dimanche 24 novembre 2024 02:15

Le deuxième-festival de la photographie méditerranéenne accueille le Maroc, du 24 mai au 17 juin, avec des photographes qui, souvent partagés entre deux rives, s'interrogent sur leur identité...Suite

Seulement 70 Marocains résidant marocains en Syrie ont regagné le Maroc par la ligne aérienne Damas-Le Caire- Casablanca de la compagnie Egyptair. D'autres ressortissants, dont le nombre est indéterminé, ont également quitté leur pays…Suite

L'ong française, la Cimade, chargée de la protection du droit des migrants, a appelé jeudi les gouvernements des Etats membres et les institutions de l'Union européenne (UE) à agir pour que l'accès des centres de détention ou de rétention soit ouvert à la société civile et à la presse.
Elle a également appelé les parlementaires et les personnes dont l'accès est assuré à se mobiliser pour encourager l'évolution de la législation nationale et européenne dans ce domaine.
Pour étayer ses revendications, la Cimade, affirme qu'aujourd'hui en Europe, environ 600 000 personnes, y compris des enfants, sont détenues chaque année, le plus souvent sur simple décision administrative.
Cette détention, ou "rétention", peut durer jusqu'à 18 mois, dans l'attente d'une expulsion, au seul motif d'avoir enfreint les lois sur l'entrée et le séjour des étrangers des Etats membres de l'UE, relève cette Ong.
"Ce n'est pas seulement de leur liberté de mouvement que ces personnes sont privées, mais aussi, souvent, de l'accès à des conseils juridiques, à des soins, au droit de vivre avec leur famille", précise-t-elle.
Elle rappelle également que dans la plupart des pays européens, l'accès des journalistes et des membres de la société civile aux lieux d'enfermement des migrants "est extrêmement limité et encadré".
Elle affirme aussi que souvent, il est impossible de rencontrer ou même de parler aux détenus. En général, seuls les parlementaires "disposent d'un droit d'accès", avant d'ajouter que cette opacité est propice "aux dérives et à de multiples violations des droits".
L'accès à l'information est un "droit inaliénable des citoyens européens, défendu par l'ensemble des institutions européennes", fait valoir cette Ong qui cite l'article 11 de la Charte des Droits fondamentaux mentionnant "la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu'il puisse y avoir ingérence d'autorités publiques".
"Même la directive +retour + du 16 décembre 2008, dénoncée par nombre d'organisations notamment pour ce qui concerne la durée de la rétention, prévoit que les organisations et instances nationales, internationales et non gouvernementales compétentes ont la possibilité de visiter les centres de rétention", ajoute-t-elle.

"Parce que, de plus en plus, la politique migratoire de l'UE +s'externalise +, incitant des Etats tiers à installer des camps de détention sur leur propre territoire pour empêcher les migrants de rejoindre l'Europe, l'ouverture et la transparence que nous réclamons pour les lieux d'enfermement doit aussi être la norme dans ces pays non européens", déclare cette Ong.
Source : Agence algérienne APS

Le racisme et la discrimination raciale sont en augmentation en Italie en 2011 par rapport à l'année précédente, ont constaté les enquêteurs de l'Office national italien contre la discrimination raciale (UNAR), dans un rapport présenté jeudi au parlement italien.
Les principales victimes d'actes de discrimination raciale sont les ressortissants des pays d'Europe de l'est et des Balkans ( 25%, contre 23,3% en 2010), des pays d'Afrique du nord ( 16,6% contre 21 % en 2010) et d'Amérique latine (13,8 contre 9,8 % en 2010), selon les enquêteurs.
"La discrimination s'exerce surtout, dans les médias et sur l'Internet, amplifiée par l'anonymat qui caractérise les réseaux sociaux", ont expliqué les enquêteurs.
En 2011, il a été observé une forte croissance d'enquêtes relatives à des actes de discrimination : de 766 enquêtes en 2010, on est passé à 1.000 en 2011, selon le rapport, pour qui le plus grand nombre d'actes de discrimination et de messages racistes a été enregistré dans la région du centre de l'Italie avec 32,3%, suivie de la région Nord-Ouest (27,5%) et le Nord-Est (25,9%).
Les actes de discrimination ont connu une "forte accélération" en milieu de travail, où le pourcentage de plaintes s'est établi à de 19,6%, contre 11, 3% en 2010, a révélé la même source, ajoutant que ces actes ont été en légère diminution dans les services publics , soit 16,7%.
Paradoxalement, "la plupart des personnes qui ont signalé des cas de discrimination sont de nationalité italienne", ont affirmé les enquêteurs, pour qui les hommes comptent parmi la plupart des victimes d'actes racistes.
L'UNAR a rappelé dans ce rapport que "l'Italie a récemment, fait l'objet d'une surveillance par l'ONU", suite aux événements survenus sur le territoire italien liés au racisme, avec une référence particulière à la tuerie de Florence du 13 décembre dernier, qui avait ciblé des immigrés sénégalais.
A cet égard, le rapport a insisté sur "la nécessité d'un saut qualitatif" à travers "l'adoption par le gouvernement d'un plan global visant à prévenir et à combattre le phénomène de la discrimination raciale''.
Des observateurs attribuent la hausse d'actes de discrimination en Italie, à la crise économique qui sévit dans le pays depuis des années, mais cette crise ne justifie pas à elle seule le phénomène puisque certains discours politiques liés à l'immigration et l'insécurité, y sont également, à l'origine.
Source : Agence algérienne APS

De plus en plus de femmes rejoignent les rangs des migrants pour soutenir leurs familles et améliorer leur situation économique, a indiqué l'organisation internationale pour les migrations, dans un communiqué rendu public à l'occasion de la Journée internationale de la femme.
"En tant que migrantes, elles se heurtent à des problèmes spécifiques, en particulier les femmes rurales qui sont cette année au centre des débats", a affirmé l'Organisation onusienne.
Dans ce cadre, elle a ajouté que "malgré l'autonomisation des femmes et une égalité des sexes de plus en plus manifeste, les femmes rurales, qui représentent environ un quart de la population mondiale, sont encore celles qui ont les plus faibles revenus, qui sont les moins instruites et qui disposent d'une influence politique et sociale moindre par rapport aux hommes ruraux ou aux populations urbaines".
A cet égard, l'OIM a appelé la communauté internationale à "promouvoir des processus de migration plus sûrs pour les femmes dans les zones rurales, notamment en matière de prévention de la traite des êtres humains et d'accès des femmes rurales à une bonne information sur les migrations, aux documents d'identité et de voyage ainsi qu'aux services de migration".
Elle a également, préconisé de "favoriser une meilleure réglementation de la migration des travailleuses domestiques et de celles qui s'occupent des enfants et personnes âgées dans les pays d'origine, et promouvoir des mécanismes de protection ainsi que des modalités de recrutement adéquats dans les pays de destination".
L'OIM a appelé en outre, à "fournir une aide humanitaire spécifique aux femmes rurales dans des situations d'urgence, notamment lors de catastrophes naturelles, et promouvoir la pleine participation de celles-ci aux stratégies communautaires d'adaptation au changement climatique et à la dégradation de l'environnement" et à "favoriser l'accès des travailleuses migrantes à des services médicaux et sociaux abordables".
08/03/2012
Source : Agence algérienne APS

Le quotidien "La libre Belgique" a consacré jeudi un spécial "regards de femmes sur l'immigration", en donnant la parole à des Marocaines et des Turques, les deux plus grandes communautés non-européennes présentes en Belgique, et plus particulièrement à Bruxelles.
"Cette immigration lie la Belgique à la Turquie et au Maroc depuis près de 50 ans, puisque c'est en 1964 qu'ont été signés les accords bilatéraux organisant la venue de travailleurs turcs et marocains dans notre pays", indique le journal.
"Pour +retracer+ ce pan de leur histoire, de notre histoire commune au fond, nous avons rencontré quatre générations de femmes d'origines turque et marocaine, de celles qui ont émigré dans les années 60 et 70 à celles qui sont nées ici", écrit la journaliste Stéphanie Bocart.
L'une de ces femmes, une Marocaine de 24 ans, nous a également accueillies tout au long des préparatifs et festivités de son mariage, ajoute-t-elle. Il s'agit de Btissam, qui a décidé de se marier en Belgique, selon les traditions de Tanger, sa ville natale, après avoir célébré l'été dernier ses fiançailles au Maroc.
Sous le titre "Comment être belge et préserver ses racines marocaines", la libre Belgique décrit les rites et le déroulement de la cérémonie de ce "mariage des Mille et une nuits".
Le journal a également dressé le parcours de Fatima, une Marocaine qui avait quitté Meknès à 19 ans, en 1969, pour venir travailler en Belgique, comme domestique. "Une tranche de vie chargée de souvenirs douloureux", écrit le journal.
Installée en Belgique depuis plus de 40 ans, Fatima est aujourd'hui un membre actif de l'Association "Dar el Ward".
Fondée en 1991 par 17 femmes d'origine marocaine, cette association organise des activités spécifiques pour les femmes (natation, ateliers de paroles, ....), avec une attention particulière pour les femmes de la première génération, mais aussi des activités "mixtes" (voyages culturels, camps de vacances,....).
Fatima confie s'être "toujours sentie marocaine" même si la Belgique est un pays qu'elle "aime beaucoup".
Aussi bien les femmes marocaines que turques ont été touchées par cette démarche et cette écoute, et ont accepté de partager, à cÂœur ouvert, leurs récits de vie. Elles se sont livrées, sans langue de bois, sur des thématiques aussi diverses et parfois intimes comme l'éducation des enfants, la discrimination à l'embauche, l'intégration, la ghettoïsation de certains quartiers, souligne le journal.
"Il ne s'agit, ici, ni de verser dans l'angélisme ni d'édulcorer la réalité car l'immigration et l'intégration sont des questions éminemment complexes. Mais il est aussi bon, parfois, de prendre le temps de poser un autre regard sur ces réalités, de dépasser les clichés, les préjugés, les stéréotypes", souligne le quotidien.
"En effet, il n'est presque pas un jour sans que la presse belge ne relaie des faits divers, des questions de société, des informations judiciaires, en relation avec une ou plusieurs personnes (d'origine) immigrée(s), le plus souvent de confession musulmane", relève la même source.
"Faute de temps, de moyens, de volonté parfois, la plupart des médias se bornent le plus souvent aux seuls faits et ne s'attellent que rarement à aborder les thématiques liées à l'immigration sous un angle historique, sociologique, socio-économique, et, surtout, tout simplement humain".
"Derrière le terme froid d'+étrangers+, il y a des centaines de milliers d'hommes et de femmes qui ne font pas l'actualité, mais qui ont un vécu, une histoire, une âme. Or, la peur de l'Autre naît de la méconnaissance, voire de la non-connaissance, de cet Autre", conclut la libre Belgique.
08/03/2012
Source : MAPF

Plusieurs organisations de la société civile marocaine en Espagne célèbrent la Journée internationale de la femme (8 mars) à travers l'organisation de rencontres dans différentes villes du pays.
Ces rencontres ont pour objectif de mettre en valeur le rô le de la femme migrante marocaine dans le pays d'accueil sur les plans économique, social, éducatif et culturel, ainsi que sa grande contribution à la préservation de l'identité marocaine des générations montantes de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.
Dans ce cadre, l'Association de femmes migrantes 8 mars pour la cohabitation et la diversité culturelle, basée à Grenade (Sud de l'Espagne), organise ce jeudi une table ronde sur le thème "la femme migrante : de l'absentéisme au protagonisme".
Cette rencontre, qui aura lieu au siège de la Fondation euro-arabe à Grenade, abordera diverses questions relatives à la femme migrante marocaine. Elle sera une occasion également de rendre publique la liste des bénéficiaires d'un programme pour l'obtention de permis de conduire destiné aux femmes migrantes marocaines, une initiative pionnière en Espagne.
Dans le même contexte, l'Association "Attawasoul Espagne" organise, ce même jour à Estepona (Sud) une rencontre, à l'occasion de la Journée internationale de la femme, sous le thème "la femme marocaine et les défis d'intégration en Espagne". Cette rencontre sera axée aussi sur la situation de la femme marocaine en Espagne et les progrès qu'elle a réalisé dans les différents domaines.
La ville de Castelldefels (Nord-est de l'Espagne) abritera ce jeudi, dans le même cadre, une rencontre à l'initiative de l'Association Ibn Batouta qui sera marquée par des ateliers auxquels prendront part plusieurs femmes marocaines habitant dans cette ville et sa région.
Une journée d'étude sous le thème "la femme marocaine et les défis d'intégration" sera organisée, vendredi à Barcelone (Nord-est de l'Espagne), à l'initiative de l'Association Voix de la Méditerranée pour l'entente et le dialogue et l'Association Ibn Batouta, en collaboration avec la Fédération des associations cultuelles d'origine marocaine en Catalogne.
Les participants à cette journée évoqueront plusieurs thématiques relatives, entre autres, à l'appui à la femme migrante marocaine, à son ouverture sur son environnement socioculturel et son absence de la scène politique et culturelle en Espagne, ainsi qu'à l'impact de la crise économique sur sa situation.
08/03/2012
Source : MAPF

Les acquis en matière politique et de droits civils et économiques réalisés par la femme marocaine ont été au centre d'une conférence donnée, jeudi à Mexico, à l'occasion de la Journée internationale de la femme.
M. Mustapha El Hor, membre de l'ambassade du Maroc à Mexico, a mis en exergue l'importante évolution décisive et progressive ayant marqué le statut de la femme marocaine au cours des dernières années.
Il a notamment souligné que la nouvelle loi fondamentale a érigé en principe constitutionnel l'égalité entre l'homme et la femme dans tous les domaines et a mis fin définitivement à toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes.
Le diplomate marocain a aussi rappelé à la mise en place d'une autorité pour la parité entre homme et femme, revenant longuement sur les avancées audacieuses apportées par le Code de la famille à la faveur de son dernier amendement en 2004.
M. El Hor s'est, par ailleurs, attardé sur la représentation féminine au parlement et l'amendement de la loi de la nationalité qui permet désormais aux femmes marocaines de transmettre leur nationalité à leurs enfants issus d'un mariage mixte.
En dépit de ces acquis incontestables cumulés le long des dernières années, le combat des organisations de la société civile continue sur d'autres fronts, afin de mettre en Âœuvre les textes adoptés et contribuer au changement des mentalités, a conclu le diplomate marocain.
La conférence sur les acquis de la femme marocaine a été donnée en marge d'une exposition de photographies et de peintures de l'artiste mexicaine, Maria Rosa Olivos.
L'exposition, inaugurée par l'ambassadeur du Maroc au Mexique, M. Abderrahmane Leibek, dans un grand centre culturel au nord de la capitale mexicaine, est composée d'une vingtaine de toiles et de clichés représentant des paysages et des personnages du Maroc ''profond''.
La cérémonie, à laquelle a assisté un public nombreux, a été agrémentée par un concert de musique Raï animé par un jeune marocain résidant à Mexico, Cheb Abdel, et un show de danse orientale.
09/03/2012
Source : MAPF

Les pays de l'UE ne sont pas parvenus jeudi à s'entendre pour améliorer les relations avec la Turquie afin d'aider la Grèce à contrôler la frontière entre les deux pays, point de passage des migrants clandestins, et cet échec exacerbe les tensions entre les Etats.
Nous n'avons pas pris de décisions aujourd'hui, mais nous avons une meilleure image de la situation, a déclaré la commissaire chargée des Affaires intérieures Cécilia Malmström à l'issue d'une réunion avec les ministres de l'Intérieur de l'UE à Bruxelles.
La Grèce est devenue l'illustration des limites de toutes les ambitions de l'UE en matière de lutte contre l'immigration clandestine, de droit d'asile, de relations avec les pays tiers et de gestion de l'Espace Schengen, lorsqu'il s'agit de les mettre en pratique.
La situation en Grèce est encore préoccupante, a admis Mme Malmström. 200 personnes franchissent chaque jour clandestinement la frontière entre la Turquie et la Grèce pour tenter ensuite de gagner les autres pays de l'UE et ce chiffre risque d'augmenter au printemps si aucune mesure n'est prise, souligne une des sources européennes.
Cette frontière est ouverte comme la porte d'une grange, s'est insurgée la ministre autrichienne de l'Intérieur Johanna Mikl-Leitner.
La Turquie peut tarir le flux des clandestins. Elle est devenue le pays de transit des candidats à l'émigration vers l'UE. Des vols à bas prix sont même organisés à partir des pays d'Afrique pour les acheminer en Turquie.
Cette situation est connue de tous les dirigeants européens, mais la volonté politique fait défaut pour donner satisfaction aux demandes de la Turquie. Ankara bloque un accord de réadmission, car les Européens rechignent à octroyer des facilités de visas aux ressortissants turcs, souligne une source européenne.
Ce blocage perdure, ont confirmé des responsables européens à l'issue de la réunion. Plusieurs Etats refusent toujours d'accorder des facilités de visas à Ankara.
Les relations avec la Turquie ne sont pas faciles, a concédé Cécilia Malmström.
La porosité de cette frontière est l'affaire de tous les membres de l'UE, car elle est une des frontières extérieures de l'espace Schengen.
La gestion de cet espace sans passeports, de la Finlande au Portugal et de la France à la Hongrie, va d'ailleurs être reprise en main par les gouvernements.
Des mesures de sauvegarde, comme le rétablissement de contrôles aux frontières nationales des Etats de l'Espace, pourront être prises en cas de pressions migratoires exceptionnelles.
Pour éviter de telles extrémités, des mécanismes d'alerte sont prévus et des actions pourront être exigées des pays à risque pour leur éviter d'être débordés.
Les discussions avec Athènes ont également porté sur le droit d'asile. La Grèce avait été sommée en janvier de mettre en place des conditions d'accueil conformes aux normes européennes pour les demandeurs d'asile et beaucoup reste à faire, a déploré la commissaire.
La situation a été condamnée par la Cour Européenne de Justice et aucun demandeur d'asile entré par la Grèce ne peut être renvoyé dans ce pays. Il faut que la Grèce remplisse ses devoirs, a insisté jeudi le ministre allemand de l'Intérieur Hans-Peter Friedrich.
Cécilia Malmström a annoncé jeudi son intention de se rendre en Grèce incessamment pour aider les autorités grecques.
8/3/2012
Source : Romandie/AFP

La Suisse va recevoir 5 millions de francs de l'UE pour améliorer la sécurité de ses frontières extérieures.
La Suisse va recevoir 4,3 millions d'euros (5,1 millions de francs) de l'UE en 2012 pour deux projets visant à sécuriser les frontières extérieures de l'espace Schengen. Le premier concerne un nouveau système de délivrance des visas et le second porte sur l'envoi d'agents de liaison dans les pays tiers.
L'argent provient du Fonds européen pour les frontières extérieures. La financement a été débloqué suite à l'approbation du programme de la Suisse pour l'année 2012 par la Commission européenne, a indiqué jeudi l'Office fédéral des migrations (ODM) dans un communiqué.
Le Fonds pour les frontières extérieures vise à soutenir les pays qui doivent supporter d'importants coûts pour assurer la protection des frontières extérieures. Il a également pour mission d'accroître l'efficacité des contrôles et de faire obstacle à l'immigration clandestine. Il vise enfin à accélérer l'entrée des personnes autorisées à voyager.
Demandes de visas par Internet
Le nouveau système de délivrance des visas doit remplacer une procédure devenue obsolète, explique l'ODM. L'interface utilisateurs est plus moderne et doit permettre un traitement plus rapide des demandes. Celles-ci pourront en outre à l'avenir être déposées via internet.
Le second projet vise à introduire des attachés suisses dans le réseau d'agents de liaison européens dans les pays tiers. La Suisse envoie des attachés migratoires dans différents lieux d'affectation à l'étranger depuis 1988. Ceux-ci jouent un rôle important en servant d'interlocuteurs aux autorités des pays hôtes pour toutes les questions liées à la migration, assure l'ODM.
7,2 millions de francs en 2013
Par ailleurs, le programme pour l'année 2013 est en cours de préparation. Les subventions allouées par l'Union européenne à la Suisse sont prévues à hauteur de 6 millions d'euros (7,2 millions de francs).
En 2011, la Suisse avait reçu 3,1 millions d'euros (3,8 millions de francs). Les programmes soutenus étaient d'une part l'introduction du système national d'information sur les visas et le raccordement d'appareils de vérification mobiles.
8/3/2012
Source : 20minutes.ch/ats

Les représentants du culte musulman ont dit jeudi vouloir "tourner la page" de la polémique sur la viande halal et de celle suscitée par les propos de François Fillon sur les traditions religieuses "ancestrales", et ont annoncé une réflexion sur la méthode d'abattage rituel.
"Plus on se retire de cette polémique, mieux c'est. Aujourd'hui, nous avons tourné la page et nous avons demandé à tous les hommes politiques de se concentrer et de proposer des solutions pour le bien-être de nos concitoyens", a déclaré à la presse le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Mohammed Moussaoui.
Comme les représentants du culte juif la veille, M. Moussaoui, accompagné du recteur de la Grande Mosquée de Paris Dalil Boubakeur, s'est entretenu pendant une heure avec François Fillon, qui avait provoqué l'ire de ces communautés en suggérant aux religions de réfléchir au maintien "de traditions ancestrales qui ne correspondent plus à grand-chose" dans un "pays moderne".
"Nous avons exprimé l'inquiétude des musulmans de France face aux déclarations qui ont eu lieu mais avons souhaité tourner la page et sortir les questions de l'islam de la campagne électorale", a précisé Mohammed Moussaoui.
S'agissant du débat plus large sur la traçabilité de la viande, il a indiqué avoir dit au Premier ministre que les musulmans n'étaient "pas contre le droit du consommateur à être bien informé". "Simplement le débat est ailleurs: quel type d'information devons-nous donner aux consommateurs ? Il ne faudrait pas que cette information soit stigmatisante pour les musulmans", a-t-il expliqué.
"On est pour la transparence, pour la clarté et on est aussi pour le respect des rites des musulmans de France (...) Espérons que nos hommes politiques s'attellent plus aux préoccupations des Français, ça éviterait à tous cette situation", a-t-il jugé.
"Un certain nombre de sujets méritent d'être étudiés, discutés mais dans une période beaucoup plus sereine", a martelé M. Moussaoui.
Tout en assurant que cette décision n'était pas liée à la polémique, Dalil Boubakeur a de son côté annoncé la mise en place "rapidement" d'une "commission théologique" chargée "d'observer si la pensée religieuse de l'islam" permet "un certain nombre d'avancées" sur l'abattage rituel.
"Il y a longtemps que nous travaillons à cette question. Nous sommes responsables en matière du culte musulman en France pour donner à nos fidèles (...) les discussions, les avancées qui ont lieu actuellement à ce propos", a-t-il expliqué.
Si l'abattage rituel "reste un principe de l'islam", le recteur de la Grande Mosquée a mis en avant la question de "la souffrance de l'animal" dans le cadre de cette réflexion.
"Il y a les textes, il y a les traditions, il y a les données théologiques classiques, mais est-ce que les savants de l'islam n'ont pas (émis) un certain nombre de propositions ?", a souligné M. Boubakeur, parlant de souci de "transparence de manière générale".
"Il s'agit de faire connaître les positions des savants musulmans aujourd'hui: qu'est-ce qui se dit à ce propos ?", a-t-il répété.
Sur la composition de cette commission, il a évoqué "tous ceux qui sont demandeurs de participer", sans plus de précision.
08-03-2012
Source : Le Nouvel Observateur

A l'occasion de la journée de la femme, Génériques souhaite aborder la question de l'histoire des femmes immigrées en France et de la manière dont ces dernières sont représentées dans les sources de la seconde moitié du 20e siècle. A cet effet, une étude de leur présence dans les collections d'affiches mises en ligne dans Odysséo et dans les périodiques portugais numérisés, sources essentiellement issues d'archives militantes, a donc été entreprise…Suite

Trois femmes racontent leur parcours depuis leur tendre enfance. Alexandra Imperiale à Montréal, avec ses origines hongroise et italienne est de confession juive. Françoise Tremblay, originaire du Saguenay, vit dans un milieu attaché à des valeurs chrétiennes. Rachida M'Faddel a vécu en France et au Maroc dans une famille musulmane…Suite

