mercredi 3 juillet 2024 22:22

Le Conseil national des marocains au Sénégal (CNMS) organise, samedi prochain à Dakar, un colloque sous le thème "Réformes constitutionnelles, immigration et citoyenneté".

Cette rencontre offre l'occasion aux représentants d'associations marocaines, aux chercheurs et autres acteurs de la société civile au Sénégal d'apporter leur contribution, dans un climat de sérénité et de pluralisme, au débat engagé sur les moyens de renforcer la marche du Royaume vers la modernité et la consolidation des institutions et des acquis démocratiques du pays, indiquent les organisateurs.

"Notre initiative s'inscrit dans le cadre de concertations sur le grand chantier de réformes constitutionnelles et politiques engagées au Maroc sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI", précise le président du CNMS, Mohamed Farsi.

L'organisation d'une telle rencontre, qui verra la participation de juristes et universitaires marocains et sénégalais, procède de l'intérêt accordé par les marocains établis à l'étranger au débat politique national et au processus de renforcement de la démocratie dans le cadre des institutions du Royaume, affirment les organisateurs.

19/5/2011

Source : MAP

Les Marocains résidant en Espagne sont au premier rang des travailleurs étrangers extra communautaires affiliés, à fin avril dernier, à la sécurité sociale dans ce pays, apprend-on jeudi de source officielle espagnole.

Ainsi, le nombre de travailleurs marocains affiliés à la sécurité sociale s'est établi à 217.088 personnes, suivis des Equatoriens avec 146.799 personnes, des Colombiens avec 101.399 travailleurs et des Chinois avec 83.298 personnes, précise le ministère espagnol du Travail et de l'immigration dans un communiqué.

Selon la même source, le marché de l'emploi en Espagne a enregistré, à fin avril, la 2ème hausse mensuelle consécutive du nombre des travailleurs immigrés inscrits au régime de la sécurité sociale.

Le nombre d'affiliés étrangers à la sécurité sociale en Espagne s'est établi à 1.803.980 de travailleurs en avril, en hausse de 1,4 pc par rapport au mois précédant. Sur le total des affiliés étrangers à fin avril dernier, 672.051 sont originaires de l'Union européenne (UE), alors que 1.131.929 proviennent de pays extra communautaires.

Les régions autonomes de Catalogne et de Madrid continuent de concentrer près de 44 pc du nombre de travailleurs étrangers légaux établis en Espagne.

19/5/2011

Source : MAP

L'ambassadeur directeur des Affaires consulaires et sociales au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Ali El Mhamdi a appelé, jeudi à New York, à la nécessité de faire évoluer le débat sur les questions migratoires vers "un minimum d'institutionnalisation", suggérant la mise en place d'un mécanisme formel et évolutif.

"Il est nécessaire de faire évoluer le débat actuel sur les questions migratoires vers un minimum d'institutionnalisation à travers des mécanismes susceptibles de donner un contenu concret aux principes retenus et aux idées faisant l'objet d'un consensus", a dit M. El Mhamdi lors d'un débat thématique informel de l'ONU sur "les migrations et le développement".

Pour ce faire, M. El Mhamdi a suggéré la mise en place d'un mécanisme formel et évolutif à partir du consensus existant à savoir, l'approche globale, la responsabilité partagée de toutes les parties et l'importance des questions migratoires dans l'agenda de la Communauté internationale.

Ce consensus gagnerait en effectivité, selon lui, par la clarification des pays d'accueil à propos des questions du débat qui demeurent obscures ou ambivalentes à savoir, les droits fondamentaux des migrants, la reconnaissance des liens avec les pays d'origine, la facilitation de la mobilité et le renforcement du lien entre migration et développement.

Sur ce dernier point, il a souligné que l'expérience enseigne que le migrant qui a réussi son projet migratoire est celui à mieux à même de contribuer au développement de son pays d'origine.

M. El Mhamdi a par la suite abordé la dimension de la coopération du Royaume sur la question migratoire dans ses aspects bilatéraux et multilatéraux.

Sur le plan bilatéral, il a rappelé que le Maroc dispose d'un cadre conventionnel avec les pays où réside la communauté marocaine et tout particulièrement l'Espagne, la France, l'Italie ou l'Allemagne. Ces accords portent notamment sur les droits des travailleurs, la sécurité sociale, la coopération judiciaire et la réadmission.

Au plan multilatéral, le responsable marocain a mis en exergue les processus régionaux et multilatéraux au sein desquels le Maroc joue un rôle essentiel à savoir : le Dialogue 5+5, le Partenariat Euro-Africain sur la question de la migration, Euro-migration II, le Processus de Rabat et le Forum Mondial sur la migration et le développement.

+LES MRE, UN ATOUT POUR LE MAROC

Dans une note synthétique sur la contribution des marocains résidants à l'étranger (MRE), l'ambassadeur El Mhmadi a souligné que les MRE, dont le nombre dépasse trois millions et demi, constituent un atout pour le Maroc au plan économique, un facteur de rayonnement aux niveaux politique et culturel et un enjeu stratégique dans les relations bilatérales du Maroc et particulièrement dans le bassin méditerranéen.

La contribution des MRE au développement de la société marocaine se mesure notamment à travers l'impact multidimensionnel qu'ils exercent sur la société marocaine aux plans national et local.

Sur le plan économique, le volume des transferts constitue la première source de devises du Royaume et se situe à environ 9 pc du PIB.

Au plan social, l'émigration marocaine permet l'absorption d'une partie de la main d'oeuvre disponible et représente à ce titre un facteur indéniable de régulation du marché de l'emploi, en agissant directement sur le volume de la population active que le marché national ne peut pas satisfaire.

Par delà les retombées macroéconomiques, si importantes des transferts, il existe d'autres formes, moins visibles et moins quantifiables, de contribution au processus de développement par la prise en charges des frais et des dépenses afférentes à la santé et l'éducation des membres de leur famille restés dans le pays d'origine.

Les MRE réalisent dans leur région d'origine des micro-projets d'infrastructures et d'équipements de première nécessité, indispensables pour les populations locales. De tels investissements, a-t-il relevé, traduisent l'importance et la solidité des liens que les MRE entretiennent avec leur région et témoignent de l'intérêt primordial qu'ils accordent à l'amélioration de la situation économique et sociale de leurs familles restées au pays.

M. El Mhamdi a également mis en exergue l'importance de l'émigration dans le domaine de l'emploi et la lutte contre le chômage qui ont conduit les pouvoirs publics à mettre en place des mécanismes conventionnels pour en organiser la mise en oeuvre dans l'intérêt de toutes les parties, par la mobilisation d'une approche concertée des flux migratoires entre le Maroc et des partenaires étrangers notamment ceux du bassin méditerranéen.

20/05/11

Source : MAP

C’est le titre d’un colloque qui se tiendra, le 26 mai à Paris, et qui portera sur la construction transnationale des politiques de migration et de travail. À travers ces objets, il s’agira d’étudier la dialectique entre échanges internationaux – d’idées, de personnes et de biens – et dynamiques d’appropriation nationales voire locales. Les réflexions de ces journées, alliant histoire sociale et relations internationales, concerneront notamment le statut des populations et des immigrants, la dialectique entre les droits sociaux des nationaux et ceux des étrangers, l’interaction entre politique sociale et politique économique, ou encore le rôle des organismes internationaux entendus au sens large, jusqu’à l’Union Européenne…Suite

Le mercredi 1er juin à 20h50, Canal+ diffusera "Immigration : aux frontières du droit", un documentaire inédit écrit et réalisé par Manon Loizeau .

La liberté, l'égalité et la fraternité sont-elles en danger ? En France, le discours politique et les lois se sont durcis à l'encontre des étrangers. Qu'est devenue la fraternité ? Depuis 2003, de nouvelles directives ont introduit des quotas stricts d'expulsions devant être remplis chaque année par les forces de l'ordre. Les opérations d'expulsion ont peu à peu conduit certains citoyens à basculer dans la désobéissance civile. La journaliste Manon Loizeau suit des sans-papiers pris dans les rouages administratifs et judiciaires. Des parents d'élèves, des professeurs ou des membres du corps médical tentent de les aider. Ces femmes et ces hommes ne sont ni militants ni politisés. Ils ont «juste» été émus par l'arrestation d'un père conduisant ses enfants à l'école, ou d'un voisin.

Ce film a demandé plus de deux ans de travail pour avoir accès aux centres sociaux et aux associations, et pour obtenir la participation des différents protagonistes. Le tournage s'est étalé sur plus d’une année entre Lyon, l'Île-de-France, Metz, Strasbourg, Bruxelles, le Kosovo et la Roumanie.

Source : Orange

Depuis près de six semaines, ils seraient près de cinq cents migrants tunisiens à errer dans les rues de Paris, selon les associations de défense des sans-papiers. Séparés en deux groupes principaux – l'un réuni dans un square de la Villette dans le 19e arrondissement, l'autre dans un gymnase du 11e arrondissement – ces hommes, venus pour la plupart du sud de la Tunisie ces dernières semaines, espèrent pouvoir rester en France.

Pour leur venir en aide, un mouvement de solidarité s'est spontanément mis en place. Chaque jour, des bénévoles, pour la plupart issus de la communauté franco-tunisienne, leur apportent nourriture, médicaments, vêtements, ou encore assistance juridique. Mais la mobilisation s'essouffle et la situation des migrants n'évolue pas.

"RÉVOLUTION PAR PROCURATION"

Dans le square de la Villette, Hédi ne passe pas inaperçu. Ses cheveux blancs jurent parmi la centaine de migrants qui vivent dans ce coin de verdure bordé par le périphérique. Dans le groupe, la moyenne d'âge atteint en effet à peine 25 ans. Président du Front de solidarité aux sans-papiers, un collectif d'une cinquantaine de personnes créé pour aider les "Tunisiens de Lampedusa [l'île italienne sur laquelle certains débarquent]", l'homme est devenu l'un des piliers du mouvement de soutien des migrants.

Arrivé en France dans les années 70 – "un autre contexte, une époque bien plus facile" –, le Franco-Tunisien reconnaît que ces jeunes, qui ont pour la plupart participé à la "révolution de jasmin", "représentent tout ce qu'[il] n'a pas pu faire pour [son] pays". En venant en aide à ces migrants, il avoue faire, à son échelle, sa "révolution par procuration". Un moyen de prouver "à cette génération révolutionnaire toute la reconnaissance de la communauté franco-tunisienne", résume-t-il avant de croquer à pleines dents dans un sandwich que lui tend un Tunisien.

Cependant, il trouve que la communauté tunisienne "ne s'implique pas du tout pour défendre le sort de ces migrants". Dans l'allée qui longe le square, une voiture de police passe. Les sirènes et gyrophares réveillent quelques assoupis. Hédi se tait puis peste à voix basse contre "ce genre de provocation inutile". Inquiet, l'homme ne voit toujours "pas de processus de sortie" dans cette crise dont "la seule issue ne peut être que politique".

SOLIDARITÉ MALGRÉ "LES RISQUES "

Si le soutien de la communauté tunisienne en France reste très limité, quelques-uns de ces membres ont tout de même fait le choix d'accueillir illégalement chez eux un membre de leur famille, un proche, ou un inconnu.

Au quatrième étage d'un immeuble du 19e arrondissement, Lassaad (le prénom a été modifié) a trouvé refuge sur le canapé d'un Franco-Tunisien rencontré par hasard, dans le métro. Depuis une dizaine de jours, les deux hommes partagent le studio de 20 m2, "en attendant de trouver une autre solution". Pour "ne pas abuser", Lassaad retourne dormir dans le square de la Villette trois nuits par semaine. Il peut également laisser ses quelques affaires dans le studio. Au-dessus du canapé, il a accroché une photo de sa petite sœur, pour retenir un pan de papier peint qui menace de se décoller.

Celui qui l'héberge préfère garder l'anonymat car "il risque gros". Arrivé en France il y a une dizaine d'années, il est en situation régulière mais sous-loue son appartement et "pourrait avoir des problèmes avec les propriétaires s'ils apprenaient qu'[il] héberge un sans-papiers ici." Un "système de la débrouille" qui reste "très précaire" mais fait honneur à "la tradition d'hospitalité tunisienne."

"ÊTRE MILITANT, C'EST PAS UN DÉLIT "

Comme les migrants récemment arrivés à Paris, Hamdi est arrivé clandestinement en France il y a quatre ans. Charlotte Chabas

Au gymnase du 11e arrondissement où sont réfugiés environ quatre-vingt migrants, une trentaine de personnes bénévoles se relaient pour organiser la mobilisation. Parmi eux, Hamdi, en France depuis huit ans, vient chaque jour partager son expérience militante. Comme beaucoup de migrants arrivés ces dernières années, il est entré en France de manière illégale, en 2007. Un parcours de vie qui le rapproche de ces hommes "arrivés très clairement au mauvais endroit, au mauvais moment."

Le Tunisien, qui est toujours en situation irrégulière, milite depuis 2007 dans un collectif de sans-papiers. Il a gagné la confiance des "Tunisiens du gymnase" et les aide à organiser la lutte. S'il reconnaît que son implication dans le mouvement de soutien est "un risque", Hamdi s'offusque qu'on puisse le mettre en garde : "C'est légal ce que je fais. Etre militant, c'est pas un délit."

" ON EST DANS UN ÉTAT DE DROIT "

Dans le square de la Villette, on repère assez rapidement une jeune fille. Les yeux maquillés, cigarette à la main, Sara ne ressemble "pas vraiment aux filles du bled". Tunisienne par son père, Française par sa mère, la jeune femme de 25 ans intervient depuis un mois aux côtés des migrants. Mais pour elle qui "ne parle pas bien arabe", la confiance de ces hommes est "difficile à gagner". Elle a été agressée deux fois et s'est fait voler son téléphone portable. Des incidents qui ne l'empêchent pas de revenir chaque jour : "Il faut les comprendre, ils sont à bout. Chaque soir, ils s'endorment là où ils ont pissé, dans ce square minable."

D'un geste las, elle agite ses mains aux ongles vernis de rouge et lance dans un soupir : "Mais enfin, on est dans un Etat de droit quand même." Le droit, Sara le connaît bien justement. En première année d'école d'avocats, l'étudiante a décidé d'apporter une aide juridique aux migrants. Pour éviter de "s'éparpiller et sombrer dans l'inefficacité", elle se concentre depuis quelques semaines sur les "aides au retour" pour les 80 migrants qui souhaitent rentrer en Tunisie.

Très vite, elle s'est heurtée aux rigidités de l'administration française. Après plusieurs rendez-vous à l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII), les responsables lui ont présenté une circulaire interne qui prévaut dans le cas des migrants tunisiens. Au lieu des 2 000 € promis en temps normal pour un retour au pays de départ, les migrants de Lampedusa devront se contenter de 300 €. Une "politique du cas par cas" qui provoque la colère de Sara. "Ce n'est pas possible d'agir comme ça. Si ça continue, je songe à saisir la Cimade et poursuivre l'OFII en justice."

Entre deux colères, la jeune femme renseigne un migrant qui ressort à l'instant du commissariat. "Si demain, la police t'arrête, tu montres le papier qui dit que tu as sept jours pour quitter la territoire français. Ils ne pourront pas t'embêter. Par contre, après sept jours…" Elle hausse les épaules et soupire. En face, le Tunisien, à peine majeur, ne semble pas tout comprendre. Il reprend : "Pour dormir, c'est possible en foyer ce soir ?" Sara, comme aux cinq migrants qui sont venus lui poser la même question auparavant, répond négativement de la tête. Le dos voûté, le jeune Tunisien repart vers le fond du square, le papier d'expulsion toujours à la main.

" PAR NATIONALISME AU DÉBUT "

A bout de forces, le visage émacié, la jeune Franco-Tunisienne avoue "avoir chaque jour envie de laisser tomber." Amère, elle constate avec inquiétude la diminution du nombre de bénévoles qui travaillent aux côtés de ces migrants. "Au début, nous étions une quarantaine. Maintenant, nous ne sommes plus que trois ou quatre à être ici tous les jours." Ce manque de solidarité, elle le reproche surtout aux deux communautés auxquelles elle appartient. "Vu l'importance de la communauté tunisienne en Ile-de-France, je suis terriblement déçue par la faible mobilisation en faveur ces migrants. Et la réaction des Français, de l'opinion publique de mon pays me déçoit tout autant."

Sara reconnait être venue dans ce square de la Villette "par nationalisme au début". Mais après plus d'un mois à lutter quotidiennement avec les migrants de Lampedusa, elle constate: "Ça pourrait être des Afghans, des Roms, des Maliens, ce serait pareil. C'est devenu pour moi le combat de la dignité, en plein cœur de Paris."

19/5/2011, Charlotte Chabas

Source : Le Monde

Du 11 au 28 mai, le Cabaret Sauvage présente Barbès Café, un spectacle musical par créé par Méziane Azaïche et Naïma Yahi, qui a pour thème l'immigration maghrébine en France, racontée à travers l'histoire de ses artistes, de ses musiques et de sa culture.

"Dès les années 1930, les cafés-hôtels deviennent des lieux de vie et de mémoire. On y prend des nouvelles du "bled", on y écoute de la musique, on y cherche du travail, on y fait sa prière du vendredi. Le sentiment national va naître de l'exil. Loin de sa terre, on découvre l'entre-soi, une connivence avec d'autres exilés."(Benjamin Stora)

Barbès Café plonge le spectateur dans l'atmosphère de ces cafés et cabarets mythiques où la musique et les récits de vies se rencontrent. A partir d'un travail mêlant comédie et images, en une dizaine de tableaux, nous suivons des années 50 à nos jours des histoires, des époques, nous revivons les évènements marquants avec pour fil d'Ariane, le parcours de ces musiciens qui ont marqué la musique arabe en France et ailleurs. Des origines, marquées par le blues de l’exil chanté dans les bars de Barbès, à aujourd’hui, où le leg des anciens est défendu par une nouvelle génération d’artistes comme faisant partie du patrimoine musical français.

Pendant la période de création, en marge des répétitions, une série d’actions culturelles est organisée dans les quartiers du nord est de la métropole. Vous trouverez les dates et lieux de ces évènements dans le dossier de presse.

Source : Générique

Dans la société mondialisée du vingt et unième siècle, la migration internationale, estimée à 214 millions de personnes en 2010, au lieu d’être synonyme d’anxiété et de repli sur soi, gagnerait à être considérée comme une chance de plus dans la réalisation du développement, ont estimé aujourd’hui  (19/5/2011) les participants au débat thématique informel de l’Assemblée générale sur les « migrations internationales et le développement »….Suite

Le Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) a souligné la nécessité d'associer les Marocains résidant à l'étranger (MRE) à la vie politique et d'assurer leur représentation dans les instances élues.

Lors d'une réunion mercredi avec le secrétaire général du PPS, Nabil Benabdellah, une délégation de l'Instance des expatriés marocains pour la réforme de la constitution, conduite par son président, Said Ida Hassan, a remis au SG du PPS un mémorandum relatif aux réformes constitutionnelles.

A cette occasion, le président de l'Instance des expatriés marocains pour la réforme de la constitution a salué la position du PPS soutenant la participation et la représentation des MRE dans la vie politique, indique un communiqué conjoint du PPS et de l'instance.
La délégation de l'instance a demandé à M. Nabil Benabdellah de faire part de ses revendications à la Commission consultative pour la révision de la constitution, afin de permettre aux MRE d'exercer leurs droits politiques, dont la représentation au sein des deux chambres du parlement en vue de défendre leurs intérêts, renforcer leur attachement au pays et leur contribution au processus démocratique dans le cadre de la dynamique que connaît le Maroc et qui nécessite la participation de l'ensemble des Marocains, ajoute le communiqué.

M. Benabdellah a souligné, selon la même source, que l'initiative de l'Instance des expatriés marocains pour la réforme de la constitution est de nature à hâter la réalisation de ces aspirations, mettant en relief l'importance de l'encadrement et de l'organisation des MRE, en harmonie avec les exigences d'un Maroc démocratique et moderniste.

19/5/2011

Source : MAP

A l'initiative du ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, une rencontre se tiendra, à la fin du

mois de juin prochain, avec la communauté médicale marocaine. M. Aziz Amar, médecin anesthésiste réanimateur, président de l'Association Médicale d'aide au Développement entre l'Auvergne et le Maroc (AMDAM), nous explique les enjeux de cette réunion qui a finalement pour but de resserrer les liens entre les Marocains d'ici et d'ailleurs.

La Nouvelle Tribune : Une réunion est prévue pour le 25 juin prochain afin de mettre en place un réseau médical des Marocains du monde. De quoi s’agit-il ?

M. Aziz Amar : Cette réunion est organisée à la maison du Maroc à Paris par le ministère chargé de la communauté des MRE en partenariat avec l’AMDAM et plusieurs associations médicales issues de l’immigration marocaine. Cette journée s’inscrit dans la politique du gouvernement marocain de mobilisation des compétences marocaines installées à l’étranger. Cette organisation par un acteur institutionnel en partenariat avec des acteurs de la société civile donne à cette journée un caractère dynamique et participatif qui me semble fondamental, les deux parties vont pouvoir se parler, échanger et s’écouter et définir un cadre contractuel de coopération. Ca sera aussi une première qui permettra à cette force invisible (plusieurs milliers de médecins) de se faire entendre. Cette réunion sera aussi le point de départ de la constitution d’un réseau. Mais la constitution d’un réseau n’est pas une fin en soi, il faudra l’animer, le faire vivre et lui donner une feuille de route et un calendrier et c’est ce que nous allons essayer de faire et c’est pour ça que j’invite tous mes collègues à se saisir de cette occasion pour donner leur point de vue.

Quels seront les objectifs d’un tel réseau ? Que peut-il apporter à la communauté marocaine résidant à l’étranger ?

Je vous donnerai mon point de vue sur les objectifs du réseau et il faudra de toute façon attendre les résultats de la table ronde du 25 juin spécialement dédiée à cette question pour y voir plus clair. Avant de parler des objectifs éventuels de ce réseau, je voudrais d’abord dire que les médecins marocains installés à l’étranger se comptent par milliers, or rien n’est fait pour permettre à ces compétences de très haut niveau technique de participer à l’amélioration de la santé au Maroc. Cette perte sèche pour le Maroc ne peut pas continuer, la myopie des décideurs à cette fuite des cerveaux prive le Maroc d’une main d’oeuvre hautement qualifiée et prête à "aider". Il n’existe actuellement au Maroc aucun mécanisme juridique leur permettant de faire des missions ponctuelles de formation ou de soins. Le nouveau réseau aura pour mission, entre autres, de faire des propositions et de réfléchir avec les acteurs responsables de la gestion de la question migratoire et de la santé, des mécanismes permettant à ces collègues d’apporter leur expertise au secteur de la santé au Maroc. On pourra aussi réfléchir à un cadre global et incitatif pour les campagnes médicales organisées par les associations médicales de MRE au Maroc. On pourrait aussi réfléchir à donner la possibilité aux collègues marocains de venir suivre des modules de formation en France ou ailleurs dans la cadre de la formation médicale continue. De toute façon, quelque soit les objectifs que les congressistes vont définir, il faudra veiller à l’indépendance de ce réseau et cet élément semble une exigence de tous les collègues que j’ai contacté. Pour répondre à la deuxième partie de votre question, ce réseau peut être un appui aux MRE en situation de précarité qui sont de plus en plus nombreux. Il pourra aussi faire l’interface entre les médecins et les patients MRE.

Comment se présente aujourd’hui la communauté médicale marocaine qui réside à l’étranger. Y a-t-il des spécialités vers lesquelles s’orientent naturellement les médecins de la communauté des Marocains du monde ?

On estime actuellement à plus de 5000 personnes, les MRE qui travaillent dans le domaine de la santé (médecins, chirurgiens, dentistes, etc.) et ils sont fortement concentrés en France. Les statistiques officielles en France parlent de 1400 médecins spécialistes (soit 15 à 20% des médecins spécialistes marocains). Le nombre de nouveaux arrivants a beaucoup diminué ces dernières années du fait des difficultés d’obtenir les autorisations d’exercer la médecine en France. Les médecins, et en général les professionnels de la santé issues de l’immigration marocaine, sont représentés dans toutes les spécialités. En France, que je connais bien, les médecins marocains sont connus pour leur compétence et le sérieux de leur travail et de leurs relations avec leurs collègues. Ils sont plus représentés dans les spécialités médicochirurgicales et ils privilégient le mode d’exercice hospitalier. La quasi totalité de ces collègues réussissent des parcours professionnels exemplaires, ils gardent aussi des attaches affectives très fortes avec la Maroc. Ils restent très attentifs à l’évolution du secteur de la santé au Maroc avec toutes ses difficultés et dysfonctionnements et sont prêts, si on leur donne l’occasion, à participer à l’amélioration du système de la santé au Maroc.

A travers ce réseau médical des Marocains du monde, y aura-t-il aussi des actions spécifiques qui seront menées ici au Maroc ?

J’évoquerais ici plusieurs pistes de réflexions. Primo, il existe actuellement plusieurs associations médicales issues de l’immigration marocaine qui participent à leur niveau à l’amélioration de la santé des marocains démunis, je pourrais vous parler de l’exemple de l’AMDAM (www.amdamfr.com) dans laquelle je milite depuis plusieurs années et qui organise des missions médicales humanitaires d’envergure au Maroc, nous offrons la possibilité aux collègues marocains de faire des stages de formation en France, nous équipons les structures de soins au Maroc par le don de quantités importantes de médicaments et de matériel médical, nous faisons opérer en France des dizaines d’enfants issues de milieux défavorisés. Le cas de l’AMDAM n’est pas unique, il existe d’autres associations qui travaillent dans le même champ d’activité et il faudra qu’on réfléchisse à mutualiser nos efforts pour avoir de la synergie dans les actions. L’objectif est d’inscrire ces actions dans un cadre global de co-développement. Secundo, Les CHU au Maroc récemment ouverts manquent d’enseignants, on pourrait imaginer des conventions permettant aux médecins marocains installés à l’étranger de faire de la formation au Maroc. Et puis, on pourrait aussi imaginer des mécanismes incitatifs permettant à ces professionnels de la santé d’investir dans le domaine de la santé au Maroc. Je pense que toutes les options sont ouvertes et il appartient aux membres du réseau et aux autorités marocaines de définir un cadre de travail et un calendrier opérationnel dans l’intérêt du Maroc.

19/5/2011,  Karim Dronet

Source : Nouvelle Tribune

L’île Seguin reprend vie peu à peu. Un pavillon d’information, une vitrine de Renault et un lieu de mémoire accueilleront le public d’ici à septembre dans un bâtiment provisoire.

Au-delà des polémiques liées au projet d’aménagement de l’architecte Jean Nouvel, les annonces d’installations provisoires sur l’île Seguin se poursuivent. Après le jardin éphémère, le cirque, le restaurant… on sait désormais que l’île accueillera également dès cette année un lieu de mémoire dédié à son passé industriel lié aux usines Renault.

Une construction elle aussi temporaire puisque le musée dédié aux Renault doit ensuite théoriquement prendre place dans l’ensemble pensé par Jean Nouvel, au sein d’un édifice de 1000 m2.

Prévu pour voir le jour cet été ou en septembre, le bâtiment provisoire va surprendre autant que le restaurant voisin, dominant les berges sur ses échafaudages. Il s’agit d’un empilage de caisses métalliques intégrant de grands panneaux vitrés qui offrira plusieurs espaces. Il accueillera le pavillon d’information de la Saem Val de Seine Aménagement, jusqu’alors situé rue Yves-Kermen, pavillon qui permet de suivre l’avancée des projets immobiliers sur les ex-terrains Renault du Trapèze. Le public y trouvera aussi une vitrine permettant à Renault de communiquer sur sa gamme d’automobiles, une salle de réunion et des locaux techniques.

Autre attraction : le lieu de mémoire très attendu par les anciens salariés de la marque au losange. Dans les deux salles à l’étage occupées par la Saem et par la scénographie sur la présence de Renault, « les visiteurs se plongeront dans l’histoire de l’île Seguin de 1850 jusqu’à 2030, explique André Moine, le directeur de la Saem. L’avant-Renault, l’ère industrielle et le projet pour l’avenir. »

Les retraités de Renault se réjouissent de conserver une trace du passé sur le site. « Depuis que nous avons fondé l’Atris (NDLR : Association des anciens travailleurs de Renault Billancourt et de l’île Seguin) en 1994, nous nous battons pour l’existence d’un tel endroit », rappelle Arezki Amazouz, le président de l’Atris.

« Le transfert du pavillon de la Saem nous donne l’opportunité de décrire l’histoire de l’île », ajoute Michel Auroy, qui préside Ametis (Association de la maîtrise, de l’encadrement et des techniciens de l’île Seguin). Saem, Atris, Ametis, Renault, historiens… Des représentants de chaque courant attaché à ce territoire chargé d’histoire ont travaillé avec le cabinet parisien Altermuseo, spécialisé dans le conseil en muséologie et muséographie. « Nous avons laissé les associations définir entre elles le contenu proposé », insiste Pierre-Christophe Baguet, le député-maire (UMP).

Les adhérents de l’Atris entendent souligner l’importance de l’action initiée par les ouvriers en Mai 68. « Nous avons proposé quatorze photos en noir et blanc de Gérard Bloncourt, des témoignages vidéo d’ouvriers et de femmes sur ces événements afin de transmettre notre vécu aux visiteurs, aux étudiants, aux journalistes », énumère Arezki Amazouz. Leurs homologues d’Ametis mettent en lumière les avancées technologiques qui ont vu le jour dans les usines surplombant la Seine. « Cette installation va nous permettre de tester le public et de préparer quelque chose de plus costaud pour l’avenir, annonce Michel Auroy. Ça sera peut-être modeste, mais ça aura le mérite d’exister. »

18/5/2011

Source : Le Parisien

De la fiction marocaine à Cannes. Le prestigieux et célèbre Festival international du cinéma, qui se tient jusqu'au 22 mal courant, projette aujourd'hui «Sur les planches», une production marocaine signée Leila Kilani….Suite

A son arrivée au Québec, Souad Bounakhla, aujourd'hui femme d'affaires, a peiné pour trouver un emploi correspondant à ses qualifications. Elle aide aujourd'hui les nouveaux migrants à respecter les exigences du marché de l'emploi québécois…Suite

La Commission européenne est insatisfaite des explications fournies par Paris sur les mesures mises en place pour contrôler les immigrants venus de Tunisie et va demander des clarifications supplémentaires, a indiqué mercredi un porte-parole.
Début mai, Bruxelles avait écrit à Rome pour réclamer des éclaircissements sur les permis de séjour et les documents de voyages délivrés aux Tunisiens afin qu'ils puissent se rendre en France, et à Paris pour réclamer des précisions sur les contrôles effectués dans les zones frontalières avec l'Italie, notamment leur fréquence et leur localisation.

