Barbès Café au cœur de Paris continue son spectacle jusqu'au 28 mai. La nouvelle génération de chanteurs y entonne les ritournelles des premiers émigrés et reprend leurs refrains cultes et leurs textes poignants. Qui sont ces grandes voix qui ont marqué la chanson maghrébine? …Suite
Les Marocains expatriés de Libye n'en démordent pas. Hier, ils étaient en sit-in devant le siège du ministère chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, à Rabat, pour réclamer du travail et un toit…Suite
Le Forum économique et de coopération des compétences canado-marocaines, organisé les 23 et 24 mai à Rabat, a permis la rencontre de plus de cent compétences des deux pays. La plupart sont des porteurs de projets venus témoigner de leur souhait de participer à notre processus de développement…Suite
La Région de l'Oriental sera à l'honneur des 4e Rencontres Méditerranéennes de la région Rhône Alpes, initiées par l'association «Sauver l'Environnement Méditerranéen»…Suite
Les participants à une conférence à Rome sur "les religions et la démocratie" ont plaidé, mardi, pour de nouvelles dynamiques de dialogue entre les religions dans le but de lever les équivoques et les préjugés et de promouvoir la compréhension et le respect de l'autre.
Les différences ne sauraient être génératrices de peur et de repli qu'en l'absence d'identités fortes, ont insisté les intervenants à cette conférence, organisée dans le cadre de la semaine de la culture islamique ouverte, lundi, dans la capitale italienne.
Selon eux, les identités lorsqu'elles sont fortes ne peuvent qu'être sources de liberté, de tolérance, d'échanges fructueux d'idées et d'ouverture.
Les orateurs ont, à cet égard, émis l'espoir que les changements en cours dans plusieurs pays de la rive sud de la Méditerranée puissent aboutir à des systèmes démocratiques avec des références identitaires solides. Une véritable démocratie ne peut évoluer que dans le cadre d'une identité forte alimentée par les valeurs de démocratie, de tolérance et d'ouverture sur les autres, ont-ils souligné.
Cette conférence, qui s'est tenue au siège du centre islamique culturel d'Italie dirigé par le marocain Abdellah Redouane, s'est tenue avec la participation du ministre tunisien des Affaires islamiques, Laroussi El Mizuri, et du maire de Rome, Gianni Alemanno.
Elle a été marquée également par les interventions du président de l'Institut de l'Encyclopédie italienne Treccani, Giuliano Amato, et de hauts représentants des religions chrétienne et juive en Italie.
Cette conférence était parmi les rendez-vous les plus importants de la semaine de la culture islamique organisée par la ville de Rome et le centre islamique et culturel d'Italie.
Les initiateurs de cette manifestation, qui est à sa première édition, s'étaient déclarés convaincus qu'elle "offrira une occasion unique pour connaitre de près la civilisation islamique à un moment où le dialogue entre les peuples et les religions revêt de plus en plus d'importance".
Placée sous l'égide de l'Organisation islamique pour l'éducation, les sciences et la culture (ISESCO), la semaine de la culture islamique se poursuivra jusqu'au 31 mai avec une série d'activités qui auront pour cadre de prestigieux sites de la capitale italienne (musées, palais d'expositions, mairies, grandes mosquées de Rome etc).
Ces activités vont de l'organisation de tables rondes sur d'importants thèmes d'actualité à la présentation de livres et d'ouvrages en passant par des expositions d'art contemporain, des soirées musicales et des projections cinématographiques.
24 mai 2011
Source : MAP
Un collectif d'une cinquantaine d'avocats a déposé, lundi 23 mai, 4 Questions Prioritaires de Constitutionnalité (QPC) à Paris, Lyon, Marseille, Lille, Nanterre et Créteil relatives à la loi sur les contrôles d'identité. Ils demandent au Conseil Constitutionnel de se prononcer sur la constitutionnalité de l'article 78-2 qui ouvre, selon eux, la porte aux discriminations. Le président de la commission pénale du SNAF explique ce recours au Conseil Constitutionnel.
Une cinquantaine d'avocats, membres du Groupe d'information et de soutien des immigrés, de l'Open society justice intitiative et du Syndicat des Avocats de France (SNAF) ont déposé 4 QPC, dans toute la France, lundi 23 mai, sur la loi sur les contrôles d'identité. Le collectif accuse cette loi d'être trop floue dans la défintion des motifs de ces contrôles et de laisser place à l'arbitraire et donc à la discimination. Leur requête se base sur une étude de l'ONG Open Society Justice Initiative, publié en 2009. Elle indique que les contrôles d'identité sont 6 fois plus nombreux pour les « noirs », 7,8 fois plus nombreux pour les « arabes » que pour les « blancs ». Maxime Cessieux est président de la Commission pénale du SNAF. Il explique que c'est bien la réalité des pratiques policières qui est remise en cause par cette action en justice.
Yabiladi : Dans le communiqué du collectif d’avocats, vous expliquez que « l’absence de critères précis [...] est source d’arbitraire et ne permet pas un contrôle effectif des motifs du contrôle d’identité ». Pourtant la loi précise qu’une personne est contrôlée dans les cas où elle pourrait avoir un rapport direct avec un délit.
Maxime Cessieux : Les quatre alinéas du texte laissent la porte ouverte à des contrôles d’identité arbitraires et discriminatoires. L’alinéa 4 autorise tous les contrôles d’identité dans les gares et aérogares sans motif particulier, pas même un comportement suspect. L’alinéa 3 autorise les contrôles « quel que soit le comportement » pour prévenir une atteinte à « l’ordre public ». C’est une formule qui veut tout et rien dire. L’alinéa 2 règle les contrôles « sur réquisition écrite du procureur ». Le procureur peut très bien demander des contrôles d’identité métro La Chapelle, tard le soir, pour rechercher, notamment, des terroristes. En réalité, la police n’y attrape jamais de terroristes mais des personnes en situation irrégulière. Enfin, l’alinéa 1 est, effectivement, plus précis mais il évoque seulement des contrôles d’identité pour « raisons plausibles » de soupçonner un délit et non plus « d’indices » qui supposaient que le policier aient des raisons objectives de procéder à un contrôle d’identité sur une personne plutôt que sur une autre.
Vous dites qu’un juge est dans « l’impossibilité de [vérifier] des motifs de ces contrôles » en raison de formules trop vagues mais, dans bien des cas, les contrôles d’identité ne parviennent jamais jusqu’au juge. Agir sur la loi ne modifiera pas nécessairement les pratiques policières.
Effectivement, lorsque le policier contrôle l’identité de quelqu’un et que cette personne a ses papiers et les lui tend, on n’en saura jamais rien. Par contre, si la personne s’énerve parce qu’elle se sent, par exemple, victime de discrimination, et insulte le policier, elle peut se retrouver accusée d’outrage à agent. Dans le cas d’un contrôle d’identité qui révèle que la personne est en situation irrégulière, elle est aussi poursuivie. Tous ces cas de figures passent devant le juge et il est aisé alors, grâce à cette loi, de trouver un motif à posteriori pour justifier le contrôle d’identité. Par le dépôt de ces QPC, nous visons donc d’abord ces contrôles d’identité mais aussi, indirectement, la totalité des contrôles.
En 93, une QPC avait déjà été déposée concernant le même article de loi. Le Conseil Constitutionnel n’avait pas alors jugé cette loi anticonstitutionnelle, or, pour être recevable, une QPC ne doit pas porter sur les mêmes dispositions que ce sur quoi il a déjà statué.
Cela pourrait être un obstacle au dépôt des 4 QPC. Ceci dit, en 1993, déjà, une QPC concernant la loi sur la garde à vue avait été déposée et, en juillet dernier, le Conseil Constitutionnel avait tout de même accepté de se pencher à nouveau dessus, en raison « de changements de circonstances », notamment la forte augmentation du nombre de gardes à vue. Si l’on reconnait que ces changements légitiment un réexamen de la loi, alors le réexamen de la loi sur les contrôles d’identité est possible, car gardes à vue et contrôles d’identité sont liés ; ils ont subi les mêmes évolutions.
Vous demandez à ce que la loi change pour que soit respectée la liberté individuelle, conformément à la Constitution. A quoi devrait-elle ressembler ?
Nous n’écrivons pas les lois et un débat devra avoir lieu, mais nous avons des idées. Une initiative anglaise a retenu notre attention, face au même phénomène de discrimination. Les policiers anglais doivent délivrer pour chaque contrôle d’identité un « formulaire d’arrêt » avec le nom de la personne contrôlée et le motif du contrôle. La mesure a fait considérablement baisser le nombre de contrôles d’identité et a augmenté leur rentabilité. Ainsi, une personne qui a déjà été contrôlée peut montrer cet arrêté pour demander que l’on cesse de l’importuner. Ensuite, la nature humaine est ainsi faite que le policier réfléchit à deux fois avant de procéder à un contrôle parce qu’il sait qu’il devra ensuite remplir des papiers. Il ne tient pas à se donner du travail pour rien.
De plus, il faudrait que le texte soit plus précis. Les formules les plus floues doivent être abrogées. Il faut demander aux policiers des indices objectifs plutôt que des raisons subjectives de procéder à des contrôles d’identité.
24/5/2011
Source : Yabiladi
Le gouvernement mexicain a promulgué, mardi, une nouvelle loi visant à protéger les milliers de migrants clandestins latino-américains qui traversent le territoire mexicain pour se rendre aux Etats Unis.
La nouvelle loi instaure notamment un nouveau type de visa qui autorise les migrants clandestins à résider pendant 180 jours au Mexique.
Il s'agit de la mesure légale ''la plus significative en matière de politique migratoire au cours des dernières 80 ans'', a estimé le ministre de l'Intérieur, Francisco Blake.
La nouvelle loi instaure une série de garanties au profit des migrants en situation de vulnérabilité, en facilitant les flux migratoires et en privilégiant la protection et le respect des droits humains des migrants, indépendamment de leur statut légal.
Le Mexique fait face à un sérieux problème de flux migratoires en provenance notamment d'Amérique centrale, qui sont enlevés et parfois assassinés par des trafiquants d'êtres humains.
Le cas le plus fâcheux pour le Mexique a été celui de l'assassinat, en août dernier, de 72 migrants clandestins dans le nord-est du pays.
De même, les autorités mexicaines ont intercepté la semaine dernière dans le sud du pays 513 migrants clandestins, un chiffre ''record'', à bord de deux camions.
24/5/2011
Source : Casafree/MAP
Immigrés, «clandestins» et menaces diverses supposées peser sur la France en raison de la présence de «trop nombreux étrangers» réputés mal intégrés à la société: vieille antienne. En mai 2007, c'est elle qui a justifié la création d'un ministère ad hoc doté de compétences multiples qui vont de la «gestion» de l'immigration à la défense de l'identité nationale en passant par l'intégration et le co-développement. Vaste programme.
Cette nouvelle administration, et ceux qui l'ont dirigée, se sont surtout fait connaître par les expulsions massives d'étrangers en situation irrégulière. La disparition récente de ce ministère ne change rien aux orientations mises en œuvre, comme le prouvent les nombreuses déclarations de Claude Guéant et les pratiques de l'administration dont il a la charge. Rupture, comme l'affirme le credo présidentiel et gouvernemental? A rebours de ce bruit politico-médiatique savamment orchestré, on s'interrogera sur les origines républicaines d'un racisme et d'une xénophobie d'Etat que l'on découvre dans les années 20 du siècle précédent.
8 octobre 1924. Etablie depuis dix ans, la liberté de circulation entre les départements d'Algérie et la métropole est remise en cause. Désormais, les autorités exigent des «indigènes»un certificat d'hébergement et un certificat médical. Poussés par des «salaires de misère» et confrontés à ces nouveaux obstacles, des «travailleurs» algériens décident d'embarquer, de façon clandestine, sur des navires à destination du sud de la France. Mêmes causes, mêmes effets, déjà. En mai 1926, la «catastrophe du Sidi Ferruch»survient et l'on découvre, à bord de ce bateau, «plus de vingt indigènes» morts étouffés dans des réduits où ils s'étaient cachés pour échapper aux contrôles de police (1). Quelques mois plus tard, en décembre, des faits similaires se produisent: onze Algériens sont «sortis agonisants des soutes du Charley-le-Borgne à Port-Saint-Louis-du-Rhône.» De même à Nice en janvier 1927, et au port de La-Nouvelle dans l'Aude en février, où quarante-huit«travailleurs» venus d'Algérie sont retrouvés dans les cales du voilier Afrique après avoir payé la somme de«1000 francs par tête.» Privés de «nourriture substantielle» au cours de la traversée, «quatre d'entre eux» périssent; les survivants sont«dirigés à l'hôpital ou... à la prison» (2).
Même si le terme n'est pas employé, la figure du «clandestin»vient de faire une apparition dramatique dans le champ politique. Confrontée à cette situation, les autorités métropolitaines réagissent rapidement. Le 4 avril 1928, la réglementation suivante est arrêtée: désormais les candidats au départ pour la métropole doivent produire une carte nationale d'identité, un extrait de casier judiciaire constatant l'absence de condamnation grave, la justification d'un pécule de 150 francs et le versement d'une caution destinée à couvrir les frais de rapatriement.
1. Contrôler et sélectionner
Vingt jours plus tard, des mesures voisines sont prises en Afrique occidentale française puisque les «indigènes» ne peuvent quitter «la colonie» sans «être munis d'une pièce d'identité établie par l'administration locale»à quoi s'ajoute, pour l'écrasante majorité de ceux qui ne sont pas «citoyens français», l'obligation de détenir«un permis d'émigration délivré par le lieutenant-gouverneur». L'objectif de ces dispositions: limiter l'émigration vers d'autres possessions françaises ou étrangères, et vers la métropole en contrôlant les mouvements de population dans les territoires d'origines.
En ces matières, la situation des colonisés français est très proche de celle des «sujets coloniaux» de l'Erythrée dominée par l'Italie fasciste. Là, les «indigènes»ne peuvent avoir de passeport –ils sont réservés aux citoyens–mais seulement une «feuille de route» indispensable pour quitter le pays et délivrée après le dépôt de 2000 lires pour frais de rapatriement. Des mesures similaires existent au Congo belge. Au-delà de singularités qu'il ne s'agit pas de nier, on découvre que la nature du régime établi en métropole n'a pas vraiment d'incidence sur la condition des autochtones de ces différentes colonies. A des degrés divers, tous tombent sous le coup d'uneréglementation d'exception destinée à limiter leur possibilité d'émigration. Quant aux spécificités de la colonisation française, réputée être plus libérale, au plan politique et juridique, que celle conduite par l'Espagne, l'Italie mussolinienne, la Grande-Bretagne ou la Belgique, elles ne sont que des mythes destinés à faire croire en la compatibilité des principes républicains avec l'empire.
2. Immigration et défense de la France
C'est dans ce contexte que Georges Mauco rédige son maître ouvrage, Les étrangers en France. Leur rôle dans l'activité économique, paru en 1932. En raison d'un «tempérament»spécifique, certains Européens nuisent à «l'âme»de la «nation» et au «principe spirituel»supposé la constituer, écrit-il. Classique xénophobie soutenue par des considérations relatives aux caractères de ces étrangers perçus comme une atteinte «à la raison, à l'esprit de finesse,(...) et au sens de la mesure qui caractérisent le Français»(3). Quant aux «indigènes», les menaces qu'ils font courir à la métropole sont d'une nature différente puisqu'elles sont réputées entraîner «l'abâtardissement»racial de la population française et lui apporter des «germes de maladies que celle-ci était parvenue à éliminer». Ces analyses appartiennent à la doxa scientiste, raciste et hygiéniste de saison; l'un des objectifs majeurs de Mauco étant de défendre la «santé» publique pour mieux préserver «l'avenir de la race»(4) dans une conjoncture où l'hygiène publique est indissociable de préoccupations raciales. Eu égard à ce contexte, ces analyses, de même les conséquences pratiques qui en découlent, sont à la fois communes et lestées d'une autorité particulière car elles sont exposées dans une thèse élaborée sous la direction d'un géographe célèbre alors, Albert Demangeon, et dans un ouvrage grâce auquel son auteur est devenu un expert de premier plan; les responsabilités importantes qui ont été rapidement confiées à Mauco en témoignent. Défendu par H. de Jouvenel, il devient secrétaire du Comité d'études sur les étrangers en 1935, trois ans plus tard, secrétaire de l'Union internationale pour l'étude scientifique des problèmes de population puis membre du cabinet de Ph. Serre, sous-secrétaire d'Etat chargé des services de l'immigration et des étrangers de janvier à mars 1938. Brillant parcours.
Dénonçant l'envahissement de certains quartiers de Marseille et de la banlieue parisienne par des «Africains du Nord»peu «aptes au travail discipliné», Mauco souligne les dangers multiples qui en découlent. Prostitution, dégradation de la«santé morale et physique» des métropolitains,«ravages effrayants» de la «syphilis et de la tuberculose», et insécurité enfin. De plus, en raison de leurs «coutumes», de «leur tournure d'esprit»et du «poids d'habitudes séculaires qui contredisent l'orientation de notre civilisation», ces colonisés-immigrésarabes sont, comme les Asiatiques, jugés rétifs à toute assimilation. Aussi faut-il réformer la politique mise en œuvre, choisir les «sources de recrutement» de la main-d'œuvre étrangère et coloniale, et, par une sélection rigoureuse, ne retenir que «les éléments ethniquement assimilables» (5).
3. L'exception est la règle
A partir de 1924, les «Musulmans» furent soumis à de nombreux contrôles. Se découvrent ainsi:
- le racisme fait droit, puisque ce dernier sanctionne, pour partie, les représentations dominantes que l'on sait en même temps qu'il les valide en contribuant à leur induration institutionnelle, sociale et politique,
- et le racisme d'un droit dont le caractère discriminatoire n'est pas douteux puisqu'il n'est opposable qu'aux autochtones d'Algérie, d'Afrique et d'Asie.
Si le 17 juillet 1936, le Front populaire supprime, pour les seuls départements algériens, les mesures précitées, elles ressurgissent aussitôt sous la forme de deux arrêtés du gouverneur général de cette colonie qui impose aux travailleurs «indigènes»souhaitant venir en métropole, le dépôt d'un cautionnement de 125 francs (9 décembre 1936) et, quelques semaines plus tard, le contrôle sanitaire (29 janvier 1937). Il faut attendre une ordonnance de 1944 pour que la liberté de circulation des autochtones d'Algérie soit rétablie.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, des spécialistes se sont élevés contre la disparition de cette réglementation parce qu'ils estiment qu'elle crée une situation dangereuse pour l'économie nationale et l'identité de la France menacées par de «multiples infiltrations» qui risquent de «changer les valeurs physiques, spirituelles et morales auxquelles nous tenons»(6), écrit Louis Chevalier dans une publication de l'Institut national des études démographiques. Comme Mauco, Chevalier met en garde les responsables politiques contre l'arrivée, «particulièrement inquiétante», de nombreux colonisés-immigrésd'Afrique du Nord. Ces analyses prospèrent sur une thèse ancienne: l'impossible assimilation des «travailleurs»algériens, tunisiens et marocains. Cette continuité repose cependant sur une discontinuité des facteurs avancés pour rendre compte des singularités de cette immigration puisque la «variable religieuse», comme on dit, prend le pas sur les éléments raciaux qui ne sont plus considérés comme primordiaux. «Les données essentielles du problème» posé par les Nord-africains se «ramènent à ce fait fondamental: l'islam», écrit Chevalier, car cette religion «est une manière d'être, de sentir, de comprendre, un tempérament en somme (...) qui crée, par derrière toutes les apparences secondaires d'européanisation, un profond refus de toute assimilation» (7).
Telle est aussi la position de Robert Debré et d'Alfred Sauvy, directeur de l'Ined depuis sa fondation en 1945, qui, pour«garder au caractère et au type français ses meilleures qualités», proposent la création d'un «ministère unique» chargé de «diriger et contrôler l'immigration en France»(8). Après avoir élaboré une typologie sommaire, appelée à un grand avenir, et distingué les étrangers assimilables -Italiens, Espagnols, Belges, Hollandais notamment- de ceux qui ne le sont pas ou moins comme les «Nord-africains», les«habitants de l'Est de l'Europe et des confins de l'Asie (Grecs, Levantins, Arméniens, Israélites de l'Europe orientale)», ces auteurs estiment que les problèmes posés par les Maghrébins «proviennent beaucoup moins d'une différence de race que de civilisation». La cause de cette situation? «L'islam» qui rend «la fusion des (...) populations difficile et, sans doute, peu souhaitable»puisque «les résultats obtenus sont déplorables, tant pour la santé publique que pour la moralité générale»(9). Classique mixophobie. Elle ne repose plus cependant sur des fondements biologiques mais sur un complexe cultuel et culturel jugé dangereux pour la collectivité nationale.
Le déclenchement de la guerre d'Algérie va justifier le recours à de nouvelles mesures restrictives. Pour venir en métropole désormais, les «Français Musulmans d'Algérie»doivent produire une «autorisation de voyage» et une carte nationale d'identité, de même lorsqu'ils voyagent de la métropole vers les départements algériens. Les atteintes portées à la libre circulation des colonisés-immigrés «arabes»entre le territoire algérien et la France: des mesures exceptionnelles et éphémères? Exceptionnelles, au regard des principes généraux du droit supposés établir l'égalité des individus sans distinction de race ou de religion, elles le sont assurément. Ephémères, elles ne le sont pas puisqu'elles furent appliquées par trois Républiques successives. En ces matières, il se confirme que l'exception fut la règle puisquel'exception dicta la règle, et la liberté, rarement accordée, l'exception.
Cette situation nous éclaire sur la nature de cette dernière liberté qui ne fut jamais considérée comme une prérogative, moins encore comme un droitfondamental mais comme une simple tolérance toujours susceptible d'être remise en cause pour des motifs variés. De là, ces réformes multiples qui se traduisent, pour les «indigènes»concernés, par une insécurité juridique structurelle dont le fondement est, en dernière analyse, la raison d'Etat; celle-là même qui légitime, au nom de la défense des intérêts supérieurs du pays, le recours aux dispositions restrictives étudiées. Aujourd'hui encore, le droit des étrangers, opposable aux anciens colonisés notamment, même si beaucoup d'autres sont visés, demeure soumis à des considérations de ce type; l'ordre intérieur, l'unité, la sécurité et l'identité nationales étant toujours à l'origine d'un prurit législatif et réglementaire qui ne se dément pas. Relativement aux orientations mises en œuvre par les différents gouvernement depuis 2007, elles institutionnalisent cette xénophobie puisque l'étranger est désormais devenu, de façon officielle et publique, l'incarnation de dangers multiples qu'il faut conjurer au plus vite par la mobilisation de moyens matériels, financiers et policiers exceptionnels.
Olivier Le Cour Grandmaison sera présent lors de la conférence du jeudi 26 mai à Paris: La République et ses immigrés.
24 Mai 2011, Olivier Le Cour Gran
Source : Médiapart
La Commission propose un train de mesures afin d'améliorer la gestion des flux migratoires originaires du Sud de la Méditerranée, ainsi que des modifications à apporter au règlement relatif aux visas pour éviter d'éventuels abus du régime d'exemption des visas. La solidarité à l'égard des États membres les plus exposés aux pressions migratoires et le renforcement de la coopération avec les pays tiers restent une priorité absolue…Suite
La Suisse manque de main- d’œuvre, 400000 postes de travail pourraient être vacants en 2030 mais, parallèlement, il y aurait trop d’immigrés. Insoluble contradiction. Le débat qui fait rage désormais entre la gauche syndicale et la droite nationaliste est en train de s’imposer comme le thème principal de la campagne électorale de l’automne.
Alors que l’UDC a annoncé une initiative pour freiner l’immigration et renégocier la libre circulation, le syndicat Travail. Suisse publiait mardi une étude sur le manque crucial de main-d’œuvre qui menacerait la qualité de vie en Suisse.
L’étude commandée au bureau bernois BASS est basée sur une projection de la création d’emplois induite par une croissance économique de 1% à long terme et l’évolution démographique. Les branches les plus touchées, pour autant qu’il n’y ait pas de changement fondamental des conditions économiques ou d’emploi, seront alors la santé et les soins aux personnes âgées (190 000 emplois non pourvus), l’école primaire (30 000), la police (20 000), les ouvriers du bois et bâtiment (20 000).
Ces estimations sont à prendre avec précaution. Mais elles confirment la tendance déjà observée. Selon la Conférence des directeurs sanitaires (CDS), il faudrait former 5000 personnes supplémentaires par année dans le domaine des soins, notamment aux personnes âgées, pour faire face à l’actuelle pénurie de main-d’œuvre. S’agissant des enseignants, le directeur de l’Education du canton d’Argovie, l’UDC Alex Hürzeler, a lancé une campagne d’annonces en Allemagne et en Autriche pour trouver les 200 instituteurs qui lui manquent cette année.
Pour le président de Travail. Suisse, Martin Flügel, alors que l’on brandit depuis 20 ans le spectre d’une rapide catastrophe démographique, d’un vieillissement de la population qui conduirait l’AVS à la faillite, la prospérité et la sécurité sociale en Suisse sont remises en cause par le manque de relève pour satisfaire les besoins fondamentaux de la société.
Dans ses dix thèses qui seront débattues lors de son congrès de septembre, Travail. Suisse voit deux champs d’action pour faire face à la situation. D’abord, aménager le marché intérieur du travail pour éviter d’avoir recours à une trop forte immigration.
25/5/2011, Yves Petignat
Source : Le Temps
La déclaration du ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, imputant deux tiers des échecs scolaires aux enfants d'immigrés, a soulevé un tollé dans le monde éducatif, qui conteste la réalité de cette statistique.
"Contrairement à ce qu'on dit, l'intégration ne va pas si bien que ça: le quart des étrangers qui ne sont pas d'origine européenne sont au chômage, les deux tiers des échecs scolaires, c'est l'échec d'enfants d'immigrés", a dit Claude Guéant dimanche au Grand rendez-vous Europe 1/Le Parisien.
En réaction, les principaux syndicats d'enseignants des écoles primaires, les lycéens de l'UNL et les parents d'élèves de la FCPE ont condamné ces propos, relevant pour eux d'une vision "haineuse" qui ne s'appuyait sur "aucune réalité statistique".
"Cette politique de mise à l'index des familles immigrées et de leurs enfants est indigne d'un ministre de la République. Claude Guéant cherche-t-il à masquer la réalité de sa politique ? Le véritable échec, c'est celui de son gouvernement, incapable de lutter contre les inégalités et l'exclusion sociales", a écrit le SNUipp-FSU, premier syndicat du primaire.
Réagissant à son tour, Claude Guéant a déclaré mardi à l'AFP que ces propos étaient "tout le contraire d'une stigmatisation, mais le constat de difficultés de notre politique d'intégration".
Il a ajouté que "ces chiffres sont tout simplement ceux que donnent tant l'Insee que l'OCDE". Selon son porte-parole, il faisait référence à des études de l'Institut national de la Statistique et des Etudes économiques de 2005 et 2006, études que l'AFP n'avait pu se procurer mardi soir. La veille, le ministère avait mentionné le "rapport 2010 du Haut Conseil à l'Intégration (HCI) sur les défis de l'intégration à l'école".
Dans un communiqué mardi, le HCI a surtout expliqué que "les immigrés connaissent plus fréquemment des difficultés dans leurs parcours scolaires", mais sans reprendre le chiffre de Claude Guéant. "On n'a pas cette donnée-là dans le rapport", a dit à l'AFP son secrétaire général, Patrick Gaubert.
Pour savoir si le chiffre de Claude Guéant figure dans une autre étude, encore faut-il savoir si l'échec scolaire est mesuré en fin de primaire, ou bien par les redoublements, ou bien encore à 15 ans, âge choisi par l'OCDE pour bâtir son enquête internationale Pisa, désormais très suivie.
Selon Pisa 2009 en tout cas, les élèves issus de l'immigration sont en France 42% de la première génération et 35% de la deuxième à être d'un niveau très faible en compréhension de l'écrit. Cette faiblesse concerne 20% de l'ensemble des élèves.
L'OCDE précise que les élèves issus de l'immigration représentent en France 13% des élèves soumis aux épreuves. On peut en déduire, confirme-t-on à l'OCDE, qu'au plus un cas d'échec scolaire sur quatre concerne un enfant d'immigrés, mais pas deux sur trois.
L'autre enseignement tiré des comparaisons internationales que permet Pisa est qu'en France, l'école parvient en moyenne moins qu'ailleurs à corriger les inégalités de départ, car "l'impact du milieu socio-économique" des parents sur la réussite des élèves y est "plus grand que la moyenne de l'OCDE". Or les familles immigrées sont plus pauvres que la moyenne des Français.
Pour corriger cela, les comparaisons relèvent que la France gagnerait à faire un meilleur soutien en primaire et à réduire les redoublements, selon Eric Charbonnier de l'OCDE. Le HCI a lui recommandé un effort dès la maternelle sur la maîtrise du français par les enfants issus de l'immigration.
Contrairement aux idées reçues, "les enfants d'immigrés ne font pas baisser le niveau", ont résumé dans "L'élitisme républicain", sur la base de Pisa, les sociologues Christian Baudelot et Roger Establet.
24/5/2011
Source : La dépêche
L'immigration légale est à l'honneur depuis ce week-end. Claude Guéant, d'abord, a réaffirmé l'idée de diminuer l'immigration par le travail. Puis Jean-François Copé, en réponse aux propositions du ministre de l'Intérieur, a annoncé la tenue d'une convention UMP sur l'immigration en juin.
L'immigration, suite. Le sujet est à nouveau sur le devant de la scène. Mardi matin, Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP, a annoncé la tenue d'une convention UMP sur l'immigration. Sans donner d'explication concrète sur le contenu de cette réunion, il fait écho aux déclarations du ministre de l'Intérieur Claude Guéant sur l'immigration légale. Ce dernier avait créé la polémique en avril, estimant qu'il fallait limiter l'immigration légale. Il a précisé une nouvelle fois sa pensée dimanche lors du Grand rendez-vous Europe 1/ Le Parisien, en s'attaquant en particulier à l'immigration du travail.
Fidèle à son objectif de réduire de 20.000 le nombre d'immigrés légaux, le ministre de l'Intérieur a affirmé que "contrairement à une légende, il est inexact que (la France ait) besoin de talents, de compétences" issus de l'immigration. Et d'insister que le pays "n'a pas besoin de maçons, de serveurs de restaurants" car il dispose "de la ressource" nécessaire.
Dans cette annonce, Jérôme Martinez, secrétaire général de la CIMADE (Comité inter mouvements auprès des évacués) ne voit qu'une fuite en avant du gouvernement. Il l'accuse de reprendre les "vieilles ficelles " et de tenir le discours du Front national d'il y a quelques années. "Tous les experts économiques sont d’accords pour dire que l'immigration légale est une nécessité. L'Europe a besoin d'une immigration légale pour équilibrer les comptes et la reprise économique. Des rapports du Sénat et de l'Assemblée nationale estiment que l'immigration par le travail est une nécessité, un plus pour valoriser la France", appuie le secrétaire général.
"Des mesures à caractère social que nous ne pouvons pas financer"
"Il y a des secteurs de l'économie qui ne vivent que par les migrants. Ce sont principalement les secteurs où les conditions de travail sont éprouvantes, les horaires décalés…", analyse le représentant de la CIMADE. Ainsi, les immigrés sont en nombre dans les secteurs de la construction, l'entretien, la restauration, l'agriculture saisonnière… De surcroît, "le gouvernement laisse penser qu'un chômeur ingénieur, par exemple, devrait se reconvertir, accepter des conditions très dures, être moins payé et partir loin de chez lui. Il parait impossible d'imposer ce genre de reconversion aux chômeurs. La pression qui leur est mise est déjà énorme. Il faut être réaliste, il y a des secteurs qui ont besoin de la main d'œuvre immigrée. "
D'autre part, le député-maire de Meaux a aussi pointé la question de "l'immigration sociale", constatant qu' "il y a un certain nombre de mesures à caractère social dont peuvent bénéficier les immigrés" que "nous ne pouvons pas financer". Un discours qui ne tient pas la route selon Jérôme Martinez. " C'est sûr qu'il y a parfois des abus, c'est une évidence. Mais ce qui est dangereux, c'est de généraliser." Et de souligner que "ce sont les lois, en imposant des conditions de plus en plus exigeantes, qui ont précarisées les gens. Par exemple, concernant les permis de travail, un employeur va être hésitant à embaucher une personne qui a un permis de travail de six mois ou un an. Il va se dire que, passé cette date, il sera dans l'illégalité s'il continue à embaucher cette personne. La personne immigrée, le plus souvent peu qualifiée, peinera donc à trouver un emploi".
24/5/2011
Source : Le Journal de Dimanche
L’association SEME organise, cette année, les 4èmes Rencontres Méditerranéennes Rhône-Alpes à Tournon-sur-Rhône et Guilherand-Granges sous le thème « La coopération décentralisée franco-marocaine : Enjeux et défis pour l’économie de montagne » avec la participation de spécialistes des deux rives ainsi que d’experts de l’ONU...Suite
Le film Moussem Lemchaoucha de Ahmed Bensouda sera distribué au Sénégal où le réalisateur vient de conclure un contrat de distribution…Suite
Des centaines de pèlerins juifs résidant dans le Royaume et à l'étranger, se sont donnés rendez-vous dans la région de Moualine Dad, situé à 40 km de Settat, pour célébrer la hiloula au mausolée du Rabbi Abraham Aouriour et vivre des moments forts de prière, de piété et de recueillement.
