jeudi 4 juillet 2024 08:21

Dans leurs travaux de terrain sur l'immigration en Espagne, chercheurs et universitaires espagnols partent de 1' évidence selon laquelle la présence de 1'immigration féminine marocaine, est la plus ancienne  de tous les collectifs d'étrangers…Suite

Quelque 50.000 migrants ont profité de la mise en oeuvre d'un nouveau système de visa étudiant en 2009 pour travailler illégalement au Royaume-Uni, selon un rapport officiel.
Le système mis en œuvre en 2009 prévoyait que les étudiants étrangers devaient être pris en charge par une institution agréée et ne pouvaient en changer sans autorisation. Mais l'absence de contrôle a conduit à ce que 40.000 à 50.000 d'entre eux entrent au Royaume-Uni pour travailler et non étudier, selon le rapport.
"Les services de contrôle aux frontières (UK Border Agency) n'ont pas vérifié que ceux entrant au Royaume-Uni comme étudiants suivaient réellement des cours", relève l'audit.
L'audit commandé par le gouvernement reproche également à l'agence de contrôle aux frontières de ne pas avoir vérifié que les étudiants quittaient effectivement la Grande-Bretagne après leurs études.
Les abus ont eu lieu essentiellement la première année, estime l'audit.*
292.000 visas et 110.000 extensions de visas ont été délivrés à des étudiants et leurs familles chaque année depuis l'introduction du nouveau système il y a 3 ans.
Le gouvernement libéral-conservateur britannique ne fait pas mystère de son voeu de n'attirer que les "bons migrants": travailleurs et étudiants qualifiés.
Il a annoncé un renforcement du contrôle de l'immigration, en mettant en oeuvre des règles plus strictes sur la maîtrise de la langue, et en s'assurant que les étudiants ont bien le droit de séjourner dans le pays.
"Les nouvelles restrictions sur l'emploi après les études signifient que tous les étudiants, sauf les meilleurs d'entre eux, doivent rentrer chez eux", a indiqué mardi le secrétaire d'Etat à l'immigration Damian Green.
Le gouvernement de David Cameron s'est engagé à diminuer à "quelques dizaines de milliers" le solde migratoire d'ici 2015, contre 242.000 pour l'année terminée à septembre 2010, en faisant la chasse aux mariages blancs et aux "faux étudiants" et en mettant un plafond annuel au nombre de migrants originaires de pays n'appartenant pas à l'Union européenne.
27 mars 2012
Source : AFP

La police allemande peut invoquer l'apparence physique pour procéder au contrôle de personnes voyageant sur certaines lignes ferroviaires, a affirmé mardi la justice allemande.
Selon un jugement du tribunal administratif de Coblence (ouest), les policiers fédéraux ont le droit de contrôler des voyageurs "même en l'absence de soupçons", sur les lignes régulièrement empruntées par les étrangers pour entrer illégalement sur le territoire allemand.
Le tribunal a rejeté la plainte d'un voyageur qui avait été contrôlé par des fonctionnaires de police. L'un de ces derniers avait argué que la couleur de peau faisait partie des critères pouvant entraîner un contrôle. Estimant ce critère illégal, le plaignant avait saisi la justice.
Le jugement indique qu'en fonction des effectifs déployés et par souci d'efficacité, lorsque les policiers procèdent à des contrôles ciblés, ceux-ci peuvent alors choisir les personnes "selon leur apparence physique".

27 mars 2012
Source : AFP

L'Italie a été condamnée mardi par la Cour européenne des droits de l'homme de Strasbopurg, pour avoir expulsé dans son pays un ressortissant tunisien en 2010, après avoir purgé une peine de prison pour terrorisme, ont rapporté les médias italiens.
En vertu de ce verdict, l'Italie doit verser 15.000 euros à l'intéressé qui avait porté plainte devant la Cour européenne, en guise de réparation du préjudice moral.
En dépit de la demande de la Cour, en 2010, de ne pas rapatrier le ressotissant tunisien, estimant alors que son expulsion en Tunisie, pouvait donner lieu à de mauvrais traitements, Rome ne s'était pas plié à la requête.
"La mise à exécution de l'expulsion (...) vers la Tunisie a violé l'article 3 de la convention européenne des droits de l'homme, relatif à l'interdiction de la torture" a argué la Cour, indiquant que "le fait pour un Etat de ne pas respecter la mesure provisoire demandée a pour conséquence de mettre en péril l'efficacité du droit de recours individuel".
"En ne se conformant pas à la mesure provisoire indiquée, l'Italie n'a pas respecté les obligations qui lui incombaient", a ajouté la Cour dans son jugement.
Les autorités italiennes ont expulsé dans leur pays, en 2010 et 2011, tous les ressortissants étrangers condamnés pour terrorisme dans les années 1990, à l'issue de leur sortie de prison.
27 mars 2012
Source : APS

Le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger a organisé, mardi en fin d'après-midi à Nador, une journée pour rendre hommage à des femmes immigrées issues de la province, en reconnaissance de "leur contribution dans la dynamique de développement que connaît le Royaume".
Cette journée, qui s'inscrit dans le cadre des activités du ministère pour la célébration de la Journée mondiale de la femme, a été l'occasion de mettre en valeur les compétences et les sacrifices des Marocaines du monde pour l'affirmation de soi en faveur d'une intégration porteuse sur les différents plans.
A cette occasion, un hommage a été rendu à des femmes immigrées de différents horizons issues de la province ayant marqué par leur action et leur engagement leurs domaines de travail respectifs.
Intervenant lors de cette rencontre, organisée en collaboration avec la province de Nador et le ministère de la Culture, le ministre chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz, a rappelé les actions entreprises par le Royaume, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, pour la promotion de la situation de la femme à travers l'approbation d'une série de conventions internationales et l'adoption du Code de la famille.

Après avoir relevé que les femmes représentent aujourd'hui 48 pour cent de l'ensemble de la communauté marocaine établie à l'étranger, M. Maazouz a indiqué que si une large frange des Marocaines du monde a réussi une "intégration positive" dans les pays d'accueil et s'est imposée dans différents domaines, d'autres sont toujours confrontées à des difficultés d'ordre social et à la précarité économique.
Dans ce cadre, le ministère Âœuvre pour l'élaboration d'une série de mesures pour améliorer la situation de ces femmes immigrées, a-t-il précisé, faisant état de la mise en place de programmes de sensibilisation des femmes à leurs droits, le renforcement des compétences des acteurs institutionnels et de la société civile concernés par la question de la femme immigrée et le développement de la contribution de cette dernière à la dynamique de développement.
Ces mesures comprennent également l'adoption d'une stratégie basée sur l'approche genre social et les droits des immigrées marocaines dans le but d'intégrer cette approche dans tous les programmes et les projets du ministère, tout en travaillant sur le lancement de programmes spécifiques pour accroître les capacités d'intégration des femmes dans les pays d'accueil et le renforcement de leurs liens avec le pays d'origine, a-t-il noté.
M. Maazouz a, en outre, relevé que le ministère s'emploie, en partenariat avec les institutions financières concernées, à obtenir la réduction des coût des transferts des Marocains résidant à l'étranger, l'extension du réseau de ces institutions et leur implantation dans les régions enclavées afin de faciliter l'envoi de ces fonds à leurs familles.
Ces mesures sont une contribution à la préservation des droits des femmes marocaines immigrées, à la défense de leurs intérêts et au renforcement de leurs capacités à travers un accompagnement et un suivi dans les domaines sociaux, culturels et juridiques, a-t-il soutenu.
27 mars 2012
Source : MAP

Le Premier ministre Elio Di Rupo a tenu à rappeler mercredi que "la plus grande fermeté est de mise pour les délinquants ou malfaiteurs en séjour illégal qui n'ont pas leur place en Belgique".
Une polémique a surgi après l'intervention d'une sénatrice PS, Fatiha Saïdi, lors d'une tentative d'expulsion d'un ressortissant marocain en situation irrégulière sur le territoire. Le quotidien Het Laatste Nieuws révélait mercredi que ce ressortissant, Mohammed C., a déjà fait l'objet de 42 interpellations pour des faits graves depuis 1996. Dans un communiqué, le Premier ministre rappelle les termes très clairs de l'accord de gouvernement relatifs à l'éloignement des personnes en séjour illégal. Toute personne qui ne dispose pas de titre de séjour et n'a pas la possibilité d'en obtenir un doit recevoir un ordre de quitter le territoire. Cette personne doit être éloignée, dans le respect des droits de la personne concernée et dans des conditions de sécurité appropriées. Selon l'accord de gouvernement, la priorité est au retour volontaire. Si ce retour volontaire ne s'avère pas possible, le retour forcé est alors mis en oeuvre, précise le Premier ministre. Il ajoute que, "le droit à l'asile doit évidemment être garanti, ce qui est le cas dans notre pays. La Belgique respecte ses obligations internationales et offre l'asile aux personnes qui font l'objet de persécutions personnelles dans leur pays". En revanche, conclut Elio Di Rupo, "la plus grande fermeté est de mise pour les délinquants ou malfaiteurs en séjour illégal, qui n'ont pas leur place en Belgique".
 28 mars 2012
Source : LeVif/Belga

Projeté dans le cadre du Festival International des Films de Femmes qui se tient à la Maison des Arts de Créteil du 30 avril au 8 avril, ce documentaire intitulé « Notre école » réalisé par deux réalisatrices roumaines suit trois enfants roms qui participent à un projet d’intégration scolaire dans une petite ville de Transylvanie et se heurtent aux préjugés.
Quel droit à l’éducation pour les enfants roms ?
Au sein de la Communauté européenne, les enfants de la communauté rom se heurtent à d’importants obstacles dans le domaine de l’enseignement. Pourtant, selon les textes de droit international et européen, les états ont l’obligation de veiller au respect du droit à l’éducation des enfants et doivent interdire toute forme de discrimination.
Cette ségrégation amène des milliers d’élèves roms à recevoir un enseignement au rabais dans des écoles ou classes « spéciales » destinées aux élèves présentant des « handicaps mentaux légers » ou, dans des écoles ou classes pratiquant une ségrégation ethnique au sein même du système scolaire classique notamment en Slovaquie et en Roumanie.
Ce phénomène de rejet institutionnalisé contraint les roms à vivre au ban de la société, le plus souvent dans des quartiers insalubres ou ils ne bénéficient d’aucun accès à l’eau, à l’électricité, ou aux soins. Ces conditions aggravent les difficultés d’accès à l’éducation pour les enfants roms.
Les gouvernements des pays concernés doivent prendre conscience qu’il est essentiel d’améliorer l’accès des Roms à l’éducation pour briser le cycle de la pauvreté dans lequel tant d’entre eux sont enfermés.
En Roumanie et en Bulgarie, 15 % des enfants roms n’intègrent jamais le système éducatif et le taux d’abandon scolaire des Roms est quatre à six fois supérieur à la moyenne nationale.
Source : Amnesty.fr

L’UE27 a enregistré 257 800 demandeurs d’asile1 en 2010, soit 515 demandeurs par million d’habitants. Il est estimé qu'environ 90% d'entre eux étaient de nouveaux demandeurs tandis qu'environ 10% réitéraient leur demande2. En 2009, 264 000 demandeurs d'asile avaient été enregistrés...Suite

Le dossier du XXIème rapport sur l’immigration (Caritas/Migrantes, 2011) en Italie, présente un panorama global de ce que l'on pourrait définir aujourd’hui comme « un pays de migrants », explique, dans cet article, Igiea Lanza di Scalea, chercheuse en criminologie en Calabre, et engagée dans la collecte de livres pour les prisonniers à Rome.
Il y a en effet plus de 4, 5 millions de résidents étrangers en Italie, dont environ un million de mineurs. En moyenne, on compte un étranger pour 12 résidents ; en tout, 1/8e sont de la seconde génération : des Italiens de fait mais non de droit, nés en Italie et malgré cela « différents » parce qu’enfants d’immigrés.
L’étranger peut être considéré comme le symbole le plus représentatif de l’éclatement social, qui se reflète dans la difficulté à accepter et à construire des formes sociales différentes et néanmoins partagées. Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité, affirme l’article 1 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, et pourtant, l’étranger, en étant porteur de valeurs, d’usages, de coutumes « différentes », engendre des distances morales, sociales et surtout culturelles.
Rapidement « étiqueté » déviant, l’étranger est – littéralement – « celui qui prend un autre chemin » quant à la représentation sociale partagée. La personne différente provoque de la crainte, une tension, une distance, ou une agressivité « défensive ».
Dans ce sens, le British Council, en analysant un échantillon de 3500 jeunes d’âge scolaire (de neuf pays européens), a montré que les étrangers ont 30% de probabilité en plus de subir des agressions (13% contre 9%) et de faire l’objet de moqueries (24% contre 16% pour les autochtones).
Une étude récente sur la perception du préjugé envers les étrangers, de la chaire de méthodologie et technique de la recherche sociale, de l’université La Sapienza de Rome, menée en 2011 dans le contexte spécifique des résidences universitaires, a mis en lumière la tendance des Italiens à privilégier, en général, les relations avec leurs compatriotes, générant ainsi le fameux phénomène de l’ « homophilie nationale ».
En ce sens, selon la littérature dominante, nos compatriotes italiens souffriraient du « syndrome de l’agression », manifeste dans le renforcement des dynamiques in-group vs out-group, pour la « sauvegarde » de leurs frontières identitaires.
Le prae-iudicium est une pensée simple: il surgit à la maison, à l’école, au bureau, dans les cantines des entreprises. C’est un préjugé que de refuser un sourire, de détourner son regard ou, pire encore, de ne pas serrer la main de celui qui vous la tend.
De plus, contrairement à l’opinion commune qui situe l’étranger « au centre » de l’action criminelle italienne, le dossier sur l’immigration Caritas/Migrantes note que le « taux de criminalité » des immigrés réguliers en Italie est « seulement légèrement plus élevé que celui des Italiens » (entre 1,23% et 1,40% contre 0,75%).
Le rapport met aussi en évidence la fonction complémentaire des travailleurs immigrés qui permet de favoriser de meilleures opportunités de travail pour les Italiens : c’est pour cette raison que, si ces travailleurs immigrés venaient à manquer dans les secteurs de productions considérés comme « non attractifs » par les Italiens (l’agriculture, l’industrie, le bâtiment etc.), le pays serait dans l’impossibilité d’affronter son avenir.
Malgré cela, il semblerait que la société refuse a priori toute diversité, la considérant comme la cause de maux inexistants. La diversité est dynamique, évolutive et elle pousse à s’améliorer : l’homogénéité est statique et régressive. La diversité est éducative : docet et discet (qui enseigne apprend, ndlr) afin d’ex-ducere (é-duquer, ndlr), de « tirer à l’extérieur » ce qui est dans la personne, en mettant en valeur ses potentialités.
« Erfahrung », expérience, « Verständnis », compréhension, « Mitgefühl », compassion, concepts-clés de l’historicisme contemporain allemand (Dilthey), enseignent à re-vivre et à re-construire le soi dans l’autre, dans cet « être égaux et différents » à l’intérieur d’un système inclusif et pluraliste.
« La dignité de toute personne humaine ne peut faire l’objet a priori de préjudices et de discriminations », a rappelé Mgr Mariano Crociata, à l’occasion de la présentation du communiqué final du Conseil permanent des évêques italiens. Malgré cela, l’étranger est actuellement perçu par la plupart comme un « envahisseur », un ennemi, ou pire, un criminel tout simplement.
27 mars 2012 , Traduction d’Hélène Ginabat
Source : Zenit

La Commission nationale consultative des droits de l'homme a rendu son rapport annuel sur les actes racistes. S'ils ont diminué en 2011, l'intolérance de la société française, elle, s'accentue.
Par SYLVAIN MOUILLARD
Les «événements» de Toulouse sont bien entendu dans tous les esprits. Mais, pour la remise de son rapport annuel (le lire en intégralité ici), la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH) n'a évoqué que l'année 2011. Principal objet de ses recherches : les actes racistes, antisémites et xénophobes commis en France l'an passé. L'autre volet du rapport est une étude d'opinion (1) sur la tolérance des Français. Et les résultats sont ambivalents. En 2011, le nombre d'actes et de menaces racistes est en recul. La CNCDH en a comptabilisé 1 254, soit une baisse de 7% par rapport à 2010.
Mais le sentiment raciste, lui, progresse. Quelque 48% des sondés estiment par exemple que l'immigration est la principale cause de l'insécurité (+4 points par rapport à 2010). Globalement, ce sont les Maghrébins et les musulmans qui cristallisent le ressentiment. Yves-Marie Cann, de l'institut CSA, qui a réalisé l'étude d'opinion, s'avoue désarmé quand il s'agit d'expliquer ces phénomènes concomitants et apparemment contradictoires. Il esquisse une première analyse : «Peut-être que la moindre présence des actes racistes dans le champ médiatique incite à une libération de la parole raciste», juge-t-il.
Voici les principales conclusions de l'enquête.
Les actes et menaces à caractère raciste : en recul, sauf pour les atteintes à l'islam
«Il n'y a pas eu d'événement très grave en 2011», note Marc Leyenberger, de la CNCDH. «On observe une diminution des actes racistes (-2,4%) et antisémites (-16,5%) par rapport à l'année précédente.» Ceux-ci se concentrent principalement dans trois régions : l'Ile-de-France, Paca, et Rhônes-Alpes. Principales satisfactions : le recul des actes antisémites, qui atteignaient il y a quelques années encore des «niveaux graves», et la baisse des menaces en milieu scolaire (-48%). Marc Leyenberger salue en particulier l'action du ministère de l'Education nationale.
Mais il ne peut que déchanter devant les chiffres des atteintes aux personnes en raison de leur confession musulmane. En 2011, ils ont augmenté de 33,6%. 38 actes et 117 menaces ont été recensés. «La figure de l'étranger et du musulman vient cristalliser un certain nombre de craintes, explique-t-il. C'est là que s'articule le lien entre immigration et insécurité.» La CNCDH invite toutefois à regarder ce phénomène avec prudence, notant «l'amélioration du recensement des actes commis», ce qui peut expliquer leur nette augmentation.
La tolérance de la société française : «L'ambiance n'est pas bonne»
Même si le niveau de tolérance reste globalement élevé en France, l'évolution au cours des deux dernières années est négative. «On assistait depuis 2005 à un recul des préjugés. La tendance s'est inversée en 2010, remarque Marc Leyenberger. On avait expliqué ce phénomène par la crise économique, le chômage... des facteurs qui ont tendance à favoriser un racisme de protection contre une menace supposée venant de l'extérieur.» L'argument économique ne suffit plus. Pour Leyenberger, l'accumulation d'événements tels que les révolutions arabes, le discours de Grenoble, les débats sur le voile intégral ou les prières de rue, voire le travail de dédiabolisation du FN entamé par Marine Le Pen, peuvent permettre de comprendre cette montée de l'intolérance.
Certains chiffres sont édifiants. Ainsi, 7% des sondés s'assument «plutôt racistes» (une hausse de 3 points en quelques mois). La vision de la société française est aussi de plus en plus atomisée. Pour 77% des sondés, les Roms sont «un groupe à part». La proportion est de 51% pour les musulmans, 40% pour les Maghrébins, 38% pour les Asiatiques. 31% des sondés jugent que «les enfants d'immigrés nés en France ne sont pas vraiment français». L'idée selon laquelle «de nombreux immigrés viennent en France uniquement pour profiter de la protection sociale» est largement ancrée (70%). Enfin, 55% des sondés seraient prêts à paraphraser Claude Guéant, estimant «qu'aujourd'hui, en France, on ne se sent plus chez soi comme avant».
Cette série d'indicateurs inquiète la CNCDH, qui ne manque pas de pointer du doigt «l'impact que peuvent avoir certains discours politiques ou certains débats nationaux sur l'attitude de quelques-uns de nos concitoyens».
27/3/2012
Source : Libération

Un documentaire suisse, dérangeant mais éclairant, suit des clandestins attendant leur expulsion à Genève.
De ce film très fort naît une sensation persistante de malaise, renforcée par l’attitude volontairement « objective » du cinéaste.
En 2008, Fernand Melgar avait reçu le Léopard d’or au Festival de Locarno pour son précédent documentaire, La Forteresse, qui s’intéressait aux conditions d’accueil des demandeurs d’asile en Suisse (1). Recevant pour la première fois l’autorisation de filmer l’intérieur d’un centre de rétention, il s’immerge cette fois dans l’établissement « vitrine » de Frambois, à Genève, où les demandeurs déboutés peuvent être détenus jusqu’à dix-huit mois – vingt-quatre il y a encore peu – avant d’être expulsés.
D’un côté, une vingtaine d’hommes emprisonnés, dans l’attente, à moins d’un miracle, de l’annonce du vol retour : vol régulier ou « vol spécial » pour les récalcitrants qui, comme en France, peuvent être ligotés. De l’autre, un personnel soucieux du bien-être des « pensionnaires », attentif à ce que tout se passe dans le calme, nouant avec les malheureux une relation qui se veut très humaine. Jusqu’au jour J.
Un cinéaste «engagé mais non militant»
De ce film très fort naît une sensation persistante de malaise, renforcée par l’attitude volontairement « objective » du cinéaste. Nul ne songerait à déplorer que ces hommes – qui ont tout de même la sensation qu’on les prend pour des criminels – soient mieux traités qu’ailleurs. Si rien n’autorise à dire qu’elle est feinte, l’extrême prévenance du personnel d’encadrement, mélange de politesse, de connivence et de paternalisme, devient pourtant rapidement insupportable. Tout à fait révoltante lorsqu’elle s’applique à planifier les départs, vécus comme autant d’arrêts de mort.
À cette « bienveillance » répondent heureusement quelques saines colères de détenus, pas dupes de cet « humanisme » à portée limitée. Tous ont accepté d’être filmés, y compris dans ces moments très difficiles, pour témoigner de leur situation. On aurait toutefois aimé, à un moment ou à un autre, recevoir plus directement leur parole.
Fernand Melgar qui se définit comme un cinéaste « engagé mais non militant », préfère – au risque de déstabiliser – renvoyer le spectateur à sa propre échelle de valeurs plutôt que de lui servir une indignation prémâchée. Récemment diffusé à la télévision, le film a provoqué dans la Confédération un très large débat public.
(1) Le film sort dans les salles françaises en même temps que « Vol spécial ».
27/3/2012, ARNAUD SCHWARTZ
Source : La Croix

Depuis les drames de Montauban et de Toulouse, les politiques multiplient les acrobaties de langage. Le chercheur François Héran nous fournit les sous-titres.
La série commence à devenir impressionnante. En moins d'une semaine, l'éditorialiste du Figaro parle de « parachutistes d'origine musulmane » ; le ministre de l'Intérieur s'associe à la peine de la « com’munauté israélienne de France » ; le président de la République invente les « musulmans d'apparence » ; la première secrétaire du PS distingue les « femmes d'origine maghrébine » et « les Françaises ».
Lapsus ou formules malheureuses, ces phrases trahissent une vraie difficulté à désigner l'appartenance religieuse ou l'origine ethnique des gens.
Qu'est-ce qui pousse des responsables politiques et des commentateurs à s'embarquer dans des formules confuses ?
Pour François Héran, directeur de recherche à l'Institut national des études démographiques (Ined), c'est la peur :
« Une partie du problème vient du fait que, quelles que soient les formules utilisées, on est sûr d'être pris pour cible, accusé par les uns d'être hypocrite et aveugle, par les autres de porter atteinte à l'unité de la République. »
Il décrit ainsi l'embarras dans lequel se trouve quiconque veut désigner certaines catégories de personnes en fonction de leurs origines ou leur religion (et même leur apparence physique) :
« Si vous utilisez des termes directs et que ces termes ont pris historiquement des connotations négatives, il se trouvera toujours des journalistes, des politiques ou des associations pour vous le reprocher et vous accuser de donner dans la discrimination.
Mais si vous utilisez en revanche des termes voilés ou des circonlocutions, il se trouvera encore des journalistes, des politiques ou des associations pour vous le reprocher ! Et vous serez vite accusé de verser dans le déni de réalité. »
La recherche d'un entre-deux aboutit aussi à des solutions maladroites. Elles évitent les mots qui brûlent la langue : « juif », « immigré », « arabe ». Et en utilisent d'autres à tort et à travers : « communauté », « musulman »...
Nous avons demandé à François Héran d'analyser les trois exemples qui nous ont sauté aux oreilles ces derniers jours.
1-  Guéant et la « communauté israélienne de France »
Claude Guéant, le 26 mars, devant la Grande synagogue de la Victoire à Paris :
« Je suis venu m'associer à la peine qu'éprouve toute la communauté israélienne de France, une peine qui est partagée par tous les Français que je représente ce soir. »
L'analyse de François Héran :
« Je crois qu'il a simplement confondu “israélien” et “israélite”. Mais il a aussi oublié, ce faisant, que le mot “israélite” est tombé en discrédit, parce qu'il a été abondamment utilisé sous Vichy. C'est un manque de culture historique.
Le problème est qu'on ne sait plus bien quoi dire. Prenez une expression comme “la communauté juive”. Elle sert à atténuer l'expression “les juifs”, qui, utilisée seule, est perçue comme violente, trop essentialiste, trop marquée. Si vous dites “les juifs de France”, cela passe déjà mieux que “les juifs” tout court.
L'historien Pierre Birnbaum, qui a publié plusieurs livres remarquables sur l'antisémitisme, a critiqué l'usage de l'expression “la communauté juive” au motif qu'elle fleure le communautarisme.
Sur ce point précis, je ne le suis pas. Le mot “communauté” remplit simplement une fonction d'atténuation. Quand vous dites “la colonie française de Mexico” pour désigner les expatriés français du Mexique, ça n'a rien de colonialiste. »
2- Sarkozy et les « musulmans d'apparence »
Nicolas Sarkozy, le 26 mars sur France Info :
« Je rappelle que deux de nos soldats étaient – comment dire ? – musulmans, en tout cas d'apparence, puisque l'un était catholique. D'apparence... Comme on dit : de la diversité visible. »
L'analyse de François Héran :
« C'est un cas de figure intéressant, celui d'une discordance entre l'apparence physique et la réalité administrative ou sociale : vous portez un nom et un patronyme arabes ou bien vous avez une apparence physique qui trahit vos origines mais, voilà, vous êtes catholique. Notre sens commun, qui mise sur la cohérence, est déconcerté.
Un exemple classique est celui des Antillais descendants d'esclaves. Ils ont beau être français depuis des siècles, ils sont souvent pris pour des immigrés récents d'Afrique noire et sont exposés aux mêmes discriminations raciales (comme l'a confirmé récemment l'enquête TeO de l'Ined et de l'Insee).
Cette discordance entre le visible et l'invisible a toujours posé des problèmes. On trouve encore aux Antilles des proverbes soulignant qu'un attribut peut modifier l'autre en cas de discordance. Par exemple, “Un noir riche est un mulâtre” – sous-entendu : il progresse dans l'échelle du “blanchiment” social grâce à sa richesse. »
3- Aubry et les « femmes d'origine maghrébine »
Martine Aubry, le 27 mars sur France Inter :
« Il y a des femmes d'origine maghrébine, je sais pas pourquoi on dit musulmanes [...]. Dans ce quartier, il y a des personnes d'origine maghrébine, comme il y a des Françaises. »
L'analyse de François Héran :
« Martine Aubry semble exclure ces femmes de la communauté nationale. Mais beaucoup de gens ont du mal à comprendre qu'on puisse être à la fois immigré et français. Pourtant, plus de 40% des immigrés ont acquis la nationalité française, toutes générations confondues.
En disant “femmes d'origine maghrébine”, elle évite les termes “Arabes” et “immigrées”.
Mais il faut savoir que la majorité des immigrés ressent aujourd'hui très mal l'expression “les immigrés”. On les comprend : neuf fois sur dix, dans le débat public, le mot est utilisé de façon péjorative ou dans un contexte accusateur.
De plus, “immigré” donne le sentiment qu'on enferme quelqu'un à vie dans son passé, même s'il acquiert la nationalité française par la suite.
Dans les enquêtes que nous menons à l'Ined, nous n'utilisons jamais le mot “immigré”, tant il est chargé.
Nous ne demandons pas à quelqu'un s'il est “immigré” ; nous lui posons des questions sur sa trajectoire personnelle ou familiale en utilisant les pays de naissance et les nationalités et nous en déduisons ensuite s'il est “immigré” ou non, au sens technique du terme. »
4- Comment devenir « color-blind » ?
François Héran pense que « le “color-blind” (ou le “religion-blind”), c'est-à-dire le refus de voir la couleur, l'origine, voire la religion, alors même qu'elles sont visibles » est « une ascèse à construire ».
Mais en attendant ? Faut-il privilégier le tact ? Ou refuser la police des mots et distribuer des étiquettes sans se soucier des réactions des intéressés ?
Pour le chercheur, tout dépend du contexte. « Trouver la bonne formule ne sera jamais facile. C'est précisément pour cela que nos hommes politiques se mélangent les pinceaux dès qu'ils improvisent sur ces questions. Ils manquent d'“éléments de langage”, parce que ces éléments n'existent pas tout fait. »
27/3/2012, Mathieu Deslandes
Source ; Rue89/Nouvel Observateur

Zine-Eddine Mjati  s’est aguerri en politique dans les rangs de la Jeunesse de l’USFP où il a fait ses premiers pas jusqu’à l’âge de 21 ans avant de s‘exiler en France pour y militer toujours le cœur à gauche. Aujourd’hui, à 46 ans, si son cœur n’a pas viré de bord, il aura,  tout de même, attiré par quelques sirènes vertes, botté en touche, chemin faisant, ces bons vieux Marx et Lénine, pour se consacrer bec et ongles aux causes écolos.

L'exclusion des Français d'origine non européenne des responsabilités publiques constitue l'une des ségrégations les plus importantes à l'œuvre dans la société française. Parce que d'origine maghrébine, arabe, turque, africaine ou asiatique, les représentations sociales et politiques en font des étrangers. Leur condition politique ainsi infériorisée, par rapport aux autres Français, le champ politique et l'espace public en général leur sont bien moins ouverts.

