jeudi 4 juillet 2024 08:21

Le choix de ces deux provinces est justifié par leur position stratégique proche de l'Europe, leur potentiel humain, matériel et naturel mais aussi et surtout par le grand nombre de MRE issus de cette région.
"Le climat de l'investissement au Maroc, cas de Nador et Driouch" est le thème d'un colloque qui sera organisé, le 21 avril à Nador, avec la participation de plusieurs instances et établissements publics et privés.
Le colloque sera organisé par le comité des parlementaires des provinces de Nador et Driouch, la faculté Multidisciplinaire de la ville (université Mohamed 1-er), la Chambre de Commerce, d'Industrie et des Services de Nador-Driouch et l'agence de l'Oriental, indique un communiqué des organisateurs.
Initié en collaboration avec plusieurs partenaires, cette rencontre se veut une contribution "à la promotion de l'investissement comme un support stratégique de croissance économique et sociale et un facteur de stabilité du cadre macro-économique", indiquent les organisateurs.
"La lutte contre le chômage, la pauvreté et l'amélioration de la valeur ajoutée d'un pays exigent des efforts intensifs en matière d'investissements productifs", précise la même source, ajoutant que les provinces de Nador et Driouch se sont inscrites, à la faveur des visites royales successives au cours de cette dernière décennie, dans une dynamique de développement tous azimuts.
"Le choix de ces deux provinces est justifié par leur position stratégique proche de l'Europe, leur potentiel humain, matériel et naturel mais aussi et surtout par le grand nombre de MRE issus de cette région", ajoute-on.
Cette initiative émane d'une volonté exprimée par l'ensemble des acteurs désireux de créer des synergies fructueuses, dans le cadre d'une approche participative, pour redonner à ces deux provinces "une image de marque positive et rompre avec la réputation de région de contrebande qui leur colle depuis des années", selon le communiqué.
Cette rencontre va faire le point des actions d'investissement dans la région qui connaît depuis des années la réalisation de projets de développement importants dans différents domaines.
La même source indique que des expériences de pays étrangers en matière d'investissement seront présentées au cours de ce colloque qui sera marqué par la participation d'établissements publics et privés concernés par la question des investissements. La rencontre sera également l'occasion de présenter les "success stories" locales d'investissement et jeter la lumière sur les difficultés en la matière.
Les organisateurs prévoient, par ailleurs, des séances-débats pour répondre aux questions en lien avec les facteurs qui bloquent l'investissement dans les provinces de Nador et Driouch, les mesures à prendre pour faciliter davantage les conditions de l'investissement, les infrastructures, le financement et les mesures incitatives.
Des projets de plus de 22 milliards de dirhams ont été instruits par le Centre d'investissement de Nador entre 2003 et 2009. Les investisseurs marocains arrivent en tête avec 14,96 milliards de DH investis, suivis des Espagnols (6,70 milliards DH), des Italiens et des Français.
Parmi les projets structurants faisant partie de la stratégie de développement de la province, figurent notamment le projet de développement touristique de MarChica, les projets publics d'habitat et le parc industriel de Selouane.
Mobilisant des investissements estimés à 46 milliards de DH devant être réalisés sur plusieurs tranches, le programme d'aménagement du site touristique de la MarChica s'articule autour de sept sites touristiques au lieu d'un seul et une vision écologiquement efficiente pour le devenir de la province.
Les projets publics d'habitat portent, quant à eux, sur la première tranche du pô le urbain d'Al Aroui (240 millions de DH), et les 4ème, 5ème et 6ème tranches du projet de la zone nouvelle d'urbanisation de Selouane (220 millions DH).
Le parc industriel de Selouane, dont la première tranche de la phase I se trouve achevée, nécessite une enveloppe budgétaire de près de 278 millions de DH. Etalé sur une surface globale de 142 ha, ce projet consiste en la réalisation d'une zone à traitement différencié, d'une zone commerciale, d'une zone industrielle PME-PMI, et d'une autre de Services, ainsi que d'une pépinière d'entreprises, d'un pô le de recherche-développement et d'espaces verts.
9/4/2012
Source : MAP

Contrairement aux idées reçues et aux affirmations de certains politiques, l'immigration n'a pas d'effet négatif sur le marché de l'emploi en France et ne creuse pas le déficit de la protection sociale, ont affirmé vendredi des économistes français.
A la question de savoir si l'immigration accentue le chômage en France, Xavier Chojnicki, et Antoine Math, tous deux économistes, ont estimé que "les migrants sont des travailleurs mais aussi des consommateurs. Et d'une certaine façon ils créent donc leur propre emploi".
S'appuyant sur une récente étude des Nations-Unies, réalisée dans 74 pays, dont la France, entre 1980 et 2005, ils affirment qu' une hausse de 1% de la population active provenant de l'immigration augmenterait le PIB de 1%.
D'autre part, "les immigrés entrent dans une relation de + complémentarité+ avec les autochtones". Ils sont surreprésentés dans certains métiers, tels que l'hôtellerie-restauration, la sécurité ou la construction et apaisent des tensions dans des secteurs qui ont du mal à recruter.
Au final, davantage de migrants vont générer une plus grande activité économique donc plus d'emplois. Et comme eux-mêmes se portent sur le marché du travail, le taux de chômage ne va pas fondamentalement baisser ou augmenter, car on est juste sur un changement d'échelle démographique, ont-ils argumenté, ont estimé ces économistes.
Sur l'idée répandue dans certains courants politique de droite, selon laquelle l'emploi d'étrangers, tirerait les salaires vers le bas, ces économistes ont estimé que les migrations "ont un impact très faible, voire non significatif, sur le chômage et les salaires", d'autant plus qu'en France, le Smic, les accords de branche et le droit du travail jouent le rôle de garde-fou contre les effets de dégradation liés à la concurrence apportée par l'immigration supplémentaire.
Sur l'impact du travail non déclaré des étrangers en situation irrégulière, ils ont indiqué qu'il y a en France entre 200 000 et 400 000 étrangers sans papiers.
"Dans le bâtiment, le service à la personne ou l'agriculture maraichère, l'emploi de ce type de travailleurs plus exploitables peut avoir des effets négatifs sur les normes sociales", ont-ils prévenu.
"Mais dans d'autres secteurs comme la confection haut de gamme, où il faut produire rapidement avec une énorme souplesse, on sait que ça fonctionne beaucoup sur le travail sin déclaré. S'il n'y avait pas ce travail non déclaré certains segments auraient sans doute été délocalisés", ont ûils expliqué.
S'agissant du cout aux contribuables des prestations sociales versées aux étrangers, ces économistes considèrent que les immigrés non communautaires (hors Union européenne), sont surreprésentés parmi les bénéficiaires des prestations sociales.
Pour autant l'impact de la population immigrée sur les finances publiques " est plutôt neutre", ont-ils affirmé, précisant que 70% des immigrés ont entre 20 et 60 ans, contre seulement 53% des natifs.
"Ils sont donc surreprésentés dans les populations qui sont en âge de travailler et sous-représentés dans les classes 0-20 ans et au- de-là de 60 ans qui coutent le plus à la protection sociale", ont-il dit.
En l'absence d'immigration le besoin de financement de la protection sociale à l'horizon du siècle augmenterait de 2 points de PIB, passant de 3% à environ 5% du PIB», ont-ils souligné.
6/4/2012
Source :  APS

La ministre britannique de l'Intérieur, Mme Thereza May, s'est dite déterminée de mettre fin aux abus entourant la loi sur les droits de l'Homme et qui rendent impossible l'extradition de certains "criminels" vers leurs pays d'origine.
"D'ici l'été, nous disposerons de nouvelles règles d'immigration plus strictes qui mettront fin aux abus", a déclaré Mme May au +Sunday Telegraph+.
De l'avis de la responsable britannique, il est nécessaire de mettre en place des règles strictes pour empêcher des "criminels" de se tourner vers l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'Homme qui évoque "Le droit à une vie de famille" pour rester au Royaume-Uni.
Ces abus ont été source d'inquiétude non seulement pour le gouvernement mais aussi pour de larges franges de la société, a-t-elle indiqué.
La ministre de l'Intérieur a provoqué un tollé la semaine dernière en parlant d'une nouvelle loi sécuritaire permettant de généraliser la surveillance des emails, des communications sur les réseaux sociaux et des appels téléphoniques.
La nouvelle loi a suscité la colère des politiques et des défenseurs des droits de l'Homme qui y voient une atteinte à la vie privée.
8/4/ 2012
Source : MAP

Les transferts en provenance d'Italie représentent 10% du montant global, se situant à 5,4 milliards de dirhams…Suite

Le Conseil Consultatif Saoudien (Majliss al Choura) a rejeté la proposition du Comité financier visant à appliquer l'impôt sur le revenu des étrangers travaillant dans le Royaume…Suite

L’Institut Avicenne des Sciences Humaines organise, du 22 au 24 juin 2012 à Lille son 6ème Colloque annuel sur le thème: Quel avenir de !’enseignement de la langue arabe en Europe?...Suite

Après avoir organisé l’islam de France, puis misé sur l’Union des organisations islamiques pour gagner le vote musulman, le candidat a adressé, mardi, une mise en garde très politique à ses dirigeants…Suite

Le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maazouz, a entamé vendredi 30 mars une tournée de travail en France par une visite du Consulat général du Maroc à Orly, au sud de Paris…Suite

Un jeune homme d'origine immigrée a été tué dans la nuit de mercredi à jeudi par un tireur non identifié qui a fait feu sur un groupe de 5 personnes, dans un quartier multi-ethnique de Berlin, a indiqué la police.
"Un jeune homme de 22 ans, d'origine immigrée, a été tué et deux jeunes hommes ont été blessés grièvement, leurs jours sont en danger", a déclaré à l'AFP une porte-parole de la police, qui n'a pas précisé la nationalité du décédé, ni des blessés.
Un homme, qui a pris la fuite et qui est "activement" recherché par la police, a ouvert le feu vers 01H15 (23H15 GMT) sur un groupe de cinq personnes qui se trouvaient sur le trottoir en face de l'hôpital. Selon les médias allemands, elles étaient toutes d'origine immigrée.
"On ne sait pas ce que les éventuels témoins ont pu voir mais ils sont en train d'être auditionnés", a ajouté la porte-parole.
06 avril 2012
Source : AFP

De plus en plus de travailleurs qualifiés des pays en crise du sud de l'Europe tentent leur chance en Allemagne, souvent considérée comme le nouvel Eldorado de l'emploi, avec toutefois plus ou moins de bonheur.
Fin 2011, 6,93 millions d'étrangers vivaient en Allemagne, soit 177.275 personnes de plus qu'un an plus tôt (+2,6%). Il s'agit de la "plus forte progression depuis 15 ans", a relevé cette semaine l'Office fédéral allemand des statistiques Destatis.
Si le gros des immigrants provient d'Europe centrale et orientale, le nombre de personnes venant des pays de la zone euro en difficulté -Grèce, Italie, Espagne et Portugal- a également sensiblement augmenté (+1,7% avec 16.726 nouveaux arrivants, dont 7.000 Grecs).
Elena Nunez-Arenas, une Madrilène de 44 ans, détentrice d'un diplô me d'avocat, attend des réponses pour des emplois précaires à Francfort (ouest), la ville où elle réside depuis janvier.
"J'étais tout en haut, je gagnais bien ma vie, et maintenant je suis tout en bas", déclare cette femme énergique, qui estime avec un sourire doux-amer être tombée dans "le piège de la surqualification".
"En novembre-décembre dernier ma situation était devenue tellement difficile en Espagne que je me suis décidée à partir sur un coup de tête. J'ai une cousine qui vit à Francfort depuis des années et qui me disait sans cesse: +Tu vas trouver du travail ici+", explique-t-elle.
Mais Elena ne peut pas exercer en tant qu'avocate en Allemagne sans passer un examen de droit allemand ardu, ce qui lui est impossible dans l'immédiat en raison de son niveau d'allemand limité comme de son épargne réduite à peau de chagrin.
La perspective d'un "minijob" dans les cuisines de l'aéroport de Francfort, à temps partiel pour huit euros de l'heure, ne la fait guère rêver: "J'aurais difficilement la possibilité d'étudier à cô té. Je devrais être disponible à tout moment. Et à ce tarif là je pourrais faire la même chose en Espagne".
Aussi n'est-elle pas sûre de rester. "Je me donne encore un mois. Si je ne trouve rien, je rentre".
Federica Sozzi, elle, ne regrette pas une seconde d'avoir quitté l'Italie pour l'Allemagne l'été dernier. "Ici j'ai obtenu un contrat à durée indéterminée, je suis mieux payée pour moins d'heures de travail!", s'émerveille cette jeune femme élégante de 33 ans qui traduit des jeux vidéo.
"Chez moi à Brescia (nord de l'Italie) je travaillais 14 heures par jour, mais avec mon statut d'indépendante j'étais accablée d'impô ts et gagnais environ 1.000 euros net par mois en moyenne", raconte-t-elle.
Après son master en ingénierie aérospatiale à Lisbonne, Joao Vasco Lopes n'a pas hésité non plus à franchir les frontières quand il a obtenu un stage dans son domaine à Darmstadt (ouest) en janvier 2011, qui s'est transformé six mois plus tard en CDI. "J'ai eu la chance d'avoir le poste que je voulais", raconte le jeune homme de 25 ans.
"Rester au Portugal pour moi n'aurait sans doute pas été aussi intéressant", estime-t-il. Et rentrer maintenant "serait difficile", en raison notamment des maigres perspectives d'emploi et des coupes budgétaires qui menacent l'avenir de la recherche scientifique dans le pays.
Pour faire fructifier cet attrait exercé par l'Allemagne grâce à son économie florissante et son faible taux de chô mage (6,7% en mars), l'Agence fédérale pour l'emploi a mis en place l'an dernier une division destinée à capter la main-d'oeuvre européenne qualifiée et prête à s'exiler.
Car le pays, frappé par le déclin démographique, commence à manquer d'ingénieurs, de techniciens ou encore de professionnels de la santé et de l'hôtellerie.
"Tout indique que de plus en plus de travailleurs qualifiés arrivent", a déclaré à l'AFP Marion Rang, une porte-parole de l'Agence. "Et nous avons l'impression que ça commence à peine à décoller".
06 avril 2012
Source : AFP

Un nouvel ouvrage collectif "Migration et Mondialisation" vient d'être publié sous la direction du chercheur Moha Ennaji aux éditions "Al-Maarif Aljadida", avec le concours de la Fondation Hassan II pour les Marocains Résidant à l'Etranger.
L'ouvrage, qui comprend un ensemble de chapitres motivés par l'intérêt grandissant pour les études sur les migrations, explore divers aspects de la diversité culturelle dans les pays d'accueil dans une perspective sociologique et comparative.
Pour Moha Ennaji, le but essentiel que s'assigne cet ouvrage, est de poser la problématique des migrations et de la mondialisation d'une part, et du multiculturalisme et de la démocratie d'autre part, dans son contexte le plus large.
Il s'agit également pour les chercheurs qui ont contribué à son élaboration de soulever des questions relatives notamment aux droits des immigrés, la pluralité politique dans les pays d'accueil, le multiculturalisme, la laïcité et l'islam, la diversité culturelle, la démocratie et la mondialisation, la migration et le co-développement, la migration, le genre et les droits humains.
L'ouvrage, qui plaide pour le dialogue entre les gouvernements, la société civile et le monde académique pour parvenir à une meilleure compréhension de la relation entre les migrations, le développement et la diplomatie, appelle également à de nouvelles stratégies et mesures migratoires adéquates à même de renforcer et élargir les échanges entre les pays du Nord et du Sud.
Professeur aux Universités Sidi Mohammed Ben Abdellah de Fès et de Rutgers aux Etats-Unis, M. Ennaji est auteur de plusieurs articles et ouvrages portant, entre autres, sur l'identité culturelle, la langue, l'éducation, l'immigration et la société civile.
Parmi ses ouvrages figurent notamment, "La culture populaire et la mondialisation" (2008, Dir. Publications de l'IRCAM), "Langue et Genre dans la Région Méditerranéenne", "Multilinguisme, Identité Culturelle et Education au Maroc", "Société Civile, Genre et Développement Durable", en plus d'un nombre considérable d'articles dans des revues spécialisées marocaines, européennes et américaines.
05 avril 2012
Source : MAP

Un festival dédié à la question migratoire a débuté, jeudi, dans la province de Chtouka Ait-Baha avec pour ambition de servir de plateforme de débats et d'échanges autour des questions relatives à la migration et au développement durable.
"Al Mougar Nin Imouda" (Festival des migrations) se propose de revenir sur un siècle de migrations marocaines de 1912 à 2012, à travers des conférences et des ateliers, ainsi que des témoignages d'universitaires, chercheurs et acteurs socio-économiques, expliquent les organisateurs de cet évènement de trois jours.
Un hommage devra être rendu, au cours de cette manifestation, à plusieurs personnalités marocaines du monde universitaire, politique et artistique, dont l'universitaire Aicha Belarbi, l'ancien ministre chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur, le militant et homme politique Bensaïd Aït Idder, et l'artiste Omar Sayyed.
Après une première édition organisée à Taroudant en 2011, le choix a été porté cette année sur Chtouka Ait-Baha, une autre partie du Souss réputée pour être la terre d'origine d'un grand nombre d'immigrés marocains installés dans différents pays du monde. Malgré l'éloignement géographique, ces derniers restent attachés à leurs origines et s'impliquent activement dans la dynamique sociale et économique locale.
Organisé par l'Observatoire des migrations espaces et sociétés relevant de l'université Ibn Zohr d'Agadir et l'Association des chercheurs en migration et développement, le festival se veut l'occasion justement de mettre en relief la contribution de nombre d'entre eux et de leur donner la parole pour témoigner de leurs expériences aussi bien dans les pays d'accueil qu'en tant qu'acteurs de développement de leurs localités d'origine.
Il s'agit, pour les initiateurs de cette rencontre, de contribuer à l'effort de sensibilisation de la société sur les questions migratoires et de développement durable, et de promouvoir la recherche scientifique et académique portant sur ces domaines.
05 avril 2012
Source : MAP

Le tribunal de la ville de Haarlem aux Pays-Bas a rendu récemment une décision reconnaissant le droit des retraités résidant en dehors de ce pays à bénéficier de l'indemnité dite de pouvoir d'achat, invalidant ainsi une loi entrée en vigueur à partir du 1er juin 2011 qui prive cette catégorie de retraités de cette indemnité. Un communiqué de la Fondation de l'assistance des rapatriés, publié jeudi, indique que l'ensemble des émigrés marocains en situation de retraite et résidant au Maroc percevaient, avant la loi de juin 2011, une pension de retraite en plus d'une indemnité dite de pouvoir d'achat. Toutefois, le législateur néerlandais a institué à compter de la date précitée une loi spécifique à l'indemnités de pouvoir d'achat qui conditionne le droit d'en bénéficier au paiement de l'impô t par le retraité aux Pays-Bas. Selon la même source, ces retraités ont ainsi été privés de cette indemnité mensuelle d'un montant de 340 dhs environ, au seul motif qu'ils paient moins de 90 pc de leurs impô ts en Hollande. Le tribunal a considéré qu'il n'y a aucun lien entre l'obligation de paiement de l'impô t et le versement de l'indemnité de pouvoir d'achat, expliquant que le droit des retraités de bénéficier de cette indemnité s'inscrit dans le cadre de l'égalité de traitement. Cette décision de justice intervient suite à un procès intenté par un retraité marocain établi dans la ville de Zaiou (province de Nador), avec le soutien de la Fondation d'assistance aux rapatriés de Berkane, contre la banque d'assurance sociale des Pays-Bas, pour faire valoir son droit à cette indemnité.
Haarlem, ville de 150.000 habitants, est la capitale de la province de Hollande-Septentrionale et le centre de la région de Zuid-Kennemerland.
05 avril 2012
Source : MAP

Un groupe de 70 élèves issus de la communauté marocaine résidant à Bruxelles effectue, du 2 au 4 avril, une visite culturelle et exploratoire.
Le programme de cette visite, qui s'inscrit dans le cadre d'un partenariat entre le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger et une ONG basée dans la capitale belge, prévoit des circuits autour de plusieurs villes du Royaume et de sites historiques et archéologiques, ainsi qu'une tournée dans des institutions gouvernementales et non-gouvernementales, dans le but de leur permettre de prendre connaissance de la culture, du patrimoine et de la civilisation de leur pays d'origine.
Selon un communiqué du ministère, le programme de cette visite culturelle et exploratoire comprend également des excursions dans des sites naturels et une tournée dans les monuments historiques situés dans les villes de Rabat, Meknès, Ifrane, Sefrou, Fès, Erfoud, Merzouga, Ouarzazate, Marrakech et Casablanca.
Les étudiants, accompagnés de six enseignants, ont été accueillis, le premier jour de cette visite, au siège du ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger, par son secrétaire général, Mohammed Bernoussi.
Cette visite a été programmée dans le cadre de la mise en œuvre du programme culturel établi par le ministère et qui ambitionne de consolider les relations entre les enfants des Marocains résidant à l'étranger avec leur pays d'origine et de renforcer leur identité nationale dans ses dimensions culturelle, linguistique et civilisationnelle.
Elle leur permettra également, selon la même source, de découvrir le patrimoine et la diversité culturels, ainsi que les richesses naturelles et le potentiel touristique dont regorge le Royaume, outre le fait de se familiariser avec les valeurs authentiques marocaines, basées sur le dialogue, la tolérance, l'ouverture et la modernité.
05 avril 2012
Source : MAP

La Fondation Création d’Entreprises (FCE) et le Ministère Chargé des Marocains Résidant à l’Etranger (CMRE) ont signé une convention de partenariat portant sur l’appui et l’accompagnement des MDM porteurs de projets d’investissement au Maroc.
La signature de cette convention s’est déroulée séance tenante du 8ème congrès du Groupe Banque Populaire, par Monsieur le Président Mohamed BENCHAABOUN et le Ministre délégué auprès du Chef du Gouvernement de la CMRE, M. Abdellatif MÂZOUZ.
A travers cette convention, les deux parties conviennent que leur domaine de coopération s’étend à tout investisseur ou porteur de projet d’entreprise faisant partie de la diaspora marocaine désireuse d’investir au Maroc.
A cette cible, les deux parties s’engagent à assurer les prestations portant sur :
La promotion de l’investissement productif et la création d’entreprises viables au Maroc, notamment celles à forte valeur ajoutée et à haute teneur technologique ;
L’assistance et l’appui des investisseurs MRE, à distance et au Maroc leur permettant de concrétiser leurs projets d’entreprises.
Pour l’assistance : il s’agit de la sensibilisation à l’entrepreneuriat ; l’information ; le conseil et le renseignement à distance et au Maroc au profit des bénéficiaires, via le dispositif de services « Assist Invest » promu par la Fondation.
Pour l’appui : il est entendu l’accompagnement personnalisé en pré, en cours et en post investissement, via le dispositif de services « Dalil Invest » promu par la Fondation.
Une assistance financière est également envisagée à travers le mécanisme «MDM Invest» mis en place par le gouvernement pour promouvoir l’investissement des MDM. La finalité de ce partenariat étant de permettre aux MDM, particulièrement les porteurs de compétences et/ou de capitaux parmi eux, de participer au développement économique national, et au-delà, de raffermir leurs liens et ceux de leurs familles avec la mère patrie.
En termes d’objectifs pour l’année 2012, le plan d’action de cette coopération cible l’accompagnement de 250 porteurs d’idées et 100 porteurs de projets MDM et in fine la création effective de 50 entreprises à travers les régions du Maroc.
Source : Site de la Banque Populaire

Contrairement aux idées reçues et aux affirmations de certains politiques, l'immigration n'a pas d'effet négatif sur le marché de l'emploi en France et ne creuse pas le déficit de la protection sociale, ont affirmé à l'AFP plusieurs économistes spécialistes de la question. Contrairement aux idées reçues et aux affirmations de certains politiques, l'immigration n'a pas d'effet négatif sur le marché de l'emploi en France et ne creuse pas le déficit de la protection sociale, ont affirmé à l'AFP plusieurs économistes spécialistes de la question.
Q: L'immigration accentue-t-elle le chômage en France ?
R: "Les migrants sont des travailleurs mais aussi des consommateurs. D'une certaine façon, ils créent donc leur propre emploi", répond Xavier Chojnicki, maître de conférences à l'université Lille 2 et chargé de recherche au Cepii.
Selon une récente étude des Nations unies, réalisée dans 74 pays, dont la France, entre 1980 et 2005, "une hausse de 1% de la population active provenant de l'immigration augmenterait le PIB de 1%", cite le chercheur, auteur de "On entend dire que l'immigration coûte cher à la France".
D'autre part, "les immigrés entrent dans une relation de +complémentarité+ avec les autochtones". Ils sont surreprésentés dans certains métiers tels que l'hôtellerie-restauration, la sécurité ou la construction et apaisent des tensions dans des secteurs qui ont du mal à recruter.
Au final, "davantage de migrants vont générer une plus grande activité économique donc plus d'emplois. Et comme eux-mêmes se portent sur le marché du travail, le taux de chômage ne va pas fondamentalement baisser ou augmenter car on est juste sur un changement d'échelle démographique", conclut Antoine Math, chercheur à l'Ires (Institut de recherches économiques et sociales).
Q: L'emploi d'étrangers tire-t-il les salaires vers le bas, comme l'affirme régulièrement Marine Le Pen ?
R: "Les migrations ont un impact très faible, voire non significatif, sur le chômage et les salaires", écrivent Pierre Cahuc et Denis Fougère dans le rapport "Immigration, marché du travail, intégration", datant de 2002.
D'autant plus qu'en France le Smic, les accords de branche et le droit du travail jouent le rôle de garde-fou contre les possibles effets de dégradation liés à la concurrence apportée par l'immigration supplémentaire, assurent de concert M. Chojnicki et M. Math.
Q: Quel est l'impact du travail non déclaré des étrangers en situation irrégulière ?
R: Il y a en France entre 200.000 et 400.000 étrangers sans papiers, selon différentes estimations.
"Dans le bâtiment, le service à la personne ou l'agriculture maraîchère, l'emploi de ce type de travailleurs plus exploitables peut avoir des effets négatifs sur les normes sociales", prévient M. Math.
Mais dans d'autres secteurs, comme la confection haut de gamme "où il faut produire rapidement avec une énorme souplesse, on sait que ça fonctionne beaucoup sur le travail non déclaré. S'il n'y avait pas ce travail non déclaré, certains segments auraient sans doute été délocalisés", explique-t-il.
Q: Combien coûtent aux contribuables les prestations sociales versées aux étrangers ?
R: Les immigrés non communautaires (hors UE) sont surreprésentés parmi les bénéficiaires des prestations sociales. Pour autant, l'impact de la population immigrée sur les finances publiques est plutôt neutre, affirme M. Chojnicki.
Pourquoi ? Parce que 70% des immigrés ont entre 20 et 60 ans, contre seulement 53% des natifs. "Ils sont donc surreprésentés dans les populations qui sont en âge de travailler et sous-représentés dans les classes d'âge 0-20 ans et au-delà de 60 ans", qui coûtent le plus à la protection sociale, remarque M. Math.
En l'absence d'immigration, "le besoin de financement de la protection sociale à l'horizon du siècle augmenterait de 2 points de PIB, passant de 3% à environ 5% du PIB", souligne M. Chojnicki, rappelant les résultats d'un rapport remis en 2011 au ministère des Affaires sociales.
 6/4/2012
Source : Le nouvel Observateur

et de durcir les modalités du regroupement familial en exigeant des conditions de ressources et la connaissance préalable de la langue française et des valeurs de la République.
Il veut par ailleurs exiger de l’Europe un meilleur contrôle des entrées. Il menace de suspendre les accords de Schengen et de rétablir des « contrôles ciblés aux frontières » si, dans un an, la situation « n’est pas réglée ».
DÉCRYPTAGE. L’immigration reste un axe fort de la campagne du président sortant. Alors que le FN prône l’arrêt quasi total du nombre d’immigrés, le chef de l’Etat veut afficher un message de fermeté en durcissant les conditions d’accueil, mais avec des objectifs moins élevés. Sa menace de sortir de l’espace Schengen paraît difficile à réaliser. Après le discours de Villepinte, Guy Verhofstadt, chef de file des libéraux au Parlement européen, avait lancé : « Qui est le candidat de l’extrême droite en France, Le Pen ou Sarkozy? »
6/4/2012
Source : Le Parisien

L'Italie et la Libye ont convenu de renforcer leur coopération en matière de sécurité et de lutte contre l'émigration clandestine en application d'un accord signé mardi entre les deux pays, indique mercredi un communiqué du ministère italien de l'intérieur.
Cet accord, signé à Tripoli par les ministres italien et libyen de l'intérieur, Anna Maria Cancellieri et Fawzi Abdelali, porte notamment sur la lutte contre les organisations criminelles actives dans le trafic d'êtres humains, la formation des forces de police dans des domaines en rapport avec le contrô le et le renforcement de la surveillance des frontières libyennes ainsi que sur la gestion de données, précise le communiqué.
Rome et Tripoli vont travailler ensemble en vue d'améliorer la sécurité dans le respect des droits de l'Homme et de renforcer la lutte contre la traite des êtres humains, a affirmé Cancellieri lors d'un point de presse conjoint avec son homologue libyen.
"Ensemble, nous allons surveiller les frontières", a-t-elle souligné en réitérant l'"engagement" de son pays à fournir des équipements et à assurer des formations pour des unités de la police libyenne.
Le ministre libyen a affirmé, de son cô té, que les deux capitales s'étaient mis d'accord pour "réactiver les accords de coopération dans le domaine de la sécurité".
Lors de sa visite à Tripoli en janvier dernier, le chef du gouvernement italien, Mario Monti, avait exprimé sa volonté de réactiver le traité d'amitié qui lie les deux pays depuis 2008 et qui a du être mis en veilleuse suite à l'insurrection qui a conduit au changement de régime en Libye.
Signé à Benghazi, ce traité d'amitié prévoit des investissements italiens en Libye de 5 milliards de dollars en compensation de la période coloniale, dont la construction, pour environ 3 milliards de dollars, d'une autoroute littorale de 1.700 km.
Il permet également le refoulement en Libye des migrants qui rallient illégalement l'Italie au départ de ce pays.
4/4/2012
Source MAP

