samedi 23 novembre 2024 17:07

Quand la discrimination positive permet à un policier incompétent d’accéder au plus haut rang de la hiérarchie, ça fait « Beur sur la ville ». Cette comédie policière signée Djamel Bensalah, offre surtout un regard décalé sur certaines problématiques de la société  en France, comme la vie dans les banlieues, l’islam et la burqa.

 Booder ,(anti) héros de « Beur sur la ville » Après « Neuilly sa mère » en 2009, Djamel Bensalah change de décor et signe en 2011 « Beur sur la ville », long métrage décalé qui emmène le spectateur dans une banlieue « chaude ».  Personnage principal du film, le Franco-Marocain Mohamed Benyamna, dit « Booder », incarne Khalid Belkacem, « le premier discriminé positif de la police ». C’est l’histoire d’un homme qui a tout raté dans sa vie : ses diplômes, son permis de conduire, et même ses vaccins. Policier incompétent de son état, il se retrouve du jour au lendemain, promu commissaire de police.

Premier gros dossier pour le nouveau commissaire, traquer le « tueur du vendredi », un serial-killer qui abat de jeunes femmes blondes à proximité de la mosquée de la cité, rapporte le quotidien Sud-Ouest. Khalid Belkacem est accompagné dans sa lourde tâche par Tong (Steve Tran) et Mamadou Seydou Koulibaly (Issa Doumbia), deux autres policiers issus de l’immigration, tous aussi incompétents que leur chef.

Caricature grandeur nature

L’histoire se déroule dans Villeneuve-Sous-Bois, une banlieue du département imaginaire du 9-9. « Cette banlieue, c'est la concentration de tous les problèmes que l'on peut trouver. Pas d'ascenseurs, un hôpital dégueulasse, une ville abandonnée », déclare Djamel Bensalah, le réalisateur.

Son long métrage est surtout une occasion d’aborder avec humour certains sujets sensibles, voire polémiques en France, comme l’insécurité dans les cités, l’islam, la burqa, etc. « On peut rire de ces termes anxiogènes pour les déstigmatiser. Il est important qu'un petit Arabe comme moi puisse rire de l'islam », confie encore Djamel Bensaleh, qui se dit au passage, « moralement opposé à l'idée de discrimination positive ». Booder de son côté, voit en ce film une manière de « désamorcer la peur de l'autre, de combattre le communautarisme ».

« Beur sur la ville » est donc une caricature de la société française et de ses polémiques. Si le lieu de l’intrigue, l’histoire,  et les personnages sont fictifs, le film lui puise sa matière  dans le vrai.  Le film utilise ainsi les vrais décors de Seine-Saint-Denis (93), rapporte encore Sud-ouest. L’humour étant le fil conducteur de ce long métrage, on verra notamment des plans filmés depuis l’intérieur d’une burqa, « pour voir qu'on n'y voit pas grand-chose ».

En tournée

Alors que le film est attendu dans les salles le 12 octobre prochain, les acteurs sont actuellement en tournée de promotion dans toute la France. Ayant débuté le 15 juillet dernier  par Saint-Jean de Luz, la caravane passait ce mardi à Ste-Maxime. Les 20,21, et 22 juillet prochain, ils sont respectivement attendus à Cogolin, au Lavandou , et Toulon. Plus d'informations sur le site officiel du film.

19/7/2011

Source : Yabiladi

La Marocaine Malika Abakil a remporté, mardi, l'épreuve du 800m du meeting d'athlétisme de Castres, au sud-ouest de la France.

Abakil s'est imposée en 2 min 04.09, devant la Colombienne Rosibel Garcia, deuxième en 2:04.33 et la Française Fanjanteino Felix (2:05.06).

L'athlète du FUS de Rabat confirme ainsi sa bonne forme lors de cette saison, marquée notamment par deux titres nationaux majeurs dans le 800m, à savoir le championnat national (fin juin dernier) et la Coupe du Trône (début juillet courant).

19/7/2011

Source : MAP

Pour avoir remis en cause le défilé militaire du 14 juillet, la candidate écologiste Eva Joly a été violemment attaquée par la droite. Le politologue Jean-Yves Camus revient sur cette contre-offensive basée sur le thème de l'identité et de la binationalité.

Comment peut-on expliquer le tollé suscité à droite par la proposition d'Eva Joly?

La droite tente d'instruire un procès à la gauche sur son supposé manque de patriotisme. C'est une constante du débat politique français depuis au moins un siècle et demi. Pourtant le patriotisme transcende les clivages politiques et n'a jamais été l'apanage de la droite. Il ne faut pas oublier que le patriotisme de la gauche a consolidé la République à la fin du XIXe siècle. Il y eut ensuite l'Union sacrée en 1914, puis la Résistance qui a uni des patriotes de tous bords. Qui est patriote en 1871, Thiers ou les communards? D'autre part, les positions des Verts sur la question de la Nation et sur l'Armée n'engagent pas toute la gauche.  

François Fillon qui apparaissait comme une figure modérée au sein de la droite sur les questions touchant à l'immigration, a remis en cause l'enracinement français de la candidat écologiste. Comment peut-on interpréter ses propos?

La question de la binationalité travaille la droite ces derniers temps. Le député UMP de Paris, Claude Goasguen avait récemment remis un rapport préconisant sa suppression pure et simple. Si le rapport n'a pas fait long feu, François Fillon a saisi l'occasion offerte par Eva Joly pour contenter la frange droitière de son électorat.  

En s'en prenant à Eva Joly, qui, en tant qu'ancienne magistrate, a prêté serment, la droite adopte un double discours. Rappelons-nous qu'en 2004, l'UMP n'avait pas rechigné à investir le pilote finlandais Ari Vatanen pour représenter la France au parlement européen. Un an plus tôt, la France avait également nommé Salomé Zourabichvili, ambassadrice de France en Géorgie en 2003. Un poste qu'elle a quitté pour devenir ministre des Affaires étrangères de la Géorgie quelques mois plus tard... 

Enfin aujourd'hui, retirerait-on sa nationalité française à l'otage franco-israélien du Hamas, Guilad Shalit, dont le sort préoccupe à juste titre le président de la République. 

Pourquoi la droite est passée du thème de l'immigration à celui de l'identité?

Sur l'immigration, la droite n'a jamais pu aller au-delà des déclarations de principe: la France est liée par des traités internationaux et par son appartenance à l'Union européenne. L'UMP sait en outre que les milieux économiques et patronaux ne sont pas favorables à une restriction de l'immigration, encore moins à son arrêt.  

Elle est face au même problème de cohérence lorsqu'elle s'attaque au thème de l'identité nationale. En effet chacun comprend quand la droite dit ce qu'il ne faut pas être si l'on veut devenir Français: ne pas être un fondamentaliste musulman, un polygame, un individu refusant l'intégration... 

Mais la frange la plus droitière de l'électorat veut bien plus: elle souhaite que certaines catégories d'étrangers, en raison de leur identité même, ne puisse plus devenir français. Selon eux, la nationalité ne doit plus s'acquérir par un acte de volonté mais seulement par la transmission. Or, pour aboutir à cela, il faudrait une révolution juridique qui constituerait une rupture majeure du pacte démocratique. L'UMP ne prendra pas ce risque mais elle ne peut pas le dire à ses électeurs droitiers. Pas plus qu'elle ne peut dire l'inverse aux centristes. 

Qu'en est-il de l'extrême droite?

L'extrême droite est prise dans d'autres contradictions. Le Front national a embrayé sur le refus de la double nationalité parce que les Franco-Maghrébins sont son obsession. Mais les attaques du FN contre la binationalité franco-norvégienne d'Eva Joly sont le signe d'une rupture idéologique. Pour toute une génération de militants nationalistes, les pays nordiques ont longtemps constitué un archétype positif.  

Toute une génération de cadres du FN, influencée par les théories néo-droitières sur les racines nordiques de la civilisation européenne, a doté ses enfants de prénoms germaniques ou scandinaves et lu les ouvrages de Jean Mabire, de Pierre Vial et de Dominique Venner.  

Dans les années 90, l'ancien conseiller régional FN Emmanuel Leroy écrivait dans une série de livres intitulée "Contes d'Europe", aux couvertures explicitement nordicistes. Désormais, il explique aux militants frontistes que la "stratégie de la supranationalité européenne" élaborée par les milieux néo-droitiers "est à tout le moins un échec et en tout cas une impasse". C'est une évolution du FN mariniste qui est en porte-à-faux avec cette idée présente chez beaucoup de militants d'extrême-droite selon laquelle le monde se divise entre les Européens (pas les occidentaux) et les autres. 

Quels bénéfices peut tirer la droite de cette polémique selon vous?

Très peu. Elle risque au contraire de se trouver écartelée davantage entre les partisans du modèle républicain de citoyenneté, issu de l'universalisme des Lumières, et la minorité qui reviendrait bien dessus, sans pour autant pouvoir donner une définition autre qu'exclusive de l'appartenance nationale. Résultat: une partie de ses électeurs peut envisager le choix du FN car elle estime que Marine Le Pen est la seule à tirer les conclusions politiques de sa vision de l'identité.  

Comment expliquer que le thème identitaire soit porté par une vague de partis néo-populistes aujourd'hui en Europe?

La crise économique n'explique pas la totalité du trouble identitaire qui secoue aujourd'hui l'Europe. La rapidité avec laquelle la mondialisation transforme nos repères, l'instantanéité avec laquelle les images du monde globalisé nous parviennent, la peur de la mondialisation comme indifférenciation entraîne une partie des Européens vers une mythification du passé. Et vers l'idée que la communauté nationale fait de moins en moins sens, que seul l'ancrage dans une tribu urbaine, ethnique ou culturelle peut contrebalancer le bouleversement civilisationnel. 

19/7/2011

Source : l’express

La ville de Tanger abritera, dimanche prochain, la première édition de la journée des sports "Sports day" qui prévoit des compétitions devant réunir nombre de marocains du monde.

Cet événement a été pensé pour constituer un espace de rencontre entre les MRE dans une ambiance sportive, de fête et de joie, en cette période estivale.

Pour Ayman Ramdani, un résidant marocain en Belgique et initiateur de cette manifestation en coopération avec la présidente de l'association "Femmes réalisations et valeurs", l'ancienne championne du monde du 400m haies, Nezha Bidouane, l'idée de l'organisation de Sports day Tanger procède du souci de consolider la coopération entre les marocains du monde et ceux résidant au Maroc "pour un Maroc meilleur".

Le programme de cet événement comprend des matches en basketball, handball, beach-soccer, beach-volley, programmés à la corniche de la ville du Détroit à partir de 14h30.

Les organisateurs ont également prévu la tenue de la course internationale des Marocains du monde (18h00) qui se disputera sur 5 km et sera réservée aux femmes et enfants et ce, à l'instar de la course féminine de la victoire qui se déroule à Rabat. Les participants à cette course peuvent parcourir la distance en pas de course ou à la marche, ou encore en alternant course et marche.

Des démonstrations sont également au menu de cet.

18/7/2011

Source : MAP

« Dans le cadre de la mise en œuvre des  recommandations de l’Instance Equité et Réconciliation en matière d’archives, d'histoire et de mémoire,  le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), la ville d'Al-Hoceïma et le Conseil Régional Taza-Taouanate- Al-Hoceïma organisent, sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, un colloque  international sur le thème: « Patrimoine culturel du Rif : quelle muséographie ?»,  à Al-Hoceima les 15 et 16 juillet 2011.

La Commission européenne a dénoncé lundi, à la suite de l'envoi la semaine dernière d'une équipe d'experts sur place, la récente décision du gouvernement danois de rétablir des contrôles douaniers à ses frontières, menaçant Copenhague d'une procédure d'infraction aux règles européennes.

"Nous avons des inquiétudes persistantes quant à la compatibilité du renforcement des contrôles danois avec les libertés garanties par les traités européens, en ce compris l'acquis Schengen", a indiqué lundi la commissaire européen Cecilia Mallmström, citée dans un communiqué. Selon l'exécutif européen, qui a envoyé des experts sur place la semaine dernière afin d'évaluer la situation, les autorités danoises n'ont jusqu'ici pas été en mesure de fournir les justifications nécessaires à ce rétablissement de contrôles aux frontières intérieures de l'Union, sur sa frontière avec l'Allemagne notamment. "Il appartient au Danemark de démontrer par les faits que la gravité de la situation justifie la mise en place de contrôles qui peuvent affecter la libre circulation des biens, des services et de personnes", poursuit la commissaire. Celle-ci précise dans la foulée qu'elle n'hésitera pas d'utiliser "tous les outils à sa disposition" pour faire respecter la législation européenne, à savoir l'ouverture d'une procédure d'infraction contre le Danemark, suivi d'un éventuel recours devant la Cour européenne de Justice. Le gouvernement danois, sous la pression des milieux populistes, a rétabli début juillet les contrôles permanents sur ses frontières afin, selon Copenhague, de mieux lutter contre les trafics en tous genres et la criminalité organisée. La décision est toutefois contraire aux règles de Schengen, l'un des principaux acquis de la construction européenne. (MUA)

lundi 18 juillet 2011 à 15h06

Source: Le Vif/Belga

Théâtre Jean-Deschamps archicomble, hier soir, pour se gondoler avec Jamel Debbouze dont le spectacle, sans se prendre pour un manifsete, déconstipe une époque passablement tendue.

Peut-être faudrait-il songer à appeler Jamel Debbouze « docteur ». Car son spectacle, présenté hier devant un théâtre Jean-Deschamps plein comme une voiture-chameau en partance pour Marrakech début juillet sur l'A9, administre une sacrée dose de décontractant à une France agitée par les spasmes racistes qui nous polluent l'altruisme et l'envie de découvrir l'autre, le différent. En un mot, l'étranger.

Après un tour de chauffe assuré de main de maître par un futur cador du stand-up - Malik Bentalha, fortiche dans la repartie, l'improvisation face à l'imprévu, le jeu avec le public - Jamel entre sur une vieille tuerie, Old School des New-Yorkais de LL Cool J. Comme un poing-claque derrière la nuque.

Pas de chichis de mise en scène chez Jamel. Un tabouret haut, une table de bistrot pour accueillir la bouteille d'eau qu'il vient siroter de temps à autre. C'est que le type a de quoi se déshydrater, en une heure quarante de tchatche sans temps mort. Mais l'essentiel est ailleurs. Le titre du spectacle annonce la couleur : Tout sur Jamel.

Vive la France

On a donc droit à tout ou presque. Ce que l'on attend de lui sur la forme, comme l'habituel « Ta gueule » aboyé en réponse au premier spectateur criant « Jamel ». Ou bien cet art consommé de s'adapter au public local en chambrant tour à tour la légende de Dame Carcass et Jean-Claude Pérez, le maire dont il demande : « Qu'est-ce qu'il a fait, Jean-Claude Pérez, à part des châteaux forts ? » Mouche à chaque fois. On a surtout droit à des choses bien plus profondes, que Jamel fait passer en maniant à la fois l'humour (sur soi) et l'ironie (sur les autres). Haut-parleur de la banlieue, du relégué, de l'immigré, bref de la France d'en-bas qu'aujourd'hui on combat par peur, il peint avec bienveillance un tableau de la France d'aujourd'hui dont il rassemble les morceaux qu'en haut on voudrait éparpiller façon puzzle. De l'enfance à Trappes avec foutage de bordel au collège et désopilante description de la mère de Nicolas Anelka rebaptisée « Le cyclope des Antilles » jusqu'au choc des cultures de son mariage mixte, son message apparaît en filigrane : et si on rigolait de nos différences. La politique, les politiques, les religions, le football, l'équipe de France en Afrique du Sud, le décrochage scolaire, le théâtre, l'amour, la famille, le bonobo DSK, les traditions… Jamel déconstipe tous les sujets. Les désamorce et ce qu'on attend de l'humour. On aime moins le petit couplet frontal et épidermique contre Sarkozy qui n'apporte pas grand-chose au propos. N'empêche, au bout d'un rappel, heureux comme le gosse qu'il est, Jamel exulte, demande à ce qu'on rallume la salle pour voir une dernière fois la gueule réjouie des convives dit son bonheur de voir le nuancier de couleurs qui composent le public, et par-dessus tout « toutes les générations qui rient ensemble ». Avant de lancer en point final un « Vive la France ! » auquel on s'associe.

19/7/2011

Source : La Dépêche

Le ministère chargé des MRE organise, du 15 au 26 juillet, et conjointement avec l’Université Hassan II de Casablanca, la 3e université d’été au profit de 60 jeunes Marocains ou d’origine marocaine résidant à l’étranger. À cette occasion, une série de rencontres et cycles de conférences sont programmées autour du thème central de l’identité marocaine à travers ses différents aspects, culturel, linguistique, économique, et politique. Elles seront animées par plusieurs intervenants, responsables d’institutions nationales et universitaires dont Driss Yazami, président du CNDH et du CCME, Mohamed Tozy, membre de la commission sur la réforme constitutionnelle, ainsi que des dirigeants associatifs et hommes d’affaires. La rencontre est également une occasion de débattre de certaines questions d’actualité nationale et portant sur la régionalisation, la révision constitutionnelle, le rôle des jeunes dans le développement, les valeurs et le changement social au Maroc, le rôle des MRE dans le développement économique du Maroc.

18/7/2011

Source : Les Echos

Des dizaines d'enfants adoptés à l'étranger ne peuvent être reconnus en Belgique, un effet des ratés de la nouvelle loi sur l'adoption, révèle mardi le journal Le Soir.

Des dizaines d'enfants adoptés régulièrement à l'étranger ne peuvent être reconnus en Belgique ou se retrouvent sans père et mère adoptifs officiels, en raison de la nouvelle loi sur l'adoption, qui depuis septembre 2005 interdit d'adopter un enfant à l'étranger sans suivre, au préalable, des cours de préparation à l'adoption et sans obtenir un jugement déclarant le demandeur apte à assumer le statut de candidat adoptant.

De bonne foi, mais empêchés

"On constate à présent que la loi, très balisée, empêche la reconnaissance d'adoptions légitimes... Des cas qui ne répondent pas aux nouvelles conditions légales, et qui ne peuvent donc être reconnus en Belgique, alors qu'il n'y avait manifestement pas d'abus, pas de volonté de contourner la loi", dénonce aujourd'hui la députée Catherine Fonck (cdH).

Remédier à cela

Exemple: des familles qui accueillent tous les ans des orphelins de Tchernobyl et finiront par obtenir une adoption reconnue en Ukraine ou un couple belge, résidant à l'étranger, qui y adopte un enfant et qui sera confronté à une non-reconnaissance de l'adoption s'il décide de rentrer en Belgique. Catherine Fonck a dès lors déposé une proposition de loi afin de modifier le Code civil pour "régulariser" toutes ces situations d'adoption non abusives. Elle prévoit que ces parents se soumettent à posteriori aux conditions légales.
Près de 2.700 adoptions d'enfants étrangers ont été reconnues ces six dernières années, mais 423 ont été recalées.

19 Juillet 2011

Source : RTL info.be

Si les adultes ne ratent aucune occasion pour revenir au pays, leurs enfants, eux, refusent de plus en plus de passer leurs vacances au Maroc…Suite

Pour la troisième année consécutive, 500 jeunes Marocains du monde participent aux différentes universités d’été du 15 au 25 juillet, dans les différentes cités de royaume…Suite

Ils sont près de 200 millions de travailleurs migrants en Chine. Ces soutiers de la croissance chinoise, sous payés et mal considérés, commencent à se révolter. Une situation qui inquiète le gouvernement qui, jusque-là, a choisi la répression.

Un chercheur chinois a récemment estimé que plus de 180 000 manifestations ont eu lieu l’année dernière en Chine. Soit 493 révoltes par jour ! C’est deux fois plus qu’il y a 5 ans. Un chiffre qui, même rapporté à la taille du pays, défie l’entendement et inquiète forcément les autorités chinoises.

Parmi ces révoltes, une grande partie sont le fait des travailleurs migrants. Ces « mingongs », littéralement ouvriers-paysans, sont les laissés pour compte de la croissance chinoise. Ils sont officiellement 153 millions en Chine. Mais, officieusement, ils seraient en fait quelque 200 millions. Une population flottante qui a longtemps servi de main d’œuvre pas chère pour faire tourner l’usine du monde. Un prolétariat qui commence à se révolter. A Zengcheng, plus connue sous le nom de capitale mondiale du jean, les mingongs se sont violemment opposés début juin à la police locale. Une vendeuse de rue bousculée et c’est l’émeute. Voitures brûlées, bâtiments publics saccagés. Résultats : des milliers de policiers équipés de blindés légers quadrillent cette ville-usine et 19 personnes arrêtées.

Même scénario à Chaozhou, dans une usine de céramique. Ou encore dans une usine de montres près de Canton. Près de Tianjin, un ouvrier en colère a même fait exploser une bombe artisanale blessant deux personnes. Des incidents isolés, mais qui depuis un an se répètent de façon inquiétante et illustrent le ras-le-bol de ce sous-prolétariat chinois.

Des hausses de salaires mais une inflation galopante

« Le détonateur aura été la hausse des prix, note Geoffrey Crothal, directeur de la communication de China Labour Bulletin, une ONG qui suit de près ces mouvements sociaux en Chine. Les hausses de salaires consenties l’an dernier après les premières grèves dans la région du Guangdong et l’affaire Foxconn compensent à peine l’inflation galopante en Chine ». Les prix de l’alimentation sont en forte hausse, +17,6% le mois dernier. Le prix du porc, aliment de base de la cuisine chinoise, atteint son plus haut niveau depuis 3 ans. « Dans ce contexte, les hausses de salaires de 20% ne changent rien. Ces gens souffrent et une étincelle peut mettre le feu aux poudres », explique-t-il.

Sans certificat de résidence, une réminiscence de l’époque maoïste, ces mingongs n’ont pas accès au système de santé, à la sécurité sociale ou à l’éducation gratuite pour leurs enfants. Des certaines villes industrielles du delta de la rivière des perles, ils constituent jusqu’à là moitié de la population. Et la pression monte.

« La structure de la main d’œuvre chinoise est en train de changer, relève le professeur Li Jianmin. Nous avons à faire actuellement à la deuxième génération de travailleurs migrants. Ceux nés dans les années 1980 et 1990. Ils sont mieux éduqués que leurs parents qui, eux, débarquaient tout juste des campagnes et sortaient de la Révolution culturelle. Ces jeunes veulent vivre mieux. Ils sont très sensibles au niveau de salaire et à leurs conditions de travail. Ils ne supportent plus d’être des citoyens de seconde zone ».

"Des  intrus"

Un récent rapport du Conseil d’Etat s’inquiète ainsi des conséquences de cette discrimination. « Les ouvriers migrants souffrent de l’actuel système et sont en quelque sorte des intrus dans les villes où ils travaillent. Ils ne bénéficient pas des mêmes droits que les résidents urbains. S’ils ne sont pas correctement assimilés dans les villes et n’ont pas accès aux mêmes droits que les autres, de nombreux conflits sociaux vont éclater ». Le rapport précise que plus de 9 millions de nouveaux migrants rejoindront les villes d’ici 2015 et seulement 9% d’entre eux retourneront vivre dans les campagnes une fois leur contrat terminé. Le coût de leur intégration est énorme : au moins 8000 euros par migrant, ce qui multiplié par 200 millions représenterait un effort quasi impossible pour l’Etat chinois.

« Ces ouvriers continuent de travailler dans des conditions très difficiles, note Geoffrey Crothal. Ils sont corvéables à merci et doivent accepter de nombreuses heures supplémentaires. Bien au delà de ce qui est légalement autorisé. Ils travaillent même la nuit et les week-ends. Nous avons connaissance de nombreux accidents du travail. Nous attendons des multinationales étrangères qu’elles encouragent les négociations collectives entre ouvriers et patrons pour qu’un salaire convenable soit décidé et que les conditions de travail s’améliorent. Le gouvernement devrait également renforcer la législation du travail et punir les patrons voyous. Mais c’est rarement le cas ».

Joelle Brohier, fondatrice du site « RSE et PED » et consultante à Singapour, note cependant « une prise de conscience des autorités sur ces évènements graves, qui constituent pour le gouvernement central chinois un moyen de faire pression sur les entreprises. Le gouvernement a notamment déclaré que le «  All China Federation of Trade Unions », le syndicat unique chinois, devait changer ses méthodes parce qu’il ne représentait pas les intérêts des travailleurs » Ainsi à Shenzhen, « les représentants politiques chinois ont proposé une réglementation pour favoriser les négociations collectives, mais les organisations patronales de Hong Kong ont jusqu’à présent appauvri et fait reculer le projet… ».  Et de grandes marques ont préféré partir au Vietnam, « où d’ailleurs elles se plaignent également de la hausse des salaires et menacent de partir ! », ajoute Joelle Brohier.

Face aux révoltes, le gouvernement chinois privilégie pour l'heure la manière forte. Le budget de la sécurité publique a augmenté de près de 20% en Chine et d’avantage encore dans cette région du delta de la rivière des perles. Une région en ébullition.

Stéphane Pambrun

19/7/2011

Source : Novethic

Un groupe de 55 jeunes marocains résidant à l'étranger a effectué, lundi, une visite à la Chambre des représentants dans le cadre de la 3-ème session des universités d'été tenue en présence de 500 jeunes, âgés de 18 à 25 ans, venant de différents pays.

 Organisée par l'université d'été Rabat-Agdal/l'université citoyenne, cette visite s'effectue dans le cadre de l'atelier "la nouvelle constitution et les défis futurs du Royaume" afin de consolider la culture de solidarité et de participation et construire une identité qui se base sur la diversité culturelle et l'orientation continue vers l'avenir.

Mme Mbarka Bouaida, présidente de la Commission des affaires étrangères à la Chambre des représentants, a présenté lors de cet atelier un exposé sur la nouvelle constitution et les réformes qu'elle préconise dans différents domaines, ainsi que les différents aspects du travail parlementaire et le rôle du parlement et de ses commissions dans la vie politique et publique.

Mme Bouaida a abordé avec ces jeunes marocains venus de plusieurs pays étrangers tels que l'Italie, l'Allemagne, les Etats-Unis, le Canada, l'Algérie, la Palestine, la Belgique, le Bahreïn, la Libye, le Qatar, l'Egypte et la Malaisie, les fondements de la nouvelle constitution, l'approche de son élaboration et la nature du régime politique marocain.

A l'issue de cet atelier qui a été suivi d'une visite dans les locaux de la Chambre des représentants, Mme Bouaida a fait part, à la presse, de sa satisfaction du niveau de maturité des jeunes marocains du monde qui ont montré un intérêt grandissant pour les questions d'actualité politique marocaine en cette période historique.

Elle a affirmé que la qualité des débats engagés lors de cet atelier reflète l'importance de l'intérêt que portent ces jeunes à la dynamique que connaît le Maroc sur la voie de la consécration de la démocratie et des fondements de l'Etat de droits.

Pour leur part, ces jeunes MRE ont salué dans des déclarations à la presse, cette initiative qui leur a permis de connaître de plus prêt l'institution parlementaire et de s'informer de la réforme constitutionnelle qui se veut "un grand pas dans l'histoire démocratique du Maroc".

La 3-ème session des universités d'été qui se tient jusqu'au 25 juillet dans sept universités (Abdelmalek Essaadi-Tétoun, Cadi Ayyad-Marrakech, Ibn Zohr-Agadir, Mohammed 1er-Oujda, Mohammed V-Rabat, Hassan II-Casablanca et Mohammedia) est organisée en partenariat avec le ministère de l'Education nationale et les universités de Tétouan, Rabat Souissi et Rabat Agdal, Settat, Casablanca, Marrakech, Mohamedia, El Jadida, Agadir, Oujda et Kénitra.