La France a fourni sa réponse le 16 mai et les informations sont en train d'être analysées, mais d'autres éclaircissements vont sans doute être nécessaires, a précisé Marcin Grabiec, porte-parole de la commissaire en charge des Affaires intérieures Cecilia Malmström.
Il n'a toutefois pas voulu entrer dans les détails des demandes de la Commission.

La réponse de L'Italie est arrivée mercredi, et le porte-parole n'a pas été en mesure de fournir de commentaire.

La Commission veut s'assurer que les autorités françaises ne procèdent pas à des contrôles systématiques et permanents qui seraient en contravention avec les règles de l'espace Schengen sans frontières.

Les demandes adressées à l'Italie concernaient les procédures et les critères utilisés pour l'octroi de permis de séjour temporaires aux Tunisiens arrivés illégalement, ainsi que des précisions sur le nombre des bénéficiaires.

L'accueil des migrants tunisiens a provoqué des tensions entre la France et l'Italie, car la question de l'immigration a été placée au coeur du débat politique par l'extrême droite dans ces deux pays.

Des milliers de Tunisiens ont débarqué illégalement sur l'île italienne de Lampedusa depuis la révolution tunisienne et beaucoup souhaitent se rendre en France. Rome leur a délivré des documents leur permettant de quitter l'Italie pour d'autres pays de l'espace Schengen, ce qui a irrité Paris.

18/5/2011

Source : AFP/Romandie

Le ministre espagnol de l'Immigration, Valeriano Gomez, a sévèrement critiqué, mardi, les propos d'un candidat du Parti Populaire de Catalogne (PPC) aux élections municipales du 22 mai sur l'immigration, mettant en garde contre une "dérive dangereuse".

Alberto Fernandez Dias, candidat du PPC à la mairie de Barcelone, avait déclaré la semaine dernière, lors d'un meeting électoral, que certaines maladies autrefois éradiquées en Catalogne ont refait surface avec l'entrée des immigrés, suscitant une vague d'indignation dans cette région du nord-est de l'Espagne.

"Le PP risque d'entrer dans une dérive très dangereuse avec un tel discours sur l'immigration", a déclaré M. Gomez à la radio catalane RAC1, accusant un certain courant au sein de cette formation de "jouer un rôle de proximité avec l'idéologie d'extrême-droite et de xénophobie en Europe".

Après avoir fait état de la prolifération des mouvements d'extrême-droite "dans bon nombre de pays européens", le ministre espagnol a appelé "tous les démocrates et progressistes d'Espagne, de Catalogne et de l'Europe à oeuvrer à la consolidation des politiques d'intégration" des immigrés dans l'espace européen.

Tout en déplorant les propos du candidat du PPC, M. Gomez a fait observer que la réapparition de certaines maladies autrefois éradiquées est due au rythme intense des déplacements des Espagnols dans les autres continents.

Si l'Espagne a accepté d'accueillir des immigrés "c'est parce qu'elle avait besoin d'eux. La main d'Âœuvre étrangère est essentielle notamment pour les secteurs agroalimentaire et des services", a-t-il précisé, avant de souligner la nécessite d'adapter les flux migratoires aux nouvelles contraintes de l'économie espagnole.

Le président du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, avait condamné, dimanche, les propos tenus par le candidat du Parti Populaire de Catalogne, affirmant que ce genre de discours "est propre" aux partis d'extrême droite européens.
M. Zapatero a également insisté sur le respect de la "dignité" de tous les ressortissants étrangers d'où qu'ils viennent.(MAP)
18/5/2011

Source : MAP

En février 2011, une Caravane est partie de Rabat pour participer à l’Assemblée de la « Charte Mondiale des Migrants » à Gorée, au Sénégal. Elle souhaite partager son expérience le samedi 21 mai  à Rabat…Suite

Médecins ou infirmières dans les anciennes républiques soviétiques ou en Iran, ils sont devenus femme de ménage ou chauffeur de taxi à leur arrivée en Allemagne. Grâce à un projet pilote mis en place par le Land du Brandebourg, à côté de Berlin, ils exercent de nouveau la médecine.

Outre-Rhin, l'immigration est de plus en plus souvent considérée comme une chance, face aux pénuries de main-d'œuvre qualifiée. L'Allemagne manque d'ingénieurs, d'informaticiens, d'ouvriers spécialisés. Et de personnel médical - un déficit qui menace de devenir criant dans une société vieillissante.

Les hôpitaux allemands se disputent les aides-soignantes et il manque 140.000 infirmières à travers le pays. Venues de Russie il y a quatre ans, Lilia, Émilie et Helena étaient infirmières. Et pourtant, leurs compétences n'étant pas reconnues au sein de l'Union européenne, elles étaient au chômage. Elles font partie d'un groupe de 22 infirmières, originaires de Russie, d'Ukraine et d'Iran, qui pourront de nouveau pratiquer en septembre après un an de formation: trois mois de cours de langue et neuf mois de mise à niveau de leurs compétences, ponctués de stages.

«Nous avons encore quelques problèmes pour nous exprimer en allemand, mais nous comprenons tout, confie Lilia Schröder, 47 ans, infirmière. Nous apprenons chaque jour de nouvelles techniques. La formation met davantage l'accent sur la psychologie qu'en Russie. Nous sommes soulagées de pouvoir pratiquer de nouveau notre vrai métier. J'ai travaillé en urologie pendant huit ans à Moscou et je veux apporter mon expérience ici.»

Coût de la formation, financée par les Jobcenters, le Pôle emploi allemand: 5500 euros. «En Allemagne, les études d'infirmière durent trois ans et il en coûte 45.000 euros. Mais nos capacités sont dépassées: nous n'arrivons pas à en former suffisamment. Le recours à l'immigration est une bonne solution», se félicite Ulrich Hörath, responsable du projet au Centre de formation européen de Potsdam.

Une autre expérience a permis à une vingtaine d'immigrés d'exercer à nouveau la médecine à l'issue d'une formation. Depuis quelques semaines, la Dr Zinaida Fomenko est autorisée à porter la blouse blanche. Cette Ouzbeke avait pratiqué la gynécologie dix-neuf ans à Tachkent avant de devenir femme de ménage en Allemagne. «Pourquoi faire travailler des médecins comme femmes de ménage? C'est ridicule. Grâce à notre projet, ils peuvent soigner des gens. Nous allons multiplier ce genre d'initiatives pour les médecins, les infirmières, les éducateurs ou les travailleurs sociaux», explique Karin Weiss, la responsable de l'Intégration du Brandebourg.

D'ici à quinze ans, 5 millions de travailleurs manqueront outre-Rhin, selon la Fédération des chambres de commerce. Le patronat réclame un assouplissement des conditions d'immigration. Selon ses calculs, il faudrait 400.000 immigrés par an pour combler les pénuries de main-d'œuvre spécialisée. Faute de quoi, des entreprises pourraient ne plus être en mesure d'honorer leurs commandes: une menace pour la compétitivité et les exportations, moteur de l'économie outre-Rhin.

Le Brandebourg compte 130.000 immigrés. Un tiers est diplômé d'université, dont une moitié de chômeurs. «Les Länder de l'Ouest les plus industrialisés ont attiré tous les immigrés peu qualifiés pour s'offrir une main-d'œuvre à bas coût, affirme Karin Weiss. Les nouveaux Länder d'ex-RDA ont hérité des diplômés dont personne ne voulait. Aujourd'hui, c'est une chance pour nous. Il est compliqué de changer les mentalités des Allemands pour permettre aux immigrés de travailler, mais c'est positif pour eux et bénéfique pour nous. Même si cela pose des problèmes éthiques, car nous ne pouvons pas dépouiller nos voisins de leurs diplômés qui viendraient chercher un meilleur salaire en Allemagne.» Le gouvernement fédéral vient d'adopter une directive facilitant la reconnaissance de 300.000 diplômes étrangers.

19/5/2011

Source : Le Figaro

La direction de l'institution a refusé de publier dans sa revue un article du chercheur Nicolas Bancel sur la France postcoloniale. L'universitaire Esther Benbassa, qui coordonnait le dossier, fustige cette institution publique, “sa revue officielle” et sa “rédaction aux ordres”. Elle vient de claquer la porte.

iversitaire Esther Benbassa est en colère. Cette spécialiste reconnue de l’histoire du peuple juif vient de claquer la porte de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration s’estimant victime de la censure exercée par le directeur de cette institution publique. La CNHI, ce musée-médiathèque largement méconnu de la Porte dorée à Paris, qui a souffert de la la tutelle publique de feu le ministère de l’Immigration et de l’identité nationnale assure notamment la publication d’une revue bien connue dans le milieu, et vieille de plus de 45 ans, Hommes et migrations. Le prochain numéro à paraître le 20 mai devait comporter un dossier sur La France postcoloniale coordonné par Esther Benbassa.

Travaillant depuis plusieurs mois sur ce recueil d’articles, l’universitaire avait été alertée une première fois, le 5 mai dernier, par un mail de la rédactrice en chef de la revue, Marie Poinsot : « Vous savez que ce thème est sensible pour cette institution. Il peut se passer que certains articles soient refusés tels quels par la direction » avertissait la responsable de cette revue théoriquement gouvernée par les règles de la recherche et du milieu universitaire. Quelques jours plus tard, l’avertissement prend forme : un article de l’universitaire Nicolas Bancel , professeur à l’université de Lausanne, connu pour ses publications sur l’histoire coloniale et postcoloniale, est purement et simplement refusé.

« Style virulent »

Cet article que nous avons pu lire dans son intégralité et dont voici les trois premières pages, est certes critique sur la politique sécuritaire et d’immigration de Nicolas Sarkozy (et notamment sur son discours de Grenoble de juillet 2010) mais il est sourcé et argumenté. Qu’on conteste ou pas l’argumentation de Nicolas Bancel, l’intérêt de cette publication ne faisait guère de doute. Sauf pour Luc Gruson le directeur de la Cité de l’immigration et aussi de la revue qui – par souci de ne pas mécontenter sa tutelle ? – a stoppé net la publication. L’article avait pourtant été envoyé plusieurs mois auparavant et accepté par la rédactrice en chef (elle y faisait référence dans son éditorial), la direction de la Cité a bloqué la publication, estimant que « le style parfois virulent du texte s'apparente plus à une tribune d'expression politique qu'à un article scientifique ».

« En vingt ans de recherche, je n’ai jamais vu ça ! s’étonne l’historien Nicolas Bancel. J’ai produit plus de cinquante articles scientifiques. La revue a réuni son comité de rédaction au dernier moment, juste avant l’impression, pour me demander des corrections en 24 heures, ce qui n’est pas du tout l’usage dans notre milieu universitaire. Pour finalement, refuser ma contribution. J’avais fait lire mon article à plusieurs universitaires spécialistes de ces questions qui m’avaient encouragé à le publier. »

Esther Benbassa, qui a aussitôt décidé de retirer l’intégralité de son dossier dans le prochain numéro de la revue et d’annuler deux journées de colloque à la Cité, réagit dans un mail furieux : « J'abandonne la revue Hommes et migrations et sa rédaction à leur triste condition de revue officielle et de rédaction aux ordres. [...] En une trentaine d'années d'activités scientifiques, poursuit-elle, je ne me suis encore jamais heurtée à de telles manœuvres, ni à pareil manque de professionnalisme. »

La direction de la Cité et celle de la revue – qui sont restées muettes à nos demandes d’interview – ont réagi dans un communiqué pour regretter « l’attitude intransigeante de la coordinatrice et sa décision d’annuler la publication du dossier ». Esther Benbassa et son équipe d’auteurs comptent publier prochainement le dossier, « dans son intégralité », aux éditions La Découverte. Triste consolation : avec cette polémique qui bruisse sur le Net, la direction de la Cité de l’Immigration va donner un écho inespéré, et sans doute un public plus large, à ce dossier sur La France postcoloniale.

18/5/2011, Thierry Leclère

Source : Télérama

Le Raja et le Wydad de Casablanca s'affronteront en match d'exhibition le 29 juin prochain à Paris, apprend-on auprès d'une source responsable du club "rouge et blanc".

Cette rencontre, initialement prévue le 23 juin, vise la consolidation des liens de fraternité et de coopération entre les deux clubs, le rayonnement du football national à l'étranger et son rapprochement des Marocains établis en France et dans les pays européens voisins, selon la même source.

En cas de ce succès de cette expérience, souligne-t-on, ce match gala pourrait être organisé prochainement dans d'autres pays, en Espagne, aux Pays-Bas, en Belgique ou en Italie.

18/5/2011

Source : MAP

Les recteurs de la Grande Mosquée d’Evry-Courcouronnes, Khalil Meroun, de la Grande Mosquée de Strasbourg, Saïd Aalla, et de la Grande Mosquée de Saint-Etienne Larbi Marchiche, volent à la rescousse du Conseil français du culte musulman (CFCM).

Dans un communiqué commun, les trois responsables apportent leur soutien public à son président Mohammed Moussaoui, en proie à de nombreuses difficultés à l’approche des élections du 5 et du 19 juin pour le renouvellement des instances.

« Mohammed Moussaoui qui préside le CFCM depuis juin 2008 a fait preuve tout au long de son mandat d’une gestion à la fois rigoureuse et sereine de cette institution », indiquent les recteurs. Tous trois souhaitent le maintien des élections aux dates prévues et surtout, déclarent leur soutien « plein et entier » à la candidature du vice-président du Rassemblement des musulmans de France (RMF) pour un second mandat, « qui lui permettrait de mener à leurs termes les chantiers qu’il a entamés ».

« Son premier mandat a été marqué par une visibilité accrue du CFCM qui est devenu une voix indépendante, reconnue, utile et nécessaire », ajoutent-ils, mentionnant au passage les avancées entrepris telles que la signature de la convention pour le suivi des actes anti-musulmans en juin 2010 avec le ministère de l’Intérieur.

Toutefois, ce soutien, plus que bienvenu pour M. Moussaoui, ne devrait rien changer au problème posé par la défection de l'UOIF et de la Grande Mosquée de Paris aux prochaines élections, ces dernières appelant toujours à leur report.

18/5/2011

Source : Saphirines

Les deux principaux partis politiques espagnols, le Parti Socialiste Ouvrier Espagnol (PSOE) et le Parti Populaire (PP-Droite), ont retenu quelque 1.000 immigrés, dans leur majorité des Européens et des Latino-Américains, dans leurs listes électorales pour le scrutin municipal du 22 mai prochain

Le PSOE (au pouvoir) est la formation politique qui présente le plus de candidats d'origine étrangère dans ses listes électorales avec un total de 586 candidatures dont 55 pc sont d'origine européenne, 34 pc en provenance d'Amérique Latine et seulement 11 pc d'Afrique (majoritairement d'origine marocaine) et d'Asie, selon les médias espagnols, qui citent des données publiées par la formation socialiste.

Les candidats latino-américains sont originaires, dans leur majorité, de l'Equateur, de l'Argentine et la Colombie, alors que les Européens proviennent du Royaume Uni, de la Roumanie et de l'Allemagne.

Quant au conservateur Parti Populaire, le principal parti d'opposition donné comme favori dans ces élections à valeur test pour les législatives de 2012, il n'a retenu dans ses listes que 417 candidats d'origine étrangère principalement des Européens : 137 Britanniques, 69 Roumains, 44 Allemands et 24 Français.

Les candidats du PP d'origine latino-américaine sont, quant à eux, peu nombreux avec neuf Péruviens, 8 Argentins, quatre Equatoriens, Cinq Dominicains et quatre Colombiens.

Le Honduras, le Mexique, le Venezuela et le Brésil comptent avec deux candidats chacun, alors que la Bolivie, Cuba et l'Uruguay avec un seul candidat chacun.

Les électeurs espagnols se dirigeront, le 22 mai prochain, aux urnes pour élire leurs représentants dans quelque 8.000 municipalités à travers le territoire dans des élections à valeur test pour les législatives de 2012.

Selon différents sondages, le PP est donné favori et pourrait détrôner le PSOE dans plusieurs municipalités considérées comme des bastions des Socialistes.

Pour la première fois en Espagne, quelque 50.000 ressortissants originaires d'Amérique Latine vont participer à ces élections en vertu d'accords de réciprocité conclus avec leurs pays d'origine, selon des chiffres publiés par l'Institut National des Statistiques (INE).

Février dernier, une centaine d'associations d'immigrés établis en Espagne regroupées au sein de la plate-forme "Tous égaux, tous citoyens", avait lancé une campagne pour le vote de tous les immigrés établis en Espagne aux élections municipales du 22 mai sous le slogan "Ici je vis, ici je vote".

La plate-forme, qui regrette que près de deux millions d'immigrés qui vivent et travaillent en Espagne ne vont pas pouvoir élire leurs représentants, estime que cette situation "limite leurs droits fondamentaux, réduit le sentiment d'appartenir à ce pays et porte préjudice à la démocratie".

La campagne "Ici je vis, ici je vote" milite pour la reconnaissance des droits politiques des étrangers en Espagne et aspire à une modification de l'article 13.2 de la Constitution espagnole pour permettre la participation politique de tous les immigrés résidant en Espagne, sans avoir besoin que leur pays d'origine soit lié avec l'Espagne par un accord de réciprocité.    

18/5/2011

Source : Casafree

L’université Ibnou Zohr Master Migration et développement durable 19 Mai 2011 à 15 h salle n° 45 Agadir

Cadre général de l’atelier de concertation

La migration clandestine des mineurs non accompagnés en partance des pays du Maghreb est un phénomène qui inquiète de plus en plus l’opinion publique et toutes les forces vives, aussi bien, des pays de provenance que de destination. Ce phénomène qui est devenu une manifestation migratoire consolidée est en croissance constante depuis les années 90.

Les émigrés mineurs partagent certains traits communs, puisqu’ils sont constitués essentiellement des garçons dont la moyenne d’âge est de 13-15 ans. Malgré leur jeune âge, ils témoignent dans leur majorité d’une grande maturité, spécialement dans la détermination à concrétiser leur projet migratoire pour le but d’améliorer leur situation personnelle et familiale puisqu’ils proviennent des quartiers périphériques des grandes villes marocaines ou des zones rurales les plus pauvres. Bon nombre d’entre eux ont abandonné l’école au cours de la sixième année du primaire ou la première année du secondaire. Ils ont travaillé par la suite comme apprentis dans des conditions précaires. Ils sont dotés d’une grande mobilité géographique, motivée par la réussite de leurs objectifs. L’acte d’émigrer pour ces mineurs n’est pas individuel, puisque la majorité des mineurs candidats à l’émigration le font au sein d’un petit groupe.

Sur la base de ces constats, l’association Tanmia.ma s’est mobilisée en 2008 dans le cadre du projet intitulé « Appui aux initiatives de prévention de la migration illégale des mineurs non accompagnées » / appuyé par PNUD et la Coopération Italienne, pour contribuer à la protection des droits des migrants mineurs non accompagnés en se basant sur l’approche de la recherche action

A l’issu de ce projet, Tanmia a développé un kit pédagogique qui contient à la fois des dessins animés, une bande dessinée et une pièce théâtrale sur la question de la migration illégale des mineurs. Le kit pédagogique était le fruit d’un travail de concertation collective et de mobilisation de proximité, via les l’organisation des ateliers de concertation avec les associations et des focus group avec les enfants candidats à la migration Dans le cadre du parcours de concertation et de collaboration mis en place par Tanmia, avec les différentes composantes de la société civile, notamment les acteurs associatifs et les chercheurs universitaires académiques. Tanmia lance un processus de concertation autour de la question de la migration des mineurs non accompagnés. Cette concertation s’inscrit dans le cadre d’une collaboration avec l’université Ibnou Zohr et spécialement le Master « Migration et Développement Durable » et aussi en collaboration avec l’association des chercheurs en migration et développement durable. Et ce dans le cadre du projet mineurs migrants mis en place par l’association Tanmia en partenariat avec l’ONG italienne CISS (Cooperazione Internazionale Sud Sud) et avec l’appui financier de l’union Européenne.

Objectifs de l’atelier…Suite

La Commission mixte maroco-espagnole chargée de l'Opération Transit 2011 a tenu, mercredi à Madrid, une réunion axée notamment sur les dispositifs opérationnels mis en place par les deux parties pour le bon déroulement de cette opération.

 Cette réunion a été coprésidée par Khalid Zerouali, wali, directeur de la migration et de la surveillance des frontières au ministère de l'Intérieur, et Justo Zambrana Pineda, sous-secrétaire d'Etat espagnol à l'Intérieur.

Les discussions ont porté sur les dispositifs opérationnels mis en place de part et d'autre pour le bon déroulement de cette opération, en rapport avec quatre axes essentiels : la fluidité, la sécurité et la sûreté, les mesures d'assistance et de proximité, ainsi que les actions de communication.

S'exprimant lors d'un point de presse conjoint au terme de cette réunion, M. Zerouali a mis l'accent sur le rôle de la Fondation Mohammed V pour la solidarité qui a mis en place un dispositif d'assistance sociale d'envergure aussi bien au Maroc qu'à l'étranger.

La Fondation Mohammed V pour la solidarité, qui "fournit une panoplie de services à nos compatriotes concernées par l'Opération Transit, investira cette année davantage de moyens pour garantir les meilleures prestations aux Marocains résidant à l'étranger (MRE)", a-t-il dit.

Il a, en outre, insisté sur les actions prévues visant à réussir l'adéquation entre la fluidité du trafic, le confort des passagers et les contrôles frontaliers, dont un plan de flotte cohérent intégrant 38 navires et 12 opérateurs maritimes et offrant une capacité journalière de 75.000 passagers et 20.500 véhicules.

M. Zerouali a évoqué aussi la mobilisation d'une enveloppe de 15,1 millions de dirhams pour la mise à niveau des infrastructures portuaires à Tanger, Nador et Al Hoceima.

Il a mis en exergue l'encadrement médical et sanitaire le long des axes routiers, ainsi que la stratégie de communication multimédia qui sera mise en œuvre au profit des ressortissants marocains résidant à l'étranger, notamment pour la vulgarisation des informations pratiques.

 M. Zerouali s'est félicité à cette occasion de la qualité du travail accompli et de la collaboration "sincère et ouverte" avec le gouvernement espagnol pour la réussite de cette opération "unique et inédite qui permet de gérer des flux qui peuvent atteindre trois millions de personnes dans les deux sens".

Il a relevé que les performances atteintes dans ce cadre sont "optimales", citant à titre d'exemple les temps d'attente au niveau des ports, passés de 36 heures il y'a dix ans, à une heure en 2010.

18/5/2011

Source : MAP

Un violent séisme a frappé, le 11 mai, la ville de Lorca, en Espagne. Aucune victime marocaine n’a été comptée parmi les 9 morts et les centaines de blessés. Cependant, les logements d'un millier de ressortissants marocains auraient été touchés.

La ville de Lorca, située au sud est de l’Espagne, a subi, mercredi 11 mai, un violent tremblement de terre de magnitude 5,1 sur l'échelle de Richter. Le bilan fait état de 9 morts et de centaines de blessés. Aucun des 7000 ressortissants marocains que compte cette ville, ne figure parmi les victimes. Cependant, un millier de Marocains seraient sans abris, estime Jamal Azouaoui, chargé de communication auprès du ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l’étranger.

Le gouvernement marocain prendra en charge les frais de transport des Marocains souhaitant être rapatriés et dont les logements sont jugés « inhabitables », précise Jamal Azzouaoui. Une délégation marocaine, conduite, notamment, par Ahmed Souilem, ambassadeur du Maroc en Espagne, a fait le déplacement, samedi 14 mai, afin d’évaluer la situation des Marocains affectés par ce séisme. La délégation marocaine s’est entretenue avec le délégué du gouvernement central espagnol dans la région de Murcie, Rafael Gonzalez Tovar.

Les deux parties ont discutés, notamment, des principales inquiétudes de cette communauté marocaine. Elle s’est retrouvée sans maisons et demande à ce que ses habitudes socioculturelles liées à l’hébergement ainsi qu’à la restauration soient prises en compte. Des aides continueront à être accordées par le gouvernement espagnol aux sinistrés, espagnols et marocains, pour leur permettre de trouver un logement provisoire en attendant la reconstruction de leurs habitations.

17/5/2011, Ghita Ismaili

Source : Yabiladi

 

La troupe de théâtre "Founoune" se produira le 25 mai courant à Malaga (Sud de l'Espagne) avec la représentation de sa nouvelle pièce "Bent Chaab 2", à destination de la communauté marocaine établie dans la région.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre du programme d'action culturelle mis en place par le ministère chargé de la communauté marocaine à l'étranger, en vue de promouvoir le dialogue des cultures, faire connaitre aux nouvelles générations des Marocains et aux Européens l'identité culturelle nationale et resserrer les liens d'appartenance avec le pays d'origine.

Le spectacle sera donné en partenariat avec l'association locale "les mains libres multi-nationalités".

La pièce est interprétée par des acteurs populaires comme Kamal Kadhimi, plus connu sous le nom de "Hdidan", Fatima Benmeziane, Ahmed Ennaji, Mustafa Tahtah et Hassan Mikiat, sur un texte d'Anouar El Joundi, une mise en scène de Hajar El Joundi et une scénographie d'Abdessamad El Kawkabi.

"Bent Chaab 2" met en scène une jeune diplômée au chômage issue d'une famille très modeste qui, face à l'impossibilité de décrocher un poste correspondant à son diplôme, accepte d'être servante chez une vieille dame.

Excédée par la cupidité de ses héritiers, cette dernière léguera, à sa mort, la plus grande part de son héritage à la jeune Souad. Une décision surprenante qui ouvrira la porte devant une série de quiproquos.

Cette pièce amusante traite de nombre de sujets intéressant les Marocains d'ailleurs, comme l'intégration et le nouveau code de la famille.

En 2010, la troupe "Founoune" avait effectué une tournée dans plusieurs villes espagnoles avec sa célèbre pièce "Laliyati.com", avec le soutien du ministère chargé de la communauté marocaine à l'étranger, l'ambassade et les consulats du Maroc en Espagne.

17/05/11

Source : MAP

Le Maroc figure parmi les six pays ayant le plus bénéficié des transferts de fonds des émigrés, révèle, mardi, un rapport conjoint de la Commission économique de l'ONU pour l'Afrique (CEA) et de l'Union Africaine (UA).

Selon ce rapport, qui sera présenté mercredi au siège de l'ONU, "six pays africains (Algérie, Egypte, Maroc, Nigeria, Soudan et Tunisie) ont absorbé plus de 75 pc du total des transferts vers le continent".

Il ressort également de ce rapport, qui dresse les perspectives économiques de l'Afrique en 2011, qu'il y a eu "une baisse des entrées totales d'envois de fonds en Afrique", en raison des répercussions de la crise économique mondiale de 2008.

Les envois de fonds ont, en valeur, considérablement augmenté au niveau mondial durant la dernière décennie, toutefois, "les pertes d'emplois dues à la crise économique mondiale et les conditions de travail plus difficiles des migrants dans les pays d'accueil ont modifié cette tendance", précise ce rapport.

Ces transferts, explique la même source, sont passés successivement de 41,1 milliards de dollars en 2008, à 38,5 milliards en 2009 et à 21,5 milliards de dollars en 2010.

S'agissant de la situation économique générale en Afrique, les auteurs du rapport relèvent que les perspectives d'amélioration de la performance économique en 2011 sont "très favorables".

En effet, selon les prévisions, "les taux de croissance moyens dans les pays exportateurs comme importateurs de pétrole dépasseront en 2011 ceux atteints en 2010", précise ce document intitulé "Gérer le développement: le rôle de l'Etat".

Ainsi, les pays africains devraient continuer à renforcer et à élargir leurs performances économiques en 2011, "la croissance du PIB du continent passant de 4,7 PC en 2010 à 5 pc".

Pour maintenir ces bons résultats, le rapport recommande notamment que les pays africains adoptent une approche de "l'Etat développementiste" utilisant le marché comme instrument plutôt que mécanisme pour promouvoir l'investissement à long terme ainsi qu'une croissance rapide et soutenue.

"L'approche de l'Etat développementiste en tant que pièce maîtresse de la stratégie de développement, permettra à l'Afrique de transformer ses économies et de réaliser ses principaux objectifs de développement économique et social", note le rapport, qui traite essentiellement de deux aspects fondamentaux de l'expérience de l'Afrique en matière de développement.

Ces deux aspects portent sur la nécessité pour les pays africains d'opérer une vaste diversification économique et une transformation structurelle pour assurer des taux de croissance économique élevés, et sur le rôle de l'Etat dans le processus de développement.

17/05/11

Source : MAP

A bdelhamid El Kaoutari, comme tous les binationaux qui continuent de faire des remous en France, a confinné son choix pour le Maroc et a annoncé qu'il espère être de la partie lors du derby qui aura lieu à Marrakech le 4 juin prochain face à l'Algérie…Suite

Un symposium international sur "2000 ans de vie juive au Maroc", organisé par l'Association sépharade américaine (ASF) s'est penché, lundi à New York, sur le caractère particulier de l'identité juive marocaine, analysant la relation "spécifique" qu'entretient cette communauté avec son pays d'origine.

Les Juifs du Maroc ont cette particularité d'être restés attachés à leur marocanité et d'avoir perpétué cette identité aux nouvelles générations car ils ont vécu leur "judaïté dans la paix et l'harmonie", a estimé un panel qui a réuni plusieurs personnalités juives du Royaume et de la diaspora établie aux Etats-Unis, autour du thème "Les Juifs au Maroc aujourd'hui : préserver le lien".

Si l'on excepte la religion et ce qui relève de la sphère privée, minorité juive et majorité musulmane ont toujours eu en partage les mêmes langues, la même culture, savante et surtout populaire, a relevé Arlette Berdugo, auteur de l'ouvrage "Juives Et Juifs Dans Le Maroc Contemporain: Images d'un Devenir".

Les relations judéo-arabes, dit-elle, n'ont jamais connu de fracture irréversible: les Rois qui se sont succédés ont toujours reconnu leurs sujets juifs, devenus citoyens à part entière en 1956 comme des enfants du pays (Oulad Leblad). Pour elle, la communauté juive du Maroc offre des perspectives originales d'interprétation de la vie juive en terre d'Islam, contrairement aux autres pays du Maghreb et à ceux du Moyen Orient.