Le droit de vote des étrangers aux élections locales, porte ouverte au communautarisme: l'idée fait bondir au Conseil des résidents étrangers de Strasbourg, où ceux qui ne veulent plus être des "citoyens de seconde zone" s'impliquent dans la vie municipale.
"En trois ans, au sein du Conseil, il n'a pas été question une seule fois de viande halal dans les cantines ou d'horaires de piscine réservés aux femmes", s'agace Farid Slimani, un Algérien de 29 ans, porte-parole de cette instance créée en 2009 par la municipalité de gauche.
Pour ce docteur en pharmacie, fraîchement diplômé à Strasbourg où il vit depuis 2005, le "risque communautaire" brandi jeudi par Nicolas Sarkozy est infondé. "Il y a un risque que cette communauté étrangère voudra faire entendre des revendications communautaires", a expliqué le président-candidat sur RMC/BFMTV.
"Au Conseil des résidents étrangers (CRE), il y a des gens qui viennent du monde entier et pas seulement des musulmans, et nous débattons de questions d'intérêt commun, de lutte contre les discriminations, d'accès au logement, c'est tout le contraire du communautarisme", explique à l'AFP M. Slimani.
Le CRE de Strasbourg réunit 40 résidents étrangers hors Union européenne et une soixantaine d'associations. En attendant un éventuel droit de vote, son objectif est de promouvoir une "citoyenneté de résidence" en donnant la possibilité de participer à la vie municipale.
La capitale alsacienne fait figure de pionnière: son maire, Roland Ries (PS), est à l'initiative du réseau des CRE existant dans une douzaine de villes (le Cofracir) et d'un appel des maires pour le droit de vote des résidents étrangers en France, lancé en 2010.
"Cet appel est une grande fierté, c'est un projet dont nous lui avions parlé et qu'il a repris", se félicite Patricia Garcia de Poillerat, membre mexicaine du CRE, qui selon elle "redonne une dignité à ceux qui sont parfois considérés comme des citoyens de seconde zone".
"Avec nos origines, nous sommes les porte-paroles de gens qui n'ont pas l'habitude de parler, ça permet d'avoir une vision plus claire de certains problèmes qui concernent tout le monde", plaide cette femme de 59 ans arrivée à Strasbourg il y a près de 30 ans, très impliquée dans la vie associative.
Depuis 2009, le CRE a pu donner son avis sur plusieurs dossiers municipaux et faire des propositions notamment sur la diversité culturelle ou l'accès au logement.
"Nous avons par exemple obtenu d'avoir un représentant au Conseil d'administration du bailleur social de la ville", souligne Serge Moundounga, un Gabonais de 34 ans installé depuis 2008 à Strasbourg.
"On montre ici que les résidents étrangers s'impliquent dans la vie locale: au nom de quoi ne peuvent-ils pas voter, alors que c'est un outil d'intégration?, s'interroge-t-il. L'argument de la nationalité ne tient pas puisque ceux qui viennent d'un pays de l'UE ont ce droit".
Au sein du conseil, il a pu y avoir "des tentatives de propositions communautaristes par certaines associations", reconnaît Anne-Pernelle Richardot (PS), adjointe en charge de la citoyenneté. "Mais le mélange, l'échange et le dialogue politique ont permis de les écarter", estime-telle.
"Dire à un étranger qu'il n'a pas le droit de participer à la vie municipale, c'est le pousser à se replier sur sa communauté", plaide-t-elle, alors que Nicolas Sarkozy a estimé jeudi que le PS "ayant perdu le vote populaire" voulait "récupérer le vote communautaire" en promettant le droit de vote des étrangers aux élections locales.
8/3/2012,  Cédric SIMON
Source : AFP

Dans cet article, nous chercherons à montrer comment les représentations politiques en circulation lors des élections présidentielles françaises de 2002, dès lors qu’il s’agit d’identités sécuritaires liées à l’immigration, ont été médiatisées par les discours des journalistes. Les représentations politiques sont signifiantes en contexte et selon les orientations idéologiques du journaliste citant. Le journaliste donne son sens à ce qu’il représente comme autre dans son discours, pouvant avoir lui-même en référence une idéologie constitutive des manières de penser le monde, dans notre hypothèse l’idéologie du parti d’extrême droite le Front national. Dans le discours de la presse, les mots peuvent ainsi signifier différemment de ce qu’ils laissent tout d’abord entendre….Suite

Fondé sur les •principes de la finance islamique, le produit effraie les banques en France…Suite

L'immigration est un sujet légitime dans une campagne présidentielle. A l'heure de la , mondialisation et de la crise économique, c'est même un des , sujets qui doivent faire partie du  débat électoral…Suite

Marcel voit le jour dans le petit Paris de Sidi Bei-Abbès, en Algérie, le 22 juillet 1916. Il est le fils cadet d'une famille pauvre de cinq enfants. En 1922, les Cerdan s'installent à Casablanca, dans le quartier Mers Sultan, en quête d'un avenir meilleur…Suite

Nicolas Sarkozy a "humilié" des "millions de personnes" en marquant sa volonté de diviser par deux le nombre d'immigrés accueillis en France et d'imposer des conditions à l'attribution de prestations sociales aux étrangers, a estimé mercredi Daniel Cohn-Bendit, qui juge ce discours "dangereux".

Les présidentes de «L'Union de l'Action féminine», la députée, Aïcha Loukhmas, et de l'Association «Le Collectif Watanounm>, Naïma Elmcherqui, ont effectué, récemment, une visite en Suède au cours de laquelle elles ont eu des entretiens avec plusieurs responsables politiques et d'Associations suédoises…Suite

Le mercredi 7 mars, l’échevin Van Es de la municipalité d’Amsterdam a décerné  la médaille Banninck Cocq à Abdou. Menebhi au cours de la réunion « Prinsenhof Revisited'». Monsieur  Menebhi a été co-organisateur de la Conférence des Prinsenhof  de 1984. Il encore actif dans la lutte contre la discrimination, la xénophobie, la pauvreté et l'injustice, et pour l'émancipation.
M. Abdou  Menebhi est co-fondateur en 1975 de l’Association des travailleurs marocains aux Pays-Bas (KMAN), du Conseil des marocains  d'Amsterdam(SMR) en 1990, de Nederland Bekend Kleur (NBK).  La conférence de Prinsenhof  a été organisée en 1984 sur le thème du racisme et des discriminations après l’assassinat du jeune Kerwin Duijn Meijer à Amsterdam par un groupe fasciste.
7/3/2012
Source : site de la municipalité d'Amsterdam

La Grèce est devenue le talon d'Achille de l'Union européenne dans le combat contre l'immigration clandestine à cause de son incapacité à contrôler les passages à ses frontières avec la Turquie, déplorent ses partenaires qui se penchent sur le sujet jeudi.      
Les ministres de l'Interieur de l'UE vont consacrer l'essentiel d'une réunion à Bruxelles à tenter de trouver les moyens d'aider la Grèce et, dans le même temps, d'exercer des pressions pour contraindre Athènes à mettre en place des conditions d'accueil conformes aux normes européennes pour les demandeurs d'asile, ont indiqué mercredi des diplomates.
Le problème est sérieux. 200 personnes franchissent chaque jour clandestinement la frontière entre la Turquie et la Grèce pour tenter ensuite de gagner les autres pays de l'UE et ce chiffre risque d'augmenter au printemps si aucune mesure n'est prise, souligne une des sources européennes.             
Les pays dit de la "deuxième ligne", qui sont les destinations des clandestins, ont décidé de prendre les choses en main.
Les ministres en charge de l'asile et des migrations de l'Autriche, de la Belgique, de la France, de l'Allemagne, des Pays-Bas, de la Suède et du Royaume-Uni se sont réunis jeudi à Bruxelles pour élaborer une série d'actions.
La Turquie peut tarir le flux des clandestins. Elle est devenue le pays de transit des candidats à l'immigration vers l'UE. Des vols à bas prix sont même organisés depuis les pays d'Afrique pour les acheminer en Turquie.
Cette situation est connue de tous les dirigeants européens, mais la volonté politique manque pour donner satisfaction aux demandes de la Turquie. Ankara a notamment bloqué un accord de réadmission, car les Européens rechignent à octroyer des facilités de visas aux ressortissants turcs, souligne une source européenne.
Cette demande turque sera discutée par les Vingt-Sept jeudi, précise un communiqué publié mercredi à l'issue de la réunion des "sept".     
La porosité de la frontière entre la Grèce et la Turquie est l'affaire de tous les membres de l'UE, car elle est une des frontières extérieures de l'espace Schengen.              
La gestion de cet espace sans passeports de la Finlande au Portugal et de la France à la Hongrie va d'ailleurs être reprise en main par les gouvernements.   
Des mesures de sauvegarde, comme le rétablissement de contrôles aux frontières nationales des pays de l'Espace, pourront être prises en cas de pressions migratoires exceptionnelles.           
Pour éviter de telles extrémités, des mécanismes d'alerte sont prévus et des actions pourront être exigées des pays à risque pour leur éviter d'être débordés.             
Les Pays-Bas, qui bloquent les adhésions de la Roumanie et de la Bulgarie à Schengen, insistent eux sur la lutte contre la corruption.          
Les discussions de jeudi avec Athènes vont également porter sur l'asile. La Grèce avait été sommée en janvier de mettre en place des conditions d'accueil conformes aux normes européennes pour les demandeurs d'asile.             
La situation a été condamnée par la Cour Européenne de Justice et aucun demandeur d'asile entré par la Grèce ne peut être renvoyé dans ce pays.             
Le secrétaire d'Etat allemand à l'Intérieur Ole Schríder avait dénoncé ce problème en janvier. "En 2011, 5.000 demandeurs d'asile venus par la Grèce ont été gardés en Allemagne. Ce pays (la Grèce, ndlr) doit assumer ses responsabilités et mettre en place un système d'asile", avait-il tonné.             
"La Grèce n'a pas assez de capacité de rétention. Ce n'est pas un problème d'argent, mais la conséquence d'une incapacité des autorités grecques à identifier leurs besoins et à absorber les fonds européens", a expliqué un responsable européen sous couvert de l'anonymat.  

7/3/2012

Source : MAP        

La Catalogne appliquera sa propre loi sur l'accueil des étrangers au cours de 2012, a annoncé, mercredi, Xavier Bosch, directeur général chargé de l'immigration au sein du gouvernement de cette région autonome du nord-est de l'Espagne.
La loi sur l'accueil des étrangers, approuvée par le parlement catalan en 2010, "entrera progressivement en vigueur dès 2012", a déclaré M. Bosch devant les députés régionaux.          
Elle sera appliquée dans un premier temps dans 24 municipalités abritant 18 pc du nombre total des immigrés établis dans cette région, a précisé le responsable catalan, ajoutant que cette loi vise essentiellement à faciliter l'intégration des étrangers désireux de s'installer en Catalogne.             
Ainsi, des cours de langue catalane et d'orientation professionnelle seront dispensés aux étrangers nouvellement installés en Catalogne, a indiqué M. Bosch, notant que des attestations seront accordées aux bénéficiaires leur permettant d'accélérer la procédure d'obtention du permis de séjour.             
La Catalogne aspire à élargir ses prérogatives en matière d'immigration, a ajouté M. Bosch, précisant que huit millions d'euros seront accordés cette année par le gouvernement régional aux municipalités en vue de promouvoir la "cohésion sociale" et encourager l'intégration des étrangers.             
La Catalogne, une des régions les plus riches d'Espagne, accueille une forte communauté étrangère dont près de 230.000 ressortissants marocains.            

7/3/2012

Source : MAP        

Près de la moitié des 214 millions de migrants dénombrés en 2010 dans le monde étaient des chrétiens et plus d'un quart des musulmans, selon une étude publiée jeudi qui révèle aussi que les Etats-Unis ont accueilli un migrant sur cinq, toutes religions confondues.              
Selon "La Foi en Mouvement", première étude globale sur l'affiliation religieuse des migrants réalisée par l'Institut américain Pew, 106 millions de personnes (49%) étaient des chrétiens émigrant surtout du Mexique, de Russie et d'Ukraine.
Près de 60 millions étaient musulmans (27% du nombre total) venus d'abord de Palestine, Pakistan, Bangladesh et Inde, 11 millions des hindous (5%), 7 millions des bouddhistes (3%) et 3,6 millions des juifs (moins de 2%).
Le tableau de la population migrante s'accorde avec celui de la population mondiale, dominée par les chrétiens suivis des musulmans, indique l'étude.  
Néanmoins, alors qu'une personne sur trois dans le monde est chrétienne, c'est le cas d'un migrant sur deux. Les musulmans sont également surreprésentés, mais avec une marge plus étroite (27% contre 23%).
L'étude montre que les migrants viennent de la région Asie-Pacifique pour un tiers d'entre eux, suivie de l'Europe où les échanges sont surtout intra-européens.  
En revanche, les pays d'immigration sont moins nombreux, l'Amérique du Nord, l'Europe, l'Australie et les pays arabes du Golfe étant de loin les principaux pays d'accueil.   
A eux seuls, les Etats-Unis ont reçu un migrant sur cinq (près de 43 millions), suivis de la Russie et de l'Allemagne qui sont les seuls à dépasser les 10 millions de personnes accueillies.
Les Etats-Unis, première destination des migrants chrétiens, principalement mexicains, l'est aussi pour les bouddhistes et se place après l'Inde pour les hindous et Israël pour les juifs.         
Contrairement à une perception commune, l'Europe reçoit plus d'immigrés chrétiens que musulmans, indique l'étude, et ce même si on exclut les migrations intra-européennes.          
L'Arabie saoudite est la destination première des musulmans suivie de la Russie, l'Allemagne et la France.
En terme de pays d'émigration, le Mexique vient en tête (13 millions) suivi de l'Inde et de la Russie (plus de dix millions de personnes chacun).               
En taux de migration par religion, ce sont les juifs qui migrent le plus avec un juif sur quatre vivant hors de son pays natal.
Le nombre des migrants a quasiment triplé depuis les années 1960 mais représente toujours grosso modo le même pourcentage - 3% contre 2,6% il y a 60 ans - de la population mondiale.                        
L'étude combine des centaines de rapports, recensements et autres sources sur les migrants au sens défini par l'ONU comme une personne vivant depuis plus d'un an dans un pays où elle n'est pas née.

7/3/2012
Source : MAP        

Les autorités espagnoles ont incarcéré une quarantaine de mineurs marocains et tunisien dans un centre de détention pour enfants à Grenade, après qu’ils se soient introduit clandestinement sur le territoire espagnol.

La guardia civil (gendarmerie espagnole) avait arrêté une embarcation avec à son bord 49 individus dont 40 mineurs marocain et tunisiens à la fin de la semaine dernière.

Carmen Crespo, la déléguée du gouvernement espagnol en Andalousie, cité par le quotidien arabophone attajdid, a affirmé que les 40 gamins sont en bonne santé, et que le gouvernement a mis en œuvre tout les moyens susceptibles d’endiguer ce phénomène, et de parer à d’éventuel catastrophes humanitaires.

De son côté, Micaela Navarro, conseillère à la parité et au développement social au gouvernement autonome d’Andalousie, s’est insurgé contre « la situation impossible » causée par les déferlements d’immigrés clandestins mineurs via la mer sur les côtes andalouses, appelant à actionner un système de partage de ces mineurs avec d’autres régions espagnoles, vus que le centre dédié à cet effet en Andalousie compte, s’offusque t elle plus de 1100 mineurs marocains.

Des moyens conséquents de surveillances des eaux territoriales sont en cours, annonce les autorités espagnoles espérant ainsi dissuader les candidats à l’immigration.

7 Mars 2012

Source : eMarrakech

 

Trois membres du Gisti (Groupe d'information et de soutien des immigrés), Stéphane Maugendre (président), Jean-Philippe Foegel (membre du groupe de travail sur les étudiants étrangers) et Antoine Math commentent pour "Le Nouvel Observateur" les propos sur l'immigration tenus mardi soir sur le plateau de l'émission "Des paroles et des actes", sur "France 2", par Nicolas Sarkozy.

"Nous avons trop d'étrangers sur notre territoire et nous n'arrivons plus à leur trouver un logement, un emploi, une école"

- Stéphane Maugendre : "Ce n'est pas conforme à la réalité et correspond au 'bruit et l'odeur' de Chirac. C'est une manière déguisée et polie d'annoncer la préférence nationale et de tenir un discours d'extrême-droite qu'on tente d'habiller de façon humaine."

"S'agissant du regroupement familial et du visa quand on se marie avec un français ou une française (...) Désormais (...) nous mettrons des conditions de revenus"

- Stéphane Maugendre : "Faux, car les conditions de revenus existent depuis longtemps pour le regroupement familial. Les conditions de revenus et de logements ont certes été considérablement durcies, mais avec des effets pervers autant économiques qu'humains : de plus en plus de conjoints et d'enfants viennent clandestinement. Les chiffres officiels baissent, mais la réalité est différente. Créer des conditions de revenus pour les conjoints de Français amorce par ailleurs une véritable rupture égalitaire entre Français."

"Sur le quinquennat, je considère que pour relancer dans de bonnes conditions l'intégration, il faut diviser par deux le nombre de gens que nous accueillons..."

- Jean-Philippe Foegle : "On saisit assez mal le lien entre une réduction purement mécanique de l'immigration et l'intégration. La conséquence directe d'une réduction du nombre d'immigrés légaux est la multiplication du nombre de personnes toujours sur le territoire national, mais en situation irrégulière. On multiple le nombre de personnes qui seront marginalisées, exclues du monde du travail et des chaînes de solidarité. On ne peut pas d'un côté favoriser l'intégration des étrangers, et d'un autre maintenir un nombre de plus en plus important de personnes socialement marginalisées. A moins de considérer que les personnes sans titre de séjour ne font pas partie de l'humanité."

..."c'est-à-dire passer de 180.000 aux alentours de 100.000"

- Jean-Philippe Foegle : "On ne sait pas d'où sort ce chiffre de 180.000. Vouloir réduire de moitié l'immigration légale paraît difficilement réalisable, voire fantaisiste, car on voit mal à partir de quelle catégorie le gouvernement peut encore réduire le nombre d'immigrés légaux. Il a déjà essayé de réduire fortement l'immigration familiale, qui représente environ 80% de l'immigration totale, mais il a du mal car elle est protégée par des textes internationaux. Si le gouvernement veut continuer à réduire l'immigration, il risque donc de s'attaquer aux catégories moins protégées, comme l'immigration choisie des étudiants et des travailleurs dont les règles de séjour sont plus précaires. Cette politique est incohérente. En 2006, Nicolas Sarkozy s'est fait élire avec l'immigration choisie. Aujourd'hui, il semble que ces mêmes personnes soient devenues ses premières cibles."

"165.000 étrangers bénéficient du RSA, 20.000 du minimum vieillesse. Nous allons mettre pour les deux des conditions de présence sur le territoire et d'activité, de travail : 10 ans de présence sur le territoire et 5 ans d'activité"

- Antoine Math : "Les conditions d'obtention de ces prestations ont été fortement durcies depuis quelques années. Mais elles sont contestables et contestées d'un point de vue légal, car en violation avec des textes internationaux. Pour le minimum vieillesse, depuis 2006, la condition d'antériorité de résidence est de 5 ans, ce qui est considéré comme discriminatoire par la Halde et le défenseur des droits, entre autres. Depuis la loi de financement de la sécurité sociale de décembre 2011, on est passés à 10 ans de résidence, avec les conditions suivantes : être en situation régulière et avoir le droit au travail.

Pour le RSA, l'antériorité a d'abord été de 3 ans, durcie à 5 ans en 2004, puis, quand le RMI est devenu RSA en 2009, cette condition a été étendue au conjoint, concubin ou partenaire. En proposant 10 ans pour les deux et 5 ans de travail, le président va encore plus loin. On est dans la surenchère, pour s'aligner encore plus sur l'exclusion de l'étranger, la xénophobie d'Etat et le Front National. Or, depuis quelques années, on constate déjà les effets du durcissement, avec de plus en plus d'étrangers en situation régulière exclus des prestations."

"S'agissant de la Couverture médicale universelle (CMU) et de l'aide médicale d'Etat (AME) accordée aux sans-papiers, la tradition de la France c'est de soigner quelle que soit la nationalité. Je ne souhaite pas qu'on remette en cause cette générosité française."

- Antoine Math : "Il sait surtout très bien que c'est difficilement réalisable au regard des normes internationales. En 2005, la France a été condamnée par le comité des droits sociaux de la charte sociale du conseil de l'Europe pour avoir durci l'accès à l'AME concernant les enfants."

"Est-il normal que quelqu'un qui vient à partir de 60 ans en France ait un minimum vieillesse plus grand que la veuve d'un agriculteur qui a cotisé toute sa vie et qui a une petite retraite ? Ce n'est pas normal"

- Antoine Math : "Mensonge absolu. Le minimum vieillesse est un revenu différencié calculé à partir des ressources. Son montant, aux alentours de 700 euros, est le même pour tous. Si, par exemple, cette veuve touche une petite retraite de 300 euros, elle recevra 400 euros au titre du minimum vieillesse. Personne ne pourra avoir plus ! Ce n'est pas en supprimant à plus d'étrangers le droit au minimum vieillesse qu'on améliore la situation des autres. Par ailleurs, si le président estime que le minimum vieillesse n'est pas suffisant, c'est peut-être à lui de l'augmenter."

"Je veux une immigration pour que les étrangers viennent en France parce qu'ils aiment la France, qu'ils veulent construire une vie en France, et pas parce qu'en France il y a un système de protection sociale plus favorable que chez nos voisins"

- Antoine Math : "C'est un peu faux. Le RSA et le minimum vieillesse français sont parmi les dispositifs les moins généreux des pays en développement comparables de l'Union européenne. Les études menées auprès des migrants montrent qu'ils n'évoquent quasiment jamais les systèmes de prestations sociales des pays car ils les ignorent. Mais il est plus facile de stigmatiser les étrangers que de s'attaquer aux vraies problématiques."

7/3/2012, Celine Rastello

Source : Le Nouvel Observateur

La «culture» de l’automobile d’occasion n’explique pas, seule, la renommée de Lebrouj. Les enfants du terroir aussi, émigrés en Italie, ont façonné la structure sociale et économique du célèbre patelin de Béni Meskine.

Une voiture d’occasion ? Une fois sur deux, Lebrouj vient à l’esprit. Ce marché a, en effet, acquis une notoriété nationale solidement ancrée. Quand on y fait une escapade, histoire de voir ce qui s’y passe, l’impression du «bled» endormi dans son immobilisme n’est que provisoire. Elle est même illusoire. Car voilà le chef-lieu de Béni Meskine qui offre tout à coup au regard son effervescence et sa poussière.

À peine 180 km de Casablanca, et déjà ce Maroc profond, si loin dans les clichés, mais si proche dans la géographie, nous livre ses atouts. La région s’est taillée depuis des décennies une réputation nationale, voire transnationale, dans quatre domaines : une variété de menthe au parfum unique, une race de moutons «sardis» à la chair très prisée, un marché informel de l’automobile couru par tous les bourlingueurs du pays et une prodigieuse capacité à exporter en Europe de la main-d’œuvre bon marché, en particulier vers l’Italie. On ne s’offusque plus, depuis bien longtemps, d’entendre dans ces contrées l’expression «S’hab Taliane» dont la plupart des gens affublent les «Meskinis».

Avec ses innombrables gargotes, ses téléboutiques implantées au petit bonheur la chance, son bureau de poste faisant fière mine, sa foule faussement nonchalante et son «souk» dominical qui continue de jouer la courroie de transmission culturelle entre le passé et le présent, Lebrouj concentre ce qu’on fait de mieux en matière de contrastes…

D’abord, sur le plan social, après la vague d’émigration massive vers l’Italie et l’Espagne, observée dans les années 70 et 80, l’effet de manivelle commence à se faire sentir depuis quelque temps, avec le retour nettement perceptible de fils du «bled» aux «fortunes» très diverses.

Ensuite, sur le plan économique, les stratégies régionales de développement, produites au fil des gouvernements, semblent avoir assez snobé ce patelin qui attend toujours que l’on y trace plus de routes bitumées, que l’on y construise davantage d’écoles et de dispensaires et que l’on y amène de la vie, pour tout dire, grâce au commerce et à l’industrie, faute d’avoir valorisé le capital, pourtant réel, de l’agriculture.

Enfin, sur le plan humain, il n’y a pratiquement pas un foyer dans le périmètre rural de Lebrouj où l’on ne compte pas un fils, un frère, une nièce, un cousin ou un oncle émigré à Milan, à Bergame ou à Naples ou qui n’est pas revenu après des années d’exil. Rien d’étonnant, au demeurant, à ce que le marché de l’automobile d’occasion le plus célèbre, le plus ancien et le plus couru de tout le pays soit celui-là !             
Depuis longtemps, en effet, l’agglomération est devenue la plateforme la plaque tournante du business de la revente du véhicule d’occasion.

En effet, alimenté par la filière italienne, grâce aux immigrés qui revendent leurs voitures pour se refaire un peu d’argent, mais aussi par des circuits locaux pas toujours très nets, le marché est devenu une véritable bourse industrielle et une attraction touristique aussi.

Même si la manne s’est un peu tarie avec le durcissement (au milieu des années 90 puis depuis l’année 2010) des conditions d’importation de véhicules immatriculés à l’étranger, le business n’en reste pas moins florissant, générant pour les uns des marges plus ou moins confortables, et procurant pour les autres un substitut d’emploi dans l’attente des jours meilleurs. La culture de l’automobile est, dans les faits, fortement ancrée dans le vécu de la région. Rien d’étonnant, par exemple, à ce que les «Meskinis» en particulier, et les connaisseurs en général, associent l’image de la voiture à la qualité de leur patrimoine ovin «sardi». Que l’on en juge : c’est d’ici qu’est parti le célèbre sobriquet «haouliya» donné au modèle de la Volkswagen Golf des années 2000, qui s’est vendu comme des petits pains à partir de Lebrouj vers tout le pays !