Des milliers d'habitants de la ville de M'diq et des environs, ont tenu à accompagner, dimanche en début d'après-midi, la dépouille du soldat franco-marocain lmad Ben Ziaten jusqu'à sa dernière demeure, dans une ambiance de piété et de recueillement et en présence de délégations de haut rang marocaine et française...Suite

Deux auteurs, deux voix, deux hommes de lettres se réunissent pour l'amour de la poésie lors des jeudis de I'IMA le 29 mars. Le premier est marocain, le second libanais. Éclairage sur cette union sacrée...Suite

Le Maroc a besoin des compétences des Marocains résidents à l'étranger; mais attention ce n'est pas pour autant une garantie pour chacun d'eux de trouver un job sur mesure une fois revenu au pays…Suite

"Changements climatiques : Trinidad est-elle en train de couler?" est le titre du nouvel ouvrage publié par le géographe Abderrahman ELFouladi, un maroco-canadien passionné de la climatologie et du système d'information géographique.
Ce livre-album (264 pages) comprend une large palette de photos, de dessins assortis de légendes, d'illustrations et de textes, qui aident à la compréhension de "ce qui se passe autour de cette île des Caraïbes", partant du fait que "depuis 1990, les signes avant-coureurs d'une hausse généralisée du niveau moyen de la mer se multiplient à Trinidad, laissant supposer que cette île serait déjà en train de subir les impacts du réchauffement global de la planète, comme l'ont affirmé certains chercheurs", écrit l'auteur-journaliste établi à Montréal.
"Afin de comprendre ce qui se passe autour de cette île des Caraïbes, nous avons mis à contribution deux dynamiques : la dynamique continentale (mouvements verticaux de la croûte terrestre) et la dynamique océanique (variabilité du volume de la mer)", explique M. El Fouladi, soulignant que "des mesures in situ (Profils de plages, mesures marégraphiques, salinité des aquifères ), une analyse des séismes par rapport aux volumes de pétrole extraits dans la région, ainsi que des simulations de deux modèles de circulation générale couplés (MCGC/AO) ont montré que la dynamique continentale l'emporte sur la dynamique océanique dans la hausse du niveau de la mer observée le long de la cô te de l'île".
Dans cet ouvrage, Dr. Abderrahman El Fouladi, par ailleurs directeur du magazine mensuel Maghreb Canada Express, publié à Montréal, estime que "Trinidad serait donc davantage victime de l'exploitation intensive du pétrole et du gaz dans la région que de la hausse du niveau de la mer due aux changements climatiques".
Abderrahmane El Fouladi est géographe (Ph.D. en climatologie, M.Sc en SIG et B.Sc. en environnement). Topographe puis cartographe au Maroc, il s'installe, à partir de 1991, au Canada et poursuit sa carrière en tant que consultant en changements climatiques, notamment en impacts de la hausse future du niveau moyen de la mer sur les installations côtières.
27 mars 2012
Source : MAP

Parution de l'ouvrage "Changements climatiques : Trinidad est-elle en train de couler?" du géographe marocain Abderrahman EL Fouladi

Une dizaine d'ONG de "défense des droits humains" demandent à l'Otan de fournir une "réponse claire" sur les décès d'une soixantaine de migrants fuyant la Libye fin mars 2011 à bord d'une embarcation en Méditerranée, ont-elles annoncé lundi dans un communiqué publié à Paris.
L'OTAN et ses í‰tats membres "devraient fournir des informations permettant de mieux comprendre la chaîne des événements qui ont conduit à la mort de 63 migrants à bord d'une embarcation en Méditerranée", selon ces associations qui ont adressé lundi des lettres communes à l'organisation militaire et à certains de ses í‰tats membres.
"Les tragiques pertes en vies humaines en Méditerranée au cours de l'année 2011 --le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés estime qu'au moins 1.500 personnes ont péri l'année dernière en tentant d'effectuer la traversée-- exigent des efforts concertés pour enquêter et pour empêcher que de telles tragédies ne se reproduisent à l'avenir", soulignent le signataires.
Ces organisations sont Human Rights Watch, la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH), le réseau euro-africain Migreurop, le Réseau euro-méditerranéen des droits de l'Homme (REMDH), la coalition Boats 4 People et le Groupe français d'information et de soutien des travailleurs immigrés (Gisti).
Elles réclament des "éclaircissements à propos de la présence et de la capacité dont disposaient l'OTAN et ses í‰tats membres dans la zone maritime concernée lorsqu'est survenu ce dramatique épisode".
L'incident concerne, selon elles, un "bateau en détresse" rempli de migrants fuyant la Libye, laissé à la dérive pendant deux semaines en Méditerranée avant qu'il n'accoste de nouveau en Libye le 10 avril 2011. "L'embarcation, assurent les ONG, a rencontré des difficultés peu de temps après avoir quitté Tripoli dans la nuit du 26 au 27 mars 2011. En dépit des appels de détresse et du fait que des rescapés aient aperçu un hélicoptère militaire et un navire de guerre, le bateau n'a pas reçu d'aide, en conséquence de quoi 63 de ses 72 passagers ont péri, dont 20 femmes et deux bébés."
26 mars 2012
Source :AFP

Taux de fécondité parmi les plus bas du monde, âge moyen parmi les plus élevés: la démographie est la bombe à retardement du "miracle allemand" avec une main-d'oeuvre qui vieillit et décroît rapidement.
Actuellement vivent près de 50 millions de personnes en âge de travailler (entre 20 et 65 ans) en Allemagne. En 2060, elles ne devraient plus être que 36 millions, selon les prévisions de l'Office fédéral des statistiques.
"La baisse du nombre d'actifs va affaiblir le potentiel de croissance de l'économie allemande à long terme", prévient Arnauld Lechevalier, chercheur du Centre Marc Bloch à Berlin.
"Il ne devrait plus tourner qu'autour de 1,2% par an, contre 1,5% en 2000", prédit de son côté Stefan Kooths, chercheur de l'un des six grands instituts économiques allemands, IFW de Kiel, même si, ajoute-t-il, pour l'instant, les effets néfastes de la démographie sont contrebalancés par le fait que de plus en plus de femmes et de seniors travaillent.
"Et le nombre grandissant de personnes âgées à la retraite va peser sur les finances publiques", continue M. Kooths.
"Depuis près de 40 ans, il ne naît plus qu'1,4 enfant par femme en Allemagne. Par conséquent, sans immigration, une génération n'est remplacée qu'aux deux tiers", constate Erika Schulz, chercheuse de l'institut de recherche économique allemand DIW.
Avant la chute du mur, la RDA affichait un taux de fécondité légèrement meilleur que sa rivale de l'Ouest: entre 1,7 et 1,8 enfant par femme. "Le régime communiste encourageait la natalité par toute une série de mesures privilégiant les familles. Ainsi un ménage obtenait plus facilement un appartement s'il avait un enfant", raconte Mme Schulz.
Les deux années suivant la réunification de 1990, le taux de fécondité a brutalement chuté à l'est, plafonnant à 0,9 enfant par femme, reflet des craintes d'un avenir sombre d'une population tout à coup confrontée à la perte d'emplois. Puis ce dernier est remonté, aboutissant à un chiffre pratiquement semblable dans les deux Allemagne.
"Depuis les années 1970, de plus en plus de femmes renoncent à être mère en Allemagne", remarque Bettina Sommer, de l'Office fédéral des statistiques. En 2008, seules 11% des femmes de plus de 60 ans n'avaient pas d'enfants, mais parmi celles âgées de 40 à 44 ans, elles étaient pratiquement le double: 21%.
Parmi les raisons invoquées pour expliquer cette situation: la faiblesse des infrastructures de garde dans l'ouest du pays, avec des crèches en nombre insuffisant et beaucoup d'écoles fermant dès le début de l'après-midi.
A cause du solde naturel (différence entre naissances et décès) négatif, la population allemande décroît depuis 2003, à l'exception notable de 2011 où elle a crû à 81,8 millions d'habitants grâce à un bond de l'immigration.
Selon l'Office des statistiques, avec une fécondité stagnante, l'Allemagne, juqu'ici le pays le plus peuplé d'Europe, devrait continuer de se vider d'ici à 2060 pour ne plus compter qu'entre 65 et 70 millions d'habitants.
"Le plus difficile à prévoir, c'est l'immigration", estime Mme Schulz. Le solde migratoire (différence entre entrées et sorties), qui est actuellement positif et devrait le rester, tourne autour de 100.000 et 200.000 personnes par an.
Avec une espérance de vie en constante augmentation grâce aux progrès de la médecine, la proportion du nombre de personnes âgées de 65 ans et plus va fortement croître dans le total de la population: de 20% actuellement, elle devrait s'élever à 34% en 2060. A cette date, le nombre de septuagénaires sera le double de celui d'enfants qui naissent.
24 mars 2012
Source : AFP

L’étude est appelée à faire des vagues. Les «très diplômés» ne sont pas là où on les attend.
Selon une étude du Secrétariat général de l’immigration, la France compte 6,24 millions de «très diplômés» (masters, grandes écoles et doctorat), dont 710 000 «immigrés». Au total, ce sont 780 000 «très diplômés» qui ne sont pas nés français, la différence avec les 710 000 personnes citées dans l’étude représentant ceux qui ont acquis la nationalité française. Cette étude bat en brèche de nombreuses idées reçues.
Qui sont les nouveaux français ?
Les pays d’origine les plus représentés sont l’Algérie et le Maroc (66 000 chacun) et la Tunisie (26 000). Entre ces trois pays du Maghreb, s’intercalent le Royaume-Uni (40 000) et l’Allemagne (30 000). Certains pays bien représentés dans la population immigrée le sont moins parmi les très diplômés : c’est le cas de l’Italie, l’Espagne, le Portugal ou encore la Pologne (78 000 pour les 4 pays).
La langue est le vecteur essentiel. Ces chiffres montrent l’influence de la langue natale, du passé colonial «commun», quand ce n’est pas la proximité (Royaume-Uni ou Allemagne).
En France, 41,3% des doctorants sont étrangers, une «proportion très élevée, caractéristique des pays très attractifs qui offrent un système d’enseignement supérieur de qualité et tissé un réseau grâce aux liens historiques et linguistiques», note l’étude.
Sur l’ensemble des étudiants entrés en France en 2002, un tiers y est toujours présent. L’étude ne prend pas en compte les personnes nées françaises mais de parents étrangers, en raison de l’interdiction des statistiques ethniques.
Les effets de la circulaire Guéant sur les étudiants étrangers n’ont pas été pris en compte par cette étude.
27/3/2012, Rémi Yacine
Source : El Watan

La construction européenne continue à occuper la campagne présidentielle française, dans laquelle, comme trop souvent, elle joue le rôle du bouc émissaire. Tel est, notamment, le cas de la politique d'immigration.
L'Europe perd sa population et sa situation démographique est catastrophique. Aussi est-elle devenue le premier continent pour l'asile et l'immigration. La population européenne s'accroît ainsi de 8 millions de personnes chaque année et parmi les 502 millions d'Européens, on compte 45 millions d'étrangers qu'on peine à intégrer. La crise renforce l'inquiétude des peuples, attisée par les populismes et certains voudraient alors remettre en cause les accords européens de libre circulation.
Pourtant, pour relever ces défis rien ne serait pire qu'une renationalisation des politiques d'immigration. Croire que les Etats membres seraient mieux à mêmes de gérer tout seuls les frontières externes est une illusion démontrée par les faits. Laisser penser qu'une gestion interétatique de l'immigration pourrait mieux résoudre les problèmes des migrations internes à l'Union est une profonde erreur, qui porte en elle les germes de graves divisions entre les peuples. L'Europe de Schuman, celle aussi du général de Gaulle et de tous ses successeurs, n'y résisteraient probablement pas, emportées par la tentation du repli qui conduit aux nationalismes.
Les initiateurs des accords de Schengen (1985: Allemagne, Benelux, France), devenus 26, ont eux-mêmes justement décidé d'en confier la gestion, en 1995, à la Commission européenne, instance supranationale. Ils ont, depuis, tenté d'harmoniser le droit d'asile, le statut de réfugié et d'élaborer un Pacte européen pour l'immigration. Des améliorations sont encore nécessaires et leur réforme est d'ailleurs en cours. Le contrôle des frontières extérieures doit, un jour, être confié à un véritable corps européen de garde-frontières, les Etats ne doivent plus pouvoir décider seuls de mesures qui auraient des conséquences sur leurs partenaires, une vraie solidarité avec ceux qui sont confrontés à la pression venue des pays tiers doit être organisée, la mobilité des travailleurs au sein de l'Union peut être mieux régulée, notre sécurité face aux nouvelles menaces doit en être renforcée.
Cela ne peut être réussi qu'ensemble, tant il est évident que les solutions ne seront trouvées qu'à l'échelle du continent.
Répondre aux inquiétudes, c'est, en matière d'immigration, jouer totalement le jeu d'une Europe plus intégrée et plus efficace et ne rien céder aux extrémistes. C'est le vrai moyen de préserver le droit réel que nous avons acquis de circuler librement du Cap Nord aux Canaries et de maîtriser, dans le même temps, les mouvements migratoires, dans le respect des droits fondamentaux. Tout recul de cette liberté marquerait un échec grave de l'esprit européen. Que vivent les accords de Schengen !
27/3/2012, Par Jean-Dominique Giuliani, président de la Fondation Robert-Schuman
Source : Le Monde

Le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, n’a pas encore pris ses distances avec le site anti-immigrés du parti de Geert Wilders. Un silence qui révèle les divisions des politiques et leur absence de vision sur l’immigration, estime le philosophe Paul Scheffer.
Ceux qui, à l’étranger, suivent un tant soit peu les informations sur les Pays-Bas, savent qu’elles tournent désormais autour d’une seule question : "Qu’est-il arrivé à ce pays tolérant ?"
Cette question dénote une déception sincère, mais revient également à adopter un nouveau cliché. De même qu’autrefois, tous les correspondants écrivaient sur la liberté apparemment sans limites au pays des tulipes, on recherche maintenant assidûment des exemples qui doivent illustrer les spasmes qui secouent le pays.
Et ce n’est pas tellement difficile, les occasions sont nombreuses, avec comme point culminant récent le “site de signalement” des Polonais [le site lancé par le Parti de la liberté appelle à signaler les "nuisances et la pollution" dont se rendent victimes les migrants d'Europe de l'Est, qui sont, aux Pays-Bas, principalement des Polonais].
Est-ce que quelqu’un se donne la peine, dans les hautes sphères gouvernementales, de lire la série déprimante d’articles sur le "Beschwerdeportal", "Ost-Pranger", "l’appel à dénoncer les migrants", "anti-Polish hotline", "Dutch anti-immigration website" ? Et je me limite ici à l’allemand, au français et à l’anglais.
La tache sur le tapis continue de grossir
L’indignation des autres pays est évidemment en partie liée à leurs propres intérêts. Les dix ambassadeurs des pays d’Europe centrale et orientale, qui, dans une lettre ouverte, se sont élevés contre ce site, auraient bien des choses à expliquer au sujet des droits des minorités dans leurs propres pays.
Et en ce qui concerne le Parlement européen [qui, après un débat houleux, à demandé le 15 mars dernier au gouvernement néerlandais de prendre ses distances avec le site du PVV], on peut dire : plus l’influence est modeste, plus les paroles sont fortes.
En outre, il existe des problèmes réels autour de la libre circulation des personnes dans l'Europe [de Schengen] – encore plus si la Roumanie et la Bulgarie y faisaient leur entrée.
Malgré ces réalités, la tache sur le tapis continue de grossir. C’est ce que le premier ministre Rutte ne réalise pas suffisamment. A Bruxelles et ailleurs, on a désormais l’impression que l’on ment pas mal à La Haye à propos de l’influence réelle de Wilders sur le gouvernement [qu’il soutient sans y participer].
Cette affaire n’est pas isolée. La crise des caricatures [danoises] l’avait déjà montré : les conflits entre gouvernements augmenteront en raison de ce qui se passe à l’intérieur des sociétés nationales. La publication de caricatures de Mahomet a entraîné un déchaînement de réactions au Moyen-Orient.
A l’inverse, les conflits à l’étranger auront de plus en plus de répercussions sur nos villes, comme il est apparu, une fois de plus la semaine dernière, lors d’un attentat contre une mosquée de Bruxelles, qui était lié à la guerre civile en Syrie.
Les "allochtones" ou la 3e génération de l'immigration
Ces frontières de plus en plus ténues entre notre pays et l’étranger, où l’immigration joue un rôle essentiel, exigent une diplomatie active. Le gouvernement précédent [la coalition entre chrétiens-démocrates et sociaux-démocrates dirigée par Jan Peter Balkenende] était plus vigilant à cet égard.
Lorsque Wilders a sorti [en 2008] son film Fitna sur l’islam, les conséquences dommageables ont été endiguées d’une manière subtile. On est parvenu à atténuer la menace de réactions violentes au Moyen-Orient grâce à tout une série d’initiatives, où des personnalités de premier plan de la communauté musulmane sont également intervenues.
Une diplomatie de ce type n’est efficace que si elle repose sur un consensus raisonnable.Le silence gêné de Rutte montre un pays divisé vis-à-vis du monde extérieur. Il existe des divergences de vues fondamentales sur l’immigration entre les partis qui soutiennent le gouvernement, et le désaccord au sein de la majorité n’a fait qu’augmenter ces dernières années.
Au début, il s’agissait encore de la nature de l’islam : est-ce une religion ou une idéologie politique ? Cette discorde pouvait encore être conjurée par un agreement to disagree (un modus vivendi). Désormais la divergence d’opinion touche le noyau de l’intégration européenne : la libre circulation des personnes.
Le “site de signalement” laisse entendre que l’on n’est pas tenu de traiter tous les citoyens de l’Union de manière égale, et ses initiateurs estiment que l’ouverture des frontières est une grande erreur.
Ceci cache une différence encore plus substantielle concernant l’approche de l’immigration. Lorsque des politiciens du Parti de la liberté (PVV) proposent qu’on continue de qualifier d’allochtone la troisième génération, c’est-à-dire les petits-enfants de ceux qui ont immigré, cela implique un choix évident.
Cela veut dire que les nouveaux arrivants et leurs descendants – en 2025 il s’agira approximativement d’un quart de la population – ne pourront jamais faire vraiment partie de la société.
Le site de signalement et le silence de Rutte témoignent d’une division croissante. La condamnation du Parlement européen est préoccupante, mais ce qui est plus pénible, c’est la timidité des partis du centre, y compris ceux de l’opposition.
Ces derniers ne réussissent toujours pas à tenir un discours porteur d’une vision d’avenir sur l’économie et la symbolique d’une société d’immigration. En dix ans, tout a été dit sur l’intégration, mais on ne parvient toujours pas à sortir de l’impasse politique.
26 mars 2012, NRC Handelsblad
Source : presseurop

Des usines sans immigrés, voilà ce à quoi rêvent la plupart des candidats à l’élection présidentielle à la recherche de solutions pour réindustrialiser la France. Au moment où l’immigration, à droite dans la campagne, fait figure de «problème» et où Renault délocalise une partie de sa production à Tanger, une plongée rétrospective à La Plaine rappelle à quel point développement industriel et immigration sont liés.
Bidonville du Cornillon en 1963. © Fonds Pierre Douzenel
À partir du début du XXème siècle, cette zone de Seine-Saint-Denis, autour de la rue du Landy, à mi-chemin entre Saint-Denis et Aubervilliers, a été le point d’ancrage de milliers d’Espagnols. Dans un livre paru en 2004 aux éditions Autrement, La Petite Espagne de la Plaine-Saint-Denis, 1900-1980, l’historienne Natacha Lillo retrace le parcours cette communauté et son inscription dans le paysage urbain, en faisant revivre l’atmosphère des cours intérieures, des balustrades en bois, des bistrots, des discussions sur le pas de la porte, de la paroisse un temps franquiste, des réseaux anarchistes et communistes, des chants des fêtes de Noël et du nouvel an.
Elle raconte ces trajectoires ouvrières et la dureté des conditions de vie, la boue, les baraques, le travail à la chaîne, l’insalubrité, déconstruisant le mythe de l’intégration rapide et facile des immigrés «européens» à opposer à une supposée incapacité culturelle des extra-communautaires à s’inscrire dans la société française.
Son travail est le résultat d’une thèse réalisée à partir d’archives préfectorales et municipales, d’enquêtes des Renseignements généraux, des registres de baptêmes et de mariages, de la presse locale et d’entretiens avec des habitants ou d’anciens habitants du quartier. Compte-rendu.
Ancienne nécropole des rois de France, Saint-Denis vit à plein la révolution industrielle et devient la ville de la région parisienne où sont implantées le plus d’entreprises en raison de la présence de terrains plats, de canaux et de voies ferrées facilitant l’acheminement de charbon depuis les mines du Nord et de Belgique, de métaux venus du bassin de Lorraine et de matières premières en provenance de l’étranger, convoyées par la Seine depuis les ports du Havre et de Rouen.
Le long de l’avenue de Paris, rebaptisée Président-Wilson en 1918, s’installent non seulement des entrepôts et sociétés, mais aussi des immeubles d’habitation. C’est là que logent les première familles italiennes et espagnoles, dans des petits immeubles «édifiés à la va-vite des numéros 96 et 100».
Deux entreprises jouent un rôle déterminant: la verrerie Legras, spécialisée dans la production de bouteilles de verre soufflé, dénoncée comme un «bagne» exploitant des enfants espagnols de moins de 13 ans, alors l’âge légal au travail, et la tréfilerie Mouton, fabriquant de pointes d’acier, fil de fer et grillage, réputée se fournir en main d’œuvre dans les provinces pauvres de Cáceres et de la Vieille-Castille.
Côté Aubervilliers, la proximité avec les abattoirs de la Villette favorise le développement des industries chimiques qui récupèrent les déchets d’origine animale. Dédiée aux engrais, la principale usine, Saint-Gobain, cohabite avec des fabriques de vernis, de colles, de couleurs, d’encres et d’huiles. Ça fume de toutes parts. Les produits toxiques s’infiltrent dans le sol, l’air empeste des centaines de mètres à la ronde.
Des journaliers aux salaires de misère, des paysans exclus par les grands propriétaires terriens: les émigrés partent en raison de l’extrême pauvreté dans leur pays d’origine, malnutrition et retard médico-sanitaire se traduisant par des épidémies et des taux de mortalité élevés. Les famines de 1904-1905 et de 1912 provoquent des départs en pagaille.
«Les originaires du nord de la province de Burgos étaient pour la plupart de très jeunes gens issus de familles pauvres, embauchés par des compatriotes sans scrupules qui les plaçaient ensuite dans des entreprises de la Plaine. En revanche, les immigrants venus d’Estrémadure semblent avoir été des adultes ayant choisi de quitter leur terre de leur plein gré; et dès le premier conflit mondial, ils mirent en place de solides réseaux migratoires.»
Entrée du bidonville du Cornillon en 1963. © Fonds Pierre Douzenel.
Ces prémices migratoires n’ont rien d’idyllique. Les trafics de jeunes gens font la Une des journaux. «Ce phénomène était en grande partie dû à la présence de plusieurs foyers accueillant divers ‘frères’, ‘cousins’, ‘amis’ et ‘pensionnaires’, dénominations qui cachaient en réalité un véritable trafic de main d’œuvre. Des adolescents étaient recrutés par des compatriotes dans les campagnes pauvres de Vieille-Castille, notamment dans un réseau de petits villages du nord de la province de Burgos. Après les avoir fait embaucher par de grandes entreprises de la Plaine où ils travaillaient eux-mêmes, notamment des verreries, les padrones empochaient la majorité de leur salaire au titre de dédommagement des frais de transport, d’hébergement et de nourriture. Pour éviter tout départ anticipé, les jeunes manœuvres, eux, n’en touchaient que le reliquat au bout d’une année de travail.»
Un article du quotidien socialiste Le Matin fait état, un jour de novembre 1912, de contrôles policiers à la verrerie Legras. Y est évoqué le sort des adolescents «malingres, rachitiques, vêtus de loques, couverts de crasse» qui, pour certains, «portaient sur le corps d’affreuses plaies provenant de brûlures non soignées». Des peines de prisons sont prononcées contre les immigrés à la tête de ces «réseaux». Président du Syndicat des maîtres de verreries de France, l’employeur échappe, lui, à toute poursuite.
Pendant la Première Guerre mondiale, les arrivées s’accélèrent à La Plaine car les industries chimiques et métallurgiques, qui tournent à plein, manquent de main d’œuvre à la suite des départs au front des ouvriers français.
L’arrivée à la gare d’Austerlitz reste un moment mythique. «Avec les enfants, ils sont allés à pied à la Plaine-Saint-Denis, où ils se sont installés passage Boise.» «Comme bagages, ils portaient des sacoches de cheval en travers de l’épaule (…) À la gare, les gens les regardaient comme des bêtes curieuses, ils essayaient de les toucher.»
L’immigration familiale, que Claude Guéant, dans la foulée de Brice Hortefeux, d’Éric Besson et de Nicolas Sarkozy, s’échine à réduire, est alors vue comme un bienfait. Dès cette époque, néanmoins, l’argument avancé n’est pas celui du respect du droit à vivre en famille, mais de la «sûreté». Une circulaire du ministère de l’armement adressée aux industriels et publiée le 19 mars 1917 dans le Bulletin des usines de guerre estime que «ces agglomérations anormales de travailleurs isolés présentent des inconvénients graves à tous les égards» et préconise le recrutement familial, tout en soulevant les «problèmes de logement» que cela risquerait d’entraîner.
Hôtel meublé dans l'immeuble fermant l'impasse du Chef-de-la-ville en 1947. © Fonds Pierre Douzenel
Une fois remplis les hôtels meublés de l’avenue de Paris, les immigrés et leur famille s’installent dans un périmètre délimité par les rues du Landy et de la Justice, entre les usines. Tout fait l’affaire, des caves d’immeubles aux baraques construites à la hâte en passant par les anciennes remises de maraîchers. Les propriétaires des terrains louent à tout va, si bien que les parcelles se bâtissent de manière anarchique, sans que les municipalités n’aient leur mot à dire.
Ça part dans tous les sens, masures de bric et de broc qui s’édifient dans une réminiscence des architectures du sud de l’Espagne. Sans eau courante, ni électricité, les témoignages reviennent systématiquement sur les «eaux souillées», cette fange «noire, grasse et répugnante», ces odeurs pestilentielles, les WC partagés au fond des courras, la saleté des rues boueuses les jours de pluie, les épidémies de rougeole et les maladies respiratoires liées à la présence des fumées industrielles. Cette absence totale de viabilisation durera jusque dans les années 1950. Au Cornillon, à Pleyel et au Franc-Moisin, les lotissements à la va-vite prennent eux la forme de bidonvilles.
Dès la fin de la guerre, le quartier acquiert son nom de Petite Espagne. Dans les années 1920, plus de 2.200 ressortissants espagnols y résident. En 1931, ils dépassent les 4.000. Dans certaines impasses, ils représentent plus de 80% des habitants. Avec Aubervilliers, ce sont près de 8.000 compatriotes recensés.
Forme de ghettoïsation avant l’heure, cette concentration est mal vue. Le quartier est réputé mal famé et les voisins français vivent l’arrivée des familles comme une «invasion», preuve que l’intégration pour quelque origine que ce soit a toujours été semée d’obstacles. Les enfants d’alors se rappellent de telle institutrice «raciste» ou de tel camarade de classe les traitant de «pois chiches» ou de «pingouins».
La France et ses immigrés vus de La Plaine
Pas de France sans immigrés. Un précédent billet a rappelé ce que l’industrialisation à La Plaine, en Seine-Saint-Denis, devait à l’apport des populations étrangères. Celui-ci montre que l’intégration n’a jamais été un long fleuve tranquille, y compris au début du siècle passé avec des familles de confession… catholique.
Dans l’entre-deux guerres, la zone où se rejoignent Saint-Denis et Aubervilliers est un entrelacs d’usines et de cabanons. Environ 8.000 Espagnols y vivent et y importent leurs habitudes. Dans un livre paru en 2004 aux éditions Autrement, La Petite Espagne de la Plaine-Saint-Denis, 1900-1980, l’historienne Natacha Lillo souligne que cette concentration est perçue comme une menace par les résidents français qui voient l’arrivée de ces personnes comme une «invasion». Les enfants espagnols d’alors se rappellent de telle institutrice «raciste» ou de tel camarade de classe les traitant de «pois chiches» ou de «pingouins».
Les vieilles coupures de presse débordent de stéréotypes. Reporter au Petit Parisien, Pierre Frédérix, n’en croit pas ses yeux de Parisien propret dans un article du 15 juillet 1937 consacré aux «étrangers en France»: «À peine a-t-on avancé de quelques pas, les portes et les fenêtres s’ouvrent. Des têtes apparaissent: des cheveux noirs et luisants; des faces bouffies et des faces creuses; des figures de femmes au teint olivâtre, qui pourraient être belles, et qui sont malsaines. Là-dessous, des corsages aux couleurs criardes ou des loques noires. Des enfants courent. ‘Niño!’ hurle une matrone. ‘Niño!’ Suit un torrent de phrases en espagnol. Est-on en France? Non, en Espagne. Mais dans un coin d’Espagne empuanti par des odeurs chimiques. Un coin d’Espagne où, si l’on entre, on est suspect. ‘Ce type, pourquoi vient-il nous déranger?’»
Au même moment, les rapports de la Sûreté générale font état d’un climat plutôt pacifique. «En résumé, la Colonie Espagnole de la Plaine-Saint-Denis, laborieuse et respectueuse des Pouvoirs Publics, a su s’attirer des sympathies dans presque tous les milieux. Elle semble vivre en harmonie au sein de notre population, et n’apparaît pas comme un élément de désordre ou d’inquiétude», peut-on lire dans une note administrative de juin 1931.
Devenus âgés, les témoins de cette période se souviennent des modes de vie de leur petite enfance comme d’un mélange de coutumes venues d’outre-Pyrénées et de mœurs caractéristiques des milieux populaires de la banlieue parisienne. Une culture singulière prend forme. Dans un livre de souvenirs, Impasses, publié en 1999, Émile Mardones s’en fait l’écho: «Outre les corvées d’eau, ma mère m’envoyait de temps en temps en courses (…). Je devais acheter du bacalao (morue) (…) à la boutique de la mère Manuelle, boutique qui se trouvait à droite, avant le passage Boise. Après avoir passé la porte qui carillonnait, on entrait dans une grande pièce qui sentait le chorizo, le fromage, les olives qui nageaient dans des tonneaux en bois. Sur les comptoirs, les étagères, c’était un véritable capharnaüm de l’alimentation; du plafond, dégringolaient des stalactites de saucissons, de jambons et autres mortadelles.»
Il se souvient aussi des jeux risqués sur les déjà-friches pour récupérer de quoi se chauffer: «Avec des jeunes du quartier, on se retrouvait sur le terrain vague (…) et nous attendions le passage d’un convoi de charbon; les rails faisant une courbe, nous nous cachions afin que le mécanicien ne nous voie pas. Sitôt la locomotive passée, nous grimpions sur les wagons remplis de charbon jusqu’à ras bord et, avec nos mains, nous en faisions tous tomber des morceaux sur la voie.»
Sont décrits aussi: les chaises et les bancs sur les pas de portes pour discuter dehors, les fêtes de Noël et ses défilés où chacun tape sur des casseroles en parcourant les rues, les chants et les jeux de carte partagés, la passion intergénérationnelle du football et le «fragnol», langue commune propre à La Plaine.
Autre pan de la vie collective: les rapports avec l’Église (catholique) sont fluctuants, et globalement décroissants, le Patronato, au 10 rue de la Justice, ayant été construit en vue de maintenir la foi et l’allégeance au roi et d’empêcher le développement des idées politiques alternatives. À certains moments, notamment lors des périodes de crise, le Hogar attenant à l’église tenue par les Clarétains rencontre un certain succès. En tant que Société catholique de secours mutuel, il fournit les habitants en nourriture, en vêtements, en médicaments et en activités de toutes sortes (y compris le cinéma), mais son influence est concurrencée par les réseaux anarchistes et, dans une moindre mesure, communistes.
Les conditions de travail sont rudes. La première génération d’immigrants est le plus souvent analphabète ou de bas niveau d’éducation. Comme les Belges, les Italiens et les Polonais, les Espagnols occupent les métiers les plus difficiles et dangereux, ceux dont les Français ne veulent pas. La deuxième génération monte en grade de qualification: les fils trouvent à s’employer comme tourneurs, outilleurs, fraiseurs, électriciens, les filles comme sténo-dactylos, secrétaires et aides-comptables, quand leurs mères ne travaillent pas ou font des ménages.
Point d'eau dans les années 1950. ©Fonds Pierre Douzenel
Suivant les cycles économiques, leur situation se complique dramatiquement dans les années 1930. Les licenciements massifs les touchent en priorité. Le chômage explose: en 1936, un homme sur deux, dans le quartier, se retrouve sans emploi. Pour éviter le pire à leurs enfants, certains entament des procédures de naturalisation, ce qu’ils n’avaient pas fait jusque-là. Mais, note Natacha Lillo, «l’administration semble avoir tout fait pour freiner les procédures et ce n’est qu’à partir de 1938 que plusieurs d’entre elles aboutirent enfin, vraisemblablement parce que les craintes d’un conflit avec l’Allemagne rendaient nécessaire la présence d’un maximum d’hommes sous les drapeaux». Beaucoup repartent au pays.
Avec la mobilisation des travailleurs français, la Seconde Guerre Mondiale permet à de nombreux Espagnols de retrouver du travail. Mais ils ne sont épargnés ni par la faim, car ils n’ont pas de famille en province, ni par les Allemands qui organisent des descentes à La Plaine pour rafler des prisonniers politiques. Carmen M., dont la famille vivait impasse Boise, se rappelle ce jour de septembre 1941: «Un camion de militaires allemands s’est arrêté en face d’un café, rue du Landy, et les militaires se sont répartis dans toutes les impasses. J’étais seule à la maison avec ma mère, ma sœur et mon grand-père paralysé. La première maison dans laquelle les Allemands sont entrés, c’est la nôtre. Un grand officier avec des galons et un long manteau est entré dans la pièce où je dormais avec mon grand-père et a brandi une lampe torche. Il cherchait à allumer la lumière mais nous n’avions pas l’électricité.»
Une vieille dame rue du Port à Aubervilliers. ©M. et H. Jimenez
Peu de temps avant la Libération, les bombardements aériens anglais visant les voies de chemin de fer et les usines stratégiques laissent des traces durables dans les esprits. Dès 1945, la mairie de Saint-Denis intègre les résistants espagnols morts fusillés ou en déportation aux martyrs communistes de la ville. Signe parmi d’autres: la rue de la Justice est rebaptisée en rue Cristino-Garcia, du nom d’un résistant républicain espagnol assassiné par Franco.
Dans l’après-guerre, de nombreux réfugiés politiques s’installent à La Plaine, rejoints, dans les années 1950 et 60 par des milliers de compatriotes venus pour travailler. C’est les Trente glorieuses, et la France a besoin de main d’œuvre. Frères, soeurs et autres cousins sont accueillis à bras ouverts. Lors du recensement de 1968, la communauté espagnole connaît son apogée avec 607.000 personnes. Les Italiens sont dépassés. À Saint-Denis, ils sont alors 4.423, et de même que leurs prédécesseurs, ils viennent de la campagne et sont embauchés comme ouvriers spécialisés dans l’industrie ou sur les chantiers. La Seine-Saint-Denis est encore un pôle important avec Jeumont-Schneider, Tréfimétaux et Alsthom.
Parmi les nouveaux venus, les hommes sont manœuvres et les femmes ménagères. Mais les augmentations salariales et les prestations sociales leur permettent de mieux vivre, d’économiser, de retourner au pays et de s’y faire bâtir une maison en prévision des vieux jours. Dans les années 1960, l’électricité fait son apparition dans les passages, puis l’eau courante. Portée par une relative ascension sociale vers des postes du tertiaire plus qualifiés, les enfants ont tendance à quitter le quartier. Les mariages mixtes, de plus en plus nombreux, ont le même effet de dissolution.
Les départs sont progressifs. La Plaine se vide de ses Espagnols. La population d’origine portugaise et maghrébine prend le relais suivie par de nombreux travailleurs originaires d’Afrique subsaharienne, notamment des Cap-Verdiens. Et c’est une autre histoire de l’immigration qui commence, mais d’une certaine manière la même.
26 Mars 2012,  Carine Fouteau
Source : Médiapart