19/7/2011

Source : MAP

Trois productions maroco-européennes seront projetées lors de la 2ème édition du festival international du film euro-arabe, qui se tient à Buenos Aires.

Il s'agit des courts-métrages "Camille et Jamila" de la réalisatrice franco-marocaine Souad Amidou et "Boomerang" du Maroco-belge Jaouad Rhalib, et du documentaire "Al Halqa" du réalisateur allemand Thomas Ladenburger.

Ces films seront projetés dans le cadre des cycles "Femmes arabes" et "Narrateurs" de cette manifestation cinématographique, qui se poursuivra jusqu'au 25 juillet.

Au total, 18 films et documentaires sélectionnés de la programmation du Festival du film euro-arabe Amal (Espagne) seront visionnés lors du festival de Buenos Aires. Au programme de cette manifestation figure en outre une table ronde sur la thématique "Femmes arabes".

Dans une déclaration à la MAP, Edgardo Bechara Khory, directeur de l'Association "Creciente Cine Fertil", organisatrice de l'évènement, a souligné que le festival vise, entre autre, à faire connaitre et à rapprocher le public argentin de la culture arabe.

C'est dans cette optique que la capitale argentine accueillera en décembre prochain le festival latino-arabe du film, avec la participation de près de 80 productions arabes et latino-américaines, a-t-il dit.

M. Khory a souligné à cet égard l'importance de ce genre d'initiatives dans le renforcement de la connaissance mutuelle entre les peuples, la promotion du dialogue et le rapprochement entre les différentes cultures.

18/7/2011

Source : MAP

Les révolutions arabes ont déclenché une vague de migration vers l’Europe. À la frontière franco-italienne, le Secours Catholique, Caritas Monaco et Caritas Vintimille viennent en aide aux migrants. De notre envoyée spéciale

Tristesse et désarroi se lisent dans les yeux d’Abderrazak, jeune Tunisien de 25 ans, immigré en Italie. Plusieurs fois, pourtant, son visage doux et juvénile s’éclairera d’un sourire, par politesse pour ses visiteurs. Mais il n’a qu’une idée en tête : prendre le premier train au départ de Vintimille, en Italie, pour gagner la France.

« Les Tunisiens ne sont toujours pas libres, même après la révolte. Il faudra un certain temps pour que la démocratie s’instaure », estime-t-il. En désespoir de cause, le jeune homme a quitté son pays, en quête de liberté et d’un travail. Selon les observateurs tunisiens, la révolution a exacerbé des problèmes déjà existants, dans une conjoncture économique très difficile. Et cette instabilité affecte le tourisme. Sans parler des investisseurs qui n’aiment pas les situations imprévisibles.

Abderrazak a donc quitté sa famille et un emploi qui ne lui permettait pas de vivre, pour tenter sa chance en Europe. Pour 1 500 euros, il a traversé la Méditerranée jusqu’à Lampedusa, île italienne au large des côtes tunisiennes. « Ma mère a vendu tous ses bijoux pour me payer ce voyage », raconte-t-il. Mais ce sacrifice lui pèse. « J’aimerais rentrer en Tunisie, car la vie est dure ici. Mais je refuse de revenir auprès de ma mère les mains vides ! » s’exclame-t-il. Lorsqu’il lui téléphone, il raconte qu’il est hébergé par un ami italien et qu’il a trouvé du travail. « Moi, un musulman, je dois mentir à ma propre mère pour ne pas la peiner ! » se désole-t-il.

Solidarité entre Caritas.

En réalité, comme plus de deux cents migrants tunisiens bloqués à Vintimille dans l’espoir de passer en France, Abderrazak dort où il peut. Souvent sur la plage, dans les jardins publics. Jusqu’au début du mois de juin, il pouvait aussi trouver refuge dans une salle de la gare réservée à cet effet. Ou même, parfois, dans un centre ouvert spécialement par la mairie, qui depuis le 28 mars permettait d’accueillir environ 130 Tunisiens.

Or depuis le 6 juin, à la demande des commerçants de Vintimille soucieux de l’impact négatif d’une telle activité sur l’économie touristique, la préfecture de Ligurie a décidé de fermer le centre et l’accueil dans la gare. Une décision dommageable pour les migrants qui, durant deux mois, avaient eu au moins le sentiment d’être traités à peu près comme des êtres humains.

Tous les soirs à 18 heures, le centre ouvrait ses portes. Les Tunisiens arrivaient du centre-ville dans des cars spécialement affrétés. Une heure plus tard, les migrants attendaient patiemment en file indienne le long du bâtiment. À l’intérieur, trois bénévoles préparaient la distribution d’un repas.

Jacques, un Français de Menton, avait apporté son aide à cinq reprises. Son travail consistait à présenter les vivres fournis par la Protection civile et la Croix-Rouge italienne qui gèrent le centre. Ce bénévole, responsable d’équipe au Secours Catholique, était venu, comme un autre bénévole de l’association et le responsable diocésain de Caritas Monaco, prêter main-forte à Caritas Intemelia, la Caritas de Vintimille. Celle-ci distribuait deux soirs par semaine les repas dans le centre d’accueil. D’autres associations italiennes se chargeaient des autres soirs.

« Le Secours Catholique et Caritas Monaco ont voulu faire un geste de solidarité envers la Caritas italienne », explique Michel Fraisse, délégué du Secours Catholique des Alpes-Maritimes. « Deux bénévoles du Secours Catholique et un bénévole de Caritas Monaco sont donc venus chaque lundi s’occuper de la distribution des repas. Caritas Intemelia prenait en charge le mardi. La plupart des migrants se trouvant à Vintimille pour tenter de rejoindre la France, observe-t-il, il était normal que nous prenions notre part de responsabilité. Malgré cette fermeture, nous restons vigilants quant à l’évolution de la situation et nous nous tenons prêts à agir au cas où… »De fait, début juin, les migrants “dérangeants” ont été transférés vers d’autres régions du nord de l’Italie. Caritas Intemelia s’attend à l’arrivée de nouveaux migrants à Vintimille qui auront toujours pour objectif de rejoindre la France. Pourtant, et malgré le laissez-passer accordé par l’Italie pour circuler dans l’espace Schengen, très peu de Tunisiens parviennent à rester en France. Ainsi Walid, 21 ans, qui en moins de vingt jours a traversé cinq fois la frontière, pour être ramené à chaque fois à la case départ par la police française.

À Nice, ceux qui ont réussi à passer se font discrets. On en retrouve quelques-uns au Tremplin, l’accueil de jour du Secours Catholique. Devant le local, Mehdi, un café à la main, fume une cigarette en attendant que sa lessive se termine. Il n’est pas le seul Tunisien à connaître l’adresse, mais la majorité des bénéficiaires du Tremplin sont surtout originaires d’Afrique, quand ils ne sont pas Français. « Cet accueil est destiné aux jeunes de 18 à 30 ans. Au départ pour des Niçois. Mais depuis quelques années, nous voyons de plus en plus de jeunes étrangers », explique Gérard, bénévole responsable de cet accueil.

Depuis les années 2000, les Alpes-Maritimes connaissent une hausse du nombre des migrants, d’abord venus de Tchétchénie, et plus récemment de la Corne de l’Afrique. « Ils représentent 49,8 % de nos bénéficiaires. Mais il y a toujours eu de nombreux migrants dans le département », nuance Chantal Gueneau, déléguée adjointe du Secours Catholique des Alpes-Maritimes. Au Tremplin, une trentaine de migrants et de jeunes Niçois viennent se doucher ou laver leur linge. Ceux qui le souhaitent peuvent rencontrer des bénévoles dans des bureaux. « C’est l’occasion de prendre de leurs nouvelles, de suivre leur situation, et pour eux, de vider leur sac », observe Gérard.

Français et migrants se succèdent dans le bureau d’Annie et Yvonne, bénévoles. Tickets repas, conseils, orientation vers d’autres organismes compétents… Les deux femmes leur accordent surtout une écoute attentive et de la compassion. « On ne quitte jamais son pays de gaieté de cœur, ni sans raison valable, affirme Annie. Je suis bien placée pour comprendre leur douleur. Étant pied-noir, j’ai moi aussi connu l’exode lorsque la guerre a éclaté en Algérie. » Pour elle, comme pour tous les autres bénévoles, une personne en situation indigne, qu’elle soit française ou étrangère, ne doit jamais être abandonnée.

Clémence Richard

18/07/2011

Source : Secours catholique

Empêcher les Marocains résidant en Espagne de voter aux élections municipales de ce pays serait «une discrimination illégale», a affiné la secrétaire d'Etat espagnole à l'Immigration, Anna Terron…Suite

Les travaux de l'Université d'été au profit des jeunes MRE, organisée par le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger ont démarré hier à El Jadida. Au total, 500 jeunes MRE participent à ce rendez-vous annuel qui se poursuit jusqu'au 25 juillet…Suite

Une convention relative à la création du « Musée du Rif » signée samedi à AI Hoceima au terme du colloque international « Patrimoine culturel du Rif: quelle muséographie». Cette convention  a été signée par le président du Conseil national des droits de l'homme (CNDH), le secrétaire général du Conseil de la communauté des Marocains de l'étranger, la présidente du conseil municipal d’Al Hoceima et le président de la région Taza-Hoceima-Taounate…Suite

La prochaine saison de plantation de la fraise à Huelva (Extrême sud de l'Espagne) sera entamée sans la participation de travailleurs étrangers engagés sur un contrat au pays d'origine principalement au Maroc. Ce sont les travailleurs locaux qui vont couvrir les besoins en main d'œuvre des agriculteurs espagnols dans cette province andalouse…Suite

La deuxième édition du festival "Taymat" pour la culture amazighe aura lieu, du 21 au 23 juillet courant dans la commune rurale d'Ait Ishak (province de Khénifra), sous le thème "Le développement durable tributaire de l'association des potentialités locales".

 Initiée par le conseil communal d'Ait Ishak en coordination avec les associations locales et des membres de la communauté marocaine établie à l'étranger, cette manifestation vise à faire connaitre la région, jeter la lumière sur son histoire séculaire, contribuer au rayonnement de son riche patrimoine culturel et à favoriser une dynamique socio-économique dans la commune.

Pour les organisateurs, ce festival est le fruit d'une approche participative et de concertation entre le conseil communal et les acteurs de la société civile locale qui demeurent mobilisés à ne ménager aucun effort pour assurer le succès de cette manifestation culturelle érigée en un rendez-vous annuel.

Après avoir souligné leur effort pour palier aux lacunes constatées lors de la première édition, le président du conseil communal d'Ait Ishak, M. Lahcen Ait Ichou et d'autres membres du comité d'organisation ont fait part de leur espoir de voir le festival "Taymat" gagner en expérience d'édition en édition, revêtir un caractère national et partant se hisser au rang des grandes manifestations culturelles à l'échelle nationale.

Ils ont, d'autre part, estimé s'attendre, à l'instar de l'édition précédente, à plus de 30.000 visiteurs venus de différentes régions du Royaume, ce qui est de nature à dynamiser l'activité touristique et économique dans la région.

Le programme de cette deuxième édition prévoit des spectacles de fantasia, des soirées artistiques animées par des groupes et des artistes de renommée ainsi que des expositions de produits de l'artisanat local et des oeuvres de peinture.

Au menu figurent également des conférences sur "La langue amazighe et la nouvelle constitution" et "Le rôle de la femme dans le développement", outre un forum de la poésie amazighe auquel seront invités les grands "Imdiazen" (poètes) de la région qui donneront lecture à des extraits de poèmes.

Le programme prévoit en outre une fête de circoncision collective au profit des enfants de la région, qui sera marquée par l'organisation d'un convoi à cheval pour célébrer ce rituel à la manière traditionnelle ainsi que d'autres activités parallèles dans le domaine sportif (football, pétang, athlétisme, tir aux plateaux...).

18/7/2011

Source : MAP

Une exposition photographique axée sur les similitudes entre les différents espaces de la région de l'Andalousie (Sud de l'Espagne) et du nord du Maroc, du photographe espagnol Antonio Perez, est organisée à Malaga jusqu'au 15 août prochain.

Placée sous le signe "Symétries d'un espace", cette exposition, dont le vernissage a eu lieu vendredi, illustre les ressemblances géographiques, culturelles et sociales entre les zones voisines du Maroc et de l'Espagne, à travers une succession d'images représentatives de l'Andalousie et du nord du Maroc.

L'objectif de cette exposition, dont la préparation a duré près de deux années, est de "rapprocher davantage le Maroc de l'Andalousie et l'Andalousie du Royaume", a souligné le photographe espagnol Antonio Perez dans des déclarations rapportées par les médias.

Organisée à Tétouan entre le 15 juin dernier et le 6 juillet, cette exposition est montée à l'initiative du département de la présidence du gouvernement régional Andalou en collaboration avec la direction régionale de la Culture de Tanger-Tétouan.

Elle s'inscrit dans le cadre du projet "plate-forme de coopération Andalousie-Nord du Maroc" (PLACTAM), cofinancé par le Fond européen de développement régional et dont l'objectif principal est la promotion de la coopération et du rapprochement institutionnel et socioéconomique entre les deux parties.

Après Tétouan et Malaga, l'exposition sera montée à Tarifa (Cadix-Sud), du 19 août au 25 septembre.

16/7/2011

Source : MAP

 

Un grand hommage a été rendu, lors d'une cérémonie à la chambre basse du parlement, à des membres de la communauté musulmane pour leur contribution dans la société britannique et leurs efforts pour une meilleure intégration de leurs co-religieux.

L'événement, auquel ont assisté de nombreux dignitaires et de grandes personnalités du monde des affaires et de la politique, a ainsi récompensé nombre de citoyens britanniques de confession musulmane en reconnaissance de leurs efforts et pour fournir des modèles d'inspiration à tous les musulmans vivant en Grande-Bretagne.

Le British community honours awards, antérieurement nommé British Muslim Honours Awards, est un rendez-vous annuel depuis onze ans. Il rend hommage aux personnalités décorées par SM la Reine Elisabeth II pour leur action en faveur de la communauté musulmane.

Comme son nouveau nom l'indique, pour la première année le British Community Honours Awards a également gratifié des personnalités non-musulmanes œuvrant pour l'amélioration de la position de la communauté musulmane en Grande-Bretagne et pour un plus grand rapprochement entre les religions.

Le Maroc a été dignement représenté par deux membres très actifs au sein de la communauté. Il s'agit en l'occurrence de Mme Souad Talsi et de M. Sydney Assor.

Mme Talsi, présidente d'Al-Hassaniya Moroccan Women Centre, élue dernièrement membre du prestigieux Ordre de l'Empire Britannique (MBE), a été récompensée pour ses services à la communauté marocaine et arabe en Grande-Bretagne.

M. Assor, président fondateur de l'association des Marocains de confession juive résidant en Grande-Bretagne, a été pour sa part la première personnalité juive à être récompensée pour ses multiples efforts pour une société plus tolérante et plus solidaire.

A cette occasion, Mme Talsi s'est dit honorée de cet hommage rendu par l'Etat britannique, formulant le souhait de voir "des initiatives pareilles organisées tous les ans au Maroc pour récompenser des personnalités ayant excellé dans les domaines de l'éducation, de la politique, des affaires, des arts, de la culture et les services sociaux".

Pour sa part, M. Assor a fait part de sa grande satisfaction de cet honorable hommage qui s'est élargi cette année pour inclure des membres d'autres religions œuvrant pour le bien-être des musulmans dans la société britannique.

16/7/2011

Source : MAP

 

Après un passage à Shanghai (est), la semaine du film marocain en Chine est revenue à Pékin avec la projection, dimanche soir, du film "Pégase" de Mohamed Mouftakir.

Les cinéphiles pékinois se sont déplacés en nombre au prestigieux cinéma Broadway pour apprécier le premier long métrage de Mohamed Mouftakir, qui vient de remporter l'Etalon d'or du Fespaco, le premier prix du Festival panafricain du cinéma et de la télévision d'Ouagadougou.

"C'est un film intriguant et esquintant qui interpelle l'intelligence du cinéphile et le pousse à plonger dans le monde de la psychologie humaine avec ses complexes et ses secrets", a confié, dans une déclaration à la MAP, Zhang Tianyi, un jeune cinéphile qui semble séduit par la culture marocaine.

"A travers ses paysages, ses costumes et ses sons, ce film nous a ouvert une fenêtre sur le Maroc, et nous a permis de découvrir quelques facettes de sa culture et de sa civilisation", a-t-il souligné.

Il a mis en avant la nécessité de multiplier ce genre d'initiatives et de projeter d'autres films marocains en Chine, afin de découvrir le cinéma marocain, que les Chinois ne connaissent pas assez.

Le film, projeté en version originale sous-titrée en chinois, a bien accroché l'attention des cinéphiles puisque il ouvre une boîte de Pandore: la psychologie humaine.

Le film (104 minutes) plonge le spectateur dans la tête de Rihana (interprétée par Majdouline El Idrissi), une fille internée dans un hôpital psychiatrique à la suite d'un traumatisme aigu.

Dans ce psychodrame complexe et intelligent, l'avenir, le passé et le présent se télescopent dans une confusion soigneusement distillée pour le plus grand bonheur des amoureux du grand écran.

Outre l'Etalon d'or du Fespaco, "Pégase" avait remporté le grand Prix de la 11ème édition du Festival national du film de Tanger (janvier 2010) et le grand Prix Ousmane Sembène du 17ème Festival du cinéma africain de Khouribga (juillet 2010).

Initiée par l'ambassade du Maroc en Chine, l'Administration générale d'Etat chinois de la Radio, du Film et de la Télévision et le Centre cinématographique marocain (CCM), la semaine du film marocain en Chine a pour objectif d'informer le public chinois sur le développement du cinéma marocain, ainsi que sur la richesse et la diversité de la culture du Royaume.

Cette grande fête du cinéma est marquée par la projection de trois autres longs-métrages, à savoir "Elle est diabétique, hypertendue et elle refuse de crever" de Hakim Noury, "Whatever Lola Wants" de Nabil Ayouch et "Casa Negra" de Noureddine Lakhmari.

17/7/2011

Source : MAP

Une Journée interculturelle est organisée le Samedi 16 juillet 2011 dans les locaux de la Fondation Orient Occident au  quartier Yaacoub el Mansour à l'initiative du Collectif des Subsahariens au Maroc et l'association Amal Manssour pour le développement et la solidarité…Consulter le programme

Les chiffres sont têtus dit-on. Mais il est un homme encore plus têtu, que les chiffres. C'est Claude Guéant, ministre français de l'Intérieur…Suite

Depuis le 20 janvier 2011, des dispositions spéciales concernant les voitures importées par les Marocains résidant à l’étranger sont appliquées, a-t-on rappelé au parlement, cette semaine…Suite

La gaieté de l'Afrique et du Maghreb dans les banlieues parisiennes jusqu’au 24 août…Suite

A l'âge de 18 ans, il part en France où il travaille comme ouvrier dans la maçonnerie. Aujourd'hui, il intervient dans plusieurs secteurs au Bénin: BTP, agriculture, industrie ... Suite

«Les étrangers qui travaillent au Maroc sont, pour la majorité, victimes d'une réalité inquiétante»…Suite

L’émigration vue du côté du Maroc s’appréhende ‘’comme un signe de richesse et de diversité, et une source d'enrichissement pour sa culture et sa civilisation’’, a déclaré le Roi Mohamed VI dans un message adressé aux participants à la 33-ème édition du Festival culturel international d'Assilah axé sur le thème ‘’l'Emigration : entre l'identité nationale et l'identité universelle’’.

Se félicitant du thème des assises relatif à un phénomène qui préoccupe tant les pays développés qu’en développement, le Roi a déclaré : ‘’l'émigration répond à une exigence vitale et à un impératif cognitif, économique et culturel, dicté par l'aspiration au changement et à l'épanouissement qui anime tout être humain. Une expression de l'aventure humaine dans sa plus belle illustration et sa plus noble acception’’.

Le festival engage de ce fait un ‘’débat planétaire sur l'immigration appréhendée dans sa relation avec l'identité, nationale et universelle’’, en permettant de mettre au point des conceptions et des orientations porteuses d'une valeur ajoutée, a-t-il dit.

Malheureusement, a déploré Mohamed VI dont le message était lu par Mohamed Benaïssa, secrétaire général de la Fondation du Forum d'Assilah, ‘’les approches sécuritaires, combinées aux politiques préventives ont contribué à éclipser le visage humain et culturel de ce phénomène, et à en occulter les aspects les plus positifs qui se sont traduits par la dissémination des préjugés erronés sur les émigrés’’.

Le Maroc, en ce qui le concerne, a-t-il relevé, ‘’ne cesse d'exhorter les pays d'accueil, dans le cadre de la politique de coopération, de dialogue et de concertation, à tenir compte des spécificités des émigrés et à les aider à surmonter les difficultés d'intégration et d'insertion dans les sociétés d'accueil, tout en combattant les démons de l'exclusion, du racisme et de la xénophobie’’.
Plusieurs personnalités de renom du monde de la culture, de la politique, de l'économie, des médias et de l'art et de la société civile ont pris part à Assilah (205 km au nord de Rabat) à l’ouverture du festival qui se tient dans le cadre de la 26-ème session de l'université d'été Al Mouatamid Ibn Abbad.

Le Maroc est un pays d'accueil, émetteur et point de transit de l'émigration. Il a abrité en 2006, la première conférence euro-africaine sur l'émigration et le développement.

14/7/2011, Aisha Dabo

Source : Afrique Avenir

 

Les investissements étrangers à la bourse de Casablanca ont atteint 167,5 milliards de dirhams en 2010, contre 145,1 milliards de dirhams en 2009, soit une augmentation de 15,38%.

Ce développement serait dû selon le Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières (CDVM), à l’évolution des indices des valeurs des principaux investissements étrangers dans le marché financier national, à savoir ceux de Maroc Telecom, Lafarge Ciment et Ciments du Maroc. Ces évolutions ont porté la part des investissements des Marocains résidents à l’étranger (MRE) à 28,9% en 2010, contre 28,5% en 2009.

Le CDVM rapporte dans son analyse que les investisseurs européens détiennent 92% de ces investissements étrangers et ceux du Moyen-Orient 4,20%. Les investissements d’Amérique du nord ont progressé au cours de la même période de 0,31% de la capitalisation de la bourse marocaine à 0,86%.

Le gendarme de la bourse démontre également dans son étude que les personnes morales françaises s’adjugent 22,8% du volume global de ces investissements, soit 103,3 milliards de dirhams et près de 22,5% de la capitalisation boursière, contre 22% en 2009.

Au cours de la même période, 75% du portefeuille financier détenu par des étrangers et des MRE à la bourse de Casablanca, se répartissent principalement sur cinq valeurs, qui ont toutes connu une importante évolution.

Ainsi, la valeur de Maroc Telecom a enregistré une hausse de 10,70%, Lafarge Ciment 49,61%, Ciments du Maroc 28,7% et la Banque Marocaine du Commerce et de l’Industrie (BMCI) 11,35%. Seule la valeur boursière de la Banque Marocaine du Commerce Extérieur (BMCE), a régressé de 1,51% au cours de cette période.

11/7/2011

Source : Bladi.net

Pour de nombreux citoyens suisses, la pénurie de logements et la hausse des loyers sont dues à l’arrivée massive, ces dernières années, de migrants hautement qualifiés. Deux études nuancent cette vision.

Aux yeux de nombreux Suisses, et surtout en période électorale, l’immigration est responsable de tous les maux. Traditionnellement, c’est le marché du travail qui est censé pâtir de l’arrivée de nouveaux venus, qu’ils soient très qualifiés, comme c’est le cas avec la libre circulation des personnes, ou pas qualifiés du tout. Dans les deux cas, les étrangers feraient pression sur les salaires et «voleraient» des emplois aux citoyens suisses.

Mais, depuis quelques mois, «la discussion s’est déplacée du marché du travail au logement, note Gerhard Schwarz, directeur du groupe de réflexion libéral Avenir Suisse, financé par les milieux économiques. C’est pourquoi nous avons voulu étudier les éventuelles répercussions de l’immigration sur les prix de l’habitat en Suisse, dans le cadre d’une enquête sur la classe moyenne qui verra le jour en 2012.»

L’étude «Migration, logement et bien-être» d’Avenir Suisse, suivait de quelques jours une autre analyse, publiée par l’Office fédéral du logement (OFL). Cette dernière, portant sur les années 2005 à 2010, démontre la corrélation entre libre-circulation et évolution des prix et de la demande sur le marché du logement.

Au contraire, l’étude d’Avenir Suisse, qui élargit le champ d’analyse en remontant à 1970, révèle que la pénurie n’est pas le fait des étrangers. Ces derniers accentuent toutefois un problème inhérent à la Suisse, estime Avenir Suisse.

Augmentation des ménages étrangers

Tous les experts s’accordent pour dire que la pénurie et l’augmentation des loyers touchent principalement le bassin lémanique et la région Zurich-Zoug, la Suisse centrale n’étant pas épargnée. Selon l’OFL, le loyer des appartements a augmenté de 8,4% en moyenne en Suisse depuis 2005. A Zurich, la hausse atteint 10,35% et, en Suisse romande, 11,75%.

Sans pouvoir chiffrer le pourcentage imputable aux étrangers, l’étude conclut à une «corrélation certaine» en se basant sur l’augmentation des ménages étrangers dans la population générale. Cette hausse est particulièrement visible dans les cantons frontaliers.
Avenir Suisse et l’auteur de l’étude, Patrik Schellenbauer, expert en marché immobilier, prennent un autre angle: ils comparent la hausse des loyers, la croissance du parc des logements et l’augmentation du pouvoir d’achat en Suisse. Et, selon cette analyse, les loyers ont bel et bien augmenté, mais les salaires ont progressé encore plus.

Les chiffres: depuis 1970, déduction faite du renchérissement, les loyers ont augmenté de 38,5% ou de 0,8% par année. Une augmentation «modeste», selon Avenir Suisse, puisque, dans le même temps, la population a crû de 27% et les salaires effectifs ont progressé de 65%, ou de 1,3% par année.

«Augmentation du bien-être»

«Même si la classe moyenne a perdu quelques points de pourcents dans la croissance globale, les loyers restent supportables pour toutes les couches de la population, déclare Patrik Schellenbauer. En 2006 et 2008, le logement et l’énergie comptaient pour 15,8% des revenus bruts d’un ménage suisse moyen. La hausse des prix «est due à une augmentation importante du bien-être», telle que taille plus grande des appartements.

Pour autant, tout n’est pas au mieux dans le meilleur des mondes. Le renchérissement réel des loyers pour la dernière décennie est passé à 2,5% par année, en raison de la stagnation des constructions. La demande s’est déplacée des campagnes vers les grands centres et leurs agglomérations, «où la construction est plus chère et soumise à des règles plus strictes».

De plus, selon Avenir Suisse, dans une ville comme Zurich, outre 25% de personnes habitant dans des coopératives, 12% sont propriétaires et plus de 40% sont «captifs» et ne quittent pas leur logement pendant des années, voire des décennies. Ce sont 75% des habitants qui sont «protégés contre l’évolution des prix».

«La politique du marché du logement des grandes villes suisses est historiquement axée sur les ménages à revenus faibles, écrit Patrik Schellenbauer. Le citadin suisse de la classe moyenne se sent donc sous pression», quand bien même, selon l’expert, les loyers sont tendanciellement trop bas dans les grandes villes.

Les nouveaux venus, «qui ne sont pas tous étrangers, mais également suisses», précise le chercheur, doivent se tourner vers le marché des nouvelles constructions et des rénovations pour se loger. Dans ce segment, effectivement, les prix explosent.