Un business de plus de 200 MDH par an

Lebrouj et (dans une moindre mesure) Oujda, Nador, Khouribga et Meknès sont aujourd’hui de vraies plaques tournantes du commerce informel de l’automobile, rendues célèbres par leurs marchés hebdomadaires qui ne désemplissent guère, surtout le dimanche. Par centaines, les acheteurs potentiels s’y rendent en quête de la bonne affaire qui, une fois sur deux, s’avère un piège à con… Culture de la magouille oblige, les tenants de la filière de l’occasion, en particulier celle de l’import, montent mille stratagèmes pour écouler des Mercedes rutilantes, des «BM» à l’allure inouïe et autres belles allemandes qui épateraient tout le quartier. Quelques-unes sont évidemment volées et l’acheteur se fait gruger dans les règles de l’art. La bonne affaire existe, néanmoins, quand on s’entoure de précautions et, surtout, d’un bon connaisseur de la chose automobile. Les importateurs de véhicules à dédouaner font plusieurs déplacements entre le Maroc et le sud de l’Europe, l’Italie le plus souvent. Ils engrangent des marges confortables, souvent entre 5.000 et 20.000 DH, voire plus, sur une seule vente ! En l’absence de statistiques officielles relatives à ce phénomène, les spécialistes évaluent le chiffre d’affaires de ce business, rien qu’à Béni Meskine et son chef-lieu Lebrouj, aux alentours de 200 millions de DH par an.

7/3/2012, LE MATIN

Ayant promis de réduire l'immigration nette à quelques dizaines de milliers de personnes par an, Londres prend des mesures de sélection drastique.

Elu en promettant de réduire l'immigration à quelques dizaines de milliers (contre environ 200.000 aujourd'hui), le gouvernement de David Cameron assume pleinement le discours de la « sélectivité » vis-à-vis des immigrants. « Si vous avez des compétences et des talents dont a besoin la Grande-Bretagne, alors, absolument, vous êtes les bienvenus, a déclaré le ministre de l'Immigration, Damian Green, au « Financial Times » cette semaine. Si ce n'est pas le cas, vous n'êtes pas les bienvenus. » Des propos qui font écho à un discours du même ministre, début février : « Maintenant que nous avons abandonné notre modèle d'immigration non sélective, nous pouvons développer un système pour encourager les plus brillants et les meilleurs à venir. » L'opinion publique britannique ne trouve pas grand-chose à y redire, même si certains ironisent que l'immigration vers le Royaume-Uni est « réservée aux riches ».

Alors que le candidat Nicolas Sarkozy veut aussi réduire l'immigration (voir ci-dessus), plusieurs mesures témoignent outre-Manche de la sélectivité accrue préconisée pour les immigrés non européens. La ministre de l'Intérieur, Theresa May, a fait savoir le 29 février, qu'à partir d'avril 2016, les migrants ne devraient être autorisés à s'installer définitivement au Royaume-Uni que s'ils gagnent plus de 35.000 livres par an, soit bien plus que le salaire médian. Auparavant, la résidence permanente était accordée presque automatiquement après cinq ans sur le territoire. Pour le regroupement familial, un seuil de revenus, peut-être de 21.000 livres, pourrait bientôt être appliqué. Le nombre de travailleurs qualifiés pouvant immigrer est désormais plafonné à 20.700 par an et, comme l'explique Scott Blinder du Migration Observatory, une institution indépendante, « il est impossible pour les non-Européens non qualifiés de migrer au Royaume-Uni pour travailler ».

D'un autre côté, le gouvernement a facilité l'obtention de visas visiteurs pour les entrepreneurs potentiels et autorise les entrepreneurs à s'installer de façon permanente s'ils créent au moins dix emplois et atteignent un chiffre d'affaires de 5 millions de livres dans les trois ans qui suivent la création de leur entreprise. Ceux qui investissent 5 millions obtiendront également plus vite la résidence permanente.

Malgré cela, les derniers chiffres montrent que l'immigration nette a augmenté l'an dernier, à 250.000 personnes environ. Scott Blinder avance plusieurs explications : les très nombreux non-Européens venant étudier, « ce que beaucoup considèrent comme une bonne chose pour l'économie britannique », précise-t-il ; « l'immigration en provenance de l'Union européenne, que Londres ne peut pas limiter » ; et enfin « le fait que le nombre d'émigrants baisse ».

8/3/2012, NICOLAS MADELAINE

Source :Les Echos

Alors que le débat sur le droit de vote des immigrés aux élections locales est encore ouvert, la vraie question qu’il faudrait se poser est plutôt: pourquoi maintenir le droit de vote aux Français vivant à l’étranger?
«Accepter le vote des étrangers, c'est la porte ouverte au communautarisme. Nous ne voulons pas que des conseillers municipaux étrangers rendent obligatoire la nourriture halal dans les repas des cantines, ou réglementent les piscines à l'encontre des principes de mixité», a déclaré Claude Guéant le 2 mars à Velaine-en-Haye, près de Nancy lors d'un meeting de soutien à Nicolas Sarkozy. Le Sénat avait examiné en décembre 2011 une proposition de loi visant à accorder le droit de vote aux étrangers extracommunautaires. Une initiative qui, comme prévu, n’avait pas été approuvée lors de son passage à l’Assemblée nationale mais qui a ravivé un (très) vieux débat politicien entre la droite et la gauche.
Selon un sondage paru en novembre 2011, 61% des Français sont favorables à l’instauration de ce droit qui ouvre la voie à une vraie réflexion sur la nationalité, la citoyenneté et le système de représentation démocratique. Car cette question en cache une autre bien plus intéressante: le droit de vote des Français de l’étranger. Si les représentants politiques ne doivent plus être élus uniquement par des personnes de nationalité française, mais par les citoyens vivant en France (c’est l’hypothèse raisonnable d’une telle revendication), pourquoi continuer à accorder le droit de vote à des Français qui ne résident plus sur le territoire?
Principe de réciprocité
Remarquons d’abord que cette prémisse initiale (séparer nationalité et citoyenneté) existe déjà en ce qui concerne l’Union européenne. Depuis quelques années, les Français (et les autres) vivant dans un pays de l’UE ont la possibilité de voter aux élections municipales des lieux où ils résident. Ils peuvent paradoxalement aussi décider de le faire en France, s’ils sont inscrits sur une liste électorale d’une commune (qui peut être celle de «vos parents jusqu’au quatrième degré»). La proposition de loi visait donc les étrangers extracommunautaires.
Nombreux sont les gens qui pensent «qu'il ne serait pas anormal qu'un étranger en situation régulière, qui travaille, paie des impôts et réside depuis au moins dix ans en France, puisse voter aux élections municipales», comme le disait Nicolas Sarkozy en 2005. Pourquoi pas alors aux législatives ou à la présidentielle?
La principale raison pour s’y opposer serait le manque de réciprocité. Un étranger pourrait voter aux élections françaises mais un Français ne pourrait pas le faire dans le pays en question. Un pays comme l’Espagne, qui permet le vote des étrangers aux municipales, a des accords de réciprocité dans l’exercice du vote avec des pays comme le Chili, le Pérou, le Maroc ou la Nouvelle-Zélande. Un écueil qui semble facilement surmontable au sein de l’UE en ce qui concerne les législatives et la présidentielle, comme c’est déjà le cas pour les municipales.
Dans ce cas, le vote serait bien plus une question de citoyenneté que de nationalité. En effet, pourquoi permettre à un Français qui ne vit plus dans son pays depuis 25 ans de voter? Et pourquoi ne pas permettre à un étranger qui y vit depuis 25 ans de le faire? Lequel des deux s’intéresse, profite, s’implique ou subit vraiment les effets du vote en question?
Deux poids, deux mesures
Une démarche qui n’est peut-être pas aussi saugrenue qu’elle y paraît. En effet jusqu'à maintenant (en 2012 cela va changer), les Français de l’étranger ne pouvaient pas voter aux élections législatives. La raison la plus «logique» étant que les députés étaient des représentants territoriaux, d’où la création de ces fameux «représentantsdes Français établis hors de France». Une preuve, s’il en fallait une, que l’on peut continuer à être parfaitement Français sans profiter d’un droit de vote qui n’a pas de réelles conséquences pour l’électeur en question.
En revanche, ces mêmes Français ont toujours pu voter à la présidentielle. Et aux municipales s’ils sont inscrits à une commune tout en vivant à Singapour (!). Dans la pratique, cela signifie (en gros) qu’ils peuvent donc donner leur avis sur, par exemple, le taux d’imposition en France, le permis à points, le mariage homosexuel ou la convergence fiscale avec l’Allemagne. Autant de sujets sociaux, économiques, idéologiques ou éthiques qui ne les affectent (en grande majorité) presque jamais.
«Le vote est un droit essentiel qui vient avec la nationalité française»pourrait-on argumenter. Sauf que cela n’a été vrai jusqu’à aujourd’hui que pour l’élection présidentielle (et les référendums qui, il est vrai, posent souvent des questions sur l’avenir général du pays). «Pour nous, le droit de vote ne se justifie pas par les impôts que l'on paye. C'est le résultat d'une volonté de partager un destin commun», a déclaré François Fillon fin novembre pour s’opposer au vote des étrangers. On peut donc partager un «destin commun» en étant Italien ou Espagnol mais pas Russe ou Japonais. Et, à l’inverse, on peut «partager un destin commun» sans n’avoir jamais mis les pieds en France ou y passer seulement ses vacances.
Sans oublier que, comme nous l’expliquent ces mêmes hommes politiques depuis quelques temps, être Français c’est avoir «des droits ET des devoirs». Or le vote des étrangers ressemble étrangement à un «droit sans devoir»: je décide des impôts d’un pays (donc des autoroutes, du TGV, du système de santé) sans les payer, je vote pour la guerre en Afghanistan sans en subir les conséquences (françaises tout du moins), je défends des mesures écologiques qui ne s’appliquent pas dans le pays dans lequel je vis et ainsi de suite. Un acte gratuit qu’il serait peut-être temps de remettre en cause. Cela pourrait être notamment une petite mesure de pression (la seule possible?), par exemple, sur ces sportifs de haut niveau qui décident d’avoir leur résidence principale à l’étranger pour payer moins d’impôts.
Responsabilité et légitimité
Il est évident que l’on ne peut parler de manière générale des «Français de l’étranger» sans faire d’amalgame, car chaque cas est spécifique. Ce n’est pas la même chose d’être un homme d’affaires qui change de pays tous les deux ans, un Français qui travaille en Italie mais a une résidence en France ou un expatrié qui habite au Japon depuis 30 ans.
On parle ici (par exemple) des Français qui vivent dans le même pays depuis plus de 10 ans et qui «peuvent se sentir concerné par la vie locale sans avoir le désir de devenir» suédois (ou argentin ou portugais…), pour reprendre l’argument de Vincent Rebérioux, vice-président de la Ligue des droits de l'homme, en faveur du vote étranger aux municipales (car, rappelons-le quand même, les Français sont aussi des étrangers ailleurs). «Dans la vie, il faut faire des choix», répond Lionnel Luca, élu UMP des Alpes-Maritimes, sur le sujet.
Sûrement, mais alors, pourquoi ne pas faire le choix de déposséder les Français vivant dans le même pays depuis plus de 10 ans du droit de vote? La mesure serait temporaire et quand ils reviendraient en France «partager un destin commun», ils récupéreraient leur droit.
Dans un monde idéal, la mesure (du moins dans le cadre de l’UE) pourrait même être facultative: vous, Français qui vivez depuis 18 ans en Autriche, préférez-vous voter là-bas ou en France? Voilà la vraie «citoyenneté de résidence, sans distinction de nationalité» que défendent les signataires d’une lettre au journal Le Monde en défense du vote des étrangers: pas uniquement le vote des citoyens étrangers, mais aussi la suspension de celui des Français non résidents en France depuis plusieurs années (et la possibilité d’un droit de vote dans leur pays d’accueil).
Vivant depuis près de 30 ans en Espagne, les gens me demandent souvent: pourquoi tu ne votes pas en France? Ma réponse est toujours la même: «Je ne me sens ni responsable ni légitime pour le faire.» Responsable car les politiques pour lesquelles j’ai choisi de voter ne s’appliquent pas dans mon cas et légitime car je ne participe pas aux devoirs qui m’autorisent à avoir ce droit.
Cela aurait plus de sens que je puisse voter en Espagne (et non en France) sans que cela ne remette en cause ma nationalité à laquelle je suis attaché et qui me ramènera peut-être un jour en France. On peut vouloir participer à la vie politique de son pays d’accueil sans renoncer à sa nationalité (mais à son vote là-bas). Certains ont d’ailleurs la chance de pouvoir le faire en tirant parti du capharnaüm administratif, des circonstances conjoncturelles et de l’incohérence des accords bilatéraux qui donnent droit à la double nationalité.
Les défenseurs du droit de vote des étrangers devraient pousser leur logique jusqu’au bout et se poser donc la question de ce même droit en ce qui concerne les Français ne vivant pas sur le territoire. «Le principe selon lequel le citoyen est défini uniquement par l’Etat-nation est un principe qui n’a plus lieu d’être», expliquait Pierre Juquin, l’un des premiers à défendre le droit de vote des immigrés dans toutes les élections.
L’UE confirme cette vérité tous les jours à travers des institutions supranationales qui finiront par être les vraies responsables des politiques étatiques. L’Union a d’ailleurs commencé cette saine séparation entre nationalité et citoyenneté grâce au Traité de Maastricht (article 8B-2) qui permet à un Français (ou autre) résidant dans un Etat de l'UE d’y voter pour les listes de ce pays lors des élections européennes. On peut être Français et voter pour les députés italiens si l’on vit dans ce pays et que c’est là que l’on va subir ou profiter des politiques européennes. Cela paraît évident. Pourquoi ne pas étendre ce procédé aux élections législatives et présidentielles?
6/3/2012, Aurélien Le Genissel
Source : SlateAfrique

Le projet Forum 2012 « Musulman-e et citoyen-ne à part entière de ma commune » consiste en une journée d'étude sur la place des musulmans dans la vie publique au niveau local. C'est un projet initié par un large regroupement d'acteurs assocatifs de la communauté musulmane de la Province de Liège qui s'appuie sur un processus préparatoire participatif. Le Forum s'inscrit dans le cadre de la volonté de favoriser la citoyenneté, la participation et la reconnaissance de la communauté au niveau local.
De ce point de vue, l’année 2012 sera une année importante. Il s'agit en effet d'une année d’élection au niveau communal et provincial. Dans la perspective de ce rendez-vous, l’initiative d'une réflexion collective sur la participation de la communauté musulmane à la vie communale et provinciale en région liégeoise apparaît pertinente.
Il existe en effet une série de questions importantes du point du vue du « vivre ensemble » qui doivent être mises à l’ordre du jour à la veille d’une échéance démocratique aussi importante. Les questions au coeur du Forum concernent moins l'organisation interne du culte que les questions qui ont des impacts sur la vie publique. Pour ce Forum, ont été retenues comme prioritaires les questions suivantes: la citoyenneté, l'institutionnalisation de l'islam de Belgique, l’urbanisme des mosquées, les parcelles musulmanes dans les cimetières communaux, l’organisation de l’abattage et la collecte des déchets lors de la fête de l’Aïd.
C'est pour faire le point sur toutes ces questions que le Groupe de Travail Forum 2012 lance une invitation à toutes les personnes intéressées de rejoindre la dynamique et le débat …Suite

«Vies à vies» est un projet photographique qui vise à mettre en vis-à-vis des portraits et scènes de vie de différents pays. En l'occurrence ici, ce seront des regards croisés entre mon pays, le Maroc, et les pays que j'ai pu visiter…Suite

Deux courts métrages des lauréats de la Faculté polydisciplinaire d'Ouarzazate (FPO) ont été retenus dans la sélection finale au Festival du Film Amazigh prévu en en avril 2012, à Los Angeles aux Etats-Unis...Suite

La galerie d'art "l'Atelier 21" a été sélectionnée pour participer à la 6ème édition d'Art Dubaï qui se déroule du 21 au 24 mars 2012~à Dubaï, avec le soutien du Conseil de la communauté...Suite

Un foyer d’immigrés de la société Adoma, à Nanterre, a été secoué par un incendie survenu au huitième étage dimanche 4 mars à 8h du matin, rapporte Le Parisien. 150 résidants ont dû être évacués en urgence, selon des informations qui nous ont été transmises par Ouachekradi, responsable de la coordination des résidants des foyers Adoma et membre de l’Association des travailleurs maghrébins de France. Certains des locataires concernés ont été hospitalisés.
Pour le moment, les causes réelles de l’incendie sont méconnues, mais le rapport de l’enquête de la police laisse perplexe. « On a eu hier les conclusions de l’enquête de la police. C’est un incendie d’origine criminelle. C’est quelqu’un qui a mis le feu. Jeudi prochain, on va porter plainte contre X », indique à Yabiladi Mathieu Rouault, responsable de communication chez Adoma.
Cet incendie survient à un moment délicat, puisque la coordination des résidants des foyers Adoma a lancé récemment un appel au boycott des élections des conseils de concertation qui auront lieu bientôt. La présidence de ces conseils revient automatiquement à la société gestionnaire qui n’est autre qu’Adoma.
6/3/2012
Source : Yabiladi

Le président français Nicolas Sarkozy veut durcir davantage la politique sur l'immigration, s'il est réélu à la présidentielle, en divisant par deux le nombre d'étrangers accueillis chaque année en France et en sabrant les droits sociaux des immigrés.
"Notre système d'intégration fonctionne de plus en plus mal car nous avons trop d'étrangers sur notre territoire et que nous ne pouvons plus leur trouver un logement, un emploi, une école", a déclaré mardi soir M. Sarkozy lors d'une émission télévisée sur la chaîne de télévision France 2.
Sur le mandat de cinq ans à venir, "je considère que pour relancer dans de bonnes conditions l'intégration, il faut diviser par deux le nombre de gens que nous accueillons, c'est-à-dire passer de 180.000 autour de 100.000", a-t-il dit.
Donné largement battu face au candidat socialiste Français Hollande à la présidentielle des 22 avril et 6 mai, le chef de l'Etat a renoué ces derniers temps avec les thèmes de l'immigration et de la sécurité qui avaient contribué à le faire élire triomphalement en 2007.
M. Sarkozy, qui a mis en oeuvre depuis 2007 une politique de maîtrise des flux migratoires sans y parvenir, a affiché des objectifs précis en termes d'accueil des étrangers en s'appuyant sur les leviers du regroupement familial et du mariage des étrangers avec des ressortissants français.
Il a confirmé vouloir soumettre à des conditions plus difficiles de revenus et de logement le regroupement familial et la délivrance des visas d'installation aux étrangers mariés à des ressortissants français.
Le nombre de conjoints étrangers de Français obtenant un visa n'a cessé d'augmenter durant le quinquennat et a atteint 36.669 en 2010, soit une hausse de 61% depuis 2006 due à l'augmentation des mariages mixtes, selon le dernier rapport au parlement sur l'immigration. En 2011, selon l'Intérieur, 22.000 personnes ont obtenu leur naturalisation par mariage.
Pour la première fois aussi, le président a évoqué une restriction de l'accès des étrangers aux droits sociaux qui sont jusque là les mêmes que ceux des Français, dès lors qu'ils sont en situation régulière.
Pourront bénéficier du revenu de solidarité active et du minimum vieillesse les immigrés qui auront résidé 10 ans en France et travaillé 5 ans, a-t-il dit.
Alors que le parti au pouvoir UMP accuse souvent la gauche d'avoir fait exploser l'immigration, c'est sous la droite que le record a été battu avec 214.000 personnes accueillies en 2004, selon des chiffres officiels obtenus mardi par l'AFP.
Depuis l'arrivée de M. Sarkozy l'Elysée, le nombre d'immigrés admis à séjourner légalement en France est resté légèrement sous les 200.000 (198.525 en 2010). Durant son quinquennat, des dizaines de milliers de personnes (autour de 30.000 par an selon les associations) ont été régularisées même si son gouvernement a choisi de mettre la lumière sur les expulsions.
La gauche accuse régulièrement Nicolas Sarkozy et ses proches de vouloir marcher sur les plate-bandes de l'extrême droite pour récolter des voix en vue de la présidentielle.
Samedi il avait estimé que donner le droit de vote aux étrangers extra-communautaires aux élections municipales - comme souhaite le faire son adversaire socialiste - serait "porter atteinte à la République".
Une vive polémique a également éclaté à propos de la viande halal après que son Premier ministre François Fillon eut suggéré aux grandes religions de revenir sur les "traditions ancestrales" d'abattage rituel des animaux, qui ne correspondent plus "à grand-chose". Ces propos ont provoqué l'ire des responsables des communautés juive et musulmane et une réelle stupéfaction dans le camp présidentiel.
Mardi soir, Nicolas Sarkozy s'est défendu d'effectuer "un virage à l'extrême droite".
06/03/2012
Source : AFPF

Une vingtaine d'associations italiennes et des partis politiques de gauche ont lancé une campagne en faveur de l'octroi de la citoyenneté italienne aux enfants d'immigrés et du droit de vote réussissant à recueillir un demi million de signatures qui ont été remises mardi au Parlement.
Les promoteurs de l'initiative appelé "L'Italie, c'est moi aussi" entendent faire pression pour la réforme de la loi sur la nationalité et de celle du code électoral permettant aux immigrés extra-communautaires légalement établis pendant cinq ans, de bénéficier du droit de vote aux élections locales.
En Italie, la citoyenneté est consacrée par le droit de sang et les activistes pro-immigration veulent que les immigrés notamment ceux nés sur le sol italien bénéficie de la nationalité à leur naissance.
Cette revendication qui a fait l'objet récemment d'un large débat au sein de la classe politique pourrait si une loi dans ce sens est votée au Parlement, soustraire près d'un million d'enfants nés en Italie de parents immigrés de se soustraire à de tas de tracas bureaucratiques pour le renouvellement de leur titre de séjour annuel.
En Italie vivent légalement plus de 5 millions de ressortissants étrangers hors Europe, qui travaillent, paient leurs impô ts mais n'ont pas les mêmes droits que les Italiens de souche, ont déploré les promoteurs de la campagne, rejoignant les commentaires sur ce sujet, du président de la République italienne, Giorgio Napolitano.
En décembre dernier, des partis politiques italiens ont lancé une initiative commune visant à modifier la loi sur l'immigration de 1992, introduisant notamment l'octroi de la nationalité aux enfants des immigrés nés en Italie.
Or, cette initiative rencontrait toujours l'opposition de deux formations politiques, celle de l'ancien chef du gouvernement, Silvio Berlusconi, (PdL) et la Ligue du nord, parti populiste et anti-immigration déclaré.
Cependant, le PdL pourrait changer de cap sur cette question étant avec le parti démocratique (gauche) le principal soutien au parlement du gouvernement de Mario Monti, qui a le premier en Italie, créé un ministère dédié à l'immigration et l'intégration.
06/03/2012
Source : Agence de presse algérienne (APS)

La visite du président du gouvernement catalan, Artur Mas, a laissé un goût amer chez la communauté marocaine établie dans l’une des plus riches régions autonomes de l’Espagne. Le rapprochement entre le Maroc et la région, qui abrite une grande partie des Marocains installés en Espagne, a été considéré comme une occasion (ratée) pour redorer l’image des résidents nationaux auprès de la société d’accueil catalane. En se déplaçant au Maroc, Artur Mas est venu lancer une grande offensive à caractère économique et commercial sous nos cieux, pour le plus grand bonheur des entreprises de sa région. Son économie mise à mal, comme celle du reste du pays d’ailleurs, la Catalogne cherche à asseoir une présence, qui fait son petit bonhomme de chemin. De fait, la région exporte au Maroc une valeur de 670 millions d’euros chaque année, ce qui représente 20% des exportations espagnoles au royaume. C’est aussi le premier partenaire économique du Maroc en Espagne.
Dans ce contexte, le grand chantier à ciel ouvert qu’est devenu le Maroc attise les convoitises des régions espagnoles. De surcroît, le marché marocain des appels d’offres publics séduit les entreprises de tous genres. C'est ce qui explique d’ailleurs ce ballet incessant de missions économiques entre la péninsule ibérique et le Maroc. Dans ce climat de concurrence féroce, les entreprises catalanes veulent leur part du gâteau. Pour Houari El Jeffali, acteur associatif en Catalogne et affilié au parti du président Artur Mas (CIU), «toute visite est la bienvenue, car elle permet d’établir des contacts et de promouvoir de nouvelles dynamiques entre les deux régions». Seulement, ce militant associatif considère qu’il n’y a aucun mal à aborder des sujets pouvant avoir des répercussions positives sur le quotidien des Marocains établis dans cette région, même si la visite est purement à caractère économique. «Certes, les Marocains souffrent autant que les nationaux des retombées de la crise. Cependant, je relève une certaine hypocrisie politicienne dans la démarche. D’une part, le tissu économique du Maroc les intéresse et en même temps, les citoyens de ce pays qu’il courtise tant, sont les souffre-douleur de la société catalane», s’indigne El Jeffali. En effet, les Marocains sont la cible des organisations à relents racistes dans la région d'Artur Mas.
Les campagnes xénophobes contre les immigrés en général et les Marocains en particulier sont légion dans cette partie de l’Espagne. Cela a amené plusieurs associations luttant contre la discrimination à lancer des appels où ils mettent en garde contre la montée en puissance du discours anti-immigration. Le président catalan en est conscient, puisqu’il a appelé, lors de son séjour au Maroc, la société marocaine «à s’impliquer davantage dans le tissu associatif catalan». De plus, Mas s’est engagé auprès de ses hôtes, à n’épargner aucun effort pour que «l’intégration des Marocains soit positive, respectueuse et enrichissante». Pour cet autre Marocain basé à Barcelone, Mas ferait mieux d’adresser ce message à ces associations ayant pignon sur rue et qui sèment la haine dans la société catalane, mettant tous les maux de la société sur le dos de l’immigré, le Marocain plus précisément. «J’aurais aimé que ce conseiller catalan qui a taxé les Marocains de fraudeurs nous dise ce qu’il pense du Maroc et des Marocains après cette visite dans le royaume», relève El Jeffali, excédé du double discours des dirigeants espagnols. De plus, les acteurs associatifs estiment qu'une part de responsabilité incombe au gouvernement marocain. Vu l’intérêt que représentent les atouts économiques du royaume pour plusieurs prétendants espagnols, l’équipe gouvernementale de Benkirane aurait pu tirer profit de cette situation de choix pour revaloriser ses citoyens dans le pays d’accueil et décrocher quelques promesses de la part des dirigeants catalans. Hélas, les MRE n’ont jamais figuré dans les priorités de l’agenda des gouvernements marocains, constatent-ils avec amertume.

