers sont toujours ouverts. Des conventions bilatérales existent avec le Canada, les Etats-Unis, le Maroc, le Sénégal ou encore la Tunisie. Soixante-quatorze métiers sont ouverts aux ressortissants tunisiens, par exemple, avec un contingent de 1.500 titres délivrés par an en 2009, au seul motif des échanges de "jeunes professionnels", dont les durées peuvent aller jusqu'à vingt-qautre mois. L'accord mentionne également la carte "compétences et talents". Valable trois ans, elle concerne les migrants qualifiés et n'impose aucune restriction d'activité professionnelle. Son obtention est conditionnée au projet proposé par le migrant, qui doit contribuer au "rayonnement" de la France ainsi que du pays d'origine du travailleur.

Restent les cartes "scientifiques", délivrées aux étrangers accueillis dans des établissements de recherche ou d'enseignement pour une durée d'un an, mais renouvelables trois fois. Ou encore les titres de séjours provisoires pour étudiants étrangers. Ceux qui représentent près d'un tiers des immigrants autorisés, peuvent ainsi prolonger leur séjour jusqu'à six mois, afin de bénéficier d'une première expérience professionnelle en France.

L'impact de cette nouvelle liste paraît infime. A l'évidence, il s'agit bien, pour la majorité, de séduire un électorat hostile à toute politique d'immigration. Par ailleurs, le gouvernement refuse de communiquer tout chiffre détaillé.

11/08/2011, Agathe Machecourt

Source : La Tribune.fr

Il ne faut plus continuer à employer contre Marine Le Pen les méthodes qui avaient, en réalité, conduit au succès de son père

Sordidement avivée par la provocation de Jean-Marie Le Pen, la tragédie norvégienne ne saurait me laisser en paix même en plein milieu d'un mois d'août que j'avais prévu plus serein. Ce père, que Marine, sa fille, s'indignait de voir diabolisé à outrance, n'aura pas voulu laisser passer l'occasion, même au prix d'un reniement de sa progéniture, de prouver qu'il n'y avait jamais eu chez lui ni dérapage, ni dérive, ni mouvement d'humeur. Tout était soigneusement calculé. Ses convictions sont demeurées identiques et d'ailleurs cohérentes. Le fondateur du Front national aura toujours considéré qu'il y avait dans tout immigré un danger potentiel et dans tout immigré musulman un pollueur de la nation française.

Jean Marie Le Pen vient cependant de franchir une borne. Au lieu de s'alarmer de la démence à laquelle peut conduire le fanatisme xénophobe, il dénonce le laxisme des Scandinaves à l'égard de « l'immigration massive », qui seul, selon lui, peut provoquer la dérive meurtrière de nationaux agressés. Autrement dit, dans sa folie « accidentelle », le massacreur de Norvège aurait eu de bonnes raisons de s'en prendre aux jeunes travaillistes inconséquents qui défendent les immigrés. Marine Le Pen avait jugé opportun, dans un premier temps de manifester sa solidarité avec le peuple norvégien, en condamnant clairement cette folie criminelle. Elle n'a pas voulu se désolidariser de son père, mais elle a obtenu de lui qu'il tente laborieusement de tempérer ses outrances. Résultat : On avait instillé ainsi le poison, puis on le déclarait inoffensif.

La logique de cette dernière étape du lepénisme s'insère dans la doctrine classique affirmant l'existence d'une pureté nationale et raciale qu'il conviendrait de défendre contre toutes les « pollutions ». D'après le grand écrivain norvégien Erik Fosnes Hansen, qui a publié une remarquable tribune dans « le Monde » de vendredi dernier, il y aurait dans les 1600 pages devenues testamentaires signées d'Anders Breijvik, un inventaire des différentes pollutions, ainsi qu'un appel à une croisade pour les combattre. On ne trouverait donc pas seulement, dans ces pages fébriles et délirantes une « école de la haine, » mais une incitation à la résurrection par le meurtre. Toujours selon cette doctrine, les musulmans sont soupçonnés de vouloir prendre par une invasion pacifique, le relais des combats séculaires de leurs ancêtres contre les nations chrétiennes. Sans doute choisissent- ils plus souvent aujourd'hui de se massacrer entre eux un peu partout, mais ils seraient unis contre les « infidèles »

Ce qui est le plus efficacement vicieux dans le recours de Le Pen à cette doctrine, c'est qu'elle lui permet de proclamer la patrie en danger. Alors, puisque nous sommes à quelques mois d'une échéance électorale capitale, c'est le moment de formuler des idées simples et de prendre des décisions fortes. Il faut proclamer, et solennellement que la doctrine du Front national, quels que soient les habits neufs dont elle se pare, demeure un poison contre lequel il faut s'immuniser .Je n'ai pas eu d'autre objectif que cet appel en décidant de rédiger le présent éditorial. Il entraîne l'obligation de condamner à l'avance tout geste, tout discours et toute candidature qui pourrait contribuer à renforcer le score du Front National, voire à le porter au second tour de l'élection présidentielle.

Cela doit nous conduire à accepter une évidence à la fois grave et négligée : on ne peut plus combattre Marine Le Pen avec les moyens qui ont servi - ou dont nous avons cru qu'ils pourraient servir - à combattre son père. C'est-à-dire qu'il faut faire l'inventaire des fautes commises qui ont permis à Jean-Marie Le Pen, d'accéder second tour des élections en 2002.

C'est là que nous retrouvons le rôle néfaste du Front national dans l'histoire récente de la vie politique française : il aura souvent réussi à exploiter le doute de nombreux Français sur la permanence de leur identité. C'est donc là aussi que nous devons trouver d'autres moyens de contre-attaque. Il convient, en effet, selon nous, non pas de dénoncer mais de comprendre tous les Français qui ont tendance à avoir un recul, une distance, une allergie, en tout cas une gêne et une inquiétude devant le phénomène de l'immigration. Il ne faut pas traiter ces peurs par le mépris mais les écouter et s'immerger dans leur fleuve pour en détourner le cours. Il faut montrer que la défense de la nation française et de sa langue, le respect pour l'histoire et les principes du peuple français ne sont en rien incompatibles avec l'islam des grands réformateurs qui, comme le faisait Mohamed Arkoun, se réclament de la Révolution de 1789.

Notre siècle, celui de l'immigration à l'échelle du monde entier, bouscule avec une vitesse dévastatrice un grand nombre d'habitudes, de conforts, de paysages, parfois même une manière de vivre. Tout ce que le temps a construit et qui est composé de tous les repères du passé est soudain remis en question au profit de ce qui apparaît comme incompatible ou en tout cas différent chez l'étranger. Nous aurons maintes occasions d'y revenir, mais je veux déjà ajouter que rien ne sera possible si nous n'arrivons pas associer en permanence les musulmans français et ceux qui veulent le devenir aux problèmes identitaires et psychologiques d'un grand nombre de citoyens de notre pays.

10/8/2011,  Jean Daniel

Source : Le Nouvel Observateur

Alors que M. Guéant veut atteindre 30 000 reconduites à la frontière, des associations dénoncent des dérapages. Le ministre de l'intérieur, Claude Guéant, a réitéré, lundi 8 août, dans un entretien accordé à l'Agence France Presse, son intention d'atteindre, d'ici à la fin 2011, le chiffre record…Suite

Les citoyens marocains résidant à l'étranger célèbrent aujourd'hui leur journée nationale. Célébration qui se tient à un moment où l'on accorde un intérêt particulier à la communauté marocaine résidant à l'étranger. Ainsi, en prenant en considération les politiques conjoncturelles et les stratégies à long terme, le Maroc célèbre chaque année la journée nationale des Marocains résidant à l'étranger (MRE). Une occasion de faire le point sur la réalité de cette catégorie des concitoyens marocains et de chercher à relever les problèmes auxquels ils font face et leur donner une occasion de s'exprimer…Suite

Faouzi Bensaidi, un des vétérans de la pellicule locale, revient sur le devant de la scène avec son troisième long métrage Mort à vendre. Un film noir dont la particularité relève du paradoxe, celle d'être à la fois une continuité et une genèse…Suite

N’étant plus mineurs, des dizaines de Marocains seront bientôt expulsés d'Espagne.  Selon la loi en. vigueur, tout étranger adulte sans visa de séjour se doit de quitter le pays. Ainsi les bénéficiaires des centres d’accueil et de logement dans la région de l'Andalousie doivent les évacuer dans l'immédiat…Suite

Comment cerner la pensée musulmane contemporaine ? Comment situer un discours par rapport à un autre ? Comment s’orienter dans l’abondante production de textes religieux musulmans ?

Ce volume analyse et compare, autour de trois thèmes, quelques ouvrages d’auteurs musulmans, publiés en français: la figure du prophète Muhammad, la femme, la vie collective.

Le choix des textes et des thèmes va au cœur des questions et des développements de la pensée musulmane contemporaine produite et diffusée en Europe et ailleurs.

Les événements du printemps arabe ouvrent peut-être des voies nouvelles à la pensée musulmane. L’exploration effectuée ici peut contribuer à comprendre les développements et les tensions à venir.

Ces textes sont le résultat d’un travail d’atelier réalisé au Centre interdisciplinaire d’étude de l’Islam dans le monde contemporain – Cismoc, UCL, dans le prolongement de la « Formation continue en sciences religieuses : islam » et d’une journée d’étude sur le sujet

Source : Site Académia 

En trente ans, les flux d'étudiants dans le monde ont été multipliés par quatre, souligne une note d'information du ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche parue cette semaine. Avec désormais 3,3 millions d'étudiants (en 2007-2008, derniers chiffres disponibles) qui suivent une formation hors de leur pays d'origine, dont 2,7 millions dans les pays de l'OCDE. Le chiffre est en hausse par rapport à l'année précédente de 8,2 % au niveau mondial et de 4,9 % dans les pays de l'OCDE. Il devrait continuer d'augmenter, la population étudiante mondiale globale devant doubler (à 200 millions) d'ici à 2015, alimentant de nouveaux flux de jeunes à la recherche de formations à l'étranger. Et attisant encore la compétition entre les établissements pour attirer les meilleurs.

Les Chinois en hausse constante

La France tient le 3 e rang mondial (à égalité avec l'Allemagne) pour le nombre d'étudiants étrangers accueillis (244.000 en 2008, soit 11,2 % de sa population étudiante et 7,3 % du nombre d'étudiants étrangers dans le monde), cependant loin derrière les Etats-Unis et le Royaume-Uni. La croissance du nombre d'étudiants étrangers entre 2000 et 2008 y est plus faible que pour la moyenne des pays de l'Union européenne, mais supérieure à celle de l'Allemagne et du Royaume-Uni, selon la note.

Particularité de la France par rapport aux autres pays de l'OCDE, les étudiants originaires d'Afrique sont majoritaires (43,5 %), loin devant ceux venant d'Europe (21,3 %) et d'Asie (21 %). En tête, les Marocains, suivis des étudiants chinois, dont la part, relève la note, ne cesse d'augmenter (+ 3,4 points en quatre ans). Pour la proportion d'étudiants étrangers, la France, avec 11,2 %, se situe au-dessus de la moyenne des pays de l'OCDE (8,5 %). Elle l'est aussi très nettement pour la proportion d'étudiants étrangers présents au niveau doctorat (39,8 % contre 21,1 %).

Mais ce chiffre ne doit pas tromper : aujourd'hui, seuls un peu plus de la moitié des étudiants étrangers sont inscrits en doctorat ou master. En mai dernier, lors d'une conférence à l'occasion du G8-G20, le gouvernement français s'est fixé pour objectif d'atteindre en 2015 « au moins les deux tiers » des étudiants accueillis inscrits aux niveaux master et doctorat. Ceci, en s'appuyant sur une mobilité plus encadrée via des accords directs entre établissements français et étrangers. Pour une plus grande sélection à l'entrée.

10/8/2011, I. F.

Source : Les Echos

Le film "Sur la planche" de la réalisatrice marocaine Leïla Kilani sera projeté dans le cadre de la section "spéciale" de la 59ème édition du Festival international du cinéma de Saint-Sébastien (Nord de l'Espagne) qui aura lieu du 16 au 24 septembre prochain, a-t-on appris, mardi, auprès des organisateurs.

Outre le film marocain, cette section sera marquée par la présentation, notamment, du dernier documentaire de Martin Scorsese, "George Harrison: living in the material world", "Crazy Horse" de Frederick Wiseman, "Carrière. 250 mètres" de Juan Carlos Rulfo et "The days after" du réalisateur japonais Hirokazu Kore-eda.

Six films espagnols seront également projetés dans le cadre de cette section consacrée aux productions cinématographiques ayant rencontré un franc succès dans leurs pays et à l'étranger.

"Sur la planche", primé lors de la précédente édition de ce festival dans le cadre de la section "Cinéma en mouvement", relate "l'histoire d'une fraternité entre une jeune bande qui travaille et traverse Tanger, de l'aube au crépuscule".

Soufia Issam, Mouna Bahmad, Nouzha Akel et Sara Betioui campent les rôles principaux de cette mise en scène qui s'annonce comme un "film noir sous les auspices conflictuels du rêve du mondialisme".