Le président français Nicolas Sarkozy était accusé mercredi de mettre en scène des arrestations d'islamistes radicaux, en pleine campagne pour sa réélection, au moment où son principal adversaire, le socialiste François Hollande, cherche un nouveau souffle dans sa campagne.
Une nouvelle vague d'arrestations dans les milieux islamistes a été menée mercredi matin, la deuxième depuis les meurtres de militaires et d'enfants juifs commis en mars dans la région de Toulouse (sud-ouest) par un jeune jihadiste, Mohamed Merah.
Nicolas Sarkozy, qui fait un parallèle entre le traumatisme causé en France par ces sept assassinats et le 11-Septembre aux Etats-Unis, a proclamé la tolérance zéro à l'égard des islamistes radicaux susceptibles de commettre des actes violents.
Les nouvelles arrestations, menées notamment à Roubaix (nord) et Marseille (sud), visent 10 "individus isolés avec pour la plupart un profil à la Mohamed Merah", a indiqué une source policière.
Il s'agit de personnes susceptibles de s'être rendues en Afghanistan ou au Pakistan ou de vouloir s'y rendre pour mener le jihad, selon des sources proches de l'enquête. Les gardes à vue de ces dix personnes, qui ont débuté mercredi matin, ont été prolongées de 24 heures.
Parallèlement, treize islamistes arrêtés vendredi dernier ont été inculpés d'association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. Neuf d'entre eux ont été mis en prison mercredi.
Parmi eux, figure le leader d'un groupuscule dissous Forsane Alizza ("Les Cavaliers de la Fierté"), Mohammed Achamlane. Le groupe est soupçonné d'avoir envisagé l'enlèvement d'un magistrat juif de Lyon.
Les arrestations de vendredi dernier avaient été fortement médiatisées et à Roubaix les interpellations ont eu lieu mercredi devant des caméras. De même, le gouvernement a donné la plus grande publicité à des expulsions d'imams radicaux ou au refus d'accueillir en France des prédicateurs musulmans, comme le très controversé Youssef Al-Qaradaoui.
Dès lors, des suspicions d'exploitation politique ont commencé à être avancées par les adversaires de Nicolas Sarkozy, à 18 jours du premier tour de l'élection présidentielle des 22 avril et 6 mai.
"La sécurité et la mise en scène sont deux choses différentes", a attaqué le centriste François Bayrou, tandis que le parti d'extrême droite du Front national a fustigé la "gesticulation électoraliste" de Nicolas Sarkozy.
Le socialiste François Hollande, toujours donné gagnant au second tour par les sondages, a estimé que l'Etat aurait "dû" ou "pu, peut-être, faire davantage avant". "Moi je suis pour la fermeté, pas pour le spectacle", a commenté la chef du PS, Martine Aubry.
La lutte contre l'islamisme violent, qui a fait irruption dans la campagne après les tueries de Toulouse, continue d'occuper le terrain au moment où François Hollande, rattrapé voire devancé au premier tour dans les sondages, cherche à donner un nouvel élan à sa campagne.
Mercredi soir il a reçu, lors d'un meeting à Rennes (nord-ouest) le soutien hautement symbolique de son ex-compagne et mère de ses quatre enfants, Ségolène Royal, candidate malheureuse la présidentielle de 2007.
"Je dis du fond du coeur aux 17 millions d'électeurs qui voulaient la gauche à la présidentielle de 2007: revenez aux urnes le 6 mai!", a-t-elle lancé. "C'est une façon noble de faire l'histoire, d'aider en oubliant ses ambitions, celui qui est en situation de l'emporter", a-t-elle poursuivi, très applaudie.
Lors de ce meeting, le candidat socialiste a développé les priorités qu'il compte mettre en œuvre dans la première année de mandat, en cas d'élection.
Il s'agit de 35 mesures annoncées mercredi, comme la baisse du salaire du président, le blocage des prix de l'essence, une modification de la réforme des retraites ou la réforme fiscale avec l'imposition à 75% des revenus des super-riches dépassant un million d'euros par an.
François Hollande cherche à ramener la campagne sur un terrain économique, face à un président sortant qui campe sur un créneau sécuritaire.
Depuis le lancement de sa campagne, son discours très à droite, sur l'immigration en particulier, a permis à Nicolas Sarkozy de marquer des points dans les sondages. Il devait jeudi présenter son programme électoral détaillé et chiffré.
4/4/2012
Source : AFP

Le gouvernement britannique a annoncé sa décision de maintenir le quota des visas octroyés aux travailleurs qualifiés au même niveau pour les deux prochaines années, dans une tentative d'apaiser les craintes des entreprises au sujet des nouveaux changements des lois de l'immigration, rapporte jeudi le Financial Times.
Le ministre chargé de l'Immigration, Damian Green, a confirmé que le plafond annuel des travailleurs qualifiés provenant de l'extérieur de l'Union européenne sera maintenu à 20.700 personnes jusqu'à avril 2014.
Le gouvernement comptait imposer un cap sur les visas des travailleurs qualifiés dans le cadre des efforts du Home Office d'honorer la promesse électorale des conservateurs de réduire la migration nette de un million à moins de 100.000 d'ici la fin du mandat.
La Confédération des Industriels Britanniques (CBI) et les lobbies d'entreprises étrangères présentes au Royaume-Uni avaient averti le gouvernement contre le danger de voir ces entreprises se retirer du Royaume-Uni si elles sont incapables d'établir des plans à long terme en matière de recrutement, en raison des modifications apportées aux lois sur les travailleurs non-européens.
Plusieurs analystes avaient également exprimé leurs craintes quant aux conséquences de telles modifications sur l'économie britannique.

"Nous pensons qu'il n'ya pas d'incompatibilité entre la croissance économique et le contrô le de la migration pour instaurer une immigration plus sélective", a affirmé M. Green.
Selon Jim Bligh, chef des marchés du travail et des pensions au niveau de la CBI, ce gage donnerait aux entreprises la confiance nécessaire pour attirer des travailleurs qualifiés dans le pays dans le moyen terme.
5/4/2012
Source : MAP

Les cinéphiles de la ville de Fès s'apprêtent à vivre, vendredi soir, une véritable fête du court-métrage, proposée dans le cadre de la saison culturelle France-Maroc 2012.
Organisée par l'institut français, en partenariat avec le festival du court-métrage de Clermont-Ferrand et le Centre cinématographique marocain, cette soirée verra la projection de pas moins de 19 courts métrages durant un peu moins de 6 heures.
Dans le détail, la programmation comprend sept films présentés à la "Rétro-Maroc" du Festival Clermont-Ferrand de 2010 et réalisés par des Marocains résidant à l'étranger.
Il s'agit de "Sellam et Demetan" de M. A. Benamraoui (2008), "Paris-sur-Mer" de Munir Abbar, "Sarah" de Khadija Leclère, "Portrait de famille" de Aziz El Jahidy (2007), "Tes cheveux noirs Ishan" de Tala Hadid (2005), "200 dirhams" de Laïla Marrakchi (2002) et "La falaise" de Faouzi Bensaïdi (1997).
La deuxième partie sera dédiée au "Best off " du palmarès Clermont Ferrand, à travers la projection de six courts métrages qui ont marqué les différentes éditions de cette manifestation cinématographique.
Le public pourra ainsi suivre "le Mozart des pickpockets" de Philippe Pollet-Villard (France-2006), "la peur, petit chasseur" de Laurent Achard (France-2004), "des morceaux de ma femme" de Frédéric Pelle (France-2000), "Salam " de Souad El-Bouhati (France-1999), "la vieille barrière" de Lyèce Boukhitine (France) et "le petit frère d'Huguette" de Jacques Mitsch (France-1997).
Enfin, le rideau de la soirée tombera par la projection des six films primés lors de l'édition 2012 du festival de Clermont Ferrand.
Les courts métrages récompensés concernent "Mollement, un samedi matin" de Sofia Djama (France), "Belly" de Julia Pott (Royaume-Uni), "la tête froide" de Nicolas Mesdom (France), "Double mixte" de Vincent Mariette (France) et "La mystérieuse disparition de Robert Ebb" de C. Bolla, F-X Goby et M. Landour (France-2011), ainsi que "Pyskessa " de Duncan et Kirran Bruce (France-2010).
Pour l'année en cours, les arts visuels, la musique, le débat d'idées, le livre et le cinéma sont les disciplines qui ont été retenues dans le cadre de la Saison culturelle France-Maroc, organisée par l'Institut français du Maroc. Elles se déclinent en expositions, en productions ou coproductions couvrant les musiques tant classiques qu'actuelles, en créations originales dont plusieurs issues de rencontres et de résidences partagées, ou à l'occasion de rendez-vous internationaux autour du débat d'idées, du livre ou encore de la culture scientifique et technique.
4/4/2012
Source : MAP

Les efforts des partis d'extrême droite européenne s'escrimant depuis quelques années à se fabriquer une façade honorable, sont pitoyables. En Autriche, le FPO (Parti d'extrême droite autrichien) tente à l'occasion de sa campagne électorale d'attirer vers lui des gens inquiets de la situation économique en présentant la communauté étrangère comme une menace.
Ce n'est pas la première fois que ce parti, qui avait été longtemps dirigé par Jorg Haider, connu notamment pour ses nostalgies nazies, use de ces moyens condamnables. Gerhard Kurzman, membre du même FPO avait lancé en novembre dernier, un jeu numérique, intitulé Moschee Ba Ba (Mosquées bye bye) qui consistait à dégommer autant de minarets et de muezzins possibles pour gagner des points. C'était durant la campagne qu'il a d'ailleurs perdue, pour le poste de gouverneur de la Styrie.
Cela avait suscité des réactions indignées de toute la classe politique autrichienne ainsi que de toutes les autorités religieuses du pays. Cette situation n'a pas empêché le FPO de récidiver avec une campagne lancée à Vienne par l'actuel chef du parti Heinz Christian Strache sous le slogan :Da Ham statt Islam (La patrie plutô t que l'Islam), avec un art consommé de la rime de mauvais goût.
Une campagne haineuse et gratuite
Ce même FPO a lancé la semaine dernière une campagne anti marocaine, à Innsbruck avec le slogan: "L'amour de la patrie plutô t que le voleur marocain". Il s'agit d'une scandaleuse entreprise de diffamation pure à consonance avant tout raciste contre la communauté marocaine et au-delà, laquelle communauté qui s'était rendue célèbre par la présence, lors de la 2ème guerre mondiale, d'un très fort contingent de Marocains parmi les troupes alliées qui avaient aidé la résistance autrichienne à libérer la ville d'Innsbruck des nazis.
Interrogé sur les raisons de cette campagne haineuse à l'égard du Maroc, un des responsables de ce parti a tenté de justifier l'injustifiable en se référant à de vagues actes et comportements délinquants commis à Innsbruck par des jeunes prétendument marocains, ce fait restant tout à prouver, ces jeunes seraient des clandestins venus d'Italie et d'origine non-établie. Si bien qu'on ne sait vers où les expulser.
Devant la faiblesse de l'argument et devant l'indignation générale que cette campagne injurieuse a soulevée, et surtout face à la décision du parquet d'Innsbruck de se pourvoir contre ce parti pour incitation à la haine et la réaction ferme de l'Etat marocain, le FPO a décidé de retirer ces affiches et ... de présenter des excuses.
Les ressortissants marocains interrogés se disent choqués et ne comprennent pas. Beaucoup insistent pour dire qu'ils vivent bien dans ce pays où ils se sentent respectés. Le choc n'en est que plus grand, d'autant plus que la communauté marocaine en Autriche est très symbolique par le nombre. Elle est en dessous des 2000 âmes. Pas de quoi parler d'invasion marocaine. Innsbruck compte moins d'une centaine de marocains, enfants compris.
L'Autriche compte un peu plus de huit millions d'âmes. Statistiquement, il y a de fortes probabilités pour que la majorité des autrichiens n'aient jamais eu l'occasion de rencontrer un seul marocain dans toute leur vie. C'est à se demander si ce qui est exploité ici ne serait pas bien plus la peur de l'inconnu que celle d'une menace réelle et palpable.
La campagne du FPO s'adresse à l'imaginaire des autrichiens pour susciter en eux la peur nécessaire à l'adhésion aux thèses de ce parti extrémiste.
Cette campagne de choc, précisément à Innsbruck, vise à amener au FPO local un peu plus de voix dans une ville où ce parti, par ailleurs ascendant, n'a qu'un élu sur les 40 que compte le conseil municipal de la ville.
A rappeler que suite à la campagne menée par le FPO, l'Etat marocain a décidé de se constituer partie civile dans les procès engagés, notamment par des représentants de la communauté marocaine en Autriche, à l'encontre de ce parti.
Rabat avait également convoqué l'ambassadeur autrichien au Maroc pour lui faire part, à la fois, de l'indignation du Royaume et de sa dénonciation de cet acte xénophobe et diffamatoire à l'encontre de la communauté marocaine résidant dans ce pays membre de l'Union européenne et au-delà, envers l'ensemble du peuple marocain.
5/4/2012, Abdallah Bouhamidi
Source : MAP

Nouvelle icône des musiques chaabi, berbère et gnawa, Malika Zarra défend les rythmes arabes et jazzy. Sa voix mâtinée de puissance a enflammé les scènes mythiques du Carnegie Hall, du Blue Note, du Duke Ellington Jazz Festival aux Etas-Unis…Suite

Le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger (MRE), Abdellatif Maazouz, s'est entretenu, mercredi à Bruxelles, avec la ministre de la Culture, de l'Audiovisuel, de la Santé et de l'Egalité des Chances de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Fadila Laanan.
Dans une déclaration à la presse à l'issue de cette entrevue, Mme Laanan a indiqué avoir abordé avec M. Maazouz différents sujets qui intéressent les Marocains établis en Belgique, particulièrement ceux ayant trait au domaine culturel.
Lors de cette rencontre, qui s'est déroulée en présence de l'ambassadeur du Maroc en Belgique et au Luxembourg Samir Addahre, "nous avons parlé des projets culturels en commun entre la Belgique et le Maroc notamment l'enseignement des langues d'origine (arabe et amazighe) et nous avons discuté également de la saison culturelle du Maroc en Belgique prévue dans le courant du dernier trimestre de 2012", a dit Mme Laanan.
La ministre a précisé que la saison culturelle du Maroc en Belgique connaitra la participation de dizaines d'artistes marocains qui vont montrer leur créativité et leurs richesses artistiques aux Belges.
Pour sa part, M. Maazouz a affirmé avoir soulevé avec Mme Laanan la problématique de l'enseignement des langues d'origine dans les écoles belges ainsi que la question de l'animation culturelle dans le pays d'accueil pour renforcer l'identité marocaine chez les Marocains installés en Belgique.
Il a également indiqué avoir convenu avec Mme Laanan d'un soutien mutuel aussi bien du cô té du Maroc que de la Belgique aux associations marocaines s'activant en Belgique pour promouvoir la culture marocaine dans ce pays.
M. Mazzouz a effectué une visite de travail de trois jours en Belgique au cours de laquelle il a eu des entretiens avec des responsables belges et des rencontres avec des acteurs associatifs marocains en Belgique.
4/4/2012
Source : MAP

Interview avec Olga Srnik Lamrani, directrice à l’Institut «Progress Center» de Fès : “Les Marocains des pays germanophones s’intègrent plus facilement que d’autres nationalités”

«Vous ne rentrez pas dans ce local, c'est clair ? Ce n'est pas une journée portes ouvertes », lance le fonctionnaire de la police aux frontières (PAF) avant de claquer violemment la porte au nez de son interlocuteur. Charles Marziani, vice-président du conseil régional sourit : « il a l'air un peu sur les dents ». Effectivement depuis le 26 mars et jusqu'au 6 avril, adhérents d'associations, élus politiques, journalistes, mettent à l'épreuve les nerfs des policiers, en défilant chaque jour par petits groupes devant la grille d'entrée du centre de rétention administrative (CRA) de Cornebarrieu. Ces actions s'inscrivent dans le cadre d'une campagne européenne qui vise à faire un état des lieux sur l'accès de la société civile à ces structures très particulières. Pour les participants, il s'agit de demander l'autorisation de visiter les centres, de s'entretenir avec les personnels administratifs, sanitaires et bien sûr avec les migrants.
Guerre de positions
« Les seuls habilités à rentrer sont les parlementaires. En revanche, pour les autres, il est possible de s'entretenir avec les retenus », souffle Marie-Pascale Couttausse, du réseau éducation sans frontière 31. Au même moment, Charles Marziani ressort d'un entretien avec un jeune Tunisien. « C'est d'une inhumanité totale ». Une vision que ne partage pas Nadia Angers-Diebold, chef de la mission communication au ministère de l'Intérieur : « Nous veillons avant tout au respect des personnes. Si ces centres sont interdits, notamment aux journalistes, c'est lié au fait que ces retenus ne sont pas des animaux et que nous ne sommes pas dans un zoo ». Une position qui fait pouffer de rire Lionel Claus de la Cimade 31, association qui assure la défense juridique des sans-papiers. « Heureusement que des gens s'organisent pour dénoncer ces enfermements. Mais attention, il ne faut pas tout confondre : visiter un centre ne signifie pas forcément se mettre à défendre juridiquement un sans-papier, c'est contre-productif ».
5/4/2012, Eric Dourel
Source : 20minutes.fr

Pour la Nuit des musées le Palais de la Porte Dorée ouvre ses portes, le Samedi 19 Mai 2012.
Durant la Nuit des musées, les collections permanentes et les expositions temporaires seront en accès libre. Une programmation spéciale est également proposée en lien avec les œuvres de l’exposition J’ai deux amours : Road Movie une performance de l’artiste Ghazel, dont une œuvre est exposée dans l’exposition, et une lecture théâtrale, Odyssées (extraits), autour de l’œuvre de Barthélémy Toguo Road to exile.
"Jusqu'à très récemment, je me décrivais comme une nomade. Une nomade hybride. Une iranienne hybride et nomade. Maintenant, je pense que le terme 'être en transit' me va mieux. Je suis constamment en transit. Même là-bas. (…) Dans ma nouvelle série "Road Movie" je parle d’être en transit. Dans No Man’s Land. Je redis des histoires des Afghans, Iraniens et Kurdes que je rencontre et qui sont en transit (…)." Ghazel…Suite

Andalousie, mon amour est le premier long métrage réalisé par le jeune cinéaste marocain Mohamed Nadif. Cet homme de théâtre, comédien et réalisateur de plusieurs courts métrages est à Alger pour la présentation de son nouveau film. Une comédie déjà primée au cinquième Festival d’Oran du film arabe (FOFA) en décembre 2011. Andalousie, mon amour sera projeté ce soir à 18h, et demain jeudi à 15h30, à la salle Cosmos de Riad El Feth à Alger, à la faveur des premières Journées du film méditerranéen, MediterraCiné, organisées par l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC) et la société MD Ciné.
-La scène finale choisie pour l’affiche du film Andalousie, mon amour, semble tout résumer : un rire aux éclats. Faut-il rire de nos drames ?
Un proverbe marocain dit que le surplus de tourments provoque le rire. La vie a un côté absurde. Pourquoi Saïd (Youssef Britel) et l’instituteur (Mohamed Nadif) ont ri à la fin ? La raison est simple : l’histoire va continuer. Avec d’autres, Saïd s’est fait arnaquer d’une manière odieuse. L’instituteur prépare une autre expédition. D’autres vont vivre la même mésaventure : ils pensent qu’ils sont en Espagne, alors qu’ils n’ont jamais quitté le Maroc… La comédie qui évoque les drames est une façon agréable de dire les choses, surtout quand cela est bien fait. On peut transmettre de cette manière beaucoup de choses, lancer des piques… Et le public passe un bon moment de cinéma, il sort de la salle la tête remplie d’idées.
-Il y a, dans votre fiction, un terme qui n’échappe pas au spectateur : «tasbine», qui peut avoir deux signification : «l’espagnisation» du Maroc ou «le nettoyage» du Maroc…
«Tasbine» provient du mot «saboun» (savon en arabe), cela veut dire nettoyer le Maroc de la corruption et de tout ce qui salit. Il s’agit de faire un nettoyage aussi dans les domaines de l’art, de la culture, de l’économie… Nous voulons avoir des villes et des villages propres, une infrastructure solide, des bâtisses durables et belles…
-Evoquer Séville, l’Andalousie, Grenade, cela ressemble à pleurer sur un passé glorieux et lointain, ne trouvez-vous pas ?
Oui, il existe encore des personnes qui vivent toujours sur une certaine nostalgie. Al Andalous (Andalousie) que j’évoque renvoie à une certaine époque durant laquelle les gens se déplaçaient librement. Une période de progrès et de tolérance. Personne, en ces temps-là, ne mettait en avant la religion, Islam, judaïsme ou christianisme, le vivre-ensemble était une réalité. J’ai une nostalgie pour cette époque. Cet Andalou est aujourd’hui inexistant. Même si nous voulons aller pleurer aujourd’hui dans l’actuelle Andalousie, l’Espagne, les portes nous sont fermées !
-Etait-ce facile pour vous d’être derrière et devant la caméra ?
J’ai beaucoup réfléchi à cela. Ce n’était pas facile. Comme j’étais bien entouré et que j’ai bien préparé le film, je me suis pas mal débrouillé. J’ai déjà fait cela au théâtre, puisque je jouais dans les pièces que je mettais en scène. J’ai fait également un test dans mon court métrage, La jeune femme et l’instit. Tout cela était donc comme un avant-goût à ma participation à Andalousie, mon amour en tant que comédien. J’avoue que j’ai hésité un peu avant le début du tournage, mais je ne regrette pas de l’avoir fait.
Vous avez fait participer un comédien algérien, Hicham Mesbah, manière de dire qu’on peut travailler ensemble…
Heureusement qu’on peut travailler ensemble et qu’on peut aller à l’encontre de nos politiciens. On peut commencer par ce genre de partenariats et élargir après à d’autres secteurs de la culture. On va obliger nos politiciens à accéder à nos souhaits de rapprochement au Maghreb.
-Vous êtes passé du court au long métrages, comment s’est fait cette transition, ce passage à un autre niveau ?
Pour moi, le court et le long métrages sont deux genres différents. Cependant, le problème est surtout économique. Nous n’avons pas souvent les moyens d’aller directement vers la réalisation du long métrage. Rares sont les cinéastes qui ont débuté par le long métrage. Beaucoup réalisent des courts métrages avant de tenter l’expérience du long. Quand on rate un court, il y a toujours la possibilité de rebondir, mais ne pas réussir un long métrage risque d’être ruineux. Il sera plus compliqué de convaincre les producteurs ou des chaînes de télévision d’apporter des fonds pour un autre film (…) Andalousie, mon amour est un film à petit budget. La post-production m’a pris beaucoup de temps. Nous avons actuellement au Maroc un système de soutien au septième art qui consiste en l’avance sur recettes accordée par le Centre national du cinéma. Mon projet a été accepté dès le début. Cela m’a permis d’aller au tournage avec l’avance sur recette, faire un premier montage, financer et chercher de l’argent supplémentaire pour achever le film.
-Qu’en est-il de la distribution des films au Maroc ?
Il n’y a pas de problème sur ce plan-là. Après la projection du film au Festival international de Marrakech dans la section Coup de cœur (en décembre 2011, ndlr), j’ai été contacté par plusieurs exploitants de salles pour le projeter. Certains ont même proposé de payer leurs propres copies. Andalousie, mon amour peut bien être apprécié au Maghreb. Le problème qui est traité dans ce film concerne cette région. La fiction est tournée avec un langage qui peut être compris par tous les Maghrébins. Mon souhait est de trouver des distributeurs en Algérie et en Tunisie.
-Quelles sont les grandes tendances du cinéma marocain actuellement ?
Aujourd’hui, il y a un nombre important de films produits au Maroc. Cette année, en termes de production, nous avons dépassé vingt longs métrages et une soixantaine de courts métrages. Il y a beaucoup de films faits par de jeunes réalisateurs. Chacun vient avec son empreinte et ses idées. On est différent, mais on se complète . On peut donc parler d’un nouveau cinéma au Maroc. J’ai actuellement un projet de long métrage que je développe avec la comédienne Asma El Hadrami. J’espère que d’ici fin 2012, le scénario sera prêt. Le titre provisoire est Les pensionnaires du pavillon J…
4/4/2012,Fayçal Métaoui
Source : El Watan

En partenariat avec l’Observatoire des Migrations Espaces & Sociétés (ORMES) de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de l’université Ibn Zohr d’Agadir (ORMES),  l’Association des Chercheurs en Migration et Développement (ACMD) organise du 05 au 07 Avril 2012 la seconde édition du Festival «ALMOUGAR N'NIMOUDA »...Suite

La rapporteur spéciale des Nations Unies sur les formes modernes d'esclavagisme, Mme Gulnara Shahinian, a demandé instamment mardi au gouvernement du Liban de mener une enquête sur la mort d'Alem Dechasa, une domestique éthiopienne de 34 ans, qui s'est suicidée le 14 mars, quelques jours après avoir été battue en pleine rue de Beyrouth.
Selon un communiqué du Haut commissariat des Nations Unies pour les droits de l'Homme, les faits sont documentés par une video postée sur YouTube, montrant la victime en train de crier et de se débattre face à un homme qui la tire dans une voiture en l'attrapant par les cheveux.
"Comme beaucoup de gens dans le monde, j'ai regardé la vidéo montrant les violences physiques imposées à Alem Dechasa dans une rue de Beyrouth", a déclaré Mme Shahinian. "Je demande instamment aux autorités libanaises de mener une enquête exhaustive sur les circonstances qui ont conduit à sa mort", a-t-elle ajouté.
"Ces images cruelles sur internet me font penser aux nombreuses femmes migrantes que j'ai rencontrées au Liban lors de ma visite dans ce pays l'année dernière", a-t-elle ajouté. "Des femmes qui ont été victimes d'esclavagisme domestique m'ont raconté être sous le contrô le absolu de leur employeur" et "souffrir d'abus physiques, psychologiques et sexuels".
A la fin de sa visite au Liban en octobre 2011, Mme Shahinian avait demandé au gouvernement libanais de légiférer en faveur de la protection des quelque 200.000 travailleurs domestiques que compte le Liban.
"Les travailleurs migrants domestiques, dont la plupart sont des femmes, sont légalement invisibles", avait elle déclaré lors de cette visite et "cela les rend particulièrement vulnérables".
D'autres experts indépendants de l'ONU pour les droits de l'Homme se sont joints à l'appel de Mme Shahinian et ont exprimé leur condamnation des violences physiques imposées à Alem Dechasa.
Il s'agit de François Crépeau (migrants), Rashida Manjoo, (violences faites aux femmes), Juan E. Mendez (torture et traitement dégradants, cruels et inhumains), et Kamala Chandrakirana (Groupe de travail sur la discrimination faite aux femmes).
Le 15 mars dernier, des défenseurs des droits de l'Homme à Beyrouth avaient déjà exprimé leur indignation au lendemain du suicide d'Alem Dechasa, frappée par un homme, son recruteur selon la presse.
Alem Dechasa, 34 ans, s'était pendue le 14 mars avec un drap dans un hô pital psychiatrique où elle avait été amenée par la police.
3/4/2012
Source : AFP

Le Département d'Etat américain a annoncé 1' augmentation des frais pour les demandes de visa non-immigrant et la plupart des cartes de passage-frontières à compter du 13 avril, indique lundi l'ambassade des Etats-Unis au Maroc, alors que tous les frais de traitement des visas d'immigrants vont diminuer ...Suite

L'œuvre de Abdelmalek Sayad (1933-1998) sera au centre d'une nouvelle rencontre, la 7ème du genre prévue le 12 avril prochain à Oran, dans le cadre du cycle dédié à ce penseur algérien fondateur de la sociologie de l'émigration-immigration, a-t-on appris auprès des organisateurs.
La valorisation des archives léguées par Sayad constitue l'objectif principal de cette rencontre destinée notamment aux jeunes chercheurs voués à la compréhension des mécanismes migratoires, a précisé à l'APS Mme Nouria Benghabrit Remaoun, directrice du Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC), basé à Oran.
Plusieurs étudiants issus des différentes écoles doctorales algériennes d'anthropologie participeront à cette manifestation tout en bénéficiant d'ateliers dédiés aux analyses conceptuelles des textes de Sayad, a-t-elle indiqué.
Cette initiative intervient dans le cadre d'un programme mettant en partenariat le CRASC, l'Institut français d'Oran et l'Association de prévention du site de la Villette (ASPV, France) qui a coordonné la formation des jeunes archivistes ayant procédé à l'inventaire du fonds Sayad.
La traduction en langue arabe des publications de ce sociologue figure parmi les grands objectifs assignés à travers ce partenariat, a rappelé la directrice du CRASC en annonçant la prochaine validation de la transcription d'un premier lot d'ouvrages.
L'œuvre de Sayad, qui est conservée dans la médiathèque inaugurée à son nom en mars 2009 à la Cité nationale de l'histoire de l'immigration (CNHI, France), comporte des milliers de documents, photos et enregistrements sonores contenus dans 420 boîtes d'archives.
Né en Algérie, Abdelmalek Sayad est le troisième et unique garçon d'une famille de cinq enfants. Il fait ses études primaires dans son village natal, en Kabylie, puis poursuit sa scolarité au lycée de Bejaia avant d'entreprendre une formation d'instituteur à l'Ecole normale de Bouzaréah (Alger).
Il est ensuite nommé instituteur dans une école à la Casbah. Il poursuit ses études à l'université d'Alger où il fait la rencontre de Pierre Bourdieu.
En 1963, il s'installe en France, d'abord en tant qu'enseignant vacataire au Centre de sociologie européenne de l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS). En 1977, il intègre le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) où il sera nommé directeur de recherches en sociologie. Il décède le 13 mars 1998.
4/4/2012
Source : APS