7/3/2012, Amal Baba Ali
Source: Les Echos

La Révision générale des politiques publiques a "mis en péril" la politique d'intégration des étrangers en France, a déclaré le Haut conseil à l'intégration (HCI),  (Consulter le rapport). ( A consulter également) Déplorant la séparation entre les politiques de l'intégration et celles de la ville, le HCI a estimé dans ce rapport remis vendredi dernier au ministre de l'Intérieur Claude Guéant, que "ce démembrement a paru mettre en péril l'existence de la politique d'intégration". Ce rapport devait par ailleurs être présenté ce mardi au cours d'une conférence de presse place Beauvau qui n'a finalement pas eu lieu.
Des choix contestables
"Le choix opéré en juillet 2008, dans le cadre de la révision générale des politiques publiques (RGPP) d'une séparation "étanche" des politiques de la ville et d'intégration, nous paraît contestable", juge le rapport "Investir dans les associations pour réussir l'intégration". Pourtant "les populations comme les thématiques de ces deux politiques sont très proches voire souvent identiques", poursuit-on. La politique de la ville, mise en oeuvre depuis une vingtaine d'années, désigne les dispositifs de solidarité visant le rattrapage des territoires en difficulté (2.500 quartiers) et l'accompagnement social de leurs huit millions d'habitants.
Budget divisé par deux
Après avoir rappelé que la moitié des habitants des Zones urbaines sensibles (ZUS) était immigrée ou d'origine immigrée, le HCI note que les décisions budgétaires de 2008 ont centré les moyens financiers de l'intégration pour l'essentiel sur l'intégration des primo-arrivants". En revanche, "seules quelques actions ont été préservées en direction de publics jugés prioritaires comme les femmes immigrées ou les vieux travailleurs migrants, mais avec des moyens budgétaires très réduits".
Selon le HCI, un organisme consultatif présidé par Patrick Gaubert, "en dix ans, le nombre d'associations financées par l'Etat et oeuvrant expressément dans le domaine de l'intégration des immigrés et de leurs descendants directs a diminué de 80%". De plus de 6.000 en l'an 2000, bénéficiant de subventions d'un montant total de près de 200 millions d'euros, elles sont passés à 1.300 pour un budget de 100 millions d'euros."
6/3/2012
Source : La Tribune

Plus que 100.000 immigrés accueillis chaque année.
Le président français Nicolas Sarkozy, candidat à sa succession à la présidentielle, a estimé qu'il y avait "trop d'étrangers" en France pour que le système d'intégration fonctionne bien et a promis de diviser par deux le nombre d'immigrés accueillis chaque année s'il était élu.
"Notre système d'intégration fonctionne de plus en plus mal car nous avons trop d'étrangers sur notre territoire", a  déclaré M. Sarkozy lors d'une émission télévisée promettant s'il était élu à la présidentielle d'avril et mai de diviser par deux, autour de 100.000, le nombre d'immigrés accueillis chaque année.
Nicolas Sarkozy a souhaité imposer une condition de revenus, et une condition de logement, aux étrangers demandant un visa suite à un mariage avec un Français, sur le modèle de ce qui existe déjà pour le
regroupement familial. Il a proposé d'ajouter une troisième condition; s'appliquant à ces deux cas: "le passage d'un examen dans les consulats (...) portant sur la pratique du Français (...) et la connaissance des valeurs de la République". En ce qui concerne le minimum vieillesse, il a suggéré de mettre en place une condition de
présence sur le territoire de dix ans, et pour l'attribution du RSA, une condition d'activité sur le territoire de 5 ans. En revanche, il a précisé qu'il souhaitait maintenir l'accès à la CMU (couverture maladie universelle) et à l'aide médicale d'urgence. "Je en souhaite pas qu'on remette en cause cette générosité française", a-t-il expliqué..
"Je solliciterai par référendum l'avis des Français sur le juge unique pour décider de garder ou non un étranger sur le territoire", a-t-il ajouté, revenant sur une proposition qu'il a déjà formulée à plusieurs reprises".
"Les plus ravis de la montée du FN sont les socialistes"
Nicolas Sarkozy a estimé mardi soir que "les plus ravis de la montée du Front national, ceux qui en profitent" sont  "les socialistes". "Les plus ravis de la montée du Front national, ceux qui en profitent, et qui en ont profité depuis 40 ans, ce sont les socialistes", a déclaré le président, candidat à sa réélection, dans l'émission "Des paroles
et des actes" sur France-2.
"Je dis aux électeurs du Front national qu'apporter une voix à (...) Marine Le Pen aujourd'hui, cette voix elle profitera à qui? Elle profitera aux socialistes", a-t-il insisté. "Et donc ils auront quoi? Le vote communautaire, la régularisation générale".
 Le candidat socialiste à la présidentielle, François Hollande, souhaite accorder le droit de vote, lors des élections municipales, aux étrangers résidant légalement en France depuis cinq ans. Il prône une régularisation des sans-papiers qui rempliraient trois critères objectifs: l'emploi, la famille et la durée de séjour sur le territoire.
07/03/2012
Source : AFP

Le président-candidat a annoncé mardi soir que le durcissement de la législation sur les étrangers lors de son premier mandat allait se poursuivre en cas de réélection.
Immigration et sécurité. Les sujets sur lesquels le chef de l'État a longtemps été jugé le plus crédible aux yeux des Français devaient revenir sur le devant de la scène mardi soir, lors de son intervention sur France 2.
D'emblée, abordant la question de l'immigration, le chef de l'État a tenu à réaffirmer que la France est «le pays le plus généreux d'Europe. Et l'on voudrait complexer la France?», interrogeait-il, faisant référence à la politique de fermeté qu'il défend. Il ajoutait: «Allez donc essayer de rentrer aux États-Unis, si vous n'avez pas un emploi!»
«La question de l'immigration n'est pas de droite ou de gauche», disait mardi l'hôte de l'Élysée, tout en assurant que «voter Front national, c'est faire le jeu du PS». Et le président de prédire ce qui arriverait aux électeurs qui donneraient leur voix au parti de Marine Le Pen:«Ils auront le vote communautaire et les régularisations générales» de sans papiers. En clair, à ses yeux: le programme de François Hollande qui serait alors élu.
Le président-candidat se voulait cependant lucide sur le diagnostic. «Si on ne maîtrise pas l'immigration, est-ce qu'on ne va pas à la faillite? Est-ce que l'équilibre de nos comptes sociaux ne va pas exploser?», déclarait-il. Selon lui, «nous avons trop d'étrangers sur notre territoire. Nous n'arrivons plus à leur trouver un emploi, une école, un logement. Notre système risque la paralysie, les ghettos», a-t-il prévenu.
Il annonçait donc mardi que le durcissement de la législation sur les étrangers lors de son premier mandat allait se poursuivre en cas de réélection.
Nicolas Sarkozy a souhaité imposer une condition de revenus, et une condition de logement, aux étrangers demandant un visa à la suite d'un mariage avec un Français, sur le modèle de ce qui existe déjà pour le regroupement familial.
Par ailleurs, il a défendu le principe du passage d'un examen en consulat pour le candidat au séjour prolongé en France, afin de s'assurer de sa maîtrise du français et d'une connaissance suffisante des institutions de la République et de la culture du pays d'accueil. À l'instar de ce qui se pratique en Allemagne ou en Grande-Bretagne.
Nicolas Sarkozy s'est engagé sur des objectifs en affirmant que «pour relancer une bonne intégration», il fallait «diviser par deux le nombre de personnes étrangères que nous accueillons» en France, leur nombre devant passer de «180.000 aux alentours de 100.000», chaque année.
Assurant que 165.000 étrangers bénéficiaient du revenu de solidarité active (RSA) et 20.000 du minimum vieillesse, il a également prôné un système imposant «10 ans de présence et 5 ans d'activité» en France pour pouvoir prétendre à ces allocations.
Autre proposition phare: il entend, s'il est élu, consulter les Français par référendum sur le rôle que doit jouer la justice dans les procédures d'éloignement de clandestins. Selon lui, à ce jour, le juge judiciaire «relâche» trop souvent les étrangers en situation irrégulière interpellés, «avant même que le juge administratif décide» de leur droit ou non à rester en France.
7/3/2012, Jean-Marc Leclerc
Source : Le Figaro

Le Conseil français du Culte musulman (CFCM) "ne comprend pas et n'accepte pas que l'islam et les musulmans servent de boucs émissaires dans cette campagne", a indiqué à l'AFP son président, interrogé sur les propos sur l'alimentation halal de Nicolas Sarkozy et François Fillon. (c) Afp
Le Conseil français du Culte musulman (CFCM) "ne comprend pas et n'accepte pas que l'islam et les musulmans servent de boucs émissaires dans cette campagne", a indiqué à l'AFP son président, interrogé sur les propos sur l'alimentation halal de Nicolas Sarkozy et François Fillon.
Cette déclaration de Mohammed Moussaoui intervient au lendemain de celle du président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Richard Prasquier, "choqué" par la déclaration "stupéfiante" de François Fillon qui a suggéré de revenir sur les "traditions ancestrales" d'abattage rituel des animaux.
"Le CFCM n'a pas souhaité servir de caisse de résonance pour les déclarations des uns ou pour les polémiques des autres. En même temps, le CFCM ne comprend pas et n'accepte pas que l'islam et les musulmans servent de boucs émissaires dans cette campagne électorale", a déclaré Mohammed Moussaoui.
"Sur le fond, a poursuivi M. Moussaoui, il est évident que dans un état laïc, ni l'Etat ni la science profane ne définit les pratiques religieuses d'un culte. La seule limite qui peut être portée doit être proportionnée aux impératifs de l'ordre public".
M. Moussaoui a également exprimé ses réserves sur la proposition de Nicolas Sarkozy de mettre en place un étiquetage sur la méthode d'abattage des viandes: "Certaines associations souhaitent instrumentaliser cet étiquetage pour stigmatiser les musulmans et les juifs de France. Nous craignons qu'un étiquetage mal conçu stigmatise un mode d'abattage."
Lundi, François Fillon avait estimé sur Europe 1 que "les religions devaient réfléchir au maintien de traditions qui n'ont plus grand chose à voir avec l'état aujourd'hui de la science, l'état de la technologie, les problèmes de santé".
Deux jours plus tôt, Nicolas Sarkozy s'était prononcé en faveur de "l'étiquetage de la viande en fonction de la méthode d'abattage".
Le nombre de musulmans en France est estimé à 3,5 millions de personnes, soit 5,8% de la population française, par l'Institut français d'opinion publique (IFOP). Certaines évaluations vont jusqu'à 6 millions. Tous ne sont pas pratiquants.
"A propos du halal, je dirai deux choses. La première c'est que l'abattage rituel est un mode d'abattage qui ne fait pas souffrir les animaux plus que d'autres modes. Les études de l'Inra (Institut national de la recheche agricole), disent clairement que le taux d'échec - de 5 à 6% - est le même dans l'abattage rituel et l'abattage classique".
Concernant l'étiquetage, M. Moussaoui rappelle que "les cultes ont également exprimé leur respect du droit du consommateur à être bien informé. Mais il est évident que le fait de dire qu'une viande a été obtenue par étourdissement ou sans étourdissement n'a rien à voir avec le fait de dire que l'animal a été assommé avec un pistolet à tige perforante ou asphyxié par gaz carbonique ou encore assommé par électrochoc."
06-03-2012
Source : Libération/AFP

Le 6 mai 2002, le populiste Pym Fortuyn était assassiné par un Néerlandais écoeuré par ses attaques répétées contre l'islam. Mais sa mort n'a pas empêché que s'installent au soi-disant royaume de la tolérance les idées d'extrême droite et le rejet des musulmans. Presque six ans après sa disparition, le dandy homosexuel a un héritier qui ajoute à sa croisade contre l'islam un combat contre l'Europe et sa monnaie unique. Lundi, Geert Wilders a ainsi présenté une enquête réalisée par un bureau d'étude ouvertement eurosceptique de Londres, Lombard Street Research, sur les avantages et inconvénients de l'euro. "L'euro n'est pas une devise, l'euro coûte de l'argent", a lancé le chef du PVV, le Parti de la liberté.
Selon Wilders, les inconvénients de l'euro, notamment un ralentissement de la croissance et une baisse des dépenses des consommateurs, ont été plus importants que ses avantages : une baisse des coûts liés aux taux de change et une hausse de l'import-export. Il faut donc revenir au florin, conclut Wilders, pour qui la perte de 51 milliards d'euros occasionnée par l'abandon de la monnaie unique serait compensée par l'argent non dépensé pour sauver la Grèce et d'autres pays en difficulté.
"Une chance sur deux"
Le raisonnement est un peu court, mais Wilders veut le soumettre au peuple, par voie de référendum. Pour l'instant, son appel est rejeté par la quasi-totalité de la classe politique néerlandaise. "Son enquête est bâtie sur du sable", conclut l'économiste Ivo Arnold, de la prestigieuse université Erasme de Rotterdam.
Qu'à cela ne tienne ! Le chef de l'extrême droite, repérable à sa crinière peroxydée, a d'autres cartouches pour mener ses combats. Depuis lundi, Wilders, le Premier ministre libéral Mark Rutte ainsi que son partenaire au gouvernement, le parti chrétien-démocrate, sont engagés à huis clos dans d'âpres négociations pour économiser seize milliards d'euros en 2012, afin de redresser les comptes publics et la dette du pays. "Les mesures feront mal", ont prévenu les négociateurs. On parle de réduction des remboursements de soins médicaux, de gel de certaines indemnités sociales et de revenir sur la déductibilité totale des intérêts pour les emprunts immobiliers : un véritable tabou aux Pays-Bas.
Mais Geert Wilders a d'entrée de jeu posé ses conditions : il n'accepte de discuter économies budgétaires qu'en échange d'importantes concessions pour réduire l'immigration et l'asile aux Pays-Bas. Or Mark Rutte, qui dirige un gouvernement minoritaire, a besoin du soutien des vingt-quatre députés du PVV. Wilders le sait et fait monter la pression : "Je donne aux négociations une chance sur deux de réussite." Six ans après la révolution Fortuyn, son héritier s'est si bien installé dans le paysage politique qu'il tient entre ses seules mains la survie du gouvernement.
6/3/2012,  Alain Franco
Source : Le Point

Le Nigeria a accusé mardi l'Afrique du Sud de xénophobie après le rejet vendredi par l'immigration sud-africaine de 125 voyageurs nigérians au motif que leurs certificats de vaccination n'étaient pas en règle, et a assuré qu'il répondrait si un nouvel incident venait à se produire.
Le Nigeria aura une réaction appropriée face à tout nouvel incident de ce type, a mis en garde le ministre nigérian des Affaires étrangères Olugbenga Ashiru, devant des députés.
Les entreprises sud-africaines ne devraient pas considérer comme allant de soi le contexte économique amical que nous avons au Nigeria, grâce auquel les entreprises, y compris sud-africaines, font plus de bénéfices au Nigeria qu'en Afrique du Sud, a-t-il ajouté.
L'ambassadeur d'Afrique du Sud au Nigeria a été convoqué lundi au ministère des Affaires étrangères et le même jour, dans ce qui semblait être une mesure de représailles, 28 Sud-Africains ont été refoulés par les autorités nigérianes.
Vendredi, les services de l'immigration à l'aéroport international de Johannesburg ont refoulé 125 passagers nigérians descendus de deux vols reliant Lagos à la capitale économique sud-africaine, affirmant que leurs certificats de vaccination contre la fièvre jaune étaient faux.
Ce certificat, un petit carnet jaune de quelques pages, est régulièrement demandé aux passagers débarquant dans des pays d'Afrique. Il est aisé de s'en fournir des exemplaires contrefaits aux frontières nigérianes.
Soulignant que les relations entre la classe dirigeante des deux puissances économiques africaines étaient cordiales, M. Ashiru a fustigé le comportement des agents de l'immigration et de la police en Afrique du Sud.
Les agents du département de l'immigration sont toujours désagréables envers les Nigérians, a estimé le chef de la diplomatie nigériane qui s'exprimait devant un comité de la Chambre des représentants.
De plus, la police se déchaîne et arrête et enferme des Nigérians au hasard, sans raison. Ce que nous observons est ce que nous appelons la xénophobie, de la part des Sud-Africains envers tous les Africains, pas seulement les Nigérians, même ceux de leurs pays voisins, a-t-il poursuivi.
6/3/2012
Source : Romandie/AFP

Le nombre d'immigrés admis à séjourner légalement en France a augmenté depuis 1995, atteignant un record de plus de 214.000 personnes en 2004 avant de légèrement baisser pour se stabiliser un peu sous 200.000, selon des chiffres officiels obtenus aujourd'hui par l'Agence France presse.
Ces chiffres portent sur le nombre de visites médicales effectuées par l'Office français de l'Immigration et l'Intégration (OFII), créé en 2009 en remplacement de l'Agence nationale de l'accueil des étrangers et des migrations (ANAEM), qui avait succédé elle-même à l'Office des migrations internationales (Omi) en 2007.
Les visites médicales concernent les entrées et les régularisations et sont considérées par les experts comme "l'indicateur le plus fiable pour mesurer les flux d'entrée" en France.
En 1995, année de la victoire de Jacques Chirac, 76.663 étrangers ont effectué une visite médicale. Le chiffre se stabilise l'année suivante (76.956) avant de grimper à 105.766 en 1997 après la victoire de la gauche aux législatives. Avec la régularisation exceptionnelle décidée en 1998 par Lionel Jospin, il monte cette année là à 145.014 personnes puis redescend à 122.888 l'année suivante. Le chiffre repart à la hausse en 2000 (140.319), sous un gouvernement de gauche. Une augmentation qui se poursuit en 2001 (161.873) pour atteindre 197.751 personnes en 2002, année du retour de la droite aux affaires, où Nicolas Sarkozy est nommé ministre de l'Intérieur dans le premier gouvernement du second mandat de Jacques Chirac.
La progression se poursuit en 2003 avec 206.151 visites médicales, pour atteindre 214.362 en 2004. Le chiffre retombe à 200.024 personnes en 2005 et atteint 205.714 en 2006. Depuis l'arrivée de Nicolas Sarkozy à l'Elysée, il est resté légèrement sous les 200.000: 193.045 en 2007, 197.942 en 2008, 183.714 en 2009 et 198.525 en 2010.
5/3/2012
Source : Le Figaro/AFP

Faute de ne jamais pouvoir s'épanouir dans un patriotisme européen, voici que s'opère en France un retour significatif et général au concept de nation…Suite

A Pantin (Seine-Saint-Denis}, M. Béguin était le dernier de sa lignée. De celle qu'il appelle, avec son parler fort et son accent natal d'Etricourt (Somme), les« traditionnels ». Comprendre, les bouchers qui ne sont pas« halai». Depuis son départ, cette commune de 52 000 habitants de la petite couronne parisienne n'a, pour la viande à la coupe, plus que des boucheries musulmanes…Suite

Le renforcement de l'arsenal réglementaire a conduit à la création d'une fonction spécialisée los différences font toute la différence», lit-on sur l'affiche qui trône dans les 140 agences de la société de services à la personne 0 2. Neuf salariés y sourient : des jeunes, des seniors, des femmes, des hommes, blancs ou métissés, à l'image des salariés du groupe …Suite

Chaque année, ils sont des dizaines à partir à Pékin et Shanghai pour suivre un cycle d’études de 4 ou 6 ans.
Au milieu d’une population de plus d’un milliard (1.339.713 000) habitants que compte la République populaire de Chine, l’on peut croiser des Marocains. Des concitoyens qui se sont installés définitivement ou provisoirement dans le pays de Mao Tsé Tung.

Un réseau de compétences franco-marocaines, issues de la région du sud-ouest de la France, vient d'être constitué à l'occasion de leur réunion ce week-end dans la ville française de Mérignac, indique un communiqué du Consulat général du Maroc à Bordeaux.
La création du réseau, dont le bureau est présidé par Mme Nezha Oukhiti, ingénieur conseil spécialisée en stratégie de développement durable, s'inscrit dans le cadre de la stratégie du ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger, en matière de mobilisation des compétences, précise le communiqué.
L'assemblée constitutive a réuni une soixantaine de cadres franco-marocains, hautement qualifiés, appartenant aux secteurs de l'industrie et de l'agriculture, de l'enseignement et de la recherche scientifique, du développement durable et de l'environnement, de la santé et du développement humain, selon la même source.
Ils ont participé à cette occasion à une table-ronde sur les enjeux de développer un réseau de compétences marocaines pour participer au transfert de technologies dans les secteurs prioritaires du Maroc par la mise en place de partenariats entre les institutions auxquelles elles appartiennent en France et les organismes et départements marocains.
Placée sous le signe "Quelles coopérations et quels partenariats entre le Maroc et la région du sud ouest" de la France, la rencontre avait également pour objet de penser les formes de participation des compétences marocaines résidant dans la région aux réformes et chantiers que connaît le Maroc.
Parrainée par BMCE Bank international Paris, la rencontre a été notamment été marquée par la participation de M. Marwan Berrada, responsable du département des études et de l'action économique au ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger, de Mme Mauricette Boisseau, adjointe au Maire de Mérignac, de M. Manuel Dias, président du réseau aquitain de l'histoire et de la mémoire de l'immigration, ainsi que du président du cercle des amis du Maroc.
5/3/2012
Source : MAPF

La première secrétaire du Parti Socialiste français (PS-opposition), Mme Martine Aubry se déplace au Maroc du 9 au 13 mars dans le cadre de la campagne électorale pour l'élection présidentielle française, a annoncé lundi son service de presse à Paris.
Au cours de cette visite, elle doit s'entretenir, au niveau officiel, avec le chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane et le ministre chargé des Marocains résidant à l'étranger, M. Abdelatif Maâzouz, indique le communiqué.
Au niveau partisan, la maire de Lille rencontrera son homologue de Rabat et membre du bureau politique de l'USFP, Fathallah Oulalou et Nabil Benabdallah, secrétaire général du PPS.
Quant au volet franco-français, la première secrétaire du PS a prévu une rencontre publique avec la communauté française, samedi soir à Casablanca pour défendre le programme du candidat socialiste à l'élection présidentielle, François Hollande et séduire l'électorat français du Maroc en vue de cette échéance et de celle des élections législatives françaises.
Les Français du Maroc vont élire, pour la première fois directement en juin prochain, un député dans le cadre de la circonscription législative englobant le Maghreb et l'Afrique de l'Ouest.
05/03/2012
Source : MAPF

La galerie d'art +l'Atelier 21+ a été sélectionnée pour participer à la 6ème édition de Art Dubaï qui se déroule du 21 au 24 mars 2012 à Dubaï, avec le soutien du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).
Cette participation, la deuxième du genre, permettra à un public, largement constitué de professionnels, de se faire une idée de la situation des arts plastiques au Maroc et de mesurer le degré de créativité des peintres et artistes contemporains marocains, indique un communiqué du CCME.
Quelque 30.000 visiteurs sont attendus à cette 6ème édition qui connaîtra la participation de près de 75 galeries représentant 31 pays d'Amérique du Nord, d'Europe, d'Australie, d'Asie, d'Afrique, du Proche et du Moyen-Orient, précise le communiqué, ajoutant qu'il s'agit du plus important rendez-vous des arts plastiques dans le monde arabe qui attire ce qui compte de mieux en matière d'institutions muséales, de commissaires d'expositions, de critiques d'art et de collectionneurs.
Depuis sa création en 2008, la galerie d'art l'Atelier 21 a inscrit la promotion de l'art contemporain marocain et des artistes marocains à l'étranger parmi ses principaux objectifs. Elle a déjà participé, en partenariat avec le CCME, à la 12 édition de Art Paris qui s'est déroulée du 17 au 22 mars 2010, au Grand Palais, dans la capitale française, et à la 5ème édition de Art Dubaï en 2011 au Madinat Jumeirah, ajoute la même source.
Par sa participation à ce grand rendez-vous artistique, la galerie d'art +l'Atelier 21+ et le CCME ambitionnent de montrer, d'une part, la vigueur des arts plastiques au Maroc et de conquérir, d'autre part, de nouveaux marchés pour les plasticiens marocains, conclut le communiqué.
05/03/2012
Source : MAPF