Née à Casablanca en 1970, Leïla Kilani a suivi des études supérieures en économie à Paris avant de se consacrer à l'histoire.

Journaliste indépendante depuis 1997, elle s'est orientée vers le documentaire en 2000 avec des films très remarqués (Tanger le rêve des Brûleurs, Nos lieux interdits), avant de réaliser "Sur la planche", son premier long métrage de fiction. Il s'agit d'une coproduction franco-maroco-allemande.

09/08/11

Source : MAP

Faouzi Lamdaoui, conseiller de François Hollande, dénonce la volonté du ministre de l'Intérieur Claude Guéant de relever les objectifs de reconduite à la frontière des immigrés en situation irrégulière.

En début d'année, l'objectif fixé pour 2011 par son prédécesseur Brice Hortefeux avait été de 28.000 reconduites à la frontière. Claude Guéant a décidé de le remonter à 30.000, espérant ainsi atteindre un résultat historique.

"Une nouvelle fois, les propos de M. Guéant visent à stigmatiser les immigrés", déplore Faouzi Lamdaoui, ancien secrétaire national à l'égalité, dans un communiqué.

L'ancien secrétaire général de l'Elysée "tente inlassablement de démontrer que ceux-ci seraient la cause de tous les problèmes rencontrés en France aujourd'hui" et la politique du chiffre "est devenue la règle", ajoute le conseiller du candidat à la primaire socialiste.
Pour Faouzi Lamdaoui, Claude Guéant a oublié "la condamnation internationale unanime et la mise à l'épreuve du gouvernement français par la Commission européenne après les expulsions massives des Roms" à l'automne 2010.

Un an près la déclenchement d'une politique de démantèlement de leurs camps, les expulsions de Roms se poursuivent et leur précarité s'aggrave, sans pour autant diminuer leur nombre en France, selon un récent rapport de Médecins du monde.

Des associations de soutien aux migrants estiment que cette politique ne vise qu'à gonfler les statistiques des reconduites à la frontière, d'autant que ces citoyens roumains et bulgares peuvent revenir librement en France une fois expulsés.
8/8/2011, Gérard Bon

Source : Reuters

Des incidents ont éclaté lundi dans la nuit dans une localité proche de Madrid, suite à l'agression d'un Marocain par des Sud-Américains, rapportent mardi des médias espagnols.

Le Marocain, âgé de 28 ans, a été grièvement blessé à l'arme blanche par un groupe d'immigrés Sud-américains à la sortie d'un café de la localité de Colmenar Viejo dans la banlieue de Madrid, connue pour concentrer une forte communauté immigrée.

Une bagarre aurait éclaté entre ces immigrés d'origine dominicaine et le ressortissant marocain pour des raisons encore à clarifier.

Le présumé auteur de l'agression et ses complices ont été arrêtés plus tard par la Garde civile pour " tentative de meurtre ".

Le Marocain, qui a reçu plusieurs coups de couteau au poumon, a été évacué vers un hôpital de Madrid dans un état très grave.

Cette attaque a aussitôt dégénéré en incidents lorsqu'un groupe de Marocains a décidé de venger leur compatriote.

Un important dispositif policier a été déployé sur place par la garde civile qui a du faire appel à des renforts d'autres localités proches comme Soto del Real, San Agustin de Guadalix, Manzanares el Real et Tres Cantos, selon les mêmes sources.

Ce n'est que vers 2h00 du matin de mardi que le calme est revenu dans la localité et un dispositif policier renforcé a été maintenu sur place en prévision de toute nouvelle tension.

09/08/11

Source : MAP

Le ministre chargé de la Communauté marocaine résident à l'étranger (MRE), M. Mohamed Ameur a présenté, mardi à Rabat, le bilan du Programme national au profit des Marocains résident à l'étranger pour la période.

Lors d'une rencontre d'information avec la presse, M. Ameur a passé en revue les actions entreprises par son département dans le cadre de ce programme basé sur trois axes à savoir les actions en faveur des MRE à l'intérieur du Maroc et dans les pays d'accueil ainsi que les moyens et mécanismes de sa mise en Œuvre.

A cette occasion, il a exposé les résultats atteints dans les domaines éducatif et culturel, social, juridique et administratif, économique, institutionnel et de communication.

S'agissant du volet éducatif et culturel, M. Ameur a souligné que la priorité a été donnée à l'axe culturel, relevant que le programme a notamment ciblé les nouvelles générations à travers la création de plusieurs centres culturels marocains à l'étranger notamment en Europe et dans des pays arabes (certains sont en cours de finalisation et autres en cours d'étude), d'un coût global de 486 millions de dirhams (MDH).

Dans le cadre du même programme, a ajouté le ministre, les jeunes MRE ont bénéficié de plusieurs activités éducatives et culturelles organisées au Maroc et à l'étranger notamment des universités d'été (1000 bénéficiaires, d'un coût de 14 MDH) de colonies de vacances (460 bénéficiaires, d'un coût de 3 MDH, outre 3000 autres avec la Fondation Hassan II pour les MRE) et de séjours culturels (1200 bénéficiaires d'un coût total de 12 MDH).

Le programme a également accordé une attention particulière au soutien des festivals au Maroc et à l'étranger et à l'enseignement de la langue et la culture marocaine (plus de 100.000 bénéficiaires), a-t-il fait savoir, notant que l'effectif du personnel enseignant à l'étranger a été renforcé avec 85 nouveaux enseignants en 2010, soit un budget de 15 MDH.

En ce qui concerne le volet social, M. Ameur a indiqué que les services sociaux au sein de 20 consulats du Maroc à l'étranger ont été renforcés avec des assistants sociaux, ajoutant qu'une opération de rapatriement de quelque 18.800 Marocains a eu lieu suite aux catastrophes naturelles et aux événements politiques survenus dans plusieurs régions du monde.

Ont été également réalisés dans le cadre de ce programme des plans d'accompagnement au profit des étudiants et des jeunes en situation difficile, des retraités et des personnes âgées et des groupes vulnérables, a-t-il poursuivi.

Pour le volet juridique et administratif, la défense des droits des MRE a été à la tête des priorités du programme. Dans ce cadre, a-t-il expliqué, un dispositif d'assistance juridique a été mis en place en 2010, avec un budget annuel de 12 MDH dans le but d'accompagner les MRE et que plus de 16.000 requêtes et doléances ont été traitées par les pôles social et juridique du ministère.
Sur le plan économique, le programme a porté un appui aux projets sociaux et culturels des associations des MRE (101 associations) réalisés dans les pays d'accueil suite à deux appels à projet en 2010 et 2011, avec un budget global de 15 MDH.

Un fonds pour la promotion des investissements des marocains du monde (MdM Invest) a été créé dans le cadre de l'encouragent des investissements des MRE, a-t-il rappelé.

Concernant le volet de communication, M. Ameur a mis l'accent sur l'importance d'être à l'écoute des MRE, répondre à leurs attentes et de leur permettre de s'informer de l'actualité nationale et des procédures administratives en vigueur en vue d'améliorer la qualité des services fournis.

Dans ce cadre, il a fait savoir que 9 partenariats ont été conclus avec des organes médiatiques supervisés par des compétences marocaines, passant en revue les différentes rencontres organisées avec les MRE dans plusieurs pays dans le monde.

Au sujet du volet institutionnel, le ministre a tenu à souligner que son département dispose désormais en plus de son siège central de plusieurs locaux régionaux, relevant que les ressources humaines et financières ont été renforcées et les structures du ministère ont été adaptées aux nouvelles missions.

Exposant les perspectives d'optimisation et de développement de l'action publique en faveur des MRE, M. Ameur a estimé que l'entrée en vigueur de la nouvelle constitution permettra de protéger les acquis et d'améliorer ce programme, à travers l'élaboration d'une stratégie à long terme, le développement d'une action institutionnelle commune, le renforcement des capacités du ministère, l'instauration de partenariats stratégiques avec les acteurs marocains à l'étranger et la consolidation des relations de coopération internationale.

09/08/11

Source : MAP

La Grande Mosquée de Paris (GMP) a défendu lundi 8 août 2011 la licéité de sa certification halal, mise en doute dans un reportage diffusé la veille du mois du Ramadhan par une chaîne de télévision française. Dans une mise au point rendue publique, elle tient à relever la "partialité" de ce reportage comme "les allégations calomnieuses portées contre la licéité de sa certification halal".

"Concernant l’information mettant en cause les traces d’ADN porcines dans un lot de saucisses, notre organisme partenaire de contrôle a apporté un démenti formel en janvier 2011 suite à une contre-expertise rigoureuse qu’il a demandé à un grand laboratoire européen indépendant", affirme la GMP, rappelant que celui-ci a "clairement invalidé cette rumeur infondée en effectuant une analyse extrêmement poussée sur le même lot de produits", ce que, selon lui, le reportage a "omis de préciser".

Elle ajoute que le responsable du blog à l’origine de cette "polémique" a quant à lui été poursuivi en février 2011 devant les tribunaux par son organisme partenaire pour qu’il justifie la méthode d’analyse du lot incriminé.

"A ce jour, le responsable du blog n’a toujours pas répondu à cette question et son partenaire financier est en dépôt de bilan. L’affaire est toujours pendante devant le tribunal de Nantes", précise la GMP, qui affirme se réserver "tous les droits de demander réparation devant les tribunaux".

Une vingtaine d’élus locaux issus de la Diversité mènent campagne en ce début de Ramadhan pour "briser l’omerta" qui entoure le marché du halal en France.

"Il est grand temps que la certification halal soit labellisée au même titre que les produits bio pour lever la suspicion qui entoure les produits censés être licites destinés à la communauté musulmane", avait indiqué à l’APS un élu à la Courneuve, Kamel Hamza, en réaction au même reportage.

L’Union des associations musulmanes de Seine-Saint-Denis (UAM-93) a relevé, de son côté, que les pouvoirs publics français (répression des fraudes) et les tribunaux de la République invoquent la laïcité et le vide juridique causé par l’absence de précision du halal musulman pour "refuser de constater et de condamner les contrevenants".

Interrogé sur le fait que des élus issus de la diversité réclament une commission d’enquête parlementaire, après que des produits certifiés halal se soient révélés non conformes, le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, a estimé qu’il n’était "pas question que l’Etat aille se mêler de ces affaires religieuses".

"L’Etat français est un Etat laïc et il ne lui appartient pas d’être l’instrument de l’organisation d’une pratique religieuse", a-t-il souligné, rappelant, toutefois, que "l’Etat, avec ses services de la concurrence et de la consommation, a une responsabilité : qu’il n’y ait pas de tromperie sur la marchandise. Il y a donc possibilité de faire des recours, de déposer des plaintes".

Une enquête publiée en novembre 2010 par le cabinet de conseil Insights Symphony IRI Group affirmait que le chiffre d’affaires des produits halal vendus en magasins a augmenté de 23 % sur les douze derniers mois à 140 millions d’euros pour un marché estimé à 5,5 milliards d’euros.

Selon la revue mensuelle Capital, ce marché pèse 6 milliards d’euros et progresse de 10 % par an

9/8/2011

Source : UAM93

En trente ans, les flux d'étudiants dans le monde ont été multipliés par quatre, souligne une note d'information du ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche parue cette semaine. Avec désormais 3,3 millions d'étudiants (en 2007-2008, derniers chiffres disponibles) qui suivent une formation hors de leur pays d'origine, dont 2,7 millions dans les pays de l'OCDE. Le chiffre est en hausse par rapport à l'année précédente de 8,2 % au niveau mondial et de 4,9 % dans les pays de l'OCDE. Il devrait continuer d'augmenter, la population étudiante mondiale globale devant doubler (à 200 millions) d'ici à 2015, alimentant de nouveaux flux de jeunes à la recherche de formations à l'étranger. Et attisant encore la compétition entre les établissements pour attirer les meilleurs.

Les Chinois en hausse constante

La France tient le 3 e rang mondial (à égalité avec l'Allemagne) pour le nombre d'étudiants étrangers accueillis (244.000 en 2008, soit 11,2 % de sa population étudiante et 7,3 % du nombre d'étudiants étrangers dans le monde), cependant loin derrière les Etats-Unis et le Royaume-Uni. La croissance du nombre d'étudiants étrangers entre 2000 et 2008 y est plus faible que pour la moyenne des pays de l'Union européenne, mais supérieure à celle de l'Allemagne et du Royaume-Uni, selon la note.

Particularité de la France par rapport aux autres pays de l'OCDE, les étudiants originaires d'Afrique sont majoritaires (43,5 %), loin devant ceux venant d'Europe (21,3 %) et d'Asie (21 %). En tête, les Marocains, suivis des étudiants chinois, dont la part, relève la note, ne cesse d'augmenter (+ 3,4 points en quatre ans). Pour la proportion d'étudiants étrangers, la France, avec 11,2 %, se situe au-dessus de la moyenne des pays de l'OCDE (8,5 %). Elle l'est aussi très nettement pour la proportion d'étudiants étrangers présents au niveau doctorat (39,8 % contre 21,1 %).