Ainsi, à l'occasion du Moussem organisé à la commune rurale de Sidi Mohamed Ben Rahal, relevant de la province de Settat, une cérémonie a été organisée, dimanche, et à laquelle ont pris part notamment le wali de la région de Chaouia-Ouardigha, gouverneur de la province de Settat, Mohamed El Yazid Zellou, plusieurs élus et des personnalités civiles et militaires, aux côtés d'un grand nombre de membres de la communauté juive.
Ce Moussem, ont souligné plusieurs participants, est un espace de tolérance et constitue une occasion pour les membres de la communauté juive marocaine de se rencontrer et de réaffirmer leurs sentiments d'appartenance au Maroc, terre de paix et de stabilité.
A l'issue de cette cérémonie, des prières ont été élevées par l'assistance, implorant le Très-Haut de préserver SM le Roi Mohammed VI et de combler le Souverain en la personne de SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan et de l'ensemble des membres de l'illustre Famille Royale.
23/05/11
Source : MAP
La communauté marocaine en Italie comme tous ceux qui s'intéressent dans ce pays aux évolutions que connait le Maroc et, au-delà, la région méditerranéenne, disposent, depuis la fin de la semaine, d'une "fenêtre" en ligne sous forme de newsletter qui se propose de mettre à leur disposition "une information italienne sur un pays en mouvement".
Editée par l'association italienne "Genemaghrebina" (génération maghrébine) sous le titre "MaroccOggi " (Maroc d'aujourd'hui), cette newsletter ambitionne d'être "un pont" et un "lieu d'échange" entre l'Europe et l'Italie, d'une part, et le Maroc, de l'autre, avec une attention particulière à la communauté marocaine.
Les concepteurs du projet, des jeunes issus de la deuxième génération d'immigrés en Italie, le veulent un "phare" projetant sa lumière sur "un pays en mouvement et sur une réalité qui le distingue dans sa région grâce aux réformes engagées et à son ouverture sur le monde".
La dimension méditerranéenne ne sera pas omise pour autant, assurent-ils en indiquant qu'un regard sera également porté à d'autres pays de la Méditerranée pour tenter d'en cerner la réalité et les perspectives.
"MaroccOggi" se veut, à ce titre, "une fenêtre ouverte sur la Méditerranée qui a décidé de changer et qui dans les prochaines décennies redessinera notre histoire".
Outre les analyses et papiers de fond, la newsletter hebdomadaire entend éclairer ses lecteurs à travers des entretiens avec des personnalités politiques et autres aussi bien italiennes qu'étrangères.
Elle en a d'ailleurs inauguré la série par une interview avec le ministre italien des affaires étrangères, Franco Frattini, qui a plaidé pour un "nouveau pacte" pour la Méditerranée.
La relance du partenariat euro-méditerranéen est indispensable pour affronter les défis qui se posent dans la région "en termes de politique, de sécurité, de développement économique partagé, de gestion des flux migratoires et de consolidation du dialogue culturel et social", a-t-il confié dans cette interview à la journaliste d'origine marocaine, Karima Moual, qui préside l'association "Genemagrebina".
S'agissant du Maroc, le ministre a évoqué les réalisations accomplies par le Royaume sur la voie de la consolidation de la démocratie et du progrès social ainsi que les importantes réformes qu'il a initiées.
"Maroccoggi" publie également un entretien avec M. Mohamed Ameur, ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, à l'occasion de la tournée d'une semaine qu'il vient d'effectuer en Italie durant laquelle il a eu une série d'entretiens à différents niveaux avec des responsables italiens et tenu des rencontres avec la communauté marocaine dans les différentes régions visitées.
Créée il ya deux ans, "Genemaghrebina" est une association qui s'active dans les domaines de l'information et de la promotion de l'intégration des étrangers en Italie.
23/05/11
Source : MAP
Le Forum économique et de coopération des compétences canado-marocaines, organisé sous le thème "les compétences canado-marocaines pour un nouveau partenariat transatlantique" s'est ouvert, lundi à Rabat.
Organisée par le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger en partenariat avec l'Ambassade du Maroc à Ottawa et le Réseau des compétences canado-marocaines, cette rencontre de deux jours s'inscrit dans le cadre de la stratégie du ministère visant à mobiliser les compétences marocaines établies à l'étranger.
Intervenant à l'ouverture de cet événement, le ministre chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, a affirmé que "le moment est venu pour mettre à l'oeuvre l'expertise des canado-marocains et de faire preuve de leur engagement pour le développement de leur pays d'origine".
Selon le ministre, l'expertise des canado-marocains, "ce capital immatériel, sans cesse renouvelé et enrichi, est générateur de plus-values multiples, aux effets induits innombrables, tant au niveau de l'économie que du social, en matière de transferts de technologie comme pour la dissémination des bonnes pratiques de la gouvernance".
Pour sa part, l'Ambassadeur du Royaume à Ottawa, Mme. Nouzha Chekrouni, a fait savoir que l'objectif du Forum "est de donner aux compétences marocaines établies au Canada l'opportunité d'apporter leur contribution individuelle ou collective aux chantiers du développement au Maroc".
Elle a ainsi mis l'accent sur l'importance de cette rencontre, qui permet aux cadres canado-marocains "d'explorer les opportunités de travailler avec les institutionnels et les opérateurs privés marocains autour de projets concrets avec effets multiplicateurs sur les secteurs prioritaires de l'économie marocaine, mais également sur le développement social par le biais de la création de l'emploi".
De son côté, l'Ambassadeur du Canada au Maroc, M. Christopher Wilkie, a exprimé la fierté de son pays de la communauté canado-marocaine qui fait preuve d'un grand dynamisme, soulignant l'importance de la contribution de cette communauté au rapprochement et au partenariat entre le Maroc et le Canada.
M. Wilkie a également passé en revue le bilan des relations commerciales canado-marocaines et les potentialités de la coopération économique bilatérale, se félicitant du rôle important que joue le Réseau des compétences canado-marocaine dans le renforcement des relations entre le Maroc et le Canada sur le plan du commerce et de l'économie.
Pour sa part, la ministre de l'Energie, des mines, de l'eau et de l'environnement, Mme Amina Benkhadra, a mis l'accent sur la coopération entre le Maroc et le Canada dans les domaines de l'environnement, de l'énergie, du développement durable, de formation et de transfert technologique.
23/05/11
Source : MAP
Quelque 150 ressortissants marocains établis en Colombie britannique (ouest du Canada) ont bénéficié des "prestations consulaires délocalisées" se rapportant notamment à la nouvelle carte nationale d'identité électronique (CNIE), au passeport biométrique et à l'état civil.
Cette opération, qui vise à éviter aux ressortissants marocains établis en Colombie britannique les désagréments du déplacement jusqu'à Montréal, s'est déroulée, samedi et dimanche à Vancouver, sous la supervision du consul adjoint Abdallah Ouhi.
A l'instar des années précédentes et dans le souci de répondre aux sollicitations des ressortissants marocains établis dans diverses provinces canadiennes, cette opération a permis aux membres de la communauté marocaine de bénéficier des prestations et services du "Consulat mobile".
Ce "consulat mobile" a fourni deux jours durant plus de 350 prestations (Carte Nationale d'Identité électronique, passeports, Etat Civil, légalisations et attestations diverses, immatriculations) aux membres de la communauté marocaine établis dans cette province du Canada anglophone.
Cet opération s'est déroulée en présence du représentant de la Banque populaire à Montréal, Jamal El Koutbia, qui a saisi cette opportunité pour informer les ressortissants marocains des différents produits et services offerts par la Banque, et les sensibiliser pour venir investir dans leur pays d'origine.
A cette occasion, les membres de la communauté marocaine en Colombie britannique ont exprimé, par la voix du président de l'Association marocaine à Vancouver, Hamid Touisse, leur satisfaction des prestations du "Consulat mobile", exprimant le souhait que cette opération soit organisée plusieurs fois par an afin de répondre aux besoins administratifs, sans cesse croissants, de la Communauté marocaine qui s'établit de plus en plus dans les provinces de l'ouest canadien (Colombie Britannique et Alberta).
23/05/11
Source : MAP
Entretien entre le Secrétaire General des nations unies, m. Ban ki-moon, le Président de l’Assemblée Générale des Nations Unies, M. Joseph Deiss et le Président du Comité des Nations Unies sur les travailleurs migrants, M. Abdelhamid El Jamri.
A la marge du séminaire qui s’est tenu le 19 mai 2011 au siège des Nations Unies à New York, en préparation du débat de haut niveau des NU de 2013 sur Migration et Développement, M. Abdelhamid EL JAMRI, Président du Comité des NU sur les migrants, s’est entretenu avec M. Ban KI-MOON, Secrétaire Général des NU et M. Joseph DEISS, Président de la 65° Assemblée Générale des Nations Unies.
L’entretien a porté sur le débat de haut niveau sur Migration et Développement qui a eu lieu aux Nations Unies en 2006 et qui est prévu à nouveau, en 2013. Les points de vue des différentes parties convergent vers la nécessité d’élaborer des politiques migratoires axées sur le droit. Il est nécessaire et urgent, que la communauté internationale se penche maintenant sur une gouvernance protectrice de la migration internationale. Des programmes régionaux et des dispositifs de protection sont nécessaires pour mieux gérer et sécuriser la migration internationale.
Les différentes parties ont insisté sur le rôle que joue et que doit jouer la Convention internationale sur les droits des migrants, dans la protection des droits et dans l’élaboration des politiques migratoires. Cette Convention est le seul instrument spécifique de protection des travailleurs migrants, que tous les Etats doivent ratifier.
Les parties ont échangé aussi sur la situation particulière que vivent les migrants au Moyen Orient actuellement et plus particulièrement en Lybie. Leurs points de vue convergent sur la nécessité de porter secours aux migrants dans cette région et qu’aucun pays voisin ne doit leur fermer ses frontières.
Lors de cet entretien, l’échange à porté aussi sur les changements politiques dans la Région MENA et ont salué particulièrement, les grands projets de réforme lancés actuellement au Royaume du Maroc, concernant la Constitution, la régionalisation avancée, la gouvernance sécuritaire et différentes autres dispositions prises par le Royaume en vue de mieux s’adapter aux normes internationales en matière des droits de l’homme et du renforcement de la démocratie.
A cette occasion, et pour que la Région MENA puisse jouer un rôle plus important dans le système des Nations Unies, M. Abdelhamid EL JAMRI a évoqué l’importance capitale de voir un pays de la région du Maghreb faire partie du Conseil de Sécurité l’année prochaine (NDLR : le Maroc est candidat pour faire partie du Conseil de Sécurité des Nations Unies à partir de janvier 2012).
Source : site du Tawasol
Dans une interview donnée au journal danois Politiken le ministre de l’Intégration a déclaré vouloir établir une distinction légale entre immigrants venus de pays développés et les autres. Les plans du ministère, s’ils sont menés à bien, devraient établir une discrimination positive envers les immigrants venus des pays les plus riches lors des procédures de réunion familiale.
Søren Pind, ministre de l’Intégration, bien connu pour ses prises de positions conservatrices en matière d’immigration n’aura encore une fois pas ménagé ses mots pour soutenir ses propositions. « Nous avons un problème majeur dans le sens où la législation sur l’immigration est tellement remplie de préoccupations égalitaires que nous rendons la procédure trop compliquée pour ceux qui sont prêts à s’installer de manière constructive au Danemark. »
D’après Pind, il faudrait donc faciliter la procédure légale de rapprochement familial pour certains immigrants tout en conservant la ligne politique actuelle concernant les autres. Cette procédure, fortement critique par l’opposition pour son caractère dissuasif prévoit un test de compétence en danois, un autre en culture danoise et le paiement de 3000 couronnes danoises (l’équivalent de quelque 400 euros).
Toujours d’après le ministre, cette distinction devra être faite entre immigrants en provenance de pays riches et les autres. Même si les plans du ministère sont encore loin d’être finalisés, plusieurs critères ont d’ores et déjà été proposés pour la constitution de cette potentielle catégorie d’immigrés de première classe. Ont ainsi été avancés comme critère potentiels l’appartenance ou non du pays du migrant à l’OCDE, l’indice de développement humain de ce pays ou encore le fait que ses habitants puissant voyager en Europe sans Visa.
S’il devait advenir que ces plans soient un jour amenés à entrer dans la législation danoise, cela signifierait ni plus ni moins qu’une forme de discrimination basée sur l’origine nationale deviendrait institutionnalisée. D’après le ministre de l’Intégration, une telle idée n’est pas particulièrement choquante et ce dernier a mis en avant l’existence d’une législation similaire aux Pays-Bas et en Allemagne pour en défendre l’idée.
« Il s’agit d’une rupture avec la politique que nous avons eue depuis 2001. La portée est dépendante des questions légales mais la boîte de Pandore a été ouverte. J’y mettrai beaucoup d’énergie » a également déclaré le ministre.
Tandis que la nouvelle aura enchanté les chantres du Parti Populaire Danois, allié du gouvernement, certains partis d’opposition, rejoins par plusieurs ONG ont critiqué les plans du ministère. Henrik Kristensen, député et porte-parole des Sociaux-démocrates en matière d’immigration, rappelle ainsi que la mesure, centrée autour du processus de rapprochement familial, pourrait également être préjudiciable aux Danois eux-mêmes. « Le gouvernement et le PPD pensent que vous pouvez aisément venir ici avec une bonne éducation et beaucoup d’argent. Mais la question est plutôt avec qui les citoyens danois tombent amoureux. Il sera maintenant mieux de tomber amoureux d’une Américaine qu’avec une Brésilienne » déclare-il au journal Politiken.
Tandis que l’entente entre le Parti Populaire Danois et les Conservateurs du Venstre semble être prête pour durer encore un moment, nul ne devrait s’étonner de voir un nombre croissant de mesures à caractère conservatrices voir le jour. Cette dernière saillie promettant l’institutionnalisation d’une discrimination de type économique et social ne sera certainement rien de plus qu’un maillon dans une chaîne bien plus longue de réformes à venir.
23/5/ 2011, Lyonel PERABO ⋅
Source : Le froncofil
Samedi, à 10 heures, à Bourg, se tiendra un rassemblement devant la mairie pour fustiger la politique d’immigration du gouvernement, une forme de « racisme d’État qui s’institutionnalise » selon les organisateurs.
Ces derniers sont rassemblés au sein d’un nouveau collectif national « D’ailleurs nous sommes d’ici », qui succède dans l’Ain à un collectif du même genre, qui exista pendant vingt-cinq ans, avant de se dissoudre en 2008.
Il regroupe Attac, les Alternatifs, le Front de gauche, la Cimade, le NPA, RESF ou Solidaires.
Pour eux, samedi, pas question d’en rester à ce rassemblement qui convergera vers le marché.
« À force de stigmatiser les immigrés, on renforce le Front national. En ce moment, on érige des lois racistes, on a fait suivre le débat sur la laïcité après celui sur l’identité nationale et, ainsi, on fait sauter le verrou entre la droite et l’extrême droite », expliquaient les différents militants, lors de la présentation de leur collectif. Ils regrettent de ne pas voir, à leurs côtés, des élus socialistes comme on en comptait à l’époque de Ras le Front.
24/5/2011, O. L.
Source : Le Progrès
L’organisation du 7 e Festival Strasbourg-Méditerranée (FSM) est compromise cette année, suite au désengagement partiel de l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances (Acsé), principal partenaire du festival depuis sa création en 1999.
Une baisse de 75 000 €, qui représente 50 % de l’aide qu’apportait l’Acsé jusqu’à présent, risque aujourd’hui de faire disparaître le FSM. Unique festival français organisé par un réseau d’associations d’artistes, d’immigrés, de quartiers et d’institutions culturelles, le FSM mène un travail sur les rapports Nord-Sud, la diversité et la mémoire de l’immigration. Pour Salah Oudahar, directeur artistique, « la disparition du FSM rassemblant 80 manifestations, 40 structures participantes et 40 lieux de diffusion dans la Communauté urbaine, mais aussi dans la région, serait une véritable perte pour la culture et pour la création ». Il s’agit, selon lui, d’une « somme d’expériences collectives qui s’affirment sur des thèmes sensibles qui traversent la société française. Il est donc important d’attirer l’attention sur la nécessité d’apporter un soutien. »
Sur une participation de 150 000 € demandée à l’État par le biais de l’Acsé, seuls 25 000 € sont assurés, même si 50 000 € supplémentaires ont été promis par téléphone. « La plupart des porteurs de projets attendent des réponses », déclare Muharrem Koç, président de l’association Strasbourg-Méditerranée.
« Amoindri et affaibli »
Dans un contexte où l’Alsace rencontre certaines difficultés devant la montée du FN et celle des actes racistes, il réaffirme la nécessité de maintenir ce festival en vie, un projet qui selon lui « est la réponse à nombre de préoccupations des Alsaciens ». Le désengagement inattendu de l’Acsé fait craindre aux organisateurs du FSM une démobilisation de la part des autres partenaires. « C’est la remise en cause d’un énorme travail », regrette Muharrem Koç.
Un appel sous forme de courrier a été adressé au préfet de région le 11 avril, afin de l’alerter sur les conséquences de cette réduction. Aucune réponse n’a encore été reçue. Un dossier a également été déposé au ministère de l’Immigration, avec une sollicitation financière à hauteur de 60 000 €.
Selon les organisateurs, même si le FSM était maintenu, il risquerait d’être « amoindri et affaibli » sans cette subvention.
24/05/2011 , Marion Pechin
Source : L’Alsace
La direction de l'Union démocratique du centre a annoncé lundi que le parti lançait une initiative populaire visant à limiter l'immigration en Suisse grâce notamment à l'instauration de "plafonds annuels".
Comme il y a quatre ans, l’UDC va doper sa campagne pour les élections fédérales avec une initiative populaire. Le parti a présenté lundi les grandes lignes de son texte visant à lutter contre l’immigration. En jeu: la réintroduction de contingents et la renégociation de l’accord de libre circulation.
Le projet d’initiative sera soumis samedi à l’assemblée des délégués de l’UDC. Dès ce feu vert obtenu, le parti va rédiger un texte, le soumettre à la Chancellerie fédérale et entamer la récolte de signatures «aussi vite que possible», a indiqué son président Toni Brunner devant les médias.
Plafonds et contingents
L’initiative prône la réintroduction de plafonds et de contingents migratoires. Ces limites, que le parti n’a pas pu quantifier lors dans sa conférence de presse, seraient fixées annuellement en fonction des besoins et intérêts économiques de la Suisse.
Toutes les catégories d’étrangers seraient concernées. Il faut éviter que le contingentement des permis de séjour ordinaires soit sapé par la multiplication des autorisations de courte durée, a expliqué le conseiller national argovien Luzi Stamm.
L’UDC veut aussi empêcher que les plafonds soient contournés via le droit d’asile ou un regroupement familial «excessif». Les frontaliers seraient aussi soumis à des contingents. A l’embauche, le principe de la priorité aux Suisses devrait s’appliquer.
Immigration à points
L’initiative prône aussi l’édiction de critères stricts pour l’octroi de permis de séjour. Pour être autorisé à s’établir ou à séjourner en Suisse, il faudrait prouver l’obtention d’un emploi, sa capacité d’intégration et les moyens de subvenir à soi-même.
La loi devrait régler les détails. L’UDC songe à un système comme celui pratiqué par le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Le permis de séjour peut y être obtenu moyennant un nombre minimal de points attribués selon une série de critères d’intégration. Le parti refuse par contre tout droit établi à un séjour durable, au regroupement familial et aux prestations sociales.
Libre circulation en ligne de mire
La Suisse devrait renégocier voire résilier les traités en contradiction avec les exigences de l’initiative. L’accord sur la libre circulation des personnes avec l’Union européenne (UE) est visé. D’après Luzi Stamm, Bruxelles n’aurait aucune raison objective de refuser la discussion.
L’UE ne tire aucun avantage à l’actuelle émigration vers la Suisse. Et si les 27 refusent, la Suisse résiliera l’accord. «Elle ne sombrera pas» pour autant, selon Christoph Blocher.
La libre circulation, tout comme l’accord de Schengen/Dublin, ne cessent d’être critiqués par l’UDC. Selon elle, tout le monde s’émeut mais personne ne bouge. Le Conseil fédéral s’est bien gardé d’activer la clause de sauvegarde (réintroduction de contingents) pour ne pas irriter l’UE, a critiqué le conseiller national Neuchâtelois Yvan Perrin.
Alors que le solde migratoire a dépassé 330’000 personnes ces quatre dernières années, il faut que la Suisse puisse «limiter et trier» les immigrants, selon Toni Brunner. Pour faire bouger les choses, l’UDC n’a d’autre choix que de lancer une initiative, a enchaîné Christoph Blocher.
Il y a quatre ans, le parti avait misé sur cette initiative, entretemps adoptée en votation populaire, pour donner un coup de fouet à sa campagne. Les affiches aux moutons noirs avaient alors fleuri sur les murs.
Autres initiatives
L’UDC n’est pas seule à thématiser l’immigration. L’association Ecologie et Population (Ecopop) a lancé une initiative pour limiter la hausse de la population résidente permanente due aux migrations à 0,2% par an. Le texte exige parallèlement qu’au moins 10% des moyens de la coopération suisse au développement soient affectés à la planification familiale volontaire.
Les Démocrates suisses ont aussi annoncé le lancement d’une initiative réclamant que la Confédération s’efforce à équilibrer le solde migratoire, sans donner toutefois d’exigence chiffrée.
23/5/2011
Source : Tribune de Genève
Le Collectif “D’ailleurs nous sommes d’ici” appelle à une mobilisation le 28 mai contre la politique d’immigration du gouvernement. Olivier Le Cour Grandmaison en rappelle les enjeux.
Vous êtes l’un des initiateurs avec Jérôme Valluy de l’ “Appel contre le racisme, la politique d’immigration du gouvernement et pour la régularisation des sans-papiers”, qui a débouché sur la création du Collectif. A la veille de la manifestation du 28 mai, qu’en est-il de la mobilisation?
L’un de nos objectifs était de voir se développer en France des collectifs locaux. C’est désormais chose faîte puisque plus d’une quarantaine de collectifs vont prendre différentes initiatives et appeler à manifester le 28 mai. Par ailleurs, il y a la mise en place de la semaine anti-raciste. Cependant, il faut attendre les manifestations nationales du 28 mai pour voir effectivement les capacités de mobilisation du mouvement. Pour le moment, nous sommes plutôt satisfaits. Le nombre de signatures a doublé avec notamment celles de 300 élus locaux, députés et parlementaires européens qui vont du Modem au NPA. Ce qui prouve que sur la base de revendications précises, il est possible de mener une bataille nationale et unitaire contre la politique d’immigration du gouvernement, le racisme et pour la régularisation des sans papiers.
Un appel qui a été lancé par deux universitaires...
De mon point de vue, c’est le signe que globalement les organisations des gauches parlementaires et radicales étaient, en ces matières, relativement défaillantes. Reste qu’aujourd’hui l’écrasante majorité d’entre elles soutient l’appel. Certaines sans soutenir l’appel invitent à manifester. Il y a donc maintenant un arc politique, associatif et syndical large et unitaire qui je l’espère va déboucher sur une importante mobilisation. De plus, en ce qui me concerne, le 28 mai ne doit pas être l’épilogue de cette mobilisation mais bien plutôt le prologue car il est maintenant évident les questions d’immigration et de sécurité vont être au plus haut de l’agenda politique pour les semaines et les mois à venir. L’objectif est donc de continuer, après le 28 mai, à développer le mouvement national et unitaire qui a vu le jour et de prendre différentes initiatives au cours de la campagne de l’élection présidentielle pour faire entendre une autre voix que les voix xénophobes, racistes et discriminatoires qui sont celles du FN et hélas aussi celles de l’UMP et d’un certain nombre de membres du gouvernement.
Dans ce contexte, quel regard jetez-vous sur la nouvelle loi sur l’immigration ?
Il s’agit d’une radicalisation des politiques anti-immigrés. Claude Guéant entend faire de l’immigration légale et de la présence en France d’un certain nombre de demandeurs d’asile de prochaines cibles politiques. Par ailleurs, cette alliance objective ou la reprise par l’UMP d’un certain nombre de thèmes empruntés au FN n’a pas seulement des conséquences au niveau national mais également au niveau international. A preuve, nous avons assisté à cette alliance tout à fait singulière, pour ne pas dire obscène, entre le président de la République Nicolas Sarkozy et le président du Conseil italien Silvio Berlusconi dont il faut rappeler qu’il s’appuie sur une coalition au sein de laquelle se trouve la Ligue du Nord, une organisation islamophobe, raciste, sexiste et homophobe. Cet accord, visant à remettre en cause la libre circulation pourtant garantie par les accords de Schengen, a eu des prolongements européens. La nomination de Claude Guéant au poste de ministre de l’Intérieur constitue, ses déclarations le prouvent, une aggravation très substantielle des politiques mises en œuvre jusqu’à présent.
Comme l’atteste la position du gouvernement en matière d’accueil des migrants ...
Oui et cela va évidemment marquer du sceau de l’infamie la politique migratoire de ce gouvernement. Dans la mesure où, faut-il le rappeler ce sont des chiffres donnés par le Haut Commissariat aux Réfugiés de l’ONU, les estimations relatives au nombre de migrants arrivés sur l’île de Lampedusa s’élèvent entre 20 000 et 35 000 personnes. A qui va-t-on faire croire sérieusement qu’elles constituent une menace pour l’Union européenne qui compte parmi ses membres, les Etats les plus riches du monde? Au moment du déclenchement de la guerre en Yougoslavie, l’Union européenne a accueilli sur la base de dispositif politiques et juridique ad hoc, plus de 600 000 ressortissants kosovars, bosniaques etc. Nous sommes confrontés en réalité à une construction politique et médiatique qui entretient sans fin la thèse selon laquelle l’Europe et la France risqueraient d’être submergées par une vague migratoire. Encore une fois, cela ne correspond à aucune réalité.
Quel sera le devenir du Collectif ?
Cet appel vient combler un manque : savoir la nécessité d’organiser une riposte, une résistance, qui soit désormais nationale et qui cherche à fédérer toute une série d’initiatives locales courageusement menées mais en même temps insuffisantes. Il faut dans les semaines et les mois à venir, reconstruire un véritable mouvement antiraciste, unitaire, démocratique et indépendant. C’est, je l’espère, ce à quoi le collectif s’attachera.
23/5/2011, Sandrine Guidon
Source : La marseillaise
Des juristes et politologues marocains et sénégalais réunis, ce week-end à Dakar, dans le cadre d'un colloque sur la réforme de la constitution au Maroc ont souligné la spécificité marocaine qui se distingue par une unanimité sur les constantes fondamentales du Royaume et les attentes légitimes pour renforcer le processus démocratique déjà en marche.
Organisée par le Conseil national des marocains établis au Sénégal (CNMS) et le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), la rencontre a été l'occasion de débattre de la dynamique du processus de démocratisation au Maroc et des réformes annoncées dans le discours historique de SM le Roi Mohammed VI du 9 mars qui ouvre la voie à de nouvelles initiatives consacrant "l'exception marocaine dans le monde arabe".
Lors de ce débat dirigé par le rédacteur de l'actuelle constitution sénégalaise, Demba Sy, les intervenants ont passé au crible le processus de démocratisation marocain qui a démarré depuis 1996 et ses principales étapes historiques telles l'initiative "équité et réconciliation" qui est parvenue à réunir les Marocains autour du projet d'édification d'un Etat de Droit et des Institutions et une Monarchie moderne garante de la stabilité et de l'unité du pays.
Jupiter Ndiay, journaliste et politologue sénégalais, a affirmé d'emblée cette spécificité marocaine avec une monarchie moderne qui assure le meilleur modèle de démocratie au monde arabe avec une liberté d'expression authentique et une véritable vie politique dotée d'institutions issues du libre choix des urnes.
Le processus démocratique au Maroc se distingue par son caractère pacifique et procède d'une dynamique politique plurielle avec des consensus sur des principes fondateurs, a-t-il dit, précisant que les processus violents pour le changement ne débouchent que sur des impasses et des situations dramatiques comme c'est le cas dans plusieurs pays du continent.
La démocratisation du Royaume a commencé bien avant les mouvements de ce que l'on appelle "les printemps arabes", a-t-il dit, rappelant l'initiative historique "équité et réconciliation", l'accès de l'opposition au pouvoir dans le cadre de l'alternance et les grandes avancées en matière de développement économique et social grâce à la stabilité politique assurée par ces initiatives audacieuses.
"Par le discours du 9 mars, le Souverain marocain a tenu à confirmer ce processus et aller au-delà des attentes", a-t-il dit, évoquant les volets de la réforme de la constitution, tel l'élargissement du champ des libertés, la séparation des pouvoirs, le renforcement des compétences du Premier ministre.
Et de relever que de telles réformes sont à même d'assurer une véritable démocratie bien meilleure que ce qu'offrent de nombreuses républiques du continent où les pouvoirs sont concentrés et les transitions conflictuelles et périlleuses.
"Le Royaume du Maroc devra persévérer sur cette voie et ne point céder à un quelconque chantage. La Monarchie est la garante de la stabilité, de l'unité et du développement du pays. Cela doit primer sur toutes autres considérations", a-t-il souligné.
M. El Mekkaoui Abderrahmane, constitutionnaliste et politologue, a pour sa part passé en revue l'essentiel de la réforme de la constitution qui vise à renforcer les institutions et asseoir le modèle d'une démocratie consacrant les libertés et la séparation des pouvoirs.
"Au delà des considérations conjoncturelles, le discours de SM le Roi du 9 mars s'inscrit dans la logique de continuité d'un processus enclenché depuis 1996. Il est intervenu pour donner corps au projet de régionalisation et de démocratie locale, inspiré des modèles de grandes démocraties occidentales", a-t-il rappelé.
Le Maroc, toutes catégories sociales et politiques confondues, jouit d'une véritable unanimité sur les constantes fondamentales du Royaume que constituent la Monarchie garante de la stabilité et de l'unité de la mosaïque culturelle du pays, l'Islam, et l'intégrité territoriale du Royaume, a-t-il affirmé.
Les sept volets de la réforme de l'actuelle constitution sont de nature à renforcer l'orientation du Royaume sur la voie d'un Etat moderne et démocratique, a-t-il souligné. Il a notamment évoqué, à ce sujet, la consécration de la pluralité de l'identité marocaine et sa composante amazigh, l'élargissement des droits collectifs et individuels, l'indépendance de la justice, l'institution du Premier ministre, la séparation et l'équilibre des pouvoirs, le renforcement du rôle de l'opposition, la moralisation de la vie publique et la consolidation du rôle des instances des droits de l'Homme.
La revendication de la représentativité des marocains établis à l'étranger a été particulièrement présente lors de cette rencontre. MM. Mohamed Farsi, président du CNMS et Nadir El-Moumni, politologue, ont évoqué les opportunités qui s'offrent avec la réforme de la constitution pour renforcer la représentativité politique des MRE.
Les deux intervenants ont présenté plusieurs propositions déjà formulées par des partis politiques ou issues des sollicitations de la communauté marocaine à l'étranger. Il s'agit particulièrement de la représentativité au sein de la Chambre des conseillers, la constitutionnalisation du CCME et les mécanismes pour défendre les intérêts des MRE.
Lors des cette rencontre, les organisateurs ont annoncé la rédaction d'un mémorandum à soumettre à la commission consultative de la révision de la constitution.
Le colloque s'est déroulé en présence de membres d'associations de la communauté marocaine établie au Sénégal, de juristes et de nombreux journalistes sénégalais.
22/5/2011
Source : MAP
Cela faisait un drôle d’effet, jeudi soir, au cours de la soirée qui suivait la présentation à la Quinzaine de Sur la planche de Leïla Kilani, d’entendre parler Soufia Issami, son actrice principale, petit bloc de réalité immédiate et indomptable. Voir qu’elle était aussi animale à la ville (si tant est que, depuis dix jours, Cannes soit une ville et non une version bling-bling du village du Prisonnier) qu’à l’écran. Mais surtout ça : l’entendre parler de la même façon que dans le film - sa façon. S’absoudre à l’entendre débiter à l’allure d’une mitraillette des mots dans un arabe rocailleux, pleins de pointes, de fils barbelés. Sa vitesse d’exécution de chaque phrase, administrée pour ne laisser derrière qu’un silence. Une exécution des mots comme on n’en a jamais entendue.
C’est ce flow dément, insoumis, qu’on reçoit en premier en pleine face quand Sur la planche débarque sur vous, quasiment en contrebande. «Débarquer» est le bon mot, car la première fiction de Leïla Kilani (repérée de longue date pour des documentaires très personnels sur le Proche-Orient) a pour base le port de Tanger, sa ville natale. Et ce que la Kilani fait à Tanger ressemble assez à ce que Soufia fait à la langue arabe : une violence.
Parce que, depuis longtemps, les films qui, au Maroc, se passent à Tanger regardent la ville plus ou moins de la même façon, romantique : en espérant que le sortilège de sa médina et de ses rues trempées de pluie les protégera un peu de la réalité moins fantomatique de ce port à zone internationale, lieu de tous les trafics.