L'ambassade du Maroc à Damas a mis en place un mécanisme de soutien aux membres de la communauté marocaine résidant en Syrie, en raison de la situation difficile que traverse ce pays, apprend-on lundi de source diplomatique à Damas.
Ce mécanisme consiste en la création d'une cellule chargée du contact avec les membres de cette communauté et de leur apporter toute l'aide nécessaire, en conformité avec la haute sollicitude dont SM le Roi Mohammed VI entoure les Marocains résidant à l'étranger (MRE) et dans le sillage de l'intérêt porté par le gouvernement à la situation particulière de ceux vivant en Syrie, précise une source de l'ambassade.
Entre 700 et 900 ressortissants marocains ont quitté la Syrie depuis le déclenchement des événements dans ce pays en mars 2011.
Le ministère des Affaires étrangères et de la coopération a mis en place, en coordination avec le ministère chargé des MRE, un mécanisme financier mis à la disposition de l'ambassade pour suivre les conditions des Marocains établis en Syrie, ajoute la même source dans une déclaration à la MAP.
Un numéro spécial (00963934233179) a été mis par les services de l'ambassade à la disposition des Marocains résidant en Syrie en cas d'urgence ou de besoin à tout moment de la journée, y compris les jours fériés et de fêtes, poursuit la même source, notant que le site électronique de l'ambassade publiera des numéros et des données pouvant leur être utiles.
La communauté marocaine en Syrie est composée majoritairement de commerçants, de cadres techniques, de citoyennes mariées à des Syriens et une vingtaine d'étudiants, outres des Palestiniens de nationalité marocaine.
Depuis le début de la vague de contestation sans précédent contre le régime syrien, les violences ont fait plus de 7.500 morts, selon l'ONU, avec la dégradation de la situation humanitaire dans les foyers de tension, en particulier à Homs.
05/03/2012
Source : MAPF

C'est une pluie glacée qui a accueilli le président, lundi, à Saint-Quentin. «Vous allez y voir un mauvais présage, c'est ça?», a plaisanté Nicolas Sarkozy. Surtout se montrer zen, confiant et déterminé. Alors que sa campagne a connu un trou d'air la semaine dernière, le président-candidat compte sur ces jours décisifs pour se relancer. «C'est une semaine importante», confie-t-il, en évoquant son émission de mardi sur France 2, au cours de laquelle Laurent Fabius lui apportera la contradiction. «Je pense que rien n'est fait, sinon je ne me donnerais pas tant de mal», a-t-il ajouté.
Accompagné du maire de la ville, Xavier Bertrand, et du député Éric Ciotti, le chef de l'État a visité un centre de réinsertion qui accueille une centaine de jeunes en difficulté. À la fin du mois, ce centre recevra des mineurs placés sur décision de justice, dans le cadre de la loi instaurant le «service citoyen» inspirée par Ciotti. L'occasion de décliner sa séquence régalienne, initiée samedi à Bordeaux. «J'ai dit que l'immigration pouvait être un atout et un problème, je persiste et signe», a lancé Sarkozy, lors d'un point de presse improvisé. En perte de vitesse dans les sondages, il veut solidifier son socle de droite et séduire les catégories populaires qui avaient délaissé le vote FN pour lui, en 2007. «Cette phrase sur l'immigration était la plus importante du discours de Bordeaux, décrypte un proche. Tout l'enjeu est d'arriver en tête au premier tour. Il faut parler à la majorité silencieuse.»
Droit de vote des étrangers
Faisant l'impasse sur la visite d'une chambre du centre, où l'attendaient trois jeunes droits comme des «i» devant leurs lits bordés, Sarkozy s'est attardé avec la presse, enfonçant le clou sur le droit de vote des étrangers, dont il veut faire une autre ligne de clivage avec François Hollande: «Le vote communautariste est une grave erreur.» Même fermeté sur la viande halal, sujet qu'il avait d'abord jugé peu important lors de sa visite à Rungis, le 21 février, mais dont il a finalement décidé de se saisir pour n'en pas laisser le monopole à Marine Le Pen. Il y a des sujets, si les républicains n'en parlent pas, ce sont les extrémistes qui en parlent mal», a-t-il justifié.
Le président tente de renouer avec ce qui avait fait le succès de sa campagne de 2007: mépriser le politiquement correct et la «pensée unique», montrer qu'il apporte des réponses concrètes aux préoccupations des Français. Ses proches ne manquent pas de rappeler que la loi sur la burqa a ainsi été plébiscitée. Le candidat en a profité pour moquer Hollande, qui a «peu voyagé»: «Il ne se rend pas compte que le monde est ouvert», a-t-il glissé, en stigmatisant la «proposition de régulariser tous les sans-papiers» que le candidat PS ne fait pourtant pas.
Plus tard, dans un bar PMU, le président a rencontré une quinzaine de Français «représentatifs» pour un «café politique». On lui propose un verre, «pour vous doper!». «Vous pensez que j'ai besoin de me doper?, rit-il. Enfin, ne dites pas ça à Noah, il le croirait!» «Qu'il paye ses impôts, lui, d'abord», lance une habitante. Sarkozy se tourne vers la presse, hilare: «Voyez, c'est le peuple! Il dit ce qu'il pense! On ne peut pas lui confisquer la parole.»
6/3/2012, Solenn de Royer
C'est une pluie glacée qui a accueilli le président, lundi, à Saint-Quentin. «Vous allez y voir un mauvais présage, c'est ça?», a plaisanté Nicolas Sarkozy. Surtout se montrer zen, confiant et déterminé. Alors que sa campagne a connu un trou d'air la semaine dernière, le président-candidat compte sur ces jours décisifs pour se relancer. «C'est une semaine importante», confie-t-il, en évoquant son émission de mardi sur France 2, au cours de laquelle Laurent Fabius lui apportera la contradiction. «Je pense que rien n'est fait, sinon je ne me donnerais pas tant de mal», a-t-il ajouté.Accompagné du maire de la ville, Xavier Bertrand, et du député Éric Ciotti, le chef de l'État a visité un centre de réinsertion qui accueille une centaine de jeunes en difficulté. À la fin du mois, ce centre recevra des mineurs placés sur décision de justice, dans le cadre de la loi instaurant le «service citoyen» inspirée par Ciotti. L'occasion de décliner sa séquence régalienne, initiée samedi à Bordeaux. «J'ai dit que l'immigration pouvait être un atout et un problème, je persiste et signe», a lancé Sarkozy, lors d'un point de presse improvisé. En perte de vitesse dans les sondages, il veut solidifier son socle de droite et séduire les catégories populaires qui avaient délaissé le vote FN pour lui, en 2007. «Cette phrase sur l'immigration était la plus importante du discours de Bordeaux, décrypte un proche. Tout l'enjeu est d'arriver en tête au premier tour. Il faut parler à la majorité silencieuse.»Droit de vote des étrangersFaisant l'impasse sur la visite d'une chambre du centre, où l'attendaient trois jeunes droits comme des «i» devant leurs lits bordés, Sarkozy s'est attardé avec la presse, enfonçant le clou sur le droit de vote des étrangers, dont il veut faire une autre ligne de clivage avec François Hollande: «Le vote communautariste est une grave erreur.» Même fermeté sur la viande halal, sujet qu'il avait d'abord jugé peu important lors de sa visite à Rungis, le 21 février, mais dont il a finalement décidé de se saisir pour n'en pas laisser le monopole à Marine Le Pen. Il y a des sujets, si les républicains n'en parlent pas, ce sont les extrémistes qui en parlent mal», a-t-il justifié.Le président tente de renouer avec ce qui avait fait le succès de sa campagne de 2007: mépriser le politiquement correct et la «pensée unique», montrer qu'il apporte des réponses concrètes aux préoccupations des Français. Ses proches ne manquent pas de rappeler que la loi sur la burqa a ainsi été plébiscitée. Le candidat en a profité pour moquer Hollande, qui a «peu voyagé»: «Il ne se rend pas compte que le monde est ouvert», a-t-il glissé, en stigmatisant la «proposition de régulariser tous les sans-papiers» que le candidat PS ne fait pourtant pas.Plus tard, dans un bar PMU, le président a rencontré une quinzaine de Français «représentatifs» pour un «café politique». On lui propose un verre, «pour vous doper!». «Vous pensez que j'ai besoin de me doper?, rit-il. Enfin, ne dites pas ça à Noah, il le croirait!» «Qu'il paye ses impôts, lui, d'abord», lance une habitante. Sarkozy se tourne vers la presse, hilare: «Voyez, c'est le peuple! Il dit ce qu'il pense! On ne peut pas lui confisquer la parole.»6/3/2012, Solenn de RoyerSource : Le Figaro

 

Porter la burqa, notamment dans les transports publics, ne doit pas être interdit en Suisse. Le Conseil des Etats a enterré lundi une motion du National. Il n'y a pas matière à légiférer, selon la Chambre des cantons.
Le problème est insignifiant, du moins en terme de nombre, a fait valoir la ministre de la justice Simonetta Sommaruga. Pas plus de 100 à 150 femmes portent la burqa en Suisse, et ce sont pour la plupart des touristes. Les cantons demeurent en outre libres de limiter sur leur territoire l'usage du voile ou d'autres vêtements cachant tout ou partie du visage et du corps, a ajouté au nom de la commission l'ex-maire de Bienne Hans Stöckli (PS/BE).
L'auteur de la motion, Oskar Freysinger (UDC/VS), exigeait notamment que quiconque s'adresse à une autorité doive se présenter à visage découvert. L'usage des transports publics et la participation à des manifestations publiques devaient être interdits, sauf exception, aux personnes dont le visage est masqué.
Privé d'argument
A l'instar du texte de l'UDC valaisan, le Conseil des Etats a enterré une majorité des motions du National relatives à l'immigration qui lui étaient présentées. Géraldine Savary (PS/VD) en tête, plusieurs orateurs ont critiqué la façon de procéder de la Chambre du peuple.
Celle-ci avait en effet adopté toute une série de motions à l'occasion de sa session extraordinaire de l'automne dernier sur l'immigration. Or la plupart n'ont été ni discutées, ni argumentées. «Un travail pas satisfaisant alors que ces textes peuvent entraîner d'importantes conséquences», a dit la Vaudoise qui conteste «ce système qui prive le second conseil d'éléments suffisants pour se faire une idée».
Dans la foulée, le Conseil des Etats a ainsi enterré tacitement des motions exigeant une restructuration d'ici à l'automne 2011 du domaine de l'asile ou introduisant l'obligation pour les candidats à la naturalisation de signer une charte, dont le non-respect entraînerait le réexamen de la naturalisation.
Textes transmis
Trois autres textes du National ont en revanche trouvé grâce devant la Chambre des cantons. A commencer par une motion issue du groupe PDC qui charge le gouvernement de présenter diverses mesures législatives s'appliquant aux domaines de l'asile et des étrangers en rapport avec la criminalité.
Outre l'indemnisation intégrale des cantons pour les renvois, cette motion, transmise par 20 voix contre 15, demande de plafonner à un an les délais de recours contre un refus d'asile, de renforcer les contrôles des personnes près des frontières ou d'inciter à faire exécuter la peine dans le pays d'origine.
Par 20 voix contre 17, la Chambre des cantons a également transmis une motion demandant au gouvernement de restreindre la liberté de voyager des étrangers admis en Suisse à titre provisoire. Le Département de justice et police n'a pas attendu. Lundi prochain se termine la procédure d'audition concernant des adaptations de l'ordonnance sur l'établissement de documents de voyage pour étrangers.
Par 21 voix contre 4, le conseil a encore transmis une motion exigeant que les requérants déboutés pour avoir déposé une demande dans un autre Etat membre de la convention de Dublin soient expulsés des centres fédéraux avant même d'être attribués à un canton.
Abus
Sous la forme d'un postulat de sa commission adopté tacitement, le Conseil des Etats demande en outre au Conseil fédéral d'examiner s'il faut prendre des mesures pour lutter contre le retour abusif de criminels étrangers frappés d'interdiction d'entrée en Suisse. Elle prend ainsi le contre-pied d'une initiative UDC au National qui voulait supprimer cette possibilité de retour provisoire accordée pour des raisons humanitaires.
05.03.2012
Source : Le Matin.ch/(ats/Newsnet)

Le député Mokhtar Ghambou a souligné, dimanche soir à Alexandria (banlieue sud de Washington), l'intérêt d'impliquer davantage les membres de la communauté marocaine à l'étranger dans le processus de développement du Royaume et de bénéficier de l'apport et des compétences dont regorge cette communauté, notamment celle installée aux Etats-Unis.
Intervenant dans le cadre d'une rencontre-débat avec des membres de la communauté marocaine de la grande région de Washington, organisée à l'initiative de "Ibn Khaldoun Academy", M. Ghambou a plaidé en faveur d'une plus grande implication des MRE dans l'ensemble des questions stratégiques pour le Royaume ainsi que dans les consultations et le processus de prise de décisions relatives notamment à l'avenir et l'évolution de la communauté marocaine à l'étranger.
M. Mokhtar Ghambou, qui est également président du think tank "American Moroccan Institute" basé à New York et professeur à l'université américaine de Yale, a mis l'accent, dans ce sens, sur le rôle important que les membres de cette communauté peuvent jouer en matière de diplomatie parallèle et dans la défense des intérêts et des causes nationales du Maroc au sein de leurs pays d'accueil.
Abordant, par ailleurs, certains problèmes et difficultés dont souffrent les Marocains résidant aux Etats-Unis, y compris l'éloignement géographique et la cherté des billets d'avion vers le Royaume, M. Ghambou a affirmé qu'il existe actuellement au Maroc une "volonté réelle" et à tous les niveaux en vue de régler les problèmes socio-économiques que connaissent les Marocains, y compris les MRE.
Il a relevé, à cet égard, que la nouvelle Constitution marocaine consacre une place de choix aux Marocains résidant à l'étranger et à la défense de leurs droits, faisant remarquer qu'il s'agit là d'un signe significatif de l'attachement et de la volonté du Maroc à promouvoir et servir les membres de sa communauté à l'étranger.
05/03/2012
Source :
Source : MAPA

A 50 jours du premier tour, Nicolas Sarkozy a renoué avec les thèmes de l'immigration et la sécurité chers à la droite de sa majorité et qui ont fait son succès de 2007, avec l'espoir de relancer sa campagne et de rattraper son retard sur François Hollande.
Le soufflé de sa déclaration de candidature est retombé, alors retour aux fondamentaux. Samedi, le président candidat a prononcé un discours très marqué à droite truffé de propositions sur la justice, la criminalité ou l'immigration, toutes marquées du sceau de l'ordre et de la fermeté.
Lundi, il est passé aux "travaux pratiques" en visitant à Saint-Quentin un centre d'accueil de jeunes en difficulté encadré par d'anciens militaires (Epide). L'occasion pour le candidat de l'UMP de justifier sa stratégie. Qu'il s'agisse de délinquance des jeunes ou de polémique sur la viande halal.
"Il y a des sujets, si les républicains n'en parlent pas, ce sont les extrémistes qui en parlent mal et de façon offensante", a encore plaidé lundi le chef de l'Etat. En se gardant bien de désavouer les propos de son ministre de l'Intérieur Claude Guéant, qui a suscité un tollé en liant le droit de vote des étrangers, une proposition socialiste, et la viande halal.
"Il n'y a pas de virage à droite, il y a un langage direct, sans tabou, avec le peuple de France", a renchéri lundi en écho Eric Ciotti, "si on ne dit pas la vérité aux Français pendant la campagne, quand le fera-t-on ?"
Officiellement donc, pas de débat sur la stratégie. Pourtant, cette réédition de la pêche aux voix du Front national est loin de faire l'unanimité à l'UMP. "Pour gagner la présidentielle", a mis en garde l'ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, "il faudra qu'il rassemble les deux cultures (de sa majorité), celle de l'autorité et celle de l'humanisme".
Pillé en 2007, le FN ne paraît pas, cette fois, s'en inquiéter. "Sarkozy fait un discours de candidat de l'opposition à Sarkozy en prenant le contre-pied des mesures prises par son gouvernement", s'amuse auprès de l'AFP Jean-Marie Le Pen, "mais ce genre d'opération d'enfumage ne réussit qu'une fois".
"C'est un très mauvais calcul", abonde Bruno Bilde, chef de cabinet de Marine Le Pen, "est-ce qu'il ne va pas perdre plus en s'aliénant les voix de François Bayrou?".
"S'il n'équilibre pas son discours vers le centre", acquiesce un responsable centriste de la majorité, "il va dans le mur, comme le montrent tous les sondages".
Précisément, les deux dernières enquêtes d'opinion ne sont pas bonnes, qui traduisent toutes un coup d'arrêt dans la campagne de Nicolas Sarkozy. Il perd à nouveau du terrain sur François Hollande au premier tour et il est toujours donné très largement battu au second.
"Nous sommes dans un faux plat, la semaine qui vient sera très importante", juge un proche du président. "Les incidents de Bayonne ont eu un impact négatif et ses propositions sur l'éducation ont été cannibalisées par l'impôt à 75% sur les riches proposé par François Hollande", ajoute-t-il.
Avant sa prestation télévisée mardi sur France 2 et le meeting prévu dimanche à Villepinte (Seine-Saint-Denis), Nicolas Sarkozy a affiché lundi sa sérénité. "C'est une semaine importante", a-t-il résumé, "pas décisive".
Le chef de l'Etat a aussi tenu à effacer les images négatives du candidat hué jeudi à Bayonne en s'affichant à nouveau lundi au milieu des Français, à la faveur d'un échange très organisé dans un café de Saint-Quentin.
"Ne me portez pas la scoumoune", a-t-il lancé à un de ses interlocuteurs qui l'annonçait déjà réélu, "les Français ont toujours renvoyé à leurs études ceux qui pensaient que c'était fait avant que ce soit fait. Je pense vraiment que ce n'est pas fait, sinon je ne me donnerais pas autant de mal".
Avant de prendre congé, Nicolas Sarkozy a adressé le même message aux journalistes qui évoquaient ses difficultés: "dans deux mois on se retrouve, et puis on voit qui a eu raison et qui a eu tort"...
5/3/2012
Source : Le Nouvel Observateur

En mai 1950, un bataillon de tirailleurs marocains se retrouve piégé en Indochine sous les obus du Vietminh. La défaite de Dong J(hé aurait dû ouvrir les yeux de l’état-major français sur la nouvelle force de frappe des «rebelles» indochinois, qui peuvent désormais s'appuyer sur la Chine de Mao Tsé-Toung, victorieuse des nationalistes de Tchang J’aï-Chek...Suite

Elles connaissent la gloire, les strass et les paillettes. Une fois élues, c'est une vie de rêve qui s'offre à elles. Des Marocaines d'ici et d'ailleurs qui militent à leur façon pour l'émancipation des femmes à travers le monde. Miss dans leurs pays respectifs, elles ont été sacrées non seulement pour leur beauté mais également pour leur intelligence...Suite

La Désintégration, nouveau film de Philippe Faucon, serait selon une part de la critique française, une réponse au discours de Claude Guéant. Le cinéaste y dissèque les failles de la République à travers le destin d'un jeune homme d'origine maghrébine...Suite

Le Collectif du 51 mai- mouvement militant pour l'annulation de la circulaire Guéant- vient de sortir une campagne virale pour soutenir ses revendications. Cette fois, le mouvement a adopté un ton ironique avec l'accroche "Après le plombier polonais, l'étudiant marocain". L'opération consiste en la diffusion de clichés d'étudiants menacés d'expulsion, accompagnés de citations exprimant tout le bien qu'ils pensent de cette circtùaire défendue par le ministre de l'Intérieur français. Source

Le Canada a accueilli 248.660 résidents permanents en 2011, ce qui se situe largement dans la fourchette planifiée par le gouvernement, qui est de 240.000 à 265.000 nouveaux résidents permanents pour l'année, selon les données préliminaires du ministère fédéral de l'immigration.

"L'immigration a toujours fait partie de l'histoire du Canada et continue de jouer un rôle important dans l'édification de notre pays", a déclaré le ministre de la Citoyenneté, de l'Immigration et du Multiculturalisme, Jason Kenney.

"Le Canada affiche un taux d'immigration par habitant parmi les plus élevés au monde", a-t-il estimé dans un communiqué rendu public vendredi par son département.

En 2011, le Canada a accueilli 156.077 immigrants dans la catégorie économique et 56.419 immigrants dans la catégorie du regroupement familial, selon le document.

Alors que le problème de l'emploi est manifeste de manière globale, et dans la région de Québec en particulier avec un "taux élevé" du chômage parmi les cadres immigrants, en particulier maghrébins, la question de l'équivalence des diplômes, de l'intégration et du regroupement familial se posent de plus en plus malgré l'appel à "une immigration plus francophone" au Québec.

En 2010, le Canada a accueilli un nombre record d'immigrants (280.636 résidents permanents), un nombre inégalé en plus de 50 ans. En plus des résidents permanents, le pays a accueilli 182.322 travailleurs étrangers temporaires, 12.098 réfugiés et 96.147 étudiants étrangers, soit 28.292 étudiants étrangers de plus qu'en 2005.

03/03/2012

Source : MAPF

Le ministre français de l'Intérieur Claude Guéant, proche du président Nicolas Sarkozy, était accusé samedi par l'opposition de propos "xénophobes" et "nauséabonds" après des déclarations sur les conséquences que pourrait entraîner selon lui le droit de vote des étrangers.

Lors d'une réunion électorale vendredi soir dans l'est de la France, M. Guéant qui incarne l'aile droitière du camp du président-candidat a fustigé l'idée d'accorder le droit de vote aux étrangers, comme entend le faire aux élections locales le socialiste François Hollande s'il est élu à la présidentielle d'avril et mai prochains.

"Nous ne voulons pas que des conseillers municipaux étrangers rendent obligatoire la nourriture halal dans les repas des cantines ou réglementent les piscines à l'encontre des principes de mixité", a lancé M. Guéant.

L'opposition a vivement critiqué les propos du ministre qui multiplie les déclarations provocantes sur les étrangers et l'islam à l'approche de la présidentielle.

Après avoir évoqué la "provocation" d'un "ministre à la dérive", le porte-parole du candidat PS à la présidentielle, Manuel Valls, a dénoncé sur la radio Europe 1 des "propos nauséabonds mais qui sont à l'image de la campagne de Nicolas Sarkozy". Le but est de "détourner l'attention des Français sur l'essentiel", a-t-il estimé.

"Ces propos sont un leurre qui vise à exciter la France et à exciter les peurs. On ne peut pas se comporter comme ça quand on est aux responsabilités de la France", a jugé le candidat centriste François Bayrou.

"On ne peut pas être ministre de l'Intérieur de la République et tenir des propos xénophobes", a déclaré l'ancienne patronne et candidate des communistes Marie-George Buffet.

Tandis que l'ex-leader de l'extrême gauche Olivier Besancenot a estimé que Claude Guéant était "en train de lire un prompteur écrit par Marine Le Pen", la candidate de l'extrême droite: il "joue sur un terrain précis, le terrain du racisme et de l'islamophobie", a-t-il dit sur la radio RTL.

Début février, Claude Guéant avait déjà créé une vive polémique en déclarant que "toutes les civilisations ne se valent pas". Une circulaire du ministre de l'Intérieur restreignant la possibilité pour des diplômés étrangers d'obtenir un statut de salarié après leurs études, avait également provoqué en janvier une levée de bouclier si bien que le texte avait été théoriquement assoupli.

La gauche accuse Nicolas Sarkozy et ses proches de vouloir marcher sur les plate-bandes de l'extrême droite pour récolter des voix alors qu'il est donné largement battu au second tour par François Hollande.    
AFPF 03/03/2012

Le président Nicolas Sarkozy, candidat à la présidentielle à la peine dans les sondages, a axé sa campagne résolument à droite samedi en se prononçant pour la réduction de l'immigration et contre le droit de vote aux étrangers qui selon lui porterait "atteinte à la République".

Quinze jours après avoir annoncé sa candidature à la présidentielle d'avril et mai prochain, Nicolas Sarkozy, toujours donné largement battu face au candidat socialiste Français Hollande, a renoué lors d'un meeting à Bordeaux (sud-ouest) avec les thèmes de l'immigration et de la sécurité qui avaient contribué à le faire élire triomphalement en 2007.
Le candidat de la droite conservatrice a ainsi souhaité réduire le nombre de nouveaux immigrés et mettre des "conditions" au regroupement familial.

"Nous devons réduire le nombre des arrivées sur notre territoire. C'est pour cela qu'il faut mettre des conditions au regroupement familial: un travail, un logement décent, l'engagement à apprendre le français", a-t-il déclaré.

"Donner le droit de vote aux étrangers, séparer le droit de vote de la citoyenneté, de la nationalité, c'est porter atteinte à la République. C'est ouvrir la voie au vote communautaire. C'est mettre les maires sous la menace du chantage communautaire", a-t-il également répété.

Quelques années après avoir laissé ouverte la porte au droit de vote des étrangers aux élections locales, Nicolas Sarkozy a ainsi attaqué de front une des propositions du candidat socialiste.