La famille d'Abel Chennouf, l'un des deux militaires assassinés par Mohamed Merah, a vivement réagi aux propos de Nicolas Sarkozy qualifiant sur France Info deux des parachutistes tués de «musulmans d'apparence». «Les amalgames n'ont aucun sens, je rappelle que deux de nos soldats étaient... comment dire... musulmans, en tout cas d'apparence, puisque l'un était catholique, mais d'apparence», expliquait le président-candidat lundi matin.
 «La famille de la victime trouve outranciers les propos du président de la République, chef des armées, qui a osé confondre apparence et religion», a précisé l'avocat de la famille d'Abel Chennouf, Me Gilbert Collard.
«Ce sont des militaires français qui ont été assassinés, aucun d'eux, au moment de sa mort, n'exhibait la croix ou le Coran», affirme la famille par la voix de son avocat. «La famille d'Abel souhaite, dans le respect de toutes les religions, que l'on respecte la sienne», concluent ses proches, en ajoutant que «dans le service des armées il n'existe que des frères d'armes».
«Cesser d'utiliser des mots qui divisent»
La déclaration de Nicolas Sarkozy avait provoqué plus tôt dans la journée l'ire de l'opposition. Côté socialiste, on estime que Nicolas Sarkozy a réussi «en une phrase à résumer l'ensemble des préjugés dont souffrent nombre de Français aujourd'hui, rappelés constamment à leur origine réelle ou supposée et à leur religion présumée». Le président avait pourtant «refusé de lier l'immigration et le drame de Toulouse», rappelle dans son communiqué l'équipe de François Hollande. «La République ne reconnaît aucune apparence. Il serait temps que Nicolas Sarkozy s'y fasse et qu'il cesse d'utiliser des mots qui divisent», conclut le communiqué.
«Cette expression, en plus d'être d'une bêtise insondable, est clairement raciste!», a affirmé dans un communiqué le Parti communiste. «Comment le président de la République arrive-t-il à confondre, si ce n'est en le faisant volontairement, affaire de foi et couleur de peau?», s'interroge le parti d'extrême gauche.
26/3/2012
Source : Le Figaro

« Beyond irregularity » est un projet en partenariat entre le CCME et plusieurs institutions dont : Institute for public policy research - UK (IPPR) ; Centre de recherche sur la migration de Sussex, Eaves Eaves Housing for Women Ltd - UK; Platform for International Cooperation on Undocumented Migrants (PICUM)- Belgium, Development Research and Project Centre (DRPC) –Nigeria.

La galerie d’art l’Atelier 21 a été sélectionnée pour participer à la 6ème édition de Art Dubaï qui se déroule du 21 au 24 mars 2012 à Dubaï. Cette participation sera conjointement organisée par la galerie d’art l’Atelier 21 et le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME).

Nouveaux rebondissements dans l’affaire du jeune marocain sorti tétraplégique suite à son passage, le 1er mars, dans un commissariat de Guadalajara. Vendredi, des Marocains résidents en Espagne, dont des amis de Abdellah El Asli, ont tenu devant le même centre de police un sit-in dénonçant la version, peu convaincante, du sous-délégué du gouvernement espagnol à Guadalajara, estimant que le sans-papier marocain s’est blessé intentionnellement pour éviter son extradition au Maroc.
Des témoignages des amis de El Asli, recueillis par Europa press télévision, insistent sur les zones d’ombres entourant cette affaire. « Nous voulons la vérité. Abdellah est entré sain et sauf au commissariat et s’en est sorti tétraplégique. Nous voulons savoir ce qui s’est passé », clame un ami de la victime.
L’affaire se politise
Cette bavure de la police de Guadalajara est sur le point de se transformer en un sujet de confrontation entre politiciens. Europa press rapporte que le président de la section locale du parti Union Progrès et Démocratie (UPyD), Fransico Lucas, s’est dit « préoccupé et consterné » par les propos du sous-délégué du gouvernement et surtout par le fait qu’il a occulté cet incident aux citoyens de Guadalajara. Le responsable politique compte interpeller, mardi 27 mars, le représentant du ministère de l’Intérieur sur les circonstances à l’origine de la paralysie du jeune El Asli.
De son côté, le coordinateur de la section locale de Izquierda Unida (gauche unifiée), José Luis Maximiliano, a demandé, jeudi, que toute la lumière soit faite et de manière « immédiate » sur cette affaire. Nullement convaincu par la version officielle, il a déclaré à la presse que « la sous-délégation du gouvernement doit éclairer notre antenne sur ce qui s’est passé il y a presque vingt jours ».
Rabat sort de sa réserve
Le Maroc aussi s'invite dans l'affaire. Trois semaines après cet incident, un communiqué, attribué à une source consulaire marocaine à Madrid, la MAP, annonce que « les autorités marocaines suivent avec préoccupation et grand intérêt l'affaire de Abdellah El Asli, ce jeune sans papiers marocain admis dans un hôpital de Guadalajara après une présumée agression de la police espagnole, et demandent que toute la lumière soit faite sur cette affaire ».
La dépêche indique qu’ « une délégation du consulat général du Maroc à Madrid s'est rendue dans la ville de Guadalajara (centre de l'Espagne) pour rendre visite au jeune marocain, âgé de 33 ans, et pour s'arrêter sur les tenants et aboutissants de cette affaire, a-t-on indiqué de même source, précisant que le consulat entreprendra toutes les démarches nécessaires pour garantir les pleins droits du ressortissant marocain et pour inciter les autorités espagnoles à apporter les explications nécessaires sur cette présumée agression ».
24.03.2012 , Mohammed Jaabouk
Source : Yabiladi

Plusieurs films marocains seront projetés dans le cadre de la 15ème édition de Cinéfranco, le plus grand festival international de film francophone de la ville de Toronto, qui se tient du 23 mars au 1er avril, apprend-on auprès des organisateurs.
Il s'agit de "Femmes en miroirs" de Saâd Chraibi, "L'Amante du Rif" de Narjiss Nejjar, "Mokhtar" de Halima Ouardiri et "les hommes libres" de Ismaël Ferroukhi.
"Femmes en miroirs" (2011) revient sur l'histoire d'une jeune photographe marocaine de notoriété internationale, établie à Paris, qui doit se rendre au pays au chevet de sa mère. Son retour engendre des souvenirs de son passé et de l'histoire controversée et secrète de ses parents. Le destin de ses proches se croise et s'entrecroise pour former la trame d'intrigues captivantes.
Le film sera présenté dimanche prochain par son réalisateur Saâd Chraibi.
"L'Amante du Rif" (2011), une coproduction belgo-marocaine réalisée par Narjiss Nejjar, fait partie des 15 films en compétition. Dans cette production, tournée entièrement en arabe et adaptée du roman du même nom écrit par Noufissa Sbaï en 2004, Narjiss Nejjar prend comme appui la trame de ce roman qui relate le destin de femmes marocaines.
La réalisatrice marocaine traite avec grâce et lucidité les thèmes du pouvoir et de la drogue, le chô mage, la pauvreté, la condition féminine et l'univers carcéral féminin.
Le public torontois admirera aussi le cour-métrage "Mokhtar" (2010) de la réalisatrice canado-marocaine Halima Ouardiri. Le film est un mélange de conte fantastique et de documentaire dans lequel Mokhtar, un enfant chevrier, crée l'émoi à la maison en rapportant un hibou, signe de mauvais présage.
"Le clou de Cinéfranco sera le film d'Ismaël Ferroukhi", affirme les organisateurs. "Les hommes libres" (2011) du réalisateur franco-marocain revient sur la protection qu'a offerte la Grande Mosquée de Paris à des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, à travers l'histoire d'un jeune immigré maghrébin dénommé Younès qui, pour subvenir à ses besoins, vit alors du marché noir.
La participation du Maroc à ce rendez-vous culturel vise à faire découvrir au public torontois la richesse de la culture marocaine, le niveau de développement et de créativité de sa production cinématographique ainsi que le talent de ses cinéastes et artistes.
23 mars 2012
Source :MAP

Quelque 11,5 millions de personnes sans papiers vivent aux Etats-Unis, selon les estimations diffusées vendredi par le département de la Sécurité intérieure.
Ces estimations qui prennent en compte des données arrêtées en janvier 2011 sont stables par rapport à celle des années précédentes.
En 2010, ils étaient 11,6 millions clandestins à vivre aux Etats-Unis, selon les chiffres du ministère qui pointe la difficulté à estimer précisément cette population entrée illégalement sur le territoire.
"Il est très peu probable que la population d'immigrés non autorisée ait augmenté depuis 2007, étant donné le chô mage important aux Etats-Unis, les conditions économiques meilleures au Mexique, les chiffres de détention aux frontières en baisse et l'augmentation du nombre des agents dans ces régions", écrit le ministère.
Les Mexicains représentent 59% des sans-papiers présents, les Salvadoriens 6%, les Guatémaltèques 5%.
23 mars 2012
Source : AFP-

"Tu m'interdis tout ce que je désire !. J'aimerais que toi et maman, ta divorcée, me regardent en train de pratiquer cette danse africaine". Si la première phrase adressée par Sofia à son père, dans une scène du film "Les siestes grenadines" est révélatrice des problèmes auxquels font face certaines familles du sud de la Méditerranée, la deuxième représente, selon le film, la panacée à ces problèmes.
Alors que la première phrase, lancée sur un ton d'indignation par la jeune fille, qui se disputait avec son propre père, a ouvert le film, la deuxième l'a terminé sur une note plutôt sentimentale.
Ce long-métrage du Tunisien Mahmoud Ben Mahmoud, projeté dans le cadre de la 18ème édition du Festival international du cinéma méditerranéen de Tétouan, relate l'histoire de Wahid, un immigré tunisien installé en France avec son épouse française et sa fille Sofia.
Les problèmes entre les époux ayant devenus légion, Wahid emmène sa petite famille au Sénégal, avant de décider de regagner en compagnie de sa fille son pays natal, la Tunisie, après avoir pris courant de la liaison amoureuse qu'entretient sa femme avec un jeune Sénégalais.
En retournant avec son ménage au bled, Wahid espérait ouvrir une nouvelle page de sa vie et familiariser sa fille avec les us et coutumes du pays. Mais Sofia ne s'en formalise guère et se permet des comportements jugés répréhensibles par son père, en voyageant toute seule, revenant tard dans la nuit ou encore en se procurant des petits-amis.
A son tour, Wahid tombe amoureux d'une animatrice de télévision qu'il essaie de faire accepter par sa fille, en vain. La tension monte d'un cran entre les deux femmes lorsque Sofia, dans un élan de colère, qualifie la présentatrice de "raciste" et va jusqu'à lui faire scandale dans sa propre émission, diffusée en direct, ce qui vaut à l'animatrice d'être licenciée sur-le-champ.
Le film traite aussi de l'immigration clandestine, à travers l'histoire de la courte liaison entre Sofia et un militaire tunisien qui rêve d'immigrer en Italie. N'ayant pas réussi à convaincre son amante du bien-fondé de son projet, il prend le large tout seul à bord d'une vieille barque, laissant derrière lui la jeune fille qui reprend sa vie émancipée, au grand dam de son père.
C'est ainsi qu'elle décide de se rendre à un festival de musique africaine, qu'abrite l'une des plus grandes villes tunisiennes. Entre-temps, la mère de Sofia débarque en Tunisie avec l'espoir d'emmener sa fille avec elle, en France.
Mis au courant des plans de sa divorcée, Wahid accourt au festival où il trouve sa fille en train de danser avec les troupes participantes, sous les regards émerveillés des spectateurs. "J'aimerais que toi et maman, ta divorcée, me regardent en train de pratiquer cette danse africaine", lance simplement la jeune fille à ses parents, sur quoi le film se termine.
Natif de Tunis en 1947, Mohamed Ben Mahmoud fit ses études en Belgique. Après avoir étudié le cinéma à l'INSAS (Institut National des Arts du Spectacle et Techniques de diffusion) de 1967 à 1970, il décrocha un diplô me en histoire de l'art et archéologie puis un autre en journalisme et communication sociale à l'Université Libre de Bruxelles (ULB).
Il réalise son premier long métrage "Traversées" en 1982. Il s'intéressa aussi au film documentaire et en réalisa au moins sept entre 1992 et 2006. Haut du formulaire
25 mars 2012
Source : MAP

Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, M. Saâd Dine El Otmani a affirmé, vendredi à Rabat, que son département oeuvrera, au titre de l'année 2012, à l'élargissement du cercle de soutien des missions diplomatiques
Présentant un exposé devant la commission des Affaires étrangères, de la défense nationale, des affaires islamique et des Marocains résidant à l'étranger à la chambre des représentants dans le cadre du débat sur le projet de budget sectoriel du ministère des affaires étrangères et de la coopération, le ministre a assuré que son département se mobilisera, notamment pour améliorer les conditions et les moyens de travail à l'administration centrale, aux missions diplomatiques et représentations consulaires.
Il a annoncé l'ouverture de cinq missions diplomatiques en Zambie, à Saint-Louis, au Tchad, au Guatemala, en Croatie, de 3 consulats à Mantes-la-Jolie (région parisienne), à Girona et Majorque (Espagne) dans le cadre du soutien à l'activité diplomatique du Royaume en vue d'élargir le cercle des relations internationales du Maroc et de rapprocher l'administration de la communauté marocaine à l'étranger.
Le ministre a, aussi, indiqué que des crédits seront alloués au renforcement du programme de formation continue au profit de tous les fonctionnaires, notamment les membres du corps diplomatique à l'étranger. Ce programme coïncide avec le lancement des travaux de l'Académie Royale des études diplomatiques du Maroc chargée de la mission de formation et de perfectionnement des fonctionnaires du corps diplomatique et consulaire.
24 mars 2012
Source : MAP

 Une rencontre avec les Marocains établis à Misrata en Libye, à l'initiative du Consulat général du Royaume à Tripoli, a permis d'examiner de près la situation de la communauté marocaine établie dans cette ville qui a le plus souffert des affrontements armés lors des événements de la révolution du 17 février.
L'octroi de bourses d'études aux enfants des membres de la communauté marocaine et la nécessité de rapprocher les services consulaires des Marocains résidants à Misrata ont été les principales demandes formulées par les participants à cette rencontre.
Cette rencontre, qui s'est déroulée en présence de membres du conseil de la ville de Misrata, a également été l'occasion de revenir sur les souffrances que les habitants de cette ville ont endurées à cause du blocus et des bombardements aveugles lancés par les milices pro-Kadhafi.
En ce sens, un hommage a été rendu à un groupe de révolutionnaires de Misrata qui ont sacrifié leur vie pour sauver une famille marocaine, tenue bloquée à son domicile pendant plus d'un mois sans nourriture, ni eau sous les tirs des milices pro-Kadhafi.
Ce groupe de révolutionnaires a perdu, lors de cette opération, son commandant, Khaled Sefrioui, et un de ses membres, Omar Alharachi, alors que deux autres ont été blessés à la suite des tirs après que la famille marocaine ait été évacuée.
Ibrahim Abdeslam, membre du Conseil de Misrata et un des révolutionnaires blessés lors de l'évacuation de la famille marocaine, a mis en exergue le soutien apporté par la communauté marocaine aux révolutionnaires de cette ville, soulignant la disposition du Conseil à Âœuvrer avec le Consulat général du Maroc pour atténuer et résoudre les difficultés rencontrées par les Marocains.
Après avoir rappelé les actions entreprises par les services consulaires au profit de la communauté marocaine, durant les violences qu'a connue la Libye, le Consul général du Maroc à Tripoli, Ali Lamsali, a indiqué que cette réunion est la première d'une série de rencontres que le Consulat compte tenir pour examiner les préoccupations des Marocains dans cette ville.
24 mars 2012
Source : MAP

Rencontre sur la situation des Marocains établis à Misrata en Libye

Le gouvernement britannique envisage l'introduction de nouvelles mesures de lutte contre l'immigration en s'attaquant aux visas de famille avec en toile de fond, l'objectif de réduire à quelques dizaines de milliers le nombre de migrants entrant au Royaume Uni a l'horizon 2015.
Selon le Sunday Telegraph, la ministre de l'Intérieur Theresa May a fait état dans une lettre adressée au Vice-Premier ministre Nick Clegg, de la nécessité de combattre les personnes qui utilisent les visas de famille pour entrer et s'installer en Grande-Bretagne.
Dans cette perspective, elle propose de relever de 13.500 à 25.700 Livres sterlings par an le revenu des personnes résidant au Royaume qui ramènent leurs conjoints des pays hors UE, indique le quotidien.
Le revenu minimum exigé augmente de façon spectaculaire - jusqu'à 62.600 - pour une famille de trois enfants.
Mme May souhaite également une plus longue période probatoire, soit cinq ans au lieu de deux ans, avant que les conjoints puissent demander à vivre en permanence en Grande-Bretagne. De plus, il sera exigé un niveau plus élevé de l'anglais.
Ces dispositions visent à réduire de 15.000 en une année le nombre d'immigrants admis au Royaume Uni, une étape qualifiée d'importante vers l'objectif du gouvernement de réduire la migration de 100.000 chaque année.
En un an, de juin 2010 à juin 2011, le nombre de migrants entrés au Royaume Uni s'est élevé à 250.000, "rendant pratiquement impossible" pour le gouvernement du Prmier ministre David Cameron "de réaliser son objectif de réduire ce nombre à moins de 100.000 d'ici à 2015", écrit le Sunday Telegraph.
Cependant, les nouvelles mesures liées à l'immigration sont de nature à exacerber les tensions au sein du gouvernement de coalition entre les Conservateurs qui font de l'immigration un cheval de bataille de leur politique et les libéraux démocrates plutô t favorables à l'immigration.
25 mars 2012
Source : Agence de presse algérienne  (APS)

La Royal Air Maroc (RAM) a été autorisée à effectuer, lundi, un vol commercial sur l'aéroport international de Bamako, fermé au trafic aérien depuis jeudi dernier suite au coup d'Etat militaire au Mali, a-t-on appris auprès de l'ambassade du Royaume à Bamako.
Le vol commercial, autorisé à titre dérogatoire, prendra le départ depuis Casablanca lundi en milieu de journée et quittera Bamako le même jour à 15 heures, précise-t-on de même source.
Depuis le coup d'Etat militaire de jeudi, le Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l'Etat (CNRDRE) a décrété la fermeture, jusqu'à nouvel ordre, des frontières terrestres et aériennes du Mali.
C'est le premier vol commercial à être autorisé à l'aéroport international de Bamako depuis jeudi dernier.
L'ambassade du Maroc à Bamako a rassuré, vendredi, sur la situation des ressortissants marocains établis au Mali. Les services de l'ambassade sont en contact permanent et direct avec les membres de la communauté marocaine depuis le début des évènements et jusqu'à présent aucun incident n'a été signalé, a assuré à ce sujet l'ambassadeur du Royaume à Bamako, M. Hassan Naciri.
Quelques trois cents marocains sont inscrits auprès des services consulaires de l'ambassade du Maroc au Mali, essentiellement des cadres exerçant dans divers secteurs et des commerçants.
25 mars 2012
Source : MAP

Dans la soirée de jeudi dernier, sur les ondes d’Aswat, on apprenait, lors de l’émission, «Oulad lebled» en sa seconde partie, qu’animait Sanae Zaim qu’en plus d’Imad Ben Ziaten, froidement assassiné par «le tueur au scooter», d’autres victimes de la tuerie du lundi 19 mars 2012, à l’école juive de Ozar Hatorah à Toulouse, étaient d’origine marocaine.
En effet, Magui Kakon, juive marocaine et membre du Conseil des droits de l’Homme du Grand Casablanca, une des invitées de l’émission affirmait que les trois enfants «franco-israéliens», abattus par le terroriste qui se disait un djihadiste de la Salafiya, étaient d’origine marocaine. L’une, la fille du directeur, Myriam Monsonego est la nièce du grand rabbin du Maroc, Monsenego Avraham (Abraham) originaire de Fès, tandis que les deux autres enfants fils du professeur Jonathan Landser abattu aussi par Mohamed Merah, Arieh (5 ans) et Gabriel (4 ans) de par leur mère une juive de Casablanca, l’étaient aussi. Myriam Monsenego, Arieh et Gabriel ainsi que leur père ont été enterrés à Jérusalem mercredi dernier.
La maman d’Imad Ben Ziaten le parachutiste franco-marocain première victime du terroriste, qui sera inhumé à M’diq ce dimanche, Latifa, était elle aussi l’invitée de cette émission. Après avoir dans un premier temps déploré le peu d’égard envers son cas, aussi bien de la part de la France que du Maroc, elle s’est rétractée quant à ce dernier et ce, après tout le soutien reçu de la part des Marocains au lendemain de ses dires où elle avait manifesté sa grande affliction à propos de son drame. En effet, dans son malheur, elle s’était sentie abandonnée et avait éprouvé ses vifs regrets à propos de ce manque de considération envers son cas, d’autant plus ressentie amèrement au vu de l’émoi avec lequel Israël enterrait ses enfants, victimes d’actes gratuits de violence, dus à l’intolérance et à l’obscurantisme.
Latifa Ben Ziaten et Magui Kakon, ainsi que Sanae Zaim en fin d’émission appelaient toutes les religions à être présentes à Mdiq lors de la mise en terre d’Imad Ben Ziaten, afin de combattre l’obscurantisme en montrant notre solidarité et l’unité de notre marocanité.
Rappel des faits : Mohamed Merrah un Franco-Algérien de 24 ans, carrossier de son état aux attaches avec le salafisme djihadiste, se réclamant d’Al-Qaïda avait semé la terreur dans la région Sud-Ouest de la France, notamment à Montauban et à Toulouse du 11 au 21 mars. Ces forfaits minutieusement ciblés avaient coûté la vie à sept personnes, trois militaires de l’armée française, un professeur et trois enfants, franco-israéliens d’origine marocaine. Sa première victime Imad Ben Ziaten, un Franco-Marocain parachutiste de l’armée française avait payé le prix fort, lors d’un guet-apens. Il avait passé une annonce de vente d’une moto sur Internet dont «le tueur au scooter» s’était servi pour le piéger. Le terroriste, après avoir été cerné plus de 31 heures, est tombé sous les balles lors d’un assaut du RAID, alors qu’il tentait de s’enfuir par le balcon de son appartement à Toulouse. Sa mère, son frère et sa petite amie sont toujours en garde à vue.
24 Mars 2012, Mohamed Jaouad Kanabi
Source : Libération.mla

Une affaire de rapatriement forcé vers le Maroc d'une personne étrangère ne disposant pas de documents légaux lui permettant de séjourner en Belgique a échoué récemment après que la sénatrice Fatiha Saïdi (PS) fût intervenue dans l'avion.
Alors que le futur rapatrié manifestait son opposition au retour, Fatiha Saïdi a rappelé aux policiers présents les exigences entourant une telle mission. L'opération d'expulsion a fini par échouer et selon le quotidien Het Laaste Nieuws qui s'en émeut dans son édition de lundi, les agents s'en sont trouvés fort marris. Le quotidien précise que le Premier ministre Elio Di Rupo sera interrogé sur cette affaire mardi en Commission de l'Intérieur de la Chambre.
L'affaire évoquée s'est déroulée à l'aéroport de Zaventem dans un avion de la Royal Air Maroc.
26/3/2012
Source : Rtbf/Belga

Le gouvernement du Québec a décidé de renforcer les conditions d'immigration. A partit du 1er avril, les travailleurs qualifiés qui veulent s'établir au Québec devront payer 750 dollars canadiens au lieu de 406 dollars pour la demande
de certificat de sélection…Suite

Que se passe-t-il lorsque des personnes observant une religion minoritaire demandent l’adaptation de règles générales ou de pratiques, afin de pouvoir pratiquer leur foi ? Comment les employeurs, les pouvoirs publics, les directeurs ou les fournisseurs de services réagissent-ils à de telles demandes ? Que stipule la loi en de pareils cas, et quels sont les arguments normatifs en faveur ou en défaveur de ce type de demandes ?