Mythologie. Leïla Kilani, c’est l’inverse. Bonne dernière pour le folklore, elle part de ce que la ville fait à peine semblant de voiler : Badia est une petite voleuse sans mythologie de rien. Une chapardeuse. On la fait aussi venir pour des soirées. C’est comme ça, et c’est tout. La journée, Badia travaille à l’usine de crevettes, sur le port qui est en passe d’être détruit. Crevette toi-même : elle ne pèse rien, elle est maigre comme la misère, et son visage est renfrogné. Elle a le dos voûté et les épaules en cuvette des gens qui font entrer leur colère dans leur ventre. Elle débite : «Je ne vole pas, je me rembourse. Je ne cambriole pas, je récupère. Je ne trafique pas, je commerce. Je ne me prostitue pas, je m’invite. Je suis déjà ce que je serai. Je suis juste en avance sur la vérité, la mienne.» Un uppercut par phrase. Et frappe, et frappe. Et puis va mourir.
Derrière elle, un monde flou, insaisissable. Tanger en sera quitte pour sa carte postale. Ne pas compter sur Leïla Kilani pour faire de son film le prétexte d’un tour-opérateur. Elle cadre serré sur son héroïne, comme si elle avait peur que cette petite actrice, trouvée dans la rue, lui échappe au moment de la filmer… Alors elle serre au maximum sur elle, et s’invente sous nos yeux un drôle de combat : sa résistance de filmeuse contre la résistance que Badia oppose à toute chose en ce bas monde.
Ce face-à-face durera tant que durera le film. Et sera le terrain de sa perpétuelle réinvention. Car cette dynamo de fille tourne à vide. Badia, c’est horizon nulle part, zéro. Qui a dit que ça empêchait d’avancer si Badia vit comme on crache : par terre. Plus vite et plus loin que vous ou moi. «Tu me files le tournis», lui dit l’une des deux filles, avec qui elle fait semblant de s’associer, histoire d’en apprendre encore de bonnes sur ceux qui seront à jamais ses ennemis : les habitants du monde civilisé. Badia file le tournis à tout le monde : à la mise en scène de Leïla Kilani, à la caméra d’Eric Devin (chef op du film, responsable d’une lumière détrempée, touchée par la grâce), aux catégories qui tiennent à distinguer coûte que coûte la fiction du documentaire, là où nous serions bien emmerdés de pouvoir dire qui, du réel ou de l’écriture, se sert de qui, qui va prendre le dessus sur qui.
Rêve. Vous l’aurez compris, Sur la planche est cet outsider tombé en fin de Festival qu’on a attendu dix jours. C’est le film dont on rêve : surgi de nulle part, tout en tension, capable d’imposer sa règle du jeu et de nous y plier.
Que cette petite voleuse-ci, avec ces yeux-là, puisse défier depuis son mini bout d’espace des films aussi imposants que les Malik, Bonello, Von Trier, Dardenne (favoris perso) et les tenir, eux aussi, en respect est la marque que le portait de cette fille va nous hanter longtemps. Longtemps.
22/5/2011, PHILIPPE AZOURY
Source : Libération
L'international marocain Marouane Chamakh organise, lundi à Bordeaux (sud-ouest de la France), un match gala pour aider à la scolarisation des enfants démunis au Maroc, apprend-on samedi auprès de l'Association "1001 sourires", parrainée par l'attaquant du club anglais de football d'Arsenal.
L'ancien attaquant des Girondins de Bordeaux a invité à cet effet ses co-équipiers d'Arsenal Samir Nasri et Bacary Sagna, ainsi que l'international marocain Adel Taarabt, sociétaire du club anglais de Queen Park Rangers.
Seront également de la partie des joueurs actuels de Bordeaux, dont Alou Diarra, Lamine Sané et Benoît Trémoulinas, des anciens Girondins comme Lilian Laslandes, Nisa Saveljic, Johan Micoud, Michel Pavon, Jean-Pierre Papin ainsi que d'autres célébrités du monde de l'art et des affaires français, a annoncé samedi le club bordelais sur son site internet.
La rencontre, qui se déroulera au stade de Thouars, à Talence (banlieue bordelaise), sera précédée de spectacles de musique animés par plusieurs chanteurs et DJs.
L'intégralité des recettes du match, de la tombola et des ventes dérivées ira au bénéfice de l'association "1001 sourires" qui a déjà réalisé plusieurs opérations caritatives visant l'amélioration des conditions de vie des écoliers défavorisés dans plusieurs régions du Maroc.
L'association intervient également en faveur des enfants en difficultés en France.
Mme Achraf Jahhaoui, présidente de cette association créée en 2006, a confié à la MAP que ces actions se veulent surtout un moyen de garder un "lien" avec le pays d'origine, le Maroc.
21/5/2011
Source : MAP
L'existence de profils hautement qua1ifié~ de plus en plus nombreux parmi la diaspora marocaine et leur forte volonté d'apporter leur 'contribution au développement de leur pays d'origine représentent un atout pour la dynamique lancée par Sa Majesté le Roi avec le Plan "Emergence", et les nombreux plans sectoriels engagés au Maroc qui nécessitent la synergie de tous les efforts et de toutes les compétences. Zoom sur cette importante question ...Suite
Mettre un micro devant Claude Guéant, depuis qu’il est ministre de l’Intérieur, c’est s’assurer d’avoir des propos qui choquent sur l’immigration. Hier, sur Europe 1, cela n’a pas loupé. Interrogé par Jean-Pierre Elkabbach, sur sa volonté déclarée de diminuer l’immigration légale, l’ex-secrétaire général de l’Elysée a déclaré : «Contrairement à une légende, il est inexact que nous ayons besoin de talents, de compétences [issus de l’immigration, ndlr]. Il y a de l’ordre de 2 000 personnes qui viennent à ce titre. Mais on n’a pas besoin de maçons, de serveurs de restaurants. Il y a en France de la ressource parmi les Français.»
«Echec». Tout cela rappelle furieusement le slogan du FN, «Un travail aux Français», mais le ministre refuse de l’admettre. «Les mots du Front national n’ont aucune consistance. Et jamais ses idées ou ses mots n’ont été utilisés», s’est-il contenté de répondre dimanche, tout en ajoutant : «II y aurait un grand tort des familles républicaines à laisser au Front l’exclusivité des souffrances des Français. Et on devrait être ravi qu’un parti politique s’empare d’un problème pour le régler de façon républicaine.»
Pour Guéant, si les Français souffrent, c’est à cause du «communautarisme» et de «l’échec de l’intégration».«Contrairement à ce qu’on dit, l’intégration ne va pas si bien que ça, considère-t-il. Le quart des étrangers qui ne sont pas d’origine européenne sont au chômage, les deux tiers des échecs scolaires, c’est l’échec d’enfants d’immigrés.» D’où la solution préconisée par le ministre : faire passer de 200 000 à 180 000 le nombre d’immigrés légaux.
Le raisonnement fait hurler Dominique Sopo, président de SOS Racisme : «L’échec scolaire est un problème de classe sociale, explique-t-il. On devrait plutôt se poser la question de comment faire pour que la méritocratie républicaine soit une réalité plutôt que de réduire la population d’immigrés.» Et d’ajouter : «Il y a aujourd’hui une tentative extrêmement forte de développer dans l’opinion publique une défiance vis-à-vis de l’étranger pour récupérer l’électorat du Front national.»
«Peur». Un sentiment partagé par Arielle Schwab, présidente de l’Union des étudiants juifs de France : «Guéant alimente la peur de l’étranger. Quel que soit le critère choisi, nationalité, couleur de peau, religion, l’autre est perçu comme envahissant, menaçant, gênant. L’étranger est vu comme une épine dans le pied de la France.»
23/5/2011, Nicolas Cori
Source : Libération
La Commission européenne va proposer mardi prochain de réinstaurer les visas pour sanctionner les pays dispensés de cette obligation qui abusent de cette facilité pour pousser leurs minorités à migrer vers l'UE, a-t-elle annoncé vendredi. La mesure vise directement la Serbie et la Macédoine, invités en vain à plusieurs reprises par les dirigeant européens à prendre des mesures pour dissuader leurs ressortissants de demander l'asile dans les pays de l'UE.
La Belgique est particulièrement concernée par cet afflux de demandeurs d'asile originaires de Serbie et de Macédoine, essentiellement des Roms et des Albanais du sud de la Serbie. Le secrétaire d'Etat à l'Asile et aux Migrations, Melchior Wathelet, s'est rendu à plusieurs reprises à Belgrade pour manifester le mécontentement de son gouvernement.
La Commissaire en charge des questions d'asile et d'immigration, Cecilia Malmström, est également intervenue et, contrariée par l'inertie des autorités serbes, a décidé de proposer une sanction réclamée par la grandeur majorité des Etats membres. Sa proposition ne va pas surprendre Belgrade, car elle figurait dans la communication présentée le 4 mai aux gouvernements européens.
Elle va simplement officialiser mardi prochain la possibilité de modifier le règlement sur les visas en introduisant une clause de sauvegarde qui permettrait, sous certaines conditions, la réinstauration temporaire de l'obligation de visa pour les ressortissants d'un pays tiers. Mme Malmström évoque "les cas où une exemption de visa donnerait lieu à une immigration irrégulière à grande échelle, ou à des abus, ou mettrait en péril la sécurité".
La proposition sera soumise pour approbation aux ministres de l'Intérieur de l'UE lors de leur réunion les 9 et 10 juin à Luxembourg. L'UE a levé en décembre 2009 l'obligation de visas pour les ressortissants de Serbie, de Macédoine et du Monténégro souhaitant se rendre dans les 25 pays membres de l'accord Schengen
20/05/2011
Source ; AFP
Un forum économique et de coopération des compétences canado-marocaines sera organisé les 23 et 24 mai à Rabat conjointement par le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger et l'ambassade du Maroc au Canada.
Organisée en collaboration avec le réseau des compétences Canado-marocaines sous le thème "Les compétences canado-marocaines, pour un nouveau partenariat transatlantique", cette manifestation s'inscrit dans le cadre du renforcement des expériences du ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger en matière de mobilisation des compétences MRE, indique-t-on auprès des organisateurs.
Cette rencontre ambitionne d'associer les compétences canado-marocaines au processus de développement du Maroc et de stimuler la coopération économique, commerciale et technologique entre le Maroc et le Canada à travers la mise en débat de plusieurs projets soumis par les compétences canado-marocaines relatifs aux thématiques arrêtées (agriculture et agroalimentaire, industrie et entreprenariat, recherche scientifique, éducation et enseignement supérieur et environnement, climat, énergie verte et le développement durable).
Cette deuxième édition du forum économique et de coopération des compétences canado-marocaines fait suite aux recommandations de la première rencontre préparatoire avec les compétences marocaines résidant au Canada, qui s'est déroulée le 27 novembre 2010 à Montréal.
Selon les organisateurs, ce forum "se veut opérationnel dans la mesure où il sera consacré à l'examen des moyens de mise en oeuvre des projets qui seront présentés par les participants sur des thématiques ciblées".
Au total plus de 200 personnes sont attendues pour participer à cette manifestation dont 80 experts marocains vivant au Canada.
20/5/2011
Source : MAP
Le processus de la réforme constitutionnelle engagé au Maroc suite au discours royal du 9 mars ainsi que les étapes franchies par le Royaume en matière de consécration de la démocratie ont été présentés, vendredi, à Barcelone, aux acteurs de la société civile catalane par une délégation de représentants de plusieurs partis politiques marocains.
Il s'agit de MM. Mohamed Nabil Benabedallah, secrétaire général du Parti du Progrès et du socialisme (PPS), de Driss Lachgar, membre du bureau politique de l'Union socialiste des forces populaires (USFP), Mohamed Aujjar, membre du bureau exécutif du Rassemblement national des indépendants (RNI), Abdelillah Bouzidi, membre du comité exécutif du Parti de l'Istiqlal (PI) et de Lahcen Daoudi, président du groupe parlementaire du Parti de la Justice et du développement (PJD).
Lors d'une table ronde tenue, au siège de l'Institut européen de la Méditerranée (IEMed) sous le thème "Dialogue pour une réforme constitutionnelle au Maroc", les membres de la délégation ont également souligné l'importance de la réforme constitutionnelle contenue dans le discours historique de SM le Roi Mohammed VI, ajoutant que le discours royal a confirmé encore une fois que le Maroc constitue une exception dans le monde arabo-musulman en matière de réformes démocratiques.
Au cours de cette table-ronde, organisée à l'initiative du Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger (CCME), de la Fédération des entités culturelles catalanes d'origine marocaine (FECCOM), du Centre Achourouk pour la Démocratie, l'information et les droits de l'homme, et de la Fédération Entre Orillas, M. Benabedallah a indiqué que le discours royal a tracé les contours d'un Maroc moderne et enclenché une nouvelle dynamique pour aller de l'avant sur la voie de la consécration de la démocratie et des droits de l'Homme.
Le secrétaire général du PPS a de même fait remarquer que le Maroc dispose d'une accumulation démocratique, ce qui a lui permis d'être épargné par les révoltes qui ont secoué plusieurs pays de la région, mettant en avant la particularité du Royaume dans le monde arabo-musulman grâce aux réformes tous azimuts lancées depuis plusieurs années.
Contrairement aux autres pays de la région ou les manifestations ont été violemment réprimées, le Maroc a répondu positivement aux revendications des jeunes, a dit M. Benabdellah, soulignant que le discours royal du 9 mars a ouvert la voie à une nouvelle génération de réformes.
Le Maroc est engagé dans une transition démocratique profonde et sereine, a insisté le secrétaire général du PPS, avant de présenter les grandes lignes du mémorandum soumis par son parti à la Commission consultative pour la réforme de la Constitution concernant notamment les prérogatives de l'institution monarchique, du gouvernement et du Parlement ainsi que la séparation des pouvoirs et l'indépendance de la justice.
Pour sa part, M. Lachgar a souligné que l'expérience démocratique du Maroc est un cas à part dans le monde arabe, ajoutant que la transition démocratique dans le Royaume constitue un modèle dans la rive sud de la Méditerranée.
Le responsable socialiste a estimé qu'en dépit de la menace du terrorisme, le Maroc s'est attelé lors des derniers années à réunir toutes les conditions nécessaires pour renforcer son édifice démocratique, faisant remarquer que le discours royal du 9 mars a marqué une nouvelle phase dans la transition démocratique du pays.
Après avoir rappelé les fondements de la réforme constitutionnelle, M. Lachgar a affirmé que le Mouvement du 20 février est l'aboutissement d'un long combat mené par les partis politiques et les forces vives de la nation, ajoutant que les prochains mois seront déterminants pour le processus de réforme de la Constitution.
Abondant dans le même sens, M. Aujjar a donné un aperçu historique sur les différents textes constitutionnels approuvés par le Maroc depuis son indépendance, soulignant que le discours royal a offert une opportunité historique pour doter le Maroc d'une constitution démocratique susceptible de répondre aux attentes du peuple marocain.
Le projet de la réforme constitutionnelle fait l'objet d'un débat public riche, franc et serein avec la participation de tous les acteurs politiques, la société civile et les jeunes, a relevé le militant du RNI, invitant l'Espagne et la Catalogne a accompagner la dynamique que connait le Maroc.
La nouvelle constitution permettra au Maroc de s'engager sur le chemin de l'espoir et de la normalité démocratique, a dit M. Aujjar, soulignant que toutes les composantes du peuple marocain sont animées d'une volonté irréversible de réussir les réformes démocratiques.
Quant à M. Bouzidi, il a mis l'accent sur la lutte menée au lendemain de l'indépendance par les forces vives de la nation pour l'instauration d'une véritable démocratie, soulignant que le Maroc n'a pas attendu le déclenchement du printemps arabe pour engager des réformes démocratiques.
Le Maroc s'est lancé depuis plusieurs années dans une dynamique de réformes tous azimuts, a rappelé M. Bouzidi, notant que le discours historique de SM le Roi qui s'est basé sur sept fondements visant notamment la séparation des pouvoirs et l'indépendance de la justice, a répondu positivement aux attentes de la jeunesse marocaine.
Le Maroc a fait de la démocratie un choix irréversible, a-t-il dit, ajoutant que les partis politiques, les syndicats et les organisations de la société civile ont présenté leur conception en toute liberté sur le projet de la réforme constitutionnelle.
Pour sa part, M. Daoudi a indiqué que le Maroc a répondu positivement aux revendications des jeunes en engagent entre autres la réforme de la constitution, soulignant que le Royaume doit rester un modèle en matière de réformes politiques dans la région arabe.
Le pays est appelé à aller de l'avant pour se doter de standards démocratiques internationaux, a insisté le président du groupe parlementaire du PJD, soulignant la nécessite d'une révision profonde des lois électorales pour garantir un bon déroulement des prochaines échéances électorales.
La table ronde a connu par ailleurs l'intervention, en tant que modérateur, de M. Senén Florensa, président de l'IEMed et de M. Mohamed Chaib, président de la Commission de citoyenneté et de la participation politique au sein du CCME.
M. Florensa a notamment salué la tenue de cette table ronde pour informer les responsables politiques et les acteurs de la société civile catalans sur le débat en cours au Maroc à propos de la réforme constitutionnelle, estimant que cette initiative est de nature à consolider les liens d'amitié et de bon voisinage entre la Catalogne et le Maroc.
Il a estimé que le Maroc dispose de tous les atouts pour réussir sa transition démocratique et se doter d'une constitution moderne, répondant aux attentes du peuple marocain.
Le Royaume se distingue par rapport aux autres pays de la région par son pluralisme, son niveau considérable de liberté d'expression et ses institutions souples et stables, a dit M. Senén, affirmant que SM le Roi est allé au delà des revendications des partis politique au sujet de la réforme de la constitution.
Quant à M. Chaib, il a indiqué que la réforme constitutionnelle, annoncée par le Souverain, est l'aboutissement d'une série de réformes engagées depuis une décennie dans plusieurs domaines, ajoutant que le discours royal a suscité un espoir énorme au sein de la communauté marocaine établie en Catalogne.
21/5/2011
Source ; MAP
Hier soir, devant l’écran de la Quinzaine des réalisateur, deux filles ont crié. Leïla Kilani, réalisatrice marocaine qui venait présenter Sur la Planche, son premier film de fiction, et Soufia Issami, son actrice. Heureuses d’être là, forcément, mais furieuses que les deux autres actrices du film aient été reconduites depuis l’aéroport de Nice jusqu’à Casablanca, d’où elles étaient parties. A l’origine, “une obscure affaire de visa” a dit la productrice, Charlotte Vincent. A la fin du film, elles ont crié encore, pure joie de recevoir les applaudissements de la salle, pure joie d’avoir réussi à porter le film jusque là. Entre ces deux moments, le public a découvert un film haletant, détonnant mélange de polar et de documentaire, qui ouvre grand la fenêtre sur une réalité totalement inédite au cinéma. Sur la Planche c’est l’histoire de quatre filles, quatre petites frappes employées dans la zone franche du port de Tanger. Deux filles-crevettes, qui épluchent des crustacés toute la journée et en sortent imprégnées de cette salle odeur, et deux filles-textiles, plus jolies, mieux mises, mieux parfumées. Dans la vie, elles “se débrouillent“. Elles couchent contre de l’argent, dévalisent les appartements de leurs hôtes, cherchent à faire des petits coups, à s’extirper de leur condition. Leur rencontre le conduit vers un casse foireux qui, on le voit depuis la séquence d’ouverture, va mal se terminer. Ces filles, ce sont les filles du Maroc d’aujourd’hui, les filles de la génération Naida, la génération éveillée qui est dans la rue depuis le 20 février au Maroc, des filles affranchies, avides d’être libres et d’en découdre. Des filles qui échappent à tous les clichés sur la “jeune femme arabe”, si tenace dans le cinéma, et plus encore dans les films dits “de festival”. A ce film par ailleurs brutal, leur présence apporte une véritable fraîcheur.
20 mai 2011
Source : Le Monde
On en attendait 2 000 par an. Ils sont à peine 400 à avoir demandé et à avoir bénéficié de la carte dite « Compétences et talents » créée il y a cinq ans par la « team » Sarkozy pour encourager « l'immigration choisie ». Son échec est emblématique de la schizophrénie française vis-à-vis de l'immigration et du désamour dont pâtit la France.
Depuis sa création en 2006, cette carte est censée faciliter l'installation des porteurs de projets de développement présentant « un intérêt pour la France et [leur] pays d'origine ». Elle offre de belles opportunités (visa de trois ans, titres de séjour pour la famille) à ceux qui veulent se lancer mais les critères sont restrictifs. Résultat ?
5 en 2007,
183 en 2008,
364 en 2009.
On est loin des 2 000 cartes annuelles annoncées par l'ex-ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux.
Cinq ans après le lancement, « c'est un échec », juge Emmanuel Terray, professeur à l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) et auteur de « Immigration : fantasmes et réalité » (éd. La Découverte, 2008) :
« La France n'offre pas assez de stabilité aux étrangers qui veulent s'installer. »
Pourquoi ? Manque de visibilité, commission qui ne se réunit pas, absence d'informations des agents préfectoraux, frilosités et lourdeurs administratives ? Un peu tout à la fois.
« Les élites n'ont pas de patrie »
A travers les restrictions, le gouvernement veut empêcher l'immigration clandestine. Mais dans les faits, les premiers découragés ne sont pas toujours ceux espérés.
« Les élites n'ont pas de patrie, elles vont là où elles se sentent le mieux », affirme Mamadou Barry, Guinéen, président de l'Association pour la mise en valeur des initiatives de la diaspora (Avid) :
« En France, les entreprises qui veulent vous recruter à la sortie des études doivent acquitter une taxe et prouver que le poste ouvert à l'embauche n'a pu être pourvu par un national. C'est compliqué. »
Question d'opportunités donc, mais aussi de climat :
« Au Canada, l'immigration est grosso modo acceptée. En France, on n'arrive pas à comprendre si on veut des étrangers ou si n'en veut pas.
Même si on en a besoin, on ne veut pas trop le dire… alors quand il y a une possibilité d'immigration, ils partent. »
Papa, Sénégalais : « L'incompréhension au guichet » de la préfecture
Papa Camara est en colère et veut le faire savoir. Lors de sa demande en juin 2010 à la préfecture de Cergy-Pontoise, il s'est heurté « à l'incompréhension au guichet ». Première étape :
« L'agent m'a répondu qu'elle ne connaissait pas cette carte. »
Bureau suivant :
« Ils ne m'ont demandé aucun document, ils m'ont demandé de donner tout ce que j'avais. »
Feuilles de paye, CV et projet de 300 pages. Résultat : négatif.
« Aucune explication. J'ai juste reçu un mot disant que mon dossier n'était pas assez étayé. »
Papa Camara, originaire de Saint-Louis, au sud du Sénégal, a étudié en France. A 32 ans, sa thèse bouclée, il souhaite « légitimer » son expérience avant de rentrer au pays où il se projette enseignant et consultant auprès des ONG.
Avec des amis, il a mis sur pied un projet pour favoriser l'émancipation économique des femmes sénégalaises. Initiative refusée en préfecture :
« Ce projet, je le mettrai en place, si je ne suis pas soutenu ici, j'irai ailleurs. Je ne suis pas en manque de solutions. »
Un peu amer, il compare :
« Quand je suis allé aux Etats-Unis pour un colloque d'une semaine, ils m'ont donné un visa de dix ans.
Au consulat, l'agent a juste pris la lettre d'invitation de l'université de l'Ohio, a demandé mes diplômes et mon niveau d'anglais. »
Aujourd'hui, il hésite : réitérer sa demande ou partir directement au Québec ? Pour l'outre-Atlantique, le dossier est déjà prêt.
Sidi , Sénégalais : « Au Canada, l'origine ne compte pas »
Ce pays ouvre grand ses portes aux étrangers hautement qualifiés et accueille les déçus du système français. Georges Lemaître, spécialiste des questions de migrations à l'OCDE, en explique le fonctionnement :
« C'est un permis à point, basé sur les compétences. Pas besoin d'avoir un employeur pour s'y installer. Et l'immigration est très bien acceptée. »
Après dix années en France et une thèse de communication à la faculté de Grenoble, Sidi Seydi, Sénégalais de 34 ans, a mis les voiles. Aujourd'hui, il enseigne à l'université de Montréal.
« Je sentais que les portes se fermaient en France, malgré le niveau d'étude. Alors j'ai dû quitter ce pays que j'aime tant.
En arrivant au Canada, j'ai réalisé que j'avais pris du retard. Ici, l'origine ne compte pas, il n'y a que les compétences. »
D'ici 2013, il projette de rentrer au pays pour ouvrir un lycée et une université privée. Lorsqu'il a reçu la réponse du Canada, il était en train de demander une carte « Compétence et talents ». Trop long, trop incertain.
« Il y a eu quelques cafouillages, et dans les préfectures, les consignes ont évolué. Les agents en ont donné de moins en moins aux étudiants. »
Amadou, Burkinabé : « Ceux qui ont le choix ne vont pas en France »
Alexandre Georges est directeur de Migration conseil, un cabinet spécialisé. Il décrit des incohérences :
« Un accord a fixé un plafond de 1 500 cartes pour la seule Tunisie mais en 2008, seules quelques dizaines ont été délivrées. »
C'est une illusion de vouloir contrôler l'immigration. Les très qualifiés, ce sont eux qui ont les cartes en mains, ce sont eux qui choisissent. »
Amadou Condé, qui fait la navette entre la France et l'Afrique de l'Ouest, l'affirme :
« La France n'est plus la destination naturelle, ceux qui ont le choix ne passent pas par ici. »
Pourtant, si dans les universités africaines, les étudiants rêvent de plus en plus d'Amérique, le coût bien plus faible des études en France reste un argument. La langue et l'Histoire communes jouent aussi un rôle.
Bientôt une « Blue card » européenne
Amadou Condé fait partie de ceux qui ont décroché le sésame. Arrivé en France durant ses études secondaires, il rejoint, après son bac, une école d'ingénieur lilloise, spécialisée dans les télécommunications. Le « besoin d'autonomie » surgit en stage, alors, en dernière année, il intègre une couveuse d'entreprises pour y faire mûrir la sienne. Doonya Technologie est lancée en 2009 avec l'aide d'un associé :
« Aujourd'hui, nous avons une dizaine de salariés et plein projets en Afrique de l'Ouest. »
Il obtient la carte « Compétences et talents » sans trop de difficultés, la renouvellera peut-être en 2012. Ensuite, il espère rentrer au Burkina Faso, son pays natal. A condition toutefois de pouvoir circuler librement, car « pas question de mettre à la porte tous les salariés lillois ».
La carte « Compétences et talents devait être le fleuron de l'immigration choisie. Un peu tombée aux oubliettes, elle pourrait être remplacée par la nouvelle “carte bleue européenne, adoptée par le Parlement le 11 mai 2011.
Inspirée de la ‘Green card’ américaine, mais réservée aux super qualifiés, ses conditions d'accès très restrictives (bac+3 ou cinq ans d'expérience professionnelle, promesse d'embauche et de salaire à 4 000 euros mensuel) ne devraient toutefois pas changer la donne.
21/7/5/2011
Source : Eco89
Au cours de ces rencontres, les membres de la délégation marocaine ont donné à leurs interlocuteurs catalans un aperçu sur les réformes engagées par le Maroc dans les domaines politique et socio-économiques, ainsi que la dynamique que connait le Royaume suite au discours royal du 9 mars sur la réforme constitutionnelle.
Les représentants des partis politiques marocains ont dans ce sens informé les deux responsables catalans sur les étapes franchies sur la voie de la réforme constitutionnelle, mettant l'accent sur la méthodologie participative et la démarche inclusive de toutes les forces politiques, des organisations syndicales et des acteurs de la société civile et des jeunes dans le débat ouvert sur les réformes politiques annoncées dans le discours royal.
Ils ont de même souligné que le Maroc qui a fait le choix du multipartisme au lendemain de son indépendance et engagé depuis des années des réformes dans tous les domaines pour être en phase avec les évolutions de la société marocaine, constitue une exception dans le monde arabe, soulignant que le Royaume connait un débat profond, franc et serein sur le projet de la réforme constitutionnelle.
De leurs cotés, les responsables catalans ont salué la visite des représentants des partis politiques marocains en Catalogne en vue d'informer les dirigeants et les acteurs de la société civile catalans ainsi que les membres de la communauté marocaine établis dans cette région du nord-est de l'Espagne sur les réformes en cours au Maroc et d'apporter davantage d'éclaircissements sur les grandes lignes et les contours de cette réforme constitutionnelle.
MM. Florensa et Clotas ont également mis en avant la particularité du Maroc, un pays qui a engagé depuis plusieurs années des réformes politiques, exprimant la disposition de la Catalogne à soutenir le Royaume pour réussir sa transition démocratique et promouvoir la coopération économique bilatérale.
La délégation marocaine était composée de MM. Mohamed Nabil Benabedallah, secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS), Driss Lachgar, membre du bureau politique de l'Union socialiste des forces populaires (USFP), Mohamed Aujjar, membre du bureau exécutif du Rassemblement national des indépendants (RNI), Abdelillah Bouzidi, membre du comité exécutif du Parti de l'Istiqlal (PI) et de Lahcen Daoudi, président du groupe parlementaire du Parti de la Justice et du développement (PJD).
Ces rencontres se sont déroulées également en présence de MM. Driss Ajbali et Mohamed Chaib, membres du Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME).
La délégation marocaine a entamé vendredi une visite de deux jours en Catalogne en vue d'informer notamment les acteurs de la société civile catalane et les membres de la communauté marocaine sur le processus de la réforme constitutionnelle en cours au Maroc. Cette visite intervient à l'initiative du CCME, de la Fédération des entités culturelles catalanes d'origine marocaine (FECCOM), du Centre Achourouk pour la Démocratie, l'information et les droits de l'Homme, et de la Fédération Entre Orillas.
21/5/2011
Source : MAP
Réunies à Montréal, les femmes marocaines d'ici et d'ailleurs ont décortiqué les entraves à l'épanouissement des immigrées des Amériques. Mais pas seulement, au bout de deux jours de débat et d'échange, la clôture de la première Rencontre des femmes marocaines des Amériques a été l'occasion de faire des recommandations pour une meilleure intégration….Suite
La politique de fermeture des frontières prônée par l'Europe, dont la France notamment, est un "échec" du fait que son principal objectif, le contrôle des flux migratoires, n'a pas été atteint, a indiqué un membre du Groupe d'information et de soutien des immigrés (Gisti), Emmanuel Blanchard.
"Les objectifs des promoteurs de cette politique, présentés comme pragmatiques et relevant d'une rationalité instrumentale ûla fermeture des frontières visant à un objectif : le contrôle des flux migratoires dans le respect de la souveraineté nationale et des principes internationaux- ne sont pas atteints", a estimé la même source, lors d'une conférence jeudi soir à la Mairie du 12eme arrondissement de Paris.
Pour M. Blanchard, également membre de Migreurope, un réseau de militants et chercheurs dont l'objectif est de faire connaître la généralisation de l'enfermement des étrangers dépourvus de titre de séjour, l'échec de cette politique de l'immigration s'explique par le fait qu'elle "n'intègre pas, dans son référentiel, un certain nombre de coûts (à), entendus dans un large sens, intégrant les niveaux individuels et collectifs, aussi bien pour les sociétés d'arrivée que pour celles de départ".
Selon l'orateur, le premier de ces coûts est humain. Ce coût renvoie avant tout au fait que les candidats au départ ont été poussés à adopter des modes de déplacement particulièrement longs et dangereux afin d'échapper aux dispositifs de surveillance qui ont coupé peu à peu les routes migratoires habituelles, a-t-il expliqué.
"Cette militarisation des frontières a conduit à une véritable +guerre aux migrants dont les victimes sont des morts sans nom", a relevé M. Blanchard qui, citant l'Organisation Fortress Europe, rappelle que, depuis 1988, quelque 15000 personnes sont mortes en cherchant à entrer dans l'UE, dont les deux tiers en Méditerranée ou dans l'océan Atlantique.
Il a déploré que sur toutes les mers du monde, cette hécatombe est en partie due à ce qu'une fraction de ces migrants a été contrainte de s'en remettre à des "entreprises clandestines, parfois criminelles, peu soucieuses du sort de cette clientèle captive".
Evoquant ce qu'il a qualifié de coût "démocratique" de cette politique européenne de l'immigration, M. Blanchard a critiqué la remise en cause du droit de quitter son propre pays, reconnu par la Déclaration universelle des droits de l'homme.
"Dans certains pays, cela passe par une criminalisation de l'émigration contraire au droit international, le plus souvent, l'obligation imposée aux pays à +risque migratoire+ d'accepter de +reprendre+ leurs ressortissants en situation irrégulière en Europe, voire des sans-papiers ayant simplement transité par leur territoire, est le principal instrument de cette politique d'externalisation des contrôles", a-t-il regretté.
Pour M. Blanchard, les Etats du Nord, dans leurs atteintes répétées aux droits fondamentaux des étrangers, sont "peu regardants" quant à l'origine des exilés. "Avoir fui un régime dictatorial ou autoritaire n'est que rarement une circonstance atténuante devant le +tribunal+ de la police des frontières", a-t-il observé.
Au plan économique, le conférencier a affirmé que les coûts frappent surtout les pays du Sud. "La captation par les Etats du Nord et les entreprises privées d'une partie des revenus transférés vers les pays d'origine des travailleurs migrants, la rupture de circuits commerciaux transfrontaliers fondés sur la circulation des hommes, les difficultés à réinvestir dans les régions de départ les compétences et les revenus forgés en situation d'exil forcé plutôt que dans le cadre d'un projet migratoire volontaire sont autant de freins au développement", a-t-il précisé.
