Deux immigrés africains, un Marocain et un Nigerian, ont été blessés à l'arme blanche par trois néo-nazis dans une tentative de crime raciste, dans la région des Marches, en Italie centrale, a rapporté mardi l'agence italienne Ansa.
Les agresseurs, deux étudiants et un ouvrier ont été mis aux arrêts par la police pour avoir poignardé sans raison ces deux ressortissants africains, après leur avoir tendu un guet-apens devant un kiosque à tabacs, selon l'agence.
Lors de la perquisition du domicile du chef présumé des agresseurs, la police a découvert des portraits d'Hitler et de Mussolini, a-t-on ajouté.
Les actes racistes sont devenus de plus en plus fréquents en Italie ces dernières années.
Le 13 décembre dernier, à Florence (Toscane) un quinquagénaire arrive dans un marché fréquenté par des ressortissants sénégalais, et ouvre le feu sur un groupe de vendeurs ambulants, tuant deux d'entre eux et en blessant trois autres, avant d'être arrêté par la police.
La montée de la xénophobie en Italie n'est pas seulement la conséquence de la crise économique. Aujourd'hui, de plus en plus d'utilisateurs de réseaux sociaux dont Facebook revendiquent ouvertement leur appartenance au fascisme, n'hésitant pas à publier le portait de Benito Mussolini.
Dans un récent rapport présenté au parlement italien, il est dit que le racisme et la discrimination raciale sont en augmentation en Italie en 2011 par rapport à l'année précédente.
Selon ce rapport, les principales victimes d'actes de discrimination raciale sont les ressortissants des pays d'Europe de l'est et des Balkans et des pays d'Afrique du nord.
"La discrimination s'exerce surtout, dans les médias et sur l'Internet, amplifiée par l'anonymat qui caractérise les réseaux sociaux", ont expliqué les rédacteurs du rapport.
10/4/2012
Source : Agence de presse algérienne (APS)
Plusieurs rescapés du naufrage d'un bateau qui avait causé la mort de 63 migrants en 2011 au large de la Libye ont déposé plainte contre X mercredi pour "non assistance à personne en danger", mettant explicitement en cause l'armée française.
La plainte a été déposée auprès du Tribunal de grande instance de Paris au nom de quatre survivants, soutenus par une coalition d'ONG, dont la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) et le Groupe d'information et de soutien des immigrés (Gisti).
Ce dépôt de plainte survient deux semaines après la publication d'un rapport de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) qui pointe la responsabilité de l'Italie et de l'Otan dans la mort de ces réfugiés .
Le 27 mars 2011, quelques jours après le début de l'intervention militaire internationale en Libye, 72 migrants d'origine africaine montent à bord d'une fragile embarcation dans l'espoir de rallier les côtes italiennes.
La situation se détériore rapidement à bord du zodiac qui dérive plusieurs jours avant d'être finalement rejeté sur les côtes libyennes le 10 avril. Au total, 63 personnes sont mortes, dont 20 femmes et 3 enfants, dans une zone largement surveillée et patrouillée par les membres de l'Otan participant à l'opération en Libye.
"Alors que beaucoup de navires ou d'hélicoptères des troupes de l'Otan patrouillaient à proximité, personne n'est venu au secours de ces gens qui sont décédés dans des circonstances particulièrement atroces", a indiqué Patrick Baudouin, président d'honneur de la FIDH, lors d'une conférence de presse à Paris.
"Ces personnes pouvaient aisément être sauvées. Il y avait un hélicoptère qui a survolé le bateau et qui a même fourni quelques litres d'eau et quelques aliments et cet hélicoptère est parti comme si de rien n'était. C'est tout à fait inadmissible, la justice est là pour essayer de déterminer qui sont les responsables."
Signaux de détresse
Quelques heures après avoir quitté Tripoli, l'embarcation est survolée par un avion de patrouille français qui prend une photographie du zodiac et le signale aux gardes côtes italiens.
Selon le récit des survivants, l'embarcation est survolée à deux reprises par des hélicoptères dont l'un larguera plusieurs bouteilles d'eau et des biscuits. Les appels de détresse ont été renouvelés toutes les quatre heures pendant dix jours, souligne la FIDH.
"Dès lors qu'il y a eu des signaux de détresse qui ont été donnés, réceptionnés et ça nous en avons la preuve, par des navires qui étaient à proximité, nous attendions de ces navires qu'ils viennent en aide à cette embarcation", indique Patrick Baudouin, qui fait état de 38 navires patrouillant dans la zone en raison du conflit libyen.
"Pour la France, nous avons deux bateaux qui se trouvaient à proximité, c'est la raison pour laquelle une plainte est déposée aujourd'hui en France".
Cette plainte, qui vise principalement les militaires français, pourrait être suivie par d'autres en Espagne, en Italie ou en Grande-Bretagne, souligne-t-on à la FIDH.
"La France n'a ni plus ni moins de responsabilités que les autres pays qui faisaient partie de l'Otan et qui sont intervenus en Méditerranée", selon Patrick Baudouin.
En mai 2011, l'état major français avait démenti l'implication d'un navire français dans cette affaire.
"Le (porte-avions) Charles-de-Gaulle n'a jamais été en contact avec ce type d'embarcation, ni aucun autre bâtiment français, compte tenu de sa position", avait dit à Reuters Thierry Burkhard, porte-parole de l'état-major des armées.
"Le Charles-de-Gaulle ne s'est jamais trouvé à moins de 200 km de Tripoli alors qu'ils annoncent ce bateau à 60 miles nautiques, soit 110 km de Tripoli."
Selon l'Organisation internationale pour les migrations, près de 346.000 étrangers avaient fui la Libye fin mars 2011.
11/4/2012
Source : Reuters
L'agence britannique de contrôle des frontières (UKBA) a été sévèrement critiquée par des parlementaires pour son manque d'efficacité et son incapacité à mener à bien son action.
Dans un rapport publié mercredi, la commission parlementaire des affaires intérieures a déploré l'échec de UKBA de contrôler et de reconduire aux frontières les immigrés clandestins et les étrangers dont le visa a expiré.
Ces défaillances risquent de ternir l'image du ministère de l'Intérieur et par voie de conséquence celle du gouvernement britannique, estiment les parlementaires.
Chargée de contrôler les frontières du Royaume-Uni, UKBA a été mise en place en 2008, en remplacement de la direction de l'immigration au sein du ministère de l'Intérieur.
Cependant, des dysfonctionnements au sein de l'agence ont éclaté au grand jour l'année dernière et ouvert la voie à sa division en deux organisations: UK Border Force, chargée du contrôle des frontières et liée directement au ministère de l'Intérieur et UKBA qui a pris en charge le dossier de l'immigration.
Les parlementaires reprochent à l'agence notamment d'avoir manqué à résoudre les dossiers de quelque 450.000 immigrés et demandeurs d'asile, ainsi que ceux de près de 4.000 anciens prisonniers qui devaient être rapatriés.
Défendant les réalisations de l'agence, le ministre de l'Intérieur, Damian Green, a insisté que UKBA se trouve aujourd'hui dans une situation nettement meilleure qu'il y a deux ans, soit au lendemain de la nomination de l'actuel gouvernement.
11/4/2012
Source : MAP
A quelques jours du premier tour de l'élection présidentielle en France, le thème de l'immigration reste un enjeu incontournable dans le programme des prétendants à l'Elysée lancés depuis lundi dans une campagne officielle qui semble peu intéresser les électeurs français.
La lutte contre l'immigration irrégulière fait consensus chez les principaux candidats. Le nombre de sans-papiers est évalué entre 200 000 et 400 000, selon une estimation commandée par Dominique de Villepin lorsqu'il était premier ministre (2005-2007) et citée par une étude publiée mercredi.
Le sujet resurgit à chaque élection présidentielle. Cette fois, la question du "juste équilibre" à trouver en matière d'immigration est au cœur du débat électoral, sur fond de creusement de la dette publique, de ralentissement de la croissance, de déséquilibre des comptes sociaux et de montée du chômage. Et la plupart des candidats défendent un "meilleur contrôle" des flux.
Le président-candidat Nicolas Sarkozy veut diviser par deux le nombre d'entrées annuelles.
Pour cela, il entend limiter la délivrance de visas professionnels, veut soumettre les couples mixtes à des conditions de ressources et de logement, et restreindre l'accès à l'emploi des étudiants étrangers. Une volte-face par rapport à la ligne de l'"immigration choisie', fixée il y a cinq ans, avec l'objectif de porter à 50 % l'immigration de travail (aujourd'hui à 15 %).
De plus, Nicolas Sarkozy a élargi la question au niveau européen. En mars dernier, le président sortant a menacé, s'il est réélu, de sortir des accords de Schengen sur la libre circulation dans l'Union européenne, si les frontières continentales ne sont pas mieux contrôlées.
Si le candidat du Parti socialiste (PS) François Hollande souhaite préserver l'immigration légale, avec des régularisations "opérées au cas par cas sur la base de critères objectifs", il affirme en revanche vouloir conduire une "lutte implacable contre l'immigration illégale et les filières du travail clandestin", notamment en créant une "brigade spécialisée".
"Aujourd'hui, seuls 30 000 des 90 000 personnes qui chaque année sont sous le coup d'une mesure d'éloignement sont effectivement raccompagnés à la frontière. Nous prévoyons d'entamer un dialogue avec les pays source, afin d'obtenir plus facilement les laissez-passer consulaires et ainsi améliorer le taux de reconduite", explique Mireille Le Corre, chargée de préciser la réflexion du candidat PS sur l'immigration.
Comme de coutume, le Front national (FN, extrême-droite) fait de la place des étrangers en France un sujet de surenchère politique.
Pour le parti d'extrême droite, qui a lancé la récente polémique sur la viande halal, "l'immigration non contrôlée est source de tensions" et elle représente "un coût important pour la communauté nationale".
Sa présidente, Marine Le Pen, propose de n'octroyer que 10.000 titres de séjour par an.
Dans un rapport remis en avril dernier à au Premier ministre français François Fillon sur ce thème, le Haut Conseil à l'intégration donne un autre son de cloche.
L'institution souligne surtout que 65 % des descendants d'immigrés vivent en couple avec des personnes de la "population majoritaire" et que seuls 16% des personnes issues de l'immigration ayant la nationalité française ont peu ou pas le sentiment d'être Français.
Au cours des dix dernières années, l'immigration est restée relativement stable. Un peu moins de 200 000 titres de séjour par an sont accordés, tandis qu'environ 100 000 étrangers quittent annuellement le territoire français. Ce qui donne en moyenne un flux net de 100 000 migrants supplémentaires chaque année, selon une étude publiée mardi.
Au-delà du ressenti de la population (52 % des Français estiment que les immigrés sont trop nombreux), la réalité des phénomènes migratoires et leur impact en termes budgétaire, démographique, et économique contredisent souvent les arguments mis en avant dans la campagne présidentielle, relève-t-on.
Ressentie comme "massive" par la population française, la part des immigrés dans l'Hexagone est pourtant moindre que chez les voisins européens. Selon les données de l'OCDE, la France compte 11,6 % de sa population née à l'étranger, contre 12,9 % pour l'Allemagne, 15,5 % pour l'Autriche, 14,3 % pour l'Espagne, et 14,4 % pour la Suède.
11/4/2012
Source : Agence de presse algérienne (APS)
Une cellule dédiée à la diaspora marocaine a été créée récemment au niveau du Centre régional d'investissement (CRI) de Taza-Al Hoceima-Taounat, en prévision de la période de retour des MRE.
Cette cellule sera chargée de recevoir les doléances des MRE, de les accompagner, de les conseiller au sujet des procédures administratives et d'assurer la coordination entre les services extérieurs et les conseils élus.
11/4/2012
Source : MAP
C'est un nouvel ouvrage collectif qui vient enrichir les études sur les migrations et que le chercheur Moha Ennaji vient de publier aux éditions Al-Maarif Aljadida avec le concours de la Fondation Hassan II pour les Marocains Résidant à l’Etranger.
L'ouvrage est baptisé: "Migration et Mondialisation"; il comprend un ensemble de chapitres motivés par l'intérêt grandissant pour les études sur les migrations, explore divers aspects de la diversité culturelle dans les sociétés d’accueil dans une perspective sociologique et comparative.
Pour Moha Ennaji, l'objectif de cette étude est de poser la problématique des migrations et de la mondialisation d’une part, et du multiculturalisme et de la démocratie d’autre part, dans son contexte le plus large et de soulever des questions relatives notamment aux «droits des immigrés et pluralité politique dans les pays d’accueil », « multiculturalisme, laïcité et Islam», «diversité culturelle, démocratie et mondialisation», «migration et co-développement», «migration, genre et droits humains».
L’ouvrage prône un dialogue entre les gouvernements, la société civile et le monde académique pour parvenir à une meilleure compréhension de la relation entre les migrations, le développement et la diplomatie. Il appelle également à de nouvelles stratégies et mesures migratoires adéquates à même de renforcer et élargir les échanges entre les pays du Nord et du Sud.
Professeur aux Universités Sidi Mohammed Ben Abdellah de Fès et de Rutgers aux Etats-Unis, Moha Ennaji est auteur de plusieurs articles et ouvrages portant, entre autres, sur l'identité culturelle, la langue, l'éducation, l'immigration et la société civile: "La culture populaire et la mondialisation" (2008, Dir. Publications de l'IRCAM), "Langue et Genre dans la Région Méditerranéenne", "Multilinguisme, Identité Culturelle et Education au Maroc", "Société Civile, Genre et Développement Durable" en plus d'un nombre considérable d'articles dans des revues spécialisées marocaines, européennes et américaines.
11 Avril 2012
Source : eMarrakech .info
Quinze personnes, qui se disent être des cibles régulières de contrôles d'identité, ont décidé d'attaquer le ministère de l'Intérieur et l'État pour contrôle abusif.
«Nous sommes catalogués comme des délinquants». Régis, avec quatorze autres personnes, a décidé de porter plainte mercredi contre l'État et le ministère de l'Intérieur pour discrimination, selon une information France Info.
Comme les autres plaignants, tous soutenus par le collectif Stop le contrôle au faciès, l'association Open Society justice initiative et le Syndicat des avocats de France, il s'estime être victime de contrôles d'identité répétés au faciès. «Ça fait partie du quotidien. Dans les centres commerciaux, on est contrôlés et on nous vide les poches devant tout le monde», explique également Hakim au micro de la station.
«Les contrôles se multiplient»
Alors que le ministère de l'Intérieur conteste la réalité de ce type de contrôle, Hakim assure, lui, qu'ils «se multiplient». Ce qu'attestent les études sur le profilage ethnique. En 2009, une enquête menée par le CNRS concluait que «les Noirs et les Arabes ont plus de risques d'être contrôlés que les Blancs». De même, les jeunes qui portent «une tenue jeune, type hip-hop» se font davantage arrêter.
À l'heure actuelle, il n'existe pourtant pas de données publiques sur le contrôle au faciès. Il ne donne, en effet, lieu à aucun procès verbal ni a aucune attestation. Eva Joly y est favorable. François Hollande préconise, lui, l'usage de récépissé et envisage une circulaire pour lutter contre ces contrôles au faciès.
11/4/2012, Audrey Pelé
Source : Le Figaro
L'économiste El Mouhoub Mouhoud analyse la place de l'immigration dans la campagne présidentielle. Selon lui, la thèse de Nicolas Sarkozy n'a pas été combattue par François Hollande.
L'immigration a surgi au cours de cette campagne présidentielle, comme par effraction, et ce thème rivalise désormais avec les questions financières. Comment le sujet s'est-il imposé dans le débat politique ?
El Mouhoub Mouhoud : Le vrai débat ne s’est pas imposé. L’alignement sur la thèse Sarkozy-Le Pen - « trop d’immigrés» - a empêché tout débat rationnel au profit de la stigmatisation. Le fait que la France soit classée parmi les derniers pays d’accueil des pays de l’OCDE n’a pas été souligné. Et évidemment, nous n’avons pas eu de débat sur l’efficacité économique d’une politique d’immigration.
L'immigration a été abordée à travers trois prismes principaux : le commerce de la viande halal, le parcours de Mohamed Merah et le poids des étrangers sur le chômage en France. Le débat sur l'immigration vous semble-t-il bien posé, faisant la juste part du symbolique et du factuel ?
E.M.M. : En l’absence de débat rationnel, on a soulevé les peurs habituelles. Le problème du logement, comme celui de l’aménagement du territoire avec les polarisations urbaines auxquelles nous assistons depuis 20 ans (superposition des inégalités territoriales, sociales et ethniques qui cache pourtant un mouvement d’intégration réellement en marche), ont été confondus de manière manipulée ou non aux échecs de la politique d’immigration ou au « trop d’immigrés ».
Certains aspects de l'immigration en France ont-ils été évités ? Par qui ? Pourquoi ?
E.M.M. : On a soigneusement fait exprès ne pas dire que la France n’est plus un pays grand pays d’accueil. En flux, l’accueil d’immigrés permanents se situe entre 160 000 et 180 000 personnes par an, lorsque l’on considère l’ensemble des personnes qui viennent s’y installer. En outre, si l'on raisonne en termes d’immigration nette, ce ne sont plus que 100 000 individus par an qui s'installent en France, soit 0,2 % de la population française. D’après les chiffres publiés par l’OCDE, la France présente l’un des taux d’immigration les plus faibles des pays de l’OCDE, soit deux fois et demi moins que la moyenne des pays de l’OCDE (0,67 %). Elle se place avec l’Allemagne juste avant le Japon, pays le plus fermé des pays de l’OCDE. L’Allemagne a néanmoins accueilli et continue d’accueillir trois millions « d’ Aussiedler » (rapatriés) depuis 1990 et a entamé un débat profond pour une ouverture régulée des flux d’immigration de travail. Elle reçoit aussi environ 300000 travailleurs temporaires, ce qui n’est pas le cas de la France.
S'agissant de François Hollande, sa proposition de consulter le parlement chaque année sur le nombre d'immigrés qui seront acceptés en France, ainsi que la régularisation sur la base des critères énoncés, sont-ils en rupture avec ce que prônait jusqu'ici la gauche ? Quelles différences avec la politique actuelle, tant sur l'immigration que sur l'intégration ?
E.M.M. : La politique française restrictive sur l’immigration de travail ne permet pas de répondre aux besoins de l’économie française. Selon les données de l’OCDE, les flux sont en effet trop bas pour l’immigration de travail, au nombre 20 300 en 2009, soit 11 % de l’ensemble des flux d’immigration permanente. Si l’on retire les migrations de libre circulation (envrion 50 000), c’est-à-dire 30 % des flux, il ne reste plus que les migrations familiales régies par les conventions internationales (84 000) soit 47 % des flux, les migrations humanitaires (8 700) pour 5 % des flux et autres (visiteurs…) pour les 7 % restants. Au lieu d’afficher clairement les besoins de l’économie, et d’y adapter les flux légaux entrants à ces besoins, pour des raisons de communication politique en direction de l’électorat sensible aux thèses populistes, l’immigration clandestine tient lieu de variable d’ajustement. De ce fait, une désinstrumentalisation de la politique d’immigration de travail devrait surtout passer par la création d’un organisme indépendant. A l’instar du Migration Advisory Committee britannique, il produirait annuellement un rapport sur les besoins de main d’œuvre et pourrait faire l’objet d’une discussion au parlement. De ce point de vue cela serait une rupture avec la politique actuelle.
S'agissant de Nicolas Sarkozy qui a proposé un référendum et une réduction puissante du nombre d'entrants, propose-t-il une nouvelle rupture, idéologique et administrative, avec son premier quinquennat ? Quels effets pouvez-vous deviner, sur l'immigration et sur l'intégration ?
E.M.M. : Contrairement au piège dans lequel le débat public a été enfermé volontairement par la majorité, le problème de l’efficacité des politiques d’immigration n’est pas entre fermeture ou ouverture. Ce tabou avait déjà été cassé à juste titre par le président de la république actue, dans les premiers mois de son mandat. De fait, la régression de la position du Président, ces trois dernières années, est évidente. Inefficacité économique et inéquité sont les deux caractéristiques de la politique d’instrumentalisation de la question de l’immigration : circulaire Guéant, décision de réduire l’immigration de travail de manière arbitraire et non fondée économiquement... Résultat : les plus qualifiés ne viennent pas en France et se dirigent vers le Canada, les Etats Unis ou le Royaume Uni, qui vont gagner la course à l’attractivité des compétences et des talents.
Avez-vous été sollicité par un des candidats à l'élection présidentielle, directement ou indirectement ? Sur la foi de son expression publique, comment jugez-vous les propositions de Nicolas Sarkozy ? Et celles de François Hollande ?
E.M.M. : J’avais été sollicité au cours des primaires socialises pour alimenter le débat par les organes de réflexion proches de la gauche. Mais, depuis, le débat sur cette question a disparu. Le silence tient lieu de position. Sarkozy peut continuer à instrumentaliser le débat, sans contradiction majeure, sur le diagnostic comme sur l’évaluation de sa politique d’immigration somme toute inefficace et inéquitable.
11/4/2012, Daniel Bernard
Source : Marianne
La Confédération pense supprimer les visas d'entrée pour les immigrants de pays non européens qui viennent travailler pour trois mois en Suisse. Les ressortissants américains et des Balkans notamment sont concernés.
L'Office fédéral des migrations (ODM) confirme que des réflexions sont en cours. Selon le projet, dont le Tages-Anzeiger se fait l'écho dans sa dernière édition, les personnes désireuses de travailler en Suisse ou d'y étudier pour une période de trois mois au maximum ne devraient plus demander de visa d'entrée.
Sont concernés les ressortissants de 33 pays. Parmi ceux-ci, les États-Unis et le Canada, divers pays d'Amérique du Sud, ainsi que plusieurs pays de la région des Balkans. Sont nommément cités l'Albanie, la Bosnie-Herzégovine, la Croatie, la Macédoine, le Monténégro et la Serbie.
Via les échanges et la formation continue
En raison des accords passés avec l'Union européenne, la Suisse a déjà supprimé, il y a quelques années, les visas touristiques pour les citoyens des Balkans. Cette fois, elle agit de son propre chef.
Le but désormais est «de supprimer simplement une barrière administrative», explique le porte-parole de l'ODM. Une autorisation de travail restera nécessaire, respectivement une attestation de formation.
L'ODM, qui est subordonné au Département de justice et police de Simonetta Sommaruga, relève que les autorisations de travail posent déjà des exigences élevées. Elles sont accordées, pour l'essentiel, à des personnes bien formées.
Les gens moins bien formés, comme les travailleurs engagées dans l'agriculture, entrent plutôt par le biais des programmes d'échanges ou de la formation continue.
Sans consultation
Le Conseil fédéral devrait se prononcer sur cette réforme après l'été. S'il l'adopte dans sa forme actuelle, elle entrera en vigueur par voie d'ordonnance. Autrement dit, sans procédure de consultation et sans que le Parlement puisse se prononcer au préalable.
Tout le monde ne partage pas toutefois l'avis l'ODM, pour qui le changement «de portée est mineur». Interrogé par le Tagi, Hans Fehr, (UDC, ZH) craint que cette réforme n'augmente encore le nombre d'immigrants dont on ne pourra plus contrôler le départ après trois mois.
Philipp Müller (PRD, AG), juge la proposition tactiquement «très maladroite», vu le contexte déjà surchauffé de la politique migratoire. Lui comme Hans Fehr vont réfléchir à la manière de contrer cette idée
11/4/2012, Marc-Henri Jobin
Source : Le Matin.ch/Newsnet
De plus en plus de foyers préfèrent des femmes de ménage étrangères. Le phénomène ne cesse de prendre de l'ampleur depuis deux ans, au point qu'il est devenu une tendance et un objet de vantardise. Pourtant, de nombreuses employées étrangères le sont illégalement et sont « ramenés » par leur futur patron de leurs voyages avec leurs bagages…Suite
Dans beaucoup de pays arabes, deux problématiques furent dominantes lors des dernières années: la dictature et l'immigration. Entre les deux, on jetait un pont, parfois: la dictature empêchait l'immigration. Cette observation, courante et sous-entendue dans les chancelleries, se limitait à la réalité physique des flux. Un pouvoir autoritaire et pro-occidental pouvait faire la police de sa population, en effet. Mais c'est sans compter sur l'immigration imaginaire…Suite
Natif de la ville d'Azemmour , en 1503, Mustapha Zemmouri est le premier Arabe et Africain à fouler le continent américain. Polyglotte remarquable, il a été à la tête d'expéditions d'exploration pour le compte du vice-roi du Mexique...Suite
Des inscriptions comme: «Dehors les Arabes» écrits sur les murs, en corse (Arabi fora) .Un cercueil dessiné à côté. Une fenêtre brisée, des barreaux forcés, un produit inflammable répandu au sol puis allumé. Dans la nuit de samedi à dimanche, à Ajaccio (Corse-du-Sud), une salle de prière musulmane située dans le centre-ville a été partiellement détruite par un incendie criminel, selon le parquet de la ville…Suite
Une batterie de mesures pour réduire l'immigration au Royaume Uni ont été prises ces derniers mois par le gouvernement britannique, mais les spécialistes de la question demeurent sceptiques quant aux résultats obtenus jusqu'à présent.
Réduction des visas de familles, durcissement de la loi sur l'installation des travailleurs qualifiés, réduction du nombre d'étudiants étrangers dans les universités du Royaume, chasse à la migration clandestine, le gouvernement de coalition de David Cameron exploite toutes les voies pour réduire l'immigration qui demeure l'une des questions clés de son programme.
L'objectif annoncé est de réduire à quelques dizaines de milliers le nombre de migrants entrant au Royaume Uni à l'horizon 2015, comme promis en mai 2010, au lendemain de la formation du cabinet.
Pourtant ces mesures de plus en plus sévères ne semblent pas encore avoir porté leurs fruits: en l'espace d'un an, de juin 2010 à juin 2011, le nombre de migrants entrés au Royaume Uni s'est élevé à 250.000, a indiqué récemment l'Office national des statistiques (ONS), rendant pratiquement impossible pour le gouvernement Cameron de réaliser ses objectifs.
Ce chiffre est même en hausse par rapport à l'année précédente (juin 2009-juin 2010) durant laquelle la migration nette était de 235.000, précise l'Office.
La mince satisfaction relevée par le gouvernement de Coalition à la lecture de ces statistiques, est la baisse du nombre d'étudiants admis au Royaume Uni durant cette période faisant dire au ministre de l'immigration, Damian Green, que "les réformes commencent à prendre effet".
Mais, les spécialistes restent sceptiques à l'égard de la capacité du gouvernement à réaliser ses objectifs en matière d'immigration.
Matt Cavanagh de l'Institut de recherche en politiques publiques, a déclaré recemment que les derniers chiffres montrent qu'au cours de la première année complète, entièrement sous le gouvernement de coalition, la migration nette est restée à un niveau record de 250.000. "En d'autres termes, le gouvernement n'a fait aucun progrès sur sa promesse de réduire la migration nette à des dizaines de milliers à la fin de son mandat", a-t-il relevé.
"La réduction de l'immigration est un objectif légitime, mais les politiciens doivent se méfier de promettre ce qu'ils ne peuvent pas réaliser, ce qui diminue leur crédibilité", a-t-il ajouté.
Habib Rahman, représentant du Conseil mixte pour la protection des immigrés, s'est dit quant à lui "très inquiet" au sujet de la stratégie du gouvernement tendant à réduire les visas de regroupement familial, à titre d'exemple.
Selon lui, la tentative effrénée du Home Office (ministère de l'Intérieur) à réduire le nombre de migrants au Royaume-Uni a un coût humain et se fait au détriment des droits de l'homme.
"Nous ne pouvons pas denier le droit à ceux qui viennent travailler légalement ici, de vivre avec leurs proches, sous le prétexte que leurs revenus ne leur permettent pas", a dit ce responsable.
10/4/ 2012
Source : APS
La coopération bilatérale en matière de la politique d'intégration des Marocains résidant en Belgique a été au centre d'une rencontre, mardi à Rabat, entre le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger (MRE), Abdellatif Maâzouz, et le vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères, du commerce extérieur et des affaires européennes, Didier Reynders.
Cette rencontre a été l'occasion d'aborder différents sujets intéressant la communauté marocaine en Belgique, dont le nombre dépasse les 350.000 personnes, a indiqué M. Maâzouz dans une déclaration à la presse, précisant qu'il s'agit, d'une part, d'améliorer leur intégration dans la société belge, et d'autre part, de renforcer les liens qui les attachent à leur pays d'origine.