Des premiers immigrés embarqués pour la métropole du fin fond des campagnes du Maroc aux nouvelles générations de Marocains de l’étranger qui se revendiquent citoyens du monde
Des premiers immigrés embarqués pour la métropole du fin fond des campagnes du Maroc aux nouvelles générations de Marocains de l’étranger qui se revendiquent citoyens du monde, les choses ont bien changé. Il est difficile d’analyser la diaspora marocaine dans sa grande diversité, surtout à une époque où des sujets comme ceux de l’émigration, de l’exil, du statut de l’étranger, de l’identité s’invitent avec insistance autant dans l’actualité que dans la recherche académique.
S’il est intéressant de parler encore aujourd’hui du livre de Zakya Daoud, «La diaspora marocaine en Europe», paru en 2011 et qui a obtenu le prix du Grand Atlas en octobre dernier, c’est parce qu’il colle à l’actualité et que l’auteure anime une série de conférences pour le présenter. La dernière en date a eu lieu à Marrakech, le 15 mars dernier.
Ce livre ne se lit pas comme les romans historiques de l’auteure («Zaynab, reine de Marrakech», 2004, ou «les petits enfants de Zaynab», 2008) ou les épopées historiques qui nous ont passionnés («Abdelkrim», ou encore «Gibraltar»). Il exploite une enquête réalisée par un institut de sondage, mais aussi des entretiens menés par l’auteure elle-même pour dresser un bref historique de l’émigration marocaine depuis le début du XXe siècle. Il essaie aussi d’établir une typologie en fonction de plusieurs critères : la génération, l’immigration («légale», choisie ou clandestine), les liens avec la société d’origine (culturels, financiers, affectifs et identitaires), la plus ou moins grande intégration dans la société d’accueil et la naturalisation, l’émigration masculine et féminine, etc.
Le texte n’a cependant pas la prétention d’être une étude théorique sérieuse du phénomène. Il expose et décrit plus qu’il n’interprète et systématise. Il constitue une bonne entrée en matière pour explorer cette population mouvante de quelque 5 millions de Marocains qui ont essaimé un peu partout dans le monde depuis près d’un siècle. C’est un monde nouveau, éminemment complexe et qui amène autant les pays d’origine que ceux d’accueil, à se poser beaucoup de questions sur leur devenir, eux-mêmes et celui de leurs enfants, qu’ils soient naturels ou d’adoption.
TÉMOIGNAGE
“L’œil du tourbillon”
«On ne trouvera pas dans ce livre un récit suivant la chronologie d’usage, ni l’ordonnancement réglé des espaces qui découpe la terre en nations, en pays, en blocs.
Au contraire, les siècles semblent s’étirer, se chevaucher dans un présent sans fin, les espaces se déploient, se compénètrent, se déterritorialisent, leurs marches fluctuent ; tout y peut devenir marche, toute marche y peut devenir un royaume : pas de centre, ou alors, pour le dire à la manière du philosophe, un centre partout et une circonférence nulle part.»
Jean-Jacques Gonzales, 2001, à propos de «Gibraltar»
Biographie
Zakya Daoud, ce nom que Jacqueline Loghlam avait pris pour signer ses articles à la fin des années 50, elle allait ensuite le garder comme nom d’auteur. La journaliste et écrivaine s’est fait connaître dès les années 60 avec la revue Lamalif, dont elle était la rédactrice en chef. Après l’interdiction de la revue emblématique à la fin des années 80, Jacqueline Loghlam collabore à plusieurs publications et se consacre à sa carrière d’écrivaine. Depuis le début des années 90, elle a publié une vingtaine d’ouvrages qui manifestent l’intérêt qu’elle porte à l’histoire du Maghreb, aux mouvements d’indépendance, aux questions de l’immigration, des femmes. L’ouvrage dont il est question ici est le quatrième de l’auteure à traiter de l’immigration et de la question de la diaspora, après «Marocains des deux rives» (1997), «De l’immigration à la citoyenneté» (2003) et «Marocains de l’autre rive» (2004).
23 Mars 2012,  Hicham Abanouas
Source : LE MATIN

Le président Barack Obama a estimé vendredi que le meurtre d'un jeune Noir abattu par un Blanc en Floride constituait une "tragédie" et a souligné l'importance d'une enquête complète sur les circonstances d'un drame qui a suscité l'indignation aux Etats-Unis.
"Je ne peux imaginer ce que traversent les parents" de Trayvon Martin, 17 ans, a ajouté M. Obama, le premier président noir des Etats-Unis. "Si j'avais un fils, il ressemblerait à Trayvon", a-t-il affirmé, visiblement ému.
"Chaque parent aux Etats-Unis devrait pouvoir comprendre la raison pour laquelle il est impératif que nous enquêtions sur tous les aspects de cette affaire, et que tout le monde y mette du sien, Etat fédéral, Etat (de Floride) et autorités locales, pour comprendre exactement comment cette tragédie s'est produite", a ajouté M. Obama.
Le 26 février, alors qu'il rentrait chez lui après avoir acheté des sucreries, Trayvon Martin, 17 ans, a été abattu par George Zimmerman, qui effectuait des rondes de surveillance dans son quartier, une zone résidentielle de la banlieue d'Orlando.
M. Zimmerman, 28 ans, d'origine hispanique, avait invoqué la légitime défense et il est actuellement en liberté. Mais les circonstances des faits restent floues et l'enquête de la police locale fait l'objet de vives critiques.
Le ministère américain de la Justice, le procureur du district central de Floride et le FBI ont ouvert une enquête. Un grand jury (chambre d'accusation) doit se réunir le 10 avril pour décider si les charges sont suffisantes pour poursuivre George Zimmerman.
La mort du jeune Noir a relancé le débat sur une loi votée en 2005 en Floride avec le soutien du lobby des armes, la NRA. Ce texte --appelé "Défendez-vous" par ses défenseurs, "Tirez d'abord" par ses détracteurs-- a assoupli les conditions d'exercice de la légitime défense.
L'affaire enflamme la Floride, où des manifestations ont lieu quotidiennement pour dénoncer un nouvel exemple de profilage racial, et le mouvement se propage à d'autres villes du pays dont New York.
"Je pense que nous devons tous procéder à un examen de conscience pour comprendre comment une chose pareille peut se produire, et cela veut dire que nous examinons les lois et le contexte", a affirmé M. Obama, qui réagissait à une question lancée par un journaliste à l'issue d'une intervention du président à la Maison Blanche pour annoncer son candidat à la Banque mondiale.
Les parents de Trayvon Martin "ont raison de s'attendre à ce que nous tous, en tant qu'Américains, prenions ce dossier aussi sérieusement qu'il le mérite, et que nous allions au fond des choses qui se sont produites", a conclu M. Obama.
Plus d'un million de signatures ont en outre été réunies sur le site change.org pour demander l'inculpation de M. Zimmerman.
23 mars 2012
Source : AFP

Le gouvernement néerlandais a adopté vendredi une proposition de loi visant à lutter contre les mariages forcés, prévoyant notamment l'interdiction du mariage pour les mineurs, a annoncé le Premier ministre néerlandais Mark Rutte.
"La proposition de loi prévoit qu'il sera impossible pour les mineurs (moins de 18 ans, ndlr) de se marier aux Pays-Bas", a déclaré le Premier ministre lors d'une conférence de presse à l'issue du conseil des ministres.
"Chaque mariage forcé est un mariage de trop et je veux l'empêcher aux Pays-Bas", a-t-il ajouté, affirmant ne pas être en mesure de donner de chiffre sur le nombre de mariages forcés dans le pays : "il y en a de trop, et surtout au sein de la population allochtone", notamment d'origine marocaine ou turque.
Le mariage de mineurs est "actuellement" permis dans certains cas sous réserve de l'autorisation d'un juge, a expliqué à l'AFP un porte-parole du ministère néerlandais de la Justice, ce qui ne sera plus le cas une fois la proposition de loi appliquée.
Celle-ci devra être soumise au Conseil d'Etat, qui se prononcera sur sa constitutionnalité, puis au parlement néerlandais, avant d'être mise en oeuvre, a poursuivi le porte-parole, qui s'attend à ce qu'elle soit appliquée en 2013.
Les mariages entre cousins et cousines seront interdits, a en outre ajouté M. Rutte, sauf si les mariés signent une déclaration sur l'honneur assurant que leur union n'est pas forcée.
Le gouvernement souhaite également "limiter" les possibilités de reconnaissance aux Pays-Bas de mariages polygames conclus à l'étranger, a souligné le Premier ministre.
La proposition de loi prévoit en effet que, dans le cadre d'un rassemblement familial aux Pays-Bas, un permis de séjour ne peut être demandé que pour un(e) seul(e) conjoint(e).
23 mars 2012
Source : AFP

Deux responsables du site internet Riposte Laïque, qui se présente comme le défenseur du principe de laïcité, ont été condamnés vendredi par le tribunal correctionnel de Paris à des peines d'amende pour provocation à la haine envers les musulmans.
Le président-fondateur de l'association, Pierre Cassen, a été condamné à 4.000 euros d'amende et Pascal Hilout, membre de l'association et auteur d'un des textes poursuivis, à 1.500 euros d'amende.
Les deux hommes devront en outre verser solidairement à la Ligue des droits de l'Homme (LDH) 1.500 euros de dommages et intérêts, ainsi que 2.000 euros de frais de justice.
Ils devront enfin verser un euro à titre de dommages et intérêts et 800 euros au titre des frais de justice aux autres associations parties civiles: la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra), l'Association de défense des droits de l'Homme (ADDH), SOS Racisme et le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap).
La condamnation devra être publiée sur la page d'accueil du site durant trois mois.
En juin 2010, Riposte Laïque s'était fait connaître en soutenant un "apéro saucisson-pinard" dans le quartier multi-ethnique de la Goutte d'Or (XVIIIe), qui abrite une des mosquées les plus fréquentées de Paris. La préfecture de police avait interdit la manifestation.
Les propos litigieux étaient deux éditoriaux postés sur le site de l'association le 11 octobre et le 12 décembre 2010. Le premier était intitulé "Pourra-t-on vaincre l'offensive islamiste par les seuls moyens démocratiques?" et le second "Occupation : bien sûr que les prières dans la rue, les voiles, le halal et les mosquées sont des symboles d'occupation et de conquête".
"La pire des choses, c'est de mettre la poussière sous le tapis. Un débat parlementaire est indispensable. Aucun sujet ne doit être tabou quand il en va de nos libertés et de nos valeurs", s'était défendu à l'audience du 3 février Pierre Cassen.
"Nous ne considérons pas que l'islam est seulement une religion mais un projet politico-religieux (...) conquérant qui grignote ce qu'il y a de meilleur dans la société française", notamment concernant la liberté de la femme, avait-il ajouté.
23 mars 2012
Source : AFP)

Le récital d’Abdellatif Laâbi et Issa Makhlouf est d’abord une célébration de l’amitié et de la complicité intellectuelle qui unissent les deux écrivains. Il donne aussi à voir ce que peut être la fécondation mutuelle d’une langue par une autre, la française et l’arabe en l’occurrence, et la créativité particulière qu’engendre le dialogue entre les aires culturelles du Maghreb et du Machrek. Le 29 mars…Suite

A Taraudant, l'association organise du 17 au 18 mai 2012 un séminaire pour évaluer ses actions à l'échelon de la région Souss-Massa-Draa…Suite

Mosquées et sociétés privées se disputent le marché de la « certification ». Un secteur où l'opacité et la concurrence sauvage nuisent grandement à la fiabilité des contrôles…Suite

A compter du 1e avril, les travailleurs qualifiés souhaitant immigrer au Québec devront payer 344 dollars canadiens de plus, soit près de 3000 dirhams. Le coût de la demande de certificat de sélection (CSQ) passera de 406 à 750 dollars, a fait savoir Radio-Canada.ca hier, mercredi 21 mars. La mesure a été annoncée dans le document du budget 2012-2013, déposé mardi par Raymond Bachand, ministre des Finances du Québec.
Pour le gouvernement du Québec, cette hausse « correspond au coût réel » du traitement des demandes d’immigration. Elle devrait permettre aussi de « financer l'embauche d'employés supplémentaires par le ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles ». Cette hausse tarifaire a également pour objectif « d'augmenter davantage le volume des demandes traitées ». Selon Dan Bohbot, président de l'Association québécoise des avocats en droit de l'immigration, 85 000 dossiers d’immigration seraient actuellement en attente au Québec.
22/3/2012
Source : Yabiladi

Ils sont plusieurs milliers de Marocains à avoir quitté la Libye suite à la crise politique qui y a éclaté au lendemain de l’explosion du Printemps arabe. Ceux-ci continuent de manifester devant le consulat libyen à Casablanca. Leurs réclamations : Leurs biens sont encore bloqués en Libye et le retard sur la délivrance des visas en inquiète plus d’un.
Il y a quelques mois de cela, les autorités libyennes avaient mis en place une nouvelle mesure concernant l’octroi des visas aux ressortissants marocains qui travaillent en Libye. Celle-ci tend à réduire le nombre des arrivants mais aussi à accorder la priorité aux Maroco-libyens, couples mixtes et hommes d’affaires prospères. Aujourd’hui, les ex-résidents se plaignent de ne pas pouvoir récupérer leurs biens qu’ils ont été obligés de laisser en Libye, en espérant un retour. Parmi eux, Nadira, gérante d’une boutique de prêt-à-porter à Bouznika qui n’en revient pas. « Je possède environ 200 000 DH. Or, je n’ai plus accès à mon compte bancaire depuis que je suis rentrée au Maroc en novembre dernier et le transfert n'est pas facile à faire. Aujourd’hui, suite à l’obligation de la possession d’un visa pour revenir en Libye, je n’ai qu’à me soumettre à cette situation », témoigne-t-elle, avant d’ajouter : « aujourd'hui, je regrette énormément d’être rentrée. Si seulement je pouvais résister à l’appel du pays. Mes affaires sont en train de tomber à l’eau sous le regard indifférent de l’Etat libyen.»
A l’instar de Nadira, Abderrahim Tasrout a décidé de rentrer au Maroc lorsque les soulèvements frappaient de plein fouet la sécurité en Libye. Cependant, selon ses dires, « peu importe les affaires et l’argent quand on ne retourne pas au pays dans un linceul ». Pour le quadragénaire, « nombreux sont ceux qui ont disparu, sont morts ou ont sombré dans une dépression. Vivre en Libye rapportait l’équivalent de quelques dizaines de milliers de dirhams par mois. Ce qui justifiait le flux des arrivants en provenance du Maroc et d’ailleurs ». De même, «personnellement, j’envisage de me contenter du peu que je possède au Maroc. Rien ne vaut la paix et joie de vivre ».
A la différence de Nadira et d’Abderrahim, Mohamed a souffert le martyr avant d’arriver au Maroc sain et sauf. «Il est vrai que beaucoup de Marocains espèrent rentrer en Libye, mais personnellement mon expérience cuisante vécu là-bas m’a laissé un très mauvais souvenir », lance-t-il d’emblée. «J’ai dû passer une quinzaine de jours devant les guichets de l’ambassade marocaine à Tripoli dans l’attente de mon billet de retour. Ensuite, j’ai dû emprunter les frontières tunisiennes quasiment impénétrables en raison de la crise politique ».
L'aventure plutôt que le chômage...
En outre, d’après les témoignages collectés, il existe des Marocains qui n’ont pas quitté la Libye et qui n’ont rien à déplorer. Parmi eux, il y a des femmes de ménages en situation régulières, des femmes mariées à des personnalités libyennes ou des Marocains qui ont préféré l’expérience libyenne au chômage.
22/3/2012, Houda Belabd
Source : Yabiladi

Les autorités marocaines suivent avec préoccupation et grand intérêt l'affaire de Abdellah El Asli, ce jeune sans papiers marocain admis dans un hôpital de Guadalajara après une présumée agression de la police espagnole, et demandent que toute la lumière soit faite sur cette affaire, apprend-on, jeudi, de source consulaire marocaine à Madrid.
Une délégation du consulat général du Maroc à Madrid s'est rendue dans la ville de Guadalajara (centre de l'Espagne) pour rendre visite au jeune marocain, âgé de 33 ans, et pour s'arrêter sur les tenants et aboutissants de cette affaire, a-t-on indiqué de même source, précisant que le consulat entreprendra toutes les démarches nécessaires pour garantir les pleins droits du ressortissant marocain et pour inciter les autorités espagnoles à apporter les explications nécessaires sur cette présumée agression.
La délégation consulaire marocaine a pu rendre visite au concerné, admis aux soins intensifs de l'hôpital universitaire de Guadalajara, et s'enquérir de l'évolution de son état de santé. Elle s'est réunie avec son médecin traitant ainsi qu'avec l'assistance sociale de l'hôpital.
Elle a également pu rencontrer les amis de la victime pour entendre leur version des faits. La délégation consulaire les a assurés que les autorités marocaines suivent avec préoccupation et grand intérêt cette affaire et qu'elles ne ménageront pas les efforts pour demander aux parties (espagnoles) concernées de présenter des explications plausibles, et ce en droite ligne de la préservation des droits et des intérêts des Marocains installés en Espagne.
La délégation consulaire marocaine a tenu, par ailleurs, une réunion avec le sous-délégué du gouvernement à Guadalajara, Juan Pablo Sanchez-Seco, au cours de laquelle l'accent a été mis sur la nécessité de déployer tous les efforts, de façon objective et responsable, en vue de connaître la vérité (sur cette affaire) et infliger des sanctions aux responsables présumés de cette agression contre le ressortissant marocain, connu pour sa droiture et sa personnalité calme, et qui se trouve aujourd'hui en danger de mort.
Le responsable gouvernemental espagnol, qui a exprimé ses regrets, a fait part de son intention de suivre cette affaire et d'apporter les éclaircissements nécessaires. Il a également réitéré, des déclarations faites précédemment selon lesquelles le marocain se serait + infligé lui même ses blessures+ après avoir été informé qu'il allait être expulsé vers son pays d'origine.
Concernant ce point, la délégation consulaire marocaine a répondu au responsable gouvernemental espagnol de considérer la possibilité que le ressortissant marocain puisse avoir été tabassé violemment au point qu'il se retrouve actuellement admis aux soins intensifs et que son état de santé n'est guère rassurant.
Les membres de la délégation marocaine ont également fait part de leur étonnement que les autorités espagnoles n'aient informé à aucun moment le consulat du Maroc à Madrid ni de l'arrestation du ressortissant marocain ni de son admission à l'hôpital.
Le consulat du Maroc à Madrid a, dans ce contexte, adressé une note d'explication au sous-délégué du gouvernement à Guadalajara, au directeur de l'hôpital où est admis le ressortissant Marocain, ainsi qu'au juge d'instruction près le tribunal de première instance de la ville, selon la même source.
Il compte également poursuivre ses visites à l'hôpital universitaire de Guadalajara pour s'enquérir de l'évolution de l'état de santé de Abdellah El Asli et pour obtenir d'avantage d'informations et de détails sur cet incident, tout en poursuivant le contact avec les parties espagnoles pour éclaircir cette affaire.
bdellah El Asli, un jeune sans papiers marocain, se trouve depuis début mars en soins intensifs dans un hôpital de Guadalajara (centre de l'Espagne), après avoir été arrêté par la police lors d'un contrôle d'identité. Cette affaire a suscité l'émoi chez la communauté Marocaine de Castille la Manche qui demande l'ouverture d'une enquête.
Le premier mars, vers 21h00, Abdellah El Asli, 33 ans, se trouve avec des amis dans un terrain de foot situé dans un quartier tranquille de la ville de Guadalajara. Des amis qu'il avait l'habitude de rencontrer pour jouer au foot ou simplement pour bavarder. A ce moment là, des agents de police en tenue civile s'approchent pour lui demander, à lui spécifiquement, ses papiers. Ne pouvant produire des papiers accréditant sa résidence légale en Espagne, il sera emmené au commissariat par une patrouille de police. A partir de ce moment, ses amis vont perdre sa trace.
Le 6 mars, ses colocataires décident de se rendre au commissariat pour demander de ses nouvelles. On les informe, alors, que le Marocain avait été expulsé vers son pays d'origine.
Le 15 mars, un employé du centre hospitalier, face à la détérioration de l'état de santé de ce patient qui n'avait reçu la visite d'aucun proche ou ami, décide d'entrer en contact avec l'un de ses colocataires à Murcie, la dernière localité où avait résidé le Marocain avant de déménager à Guadalajara. Ce dernier entre de son côté en contact avec les amis de Abdellah El Asli à Guadalajara.
Entre temps, ses amis vont apprendre que le jeune homme avait été transporté du commissariat vers l'hô pital de la ville dans un état critique. Il subira le premier mars dans la nuit une opération délicate pour une lésion au niveau du cerveau. Il se trouve, depuis, intubé dans un état de paraplégie complète dans l'unité des soins intensifs.
L'affaire, passée sous silence par la police Espagnole, a éclaté au grand jour grâce à un site d'information Madrid2noticias qui avait été alerté par une association de la communauté immigrée marocaine Al Amal.
Face au tollé suscité par cette affaire, la délégation du gouvernement à Castilla la Mancha décide enfin de réagir en annonçant, mercredi dans la soirée, dans des déclarations à la presse espagnole, l'ouverture d'une enquête. La police prétend pour sa part que le jeune marocain s'était auto-blessé pour éviter son expulsion.
Selon le sous-délégué du gouvernement à Guadalajara, Juan Pablo Sanchez-Seco, +les rapports de police ne font état d'aucune agression (Sic) contre le jeune+ Marocain sur qui pesait un ordre d'expulsion datant de mai 2011. + C'est pour cette raison qu'il avait été arrêté et c'est cette même raison qui l'aurait poussé à s'auto-blesser pour éviter son extradition+, a-t-il assuré dans des déclarations aux médias espagnols.
Toutefois, de très nombreuses zones d'ombre planent sur cette affaire et la communauté marocaine en Espagne se pose des questions : pourquoi la police a informé les amis de la victime qu'il avait été expulsé au Maroc alors qu'il se trouvait dans un état végétatif à l'hôpital ? Qui a transporté Abdellah El Asli à l'hô pital ? Comment une personne peut-elle s'auto-blesser au point de rester paraplégique ? Pourquoi avoir étouffé cette affaire durant plus de deux semaines ?
Une manifestation est prévue le 31 mars à Guadalajara pour dénoncer l'agression contre Abdellah El Asli et fustiger les dépassements de la police espagnole.
22/3/2012
Source : MAP

Même si les thèmes de campagne des candidats à la course à l'Elysée demeurent essentiellement orientés sur la crise économique en France, le sujet de l'immigration est cependant portée par la majorité des postulants à la présidence de la République.
Donné perdant dans les sondages, le président-candidat Nicolas Sarkozy radicalise ses propositions et exprime son intention de durcir les conditions du rapprochement familial : le conjoint devra avoir un travail, un logement décent, et s'être engagé à apprendre le français.
Le demandeur du regroupement familial résidé en France depuis 18 mois, doit disposer d'un revenu hors prestation sociale au moins égal au Smic (pour 3 personnes) et d'un logement d'au moins 41 m2 pour quatre personnes.

En outre, dans son programme, l'emploi a été limité pour les non qualifiés à une liste d métiers "en tension" alors que le diplômés se heurtent à la circulaire du ministre de l'Intérieur Claude Guéant.
Il entend également ramener à 100 000 le nombre d'étrangers accueillis légalement chaque année en France, jugeant "excessive" la présence en France de près de 3 millions d'étrangers en situation régulière.
Lors d'un meeting, il a menacé de faire sortir la France des accords de Schengen sur la libre circulation dans l'Union européenne "afin de lutter contre l'immigration clandestine", jugeant "insuffisant" le contrô le exercé par certains pays européens.
Déroulant, comme en 2007, le thème de "l'immigration choisie", Nicolas Sarkozy appelle à "faire correspondre à nos capacités d'accueil". Il s'est donc engagé à "réduire le nombre des arrivées sur notre territoire", brandissant l'argument selon lequel "l'intégration fonctionne de plus en plus mal".
Le président-candidat, a également promis de durcir les conditions d'accès des étrangers aux prestations sociales, déjà soumises à des conditions de résidence et de restreindre le marché de l'emploi pour les étudiants étrangers.
François Hollande s'engage dans ses "Soixante propositions pour la France" à conduire une lutte "implacable" contre l'immigration clandestine et à "sécuriser" au contraire l'immigration légale. S'il est élu, les régularisations seront ainsi opérées "au cas par cas sur la base de critères objectifs".
Par ailleurs, le candidat à la nationalité devra notamment avoir un travail, "même s'il est clandestin", une attestation d'une présence continue sur le territoire, et "la réalité d'une famille en France".
Il devra également prouver sa bonne intégration. Le programme ne donne aucun détail sur le nombre de régularisations prévu, ni sur ses modalités exactes. Aujourd'hui, la France opère 30.000 régularisations par an.
Sur l'immigration professionnelle également, François Hollande reste flou. Lors d'une intervention télévisée, il a récusé l'appellation d' "immigration choisie", lui préférant celle d' "immigration intelligente". Mais il ne s'est pas avancé sur les secteurs ou les métiers concernés.
 Pour le candidat centriste du MoDem François Bayrou , il n'est pas "crédible de réduire de moitié l'immigration", comme l'avait annoncé le président-candidat Nicolas Sarkozy. De son point de vue, "l'immigration est une question d'équilibre de la société française".
"Il est très important d'avoir un contrôle sérieux des entrées et une intégration de ceux qui sont là, notamment ceux qui travaillent, ont un logement", explique-t-il.
"Quant à faire de l'immigration la cause de nos problèmes, c'est se tromper. La plupart des immigrés effectuent des travaux qui, autrement, ne seraient pas occupés. C'est l'adaptation des Français à ces travaux, par le salaire, les conditions de travail, qui est la véritable question", a-t-il dit.
Des mesures symboles sont prévues, dans le programme de ce parti comme la régularisation de tout immigré après trois ans de travail régulier, ou le droit de vote aux élections locales pour les étrangers en situation régulière en France depuis au moins 10 ans.
Pour le candidat du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon, "l'immigration n'est pas un problème". "La haine des étrangers, la chasse aux immigrés défigurent notre République : il faut en finir ! ", a-t-il écrit dans son livre-programme. Selon lui, "l'immigration zéro est un mythe", et il ne sert donc à rien de chercher à refouler l'immigration.
Jean-Luc Mélenchon promet ainsi de rétablir la carte de séjour unique de 10 ans et le droit au regroupement familial. Il entend également régulariser tous les sans-papiers, en "décriminalisant" le séjour irrégulier.
Les centres de rétention seraient fermés, et le droit au séjour pour raison médicale rétabli. Le candidat promet enfin un nouveau Code de la nationalité, "fondé sur le respect intégral et automatique du droit du sol dès la naissance et sur un droit à la naturalisation permettant à tous les étrangers qui le souhaitent d'acquérir la nationalité française au-delà de cinq ans de résidence".
Pour sa part, Eva Joly, candidate Europe-Ecologie- Les Verts, annonce la définition de "critères objectifs" pour la régularisation des sans-papiers. Elle mentionne notamment la présence sur le territoire depuis plus de cinq ans, la scolarisation d'un enfant ou encore le fait d'avoir un travail. Concernant les centres de rétention, la candidate écologiste ne prô ne pas leur fermeture mais plutôt un assouplissement.
"Le placement en centre de rétention ne sera plus la règle mais l'exception". en cas de menace à l'ordre public, mentionne notamment son programme. Enfin, elle va plus loin que François Hollande en promettant d'accorder le droit de vote aux étrangers non communautaires qui résident depuis cinq ans en France à toutes les élections.
Nicolas Dupont-Aignan, (Debout la République) a quant à lui, souhaité réduire de 50% le nombre d'immigrants pour le prochain mandat, afin de »tenir compte d'un climat économique plus difficile". Pour y arriver, il entend notamment "intensifier l'aide au développement en faveur des pays d'émigration ». Comme Nicolas Sarkozy , le candidat de Debout la République veut "dénoncer les accords de Schengen pour rétablir le contrôle des frontières".
Pour lui, l'acquisition de la nationalité doit être conditionnée au "respect des principes républicains" : scolarisation des enfants, interdiction de la polygamie, apprentissage de la langue française, laïcité. Par ailleurs les employeurs de clandestins verraient leurs peines renforcées, et les jeunes mariés devraient attendre cinq ans avant d'acquérir la nationalité, pour lutter contre les mariages blancs.
La candidate du Front national (FN), saisit à bras le corps le thème de l'immigration et vise aussi bien l'immigration légale que l'immigration clandestine et part du postulat que l'immigration "déstabilise la société et ses équilibres"
22 mars 2012
Source : Agence de presse algérienne (APS)

Le Maroc a exprimé jeudi son "rejet" de toute prise de pouvoir par la force et son attachement à la Constitution, après le coup d'Etat militaire survenu jeudi au Mali, a indiqué le ministère marocain des Affaires étrangères dans un communiqué.
"Suite au coup d'Etat militaire en République du Mali", le Maroc "réaffirme son rejet de toute prise de pouvoir par la force, appelle à l'attachement aux dispositions de la Constitution et au respect des institutions élues", selon le ministère.
Des militaires maliens ont annoncé jeudi avoir renversé le régime au pouvoir au Mali après plusieurs heures d'affrontements, l'accusant d'incompétence dans la lutte contre la rébellion touareg et les groupes islamistes dans le nord du pays.
Le Maroc "promet d'œuvrer pour le maintien de la paix, de la sécurité et de la stabilité dans la région du Sahel et du Sahara et de coopérer dans ce sens avec les Etats de la région et les organisations régionales concernées", ajoute le communiqué publié à Rabat dans la nuit de jeudi à vendredi.
Dans ce texte, le royaume "réitère son attachement à la stabilité, à l'unité et à l'intégrité territoriale de la République du Mali".
Rabat "a mis sur pied une cellule de veille pour assurer le suivi de la situation des citoyens marocains résidant en République du Mali et veiller à la protection de leur intégrité physique et de leurs intérêts", ajoute le ministère.
22 mars 2012
Source : AFP

La sixième édition de la foire Art Dubaï, une des plus grandes foires d'art contemporain du monde arabe, s'est ouverte mercredi soir avec la participation d'artistes, sculpteurs et photographes venus de 32 pays, dont le Maroc.
Le Royaume est représenté, lors de cet événement qui se poursuivra jusqu'au 25 mars, par la galerie d'art l'Atelier 21 qui exposera les œuvres de quatre artistes marocains. Il s'agit de Safaa Erras, Chouroun Reich, Fouad Bel lamine et Mohamed El Baz, ainsi que d'autres amateurs marocains d'art qui ont choisi d'exposer leurs œuvres dans d'autres ateliers.
La présence de l'Atelier 21, soutenue par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), permettra à un public, largement constitué de professionnels, de se faire une idée de la situation des arts plastiques au Maroc et de mesurer le degré de créativité des peintres et artistes contemporains marocains.
Selon les organisateurs, cette manifestation, qui compte pas moins de 74 galeries, connait l'exposition de plus 500 œuvres d'art de 32 pays de l'Amérique du nord, l'Europe, l'Australie, l'Afrique et du Moyen-Orient. Quelques 30.000 visiteurs sont attendus à cette 6ème édition d'Art Dubaï.
Elle connaît également la réalisation de plusieurs projets artistiques, l'organisation de colloques auxquels prendront part nombre de professionnels du domaine, dont de célèbres critiques d'art plastique, ainsi que le lancement du "sixième forum d'art mondial".
Pour la quatrième année consécutive, la foire Art Dubaï sera aussi marquée par la remise de prix aux profit des créateurs et artistes de la région du Moyen Orient et Afrique du Nord (MENA).
Créé en 2008, l'Atelier 21 a pour vocation de découvrir, défendre et promouvoir les œuvres des artistes plasticiens marocains à l'étranger.
 22 mars 2012
Source : MAP