15/7/2011, Ariane Gigon

Source :  swissinfo.ch

Le Colloque international sur le « le patrimoine culturel du Rif : Quelle muséographie ? »  a ouvert ses travaux  par la lecture, par M. Drisse El Yazami d’un message royal adréssé aux participants. Consulter  le texte intégral

Ce livre dAbdelkader Chaoui, traduit de l'arabe par Siham Bouhlal, avec tantôt de suaves fulgurances et, parfois, une inquiétude constellation d'à peu près confinant à l'impropriété, ce récit presque choral s'intitule en français Le marchand de la mort et c'est au Chili qu'il a été imprimé pour les éditions Altazor. Un livre marocain traduit en français et édité à Vina deI Mar-Chile, c'est sûrement une première…Suite

Le référendum du 1er juillet dernier a également été marqué par une forte mobilisation de la Communauté marocaine résidant à l'étranger qui était invitée à participer à cette consultation référendaire dans son pays d'origine. Driss Ajbali, membre du Conseil de la Communauté Marocaine Résidant à l'Etranger (CCME), s'exprime sur l'intérêt porté par les Marocains du Monde sur la nouvelle Constitution…Suite

 

C'est sans surprise que le Parti populaire espagnol s'est opposé au vote des Marocains aux élections locales. Au lendemain de la déclaration de Trinidad Jiménez,la ministre des Affaires étrangères, portant sur son appui au vote des Marocains aux élections municipales espagnoles, le parti de Mariano Rajoy crie au loup. L'affaire a éclaté, de prime abord, dans les enclaves de Sebta et Mélilia…Suite


Les membres des familles des travailleurs immigrés qui viennent rejoindre leurs proches installés au Royaume-Uni devront attendre désormais cinq ans pour pouvoir bénéficier des prestations sociales, selon de nouvelles mesures qui seront annoncées prochainement par le gouvernement.

"La réduction de la migration familiale, est un + élément clé + des efforts visant à réduire la migration nette annuelle au Royaume-Uni à des dizaines de milliers, au lieu de centaines de milliers à l'horizon 2015", selon le ministère de l'Intérieur.

Par ailleurs, le gouvernement veut également réformer l'article 8 de la Convention européenne des Droits de l'Homme, qui protège le droit à la vie familiale et empêche actuellement la déportation, dans certains cas, des membres de la famille des travailleurs qui vivent illégalement en Grande-Bretagne.

Un rapport officiel sur l'immigration montre qu'il est vital de baisser la migration nette annuelle, par une réduction de la migration de famille.

Les derniers chiffres montrent que 48.900 visas de migration familiale ont été accordés en 2010, dont 40.500 pour des conjoints qui venaient pour le mariage.

Les 8.400 autres visas ont été délivrés aux personnes à charge, y compris les parents âgés. La plupart sont des femmes de l'Inde, du Pakistan et du Bangladesh.

L'Observatoire de la migration de l'Université d'Oxford a estimé que cette nouvelle mesure de restriction pour les proches des travailleurs immigrés allait contribuer "tout au plus" à réduire de 8000 seulement le nombre d'entrées d'étrangers au Royaume Uni.
"Les restrictions sur les prestations sociales pour les membres de la famille de l'étranger sont susceptible d'avoir un impact limité", a estimé cet institut.

LONDRES, 13/7/ 2011

Source : APS

La Commission parlementaire mixte UE-Maroc (CPM) a salué, mercredi à Bruxelles, les efforts déployés par le Maroc en matière de lutte contre l'immigration clandestine ayant permis de réduire de manière significative les flux migratoires illégaux.

"La CPM salue les efforts du gouvernement marocain en la matière et qui ont permis de réduire les flux migratoires illégaux de façon significative", estimant "nécessaire d'oeuvrer à l'harmonisation des approches de gestion migratoire entre l'UE et le Maroc", indique le texte des recommandations finales adopté à l'issue des travaux de la 3ème réunion de cette commission.

La CPM a, dans ce cadre, appelé à la promotion des migrations légales qui doivent contribuer au co-développement et à l'intensification des échanges dans les domaines du travail et de l'éducation.

Se félicitant de la révision du mandat de l'Agence européenne Frontex (pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures) et de son rôle dans la sécurisation des frontières extérieures de l'UE, la CPM "estime que la croissance économique et la création d'emplois, notamment pour les jeunes, sont les réponses les plus adaptées aux problèmes liés à la gestion des flux migratoires".

La CPM demande notamment que le Conseil européen considère la possibilité de modifier le mandat donné à la Commission européenne afin de lui permettre "une plus grande marge de manoeuvre pour négocier avec le gouvernement marocain un Partenariat pour la Mobilité, et de la même manière pour introduire une facilitation des visas pour certaines catégories de citoyens marocains qui souhaitent entrer sur le territoire européen".

S'agissant de l'Union pour la Méditerranée (UpM), la CPM s'est félicitée de la nomination de M. Youssef Amrani au poste de secrétaire général, affirmant qu'il s'agit "d'un signal politique fort d'engagement du Maroc dans la construction de l'UpM".

Elle a ainsi appelé au renforcement de l'autonomie d'action du secrétariat de l'UpM et la mise à disposition effective par les Etats membres de l'UpM de moyens financiers et humains dans les délais les plus brefs.

Mettant l'accent sur l'objectif à long terme de l'UpM consacré à la mise en oeuvre des projets concrets, la CPM a toutefois mentionné les difficultés du processus de construction euro-méditerranéenne et soutenu "fermement des négociations directes entre Israéliens et Palestiniens basées sur les résolutions pertinentes des Nations-unies et les accords précédemment conclus par les parties".

Concernant "la sécurité au Sahel", la CPM a mis en exergue le rôle stratégique du Royaume du Maroc dans la région sahélo-saharienne affirmant que "le Maroc joue à la fois un rôle de rempart aux extrémismes, aux trafics et à l'immigration clandestine, de médiateur et d'exemple de modernité et de bonne gouvernance dans la région".

Tout en se félicitant de la volonté du Maroc d'élaborer une coopération accrue avec ses partenaires de l'Est, la CPM "regrette que cette ouverture se heurte à un manque d'engagement et à l'absence de progrès de ces partenaires".

Invitant à renforcer la coopération entre les organisations internationales et régionales impliquées, la CPM encourage tous les efforts et les initiatives qui contribueraient à la relance et à l'approfondissement de l'Union du Maghreb Arabe.

Les travaux de la 3ème réunion de la commission mixte ont été co-présidés par Mme Bouaida M'barka (parlement marocain) et M. Pier Antonio Panzeri (parlement européen).

13/07/11

Source : MAP

Le Danemark l’a (malheureusement) fait. Début juillet, le pays scandinave a donc réintroduit des contrôles aux frontières à ses frontières terrestres avec l’Allemagne et la Suède, et ce malgré son appartenance à la zone de libre circulation de Schengen. Ces nouvelles mesures ne seraient cependant pas contraires au droit européen puisqu’il ne s’agirait pas de mettre en œuvre des contrôles systématiques, mais uniquement « ciblés », dans le but officiel de contrer le traffic de marchandises illégales, selon le gouvernement. On obtient cependant un son de cloche légèrement différent en lisant les déclarations de Pia Kjaesgaard, la présidente du très nationaliste Parti du Peuple Danois, qui ne participe pas directement au gouvernement mais soutient le gouvernement minoritaire de Lars Lokke Rasmussen au Parlement. Selon elle, il s’agit également de contrer « les criminels d’Europe de l’Est et les migrants économiques illégaux ».

La Commission européenne a dors et déjà annoncé qu’elle contrôlerait de près l’ampleur des mesures annoncées en vue d’établir si oui ou non elles représentent une violation du droit européen. Des critiques virulentes se sont également fait entendre du côté de l’Allemagne, notamment de la part d’un ministre du Land de Hesse, qui a conseillé aux touristes allemands de ne pas se rendre en vacances chez leur voisin du Nord.

Pourtant, malgré les critiques, la décision du Danemark se place bien dans une tendance générale constatée à l’échelle de l’Union européenne : celle de la remise en cause de la libre circulation au nom de la protection contre le crime organisé et l’immigration clandestine, et dans le but à peine déguisé de s’attirer les faveurs de l’électorat nationaliste. Sous l’impulsion de la France et de l’Italie, qui s’étaient tout d’abord fortement opposées au sujet de la gestion de flux de migrants clandestins en provenance d’Afrique du Nord, les Etats membres de l’UE ont récemment trouvé un « accord politique » sur le renforcement de Schengen, qui consiste en fait principalement en une spécification des situations dans lesquelles les Etats peuvent rétablir les contrôles aux frontières, notamment dans le cas d’une vague d’immigration massive. Une solution qui prône donc les solutions nationales au détriment d’un renforcement de l’action commune, qui serait pourtant la seule à même de corriger les déséquilibres inhérents à une zone de libre circulation, par exemple en ce qui concerne la répartition des demandes d’asile ou des capacités de contrôles aux frontières extérieures de l’Union.

14 juillet 2011

Source : Euros du villageL

À entendre les associations, les étrangers vont, une fois encore, faute d'inscription, bouder en masse les urnes. Et déjà, on pointe du doigt suite à la question récurrente : à qui la faute?

Ce soir s'envolera la dernière chance, pour les étrangers qui peuvent s'inscrire, de participer aux élections communales.
Pour l'Association de soutien aux travailleurs immigrés, c'est déjà plié: «Même en tenant compte des étrangers qui ont obtenu la double nationalité, je pense qu'il y aura le même faible taux de participation des étrangers que les années précédentes, sinon un peu mieux», estime sa présidente, Laura Zuccoli.

Et de rappeler la triste réalité : parmi ces étrangers qui résident au Luxembourg et qui représentent 43% de la population totale, une poignée sont inscrits sur les listes. En 2005, ils étaient à peine 15%.

Et cette année, l'ASTI n'aura même pas attendu la fin des inscriptions, ce 14 juillet, pour tirer à boulet rouge sur l'Office luxembourgeois de l'accueil et de l'intégration (OLAI) et sa campagne «Je peux voter», réalisée à l'attention des étrangers en vue de leur inscription sur les listes électorales dans le cadre des communales...

Liste de griefs (non exhaustive) : le site jepeuxvoter.lu n'aurait été mis à jour que début juillet, et l'inscription par le biais d'internet n'y est mentionnée nul part; la répartition des fonds pour la campagne aurait été particulièrement opaque; peu de ponts auraient été créés entre la campagne officielle et les associations; les politiques n'auraient pas joué le jeu, etc., etc.
Point culminant de ce «manque de communication et de coordination», la journée nationale des inscriptions, le 18 juin dernier. Pour Serge Kollwelter, «Pas besoin d'embaucher une boîte de communication pour deviner que c'était le meilleur jour pour concentrer les actions de sensibilisation.» Ce qui, de la presse jusqu'aux communes, n'a pas été le cas, déplore ce membre de l'ASTI.

Résoudre la question du vote obligatoire

Mais cette association n'est pas la seule à avoir réalisé un bilan de la campagne. Le comité de liaison des associations d'étrangers (CLAE) et le centre d'étude et de formation interculturelles et sociales (Cefis) sont eux revenus sur les réunions publiques auxquelles ils ont participé entre février et juin, et qui leur a permis d'avoir «une certaine perception de la pratique de la citoyenneté locale».

Dans un communiqué, les deux associations évoquent les raisons profondes de cet échec politique. «Ce qui est perçu comme un manque d'intérêt pour la participation politique, voire un refus d'intégration, nous nous sommes attachés à le situer dans le contexte d'une histoire migratoire, d'une réalité sociologique et d'une réalité politique qu'est l'abstentionnisme généralisé dans bien des pays, ou encore la méconnaissance du paysage politique du Luxembourg.»

Bref, les étrangers ne seraient ni armés ni conditionnés à participer à la vie politique. Solution prônée pour réduire la distance entre l'univers politique et cette population : «S'appuyer davantage sur des relais que pourraient être des associations issues de l'immigration, des lieux de convivialité, des personnes.»

Autre doléance, exprimée cette fois par les principaux intéressés : résoudre la question du vote obligatoire, «débattue dans toutes les réunions publiques», et celle de la barrière de la langue. Autre regret : «celui de la clôture des inscriptions fixée au 14 juillet, alors que ni les candidats, ni les programmes ne sont connus», termine le communiqué.

Mais avant de tirer les conclusions qui s'imposent, il reste encore à attendre la fin des inscriptions pour que cette tendance pessimiste se traduise - ou pas - en chiffres concrets et une fois encore, accablants...

Laura Zuccoli: «L'enjeu n'est pas passé»

L'OLAI en prend pour son grade, mais elle n'est pas seule : selon Laura Zuccoli, les politiques, les Luxembourgeois et les étrangers eux-mêmes portent aussi une responsabilité dans le désintérêt récurrent pour les élections.

Vous venez de réaliser un bilan sévère de la campagne de sensibilisation aux élections communales, alors même que les inscriptions n'étaient pas achevées. Pourquoi cet empressement?

Laura Zuccoli : Ces critiques étaient une façon de relancer le débat avant la fin des inscriptions. On voulait faire le bilan politique de la campagne, que les partis politiques soient plus conscients de leur rôle.

... et de leur manque d'implication, à vous entendre.

Parce qu'on ne les a pas vus! Les politiques, et je le regrette, ont surtout culpabilisé les étrangers en leur reprochant de ne pas faire assez d'effort. Les politiques auraient dû plutôt se remettre en question, et réfléchir à une démarche inclusive : l'étranger vient avec son passé, que faire pour l'intéresser, l'inclure?

On a pourtant vu des partis réaliser des actions en ce sens...

Oui, il y a eu de bonnes volontés chez certains, mais est-ce que cela a été relayé et amplifié suffisamment au sein de l'appareil politique? Non.

Bref, selon vous, le message de la campagne, "Je peux voter", n'est pas passé?

Je dirais plutôt que l'enjeu de l'inscription n'est pas passé.

Les résidents étrangers n'ont-ils pas aussi leur responsabilité dans cet échec?

C'est évident que cela dépend aussi d'eux. Et il y a des communautés plus difficiles que d'autres.

C'est-à-dire?
Par exemple, les Portugais ont généralement plus de mal à se mobiliser. Ce n'est pas pour leur jeter la pierre. Je pense qu'ils sont réellement intéressés par les enjeux locaux, mais ils ne veulent pas forcément s'engager, ou ne peuvent le faire car ils ont d'autres soucis. C'est un désintérêt politique qui existe déjà au Portugal, et qui a des répercussions ici.

Pour justifier leur manque d'engagement, les résidents étrangers invoquent souvent la barrière linguistique...
C'est vrai. Et je le dis souvent aux partis politiques : faites des traductions orales lors de vos interventions! Un parti politique vient par exemple d'éditer son programme uniquement en luxembourgeois, c'est aberrant.

Mais l'intégration ne passe-t-elle pas également par l'apprentissage de la langue du pays d'accueil?
Oui mais c'est difficile au Luxembourg, d'autant qu'il y a trois langues utilisées! Cela dit, beaucoup d'étrangers comprennent le luxembourgeois, plus que vous ne le croyez.

Vous dénoncez la condition des cinq ans de résidence, nécessaire pour pouvoir s'inscrire….

On revendique ce qui est dans l'accord de Maastricht. Le Luxembourg a demandé cette dérogation des cinq ans, mais le principe de base, que l'on souhaite, c'est l'inscription d'office. La situation actuelle est une discrimination pour les Luxembourgeois qui, eux, sont obligés de voter.

ais certains étrangers redoutent justement cette obligation.

C'est vrai qu'il y a cette peur qui revient souvent : et si le jour-là, je ne peux pas voter? Mais il y a toujours des solutions, comme le vote par correspondance.

Reste la peur de la sanction...

Il y a une amende, voire de la prison qui sont prévus pour ceux qui ne votent pas, mais la réalité c'est que ces sanctions ne sont pas appliquées. Les Luxembourgeois le savent, et de plus en plus ne vont plus voter.

Existe-t-il une volonté d'exclure le vote étranger? La xénophobie est-elle marginale, ou taboue?

C'est une réalité en tout cas. On l'a vu par exemple lors du projet Mom (NDLR : sur les migrations et les identités au Luxembourg), avec 6000 jeunes participants. Les problèmes entre Luxembourgeois et étrangers ressortaient plusieurs fois. Il y avait notamment un malaise avec les frontaliers sur le thème du marché de l'emploi. C'est une méconnaissance mutuelle qu'il faut donc combattre très tôt.

Le monde politique luxembourgeois est-il, lui aussi, frileux quant à la montée du vote étranger?

On se pose justement la question : au niveau de la direction des partis, y a-t-il une volonté d'offrir une place aux étrangers? La réponse est rarement claire. À mon grand étonnement, le partage des pouvoirs n'a pas vraiment été évoqué. Mais moi, je dis aux politiques : si vous ne saisissez pas la portée du déficit de représentativité des étrangers, vous aurez des problèmes plus tard. En attendant, sur le terrain, on voit comment ça se passe. Quand un comité d'école se forme avec des parents d'origine étrangère, quelle doléance la commune retient-elle? Celle des parents ou des enseignants? Celle des enseignants, parce que les parents étrangers ne représentent pas un lobby électoral.

Que préconisez-vous ?

Il faut être proactif. Et si pour cela, il faut parfois mettre en place une discrimination positive, en donnant la possibilité aux étrangers d'exister davantage, alors je suis pour. Le problème, au Luxembourg, c'est que l'on dit qu'il faut déjà s'inscrire, et après tu en profites. Moi je dis le contraire, il faut faire naître les conditions d'appartenance, créer de l'intérêt pour la vie locale, et après l'engagement en découlera.

Un message pour ceux qui disposent encore de quelques heures pour aller s'inscrire?

… et qui peuvent poser un congé pour aller le faire avant 17 h (rires)… Je crois qu'il faut vraiment que les étrangers n'aient pas peur de s'inscrire. Beaucoup pensent, à tort, qu'ils ne seront pas à la hauteur de leur devoir civique. De l'autre côté, les Luxembourgeois ne doivent pas avoir peur des étrangers. On est pareil, tout le monde a les mêmes préoccupations, famille, emploi, logement… Des sujets qui se répercutent de façon très concrète dans les communes, donc profitons-en en allant voter.

14/07/2011, Romain Van Dyck

Source: Le Quotidian

Frontex doit accroître sa visibilité en déployant des équipes européennes de gardes-frontières et mieux s'équiper pour contrôler le respect des droits fondamentaux, conformément aux modifications de son mandat approuvées par le Parlement et le Conseil, et soutenues par la commission des libertés civiles mardi. Frontex favorisera la solidarité entre les États membres, en particulier ceux qui sont exposés à des pressions migratoires "spécifiques et disproportionnées".

Les députés et le Conseil se sont mis d'accord sur une série de changements apportés aux règles qui régissent Frontex, l'agence européenne pour la gestion de la coopération aux frontières extérieures établie en 2004, en vue d'améliorer le fonctionnement de l'agence à la lumière du bilan de ses premières années d'activité.

Pendant les négociations, les députés ont introduit avec succès la notion d'équipes européennes de gardes-frontières, remplaçant et unifiant les équipes communes de soutien Frontex et les équipes d’intervention rapide aux frontières (RABIT). Les équipes européennes de gardes-frontières formeront une réserve de gardes-frontières nationaux affectés par les États membres à l'Agence pour les opérations conjointes, les interventions rapides et les projets pilotes. D'ici un an, la Commission européenne présentera une étude de faisabilité sur la mise en place d'un système de gardes-frontières européens, l'une des propositions initiales du Parlement.

Garantir l'efficacité

Afin d'accroître son efficacité, l'Agence pourra acheter ou louer par crédit-bail son propre équipement, comme des véhicules ou des hélicoptères, seule ou en copropriété avec un État membre.

Selon le texte de compromis, une fois que l'Agence et un État membre auront convenu d'un projet annuel, le pays sera contraint de respecter ses engagements et de fournir du personnel et des équipements aux opérations de Frontex. L'Agence concentrera également ses activités sur les pays de l'UE confrontés à des pressions migratoires "spécifiques et disproportionnées". En outre, un programme d'échange de type Erasmus sera établi pour les gardes-frontières nationaux.

Frontex traitera des données à caractère personnel obtenues pendant les missions en vue de lutter contre la criminalité, la traite des êtres humains et la migration illégale. L'accord précise que ces données ne pourront être stockées plus de trois mois et seront uniquement envoyées à Europol ou à d'autres agences de l'UE au cas par cas. L'envoi de données à des pays tiers sera interdit.

Renforcement des droits fondamentaux

L'une des principales inquiétudes du Parlement lors des négociations était d'assurer le respect total des droits fondamentaux. À la demande du Parlement, Frontex désignera un officier aux droits fondamentaux et créera un forum consultatif sur les droits fondamentaux. Ces instances aideront le conseil d'administration de l'Agence et auront accès à toutes les informations relatives au respect des droits fondamentaux. Le forum consultatif sera composé de l'Agence européenne des droits fondamentaux, du Bureau européen d'appui en matière d'asile, du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés et d'ONG spécialisées dans ce domaine.

Le Parlement et le Conseil ont convenu qu'en cas de violation des droits fondamentaux ou de l'état de droit, Frontex devra suspendre ou mettre fin à ses missions. Aider les États membres confrontés à des situations qui peuvent impliquer des urgences humanitaires ou un sauvetage en mer fait également partie des tâches de l'Agence.

En outre, Frontex élaborera des codes de conduite afin de garantir le respect des droits fondamentaux et l'état de droit dans toutes les opérations, notamment les opérations de retour. Conformément aux lois internationales, aucun individu ne pourra être débarqué ou remis aux autorités d'un pays dans lequel sa vie ou ses libertés sont menacées. L'Agence respectera le principe de non-refoulement dans toutes les circonstances, selon le texte approuvé, ajoutant que les opérations de retour financées par Frontex seront contrôlées dès le début et jusqu'à la fin du processus.

Contrôle démocratique

Afin de renforcer le contrôle démocratique de Frontex, l'Agence devra régulièrement présenter des rapports au Parlement européen sur ses activités en matière de droits fondamentaux. En outre, le Parlement sera régulièrement informé des contributions des États membres aux opérations de Frontex et des accords avec les pays tiers et autres agences. Il recevra également un rapport annuel sur le contrôle des opérations de retour.

13-07-2011

Source : Site du Parlement européen

Ce mardi à Bruxelles, les deux puissances ont fait un pas de plus vers la suppression du régime de visas. Le projet serait “prêt à 99%”.

Les négociations durent depuis des années. Le processus actuel a été initié en 2010 par Dimitri Medvedev.

Intitulé “liste des pas communs”, le document comprend quatre chapitres : passeports, immigration illégale, sécurité et enfin la section très polémique des Relations Internationales – la procédure d’enregistrement obligatoire sur le territoire russe faisant débat.

Un obstacle balayé, à Bruxelles, par le directeur du département de la coopération européenne du ministère russe des affaires étrangères, Vladimir Voronko. “Si nous obtenons l’approbation des 27 Etats-membres et de la Russie, il est fort probable que ce document soit ratifié lors du sommet Union européenne-Russie à Bruxelles à la fin de l’année,” estime-t-il.

Dans un premier temps, le territoire concerné par le futur accord se limiterait à la Russie et à l’espace Schengen, à l’exception des Etats non-membres de l’Union. Ainsi la Suisse, l’Islande et la Norvège devront signer des accords particuliers avec Moscou.

La Russie se dit favorable depuis longtemps à un régime sans visa avec l’Union, mais ne veut pas le faire unilatéralement. Or Bruxelles est plus prudente. Les Européens proposent une période d’essai avec, pour commencer, un visa de 6 à 12 mois pouvant passer à 5 ans si le demandeur s’est bien comporté. Pas de quoi entamer l’optimisme de Moscou.

“Nous comptons bien mettre en place un régime sans visa, et nous avons bon espoir d’y parvenir avant 20 ans, ou même 10 ans,” assure Vladimir Voronko.

Bruxelles exige en outre que Moscou annule l’obligation de remplir une carte d’immigration et de montrer patte blanche une fois entré en Russie, règles jugées discriminatoires par les Européens.

13/7/2011

Source : euronews

Dans le cadre de la mise en œuvre des  recommandations de l’Instance Equité et Réconciliation en matière d’archives, d'histoire et de mémoire,  le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), la ville d'Al-Hoceïma et le Conseil Régional Taza-Taouanate- Al-Hoceïma organisent, sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, un colloque  international sur le thème: « Patrimoine culturel du Rif : quelle muséographie ?»,  à Al-Hoceima les 15 et 16 juillet 2011.

Organisé avec le concours du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), de l'Institut royal de la culture amazighe (IRCAM) et de l'Institut national des sciences de l'archéologie et du patrimoine (INSAP), ce séminaire rassemblera plus de quarante chercheurs marocains et étrangers en provenance d'Espagne, d'Italie, du Royaume-Uni, de France et d'Allemagne, spécialistes de l’histoire et du patrimoine culturel matériel et immatériel du Rif et de la muséographie. Plusieurs établissements publics (institutions du  patrimoine, agences de développement, etc.) et de nombreux responsables de la société civile participent aussi à ce séminaire afin d'enrichir, par leurs interventions et suggestions, le projet de création du Musée du Rif.

Pour consulter le programme, cliquez ici

Pour télécharger le catalogue contenant l’argumentaire du colloque, biographie des intervenants et résumés de leurs interventions (document en arabe et en français), cliquez ici

 

Selon les autorités espagnoles, au total, près de 650 000 personnes ont traversé le détroit de Gibraltar depuis le 3 juin 2011, à destination des pays d’Afrique du Nord. Constitué en grande partie de MRE, ces arrivées massives, plus tôt dans l'année qu'en 2010, le transport maritime a repris le dessus sur l'avion.

L’essentiel des passagers à destination du Maroc est constitué par les Marocains résidant à l’étranger. La Fondation Mohamed V, qui coordonne l’accueil estival des MRE, par l’Opération Marhaba, affirme que 1 224 659 de MRE ont regagné le Maroc depuis le 1er mai 2011. Ces chiffres datant du 10 juillet 2011, représentent une hausse de 8,5% par rapport à la même période en 2010. Mi-juillet, les vacanciers MRE sont plus nombreux qu’à la même période en 2010. La tendance à ce que les MRE avancent leurs séjours au Maroc, observé en 2010, se confirme en 2011. Les MRE viennent plus tôt.

666 704 d’entre eux, soit 54,5%, ont emprunté la voie maritime. La tendance observée il y a quelques semaines a donc été inversée, car les MRE arrivés par avion depuis le 1er mai 2011 ne représentent plus que 45,5% du total, soit 558 155 passagers. La Fondation Mohamed V a également enregistré les entrées de 178 112 véhicules de MRE depuis le 1er mai, un chiffre en légère baisse par rapport à celui de 2010, à la même période (-1%.).

Légère baisse du trafic total

Selon les dernières statistiques de la Direction générale de la Protection civile espagnole, un total de 647 551 passagers et 169 589 véhicules a pris le départ dans les ports du sud de l’Espagne, dans le cadre de l’opération Paso del Estrecho (Traversée du détroit) qui a débuté le 3 juin 2011. Ces chiffres présentent une légère baisse de -1% par rapport à ceux de 2010, pour la même période.

Les tendances, quant à elles, restent généralement les mêmes : les ports du Maroc, Ceuta et Melilla inclus, sont les principales destinations des voyageurs. Ils ont ainsi accueilli 602 699 passagers (93,07%) et 157 496 véhicules (92,9%). Le port de Tanger accapare l’essentiel des arrivées, avec, à lui seul, 33,4% des passagers et 54,2% des véhicules.