Plusieurs personnalités marocaines et canadiennes du monde de la culture et du cinéma ont assisté, mardi soir à Montréal, à la projection du documentaire "Casanayda" réalisé par Farida Belyazid et Abderrahim Mettour, programmée dans le cadre de la deuxième édition des "Journées de l'Afrique méditerranéenne".
Des discussions ont suivi la projection de ce film documentaire, écrit par Dominique Caubet, qui retrace l'avènement au Maroc de la nouvelle scène musicale et du mouvement culturel qu'elle sous-tend, en s'intéressant notamment à l'utilisation de la Darija chez les jeunes créateurs.
Les "Journées de l'Afrique méditerranéenne", qui se déroulent du 31 mars au 14 avril à Montréal, feront découvrir ou redécouvrir au public québécois la richesse et la diversité des cultures du Maroc, d'Algérie, de Tunisie et d'Egypte, en particulier.
Des réalisations de plus d'une cinquantaine d'artistes, écrivains et intellectuels sont programmées lors de cette manifestation culturelle organisée par la Maison de l'Afrique-Mandingo, en partenariat avec le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger, l'association "Racines" et l'entreprise culturelle AB Sawt.
Musique, théâtre, projections, littérature, arts visuels, calligraphie, conférences, débats sont autant de disciplines pour aborder la pluralité de "l'Afrique méditerranéenne" au cÂœur de la diversité montréalaise.
Du patrimoine artistique traditionnel à la création contemporaine, une programmation riche et variée qui comprend aussi des expositions de peintures et photographies d'artistes africains ainsi que la projection de plusieurs films et documentaires de réalisateurs nord-africains.
Le programme comporte aussi une exposition de la collection du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) avec une vaste sélection de livres d'auteurs marocains.
Des concerts du groupe "GnawaTrans" et de l'ensemble ASAM (Association Soleil de l'Andalousie de Montréal) créés par des musiciens originaires du Maroc, passionnés de musique andalouse, sont également à l'affiche des Journées de l'Afrique méditerranéenne.
4/4/2012
Source : MAP

Une session de formation au profit de cadres administratifs et éducatifs d'associations marocaines en Italie oeuvrant dans le domaine de l'enseignement de la langue arabe et de la culture marocaine a pris fin mardi à Bologne (nord de l'Italie).
Ouverte samedi dernier, cette session était destinée à renforcer les compétences pédagogiques de ces cadres issus de 32 associations veillant à prodiguer cet enseignement aux enfants des Marocains résidant dans la Péninsule.
Organisée à l'initiative du ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger en collaboration avec l'ambassade du Maroc à Rome, cette session a été axée sur la méthodologie de travail à suivre et les techniques devant être utilisées conformément aux standards et normes en la matière.
Se félicitant des résultats de cette session, à laquelle ont pris part des responsables d'associations venant de toutes les régions d'Italie, M. Jaafar Debbagh, directeur du pô le de l'action éducative et sociale au sein de ce ministère, a mis l'accent sur la portée stratégique de cette session qui ne manquera pas d'avoir des retombées positives sur les enfants des MRE.
Cette formation, qui entre dans le cadre d'une approche intégrée, s'est penchée notamment sur les méthodologies de la gestion administrative, éducative et financière ainsi que sur les techniques du montage des projets, a-t-il indiqué dans une déclaration à la MAP. Ce dernier thème vise à permettre aux associations d'être mieux gérées et outillées pour pouvoir conclure des ententes avec d'autres partenaires et bénéficier d'aides autant publics que privés, a-t-il précisé.
Tout en soulignant que cette session sera suivie d'autres en vue de parvenir d'ici à fin 2012 à la formation de 400 à 500 enseignants et de 100 à 150 responsables administratifs et pédagogiques, M. Debbagh a expliqué que l'objectif majeur consiste à permettra aux enfants marocains vivant à l'étranger de mieux s'intégrer dans leurs sociétés d'accueil tout en maintenant solides les liens qu'ils ont avec leur pays d'origine. La parfaite intégration des enfants ne peut se faire en l'absence d'un tel équilibre, a-t-il observé.
Le responsable marocain a remercié à cet égard les autorités de la région d'Emilie Romagne (nord) et les responsables de l'université de Bologne pour leur adhésion au programme de formation, conscients en cela du fait que l'enseignement de la langue arabe est un des droits de l'enfant d'origine marocaine.
Le secrétaire général du centre national de formation des inspecteurs de l'enseignement, Mustapha Hamdi, s'est réjoui, quant à lui, du sens de responsabilité dont ont fait preuve les participants à cette session de formation de quatre jours, qui a permis de parvenir à des résultats très satisfaisants.
Il a également mis l'accent sur la nécessité de la poursuite des efforts déployés par tous en vue de répondre aux besoins spécifiques des enfants des Marocains résidant à l'étranger.
Plusieurs questions ont d'ailleurs été soulevées par les participants à l'occasion de cette formation organisée en partenariat avec l'association italo-marocaine pour la culture et l'enseignement et l'université de Bologne. Elles se rapportent notamment aux programmes, aux supports de formation et aux manuels destinés à cette catégorie d'enfants, a-t-il indiqué.
Les ateliers organisés dans le cadre de cette session de formation ont été animés par des formateurs spécialisés du ministère de l'éducation nationale au Maroc, ainsi que des experts marocains et italiens.
Cette formation est organisée dans le cadre de la concrétisation du programme d'urgence pour la promotion de l'enseignement de la langue arabe et la culture marocaine aux enfants marocains résidant à l'étranger, et de la mise en œuvre de la convention de partenariat signée le 13 octobre 2011 entre le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger et le ministère de l'éducation nationale.
Cette convention vise la promotion de l'enseignement de la langue arabe et la culture marocaine à l'étranger à travers le renforcement des compétences des ressources humaines travaillant au sein des associations actives dans ce domaine.
Des présentations pédagogiques ainsi que des ateliers sur les méthodologies de la gestion administrative, éducative et financière afin de permettre aux responsables administratifs et éducatifs de maitriser les fondements théoriques et techniques pour assurer une bonne gouvernance au sein de leurs associations.
Une première session de formation au profit de 110 enseignants marocains exerçant dans le domaine de l'éducation informelle dans différentes régions d'Italie et Âœuvrant dans le cadre d'institutions associatives et pédagogiques avait déjà eu lieu en décembre dernier à Bologne.
3/4/2012
Source : MAP

Des acteurs associatifs et des droits de l'Homme ont remis, mardi à Rabat, une lettre à l'ambassadeur d'Autriche au Maroc dénonçant vivement "l'incitation à la haine portée par le parti autrichien d'extrême droite (Freedom Party Of Austria, FPO), lors de sa campagne électorale, à travers l'utilisation d' une affiche électorale offensante pour la communauté marocaine établie dans la ville autrichienne d'Innsbruck.
A l'issue d'un sit-in de protestation organisé devant l'ambassade d'Autriche au Maroc, ces acteurs, en l'occurrence le Mouvement international pour le parachèvement de l'intégrité territoriale du Royaume, la Ligue sahraouie marocaine en Europe, l'Association des Marocains du monde, agissant en coordination avec d'autres associations des droits de l'Homme, ont dans cette lettre, qualifié de "raciste" cet agissement du FPO envers les Marocains établis dans ce pays, membre de l'Union européenne. Ce parti recourt à un procédé "abject" visant seulement les Marocains, dans le seul objectif de gagner les voix de l'électorat, bafouant ainsi les plus élémentaires des droits humains, souligne la lettre.
Le Mouvement international a annoncé également avoir décidé de se constituer partie civile dans les procès engagés contre le parti autrichien d'extrême-droite FPO qui, dans une affiche au slogan "l'amour de la patrie plutô t que des Marocains voleurs", a honteusement stigmatisé la communauté marocaine.
Dans une déclaration à la presse, le coordinateur général de ce mouvement, Ali Jeddou, a estimé que l'utilisation de cette affiche est une agression "flagrante" contre les Marocains établis en Autriche, une "insulte" pour tous les MRE ainsi qu'une marque d'ingratitude envers l'engagement des 15.000 soldats marocains qui se sont sacrifiés pour la liberté de l'Europe.
Il a par ailleurs relevé que le geste de ce parti n'a rien à voir avec la position de l'Autriche, qui entretient des liens solides avec le Maroc.
En relation avec l'utilisation par ce parti autrichien d'une telle affiche, l'Etat marocain a décidé, vendredi, de se constituer partie civile dans les procès engagés, notamment par des représentants de la communauté marocaine en Autriche à l'encontre dudit Parti politique et ce, conformément à la législation en vigueur en Autriche, avait souligné le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération dans un communiqué.
A cet égard, ajoute la même source, l'ambassade du Royaume du Maroc a été instruite "pour engager les mesures judiciaires et administratives appropriées".
Dimanche, le tête de liste du parti d'extrême droite autrichien "FPO" pour les élections municipales d'Innsbruck, August Penz, avait annoncé que l'affiche électorale à caractère anti-marocain faisant l'objet d'une enquête pour "incitation à la haine", sera retirée en milieu de semaine prochaine.
3/4/2012
Source : MAP

La Grèce prévoit de sévir contre les migrants et les demandeurs d'asile
De nouvelles mesures gouvernementales permettent à la police de regrouper et d’arrêter des migrants en situation irrégulière et des demandeurs d’asile, notamment ceux qui sont soupçonnés d’être porteurs de maladies infectieuses telles que le VIH/sida.
Un projet visant à regrouper et arrêter des migrants en situation irrégulière et des demandeurs d’asile en Grèce, notamment les personnes soupçonnées d’être porteuses de maladies infectieuses telles que le VIH/sida, a été qualifié d’« extrêmement préoccupant » par Amnesty International.
Les personnes considérées à risque face à ces infections, en raison de leur pays d’origine, de leurs mauvaises conditions de vie ou de leur qualité de travailleurs du sexe, seront visées.
« Ces mesures extrêmement préoccupantes prennent spécifiquement pour cible les personnes les plus vulnérables sur la base de critères discriminatoires. Les autorités grecques doivent immédiatement abandonner ces mesures, qui ne feront qu’exacerber les préjugés à l’égard des migrants et des demandeurs d’asile dans le pays.
Jezerca Tigani, d’Amnesty International. Les autorités grecques ont récemment annoncé un projet de construction d’une série de centres de détention où les migrants en situation irrégulière appréhendés lors de coups de filet à Athènes seront détenus en vue de leur expulsion.
« La détention en relation avec le statut de migrant ne constitue qu’un dernier recours, et arrêter des migrants en situation irrégulière sans chercher d'autres solutions est contraire aux obligations de la Grèce en vertu du droit international.
Jezerca Tigani. Il est particulièrement inquiétant que des personnes pouvant prétendre à une protection internationale risquent elles aussi d’être appréhendées. Les migrants et les demandeurs d’asile ne sont pas des délinquants et ne doivent pas être traités de la sorte.
Il n’existe pas aux frontières grecques de structures adaptées pour l’identification de ceux qui ont besoin d'une protection internationale, comme les victimes de torture et les mineurs demandeurs d’asile non accompagnés ou séparés de leur famille.
Les autorités se sont engagées à arrêter les sans papiers, mais Amnesty International a pris connaissance des grandes difficultés éprouvées par les personnes qui essaient de demander l'asile.
De nombreux demandeurs d’asile vivant à Athènes, la capitale, craignent de quitter leur logement de peur d’être arrêtés ou brutalisés.
L’un d’eux a déclaré à Amnesty International : « Je viens tous les samedi [déposer une demande d’asile] mais rien ne se passe. La semaine dernière, ils n’ont accepté aucune demande. Je n’ai pas de papiers. (Les policiers) me voient dans la rue avec ma peau sombre et me demandent si j’ai des papiers. Comme je n’en ai pas, ils m’arrêtent. C’est un gros problème. Ceux qui n’ont pas de papiers sont arrêtés. Je reste chez moi et je dors… »
Amnesty International a cru comprendre que les migrants et demandeurs d’asile chez qui une maladie infectieuse a été diagnostiquée seront transférés dans des services hospitaliers spéciaux afin d’y être soignés, sous la garde de la police.
Une autre mesure exige des migrants qu’ils obtiennent un certificat de santé afin de pouvoir travailler.
De nombreux migrants et demandeurs d’asile vivent en Grèce dans des conditions sordides en raison du système d'asile inopérant du pays, tandis que les conditions de détention dans de nombreux centres d'immigration s'apparentent à des traitements inhumains et dégradants.
03/04/2012
Source : Amnesty

Chercheur et enseignant dans deux établissements d'enseignement supérieur, c'est une de mes grandes joies quotidiennes que d'exercer, chaque jour, mon métier au contact de jeunes femmes et jeunes hommes de grand talent venus en France pour y étudier ou y faire de la recherche scientifique - étudiants et élèves ingénieurs de l'Ecole polytechnique, doctorants ou postdoctorants dans notre équipe de recherche, qui compte neuf nationalités pour quinze membres.

Jusqu’au 14 avril, Montréal brillera de mille feux à travers la 2e édition des «Journées de l’Afrique méditerranéenne» où le public sera invité à découvrir la richesse et la diversité des cultures du Maroc, d’Algérie, de Tunisie
et d’Égypte.
Du patrimoine artistique traditionnel à la création contemporaine, plus d’une cinquantaine d’artistes, d’écrivains et d’intellectuels sont programmés. Une invitation à l’échange et au débat.
À l’initiative de l’association «Maison de l’Afrique», la deuxième édition des Journées de l’Afrique méditerranéenne se veut «un trait d’union entre les artistes de plusieurs rives», ont précisé les organisateurs. Musique, théâtre, projections, documentaires, littérature, mode, arts visuels, calligraphie, conférences, débats… Autant de disciplines pour aborder la pluralité de «l’Afrique méditerranéenne».
Au cœur de la diversité culturelle montréalaise, le patrimoine artistique et la culture marocaine seront représentés à travers un ensemble d’activités. Ainsi, cette manifestation verra la participation de la cinéaste-réalisatrice marocaine Farida Belyazid, à travers le long métrage «Casa Nayda». Un film qui veut témoigner du bouillonnement culturel et sociétal actuellement au Maroc. Aussi, le court métrage «Wanted» du réalisateur marocain Ali Essafi, traitant de cette période difficile que sont «Les années de plomb».
Par ailleurs, les débats autour de tables rondes ne seront pas en reste. En effet, l’activiste et critique culturelle Kenza Sefrioui animera plusieurs tables rondes autour du développement de l’art et de la culture au Maroc. Elle présentera deux conférences autour des thèmes : «La revue Souffles, espoirs de révolution culturelle au Maroc» et «Les littératures contemporaines du Maroc». Ces dernières seront l’occasion de faire le point sur l’avancée réalisée dans le domaine de l’art et de la culture au Maroc. À noter que plusieurs artistes, écrivains et photographes venant de tout bord participeront à cet évènement. Le programme comporte aussi une exposition de la collection du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) avec une vaste sélection de livres d’auteurs marocains.
Un concert du groupe «GnawaTrans» avec le Maalem Fathallah sera donné. Enfin, ces «Journées de l’Afrique méditerranéenne» et montréalaise se clôtureront par un concert de l’ensemble ASAM (Association Soleil de l’Andalousie de Montréal) créé par des musiciens originaires du Maroc, passionnés de musique andalouse. Un rendez-vous riche par son éclectisme culturel, ouvert à tous.
3 Avril 2012,  Afaf Sakhi
Source : LE MATIN

A peine la "trêve" de l'affaire Merah s'est-elle achevée, que Nicolas Sarkozy a repris ses accents les plus durs sur l'immigration. A Nantes et à Elancourt (Yvelines), mardi 27 et mercredi 28 mars, le président-candidat a martelé l'idée de "menace" de "l'immigration incontrôlée" sur le système social. Une situation qui justifierait, comme il l'avait annoncé début mars, son intention de "diviser par deux" les flux migratoires. En France, à l'étranger, ces propos choquent. Beaucoup y voient une nouvelle radicalisation de son discours. Mais en réalité, ce virage n'en est pas vraiment un. C'est bien davantage à l'accélération d'un coureur en sortie de courbe à laquelle on assiste. Une courbe dans laquelle M. Sarkozy s'est engagé, en fait, à l'été 2010.
On l'a un peu oublié aujourd'hui, mais à ses débuts, la rencontre entre le chef de l'Etat et la complexe politique migratoire était surtout une histoire de mots, une question de valeurs. M. Sarkozy voulait y voir un défi à "l'identité nationale", un sujet de "droits et de devoirs". C'est dans cet esprit qu'il a proposé, durant la campagne présidentielle de 2007, la création d'un "ministère de l'immigration et de l'identité nationale".
A l'époque, la mesure a fait hurler l'opposition, choquée par le symbole. Mais, dans les faits, la création de ce nouveau ministère a changé peu de chose. Elle a surtout abouti à une coûteuse coquille vide à laquelle Eric Besson, promu ministre de l'immigration et de l'identité nationale, a bon an mal an tenté de donner chair : notamment avec le débat sur l'identité nationale, lancé à l'automne 2009.
La vulgarisation du concept d'immigration "choisie" a relevé des mêmes talents de rhéteur. Dire qu'il existe une immigration "subie" n'était, en soi, pas une contre-vérité. L'Etat a peu de leviers sur les entrées familiales ou l'asile, fruits notamment de l'histoire coloniale. L'habileté de M. Sarkozy est d'avoir réussi à laisser croire qu'il allait "trier" le flux global en choisissant les heureux élus, alors que cela induisait, de facto, au contraire, plus d'entrées - comme le prouvent les chiffres officiels : + 34 % de migration de travail depuis 2007.
Grâce à ce double discours, M. Sarkozy a cependant réussi, bon gré mal gré, durant les trois premières années du quinquennat, à garder autant la main sur les conservateurs que sur la frange la plus centriste et libérale de sa majorité. Cette dernière n'ignorait pas, alors, la réalité d'ouverture qui se jouait derrière la sévérité des discours officiels. Seule l'opposition se raidissait face à des expulsions en hausse, leur nombre étant devenu l'un des indicateurs de performance politique de M. Sarkozy.
Mais au regard de la ligne adoptée aujourd'hui, cette époque fait presque figure de période humaniste. C'était le temps de l'immigration "oui, si". Oui, les nouveaux immigrés peuvent venir en France s'ils sont qualifiés. Oui, ils peuvent s'installer s'ils adhèrent "aux principes de la République" et à l'"assimilation". C'est à l'été 2010, avec le discours de Grenoble, que M. Sarkozy a amorcé un vrai virage vers un "non" à l'immigration. C'est là qu'a été lancée l'idée de déchéance de nationalité pour les " délinquants étrangers". C'est là qu'il a été proposé de revoir l'accès à la nationalité des jeunes âgés de 16 à 18 ans. Et que les Roms ont été ciblés.
Contrairement à l'image donnée alors, le tournant a toutefois été moins net dans les faits que dans l'agressivité des mots. On était encore dans l'entrée de courbe et toutes les propositions - sauf l'expulsion des Roms - ont été enterrées une à une. La déchéance de nationalité a été retirée, en février 2011, au Sénat, au détour du projet de loi facilitant l'éloignement des étrangers sans papiers. La révision de l'accès à la nationalité s'est achevée, en juin, avec un vrai-faux rapport sur la "binationalité".
Le glissement a résidé surtout dans les motivations qui ont conduit M. Sarkozy à envisager cette radicalisation. Celle-ci répondait alors à trois éléments : l'échec de la droite aux élections régionales de 2010 et la poussée du Front national, le besoin d'occuper le terrain médiatique alors qu'éclatait l'affaire Woerth, et la nécessité d'un cache-misère face au bilan négatif sur la sécurité et les maux de la crise économique. Depuis, c'est avec les mêmes motivations - sauf le cas Woerth - qu'ont été systématisées les attaques sur l'immigration. Une méthode qui portait inéluctablement en germe, à terme, l'obligation à sortir des formules pour durcir pour de bon la politique migratoire. Ne serait-ce qu'à cause du poids de la dette publique, la santé économique de la France n'avait que peu de chances de s'améliorer rapidement.
Après les déclarations du ministre de l'intérieur, affirmant, en avril 2011, vouloir "baisser l'immigration légale" de 20 000 entrées, on a ainsi découvert, à l'été, que des secteurs entiers comme l'informatique, très liés à la main-d'oeuvre étrangère, peinaient à recruter. En septembre, on a réalisé que de nombreux étudiants étrangers quittaient l'Hexagone à cause des effets pervers d'une circulaire restreignant leurs conditions de séjour. On a aussi appris que les naturalisations étaient en baisse de 30 %. Et les mots eux-mêmes ont fini par blesser : plusieurs études ont fait état chez les personnes issues de l'immigration d'une hausse du ressenti de stigmatisation. Là sont les effets du virage de M. Sarkozy, confirmé par ses récents propos. Certains, à droite, veulent croire qu'il abuse de mots par stratégie électorale et évoquent une hargne de compétiteur dans le sprint final. Rien ne le garantit.
03.04.2012 , Elise Vincent
Source : LE MONDE

La députée européenne Hélène Flautre (EE-LV) a publié trois vidéos documentées et pédagogiques pour déconstruire plusieurs idées reçues sur l'immigration.
 «Les immigrés sont un fardeau», «ils coûtent cher à la société». Des idées reçues de ce genre, il en existe à la pelle, solidement enracinées et largement véhiculées en ces temps de campagne électorale. Histoire d'en déconstruire quelques unes, la député européenne Europe écologie-Les Verts, Hélène Flautre, a publié trois courtes vidéos, sous forme de dessins animés, plutôt bien ficelées et efficaces.
D'où viennent les données chiffrées utilisées dans les vidéos ?
On s'est basé sur les résultats de l'audit réalisé l'année dernière sur la politique migratoire française. Un gros travail avait été mené par des chercheurs, des historiens et des parlementaires de tous bords, suggérant l'intérêt d'une nouvelle politique en matière d'immigration. Bien sûr, ces vidéos ne réussissent pas à rendre compte de l'ensemble des travaux mais elles permettent de déconstruire un certain nombre d'idées reçues, réitérées pendant cette campagne présidentielle.
Un exemple ?
Dire que toute la misère du monde rêve de venir en France: cette idée revient souvent dans les débats, elle est totalement fausse, toutes les études chiffrées le prouvent. La première vidéo remet les choses au clair (ndlr : la vidéo rappelle que les êtres humains bougent relativement peu. 86% n'ont jamais quitté leur foyer. Parmi ceux qui se déplacent, 66% partent d'un pays en développement pour se rendre dans un autre pays en développement. Seul un migrant sur trois se déplace du sud vers le nord. Et dans leur grande majorité, ces migrants sud-nord ne viennent pas des pays les plus pauvres mais des pays émergents et ils arrivent de façon légale).
Quel regard portez-vous sur cette campagne présidentielle et la place accordée aux questions liées à l'immigration ?
Les débats sont assez pauvres sur le fond. Peu de propositions alternatives sont mises sur la table alors qu'il en existe ! Les candidats de droite cherchent à instrumentaliser les migrants pour générer de l'angoisse collective. Quant à François Hollande, sa préoccupation première est de donner des gages sur sa volonté de lutter contre l'immigration clandestine. Il s'arrête là. Pourquoi ne pas parler de l'immigration comme solution ou facteur de dynamisme? Il serait temps de reconnaître que l'immigration peut être bénéfique sur le plan financier et collectif.
Lors du discours de Villepinte, Nicolas Sarkozy a évoqué une révision des accords de Schengen. Que cela vous inspire-t-il ?
A Bruxelles, tout le monde a ri. Personne n'a pris au sérieux cette envolée électoraliste. Cela voudrait dire que demain, en tant que parlementaire européenne, je devrais présenter mon passeport chaque fois que je me rends à Bruxelles ? C'est complètement ridicule. Derrière tout cela, il y a tout de même quelque chose d'inquiétant et de dangereux. L'idée c'est bien d'empêcher les populations les plus vulnérables de circuler. On voit ce qui se passe aujourd'hui avec les Roms, que l'on tente d'assigner à résidence. C'est d'ailleurs tout le fondement du régime des visas actuel qui pratique un tri sélectif totalement arbitraire. Je ne suis pas pour agiter le chiffon rouge mais je pense, et les éléments d'analyse rassemblés pour ces vidéos le confirment, qu'il faut adopter une feuille de route vers un droit à la mobilité pleinement respecté et une citoyenneté de résidence déliée de la nationalité.
Recueilli par M.P.
Source : Libération

Cela fait parties des innombrables problèmes que vivent les familles marocaines vivant en France. Un MRE est décédé le week-end dernier au Maroc après que le consulat de France à Rabat lui a refusé un visa pour retourner chez lui et voir ses enfants en France.
l s'agit d'un habitant de Montbéliard, en France, qui était bloqué au Maroc depuis juillet 2010 à cause d’un imbroglio administratif. Ses deux fils et ses deux filles, tous de nationalité française et domiciliés dans la cité des Princes, attribuent au stress généré par le pourrissement de sa situation le décès de cet ancien salarié de Peugeot. Le Conseil régional des Marocains de Franche-Comté (CRMFC) accuse « la politique d’immigration aveugle menée actuellement» par la France; rapporte la presse.
Comme chaque année, A. rentre au Maroc pour quelques semaines de vacances auprès de sa famille. A. est arrivé en France en 1973 pour travailler à l’usine Peugeot de Sochaux. Handicapé d’une jambe, il percevait une pension d’invalidité depuis 1998. Marocain, il était titulaire d’une carte de séjour à renouveler tous les 10 ans.
Petit problème administratif engendre lassitude et dégoût: le sexagénaire signale, en juillet 2010, la perte de ses papiers à la préfecture de police de Kenitra: carte d’identité marocaine, passeport marocain et surtout carte de séjour en France. Pour en obtenir une nouvelle, il doit produire un extrait d’acte de naissance au consulat général de Rabat.
Les enfants entament un recours auprès de la commission de recours contre les décisions de refus de visa à Nantes, mais le sexagénaire décède samedi 31 mars après un séjour de 17 longs mois au Maroc sans avoir revu ses enfants. Cause de la mort: crise cardiaque !
3/4/2012
Source : eMarrakech

L’association des marocains dans les pays germanophones, dont le siège est dans la ville de Feldkirch/Vorarlberg, est scandalisée par l’affiche du parti autrichien de la liberté (FPÖ) de la ville d’Innsbruck, portant le slogan: «Heimatliebe statt Marokkaner-Diebe = L’amour de la patrie au lieu des voleurs marocains».
Il semble que ce parti prend plaisir à attaquer les Marocains à l’occasion de chaque élection dans cette région. Ce genre de «positions» racistes ne touchent pas les Marocains et les Arabes qui vivent en Autriche uniquement, mais surtout et avant tout les intérêts de l’Autriche dans le monde entier et en particulier dans les pays arabes. Mais ce fait ne dérange pas la FPÖ, qui profite de chaque occasion pour nuire aux étrangers en général et aux Marocains en particulier.
Ce nouveau dérapage raciste avec des nuances nazies explicites de la FPÖ envers les Marocains n’est nullement acceptable et doit être refusé, et ces acteurs doivent être présentés à la justice, parce qu’il porte atteinte à la dignité des Marocains, considérés tous et sans distinction apparente comme des voleurs. C’est une généralisation gratuite et sans goût, qui vise à discriminer la petite minorité marocaine qui vit en Autriche et par conséquent tous les Marocains.
Ce problème existe depuis une dizaine d’année. Le petit groupe de marocains vivant dans la ville d’Innsbruck, à la frontière du nord de l’Italie, est devenu le bouc émissaire de tous les partis politiques autrichiens, toutes couleurs et toutes tendances confondues. A maintes reprises, notre association a attiré l’attention des responsables autrichiens et marocains sur la situation précaire de ces quelques Marocains, que l’on peut rencontrer régulièrement à la grande gare d’Innsbruck et qui essaient de survivre comme ils peuvent, venus en grande partie d’Italie, où ils n’ont pas trouvé la chance de vivre dignement. Mais il fallait attendre qu’un parti purement raciste appuie sur l’abcès, afin que les autorités marocaines bougent timidement et crient au scandales.
Pour ne pas suggérer d’amalgames, l’association des marocains dans les pays germanophones insiste sur le fait que le comportement xénophobe de la FPÖ, n’est pas partagé par la majorité des citoyens autrichiens et n’implique que ce parti. Au contraire, d’autres partis politiques autrichiens ont condamné vivement la position de la FPÖ envers les Marocains et plusieurs organismes, épaulés par des citoyens autrichiens, refusent catégoriquement la politique de la FPÖ. L’association des marocains se rejoint à toutes les initiatives politiques et humaines qui font front à ce genre de propagande discriminatoire.
La justice autrichienne est saisie à ce sujet et doit montrer au monde entier que l’Autriche moderne est une vraie démocratie et qu’elle ne laisse aucune place à la discrimination de ses minorités. Nous, Marocains vivant en Autriche, avons confiance dans la justice autrichienne et nous sommes certains qu’elle est consciente du désastre juridique, moral et humain que ce genre d’action politique raciste engendre. Nous ne demandons rien d'autre que l’égalité dans les droits et les devoirs et il est de notre droit de demander justice, car nous sommes touchés directement dans notre dignité humaine par la FPÖ. Nous demandons au gouvernement marocain actuel de ne pas se cacher derrière les buissons de la ville d’Innsbruck en attendant les résultats de ce massacre raciste et inhumain, mais d’être la partie principale dans ce procès. Pour l’association, il ne s’agit nullement de «vengeance», mais de défendre la justice et la dignité de notre communauté.
2/4/2012, Hamid Lechhab
Source : Yabiladi