Le président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), M. Driss El Yazami a appelé, récemment à Rabat, à l'amplification de la mobilisation des compétences marocaines du monde au profit du développement humain.
S'exprimant lors d'un séminaire sur le thème: "Sciences, technologie, innovation et développement solidaire: Quelle contribution des compétences marocaines dans le monde?", M. El Yazami, qui a rappelé, à cette occasion, le vaste mouvement de réformes politiques et économiques en cours au Maroc, a souligné "la nécessité d'amplifier les efforts déjà entrepris" dans ce sens.
Par ailleurs, le président du CCME a annoncé la publication dans les semaines à venir d'une étude sur les politiques de mobilisation des compétences, réalisée par le Conseil et qui a servi de base pour les travaux de ce séminaire.
Les participants à cette rencontre, initiée par le CCME, ont appelé, quant à eux, au renforcement des actions et initiatives existantes dans ce domaine et à la création d'un instrument d'identification et de veille sur les compétences des Marocains du monde.
Ils ont aussi recommandé la mise sur pied d'une structure ad hoc de coordination et de mise en œuvre d'une politique nationale rénovée et intégrée de mobilité et de mobilisation des compétences basée sur un partenariat public-privé, autonome et dotée des moyens adéquats, a indiqué un communiqué des organisateurs.
Les intervenants ont également mis l'accent sur la nécessité d'adopter une approche projet pour la mise en œuvre des différentes actions et programmes en les inscrivant dans les dynamiques territoriales et les plans sectoriels déjà élaborés, ainsi que sur l'intégration de l'évaluation dès la conception de l'ensemble des initiatives, programmes et actions, ajoute la même source.
De leur côté, les représentants du ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres, de l'Office chérifien des phosphates (OCP), du Centre national de la recherche scientifique et technique, de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) et de l'Association marocaine recherche et développement, ont réaffirmé la disponibilité de leurs départements et institutions respectives à renforcer leur partenariat avec les compétences marocaines expatriées.
Ce séminaire international, qui a réuni un parterre d'universitaires marocains et étrangers, des experts internationaux et plusieurs membres de la diaspora marocaine, avait notamment pour objectifs de présenter les résultats d'une étude inédite menée par le CCME sur les politiques de mobilisation des compétences entreprises au Maroc au cours des vingt dernières années.
22 mars 2012
Source : MAP

Après l’interdiction des minarets, l'Union démocratique du centre (UDC), le parti de droite populiste aux idées d'extrême- droite, s’engage « contre l'immigration de masse » en Suisse.
La Chancellerie fédérale a annoncé, mercredi 21 mars, que l'initiative populaire fédérale avait recueilli 135 557 signatures valables sur les 137 332 signatures déposées le 14 février 2012. Il a fallu huit mois à l'UDC pour arriver à ce résultat, dépassant nettement les 100 000 signatures requises par la loi.
L’initiative demande de « limiter le séjour des étrangers par des plafonds et contingents annuels pour tous les types d'autorisations du droit des étrangers » y compris les domaines de l'asile et dans l'emploi afin de mettre fin à « l’immigration incontrôlée ».
« Le but de l'initiative est de redonner à la Suisse les moyens de gérer de manière autonome l'immigration », a expliqué l’UDC, qui estime qu'actuellement, « l'afflux d'étrangers venant s'installer dans le pays échappe à son contrôle » et qu'il a « des conséquences graves pour l'économie nationale et la société ». L'acceptation de l'initiative entraînerait une renégociation de l'accord de libre circulation des personnes avec l'Union européenne (UE).
22/3/2012
Source : Saphir News

La diaspora intellectuelle africaine est la mine d’or grise inépuisable pour l’Afrique. Elle constitue la meilleure ressource stratégique et renouvelable loin devant l’or noir non renouvelable et toutes les autres richesses du sol et du sous-sol. Le développement durable et humain intégral sur le continent africain dans les prochaines décennies se fera grâce à cette richesse humaine africaine de l’extérieur.
D’après la Commission de l’Union africaine, la diaspora africaine désigne « les personnes d’origine africaine vivant hors du continent africain, qui sont désireuses de contribuer à son développement et à la construction de l’Union africaine, quelles que soient leur citoyenneté et leur nationalité ». Dès lors, il s’agit de toutes les personnes où qu’elles se trouvent à travers le monde ayant des racines africaines. Entre dans cette catégorie, la diaspora noire d’Amérique latine, d’Amérique du Nord, des Caraïbes et de l’Europe. Nous ne saurions oublier les Noirs ou Kahlouck de la péninsule arabique du Proche et Moyen-Orient de confession musulmane ainsi que les Noirs de confession juive d’Israël encore appelés les Falachas originaires d’Éthiopie. Vous pouvez alors imaginer aisément le poids humain de la diaspora intellectuelle africaine, le pouvoir financier, le savoir et savoir-faire de ces Africains éparpillés à travers le monde. C’est pourquoi on dit généralement que la diaspora africaine est la 6ème région africaine ou le 54ème pays du continent. Si on estime aujourd’hui cette diaspora africaine à environ 200 millions de personnes, sa mine d’or grise serait de plusieurs millions.
En termes de flux financiers en direction d’Afrique, cette diaspora transférerait annuellement plusieurs dizaines de milliards de dollars. Rien qu’à l’échelle des États-Unis, les 4 millions d’Africains vivant dans ce pays, si on excluait les Africains-américains, envoient chaque année l’équivalent de 20 milliards de dollars. Vous pouvez alors imaginer ce qu’une bonne politique de gouvernance en matière d’investissement et de retour de cette diaspora à l’échelle continentale peut favoriser comme feedback sur les investissements pour les pays. L’Égypte, le Maroc et le Nigéria sont les plus grands bénéficiaires, sur le continent, du transfert de fonds de la diaspora africaine. Par ailleurs, cette diaspora a un savoir et un savoir-faire qui peut être d’une grande utilité pour le développement durable de l’Afrique. Le continent africain doit impérativement adopter une politique incitative pour rechercher l’expertise de sa mine d’or grise. L’Afrique dépense chaque année plus de 4 milliards de dollars pour l’utilisation des experts occidentaux sur le continent. Ces experts du Nord souvent surévalués par rapport à leur compétence réelle avoisinent le nombre de 150.000. Au lieu d’utiliser uniquement le savoir-faire occidental, dans le cadre de la coopération, il serait également souhaitable de faire appel à l’expertise de sa diaspora intellectuelle. Cette politique a au moins deux avantages : tout d’abord, l’utilisation de l’expertise de la diaspora africaine a l’avantage de créer un pont entre ces derniers et l’Afrique, mais aussi de favoriser les vacances de cette diaspora en Afrique. Cette politique aura pour effet de promouvoir un tourisme de la diaspora qui va générer d’énormes ressources financières dans l’économie africaine. Ensuite, la reconnaissance du know how de cette diaspora par les leaders politiques va également encourager le retour de certains d’entre eux en Afrique. Ainsi, au lieu d’espérer un transfert de technologie du Nord vers l’Afrique, c’est cette diaspora de la matière grise qui va aider au transfert des connaissances. Ce transfert de technologie sur le continent va permettre le saut qualitatif de l’Afrique dans l’économie du savoir. Il va aider aussi à relever le niveau du système éducatif en facilitant l’accès au même savoir-faire aux ingénieurs, chercheurs et professeurs des universités et centres de recherche en Afrique. L’exode des cerveaux sera ralenti comparativement à la saignée que nous observons en ce moment. En effet, on estime qu’environ 23.000 universitaires quittent l’Afrique chaque année et cela coûte environ 4 milliards de dollars.
D’après Lalla Ben Barka de la Commission économique pour l’Afrique(CEA) des Nations Unies, d’ici 2030, l’Afrique sera vidée de ses cerveaux. Il y a de quoi être inquiet même si l’exode des cerveaux est manichéen pour l’Afrique. Pour le chercheur Mercy Brown de l’Université de Cape Town en Afrique du Sud, à propos de l’avantage comparatif de l’exode des cerveaux : « […] c’est voir l’exode des cerveaux comme un avantage à exploiter […] Les expatriés hautement qualifiés constituent un bassin de spécialistes dont le pays d’origine peut tirer profit […] le défi consiste à recruter ces cerveaux. »
D’après l’organisation internationale des migrations (OIM), plus de 300.000 spécialistes africains habitent à l’extérieur de l’Afrique et d’autres Africains hautement qualifiés quittent le continent africain chaque année sans la garantie de revenir. Entre 1980 et 1991, un pays comme l’Éthiopie a perdu 75% de sa main d’œuvre spécialisée. Pire encore, plus de 35% de l’aide publique au développement destinée à l’Afrique sert encore à payer les spécialistes étrangers. La diaspora, d’une manière générale dans les pays en développement, constitue la deuxième source de devises étrangères et dans certains pays, ces transferts de fonds sont devenus la première source de devises devant l’aide accordée à ces États.
En 2004, les transferts des fonds de la diaspora dans les pays en développement, notamment sur le continent africain, s’élevaient à 126 milliards de dollars. Pendant la même période, les flux d’investissement directs étrangers avoisinaient 165 milliards de dollars alors que l’aide publique au développement durant la même année était estimée à 79 milliards de dollars. Si on ajoute à ces transferts d’argent par les canaux officiels, l’envoi des devises par les moyens non officiels, on se rend vite compte que la diaspora africaine est une ressource stratégique majeure pour l’Afrique et son développement. Cette diaspora africaine est donc un capital humain et une ressource nécessaire que les dirigeants africains doivent absolument courtiser. C’est ainsi que ces derniers participeront efficacement à la prospérité de l’Afrique. Il revient aux leaders politiques d’avoir une vision du futur ou un réel plan d’action pour profiter beaucoup plus encore de l’expertise de sa forte diaspora du monde. Ces Africains éparpillés à travers le monde veulent apporter leur pierre à l’édification d’une Afrique riche et prospère d’ici une à deux générations. Comme tous les Africains sur le continent, la diaspora intellectuelle africaine aimerait voir l’Afrique jouer un rôle non négligeable dans ce 21ème siècle dans la marche des affaires du monde.
Le rôle de la diaspora intellectuelle dans la réforme du système éducatif et la recherche en Afrique
Le système éducatif, dans de nombreux pays africains notamment francophones, est obsolète parce qu’il est calqué sur le modèle occidental d’une certaine époque. Il ne répond plus aujourd’hui aux exigences d’un monde en perpétuelle mutation ainsi qu’aux défis actuels des États du continent pour soutenir la croissance démographique, les réformes politiques, économiques et sociales dans la perspective du développement durable. Pourtant, nous savons que l’éducation est la base de la liberté. C’est la source de toute velléité de lutte pour la justice et d’amélioration des conditions de vie. Tant qu’un peuple est moins éduqué ou mal éduqué, il est difficile pour lui d’œuvrer efficacement au développement durable de son pays. Les universités et écoles d’ingénieurs en Afrique ne répondent presque plus à leur mission de l’unité de l’enseignement et de la recherche ainsi que de l’appui au développement. Les centres de recherche qui existent ne valorisent pas toujours les résultats de la recherche pour permettre à l’Afrique de participer à l’aventure scientifique et technologique à l’échelle mondiale. C’est l’une des raisons pour lesquelles la part du continent africain dans la production scientifique mondiale est passée de 0,5% au milieu des années 1980 à 0,3% au milieu des années 1990. La fuite des cerveaux vers l’Occident creuse encore davantage ce déséquilibre parce que ces derniers ne sont pas sollicités pour apporter leur know how en sciences et technologies. Les moyens financiers mis à la disposition des équipes de recherche sont insuffisants. Finalement, les chercheurs en Afrique qui cherchent, on en trouve mais les chercheurs africains qui trouvent, on en cherche. D’où l’importance d’associer la diaspora intellectuelle africaine dans la mise sur pied des centres de recherche d’excellence et d’un système éducatif de qualité. Ce système éducatif passe par une réforme en profondeur de l’enseignement aussi bien au niveau primaire, secondaire qu’au niveau universitaire. La diaspora intellectuelle a l’avantage d’évoluer dans un environnement où l’enseignement, à tous les différents paliers du système éducatif, est en constante amélioration.
Cet enseignement a permis de former des diplômés compétitifs et des travailleurs qualifiés, aptes à soutenir l’industrie en mettant à la disposition du grand public des produits innovants. C’est le cas au Québec par exemple avec la création des Cégeps en 1969 où les techniciens qualifiés ont été formés pour aider à sortir le Québec de sa situation de société rurale pour intégrer le peloton de tête des sociétés industrielles prospères et s’y maintenir. Ce sont ces techniciens qualifiés au Québec par exemple qui ont aidé des fleurons de l’industrie québécoise comme Bombardier, Hydro-Québec, Snc Lavalin à devenir des leaders mondiaux dans leurs secteurs respectifs d’activité. Les exilés africains du savoir peuvent donc aider à revoir par exemple les différents programmes d’enseignement en Afrique afin de leur donner un bon contenu qui réponde aux exigences d’un continent qui aimerait aussi s’arrimer à la modernité en jouant un rôle non négligeable en sciences et technologies. Compte tenu de la modicité des moyens financiers des différents États du continent pour se doter des universités compétitives, il serait souhaitable pour ces derniers d’unir leurs énergies pour créer une université régionale à vocation scientifique et technologique. Chaque université sera dotée d’équipements de pointe où la fine crème des meilleurs élèves dans les différents pays de la région se retrouvera pour étudier. Ensuite, dans le cadre de la formation de ces étudiants, les États de chaque région pourront faire appel à l’expertise des meilleurs universitaires de la diaspora de leur région ou d’autres régions africaines pour participer à la formation.
Un centre de recherche ... à l’image du CERN
Pour ce qui est de la recherche, les pays africains peuvent créer des masses critiques, des regroupements ou des pôles d’excellence pour la recherche. En fonction de l’intérêt pour la recherche et de leur application pour le développement des États africains, les pays africains pourront s’associer pour créer par exemple un centre de recherche en mathématiques et informatique en Afrique du Sud, un centre en recherche médicale et biotechnologie au Caire, un centre de recherche en agronomie et agroforesterie au Nigeria, un centre en recherche minière et pétrolière en RDC, etc. Les meilleures sommités africaines au sein de la diaspora dans les différents champs de recherche seront sollicitées pour rejoindre les différentes équipes de recherche. Ainsi, les résultats de la recherche vont servir à l’ensemble des États africains pour aider progressivement tous les pays à l’amélioration des conditions de vie ou d’existence des citoyens. En fonction de la richesse nationale ou du produit intérieur brut de chaque pays, les moyens financiers seront mobilisés pour les équipements et le fonctionnement des différents centres de recherche. Cette politique aura l’avantage de mettre sur pied de bonnes universités et des centres de recherche bien équipés. Ces structures académiques ou de recherche pourront attirer la diaspora intellectuelle à apporter leur savoir-faire au développement de l’Afrique. C’est dans cet esprit par exemple que les Européens se sont résolus pour créer près de Genève, le Centre européen de recherche nucléaire (CERN) où tous les physiciens européens dans le domaine, parmi les plus brillants de toute l’Europe, se retrouvent pour faire de la recherche. Ce centre de recherche attire aujourd’hui des physiciens américains, canadiens, japonais, indiens, chinois, russes et d’autres pays du monde. Le CERN a été crée par les dirigeants européens pour concurrencer des centres de recherche prestigieux aux États-Unis à l’exemple du Lawrence livermore national laboratory à Oakland en Californie. Ce centre de recherche américain est considéré comme le plus prestigieux au monde pour la recherche en physique nucléaire. Dès lors, vous vous rendez compte que si les États européens doivent s’unir pour la recherche dans certains domaines pour faire le poids face aux grands centres de recherche américains, l’Afrique qui est presque inexistante dans le domaine de la recherche scientifique et technique doit impérativement adopter une politique similaire pour se doter au moins de centres de recherche ou d’ universités de grande réputation aux yeux du reste du monde. Cette union fera la force de l’Afrique et son rayonnement à l’échelle internationale.
Cette politique africaine en matière de recherche aura l’avantage d’attirer sa mine d’or grise d’Occident à se joindre à cette aventure scientifique et technologique pour le développement du continent. De nombreux intellectuels de la diaspora attendent de telles initiatives des dirigeants africains pour se rendre plus utiles au progrès du continent. Il faut aussi une réelle volonté en Afrique de créer des parcs industriels et scientifiques pouvant attirer la diaspora intellectuelle à faire des investissements favorisant la création d’emplois sur le continent. À Taiwan par exemple, en 1996, sur 193 sociétés créées au parc industriel et scientifique de Hsinchu, 81 sociétés ont été créées par les scientifiques et ingénieurs taïwanais revenus des États-Unis grâce à une politique des dirigeants taïwanais d’attirer sa diaspora du monde, surtout des États-Unis. C’est cette politique qui a permis à Taiwan de se hisser au rang de l’un des leaders mondiaux dans le secteur des ordinateurs personnels et des circuits intégrés.
Analyse comparative entre la diaspora comme ressource géostratégique et le pétrole
La diaspora intellectuelle africaine se renouvellera toujours grâce à l’équilibre de la nature alors que l’exploitation pétrolière est limitée sur une période donnée. La diaspora comme ressource n’aiguise pas autant d’appétits que le pétrole. Elle ne peut pas être facilement source de conflits ou de guerres civiles comme l’or noir avec généralement l’influence des acteurs nationaux ou étrangers. L’or gris peut favoriser durablement le transfert de connaissances ou de technologies en Afrique. La diaspora intellectuelle africaine peut aider à limiter la corruption systémique dans nos États contrairement au pétrole qui est au cœur des malversations financières avec les connexions à l’extérieur. Cette diaspora peut aussi jouer le rôle de lobbying pour l’Afrique auprès des pays d’adoption. C’est cette politique qui fait la force de l’État d’Israël à travers le monde grâce aux lobbies juifs. Nous pouvons citer l’American Israël Public Affaires Committee (AIPAC) qui influencerait le Congrès à travers ses contributions de campagne pendant que Washington Institute for Near East Policy(WINEP) aurait une forte influence sur les médias et le pouvoir exécutif sur la politique des États-Unis envers l’État Hébreu.
La diaspora africaine peut également aider à relancer l’industrie touristique à l’échelle continentale si des politiques incitatives sont mises sur pied par des leaders politiques pour attirer ces derniers. Ces politiques incitatives vont encourager le retour à la source de cette diaspora dans l’optique de renforcer le lien d’appartenance, le pont entre ces Africains de l’étranger et le continent de leur origine. Le tourisme de la diaspora peut générer d’énormes rentrées financières qui vont aider à la création de nombreux emplois directs et indirects.
Si l’or noir peut être facilement contrôlé par les pouvoirs en place en Afrique, l’or gris est difficilement contrôlable par les dirigeants africains et peut constituer un relais important d’informations des citoyens vivant sur le continent auprès de nombreux cercles de décision en Occident. Par ailleurs, dans des régimes moins démocratiques ou dictatoriaux en Afrique, il est facile de brouiller les connexions sur internet et des réseaux sociaux. Par contre, la diaspora a l’avantage qu’elle peut continuer à opérer en toute liberté et contrôle plus facilement les outils de communication transversale et asynchrone comme le réseau des réseaux. L’or gris peut donc constituer un puissant moyen de démocratisation et d’aspiration à plus de libertés et à la bonne gouvernance dans les États africains.
La diaspora intellectuelle africaine est donc une ressource géostratégique pour le progrès de l’Afrique. Le plus important est de savoir s’en servir pour le mieux afin de sortir l’Afrique du sous -développement. Le rôle de la diaspora devient de plus en plus un sujet d’actualité à travers le monde.
Il y a un regain d’intérêt aussi bien pour les leaders politiques africains que les autres dirigeants du monde. Le Président du Vietnam Nguyen Minh Triet, dans une entrevue accordée à Hanoi au confrère Joseph Ahekoe, directeur de publication du magazine « Francophonie Actualités » basé à Paris affirmait que la République socialiste du Vietnam comptait sur les 3 millions de Vietnamiens de la diaspora encore appelés les Viet Khieu pour entrer dans le cercle fermé des pays émergeants à l’horizon 2020. C’est dire l’importance qu’on accorde à travers le monde à la diaspora intellectuelle pour accéder à la prospérité.
« Je voudrais » n’a jamais rien fait. « J’essaierai » a fait de grandes choses. « Je veux » a fait des miracles. Il n’est donc plus question pour la classe politique africaine de se limiter aux discours et aux promesses souvent non tenus et creux. Il est temps de passer aux actions concrètes pour tirer le meilleur parti de l’expertise et des richesses de sa diaspora pour espérer sortir du labyrinthe de la néguentropie, du cercle vicieux du sous-développement. La diaspora intellectuelle africaine doit impérativement être au cœur de la perspective du développement des États africains. Cette diaspora manifeste globalement la volonté de participer à ce défi de taille. Il importe aux dirigeants des pays de les associer dans un environnement sécuritaire et favorable à l’éclosion de la recherche scientifique et technologique. C’est alors que le développement durable du continent africain sera possible et son avenir meilleur dans les prochaines décennies. Chacun d’entre nous a sa partition à jouer dans cet effort global pour la prospérité du continent.
22/3/2012, Ferdinand Mayega

Source : Afriquechos.ch

L'unique conseiller général du Front national, Patrick Bassot, élu dans le Vaucluse, a été condamné jeudi par le tribunal correctionnel de Carpentras pour des propos contre les immigrés, selon le Mrap qui avait porté plainte contre lui.
M. Bassot a été condamné à 1.000 euros d'amende pour "incitation à la discrimination, à la haine et à la violence à l'encontre des immigrés", dans une tribune libre publiée dans le journal municipal de Carpentras (Vaucluse) en avril 2011.
Son avocat n'a pas pu être joint dans l'immédiat par l'AFP.
Le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) avait cité l'élu devant le tribunal correctionnel de Carpentras pour des propos synonymes, selon lui, "de provocation à la haine et à la discrimination à l'égard des immigrés".
"Carpentras est un très bon exemple de l'implantation imposée d'immigrés qui, quotidiennement, nous empoisonnent la vie par leurs exactions (sévices, actes de violence, de pillage commis contre la population)", avait écrit M. Bassot, évoquant l'implantation de mosquées, d'un abattoir halal et comparant les immigrés à de "petits barbares", rappelle le communiqué du Mrap.
L'amende de 1.000 euros est assortie d'une indemnisation de 1.500 euros et ordonne la publication du jugement dans le journal municipal, selon la même source.
Elu en 2011 dans le canton de Carpentras-nord, M. Bassot est le seul conseiller général du Front national depuis l'invalidation, en octobre 2011, de l'élection de Jean-Paul Dispard à Brignoles (Var).
22.03.2012
Source : Le Parisien/AFP

Tous les partis politiques, à l’exception du FN, avaient été conviés au débat proposé, mercredi soir à Chalon, par le Réseau éducation sans frontières (RESF) qui souhaitait connaître les intentions des candidats à la présidentielle, par le biais de leurs représentants locaux. Mais ni l’UMP, ni les partis du centre, n’avaient fait le déplacement pour parler d’immigration et répondre aux exigences du RESF en la matière, à savoir : une refonte totale de la loi, l’annulation des obligations de quitter le territoire français en cours, la régularisation des familles ayant un enfant scolarisé, la suppression des objectifs chiffrés d’expulsions, etc.
Centres de rétention
Dès la première thématique proposée aux participants – l’enfermement des enfants dans les centres de rétention administrative, ces espaces d’attente pour les étrangers qui vont être expulsés -, les partis de gauche ont confronté leurs points de vue. Alors que le Front de gauche, le NPA et Europe Écologie-Les Verts (EELV) sont favorables à la « fermeture pure et simple des centres de rétention », la position plus nuancée du PS a provoqué les premiers grincements de dents. Car si le PS a également prévu « de mettre fin, dès 2012, à la rétention des enfants et des familles avec enfants », le candidat Hollande ne promet une fermeture immédiate des centres de rétention, estimant qu’il est nécessaire d’étudier « d’autres solutions, comme l’assignation à résidence ». C’est ce qu’a expliqué Philippe Baumel, candidat du Parti socialiste pour les législatives dans la 3 e circonscription.
Sur la régularisation « sans condition » de tous les sans papiers, là encore, les partis de gauche ne sont pas sur « la même tonalité ». Contrairement au Front de gauche, au NPA ou aux Verts, le PS « ne souhaite pas procéder à une régularisation globale et préconise d’étudier les situations au cas par cas », indiquait Philippe Baumel, documents « hollandais » en main. Une intervention très critiquée par les autres partis présents, certains (le NPA) qualifiant le discours du PS de « langue de bois », d’autres (Front de gauche) refusant « un bricolage de ce qui existe déjà ». À se demander quelle tournure aurait pris la réunion si les représentants de l’UMP ou même du Modem n’étaient pas restés chez eux.
23/03/2012, Valérie Monin
Source : Le Journal de Saint-et-Loire

Le 3 mars 2012, Nicolas Sarkozy a prononcé à Bordeaux un discours dans la droite ligne (ou plutôt dans l'extrême-droite) de ses précédents discours de campagne et pour employer un langage qui lui est cher, il a récidivé le 6 mars sur France 2.
Outre la proposition de mettre des étiquettes sur la viande Halal ("c'est une affaire de civilisation, la nôtre"), Nicolas Sarkozy s'est une fois de plus attaqué aux étrangers : "Je veux dire, pour que les choses soient bien claires, que ceux qui viennent avec l'intention de ne pas respecter nos lois et nos mœurs, de ne pas respecter la propriété d'autrui, de ne pas envoyer leurs enfants à l'école, qui ne sont disposés à faire aucun effort sérieux ni d'intégration ni d'assimilation, ne sont pas les bienvenus en France. On ne peut être les bienvenus en France si la seule justification de sa volonté c'est d'obtenir des prestations sociales."
Si l'année 2011 fut celle de la mise en œuvre du discours de Grenoble du 30 juillet 2010 du président Sarkozy (destruction de camps de Roms, répression renforcée de l'immigration), l'année 2012 montre que les digues sont franchies au point que l'on ne sait plus jusqu'où iront les atteintes aux droits élémentaires des personnes étrangères en France du candidat Sarkozy. Les débats sur la viande halal, le droit de vote des étrangers aux élections locales, et les propos d'Arno Klarsfeld, président de l'Office français de l'immigration et de l'intégration l'illustrent : sans complexe, il a proposé, le 12 mars 2012 sur BFM TV, de construire un mur de 130 km entre la Grèce et la Turquie, comme celui qui a été érigé entre les Etats-Unis et le Mexique, pour contrer l'immigration illégale... Un tel positionnement est effectué à dessein pour diviser, opposer des groupes sociaux les uns autres, et ne jamais traiter les questions qui préoccupent chaque citoyen : l'emploi, le logement, la justice. C'est un positionnement profondément délétère car il morcelle le vivre ensemble et préfigure une société d'apartheid social.
D'abord les étrangers condamnés ont subi depuis des années des doubles peines, à la fois emprisonnés et interdits de séjourner en France.
Puis ceux qui étaient sans papiers, qui travaillaient, payaient des impôts, ont fait l'objet d'arrestations policières massives, dans le cadre de la politique du chiffre. Interpellations dans les gares, dans les foyers d'hébergement, placements de plus en plus longs en centre de rétention (45 jours depuis la loi Besson-Guéant du 16 juin 2011), vies brisées. Car il faut bien atteindre "l'objectif" de 35 000 expulsions annuelles fixées par le ministre de la "rafle et du drapeau", comme l'appelle RESF (le Réseau éducation sans frontière). Et cela sans états d'âme, malgré la récente condamnation de la France par la Cour Européenne des droits de l'homme qui estime inhumain et dégradants de placer des enfants en rétention.
C'est ainsi que Pierre-Henry Brandet, porte-parole du ministre de l'intérieur n'hésite pas à soutenir : "Les enfants ne sont pas placés en centre de rétention, ils accompagnent leurs parents." On se demande ce qu'il aurait dit, Pierre-Henry, il y a juste 70 ans, à Drancy ou à Pithiviers...
Cette politique de la peur des étrangers voleurs, faussaires, paresseux, profiteurs, c'est bien exactement la même que celle de Marine Le Pen, dont le programme ne contient pas d'autres propositions que celui de Nicolas Sarkozy, si ce n'est l'arrêt total de tout regroupement familial et l'impossibilité de toute régularisation de sans-papiers.
Tandis que Mme Le Pen veut réduire de 200 000 à 10 000 l'immigration légale, M. Sarkozy veut "réduire le nombre des étrangers sur notre territoire à 100 000" et n'est ce pas Claude Guéant qui proposait, le 10 janvier 2012, de revenir au niveau des années 1990. L'original ou la copie ? Depuis neuf ans, quatre lois laminant les droits des étrangers ont été votées. Et ce sont maintenant les conjoints étrangers de français qu'il faut éliminer, portant une atteinte inédite à la liberté du mariage, tandis que les naturalisations ont déjà baissé de 30 % l'année dernière.
Après les étrangers, la sécurité et les délinquants. Comme un disque rayé, Nicolas Sarkozy répète les mêmes vieilles recettes électorales que pendant la campagne présidentielle de 2007 : les victimes pourront faire appel de la peine de l'accusé, les mineurs de plus de 16 ans seront jugés comme les adultes par les tribunaux correctionnels, la récidive sera élargie et encore davantage punie (ce sera donc une cinquième loi en la matière...), et les libérations conditionnelles réduites. On sait pourtant que 60 % des sortants de prisons récidivent, alors que le taux de récidive est de 12 % seulement pour les personnes en conditionnelle.
Depuis ces promesses, cinq ans se sont écoulés et force est de constater la totale inefficacité de ces gesticulations sécuritaires : les violences contre les personnes ne cessent d'augmenter depuis dix ans malgré trente-deux lois policières, judiciaires, carcérales. Les prisons débordent, sans que la consternante affaire d'Outreau n'y ait rien changé, et on vient de voter la construction de 20 000 places supplémentaires.
Même les policiers sont excédés par la dégradation de leurs relations avec la population et n'hésitent plus à critiquer la politique du chiffre et tout répressif, politique à court terme, dont l'unique objet est évidemment électoraliste.
Et malgré ce bilan, qui est son boulet, Nicolas Sarkozy continue, dans cette campagne électorale, de ressasser ses litanies de garde-champêtre, comme si la pénalisation de la misère pouvait résoudre le chômage, la précarité et le mal-logement. Comme si, en chassant les étrangers, la France devenait, cette fois pour les français, un vaste et désespérant camp de rétention.
22/3/2012, Caroline Mecary
Source : Le Monde