Dans un monde où Arabes et Juifs se font face, profondément divisés par le conflit israélo-arabe, le Maroc reste l'un des rares pays arabo-musulmans où sa population juive vit "normalement".

"Nous sommes probablement la dernière et unique communauté juive à vivre normalement dans un pays arabo-musulman", a affirmé Serge Berdugo, ambassadeur itinérant de SM le Roi, pour qui ce sont d'abord des raisons d'ordre historique qui expliquent cette réalité. "Nous sommes historiquement et légitimement liés au Maroc", a-t-il dit.

Partant de cette légitimité, "nous croyons que nous pouvons contribuer à construire la paix au Moyen Orient", a-t-il estimé, car, dit-il "notre conviction est qu'à la lumière de notre histoire, nous avons notre mot à dire, parce que nous savons que le dialogue pacifique entre les Juifs et les Arabes est possible".

Il a rappelé, à cet égard, le rôle de facilitateur joué par le Maroc, depuis 25 ans. "La devise de notre communauté est simple : la paix est nécessaire, la paix est possible bien que difficile, toutes les parties devraient se rencontrer, se connaître pour mieux se reconnaître, d'abord et surtout en tant qu'êtres humains".

"Nous disons simplement, a-t-il dit, que toute contribution qui peut ouvrir une chance pour une paix juste et durable qui offre sécurité et dignité à toutes les parties, chacune dans son Etat, doit être encouragée".

Et de former le voeu que "le judaïsme marocain, au Maroc, et ailleurs puisse jouer un rôle dans le rétablissement de la paix des coeurs et de la confiance pour construire la paix véritable à venir".

Bien que réduite aujourd'hui à quelque milliers dans le Royaume, cette population ne s'est jamais considérée comme "une communauté résiduelle", a-t-il affirmé. Bien au contraire, ses membres forment "une communauté matricielle, gardienne de l'héritage culturel et civilisationnel du judaïsme marocain, témoin des valeurs et de la culture, de l'art de vivre et d'un projet d'avenir", a souligné M. Berdugo.

La question qui se posait alors, était de savoir, non seulement, "pourquoi certains étaient partis", mais également "pourquoi nous sommes restés". "Ils nous a fallu comprendre ce qui nous était arrivé mais nous devions également réapprendre à vivre ensemble et construire une nouvelle communauté" laquelle après, dix ans de refondation, a repris attache avec sa diaspora, a-t-il poursuivi.

"Notre éthique de base et ligne politique se résumait en deux points : être des citoyens marocains loyaux et fidèles, sans aucun compromis sur notre identité juive". Ces deux credo ont aujourd'hui démontré leur pertinence à tel point que le modèle des Juifs marocains est cité en exemple, à travers le monde, a-t-il ajouté.

Tout cela a été rendu possible grâce à la bénédiction de "nos Souverains", le soutien de la société marocaine et l'aide de l'administration marocaine à travers son action de longue date dans la préservation et la restauration du patrimoine Juif matériel et immatériel, a relevé M. Berdugo, faisant observer le "profond respect pour nos lieux saints".

Il a, à cet égard, rappelé la ferme volonté royale de "toujours maintenir les liens avec toutes les composantes de la Nation où qu'elles se trouvent" et l'attitude de larges secteurs de la société marocaine envers les Juifs marocains d'ici et d'ailleurs".

Mais au delà de tout, la raison pour laquelle le "Maroc est si cher à nos coeurs c'est qu'au plus profond de notre mémoire, quand nous avons grandi là-bas, nous gardons le souvenir d'avoir pu vivre notre judaïté dans la paix et l'harmonie", souligne Rabbi Raphael Benchimol de la Congrégation Sépharade de Manhattan qui a vécu son enfance à Rabat.

"Vous pouvez quitter le Maroc, mais le Maroc ne vous quittera jamais". Malgré l'incident malheureux qui a eu lieu à Marrakech il y a quelques semaines, a dit Rabbi Benchimol en référence à l'attentat de l'Argana, le Maroc est un "pays sûr que vous pouvez visiter et ainsi vous connecter à cette tradition vieille de 2000 ans".

M. Benchimol qui s'est rendu récemment dans le Royaume n'a pas "une seule fois" eu un sentiment d'insécurité. "Jamais, ni moi, ni le groupe qui m'accompagnait n'avons ressenti, à aucun moment, une absence de tolérance religieuse ou de liberté. Bien au contraire, nous nous sommes toujours sentis en sécurité que cela soit pendant nos prières ou lors des visites effectuées dans les sites sacrés juifs".

Les citoyens musulmans de chacune des villes visitées étaient "polis, courtois et respectueux de nos traditions", a-t-il souligné.

Cette liberté religieuse et la liberté dont nous avons bénéficié en tant que Juifs au Maroc "nous ont permis de prospérer en tant que communauté juive, de préserver nos riches traditions et patrimoines, et également de compter parmi notre communauté quelques unes des personnalités juives parmi les plus éminentes" notamment au plan religieux.

Jacky Kadoch, président de la communauté juive de Marrakech-Essaouira, est lui revenu sur la Haute sollicitude royale, à la suite des évènements de Marrakech et appelé les jeunes générations de Juifs marocains "à maintenir le lien avec leur pays d'origine".

Ce symposium clôture une manifestation inaugurée début octobre, avec pour objectif de valoriser un patrimoine commun à plus d'un égard (historique, religieux et culturel) grâce à la cohabitation entre diverses cultures et religions.

17/05/11

Source : MAP

Une semaine antiracisme est prévue du 19 au 28 mai à Paris avec au programme des débats sur l'immigration en France, qui seront sanctionnés par des marches nationales pour dénoncer la politique du gouvernement en la matière et réclamer une régularisation des sans-papiers, a-t-on appris mardi auprès des organisateurs.

Cette mobilisation intervient à l'appel du Collectif national "D'ailleurs nous sommes d'ici ", auquel ont déjà répondu des dizaines de partis, d'organisations syndicales de salariés, d'enseignants, de magistrats, d'avocats, d'étudiants et de lycéens, en plus d'une centaine d'associations nationales et locales, des élus locaux, des députés et des parlementaires européens.

Pour cette semaine antiraciste, les organisateurs ont prévu des conférences ayant essentiellement pour thèmes "Liberté de circulation, un impératif éthique et social : quelles politiques ?" et "la République et ses immigrés", et qui seront animées notamment par Emmanuel Blanchard, du Groupe d'information et de soutien des immigrés, et l'universitaire Olivier Le Cour Grandmaison.

Un film "les 88, l'art de la grève" de Sophie Paviot sera également projeté à cette occasion. Il sera suivi avec des anciens grévistes et le sociologue Nicolas Jounin.

Cette manifestation prendra fin le 28 mai avec l'organisation de marches à travers toute la France. A Paris, une manifestation est prévue ce jour à 14 heures de Barbès à la Place République. Selon les organisateurs, il s'agit de "mener la bataille des idées face à la multiplication et à la libération de la parole raciste et xénophobe, de renforcer les différentes luttes existantes, et de créer un mouvement en profondeur et de longue durée pour réaffirmer qu'une autre logique de société est possible".

Pour Bernadette Hetier, vice-présidente du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap), qui fait partie du Collectif national "d'ailleurs nous sommes d'ici" , le choix de la date du 28 mai n'est pas fortuit car rappelant la création en pareil jour du défunt ministère de l'immigration.

"L'heure est, aujourd'hui, plus à la lutte contre la racisme, la police et la répression, qu'à la fermeture maladive et égoîste des frontières de l'Europe", a-t-elle indiqué à l'APS, ajoutant que cette semaine était initialement prévue pour dénoncer la création d'un tel portefeuille en France, mais le "changement" de cap du gouvernement en rattachant ce ministère à celui de l'intérieur "n'a fait qu'empirer les choses et renforcer la volonté des organisateurs à lutte contre toute forme de racisme et de xénophobie".

Présenté sous le slogan provocateur "Ni Charter, Ni Karcher", l'appel du Collectif d'ailleurs nous sommes d'ici " a été lancé en novembre 2010 pour dénoncer "la poursuite de l'offensive du chef de l'Etat, du gouvernement et de la majorité qui les soutient, contre les étrangers en s'en prenant désormais aux immigrés en situation régulière et aux demandeurs d'asile".

Le Collectif a décidé de faire de l'Appel une pétition nationale à faire signer le plus massivement possible. (APS)

17/5/2011

Source : APS

L'immigration marocaine au Canada dans ses deux composantes juive et musulmane constitue un véritable pont entre le Maroc et le Canada. Cette communauté s'évalue à près de 100.000 Marocains, dont 80% vivent dans la province du Québec.

LE MATIN : Comment évaluez-vous les relations bilatérales entre le Maroc et le Canada ?

NOUZHA CHEKROUNI : Il y a un capital d'amitié entre le Royaume du Maroc et le Canada ainsi que des échanges et des relations très cordiales. Aujourd'hui, nous ambitionnons de hisser le niveau des relations à un autre palier pour en faire un partenariat stratégique et je pense que la visite en janvier dernier de Stephen Harper, Premier ministre canadien pour lancer avec le Premier ministre marocain Abbas El Fassi les négociations pour un accord de libre-échange témoigne de cette volonté bilatérale d'aller de l'avant. L'accord de libre-échange va ouvrir l'opportunité à des relations plus fortes. Dans ce cadre, j'ai initié des relations avec les provinces canadiennes, notamment Ontario et Toronto qui est la capitale économique du Canada. Des délégations d'hommes d'affaires marocains viennent aussi ici dans ce but.

Donc il y a une dynamique qui est en train de s'installer aussi avec les provinces canadiennes notamment l'Alberta, le Saskatchewan et bien sûr le Québec qui reste un partenaire privilégié.

Est-ce vrai que cet accord serait plus avantageux pour le Canada que pour le Maroc?

Les termes de cet accord n'ont pas encore été décidés donc il nous revient d'en faire un accord qui nous apporte beaucoup de choses et on peut éventuellement concevoir un accord mutuellement bénéfique pour les deux parties. On est en train d'évaluer de façon anticipée l'accord avec le Canada à la lumière de l'accord avec les Etats-Unis, mais il faut savoir que ce sont deux marchés totalement différents. D'abord le marché canadien est un marché de 32 millions de personnes, donc il est tout à fait abordable pour nous au niveau de la dimension humaine.

Il y a aussi un travail de développement qui se fait au niveau interne qui nous permettra d'être à la hauteur de nos engagements. Nous avons un potentiel extraordinaire et nous pouvons le fructifier dans ce cadre d'échange.

Evidemment il y a une consultation qui se fait avec le secteur privé, des rencontres ont été organisées avec la CGEM. C'est tout un processus qui est en train de se faire au Maroc puisqu'il y a les consultations avec les hommes d'affaire et les ONG. Je suis certaine qu'avec la participation de tous nous allons aboutir à une solution qui nous permettrait d'être véritablement gagnant-gagnant.

Comment se porte la communauté marocaine au Canada ?

L'immigration marocaine au Canada dans ses deux composantes juive et musulmane constitue un véritable pont entre le Maroc et le Canada. Cette communauté s'évalue à près de 100.000 Marocains qui résident ici dont 80% dans la province du Québec.

C'est une immigration de très grande qualité, très appréciée qui s'intègre mais qui connaît des problèmes.

Si notre immigration regorge de compétences il n'en reste pas moins que le taux de chômage parmi les rangs des Maghrébins s'élève parfois jusqu'à 24%.

Dans ce cadre, j'ai entrepris une initiative depuis l'année dernière où une piste de réflexion a été mise en place avec le ministère de l'Immigration pour la reconnaissance des diplômes et des expériences professionnelles. Il y a une volonté d'explorer avec nous les pistes de reconnaissance. Le travail a déjà commencé et je pense qu'avec le gouvernement du Québec on va parvenir à de bons résultats.

Où en êtes-vous actuellement dans cette procédure d'équivalence?

On a commencé les négociations, nous avons tenu une rencontre avec les responsables du gouvernement, de la mairie, de la commune, l'ONG qui s'occupe au niveau de Montréal des projets de l'intégration. Le directeur du ministère chargé de l'Immigration et le ministère de l'Emploi ont annoncé officiellement leur volonté à continuer avec nous les négociations.

Nous avons fixé une deuxième rencontre qui malheureusement a été reportée, nous attendons la prochaine date parce que nous sommes en période des élections et nous allons reprendre les négociations prochainement.

Je suis optimiste parce que si le capital humain n'est pas utilisé à sa juste valeur personne ne serait gagnant.

Quels sont les plus grands handicaps que rencontre la communauté marocaine au Canada ?

En plus de la reconnaissance des diplômes, le Canada est un pays ouvert et les Marocains s'y retrouvent facilement. Les Canadiens sont imprégnés de cette ouverture multiculturelle mais il faudrait que de notre côté nous puissions faire le pas pour s'inscrire dans le développement culturel et politique. Une intégration se fait à deux.

Par Propos recueillis par Nadia Ouiddar 

18/5/2011

Source : Le Matin

Parce qu'il n'est jamais vain de rappeler l'histoire de l'immigration, Barbès Café, spectacle musical présenté à Paris jusqu'au 28 mai, fait oeuvre utile. L'idée tenait au coeur de Meziane Azaïche, patron du Cabaret sauvage, chapiteau au charme circassien planté au fond du parc de La Villette. Il désirait qu'enfin soit reconnu l'apport de la culture maghrébine à cet ensemble français contemporain où l'Afrique entre pour beaucoup. Une donnée mise à mal par la montée des idées nationalistes et sécuritaires.

Concepteur du spectacle, Meziane Azaïche, 55 ans, a quitté l'Algérie en 1978 pour ouvrir un bistrot chantant dans le 20e arrondissement de Paris. En 1997, il s'installe sur les bords du canal de l'Ourcq sous son chapiteau de bois, de toile et de miroirs. On y boit du vin, du thé ou des caipirinhas, on y écoute des musiques latines, africaines, françaises. C'est convivial.

Barbès Café a beau traiter d'un sujet d'importance, revenir sur la dure condition du prolétaire émigré et les "événements" d'Algérie, il est gai. D'abord, parce que tout le monde y danse ; que dès que le rythme l'impose, la salle se lève, les femmes nouent des foulards autour des hanches, les enfants sont trépidants. Le public est d'autant plus heureux qu'il a bien mangé. Le couscous poulet, semoule légère, légumes bouillants, est offert.

L'argument du spectacle est simple : nous sommes dans un café tenu par Madame Lucette (la chanteuse Annie Papin), compagne de Mouloud, célibataire en France, marié au bled. De son comptoir, la "roumia" (la Française) observe l'évolution des choses. Elle raconte l'exil algérien (très largement kabyle) des bidonvilles de l'après-guerre jusqu'aux cités HLM des banlieues. Son récit sert à présenter une vingtaine de chansons, partant de M'Rahba de Cheikh El Hasnaoui (1910-2002), mythique chanteur de chaâbi exilé en France en 1937, pour arriver à Revolutions, un reggae enlevé composé en hommage aux révolutions arabes par le bassiste Hichem Takaoute, l'un des huit membres de l'orchestre, dirigé par le flûtiste Nasredine Dalil. Il y a aussi une danseuse orientale, Sarah Guem et, chaque soir, un invité renforce l'équipe (Rachid Taha, Aït Menguelet, Souad Massi, Fellag, Idir, Mouss et Hakim, etc.)

Du chaâbi d'Alger au raï d'Oran

La tonalité musicale est marquée par la mode populaire, avec une exagération agaçante sur la basse et un synthétiseur clinquant. Plus subtilement, guitares, derbouka, mandole et flûte entourent la chanteuse Samira Brahmia. Dans cet exercice de démonstration d'une Algérie plurielle, cette dernière passe espièglement du chaâbi d'Alger au raï d'Oran (Ana Ou Ghozali, de Cheikha Rimitti), de la dance (Voilà, Voilà, composée en 1993 par Rachid Taha) aux mélodies kabyles. Les musiciens juifs ne sont pas oubliés : on y entend par exemple Alger, Alger, de Lili Boniche.

Sur le programme, un quiz est proposé. Quel est le premier kabyle à avoir chanté Le Déserteur, de Boris Vian : Marcel Mouloudji. Qui était le grand-père de la chanteuse Juliette ? Cheikh Nourdine, compagnon de Slimane Azem (1918-1983), star de la chanson de l'émigration, venu à Paris en 1937 comme aide électricien à la RATP. Dans ce référencement, Edith Piaf trouve sa place - sa grand-mère, kabyle, s'appelait Aïcha. Annie Papin lui vole une chanson d'espoir, Cri du coeur (Henri Crollat et Jacques Prévert).

L'histoire croisée de la France et de l'Algérie est ici vue depuis ces milliers de cafés chantants ouverts par des Arabes. Les travailleurs immigrés y retrouvaient un semblant de vie familiale, dictant leurs lettres aux écrivains publics qui furent, avec les dominos et la musique, la respiration des exilés. Pour reconstituer le puzzle, Meziane Azaïche a demandé de l'aide à Naïma Yahi, historienne, commissaire adjoint de l'exposition "Générations, un siècle d'histoire culturelle des Maghrébins en France", montrée, fin 2009, à la Cité nationale de l'histoire de l'immigration.

Des archives vidéo, rassemblées par Aziz Smati, sont projetées sur des écrans latéraux. On y retrouve les images d'une Algérie rurale, champs d'oliviers et moutons en liberté, des Caravelle qui volent au-dessus des Alpes enneigées, la répression de la manifestation du 17 octobre 1961, l'indépendance algérienne, la mort de Malik Oussekine en 1986 (Malik, très belle chanson d'Akli D).

De ces paysans effarouchés aux jeunes des Minguettes en pat'd'eph qui ont construit la génération Mitterrand, l'Algérie de Meziane Azaïche cherche encore sa -place.

18.05.11, Véronique Mortaigne

Source :  Le Monde

La faculté de droit de Strasbourg devrait ouvrir en octobre une formation séculière visant les cadres du culte musulman, une première dans une université publique.

Cette formation s’ajoute à celle de la Catho de Paris, dont le recrutement marque le pas.

Quand l’offre et la demande ont du mal à se conjuguer. C’est le cas en France de la formation des imams. Le conseil de l’université de Strasbourg doit approuver avant la fin du mois un nouveau diplôme formant à la gestion d’un lieu de culte « dans le cadre républicain ».

La formation donnera aussi les connaissances pour comprendre l’« histoire religieuse de la France » ou encore « les politiques d’intégration », selon l’intitulé de certains cours. Au total, 180 heures étalées sur dix mois, dont plus de la moitié à contenu exclusivement juridique.

« Nous proposerons du droit onusien mais aussi du droit civil et de la famille pour couvrir la liberté religieuse et la liberté individuelle », décrit la juriste Céline Pauthier, responsable du futur diplôme : « Des cours aussi sur la loi de 1905 et le régime de séparation des Églises et de l’État, de la fiscalité pour gérer les dons et legs, ou encore du droit immobilier. »

« Les étudiants ont l’impression que les musulmans sont montrés du doigt »

Reste à vérifier si, malgré un financement public et un horaire adapté, Strasbourg saura attirer des candidats. « Nos étudiants jugent les cours juridiques comme les plus ardus », met en garde Olivier Bobineau. Directeur de la toute première formation séculière du genre ouverte au sein de l’Institut catholique de Paris début 2008, ce sociologue des religions rencontre lui-même, pour la première fois, de réelles difficultés à recruter.

Déjà, à la différence de leurs prédécesseurs, ses étudiants de la 4e promotion en cours de formation se montrent « démotivés ». « Après le débat sur l’identité nationale, la loi sur la burqa puis le débat sur islam et laïcité, ils ont l’impression que la République, tout en voulant leur enseigner ses valeurs, ne cesse de les pointer du doigt, analyse-t-il. Alors, ils se découragent. »

Au-delà de cette conjoncture politique défavorable, la demande de formation est structurellement difficile à capter. « La plupart des imams sont des bénévoles autodidactes et non des salariés. Ils se sont formés sur le tas », rappelle Tarek Oubrou, imam de Bordeaux et président de l’association des imams de France : « Ils sont mariés, ont des enfants et se retrouvent accaparés par leur paroisse, qui les sollicitent pour leurs problèmes sociaux. Ils doivent d’abord faire preuve d’écoute, avoir les épaules larges et des qualités de psychologue. » Dans ces conditions, qui prendra, en plus, le temps d’aller faire du droit fiscal ?

Les imams « du bled », ne parlant pas français, en voie de disparition

« L’imam qui dirige la prière n’a besoin que de connaissances élémentaires. L’imam prédicateur, qui doit préparer le prêche du vendredi, a un travail déjà plus intellectuel et l’imam conférencier, qui fait de la théologie comparée et intervient sur des questions de société, comme la place des femmes, et sur le dialogue interreligieux, c’est encore autre chose », distingue Tarek Oubrou, qui observe par ailleurs un changement dans le profil des imams.

Ceux, parfois surnommés imam-ouvriers, venus directement « du bled, cloîtrés dans leur mosquée, ne parlant pas français » sont, selon l’auteur de Profession imam, « en voie de disparition » tandis qu’émerge une « seconde génération, plus jeune, francophone, de bagage souvent scientifique » et dont le défi sera « d’ajuster l’inculturation en Europe de l’Islam, tout en préservant l’essentiel ».

Ces nouveaux ministres du culte s’adressent eux-mêmes à une nouvelle génération de musulmans en quête de repères, pour qui les réponses des imams de la première génération se révèlent trop coupées de leur réalité.

« Nous formons des médiateurs »

D’où l’importance de formations adaptées à cette évolution et à l’hétérogénéité des musulmans. « Plutôt que des imams, nous formons des médiateurs », résume Olivier Bobineau, qui a axé sa formation davantage sur la médiation interculturelle des cadres cultuels.

« C’est un problème clé car l’attente à l’égard des imams et aumôniers est forte alors que leur légitimité comme leurs moyens sont faibles », ajoute Claire de Galembert, chercheur au CNRS. « Par exemple, les aumôniers musulmans de prison indiqueront quelle sourate lire, mais n’ont aucune implication dans un accompagnement spirituel, à la différence d’aumôniers d’autres cultes », distingue-t-elle.

Les nouvelles formations séculières se veulent, en ce sens, complémentaires des formations confessionnelles existante. « Le diplôme de Strasbourg n’aura aucun enseignement théologique », prévient Francis Messner, directeur de recherche au CNRS et initiateur, avec Thierry Rambaud (ENA), de ce qu’il définit comme une « formation civique, ainsi qu’il en existe en Italie et en Belgique ».

L’université de Strasbourg spécialisée en formation sur le religieux

En ce sens, sa formation universitaire aurait tout à fait pu voir le jour ailleurs qu’en Alsace, dont le régime concordataire ne justifie pas en soi la localisation. L’université alsacienne affirme plutôt sa spécialisation en pôle des formations sur le religieux. « Strasbourg comprend deux facultés de théologie catholique et protestante, un master en islamologie et, en 2013, une formation en finance islamique », énumère Francis Messner.

Strasbourg fera-t-elle des émules ? « Ce diplôme est un début modeste de professionnalisation du rôle de l’imam, des aumôniers, accompagnateurs de jeunes et plus généralement des cadres religieux », rappelle l’universitaire Franck Frégosi, qui interviendra dans la formation, en souhaitant que d’autres universités publiques emboîtent le pas au projet alsacien, après de précédents refus.

« Pour les pouvoirs publics, l’ambition, ne nous en cachons pas, est d’encadrer l’islam en France, reconnaît-il, pour qu’il reste un islam du juste milieu. » L’Allemagne étoffe aussi son offre pour la rentrée, visant en particulier à former des enseignants pour les cours d’islam dans les écoles.

Au-delà de l’islam, Olivier Bobineau veut former des « cadres cultuels de la juste mesure pouvant faire lien entre croyants et non-croyants », espérant que son diplôme attirera à terme des catholiques, « pour éviter l’entre soi ». L’ambition de Strasbourg est la même.

17/5/2011,SÉBASTIEN MAILLARD

Source : La Croix

 

La Commission mixte maroco-espagnole chargée de l'Opération Transit 2011 tiendra une réunion, mercredi à Madrid, indique-t-on, mardi, de source officielle espagnole.

Cette réunion sera coprésidée par M. Khalid Zerouali, wali, directeur de la migration et de la surveillance des frontières au ministère de l'Intérieur, et M. Justo Zambrana Pineda, sous-secrétaire d'Etat espagnol à l'Intérieur, indique le ministère espagnol de l'Intérieur dans un communiqué.

Elle sera axée sur les moyens à même de garantir le bon déroulement de l'Opération transit 2011 des Marocains résidant à l'étranger (MRE), notamment sur les plans de la fluidité et de la sécurité.

Une réunion similaire de la Commission mixte maroco-espagnole chargée de l'Opération Transit s'était tenue, en mai 2010 à Séville (Sud de l'Espagne), dans l'objectif de cordonner les mesures prises de part et d'autre pour le bon déroulement de cette opération.
Les discussions avaient porté sur les dispositifs opérationnels mis en place par les deux parties, afin de garantir les meilleures conditions du déroulement de l'Opération Transit 2010, et qui s'articulaient autour de trois composantes essentielles, à savoir la fluidité, la sécurité et sûreté, ainsi que les mesures d'assistance et de proximité.

Le gouvernement espagnol s'était félicité, au terme de cette réunion, de la coopération "étroite" existant entre le Maroc et l'Espagne dans ce domaine et qui a permis de réaliser des résultats "très positifs".

17/5/2011

Source : MAP

Après s’être longuement battus en première et deuxième lectures dans les deux assemblées, comme ils l’avaient annoncé dans les débats, les sénateurs socialistes ont saisi, ce jour, le conseil constitutionnel sur la loi relative à l'immigration, à l'intégration et à la nationalité.

Dans leur recours les parlementaires soulèvent en particulier les griefs suivant :

- le report de 48 heures à 5 jours de l’intervention du juge des libertés pour autoriser le maintien des étrangers en centre de rétention administrative. Il s’agit là d’une atteinte flagrante au principe selon lequel le juge judiciaire est le gardien des libertés individuelles et que son intervention doit intervenir dans les plus courts délais possibles.

Cette mesure ne vise à rien d’autre qu’à marginaliser le rôle du juge judiciaire, empêcheur « d’expulser en rond » ;

- la création de zones d’attente mobiles qui aura pour effet de transformer des pans entiers du territoire en zones d’attente au sein desquelles les étrangers bénéficient de garanties insuffisantes au regard des exigences constitutionnelles en matière de droit d’asile.

- le recul de la protection de la santé des étrangers ;

- la possibilité pour l’administration de prononcer un véritable « bannissement » des étrangers qui font l’objet d’une mesure de reconduite à la frontière ;

- la violation manifeste de la directive « retour » qui prévoit que la mise en rétention administrative doit intervenir en dernier recours, alors que la loi votée en fait au contraire la mesure de principe ;

- la pénalisation du seul fait pour un étranger de se maintenir sur le territoire, alors que la Cour de justice de l’Union européenne vient justement de condamner l’Italie pour une législation équivalente ;

En rognant les droits fondamentaux des étrangers, le gouvernement porte un nouveau coup de boutoir à l’Etat de droit. Etape par étape, le gouvernement, soutenu et parfois attisé par sa majorité, revient ainsi sur certaines libertés. Le Conseil Constitutionnel a plusieurs fois censuré ces atteintes. Là encore, il devrait le faire.

17/5/2011

Source : L’Humanité

La nécessité de prévoir dans la Constitution des dispositions claires et précises garantissant la représentativité des Marocains résidant à l'étranger et la constitutionnalisation de la spécificité des Marocains du monde comme composante intégrante de la nation marocaine, ont été au centre d'une rencontre dimanche à Montréal, en marge de la première rencontre des femmes marocaines des Amériques.

En présence de membres du Conseil de la Communauté marocaine résidant à l'étranger (CCME), des ressortissants marocains établis au Canada se sont ainsi réunis en vue de présenter un mémorandum à l'attention de la Commission consultative chargée de la révision de la Constitution, appelant à inclure la spécificité MRE dans la nouvelle Constitution.

"Par le présent mémorandum, nous souhaitons attirer l'attention des membres de la commission sur les préoccupations et priorités des citoyens marocains du monde, et ceux du Canada en particulier, et espérons qu'elles seront prises en considération dans le projet de la Constitution", lit-on dans le préambule du texte dont les recommandations ont été présentées par les initiateurs au public présent.

"Nous sommes convaincus que toute initiative susceptible d'améliorer la bonne gouvernance au Maroc ne peut être que bénéfique pour tout Marocain, y compris la communauté marocaine résidant au Canada, toutes confessions confondues. Forte de ses 115 000 membres, dont 85 000 environ établis à Montréal, intégrée dans la société d'accueil, et participant activement à la vie publique, cette communauté demeure indéfectiblement attachée à son pays d'origine, à ses valeurs et sa culture", poursuit le document.

Tout en saluant le processus de réformes dans tous les domaines entrepris au Maroc, les participants ont débattu notamment les nouveautés et les dimensions de la réforme constitutionnelle à l'épreuve du projet de régionalisation avancée, en insistant en particulier sur la représentativité au sein du parlement et le droit de vote à partir du pays d'accueil.

En s'interrogeant sur la constitutionnalisation de certaines instances de gouvernance stratégique à la lumière des bonnes pratiques de gouvernance, ils ont estimé que la seule issue de la représentativité du CCME est le mode électif.

Outre "la reconnaissance et la constitutionnalisation de la spécificité des Marocains du monde comme composante intégrante de la nation marocaine", le mémorandum insiste aussi sur "le droit à la représentation des Marocains du monde dans les institutions nationales telles que le Conseil économique et social (CES), le Conseil national des droits de l'homme (CNDH), l'Instance centrale de prévention de la corruption, l'Institution du médiateur, le Conseil de la concurrence, l'Institut royal de la culture amazigh (IRCAM), l'Institut de Recherches et d'Etudes Stratégiques (IRES) etc.".

Le mémorandum cite également "le droit à la représentation des Marocains du monde au sein la Chambre des conseillers" et "l'intégration, par le biais d'une loi organique, de l'ensemble des Marocains du monde dans une région économique à part entière dans le cadre de la régionalisation avancée".

Cette initiative volontaire de certains membres de la communauté marocaine résidant au Canada a été présentée devant un parterre de chercheurs universitaires, juristes, représentants des médias et du monde associatif et culturel.

Une copie du mémorandum a été remise aux membres du CCME ayant participé à cette rencontre.

Les initiateurs ont affirmé que "les idées et avis émis dans le présent document représentent, ont fait le consensus des seuls participants aux rencontres organisées lesquelles ont été faites sur une base spontanée et bénévole, suite à une campagne d'information menée avec les moyens disponibles".