Dominée jusqu'ici par la crise de la dette qui frappe la Grèce depuis deux ans, la bataille pré-electorale a pris un nouveau tournant ces derniers jours, se concentrant sur les questions d'immigration et de sécurité.
A environ un mois des élections législatives anticipées attendues début mai, le ministère de la Protection du citoyen vient de lancer une opération coup de balai dans le centre d'Athènes visant les milliers de migrants irréguliers qui y vivotent, et annoncé la création d'une trentaine "de centres d'accueil fermés" à travers le pays.
Le ministre Michalis Chryssohoïdis, ténor socialiste et député d'Athènes, a qualifié la question des sans-papiers de "bombe pour la société et la sécurité du pays", promettant l'ouverture du premier centre "courant avril, avant les élections".
Lundi, il s'est rendu à Bruxelles pour aborder le dossier avec la commissaire chargée de ces questions, Cecilia Malmstrom. A l'issue de cette rencontre, il a notamment réclamé davantage d'efforts de la part de la Turquie pour contrô ler sa frontière avec la Grèce, devenue une passoire pour la migration irrégulière vers l'Union européenne.
"Chaque jour des centaines de personnes tentent de passer illégalement et nous devons gérer chaque année l'arrivée de 150.000 migrants qui ne demandent ni l'asile ni une protection politique", a dit le ministre.
Dans la foulée, le ministère grec de la Santé a publié dimanche une circulaire liant toute régularisation à la possession par les migrants d'un certificat de santé délivré après examens, pour "protéger la santé publique des maladies contagieuses".
"Un débat politique sur l'immigration était nécessaire, au vu de l'ampleur prise par le phénomène", a indiqué à l'AFP Thomas Gerakis, de l'institut de sondage Marc.
"Mais le timing a à voir avec la montée de l'extrême droite", souligne-t-il, alors que les derniers sondages pronostiquent une percée du parti néonazi Chyrssi Avghi, susceptible, avec environ 5% des intentions de vote, de permettre son entrée au Parlement.
Ce parti au discours antisémite et xénophobe est actif surtout dans le centre défavorisé d'Athènes avec des "milices" autoproclamées, à l'origine de nombreuses agressions contre des migrants ou des Grecs pris pour des étrangers ces dernières années. Son chef a réussi à être élu au conseil municipal à Athènes aux élections locales en 2010.
Mais les annonces de M. Chryssohoïdis ont aussi provoqué la colère du grand parti conservateur Nouvelle-Démocratie (ND), qui part favori pour le scrutin, et n'entend pas céder le capital politique qu'il a amassé en matière de sévérité anti-migratoire.
Les mesures annoncées sont "un feu d'artifice préélectoral, un jeu d'opportunisme politique" car le parti socialiste Pasok "n'a rien fait pendant ces deux ans de pouvoir", a accusé la ND.
"Ils se moquent du peuple grec avec leurs camps de concentration (...), les communautés locales où seront créés ces centres, vont en souffrir", a pour sa part protesté le chef du parti d'extrême droite Laos, Georges Karatzaferis, alors que plusieurs localités en province ont déja affiché leur refus de voir le problème d'Athènes "transféré" dans leurs régions.
Les annonces ministérielles ont également provoqué le courroux des organisations de défense des droits des migrants, qui s'épuisent depuis des années à réclamer aux autorités de trouver une solution pour rémédier à la "situation alarmante" à Athènes, et une humanisation des conditions de rétention dans les centres situés à la frontière gréco-turque.
"Nous restons très réservés face à l'empressement affiché par le ministre (...) alors que la Grèce n'a pas réussi jusqu'ici à respecter ses obligations de protection des réfugiés et migrants", a notamment affirmé dans un article paru lundi sur un site, Panos Christodoulou, directeur du Conseil.
"Il ne s'agit que d'impressionner en vue des élections, les centres d'accueil nécessitent des moyens financiers énormes pour les milliers de migrants concernés", a pour sa part estimé auprès de l'AFP l'avocat Vassilios Papadopoulos, membre du Réseau pour la défense des droits des immigrés.
2/4/2012
Source : AFP

Englué dans l'austérité, le Portugal sous assistance financière de l'Union européenne (UE) et du Fonds monétaire international (FMI), est frappé de plein fouet par une crise économique sans précédent, dont l'impact s'est fait ressentir sur les immigrés étrangers dont nombre de Marocains qui ont choisi d'y poser leurs valises.
Dans un pays qui compte près de 4.000 ressortissants marocains, dont la majorité est établie dans la région de Porto (Nord), nombre d'entre eux se sont dits fortement préoccupés par la crise qui sévit dans le pays et dont les effets se font sentir en particulier sur le marché du travail, le premier à faire les frais d'une situation qui semble inextricable.
Face à cette crise qui prend pour beaucoup les allures d'une impasse, après que la croissance ait changé de bord, la ceinture est serrée et la peur de lendemains sombres commande désormais les attitudes et les comportements.
Cure d'austérité, chômage, récession, hausse des prix, sont les grands maux qui taraudent le Portugal, de plus en plus pris à la gorge par d'importants déficits publics, une dette colossale qui a atteint 107 pc fin 2011 et une récession qui ne cesse de s'aggraver (3 pc).
La vie devient difficile et chère, lance avec une moue désolée, Mohamed, 48 ans, un enseignant marocain vivant à Lisbonne depuis deux décennies, qui a vu son salaire amputé d'environ 200 euros à cause des coupes décidées dans le cadre du plan d'austérité, expliquant que le choix de partir pour quatre ans dans un pays lusophone s'est vite imposé de lui-même.
Tout en évoquant avec nostalgie les années du boom économique du Portugal, il a affirmé que sa situation matérielle s'est compliquée, d'autant qu'il avait contracté un emprunt immobilier et un crédit pour l'achat d'une voiture, se disant toutefois confiant que le pays, qui a déjà été par le passé sous la tutelle du FMI, saura rebondir.
Le pays qui s'efforce de casser la spirale négative et d'éviter un scénario à la grecque, a obtenu en mai 2011 un prêt de 78 milliards d'euros de l'UE et du FMI, en contrepartie d'un programme de redressement économique drastique aux effets dévastateurs non seulement pour les autochtones soumis à de lourds sacrifices mais aussi pour les travailleurs étrangers originaires pour la plupart des anciennes colonies portugaises et de pays de l'Europe de l'Est et employés dans des secteurs vulnérables à la crise.
"Avec cette crise persistante, il est de plus en plus difficile de trouver un emploi stable", confie Ait Hamou qui travaillait il n'y pas très longtemps dans une société de construction de ponts ferroviaires pour la ligne de grande vitesse qui devait relier les villes de Porto et Vigo au nord ouest de l'Espagne et qui a dû mettre la clé sous le paillasson.
Face aux difficultés économiques et financières, le Portugal qui avait fortement misé sur la grande vitesse pour développer son économie et promouvoir ses exportations, a annoncé récemment l'abandon du projet de TGV dont l'achèvement était prévu initialement en 2013.
Dans un pays où le salaire minimum s'établit à environ 500 euros brut par mois et le chô mage ne cesse de grimper, Ait Hamou affirme craindre d'être confronté aux formes d'emploi précaire et aux périodes d'inactivité ou de chô mage, ajoutant que la situation est bien pire pour d'autres qui se sont vus contraints d'aller tenter leur chance dans d'autres pays européens à la recherche d'une vie meilleure.
Si certains craignent que la situation s'aggrave davantage cette année en raison du contexte morose et des perspectives économiques peu encourageantes, d'autres par contre tentent de s'adapter en attendant des jours meilleurs.
"La crise est palpable mais contrairement à d'autres, je m'estime chanceux puisque j'ai un travail fixe qui me permet de vivre convenablement, affirme pour sa part Abdelkrim. S, employé dans l'usine de production du sucre "RAR", dans la région de Porto.
"Même si la crise a pesé sur mes économies, je continue d'effectuer des transferts à l'intention de mes parents restés au Maroc", se réjouit toutefois ce quadragénaire, père de deux enfants, qui travaille dans cette usine depuis 2001, année de son arrivée au Portugal.
Les effets de la crise s'observent sur la majorité des actifs étrangers tous âge confondus. Les difficultés économiques et la perspective de lendemains peu radieux, ont exacerbé la position déjà vulnérable des travailleurs étrangers, les plus touchés étant ceux qui ont des niveaux d'instruction et de qualification faibles et travaillant dans des secteurs très sensibles à la conjoncture économique tels le bâtiment et le textile, a affirmé Hamou Amgoun, président de l'association des immigrés marocains "Assalam", basée à Porto.
"La crise a particulièrement affecté les Marocains qui ont des contrats provisoires et ceux travaillant dans des unités industrielles mises à genoux par les difficultés économiques ou celles qui ont dû licencier certains de leurs salariés', a-t-il ajouté, notant que plusieurs familles marocaines bénéficient du programme de logement social, ce qui leur permet de faire face aux contrecoups de la crise.
Dans ce contexte peu favorable, l'inquiétude continue de monter d'autant plus que les perspectives économiques du pays sont peu encourageantes. Aujourd'hui, le pays où l'austérité a durement frappé le pouvoir d'achat des ménages, est promis à une récession de 3,3 pc du PIB et un chô mage rampant, qui devrait s'établir cette année à 14,5 pc.
Le tour de vis budgétaire exigé par la troïka qui représente les créanciers du pays (UE-BCE-FMI), se traduit notamment par une hausse des impô ts et de la TVA, réductions d'emplois publics et baisse des prestations sociales, outre une ambitieuse réforme du marché du travail, prévoyant notamment un assouplissement des horaires et des procédures de licenciement, ainsi que la suppression de jours fériés et de jours de congé.
Ce régime sec reste une pilule amère à avaler pour les Portugais et en particulier les jeunes acculés à une émigration forcée. Pour échapper à la crise, au chô mage et à la précarité, nombreux sont les portugais qui optent de plus en plus pour l'émigration en quête de cieux plus cléments, un phénomène ancien et récurrent dans l'histoire du pays qui prend un nouveau relief au fur et à mesure que le pays s'enfonce dans la récession.
Alors que le nombre d'émigrés portugais a pris l'ascenseur l'année dernière (150.000), de plus en plus de travailleurs étrangers, corvéables à merci sur place, fuient à leur tour le chômage et la précarité d'autant que l'horizon ne semble pas s'éclaircir.
Après la Grèce, le Portugal est dans le viseur des marchés et le risque d'un deuxième plan d'aide est de plus en plus menaçant. La conjoncture défavorable a alimenté des craintes selon lesquelles le pays pourrait se voir contraint de demander soit une aide supplémentaire, soit un allongement des délais du plan d'aide soit, à l'instar de la Grèce, une restructuration de sa dette.
3/4/2012 , Nadia El Rhzaoui
Source : MAP

Les associations des Marocains établis en Belgique ont un rô le déterminant dans le renforcement des liens entre Rabat et Bruxelles, a affirmé, lundi à Bruxelles, le ministre chargé des Marocains résidant à l'étranger (MRE), Abdellatif Maazouz.
Lors d'une rencontre avec des acteurs du tissu associatif en Belgique, le ministre a indiqué que les Marocains qui s'activent au sein d'ONG en Belgique jouent un rô le constructif dans le rapprochement entre les deux pays, notant que le rô le des associations des MRE est déterminant dans la consolidation des relations bilatérales.
M. Maazouz, a en outre, indiqué que le programme gouvernemental consacre une place importante aux MRE et vise à renforcer les liens de la communauté marocaine résidant à l'étranger avec la mère-patrie.
Il a rappelé, à ce propos, que le gouvernement va procéder dans ce cadre à la mise en Âœuvre d'une politique publique intégrée visant à réaliser la complémentarité d'action entre les différents intervenants dans la gestion des affaires des Marocains résidant à l'étranger, précisant que cette politique se décline en cinq axes principaux portant sur les volets religieux, culturel et éducationnel, administratif et consulaire, social et économique.
Le ministre a également mis en relief les efforts de formation et d'encadrement déployés par le gouvernement pour développer les compétences des acteurs associatifs qui s'activent à l'étranger, relevant que plus de 270 associations de MRE ont bénéficié de soutiens financiers de la part de son département.
Il invité à cet égard les membres de la communauté marocaine en Belgique à contribuer à l'effort du développement socioéconomique du pays, en les incitant à investir dans le Royaume qui offre de véritables opportunités dans nombre de secteurs.
M. Maazour a, par la suite, affirmé que cette rencontre s'inscrit dans le cadre de la politique de proximité prô née par le gouvernement et vise à examiner les moyens d'améliorer les services offerts aux membres de la communauté établie à l'étranger, notant que la défense des intérêts des MRE est la priorité des priorités de son département.
Il a fait savoir à ce propos que le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger planche avec les gouvernements des pays d'accueil sur plusieurs questions intéressant les MRE dans différents domaines, notamment la culture, la couverture médicale, l'enseignement, notant que le gouvernement du Maroc compte revoir certaines conventions internationales qui ont besoin d'être actualisées.
Pour sa part, l'ambassadeur du Maroc à Bruxelles, Samir Addahre, a réaffirmé sa détermination à poursuivre les efforts visant à améliorer les services rendus par les missions diplomatiques et consulaires aux Marocains résidant en Belgique.
M. Addahre a souligné à ce propos que les Marocains établis en Belgique sont conscients de l'ampleur de l'effort consenti par l'ambassade, notant que les services administratifs destinés aux MRE se sont nettement améliorés ces dernières années à travers la mise en place d'une nouvelle génération de consulats bien structurés et organisés offrant une meilleure qualité d'accueil et de prestations.
2/4/2012
Source : MAP

Le principe de carte bleue a été adopté aujourd’hui à la Chambre. Ce projet de loi consiste à faciliter l’arrivée de travailleurs non européens hautement qualifiés, ce que l’on nomme l'immigration choisie. A l’heure actuelle, la Belgique compte environ 11% de travailleurs non-européens hautement qualifiés.
Ce document de séjour particulier porte le nom de « carte bleue européenne ». Il permet à son détenteur, non seulement d’entrer et de séjourner sur le territoire, mais également de travailler. Cette mesure va permettre à des travailleurs non européens possédant un salaire d’au moins 50.000 euros bruts d’obtenir un titre de séjour et de travailler en Belgique de manière accélérée.
Les travailleurs devront être titulaires d’un ou plusieurs diplômes d’études supérieures. Les métiers compris dans cette catégorie : ingénieurs, expert en informatique et médecins. La directive entend faciliter également l’accès des membres de la famille du travailleur hautement qualifié. Enfin, le travailleur peut rejoindre son pays d'origine et sortir du pays sans pour autant perdre son statut.
03/4/ 2012,  Arnaud Lefebvre
Source : Express.be

Un Marocain de 23 ans a été condamné par le tribunal belge de Tongeren, à deux ans de prison, dont un an ferme, pour avoir lui même pratiqué la circoncision sur son fils de 2 ans.
L’homme devra également s’acquitter d’une amende de 1375 euros et de dommages et intérêts au profit de son fils et de la maman, à hauteur de 8800 euros.
L’enfant est élevé par sa maman, une Belge ayant caché sa grossesse au papa, parce qu’elle ne voulait pas que son fils soit élevé dans la religion musulmane, rapporte Belga.
Le père n’ayant pas accepté le choix de la maman, a décidé en mai 2010 de le circoncire lui même. L’enfant, qui n’en a pas gardé de séquelles, avait dû être opéré en urgence.
2/4/2012
Source : bladi.net

Plus de 3.000 personnes ayant violé à plusieurs reprises les lois sur l'immigration ou recherchées pour des crimes divers ont été arrêtées la semaine dernière aux Etats-Unis dans le cadre de la troisième et de la plus vaste opération de ce type depuis mai 2011 à travers tout le pays.
Cela porte à plus de 10.000 le nombre d'immigrés clandestins multirécidivistes ou coupables d'actes criminels arrêtés depuis onze mois, a précisé lundi le directeur des services de contrôle de l'immigration (ICE), John Morton.
Selon les chiffres officiels, il y a 11,5 millions d'immigrés clandestins aux Etats-Unis, venant notamment du Mexique.
Environ 400.000 sont expulsés chaque année.
02.04.2012
Source : 20 minutes/Reuters

L’Union européenne augmente ses dotations financières aux pays membres qui acceptent de « réinstaller » chez eux des réfugiés vivant dans des camps à travers le monde. Caritas Europa (dont fait partie le Secours Catholique) plaide plutôt pour un
Au total, 172 000 personnes ont un besoin urgent d’être « réinstallées », selon le chiffrage de l’ONU. Pour inciter les pays membres à accroître leur effort, l’Union européenne augmente son aide financière de 4 000 à 6 000 euros par personne accueillie dans un État membre, la première année. L’aide sera encore de 5 000 € l’année suivante puis de 4 000 € la troisième année. Le budget du Fonds européen pour les réfugiés est de 62 millions d’euros pour la période 2008-2013. Il va être redéfini pour la phase 2014-2020.
L’Europe à la traîne
L’augmentation des aides individuelles fait suite aux accusations de députés européens sur la trop faible part prise par l’UE dans sa réponse aux besoins mondiaux de « réinstallation ». L’Europe n’a réinstallé que 4 700 personnes en 2010, soit 4,4% de ceux qui l’ont été cette année-là, loin derrière les États-Unis (54 000) et le Canada (près de 7 000).
Manque de volonté politique
Mais « plus que l’argent, c’est la volonté politique des gouvernements européens qui pose problème, estime Karolina Babicka, chargée de plaidoyer à Caritas Europa. C’est pourquoi, soutient-elle, il faut expliquer aux gouvernants que les chances d’intégration des personnes réinstallées sont bonnes. Partant d’un camp de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), elles ont le statut de réfugié dès leur arrivée, précise-t-elle, et ne sont pas soumises aux lourdes procédures et aux incertitudes des demandeurs d’asile ».
Avantage aux plus vulnérables
Le Vieux continent devrait accueillir en priorité « les plus vulnérables, ceux pour lesquels il est très difficile de rester dans les camps », plaide Karolina : mineurs non accompagnés, enfants, femmes en situation difficile, malades… Or, jusqu’à présent, les pays d’accueil donnent la préférence aux jeunes, à ceux qui peuvent travailler.
France : au moins 2 500 personnes
Les pays membres ont jusqu’au 1er mai 2012 pour donner à la Commission l’estimation de leurs possibilités d’accueil en 2013. Leur politique d’hospitalité reste toutefois entièrement volontaire.
Concernant la France, la "réinstallation" au sens de l’UNHCR se limiterait pour le moment à quelques centaines par an. L’objectif pourrait être porté entre 2 500 et 5 000 personnes (20 000 pour toute l’Europe) selon la Commission des Églises pour les migrants en Europe.
Côté départ, les réfugiés irakiens, notamment en Syrie, congolais (RDC) au Burundi, afghans, somaliens, érythréens... sont prioritaires selon une liste communiquée par le Parlement européen. En Europe même, les réfugiés biélorusses moldaves, ukrainiens ont également priorité. S’y ajoutent les Égyptiens, les Tunisiens (qui ne sont toujours pas les bienvenus en France), et les Libyens dont le pays est encore en proie à des désordres.
Jusqu’à présent, seuls 13 des 27 pays de l’Union, dont la France, ont un programme annuel de réinstallation. La Bulgarie promet de se joindre à eux l’année prochaine.
2/4/2012, François Tcherkessoff
Source : Secours catholique

Le Forum des Compétences Marocaines Résidant au Canada (FCMRC) a tenu sa première Assemblée générale, à Montréal, pour l'élection du nouveau Conseil d'Administration.
L'Assemblée générale a ainsi recommandé au nouveau Conseil de présenter dans les 60 jours à venir un Programme d'action qui assure le suivi du Forum économique et de coopération des compétences marocaines au Canada qui s'est tenu en mai 2011 à Rabat.
Des commissions seront mises sur pied afin de mettre en avant les quatre conventions de partenariat signées l'année dernière à Rabat avec le ministère chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, le ministère de l'Energie, des mines, de l'eau et de l'environnement, l'Institut agronomique et vétérinaire Hassan II et l'Agence pour le développement de l'agriculture.
Ces commissions seront formées avec les 13 membres élus (sur 20 qui se sont présentés) du nouveau CA qui a aussi la mission de mettre à niveau la charte de Forum des compétences marocaines résidant au Canada.
Le Forum Economique et de coopération des compétences marocaines au Canada, tenu en mai dernier à Rabat, s'est fixé pour objectif de mettre en synergie l'offre des compétences canado-marocaines et la demande nationale, rappelle-t-on.
Durant les deux jours de ce Forum, plus de cinquante projets dans quatre domaines majeurs que sont l'Education, l'Enseignement supérieur et la recherche scientifique, l'Industrie et l'Entreprenariat, l'Energie, l'Eau et l'Environnement, ainsi que l'Agriculture, ont été présentés par les différentes compétences et expertises de la diaspora marocaine résidant au Canada.
Le défi a été de définir les mécanismes appropriés pour asseoir un partenariat actif et durable et d'arrêter les modalités de mise en Âœuvre et de mise en relation entre les donneurs d'ordre et les compétences marocaines.
3/4/2012
Source : MAP

Le Parti socialiste (PS) demande l'ouverture du marché du travail aux personnes peu qualifiées originaires de ces pays si la demande se fait sentir.
Le parti exige en contrepartie de durcir d'un cran les mesures contre le dumping salarial et l'exploitation.
Le comité directeur du PS a élaboré un papier de position sur la politique migratoire en vue du congrès de septembre. Entretemps, les sections et autres organes pourront donner leur avis sur ce document de 66 pages.
La Suisse a connu une immigration très forte aux cours des dernières années, admettent les socialistes. Mais, pour eux, ni la libre circulation des personnes ni le régime libéral en matière de migrations ne sont à l'origine de cet afflux.
Fiscalité en cause
Le PS met en cause la politique économique, et en particulier la fiscalité modérée pour attirer les sociétés étrangères. La Suisse attire ainsi les entreprises bien qu'elle ne dispose pas de suffisamment de main d’œuvre qualifiée.
«Il en découle un transfert d'emplois et de salariés supplémentaires dans des zones économiques sensibles qui sont déjà en surchauffe». Une dépendance se développe parce que la Suisse néglige la formation continue à l'interne pour miser sur l'importation de savoir-faire étranger. Elle est risquée, avertit le PS. Et d'exiger une offensive en matière de formation.
Pour les socialistes, il est illusoire de vouloir contrôler l'immigration à l'aide d'obstacles administratifs, de contingents ou de restrictions. Seules des mesures complémentaires efficaces sont à même de juguler la pression sur les salaire et la baisse générale de la qualité de vie, à leurs yeux.
Asile plus rapide
Pour ce qui est de l'asile, le PS réclame des procédures plus courtes, «dans l'intérêt des requérants». Mais la procédure doit être menée à terme correctement même pour les «requérants d'asile déguisé qui abusent à des fins criminelles de la protection offerte par la procédure d'asile contre le renvoi ou le refus de leur pays de les réadmettre contre leur gré».
Il faut mettre en place un dispositif «ferme et résolu» pour que les personnes qui n'ont pas obtenu l'asile au terme d'une procédure équitable quittent la Suisse dans les meilleurs délais. Mais pour celles qui vivent en Suisse depuis des années, il faut trouver un règlement des cas de rigueur beaucoup plus généreux que les règles actuelles.
Les socialistes exigent aussi de faire «quelque chose pour la situation insoutenable des sans-papiers». Les personnes qui séjournent depuis plusieurs années en Suisse sans titre de séjour doivent être régularisées à l'aide d'une solution généreuse au cas par cas.
03.04.2012
Source : Tribune de Genève/ats

La campagne électorale aura, comme souvent hélas, marqué un point culminant dans la surenchère de discours stigmatisant l’immigration et les immigré•e•s. Le but de la journée d’étude organisée par le Gisti est de dépasser l’écume des discours électoralistes et le constat de xénophobie qui s’en dégage. Il s’agit de mettre en lumière la façon dont, sur le long terme comme sur le plus court terme, les représentations de l’Immigré, de l’Étranger, inspirent les politiques publiques et la législation et dont, réciproquement, la législation véhicule des images essentiellement négatives des étranger•e•s…Suite

Le ministre chargé des Marocains résidant à l'étranger (MRE), Abdellatif Maazouz, a lancé officiellement, ce week-end à Dunkerque, le programme de renforcement des capacités des associations des Marocains du monde et rencontré les opérateurs économiques de cette ville du nord de la France.
L'objectif de ce programme est d'appuyer l'émergence d'un tissu associatif structuré, crédible et bien ancré dans les pays d'accueil. Sa mise en œuvre est basée sur un partenariat avec une vingtaine d'opérateurs d'appuis répartis sur l'ensemble du territoire français.
Chaque opérateur sera chargé d'encadrer au minimum 30 associations de sa région avec l'objectif d'atteindre, au terme du projet, 600 associations formées et organisées en réseaux thématiques.
L'encadrement porte sur la constitution, la structuration et la gestion des associations, la communication associative, le respect de la règlementation en vigueur et la mobilisation des fonds à travers la recherche d'accords et de conventions dans le pays de résidence, a déclaré le ministre à la MAP.
Cette démarche, note-t-il, donne “plus de crédibilité et de moyens”. M. Maazouz, en visite de travail depuis vendredi en France, a par ailleurs, rencontré des opérateurs économiques et des élus du territoire dunkerquois afin d'explorer les possibilités de développement d'un partenariat avec le Maroc.
2/4/2012
Source : aufait/MAP

L'Union européenne doit trouver rapidement un accord sur les facilités de visas demandées par la Turquie pour obtenir en échange un renforcement de la lutte contre l'immigration clandestine à la frontière avec la Grèce, ont déclaré lundi la Commission européenne et Athènes.
La commissaire chargée de la sécurité et de l'imigration, Cécilia Malmström, a insisté sur ce point au cours d'une conférence de presse à Bruxelles avec le ministre grec responsable de la protection des citoyens, Michalis Chrisochoidis.
La Turquie a signé il y a deux ans avec l'Union européenne un accord pour la réadmission des personnes entrées illégalement dans l'UE depuis son territoire, mais Ankara pose comme condition pour sa mise en oeuvre des facilités d'octroi de visas aux ressortissants turcs dans l'UE, un dossier actuellement bloqué.
Les deux questions sont liées, a souligné Mme Malmström. Nous devrions être en mesure de lancer très rapidement un dialogue sur les facilités de visas, a-t-elle estimé.
Nous soutenons totalement la Commission, a assuré M. Chrisochoidis.
Malheureusement, tous les Etats de l'Union ne sont pas de cet avis, notamment Chypre, dont les relations se sont tendues avec Ankara, rappellent les services de la Commission.
Chypre n'est pas le seul Etat à bloquer sur la question des visas. La position de l'Allemagne n'est pas très claire, comme l'a démontré l'échec de la discussion sur ce point lors de la dernière réunion des ministres de l'Intérieur de l'UE le 8 mars à Bruxelles.
La Turquie peut tarir le flux des clandestins, a estimé M. Chrisochoidis.
La Grèce ne peut plus accepter de vivre avec une telle bombe à retardement, car ces migrants sont un problème pour un pays qui fait face à une crise économique. Ils menacent la paix sociale et posent des problèmes de santé, a-t-il averti.
Toute personne entrée en Grèce qui n'a pas demandé l'asile, qui n'a pas demandé une protection politique humanitaire et qui est simplement un immigrant illégal devra être renvoyée dans son pays avec les procédures de retour volontaire, a-t-il expliqué.
La Turquie est devenue le pays de transit des candidats à l'émigration vers l'UE. Des vols à bas prix sont même organisés à partir des pays d'Afrique pour les acheminer en Turquie, soulignent des responsables de la Commission.
Cette situation est connue de tous les dirigeants européens, mais la volonté politique fait défaut pour donner satisfaction aux demandes de la Turquie.
La frontière entre la Grèce et la Turquie est une des frontières extérieures de l'Espace Schengen et sa perméabilité est une des raisons de la menace du chef de l'Etat français Nicolas Sarkozy de faire sortir la France de Schengen en rétablissant des contrôles de police à ses frontières nationales.
Nous devons trouver une solution avec la Turquie afin de maîtriser ces vagues de migrants illégaux, a insisté M. Chrisochoidis.
Chaque jour des centaines de personnes tentent de passer illégalement et nous devons gérer chaque année 150.000 migrants qui ne demandent pas l'asile ni une protection politique, a souligné le ministre.
La lutte contre l'immigration clandestine sera encore longtemps à l'agenda européen, a reconnu Mme Malmström.
Elle sera à l'ordre du jour de la prochaine réunion des ministres de l'Interieur les 26 et 27 avril à Luxembourg et sera l'occasion pour le gouvernement français de préciser les menaces lancées par le président Sarkozy.
02 avril 2012
Source : Romandie/AFP  
P