Il s'est aussi déclaré en faveur de "l'étiquetage de la viande en fonction de la méthode d'abattage". "Reconnaissons à chacun le droit de savoir ce qu'il mange, hallal ou non", a-t-il dit.

Des déclarations lancées alors que son ministre de l'Intérieur Claude Guéant était accusé samedi par l'opposition de propos "xénophobes" et "nauséabonds" après avoir dit qu'accorder le droit de vote aux étrangers pourrait rendre "obligatoire la nourriture halal dans les repas des cantines".

Après plusieurs lois dites sécuritaires pendant son quinquennat, Nicolas Sarkozy a aussi proposé samedi à Bordeaux qu'un "condamné ne puisse pas bénéficier d'une remise en liberté conditionnelle avant qu'il ait effectué au moins les deux tiers de sa peine". Il s'est également prononcé "pour un droit d'appel des victimes pour les décisions des cours d'assises, pour la détention provisoire et l'exécution des peines".

La gauche accuse régulièrement Nicolas Sarkozy et ses proches de vouloir marcher sur les plate-bandes de l'extrême droite pour récolter des voix à moins de deux mois du premier tour.

3/3/2012

Source : AFP

Les idées du Front National semblent se banaliser (voir ici). Par ailleurs, un aspect essentiel de la stratégie électorale de Nicolas Sarkozy est, comme en 2007, de récupérer dès le premier tour une partie des voix de l'extrême droite. Dans ces conditions, les deux derniers ministres de l'Intérieur Brice Hortefeux et Claude Guéant - membres du cercle restreint des très proches de N. Sarkozy - ont été envoyés au charbon et ont multiplié ces trois dernières années les « petites phrases » plus ou moins xénophobes (voir par exemple ici, ici et ici). Le site Slate.fr s'est même amusé à créer le « Guéantomètre » qui attribue des « points Guéant » pour les petites phrases et « autres dérapages plus ou moins contrôlés » dans la campagne électorale (voir ici). Quant à son prédécesseur, Brice Hortefeux, on se souvient qu'il a été condamné par la justice en 2010 pour injure raciale (voir ici). Au cœur de cette stratégie politique nauséabonde, un thème est en effet savamment entretenu bien qu'il soit vieux de plusieurs siècles (si ce n'est plus !) : celui du lien entre délinquance et immigration.

Ce « quelque chose » qui relierait délinquance et immigration

Lier délinquance et immigration consiste à penser que les pratiques délinquantes (surtout celles des jeunes) s'expliquent par « quelque chose » en rapport avec l'origine étrangère de leurs auteurs (tel ou tel aspect de leurs mœurs, de leur culture, de leur mode de vie, de leurs modèles conjugaux ou familiaux, de leur religion, etc.) ou bien avec leur situation d'extranéité et de « déracinement » diront les discours apparemment plus soft. Quoi précisément ? Les réponses varient beaucoup selon les personnes et selon les moments, mais c'est bien toujours « quelque chose » qui spécifie et qui distingue la délinquance des immigrés ou de leurs enfants. Or les deux constats suivants permettent de comprendre qu'il y a dans tout cela une erreur de logique qui ne pardonne pas.

Premier constat : l'ensemble des personnes « issues de l'immigration » vivant en France ne constituent pas une petite minorité. En 2010, on estime que l'ensemble des étrangers, des immigrés et de leurs descendants résidant en France totalisent environ 11,7 millions de personnes, soit près d'un cinquième de la population (voir la source). Ils forment donc une composante très importante de la population, ce qui est un fait ancien en France, pays dont le développement industriel s'est fait depuis le 19ème siècle grâce à l'immigration (italienne, belge, polonaise, portugaise, maghrébine, africaine sub-saharienne, etc.).

Deuxième constat : le nombre de jeunes pratiquant régulièrement la délinquance constitue au contraire une petite minorité. Donnons quelques ordres de grandeur en prenant pour point de repère le nombre total de mineurs et de jeunes majeurs suivis au titre de la délinquance au cours d'une année par la Protection Judiciaire de la Jeunesse et par le secteur associatif habilité : environ 170 000 jeunes en 2010 (voir la source ici). Et admettons pour simple raisonnement que la moitié de cette population sont des jeunes « descendants d'immigrés » (cela peut être davantage dans les agglomérations des régions industrielles, mais moins d'autres territoires). Cela ferait donc 85 000 jeunes.

Ce calcul n'est qu'une approximation. Le but est de montrer l'écart existant entre d'une côté quelques dizaines de milliers de personnes et de l'autre côté plusieurs millions. Ainsi, chez les immigrés et leurs enfants, comme dans le reste de la population, la délinquance ne concerne qu'une petite part de personnes ou de familles. C'est une évidence à l'échelle nationale mais c'est également vrai à l'échelle locale. Dans n'importe quelle ville de France, les jeunes engagés dans la délinquance sont une minorité, même à l'échelle de leur quartier et même à l'échelle d'un quartier « sensible » à très mauvaise réputation. A contrario, il est dès lors évident 1) que les immigrés et leurs enfants sont très majoritairement des personnes respectant la loi, 2) que la délinquance de certains jeunes descendants d'immigrés récents s'explique par d'autres facteurs que cette origine. Les études montrent ainsi que cette délinquance s'explique en réalité par les mêmes facteurs que ceux qui ont toujours expliqué la délinquance des jeunes quelle que soit leur origine : ruptures familiales, échecs scolaires, effets d'entraînement dans des « bandes » au sein de quartiers concentrant les problèmes...

Au final, en toute logique, si la délinquance avait quelque chose à voir avec la condition de migrant ou de descendant de migrant en général, elle devrait concerner peu ou prou toutes ces populations. Si ceux qui soutiennent ces hypothèses n'avaient pas des peurs non maîtrisées ou des préjugés idéologiques, ils comprendraient qu'on ne peut pas expliquer le comportement particulier de quelque uns par une caractéristique générale de toute une population (ils comprendraient peut-être même que procéder à cette généralisation est justement le propre du raisonnement raciste). Voilà pourquoi toutes ces affirmations ou ces allusions sur le lien supposé fondamental entre délinquance et immigration sont fausses à la base. Si nous étions logiques et raisonnables, elles seraient d'emblée écartées comme constituant de grossières erreurs de raisonnement. C'est qu'il s'agit en réalité non pas de raisonnements mais de peurs et d'émotions manipulées par certains à des fins politiques.

5/3/2012, Laurent Mucchielli

Source : Le Monde

Aux antipodes formels des slogans qui rythment la campagne, l’avis remis vendredi par le Haut Conseil à l’intégration (HCI) au ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, et que Libération révèle, se veut néanmoins une charge détaillée et sévère contre la politique menée par l’Etat depuis dix ans en matière d’intégration. Soit, à quelque chose près, depuis l’arrivée de Nicolas Sarkozy au ministère de l’Intérieur en 2002. L’intérêt de ce rapport, sur lequel devrait s’exprimer Claude Guéant mardi, est qu’il sort de la dialectique fréquente en matière d’immigration - «Faut-il expulser?», «Qui faut-il accepter?» - pour s’intéresser au sort des immigrés entrés régulièrement. Car, une fois sur le sol français, encore faut-il les intégrer correctement. Or, pour le HCI, présidé par Patrick Gaubert, ex-président de la Licra entre 1999 et 2010 et qui a sollicité cette mission auprès du ministre de l’Intérieur, l’échec de l’Etat est patent. En ne favorisant pas l’intégration de «ses» immigrés, il n’encourage pas l’ouverture vers les futurs postulants.

Période de crise oblige, les rapporteurs insistent sur les choix budgétaires du gouvernement. S’il est conscient que des coupes sont inévitables, le Haut Conseil de l’intégration «considère que le seuil budgétaire critique de 100 millions d’euros pour mener à bien une politique d’intégration est atteint». Surtout si l’on rapporte cette somme aux 15 millions engagés, par exemple, par la ville de Paris.

Etanchéité. Mais c’est surtout le choix politique de la ventilation de ces fonds qui est critiquée. En deux mots, le HCI estime que les budgets alloués à l’intégration sont en baisse et concentrés sur les immigrés arrivés en France depuis moins de cinq ans ; et que les fonds accordés à l’intégration via la politique de la ville sont devenus inexistants. «Ce démembrement, en excluant les préoccupations d’intégration du champ de la politique de la ville, a paru mettre en péril l’existence de la politique d’intégration», résume le HCI.

Car les chiffres sont implacables : les derniers travaux de l’Observatoire des zones urbaines sensibles ont montré que les immigrés et leurs descendants représentent plus de la moitié des personnes âgées de 18 à 50 ans vivant en zones urbaines sensibles (ZUS). En Ile-de-France, ils représentent 64% de la population. Or, cette étanchéité des politiques de la ville et de l’intégration a été décidée en 2008, dans le cadre de la révision générale des politiques publiques (RGPP), et a affaibli l’action de l’Agence nationale pour la cohésion sociale et de l’égalité des chances (ACSE), créée en 2006 et censée rapprocher ces deux pans de la politique publique. Le HCI épingle aussi la création, en 2007, du ministère de l’Immigration et la séparation qu’il a entérinée entre politique de la ville et politique de l’intégration.

Technique, l’avis du HCI se veut aussi très politique, rappelant que l’immigration n’est pas forcément un problème à régler et que le court terme est la pire des solutions. Ainsi il reprend à son compte un rapport marquant de la Cour des comptes en 2004, sous la présidence de Philippe Séguin, selon lequel «dès lors qu’on hérite d’une situation nourrie par plusieurs décennies d’errements divers, l’effort désormais prévu en faveur des néoarrivants, quand bien même il s’avérerait spontanément efficace, n’aurait guère de portée pérenne si on ne réduisait pas progressivement les séquelles du passé».

«Longue haleine». Le HCI rappelle aussi «qu’il est rassurant de constater que nos compatriotes sont très majoritairement ouverts à l’immigration à la condition expresse qu’elle soit maîtrisée, ainsi qu’à la diversité», mais que seule «une politique d’intégration globale et de longue haleine, dotée de moyens substantiels et de structures adaptées» peut aboutir à ce résultat. Concernant les moyens, l’avis note que «en dix ans, le nombre d’associations financées par l’Etat et œuvrant expressément dans le domaine de l’intégration des immigrés et de leurs descendants directs a diminué de 80%». De 6 000 en 2000, elles ne sont plus que 1 300. Et les subventions ont fondu de 200 millions d’euros à 100 millions sur la même période. Toutefois, relève le HCI, «le financement moyen par action a augmenté». Le rapport admet, par ailleurs, que l’objet et la compétence de certaines associations étaient sujets à caution, et que la professionnalisation globale du secteur est un bien.

En revanche, le Haut Conseil s’inquiète de la montée d’associations communautaristes qui prennent le relais de petites structures locales perdues dans le maquis administratif et la concentration du secteur. Toutefois, note l’avis, il est regrettable que les financements publics excluent les associations «communautaires qui s’inscrivent dans un cadre républicain».

3/3/2012, FABRICE TASSEL

Source : Libération

Depuis treize jours, la famille Badalian, de nationalité arménienne, était placée en rétention au centre de Cornebarrieu avec un enfant âgé de quatre ans. « Il présente des signes de mutisme et s'alimente peu. Il est en état de choc. Alors qu'il était scolarisé, il se retrouve enfermé avec ses parents qui vivent très mal la situation », témoigne la Cimade du Centre de rétention de Cornebarrieu.

La question soulevée sur le placement d'enfants en centre de rétention trouve un écho jusque dans les instances européennes. Par un arrêté du 19 janvier 2012 (arrêt Popov), la Cour européenne des droits de l'homme condamne le placement en rétention des enfants tel qu'il est pratiqué en France. La Cour considère qu'il s'agit là d'agissements contraires à l'article 3 de la Convention des droits de l'enfant et propose des solutions intermédiaires telles que l'assignation à résidence plutôt que le placement en rétention. Pour l'heure, aucune obligation pour l'État français mais un avertissement des instances européennes qui commence à s'appliquer par la voie de la jurisprudence.

Deux familles ont déjà obtenu gain de cause devant les tribunaux français au bénéfice de l'arrêt Popov, dont le dernier en date cette semaine à Melun. Et si la famille Badalian reste encore sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français, les parents se sont fait signifier hier qu'ils seraient remis en liberté lundi prochain. Une aide volontaire au retour leur sera proposée pour rejoindre leur pays de leur propre chef par l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII).

« S'ils ne sont pas encore tirés d'affaire, cette libération représente une première pour le CRA de Cornebarrieu », se félicite la Cimade.

03/03/2012 07:58 | Thomas Belet

Source : la Dépêche

Les besoins en main d’œuvre de l’économie, tels qu’ils sont perçus par les chefs d’entreprises et les hommes politiques président à l’arrivée d’immigrés. Au Canada, ce lien fait l’objet d’un consensus historique, en France il n’est plus assumé par la classe politique. Le Canada fait évoluer sa politique migratoire pour répondre aux besoins des entreprises, pendant que la France ferme les yeux sur les travailleurs clandestins et leurs patrons.

En France comme au Canada, aujourd’hui, les politiques d’ouverture à l’immigration sont basées sur les besoin de l’économie en main d’œuvre. La politique d’immigration des Trente glorieuses, en France, a été ouvertement assumée. En 1956 la France crée l’ « Office Algérien de la Main d’Oeuvre » (OFAMO), chargé de recruter des Algériens pour les faire travailler dans l’industrie et les mines en France. De la même façon, 17 000 Marocains sont directement recrutés par les Charbonnages de France en 1946.

Aujourd’hui également, au Canada, « l’argument économique, pour légitimer l’immigration, est accepté par tout le monde », atteste Hélène Pellerin, professeure à l’université d’Ottawa, spécialiste du rôle des diasporas dans l’économie mondiale. L’une des explications est la puissance du lobby patronal au Canada. Il pèse de tout son poids dans les débats nationaux sur l’immigration pour promouvoir plus d’ouverture.

Le Canada dispose ainsi d’un système d’immigration permanente qui sélectionne les candidats à l’immigration les plus à même de trouver une place dans la société, en fonction de l’âge, de leurs langues, de leur niveau d’études. « Malheureusement, beaucoup d’études ont montré que les promesses faites à ces gens, notamment les plus qualifiés, n’étaient pas tenues. Beaucoup ne parviennent pas à trouver d’emploi stable à la hauteur de leurs compétences », explique Hélène Pellerin.

Les entreprises décident, le gouvernement tamponne

Alors, depuis, le système a été réformé et le Canada assiste à une forme de « déclassement de l’immigration », note François Crépeau. « Le gouvernement a augmenté le nombre de permis temporaires, de sorte qu’aujourd’hui, le Canada importe près de 300 000 travailleurs dont personne ne parle », explique François Crépeau. Ils sont parrainés par des provinces et ils vont directement travailler dans des usines, des abattoirs industriels ... Là encore, la nécessité économique a présidé à cette évolution de la politique migratoire. « Ce sont les employeurs qui font les dossiers ; pour les permis temporaires, le gouvernement ne fait que tamponner », indique Hélène Pellerin.

Cette politique sélective et proactive a aussi été celle que Nicolas Sarkozy, président de la République française, a tenté de mettre en place en 2006, avec sa formule « d’immigration choisie ». Rien d’étonnant à ce que cette position soit adoptée par un homme politique de droite, défenseurs des intérêts des chefs d’entreprises à défaut d’être un grand libéral sur le plan économique.

La situation de la France, toutefois, par sa géographie, est différente de celle du Canada. « Le modèle canadien d’immigration fonctionne parce que la pays dispose de frontières très peu poreuses. Le Canada peut sélectionner les immigrés avant leur arrivée », explique François Crépeau, titulaire de la chaire Hans & Tamar Oppenheimer de droit international public, à l’université McGill de Montréal et spécialiste des migrations internationales. La France, même si elle vit, depuis les années 1970 dans le « mythe de l’immigration zéro », selon l’expression de Christophe Bertossi, directeur du Centre Migrations et Citoyennetés à l’Institut Français des Relations Internationales (IFRI) et exception faite de la première partie du mandat de Nicolas Sarkozy, reçoit des immigrants illégaux et le marché du travail en bénéficie sans que ce soit dit.

Immigration de travail : les clandestins

En France, « il existe une main d’œuvre illégale et corvéable qui existe sans qu’il ne soit jamais clairement dit qu’elle appartient réellement au marché du travail. Pourtant, le nombre d’illégaux participe à la stabilité de ce marché », estime Denise Helly, professeure titulaire à l'Institut National de Recherche Scientifique (INRS), à Montréal, spécialiste de l’immigration et de l’intégration au Canada. « Il y a une place structurelle de l’immigration dans le marché du travail, estime Catherine de Wenden, directrice de recherche au CNRS, professeure à Sciences Po Paris en migrations internationales. Des secteurs comme la garde des personnes âgées, l’agriculture, de façon saisonnière, la construction ... manquent de main d’œuvre. »

Si les travailleurs clandestins participent bien à l’économie nationale leur invisibilité tient à la fois à « l’incapacité de la France à se voir comme un pays d’immigration », souligne Catherine de Wenden, et à la faiblesse du lobby patronal. Vendredi 8 avril dernier, Laurence Parisot, président du Medef avait tenté de réagir à l’annonce de Claude Guéant, ministre français de l’Intérieur, de limiter l’immigration de travail, par un très timide : « C'est très dangereux un pays qui se ferme. »

Le regroupement familial annule tout

Illégale et cachée en France, légale, assumée, mais partiellement inadaptée au Canada, l’immigration de travail est à l’origine de l’autre flux important d’immigration : le regroupement familial. Depuis les années 1970 et la fermeture du pays à l’immigration de travail, la politique migratoire française s’est résumée à son obligation d’assumer ses devoirs, reconnus notamment par la Convention des Nations Unies sur les droits de l’enfant de 1989 et le droit européen, vis-à-vis des étrangers qui avaient d’abord été appelée sur son sol : accueillir leur famille.

Au Canada, le droit au regroupement familial casse également en grande partie la logique sélective de la politique migratoire. « Pour 60 000 migrants réellement sélectionnées, en moyenne chaque année, 140 000 personnes les accompagnent qu’ils soient membres de leur famille proche ou éloignée », détaille François Crépeau. Pour Christophe Bertossi, la distinction entre les différentes formes d’immigration est donc artificielle. « Un individu qui veut émigrer en France pour y travailler utilisera la voie la plus simple pour y parvenir et ce peut être, s’il en a la possibilité, le regroupement familial. Ainsi un immigré de travail peut se retrouver dans la catégorie du regroupement familial », explique-t-il.

Si la politique migratoire d’un Etat se décide d’abord sur la base de nécessités économiques telles qu’elles sont exprimées par les chefs d’entreprises, elle est également définie à posteriori par les migrants eux-mêmes qui « choisissent » leur catégorie d’immigration et n’obéissent pas nécessairement aux visées premières de l’Etat qui les a recrutés.

3/3/2012, Julie Chaudier

Source : Yabiladi

Six-cent étudiants, dont 300 Marocains candidats aux concours d'accès aux instituts supérieurs européens, seront transportés annuellement et gratuitement par la compagnie nationale Royal Air Maroc (RAM).

La RAM s'engage aussi à assurer gratuitement le transport de 300 étudiants de pays subsahariens admis et/ou convoqués aux concours d'accès aux écoles et instituts marocains d'ingénierie, selon les termes d'un accord que la compagnie a signé, vendredi à Rabat, avec le ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres.

L'accord, signé par le ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres, Lahcen Daoudi et le président-directeur général de la RAM, Driss Benhima, prévoit aussi le transport de six encadrants marocains chargés de la supervision des épreuves écrites devant se dérouler dans des pays subsahariens, ainsi que 2 autres chargés de la supervision des épreuves écrites communes d'inscription aux écoles supérieures d'ingénierie (centre de Paris).

"La RAM, en tant qu'entreprise citoyenne, est fière de contribuer au développement et à la promotion du système national de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres, en assurant la gratuité des déplacements chaque année de centaines d'étudiants désireux de poursuivre leurs études dans les grandes écoles européennes ou d'étudiants subsahariens inscrits aux écoles et instituts supérieurs marocains, dans le cadre de la coopération Sud-Sud", a indiqué le PDG de la RAM lors de la cérémonie de signature de ce Protocol d'accord.

Cette initiative, a-t-il ajouté, s'inscrit dans le cadre du soutien de la RAM aux efforts du gouvernement visant à accompagner les grands chantiers de structuration de l'économie nationale, à travers la formation de hauts cadres.

Pour sa part, M. Lahcen Daoudi s'est félicité de la signature de cet accord "unique en son genre", au service des étudiants marocains inscrits aux différentes écoles et instituts supérieurs européens, mais aussi africains désireux de poursuivre leurs hautes études au Maroc, soulignant que cet accord renforce les liens d'amitiés bilatéraux du Maroc avec des pays africains amis, dans le cadre de la coopération Sud-Sud.

Les billets annuels gratuits de la RAM (aller-retour) profiteront en premier lieu aux étudiants nécessiteux de l'enseignement supérieur, a-t-il précisé, ajoutant que l'opération se fera dans un cadre de transparence et de crédibilité.

2/3/2012

Source : Aufait/MAP

Nicolas Sarkozy a axé sa campagne résolument à droite samedi en se prononçant pour la réduction de l'immigration et contre le droit de vote aux étrangers.

Bas du formulaire

Nicolas Sarkozy est revenu samedi à Bordeaux à l'un de ses thèmes de prédilection, celui de l'immigration, dont il a pointé le «problème». Le président, candidat à sa réélection, a multiplié les appels du pied en direction des électeurs du Front national, lors de son meeting en Gironde.

«On entend tant de gens, à longueur de journée, parler si mal de la République, que par moment on a envie de mettre les points sur les 'i'. La République (...) demande à tous de prendre en partage l'identité nationale. Et l'identité nationale, ce n'est pas un gros mot», a affirmé le président sortant, remettant au goût du jour l'expression sur laquelle il avait fait campagne en 2007.

Atteinte à la République

Le chef de l'Etat a critiqué l'une des propositions emblématiques de son adversaire socialiste François Hollande, qui souhaite accorder le droit de vote, lors des élections municipales, aux étrangers résidant légalement en France depuis cinq ans.

«Donner droit de vote aux étrangers, (...) c'est porter atteinte à la République, parce que c'est ouvrir la voie au vote communautaire et c'est mettre les maires sous la menace du chantage communautaire. Or, la République ne reconnaît pas le communautarisme», a estimé Nicolas Sarkozy.

Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a créé la polémique sur le sujet en expliquant que le droit de vote des étrangers pouvait déboucher sur des menus halal obligatoires dans les cantines ou encore des burqini (maillots de bain couvrant les jambes et les bras) et des horaires séparés pour les femmes dans les piscines, vendredi soir lors d'un meeting près de Nancy.

Civilisations

Nicolas Sarkozy a d'ailleurs repris à son compte le terme de «civilisation», utilisé par Claude Guéant, qui avait déclaré le 4 février que «toutes les civilisations ne se valent pas».

«Nul ne peut nous demander de renoncer à notre mode de vie au nom de ses convictions religieuses, nous ne l'accepterons pas», a affirmé le président-candidat.

«Alors il faut considérer nos jours fériés», «la place qu'occupent dans nos villages et dans nos villes les clochers de nos églises et les tours de nos cathédrales», «nos habitudes alimentaires, notre conception de la morale», «non pas comme des faits religieux, mais comme des faits de civilisation», a-t-il martelé.

Terrain du FN

Estimant qu'il n'y a «pas de sujet tabou», Nicolas Sarkozy a largement empiété sur le terrain habituel de Marine Le Pen. Il a proposé d'étiqueter la viande selon les méthodes d'abattage, afin de distinguer notamment la viande halal, sans toutefois faire explicitement référence à la polémique lancée par la présidente du Front national.

Quant aux cantines scolaires, elles «sont tenues au principe de laïcité», a-t-il rappelé. «Je m'opposerai à toute évolution qui irait dans un sens contraire», a-t-il promis.

«Il n'y a pas de place dans la République pour des piscines où il y aurait des horaires pour les femmes et des horaires pour les hommes», a-t-il ajouté.

Lors de ce discours, Nicolas Sarkozy avait choisi de lister ses propositions en matière de justice et d'application des peines, mais il s'est surtout attaqué au thème de l'immigration.

«La République ne peut accueillir dignement que si elle n'est pas submergée par une immigration incontrôlée», a-t-il dit.

Problème de l'immigration

Si elle peut être un «atout», «pourquoi ne pas reconnaître que l'immigration peut être aussi un problème», a-t-il argumenté. «Je pense qu'il faut contrôler l'immigration pour qu'elle soit compatible avec nos capacités d'accueil, avec la situation de notre économie, avec la situation de notre école et même avec l'équilibre de notre protection sociale».

«Ceux qui veulent relâcher la lutte contre l'immigration clandestine, ceux qui veulent régulariser massivement les clandestins ne se rendent pas compte des conséquences sur l'équilibre de la République française», a-t-il lancé.