S'inscrivant dans une série d'entretiens avec les responsables belges, cette entrevue s'est penchée sur la manière de répondre aux attentes des Marocains de Belgique, particulièrement en ce qui concerne les volets culturel, linguistique et religieux, a ajouté le ministre, soulignant qu'il a été également question d'examiner les moyens de bannir les stéréotypes, de développer une meilleure image des MRE et de mettre en valeur les avantages et les points forts de cette communauté.
De son côté, M. Reynders a mis en avant l'excellence des relations maroco-belges, exprimant sa volonté de travailler de manière positive dans le sens d'améliorer le quotidien de cette frange de la population, notamment en ce qui a trait aux aspects culturel et économique.
"Il y a de grands projets de coopération visant à développer l'aspect économique en favorisant l'investissement en Belgique et au Maroc", a affirmé le responsable belge.
Par ailleurs, il a exprimé sa volonté de collaborer avec les responsables marocains en matière d'organisation du culte musulman en Belgique, à travers une formation spécifique, afin qu'il soit bien intégré à la société belge.
Ce entretien intervient après la signature le 28 mars dernier d'une convention avec le ministre en charge de la Formation professionnelle de la commission communautaire française, Emir Kir, portant sur la formation professionnelle de jeunes bruxellois d'origine marocaine ou autre dans les métiers de l'artisanat marocain en vue de faciliter leur insertion dans le marché de travail.
L'entrevue fait également suite à la visite effectuée le 3 avril par M. Maâzouz en Belgique au cours de laquelle il s'est entretenu avec plusieurs responsables belges, notamment la ministre de la culture de la fédération Wallonie-Bruxelles, Mme Fadila Laanan.
10 avril 2012
Source : MAP
Les immigrés et leurs enfants déclarent 2,5 fois plus souvent avoir été discriminés que les autres.
A force d’appeler « populistes » toutes les formations politiques qui, en Europe, flirtent avec l’extrême droite, on finirait par penser que leur semblant de modernité prévaut sur leur (bas) fonds de commerce. La crise est pourtant en train de faire tomber les masques, avec une radicalisation manifeste du discours raciste. Comme en témoignent les sites nés aux Pays-Bas et à présent (aujourd'hui à l'initiative du Vlaams Belang) en Belgique pour inviter la population à la délation contre les immigrés illégaux. Sous le regard bien indulgent des formations conservatrices, pressées sur leur flanc droit. Et en dépit du droit et des valeurs fondantes de nos démocraties.
Ce sont les Pays-Bas qui ont ouvert le ban. Le 8 février dernier, le PVV, le Parti pour la liberté de Geert Wilders qui soutient l’actuel gouvernement de Mark Rutte, a mis en ligne un site sur lequel les citoyens peuvent signaler les « nuisances » soit disant provoquées par les ressortissants d’Europe de l’Est. Roumains, Bulgares, Polonais sont particulièrement visés. Quant aux prétextes invoqués, ils concernent le logement et la concurrence sur le marché du travail. On avait beaucoup glosé sur le fameux plombier polonais lors du référendum de 2005. La Constitution n’a pas été adoptée, mais le vice, lui, est tenace.
Sur le site, les citoyens sont ainsi interpellés à propos des ressortissants de l’Est. « Vous causent-ils des problèmes ? Avez-vous perdu votre emploi au bénéfice d’un Polonais, d’un Bulgare, d’un Roumain ou d’un autre citoyen d’Europe centrale ou orientale ? »
Cette initiative du parti de Geert Wilders a reçu la collaboration (le mot est approprié) de plus de 30 000 « bons citoyens », très réactifs en matière de délation. Le site a aussi rapidement été dénoncée par (heureusement) des milliers d’autres citoyens hollandais, puis par le Parlement européen, le 13 mars.
mardi 10 avril 2012, le parti d’extrême droite flamand, le Vlaams Belang (qui prône l’indépendance de la Flandre), a lancé un site similaire, en s’inspirant du précédent hollandais. http://meldpuntillegaliteit.be . Filip Dewinter, le leader de ce petit parti qui compte tout de même 12 députés et 5 sénateurs, a justifié cet appel à la délation par la présence de milliers d’illégaux dans les grandes villes. Les thématiques invoquées sont toujours les mêmes : travail au noir, criminalité, abus sur les prestations sociales.
Que l’intégration soit bloquée par la crise économique, c’est une évidence. Que l’insécurité et la criminalité soient des problèmes quotidiens aux Pays-Bas, en Belgique et ailleurs, ne fait pas de doute. Mais la question soulevée par la création de ces deux sites est d’une autre nature. Peut-on tolérer, au sein de l'Union, le recours à la discrimination et à la délation ?
10 avril 2012
Source : Sud ouest
Alors que la circulaire Guéant fait encore débat en France, Londres réduit à son tour les possibilités pour les étudiants étrangers de travailler au Royaume-Uni à l'issue de leurs études. Dans un contexte de lutte de plus en plus dure contre l’immigration, cette mesure menace l’attractivité des universités britanniques.
La Grande-Bretagne va-t-elle continuer à caracoler dans le peloton de tête des pays attirant le plus d’étudiants étrangers? Sa deuxième place, juste derrière les Etats-Unis, est aujourd’hui menacée.
D’abord pour des raisons internes: depuis aujourd'hui, les étudiants étrangers non européens n’ont plus droit de rester deux ans dans le pays pour travailler sans avoir à demander un visa de travail, comme c’était le cas sous le mesure Tier 1 (ou "Post-study work"). Cette restriction intervient dans le cadre de la politique de plus en plus sévère de lutte contre l’immigration du gouvernement conservateur.
Les étudiants extra-communautaires représentent les 2/3 des demandes de visas. Ainsi 80.000 étudiants étrangers de moins que les années précédentes devraient être admis à poursuivre leurs études au Royaume-Uni lors de la prochaine année universitaire. Aujourd'hui, sur les 369.000 étudiants non britanniques, 262.000 viennent de pays non européens.
Le prétexte? Selon le gouvernement de David Cameron, faire ses études dans les universités et écoles britanniques serait la principale voie empruntée par les candidats à l’immigration.
Barrières physiques et monétaires
L’adoption de ces mesures ne va pas sans poser problèmes : elles vont réduire les ressources non négligeables retirées par les universités de l’accueil d’étudiants étrangers et notamment de ceux en provenance de pays non européens qui paient des frais de scolarité supérieurs.
Ce manque à gagner est d’autant plus problématique que les facs britanniques doivent faire face aux coupes budgétaires décidées par le gouvernement.
Une grande partie d’entre elles ont ainsi été contraintes d'augmenter considérablement les frais déjà élevés de scolarité. Alors qu’une loi votée au parlement en décembre 2010 leur recommandait de les élever de 3.350 livres (4.000 euros) à 6 000 livres (7.300 euros) par an voire exceptionnellement jusqu’à 9 000 livres (11.000 euros), nombre d’établissements ont opté pour cette limite supérieure.
Ils limitent la casse financière, mais se tirent dans le même temps une balle dans le pied en instaurant une barrière financière souvent rédhibitoire pour des étudiants étrangers.
D’autant que la Grande-Bretagne, qui a longtemps surfé sur la demande de formations en langue anglaise pour attirer les étudiants, n’est plus aujourd’hui la seule à proposer des cursus dans la langue de Shakespeare : les pays du Nord, de l’Est, mais aussi la France, se positionnent sur ce créneau.
Un système "trop généreux"
En Inde, où un grand nombre d’étudiants vont étudier dans les universités britanniques, les candidatures pour la rentrée 2012 ont déjà commencé à chuter par rapport aux années précédentes. Sous le programme Tier 1, les étudiants indiens pouvaient commencer à rembourser leur prêt, et amélioraient leurs perspectives d’emploi pour leur retour dans leur pays d'origine grâce à l’expérience acquise au Royaume-Uni.
Mais selon un porte-parole du ministère de l’Intérieur cité par le Times of India,
Ce programme était trop généreux. Il n’y avait aucune restriction et les gens en abusaient".
Alors que les étudiants internationaux rapporteraient plusieurs milliards d’euros par an à l’économie britannique, le ministre de l’immigration Damian Green estime que "la croissance économique et le contrôle de l’immigration ne sont pas incompatibles".
D’autres programmes pour obtenir des visas de travail existent, mais les critères sont particulièrement restrictifs et la plupart des étudiants ne pourront pas répondre aux exigences, notamment financières.
La Chine en profite
Dans les milieux académiques, on ne manque pas de souligner ces contradictions : comment vouloir d’un côté jouer en première division en vantant les mérites des universités britanniques si, par ailleurs, les pouvoirs publics et les établissements eux-mêmes multiplient les barrières tant physiques que monétaires imposées aux candidats ?
La baisse du nombre de visas, tout comme l’augmentation des frais de scolarité, pourraient également menacer des équipes de chercheurs britanniques dans des domaines aussi cruciaux que les biotechnologies, les sciences informatiques ou l’ingénierie dont certaines sont formées, pour l'essentiel, d’étrangers désormais jugés indésirables!
Les universités britanniques, aujourd’hui en première ligne, ne sont d’ailleurs pas les seules à s'inquiéter. Sur le marché mondial des formations, le British Council prévoit ainsi la fin à moyen terme de la prédominance des pays occidentaux.
La Chine, qui a déjà attiré 165.000 étudiants étrangers en 2010, compte en recevoir 500.000 en 2013. Une de leur principale cible : les étudiants africains qui, faute de visas, politiques sécuritaires obligent, voient se fermer les portes des universités anglaises, mais aussi américaines ou françaises.
6/4/2012, Laurence Estival - Clémence Grison
Source : myeurope
Deux jours après la destruction partielle d’une mosquée dans la ville d’Ajaccio par un incendie islamophobe, Yabiladi a voulu savoir comment vit actuellement la communauté marocaine en Corse et si elle ressentait un certain racisme à son égard. Trois Marocaines Malika, Yasmina et Halima (leur prénom a été modifié), qui se connaissent, mais qui ont trois parcours différents, ont accepté de raconter leur quotidien sur l’île de beauté.
Cela fait 6 ans que Malika a quitté Casablanca pour s’installer à Ajaccio et rejoindre son mari français originaire de Corse. Tous les deux possèdent un commerce. Mais l’incendie raciste qui a brulé une partie de la mosquée d’Ajaccio dimanche soir 8 avril a secoué Malika, un acte raciste qui s’est produit à moins d’un kilomètre de son lieu de résidence.
« I arabi fora ! »
« Ca s’est passé vers les 3 heures du matin, ils [ceux qui ont allumé l’incendie] ont arraché les grilles des fenêtres de la mosquée, et y ont aspergé de l’essence puis ont allumé l’incendie. Ils ont ensuite écrit sur le mûr « i arabi fora », ce qui veut dire en Corse les Arabes dehors », explique Malika. « Je me suis sentie vraiment mal après cet incendie. C’est difficile de vivre ici quand ce genre de choses se passent près de chez toi. Je ressens de la colère et de la peur à la fois », ajoute-t-elle. Malgré l’incendie qui a visé toute la communauté musulmane de la ville, Malika affirme qu’elle mène une vie tranquille en Corse, sans jamais avoir eu un quelconque souci avec la population locale. Elle passe ses journées entières à travailler dans son commerce et rentre tous les soirs vers les minuits. « On vit tranquille ici. Mais ceux qui cherchent les ennuis, les trouvent », lance-t-elle.
Néanmoins, elle avoue que les seules fois où elle a vraiment subi des actes de racisme de la part des Corses, c’était des regards de travers lorsqu’elle marchait dans la rue ou lors de sa recherche d’emploi, emploi qu’elle n’arrivait pas à trouver, parce que, dit-elle, elle est Arabe. Au fil de la conversation, Malika se confie encore plus. Elle avoue qu’elle est actuellement en instance de divorce avec son mari et qu’elle veut rentrer définitivement au Maroc. Le coût de la vie à Ajaccio et le racisme latent ont motivé sa décision. « Si je reste ici à Ajaccio, je n’aurais jamais les moyens de me prendre un appartement toute seule. Il faut compter au minimum un loyer de 5000 dirhams. Je préfère rentrer au Maroc. A ce prix-là, je pourrais manger, boire et m’habiller !», déclare-t-elle en darija.
Bientôt un président arabe !
De son côté, Yasmina, vit en Corse depuis 12 ans. Elle est coiffeuse. Casaouia endurcie, pour elle, ce qui est le plus difficile est de vivre sur une petite île où tout le monde se côtoie et se connait. « J’ai des amis corses et je ne les cherche pas. Tant que je reste digne, ils me respectent. Par contre dès qu’ils parlent en mal des étrangers, je les envoie balader, je leur dis que les étrangers aussi ont le droit d’avoir une vie tranquille et de vivre ici », explique-t-elle. A l’instar de Malika, Yasmina ressent également le racisme à travers le regard des gens sur elle dans la rue et surtout lorsqu’elle est avec une de ses meilleures amies qui porte le voile. « Lorsque je vais avec cette amie dans un café, les serveurs ne vont pas nous servir ou parler en corse entre eux devant nous. J’ai déjà entendu des remarques racistes comme par exemple il y a tellement d’Arabes en France, qu’il y aura bientôt un président arabe », ajoute-t-elle. Yasmina évoque également le fait qu’aujourd’hui, il y a de plus en plus de maghrébins qui réussissent dans leur vie, qui ont des commerces ou des magasins, ce qui attise encore plus la jalousie des Corses.
Une Corse d’origine marocaine
Halima a un parcours totalement différent de Malika et de Yasmina. Elle est née en Corse et a vécu toute sa vie sur l’île de beauté. Et elle en est fière. Son père a quitté le Rif pour s’installer en Corse dans les années 70. Elle connaît bien la population locale. Pour elle, les Corses ne sont pas des gens racistes à la base. Selon ses dires, les Corses les plus racistes sont ceux, qui à l’origine ont quitté la Sardaigne et l’Italie pour s’installer en Corse, il y a des décennies. Elle confie que toute sa vie, elle n’a jamais subi de remarques ou de moqueries racistes vis-à-vis de ses origines.
« Mais depuis les attentats du 11 septembre 2001, j’ai senti que le regard des gens sur les Arabes avaient brusquement changé. Après, ça s'est calmé un certain moment. Mais ça a repris de plus belle, surtout après ce qui s’est passé à Toulouse avec Mohamed Merah. Il y a quelques jours un balayeur étranger s’est fait agressé. J’ai l’impression que tous ces évènements encouragent encore plus les gens à passer à l’action ici », lance-t-elle avec son accent corse.
Elle ajoute également que la délinquance a envahi les rues d’Ajaccio, des rues qui autrefois étaient beaucoup plus sûres. Selon elle, tous les problèmes sociaux que les banlieues de Paris rencontrent actuellement, que ce soit la montée du fondamentalisme religieux ou la ghettoïsation sont des problèmes que va devoir affronter la Corse et qui ne vont qu’accentuer encore plus le sentiment de haine à l’égard des communautés maghrébines de l'île.
10/4/2012, Hanane Jazouani
Source : Yabiladi
Le gouvernement fédéral a annoncé mardi la mise en place d'un nouveau programme d'immigration pour permettre aux personnes exerçant des métiers qualifiés d'arriver au Canada plus rapidement.
Le ministre de l'Immigration, Jason Kenney, a expliqué que le programme, qui cible la main-d'oeuvre dans les domaines de la construction, des ressources naturelles et autres industries similaires, sera lancé plus tard cette année.
« Le gouvernement du Canada reconnaît que notre pays fait face à une grave pénurie dans certains métiers spécialisés. C'est pourquoi nous prenons des mesures concrètes pour remédier à ce problème au niveau national », a déclaré le ministre.
M. Kenney a précisé que ceux qui exercent ces métiers ne représentent qu'un petit pourcentage des immigrants qui arrivent au Canada en vertu du programme actuel de travailleurs qualifiés, ce qui est insuffisant pour répondre aux demandes de l'industrie.
Il a ajouté que les critères actuels d'admission au Canada ciblent davantage les professionnels, ce qui représente un désavantage pour les travailleurs qualifiés.
M. Kenney dit vouloir donner au système suffisamment de flexibilité pour permettre aux entreprises de dénicher les employés dont elles ont besoin.
Ces changements s'inscrivent dans le cadre plus large de réformes d'immigration détaillées dans le budget fédéral du 29 mars dernier.
10 avril 2012
Source : Radio-Canada
Un parti d'extrême droite flamand, le Vlaams Belang, a lancé mardi un site internet s'inspirant de celui lancé aux Pays-Bas par la formation voisine du PVV dirigé par Geert Wilders, pour dénoncer les "illégaux" en Belgique.
Le chef du Vlaams Belang, Filip Dewinter, a justifié cet appel à la délation sur le site http://meldpuntillegaliteit.b par la présence de "dizaines de milliers d'illégaux" dans les grandes villes de Belgique et les problèmes qu'elle provoque selon lui: travail au noir, criminalité, abus sur les prestations sociales. Les faits mentionnés seront communiqués à la police, a-t-il précisé.
Le Vlaams Belang qui prône l'indépendance de la Flandre compte 12 députés et 5 sénateurs mais souffre de la concurrence de la NV-A, un parti populiste qui chasse sur ses terres et réclame également l'indépendance du nord de la Belgique.
L'initiative de M. Dewinter a été dénoncé par le principal mouvement anti-raciste belge.
"Ce point de signalement est parfaitement illégal, M. Dewinter le sait bien. Il veut choquer et provoquer", a ainsi déclaré le directeur du Centre pour l'égalité des chances et de lutte contre le racisme, Jozef De Witte, sur les ondes de Radio 1.
Selon lui, cette initiative rappelle celles prises par les nazis dans les années 1930 ou la Stasi en Allemagne de l'Est.
Filip Dewinter s'inspire du politicien d'extrême-droite néerlandais Geert Wilders, chef du PVV (Parti pour la Liberté), qui a ouvert un site pour appeller les Néerlandais à signaler les "nuisances" qu'ils subissent de la part de ressortissants d'Europe de l'Est ou centrale.
L'initiative a suscité un véritable tollé au sein de l'Union européenne et a été condamnée par le Parlement européen, qui a appelé le 13 mars le gouvernement néerlandais à "condamner" ce site internet.
Le Premier ministre libéral Mark Rutte a refusé de s'exprimer, en soutenant que le site est celui d'un parti, et non celui du gouvernement.
Il a été désavoué fin mars par les députés néerlandais qui ont voté une motion réprouvant le site du parti de Geert Wilders. Les élus députés chrétiens-démocrates, dont le parti (CDA) soutient le Premier ministre libéral Mark Rutte, ont soutenu cette motion, ce qui a été qualifié d'"incohérent" par Geert Wilders.
Le PVV de Geert Wilders, qui compte 23 sièges de députés, ne fait pas partie du gouvernement minoritaire du libéral Mark Rutte, mais il lui assure une majorité avec son soutien à la chambre basse du parlement.
10/4/ 2012
Source : AFP
Un atelier sur le thème: "l'intégration, la citoyenneté et la participation politique" de la communauté marocaine résidant en Espagne sera organisé, les 18 et 19 avril à Cadix (Sud de l'Espagne), à l'initiative de la Fondation des trois cultures de la Méditerranée.
Cet atelier s'intéressera à la question de la participation politique des Marocains résidant en Espagne, tout en se penchant sur les relations bilatérales entre les deux pays et les réformes engagées dernièrement par le Royaume, précise la Fondation dans un communiqué.
Cette rencontre sera une occasion, en outre, d'analyser l'évolution de la migration marocaine en Espagne, ainsi que l'interaction culturelle entre les sociétés des deux pays. Elle verra la participation de sociologues, anthropologues, écrivains, journalistes et universitaires marocains et espagnols qui apporteront leurs points de vues sur ces thématiques.
L'atelier s'inscrit dans le cadre du programme d'activités de l'Observatoire pour la migration et la promotion du dialogue interculturel (MENARA), relevant de la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée et qui a pour mission notamment la promotion des échanges interculturels entre le Maroc et l'Espagne, à travers la recherche, l'information et la formation.
9/4/2012
Source : MAP
Le rassemblement annuel des Musulmans de France au Bourget dans la banlieue parisienne avait cette année un caractère particulier puisque se tenant, en pleine campagne électorale. La surenchère électorale battant son plein, les Musulmans de France ont fait l'objet d'attaques récurrentes …Suite
Première ressource de devises du Royaume, les Marocains Résidant à l'Etranger peuvent-ils stimuler à la hausse les recettes du secteur du tourisme, la deuxième source de devises?...Suite
Après Martine Aubry, voici Rachida Dati. L'ancienne ministre et députée européenne, Mme Rachida Dati est en visite au Maroc où elle devra animer lundi soir à Marrakech, une rencontre avec la communauté française …Suite
La seconde édition du Festival Almougar N'Nimouda, consacrée à la célébration d'un siècle des migrations marocaines (1912-2012), a clôturé ses travaux samedi à Biogra et àit Baha (province de Chtouka Ait Baba)…Suite
Il reste plusieurs semaines pour aller voir à Paris, à la Cité nationale de l’histoire de l’immigration, l’exposition temporaire intitulée «J’ai deux amours»*.
Pour l’exposition «Jai deux amours», Hou Hanru, Evelyne Jouanno et Isabelle Renard, commissaires de l’exposition ont sélectionné 106 œuvres parmi le fonds d’art contemporain du Musée national de l’histoire de l’immigration et imaginé un parcours en cinq thèmes : départ, voyages, circulations, entre rêve et nécessité, frontières : passages et contrôles, vivre ensemble, réinventer son univers. Ces thématiques sont celles du musée, et toutes les œuvres présentées sont la propriété de l’institution qui, parmi ses attributions, collecte la mémoire de l’immigration. Et c’est justement tout l’intérêt de cette exposition de démontrer, présentation des œuvres à l’appui, que l’immigration est vivante et qu’elle a donné, ces dernières années, naissance à une kyrielle d’artistes** qui se sont accaparés leur histoire.
Isabelle Renard, qui nous a fait visiter «J’ai deux amours», est tout à fait claire dans la présentation qu’elle en fait dans le dossier de presse de l’événement : «Les notions de frontières, de territoire, d’exil, de même que l’enrichissement d’existences en mouvement sont au cœur de la démarche d’un grand nombre d’artistes français ou étrangers travaillant pour la plupart en France.» Il s’agit d’«éveiller l’attention et la sensibilité du spectateur sur les questions soulevées par l’histoire de l’immigration».
Le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est réussi. Les artistes exposés nous transportent sans détour dans leur imagination nourrie au réel de la vie de l’immigré, la leur ou celles de leurs aînés. L’immigré, longtemps, a été celui qui n’a pas de parole. Même son chant était réservé à l’entre-soi des cités de travailleurs ou des cafés communautaires. L’immigré n’avait pas de regard, et bien non, la cité nationale de l’immigration démontre le contraire. Dans le mouvement, la descendance de ces générations de voyageurs sait rendre la vue et l’expression aux exilés. L’exil se fait présence. Comme l’écrit Isabelle Renard, «aborder le fait migratoire par le biais de l’art contemporain, c’est envisager un autre type de langage. Non que l’œuvre d’art offre une vérité ou un message plus important que celui de l’historien, du sociologue ou de l’ethnologue. Les œuvres sont des pensées en images, en vidéos, en sculptures».
Dans le même temps, cela replace l’immigration dans la réalité mouvante de la société française, une mouvance qui s’inscrit dans la durée, n’en déplaise aux démangeaisons politiques d’exclusion. En ces temps électoraux, on sort requinqué de cette exposition ; le reste est du domaine de l’indicible, de ce qui ne peut se dire. Le ressenti du visiteur de l’exposition est mis à contribution afin que chacun apporte son regard, sa touche personnelle. Touché dans sa chair par le phénomène de l’immigration, ou simple observateur distant des œuvres, chacun en tout cas ne peut qu’en ressortir ému.
Source : El Watan
Au Maroc, que l'on soit entrepreneur, étudiant en journalisme ou migrant subsaharien en quête d'Europe, chacun a déjà fait son choix pour le second tour de la présidentielle française... De Tanger à Casablanca, tour d'horizon des points de vue sur les différents candidats.
À Casablanca...
À l’école supérieure de journalisme et de communication (ESJC) de Casablanca, la campagne présidentielle française est scrutée à la loupe. Cinq étudiants de deuxième année sont particulièrement attentifs aux arguments des candidats. Et les débats sont loin d’être au niveau de leurs attentes : « Comment a-t-on pu passer autant de temps sur une question aussi futile que l’abattage rituel et la viande halal ? » s’interroge encore Sabrina, qui en veut tant aux hommes politiques qu’aux médias français d’oublier les questions de fond.
« Ici au Maroc, nous sommes lassés d’entendre parler constamment d’immigration, de sécurité et d’islam », ajoute Sarah. Selon elle, la droite n’a cessé de recourir à ces thèmes pour faire peur aux gens. « Dès que j’entends Claude Guéant, j’ai de l’urticaire », ajoute Moustapha. Cet étudiant, originaire du Sénégal, pointe notamment du doigt la fameuse circulaire du ministre de l’Intérieur français, qui limite les possibilités des étrangers diplômés en France d’y obtenir un emploi.
« Deux étudiants marocains de notre école se sont vu refuser le visa pour un échange universitaire à Paris », s’indigne à son tour Sarah, pour qui ces « portes fermées » ternissent durablement l’image de la France auprès des jeunes. Mais les apprentis-journalistes casablancais sont partagés sur les alternatives à Nicolas Sarkozy. « Je regarde les positions des candidats en matière de politique étrangère, sur la construction du Maghreb, mais aussi sur la Palestine », explique Hamza. « Pour le moment, celui qui me plaît le plus, c’est Jean-Luc Mélenchon. Il est honnête et met l’accent sur les travailleurs et la classe moyenne. Et contrairement aux socialistes et à l’Union pour un mouvement populaire (UMP), il ne dépend pas du lobby des grands industriels », estime-t-il.
Un choix bien éloigné de celui de Sabrina : « Je suis plus attirée par un modéré comme François Bayrou, explique-t-elle. Il prend le temps de décrypter les choses… Il n’est pas dans l’excès, comme Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon… » Reste que le candidat socialiste ne suscite guère l’enthousiasme : « François Hollande, c’est un peu un "nounours". On ne sait pas vraiment ce qu’il veut. Il est un peu flou dans son programme, ce n’est pas très rassurant », analyse Moustapha. Comme Sabrina, il le trouve moins bon orateur que Nicolas Sarkozy, dont le programme paraît selon eux plus « structuré ».
Dans un autre secteur d'activité, Adil, patron d’une société industrielle tournée vers l’exportation (400 salariés), penche plus à droite. Sans surprise, il s’attache aux programmes économiques des candidats. « François Hollande sera-t-il capable de réduire le train de vie de l’État ? », se demande-t-il.
La France, premier partenaire commercial du Maroc, a besoin de quelqu’un qui puisse tenir la barre dans les difficultés économiques.
Adil, entrepreneur marocain
« La France, premier partenaire commercial du Maroc, a besoin de quelqu’un qui puisse tenir la barre dans les difficultés économiques », estime-t-il, plus rassuré sur le sujet par Nicolas Sarkozy. Le chef d’entreprise croit aussi déceler un courant « pro-Maroc » à l’UMP, tandis que le Parti socialiste serait « davantage tourné vers l’Algérie ». Une politique étrangère supposée qui le pousse, là-encore, à préférer le président sortant.
« Il a déjà beaucoup fait pour le Maroc », estime-t-il, énumérant les partenariats franco-marocains dans les domaines de l'automobile, du ferroviaire et de l'aéronautique. Pourtant, au premier tour, Nicolas Sarkozy n’aurait pas ses faveurs. « Si j’étais Français, je voterai probablement pour quelqu’un comme Bayrou, plus mesuré que Nicolas Sarkozy sur les questions sociales et l’immigration », indique-t-il. Ceci dit, pour lui, le duel Hollande-Sarkozy est inéluctable au second tour.
À Tanger...
À seulement 25 km de l’Espagne, Tanger est la dernière ville africaine traversée par les candidats à l’exil en Europe. Dans cette cité proche du détroit de Gibraltar, ils sont nombreux, Sénégalais, Ivoiriens, Béninois… à attendre le moment propice pour passer – clandestinement ou non – de l’autre côté de la Méditerranée.
Ismaël, Aboubacar et Richmond, trois Ivoiriens, sont de ceux-là. Pour eux, le débat sur la présidentielle française tourne – logiquement – autour de l’immigration. Nicolas Sarkozy fait l’unanimité contre lui : « J’ai un grand chagrin à cause de Sarkozy et de la France », affirme Ismaël, qui guide des touristes francophones à Tanger, en attendant une « occasion » pour gagner l’Europe.
La France devrait être le seul pays au monde où les Africains francophones se sentent à l’aise, à cause de la dette de la colonisation, de la langue et de son influence chez nous.