Ils ont convenu que "les propositions retenues ont fait le consensus, et ne visent en aucun cas à une discrimination entre les Marocains du monde et les Marocains vivant au Maroc".

Dans une déclaration à la MAP, M. Driss Ajbali, du CCME, s'est félicité de "la compétence", "la clairvoyance" et du "potentiel extraordinaire" des membres de la communauté marocaine au Canada, ajoutant qu'"ils ne pourront qu'être utiles par les propositions qu'ils font dans ce chantier que vit le Maroc, qui est un chantier énorme sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI".
Sur la question du vote des Marocains du monde, M Ajbali a estimé qu'"il semble urgent de donner un peu de temps pour cette question d'inscription sur les listes électorales car les gens sont pris au dépourvu et pensent qu'ils pourront rater l'occasion de pouvoir s'inscrire et cela pourrait être mal interprété et pensé que c'est un désir de na pas participer".

"C'est ici au Canada que j'ai mesuré l'importance du délai qui était posé à savoir le 20 mai, mais peut être pour l'immigration, il faudrait ajouter une dizaine de jours", a-t-il estimé, soulignant qu'il va faire de son devoir de prévenir les autorités responsables et compétentes en la matière.

17/5/2011

Source : MAP

La mobilisation des "Marocaines d'ici et d'ailleurs" doit aller au-delà du virtuel et s'imposer dans les sphères public et politique, ont souligné les participantes à la première rencontre des femmes marocaines des Amériques, qui a clos ses travaux dimanche soir à Montréal.

"On a pu constater avec fierté comment en dépit de votre éloignement vous vous êtes mobilisées sur les sites sociaux pour le Maroc pour appuyer les réformes en cours. Cette mobilisation doit aller au-delà du virtuel et s'imposer dans les sphères public et politique", a plaidé Mme Amina Ennceiri, présidente du Groupe de travail Approche genre et Nouvelles générations du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).

"Nos soeurs d'Amérique du Sud, du Brésil, du Mexique, du Pérou qui ne sont que quelques centaines sont encore plus éloignées et isolées", a-t-elle dit dans un discours de clôture, estimant que ces femmes marocaines du monde "ont besoin d'échanger avec les marocaines du Nord et celles du Maroc", dans le but d'apporter un éclairage scientifique et une meilleure compréhension des problématiques spécifiques de l'immigration féminine propre à la région des Amériques.

Organisée par le CCME, cette manifestation fait suite à celle de Bruxelles, tenue en décembre dernier, première initiative d'une série de réunions régionales que le Conseil organise dans le cadre de la troisième édition des "Marocaines d'ici et d'ailleurs".

"A chaque rencontre nous avançons un peu plus dans la connaissance de ce qui nous rassemble et dans la reconnaissance de nos droits", a-t-elle estimé, faisant savoir qu'"à l'issue de ces rencontres, nous allons déboucher sur la production d'un document de référence sur la migration féminine marocaine, sur ces spécificités régionales et les préconisations qui reposent sur un travail scientifique et de terrain. Celui que nous avons fait ensemble".

"Le constat partagé aujourd'hui est que cette plateforme de marocaines d'ici et d'ailleurs répond à un besoin de mise en relation. C'est un label pour lequel il nous reste à inventer les modalités pour le pérenniser comme rendez-vous annuel", a-t-elle dit, appelant à la consolidation des efforts de toutes et de tous pour y parvenir.

"Nous sommes multiples et singulières à la fois et c'est notre vraie richesse qu'on doit aujourd'hui capitaliser. Cela nous condamne à être des constructeurs de passerelles, des passeurs de principes aux générations futures", a-t-elle tenu à rappeler.

"Les marocaines d'ici (Amériques), les marocaines d'Europe et du Maroc se rejoignent véritablement tant dans le cadre de la citoyenneté, de l'égalité que de la discrimination", a estimé Mme Ennceiri, soulignant toutefois que "la particularité des femmes des Amériques, c'est leur éloignement, une émigration jeune qui dès le départ est destinée à s'ancrer".

"Le mythe du retour n'est pas une actualité comme cela peut l'être en Europe", a-t-elle dit, estimant que "le point saillant est d'inciter les Amériques et le Maroc à mieux coopérer en matière d'immigration".

Dans le même cadre, la Consule générale du Maroc à Montréal, Mme Souriya Otmani, a tenu à souligner que ces femmes marocaines qui choisissent dans le cadre d'un processus d'immigration de s'établir, de plus en plus, dans les Amériques, notamment du nord, "constituent un immense potentiel autant pour les pays d'accueil que pour le pays d'origine".

Dans une allocution de circonstance, Mme Otmani a ajouté que "le Maroc peut être fier de beaucoup de ses ambassadrices outre atlantique, ambassadrices dont la présence, le dynamisme, le savoir-faire, l'expertise sont reconnus et appréciés dans tous les domaines de la sphère politique, économique, culturelle et social du pays d'accueil".

"Osez apporter, osez échanger, osez vous ouvrir sur les autres cultures et notamment sur celle de la société d'accueil", a dit Mme Otmani à ses consoeurs, particulièrement celle confrontées à des difficultés d'intégration.

Cette rencontre, qui a connu la participation de plusieurs personnes issues du milieu politique, économique, universitaire, culturels et associatifs, a examiné, deux jours durant, dans une approche axée sur les droits humains et l'égalité, plusieurs questions des "Marocaines d'ici et d'ailleurs".

"Agir contre la discrimination", "Agir pour l'égalité" et "Femmes et citoyennes" sont les principaux axes qui ont été discutés, sous forme d'ateliers, par les participants à cette rencontre régionale qui a vu la présence de quelque 250 femmes marocaines invitées à cet événement, en provenance du Canada, des Etats-Unis d'Amérique, du Brésil, du Mexique, du Pérou et du Maroc.

Si l'histoire de l'émigration marocaine aux Amériques remonte au XVIème siècle avec le départ de quelques noyaux de pionniers, ce n'est qu'au début des années 1960 qu'elle prend son véritable essor, et ne cesse de s'amplifier depuis. Aujourd'hui, les Etats-Unis et le Canada, pays de migration de peuplement sélectif et institutionnalisé, sont les destinations privilégiées des Marocain(e)s.

La migration marocaine, féminisée à 42 pc, a connu une croissance très rapide dans ces pays, même si ce phénomène, et notamment sa composante féminine, restent au total insuffisamment étudiés.

16/5/2011

Source : MAP

 

La mobilisation des "Marocaines d'ici et d'ailleurs" doit aller au-delà du virtuel et s'imposer dans les sphères public et politique, ont souligné les participantes à la première rencontre des femmes marocaines des Amériques, qui a clos ses travaux dimanche soir à Montréal.

"On a pu constater avec fierté comment en dépit de votre éloignement vous vous êtes mobilisées sur les sites sociaux pour le Maroc pour appuyer les réformes en cours. Cette mobilisation doit aller au-delà du virtuel et s'imposer dans les sphères public et politique", a plaidé Mme Amina Ennceiri, présidente du Groupe de travail Approche genre et Nouvelles générations du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).

"Nos soeurs d'Amérique du Sud, du Brésil, du Mexique, du Pérou qui ne sont que quelques centaines sont encore plus éloignées et isolées", a-t-elle dit dans un discours de clôture, estimant que ces femmes marocaines du monde "ont besoin d'échanger avec les marocaines du Nord et celles du Maroc", dans le but d'apporter un éclairage scientifique et une meilleure compréhension des problématiques spécifiques de l'immigration féminine propre à la région des Amériques.

Organisée par le CCME, cette manifestation fait suite à celle de Bruxelles, tenue en décembre dernier, première initiative d'une série de réunions régionales que le Conseil organise dans le cadre de la troisième édition des "Marocaines d'ici et d'ailleurs".

"A chaque rencontre nous avançons un peu plus dans la connaissance de ce qui nous rassemble et dans la reconnaissance de nos droits", a-t-elle estimé, faisant savoir qu'"à l'issue de ces rencontres, nous allons déboucher sur la production d'un document de référence sur la migration féminine marocaine, sur ces spécificités régionales et les préconisations qui reposent sur un travail scientifique et de terrain. Celui que nous avons fait ensemble".

"Le constat partagé aujourd'hui est que cette plateforme de marocaines d'ici et d'ailleurs répond à un besoin de mise en relation. C'est un label pour lequel il nous reste à inventer les modalités pour le pérenniser comme rendez-vous annuel", a-t-elle dit, appelant à la consolidation des efforts de toutes et de tous pour y parvenir.

"Nous sommes multiples et singulières à la fois et c'est notre vraie richesse qu'on doit aujourd'hui capitaliser. Cela nous condamne à être des constructeurs de passerelles, des passeurs de principes aux générations futures", a-t-elle tenu à rappeler.

"Les marocaines d'ici (Amériques), les marocaines d'Europe et du Maroc se rejoignent véritablement tant dans le cadre de la citoyenneté, de l'égalité que de la discrimination", a estimé Mme Ennceiri, soulignant toutefois que "la particularité des femmes des Amériques, c'est leur éloignement, une émigration jeune qui dès le départ est destinée à s'ancrer".

"Le mythe du retour n'est pas une actualité comme cela peut l'être en Europe", a-t-elle dit, estimant que "le point saillant est d'inciter les Amériques et le Maroc à mieux coopérer en matière d'immigration".

Dans le même cadre, la Consule générale du Maroc à Montréal, Mme Souriya Otmani, a tenu à souligner que ces femmes marocaines qui choisissent dans le cadre d'un processus d'immigration de s'établir, de plus en plus, dans les Amériques, notamment du nord, "constituent un immense potentiel autant pour les pays d'accueil que pour le pays d'origine".

Dans une allocution de circonstance, Mme Otmani a ajouté que "le Maroc peut être fier de beaucoup de ses ambassadrices outre atlantique, ambassadrices dont la présence, le dynamisme, le savoir-faire, l'expertise sont reconnus et appréciés dans tous les domaines de la sphère politique, économique, culturelle et social du pays d'accueil".

"Osez apporter, osez échanger, osez vous ouvrir sur les autres cultures et notamment sur celle de la société d'accueil", a dit Mme Otmani à ses consoeurs, particulièrement celle confrontées à des difficultés d'intégration.

Cette rencontre, qui a connu la participation de plusieurs personnes issues du milieu politique, économique, universitaire, culturels et associatifs, a examiné, deux jours durant, dans une approche axée sur les droits humains et l'égalité, plusieurs questions des "Marocaines d'ici et d'ailleurs".

"Agir contre la discrimination", "Agir pour l'égalité" et "Femmes et citoyennes" sont les principaux axes qui ont été discutés, sous forme d'ateliers, par les participants à cette rencontre régionale qui a vu la présence de quelque 250 femmes marocaines invitées à cet événement, en provenance du Canada, des Etats-Unis d'Amérique, du Brésil, du Mexique, du Pérou et du Maroc.

Si l'histoire de l'émigration marocaine aux Amériques remonte au XVIème siècle avec le départ de quelques noyaux de pionniers, ce n'est qu'au début des années 1960 qu'elle prend son véritable essor, et ne cesse de s'amplifier depuis. Aujourd'hui, les Etats-Unis et le Canada, pays de migration de peuplement sélectif et institutionnalisé, sont les destinations privilégiées des Marocain(e)s.

La migration marocaine, féminisée à 42 pc, a connu une croissance très rapide dans ces pays, même si ce phénomène, et notamment sa composante féminine, restent au total insuffisamment étudiés.

16/5/2011

Source : MAP

La mobilisation des "Marocaines d'ici et d'ailleurs" doit aller au-delà du virtuel et s'imposer dans les sphères public et politique, ont souligné les participantes à la première rencontre des femmes marocaines des Amériques, qui a clos ses travaux dimanche soir à Montréal.

"On a pu constater avec fierté comment en dépit de votre éloignement vous vous êtes mobilisées sur les sites sociaux pour le Maroc pour appuyer les réformes en cours. Cette mobilisation doit aller au-delà du virtuel et s'imposer dans les sphères public et politique", a plaidé Mme Amina Ennceiri, présidente du Groupe de travail Approche genre et Nouvelles générations du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).

"Nos soeurs d'Amérique du Sud, du Brésil, du Mexique, du Pérou qui ne sont que quelques centaines sont encore plus éloignées et isolées", a-t-elle dit dans un discours de clôture, estimant que ces femmes marocaines du monde "ont besoin d'échanger avec les marocaines du Nord et celles du Maroc", dans le but d'apporter un éclairage scientifique et une meilleure compréhension des problématiques spécifiques de l'immigration féminine propre à la région des Amériques.

Organisée par le CCME, cette manifestation fait suite à celle de Bruxelles, tenue en décembre dernier, première initiative d'une série de réunions régionales que le Conseil organise dans le cadre de la troisième édition des "Marocaines d'ici et d'ailleurs".

"A chaque rencontre nous avançons un peu plus dans la connaissance de ce qui nous rassemble et dans la reconnaissance de nos droits", a-t-elle estimé, faisant savoir qu'"à l'issue de ces rencontres, nous allons déboucher sur la production d'un document de référence sur la migration féminine marocaine, sur ces spécificités régionales et les préconisations qui reposent sur un travail scientifique et de terrain. Celui que nous avons fait ensemble".

"Le constat partagé aujourd'hui est que cette plateforme de marocaines d'ici et d'ailleurs répond à un besoin de mise en relation. C'est un label pour lequel il nous reste à inventer les modalités pour le pérenniser comme rendez-vous annuel", a-t-elle dit, appelant à la consolidation des efforts de toutes et de tous pour y parvenir.

"Nous sommes multiples et singulières à la fois et c'est notre vraie richesse qu'on doit aujourd'hui capitaliser. Cela nous condamne à être des constructeurs de passerelles, des passeurs de principes aux générations futures", a-t-elle tenu à rappeler.

"Les marocaines d'ici (Amériques), les marocaines d'Europe et du Maroc se rejoignent véritablement tant dans le cadre de la citoyenneté, de l'égalité que de la discrimination", a estimé Mme Ennceiri, soulignant toutefois que "la particularité des femmes des Amériques, c'est leur éloignement, une émigration jeune qui dès le départ est destinée à s'ancrer".

"Le mythe du retour n'est pas une actualité comme cela peut l'être en Europe", a-t-elle dit, estimant que "le point saillant est d'inciter les Amériques et le Maroc à mieux coopérer en matière d'immigration".

Dans le même cadre, la Consule générale du Maroc à Montréal, Mme Souriya Otmani, a tenu à souligner que ces femmes marocaines qui choisissent dans le cadre d'un processus d'immigration de s'établir, de plus en plus, dans les Amériques, notamment du nord, "constituent un immense potentiel autant pour les pays d'accueil que pour le pays d'origine".

Dans une allocution de circonstance, Mme Otmani a ajouté que "le Maroc peut être fier de beaucoup de ses ambassadrices outre atlantique, ambassadrices dont la présence, le dynamisme, le savoir-faire, l'expertise sont reconnus et appréciés dans tous les domaines de la sphère politique, économique, culturelle et social du pays d'accueil".

"Osez apporter, osez échanger, osez vous ouvrir sur les autres cultures et notamment sur celle de la société d'accueil", a dit Mme Otmani à ses consoeurs, particulièrement celle confrontées à des difficultés d'intégration.

Cette rencontre, qui a connu la participation de plusieurs personnes issues du milieu politique, économique, universitaire, culturels et associatifs, a examiné, deux jours durant, dans une approche axée sur les droits humains et l'égalité, plusieurs questions des "Marocaines d'ici et d'ailleurs".

"Agir contre la discrimination", "Agir pour l'égalité" et "Femmes et citoyennes" sont les principaux axes qui ont été discutés, sous forme d'ateliers, par les participants à cette rencontre régionale qui a vu la présence de quelque 250 femmes marocaines invitées à cet événement, en provenance du Canada, des Etats-Unis d'Amérique, du Brésil, du Mexique, du Pérou et du Maroc.

Si l'histoire de l'émigration marocaine aux Amériques remonte au XVIème siècle avec le départ de quelques noyaux de pionniers, ce n'est qu'au début des années 1960 qu'elle prend son véritable essor, et ne cesse de s'amplifier depuis. Aujourd'hui, les Etats-Unis et le Canada, pays de migration de peuplement sélectif et institutionnalisé, sont les destinations privilégiées des Marocain(e)s.

La migration marocaine, féminisée à 42 pc, a connu une croissance très rapide dans ces pays, même si ce phénomène, et notamment sa composante féminine, restent au total insuffisamment étudiés.

16/5/2011

Source : MAP

L’Union européenne va proposer à ses Etats membres d’offrir aux Etats tiers à la fois un accord sur la réadmission des migrants clandestins et un autre sur la facilitation de l’octroi de visas d’entrée, a déclaré lundi à Alger le commissaire européen chargé de l’Elargissement et de la politique de Voisinage, le Tchèque Stefan Füle.

Lors d’une conférence de presse organisée conjointement avec le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, à l’issue de leur séance de travail, M. Füle a indiqué que sa commission "proposait maintenant d’offrir à la fois un accord sur la réadmission et la facilitation de visas".

"Ce ne sera pas une tâche facile pour convaincre tous les Etats membres", a-t-il toutefois signalé, réfutant l’idée que l’UE veut exiger des pays concernés le préalable d’un accord de réadmission de leurs ressortissants entrés illégalement en Europe, contre une facilitation de l’octroi des visas d’entrés.

Il a souligné, à ce propos, que la Commission européenne était tout à fait persuadée que la mobilité "est un aspect très important pour la coopération" qui, pour l’améliorer, il faut augmenter, a-t-il dit, la liberté de mouvement, notamment la réadmission et la facilitation des visas.

"Nous voulons non seulement traiter la mobilité illégale mais aussi la mobilité légale", a souligné M. Füle, relevant par la même occasion, l’importance d’"ouvrir le monde pour les jeunes Algériens".

"Nous voulons tirer profit du code des visas qui existe et qui permet de faciliter l’obtention de visas, notamment les entrées multiples pour certaines catégories de la population comme les hommes d’affaires, les étudiants, les universitaires et les représentants de la société civile", a-t-il conclu.

16/5/2011

Source : APS

Les MRE vont pouvoir découvrir le mémorandum constitutionnel qui a été adressé par le Réseau marocain transnational Migration et développement (RMTMD) à la CCRC. Une rencontre sera organisée les 21 et 22 mai à Amsterdam, afin «de détailler et d'approfondir le mémorandum qui a été présenté à la Commission», explique Abdou Menebhi, président du Réseau, mais aussi d'émettre un document où l'ensemble des opinions et positions exprimées par les associations seront disponibles», qui sera seront par la suite envoyées à la Commission.

17/5/2011

Source : Les Echos

Une cérémonie commémorative du 71ème anniversaire de la bataille de Gembloux (14/15 Mai 1945) a été organisée, dimanche à Gembloux et au cimetière de Chastre (sud de Bruxelles), où reposent des centaines de soldats Marocains tombés lors de cette bataille contre les troupes nazies qui avaient envahi le territoire belge.

Réunis comme chaque année dans ce haut lieu de souvenir, de nombreux membres de la communauté marocaine de Belgique de toutes les générations, ainsi que des vétérans de la Deuxième Guerre mondiale, des officiels Belges, Français et Marocains ont rendu un vibrant hommage à ces vaillants soldats tombés au champ d'honneur pour la liberté.

La cérémonie s'est déroulée en présence de M. El Mostafa El Ktiri, Haut commissaire aux anciens résistants et anciens membres de l'Armée de libération, de l'ambassadeur du Maroc en Belgique et au Luxembourg, M. Samir Addahre, des consuls généraux du Royaume à Bruxelles et à Liège, du Consul général de France à Bruxelles et de plusieurs autres personnalités.

Cette commémoration a été marquée par le salut des couleurs nationales et le dépôt d'une gerbe de fleurs à la mémoire des soldats qui ont combattu pour la libération de la Belgique.

Etaient notamment présents MM. Yassine Hamza, Directeur des Statuts et des Etudes historiques au Haut Commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l'Armée de libération, Lamine Rquibate, secrétaire général de l'Association nationale des Anciens combattants, ainsi que des représentants de la Fondation Hassan II des oeuvres sociales des anciens militaires et anciens combattants.

Auparavant, M. El Ktiri avait tenu, vendredi et samedi, des rencontres de communication avec des membres de la communauté marocaine établie dans les villes de Liège, Bruxelles et Anvers, axées sur l'impératif de perpétuer le devoir de la mémoire historique partagée en tant que valeur ajoutée à même d'inculquer aux jeunes générations marocaines résidant à l'étranger les nobles valeurs de citoyenneté positive.

Dans des allocutions prononcées à l'occasion de ces rencontres, le Haut Commissaire a rappelé la contribution courageuse et héroïque des contingents marocains à la Deuxième Guerre Mondiale (1939-1945), lorsqu'ils ont ''spontanément et massivement'' répondu à l'appel historique de Feu SM Mohammed V et servi dans les armées des Alliés en vue de libérer l'Europe du joug colonial nazi et fasciste.

A cet égard, M. El Ktiri a mis en exergue les portées significatives de cette mémoire historique partagée, marquée par des gestes de reconnaissance historique notamment la décoration de Feu SM Mohammed V de la médaille de Compagnon de la Libération par le Général De Gaulle, l'inauguration de la place Mohammed V à Paris ou encore l'édification d'une stèle commémorative à la mémoire des soldats marocains tombés au champ d'honneur lors de la bataille de Verdun.

Dans le même contexte, le Haut Commissaire a souligné la haute sollicitude dont SM le Roi Mohammed VI ne cesse d'entourer la Famille de la Résistance et de l'Armée de Libération, tout en louant la contribution positive de cette catégorie sociale à l'effort national du développement durable et à la transmission des valeurs de patriotisme, de civisme et de citoyenneté.

Il a également insisté sur la nécessité de préserver et d'entretenir cette mémoire historique partagée et de faire en sorte à ce qu'elle soit une référence pour les générations montantes.

M. El Ktiri a de même appelé la jeune génération marocaine établie en Belgique à s'inspirer des valeurs et des enseignements nobles véhiculés par cette mémoire commune et à maintenir leur attachement à leur pays d'origine.

Ces rencontres de communication ont été également marquées par la projection de films documentaires sur la contribution des soldats marocains à la 2ème guerre mondiale et la Lutte Nationale pour l'Indépendance et la souveraineté nationale, ainsi que par l'organisation d'une exposition itinérante de publications éditées par le Haut Commissariat aux Anciens Résistants et Anciens Membres de l'Armée de libération, relatives à l'Histoire Nationale ayant trait à l'épopée du Mouvement Nationaliste, de la Résistance et de l'Armée de Libération.

15/5/2011

Source : MAP

Ces dernières semaines, des milliers de personnes se sont échouées sur l’île italienne de Lampedusa. Selon la délégation d’Amnesty qui s’y trouve depuis peu, leur situation est catastrophique.

Amnesty International a récemment envoyé une petite délégation d’investigation à Lampedusa. Face aux luttes politiques en Tunisie et au conflit en Libye, des milliers de personnes ont fui vers cette île méditerranéenne ces dernières semaines et ces derniers mois. La délégation d’Amnesty a enquêté sur la situation des droits humains des migrant·e·s, réfugié·e·s et requérantes d’asile. Elle a examiné la réaction des autorités italiennes à ce sujet.

Comme le montre la vidéo ci-dessus, des milliers de naufragé·e·s vivent sur cette île dans des conditions terribles. En raison de la négligence des autorités italiennes, la situation est celle d’une crise humanitaire. Il n’y a ni douche, ni toilettes, ni abri. En ce moment, environ 4000 personnes dorment en plein air. Certaines passent la nuit dans des tentes qu’elles ont faites elles-mêmes avec des bâches en plastique. D’autres se couchent directement sur le bitume ou sur la plage, sans avoir la possibilité de se couvrir.

Malgré les efforts d’organisations d’entraide sur place, la plupart de ces personnes manquent de denrées alimentaires de base. Partout gisent des ordures, la gestion des déchets n’étant pas garantie.

La réaction des autorités italiennes laisse à désirer. Lors de sa visite à Lampedusa, le premier ministre, Silvio Berlusconi avait promis de prendre en main la situation de crise durant les jours qui suivaient. Jusqu’à présent, les conditions misérables sur l’île n’ont cependant pas changé. Où toutes ces personnes seront-elles déplacées? Dans quels centres seront-elles hébergées sur le continent? Cela n’est pas encore clair.

La délégation d’Amnesty International continue d’observer attentivement la situation des droits humains à Lampedusa.

15/5/2011

Source : Amnesty

Autre bête noire d'une politique d'immigration légale en repli : l'enseignement supérieur. À terme, c'est l'attractivité de la France qui peut être ébranlée. Explications.

L'obsession de Nicolas Sarkozy de draguer les électeurs d'extrême-droite se répand. Sa fidèle ministre Valérie Pécresse, prenant prétexte d'une histoire de trafic d'inscriptions d'étudiants chinois, a décidé qu'il faudrait désormais que les deux tiers des étudiants étrangers soient inscrits en master ou en doctorat. Soit.

Faisons quelques calculs : sachant qu'on compte 41% d'étrangers parmi les docteurs, et seulement 11% chez les étudiants de licence, une évolution comme celle que veut Valérie Pécresse (à effectifs étrangers constants) entraînerait une augmentation de 5000 doctorants étrangers, qui représenteraient presque la moitié des doctorants, pendant que les étrangers ne seraient plus que 8,5% des étudiants en licence...

Il faut reconnaître que cela aurait un gros avantage : cela masquerait le déclin des études doctorales en France, puisque de moins en moins de Français se dirigent vers un doctorat, en raison des perspectives en berne que le gouvernement leur offre.

Mais ce cynisme est intenable, et la perspective d'une telle baisse de la part d'étudiants en licence chez les étrangers est sidérante. Le besoin de formation d'étudiants, dans les pays émergents, est immense : malgré un rythme effréné de constructions d'universités dans de nombreux pays, ceux-ci ne peuvent faire face. Ils envoient donc leurs étudiants se former ailleurs, ce qui bénéficie à tout le monde, notamment au pays d'accueil qui tisse des liens forts avec de futurs cadres des pays d'origine.

Réduire la part des étudiants de licence parmi les étudiants étrangers est une aberration : cela conduira les étudiants qui veulent s'expatrier à choisir d'autres destinations, et le plus souvent ils y resteront.

Dans son dernier livre, Les décennies aveugles, l'économiste Philippe Askénazy évoque les "nouveaux paradigmes" de la décennie à venir. Il préconise d'augmenter fortement le nombre d'étudiants français, mais aussi de doubler, sur la décennie, le nombre d'étudiants étrangers, ce qui nécessitera d'assouplir les règles d'immigration. Il faut dire que celles-ci sont de véritables obstacles à l'accueil d'étudiants et de chercheurs étrangers.

Une enquête de la Confédération des Jeunes Chercheurs a montré que la plupart des doctorants étrangers ne recommanderaient pas à leurs compatriotes de venir faire de la recherche en France. On ne compte plus les étudiants qui se retrouvent sans papiers pour d'obscurs motifs administratifs, alors qu'ils poursuivent des études sérieuses en France, et pour lesquels les réseaux militants se mobilisent, souvent sans succès.

La situation française rappelle étrangement celle des États-Unis, qui après les attentats de 2001 ont verrouillé l'accès à leur territoire. Dix ans après, plus d'un million de travailleurs de haut niveau sont en attente de renouvellement de visa et doivent envisager un retour dans leur pays d'origine, faute de titre de séjour. Rachida Dati, il y a quelques jours, souhaitait elle aussi que les étudiants étrangers repartent dans leur pays dès la fin de leur cursus.

C'est tout l'inverse qu'il faut faire. Attirer des étudiants étrangers, c'est donner la possibilité à la France de continuer à rayonner dans le monde. C'est aussi exercer une solidarité avec les pays du Sud, dont le développement est une nécessité pour eux comme pour nous. Nous avons un enjeu particulier envers les pays francophones, dont les étudiants se détournent de plus en plus de notre pays. Pouria Amirshahi, le secrétaire national du PS à la coopération, a proposé l'idée de mettre en place un Erasmus francophone, pour relancer la francophonie.

Le gouvernement serait bien avisé de reprendre ce type de propositions, plutôt que de nous condamner à un repli qui accélère le déclin de notre pays.

16/5/2011, Daphnée Leportois

Source : Le Nouvel Observateur

La mobilisation des "Marocaines d'ici et d'ailleurs" doit aller au-delà du virtuel et s'imposer dans les sphères public et politique, ont souligné les participantes à la première rencontre des femmes marocaines des Amériques, qui a clos ses travaux dimanche soir à Montréal.

"On a pu constater avec fierté comment en dépit de votre éloignement vous vous êtes mobilisées sur les sites sociaux pour le Maroc pour appuyer les réformes en cours. Cette mobilisation doit aller au-delà du virtuel et s'imposer dans les sphères public et politique", a plaidé Mme Amina Ennceiri, présidente du Groupe de travail Approche genre et Nouvelles générations du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).

"Nos soeurs d'Amérique du Sud, du Brésil, du Mexique, du Pérou qui ne sont que quelques centaines sont encore plus éloignées et isolées", a-t-elle dit dans un discours de clôture, estimant que ces femmes marocaines du monde "ont besoin d'échanger avec les marocaines du Nord et celles du Maroc", dans le but d'apporter un éclairage scientifique et une meilleure compréhension des problématiques spécifiques de l'immigration féminine propre à la région des Amériques.

Organisée par le CCME, cette manifestation fait suite à celle de Bruxelles, tenue en décembre dernier, première initiative d'une série de réunions régionales que le Conseil organise dans le cadre de la troisième édition des "Marocaines d'ici et d'ailleurs".

"A chaque rencontre nous avançons un peu plus dans la connaissance de ce qui nous rassemble et dans la reconnaissance de nos droits", a-t-elle estimé, faisant savoir qu'"à l'issue de ces rencontres, nous allons déboucher sur la production d'un document de référence sur la migration féminine marocaine, sur ces spécificités régionales et les préconisations qui reposent sur un travail scientifique et de terrain. Celui que nous avons fait ensemble".

"Le constat partagé aujourd'hui est que cette plateforme de marocaines d'ici et d'ailleurs répond à un besoin de mise en relation. C'est un label pour lequel il nous reste à inventer les modalités pour le pérenniser comme rendez-vous annuel", a-t-elle dit, appelant à la consolidation des efforts de toutes et de tous pour y parvenir.