Des associations de défense des droits de l'homme, des partis politiques et des syndicats ont dénoncé vendredi les nouvelles taxes imposées aux étrangers en France, qualifiant la "nouvelle arme" brandie contre ces derniers de "racket d'Etat".
Dans une déclaration commune, les signataires relèvent qu'après l'accroissement de l'arsenal répressif afin d'expulser de plus en plus de personnes étrangères, les guichets des préfectures sont devenus inaccessibles, avec ces nouvelles taxes, affirmant que c'est une "véritable politique de dissuasion" qui est mise en place pour les personnes étrangères tentant de se faire régulariser.
Parmi ces taxes, ils citent le cas des étrangers en attente de régularisation, quasiment empêchés d'accéder à un titre de séjour suite à une mesure instaurée par la loi de finances pour 2012. En effet, une taxe de 110 euros leur est désormais exigée pour pouvoir déposer une demande de titre de séjour, non remboursée en cas de réponse négative, même en cas d'expulsion du territoire.
Pour les protestataires, cela revient à fabriquer des sans-papiers. "Pas de visa, mauvais visa, perte de son droit au séjour: toutes les occasions sont bonnes pour faire payer les personnes étrangères juste pour avoir le droit de s'adresser à l'administration", ont-ils dénoncé, rappelant que solliciter un titre de séjour quand on est présent sur le sol français n'est pas une simple possibilité, mais une obligation.
Cette nouveauté s'ajoute à une augmentation sans précédent des taxes dues par les étrangers pour leur droit au séjour : taxe de 349 euros versée à l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII) , taxe dite "de chancellerie" de340 euros (dont la nouvelle taxe de 110 euros demandée au moment de la demande) au lieu de 220 euros en 2011, qui sanctionne l'irrégularité du séjour ou l'absence du bon visa au moment de la demande, et le droit de timbre de 19 euros.
Au total, 708 euros sont désormais réclamés pour la délivrance d'une première carte de séjour alors que, dans leur quasi-totalité, les étrangers vivent dans une extrême précarité, signale-t-on.
Quant aux sans-papiers qui obtiennent leur régularisation par l'emploi, ils ont à acquitter une taxe de 200 à 385 euros contre de 55 à 70 euros en 2011, soit une augmentation moyenne de plus de 500%.
Pour les associations contestatrices, ce "racket d'Etat est destiné à limiter l'accès à leurs droits des personnes étrangères". Plusieurs des organisations signataires, dont la LDH, le Mrap, la Cimade, le NPA et le Parti communiste des ouvriers de France, ont déposé un recours devant le Conseil d'Etat contre la circulaire d'application de la loi française de finances 2012.
30 mars 2012
Source : APS

Des migrants en situation de vulnérabilité vivant en Sicile (Italie) se verront proposer, à partir du mois d'avril, des formations et des stages en milieu professionnel pour faciliter leur intégration sociale et leur accès au marché du travail local.
Un accord en ce sens a été signé récemment, à Rome, entre l'organisation internationale pour les migrations (OIM) et la Fondation d'Harcourt basée à Genève.
En vertu de cet accord, une cinquantaine de migrants devraient être sélectionnés, dans un premier temps, pour suivre des formations de six mois dans des entreprises privées, des coopératives et des multinationales afin de les aider à acquérir des compétences ou à les améliorer, l'objectif étant de leur permettre de trouver des emplois stables.
Selon José Angel Oropeza, chef de mission de l'OIM en Italie, les bénéficiaires de ces formations seront sélectionnés notamment parmi les victimes de traite, les mineurs non accompagnés, les personnes vivant avec un handicap et les victimes d'exploitation.
Pendant leur formation, la Fondation d'Harcourt financera leur salaire et les entreprises s'occuperont de les assurer contre les risques éventuels d'accidents ou de maladies.
A la suite de la signature de l'accord au siège romain de l'office de coordination pour la Méditerranée de l'OIM, Fabio Montauti d'Harcourt, le président de la Fondation, a expliqué que "la décision de mettre en oeuvre ce projet fait suite à la réalisation d'une évaluation commune avec l'OIM, conduite l'année dernière dans la ville sicilienne de Palerme".
Cette évaluation a révélé que "les services sociaux locaux n'étaient pas en mesure de satisfaire tous les besoins des migrants vulnérables, dont le nombre a considérablement augmenté depuis la crise libyenne", a-t-il précisé.
31 mars 2012
Source : MAP

L'affiche électorale à caractère anti-marocain faisant l'objet d'une enquête pour "incitation à la haine" sera retirée en milieu de semaine prochaine, a annoncé dimanche la tête de liste du parti d'extrême droite autrichien "FPO" pour les élections municipales d'Innsbruck, August Penz, rapporte l'agence AFP.
Le FPO a utilisé, pour ce scrutin devant avoir lieu le 15 avril, une affiche dont le slogan est "l'amour de la patrie plutôt que des Marocains voleurs".
"Je souhaite prendre formellement mes distances avec cette campagne d'affichage et m'excuser pour son contenu et la formulation", a affirmé August Penz, dans une déclaration à l'agence de presse autrichienne "APA", reprise par l'AFP.
A noter que l'Etat marocain a décidé de se constituer partie civile dans les procès engagés, notamment par des représentants de la communauté marocaine en Autriche, à l'encontre du "FPO". A cet égard, l'ambassade du Maroc a été instruite pour engager les mesures judiciaires et administratives appropriées.
Vendredi, le Parquet d'Innsbruck avait ouvert une enquête pour "incitation à la haine" à cause du slogan publié sur l'affiche électorale du "FPO".
En outre, le ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Youssef Amrani, a convoqué l'ambassadeur d'Autriche à Rabat pour lui faire part, à la fois, de "l'indignation du Royaume du Maroc et de sa dénonciation de cet acte xénophobe et diffamatoire à l'encontre de nos concitoyens résidant dans ce pays membre de l'Union européenne et au-delà, envers l'ensemble du peuple marocain", selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération.
Le ministre délégué a également demandé à ce que les autorités autrichiennes prennent les mesures appropriées pour assurer, "comme il se doit, la protection de la communauté marocaine résidant en Autriche contre toutes formes de stigmatisation et de comportement racial et ce, en toutes circonstances", a souligné la même source.
01/4/ 2012
Source : MAP

Le cas récent de fermeture d'une institution scolaire, dont la directrice était en situation irrégulière, constitue l'occasion de revenir sur le caractère obligatoire ou non du contrat de travail d'un étranger…Suite

Pour exprimer publiquement le rejet des attitudes xénophobes, discriminatoires et racistes de certains groupes à l'égard de la communauté musulmane en Espagne, ONG, institutions publiques, universitaires et médias, ont pris part, vendredi à Madrid, à un colloque sous le thème Suite

Le Maroc a exprimé, vendredi, son indignation suite à l'utilisation par le parti autrichien d'extrême droite (FPO) d'une affiche électorale offensant la communauté marocaine établie à Innsbruck.
"A la suite de l'utilisation par le parti autrichien d'extrême droite (Freedom Party Of Austria, FPO) d'une affiche électorale offensant ouvertement la communauté marocaine établie à Innsbruck, M. Youssef Amrani, ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération a convoqué aujourd'hui l'ambassadeur d'Autriche à Rabat pour lui faire part, à la fois, de l'indignation du Royaume du Maroc et de sa dénonciation de cet acte xénophobe et diffamatoire à l'encontre de nos concitoyens résidant dans ce pays membre de l'Union européenne et au-delà, envers l'ensemble du peuple marocain", indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la coopération.
A cette occasion, ajoute la même source, le ministre délégué a demandé à ce que les autorités autrichiennes prennent les mesures appropriées pour assurer, "comme il se doit, la protection de la communauté marocaine résidant en Autriche contre toutes formes de stigmatisation et de comportement racial et ce, en toutes circonstances".
Il est à rappeler que le FPO a utilisé, pour les élections municipales qui doivent avoir lieu le 15 avril à Innsbruck, une affiche dont le slogan est "l'amour de la patrie plutô t que des Marocains voleurs".
Session de formation du 31 mars au 3 avril au profit des associations oeuvrant dans le domaine de l'enseignement et de la culture en Italie
Rabat, 30 mars 2012 (MAP) - Une session de formation sera organisée du 31 mars au 3 avril au profit des responsables administratifs et éducatifs travaillant aux associations oeuvrant dans le domaine de l'enseignement de la langue arabe et la culture marocaine aux enfants des Marocains résidant en l'Italie, à l'initiative du ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger et en collaboration avec l'ambassade du Maroc à Rome.
Organisée à Bologne en partenariat avec l'association italo-marocaine pour la culture et l'enseignement et l'université de Bologne, cette session prévoit des ateliers qui seront animés par des formateurs spécialisés du ministère de l'éducation nationale au Maroc, ainsi que des experts marocains et italiens, indique vendredi un communiqué du ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger.
Initiée dans le cadre de la mise en oeuvre du programme d'action du ministère au titre de l'année 2012, cette formation bénéficiera à 33 associations actives dans le domaine de l'enseignement de la langue arabe et la culture marocaine, ajoute le communiqué, qui indique que cette formation est organisée dans le cadre de la mise en oeuvre du programme d'urgence pour la promotion de l'enseignement de la langue arabe et la culture marocaine aux enfants marocains résidant à l'étranger, et de la mise en oeuvre de la convention de partenariat signée le 13 octobre 2011 entre le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger et le ministère de l'éducation nationale.
Cette convention vise à la promotion de l'enseignement de la langue arabe et la culture marocaine à l'étranger, à travers le renforcement des compétences des ressources humaines travaillant aux associations actives dans ce domaine.
Le programme de cette formation prévoit des présentations pédagogiques ainsi que des ateliers sur les méthodologies de la gestion administrative, éducative et financière afin de permettre aux responsables administratifs et éducatifs de maitriser les fondements théoriques et techniques pour assurer une bonne gouvernance au sein de leurs associations.
30 mars 2012
Source : MAP

La redéfinition de la ligne éditoriale de la chaîne Al Maghribia afin de renforcer ses missions destinées aux Marocains résidant à l'étranger,
La révision du cahier des charges de la Société nationale de radiodiffusion et de télévision (SNRT) et de Soread-2M a été menée en concertation avec l'ensemble des acteurs concernés, qui ont présenté plus de 35 mémorandums, indique un rapport du ministère de la Communication.
Les cahiers de charges, approuvés par le Conseil supérieur de la communication audiovisuelle, visent la mise en place de médias publics professionnels, responsables et compétitifs, sur la base de la qualité, du pluralisme, de l'égalité des chances, de l'indépendance éditoriale, de la liberté d'initiative, du respect de la déontologie et de la mise en oeuvre participative de la Constitution, l'objectif étant de jeter les jalons du concept de service public et d'en déterminer les principes, les finalités et les normes, a souligné la rapport, présenté jeudi par le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, devant la commission de l'enseignement, de la culture et de la communication de la Chambre des représentants, dans le cadre de l'examen des projets de budgets sectoriels 2012.
Ils ambitionnent aussi d'asseoir les assises de l'implication effective des médias publics à la valorisation de l'identité nationale, à l'ancrage de la culture des libertés, au développement des pratiques de bonne gouvernance et de reddition des comptes, à la consécration de la transparence et de la loi, à la promotion des compétences nationales et à la rationalisation des fonds publics.
Dans le cadre de la gouvernance de la SNRT et de 2M, précise le rapport qui fournit un bilan préliminaire de 2012, il a été procédé à l'activation des conseils institués au niveau des sociétés (conseil d'administration, conseil stratégique, conseil des salaires et des indemnités, conseil d'audit, conseil de déontologie), ainsi qu'à la création de la commission de sélection des programmes et l'activation du comité d'éthique.
Il a été aussi décidé de construire un nouveau siège de la SNRT, d'avaliser 15 décisions suite à un rapport de l'Inspection générale des finances (IGF), de même qu'il a été procédé au lancement des préparatifs du conseil d'administration de 2M en vue d'examiner et de prendre les décisions qui s'imposent à la lumière d'un rapport de l'IGF.
S'agissant du repositionnement de certaines chaînes publiques, le rapport précise qu'il sera procédé à la transformation de la chaîne "Arrabia" en chaîne culturelle, à la redéfinition de la ligne éditoriale de la chaîne Al Maghribia afin de renforcer ses missions destinées aux Marocains résidant à l'étranger, au renforcement de la position et du rô le de la chaîne Assadissa, dans l'objectif de disposer d'une chaîne culturelle et d'un support d'information international en quatre langues, outre la création de nouvelles chaînes pour concrétiser et répondre aux besoins de la société.
Il a évoqué à ce propos le début des consultations avec le Parlement et le ministère chargé des relations avec le parlement et la SNRT en vue de la création d'une chaîne parlementaire. La SNRT se chargera des aspects techniques de ladite chaîne, tandis que la responsabilité éditoriale revient au Parlement. Ces consultations tendent aussi à la création d'une nouvelle chaîne qui traitera des questions de la famille et de l'enfant, en partenariat avec le ministère de la famille, de la solidarité, de la femme et du développement social, précisant qu'il sera procédé à la réalisation d'une étude pour définir le cadre juridique et le modèle économique et de gestion de ces chaînes, qui seront lancées entre 2013 et 2014.
Une étude a également été entreprise concernant les aspects juridiques, financiers et organisationnels, ainsi que celui des ressources humaines en vue de la création d'une holding du pô le public, le but étant la création d'un pô le public pilote et complémentaire au cours de l'année 2012.
Concernant la production nationale, le document fait état de la mise en place de mécanismes visant à garantir la transparence et l'égalité des changes en matière de projets de production et du lancement du projet de classification et d'organisation des sociétés de production afin de mettre en place les dispositions et procédures à même de garantir l'égalité des chances et la bonne qualité des productions.
De même, des concertations ont aussi été entamées avec des chaînes internationales et arabes pour leur installation au Maroc en vue d'étendre le domaines de la production étrangère dans le Royaume.
Le rapport indique, s'agissant de la chaîne Medi-1 TV, qu'il a été procédé à la mise en oeuvre de la convention de contrôle, dans l'objectif de mettre en adéquation la relation de cette chaîne publique avec les institutions gouvernementales concernées, à la lumière des dispositions législatives et organiques de la loi 77.03 et de la loi 69.00 et les attributions du ministère de la Communication et les secteurs gouvernementaux concernés.
Pour ce qui est des radios publiques nationales et régionales, le document fait état d'un accord intervenu, après une rencontre de concertation avec les responsables sur les moyens de promotion des prestations de ces radios, autour d'un programme d'urgence pour leur mise à niveau, la définition de l'identité propre à chaque chaîne radiophonique, afin qu'elle soit en phase avec son environnement socio-culturel, en prélude à leur transformation en radios régionales selon le découpage régional en vue.
30 mars 2012
Source : MAP

Le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maazouz, a entamé vendredi une tournée de travail en France par une visite du Consulat général du Maroc à Orly, au sud de Paris.
Dans l'enceinte de ce Consulat nouvellement créé, le ministre a visité, en compagnie du Consul général Bouchaib El Khalfi, les différents services pour s'informer de la qualité des prestations rendues aux Marocains établis dans cette circonscription consulaire qui couvre les départements de Val de Marne (94), de l'Essonne (91) et de Seine et Marne (77).
Il s'est ensuite réuni avec des acteurs associatifs marocains installés au sud de la capitale française, en présence notamment du Chargé d'affaires du Maroc en France, M. Redouane Adghoughi.
M. Maazouz, dont c'est la première visite en France depuis la prise de ses fonctions, a tenu à saluer la qualité des services rendus aux usagers par le Consulat d'Orly qu'il a qualifié d'"exemplaire, tant par ses structures, que par son organisation et sa qualité d'accueil".
"L'idée est de réfléchir comment rapprocher les autres Consulats du modèle d'Orly", a-t-il affirmé à la MAP.
Il a indiqué qu'il se rendra prochainement dans d'autres Consulats, dont certains "réputés pour ne pas être exemplaires", pour s'informer des problèmes rencontrés par la communauté marocaine, en prévision du lancement d'un travail d'amélioration de la qualité des services rendus aux usagers.
"L'amélioration des services rendus aux MRE est l'un des objectifs du ministère", a-t-il assuré, précisant que cette préoccupation couvre "toute la chaîne des services, à l'intérieur du Consulat, mais aussi à l'extérieur et jusqu'au lieu de résidence au Maroc".
Ouvert en avril 2010 pour alléger la charge qui pesait sur le poste de Villemomble, le Consulat d'Orly est le plus grand en France en terme de superficie et le plus moderne de par ses structures et ses équipements.
Chapeauté par M. Bouchaib El Khalfi, un diplomate chevronné qui a servi en France et dans d'autres pays d'Europe, ce Consulat offre un accueil dans des conditions similaires à celles des mairies et des préfectures françaises, et s'emploie aussi à promouvoir les relations culturelles, économiques et commerciales entre les deux pays.
La chancellerie est dotée de 15 guichets dûment connectés à un gestionnaire de files d'attente, de 17 caméras ultramodernes à l'intérieur comme à l'extérieur, des alarmes performantes, un guichet spécial et des sanitaires spécifiquement réservés aux personnes à mobilité réduite, ainsi que de cinq salles d'attente spacieuses et bien équipées.
Après Orly, la visite du ministre, qui s'inscrit dans le cadre du renforcement des liens de communication avec les membres de la communauté Marocaine à l'étranger, se poursuivra à Dunkerque et à Lille, dans le nord de la France, puis en Belgique.
Elle sera notamment marquée par le lancement d'un programme de renforcement des capacités des associations de MRE, à Dunkerque.
30 mars 2012
Source : MAP-

La section consulaire de l'ambassade du Royaume du Maroc à Washington sera dorénavant ouverte, le dernier samedi de chaque mois, aux membres de la communauté marocaine établie dans la grande région de la capitale fédérale US comprenant les Etats mitoyens du Maryland et de Virginie, annonce un communiqué de l'ambassade.
"Dans le souci de mieux servir et de rapprocher la section consulaire de la communauté marocaine de la grande région de Washington DC, l'ambassade du Royaume a ouvert ses portes ce samedi 31 mars et offert toutes les prestations consulaires d'usage", indique le document.
Et de souligner que "suite au succès de cette opération pilote qui a attiré un flux important de nos compatriotes, l'ambassade du Royaume à Washington a décidé d'ouvrir dorénavant la section consulaire le dernier samedi de chaque mois, à partir du mois d'avril 2012".
31 mars 2012
Source : MAP

Virginie Lydie, 51 ans, a suivi pendant des mois l'itinéraire tortueux de clandestins face à l'Europe forteresse
Longtemps elle a travaillé dans la communication. Avant de s'essayer à l'écriture. De s'attacher au fond plus qu'à la forme, au sens plus qu'au son des mots et des maux. Virginie Lydie, 51 ans, a déjà publié trois ouvrages consacrés au parcours semé d'embûches d'immigrés clandestins attirés par l'Europe forteresse.
Pourquoi cette problématique ? Peut-être parce qu'elle est sensible à la question de l'identité. Enfant adoptée, elle n'a retrouvé sa mère qu'à l'âge de 42 ans. « C'est dire si je suis habituée à me poser des questions et à chercher des réponses », sourit-elle. Elle aime creuser les histoires personnelles chaotiques, emprunter des itinéraires non linéaires. À l'époque où le débat sur les quotas d'expulsions d'étrangers bat son plein, elle prépare un certificat d'écologie humaine à Bordeaux 3. Elle veut savoir qui sont les hommes derrière les chiffres. Elle se renseigne, épluche le rapport du Sénat, regarde « à droite et à gauche », se rapproche de la Cimade, saisit les contacts qu'on lui donne.
Elle pénètre en centre de rétention administrative pour recueillir la matière première, le témoignage. « Je ne leur apportais rien, se souvient-elle. Je n'avais pas la démarche d'une juriste ou d'une psychologue. Davantage celle d'une universitaire. Ce n'est pas moi qui allais leur donner leurs papiers. Je ne voulais pas être leur porte-parole, car je ne voulais pas me positionner comme militante. Je suis plutôt comme une amie éphémère. »
En 2008, son premier écrit est publié (1). Exigeante, insatiable, Virginie Lydie veut aller plus loin. Parmi les clandestins rencontrés, il y a Mehdi, qui l'éveille au problème des harragas (2), ces jeunes et moins jeunes qui ne sont ni régularisables ni expulsables. En plus des frontières, ils ont brûlé leurs papiers, leur passé, les étapes. Ils taisent leur vraie nationalité pour ne pas être reconduits dans leur pays d'origine. Mais s'exposent à une double peine. À la prison pour séjour irrégulier, et à la rupture sociale totale. « Faute d'espérer un visa qui ne viendra jamais, ils se lancent dans un pari fou qui tient à la fois de la loterie et de la roulette russe », écrit Virginie Lydie.
Une fois, deux fois, dix fois, ils tentent cette traversée interdite. Grâce à des témoignages, Virginie Lydie perce ces rêves d'ailleurs - « La France n'est pas un eldorado, mais certains s'en sortent, pourquoi pas eux ? » ; plonge dans la vie clandestine, dans la France d'en dessous, comprend l'impossible retour au pays, « où le regard des siens, des autres est la pire des prisons » ; fait le décompte de tous les dommages collatéraux de l'immigration choisie et sensibilise l'opinion et les candidats à la harraga. « C'est pour fuir l'humiliation que les harragas partent, mais, chemin faisant, ils vont devoir affronter des humiliations plus grandes encore », résume Virginie Lydie.
Mehdi reste pour elle un symbole de cette mal-vie, de ce « partir ou mourir » revendiqué par beaucoup. Passager clandestin dans sa propre vie. « C'est une personnalité fantasque et exaspérante, mais aussi démolie par son histoire invraisemblable. »
Elle franchit la ligne
Dès le début, elle choisit de s'impliquer sans prendre parti. Mais parce qu'elle « n'aime pas abandonner les choses et les gens en cours de route », elle franchit la ligne. Elle retourne le voir au CRA, en prison à Gradignan. Mehdi devient bien plus qu'un objet d'étude. « Il m'a fait vivre son errance. Il m'a fait confiance, je me sentais responsable de lui. » Elle va jusqu'à l'héberger quatre mois chez elle, à Bordeaux. « Des gens m'ont trouvée bizarre. C'était délicat. » Pour elle, c'était surtout cohérent.
Et parce que « c'est un personnage », elle lui a fait raconter son histoire dans un livre (lire par ailleurs). « Ce n'est pas un bouquin thérapeutique, se défend-elle. Juste le témoignage criant de vérité de quelqu'un qui a menti sur son identité pendant des années. »
En janvier 2011, Mehdi en était à sa cinquième tentative pour gagner l'Europe. Son bateau est tombé en panne. C'est Virginie Lydie qu'il a encore une fois appelée au secours.
1/4/2012, Florence Moreau
Source : Sud Ouest

Dans la perspective d’une application effective des textes réglementaires et législatifs et des décisions de la commission mixte tendant à sécuriser la situation administrative, financière, médicale et sociale des enseignants de la langue arabe et de la culture marocaine dépendant actuellement de la fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger, et dans l’espoir de réunir les conditions nécessaires à l’orientation de la décision gouvernementale en ce sens, le comité de suivi du dossier de la langue arabe et de la culture marocaine à l’étranger, issu du collectif des enseignants contractuels de la langue arabe et de la culture marocaine en Europe, s’est réuni, en session exceptionnelle à travers l’internet, le mardi 20 mars 2012.
Après étude détaillée et responsable des différentes données, et après épuisement de tous les points inscrits à l’ordre du jour, le comité de suivi a unanimement décidé de porter à l’opinion publique marocaine, française et européenne ce qui suit :
1) La poursuite de la lutte en coopération, coordination et concertation avec les collectifs et les syndicats de toutes les catégories des enseignants de la langue arabe et de la culture marocaine en poste en Europe, jusqu’à l’obtention de tous les droits et la satisfaction des revendications juridiques consignées dans les différents mémorandums envoyés aux autorités compétentes.
2) La dénonciation de l’unilatéralisme et de l’illégalité qui caractérisent la gestion du dossier de l’enseignement de la langue arabe et de la culture marocaine à l’étranger.
3) La dénonciation de la politique de l’obscurcissement méthodique et du boycott pratiqués sur les droits justes et légitimes de toutes les catégories des enseignants de langue arabe et de la culture marocaine en poste en Europe.
4) La dénonciation des décisions abusives de fin de mission et des campagnes y afférentes, entreprises à l’encontre des collègues ayant opiniâtrement réclamé à bénéficier des décisions de la commission mixte et des droits octroyés par le législateur marocain.
5) L’avertissement des parties responsables quant à l’utilisation disproportionnée de l’autorité administrative qui constitue une véritable menace à la paix et à la sécurité du métier d’enseignant de la langue arabe et de la culture marocaine à l’étranger.
Après avoir pris connaissance des avis et des propositions des enseignants de langue arabe et de la culture marocaine, contractuels, attachés et mis à disposition dépendant de la fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger et opérant actuellement en Europe sous la responsabilité du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération, et après avoir ausculté différents rapports de leurs syndicats et collectifs régionaux, nationaux et continentaux, il est clairement apparu, aux membres du comité de suivi, l’absence de toute volonté politique agissante, capable de mettre en chantier les décisions de la commission mixte.
De même qu’il a été établi, avec certitude, l’existence de barrières administratives et managériales, non justifiées, empêchant l’enseignant marocain à l’étranger d’évoluer de par sa situation administrative, financière, médicale et sociale au niveau des textes réglementaires et législatifs l’assimilant à un fonctionnaire du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération, avec les mêmes droits et privilèges, bien que les devoirs diffèrent.
En conséquence, il a été décidé d’appuyer le sit-in organisé, le mercredi 24 avril 20112, de 11.00 h à 14.00 h au sein de l’ambassade du Royaume du Maroc à Bruxelles, par le comité syndical des professeurs de la langue arabe et de la culture marocaine en Belgique, affilié à la confédération démocratique du travail. Nous incitons donc tous les collègues de Belgique à intégrer cette dynamique et notamment à respecter et soutenir la grève nationale décidée en l’occurrence, et ce, dans l’objectif avéré d’unifier et d’intensifier toute forme de défense juridique pouvant, d’une façon ou d’une autre, réactiver les droits spoliés des enseignants.
Dans le même contexte et compte-tenu de la chronologie des événements, une résolution franche et décidée s’est également dégagée en faveur de la participation au sit-in de protestation, pacifique et massif, organisé, en collaboration et en coordination avec les comités des professeurs de la langue arabe et de la culture marocaine à l’étranger, devant l’ambassade du Royaume du Maroc à Paris, le lundi 14 mai 2012, de 14 h 30 à 15 h 30, en simultané avec une grève générale d’avertissement programmée à travers toutes les régions d’Europe.
Initiative décrétée en vue d’exprimer toute la mesure de notre détermination à continuer le combat contre la mauvaise gestion administrative et la politique de lanternement et de nonchalance pratiquées à notre encontre et pour garantir dignité et justice à toutes les catégories d’enseignants de langue arabe et de la culture marocaine en Europe, dépendant de la fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger, et, enfin, pour réaliser l’égalité et la démocratie entre tous les groupes de fonctionnaires de l’Etat travaillant à l’étranger sous l’autorité du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération.
Le comité de suivi saisit cette conjoncture pour faire appel à toutes les composantes du corps enseignant marocain en Europe et à toutes les forces vives et démocratiques des syndicats, des collectifs continentaux et nationaux, des comités locaux et à tous les enseignants et enseignantes afin de sérieusement se préparer à cette étape décisive dans la définition et la consolidation de la position de l’enseignant marocain par rapport aux autorités politiques, diplomatiques et administratives marocaines.
En considération à l’extrême importance que peut revêtir toute manifestation dans la détermination de la cadence de recouvrement des droits spoliés des enseignants, et puisque nos actes déterminent notre destin autant que nous déterminons nous-mêmes nos actes, il est attendu que tous les acteurs concernés, chacun dans sa spécialité et selon ses facultés, puissent produire les efforts requis afin de réaliser les deux étapes de revendication précitées dans les temps et délais qui leur sont répartis. Ainsi pourra-t-on conférer puissance et force à la continuité de notre juste et légitime motilité. Ainsi défendrons-nous le droit de l’enseignant marocain à l’étranger à des conditions de vie professionnelle, financière, médicale et sociale plus conformes à la légitimité administrative. Ainsi pourra-t-on espérer apporter une plus-value qualitative et quantitative à l’action éducative et culturelle marocaine à l’étranger.
28 mars 2012
Source : Yenoo.be

Suite au règlement adopté par le Ministère Chargé des Marocains Résidant à l'Etranger, des séances de permanence sont organisées au sein du Ministère, au profit des Marocains résidant à l'étranger, à partir du 26 mars 2012, et ce selon le programme suivant: du lundi au vendredi, de 4 h 30 à 6 h 30, une heure (1h) suplementaire pendant le mois de Ramadan. le samedi: de 9 h à 12h:30 et de 10h à 13h:30 pendant le mois de Ramadan.
29.03.2012
Source : Site du Ministère chargé des Marocains résidant à l’étranger

«Jeunesse sans papiers, jeunesse volée» – tel était le mot d’ordre d’une journée de mobilisation organisée ce samedi 31 mars 2012 un peu partout en France par le réseau Education sans frontières. Quand on voit les enfants en centre de détention, les enfants dont on expulse les parents... on se demande dans quel pays on vit»
Non à la politique de la honte financée par l’argent public ! Non aux expulsions des enfants et de leurs parents sans papiers, non à la séparation des familles ! Les militants et les sympathisants du «Réseau éducation sans frontières» réclament une autre politique d’immigration et promettent de ne rien lâcher... RESF a adressé une lettre à tous les candidats à l’élection présidentielle, en leur rappelant ses revendications et le fait que la France est signataire de la Convention internationale des droits de l’enfant.
1/4/2012
Source : RFI