Ismaël, migrant ivoirien
« La France devrait être le seul pays au monde où les Africains francophones se sentent à l’aise, à cause de la dette de la colonisation, de la langue et de son influence chez nous. Mais le président Sarkozy nous a mis des bâtons dans les roues en durcissant les conditions d’obtention des visas ! » s’insurge-t-il.
« Comment peut-il vouloir empêcher les mariages mixtes ? L’amour n’a pas de frontières ! » ajoute Richmond. Originaire de la région de Yamoussoukro, ce transporteur routier ne croit pas à la réélection du président sortant.« On voit bien qu’avec la crise économique, il a du mal à gérer la France. Il s’est trop occupé des affaires extérieures – Libye, Côte d’Ivoire - et pas assez des Français. Ils vont lui en vouloir ! », analyse-t-il.
« C’est un va-t’en guerre, il crée la pagaille et divise les gens », poursuit Aboubacar. Ismaël n’est pas d’accord avec ses deux camarades : « Sarkozy a su montrer que son pays pouvait encore peser sur la scène internationale, grâce à sa forte poigne », pronostique-t-il. « Cela ne nous plaît pas à nous les Africains, mais chez lui, cela va payer électoralement, c’est sûr ! »
Les autres candidats, les trois Ivoiriens de Tanger n’en connaissent pas grand-chose. François Hollande ? Ils savent juste qu’il est socialiste, et n’a « pas d’affinité avec l’Afrique », selon eux. François Bayrou et Jean-Luc Mélenchon ? Ils ne les connaissent pas. Ils ont seulement entendu parler de Marine Le Pen, à cause de son patronyme. « Son principal handicap, affirme Ismaël c’est d’être une femme. La France n’est pas prête à se laisser diriger par une présidente, même si elle a du caractère », croit-il savoir…
09/04/2012, Christophe Le Bec
Source : Jeune Afrique
Les travailleurs immigrés n’ont pas tous pu repartir au pays à l’âge de la retraite. Certains vivent toujours dans leur foyer et leur état de santé est parfois préoccupant.
s sont arrivés en France prêts à travailler dur pour pouvoir ensuite retourner au pays avec les signes extérieurs de la réussite. Quarante ans plus tard, à l’approche de la retraite, ou déjà retraités, la plupart occupent toujours les mêmes chambres des foyers pour migrants avec pour certains une santé déclinante.
Dans quelles proportions, personne ne le sait? Pour répondre justement à cette question, le réseau de santé Carmad, soutenu par l’agence régionale de santé (ARS), a décidé de lancer une vaste enquête auprès des résidants de plus de 50 ans dans 14 foyers Adoma pour travailleurs immigrés des Yvelines. Une tranche d’âge loin d’être anodine.
Aujourd’hui, 27% des résidants de ces établissements ont plus de 66 ans, et 13% plus de 71 ans, soit une moyenne de 40% de personnes vieillissantes ou âgées.
Dépister d’éventuels problèmes sanitaires
« La majorité des gens qui sont dans ces foyers sont en rupture sanitaire. La barrière de la langue, l’absence immédiate de médecin, la précarité… en sont les principales raisons, explique Marie-Thérèse Roos, la présidente du Carmad. L’objectif est de faire un bilan de leur santé afin de dépister d’éventuels problèmes sanitaires, puis d’assurer un suivi avec un plan de soins et une aide individualisée. » Pour cela, toute l’équipe, des infirmières, un médecin gériatre, se rend dans les foyers pour une journée de diagnostic.
Une initiative plutôt bien perçue par les résidants. « C’est important de prendre soin de soi », indique Diabé, sénégalais, qui a pris conscience de sa fragilité après un accident du travail en 2001. L’homme se livre volontiers aux examens — prise de tension, dépistage de diabète, tests d’acuité visuelle, saturation… — et au questionnaire qui l’accompagne. Au cours de l’examen, l’infirmière découvre que l’homme est en hypoglycémie. Avec ses deux emplois, il a oublié de manger. « J’ai une famille au pays, je ne peux pas rester sans bosser », indique Diabé avec un grand sourire. Cette consultation permet à un autre résidant de dire que cela fait des années qu’il « ne voit pas de l’œil gauche ».
Certains des hommes auscultés seront adressés à un hôpital de jour pour des examens complémentaires. « Ces gens minimisent énormément leurs pathologies, indique Céline, une des infirmières. J’ai rencontré deux personnes avec des valves cardiaques, un autre avec une jambe quasiment morte et pour eux tant qu’il n’y a pas de signes alarmants ça roule. Aussi, il est important qu’ils se rendent compte qu’ils peuvent être acteurs de leur santé. »
10.04.2012 Véronique Beaugrand
Source : Le Parisien
Pour son discours du Bourget, François Hollande avait demandé à ses plumes une formulation équilibrée pour évoquer à la fois la lutte contre l'immigration clandestine et un effort pour l'intégration
La Fondation Jean-Jaurès a publié, le 5 avril, une étude passionnante qui montre à quel point l'électorat de gauche se divise sur la question des immigrés.
C'est un moment médiatique marquant de la campagne. Sur France 2, le 7 mars, François Hollande est interrogé sur l'affirmation de Nicolas Sarkozy selon laquelle "il y a trop d'étrangers sur notre territoire". La question lui est posée à trois reprises. Et, à trois reprises, le candidat socialiste évite de répondre. De son côté, le chef de l'Etat ne reste ni silencieux ni inerte: il a empêché - pour emplir sa besace en vue de la bataille présidentielle - la droite sénatoriale de retarder l'adoption, au Sénat, du droit de vote des étrangers aux élections locales; il fait du mot "frontière" l'une des clefs de ses discours (voir L'Express du 21 mars 2012); il hisse la réduction du nombre d'immigrés accueillis en France au rang de priorité de son programme.
Que signifie "être de gauche" face aux questions d'immigration? Une étude passionnante de la fondation Jean-Jaurès, initiée par Gilles Finchelstein, apporte des éléments de réponse et explique, du coup, pourquoi François Hollande se comporte ainsi lorsqu'il est à la télévision.
La méthode est originale: un sondage délibératif (chacun est invité à participer à un forum sur Internet pendant deux semaines), réalisé en novembre 2011, auprès de 266 personnes ayant voté, au moins une fois, pour la gauche. "L'"impensé" a longtemps perduré, sur un terrain miné par les représentants d'une droite qui se radicalise", relève Ivoa Alavoine, avocat à la cour d'appel de Paris, qui a rédigé la note de synthèse.
Trouver la bonne formule
La synthèse, précisément, l'électorat de gauche peine à la réaliser, tant il est divisé en deux sensibilités numériquement quasi égales: les "ouverts", pour qui l'immigration est créatrice de richesse et constitue, donc, un besoin pour la France ; et les "ouverts/fermés", qui, tout en étant d'accord avec ces deux assertions, estiment qu'il faut réduire l'immigration.
Les premiers évoquent des positions de principe, qui ont tendance à braquer les seconds, lesquels privilégient une approche pragmatique. "La terminologie généreuse de la gauche non seulement ne convainc pas les "ouverts/fermés", mais elle a tendance à les repousser", pointe Ivoa Alavoine.
Comment sortir du piège? L'étude observe que "les personnes interrogées ont spontanément exprimé des positions extrêmes, voire extrêmement dures. Mais dès qu'un effort [de pédagogie] a été proposé, le débat s'est pacifié" - pas tout à fait le propre d'une campagne électorale.
Comment lutter contre le communautarisme
Autre préconisation, dès lors que les propositions concrètes se révèlent plus consensuelles que les expressions: faciliter une "immigration réussie", quitte à en réduire le nombre. Ce qui passe par l'application à l'ensemble de la population de droits et de devoirs, à commencer par la pratique de la langue française.
D'autres pistes sont évoquées: "admettre qu'une régulation de l'immigration du travail est aujourd'hui nécessaire (sans toutefois préjuger de l'avenir)" - au-delà des artifices oratoires du candidat UMP, une proposition de fond proche de celle de Nicolas Sarkozy; lutter contre le communautarisme, devenu une vraie inquiétude chez les "ouverts/fermés".
Pour son discours fondateur du Bourget, François Hollande avait demandé à ses plumes une formulation équilibrée pour évoquer à la fois la lutte contre l'immigration clandestine et un effort pour l'intégration. Celle-ci, élevée au rang de "défi" dans son discours d'Aurillac, le 22 mars, fait désormais l'objet de propos plus précis de la part du candidat. "Il s'empare réellement du sujet, de la cohésion nationale et, en réalité, de l'image que la France a d'elle-même, ce qui constitue le substrat tacite de la question de l'immigration, s'agissant du moins de la façon dont les discours politiques l'"exploitent"", constate Ivoa Alavoine.
08/04/2012 ? Eric Mandonnet,
Source : L’Express/REUTER (/Benoit Tessier)
Le gouvernement du Canada a décidé d’éliminer l’arriéré des demandes présentées au titre de son principal programme d’immigration économique, travailleurs qualifiés-fédéral afin de créer un système d’immigration souple et efficace qui permettra la création d’emplois et assurera la prospérité du Canada à long terme. Selon le ministre canadien de la Citoyenneté, de l’Immigration et du Multiculturalisme, Jason Kenney, l’arriéré dans le programme des Travailleurs qualifiés du volet fédéral (TQF) constitue un obstacle majeur à la capacité du Canada de répondre aux besoins du marché du travail, lesquels changent rapidement. Le fait d’avoir à traiter des demandes qui remontent à plus de huit ans mine la capacité du ministère à se concentrer sur les nouveaux demandeurs qui possèdent les compétences et les talents dont l’économie du Canada a besoin aujourd’hui.
En vertu de la loi proposée, CIC fermera donc purement et simplement les dossiers des TQF qui ont présenté leur demande avant le 27 février 2008 et sur lesquels un agent d’immigration n’aura pas rendu de décision au regard des critères de sélection au 29 mars 2012. Cette mesure devrait toucher environ 280 000 personnes, si l’on inclut les personnes à charge. Citoyenneté et immigration Canada (CIC) prévoit de rembourser les frais de traitement et de renvoyer les demandes périmées à presque tous les demandeurs qui ont déposé une demande selon les anciens critères d’admissibilité en vigueur avant le 27 février 2008.
Le gouvernement canadien motive sa décision par le fait qu’au cours des derniers dix ans, le nombre de demandes présentées par des TQF a largement dépassé le nombre de places établi chaque année dans le plan des niveaux d’immigration, entraînant ainsi de longs délais de traitement et un arriéré grandissant.
Au Québec, berceau de la francophonie pour les Libanais francophones, la ministre de l’Immigration et des Communautés culturelles a divisé les intéressés en groupes de candidats, la priorité étant donnée à ceux qui auront de meilleures chances de s’adapter sur le marché du travail du Québec. Vous ferez donc partie du groupe 1 si vous ou votre époux qui vous accompagne détenez un diplôme d’un établissement d’enseignement dans un domaine qui vous permet d’obtenir 12 ou 16 points au critère domaine de formation de la grille de sélection des travailleurs qualifiés. Le nombre d’années d’études requis pour l’obtention de votre diplôme doit être au moins égal au nombre d’années requis pour l’obtention d’un tel diplôme au Québec. Ce diplôme a été obtenu moins de cinq ans avant la date de présentation de votre demande. Sinon, vous devez avoir exercé une profession dans un domaine relié à ce diplôme pendant au moins un an, à temps plein, au cours des cinq ans qui précèdent la présentation de votre demande. Ou alors, vous ou votre conjoint qui vous accompagne avez une offre d’emploi d’un employeur du Québec, et cette offre a été homologuée par le ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles.
Quant au groupe 2, un maximum de 14 300 demandes seront traitées entre le 21 mars 2012 et le 31 mars 2013. Vous ferez ainsi partie du groupe 2 si vous êtes dans une des situations suivantes : vous ou votre conjoint qui vous accompagne détenez un diplôme d’un établissement d’enseignement dans un domaine qui vous permet d’obtenir 6 points au critère domaine de formation de la grille de sélection des travailleurs qualifiés. Le nombre d’années d’études requis pour l’obtention de votre diplôme doit être au moins égal au nombre d’années requis pour l’obtention d’un tel diplôme au Québec. Ce diplôme a été obtenu moins de cinq ans avant la date de présentation de votre demande. Sinon, vous devez avoir exercé une profession dans un domaine relié à ce diplôme pendant au moins un an, à temps plein, au cours des cinq ans qui précèdent la date de présentation de votre demande. Ou alors, vous ou votre conjoint qui vous accompagne détenez un diplôme du Québec ou son équivalent qui sanctionne au moins un an d’études à temps plein. Ce diplôme doit avoir été obtenu moins de cinq ans avant la date de présentation de votre demande. Sinon, vous devez avoir exercé une profession dans un domaine relié à ce diplôme pendant au moins un an, à temps plein, au cours des cinq ans qui précèdent la présentation de votre demande.
Si vous faites partie du groupe 3, il est recommandé que vous restiez chez vous.
Le Canada ne prendra chez lui qu’une main-d’œuvre qualifiée et expérimentée, adaptable sur le marché du travail canadien, capable d’abattre toutes les difficultés, obligatoirement bilingue, armée jusqu’aux dents de diplômes professionnels et universitaires, dotée de la santé physique et mentale requise pour affronter intempéries, complications et confusions, ayant la capacité d’autonomie financière de subvenir à ses besoins essentiels durant les premiers mois de l’arrivée tant attendue au Canada.
10/4/2012, Carole G. CHELHOT
Source : L’Orient le jour
Une salle de prière fréquentée par la communauté musulmane à Ajaccio a été "partiellement" détruite dans la nuit de dimanche à lundi par un "incendie raciste", a annoncé le ministère de l'Intérieur.
La Corse victime d'un accès de violence en ce week-end de Pâques. Une salle de prière fréquentée par la communauté musulmane à Ajaccio a été "partiellement" détruite dans la nuit de dimanche à lundi par un "incendie raciste", a annoncé le ministère de l'Intérieur.
Dans un communiqué, le ministère déclare que "le 9 avril 2012 à 2h35, un incendie d'origine criminelle a partiellement détruit une salle de prière fréquentée par la communauté musulmane à Ajaccio. Des inscriptions à caractère raciste ont été découvertes sur la façade de l'immeuble qui abritait ce lieu de culte". Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, "est très attentif à ce que la communauté musulmane ne soit pas stigmatisée et a demandé aux services d'enquête de tout mettre en oeuvre pour identifier rapidement les auteurs de cet acte afin de les mettre à disposition de la justice".
En 2011, 155 actes islamophobes ayant fait l'objet d'une plainte ont été dénombrés par l'Observatoire contre l'islamophobie en France, soit une augmentation de 34% par rapport à 2010, selon son président Abdallah Zekri. Parmi eux, 38 concernent des "actions" (attentats, tentatives d'attentats, dégradations) et 117 concernent des gestes menaçants, des insultes ou des inscriptions à caractère raciste. M. Zekri doit par ailleurs porter plainte jeudi pour une dizaine de lettres de menaces et d'insultes reçues par le Conseil français du culte musulman (CFCM), dont l'Observatoire contre l'islamophobie est une émanation.
09 avril 2012
Source : TF1
Le Dictionnaire de l’immigration en France, premier ouvrage du genre en France, est un recueil critique de mots et de concepts que le droit, le discours politique, le propos ordinaire véhiculent pour nommer et qualifier des personnes et des groupes n’appartenant pas à l’ordre national, ou n’étant pas perçus comme lui appartenant naturellement. Il y a peu de domaines de la vie sociale, économique, politique et culturelle où les mots employés vont de soi. Le débat public sur l’immigration et les immigrés, quelle que soit leur nationalité, est celui qui, sans aucun doute, permet toutes les approximations et les inexactitudes.
Cet ouvrage se propose donc d’être un répertoire rigoureux de mots à enjeux, ceux qui soulèvent des difficultés de définition et des problèmes de compréhension. Expliquer et faire le point sur un thème au carrefour d’une pluralité de disciplines en sciences humaines, telle fut notre ambition. Ce dictionnaire est plus que nécessaire. Il est devenu une urgence intellectuelle et scientifique.
Source : Edition-larousse
C’est ce samedi 7 avril que débute la 31ème édition de la semaine culturelle et sportive de l’étudiant étranger au Maroc à la Cité universitaire internationale à Rabat. Un rendez-vous qui prend de la hauteur chaque année. Et le rendez-vous de 2012 n’a pas failli à la règle puisqu’un programme alléchant a été concocté pour le bonheur des spectateurs. Organisée par l’Agence marocaine de coopération internationale (AMCI) en collaboration avec la Confédération des étudiants et stagiaires africains étrangers au Maroc, cette manifestation a pour but de réunir les étudiants de différentes nationalités dans un esprit de fraternité africaine.
Une rencontre qui va bien avec la place qu’occupe le royaume en Afrique où on a coutume de dire que le Maroc est devenu les Nations unies d’Afrique. Un adage que le Directeur général de l’AMCI, M. Imani Youssef, explique bien « C’est un qualificatif qui vient à propos. En effet, au niveau de la cité internationale, nous avons 56 nationalités tandis qu’au niveau de l’ensemble des facultés et des grandes écoles du Maroc, nous avons plus de 85 nationalités représentées. Il est donc vrai que cela constitue une bonne partie de l’ONU. Qu’est ce qui fait cette particularité ? C’est bien la solidarité africaine, c’est la coopération Sud-Sud. Pour nous, l’heure est venue pour que les pays du Sud s’entre aident, de se soutenir. Et c’est ce que fait le Maroc au profit des pays frères et amis du continent ».
Ce sont en effet plus de 9000 étudiants africains et étrangers à majorité africaine, dont plus de la moitié bénéficie d’une bourse d’études octroyée par l’Agence ainsi que, chaque année, environ 1500 nouveaux bacheliers d’horizons différents bénéficiant d’une bourse d’études. Au programme donc de cette manifestation figurent une exposition d’objets d’art traditionnels, des compétitions sportives ainsi qu’un symposium sur « les jeunes et l’Entreprenariat ».
Le programme comprend également des débats, un concours scientifique (mathématiques et littérature), un concours de chant, un concours de génies en herbe et la projection de films africains et documentaires. Créée en 1986, l’AMCI représente un outil souple et efficace d’exécution de la politique de coopération tracée par le gouvernement marocain dans le cadre de la coopération Sud-Sud.
L’intervention de l’Agence s’articule autour d’axes prioritaires relatifs à la formation des cadres, la coopération technique, économique et financière et l’action humanitaire. Quant à la Confédération des Elèves, Etudiants et Stagiaires Africains Etrangers au Maroc, c’est une association à but non lucratif, totalement apolitique, comptant plus d’une centaine de membres représentant plusieurs nationalités africaines différentes. Une initiative à soutenir.
07/04/2012, Mamady Sidibé
Source : La nouvelle T.com
Nabil Sebti est marocain, mais c'est en France qu'il s'est fait connaître sur les plateaux TV en tant que critique impitoyable de la très controversée circulaire Guéant…Suite
Le lancement de certificats égyptiens en dollars, dans les pays du Golfe et au-delà, pourrait présenter une source alternative réussie pour le gouvernement pour se procurer des devises.
Le gouvernement égyptien a lancé en mars des certificats de dépôts en dollars pour les Egyptiens résidant à l’étranger. L’Arabie saoudite a été choisie pour en être le premier destinataire. Ils seront lancés par la Banque arabe nationale en coopération avec la banque égyptienne Al-Ahly. Prochainement d’autres pays du Golfe suivront. Selon les ambassades égyptiennes dans différents pays comme les Emirats arabes unis, le Koweït et le Qatar qui devront suivre l’Arabie saoudite, les Egyptiens résidant dans ces pays se sont déjà montrés intéressés par ces certificats en dollars.
Le lancement se fera via les deux banques égyptiennes Al-Ahly et Misr ayant des succursales dans des pays étrangers. L’objectif essentiel est d’apporter des billets verts au trésor de l’Etat. Et ce, après l’érosion des réserves de change depuis février 2011, tombées de 36 milliards de dollars à moins de 15,7 milliards de dollars.
L’idée est donc de permettre aux Egyptiens résidant à l’étranger, et à eux seuls, d’acheter des certificats de dépôts. Ces certificats en dollars sont garantis par le gouvernement égyptien et lancés sous différentes catégories, variant entre 1 000 et 5 000 dollars. Le ministre égyptien des Finances, Momtaz Al-Saïd, a révélé que le gouvernement va octroyer un taux d’intérêt annuel fixe de 4 % sur ces certificats qui seront remboursables sur 3 ans. « Les investisseurs pourront revendre ces certificats au gouvernement, 6 mois après la date de leur lancement. En fait, les certificats seront renouvelés de manière automatique, au cas où la banque émettrice n’aurait pas annoncé d’autres instructions. De plus, le taux d’intérêt est payable tous les 6 mois », a-t-il souligné.
Ces certificats offrent au gouvernement une source alternative d’endettement à une période où les systèmes d’endettement traditionnels sont inefficaces. Ismaïl Hassan, ex-gouverneur de la Banque Centrale d’Egypte (BCE), note bien que le gouvernement a dû recourir au lancement des certificats en raison des difficultés à s’endetter auprès des institutions internationales ou du marché local. L’émission d’obligations en livres égyptiennes sur le marché international n’est plus efficace après les réductions successives de la note de la dette égyptienne par les agences de notation internationales.
Moataz Al-Rafeï, président exécutif de la banque Al-Ahly au Qatar, affirme que la campagne déclenchée pour la promotion de ces certificats a porté beaucoup de fruits. « Selon les estimations de l’ambassade d’Egypte au Qatar, les recettes estimées de la vente de ces certificats au Qatar peuvent être de plus de 100 millions de dollars », note-t-il, en soulignant que la campagne médiatique dans le Golfe a été une réussite. Il pense qu’il faut donner la même importance à la campagne médiatique en Europe et aux Etats-Unis, « car le taux d’intérêt très élevé accordé à ces certificats en dollars, par rapport aux taux très minimes en Europe et aux Etats-Unis, attirera sans doute l’appétit des Egyptiens résidant à l’étranger ». Al-Rafeï ajoute que ces Egyptiens résidant à l’étranger ont déjà l’habitude de déposer une partie importante de leur argent auprès des banques égyptiennes.
Cette approche est bonne
Pour sa part, Mohamad Abbass Fayed, vice-président de la banque Misr, la deuxième banque émettrice de certificats en dollars, a souligné que dans certains pays du Golfe, les certificats seront également vendus via les banques du Golfe ayant conclu des accords de coopération avec ces deux banques émettrices pour présenter ce service. Fayed pense que cette approche est bonne vu la hausse des transferts des Egyptiens à l’étranger. Selon le rapport de la BCE, le volume des transferts ont enregistré durant l’année 2011 son plus haut niveau, marquant 13,5 milliards de dollars. « La majorité des 10 millions d’Egyptiens travaillant à l’étranger se concentrent dans les pays du Golfe. Le lancement des certificats dans ces pays sera donc une priorité absolue », a-t-il noté. Il a ajouté que la seconde priorité pour les deux banques émettrices sera de conclure des accords avec des banques européennes et américaines à l’étranger afin de pouvoir émettre, à travers leurs succursales, les certificats égyptiens en dollars.
Selon Chérif Olwi, vice-directeur général auprès de la banque Al-Ahly, le gouvernement estime attirer au total 5 milliards de dollars comme recette du lancement de ces certificats. Le gouvernement espère engranger une somme de 3 milliards de dollars lors d’une première tranche, les 3 prochains mois. Quant à la deuxième tranche du lancement, qui se fera en coopération avec des banques du Golfe ainsi que celles européennes, elle doit rapporter deux autres milliards de dollars.
Cet intérêt prêté à ces certificats n’est étrange. Avec un taux d’intérêt de 4 % sur le dollar, ils sont parmi les plus chers pour le gouvernement, mais très attirants pour les investisseurs. Ahmad Sélim, responsable auprès de la banque Arab African International Bank, justifie cette hausse par les taux d’intérêt offerts par le gouvernement égyptien, malgré les moyennes internationales de moins de 1 % des taux d’intérêt sur le dollar, par l’existence des taux presque similaires dans les pays du Golfe où ils tournent autour de 3,5 et 3,75 %. « Ce qui a mené le gouvernement égyptien à élever le taux des certificats égyptiens lancés afin de pouvoir attirer les Egyptiens là-bas », remarque-t-il, en notant que les certificats égyptiens en dollars qui sont garantis par le gouvernement accordent un avantage incomparable par rapport à ceux lancés par des banques du Golfe.
Le gouvernement compte beaucoup sur la réussite de cette idée qui fait partie de son programme de réforme économique également présenté au Fonds Monétaire International (FMI), afin d’en obtenir un financement de 3,2 milliards de dollars. Dans le programme du gouvernement, le lancement des certificats en dollars fait partie d’une liste de procédures visant à atténuer les pressions de financement du déficit budgétaire. Les autres mesures proposées sont la vente de 40 000 à 50 000 terrains également aux expatriés, dans l’espoir de collecter entre 14 et 15 milliards de dollars. Enfin, il y a le lancement des licences 4G de portable et d’Internet. Le gouvernement vise par l’ensemble de ces mesures les expatriés dont le nombre est estimé entre 7 et 10 millions. Seuls 1,5 million sont enregistrés auprès des consulats égyptiens.
10/4/2012, Dahlia Réda
Source : Al Ahram hebdo
La France est-elle toujours une terre d’accueil pour les étrangers ? Depuis une dizaine d’années, les conditions d’immigration se sont durcies. Quel est l’impact de cette politique sur le quotidien des immigrés ? Pour le savoir, nos reporters sont allés à leur rencontre.
Aborder la thématique de l’immigration en pleine campagne présidentielle n’est pas chose facile… Cette question est un thème central de la campagne que chaque candidat aborde en fonction de sa sensibilité et de ses opinions politiques. On assiste à des débats. On entend beaucoup d’affirmations, d’interrogations, parfois des erreurs. Ou certains, par populisme, grossissent les faits et transforment la réalité… Or, derrière tous ces débats se cachent des hommes et des femmes qui ont tous fait le choix de venir vivre légalement en France.
Mais aujourd’hui, il est devenu de plus en plus difficile d’être un immigré légal sur le territoire français en raison des lois qui durcissent un peu plus cet accès.
Chaque année, ils sont environ 200 000 à franchir légalement les frontières françaises. C’est le cas de Riadh, un jeune diplômé tunisien, invité par la France à poursuivre ses études et qui est maintenant prié de quitter le territoire, et ce depuis la circulaire Guéant, du nom de l’actuel ministre de l’Intérieur. Cet ingénieur en aéronautique nous invite à partager quelques jours de son quotidien. Il avait tout pour réussir une brillante carrière en France. Aujourd’hui, il est "sans papiers".
Mizi a fui le Bangladesh pour des raisons politiques. Il prétend être menacé dans son pays et demande l’asile à la France. Ce jeune homme que nous avons rencontré dans une plateforme d’accueil de l’association France Terre d’asile nous raconte que sa vie a basculé depuis l’assassinat de sa sœur et de sa femme. Difficile de vérifier de telles affirmations. Difficile aussi de ne pas s’interroger sur d’éventuelles motivations économiques cachées derrière sa démarche. Mais plus difficile encore sera l’acceptation de son dossier. Depuis l’an dernier, la France ne considère plus son pays comme étant un pays à risques.
Enfin, en pleine campagne normande, nous sommes accueillis par Marthe Flore, une Camerounaise mariée à un Français. Leur quotidien est de plus en plus compliqué depuis leur mariage. Et ils n’ont pas fait exprès d’habiter dans une ruelle baptisée "Impasse de l’église"!... Ils nous ont reçus dans la plus grande transparence, suscitant parfois quelques fous rires, car madame a un caractère bien trempé. Le couple est endetté. Seul le mari travaille car le titre de séjour provisoire de sa femme lui interdit l’accès à un emploi. Et dans quelques semaines, elle devra quitter le territoire français.
8/4/2012, Florence MORICE / Willy BRACCIANO
Source : France 24
En 2006, plus de 3 000 Marocains vivaient à Séville, ce qui en faisait la principale communauté d’immigrants de la ville. En raison du passé maure de l’Andalousie et de sa capitale, Séville, cette région d’Espagne entretient des liens séculaires avec le Maghreb. Néanmoins, leur relation est loin d’être exemplaire.
Le Centro Vecinal Pumarejo de Séville se trouve au sein d’un microcosme. Il y a 15 ans, l’imposante bâtisse datant du 18e siècle, qui accueille le plus grand centre socioculturel du quartier de San Luis, était un squat délabré. Son patio était tristement célèbre pour la drogue qui y circulait, les abus d’alcool et les actes de violence occasionnels. Aujourd’hui, la plupart des appartements de la maison sont occupés, les citrons s’épanouissent sur les arbres de la plaza et le rez-de-chaussée est dédié à diverses organisations communautaires.
