jeudi 4 juillet 2024 08:23

Le Parlement européen a fermement condamné jeudi la création par un parti d'extrême droite néerlandais d'un site internet contraire "au droit à la non-discrimination", et appelé "instamment" le Premier ministre des Pays-Bas Mark Rutte à s'en "désolidariser".
Le Parti pour la liberté (PVV), membre de la coalition gouvernementale des Pays-Bas, a mis en ligne le 8 février un site incitant les Néerlandais à signaler les "nuisances" qu'ils subiraient au quotidien de la part de ressortissants d'Europe de l'Est ou centrale.
Le gouvernement néerlandais, qui a besoin du soutien du PVV pour détenir une majorité parlementaire, a dit à plusieurs reprises qu'il ne condamnerait pas l'initiative de Geert Wilders, arguant qu'il s'agissait "du site d'un parti" et non d'un site gouvernemental.
Le Parlement européen a adopté jeudi à main levée une résolution commune dans laquelle il "condamne résolument le site internet lancé par le PVV", qui "porte atteinte à la libre circulation des personnes et au droit à la non-discrimination".
Il appelle en outre "instamment M. Mark Rutte (...) à condamner cette déplorable initiative et à s'en désolidariser au nom du gouvernement néerlandais", et demande "aux autorités néerlandaises de s'employer à établir si cette initiative est constitutive d'une incitation à la haine et aux discriminations".
Le Parlement "invite" par ailleurs le Conseil européen -l'instance où siègent les ministres des Etats membres- "à condamner officiellement le site de dénonciation du PVV, car il (...) outrage les valeurs et principes européens".
Lors du débat dans l'hémicycle strasbourgeois mardi, le représentant de la présidence danoise Nicolai Wammen a expliqué que le conseil n'avait "pas eu l'occasion d'évoquer cette question", mais qu'il escomptait "que tous les Etats membres prennent les mesures nécessaires pour veiller à ce que les libertés et droits fondamentaux des citoyens soient respectés au sein de l'Union européenne".
La vice-présidente de la Commission en charge de la Justice Viviane Reding a quant à elle rappelé qu'il appartenait aux autorités néerlandaises d'examiner la légalité du site.
15 mars 2012
Source : AFP

Afin de renforcer sa présence en Europe et accompagner plus activement les Marocains résidents l’étranger (MRE), Mohamed Benchaaboun, président directeur général du groupe Banque Centrale Populaire (BCP), leader sur le segment des MRE, a annoncé des négociations avec des investisseurs pour une entrée dans le capital de la banque à hauteur de 5 à 10%. L’opération pourrait être finalisée cette année.
Le groupe a réalisé en 2011 un produit net bancaire consolidé de 10,2 milliards de dirhams (1 dirham = 0,09 €) en progression de 9,8% pour un résultat de 1,83 milliard.
Ces performances ont permis d’enregistrer une rentabilité de 12,2% et de consolider les fonds propres à 27,9 milliards.
La banque occupe désormais 28,1% de part de marché des dépôts avec 181,7 milliards collectés auprès de la clientèle et 24,4% du marché des crédits avec un concours global de 167,2 milliards.
Par rapport à la collecte des MRE la banque a accentué sa domination avec 71 milliards mobilisé soit une part de marché de 53,14 %
16/3/2012
16/3/2012
Source : Ecofin Finance