Un an après la mort de 63 migrants en Méditerranée, le conseil de l’Europe publie un rapport dans lequel il pointe les défaillances de l’alliance et de ses états membres
Le 26 mars 2011, alors que la guerre fait rage en Libye, 72 migrants quittent Tripoli pour l’Europe à bord d’un pneumatique. Quinze jours plus tard, l’embarcation échoue sur les côtes libyennes avec seulement neuf survivants. Quasiment un an après jour pour jour, l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe publie les résultats d’une enquête longue de neuf mois, contenus dans le rapport intitulé « Vies perdues en Méditerranée, qui est responsable ? ».
L’organisation a enquêté sur les événements ayant conduit à la mort des 63 passagers dans un secteur que l’Otan « avait déclaré zone militaire sous son contrôle », rappelle le rapport du Conseil de l’Europe.
Malgré les messages envoyés à tous les navires de la zone, les appels à l’aide des migrants sont restés sans réponse. Dans les heures suivant le premier signal de détresse, un hélicoptère militaire a pourtant survolé le bateau, lui a fourni de l’eau et de la nourriture, mais n’est pas revenu malgré sa promesse aux passagers. Ces derniers ont aussi tenté d’attirer l’attention de deux bateaux de pêche et d’un bâtiment de la marine, en vain.
« Chaque nuit, je revis ce s’est passé »
Abu Kurke Kebato fait partie des survivants. Cet Ethiopien de 24 ans espère que ce rapport mettra la pression sur l’Otan et l’Union européenne pour que la lumière soit faite. « Je ne peux pas dormir, encore aujourd’hui », témoigne celui qui attend désormais une réponse pour obtenir l’asile aux Pays-Bas. « Chaque nuit, je revis ce qui s’est passé : la faim, la soif, le naufrage. Ils savaient qu’on avait besoin d’aide et n’ont rien fait. Ils doivent se confronter à la justice », raconte-t-il au quotidien britannique The Guardian.
« Dans cette affaire, plusieurs occasions de sauver les vies ont été perdues » car « personne n’a porté secours à ce bateau malgré les signaux de détresse », a regretté Tineke Strik, sénatrice hollandaise auteur du rapport, hier à Bruxelles. L’enquête met en lumière « un ensemble de défaillances »de la part des autorités libyennes, des services italiens de sauvetage maritime, des deux bateaux de pêche, de l’Otan et des pays « dont les navires dans les environs du bateau ont manqué à leur obligation de sauver ces personnes ».
Une plainte contre l’armée française
Une première plainte devrait être déposée sur cette base, au nom de plusieurs survivants, « contre l’armée française »auprès du « procureur du tribunal de grande instance de Paris durant la première quinzaine d’avril », a indiqué à l’Agence France Presse Stéphane Maugendre, avocat et président du Groupe français d’information et de soutien des travailleurs immigrés (Gisti). Avec « 27 navires engagés dans cette zone », « l’armée française ne pouvait ignorer la détresse de ces personnes », a-t-il expliqué. Des plaintes similaires devraient être prochainement déposées dans d’autres pays européens.
Plus de 1500 personnes ont perdu la vie en 2011 en tentant de traverser la Méditerranée. Le Conseil de l’Europe le souligne en publiant une série de recommandations pour ses états membres. Le principe de responsabilité maritime doit être au coeur des politiques de l’Otan et des Etats, pour éviter de nouveaux drames cet été, alors que des bâteaux de migrants repartent déjà vers les côtes européennes.
30/3/201, Hélène FARGUES
Source : La Croix

Afin de créer un système d'immigration souple et efficace qui permettra la création d'emplois et assurera la prospérité du Canada à long terme, le gouvernement du Canada éliminera l'arriéré des demandes présentées au titre de son principal programme d'immigration économique.
« L'arriéré dans le Programme des travailleurs qualifiés du volet fédéral (TQF) constitue un obstacle majeur à la capacité du Canada de répondre aux besoins du marché du travail, lesquels changent rapidement », a indiqué le ministre de la Citoyenneté, de l'Immigration et du Multiculturalisme, Jason Kenney. « Le fait d'avoir à traiter des demandes qui remontent à plus de huit ans mine notre capacité de nous concentrer sur les nouveaux demandeurs qui possèdent les compétences et les talents dont notre économie a besoin aujourd'hui. »
Tel qu'il a été annoncé dans le Plan d'action économique du Canada de 2012, Citoyenneté et Immigration Canada prévoit rembourser les frais de traitement et renvoyer les demandes périmées à presque tous les demandeurs qui ont déposé une demande selon les anciens critères d'admissibilité en vigueur avant le 27 février 2008.
CIC s'emploie à transformer sa série de programmes d'immigration économique afin de créer un système juste à temps, grâce auquel on pourra d'une part recruter les personnes qui possèdent les compétences requises pour répondre aux besoins du marché du travail canadien et d'autre part accélérer le processus d'immigration de ces personnes afin qu'elles puissent commencer à travailler en l'espace de quelques mois, et non d'années. En éliminant l'arriéré considérable des demandes de TQF, le Ministère sera en mesure de concentrer ses ressources sur la facilitation de l'immigration des travailleurs qualifiés qui présentent une demande en vertu des critères d'admissibilité actuels.
En vertu de la loi proposée, CIC fermera les dossiers des TQF qui ont présenté leur demande avant le 27 février 2008 et sur lesquels un agent d'immigration n'aura pas rendu de décision au regard des critères de sélection au 29 mars 2012. Cette mesure devrait toucher environ 280 000 personnes, si l'on inclut les personnes à charge. CIC entamera le processus de remboursement total des frais payés au Ministère par les demandeurs visés. En ce qui concerne les demandeurs qui ont franchi l'étape liée aux critères de sélection - environ 20 000 personnes - CIC continuera de traiter leurs demandes jusqu'à ce que le Ministère ait statué sur celles-ci.
Au cours des derniers dix ans, le nombre de demandes présentées par des TQF a largement dépassé le nombre de places établi chaque année dans le plan des niveaux d'immigration, entraînant de longs délais de traitement et un arriéré grandissant. En vertu du Plan d'action pour accélérer l'immigration de 2008, CIC a commencé à limiter le nombre de demandes qu'il accepte à celles liées aux professions prioritaires. Le Ministère a ajouté des plafonds pour le nombre de nouvelles demandes en 2010. Grâce à ces efforts, CIC a pu réduire l'arriéré de demandes présentées avant 2008 de plus de 50 %, et le nombre total de demandes de TQF à traiter, de plus de 25 %. Toutefois, si CIC ne prend pas d'autres mesures, certains TQF pourraient devoir attendre jusqu'en 2017 avant que l'on statue sur leur cas.
« Il est déraisonnable de faire attendre les demandeurs pendant cinq années de plus », a dit le ministre Kenney. « Nous sommes loin du système d'immigration souple et adaptable dont le Canada doit se doter pour demeurer une destination de choix. »
30/3/2012
Source : Marktuire

La mission d'étude sur l'immigration effectuée par une délégation algérienne en Italie a permis de prendre connaissance des divers mécanismes utilisés par cet Etat européen dans la gestion des flux migratoires et des demandes d'asile. La mission, qui a pris fin vendredi soir à Rome, a permis aux membres de la délégation algérienne de prendre connaissance des méthodes de travail utilisées par l'Italie pour contrôler le phénomène migratoire, notamment le rôle de la société civile et des organisations en charge des questions des réfugiés et de protection des droits de l'homme dans ce domaine. Les membres de la délégation algérienne ont mis à profit cette mission pour enrichir leurs connaissances à la lumière de l'expérience italienne en matière de gestion de l'immigration, a précisé la présidente de la sous-commission de la coopération et des relations extérieures au sein de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH), Mme Yasmina Taya. Le modèle italien de gestion de l'immigration peut servir de base pour évaluer, promouvoir et renforcer les capacités algériennes de gestion de ce phénomène, sur le plan législatif et réglementaire, a ajouté Mme Taya, coordinatrice de la délégation algérienne.
La responsable a, dans ce contexte, estimé nécessaire de renforcer la coopération internationale à travers l'échange d'expériences dans le domaine de la gestion du phénomène migratoire, notamment entre les pays concernés par la question, appelant à une vision globale et commune entre les pays des deux rives de la Méditerranée. Pour faire face aux flux migratoires et aux dangers qui en découlent, Mme Taya a préconisé de mobiliser le soutien international afin d'aider les pays à réaliser leur développement socio-économique qui permet de fixer les populations. Une mobilisation qui doit passer par une vision humaine à même de préserver la dignité des personnes et de garantir la protection humanitaire internationale le cas échéant, a-t-elle insisté. La délégation algérienne a, par ailleurs, pris connaissance des centres d'accueil des réfugiés clandestins, autre mécanisme italien de gestion de l'immigration. Ces centres participent à l'identification des réfugiés et à la collecte de données qui permettent de déterminer les raisons qui poussent les réfugiés à immigrer en Italie.
Les réfugiés sont transférés vers des centres d'accueil et d'hébergement en attendant que les commissions territoriales relevant des services du ministère de l'Intérieur, composées de représentants du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), se prononcent sur leurs demandes d'asile et leurs cartes de séjour. Le droit italien autorise des recours en cas de refus d'une demande d'asile. Les demandeurs d'asile ont droit au séjour durant la période de recours.
Les membres de la délégation algérienne qui ont participé à cette mission d'étude d'une semaine ont rencontré les représentants de bureaux et de départements gouvernementaux italiens en charge des questions de l'immigration et de la gestion des affaires des réfugiés, notamment le Bureau de l'immigration et des libertés auprès du ministère de l'Intérieur et des départements et commissions régionales chargés de l'examen des dossiers de demande d'asile.
Les membres de la délégation algérienne ont également rencontré les représentants de plusieurs organisations, à savoir le Bureau régional du HCR à Rome, le Conseil italien pour les réfugiés (CIR) et l'Union des juristes italiens (UJI). La délégation a également visité des centres d'accueil et d'hébergement des demandeurs d'asile à Rome et Crotone (600 km au sud de l'Italie). Cette mission d'étude, composée de représentants d'instances impliquées dans la gestion de l'immigration, s'inscrit dans le cadre du projet "Algérie, renforcement des capacités de gestion des flux migratoires mixtes". Financé par la Commission européenne, ce projet entre dans le cadre de la coopération entre la CNCPPDH et le CIR, avec la coordination de l'UJI.
31/3/2012
Source : Elmoujahid

Dix jours après la tragédie de Toulouse, le ministre de l’Intérieur a rencontré le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Mohammed Moussaoui, et le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, sur le thème de l'islamisme radical.
Bilan de la rencontre : la nécessité de trouver « une nouvelle formation des religieux, c'est-à-dire des imams qui prêchent et des aumôniers ». Ces derniers ont « un rôle très important dans la prévention de certaines dérives. Nous voulons renforcer les actions en cours de prévention, d'apaisement, d'unité nationale et plus que jamais avancer avec sérénité », a déclaré Dalil Boubakeur.
« Nous pensons qu'aujourd'hui le dialogue entre les musulmans et les pouvoirs publics est plus que jamais nécessaire pour œuvrer conjointement », a poursuivi le recteur de la Grande Mosquée de Paris, qui parle plutôt d'une « radicalisation du langage qu'une véritable attitude de notre communauté ».
Une commission sur la « tendance à la radicalisation de l'islam en France » devrait être créer, avec les acteurs « souhaitant y participer ». « Nous sommes tombés tout à fait d'accord avec le CFCM pour estimer qu'il y avait lieu de poursuivre la lutte qu'ensemble nous menons contre la radicalisation de la religion musulmane », a pour sa part commenté Claude Guéant.
La rencontre s'est tenue quelques heures après le coup de filet qui a vu placer en garde à vue 19 personnes proches du mouvement Forsanne Aliza, dont le leader du groupe dissout par Claude Guéant en janvier dernier. Des arrestations sans lien avec « l'affaire Merah », selon les enquêteurs. Des armes auraient été saisies où les forces de l'ordre sont intervenues
30/3/2012
Source :  Saphir news

En étudiant les écrits des grands penseurs de droite depuis la Révolution française, il a dégagé ce qui constitue leur socle commun, quelles que soient les époques, et quels que soient les « courants » et les traditions dans lesquels ils s’inscrivent.
Il nous aide à comprendre pourquoi l’immigration et l’islam sont des obsessions des hommes politiques de droite. Et pourquoi on peut être pauvre mais voter pour un candidat qui n’aide pas les pauvres.
Au terme de son enquête, il estime que la vision du monde « de droite » est aujourd’hui hégémonique – et que « François Hollande est un bon reflet » de cette domination. Entretien.
Rue89 : Vous avez entrepris de comprendre ce que c’est qu’être de droite. Comment ce sujet s’est-il imposé à vous ?
Emmanuel Terray : C’est venu de très loin : je suis d’une famille de droite classique républicaine. Au fur et à mesure que les années ont passé, il m’a semblé qu’il fallait prendre la mesure du fait que la moitié du monde ne pense pas comme moi ; et qu’on ne pouvait pas réduire ce fait à la simple défense d’intérêts matériels. D’autant que dans cette moitié qui ne pense pas comme moi, beaucoup de gens ont peu d’intérêts matériels à défendre.
Je voulais comprendre ce qui les amenait à défendre un ordre établi qui les traite relativement mal. Comme anthropologue, je me suis toujours efforcé de comprendre une société autre, une culture autre. Ce livre est le fruit d’un effort déployé pour comprendre la tribu de la droite.
C’est la même approche intellectuelle que quand vous partiez étudier des tribus en Côte d’Ivoire ?
J’ai travaillé dans des sociétés faites de lignages juxtaposés qui peuvent être très opposés les uns aux autres mais qui appartiennent tout de même à un même clan. Et quand un autre clan entre en scène, ces lignages savent toujours s’entendre.
On a un mécanisme du même genre dans la pensée de droite. Malgré son extrême diversité, la pensée de droite a toujours été capable de se réunifier quand l’adversaire se faisait menaçant.
Les historiens qui ont réfléchi sur la droite – à commencer par René Rémond, à continuer par Sirinelli et ses collaborateurs puis par Michel Winock – insistent toujours sur sa diversité. J’observe pour ma part une continuité indéniable dans le temps et une grande cohérence.
« L’ordre établi, c’est le point de départ »
Mais la droite se compose malgré tout de deux grandes familles : les tenants du libéralisme économique et ceux qui sont plutôt attachés au conservatisme social. Combien de temps cette cohabitation peut-elle encore durer ?
La tension entre les deux est un mécanisme constant dans l’histoire de la droite. La droite défend l’ordre établi. C’est le point de départ. Mais l’ordre établi change sous la pression des mouvements du monde. Par conséquent, la droite est confrontée à une échéance : ou bien nous restons fidèles à l’ordre établi tel que nous l’avons toujours défendu et nous tombons dans la réaction ; ou bien nous nous adaptons.
Vous avez une très belle transition de ce genre au début du XIXe siècle. Sous la Restauration, la droite aristocratique féodale souhaite que l’Ancien régime soit rétabli. Mais la société a changé, la révolution industrielle commence, les banques et l’argent prennent de l’importance.
Cette évolution pousse la droite légitimiste dans la réaction et c’est la droite orléaniste qui se place au cœur du jeu : ce sont les valeurs de Guizot et Louis-Phillippe qui l’emportent. L’argent.
Balzac décrit admirablement cette mutation : vous avez d’un côté la duchesse de Langeais et le comte de Montriveau, partisans de l’Ancien régime ; et de l’autre Rastignac, qui décide de s’adapter à la société telle qu’elle est devenue, qui va épouser la fille de l’usurier et se faire de l’argent.
On pourrait aussi prendre un exemple à la fin du XIXe siècle. La droite, jusque là, est résolument monarchiste. Vers 1880-1890, les plus lucides voient bien que la République est installée et qu’on ne reviendra pas à la monarchie. Et par conséquent, c’est le mécanisme du Ralliement. Dans l’Histoire, l’expression désigne le ralliement des catholiques mais ça va bien au-delà : la droite devient républicaine et ceux qui restent monarchistes versent dans la réaction.
Je me demande si on n’assiste pas au début d’une transition du même genre.
Si la mondialisation ultralibérale devient la règle définitive, si la droite classique s’accroche à ses positions, elle deviendra elle aussi réactionnaire par rapport à cette idéologie ultralibérale. Il y a une tension évidente entre les deux. Mais la crise peut aussi freiner le triomphe de la mondialisation ultralibérale ; à ce moment-là, la droite républicaine classique retrouverait ses marques.
Sarkozy, « du côté du libéralisme »
Donc les tenants du conservatisme social retrouveraient une place centrale à droite ?
Oui. Si on regarde l’échiquier politique français, on voit bien que Sarkozy et Juppé, ce n’est pas la même chose. Or on ne peut pas dire que la tendance Juppé a définitivement perdu la bataille. La crise peut favoriser une envie de modération et de stabilité.
En lisant votre livre, je me suis demandé si Nicolas Sarkozy était vraiment de droite.
Il n’est pas de la droite classique. Les valeurs de la droite classique et celles des tenants du libéralisme économique s’opposent presque terme à terme : la stabilité, l’enracinement, la sécurité et le consensus d’un côté ; la mobilité, le nomadisme, le goût du risque et la compétition de l’autre. Sarkozy est du côté du libéralisme.
Ceci dit, cette distinction n’efface pas les fondamentaux : l’ordre, la hiérarchie, l’autorité, la priorité donnée au plus proche sur le lointain, restent constantes. L’idée d’égalité est rejetée par toutes les fractions de la droite – l’inégalité est même considérée comme un bienfait, un moteur de la compétition, donc de la croissance, de l’innovation.
A vous lire, le centriste Bayrou est de droite.
Sans aucun doute. Il est clairement d’une droite conservatrice, républicaine, d’influence chrétienne – ce qui est important à souligner, parce que ce n’est pas la règle générale.
Rien d’utopique chez Hollande
Et Hollande ? Si je me fie aux valeurs que vous énumérez, j’en tire la conclusion qu’il est aussi de droite.
Là les choses sont différentes. La droite et la gauche, c’est un couple antagoniste mais indissociable. Elles sont déterminées l’une par l’autre. C’est un couple qui s’affronte dans la bataille politique et la bataille des idées. Par conséquent, on en arrive à la question de l’hégémonie : qui est dominant dans la bataille des idées ?
Contrairement à ce qu’on pense souvent, la gauche était assez largement dominante jusqu’en 1970-75, pendant la période des Trente Glorieuses : elle était dominante sous sa forme interventionniste, keynésienne, progressiste.
Il y a eu une mutation en 1980 et depuis cette période, c’est la droite qui est hégémonique : c’est le triomphe des valeurs de l’individualisme, de la compétition, des inégalités. Et je pense que François Hollande est un bon reflet de cette hégémonie de la droite.
Je ne doute pas qu’il soit un homme de gauche du point de vue de ses appartenances sociales, de son enracinement, mais dans ce qu’il développe, si les valeurs de la gauche c’est l’innovation, l’invention, la prise de risque, le privilège de l’avenir sur le présent, on en est assez loin.
Il n’y a rien dans ce que nous propose François Hollande qui relève de près ou de loin de l’utopie. Or je pense que sans utopie, il n’y a pas vraiment de pensée de gauche.
François Hollande serait donc un homme qui défend des valeurs de droite !
Je dirais que c’est un homme de gauche qui subit très fort l’hégémonie de la droite. Ce n’est pas tout à fait la même chose.
Quid des écologistes ?
Il y a chez les écologistes un curieux mélange d’utopie futuriste et de nostalgie passéiste, sur le thème du retour à la nature, à la vie simple, etc. Cette identité multiple leur permet d’attirer beaucoup de suffrages – lorsqu’il n’y a pas d’enjeu réel, par exemple aux élections européennes et régionales. Quand les élections décisives (politiques) arrivent, c’est une autre affaire.
Mélenchon ou la gauche classique
Passons à Mélenchon.
Si les valeurs de la gauche, c’est le refus de l’ordre établi, la recherche de l’égalité, l’idée qu’il n’y a pas d’ordre sans justice, et que toute injustice est un désordre, indiscutablement, Mélenchon et le Front de Gauche sont les porteurs des valeurs de la gauche classique.
Vous allez voter pour lui ?
Vraisemblablement.
Vous disiez que la pensée de droite est hégémonique. Peut-on dire que la France est de droite ?
Votre question est difficile. Je suis frappé par la chose suivante : dans la mesure où elle privilégie l’ordre et la sécurité d’une part, le proche sur le lointain d’autre part, la pensée de droite a des assises sociologiques qui lui assurent une audience considérable.
Je pense à des gens qui n’ont pas beaucoup, et qui ne sont pas prêts à risquer ce pas beaucoup dans des aventures politiques incertaines, qui raisonnent selon l’adage « un tiens vaut mieux que deux tu l’auras », « ne lâchons pas la proie pour l’ombre ».
C’est un point intéressant parce que historiquement, la droite s’est toujours méfiée du suffrage universel. Et puis la révolution de 1848 est arrivée et il y a eu les premières élections au suffrage universel masculin. Divine surprise : les monarchistes ont eu 500 sièges et les républicains, 200.
La droite a découvert que le suffrage universel, à condition qu’il soit bien balisé, à condition que le choix des candidats soit bien encadré, pouvait jouer en sa faveur.
D’autre part, la démocratie implique un effort, une dépense d’énergie, de temps. Quiconque a eu des responsabilités sait que c’est bien plus facile de décider soi-même et d’essayer de faire appliquer cette décision plutôt que de consulter cinquante personnes et discuter pendant des heures pour arriver à un avis commun. Or les gens ne sont pas spontanément portés à l’effort.
Il existe aussi, plus profondément, ce que Dostoïevski a appelé la peur de la liberté. J’ai été défenseur prud’hommes dans les années 70 à la CFDT. Dans notre idéologie, nous voulions une défense collective, participative. On voulait associer les gens qui venaient porter plainte à leur propre défense. On se heurtait à des résistances farouches. Je les entends encore :
« Monsieur, je remets mon sort entre vos mains, je vous fais une entière confiance. »
Ce recul face à la liberté et la responsabilité joue très fort en faveur de la droite, qui fait une distinction fondamentale entre l’élite et la masse.
Staline, « un tempérament de droite »
Votre témoignage vient à l’appui des croyances des penseurs de droite qui considèrent l’homme comme plutôt mauvais et feignant s’il n’est pas contraint par la société.
Si on laisse la nature opérer, la force des choses jouer, la pensée de droite est effectivement validée. Les gens de gauche ont souvent tendance à sous-estimer l’effort et les prises de risque qu’ils demandent.
Mais alors, on naîtrait de droite et on pourrait éventuellement devenir de gauche sous certaines conditions ?
Je ne sais pas si on est de droite à l’état de nature. De mon point de vue, gauche et droite sont deux tempéraments symétriques.
Si vous n’aimez pas l’ordre établi, si vous ne craignez pas l’innovation, les risques, si vous êtes un peu parieur, ce tempérament vous conduit à être de gauche.
Si vous êtes davantage soucieux de sécurité, si vous craignez pour ce que vous avez, pour ce qui existe, si vous craignez l’arrivée de gens venus d’ailleurs, vous êtes de droite.
Prenez l’Union soviétique entre les deux guerres : vous voyez s’opposer des tempéraments de gauche et des tempéraments de droite. C’est Trotski, partisan de la révolution permanente, face à Staline, partisan de l’ordre, de la discipline, de la hiérarchie.
Dans le PC chinois actuel, c’est la même chose.
Quand Sarkozy est arrivé au pouvoir, l’UMP affirmait être devenue le parti du mouvement. Etes-vous d’accord avec cette revendication ?
Cette revendication relève de la formule du prince Tancrède dans « Le Guépard » :
« Il faut que tout change pour que tout reste pareil. »
Je crois que c’est le principe même de la politique de Sarkozy. L’idée est de sauver l’ordre établi dans ses fondamentaux avec ce qu’il contient d’inégalités, de toute puissance de l’argent ; mais de faire les mutations accélérées et cosmétiques qui permettront de sauver cet essentiel.
« On fait mine de craindre l’islam »
Pourquoi la droite est-elle obsédée par l’islam ?
L’islam nous est proposé comme un adversaire de substitution, car il faut toujours un adversaire, depuis que le communisme a disparu. On n’a pas assez noté que les Trente Glorieuses sont exactement contemporaines de la guerre froide.
Je suis convaincu que l’avènement de ce que Robert Castel a appelé la société salariale – une société de croissance, de plein emploi, de progrès du niveau de vie, de sécurisation des statuts pour les travailleurs – cette société construite par l’effort commun de l’aile réformiste du mouvement ouvrier et de la bourgeoisie éclairée, devait beaucoup à la pression extérieure exercée par l’aile communiste du mouvement ouvrier.
La première année que j’ai voté, en 1956, le Parti communiste faisait 26% des voix. C’était une alternative possible. A partir de 1980, la menace soviétique devenant de moins en moins crédible, le capitalisme s’est senti libéré de toute menace, d’où ce passage à l’hubris, à la démesure.
L’islam, aujourd’hui, ne met pas en cause le destin capitaliste. C’est un adversaire moins menaçant. Mais on fait mine de le craindre pour se souder contre quelque chose.
Comment les gens de droite ont-ils assisté aux révolutions arabes ?
Le printemps arabe a provoqué une petite dépression. Notre droite aurait été très désorientée si toutes les révolutions arabes avaient conduit à l’avènement de démocraties dans tout le monde arabe.
Mais les partis islamistes sont en train d’emporter la bataille politique aussi bien en Tunisie qu’en Egypte. La droite peut donc continuer à brandir la menace islamiste.
La droite va donc continuer à jouer avec le halal, les prières de rues...
Et les horaires des piscines, oui... Mais ce n’est pas uniquement pour avoir un ennemi. Cette attitude se rattache aussi à cette hostilité à l’étranger qui est une dimension importante de la pensée de droite.
La préférence nationale, pensée à droite
Pourquoi la droite est-elle si méfiante vis-à-vis de l’étranger ?
Elle ne voit pas les étrangers d’abord comme des humains. La pensée de droite déteste les catégories universelles. Vous trouverez quantité de penseurs de droite pour vous dire que l’humanité est une notion zoologique, sans contenu politique ni social, ni culturel.
Pour eux, ce qui existe, c’est les nations : certaines nous sont proches, d’autres lointaines. L’idée de préférence nationale, elle est formulée par le Front national, mais elle est au cœur de la pensée de droite.
C’est aussi lié à sa conception de l’ordre : l’ordre implique que ses éléments restent distincts, et que chacun reste à sa place.
Or si vous n’êtes pas dans une société d’apartheid, l’immigration apporte le risque d’hybridation, de mélange, de métissage, de confusion.
Et, par définition, un immigré c’est quelqu’un qui ne reste pas à sa place. Tout cela est donc contraire aux valeurs de la droite. L’instinct profond de la droite l’amène à être hostile à l’immigration.
Tout au long des XIXe et XXe siècles, la France a toujours extrêmement mal accueilli les étrangers d’où qu’ils viennent : elle a mal accueilli les Belges, les Italiens – rappelez-vous le pogrom d’Aigues-Mortes –, les Espagnols...
J’ai lu des journaux des années 30, qui expliquent que le catholicisme complètement fétichiste et fanatique des Polonais interdisait absolument leur intégration dans la République française laïque... Remplacez le catholicisme par l’islam, et vous aurez les peurs d’aujourd’hui.
Etre de droite, au fond, c’est avoir peur ?
Bien souvent, oui. Observez la pensée de Finkielkraut, vous retrouvez cette notion de forteresse assiégée : nous sommes entourés par les barbares, ils sont à nos portes, nous sommes menacés de déclin, de disparition... C’est un thème cardinal dans la pensée de droite depuis 1830.
Pendant la révolution de 1848, les barbares de l’époque, ce sont les Bretons, les Picards, les Auvergnats qui s’entassent dans les faubourgs de Paris et comme ils ne parlent pas encore très bien français, car Jules Ferry n’est pas encore arrivé, ils sont réputés étrangers, ils menacent la civilisation bourgeoise parisienne.
Dans le livre de Louis Chevalier, « Classes laborieuses et classes dangereuses », vous trouvez des descriptions et des citations éloquentes sur le sujet. Il n’y a pas grand-chose à changer entre les textes de cette période et ceux d’aujourd’hui : la civilisation disparaît, il n’y a plus de repères, la morale s’évanouit. C’est un thème constant de la pensée de droite, ce thème de la peur.
Dans la préface de « Lucien Leuwen », Stendhal a cette très belle formule : « Adieu ami lecteur, essayez de ne pas passer votre vie à haïr et à avoir peur. »

On voit dans la campagne actuelle que la haine et la peur sont des moteurs fondamentaux pour les candidats de droite.
31/3/2012, Mathieu Deslandes
Source : Rue89

Alors que plusieurs milliers de contre-manifestants ont défilé au même moment à quelques rues.
Aucun incident n'était rapporté vers 16h00 (14h00 GMT), alors que les manifestants doivent se disperser vers 17h00 (15h00 GMT).
Une heure après le début de la réunion anti-islamique organisée par le mouvement danois d'extrême droite Ligue de défense danoise, qui avait invité les membres des organisations européennes soeurs, la police dénombrait moins de 200 personnes dans le Moelleparken où elles étaient attendues.
"Il y a 150 ou 200 personnes, mais j'ai l'impression qu'il n'y a même pas 100 personnes participant réellement à la manifestation", a déclaré à l'AFP un policier sur place en référence aux journalistes et aux curieux venus simplement observer le rassemblement.
Le porte-parole de la Ligue de défense danoise, Philip Traulsen, n'était pas joignable pour commenter. La Ligue avait dit jeudi espérer entre 300 et 1.000 participants à son rassemblement.
La police a déployé un dispositif considérable, encerclant complètement le Moelleparken par crainte de débordements. Quelques commerçants et restaurateurs du quartier on préféré rester fermés, a constaté une journaliste de l'AFP. Un bus de militants venant de Suède a été arrêté et fouillé par la police à la recherche d'armes éventuelles avant d'être autorisé à passer, ont indiqué les forces de l'ordre.
La contre-manifestation organisée par le mouvement "Aarhus pour la diversité" a, au contraire, rassemblé plus de personnes qu'attendu.
Vers 15h30 (13h30 GMT), soit deux heures après le début de la contre-manifestation, la police dénombrait entre 4.000 et 5.000 participants, contre 2.000 à 3.000 attendus.
31/03/2012
Source : Lalibre.be