Mais ce chiffre ne doit pas tromper : aujourd'hui, seuls un peu plus de la moitié des étudiants étrangers sont inscrits en doctorat ou master. En mai dernier, lors d'une conférence à l'occasion du G8-G20, le gouvernement français s'est fixé pour objectif d'atteindre en 2015 « au moins les deux tiers » des étudiants accueillis inscrits aux niveaux master et doctorat. Ceci, en s'appuyant sur une mobilité plus encadrée via des accords directs entre établissements français et étrangers. Pour une plus grande sélection à l'entrée.

10/8/2011, I. F.

Source : Les Echos

Sous le Haut Patronage de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI, le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) et le Centre de la culture judéo-marocaine (CCJM, Bruxelles), en partenariat avec la Mairie de Paris, présentent l’exposition itinérante « « Le Maroc & l’Europe, six siècles dans le regard de l’autre » à l’Hôtel de Ville (Paris 4ème) , du 8 septembre au 8 octobre 2011. Un séminaire international sur les relations franco-marocaines sera organisé le 4 octobre à l’Hôtel de Ville de Paris.

Produite par le CCJM et le CCME, et après le succès rencontré auprès du public et de la presse à Bruxelles, Rabat et Anvers (Belgique), les organisateurs projettent d’autres présentations dans différents pays (Pays-Bas, Espagne, Angleterre et Etats-Unis).

Pour plus d'informations, rendez vous sur le site www.maroceurope.org

Pour une visite virtuelle de l’exposition, cliquez ici

Les recettes des Marocains résidant à l'étranger (MRE) ont atteint près de 27,5 milliards de dirhams (MMDH) au cours des six premiers mois de l'année en cours, accusant une légère baisse de 0,4% en comparaison avec la même période une année auparavant, selon Mohamed Boussaid, ministre de l'Economie et des Finances. Les recettes MRE arrivent, donc, au premier rang, suivies des recettes voyages (25,8 MMDH) et des investissements directs étrangers (11,6 MMDH)

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Le Maroc sera l'invité d'honneur de la 25ème édition du Salon international de poterie de La Baneza (Castille-et-Leon, Nord-ouest de l'Espagne) qui aura lieu du 12 au 16 août courant, a-t-on appris lundi auprès des organisateurs.

Initié par la Fédération interrégionale de poterie et l'Association des artisans de Castille-et-Leon, le salon bénéficiera de la présence d'une trentaine d'exposants venant de toutes les régions espagnoles, notamment l'Andalousie, Madrid et la Catalogne, ainsi que des exposants étrangers.

Selon les organisateurs, ce salon a été créé dans le but de renforcer la tradition et l'industrie céramique, promouvoir cet artisanat traditionnel et d'en raviver la connaissance, le développement et la commercialisation des produits céramiques.

Outre l'exposition et la vente de leurs pièces, les artisans, sélectionnés parmi des potiers de grand prestige, régaleront le public avec leurs talents à travers les différents ateliers réservés aux adultes et aux enfants.

L'enceinte du Salon, située à l'air libre, accueillera aussi bien les artisans qui continuent à développer leur métier d'antan.

9/8/2011

Source : MAP

Les musulmans du XVIIIe arrondissement qui priaient dans la rue faute de mosquée disposeront à la rentrée de deux salles dans l'ancienne caserne de Clignancourt.

Les musulmans du XVIIIe arrondissement de Paris qui priaient dans la rue faute de mosquée pourront pratiquer dans une ancienne caserne à partir du 16 septembre, a annoncé lundi le ministre de l’Intérieur Claude Guéant, dans un entretien avec l’AFP.

«Les prières de rue, c’est quelque chose qui n’est pas acceptable, directement attentatoire au principe de la laïcité, (et) il faudra que ça cesse», a assuré le ministre, alors que celles du vendredi ont lieu dans les rues Myrrha et Polonceau (Paris XVIIIe), faute de lieux appropriés.

Les responsables du culte musulman, dont le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), ont visité les locaux de l’ancienne caserne de Clignancourt avec deux salles importantes, l’une de 1.200 mètres carrés, l’autre de 800 mètres carrés, et «les ont trouvés tout à fait appropriés», a relevé le ministre.

Aussi, «il est convenu que le 16 septembre, ces locaux entreront en service», a affirmé le ministre.

Ces responsables ont également indiqué que «pendant toute la durée du ramadan, au mois d’août, il y aurait une information en direction des fidèles leur disant que les prières de rues doivent cesser», a ajouté M. Guéant.

Concertation

A Marseille, où existent des problèmes identiques, «les concertations sont encore en cours, mais l’objectif reste le même: les prières de rues doivent disparaître», a-t-il relevé.

Interrogé sur le fait que des élus issus de la diversité réclament une commission d’enquête sur le marché du travail, après que des produits certifiés halal se sont révélés non conformes, le ministre a estimé qu’il n’était «pas question que l’Etat aille se mêler de ces affaires religieuses».

«L’Etat français est un Etat laïc et il ne lui appartient pas d’être l’instrument de l’organisation d’une pratique religieuse», a souligné Claude Guéant.

Aussi «il faut que les responsables du culte musulman, le CFCM qui a édité une charte concernant le halal et les grandes mosquées s’organisent pour que les règles qu’elles ont édictées soient respectées», a-t-il souhaité.

Toutefois, a rappelé le ministre, «l’Etat, avec ses services de la concurrence et de la consommation, a une responsabilité, c’est qu’il n’y ait pas de tromperie sur la marchandise. Il y a donc possibilité de faire des recours, de déposer des plaintes», a-t-il conclu.

8/8/2011

Source : Libération / AFP

Plusieurs quartiers de Londres, et notamment celui de Tottenham dans le nord de la capitale anglaise, ont été secoués par des émeutes ce week-end qui ont fait plusieurs dizaines de blessés, principalement des policiers. Les manifestations, avec de très nombreux bâtiments et voitures brûlés ou des magasins saccagés, sont les plus violentes en Angleterre depuis des années. Si les émeutes semblent avoit été spontanées samedi soir, elles se sont transformées dans la nuit de dimanche à lundi en pillages de zones plus commerciales et/ou touristiques, selon la presse britannique.

L'étincelle a été au départ une marche pacifique de protestation après la mort d'un père de famille de 29 ans, tué par les forces de l'ordre lors d'une descente au sein de la communauté noire. Mais les causes semblent être multiples et traduisent peut-être le mal-être d'une partie de la population londonienne. La BBC s'interroge: «La nuit de samedi était-elle une débauche de violence aveugle ou le cri de colère d'une frange marginalisée de la société ?» Elle souligne qu'une «analyse à chaud était un jeu dangereux».

Des quartiers défavorisés et des tensions raciales ?

Historiquement, Tottenham est l'un des lieux les plus défavorisés et multi-ethniques du nord de Londres avec une forte population d'origine carribéenne. Le sud de ce quartier, selon une étude de l'University College of London, est le plus mélangé de Grande-Bretagne – et peut-être d'Europe – avec 113 groupes ethniques différents présents.

En raison du chômage plus important que dans le reste de la ville, les tensions sociales peuvent y être fortes. Dans les années 80, Tottenham mais aussi Brixton avaient déjà été ainsi touchés. Le 10 avril 1981, des affrontements, parfois qualifiés de race riots (émeutes raciales), éclatent à Brixton lors d'une vaste opération de police destinée à lutter contre la criminalité et perçue comme discriminatoire par certains membres de la communauté noire issue des Caraïbes. Le 6 octobre 1985, des émeutes restées connues sous le nom de «Broadwater Farm riots» (du nom de la cité où elles commencèrent) débutent à Tottenham après la mort d'une femme noire de 49 ans, décédée d'une crise cardiaque lors d'une perquisition de la police à son domicile. Pour qualifier les violences de ce week-end, le Digital journal parle ainsi du retour des «fantômes de Broadwater». Un éducateur du quartier cité par The Independent estime que rien n'a changé en 25 ans.

Ces causes ressemblent également étrangement à celles des émeutes de 2005 en France ou en 2008 à Athènes quand un adolescent avait été tué par la police dans le quartier contestataire d'Exarchia.

Le poète noir David Lawrence déclare lui dans une tribune publiée aujourd'hui dans le Guardian qu'il a honte aujourd'hui d'être originaire de Tottenham : «la relation de confiance qui existait entre la population et la police n'existe plus aujourd'hui. J'ai peur sérieusement que nous revenions aux heures sombres de notre histoire», faisant référence aux émeutes de 1985.

Une réaction à l'austérité des politiques budgétaires

Ces tensions sociales sont sans doute exacerbées par la politique de restriction budgétaire mise en place par le gouvernement de James Cameron qui touche les services publiques et les aides aux plus pauvres. Comme dans les années 80 alors que Margaret Thatcher était Premier ministre.

Une situation qui ne devrait pas aller en s'arrangeant. En début d'année, le maire de Londres Boris Johnson a ainsi craint que la récente baisse des allocations logements entraînent à terme une «épuration sociale» du centre de Londres et une concentration des plus défavorisés dans certains quartiers.

Une perte de confiance dans une police désorganisée

Selon le New York Times, la population d'origine carribéenne s'estime harcelée par la police ces derniers temps. Cités par le Guardian, plusieurs participants à la manifestation affirment avoir prévenu que celle-ci pourrait dégénérer si la police n'acceptait pas de dialoguer avec la famille de la victime.

Les récents scandales qui ont touché Scotland Yard, notamment celui des écoutes de The News of the World, n'arrangent pas non plus sa légitimité et son efficacité. Le chef de la police métropolitaine, Sir Paul Stephenson, et son principal adjoint ont dû démissionner. Selon le correspondant à Londres du Monde, «décapité au sommet, le Met, plus importante force de police du royaume, a dû faire appel à des renforts venus des comtés voisins en raison de la vacance du pouvoir et d'un mauvais étalement des congés».

Alors que la nuit de lundi à mardi risque d'être à nouveau agitée, reste à savoir si cet embrasement ne durera que quelques jours ou s'il agitera Londres comme l'Ile-de-France en 2005. «Avons-nous assisté à la fin d'une conflagration purement locale ou juste au début d'un long été d'émeutes et de colère dans le nord et ailleurs dans la capitale?», se demande ainsi le Guardian.

8/8/2011

Source : Libération

Immigration Canada est encore une fois montrée du doigt par une famille de nouveaux arrivants, qui soutient être traitée injustement dans sa demande de résidence permanente.

Cette famille franco-tunisienne affirme qu'Immigration Canada ne lui facilite pas la vie, car l'un de ses deux enfants, âgé de huit ans, a une légère déficience intellectuelle.

« J'ai mon petit garçon qui a une déficience intellectuelle légère, il est très autonome; aujourd'hui il est à JF Kennedy, c'est une école qui permet aux enfants de faire la transition pour entrer dans l'école normale », raconte Chedli Bensalem, le père de famille.

La famille Bensalem est arrivée au Canada en 2006. Mais après avoir passé la visite médicale obligatoire il y a deux ans, elle a reçu une lettre d'Immigration Canada les avisant que leur fils représenterait un fardeau excessif.

« Ils vous disent que cela va coûter plus cher au système d'éducation », explique M. Bensalem.

Depuis ce temps, ce dernier tente de prouver le contraire. Il a même obtenu une lettre d'appui de la Commission scolaire Marguerite Bourgeois, à Montréal : « On a prouvé qu'on faisait partie intégrante de l'économie du pays ».

Chedli Bensalem est chef mécanicien chez un concessionnaire automobile de Montréal, tandis que sa conjointe, Kaouther, travaille dans un salon de coiffure.

En Tunisie, elle possédait sa propre boutique. Elle aimerait bien en ouvrir une ici, mais sans résidence permanente, les démarches sont plus compliquées.

« On n'est pas venu ici pour croiser les bras et être au bien-être social », revendique la mère de famille.

Malgré ces obstacles, la famille Bensalem est déterminée à rester au Québec. Une province qui est entrée dans leur coeur.

L'affaire Barlagne

Cette histoire rappelle celle de la famille Barlagne, menacée d'expulsion en raison de la paralysie cérébrale de leur fille Rachel.

Face à la médiatisation de l'affaire, la ministre de l'Immigration québécoise, Kathleen Weil, avait finalement annoncé en avril dernier qu'une entente spéciale avait été conclue entre Québec et Ottawa au sujet de cette famille française.

8 août 2011 , reportage de Julien Lafille.

Source : Radio Canada

Le rayon alimentaire halal ne s’est jamais aussi bien porté en Alsace et en France, mais contrairement à ce que soutiennent les tenants de la thèse de l’islamisation du pays, c’est une preuve d’intégration au modèle alimentaire français.

 « La génération de mon père, née au village, acceptait de manger du bœuf pendant des semaines quand on en tuait un. Ma génération a voulu pouvoir profiter de la gastronomie alsacienne, tartes flambées ou choucroute, ou française, pour autant qu’elles soient halal. Nos enfants ont envie de manger un hamburger ou une pizza comme leurs copains », analyse Salih Asan, 43 ans, président de la holding Pro-Inter, une chaîne de cinq supermarchés halal du Bas-Rhin. 90 salariés et plus de 20 millions d’euros de chiffre d’affaires l’année dernière, en progression de 5 % à 10 % par an.