Au cours des dix dernières années, de jeunes célibataires jouissant d’importants revenus ont remplacé les familles de la classe ouvrière qui s’entassaient autrefois sur les étroites terrasses de San Luis. Cependant, comme dans le reste de Séville, tout n’est pas rose au Centro Vecinal Pumarejo. L’argent venant à manquer, la municipalité menace de mettre en vente le bâtiment rénové. Dans le même temps, un nombre croissant de personnes au chômage, victimes de la crise économique qui frappe l’Espagne, viennent au centre afin d’obtenir de l’aide.
Les Marocains de la Macarena
Carlos Serrano travaille au bureau des droits sociaux du centre. Il observe qu’ils sont de plus en plus nombreux à demander de l’aide. « Auparavant, la plupart venaient pour des papiers, mais aujourd’hui, ils viennent parce qu’ils ne trouvent pas de travail ou parce qu’ils risquent de perdre leur logement. » Parmi ceux qui se présentent au Centro Vecinal Pumarejo figurent beaucoup d’immigrants qui vivent dans les environs de la Macarena. Au tournant des années 2000, ce patchwork d’immeubles dépouillés des années 1950 et 60, qui s’étendent au-delà du mur nord de la ville, était principalement occupé par des Andalous d’un certain âge. Mais durant la décennie qui a suivi, de nombreux migrants se sont installés à cet endroit, comme en attestent les établissements équatoriens de restauration à emporter et les magasins nord-africains de téléphonie mobile qui bordent l’Avenida Doctor Leal Castano.
La Macarena se trouve au cœur de la communauté marocaine sévillane. En raison du passé maure de l’Andalousie et de sa capitale, Séville, cette région d’Espagne entretient des liens séculaires avec le Maghreb. Cependant, l’immigration contemporaine en provenance du Maroc n’a réellement débuté que dans les années 1970. Celle-ci a augmenté de manière significative au cours du boom qu’a connu l’Espagne dans les années 90 sous l’impulsion du secteur de la construction : entre 1998 et 2009, le taux d’immigration du pays a été multiplié par dix, autour de 500 000 immigrés étant originaires du Maroc.
Questions économiques
Les immigrants ont été particulièrement affectés par le ralentissement économique. Les statistiques de la population active de 2009 révélaient un nombre de travailleurs étrangers masculins sans emploi atteignant les 31 % (la moyenne nationale à cette époque était de moins de 15 %). Simone Castellani, une anthropologue de l’université de Séville qui a étudié la deuxième génération d’immigrants marocains de la Macarena, constate que les hommes marocains doivent faire face à de grandes difficultés depuis le ralentissement de l’activité en 2008. Le secteur de la construction, qui employait la moitié des immigrants, a connu un déclin considérable. La plupart étaient des hommes, lesquels n’ont pas pu retrouver de travail par la suite. Les femmes marocaines, travaillant généralement dans les secteurs de l’hospitalité et des services à la personne, s’en sortent mieux : beaucoup ont conservé leur emploi, au prix toutefois d’une réduction des salaires. De nombreux migrants ont pu profiter de crédits à taux réduit et de salaires élevés lorsque la conjoncture était favorable pour acquérir leur maison. Face aux pertes d’emploi, les banques ont commencé à procéder à des saisies, laissant des familles sans ressources.
Au Centro Vecinal Pumarejo, Carlos Serrano estime qu’environ 20 à 30 % des immigrés de Séville ont regagné leurs pays d’origine. Certains ont accepté le plan de retour volontaire (« plan de retorno voluntario »), une politique introduite par l’ancien gouvernement socialiste en 2008 afin d’encourager les migrants sans emploi à quitter l’Espagne. Le programme accorde aux résidents légaux, ayant perdu leur job, le droit de percevoir leurs indemnités chômage sous la forme de deux versements forfaitaires, sous réserve qu’ils consentent à quitter le pays pour une durée minimale de trois ans. « La raison qui a motivé ce plan est simple », a confié la secrétaire d’état à l’immigration de l’époque, Anna Terron, à Time Magazine au début de l’année 2011. « Dans ce contexte, si ceux qui veulent retourner dans leur pays d’origine sont en mesure de le faire, chacun y trouve son compte. » Cette politique a suscité la colère de beaucoup d’associations de migrants qui l’accusaient de créer des divisions entre Espagnols et étrangers.
Faire participer les immigrants à la vie politique
Néanmoins, le programme de retour volontaire a été d’une efficacité limitée. En juin 2008, Celestino Corbacho, ministre du Travail et de l’Immigration, a déclaré qu’un million d’immigrants avaient choisi de rentrer chez eux. En octobre de la même année, ce chiffre a été revu à la baisse, ne s’élevant plus qu’à 87 000. En mars 2009, seules 3 700 personnes avaient choisi de partir. Parmi elles, on ne dénombrait qu’une vingtaine de Marocains. « Pour l’Espagne, l’idée était de faire de la place aux travailleurs espagnols pour une période de cinq ans ; mais pour les Marocains, à moins de pouvoir trouver du travail une fois de retour chez eux, il était plus avantageux de rester en Espagne et d’y amasser un peu d’argent », remarque Julia Kushigian, professeure d’études hispaniques au Connecticut College (Etats-Unis) ayant étudié l’immigration marocaine à Séville. Bien qu’une vaste majorité ait choisi de rester, les Marocains d’Espagne rencontrent de sérieux problèmes. Une enquête réalisée en 2009 par l’institut de sondage français BVA auprès des Marocains d’Europe a révélé que 80 % d’entre eux considéraient qu’il était plus difficile de décrocher un emploi lorsqu’on était Marocain. Seuls 28 % déclaraient avoir des contacts réguliers avec des Espagnols. « Les panneaux placés il y a des années le long des autoroutes de la côte espagnole qui indiquent en arabe la route à prendre pour quitter le pays révèlent les tensions qui existent entre Espagnols et Marocains », constate Kushigian.
« La plupart des immigrants ne participent absolument pas à la vie politique du pays. La classe politique fait abstraction de cette réalité. »
Juan Jose Tellez, journaliste andalou chevronné, écrit sur l’émigration dans les régions ensoleillées du sud de l’Espagne depuis plus de 30 ans. Attablé devant un café dans un bar rétro proche de l’emblématique Plaza del Toros, symbole de Séville et de sa culture de la tauromachie, Tellez affirme que les Andalous ont été moins accueillants qu’ils ne l’imaginent. « “Nous sommes chrétiens”, “Nous ne voulons pas des autres religions”, voilà l’état d’esprit qui a cours en Andalousie. Toutes les mosquées de Séville sont clandestines », remarque le journaliste qui a présenté un programme de radio hebdomadaire sur l’immigration en Andalousie. Tellez pense que la solution réside dans les efforts mis en œuvre par les partis politiques pour susciter l’intérêt des migrants et l’adhésion de ressortissants étrangers à ces partis. « La plupart des immigrants ne participent absolument pas à la vie politique du pays. La classe politique fait abstraction de cette réalité. Nous ne pourrons pas résoudre le problème tant que les immigrants ne seront pas en mesure de s’impliquer sur le plan politique et médiatique. »
06/04/12 , PeterG Traduction : Anne-Claire Guesdon
Source : Cafébabel
Le choix de ces deux provinces est justifié par leur position stratégique proche de l'Europe, leur potentiel humain, matériel et naturel mais aussi et surtout par le grand nombre de MRE issus de cette région.
"Le climat de l'investissement au Maroc, cas de Nador et Driouch" est le thème d'un colloque qui sera organisé, le 21 avril à Nador, avec la participation de plusieurs instances et établissements publics et privés.
Le colloque sera organisé par le comité des parlementaires des provinces de Nador et Driouch, la faculté Multidisciplinaire de la ville (université Mohamed 1-er), la Chambre de Commerce, d'Industrie et des Services de Nador-Driouch et l'agence de l'Oriental, indique un communiqué des organisateurs.
Initié en collaboration avec plusieurs partenaires, cette rencontre se veut une contribution "à la promotion de l'investissement comme un support stratégique de croissance économique et sociale et un facteur de stabilité du cadre macro-économique", indiquent les organisateurs.
"La lutte contre le chômage, la pauvreté et l'amélioration de la valeur ajoutée d'un pays exigent des efforts intensifs en matière d'investissements productifs", précise la même source, ajoutant que les provinces de Nador et Driouch se sont inscrites, à la faveur des visites royales successives au cours de cette dernière décennie, dans une dynamique de développement tous azimuts.
"Le choix de ces deux provinces est justifié par leur position stratégique proche de l'Europe, leur potentiel humain, matériel et naturel mais aussi et surtout par le grand nombre de MRE issus de cette région", ajoute-on.
Cette initiative émane d'une volonté exprimée par l'ensemble des acteurs désireux de créer des synergies fructueuses, dans le cadre d'une approche participative, pour redonner à ces deux provinces "une image de marque positive et rompre avec la réputation de région de contrebande qui leur colle depuis des années", selon le communiqué.
Cette rencontre va faire le point des actions d'investissement dans la région qui connaît depuis des années la réalisation de projets de développement importants dans différents domaines.
La même source indique que des expériences de pays étrangers en matière d'investissement seront présentées au cours de ce colloque qui sera marqué par la participation d'établissements publics et privés concernés par la question des investissements. La rencontre sera également l'occasion de présenter les "success stories" locales d'investissement et jeter la lumière sur les difficultés en la matière.
Les organisateurs prévoient, par ailleurs, des séances-débats pour répondre aux questions en lien avec les facteurs qui bloquent l'investissement dans les provinces de Nador et Driouch, les mesures à prendre pour faciliter davantage les conditions de l'investissement, les infrastructures, le financement et les mesures incitatives.
Des projets de plus de 22 milliards de dirhams ont été instruits par le Centre d'investissement de Nador entre 2003 et 2009. Les investisseurs marocains arrivent en tête avec 14,96 milliards de DH investis, suivis des Espagnols (6,70 milliards DH), des Italiens et des Français.
Parmi les projets structurants faisant partie de la stratégie de développement de la province, figurent notamment le projet de développement touristique de MarChica, les projets publics d'habitat et le parc industriel de Selouane.
Mobilisant des investissements estimés à 46 milliards de DH devant être réalisés sur plusieurs tranches, le programme d'aménagement du site touristique de la MarChica s'articule autour de sept sites touristiques au lieu d'un seul et une vision écologiquement efficiente pour le devenir de la province.
Les projets publics d'habitat portent, quant à eux, sur la première tranche du pô le urbain d'Al Aroui (240 millions de DH), et les 4ème, 5ème et 6ème tranches du projet de la zone nouvelle d'urbanisation de Selouane (220 millions DH).
Le parc industriel de Selouane, dont la première tranche de la phase I se trouve achevée, nécessite une enveloppe budgétaire de près de 278 millions de DH. Etalé sur une surface globale de 142 ha, ce projet consiste en la réalisation d'une zone à traitement différencié, d'une zone commerciale, d'une zone industrielle PME-PMI, et d'une autre de Services, ainsi que d'une pépinière d'entreprises, d'un pô le de recherche-développement et d'espaces verts.
9/4/2012
Source : MAP
Contrairement aux idées reçues et aux affirmations de certains politiques, l'immigration n'a pas d'effet négatif sur le marché de l'emploi en France et ne creuse pas le déficit de la protection sociale, ont affirmé vendredi des économistes français.
A la question de savoir si l'immigration accentue le chômage en France, Xavier Chojnicki, et Antoine Math, tous deux économistes, ont estimé que "les migrants sont des travailleurs mais aussi des consommateurs. Et d'une certaine façon ils créent donc leur propre emploi".
S'appuyant sur une récente étude des Nations-Unies, réalisée dans 74 pays, dont la France, entre 1980 et 2005, ils affirment qu' une hausse de 1% de la population active provenant de l'immigration augmenterait le PIB de 1%.
D'autre part, "les immigrés entrent dans une relation de + complémentarité+ avec les autochtones". Ils sont surreprésentés dans certains métiers, tels que l'hôtellerie-restauration, la sécurité ou la construction et apaisent des tensions dans des secteurs qui ont du mal à recruter.
Au final, davantage de migrants vont générer une plus grande activité économique donc plus d'emplois. Et comme eux-mêmes se portent sur le marché du travail, le taux de chômage ne va pas fondamentalement baisser ou augmenter, car on est juste sur un changement d'échelle démographique, ont-ils argumenté, ont estimé ces économistes.
Sur l'idée répandue dans certains courants politique de droite, selon laquelle l'emploi d'étrangers, tirerait les salaires vers le bas, ces économistes ont estimé que les migrations "ont un impact très faible, voire non significatif, sur le chômage et les salaires", d'autant plus qu'en France, le Smic, les accords de branche et le droit du travail jouent le rôle de garde-fou contre les effets de dégradation liés à la concurrence apportée par l'immigration supplémentaire.
Sur l'impact du travail non déclaré des étrangers en situation irrégulière, ils ont indiqué qu'il y a en France entre 200 000 et 400 000 étrangers sans papiers.
"Dans le bâtiment, le service à la personne ou l'agriculture maraichère, l'emploi de ce type de travailleurs plus exploitables peut avoir des effets négatifs sur les normes sociales", ont-ils prévenu.
"Mais dans d'autres secteurs comme la confection haut de gamme, où il faut produire rapidement avec une énorme souplesse, on sait que ça fonctionne beaucoup sur le travail sin déclaré. S'il n'y avait pas ce travail non déclaré certains segments auraient sans doute été délocalisés", ont ûils expliqué.
S'agissant du cout aux contribuables des prestations sociales versées aux étrangers, ces économistes considèrent que les immigrés non communautaires (hors Union européenne), sont surreprésentés parmi les bénéficiaires des prestations sociales.
Pour autant l'impact de la population immigrée sur les finances publiques " est plutôt neutre", ont-ils affirmé, précisant que 70% des immigrés ont entre 20 et 60 ans, contre seulement 53% des natifs.
"Ils sont donc surreprésentés dans les populations qui sont en âge de travailler et sous-représentés dans les classes 0-20 ans et au- de-là de 60 ans qui coutent le plus à la protection sociale", ont-il dit.
En l'absence d'immigration le besoin de financement de la protection sociale à l'horizon du siècle augmenterait de 2 points de PIB, passant de 3% à environ 5% du PIB», ont-ils souligné.
6/4/2012
Source : APS
La ministre britannique de l'Intérieur, Mme Thereza May, s'est dite déterminée de mettre fin aux abus entourant la loi sur les droits de l'Homme et qui rendent impossible l'extradition de certains "criminels" vers leurs pays d'origine.
"D'ici l'été, nous disposerons de nouvelles règles d'immigration plus strictes qui mettront fin aux abus", a déclaré Mme May au +Sunday Telegraph+.
De l'avis de la responsable britannique, il est nécessaire de mettre en place des règles strictes pour empêcher des "criminels" de se tourner vers l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'Homme qui évoque "Le droit à une vie de famille" pour rester au Royaume-Uni.
Ces abus ont été source d'inquiétude non seulement pour le gouvernement mais aussi pour de larges franges de la société, a-t-elle indiqué.
La ministre de l'Intérieur a provoqué un tollé la semaine dernière en parlant d'une nouvelle loi sécuritaire permettant de généraliser la surveillance des emails, des communications sur les réseaux sociaux et des appels téléphoniques.
La nouvelle loi a suscité la colère des politiques et des défenseurs des droits de l'Homme qui y voient une atteinte à la vie privée.
8/4/ 2012
Source : MAP
Les transferts en provenance d'Italie représentent 10% du montant global, se situant à 5,4 milliards de dirhams…Suite
Le Conseil Consultatif Saoudien (Majliss al Choura) a rejeté la proposition du Comité financier visant à appliquer l'impôt sur le revenu des étrangers travaillant dans le Royaume…Suite
L’Institut Avicenne des Sciences Humaines organise, du 22 au 24 juin 2012 à Lille son 6ème Colloque annuel sur le thème: Quel avenir de !’enseignement de la langue arabe en Europe?...Suite
Après avoir organisé l’islam de France, puis misé sur l’Union des organisations islamiques pour gagner le vote musulman, le candidat a adressé, mardi, une mise en garde très politique à ses dirigeants…Suite
Le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maazouz, a entamé vendredi 30 mars une tournée de travail en France par une visite du Consulat général du Maroc à Orly, au sud de Paris…Suite
Un jeune homme d'origine immigrée a été tué dans la nuit de mercredi à jeudi par un tireur non identifié qui a fait feu sur un groupe de 5 personnes, dans un quartier multi-ethnique de Berlin, a indiqué la police.
"Un jeune homme de 22 ans, d'origine immigrée, a été tué et deux jeunes hommes ont été blessés grièvement, leurs jours sont en danger", a déclaré à l'AFP une porte-parole de la police, qui n'a pas précisé la nationalité du décédé, ni des blessés.
Un homme, qui a pris la fuite et qui est "activement" recherché par la police, a ouvert le feu vers 01H15 (23H15 GMT) sur un groupe de cinq personnes qui se trouvaient sur le trottoir en face de l'hôpital. Selon les médias allemands, elles étaient toutes d'origine immigrée.
"On ne sait pas ce que les éventuels témoins ont pu voir mais ils sont en train d'être auditionnés", a ajouté la porte-parole.
06 avril 2012
Source : AFP
De plus en plus de travailleurs qualifiés des pays en crise du sud de l'Europe tentent leur chance en Allemagne, souvent considérée comme le nouvel Eldorado de l'emploi, avec toutefois plus ou moins de bonheur.
Fin 2011, 6,93 millions d'étrangers vivaient en Allemagne, soit 177.275 personnes de plus qu'un an plus tôt (+2,6%). Il s'agit de la "plus forte progression depuis 15 ans", a relevé cette semaine l'Office fédéral allemand des statistiques Destatis.
Si le gros des immigrants provient d'Europe centrale et orientale, le nombre de personnes venant des pays de la zone euro en difficulté -Grèce, Italie, Espagne et Portugal- a également sensiblement augmenté (+1,7% avec 16.726 nouveaux arrivants, dont 7.000 Grecs).
Elena Nunez-Arenas, une Madrilène de 44 ans, détentrice d'un diplô me d'avocat, attend des réponses pour des emplois précaires à Francfort (ouest), la ville où elle réside depuis janvier.
"J'étais tout en haut, je gagnais bien ma vie, et maintenant je suis tout en bas", déclare cette femme énergique, qui estime avec un sourire doux-amer être tombée dans "le piège de la surqualification".
"En novembre-décembre dernier ma situation était devenue tellement difficile en Espagne que je me suis décidée à partir sur un coup de tête. J'ai une cousine qui vit à Francfort depuis des années et qui me disait sans cesse: +Tu vas trouver du travail ici+", explique-t-elle.
Mais Elena ne peut pas exercer en tant qu'avocate en Allemagne sans passer un examen de droit allemand ardu, ce qui lui est impossible dans l'immédiat en raison de son niveau d'allemand limité comme de son épargne réduite à peau de chagrin.
La perspective d'un "minijob" dans les cuisines de l'aéroport de Francfort, à temps partiel pour huit euros de l'heure, ne la fait guère rêver: "J'aurais difficilement la possibilité d'étudier à cô té. Je devrais être disponible à tout moment. Et à ce tarif là je pourrais faire la même chose en Espagne".
Aussi n'est-elle pas sûre de rester. "Je me donne encore un mois. Si je ne trouve rien, je rentre".
Federica Sozzi, elle, ne regrette pas une seconde d'avoir quitté l'Italie pour l'Allemagne l'été dernier. "Ici j'ai obtenu un contrat à durée indéterminée, je suis mieux payée pour moins d'heures de travail!", s'émerveille cette jeune femme élégante de 33 ans qui traduit des jeux vidéo.
"Chez moi à Brescia (nord de l'Italie) je travaillais 14 heures par jour, mais avec mon statut d'indépendante j'étais accablée d'impô ts et gagnais environ 1.000 euros net par mois en moyenne", raconte-t-elle.
Après son master en ingénierie aérospatiale à Lisbonne, Joao Vasco Lopes n'a pas hésité non plus à franchir les frontières quand il a obtenu un stage dans son domaine à Darmstadt (ouest) en janvier 2011, qui s'est transformé six mois plus tard en CDI. "J'ai eu la chance d'avoir le poste que je voulais", raconte le jeune homme de 25 ans.
"Rester au Portugal pour moi n'aurait sans doute pas été aussi intéressant", estime-t-il. Et rentrer maintenant "serait difficile", en raison notamment des maigres perspectives d'emploi et des coupes budgétaires qui menacent l'avenir de la recherche scientifique dans le pays.
Pour faire fructifier cet attrait exercé par l'Allemagne grâce à son économie florissante et son faible taux de chô mage (6,7% en mars), l'Agence fédérale pour l'emploi a mis en place l'an dernier une division destinée à capter la main-d'oeuvre européenne qualifiée et prête à s'exiler.
Car le pays, frappé par le déclin démographique, commence à manquer d'ingénieurs, de techniciens ou encore de professionnels de la santé et de l'hôtellerie.
"Tout indique que de plus en plus de travailleurs qualifiés arrivent", a déclaré à l'AFP Marion Rang, une porte-parole de l'Agence. "Et nous avons l'impression que ça commence à peine à décoller".
06 avril 2012
Source : AFP
Un nouvel ouvrage collectif "Migration et Mondialisation" vient d'être publié sous la direction du chercheur Moha Ennaji aux éditions "Al-Maarif Aljadida", avec le concours de la Fondation Hassan II pour les Marocains Résidant à l'Etranger.
L'ouvrage, qui comprend un ensemble de chapitres motivés par l'intérêt grandissant pour les études sur les migrations, explore divers aspects de la diversité culturelle dans les pays d'accueil dans une perspective sociologique et comparative.
Pour Moha Ennaji, le but essentiel que s'assigne cet ouvrage, est de poser la problématique des migrations et de la mondialisation d'une part, et du multiculturalisme et de la démocratie d'autre part, dans son contexte le plus large.
Il s'agit également pour les chercheurs qui ont contribué à son élaboration de soulever des questions relatives notamment aux droits des immigrés, la pluralité politique dans les pays d'accueil, le multiculturalisme, la laïcité et l'islam, la diversité culturelle, la démocratie et la mondialisation, la migration et le co-développement, la migration, le genre et les droits humains.
L'ouvrage, qui plaide pour le dialogue entre les gouvernements, la société civile et le monde académique pour parvenir à une meilleure compréhension de la relation entre les migrations, le développement et la diplomatie, appelle également à de nouvelles stratégies et mesures migratoires adéquates à même de renforcer et élargir les échanges entre les pays du Nord et du Sud.
Professeur aux Universités Sidi Mohammed Ben Abdellah de Fès et de Rutgers aux Etats-Unis, M. Ennaji est auteur de plusieurs articles et ouvrages portant, entre autres, sur l'identité culturelle, la langue, l'éducation, l'immigration et la société civile.
Parmi ses ouvrages figurent notamment, "La culture populaire et la mondialisation" (2008, Dir. Publications de l'IRCAM), "Langue et Genre dans la Région Méditerranéenne", "Multilinguisme, Identité Culturelle et Education au Maroc", "Société Civile, Genre et Développement Durable", en plus d'un nombre considérable d'articles dans des revues spécialisées marocaines, européennes et américaines.
05 avril 2012
Source : MAP
Un festival dédié à la question migratoire a débuté, jeudi, dans la province de Chtouka Ait-Baha avec pour ambition de servir de plateforme de débats et d'échanges autour des questions relatives à la migration et au développement durable.
"Al Mougar Nin Imouda" (Festival des migrations) se propose de revenir sur un siècle de migrations marocaines de 1912 à 2012, à travers des conférences et des ateliers, ainsi que des témoignages d'universitaires, chercheurs et acteurs socio-économiques, expliquent les organisateurs de cet évènement de trois jours.
Un hommage devra être rendu, au cours de cette manifestation, à plusieurs personnalités marocaines du monde universitaire, politique et artistique, dont l'universitaire Aicha Belarbi, l'ancien ministre chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur, le militant et homme politique Bensaïd Aït Idder, et l'artiste Omar Sayyed.
Après une première édition organisée à Taroudant en 2011, le choix a été porté cette année sur Chtouka Ait-Baha, une autre partie du Souss réputée pour être la terre d'origine d'un grand nombre d'immigrés marocains installés dans différents pays du monde. Malgré l'éloignement géographique, ces derniers restent attachés à leurs origines et s'impliquent activement dans la dynamique sociale et économique locale.
Organisé par l'Observatoire des migrations espaces et sociétés relevant de l'université Ibn Zohr d'Agadir et l'Association des chercheurs en migration et développement, le festival se veut l'occasion justement de mettre en relief la contribution de nombre d'entre eux et de leur donner la parole pour témoigner de leurs expériences aussi bien dans les pays d'accueil qu'en tant qu'acteurs de développement de leurs localités d'origine.
Il s'agit, pour les initiateurs de cette rencontre, de contribuer à l'effort de sensibilisation de la société sur les questions migratoires et de développement durable, et de promouvoir la recherche scientifique et académique portant sur ces domaines.
05 avril 2012
Source : MAP
Le tribunal de la ville de Haarlem aux Pays-Bas a rendu récemment une décision reconnaissant le droit des retraités résidant en dehors de ce pays à bénéficier de l'indemnité dite de pouvoir d'achat, invalidant ainsi une loi entrée en vigueur à partir du 1er juin 2011 qui prive cette catégorie de retraités de cette indemnité. Un communiqué de la Fondation de l'assistance des rapatriés, publié jeudi, indique que l'ensemble des émigrés marocains en situation de retraite et résidant au Maroc percevaient, avant la loi de juin 2011, une pension de retraite en plus d'une indemnité dite de pouvoir d'achat. Toutefois, le législateur néerlandais a institué à compter de la date précitée une loi spécifique à l'indemnités de pouvoir d'achat qui conditionne le droit d'en bénéficier au paiement de l'impô t par le retraité aux Pays-Bas. Selon la même source, ces retraités ont ainsi été privés de cette indemnité mensuelle d'un montant de 340 dhs environ, au seul motif qu'ils paient moins de 90 pc de leurs impô ts en Hollande. Le tribunal a considéré qu'il n'y a aucun lien entre l'obligation de paiement de l'impô t et le versement de l'indemnité de pouvoir d'achat, expliquant que le droit des retraités de bénéficier de cette indemnité s'inscrit dans le cadre de l'égalité de traitement. Cette décision de justice intervient suite à un procès intenté par un retraité marocain établi dans la ville de Zaiou (province de Nador), avec le soutien de la Fondation d'assistance aux rapatriés de Berkane, contre la banque d'assurance sociale des Pays-Bas, pour faire valoir son droit à cette indemnité.
Haarlem, ville de 150.000 habitants, est la capitale de la province de Hollande-Septentrionale et le centre de la région de Zuid-Kennemerland.
05 avril 2012
Source : MAP
Un groupe de 70 élèves issus de la communauté marocaine résidant à Bruxelles effectue, du 2 au 4 avril, une visite culturelle et exploratoire.
Le programme de cette visite, qui s'inscrit dans le cadre d'un partenariat entre le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger et une ONG basée dans la capitale belge, prévoit des circuits autour de plusieurs villes du Royaume et de sites historiques et archéologiques, ainsi qu'une tournée dans des institutions gouvernementales et non-gouvernementales, dans le but de leur permettre de prendre connaissance de la culture, du patrimoine et de la civilisation de leur pays d'origine.
Selon un communiqué du ministère, le programme de cette visite culturelle et exploratoire comprend également des excursions dans des sites naturels et une tournée dans les monuments historiques situés dans les villes de Rabat, Meknès, Ifrane, Sefrou, Fès, Erfoud, Merzouga, Ouarzazate, Marrakech et Casablanca.
Les étudiants, accompagnés de six enseignants, ont été accueillis, le premier jour de cette visite, au siège du ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger, par son secrétaire général, Mohammed Bernoussi.
Cette visite a été programmée dans le cadre de la mise en œuvre du programme culturel établi par le ministère et qui ambitionne de consolider les relations entre les enfants des Marocains résidant à l'étranger avec leur pays d'origine et de renforcer leur identité nationale dans ses dimensions culturelle, linguistique et civilisationnelle.
Elle leur permettra également, selon la même source, de découvrir le patrimoine et la diversité culturels, ainsi que les richesses naturelles et le potentiel touristique dont regorge le Royaume, outre le fait de se familiariser avec les valeurs authentiques marocaines, basées sur le dialogue, la tolérance, l'ouverture et la modernité.