Selon l'orateur, dans le cas de la France, le coût budgétaire annuel, si l'on prend en compte l'ensemble de la chaîne détention-expulsion, serait d'environ 700 millions d'euros. "Il ne s'agit que d'une petite partie du budget total de la politique de fermeture des frontières : la surveillance du territoire n'est ainsi pas prise en compte, ni la mobilisation de policiers à des tâches de contrôle effectuées au détriment d'autres activités. C'est donc en milliards qu'il faut évaluer les coûts directs de la fermeture des frontières", a-t-il fait remarquer.
Pour le chercheur, une réflexion doit être engagée autour d'une politique de l'immigration qui ne se positionnerait plus par rapport au seul objectif de contrôle des flux migratoires, mais qui relèverait d'une "vraie politique publique à venir, dépassant les clivages idéologiques, partisans".
Cela appelle, selon lui, avant tout un respect des textes internationaux par L'UE, une "décriminalisation" du séjour irrégulier, la fermeture des centres de rétention administrative, la suppression des visas de transit, et, graduellement, des visas, les frontières étant présentement externalisés.
Cette conférence inaugure une semaine antiraciste, organisée à l'initiative de "D'ailleurs nous sommes d'ici", un collectif national qui compte en son sein des partis politiques, des organisations syndicales de salariés, des enseignants, des magistrats, des avocats, des étudiants et des lycéens, en plus d'une centaine d'associations nationales et locales, des élus locaux, des députés et des parlementaires européens.
Cette manifestation prendra fin le 28 mai avec l'organisation de marches à travers toute la France pour "dénoncer la poursuite de l'offensive du chef de l'Etat, du gouvernement et de la majorité qui les soutient, contre les étrangers en s'en prenant désormais aux immigrés en situation régulière et aux demandeurs d'asile". (APS)
20 mai 2011
Source : APS
La cinéaste marocaine Leila Kilani s'est dite "extrêmement fière" et "émue" de représenter le cinéma marocain au festival international de Cannes, à travers son film "Sur la planche" dont la projection est prévue jeudi dans le cadre de la Quinzaine des réalisateurs…Suite
Le Conseil national des marocains au Sénégal (CNMS) organise, samedi prochain à Dakar, un colloque sous le thème "Réformes constitutionnelles, immigration et citoyenneté".
Cette rencontre offre l'occasion aux représentants d'associations marocaines, aux chercheurs et autres acteurs de la société civile au Sénégal d'apporter leur contribution, dans un climat de sérénité et de pluralisme, au débat engagé sur les moyens de renforcer la marche du Royaume vers la modernité et la consolidation des institutions et des acquis démocratiques du pays, indiquent les organisateurs.
"Notre initiative s'inscrit dans le cadre de concertations sur le grand chantier de réformes constitutionnelles et politiques engagées au Maroc sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI", précise le président du CNMS, Mohamed Farsi.
L'organisation d'une telle rencontre, qui verra la participation de juristes et universitaires marocains et sénégalais, procède de l'intérêt accordé par les marocains établis à l'étranger au débat politique national et au processus de renforcement de la démocratie dans le cadre des institutions du Royaume, affirment les organisateurs.
19/5/2011
Source : MAP
Les Marocains résidant en Espagne sont au premier rang des travailleurs étrangers extra communautaires affiliés, à fin avril dernier, à la sécurité sociale dans ce pays, apprend-on jeudi de source officielle espagnole.
Ainsi, le nombre de travailleurs marocains affiliés à la sécurité sociale s'est établi à 217.088 personnes, suivis des Equatoriens avec 146.799 personnes, des Colombiens avec 101.399 travailleurs et des Chinois avec 83.298 personnes, précise le ministère espagnol du Travail et de l'immigration dans un communiqué.
Selon la même source, le marché de l'emploi en Espagne a enregistré, à fin avril, la 2ème hausse mensuelle consécutive du nombre des travailleurs immigrés inscrits au régime de la sécurité sociale.
Le nombre d'affiliés étrangers à la sécurité sociale en Espagne s'est établi à 1.803.980 de travailleurs en avril, en hausse de 1,4 pc par rapport au mois précédant. Sur le total des affiliés étrangers à fin avril dernier, 672.051 sont originaires de l'Union européenne (UE), alors que 1.131.929 proviennent de pays extra communautaires.
Les régions autonomes de Catalogne et de Madrid continuent de concentrer près de 44 pc du nombre de travailleurs étrangers légaux établis en Espagne.
19/5/2011
Source : MAP
L'ambassadeur directeur des Affaires consulaires et sociales au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Ali El Mhamdi a appelé, jeudi à New York, à la nécessité de faire évoluer le débat sur les questions migratoires vers "un minimum d'institutionnalisation", suggérant la mise en place d'un mécanisme formel et évolutif.
"Il est nécessaire de faire évoluer le débat actuel sur les questions migratoires vers un minimum d'institutionnalisation à travers des mécanismes susceptibles de donner un contenu concret aux principes retenus et aux idées faisant l'objet d'un consensus", a dit M. El Mhamdi lors d'un débat thématique informel de l'ONU sur "les migrations et le développement".
Pour ce faire, M. El Mhamdi a suggéré la mise en place d'un mécanisme formel et évolutif à partir du consensus existant à savoir, l'approche globale, la responsabilité partagée de toutes les parties et l'importance des questions migratoires dans l'agenda de la Communauté internationale.
Ce consensus gagnerait en effectivité, selon lui, par la clarification des pays d'accueil à propos des questions du débat qui demeurent obscures ou ambivalentes à savoir, les droits fondamentaux des migrants, la reconnaissance des liens avec les pays d'origine, la facilitation de la mobilité et le renforcement du lien entre migration et développement.
Sur ce dernier point, il a souligné que l'expérience enseigne que le migrant qui a réussi son projet migratoire est celui à mieux à même de contribuer au développement de son pays d'origine.
M. El Mhamdi a par la suite abordé la dimension de la coopération du Royaume sur la question migratoire dans ses aspects bilatéraux et multilatéraux.
Sur le plan bilatéral, il a rappelé que le Maroc dispose d'un cadre conventionnel avec les pays où réside la communauté marocaine et tout particulièrement l'Espagne, la France, l'Italie ou l'Allemagne. Ces accords portent notamment sur les droits des travailleurs, la sécurité sociale, la coopération judiciaire et la réadmission.
Au plan multilatéral, le responsable marocain a mis en exergue les processus régionaux et multilatéraux au sein desquels le Maroc joue un rôle essentiel à savoir : le Dialogue 5+5, le Partenariat Euro-Africain sur la question de la migration, Euro-migration II, le Processus de Rabat et le Forum Mondial sur la migration et le développement.
+LES MRE, UN ATOUT POUR LE MAROC
Dans une note synthétique sur la contribution des marocains résidants à l'étranger (MRE), l'ambassadeur El Mhmadi a souligné que les MRE, dont le nombre dépasse trois millions et demi, constituent un atout pour le Maroc au plan économique, un facteur de rayonnement aux niveaux politique et culturel et un enjeu stratégique dans les relations bilatérales du Maroc et particulièrement dans le bassin méditerranéen.
La contribution des MRE au développement de la société marocaine se mesure notamment à travers l'impact multidimensionnel qu'ils exercent sur la société marocaine aux plans national et local.
Sur le plan économique, le volume des transferts constitue la première source de devises du Royaume et se situe à environ 9 pc du PIB.
Au plan social, l'émigration marocaine permet l'absorption d'une partie de la main d'oeuvre disponible et représente à ce titre un facteur indéniable de régulation du marché de l'emploi, en agissant directement sur le volume de la population active que le marché national ne peut pas satisfaire.
Par delà les retombées macroéconomiques, si importantes des transferts, il existe d'autres formes, moins visibles et moins quantifiables, de contribution au processus de développement par la prise en charges des frais et des dépenses afférentes à la santé et l'éducation des membres de leur famille restés dans le pays d'origine.
Les MRE réalisent dans leur région d'origine des micro-projets d'infrastructures et d'équipements de première nécessité, indispensables pour les populations locales. De tels investissements, a-t-il relevé, traduisent l'importance et la solidité des liens que les MRE entretiennent avec leur région et témoignent de l'intérêt primordial qu'ils accordent à l'amélioration de la situation économique et sociale de leurs familles restées au pays.
M. El Mhamdi a également mis en exergue l'importance de l'émigration dans le domaine de l'emploi et la lutte contre le chômage qui ont conduit les pouvoirs publics à mettre en place des mécanismes conventionnels pour en organiser la mise en oeuvre dans l'intérêt de toutes les parties, par la mobilisation d'une approche concertée des flux migratoires entre le Maroc et des partenaires étrangers notamment ceux du bassin méditerranéen.
20/05/11
Source : MAP
C’est le titre d’un colloque qui se tiendra, le 26 mai à Paris, et qui portera sur la construction transnationale des politiques de migration et de travail. À travers ces objets, il s’agira d’étudier la dialectique entre échanges internationaux – d’idées, de personnes et de biens – et dynamiques d’appropriation nationales voire locales. Les réflexions de ces journées, alliant histoire sociale et relations internationales, concerneront notamment le statut des populations et des immigrants, la dialectique entre les droits sociaux des nationaux et ceux des étrangers, l’interaction entre politique sociale et politique économique, ou encore le rôle des organismes internationaux entendus au sens large, jusqu’à l’Union Européenne…Suite
Le mercredi 1er juin à 20h50, Canal+ diffusera "Immigration : aux frontières du droit", un documentaire inédit écrit et réalisé par Manon Loizeau .
La liberté, l'égalité et la fraternité sont-elles en danger ? En France, le discours politique et les lois se sont durcis à l'encontre des étrangers. Qu'est devenue la fraternité ? Depuis 2003, de nouvelles directives ont introduit des quotas stricts d'expulsions devant être remplis chaque année par les forces de l'ordre. Les opérations d'expulsion ont peu à peu conduit certains citoyens à basculer dans la désobéissance civile. La journaliste Manon Loizeau suit des sans-papiers pris dans les rouages administratifs et judiciaires. Des parents d'élèves, des professeurs ou des membres du corps médical tentent de les aider. Ces femmes et ces hommes ne sont ni militants ni politisés. Ils ont «juste» été émus par l'arrestation d'un père conduisant ses enfants à l'école, ou d'un voisin.
Ce film a demandé plus de deux ans de travail pour avoir accès aux centres sociaux et aux associations, et pour obtenir la participation des différents protagonistes. Le tournage s'est étalé sur plus d’une année entre Lyon, l'Île-de-France, Metz, Strasbourg, Bruxelles, le Kosovo et la Roumanie.
Source : OrangeDepuis près de six semaines, ils seraient près de cinq cents migrants tunisiens à errer dans les rues de Paris, selon les associations de défense des sans-papiers. Séparés en deux groupes principaux – l'un réuni dans un square de la Villette dans le 19e arrondissement, l'autre dans un gymnase du 11e arrondissement – ces hommes, venus pour la plupart du sud de la Tunisie ces dernières semaines, espèrent pouvoir rester en France.
Pour leur venir en aide, un mouvement de solidarité s'est spontanément mis en place. Chaque jour, des bénévoles, pour la plupart issus de la communauté franco-tunisienne, leur apportent nourriture, médicaments, vêtements, ou encore assistance juridique. Mais la mobilisation s'essouffle et la situation des migrants n'évolue pas.
"RÉVOLUTION PAR PROCURATION"
Dans le square de la Villette, Hédi ne passe pas inaperçu. Ses cheveux blancs jurent parmi la centaine de migrants qui vivent dans ce coin de verdure bordé par le périphérique. Dans le groupe, la moyenne d'âge atteint en effet à peine 25 ans. Président du Front de solidarité aux sans-papiers, un collectif d'une cinquantaine de personnes créé pour aider les "Tunisiens de Lampedusa [l'île italienne sur laquelle certains débarquent]", l'homme est devenu l'un des piliers du mouvement de soutien des migrants.
Arrivé en France dans les années 70 – "un autre contexte, une époque bien plus facile" –, le Franco-Tunisien reconnaît que ces jeunes, qui ont pour la plupart participé à la "révolution de jasmin", "représentent tout ce qu'[il] n'a pas pu faire pour [son] pays". En venant en aide à ces migrants, il avoue faire, à son échelle, sa "révolution par procuration". Un moyen de prouver "à cette génération révolutionnaire toute la reconnaissance de la communauté franco-tunisienne", résume-t-il avant de croquer à pleines dents dans un sandwich que lui tend un Tunisien.
Cependant, il trouve que la communauté tunisienne "ne s'implique pas du tout pour défendre le sort de ces migrants". Dans l'allée qui longe le square, une voiture de police passe. Les sirènes et gyrophares réveillent quelques assoupis. Hédi se tait puis peste à voix basse contre "ce genre de provocation inutile". Inquiet, l'homme ne voit toujours "pas de processus de sortie" dans cette crise dont "la seule issue ne peut être que politique".
SOLIDARITÉ MALGRÉ "LES RISQUES "
Si le soutien de la communauté tunisienne en France reste très limité, quelques-uns de ces membres ont tout de même fait le choix d'accueillir illégalement chez eux un membre de leur famille, un proche, ou un inconnu.
Au quatrième étage d'un immeuble du 19e arrondissement, Lassaad (le prénom a été modifié) a trouvé refuge sur le canapé d'un Franco-Tunisien rencontré par hasard, dans le métro. Depuis une dizaine de jours, les deux hommes partagent le studio de 20 m2, "en attendant de trouver une autre solution". Pour "ne pas abuser", Lassaad retourne dormir dans le square de la Villette trois nuits par semaine. Il peut également laisser ses quelques affaires dans le studio. Au-dessus du canapé, il a accroché une photo de sa petite sœur, pour retenir un pan de papier peint qui menace de se décoller.
Celui qui l'héberge préfère garder l'anonymat car "il risque gros". Arrivé en France il y a une dizaine d'années, il est en situation régulière mais sous-loue son appartement et "pourrait avoir des problèmes avec les propriétaires s'ils apprenaient qu'[il] héberge un sans-papiers ici." Un "système de la débrouille" qui reste "très précaire" mais fait honneur à "la tradition d'hospitalité tunisienne."
"ÊTRE MILITANT, C'EST PAS UN DÉLIT "
Comme les migrants récemment arrivés à Paris, Hamdi est arrivé clandestinement en France il y a quatre ans. Charlotte Chabas
Au gymnase du 11e arrondissement où sont réfugiés environ quatre-vingt migrants, une trentaine de personnes bénévoles se relaient pour organiser la mobilisation. Parmi eux, Hamdi, en France depuis huit ans, vient chaque jour partager son expérience militante. Comme beaucoup de migrants arrivés ces dernières années, il est entré en France de manière illégale, en 2007. Un parcours de vie qui le rapproche de ces hommes "arrivés très clairement au mauvais endroit, au mauvais moment."
Le Tunisien, qui est toujours en situation irrégulière, milite depuis 2007 dans un collectif de sans-papiers. Il a gagné la confiance des "Tunisiens du gymnase" et les aide à organiser la lutte. S'il reconnaît que son implication dans le mouvement de soutien est "un risque", Hamdi s'offusque qu'on puisse le mettre en garde : "C'est légal ce que je fais. Etre militant, c'est pas un délit."
" ON EST DANS UN ÉTAT DE DROIT "
Dans le square de la Villette, on repère assez rapidement une jeune fille. Les yeux maquillés, cigarette à la main, Sara ne ressemble "pas vraiment aux filles du bled". Tunisienne par son père, Française par sa mère, la jeune femme de 25 ans intervient depuis un mois aux côtés des migrants. Mais pour elle qui "ne parle pas bien arabe", la confiance de ces hommes est "difficile à gagner". Elle a été agressée deux fois et s'est fait voler son téléphone portable. Des incidents qui ne l'empêchent pas de revenir chaque jour : "Il faut les comprendre, ils sont à bout. Chaque soir, ils s'endorment là où ils ont pissé, dans ce square minable."
D'un geste las, elle agite ses mains aux ongles vernis de rouge et lance dans un soupir : "Mais enfin, on est dans un Etat de droit quand même." Le droit, Sara le connaît bien justement. En première année d'école d'avocats, l'étudiante a décidé d'apporter une aide juridique aux migrants. Pour éviter de "s'éparpiller et sombrer dans l'inefficacité", elle se concentre depuis quelques semaines sur les "aides au retour" pour les 80 migrants qui souhaitent rentrer en Tunisie.
Très vite, elle s'est heurtée aux rigidités de l'administration française. Après plusieurs rendez-vous à l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII), les responsables lui ont présenté une circulaire interne qui prévaut dans le cas des migrants tunisiens. Au lieu des 2 000 € promis en temps normal pour un retour au pays de départ, les migrants de Lampedusa devront se contenter de 300 €. Une "politique du cas par cas" qui provoque la colère de Sara. "Ce n'est pas possible d'agir comme ça. Si ça continue, je songe à saisir la Cimade et poursuivre l'OFII en justice."
Entre deux colères, la jeune femme renseigne un migrant qui ressort à l'instant du commissariat. "Si demain, la police t'arrête, tu montres le papier qui dit que tu as sept jours pour quitter la territoire français. Ils ne pourront pas t'embêter. Par contre, après sept jours…" Elle hausse les épaules et soupire. En face, le Tunisien, à peine majeur, ne semble pas tout comprendre. Il reprend : "Pour dormir, c'est possible en foyer ce soir ?" Sara, comme aux cinq migrants qui sont venus lui poser la même question auparavant, répond négativement de la tête. Le dos voûté, le jeune Tunisien repart vers le fond du square, le papier d'expulsion toujours à la main.
" PAR NATIONALISME AU DÉBUT "
A bout de forces, le visage émacié, la jeune Franco-Tunisienne avoue "avoir chaque jour envie de laisser tomber." Amère, elle constate avec inquiétude la diminution du nombre de bénévoles qui travaillent aux côtés de ces migrants. "Au début, nous étions une quarantaine. Maintenant, nous ne sommes plus que trois ou quatre à être ici tous les jours." Ce manque de solidarité, elle le reproche surtout aux deux communautés auxquelles elle appartient. "Vu l'importance de la communauté tunisienne en Ile-de-France, je suis terriblement déçue par la faible mobilisation en faveur ces migrants. Et la réaction des Français, de l'opinion publique de mon pays me déçoit tout autant."
Sara reconnait être venue dans ce square de la Villette "par nationalisme au début". Mais après plus d'un mois à lutter quotidiennement avec les migrants de Lampedusa, elle constate: "Ça pourrait être des Afghans, des Roms, des Maliens, ce serait pareil. C'est devenu pour moi le combat de la dignité, en plein cœur de Paris."
19/5/2011, Charlotte Chabas
Source : Le Monde
Du 11 au 28 mai, le Cabaret Sauvage présente Barbès Café, un spectacle musical par créé par Méziane Azaïche et Naïma Yahi, qui a pour thème l'immigration maghrébine en France, racontée à travers l'histoire de ses artistes, de ses musiques et de sa culture.
"Dès les années 1930, les cafés-hôtels deviennent des lieux de vie et de mémoire. On y prend des nouvelles du "bled", on y écoute de la musique, on y cherche du travail, on y fait sa prière du vendredi. Le sentiment national va naître de l'exil. Loin de sa terre, on découvre l'entre-soi, une connivence avec d'autres exilés."(Benjamin Stora)
Barbès Café plonge le spectateur dans l'atmosphère de ces cafés et cabarets mythiques où la musique et les récits de vies se rencontrent. A partir d'un travail mêlant comédie et images, en une dizaine de tableaux, nous suivons des années 50 à nos jours des histoires, des époques, nous revivons les évènements marquants avec pour fil d'Ariane, le parcours de ces musiciens qui ont marqué la musique arabe en France et ailleurs. Des origines, marquées par le blues de l’exil chanté dans les bars de Barbès, à aujourd’hui, où le leg des anciens est défendu par une nouvelle génération d’artistes comme faisant partie du patrimoine musical français.
Pendant la période de création, en marge des répétitions, une série d’actions culturelles est organisée dans les quartiers du nord est de la métropole. Vous trouverez les dates et lieux de ces évènements dans le dossier de presse.
Source : Générique
Dans la société mondialisée du vingt et unième siècle, la migration internationale, estimée à 214 millions de personnes en 2010, au lieu d’être synonyme d’anxiété et de repli sur soi, gagnerait à être considérée comme une chance de plus dans la réalisation du développement, ont estimé aujourd’hui (19/5/2011) les participants au débat thématique informel de l’Assemblée générale sur les « migrations internationales et le développement »….Suite
Le Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) a souligné la nécessité d'associer les Marocains résidant à l'étranger (MRE) à la vie politique et d'assurer leur représentation dans les instances élues.
Lors d'une réunion mercredi avec le secrétaire général du PPS, Nabil Benabdellah, une délégation de l'Instance des expatriés marocains pour la réforme de la constitution, conduite par son président, Said Ida Hassan, a remis au SG du PPS un mémorandum relatif aux réformes constitutionnelles.
A cette occasion, le président de l'Instance des expatriés marocains pour la réforme de la constitution a salué la position du PPS soutenant la participation et la représentation des MRE dans la vie politique, indique un communiqué conjoint du PPS et de l'instance.
La délégation de l'instance a demandé à M. Nabil Benabdellah de faire part de ses revendications à la Commission consultative pour la révision de la constitution, afin de permettre aux MRE d'exercer leurs droits politiques, dont la représentation au sein des deux chambres du parlement en vue de défendre leurs intérêts, renforcer leur attachement au pays et leur contribution au processus démocratique dans le cadre de la dynamique que connaît le Maroc et qui nécessite la participation de l'ensemble des Marocains, ajoute le communiqué.
M. Benabdellah a souligné, selon la même source, que l'initiative de l'Instance des expatriés marocains pour la réforme de la constitution est de nature à hâter la réalisation de ces aspirations, mettant en relief l'importance de l'encadrement et de l'organisation des MRE, en harmonie avec les exigences d'un Maroc démocratique et moderniste.
19/5/2011
Source : MAP
A l'initiative du ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, une rencontre se tiendra, à la fin du
mois de juin prochain, avec la communauté médicale marocaine. M. Aziz Amar, médecin anesthésiste réanimateur, président de l'Association Médicale d'aide au Développement entre l'Auvergne et le Maroc (AMDAM), nous explique les enjeux de cette réunion qui a finalement pour but de resserrer les liens entre les Marocains d'ici et d'ailleurs.
La Nouvelle Tribune : Une réunion est prévue pour le 25 juin prochain afin de mettre en place un réseau médical des Marocains du monde. De quoi s’agit-il ?
M. Aziz Amar : Cette réunion est organisée à la maison du Maroc à Paris par le ministère chargé de la communauté des MRE en partenariat avec l’AMDAM et plusieurs associations médicales issues de l’immigration marocaine. Cette journée s’inscrit dans la politique du gouvernement marocain de mobilisation des compétences marocaines installées à l’étranger. Cette organisation par un acteur institutionnel en partenariat avec des acteurs de la société civile donne à cette journée un caractère dynamique et participatif qui me semble fondamental, les deux parties vont pouvoir se parler, échanger et s’écouter et définir un cadre contractuel de coopération. Ca sera aussi une première qui permettra à cette force invisible (plusieurs milliers de médecins) de se faire entendre. Cette réunion sera aussi le point de départ de la constitution d’un réseau. Mais la constitution d’un réseau n’est pas une fin en soi, il faudra l’animer, le faire vivre et lui donner une feuille de route et un calendrier et c’est ce que nous allons essayer de faire et c’est pour ça que j’invite tous mes collègues à se saisir de cette occasion pour donner leur point de vue.
Quels seront les objectifs d’un tel réseau ? Que peut-il apporter à la communauté marocaine résidant à l’étranger ?
Je vous donnerai mon point de vue sur les objectifs du réseau et il faudra de toute façon attendre les résultats de la table ronde du 25 juin spécialement dédiée à cette question pour y voir plus clair. Avant de parler des objectifs éventuels de ce réseau, je voudrais d’abord dire que les médecins marocains installés à l’étranger se comptent par milliers, or rien n’est fait pour permettre à ces compétences de très haut niveau technique de participer à l’amélioration de la santé au Maroc. Cette perte sèche pour le Maroc ne peut pas continuer, la myopie des décideurs à cette fuite des cerveaux prive le Maroc d’une main d’oeuvre hautement qualifiée et prête à "aider". Il n’existe actuellement au Maroc aucun mécanisme juridique leur permettant de faire des missions ponctuelles de formation ou de soins. Le nouveau réseau aura pour mission, entre autres, de faire des propositions et de réfléchir avec les acteurs responsables de la gestion de la question migratoire et de la santé, des mécanismes permettant à ces collègues d’apporter leur expertise au secteur de la santé au Maroc. On pourra aussi réfléchir à un cadre global et incitatif pour les campagnes médicales organisées par les associations médicales de MRE au Maroc. On pourrait aussi réfléchir à donner la possibilité aux collègues marocains de venir suivre des modules de formation en France ou ailleurs dans la cadre de la formation médicale continue. De toute façon, quelque soit les objectifs que les congressistes vont définir, il faudra veiller à l’indépendance de ce réseau et cet élément semble une exigence de tous les collègues que j’ai contacté. Pour répondre à la deuxième partie de votre question, ce réseau peut être un appui aux MRE en situation de précarité qui sont de plus en plus nombreux. Il pourra aussi faire l’interface entre les médecins et les patients MRE.
Comment se présente aujourd’hui la communauté médicale marocaine qui réside à l’étranger. Y a-t-il des spécialités vers lesquelles s’orientent naturellement les médecins de la communauté des Marocains du monde ?
On estime actuellement à plus de 5000 personnes, les MRE qui travaillent dans le domaine de la santé (médecins, chirurgiens, dentistes, etc.) et ils sont fortement concentrés en France. Les statistiques officielles en France parlent de 1400 médecins spécialistes (soit 15 à 20% des médecins spécialistes marocains). Le nombre de nouveaux arrivants a beaucoup diminué ces dernières années du fait des difficultés d’obtenir les autorisations d’exercer la médecine en France. Les médecins, et en général les professionnels de la santé issues de l’immigration marocaine, sont représentés dans toutes les spécialités. En France, que je connais bien, les médecins marocains sont connus pour leur compétence et le sérieux de leur travail et de leurs relations avec leurs collègues. Ils sont plus représentés dans les spécialités médicochirurgicales et ils privilégient le mode d’exercice hospitalier. La quasi totalité de ces collègues réussissent des parcours professionnels exemplaires, ils gardent aussi des attaches affectives très fortes avec la Maroc. Ils restent très attentifs à l’évolution du secteur de la santé au Maroc avec toutes ses difficultés et dysfonctionnements et sont prêts, si on leur donne l’occasion, à participer à l’amélioration du système de la santé au Maroc.
A travers ce réseau médical des Marocains du monde, y aura-t-il aussi des actions spécifiques qui seront menées ici au Maroc ?
J’évoquerais ici plusieurs pistes de réflexions. Primo, il existe actuellement plusieurs associations médicales issues de l’immigration marocaine qui participent à leur niveau à l’amélioration de la santé des marocains démunis, je pourrais vous parler de l’exemple de l’AMDAM (www.amdamfr.com) dans laquelle je milite depuis plusieurs années et qui organise des missions médicales humanitaires d’envergure au Maroc, nous offrons la possibilité aux collègues marocains de faire des stages de formation en France, nous équipons les structures de soins au Maroc par le don de quantités importantes de médicaments et de matériel médical, nous faisons opérer en France des dizaines d’enfants issues de milieux défavorisés. Le cas de l’AMDAM n’est pas unique, il existe d’autres associations qui travaillent dans le même champ d’activité et il faudra qu’on réfléchisse à mutualiser nos efforts pour avoir de la synergie dans les actions. L’objectif est d’inscrire ces actions dans un cadre global de co-développement. Secundo, Les CHU au Maroc récemment ouverts manquent d’enseignants, on pourrait imaginer des conventions permettant aux médecins marocains installés à l’étranger de faire de la formation au Maroc. Et puis, on pourrait aussi imaginer des mécanismes incitatifs permettant à ces professionnels de la santé d’investir dans le domaine de la santé au Maroc. Je pense que toutes les options sont ouvertes et il appartient aux membres du réseau et aux autorités marocaines de définir un cadre de travail et un calendrier opérationnel dans l’intérêt du Maroc.
19/5/2011, Karim Dronet
Source : Nouvelle Tribune
L’île Seguin reprend vie peu à peu. Un pavillon d’information, une vitrine de Renault et un lieu de mémoire accueilleront le public d’ici à septembre dans un bâtiment provisoire.
Au-delà des polémiques liées au projet d’aménagement de l’architecte Jean Nouvel, les annonces d’installations provisoires sur l’île Seguin se poursuivent. Après le jardin éphémère, le cirque, le restaurant… on sait désormais que l’île accueillera également dès cette année un lieu de mémoire dédié à son passé industriel lié aux usines Renault.
Une construction elle aussi temporaire puisque le musée dédié aux Renault doit ensuite théoriquement prendre place dans l’ensemble pensé par Jean Nouvel, au sein d’un édifice de 1000 m2.
Prévu pour voir le jour cet été ou en septembre, le bâtiment provisoire va surprendre autant que le restaurant voisin, dominant les berges sur ses échafaudages. Il s’agit d’un empilage de caisses métalliques intégrant de grands panneaux vitrés qui offrira plusieurs espaces. Il accueillera le pavillon d’information de la Saem Val de Seine Aménagement, jusqu’alors situé rue Yves-Kermen, pavillon qui permet de suivre l’avancée des projets immobiliers sur les ex-terrains Renault du Trapèze. Le public y trouvera aussi une vitrine permettant à Renault de communiquer sur sa gamme d’automobiles, une salle de réunion et des locaux techniques.
Autre attraction : le lieu de mémoire très attendu par les anciens salariés de la marque au losange. Dans les deux salles à l’étage occupées par la Saem et par la scénographie sur la présence de Renault, « les visiteurs se plongeront dans l’histoire de l’île Seguin de 1850 jusqu’à 2030, explique André Moine, le directeur de la Saem. L’avant-Renault, l’ère industrielle et le projet pour l’avenir. »
Les retraités de Renault se réjouissent de conserver une trace du passé sur le site. « Depuis que nous avons fondé l’Atris (NDLR : Association des anciens travailleurs de Renault Billancourt et de l’île Seguin) en 1994, nous nous battons pour l’existence d’un tel endroit », rappelle Arezki Amazouz, le président de l’Atris.
« Le transfert du pavillon de la Saem nous donne l’opportunité de décrire l’histoire de l’île », ajoute Michel Auroy, qui préside Ametis (Association de la maîtrise, de l’encadrement et des techniciens de l’île Seguin). Saem, Atris, Ametis, Renault, historiens… Des représentants de chaque courant attaché à ce territoire chargé d’histoire ont travaillé avec le cabinet parisien Altermuseo, spécialisé dans le conseil en muséologie et muséographie. « Nous avons laissé les associations définir entre elles le contenu proposé », insiste Pierre-Christophe Baguet, le député-maire (UMP).
Les adhérents de l’Atris entendent souligner l’importance de l’action initiée par les ouvriers en Mai 68. « Nous avons proposé quatorze photos en noir et blanc de Gérard Bloncourt, des témoignages vidéo d’ouvriers et de femmes sur ces événements afin de transmettre notre vécu aux visiteurs, aux étudiants, aux journalistes », énumère Arezki Amazouz. Leurs homologues d’Ametis mettent en lumière les avancées technologiques qui ont vu le jour dans les usines surplombant la Seine. « Cette installation va nous permettre de tester le public et de préparer quelque chose de plus costaud pour l’avenir, annonce Michel Auroy. Ça sera peut-être modeste, mais ça aura le mérite d’exister. »
18/5/2011
Source : Le Parisien
De la fiction marocaine à Cannes. Le prestigieux et célèbre Festival international du cinéma, qui se tient jusqu'au 22 mal courant, projette aujourd'hui «Sur les planches», une production marocaine signée Leila Kilani….Suite
A son arrivée au Québec, Souad Bounakhla, aujourd'hui femme d'affaires, a peiné pour trouver un emploi correspondant à ses qualifications. Elle aide aujourd'hui les nouveaux migrants à respecter les exigences du marché de l'emploi québécois…Suite
La Commission européenne est insatisfaite des explications fournies par Paris sur les mesures mises en place pour contrôler les immigrants venus de Tunisie et va demander des clarifications supplémentaires, a indiqué mercredi un porte-parole.
Début mai, Bruxelles avait écrit à Rome pour réclamer des éclaircissements sur les permis de séjour et les documents de voyages délivrés aux Tunisiens afin qu'ils puissent se rendre en France, et à Paris pour réclamer des précisions sur les contrôles effectués dans les zones frontalières avec l'Italie, notamment leur fréquence et leur localisation.
La France a fourni sa réponse le 16 mai et les informations sont en train d'être analysées, mais d'autres éclaircissements vont sans doute être nécessaires, a précisé Marcin Grabiec, porte-parole de la commissaire en charge des Affaires intérieures Cecilia Malmström.
Il n'a toutefois pas voulu entrer dans les détails des demandes de la Commission.
La réponse de L'Italie est arrivée mercredi, et le porte-parole n'a pas été en mesure de fournir de commentaire.
La Commission veut s'assurer que les autorités françaises ne procèdent pas à des contrôles systématiques et permanents qui seraient en contravention avec les règles de l'espace Schengen sans frontières.
Les demandes adressées à l'Italie concernaient les procédures et les critères utilisés pour l'octroi de permis de séjour temporaires aux Tunisiens arrivés illégalement, ainsi que des précisions sur le nombre des bénéficiaires.