La réussite de cette chaîne illustre l’évolution du comportement de la deuxième et aujourd’hui troisième génération d’enfants d’immigrés. Comme Nour, 30 ans, jeune mère de famille de deux enfants de Molsheim, d’origine tunisienne, qui n’hésite pas à reconnaître qu’outre le respect religieux, le ramadan est pour elle l’occasion de maigrir.

Le déclic grand public a peut-être été la décision récente de la chaîne Quick d’ouvrir des fast-foods 100 % halal. Coup de pub réussi au regard des retombées médiatiques, mais surtout prise de conscience que désormais les musulmans d’origine turque ne veulent plus être cantonnés au kebab et les Nord-Africains au couscous.

« Toutes les multinationales de l’agro-alimentaire proposent désormais des gammes halal grand public. Fleury-Michon offre une gamme de charcuterie halal. Le groupe Lesieur développe une gamme halal sous la marque Zakia. Au rayon des surgelés, nous avons des hachis parmentier halal de la marque Maggi ou des recettes bien françaises comme des cordons bleus », expose Salih Asan. Même les confiseries Haribo, adorées des gamins, ont désormais leur gamme halal, produite en Turquie.

« Nous proposons du foie gras du sud-ouest mais aussi des tartes flambées produites à Mommenheim, où les lardons sont remplacés par des morceaux de magrets d’oie fumés. De même, la marque Dounia nous fournit en choucroute garnie. »

Longtemps considéré comme une niche ethnique, le halal sort du bois. Les majors de l’agroalimentaire n’hésitent plus à décrocher leur téléphone pour proposer à Pro-Inter des promotions ou des animations en magasins. Comme dans la grande distribution traditionnelle qui, en réponse, multiplie les opérations « Saveurs orientales » à l’approche du ramadan.

La tendance parait sans fin puisque des producteurs, tel le Mulhousien Malaika, ou le Strasbourgeois Oummi, investissent désormais le marché du pot pour bébé halal.

Pour l’heure, le grand succès est la gamme des sauces Halaland, présentées dans des flacons souples copiés de ceux de ketchup, comprenant une sauce blanche, pour Doner, et une autre, rouge bien sûr, pour Burger.

09/08/2011, Michel Arnould

Source : L’Alsace

Le ministre de l’Intérieur Claude Guéant se vante de pouvoir atteindre un record en matière de reconduites à la frontière.

Le ministre de l’Intérieur Claude Guéant a jugé lundi que si son objectif de 30.000 reconduites d’étrangers en situation irrégulière était atteint en 2011, il s’agirait du «meilleur résultat historiquement enregistré» par la France, dans un entretien avec l’AFP.

Alors qu’en début d’année, l’objectif fixé par son prédécesseur Brice Hortefeux «avait été fixé à 28.000 reconduites, j’ai décidé de (le) remonter à 30.000», a-t-il rappelé.

«Pour l’instant, il semble que nous puissions atteindre cet objectif», a-t-il estimé, et «si nous l’atteignons, ce sera le meilleur résultat que nous aurons historiquement enregistré», a souligné Claude Guéant.

«A ce jour, sur les sept premiers mois de l’année, nous avons reconduit 17.500 étrangers en situation irrégulière, soit 4% de plus que l’année dernière», a indiqué le ministre.

De plus, «grâce aux instruments nouveaux que donne la Loi immigration-intégration, avec notamment la prolongation de la durée de rétention administrative, nous pouvons être plus efficaces», a-t-il assuré.

La maîtrise des flux migratoires reste «une priorité», a ajouté le ministre, pour une «raison politique majeure: il s’agit d’une vision de la France de demain», selon lui.

La France «a une histoire, des racines, une culture, un corps de doctrine sociale, juridique, très profondément ancré dans l’opinion et les Français tiennent à tout cela», a-t-il avancé.

Maîtriser les flux migratoires permettra, selon le ministre, «que ceux qui viennent puissent adopter cette civilisation française, être intégrés, sinon nous allons à une France de communautarisme, de juxtaposition de communautés, de cultures, de groupes, chacun avec leur histoire et leur religion, ce n’est pas conforme à l’idée que nous nous faisons du pays uni», a-t-il affirmé.

Il a également réitéré sa volonté de réduire de 200.000 à 180.000 le nombre d’entrées légales d’étrangers en France.

8/8/2011

Source : Libération/AFP

La France a reconduit à ses frontières 17.500 étrangers en situation irrégulière sur les sept premiers mois de l'année. Le ministre de l'Intérieur pense pouvoir atteindre le chiffre de 30.000 reconduites d'ici à la fin de 2011. «Ce sera le meilleur résultat que nous aurons historiquement enregistré», a-t-il estimé, suscitant aussitôt les critiques de la gauche.

• Maîtrise de l'immigration légale

Claude Guéant a réitéré sa volonté de réduire de 200.000 à 180.000 le nombre d'entrées légales d'étrangers en France, qu'il s'agisse d'une immigration «du travail, d'études, ou liée au regroupement familial». «La priorité, c'est de proposer du travail aux personnes demandeuses d'emploi en France, qu'elles soient françaises ou étrangères.» De même, les préfectures devront assurer un «suivi régulier des études et des examens passés» par les immigrants étudiants. Quant au regroupement familial, il a «demandé aux préfets d'être beaucoup plus rigoureux dans l'évaluation des critères», tandis qu'un dispositif est mis en place pour lutter contre les fraudes en tout genre, fiscales et sociales, grâce aux nouvelles dispositions permettant les «échanges entre les services de police, administratifs, les caisses d'allocations familiales et celles de Sécurité sociale».

La maîtrise des flux migratoires reste «une priorité», a insisté le ministre, pour une «raison politique majeure : il s'agit d'une vision de la France de demain», selon lui. Maîtriser les flux migratoires permettra, selon le ministre «que ceux qui viennent puissent adopter cette civilisation française, être intégrés, sinon nous allons à une France de communautarisme, de juxtaposition de communautés, de cultures, de groupes, chacun avec leur histoire et leur religion. Ce n'est pas conforme à l'idée que nous nous faisons du pays uni», a-t-il affirmé.

• Une caserne pour la prière des musulmans à Paris

Les musulmans de Paris, qui priaient dans la rue faute de mosquée, pourront pratiquer leur culte dans une ancienne caserne située porte de Clignancourt, à partir du 16 septembre, a annoncé le ministre. «Les prières de rue, c'est quelque chose qui n'est pas acceptable, directement attentatoire au principe de la laïcité, (et) il faudra que ça cesse», a assuré Claude Guéant. Les prières du vendredi ont en effet régulièrement lieu dans les rues Myrrha et Polonceau (XVIIIe arrondissement de Paris), par manque de lieux appropriés.

À Marseille (Bouches-du Rhône), où existent des problèmes identiques, «les concertations sont encore en cours, mais l'objectif reste le même : les prières de rue doivent disparaître», a-t-il conclu.

• Violences aux personnes : l'espoir d'une «inflexion durable»

Claude Guéant espère une «inflexion durable» de la hausse du nombre des violences commises contre les personnes en France, après une augmentation «réduite à 0,19 %» sur les sept premiers mois de 2011. Alors que, depuis 2002, le nombre de violences aux personnes a augmenté «de l'ordre de 20 %, sur un rythme annuel de 2 à 2,5 % (…), peut-être sommes-nous en train d'aborder une phase nouvelle», a-t-il ainsi expliqué. En juin, «les violences aux personnes ont baissé dans notre pays de 5 % ; en juillet, elles ont baissé à nouveau de 6 %», a-t-il souligné. «J'espère que c'est une inflexion durable qui est en train de se réaliser.»

Et de conclure : «Souvent, la gauche met en cause le bilan de la droite en matière de sécurité, au motif que les violences augmenteraient, mais oublie que, lorsqu'elle était au pouvoir, l'augmentation (des violences) était de 10 % à 12 % par an.»

9/8/2011, Cécilia Gabizon

Source : Le Figaro

Du mouvement hippie dans les années 60 au déferlement techno des annnées 90, les mouvements contre culturels n'ont cessé de casser les codes de la société. Mais aujourd'hui, la mondialisation éclate les groupes et il devient difficile de se mettre à la marge. Quels groupes sont aujourd'hui les mieux placés pour redéfinir le sens même du mot "contre-culture". Les immigrés ?

Atlantico : L'été donne un peu de temps pour profiter des divers spectacles et expositions culturelles. Mais où en est la contre-culture aujourd'hui ?

Marcelo Frediani : Nous devons nous replacer dans une perspective historique. Les mouvements de contre-culture sont en général des mouvements de groupe de personnes qui se positionnent contre la culture majoritaire ou en opposition à des jugements de valeurs ou des aspects esthétiques. « Contre-culture » est une expression très vaste, et qui n’est pas un concept moderne. Par exemple, les écrits du Marquis de Sade se plaçaient en forte opposition avec l’esthétique de l’époque.

La contre-culture fait partie de l’évolution même des comportements et des valeurs de notre société, elle est un mouvement normal de l’évolution des cultures. Elle est présente, comme un fantôme qui se promène un peu partout ne pénétrant que des petits groupes minoritaires.

L’essence de la contre-culture est de mettre en échec les valeurs fondamentales, culturelles et morales de nos sociétés. Les hippies ont, par exemple, remis en question l'aspect patriarcal de nos sociétés, en montrant que les familles monoparentales n’avaient plus de sens. Les femmes avaient plusieurs compagnons et les enfants n’avaient pas un père à proprement parlé.

Quand nous parlons aujourd’hui de contre-culture, nous pensons tout de suite à ces mouvements des années 1960 et 70. Leur essor vient du mouvement de la Beat Generation, un mouvement littéraire américain, qui a vite conquis l’Europe et l’Amérique Latine. Il ne faut pas oublier que certains pères fondateurs de ce mouvement beatnik se sont très rapidement reliés au mouvement qui fait suite : le mouvement hippie. Par exemple, Allen Ginsberg est très rapidement devenue hippie et il est ensuite parti à San Francisco.

Existe-t-il encore des mouvements ou des groupes que l’on pourrait qualifier de contre culturel ?

La contre-culture naît toujours vis-à-vis du climat politique, social, économique et culturel de son époque. Aujourd’hui nous sommes dans une société de multiplicité, ou finalement tout est banalisé. Cela devient donc bien plus difficile d’identifier les mouvements de contre-culture. Lorsque nous sommes dans un processus de si grande banalisation, il est plus compliqué de se mettre en rupture avec quoi que soit.

De plus, l’industrie culturelle et la mondialisation ont réunifié les mouvements à la marge avec la culture banale, ce qui a vidé les mouvements réactionnaires de tout leur sens.

La contre-culture dans notre société mondialisée tend-t-elle à disparaître ?

Je crois que les contre-cultures sont encore en mouvement, et que d’autres vont surgir. J’ai tendance à croire que certains groupes pourraient être considérés comme contre culturel. Ceux qui prônent une nouvelle manière de vivre comme les New travellers. En effet, ces derniers s’identifient à des valeurs, des modes de pensée et de vie que nous considérons très moderne.

Je pense que la nouvelle contre-culture aujourd’hui sera représentée par l’autre, l’étranger, l’immigré, mais aussi par les groupes homosexuels, car la question de leur mode de vie, avec le mariage légalisé dans certains pays devient inévitable dans notre société et se heurte à la culture bien-pensante d’aujourd’hui.

Les gens cherchent toujours à récréer des groupes, des élans communautaires. Nous allons inévitablement arrivés à un point, avec la crise économique ou des situations sociales insoutenables, où les gens vont être obligés de se retrouver et de se relier. Je pense que la contre-culture est toujours en devenir. J’imagine même que les groupes issus de l’immigration vont à un moment se présenter comme des mouvements contre culturels, car ils ont des cultures totalement différentes. C’est déjà en train de se faire.

9/8/2011

Source : Atlantico

Ahmed Jabrane décédé en 1996 est l’une des figures qui ont marqué la chanson marocaine durant les années 60.Il a fait partie d’une génération exceptionnelle dans l’histoire de la chanson nationale. L’âge d’or où les Fouiteh, Maâti El Bidaoui, Brahim El Alami, Maâti Belkacem, Ismail Ahmed, pour ne citer que ceux-là, faisaient vibrer les cœurs. Et ils continuent à le faire grâce à certains artistes qui ont repris plusieurs de leurs succès devenus immortels et appréciés par les jeunes d’aujourd’hui. Ahmed Jabrane ou « Si Ahmed » comme l’appelaient ses amis et collègues, faisait partie de ces artistes racés qui ont marqué les « sixties ».Il a marqué la scène musicale durant cette belle période avec d’abord ses chansons patriotiques pour la mobilisation et le combat contre le colonisateur avec un certain succès tel «Marhba brjouaâ Sidna » et d’autres chansons qui avaient un grand écho au sein des jeunes et moins jeunes de l’époque. Mais Ahmed Jabrane fut aussi apprécié pour des tubes sentimentaux qui sont restés gravés dans les cœurs des auditeurs et les annales de l’histoire de la chanson marocaine : « Li Mchalou Ghzalou », « Ana Mabidi Manâmal », etc. Il accéda par la suite au domaine de la composition avec une chanson qui a connu une grande réussite. « Lalla fatima » qu’il composa pour un autre grand artiste populaire en l’occurrence Hamid Ezzahir. Le tube a été choisi comme chanson du générique de la sitcom qui porte le même nom.