Cela devait être une journée comme les autres. Nous sommes le 1er mars 2012 à Guadalajara, dans le centre de l'Espagne. Il est 21h ta pante, heure locale. Abdellah El Asli, 33 ans, joue un match de football avec des connaissances…Suite

Un an après la mort de 63 jeunes migrants dans une embarcation de fortune au large de la Libye, l'Otan et plusieurs armées, dont celle de la France, ont été mises en cause jeudi pour ne pas avoir répondu à leurs appels de détresse.
Plusieurs organisations non-gouvernementales ont annoncé leur intention de porter plainte pour "non assistance à personne à danger" contre les armées ayant participé au conflit contre le régime Kadhafi, et notamment l'armée française.
Le 26 mars 2011, quelques jours après le début du conflit libyen, 72 Africains, âgés de 20 à 25 ans, et deux bébés montent à bord d'un fragile canot pneumatique d'une dizaine de mètres de long. Ils ont payé des trafiquants pour fuir la Libye et rejoindre l'Europe.
"Il était complètement surchargé. J'avais quelqu'un assis sur moi, et cette personne avait quelqu'un d'assis sur elle", a témoigné Bilal, l'un des neuf survivants, dans un rapport publié jeudi par le Conseil de l'Europe après une longue enquête sur ce drame.
Très vite, la situation se détériore à bord. Le bateau, en panne de carburant, dérive. Les passagers n'ont rien à manger ni à boire. Ils arrivent à joindre par téléphone un prêtre érythréen basé à Rome qui alerte les autorités maritimes italiennes.
Quelques heures plus tard, un hélicoptère survole le canot et livre quelques bouteilles d'eau et des biscuits.
C'est la dernière aide que recevront les réfugiés, même s'ils croiseront deux bateaux de pêche, une frégate, probablement espagnole participant à l'opération de l'Otan, et un navire de combat considéré comme italien.
Désespérés, les naufragés sont pris d'hallucinations. Une femme, prise de panique, se jette à la mer et "chaque jour, il y avait de plus en plus de gens qui mouraient", selon l'un des rescapés interrogés par la sénatrice néerlandaise Tineke Strik, auteur du rapport. En dernier ressort, les survivants "boivent leur urine mélangée à du dentifrice".
Le 10 avril, le canot est finalement rejeté sur les cô tes libyennes. Les dix rescapés sont arrêtés, emprisonnés et, faute de soins, l'un d'eux meurt. Ils arriveront finalement à quitter la Libye en guerre.
"Dans cette affaire, plusieurs occasions de sauver les vies ont été perdues" car "personne n'a porté secours à ce bateau malgré les signaux de détresse", a regretté Mme Strik devant la presse à Bruxelles.
Son enquête met en lumière "un ensemble de défaillances" de la part des autorités libyennes, des services italiens de sauvetage maritime, des deux bateaux de pêche, de l'Otan et des pays "dont les navires dans les environs du bateau ont manqué à leur obligation de sauver ces personnes".
C'est sur cette base qu'une première plainte devrait être déposée, au nom de plusieurs survivants, "contre l'armée française" auprès du "procureur du tribunal de grande instance de Paris durant la première quinzaine d'avril", a indiqué Stéphane Maugendre, avocat et président du Groupe français d'information et de soutien des travailleurs immigrés (Gisti), l'une des organisations associées à cette initiative.
Avec "27 navires engagés dans cette zone", "l'armée française ne pouvait ignorer la détresse de ces personnes", a-t-il expliqué. Des plaintes similaires devraient être prochainement déposées dans d'autres pays européens, selon lui.
Mise en cause, l'Otan a affirmé jeudi avoir "fourni un nombre important d'informations" au Conseil de l'Europe mais aucune d'entre elles ne concerne ce bateau en particulier.
"Durant notre mission, les navires et avions de l'Otan ont directement porté assistance à plus de 600 personnes et aidé à coordonner les secours à beaucoup d'autres", a souligné sa porte-parole, Oana Lungescu.
29 mars 2012
Source : AFP

La deuxième édition des "Journées de l'Afrique méditerranéenne" se déroulera du 31 mars au 14 avril prochain, à Montréal, un événement qui fera découvrir au public québécois la richesse et la diversité des cultures du Maroc, d'Algérie, de Tunisie et d'Egypte, apprend-on auprès des organisateurs.
Organisé par la Maison de l'Afrique-Mandingo, cet événement culturel verra la participation de plus d'une cinquantaine d'artistes, écrivains et intellectuels, avec de la musique, théâtre, projections de films et de documentaires, littérature, mode, arts visuels, calligraphie, ainsi que des conférences, autant de disciplines pour aborder la pluralité de "l'Afrique méditerranéenne" au coeur de la diversité montréalaise.
Espace d'expression et d'échange, ces journées se veulent un trait d'union entre les différents artistes du pourtour méditerranéen et de l'Afrique subsaharienne, mais aussi entre les communautés d'accueil et d'origine, précisent les organisateurs.
Du patrimoine artistique traditionnel à la création contemporaine, une programmation riche et variée qui comprendra aussi des expositions de peintures et photographies d'artistes ainsi que la projection de plusieurs films et documentaires de réalisateurs nord-africains, dont le court-métrage "Wanted" du marocain Ali Essafi et le documentaire "Casanayda" de Farida Belyazid.
Le programme comporte aussi une exposition de la collection du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) avec une vaste sélection de livres d'auteurs marocains.
29/3/2012,
Source : MAP

Pour encourager le retour volontaire des ressortissants maghrébins multirécidivistes, les cantons pourraient leur financer une formation professionnelle dans leur pays. Un "plan Maghreb", projet pilote élaboré par le canton de Genève, veut faire des émules en Suisse.
Chaque jour de détention coûte 400 à 450 francs, alors qu'une aide à la réinsertion professionnelle s'élève à 4000 francs maximum, a indiqué jeudi la conseillère d'Etat genevoise Isabel Rochat dans l'émission "Forum" de la RTS. Ce "projet Maghreb" a déjà été mis en place à Genève.
Les ressortissants maghrébins reçoivent 1000 francs lorsqu'ils sont dans l'avion qui les ramène dans leur pays, a détaillé la ministre cantonale en charge de la sécurité. A leur arrivée, cette somme est utilisée pour leur formation. Une fois qu'une organisation non gouvernementale sur place a validé la viabilité du projet, ces personnes reçoivent encore 3000 francs au maximum.
Pas avec l'argent du contribuable
Selon Mme Rochat, un certain nombre de renvois a été réalisé. Les ressortissants maghrébins ne sont pas revenus. Seuls les multirécidivistes présents à Genève depuis des années peuvent bénéficier d'une telle mesure, a encore dit la conseillère d'Etat, interrogée sur l'attrait que pourrait susciter un tel projet.
"C'est un palliatif en attendant la signature des accords de réadmission" et en raison de la surpopulation carcérale, a-t-elle insisté. "La délinquance de rue n'est plus supportable pour la population genevoise".
Et de préciser que le projet est financé par un fonds alimenté par les recettes de la police. "Pas question d'utiliser un franc des contribuables".
Présenté aux cantons
La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga cautionne ce projet. Jeudi, le directeur de l'Office fédéral des migrations (ODM) Mario Gattiker l'a présenté aux directeurs cantonaux de justice et police. "Il veut construire un modèle qui sera appliqué à d'autres cantons", selon Isabel Rochat.
29.03.2012
Source : Romandie/ats

Le Premier ministre belge Elio Di Rupo a plaidé pour un "retour volontaire", puis un "retour forcé" pour les étrangers en séjour illégal en Belgique.
Dans un communiqué rendu public mercredi, il a déclaré que "toute personne qui ne dispose pas de titre de séjour et n'a pas la possibilité d'en obtenir un, doit recevoir un ordre de quitter le territoire.
"Cette personne doit être éloignée, dans le respect des droits de la personne concernée et dans des conditions de sécurité appropriées ... La priorité est au retour volontaire. Si ce retour volontaire ne s'avère pas possible, le retour forcé est alors mis en œuvre", a précisé M. Di Rupo, avertissant que "la plus grande fermeté" serait mise pour les délinquants ou malfaiteurs en séjour illégal, qui "n'ont pas leur place en Belgique".
M. Di Rupo a ainsi réagi à une polémique sur l'intervention d'une sénatrice du Parti socialiste francophone, Fatiha Saïdi, lors d'une tentative d'expulsion d'un ressortissant marocain en situation irrégulière en Belgique. La Nouvelle Alliance flamande (N-VA) a interrogé M. Di Rupo sur ces faits.
Selon le quotidien flamand Het Laatste Nieuws, ce ressortissant marocain, Mohammed C., a déjà fait l'objet de 42 interpellations pour des faits graves depuis 1996. A vingt reprises, il s'est vu opposer un ordre de quitter le territoire belge. Mohammed C. est connu des autorités judiciaires et de police sous huit faux noms différents. L'homme qui devait être expulsé criait notamment qu'il ne pouvait être expulsé, parce que ses enfants vivaient en Belgique.
29/3/2012
Source : Casafree

El Mouhoub Mouhoud, professeur d’économie à l’université Paris Dauphine, auteur du chapitre sur l’immigration dans « La présidentielle en 25 débats » (ed. l’Express Roularta), est également l’auteur d’une note sur la politique migratoire pour le think tank du Parti Socialiste, Terra Nova. Prête depuis l’automne 2010, elle n’a toujours pas été publiée.
Yabiladi : Pourquoi votre rapport sur l’immigration pour Terra Nova n’a-t-il toujours pas été publié ?
El Mouhoub Mouhoud : Ce n’est pas vraiment mon problème aujourd’hui, mais je crois que cette décision ne tient pas au manque d’intérêt du parti socialiste pour la question de l’immigration, mais au fait qu’il marche sur des œufs. Il y a aujourd’hui un alignement tellement fort sur les idées du Front National dans la campagne présidentielle que le PS est en porte à faux pour proposer une vraie politique d'immigration. Le PS a pris position en annonçant être pour le droit de vote des étrangers aux élections locales, mais il ne se prononce pas sur l’immigration. Aujourd’hui, dans cette campagne, il n’y a aucune réflexion sur cette politique car le débat est devenu irrationnel.
Quels sont les éléments de rationalité que vous introduisez dans le débat, par ce rapport et par votre contribution à « La présidentielle en 25 débats » ?
On entend partout, dans cette campagne, que la France n’a plus les moyens d’accueillir de nouveaux immigrés, mais proportionnellement à la population, les flux migratoires reçus par la France sont parmi les plus faibles de tous les pays de l’OCDE. La France se place avant dernière, seul le Japon est plus fermé qu’elle à l’immigration. Les flux migratoires dans l’OCDE s’établissent en moyenne à 0,7% de la population résidant déjà dans le pays, contre 0,23% pour la France. C’est un mythe complet que de croire que la France est encore un grand pays d’immigration.
Au delà de l’écart entre le débat et la réalité, la politique migratoire telle qu’elle est pratiquée depuis les années 1970 est-elle satisfaisante ?
La politique d’immigration est inefficace justement parce qu’elle est restrictive. L’action politique n’a aucune prise sur ces flux car ils sont trop faibles, il n’y a aucun volant, aucune marge d’action. Les flux de population qui entrent en France sont quasi exclusivement régis par les traités internationaux qui commandent le regroupement familial ou le droit d’asile. Ce n’est pas parce qu’il y a du chômage en France qu’il n’y a pas des secteurs ni de régions qui manquent de main d’œuvre. L’entrée d’immigrés pour répondre à ces besoins est une réponse efficace, à court terme.
Votre vision de la politique migratoire rappelle « l’immigration choisie » du début de mandat de Nicolas Sarkozy. Êtes-vous pour une politique sélective ?
La politique sélective est balbutiante, aujourd’hui le seul élément intéressant de celle-ci a été supprimé en août 2011 : sa régionalisation. La carte des talents et des compétences était, elle, encore trop restrictive par rapport à d’autres pays comme le Canada qui offre la nationalité quelques années après. C’est en sécurisant plutôt qu’en précarisant les immigrés qu’on leur donne la possibilité de se montrer entreprenant, de monter des projets, de prendre des risques.
En parallèle de sa politique migratoire sélective, le gouvernement a également envoyé des signaux négatifs en tenant un discours très dur sur l’immigration clandestine. Les migrants potentiellement qualifiés préfèrent des régions du monde alternatives qui sont globalement plus attractives.
30/3/2012, Julie Chaudier
Source : Yabiladi

Pour encourager le retour volontaire des ressortissants maghrébins multirécidivistes, les cantons pourraient leur financer une formation professionnelle dans leur pays.
Chaque jour de détention coûte 400 à 450 francs, alors qu'une aide à la réinsertion professionnelle s'élève à 4000 francs maximum, a indiqué jeudi la conseillère d'Etat genevoise Isabel Rochat dans l'émission «Forum» de la RTS. Ce «projet Maghreb» a déjà été mis en place à Genève.
Les ressortissants maghrébins reçoivent 1000 francs lorsqu'ils sont dans l'avion qui les ramène dans leur pays, a détaillé la ministre cantonale en charge de la sécurité. A leur arrivée, cette somme est utilisée pour leur formation. Une fois qu'une organisation non gouvernementale sur place a validé la viabilité du projet, ces personnes reçoivent encore 3000 francs au maximum.
Pas avec l'argent du contribuable
Selon Isabel Rochat, un certain nombre de renvois a été réalisé. Les ressortissants maghrébins ne sont pas revenus. Seuls les multirécidivistes présents à Genève depuis des années peuvent bénéficier d'une telle mesure, a encore dit la conseillère d'Etat, interrogée sur l'attrait que pourrait susciter un tel projet.
«C'est un palliatif en attendant la signature des accords de réadmission» et en raison de la surpopulation carcérale, a-t-elle insisté. «La délinquance de rue n'est plus supportable pour la population genevoise».
Et de préciser que le projet est financé par un fonds alimenté par les recettes de la police. «Pas question d'utiliser un franc des contribuables».
Présenté aux cantons
La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga cautionne ce projet. Jeudi, le directeur de l'Office fédéral des migrations (ODM) Mario Gattiker l'a présenté aux directeurs cantonaux de justice et police. «Il veut construire un modèle qui sera appliqué à d'autres cantons», selon Isabel Rochat.
Entre 2008 et 2011, 1060 petits criminels Tunisiens, Marocains, Egyptiens et Algériens ou affirmant venir de Libye, d'Irak ou de Palestine ont été recensés dans le canton de Genève, selon les statistiques publiées lundi.
Mercredi à Berne, la Suisse a paraphé un accord de réadmission avec la Tunisie. Le texte fixe notamment «les fondements de l'encouragement au retour volontaire et les modalités des renvois forcés dans le pays d'origine». Cet accord est le premier avec un Etat d'Afrique du Nord.
29/3/2012
Source : Le Matin.ch/ats

Sous la pression, des sociétés de transfert et établissements banquiers, le gouvernement italien vient de décider de supprimer la taxe supplémentaire de 2% applicable aux transferts de l'Italie vers les pays hors Union Européenne.
C'est une bonne nouvelle pour les banques marocaines, les sociétés de transfert d'argent et les Marocains résidant en Italie. Les transferts effectués d'Italie vers le Maroc (pays hors UE) ne se verront plus appliquer la taxe supplémentaire de deux%.
Dans sa dernière livraison (mars-avril 2012), BM, le magazine d'ici et d'ailleurs (Bledmag) consacre tout un dossier aux transferts MRE et plus précisément, à l'impact de la crise économique sur ces transferts. Les divers acteurs interrogés, notamment les banques marocaines et les sociétés de transfert d'argent évoquaient la taxation misse en place par le gouvernement italien comme"un frein au développement des transferts". Le gouvernement italien imposait en effet 2% supplémentaire à tout transfert effectué d'Italie vers les pays hors Union Européenne. C'est effectivement un outil de dissuasion voire un obstacle au développement des flux de transfert.
Sous la pression des divers acteurs (Banques et STA), le gouvernement italien a mis fin à cette mesure. Les transferts hors UE ne seront donc plus soumis à cette taxation.
29 Mars 2012
Source : Bled.ma

La République d'Angola et le Royaume des Pays-Bas ont signé mercredi, à Luanda, un mémoradum d'entente sur la coopération en matière de migration illégale.
Cet accord a été signé par le ministre angolais de l'Intérieur, Sebastião Martins et le ministre de Migration, Intégration et asile du Royaume des Pays-Bas, Gerd Leers.
A l'occasion, le gouvernant angolais a indiqué que ce protocole figurait comme un instrument nécessaire et opportun, tenant compte de grandes préoccupations senties dans l'exécution de l'accord signé.
"Les perspectives constantes du mémoradum ont servi de base pour l'adoption de pratiques stratégiques en vue d'identifier des méthodes plus efficaces pour la gestion des processus de rapatriement des citoyens en situation irrégulière", a-t-il dit.
Selon lui, cet accord vise essentiellement le respect de la vie familière, l'attention dediée au traîtement humain des citoyens et la création de conditions pour le retour durable.
"Les Angolais rapatriés volontairement ou pour des raisons d'illégalité sur le territoire hollandais, en rentrant au pays, ils ont bénéfié de tout type d'appui, notamment la formation professionnelle, le billet d'avion ainsi que l'appui matériel et financier pour recommencer leur activité professionnelle.
De son côté, son homologue hollandais a salué l'esprit de camaraderie entre les délégations de deux Etats pour la matérialisation du mémoradum.
29/3/2012
Source : Angop

Une rencontre entre des membres de la société civile marocaine à l’étranger et des ministres marocains a eu lieu, samedi dernier, au siège du PJD (Parti de la Justice et du Développement).
Une trentaine de membres d’associations marocaines à l’étranger, principalement de France, ont participé à une rencontre avec des membres du gouvernement. Au cœur du débat, la place qu’occupent les MRE dans le processus du développement du Maroc.
Pour le Premier ministre marocain, Abdelilah Benkirane, la communauté marocaine résidente à l’étranger vaut beaucoup plus qu’une « vache à lait », aux yeux de leur pays. « Même si les Marocains résidents à l’étranger ne généraient pas de revenus au Maroc, ils resteraient des citoyens de ce pays qui a comme devoir de les protéger où qu’ils aillent », déclare le ministre lors de la rencontre. En effet, les MRE génèrent des sommes colossales à leur mère patrie. Par ailleurs, nombreux sont les députés parlementaires et membres du gouvernement qui estiment que cette catégorie de citoyens marocains a, à quelques détails près, les mêmes devoirs et droits que leurs concitoyens du Maroc. Point de vue développé en long et en large par le ministre Idriss Azami.
Récemment, comme l’a mentionné El Habib Choubani, ministre marocain en charge des relations avec le parlement et la société civile, les MRE ont désormais le droit de vote, mais par procuration rappelons le, et aussi le droit d’éligibilité. «Les MRE sont et doivent être omniprésents dans les différents domaines sociaux, économiques et politiques de leur pays d’origine. Que ce soit le cas à distance ou directement dans leur pays», mentionne le ministre, faisant allusion à la société civile relevant de son ministère, mais aussi aux sièges parlementaires de plus en plus occupés par des Marocains ayant grandi sous d’autres cieux. C'est le cas, par exemple, de la député parlementaire marocaine du PJD Nezha Louafi, une maroco-italienne.
Des Marocains d'ailleurs...
La rencontre a également vu la présence d’une militante sahraouie, résidente aux Iles Canaries, qui défend avec ferveur l’intégrité territoriale. Celle-ci espère que la collaboration entre les membres de la diaspora marocaine soit plus forte.
Cette réunion a été organisée pour rappeler les besoins de la communauté, mais aussi pour interpeler l’ensemble des parties de la société marocaine sur la création de deux sessions parlementaires essentiellement destinées à la diaspora. De plus, CAP SUD MRE ayant signé une convention d’engagement de 11 points, avec le parti du PPS le 14 Août 2011 et avec le PJD le 7 septembre 2011 , a rappelé, aux membres du gouvernement présents, la nécessité de commencer à répondre aux engagements pris.
Néanmoins, le point qui fut le plus développé est celui de la problématique de l’autorisation de circulation des véhicules qui est considérée par l’ensemble des MRE comme une confiscation de la liberté d’utilisation de leurs propres biens sur leur territoire en plus d’être une aberration économique.
Il a été répété que les MRE n’avaient pas et ne désiraient pas de privilèges mais plutôt une volonté d’équité fiscale pour participer pleinement à la vie fiscale du Maroc, surtout en période de crise économique.
29/3/2012, Houda Belabd
Source : Yabiladi

L'emploi et le chômage sont les préoccupations les plus importantes pour les Français selon les enquêtes d'opinion. Insécurité et immigration seraient des enjeux secondaires. Pourtant, les choix des votants pourraient bien se faire sur ces questions, selon François Kalfon, secrétaire national délégué aux études d'opinion au PS.
Le drame de Toulouse représente-il le tournant de la campagne que les équipes de Nicolas Sarkozy ont si longtemps attendu et auquel elles n’osaient penser ? Le fameux évènement tant espéré à droite, tant redouté à gauche ? Selon que l’on soit dans les équipes de Nicolas Sarkozy ou celles de François Hollande les interprétations divergent.
Avenue de Ségur, on y voit plutôt une parenthèse, avec une campagne de nouveau dominée par des préoccupations économiques et sociales qui reprendrait désormais ses droits. Le thème de l’emploi reste largement en tête des préoccupations des Français ? C’est d’ailleurs essentiellement de ce sujet avec le pouvoir d’achat dont leurs parlent les Français dans les portes à portes.
Les prévisions au second tour inchangées
Après Toulouse, le thème de l’emploi apparaît bien avec 43% de citations le principal thème de préoccupation des Français dans une récente enquête OpinionWay (51% pour les sympathisants PS et 41 % UMP) tandis que l’immigration n’est citée que par 20% des répondants… Même s’il s’agit d’un sujet fortement clivant puisqu’il est cité par seulement 4 % des sympathisants PS, mais 28% des UMP et 74% des FN.
Alors, dans l’entourage du candidat PS on reste assez confiant. La preuve ? Un François Hollande qui, à moins de 25 jours du scrutin, se situe dans les enquêtes au niveau confortable de 26 et 29 % au premier tour, et surtout entre 53% (CSA) et 55% (TNS) au second tour, constitue un niveau qui demeure exceptionnel. Surtout, le total gauche progresse régulièrement au premier tour grâce (à cause ?) de la progression de Jean-Luc Mélenchon ce qui confirmerait la domination de "l’agenda" économique et social sur les thèmes régaliens chers à la droite comme l’autorité, la sécurité ou l’immigration.
Au PS, on préfère donc replacer la campagne sur les rails de l’économique et du social qui se situent au cœur identitaire des socialistes et qui constituent un terrain bien plus propice pour souligner le caractère "indigent" du bilan de Nicolas Sarkozy sur ces sujets : 1 million de chômeurs en plus, que les hasardeuses déclarations du président-candidat sur "la baisse de la hausse" ne sauraient masquer, une dette alourdie de 600 milliards d’euros ou une désindustrialisation qui s’aggrave.
Car, à l’évidence, malgré une certaine érosion des scores de premier tour, les "photographies" de second tour demeurent si confortables. C’est que le rejet de Nicolas Sarkozy, alimenté par une appréciation largement négative de son bilan, explique largement la convergence d’électorats très différents permettant d’être confiant sur la victoire de François Hollande.
A droite, au contraire on pointe que "la séquence" Toulouse a permis de conforter le fameux "croisement des courbes". Tous les instituts sont désormais d’accord pour décrire soit une égalité au sommet, soit dans une majorité d’enquêtes un Nicolas Sarkozy qui virerait en tête à l’issue du premier tour. La prise de guerre de Toulouse ? + 2 points dans les enquêtes au profit du président-candidat. 2 points qui traduisent une certaine remobilisation des électorats de droite sur la personne du candidat qui a montré dans l’épreuve – et malgré les critiques justifiées sur l’efficacité des services de renseignements – sa capacité à être "un vrai chef" comme on les aime à droite.
Ce désir d’autorité a (re)trouvé une incarnation rassurante en la personne du président de la République, de nouveau en situation de protection, de "capitaine dans la tempête" qui l’avait un peu perdu avec l’accalmie relative sur le front des dettes souveraines. Surtout, après ce succès contre le terrorisme, les électeurs de droite peuvent de nouveau être fiers d’appartenir au camp conservateur.
Toulouse, effet masquant du bilan ?
Sans doute. Et c’est bien sur ce terrain-là que le camp sarkozyste entend capitaliser en continuant à droitiser la campagne pour consolider le socle de premier tour. Et surtout faciliter les reports de voix entre Marine Le Pen au premier tour et Nicolas Sarkozy au second, suivant les recommandations du vieux sorcier Patrick Buisson. Car c’est là la deuxième conséquence de Toulouse : si la victoire estimée de François Hollande au second tour demeure généreuse, la courbe d’évolution des seconds tours est bien sur la voie d’un rééquilibrage (que tous les experts sérieux avaient anticipé). Mais jusqu’où ira-t-il ?
Autre dommage collatéral de cette séquence sécuritaire : François Bayrou qui avec ces déclarations décalées s’ajoutant à la plus faible détermination de son socle électoral est passé du statut de Plan B de la droite à celui moins enviable de… 5e homme de la présidentielle (notamment dans l’enquête BVA). Or ce dégonflement de la bulle du Modem se fait principalement au profit du président-candidat tant le MoDem 2012 est principalement alimenté par des électeurs issus du camp conservateur.
La poussée Mélenchon
Enfin, parmi les proches du président de la République, on dispose d’une lecture légèrement différente de la montée de Jean-Luc Mélenchon. On pointe qu’elle traduit d’abord un manque d’appétence d’électorats pourtant traditionnels du PS comme les classes moyennes qui subissent le déclassement, certains électeurs du non au TCE (traité de fonctionnement de l'Union européenne) ou des enseignants radicalisés dans l’altermondialisme.
On souligne ensuite que cette poussée de Mélenchon, en érodant le score de François Hollande, permet de sécuriser l’avance encore fragile de Nicolas Sarkozy au premier tour. Enfin, sur le terrain politique, on pense que le rééquilibrage à gauche sera l’occasion de pointer les contradictions – voire les incompatibilités – programmatiques et idéologiques supposées au sein de la gauche et on se réjouit d’avance des concessions que le candidat PS devra faire au Parti communiste rebaptisé "Front de gauche" qui ne devraient pas manquer d’effrayer, dans la perspective du second tour, les si précieux électeurs centristes, voire François Bayrou lui-même. Sera t-il condamné à s’allier à Nicolas Sarkozy ?
Si on a pu penser un moment que Toulouse pourrait représenter un tsunami aux conséquences électorales majeures, on sait maintenant que ce n’est pas le cas. Même s'il s’agit sans doute d’un moment clé. Celui où chaque camp peut désormais raisonnablement penser que la victoire est possible… Et qu’elle dépend désormais de la mobilisation et du talent de chaque candidat.
29/3/2012, François Kalfon
Source : Le Nouvel Observateur

Quand Kamal Hachkar, réalisateur du documentaire "Tinghir-Jérusalem : les échos du Mellah", à l'affiche du festival du film sépharade de New York, entend parler pour la première fois des marocains de confession juive, il est, alors, jeune lycéen en France, pays où il a rejoint son père dans le cadre du regroupement familial après avoir quitté son village natal, Tinghir sur les hauteurs de l'Atlas, où il se rend chaque été.
Tinghir, il le vivait comme "un voyage dans le temps" grâce à ses grands-parents qui le ramenaient à ses racines berbères. Et c'est à travers leurs récits qu'il apprend l'été de ses 16 ans que d'autres Berbères étaient de confession juive. La nuit, Il se promenait dans un "monde à jamais disparu, celui des origines, celui du temps où Juifs et Musulmans vivaient ensemble".
Le jour, il suivait leur pas et se rendait dans le Mellah vide de ses habitants, chez le barbier, ou à la rencontre d'autres témoins de cette "altérité juive" pour essayer de comprendre comment "cette présence vieille de 2000 ans a-t-elle pu disparaître du jour au lendemain?", explique-t-il, après une projection-débat organisée dans le cadre de la 16eme édition du film sépharade (22-24 mars).
Il se souvient qu'en lisant +Mille ans et Un jour+ d'Edmond Amran El Maleh, il parvenait à ressentir "cet arrachement à la terre", ces "valises faites à la hâte, les cars, les ports et les aéroports", et se prenait d'une "grande empathie pour ces exilés". Lorsqu'il s'en ouvre à ce grand écrivain, depuis disparu, "il m'a tout simplement répondu que j'aurai pu être ce Juif...".
De ses recherches et de ses "incessants aller-retour" entre la France et le Maroc, sa curiosité se fait plus insistante au point qu'il devient "hanté par la mémoire de ces Juifs absents", décide de mettre de cô té son projet de doctorat en histoire qui "aurait atterri au fond d'un tiroir" et c'est "à la fois impliqué et sans parti pris", qu'il décide de construire son film.
Un film dans lequel il raconte que sa mère a été nourrie au pain "azyme", appelé "Chtoto" en berbère et "mon arrière arrière grand-père a acheté sa boutique dans la kissaria à Israël N'Chya", un marocain de confession juive de Tinghir, "mon père commerçait avec eux tout comme tout le monde ici".
Pour "notre génération, amputée d'une partie de son histoire, il est difficile d'imaginer cette coexistence judéo-berbère: que s'est-il donc passé en l'espace d'une cinquantaine d'années pour que cette réalité bimillénaire soit devenue si inconcevable pour ceux de ma génération?". Et c'est à partir de cette interrogation qu'il va à la recherche des marocains de confession juive, partis dans les années 60 pour Israël, laissant derrière eux un grand vide.
Pour Yaël Bitton, la monteuse du film et cinéaste d'origine marocaine, basée à Paris, ce film de Kamal Hachkar, aujourd'hui 35 ans, est d'autant plus intéressant qu'il est l'un des rares à rapporter cette période de l'histoire des marocains de confession juive à travers des témoignages d'autres Marocains.
Lorsqu'il va à la rencontre de ces "absents", il retrouve des fragments de l'histoire de Tinghir qu'ils ont emportée avec eux et qu'ils ont parfois transmise aux jeunes générations.
De fait, avec David, Aisha, Hannah et bien d'autres "Anciens", qui forment les personnages principaux de son documentaire, Kamal fouille leur mémoire, en extirpe des souvenirs et recompose leur histoire tel un "puzzle dont les morceaux se sont éparpillés à travers le temps et l'espace". Eux-mêmes parfois ne savent pas pourquoi, ils sont partis.
"Beaucoup ont été appâtés par les promesses sans commune mesure avec la réalité qu'ils ont trouvée sur place", dit Shalom Illouz, parmi les derniers à "avoir été arraché à leur terre".
Souvent, c'est sous les tentes qu'ils ont élu domicile, en lieu et place de grandes demeures et commerces laissés derrière eux à Tinghir ou Casablanca. "+Ils+ nous ont dit que tout nous attendait là-bas. On les a crus", se rappelle Hannah, qui raconte, au fur et à mesure que les souvenirs remontent, "les soirées à Tinghir, le Ahidous avec les voisins musulmans. On n'était pas riche, mais on ne manquait de rien.
On était serein", dit-elle, visiblement "fatiguée de cette guerre ici qui n'en finit pas", avant d'entonner, nostalgique, une longue complainte en berbère.
Car quand ils évoquent leur souvenirs, c'est toujours dans la langue de leur pays, le Maroc. "Eux et moi partageons une mémoire commune, nous avons été baignés dans les mêmes récits, les mêmes imaginaires, les mêmes chants", fait observer Kamal Hachkar, qui "veut faire connaître cette histoire singulière du lieu de son origine en ces temps où les replis communautaires sont forts dans le monde" en particulier, en Occident où "il a grandi, et où il est impensable aujourd'hui que des "Juifs et des Musulmans aient partagé un même espace et encore moins une même culture".
28 mars 2012,  Bouchra Benyoussef.
Source : MAP