Pour le Père Jean-Jacques Rouchi, spécialiste de l'islam, "s'il existe des extrémistes, ce sont quelques enfants perdus en rien représentatifs des musulmans de Toulouse."
Le Père Jean-Jacques Rouchi, chargé d’enseignement à l’Institut Catholique de Toulouse, spécialiste de l’islam et du dialogue interreligieux, délégué diocésain aux relations avec l’islam, évoque les différents courants de l’Islam à Toulouse.
Comment qualifieriez-vous l’islam pratiqué à Toulouse ?
- C’est un islam modéré. On peut distinguer deux populations. De nombreux étudiants, souvent d’origine marocaine et des personnes issues de l’immigration des trente glorieuses, donc de troisième ou de quatrième génération, d’origine algérienne. Ils sont pour la plupart sunnites. Ce sont des gens que je qualifie de spirituels, pas de politiques. Après on retrouve tous les clivages présents dans l’Islam de France : certains sont proches de l’Union des Organisations Islamiques de France, d’autre de la Fédération Nationale des Musulmans de France. En tout cas, s’il existe des extrémistes, se sont quelques enfants perdus en rien représentatifs des musulmans de Toulouse.
Il ne faut surtout pas éluder le facteur social dans ces cas de radicalisation. Ils viennent souvent de quartiers défavorisés dans lesquels on n’a jamais pris à bras le corps les problèmes de logements et plus simplement le vivre ensemble.
Existe-t-il de nombreux échanges interreligieux ?
- Nous avons des contacts avec certaines associations comme les Scoutes Musulmans. Sur le terrain, le Groupe interreligieux d’Empalot travaille au vivre ensemble dans ce quartier. Mais il y a globalement une bonne entente. La plupart des responsables musulmans ont adressés immédiatement leurs condoléances à la communauté juive. Il n’existe aucune tension particulière à Toulouse.
Comment voyez-vous évoluer l’islam à Toulouse, ces dernières années ?
- C’est vrai qu’on note un léger durcissement identitaire. On a parfois des difficultés à rencontrer les simples croyants qui n’assument aucune responsabilité dans la communauté. On sent moins le désir de relations avec les autres communautés. Pour moi, c’est une réaction qui s’explique par la diabolisation dont ils ont été victimes depuis quelques années. Il y a une sorte de repliement identitaire, mais qui n’est pas propre à la communauté musulmane.
Quelles conséquences au sein de la communauté musulmane, pourraient avoir ce drame ?
- Depuis cet événement, il y a beaucoup de contacts au niveau des responsables des différentes communautés religieuses. On tente d’atténuer les conséquences négatives et les risques de tensions.
21/3/2012, Mathieu Molard
Source : Le Nouvel Observateur

« Depuis trop longtemps, les travailleurs migrants aux Émirats arabes unis travaillent dur dans des conditions abusives, et les promoteurs publics et privés s'en soucient peu. Maintenant, les promoteurs des Émirats et leurs partenaires internationaux ont enfin pris leur part de responsabilités concernant l'île de Saadiyat et ont commencé à protéger les travailleurs, mais ils doivent aller encore plus loin pour limiter les abus. »
Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient à Human Rights Watch
(Beyrouth, le 20 mars 2012) – Les partenaires dans le développement des Émirats arabes unis et les institutions culturelles et éducatives occidentales ont pris d'importants engagements pour faire face à l'exploitation et aux abus auxquels sont confrontés les travailleurs migrants originaires d'Asie du Sud, mais les lacunes en matière de protection de leurs droits persistent, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié aujourd'hui. Ces travailleurs participent aux chantiers d'aménagement (s'élevant à 22 milliards d'USD) sur l’île de Saadiyat aux Émirats arabes unis.
Le rapport de 85 pages, intitulé The Island of Happiness Revisited: A progress report on institutional commitments to address abuses of migrant workers on Abu Dhabi’s Saadiyat Island (« Retour à l'île du Bonheur : Rapport intérimaire sur les engagements institutionnels concernant les abus subis par les travailleurs migrants sur l'île de Saadiyat à Abou Dabi »), signale que les failles concernent notamment le remboursement aux travailleurs des frais de recrutement qui les endettent pendant plusieurs mois ou plusieurs années et qui constituent le principal facteur créant des conditions de travail forcé. Human Rights Watch a également constaté des manquements dans la mise en application des sanctions à l'encontre des entrepreneurs ayant commis des abus et dans le respect des promesses de rendre publics les rapports de surveillance. L'île accueillera les succursales locales de la New York University (NYU) et des musées du Louvre et Guggenheim, entre autres projets de premier plan.
« Depuis trop longtemps, les travailleurs migrants aux Émirats arabes unis travaillent dur dans des conditions abusives, et les promoteurs publics et privés s'en soucient peu » a expliqué Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient à Human Rights Watch. « Maintenant, les promoteurs des Émirats et leurs partenaires internationaux ont enfin pris leur part de responsabilités concernant l'île de Saadiyat et ont commencé à protéger les travailleurs, mais ils doivent aller encore plus loin pour limiter les abus. »
Human Rights Watch a observé des améliorations notables depuis la publication de son premier rapport sur le sujet en 2009. Human Rights Watch a mentionné en particulier les engagement des principaux organismes culturels et éducatifs et des partenaires dans le développement des EAU visant à garantir le paiement régulier des salaires, le respect des temps de repos et des jours de congé et la prise en charge d'une assurance médicale par l'employeur, ainsi que leurs promesses d'embaucher des observateurs indépendants chargés de détecter les violations des droits des travailleurs sur l'île et d'en rendre compte publiquement. Cependant, le rapport d'avancement a également indiqué que de nombreux travailleurs paient toujours des frais de recrutement pour obtenir des emplois et se retrouvent fréquemment piégés dans une situation d'endettement.
De plus, Human Rights Watch a constaté que les entrepreneurs confisquent régulièrement les passeports des travailleurs et remplacent leurs contrats par des contrats moins avantageux dès leur arrivée aux EAU. Alors que les promoteurs et les institutions sur l'île de Saadiyat se sont engagés à mettre fin à ces pratiques et que l'ampleur des problèmes documentés par Human Rights Watch est moins importante qu'en 2009, la poursuite des mauvaises pratiques dans un certain nombre de cas reflète la persistance des lacunes en matière de protection des droits. Les parties qui ont un intérêt dans ces projets doivent prendre l'engagement sans équivoque de rembourser les travailleurs qui se sont vus obligés de payer des frais de recrutement au mépris des politiques existantes. Les institutions culturelles et éducatives et les promoteurs locaux doivent aussi enquêter et faire appliquer efficacement les dispositions de sanctions à l'encontre des entrepreneurs qui ne respectent pas les politiques visant à protéger les travailleurs d'abus.
Malgré les promesses de ces institutions de s'attaquer à la question des frais de recrutement et malgré les lois des EAU qui interdisent aux agences d'appliquer de tels frais, presque tous les travailleurs interrogés par Human Rights Watch ont déclaré avoir payé entre 900 USD et 3 350 USD aux agents dans leur pays d'origine alors qu'ils cherchaient un emploi aux EAU, y compris certains travailleurs arrivés récemment pour participer uniquement aux projets de l'île de Saadiyat. Disposant de maigres revenus et de peu de biens, les travailleurs ont souvent contracté des emprunts à des taux d'intérêt mensuels élevés pour payer ces frais de recrutement, et ils devront travailler pendant des mois ou des années pour rembourser ces prêts.
Étant donné que la pratique d'exiger des travailleurs le paiement de frais de recrutement est toujours courante, le rapport appelle toutes les parties à s'engager à ce que les travailleurs se voient rembourser tout frais de recrutement qu'ils auront dû payer pour s'assurer un emploi sur l'île.
L'île de Saadiyat, peu élevée au-dessus du niveau du golfe Persique, comptera un campus de la NYU, des musées et un centre des arts du spectacle, chacun conçu par des cabinets d'architecture de renommée mondiale, ainsi que des terrains de golf, des hôtels et des résidences de luxe. Des travailleurs venus d'Inde, du Pakistan, du Bangladesh et d'autres pays sud-asiatiques sont employés aux travaux des infrastructures de l'île depuis qu'en 2005 Abou Dabi a fondé la Société d'investissement et de développement touristique (« Tourism Development and Investment Company », TDIC) pour superviser certaines parties du projet. Le Louvre Abou Dabi et le Guggenheim doivent ouvrir en 2015 et 2017, respectivement. L'Autorité des affaires exécutives d’Abou Dabi (Abu Dhabi’s Executive Affairs Authority, EAA) est responsable du développement et de la construction du campus de la NYU, dont l'ouverture est prévue pour 2014.
Le rapport a noté que les travailleurs ont aussi signalé un manque d'information ou des informations trompeuses quant à leurs conditions de travail avant leur arrivée aux EAU et certains travailleurs qui ne vivaient pas dans le Village des travailleurs de l'île de Saadiyat ont dénoncé des installations de logement surpeuplées et non hygiéniques. Contrairement aux engagements pris par les promoteurs afin de veiller à ce que les travailleurs conservent leur passeport, seul un travailleur interrogé sur 47, travaillant sur l'île elle-même, a déclaré avoir conservé son passeport.
La nomination au début de l'année 2011 d'observateurs indépendants chargés de détecter les violations des droits des travailleurs sur l'île et d'en rendre compte publiquement a été un développement important et positif, a indiqué le rapport. Toutefois, les promoteurs et leurs partenaires étrangers doivent aller plus loin pour garantir que des mesures de responsabilisation adéquates soient mises en place, a déclaré Human Rights Watch.
Pour l'instant, la TDIC et l'EAA n'ont rendu publique aucune conclusion des nouveaux observateurs nommés par leurs soins, ni aucune mesure prise en réponse à ces conclusions, a fait savoir Human Rights Watch. De plus, jusqu'à présent, elles n'ont pas divulgué les composantes essentielles de leurs programmes de surveillance (par exemple, attributions, portée de la surveillance et méthodologie des enquêtes), susceptibles de démontrer la crédibilité et l'indépendance de cette surveillance. On ignore si elles prévoient de le faire.
« En reconnaissant la nécessité d'une surveillance indépendante, les promoteurs de Saadiyat ont placé la barre plus haut pour les autres projets de développement dans la région » a indiqué Sarah Leah Whitson.« Mais la surveillance ne suffit pas à elle seule ; la TDIC et l'EAA doivent rester vigilantes en sanctionnant les entrepreneurs en infraction et en faisant connaître ces sanctions. »
20 mars 2012
Source : Site de hrw

Le Conseil Franco Marocain des Ingénieurs et Scientifiques,  Club « Santé, Nutrition et Agro- Alimentaire », organise une table ronde, le Samedi 24 mars 2012 à Paris, sur le thème : « Expériences des compétences scientifiques et médicales marocaines à l'étranger dans le domaine de la santé rurale et le développement humain au Maroc »…Suite

Les présidents des principales organisations juive et musulmane ont rejeté mercredi 21 mars tout "amalgame" entre l'islam de France et l'islamisme.
Gilles Bernheim, grand rabbin de France, Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman, et  Dalil Boubakeur, recteur de la Grande mosquée de Paris s'exprimaient dans la cour de l'Élysée avant d'être reçus par le président Nicolas Sarkozy…Suite

Saïd Ben Amar, 27 ans, skipper du “Championnet”, a franchi mardi soir la ligne d'arrivée de la traversée de l'Atlantique à la rame (Dakar - Cayenne), et se classe ainsi à la 14ème position de cette édition, informe le PC de la course à Cayenne.
Le jeune marocain a longuement lutté contre le courant et le vent, mais ça y est après 51 jours passés en mer, le voici sur la terre ferme. En effet, Said Ben Amar a franchi la ligne d'arrivée dans la douleur, le skipper ayant dû faire face à un retournement des conditions météo jusque là favorables aux premiers arrivés de la course. Le jeune skipper est ainsi devenu le premier homme du monde arabe et d'Afrique à traverser l'Atlantique à la rame...
Malgré l'épuisement de 51 jours de navigation à la rame en plein océan, le benjamin de la course a déployé ses dernières ressources à s'acharner sur les avirons pour éviter la dérive vers le nord-ouest et pouvoir atteindre la ligne d'arrivée dans le délai de la course.
La course Bouvet-Guyane est une traversée de l'Océan sur une distance de 4.700 km reliant Dakar à Cayenne (Guyane française). La traversée se fait en solitaire, chaque concurrent navigue selon sa propre stratégie, sans assistance et sans escale.
21/3/2012
Source : Aufait/MAP

La Confédération islamique italienne a vu le jour, mercredi à Rome, en tant qu'espace de convergence pour l'ensemble des Musulmans d'Italie et cadre organisé, ouvert et transparent de dialogue, de convivialité et d'échanges au service de l'ensemble des composantes et sensibilités de la société italienne.
L'assemblée constitutive de cette structure, qui se veut interactive dans son environnement institutionnel et social, s'est tenue dans le prolongement d'un séminaire sur "le rôle des religions dans les changements en Méditerranée" durant lequel les participants de différents horizons ont été unanimes à en saluer l'avènement et les objectifs déclarés.
La Confédération, qui est née d'une volonté commune de coordonner l'action de toutes les composantes du culte musulman dans la Péninsule, entend, à ce titre, Âœuvrer pour répondre aux attentes des Musulmans d'Italie dans divers domaines et ambitionne de parvenir à une reconnaissance de l'Islam en tant que seconde composante religieuse de la société italienne.
La Confédération, qui aspire se positionner en tant qu'interlocuteur reconnu auprès des institutions publiques italiennes et des structures représentant les autres religions, s'assigne une mission d'organisation et d'orientation en veillant notamment à la prééminence des valeurs de probité, d'érudition et de modération, loin de toute instrumentalisation ou improvisation.
Au-delà de la dimension cultuelle, la Confédération s'attèlera à propager les nobles vertus du dialogue et du respect mutuel ainsi que les valeurs de convivialité, de solidarité et d'entente tant entre Musulmans qu'entre Musulmans et non Musulmans
La nouvelle structure réserve un intérêt particulier aux femmes musulmanes et aux jeunes issus de la seconde génération en prévoyant notamment leur représentation dans ses mécanismes décisionnels.
Dans sa charte des valeurs, la Confédération déclare son respect des devoirs de la citoyenneté italienne et son adhésion aux principes afférents à la promotion et à la sauvegarde des droits humains et des libertés individuelles et collectives, au respect de la sacralité de la vie humaine et au refus de toute forme de violence et de discrimination.
Elle affirme également sa détermination à agir en toute indépendance et neutralité loin de toute influence idéologique.
Au nombre d'environ 550.000, les Marocains vivant en Italie représentent la première communauté musulmane du pays.
La communauté musulmane dans la Péninsule est forte de près de 1,5 million de personnes, la population totale dépassant de peu les 60 millions d'habitants.
21 mars 2012
Source : MAP

Le Colisée à Rome et la place du Duomo à Milan ont été entourés mercredi par des chaînes humaines de centaines de jeunes Italiens, désireux de manifester leur rejet de toutes les discriminations raciales, à l'occasion de la journée mondiale contre le racisme.
A Rome, les manifestants, pour la plupart des écoliers et étudiants, portant des chemises et maillots blancs sur lesquels était inscrit "non à tous les racismes", ont formé une chaîne tout autour du Colisée.
Le ministre chargé de l'Intégration et de la coopération internationale, Andrea Riccardi, a salué les participants: "nous devons être attentifs à ne pas entretenir le germe du racisme mais aussi à la violence du langage. Le racisme commence par des paroles pour aboutir à des faits", a observé le fondateur de la communauté catholique Sant'Egidio.
A Milan, l'initiative organisée par des écoles de la ville a vu la participation de membres de la municipalité de centre-gauche et de sportifs comme l'ancien de l'AC Milan Franco Baresi.
Maria Grazia Guida, maire adjoint, a rappelé la tuerie ayant fait quatre morts, dont trois enfants, lundi devant une école juive de Toulouse et perpétrée par un homme qui aurait revendiqué son appartenance à Al-Qaïda.
"Milan doit devenir un laboratoire de dialogue entre les cultures", a dit pour sa part le responsable des politiques sociales, Pierfrancesco Majorino, qui a estimé que les étrangers dans la grande ville du nord de l'Italie avaient fait les frais d'"années de stigmatisation institutionnelle" par les précédentes équipes municipales de centre-droit. Il a relevé que 20% des étudiants à Milan étaient d'origine étrangère.
D'autres défilés et chaînes humaines ont été organisés dans 34 villes italiennes dont Bologne, Brescia, Bari, Catane, Florence, Foggia, Lecce, Milan, Trieste, Turin et Venise.
En Italie, des actes de xénophobie sont régulièrement enregistrés contre des immigrés et des Roms, favorisés par le populisme de certains mouvements politiques comme la Ligue du Nord. Mais les associations antiracistes, laïques et catholiques, sont extrêmement vivantes et actives.
21 mars 2012
Source : AFP

La section catalane de SOS racisme a appelé, mercredi, les partis politiques espagnols à "faire preuve de responsabilité" face aux discours xénophobes qui incitent à la haine et au rejet des immigrés en Catalogne (nord-est de l'Espagne).
"Des discours de cette nature ne font que dégrader les relations entre les différentes communautés dans une conjoncture rendue difficile par la crise économique", a mis en garde la porte-parole de SOS Racisme, Alba Cuevas, lors d'une cérémonie organisée à Barcelone à l'occasion de la Journée internationale de lutte contre le racisme, célébrée le 21 mars de chaque année.
Les partis politiques ne doivent pas "se taire" face aux agissements d'autres formations xénophobes comme "Plataforma per Cataluyna" (Plateforme pour la Catalogne) qui "devraient être interdits en application de la loi sur les partis politiques qui a permis la dissolution de certaines formations au Pays-Basque", a estimé la militante catalane lors de cette rencontre organisée sous le thème "Toutes les couleurs sont les bienvenues".
"Il est difficile d'affirmer que le racisme a augmenté (en Catalogne), mais ces dernières années, les actes racistes et xénophobes sont de plus en plus forts et choquants et les conflits entre voisins qu'on réglait auparavant par la médiation, finissent aujourd'hui devant les tribunaux", a déploré la porte-parole de SOS Racisme.
L'ONG, qui célébrera cette année son 25ème anniversaire, a également publié à cette occasion un manifeste soulignant que le racisme, "reflet d'une société malade", met en danger l'avenir de la communauté, d'où la nécessité pour tous les acteurs sociaux d'Âœuvrer à promouvoir la cohabitation et la diversité.
La Catalogne abrite près de 230.000 ressortissants marocains, soit la plus forte communauté étrangère établie dans cette région.
 21 mars 2012
Source : MAP

Les groupes de défense des droits humains ont salué la décision du gouvernement australien de traiter le cas de tous les demandeurs d'asile de la même façon, quelle que soit la manière dont ils sont arrivés dans le pays.
« C'est une décision très importante pour l'Australie, » a dit à IRIN le coordonnateur national pour les réfugiés d'Amnesty International Australie, Graham Thorn, le 20 mars. »
« Cette déclaration met fin à un processus discriminatoire envers les demandeurs d'asile qui dépendait de la façon dont ils arrivaient en Australie et de leur point d'arrivée, » a indiqué Paul Power, le directeur du Conseil australien pour les réfugiés (RCOA).
A partir du 24 mars, la demande de statut de réfugié des demandeurs d'asiles sans papiers arrivant en bateau sera évaluée selon le même système que celle des personnes arrivant par les airs.
Ce changement va mettre un terme à un système parallèle, non statutaire, introduit en 2001 quand le gouvernement de l'ancien Premier ministre John Howard établit des exceptions juridiques pour un grand nombre de territoires, dont l'Ile Christmas, les « excisant » en quelque sorte. Le but était de compliquer la demande d'asile pour certaines catégories de réfugiés.
Le 11 novembre 2010, cependant, la Haute Cour a statué que les décisions sur la détermination [du statut] des réfugiés prises dans le cadre de cette politique d'excision ne satisfaisaient pas au principe d'équité procédurale et ne respectaient pas la législation australienne.
« Dans le nouveau cadre, le dossier des personnes arrivant par voie maritime après cette date [24 mars] fera l'objet d'un processus statutaire et l'examen du mérite sera fait par le RRT [Tribunal d'examen du mérite], en appel ; il ne sera plus soumis à l'ancien système de l'examen du mérite indépendant (IMR), » a déclaré le ministre de l'Immigration et de la Citoyenneté, Chris Bowen.
« Cela signifie que la procédure d'évaluation des obligations de protection pour les arrivants maritimes en situation irrégulière sera la même que celle qui est appliquée pour les demandeurs d'un visa de protection déjà présents dans le pays. »
Les activistes encore inquiets
Mais malgré l'annonce de cette semaine, les activistes pensent que ces mesures gouvernementales continuent à pénaliser ceux qui arrivent en bateau, dont la grande majorité se révèle être des réfugiés bona fide (de bonne foi).
« La détention obligatoire pour les demandeurs d'asile sans documents est la question centrale et elle n'est pas résolue. Elle doit être immédiatement démantelée, » a déclaré Ian Rintoul, porte-parole de la Refugee Action Coalition (Coalition de défense des réfugiés).
« Il est important pour l'Australie de revoir maintenant des mesures comme celle de la détention provisoire, pour garantir que tous les demandeurs d'asile soient traités de façon équitable, quelle que soit la manière dont ils sont entrés dans le pays, » a expliqué M. Thorn d'Amnesty International, en rappelant que, dans le cadre de la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés, il est contraire aux obligations internationales de l'Australie, de traiter les demandeurs d'asile différemment selon la façon dont ils sont arrivés dans le pays.
Selon le Ministère australien de l'immigration et de la citoyenneté, il y a actuellement plus de 4 500 personnes en détention, dont plus de 3 000 dans des centres de détention haute sécurité.
Depuis les années 1990, le gouvernement australien a poursuivi une politique de détention obligatoire à durée indéterminée pour tous les demandeurs d'asile, - beaucoup de Sri Lankais, d'Afghans et d'Iraniens - arrivant par bateau.
Les statistiques gouvernementales montrent que plus de 36 pour cent des détenus sont retenus dans ces centres depuis plus d'un an, et un millier depuis plus de 18 mois. C'est trop. Beaucoup trop, » a fait remarquer M. Rintoul.
22/3/2012
Source : IRIN

Pour sa huitième édition, le festival CDC a pris pour thème «Des migrations », la discipline  ayant de tout temps migré et la plupart des compagnies étant formées de danseurs d' origines diverses, ce qui pose parfois de sérieux problèmes pour l'obtention de visas…Suite

Le nombre de travailleurs marocains affiliés à la sécurité sociale en Espagne a accusé une légère baisse en février dernier par rapport au mois précédent, selon des chiffres officiels publiés mardi à Madrid.
Ainsi, 202.528 travailleurs marocains étaient affiliés à la sécurité sociale espagnole à fin février, contre 203.975 en janvier dernier, soit une baisse de 1.447 adhérents, précise le ministère espagnol du Travail et de la sécurité sociale.
Malgré cette légère baisse, les Marocains sont toujours au premier rang des travailleurs étrangers extracommunautaires affiliés à la sécurité sociale en Espagne, ajoute la même source dans un communiqué.
Ils sont suivis des immigrés équatoriens avec 119.623 personnes, des Colombiens (86.783 travailleurs) et des Chinois (84.679 personnes).
Selon le ministère espagnol, le marché de l'emploi en Espagne a enregistré, à fin février, une baisse de 0,51 pc du nombre des travailleurs immigrés extracommunautaires inscrits au régime de la sécurité sociale pour s'établir à 1.052.802 travailleurs.
Les régions autonomes de la Catalogne et de Madrid concentrent 43,5 pc du nombre de travailleurs étrangers légaux établis en Espagne.
20/03/2012
Source : MAPF

Nous avons l’honneur de vous informer que dans le cadre de sa stratégie de mobilisation des compétences marocaines à l’étranger, le Ministère Chargé des Marocains Résidant à l’Etranger, le Ministère de la Santé et le Réseau des Compétences Médicales Marocaines du Monde (CMMM), organisent les 23 et 24 juin 2012 à Rabat le 1er Forum des Compétences Médicales Marocaines du Monde sous le thème…Suite

Pierre Henry, directeur de l’association France terre d’asile : « Développer les visas de circulation »

« La volonté de déplacement des personnes qui veulent bâtir un projet de vie en France sera toujours plus forte que les efforts pour contrôler leur arrivée et leur présence. En dix ans, pas moins de six textes de loi ont été votés pour restreindre l’immigration. Les résultats ne suivent pas : près de 189 000 titres ont été délivrés en 2010, contre 181 000 en 2002. Comment peut-on penser qu’en baissant même de 10 000 personnes l’immigration professionnelle, on pourrait permettre une diminution du chômage, qui se compte en millions ?

Cette mise en rapport est faite seulement par commodité idéologique. En réalité, le durcissement de la politique des visas a surtout encouragé l’immigration irrégulière, puisqu’elle coûte moins aux migrants que la voie légale.

Je crois que nous pourrions changer de perspective et trouver une position d’équilibre en développant les visas de circulation, valables pour une durée à déterminer, qui permettrait des allers-retours entre la France et les pays d’accueil. Cela permettrait d’accompagner le retour au pays dans un souci de développement. Ces dernières années, beaucoup trop de mots prononcés publiquement et visant les migrants ont blessé pour rien. »

Louis Trujillo, délégué du défenseur des droits à la préfecture des Yvelines : « Un retard cumulatif sur l’ensemble des dossiers »

« Aujourd’hui, les flux d’immigrés sont trop importants dans les Yvelines par rapport aux moyens des services de la préfecture. Les conditions d’accueil n’y sont pas de bonne qualité. Le problème de surcharge n’est pas le même partout. L’immigration se concentre surtout sur l’Île-de-France, les Bouches-du-Rhône, le Nord-Pas-de-Calais et la Provence-Alpes-Côte d’Azur. Il s’agit donc essentiellement d’un problème de répartition.

Beaucoup de personnes qui viennent nous voir pour une médiation sont entrées en France avec un visa touristique, puis demandent une régularisation. En réalité, ils ont très peu d’espoir, à terme, de rester sur le territoire, car globalement l’administration a durci son interprétation des textes sur les demandes de titres de séjour.

Mais l’État n’a pas les moyens de les expulser tous d’un coup, alors on leur donne des récépissés de trois mois, en attendant qu’ils soient éloignés. Cela entraîne un retard cumulatif sur l’ensemble des dossiers à traiter au service des étrangers, car plus on repousse les échéances, plus on doit reprendre le dossier en considération avec des éléments nouveaux et mis à jours. »

21/3/2012, RECUEILLI PAR J.-B. F

Source : La Croix

Un système d’immigration à points

Née en 1967 au Canada, cette politique a par la suite été adoptée au Danemark, en Australie, en Nouvelle–Zélande, aux Pays-Bas ou au Royaume-Uni. Ces États restent ouverts aux migrants, mais selon l’âge, le niveau de qualification, l’expérience professionnelle, la promesse d’embauche, chacun de ces critères donne droit à un certain nombre de points.

Au-delà d’un seuil minimum (67 points au Canada), le migrant qui obtient le score le plus élevé est celui qui a le plus de chances d’obtenir un titre de séjour. L’écueil à éviter est, cependant, la surqualification des arrivants par rapport au marché du travail.

Une politique migratoire européenne

Il s’agirait d’harmoniser les politiques migratoires dans un espace de libre circulation. Pour le moment, les principales actions concernent avant tout les contrôles aux frontières (agence Frontex) et les expulsions des personnes sans papiers. En matière d’immigration légale, les pays restent souverains. Toutefois, une « directive “carte bleue”» encadre le séjour des travailleurs hautement qualifiés.

Le Conseil européen a préconisé, en 2008, que les États membres prévoient, par anticipation de leurs besoins, des mobilités à l’intérieur de l’UE. La démographie plaide pour une gestion communautaire de l’immigration : pour la première fois, l’an dernier, la population en âge de travailler a chuté en Europe, selon l’ONU.

Des migrations « circulaires »

Ce principe de co-développement repose sur un équilibre entre les intérêts de chacun. Il s’agirait d’organiser des allers et retours des personnes, grâce à des visas à entrées multiples et des procédures facilitées. Cela permettrait aux migrants de franchir différentes étapes de vie en France (études, travail, formation, etc.) tout en gardant la possibilité, à chaque retour, de nourrir un projet dans le pays d’origine.

De son côté, le pays d’accueil bénéficie de main-d’œuvre dans des secteurs en demande. Ces migrations « circulaires » réclament toutefois une intégration des migrants dans les deux territoires d’ancrage, et la mobilité qu’exige cette politique soulève la question de la vie familiale.

20/3/2012

Source : La Croix

Le mariage entre Français et conjoints étrangers est "menacé" par de nombreuses "entraves", ont dénoncé mardi deux associations qui ont interpellé les candidats à la présidentielle sur ce sujet à moins d'un mois du premier tour du scrutin.

"Aujourd'hui, la liberté de mariage, protégée par la Constitution et garantie par la Convention européenne des droits de l'homme, est menacée pour les couples franco-étrangers", estiment Les Amoureux au Ban Public et l'Association pour la reconnaissance des Droits des personnes homosexuelles et transsexuelles à l'immigration et au séjour (Ardhis) qui militent pour la défense des couples mixtes.

Cette liberté, étant conditionnée à la régularité dé séjour du conjoint étranger, elle est "entravée" par des nombreuses difficultés : soupçons systématiques de fraude et refus d'enregistrement du dossier de mariage dans certaines mairies lorsque l'un des conjoints est en situation irrégulière, signalement auprès de la police de l'air et des frontières, exécution d'arrêts de reconduite à la frontière pour empêcher la célébration d'un mariage, saisine systématique du procureur de la République pour enquête sur la sincérité de l'intention matrimoniale lorsque l'un des futurs conjoints est en situation irrégulière.

Les deux associations ont demandé à cinq candidats de réagir à quatre de leurs propositions sur le sujet. Elles ont reçu les réponses de François Bayrou, Jean-Luc Mélenchon et Eva Joly. Nicolas Sarkozy, qui a annoncé son intention de durcir les conditions du mariage mixte, n'a pas répondu.

François Hollande "s'apprête à répondre", a annoncé une représentante présente à la conférence de presse. La réponse prendra la forme d'un "soutien à l'engagement global" des associations mais les "enquêtes et les contrôles sont nécessaires", a assuré Mireille Le Corre, membre du pôle "immigration" du candidat socialiste.

Elle a souligné que M. Hollande est "contre l'alignement du mariage mixte sur les conditions du regroupement familial", proposé par M. Sarkozy.

"Les conjoints de chômeurs, étudiants, intermittents et précaires ne pourront pas vivre avec leur partenaire. Avec Sarkozy, c'est le compte bancaire qui devient le révélateur de la réalité de la vie familiale", a commenté un membre d'Ardhis.

"On ne nie pas la réalité de mariages blancs et des mariages gris. On nie l'ampleur exagérée par les pouvoirs publics. Ce qui est inacceptable, c'est que l'administration veuille voir ce qui se passe dans la chambre à coucher alors qu'elle ne demande pas ça aux couples franco-français".

Les candidats étaient appelés à se prononcer sur l'accès des couples mixtes à "toutes les formes de conjugalité prévues par la loi", la limitation de "l'intrusion de l'administration dans la vie privée" de ces couples, la délivrance d'un visa et d'un titre de séjour "de plein droit" pour les conjoints et partenaires de Français et la délivrance également "de plein droit" de cartes de résident lors du premier renouvellement d'un titre de séjour des conjoints étrangers.

Selon des chiffres de l'Insee, sur 211.070 mariages enregistrés en 2009 en France, 32.396 ont été célébrés entre un époux français et un conjoint étranger.