"Nous sommes multiples et singulières à la fois et c'est notre vraie richesse qu'on doit aujourd'hui capitaliser. Cela nous condamne à être des constructeurs de passerelles, des passeurs de principes aux générations futures", a-t-elle tenu à rappeler.

"Les marocaines d'ici (Amériques), les marocaines d'Europe et du Maroc se rejoignent véritablement tant dans le cadre de la citoyenneté, de l'égalité que de la discrimination", a estimé Mme Ennceiri, soulignant toutefois que "la particularité des femmes des Amériques, c'est leur éloignement, une émigration jeune qui dès le départ est destinée à s'ancrer".

"Le mythe du retour n'est pas une actualité comme cela peut l'être en Europe", a-t-elle dit, estimant que "le point saillant est d'inciter les Amériques et le Maroc à mieux coopérer en matière d'immigration".

Dans le même cadre, la Consule générale du Maroc à Montréal, Mme Souriya Otmani, a tenu à souligner que ces femmes marocaines qui choisissent dans le cadre d'un processus d'immigration de s'établir, de plus en plus, dans les Amériques, notamment du nord, "constituent un immense potentiel autant pour les pays d'accueil que pour le pays d'origine".

Dans une allocution de circonstance, Mme Otmani a ajouté que "le Maroc peut être fier de beaucoup de ses ambassadrices outre atlantique, ambassadrices dont la présence, le dynamisme, le savoir-faire, l'expertise sont reconnus et appréciés dans tous les domaines de la sphère politique, économique, culturelle et social du pays d'accueil".

"Osez apporter, osez échanger, osez vous ouvrir sur les autres cultures et notamment sur celle de la société d'accueil", a dit Mme Otmani à ses consoeurs, particulièrement celle confrontées à des difficultés d'intégration.

Cette rencontre, qui a connu la participation de plusieurs personnes issues du milieu politique, économique, universitaire, culturels et associatifs, a examiné, deux jours durant, dans une approche axée sur les droits humains et l'égalité, plusieurs questions des "Marocaines d'ici et d'ailleurs".

"Agir contre la discrimination", "Agir pour l'égalité" et "Femmes et citoyennes" sont les principaux axes qui ont été discutés, sous forme d'ateliers, par les participants à cette rencontre régionale qui a vu la présence de quelque 250 femmes marocaines invitées à cet événement, en provenance du Canada, des Etats-Unis d'Amérique, du Brésil, du Mexique, du Pérou et du Maroc.

Si l'histoire de l'émigration marocaine aux Amériques remonte au XVIème siècle avec le départ de quelques noyaux de pionniers, ce n'est qu'au début des années 1960 qu'elle prend son véritable essor, et ne cesse de s'amplifier depuis. Aujourd'hui, les Etats-Unis et le Canada, pays de migration de peuplement sélectif et institutionnalisé, sont les destinations privilégiées des Marocain(e)s.

La migration marocaine, féminisée à 42 pc, a connu une croissance très rapide dans ces pays, même si ce phénomène, et notamment sa composante féminine, restent au total insuffisamment étudiés.

16/5/2011

Source : MAP

La part des personnes « d’origine musulmane » qui se définissent comme « musulman, croyant et pratiquant » est passée à 41 %, selon un sondage Ifop publié vendredi 13 mai dernier dans l’hebdomadaire Marianne dans un dossier sur l’islam en Europe. Pour rappel, ce taux de pratique s’élevait à 33 % en 2007, à 36 % en 2001 et à 27 % en 1994.

Selon le même sondage, un quart des personnes interrogées indique aller « généralement à la mosquée le vendredi », contre 20 % en 2001 et 16 % en 1989.

Les musulmans les plus pratiquants sont, toujours selon le sondage, ceux d’origine turque (49 %), notamment présents en Alsace, et marocaine (45 %) devant ceux d’origine algérienne (38 %) et tunisienne (36 %). « Plus le niveau d’études est élevé et plus le taux de pratique baisse », relève Marianne.

71 % observent le jeûne du Ramadan

La même étude montre que 34 % des sondés se disent « musulman croyant » (donc non pratiquant), 22 %, « d’origine musulmane » et 3 %, « sans religion ». La part totale de ces non-pratiquants est passée de 67 % à 59 % entre 2007 et 2011.

Les personnes sondées sont, de plus, 71 % à observer le jeûne du Ramadan, contre 60 % en 1994 et en 1989.

L’étude a été réalisée sur un échantillon de 547 adultes interviewés en face à face dans la rue fin février et début mars. Puisqu’il n’existe pas de statistiques permettant de construire un échantillon sur quotas de la population qualifiée par l’Ifop « d’origine musulmane », l’institut de sondage s’est notamment fondé sur les données de l’Insee sur l’immigration en France.

16/5/2011, SÉBASTIEN MAILLARD ( Consulter l’étude)

Source : La Croix

Bruxelles, suivant une proposition française, veut faciliter la reprise des contrôles aux frontières intérieures. Après nous avoir vendu les miracles de la libre concurrence, l’Europe choisit le repli sur soi.

Les différends entre la France et l’Italie avaient ouvert le débat. Face à la crise migratoire de Lampedusa, le traité de Schengen mettant fin aux contrôles aux frontières intérieures de l’Europe ne paraissait plus pertinent. Un Etat, en l’occurrence l’Italie, subissant une afflux migratoire à ses frontières, risquait de renvoyer le problème à tout ses voisins. La France, suivie par l’Italie, a alors demandé une révision des accords. Un vœu suivi par la Commission européenne. Les ministres européens de l’Immigration ont également validé une telle réforme. Le sujet sera sur la table d’un prochain Conseil des ministres les 9 et 10 juin puis du Conseil européen du 24 juin.

Concrètement, les possibilités de rétablir les contrôles aux frontières pourraient être élargis notamment en cas de crise aux frontières extérieures de l’Espace Schengen. Cette mesure est déjà possible « en cas de menace grave pour l'ordre public ou la sécurité intérieure » et a été utilisée par la France suite aux attentats de 1995 et lors du Sommet du G8 à Strasbourg en 2009. Mais les nouveaux critères de rétablissement des contrôles n’ont pas encore été fixés. « Des critères, des modalités doivent êtres fixés pour éviter que ce soit le libre arbitre de chacun qui commande », s’est contenté de commenter Claude Guéant. Un accroc : le Danemark n’a pas attendu la réforme et a créé la polémique en souhaitant rétablir les contrôles à ses frontières.

Si les mesures attendues sont encore floues, l’air du temps est donc à la fermeté. Pourtant, Bruxelles s’était d’abord montrée intransigeante sur le sujet. En avril, la Commission avait critiqué les contrôles de la police française à la frontière franco-italienne. Puis, elle a commencé à reculer en validant l’arrêt par la France des trains entre Vintimille en Italie et la Côte d’Azur. La Commission cherchait en fait plus de moyens de la part des Etats pour gérer les frontières extérieures : « Nous ne lâcherons sur les frontières intérieures que si nous obtenons plus de moyens aux frontières extérieures » Ce qui sera fait avec le renforcement de l’agence Frontex et même d’un service de gardes-frontières européens.

Bruxelles découvre la puissance publique

La réforme de l'ISF coûtera-t-elle cher à Sarkozy en 2012?

A lire cette semaine dans Marianne : « Sarkozy : comment a-t-on pu accepter ça? »

Immigration: le rapport qui tape dur mais vise mal

Au final, en validant une révision de Schengen, l’exécutif européen a montré une certaine faiblesse et mis à mal l’idéal d’Europe sans frontières. La Commission, ayatollah de la rigueur budgétaire, découvre en 2011 les bienfaits de la puissance publique. Mais certains Etats veulent encore défendre Schengen. Comme les Belges. « Rétablir les contrôles aux frontières intérieures n'aura aucun impact sur les flux migratoires venus d'Afrique. Cela ne ferait qu'ennuyer les citoyens européens, et nous faire reculer au niveau européen », a jugé Melchior Wathelet, Ministre de la Politique de migration et de l'Asile.

L’Espagne est aussi opposée à la réforme et préfère la solidarité avec les pays aux frontières de l’UE. « Le gouvernement espagnol estime que l'Italie mérite un effort de solidarité de la part de l'Union européenne, au même titre que Malte et la Grèce qui sont moins évoquées actuellement », avait déclaré la semaine dernière Alfredo Pérez Rubalcaba, ministre espagnol de l’Intérieur.
La droite européenne est aussi rétive aux rétablissements des contrôles. Mercredi, le français Joseph Daul, président du groupe PPE (droite européenne, majoritaire) au Parlement de Strasbourg s’est fait applaudir en appelant à plus d’humanité face aux migrants. « À la vague d'immigrés qui gagnent nos côtes dans des conditions précaires, qui meurent en mer, nos pays réagissent trop souvent par la division, les querelles, les fermetures de frontière voire la remise en cause d'un instrument de liberté de circulation aussi essentiel que Schengen », a-t-il déclaré.

L'inconstance de Sarkozy

Ces divergences doivent peu étonner et met en lumière les divisions idéologiques à droite. D’un côté, on a une droite libérale, tant sur les plans économique que politique, qui a toujours été attachée à une Europe sans frontières, une Europe de la libre concurrence. C’est une droite pour qui toute forme de protection que ce soit l’Etat-providence ou l’Etat gendarme est un frein à l’émancipation. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que Business Europe, le Medef européen est également rétif à une refonte de Schengen, jugeant que « les avantages de la migration de travailleurs vers l’UE sont indiscutables ». En face, on a une droite conservatrice, soucieuse de ne pas se faire déborder par l’extrême-droite, pour qui les notions de souveraineté et d’identité nationale sont fondamentales.

Nicolas Sarkozy a lui navigué entre ses deux courants en fonction de ses intérêts électoraux. Pour accréditer son côté libéral, il a défendu le traité de Maastricht contre Philippe Séguin, s’est fait battre aux Européennes de 1999 par Pasqua et de Villiers, défendu le Oui à la Constitution européenne. Devenu chef de l’Etat, il a fait adopter le traité de Lisbonne, prône un « pacte de compétitivité » avec l’Allemagne, rigueur budgétaire et convergence fiscale au menu. Pour jouer les conservateurs, il a défié la Commission européenne et redécouvre tout d’un coup le principe de souveraineté de l’Etat. Sa volonté de détricoter Schengen ne témoigne donc pas d’une obsession politique mais plutôt d’une inconstance. Son vrai guide idéologique, c'est la courbe de ses sondages.

16/5/2011, Tefy Andriamanana

Source : Marianne

La dernière édition des « Marocaines d'ici et d'ailleurs », organisée les 14 et 15 mai à Montréal, s'est clôturée sur un ton optimiste…Suite

Un partenariat entre l'université et la diaspora marocaine en Flandre passe par la mise en valeur des expériences personnelles et des programmes de coopération…Suite

Leïla Bekhti est une actrice née sous une bonne étoile. Pour l'amour de Dieu, Paris, je t'aime, Tout ce qui brille, sont des films porte-bonheur qui ont marqué sa filmographie, depuis son césar la hissant au rang de meilleur espoir. Elle est à l'affiche de La Source des femmes, film marocain en compétition officielle au 64e Festival de Cannes…Suite

La présidente de l'Association Ibn AI Baytar et de Slow Food Maroc, vient de recevoir trois prix en Italie, en reconnaissance à ses travaux ayant contribué à l'intégration de la femme et à la préservation de l'environnement…Suite

MAROCAINES DES AMÉRIQUES..  Au bout de deux journées d'écoute, d'échanges et de partage, les marocaines des Amériques, réunies à l'initiative du CCME, ont proposé des recommandations visant à gommer les imperfections de leur situation de migrantes, et à mettre en avant leurs compétences souvent mal exploitées…Suite

La mobilisation des "Marocaines d'ici et d'ailleurs" doit aller au-delà du virtuel et s'imposer dans les sphères public et politique, ont souligné les participantes à la première rencontre des femmes marocaines des Amériques, qui a clos ses travaux dimanche soir à Montréal.

"On a pu constater avec fierté comment en dépit de votre éloignement vous vous êtes mobilisées sur les sites sociaux pour le Maroc pour appuyer les réformes en cours. Cette mobilisation doit aller au-delà du virtuel et s'imposer dans les sphères public et politique", a plaidé Mme Amina Ennceiri, présidente du Groupe de travail Approche genre et Nouvelles générations du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).

"Nos soeurs d'Amérique du Sud, du Brésil, du Mexique, du Pérou qui ne sont que quelques centaines sont encore plus éloignées et isolées", a-t-elle dit dans un discours de clôture, estimant que ces femmes marocaines du monde "ont besoin d'échanger avec les marocaines du Nord et celles du Maroc", dans le but d'apporter un éclairage scientifique et une meilleure compréhension des problématiques spécifiques de l'immigration féminine propre à la région des Amériques.

Organisée par le CCME, cette manifestation fait suite à celle de Bruxelles, tenue en décembre dernier, première initiative d'une série de réunions régionales que le Conseil organise dans le cadre de la troisième édition des "Marocaines d'ici et d'ailleurs".

"A chaque rencontre nous avançons un peu plus dans la connaissance de ce qui nous rassemble et dans la reconnaissance de nos droits", a-t-elle estimé, faisant savoir qu'"à l'issue de ces rencontres, nous allons déboucher sur la production d'un document de référence sur la migration féminine marocaine, sur ces spécificités régionales et les préconisations qui reposent sur un travail scientifique et de terrain. Celui que nous avons fait ensemble".

"Le constat partagé aujourd'hui est que cette plateforme de marocaines d'ici et d'ailleurs répond à un besoin de mise en relation. C'est un label pour lequel il nous reste à inventer les modalités pour le pérenniser comme rendez-vous annuel", a-t-elle dit, appelant à la consolidation des efforts de toutes et de tous pour y parvenir.

"Nous sommes multiples et singulières à la fois et c'est notre vraie richesse qu'on doit aujourd'hui capitaliser. Cela nous condamne à être des constructeurs de passerelles, des passeurs de principes aux générations futures", a-t-elle tenu à rappeler.

"Les marocaines d'ici (Amériques), les marocaines d'Europe et du Maroc se rejoignent véritablement tant dans le cadre de la citoyenneté, de l'égalité que de la discrimination", a estimé Mme Ennceiri, soulignant toutefois que "la particularité des femmes des Amériques, c'est leur éloignement, une émigration jeune qui dès le départ est destinée à s'ancrer".

"Le mythe du retour n'est pas une actualité comme cela peut l'être en Europe", a-t-elle dit, estimant que "le point saillant est d'inciter les Amériques et le Maroc à mieux coopérer en matière d'immigration".

Dans le même cadre, la Consule générale du Maroc à Montréal, Mme Souriya Otmani, a tenu à souligner que ces femmes marocaines qui choisissent dans le cadre d'un processus d'immigration de s'établir, de plus en plus, dans les Amériques, notamment du nord, "constituent un immense potentiel autant pour les pays d'accueil que pour le pays d'origine".

Dans une allocution de circonstance, Mme Otmani a ajouté que "le Maroc peut être fier de beaucoup de ses ambassadrices outre atlantique, ambassadrices dont la présence, le dynamisme, le savoir-faire, l'expertise sont reconnus et appréciés dans tous les domaines de la sphère politique, économique, culturelle et social du pays d'accueil".

"Osez apporter, osez échanger, osez vous ouvrir sur les autres cultures et notamment sur celle de la société d'accueil", a dit Mme Otmani à ses consoeurs, particulièrement celle confrontées à des difficultés d'intégration.

Cette rencontre, qui a connu la participation de plusieurs personnes issues du milieu politique, économique, universitaire, culturels et associatifs, a examiné, deux jours durant, dans une approche axée sur les droits humains et l'égalité, plusieurs questions des "Marocaines d'ici et d'ailleurs".

"Agir contre la discrimination", "Agir pour l'égalité" et "Femmes et citoyennes" sont les principaux axes qui ont été discutés, sous forme d'ateliers, par les participants à cette rencontre régionale qui a vu la présence de quelque 250 femmes marocaines invitées à cet événement, en provenance du Canada, des Etats-Unis d'Amérique, du Brésil, du Mexique, du Pérou et du Maroc.

Si l'histoire de l'émigration marocaine aux Amériques remonte au XVIème siècle avec le départ de quelques noyaux de pionniers, ce n'est qu'au début des années 1960 qu'elle prend son véritable essor, et ne cesse de s'amplifier depuis. Aujourd'hui, les Etats-Unis et le Canada, pays de migration de peuplement sélectif et institutionnalisé, sont les destinations privilégiées des Marocain(e)s.

La migration marocaine, féminisée à 42 pc, a connu une croissance très rapide dans ces pays, même si ce phénomène, et notamment sa composante féminine, restent au total insuffisamment étudiés.

16/5/2011

Source : MAP

Les femmes immigrées dans les pays d'Amérique se sont réunies à Montréal pour améliorer leurs conditions de vie et participer au développement de leur pays.

Le samedi 14 mai, des femmes marocaines venues des Etats Unis, du Maroc, du Canada et bien d'autres pays se sont réunies à Montréal afin d'ouvrir les travaux de la première rencontre des femmes marocaines des Amériques. Ce rendez-vous, qui s'inscrit dans la continuité des éditions précédentes des «Marocaines d'ici et d'ailleurs», organisées par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), est dicté par une conjoncture marquée par une immigration qui se féminise de plus en plus.

«Cet évènement qui représente un premier espace d'écoute, de rencontre et d'échange scientifique et culturel s'est imposé comme un rendez-vous privilégié de croisement de parcours des femmes du Maroc et de l'immigration inscrit selon une approche comparative dans un contexte international», explique Amina Ennceiri, présidente du groupe de travail «Approche genre et nouvelles générations» au CCME.

Il faut dire que les Marocaines migrantes ne se contentent plus aujourd'hui d'accompagner leurs familles. Actives dans plusieurs domaines, elles se battent pour faire parti du changement socioéconomique aussi bien dans leur pays d'origine que dans le pays d'accueil.

Cette double responsabilité les emmène à partager leurs expériences et ambitions mais surtout à œuvrer pour plus d'égalité et lutter contre la discrimination.

«Nous avons rejoint les pays d'Amériques pour des raisons économiques, pour un regroupement familial ou pour les études. Certaines d'entre nous ont rejoint ces pays de façon fortuite ou même sans papiers. Nous y avons apporté notre culture. Beaucoup d'entre nous sont venues pour améliorer leurs compétences et aujourd'hui nous voulons faire partie du changement et on cherche à savoir comment les femmes marocaines migrantes peuvent être un facteur de développement», affirme Nadia Serhani-Eltobgi, résidant à Washington DC, membre du groupe de travail «Administration, droits des usagers et politiques publiques».
En effet, le rôle que jouent les femmes en terre d'exil est important. Plus importantes également sont les discriminations et difficultés auxquelles elles doivent faire face et qui mettent en péril leur stabilité économique et sociale. Cette communauté, aussi nombreuse que diversifiée, a ainsi besoin de faire connaître les contraintes auxquelles elle est confrontée au quotidien et de faire entendre sa voix à l'intérieur et à l'extérieur de son pays d'accueil.

Au niveau du Canada, plusieurs femmes confirment les progrès réalisés pour faciliter l'intégration des immigrantes. «Afin d'améliorer les conditions de vie des immigrées, plusieurs mesures visant à promouvoir l'égalité entre hommes et femmes ont été prises. Il s'agit entre autres du déploiement des mesures «travail / famille» et des congés parentaux, la publication d'un guide d'information intitulé « A part égale à part entière», édité en arabe, en anglais, en français et en espagnol. Des ententes triennales ont été aussi convenues avec six villes du Canada pour favoriser le principe d'égalité.

S'agissant de l'action communautaire, douze projets ont été subventionnés par le gouvernement du Québec dans 5 régions afin de favoriser l'accès des femmes immigrantes à l'égalité et au respect de leurs droits même au sein de leurs familles et de leurs communautés», souligne Fatima Houda-Pépin, première vice-présidente de l'Assemblée nationale Québec et députée de la pinière, Canada. Un constat confirmé par Helene Fotopoulos, responsable du dossier condition féminine à la ville de Montréal, «On a mis en place un programme spécialisé pour les mères et filles migrantes.

A Montréal, véritable ville phare des conditions féminines, nous sommes conscientes qu'aucun développement ne peut se faire sans intégration totale des femmes qui apportent des réformes à la ville, font preuve de solidarité et travaillent ensemble malgré leurs différences ».

Toutefois, il est à noter que plusieurs acteurs associatifs et responsables marocains appellent à davantage d'égalité au Canada, notamment en ce qui concerne l'équivalence des diplômes. «On affirme que le taux de chômage chez les immigrés est de seulement 18%, mais il faut prendre en considération que plusieurs femmes diplômées exercent ici des emplois incompatibles avec leurs compétences», nous confie une membre d'une association d'aide pour immigrés. Pour sa part, Nouzha Chekrouni, Ambassadeur du Maroc au Canada a souligné que l'équivalence des diplômes est le plus grand souci d'intégration qu'affrontent les Marocains au Canada.

Dans ce sens, elle a affirmé que des discussions sont actuellement entamées avec les responsables canadiens afin de trouver une solution à ce problème. L'égalité, la lutte contre la discrimination et la citoyenneté ont été les mots d'ordre de cette rencontre des «Marocaines d'ici et d'ailleurs».

Tous les acteurs, interpellés par ces problématiques de l'immigration, ont passé au peigne fin ces trois axes qui ont été générés par la réflexion sur les nouvelles configurations migratoires féminines et qui méritent une analyse approfondie.
Témoignages

«La contribution dans les pays d'origine est immense»

Aujourd'hui, le Maroc est conscient de l'importance des femmes immigrantes et cherche à les approcher il faut alors qu'elles répondent présentes car les Marocaines d'ici et d'ailleurs pourraient jouer un rôle important dans le processus de démocratisation. En outre, si des projets concrets émergent de ces travaux et que ces femmes souhaitent un appui soit du gouvernement du Québec, soit de l'Assemblée nationale du Québec il me fera plaisir de les approcher pour un éventuel partenariat.

Fatima Houda Pépin • première vice-présidente de l'Assemblée nationale Québec et députée de la pinière, Canada

«Pour la reconnaissance des diplômes marocains»

Si notre immigration regorge de compétences, le taux de chômage parmi les rangs des Maghrébins s'élève parfois jusqu'à 24%. Dans ce cadre j'ai entrepris une initiative, depuis l'année dernière, où une piste de réflexion a été mise en place avec le ministère de l'Immigration pour la reconnaissance des diplômes et des expériences professionnelles. Il y a une volonté d'explorer avec nous les pistes de l'équivalence. Le travail est déjà commencé et j'espère qu'avec le gouvernement du Québec on va parvenir à de bons résultats.

Nouzha Chekrouni • Ambassadeur du Maroc au Canada

16/5/2011, Nadia Ouiddar

Source : Le Matin

Les Marocains de l'étranger et l'immobilier au Maroc, une longue histoire... que déchiffre, sans détours, le nouveau numéro de Yabiladi Mag. Une autre longue histoire a attiré l'attention de la rédaction de mois-ci : la présence portugaise au Maroc, entre guerres et échanges réciproques. Le badminton marocain, une nouvelle initiative européenne sur l'étiquettage du halal en France, et Festimode, sont autant de thèmes qui témoignent de la diversité des sujets traités dans Yabiladi Mag 7 de mai 2011. En France, les élections 2012 approchent à l'horizon, mais notre regard extérieur nous laisse malheureusement présager du bien mauvais temps. Le pays se contorsionne entre perte de repères et quête de nouveaux boucs émissaires….

15/5/2011

Source : Yabiladi

La 3e rencontre des Marocaines d'ici et d'ailleurs organisée par le CCME s'est tenue les 14 et 15 mai à Montréal. Les marocaines d'Amérique ont eu deux journées pour s'exprimer sur des questions liées aux discriminations dont elles pâtissent, à la citoyenneté qu'elles défendent et à l'égalité à laquelle elles aspirent…Suite

Face à l'afflux de clandestins tunisiens et libyens, les gouvernements français et italien tentent de remettre en question la liberté de circulation au sein de l'espace Schengen. À Bruxelles, ils se heurtent à de sérieuses résistances…Suite

La physionomie de l'immigration marocaine à l'étranger a connu une grande mutation, a indiqué samedi Mme Nouzha Chekrouni, Ambassadeur du Maroc au Canada, soulignant que l'on assiste dans le cadre de ce phénomène de la féminisation de l'immigration à la présence dans ses rangs de hautes compétences qui se sont faites une place dans un environnement hautement concurrentiel.

"Aussi était-il opportun de se mettre à l'écoute de cette frange de la communauté marocaine résidant à l'étranger pour se familiariser avec son vécu et apporter les réponses appropriées à ses attentes", a tenu à souligner la diplomate marocaine, lors de la première rencontre des femmes marocaines des Amériques, tenue à Montréal.

Mettre en place cette plate-forme d'échange et la porter vers ses destinatrices en Amérique du Nord en vue d'enrichir le travail de réflexion du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) pour trouver les voies de mieux servir leurs besoins est l'objectif de cette rencontre, poursuit Mme Chekrouni.

"Au Maroc, que de chemin a été parcouru pour rétablir la femme dans ses droits. Le code de la famille qui constitue un tournant décisif dans la marche vers l'amélioration de la condition de la femme, la réforme du code de la nationalité, l'accès de la femme aux postes de décision, l'adhésion du Royaume à la Convention internationale pour l'élimination de toutes les formes de discrimination contre la femme et la levée de réserves y afférent, dénotent cette marche résolue et inébranlable d'être en phase avec une volonté royale et une dynamique sociale en vue d'inscrire le Maroc dans le concert des Nations respectueuses des droits de l'homme", a expliqué la diplomate marocaine.

Organisée par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), cette manifestation fait suite à celle de Bruxelles, tenue en décembre dernier, première initiative d'une série de réunions régionales que le Conseil organise dans le cadre de la troisième édition des "Marocaines d'ici et d'ailleurs".

Cette rencontre a connu la participation notamment de la première vice-présidente de l'Assemblée nationale du Québec, Mme Fatima Houda-Pépin, de la représentante de la ville de Montréal, Mme Helene Fotopoulos, et de la présidente du groupe de travail "Approche genre et nouvelles générations" au CCME, Mme Amina Ennceiri.

Prenant la parole, Mme Fatima Houda-Pépin, représentante de la ministre de la Culture, des communications et de la condition féminine, a souligné que "quel que soit le pays d'accueil que nous avons choisi dans cette vaste contrée des Amériques, les Marocains et les femmes marocaines, en particulier, demeurent profondément attachées à leur pays d'origine, le Maroc, un pays riche de son histoire et de sa diversité culturelle".

La députée a appelé les "Marocaines d'ici et d'ailleurs" à répondre "présentes" dans le processus de développement national, affirmant que les réformes proposées par SM le Roi Mohammed VI "sont très audacieuses", notamment au chapitre des droits de l'homme et de l'égalité entre les hommes et les femmes.

"Les Marocaines d'ici et d'ailleurs pourraient jouer un rôle important dans le processus de démocratisation engagé au Maroc", poursuit la première vice-présidente de l'Assemblée nationale du Québec lors de cette manifestation qui a été rehaussée par la présence notamment de Mme Souriya Otmani, Consule générale du Maroc à Montréal, des membres du CCME et de plusieurs personnalités marocaines et canadiennes.

Cette édition des "Marocaines d'ici et d'ailleurs" regroupe des dizaines de femmes issues du milieu académique, associatif, politique ou économique résidant au Canada et aux Etats-Unis, mais également au Mexique, au Vénézuella, au Chili, en Argentine et au Maroc.

"Agir contre la discrimination", "Agir pour l'égalité" et "Femmes et citoyennes" sont les principaux axes retenus lors de cette manifestation de deux jours qui vise à combler les lacunes en termes de connaissance et d'enjeux, tout en offrant un espace de rencontre, d'échange et de mise en réseau.

14/05/11

Source : MAP

La première rencontre des femmes marocaines des Amériques a ouvert ses portes, samedi à Montréal, dans le but d'apporter un éclairage scientifique et une meilleure compréhension des problématiques spécifiques de l'immigration féminine propre à cette région.

Organisée par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), cette manifestation fait suite à celle de Bruxelles, tenue en décembre dernier, première initiative d'une série de réunions régionales que le Conseil organise dans le cadre de la troisième édition des "Marocaines d'ici et d'ailleurs".

Dans un message adressé aux participantes et participants, le président du CCME, Driss El Yazami, a indiqué que cette première rencontre des femmes marocaines des Amériques se tient alors que le Maroc connaît un vaste chantier de réformes politiques et constitutionnelles qui concernent des domaines aussi divers que les droits de l'homme, la bonne gouvernance et la régionalisation avancée.

Et de préciser que ce chantier a connu une nette accélération depuis le discours royal du 9 mars dernier par le quel SM le Roi Mohammed VI a ouvert le vaste chantier de réforme constitutionnelle et l'installation, dès le 10 mars, de la commission consultative pour la révision de la constitution

Le nouvel élan de réformes a connu aussi une accélération par la création notamment du CNDH, de l'Institution du médiateur, de l'instance centrale de prévision de la corruption et du Conseil de la concurrence, poursuit le président du CCME.

Ces chantiers se passent aussi au moment ou le Maroc connaît en même temps un débat social, politique, pluraliste, pacifique et très large, a-t-il ajouté.

Le seul fait que cette rencontre se tienne montre aussi les mutations en cours dans l'immigration, et témoigne de la mondialisation et de la féminisation rapide de cette immigration, mais aussi de la diversification des profils socioprofessionnels des marocaines et marocains du monde, poursuit M. El Yazami.

Cette rencontre a connu la participation notamment de l'Ambassadeur du Maroc au Canada, Mme Nouzha Chekrouni, de la première vice-présidente de l'Assemblée nationale du Québec, Mme Fatima Houda-Pépin, de la représentante de la ville de Montréal, Mme Helene Fotopoulos, et de la présidente du groupe de travail "Approche genre et nouvelles générations" au CCME, Mme Amina Ennceiri.

Cette manifestation a été rehaussée par la présence notamment de Mme Souriya Otmani, Consule générale du Maroc à Montréal, des membres du CCME et de plusieurs personnalités marocaines et canadiennes.

Dans une allocution de circonstance, Mme Nouzha Chekrouni a indiqué que "la tenue de cette rencontre au Canada, un pays qui salue les avancées considérables du Maroc en matière des droits de la femme, intervient dans un contexte où le Maroc s'ouvre sur de grands chantiers de réformes politique et sociale selon une approche inclusive et responsable".