05 avril 2012
Source : MAP
La Fondation Création d’Entreprises (FCE) et le Ministère Chargé des Marocains Résidant à l’Etranger (CMRE) ont signé une convention de partenariat portant sur l’appui et l’accompagnement des MDM porteurs de projets d’investissement au Maroc.
La signature de cette convention s’est déroulée séance tenante du 8ème congrès du Groupe Banque Populaire, par Monsieur le Président Mohamed BENCHAABOUN et le Ministre délégué auprès du Chef du Gouvernement de la CMRE, M. Abdellatif MÂZOUZ.
A travers cette convention, les deux parties conviennent que leur domaine de coopération s’étend à tout investisseur ou porteur de projet d’entreprise faisant partie de la diaspora marocaine désireuse d’investir au Maroc.
A cette cible, les deux parties s’engagent à assurer les prestations portant sur :
La promotion de l’investissement productif et la création d’entreprises viables au Maroc, notamment celles à forte valeur ajoutée et à haute teneur technologique ;
L’assistance et l’appui des investisseurs MRE, à distance et au Maroc leur permettant de concrétiser leurs projets d’entreprises.
Pour l’assistance : il s’agit de la sensibilisation à l’entrepreneuriat ; l’information ; le conseil et le renseignement à distance et au Maroc au profit des bénéficiaires, via le dispositif de services « Assist Invest » promu par la Fondation.
Pour l’appui : il est entendu l’accompagnement personnalisé en pré, en cours et en post investissement, via le dispositif de services « Dalil Invest » promu par la Fondation.
Une assistance financière est également envisagée à travers le mécanisme «MDM Invest» mis en place par le gouvernement pour promouvoir l’investissement des MDM. La finalité de ce partenariat étant de permettre aux MDM, particulièrement les porteurs de compétences et/ou de capitaux parmi eux, de participer au développement économique national, et au-delà, de raffermir leurs liens et ceux de leurs familles avec la mère patrie.
En termes d’objectifs pour l’année 2012, le plan d’action de cette coopération cible l’accompagnement de 250 porteurs d’idées et 100 porteurs de projets MDM et in fine la création effective de 50 entreprises à travers les régions du Maroc.
Source : Site de la Banque Populaire
Contrairement aux idées reçues et aux affirmations de certains politiques, l'immigration n'a pas d'effet négatif sur le marché de l'emploi en France et ne creuse pas le déficit de la protection sociale, ont affirmé à l'AFP plusieurs économistes spécialistes de la question. Contrairement aux idées reçues et aux affirmations de certains politiques, l'immigration n'a pas d'effet négatif sur le marché de l'emploi en France et ne creuse pas le déficit de la protection sociale, ont affirmé à l'AFP plusieurs économistes spécialistes de la question.
Q: L'immigration accentue-t-elle le chômage en France ?
R: "Les migrants sont des travailleurs mais aussi des consommateurs. D'une certaine façon, ils créent donc leur propre emploi", répond Xavier Chojnicki, maître de conférences à l'université Lille 2 et chargé de recherche au Cepii.
Selon une récente étude des Nations unies, réalisée dans 74 pays, dont la France, entre 1980 et 2005, "une hausse de 1% de la population active provenant de l'immigration augmenterait le PIB de 1%", cite le chercheur, auteur de "On entend dire que l'immigration coûte cher à la France".
D'autre part, "les immigrés entrent dans une relation de +complémentarité+ avec les autochtones". Ils sont surreprésentés dans certains métiers tels que l'hôtellerie-restauration, la sécurité ou la construction et apaisent des tensions dans des secteurs qui ont du mal à recruter.
Au final, "davantage de migrants vont générer une plus grande activité économique donc plus d'emplois. Et comme eux-mêmes se portent sur le marché du travail, le taux de chômage ne va pas fondamentalement baisser ou augmenter car on est juste sur un changement d'échelle démographique", conclut Antoine Math, chercheur à l'Ires (Institut de recherches économiques et sociales).
Q: L'emploi d'étrangers tire-t-il les salaires vers le bas, comme l'affirme régulièrement Marine Le Pen ?
R: "Les migrations ont un impact très faible, voire non significatif, sur le chômage et les salaires", écrivent Pierre Cahuc et Denis Fougère dans le rapport "Immigration, marché du travail, intégration", datant de 2002.
D'autant plus qu'en France le Smic, les accords de branche et le droit du travail jouent le rôle de garde-fou contre les possibles effets de dégradation liés à la concurrence apportée par l'immigration supplémentaire, assurent de concert M. Chojnicki et M. Math.
Q: Quel est l'impact du travail non déclaré des étrangers en situation irrégulière ?
R: Il y a en France entre 200.000 et 400.000 étrangers sans papiers, selon différentes estimations.
"Dans le bâtiment, le service à la personne ou l'agriculture maraîchère, l'emploi de ce type de travailleurs plus exploitables peut avoir des effets négatifs sur les normes sociales", prévient M. Math.
Mais dans d'autres secteurs, comme la confection haut de gamme "où il faut produire rapidement avec une énorme souplesse, on sait que ça fonctionne beaucoup sur le travail non déclaré. S'il n'y avait pas ce travail non déclaré, certains segments auraient sans doute été délocalisés", explique-t-il.
Q: Combien coûtent aux contribuables les prestations sociales versées aux étrangers ?
R: Les immigrés non communautaires (hors UE) sont surreprésentés parmi les bénéficiaires des prestations sociales. Pour autant, l'impact de la population immigrée sur les finances publiques est plutôt neutre, affirme M. Chojnicki.
Pourquoi ? Parce que 70% des immigrés ont entre 20 et 60 ans, contre seulement 53% des natifs. "Ils sont donc surreprésentés dans les populations qui sont en âge de travailler et sous-représentés dans les classes d'âge 0-20 ans et au-delà de 60 ans", qui coûtent le plus à la protection sociale, remarque M. Math.
En l'absence d'immigration, "le besoin de financement de la protection sociale à l'horizon du siècle augmenterait de 2 points de PIB, passant de 3% à environ 5% du PIB", souligne M. Chojnicki, rappelant les résultats d'un rapport remis en 2011 au ministère des Affaires sociales.
6/4/2012
Source : Le nouvel Observateur
et de durcir les modalités du regroupement familial en exigeant des conditions de ressources et la connaissance préalable de la langue française et des valeurs de la République.
Il veut par ailleurs exiger de l’Europe un meilleur contrôle des entrées. Il menace de suspendre les accords de Schengen et de rétablir des « contrôles ciblés aux frontières » si, dans un an, la situation « n’est pas réglée ».
DÉCRYPTAGE. L’immigration reste un axe fort de la campagne du président sortant. Alors que le FN prône l’arrêt quasi total du nombre d’immigrés, le chef de l’Etat veut afficher un message de fermeté en durcissant les conditions d’accueil, mais avec des objectifs moins élevés. Sa menace de sortir de l’espace Schengen paraît difficile à réaliser. Après le discours de Villepinte, Guy Verhofstadt, chef de file des libéraux au Parlement européen, avait lancé : « Qui est le candidat de l’extrême droite en France, Le Pen ou Sarkozy? »
6/4/2012
Source : Le Parisien
L'Italie et la Libye ont convenu de renforcer leur coopération en matière de sécurité et de lutte contre l'émigration clandestine en application d'un accord signé mardi entre les deux pays, indique mercredi un communiqué du ministère italien de l'intérieur.
Cet accord, signé à Tripoli par les ministres italien et libyen de l'intérieur, Anna Maria Cancellieri et Fawzi Abdelali, porte notamment sur la lutte contre les organisations criminelles actives dans le trafic d'êtres humains, la formation des forces de police dans des domaines en rapport avec le contrô le et le renforcement de la surveillance des frontières libyennes ainsi que sur la gestion de données, précise le communiqué.
Rome et Tripoli vont travailler ensemble en vue d'améliorer la sécurité dans le respect des droits de l'Homme et de renforcer la lutte contre la traite des êtres humains, a affirmé Cancellieri lors d'un point de presse conjoint avec son homologue libyen.
"Ensemble, nous allons surveiller les frontières", a-t-elle souligné en réitérant l'"engagement" de son pays à fournir des équipements et à assurer des formations pour des unités de la police libyenne.
Le ministre libyen a affirmé, de son cô té, que les deux capitales s'étaient mis d'accord pour "réactiver les accords de coopération dans le domaine de la sécurité".
Lors de sa visite à Tripoli en janvier dernier, le chef du gouvernement italien, Mario Monti, avait exprimé sa volonté de réactiver le traité d'amitié qui lie les deux pays depuis 2008 et qui a du être mis en veilleuse suite à l'insurrection qui a conduit au changement de régime en Libye.
Signé à Benghazi, ce traité d'amitié prévoit des investissements italiens en Libye de 5 milliards de dollars en compensation de la période coloniale, dont la construction, pour environ 3 milliards de dollars, d'une autoroute littorale de 1.700 km.
Il permet également le refoulement en Libye des migrants qui rallient illégalement l'Italie au départ de ce pays.
4/4/2012
Source MAP
Le président français Nicolas Sarkozy était accusé mercredi de mettre en scène des arrestations d'islamistes radicaux, en pleine campagne pour sa réélection, au moment où son principal adversaire, le socialiste François Hollande, cherche un nouveau souffle dans sa campagne.
Une nouvelle vague d'arrestations dans les milieux islamistes a été menée mercredi matin, la deuxième depuis les meurtres de militaires et d'enfants juifs commis en mars dans la région de Toulouse (sud-ouest) par un jeune jihadiste, Mohamed Merah.
Nicolas Sarkozy, qui fait un parallèle entre le traumatisme causé en France par ces sept assassinats et le 11-Septembre aux Etats-Unis, a proclamé la tolérance zéro à l'égard des islamistes radicaux susceptibles de commettre des actes violents.
Les nouvelles arrestations, menées notamment à Roubaix (nord) et Marseille (sud), visent 10 "individus isolés avec pour la plupart un profil à la Mohamed Merah", a indiqué une source policière.
Il s'agit de personnes susceptibles de s'être rendues en Afghanistan ou au Pakistan ou de vouloir s'y rendre pour mener le jihad, selon des sources proches de l'enquête. Les gardes à vue de ces dix personnes, qui ont débuté mercredi matin, ont été prolongées de 24 heures.
Parallèlement, treize islamistes arrêtés vendredi dernier ont été inculpés d'association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. Neuf d'entre eux ont été mis en prison mercredi.
Parmi eux, figure le leader d'un groupuscule dissous Forsane Alizza ("Les Cavaliers de la Fierté"), Mohammed Achamlane. Le groupe est soupçonné d'avoir envisagé l'enlèvement d'un magistrat juif de Lyon.
Les arrestations de vendredi dernier avaient été fortement médiatisées et à Roubaix les interpellations ont eu lieu mercredi devant des caméras. De même, le gouvernement a donné la plus grande publicité à des expulsions d'imams radicaux ou au refus d'accueillir en France des prédicateurs musulmans, comme le très controversé Youssef Al-Qaradaoui.
Dès lors, des suspicions d'exploitation politique ont commencé à être avancées par les adversaires de Nicolas Sarkozy, à 18 jours du premier tour de l'élection présidentielle des 22 avril et 6 mai.
"La sécurité et la mise en scène sont deux choses différentes", a attaqué le centriste François Bayrou, tandis que le parti d'extrême droite du Front national a fustigé la "gesticulation électoraliste" de Nicolas Sarkozy.
Le socialiste François Hollande, toujours donné gagnant au second tour par les sondages, a estimé que l'Etat aurait "dû" ou "pu, peut-être, faire davantage avant". "Moi je suis pour la fermeté, pas pour le spectacle", a commenté la chef du PS, Martine Aubry.
La lutte contre l'islamisme violent, qui a fait irruption dans la campagne après les tueries de Toulouse, continue d'occuper le terrain au moment où François Hollande, rattrapé voire devancé au premier tour dans les sondages, cherche à donner un nouvel élan à sa campagne.
Mercredi soir il a reçu, lors d'un meeting à Rennes (nord-ouest) le soutien hautement symbolique de son ex-compagne et mère de ses quatre enfants, Ségolène Royal, candidate malheureuse la présidentielle de 2007.
"Je dis du fond du coeur aux 17 millions d'électeurs qui voulaient la gauche à la présidentielle de 2007: revenez aux urnes le 6 mai!", a-t-elle lancé. "C'est une façon noble de faire l'histoire, d'aider en oubliant ses ambitions, celui qui est en situation de l'emporter", a-t-elle poursuivi, très applaudie.
Lors de ce meeting, le candidat socialiste a développé les priorités qu'il compte mettre en œuvre dans la première année de mandat, en cas d'élection.
Il s'agit de 35 mesures annoncées mercredi, comme la baisse du salaire du président, le blocage des prix de l'essence, une modification de la réforme des retraites ou la réforme fiscale avec l'imposition à 75% des revenus des super-riches dépassant un million d'euros par an.
François Hollande cherche à ramener la campagne sur un terrain économique, face à un président sortant qui campe sur un créneau sécuritaire.
Depuis le lancement de sa campagne, son discours très à droite, sur l'immigration en particulier, a permis à Nicolas Sarkozy de marquer des points dans les sondages. Il devait jeudi présenter son programme électoral détaillé et chiffré.
4/4/2012
Source : AFP
Le gouvernement britannique a annoncé sa décision de maintenir le quota des visas octroyés aux travailleurs qualifiés au même niveau pour les deux prochaines années, dans une tentative d'apaiser les craintes des entreprises au sujet des nouveaux changements des lois de l'immigration, rapporte jeudi le Financial Times.
Le ministre chargé de l'Immigration, Damian Green, a confirmé que le plafond annuel des travailleurs qualifiés provenant de l'extérieur de l'Union européenne sera maintenu à 20.700 personnes jusqu'à avril 2014.
Le gouvernement comptait imposer un cap sur les visas des travailleurs qualifiés dans le cadre des efforts du Home Office d'honorer la promesse électorale des conservateurs de réduire la migration nette de un million à moins de 100.000 d'ici la fin du mandat.
La Confédération des Industriels Britanniques (CBI) et les lobbies d'entreprises étrangères présentes au Royaume-Uni avaient averti le gouvernement contre le danger de voir ces entreprises se retirer du Royaume-Uni si elles sont incapables d'établir des plans à long terme en matière de recrutement, en raison des modifications apportées aux lois sur les travailleurs non-européens.
Plusieurs analystes avaient également exprimé leurs craintes quant aux conséquences de telles modifications sur l'économie britannique.
"Nous pensons qu'il n'ya pas d'incompatibilité entre la croissance économique et le contrô le de la migration pour instaurer une immigration plus sélective", a affirmé M. Green.
Selon Jim Bligh, chef des marchés du travail et des pensions au niveau de la CBI, ce gage donnerait aux entreprises la confiance nécessaire pour attirer des travailleurs qualifiés dans le pays dans le moyen terme.
5/4/2012
Source : MAP
Les cinéphiles de la ville de Fès s'apprêtent à vivre, vendredi soir, une véritable fête du court-métrage, proposée dans le cadre de la saison culturelle France-Maroc 2012.
Organisée par l'institut français, en partenariat avec le festival du court-métrage de Clermont-Ferrand et le Centre cinématographique marocain, cette soirée verra la projection de pas moins de 19 courts métrages durant un peu moins de 6 heures.
Dans le détail, la programmation comprend sept films présentés à la "Rétro-Maroc" du Festival Clermont-Ferrand de 2010 et réalisés par des Marocains résidant à l'étranger.
Il s'agit de "Sellam et Demetan" de M. A. Benamraoui (2008), "Paris-sur-Mer" de Munir Abbar, "Sarah" de Khadija Leclère, "Portrait de famille" de Aziz El Jahidy (2007), "Tes cheveux noirs Ishan" de Tala Hadid (2005), "200 dirhams" de Laïla Marrakchi (2002) et "La falaise" de Faouzi Bensaïdi (1997).
La deuxième partie sera dédiée au "Best off " du palmarès Clermont Ferrand, à travers la projection de six courts métrages qui ont marqué les différentes éditions de cette manifestation cinématographique.
Le public pourra ainsi suivre "le Mozart des pickpockets" de Philippe Pollet-Villard (France-2006), "la peur, petit chasseur" de Laurent Achard (France-2004), "des morceaux de ma femme" de Frédéric Pelle (France-2000), "Salam " de Souad El-Bouhati (France-1999), "la vieille barrière" de Lyèce Boukhitine (France) et "le petit frère d'Huguette" de Jacques Mitsch (France-1997).
Enfin, le rideau de la soirée tombera par la projection des six films primés lors de l'édition 2012 du festival de Clermont Ferrand.
Les courts métrages récompensés concernent "Mollement, un samedi matin" de Sofia Djama (France), "Belly" de Julia Pott (Royaume-Uni), "la tête froide" de Nicolas Mesdom (France), "Double mixte" de Vincent Mariette (France) et "La mystérieuse disparition de Robert Ebb" de C. Bolla, F-X Goby et M. Landour (France-2011), ainsi que "Pyskessa " de Duncan et Kirran Bruce (France-2010).
Pour l'année en cours, les arts visuels, la musique, le débat d'idées, le livre et le cinéma sont les disciplines qui ont été retenues dans le cadre de la Saison culturelle France-Maroc, organisée par l'Institut français du Maroc. Elles se déclinent en expositions, en productions ou coproductions couvrant les musiques tant classiques qu'actuelles, en créations originales dont plusieurs issues de rencontres et de résidences partagées, ou à l'occasion de rendez-vous internationaux autour du débat d'idées, du livre ou encore de la culture scientifique et technique.
4/4/2012
Source : MAP
La campagne du FPO contre les Marocains, un acte gratuit et un moyen détestable de récolter des voix
Les efforts des partis d'extrême droite européenne s'escrimant depuis quelques années à se fabriquer une façade honorable, sont pitoyables. En Autriche, le FPO (Parti d'extrême droite autrichien) tente à l'occasion de sa campagne électorale d'attirer vers lui des gens inquiets de la situation économique en présentant la communauté étrangère comme une menace.
Ce n'est pas la première fois que ce parti, qui avait été longtemps dirigé par Jorg Haider, connu notamment pour ses nostalgies nazies, use de ces moyens condamnables. Gerhard Kurzman, membre du même FPO avait lancé en novembre dernier, un jeu numérique, intitulé Moschee Ba Ba (Mosquées bye bye) qui consistait à dégommer autant de minarets et de muezzins possibles pour gagner des points. C'était durant la campagne qu'il a d'ailleurs perdue, pour le poste de gouverneur de la Styrie.
Cela avait suscité des réactions indignées de toute la classe politique autrichienne ainsi que de toutes les autorités religieuses du pays. Cette situation n'a pas empêché le FPO de récidiver avec une campagne lancée à Vienne par l'actuel chef du parti Heinz Christian Strache sous le slogan :Da Ham statt Islam (La patrie plutô t que l'Islam), avec un art consommé de la rime de mauvais goût.
Une campagne haineuse et gratuite
Ce même FPO a lancé la semaine dernière une campagne anti marocaine, à Innsbruck avec le slogan: "L'amour de la patrie plutô t que le voleur marocain". Il s'agit d'une scandaleuse entreprise de diffamation pure à consonance avant tout raciste contre la communauté marocaine et au-delà, laquelle communauté qui s'était rendue célèbre par la présence, lors de la 2ème guerre mondiale, d'un très fort contingent de Marocains parmi les troupes alliées qui avaient aidé la résistance autrichienne à libérer la ville d'Innsbruck des nazis.
Interrogé sur les raisons de cette campagne haineuse à l'égard du Maroc, un des responsables de ce parti a tenté de justifier l'injustifiable en se référant à de vagues actes et comportements délinquants commis à Innsbruck par des jeunes prétendument marocains, ce fait restant tout à prouver, ces jeunes seraient des clandestins venus d'Italie et d'origine non-établie. Si bien qu'on ne sait vers où les expulser.
Devant la faiblesse de l'argument et devant l'indignation générale que cette campagne injurieuse a soulevée, et surtout face à la décision du parquet d'Innsbruck de se pourvoir contre ce parti pour incitation à la haine et la réaction ferme de l'Etat marocain, le FPO a décidé de retirer ces affiches et ... de présenter des excuses.
Les ressortissants marocains interrogés se disent choqués et ne comprennent pas. Beaucoup insistent pour dire qu'ils vivent bien dans ce pays où ils se sentent respectés. Le choc n'en est que plus grand, d'autant plus que la communauté marocaine en Autriche est très symbolique par le nombre. Elle est en dessous des 2000 âmes. Pas de quoi parler d'invasion marocaine. Innsbruck compte moins d'une centaine de marocains, enfants compris.
L'Autriche compte un peu plus de huit millions d'âmes. Statistiquement, il y a de fortes probabilités pour que la majorité des autrichiens n'aient jamais eu l'occasion de rencontrer un seul marocain dans toute leur vie. C'est à se demander si ce qui est exploité ici ne serait pas bien plus la peur de l'inconnu que celle d'une menace réelle et palpable.
La campagne du FPO s'adresse à l'imaginaire des autrichiens pour susciter en eux la peur nécessaire à l'adhésion aux thèses de ce parti extrémiste.
Cette campagne de choc, précisément à Innsbruck, vise à amener au FPO local un peu plus de voix dans une ville où ce parti, par ailleurs ascendant, n'a qu'un élu sur les 40 que compte le conseil municipal de la ville.
A rappeler que suite à la campagne menée par le FPO, l'Etat marocain a décidé de se constituer partie civile dans les procès engagés, notamment par des représentants de la communauté marocaine en Autriche, à l'encontre de ce parti.
Rabat avait également convoqué l'ambassadeur autrichien au Maroc pour lui faire part, à la fois, de l'indignation du Royaume et de sa dénonciation de cet acte xénophobe et diffamatoire à l'encontre de la communauté marocaine résidant dans ce pays membre de l'Union européenne et au-delà, envers l'ensemble du peuple marocain.
5/4/2012, Abdallah Bouhamidi
Source : MAP
Nouvelle icône des musiques chaabi, berbère et gnawa, Malika Zarra défend les rythmes arabes et jazzy. Sa voix mâtinée de puissance a enflammé les scènes mythiques du Carnegie Hall, du Blue Note, du Duke Ellington Jazz Festival aux Etas-Unis…Suite
Le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger (MRE), Abdellatif Maazouz, s'est entretenu, mercredi à Bruxelles, avec la ministre de la Culture, de l'Audiovisuel, de la Santé et de l'Egalité des Chances de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Fadila Laanan.
Dans une déclaration à la presse à l'issue de cette entrevue, Mme Laanan a indiqué avoir abordé avec M. Maazouz différents sujets qui intéressent les Marocains établis en Belgique, particulièrement ceux ayant trait au domaine culturel.
Lors de cette rencontre, qui s'est déroulée en présence de l'ambassadeur du Maroc en Belgique et au Luxembourg Samir Addahre, "nous avons parlé des projets culturels en commun entre la Belgique et le Maroc notamment l'enseignement des langues d'origine (arabe et amazighe) et nous avons discuté également de la saison culturelle du Maroc en Belgique prévue dans le courant du dernier trimestre de 2012", a dit Mme Laanan.
La ministre a précisé que la saison culturelle du Maroc en Belgique connaitra la participation de dizaines d'artistes marocains qui vont montrer leur créativité et leurs richesses artistiques aux Belges.
Pour sa part, M. Maazouz a affirmé avoir soulevé avec Mme Laanan la problématique de l'enseignement des langues d'origine dans les écoles belges ainsi que la question de l'animation culturelle dans le pays d'accueil pour renforcer l'identité marocaine chez les Marocains installés en Belgique.
Il a également indiqué avoir convenu avec Mme Laanan d'un soutien mutuel aussi bien du cô té du Maroc que de la Belgique aux associations marocaines s'activant en Belgique pour promouvoir la culture marocaine dans ce pays.
M. Mazzouz a effectué une visite de travail de trois jours en Belgique au cours de laquelle il a eu des entretiens avec des responsables belges et des rencontres avec des acteurs associatifs marocains en Belgique.
4/4/2012
Source : MAP
Interview avec Olga Srnik Lamrani, directrice à l’Institut «Progress Center» de Fès : “Les Marocains des pays germanophones s’intègrent plus facilement que d’autres nationalités”
«Vous ne rentrez pas dans ce local, c'est clair ? Ce n'est pas une journée portes ouvertes », lance le fonctionnaire de la police aux frontières (PAF) avant de claquer violemment la porte au nez de son interlocuteur. Charles Marziani, vice-président du conseil régional sourit : « il a l'air un peu sur les dents ». Effectivement depuis le 26 mars et jusqu'au 6 avril, adhérents d'associations, élus politiques, journalistes, mettent à l'épreuve les nerfs des policiers, en défilant chaque jour par petits groupes devant la grille d'entrée du centre de rétention administrative (CRA) de Cornebarrieu. Ces actions s'inscrivent dans le cadre d'une campagne européenne qui vise à faire un état des lieux sur l'accès de la société civile à ces structures très particulières. Pour les participants, il s'agit de demander l'autorisation de visiter les centres, de s'entretenir avec les personnels administratifs, sanitaires et bien sûr avec les migrants.
Guerre de positions
« Les seuls habilités à rentrer sont les parlementaires. En revanche, pour les autres, il est possible de s'entretenir avec les retenus », souffle Marie-Pascale Couttausse, du réseau éducation sans frontière 31. Au même moment, Charles Marziani ressort d'un entretien avec un jeune Tunisien. « C'est d'une inhumanité totale ». Une vision que ne partage pas Nadia Angers-Diebold, chef de la mission communication au ministère de l'Intérieur : « Nous veillons avant tout au respect des personnes. Si ces centres sont interdits, notamment aux journalistes, c'est lié au fait que ces retenus ne sont pas des animaux et que nous ne sommes pas dans un zoo ». Une position qui fait pouffer de rire Lionel Claus de la Cimade 31, association qui assure la défense juridique des sans-papiers. « Heureusement que des gens s'organisent pour dénoncer ces enfermements. Mais attention, il ne faut pas tout confondre : visiter un centre ne signifie pas forcément se mettre à défendre juridiquement un sans-papier, c'est contre-productif ».
5/4/2012, Eric Dourel
Source : 20minutes.fr
Pour la Nuit des musées le Palais de la Porte Dorée ouvre ses portes, le Samedi 19 Mai 2012.
Durant la Nuit des musées, les collections permanentes et les expositions temporaires seront en accès libre. Une programmation spéciale est également proposée en lien avec les œuvres de l’exposition J’ai deux amours : Road Movie une performance de l’artiste Ghazel, dont une œuvre est exposée dans l’exposition, et une lecture théâtrale, Odyssées (extraits), autour de l’œuvre de Barthélémy Toguo Road to exile.
"Jusqu'à très récemment, je me décrivais comme une nomade. Une nomade hybride. Une iranienne hybride et nomade. Maintenant, je pense que le terme 'être en transit' me va mieux. Je suis constamment en transit. Même là-bas. (…) Dans ma nouvelle série "Road Movie" je parle d’être en transit. Dans No Man’s Land. Je redis des histoires des Afghans, Iraniens et Kurdes que je rencontre et qui sont en transit (…)." Ghazel…Suite
Andalousie, mon amour est le premier long métrage réalisé par le jeune cinéaste marocain Mohamed Nadif. Cet homme de théâtre, comédien et réalisateur de plusieurs courts métrages est à Alger pour la présentation de son nouveau film. Une comédie déjà primée au cinquième Festival d’Oran du film arabe (FOFA) en décembre 2011. Andalousie, mon amour sera projeté ce soir à 18h, et demain jeudi à 15h30, à la salle Cosmos de Riad El Feth à Alger, à la faveur des premières Journées du film méditerranéen, MediterraCiné, organisées par l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC) et la société MD Ciné.
-La scène finale choisie pour l’affiche du film Andalousie, mon amour, semble tout résumer : un rire aux éclats. Faut-il rire de nos drames ?
Un proverbe marocain dit que le surplus de tourments provoque le rire. La vie a un côté absurde. Pourquoi Saïd (Youssef Britel) et l’instituteur (Mohamed Nadif) ont ri à la fin ? La raison est simple : l’histoire va continuer. Avec d’autres, Saïd s’est fait arnaquer d’une manière odieuse. L’instituteur prépare une autre expédition. D’autres vont vivre la même mésaventure : ils pensent qu’ils sont en Espagne, alors qu’ils n’ont jamais quitté le Maroc… La comédie qui évoque les drames est une façon agréable de dire les choses, surtout quand cela est bien fait. On peut transmettre de cette manière beaucoup de choses, lancer des piques… Et le public passe un bon moment de cinéma, il sort de la salle la tête remplie d’idées.