L'accueil des migrants tunisiens a provoqué des tensions entre la France et l'Italie, car la question de l'immigration a été placée au coeur du débat politique par l'extrême droite dans ces deux pays.
Des milliers de Tunisiens ont débarqué illégalement sur l'île italienne de Lampedusa depuis la révolution tunisienne et beaucoup souhaitent se rendre en France. Rome leur a délivré des documents leur permettant de quitter l'Italie pour d'autres pays de l'espace Schengen, ce qui a irrité Paris.
18/5/2011
Source : AFP/Romandie
Le ministre espagnol de l'Immigration, Valeriano Gomez, a sévèrement critiqué, mardi, les propos d'un candidat du Parti Populaire de Catalogne (PPC) aux élections municipales du 22 mai sur l'immigration, mettant en garde contre une "dérive dangereuse".
Alberto Fernandez Dias, candidat du PPC à la mairie de Barcelone, avait déclaré la semaine dernière, lors d'un meeting électoral, que certaines maladies autrefois éradiquées en Catalogne ont refait surface avec l'entrée des immigrés, suscitant une vague d'indignation dans cette région du nord-est de l'Espagne.
"Le PP risque d'entrer dans une dérive très dangereuse avec un tel discours sur l'immigration", a déclaré M. Gomez à la radio catalane RAC1, accusant un certain courant au sein de cette formation de "jouer un rôle de proximité avec l'idéologie d'extrême-droite et de xénophobie en Europe".
Après avoir fait état de la prolifération des mouvements d'extrême-droite "dans bon nombre de pays européens", le ministre espagnol a appelé "tous les démocrates et progressistes d'Espagne, de Catalogne et de l'Europe à oeuvrer à la consolidation des politiques d'intégration" des immigrés dans l'espace européen.
Tout en déplorant les propos du candidat du PPC, M. Gomez a fait observer que la réapparition de certaines maladies autrefois éradiquées est due au rythme intense des déplacements des Espagnols dans les autres continents.
Si l'Espagne a accepté d'accueillir des immigrés "c'est parce qu'elle avait besoin d'eux. La main d'Âœuvre étrangère est essentielle notamment pour les secteurs agroalimentaire et des services", a-t-il précisé, avant de souligner la nécessite d'adapter les flux migratoires aux nouvelles contraintes de l'économie espagnole.
Le président du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, avait condamné, dimanche, les propos tenus par le candidat du Parti Populaire de Catalogne, affirmant que ce genre de discours "est propre" aux partis d'extrême droite européens.
M. Zapatero a également insisté sur le respect de la "dignité" de tous les ressortissants étrangers d'où qu'ils viennent.(MAP)
18/5/2011
Source : MAP
En février 2011, une Caravane est partie de Rabat pour participer à l’Assemblée de la « Charte Mondiale des Migrants » à Gorée, au Sénégal. Elle souhaite partager son expérience le samedi 21 mai à Rabat…Suite
Médecins ou infirmières dans les anciennes républiques soviétiques ou en Iran, ils sont devenus femme de ménage ou chauffeur de taxi à leur arrivée en Allemagne. Grâce à un projet pilote mis en place par le Land du Brandebourg, à côté de Berlin, ils exercent de nouveau la médecine.
Outre-Rhin, l'immigration est de plus en plus souvent considérée comme une chance, face aux pénuries de main-d'œuvre qualifiée. L'Allemagne manque d'ingénieurs, d'informaticiens, d'ouvriers spécialisés. Et de personnel médical - un déficit qui menace de devenir criant dans une société vieillissante.
Les hôpitaux allemands se disputent les aides-soignantes et il manque 140.000 infirmières à travers le pays. Venues de Russie il y a quatre ans, Lilia, Émilie et Helena étaient infirmières. Et pourtant, leurs compétences n'étant pas reconnues au sein de l'Union européenne, elles étaient au chômage. Elles font partie d'un groupe de 22 infirmières, originaires de Russie, d'Ukraine et d'Iran, qui pourront de nouveau pratiquer en septembre après un an de formation: trois mois de cours de langue et neuf mois de mise à niveau de leurs compétences, ponctués de stages.
«Nous avons encore quelques problèmes pour nous exprimer en allemand, mais nous comprenons tout, confie Lilia Schröder, 47 ans, infirmière. Nous apprenons chaque jour de nouvelles techniques. La formation met davantage l'accent sur la psychologie qu'en Russie. Nous sommes soulagées de pouvoir pratiquer de nouveau notre vrai métier. J'ai travaillé en urologie pendant huit ans à Moscou et je veux apporter mon expérience ici.»
Coût de la formation, financée par les Jobcenters, le Pôle emploi allemand: 5500 euros. «En Allemagne, les études d'infirmière durent trois ans et il en coûte 45.000 euros. Mais nos capacités sont dépassées: nous n'arrivons pas à en former suffisamment. Le recours à l'immigration est une bonne solution», se félicite Ulrich Hörath, responsable du projet au Centre de formation européen de Potsdam.
Une autre expérience a permis à une vingtaine d'immigrés d'exercer à nouveau la médecine à l'issue d'une formation. Depuis quelques semaines, la Dr Zinaida Fomenko est autorisée à porter la blouse blanche. Cette Ouzbeke avait pratiqué la gynécologie dix-neuf ans à Tachkent avant de devenir femme de ménage en Allemagne. «Pourquoi faire travailler des médecins comme femmes de ménage? C'est ridicule. Grâce à notre projet, ils peuvent soigner des gens. Nous allons multiplier ce genre d'initiatives pour les médecins, les infirmières, les éducateurs ou les travailleurs sociaux», explique Karin Weiss, la responsable de l'Intégration du Brandebourg.
D'ici à quinze ans, 5 millions de travailleurs manqueront outre-Rhin, selon la Fédération des chambres de commerce. Le patronat réclame un assouplissement des conditions d'immigration. Selon ses calculs, il faudrait 400.000 immigrés par an pour combler les pénuries de main-d'œuvre spécialisée. Faute de quoi, des entreprises pourraient ne plus être en mesure d'honorer leurs commandes: une menace pour la compétitivité et les exportations, moteur de l'économie outre-Rhin.
Le Brandebourg compte 130.000 immigrés. Un tiers est diplômé d'université, dont une moitié de chômeurs. «Les Länder de l'Ouest les plus industrialisés ont attiré tous les immigrés peu qualifiés pour s'offrir une main-d'œuvre à bas coût, affirme Karin Weiss. Les nouveaux Länder d'ex-RDA ont hérité des diplômés dont personne ne voulait. Aujourd'hui, c'est une chance pour nous. Il est compliqué de changer les mentalités des Allemands pour permettre aux immigrés de travailler, mais c'est positif pour eux et bénéfique pour nous. Même si cela pose des problèmes éthiques, car nous ne pouvons pas dépouiller nos voisins de leurs diplômés qui viendraient chercher un meilleur salaire en Allemagne.» Le gouvernement fédéral vient d'adopter une directive facilitant la reconnaissance de 300.000 diplômes étrangers.
19/5/2011
Source : Le Figaro
La direction de l'institution a refusé de publier dans sa revue un article du chercheur Nicolas Bancel sur la France postcoloniale. L'universitaire Esther Benbassa, qui coordonnait le dossier, fustige cette institution publique, “sa revue officielle” et sa “rédaction aux ordres”. Elle vient de claquer la porte.
iversitaire Esther Benbassa est en colère. Cette spécialiste reconnue de l’histoire du peuple juif vient de claquer la porte de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration s’estimant victime de la censure exercée par le directeur de cette institution publique. La CNHI, ce musée-médiathèque largement méconnu de la Porte dorée à Paris, qui a souffert de la la tutelle publique de feu le ministère de l’Immigration et de l’identité nationnale assure notamment la publication d’une revue bien connue dans le milieu, et vieille de plus de 45 ans, Hommes et migrations. Le prochain numéro à paraître le 20 mai devait comporter un dossier sur La France postcoloniale coordonné par Esther Benbassa.
Travaillant depuis plusieurs mois sur ce recueil d’articles, l’universitaire avait été alertée une première fois, le 5 mai dernier, par un mail de la rédactrice en chef de la revue, Marie Poinsot : « Vous savez que ce thème est sensible pour cette institution. Il peut se passer que certains articles soient refusés tels quels par la direction » avertissait la responsable de cette revue théoriquement gouvernée par les règles de la recherche et du milieu universitaire. Quelques jours plus tard, l’avertissement prend forme : un article de l’universitaire Nicolas Bancel , professeur à l’université de Lausanne, connu pour ses publications sur l’histoire coloniale et postcoloniale, est purement et simplement refusé.
« Style virulent »
Cet article que nous avons pu lire dans son intégralité et dont voici les trois premières pages, est certes critique sur la politique sécuritaire et d’immigration de Nicolas Sarkozy (et notamment sur son discours de Grenoble de juillet 2010) mais il est sourcé et argumenté. Qu’on conteste ou pas l’argumentation de Nicolas Bancel, l’intérêt de cette publication ne faisait guère de doute. Sauf pour Luc Gruson le directeur de la Cité de l’immigration et aussi de la revue qui – par souci de ne pas mécontenter sa tutelle ? – a stoppé net la publication. L’article avait pourtant été envoyé plusieurs mois auparavant et accepté par la rédactrice en chef (elle y faisait référence dans son éditorial), la direction de la Cité a bloqué la publication, estimant que « le style parfois virulent du texte s'apparente plus à une tribune d'expression politique qu'à un article scientifique ».
« En vingt ans de recherche, je n’ai jamais vu ça ! s’étonne l’historien Nicolas Bancel. J’ai produit plus de cinquante articles scientifiques. La revue a réuni son comité de rédaction au dernier moment, juste avant l’impression, pour me demander des corrections en 24 heures, ce qui n’est pas du tout l’usage dans notre milieu universitaire. Pour finalement, refuser ma contribution. J’avais fait lire mon article à plusieurs universitaires spécialistes de ces questions qui m’avaient encouragé à le publier. »
Esther Benbassa, qui a aussitôt décidé de retirer l’intégralité de son dossier dans le prochain numéro de la revue et d’annuler deux journées de colloque à la Cité, réagit dans un mail furieux : « J'abandonne la revue Hommes et migrations et sa rédaction à leur triste condition de revue officielle et de rédaction aux ordres. [...] En une trentaine d'années d'activités scientifiques, poursuit-elle, je ne me suis encore jamais heurtée à de telles manœuvres, ni à pareil manque de professionnalisme. »
La direction de la Cité et celle de la revue – qui sont restées muettes à nos demandes d’interview – ont réagi dans un communiqué pour regretter « l’attitude intransigeante de la coordinatrice et sa décision d’annuler la publication du dossier ». Esther Benbassa et son équipe d’auteurs comptent publier prochainement le dossier, « dans son intégralité », aux éditions La Découverte. Triste consolation : avec cette polémique qui bruisse sur le Net, la direction de la Cité de l’Immigration va donner un écho inespéré, et sans doute un public plus large, à ce dossier sur La France postcoloniale.
18/5/2011, Thierry Leclère
Source : Télérama
Le Raja et le Wydad de Casablanca s'affronteront en match d'exhibition le 29 juin prochain à Paris, apprend-on auprès d'une source responsable du club "rouge et blanc".
Cette rencontre, initialement prévue le 23 juin, vise la consolidation des liens de fraternité et de coopération entre les deux clubs, le rayonnement du football national à l'étranger et son rapprochement des Marocains établis en France et dans les pays européens voisins, selon la même source.
En cas de ce succès de cette expérience, souligne-t-on, ce match gala pourrait être organisé prochainement dans d'autres pays, en Espagne, aux Pays-Bas, en Belgique ou en Italie.
18/5/2011
Source : MAP
Les recteurs de la Grande Mosquée d’Evry-Courcouronnes, Khalil Meroun, de la Grande Mosquée de Strasbourg, Saïd Aalla, et de la Grande Mosquée de Saint-Etienne Larbi Marchiche, volent à la rescousse du Conseil français du culte musulman (CFCM).
Dans un communiqué commun, les trois responsables apportent leur soutien public à son président Mohammed Moussaoui, en proie à de nombreuses difficultés à l’approche des élections du 5 et du 19 juin pour le renouvellement des instances.
« Mohammed Moussaoui qui préside le CFCM depuis juin 2008 a fait preuve tout au long de son mandat d’une gestion à la fois rigoureuse et sereine de cette institution », indiquent les recteurs. Tous trois souhaitent le maintien des élections aux dates prévues et surtout, déclarent leur soutien « plein et entier » à la candidature du vice-président du Rassemblement des musulmans de France (RMF) pour un second mandat, « qui lui permettrait de mener à leurs termes les chantiers qu’il a entamés ».
« Son premier mandat a été marqué par une visibilité accrue du CFCM qui est devenu une voix indépendante, reconnue, utile et nécessaire », ajoutent-ils, mentionnant au passage les avancées entrepris telles que la signature de la convention pour le suivi des actes anti-musulmans en juin 2010 avec le ministère de l’Intérieur.
Toutefois, ce soutien, plus que bienvenu pour M. Moussaoui, ne devrait rien changer au problème posé par la défection de l'UOIF et de la Grande Mosquée de Paris aux prochaines élections, ces dernières appelant toujours à leur report.
18/5/2011
Source : Saphirines
Les deux principaux partis politiques espagnols, le Parti Socialiste Ouvrier Espagnol (PSOE) et le Parti Populaire (PP-Droite), ont retenu quelque 1.000 immigrés, dans leur majorité des Européens et des Latino-Américains, dans leurs listes électorales pour le scrutin municipal du 22 mai prochain
Le PSOE (au pouvoir) est la formation politique qui présente le plus de candidats d'origine étrangère dans ses listes électorales avec un total de 586 candidatures dont 55 pc sont d'origine européenne, 34 pc en provenance d'Amérique Latine et seulement 11 pc d'Afrique (majoritairement d'origine marocaine) et d'Asie, selon les médias espagnols, qui citent des données publiées par la formation socialiste.
Les candidats latino-américains sont originaires, dans leur majorité, de l'Equateur, de l'Argentine et la Colombie, alors que les Européens proviennent du Royaume Uni, de la Roumanie et de l'Allemagne.
Quant au conservateur Parti Populaire, le principal parti d'opposition donné comme favori dans ces élections à valeur test pour les législatives de 2012, il n'a retenu dans ses listes que 417 candidats d'origine étrangère principalement des Européens : 137 Britanniques, 69 Roumains, 44 Allemands et 24 Français.
Les candidats du PP d'origine latino-américaine sont, quant à eux, peu nombreux avec neuf Péruviens, 8 Argentins, quatre Equatoriens, Cinq Dominicains et quatre Colombiens.
Le Honduras, le Mexique, le Venezuela et le Brésil comptent avec deux candidats chacun, alors que la Bolivie, Cuba et l'Uruguay avec un seul candidat chacun.
Les électeurs espagnols se dirigeront, le 22 mai prochain, aux urnes pour élire leurs représentants dans quelque 8.000 municipalités à travers le territoire dans des élections à valeur test pour les législatives de 2012.
Selon différents sondages, le PP est donné favori et pourrait détrôner le PSOE dans plusieurs municipalités considérées comme des bastions des Socialistes.
Pour la première fois en Espagne, quelque 50.000 ressortissants originaires d'Amérique Latine vont participer à ces élections en vertu d'accords de réciprocité conclus avec leurs pays d'origine, selon des chiffres publiés par l'Institut National des Statistiques (INE).
Février dernier, une centaine d'associations d'immigrés établis en Espagne regroupées au sein de la plate-forme "Tous égaux, tous citoyens", avait lancé une campagne pour le vote de tous les immigrés établis en Espagne aux élections municipales du 22 mai sous le slogan "Ici je vis, ici je vote".
La plate-forme, qui regrette que près de deux millions d'immigrés qui vivent et travaillent en Espagne ne vont pas pouvoir élire leurs représentants, estime que cette situation "limite leurs droits fondamentaux, réduit le sentiment d'appartenir à ce pays et porte préjudice à la démocratie".
La campagne "Ici je vis, ici je vote" milite pour la reconnaissance des droits politiques des étrangers en Espagne et aspire à une modification de l'article 13.2 de la Constitution espagnole pour permettre la participation politique de tous les immigrés résidant en Espagne, sans avoir besoin que leur pays d'origine soit lié avec l'Espagne par un accord de réciprocité.
18/5/2011
Source : Casafree
L’université Ibnou Zohr Master Migration et développement durable 19 Mai 2011 à 15 h salle n° 45 Agadir
Cadre général de l’atelier de concertation
La migration clandestine des mineurs non accompagnés en partance des pays du Maghreb est un phénomène qui inquiète de plus en plus l’opinion publique et toutes les forces vives, aussi bien, des pays de provenance que de destination. Ce phénomène qui est devenu une manifestation migratoire consolidée est en croissance constante depuis les années 90.
Les émigrés mineurs partagent certains traits communs, puisqu’ils sont constitués essentiellement des garçons dont la moyenne d’âge est de 13-15 ans. Malgré leur jeune âge, ils témoignent dans leur majorité d’une grande maturité, spécialement dans la détermination à concrétiser leur projet migratoire pour le but d’améliorer leur situation personnelle et familiale puisqu’ils proviennent des quartiers périphériques des grandes villes marocaines ou des zones rurales les plus pauvres. Bon nombre d’entre eux ont abandonné l’école au cours de la sixième année du primaire ou la première année du secondaire. Ils ont travaillé par la suite comme apprentis dans des conditions précaires. Ils sont dotés d’une grande mobilité géographique, motivée par la réussite de leurs objectifs. L’acte d’émigrer pour ces mineurs n’est pas individuel, puisque la majorité des mineurs candidats à l’émigration le font au sein d’un petit groupe.
Sur la base de ces constats, l’association Tanmia.ma s’est mobilisée en 2008 dans le cadre du projet intitulé « Appui aux initiatives de prévention de la migration illégale des mineurs non accompagnées » / appuyé par PNUD et la Coopération Italienne, pour contribuer à la protection des droits des migrants mineurs non accompagnés en se basant sur l’approche de la recherche action
A l’issu de ce projet, Tanmia a développé un kit pédagogique qui contient à la fois des dessins animés, une bande dessinée et une pièce théâtrale sur la question de la migration illégale des mineurs. Le kit pédagogique était le fruit d’un travail de concertation collective et de mobilisation de proximité, via les l’organisation des ateliers de concertation avec les associations et des focus group avec les enfants candidats à la migration Dans le cadre du parcours de concertation et de collaboration mis en place par Tanmia, avec les différentes composantes de la société civile, notamment les acteurs associatifs et les chercheurs universitaires académiques. Tanmia lance un processus de concertation autour de la question de la migration des mineurs non accompagnés. Cette concertation s’inscrit dans le cadre d’une collaboration avec l’université Ibnou Zohr et spécialement le Master « Migration et Développement Durable » et aussi en collaboration avec l’association des chercheurs en migration et développement durable. Et ce dans le cadre du projet mineurs migrants mis en place par l’association Tanmia en partenariat avec l’ONG italienne CISS (Cooperazione Internazionale Sud Sud) et avec l’appui financier de l’union Européenne.
Objectifs de l’atelier…Suite
La Commission mixte maroco-espagnole chargée de l'Opération Transit 2011 a tenu, mercredi à Madrid, une réunion axée notamment sur les dispositifs opérationnels mis en place par les deux parties pour le bon déroulement de cette opération.
Cette réunion a été coprésidée par Khalid Zerouali, wali, directeur de la migration et de la surveillance des frontières au ministère de l'Intérieur, et Justo Zambrana Pineda, sous-secrétaire d'Etat espagnol à l'Intérieur.
Les discussions ont porté sur les dispositifs opérationnels mis en place de part et d'autre pour le bon déroulement de cette opération, en rapport avec quatre axes essentiels : la fluidité, la sécurité et la sûreté, les mesures d'assistance et de proximité, ainsi que les actions de communication.
S'exprimant lors d'un point de presse conjoint au terme de cette réunion, M. Zerouali a mis l'accent sur le rôle de la Fondation Mohammed V pour la solidarité qui a mis en place un dispositif d'assistance sociale d'envergure aussi bien au Maroc qu'à l'étranger.
La Fondation Mohammed V pour la solidarité, qui "fournit une panoplie de services à nos compatriotes concernées par l'Opération Transit, investira cette année davantage de moyens pour garantir les meilleures prestations aux Marocains résidant à l'étranger (MRE)", a-t-il dit.
Il a, en outre, insisté sur les actions prévues visant à réussir l'adéquation entre la fluidité du trafic, le confort des passagers et les contrôles frontaliers, dont un plan de flotte cohérent intégrant 38 navires et 12 opérateurs maritimes et offrant une capacité journalière de 75.000 passagers et 20.500 véhicules.
M. Zerouali a évoqué aussi la mobilisation d'une enveloppe de 15,1 millions de dirhams pour la mise à niveau des infrastructures portuaires à Tanger, Nador et Al Hoceima.
Il a mis en exergue l'encadrement médical et sanitaire le long des axes routiers, ainsi que la stratégie de communication multimédia qui sera mise en œuvre au profit des ressortissants marocains résidant à l'étranger, notamment pour la vulgarisation des informations pratiques.
M. Zerouali s'est félicité à cette occasion de la qualité du travail accompli et de la collaboration "sincère et ouverte" avec le gouvernement espagnol pour la réussite de cette opération "unique et inédite qui permet de gérer des flux qui peuvent atteindre trois millions de personnes dans les deux sens".
Il a relevé que les performances atteintes dans ce cadre sont "optimales", citant à titre d'exemple les temps d'attente au niveau des ports, passés de 36 heures il y'a dix ans, à une heure en 2010.
18/5/2011
Source : MAP
Un violent séisme a frappé, le 11 mai, la ville de Lorca, en Espagne. Aucune victime marocaine n’a été comptée parmi les 9 morts et les centaines de blessés. Cependant, les logements d'un millier de ressortissants marocains auraient été touchés.
La ville de Lorca, située au sud est de l’Espagne, a subi, mercredi 11 mai, un violent tremblement de terre de magnitude 5,1 sur l'échelle de Richter. Le bilan fait état de 9 morts et de centaines de blessés. Aucun des 7000 ressortissants marocains que compte cette ville, ne figure parmi les victimes. Cependant, un millier de Marocains seraient sans abris, estime Jamal Azouaoui, chargé de communication auprès du ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l’étranger.
Le gouvernement marocain prendra en charge les frais de transport des Marocains souhaitant être rapatriés et dont les logements sont jugés « inhabitables », précise Jamal Azzouaoui. Une délégation marocaine, conduite, notamment, par Ahmed Souilem, ambassadeur du Maroc en Espagne, a fait le déplacement, samedi 14 mai, afin d’évaluer la situation des Marocains affectés par ce séisme. La délégation marocaine s’est entretenue avec le délégué du gouvernement central espagnol dans la région de Murcie, Rafael Gonzalez Tovar.
Les deux parties ont discutés, notamment, des principales inquiétudes de cette communauté marocaine. Elle s’est retrouvée sans maisons et demande à ce que ses habitudes socioculturelles liées à l’hébergement ainsi qu’à la restauration soient prises en compte. Des aides continueront à être accordées par le gouvernement espagnol aux sinistrés, espagnols et marocains, pour leur permettre de trouver un logement provisoire en attendant la reconstruction de leurs habitations.
17/5/2011, Ghita Ismaili
Source : Yabiladi
La troupe de théâtre "Founoune" se produira le 25 mai courant à Malaga (Sud de l'Espagne) avec la représentation de sa nouvelle pièce "Bent Chaab 2", à destination de la communauté marocaine établie dans la région.
Cette initiative s'inscrit dans le cadre du programme d'action culturelle mis en place par le ministère chargé de la communauté marocaine à l'étranger, en vue de promouvoir le dialogue des cultures, faire connaitre aux nouvelles générations des Marocains et aux Européens l'identité culturelle nationale et resserrer les liens d'appartenance avec le pays d'origine.
Le spectacle sera donné en partenariat avec l'association locale "les mains libres multi-nationalités".
La pièce est interprétée par des acteurs populaires comme Kamal Kadhimi, plus connu sous le nom de "Hdidan", Fatima Benmeziane, Ahmed Ennaji, Mustafa Tahtah et Hassan Mikiat, sur un texte d'Anouar El Joundi, une mise en scène de Hajar El Joundi et une scénographie d'Abdessamad El Kawkabi.
"Bent Chaab 2" met en scène une jeune diplômée au chômage issue d'une famille très modeste qui, face à l'impossibilité de décrocher un poste correspondant à son diplôme, accepte d'être servante chez une vieille dame.
Excédée par la cupidité de ses héritiers, cette dernière léguera, à sa mort, la plus grande part de son héritage à la jeune Souad. Une décision surprenante qui ouvrira la porte devant une série de quiproquos.
Cette pièce amusante traite de nombre de sujets intéressant les Marocains d'ailleurs, comme l'intégration et le nouveau code de la famille.
En 2010, la troupe "Founoune" avait effectué une tournée dans plusieurs villes espagnoles avec sa célèbre pièce "Laliyati.com", avec le soutien du ministère chargé de la communauté marocaine à l'étranger, l'ambassade et les consulats du Maroc en Espagne.
17/05/11
Source : MAP
Le Maroc figure parmi les six pays ayant le plus bénéficié des transferts de fonds des émigrés, révèle, mardi, un rapport conjoint de la Commission économique de l'ONU pour l'Afrique (CEA) et de l'Union Africaine (UA).
Selon ce rapport, qui sera présenté mercredi au siège de l'ONU, "six pays africains (Algérie, Egypte, Maroc, Nigeria, Soudan et Tunisie) ont absorbé plus de 75 pc du total des transferts vers le continent".
Il ressort également de ce rapport, qui dresse les perspectives économiques de l'Afrique en 2011, qu'il y a eu "une baisse des entrées totales d'envois de fonds en Afrique", en raison des répercussions de la crise économique mondiale de 2008.
Les envois de fonds ont, en valeur, considérablement augmenté au niveau mondial durant la dernière décennie, toutefois, "les pertes d'emplois dues à la crise économique mondiale et les conditions de travail plus difficiles des migrants dans les pays d'accueil ont modifié cette tendance", précise ce rapport.
Ces transferts, explique la même source, sont passés successivement de 41,1 milliards de dollars en 2008, à 38,5 milliards en 2009 et à 21,5 milliards de dollars en 2010.
S'agissant de la situation économique générale en Afrique, les auteurs du rapport relèvent que les perspectives d'amélioration de la performance économique en 2011 sont "très favorables".
En effet, selon les prévisions, "les taux de croissance moyens dans les pays exportateurs comme importateurs de pétrole dépasseront en 2011 ceux atteints en 2010", précise ce document intitulé "Gérer le développement: le rôle de l'Etat".
Ainsi, les pays africains devraient continuer à renforcer et à élargir leurs performances économiques en 2011, "la croissance du PIB du continent passant de 4,7 PC en 2010 à 5 pc".
Pour maintenir ces bons résultats, le rapport recommande notamment que les pays africains adoptent une approche de "l'Etat développementiste" utilisant le marché comme instrument plutôt que mécanisme pour promouvoir l'investissement à long terme ainsi qu'une croissance rapide et soutenue.
"L'approche de l'Etat développementiste en tant que pièce maîtresse de la stratégie de développement, permettra à l'Afrique de transformer ses économies et de réaliser ses principaux objectifs de développement économique et social", note le rapport, qui traite essentiellement de deux aspects fondamentaux de l'expérience de l'Afrique en matière de développement.
Ces deux aspects portent sur la nécessité pour les pays africains d'opérer une vaste diversification économique et une transformation structurelle pour assurer des taux de croissance économique élevés, et sur le rôle de l'Etat dans le processus de développement.
17/05/11
Source : MAP
A bdelhamid El Kaoutari, comme tous les binationaux qui continuent de faire des remous en France, a confinné son choix pour le Maroc et a annoncé qu'il espère être de la partie lors du derby qui aura lieu à Marrakech le 4 juin prochain face à l'Algérie…Suite
Un symposium international sur "2000 ans de vie juive au Maroc", organisé par l'Association sépharade américaine (ASF) s'est penché, lundi à New York, sur le caractère particulier de l'identité juive marocaine, analysant la relation "spécifique" qu'entretient cette communauté avec son pays d'origine.
Les Juifs du Maroc ont cette particularité d'être restés attachés à leur marocanité et d'avoir perpétué cette identité aux nouvelles générations car ils ont vécu leur "judaïté dans la paix et l'harmonie", a estimé un panel qui a réuni plusieurs personnalités juives du Royaume et de la diaspora établie aux Etats-Unis, autour du thème "Les Juifs au Maroc aujourd'hui : préserver le lien".
Si l'on excepte la religion et ce qui relève de la sphère privée, minorité juive et majorité musulmane ont toujours eu en partage les mêmes langues, la même culture, savante et surtout populaire, a relevé Arlette Berdugo, auteur de l'ouvrage "Juives Et Juifs Dans Le Maroc Contemporain: Images d'un Devenir".
Les relations judéo-arabes, dit-elle, n'ont jamais connu de fracture irréversible: les Rois qui se sont succédés ont toujours reconnu leurs sujets juifs, devenus citoyens à part entière en 1956 comme des enfants du pays (Oulad Leblad). Pour elle, la communauté juive du Maroc offre des perspectives originales d'interprétation de la vie juive en terre d'Islam, contrairement aux autres pays du Maghreb et à ceux du Moyen Orient.
Dans un monde où Arabes et Juifs se font face, profondément divisés par le conflit israélo-arabe, le Maroc reste l'un des rares pays arabo-musulmans où sa population juive vit "normalement".
"Nous sommes probablement la dernière et unique communauté juive à vivre normalement dans un pays arabo-musulman", a affirmé Serge Berdugo, ambassadeur itinérant de SM le Roi, pour qui ce sont d'abord des raisons d'ordre historique qui expliquent cette réalité. "Nous sommes historiquement et légitimement liés au Maroc", a-t-il dit.
Partant de cette légitimité, "nous croyons que nous pouvons contribuer à construire la paix au Moyen Orient", a-t-il estimé, car, dit-il "notre conviction est qu'à la lumière de notre histoire, nous avons notre mot à dire, parce que nous savons que le dialogue pacifique entre les Juifs et les Arabes est possible".
Il a rappelé, à cet égard, le rôle de facilitateur joué par le Maroc, depuis 25 ans. "La devise de notre communauté est simple : la paix est nécessaire, la paix est possible bien que difficile, toutes les parties devraient se rencontrer, se connaître pour mieux se reconnaître, d'abord et surtout en tant qu'êtres humains".
"Nous disons simplement, a-t-il dit, que toute contribution qui peut ouvrir une chance pour une paix juste et durable qui offre sécurité et dignité à toutes les parties, chacune dans son Etat, doit être encouragée".
Et de former le voeu que "le judaïsme marocain, au Maroc, et ailleurs puisse jouer un rôle dans le rétablissement de la paix des coeurs et de la confiance pour construire la paix véritable à venir".
Bien que réduite aujourd'hui à quelque milliers dans le Royaume, cette population ne s'est jamais considérée comme "une communauté résiduelle", a-t-il affirmé. Bien au contraire, ses membres forment "une communauté matricielle, gardienne de l'héritage culturel et civilisationnel du judaïsme marocain, témoin des valeurs et de la culture, de l'art de vivre et d'un projet d'avenir", a souligné M. Berdugo.
La question qui se posait alors, était de savoir, non seulement, "pourquoi certains étaient partis", mais également "pourquoi nous sommes restés". "Ils nous a fallu comprendre ce qui nous était arrivé mais nous devions également réapprendre à vivre ensemble et construire une nouvelle communauté" laquelle après, dix ans de refondation, a repris attache avec sa diaspora, a-t-il poursuivi.
"Notre éthique de base et ligne politique se résumait en deux points : être des citoyens marocains loyaux et fidèles, sans aucun compromis sur notre identité juive". Ces deux credo ont aujourd'hui démontré leur pertinence à tel point que le modèle des Juifs marocains est cité en exemple, à travers le monde, a-t-il ajouté.
Tout cela a été rendu possible grâce à la bénédiction de "nos Souverains", le soutien de la société marocaine et l'aide de l'administration marocaine à travers son action de longue date dans la préservation et la restauration du patrimoine Juif matériel et immatériel, a relevé M. Berdugo, faisant observer le "profond respect pour nos lieux saints".
Il a, à cet égard, rappelé la ferme volonté royale de "toujours maintenir les liens avec toutes les composantes de la Nation où qu'elles se trouvent" et l'attitude de larges secteurs de la société marocaine envers les Juifs marocains d'ici et d'ailleurs".
Mais au delà de tout, la raison pour laquelle le "Maroc est si cher à nos coeurs c'est qu'au plus profond de notre mémoire, quand nous avons grandi là-bas, nous gardons le souvenir d'avoir pu vivre notre judaïté dans la paix et l'harmonie", souligne Rabbi Raphael Benchimol de la Congrégation Sépharade de Manhattan qui a vécu son enfance à Rabat.
"Vous pouvez quitter le Maroc, mais le Maroc ne vous quittera jamais". Malgré l'incident malheureux qui a eu lieu à Marrakech il y a quelques semaines, a dit Rabbi Benchimol en référence à l'attentat de l'Argana, le Maroc est un "pays sûr que vous pouvez visiter et ainsi vous connecter à cette tradition vieille de 2000 ans".