"D'une immigration de la main d'oeuvre dans les années 60 à celle de hautes compétences à laquelle nous assistons aujourd'hui, force est de constater que cette immigration s'est adapté à la demande internationale. Mais sa caractéristique particulière est toutefois sa féminisation", a souligné la diplomate marocaine.

La contribution de la femme marocaine, "en tant que lien ombilical entre sa famille et son pays d'origine est indéniable", a ajouté Mme Chekrouni, précisant que "le transfert de la culture et des valeurs par la mère crée des repères identitaires autours desquels la personnalité de l'enfant se construit et se développe".

"La protection effective du droit à la non-discrimination et à une égalité équitable en faveur des femmes est impossible sans un réel partenariat et une collaboration totale entre les gouvernements, les pouvoirs locaux et régionaux, les employeurs, les ONG et les syndicats à la fois dans le pays d'origine et les pays d'accueil ", a tenu à préciser l'Ambassadeur du Maroc au Canada.

Les 250 femmes marocaines invitées à cet événement, en provenance du Canada, des Etats-Unis d'Amérique, du Brésil, du Mexique, du Pérou et du Maroc, issues du milieu politique, économique, universitaire, culturels et associatifs, traiteront, deux jours durant, dans une approche axée sur les droits humains et l'égalité, plusieurs questions des "Marocaines d'ici et d'ailleurs".

"Agir contre la discrimination", "Agir pour l'égalité" et "Femmes et citoyennes" sont les principaux axes qui seront examinées par les participants à cette rencontre régionale.

Si l'histoire de l'émigration marocaine aux Amériques remonte au XVIème siècle avec le départ de quelques noyaux de pionniers, ce n'est qu'au début des années 1960 qu'elle prend son véritable essor, et ne cesse de s'amplifier depuis. Aujourd'hui, les Etats-Unis et le Canada, pays de migration de peuplement sélectif et institutionnalisé, sont les destinations privilégiées des Marocain(e)s.

La migration marocaine, féminisée à 42 pc, a connu une croissance très rapide dans ces pays, même si ce phénomène, et notamment sa composante féminine, restent au total insuffisamment étudiés.

15/5/2011

Source : MAP

- Une délégation officielle marocaine a tenu, samedi à Lorca (Sud-est), une réunion avec le délégué du gouvernement central espagnol dans la région de Murcie, Rafael Gonzalez Tovar, axée sur la situation des membres de la communauté marocaine résidant dans cette ville frappée, mercredi dernier, par un séisme d'une magnitude de 5,1 degré sur l'échelle de Richter.

Cette réunion a été tenue dans le cadre de la visite effectuée ce même jour par la délégation marocaine pour s'enquérir de la situation des Marocains affectés par le tremblement de terre qui a fait 9 morts et des centaines de blessés.

Au début de la réunion, la délégation a exprimé ses condoléances au peuple et au gouvernement espagnols ainsi que ses sentiments de solidarité et de compassion dans cette épreuve pénible.

Elle a, par la suite, fait part au responsable espagnol des préoccupations des membres de la communauté marocaine sinistrés, notamment celles relatives aux conditions de leur hébergement, à leurs spécificités socioculturelles et aux moyens de les aider à surmonter les conséquences de cette catastrophe naturelle.

Le délégué du gouvernement central espagnol dans la région de Murcie, Rafael Gonzalez Tovar, s'est montré compréhensif vis-à-vis de ces préoccupations, affirmant la disposition des autorités espagnoles à répondre, dans les plus brefs délais, à ces besoins "logiques".

"Nous considérons que toutes les personnes affectées doivent recevoir une réponse effective et rapide à leurs problèmes provoqués par le séisme, notamment la perte de leurs logements ou les dégâts encaissés par ceux qui peuvent encore être habités ", a-t-il expliqué à ce sujet.

M. Tovar a affirmé, en outre, que les autorités espagnoles veillent à ce que les aides apportées aux sinistrés soient accordées sans aucune discrimination, assurant la délégation marocaine de leur entière disposition à collaborer avec les autorités marocaines concernées pour trouver, le plus tôt possible, des solutions aux problèmes liés aux spécificités du collectif marocain résidant à Lorca.

Dans une déclaration à la MAP, M. Tovar s'est félicité de la contribution importante de la communauté marocaine résidant à Lorca dans le développement économique de cette ville et sa région.

De son côté, l'ambassadeur du Royaume en Espagne, Ahmed Ould Souilem a indiqué que le délégué du gouvernement central espagnol dans la région de Murcie s'est montré compréhensif quant aux remarques de la délégation marocaine, tout en s'engageant à trouver progressivement des solutions aux problèmes rencontrés par la communauté marocaine.

Outre M. Ould Souilem, la délégation marocaine à cette réunion était composée du secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) Abdellah Boussouf, du consul général du Maroc à Valence El Hassan Dahman, du directeur du cabinet du ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger Ibrahim Ounnir et du directeur de la Direction des émigrés au ministère Abdelfattah Sahibi.

La délégation s'est enquise samedi à Lorca de la situation des Marocains résidant dans cette ville frappée, mercredi dernier, par un tremblement de terre.

Les membres de cette délégation se sont réunis avec plusieurs Marocains résidant à Lorca qui ont été affectés par le séisme, dans le but de connaître leurs besoins urgents.

Ils ont pu, ainsi, s'arrêter in situ sur les conditions difficiles vécues par les ressortissants marocains installés à Lorca, dont le nombre total s'élève à près de 7.000 personnes, ainsi que sur l'étendu des dommages causés à leurs biens et logements.

Les membres de la communauté marocaine se sont félicités de la visite de la délégation officielle marocaine pour s'enquérir de leur situation, ainsi que de sa volonté d'examiner leurs réclamations et de trouver, dans les plus brefs délais, des solutions à leurs problèmes.

Le séisme a occasionné de considérables dégâts aux infrastructures ainsi qu'aux édifices mais surtout au patrimoine historique de la ville de Lorca, alors que des milliers de personnes ont été évacuées de leurs domiciles après l'effondrement de plusieurs constructions.

Le séisme, précédé d'un mouvement sismique de magnitude 4,5, a été ressenti dans plusieurs localités de la région, ainsi que dans d'autres provinces comme Almeria, Albacete et même à Madrid.

15/5/2011

Source : MAP

Plus de 700 mosquées devraient" participer au élections du Conseil français du culte musulman (CFCM), malgré un appel au report lancé par deux des plus importantes composantes du Conseil, selon une estimation vendredi du ministère de l'Intérieur.

"Au total, plus de 700 mosquées devraient participer au processus électoral, soit plus des deux-tiers" parmi celles qui ont pris part aux élections de 2008, selon la même source.

Cela devrait concerner "3.700 délégués, soit 75,50%" de ceux ayant voté en 2008.

L'UOIF (Union des organisations islamiques de France) ainsi que la Grande mosquée de Paris et sa Fédération nationale ont souhaité le report de ce scrutin.

Pour sa part, l'UOIF avait indiqué qu'elle ne se présenterait pas aux élections de juin, tout en restant intégrée au CFCM.

Malgré ce contexte, "les autres composantes du Conseil ont indiqué, à ce stade, vouloir continuer le processus électoral", note l'Intérieur.

13 Mai 2011

Source : Atlas info

Europe sans frontières remise en cause, tensions entre le Nord et le Sud autour de l'euro, désenchantement à l'égard des institutions bruxelloises dans les capitales tentées de piloter seules l'UE : la construction européenne traverse une passe très difficile.
"Il est impossible de construire l'Europe sur les égoïsmes nationaux", a déploré cette semaine le chef de file des conservateurs au Parlement européen, Joseph Daul.

Projet emblématique de l'intégration européenne pour les citoyens, l'espace sans passeports Schengen inauguré en 1985 vacille.
Le Danemark a annoncé mercredi sans aucune concertation sa décision de rétablir des contrôles à ses frontières avec l'Allemagne et la Suède, sous la pression d'une formation d'extrême droite, le Parti du Peuple danois, qui entend ainsi lutter contre l'immigration illégale et la criminalité organisée.

Copenhague s'est engouffré dans une brèche ouverte par Paris et Rome, en conflit à leur frontière à propos du sort de plusieurs milliers d'immigrants tunisiens arrivés dans l'UE via l'île italienne de Lampedusa, mais souhaitant pour la plupart se rendre en France.
Sous la pression de Paris, l'UE envisage de permettre aux Etats de rétablir plus facilement des contrôles de passeport, en cas d'immigration massive ou si un Etat est jugé défaillant dans la surveillance de ses frontières.

La solution aux problèmes d'immigration en Europe "n'est pas le retour au chacun pour soi ou à une forteresse Europe", a accusé Joseph Daul.

En parallèle, la solidarité européenne est mise à rude épreuve par les crises de la dette en Grèce, au Portugal ou en Irlande.
Le commissaire européen aux Affaires économiques Olli Rehn s'est dit cette semaine "très inquiet" des "divergences" entre le Nord de l'Europe, "où il y a une certaine fatigue à vouloir aider" les pays considérés comme trop dépensiers, et le Sud de l'Europe, "où il y a une certaine fatigue à poursuivre les réformes nécessaires".

Au milieu, les institutions bruxelloises, à commencer par la Commission européenne de José Manuel Barroso censée représenter l'intérêt général des 27, ont bien du mal à peser face aux grands pays qui entendent limiter son rôle et conduire à leur manière les affaires européennes.

L'irritation à l'égard de la Commission, tout comme le refus d'une intégration européenne plus poussée, sont particulièrement perceptibles en Allemagne, où l'idée de réduire des compétences déléguées jusqu'ici au niveau européen, au profit des Etats nationaux, n'est plus taboue.

"Après la deuxième Guerre mondiale, la construction européenne a été portée par un enthousiasme des Etats impensable aujourd'hui", a estimé le ministre allemand de l'Intérieur Hans-Peter Friedrich au cours d'une rencontre avec des journalistes étrangers à Berlin.

"L'esprit de l'époque a fait que nous avons accepté de construire un gros appareil bureaucratique à Bruxelles, de transférer des compétences à Bruxelles, de créer un Parlement européen", dit-il, en prévenant qu'"une nouvelle phase" s'est ouverte à présent où la "subsidiarité" doit primer en Europe.

Autrement dit, les Etats nationaux doivent conserver leurs compétences, voire en reprendre à Bruxelles, s'ils sont mieux à même de traiter certains dossiers que le niveau européen supranational.

Pour le président de la commission des Affaires européennes à la chambre des députés allemande, Gunther Krichbaum, l'évolution à venir ne fait guère de doute.

"Je pense que la politique européenne va être davantage influencée à l'avenir par le Conseil (l'organe représentant les Etats à Bruxelles, NDLR) que par la Commission", estime-t-il. "Le Conseil sera le chef cuisinier et la Commission le serveur" en salle, ajoute-t-il.

14 Mai 2011

Source : Libération

Qu’est-ce que ne ferait pas la droite version UMP et par la force des choses version Sarkozy pour tenter de laver plus blanc que l’extrême droite version Le Pen, père et fille ? L’immigré se trouve malgré lui et en dépit de sa détention de la nationalité française au centre d’un excès de zèle trop intéressé et qui a même déclenché un scandale en équipe nationale tricolore de football, élections obligent. La dernière trouvaille de l’UMP est signée Claude Goasguen, député-maire UMP du 16e arrondissement qui, dans un entretien avec un journal local, prône une limitation de la double nationalité.

Déjà le débat a été lancé avec la question des quotas au sein du onze national français. Et pourtant, la Constitution française stipule que « la France assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine ». Ce projet de suppression ou de limitation de la bi-nationalité comme l’appellent ses défenseurs obéit à des objectifs purement électoraux. Choisir entre son père et sa mère, entre sa grand-mère maternelle ou paternelle est une équation absurde. Certes la France a toujours adopté le principe du jus sanguini (droit du sang), mais elle l’a parfois mâtiné de jus soli (droit du sol), ce qui a donné à ses différentes lois sur la nationalité un caractère particulier, à la fois humaniste et naturaliste. Mais la politique et les élections ont des raisons que la raison n’en a pas. Aujourd’hui, avec les yeux doux de Sarkozy faits à Marine Le Pen, Paris se dit favorable à une «limitation» de la double nationalité. Et relance le débat sur un principe fondamental de la République, à savoir la liberté. Ceux qui défendent ce projet soutiennent qu’il s’agit d’une préservation de «l’identité nationale», affirmant que l’enjeu de la question était de réaffirmer la nationalité française, laquelle a été «complètement fragilisée par la mondialisation». Entre suppression et limitation, un faux débat intéressé et électoraliste est lancé.

Il faut dire qu’il s’agit de centaines de milliers d’immigrés dont quelques dizaines de milliers de Marocains. En pratique, beaucoup se demandent ce qui arrivera et ce qui changera pour eux et la majorité d’entre eux n’ont pas l’intention d’abandonner leur nationalité d’origine. Cette nouvelle loi sera-t-elle rétroactive ? Si jamais elle passe, s’appliquera-t-elle aux nouveaux demandeurs ou également à ceux qui en sont déjà titulaires ? Dans le discours et la vision du député maître Claude Goasguen, les titulaires de plusieurs nationalités ne devraient en choisir qu’une, ou devraient voir leurs droits civiques réduits. Il précise qu’«il est tout de même gênant qu’une personne puisse voter en France et dans un autre État». Le député UMP plaide donc pour «une limitation de la double nationalité par le biais de discussions bilatérales avec les pays». Il va même plus loin, envisageant «une convention internationale au niveau de l’ONU pour élaborer un droit commun de la nationalité».
Pour beaucoup de Français issus de l’immigration, il s’agit d’une parade électoraliste qui vire vers des discours racistes qui s’éclipseront avec la fin des élections. Cet état de fait est reconnu par Claude Goasguen qui pense que la France est confrontée à une recrudescence du racisme. « Notre pays est confronté à une montée du racisme. Dans ce contexte malsain, la France doit s’emparer de cette question de la bi-nationalité. On ne peut pas vouloir réussir l’intégration en l’écartant de la réflexion », a-t-il répliqué. Reste maintenant de savoir si les amendements de l’UMP passeront et quelle serait la position de la société civile et des pays d’origine concernés par cette nouvelle acrobatie politique de la droite française.

14 Mai 2011, KAMAL MOUNTASSIR

Source : Libération.ma

Samedi 14 mai 2011, l'association Défense des enfants international (DEI) organisera le procès fictif de l'État français, cité à comparaître pour avoir, au gré de sa politique migratoire brutale, «privé de liberté des milliers d'enfants, tant dans les zones d'attente aux frontières que dans les centres de rétention administrative».

Samedi 14 mai 2011 de 9 à 18 heures - Institut catholique (21, rue d'Assas, Paris VIe). Aujourd'hui 14 mai 2011, la France est citée à comparaître devant ce tribunal d'opinion. L'État est mis en accusation pour avoir privé de liberté des enfants tant dans les zones d'attente aux frontières que dans les centres de rétention administrative aux fins de les éloigner du territoire.

En France métropolitaine, quelques 1 000 enfants sont chaque année privés de liberté, pour les deux tiers dans les zones d'attente aux frontières, qu'ils soient accompagnés de leurs parents ou seuls - ceux-là, on les appelle les «mineurs isolés étrangers» (MIE), et également dans les centres de rétention adminstrative. Dans ce cas, soit ils sont considérés comme «accompagnant leurs parents», parceque la loi française ne permet pas qu'un mineur fasse l'objet d'une mesure l'éloignement du territoire ou d'une expulsion. On trouve toutefois dans ces centres de rétention des adolescents, déclarés mineurs, que l'État considère comme majeurs à la suite de tests médicaux pourtant réputés peu fiables.

Si l'on compte les territoires d'Outre Mer, ce sont plus de 7 000 enfants qui chaque année sont privés de liberté; rien que sur le territoire de l'île de Mayotte dans l'Océan Indien, ce sont quelques 6 000 enfants qui font l'objet d'arrestations et de départs forcés. Dans les zones d'attente aux frontières, la privation peut se poursuivre pendant 20 jours; et pendant 32 jours dans les centres de rétention. Les associations qui ont l'autorisation d'apporter une aide aux étrangers privés de liberté décrivent des conditions d'arrestation souvent traumatisantes, de multiples formes de violences et d'atteintes à leurs droits au sein des lieux de détention.

Ils y seraient le plus souvent mêlés aux adultes dont ils subissent parfois les comportements perturbés ou violents (automutilations, rixes, cris.., notamment en cas de départ forcé); ils peuvent être confrontés à une conduite intimidante voire abusive des policiers, menottage, fouille à nu etc.; ils ne bénéficient que de peu ou pas d'assistance juridique, de représentation légale efficace ou sont même totalement ignorés par les procédures administratives qui pourtant les concernent. Ils sont régulièrement renvoyés vers des pays qu'ils ont fui, où parfois ils risquent d'être exploités sans que leur situation ait été évaluée et vers certains des pays qu'ils ignorent car ils n'ont fait que les traverser au cours de leur périple.

Il est prétendu que les enfants faisant l'objet de ces mesures d'enfermement seraient sujets à des crises d'angoisses, des troubles du sommeil, des maux de ventre, etc. En effet, des enfants peuvent être ainsi privés de liberté quel que soit leur âge: du nouveau né maintenu dans un centre de rétention administrative avec son (ou ses) parent(s), à l'adolescent qui a franchi des milliers de kilomètres dans des conditions très difficiles pour rejoindre la France ou gagner un autre pays européen.

À plusieurs reprises des institutions comme le Haut commissariat aux réfugiés, le Comité des droits de l'enfant des Nations unies, le Commissaire aux droits le l'homme du conseil de l'Europe, l'UNICEF et de nombreuses associations de défense des droits de l'Homme comme Save the Children, Défense des enfants international, Human Rights Watch, Amnesty international... et bien d'autres, ont atttiré l'attention des États - dont la France - sur la vulnérabilité des enfants et ont insisté sur la règle selon laquelle un enfant ne peut être privé de liberté qu'en cas d'absolue nécessité et pour la durée la plus courte possible et sur l'obligation des États d'assurer prioritairement la protection des enfants dans le respect de leur «intérêt supérieur».

Il est dès lors reproché à l'État de priver abusivement de liberté des enfants, de ne pas leur assurer les droits de se défendre face à l'autorité et de leur infliger des souffrances à un degré tel qu'elles pourraient être qualifiées de traitements humiliants ou dégradants.
C'est pourquoi ce tribunal d'opinion s'attachera à déterminer si en organisant l'enfermement de mineurs en zone d'attente et en centre de rétention, la France contrevient à son droit interne, notamment les règles de protection de l'enfant en difficulté ou en danger, et en droit international à la Convention des droits de l'enfants - et aux recommandations du Comité des droits de l'enfant - , à la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales telle qu'elle interprétée par la jurisprudence de la cour européenne des droits de l'homme.

Nous allons d'abord entendre des témoignages de personnes qui pourront expliquer les conditions de leur arrestation et de leur détention, nous entendrons des experts qui décriront les traumatismes éventuels liés à l'enfermement ou aux conditions de celui-ci. D'autres nous rappeleront aussi les principes qui gouvernent les droits de l'enfant au plan international. Nous entendrons enfin les avocats des parties civiles, le réquisitoire du procureur et la plaidorie de l'avocat de l'État qui a été désigné d'office à la demande du tribunal, l'avocat pressenti s'étant désisté et le gouvernement français n'ayant pas répondu à notre invitation. Le tribunal aura à apprécier si:

-la privation de liberté des enfants dans les zones d'attente ou dans les centres de rétention administrative constitue une violation du droit à la liberté;

- si l'enfant privé de liberté dans les circonstances de la migration dispose des garanties d'un procès équitable;

-si l'enfant privé de liberté dans ces circonstances fait l'objet d'un traitement humiliant ou dégradant;

-si, dans certains cas, cette privation de liberté constitue une atteinte au droit à la vie privée et au droit de vivre en famille.

Les organisateurs : Assistance nationale aux étrangers aux frontières (ANAFé), le Groupe de soutien et d'information aux immigrés (GISTI), le Comité inter mouvements auprès des évacués (CIMADE), Hors la rue, Défense des enfants international (DEI-France), SNPES PJJ (FSU), le Syndicat national unitaire des instituteurs professeurs des écoles et Pegc (SNUipp), Syndicat de la magistrature, Réseau éducation sans frontière (RESF), l'association Informations sur les mineurs isolés étrangers (INFOMIE), la Ligue des droits de l'Homme, l'Association pour la défense des mineurs isolés étrangers (ADMIE), l'Association d'accueil aux médecins et personnels de santé réfugiés en France (APSR).

Avec le soutien de: UNICEF-France, Le Secours catholique, le groupe des Verts du Parlement européen, le Journal du droit des jeunes, l'École de formation psycho pédagogique (EFPP-Paris), l'Association pour la promotion de la citoyenneté et des jeunes (APCEJ), le Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD-Terre solidaire).

Source : Médiapart

Magnifique destin que celui de Fatema Hal, ambassadrice de la cuisine marocaine dont on peut se délecter de la cuisine au célèbre restaurant « La Mansouria » rue Faidherbe dans le 11e arrondissement de Paris. Fatema Hal avait déjà publié de nombreux ouvrages de recettes cuisine. Cette fois-ci c’est la recette d’une vie réussie qu’elle nous livre avec cette auto biographie.
Né à Oujda, élevée par sa mère Mansouria qui élève difficilement ses enfants en l'absence du père, mariée à 18 ans et rapidement divorcée en charge de 3 enfants, elle entreprend des études dans ce laboratoire d'idées et de foisonnement intellectuel de l'université de Vincennes. Elle prépare des plats selon des recettes familiales pour faire bouillir la marmite avant d'ouvrir, dans des conditions extrêmement difficiles, un restaurant aujourd'hui très couru.

Ce livre est à la fois un hommage aux femmes et au courage qui leur a été nécessaire pour dépasser le sort qui leur était réservé. Fatema Hal narre la malédiction de la répudiation, le sort tragique de celles qui avaient le malheur de n'être pas vierge la nuit du mariage, la tristesse des mariages arrangés, les barrières sociales que l'on ne peut jamais déplacer. Fatema Hal a refusé le destin qui lui était apparemment tout tracé. Sa vie est faite de combats, d'engagements associatifs, de refus de suivre une route tracée à l'avance. Son récit est aussi savoureux que sa cuisine.

Le printemps arabe démontre que les femmes sont partout présentes et luttent en première ligne pour rétablir la dignité de leur peuple. Quel changement par rapport au sort réservé aux femmes lorsqu'elle était enfant. Pour elle, la cuisine a toujours été un creuset de civilisation, le réceptacle de l'histoire grâce aux ingrédients et ustensiles qu'elle utilise mais aussi aux liens qui se nouent lors d'un bon dîner. La cuisine est pour elle un des meilleurs outils diplomatiques, le moyen de connaître une culture différente. La nourriture raconte la culture d'un peuple, la résistance à l'envahisseur, les alliances. Aucun des ingrédients présents dans une recette n'est anodin.

Un livre qui montre que l'on peut surmonter les déterminismes sociaux, que malgré les immenses difficultés à le faire, on peut modifier son destin et refuser d'être assigné à une place. Une formidable leçon de courage, un vrai message d'espoir.

12/5/2011

Source : Le Nouvel Observateur

Un collectif d'ONG catalanes baptisé Plate-forme d'entités chrétiennes de soutien aux Immigrés, a appelé, jeudi, les candidats des partis politiques aux élections municipales prévues en Catalogne et en Espagne le 22 mai à ne pas exploiter le thème de l'immigration à des "fins électoralistes".

"Proposer des solutions populistes aux défis posés par l'immigration pour obtenir des voix lors de ces élections n'est pas sans risques pour la cohésion sociale", a mis en garde la Plate-forme d'entités chrétiennes de soutien aux Immigrés dans un manifeste publié à Barcelone sous l'intitulé "Politiques municipales, immigration et cohésion sociale".

Les candidats et les futurs conseils municipaux qui seront issus des prochaines élections "doivent s'abstenir de tenir des discours populistes (...) et d'exploiter à des fins politiques les peurs ou les préjugés de certaines catégories à l'égard des étrangers établis en Catalogne", a insisté le manifeste, signé par une vingtaine d'ONG chrétiennes.

Les signataires du manifeste ont également souligné la nécessité de "simplifier les démarches bureaucratiques et d'unifier les critères" pour permettre aux étrangers de régulariser leur situation en Espagne, appelant à faciliter les procédures d'inscription des immigrés auprès des municipalités pour pouvoir bénéficier des services sociaux.

Pour sa part, la section catalane d'Amnesty international a accusé certains partis politiques, sans les nommer, de faire

L’amalgame entre immigration et criminalité, invitant les candidats à ce scrutin "à faire preuve de responsabilité".

12/05/2011

Source :MAP

 

New-York accueillera, les 15 et 16 mai prochain, un symposium international placé sous le thème « 2000 ans de la vie juive au Maroc, une histoire épique ». L’ambassadeur du Maroc aux Etats-Unis, Aziz Mekouar, participera à l’inauguration en compagnie du président de la « American Shepharadi Federation », David Dangoor.

Organisée par la Fédération sépharade américaine, ce colloque dédié à l’histoire du judaïsme au Maroc, verra la participation de plusieurs chercheurs venus du Maroc, de France, du Canada, d’Israël et des Etats-Unis.

12/5/2011

Source : Yabiladi

Mercredi 11 mai, le siège de la Caisse nationale d’assurance vieillesse d’Argenteuil, a été occupé par une quarantaine de militants de l’Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF). Organisé en soutien au retraité marocain El Garouad Belaid qui ne perçoit plus le supplément à sa retraite, depuis 2008, l’objectif de ce rassemblement était aussi de protester contre la politique menée à l’encontre des retraités étrangers en France.

Afin de soutenir un retraité en France d’origine marocaine, l’Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF) a organisé un rassemblement devant le siège de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV) d’Argenteuil. 40 militants de l’ATMF se sont mobilisés pour venir en aide à El Garouad Belaid qui ne perçoit plus son allocation supplémentaire de la CNAV depuis le mois d’octobre 2008.

Selon le coordinateur de l’ATMF, Ali El Baz, la CNAV a décidé de suspendre cette allocation quand elle a su que l’intéressé disposait d’une carte de résident retraité. El Garouad Belaid s’est alors adressé à la justice pour réclamer ses allocations. Le 6 mai 2010, l’organisme d’assurance a publié une circulaire qui atteste que les retraités qui possèdent cette carte, ont le droit également de profiter de l’allocation supplémentaire. Cependant, ce vieux retraité n’a toujours rien reçu de la part de la CNAV.

Le dossier est aujourd’hui dans les mains de la justice française, précise un communiqué de l’ATMF. Suite à la demande de la CNAV, l’affaire a été reportée au mois de novembre. L’ATMF qui soutient les retraités maghrébins en France, prévoit d’organiser une manifestation nationale, le 27 juin prochain, pour dénoncer cette fome de « discrimination qui vise particulièrement les vieux migrants démunis », estime Ali El Baz.

12/5/2011, Ghita Ismaili

Source : Yabildi

Des professionnels canado-marocains de l'industrie agroalimentaire ont tenu à exprimer leur engouement pour intégrer le marché national de la production d'aliments "halal", apprend-on auprès du Groupe Zinda Products, exposant au SIAL-Canada, une manifestation internationale dédiée aux professionnels de l'alimentation.

"Nous sommes en train d'investir au Maroc sur la première unité de production de pizza industrielle surgelée qui sera opérationnelle cet été", a confié à la MAP, en marge du Salon, le fondateur du groupe Zinda, M. Abdelmajid Jamaleddine, précisant que cette usine de pizza halal aura une capacité de production de 40 pizzas à la minute.

"Avec la construction de cette première unité au Maroc, nous visons à faire entrer la pizza surgelée halal chez la ménagère marocaine", a-t-il estimé, soulignant que cet investissement est de l'ordre de 45 millions de dirhams.

Son associé M. Said Chergui a pour sa part expliqué qu'outre le marché national, le groupe vise les débouchés Halal en Europe, au Moyen-Orient et en Amérique du nord.

Présent sur le marché canadien depuis 1999, le groupe Zinda détient la plus importante usine en Amérique du Nord pour la production du Couscous avec plus de 10 mille tonnes par année, a indiqué M. Chergui, précisant que son groupe "est le seul qui fait des saveurs infuses au monde" citant le couscous infusé aux tomates, aux épinards et aux herbes, à l'ail rôti et basilic... etc.

"C'est l'esprit de culture et de savoir-faire canado-marocain ", a-t-il tenu à souligner, faisant savoir que son groupe a récemment investi la gastronomie de la mer (Seafood Gastronomy) avec le poisson aliment prolimer citant en particulier la Couronne de saumon fumé Coho et d'autres produits à base de crevettes et de homard.

Le groupe compte près de 130 employés avec trois plans, un à Montréal et deux au Québec, a d'autre part indiqué M. Chergui, précisant que leur stratégie vise le marché de détail, le Food service (marché institutionnel) et le marché industriel.

Il a également fait part de l'élargissement de la gamme des produits avec "l'introduction des olives, de l'huile d'olive et des câpres qui viennent du Maroc, le but étant d'adapter le produit au marché nord-américain".

Il est à rappeler que plusieurs entreprises exportatrices marocaines prennent part, à Toronto, à la 8è édition du SIAL Canada (11-13 mai) et exposent leurs produits sur un stand couvrant près de 300 m2, qui s'est de nouveau distingué cette année par la nette amélioration notamment au niveau de l'organisation, de l'identité visuelle et la gestion de l'espace.

Mardi, le directeur général de Maroc Export, M. Saad Benabdallah, accompagné notamment de l'Ambassadeur du Maroc au Canada, Mme Nouzha Chekrouni, s'est rendu au pavillon marocain qui regroupe cette année une dizaine d'exposants, venus présenter leurs produits aux invités de cette manifestation dédiée aux professionnels de l'alimentation. Il s'est aussi rendu au stand Zinda Products, le groupe d'affaires canado-marocain.

En 2009, le salon confirme sa position nationale ainsi que son envergure internationale passant de SIAL Montréal à SIAL Canada.

L'édition 2010 confirme le succès grandissant du salon et dévoile une nouvelle destination marquant ainsi le début de l'alternance entre Montréal (les années paires) et Toronto, province anglophone du Canada (centre, 600 kms de Montréal) pour les années impaires.

En 2010, plus de 540 exposants représentant 37 pays étrangers, dont le Maroc, et plus de 12.500 visiteurs s'y étaient donné rendez-vous à Montréal.