20 mars 2012

Source : AFP

Au cours des dix dernières années, l’immigration est restée relativement stable. Un peu moins de 200 000 titres de séjour par an sont accordés, tandis qu’environ 100 000 étrangers quittent annuellement le territoire français. Ce qui donne en moyenne un flux net de 100 000 migrants supplémentaires chaque année.

Au-delà du ressenti de la population (52 % des Français estiment que les immigrés sont trop nombreux), la réalité des phénomènes migratoires et leur impact en termes budgétaire, démographique, et économique contredisent le plus souvent les arguments mis en avant dans la campagne.

Le sujet, ultrasensible, échauffe les esprits à chaque élection présidentielle. Cette fois, la question du juste équilibre à trouver en matière d’immigration se pose sur fond de creusement de la dette publique, de ralentissement de la croissance, de déséquilibre des comptes sociaux et de montée du chômage. Et la plupart des candidats défendent un meilleur « contrôle » des flux.

Ressentie comme « massive » par la population, la part des immigrés dans notre pays est pourtant moindre que chez nos voisins européens. Selon les données de l’OCDE, la France compte 11,6 % de sa population née à l’étranger, contre 12,9 % pour l’Allemagne, grand modèle dans cette campagne présidentielle, 15,5 % pour l’Autriche, 14,3 % pour l’Espagne, 14,4 % pour la Suède, etc. Par ailleurs, l’immigration est restée relativement stable au cours des dix dernières années.

Pourtant, selon une étude Ipsos parue en août dernier, 79 % des Français pensent que l’immigration a augmenté ces cinq dernières années, et 52 % l’estiment trop nombreuse. Ce hiatus entre perception et réalité, dans un pays d’accueil de longue date, s’explique par la confusion entre immigration et intégration des Français d’origine étrangère. Plusieurs arguments sont cependant développés par les candidats pour justifier de mettre un frein à l’immigration.

L’immigration menace-t-elle la cohésion sociale ?

Le Front national fait de la place des étrangers en France un sujet de campagne incontournable. Pour le parti d’extrême droite, qui a lancé la récente polémique sur la viande halal, « l’immigration non contrôlée est source de tensions dans une République qui ne parvient plus à assimiler les nouveaux Français » et elle représente « un coût important pour la communauté nationale ». En conséquence, Marine Le Pen ne souhaite pas octroyer plus de 10 000 titres de séjour par an. Ce qui rendrait le solde migratoire négatif.

Dans un rapport remis en avril dernier à François Fillon sur ce thème, le Haut Conseil à l’intégration donne un autre son de cloche. Certes, l’institution préconise vivement de s’attaquer à certains « ghettos communautaires », formés dans certaines zones urbaines sensibles. Mais elle souligne surtout que 65 % des descendants d’immigrés vivent en couple avec des personnes de la « population majoritaire » et que seuls 16 % des personnes issues de l’immigration ayant la nationalité française ont peu ou pas le sentiment d’être Français. L’intégration a donc à la marge ses ratés, mais le modèle français reste majoritairement efficace.

La situation de l’emploi et de l’économie permet-elle d’accueillir autant d’immigrés ?

Nicolas Sarkozy veut diviser par deux le nombre d’entrées annuelles. Pour cela, il entend limiter la délivrance de visas professionnels, veut soumettre les couples mixtes à des conditions de ressources et de logement, et entend restreindre l’accès à l’emploi des étudiants étrangers. Une volte-face par rapport à la ligne de l’« immigration choisie », fixée il y a cinq ans, avec l’objectif de porter à 50 % l’immigration de travail (aujourd’hui à 15 %).

Entre-temps, la crise financière a frappé. Pour le candidat sortant, il s’agit à présent de donner la priorité aux 100 000 jeunes qui arrivent chaque année sur le marché du travail, ainsi qu’aux immigrés déjà présents en France, dont le taux de chômage atteint 23 %.

Pourtant, la présence des migrants concurrence peu l’emploi des nationaux. « L’essentiel de la compétition a lieu entre les nouveaux et anciens migrants, car ils ont plus souvent le même type de métier. Plus globalement, on a souvent tendance à considérer le marché du travail comme un gâteau à partager, avec un nombre fixe d’emplois disponibles. C’est une fausse représentation, car on oublie que les étrangers sont aussi des consommateurs qui créent leur demande et par conséquent des emplois », commente Jean-Christophe Dumont, expert des migrations internationales à l’OCDE.

Par ailleurs, l’arrivée de nouvelles populations a eu tendance à promouvoir les Français sur des emplois mieux rémunérés. En 2010, une étude menée pour le compte de la Banque de France par l’économiste Grégory Verdugo calculait que la hausse de 10 % de l’immigration entre 1962 et 1999 avait provoqué une hausse de 3 % des revenus de la population autochtone.

Les comptes de la protection sociale sont-ils en danger ?

Le FN affirme que la protection sociale en France est une « pompe aspirante ». Et le candidat de l’UMP souhaite durcir l’accès aux prestations sociales des étrangers. Pourtant, notamment en raison des difficultés de financement de notre système de retraite par répartition, le recours à des travailleurs étrangers est plutôt une bonne chose. Ces derniers arrivent sur le territoire sans que l’État ait investi pour eux en dépenses d’éducation. Par ailleurs, peu d’entre eux restent jusqu’en fin de carrière. Selon un audit parlementaire rendu public en mai dernier, seuls 60 % des titulaires d’un titre de séjour sont encore sur le territoire français cinq ans après leur entrée, ce qui limite le montant des pensions.

« En conservant le niveau actuel d’immigration, le déficit de la protection sociale atteindra 3 % du PIB d’ici à 2050. En prenant une hypothèse de solde migratoire nul, le besoin de financement passera à 4,3 % du PIB », explique l’économiste Lionel Ragot, qui a calculé des projections en fonction de différents cas de figure (1). Une autre recherche récente réalisée pour le ministère des affaires sociales par le laboratoire « Equippe » de l’université de Lille I va dans le même sens. Après avoir fait la part des coûts et des contributions des migrants dans les comptes sociaux, l’enquête conclut à un bilan positif de 3,9 milliards d’euros.

Peut-on aller vers une immigration choisie ?

La lutte contre l’immigration irrégulière fait consensus chez les principaux candidats. La France a très peu de visibilité sur son importance. Le nombre de sans-papiers est évalué entre 200 000 et 400 000, selon une estimation commandée par Dominique de Villepin lorsqu’il était premier ministre (2005-2007). Si François Hollande souhaite préserver l’immigration légale, avec des régularisations « opérées au cas par cas sur la base de critères objectifs », il affirme en revanche vouloir conduire une « lutte implacable contre l’immigration illégale et les filières du travail clandestin », notamment en créant une « brigade spécialisée ».

« Aujourd’hui, seuls 30 000 des 90 000 personnes qui chaque année sont sous le coup d’une mesure d’éloignement sont effectivement raccompagnés à la frontière. Nous prévoyons d’entamer un dialogue avec les pays source, afin d’obtenir plus facilement les laissez-passer consulaires et ainsi améliorer le taux de reconduite », explique Mireille Le Corre, chargée de préciser la réflexion du candidat PS sur l’immigration.

Nicolas Sarkozy a, quant à lui, élargi la question au niveau européen. Lors de son meeting du 11 mars à Villepinte, le président sortant a menacé, s’il est réélu, de sortir des accords de Schengen sur la libre circulation dans l’Union si les frontières continentales ne sont pas mieux contrôlées.

L’UMP propose aussi que le Parlement puisse chaque année voter un quota de migrants que la France peut accepter en fonction de ses besoins. Le PS défend la même logique de débat parlementaire, sans vouloir arrêter une limite quantitative. Encore faut-il que la France soit pour cela suffisamment attractive pour s’attirer les profils qui l’intéresse, ce qui n’a pas été le cas jusqu’à présent. Les conditions restrictives de l’accès aux visas de travail (niveau de diplôme, durée d’expérience professionnelle, garanties d’embauche et de niveau de salaire) auraient tendance à décourager les candidats les plus qualifiés.

En attendant, l’immigration familiale, qui répond au droit français et international, représente aujourd’hui 45 % des flux. Une tendance qui perdurera dans les années à venir, selon Jean-Christophe Dumont. « L’immigration n’est pas un robinet qu’on ouvre ou qu’on ferme quand on le souhaite, souligne l’expert de l’OCDE. Le flux des arrivants d’il y a dix ans conditionne une bonne partie des regroupements familiaux de demain. »

(1) L’immigration, fardeau ou bienfait pour la finance de la protection sociale ?, 2010.

20/3/2012, JEAN-BAPTISTE FRANÇOIS

Source : La Croix

Le président du Conseil français du culte musulman, Mohammed Moussaoui, s’est déclaré « horrifié » par l’acte criminel commis, lundi 19 mars au matin, devant un collège juif de Toulouse. Vers 8 h, un individu, descendu de son scooter, a ouvert le feu sur les personnes qui se trouvaient devant le collège-lycée juif du 33 rue Jules-Dalou. Un professeur de 30 ans et trois enfants âgés de 3, 6 et 10 ans ont trouvé la mort dans la fusillade. Un adolescent de 17 ans a également été grièvement blessé.

Le président du CFCM a exprimé toute sa « solidarité et celle des musulmans de France à l'ensemble de la communauté juive ». « J'espère que l'enquête permettra de retrouver rapidement l'auteur de cette barbarie condamnable de la façon la plus ferme », a-t-il ajouté.

« Absolument tout sera mis en œuvre pour retrouver le tueur », a affirmé le chef de l'Etat. Les lieux confessionnels dans toute la France, et particulièrement les écoles juives, devraient faire l’objet d’une surveillance accrue selon le ministère de l'Intérieur.

Nicolas Sarkozy a immédiatement qualifié cette fusillade comme une « tragédie nationale » avant de se rendre à Toulouse. François Hollande, qui s'y être rendu, a appelé à l'unité nationale face à une « ignominie ». Il est bien trop tôt pour qualifier les crimes mais les responsables du Parti socialiste ainsi que François Bayrou, ont très vite parlé d’assassinats « antisémites ». Une tuerie au « caractère antisémite aussi évident qu'abject », a même déclaré M. Hollande.
Les armes utilisées par le tueur seraient du même calibre que celles de la fusillade sur des parachutistes à Toulouse et à Montauban les 11 et 15 mars dernier, où trois militaires, dont deux de confession musulmane, avaient trouvé la mort, a annoncé le procureur.

19/3/2012

Source : Saphirnews

Gabriel. Mohamed. Arieh. Abdel. Myriam. Jonathan. Imad.

Voici les noms tragiquement célèbres des victimes de l'Horreur. De la Haine qui a resurgi dans notre pays depuis le 11 mars dernier laissant derrière elle consternation, désolation et doutes.

Depuis plus d'une semaine un ou des suspects sèment la mort choisissant leurs victimes, Nord-Africains, Antillais et Juifs à Montauban et dans la région de Toulouse. Si la piste néo-nazie semble privilégiée, ce n'est pas l'avancement de l’enquête qui me pousse à sortir de mon mutisme et à écrire.

A force de tragédies j'ai fini par me laisser convaincre que l'Histoire finissait inlassablement par se répéter. Hier encore elle a bégayé rejouant une de ses pires partitions. Si la folie d'un tel acte est imprévisible l'on ne peut s’empêcher de lire dans l'actualité des dernières semaines les soubresauts de la haine qui a éclaté sous nos yeux hier dans un collège juif à Toulouse.

Cette haine décomplexée, banalisée n'a pas toujours fait la Une de nos journaux pourtant elle en avait l'empreinte et prenait la forme ici d'un attentat devant une boucherie, là de graffitis de la honte devant des édifices religieux ou encore des tueries des soldats à Montauban dont les origines n'ont été révélées au grand public qu'hier.

Faisant face à un climat délétère entretenu par une période électorale indigne et propice aux petites phrases, aux faux débats tournant inlassablement autour de l'Autre posé comme problème, il est grand temps de sonner le tocsin et de retrouver de la sérénité au sein du débat national, et de se tenir unis et dignes face à l'horreur qui touche nos concitoyens peu importe la confession et l'appartenance.

Face à cette situation tragique chacun des acteurs de notre société doit prendre ses responsabilités. Médias et hommes et femmes politiques doivent assumer leur rôle, les uns celui de couvrir ces événements aussi fidèlement que possible, les autres d’arrêter et de prévenir ce déferlement de la haine.

Le temps ne doit pas être celui des divisions, des récupérations politiques ou des commentaires indignes sur les victimes ou sur les supposés suspects. La concurrence morbide que l'on voit apparaître ici et là est indigne tout comme le traitement différencié des victimes l'est.

Montauban et Toulouse doivent nous rappeler que la Haine ne connaît pas de divisions et qu'elle est là, tapie, prête à resurgir et c'est unis que nous devons la combattre.

J'observerai dès aujourd'hui une minute de silence avec mes lycéens pour qu'eux ne soient pas amnésiques et n'oublient pas que la Haine tue. Encore.

20/3/2012, Samia Hathroubi,

Source : Respect magazine

Impliquer de manière concrète, durable et efficace, les compétences marocaines dans le processus de développement du Royaume.

L’histoire des Oudaden commence en 1978 dans les ruelles ensoleillées de Bensergao, tout près d’Agadir. Un lieu où les voisins sont solidaires et forment une grande famille. Or, justement, les fondateurs d’Oudaden sont des voisins et avaient un temps envisagé de s’appeler…Suite

Le rideau a été levé, lundi soir dans la commune de Sèvres Anxaumont à proximité de la ville de Poitiers (France), sur la semaine économique et culturelle de la province d'Al Haouz, un événement éclectique organisé sous le signe "le Maroc près de chez vous".
Initiée conjointement par le Lycée Kyoto de Poitiers, l'Espace provincial des Associations de Développement d'Al Haouz et l'Association Marocaine de Bienfaisance, cette manifestation qui se poursuit jusqu'au 25 mars courant, connait la participation d'une importante délégation d'Al Haouz composée d'acteurs associatifs, d'élus locaux et d'artisans.
Cet événement se propose de faire découvrir la province d'Al Haouz et plus généralement la culture marocaine aux Sadébriens et des habitants des communes françaises voisines, de promouvoir la province d'Al Haouz à travers de multiples activités en valorisant les attraits touristiques, culturels, agricoles et artisanaux de ce territoire, et de favoriser les rencontres entre les acteurs français et leurs homologues marocains contribuant au développement local.
Cette manifestation se fixe aussi pour finalités de raffermir les liens franco-marocains entre le Lycée Kyoto, la commune de Sèvres Anxaumont et la province d'Al Haouz, de contribuer à l'animation de cette commune et d'asseoir les bases d'un éventuel jumelage entre la commune de Sèvres Anxaumont et l'une des communes de la province d'Al Haouz.
L'ouverture de cette semaine a été l'occasion pour nombre de jeunes écoliers de la commune de Sèvres Anxaumont et des zones limitrophes d'assister à la projection d'un film-documentaire, mettant en avant les différentes potentialités que recèle le Maroc dans divers domaines notamment touristique, culturel et patrimonial.
Les jeunes écoliers ont également pris part à un atelier de calligraphie arabe.
Par la même occasion, les habitants de Sèvres Anxaumont et des régions avoisinantes ont pu visiter un mini souk dédié à l'exposition de moult objets, entre autres, des articles d'artisanat, des produits du terroir, des objets de la décoration, des vêtements traditionnels et des bijoux, le tout dans une ambiance des plus festives aux chants et rythmes de troupes folkloriques d'Al Haouz.
S'exprimant à cette occasion, la mairesse de la commune de Sèvres Anxaumont, Nicole Merle, s'est dite  émerveillée par la diversité et la richesse des potentialités que recèle la province d'Al Haouz, émettant le vÂœu de voir les échanges entre les deux parties, plus fructueux et intenses et ce, dans l'optique de raffermir et faire évoluer ce partenariat.
M. Abdellatif Jaïdi, président de l'espace associatif d'Al Haouz, a fait part, quant à lui, de la détermination de la société civile de la province à Âœuvrer en vue de pérenniser ce partenariat et l'élargir à d'autres secteurs d'activités jugés d'intérêt commun.
M. Alain Zenou, proviseur du lycée Kyoto a rappelé que l'organisation de cette semaine s'insère dans le cadre d'un partenariat ficelé entre Lycée Kyoto et l'Espace provincial des associations de développement d'Al Haouz, se disant très confiant quant à l'avenir et aux possibilités d'élargir ce partenariat.
Quant aux autres intervenants, ils ont mis en exergue les relations de partenariat séculaires et de fraternité unissant le Maroc et la France.
Au menu de cette semaine figurent une série de tables rondes traitant des thématiques du développement local, de la coopération décentralisée, de l'investissement au Maroc et de l'agriculture, outre des visites guidées dans nombre de projets, des animations artistiques, des randonnées pédestres et des ateliers de cuisine.
20/03/2012
Source : MAPF

Entre Bruxelles et la Méditerranée, Fatoum chante des chansons sur son émigration et sa féminité, aussi bien en français qu’en tamazight). Avec ses musiciens, elle vous invite à explorer les harmonies de la tradition orale de sa culture, mariée à celle de sa nouvelle patrie…Suite

L'adhésion de la Roumanie et la Bulgarie à l'Espace Schengen attendra. La faute aux Pays-Bas, qui exercent leur droit de veto.
Face au veto persistant des Pays-Bas, les dirigeants de l'Union européenne ont décidé, lors du sommet du 2 mars, de reporter à septembre 2012 la décision concernant l'adhésion éventuelle de la Roumanie et de la Bulgarie à l'espace Schengen, sans contrôles aux frontières intérieures.
Sofia et Bucarest ne sont pas en mesure de lutter efficacement contre la corruption et le crime organisé, soutient La Haye, qui n'infléchira pas sa position avant la publication, en juin, de l'évaluation annuelle de la Commission sur les progrès réalisés par les deux pays.
Ce blocage reste aussi lié aux pressions internes exercées par l'influent parti populiste (PVV) de Geert Wilders, qui apporte son soutien - sans participation - au gouvernement néerlandais.
20/3/2012
Source : L’Express.fr

Consternation à Toulouse. Depuis plus d’une semaine, les meurtres se succèdent. Lundi matin, un homme en scooter a abattu quatre personnes dont trois enfants, devant un lycée juif. Déjà, le 11 mars, un militaire d'origine marocaine avait été tué à Toulouse et 2 autres militaires, à Montauban, 4 jours plus tard.
Quatre personnes ont trouvé la mort, lundi matin, 19 mars, devant un collège-lycée juif de la ville de Toulouse. Un professeur de religion de 30 ans, ses deux enfants âgés de 6 et 3 ans, un autre enfant de 8 ans ont été froidement abattus par un homme en scooter. Un adolescent de 17 ans touché pendant la fusillade, grièvement blessé, a été transporté au CHU de Toulouse.
Cette série de meurtres a commencé, dimanche 11 mars, avec celui d’un militaire toulousain de 30 ans d’origine marocaine, assassiné par un homme en scooter : le maréchal des logis chef Imad Ibn Ziaten. Imad voulait vendre sa moto. Après avoir lancé son offre sur le site Le Bon Coin, il avait été contacté par le tueur pour un rendez-vous avant une possible transaction. Arrivé devant le gymnase du Château de l'Hers, le lieu du rendez-vous, alors qu'il porte encore son casque et se tient près de sa moto, Imad est abattu d'une balle dans la tête, projectile tiré quasiment à bout portant par un homme qui s'enfuit aussitôt à scooter.
Un « excellent élément » de l’armée
Imad avait rejoint les parachutistes en 2004 en tant que sous-officier, affecté au premier régiment de train parachutiste basé à Francazal, spécialisé dans l'appui à la projection et le soutien par voie aérienne. Il avait servi l’armée française en Côte d’Ivoire, au Tchad et au Gabon. Sa disparition a choqué tous ses collègues. « Un bon sous-officier, un excellent élément. […] Il s'agit d'une affaire malheureuse, assez incroyable », a déclaré à La Dépêche le colonel Fauche, patron du régiment.
Quatre jours plus tard, trois autres parachutistes, dont deux d'origine maghrébine, sont abattus à Montauban par un homme en scooter. Mohamed Legouad, d’origine algérienne et le caporal Abel Chenouf, du 17e Régiment du Génie Parachutiste. Le troisième militaire antillais de la même unité a été très grièvement blessé et est actuellement entre la vie et la mort.
Acte raciste ?
Imad Ibn Ziaten et les trois autres parachutistes ont tous été tués par une arme de calibre 11,43 et par un homme en scooter. D’après les témoignages recueillis par la police, il s’agirait d’un T530 Yamaha de couleur sombre. Après des enquêtes, la police conclue que les militaires ont été tuées par la même personne. « La balle tirée à Toulouse [contre Imad Ibn Ziaten, ndlr] et les balles tirées à Montauban proviennent d'une seule et même arme. […] Le lien a été établi de façon certaine entre les faits de Toulouse et ceux de Montauban », a assuré à la presse Michel Valet, le procureur de Toulouse. En revanche, la police n’affirme pas encore l’existence d’un lien direct entre les meurtres des parachutistes et ceux de ce lundi matin devant le collège-lycée juif. Mais des éléments convergent : l'agresseur a utilisé un scooter et arme de calibre 11,43 pendant les trois fusillades.
Cet incident a interrompu la campagne présidentielle ce matin. Nicolas Sarkozy et François Hollande se sont rendus, cette après-midi, sur les lieux du crime. M. Hollande a dénoncé l’« horreur » de cet acte. Nicolas Sarkozy a décrété « une minute de silence dans les écoles mardi ».
19/3/2012, Ristel Edimo
Source : Yabiladi

Initiée en partenariat notamment avec le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME), le Centre Régional d'Investissement de l'Oriental et les conseils provinciaux de Nador et de Driouch.
Un Colloque sur "le climat de l'investissement au Maroc, cas de Nador et Driouch" sera organisé, du 21 au 28 avril prochain à Nador sous le signe "ensemble pour le développement".
Le colloque sera organisé à l'initiative du comité des parlementaires des provinces de Nador et Driouch, la faculté Multidisciplinaire de Nador (université Mohamed 1-er), la Chambre de Commerce, d'Industrie et de Services de Nador-Driouch et l'agence de l'Oriental, indique un communiqué des organisateurs.
Initiée en partenariat notamment avec le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME), le Centre Régional d'Investissement de l'Oriental et les conseils provinciaux de Nador et de Driouch, cette rencontre va faire le point des actions d'investissement dans la région qui connaît depuis des années la réalisation de projets de développement importants dans différents domaines.
La même source indique que des expériences de pays étrangers en matière d'investissement seront présentées au cours de ce colloque qui sera marqué par la participation d'établissements publics et privés concernés par la question des investissements. La rencontre sera également l'occasion de présenter les "success stories" locales d'investissement et jeter la lumière sur les difficultés en la matière.
Les organisateurs prévoient par ailleurs des séances-débats pour répondre aux questions en lien avec les facteurs qui bloquent l'investissement dans les provinces de Nador et Driouch, les mesures à prendre pour faciliter davantage les conditions de l'investissement, les infrastructures, le financement et les mesures incitatives.
Des projets de plus de 22 milliards de dirhams ont été instruits par le Centre d'investissement de Nador entre 2003 et 2009. Les investisseurs marocains arrivent en tête avec 14,96 milliards de DH investis, suivis des Espagnols (6,70 milliards DH), des Italiens et des Français.
Parmi les projets structurants faisant partie de la stratégie de développement de la province, figurent notamment le projet de développement touristique de MarChica, les projets publics d'habitat et le parc industriel de Selouane.
Mobilisant des investissements estimés à 46 milliards de DH devant être réalisés sur plusieurs tranches, le programme d'aménagement du site touristique de la MarChica s'articule autour de sept sites touristiques au lieu d'un seul et une vision écologiquement efficiente pour le devenir de la province.
Les projets publics d'habitat portent, quant à eux, sur la première tranche du pô le urbain d'Al Aroui (240 millions de DH), et les 4ème, 5ème et 6ème tranches du projet de la zone nouvelle d'urbanisation de Selouane (220 millions DH).
Le parc industriel de Selouane, dont la première tranche de la phase I se trouve achevée, nécessite une enveloppe budgétaire de près de 278 millions de DH.
Etalé sur une surface globale de 142 ha, ce projet consiste en la réalisation d'une zone à traitement différencié, d'une zone commerciale, d'une zone industrielle PME-PMI, et d'une autre de Services, ainsi que d'une pépinière d'entreprises, d'un pôle de recherche-développement et d'espaces verts.
19/03/2012
Source : MAPF

La police bulgare a mis fin à une révolte de Marocains détenus dans un camp d'immigrés clandestins près de Sofia, a annoncé lundi la radio publique BNR.
Les détenus ont mis le feu à une chambre, provoquant un incendie dans plusieurs pièces. Deux d'entre eux ont été conduits à l'hôpital pour avoir respiré du gaz toxique, selon la radio.
Des centaines d'immigrés clandestins sont détenus dans le centre de Bousmantsi jusqu'à ce qu'ils reçoivent une réponse à leur demande d'asile.
Les ressortissants marocains protestaient en particulier contre la lenteur du traitement de leur demande par les autorités bulgares, selon la télévision bTV.
La révolte a été réprimée en moins d'une heure, a indiqué à cette télévision Yotko Andréev, directeur du centre.
Une ONG des droits de l'Homme, le Comité Helsinki, a récemment critiqué les conditions de détention dans le camp de Bousmantsi ressemblant à "l'atmosphère d'une prison". "Des cas de mauvais traitements et un manque d'information sur les détenus" ont été signalés par cette ONG.
19/3/2012
Source : AFP

Un séminaire international placé sous le thème “science, technologie et innovation et développement solidaire: quelle contribution des compétences marocaines du monde” a été organisé samedi et dimanche à Rabat par le Conseil consultatif des Marocains à l’étranger. Retour sur les constats et les programmes passés en revue lors de cet évènement.
Une mobilisation des compétences marocaines du monde nécessite une vision claire des défis économiques, sociaux et environnementaux auxquels notre pays doit faire face, ainsi que l’identification des profils recherchés et des apports demandés à ces compétences.
Dans ce contexte, un séminaire international placé sous le thème “science, technologie et innovation et développement solidaire: quelle contribution des compétences marocaines du monde” a été organisé samedi et dimanche à Rabat par le Conseil consultatif des Marocains à l’étranger (CCME). Il en ressort qu'il urge de mobiliser les compétences marocaines à l'étranger pour le développement socio-économique du pays.
Diaspora à forte valeur ajoutée
Le nombre de Marocains inscrits officiellement auprès des consulats du royaume serait de l’ordre de 3.400.000. Le CCME estime pour sa part que 17% de cette population a un niveau d’instruction Bac +5 et au-delà. Pour Abdellatif Maazouz, ces chiffres permettent d’appréhender “toute l’importance de la diaspora faite de matière grise qui se trouve au delà des frontières”. Il est constaté aussi un fort accroissement (50% entre 2000 et 2006) de cette migration qualifiée, elle s’accompagne toutefois d’une hausse des compétences sous utilisées.
Programmes
“L’Etude sur la mobilisation des compétences marocaines du monde 2012”, réalisée par le CCME souligne que les secteurs économiques et sociaux disposent aujourd’hui de feuilles de route définissant leurs besoins en investissement et en ressources humaines. Toutefois le document reconnaît certaines limites:
“Force est de constater que ces feuilles de route restent toutefois cloisonnées d’un secteur à l’autre et n’accordent pratiquement aucune place aux compétences marocaines à l’étranger”.
Extrait de l'étude du CCME.
Mais indépendamment des résultats, le Maroc a été un des pionniers en matière de mobilisation des compétences de ses expatriés. Cette implication doit s'appuyer sur la mise en place d'instruments institutionnels qui appréhendent les transferts de savoirs des migrants qualifiés comme un domaine de potentiel de coopération gagnant-gagnant entre le pays de résidence et le Maroc, a jugé le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz. A souligner cependant que dans plusieurs pays ces élites marocaines se sont se regroupées en réseaux.
19/3/2012, Rachid Loudghiri
Source : aufait

De sa tombe, Ibn Battuta devrait se réjouir. Plus de six siècles après sa disparition, il s'est trouvé une digne héritière: Lei la Ghandi. Passionnée de voyage comme le célèbre explorateur tangérois, la jeune Casablancaise parcourt le monde depuis plus de dix ans. Ses pérégrinations ont accouché d'un premier livre…Suite

Adoubé pour son dernier opus, Les hommes libres, le cinéaste Ismaël Ferroukhi raconte le pourquoi et le comment de son film…Suite

La science, la technologie et l'innovation étaient à l'honneur d'une rencontre de deux journées organisée le weekend dernier par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME). L'occasion de présenter une nouvelle étude sur la mobilisation des compétences des Marocains du monde…Suite

La Banque Populaire s'allie au ministère chargé des MRE. Abdellatif Maâzouz et Mohamed Benchaâboun ont en effet signé une convention de partenariat destinée à "mobiliser les compétences marocaines de l'étranger; en les encourageant dans leurs projets d'investissements au Maroc" …Suite

Bonne nouvelle pour les étudiants marocains à l'étranger qui souhaitent rentrer au Maroc pour travailler. Le gouvernement a décidé de simplifier la procédure d'équivalence des diplômes pour accéder à la fonction publique…Suite

Ils peuvent être blonds ou bruns, parler espagnol ou français, le fait est qu'ils ne passent pas toujours inaperçus. Ils, ce sont ces étrangers qui viennent travailler au Maroc dans le cadre d'une mission exigée par leur entreprise: les expatriés…Suite

Les places se font rares sur le tapis de la mosquée de Limoilou, le vendredi midi, moment de la semaine consacré à la prière chez les musulmans du monde entier.

(Une centaine d'hommes s'entassent dans la grande salle de prière de la mosquée de Limoilou; certains s'installent sur leurs genoux, d'autres s'assoient en indien. Les places se font rares sur le tapis le vendredi midi, moment de la semaine consacré à la prière chez les musulmans du monde entier.

À Québec, les lieux de culte islamiques se sont multipliés au cours des dernières années. En plus de celui de Limoilou, on en trouve trois à Sainte-Foy ainsi qu'un au centre-ville. Bien qu'elles soient pleines à craquer, ces mosquées ne sont fréquentées que par environ 20 % des quelque 7000 musulmans en provenance d'une dizaine de pays qui habitent la capitale nationale.

La plupart d'entre eux sont d'origine maghrébine. Ceux qui ne sont pas nés en Algérie, en Tunisie ou au Maroc viennent d'Afrique subsaharienne. Une poignée a quitté l'Iran, l'Irak ou encore l'Égypte pour s'installer à Québec.

«Salam Alikoum!» Peu importe leurs origines, les fidèles se saluent cordialement et échangent quelques mots avant le début du rituel sacré. L'imam, un Marocain âgé de 32 ans installé en ville depuis deux mois, est l'un des derniers à entrer dans la pièce aménagée au premier étage d'un édifice à logements de la 1re Avenue.