M. Benchimol qui s'est rendu récemment dans le Royaume n'a pas "une seule fois" eu un sentiment d'insécurité. "Jamais, ni moi, ni le groupe qui m'accompagnait n'avons ressenti, à aucun moment, une absence de tolérance religieuse ou de liberté. Bien au contraire, nous nous sommes toujours sentis en sécurité que cela soit pendant nos prières ou lors des visites effectuées dans les sites sacrés juifs".
Les citoyens musulmans de chacune des villes visitées étaient "polis, courtois et respectueux de nos traditions", a-t-il souligné.
Cette liberté religieuse et la liberté dont nous avons bénéficié en tant que Juifs au Maroc "nous ont permis de prospérer en tant que communauté juive, de préserver nos riches traditions et patrimoines, et également de compter parmi notre communauté quelques unes des personnalités juives parmi les plus éminentes" notamment au plan religieux.
Jacky Kadoch, président de la communauté juive de Marrakech-Essaouira, est lui revenu sur la Haute sollicitude royale, à la suite des évènements de Marrakech et appelé les jeunes générations de Juifs marocains "à maintenir le lien avec leur pays d'origine".
Ce symposium clôture une manifestation inaugurée début octobre, avec pour objectif de valoriser un patrimoine commun à plus d'un égard (historique, religieux et culturel) grâce à la cohabitation entre diverses cultures et religions.
17/05/11
Source : MAP
Une semaine antiracisme est prévue du 19 au 28 mai à Paris avec au programme des débats sur l'immigration en France, qui seront sanctionnés par des marches nationales pour dénoncer la politique du gouvernement en la matière et réclamer une régularisation des sans-papiers, a-t-on appris mardi auprès des organisateurs.
Cette mobilisation intervient à l'appel du Collectif national "D'ailleurs nous sommes d'ici ", auquel ont déjà répondu des dizaines de partis, d'organisations syndicales de salariés, d'enseignants, de magistrats, d'avocats, d'étudiants et de lycéens, en plus d'une centaine d'associations nationales et locales, des élus locaux, des députés et des parlementaires européens.
Pour cette semaine antiraciste, les organisateurs ont prévu des conférences ayant essentiellement pour thèmes "Liberté de circulation, un impératif éthique et social : quelles politiques ?" et "la République et ses immigrés", et qui seront animées notamment par Emmanuel Blanchard, du Groupe d'information et de soutien des immigrés, et l'universitaire Olivier Le Cour Grandmaison.
Un film "les 88, l'art de la grève" de Sophie Paviot sera également projeté à cette occasion. Il sera suivi avec des anciens grévistes et le sociologue Nicolas Jounin.
Cette manifestation prendra fin le 28 mai avec l'organisation de marches à travers toute la France. A Paris, une manifestation est prévue ce jour à 14 heures de Barbès à la Place République. Selon les organisateurs, il s'agit de "mener la bataille des idées face à la multiplication et à la libération de la parole raciste et xénophobe, de renforcer les différentes luttes existantes, et de créer un mouvement en profondeur et de longue durée pour réaffirmer qu'une autre logique de société est possible".
Pour Bernadette Hetier, vice-présidente du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap), qui fait partie du Collectif national "d'ailleurs nous sommes d'ici" , le choix de la date du 28 mai n'est pas fortuit car rappelant la création en pareil jour du défunt ministère de l'immigration.
"L'heure est, aujourd'hui, plus à la lutte contre la racisme, la police et la répression, qu'à la fermeture maladive et égoîste des frontières de l'Europe", a-t-elle indiqué à l'APS, ajoutant que cette semaine était initialement prévue pour dénoncer la création d'un tel portefeuille en France, mais le "changement" de cap du gouvernement en rattachant ce ministère à celui de l'intérieur "n'a fait qu'empirer les choses et renforcer la volonté des organisateurs à lutte contre toute forme de racisme et de xénophobie".
Présenté sous le slogan provocateur "Ni Charter, Ni Karcher", l'appel du Collectif d'ailleurs nous sommes d'ici " a été lancé en novembre 2010 pour dénoncer "la poursuite de l'offensive du chef de l'Etat, du gouvernement et de la majorité qui les soutient, contre les étrangers en s'en prenant désormais aux immigrés en situation régulière et aux demandeurs d'asile".
Le Collectif a décidé de faire de l'Appel une pétition nationale à faire signer le plus massivement possible. (APS)
17/5/2011
Source : APS
L'immigration marocaine au Canada dans ses deux composantes juive et musulmane constitue un véritable pont entre le Maroc et le Canada. Cette communauté s'évalue à près de 100.000 Marocains, dont 80% vivent dans la province du Québec.
LE MATIN : Comment évaluez-vous les relations bilatérales entre le Maroc et le Canada ?
NOUZHA CHEKROUNI : Il y a un capital d'amitié entre le Royaume du Maroc et le Canada ainsi que des échanges et des relations très cordiales. Aujourd'hui, nous ambitionnons de hisser le niveau des relations à un autre palier pour en faire un partenariat stratégique et je pense que la visite en janvier dernier de Stephen Harper, Premier ministre canadien pour lancer avec le Premier ministre marocain Abbas El Fassi les négociations pour un accord de libre-échange témoigne de cette volonté bilatérale d'aller de l'avant. L'accord de libre-échange va ouvrir l'opportunité à des relations plus fortes. Dans ce cadre, j'ai initié des relations avec les provinces canadiennes, notamment Ontario et Toronto qui est la capitale économique du Canada. Des délégations d'hommes d'affaires marocains viennent aussi ici dans ce but.
Donc il y a une dynamique qui est en train de s'installer aussi avec les provinces canadiennes notamment l'Alberta, le Saskatchewan et bien sûr le Québec qui reste un partenaire privilégié.
Est-ce vrai que cet accord serait plus avantageux pour le Canada que pour le Maroc?
Les termes de cet accord n'ont pas encore été décidés donc il nous revient d'en faire un accord qui nous apporte beaucoup de choses et on peut éventuellement concevoir un accord mutuellement bénéfique pour les deux parties. On est en train d'évaluer de façon anticipée l'accord avec le Canada à la lumière de l'accord avec les Etats-Unis, mais il faut savoir que ce sont deux marchés totalement différents. D'abord le marché canadien est un marché de 32 millions de personnes, donc il est tout à fait abordable pour nous au niveau de la dimension humaine.
Il y a aussi un travail de développement qui se fait au niveau interne qui nous permettra d'être à la hauteur de nos engagements. Nous avons un potentiel extraordinaire et nous pouvons le fructifier dans ce cadre d'échange.
Evidemment il y a une consultation qui se fait avec le secteur privé, des rencontres ont été organisées avec la CGEM. C'est tout un processus qui est en train de se faire au Maroc puisqu'il y a les consultations avec les hommes d'affaire et les ONG. Je suis certaine qu'avec la participation de tous nous allons aboutir à une solution qui nous permettrait d'être véritablement gagnant-gagnant.
Comment se porte la communauté marocaine au Canada ?
L'immigration marocaine au Canada dans ses deux composantes juive et musulmane constitue un véritable pont entre le Maroc et le Canada. Cette communauté s'évalue à près de 100.000 Marocains qui résident ici dont 80% dans la province du Québec.
C'est une immigration de très grande qualité, très appréciée qui s'intègre mais qui connaît des problèmes.
Si notre immigration regorge de compétences il n'en reste pas moins que le taux de chômage parmi les rangs des Maghrébins s'élève parfois jusqu'à 24%.
Dans ce cadre, j'ai entrepris une initiative depuis l'année dernière où une piste de réflexion a été mise en place avec le ministère de l'Immigration pour la reconnaissance des diplômes et des expériences professionnelles. Il y a une volonté d'explorer avec nous les pistes de reconnaissance. Le travail a déjà commencé et je pense qu'avec le gouvernement du Québec on va parvenir à de bons résultats.
Où en êtes-vous actuellement dans cette procédure d'équivalence?
On a commencé les négociations, nous avons tenu une rencontre avec les responsables du gouvernement, de la mairie, de la commune, l'ONG qui s'occupe au niveau de Montréal des projets de l'intégration. Le directeur du ministère chargé de l'Immigration et le ministère de l'Emploi ont annoncé officiellement leur volonté à continuer avec nous les négociations.
Nous avons fixé une deuxième rencontre qui malheureusement a été reportée, nous attendons la prochaine date parce que nous sommes en période des élections et nous allons reprendre les négociations prochainement.
Je suis optimiste parce que si le capital humain n'est pas utilisé à sa juste valeur personne ne serait gagnant.
Quels sont les plus grands handicaps que rencontre la communauté marocaine au Canada ?
En plus de la reconnaissance des diplômes, le Canada est un pays ouvert et les Marocains s'y retrouvent facilement. Les Canadiens sont imprégnés de cette ouverture multiculturelle mais il faudrait que de notre côté nous puissions faire le pas pour s'inscrire dans le développement culturel et politique. Une intégration se fait à deux.
Par Propos recueillis par Nadia Ouiddar
18/5/2011
Source : Le Matin
Parce qu'il n'est jamais vain de rappeler l'histoire de l'immigration, Barbès Café, spectacle musical présenté à Paris jusqu'au 28 mai, fait oeuvre utile. L'idée tenait au coeur de Meziane Azaïche, patron du Cabaret sauvage, chapiteau au charme circassien planté au fond du parc de La Villette. Il désirait qu'enfin soit reconnu l'apport de la culture maghrébine à cet ensemble français contemporain où l'Afrique entre pour beaucoup. Une donnée mise à mal par la montée des idées nationalistes et sécuritaires.
Concepteur du spectacle, Meziane Azaïche, 55 ans, a quitté l'Algérie en 1978 pour ouvrir un bistrot chantant dans le 20e arrondissement de Paris. En 1997, il s'installe sur les bords du canal de l'Ourcq sous son chapiteau de bois, de toile et de miroirs. On y boit du vin, du thé ou des caipirinhas, on y écoute des musiques latines, africaines, françaises. C'est convivial.
Barbès Café a beau traiter d'un sujet d'importance, revenir sur la dure condition du prolétaire émigré et les "événements" d'Algérie, il est gai. D'abord, parce que tout le monde y danse ; que dès que le rythme l'impose, la salle se lève, les femmes nouent des foulards autour des hanches, les enfants sont trépidants. Le public est d'autant plus heureux qu'il a bien mangé. Le couscous poulet, semoule légère, légumes bouillants, est offert.
L'argument du spectacle est simple : nous sommes dans un café tenu par Madame Lucette (la chanteuse Annie Papin), compagne de Mouloud, célibataire en France, marié au bled. De son comptoir, la "roumia" (la Française) observe l'évolution des choses. Elle raconte l'exil algérien (très largement kabyle) des bidonvilles de l'après-guerre jusqu'aux cités HLM des banlieues. Son récit sert à présenter une vingtaine de chansons, partant de M'Rahba de Cheikh El Hasnaoui (1910-2002), mythique chanteur de chaâbi exilé en France en 1937, pour arriver à Revolutions, un reggae enlevé composé en hommage aux révolutions arabes par le bassiste Hichem Takaoute, l'un des huit membres de l'orchestre, dirigé par le flûtiste Nasredine Dalil. Il y a aussi une danseuse orientale, Sarah Guem et, chaque soir, un invité renforce l'équipe (Rachid Taha, Aït Menguelet, Souad Massi, Fellag, Idir, Mouss et Hakim, etc.)
Du chaâbi d'Alger au raï d'Oran
La tonalité musicale est marquée par la mode populaire, avec une exagération agaçante sur la basse et un synthétiseur clinquant. Plus subtilement, guitares, derbouka, mandole et flûte entourent la chanteuse Samira Brahmia. Dans cet exercice de démonstration d'une Algérie plurielle, cette dernière passe espièglement du chaâbi d'Alger au raï d'Oran (Ana Ou Ghozali, de Cheikha Rimitti), de la dance (Voilà, Voilà, composée en 1993 par Rachid Taha) aux mélodies kabyles. Les musiciens juifs ne sont pas oubliés : on y entend par exemple Alger, Alger, de Lili Boniche.
Sur le programme, un quiz est proposé. Quel est le premier kabyle à avoir chanté Le Déserteur, de Boris Vian : Marcel Mouloudji. Qui était le grand-père de la chanteuse Juliette ? Cheikh Nourdine, compagnon de Slimane Azem (1918-1983), star de la chanson de l'émigration, venu à Paris en 1937 comme aide électricien à la RATP. Dans ce référencement, Edith Piaf trouve sa place - sa grand-mère, kabyle, s'appelait Aïcha. Annie Papin lui vole une chanson d'espoir, Cri du coeur (Henri Crollat et Jacques Prévert).
L'histoire croisée de la France et de l'Algérie est ici vue depuis ces milliers de cafés chantants ouverts par des Arabes. Les travailleurs immigrés y retrouvaient un semblant de vie familiale, dictant leurs lettres aux écrivains publics qui furent, avec les dominos et la musique, la respiration des exilés. Pour reconstituer le puzzle, Meziane Azaïche a demandé de l'aide à Naïma Yahi, historienne, commissaire adjoint de l'exposition "Générations, un siècle d'histoire culturelle des Maghrébins en France", montrée, fin 2009, à la Cité nationale de l'histoire de l'immigration.
Des archives vidéo, rassemblées par Aziz Smati, sont projetées sur des écrans latéraux. On y retrouve les images d'une Algérie rurale, champs d'oliviers et moutons en liberté, des Caravelle qui volent au-dessus des Alpes enneigées, la répression de la manifestation du 17 octobre 1961, l'indépendance algérienne, la mort de Malik Oussekine en 1986 (Malik, très belle chanson d'Akli D).
De ces paysans effarouchés aux jeunes des Minguettes en pat'd'eph qui ont construit la génération Mitterrand, l'Algérie de Meziane Azaïche cherche encore sa -place.
18.05.11, Véronique Mortaigne
Source : Le Monde
La faculté de droit de Strasbourg devrait ouvrir en octobre une formation séculière visant les cadres du culte musulman, une première dans une université publique.
Cette formation s’ajoute à celle de la Catho de Paris, dont le recrutement marque le pas.
Quand l’offre et la demande ont du mal à se conjuguer. C’est le cas en France de la formation des imams. Le conseil de l’université de Strasbourg doit approuver avant la fin du mois un nouveau diplôme formant à la gestion d’un lieu de culte « dans le cadre républicain ».
La formation donnera aussi les connaissances pour comprendre l’« histoire religieuse de la France » ou encore « les politiques d’intégration », selon l’intitulé de certains cours. Au total, 180 heures étalées sur dix mois, dont plus de la moitié à contenu exclusivement juridique.
« Nous proposerons du droit onusien mais aussi du droit civil et de la famille pour couvrir la liberté religieuse et la liberté individuelle », décrit la juriste Céline Pauthier, responsable du futur diplôme : « Des cours aussi sur la loi de 1905 et le régime de séparation des Églises et de l’État, de la fiscalité pour gérer les dons et legs, ou encore du droit immobilier. »
« Les étudiants ont l’impression que les musulmans sont montrés du doigt »
Reste à vérifier si, malgré un financement public et un horaire adapté, Strasbourg saura attirer des candidats. « Nos étudiants jugent les cours juridiques comme les plus ardus », met en garde Olivier Bobineau. Directeur de la toute première formation séculière du genre ouverte au sein de l’Institut catholique de Paris début 2008, ce sociologue des religions rencontre lui-même, pour la première fois, de réelles difficultés à recruter.
Déjà, à la différence de leurs prédécesseurs, ses étudiants de la 4e promotion en cours de formation se montrent « démotivés ». « Après le débat sur l’identité nationale, la loi sur la burqa puis le débat sur islam et laïcité, ils ont l’impression que la République, tout en voulant leur enseigner ses valeurs, ne cesse de les pointer du doigt, analyse-t-il. Alors, ils se découragent. »
Au-delà de cette conjoncture politique défavorable, la demande de formation est structurellement difficile à capter. « La plupart des imams sont des bénévoles autodidactes et non des salariés. Ils se sont formés sur le tas », rappelle Tarek Oubrou, imam de Bordeaux et président de l’association des imams de France : « Ils sont mariés, ont des enfants et se retrouvent accaparés par leur paroisse, qui les sollicitent pour leurs problèmes sociaux. Ils doivent d’abord faire preuve d’écoute, avoir les épaules larges et des qualités de psychologue. » Dans ces conditions, qui prendra, en plus, le temps d’aller faire du droit fiscal ?
Les imams « du bled », ne parlant pas français, en voie de disparition
« L’imam qui dirige la prière n’a besoin que de connaissances élémentaires. L’imam prédicateur, qui doit préparer le prêche du vendredi, a un travail déjà plus intellectuel et l’imam conférencier, qui fait de la théologie comparée et intervient sur des questions de société, comme la place des femmes, et sur le dialogue interreligieux, c’est encore autre chose », distingue Tarek Oubrou, qui observe par ailleurs un changement dans le profil des imams.
Ceux, parfois surnommés imam-ouvriers, venus directement « du bled, cloîtrés dans leur mosquée, ne parlant pas français » sont, selon l’auteur de Profession imam, « en voie de disparition » tandis qu’émerge une « seconde génération, plus jeune, francophone, de bagage souvent scientifique » et dont le défi sera « d’ajuster l’inculturation en Europe de l’Islam, tout en préservant l’essentiel ».
Ces nouveaux ministres du culte s’adressent eux-mêmes à une nouvelle génération de musulmans en quête de repères, pour qui les réponses des imams de la première génération se révèlent trop coupées de leur réalité.
« Nous formons des médiateurs »
D’où l’importance de formations adaptées à cette évolution et à l’hétérogénéité des musulmans. « Plutôt que des imams, nous formons des médiateurs », résume Olivier Bobineau, qui a axé sa formation davantage sur la médiation interculturelle des cadres cultuels.
« C’est un problème clé car l’attente à l’égard des imams et aumôniers est forte alors que leur légitimité comme leurs moyens sont faibles », ajoute Claire de Galembert, chercheur au CNRS. « Par exemple, les aumôniers musulmans de prison indiqueront quelle sourate lire, mais n’ont aucune implication dans un accompagnement spirituel, à la différence d’aumôniers d’autres cultes », distingue-t-elle.
Les nouvelles formations séculières se veulent, en ce sens, complémentaires des formations confessionnelles existante. « Le diplôme de Strasbourg n’aura aucun enseignement théologique », prévient Francis Messner, directeur de recherche au CNRS et initiateur, avec Thierry Rambaud (ENA), de ce qu’il définit comme une « formation civique, ainsi qu’il en existe en Italie et en Belgique ».
L’université de Strasbourg spécialisée en formation sur le religieux
En ce sens, sa formation universitaire aurait tout à fait pu voir le jour ailleurs qu’en Alsace, dont le régime concordataire ne justifie pas en soi la localisation. L’université alsacienne affirme plutôt sa spécialisation en pôle des formations sur le religieux. « Strasbourg comprend deux facultés de théologie catholique et protestante, un master en islamologie et, en 2013, une formation en finance islamique », énumère Francis Messner.
Strasbourg fera-t-elle des émules ? « Ce diplôme est un début modeste de professionnalisation du rôle de l’imam, des aumôniers, accompagnateurs de jeunes et plus généralement des cadres religieux », rappelle l’universitaire Franck Frégosi, qui interviendra dans la formation, en souhaitant que d’autres universités publiques emboîtent le pas au projet alsacien, après de précédents refus.
« Pour les pouvoirs publics, l’ambition, ne nous en cachons pas, est d’encadrer l’islam en France, reconnaît-il, pour qu’il reste un islam du juste milieu. » L’Allemagne étoffe aussi son offre pour la rentrée, visant en particulier à former des enseignants pour les cours d’islam dans les écoles.
Au-delà de l’islam, Olivier Bobineau veut former des « cadres cultuels de la juste mesure pouvant faire lien entre croyants et non-croyants », espérant que son diplôme attirera à terme des catholiques, « pour éviter l’entre soi ». L’ambition de Strasbourg est la même.
17/5/2011,SÉBASTIEN MAILLARD
Source : La Croix
La Commission mixte maroco-espagnole chargée de l'Opération Transit 2011 tiendra une réunion, mercredi à Madrid, indique-t-on, mardi, de source officielle espagnole.
Cette réunion sera coprésidée par M. Khalid Zerouali, wali, directeur de la migration et de la surveillance des frontières au ministère de l'Intérieur, et M. Justo Zambrana Pineda, sous-secrétaire d'Etat espagnol à l'Intérieur, indique le ministère espagnol de l'Intérieur dans un communiqué.
Elle sera axée sur les moyens à même de garantir le bon déroulement de l'Opération transit 2011 des Marocains résidant à l'étranger (MRE), notamment sur les plans de la fluidité et de la sécurité.
Une réunion similaire de la Commission mixte maroco-espagnole chargée de l'Opération Transit s'était tenue, en mai 2010 à Séville (Sud de l'Espagne), dans l'objectif de cordonner les mesures prises de part et d'autre pour le bon déroulement de cette opération.
Les discussions avaient porté sur les dispositifs opérationnels mis en place par les deux parties, afin de garantir les meilleures conditions du déroulement de l'Opération Transit 2010, et qui s'articulaient autour de trois composantes essentielles, à savoir la fluidité, la sécurité et sûreté, ainsi que les mesures d'assistance et de proximité.
Le gouvernement espagnol s'était félicité, au terme de cette réunion, de la coopération "étroite" existant entre le Maroc et l'Espagne dans ce domaine et qui a permis de réaliser des résultats "très positifs".
17/5/2011
Source : MAP
Après s’être longuement battus en première et deuxième lectures dans les deux assemblées, comme ils l’avaient annoncé dans les débats, les sénateurs socialistes ont saisi, ce jour, le conseil constitutionnel sur la loi relative à l'immigration, à l'intégration et à la nationalité.
Dans leur recours les parlementaires soulèvent en particulier les griefs suivant :
- le report de 48 heures à 5 jours de l’intervention du juge des libertés pour autoriser le maintien des étrangers en centre de rétention administrative. Il s’agit là d’une atteinte flagrante au principe selon lequel le juge judiciaire est le gardien des libertés individuelles et que son intervention doit intervenir dans les plus courts délais possibles.
Cette mesure ne vise à rien d’autre qu’à marginaliser le rôle du juge judiciaire, empêcheur « d’expulser en rond » ;
- la création de zones d’attente mobiles qui aura pour effet de transformer des pans entiers du territoire en zones d’attente au sein desquelles les étrangers bénéficient de garanties insuffisantes au regard des exigences constitutionnelles en matière de droit d’asile.
- le recul de la protection de la santé des étrangers ;
- la possibilité pour l’administration de prononcer un véritable « bannissement » des étrangers qui font l’objet d’une mesure de reconduite à la frontière ;
- la violation manifeste de la directive « retour » qui prévoit que la mise en rétention administrative doit intervenir en dernier recours, alors que la loi votée en fait au contraire la mesure de principe ;
- la pénalisation du seul fait pour un étranger de se maintenir sur le territoire, alors que la Cour de justice de l’Union européenne vient justement de condamner l’Italie pour une législation équivalente ;
En rognant les droits fondamentaux des étrangers, le gouvernement porte un nouveau coup de boutoir à l’Etat de droit. Etape par étape, le gouvernement, soutenu et parfois attisé par sa majorité, revient ainsi sur certaines libertés. Le Conseil Constitutionnel a plusieurs fois censuré ces atteintes. Là encore, il devrait le faire.
17/5/2011
Source : L’Humanité
La nécessité de prévoir dans la Constitution des dispositions claires et précises garantissant la représentativité des Marocains résidant à l'étranger et la constitutionnalisation de la spécificité des Marocains du monde comme composante intégrante de la nation marocaine, ont été au centre d'une rencontre dimanche à Montréal, en marge de la première rencontre des femmes marocaines des Amériques.
En présence de membres du Conseil de la Communauté marocaine résidant à l'étranger (CCME), des ressortissants marocains établis au Canada se sont ainsi réunis en vue de présenter un mémorandum à l'attention de la Commission consultative chargée de la révision de la Constitution, appelant à inclure la spécificité MRE dans la nouvelle Constitution.
"Par le présent mémorandum, nous souhaitons attirer l'attention des membres de la commission sur les préoccupations et priorités des citoyens marocains du monde, et ceux du Canada en particulier, et espérons qu'elles seront prises en considération dans le projet de la Constitution", lit-on dans le préambule du texte dont les recommandations ont été présentées par les initiateurs au public présent.
"Nous sommes convaincus que toute initiative susceptible d'améliorer la bonne gouvernance au Maroc ne peut être que bénéfique pour tout Marocain, y compris la communauté marocaine résidant au Canada, toutes confessions confondues. Forte de ses 115 000 membres, dont 85 000 environ établis à Montréal, intégrée dans la société d'accueil, et participant activement à la vie publique, cette communauté demeure indéfectiblement attachée à son pays d'origine, à ses valeurs et sa culture", poursuit le document.
Tout en saluant le processus de réformes dans tous les domaines entrepris au Maroc, les participants ont débattu notamment les nouveautés et les dimensions de la réforme constitutionnelle à l'épreuve du projet de régionalisation avancée, en insistant en particulier sur la représentativité au sein du parlement et le droit de vote à partir du pays d'accueil.
En s'interrogeant sur la constitutionnalisation de certaines instances de gouvernance stratégique à la lumière des bonnes pratiques de gouvernance, ils ont estimé que la seule issue de la représentativité du CCME est le mode électif.
Outre "la reconnaissance et la constitutionnalisation de la spécificité des Marocains du monde comme composante intégrante de la nation marocaine", le mémorandum insiste aussi sur "le droit à la représentation des Marocains du monde dans les institutions nationales telles que le Conseil économique et social (CES), le Conseil national des droits de l'homme (CNDH), l'Instance centrale de prévention de la corruption, l'Institution du médiateur, le Conseil de la concurrence, l'Institut royal de la culture amazigh (IRCAM), l'Institut de Recherches et d'Etudes Stratégiques (IRES) etc.".
Le mémorandum cite également "le droit à la représentation des Marocains du monde au sein la Chambre des conseillers" et "l'intégration, par le biais d'une loi organique, de l'ensemble des Marocains du monde dans une région économique à part entière dans le cadre de la régionalisation avancée".
Cette initiative volontaire de certains membres de la communauté marocaine résidant au Canada a été présentée devant un parterre de chercheurs universitaires, juristes, représentants des médias et du monde associatif et culturel.
Une copie du mémorandum a été remise aux membres du CCME ayant participé à cette rencontre.
Les initiateurs ont affirmé que "les idées et avis émis dans le présent document représentent, ont fait le consensus des seuls participants aux rencontres organisées lesquelles ont été faites sur une base spontanée et bénévole, suite à une campagne d'information menée avec les moyens disponibles".
Ils ont convenu que "les propositions retenues ont fait le consensus, et ne visent en aucun cas à une discrimination entre les Marocains du monde et les Marocains vivant au Maroc".
Dans une déclaration à la MAP, M. Driss Ajbali, du CCME, s'est félicité de "la compétence", "la clairvoyance" et du "potentiel extraordinaire" des membres de la communauté marocaine au Canada, ajoutant qu'"ils ne pourront qu'être utiles par les propositions qu'ils font dans ce chantier que vit le Maroc, qui est un chantier énorme sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI".
Sur la question du vote des Marocains du monde, M Ajbali a estimé qu'"il semble urgent de donner un peu de temps pour cette question d'inscription sur les listes électorales car les gens sont pris au dépourvu et pensent qu'ils pourront rater l'occasion de pouvoir s'inscrire et cela pourrait être mal interprété et pensé que c'est un désir de na pas participer".
"C'est ici au Canada que j'ai mesuré l'importance du délai qui était posé à savoir le 20 mai, mais peut être pour l'immigration, il faudrait ajouter une dizaine de jours", a-t-il estimé, soulignant qu'il va faire de son devoir de prévenir les autorités responsables et compétentes en la matière.
17/5/2011
Source : MAP
La mobilisation des "Marocaines d'ici et d'ailleurs" doit aller au-delà du virtuel et s'imposer dans les sphères public et politique, ont souligné les participantes à la première rencontre des femmes marocaines des Amériques, qui a clos ses travaux dimanche soir à Montréal.
"On a pu constater avec fierté comment en dépit de votre éloignement vous vous êtes mobilisées sur les sites sociaux pour le Maroc pour appuyer les réformes en cours. Cette mobilisation doit aller au-delà du virtuel et s'imposer dans les sphères public et politique", a plaidé Mme Amina Ennceiri, présidente du Groupe de travail Approche genre et Nouvelles générations du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).
"Nos soeurs d'Amérique du Sud, du Brésil, du Mexique, du Pérou qui ne sont que quelques centaines sont encore plus éloignées et isolées", a-t-elle dit dans un discours de clôture, estimant que ces femmes marocaines du monde "ont besoin d'échanger avec les marocaines du Nord et celles du Maroc", dans le but d'apporter un éclairage scientifique et une meilleure compréhension des problématiques spécifiques de l'immigration féminine propre à la région des Amériques.
Organisée par le CCME, cette manifestation fait suite à celle de Bruxelles, tenue en décembre dernier, première initiative d'une série de réunions régionales que le Conseil organise dans le cadre de la troisième édition des "Marocaines d'ici et d'ailleurs".
"A chaque rencontre nous avançons un peu plus dans la connaissance de ce qui nous rassemble et dans la reconnaissance de nos droits", a-t-elle estimé, faisant savoir qu'"à l'issue de ces rencontres, nous allons déboucher sur la production d'un document de référence sur la migration féminine marocaine, sur ces spécificités régionales et les préconisations qui reposent sur un travail scientifique et de terrain. Celui que nous avons fait ensemble".
"Le constat partagé aujourd'hui est que cette plateforme de marocaines d'ici et d'ailleurs répond à un besoin de mise en relation. C'est un label pour lequel il nous reste à inventer les modalités pour le pérenniser comme rendez-vous annuel", a-t-elle dit, appelant à la consolidation des efforts de toutes et de tous pour y parvenir.
"Nous sommes multiples et singulières à la fois et c'est notre vraie richesse qu'on doit aujourd'hui capitaliser. Cela nous condamne à être des constructeurs de passerelles, des passeurs de principes aux générations futures", a-t-elle tenu à rappeler.
"Les marocaines d'ici (Amériques), les marocaines d'Europe et du Maroc se rejoignent véritablement tant dans le cadre de la citoyenneté, de l'égalité que de la discrimination", a estimé Mme Ennceiri, soulignant toutefois que "la particularité des femmes des Amériques, c'est leur éloignement, une émigration jeune qui dès le départ est destinée à s'ancrer".
"Le mythe du retour n'est pas une actualité comme cela peut l'être en Europe", a-t-elle dit, estimant que "le point saillant est d'inciter les Amériques et le Maroc à mieux coopérer en matière d'immigration".
Dans le même cadre, la Consule générale du Maroc à Montréal, Mme Souriya Otmani, a tenu à souligner que ces femmes marocaines qui choisissent dans le cadre d'un processus d'immigration de s'établir, de plus en plus, dans les Amériques, notamment du nord, "constituent un immense potentiel autant pour les pays d'accueil que pour le pays d'origine".
Dans une allocution de circonstance, Mme Otmani a ajouté que "le Maroc peut être fier de beaucoup de ses ambassadrices outre atlantique, ambassadrices dont la présence, le dynamisme, le savoir-faire, l'expertise sont reconnus et appréciés dans tous les domaines de la sphère politique, économique, culturelle et social du pays d'accueil".
"Osez apporter, osez échanger, osez vous ouvrir sur les autres cultures et notamment sur celle de la société d'accueil", a dit Mme Otmani à ses consoeurs, particulièrement celle confrontées à des difficultés d'intégration.
Cette rencontre, qui a connu la participation de plusieurs personnes issues du milieu politique, économique, universitaire, culturels et associatifs, a examiné, deux jours durant, dans une approche axée sur les droits humains et l'égalité, plusieurs questions des "Marocaines d'ici et d'ailleurs".
"Agir contre la discrimination", "Agir pour l'égalité" et "Femmes et citoyennes" sont les principaux axes qui ont été discutés, sous forme d'ateliers, par les participants à cette rencontre régionale qui a vu la présence de quelque 250 femmes marocaines invitées à cet événement, en provenance du Canada, des Etats-Unis d'Amérique, du Brésil, du Mexique, du Pérou et du Maroc.
Si l'histoire de l'émigration marocaine aux Amériques remonte au XVIème siècle avec le départ de quelques noyaux de pionniers, ce n'est qu'au début des années 1960 qu'elle prend son véritable essor, et ne cesse de s'amplifier depuis. Aujourd'hui, les Etats-Unis et le Canada, pays de migration de peuplement sélectif et institutionnalisé, sont les destinations privilégiées des Marocain(e)s.
La migration marocaine, féminisée à 42 pc, a connu une croissance très rapide dans ces pays, même si ce phénomène, et notamment sa composante féminine, restent au total insuffisamment étudiés.
16/5/2011
Source : MAP
La mobilisation des "Marocaines d'ici et d'ailleurs" doit aller au-delà du virtuel et s'imposer dans les sphères public et politique, ont souligné les participantes à la première rencontre des femmes marocaines des Amériques, qui a clos ses travaux dimanche soir à Montréal.
"On a pu constater avec fierté comment en dépit de votre éloignement vous vous êtes mobilisées sur les sites sociaux pour le Maroc pour appuyer les réformes en cours. Cette mobilisation doit aller au-delà du virtuel et s'imposer dans les sphères public et politique", a plaidé Mme Amina Ennceiri, présidente du Groupe de travail Approche genre et Nouvelles générations du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).