Immigration choisie

Prônant l'«immigration choisie», il a estimé que le «système d'intégration» à la française «ne fonctionne plus». «Il est submergé. Il faut donc le réformer, le concentrer sur ceux qui sont sur notre territoire», a-t-il souhaité. «En attendant que cette réforme urgente produise tout ses effets, nous devons réduire le nombre des arrivées sur notre territoire, il n'y a pas d'autre choix possible.»

Pendant son discours, le président-candidat ne s'est pas privé de critiquer François Hollande. «Quand on propose un taux d'imposition de 75% pour faire payer les riches et que l'on explique le lendemain que cela, je cite, 'n'a pas vocation à rapporter un seul euro au budget de l'Etat', je dis que c'est du cynisme, je dis que c'est une tartufferie et que ceux qui disent cela sont des tartuffes», a-t-il déploré.

Il est aussi revenu sur les incidents survenus lors de son déplacement à Bayonne jeudi. «Honte à ceux qui se sont joints aux séparatistes basques!», a-t-il lancé, visant directement les sympathisants socialistes. «Honte à ceux qui considèrent qu'une campagne électorale doit être une succession de guet-apens et de coups bas.»

3/3/2012

Source : 20 minutes/(ap)

Un rapport remis au ministre de l'intérieur Claude Guéant vendredi dernier met sur la table le cruel bilan de la politique d'exclusion menée par l'état depuis dix ans. Le constat fait par ce rapport est assez clair : depuis dix ans, la politique d'intégration des immigrés porté par le ministère de l'intérieur échoue dans sa mission initiale.

Le principal reproche porte sur l'utilisation des fonds qui est faite pour aider à l'intégration des personnes arrivant en France. Ainsi, le Haut Conseil de l'intégration dénonce la baisse des budgets alloués à l'intégration et qui se concentrent désormais sur les immigrés arrivent depuis moins de cinq ans en France, mais aussi, la quasi disparition des fonds accordés à l'intégration via la politique de la ville. Or, "ce démembrement, en excluant les préoccupations d'intégration du champ de la politique de la ville, a paru mettre en péril l'existence de la politique d'intégration".

En filigrane, c'est la logique de la RGPP qui est dénoncé car ayant causé une étanchéité des politiques de la ville et de l'intégration qui met à mal cette dernière. La création également en 2007 du ministère de l'immigration a acté la séparation entre politiques de la ville et politiques de l'intégration, qui devraient pourtant être étroitement liées.

Le rapport fait également le constat que "en dix ans, le nombre d'associations financées par l'état et oeuvrant expressément dans le domaine de l'intégration des immigrés et de leurs descendants directs a diminué de 80%" alors que montent en puissance des petites associations à visée communautariste au détriment des structures locales existantes.

04/03/2012 , Jennifer Declémy

Source : Paris Dépêches

En meeting à Bordeaux, samedi 3 mars, à Bordeaux, Nicolas Sarkozy a défendu sa conception de « la civilisation de la République française », lors d’un discours marqué à droite, destiné à se distinguer de François Hollande.

Sur l’immigration, le président candidat a ainsi critiqué l’octroi du droit de vote aux étrangers extra-communautaires, proposé par son adversaire socialiste, et auquel lui-même était favorable en 2005. « C’est ouvrir la voie au vote communautaire. C’est mettre les maires sous la menace du chantage communautaire », a-t-il dit. Nicolas Sarkozy souhaite aussi poser « des conditions au regroupement familial : un travail, un logement décent, l’engagement à apprendre le français ». Il a plaidé en faveur de « l’étiquetage de la viande en fonction de la méthode d’abattage », en pleine polémique sur la viande halal créée par Marine Le Pen, et relancée vendredi par des déclarations du ministre de l’intérieur Claude Guéant.

Concernant la justice, Nicolas Sarkozy a proposé qu’un « condamné ne puisse pas bénéficier d’une remise en liberté conditionnelle avant qu’il ait effectué au moins les deux tiers de sa peine », contre la moitié actuellement. Il s’est prononcé « pour un droit d’appel des victimes pour les décisions des cours d’assises, pour la détention provisoire et l’exécution des peines ». Le chef de l’État a aussi proposé d’étendre les jurys populaires « à la mise en détention provisoire et l’application des peines », et affirmé que « l’obligation de réparer le dommage » devait être une « priorité de la politique pénale des mineurs ».

4/3/2012

Source : La Croix

L'Afrique ne tire pas pleinement profit des envois de fonds de sa diaspora. Les sociétés spécialisées dans le transfert transfrontalier d'argent qui dominent ce marché, imposent des commissions pouvant atteindre 20% de la somme envoyée…Suite

Entre 15.000 dirhams et 22.000 dirhams, c'est le salaire moyen souhaité par les Marocains étudiant en France à leur retour au pays, soit deux fois moins que ce qu'ils peuvent percevoir à l'étranger...Suite

A quelques mois d'un durcissement de la législation sur les pratiques utilisées pour tuer les animaux, certains accusent les musulmans de recourir à des méthodes sauvages. Etat des lieux

A 45 ans à peine, Fadila Laa nan mène une brillante carrière en politique. Ministre d'origine marocaine, elle en est déjà à son troisième mandat au sein du gouvernement de la communauté française en Belgique. Actuellement ministre de la Culture, de l'Audiovisuel, de la Santé et de I'Egalité des chances, elle est le parfait exemple de l'ascension des femmes compétentes en politique. Dans cette interview, elle nous dit tout sur son parcours, son combat et les valeurs qu'elle défend...Suite

Ils sont quelque 200 familles à déposer chaque week-end leurs enfants à l'Académie Ibn Khaldoun, une école marocaine d'enseignement de la langue arabe à Alexandrie, dans l'Etat de Virginie, qui connait une forte concentration de la communauté arabe.

En arrivant sur les lieux, les regards des visiteurs convergent vers l'entrée de l'académie qui arbore fièrement l'emblème de l'école, un livre laissant entrevoir une plante en plein essor, et le logo du ministère chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l'Etranger, signataire d'une convention de partenariat avec cet établissement en 2009.

J'ai choisi cet emblème très représentatif de l'importance de la culture et de l'éducation pour les générations futures et le nom d'Ibn Khaldoun qui fait réfèrence à l'un des plus grands érudits arabes, explique Boubker Abi Sourour, fondateur et directeur de l'Académie.

Dans l'enceinte de l'école, qui dispense, quatre heures durant, des cours d'arabe, d'éducation islamique et de français, plusieurs affiches d'alphabet arabe illustrées de photos, de hadiths et de dictons sur l'importance de l'éducation ornent les murs. Des livres jeune public et des manuels scolaires marocains trônent dans la petite bibliothèque de l'école.

Si mes enfants ont eu la chance d'être dans l'Académie saoudienne et ont un excellent arabe, nombre d'enfants marocains ne savent pas parler cette langue, voire ignorent tout sur leur identité, confie à la MAP Abi Sourour, remontant quatre ans en arrière pour expliquer les raisons qui ont permis à cet établissement de voir le jour et de devenir la première école marocaine du genre aux Etats-Unis.

Une jeune communauté à la rechrche de ses racines

Le nombre de Marocains installés dans le pays de l'Oncle Sam a connu une forte hausse durant les dernières années, note cet employé de la Banque Mondiale et titulaire d'un doctorat en économie de la prestigieuse université de Georgetown. La plupart des membres de cette jeune communauté ont réussi leur installation et leur intégration professionnelle, fondé des familles et du coup ont commencé à nourrir d'autres ambitions, celles d'aider leurs enfants à rester attachés à leur identité, leur langue et leur religion, poursuit Abi Sourour.

L'Etat de Virginie, mitoyen de la capitale fédérale US et du Maryland, comptait des écoles islamiques fondées notamment par des Egyptiens, des Libanais, des Pakistanais et des Iraniens qui enseignaient l'arabe, le coran, mais également les cultures propres à leur pays.

Face à l'absence d'une école dédiée à la communauté marocaine, j'ai pensé créer l'Académie Ibn Khaldoun qui ouvre ses portes chaque week-end aux enfants désirant apprendre l'arabe, le coran mais aussi notre culture, en recourant à des enseignants marocains", souligne Boubker Abi Sourour.

"Notre ambition était certes d'enseigner la langue arabe et le Coran mais également la culture marocaine pour permettre aux enfants de rester connectés avec leur identité, leur religion et les traditions du pays d'origine", ajoute-t-il.

Plus de 600 élèves, représentant une trentaine de nationalités, sont passés par cette école depuis sa création en 2008. Les Marocains représentent un pourcentage majoritaire de 75 pc.

Actuellement, elle accueille environ 200 élèves de différents pays de la région MENA (Moyen Orient et Afrique du Nord), d'Europe (France et Angleterre), d'Afrique (Erythrée, Sénégal, Sierra Leone), d'Asie (Bangladesh, Inde et Kazakhstan), voire d'Amérique Latine.

Abi Sourour, père de cinq enfants, affirme ressentir de la joie en constatant la fierté des parents grace aux progrès réalisés par leurs enfants.

L'académie Ibn Khaldoun, une fenêtre ouverte sur le Maroc

Au delà de ses objectifs à court terme, Abi Sourour espère que cette école puisse contribuer à approfondir et à maintenir le contact des enfants de la communauté marocaine avec le Royaume, et partant préserver à long terme le rôle important de cette communauté et sa contribution à la scène politique et à l'économie de son pays d'origine.

L'académie Ibn Khaldoun, qui propose des prix raisonnables financés à hauteur de 50 pc par le ministère chargé des RME, veille par ailleurs à organiser des manifestations socio-culturelles à l'occasion des fêtes religieuses, comme Aid al Adha et Aid al fitr, et des fêtes nationales, comme celle de l'indépendance et la glorieuse Marche verte.

Aux yeux de Boubker Abi Sourour, il est impératif d'investir dans ces générations qui risquent de perdre leur identité, leur langue, ainsi que le contact avec leur pays d'origine. Un avis partagé par certains parents, comme Abdelali Lekhzami qui a choisi d'inscrire sa fille à l'Académie Ibn Khaldoun pour lui permettre de rencontrer ses compatriotes, d'apprendre l'arabe et de connaitre plusieurs pans de sa culture d'origine. Pour lui, il faut toujours avoir présent à l'esprit qu'on pourrait un jour retourner au Maroc.

"En dehors de mon pays, je ne suis qu'un étranger", enchaine Khadija El Ghazi, une enseignante à l'Académie Ibn Khaldoun, citant les propos d'un auteur maghrébin. Nous voulons que ces enfants connaissent le Maroc, sa culture et son authenticité. L'objectif primordial est d'entretenir cet environnement marocain, conclut El Ghazi, qui a enseigné l'arabe au primaire durant 26 ans au Maroc, avant d'élire domicile aux Etats-Unis.

1/3/2012

Source : Aufait/MAP

800.000 ressortissants marocains sont établis légalement en Espagne à fin décembre dernier, suivis des Equatoriens avec 400.000 personnes et des Colombiens (274.171), indique l'Observatoire permanent de l'immigration (OPI) dans son rapport trimestriel sur l'immigration.

L'OPI, relevant du ministère espagnol du Travail et de la sécurité sociale, précise, en outre, que le nombre total des étrangers extracommunautaires possédant des titres de séjour en vigueur s'établit à 2,69 millions de personnes, soit, une hausse de 6,8 pc par rapport à 2010.

En ce qui concerne les étrangers originaires de pays de l'UE, leur nombre s'est établi à 2,55 millions de personnes, en hausse de 6,4 pc en 2011, poursuit l'OPI, précisant que les Roumains viennent à la tête de cette catégorie de migrants avec 900.000 personnes.

L'Observatoire permanent de l'immigration fait savoir que le chiffre total des étrangers légalement établis en Espagne s'élève ainsi à 5,25 millions de personnes.

1/3/2011

Source : Aufait/MAP

Mustapha Khalfi, ministre marocain de la Communication a tenu ce matin la réunion hebdomadaire du conseil du Gouvernement sur la situation en Syrie. Le ministère de la communauté MRE continue à offrir le rapatriement des Marocains qui souhaitent rentrer au Maroc.

Le conseil gouvernemental hebdomadaire a débattu ce matin, aujourd'hui, jeudi 1er mars, de l’évolution de la position marocaine sur la question syrienne et les efforts panarabes déployés, indique un communiqué de presse. Ils indiquent que depuis le début des premières émeutes à Homs, le transfert de la communauté marocaine résidente en Syrie est assuré par l’ambassade du Maroc.

Le ministère chargé de la communauté marocaine à l’étranger a mis à la disposition des MRE de Syrie un budget alloué aux frais de voyage. Autrement dit, tout Marocain établi en Syrie et qui souhaite rentrer au Maroc n’a qu’à s’adresser à l’ambassade du Maroc installée à Damas et ce, malgré le rappel de l’ambassadeur marocain, précise le ministre des MRE Abdellatif Maazouz.

Une cellule commune entre le ministère en charge des MRE et celui des Affaires étrangères suit au jour le jour la situation des Marocains de Syrie. « Si l’Etat marocain ne s’est pas mobilisé pour la Syrie au même titre que pour la Libye, c’est en partie parce que la communauté marocaine en Syrie ne dépasse pas 1200 personnes. A cette communauté, s’ajoute quelques milliers de Syriens d’origine marocaine. De même, il existe parmi nos ressortissants ceux qui comptent sur eux-mêmes pour rentrer via les pays avoisinants à l’instar du Liban », dit le ministre Abdellatif Maazouz, selon Mohamed Aswab, porte parole du gouvernement. « En cas d’urgence, nous disposons des moyens financiers qui nous permettent d’accélérer la procédure de rapatriement dans des délais raisonnables », assure-t-il.

L'éponge sur les dérapages...

L'ambassade du Maroc basée à Damas a été attaquée, le 16 novembre dernier, par des manifestants, à coups de pierres. Cette attaque était intervenue suite à l’annonce de la décision prise par la Ligue arabe de suspendre la Syrie de l’instance panarabe. Suite à ces deux incidents, l’ambassadeur marocain Mohammed Khassasi avait été rappelé par le souverain marocain.

D’après le ministre responsable de la communauté marocaine à l’étranger, peu de Marocains, à l'heure actuelle, comptent quitter définitivement la Syrie. De plus, le bilan définitif des personnes qui sont rentrées reste indéfini à cause des multiples aller-retour des ressortissants. 

1/3/2012, Houda Belabd

Source : Yabiladi


Un jeune musulman allemand sur cinq revendique sa culture d'origine d'une manière assimilable à un refus d'intégration, selon une étude pour le ministère de l'Intérieur publiée jeudi qui a suscité une controverse en Allemagne.

Selon ce rapport, 78% des musulmans interrogés, âgés entre 14 et 32 ans se déclarent disposés à s'intégrer.

Alors que 52% des musulmans non-allemands approuvent l'idée de s'intégrer à la société allemande, 48% montrent de fortes tendances à la séparation, poursuit l'étude réalisée par des chercheurs des universités de Iéna et Brême et différents instituts de sondage.

Ceux-ci notent également l'existence d'un groupe religieux dur avec de fortes tendances au refus de l'Occident, de tolérance à la violence et sans tendance à l'intégration, évalué à 15% des jeunes musulmans allemands, 24% parmi les non-Allemands.

Il n'y a pas un monde musulman en Allemagne, mais plusieurs, concluent les chercheurs.

L'étude a été réalisée au téléphone à l'automne 2009 et 2010 auprès de 1.050 musulmans allemands et non musulmans âgés de 14 à 32 ans.

Celui qui combat la liberté et la démocratie, n'aura pas d'avenir ici, a prévenu le ministre de l'Intérieur conservateur Hans-Peter Friedrich en présentant l'étude.

L'Allemagne respecte l'origine et l'identité culturelle de ses immigrés. Mais nous n'acceptons pas l'importation de regards autoritaires, antidémocratiques et fanatiques liés à la religion, a-t-il expliqué.

La publication de l'étude a suscité une levée de boucliers au sein du Parti libéral (FDP) et chez les sociaux-démocrates (SPD) et les Verts.

Un porte-parole du Parti libéral, Serkan Tören, a fustigé une étude qui produit des gros titres, mais aucun enseignement. La violence relève de questions sociales et non religieuses, a-t-il relevé.

Il faut en finir enfin avec l'amalgame entre religion et extrémisme, a réagi le social-démocrate Aydan Özoguz.

L'ancien membre du directoire de la Bundesbank, Thilo Sarrazin, qui avait publié un pamphlet en 2010, affirmant notamment que le pays s'abrutit en raison d'immigrés musulmans mal intégrés et peu éduqués, se sent en revanche conforté dans ses thèses.
Il y voit un appel aux grands partis, d'engager une approche plus réaliste et moins idéaliste sur l'immigration musulmane, dans le quotidien Die Welt à paraître vendredi.

En octobre 2010, la chancelière Angela Merkel avait affirmé que le modèle d'une Allemagne multiculturelle, où cohabiteraient harmonieusement différentes cultures, avait totalement échoué.

 1/3/2012

Source : Romandie/AFP

Les envois de fonds des émigrés sénégalais se chiffrent à 643 milliards de francs CFA en 2011 malgré la crise en Europe, indique la Direction de la prévision et des études économiques du Sénégal (DPEE).

Dans sa dernière note de conjoncture transmise à l’APS, la DPEE souligne une ‘’hausse des transferts des migrants (sénégalais) malgré la crise de la dette en zone euro’’.

Cette situation a entraîné un ralentissement de la croissance économique. ‘’En effet, les dernières prévisions du FMI tablent sur une hausse du Produit intérieur mondial de 3,8%, contre 5,2% en 2010. Dans la zone euro, le PIB devrait croître de 1,6%, contre 1,9% en 2010.’’

‘’Comparés à 2010, les transferts (de la diaspora sénégalaise) se sont bien comportés en enregistrant une hausse de 14,1 milliards ou 2,2%’’, indique la même source.

La note de conjoncture de la DPEE signale que ces transferts de migrants sénégalais proviennent pour l’essentiel de la France, de l’Italie et de l’Espagne.

Elle relève en 2011 une ‘’situation monétaire marquée par un repli de 53,5 milliards des avoirs extérieurs nets, une progression de 11,9% du crédit intérieur et une expansion de 5% de la masse monétaire’’.

1/3/2012

Source : Agence sénégalaise (APS)

Le ministre des affaires étrangères et de la coopération, M. Saad Dine El Otmani a annoncé, jeudi, la mise en place par son département d'un comité de veille pour le suivi de la situation de la communauté marocaine en Syrie.

S'expirmant lors d'un point de presse tenu à l'issue du conseil de gouvernement, M. Mostapha El Khalfi, ministre de la communication, porte- parole du gouvernement, a indiqué que le ministre des affaires et de la coopération a fait un exposé lors de ce conseil sur les développements de la position du Maroc concernant la question syrienne et les efforts entrepris dans le cadre de l'initiative arabe et de l'action commune.

Il a à cet égard informé le conseil de la mise en place d'un comité de veille pour le suivi de la situation de la communauté marocaine en Syrie.

M. El Khalfi a indiqué qu'au début de ce conseil, le chef de gouvernement, M. Abdelilah Benkirane a, d'autre part, évoqué les résultats positifs de la participation du Maroc, sur invitation du secrétariat général de la Ligue arabe, à la conférence internationale de Doha pour la défense et la protection de la ville Sainte d'Al Qods.

1/3/2012

Source : AufaitMAP

Il y a quelques jours, nous avons eu la chance de rencontrer un jeune homme plein d'ambition et bourré de talent. Il est en ce moment à l'affiche de la série la plus vue sur Canal Plus, Kaboul Kitchen, où il partage l'écran avec des grands noms comme…Suite

L'artiste-peintre Abderrahim Yamou expose ses oeuvres récentes à la galerie d'art l'Atelier 21 à Casablanca, et présente une nouvelle série qui ouvre de nouvelles perspectives à son travail…Suite

Les Marocains représentent le groupe le plus important parmi les ressortissants étrangers hors Union européenne habitant la région de Bruxelles, selon des chiffres publiés par l'Institut bruxellois de statistique et d'analyse (ISSA)…Suite

Le nombre des mosquées a augmenté en dix ans aux Etats-Unis à "une vitesse incroyable" (74%) et rien ne montre que l'intégrisme s'accentue chez les jeunes musulmans, affirme mercredi un rapport.
Selon ce document intitulé "Mosquée 2011", le pays compte 2.106 mosquées dans ses 50 états plus Washington, soit une augmentation de 74% par rapport à 2000, un an avant les attentats du 11-Septembre, quand il en comptait 1.209.
"Le nombre des mosquées a augmenté ces dix dernières années à une vitesse incroyable", indique le rapport à l'initiative du groupement Communautés et Foi Aujourd'hui (Faith Communities Today) qui l'explique par l'arrivée de nouveaux immigrants (Somalie, Irak, Afrique de l'ouest, Bosnie) et la prospérité croissante de la communauté.
La grande majorité des dirigeants des mosquées - 87% - estimaient en
2011 que l'intégrisme n'augmente pas chez les jeunes mais qu'au contraire, "leur principal problème est de les faire venir et les garder à la mosquée", dit le rapport.
Un quart d'entre eux pensent que "la société américaine est hostile à l'islam", beaucoup moins que les 50% en 2000. 99% pensent que les musulmans doivent être impliqués dans les institutions américaines et 91% dans la politique. "La communauté musulmane en Amérique est pleine d'énergie et fait de plus en plus partie du paysage américain", a affirmé l'auteur du rapport Ihsan Bagby. "Les musulmans américains se sentent chez eux", a ajouté Nihad Awad, responsable du Conseil sur les Relations Amérique-Islam, "ils croient au rêve américain et font confiance à leurs c
01/03/2012    
Source : AFP

Le thème de l'immigration, très sensible dans l'Etat de l'Arizona (sud-ouest), où Mitt Romney a remporté la primaire républicaine mardi, n'en demeure pas moins négligé au niveau national par les candidats républicains, focalisés sur l'économie et l'emploi.
Dans son bref discours célébrant mardi à Phoenix la victoire écrasante de M. Romney, qu'il soutient depuis janvier, John McCain, sénateur de l'Arizona et candidat malheureux à l'élection présidentielle en 2008, a assuré que son poulain avait les qualités nécessaire pour résoudre les problèmes économiques des Etats-Unis, diriger ses forces armées et rendre au pays sa "respectabilité, sa puissance et son influence". Pas un mot, en revanche, sur l'immigration.
L'Arizona, Etat frontalier du Mexique à la vaste population hispanique, est pourtant au centre des problématiques d'immigration, pour avoir voté en 2010 une loi migratoire extrêmement répressive et controversée, partiellement invalidée par la justice.
"Je pense qu'il est assez clair que l'immigration n'était pas le sujet principal de cette campagne, d'ailleurs il n'a pas été tellement abordé", a déclaré M. McCain à l'AFP lors de la soirée électorale à Phoenix. "Le problème majeur, sur cette campagne, c'est l'emploi et l'économie".
John Kavanagh, élu républicain à la Chambre des Représentants de l'Arizona, observe lui aussi que le thème de l'immigration "est passé au deuxième plan parce que notre économie sinistrée l'a mis de cô té, comme d'autres".
Mais cela n'empêche pas l'immigration "d'être toujours un problème majeur en Arizona", déclare-t-il à l'AFP. "Il y a moins d'illégaux qui passent la frontière (mexicaine) parce qu'il y a moins de travail (aux Etats-Unis) mais le problème de fond est toujours là, et nous savons que lorsque l'économie ira mieux et que le travail reviendra, les illégaux reviendront aussi".
Pour les associations de défense des droits civils, le vrai problème est que les Républicains n'offrent aucune solution au problème.
"Ce qu'ils proposent, c'est de laisser 11 millions de personnes (le nombre estimé d'immigrés illégaux aux Etats-Unis) dans la même situation", observe Eduardo Barraza, directeur de l'Institut hispanique sur les questions sociales.
Lors du débat, outre le verrouillage de la frontière avec le Mexique, Mitt Romney a défendu vigoureusement la loi migratoire de l'Arizona. Il s'est aussi opposé à la loi dite "DREAM Act", qui offrirait un pas vers la régularisation aux jeunes illégaux vivant aux Etats-Unis depuis l'enfance, s'ils poursuivent des études supérieures ou s'engagent dans l'armée.
Les Républicains "propagent et perpétuent des mythes sur l'immigration pour faire plaisir à leur base, sans fournir aucune solution pratique à un problème très complexe", relève Alessandra Soler Meetze, directrice de l'Organisation américaine de défense des libertés civile (ACLU) en Arizona.
"Il manque une discussion sérieuse sur le sujet. Nous devons dépasser cette réthorique extrémiste", dit-elle.
Pour Camila Gallardo, porte-parole du Conseil national de La Raza (NCLR), principale organisation américaine de défense des droits des Hispaniques, "jusqu'à maintenant, malheureusement, l'argumentaire des Républicains a été assez négatif", reflétant de leur part "une attitude négative face à la communauté hispanique en général" et une absence flagrante de propositions.
S'il est négligé par les primaires républicaines, le thème de l'immigration pourrait cependant être ravivé pendant la campagne présidentielle.
Mme Soler Meetze pense ainsi que la décision de la Cour Suprême en juin sur la loi migratoire de l'Arizona "va envoyer un message très important aux Etats" en déterminant l'autorité chargée des questions migratoires. "Je pense qu'après la décision, le sujet de l'immigration va ressurgir", dit-elle.
M. Barraza est plus sceptique, notamment si l'économie reste en berne.
"Qui donc voudra dire, dans le contexte politique actuel, que légaliser tous ces gens sera bon pour l'économie? Dans les faits, ça le sera, car ils vont payer des impô ts. Mais on verra surtout des millions de gens (supplémentaires) pouvant prétendre légalement à un travail", explique-t-il. "Est-ce que cette société est prête à l'accepter? Je ne le pense pas".
01/03/2012
Source : AFPF