-Il y a, dans votre fiction, un terme qui n’échappe pas au spectateur : «tasbine», qui peut avoir deux signification : «l’espagnisation» du Maroc ou «le nettoyage» du Maroc…
«Tasbine» provient du mot «saboun» (savon en arabe), cela veut dire nettoyer le Maroc de la corruption et de tout ce qui salit. Il s’agit de faire un nettoyage aussi dans les domaines de l’art, de la culture, de l’économie… Nous voulons avoir des villes et des villages propres, une infrastructure solide, des bâtisses durables et belles…
-Evoquer Séville, l’Andalousie, Grenade, cela ressemble à pleurer sur un passé glorieux et lointain, ne trouvez-vous pas ?
Oui, il existe encore des personnes qui vivent toujours sur une certaine nostalgie. Al Andalous (Andalousie) que j’évoque renvoie à une certaine époque durant laquelle les gens se déplaçaient librement. Une période de progrès et de tolérance. Personne, en ces temps-là, ne mettait en avant la religion, Islam, judaïsme ou christianisme, le vivre-ensemble était une réalité. J’ai une nostalgie pour cette époque. Cet Andalou est aujourd’hui inexistant. Même si nous voulons aller pleurer aujourd’hui dans l’actuelle Andalousie, l’Espagne, les portes nous sont fermées !
-Etait-ce facile pour vous d’être derrière et devant la caméra ?
J’ai beaucoup réfléchi à cela. Ce n’était pas facile. Comme j’étais bien entouré et que j’ai bien préparé le film, je me suis pas mal débrouillé. J’ai déjà fait cela au théâtre, puisque je jouais dans les pièces que je mettais en scène. J’ai fait également un test dans mon court métrage, La jeune femme et l’instit. Tout cela était donc comme un avant-goût à ma participation à Andalousie, mon amour en tant que comédien. J’avoue que j’ai hésité un peu avant le début du tournage, mais je ne regrette pas de l’avoir fait.
Vous avez fait participer un comédien algérien, Hicham Mesbah, manière de dire qu’on peut travailler ensemble…
Heureusement qu’on peut travailler ensemble et qu’on peut aller à l’encontre de nos politiciens. On peut commencer par ce genre de partenariats et élargir après à d’autres secteurs de la culture. On va obliger nos politiciens à accéder à nos souhaits de rapprochement au Maghreb.
-Vous êtes passé du court au long métrages, comment s’est fait cette transition, ce passage à un autre niveau ?
Pour moi, le court et le long métrages sont deux genres différents. Cependant, le problème est surtout économique. Nous n’avons pas souvent les moyens d’aller directement vers la réalisation du long métrage. Rares sont les cinéastes qui ont débuté par le long métrage. Beaucoup réalisent des courts métrages avant de tenter l’expérience du long. Quand on rate un court, il y a toujours la possibilité de rebondir, mais ne pas réussir un long métrage risque d’être ruineux. Il sera plus compliqué de convaincre les producteurs ou des chaînes de télévision d’apporter des fonds pour un autre film (…) Andalousie, mon amour est un film à petit budget. La post-production m’a pris beaucoup de temps. Nous avons actuellement au Maroc un système de soutien au septième art qui consiste en l’avance sur recettes accordée par le Centre national du cinéma. Mon projet a été accepté dès le début. Cela m’a permis d’aller au tournage avec l’avance sur recette, faire un premier montage, financer et chercher de l’argent supplémentaire pour achever le film.
-Qu’en est-il de la distribution des films au Maroc ?
Il n’y a pas de problème sur ce plan-là. Après la projection du film au Festival international de Marrakech dans la section Coup de cœur (en décembre 2011, ndlr), j’ai été contacté par plusieurs exploitants de salles pour le projeter. Certains ont même proposé de payer leurs propres copies. Andalousie, mon amour peut bien être apprécié au Maghreb. Le problème qui est traité dans ce film concerne cette région. La fiction est tournée avec un langage qui peut être compris par tous les Maghrébins. Mon souhait est de trouver des distributeurs en Algérie et en Tunisie.
-Quelles sont les grandes tendances du cinéma marocain actuellement ?
Aujourd’hui, il y a un nombre important de films produits au Maroc. Cette année, en termes de production, nous avons dépassé vingt longs métrages et une soixantaine de courts métrages. Il y a beaucoup de films faits par de jeunes réalisateurs. Chacun vient avec son empreinte et ses idées. On est différent, mais on se complète . On peut donc parler d’un nouveau cinéma au Maroc. J’ai actuellement un projet de long métrage que je développe avec la comédienne Asma El Hadrami. J’espère que d’ici fin 2012, le scénario sera prêt. Le titre provisoire est Les pensionnaires du pavillon J…
4/4/2012,Fayçal Métaoui
Source : El Watan
En partenariat avec l’Observatoire des Migrations Espaces & Sociétés (ORMES) de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de l’université Ibn Zohr d’Agadir (ORMES), l’Association des Chercheurs en Migration et Développement (ACMD) organise du 05 au 07 Avril 2012 la seconde édition du Festival «ALMOUGAR N'NIMOUDA »...Suite
La rapporteur spéciale des Nations Unies sur les formes modernes d'esclavagisme, Mme Gulnara Shahinian, a demandé instamment mardi au gouvernement du Liban de mener une enquête sur la mort d'Alem Dechasa, une domestique éthiopienne de 34 ans, qui s'est suicidée le 14 mars, quelques jours après avoir été battue en pleine rue de Beyrouth.
Selon un communiqué du Haut commissariat des Nations Unies pour les droits de l'Homme, les faits sont documentés par une video postée sur YouTube, montrant la victime en train de crier et de se débattre face à un homme qui la tire dans une voiture en l'attrapant par les cheveux.
"Comme beaucoup de gens dans le monde, j'ai regardé la vidéo montrant les violences physiques imposées à Alem Dechasa dans une rue de Beyrouth", a déclaré Mme Shahinian. "Je demande instamment aux autorités libanaises de mener une enquête exhaustive sur les circonstances qui ont conduit à sa mort", a-t-elle ajouté.
"Ces images cruelles sur internet me font penser aux nombreuses femmes migrantes que j'ai rencontrées au Liban lors de ma visite dans ce pays l'année dernière", a-t-elle ajouté. "Des femmes qui ont été victimes d'esclavagisme domestique m'ont raconté être sous le contrô le absolu de leur employeur" et "souffrir d'abus physiques, psychologiques et sexuels".
A la fin de sa visite au Liban en octobre 2011, Mme Shahinian avait demandé au gouvernement libanais de légiférer en faveur de la protection des quelque 200.000 travailleurs domestiques que compte le Liban.
"Les travailleurs migrants domestiques, dont la plupart sont des femmes, sont légalement invisibles", avait elle déclaré lors de cette visite et "cela les rend particulièrement vulnérables".
D'autres experts indépendants de l'ONU pour les droits de l'Homme se sont joints à l'appel de Mme Shahinian et ont exprimé leur condamnation des violences physiques imposées à Alem Dechasa.
Il s'agit de François Crépeau (migrants), Rashida Manjoo, (violences faites aux femmes), Juan E. Mendez (torture et traitement dégradants, cruels et inhumains), et Kamala Chandrakirana (Groupe de travail sur la discrimination faite aux femmes).
Le 15 mars dernier, des défenseurs des droits de l'Homme à Beyrouth avaient déjà exprimé leur indignation au lendemain du suicide d'Alem Dechasa, frappée par un homme, son recruteur selon la presse.
Alem Dechasa, 34 ans, s'était pendue le 14 mars avec un drap dans un hô pital psychiatrique où elle avait été amenée par la police.
3/4/2012
Source : AFP
Le Département d'Etat américain a annoncé 1' augmentation des frais pour les demandes de visa non-immigrant et la plupart des cartes de passage-frontières à compter du 13 avril, indique lundi l'ambassade des Etats-Unis au Maroc, alors que tous les frais de traitement des visas d'immigrants vont diminuer ...Suite
L'œuvre de Abdelmalek Sayad (1933-1998) sera au centre d'une nouvelle rencontre, la 7ème du genre prévue le 12 avril prochain à Oran, dans le cadre du cycle dédié à ce penseur algérien fondateur de la sociologie de l'émigration-immigration, a-t-on appris auprès des organisateurs.
La valorisation des archives léguées par Sayad constitue l'objectif principal de cette rencontre destinée notamment aux jeunes chercheurs voués à la compréhension des mécanismes migratoires, a précisé à l'APS Mme Nouria Benghabrit Remaoun, directrice du Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC), basé à Oran.
Plusieurs étudiants issus des différentes écoles doctorales algériennes d'anthropologie participeront à cette manifestation tout en bénéficiant d'ateliers dédiés aux analyses conceptuelles des textes de Sayad, a-t-elle indiqué.
Cette initiative intervient dans le cadre d'un programme mettant en partenariat le CRASC, l'Institut français d'Oran et l'Association de prévention du site de la Villette (ASPV, France) qui a coordonné la formation des jeunes archivistes ayant procédé à l'inventaire du fonds Sayad.
La traduction en langue arabe des publications de ce sociologue figure parmi les grands objectifs assignés à travers ce partenariat, a rappelé la directrice du CRASC en annonçant la prochaine validation de la transcription d'un premier lot d'ouvrages.
L'œuvre de Sayad, qui est conservée dans la médiathèque inaugurée à son nom en mars 2009 à la Cité nationale de l'histoire de l'immigration (CNHI, France), comporte des milliers de documents, photos et enregistrements sonores contenus dans 420 boîtes d'archives.
Né en Algérie, Abdelmalek Sayad est le troisième et unique garçon d'une famille de cinq enfants. Il fait ses études primaires dans son village natal, en Kabylie, puis poursuit sa scolarité au lycée de Bejaia avant d'entreprendre une formation d'instituteur à l'Ecole normale de Bouzaréah (Alger).
Il est ensuite nommé instituteur dans une école à la Casbah. Il poursuit ses études à l'université d'Alger où il fait la rencontre de Pierre Bourdieu.
En 1963, il s'installe en France, d'abord en tant qu'enseignant vacataire au Centre de sociologie européenne de l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS). En 1977, il intègre le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) où il sera nommé directeur de recherches en sociologie. Il décède le 13 mars 1998.
4/4/2012
Source : APS
Plusieurs personnalités marocaines et canadiennes du monde de la culture et du cinéma ont assisté, mardi soir à Montréal, à la projection du documentaire "Casanayda" réalisé par Farida Belyazid et Abderrahim Mettour, programmée dans le cadre de la deuxième édition des "Journées de l'Afrique méditerranéenne".
Des discussions ont suivi la projection de ce film documentaire, écrit par Dominique Caubet, qui retrace l'avènement au Maroc de la nouvelle scène musicale et du mouvement culturel qu'elle sous-tend, en s'intéressant notamment à l'utilisation de la Darija chez les jeunes créateurs.
Les "Journées de l'Afrique méditerranéenne", qui se déroulent du 31 mars au 14 avril à Montréal, feront découvrir ou redécouvrir au public québécois la richesse et la diversité des cultures du Maroc, d'Algérie, de Tunisie et d'Egypte, en particulier.
Des réalisations de plus d'une cinquantaine d'artistes, écrivains et intellectuels sont programmées lors de cette manifestation culturelle organisée par la Maison de l'Afrique-Mandingo, en partenariat avec le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger, l'association "Racines" et l'entreprise culturelle AB Sawt.
Musique, théâtre, projections, littérature, arts visuels, calligraphie, conférences, débats sont autant de disciplines pour aborder la pluralité de "l'Afrique méditerranéenne" au cÂœur de la diversité montréalaise.
Du patrimoine artistique traditionnel à la création contemporaine, une programmation riche et variée qui comprend aussi des expositions de peintures et photographies d'artistes africains ainsi que la projection de plusieurs films et documentaires de réalisateurs nord-africains.
Le programme comporte aussi une exposition de la collection du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) avec une vaste sélection de livres d'auteurs marocains.
Des concerts du groupe "GnawaTrans" et de l'ensemble ASAM (Association Soleil de l'Andalousie de Montréal) créés par des musiciens originaires du Maroc, passionnés de musique andalouse, sont également à l'affiche des Journées de l'Afrique méditerranéenne.
4/4/2012
Source : MAP
Clôture à Bologne d'une session de formation au profit de cadres d'associations marocaines en Italie
Une session de formation au profit de cadres administratifs et éducatifs d'associations marocaines en Italie oeuvrant dans le domaine de l'enseignement de la langue arabe et de la culture marocaine a pris fin mardi à Bologne (nord de l'Italie).
Ouverte samedi dernier, cette session était destinée à renforcer les compétences pédagogiques de ces cadres issus de 32 associations veillant à prodiguer cet enseignement aux enfants des Marocains résidant dans la Péninsule.
Organisée à l'initiative du ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger en collaboration avec l'ambassade du Maroc à Rome, cette session a été axée sur la méthodologie de travail à suivre et les techniques devant être utilisées conformément aux standards et normes en la matière.
Se félicitant des résultats de cette session, à laquelle ont pris part des responsables d'associations venant de toutes les régions d'Italie, M. Jaafar Debbagh, directeur du pô le de l'action éducative et sociale au sein de ce ministère, a mis l'accent sur la portée stratégique de cette session qui ne manquera pas d'avoir des retombées positives sur les enfants des MRE.
Cette formation, qui entre dans le cadre d'une approche intégrée, s'est penchée notamment sur les méthodologies de la gestion administrative, éducative et financière ainsi que sur les techniques du montage des projets, a-t-il indiqué dans une déclaration à la MAP. Ce dernier thème vise à permettre aux associations d'être mieux gérées et outillées pour pouvoir conclure des ententes avec d'autres partenaires et bénéficier d'aides autant publics que privés, a-t-il précisé.
Tout en soulignant que cette session sera suivie d'autres en vue de parvenir d'ici à fin 2012 à la formation de 400 à 500 enseignants et de 100 à 150 responsables administratifs et pédagogiques, M. Debbagh a expliqué que l'objectif majeur consiste à permettra aux enfants marocains vivant à l'étranger de mieux s'intégrer dans leurs sociétés d'accueil tout en maintenant solides les liens qu'ils ont avec leur pays d'origine. La parfaite intégration des enfants ne peut se faire en l'absence d'un tel équilibre, a-t-il observé.
Le responsable marocain a remercié à cet égard les autorités de la région d'Emilie Romagne (nord) et les responsables de l'université de Bologne pour leur adhésion au programme de formation, conscients en cela du fait que l'enseignement de la langue arabe est un des droits de l'enfant d'origine marocaine.
Le secrétaire général du centre national de formation des inspecteurs de l'enseignement, Mustapha Hamdi, s'est réjoui, quant à lui, du sens de responsabilité dont ont fait preuve les participants à cette session de formation de quatre jours, qui a permis de parvenir à des résultats très satisfaisants.
Il a également mis l'accent sur la nécessité de la poursuite des efforts déployés par tous en vue de répondre aux besoins spécifiques des enfants des Marocains résidant à l'étranger.
Plusieurs questions ont d'ailleurs été soulevées par les participants à l'occasion de cette formation organisée en partenariat avec l'association italo-marocaine pour la culture et l'enseignement et l'université de Bologne. Elles se rapportent notamment aux programmes, aux supports de formation et aux manuels destinés à cette catégorie d'enfants, a-t-il indiqué.
Les ateliers organisés dans le cadre de cette session de formation ont été animés par des formateurs spécialisés du ministère de l'éducation nationale au Maroc, ainsi que des experts marocains et italiens.
Cette formation est organisée dans le cadre de la concrétisation du programme d'urgence pour la promotion de l'enseignement de la langue arabe et la culture marocaine aux enfants marocains résidant à l'étranger, et de la mise en œuvre de la convention de partenariat signée le 13 octobre 2011 entre le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger et le ministère de l'éducation nationale.
Cette convention vise la promotion de l'enseignement de la langue arabe et la culture marocaine à l'étranger à travers le renforcement des compétences des ressources humaines travaillant au sein des associations actives dans ce domaine.
Des présentations pédagogiques ainsi que des ateliers sur les méthodologies de la gestion administrative, éducative et financière afin de permettre aux responsables administratifs et éducatifs de maitriser les fondements théoriques et techniques pour assurer une bonne gouvernance au sein de leurs associations.
Une première session de formation au profit de 110 enseignants marocains exerçant dans le domaine de l'éducation informelle dans différentes régions d'Italie et Âœuvrant dans le cadre d'institutions associatives et pédagogiques avait déjà eu lieu en décembre dernier à Bologne.
3/4/2012
Source : MAP
Des acteurs associatifs et des droits de l'Homme ont remis, mardi à Rabat, une lettre à l'ambassadeur d'Autriche au Maroc dénonçant vivement "l'incitation à la haine portée par le parti autrichien d'extrême droite (Freedom Party Of Austria, FPO), lors de sa campagne électorale, à travers l'utilisation d' une affiche électorale offensante pour la communauté marocaine établie dans la ville autrichienne d'Innsbruck.
A l'issue d'un sit-in de protestation organisé devant l'ambassade d'Autriche au Maroc, ces acteurs, en l'occurrence le Mouvement international pour le parachèvement de l'intégrité territoriale du Royaume, la Ligue sahraouie marocaine en Europe, l'Association des Marocains du monde, agissant en coordination avec d'autres associations des droits de l'Homme, ont dans cette lettre, qualifié de "raciste" cet agissement du FPO envers les Marocains établis dans ce pays, membre de l'Union européenne. Ce parti recourt à un procédé "abject" visant seulement les Marocains, dans le seul objectif de gagner les voix de l'électorat, bafouant ainsi les plus élémentaires des droits humains, souligne la lettre.
Le Mouvement international a annoncé également avoir décidé de se constituer partie civile dans les procès engagés contre le parti autrichien d'extrême-droite FPO qui, dans une affiche au slogan "l'amour de la patrie plutô t que des Marocains voleurs", a honteusement stigmatisé la communauté marocaine.
Dans une déclaration à la presse, le coordinateur général de ce mouvement, Ali Jeddou, a estimé que l'utilisation de cette affiche est une agression "flagrante" contre les Marocains établis en Autriche, une "insulte" pour tous les MRE ainsi qu'une marque d'ingratitude envers l'engagement des 15.000 soldats marocains qui se sont sacrifiés pour la liberté de l'Europe.
Il a par ailleurs relevé que le geste de ce parti n'a rien à voir avec la position de l'Autriche, qui entretient des liens solides avec le Maroc.
En relation avec l'utilisation par ce parti autrichien d'une telle affiche, l'Etat marocain a décidé, vendredi, de se constituer partie civile dans les procès engagés, notamment par des représentants de la communauté marocaine en Autriche à l'encontre dudit Parti politique et ce, conformément à la législation en vigueur en Autriche, avait souligné le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération dans un communiqué.
A cet égard, ajoute la même source, l'ambassade du Royaume du Maroc a été instruite "pour engager les mesures judiciaires et administratives appropriées".
Dimanche, le tête de liste du parti d'extrême droite autrichien "FPO" pour les élections municipales d'Innsbruck, August Penz, avait annoncé que l'affiche électorale à caractère anti-marocain faisant l'objet d'une enquête pour "incitation à la haine", sera retirée en milieu de semaine prochaine.
3/4/2012
Source : MAP
La Grèce prévoit de sévir contre les migrants et les demandeurs d'asile
De nouvelles mesures gouvernementales permettent à la police de regrouper et d’arrêter des migrants en situation irrégulière et des demandeurs d’asile, notamment ceux qui sont soupçonnés d’être porteurs de maladies infectieuses telles que le VIH/sida.
Un projet visant à regrouper et arrêter des migrants en situation irrégulière et des demandeurs d’asile en Grèce, notamment les personnes soupçonnées d’être porteuses de maladies infectieuses telles que le VIH/sida, a été qualifié d’« extrêmement préoccupant » par Amnesty International.
Les personnes considérées à risque face à ces infections, en raison de leur pays d’origine, de leurs mauvaises conditions de vie ou de leur qualité de travailleurs du sexe, seront visées.
« Ces mesures extrêmement préoccupantes prennent spécifiquement pour cible les personnes les plus vulnérables sur la base de critères discriminatoires. Les autorités grecques doivent immédiatement abandonner ces mesures, qui ne feront qu’exacerber les préjugés à l’égard des migrants et des demandeurs d’asile dans le pays.
Jezerca Tigani, d’Amnesty International. Les autorités grecques ont récemment annoncé un projet de construction d’une série de centres de détention où les migrants en situation irrégulière appréhendés lors de coups de filet à Athènes seront détenus en vue de leur expulsion.
« La détention en relation avec le statut de migrant ne constitue qu’un dernier recours, et arrêter des migrants en situation irrégulière sans chercher d'autres solutions est contraire aux obligations de la Grèce en vertu du droit international.
Jezerca Tigani. Il est particulièrement inquiétant que des personnes pouvant prétendre à une protection internationale risquent elles aussi d’être appréhendées. Les migrants et les demandeurs d’asile ne sont pas des délinquants et ne doivent pas être traités de la sorte.
Il n’existe pas aux frontières grecques de structures adaptées pour l’identification de ceux qui ont besoin d'une protection internationale, comme les victimes de torture et les mineurs demandeurs d’asile non accompagnés ou séparés de leur famille.
Les autorités se sont engagées à arrêter les sans papiers, mais Amnesty International a pris connaissance des grandes difficultés éprouvées par les personnes qui essaient de demander l'asile.
De nombreux demandeurs d’asile vivant à Athènes, la capitale, craignent de quitter leur logement de peur d’être arrêtés ou brutalisés.
L’un d’eux a déclaré à Amnesty International : « Je viens tous les samedi [déposer une demande d’asile] mais rien ne se passe. La semaine dernière, ils n’ont accepté aucune demande. Je n’ai pas de papiers. (Les policiers) me voient dans la rue avec ma peau sombre et me demandent si j’ai des papiers. Comme je n’en ai pas, ils m’arrêtent. C’est un gros problème. Ceux qui n’ont pas de papiers sont arrêtés. Je reste chez moi et je dors… »
Amnesty International a cru comprendre que les migrants et demandeurs d’asile chez qui une maladie infectieuse a été diagnostiquée seront transférés dans des services hospitaliers spéciaux afin d’y être soignés, sous la garde de la police.
Une autre mesure exige des migrants qu’ils obtiennent un certificat de santé afin de pouvoir travailler.
De nombreux migrants et demandeurs d’asile vivent en Grèce dans des conditions sordides en raison du système d'asile inopérant du pays, tandis que les conditions de détention dans de nombreux centres d'immigration s'apparentent à des traitements inhumains et dégradants.
03/04/2012
Source : Amnesty
Chercheur et enseignant dans deux établissements d'enseignement supérieur, c'est une de mes grandes joies quotidiennes que d'exercer, chaque jour, mon métier au contact de jeunes femmes et jeunes hommes de grand talent venus en France pour y étudier ou y faire de la recherche scientifique - étudiants et élèves ingénieurs de l'Ecole polytechnique, doctorants ou postdoctorants dans notre équipe de recherche, qui compte neuf nationalités pour quinze membres.
Jusqu’au 14 avril, Montréal brillera de mille feux à travers la 2e édition des «Journées de l’Afrique méditerranéenne» où le public sera invité à découvrir la richesse et la diversité des cultures du Maroc, d’Algérie, de Tunisie
et d’Égypte.
Du patrimoine artistique traditionnel à la création contemporaine, plus d’une cinquantaine d’artistes, d’écrivains et d’intellectuels sont programmés. Une invitation à l’échange et au débat.
À l’initiative de l’association «Maison de l’Afrique», la deuxième édition des Journées de l’Afrique méditerranéenne se veut «un trait d’union entre les artistes de plusieurs rives», ont précisé les organisateurs. Musique, théâtre, projections, documentaires, littérature, mode, arts visuels, calligraphie, conférences, débats… Autant de disciplines pour aborder la pluralité de «l’Afrique méditerranéenne».
Au cœur de la diversité culturelle montréalaise, le patrimoine artistique et la culture marocaine seront représentés à travers un ensemble d’activités. Ainsi, cette manifestation verra la participation de la cinéaste-réalisatrice marocaine Farida Belyazid, à travers le long métrage «Casa Nayda». Un film qui veut témoigner du bouillonnement culturel et sociétal actuellement au Maroc. Aussi, le court métrage «Wanted» du réalisateur marocain Ali Essafi, traitant de cette période difficile que sont «Les années de plomb».
Par ailleurs, les débats autour de tables rondes ne seront pas en reste. En effet, l’activiste et critique culturelle Kenza Sefrioui animera plusieurs tables rondes autour du développement de l’art et de la culture au Maroc. Elle présentera deux conférences autour des thèmes : «La revue Souffles, espoirs de révolution culturelle au Maroc» et «Les littératures contemporaines du Maroc». Ces dernières seront l’occasion de faire le point sur l’avancée réalisée dans le domaine de l’art et de la culture au Maroc. À noter que plusieurs artistes, écrivains et photographes venant de tout bord participeront à cet évènement. Le programme comporte aussi une exposition de la collection du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) avec une vaste sélection de livres d’auteurs marocains.
Un concert du groupe «GnawaTrans» avec le Maalem Fathallah sera donné. Enfin, ces «Journées de l’Afrique méditerranéenne» et montréalaise se clôtureront par un concert de l’ensemble ASAM (Association Soleil de l’Andalousie de Montréal) créé par des musiciens originaires du Maroc, passionnés de musique andalouse. Un rendez-vous riche par son éclectisme culturel, ouvert à tous.
3 Avril 2012, Afaf Sakhi
Source : LE MATIN
A peine la "trêve" de l'affaire Merah s'est-elle achevée, que Nicolas Sarkozy a repris ses accents les plus durs sur l'immigration. A Nantes et à Elancourt (Yvelines), mardi 27 et mercredi 28 mars, le président-candidat a martelé l'idée de "menace" de "l'immigration incontrôlée" sur le système social. Une situation qui justifierait, comme il l'avait annoncé début mars, son intention de "diviser par deux" les flux migratoires. En France, à l'étranger, ces propos choquent. Beaucoup y voient une nouvelle radicalisation de son discours. Mais en réalité, ce virage n'en est pas vraiment un. C'est bien davantage à l'accélération d'un coureur en sortie de courbe à laquelle on assiste. Une courbe dans laquelle M. Sarkozy s'est engagé, en fait, à l'été 2010.
On l'a un peu oublié aujourd'hui, mais à ses débuts, la rencontre entre le chef de l'Etat et la complexe politique migratoire était surtout une histoire de mots, une question de valeurs. M. Sarkozy voulait y voir un défi à "l'identité nationale", un sujet de "droits et de devoirs". C'est dans cet esprit qu'il a proposé, durant la campagne présidentielle de 2007, la création d'un "ministère de l'immigration et de l'identité nationale".
A l'époque, la mesure a fait hurler l'opposition, choquée par le symbole. Mais, dans les faits, la création de ce nouveau ministère a changé peu de chose. Elle a surtout abouti à une coûteuse coquille vide à laquelle Eric Besson, promu ministre de l'immigration et de l'identité nationale, a bon an mal an tenté de donner chair : notamment avec le débat sur l'identité nationale, lancé à l'automne 2009.
La vulgarisation du concept d'immigration "choisie" a relevé des mêmes talents de rhéteur. Dire qu'il existe une immigration "subie" n'était, en soi, pas une contre-vérité. L'Etat a peu de leviers sur les entrées familiales ou l'asile, fruits notamment de l'histoire coloniale. L'habileté de M. Sarkozy est d'avoir réussi à laisser croire qu'il allait "trier" le flux global en choisissant les heureux élus, alors que cela induisait, de facto, au contraire, plus d'entrées - comme le prouvent les chiffres officiels : + 34 % de migration de travail depuis 2007.
Grâce à ce double discours, M. Sarkozy a cependant réussi, bon gré mal gré, durant les trois premières années du quinquennat, à garder autant la main sur les conservateurs que sur la frange la plus centriste et libérale de sa majorité. Cette dernière n'ignorait pas, alors, la réalité d'ouverture qui se jouait derrière la sévérité des discours officiels. Seule l'opposition se raidissait face à des expulsions en hausse, leur nombre étant devenu l'un des indicateurs de performance politique de M. Sarkozy.
Mais au regard de la ligne adoptée aujourd'hui, cette époque fait presque figure de période humaniste. C'était le temps de l'immigration "oui, si". Oui, les nouveaux immigrés peuvent venir en France s'ils sont qualifiés. Oui, ils peuvent s'installer s'ils adhèrent "aux principes de la République" et à l'"assimilation". C'est à l'été 2010, avec le discours de Grenoble, que M. Sarkozy a amorcé un vrai virage vers un "non" à l'immigration. C'est là qu'a été lancée l'idée de déchéance de nationalité pour les " délinquants étrangers". C'est là qu'il a été proposé de revoir l'accès à la nationalité des jeunes âgés de 16 à 18 ans. Et que les Roms ont été ciblés.