"Nos soeurs d'Amérique du Sud, du Brésil, du Mexique, du Pérou qui ne sont que quelques centaines sont encore plus éloignées et isolées", a-t-elle dit dans un discours de clôture, estimant que ces femmes marocaines du monde "ont besoin d'échanger avec les marocaines du Nord et celles du Maroc", dans le but d'apporter un éclairage scientifique et une meilleure compréhension des problématiques spécifiques de l'immigration féminine propre à la région des Amériques.
Organisée par le CCME, cette manifestation fait suite à celle de Bruxelles, tenue en décembre dernier, première initiative d'une série de réunions régionales que le Conseil organise dans le cadre de la troisième édition des "Marocaines d'ici et d'ailleurs".
"A chaque rencontre nous avançons un peu plus dans la connaissance de ce qui nous rassemble et dans la reconnaissance de nos droits", a-t-elle estimé, faisant savoir qu'"à l'issue de ces rencontres, nous allons déboucher sur la production d'un document de référence sur la migration féminine marocaine, sur ces spécificités régionales et les préconisations qui reposent sur un travail scientifique et de terrain. Celui que nous avons fait ensemble".
"Le constat partagé aujourd'hui est que cette plateforme de marocaines d'ici et d'ailleurs répond à un besoin de mise en relation. C'est un label pour lequel il nous reste à inventer les modalités pour le pérenniser comme rendez-vous annuel", a-t-elle dit, appelant à la consolidation des efforts de toutes et de tous pour y parvenir.
"Nous sommes multiples et singulières à la fois et c'est notre vraie richesse qu'on doit aujourd'hui capitaliser. Cela nous condamne à être des constructeurs de passerelles, des passeurs de principes aux générations futures", a-t-elle tenu à rappeler.
"Les marocaines d'ici (Amériques), les marocaines d'Europe et du Maroc se rejoignent véritablement tant dans le cadre de la citoyenneté, de l'égalité que de la discrimination", a estimé Mme Ennceiri, soulignant toutefois que "la particularité des femmes des Amériques, c'est leur éloignement, une émigration jeune qui dès le départ est destinée à s'ancrer".
"Le mythe du retour n'est pas une actualité comme cela peut l'être en Europe", a-t-elle dit, estimant que "le point saillant est d'inciter les Amériques et le Maroc à mieux coopérer en matière d'immigration".
Dans le même cadre, la Consule générale du Maroc à Montréal, Mme Souriya Otmani, a tenu à souligner que ces femmes marocaines qui choisissent dans le cadre d'un processus d'immigration de s'établir, de plus en plus, dans les Amériques, notamment du nord, "constituent un immense potentiel autant pour les pays d'accueil que pour le pays d'origine".
Dans une allocution de circonstance, Mme Otmani a ajouté que "le Maroc peut être fier de beaucoup de ses ambassadrices outre atlantique, ambassadrices dont la présence, le dynamisme, le savoir-faire, l'expertise sont reconnus et appréciés dans tous les domaines de la sphère politique, économique, culturelle et social du pays d'accueil".
"Osez apporter, osez échanger, osez vous ouvrir sur les autres cultures et notamment sur celle de la société d'accueil", a dit Mme Otmani à ses consoeurs, particulièrement celle confrontées à des difficultés d'intégration.
Cette rencontre, qui a connu la participation de plusieurs personnes issues du milieu politique, économique, universitaire, culturels et associatifs, a examiné, deux jours durant, dans une approche axée sur les droits humains et l'égalité, plusieurs questions des "Marocaines d'ici et d'ailleurs".
"Agir contre la discrimination", "Agir pour l'égalité" et "Femmes et citoyennes" sont les principaux axes qui ont été discutés, sous forme d'ateliers, par les participants à cette rencontre régionale qui a vu la présence de quelque 250 femmes marocaines invitées à cet événement, en provenance du Canada, des Etats-Unis d'Amérique, du Brésil, du Mexique, du Pérou et du Maroc.
Si l'histoire de l'émigration marocaine aux Amériques remonte au XVIème siècle avec le départ de quelques noyaux de pionniers, ce n'est qu'au début des années 1960 qu'elle prend son véritable essor, et ne cesse de s'amplifier depuis. Aujourd'hui, les Etats-Unis et le Canada, pays de migration de peuplement sélectif et institutionnalisé, sont les destinations privilégiées des Marocain(e)s.
La migration marocaine, féminisée à 42 pc, a connu une croissance très rapide dans ces pays, même si ce phénomène, et notamment sa composante féminine, restent au total insuffisamment étudiés.
16/5/2011
Source : MAP
La mobilisation des "Marocaines d'ici et d'ailleurs" doit aller au-delà du virtuel et s'imposer dans les sphères public et politique, ont souligné les participantes à la première rencontre des femmes marocaines des Amériques, qui a clos ses travaux dimanche soir à Montréal.
"On a pu constater avec fierté comment en dépit de votre éloignement vous vous êtes mobilisées sur les sites sociaux pour le Maroc pour appuyer les réformes en cours. Cette mobilisation doit aller au-delà du virtuel et s'imposer dans les sphères public et politique", a plaidé Mme Amina Ennceiri, présidente du Groupe de travail Approche genre et Nouvelles générations du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).
"Nos soeurs d'Amérique du Sud, du Brésil, du Mexique, du Pérou qui ne sont que quelques centaines sont encore plus éloignées et isolées", a-t-elle dit dans un discours de clôture, estimant que ces femmes marocaines du monde "ont besoin d'échanger avec les marocaines du Nord et celles du Maroc", dans le but d'apporter un éclairage scientifique et une meilleure compréhension des problématiques spécifiques de l'immigration féminine propre à la région des Amériques.
Organisée par le CCME, cette manifestation fait suite à celle de Bruxelles, tenue en décembre dernier, première initiative d'une série de réunions régionales que le Conseil organise dans le cadre de la troisième édition des "Marocaines d'ici et d'ailleurs".
"A chaque rencontre nous avançons un peu plus dans la connaissance de ce qui nous rassemble et dans la reconnaissance de nos droits", a-t-elle estimé, faisant savoir qu'"à l'issue de ces rencontres, nous allons déboucher sur la production d'un document de référence sur la migration féminine marocaine, sur ces spécificités régionales et les préconisations qui reposent sur un travail scientifique et de terrain. Celui que nous avons fait ensemble".
"Le constat partagé aujourd'hui est que cette plateforme de marocaines d'ici et d'ailleurs répond à un besoin de mise en relation. C'est un label pour lequel il nous reste à inventer les modalités pour le pérenniser comme rendez-vous annuel", a-t-elle dit, appelant à la consolidation des efforts de toutes et de tous pour y parvenir.
"Nous sommes multiples et singulières à la fois et c'est notre vraie richesse qu'on doit aujourd'hui capitaliser. Cela nous condamne à être des constructeurs de passerelles, des passeurs de principes aux générations futures", a-t-elle tenu à rappeler.
"Les marocaines d'ici (Amériques), les marocaines d'Europe et du Maroc se rejoignent véritablement tant dans le cadre de la citoyenneté, de l'égalité que de la discrimination", a estimé Mme Ennceiri, soulignant toutefois que "la particularité des femmes des Amériques, c'est leur éloignement, une émigration jeune qui dès le départ est destinée à s'ancrer".
"Le mythe du retour n'est pas une actualité comme cela peut l'être en Europe", a-t-elle dit, estimant que "le point saillant est d'inciter les Amériques et le Maroc à mieux coopérer en matière d'immigration".
Dans le même cadre, la Consule générale du Maroc à Montréal, Mme Souriya Otmani, a tenu à souligner que ces femmes marocaines qui choisissent dans le cadre d'un processus d'immigration de s'établir, de plus en plus, dans les Amériques, notamment du nord, "constituent un immense potentiel autant pour les pays d'accueil que pour le pays d'origine".
Dans une allocution de circonstance, Mme Otmani a ajouté que "le Maroc peut être fier de beaucoup de ses ambassadrices outre atlantique, ambassadrices dont la présence, le dynamisme, le savoir-faire, l'expertise sont reconnus et appréciés dans tous les domaines de la sphère politique, économique, culturelle et social du pays d'accueil".
"Osez apporter, osez échanger, osez vous ouvrir sur les autres cultures et notamment sur celle de la société d'accueil", a dit Mme Otmani à ses consoeurs, particulièrement celle confrontées à des difficultés d'intégration.
Cette rencontre, qui a connu la participation de plusieurs personnes issues du milieu politique, économique, universitaire, culturels et associatifs, a examiné, deux jours durant, dans une approche axée sur les droits humains et l'égalité, plusieurs questions des "Marocaines d'ici et d'ailleurs".
"Agir contre la discrimination", "Agir pour l'égalité" et "Femmes et citoyennes" sont les principaux axes qui ont été discutés, sous forme d'ateliers, par les participants à cette rencontre régionale qui a vu la présence de quelque 250 femmes marocaines invitées à cet événement, en provenance du Canada, des Etats-Unis d'Amérique, du Brésil, du Mexique, du Pérou et du Maroc.
Si l'histoire de l'émigration marocaine aux Amériques remonte au XVIème siècle avec le départ de quelques noyaux de pionniers, ce n'est qu'au début des années 1960 qu'elle prend son véritable essor, et ne cesse de s'amplifier depuis. Aujourd'hui, les Etats-Unis et le Canada, pays de migration de peuplement sélectif et institutionnalisé, sont les destinations privilégiées des Marocain(e)s.
La migration marocaine, féminisée à 42 pc, a connu une croissance très rapide dans ces pays, même si ce phénomène, et notamment sa composante féminine, restent au total insuffisamment étudiés.
16/5/2011
Source : MAP
L’Union européenne va proposer à ses Etats membres d’offrir aux Etats tiers à la fois un accord sur la réadmission des migrants clandestins et un autre sur la facilitation de l’octroi de visas d’entrée, a déclaré lundi à Alger le commissaire européen chargé de l’Elargissement et de la politique de Voisinage, le Tchèque Stefan Füle.
Lors d’une conférence de presse organisée conjointement avec le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, à l’issue de leur séance de travail, M. Füle a indiqué que sa commission "proposait maintenant d’offrir à la fois un accord sur la réadmission et la facilitation de visas".
"Ce ne sera pas une tâche facile pour convaincre tous les Etats membres", a-t-il toutefois signalé, réfutant l’idée que l’UE veut exiger des pays concernés le préalable d’un accord de réadmission de leurs ressortissants entrés illégalement en Europe, contre une facilitation de l’octroi des visas d’entrés.
Il a souligné, à ce propos, que la Commission européenne était tout à fait persuadée que la mobilité "est un aspect très important pour la coopération" qui, pour l’améliorer, il faut augmenter, a-t-il dit, la liberté de mouvement, notamment la réadmission et la facilitation des visas.
"Nous voulons non seulement traiter la mobilité illégale mais aussi la mobilité légale", a souligné M. Füle, relevant par la même occasion, l’importance d’"ouvrir le monde pour les jeunes Algériens".
"Nous voulons tirer profit du code des visas qui existe et qui permet de faciliter l’obtention de visas, notamment les entrées multiples pour certaines catégories de la population comme les hommes d’affaires, les étudiants, les universitaires et les représentants de la société civile", a-t-il conclu.
16/5/2011
Source : APS
Les MRE vont pouvoir découvrir le mémorandum constitutionnel qui a été adressé par le Réseau marocain transnational Migration et développement (RMTMD) à la CCRC. Une rencontre sera organisée les 21 et 22 mai à Amsterdam, afin «de détailler et d'approfondir le mémorandum qui a été présenté à la Commission», explique Abdou Menebhi, président du Réseau, mais aussi d'émettre un document où l'ensemble des opinions et positions exprimées par les associations seront disponibles», qui sera seront par la suite envoyées à la Commission.
17/5/2011
Source : Les Echos
Une cérémonie commémorative du 71ème anniversaire de la bataille de Gembloux (14/15 Mai 1945) a été organisée, dimanche à Gembloux et au cimetière de Chastre (sud de Bruxelles), où reposent des centaines de soldats Marocains tombés lors de cette bataille contre les troupes nazies qui avaient envahi le territoire belge.
Réunis comme chaque année dans ce haut lieu de souvenir, de nombreux membres de la communauté marocaine de Belgique de toutes les générations, ainsi que des vétérans de la Deuxième Guerre mondiale, des officiels Belges, Français et Marocains ont rendu un vibrant hommage à ces vaillants soldats tombés au champ d'honneur pour la liberté.
La cérémonie s'est déroulée en présence de M. El Mostafa El Ktiri, Haut commissaire aux anciens résistants et anciens membres de l'Armée de libération, de l'ambassadeur du Maroc en Belgique et au Luxembourg, M. Samir Addahre, des consuls généraux du Royaume à Bruxelles et à Liège, du Consul général de France à Bruxelles et de plusieurs autres personnalités.
Cette commémoration a été marquée par le salut des couleurs nationales et le dépôt d'une gerbe de fleurs à la mémoire des soldats qui ont combattu pour la libération de la Belgique.
Etaient notamment présents MM. Yassine Hamza, Directeur des Statuts et des Etudes historiques au Haut Commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l'Armée de libération, Lamine Rquibate, secrétaire général de l'Association nationale des Anciens combattants, ainsi que des représentants de la Fondation Hassan II des oeuvres sociales des anciens militaires et anciens combattants.
Auparavant, M. El Ktiri avait tenu, vendredi et samedi, des rencontres de communication avec des membres de la communauté marocaine établie dans les villes de Liège, Bruxelles et Anvers, axées sur l'impératif de perpétuer le devoir de la mémoire historique partagée en tant que valeur ajoutée à même d'inculquer aux jeunes générations marocaines résidant à l'étranger les nobles valeurs de citoyenneté positive.
Dans des allocutions prononcées à l'occasion de ces rencontres, le Haut Commissaire a rappelé la contribution courageuse et héroïque des contingents marocains à la Deuxième Guerre Mondiale (1939-1945), lorsqu'ils ont ''spontanément et massivement'' répondu à l'appel historique de Feu SM Mohammed V et servi dans les armées des Alliés en vue de libérer l'Europe du joug colonial nazi et fasciste.
A cet égard, M. El Ktiri a mis en exergue les portées significatives de cette mémoire historique partagée, marquée par des gestes de reconnaissance historique notamment la décoration de Feu SM Mohammed V de la médaille de Compagnon de la Libération par le Général De Gaulle, l'inauguration de la place Mohammed V à Paris ou encore l'édification d'une stèle commémorative à la mémoire des soldats marocains tombés au champ d'honneur lors de la bataille de Verdun.
Dans le même contexte, le Haut Commissaire a souligné la haute sollicitude dont SM le Roi Mohammed VI ne cesse d'entourer la Famille de la Résistance et de l'Armée de Libération, tout en louant la contribution positive de cette catégorie sociale à l'effort national du développement durable et à la transmission des valeurs de patriotisme, de civisme et de citoyenneté.
Il a également insisté sur la nécessité de préserver et d'entretenir cette mémoire historique partagée et de faire en sorte à ce qu'elle soit une référence pour les générations montantes.
M. El Ktiri a de même appelé la jeune génération marocaine établie en Belgique à s'inspirer des valeurs et des enseignements nobles véhiculés par cette mémoire commune et à maintenir leur attachement à leur pays d'origine.
Ces rencontres de communication ont été également marquées par la projection de films documentaires sur la contribution des soldats marocains à la 2ème guerre mondiale et la Lutte Nationale pour l'Indépendance et la souveraineté nationale, ainsi que par l'organisation d'une exposition itinérante de publications éditées par le Haut Commissariat aux Anciens Résistants et Anciens Membres de l'Armée de libération, relatives à l'Histoire Nationale ayant trait à l'épopée du Mouvement Nationaliste, de la Résistance et de l'Armée de Libération.
15/5/2011
Source : MAP
Ces dernières semaines, des milliers de personnes se sont échouées sur l’île italienne de Lampedusa. Selon la délégation d’Amnesty qui s’y trouve depuis peu, leur situation est catastrophique.
Amnesty International a récemment envoyé une petite délégation d’investigation à Lampedusa. Face aux luttes politiques en Tunisie et au conflit en Libye, des milliers de personnes ont fui vers cette île méditerranéenne ces dernières semaines et ces derniers mois. La délégation d’Amnesty a enquêté sur la situation des droits humains des migrant·e·s, réfugié·e·s et requérantes d’asile. Elle a examiné la réaction des autorités italiennes à ce sujet.
Comme le montre la vidéo ci-dessus, des milliers de naufragé·e·s vivent sur cette île dans des conditions terribles. En raison de la négligence des autorités italiennes, la situation est celle d’une crise humanitaire. Il n’y a ni douche, ni toilettes, ni abri. En ce moment, environ 4000 personnes dorment en plein air. Certaines passent la nuit dans des tentes qu’elles ont faites elles-mêmes avec des bâches en plastique. D’autres se couchent directement sur le bitume ou sur la plage, sans avoir la possibilité de se couvrir.
Malgré les efforts d’organisations d’entraide sur place, la plupart de ces personnes manquent de denrées alimentaires de base. Partout gisent des ordures, la gestion des déchets n’étant pas garantie.
La réaction des autorités italiennes laisse à désirer. Lors de sa visite à Lampedusa, le premier ministre, Silvio Berlusconi avait promis de prendre en main la situation de crise durant les jours qui suivaient. Jusqu’à présent, les conditions misérables sur l’île n’ont cependant pas changé. Où toutes ces personnes seront-elles déplacées? Dans quels centres seront-elles hébergées sur le continent? Cela n’est pas encore clair.
La délégation d’Amnesty International continue d’observer attentivement la situation des droits humains à Lampedusa.
15/5/2011
Source : Amnesty
Autre bête noire d'une politique d'immigration légale en repli : l'enseignement supérieur. À terme, c'est l'attractivité de la France qui peut être ébranlée. Explications.
L'obsession de Nicolas Sarkozy de draguer les électeurs d'extrême-droite se répand. Sa fidèle ministre Valérie Pécresse, prenant prétexte d'une histoire de trafic d'inscriptions d'étudiants chinois, a décidé qu'il faudrait désormais que les deux tiers des étudiants étrangers soient inscrits en master ou en doctorat. Soit.
Faisons quelques calculs : sachant qu'on compte 41% d'étrangers parmi les docteurs, et seulement 11% chez les étudiants de licence, une évolution comme celle que veut Valérie Pécresse (à effectifs étrangers constants) entraînerait une augmentation de 5000 doctorants étrangers, qui représenteraient presque la moitié des doctorants, pendant que les étrangers ne seraient plus que 8,5% des étudiants en licence...
Il faut reconnaître que cela aurait un gros avantage : cela masquerait le déclin des études doctorales en France, puisque de moins en moins de Français se dirigent vers un doctorat, en raison des perspectives en berne que le gouvernement leur offre.
Mais ce cynisme est intenable, et la perspective d'une telle baisse de la part d'étudiants en licence chez les étrangers est sidérante. Le besoin de formation d'étudiants, dans les pays émergents, est immense : malgré un rythme effréné de constructions d'universités dans de nombreux pays, ceux-ci ne peuvent faire face. Ils envoient donc leurs étudiants se former ailleurs, ce qui bénéficie à tout le monde, notamment au pays d'accueil qui tisse des liens forts avec de futurs cadres des pays d'origine.
Réduire la part des étudiants de licence parmi les étudiants étrangers est une aberration : cela conduira les étudiants qui veulent s'expatrier à choisir d'autres destinations, et le plus souvent ils y resteront.
Dans son dernier livre, Les décennies aveugles, l'économiste Philippe Askénazy évoque les "nouveaux paradigmes" de la décennie à venir. Il préconise d'augmenter fortement le nombre d'étudiants français, mais aussi de doubler, sur la décennie, le nombre d'étudiants étrangers, ce qui nécessitera d'assouplir les règles d'immigration. Il faut dire que celles-ci sont de véritables obstacles à l'accueil d'étudiants et de chercheurs étrangers.
Une enquête de la Confédération des Jeunes Chercheurs a montré que la plupart des doctorants étrangers ne recommanderaient pas à leurs compatriotes de venir faire de la recherche en France. On ne compte plus les étudiants qui se retrouvent sans papiers pour d'obscurs motifs administratifs, alors qu'ils poursuivent des études sérieuses en France, et pour lesquels les réseaux militants se mobilisent, souvent sans succès.
La situation française rappelle étrangement celle des États-Unis, qui après les attentats de 2001 ont verrouillé l'accès à leur territoire. Dix ans après, plus d'un million de travailleurs de haut niveau sont en attente de renouvellement de visa et doivent envisager un retour dans leur pays d'origine, faute de titre de séjour. Rachida Dati, il y a quelques jours, souhaitait elle aussi que les étudiants étrangers repartent dans leur pays dès la fin de leur cursus.
C'est tout l'inverse qu'il faut faire. Attirer des étudiants étrangers, c'est donner la possibilité à la France de continuer à rayonner dans le monde. C'est aussi exercer une solidarité avec les pays du Sud, dont le développement est une nécessité pour eux comme pour nous. Nous avons un enjeu particulier envers les pays francophones, dont les étudiants se détournent de plus en plus de notre pays. Pouria Amirshahi, le secrétaire national du PS à la coopération, a proposé l'idée de mettre en place un Erasmus francophone, pour relancer la francophonie.
Le gouvernement serait bien avisé de reprendre ce type de propositions, plutôt que de nous condamner à un repli qui accélère le déclin de notre pays.
16/5/2011, Daphnée Leportois
Source : Le Nouvel Observateur
La mobilisation des "Marocaines d'ici et d'ailleurs" doit aller au-delà du virtuel et s'imposer dans les sphères public et politique, ont souligné les participantes à la première rencontre des femmes marocaines des Amériques, qui a clos ses travaux dimanche soir à Montréal.
"On a pu constater avec fierté comment en dépit de votre éloignement vous vous êtes mobilisées sur les sites sociaux pour le Maroc pour appuyer les réformes en cours. Cette mobilisation doit aller au-delà du virtuel et s'imposer dans les sphères public et politique", a plaidé Mme Amina Ennceiri, présidente du Groupe de travail Approche genre et Nouvelles générations du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).
"Nos soeurs d'Amérique du Sud, du Brésil, du Mexique, du Pérou qui ne sont que quelques centaines sont encore plus éloignées et isolées", a-t-elle dit dans un discours de clôture, estimant que ces femmes marocaines du monde "ont besoin d'échanger avec les marocaines du Nord et celles du Maroc", dans le but d'apporter un éclairage scientifique et une meilleure compréhension des problématiques spécifiques de l'immigration féminine propre à la région des Amériques.
Organisée par le CCME, cette manifestation fait suite à celle de Bruxelles, tenue en décembre dernier, première initiative d'une série de réunions régionales que le Conseil organise dans le cadre de la troisième édition des "Marocaines d'ici et d'ailleurs".
"A chaque rencontre nous avançons un peu plus dans la connaissance de ce qui nous rassemble et dans la reconnaissance de nos droits", a-t-elle estimé, faisant savoir qu'"à l'issue de ces rencontres, nous allons déboucher sur la production d'un document de référence sur la migration féminine marocaine, sur ces spécificités régionales et les préconisations qui reposent sur un travail scientifique et de terrain. Celui que nous avons fait ensemble".
"Le constat partagé aujourd'hui est que cette plateforme de marocaines d'ici et d'ailleurs répond à un besoin de mise en relation. C'est un label pour lequel il nous reste à inventer les modalités pour le pérenniser comme rendez-vous annuel", a-t-elle dit, appelant à la consolidation des efforts de toutes et de tous pour y parvenir.
"Nous sommes multiples et singulières à la fois et c'est notre vraie richesse qu'on doit aujourd'hui capitaliser. Cela nous condamne à être des constructeurs de passerelles, des passeurs de principes aux générations futures", a-t-elle tenu à rappeler.
"Les marocaines d'ici (Amériques), les marocaines d'Europe et du Maroc se rejoignent véritablement tant dans le cadre de la citoyenneté, de l'égalité que de la discrimination", a estimé Mme Ennceiri, soulignant toutefois que "la particularité des femmes des Amériques, c'est leur éloignement, une émigration jeune qui dès le départ est destinée à s'ancrer".
"Le mythe du retour n'est pas une actualité comme cela peut l'être en Europe", a-t-elle dit, estimant que "le point saillant est d'inciter les Amériques et le Maroc à mieux coopérer en matière d'immigration".
Dans le même cadre, la Consule générale du Maroc à Montréal, Mme Souriya Otmani, a tenu à souligner que ces femmes marocaines qui choisissent dans le cadre d'un processus d'immigration de s'établir, de plus en plus, dans les Amériques, notamment du nord, "constituent un immense potentiel autant pour les pays d'accueil que pour le pays d'origine".
Dans une allocution de circonstance, Mme Otmani a ajouté que "le Maroc peut être fier de beaucoup de ses ambassadrices outre atlantique, ambassadrices dont la présence, le dynamisme, le savoir-faire, l'expertise sont reconnus et appréciés dans tous les domaines de la sphère politique, économique, culturelle et social du pays d'accueil".
"Osez apporter, osez échanger, osez vous ouvrir sur les autres cultures et notamment sur celle de la société d'accueil", a dit Mme Otmani à ses consoeurs, particulièrement celle confrontées à des difficultés d'intégration.
Cette rencontre, qui a connu la participation de plusieurs personnes issues du milieu politique, économique, universitaire, culturels et associatifs, a examiné, deux jours durant, dans une approche axée sur les droits humains et l'égalité, plusieurs questions des "Marocaines d'ici et d'ailleurs".
"Agir contre la discrimination", "Agir pour l'égalité" et "Femmes et citoyennes" sont les principaux axes qui ont été discutés, sous forme d'ateliers, par les participants à cette rencontre régionale qui a vu la présence de quelque 250 femmes marocaines invitées à cet événement, en provenance du Canada, des Etats-Unis d'Amérique, du Brésil, du Mexique, du Pérou et du Maroc.
Si l'histoire de l'émigration marocaine aux Amériques remonte au XVIème siècle avec le départ de quelques noyaux de pionniers, ce n'est qu'au début des années 1960 qu'elle prend son véritable essor, et ne cesse de s'amplifier depuis. Aujourd'hui, les Etats-Unis et le Canada, pays de migration de peuplement sélectif et institutionnalisé, sont les destinations privilégiées des Marocain(e)s.
La migration marocaine, féminisée à 42 pc, a connu une croissance très rapide dans ces pays, même si ce phénomène, et notamment sa composante féminine, restent au total insuffisamment étudiés.
16/5/2011
Source : MAP
La part des personnes « d’origine musulmane » qui se définissent comme « musulman, croyant et pratiquant » est passée à 41 %, selon un sondage Ifop publié vendredi 13 mai dernier dans l’hebdomadaire Marianne dans un dossier sur l’islam en Europe. Pour rappel, ce taux de pratique s’élevait à 33 % en 2007, à 36 % en 2001 et à 27 % en 1994.
Selon le même sondage, un quart des personnes interrogées indique aller « généralement à la mosquée le vendredi », contre 20 % en 2001 et 16 % en 1989.
Les musulmans les plus pratiquants sont, toujours selon le sondage, ceux d’origine turque (49 %), notamment présents en Alsace, et marocaine (45 %) devant ceux d’origine algérienne (38 %) et tunisienne (36 %). « Plus le niveau d’études est élevé et plus le taux de pratique baisse », relève Marianne.
71 % observent le jeûne du Ramadan
La même étude montre que 34 % des sondés se disent « musulman croyant » (donc non pratiquant), 22 %, « d’origine musulmane » et 3 %, « sans religion ». La part totale de ces non-pratiquants est passée de 67 % à 59 % entre 2007 et 2011.
Les personnes sondées sont, de plus, 71 % à observer le jeûne du Ramadan, contre 60 % en 1994 et en 1989.
L’étude a été réalisée sur un échantillon de 547 adultes interviewés en face à face dans la rue fin février et début mars. Puisqu’il n’existe pas de statistiques permettant de construire un échantillon sur quotas de la population qualifiée par l’Ifop « d’origine musulmane », l’institut de sondage s’est notamment fondé sur les données de l’Insee sur l’immigration en France.
16/5/2011, SÉBASTIEN MAILLARD ( Consulter l’étude)
Source : La Croix
Bruxelles, suivant une proposition française, veut faciliter la reprise des contrôles aux frontières intérieures. Après nous avoir vendu les miracles de la libre concurrence, l’Europe choisit le repli sur soi.
Les différends entre la France et l’Italie avaient ouvert le débat. Face à la crise migratoire de Lampedusa, le traité de Schengen mettant fin aux contrôles aux frontières intérieures de l’Europe ne paraissait plus pertinent. Un Etat, en l’occurrence l’Italie, subissant une afflux migratoire à ses frontières, risquait de renvoyer le problème à tout ses voisins. La France, suivie par l’Italie, a alors demandé une révision des accords. Un vœu suivi par la Commission européenne. Les ministres européens de l’Immigration ont également validé une telle réforme. Le sujet sera sur la table d’un prochain Conseil des ministres les 9 et 10 juin puis du Conseil européen du 24 juin.
Concrètement, les possibilités de rétablir les contrôles aux frontières pourraient être élargis notamment en cas de crise aux frontières extérieures de l’Espace Schengen. Cette mesure est déjà possible « en cas de menace grave pour l'ordre public ou la sécurité intérieure » et a été utilisée par la France suite aux attentats de 1995 et lors du Sommet du G8 à Strasbourg en 2009. Mais les nouveaux critères de rétablissement des contrôles n’ont pas encore été fixés. « Des critères, des modalités doivent êtres fixés pour éviter que ce soit le libre arbitre de chacun qui commande », s’est contenté de commenter Claude Guéant. Un accroc : le Danemark n’a pas attendu la réforme et a créé la polémique en souhaitant rétablir les contrôles à ses frontières.
Si les mesures attendues sont encore floues, l’air du temps est donc à la fermeté. Pourtant, Bruxelles s’était d’abord montrée intransigeante sur le sujet. En avril, la Commission avait critiqué les contrôles de la police française à la frontière franco-italienne. Puis, elle a commencé à reculer en validant l’arrêt par la France des trains entre Vintimille en Italie et la Côte d’Azur. La Commission cherchait en fait plus de moyens de la part des Etats pour gérer les frontières extérieures : « Nous ne lâcherons sur les frontières intérieures que si nous obtenons plus de moyens aux frontières extérieures » Ce qui sera fait avec le renforcement de l’agence Frontex et même d’un service de gardes-frontières européens.
Bruxelles découvre la puissance publique
La réforme de l'ISF coûtera-t-elle cher à Sarkozy en 2012?
A lire cette semaine dans Marianne : « Sarkozy : comment a-t-on pu accepter ça? »
Immigration: le rapport qui tape dur mais vise mal
Au final, en validant une révision de Schengen, l’exécutif européen a montré une certaine faiblesse et mis à mal l’idéal d’Europe sans frontières. La Commission, ayatollah de la rigueur budgétaire, découvre en 2011 les bienfaits de la puissance publique. Mais certains Etats veulent encore défendre Schengen. Comme les Belges. « Rétablir les contrôles aux frontières intérieures n'aura aucun impact sur les flux migratoires venus d'Afrique. Cela ne ferait qu'ennuyer les citoyens européens, et nous faire reculer au niveau européen », a jugé Melchior Wathelet, Ministre de la Politique de migration et de l'Asile.
L’Espagne est aussi opposée à la réforme et préfère la solidarité avec les pays aux frontières de l’UE. « Le gouvernement espagnol estime que l'Italie mérite un effort de solidarité de la part de l'Union européenne, au même titre que Malte et la Grèce qui sont moins évoquées actuellement », avait déclaré la semaine dernière Alfredo Pérez Rubalcaba, ministre espagnol de l’Intérieur.
La droite européenne est aussi rétive aux rétablissements des contrôles. Mercredi, le français Joseph Daul, président du groupe PPE (droite européenne, majoritaire) au Parlement de Strasbourg s’est fait applaudir en appelant à plus d’humanité face aux migrants. « À la vague d'immigrés qui gagnent nos côtes dans des conditions précaires, qui meurent en mer, nos pays réagissent trop souvent par la division, les querelles, les fermetures de frontière voire la remise en cause d'un instrument de liberté de circulation aussi essentiel que Schengen », a-t-il déclaré.
L'inconstance de Sarkozy
Ces divergences doivent peu étonner et met en lumière les divisions idéologiques à droite. D’un côté, on a une droite libérale, tant sur les plans économique que politique, qui a toujours été attachée à une Europe sans frontières, une Europe de la libre concurrence. C’est une droite pour qui toute forme de protection que ce soit l’Etat-providence ou l’Etat gendarme est un frein à l’émancipation. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que Business Europe, le Medef européen est également rétif à une refonte de Schengen, jugeant que « les avantages de la migration de travailleurs vers l’UE sont indiscutables ». En face, on a une droite conservatrice, soucieuse de ne pas se faire déborder par l’extrême-droite, pour qui les notions de souveraineté et d’identité nationale sont fondamentales.
Nicolas Sarkozy a lui navigué entre ses deux courants en fonction de ses intérêts électoraux. Pour accréditer son côté libéral, il a défendu le traité de Maastricht contre Philippe Séguin, s’est fait battre aux Européennes de 1999 par Pasqua et de Villiers, défendu le Oui à la Constitution européenne. Devenu chef de l’Etat, il a fait adopter le traité de Lisbonne, prône un « pacte de compétitivité » avec l’Allemagne, rigueur budgétaire et convergence fiscale au menu. Pour jouer les conservateurs, il a défié la Commission européenne et redécouvre tout d’un coup le principe de souveraineté de l’Etat. Sa volonté de détricoter Schengen ne témoigne donc pas d’une obsession politique mais plutôt d’une inconstance. Son vrai guide idéologique, c'est la courbe de ses sondages.