Le gouvernement britannique veut durcir la loi sur l'installation des travailleurs qualifiés au Royaume-Uni, à travers de nouvelles mesures qui seront soumises au Parlement.
Les mesures envisagées visent à forcer les employés qualifiés, ayant un revenu annuel inférieur à 35.000 livres Sterlings, de quitter le Royaume Uni au bout de cinq ans d'exercice.
En vertu de ce projet de loi, plus de 40.000 migrants qualifiés vont perdre leur droit de travailler en Grande-Bretagne, au-delà de cette durée.
La ministre britannique de l'Intérieur, Mme Theresa May s'adressera au Parlement à ce propos. Elle va présenter ce projet qui rompra le lien, pour la première fois, entre l'immigration et le droit de s'installer qui était garanti aux travailleurs justifiant cinq années de présence légale au Royaume Uni.
Désormais, ce droit ne sera plus assuré pour les travailleurs ayant un revenu inférieur à 35.000 livres.
En durcissant les règles d'établissement pour les travailleurs qualifiés, le gouvernement espère mettre sur rail son plan de réduction la migration nette de son 250.000-an actuellement, à quelques "dizaines de milliers" par an d'ici la fin de son mandat.
La politique du gouvernement en matière d'immigration a été critiquée à maintes reprises.
Le gouvernement a fixé à 20.700, le quota de visa qui sera accordé chaque année aux immigrés originaires de pays hors UE, avec pour objectif de plafonner le nombre d'immigrés à "quelques dizaines de milliers", à l'horizon 2015.
Toutefois, en l'espace d'une année seulement, 250.000 nouveaux migrants sont entrés au Royaume-Uni suscitant de sérieuses interrogations sur la capacité du gouvernement d'atteindre ses objectifs.
29/02/2012
Source : Agence de presse algérienne

Une poignée de représentants de la diaspora africaine en France ont apporté mercredi soir leur soutien à la dirigeante de l'extrême droite française, Marine Le Pen, candidate à la présidentielle, devant une trentaine de personnes réunies dans une petite salle parisienne.
"Il n'y avait pas grand monde, c'est vrai", a admis auprès de l'AFP Me Gilbert Collard, président du comité de soutien à Marine Le Pen pour la présidentielle, invité à prendre la parole par le Comité Afrique France (Comaf).
Parmi les cinq personnes qui se sont exprimées, plusieurs ont apporté un fervent soutien au président déchu de la Cô te d'Ivoire, Laurent Gbagbo, aujourd'hui incarcéré à La Haye en vertu d'un mandat d'arrêt pour crimes contre l'humanité délivré par la Cour pénale internationale.
Porte-parole du Comaf et président du Mouvement populaire de défense du Congo (MPDC), Joris Nkombe a expliqué que Marine Le Pen avait été "la seule" à "condamner cette politique-là" lorsque "l'Afrique a été attaquée (...) notamment en Cô te d'Ivoire et en Libye". Il s'est présenté comme un ancien adhérent de l'UMP, le parti de droite au pouvoir en France, déçu par les promesses selon lui non tenues de Nicolas Sarkozy d'abandonner la "Françafrique".
Ziket Zama, un Franco-Ivoirien qui a dit ne représenter aucun mouvement, a estimé pour sa part que Laurent Gbagbo était "un homme on ne peut plus démocrate qu'on a traité de dictateur". Autre Franco-Ivoirienne, Gouza Nahounou, déjà vue dans plusieurs manifestations du FN, a aussi présenté M. Gbagbo sous un jour favorable, en demandant de "laisser l'Afrique aux Africains".
Le FN avait vivement critiqué l'intervention de l'ONU en Cô te d'Ivoire, née du refus de Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite face à Alassane Ouattara, considéré comme vainqueur des élections par la communauté internationale. Début avril 2011, Jean-Marie Le Pen avait vu dans l'arrivée d'Alassane Ouattara au pouvoir le "basculement" du pays "sous influence musulmane".
Concluant la soirée, Gilbert Collard a appelé "à foutre en l'air cette immonde Françafrique" et à "rompre avec le colonialisme économique", en déplorant que "la richesse" africaine soit "détournée des mains du peuple".
Dans la salle, une militante a spontanément exprimé son incompréhension en s'adressant au porte-parole du Comaf, un peu embarrassé. "Depuis que Gbagbo a été arrêté, vous nous dites qu'il faut voter Hollande (François Hollande, le candidat socialiste), maintenant vous nous dites que c'est Marine Le Pen. C'est pour ça que la salle est vide. On ne sait pas sur quel pied danser", a-t-elle lancé.
29/02/2012
Source : AFPF

Le continent africain s’arroge 30 milliards d’euros sur les 245 milliards que les migrants ont envoyés, en 2010, à travers le monde. C’est mieux que l’aide publique au développement ou l’investissement direct étranger.
Sur les 245 milliards d’euros de fonds envoyés par les migrants du monde en 2010, 30 milliards sont destinés à l’Afrique, indique une étude conjointe de la Banque africaine de développement (Bad) et de la Banque mondiale. Le volume des transferts de fonds de la diaspora africaine dépasse l’aide publique au développement ou l’investissement direct étranger (Ide). Le seul hic, c’est les coûts d’envois de ces fonds qui sont jugés globalement trop élevés, d’où la réflexion sur : «Réduire les coûts des transferts d’argent des migrants et optimiser leur impact sur le développement : outils et produits financiers pour le Maghreb et la Zone franc».
Cette étude a été préparée par l’association «Epargne sans frontière» et est cofinancée par la Bad et l’Agence française de développement (Afd). Elle concerne le Maroc, la Tunisie, le Sénégal, le Cameroun et les Comores. Les envois de fonds sont indispensables, reconnaît l’étude, ils bénéficient en particulier à de larges couches de la société qui, sans ressources, vivraient dans une pauvreté extrême. On note que les flux d’argent envoyés par les migrants, même en période de crise économique et financière des pays de résidence, tendent à rester stables et à être moins liés à la conjoncture économique. C’est tout le contraire de l’aide publique au développement et des Ide.
Préférence pour les envois en espèces
Les coûts de transferts semblent se stabiliser à un niveau encore très élevé, indique une analyse des marchés des envois d’argent. On constate un poids relativement important des transferts en espèces, un recours croissant à d’autres produits de transfert, en particulier le transfert de compte à compte avec paiement d’une partie en espèces. Il y a aussi une augmentation sensible de l’offre de produits de bi-bancarisation classique ((ouverture d’un compte à distance, à partir du pays de résidence dans le pays d’origine et possibilité d’accéder à des services comme le crédit immobilier, etc.).
On note que les intermédiaires financiers ne s’intéressent qu’aux migrants et pas aux familles récipiendaires, ce qui provoque un impact négatif sur l’inclusion financière (notamment la bancarisation des populations bénéficiaires des transferts). C’est ce qui explique la préférence pour les envois en espèces. Etant des opérations simples et peu coûteuses, les envois en espèces constituent l’intérêt premier des opérateurs car étant fortement rémunératrices et sans risque. L’étude interprète la volonté des opérateurs à faire baisser les coûts comme étant dictée par un souci de captation, de maintien voire d’augmentation des marges, que par une stratégie d’inclusion financière et de bancarisation. «Partout, les marges bénéficiaires restent appréciables.
Ce contexte semble favoriser la stabilisation et non la baisse des coûts des transferts et justifie d’autant plus une action des Etats aux plans national, bilatéral et multilatéral pour réduire ces coûts (…)». Selon l’étude, il y a cinq types d’acteurs actifs ou susceptibles de le devenir sur le marché des transferts. Il s’agit des sociétés de transferts d’argent (Sta), les banques et postes locales (elles ont pris conscience de l’importance de la manne et des commissions qu’elle peut générer), les institutions de micro-finance (Imf), les opérateurs de téléphonie mobile, les autres sociétés maîtrisant les technologies de la monétique et les acteurs des marchés financiers et boursiers.
29/2/2012, Malick CISS
Source : Le Soleil

L'Audience provinciale de Castellon (Espagne) a condamné à 37 ans de prison ferme deux Espagnols qui avaient enlevé et brûlé vif un ressortissant marocain en 2009.
Les deux Espagnols ont été condamnés à 18 ans et six mois de prison ferme chacun, a déclaré à la MAP un porte-parole de la Cour suprême de Valence, ajoutant qu'un troisième Espagnol, poursuivi dans le cadre de cette affaire, a écopé de cinq ans d'emprisonnement pour participation à une détention illégale, mais acquitté du crime d'assassinat.
Les premiers accusés, deux frères, ont été également condamnés à verser des indemnités de 240.000 euros aux ayant-droits de la victime.
Les trois individus, poursuivis pour détention illégale et assassinat, avaient agi pour le compte de tierces personnes qui font l'objet d'un mandat d'arrêt international.
Les faits remontent à juillet 2009, lorsque les trois accusés attendaient le retour de la victime chez elle pour la rouer de coups, l'introduire de force dans un véhicule et la conduire vers une zone isolée de la ville, les mains ligotées. Ils l'avaient ensuite aspergée d'un produit inflammable avant de le brûler vif. Le ressortissant marocain, 32 ans au moment des faits, était marié et père d'une petite fille.
29/2/2012
Source : aufait

Ceux qui sont nés en Italie doivent pouvoir devenir des citoyens italiens.
Le ministre italien de l’Intégration et de la coopération, Andrea Riccardi, a souligné, mercredi, la nécessité de faciliter l’accès à la citoyenneté italienne pour «ceux qui sont nés en Italie» de parents étrangers.
 «Nous avons la responsabilité de mettre en condition ceux qui sont nés en Italie d’être des citoyens italiens», a affirmé le ministre en marge d’une rencontre sur le Printemps arabe organisée par la Communauté de Sant’Egidio. «Le problème de la citoyenneté est une responsabilité du Parlement», a expliqué le responsable italien dont les propos ont été rapportés par l’agence Ansa. Lors d’une conférence tenue, fin janvier, à Rome sous le thème: «L’immigration et l’intégration: un défi à relever pour l’Europe», Riccardi avait estimé nécessaire d’aborder la question de l’immigration selon une nouvelle approche.
Tout en faisant respecter la loi, il est surtout nécessaire de «sortir culturellement et politiquement de la phase de l’urgence», avait-il insisté.«Nous sommes conscients que le moment est difficile et que la crise pose de nouveaux problèmes, mais penser aux immigrés c’est penser aussi en quelque sorte aux Italiens», avait fait remarquer le ministre au cours de cette conférence organisée au siège de la Chambre des députés. Le président de la chambre, Gianfranco Fini, avait plaidé, dans ce même cadre, pour l’octroi de la nationalité italienne aux enfants nés en Italie de parents immigrés.
«Celui qui est né en Italie, y a accompli un cycle d’études, devrait pouvoir devenir citoyen italien bien avant d’avoir atteint l’âge de 18 ans», avait soutenu Fini.
Le responsable italien avait insisté, à cet égard, sur la nécessité d’adapter la législation italienne en la matière aux «nouvelles dynamiques sociales», considérant qu’il est de «première importance» de réserver une attention particulière aux jeunes immigrés nés en Italie.
Pour Fini, l’objectif recherché est que la «condition juridique» du jeune immigré «corresponde au sentiment nourri par son cœur» et qu’il «ne passe pas les années décisives pour sa formation humaine et civile dans la condition d’un étranger, ou parfois, d’un marginal et de quelqu’un de différent». Selon lui, «le passage de l’immigration à l’intégration est décisif pour l’avenir de l’Europe, aujourd’hui plus encore que la crise économique et financière est en train de mettre en péril la confiance et la cohésion sociale du Continent».
29 Février 2012
Source : Le Matin/ MAP

Pour la première fois en France, 28 travailleurs mauriciens intentent en mars 1975 à Troyes un procès contre l’entrepreneur Celso Silvério pour trafic de main-d’œuvre immigrée. Les faits sont assez courants pour l’époque mais cette affaire a mis en lumière l’organisation de l’immigration clandestine par les employeurs. Tout commence par « le licenciement de travailleurs maghrébins pour fait de grève », comme l’indique un article publié par Libération le 4 mars 1975. L’immigration algérienne étant arrêtée par les autorités françaises, les quatre frères, qui démarrent un nouveau chantier de logements, se tournent vers l’Ile Maurice pour trouver de la main d’oeuvre bon marché.
Les Mauriciens embauchés par l’entreprise, qui ont souvent laissé leur travail dans leur pays d’origine, transitent par Ostende, en Belgique, pour rejoindre la France. Sans contrat de travail, ils ne peuvent pas passer la douane. Silvério prétend alors leur faire passer un « concours professionnel ». Alors que certains ont l’autorisation de passer la frontière, d’autres doivent rester sans activité jusqu’à 80 jours à Osetende. Libération relate le cas dramatique de Jacques Paulin rapatrié sur une civière car l’ « attente l’avait rendu fou ».
Les travailleurs qui sont acheminés jusqu’à Troyes y travaillent au noir, sans papiers, sans sécurité sociale, pour un salaire misérable. Face à cette situation, ils se révoltent et portent plainte contre Silvério, aidés dans leur lutte par des comités de soutien français. Le procès, ouvert le 4 mars, s’achève le 6 mai : les travailleurs mauriciens l’emportent sur le patron négrier. A la mi-juin, 1500 immigrés de l’Aube se rassemblent pour fêter cette victoire inédite. Si le trafic continue depuis l’Ile Maurice, le procès Silverio a eu pour effet de renforcer la lutte des travailleurs mauriciens qui multiplient les pétitions, occupations et actions afin d’exiger leur régularisation. Il a aussi fortement marqué l’opinion française et mauricienne et permis, sous la pression du gouvernement et des élites mauriciennes, la régularisation de tous les Mauriciens sans-papiers rentrés avant la fin 1975.
29/2/2012
Source : Génériques

On prête à Gandhi l'affirmation suivante : "La grandeur d'une nation et de son progrès moral peut être jugée à la façon dont elle traite ses animaux."
Cette belle idée sert aujourd'hui de fer de lance dans la guerre du plus civilisé que se mènent les groupes "identitaires". Cela fait quelques années déjà que ceux-ci essaient de rejouer le conflit des civilisations autour de l'abattage des animaux. Les identitaires "laïques" affirment que l'augmentation des abattages halal est le signe d'une "islamisation de la République".

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Des milliers de migrants africains récemment arrivés en Libye sont bloqués dans des centres de détention du pays, l'utilisation par l'ex-dirigeant Mouammar Kadhafi de mercenaires noirs pour réprimer la révolution déclenchée il y a un an ayant renforcé le racisme à leur encontre.
A Gharyane, dans les montagnes du sud-ouest de Tripoli, 950 migrants sont entassés dans l'un de ces centres.
Majoritairement originaires du Tchad et du Nigeria, certains transitaient dans le pays avant de rejoindre l'Europe, tandis que d'autres cherchaient une vie meilleure en Libye.
La plupart ont été arrêtés par des milices à des points de contrô le de la région parce qu'ils n'avaient pas de tampon d'entrée sur leur passeport.
"Les nouveaux arrivants pensent que la Libye est une opportunité, vu ses frontières poreuses", affirme Andria Kenney de l'Organisation internationale des migrations (OIM). Mais la désillusion arrive quand ils entrent dans le pays, pourtant riche en pétrole.
"Sur le papier, ils ont enfreint la loi, mais beaucoup d'entre eux ne sont pas informés ou ont eu l'impression d'avoir suivi les règles. Ils ne sont tout simplement pas au courant. C'est dommage qu'ils soient punis pour cela", ajoute-t-elle.
Imad Saqir, un professeur d'anglais à la tête de la poignée de gardiens qui surveillent le centre de Gharyane, reconnaît que "certains sont innocents".
"Ils ont entendu aux informations que la Libye avait besoin de main-d'oeuvre", tandis que d'autres ont été les victimes de trafiquants qui les ont fait venir sans un sou en poche, explique-t-il.
"Nous devons commencer à les rapatrier, nous sommes complets", ajoute-t-il.
Selon Laurent Grosbois, de l'agence de l'ONU pour les réfugiés, avant le début il y a un an du conflit, plus de trois millions d'immigrés travaillaient en Libye. Mais il n'y a pas de "cadre légal clair pour les migrants", souligne-t-il, ce qui rend difficile la distinction entre immigration légale et illégale.
"J'ai travaillé deux ans comme agriculteur à Zawiyah", déclare ainsi Walid Abdelaty, 27 ans, un Egyptien. "Douze d'entre nous ont passé la frontière, mais personne n'a tamponné nos passeports, nous sommes simplement passés".
"Ils n'ont pas de tampon, même si vous présentez un passeport", accuse Arun Kulwali, un maçon malien de 23 ans, entré via l'Algérie.
"Bien sûr, il y a des gens qui tenaient les postes frontières, mais tant que vous leur donnez de l'argent, vous êtes sûr de passer, avec ou sans passeport", affirme de son cô té un mineur nigérian de 17 ans, Abdallah Issa Salam.
Comme l'ancien régime avait fait appel à des mercenaires sub-sahariens pour le défendre durant le conflit, les Libyens à la peau noire et les Africains sont fréquemment la cible de vols ou de détentions arbitraires, notamment perpétrés par des milices armées.
"Un grand nombre d'entre eux se cachent", affirme Andria Kenney.
"Nous sommes venus ici pour gagner de l'argent, mais ils nous disent qu'ils n'ont pas besoin de Noirs dans leur pays. Maintenant, nous devons repartir mais nous n'avons pas d'argent", explique Precious Oyumayu, 23 ans.
Dans le centre, certains détenus montrent des blessures comme preuves des coups portés par leurs geôliers. Ils se plaignent aussi de la faim et des maladies.
"Nous manquons de tout", souligne Saqir, déplorant que, malgré les dons de la communauté locale et un peu d'aide des organisations humanitaires, au moins 300 personnes n'ont toujours pas de couverture.
"Ils disent qu'ils ne peuvent pas nous nourrir. Ils devraient donc nous laisser libres de travailler", affirme l'un des détenus.
Mouammar Kadhafi avait utilisé l'immigration comme un moyen de pression sur l'Occident, demandant à l'Union européenne des milliards d'euros pour l'aider à stopper les clandestins. Mais la question avait été balayée par la révolution de 2011.
Evoquant les "énormes problèmes" causés par l'afflux de milliers de migrants, le ministre libyen de l'Intérieur, Fawzi Abdelali, a exhorté en janvier l'Europe et les pays voisins à l'aider, en réhabilitant 19 centres de détention et en mettant en place une meilleure surveillance des frontières.
28/02/2012
Source : AFPF

Le nombre des travailleurs étrangers ayant obtenu des visas pour le Royaume-Uni en 2011 devance de loin le nombre des entrants sur un visa général, révèle mardi la Commission chargée des immigrés au sein du ministère britannique de l'Intérieur.
Quelque 29.700 immigrés non-européens ont eu accès au territoire britannique dans les douze mois à septembre 2011 à travers le programme dit intra-compagnie transfer (ICT) qui permet aux firmes internationales basées au Royaume-Uni de faire appel à des compétences internationales.
Les personnes ayant obtenu d'autres types de visas ont atteint près de 10.000, ajoute la commission.
Selon elle, le nombre des entrants à travers le programme ICT pour million d'habitants est considérablement plus élevé au Royaume-Uni comparé avec d'autres pays comme les Etats-Unis, l'Espagne, le Canada, l'Allemagne ou le Japon.
Ces chiffres ont été enregistrés au moment où le gouvernement conservateur-libéral démocrate a imposé un quota limitant le nombre des visas octroyés annuellement à 21.700. L'objectif de cette mesure, comme annoncé par le Premier ministre David Cameron, est de limiter, d'ici à 2015, le nombre net des immigrés à quelques dizaines de milliers contre environ 250.000 actuellement.
Si le gouvernement espère concrétiser cet objectif, il devrait élever le salaire annuel requis pour l'obtention d'un visa de type ICT, fixé aujourd'hui à 40.000 livres par ans, ou limiter le nombre des employés non-européens qu'une compagnie peut recruter, suggère le président de la commission, David Metcalf.
Le nombre des visas ICT avait enregistré une hausse de 20.000 en 2009 à 30.000 en 2011.
28/02/2012
Source : MAPF

Le ministre de l'Intérieur, Mohand Laenser, a annoncé, mardi à Rabat, l'ouverture en mai prochain de deux centres de coopération policière conjoints avec l'Espagne à Tanger et à Algesiras.
"Nous avons convenu de mettre en place au mois de mai prochain deux centres de police conjoints à Tanger et à Algesiras", a affirmé le ministre, assurant que les détails techniques relatifs au fonctionnement de ces deux centres seront examinés par le groupe de travail formé à cet effet.
Lors d'un point de presse avec son homologue espagnol, Jorge Fernandez Diaz, en visite de travail de deux jours au Maroc, M. Laenser a souligné que la coopération entre Rabat et Madrid "va au-delà des relations classiques entre deux Etats".
L'ouverture de ces deux centres traduit "l'entente parfaite et la confiance absolue" entre le Maroc et l'Espagne, a-t-il soutenu.
"Les chefs de gouvernement espagnols effectuent traditionnellement leur première visite hors d'Espagne au Maroc, ce qui témoigne du niveau des relations distinguées entre les deux pays", a-t-il ajouté.
M. Laenser a indiqué que tous les aspects qui menacent la sécurité des deux pays et la région dans son ensemble, notamment les questions relatives à l'immigration clandestine, au trafic de drogue et au terrorisme, ont été au centre des entretiens entre les deux délégations, ajoutant que des groupes de travail techniques sont chargés d'approfondir l'examen de ces questions.
Jorge Fernandez Diaz, qui effectue sa première visite au Maroc depuis sa nomination au poste de ministre de l'Intérieur, est accompagné notamment des directeurs généraux de la police, Ignacio Cosido, de la garde civile, Arsenio Fernandez De Mesa, et des relations internationales au ministère de l'Intérieur, Carlos Abella.
28/02/2012
Source : MAPF

Le projet "Tamkine-Migants" pour le renforcement des droits des migrants au Maroc a été présenté mardi à Rabat, lors d'un atelier national sous le thème "Femmes et enfants migrants : Quels droits effectifs au Maroc".
"Tamkine-migrants" porte sur l'éducation de la vulnérabilité des femmes et enfants migrants au Maroc par le biais d'action directes auprès de ces populations, à travers notamment l'amélioration de leur accès aux services de santé, d'éducation et de justice ainsi que de plaidoyer auprès des autorités concernées.
Cofinancé par l'Union européenne (UE), ce projet est mis en oeuvre par l'ONG "Terra de Hombres" (Terre des Hommes) en partenariat avec l'association Oum El Banine (OEB) et le groupe antiraciste d'accompagnement et de défense des étrangers et migrants (GADEM).
S'exprimant à cette occasion, l'ambassadeur, chef de la délégation de l'UE à Rabat, Eneko Landaburu, a souligné que le soutien aux droits de l'Homme est un axe majeur et prioritaire dans la coopération entre l'UE et le Maroc.
"Dans la migration de l'Afrique subsaharienne vers le Maroc, il y a parmi les migrants de plus en plus de femmes et de plus en plus d'enfants, dont beaucoup sont non-accompagnés de leurs parents", a-t-il relevé, saluant à cet égard l'action de "Terres des Hommes", Gadem et l'association OEB, qui offrent un accueil humain aux femmes et enfants migrants au Maroc dans leur centre "Tamkine".
Pour sa part, la présidente de l'association OEB, Jamila Ait Blal, a mis en avant les différentes actions entreprises par cette ONG, notamment la mise à disposition de son expérience en matière d'accueil et de prise en charge des femmes célibataires et d'accompagnement administratif pour l'identification et la déclaration des nouveau-nés. A Rabat, a-t-elle poursuivi, l'association travaille principalement sur l'accès aux soins pour les femmes enceintes ou avec des enfants en bas âge.
Les intervenants ont également mis l'accent sur la nécessité de mettre en place des mécanismes de protection des droits des migrants dans les pays de transit et favoriser la création d'une plateforme de collaboration entre les différentes associations oeuvrant dans ce domaine.
Ils ont aussi évoqué la place des droits des migrants dans les politiques migratoires nationale et européenne et comment faire évoluer les mentalités pour assurer la protection de ces populations.
Avec un budget d'un million d'euros, "Tamkine-Migrants", qui a démarré en mai 2011 pour une durée de trois années, est un projet qui oeuvrera au niveau de Rabat, Tanger et Oujda. Le projet, qui se base sur une synergie des compétences complémentaires, s'articule autour de cinq axes, à savoir Santé (accès aux soins, service d'écoute...), Justice (accompagnement juridique et administratif), Education (accès à l'école et à la formation), Société civile (sensibilisation, etc) et Plaidoyer (force de proposition).
 28/02/2012
Source : MAPF

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