13/05/11

Source : MAP

Le Parlement français a définitivement adopté, mercredi soir, le projet de loi sur l'immigration, l'intégration et la nationalité qui prévoit le durcissement notamment des conditions de séjour des sans papiers, mesure dénoncée par l'opposition qui envisage de saisir le Conseil constitutionnel.

Le texte a été finalement adopté par l'Assemblée dans l'après-midi par 297 voix contre 193, et le Sénat l'a entériné tard dans la soirée par 182 voix contre 151.

Après le retrait, en mars dernier, sous la pression des centristes, de l'extension de déchéance de nationalité, il restait deux enjeux majeurs à ce projet, à savoir, l'encadrement du droit au séjour des sans-papiers atteints de pathologies graves et le contentieux de l'éloignement des sans-papiers placés en rétention.

Le titre de séjour "étrangers malades" ne pourra dorénavant être accordé qu'en cas d'"absence" du traitement approprié dans le pays d'origine.

L'opposition de gauche a pourtant fait valoir que si les traitements ne sont pas "absents", ils n'en sont pas moins, souvent inaccessibles à de nombreux malades, notamment pour des raisons financières ou géographiques.

La nouvelle disposition prévoit la prise en compte de "circonstances humanitaires exceptionnelles" pour l'attribution du titre de séjour, après avis du directeur général de l'Agence régionale de santé.

Concernant la réforme du régime de rétention des sans-papiers en instance d'expulsion, le texte a finalement retenu la version de l'Assemblée et du gouvernement français et l'intervention du juge des libertés et de la détention sera dorénavant repoussée à cinq jours (au lieu de deux actuellement).

Par ailleurs, la loi prévoit une peine de cinq ans de prison et une amende de 15.000 euros contre tout étranger abusant les sentiments d'une personne de nationalité française dans le cadre d'un mariage dit "gris".

L'opposition de gauche a stigmatisé un texte qui aura été "l'occasion de défaire notre pacte républicain" et réitéré son intention de déposer un recours auprès du Conseil constitutionnel.

"Votre texte ne règle rien. Il est inconstitutionnel et n'est pas du tout adapté", a lancé la député du Parti Socialiste Sandrine Mazetier, tandis que le député Europe-écologie-Les verts, Noël Mamère, a accusé la majorité de "braconner sur les terres du Front national (FN, extrême-droite)".

12 Mai 2011

Source : Atlas info

"Les Arabes en Argentine" de l'historien marocain Abdelouahed Akmir a été présenté, jeudi soir à Buenos Aires, au siège du Conseil argentin des relations internationales (CARI).

Coédité par l'Institut des Etudes Hispano-Lusophones (IEHL) et l'Université nationale de Rosario, l'ouvrage a été présenté par la directrice de l'IEHL, Fatiha Benlabbah, qui a donné lecture à un message de l'auteur du livre destiné à l'assistance.

Le livre, qui jette la lumière sur le phénomène migratoire arabe en Argentine au cours de la période allant des années 70 du 19è siècle jusqu'à la fin du 20è siècle, à été présenté devant un parterre d'académiciens, de chercheurs, d'étudiants, en présence du représentant de l'ambassade du Maroc à Buenos Aires, Zakaria Balga, et du recteur de l'université nationale de Rosario, Dario Maiorana.

"Les Arabes en Argentine" se penche également sur les différents aspects du processus migratoire arabe dans le pays sud-américain, notamment économiques, politiques, sociaux et culturels.

La directrice de l'IEHL, qui avait présenté le même livre lundi à Rosario (400 km de Buenos Aires), a par la suite animé une conférence sur le thème "la question féminine dans le monde arabe: analyse de discours, 19è, 20è et 21è siècles".

Professeur d'histoire contemporaine d'Espagne et d'Amérique Latine à l'université Mohammed V de Rabat depuis 1990, M. Abdelouahed Akmir est également directeur du Centre des Etudes Andalouses et Dialogue des Civilisations de Rabat et membre de l'association des historiens du Maroc et Expert de l'UNESCO en migrations, entre autres.

Il est l'auteur de plusieurs ouvrages, dont "L'émigration vers la mort: l'Espagne et les événements de El Ejido" (2001) et "Les communautés marocaines en Afrique de l'Ouest", ainsi que de plus de 70 articles parus dans différentes revues sur les relations entre le Maroc et l'Espagne, les relations entre le Monde Arabe et l'Amérique Latine, et les relations entre le Monde Arabe et l'Afrique de l'Ouest.

13/05/11

Source : MAP

La Commission européenne a publié l'avis de marché de service de 5 millions d'euros pour le projet Euromed Migration III. Cet appel porte le numéro de référence EuropeAid/131092/C/SER/Multi.

Ce projet a pour objectif global de promouvoir la coopération sur les questions migratoires entre les pays européens et les pays partenaires de l’IEVP-Sud et, entre les pays de l’IEVP-Sud eux-mêmes. Le projet entend également contribuer au développement d’une zone euro méditerranéenne de coopération dans le domaine de la migration.

Le projet s’emploiera à promouvoir les voies d’immigration légales, la mobilité des travailleurs, ainsi que les synergies entre migration et développement. Il soutiendra également la lutte contre l’immigration clandestine (en coopération avec les pays d’origine, de transit et de destination) et le renforcement de la capacité de la gestion frontalière.

Le budget maximum pour ce marché s'élève à 5 millions d’euros et la date limite pour la réception des dossiers a été fixée au 06 juin 2011 à 16 h 00, heure de l’Europe centrale.Le programme sera d’une durée de 36 mois.

Le projets’inscrit dans le prolongement d’Euromed Migration II, mis en œuvre sur la période 2008-2011, et qui visait à renforcer la coopération en matière de gestion desflux migratoires afin de permettre aux partenaires méditerranéens de trouver des solutions plus efficaces, ciblées et globales aux diverses formes de ces migrations.

 

12-05-2011

Source :  ENPI Info Centre

La France se soumet à la justice européenne. Elle ne pourra plus emprisonner des personnes au seul motif qu'elles refusent de partir.

Le ministère de l'Intérieur avait déclaré que l'arrêt de la Cour de Justice de l'Union européenne, rendu le 28 avril dernier et prévoyant que les pays européens ne devaient plus incarcérer d'étrangers au seul motif du refus de quitter le territoire, ne concernait pas la France.

Cet arrêt, estime en revanche la Chancellerie, ne fait pas obstacle au placement en garde à vue des étrangers, ni aux mesures de rétention qui peuvent en découler.

Afin de se conformer à la décision de la CJUE, la circulaire demande aux parquets de ne placer en garde à vue et de ne poursuivre un étranger qu'en cas de "comportements de violence envers les personnes dépositaires de l'autorité publique ou de fraudes avérées (faux documents administratifs), détachables de l'infraction de séjour irrégulier ou de soustraction à une mesure d'éloignement".

"Il conviendra désormais, avant toute poursuite fondée sur l'article 624-1 du Ceseda de s'attacher à caractériser un défaut manifeste de coopération dans la phase d'identification se déroulant pendant la rétention administrative ou de résistance à l'exécution de la procédure forcée d'éloignement", recommande la circulaire.

Selon le texte, l'arrêt européen a produit "des divergences d'interprétation entre diverses cours d'appel" en France où le séjour illégal et la soustraction à la reconduite sont passibles de prison.

En application de cet arrêt, des décisions favorables aux étrangers ont été rendues à Nîmes, Rennes et Toulouse et d'autres, défavorables, ont été prononcées à Paris et Marseille.

12/05/2011, Laurent Chabrun

Source : L’Express

Amnesty International a épinglé la France sur sa politique vis-à-vis des migrants tunisiens, des réfugiés, des demandeurs d'asile et des Roms, à l'occasion de la publication vendredi de son rapport annuel 2011.

"Malheureusement, en 2011 comme en 2010 et les années précédentes, la France met beaucoup plus l'accent sur le contrôle de l'immigration que sur la protection des droits des réfugiés, des demandeurs d'asile, des migrants", a déclaré jeudi le vice-président d'Amnesty France, Francis Perrin, lors de la présentation jeudi à la presse du rapport annuel de l'ONG.

Il a notamment regretté "le repli sur soi" du gouvernement face à l'arrivée de migrants tunisiens depuis le début de l'année. Or, "il n'y a pas de quoi décréter une menace nationale et se replier sur soi", a-t-il jugé, en rappelant que "le traité de Lisbonne de l'Union européenne prévoit des mécanismes de solidarité et de partage équitable des responsabilités dans le domaine du traitement des flux de migrants".

12/5/2011

Source : Europe1.fr avec AFP

Rétablissement des frontières nationales, retour des visas, conditionnalité de l'aide: l'Union européenne s'est prononcée jeudi pour une approche très sécuritaire des mouvements migratoires dictée par l'influence grandissante de ses partis populistes et xénophobes.

Sous l’impulsion de Rome et de Paris, confrontés à une arrivée inhabituelle de migrants d’Afrique du Nord, l’Union européenne devait revoir hier les conditions de suspension provisoire des accords de libre-circulation dans l’espace Schengen.

“Il n'est pas question de construire une forteresse”, se défend Cécilia Malmström, la commissaire européenne chargée des questions d'immigration. Et pourtant: rétablissement des frontières nationales, retour des visas, conditionnalité de l'aide: l'Union européenne est pour une approche très sécuritaire des mouvements migratoires, défendue par la France avec le soutien de l'Allemagne.

Le sécuritaire avant tout

Selon Cécilia Malmström, les propositions se veulent une réponse ponctuelle aux carences constatées dans le contrôles des frontières extérieures du sud de l'UE, soumises à des arrivées massives de migrants. Pourtant il s'agit bien de mesures sécuritaires imposées par la France avec le soutien de l'Allemagne et de nombreux autres pays du Nord.

La commissaire européenne veut obtenir des avancées dans l'accueil des réfugiés dont beaucoup prennent la mer pour tenter de gagner l'Italie, porte d'entrée dans l'UE. Mais “il n'est pas question de redistribution d'un Etat membre vers d'autres”, répond le président Sarkozy.

Par ailleurs, la Commission européenne a demandé des explications aux autorités danoises qui ont pris les devants, et annoncé de manière unilatérale leur intention de renforcer les contrôles frontières, au sud avec l’Allemagne et à l’ouest avec la Suède, d’ici deux à trois semaines.

13/5/2011

Source : AFP/Aufait

Said Alaoui symbolise le rêve américain. Il est depuis 1995 un haut cadre de la NASA. Sous sa coupole il supervise 15 ingénieurs et techniciens de tous corps à la NASA auxquels s’ajoutent 25 cadres du département américain de la Défense et 75 personnels de support de l’armée de l’air française…Suite

Un an après lancé un « audit» de la politique migratoire du chef de l'Etat (Le Monde du 5 mai 2010), le collectif Cette France-là, qui regroupe des journalistes et des intellectuels de gauche liés à la revue Vacarme, a rendu ses conclusions, mercredi 11 mai, à l'Assemblée nationale…Suite

La décision du Danemark, annoncée mercredi 11 mai, de rétablir unilatéralement les contrôles à ses frontières intra-européennes, devait pimenter un peu plus la réunion des ministres de l'intérieur des Vingt-Sept, jeudi, à Bruxelles…Suite

Fils de communiste, marié à une femme d'origine algérienne, Laurent Blanc voulait faire oublier l'échec moral de la Coupe du Monde. Serge Raffy raconte comment le sélectionneur s'est laissé piéger dans une histoire qui pourrait transformer le football en champ de ruines…Suite

Jérôme Ruillier reprend les témoignages rapportés par Yamina Benguigui dans un roman graphique, les mettant à la portée des jeunes lecteurs.

Art Spiegelman rendit hommage au sort des Juifs pendant la Shoah avec des chats et des souris. Parions que Maus côtoiera désormais Les Mohamedsur les rayons des bibliothèques ! Car, dans ce roman graphique, des oursons moustachus racontent avec pudeur leur vie d'immigrés en France, de la fin des années 1950 à nos jours. A travers les témoignages issus du livre de Yamina Benguigui, Mémoires d'immigrés, l'auteur-illustrateur Jérôme Ruillier retrace des destins complexes et touchants.Ceux des pères d'abord. Venus en France pour travailler dans les mines de charbon ou chez Renault, ils vivent entre hommes dans des foyers, expédiant leur salaire à la famille restée au bled. C'est Khémaïs, l'OS de l'île Seguin, venu en bateau de Tunisie, des phrases de Victor Hugo plein la tête, les mains vissées à la chaîne quarante ans durant. Ahmed, lui, a élevé ses cinq enfants au sport pour "être meilleurs que les autres et être acceptés". Son fils Djamel décrochera la médaille d'or de judo, aux Jeux d'Atlanta. Les mères, à l'heure du regroupement familial de 1974, racontent le choc des cultures, la France qu'elles idéalisaient, le sort qu'on leur réserve. Mal-être pour Djamila qui se sent nue sans son voile ou joie conquérante de Yamina qui, après avoir été soumise à l'autorité du père puis du mari, reprend sa "liberté" et donne des cours d'alphabétisation en citant Eluard. C'est aussi l'histoire des enfants. Wahib a débarqué avec l'illusion que "les Français étaient tous des présidents" et déchante lorsqu'il arrive au bidonville et doit aider au foyer. Ces témoignages des difficultés traversées par trois générations d'Algériens, de Marocains et de Tunisiens interrogent le lecteur sur son propre regard. Humiliation, incompréhension, ténacité, désillusion, courage de ces êtres humains dont l'histoire personnelle dessine en creux l'histoire de l'immigration maghrébine. Les Mohamed sont une BD à partager en famille pour aller au-delà des clichés identitaires, découvrir des parcours de vie et parvenir à appréhender ces destins. Et peut-être nous aider à mieux vivre ensemble.

11/05/2011, Nathalie Riché

Source : L’Expresse

Le festival du film marocain s'apprête à souffler sa première bougie à Montréal du 13 au 14 mai. Au rendez-vous du 7e art, sept films sont à l'affiche. Synopsis...Suite

Des ONG estiment que le régime Kadhafi, acculé militairement, force de nombreux Africains à partir pour accroître la pression sur les pays européens…Suite

Le film de fin d'études "Drari" de Kamal Lazraq, étudiant de La Fémis, (Ecole nationale supérieure des métiers de l'image et du son, sous tutelle du ministère de la culture et de la communication) a été sélectionné au Festival de Cannes à la Cinéfondation…Suite

Alors que Nicolas Sarkozy, président de la République française et Silvio Berlusconi, président du Conseil Italien ont décidé de sceller un partenariat destiné à (re)contrôler leurs frontières, qu'en est-il des modifications concrètes pour l'octroi du visa Schengen ? Eneko Landaburu, Ambassadeur et Chef de la Délégation européenne à Rabat, s'exprime sur la ligne politique de Bruxelles en matière de mobilité sociale des citoyens de la rive Sud vers le ... Nord…Suite

L'affaire des quotas et le supposé racisme des dirigeants du football professionnel laissent perplexe le sociologue, qui doit rompre avec les effets des médias qui tendent soit à valoriser le "multiculturalisme sportif" dans le sport de haut niveau soit à mettre en exergue le "communautarisme sportif".

Soyons clair : le projet des quotas est discriminatoire et injustifié. De même qu'est condamnable le langage utilisé par les responsables du football français lors de la fameuse réunion de travail, et notamment les stéréotypes associant la morphologie d'un joueur et ses performances à son ethnie. La naturalisation des capacités sportives des "immigrés" ou des "Blacks" renvoie ainsi à des stéréotypes racistes, car il n'existe aucune propriété physiologique spécifique chez les athlètes noirs ou de qualités intrinsèques chez les sportifs issus de l'immigration.

Cependant, comme le souligne Zinédine Zidane, dans une interview publiée dimanche 8 mai par L'Equipe, "on fait un mauvais procès à Laurent Blanc (...) qui n'est bien sûr pas raciste". Avant de dénoncer l'usage du mot "Black", il faut rappeler qu'il s'est imposé tant dans la publicité, que dans les cours de récréation ou dans le football comme un terme générique, et positif employé dans les cités célébrant la culture afro-américaine. Depuis 2000, la plupart des joueurs d'origine africaine qui se sont imposés au plus haut niveau sont issus des banlieues parisiennes et il est courant dans le monde du football d'utiliser cette catégorie pratique d'autant plus qu'elle a été consacrée par le slogan "Black Blanc Beur" après la Coupe du monde de 1998.

Le conseiller du ministre de l'intérieur de l'époque commentait ainsi cette victoire : "Zidane a fait plus par ses dribbles et ses déhanchements que dix ou quinze ans de politique d'intégration." Après l'ouvrier-footballeur des années 1930 aux années 1980, c'est "l'immigré" qui devient la nouvelle figure médiatique de la réussite dans le football. Les origines africaine, algérienne, arménienne, portugaise et argentine de Vieira, Dessailly, Zidane, Boghossian, Djorkaeff, Pires et Trezeguet sont alors mises en exergue, démontrant ainsi le caractère "multiculturel" des Bleus et, par extension, de la France.

Or, parmi les vingt-trois joueurs de l'équipe de 1998, seuls trois sont des enfants d'immigrés - au sens sociologique du terme. Les autres joueurs étaient presque tous issus des DOM-TOM. De même, parmi les vingt-trois joueurs de l'équipe de France de 2010, seuls cinq sont issus de l'immigration. L'absence de définition précise du terme "immigré" et l'instrumentalisation des origines masquent les contrastes essentiels qui marquent les trajectoires des joueurs ainsi désignés et nous conduisent à oublier leurs origines sociales.

Alors que l'équipe de 1998 avait une homogénéité dans son recrutement social (des enfants des classes moyennes et populaires), celle de 2010 est plus contrastée avec, d'un côté, des joueurs issus de familles défavorisées qui ont grandi dans des cités et, de l'autre, des joueurs issus de classes moyennes. Néanmoins, comme dans "l'affaire des quotas" et des supposés propos "racistes" de Laurent Blanc, seules les origines ethniques sont mises en avant par la presse, et le débat public se cantonne aux questions raciales ou de nationalité. Comment expliquer ce déplacement du regard (du social vers l'ethnique), souvent suscité par les journalistes et alimenté par des discours politiques tant français qu'européens ?

A partir des années 1990, les origines nationales ou ethniques des footballeurs commencent à être invoquées. Ainsi, Michel Platini rappelle dans un entretien son étonnement d'être considéré comme un immigré : "Un jour, j'étais reçu par un adjoint au maire à Belfort en tant qu'entraîneur de l'équipe de France. Dans son discours, l'élu a parlé de moi comme un bon exemple d'intégration. J'ai été surpris parce que je ne me suis jamais considéré comme étranger. Je n'avais jamais parlé italien, mon père non plus. Je suis de la troisième génération." De même, les origines algériennes du Français Zidane et son attachement à la "mère patrie" ne sont mis en avant qu'à l'occasion du match France-Algérie en 2001. Les médias le sollicitent alors sur ses origines et ses sentiments "patriotiques" et, sous le feu des questions des journalistes, sur ses racines, il concède qu'il aura un "pincement au coeur" en rentrant sur le terrain.

On observe ainsi un changement de regard de l'opinion : sans cesse rappelées par les médias dans une savante mise en scène, l'origine ethnique et la cité deviennent le symbole d'une réussite sportive, surtout dans des sports populaires. Alors qu'en France, les discriminations raciales ou ethniques dans le sport ont été jusqu'à présent très peu analysées, dans les pays anglo-saxons, la situation des minorités et la tradition de traitement des questions raciales ont créé les conditions d'une attention à ces phénomènes. Dès la fin des années 1960, les premiers travaux américains décrivent l'exclusion et l'exploitation des Noirs dans le sport et contestent la croyance selon laquelle le sport serait épargné par le racisme et favoriserait l'intégration sociale. Mais au-delà de leur intérêt scientifique, ces études contribuent à racialiser les questions sociales et influenceront les chercheurs européens.

On remarque en effet que l'explication sociologique de l'exclusion en termes de classes sociales s'efface au profit d'analyses ethnicistes. Sur le terrain politique, cette influence anglo-saxonne se retrouve dans les recommandations des institutions européennes appelant à davantage de "diversité" au sens ethnique et l'intégration des minorités au sein des structures dirigeantes tant des entreprises que des clubs et fédérations pour lutter contre le racisme. Plusieurs pays ont alors mis en place des politiques multiculturalistes qui consistent à accorder une place aux minorités, y compris dans le sport.

Dans cette affaire des quotas, les prises de position des anciens joueurs de l'équipe mythique de 1998 sont ainsi présentées de manière à créer une opposition réductrice "Noirs contre Blancs". Ne risque-t-on pas de développer une confusion en utilisant l'ethnicisation des rapports sociaux comme mode de régulation ? A qui profite cette nouvelle fracture ethnique ?

William Gasparini, Sociologue, professeur à la faculté des sciences du sport et directeur du laboratoire Sciences sociales du sport à Strasbourg

12/5/2011, William Gasparini

Source : Le Monde

L'immigration est l'un des moteurs de la croissance économique dont bénéficie l'Espagne depuis plusieurs années, selon les conclusions d'une étude rendue publique mercredi.

Plus de 60% de la croissance de l'économie espagnole entre 2000 et 2010 vient de l'immigration, indique cette étude élaborée par la Fondation "Ideas" et consacrée à "la contribution de l'immigration à l'économie espagnole".

L'arrivée d'immigrés lors de la dernière décennie en Espagne a contribué à augmenter de 32% le produit intérieur brut (PIB) par habitant pour atteindre 23.000 euros en 2010, précise l'étude, faisant remarquer que les immigrés ont apporté 5 milliards d'euros par an au régime de la Sécurité sociale espagnole lors de la même période ce qui a aidé le système à préserver son équilibre financier.

De la même manière, la Fondation Ideas a calculé que, sans l'apport de l'immigration, le PIB par habitant en Espagne aurait baissé en moyenne de 0,1% par an et que la reprise économique suite à la crise aurait tardé au moins un an.

D'après la même source, l'arrivée des immigrés a permis également de favoriser l'intégration de la femme dans le marché du travail et de promouvoir la mobilité professionnelle qui constitue un vecteur pour l'ascension sociale des salariés.

Une autre étude publiée récemment souligne que l'immigration apporte à l'Etat espagnol plus que ce qu'elle lui coûte, même si une grande partie de la société pense le contraire.

La contribution financière des immigrés établis légalement en Espagne a favorisé notamment la contention salariale et permis d'éviter un déficit des caisses de retraites durant les cinq dernières années.

L'Espagne comptait au 1er janvier dernier 47,1 millions d'habitants, dont 5,7 millions sont des étrangers, soit 12,2% de la population totale, selon les dernières statistiques officielles.

Les Marocains représentent la deuxième communauté étrangère établie en Espagne avec 769.920 habitants, juste derrière les Roumains (864.278 habitants).

11/5/2011

Source : Casafree

(Vous pouvez consulter le rapport en espagnol en cliquant ici)

Des parlementaires de tous bords ont rendu public mercredi, à l’Assemblée nationale, un rapport d’audit mené pendant près d’un an sur la politique d’immigration de la France pour «éclairer l’approche des phénomènes migratoires».

Si aucune recommandation conjointe n’émerge de cet audit conduit auprès de 35 chercheurs et experts, les parlementaires (députés, sénateurs et représentants français au Parlement européen) à l’origine de la démarche entendent bien «peser» sur le sujet ou «interpeller» leurs formations respectives.

Ainsi, Sandrine Mazetier (PS) a indiqué qu’elle «interpellera les candidats à la primaire socialiste» sur la politique d’immigration qu’ils entendent mener.

Etienne Pinte (UMP), opposant notoire à la politique du gouvernement dans ce domaine, a regretté qu’«aujourd’hui on alimente les peurs, alors qu’il faut faire appel à l’intelligence de nos concitoyens».

Il a assuré qu’il «ne déserterait jamais sa famille comme Eric Besson (ex-PS) l’a fait avec la sienne» mais qu’il entendait «peser» sur elle, citant en exemple l’abandon par la majorité de la déchéance d’extension de nationalité dans le projet de loi sur l’immigration.

Le rapport apporte un éclairage sur des aspects souvent peu ou mal connus du grand public. Ainsi, le fait que les migrants subsahariens ont en moyenne un niveau d’instruction supérieur aux personnes vivant en France métropolitaine (40% d’entre eux sont diplômés du supérieur) ou encore, que le taux d’activité entre les étrangers de 30 à 49 ans et les Français du même âge est sensiblement identique.

L’universitaire Lionel Ragot a souligné que si la France optait pour une «immigration zéro» ce n’est pas 3% mais 5% du PIB supplémentaire qu’il faudra trouver à l’horizon 2050 pour financer la protection sociale.

Martine Billard (Parti de Gauche) a fait état d’une autre étude selon laquelle si les immigrés «coûtent» annuellement 47,9 milliards d’euros en dépenses de protection sociale, il rapportent 60,3 milliards en cotisations, soit un solde largement positif.

Tous les parlementaires présents ont regretté les fins de non-recevoir des responsables institutionnels sollicités et que ce rapport d’audit n’ait pu se faire dans un strict cadre parlementaire (le rapport ayant été financé par eux-mêmes).

12/5/2011

Source : Libération/AFP

L'association SOS Racisme s'est dite mercredi atterrée après l'adoption par l'assemblée nationale du projet de loi sur l'immigration, un texte qu'elle juge inique.

Alors que le gouvernement ne cesse les sorties xénophobes et appels du pied au Front National, SOS Racisme est atterré de voir que le Parlement suit le pouvoir exécutif dans l'application concrète des discours démagogiques qui auront bientôt des conséquences humaines inacceptables, selon un communiqué de l'ONG.

Au-delà du vivre-ensemble piétiné par ce gouvernement, ce sont des milliers d'êtres humains, français et étrangers qui feront les frais de cette loi inique, déplore l'association en estimant que les étrangers sont devenus le bouc-émissaire d'une politique économique gouvernementale désastreuse.

L'Assemblée nationale a donné mercredi son ultime feu vert (297 voix contre 193) au projet de loi sur l'immigration qui durcit les règles d'éloignement des étrangers sans-papiers, avant un vote du Sénat dans la soirée, qui vaudra adoption définitive du texte par le Parlement.

11/5/2011

Source : AFP/Romandie

Geert Wilders refait encore parler de lui en s’attaquant à l’Islam et aux musulmans. Pas chez lui cette fois, mais en Amérique du nord où il est en tournée. Aux Canadiens, il a appelé à arrêter leur politique de multiculturalisme qui ne favorise selon lui, que l’islamisation de leur société.

 « Je crains que le multiculturalisme ne soit un désastre, pour la simple raison qu’il ne serve qu’à promouvoir l’Islam ». Déclaration signée Geert Wilders, le leader de l’extrême droite néerlandaise, jamais à l’aise sans ses invectives contre les musulmans et leur religion. Las de s’attaquer à ces concitoyens et étrangers adeptes de l’Islam dans son pays, il a cette fois pris son bâton de pèlerin pour tenter de créer la polémique outre Atlantique, au Canada, où il a tenu ces propos.

Selon ce populiste de 47 ans, les Canadiens risquent, à terme, de perdre leurs valeurs culturelles, ainsi que leur liberté d’expression, s’ils continuent de mener des politiques multiculturelles, qui ne font que renforcer l’islamisation du pays : « Les soldats canadiens qui ont donné leurs vies pour libérer l’Europe durant la Seconde Guerre mondiale ne l’ont pas fait pour que 50, 60, ou 70 ans plus tard, nous nous trouvions de nouveau face à une idéologie totalitaire appelée l’Islam», qui, assène-t-il, est « contraire à la liberté ».

Pour la société canadienne, la lutte contre « l’islamisation », théorise Wilders, doit se matérialiser par l’arrêt de l’immigration en provenance des pays islamiques, l’expulsion des immigrés liés à la criminalité, mais surtout par l’arrêt de la construction de mosquées et la fermeture des écoles islamiques, où la haine contre les valeurs occidentales est enseignée, assure-t-il. Sans parler bien sûr de l’interdiction de la burqa.

Printemps arabe

A propos du fameux « printemps arabe », Geert Wilders a soutenu qu’il n’aboutira pas à grand-chose, à moins que les Arabes ne se « libèrent de l’Islam et rejettent (…) le Coran ». Un Livre sacré qu’il compare aux rêves d’Adolf Hitler condensés dans Mein Kampf.

Si la venue de l’élu populiste néerlandais au Canada mobilise les organisations locales contre le racisme qui comptent organiser des manifestations, parallèlement à ses meetings, les instances représentatives des musulmans de Canada semblent ne pas trop accorder d’intérêt aux provocations de Wilders. Le Congrès islamique canadien et l’Islamic society of Toronto n’ont pas commenté la venue de cet homme qui risque jusqu’à un an de prison dans son pays, en raison de ses attaques contre l’Islam.

11/5/2011, Oumar Baldé

Source : Yabiladi

Les ministres de l'Intérieur se retrouvent à Bruxelles pour débattre du rétablissement temporaire des contrôles aux frontières.

Le débat sur Schengen entre dans le vif du sujet. Jeudi à Bruxelles, les ministres européens de l'Intérieur doivent avancer sur le rétablissement provisoire des contrôles aux frontières, dans le sillage des propositions de la Commission. L'idée satisfait la France et l'Italie mais suscite de fortes réticences au Parlement européen.

Réintroduire les contrôles aux frontières

Il s'agit surtout de préparer le terrain sur un sujet sensible, certains craignant une remise en question du principe de ­libre circulation. «Le débat, ce n'est pas pour ou contre Schengen, ce n'est pas faut-il rétablir les frontières», assure-t-on de source proche des négociations. Mais «le système actuel a des lacunes qui demandent un surcroît d'action». Pour les promoteurs du projet, il en va de la capacité de l'espace Schengen à répondre aux crises.

Bruxelles présentera jeudi matin un paquet de mesures dont l'élément saillant est la possibilité pour les États membres de réintroduire, de façon exceptionnelle et temporaire, les contrôles aux frontières. Il faudrait pour cela une «défaillance» d'un État dans la gestion de son tronçon des frontières extérieures, face, par exemple, à une pression migratoire «forte et inattendue». Une suggestion poussée par Paris et par Rome après l'arrivée de migrants en provenance de Tunisie et de Libye, et à laquelle se rallie Berlin, qui y voit un moyen de combler une «brèche» dans le dispositif actuel. «On pourra accepter plus facilement un pays dans l'espace Schengen si l'on sait qu'on a la possibilité de réinstaurer les contrôles» en cas de problème grave, a affirmé mercredi le ministre allemand de l'Intérieur, Hans-Peter Friedrich.