La représentante du Soleil est invitée à se joindre aux «soeurs» qui doivent emprunter une autre porte pour accéder à l'intérieur du bâtiment. Nous nous retrouvons avec quatre autres femmes, voilées pour l'occasion, dans un petit espace à l'écart des hommes et aménagé à l'arrière de la salle. On nous expliquera plus tard que c'est pour ne pas être détourné de Dieu pendant le moment sacré que les sexes sont séparés à la prière.

Après un discours d'une vingtaine de minutes, le groupe dirigé par Idriss Bashir entame la prière. Debout, incliné, prosterné, à genoux : les gestes sont exécutés dans une synchronie parfaite. Seul le froissement des vêtements tranche avec la récitation des chapitres du Coran par l'imam.

Un représentant de la Mosquée de la Capitale prend ensuite la parole pour partager les nouvelles. L'organisation derrière le projet de nouvelle mosquée dans le quartier Saint-Sauveur vient tout juste d'obtenir le statut officiel d'organisme sans but lucratif. Cela qui signifie que des reçus fiscaux pourront désormais être délivrés à ceux qui lui verseront des dons. Ces derniers sont d'ailleurs grandement sollicités auprès des fidèles pour transformer en lieu de culte musulman l'ancien salon funéraire acheté au coût d'un million de dollars rue Marie-de-l'Incarnation.

Méfiance

L'assemblée citoyenne tenue au début du mois de mars à ce sujet avait été houleuse alors que des citoyens de la basse ville avaient manifesté leurs craintes de voir une mosquée s'installer à un jet de pierre de l'église Saint-Malo. D'autres étaient préoccupés du trafic que cela allait engendrer.

Les futurs occupants de l'immeuble se disent conscients des inquiétudes que leur projet suscite et, surtout, de la méfiance exprimée à l'égard de leur religion. «Les gens pensent que les musulmans sont tous des terroristes qui aiment le sang», avance Ibrahim Abbi, rencontré devant la mosquée de Limoilou avant la prière du vendredi. Le Marocain de 31 ans immigré à Québec depuis deux ans n'en tient cependant pas rigueur aux Québécois qu'il qualifie «d'un peu conservateurs», sauf pour les jeunes qui, selon lui, font exception à la règle. «Mais cela me fait mal d'entendre que l'islam est une religion de violence», admet celui qui explique qu'au contraire, en arabe, le mot islam signifie «paix».

«Les gens qui ont commis les attentats du 11 septembre ne faisaient pas leur prière!» souligne quant à lui Souheil Hassine, un Tunisien âgé de 35 ans qui ne rate jamais celle du vendredi à la mosquée. Ce fonctionnaire du gouvernement provincial est arrivé à Québec en 1998 pour faire un MBA en finances à l'Université Laval. Comme bon nombre d'étudiants maghrébins, il a décidé de faire son nid dans sa ville d'adoption, où il habite désormais avec sa femme et ses enfants.

«Je pense comme vous qu'en Ontario, celui qui a tué sa femme et ses filles [Mohammad Shafia], c'est un malade», s'exclame M. Hassine, qui déplore que tous les musulmans soient mis dans le même panier.

Une opinion partagée par le cofondateur d'Informatique EBR, Mohamed Elkhyat, rencontré en fin d'après-midi dans un restaurant de Sainte-Foy avant qu'il ne se sauve pour un souper d'affaires. «Les Québécois n'ont pas peur de l'islam, ils ont peur des terroristes!» nuance l'entrepreneur arrivé à Québec en 1987. «Moi aussi, j'ai peur des intégristes. Chaque fois que dans le monde un Mohamed fait sauter une bombe, je viens de reculer de trois pas», explique ce Marocain souvent cité en exemple par la Ville et le gouvernement provincial comme un modèle de réussite et d'intégration.

«La meilleure façon de combattre le terrorisme, c'est dans une mosquée parce que s'il y a des fanatiques, ils seront dénoncés», ajoute celui qui ne fréquente pourtant pas les établissements religieux de sa communauté.

Les deux hommes s'entendent également pour dire que les risques de repli identitaire chez les immigrants musulmans sont plus élevés lorsque ceux-ci n'occupent pas d'emploi. Le taux de chômage dans la communauté dépasse les 20 % alors que la plupart de ses membres ont des diplômes universitaires en poche, se désole l'ancien président et cofondateur du Centre culturel islamique de Québec (CCIQ), Boufeldja Benabdallah.

«Certains vont se réfugier dans la religion. Mais dès qu'ils trouvent du boulot, qu'ils côtoient des Québécois, tout ça se règle», soutient Souheil Hassine. Il croit que sa société d'accueil doit également faire son bout de chemin et comprendre les différentes embûches que rencontrent les immigrants à leur arrivée et les choix déchirants qu'ils doivent faire, comme celui, pour les femmes, d'abandonner leur voile si elles veulent mettre toutes les chances de leur côté pour se trouver un emploi. «On nous demande de venir s'installer ici, de vivre et mourir ici», rappelle-t-il.

Bon voisinage

M. Elkhyat nous montre plusieurs photos de M'diq, son village natal qui compte 5000 habitants, dont 99 % sont musulmans. «Regarde, il y a une église catholique juste en face de la mosquée et c'est la Ville qui entretient son terrain et ses fleurs, souligne-t-il fièrement. Ils ne font pas juste cohabiter, il n'y a aucune différence entre les deux!»

Cette notion de «bon voisinage» est très importante dans l'islam, soulignent plusieurs musulmans rencontrés. Dans un de ses récents discours, l'imam de la Grande Mosquée de Sainte-Foy, Benaïssa Abdelbasset, a rappelé à son auditoire l'importance des bonnes relations à entretenir avec ses voisins, soulignant par exemple qu'il était inacceptable que les fidèles stationnent leurs voitures n'importe où lorsqu'ils se rendent à la prière. M. Abdelbasset dit avoir tenu à aborder ce sujet d'actualité à la suite des reportages consacrés à la nouvelle mosquée de Saint-Sauveur.

«Le voisinage, c'est sacré dans l'islam. Tu n'es pas croyant si tu ne respectes pas ce principe», tranche quant à lui l'imam de la mosquée située sur la rue de la Couronne dans le centre-ville, Mohamed Allani.

Idriss Bashir, qui deviendra l'imam de la mosquée de la rue Marie-de-l'Incarnation, est quant à lui optimiste quant aux relations que ses fidèles et lui entretiendront avec les résidants de la basse ville. Après avoir vécu six ans en Malaisie, ce jeune doctorant en études islamiques a été impressionné par l'accueil reçu au Canada. Il souligne par exemple que les démarches administratives pour obtenir ses papiers d'immigration se sont déroulées rondement et mentionne à la blague que sa récente visite au garage pour faire réparer sa voiture a été concluante.

«Lorsque j'ai soumis ma candidature à l'immigration, ils m'ont dit que le Canada était basé sur la pluralité. Alors si les citoyens [de Québec] sont vraiment honnêtes envers eux-mêmes, ils vont nous accepter sans problème dans leur quartier», conclut-il.

7/3/2012, Annie Mathieu

Source : Le Soleil/ Presse.ca

Ils viennent du Mexique, du Guatemala, des Antilles, des Philippines. Longtemps cantonnés aux travaux agricoles, les travailleurs étrangers temporaires sont aujourd'hui recrutés notamment par les hôtels, restaurants, boucheries et abattoirs du Québec. Leur permis de travail, qui les lie exclusivement à un emploi, est le sésame qui leur donne le droit d'être au Canada. Pour lui, ils acceptent d'être au bas de l'échelle.

Pour travailler au Canada, Antu , 35 ans, a consenti à bien des sacrifices. Partir loin de sa femme et de ses jeunes enfants, s'endetter pour verser 6000$ à une «agence» canadienne chargée de lui trouver un employeur. Accepter, enfin, de signer un contrat de travail en deçà des normes canadiennes.

Une fois au Canada, il a toutefois dû se rendre à l'évidence. Ce n'était pas assez.

Pendant près d'un an, Antu n'a eu aucun jour de congé. Il s'est échiné dans les cuisines d'un restaurant du nord de Montréal près de 50 heures par semaine. Le tout, pour un salaire hebdomadaire oscillant entre 225 et 275$.

Son patron, qui l'a hébergé pendant plusieurs mois, lui a aussi imposé quelques travaux horticoles et ménagers dans sa résidence montréalaise.

Il a été congédié pour insubordination, quand il s'est étonné de devoir verser 730$ au restaurateur pour renouveler son permis de travail, et qu'il a pris un seul jour de congé de maladie.

Il a perdu son travail et son statut légal au Canada. Pendant ce temps, dans son Bangladesh natal, ceux à qui il a emprunté ses 6000$ réclament leur dû.

Pas de tristesse ni d'amertume chez Antu. Mais le sentiment de s'être fait avoir, quelque part, sur la route de ce qu'il pensait être une vie meilleure.

«Je suis dans le vide, et je n'ai rien sur quoi m'appuyer», constate-t-il.

Les immigrants temporaires sont de plus en plus nombreux au Canada. Depuis quatre ans, ils dépassent même le nombre des immigrants permanents.

Au Québec, le nombre de travailleurs temporaires arrivant chaque année a presque doublé au cours des 10 dernières années: ils sont maintenant près de 30 000.

Parmi eux, 7000 sont des travailleurs «peu spécialisés»; ils occupent des emplois non qualifiés et peu rémunérés. Ottawa comme Québec ciblent, dans leur pays d'origine (Mexique, Honduras, Guatemala, Philippines), les travailleurs saisonniers agricoles ou les aides familiales résidantes.

Aux côtés de ces deux catégories de travailleurs, émerge toutefois un nouveau groupe de travailleurs temporaires peu spécialisés. Ils sont recherchés dans l'hôtellerie, la restauration, le paysagisme, mais aussi dans les restaurants ou les abattoirs.

Pour les employer, une entreprise doit prouver qu'elle a d'abord offert ce poste aux Québécois, mais qu'elle n'a pas trouvé preneur. Elle doit ensuite démontrer que le contrat de travail de sa recrue correspond aux normes québécoises. Ensuite, le travailleur reçoit un permis de travail pour une durée limitée, et pour cet emploi seulement.

Pour tous, les chances d'obtenir la résidence permanente sont paradoxalement très minces: s'ils comblent un appétit du marché du travail, ils ne sont pas jugés assez qualifiés pour s'installer au Québec.

Par ignorance, isolement, méconnaissance des lois ou par crainte d'être renvoyés dans leur pays, les travailleurs immigrants temporaires les moins spécialisés hésitent à se plaindre des mauvais traitements ou des arnaques dont ils sont victimes.

Selon André Jacob, professeur associé de l'École de travail social et chercheur à la chaire de recherche en immigration de l'UQAM2, l'exploitation est patente.

«Souvent, ça arrange l'employeur de faire venir des étrangers et d'avoir une main-d'oeuvre peu chère et captive. C'est une forme d'esclavage moderne», estime-t-il.

La Commission des droits de la personne a dénoncé elle aussi à plusieurs reprises - et notamment dans un avis rendu en février dernier - la discrimination «systémique» dont sont victimes ces immigrés à durée déterminée.

«Les normes des programmes qui les concernent, leur pays d'origine, leur travail, la loi les mettent en état de vulnérabilité», explique le président de la Commission, Gaétan Cousineau.

Ainsi, les immigrés embauchés par des exploitations agricoles sont contraints de loger chez leur employeur. La frontière entre la vie privée et la vie professionnelle devient alors très poreuse. Bien évidemment, les Québécois ne sont pas soumis à une telle exigence.

De même, l'accès aux soins et aux indemnités en cas d'accident de travail ne va pas toujours de soi.

Tout récemment, l'Union des travailleurs et travailleuses accidentés de Montréal (UTTAM) a aidé un ouvrier agricole saisonnier d'origine mexicaine à faire reconnaître une blessure comme une lésion professionnelle. Son patron, qui retenait sa carte d'assurance maladie, l'avait pourtant poussé à continuer à travailler, blessé.

«C'est important: c'est son avenir, et sans doute celui de sa famille, qui est en jeu», croit Christiane Gadoury, de l'UTTAM.

Mais tous n'ont pas ce cran ou cette chance: certains employeurs n'hésitent pas à remettre dans un vol de retour des travailleurs temporaires blessés, constate Mme Gadoury.

L'organisme FERME, spécialisé dans le recrutement de la main-d'oeuvre étrangère notamment agricole, réfute ces critiques.

«Les conditions que les travailleurs obtiennent ici sont parmi les meilleures sur la planète. Mais on a toujours tendance à voir l'enfer. Ces travailleurs sont essentiels, et on essaie de leur donner les meilleures conditions de travail, dans les conditions actuelles du marché», soutient René Mantha, directeur général de FERME.

M. Mantha ne le cache pas: les critiques de la Commission des droits de la personne, des syndicats et des universitaires l'exaspèrent.

«Combien de personnes sont venues sur le terrain? Il y a plein de gens qui écrivent n'importe quoi.»

Les difficultés éprouvées par les travailleurs temporaires sont bien connues à la Commission des normes du travail. Depuis 2008, la Commission mène chaque année des activités de sensibilisation et d'information auprès des employés, et aussi des employeurs.

Limitées aux travailleurs agricoles et aux aides familiales, ces activités s'attaqueront dès cette année aux nouveaux secteurs problématiques: la transformation de la viande, mais aussi les agences de placement.

Mais les immigrés qui travaillent pour de petites entreprises peuvent échapper aux mailles du filet.

«On est responsables de l'application des normes du travail pour 3 millions de travailleurs au Québec. On peut difficilement faire une vérification pour l'ensemble des contrats», admet Robert Rivest, directeur général des affaires juridiques de la Commission.

Alfredo (1) espère que les démarches qu'il vient d'entamer aux Normes du travail lui permettront de récupérer son dû.

Pendant trois ans et demi, il a été boucher pour un petit entrepreneur montréalais, 11 heures par jour. Il n'a connu ni week-end, ni vacances, ni jour férié.

De pareilles conditions, il en est certain, aucun Canadien ne les aurait acceptées.

Mais pour ce Mexicain proche de la quarantaine, qui venait de passer près de deux décennies à cheval entre le Mexique et les États-Unis, à passer et repasser la frontière dans le coffre d'un «coyote» (passeur, NDLR), un permis de travail et bonne et due forme était une aubaine: la promesse d'un avenir meilleur.

Il laisse à son patron son passeport, pour qu'il règle les formulaires administratifs. «Je lui étais reconnaissant», dit-il.

Alfredo a payé cher son permis de travail: il n'a pu récupérer ses papiers et sa carte de guichet qu'après avoir rendu son tablier. À la banque, il découvre que son compte ne contient que quelques milliers de dollars, 10 fois moins que ce à quoi il s'attendait.

«Je n'aurais jamais cru que ce genre de chose arrivait au Canada», fulmine-t-il.

Pour la première fois de sa vie, il ne sait pas comment il va pouvoir manger.

Il n'a plus d'emploi et n'a pas le droit de travailler pour une autre personne que son ancien patron.

«Les gens viennent ici, ils travaillent comme des ânes et, en plus, ils doivent se taire, soupire-t-il. On peut perdre son travail, mais pas en plus sa dignité.»

Pour éviter la précarité des travailleurs immigrés temporaires, Jill Hanley, professeure de l'École de service social de l'Université McGill et cofondatrice du Centre des travailleurs immigrants, croit qu'un visa de travail accordé pour un secteur et non un employeur serait un pas dans la bonne direction.

C'est aussi l'une des recommandations de la Commission des normes du travail. Le ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles étudie cette proposition, qui éviterait aussi que des immigrés paient des agences chargées de leur trouver un employeur canadien: une pratique illégale, mais réelle.

Au moment de payer 6000$ - une somme qui permet de faire vivre sa famille pendant un an au Bangladesh -, Antu croyait que la pratique était normale. Il reste encore convaincu que c'est un sacrifice nécessaire pour venir au Canada.

«Je sais maintenant que ce n'était pas légal, mais je ne vois pas comment j'aurais pu trouver du travail autrement», dit-il.

La chaire de recherche en immigration, citoyenneté et ethnicité de l'UQAM organise, dans le cadre de la semaine d'actions contre le racisme, un débat public sur la situation des travailleurs migrants temporaires, au coeur des enjeux de citoyenneté et de justice sociale. Le jeudi 22 mars, à l'UQAM. www.crieq.uqam.ca

18/3/2012

Source : La presse.ca

La hausse de l’immigration suscite des inquiétudes en Suisse et pose la question d’une éventuelle activation de la «clause de sauvegarde» contenue dans les accords de libre circulation. Une telle mesure aurait toutefois des effets limités.

Quelque 75'000 personnes ont immigré en Suisse en 2011, soit environ 15% de plus que l’année précédente. Depuis mai 2011, les citoyens de huit nouveaux pays de l’UE – Estonie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Slovaquie, Slovénie, Tchéquie et Hongrie –bénéficient de la libre circulation des personnes. 4700 personnes provenant de ces pays se sont installées en Suisse en 2011, soit 10% de plus que la moyenne des trois années précédentes.
Cette progression justifierait l’utilisation de la clause de sauvegarde prévue dans les accords sur la libre circulation avec l’Union européenne. Elle ne pourrait toutefois s’appliquer qu’aux huit nouveaux membres de l’UE et serait limitée au 31 mai 2014. Selon certaines estimations, elle réduirait l’immigration de quelque 1200 personnes.

Préférence nationale

Si elle est appliquée, la clause de ventilation signifiera le retour des contingents, explique Irene Tschopp, porte-parole de l’Office de l’économie et du travail du canton de Zurich, interrogée par swissinfo.ch. «Il faudra à nouveau recourir à la préférence nationale, comme avec les ressortissants d’Etats tiers, ce qui veut dire que les employeurs doivent prouver qu’ils n’ont pas pu trouver un employé adéquat en Suisse ou dans les autres pays de l’UE.»
Pour les autorités, l’application de cette clause ne comporterait pas de charge administrative supplémentaire, remarque Irene Tschopp. Ce fardeau additionnel finirait plutôt sur les épaules des employeurs. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si ceux-ci sont dans leur majorité favorables à la libre circulation des personnes et opposés aux contingents.
Conscients des craintes de la population vis-à-vis de l’immigration, les associations d’employeurs ne contestent cependant pas vraiment l’activation de la clause de ventilation. Ainsi, l’association faîtière economiesuisse et l’Union patronale ont laissé entendre qu’elles accepteraient un plafonnement provisoire des permis pour les travailleurs en provenance des pays de l’Est.

Surtout symbolique

L’Union suisse des arts et métiers va même jusqu’à réclamer l’application de la clause. «Lorsqu’on regarde les chiffres, il est clair que l’immigration n’est pas assez contrôlée», affirme le directeur Hans-Ulrich Bigler. «Dans un sondage récent, les petites et moyennes entreprises se sont certes exprimées nettement en faveur de la libre circulation des personnes, mais il existe aussi au sein des PME une certaine inquiétude à cause de l’immigration.» C’est pourquoi, selon lui, il est important de donner un signal montrant que l’on prend ces inquiétudes au sérieux.

La population se satisfera-t-elle d’une mesure plus symbolique que réellement efficace? «La clause permettra de nous ménager un temps de réflexion pour analyser les problèmes de mobilité et ceux du logement et du marché du travail.» Ces problèmes ne sont cependant pas causés par l’immigration, mais par la situation suisse elle-même, souligne Hans-Ulrich Bigler.

Du côté des partis, une majorité du groupe parlementaire libéral-radical, proche de l’économie, s’est prononcée en faveur de la clause de ventilation, même si personne n’est vraiment convaincu de son efficacité pour freiner l’immigration. «Mais elle pourrait éloigner un peu la pression et faire souffler un vent contraire sur l’initiative de la droite conservatrice contre l’immigration de masse», explique le député Andrea Caroni.

«La mesure pourrait cependant être excessive», poursuit ce membre de la minorité du groupe PLR opposée à la clause. «En faisant fi de notre principe d’ouverture, on ne récolte rien d’autre que des contingents inefficaces.» Andrea Caroni est opposé aux régulations étatiques du marché du travail et «profondément convaincu que la libre circulation est un succès. Grâce à elle, des travailleurs peuvent venir en Suisse quand l’économie a besoin d’eux. Ils contribuent ainsi à la croissance.»

Chômage faible

Pour Andrea Caroni, l’immigration n’est pas un problème «tant que les personnes venant en Suisse ont envie de s’intégrer, travaillent, respectent notre droit, n’abusent pas de l’Etat social et, surtout, trouvent un emploi.» Or, il se trouve que le chômage est, en Suisse, extrêmement bas, en comparaison internationale, fait remarquer Andrea Caroni.
«Dans les secteurs qui ont le sentiment d’être envahis par les étrangers, les mesures d’accompagnement sont un garde-fou, affirme Andrea Caroni. Nous pouvons aussi veiller à ce que les gens ne reçoivent pas une autorisation de séjour de 5 ans dès leur arrivée en Suisse. Le rapprochement familial devrait également être bien contrôlé.»

Le groupe socialiste aux Chambres fédérales ne s’est pas encore prononcé officiellement sur la clause de ventilation. Dans plusieurs interviews, le président du PS, Christian Levrat, a toutefois déclaré qu’il n’excluait pas son application.

«Poudre aux yeux»

En matière d’immigration, l’Union démocratique du centre (UDC) est toujours en première ligne. A propos de la clause de ventilation, le député Ulrich Schlüer écrit dans la revue Schweizerzeit, dont il est le rédacteur en chef, que «la classe politique continue à perdre un temps infini avec des mesures qui ne sont que de la poudre aux yeux.»
«Dans les faits, la clause de ventilation ne permettra que de réduire l’immigration de 1200 personnes, ce qui fera passer le nombre annuel d’immigrés des pays concernés de 5000 à 3800, calcule Ulrich Schlüer. Tout cela n’est qu’une manœuvre pour cacher l’inaction de Berne vis-à-vis de l’immigration de masse.»

Le gouvernement pourrait décider en mai d'introduire ou non des contingents.

18/3/2012, Peter Siegenthaler

Source :  swissinfo.ch

“Sciences, technologie, innovation et développement solidaire: Quelle contribution des compétences marocaines dans le monde ?”, tel était le thème du séminaire organisé samedi à Rabat par la Conseil de la communauté marocaine à l'étranger. Il en ressort qu'il urge de mobiliser les compétences marocaines à l'étranger pour le développement socio-économique du pays.

Le développement socio-économique du Maroc ne peut se concevoir sans la participation de tous les citoyens d'ici et d'ailleurs, a affirmé samedi à Rabat le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz.

Intervenant lors d'un séminaire organisé par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) sur le thème “Sciences, technologie, innovation et développement solidaire: Quelle contribution des compétences marocaines dans le monde ?”, le ministre a souligné l'importance de la diaspora à forte valeur ajoutée.

Le Maroc et sa diaspora

M. Maâzouz a plaidé pour l'accélération du processus de rapprochement entre le Maroc et sa diaspora, relevant que le Royaume s'active depuis plusieurs années à mettre en place une stratégie nationale permettant la mobilisation de ces compétences pour le développement socio-économique du pays.

Pour M. Maâzouz, la réussite de la politique marocaine de mobilisation des compétences expatriées au profit du développement national requiert, entre autres, l'identification des parties impliquées dans ce domaine.

Le ministre a, en outre souligné l'importance des pays d'accueil qui sont des partenaires pour mener à bien la politique de mobilisation des compétences expatriées.

Cette implication doit s'appuyer sur la mise en place d'instruments institutionnels qui appréhendent les transferts de savoirs des migrants qualifiés comme un domaine de potentiel de coopération gagnant-gagnant entre le pays de résidence et le Maroc, a dit le ministre.

Université marocaine

De son côté, le ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres, Lahcen Daoudi, a fait savoir que le Maroc a un besoin pressant de ses compétences résidant à l'étranger.

Soulignant la nécessité d'une mise à niveau de l'université marocaine, le ministre a déploré “la défaillance” de la recherche scientifique universitaire. L'université marocaine va s'ouvrir sur l'environnement international, a dit le ministre, indiquant que son département est en cours de négociations avec des universités étrangères notamment coréennes et allemandes.

Appelant les compétences marocaines du monde à aider à l'implantation d'universités étrangères dans le pays, le ministre a loué l'apport de grandes écoles et de formateurs de qualité au pays, et exhorté à l'optimisation des moyens, car le Maroc n'a d'autres choix de s'inscrire sur le plan sociétal dans la mondialisation.

3 millions

Pour le président du CCME, M. Driss El Yazami, plus de 3 millions d'hommes et de femmes d'origine marocaine évoluent aujourd'hui à travers le monde.

Des connections entre la communauté marocaine à l'étranger et son pays d'origine ont toujours existé, a ajouté M. El Yazami, donnant à cet égard un aperçu sur l'implication des MRE dans la contribution au développement du Maroc.

De 1990 à aujourd'hui, la mobilisation des compétences de la communauté marocaine de l'étranger a montré un intérêt manifeste pour le Maroc pionnier en la matière, a souligné le président du CCME, citant dans ce cadre les nombreux programmes et initiatives lancés par une pluralité d'acteurs publics et tissus associatifs. Il a également mis en lumière la réalisation d'actions porteuses, comme Hmemsa aux Etats-Unis, DMK en Allemagne ainsi que l'élaboration de projets citoyens.

Affirmant qu'il est aujourd'hui urgent, au vu des réalisations accomplies, de réfléchir à la question de la mobilisation des compétences, M. El Yazami a précisé que le CCME, instance d'analyse et de prospective, entend participer à ce débat national nécessaire, d'où le but de ce séminaire international qui est l'aboutissement d'une série de rencontres organisées ces dernières années dans les pays d'accueil.

18/3/2012

Source : aufait avec MAP

Une saison culturelle visant à mettre en avant la culture contemporaine marocaine en Belgique..Suite

A travers une analyse des rapports de la femme marocaine avec sa société d'accueil en Espagne, il est possible de connaître son statut en tant que femme au foyer, travailleuse, épouse ou vecteur de transmission de valeurs culturelles…Suite

Lors de la visite du candidat socialiste François Hollande  le 8 mars au quartier  Croix-Rouge à Reims, Rachid Alaoui, président de l'Association Agora des 2 Rives, a présenté  au candidat quatre  propositions sur  les questions  de la discrimination.
Propositions

L'ethnologue et passionnée de la gastronomie marocaine, Fatema Hal a présenté, mardi soir, à une audience hétéroclite les secrets, la diversité et le savoir-faire ancestral de l'art culinaire du Royaume, "symbole du syncrétisme culturel", lors d'une rencontre qu'elle a animée dans la prestigieuse université Georgetown à Washington.
La cuisine marocaine a été classée 3-eme dans le monde, après celles de la Chine et de la France, tirant ainsi son importance des techniques ancestrales qu'elle a su conserver à travers les temps, souligne, en guise d'introduction, cette auteure de plusieurs ouvrages, décorée en France de la légion d'honneur.
"Le Maroc tient à ses traditions et est connu par sa diversité", a affirmé Fatema Hal lors de cette rencontre, organisée avec le soutien du Service culturel de l'ambassade du Maroc aux Etats-Unis.
A travers un récit attachant, parsemé d'anecdotes, elle a donné un aperçu de l'élégance, de la convivialité et de l'art de la table marocaine, dans sa volonté d'accueillir l'Autre.
Pour cette native d'Oujda, qui considère l'art culinaire comme "un creuset de civilisation, le réceptacle de l'histoire grâce aux ingrédients et ustensiles qu'elle utilise mais aussi aux liens qui se nouent lors d'un bon repas", la cuisine marocaine est au centre même de l'histoire de la Méditerranée. Et d'expliquer qu'à travers la gastronomie, on peut raconter l'histoire des amazighes, des arabes, des musulmans, des juifs, ainsi que l'histoire la plus récente de la France et de sa présence au Royaume.
La cuisine permet aux talents et inventions de se rencontrer et de cohabiter d'une manière extraordinaire, confie à la MAP, Fatema Hal. "L'histoire de chaque produit nous renseigne sur nous-mêmes, sur nos voisins et sur les civilisations qui se sont rencontrées à travers les temps plus que ne le font les livres", estime l'ethnologue.
"On dit que la musique adoucit les mÂœurs. La cuisine, elle, facilite la rencontre et le langage. Connaitre l'histoire de la nourriture est un outil pour rapprocher les peuples", soutient cette ambassadrice de la cuisine marocaine, qui voue un engouement immodéré pour l'art culinaire de son pays d'origine.
A ses yeux, la gastronomie est plus que des recettes, c'est une manière de partager, de communiquer, et de tisser des liens entre les gens. La cuisine est "un des meilleurs outils diplomatiques, le moyen de connaître une culture différente", argue cette franco-marocaine, enchainant que "la nourriture raconte la culture d'un peuple, la résistance à l'envahisseur, les alliances".
C'est à juste titre que Fatema Hal a été qualifiée par Time Magazine de "chef conciliatrice et ambassadrice non seulement de la cuisine marocaine qu'elle travaille à faire partager et aussi à réinventer mais de la cuisine comme lien et comme partage au travers des frontières nationales".
Sur le rapport entre cuisine et identité, Fatema Hal, qui a immigré depuis plusieurs années en France, commente que c'est pas un pur hasard que dans les pays d'accueil, on cuisine très souvent beaucoup plus les plats traditionnels que dans les pays d'origine mêmes. "C'est une manière de montrer qui nous sommes", fait-elle valoir.
Fatema Hal a fait des études d'ethnologie à l'Ecole pratique des Hautes études de Paris, avant d'ouvrir un célèbre restaurant marocain au coeur de Paris. Passionnée de cuisine et de transmission culinaire, elle recueille et conserve les recettes du Maroc, dans les ouvrages qu'elle écrit.
Outre un récit intitulé "Fille des frontières", elle est auteure de nombreux ouvrages dont un publié chez Hachette Pratique, en l'occurrence "Le Grand Livre de la cuisine marocaine". Elle a écrit aussi "Les saveurs et les gestes: cuisines et traditions du Maroc" et "Ramadan: la cuisine du partage".
Fatema Hal doit également animer jeudi soir à l'ambassade de France à Washington, un séminaire organisé sous le thème: "Le Maroc sur la route des épices", dans le cadre du Festival culturel de la Francophonie (6 mars-5 avril) qui réunit plus de 35 pays.
15/03/2012
Source : MAP

Le ministre chargé des Marocains résidant à l’étranger, Abdelatif Maazouz, indique que le nombre des Marocains qui demandent d'être évacués de la Syrie ne dépasse pas quarante personnes, et fait savoir qu'une commission a été mise en place pour le suivi de la situation de la communauté marocaine établie à Damas et nie être informé du décès d'un ressortissant marocain dans ce pays.
16/3/2012
Source : Revue de presse de la MAP

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