La société française est de moins en moins ouverte sur l'étranger, et le racisme, la xénophobie et les discriminations ne sont pas des sujets marginaux dans un pays où l'idéal d'égalité et de fraternité est souvent confronté au rejet, relève un rapport 2011 de la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH).
Evoquant le racisme en chiffres, la Commission relève que si en 2011 le nombre d'actes à caractère raciste, antisémite et xénophobe constaté par les services de police et de gendarmerie est en léger recul, le lent et continu mouvement d'ouverture de la société française vers "l'autre" - l'étranger, l'immigré- marque le pas.
"Pour la deuxième année consécutive la tolérance recule, les sentiments xénophobes se diffusent. La persistance d'un tel phénomène, dans un contexte de crise économique qui favorise les craintes et les incertitudes, appelle à rester vigilant", lit-on dans le rapport rendu public.
Les Maghrébins sont les principales victimes du racisme en France et les régions les plus touchées par le phénomène sont l'Ile-de-France, PACA et Rhô ne-Alpes, signale le document. Le racisme antimusulman a augmenté de +33,6% entre 2010 et 2011, les actes antimusulmans ont été au nombre de 38 en 2011, tandis que les menaces antimusulmanes ont été de 117, l'année dernière.
Selon les rédacteurs du rapport, cette augmentation témoigne "témoigne sans doute d'une montée des actes antimusulmans en France", mais elle s'explique aussi en partie par "l'amélioration du recensement des actes commis", à la faveur de la signature d'une convention entre le ministère de l'Intérieur et le CFCM Conseil français du culte muuslman).
La CNCDH invite, à cet effet, les pouvoirs publics français à se montrer particulièrement vigilants face à cette "violence", s'interrogeant sur l'impact que peuvent avoir certains discours politiques ou certains débats nationaux sur l'attitude de certains français vis-à-vis de la population musulmane. "Il est donc nécessaire de veiller à ce que ces différents débats publics n'aient pas pour résultat de faire augmenter des sentiments de méfiance à l'égard de cette religion", a-t-elle prévenu.
Dans un deuxième chapitre de son rapport, la CNCDH s'intéresse au phénomène du racisme dans l'opinion publique, en publiant les résultats d'un sondage CSA (Conseil supérieur de l'audiovisuel)/CNCDH/Service d'information du Gouvernement réalisé du 28 novembre au 5 décembre 2011.
Pour la deuxième année consécutive, le sondage note une augmentation de l'intolérance. "Pendant de nombreuses années on avait constaté un mouvement continu de la société française vers plus de tolérance. Pour la première fois, la CNCDH note deux années de suite que les indicateurs sont inquiétants, que l'intolérance augmente", relève le rapport.
Les analystes estiment cette évolution "particulièrement préoccupante", soulignant notamment une augmentation de la méfiance à l'égard des musulmans, comme l'année dernière, mais de manière "plus marquée".
Il en est de même pour ce qui est du rejet des étrangers de façon générale. Si 51% des personnes interrogées estiment que les musulmans forment un groupe à part dans la société, 59% des sondés estiment qu'il y a trop d'immigrés en France. Pour le CNCDH, cela est un constat d'échec de l'intégration et remet en cause de la possibilité d'un "vivre ensemble" dans la société française.
28 mars 2012
Source : APS

Les Marocains viennent en tête des étrangers non communautaires résidant régulièrement en Italie, indique l'Institut italien des statistiques (Istat).
Au 1er janvier 2011, le nombre d'étrangers réguliers dans la Péninsule a dépassé 3,5 millions, soit une hausse de 14 pc par rapport à 2008, selon cette même source.
Selon les estimations, le nombre de Marocains en Italie oscille entre 500.000 et 550.000.
Dans le classement des communautés les plus nombreuses, viennent ensuite les Albanais suivis des Chinois, des Ukrainiens et des Moldaves, précise l'Istat en observant que le nombre des membres de cette dernière communauté a presque doublé durant la même période (de 81.000 à 140.000).
D'après l'institut, 37 pc des étrangers non communautaires résidant régulièrement en Italie sont présents dans le nord-ouest de la péninsule, 29 pc dans le nord-est et 22 pc dans le centre. Seuls 12 pc vivent dans le Mezzogiorno (sud) qui se profile comme ''terre de passage'', relève la même source.
Près de la moitié de ces étrangers (46,3 pc) ont un permis de séjour à durée indéterminée, affirme la même source précisant que 55,8 pc des ressortissants marocains disposent d'un permis de séjour de longue durée.
En 2010, 600.000 nouveaux permis de séjour ont été accordés dont 60 pc pour motif de travail et 39,9 pc pour motif familial.
Un récent rapport de la Fédération nationale italienne de l'artisanat (CNA) avait révélé que les ressortissants marocains figuraient en tête des entrepreneurs étrangers en Italie dont le nombre total était estimé à 229.000 en
2010.
Avec une part de 16, 4 pc, les Marocains devançaient les Roumains (15, 4 pc), les Chinois (14,7 pc) et les Albanais (10,4 pc), avait précisé le rapport sur ''l'entrepreneuriat étranger en Italie''.
Selon le document, les entreprises étrangères en Italie, dont le nombre a doublé en l'espace de cinq ans, opèrent majoritairement dans les secteurs du bâtiment (37,4 pc), du commerce (34,8 pc), des réparations (9,9 pc) et des manufactures (notamment le textile et le cuir - 4,3 pc).
Ces entreprises représentaient alors 8,5 pc de l'ensemble des entreprises italiennes.
28 mars 2012
Source : MAP

Le Maroc et la Belgique ont signé, mercredi à Rabat, une convention de partenariat portant sur la formation professionnelle de jeunes bruxellois dans les métiers de l'artisanat.
Aux termes de cette convention, des jeunes âgés entre 18 et 30 ans de la région Bruxelles-capitale, d'origine marocaine et non marocaine, bénéficieront de cycles de formation pouvant atteindre trois mois dans une dizaine de métiers d'artisanat marocain.
Ce projet permettra à des jeunes bruxellois, formés dans le domaine de la construction, de bénéficier d'une formation dans le domaine de la Tadelakt, ici au Maroc, a indiqué, dans une déclaration à la MAP, le ministre en charge de la formation professionnelle, de l'action sociale, de la famille et des relations internationales à la commission communautaire française, M. Emir Kir.
Cette convention donne à ces jeunes une possibilité d'avoir une spécialisation, à travers l'acquisition du savoir-faire marocain, a-t-il dit.
Pour sa part, le ministre chargé des marocains résidant à l'étranger, M. Abdellatif Maazouz, a souligné que cette convention constitue une opportunité pour ces jeunes pour réussir une meilleure insertion.
La réunion, tenue à l'occasion de cette cérémonie de signature, nous a permis d'examiner les questions qui intéressent la communauté marocaine en Belgique, notamment en ce qui concerne la formation professionnelle, a précisé à la MAP M. Maazouz.
La convention, a-t-il ajouté, permettra la formation des jeunes dans plusieurs domaines, notamment la construction et l'artisanat, soit des métiers "qui reflètent la culture et la civilisation marocaines".
La convention a été signée, du cô té belge, par M. Emir Kir, et cô té marocain, par MM. Abdelouahed Souhail, ministre de l'Emploi et de la formation professionnelle, Abdessamad Kayouh, ministre de l'Artisanat et Abdellatif Maazouz, ministre chargé des marocains résidant à l'étranger.
28 mars 2012
Source : MAP

« La langue arabe est, sans contredit, l'idiome qui a envahi la plus grande étendue de pays. Deux autres langues seulement, le grec et le latin, partagent avec elle l'honneur d'être devenues langues universelles, organes d'une pensée religieuse ou politique supérieure aux diversités de race;

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29/3/2012
Source : Marocainsdumonde

Aux termes de la nouvelle exigence proposée, mercredi, par le ministre canadien l'Immigration, Jason Kenney, les immigrants potentiels seraient tenus de faire évaluer et vérifier leurs diplô mes d'études par un organisme désigné, avant leur arrivée au Canada.
En faisant évaluer leurs attestations d'études étrangères avant leur arrivée au Canada, "les travailleurs étrangers qualifiés auront une meilleure idée de la façon dont leurs titres de compétences correspondent au marché du travail du Canada et leur permettront de contribuer pleinement à l'économie, et ce, plus rapidement", a estimé le ministre canadien de la Citoyenneté, de l'Immigration et du Multiculturalisme.
La présente proposition vise à faciliter l'intégration des migrants sur le marché de l'emploi au Canada, qui accueille annuellement quelque 250.000 nouveaux arrivants, dont la majorité sont des "immigrants économiques", soit des travailleurs qualifiés, des investisseurs ou des entrepreneurs.
"Une évaluation préalable à l'arrivée permettrait aux demandeurs de découvrir dans quelle mesure leurs attestations d'études sont comparables aux diplômes canadiens", explique le ministre, estimant que cette mesure "permettra d'éviter l'arrivée de personnes qui ne possèdent pas le niveau de scolarité voulu, et contribuera à régler le problème des immigrants qui, à leur arrivée au Canada, sont incapables de travailler dans leur domaine".
Des milliers d'immigrants se heurtent chaque année à la non-reconnaissance de leurs attestations d'études acquises à l'étranger, et ce, même s'ils ont fréquenté des universités européennes. Selon les chiffres de l'Agence nationale de la statistique, le taux de chômage s'est chiffré à 7,4 % en février au Canada, pays de quelques 34 millions d'habitants.
Le ministre de l'immigration a également saisi l'occasion pour rendre public le Rapport d'étape du gouvernement du Canada sur la reconnaissance des titres de compétences étrangers en 2011, intitulé Renforcer l'économie du Canada.
Bon nombre de cadres formés à l'extérieur du Canada seraient actuellement sans travail ou pratiquent des métiers qui ne sont pas liés à leur formation. Ce sont les difficultés liées, en particulier, à la reconnaissance de leurs diplômes qui empêchent tous ces travailleurs étrangers d'exercer au pays.
29 Mars 2012
Source : Atlas info

Le président-candidat estime que "l'afflux d'étrangers" menace le modèle social français.
Nicolas Sarkozy s'est livré mercredi à une violente charge contre l'immigration en se posant comme le défenseur du modèle social français qui ne "résisterait pas" à un afflux d'étrangers, lors d'une réunion publique dans les Yvelines.
"Il y a un moment où nous devons dire, par souci de l'équilibre de nos comptes sociaux et de la bonne marche de notre système d'intégration, que nous ne pouvons pas accueillir tout le monde", a lancé Nicolas Sarkozy. "Je ne demanderai pas d'efforts aux Français pour rétablir l'équilibre de nos comptes et, dans le même temps, je n'accepterai pas qu'il y ait une immigration qui vienne en France poussée par l'attrait pour nos prestations sociales, parce que notre système social n'y résistera pas", a-t-il poursuivi sous les hourras de ses partisans.
Discours improvisé
"Qu'on ne vienne pas m'expliquer qu'on doit pouvoir faire venir sa famille si on n'a pas un logement décent. Qu'on ne vienne pas me dire qu'on doit pouvoir faire venir sa famille si on n'a pas un salaire pour la faire vivre", a insisté le candidat de l'UMP. "Je n'accepterai pas qu'on fasse venir sa famille si celle-ci n'a pas, préalablement à son entrée en France, fait l'effort d'apprendre le français et de comprendre les valeurs de la République, a également promis le président-candidat. Pensez à la femme cloîtrée dans son appartement par un mari qui ne respecte aucune des valeurs de la République."
Plus tard, dans son discours improvisé, Nicolas Sarkozy a également reproché à son rival du PS François Hollande de ne pas avoir voté le texte de loi sur l'interdiction de la burqa. "Nous ne voulons pas sur les trottoirs de la République française des femmes en burqa, parce que ce n'est pas notre conception de la femme et de l'homme", a-t-il dit. Le chef de l'État s'est défendu de tenir un discours d'extrême droite. "Je ne plaiderai jamais pour la fermeture (...) le discours des extrémistes est un discours de haine et de peur", a-t-il plaidé, avant d'accuser la gauche d'avoir "laissé tomber les quartiers et les banlieues". Mardi soir, à Nantes, Nicolas Sarkozy avait également durci le ton sur l'immigration, mettant notamment en garde contre les effets d'une "vague migratoire incontrôlée".
29/03/2012
Source : Le Point.fr

La Suisse et la Tunisie ont paraphé mercredi à Berne un accord de coopération en matière migratoire. Le texte fixe notamment les fondements de l’encouragement au retour volontaire et les modalités des renvois forcés dans le pays d’origine.
L’accord porte plus généralement sur les domaines de l’entrée, du séjour et de la réadmission. Un protocole d’entente pour un partenariat migratoire, ainsi qu’un accord relatif à l’échange de jeunes professionnels à des fins de formation ont également été paraphés, a indiqué l’Office fédéral des migrations.
Le partenariat migratoire sert de cadre pour une coopération dans tous les aspects de la migration. Il aborde notamment les causes de la pression migratoire et l’impact d’une coopération économique.
Négociations entamées en janvier
En paraphant ces accords, Hafedh Béjar, ambassadeur de Tunisie, et Eduard Gnesa, ambassadeur chargé de la collaboration internationale en matière de migrations au Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), ont bouclé les négociations entamées en janvier dans le cadre du dialogue migratoire entre les deux pays.
Les accords paraphés seront prochainement soumis pour approbation au Conseil fédéral avant d’être formellement signés.
28.03.2012
Source : Actualitésdumonde/ats

L’immigration n’est pas un problème, bien au contraire la France lui est redevable de beaucoup. Elle constitue une richesse.
La partition est bien connue, et aucune élection nationale n’y échappe depuis plusieurs décennies. Après un quinquennat marqué par uneinstrumentalisation outrancière de l’immigration, le candidat-président Nicolas Sarkozy en fait à nouveau son cheval de Troie. Ses dernières déclarations à ce sujet nuisent très gravement à notre pays et constituent un déni de réalité: l’immigration régénère la République et elle est une chance pour la France. En 1987, il y a 25 ans déjà, un colloque avait été organisé à la Sorbonne sur le thème de la France qui s’enrichit des apports multiples dus à l’immigration. Intitulé «La France et le pluralisme des cultures», il apparaît aujourd’hui comme un lointain souvenir.
A l'époque le président François Mitterrand avait déclaré: «Nous sommes tous un peu roumain, un peu germain, un peu juif, un peu italien, un peu espagnol, de plus en plus portugais.» Et il ajouta: «Je me demande si déjà nous ne sommes pas un peu arabes.»
Pour ou contre l'immigration?
A l’époque, dans un essai intitulé «Le creuset français»,l’historien Gérard Noiriel précisait que cette perspective était une manière de se donner «bonne conscience». Un constat qui reste vrai aujourd’hui. Car, d'une certaine façon, il faut être pour ou contre l'immigration. Et tous ceux qui sont pour, démontrent en quoi elle constitue un apport essentiel. Or, toujours selon Noiriel, en matière d’immigration, il ne s'agit pas d’être pour ou contre, et encore moins «de réhabiliter des racines, dévoiler des origines ou exalter l'identité plurielle de la France.»
Il s'agit plutôt, au niveau de lacommunauté nationale qui incarne la république, de considérer l'immigration, non pas comme un problème extérieur, mais comme une question interne à l'Histoire de notre pays. Dans ces conditions, affirmer que l'immigration régénère la République, c'est expliquer ce que la France d'aujourd'hui doit à l'immigration. Ce qui, pour Gérard Noiriel, revient aussi à «donner à des millions d'habitants de ce pays, la possibilité de situer leur histoire personnelle, dans la grande histoire de la Nation française, afin qu'elle y ait une place légitime.»
Dans sa célèbre «Réflexion sur la question juive», Jean-Paul Sartre affirmait que «l’immigréest d’abord un homme que les autres tiennent pour immigré.» Mais qu’est-ce donc qu’un immigré? Dans le langage courant et pour nombre de nos concitoyens, les confusions sont fréquentes entre émigré et immigrés.
Or, si les premiers, comme les travailleurs étrangers, quittent leur pays pour être employés temporairement hors de chez eux, les seconds en revanche nourrissent, même de manière implicite, le projet de s’installer durablement dans le pays d’accueil.
C’est ce qui différencie le travailleur saisonnier, du jeune africain qui est prêt à perdre sa vie pour rejoindre l’Europe en passant par l’Afrique du Nord ou les Iles Canaries. Au milieu des années 1970, feu le sociologue Abdelmalek Sayad affirmait justement que dans les sociétés industrialisées, «c’est le travail qui fait naître l’immigré, qui le fait être ; c’est lui aussi, quand il vient à cesser, qui fait «mourir»l’immigré, prononce sa négation ou le refoulement dans le non-être.»
De l’utilité de l’étranger
Dans l’Hexagone plus qu’ailleurs, immigration et industrialisation sont indissolublement liés. Pour faire face à ses déficits démographiques et suppléer aux faiblesses historiques de son économie, la France a longtemps fait appel à l’immigration. En effet, malgré les progrès techniques réalisés dès le 18e siècle dans le textile et la métallurgie, l’industrialisation a été très lente en France jusqu’aux environs des années 1820-1840.
Cette situation va s’aggraver avec la crise qui suivit la Révolution française et les difficultés de l’Empire. Afin de dynamiser l’industrie française et donner de la souplesse à l’économie, les autorités favorisèrent l’immigration dès le début du 19e siècle. Ils étaient ouvriers agricoles, manœuvres dans les chantiers de construction, ouvriers d’usine employés dans les postes les plus mécanisés et les plus insalubres.
A cet égard, on peut citer les Sardes qui étaient employés dans les savonneries de Marseille. Rajoutons également que, à cette époque, l’agriculture tenait une place très importante en France, et la petite paysannerie était encore prépondérante.
C’était l’ «industrialisation à la française», caractérisée par un enracinement des ouvriers de métier en zone rurale, dans des secteurs comme les mines et la métallurgie. Mais dès le début du 19e siècle, les démographes constatèrent en France un malthusianisme très prononcé. La plupart des familles tenaient à maîtriser leur fécondité pour favoriser l’ascension sociale de leurs enfants, et leur transmettre un patrimoine.
Pour faire face à la pénurie de main d’œuvre, la société Pont-à-Mousson par exemple, allait chercher les ouvriers qu’il lui fallait en Roumanie, en Pologne ou encore en Kabylie. Dans les mines, la sidérurgie, la chimie, l’électrochimie…, les ouvriers-paysans français refusaient alors les travaux pénibles. De plus, la Première Guerre mondiale avait privé l’industrie française d’environ 10% de son personnel.
Immigrés célèbres
Mais l’apport de l’immigration ne peut être limité à ces seuls aspects économiques. L’histoire sociale et culturelle de la France a aussi très largement été nourrie par l’immigration. Patrice de Mac-Mahon, qui était d’origine irlandaise, fut maréchal du Second Empire et président de la Troisième République. Le Baron Haussmann était issu d’une famille allemande. Fils d'un immigré italien, Léon Gambetta opta pour la nationalité française en 1859, il avait 21 ans.
Marie Curie, prix Nobel pour ses découvertes sur la radioactivité était d’origine polonaise. Les philosophes Bergson, Meyerson, Jankélévitch étaient tous d’origine polonaise. Chez les écrivains célèbres, Verlaine avait des ascendances belges, Apollinaire était d’origine polonaise, la comtesse de Ségur était la fille d’un gouverneur général de Moscou, Emile Zola était le fils d’un ingénieur italien. Plus proches de nous, Romain Gary, Joseph Kessel, Emmanuel Bove, Henri Troyat, Georges Perec… étaient d’origine russe. En matière musicale, Jacques Offenbach était d’origine allemande, Joseph Maurice Ravel et Arthur Honegger étaient de parents suisses.
S’agissant du théâtre et du cinéma, Sarah Bernhardt était d’origine néerlandaise. Ariane Mnouchkine est de père russe et de mère anglaise. Yves Montand et Serge Reggiani étaient tous d’origine italienne. Charles Aznavour, Alice Sapritch et Henri Verneuil sont de la deuxième génération de l’immigration arménienne. Tout comme Isabelle Adjani est de la deuxième génération de l’immigration algérienne. Serge Gainsbourg était d’origine russe et Coluche d’origine italienne. En sport, la liste est tout aussi longue : Wizsniewski, Budzinski, Synakowski, Kopa, Di Loro, Di Nallo, Repellini, Platini, Battiston, Bellone, Ferreri, Amoros, Luis Fernadez, Tigana, Touré, Zidane...
Aujourd’hui, dans les universités américaines, les écrivains francophones comme Alain Mabanckou et bien d’autres, sont les meilleurs ambassadeurs de la France. Mais, comme le souligne Gérard Noiriel, ce catalogue à la Prévert n’a d’intérêt que si l’on montre en quoi ces hommes ont influencé la «civilisation française contemporaine».
Sinon, le risque c’est de sombrer dans la thèse rebattue «des capacités d’assimilation de la nation française». Autrement dit, ces apports se seraient fondus dans un creuset français sans remettre en cause une identité déjà fixée, notamment depuis la Révolution française. Or, de nombreux sociologues affirment aujourd’hui, que toutes les sociétés marquées par une immigration massive témoignent ensuite d’une culture pluraliste.
29/3/2012, Christian Eboulé
Source : Slateafrique

INTOX. C’est un cliché qui a la vie aussi dure que l’obsession migratoire du Front national. La France serait un pays ouvert aux quatre vents de l’immigration. Sur BFM TV, le 19 mars, Marine Le Pen a même fait de l’Hexagone le champion européen en la matière : «La France est le pays qui accueille le plus d’immigration de toute l’Europe.» Un propos qui, dans le climat de la campagne, trouve un écho dans le staff de Nicolas Sarkozy. Son conseiller, Patrick Buisson, évoquait récemment dans Le Monde le «déferlement migratoire» dont la France subirai. Hier, à Nantes, Nicolas Sarkozy lui-même parlait de «vague migratoire incontrôlée».
DESINTOX. Il est complexe d’opérer des comparaisons internationales en matière de flux d’immigration, étant donné la diversité des modes de décompte selon les pays. Mais les statistiques existantes infirment totalement l’assertion de la patronne du Front national. L’OCDE publie chaque année des données en se basant sur l’immigration permanente, excluant notamment les étudiants qui n’ont pas vocation à demeurer dans le pays d’accueil. Les dernières statistiques standardisées disponibles, celles de 2009 (les chiffres de 2010 ne seront connus qu’en juin prochain), montrent que le nombre d’immigrés entrés en France (178 700) est inférieur à celui de l’Italie (369 000), de l’Allemagne (197500), du Royaume-Uni (397 900) ou de l’Espagne (334000). Le propos de Marine Le Pen perd encore en pertinence si l’on se fie au nombre d’immigrés accueillis dans chaque pays comparativement à sa population. Le chiffre des entrées légales «permanentes» en France s’élevait en 2009 à moins de 0,3% de la population totale, loin de la moyenne de l’OCDE (0,6%) et de nombreux pays d’Europe. Ainsi, les flux migratoires en Finlande et en Belgique représentaient en 2009 0,35% de leur population respective. Aux Pays-Bas et au Portugal, ce pourcentage s’élève à 0,55%. Il est supérieur à 0,6% pour l’Italie et le Royaume-Uni. Enfin, le Danemark, l’Espagne et la Suède oscillent entre 0,7% et 0,8%. Un regard sur le stock d’immigrés résidant en France achève d’invalider la thèse frontiste. En 2009, on comptait environ 5,3 millions d’immigrés (personnes nées étrangères à l’étranger), soit 8,5% de la population. Cette proportion est inférieure à celle de nombreux pays européens dont les Pays-Bas (11,2%), le Royaume-Uni (11,5%), l’Allemagne (13%), l’Espagne (14,4%) la Suède (14,7%) ou encore l’Autriche (15,6%).
28/3/2012, Cédric Mathlot
Source : Libération

Née en •France dans la région Bourgoin-Jallieu, Saida Akharraze  évolue en équipe nationale féminine française U19. Originaire du Maroc et plus précisément du Souss, • Saida est fière de ses origines et ne cache pas son désir de défendre les émouleurs du Onze national.  Dans cet entretien, elle se présente…Suite

Le transport maritime fait face à une crise sans précédent. Les pouvoirs publics veulent venir en aide aux compagnies maritimes en difficulté tout en lançant un projet de contrat - programme...Suite

Participeront à cette manifestation, un nombre important d’écrivains, de penseurs et d’artistes, installés au Maroc ou issus de l’émigration.
Fès accueille du 21 au 26 avril, la 4e édition du Festival méditerranéen du livre de Fès. Organisé par la Fondation «Club du livre au Maroc» en partenariat avec, entre autres, le conseil communal de Fès et le ministère de la Culture, le festival est placé cette année sous le thème : «la culture marocaine aux pays d’émigration : Approches croisées». Cette rencontre culturelle qui connaîtra la participation de bon nombre d’écrivains, penseurs et artistes, installés au Maroc ou issus de l’émigration, ainsi que des spécialistes du livre et de l’édition, sera une opportunité de débattre de la problématique du patrimoine culturel produit par les deuxième et troisième générations d’écrivains et d’artistes natifs de l’étranger dont la plupart ont une double nationalité et qui vivent un tiraillement inéluctable, existentiel et civilisationnel, entre une entité marocaine innée et une altérité occidentale acquise.
Au menu du festival cette année, une projection d’un film, une représentation théâtrale, une séance musicale, des récitals poétiques, une exposition de peintures, ainsi que des signatures de livres. Par ailleurs, à l’instar des trois précédentes éditions, cette quatrième édition sera marquée par la tenue d’un important colloque qui portera cette année sur : «La littérature de la diaspora marocaine» et auquel prendront part des critiques, des chercheurs et des écrivains intéressés par ce sujet.
En parallèle à ces activités, le Prix de la créativité méditerranéenne de Fès sera attribué à un auteur dont l’œuvre contribue au rayonnement de notre culture issue de l’émigration, ainsi que les prix qui récompenseront les méritants parmi les étudiants ayant participé au Concours de création littéraire organisé pour la première fois par la Fondation. Il est à noter que la Fondation du «Club du livre au Maroc», créée en 2007 au sein de la Médiathèque municipale de Fès, est l’initiatrice de plusieurs activités culturelles, dont des «Portes ouvertes sur la lecture publique» et des rencontres-débats avec la participation de romanciers, de cinéastes et de poètes.
Reconnaissance pour la littérature de la diaspora marocaine
Plus de 3 millions de Marocains résident à l’étranger. Cette diaspora marocaine a su tirer son épingle du jeu dans différents domaines, notamment celui de la culture et de la littérature. En effet, outre Abdellatif Laâbi et Tahar Ben Jelloun qui sont les pionniers de la littérature marocaine à l’étranger, d’autres noms montent en puissance à l’instar de Salim Jay ou encore de Maâti Kabbal. Cependant, pour Abdelahk Souitat, le directeur du Festival méditerranéen du livre de Fès, la production littéraire contemporaine de la diaspora marocaine souffre d’une ignorance à l’intérieur du Maroc et mérite en conséquence, une plus grande reconnaissance «Il y a une nécessité de réhabiliter un pan considérable de notre culture nationale contemporaine produite sous d’autres cieux sous forme de textes romanesques et poétiques, de pièces de théâtre, etc., et dont les créateurs revendiquent une marocanité qui va de pair avec une autre nationalité acquise. Il s’agit en effet de l’objectif principal de notre festival, cette année».
28 Mars 2012 , Afaf Razouki
Source : LE MATIN

Quatre ressortissants marocains ont été brûlés à des degrés divers suite à un incendie qui s'est déclenché, lundi soir, dans l'usine qui les emploie dans une localité proche de Turin…Suite

C'est l'une des raisons de la stabilité des intentions de vote observée dans le sondage d'Ipsos/Logica Business Consulting pour France télévisions, Radio France et Le Monde réalisé les 23 et 24 mars…Suite

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