Il encourage les alternatives à la rétention pour les illégaux avec enfants. Au risque, dit la droite, de créer un appel d'air.
L'immigration cristallise une fois de plus les oppositions entre la gauche et la droite à la veille de la présidentielle. Dans une lettre adressée à l'Observatoire de l'enfermement des étrangers (OEE) ainsi qu'au Réseau éducation sans frontières (RESF), François Hollande dit vouloir adoucir les conditions de séjour des étrangers en situation illégale. «Je veux prendre l'engagement, si je suis élu à la présidence de la République, à mettre fin dès mai 2012 à la rétention des enfants et donc des familles avec enfants», écrit-il. Le candidat socialiste ajoute: «Des alternatives existent, comme l'assignation à résidence. De nouvelles solutions pourraient être imaginées, en concertation avec l'ensemble des acteurs concernés (magistrats, associations, avocats) afin de déterminer les choix les plus adaptés aux situations réelles».
Un «signal inquiétant»
Il n'en fallait pas moins pour que, dans la majorité, des voix s'élèvent pour dénoncer un «signal inquiétant», selon l'expression d'Éric Ciotti, le député UMP des Alpes-Maritimes. «C'est une mesure très démagogique», tranche ce membre de l'équipe de campagne de Nicolas Sarkozy. Selon lui, «elle s'inscrit dans la démarche globale de François Hollande visant à régulariser, à termes, les clandestins de façon massive».
«Habillé de bonnes intentions, comme toujours, la gauche va faire exploser l'immigration irrégulière, car ces annonces, poursuit-il, vont faire l'effet d'une pompe aspirante pour tous les candidats au séjour.» À le croire, «si le seul fait de se trouver sur le territoire national avec enfants suffit à y rester, la France va devenir le réceptacle de tous les clandestins d'Europe.» Une crainte partagée par Claude Guéant, au ministère de l'Intérieur, où l'on fait valoir que «le système actuel est très respectueux des droits de la personne et sévèrement contrôlé».
L'an dernier sur 33.000 éloignements de clandestins, 21.000 ont été placés en centre de rétention administrative, dont seulement 350 mineurs accompagnant leurs parents.
La loi française interdit en effet qu'un mineur isolé fasse l'objet d'une obligation de quitter le territoire ou d'une mesure de reconduite à la frontière. Elle est sur ce point plus protectrice que la législation européenne, puisque la directive du 16 février 2008 autorise le retour d'un mineur isolé dans son pays.
En revanche, les parents clandestins peuvent être placés en centre de rétention avec leurs enfants, la convention internationale des droits de l'enfant interdisant de séparer les familles.
En décembre 2010, par deux fois, la Cour de cassation a réaffirmé que le fait de placer un mineur accompagné en rétention ne constituait pas en soi un traitement inhumain et dégradant. D'autant que ce public est orienté essentiellement vers des centres spécialement aménagés, avec chambres familiales, espaces de jeux et livres pour enfants (9 centres sur les 23 existants).
«Les centres de rétention ne sont pas des prisons, se défend un préfet, avant d'être frappé par le droit de réserve, le 23 mars prochain: ils ont été créés sous Mitterrand en octobre 1981, précisément pour offrir une solution adaptée. Quant aux chambres familiales, elles ont vu le jour sous Jospin en 2001.»
L'assignation à résidence, prônée par François Hollande, a été créée par Claude Guéant depuis juin dernier, mais à titre exceptionnel. Éric Ciotti, pour sa part, s'interroge: «Si elle devait s'étendre, faudrait-il encore payer des nuits d'hôtels par centaines, par milliers? Et qui mettrait la main à la poche?» La question des coûts, pour l'heure, ne trouve pas de réponse.
16/3/2012, Jean-Marc Leclerc
Source : Le Figaro

La Ligue des droits de l'homme (LDH) et du Groupe d'information et de soutien des travailleurs immigrés (Gisti) demandent jeudi le retrait de la circulaire Guéant du 12 janvier 2012 devant le Conseil d'État. De leur côté les étudiants étrangers rassemblés au sein du Collectif du 31 mai ont organisé mardi une cérémonie de parrainage. VIDÉO.
La circulaire du 12 janvier 2012 « revalorise le prix des taxes à verser lors d'une demande de titre de séjour » afin de « dissuader les étrangers en situation irrégulière d'introduire un dossier de régularisation », dénonce un communiqué de La Ligue des droits de l'homme (LDH) et du Groupe d'information et de soutien des travailleurs immigrés (Gisti). Les deux associations ont demandé au Conseil d'Etat d'annuler cette circulaire qui augmente les taxes liées à l'immigration. « Non seulement la somme totale dont devra s'acquitter le demandeur atteint un montant très dissuasif » de 689 euros, « mais surtout la circulaire prévoit, comme condition de recevabilité de la demande, le versement de 110 euros non remboursables et exigibles lors de tout nouveau dossier déposé ultérieurement », ajoute le texte. Après avoir noté que « les ressortissants étrangers sont dans une situation de précarité », la LDH et le Gisti estiment que « le ministère de l'Intérieur entend les taxer indûment » par le biais de cette circulaire qui découle de la loi de finances 2012. Les taxes constituent la principale source de financement de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii).
Les étudiants étrangers en lutte contre une circulaire "absurde"
Mardi, une cérémonie de parrainages d'étudiants et de diplômés étrangers menacés d'expulsion a été organisée pour dénoncer « l'absurdité » de la circulaire Guéant, qui réglemente le séjour des étudiants étrangers. Cette cérémonie était organisée à l'Université Paris VI Pierre et Marie Curie par le Collectif du 31 mai, du nom de la première circulaire du ministre de l'Intérieur Claude Guéant, qui restreignait les possibilités d'embauche en France à l'issue du diplôme, et le collectif Université Universelle, regroupant des personnalités du monde intellectuel. Chaque année 10.000 diplômés étrangers demandent leur changement de statut mais se heurtent à l'administration préfectorale, a indiqué Fatima Chouaieb, porte-parole du Collectif du 31 mai.