Les nostalgiques de cette époque se souviennent de son départ pour les USA à la fin des années 60 et qui a été ressenti avec regret par le public de l’époque qui n’a jamais oublié « Si Ahmed ». Ses fans se rappellent aussi les soirées animées chaque samedi soir par leur artiste préféré à partir du studio Ain Chok en compagnie de l’orchestre de Casablanca et d’autres chanteurs de l’époque.

Pourtant, son installation à Washington ne l’a jamais éloigné de sa patrie et de son public. Il était très proche de la communauté marocaine aux Etats-Unis, toujours présent lors de la célébration des fêtes nationales et religieuses. Il avait pris l’habitude de prendre part aux festivités organisées à l’occasion de la Fête du Trône, la Révolution du Roi et du Peuple animant souvent les rassemblements de ses compatriotes, chantant le pays et aidant les autres à supporter l’éloignement et à vaincre l’oubli des origines. Ahmed Jabrane qui est toujours dans les mémoires ici et ailleurs a chanté et enchanté avec des tubes sentimentaux exprimant l’amour, la douleur, la tristesse et le bonheur.

Devant le silence et l’indifférence des parties concernées censées préserver le patrimoine artistique du pays, nous avons tenu à rendre un hommage, même posthume, à ce chanteur qui fut d’une grande sensibilité et d’un haut esprit patriotique. Il est temps d’instaurer une culture permanente qui rend hommage et récompense nos artistes vivants ou disparus qui sombrent dans l’oubli.

8 Août 2011, Kamal Mountassir

Source : Libération

Sur les 3,5 millions de musulmans de France, 71 % observent le jeûne du Ramadan, selon le dernier sondage IFOP. Témoignages de Tunisiens, Marocains et Indonésiens sur leur expérience du mois sacré dans l'Hexagone…Suite

L’histoire du processus migratoire fait l'objet de nombreuses études qui en ont retracé les étapes durant, le XXème siècle, montrant  les multiples facettes d'une diaspora marocaine très  dynamique à bien des égards et toujours attachée au pays et aux racines…Suite

Deux avant-premières pour le film «Larbi ou le destin d'un grand footballeur» sont prévues, respectivement, le 19 août au Théâtre National Mohammed V à Rabat, puis le 23 du même mois au complexe Megarama à Casablanca, et ce à la veille de sa sortie nationale dans plusieurs salles marocaines.

C'est, en effet, le 24 courant que les salles obscures de Megarama, Lynx de Casablanca, 7e Art de Rabat, Colisée et Megarama de Marrakech ainsi que d'autres à Tanger et Tétouan auront rendez-vous avec cette production retraçant la vie de Larbi Benbarek ou la perle noire, personnage qui est resté gravé dans la mémoire de tous ceux l'ayant côtoyé de près ou de loin. « J'ai eu l'occasion d'approcher ce célèbre footballeur, dont la personnalité m'a beaucoup impressionné. C'était un homme de caractère, correct et déterminé pour réussir tout ce qu'il entreprend.», souligne le réalisateur Driss Mrini.

Cette force de caractère a poussé M. Mrini à suivre son parcours et chercher dans sa vie privée pour découvrir le lamentable sort dont il a était victime et la non reconnaissance envers lui et ses enfants. Car le but, de Driss Mrini, n'est pas, seulement, de faire un film sur une vedette du football, mais surtout de remettre en question la problématique de la reconnaissance du pays envers ses enfants, surtout ceux qui l'ont honoré.

«Le film, par son thème et sa finalité, s'inscrit dans une démarche de lutter contre les risques de l'indifférence et de l'oubli. Notre pays se doit, en effet, de préserver jalousement son patrimoine, d'honorer la mémoire de ses fils qui ont contribué, par leur effort et leurs sacrifices, à son rayonnement, bien au-delà des frontières nationales », précise-t-il. Ce personnage légendaire mérite, parfaitement, qu'on l'honore à travers un film consacré à sa carrière professionnelle et sa vie privée. Ses exploits en tant que grand footballeur et sa renommée internationale ont fait de lui une vraie icône du football. Mais, malheureusement, cette belle carrière s'est terminée vers sa fin par de dures épreuves que le défunt a affrontées seul avec foi et courage. Une tranche de vie, très douloureuse, où il a vécu le malheur de la perte de ses deux femmes, de ses trois enfants, la maladie de son fils, puis sa propre maladie qui l'a mené à une mort dans la solitude. « C'est ce destin bien spécifique qui m'a motivé à réaliser un film sur une tranche de vie, de 1917 à 1992, de ce grand homme qui a laissé ses empreintes dans l'histoire ». A travers cette œuvre très attachante, le réalisateur rend hommage à cette personne hors pair qui fut un exemple parfait de l'homme généreux, patriotique, patient et dévoué pour son pays. Sa célébrité internationale ne l'a pas pour autant empêché de vivre humblement son destin très dur, en s'armant de foi, de courage, de sérénité et de dignité. Autant d'événements que le réalisateur et scénariste, Driss Mrini, nous rend par un subtil jeu de flash-back, en faisant rentrer le spectateur dans les principales phases, les moments forts, hautement symboliques, à forte charge sportive, patriotique, affective et émotionnelle de ce grand monsieur du football.

Un personnage hors du commun

Coproduit par la société de production Intaj Com et la Société Nationale de Radio-Télévision « S.N.R.T », le film « Larbi, ou le destin d'un grand footballeur » a bénéficié de l'avance sur recette du Centre Cinématographique Marocain. Cette fiction, inspirée de la vie du grand footballeur Haj Larbi Benbarek , raconte l'histoire d'un personnage hors du commun. En dehors de sa notoriété footballistique, la Perle Noire fut un symbole de la persévérance et de la loyauté, et de surcroît un homme authentique, fier sans être hautain, profondément croyant, généreux, courageux et serein, qui a su assumer son destin et encaisser les coups durs de la vie avec foi et dignité. Cette production constitue ainsi une rétrospective d'un parcours d'exception et un vrai hommage à la hauteur de ce personnage hors du commun.

8/8/2011, Ouafaâ Bennani

Source : Le Matin

La Cimade présente 40 mesures pour penser une autre politique d'immigration qui illustrent la possibilité pour un gouvernement décidé de transformer immédiatement et profondément la politique migratoire française…Suite

Abdo Lamnabhi, membre du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et président du Centre euro-méditerranéen immigration et développement tire la sonnette d’alarme. Dans une lettre ouverte, il a interpellé le gouvernement marocain sur la nécessité de faire participer les Marocains résidant à l’étranger aux prochaines élections législatives. Pour lui, si le nouveau texte constitutionnel leur accorde le droit de vote et la participation à partir des pays de résidence, ce droit n’est pas tout à fait acquis, puisqu’une loi organique doit déterminer les conditions et les modalités de leur candidature.

Libération : La nouvelle Constitution a satisfait l’une des principales revendications des Marocains résidant à l’étranger (MRE) à savoir le droit d’élire leurs représentants au Parlement marocain à partir de leurs pays de résidence et d’y être éligibles. Qu’en pensez-vous ?

Abdo Lamnabhi :A vrai dire, les nouvelles dispositions constitutionnelles concernant les MRE sont un signe fort et un acte positif qu’on a fortement applaudi en son temps. Mais, aujourd’hui, la question qui s’impose a trait aux modalités d’application de ces dispositions. Ceci d’autant plus que la phrase « jusqu’à ce que les conditions nécessaires soient réunies » nous laisse perplexes.
Car on ne sait pas de quoi il s’agit. Est-ce qu’on parle des conditions techniques, politiques ou autres ? Personne n’est capable de répondre. Cependant, s’il s’agit du premier argument, je pense que le dernier référendum sur la Constitution a démontré les capacités techniques et logistiques dont dispose le Maroc pour l’organisation des scrutins à l’extérieur du pays.
S’agit-t-il, comme l’avancent certaines parties du refus des pays d’accueil d’accepter la tenue de ce genre d’élections sur leur territoire ? Nous pensons que cette thèse est infondée puisque on sait que les scrutins se déroulent dans les consulats et les ambassades du Maroc qui sont considérés comme des extensions du territoire national.

Donc, on exige des explications. Car il s’agit dans le fond d’un droit, celui de la citoyenneté. Soit on est des citoyens à part entière ou on ne l’est pas. Il n’y a pas de citoyenneté incomplète.

C’est pourquoi on pense que la phrase « jusqu’à ce que les conditions nécessaires soient réunies » doit être l’objet de débats lors de la discussion de la loi organique relative aux élections.

Mais en attendant que ces soi-disant conditions soient réunies, on estime qu’il faut réfléchir à d’autres modalités pour faire participer les MRE aux prochaines élections. C’est dans ce cadre, qu’on a proposé une liste nationale pour les MRE.

Mais est ce que vous croyez que cette proposition trouvera son chemin alors qu’il y a débat sur la liste nationale, notamment de la part des femmes ?

S’il y a débat, je crois qu’il est du ressort des partis politiques et c’est à eux de trouver une issue pour solutionner ce problème. Mais ce que nous proposons, c’est soit l’augmentation du nombre des listes nationales, soit l’élargissement de la liste nationale existante ou la création d’une nouvelle liste rassemblant les femmes, les jeunes, les MRE et les cadres.
Donc, on estime qu’il faut entamer un débat du fond, serein pour remédier à cette situation. Pour nous, qu’il y ait une liste nationale élargie ou une liste spéciale ou que les partis intègrent dans leurs propres listes des élus MRE, l’essentiel c’est une représentativité des MRE, même symbolique, afin de donner confiance à ces citoyens marocains et de les encourager à exercer leurs droits.

Je tiens également à préciser que cette liste ne doit pas être établie par les MRE eux-mêmes. On appelle à l’intégration des élus MRE dans les listes nationales marocaines et au choix des candidats par les partis politiques qui leur donnent leur investiture car on ambitionne que les MRE votent pour des programmes portés par des formations politiques et non pas pour des individus ou des listes indépendantes. On est fortement liés à nos partis politiques marocains.

Pensez-vous que les partis politiques soient prêts à jouer le jeu ?

Malheureusement, on a constaté que beaucoup de partis sont trop hésitants sur la question. On se demande même si le dossier de l’immigration constitue l’un des domaines d’intérêts des ces formations ou pas.

Pire, certaines d’entre elles adoptent des positions qui contredisent les dispositions de la nouvelle Constitution. Pour nous, les choses sont claires : soit qu’ils ne sont pas prêts à franchir le pas, soit qu’ils sont incapables de traduire dans les faits l’esprit de la Loi suprême.

Une peur illégitime qui entoure la question de l’immigration. On pense que les partis politiques ont aujourd’hui une occasion en or pour établir de nouvelles relations avec la communauté marocaine à l’étranger. Le nouveau texte constitutionnel ouvre de nouveaux horizons pour la participation des MRE dans le développement du pays et dans le renforcement de la dynamique des réformes. On pense qu’il est temps de rompre avec les anciennes mentalités et d’établir de nouvelles relations avec les MRE.

Et du côté des MRE ?

La communauté marocaine à l’étranger a beaucoup changé, notamment avec l’émergence des 2ème et 3ème générations. Il y a l’apparition de beaucoup de jeunes cadres et de compétences encadrées politiquement. Certains d’entre eux sont déjà des élus ou des parlementaires dans les pays d’accueil.

Mais cette jeunesse n’a pas coupé pour autant ses liens avec son pays d’origine. Elle veut s’investir dans la chose publique au Maroc.
Cet intérêt a commencé avec l’intronisation de S.M Mohammed VI et la série de réformes qu’il a entreprises qui a fait émerger chez la communauté marocaine une sorte de fierté d’appartenir à un pays qui est en train de. Il y a une certaine dynamique mais cette dernière demande de nouveaux moyens de communication et un changement de mentalités de la part des officiels marocains.
Car, s’il est vrai que 70% de nos attentes sont dans les pays d’accueil, cela n’empêche pas de dire que notre combat est le même ici comme ailleurs. On lutte pour une citoyenneté pleine et entière, on lutte contre le racisme et la discrimination, on lutte pour le droit au travail, pour le droit à la dignité, etc.

Aujourd’hui, la communauté vit des mutations radicales. Son existence même est en question. La montée en puissance des partis xénophobes, de l’islamophobie, de la crise économique et des discours sécuritaires poussent plusieurs MRE, notamment ceux qui se croient les mieux intégrés, à réfléchir à une émigration en sens inverse.