Contrairement à l'image donnée alors, le tournant a toutefois été moins net dans les faits que dans l'agressivité des mots. On était encore dans l'entrée de courbe et toutes les propositions - sauf l'expulsion des Roms - ont été enterrées une à une. La déchéance de nationalité a été retirée, en février 2011, au Sénat, au détour du projet de loi facilitant l'éloignement des étrangers sans papiers. La révision de l'accès à la nationalité s'est achevée, en juin, avec un vrai-faux rapport sur la "binationalité".
Le glissement a résidé surtout dans les motivations qui ont conduit M. Sarkozy à envisager cette radicalisation. Celle-ci répondait alors à trois éléments : l'échec de la droite aux élections régionales de 2010 et la poussée du Front national, le besoin d'occuper le terrain médiatique alors qu'éclatait l'affaire Woerth, et la nécessité d'un cache-misère face au bilan négatif sur la sécurité et les maux de la crise économique. Depuis, c'est avec les mêmes motivations - sauf le cas Woerth - qu'ont été systématisées les attaques sur l'immigration. Une méthode qui portait inéluctablement en germe, à terme, l'obligation à sortir des formules pour durcir pour de bon la politique migratoire. Ne serait-ce qu'à cause du poids de la dette publique, la santé économique de la France n'avait que peu de chances de s'améliorer rapidement.
Après les déclarations du ministre de l'intérieur, affirmant, en avril 2011, vouloir "baisser l'immigration légale" de 20 000 entrées, on a ainsi découvert, à l'été, que des secteurs entiers comme l'informatique, très liés à la main-d'oeuvre étrangère, peinaient à recruter. En septembre, on a réalisé que de nombreux étudiants étrangers quittaient l'Hexagone à cause des effets pervers d'une circulaire restreignant leurs conditions de séjour. On a aussi appris que les naturalisations étaient en baisse de 30 %. Et les mots eux-mêmes ont fini par blesser : plusieurs études ont fait état chez les personnes issues de l'immigration d'une hausse du ressenti de stigmatisation. Là sont les effets du virage de M. Sarkozy, confirmé par ses récents propos. Certains, à droite, veulent croire qu'il abuse de mots par stratégie électorale et évoquent une hargne de compétiteur dans le sprint final. Rien ne le garantit.
03.04.2012 , Elise Vincent
Source : LE MONDE
La députée européenne Hélène Flautre (EE-LV) a publié trois vidéos documentées et pédagogiques pour déconstruire plusieurs idées reçues sur l'immigration.
«Les immigrés sont un fardeau», «ils coûtent cher à la société». Des idées reçues de ce genre, il en existe à la pelle, solidement enracinées et largement véhiculées en ces temps de campagne électorale. Histoire d'en déconstruire quelques unes, la député européenne Europe écologie-Les Verts, Hélène Flautre, a publié trois courtes vidéos, sous forme de dessins animés, plutôt bien ficelées et efficaces.
D'où viennent les données chiffrées utilisées dans les vidéos ?
On s'est basé sur les résultats de l'audit réalisé l'année dernière sur la politique migratoire française. Un gros travail avait été mené par des chercheurs, des historiens et des parlementaires de tous bords, suggérant l'intérêt d'une nouvelle politique en matière d'immigration. Bien sûr, ces vidéos ne réussissent pas à rendre compte de l'ensemble des travaux mais elles permettent de déconstruire un certain nombre d'idées reçues, réitérées pendant cette campagne présidentielle.
Un exemple ?
Dire que toute la misère du monde rêve de venir en France: cette idée revient souvent dans les débats, elle est totalement fausse, toutes les études chiffrées le prouvent. La première vidéo remet les choses au clair (ndlr : la vidéo rappelle que les êtres humains bougent relativement peu. 86% n'ont jamais quitté leur foyer. Parmi ceux qui se déplacent, 66% partent d'un pays en développement pour se rendre dans un autre pays en développement. Seul un migrant sur trois se déplace du sud vers le nord. Et dans leur grande majorité, ces migrants sud-nord ne viennent pas des pays les plus pauvres mais des pays émergents et ils arrivent de façon légale).
Quel regard portez-vous sur cette campagne présidentielle et la place accordée aux questions liées à l'immigration ?
Les débats sont assez pauvres sur le fond. Peu de propositions alternatives sont mises sur la table alors qu'il en existe ! Les candidats de droite cherchent à instrumentaliser les migrants pour générer de l'angoisse collective. Quant à François Hollande, sa préoccupation première est de donner des gages sur sa volonté de lutter contre l'immigration clandestine. Il s'arrête là. Pourquoi ne pas parler de l'immigration comme solution ou facteur de dynamisme? Il serait temps de reconnaître que l'immigration peut être bénéfique sur le plan financier et collectif.
Lors du discours de Villepinte, Nicolas Sarkozy a évoqué une révision des accords de Schengen. Que cela vous inspire-t-il ?
A Bruxelles, tout le monde a ri. Personne n'a pris au sérieux cette envolée électoraliste. Cela voudrait dire que demain, en tant que parlementaire européenne, je devrais présenter mon passeport chaque fois que je me rends à Bruxelles ? C'est complètement ridicule. Derrière tout cela, il y a tout de même quelque chose d'inquiétant et de dangereux. L'idée c'est bien d'empêcher les populations les plus vulnérables de circuler. On voit ce qui se passe aujourd'hui avec les Roms, que l'on tente d'assigner à résidence. C'est d'ailleurs tout le fondement du régime des visas actuel qui pratique un tri sélectif totalement arbitraire. Je ne suis pas pour agiter le chiffon rouge mais je pense, et les éléments d'analyse rassemblés pour ces vidéos le confirment, qu'il faut adopter une feuille de route vers un droit à la mobilité pleinement respecté et une citoyenneté de résidence déliée de la nationalité.
Recueilli par M.P.
Source : Libération
Cela fait parties des innombrables problèmes que vivent les familles marocaines vivant en France. Un MRE est décédé le week-end dernier au Maroc après que le consulat de France à Rabat lui a refusé un visa pour retourner chez lui et voir ses enfants en France.
l s'agit d'un habitant de Montbéliard, en France, qui était bloqué au Maroc depuis juillet 2010 à cause d’un imbroglio administratif. Ses deux fils et ses deux filles, tous de nationalité française et domiciliés dans la cité des Princes, attribuent au stress généré par le pourrissement de sa situation le décès de cet ancien salarié de Peugeot. Le Conseil régional des Marocains de Franche-Comté (CRMFC) accuse « la politique d’immigration aveugle menée actuellement» par la France; rapporte la presse.
Comme chaque année, A. rentre au Maroc pour quelques semaines de vacances auprès de sa famille. A. est arrivé en France en 1973 pour travailler à l’usine Peugeot de Sochaux. Handicapé d’une jambe, il percevait une pension d’invalidité depuis 1998. Marocain, il était titulaire d’une carte de séjour à renouveler tous les 10 ans.
Petit problème administratif engendre lassitude et dégoût: le sexagénaire signale, en juillet 2010, la perte de ses papiers à la préfecture de police de Kenitra: carte d’identité marocaine, passeport marocain et surtout carte de séjour en France. Pour en obtenir une nouvelle, il doit produire un extrait d’acte de naissance au consulat général de Rabat.
Les enfants entament un recours auprès de la commission de recours contre les décisions de refus de visa à Nantes, mais le sexagénaire décède samedi 31 mars après un séjour de 17 longs mois au Maroc sans avoir revu ses enfants. Cause de la mort: crise cardiaque !
3/4/2012
Source : eMarrakech
L’association des marocains dans les pays germanophones, dont le siège est dans la ville de Feldkirch/Vorarlberg, est scandalisée par l’affiche du parti autrichien de la liberté (FPÖ) de la ville d’Innsbruck, portant le slogan: «Heimatliebe statt Marokkaner-Diebe = L’amour de la patrie au lieu des voleurs marocains».
Il semble que ce parti prend plaisir à attaquer les Marocains à l’occasion de chaque élection dans cette région. Ce genre de «positions» racistes ne touchent pas les Marocains et les Arabes qui vivent en Autriche uniquement, mais surtout et avant tout les intérêts de l’Autriche dans le monde entier et en particulier dans les pays arabes. Mais ce fait ne dérange pas la FPÖ, qui profite de chaque occasion pour nuire aux étrangers en général et aux Marocains en particulier.
Ce nouveau dérapage raciste avec des nuances nazies explicites de la FPÖ envers les Marocains n’est nullement acceptable et doit être refusé, et ces acteurs doivent être présentés à la justice, parce qu’il porte atteinte à la dignité des Marocains, considérés tous et sans distinction apparente comme des voleurs. C’est une généralisation gratuite et sans goût, qui vise à discriminer la petite minorité marocaine qui vit en Autriche et par conséquent tous les Marocains.
Ce problème existe depuis une dizaine d’année. Le petit groupe de marocains vivant dans la ville d’Innsbruck, à la frontière du nord de l’Italie, est devenu le bouc émissaire de tous les partis politiques autrichiens, toutes couleurs et toutes tendances confondues. A maintes reprises, notre association a attiré l’attention des responsables autrichiens et marocains sur la situation précaire de ces quelques Marocains, que l’on peut rencontrer régulièrement à la grande gare d’Innsbruck et qui essaient de survivre comme ils peuvent, venus en grande partie d’Italie, où ils n’ont pas trouvé la chance de vivre dignement. Mais il fallait attendre qu’un parti purement raciste appuie sur l’abcès, afin que les autorités marocaines bougent timidement et crient au scandales.
Pour ne pas suggérer d’amalgames, l’association des marocains dans les pays germanophones insiste sur le fait que le comportement xénophobe de la FPÖ, n’est pas partagé par la majorité des citoyens autrichiens et n’implique que ce parti. Au contraire, d’autres partis politiques autrichiens ont condamné vivement la position de la FPÖ envers les Marocains et plusieurs organismes, épaulés par des citoyens autrichiens, refusent catégoriquement la politique de la FPÖ. L’association des marocains se rejoint à toutes les initiatives politiques et humaines qui font front à ce genre de propagande discriminatoire.
La justice autrichienne est saisie à ce sujet et doit montrer au monde entier que l’Autriche moderne est une vraie démocratie et qu’elle ne laisse aucune place à la discrimination de ses minorités. Nous, Marocains vivant en Autriche, avons confiance dans la justice autrichienne et nous sommes certains qu’elle est consciente du désastre juridique, moral et humain que ce genre d’action politique raciste engendre. Nous ne demandons rien d'autre que l’égalité dans les droits et les devoirs et il est de notre droit de demander justice, car nous sommes touchés directement dans notre dignité humaine par la FPÖ. Nous demandons au gouvernement marocain actuel de ne pas se cacher derrière les buissons de la ville d’Innsbruck en attendant les résultats de ce massacre raciste et inhumain, mais d’être la partie principale dans ce procès. Pour l’association, il ne s’agit nullement de «vengeance», mais de défendre la justice et la dignité de notre communauté.
2/4/2012, Hamid Lechhab
Source : Yabiladi
Dominée jusqu'ici par la crise de la dette qui frappe la Grèce depuis deux ans, la bataille pré-electorale a pris un nouveau tournant ces derniers jours, se concentrant sur les questions d'immigration et de sécurité.
A environ un mois des élections législatives anticipées attendues début mai, le ministère de la Protection du citoyen vient de lancer une opération coup de balai dans le centre d'Athènes visant les milliers de migrants irréguliers qui y vivotent, et annoncé la création d'une trentaine "de centres d'accueil fermés" à travers le pays.
Le ministre Michalis Chryssohoïdis, ténor socialiste et député d'Athènes, a qualifié la question des sans-papiers de "bombe pour la société et la sécurité du pays", promettant l'ouverture du premier centre "courant avril, avant les élections".
Lundi, il s'est rendu à Bruxelles pour aborder le dossier avec la commissaire chargée de ces questions, Cecilia Malmstrom. A l'issue de cette rencontre, il a notamment réclamé davantage d'efforts de la part de la Turquie pour contrô ler sa frontière avec la Grèce, devenue une passoire pour la migration irrégulière vers l'Union européenne.
"Chaque jour des centaines de personnes tentent de passer illégalement et nous devons gérer chaque année l'arrivée de 150.000 migrants qui ne demandent ni l'asile ni une protection politique", a dit le ministre.
Dans la foulée, le ministère grec de la Santé a publié dimanche une circulaire liant toute régularisation à la possession par les migrants d'un certificat de santé délivré après examens, pour "protéger la santé publique des maladies contagieuses".
"Un débat politique sur l'immigration était nécessaire, au vu de l'ampleur prise par le phénomène", a indiqué à l'AFP Thomas Gerakis, de l'institut de sondage Marc.
"Mais le timing a à voir avec la montée de l'extrême droite", souligne-t-il, alors que les derniers sondages pronostiquent une percée du parti néonazi Chyrssi Avghi, susceptible, avec environ 5% des intentions de vote, de permettre son entrée au Parlement.
Ce parti au discours antisémite et xénophobe est actif surtout dans le centre défavorisé d'Athènes avec des "milices" autoproclamées, à l'origine de nombreuses agressions contre des migrants ou des Grecs pris pour des étrangers ces dernières années. Son chef a réussi à être élu au conseil municipal à Athènes aux élections locales en 2010.
Mais les annonces de M. Chryssohoïdis ont aussi provoqué la colère du grand parti conservateur Nouvelle-Démocratie (ND), qui part favori pour le scrutin, et n'entend pas céder le capital politique qu'il a amassé en matière de sévérité anti-migratoire.
Les mesures annoncées sont "un feu d'artifice préélectoral, un jeu d'opportunisme politique" car le parti socialiste Pasok "n'a rien fait pendant ces deux ans de pouvoir", a accusé la ND.
"Ils se moquent du peuple grec avec leurs camps de concentration (...), les communautés locales où seront créés ces centres, vont en souffrir", a pour sa part protesté le chef du parti d'extrême droite Laos, Georges Karatzaferis, alors que plusieurs localités en province ont déja affiché leur refus de voir le problème d'Athènes "transféré" dans leurs régions.
Les annonces ministérielles ont également provoqué le courroux des organisations de défense des droits des migrants, qui s'épuisent depuis des années à réclamer aux autorités de trouver une solution pour rémédier à la "situation alarmante" à Athènes, et une humanisation des conditions de rétention dans les centres situés à la frontière gréco-turque.
"Nous restons très réservés face à l'empressement affiché par le ministre (...) alors que la Grèce n'a pas réussi jusqu'ici à respecter ses obligations de protection des réfugiés et migrants", a notamment affirmé dans un article paru lundi sur un site, Panos Christodoulou, directeur du Conseil.
"Il ne s'agit que d'impressionner en vue des élections, les centres d'accueil nécessitent des moyens financiers énormes pour les milliers de migrants concernés", a pour sa part estimé auprès de l'AFP l'avocat Vassilios Papadopoulos, membre du Réseau pour la défense des droits des immigrés.
2/4/2012
Source : AFP
Englué dans l'austérité, le Portugal sous assistance financière de l'Union européenne (UE) et du Fonds monétaire international (FMI), est frappé de plein fouet par une crise économique sans précédent, dont l'impact s'est fait ressentir sur les immigrés étrangers dont nombre de Marocains qui ont choisi d'y poser leurs valises.
Dans un pays qui compte près de 4.000 ressortissants marocains, dont la majorité est établie dans la région de Porto (Nord), nombre d'entre eux se sont dits fortement préoccupés par la crise qui sévit dans le pays et dont les effets se font sentir en particulier sur le marché du travail, le premier à faire les frais d'une situation qui semble inextricable.
Face à cette crise qui prend pour beaucoup les allures d'une impasse, après que la croissance ait changé de bord, la ceinture est serrée et la peur de lendemains sombres commande désormais les attitudes et les comportements.
Cure d'austérité, chômage, récession, hausse des prix, sont les grands maux qui taraudent le Portugal, de plus en plus pris à la gorge par d'importants déficits publics, une dette colossale qui a atteint 107 pc fin 2011 et une récession qui ne cesse de s'aggraver (3 pc).
La vie devient difficile et chère, lance avec une moue désolée, Mohamed, 48 ans, un enseignant marocain vivant à Lisbonne depuis deux décennies, qui a vu son salaire amputé d'environ 200 euros à cause des coupes décidées dans le cadre du plan d'austérité, expliquant que le choix de partir pour quatre ans dans un pays lusophone s'est vite imposé de lui-même.
Tout en évoquant avec nostalgie les années du boom économique du Portugal, il a affirmé que sa situation matérielle s'est compliquée, d'autant qu'il avait contracté un emprunt immobilier et un crédit pour l'achat d'une voiture, se disant toutefois confiant que le pays, qui a déjà été par le passé sous la tutelle du FMI, saura rebondir.
Le pays qui s'efforce de casser la spirale négative et d'éviter un scénario à la grecque, a obtenu en mai 2011 un prêt de 78 milliards d'euros de l'UE et du FMI, en contrepartie d'un programme de redressement économique drastique aux effets dévastateurs non seulement pour les autochtones soumis à de lourds sacrifices mais aussi pour les travailleurs étrangers originaires pour la plupart des anciennes colonies portugaises et de pays de l'Europe de l'Est et employés dans des secteurs vulnérables à la crise.
"Avec cette crise persistante, il est de plus en plus difficile de trouver un emploi stable", confie Ait Hamou qui travaillait il n'y pas très longtemps dans une société de construction de ponts ferroviaires pour la ligne de grande vitesse qui devait relier les villes de Porto et Vigo au nord ouest de l'Espagne et qui a dû mettre la clé sous le paillasson.
Face aux difficultés économiques et financières, le Portugal qui avait fortement misé sur la grande vitesse pour développer son économie et promouvoir ses exportations, a annoncé récemment l'abandon du projet de TGV dont l'achèvement était prévu initialement en 2013.
Dans un pays où le salaire minimum s'établit à environ 500 euros brut par mois et le chô mage ne cesse de grimper, Ait Hamou affirme craindre d'être confronté aux formes d'emploi précaire et aux périodes d'inactivité ou de chô mage, ajoutant que la situation est bien pire pour d'autres qui se sont vus contraints d'aller tenter leur chance dans d'autres pays européens à la recherche d'une vie meilleure.
Si certains craignent que la situation s'aggrave davantage cette année en raison du contexte morose et des perspectives économiques peu encourageantes, d'autres par contre tentent de s'adapter en attendant des jours meilleurs.
"La crise est palpable mais contrairement à d'autres, je m'estime chanceux puisque j'ai un travail fixe qui me permet de vivre convenablement, affirme pour sa part Abdelkrim. S, employé dans l'usine de production du sucre "RAR", dans la région de Porto.
"Même si la crise a pesé sur mes économies, je continue d'effectuer des transferts à l'intention de mes parents restés au Maroc", se réjouit toutefois ce quadragénaire, père de deux enfants, qui travaille dans cette usine depuis 2001, année de son arrivée au Portugal.
Les effets de la crise s'observent sur la majorité des actifs étrangers tous âge confondus. Les difficultés économiques et la perspective de lendemains peu radieux, ont exacerbé la position déjà vulnérable des travailleurs étrangers, les plus touchés étant ceux qui ont des niveaux d'instruction et de qualification faibles et travaillant dans des secteurs très sensibles à la conjoncture économique tels le bâtiment et le textile, a affirmé Hamou Amgoun, président de l'association des immigrés marocains "Assalam", basée à Porto.
"La crise a particulièrement affecté les Marocains qui ont des contrats provisoires et ceux travaillant dans des unités industrielles mises à genoux par les difficultés économiques ou celles qui ont dû licencier certains de leurs salariés', a-t-il ajouté, notant que plusieurs familles marocaines bénéficient du programme de logement social, ce qui leur permet de faire face aux contrecoups de la crise.
Dans ce contexte peu favorable, l'inquiétude continue de monter d'autant plus que les perspectives économiques du pays sont peu encourageantes. Aujourd'hui, le pays où l'austérité a durement frappé le pouvoir d'achat des ménages, est promis à une récession de 3,3 pc du PIB et un chô mage rampant, qui devrait s'établir cette année à 14,5 pc.
Le tour de vis budgétaire exigé par la troïka qui représente les créanciers du pays (UE-BCE-FMI), se traduit notamment par une hausse des impô ts et de la TVA, réductions d'emplois publics et baisse des prestations sociales, outre une ambitieuse réforme du marché du travail, prévoyant notamment un assouplissement des horaires et des procédures de licenciement, ainsi que la suppression de jours fériés et de jours de congé.
Ce régime sec reste une pilule amère à avaler pour les Portugais et en particulier les jeunes acculés à une émigration forcée. Pour échapper à la crise, au chô mage et à la précarité, nombreux sont les portugais qui optent de plus en plus pour l'émigration en quête de cieux plus cléments, un phénomène ancien et récurrent dans l'histoire du pays qui prend un nouveau relief au fur et à mesure que le pays s'enfonce dans la récession.
Alors que le nombre d'émigrés portugais a pris l'ascenseur l'année dernière (150.000), de plus en plus de travailleurs étrangers, corvéables à merci sur place, fuient à leur tour le chômage et la précarité d'autant que l'horizon ne semble pas s'éclaircir.
Après la Grèce, le Portugal est dans le viseur des marchés et le risque d'un deuxième plan d'aide est de plus en plus menaçant. La conjoncture défavorable a alimenté des craintes selon lesquelles le pays pourrait se voir contraint de demander soit une aide supplémentaire, soit un allongement des délais du plan d'aide soit, à l'instar de la Grèce, une restructuration de sa dette.
3/4/2012 , Nadia El Rhzaoui
Source : MAP
Les associations des Marocains établis en Belgique ont un rô le déterminant dans le renforcement des liens entre Rabat et Bruxelles, a affirmé, lundi à Bruxelles, le ministre chargé des Marocains résidant à l'étranger (MRE), Abdellatif Maazouz.
Lors d'une rencontre avec des acteurs du tissu associatif en Belgique, le ministre a indiqué que les Marocains qui s'activent au sein d'ONG en Belgique jouent un rô le constructif dans le rapprochement entre les deux pays, notant que le rô le des associations des MRE est déterminant dans la consolidation des relations bilatérales.
M. Maazouz, a en outre, indiqué que le programme gouvernemental consacre une place importante aux MRE et vise à renforcer les liens de la communauté marocaine résidant à l'étranger avec la mère-patrie.
Il a rappelé, à ce propos, que le gouvernement va procéder dans ce cadre à la mise en Âœuvre d'une politique publique intégrée visant à réaliser la complémentarité d'action entre les différents intervenants dans la gestion des affaires des Marocains résidant à l'étranger, précisant que cette politique se décline en cinq axes principaux portant sur les volets religieux, culturel et éducationnel, administratif et consulaire, social et économique.
Le ministre a également mis en relief les efforts de formation et d'encadrement déployés par le gouvernement pour développer les compétences des acteurs associatifs qui s'activent à l'étranger, relevant que plus de 270 associations de MRE ont bénéficié de soutiens financiers de la part de son département.
Il invité à cet égard les membres de la communauté marocaine en Belgique à contribuer à l'effort du développement socioéconomique du pays, en les incitant à investir dans le Royaume qui offre de véritables opportunités dans nombre de secteurs.
M. Maazour a, par la suite, affirmé que cette rencontre s'inscrit dans le cadre de la politique de proximité prô née par le gouvernement et vise à examiner les moyens d'améliorer les services offerts aux membres de la communauté établie à l'étranger, notant que la défense des intérêts des MRE est la priorité des priorités de son département.
Il a fait savoir à ce propos que le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger planche avec les gouvernements des pays d'accueil sur plusieurs questions intéressant les MRE dans différents domaines, notamment la culture, la couverture médicale, l'enseignement, notant que le gouvernement du Maroc compte revoir certaines conventions internationales qui ont besoin d'être actualisées.
Pour sa part, l'ambassadeur du Maroc à Bruxelles, Samir Addahre, a réaffirmé sa détermination à poursuivre les efforts visant à améliorer les services rendus par les missions diplomatiques et consulaires aux Marocains résidant en Belgique.
M. Addahre a souligné à ce propos que les Marocains établis en Belgique sont conscients de l'ampleur de l'effort consenti par l'ambassade, notant que les services administratifs destinés aux MRE se sont nettement améliorés ces dernières années à travers la mise en place d'une nouvelle génération de consulats bien structurés et organisés offrant une meilleure qualité d'accueil et de prestations.
2/4/2012
Source : MAP
Le principe de carte bleue a été adopté aujourd’hui à la Chambre. Ce projet de loi consiste à faciliter l’arrivée de travailleurs non européens hautement qualifiés, ce que l’on nomme l'immigration choisie. A l’heure actuelle, la Belgique compte environ 11% de travailleurs non-européens hautement qualifiés.
Ce document de séjour particulier porte le nom de « carte bleue européenne ». Il permet à son détenteur, non seulement d’entrer et de séjourner sur le territoire, mais également de travailler. Cette mesure va permettre à des travailleurs non européens possédant un salaire d’au moins 50.000 euros bruts d’obtenir un titre de séjour et de travailler en Belgique de manière accélérée.
Les travailleurs devront être titulaires d’un ou plusieurs diplômes d’études supérieures. Les métiers compris dans cette catégorie : ingénieurs, expert en informatique et médecins. La directive entend faciliter également l’accès des membres de la famille du travailleur hautement qualifié. Enfin, le travailleur peut rejoindre son pays d'origine et sortir du pays sans pour autant perdre son statut.
03/4/ 2012, Arnaud Lefebvre
Source : Express.be
Un Marocain de 23 ans a été condamné par le tribunal belge de Tongeren, à deux ans de prison, dont un an ferme, pour avoir lui même pratiqué la circoncision sur son fils de 2 ans.
L’homme devra également s’acquitter d’une amende de 1375 euros et de dommages et intérêts au profit de son fils et de la maman, à hauteur de 8800 euros.
L’enfant est élevé par sa maman, une Belge ayant caché sa grossesse au papa, parce qu’elle ne voulait pas que son fils soit élevé dans la religion musulmane, rapporte Belga.
Le père n’ayant pas accepté le choix de la maman, a décidé en mai 2010 de le circoncire lui même. L’enfant, qui n’en a pas gardé de séquelles, avait dû être opéré en urgence.
2/4/2012
Source : bladi.net
Plus de 3.000 personnes ayant violé à plusieurs reprises les lois sur l'immigration ou recherchées pour des crimes divers ont été arrêtées la semaine dernière aux Etats-Unis dans le cadre de la troisième et de la plus vaste opération de ce type depuis mai 2011 à travers tout le pays.
Cela porte à plus de 10.000 le nombre d'immigrés clandestins multirécidivistes ou coupables d'actes criminels arrêtés depuis onze mois, a précisé lundi le directeur des services de contrôle de l'immigration (ICE), John Morton.
Selon les chiffres officiels, il y a 11,5 millions d'immigrés clandestins aux Etats-Unis, venant notamment du Mexique.
Environ 400.000 sont expulsés chaque année.
02.04.2012
Source : 20 minutes/Reuters
L’Union européenne augmente ses dotations financières aux pays membres qui acceptent de « réinstaller » chez eux des réfugiés vivant dans des camps à travers le monde. Caritas Europa (dont fait partie le Secours Catholique) plaide plutôt pour un
Au total, 172 000 personnes ont un besoin urgent d’être « réinstallées », selon le chiffrage de l’ONU. Pour inciter les pays membres à accroître leur effort, l’Union européenne augmente son aide financière de 4 000 à 6 000 euros par personne accueillie dans un État membre, la première année. L’aide sera encore de 5 000 € l’année suivante puis de 4 000 € la troisième année. Le budget du Fonds européen pour les réfugiés est de 62 millions d’euros pour la période 2008-2013. Il va être redéfini pour la phase 2014-2020.
L’Europe à la traîne
L’augmentation des aides individuelles fait suite aux accusations de députés européens sur la trop faible part prise par l’UE dans sa réponse aux besoins mondiaux de « réinstallation ». L’Europe n’a réinstallé que 4 700 personnes en 2010, soit 4,4% de ceux qui l’ont été cette année-là, loin derrière les États-Unis (54 000) et le Canada (près de 7 000).
Manque de volonté politique
Mais « plus que l’argent, c’est la volonté politique des gouvernements européens qui pose problème, estime Karolina Babicka, chargée de plaidoyer à Caritas Europa. C’est pourquoi, soutient-elle, il faut expliquer aux gouvernants que les chances d’intégration des personnes réinstallées sont bonnes. Partant d’un camp de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), elles ont le statut de réfugié dès leur arrivée, précise-t-elle, et ne sont pas soumises aux lourdes procédures et aux incertitudes des demandeurs d’asile ».