Garde-fou

Signe de la montée des inquiétudes sur le sujet, le Danemark a annoncé mercredi sa décision de rétablir «au plus vite» des contrôles permanents à ses frontières intra-européennes - en l'occurrence sous la forme de contrôles douaniers aléa­toires sur les véhicules. «On ne peut pas créer un appel d'air. L'Europe ne pourrait pas digérer des centaines de milliers de migrants», souligne une source européenne.

Mais à l'heure où cette immigration se termine parfois de façon dramatique, le HCR chiffrant à 800 le nombre de morts dans les tentatives de traversée depuis le 25 mars, la crainte d'une «forteresse Europe» suscite des réticences. La Commission elle-même maintient un langage ambigu, en assurant que les flux actuels ne rempliraient pas les critères d'exception.

Un jeu de ping-pong entre Sarkozy et Berlusconi

En guise de garde-fou, Bruxelles plaide pour un mécanisme permettant de décider quels États réintroduiraient des contrôles et pour combien de temps. Mais l'idée d'une ingérence séduit peu Paris et Berlin. «C'est l'État membre qui est juridiquement responsable des frontières. Personne ne peut imposer à un État de réintroduire des contrôles», souligne une source diplomatique. La Commission préconise également de plancher sur un système européen de gardes-frontières, et de lever l'exemption de visa dont bénéficient certains pays, ceux de l'ex-Yougoslavie, par exemple.

Une décision devrait être arrêtée lors du Conseil du 24 juin, et les propositions législatives soumises ensuite au Parlement, où le projet est diversement accueilli. Ces idées «courent après les thèses populistes de l'extrême droite», a lancé mardi l'eurodéputée socialiste ­Sylvie Guillaume, tandis que le chef du groupe libéral, Guy Verhofstadt, dénonçait «un jeu de ping-pong entre MM. Sarkozy et Berlusconi catastrophique pour l'Europe». Au sein du groupe PPE même, les avis sont partagés. «Schengen est un grand acquis. Le diluer partiellement est une folie bureaucratique et poli­tique», affirmait récemment Elmar Brok, membre de la CDU, à la presse allemande.

12/5/2011, Claire Gallen

Source : Le Figaro

Immigration et droit d'asile: l'UE se prononce sur une approche plus sécuritaire

Rétablissement des frontières nationales, retour des visas, conditionnalité de l'aide: l'Union européenne va se prononcer jeudi pour une approche très sécuritaire des mouvements migratoires dictée par l'influence grandissante de ses partis populistes et xénophobes.

"Il n'est pas question de construire une forteresse", se défend Cécilia Malmström, la commissaire chargée des questions d'immigration.

Les propositions qu'elle va soumettre aux ministres européens de l'Intérieur s'inscrivent dans le cadre d'une "stratégie" et se veulent une réponse ponctuelle aux carences constatées dans le contrôles des frontières extérieures du sud de l'UE, soumises à des arrivées massives de migrants fuyant la misère économique, corollaire inattendue des révolutions dans le monde arabe, soutient-elle.

"Tout va ensemble: des contrôles aux frontières efficaces, une politique d'intégration et une politique de réadmission" des illégaux renvoyés dans leur pays. Mais la commissaire n'est pas dupe. Les seules nouveautés dans ses propositions sont les mesures sécuritaires imposées par la France avec le soutien de l'Allemagne et de nombreux autres pays du Nord.

Libérale, attachée au principe de la libre-circulation en Europe, la commissaire s'est fait forcer la main pour inscrire des mesures sécuritaires et craint de ne pas obtenir d'avancées sur les volets asile et protection internationale, dans l'impasse depuis des mois, confie son entourage.

"En ce moment, la priorité c'est la sécurité. Toutes les autres problématiques, comme les droits des migrants, la protection des demandeurs d'asile et la solidarité sont loin d'être résolues", soutient Sergio Carrera, spécialiste des questions d'immigration (European Policy Studies).

Ce sentiment est entretenu par les prises de positions du président français Nicolas Sarkozy. Dans une lettre au président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, du 6 avril, il rejette toutes les demandes de Mme Malmström en matière d'asile et de protection internationale "par souci de ne pas créer d'effet d'appel".

Paris veut combattre les carences, les mauvaises pratiques et les abus dans la politique d'immigration et d'asile de l'UE.

La possibilité de rétablir les contrôles aux frontières nationales et de restaurer une obligation de visa est "une arme de dissuasion" et l'objectif est de "ne pas avoir à s'en servir", assurent les autorités françaises.

La demande révèle toutefois un manque de confiance à l'égard de la Grèce et de l'Italie, soupçonnées de vouloir exporter leurs difficultés et, surtout, de la Bulgarie et de la Roumanie, dont l'adhésion à Schengen, l'espace sans frontières de l'UE, est bloquée à cause des doutes sur leur capacité à assurer le contrôle des frontières avec la Turquie et l'Ukraine.

Cecilia Malmström entend batailler jeudi pour éviter un usage discrétionnaire de cette "arme de dissuasion". Elle va plaider pour que la décision d'autoriser un Etat à réintroduire des contrôles à ses frontières nationales soit prise au niveau européen.

Elle veut également obtenir des avancées dans l'accueil des réfugiés. Le conflit en Libye a déplacé des centaines de milliers de ressortissants africains installés dans ce pays.

Beaucoup prennent la mer pour tenter de gagner l'Italie, porte d'entrée dans l'UE. Au cours des derniers jours, un millier de personnes ont débarqué à Lampedusa et ont fait état du naufrage d'une embarcation au départ de Tripoli.

"L'Europe doit s'occuper des réfugiés en provenance de Libye", soutiennent les autorités italiennes. "L'Union européenne doit montrer sa solidarité", plaide Cecilia Malmström.

La réponse de la France devrait être négative. "Il n'est pas question de redistribution d'un Etat membre vers d'autres", soutient le président Sarkozy.

12/5/2011, Christian SPILLMANN

Source : Les Echos.fr

Certes, les parlementaires auteurs de l’audit de la politique d’immigration, d’intégration et de codéveloppement, rendu public hier, n’ont pas pondu un brûlot. Peut-être parce que ces députés, sénateurs et députés européens sont de tous bords, du Parti de gauche à l’UMP.

Par Catherine Coroller

Le Parlement adopte le projet de loi sur l'immigration

Le Parlement français a définitivement adopté mercredi soir le projet de loi sur l'immigration, l'intégration et la nationalité qui comporte de nombreuses mesures dénoncées par l'opposition.

Après les députés, les sénateurs l'ont entériné à leur tour, majorité contre opposition, mais les socialistes vont saisir le Conseil constitutionnel.

"Votre texte ne règle rien. Il est inconstitutionnel et n'est pas du tout adapté", a dit la socialiste Sandrine Mazetier tandis que le Vert Noël Mamère accusait la majorité de "braconner sur les terres du Front national".

Le texte prévoit qu'un titre de séjour pour les étrangers malades ne pourra être attribué "qu'en cas d'absence de traitement approprié" dans le pays d'origine, l'autorité administrative pouvant toutefois prendre en compte des "circonstances humanitaires exceptionnelles".

Cette mesure a été vivement dénoncée par la gauche et plusieurs associations comme Aides et Act Up-Paris, associations de lutte contre le sida et de défense des droits des malades.

Ces deux associations ont publié sous la forme d'un faire-part de décès un communiqué dans lequel elles annoncent "la fin du droit au séjour des étrangers gravement malades".

Pour les sans-papiers en instance d'expulsion, l'intervention du juge des libertés et de la détention (JLD) est repoussée à cinq jours et non plus deux comme actuellement.

Enfin, les "mariages gris", conclus entre un étranger et une personne de nationalité française abusée dans ses sentiments, seront passibles d'une peine de cinq ans de prison et d'une amende de 15.000 euros.

Le projet de loi reprend notamment plusieurs mesures annoncées le 30 juillet dernier par Nicolas Sarkozy lors de son discours de Grenoble sur la sécurité.

Mais, sous la pression de la gauche, il ne prévoit plus l'extension de la déchéance de la nationalité aux citoyens naturalisés depuis moins de dix ans ayant causé la mort d'une personne dépositaire de l'autorité publique.

11/5/2011, Emile Picy, édité par Yves Clarisse

Source : Le Point/Reuters

La 1-ère rencontre des femmes marocaines des Amériques sera organisée, les 14 et 15 mai à Montréal, à l'initiative du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).

La rencontre de Montréal fait suite à celle de Bruxelles, organisée en décembre 2010, première initiative d'une série de réunions régionales que le CCME organise dans le cadre de la troisième édition des +Marocaines d'ici et d'ailleurs+, indique, mercredi, le CCME dans un communiqué, et dont les deux précédentes éditions ont eu lieu à Marrakech en 2008 et 2009.

Cette rencontre ambitionne d'apporter un éclairage scientifique et une meilleure compréhension des problématiques spécifiques de l'immigration marocaine féminine propre à cette région, ajoute le Conseil.

Les 250 femmes marocaines invitées à cet événement, en provenance du Canada, des Etats-Unis, du Brésil, du Mexique, du Pérou et du Maroc, issues du milieu politique, économique, universitaire, culturel et associatif traiteront, dans une approche axée sur les droits humains et l'égalité, trois grands axes.

Le premier axe "Agir contre les discriminations" traitera, sous une approche comparatiste, des politiques publiques de lutte contre les discriminations dont sont victimes les femmes migrantes de par leur sexe et leur origine, ainsi que les actions menées, dans ce cadre, par les pouvoirs publics des pays de résidence et les divers acteurs sociaux.

Le second axe "Agir pour l'égalité" se penchera sur les questions liées aux inégalités juridiques, particulièrement celles qui concernent les dispositions du Code de la famille et leur application effective dans les pays de résidence.

Quant au 3ème axe: "Femmes et citoyennes", il sera dédié aux différentes formes d'engagement civique des Marocaines des Amériques et de celles du Maroc pour améliorer leurs droits sociaux et promouvoir leur participation à la vie publique.

Après Montréal, les prochaines rencontres régionales, consacrées aux femmes marocaines de l'Afrique subsaharienne et des pays arabes, seront programmées durant l'année 2011, poursuit la même source.

L'histoire de l'émigration marocaine aux Amériques remonte au XVI siècle avec le départ de quelques noyaux de pionniers. Elle a connu un essor vers les années 1960 et n'a cessé de s'amplifier depuis. La migration marocaine, féminisée à 42 pc, a connu une croissance très rapide dans ces pays, rappelle le communiqué.

11/5/2011

Source : MAP

Les sociétés européennes doivent accepter leur diversité culturelle, fruit de migrations successives, et recréer sur cette base les conditions d'une véritable égalité entre leurs citoyens, recommandent les auteurs d'un rapport publié sous l'égide du Conseil de l'Europe.

Cette réflexion sur le "Vivre ensemble au 21e siècle" a été commandée à un groupe de personnalités politiques pour répondre à la montée de la xénophobie en Europe.

Il devait être présenté ce mercredi à Istanbul lors d'une réunion du Comité des ministres du Conseil de l'Europe qui conclura la présidence semestrielle de la Turquie.

"La diversité est bel et bien la destinée de l'Europe", estiment les dix rédacteurs du rapport qui ont été choisis par le secrétaire général du Conseil de l'Europe, l'ancien Premier ministre norvégien et président du comité Nobel, Thorbjørn Jagland.

"Elle est là pour durer", ajoutent-ils en constatant le vieillissement des sociétés européennes dont la main d'oeuvre devrait "diminuer d'environ 100 millions" au cours des 50 prochaines années pour la seule Union européenne.

L'ancien ministre allemand des Affaires étrangères, l'écologiste Joschka Fischer, préside ce groupe où l'on trouve le Français Martin Hirsch, ancien haut commissaire aux Solidarités actives de Nicolas Sarkozy et personnalité classée à gauche, la radicale italienne et ancienne commissaire européenne Emma Bonino ou le socialiste Espagnol Javier Solana, ancien représentant de l'UE pour la politique étrangère.

Le Commissaire aux droits de l'homme de la Fédération de Russie, une eurodéputée Danoise, deux journalistes britanniques, une universitaire turque et une sociologue serbe complètent le panel.

DIVERGENCES SUR LE VOILE INTÉGRAL

Autant que par le déclin économique, l'Europe est, selon eux, menacée par l'intolérance, qui mine ses valeurs, par la montée "d'une vague de populisme radical" et par les préjugés qui gagnent jusqu'au discours public.

Ils pointent le danger que constituent, pour la cohésion sociale, les discriminations dont sont victimes les populations étrangères ou autochtones, s'agissant des Roms.

S'y ajoute "une population virtuellement sans droits", celle des clandestins, qui représentent plusieurs millions d'individus.

Les auteurs, dont le profil laisse à penser qu'ils s'entendaient sur les postulats, refusent d'employer le terme de "multiculturalisme", qualifié d'échec par Angela Merkel, David Cameron et Nicolas Sarkozy.

Ils défendent toutefois l'acceptation d'identités "mixtes", sous réserve qu'elles relèvent d'un contrat social entre l'étranger et la société qui l'accueille.

"Les personnes qui s'installent dans un nouveau pays ne devraient pas se voir exiger d'abandonner leur foi, leur culture ou leur identité", disent-il, "mais elles doivent obéir à la loi, devraient apprendre la langue de la majorité de leurs nouveaux voisins et se rendre utiles à la société".

Le droit de vote aux élections locales fait partie de ceux qui devaient être accordés aux résidents de longue durée, affirment-ils.

Le rapport n'exclut pas "la possibilité d'un clash entre liberté de religion et liberté d'expression" sans vraiment conclure sur ce point.

"Au moins sur une de ces questions (celle du droit de porter ou non un voile intégral dans l'espace public), même les membres de notre groupe n'ont pas pu s'entendre", avouent-ils.

Gilbert Reilhac, édité par Jean-Philippe Lefief

11/5/2011

Source : Reuters/Tribune.fr

L'Etat marocain a déployé d'énormes efforts pour faciliter le rapatriement, dans les meilleurs conditions, des marocains résidant dans des pays en crise, a affirmé, mardi, le ministre chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur.

Intervenant devant la Commission des Affaires étrangères, de la défense nationale et des affaires islamiques de la Chambre des représentants sur "les conditions instables de la communauté marocaine dans des régions et les pays en crise et les efforts déployés par le gouvernement pour la réconforter", le ministre a ajouté que depuis le déclenchement des événements dans des pays arabes et africains, une commission comprenant les départements des Affaires étrangères et de la coopération et de la Communauté marocaine résidant à l'étranger a été mise en place pour suivre ces événements, en coordination avec les ambassades et les consulats dans ces pays.

Le ministre a souligné que dès réception des premières sollicitudes de rapatriement de Libye, par exemple, toutes les mesures ont été adoptées et les moyens matériels mis en place afin que l'opération de rapatriement soit accomplie dans les meilleurs conditions, en coordination avec la compagnie nationale Royal Air Maroc (RAM).

Dans un deuxième temps, a poursuivi M. Ameur, des mesures ont été prises en coordination avec la Fondation Mohammed V pour la solidarité et avec les autorités de Tanger, pour accueillir les personnes rapatriées à bord des trois navires dépêchés en Libye, relevant que son département a également assuré le transport terrestre des rapatriés vers leurs villes d'origine à partir de la ville du Détroit.

De même, le ministre a expliqué les conditions de transfert des marocains désireux d'être rapatriés via le poste frontalier tunisien de Ras Ajdir, soulignant que cette opération se poursuit encore et que 400 personnes attendent d'être rapatriées dans les plus brefs délais.

Evoquant les mesures prises par son département pour accompagner les rapatriés et faciliter leur réintégration provisoire au Maroc, M. Ameur a indiqué qu'une cellule a été mise en place au niveau du ministère pour accueillir et orienter les marocains rapatriés de Libye, afin de les réconforter pendant leur séjour dans le Royaume.

Cette cellule, a fait savoir le ministre, a accueilli environ 3.000 personnes et reçu d'innombrables courriers, rappelant que son département a convenu avec le groupe Al-Omrane de faire bénéficier les rapatriés, de manière prioritaire, des logements sociaux avec les mêmes conditions offerts aux citoyens résidant au Maroc.

Il a été aussi convenu d'intégrer les enfants des familles rapatriées dans les écoles publiques, tout en assurant leur suivi dans certaines matières et en leur procurant des cours supplémentaires.

De même, a ajouté le ministre, une trentaine de personnes souffrant de maladies chroniques ont bénéficié de traitements gratuits dans les centres hospitaliers.

Pour leur part, les parlementaires ont appelé à la mise en place d'une stratégie claire permettant de réconforter les marocains résidant à l'étranger en cas de crise dans leur pays d'accueil.

Les députés se sont également interrogés sur les mécanismes d'action des institutions en charge de la communauté marocaine à l'étranger, insistant sur la nécessaire coordination et la complémentarité entre ces différents organes.

Ils ont estimé que la promotion des conditions de la Communauté marocaine résidant à l'étranger est tributaire d'une réforme radicale des institutions y afférentes.

Cette réunion avec M. Ameur a été initiée par les groupes parlementaires à la Chambre des représentants (groupe Socialiste, groupe Authenticité et modernité, groupe Justice et développement, groupe Haraki, groupe Rassemblement constitutionnel unifié) dans le but de clarifier la question du rapatriement des marocains résidant dans des pays en crise.

11/05/11

Source : MAP

Aziza Chaouni et Tarik Oualalou, deux jeunes Marocains représentant cette nouvelle génération d'architectes cosmopolites, ont partagé, lundi soir à New York, leur conception d'une architecture "équitable" et moderne basée sur le développement durable, à travers des projets originaux actuellement en cours, notamment un projet d'écotourisme à Mhamid El Ghizlane et la réhabilitation du Musée de Volubilis.

--- Par Bouchra Benyoussef ---

Réunis dans le cadre de la 4ème édition du festival "World Nomads Morocco", autour de leur mentor Jean Louis Cohen, un des historiens de l'architecture parmi les plus réputés, enseignant à Paris et New York, les deux architectes qui ont fait de ce métier une passion, ont raconté tour à tour leurs expériences, "encore récentes, mais combien intenses", même si "l'architecture, disent-ils, c'est souvent, faire des compromis".

"Ils ont conscience de leur environnement, et surtout ont su tirer les enseignements des succès et des erreurs de leurs aînés", relève Jean Louis Cohen qui est revenu sur l'âge d'or de l'architecture au Maroc, évoquant Jean-François Zevaco, qui compte à son actif l'aérogare de Tit Mellil, le tribunal de Mohammedia ou la poste centrale d'Agadir.

Il citera également Elie Azagury, le premier architecte marocain, également engagé dans la reconstruction d'Agadir après le tremblement de terre et à qui l'on doit aussi la station balnéaire de Cabo Negro.

Jean Louis Cohen, familier du Maroc, co-auteur, avec Monique Eleb, de l'ouvrage de référence incontournable sur Casablanca "Casablanca, mythes et figures d'une aventure urbaine", reviendra sur l'architecture emblématique imaginée entre les années 40 et les années 70, qui était "marquée par une conception innovante" et qui faisait écho à de nombreux projets à travers le monde, notamment en Allemagne et au Brésil, souligne ce spécialiste des avant-gardes architecturales et de l'urbanisme du XXe siècle en Europe et aux ‰tats-Unis.

"Aujourd'hui, le Maroc foisonne de projets structurants et vit un dynamisme culturel sans précédent. Un véritable laboratoire pour les idées", dit-il, tout en appelant à accorder une attention particulière aux écosystèmes et aux paysages.

+Restituer les paysages dans leur contexte+

Ce souci est partagé par Aziza Chaouni, diplômée de la prestigieuse université de Harvard (USA), qui s'est lancée dans un projet d'écotourisme dans la région de M'hamid Elghizlane.

Ce projet en cours de réalisation, une unité d'accueil en zone rurale, est conçu en partenariat avec une centaine de femmes des sept ksours de la région réunies en coopérative.Â

C'est dans le cadre du volontariat qu'elle s'est engagée au côté de l'ONG Zaila pour aider ces femmes à mettre en valeur leur savoir-faire, préserver leur environnement et créer une activité génératrice de revenu.

"Taragalt Ecolodge", se propose de créer un environnement propice au développement économique locale tout en combattant la désertification. Ce projet, qui bénéficie du soutien de l'INDH, s'est vu décerner le 2ème prix par le prestigieux Musée Of Modern Art (MoMA) de New York, dans le cadre de la compétition 2010 de l'urbanisme, catégorie "Nouvelle architecture à engagement social".Â

Dans le même esprit, la jeune architecte qui vit entre Toronto, où elle enseigne et Fès, travaille également sur le site de la "Dune blanche" à Dakhla. Une vision stratégique pour la création d'un ressort écologique à "dimension humaine".

Là encore, l'approche environnementale est très présente, dit-elle de ce projet conçu autour d'une baie et d'une réserve naturelle, dans le cadre de la vision 2020.

Ce même principe est défendu par Tarik Oualalou qui veut "recréer l'espace, l'adapter et lui donner un sens".

La place "Moulay El Hassan" à Rabat (ancienne place Piétri) illustre ce concept. Elle "n'est pas un simple parking mais un lieu d'interaction" qui rassemble. Elle deviendra un "lieu convivial " qui faisait défaut à la capitale, dit-il.

"Parfois des éléments totalement disparates peuvent aboutir à une identité", souligne Oualalou qui revient sur son expérience à Volubilis, devenu, pour lui, un " paysage habitable".

Cette notion "d'insérer le projet dans le paysage" est très présente chez ce jeune architecte diplômé de Paris, à la tête d'une agence basée dans la capitale française avec des antennes à Casablanca et à New York.

 Pour Benjamin Prosky, commissaire de cette manifestation, et responsable des programmes publics à l'école d'architecture de l'université de Columbia à New York, cette jeune génération d'architectes a une vision créatrice qui repose sur l'observation et la restitution des paysages dans leur contexte.

"Ils ont conscience des contraintes de la nature et inscrivent leurs projets dans cette problématique", dit-il.

"World Nomads Morocco" est initié par le "Frence Institute Alliance Française" (FIAF), en partenariat avec l'"Association Essaouira-Mogador" et la "Fondation Esprit de Fès".

10/05/11

Source : MAP

Le projet de loi sur l’immigration à l’étude jeudi 12 mai à l’Assemblée nationale sera difficilement efficace.

En février dernier, quatre tunisiens attendent en salle de garde à vue à Modane, en Savoie. Selon une décision de la Cour de justice européenne, une telle situation pourrait dorénavant être interdite

R. QUADRINI / KR Images Presse

En février dernier, quatre tunisiens attendent en salle de garde à vue à Modane, en Savoie. Selon une décision de la Cour de justice européenne, une telle situation pourrait dorénavant être interdite

Ce texte se heurte à une décision de la Cour de justice européenne interdisant l’incarcération - et par conséquent la garde à vue - des sans-papiers qui refusent d’être reconduits à la frontière. La chancellerie prépare une circulaire.

C’était l’argument phare du gouvernement pour justifier un nouveau projet de loi sur l’immigration. Rendre la lutte contre l’immigration clandestine plus efficace, alors que moins de 30 % des sans-papiers placés en rétention sont finalement reconduits aux frontières.

Un nouveau régime de l’éloignement des étrangers doit être adopté aujourd’hui à l’Assemblée nationale, à l’issue de la commission mixte paritaire.

Désormais, il devrait appartenir d’abord au juge administratif de prononcer l’éloignement, l’intervention du juge des libertés et de la détention, garant du bon respect de la procédure, étant repoussée à quatre jours (contre deux actuellement). Mais la loi n’est pas encore définitivement votée que déjà on parle de la reprendre.

Des cours d’appel annulent les gardes à vue de sans-papiers

Vendredi 6 mai, les cours d’appel de Rennes et de Nîmes ont en effet annulé les gardes à vue d’étrangers sans titre de séjour. Le 7 mai, la cour d’appel de Toulouse faisait de même.

Motif : une décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) qui, saisie fin avril par un tribunal italien, a jugé illégal l’emprisonnement d’un sans-papiers au seul motif d’un séjour irrégulier.

Les tribunaux français en ont conclu qu’en l’absence d’infraction punie par le code pénal, il était impossible de priver de liberté un étranger en situation irrégulière, même pour une durée de 24 heures.

Harmonisation avec l’Europe

Ces premières mises en liberté constituent sans doute les premiers cas d’une longue série. « La chaîne qui va du contrôle policier à la garde à vue puis la rétention est l’outil principal de l’administration pour mener à bien les éloignements. Environ 80 % des dossiers présentés au juge des libertés et de la détention passent par cette procédure », constate Christophe Pouly, avocat spécialisé dans le droit des étrangers.

L’administration française, pour s’harmoniser avec le règlement européen, aura toujours la possibilité de retenir un sans-papiers pendant quatre heures, durée suffisante pour obtenir un arrêté de reconduite à la frontière. Les ressortissants roumains, notamment, sont régulièrement éloignés dans ce délai. Mais pas plus.

Une décision qui revient à la Cour de cassation

Le ministère de l’intérieur, en réaction à l’arrêt de la Cour de justice de Luxembourg, a estimé que la France n’était pas concernée par cette décision, car celle-ci, rendue à la suite d’une demande italienne, vise « directement une réglementation italienne ».

Il revient maintenant à la Cour de cassation de trancher sur la légalité de ces gardes à vue. Si le gouvernement perdait ce bras de fer juridique, il serait contraint, à nouveau, de modifier la loi. Conscient du problème, le ministère de la justice a annoncé hier qu’il préparait une circulaire pour « préciser la portée » de la décision de la CJUE.

11/5/2011, JEAN-BAPTISTE FRANÇOIS

Source : La Croix

De nos jours, les Marocains voient avec méfiance les migrants venus du continent. Pourtant les relations avec les populations noires ont toujours enrichi l'histoire du Maroc…Suite

A force de courir derrière le FN, l'UMP a fini par le rattraper. Depuis des semaines, Marine Le Pen dénonce le fait que les étrangers n'ayant pas travaillé puissent bénéficier du minimum vieillesse – désormais allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa), qui porte à environ 750 euros les ressources des personnes âgées les plus démunies…Suite

Le Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme (le Centre) a présenté aujourd’hui son quatrième rapport « Migration ». En l’absence de mesures politiques, le Centre plaide pour la troisième année consécutive pour une politique migratoire durable et propose les fondations sur lesquelles elle pourrait se construire.

L’année 2010 était une année inhabituelle. Le gouvernement était en grande partie chargé uniquement des « affaires courantes ». Ceci n’a pas empêché la Belgique de présider avec succès l’Union européenne, même si les résultats au niveau de l’asile et de la migration ne sont pas ceux qui étaient espérés.

Au niveau belge, l’année écoulée reste marquée par des choix importants qui n’ont pas pu être posés. Par ailleurs la situation critique des demandeurs d’asile a été gérée par des mesures urgentes.

« La migration sera toujours une matière sensible et difficile, mais on ne peut pas se permettre de repousser sans cesse des choix qui doivent être posés » estime Edouard Delruelle, directeur adjoint du Centre « et encore moins d’adopter des mesures peu nuancées qui ne prennent pas suffisamment en compte les intérêts multiples des migrants, de la société d’accueil tout comme ceux des pays d’origine. »

Un Etat qui développe une politique migratoire prend des mesures qui ont un impact sur les droits fondamentaux des individus, comme par exemple leur droit à mener une vie familiale. Cela se justifie si l’intérêt de la société l’exige et à condition que l’impact sur l’exercice des droits fondamentaux soit mesuré. Les critères pour une politique migratoire durable que le Centre propose ne constituent pas une réponse aux questions concrètes mais permettent de cadrer le débat, mettre les mesures à l’épreuve et les évaluer.

10/05/2011

Source : Centre pour l’égalité des chances

Pour consulter le rapport cliquez ici

Un juge fédéral américain a bloqué, mardi, une loi sur l'immigration adoptée dans l'Utah qui aurait permis aux policiers de vérifier la citoyenneté de toute personne arrêtée, citant sa ressemblance avec les parties les plus controversées de la loi de l'Arizona sur l'immigration, qui aboutira probablement devant la Cour suprême.

Le juge Clark Waddoups a rendu son jugement à Salt Lake City 14 heures après l'entrée en vigueur de la législation, estimant qu'il y avait suffisamment d'éléments permettant de penser que certaines parties de la loi pourraient être déclarées inconstitutionnelles.

La loi de l'Utah, promulguée par le gouverneur républicain Gary Herbert en mars, exige que les policiers vérifient la citoyenneté de toute personne arrêtée et soupçonnée d'un acte délictueux grave ou d'un méfait, tout en laissant la discrétion aux policiers de vérifier la citoyenneté des personnes arrêtées pour des infractions au code de la route ou d'autres délits moins graves.

L'American Civil Liberties Union et le National American Law Center ont intenté une poursuite la semaine dernière pour faire bloquer la mise en application de la loi, estimant qu'elle pourrait mener à du profilage racial. Les deux groupes ont soumis à la cour des centaines de pages de preuves et de déclarations sous serment pour faire valoir leur point de vue.

Le procureur général adjoint de l'Utah, Jerrold Jensen, a affirmé que le jugement n'était «pas une surprise». M. Jensen a déclaré après l'audience que la loi était «entièrement constitutionnelle» et que son bureau entendait la défendre «vigoureusement».

La loi de l'Utah est sensiblement différente de celle de l'Arizona parce qu'elle ne permet pas aux policiers de vérifier le statut de toute personne qu'ils rencontrent, a fait valoir M. Jensen devant la cour.

«Ils veulent juger la loi de l'Arizona, et ils font des allégations contre l'Utah qui auraient très bien pu s'appliquer à l'Arizona», a dit M. Jensen.

«Ce n'est pas parce que la loi de l'Arizona est inconstitutionnelle que celle de l'Utah l'est aussi.»

La prochaine audience, lors de laquelle les deux parties devront débattre de la constitutionnalité de la loi, a été fixée au 14 juillet. Le juge décidera alors s'il laissera la loi entrer en vigueur ou s'il la renversera pour des raisons constitutionnelles. Si le juge renverse la loi, son destin pourrait dépendre de l'opinion de la Cour suprême sur la loi adoptée par l'Arizona.

La décision du juge Waddoups intervient un jour après que la gouverneure de l'Arizona, Jan Brewer, eut annoncé son intention de demander au plus haut tribunal du pays de renverser un jugement d'une cour d'appel qui a pour effet de suspendre la loi sur l'immigration adoptée dans son État.

L'Arizona a jusqu'au 11 juillet pour interjeter appel auprès de la Cour suprême.

11/5/2011,  Josh Loftin

Source :  The Associated Press

Google+ Google+