On croit que le Maroc doit prendre une position claire face à ces problèmes. Les MRE doivent se sentir des citoyens ici et là.

Revenons aux prochaines élections, comment envisagez-vous leur déroulement au niveau du choix des candidats et du vote des MRE ?

On est contre les candidats indépendants et contre un parti réservé aux seuls MRE. On croit à l’importance du rôle que les partis politiques existants jouent dans le processus d’investiture des candidats qui adoptent les mêmes positions qu’eux.
La communauté marocaine à l’étranger est traversée par une multiplicité de sensibilités politiques et idéologiques. Le débat actuel à l’intérieur du Maroc sur la mobilisation de citoyens pour la chose politique, on le vit également chez les MRE.
Concernant le vote de ces derniers, on a publié un communiqué dans lequel on a refusé le vote par procuration, car si cette démarche est possible en cas de maladie ou de handicap, on croit que l’utilisation de cette mesure va ouvrir la voie devant le clientélisme, la falsification, la manipulation des résultats et on va éveiller les sensibilités tribales et familiales.

Si l’Etat est sincère, il doit prendre en charge ses MRE pour voter au Maroc comme, c’est le cas en Turquie ou exiger l’utilisation des cartes d’identité nationale comme c’était le cas lors du dernier référendum.

Je crois qu’on est devant une étape très importante dans la consolidation de l’Etat de droit et la démocratie. Et je pense que chacun doit assumer ses responsabilités.

Vendredi 5 Août 2011

Source : Libération

Un député UMP de Saône-et-Loire, Michel Raison, a profité de la torpeur estivale pour interpeller le ministre de la culture, Frédéric Mitterrand, sur la nécessaire censure d'"un rap fait par des jeunes issus de l'immigration" et interroge le gouvernement sur les moyens de contrôle que ce dernier souhaite mettre en place, notamment sur Internet.

Un député UMP de Saône-et-Loire, Michel Raison, a profité de la torpeur estivale pour interpeller le ministre de la culture, Frédéric Mitterrand, sur la nécessaire censure d'"un rap fait par des jeunes issus de l'immigration" et interroge le gouvernement sur les moyens de contrôle que ce dernier souhaite mettre en place, notamment sur Internet.

Cette interpellation révèle un profond mépris pour ces fameux "rappeurs issus de l'immigration", pour ne pas dire tout simplement "jeunes noirs et arabes qui chantent sur Internet". La meilleure réponse aurait pu être l'ignorance pour ne pas alimenter le buzz de l'été. La teneur de ses propos nous oblige néanmoins à réagir sur le fond et à proposer une autre lecture de cette intervention.

En premier lieu, et que cela soit dit une fois pour toutes, "le cadre d'exercice du métier de rappeur" est clairement considéré par la jurisprudence française. Autant en matière de sanctions que de protection, la justice est active sur le terrain du rap !

En matière de sanctions, le ministère de l'intérieur porte plainte régulièrement contre des "Artistes anonymes" postant des vidéos Internet violentes à l'égard de la police et obtient leur retrait, voire des condamnations, y compris à de la prison ferme dans le cas des provocations les plus graves.

En matière de protection de la liberté d'expression, la victoire en Cour de cassation du groupe La Rumeur, après huit ans de procédure face à l'ancien ministre de l'intérieur, Nicolas Sarkozy, n'a fait, paradoxalement et malgré son caractère exceptionnel, que renforcer le cadre régissant l'expression artistique.

Le terrain judiciaire déblayé, il nous paraît important de soulever, ici, plusieurs questions et d'interpeller, à notre tour, ce député qui se permet d'opérer une discrimination claire en direction de personnes "issues de l'immigration", au mépris du principe d'égalité qui doit primer dans cette Assemblée. Le tout au détriment de l'objectif qui aurait pu être d'aborder la question des vidéos à caractère violent circulant sur Internet.

Est-il crédible de parler dans la même Assemblée de "vivre ensemble " et accepter de tels propos ?

Nous considérons aujourd'hui que ce qui s'est exprimé et l'inexistence de réaction officielle illustrent un malaise plus important et largement plus dangereux.

Comme nous l'avons à plusieurs reprises dénoncé, ces interventions publiques ne sont que régurgitations de combats menés par des groupes identitaires au niveau local et sur l'Internet, qui, sous prétexte de lutter contre un "racisme anti-Blancs", prennent régulièrement la parole. Cette expression raciste est une nouvelle fois légitimée et portée par l'intervention de Michel Raison.

Dans le contexte d'hystérie identitaire que nous connaissons en France et partout en Europe, avec ses conséquences parfois dramatiques, nous pensons qu'il faut être vigilant face à ces tentatives de détournement du débat public et ne pas traiter ce sujet par-dessus la jambe, puisqu'il ne s'agirait finalement que "d'histoires de rap".

Au-delà de la condamnation de ces propos et de la vigilance nécessaire, nous y voyons également une intervention révélatrice de notre époque et de la sociologie décalée de notre Assemblée nationale.

En effet, en moins de trente ans, une nouvelle génération d'artistes a surgi des ghettos du monde entier et a porté une parole nouvelle par le rap.

Parfois avec médiocrité, voire avec des excès. Mais le plus souvent avec brio, dans la lignée des combats de ses pères inspirateurs, comme le regretté chanteur, écrivain et pianiste américain Gil Scott-Heron (1949-2011).

A l'échelle de la culture mondiale, le rap est un vecteur d'expression et d'émancipation des jeunes dans le monde entier, qui, de Rio à Abidjan, de Tunis à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), de Los Angeles à Shanghaï se reconnaissent dans un même mouvement culturel.

Cette expression aura également bouleversé l'industrie musicale en permettant à de jeunes artistes, à l'image de Jay Z, de se hisser à sa tête en restant maître de leur destin économique.

Le rap a toujours porté des revendications sociales, qui ont obligatoirement dérangé dans la manière brute et assumée de montrer et dénoncer le réel.

Il y a quelques semaines, la jeunesse tunisienne en révolte scandait et se rassemblait derrière un artiste, El General, qui avait osé affronter le régime à visage découvert. Parallèlement, le blog des insurgés tunisiens reprenait les paroles du Cinquième Soleil d'une rappeuse française, Keny Arkana.

Nous parlons, ici, d'une culture populaire du temps présent, qui, sans devoirêtre écoutée ou appréciée de tous, doit être comprise et respectée, particulièrement par ceux qui exercent un pouvoir public.

Rappelons-nous qu'en France en 2006, un autre député, François Grosdidier - emportant avec lui plus de 150 parlementaires ! - assimilait rap et terrorisme et niait ainsi le talent et la vision des principaux artistes de rap français, qui, depuis la fin des années 1980, dénonçaient avec force la situation des jeunes des quartiers populaires.

Au lieu de cette parole libérée et incontrôlée, nous aurions attendu, en réponse à la mobilisation des jeunesses européennes, un hommage de la représentation nationale à toute une génération qui essaie de s'en sortir dans un contexte de plus en plus dur et aux artistes, qui, souvent au-delà des clichés qu'on leur impose - ou qu'ils s'imposent à eux-mêmes ! -, continuent leur combat.

Quant à nous, nous venons de clôturer, le 4 juillet, Paris Hip Hop, la quinzaine du hip-hop en Ile-de-France. Nous avons assisté, avec près de 100 000 personnes, à des dizaines d'événements regroupant des centaines d'artistes partout, à Paris et en banlieue. Aucun débordement, des familles réunies, une énergie débordante, un discours positif : voilà notre bilan de cette quinzaine culturelle.

Alors à tous ceux qui s'inquiètent qu'il existe en France de jeunes crétins profitant de l'indispensable liberté d'Internet pour "mal s'exprimer", nous leur proposons de travailler collectivement pour faire en sorte qu'ils ne deviennent pas trop vite de vieux cons.

Voilà un beau projet pour l'Assemblée nationale en cet été 2011 !

6/8/2011, Bruno Laforestrie

Source : Le Monde

Le ministère chargé des MRE a mis en place un programme d’appui aux associations MRE. Ce projet ambitieux s’articule autour de trois axes pour atteindre des objectifs précis.

Le ministère chargé des Marocains résidents à l’étranger multiplie les actions en faveur de l’intégration de la diaspora marocaine dans les pays d’accueil. Pour atteindre cet objectif, le département de Mohamed Ameur appuie fortement le tissu associatif des Marocains du monde. Ce soutien incontournable est d’autant plus important que les mutations démographiques, socioprofessionnelles et culturelles qui affectent la communauté marocaine résidant à l’étranger, évaluée actuellement à plus de trois millions, soit près de 10% de la population du Royaume, ont généré de nouveaux problèmes qui font valoir le rôle des ONGs. A noter que le paysage associatif des MRE varié et développé compte actuellement près de 2500 associations. Le soutien du ministère se justifie également par le fait que les associations des MRE contribuent notablement aux efforts déployés en matière de lutte contre toutes les formes de pauvreté et d’exclusion sociale au niveau du Maroc. L’objectif du ministère des MRE est de répondre de manière pratique et efficace aux besoins légitimes des Marocains du monde. C’est ainsi donc que le département de M. Ameur a mis en place un programme d’appui aux associations MRE. Ce programme s’articule autour de trois axes pour atteindre des objectifs précis. Le premier axe étant le renforcement des capacités des Associations MRE. Dans ce sens, ce projet pilote devra profiter à plus de 300 associations. Le budget alloué pour l’année 2011 pour atteindre cet objectif dépasse les trois millions cinq cent mille dirhams. A l’ordre du jour également une formation à la carte pilotée par le ministère en partenariat avec des acteurs locaux sera programmée en 2012 notamment aux Pays Bas et en Belgique. Le deuxième axe s’articule autour de la mobilisation des Associations des Marocains du monde pour la réalisation de projets en faveur des MRE dans les pays d’accueil. Les objectifs à atteindre dans ce sens concernent principalement la concrétisation de l’approche territoriale et de proximité dans la mise en œuvre de la stratégie de mobilisation en faveur des communautés marocaines à l’étranger. Il est question également de cibler les MRE les plus vulnérables en particulier les jeunes, les femmes et les personnes ayant des besoins spécifiques, plaidoyer pour le respect des droits et devoirs en vigueur dans le pays d’accueil et dans le pays d’origine et promouvoir l’implication des acteurs locaux en particulier les autorités du Pays d’Accueil (PA). Selon le ministère chargé des MRE, 41 projets ont été sélectionnés et financés à hauteur de six millions de dirhams pour l’année 2011. Le programme d’appui des associations des MRE vise, en troisième lieu, la mobilisation de ces associations pour le développement local au Maroc. Parmi les objectifs généraux de ce troisième axe, il s’agit de mettre la lumière sur le rôle des Marocains du monde dans le développement local et valoriser l’implication des jeunes issus de l’immigration dans la dynamique locale de leurs villages. Pour ce qui est des objectifs spécifiques, le ministère cherche à renforcer l’échange entre les migrants, les associations villageoises et les collectivités locales en plus de mettre en valeur l’orientation vers le développement économique local et le rôle d’initiateurs des migrants. Aussi, parmi ces objectifs figure l’approfondissement de la réflexion sur le tourisme rural, en tant que levier du développement local et l’échange sur les problèmes rencontrés par les migrants dans leur implication dans le développement local.

5/8/2011, Mohamed Aswab

Source : Aujourd’hui le Maroc

Le gouvernement canadien a lancé une véritable traque contre les immigrés illégaux. 1800 citoyens canadiens d’origine étrangère sont dans le collimateur des autorités, qui les accusent d’avoir frauduleusement acquis la nationalité canadienne. Ils devront tous être déchus de leur nouvelle nationalité. 30 d’entre eux, soupçonnés d’être des criminels de guerre sont activement recherchés par les services de l’immigration. Le gouvernement canadien appelle la population à dénoncer ces individus aux services de sécurité, provoquant l’indignation d’une partie de la classe politique.

Le Canada va-t-il perdre sa réputation de terre d'accueil, et d'asile ? La question s’impose, vu la récente manœuvre entreprise par le gouvernement conservateur dirigé par le Premier ministre Stephen Harper. Le pays prévoit de révoquer la nationalité de 1800 citoyens d’origine étrangère.Tous sont accusés d’avoir obtenu la nationalité canadienne frauduleusement. Les autorités canadiennes s'en prennent également aux citoyens qu'elles soupçonnent avoir violé des droits humains ou internationaux.

30 criminels parmi les illégaux ?

En effet, le 21 juillet dernier, Vic Toews, ministre de la Sécurité publique, en partenariat avec Jason Kenney, son collègue en charge de la Citoyenneté, de l'Immigration et du Multiculturalisme, a lancé un appel à la population pour dénoncer des immigrants illégaux. Ces derniers, au nombre de 30, sont soupçonnés de complicité de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.

Un numéro vert a été mis à la disposition du public pour aider les services de police à appréhender ces individus dont les portraits sont affichés dans les lieux publics et mis en ligne sur le portail de l’Agence des services frontaliers du Canada. Et la méthode marche plutôt bien. Les services de sécurité ont déjà réussi à mettre la main sur 6 de ces 30 citoyens d’origine étrangère. Poussant même le ministre de l’Immigration à se féliciter de cette « réponse très positive » de la population.