12/7/2011

Source : Yabiladi

Les entrepreneurs immigrés ont une influence positive sur la conjoncture de leurs pays d'accueil, selon le dernier rapport Perspectives sur les migrations internationales de l'OCDE. Ces chefs d'entreprises nés à l'étranger créent des emplois et introduisent des innovations dans l'économie. Cela contraste avec l'image stéréotypée des migrants en général.

Rendons-nous à l'évidence : qu'on le veuille ou non, les migrations ne cesseront d'augmenter, constate l'Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) dans son dernier rapport Perspectives sur les migrations internationales publié mardi. Certes, avec la récession, les migrations du travail ont baissé de 7% entre 2008 et 2009 mais devraient augmenter et continuer sur cette lancée avec la reprise économique. En effet, la pression migratoire exercée par les pays pauvres va croître à cause d'une population mondiale grandissante, estimée à 9 milliards d'habitants en 2050 d'après les projections de l'Organisation des Nations Unies (ONU). De plus, à cause des incidents climatiques, les réfugiés environnementaux seront de plus en plus nombreux.

Les immigrés entrepreneurs contribuent « substantiellement » à la création d'emploi dans leur pays d'accueil

"La demande de migration de travail reprendra", a résumé mardi le Secrétaire général de l'OCDE, Angel Gurría. "La mondialisation et le vieillissement des populations nous en donnent la certitude."

Selon l'OCDE, les immigrés nous apportent beaucoup plus que leur main d'œuvre: certains d'entre eux créent de l'emploi dans les pays d'accueil grâce à l'entreprenariat.

Selon le rapport de l'organisation, les entrepreneurs immigrés contribueraient de manière "substantielle" à la création d'emploi dans les pays de l'OCDE, une création qui a augmenté progressivement entre 1998-2008. La propension des immigrés à créer leur entreprise est au moins aussi forte que dans la population locale: 12,6% des immigrés travaillant le font à leur compte contre 12 % pour les actifs "locaux" employés. Actuellement les entrepreneurs immigrés emploieraient au moins 2,4% de la population active occupée des 34 pays membres de l'OCDE, avec un pic de 9,4% des employés en Suisse. Des études antécédentes ont montré que ces entrepreneurs immigrés embauchent aussi bien des immigrés que des locaux. De plus, les immigrés contribuent également à l'innovation et l'augmentation des échanges commerciaux avec le pays d'accueil.

"Les immigrés sont pour la plupart bien intégrés dans les économies et les sociétés"

"Les pouvoirs publics doivent faire plus pour développer des filières légales de migration de travail et favoriser une meilleure utilisation des compétences des immigrés" a plaidé Angel Gurría lors de la présentation de ce rapport annuel.

Si le nombre de nouveaux entrepreneurs immigrés est nettement supérieur au nombre d'entrepreneurs locaux, leur taux de réussite sur le long terme est inférieur à ceux-ci. Cela s'explique en partie par les difficultés supplémentaires que peuvent rencontrer les entrepreneurs immigrés dans l'obtention des capitaux humains, sociaux et financiers nécessaires à une entreprise commerciale.
Il faut donc "renforcer les programmes d'intégration" qui doivent "être vus comme un investissement à long terme et non comme un coût immédiat", recommande l'OCDE.

"Porter les faits à l'attention du grand public", notamment que "les immigrés sont pour la plupart bien intégrés dans les économies et les sociétés" est un point essentiel, ajoute l'organisation.

Ce plaidoyer ne semble guère trouver d'écho parmi la plupart des pays de l'OCDE. En Europe notamment. Plusieurs Etats-membres des accords de Schengen, permettant la libre-circulation entre les pays (en particulier des immigrés issus de pays-tiers), sont ainsi tentés de rétablir le contrôle des frontières, à l'instar du Danemark début juillet ou même, temporairement, de la France face au printemps arabe.

12/07/2011, Céline Tcheng

Source : La Tribune

D’origine marocaine, Layla Metssitane, ancienne sans-papiers, vient d’adapter au théâtre à Paris le best-seller de l’écrivaine belge Amélie Nothomb, "Stupeur et Tremblements".

Lever de rideau. Dans un halo de lumière apparaît une femme en niqab, agenouillée devant une table basse. Avec lenteur, elle commence à se dévêtir, dévoilant son visage au teint mat et ses longs cheveux noirs. Puis, cérémonieusement, elle entreprend de se maquiller et se transforme en délicate geisha au teint blanc et aux lèvres rouge sang.

La comédienne et metteuse en scène Layla Metssitane entraîne le public vers cet archipel nippon qui l’a tant fascinée sous la plume de la romancière belge Amélie Nothomb. C’est son best-seller Stupeur et Tremblements que Metssitane a adapté et joué au théâtre du Petit Hébertot (Paris) jusqu’au 22 mai dernier.

« Je voulais partir de ma propre culture, explique-t-elle en évoquant le niqab porté sur scène. Je ne me sentais absolument pas d’interpréter une Japonaise d’entrée de jeu. » Cette Franco-Marocaine de 33 ans a commencé à travailler le texte en 2001, alors qu’elle suivait l’enseignement du cours Florent tout en préparant l’École nationale de la magistrature et l’École nationale d’administration. Elle avait décidé de présenter un extrait du roman à ses professeurs. Il a fallu attendre neuf années de plus pour qu’elle adapte la pièce dans le cadre du Festival d’Avignon off.

Traitant des interdits pesant sur les femmes japonaises, le roman raconte une déchéance sociale au sein d’une entreprise nippone. L’héroïne dégringole les échelons jusqu’à finir reléguée au poste de dame pipi. L’histoire rappelle à Layla Metssitane son propre parcours… en sens inverse. Fille de Marocains, elle a vu le jour en Bourgogne, en 1978, avec sa jumelle Nadia. Ses parents venaient de se séparer. Durant l’été 1985, elle est partie en vacances au Maroc avec sa mère et sa sœur, loin de se douter qu’elle n’en reviendrait qu’un an plus tard. Elle raconte qu’en arrivant, après une intervention de son père, sa mère a été arrêtée pour complot contre le roi Hassan II. Son passeport confisqué, elle a été emprisonnée, puis s’est cachée dans un bidonville de Casablanca avec ses filles. Pour finir par rejoindre la France via l’Espagne.

« Je ne saurais pas qui je suis si je n’avais pas fait ce parcours-là », souligne Layla Metssitane. Le retour en France n’est pas facile. Leur mère a tout perdu et les jumelles n’ont pas encore la nationalité française. Adolescente, la jeune femme enchaînera les petits boulots – serveuse, laveuse de voitures, vendeuse de muguet, femme de ménage. « Ce qui m’a fait rire dans le roman d’Amélie Nothomb, c’est qu’elle était choquée de faire des ménages parce qu’elle était fille de diplomate ! » Cette période difficile lui a appris à elle, fille de Berbère, « l’endurance » et « la connaissance de [ses] limites ».

Devenue française en 1992, Layla Metssitane est admise en deuxième année à l’École du Théâtre national de Chaillot. En parallèle, elle suit des études de droit et de gestion à l’université de Paris-Sud XI. Après un passage à la banque Indosuez, puis chez Lego comme chef de projet marketing, elle décide, il y a trois ans, de se consacrer entièrement à sa passion des planches.

Elle travaille alors sous la direction de la metteuse en scène et écrivaine française Anne Delbée dans Phèdre, de Racine, et Le songe d’une nuit d’été, de Shakespeare. « Quand elle est sur scène, c’est l’artiste avec un grand A », commente son ami, le comédien Xavier Carrar, avec qui elle partage souvent la scène. Ensemble, ils ont fondé la compagnie Théâtre des Hommes en 2006. Leur premier projet est sans doute celui qui a le plus marqué Layla. Sans doute parce qu’elle l’a porté seule, mais aussi parce qu’il est le fruit d’une rencontre décisive, celle d’Aimé Césaire, lors du 94e anniversaire du poète. C’est grâce à son soutien qu’elle a pu réaliser sa première mise en scène, Palabre en négritude, jouée à la Scène nationale de Fort-de-France, puis à la maison de l’Unesco. « C’est une personne qui m’a réconciliée avec mes identités », explique Layla Metssitane.

Avec Xavier Carrar, ils montent et interprètent ensuite la pièce Vivre ! autour des poèmes de la Bangladaise Taslima Nasreen, adaptent Haute Surveillance, du Français Jean Genet. « Layla porte les projets avec une vraie ténacité », confie le comédien. Layla a réalisé son rêve de théâtre. Elle est aussi retournée au Maroc, en 2004, lors d’un hommage rendu à l’auteur Mohamed Choukri.

Aujourd’hui, sa vie est ancrée dans l’Hexagone, avec un compagnon français. Mais la comédienne revendique ses deux héritages et ressent « une grande fierté » face aux révoltes arabes. Après avoir adapté Où on va, papa ? de l’écrivain français Jean-Louis Fournier au Festival d’Avignon, elle entamera, en janvier 2012, une tournée en Afrique et en Amérique latine avec l’Alliance française. Mais avant, elle caresse l’idée d’un tournage à Dakar (Sénégal) avec un réalisateur dont elle tait le nom. Inch’Allah.

27/6/2011

Source : Jeune Afrique

Une mission médicale maroco-américaine se trouve actuellement à Marrakech pour une formation d'équipes d'urgence bénéficiant à quelque 48 infirmiers et médecins de l'hôpital Ibn Tofail.

Cette action, initiée par l'organisation Home of Moroccan Educators and Moroccan Students in America (HMEMSA) en partenariat avec l'ONG médicale "Opération Smile" Maroc et le ministère de la Santé, a pour vocation de compléter et d'enrichir les connaissances du personnel de l'équipe de cardiologie de l'hôpital Ibn Tofail dans le domaine de la réanimation en urgence et en cardiologie adulte et pédiatrique.

Cette formation de dix jours est assurée par une équipe composée d'une dizaine de professionnels médicaux, dont trois américains, un suédois et deux marocains, accrédités par l'American Heart Association (Association américaine du Coeur).

Mme Khadija Rhelljari, fondatrice de HMEMSA, et Abdou Jbara, directeur général d'"Opération Smile" Maroc, ont fait observer que cette action est la première du genre dans le Royaume et que 12 autres opérations similaires sont prévues l'année prochaine dans 12 autres hôpitaux à travers le Maroc.

Cette formation est à même de permettre aux infirmiers et médecins bénéficiaires d'être au fait des dernières nouveautés de l'urgence cardiovasculaire et d'oeuvrer d'urgence à sauver des vies humaines, ont-ils ajouté.

Ils ont également fait savoir qu'un lot de matériel comprenant notamment des chariots de réanimation tant pour adultes que pour enfants a été acheminé par la mission.

Cette opération est organisée avec le soutien du ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, l'ambassade du Maroc à Washington, le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et Royal Air Maroc (RAM).

HMEMSA, qui a vu le jour en 2009 dans la grande région de Washington, ambitionne de rassembler les compétences marocaines installées aux Etats-Unis et de les impliquer dans des projets dédiés au secteur social et de l'éducation au Maroc.

Il s'agit pour ce réseau d'organiser notamment des missions humanitaires, d'assister les Marocains dans le cadre de programmes d'échanges éducatifs et culturels et d'informer les écoles marocaines des initiatives culturelles et éducationnelles lancées par des organismes d'éducation gouvernementaux aux Etats-Unis.

L'Association a aussi pour objectifs d'établir des canaux de communication entre étudiants et enseignants au Maroc avec leurs pairs aux Etats-Unis et d'organiser des séminaires et conférences pour partager le savoir-faire avec des professionnels au Royaume.

12/7/2011

Source : Aufait/MAP

La 2ème édition de l'université d'été se tiendra du 15 au 25 juillet sous le thème "L'université citoyenne" à l'initiative de la Faculté de Lettres et des sciences humaines de Rabat (Faculté Mohammed V-Agdal) en partenariat avec le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.

Cette initiative vise à informer les jeunes issus de l'immigration des questions nationales et des derniers développements de leurs pays d'origine, indique un communiqué des organisateurs.

12/7/2011

Source : MAP

Le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), organise, les 15 et 16 juillet courant à Al Hoceima, un colloque international sur le thème: "Patrimoine culturel du Rif : quelle muséographie ?".

Le Conseil a indiqué dans un communiqué que ce colloque, qui sera placé sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohamed VI, s'inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre des recommandations de l'Instance Equité et Réconciliation (IER) en matière d'archives, d'histoire et de mémoire.

Ce colloque rassemblera plus de quarante chercheurs marocains et étrangers en provenance d'Espagne, d'Italie, du Royaume-Uni, de France et d'Allemagne, spécialistes de l'histoire et du patrimoine culturel matériel et immatériel du Rif et de la muséographie.

Plusieurs établissements publics (institutions du patrimoine, agences de développement, etc.) et de nombreux responsables de la société civile participent également à cette rencontre afin d'enrichir, par leurs interventions et suggestions, le projet de création du Musée du Rif.

Le colloque vise la mise à disposition, dans une approche multidisciplinaire, des travaux les plus récents sur l'histoire du Rif, son patrimoine matériel et immatériel en s'interrogeant sur les formes les plus pertinentes à travers lesquelles le futur Musée du Rif pourrait refléter les moments d'une histoire riche et passionnante, ajoute le communiqué.

Les contributions scientifiques porteront ainsi sur des thèmes aussi divers que les sources et les archives de l'histoire du Rif, aux origines de l'Homme, patrimoine antique du Rif, patrimoine médiéval et moderne, patrimoine anthropologique et ethnographique, histoire du temps présent et patrimoine vivant et enfin, atouts et perspectives de muséalisation de la mémoire historique du Rif.

Le Musée du Rif, dont ce colloque est la première grande étape, constitue un des grands axes du programme de mis en Œuvre des recommandations de l'IER en matière d'histoire, d'archives et de mémoire, indique le conseil.

Ce colloque sera organisé en partenariat avec la ville d'Al-Hoceïma et le Conseil Régional Taza-Taouanate- Al-Hoceïma et le concours du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), de l'Institut royal de la culture amazighe (IRCAM) et de l'Institut national des sciences de l'archéologie et du patrimoine (INSAP).

12/07/11

Source : MAP

Une troupe théâtrale dédiée à la communauté marocaine aux Etats-Unis a été créée récemment dans la Grande région de Washington, à l'initiative de l'Association Forsee, avec pour objectif de permettre aux Marocains installés dans ce pays de rester en contact avec leur culture d'origine.

"La compagnie Forsee vise à permettre aux Marocains des USA de maintenir le contact avec un pan de leur culture, sachant que le théâtre inclut plusieurs formes d'expression", a déclaré à la MAP, Brahim Nechikh, fondateur de la troupe et également président de l'association AMANA (American Moroccan Association of North America).

"Pour que les Marocains restent connectés avec leur culture d'origine et soient au fait de l'évolution des arts dans le pays, nous avons mis sur pied cette compagnie théâtrale", explique Nechikh.

Selon l'artisan de cette initiative qui a déjà mis en scène plusieurs pièces de théâtre au Maroc, avant son départ aux Etats-Unis où il a élu domicile il y a presque deux décennies, Forsee ambitionne également de "mettre en avant la culture marocaine, dans une société multiculturelle et multiethnique".

Brahim Nechikh devrait se baser sur des textes écrits en dialecte marocain ou en arabe classique qui posent des "problématiques et sujets liés aux Marocains", avec la possibilité de travailler sur des oeuvres américaines.

Forsee ambitionne aussi d'être "un trait d'union entre deux cultures, marocaine et américaine", souligne Nechikh, ajoutant qu'il s'agit de travailler sur des textes écrits en anglais pour les présenter au Maroc ou sur des textes en arabe qui seront traduits et mis en scène en anglais.

"L'idée de créer un théâtre germait depuis quelques années, mais on attendait que la communauté marocaine, jeune par rapport aux autres communautés arabes, puisse s'organiser", explique-t-il.

Pour le lancement de cette expérience pionnière dans la région de Washington, ForeSee proposera au public maroco-américain "Sidna Qdar" de Mohamed Kaouti, une adaptation du chef d'oeuvre mondial "En attendant Godot" de Samuel Beckett.

La mission de ForeSee consiste "à stimuler, célébrer et renforcer la compréhension de soi et des autres à travers l'expérience partagée du théâtre et la production de nouvelles pièces et des classiques de dramaturges marocains et américains", souligne Brahim Nechikh.

12/07/11

Source : MAP

Comme en 2007, le parti de Nicolas Sarkozy compte bien ne pas laisser le sujet de l’immigration être l’apanage de l’extrême droite.

Et l’Europe ne sera pas absente de ce jeu. Dans son projet pour 2012, dont les premières propositions ont été présentées le 7 juillet, l’UMP estime qu’en matière d’immigration, l’Europe "doit mieux assumer ses responsabilités".

"Muscler l'espace Schengen"

Avec, en ligne de mire, la révision et l’évaluation de l’un des fondements de l’Union européenne : le principe de libre circulation des personnes mis en musique par la Convention Schengen.

L’UMP veut "muscler" l’espace Schengen qui compte aujourd’hui 25 pays d’Europe. Cette proposition est dans la lignée de ce que demandent la France et l’Italie depuis le mois de février et l’arrivée de près de 25 000 migrants sur l’île de Lampedusa (Italie).

Au mois de mai, la Commission européenne a annoncé qu’elle proposerait, prochainement, de modifier les critères qui permettent à un Etat de fermer temporairement ses frontières en cas de crise. De leur côté, les pays de l’UE ont pris des gants et précisé que le rétablissement des contrôles aux frontières intérieures de l’UE devrait avoir lieu "à titre exceptionnel", "dans des situations véritablement critiques".

Exclusion

Le sujet est tellement sensible qu’un accord sera très difficile à trouver. Or, l’UMP va beaucoup plus loin que les dirigeants européens. Elle propose l'exclusion temporaire de l'espace Schengen pour tout Etat qui ne remplirait pas ses engagements.

Un scénario qui semble irréaliste. "Politiquement, demander l’exclusion va très loin, explique Yves Pascouau chercheur à l’European policy center à Bruxelles. Et juridiquement, c’est impossible. Il faudrait modifier les traités, ce qui n’est pas du tout gagné. L’UMP est dans une logique de marketing politique très forte".

" Il faut en permanence suivre l’application des accords de Schengen", précise également le texte de la majorité. Mais le projet, sur la table des pays de l’UE depuis l’automne 2010, n’avance pas. Actuellement, l’évaluation des performances nationales en matière de surveillance des frontières est menée par les Etats eux-mêmes. Les pays contrôlés sont prévenus à l’avance par leurs partenaires et les inspections inopinées sont interdites.

La Commission européenne a bien proposé de faire intervenir des experts indépendants et d’autoriser les contrôles surprises. Mais les Etats, peu enclins à ce que l’on vienne fouiller dans leurs affaires, traînent les pieds.

Un commissaire à l'immigration

Au-delà de l’évaluation, l’UMP se plaint également du manque de pilotage politique de l’espace Schengen. La Commission se prononcera en septembre prochain à ce sujet. Mais il est peu probable que les points de vue convergent. La commissaire en charge du dossier, Cécilia Malmström, n'a eu de cesse de rappeler que la gestion de l'espace Schengen ne devait pas être livrée aux décisions unilatérales des Etats.

Tenter à Bruxelles ce qui a échoué en France? C’est ce que semble également vouloir faire la droite en proposant qu’un commissaire soit uniquement en charge de l’immigration, du co-développement et de l’intégration. Créé en 2007 par Nicolas Sarkozy, le ministère de l’Immigration et de l’identité nationale a pourtant été déboulonné, laissant au ministère de l'Intérieur le soin de s'occuper de ces sujets.

Actuellement, c’est la commissaire en charge des Affaires intérieures, Cécilia Malmström, qui gère, entre autres, le dossier migratoire. "Je ne vois pas la nécessité de créer un poste spécifique", estime Yves Pascouau.

Aide au développement et immigration

La volonté de lier l’aide au développement aux pays voisins à l’action de ces Etats en matière d’immigration irrégulière explique peut-être en partie cette proposition.

Et dans ce domaine là, l’UMP passe un cap que la France avait toujours refusé de franchir. "La politique de reconduite à la frontière pourrait être plus efficace grâce à un conditionnement – au niveau européen – de l’aide au développement et de la délivrance de visas en fonction des pays d’origine", précise le parti.

Aujourd’hui, le principe de conditionnalité ne porte que sur un échange de bons procédés sur l’immigration. En d’autres termes, les pays de l’UE sont d’accord pour faciliter l’octroi de visas, si le pays partenaire s’engage à lutter contre l’immigration irrégulière.

Lors d’un sommet européen à Séville en 2002, l’Espagne et le Royaume-Uni avaient déjà essayé de changer la donne. Or, à l’époque, le président Jacques Chirac avait tapé du poing sur la table en déclarant qu’il n’était pas question de lier aide au développement et immigration. "C’est faire une erreur fondamentale de demander à un pays qui ne dispose pas de moyens élevés d’avoir des actions fortes en matière d’immigration irrégulière", estime Yves Pascouau.

Reste que c’est la ligne défendue par Nicolas Sarkozy à Bruxelles. Et le lobbying français semble avoir payé puisque la communication du 4 mai de la Commission intègre l'idée. Mais, pour le moment, les dirigeants de l’UE n’ont pas repris le concept.

Limiter les recours

Certaines propositions faites par l’UMP sont déjà sur la table. A titre d’exemple, le renforcement des moyens de l’agence Frontex, qui coordonne les actions des Etats aux frontières extérieures de l’UE, est acté. Mais tout le problème est de déterminer un montant. Or, pour le moment aucune somme ne circule.

L’UMP appuie également la création d’une "agence européenne de l’espace Schengen", qui permettrait d'éviter le "visa shopping". C'est-à-dire la possibilité pour un étranger de faire des demandes de visas dans plusieurs pays de l'UE pour augmenter ses chances d'en obtenir un.

Cette nouvelle agence, dont la création a été actée, n'a pas l'ambition d'une agence européenne de l'espace Schengen, mais elle a pour but d'améliorer la coordination entre les différents systèmes informatiques sur les demandes de visa dans l'UE (SIS II, Eurodac et VIS). Elle devrait être mise en place à l'été 2012. Son siège sera à Tallinn (Estonie).

En matière d'asile, l'UMP demande également la simplification des procédures. Mais aussi la limitation des recours. Une proposition qui pourrait aller à l'encontre d'un droit fondamental, reconnu par la convention de Genève de 1951.

Le programme du parti majoritaire sera soumis au futur candidat de l'UMP pour la présidentielle de 2012 à l'automne. A lui de choisir celles qu'il souhaite retenir. Si Nicolas Sarkozy se représente, les mesures ne devraient pas être fondamentalement modifiées.

12/7/2011, Clémentine Forissier

Source : Euractiv

En voilà une au moins qui ne va pas faire baisser le niveau des (bons) petits Français ! Kheira Brahim, 18 ans, vient de décrocher son bac S avec mention Très bien. La preuve par les faits que "les enfants d'immigrés" ne sont pas aussi nuls que le clameClaude Guéant en malmenant les statistiques.

Elève au lycée Voltaire, dans le 11ème arrondissement de Paris, Kheira est la seule de sa classe à avoir obtenu la mention TB. "Peut-être qu'il y en a aussi dans les autres classes", précise-t-elle, modeste.

Elève brillante, la seule en S à avoir poursuivi le grec jusqu'en terminale, Kheira a été acceptée à la rentrée dans une prépa bio au au lycée Saint Louis. "J'aime tout ce qui est science, je me verrais bien dans la recherche", dit-elle. C'est aussi une passionnée de dessin. Sans avoir jamais pris de cours, elle passe des heures à dessiner, surtout des des mangas, et a même un projet de BD.

"Bien sûr que mes parents sont contents": pour fêter son bac ainsi que le brevet de son frère, sa mère a préparé un énorme couscous pour manger à l'école où son père est animateur de centre de loisirs. Les deux parents sont nés en Algérie, et Kheira est l'aînée des six enfants.

Les propos (erronés) du ministre de l'Intérieur Claude Guéant le 22 mai sur Europe 1- sur les enfants d'immigrés qui seraient aux deux tiers responsables de l'échec scolaire ... - l'ont choquée. "Ca m'a un peu révoltée, explique-t-elle, ce n'est pas juste de cataloguer les gens de cette manière surtout lorsqu'on ne les connaît pas. Il ne leur laisse pas la chance de montrer ce dont ils sont capables. Je trouve que ce n'est pas très glorieux de la part d'un ministre".

Pour être complet, à l'attention de Claude Guéant, il faudrait aussi mentionner de beaux exemples de succès de lycéens étrangers sans papier. Sans statut, craignant à tout moment d'être contrôlés, ils ont passé le bac envers et contre tout .

Marina, moldave, 18 ans, vient de décrocher son bac techno "Arts appliqués" avecmention Assez bien. Arrivée de Moldavie en décembre 2006, elle ne parlait pas un mot de français. Après trois mois dans une classe d'accueil pour non francophones, elle a rejoint une troisième normale. Et aujourd'hui elle parle sans accent.

A la rentrée, Marina a été admise en BTS  Design d'espace à la prestigieuse école Boulle. Malgré les incertitudes, elle a des projets pleins la tête: "après, je voudrais faire une école d'architecture, arriver au master, puis décrocher une "habilitation à la maîtrise d'ouvrage en son nom propre" pour pouvoir signer des projets moi-même. Dans l'idéal, j'aimerais avoir ma boîte d'architecte".

Mais Marina n'a aucun papier. En tant que jeune majeure, elle vient de déposer une demande de régularisation pour avoir un titre de séjour "VPF" (vie privée familiale). "A la préfecture, on m'a dit que la réponse pouvait arriver dans 2 semaines, 2 mois, 6 mois... ".

A la maison, seul son père, ouvrier dans le bâtiment, a eu pour la seconde année consécutive un titre d'un an. Il a demandé la régularisation de sa femme et de ses deux enfants au nom du regroupement familial. Mais on lui a refusé, expliquant que la famille devait d'abord repartir en Moldavie, qu'il devait ensuite faire la demande, puis que tous devaient attendre... "Mon père a dit non car on risquait de ne pas pouvoir revenir", dit Marina.

"Ca n'est pas facile de vivre comme ça, poursuit-elle, je ne peux pas faire de petit boulot saisonnier, et surtout cela m'inquiète pour les stages que je devrai faire lors de mes études".

Weysel Yigit, 22 ans, kurde de Turquie, vient, lui, d'avoir son bac pro "Aménagement et finition" avec mention Bien au lycée Hector Guimard à Paris. Après six ans de bataille, lui aussi soutenu par RESF (réseau éducation sans frontières), il a obtenu en février un titre de séjour "VPF". Il a décidé de travailler cette année pour pouvoir ensuite reprendre un BTS filière du bâtiment.

"Pourquoi est-ce qu'on nous met ainsi des batons dans les roues ?, s'interroge Marina,on a peur de marcher dans le  métro, ça nous stresse, ça n'est pas facile de se concentrer sur le travail".

Marina reconnaît aussi qu'elle "a du mal à assumer d'être sans papier" et qu'elle ne le dit pas à ses camarades de lycée. Mais le bac en poche, à la veille de se lancer dans des études, elle vit avec "l'espoir que tout ira bien".

12/7/2011

Source : Libération

Les migrations internationales ont baissé en 2009, traduisant le recul de la demande de travailleurs dans les pays de l’OCDE pour la deuxième année consécutive après une décennie de progression, selon un nouveau rapport de l’OCDE.