15/3/2012
Source : France Soir

L’accord franco-gabonais signé en 2007 a été revisité hier en vue de son adaptation aux réalités vécues dans son application, à la faveur de la deuxième session du comité de suivi de cet accord dont les travaux se sont ouverts hier au ministère des Affaires étrangères à Libreville.
Dans le cadre de la préservation des relations de coopération qui unissent la France et le Gabon, les travaux de la deuxième session du comité de suivi de l’accord franco-gabonais de 2007 relatif à la gestion des flux migratoires et de co-développement se sont ouverts hier à Libreville. Ces travaux qui se tiennent sous la direction du ministère gabonais, ont pour objectif d’insuffler une nouvelle dimension à cet accord, en vue de l’adapter aux réalités vécues dans son applicabilité. La nécessité de cette adaptation découle entre autres, des récriminations portées par plusieurs compatriotes sur la politique d’immigration française. Ouvrant les travaux en lieu et place du ministre gabonais titulaire des affaires étrangères Emmanuel Issoze Ngondet, le ministre délégué Dominique Guy Noel Nguieno est revenu sur la qualité des relations qui lient la France et le Gabon. Dans cette optique, il a affirmé que les liens d’amitié entre les deux pays ont un caractère séculaire, au regard de leur partenariat traditionnel sanctionné par des relations étroites et privilégiées. Ce qui justifie, a poursuivi le ministre gabonais, l’importante présence de 15.000 français immatriculés à ce jour ainsi que leur implication dans plusieurs secteurs de l’économie gabonaise. Aussi, le ministre délégué gabonais des affaires étrangères a également précisé que ces relations exceptionnelles se manifestent également à travers le nombre et la qualité des accords qui unissent les deux pays dans de nombreux domaines. Pour cela, il a dit que la rencontre qui se tient actuellement à Libreville témoigne à souhait de la volonté commune des deux parties de procéder à la réactualisation du cadre de coopération à travers un suivi permanent et responsable. Selon le membre du Gouvernement gabonais, l’accord sur la gestion concertée des flux migratoires et de co-développement constitue le reflet d’une volonté partagée de réévaluer et d’améliorer le partenariat, en lui insufflant une dimension nouvelle et adaptée aux réalités d’un monde en perpétuel mouvement. S’agissant proprement de l’accord, il a indiqué que les présentes assises paraissent déterminantes pour le Gabon, en ce sens que l’accord devrait contribuer à l’atteinte des trois objectifs. Il s’agit de la facilitation de la circulation des personnes entre les deux pays, le renforcement de la coopération entre les deux pays en matière de lutte contre l’immigration irrégulière et le soutien des initiatives de co-développement, au profit du développement du Gabon. Aussi, pour le ministre délégué gabonais des affaires étrangères, cet accord parait également déterminant dès lors qu’elle permettra à examiner ensemble, l’état de mise en œuvre de l’accord du 5 juillet 2007 dans sa capacité à favoriser la mobilité des compétences, à renforcer la coopération en matière de lutte contre l’immigration clandestine et à soutenir les actions de co-développement entre la France et le Gabon. Tout en reconnaissant l’effort qui a été fait dans le cadre de la circulation des personnes et des biens, Dominique Guy Noël Nguieno a dit qu’il semble néanmoins indispensable d’examiner au cours de cette rencontre , la possibilité de mettre en place un mode opératoire plus efficient pour une mobilité plus harmonieuse des compétences, et une stratégie de co-développement mieux adaptée, en donnant une meilleure visibilité aux actions bilatérales ou multilatérales à mettre en œuvre en faveur du Gabon. Tout cela, afin de proposer des solutions concrètes, efficaces et durables au défi des flux migratoires régulées par des mécanismes d’aide au retour. Pour terminer, le membre du gouvernement gabonais a réaffirmé l’attachement du président de la République gabonaise, Ali Bongo Ondimba, à une vision globale des migrations qui intègre les préoccupations de sécurité des gabonais où qu’ils se trouvent ainsi qu’à une maîtrise des flux migratoires et des préoccupations de développement, dans le but de rassurer les migrants qui aspireraient au retour et à la réinsertion. Les travaux, qui ont débuté hier par la signature du relevé des premières conclusions de l’accord, s’achèvent aujourd’hui. Ils sont axés sur les visas, les titres de séjour, la coopération immigration, les migrations professionnelles, la réadmission, la réinsertion, le retour migrants et des actions de co-développement.
15/3/2012, Stéphane Nguéma
Source : Agence gabonaise de presse