Les personnes appréhendées seront directement renvoyées dans leurs pays d’origine. Aucun Marocain ne figure sur cette liste de criminels présumés. Par contre, un citoyen d’origine algérienne est lui visé par la procédure.

Dans ce pays, la mesure est très loin de faire l’unanimité. Des voix dénoncent cette « chasse » qui ne fait plus du Canada « le model qu’il était » tout en ternissant « la réputation de Canadiens ». Dans l’opposition au gouvernement Harper, on fustige également le renvoi de ces immigrés dans des pays où les droits humains ne sont pas respectés alors que les crimes dont ils sont soupçonnés restent encore à déterminer.

5/8/2011

Source : Yabiladi

La Commission européenne a proposé, vendredi, d'allouer en 2012 un montant de 370,1 millions aux Etats membres pour des actions dans le domaine de la gestion des frontières et la politique des visas.

Cette enveloppe budgétaire du Fonds européen d'ajustement pour les frontières extérieures est destinée à appuyer les investissements dans les Etats membres et les pays non membres de l'UE participant à l'espace Schengen, en particulier ceux les plus touchés par l'augmentation des pressions migratoires indique l'exécutif européen précisant que les 370,1 millions seront distribués en 2012 aux Etats membres et pays associés à l'amélioration de la sécurité aux frontières extérieures de l'UE.

La répartition entre les Etats membres et des pays associés est décidée par la Commission européenne sur la base de critères factuels et d'une évaluation des difficultés et des risques associés aux commandes de la frontière extérieure commune.
Elle prend également en compte les récents événements dans la région méditerranéenne qui ont incité un grand nombre de personnes à fuir la région, certaines d'entre elles vers l'Europe.

L'Italie va donc bénéficier d'une augmentation significative de son allocation, à partir de 32 millions d'euros en 2011 à 52 millions d'euros en 2012. Malte, Chypre, l'Espagne, la Grèce et la France bénéficieront également d'une augmentation substantielle de leur dotation mentionne la même source.

L'aide aux Etats membres aux frontières extérieures contribuera à l'achat d'équipement, de moyens de transport pour le contrô le des frontières, le développement des systèmes informatiques, la rénovation des bureaux pour le traitement des visas et la formation des gardes-frontières et le personnel consulaire.

Le budget global du fonds européen d'ajustement pour les frontières extérieures est de 1,82 milliard d'euros pour 2007-2013.

5 Août 2011

Source : Atlas info

Le ministère de la Protection du citoyen a annoncé cet après-midi le lancement de la procédure pour la construction d'une clôture en fil barbelé sur la frontière gréco-turque pour réduire le flux migratoire, un projet sous discussion depuis plusieurs mois. "Co-financé par le fonds européen protection des frontières de l'Union européenne (UE)", l'ouvrage coûtera 5,498 millions d'euros et un appel sera lancé d'ici fin septembre, a indiqué à l'AFP Efstathia Latifi, une ingénieur du département technique du ministère.
La clôture, "comprendra deux barrières parallèles en fil barbelé longues de 10,3 km chacune et d'une hauteur de 2,5 à 3 mètres et sera construite sur la ligne frontalière près de Kastanies", le passage le plus frequenté par les migrants pour traverser le fleuve Evros, qui sépare la Grèce et la Turquie, a indiqué le communiqué ministériel. La frontière terrestre gréco-turque, qui court sur quelque 150 km, est devenue le principal point de passage des sans-papiers dans l'UE avec près de la moitié des entrées illégales détectées.

La Turquie ne s'est pas opposée au projet mais la Commission européenne avait initialement émis des réserves, quand Athènes début janvier avait annoncé la construction d'un mur pour empêcher le flux des sans papiers. "Les murs ou les grillages sont des mesures à court terme qui ne permettent pas de s'attaquer de manière structurelle à la question de l'immigration clandestine", avait alors déclaré Michele Cercone, porte-parole de la commissaire en charge de la sécurité Cecilia Malmström.

Le quotidien grec Ta Néa a révélé il y a une semaine que la Grèce était en train de construire une tranchée de 120 km près d'Evros pour protéger la région des crues récurrentes et empêcher l'immigration clandestine. Cette tranchée, décidée après une étude de l'Université de Salonique, est un ouvrage "d'irrigation et d'assèchement" à l'intérieur du pays, qui pourrait complétairement servir de dissuassion aux sans-papiers, a indiqué une source ayant requis l'anonymat du ministère de la Défense, chargé du projet.

05/08/2011

Source : Le Figaro/AFP

S'il admet avoir fait une « connerie », l'élu UMP qui a envoyé un mail où il se moque de l'accent maghrébin se défend de toute intention raciste.

Blague potache ou véritable dérapage verbal d'un élu UMP ? Dans les deux cas, « l'humour » est plus que douteux et vaut à son auteur de sérieuses déconvenues. Gilbert Garelli, conseiller municipal UMP de La-Colle-sur-Loup, petite commune de 7.500 habitants nichée dans les Alpes-Maritimes, n'imaginait certainement un tel enchainement des événements lorsque lundi, premier jour du ramadan, il a envoyé un mail à plusieurs collègues.

Dans cette missive, Gilbert Garelli se moque ouvertement de l'accent maghrébin. « Afin di préparer la prochaine réunion UMP di la Colle qui devrait si tenir li lundi 26 septembre, ji vous propose comme ordre di jour d'étudier le programme di PS, écrit-il. (...). Ji tiens à vous informer que la grande mosquée di Strasbourg qui vient d'ouvrir ses portes pour li ramadan pourra accueillir 200 fidèles. Ji vous propose di préparer un voyage di pèlerinage pour li 15 août à la dite mosquée. Mesdames, prévoyez un foulard. Ji vous souhaite un bon ramadan. »

"Connerie de potache"

Face aux nombreuses réactions qui ont suivi l'envoi de ce mail, l'élu UMP a tenu à préciser certaines choses. Pour lui, son mail est avant tout « une connerie de potache ». Et Gilbert Garelli de réfuter toute accusation de racisme. « Dans Les Guignols de l'Info, la marionnette de Ben Laden remplace aussi le 'e' par des 'i', a-t-il dit. (…) Je ne suis pas du tout raciste. »

Peu importe. Les réactions ont été nombreuses et rapides. Christian Estrosi, patron de la fédération UMP des Alpes-Maritimes, a d'emblée décidé, en coordination avec le député de la circonscription de La Colle-sur-Loup Lionel Luca, de « suspendre » Gilbert Carelli de ses fonctions. Christian Estrosi a notamment jugé le mail de l'élu comme « inacceptable ».

Même son de cloche au Parti socialiste. Faisant part de son « indignation », la fédération PS des Alpes-Maritimes a dénoncé l'attitude de l'élu. « Sous couvert d'humour, ce type de messages racistes et diffamatoires pullulent sur internet et qu'un élu fasse circuler de telles ignominies est particulièrement choquant et inquiétants », écrit la fédération dans un communiqué.

5/8/2011

Source : France-Soir

Les reconduites à la frontière devraient passer de 28.000 à 30.000 cette année. Pour atteindre cet objectif, le gouvernement compte sur les nouvelles dispositions de la loi immigration, dont les décrets d'application ont été publiés il y a quelques jours.

Le gouvernement veut rattraper le temps perdu. Avant de partir en vacances, le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a annoncé le relèvement des objectifs de reconduites à la frontière de 28.000, réalisé en 2010, à 30.000 en 2011. Il faut dire que les premiers mois de l'année ont été perturbés par l'enchevêtrement de plusieurs textes juridiques qui ont compliqué le travail de l'administration.

Au premier chef, le retard pris dans l'adoption de la loi immigration, finalement votée en mai 2011. Depuis le 1 er janvier 2011, et avant l'entrée en application de la loi Besson, c'est la directive retour de l'Union européenne qui s'est appliquée. Or ce texte est plus favorable par certains aspects que l'ancienne législation nationale. Il rend obligatoire, pour tout étranger qui opte pour un retour volontaire dans son pays, un délai de sept jours sans mise en rétention. Certains étrangers sans titre profitent de ce délai pour s'évanouir dans la nature. Cette disposition explique en partie la sous-occupation très nette qu'ont connu les centres de rétention administrative (CRA) durant le deuxième trimestre de l'année. Quant aux étrangers qui ont été malgré tout amenés en rétention, des annulations en chaîne ont été prononcées par les tribunaux.

Pour faire face à la multiplication du contentieux sur les étrangers irréguliers, qui explique en partie que plus de 70 % des reconduites ne sont pas exécutées, le gouvernement compte beaucoup sur les nouvelles dispositions de la loi, dont les décrets d'application sont sortis le 18 juillet. Notamment le report de l'intervention du juge des libertés et de la détention (JLD) à 5 jours, au lieu de 48 heures. Parmi l'arsenal des mesures adoptées, Claude Guéant met aussi en avant l'allongement de la durée de rétention de 32 à 45 jours. Un allongement qui devrait permettre d'obtenir davantage de laisser-passer consulaires de la part de pays, notamment le Maroc et le Mali, qui mettent souvent plus de 32 jours pour délivrer les documents indispensables à la reconduite. « Je doute que l'on puisse obtenir en 45 jours, ce que l'on n'a pas réussi à avoir en 32 », estime Pierre Henry, directeur général de France Terre d'Asile. C'est pourtant l'une des mesures, avec celle du JLD, que le gouvernement a défendu avec le plus d'ardeur pendant les débats parlementaires.

Pression sur les préfectures

Un discours de fermeté, une loi permettant une plus grande efficacité, tout est donc en place pour atteindre le nouvel objectif, dont la portée doit toutefois être relativisée. Une grande partie des reconduites est en réalité intra-européenne. L'exemple des Tunisiens (3.688 d'entre eux ont fait l'objet d'une mesure d'éloignement depuis le 1 er janvier) renvoyés à la frontière italienne en est un bon exemple. Par ailleurs, un tiers (9.000 sur 28.000 en 2010) des reconduites concernent des ressortissants communautaires, roumains et bulgares. « Nous sommes en plein discours idéologique, poursuit Pierre Henry de France Terre d'Asile, et personne ne sait encore quels seront les effets de la nouvelle loi. Ce qui est sûr en revanche, c'est que les préfectures sont soumises à une très forte pression gouvernementale. Des dossiers de régularisations normalement très simples deviennent de vrais casse-tête du fait de l'acharnement de l'administration. » Preuve de cette pression qui frise parfois le ridicule : la préfecture du Loir-et-Cher, qui n'est pas connue pour accueillir une forte proportion de sans-papiers, a fixé comme « objectif prioritaire du second semestre 2011 » la reconduite de... 35 étrangers sur toute l'année 2011.

8/8/2011, MARIE BELLAN

Source : Les Echos.fr

Une majorité de 70 pc de Britanniques estiment que leur pays compte "trop d'immigrés", selon un sondage de l'institut IPSOS-MORI publié vendredi.

D'après l'étude, trois britanniques sur quatre indiquent que l'immigration accentue la pression sur les services publics, au moment où seulement une personne sur quatre estime que les immigrés apportent une contribution positive à l'économie du pays.

Le Premier ministre britannique, David Cameron, s'était engagé à réduire le nombre d'immigrés autorisés à entrer en Grande-Bretagne à des dizaines de milliers de personnes par an, et non des centaines de milliers comme lors de la dernière décennie.

Selon des chiffres publiés récemment, le nombre d'étrangers s'étant installés au Royaume-Uni en 2009 était supérieur de 196.000 à celui des personnes qui le quittent.

Au total et pour la même année, environ un demi-million d'immigrés sont entrés sur le territoire britannique, mais ce chiffre compte les Britanniques rapatriés ainsi que les ressortissants de l'UE, que les autorités ne peuvent pas limiter. Ces deux catégories exclues, le nombre d'immigrés rentrant au Royaume-Uni atteint environ 300.000 personnes.

Par ailleurs, Ashish Prashar, de l'institut IPSOS-MORI, a expliqué que les résultats du sondage montrent le degré de la préoccupation des Britanniques au sujet de l'immigration et son impact sur les opportunités d'emploi en ce temps de morosité économique. "Ces préoccupations sont partagées dans plusieurs autres pays à travers le monde", a-t-il dit.

En effet, l'étude d'IPSOS-MORI, qui a également couvert 23 pays, a montré que "l'hostilité" à l'immigration atteint 77 pc des personnes interrogées en Russie et 72 pc en Belgique.

Le pays le plus accueillant demeure le Japon où seulement 15 pc de la population estiment que le pays du soleil levant abrite trop d'immigrés.

L'étude a été réalisée sur un échantillon représentatif de 17.601 personnes en âge de voter, dont 1.000 en Grande-Bretagne.

5/8/2011

Source : Aufait/MAP

Pas moins de 72% des Belges estiment que l'immigration n'a pas fait de bien à la Belgique, soit le pourcentage le plus élevé enregistré dans le cadre d'un sondage sur l'immigration réalisé dans 23 pays par Ipsos. L'information figure ce samedi dans le journal De Morgen.