D’après l’édition 2011 des Perspectives des migrations internationales, les migrations dans les pays de l’OCDE ont diminué de 7 % environ, tombant à 4.3 millions d’individus, chiffre en baisse par rapport à 2008 où il atteignait un peu plus de 4.5 millions. Par ailleurs, d’après les premières données nationales disponibles, un nouveau recul des migrations est probable en 2010.

Cette baisse est particulièrement marquée dans les pays asiatiques de l’OCDE ainsi que dans la plupart des pays d’Europe, notamment l’Espagne, l’Irlande, l’Italie, la République tchèque et la Suisse. En Europe, les mouvements entre les États membres de l’UE ont diminué de 22 % en 2009. En revanche, les migrations à caractère permanent vers l’Australie, le Canada et les États-Unis ont légèrement augmenté la même année. Particulièrement sensible à l’évolution de la demande, la migration temporaire de travail a baissé de 17 % en 2009.

12/07/2011

Source : Site de l’OCDE

Fille des frontières (aux éditions Philppe Rey) est un ouvrage tonique et sympathique, si l'on fait l'impasse sur les premières pages alourdies par le récit complaisant d'une crise d'angoisse au prétexte que…Suite

La Ville de Paris va accorder une aide d'insertion de 700 euros aux migrants tunisiens qui repartent chez eux au titre du retour volontaire, destinée à compléter les 300 euros d'aide versée par l'OFII, a annoncé Pascale Boistard, adjointe chargée de l’intégration et des étrangers non communautaires.

Elle répondait à une question de Jean-François Lamour, président du groupe UMP et apparentés au Conseil de Paris, sur le dispositif d'aide aux migrants tunisiens. Ce dispositif d'urgence, qui se traduit pas des subventions aux associations qui s'occupent de leur hébergement, de leur nourriture et de leur accompagnement sanitaire et administratif, va prendre fin au 31 août, a dit Mme Boistard.

L'aide au retour volontaire des Tunisiens versée par l'OFII (Office français d'immigration et d'intégration), a-t-elle expliqué, a été limitée à 300 euros (montant habituel de l'aide au retour humanitaire), au lieu de 2.000 euros (montant maximum de l'aide au départ volontaire). La Ville de Paris a donc décidé de compléter l'aide au retour par une aide à l'insertion.

Actuellement, il y a en France entre 600 et 900 migrants Tunisiens, jeunes pour la plupart. 330 d'entre eux bénéficient des hébergements financés par la mairie de Paris. Selon Mme Boistard, environ un tiers de ces derniers voudraient actuellement repartir chez eux, voire la moitié. Dans ce cas, le montant global de l'aide d'insertion (700 euros par personne) serait comprise entre 77.000 et 100.000 euros. A ce jour, 250 migrants sont repartis avec les 300 euros d'aide au retour, a-t-elle encore indiqué.

11/07/2011

Source : Le Figaro/AFP

 

Depuis le 5 juillet, Copenhague contrôle plusieurs points d’entrée de son territoire. La question est de savoir si le principe de libre circulation des personnes prévu par les accords de Schengen est respecté.

Les automobilistes ont désormais intérêt à ralentir à l’approche du poste frontière de Froeslev, entre l’Allemagne et le Danemark. Depuis le 5_juillet, une trentaine de douaniers danois exercent un contrôle aléatoire des véhicules. Un scénario identique se déroule au bout du pont qui relie le Danemark à la Suède,

ainsi qu’au port de Gedser, où débarquent les ferrys venus d’Allemagne.

Ces nouvelles formalités n’irritent pas que les conducteurs pressés. Le porte-parole de la commissaire européenne aux a aires intérieures,

Cecilia Malmström, dit «suivre très strictement» les méthodes danoises. L’objectif est de vérifier si elles n’enfreignent pas un principe cardinal de l’Union européenne, inscrit dans la convention de Schengen: la libre circulation des personnes. Le texte abolit les contrôles aux frontières intérieures de l’UE et ne prévoit leur rétablissement, temporaire, que «si l’ordre public ou la sécurité nationale» l’exigent. Signataire, le Danemark n’enfreint-il pas désormais la règle?

La Commission est vigilante. Elle n’a pas dépêché d’équipe aux frontières danoises, mais envoyé à la

«_représentation permanente_» (l’équivalent d’une ambassade) du Danemark auprès de l’UE une lettre contenant une série de questions, portant sur la fréquence des contrôles, leurs critères, leurs méthodes…

Les réponses sont actuellement analysées. Il n’est donc pas exclu que le Danemark soit contraint de faire marche arrière.

Copenhague, qui assure avoir l’intention de respecter ses engagements, se défend en soutenant que les contrôles visent les marchandises et non les personnes. La nuance peut être néanmoins ténue. «Ce qui inquiète la Commission, c’est que cela soit contraire à la libre circulation des personnes et des marchandises, ou l’une des deux», dit Tove Ernst, au bureau de Cecilia Malmström.

Malgré un objectif affiché de lutter contre les importations illégales, la décision du gouvernement danois, prise en mai, vise un objectif politique.C’est une réponse à une demande de l’extrême droite, alliée de

l’équipe au pouvoir. La Norvège (signataire de Schengen mais n’appartenant pas à l’UE), dont le ministre

de la justice a annoncé, le 6_juillet, avoir «établi des contrôles très solides _» à proximité de la frontière suédoise, est plus explicite: «Cela combat la criminalité et permet d’attraper les demandeurs d’asile clandestins », a déclaré le ministre Knut Storberget. Déployer une présence policière aux abords des frontières n’est pas interdit par Schengen.

En vogue depuis que la France et l’Italie ont, en avril, soulevé le problème de la libre circulation lorsqu’un État fait face à un afflux de migrants, le sujet du contrôle des frontières inquiète certains États membres. Interrogé à Paris lors d’une conférence de presse, l’ambassadeur de Pologne en France – dont le pays

préside l’Union depuis le 1er_juillet , a réagi en ces termes: «Pour un pays qui a connu les murs, les barbelés, les sentinelles comme la Pologne, avoir la libre circulation des personnes peut être une valeur un peu plus grande que pour vous qui avez la libre circulation depuis des décennies.»

12/7/2011, MARIANNE MEUNIER

Source : La Croix

Dix élus franciliens d’origine maghrébine vont puiser aux Etats-Unis des idées exportables.

La conquête de l’Amérique avant celle du pouvoir ? Dix élus franciliens se présentant comme issus de la diversité participent à un voyage aux Etats-Unis du 11 au 18 juillet. Au programme, des rencontres avec les maires de Washington et de Baltimore, deux des plus grandes villes américaines dirigées par des Noirs américains, ainsi qu’avec le conseiller de Barack Obama en charge des questions de communauté. Les élus français, pour la plupart conseillers municipaux, doivent également s’entretenir avec des chercheurs et des acteurs socio-économiques.

Ils analyseront les programmes mis en place par les entreprises et les pouvoirs publics favorisant l’ascension sociale de personnes issues des minorités afro-américaines ou latinos.

Il s’agit de «s’inspirer des bonnes pratiques pour faire avancer la question de la diversité en France», explique Kamel Hamza, conseiller municipal UMP à La Courneuve et président fondateur de l’Association nationale des élus locaux de la diversité (Aneld), dont sont membres les participants au séjour. Créée en 2009, dans la foulée de l’élection de Barack Obama, l’Aneld, forte de 200 adhérents, entend faire changer les mentalités françaises en améliorant la représentation des élus d’origine étrangère. C’est le second voyage de cette association au pays de l’oncle Sam après une première virée pédagogique en 2009, financée par l’ambassade américaine. Cette fois, c’est la French-American Foundation, oeuvrant au rapprochement transatlantique, qui a pris en charge une partie du séjour et contribué au programme, chaque élu complétant à hauteur de 1 000 euros.

«Aveugle». «Il y a soixante ans entre Rosa Park [grande figure du mouvement des droits civiques, ndlr] et Obama. Les accords d’Evian ont été signés il y a cinquante ans et un Algérien est toujours soupçonné de cacher un moudjahidin. En France, la diversité reste un gros mot, on a peur du communautarisme», s’agace Kamel Hamza. Eric Keslassy, sociologue qui a consacré plusieurs ouvrages à la diversité partage ce constat d’un modèle français républicain, «aveugle aux couleurs». Quand on fait remarquer au président de l’Aneld que les dix participants au voyage d’étude sont exclusivement d’origine maghrébine, il assure le regretter et fait part de «difficultés à créer une union des

communautés».

Si le but de la visite est de trouver de nouveaux outils, Kamel Hamza a déjà une idée précise de ce qui marche. «Il faut autoriser les statistiques ethniques et mettre en place des quotas expérimentaux au moins à titre provisoire.» Y compris et peut-être même d’abord en politique. «On a essayé les symboles mais ce n’est pas suffisant. On ne peut plus se contenter de quelques exceptions qui servent de cautions», lance-t-il. A ses yeux, la discrimination positive n’entrave en rien le modèle républicain : «On peut être Français d’origine maghrébine ou Français et musulman. L’essentiel est de pouvoir assumer ce que l’on est. Aujourd’hui, dans les quartiers, on se retrouve avec des jeunes qui se sentent apatrides. L’opinion française doit arrêter de considérer les enfants de la diversité comme une menace.»

désir. La radicalité du discours peut sembler en porte-à-faux avec sa fonction d’attaché parlementaire du très droitier Eric Raoult, thuriféraire de l’identité nationale. Kamel Hamza rétorque que la délégation comprend des élus de gauche comme de droite. «Tous les partis sont prêts à signer des chartes mais pas à placer quelqu’un issu de la diversité en tête de liste», analyse celui qui confesse son désir de devenir un jour maire ou député. Il estime aussi qu’«en matière de diversité, la droite a beaucoup plus agi qu’une gauche convaincue que c’est déjà acquis».

élections. Eric Keslassy nuance : «En 2007, la droite a promu des cas individuels selon une logique libérale et méritocratique mais elle semble avoir renoncé. De son côté, la gauche privilégie une logique de groupe en soutenant notamment un non-cumul des mandats mais cela se traduit très peu sur le plan national»,analyse-t-il. Le sociologue note par ailleurs une différence entre les élections locales, où l’on observe une progression lente mais continue, et les élections nationales, où la représentation des minorités reste infime. Un tel voyage d’étude peut-il contribuer à faire évoluer la situation ? Eric Keslassy en doute : «Ça peut faire prendre conscience des différences entre les deux pays mais les modèles n’ont rien à voir et ne sont pas transposables.» Selon lui, «ce qui est notable, c’est que les Américains s’intéressent à un domaine laissé vacant par les pouvoirs publics français».

12/7/2011, Marwan Chahine

Source : Libération

L’Association de Solidarité Franco-Marocaine (ASFM) de l’Ain et son homologue de l’Isère ont équipé une ambulance qui portera des soins gratuits aux habitants du village Benabdellah, dans la province de Salé, durant une semaine à partir d'aujourd'hui. L’ASFM prévoit également d’organiser, du 21 au 25 juillet, une campagne de circoncision à Troch, dans la commune de Smaala.

Cette campagne aura lieu en marge d'une rencontre de MRE originaires de la région de Smaala, qui aura notamment l’objectif de créer un réseau d’entraide, une association à même de mener des actions sociales et culturelles, indique un communiqué de l’ASFM. Crée en 2004, l’Association de solidarité franco-marocaine de l’Ain, organisme à but non lucratif, œuvre principalement pour le développement du monde rural marocain.

11/7/2011

Source : Yabiladi

Le 28 juin, deux responsables régionaux de l'enseigne hard-discount Lidl ont été déférés au parquet de Senlis, dans l'Oise. Le motif : une ex-employée les accuse de discrimination.

Titulaire d'une carte de séjour délivrée au titre du regroupement familial, portant mention « vie privée et familiale », la plaignante n'avait pas été gardée à l'issue de son contrat à durée determinée. Une décision qu'elle met sur le compte de son titre de séjour temporaire, pourtant renouvable, et qui autorise ses détenteurs à travailler en France.

« Etrangers, votre CV ira à la broyeuse »

Fatiha Hiraki, chef de magasin à Clichy dans les Hauts-de-Seine, et déléguée syndicale à l'Unsa, n'est pas étonnée par la plainte. Si elle ne cautionne pas les propos de ceux qui taxent l'enseigne de racisme, elle est néanmoins sans équivoque sur cette affaire :

« Ce n'est pas un cas isolé. Depuis fin 2009, les consignes sont claires : il ne faut plus embaucher les personnes avec ce titre de séjour. D'ailleurs, quand elles viennent postuler, je leur dis d'emblée la vérité : leur CV ira à la broyeuse. C'est de la discrimination pure et simple. »

Elle renchérit, dévoilant le modus operandi de ce qu'elle appelle le « système Lidl » :

« Au siège, lors des formations des cadres, on diffuse les bonnes pratiques de recrutement. Certains disent même qu'une diapositive montre une carte de séjour “vie privée et familiale” barrée en rouge. C'est donc très clair. »

Jointe par Rue89, la direction n'a pas souhaité s'exprimer, si ce n'est par la voix de son avocat, en charge de la défense des deux prévenus. Pour Me Olivier Gutkes, ces accusations sont insensées :

« Nous contestons formellement ces accusations et nous saurons apporter les preuves de notre innocence. Pour l'instant, nous avons subi sans pouvoir nous défendre. Connaissez-vous une enseigne qui compte plus d'un tiers d'étrangers dans ses effectifs ? »

« Des centaines d'employés à Lidl avec ce titre de séjour »

Selon le Bondyblog, le responsable de la plaignante souhaitait la maintenir en poste, à l'issue de son CDD. Elle donnait satisfaction et il y avait un besoin de personnel dans le magasin.

Néanmoins, les directives de sa hiérarchie étaient claires. Toujours selon le média, qui cite un des témoins, Lidl ne recrute plus d'étrangers titulaires de carte de séjour « vie privée et familiale ». L'employée a alors décidé de saisir la justice, et de déposer plainte.

Selon Me Gutkes, le souci est tout autre :

« Une personne peut légitimement se sentir déçue quand elle ne décroche pas un emploi. Ce n'est pas pour autant de la discrimination. »

L'avocat s'étonne des rumeurs autour de l'affaire, qui éloignent le dossier des véritables faits :

« Le 18 août [la date du procès, ndlr], j'apporterai le dossier de centaines d'employés qui travaillent chez Lidl avec des cartes de séjours “vie privée et familiale, et, encore mieux, avec des cartes étudiants, encore plus précaires et provisoires. Franchement, quel serait l'intérêt de les empêcher de travailler ? ”

Fatiha Hiraki lui répond, indirectement :

“Le processus de renouvellement de cette carte de séjour nécessite parfois des aménagements de plannings, voire le financement de certains frais par l'employeur. Et ça, Lidl n'en veut pas. Ça entrave la productivité.”

“Coupable mais pas raciste”

Un employé de l'une des enseignes du hard-discounter dans le Val-d'Oise est content que quelqu'un brise la loi du silence. Pour cet homme d'origine africaine, Lidl n'en est qu'au début de ses déboires. Si lui non plus ne croit pas la hiérarchie “raciste”, il reste convaincu de sa culpabilité :

“On prend des étrangers parce qu'ils ont beaucoup plus peur de perdre leur emploi et supportent mieux des conditions de travail parfois difficiles. Mais ceux qui ont une carte vie privée et familiale posent trop de problèmes administratifs. Ça ne m'étonne pas qu'ils n'en veulent pas. Pour eux, tout doit être lisse.”

Il tient à garder l'anonymat. Selon lui, la peur du harcèlement rend les employés, à commencer par lui, réticents à témoigner, même quand ils assistent à des scènes “très très limites” :

“Ici c'est la loi du silence. Alors, on s'habitude à ne rien dire. Je n'ai pas envie d'avoir mes responsables sur le dos toute la journée, et de me faire licencier pour un motif bidon.”

En 2007, Fatiha Hiraki affirme avoir été victime de violences. Un responsable l'aurait bousculée dans la réserve. L'affaire a été classée sans suite, faute de preuves.

“C'était ma parole contre la sienne. La plainte n'a rien donné, mais désormais, avec moi, ils savent à quoi s'en tenir. Beaucoup d'autres ont peur de perdre leur job : c'est le salaire de la peur”.

11/7/2011

Source : rue 89

Les immigrants résidant dans la municipalité de Salt (Catalogne) sont dans le collimateur du tout nouveau maire de la ville. A peine installé, Jaume Torramadé, de la coalition nationaliste catalane promet de réduire le nombre d’immigrés dans sa ville. Parmi ses mesures phares, privilégier les autochtones dans l’octroi de logements dans ville de Salt.

Environ 45% des 31 000 habitants de la ville de Salt sont des immigrés. Cette forte présence étrangère n’est pas du goût d’une partie des habitants, qui n’hésitent pas à sortir dans la rue pour exiger « plus de sécurité face à l’immigration ». En mars dernier, des affrontements avaient éclatés dans la ville lors de manifestations d’anti-immigrés. Le tout nouveau maire de la ville, Jaume Torramadé, de la coalition nationaliste catalane (CIU), semble faire de la question liée à l’immigration une des priorités de son mandat.

L’édile du CIU, juge « trop élevé »  le pourcentage d’immigrés dans sa ville par rapport à la moyenne nationale qui tourne autour des 16%. Une situation qu’il se propose de changer en réduisant le nombre des étrangers. Ainsi, il propose différentes mesures, à commencer par la préférence pour les autochtones, lors de la vente ou de location de logement dans la ville de Salt.

Autre proposition du nouvel élu, la construction de logements subventionnés dans les zones industriels des municipalités voisines où partent travailler les immigrés. L’objectif étant de les faire partir de Salt, mais aussi de permettre à cette ville d’alléger les différentes charges sociales qu’implique la présence des immigrés.

Sur le plan éducatif, le maire de la coalition nationaliste catalane tend également la main aux municipalités voisines pour accueillir une partie des enfants des immigrés qui peinent à s’en sortir dans leurs études. Dans sa municipalité, ces cas dépassent parfois les 20% des effectifs des élèves. Ce qui nécessite, selon lui le transfert de ces élèves dans les écoles des municipalités voisines, souffrant moins de cette situation.

Apparemment  décidé à mettre en œuvre ses mesures, Jaume Torramadé, qui aura forcément besoin du soutien d’autres municipalités et du gouvernement espagnol, envisage de créer une association de « municipalités à forte présence d’immigrés issus de zones pauvres ». Une manière selon de « faire face aux problèmes [liés à l’immigration] » et de ne pas uniquement compter sur le gouvernement.

Par Oumar Baldé

10/7/2011

Source : Yabiladi

« Les Mohamed », de Jérôme Ruillier paru cette année adapte sous forme de roman graphique les témoignages, parfois terribles, rarement plaintifs, recueillis par Yamina Benguigui dans son documentaire « Mémoires d’immigrés », diffusé en 1997. L’ouvrage aux dessins poétiques et doux fait revivre l'histoire d’hommes et de femmes venus du Maghreb en France après la seconde guerre mondiale.

 En sujet grave, des personnages bien vivants, un dessin naïf et poétique, un ton neutre presque didactique. « Les Mohamed » de Jérôme Ruillier est paru en 2011 aux éditions Sarbacanes. Il est l’adaptation en bande dessinée du documentaire « Mémoires d’immigrés » de Yamina Benguigui, diffusé en 1997. Il exploite toutes les dimensions de la bande dessinée, traditionnellement dévolue au divertissement des enfants, mais aussi support de véritables romans graphiques, pour porter les paroles de ces pères et de ces mères, venus d’outre Méditerranée pour trouver un travail en France.

Jérôme Ruillier a choisi de présenter son ouvrage en emboîtant les récits. Chaque immigré raconte son histoire, l’auteur met en scène le moment du témoignage, de sorte que le lecteur a l’impression que chaque « Mohamed » s’adresse directement à lui. Enfin, il place ces histoires dans le cadre de sa propre vie : il fait se rencontrer son quotidien contemporain et l’histoire de ces hommes et femmes, en France depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Avec l’histoire de ces immigrés, l’auteur rapporte un pan de l’histoire de France que personne n’apprend à l’école. Dans le préface, Yamina Benguigui écrit « parce que j’ai conscience de l’impact pédagogique de la bande dessinée [...] j’espère du fond du coeur que ce projet ira sur les bancs de l’école. » La naïveté du dessin – noir et blanc, traits ou aplat, personnages stylisés aux oreilles arrondies comme des ours en peluches qui auraient grandi - tend aussi à rapprocher « Les Mohamed » d’une bande dessinée classique destinée à la jeunesse.

Pédagogique, candide, le lecteur ne doit pas s’y tromper, l’ouvrage de Jérôme Ruillier est aussi un roman graphique. Le livre est dense, sa portée longue. La succession d’histoires, parfois drôles, souvent douloureuses, quelques fois d’une tristesse infinie contraste avec la simplicité du dessin et du langage employé. « C’est le ratage, oui ! Le RA-TA-GE ! La vie je ne l’ai pas vu passer, elle est passée à côté de moi », dit Mamoud qui résume en quelques mots une vie de labeur et de sacrifices jamais récompensés. Jérôme Ruillier le présente sous les traits d’un vieil homme, le visage mangé par la barbe, un pyjama rayé, soufflant quand il marche accompagné du bruit de sa canne.

Le dessin est aussi simple que le langage des immigrés. « Il m’avait cassé la marmite », conclut Djamila pour expliquer son premier viol conjugal. Reproduireles mot exacts des immigrés dans un souci de vérité ? Sans doute, mais aussi, en montrant la légèreté avec laquelle des histoires terribles sont racontées, Jérôme Ruillier montre la force de ces êtres et épargne à son lecteur pathos et larmoiements.

 Par Julie Chaudier

11/7/2011

Source : Yabiladi

Une famille de Marocains résidant à Béziers, (Hérault, Sud de la France) vit sous la menace permanente d’une expulsion. La sous préfecture refuse de leur accorder la carte de séjour, sous prétexte qu’ils n’ont pas fourni de preuves suffisantes de leur présence en France, alors qu'ils y résident depuis 10 ans et que 4 enfants y sont scolarisés. La Cimade, qui soutient la famille, propose de saisir la justice.

Abdelkader et Hanane Azizi vivent à Béziers avec leurs cinq enfants à Béziers. Mais leur séjour n’est pas du tout empreint de quiétude. Et pour cause, la sous préfecture de Béziers, pour la troisième fois, en dix ans, refuse de leur accorder les papiers nécessaires à leur séjour dans l’Hexagone. Ils vivent ainsi dans l’irrégularité et n’osent même pas se promener en ville.

« Sans carte de séjour, je ne peux pas prétendre à un emploi », se désole Abdelkader, qui vit avec sa famille chez ses beaux-parents. En 2003, Hanane, son épouse, avait obtenu sa carte de séjour, mais à présent, elle semble dépassée et s’interroge sur son avenir: « Nous ne comprenons pas ce qui se passe. Toute ma famille vit en France depuis des années. Je n’ai plus de famille au Maroc si je suis expulsée ».

Du côté des autorités, on justifie ces rejets de délivrance des papiers par l’absence de preuves suffisantes sur la présence de la famille Azizi en France et sur leur totale volonté d’intégration. Peu de temps après le dépôt de leur première demande, les époux s’étaient séparés avant de se ressouder à nouveau. Ce qui expliquerait également le blocus de leur dossier, rapporte Midi Libre.

Recours judiciaire

La Cimade de Béziers, qui soutient ce couple, conseille pour sa part de porter l’affaire devant le tribunal administratif. « Le refus doit au moins être contesté », selon Jean Turpin, militant de la Cimade, joint par Yabiladi. « Leur dossier ne manque pas d’éléments : c’est une famille qui réside ici depuis longtemps et vit avec ses enfants, (dont quatre sont scolarisés, ndlr) », ajoute le militant de la Cimade, qui précise qu’il est très rare de voir une famille reconduite avec ses enfants.

Ce secours à la justice est peut-être l’un des rares espoirs pour cette famille marocaine, car l’actuel sous préfet de Béziers est réputé être très stricte sur les questions liées au séjour des immigrés. « Depuis sa venue ici, il y a deux ans, on n'a jamais obtenu quelque chose de lui », précise-t-on à la Cimade. A Béziers, la famille Azizi, n’est pas l’unique cas confronté à cette situation. De nombreux autres dossiers connaissent le même sort.

Par Oumar Baldé

11/7/2011

Source : Yabiladi

Reportage : Dans le Nord-Pas-de-Calais, un collectif d’associations pédale d’un camp de fortune à l’autre pour «défendre le droit des exilés».

Des migrants afghans dans un terrain vague de Calais le 30 septembre 2009. (© AFP Denis Charlet)

 «C’est l’arrivée du Tour de France d’Angres !» Fin d’après-midi, lundi 4 juillet, devant la mairie d’Angres (Pas-de-Calais). Ils sont une vingtaine à attendre le «Jungle Tour», 400 kilomètres à vélo en huit étapes, de Bailleul à Bruxelles, «pour les droits des exilés», migrants sans abri de France et de Belgique. Plusieurs nationalités vivent dans des campements de fortune dans les bosquets près des aires d’autoroute. Etape finale : la Commission européenne, où les militants déposeront les témoignages des associations sur les conditions de vie des migrants.

Angres, Départ du «Jungle tour», à la bonne franquette

Ambiance potache en attendant les cyclistes. Sylvie, secrétaire, Bruno, commercial, Thérèse, assistante maternelle. Enfants, partie de foot, bises. Avec eux, une demi-douzaine de Vietnamiens. A Angres, c’est un promeneur qui les a découverts, frigorifiés, dans un bois près de l’A26, à l’hiver 2008. Originaires d’une région pauvre du Vietnam, ils se glissent la nuit dans les camions, sur l’aire d’autoroute voisine, en espérant se réveiller à Douvres. Depuis, une poignée d’habitants s’organisent, pour des douches, des vivres, des soins. Pas simple de trouver un lieu pour les sortir du bois insalubre.«Quand ils ont su où on voulait s’installer, des agriculteurs ont déversé trois tas de fumier sur le terrain.» La maire communiste, Maryse Roger-Coupin, offre un terrain municipal, avec tentes prêtées par Médecins du monde et palettes au sol. Les bénévoles se relaient tous les jours. «Nous, on est la bande du jeudi», dit Bruno. Il ne dit pas «les Vietnamiens», mais «les copains». C’est à la bonne franquette. Sur les longues tables, thon-mayo, mirabelles, taboulé, bière. Voilà le peloton. Parmi les cyclistes, Julie, conteuse, Nicole Loriau, infirmière, Parviz Lak, artiste «Iranien de souche», Claudine Kaiser, enseignante pour jeunes sourds. Il y a aussi Wouter, travailleur social belge, Sorcha, anarchiste nord-irlandaise, réparatrice de vélos à Londres, et des Angrois, comme Franck, électricien. Philippe, chef de rayon chez Leroy Merlin : «Au début, on leur apportait une marmite de soupe chaude tous les jours. On est encore là.»Jeunes Français et Vietnamiens se lancent dans une pyramide humaine à trois étages. Au micro de Fréquence Paris Plurielle, un Vietnamien chante une chanson d’amour sur une fille et un garçon séparés par une rivière sans pont.