Avantage aux plus vulnérables
Le Vieux continent devrait accueillir en priorité « les plus vulnérables, ceux pour lesquels il est très difficile de rester dans les camps », plaide Karolina : mineurs non accompagnés, enfants, femmes en situation difficile, malades… Or, jusqu’à présent, les pays d’accueil donnent la préférence aux jeunes, à ceux qui peuvent travailler.
France : au moins 2 500 personnes
Les pays membres ont jusqu’au 1er mai 2012 pour donner à la Commission l’estimation de leurs possibilités d’accueil en 2013. Leur politique d’hospitalité reste toutefois entièrement volontaire.
Concernant la France, la "réinstallation" au sens de l’UNHCR se limiterait pour le moment à quelques centaines par an. L’objectif pourrait être porté entre 2 500 et 5 000 personnes (20 000 pour toute l’Europe) selon la Commission des Églises pour les migrants en Europe.
Côté départ, les réfugiés irakiens, notamment en Syrie, congolais (RDC) au Burundi, afghans, somaliens, érythréens... sont prioritaires selon une liste communiquée par le Parlement européen. En Europe même, les réfugiés biélorusses moldaves, ukrainiens ont également priorité. S’y ajoutent les Égyptiens, les Tunisiens (qui ne sont toujours pas les bienvenus en France), et les Libyens dont le pays est encore en proie à des désordres.
Jusqu’à présent, seuls 13 des 27 pays de l’Union, dont la France, ont un programme annuel de réinstallation. La Bulgarie promet de se joindre à eux l’année prochaine.
2/4/2012, François Tcherkessoff
Source : Secours catholique
Le Forum des Compétences Marocaines Résidant au Canada (FCMRC) a tenu sa première Assemblée générale, à Montréal, pour l'élection du nouveau Conseil d'Administration.
L'Assemblée générale a ainsi recommandé au nouveau Conseil de présenter dans les 60 jours à venir un Programme d'action qui assure le suivi du Forum économique et de coopération des compétences marocaines au Canada qui s'est tenu en mai 2011 à Rabat.
Des commissions seront mises sur pied afin de mettre en avant les quatre conventions de partenariat signées l'année dernière à Rabat avec le ministère chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, le ministère de l'Energie, des mines, de l'eau et de l'environnement, l'Institut agronomique et vétérinaire Hassan II et l'Agence pour le développement de l'agriculture.
Ces commissions seront formées avec les 13 membres élus (sur 20 qui se sont présentés) du nouveau CA qui a aussi la mission de mettre à niveau la charte de Forum des compétences marocaines résidant au Canada.
Le Forum Economique et de coopération des compétences marocaines au Canada, tenu en mai dernier à Rabat, s'est fixé pour objectif de mettre en synergie l'offre des compétences canado-marocaines et la demande nationale, rappelle-t-on.
Durant les deux jours de ce Forum, plus de cinquante projets dans quatre domaines majeurs que sont l'Education, l'Enseignement supérieur et la recherche scientifique, l'Industrie et l'Entreprenariat, l'Energie, l'Eau et l'Environnement, ainsi que l'Agriculture, ont été présentés par les différentes compétences et expertises de la diaspora marocaine résidant au Canada.
Le défi a été de définir les mécanismes appropriés pour asseoir un partenariat actif et durable et d'arrêter les modalités de mise en Âœuvre et de mise en relation entre les donneurs d'ordre et les compétences marocaines.
3/4/2012
Source : MAP
Le Parti socialiste (PS) demande l'ouverture du marché du travail aux personnes peu qualifiées originaires de ces pays si la demande se fait sentir.
Le parti exige en contrepartie de durcir d'un cran les mesures contre le dumping salarial et l'exploitation.
Le comité directeur du PS a élaboré un papier de position sur la politique migratoire en vue du congrès de septembre. Entretemps, les sections et autres organes pourront donner leur avis sur ce document de 66 pages.
La Suisse a connu une immigration très forte aux cours des dernières années, admettent les socialistes. Mais, pour eux, ni la libre circulation des personnes ni le régime libéral en matière de migrations ne sont à l'origine de cet afflux.
Fiscalité en cause
Le PS met en cause la politique économique, et en particulier la fiscalité modérée pour attirer les sociétés étrangères. La Suisse attire ainsi les entreprises bien qu'elle ne dispose pas de suffisamment de main d’œuvre qualifiée.
«Il en découle un transfert d'emplois et de salariés supplémentaires dans des zones économiques sensibles qui sont déjà en surchauffe». Une dépendance se développe parce que la Suisse néglige la formation continue à l'interne pour miser sur l'importation de savoir-faire étranger. Elle est risquée, avertit le PS. Et d'exiger une offensive en matière de formation.
Pour les socialistes, il est illusoire de vouloir contrôler l'immigration à l'aide d'obstacles administratifs, de contingents ou de restrictions. Seules des mesures complémentaires efficaces sont à même de juguler la pression sur les salaire et la baisse générale de la qualité de vie, à leurs yeux.
Asile plus rapide
Pour ce qui est de l'asile, le PS réclame des procédures plus courtes, «dans l'intérêt des requérants». Mais la procédure doit être menée à terme correctement même pour les «requérants d'asile déguisé qui abusent à des fins criminelles de la protection offerte par la procédure d'asile contre le renvoi ou le refus de leur pays de les réadmettre contre leur gré».
Il faut mettre en place un dispositif «ferme et résolu» pour que les personnes qui n'ont pas obtenu l'asile au terme d'une procédure équitable quittent la Suisse dans les meilleurs délais. Mais pour celles qui vivent en Suisse depuis des années, il faut trouver un règlement des cas de rigueur beaucoup plus généreux que les règles actuelles.
Les socialistes exigent aussi de faire «quelque chose pour la situation insoutenable des sans-papiers». Les personnes qui séjournent depuis plusieurs années en Suisse sans titre de séjour doivent être régularisées à l'aide d'une solution généreuse au cas par cas.
03.04.2012
Source : Tribune de Genève/ats
La campagne électorale aura, comme souvent hélas, marqué un point culminant dans la surenchère de discours stigmatisant l’immigration et les immigré•e•s. Le but de la journée d’étude organisée par le Gisti est de dépasser l’écume des discours électoralistes et le constat de xénophobie qui s’en dégage. Il s’agit de mettre en lumière la façon dont, sur le long terme comme sur le plus court terme, les représentations de l’Immigré, de l’Étranger, inspirent les politiques publiques et la législation et dont, réciproquement, la législation véhicule des images essentiellement négatives des étranger•e•s…Suite
Le ministre chargé des Marocains résidant à l'étranger (MRE), Abdellatif Maazouz, a lancé officiellement, ce week-end à Dunkerque, le programme de renforcement des capacités des associations des Marocains du monde et rencontré les opérateurs économiques de cette ville du nord de la France.
L'objectif de ce programme est d'appuyer l'émergence d'un tissu associatif structuré, crédible et bien ancré dans les pays d'accueil. Sa mise en œuvre est basée sur un partenariat avec une vingtaine d'opérateurs d'appuis répartis sur l'ensemble du territoire français.
Chaque opérateur sera chargé d'encadrer au minimum 30 associations de sa région avec l'objectif d'atteindre, au terme du projet, 600 associations formées et organisées en réseaux thématiques.
L'encadrement porte sur la constitution, la structuration et la gestion des associations, la communication associative, le respect de la règlementation en vigueur et la mobilisation des fonds à travers la recherche d'accords et de conventions dans le pays de résidence, a déclaré le ministre à la MAP.
Cette démarche, note-t-il, donne “plus de crédibilité et de moyens”. M. Maazouz, en visite de travail depuis vendredi en France, a par ailleurs, rencontré des opérateurs économiques et des élus du territoire dunkerquois afin d'explorer les possibilités de développement d'un partenariat avec le Maroc.
2/4/2012
Source : aufait/MAP
L'Union européenne doit trouver rapidement un accord sur les facilités de visas demandées par la Turquie pour obtenir en échange un renforcement de la lutte contre l'immigration clandestine à la frontière avec la Grèce, ont déclaré lundi la Commission européenne et Athènes.
La commissaire chargée de la sécurité et de l'imigration, Cécilia Malmström, a insisté sur ce point au cours d'une conférence de presse à Bruxelles avec le ministre grec responsable de la protection des citoyens, Michalis Chrisochoidis.
La Turquie a signé il y a deux ans avec l'Union européenne un accord pour la réadmission des personnes entrées illégalement dans l'UE depuis son territoire, mais Ankara pose comme condition pour sa mise en oeuvre des facilités d'octroi de visas aux ressortissants turcs dans l'UE, un dossier actuellement bloqué.
Les deux questions sont liées, a souligné Mme Malmström. Nous devrions être en mesure de lancer très rapidement un dialogue sur les facilités de visas, a-t-elle estimé.
Nous soutenons totalement la Commission, a assuré M. Chrisochoidis.
Malheureusement, tous les Etats de l'Union ne sont pas de cet avis, notamment Chypre, dont les relations se sont tendues avec Ankara, rappellent les services de la Commission.
Chypre n'est pas le seul Etat à bloquer sur la question des visas. La position de l'Allemagne n'est pas très claire, comme l'a démontré l'échec de la discussion sur ce point lors de la dernière réunion des ministres de l'Intérieur de l'UE le 8 mars à Bruxelles.
La Turquie peut tarir le flux des clandestins, a estimé M. Chrisochoidis.
La Grèce ne peut plus accepter de vivre avec une telle bombe à retardement, car ces migrants sont un problème pour un pays qui fait face à une crise économique. Ils menacent la paix sociale et posent des problèmes de santé, a-t-il averti.
Toute personne entrée en Grèce qui n'a pas demandé l'asile, qui n'a pas demandé une protection politique humanitaire et qui est simplement un immigrant illégal devra être renvoyée dans son pays avec les procédures de retour volontaire, a-t-il expliqué.
La Turquie est devenue le pays de transit des candidats à l'émigration vers l'UE. Des vols à bas prix sont même organisés à partir des pays d'Afrique pour les acheminer en Turquie, soulignent des responsables de la Commission.
Cette situation est connue de tous les dirigeants européens, mais la volonté politique fait défaut pour donner satisfaction aux demandes de la Turquie.
La frontière entre la Grèce et la Turquie est une des frontières extérieures de l'Espace Schengen et sa perméabilité est une des raisons de la menace du chef de l'Etat français Nicolas Sarkozy de faire sortir la France de Schengen en rétablissant des contrôles de police à ses frontières nationales.
Nous devons trouver une solution avec la Turquie afin de maîtriser ces vagues de migrants illégaux, a insisté M. Chrisochoidis.
Chaque jour des centaines de personnes tentent de passer illégalement et nous devons gérer chaque année 150.000 migrants qui ne demandent pas l'asile ni une protection politique, a souligné le ministre.
La lutte contre l'immigration clandestine sera encore longtemps à l'agenda européen, a reconnu Mme Malmström.
Elle sera à l'ordre du jour de la prochaine réunion des ministres de l'Interieur les 26 et 27 avril à Luxembourg et sera l'occasion pour le gouvernement français de préciser les menaces lancées par le président Sarkozy.
02 avril 2012
Source : Romandie/AFP
P
Des associations de défense des droits de l'homme, des partis politiques et des syndicats ont dénoncé vendredi les nouvelles taxes imposées aux étrangers en France, qualifiant la "nouvelle arme" brandie contre ces derniers de "racket d'Etat".
Dans une déclaration commune, les signataires relèvent qu'après l'accroissement de l'arsenal répressif afin d'expulser de plus en plus de personnes étrangères, les guichets des préfectures sont devenus inaccessibles, avec ces nouvelles taxes, affirmant que c'est une "véritable politique de dissuasion" qui est mise en place pour les personnes étrangères tentant de se faire régulariser.
Parmi ces taxes, ils citent le cas des étrangers en attente de régularisation, quasiment empêchés d'accéder à un titre de séjour suite à une mesure instaurée par la loi de finances pour 2012. En effet, une taxe de 110 euros leur est désormais exigée pour pouvoir déposer une demande de titre de séjour, non remboursée en cas de réponse négative, même en cas d'expulsion du territoire.
Pour les protestataires, cela revient à fabriquer des sans-papiers. "Pas de visa, mauvais visa, perte de son droit au séjour: toutes les occasions sont bonnes pour faire payer les personnes étrangères juste pour avoir le droit de s'adresser à l'administration", ont-ils dénoncé, rappelant que solliciter un titre de séjour quand on est présent sur le sol français n'est pas une simple possibilité, mais une obligation.
Cette nouveauté s'ajoute à une augmentation sans précédent des taxes dues par les étrangers pour leur droit au séjour : taxe de 349 euros versée à l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII) , taxe dite "de chancellerie" de340 euros (dont la nouvelle taxe de 110 euros demandée au moment de la demande) au lieu de 220 euros en 2011, qui sanctionne l'irrégularité du séjour ou l'absence du bon visa au moment de la demande, et le droit de timbre de 19 euros.
Au total, 708 euros sont désormais réclamés pour la délivrance d'une première carte de séjour alors que, dans leur quasi-totalité, les étrangers vivent dans une extrême précarité, signale-t-on.
Quant aux sans-papiers qui obtiennent leur régularisation par l'emploi, ils ont à acquitter une taxe de 200 à 385 euros contre de 55 à 70 euros en 2011, soit une augmentation moyenne de plus de 500%.
Pour les associations contestatrices, ce "racket d'Etat est destiné à limiter l'accès à leurs droits des personnes étrangères". Plusieurs des organisations signataires, dont la LDH, le Mrap, la Cimade, le NPA et le Parti communiste des ouvriers de France, ont déposé un recours devant le Conseil d'Etat contre la circulaire d'application de la loi française de finances 2012.
30 mars 2012
Source : APS
Des migrants en situation de vulnérabilité vivant en Sicile (Italie) se verront proposer, à partir du mois d'avril, des formations et des stages en milieu professionnel pour faciliter leur intégration sociale et leur accès au marché du travail local.
Un accord en ce sens a été signé récemment, à Rome, entre l'organisation internationale pour les migrations (OIM) et la Fondation d'Harcourt basée à Genève.
En vertu de cet accord, une cinquantaine de migrants devraient être sélectionnés, dans un premier temps, pour suivre des formations de six mois dans des entreprises privées, des coopératives et des multinationales afin de les aider à acquérir des compétences ou à les améliorer, l'objectif étant de leur permettre de trouver des emplois stables.
Selon José Angel Oropeza, chef de mission de l'OIM en Italie, les bénéficiaires de ces formations seront sélectionnés notamment parmi les victimes de traite, les mineurs non accompagnés, les personnes vivant avec un handicap et les victimes d'exploitation.
Pendant leur formation, la Fondation d'Harcourt financera leur salaire et les entreprises s'occuperont de les assurer contre les risques éventuels d'accidents ou de maladies.
A la suite de la signature de l'accord au siège romain de l'office de coordination pour la Méditerranée de l'OIM, Fabio Montauti d'Harcourt, le président de la Fondation, a expliqué que "la décision de mettre en oeuvre ce projet fait suite à la réalisation d'une évaluation commune avec l'OIM, conduite l'année dernière dans la ville sicilienne de Palerme".
Cette évaluation a révélé que "les services sociaux locaux n'étaient pas en mesure de satisfaire tous les besoins des migrants vulnérables, dont le nombre a considérablement augmenté depuis la crise libyenne", a-t-il précisé.
31 mars 2012
Source : MAP
L'affiche électorale à caractère anti-marocain faisant l'objet d'une enquête pour "incitation à la haine" sera retirée en milieu de semaine prochaine, a annoncé dimanche la tête de liste du parti d'extrême droite autrichien "FPO" pour les élections municipales d'Innsbruck, August Penz, rapporte l'agence AFP.
Le FPO a utilisé, pour ce scrutin devant avoir lieu le 15 avril, une affiche dont le slogan est "l'amour de la patrie plutôt que des Marocains voleurs".
"Je souhaite prendre formellement mes distances avec cette campagne d'affichage et m'excuser pour son contenu et la formulation", a affirmé August Penz, dans une déclaration à l'agence de presse autrichienne "APA", reprise par l'AFP.
A noter que l'Etat marocain a décidé de se constituer partie civile dans les procès engagés, notamment par des représentants de la communauté marocaine en Autriche, à l'encontre du "FPO". A cet égard, l'ambassade du Maroc a été instruite pour engager les mesures judiciaires et administratives appropriées.
Vendredi, le Parquet d'Innsbruck avait ouvert une enquête pour "incitation à la haine" à cause du slogan publié sur l'affiche électorale du "FPO".
En outre, le ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Youssef Amrani, a convoqué l'ambassadeur d'Autriche à Rabat pour lui faire part, à la fois, de "l'indignation du Royaume du Maroc et de sa dénonciation de cet acte xénophobe et diffamatoire à l'encontre de nos concitoyens résidant dans ce pays membre de l'Union européenne et au-delà, envers l'ensemble du peuple marocain", selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération.
Le ministre délégué a également demandé à ce que les autorités autrichiennes prennent les mesures appropriées pour assurer, "comme il se doit, la protection de la communauté marocaine résidant en Autriche contre toutes formes de stigmatisation et de comportement racial et ce, en toutes circonstances", a souligné la même source.
01/4/ 2012
Source : MAP
Le cas récent de fermeture d'une institution scolaire, dont la directrice était en situation irrégulière, constitue l'occasion de revenir sur le caractère obligatoire ou non du contrat de travail d'un étranger…Suite
Pour exprimer publiquement le rejet des attitudes xénophobes, discriminatoires et racistes de certains groupes à l'égard de la communauté musulmane en Espagne, ONG, institutions publiques, universitaires et médias, ont pris part, vendredi à Madrid, à un colloque sous le thème
Le Maroc a exprimé, vendredi, son indignation suite à l'utilisation par le parti autrichien d'extrême droite (FPO) d'une affiche électorale offensant la communauté marocaine établie à Innsbruck.
"A la suite de l'utilisation par le parti autrichien d'extrême droite (Freedom Party Of Austria, FPO) d'une affiche électorale offensant ouvertement la communauté marocaine établie à Innsbruck, M. Youssef Amrani, ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération a convoqué aujourd'hui l'ambassadeur d'Autriche à Rabat pour lui faire part, à la fois, de l'indignation du Royaume du Maroc et de sa dénonciation de cet acte xénophobe et diffamatoire à l'encontre de nos concitoyens résidant dans ce pays membre de l'Union européenne et au-delà, envers l'ensemble du peuple marocain", indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la coopération.
A cette occasion, ajoute la même source, le ministre délégué a demandé à ce que les autorités autrichiennes prennent les mesures appropriées pour assurer, "comme il se doit, la protection de la communauté marocaine résidant en Autriche contre toutes formes de stigmatisation et de comportement racial et ce, en toutes circonstances".
Il est à rappeler que le FPO a utilisé, pour les élections municipales qui doivent avoir lieu le 15 avril à Innsbruck, une affiche dont le slogan est "l'amour de la patrie plutô t que des Marocains voleurs".
Session de formation du 31 mars au 3 avril au profit des associations oeuvrant dans le domaine de l'enseignement et de la culture en Italie
Rabat, 30 mars 2012 (MAP) - Une session de formation sera organisée du 31 mars au 3 avril au profit des responsables administratifs et éducatifs travaillant aux associations oeuvrant dans le domaine de l'enseignement de la langue arabe et la culture marocaine aux enfants des Marocains résidant en l'Italie, à l'initiative du ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger et en collaboration avec l'ambassade du Maroc à Rome.
Organisée à Bologne en partenariat avec l'association italo-marocaine pour la culture et l'enseignement et l'université de Bologne, cette session prévoit des ateliers qui seront animés par des formateurs spécialisés du ministère de l'éducation nationale au Maroc, ainsi que des experts marocains et italiens, indique vendredi un communiqué du ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger.
Initiée dans le cadre de la mise en oeuvre du programme d'action du ministère au titre de l'année 2012, cette formation bénéficiera à 33 associations actives dans le domaine de l'enseignement de la langue arabe et la culture marocaine, ajoute le communiqué, qui indique que cette formation est organisée dans le cadre de la mise en oeuvre du programme d'urgence pour la promotion de l'enseignement de la langue arabe et la culture marocaine aux enfants marocains résidant à l'étranger, et de la mise en oeuvre de la convention de partenariat signée le 13 octobre 2011 entre le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger et le ministère de l'éducation nationale.
Cette convention vise à la promotion de l'enseignement de la langue arabe et la culture marocaine à l'étranger, à travers le renforcement des compétences des ressources humaines travaillant aux associations actives dans ce domaine.
Le programme de cette formation prévoit des présentations pédagogiques ainsi que des ateliers sur les méthodologies de la gestion administrative, éducative et financière afin de permettre aux responsables administratifs et éducatifs de maitriser les fondements théoriques et techniques pour assurer une bonne gouvernance au sein de leurs associations.
30 mars 2012
Source : MAP
La redéfinition de la ligne éditoriale de la chaîne Al Maghribia afin de renforcer ses missions destinées aux Marocains résidant à l'étranger,
La révision du cahier des charges de la Société nationale de radiodiffusion et de télévision (SNRT) et de Soread-2M a été menée en concertation avec l'ensemble des acteurs concernés, qui ont présenté plus de 35 mémorandums, indique un rapport du ministère de la Communication.
Les cahiers de charges, approuvés par le Conseil supérieur de la communication audiovisuelle, visent la mise en place de médias publics professionnels, responsables et compétitifs, sur la base de la qualité, du pluralisme, de l'égalité des chances, de l'indépendance éditoriale, de la liberté d'initiative, du respect de la déontologie et de la mise en oeuvre participative de la Constitution, l'objectif étant de jeter les jalons du concept de service public et d'en déterminer les principes, les finalités et les normes, a souligné la rapport, présenté jeudi par le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, devant la commission de l'enseignement, de la culture et de la communication de la Chambre des représentants, dans le cadre de l'examen des projets de budgets sectoriels 2012.
Ils ambitionnent aussi d'asseoir les assises de l'implication effective des médias publics à la valorisation de l'identité nationale, à l'ancrage de la culture des libertés, au développement des pratiques de bonne gouvernance et de reddition des comptes, à la consécration de la transparence et de la loi, à la promotion des compétences nationales et à la rationalisation des fonds publics.
Dans le cadre de la gouvernance de la SNRT et de 2M, précise le rapport qui fournit un bilan préliminaire de 2012, il a été procédé à l'activation des conseils institués au niveau des sociétés (conseil d'administration, conseil stratégique, conseil des salaires et des indemnités, conseil d'audit, conseil de déontologie), ainsi qu'à la création de la commission de sélection des programmes et l'activation du comité d'éthique.
Il a été aussi décidé de construire un nouveau siège de la SNRT, d'avaliser 15 décisions suite à un rapport de l'Inspection générale des finances (IGF), de même qu'il a été procédé au lancement des préparatifs du conseil d'administration de 2M en vue d'examiner et de prendre les décisions qui s'imposent à la lumière d'un rapport de l'IGF.
S'agissant du repositionnement de certaines chaînes publiques, le rapport précise qu'il sera procédé à la transformation de la chaîne "Arrabia" en chaîne culturelle, à la redéfinition de la ligne éditoriale de la chaîne Al Maghribia afin de renforcer ses missions destinées aux Marocains résidant à l'étranger, au renforcement de la position et du rô le de la chaîne Assadissa, dans l'objectif de disposer d'une chaîne culturelle et d'un support d'information international en quatre langues, outre la création de nouvelles chaînes pour concrétiser et répondre aux besoins de la société.
Il a évoqué à ce propos le début des consultations avec le Parlement et le ministère chargé des relations avec le parlement et la SNRT en vue de la création d'une chaîne parlementaire. La SNRT se chargera des aspects techniques de ladite chaîne, tandis que la responsabilité éditoriale revient au Parlement. Ces consultations tendent aussi à la création d'une nouvelle chaîne qui traitera des questions de la famille et de l'enfant, en partenariat avec le ministère de la famille, de la solidarité, de la femme et du développement social, précisant qu'il sera procédé à la réalisation d'une étude pour définir le cadre juridique et le modèle économique et de gestion de ces chaînes, qui seront lancées entre 2013 et 2014.
Une étude a également été entreprise concernant les aspects juridiques, financiers et organisationnels, ainsi que celui des ressources humaines en vue de la création d'une holding du pô le public, le but étant la création d'un pô le public pilote et complémentaire au cours de l'année 2012.
Concernant la production nationale, le document fait état de la mise en place de mécanismes visant à garantir la transparence et l'égalité des changes en matière de projets de production et du lancement du projet de classification et d'organisation des sociétés de production afin de mettre en place les dispositions et procédures à même de garantir l'égalité des chances et la bonne qualité des productions.
De même, des concertations ont aussi été entamées avec des chaînes internationales et arabes pour leur installation au Maroc en vue d'étendre le domaines de la production étrangère dans le Royaume.
Le rapport indique, s'agissant de la chaîne Medi-1 TV, qu'il a été procédé à la mise en oeuvre de la convention de contrôle, dans l'objectif de mettre en adéquation la relation de cette chaîne publique avec les institutions gouvernementales concernées, à la lumière des dispositions législatives et organiques de la loi 77.03 et de la loi 69.00 et les attributions du ministère de la Communication et les secteurs gouvernementaux concernés.
Pour ce qui est des radios publiques nationales et régionales, le document fait état d'un accord intervenu, après une rencontre de concertation avec les responsables sur les moyens de promotion des prestations de ces radios, autour d'un programme d'urgence pour leur mise à niveau, la définition de l'identité propre à chaque chaîne radiophonique, afin qu'elle soit en phase avec son environnement socio-culturel, en prélude à leur transformation en radios régionales selon le découpage régional en vue.
30 mars 2012
Source : MAP
Le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maazouz, a entamé vendredi une tournée de travail en France par une visite du Consulat général du Maroc à Orly, au sud de Paris.
Dans l'enceinte de ce Consulat nouvellement créé, le ministre a visité, en compagnie du Consul général Bouchaib El Khalfi, les différents services pour s'informer de la qualité des prestations rendues aux Marocains établis dans cette circonscription consulaire qui couvre les départements de Val de Marne (94), de l'Essonne (91) et de Seine et Marne (77).
Il s'est ensuite réuni avec des acteurs associatifs marocains installés au sud de la capitale française, en présence notamment du Chargé d'affaires du Maroc en France, M. Redouane Adghoughi.
M. Maazouz, dont c'est la première visite en France depuis la prise de ses fonctions, a tenu à saluer la qualité des services rendus aux usagers par le Consulat d'Orly qu'il a qualifié d'"exemplaire, tant par ses structures, que par son organisation et sa qualité d'accueil".
"L'idée est de réfléchir comment rapprocher les autres Consulats du modèle d'Orly", a-t-il affirmé à la MAP.
Il a indiqué qu'il se rendra prochainement dans d'autres Consulats, dont certains "réputés pour ne pas être exemplaires", pour s'informer des problèmes rencontrés par la communauté marocaine, en prévision du lancement d'un travail d'amélioration de la qualité des services rendus aux usagers.
"L'amélioration des services rendus aux MRE est l'un des objectifs du ministère", a-t-il assuré, précisant que cette préoccupation couvre "toute la chaîne des services, à l'intérieur du Consulat, mais aussi à l'extérieur et jusqu'au lieu de résidence au Maroc".
Ouvert en avril 2010 pour alléger la charge qui pesait sur le poste de Villemomble, le Consulat d'Orly est le plus grand en France en terme de superficie et le plus moderne de par ses structures et ses équipements.
Chapeauté par M. Bouchaib El Khalfi, un diplomate chevronné qui a servi en France et dans d'autres pays d'Europe, ce Consulat offre un accueil dans des conditions similaires à celles des mairies et des préfectures françaises, et s'emploie aussi à promouvoir les relations culturelles, économiques et commerciales entre les deux pays.
La chancellerie est dotée de 15 guichets dûment connectés à un gestionnaire de files d'attente, de 17 caméras ultramodernes à l'intérieur comme à l'extérieur, des alarmes performantes, un guichet spécial et des sanitaires spécifiquement réservés aux personnes à mobilité réduite, ainsi que de cinq salles d'attente spacieuses et bien équipées.
Après Orly, la visite du ministre, qui s'inscrit dans le cadre du renforcement des liens de communication avec les membres de la communauté Marocaine à l'étranger, se poursuivra à Dunkerque et à Lille, dans le nord de la France, puis en Belgique.
Elle sera notamment marquée par le lancement d'un programme de renforcement des capacités des associations de MRE, à Dunkerque.
30 mars 2012
Source : MAP-