L'institut de sondage Ipsos a interrogé, fin juin, 17.601 adultes dans 23 pays, dont la France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne, l'Espagne, l'Italie, la Suède, les Etats-Unis, le Canada, la Corée du Sud ou encore l'Afrique du Sud ou l'Arabie saoudite.

Il ressort de la plupart des questions posées que ce sont des pays européens -et notamment la Belgique- qui semblent les plus négatifs vis à vis de l'immigration.

Ainsi, 94% des Belges sondés jugent que l'immigration a été trop importante au cours des cinq dernières années. Notre pays devance à cet égard l'Italie (93%), l'Afrique du Sud (91%) et la Russie (90%). Les Belges sont également les plus nombreux à répondre par la négative à la question de savoir si l'immigration a été favorable ou défavorable à la Belgique (72%).

Les Belges sont par contre les moins nombreux à penser que les immigrés prennent leur travail mais ils sont nombreux (68%) à estimer qu'ils sont une charge trop lourde pour le système d'aide sociale. (belga)

06/08/11

Source : 7 Sur 7/Belga

Le Maroc fortement engagé en faveur de la protection des droits syndicaux des immigrés.

Quelque 177 ressortissants marocains sont arrivés, mardi et mercredi, en Tunisie via le poste-frontalier de Ras Jedir, en provenance de Libye qui connait une situation sécuritaire instable.

Le nombre de Marocains établis légalement en Espagne, à la date du 31 décembre 2013, est estimé à 750.442 personnes, selon des chiffres de l'Observatoire permanent de l'immigration (OPI), publiés mercredi.

Venant de Jamel Debbouzze ou de Gad El Maleh, ça peut passer, mais d’un responsable politique, cela devient « intolérable ». Et Gilbert Garelli, vient de le savoir à ses dépens. Lundi dernier, premier jour du Ramadan, cet élu UMP de La Colle sur Loup, petite commune des Alpes-Maritimes (Sud-est de la France) a envoyé un mail à ses « amis » politiques sur la préparation d’une réunion de leur formation. Au lieu de faire appel au langage soutenu qui caractérise ces types de messages, il s’est permis d’écrire son mail en caricaturant l’accent maghrébin, déclenchant une polémique qui l’a vite dépassé et obligé à présenter des excuses publiques.

S’il observait le jeûne du Ramadan, on aurait pu dire que Gilbert Garelli, ressentait les maux de la faim à tel point de ne plus pouvoir distinguer le (e) du (i). Mais le conseiller municipal UMP dans la commune de La Colle sur Loup (Alpes-Maritimes) a voulu faire de « l’humour » à sa façon en imitant l’accent maghrébin, non sans laisser planer le doute sur le fond de sa missive : « Afin di préparer la prochaine réunion UMP di la colle qui devrait si tenir li lundi 26 septembre salle Paillere, ji vous propose étudier le programme di PS (...), Ji vous propose aussi un voyage di pèlerinage pour li 15 août à la mosquée di Strasbourg qui vient d'ouvrir, mesdames prévoyez un foulard. Ji vous souhaite un bon ramadan ».

Et pour conclure, Gilbert Garelli complète son courriel d’une pièce jointe, en reprenant ce « programme di PS »… écrit en arabe,  suivi de la mention « Je vous avais dit de lire de droite à gauche ! » Sacré Gilbert qui ne s’attendait certainement pas à mettre ainsi les pieds dans le plat jusqu'à provoquer l’indignation de ses adversaires mais également amis politiques.

Sanctions

« J'ai un peu tiqué en lisant ce courriel, en me disant juste que moi je n'aurais pas fait ce genre d'humour », assure Corinne Guidon, déléguée de circonscription UMP. « Je ne sais pas quoi vous dire d’autre que mon étonnement, dixit pour sa part, Christian Berkesse, maire PS de la commune de La Colle sur Loup. Je ne l’ai jamais entendu tenir de tels propos. Je ne le connais pas du tout comme ça ».

Le conseiller municipal s’est aventuré alors sur un terrain qui n’est pas le sien et son acte qualifié d' « ignoble » et de « totalement déplacé » par certains des destinataires de son mail  « ne restera pas sans suite », assurent ses mentors du parti présidentiel, dont le fameux Christian Estrosi, patron de l’UMP dans les Alpes-Maritimes.

L’humoriste improvisé risque d’être suspendu et écarté de ses responsabilités. Il se dit « atterré », « dépassé par les événements » et ne pensait pas que son « humour » allait entraîner « une telle histoire, une telle affaire ». Gilbert Garelli a envoyé un mail de regrets à ses « amis » et présenté des excuses publiques.

Gilbert Garelli suspendu de l’UMPGilbert Garelli a finalement été suspendu de l’UMP. La décision a été prise jeudi par Christian Estrosi, patron de la fédération UMP des Alpes-Maritimes, en coordination avec le député de la circonscription de La Colle-sur-Loup, Lionel Luca. L’auteur du message a lui-même proposé de rendre sa carte UMP, tout en souhaitant rester conseiller municipal dans sa commune de 7 500 habitants.

L’état major de l’UMP de la région a donc fait preuve de fermeté avec cet informaticien de 47 ans. Mais Gilbert Garelli, qui se défend d’être « raciste », est loin d’avoir été l’unique responsable de l’UMP à verser dans la stigmatisation vis-à-vis des immigrés ou des musulmans. C’est l’un des exercices favoris de ses mentors politiques de la région et au niveau national. En effet, l'UMP de Sarkozy, Hortefeux, Guéant et de Copé,  en ont fait même une habitude rendant la blague de cet élu presque dans « l'air du temps ».

5/8/2011

Source : Yabiladi

« Islam & the City », tel est le thème de la 6e édition du Festival des cultures de l’islam, prévu du 7 au 17 septembre prochain, à Paris. L’événement mettra à l’honneur l’art marocain avec la présence des talentueux artistes Majida Khattari, Anas Fatmi et Hassan Hakmoun. Une programmation riche en débats, concerts et expositions, sera proposée au grand public, gratuitement.

 L’Institut des Cultures de l’Islam (ICI) abritera, du 7 au 17 septembre 2011, la 6e édition du Festival des cultures de l’Islam, initialement appelé « Les veillées du ramadan ». Organisé en partenariat avec la Ville de Paris, l’ambassade des Etats-Unis en France et l’université d’Harvard, la manifestation sera placée cette année sous le thème «  Islam & the City », informe l’ICI sur son site internet.

Coïncidant avec les commémorations de l’attentat du 11 septembre 2001, le festival se penchera sur les différentes représentations de l’islam aux Etats-Unis et tentera de poser un nouveau regard sur la perception de l’islam dans le continent. Pour ce faire, un ensemble d’activités artistiques et culturelles seront déployées pendant les dix journées du festival.

Le Maroc au cœur de l'événement

Cette 6e édition sera certainement marquée par une participation considérable des artistes marocains, à commencer par la talentueuse Majida Khattari. La plasticienne et vidéaste marocaine, installée actuellement à Paris, dévoilera au public ses dernières créations à cette occasion. Après avoir réalisés une série de « vêtements-sculptures » inspirée de la polémique sur le voile islamique en France, l’artiste revient avec une collection qui traite de la place occupée par la femme, dans les sociétés musulmanes d’hier et d’aujourd’hui.

Les organisateurs ont fait appel à un second plasticien et vidéaste marocain, Anas Fatmi, qui présentera pendant le festival trois de ses œuvres originales. « L’artiste provocateur n’a pas fini d’étonner son public en détournant les objets de leur vocation première et en interrogeant la manière dont nous percevons ce qui nous entoure. Son regard décalé sur les cultures qu’il côtoie nous offre une occasion précieuse de voir au-delà des préjugés et d’acquérir un regard neuf et critique », note un communiqué de l’ICI.

Parmi les débats proposés, le 14 septembre dès 21h30, la soirée sera dédiée aux enjeux au cœur desquels se trouvent les centres communautaires de Paris à New York. Outre les expositions et débats organisés dans le cadre du festival, quatre concerts sont programmés dont celui du marocain Hassan Hakmoun. Alliant les rythmes gnaouis du Maroc et les mélodies du jazz américain, l’interprète et musicien résidant aux Etat Unis compte déjà plus d’une dizaine d’albums à son actif.

Date : Du 7 septembre jusqu'au 17 septembre

Lieu : Institut des Cultures d'Islam 19-23 rue Léon 75018 Paris

Tarif(s) : Entrée gratuite

Tél : (+33)1 53 09 99 80

Plus d’infos : www.institut-cultures-islam.org

5/8/2011

Source : Yabiladi

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Le nouveau film "Mort à vendre" de Faouzi Bensaidi sera projeté en première mondiale au 36ème festival international du film de Toronto (canada) prévu entre le 08 et le 18 septembre prochain.

Dans ce long métrage, une coproduction maroco-franco-belge, les rôles sont interprétés par les acteurs Fehd Benchemsi, Mohcine Malzi, Fouad Labiad, Imane Machrafi, Nezha Rahil, Mohamed Choubi et Faouzi Bensaïd.

Il s'agit dans "Mort à vendre" de l'histoire de trois pickpockets qui se retrouvent à Tétouan. Mais Malik, Allal et Soufiane vont s'embarquer par la suite dans une plus importante aventure, le braquage d'une bijouterie qui a pignon sur rue.

4/8/2011

Source : MAP

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A Singapour, la législation stricte sur l'immigration enrichit les sociétés de rapatriement, chargées de retrouver et renvoyer chez eux les travailleurs étrangers dont le visa a expiré. Mais leurs méthodes suscitent les critiques des groupes de défense des immigrés.

V. Balakrishnan a placé son bras autour des épaules de Mohammad Abdul Mannan et le guide, tel un bon copain, vers la sortie de la station de métro. Mais soudain, le jeune Bangladeshi se libère de cette étreinte, lâche son sac, et fuit en courant, perdant ses tongs dans la course.

Balakrishnan travaille pour UTR Services, une société à laquelle ont recours les entreprises pour retrouver et amener à l'aéroport leurs employés étrangers dont les visas arrivent à expiration.

La législation de Singapour tient pour responsables les employeurs qui doivent s'assurer du rapatriement de leurs employés étrangers qui n'ont plus de visa.

Singapour - cinq millions d'habitants - emploie 900.000 "travailleurs invités". Ils occupent le plus souvent les emplois dédaignés par les Singapouriens et viennent notamment de pays pauvres d'Asie.

Balakrishnan et son partenaire avaient mis cinq jours à retrouver la trace de Mohammad, qui s'était caché dans une zone forestière près de la frontière avec la Malaisie. Ils l'ont perdu au dernier moment.

Les firmes de rapatriement sont payées 250 dollars de Singapour (146 euros) par affaire, mais elles sont critiquées par les groupes de défense des droits de l'Homme qui les accusent de maltraiter les migrants.

"Les sociétés de rapatriement utilisent la force, la violence et enferment les travailleurs contre leur gré" avant qu'ils soient mis dans un avion, affirme Jolovan Wham, directeur de l'Organisation humanitaire des migrations économiques (HOME).

"Les travailleurs sont arrêtés et enfermés dans les locaux des sociétés contre leur volonté. C'est du kidnapping et de l'enfermement illégal, c'est contre le code pénal", déclare M. Wham.

Selon lui, les employés de ces sociétés de rapatriement veillent à ne pas laisser de traces visibles de violence sur les personnes arrêtées.

Un rapport du département d'Etat américain, appelé "Le trafic des personnes", mentionnait en juin des abus présumés, mais Singapour a rejeté la plupart des accusations, affirmant que cette étude était "truffée d'erreurs".

Le directeur de UTR Services, J. Ravi, nie que ses employés aient recours à la force.

Selon lui, 85% des 2.000 travailleurs étrangers rapatriés chaque année via sa société le sont volontairement.

Il admet cependant que l'usage de "loger" les travailleurs dans les locaux de l'entreprise avant qu'ils prennent l'avion, et l'interdiction de sortir non accompagnés, est "un peu controversé". Il souhaite abolir ces pratiques, dit-il à l'AFP.

"La loi est très claire. L'employeur a le droit de mettre fin à un contrat (...). Vous mettez fin au contrat, je renvoie pour vous le travailleur chez lui", explique-t-il.

Invité à visiter les locaux d'UTR Services, le journaliste de l'AFP n'a vu que quatre hommes originaires d'Asie du Sud-est regardant un film de Bollywood, dans une pièce équipée de la climatisation. Ils étaient sur le point d'être renvoyés dans leur pays.

Un responsable du ministère de l'Intérieur assure n'avoir reçu en 2010 que deux plaintes déposées par des travailleurs pour enfermement par des sociétés de rapatriements.

Mais selon Jolovan Wham, de HOME, les rapatriements forcés sont quotidiens. "Les travailleurs migrants sont perçus comme un problème social et de potentiels immigrants illégaux. Les autorités sont contentes de déléguer cette tâche aux sociétés de rapatriements", déclare-t-il.

3/8/2011

Source : AFP

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