Sur la route, deux Vietnamiens «à bicyclette»

Mardi matin. Petit-déjeuner au soleil à Angres. C’est parti pour 42 km. Le Tour démarre au son de A bicyclette, chanté par Montand, une bande-son spéciale vélo ramenée par Tim, de Londres. Coquelicots, blés mûrs, collines. Deux Vietnamiens font l’étape. Ils pédalent vite, s’amusent, sans les mains. On aperçoit Marles-les-Mines, qui a inspiré Germinal à Zola. Camions, corons, pavillons. Dans un troquet, à la télé, c’est le Tour de France. Il pleut sur l’étape Lorient-Mûr-de-Bretagne. Bruno se marre : «Bien fait pour vous, c’est ici qu’il fait beau.» Sur la route, des gens sur les pas-de-porte, Christophe distribue des flyers. On l’écoute poliment, parfois on l’approuve. Une fois, on lui refuse le tract, au prétexte qu’il y a déjà «trop d’étrangers».Une dame glisse qu’elle donne du savon et du shampooing à l’asso Terre d’errance, quand elle peut. Douche à Ham-en-Artois. La mairie prête les équipements du stade en plein air, tous les mardis aux Erythréens, Soudanais et Ethiopiens. Les migrants se lavent en premier, l’un d’eux porte un tee-shirt «Le Nord avec Sarkozy». Ça le fait rire.

À NORRENT-FONTES, avec les «mamas» et «docteur guitou»

A quelques kilomètres, dans un chemin creux à l’écart du village, entre les champs de maïs, le campement, soudain envahi par les cyclistes. L’aire d’autoroute est invisible de là. Trois cabanes en palettes, la chambre des femmes, celle des hommes, et un lieu de vie de deux pièces, au plafond assez haut pour y tenir debout. Des canapés défoncés, des tables en bobines de récup, un réchaud. Au mur, les tours de vaisselle et de ménage. Ils parlent peu, maintiennent une distance polie, servent un délicieux café. Sorcha s’installe sous un arbre pour discuter avec un Ethiopien. Elle l’invite au dîner du soir, tous ensemble. Il répond qu’il craint la police.

Dans la cabane, Monique, célèbre pour avoir fait de la garde à vue après avoir rechargé des téléphones portables de migrants, et Louise. Elles viennent tous les jours, juste pour être là, discutent, rapportent des courses, «qu’est-ce qu’ils mangent comme oignons !» Les migrants les appellent «Mama Monica» et «Mama Louise». Gaëtan Blard, infirmier, devenu «Docteur Guitou» à force de soigner, en a revu certains à Londres. Ce qui l’inquiète le plus : la santé psychologique de ces migrants, qui errent souvent des années avant de se poser, refoulés vers le premier pays d’Europe qui a relevé leurs empreintes digitales, suivant le règlement Dublin II.

Certains se brûlent les doigts, en vain. Et puis la prison. Lily Boillet explique : «A la station d’essence, les policiers filment la nuit. Si quelqu’un a le malheur d’être filmé en train de fermer la porte d’un camion, ils cherchent pas à comprendre. Ici, on en est à la onzième arrestation en six mois.» Elle fait la différence entre les passeurs et ceux qui ferment les portes des camions, «par solidarité».«Des gens qui ont vocation à faire des études, trouver un travail, qui se retrouvent errants en Europe, brisés.» A Norrent-Fontes, une demi-douzaine a demandé l’asile. Mardi soir, sous les noyers de la salle polyvalente, on mange érythréen, bœuf à l’oseille et poulet au piment rouge. Marc Boulnois, maire Europe Ecologie-les Verts, est là. Une vingtaine d’Erythréens est venue. Les deux Vietnamiens sont restés.

À CALAIS, «si tu t’enfuis, la police frappe»

Jeudi après-midi dans un square de Calais. Voilà les cyclistes. Un Afghan s’inquiète : «Ceux-là vont nous attirer la police.» Où qu’il se pose, le migrant peut être attrapé, contrôlé, détenu, libéré, re-arrêté. Parfois juste réveillé plusieurs fois par nuit. «Tu dors, ils passent, ils klaxonnent.» Parfois pire. Une semaine plus tôt à Calais, on a croisé Hassan (1), Iranien, alors que la police venait de déloger la plupart des migrants réfugiés sous les auvents de l’aire de distribution des repas après la fermeture d’un squat. Il montre son œil au beurre noir : «Un policier. Je toussais trop dans le centre de rétention, ça l’a agacé.» Un Erythréen : «La police, si tu ne cours pas, elle ne frappe pas. Si tu t’enfuis, si.».

Les militants No Border du collectif Calais Migrant Solidarity ont remis au Défenseur des droits un rapport sur les violences (Libération du 23 juin 2011). Alertée par des associations en février, la sous-préfecture de Calais n’a relevé «aucun manquement à la déontologie des forces de police et des CRS». Médecins du Monde a entendu cette phrase du préfet du Pas-de-Calais, Pierre de Bousquet : «Mon objectif n’est pas de rendre la vie des migrants agréable.» Objectif atteint. Au prix d’un «effondrement du droit», résume Philippe Wannesson, de la Marmite aux idées.

Un bénévole du réseau No Border : «Les couvertures confisquées, les tentes détruites, ce n’est pas exceptionnel, c’est une logique. Tout est fait pour qu’ils craquent et demandent un retour volontaire.» Les militants No Border avaient l’habitude de vivre dans les squats avec les migrants, ils ne le font plus, «sauf dans ceux connus de la police», pour ne pas faire repérer les nouveaux. Les organisations estiment qu’il y a 150 migrants rien qu’à Calais, dont presque la moitié sont des demandeurs d’asile. «Eux aussi vivent dehors, comme les autres. On appelle tous les jours le 115, mais il n’y a pas de place, dit Sylvie Copyans, de l’association Salam. Et eux aussi se prennent les lacrymogènes. Ça commence à bien faire.» La caravane de cyclistes était à Ostende, en Belgique, hier. Arrivée à Bruxelles mercredi.

Par HAYDÉE SABERAN Envoyée spéciale dans le Pas-de-Calais

11/7/2011

Source : Libération

Après avoir été longtemps ignorés par la recherche académique, un projet d'histoire orale baptisé Dardasha vient Immortaliser les expériences migratoires des femmes marocaines arrivées en Grande-Bretagne entre 1960 et 1990…Suite

Ce n'est un secret pour personne, l'immigration est un sujet récurrent dans la société française et particulièrement présent à l'approche des élections présidentielles. Rien donc d'étonnant si, à moins d'un an de cette échéance capitale, les formations politiques françaises redoublent d'imagination afin d'expliciter leurs mesures sur cette question très  sensible outre Hexagone …Suite

Chaque année en juin, le Conseil de l'Europe publie les résultats d'un rapport sur le racisme et l'intolérance au sein des 47 Etats membres. Dès la fin des années 2000, le rapport pointait une banalisatiori du racisme dans des pays comme la Hollande, la Norvège, l'Italie ou la France. Cette année, la Commission européenne contre le racisme et l'intolérance (Ecri) relève que le phénomène s'est accentué. Pis, la montée du racisme et de l'intolérance des étrangers ne sont plus aujourd'hui des phénomènes marginaux…Suite

Dramatisation maximum. Dans son discours prononcé hier lors de la convention de l'UMP sur l'immigration, Claude Guéant décrit une France rongée par les ratés . de l'immigration. Les mots du ministre de l'Intérieur sont choisis pour frapper les esprits…Suite

Ecrivain prolifique et inclassable, parvenu à s'imposer dans le sérail littéraire parisien depuis son premier roman, « La Voyeuse interdite », prix du Livre inter, Nina Bouraoui signe «Sauvage» voyage trouble au cœur d'Alger…Suite

Le nombre de naissances de mères marocaines en Espagne a été de 27.088 en 2010 en Espagne, face à 26.029 en 2009, ce qui représente une hausse de 4,06 %, ont indiqué des sources officielles espagnoles auxquelles a eu accès AI Bayane…Suite

Le Parti populaire s'est dit complètement contre le vote des Marocains dans les élections locales espagnoles de 2015.

La droite espagnole reprend ses hostilités envers le Maroc. En effet, le parti populaire espagnol s'est dit complètement contre une participation des immigrés marocains au vote lors des élections locales prévues en 2015. La nouvelle constitution marocaine donne le droit aux étrangers installés au Maroc de voter dans les élections communales. Cela veut dire que les MRE pourront également dans le cadre d'un accord de réciprocité voter à leur tour dans leur pays d'accueil. 

La réaction officielle du gouvernement espagnol était favorable à la participation des citoyens marocains dans les élections locales. La ministre espagnole des Affaires étrangères, Trinidad Jiménez avait déclaré quelques jours après le référendum que l'Espagne était prête à signer avec le Maroc un accord pour permettre aux expatriés des deux pays de prendre part aux élections locales. Mais c'était sans compter sur la réaction de l'opposition parlementaire espagnole menée par le parti «popular » de Mariano Rajoy qui n'est autre que le disciple d'un certain José Maria Aznar, ancien premier ministre en Espagne, connu du reste pour son hostilité envers le Maroc. Même si les hauts cadres du PP n'ont pas encore manifesté ouvertement leur opposition, le refus a été exprimé par des députés de cette formation de droite dans les deux présides marocains occupés, Sebta et Méllilia. Les responsables de ce parti qui contrôle les deux villes depuis les dernières élections, affirment qu'ils vont utiliser tous les moyens pour empêcher les Marocains installés dans ces deux villes de voter. La raison invoquée par les responsables politiques est la suivante : le droit de vote ne peut pas être donné aux citoyens d'un Etat qui revendique sa souveraineté sur Ceuta et Méllilia. 

Machiavélisme 
Des gouvernements locaux PP s'emploient tous depuis quelques jours à défendre cette thèse. La presse espagnole a relayé la déclaration d'un certain Francisco Marquez, député populaire à Ceuta ainsi que deux autres parlementaires PP qui ont parlé des «conséquences graves» d'une éventuelle participation marocaine. Carrément ! Pour ces derniers, leur parti n'hésitera pas à brandir son veto contre tout accord de réciprocité avec le Maroc. Mais la raison principale derrière cette opposition farouche relève plutôt d'un pur machiavélisme politique. 

Selon des observateurs espagnols, le parti populaire a peur d'une participation marocaine qui pourrait bénéficier à l'opposition dans les villes occupées représentée principalement par l'UCDE CPM. Majoritairement musulmane, cette coalition est arrivée deuxième lors des dernières élections, juste derrière le PP devançant par la même occasion le PSOE, parti de gauche au pouvoir dans la péninsule ibérique. 

Autrement, la droite craint de perdre sa majorité confortable au profit de l'opposition musulmane qui deviendra plus forte grâce à un éventuel soutien de l'électorat marocain en 2015.

Si telle est la réaction de la droite dans les deux présides occupés, quelle sera sa réaction en Espagne? Il faut préciser que le nombre des Marocains résidant en Espagne atteint les 800.000 personnes dont 550.000 sont des adultes et donc capables de voter. Pour sa part, Ceuta compte 3000 Marocains alors que Melilla accueille 6000 MRE, selon des sources espagnoles. 

Actuellement, plusieurs pays ont des accords de réciprocité avec l'Espagne. Il s'agit principalement de pays sud-américains notamment la Colombie, la Bolivie, le Chili, le Paraguay et le Pérou. A noter enfin que les relations entre le Maroc et les gouvernements espagnols menés par le PP ont connu des tensions. 

Les deux Royaumes étaient au bord de la confrontation armée en 2002 dans ce qui sera appelé par la suite l'affaire de l'îlot de Leila. Il s'agit d'une petit territoire rocheux à quelques centaines de mètres des côtes marocaines au Nord où le Royaume avait décidé d'installer un poste de contrôle pour lutter contre l'immigration et le trafic de drogue. 

Mais le gouvernement espagnol présidé alors par José Maria Aznar avait pris une décision démesurée et pour le moins hasardeuse d'expédier un commando des forces spéciales dans l'îlot. 

Législatives
Le royaume d'Espagne se prépare déjà pour les prochaines élections législatives. C'est le PSOE qui forme la majorité parlementaire actuellement en Espagne. Arrivé premier lors des élections de 2004, le parti socialiste a beaucoup pâti des conséquences de la crise économique dans ce pays. Les sondages donnent ainsi le PP favori dans les prochaines élections législatives. 
Les socialistes avaient déjà essuyé un revers face à leurs rivaux de droite lors des élections locales. Mais le PSOE abordera la prochaine échéance avec un nouveau leader. 

C'est Alfredo Perez Rubalcaba qui conduira les troupes socialistes espagnoles succédant à l'actuel Premier ministre José Luis Zapatero. 
Il a été désigné samedi dernier par le comité fédéral du parti socialiste espagnol (PSOE). Il est le vice-président du gouvernement de Zapatero et ministre de l'Intérieur. L'homme est donc bien connu des Espagnols. Il s'était distingué lors des négociations avec  le mouvement séparatiste basque ETA.

Source : Le Matin

L'opposition dénonce un fichage général de la population française par le ministère de l'Intérieur.

Si la future carte d'identité biométrique fait les affaires des industriels comme Gemalto, Oberthur et autres fournisseurs de l'Imprimerie nationale, elle suscite en revanche une vive controverse sur le plan de la protection des données personnelles. Adoptée en première lecture par l'Assemblée nationale en fin de semaine dernière, la proposition de loi relative à la création d'une carte d'identité biométrique implique le recensement des informations (noms, prénoms, sexe, date et lieu de naissance, adresse, taille, couleur des yeux, empreintes digitales, photo) concernant les 45 à 50 millions de détenteurs d'une carte d'identité au sein d'une base centralisée, appelée TES (Titres électroniques sécurisés).

Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a invoqué la nécessité de lutter contre les usurpations d'identité en confrontant les données inscrites sur les cartes d'identité avec celles figurant dans la base TES. Mais des membres de l'opposition, comme le député Serge Blisko, ont dénoncé « un fichage général de la population », dans le cadre duquel figureraient dans la base de données du ministère de l'Intérieur non plus les seuls criminels et délinquants mais également « la grande masse des Français honnêtes ». « La France n'a créé qu'une seule fois un fichier général de la population, c'était en 1940 », a asséné Serge Blisko à Claude Guéant.

L'opposition pointe également du doigt le risque d'élargissement du fichier TES « à des recherches en matière criminelle ». De fait, TES ne sera pas un simple fichier administratif puisqu'il pourra être consulté sur réquisition de la justice dans le cadre de recherches criminelles. Ce que le Sénat avait refusé lorsqu'il avait adopté la proposition de loi en première lecture, fin mai.

Compte tenu de l'importance des problématiques soulevées par la future carte d'identitié biométrique, Serge Blisko estime que celle-ci aurait dû faire l'objet, non pas d'une proposition, mais d'un projet de loi, ce qui aurait nécessité l'avis du Conseil d'État et une étude d'impact. Serge Blisko fustige ainsi « la volonté de faire voter un texte en catimini ». D'autant que la proposition de loi a été votée en session extraordinaire dans la nuit de jeudi à vendredi en présence de... onze députés. 

11/07/2011, Christine Lejoux 

Source : La Tribune

En début d'année, le Barça et le gouvernement de Catalogne ont lancé un programme social basé sur la pratique du football. Cette action, menée dans la ville de Salt, voisine de Girona, permet d'enseigner les valeurs sociales d'intégration aux jeunes d'origine immigrée, dans une commune sujette à de fortes tensions culturelles.

En déplacement ce samedi dans la ville de Salt, mitoyenne de Girona, le président du gouvernement catalan, Artur Mas, a défendu ardemment la pratique sportive comme moteur d'intégration. La commune, secouée en début d'année par deux nuits d'émeutes à caractère communautaire, fait partie des points les plus sensibles de la Catalogne du Sud, en vertu de l'arrivée d'une forte proportion de population immigrée au cours de la dernière décennie. Depuis plusieurs semaines, près de 250 jeunes de Salt participent à une opération intitulée "Futbol Net” (football propre, ou football net), vouée à l'éducation sociale par le biais du sport. Cette action, engagée par le Football Club Barcelone et le gouvernement de Catalogne, a été défendue dans le discours d'Artur Mas, partisan d'un “traitement différencié et spécial, car cette problématique est plus importante que les autres”. L'intervention du président catalan, adressée à un jeune public qui manifeste des besoins spécifiques, lui a permis d'insister sur l'intérêt, lorsque son audience du jour sera devenue adulte, de s'engager dans les associations, les entreprises et les institutions du territoire, en vue de renouveler le modèle catalan à l'horizon 2020. Selon M. Mas, “La Catalogne au aussi des règles. Si nous les respectons au football, comme dans l'ensemble du pays, tout ira mieux, mais si nous ne les respectons pas, cela ne sera pas le cas". La présentation de ce bilan sportif et social s'est déroulée en présence du président du Barça, Sandro Rosell.

10/7/2011

Source : La Clau

Le conseil de gouvernement, réuni jeudi, sous la présidence du Premier ministre, M. Abbas El Fassi, a adopté quatre projets de décret et une convention internationale.

Lors d'un point de presse à l'issue du conseil de gouvernement, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, M. Khalid Naciri a souligné que le premier projet de décret porte attribution et organisation du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération dont il est devenu nécessaire de développer et de moderniser les structures administratives actuelles qui n'ont connu aucun changement depuis 1995, précisant que l'objectif est de permettre au cadre institutionnel de ce département de relever les défis auxquels fait face le Maroc en matière de renforcement de son attrait et de son rayonnement au niveau extérieur.

Présenté par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, ce texte dont les dispositions répondent aux diverses évolutions et mutations internationales, régionales, continentales et nationales, vise à réviser les structures de ce ministère afin de les simplifier, garantir leur adaptation, préciser leurs attributions au niveau de leurs unités administratives, le but étant d'éviter l'enchevêtrement des compétences et permettre à ce département de s'acquitter de ses hautes attributions professionnelles, et ce, en harmonie avec les nouvelles orientations de la politique extérieure.

Cette politique vise à assurer la défense de la souveraineté nationale, le parachèvement de l'intégrité territoriale, la protection des intérêts supérieurs du Royaume, le renforcement de la présence du Maroc et de son influence aux niveaux international, régional et continental et le renforcement de l'attrait du Royaume et de sa diplomatie économique et générale.

Il s'agit également de protéger les droits et les intérêts de la communauté marocaine résidant à l'étranger, d'assurer une coordination entre tous les services opérant dans le domaine de la politique extérieure du Maroc et de mettre à niveau le réseau diplomatique afin qu'il soit en mesure de coordonner et fournir les données nécessaires à la mise en place d'une politique extérieure efficiente.

Afin de concrétiser ces objectifs, a ajouté le ministre, il a été décidé de réorganiser le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération en tenant compte de considérations objectives, sectorielles, géographiques et régionales dans cinq pôles.

Il s'agit d'un pôle à caractère régional et géographique (sept directions) ayant pour mission de se pencher sur les initiatives régionales et continentales, tels le statut avancé avec l'Europe, l'Union du Maghreb arabe, le développement des relations extérieures du Maroc, la préparation de l'action diplomatique au niveau bilatéral conformément à la politique extérieure adoptée par le Maroc.

Le ministre a également évoqué le pôle multipartite (trois directions), le pôle chargé d'améliorer l'image du Maroc à l'étranger (3 directions), le pôle d'appui et de la logistique, le pôle consulaire et social, chargé de la gestion des ressources humaines et financières (3 directions) et le pôle technique et juridique (deux directions).

7/7/2011

Source : MAP

« Les Nantais venus d’ailleurs », présentée au château des Ducs de Bretagne, retrace un siècle d’immigration à travers des portraits sensibles et des objets intimes

Dans le jardin de son pavillon nantais, Hocine Slimani désigne un olivier, un figuier et un grenadier. « Ici, c’est ma petite Kabylie », confie ce cuisinier à la retraite de 63 ans qui a quitté l’Algérie pour la France voilà plus de quarante ans.

Il fait partie de la centaine de personnes immigrées qui ont bien voulu prêter un objet pour l’exposition dédiée aux « Nantais venus d’ailleurs », installée jusqu’en novembre au château des Ducs de Bretagne.

Outre la carte de main-d’œuvre autorisant sa venue en France, Hocine a confié un pot de terre cuite peint à la main qui le relie à ses racines. « Je l’ai toujours avec moi car il me rappelle ma mère, qui l’utilisait pour servir l’eau. »

Objets symboliques

En prenant le parti de dresser de longs portraits et de présenter une multitude d’objets personnels chargés de sens, cette exposition offre une autre perception de l’immigration. Le choix scénographique – des échafaudages faisant office d’étagères – souligne la précarité des conditions d’arrivée, et parfois de séjour, en France.

De vieilles valises de cuir, censées contenir toute une vie, retiennent l’attention. Tout comme ce bol à café en verre, acheté par le Portugais Antonio Machado à son arrivée en 1972, et dont il se sert toujours. Ou ce gros téléphone orange de 1970 avec lequel la Sénégalaise Aïssata Kane garde le lien avec sa famille.

Autant d’objets symboliques, peu habitués à être exposés.

Migrations

L’histoire de l’immigration à Nantes possède ses spécificités. On apprend que les premiers « immigrés », subissant déjà des discriminations, furent les Bas-Bretons, venus travailler dans l’industrie dans les années 1920, suivis par les Italiens, les Espagnols et les Polonais.

On découvre l’itinéraire de Louis Kermarec, issu d’une famille nombreuse de Quimperlé, embauché dans les fonderies et les chantiers navals. Ou celui de Giovanni, parti du Piémont pour travailler dans le bâtiment : le savoir-faire des mosaïstes italiens était très recherché alors.

La deuxième vague d’immigration concerne les Algériens, après la Seconde Guerre mondiale, puis les Portugais à la fin des années 1960, avant le choc pétrolier de 1973 et la fin de cette immigration de main-d’œuvre encouragée autant par les patrons que par l’État. Suivra le temps du regroupement familial et des réfugiés politiques, notamment du sud-est asiatique et du Chili.

Restrictions

Aujourd’hui, les origines se sont diversifiées et les politiques d’accueil sont de plus en plus restrictives, comme partout. La photo de classe d’une école nantaise reflète cette variété contemporaine. Sous certains visages, le visiteur découvre un objet de la famille de l’élève.

Léo a rapporté la boîte à couture de sa grand-mère, Ziah a confié des épices et de la vanille cultivées par sa tante à Madagascar… Pour Zozan Oztekin, Nantaise d’origine kurde qui a fui la Turquie en 1987, l’exposition permet de « voir que l’on compose une ville tous ensemble. C’est une goutte d’eau pour changer les regards. Mais les gouttes d’eau font l’océan. »

Jusqu’au 6 novembre, 4 place Marc-Elder à Nantes

8/7/2011, FLORENCE PAGNEUX

Source : La Croix

Les chefs d'Etat italien et allemand, Giorgio Napolitano et Christian Wulff, se sont prononcés, vendredi, pour une politique européenne commune en matière d'immigration suite à l'afflux massif de migrants et de réfugiés que connait le vieux continent depuis quelques mois.

Lors d'un entretien à Loveno di Menaggio (Lombardie), au nord de l'Italie, le président Napolitano a souligné la nécessité d'une réponse urgente de l'Union européenne à ce problème dans des cas comme celui de l'île de Lampedusa (sud), qui est particulièrement touchée par le phénomène.

"Lampedusa, la Sicile et l'Italie représentent la porte de l'Europe et ces migrants veulent justement aller en Europe", a-t-il observé lors de sa rencontre avec son homologue allemand dans cette commune située sur le lac de Côme, à quelques dizaines de Kms de Milan.

Tout en reconnaissant l'exigence d'une politique européenne commune en la matière, le président Wulff a, selon l'agence Ansa, demandé à ne pas exagérer le cas de Lampedusa, observant que son pays avait, durant les années 1990, fait face, seul et pendant des années, à des flux beaucoup plus importants de migrants en provenance de la région des Balkans.

Selon des chiffres fournis en juin par la sous-secrétaire d'Etat italienne à l'intérieur, Sonia Viale, 42.807 migrants ont débarqué sur les côtes italiennes au cours des cinq premiers mois de 2011, contre 4.406 durant toute l'année 2010. Le nombre d'embarcations utilisées par les migrants arrivés en Italie est passé, d'une année à l'autre, de 159 à 507, avait-elle précisé.

Viale avait relevé un changement des sites de débarquement des migrants, la région de la Sicile (sud), particulièrement l'île de Lampedusa, marquant la préférence de ces derniers cette année contre les Pouilles, en 2010. Selon la responsable italienne, les migrants embarquant de Tunisie (24.356) viennent en tête en 2011 alors que, l'année dernière, c'étaient ceux provenant d'Afghanistan (1699) qui occupaient les devants.

8 Juillet 2011

Source : Atlas info/MAP

Un système à points sera testé afin de sélectionner les candidats à l'immigration en France en fonction des besoins exprimés.

Après le débat sur l'identité nationale et «la laïcité et l'Islam», l'UMP (majorité présidentielle) organisera, jeudi prochain, une nouvelle convention sur l'immigration pour durcir davantage les mesures d'entrée sur le territoire français. A travers les 23 propositions qui seront discutées à la faveur de cette convention qui sera présidée par Jean-François Copé, le secrétaire général de l'UMP, le parti présidentiel proposera, notamment de conditionner les prestations sociales au respect des obligations scolaires ou de celles des contrats d'accueil et d'intégration et de renforcer les sanctions existantes en cas de non-respect des dispositions qui seront mises en vigueur. L'UMP entend aussi conditionner le regroupement familial après deux ans de présence sur le territoire français contre 18 mois actuellement par le respect des droits de la République française. S'agissant de l'immigration professionnelle que le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, veut limiter, l'UMP préconise une conférence nationale tous les deux ans où les partenaires sociaux devront estimer de manière précise, les besoins en main- d'oeuvre et les justifier. Un système à points sera également testé en vue de sélectionner les candidats à l'immigration pour le travail en fonction de leur qualité, de leurs atouts et des besoins éventuels de la France. Pour renforcer la lutte contre l'immigration irrégulière, le parti UMP propose d'agir avec une politique plus restrictive des visas, notamment dans le cadre européen. Claude Guéant a récemment déclaré à la presse, «qu'il se réserve le droit d'augmenter l'objectif annuel de reconduite à la frontière de migrants illégaux, fixé pour cette année à 28.000».

Le visa étant considéré par l'UMP comme l'une des principales sources de l'immigration irrégulière, permettant à ses détenteurs de demeurer en France après son expiration, le parti majoritaire propose une caution-retour pour les dossiers qu'il considère à risques. Elle ne sera rendue qu'une fois le retour au pays d'origine effectué. En cas de non-présentation aux services consulaires, ces derniers devraient informer les services de l'immigration en Europe. L'UMP veut également lier le nombre de visas délivrés, à la coopération des pays d'origine au retour des clandestins. Au niveau européen, le parti du président Nicolas Sarkozy veut créer un poste de commissaire en charge de l'immigration et une agence européenne de l'espace Schengen pour harmoniser les demandes de visas et échanger les données en la matière. Opposée à la régularisation des sans-papiers en dehors des situations réduites, l'UMP veut, par ailleurs, conditionner l'obtention d'un titre de séjour à une entrée régulière en France. Une mesure qui exclut tous les étrangers arrivés illégalement, tels que les récents flux des migrants tunisiens en provenance de l'île italienne de Lampedusa.

En voulant s'attaquer au système sensible des droits sociaux des immigrés à un an de l'élection présidentielle, cette convention sur le thème de l'immigration, serait un moyen de s'adresser aux électeurs qui seraient tentés par le vote du Front national (FN), estiment de nombreux analystes.