16/5/2011, Tefy Andriamanana
Source : Marianne
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La mobilisation des "Marocaines d'ici et d'ailleurs" doit aller au-delà du virtuel et s'imposer dans les sphères public et politique, ont souligné les participantes à la première rencontre des femmes marocaines des Amériques, qui a clos ses travaux dimanche soir à Montréal.
"On a pu constater avec fierté comment en dépit de votre éloignement vous vous êtes mobilisées sur les sites sociaux pour le Maroc pour appuyer les réformes en cours. Cette mobilisation doit aller au-delà du virtuel et s'imposer dans les sphères public et politique", a plaidé Mme Amina Ennceiri, présidente du Groupe de travail Approche genre et Nouvelles générations du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).
"Nos soeurs d'Amérique du Sud, du Brésil, du Mexique, du Pérou qui ne sont que quelques centaines sont encore plus éloignées et isolées", a-t-elle dit dans un discours de clôture, estimant que ces femmes marocaines du monde "ont besoin d'échanger avec les marocaines du Nord et celles du Maroc", dans le but d'apporter un éclairage scientifique et une meilleure compréhension des problématiques spécifiques de l'immigration féminine propre à la région des Amériques.
Organisée par le CCME, cette manifestation fait suite à celle de Bruxelles, tenue en décembre dernier, première initiative d'une série de réunions régionales que le Conseil organise dans le cadre de la troisième édition des "Marocaines d'ici et d'ailleurs".
"A chaque rencontre nous avançons un peu plus dans la connaissance de ce qui nous rassemble et dans la reconnaissance de nos droits", a-t-elle estimé, faisant savoir qu'"à l'issue de ces rencontres, nous allons déboucher sur la production d'un document de référence sur la migration féminine marocaine, sur ces spécificités régionales et les préconisations qui reposent sur un travail scientifique et de terrain. Celui que nous avons fait ensemble".
"Le constat partagé aujourd'hui est que cette plateforme de marocaines d'ici et d'ailleurs répond à un besoin de mise en relation. C'est un label pour lequel il nous reste à inventer les modalités pour le pérenniser comme rendez-vous annuel", a-t-elle dit, appelant à la consolidation des efforts de toutes et de tous pour y parvenir.
"Nous sommes multiples et singulières à la fois et c'est notre vraie richesse qu'on doit aujourd'hui capitaliser. Cela nous condamne à être des constructeurs de passerelles, des passeurs de principes aux générations futures", a-t-elle tenu à rappeler.
"Les marocaines d'ici (Amériques), les marocaines d'Europe et du Maroc se rejoignent véritablement tant dans le cadre de la citoyenneté, de l'égalité que de la discrimination", a estimé Mme Ennceiri, soulignant toutefois que "la particularité des femmes des Amériques, c'est leur éloignement, une émigration jeune qui dès le départ est destinée à s'ancrer".
"Le mythe du retour n'est pas une actualité comme cela peut l'être en Europe", a-t-elle dit, estimant que "le point saillant est d'inciter les Amériques et le Maroc à mieux coopérer en matière d'immigration".
Dans le même cadre, la Consule générale du Maroc à Montréal, Mme Souriya Otmani, a tenu à souligner que ces femmes marocaines qui choisissent dans le cadre d'un processus d'immigration de s'établir, de plus en plus, dans les Amériques, notamment du nord, "constituent un immense potentiel autant pour les pays d'accueil que pour le pays d'origine".
Dans une allocution de circonstance, Mme Otmani a ajouté que "le Maroc peut être fier de beaucoup de ses ambassadrices outre atlantique, ambassadrices dont la présence, le dynamisme, le savoir-faire, l'expertise sont reconnus et appréciés dans tous les domaines de la sphère politique, économique, culturelle et social du pays d'accueil".
"Osez apporter, osez échanger, osez vous ouvrir sur les autres cultures et notamment sur celle de la société d'accueil", a dit Mme Otmani à ses consoeurs, particulièrement celle confrontées à des difficultés d'intégration.
Cette rencontre, qui a connu la participation de plusieurs personnes issues du milieu politique, économique, universitaire, culturels et associatifs, a examiné, deux jours durant, dans une approche axée sur les droits humains et l'égalité, plusieurs questions des "Marocaines d'ici et d'ailleurs".
"Agir contre la discrimination", "Agir pour l'égalité" et "Femmes et citoyennes" sont les principaux axes qui ont été discutés, sous forme d'ateliers, par les participants à cette rencontre régionale qui a vu la présence de quelque 250 femmes marocaines invitées à cet événement, en provenance du Canada, des Etats-Unis d'Amérique, du Brésil, du Mexique, du Pérou et du Maroc.
Si l'histoire de l'émigration marocaine aux Amériques remonte au XVIème siècle avec le départ de quelques noyaux de pionniers, ce n'est qu'au début des années 1960 qu'elle prend son véritable essor, et ne cesse de s'amplifier depuis. Aujourd'hui, les Etats-Unis et le Canada, pays de migration de peuplement sélectif et institutionnalisé, sont les destinations privilégiées des Marocain(e)s.
La migration marocaine, féminisée à 42 pc, a connu une croissance très rapide dans ces pays, même si ce phénomène, et notamment sa composante féminine, restent au total insuffisamment étudiés.
16/5/2011
Source : MAP
Les femmes immigrées dans les pays d'Amérique se sont réunies à Montréal pour améliorer leurs conditions de vie et participer au développement de leur pays.
Le samedi 14 mai, des femmes marocaines venues des Etats Unis, du Maroc, du Canada et bien d'autres pays se sont réunies à Montréal afin d'ouvrir les travaux de la première rencontre des femmes marocaines des Amériques. Ce rendez-vous, qui s'inscrit dans la continuité des éditions précédentes des «Marocaines d'ici et d'ailleurs», organisées par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), est dicté par une conjoncture marquée par une immigration qui se féminise de plus en plus.
«Cet évènement qui représente un premier espace d'écoute, de rencontre et d'échange scientifique et culturel s'est imposé comme un rendez-vous privilégié de croisement de parcours des femmes du Maroc et de l'immigration inscrit selon une approche comparative dans un contexte international», explique Amina Ennceiri, présidente du groupe de travail «Approche genre et nouvelles générations» au CCME.
Il faut dire que les Marocaines migrantes ne se contentent plus aujourd'hui d'accompagner leurs familles. Actives dans plusieurs domaines, elles se battent pour faire parti du changement socioéconomique aussi bien dans leur pays d'origine que dans le pays d'accueil.
Cette double responsabilité les emmène à partager leurs expériences et ambitions mais surtout à œuvrer pour plus d'égalité et lutter contre la discrimination.
«Nous avons rejoint les pays d'Amériques pour des raisons économiques, pour un regroupement familial ou pour les études. Certaines d'entre nous ont rejoint ces pays de façon fortuite ou même sans papiers. Nous y avons apporté notre culture. Beaucoup d'entre nous sont venues pour améliorer leurs compétences et aujourd'hui nous voulons faire partie du changement et on cherche à savoir comment les femmes marocaines migrantes peuvent être un facteur de développement», affirme Nadia Serhani-Eltobgi, résidant à Washington DC, membre du groupe de travail «Administration, droits des usagers et politiques publiques».
En effet, le rôle que jouent les femmes en terre d'exil est important. Plus importantes également sont les discriminations et difficultés auxquelles elles doivent faire face et qui mettent en péril leur stabilité économique et sociale. Cette communauté, aussi nombreuse que diversifiée, a ainsi besoin de faire connaître les contraintes auxquelles elle est confrontée au quotidien et de faire entendre sa voix à l'intérieur et à l'extérieur de son pays d'accueil.
Au niveau du Canada, plusieurs femmes confirment les progrès réalisés pour faciliter l'intégration des immigrantes. «Afin d'améliorer les conditions de vie des immigrées, plusieurs mesures visant à promouvoir l'égalité entre hommes et femmes ont été prises. Il s'agit entre autres du déploiement des mesures «travail / famille» et des congés parentaux, la publication d'un guide d'information intitulé « A part égale à part entière», édité en arabe, en anglais, en français et en espagnol. Des ententes triennales ont été aussi convenues avec six villes du Canada pour favoriser le principe d'égalité.
S'agissant de l'action communautaire, douze projets ont été subventionnés par le gouvernement du Québec dans 5 régions afin de favoriser l'accès des femmes immigrantes à l'égalité et au respect de leurs droits même au sein de leurs familles et de leurs communautés», souligne Fatima Houda-Pépin, première vice-présidente de l'Assemblée nationale Québec et députée de la pinière, Canada. Un constat confirmé par Helene Fotopoulos, responsable du dossier condition féminine à la ville de Montréal, «On a mis en place un programme spécialisé pour les mères et filles migrantes.
A Montréal, véritable ville phare des conditions féminines, nous sommes conscientes qu'aucun développement ne peut se faire sans intégration totale des femmes qui apportent des réformes à la ville, font preuve de solidarité et travaillent ensemble malgré leurs différences ».
Toutefois, il est à noter que plusieurs acteurs associatifs et responsables marocains appellent à davantage d'égalité au Canada, notamment en ce qui concerne l'équivalence des diplômes. «On affirme que le taux de chômage chez les immigrés est de seulement 18%, mais il faut prendre en considération que plusieurs femmes diplômées exercent ici des emplois incompatibles avec leurs compétences», nous confie une membre d'une association d'aide pour immigrés. Pour sa part, Nouzha Chekrouni, Ambassadeur du Maroc au Canada a souligné que l'équivalence des diplômes est le plus grand souci d'intégration qu'affrontent les Marocains au Canada.
Dans ce sens, elle a affirmé que des discussions sont actuellement entamées avec les responsables canadiens afin de trouver une solution à ce problème. L'égalité, la lutte contre la discrimination et la citoyenneté ont été les mots d'ordre de cette rencontre des «Marocaines d'ici et d'ailleurs».
Tous les acteurs, interpellés par ces problématiques de l'immigration, ont passé au peigne fin ces trois axes qui ont été générés par la réflexion sur les nouvelles configurations migratoires féminines et qui méritent une analyse approfondie.
Témoignages
«La contribution dans les pays d'origine est immense»
Aujourd'hui, le Maroc est conscient de l'importance des femmes immigrantes et cherche à les approcher il faut alors qu'elles répondent présentes car les Marocaines d'ici et d'ailleurs pourraient jouer un rôle important dans le processus de démocratisation. En outre, si des projets concrets émergent de ces travaux et que ces femmes souhaitent un appui soit du gouvernement du Québec, soit de l'Assemblée nationale du Québec il me fera plaisir de les approcher pour un éventuel partenariat.
Fatima Houda Pépin • première vice-présidente de l'Assemblée nationale Québec et députée de la pinière, Canada
«Pour la reconnaissance des diplômes marocains»
Si notre immigration regorge de compétences, le taux de chômage parmi les rangs des Maghrébins s'élève parfois jusqu'à 24%. Dans ce cadre j'ai entrepris une initiative, depuis l'année dernière, où une piste de réflexion a été mise en place avec le ministère de l'Immigration pour la reconnaissance des diplômes et des expériences professionnelles. Il y a une volonté d'explorer avec nous les pistes de l'équivalence. Le travail est déjà commencé et j'espère qu'avec le gouvernement du Québec on va parvenir à de bons résultats.
Nouzha Chekrouni • Ambassadeur du Maroc au Canada
16/5/2011, Nadia Ouiddar
Source : Le Matin
Les Marocains de l'étranger et l'immobilier au Maroc, une longue histoire... que déchiffre, sans détours, le nouveau numéro de Yabiladi Mag. Une autre longue histoire a attiré l'attention de la rédaction de mois-ci : la présence portugaise au Maroc, entre guerres et échanges réciproques. Le badminton marocain, une nouvelle initiative européenne sur l'étiquettage du halal en France, et Festimode, sont autant de thèmes qui témoignent de la diversité des sujets traités dans Yabiladi Mag 7 de mai 2011. En France, les élections 2012 approchent à l'horizon, mais notre regard extérieur nous laisse malheureusement présager du bien mauvais temps. Le pays se contorsionne entre perte de repères et quête de nouveaux boucs émissaires….
15/5/2011
Source : Yabiladi
La 3e rencontre des Marocaines d'ici et d'ailleurs organisée par le CCME s'est tenue les 14 et 15 mai à Montréal. Les marocaines d'Amérique ont eu deux journées pour s'exprimer sur des questions liées aux discriminations dont elles pâtissent, à la citoyenneté qu'elles défendent et à l'égalité à laquelle elles aspirent…Suite
Face à l'afflux de clandestins tunisiens et libyens, les gouvernements français et italien tentent de remettre en question la liberté de circulation au sein de l'espace Schengen. À Bruxelles, ils se heurtent à de sérieuses résistances…Suite
La physionomie de l'immigration marocaine à l'étranger a connu une grande mutation, a indiqué samedi Mme Nouzha Chekrouni, Ambassadeur du Maroc au Canada, soulignant que l'on assiste dans le cadre de ce phénomène de la féminisation de l'immigration à la présence dans ses rangs de hautes compétences qui se sont faites une place dans un environnement hautement concurrentiel.
"Aussi était-il opportun de se mettre à l'écoute de cette frange de la communauté marocaine résidant à l'étranger pour se familiariser avec son vécu et apporter les réponses appropriées à ses attentes", a tenu à souligner la diplomate marocaine, lors de la première rencontre des femmes marocaines des Amériques, tenue à Montréal.
Mettre en place cette plate-forme d'échange et la porter vers ses destinatrices en Amérique du Nord en vue d'enrichir le travail de réflexion du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) pour trouver les voies de mieux servir leurs besoins est l'objectif de cette rencontre, poursuit Mme Chekrouni.
"Au Maroc, que de chemin a été parcouru pour rétablir la femme dans ses droits. Le code de la famille qui constitue un tournant décisif dans la marche vers l'amélioration de la condition de la femme, la réforme du code de la nationalité, l'accès de la femme aux postes de décision, l'adhésion du Royaume à la Convention internationale pour l'élimination de toutes les formes de discrimination contre la femme et la levée de réserves y afférent, dénotent cette marche résolue et inébranlable d'être en phase avec une volonté royale et une dynamique sociale en vue d'inscrire le Maroc dans le concert des Nations respectueuses des droits de l'homme", a expliqué la diplomate marocaine.
Organisée par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), cette manifestation fait suite à celle de Bruxelles, tenue en décembre dernier, première initiative d'une série de réunions régionales que le Conseil organise dans le cadre de la troisième édition des "Marocaines d'ici et d'ailleurs".
Cette rencontre a connu la participation notamment de la première vice-présidente de l'Assemblée nationale du Québec, Mme Fatima Houda-Pépin, de la représentante de la ville de Montréal, Mme Helene Fotopoulos, et de la présidente du groupe de travail "Approche genre et nouvelles générations" au CCME, Mme Amina Ennceiri.
Prenant la parole, Mme Fatima Houda-Pépin, représentante de la ministre de la Culture, des communications et de la condition féminine, a souligné que "quel que soit le pays d'accueil que nous avons choisi dans cette vaste contrée des Amériques, les Marocains et les femmes marocaines, en particulier, demeurent profondément attachées à leur pays d'origine, le Maroc, un pays riche de son histoire et de sa diversité culturelle".
La députée a appelé les "Marocaines d'ici et d'ailleurs" à répondre "présentes" dans le processus de développement national, affirmant que les réformes proposées par SM le Roi Mohammed VI "sont très audacieuses", notamment au chapitre des droits de l'homme et de l'égalité entre les hommes et les femmes.
"Les Marocaines d'ici et d'ailleurs pourraient jouer un rôle important dans le processus de démocratisation engagé au Maroc", poursuit la première vice-présidente de l'Assemblée nationale du Québec lors de cette manifestation qui a été rehaussée par la présence notamment de Mme Souriya Otmani, Consule générale du Maroc à Montréal, des membres du CCME et de plusieurs personnalités marocaines et canadiennes.
Cette édition des "Marocaines d'ici et d'ailleurs" regroupe des dizaines de femmes issues du milieu académique, associatif, politique ou économique résidant au Canada et aux Etats-Unis, mais également au Mexique, au Vénézuella, au Chili, en Argentine et au Maroc.
"Agir contre la discrimination", "Agir pour l'égalité" et "Femmes et citoyennes" sont les principaux axes retenus lors de cette manifestation de deux jours qui vise à combler les lacunes en termes de connaissance et d'enjeux, tout en offrant un espace de rencontre, d'échange et de mise en réseau.
14/05/11
Source : MAP
La première rencontre des femmes marocaines des Amériques a ouvert ses portes, samedi à Montréal, dans le but d'apporter un éclairage scientifique et une meilleure compréhension des problématiques spécifiques de l'immigration féminine propre à cette région.
Organisée par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), cette manifestation fait suite à celle de Bruxelles, tenue en décembre dernier, première initiative d'une série de réunions régionales que le Conseil organise dans le cadre de la troisième édition des "Marocaines d'ici et d'ailleurs".
Dans un message adressé aux participantes et participants, le président du CCME, Driss El Yazami, a indiqué que cette première rencontre des femmes marocaines des Amériques se tient alors que le Maroc connaît un vaste chantier de réformes politiques et constitutionnelles qui concernent des domaines aussi divers que les droits de l'homme, la bonne gouvernance et la régionalisation avancée.
Et de préciser que ce chantier a connu une nette accélération depuis le discours royal du 9 mars dernier par le quel SM le Roi Mohammed VI a ouvert le vaste chantier de réforme constitutionnelle et l'installation, dès le 10 mars, de la commission consultative pour la révision de la constitution
Le nouvel élan de réformes a connu aussi une accélération par la création notamment du CNDH, de l'Institution du médiateur, de l'instance centrale de prévision de la corruption et du Conseil de la concurrence, poursuit le président du CCME.
Ces chantiers se passent aussi au moment ou le Maroc connaît en même temps un débat social, politique, pluraliste, pacifique et très large, a-t-il ajouté.
Le seul fait que cette rencontre se tienne montre aussi les mutations en cours dans l'immigration, et témoigne de la mondialisation et de la féminisation rapide de cette immigration, mais aussi de la diversification des profils socioprofessionnels des marocaines et marocains du monde, poursuit M. El Yazami.
Cette rencontre a connu la participation notamment de l'Ambassadeur du Maroc au Canada, Mme Nouzha Chekrouni, de la première vice-présidente de l'Assemblée nationale du Québec, Mme Fatima Houda-Pépin, de la représentante de la ville de Montréal, Mme Helene Fotopoulos, et de la présidente du groupe de travail "Approche genre et nouvelles générations" au CCME, Mme Amina Ennceiri.
Cette manifestation a été rehaussée par la présence notamment de Mme Souriya Otmani, Consule générale du Maroc à Montréal, des membres du CCME et de plusieurs personnalités marocaines et canadiennes.
Dans une allocution de circonstance, Mme Nouzha Chekrouni a indiqué que "la tenue de cette rencontre au Canada, un pays qui salue les avancées considérables du Maroc en matière des droits de la femme, intervient dans un contexte où le Maroc s'ouvre sur de grands chantiers de réformes politique et sociale selon une approche inclusive et responsable".
"D'une immigration de la main d'oeuvre dans les années 60 à celle de hautes compétences à laquelle nous assistons aujourd'hui, force est de constater que cette immigration s'est adapté à la demande internationale. Mais sa caractéristique particulière est toutefois sa féminisation", a souligné la diplomate marocaine.
La contribution de la femme marocaine, "en tant que lien ombilical entre sa famille et son pays d'origine est indéniable", a ajouté Mme Chekrouni, précisant que "le transfert de la culture et des valeurs par la mère crée des repères identitaires autours desquels la personnalité de l'enfant se construit et se développe".
"La protection effective du droit à la non-discrimination et à une égalité équitable en faveur des femmes est impossible sans un réel partenariat et une collaboration totale entre les gouvernements, les pouvoirs locaux et régionaux, les employeurs, les ONG et les syndicats à la fois dans le pays d'origine et les pays d'accueil ", a tenu à préciser l'Ambassadeur du Maroc au Canada.
Les 250 femmes marocaines invitées à cet événement, en provenance du Canada, des Etats-Unis d'Amérique, du Brésil, du Mexique, du Pérou et du Maroc, issues du milieu politique, économique, universitaire, culturels et associatifs, traiteront, deux jours durant, dans une approche axée sur les droits humains et l'égalité, plusieurs questions des "Marocaines d'ici et d'ailleurs".
"Agir contre la discrimination", "Agir pour l'égalité" et "Femmes et citoyennes" sont les principaux axes qui seront examinées par les participants à cette rencontre régionale.
Si l'histoire de l'émigration marocaine aux Amériques remonte au XVIème siècle avec le départ de quelques noyaux de pionniers, ce n'est qu'au début des années 1960 qu'elle prend son véritable essor, et ne cesse de s'amplifier depuis. Aujourd'hui, les Etats-Unis et le Canada, pays de migration de peuplement sélectif et institutionnalisé, sont les destinations privilégiées des Marocain(e)s.
La migration marocaine, féminisée à 42 pc, a connu une croissance très rapide dans ces pays, même si ce phénomène, et notamment sa composante féminine, restent au total insuffisamment étudiés.
15/5/2011
Source : MAP
- Une délégation officielle marocaine a tenu, samedi à Lorca (Sud-est), une réunion avec le délégué du gouvernement central espagnol dans la région de Murcie, Rafael Gonzalez Tovar, axée sur la situation des membres de la communauté marocaine résidant dans cette ville frappée, mercredi dernier, par un séisme d'une magnitude de 5,1 degré sur l'échelle de Richter.
Cette réunion a été tenue dans le cadre de la visite effectuée ce même jour par la délégation marocaine pour s'enquérir de la situation des Marocains affectés par le tremblement de terre qui a fait 9 morts et des centaines de blessés.
Au début de la réunion, la délégation a exprimé ses condoléances au peuple et au gouvernement espagnols ainsi que ses sentiments de solidarité et de compassion dans cette épreuve pénible.
Elle a, par la suite, fait part au responsable espagnol des préoccupations des membres de la communauté marocaine sinistrés, notamment celles relatives aux conditions de leur hébergement, à leurs spécificités socioculturelles et aux moyens de les aider à surmonter les conséquences de cette catastrophe naturelle.
Le délégué du gouvernement central espagnol dans la région de Murcie, Rafael Gonzalez Tovar, s'est montré compréhensif vis-à-vis de ces préoccupations, affirmant la disposition des autorités espagnoles à répondre, dans les plus brefs délais, à ces besoins "logiques".
"Nous considérons que toutes les personnes affectées doivent recevoir une réponse effective et rapide à leurs problèmes provoqués par le séisme, notamment la perte de leurs logements ou les dégâts encaissés par ceux qui peuvent encore être habités ", a-t-il expliqué à ce sujet.
M. Tovar a affirmé, en outre, que les autorités espagnoles veillent à ce que les aides apportées aux sinistrés soient accordées sans aucune discrimination, assurant la délégation marocaine de leur entière disposition à collaborer avec les autorités marocaines concernées pour trouver, le plus tôt possible, des solutions aux problèmes liés aux spécificités du collectif marocain résidant à Lorca.
Dans une déclaration à la MAP, M. Tovar s'est félicité de la contribution importante de la communauté marocaine résidant à Lorca dans le développement économique de cette ville et sa région.
De son côté, l'ambassadeur du Royaume en Espagne, Ahmed Ould Souilem a indiqué que le délégué du gouvernement central espagnol dans la région de Murcie s'est montré compréhensif quant aux remarques de la délégation marocaine, tout en s'engageant à trouver progressivement des solutions aux problèmes rencontrés par la communauté marocaine.
Outre M. Ould Souilem, la délégation marocaine à cette réunion était composée du secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) Abdellah Boussouf, du consul général du Maroc à Valence El Hassan Dahman, du directeur du cabinet du ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger Ibrahim Ounnir et du directeur de la Direction des émigrés au ministère Abdelfattah Sahibi.
La délégation s'est enquise samedi à Lorca de la situation des Marocains résidant dans cette ville frappée, mercredi dernier, par un tremblement de terre.
Les membres de cette délégation se sont réunis avec plusieurs Marocains résidant à Lorca qui ont été affectés par le séisme, dans le but de connaître leurs besoins urgents.
Ils ont pu, ainsi, s'arrêter in situ sur les conditions difficiles vécues par les ressortissants marocains installés à Lorca, dont le nombre total s'élève à près de 7.000 personnes, ainsi que sur l'étendu des dommages causés à leurs biens et logements.
Les membres de la communauté marocaine se sont félicités de la visite de la délégation officielle marocaine pour s'enquérir de leur situation, ainsi que de sa volonté d'examiner leurs réclamations et de trouver, dans les plus brefs délais, des solutions à leurs problèmes.
Le séisme a occasionné de considérables dégâts aux infrastructures ainsi qu'aux édifices mais surtout au patrimoine historique de la ville de Lorca, alors que des milliers de personnes ont été évacuées de leurs domiciles après l'effondrement de plusieurs constructions.
Le séisme, précédé d'un mouvement sismique de magnitude 4,5, a été ressenti dans plusieurs localités de la région, ainsi que dans d'autres provinces comme Almeria, Albacete et même à Madrid.
15/5/2011
Source : MAP
Plus de 700 mosquées devraient" participer au élections du Conseil français du culte musulman (CFCM), malgré un appel au report lancé par deux des plus importantes composantes du Conseil, selon une estimation vendredi du ministère de l'Intérieur.
"Au total, plus de 700 mosquées devraient participer au processus électoral, soit plus des deux-tiers" parmi celles qui ont pris part aux élections de 2008, selon la même source.
Cela devrait concerner "3.700 délégués, soit 75,50%" de ceux ayant voté en 2008.
L'UOIF (Union des organisations islamiques de France) ainsi que la Grande mosquée de Paris et sa Fédération nationale ont souhaité le report de ce scrutin.
Pour sa part, l'UOIF avait indiqué qu'elle ne se présenterait pas aux élections de juin, tout en restant intégrée au CFCM.
Malgré ce contexte, "les autres composantes du Conseil ont indiqué, à ce stade, vouloir continuer le processus électoral", note l'Intérieur.
13 Mai 2011
Source : Atlas info
Europe sans frontières remise en cause, tensions entre le Nord et le Sud autour de l'euro, désenchantement à l'égard des institutions bruxelloises dans les capitales tentées de piloter seules l'UE : la construction européenne traverse une passe très difficile.
"Il est impossible de construire l'Europe sur les égoïsmes nationaux", a déploré cette semaine le chef de file des conservateurs au Parlement européen, Joseph Daul.
Projet emblématique de l'intégration européenne pour les citoyens, l'espace sans passeports Schengen inauguré en 1985 vacille.
Le Danemark a annoncé mercredi sans aucune concertation sa décision de rétablir des contrôles à ses frontières avec l'Allemagne et la Suède, sous la pression d'une formation d'extrême droite, le Parti du Peuple danois, qui entend ainsi lutter contre l'immigration illégale et la criminalité organisée.
Copenhague s'est engouffré dans une brèche ouverte par Paris et Rome, en conflit à leur frontière à propos du sort de plusieurs milliers d'immigrants tunisiens arrivés dans l'UE via l'île italienne de Lampedusa, mais souhaitant pour la plupart se rendre en France.
Sous la pression de Paris, l'UE envisage de permettre aux Etats de rétablir plus facilement des contrôles de passeport, en cas d'immigration massive ou si un Etat est jugé défaillant dans la surveillance de ses frontières.
La solution aux problèmes d'immigration en Europe "n'est pas le retour au chacun pour soi ou à une forteresse Europe", a accusé Joseph Daul.
En parallèle, la solidarité européenne est mise à rude épreuve par les crises de la dette en Grèce, au Portugal ou en Irlande.
Le commissaire européen aux Affaires économiques Olli Rehn s'est dit cette semaine "très inquiet" des "divergences" entre le Nord de l'Europe, "où il y a une certaine fatigue à vouloir aider" les pays considérés comme trop dépensiers, et le Sud de l'Europe, "où il y a une certaine fatigue à poursuivre les réformes nécessaires".
Au milieu, les institutions bruxelloises, à commencer par la Commission européenne de José Manuel Barroso censée représenter l'intérêt général des 27, ont bien du mal à peser face aux grands pays qui entendent limiter son rôle et conduire à leur manière les affaires européennes.
L'irritation à l'égard de la Commission, tout comme le refus d'une intégration européenne plus poussée, sont particulièrement perceptibles en Allemagne, où l'idée de réduire des compétences déléguées jusqu'ici au niveau européen, au profit des Etats nationaux, n'est plus taboue.
"Après la deuxième Guerre mondiale, la construction européenne a été portée par un enthousiasme des Etats impensable aujourd'hui", a estimé le ministre allemand de l'Intérieur Hans-Peter Friedrich au cours d'une rencontre avec des journalistes étrangers à Berlin.
"L'esprit de l'époque a fait que nous avons accepté de construire un gros appareil bureaucratique à Bruxelles, de transférer des compétences à Bruxelles, de créer un Parlement européen", dit-il, en prévenant qu'"une nouvelle phase" s'est ouverte à présent où la "subsidiarité" doit primer en Europe.
Autrement dit, les Etats nationaux doivent conserver leurs compétences, voire en reprendre à Bruxelles, s'ils sont mieux à même de traiter certains dossiers que le niveau européen supranational.
Pour le président de la commission des Affaires européennes à la chambre des députés allemande, Gunther Krichbaum, l'évolution à venir ne fait guère de doute.
"Je pense que la politique européenne va être davantage influencée à l'avenir par le Conseil (l'organe représentant les Etats à Bruxelles, NDLR) que par la Commission", estime-t-il. "Le Conseil sera le chef cuisinier et la Commission le serveur" en salle, ajoute-t-il.
14 Mai 2011
Source : Libération
Qu’est-ce que ne ferait pas la droite version UMP et par la force des choses version Sarkozy pour tenter de laver plus blanc que l’extrême droite version Le Pen, père et fille ? L’immigré se trouve malgré lui et en dépit de sa détention de la nationalité française au centre d’un excès de zèle trop intéressé et qui a même déclenché un scandale en équipe nationale tricolore de football, élections obligent. La dernière trouvaille de l’UMP est signée Claude Goasguen, député-maire UMP du 16e arrondissement qui, dans un entretien avec un journal local, prône une limitation de la double nationalité.
Déjà le débat a été lancé avec la question des quotas au sein du onze national français. Et pourtant, la Constitution française stipule que « la France assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine ». Ce projet de suppression ou de limitation de la bi-nationalité comme l’appellent ses défenseurs obéit à des objectifs purement électoraux. Choisir entre son père et sa mère, entre sa grand-mère maternelle ou paternelle est une équation absurde. Certes la France a toujours adopté le principe du jus sanguini (droit du sang), mais elle l’a parfois mâtiné de jus soli (droit du sol), ce qui a donné à ses différentes lois sur la nationalité un caractère particulier, à la fois humaniste et naturaliste. Mais la politique et les élections ont des raisons que la raison n’en a pas. Aujourd’hui, avec les yeux doux de Sarkozy faits à Marine Le Pen, Paris se dit favorable à une «limitation» de la double nationalité. Et relance le débat sur un principe fondamental de la République, à savoir la liberté. Ceux qui défendent ce projet soutiennent qu’il s’agit d’une préservation de «l’identité nationale», affirmant que l’enjeu de la question était de réaffirmer la nationalité française, laquelle a été «complètement fragilisée par la mondialisation». Entre suppression et limitation, un faux débat intéressé et électoraliste est lancé.
Il faut dire qu’il s’agit de centaines de milliers d’immigrés dont quelques dizaines de milliers de Marocains. En pratique, beaucoup se demandent ce qui arrivera et ce qui changera pour eux et la majorité d’entre eux n’ont pas l’intention d’abandonner leur nationalité d’origine. Cette nouvelle loi sera-t-elle rétroactive ? Si jamais elle passe, s’appliquera-t-elle aux nouveaux demandeurs ou également à ceux qui en sont déjà titulaires ? Dans le discours et la vision du député maître Claude Goasguen, les titulaires de plusieurs nationalités ne devraient en choisir qu’une, ou devraient voir leurs droits civiques réduits. Il précise qu’«il est tout de même gênant qu’une personne puisse voter en France et dans un autre État». Le député UMP plaide donc pour «une limitation de la double nationalité par le biais de discussions bilatérales avec les pays». Il va même plus loin, envisageant «une convention internationale au niveau de l’ONU pour élaborer un droit commun de la nationalité».
Pour beaucoup de Français issus de l’immigration, il s’agit d’une parade électoraliste qui vire vers des discours racistes qui s’éclipseront avec la fin des élections. Cet état de fait est reconnu par Claude Goasguen qui pense que la France est confrontée à une recrudescence du racisme. « Notre pays est confronté à une montée du racisme. Dans ce contexte malsain, la France doit s’emparer de cette question de la bi-nationalité. On ne peut pas vouloir réussir l’intégration en l’écartant de la réflexion », a-t-il répliqué. Reste maintenant de savoir si les amendements de l’UMP passeront et quelle serait la position de la société civile et des pays d’origine concernés par cette nouvelle acrobatie politique de la droite française.
14 Mai 2011, KAMAL MOUNTASSIR
Source : Libération.ma