9/7/2011, Amar CHEKAR

Source: L’Expression

Dans le cadre de son plan d’action annuel pour l’année 2011, le Mouvement NOUVEL ÉLAN « M.O.N.E », organise le Jeudi 14 Juillet 2011 à partir de 9h.00 à la Salle de la Bibliothèque nationale du Royaume à Rabat un colloque sur les thèmes :

- Evaluation de la politique migratoire marocaine

- Le rôle des CME dans le cadre de la nouvelle constitution

Le but du colloque consiste à évaluer la politique migratoire marocaine et à poser la problématique de la relation des Citoyens Marocains de l’Etranger « CME » avec la multitude d’institutions et organisations, censées gérer leur dossier.
Un deuxième objectif est de contribuer à la réflexion sur une nouvelle approche de gouvernance des affaires de quelques cinq millions de citoyens marocains de l’étranger, devenus dans leur grande majorité des bi-nationaux et bi-citoyens, soit par leur statut juridique de citoyens de leur pays de résidence, soit par leur statut de bi-citoyen de fait (citoyens résidents).
A travers ce colloque, nous entendons attirer l’attention non seulement sur la gestion du dossier, mais aussi proposer des pistes susceptibles de contribuer au développement d’une nouvelle approche de gestion, qui tienne compte des réalités de la communauté et de l’environnement dans lequel elle vit et évolue.

Concernant les mutations que connaît notre pays, comme l’ensemble des marocains, les citoyens marocains de l’étranger, aspirent à accompagner cette nouvelle phase qu’aborde le Maroc. C’est dans ce sens, que le mouvement a présenté le 25 avril dernier des propositions à la commission consultative pour la réforme constitutionnelle.

Lors de ce colloque, nous débâterons du rôle et de l’apport des Citoyens Marocains de l’Etranger par rapport aux changements que connaît notre pays, ainsi que nos attentes par rapport au processus de changement engagé.

Le choix des thèmes du colloque n’est pas fortuit dans la mesure où le Maroc n’est pas seulement un pays d’émigration, mais également de transit, voire d’immigration et qui connait des mutations, qui vont conduire à un Maroc nouveau.
Cette réflexion, nous avons souhaité la faire avec les acteurs de la vie politique marocaine dans une ample confrontation d’expériences et de points de vue. La synthèse des débats de ce colloque, sera adressée aux différentes institutions et organisations, chargées de la gestion du dossier, ainsi qu’aux formations politiques, aux centrales syndicales, au CNDH et aux organisations des droits de l’homme.

9/7/2011

Source : Site Oujdia

C'est clair, net et décomplexé.. Les stratèges de l'UMP n'en démordent pas. « Le premier tour de la présidentielle se gagnera à droite et il faut franchir le premier tour. Si on a un risque d'être débardé, c'est par le Front national, pas par le centre », martèle-t-on au siège du parti…Suite

Ils sont quelque 900 réfugiés à vivre au Maroc, dont la vie risque de changer avec l'adoption de la nouvelle constitution. La mise en place d'un cadre juridique facilitant leur accueil et leur donnant le droit au travail devrait voir enfin le jour. Explications

Attirés par le dynamisme économique du royaume et confiants dans sa stabilité, ils sont nombreux à s'y établir...Suite

La participation des Marocains aux élections municipales espagnoles dérange certains partis  politiques, le pp en l'occurrence. Le porte-parole de la mairie de Sebta, le populaire Guillermo Martinez, s'est dit préoccupé par l'éventuelle participation des Marocains installés dans l'enclave aux élections locales, si le Maroc et l'Espagne ratifient l'accord de réciprocité...Suite

« On ne trouvera pas les solutions au bord d'une piscine»…Suite

A l'image des 14 000 Marocains rapatriés jusqu'à présent, Azzedine, Youssef sont les rescapés d'une guerre civile qui les a dépouillés de tous les biens…Suite

A moins d'un an de la présidentielle, que proposent-ils en la matière ? Tour d'horizon 

UMP : " Irresponsable de ne pas agir" 

Le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé, avec la collaboration du ministre de l'Intérieur Claude Guéant, ont remis jeudi 7 juillet une série de 23 propositions dans le cadre de la convention sur l'immigration. Claude Guéant a par ailleurs réaffirmé ce jeudi qu'il serait "irresponsable de ne pas agir" pour réduire l'immigration légale, car "les capacités d'accueil de la société française ne sont pas sans limites". La politique du parti présidentiel est anglée autour de 5 axes majeurs:

- Une réponse globale et concertée à un défi mondial

- Une Europe qui assume davantage ses responsabilités

- Une politique de fermeté et de clarté contre l'immigration illégale

- Une responsabilisation de tous les acteurs pour adapter l'immigration de travail aux besoins

- Une affirmation permanente de l'équilibre des droits et des devoirs

PS : Une politique de lutte mais "juste"

Dans ses 30 propositions pour la France, le Parti socialiste a formulé la volonté de luttercontre les trafiquants et les employeurs clandestins, tout en proposant une amélioration de l'accueil et de l'intégration. Il s'agit entre autres de favoriser la maitrise de la langue, et la compréhension des droits et des devoirs.

- Vote tous les trois ans d'une loi d’orientation et de programmation qui serait élaborée en concertation avec les partenaires sociaux et les territoires qui assurent l’accueil et l’insertion des migrants.

- Création d'un contrat d’accueil et d’intégration fondé sur des obligations réciproques et insistant sur la maitrise de la langue et la compréhension des droits et des devoirs républicains.

- Le droit de vote serait accordé aux étrangers aux élections locales.

Europe-Ecologie-Les Verts :  "L'immigration est une chance"

Le programme d'Europe Ecologie-Les Verts pour la présidentielle 2012 est encore en cours d'élaboration. Mais la politique d'immigration du parti s'articule déjà autour de l'idée que la migration des peuples à travers la France et l'Europe doit se faire librement et sans contraintes. Les mesures phares d'EELV englobent la régularisation de tous les sans-papiers à la procédure de naturalisation, en passant par la mise en place d'une politique d'accueil et de suivi des arrivants, notamment dans l'apprentissage de la langue.

En mai 2011, un audit des parlementaires de la politique d’immigration, d’intégration et de co-développement avait été rendu public. Des parlementaire européens, dont Eva Joly, avaient décidé de soumettre la politique de Nicolas Sarkozy à une évaluation. La candidate à la primaire écologiste avait alors déclaré que "l'immigration est une chance", "porteuse de multiples richesses et de tolérance".

FN : L'immigration, à l'origine des maux de la France

Le programme du Front National en vue de la présidentielle en 2012 n'est pas encore élaboré. Les mesures présentées sur son site datent de 2007. Mais rien de neuf au soleil. L'immigration reste le thème de prédilection de Marine Le Pen, qui arpentait dernièrement les plateaux de télévision pour dénoncer notamment le principe de binationalité.

Le Front National, pour qui l'immigration est "à l’origine de la plupart des maux dont souffre notre pays", propose à la fois de dissuader, de contrôler les frontières, d'assimiler et de mettre en place des politiques de retour et de co-développement avec les pays d'émigration.

7/7/2011, Assma Maad

Source : Le Nouvel Observateur

L'UMP réunit aujourd'hui jeudi à Paris une convention sur le sujet sensible de l'Immigration alors que la politique migratoire gouvernementale est régulièrement ciblée par la gauche comme par le Front national. Des attaques qui visent également le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, après qu'il a estimé que la France n'avait «pas besoin de maçons» immigrés, et imputé deux tiers des échecs scolaires aux enfants d'immigrés. 

«Les questions évoquées par Claude Guéant sont fondées. Ce sont des sujets objectifs sur lesquels il faut travailler», a justifié Jean-François Copé, le secrétaire général de l'UMP.

«Personne ne doit être choqué que nous remettions régulièrement sur la table ces problématiques parce qu'elles sont évolutives». Ne pas le faire «serait une erreur», a-t-il estimé en présentant la convention. Une énième convention alors que certains à l'UMP pensent qu'elles sont trop nombreuses, comme le député-maire de Nice (Alpes-Maritimes), Christian Estrosi, estimant jeudi que la multiplication des conventions à l'UMP devenait «inaudible».

«Irresponsable de ne pas agir pour réduire l'immigration légale»

Arrivé en fin de matinée à la convention, le ministre de l'Intérieur a déclaré qu'il serait «irresponsable de ne pas agir pour réduire l'immigration légale». «Les capacités d'accueil de la société française ne sont pas sans limites», a-t-il fait valoir, souhaitant que «l'immigration vers la France diminue».

Avec comme ambition de «faire divorcer l'idéologie et les questions d'immigration», l'UMP avance des contributions au projet présidentiel de 2012. Fidèle à son credo des «droits et devoirs», elle s'attaque notamment au sujet sensible des droits sociaux des immigrés : conditionnant les prestations au respect des obligations scolaires et du contrat d'intégration et propose de renforcer les sanctions en cas de non-respect. 

Elle préconise aussi une politique plus restrictive des visas - principale source d'immigration illégale -, y compris dans le cadre européen. Les 22 propositions réaffirment le principe d'une «immigration choisie» défendu par le candidat Nicolas Sarkozy en 2007, et celui d'une intensification de la lutte contre l'arrivée irrégulière d'immigrés.

Regroupement familial : «respect des lois de la République»

Alors que l'immigration familiale, qualifiée d'«immigration subie» par le président Sarkozy, est la principale source d'entrée régulière en France, l'UMP propose de conditionner le regroupement familial après deux ans de présence sur le territoire  - contre dix-huit mois actuellement  - au «respect des lois de la République». Cela «continue à être un sujet de préoccupation», estime Claude Guéant sur BFM TV. «Il y a des abus, des fraudes, et il convient de lutter contre les excès du regroupement familial». «Il y a aussi un certain nombre d'abus aux prestations sociales», a-t-il encore estimé, «et je vais lancer à cet égard une mission pour voir comment on pourrait mieux lutter contre ces abus là».

Binationalité : réhausser le niveau d'exigences pour devenir français

«Le gouvernement n'a aucune intention de changer la loi dans ce domaine». Non, la binationalité ne sera pas interdite. «A mon sens c'est un faux problème parce que les binationaux n'ont pas le choix. Ils sont binationaux du fait des législations des Etats, et la réalité du problème c'est celle des conditions dans lesquelles on entre dans la nationalité française», a déclaré le ministre.

Il faut se demander, estime-t-il, si le postulant épouse «complètement notre style de vie, s'il a bien intégré nos principes républicains les plus fondamentaux, s'il maîtrise le français. C'est la raison pour laquelle je souhaite rehausser le niveau des exigences à l'égard de ceux qui veulent entrer dans la nationalité», a-t-il expliqué, précisant qu'il allait adresser rapidement une circulaire aux préfets afin qu'ils soient «plus vigilants, plus exigeants, sur les critères de l'assimilation (...) pour entrer dans la nationalité». «Aujourd'hui pour entrer dans la nationalité française il suffit de se débrouiller en français. Je vais demander que désormais les postulants à la nationalité française aient un niveau qui soit celui que l'on maîtrise au collège», a encore ajouté Claude Guéant.

Immigration professionnelle : mieux la choisir

S'agissant de l'immigration professionnelle que le ministre veut limiter, l'UMP préconise une «Conférence nationale»tous les deux ans où les partenaires sociaux «devront estimer précisément les besoins en main d'oeuvre par secteurs et les justifier». Inspiré du modèle canadien, un «système à points» sera testé en vue de sélectionner les candidats à l'immigration du travail en fonction de leurs «qualités» et de leurs «atouts» et des «besoins éventuels» de la France.

Immigrations irrégulière : une «caution retour» pour les visas

Le visa étant considéré comme une des principales sources de l'immigration irrégulière, ses détenteurs restant en France après leur expiration, le parti présidentiel veut créer une «caution-retour» pour les dossiers à risques qui «ne serait rendue qu'une fois le retour au pays effectue». Et «en cas de non-présentation aux services consulaires, ces derniers devraient en informer les services de l'immigration en Europe».

Au niveau européen, l'UMP veut créer un poste de Commissaire en charge de l'immigration et une«agence européenne de l'espace Schengen» pour harmoniser les demandes de visas et échanger les données en la matière.

Enfin, comme la France ne parvient pas à exécuter 30% des décisions d'expulsion des étrangers en situation irrégulière, l'UMP veut lier le nombre de visas délivrés à la coopération des pays d'origine au retour des clandestins, certains de ces pays rechignant à délivrer les laisser-passer consulaires indispensables aux reconduites.

Titre de séjour seulement après être entré régulièrement en France

Opposée à la régularisation des sans-papiers, en dehors de «situations réduites», l'UMP veutconditionner l'obtention d'un titre de séjour à une entrée régulière en France. Une proposition qui exclut tous les étrangers arrivés illégalement, comme les milliers de boat-people tunisiens.

Reconduites à la frontière

Alors que la présidente du Front national, Marine Le Pen, a affirmé que les expulsions d'immigrés clandestins étaient «en chute libre», Claude Guéant rétorque ce main que «c'est absolument faux» : les objectifs sont, pour 2011 comme pour 2010, de reconduire 28 000 personnes à la frontière, a-t-il rappelé, et la France en est à «14 500 éloignements effectués mois de juin compris». Il n'exclut d'augmenter cet objectif. «Depuis 2007, nous avons éloigné 210 000 étrangers», a-t-il souligné.

7/72011

Source : Le Parisien.fr /AFP

Des journées culturelles marocaines seront organisées les 9 et 10 juillet à Barcelone (nord-est de l'Espagne) par l'Association Bouregreg en vue de promouvoir le rapprochement et l'amitié entre le Maroc et la Catalogne.

Plusieurs actions sont prévues dans le cadre de cette manifestation culturelle, initiée en collaboration avec l'Association "Unio Germans del Mon" (Union Frères du monde) de Gava (près de Barcelone), apprend-on jeudi auprès des organisateurs.

Au programme de ces journées culturelles, figurent une exposition des produits de l'artisanat marocain en collaboration avec la Chambre d'artisanat de Salé, une exposition d'art pictural marocain et un défilé Caftan haute couture 2011.

Outre la dégustation de mets typiquement marocains, le programme de cette manifestation culturelle prévoit également une grande soirée musicale animée entre autres par la diva de la chanson amazighe Raissa Tahihit, le groupe Tagadda ainsi que la star de la chanson amazighe rifaine Najim Aghrib.

Par ailleurs, deux tables rondes sur les grands axes de la nouvelle Constitution du Maroc et le rôle de la culture en tant que vecteur de coopération entre le Maroc et la Catalogne sont prévues dans le cadre de ces journées.

7/7/2011

Source : MAP

A Toronto, une simple prière du vendredi organisée dans une école publique suscite depuis peu la polémique, alors qu'elle y est pratiquée depuis trois ans. Pour cause, un reportage publiée dans la presse, et sur lequel une association hindoue a rebondi pour critiquer une « situation alarmante ». La commission scolaire de Toronto ne semble pas pour autant se laisser influencer.

La prière du vendredi crée la polémique à Toronto (Ontario). Elle est régulièrement organisée depuis trois ans dans la cafétéria de l'école publique de Valley Park. L’objectif était de permettre aux élèves musulmans, dont le nombre avoisine les 400, soit entre 80 et 90% des effectifs de l’école, de pouvoir prier sur place et d’éviter de rater des cours en allant à la mosquée. La demande, approuvée par la commission scolaire de Toronto, émanait des parents d’élèves, qui avaient fait venir un imam pour diriger la prière hebdomadaire. 

« Dans une école avec une telle concentration d'étudiants musulmans, il s'agissait de la meilleure solution afin d'éviter que le temps de classe ne soit compromis », explique  Jim Spyropoulos, haut responsable de la commission scolaire.

Depuis, la prière du vendredi est tenue dans l’école, sans susciter la moindre opposition : « En trois ans, il n'y a eu aucune plainte », indique Shari Schwartz-Maltz, porte-parole de la commission scolaire, pour qui « c'est un plaisir et un honneur de montrer aux enfants que nous valorisons qui ils sont ». Mais la publication dans la presse, cette semaine, d’un reportage sur l’école, a créé une polémique.

Levée de boucliers

Rebondissant sur ce reportage, une association de Hindous parle de « situation alarmante et inacceptable ». Pour ce groupe, en plus des repas halal servis à l’école, le fait d’accorder quarante minutes de prière hebdomadaire aux élèves musulmans après le repas le déjeuner est contraire  à « la séparation de l’église et de l’Etat ». Ses membres appellent à l’interdiction de cet « accommodement », pourtant pratiquée dans d’autres écoles de Toronto. Sur les forums des médias, les réactions hostiles se multiplient elles aussi.

Autre adversaire de la prière du vendredi à l'école, et ce « depuis le début », le Congrès musulman canadien, une organisation décrite comme défendant une conception plutôt libérale de l'islam.  Pour Salma Siddiqui, vice présidente du congrès musulman, les membres de la commission scolaire veulent « montrer qu'ils trouvent des accommodements. Aujourd'hui c'est cette religion qui a des revendications, mais demain ça en sera une autre. Où cela va-t-il s'arrêter? Comment pourrons-nous vivre ensemble en société ? », a-t-elle ajouté.

Accommodements prévus par la loi

La Commission scolaire de Toronto, pour sa part, ne semble pas prête à faire marche arrière. Elle a réitéré son « devoir de s’accommoder aux convictions religieuses des élèves » et continuera d’autoriser la poursuite des séances de prière du vendredi. En vertu de la charte canadienne des droits et du code des droits de la personne de l'Ontario, rappelle-t-elle, l'école est « tenue » de fournir un lieu de culte aux élèves s'il y a une demande de leur part. Le Canada, qui accueille environ 250 000 immigrés par an, oblige ses institutions à trouver des « accommodements », notamment religieux, pour les minorités du pays.

7/7/2011

Source : Yabiladi

Une enquête commanditée par les autorités de la ville de Villeurbanne (sud-est de la France) montre que les personnes d’origine maghrébine ont moins de chance que les autres d’avoir un logement. En moyenne, la moitié d’entre eux éprouve des difficultés à cause de leur origine. La municipalité de Villeurbanne prend les devants.

« Les candidats ‘français de souche’ n'ont quasiment rencontré aucun obstacle dans leur recherche de logement alors que les candidats d'origine maghrébine ont été défavorisés plus d'une fois sur deux », a déclaré Eric Cédiey, directeur général de l’institut qui a réalisé cette enquête.

L’étude, menée sous forme de testing, a retenu comme principal critère discriminant l’origine des demandeurs de logement. Le critère se déclinait par le nom, le prénom et l'apparence physique des « testeurs ». Il a donc été révélé qu’il était difficile de trouver un logement, pour la moitié des personnes dont le nom ou l’apparence évoque l’Afrique du nord.

Il s’avère même que le ratio de discrimination est plus prononcé dans les quartiers huppés. Selon Eric Cédiey « les candidats maghrébins ont été désavantagés jusqu'à neuf fois sur dix dans le quartier des Gratte-Ciel », l’un des plus prisés de la ville. « Les quartiers (…)  les plus beaux, discriminent le plus », résume-t-il.

L’enquête du Centre d'Observation et de Recherche sur l'Urbain et ses Mutations (ISM-CORUM) a également souligné que « la discrimination sur l'origine se manifeste plus violemment sur les hommes que sur les femmes.»

Cette discrimination se fait généralement au moment de la visite du logement, et se manifeste de plusieurs façons. Il arrive ainsi que les agents immobiliers freinent un candidat dans la constitution du dossier, pour en favoriser un autre. Le directeur de l’ISM-CORUM relève cependant que « la plupart des discriminations ne sont pas intentionnelles ; elles relèvent plutôt de mauvaises pratiques.»

Les autorités locales prennent les devants

Selon le site du quotidien français Libération, cette enquête s’inscrit dans le plan de lutte contre les discriminations au logement lancé en février 2010 par les responsables de la ville. Pour Jean-Paul Bret, maire (PS) de Villeurbanne, le but de l’enquête est «d'accompagner les acteurs du logement vers une prise de conscience et non de les sanctionner ». Rappelons que la discrimination au logement est un délit puni en France par 3 ans de prison et 45 000 € d'amende.

Cette sensibilisation devra stimuler les professionnels du logement à se mobiliser contre ce fléau. « Le constat est fait. Aux organisations professionnelles de prendre leurs responsabilités », a déclaré dans ce sens Lionel Leifer, de la Fédération Nationale française de l’Immobilier (FNAIM). Les autorités de Villeubane prévoient d’ailleurs un partenariat avec des agences immobilières volontaires, pour la constitution d’un label engagé dans la lutte contre ces formes de discrimination.

7/7/2011

Source : Yabiladi

Les autorités des présides occupés de Sebta et Mellilia ont exprimé leur "préoccupation" face à la possibilité donnée aux Marocains résidant en Espagne de voter aux élections municipales ibériques, dès lors que la nouvelle Constitution accorde ce même droit aux étrangers établis au Maroc.

La chef de la diplomatie espagnole Trinidad Jimènez avait déclaré, mardi dernier, que les ressortissants marocains établis en Espagne pourront voter aux élections municipales ibériques, étant donné que la nouvelle Constitution permet aux étrangers de voter aux élections locales marocaines.

Les déclarations de Jiménez reflètent "une opinion personnelle", a estimé à ce sujet le premier vice-président du gouvernement local de Mellilia, Miguel Marin (Parti Populaire-PP/Droite). Il a soutenu que les Marocains résidant en Espagne ne pourraient jouir de ce droit en l'absence d'un accord de réciprocité, "chose qui n'est pas garantie, pour le moment".

Dans le même contexte, le porte-parole du gouvernement autonome de Sebta, Guillermo Martinez (PP), a fait savoir qu'il a fait part à l'exécutif central espagnol de sa "préoccupation" face à cette question.

"Le gouvernement de Sebta exige le respect de la clause stipulant l'interdiction du vote aux étrangers lors des élections régionales et municipales", a-t-il ajouté.

7/7/2011

Source : MAP

Dans leur traque des fraudeurs, les administrations font du zèle. Leur cible ? Les Chibanis, ces anciens travailleurs du bâtiment, de la restauration ou des métiers peu qualifiés, venus du Maghreb, et qui ont choisi de rester en France pour leur retraite. Les Caisses d’allocations familiales ou d’assurance vieillesse soupçonnent certains d’entre eux de fraude aux prestations sociales. Une vie professionnelle chaotique et des allers-retours au Maghreb ne leur permettent pas toujours de remplir les conditions ou d’obtenir tous les certificats nécessaires. Surtout quand les services administratifs ont choisi le harcèlement et les contrôles discriminatoires.

On les appelle les Chibanis car ils ont l’âge des « cheveux blancs ». Ce sont les vieux migrants du Maghreb arrivés en France à partir des années 1950. Retraités de la construction, de la restauration, de l’artisanat, la plupart vivent dans des foyers de travailleurs immigrés. Pour l’administration française, ils seraient des fraudeurs en puissance. Depuis plusieurs mois, ils sont la cible de contrôles incessants de la part des Caisses de sécurité sociale, qui réclament à certains d’entre eux le remboursement d’un trop-perçu d’allocations. Motif ? Ils ne sont pas restés assez longtemps sur le territoire français. Un véritable « harcèlement », selon le collectif Justice et Dignité pour les Chibani-a-s.

À l’appel de ce collectif, quelques dizaines de militants ont manifesté le 23 juin devant la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV), avenue de Flandre à Paris. Ces Chibanis demandent l’annulation des remboursements exigés par la CNAV. « On est des travailleurs, on n’est pas des fraudeurs », lancent-ils au mégaphone.

16 ans de labeur ignorés par l’administration

Sliman doit 998 euros parce qu’il n’est pas resté assez longtemps sur le territoire français. Âgé de 66 ans, il vit dans un foyer d’Argenteuil, en banlieue parisienne, avec une retraite de 700 euros. Arrivé en France en 1964, il travaille dans la soudure puis la peinture jusqu’en 1980. Atteint d’une maladie des poumons, il retourne s’installer à Alger pour vivre avec sa femme. En 2008, il revient en France pour faire valoir ses droits à la retraite et multiplie depuis les va-et-vient entre la France et l’Algérie. Comme lui, beaucoup de vieux immigrés n’ont pas bénéficié pas du regroupement familial. Avec femme et enfants au pays, ils font la « navette », des allers-retours entre ici et le bled.

Une bougeotte qui n’est pas du goût de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav). L’Allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa), qu’elle leur verse en complément d’une trop maigre retraite, repose sur une conditionnalité de résidence : 6 mois et un jour de présence sur le territoire français. Même chose pour les allocations versées par la Caisse d’allocations familiales (CAF). Elle exige une résidence de quatre mois sur le territoire pour distribuer l’allocation personnalisée au logement (APL). Ceux restés trop longtemps hors des frontières doivent rendre le trop-perçu.

Contrôles discriminatoires

La CNAV et la CAF ne sont pas les seules à traquer les oiseaux de passage : Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail (CARSAT), Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM), Mutualité sociale agricole (MSA) multiplient les contrôles de fraude aux allocations dans plusieurs grandes villes de France. « Ça a commencé à Marseille il y a 4 ou 5 ans, mais à Paris cette année, c’est général », raconte Geneviève Petauton, du collectif pour l’avenir des foyers (COPAF). « Dans tous les foyers, on leur envoie des lettres, ou des contrôleurs de l’administration sociale viennent physiquement avec des demandes exagérées ». Aux preuves de résidence exigées pour faire valoir ses droits sociaux, s’ajoutent des documents non prévus par les textes de lois comme le passeport ou le justificatif de domicile. « Une personne m’a montré la demande de la CNAV. Comme elle vit dans un taudis, elle n’a pas de quittance de loyer. On a quand même réussi à obtenir un certificat de domicile, mais ça ne suffit pas il faut la quittance. »

À Gennevilliers, les services fiscaux refusaient de donner les avis d’imposition aux vieux migrants, rappelle Ali Elbaz, de l’Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF). Sous la pression des militants, le directeur du Centre des impôts s’est ensuite excusé d’avoir exigé des passeports. À Perpignan, trois allocataires ont été reconnus coupables de fraude au tribunal correctionnel. Mais certains contrôles ont été jugés discriminatoires et illégaux par la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (Halde). Depuis octobre 2007, il existerait des fichiers croisés sur les différentes caisses. « C’est pour ça qu’on parle de harcèlement : on n’est pas dans la chasse aux fraudeurs, on est dans l’épuisement des pauvres », résume Geneviève Petauton.

Quand une caisse d’allocations réclame 22.000 euros à un retraité

En mars 2007, une loi votée dans le cadre de la loi DALO tendait pourtant à protéger le statut d’ancien migrant. Appuyée par Jean-Louis Borloo alors ministre de l’Emploi, de la Cohésion sociale et du Logement, elle prévoit une allocation de réinsertion familiale et sociale. « La loi disait : une personne qui touche l’Aspa, on va lui donner la moitié et on n’exige pas qu’elle réside ici en France », lance Ali Elbaz. Sauf que la loi est restée lettre morte. Malgré ses insuffisances et ses exigences, le collectif de défense des Chibanis revendique son application. « C’est un minimum. Ce qu’on demande, c’est que les droits soient liés à la personne et non au lieu de résidence. »

Car le zèle des administrations n’est pas sans conséquences. Avec des loyers dans les foyers autour de 400 euros et une retraite à 500 euros, beaucoup ne peuvent plus payer. D’autant qu’ils ont des charges de familles. « Dans un foyer d’Argenteuil, sur une centaine de personnes, 30 ont quitté définitivement la France. Ils n’ont plus droit à l’ASPA, l’APL, ils ne peuvent plus payer la somme. Ce sont des "auto-expulsions" », relate Ali Elbaz de l’ATMF. Pour Geneviève Petauton, c’est une façon de dire à ces migrants « barrez-vous ! ». « Les vieux gars, ils en chialent. » « Que dire de ce monsieur à qui une caisse de Toulouse réclame 22.000 euros ? », interpelle le collectif Justice et Égalité pour les Chibani-a-s.

Petite retraite et travail au noir

Comment expliquer que des personnes qui ont travaillé si longtemps en France aient une si petite retraite ? Ces anciens migrants sont loin des quarante et une annuités de cotisation. Leur mobilité au travail rend difficile la justification de toutes leurs embauches. C’est ce qui est arrivé à Ali : « J’ai fait pas mal de boulots dans la pâtisserie, dans le bâtiment. J’ai travaillé en Corse quand je suis arrivé en France. Quand la caisse de retraite m’a envoyé mon historique, il manquait une dizaine d’années... Alors il faut que je cherche des justificatifs, que je n’ai pas parce que j’ai beaucoup bougé. » D’autres se sont retrouvés en marge du marché du travail. « Dans les années 1980, les grandes entreprises ont été obligées de "dégraisser". Les gens sont partis chez des patrons peu scrupuleux, ou travailler au noir », analyse le coordinateur de Association des travailleurs Maghrébins de France.

Avoir travaillé au noir, voilà le tort des Chibanis. La situation est courante dans l’agriculture : ce n’est qu’une fois à la retraite qu’ils s’aperçoivent que leur patron n’a pas cotisé. Ceux présents dans les « grosses tôles » s’en sortent mieux et ont des fiches de paye, or beaucoup d’Algériens ont trimé sur des petits chantiers. « C’est vrai qu’il y a de la fraude. Mais le travail au noir, voilà la fraude la plus importante », ironise Geneviève Petauton. Selon une étude de la Mission d’Évaluation des comptes de la Sécurité sociale, la fraude sociale s’élèverait à près de 20 milliards d’euros. Et les allocataires fraudeurs représentent la part pharamineuse de 1%, soit 200 millions d’euros ! 80% de cette fraude est liée aux cotisations patronales. Soit presque 16 milliards d’euros, que les employeurs volent par le travail dissimulé. L’Urssaf va-t-elle aussi obliger les patrons à rembourser le manque à gagner ?

1/7/2011, Ludo Simbille

Source : Site Bastamag

 

La culture hassanie, caractéristique  des provinces du sud du Royaume a été mise en avant lors du festival «Nass Sahra» à Bruxelles. Cette manifestation culturelle a été une occasion pour découvrir la vie et les traditions du sud du Maroc à travers des animations sous tente, expositions, lecture de poésies hassanies, soirées musicales et découverte de l'art culinaire et de l'artisanat local…Suite

La lutte contre la fraude en matière de visas devrait être facilitée à partir de cet automne. Le Conseil fédéral a adopté mercredi une ordonnance pour rattacher la Suisse au système central d'information sur les visas des Etats Schengen.

Le texte réglemente en particulier la protection des données et les droits d'accès que la Commission européenne prévoit de mettre en service le 11 octobre. Le système contient les données biométriques des demandeurs de visas: les empreintes des dix doigts et une image faciale.

Il doit améliorer la mise en oeuvre de la politique commune des Etats Schengen en matière de visas. Le système permet également de lutter contre la fraude et les demandes réitérées de visas. Dans le cadre de la procédure Dublin, il sera utile pour déterminer l'Etat responsable du traitement d'une demande d'asile.

Les autorités chargées de la prévention et de la détection du terrorisme ou d'autres crimes graves pourront également consulter le système d'information sur les visas. L'accès se fera alors via la centrale d'engagement de l'Office fédéral de la police.

06.07.2011

Source : Romandie/ats

La maire UMP de Montauban, Brigitte Barèges, a été condamnée mercredi par le juge des référés à marier un homme d'origine tunisienne et une Française, alors que la mairie avait décidé de surseoir à la cérémonie en raison de la "fragilité" de l'épouse.

Le juge a condamné Mme Barèges à verser 1.000 euros aux demandeurs, Younès M'Hamdi et Sylvie Boutard, et lui a ordonné de les marier dès que possible, avec une astreinte de 500 euros par jour de retard. Le mariage, précise-t-il encore, devra être célébré avant le 10 juillet.

Younès M'Hamdi fait l'objet d'un arrêté de reconduite à la frontière émis par la préfecture du Tarn-et-Garonne pour le 10 juillet.

Vulnérabilité

Les deux plaignants avaient fait citer le maire après qu'une adjointe, Marie-Claude Berly, eut refusé de les unir le 21 mai dernier. Ils avaient précédemment essuyé un refus, le 12 mars, dans une autre commune du Tarn-et-Garonne.

Dans un communiqué, Mme Barèges avait justifié la décision de la mairie de Montauban par les ambiguïtés entourant les futurs époux, notamment la "vulnérabilité" et la "fragilité" de Mme Boutard, qui "vit du RSA et a 5 enfants placés".

Quant à M. M'Hamdi, arrivé sur le territoire français en 2006, il s'est marié une première fois en 2008 "mais il n'a pas pu obtenir sa nationalité française car sa femme est décédée 2 mois après le mariage par défenestration", des faits pour lesquels une enquête est en cours, selon Mme Barèges.

«Incidents violents»

Mme Barèges a souligné que le maire de la localité où M. M'Hamdi et Mme Boutard vivaient précédemment avait fait état d'"incidents violents" et que "la gendarmerie avait dû se rendre plusieurs fois" à leur domicile.

L'avocat du couple a souligné que seule une décision judiciaire pouvait conduire au report d'un mariage. Le maire de Montauban peut faire appel de la décision du juge des référés. Brigitte Barèges est membre de la Droite Populaire, un collectif de députés UMP représentant l'aile dure de la majorité.

6/7/2011

Source : Libération/AFP

Plus turbulente que jamais, la Droite populaire a manifesté sa mauvaise humeur à l’occasion de la Convention sur l’immigration organisée aujourd’hui par l’UMP. « Trop frileuse », ont jugé ces trublions devenus incontournables à droite.

Ils se définissent comme « la garde de fer » de Nicolas Sarkozy. Des grognards qui entendent ramener le chef de l’Etat à ses fondamentaux de 2007 : discours sécuritaire musclé, « identité nationale » et valeur travail. Un an après sa fondation, le 14 juillet 2010, la Droite populaire est forte de 44 membres, et son cofondateur, Thierry Mariani, a été promu ministre par Sarkozy le 29 juin dernier. Signe que les anciens trublions sont désormais incontournables dans le dispositif de campagne pour 2012.

« Je suis moi-même surpris de notre succès, sourit un Mariani ravi. Depuis un an, on a enfin compris qu’il y avait aussi des gens de droite à l’UMP… » Nicolas Sarkozy a décidé de recevoir le collectif tous les deux mois, et tout le gouvernement se bouscule désormais pour les rencontrer, du ministre de l’Intérieur Claude Guéant (leur chouchou) à la pourtant peu droitière Nathalie Kosciusko-Morizet, en passant par le Premier ministre François Fillon. Une influence qui finit par agacer : « La Droite populaire, ils emm… tout le monde », lâchait ainsi crûment il y a peu un ministre.

« Ras le bol de l’ouverture ! »

Le mouvement est né d’un échec : celui de l’UMP aux régionales de mars 2010. « Pendant toute la campagne, on a entendu les électeurs nous dire : “ras le bol de l’ouverture ! Vous ne faites rien pour les électeurs de droite” », se souvient Thierry Mariani. L’aile droite de l’UMP a le sentiment de ne pas être entendue face à des centristes et à des libéraux mieux organisés. Une poignée de députés décide alors, autour de Thierry Mariani et de Lionnel Luca, député des Alpes-Maritimes, de s’organiser. Dans les coulisses s’active aussi, au-dessus du berceau, Guillaume Peltier, ancien directeur de campagne de Philippe de Villiers en 2007.

En quelques semaines, ils se dotent d’une marque « Droite populaire » –aussitôt déposée par Thierry Mariani –, d’un site Internet et d’une « charte ». Budget : 2.000 € en tout et pour tout, apportés par le micro-parti de Mariani. Le petit groupe fait vite parler de lui. D’abord parce qu’ils parlent haut et fort, quitte à déraper. Mais ils sont aussi redoutablement efficaces sur le terrain parlementaire. Chaque semaine, le collectif se réunit pour désigner un « référent » sur les textes de loi portant sur leurs thématiques favorites (sécurité, justice, immigration), chargé de les alerter au moment de « pousser » leurs amendements dans l’Hémicycle. Et ça marche. Qu’ils perdent ou qu’ils gagnent leur guérilla parlementaire, ils contraignent l’exécutif à se positionner.

« Le FN est une ineptie »

« Il faudrait vraiment qu’ils se calment », grogne-t-on au Palais Bourbon. Le président de l’Assemblée nationale, Bernard Accoyer, s’inquiète d’une « balkanisation » de la majorité, « dangereuse » à l’approche de la présidentielle. Car la Droite populaire a provoqué en réaction la naissance de la Droite sociale, puis de la Droite rurale. Fillon a aussi tapé du poing sur la table lorsque  trois députés ont carrément réclamé la démission de Roselyne Bachelot, coupable de soutenir le mariage gay. « Grossier » et « presque totalitaire », tonne-t-il. L’agacement est réciproque, la droite de l’UMP n’ayant pas apprécié que le Premier ministre conteste le « ni ni » (ni vote FN ni vote à gauche) défendu par l’Elysée entre les deux tours des régionales.

Pour autant, « si on avait l’impression de diviser la majorité, on arrêterait tout de suite », assure Jean-Paul Garraud, député de la Gironde. « Notre objectif n’est pas de gêner le président de la République, jure aussi Eric Diard, député des Bouches-du-Rhône. On veut être son poil à gratter. Mais quand il y a des nuages, on ne lui dit pas : “il fait beau”… »

Pour leurs détracteurs, ils font surtout le jeu du Front national en le concurrençant sur son propre terrain, comme lorsqu’ils réclament la suppression de la binationalité. « Notre travail doit justement montrer à tous qu’aller vers le FN est une ineptie, se défend Garraud. On veut traiter tous les sujets, pour que le FN ne soit pas le seul à s’en emparer. » « Il suffit de compter, lâche quand même un des membres du collectif. En 2012, il y aura combien de voix à prendre à l’extrême droite ? Entre 16 et 21 %. Et combien au centre ? Beaucoup moins… »

Crise de croissance

Succès oblige, le collectif de parlementaires a décidé en janvier de s’ouvrir à « tous les élus et à tous les Français » et, récemment, Thierry Mariani organisait une rencontre avec les mouvements, hors FN, qui gravitent à droite de la droite : le MPF de Philippe de Villiers, la Droite libre ou le CNI. « On travaille… », glisse le ministre des Transports à ce sujet. « La première étape a été réussie. Le problème est de savoir s’il y a une deuxième étape… », explique-t-il, même si, jure-t-il, « notre but n’est pas de créer un courant ».

La Droite populaire risque pourtant de vivre une crise de croissance. Si la liberté de ton de ses membres a fait son succès, elle fait désormais naître, en son sein, des dissensions entre « durs » et modérés. Alors que Lionnel Luca a démissionné de son poste de secrétaire à l’immigration de l’UMP en dénonçant la « frilosité » du parti sur la binationalité (avant de revenir sur sa décision selon Jean-François Copé), l’offensive anti-Bachelot de Philippe Meunier, Jacques Myard et Jean-Paul Garraud a créé le malaise. « L’exercice a ses limites, concède un des membres. L’idée de départ, ce n’est pas d’être la droite réac. Il ne faudrait pas se caricaturer… »

Un petit lobby

La Droite populaire compte 44 membres à ce jour, dont Thierry Mariani, ministre des Transports, Lionnel Luca (Alpes-Maritimes), Brigitte Barèges (Tarn-et-Garonne), Eric Diard (Bouches-du-Rhône), Richard Mallié (Bouches-du-Rhône), Philippe Meunier (Rhône), Jacques Myard (Yvelines), Eric Raoult (Seine-Saint-Denis) et Christian Vanneste (Nord).

7/7/2011,  Christine Ollivier

Source : France Soir

L'UMP organise jeudi 7 juillet une convention sur l'immigration. Le sujet déchire le parti, entre les modérés et les tenants d'une ligne dure. Pour Malika Sorel, membre du Haut conseil à l'intégration, il faut arrêter les petites polémiques autour de la binationalité pour appréhender le sujet dans son ensemble.

Malika Sorel : Je crois que tout le monde est gêné par ce thème parce que l'Etat, qu'il soit incarné par la gauche ou par la droite, a trop tardé à traiter du sujet. Il s'en est emparé régulièrement, en faisant augmenter la pression, sans s'attaquer nécessairement au fond du problème. On est dans une situation où l'on ne peut plus en parler. Tout prête à polémique. Cela devient épuisant.

Il y a la gauche qui crie à l'instrumentalisation, mais aussi l'extrême-droite qui empêche de traiter le sujet, comme lorsque Marine Le Pen a décerné un titre de "membre d'honneur" du FN à Claude Guéant. Alors qu'au Royaume-Uni, les différents partis arrivent à en parler et à s'entendre. Pourquoi n'y arrive-t-on pas en France ?

On a déjà énormément d'informations sur ce qu'il se passe sur le terrain. Il faut agir et faire fi des accusations et des procès en sorcellerie. Que les hommes politiques travaillent pour la France et pas pour leur réélection ! J'aime beaucoup rappeler cette phrase du général de Gaulle : "Il n'y a pas de politique qui vaille en dehors des réalités." C'est de cela qu'on manque. Il faut travailler sur la question des flux migratoires, y compris de l'immigration familiale, qui sont trop importants pour être ingérés. Il faut une refonte complète du droit de la nationalité. Il faut aussi que les politiques arrêtent de dire tout et son contraire pour que les populations immigrées comprennent ce que l'on attend d'elles.

 Qu’est-ce que vous pensez de la cristallisation du débat à l’UMP autour de la binationalité ?

C'est un vrai problème, mais qui ne peut pas être dissocié d'une refonte du code de la nationalité. Ce dernier est une aberration, qui remonte à une époque lointaine. Les hommes politiques ont fait comme si le monde n'avait pas changé. Par exemple, autrefois, lorsque des migrants intra-européens se déplaçaient au sein de l'Europe, les moyens de communication et de transport faisaient qu'ils n'avaient pas d'autre choix que de laisser leurs enfants s'enraciner dans la terre d'accueil. Aujourd'hui, ce n'est plus du tout le cas. Les enfants sont en connexion permanente avec leur culture et leur pays d'origine. Ils n'ont plus besoin de s'enraciner. D'ailleurs, leurs parents ne les laissent plus pour beaucoup s'enraciner, l'origine de notre problème est là.

Il faut arrêter avec cette absurdité que l'on appelle l'intégration par la nationalité, quand les hommes politiques s'arrogent le droit de distribuer la nationalité française et attendent ensuite que l'intégration se fasse. Ce n'est pas comme cela que ça marche. On doit donner la nationalité quand on reconnaît que la personne est devenue française, c'est à dire qu'elle possède la mentalité française.

La question de la binationalité, qui épuise notre société en la faisant entrer dans une hystérie collective, ne doit pas être traitée en l'air. On n'avancera pas en séparant les problèmes. Si je ne dois faire passer qu'un seul message, ce sera celui-là : que l'on cesse de tout mélanger !

 Est-ce que vous sentez une vraie volonté de la classe politique de s’intéresser au fond du débat ?

Un exemple me tient à cœur. Il y a depuis plusieurs mois un problème qui pourrit la vie dans nos établissements scolaires. C'est la question de l'accompagnement scolaire par les mères voilées. Dès le mois de mars, Luc Chatel aurait dû leur dire que ces sorties dans le cadre du projet éducatif exigeaient le respect de la neutralité. Si le gouvernement est incapable de gérer un petit problème comme celui-là, comment voulez-vous qu'il gère le reste. Que fait-on sur ce sujet des mères voilées ? On attend que les parents se disputent sur le terrain pour que l'Etat agisse ? On ne peut pas demander à des enfants de réussir à l'école si on ne leur assure pas la sérénité.

S'ils veulent vraiment s'engager vers l'intégration, avec la signification que cela implique pour le peuple français, qu'ils suppriment le commissariat à la diversité ! Il faut mettre fin à ces signaux contradictoires envoyés à l'opinion publique, qui expliquent que les gens ne croient plus en rien et aient des soupçons d'instrumentalisation dès que le sujet de l'intégration est mis sur la table. Quand on en vient à faire de l'identité française la variable d'ajustement du politique, ça injecte de la méfiance, et les Français pensent que c'est simplement pour avoir des voix.

7/7/2011

Source : Atlantico

Le ministère de l'Intérieur s'apprête à diffuser deux circulaires sur la laïcité, que Le Figaro s'est procurées. Il y rappelle que les cantines n'ont pas l'obligation de satisfaire des demandes de repas confessionnels et que les personnels hospitaliers se doivent d'être neutres.

Prières de rue, maris qui refusent que leur femme soit accouchée par un homme obstétricien, ou encore demandes de nourriture confessionnelle qui rendent la vie difficile en collectivité : pour éviter que ces incidents n'entamentle modèle laïque français, une commission interministérielle peaufine depuis le printemps des mesures «pragmatiques». Le Figaro s'est procuré les premières circulaires sur les demandes de repas confessionnels dans la «restauration collective» et sur la «laïcité à l'hôpital». Elles devraient être diffusées la semaine prochaine. Elles reprennent largement les textes existants… Car, bien souvent, ils sont suffisants, mais méconnus des administrations. «Cette fois, tout le monde va en prendre connaissance pour éviter que l'on ferme les yeux ici, ou que l'on surréagisse ailleurs» explique-t-on au ministère de l'Intérieur et des Cultes.

Dans la circulaire sur les cantines, qu'il vient de finaliser, Claude Guéant rappelle le principe de base : «Des demandes particulières, fondées sur des motifs religieux, ne peuvent justifier une adaptation du service public.» Dans l'enseignement public, la restauration est prise en charge par les collectivités locales. Elles «disposent d'une grande liberté dans l'établissement des menus, et le fait de prévoir des menus en raison de pratiques confessionnelles ne constitue ni un droit pour les usagers, ni une obligation pour les collectivités». Une famille musulmane avait porté plainte pour discrimination, arguant que l'on mangeait du poisson le vendredi, selon la tradition catholique, mais refusait de proposer du halal dans une cantine de Marseille. Le tribunal administratif a jugé que «servir du poisson le vendredi sans pour autant prendre en compte les prescriptions alimentaires des autres cultes ne constituait pas une atteinte aux droits fondamentaux». D'autant que la cantine est facultative. En proposant un substitut au porc et un menu maigre le vendredi, la plupart des cantines permettent dans la pratique «le respect des prescriptions ou recommandations des trois principaux cultes présents en France». En clair, elles n'ont pas à servir de halal ni de casher.

Même dans les établissements pénitentiaires, l'administration ne doit pas proposer d'aliments confessionnels mais un choix qui englobe «de facto une prise en compte des croyances religieuses» selon la circulaire.  En 2003, les RG avaient révélé que 10 % des détenus suivaient un régime particulier dans la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne) et 25 % en période de ramadan. L'administration pénitentiaire avait alors exclu le porc des cuisines des prisons. Les non-musulmans devant passer spécialement commande de nourriture à base de cochon. La révélation avait provoqué une polémique. Désormais, «les détenus souhaitant se conformer à un régime alimentaire particulièrement contraignant ont la possibilité de le faire en effectuant des achats auprès de la “cantine”», (sorte d'épicerie au sein de la prison), explique le ministre de l'Intérieur et des Cultes. Enfin, dans les hôpitaux, la circulaire regrette que des «cantines parallèles» se soient parfois développées, au mépris des règles sanitaires, et rappelle que les malades peuvent se procurer des repas confessionnels auprès des cafétérias.

Claude Guéant revient également sur la laïcité à l'hôpital dans une circulaire spécifique. Le personnel, qu'il soit agent public ou contractuel se doit d'être neutre, par ses actes et son apparence. Les patients peuvent en revanche se livrer «à l'exercice de leur culte mais sans porter atteinte ni au fonctionnement du service, ni à la qualité des soins, ni aux règles d'hygiène, ni à la tranquillité des autres personnes hospitalisées et de leurs proches». Concrètement, les malades peuvent demander à être soigné par un médecin de sexe féminin ou masculin lorsqu'ils prennent rendez-vous, mais le service «n'est nullement tenu de donner suite si cela nuit au fonctionnement du service ou à la qualité des soins» . Notamment aux urgences. Et si le patient se montre intransigeant, la circulaire rappelle qu'il existe… des cliniques privées !

7/7/2011

Source : Source

Au cœur d'une polémique depuis quelques semaines sur la bi-nationalité, Claude Guéant, invité sur RMC ce jeudi, a annoncé qu'il ne changerait pas la loi, mais demanderait aux préfets d’être plus exigeants sur les critères d’accession à la nationalité.

Invité sur RMC et BFMTV ce jeudi matin, Claude Guéant a déclaré que « le gouvernement n’a aucune intention de modifier la loi » pour interdire la binationalité. Le ministre de l'Intérieur va cependant demander aux préfets de se montrer « plus vigilants sur les critères » d'obtention de la nationalité. Sur le niveau de langue, le niveau collège sera exigé. Claude Guéant a également prévenu qu'il entendait lutter « contre les excès du regroupement familial » et les « abus aux prestations sociales ».

« Un vrai succès de la politique de sécurité du gouvernement »

Au vu des moyens budgétaires, technologiques et humains consacrés à la sécurité, les résultats dans la lutte contre l'insécurité sont contrastés : baisse du nombre d'atteinte aux biens mais hausse des violences aux personnes. C'est la conclusion d'un rapport de la Cour des Comptes.

Un rapport qui porte sur la période 2002/2010 et contesté par Claude Guéant, le ministre de l'Intérieur : « Ce rapport me met en colère parce qu’il ne traduit pas la réalité de la situation ni des efforts qui ont été conduits. Un exemple, le rapport dit, dans le langage inimitable de la Cour des comptes : les résultats sont contrastés. Ce que je voudrais quand même dire, c’est que par rapport à 2001 nous avions l’an dernier 500 000 victimes de moins ; c’est quand même pas négligeable ! C’est pas contrasté, c’est un vrai résultat ! C’est moins qu’avant 1997 ! Alors moi je dis que c’est un vrai succès de la politique de sécurité du gouvernement ».

7/7/2011


Source : RMC

La politique de la coalition gouvernementale visant à réduire le nombre des immigrés non-européens au Royaume-Uni "expose les compagnies britanniques à des risques considérables", un rapport parlementaire a averti mercredi.

Le plan du gouvernement qui impose un quota annuel sur le nombre des immigrés "porte un coup dur aux compagnies britanniques à l'heure où la concurrence s'acharne au niveau international sur les meilleures compétences", conclut un comité multipartite du Parlement britannique.

Le gouvernement conservateur-libéral démocrate a introduit en avril un quota limitant à 21.700 le nombre des visas délivrés à des travailleurs non-européens, dans le cadre d'un plan de réduction des immigrés à des "dizaines de milliers" d'ici à 2014.

"Les milieux d'affaires ont été pris de court par ces changements rapides et de grande envergure", a déploré au Financial Times Jack Dromey, l'un des auteurs du rapport, qui a averti que les nouvelles mesures "auront un impact négatif sur l'efficacité des compagnies".

Les résultats du rapport, publiés dans le Financial Times, rejoignent une étude du prestigieux Chartered Institute of Personnel and Development, qui a conclu que plus de 20 pc des sociétés britanniques ont trouvé des difficultés pour recruter des compétences non-européennes.

Cependant, des chiffres officiels montrent que seul un quart des visas disponibles a effectivement été délivré en avril, alors qu'en mai et juin pas plus d'un sixième des visas a été délivré.

6/7/2011

Source : MAP

Les musulmans sont souvent présentés comme un danger pour la Suisse, selon une étude menée par l'Université de Zurich et rendue publique mercredi à Genève.

Trois raisons expliquent cet amalgame: des attentats terroristes à l'étranger, une tactique de partis populistes de droite et la tendance des médias à la polarisation et à la généralisation.

Deux sociologues de l'Université de Zurich notent dans cette étude soutenue par le Programme national de recherche que dans le débat public, les migrants de confession musulmane sont perçus en bloc comme une menace pour la Suisse, se demandant comment cette généralisation a émergé.

Dans le cadre du Programme national de recherche (PNR) 58, Patrik Ettinger et Kurt Imhof ont examiné la façon dont la minorité musulmane est perçue dans les médias suisses et au niveau politique.

Les deux chercheurs ont analysé des quotidiens et des hebdomadaires parus depuis 1960 et ausculté des émissions d'information de la télévision publique alémanique (SF) diffusées depuis 1998.

Ils se sont aussi penchés notamment sur les interventions parlementaires et leur compte-rendu dans les médias. Ils soulignent que longtemps, les musulmans n'ont guère été mentionnés dans le discours public en tant que groupe religieux. Le premier écho de grande envergure date de 1979, avec la révolution iranienne. Toutefois, à l'époque, cette dernière n'est interprétée que dans une perspective Est-Ouest, en raison du durcissement de la guerre froide.

Les choses changent après les attentats terroristes de septembre 2001 aux Etats-Unis. "Au départ, les médias faisaient une différence claire entre le terrorisme islamiste à l'étranger et les musulmans de Suisse, intégrés et pacifistes", signale Patrik Ettinger.

Le tournant s'est amorcé dès 2004. Il y a eu les attentats de Madrid et de Londres (2005), puis la controverse des caricatures du Prophète (2006).

"La perception d'un islam belliqueux impliqué dans des conflits internationaux a été de plus en plus généralisée aux musulmans de Suisse", note l'étude. L'analyse des sociologues montre que cette perspective a été surtout attisée par l'Union démocratique du centre (parti de droite). Dans ses annonces et sur ses affiches, ce parti a toujours plus souligné l'origine musulmane des migrants, en plus de leur origine ethnique, par exemple dans sa campagne pour la votation sur la naturalisation facilitée des étrangers de deuxième et de troisième génération en 2004.

Des représentants d'autres partis et les médias ont certes critiqué cette campagne, la qualifiant de raciste et de provocatrice. Mais pratiquement aucun débat de fond n'a eu lieu. "Cela a contribué à façonner une minorité musulmane en Suisse dans la communication publique", affirme Patrik Ettinger. Dans le cadre de l'initiative anti-minarets, les comptes-rendus des médias sur cette minorité sont devenus de plus en plus généralisateurs et négatifs. Les musulmans ont été davantage décrits collectivement comme "violents" et "ignorants" par exemple.

6/7/2011

Source : MAP

Le ministre de l'Equipement et du transport, Karim Ghalleb, a indiqué, mercredi, que son département a élaboré un projet de décret prévoyant des dispositions exceptionnelles pour le dédouanement, jusqu'au 31 décembre 2012, des véhicules d'occasion, âgés de moins de dix ans importés par les marocains résidant à l'étranger en retraite ou ceux établis plus de dix ans à l'étranger.

En réponse à une question orale à la Chambre des représentants sur le dédouanement des véhicules d'occasion, M. Ghellab a fait savoir que ce projet de décret concerne aussi bien les véhicules utilitaires que les ambulances d'occasion importées (âgées de plus de cinq) remises sous forme de dons au profit des collectivités locales, établissements publics et associations.

Il a expliqué que ces mesures exceptionnelles s'appliquent également aux véhicules d'occasion importés âgés de plus de cinq ans utilisés dans le cadre de la coopération technique, ainsi que les véhicules remis à l'Etat sous forme de dons.

Les dispositions fixant à cinq au maximum l'âge des véhicules d'occasion importés visent à assurer la sécurité des véhicules, la protection de l'environnement et à soutenir l'industrie automobile nationale, a-t-il dit.

Après avoir rappelé les dispositions de l'article 96 du décret n° 2.10.421 du code de la route relatif à la non homologation des véhicules dont l'âge est égal ou supérieur à 5 ans, le ministre expliqué que des mesures exceptionnelles pourraient toutefois être prises en faveur des MRE.

7/7/2011

Source : MAP

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