La justice belge a définitivement interdit jeudi à la mouvance d'extrême droite belge d'utiliser le nom Front National, à la demande du Front National en France qui souhaitait rompre ses relations avec son homologue belge miné par les divisions.
La Cour d'appel de Liège (sud-est) a confirmé un jugement qui interdisait au Front National belge d'utiliser le nom, le sigle FN et son logo, fixant à 10.000 euros par jour l'astreinte en cas d'infraction, a rapporté l'agence de presse Belga.
La justice avait été saisie par le parti dirigé par Marine Le Pen, qui souhaitait mettre fin à une expérience lancée dans les années 1980 pour faire bénéficier la mouvance belge de la popularité de Jean-Marie Le Pen.
Malgré l'absence de leader charismatique, le FN belge, fondé en 1985, avait réussi à séduire jusqu'à 8% des électeurs de Wallonie (sud) dans les années 1990.
Son audience a depuis fortement reculé et il ne compte plus que quelques élus municipaux. Miné par les luttes intestines, il s'est en outre scindé en plusieurs formations concurrentes qui affirment tous être "le réel FN".
La décision de justice "signifie que le FN belge et ses dissidences n'existent et n'existeront plus en Belgique. Ces derniers militants et partisans sont condamnés à la +groupusculisation+ ou à la disparition politique", a réagi l'Observatoire belge de l'extrême droite sur son site Résistances.be.
Cette association engagée avait mis en lumière, dans plusieurs enquêtes, "les liens du FN réunifié belge avec un groupuscule national-solidariste belge lié en France à des mouvements d'extrême droite dissidents, concurrents et hostiles au Front national français et à sa présidente", rappelle-t-elle.
15 mars 2012
Source : AFP

Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a réaffirmé jeudi que le site du parti de Geert Wilders appelant à dénoncer des Européens de l'Est était une "initiative de parti", alors que les députés européens lui ont demandé de le condamner.
"Le gouvernement a toujours souligné que le site est l'initiative d'un parti politique, le PVV", le Parti pour la Liberté du chef de file de l'extrême droite néerlandaise Geert Wilders, indique Mark Rutte dans une lettre envoyée à la chambre basse du Parlement.
"Le site ne reflète en rien les vues ou la politique du gouvernement en matière de migration du travail d'Europe centrale et Europe de l'Est", assure M. Rutte dans le texte, co-signé par le ministre néerlandais des Affaires étrangères.
Le gouvernement n'a pas à "commenter les mesures des partis politiques", poursuit le texte.
Le Parlement européen a adopté jeudi à main levée une résolution commune dans laquelle il "condamne résolument le site internet lancé par le PVV", qui "porte atteinte à la libre circulation des personnes et au droit à la non-discrimination".
Les députés ont par ailleurs "instamment" appelé Mark Rutte, qui n'était pas présent lors du débat qui a eu lieu mardi à Strasbourg, à se "désolidariser" du site.
Le Parti pour la liberté (PVV) avait mis en ligne le 8 février un site incitant les Néerlandais à signaler les "nuisances" qu'ils subiraient au quotidien de la part de ressortissants d'Europe de l'Est ou centrale.
Le gouvernement néerlandais, qui a besoin du soutien du PVV pour détenir une majorité parlementaire, avait dit à plusieurs reprises qu'il ne condamnerait pas l'initiative de Geert Wilders, arguant qu'il s'agissait "du site d'un parti" et non d'un site gouvernemental.
15 mars 2012
Source : AFP

Des défenseurs des droits de l'Homme ont exprimé jeudi leur indignation au lendemain du suicide d'une domestique éthiopienne frappée par un homme, son recruteur selon la presse, une scène qui avait été filmée et diffusée sur une chaîne de télévision libanaise.
Alem Desisa, 34 ans, s'est pendue mercredi avec un drap dans un hôpital psychiatrique libanais, où elle avait été amenée par la police après avoir été frappée il y a trois semaines.
La vidéo, montrant un homme tirant Mme Desisa par les cheveux et la sortant du consulat éthiopien, a provoqué l'indignation dans le pays.
Selon des informations de presse, cet homme est le propriétaire de l'agence de recrutement qui l'avait embauchée.
"La presse parle de +suicide+, mais les conditions qui ont mené à ce geste en font un meurtre", a affirmé dans un communiqué le Mouvement anti-racisme, un groupe local.
Betty Barakat, de l'organisation Caritas, a affirmé à l'AFP avoir été choquée d'apprendre le suicide de Mme Desisa qui était, selon elle, "heureuse et se portait bien lors de ma dernière visite lundi".
Environ 200.000 immigrants travaillent au Liban, principalement venus du Sri Lanka, d'Ethiopie, des Philippines et du Népal.
De nombreux employeurs confisquent leur passeport à leur arrivée au Liban et les gardent enfermés dans les maisons.
Selon un rapport d'Human Rights Watch publié en 2010, quatre travailleurs domestiques se suicident chaque mois au Liban.
15 mars 2012
Source : AFP

Le Défenseur des droits, Dominique Baudis, a rappelé au ministre de l'Intérieur que le placement de jeunes enfants en Centre de rétention administrative (CRA) avait été jugé contraire à la Convention européenne des droits de l'Homme et lui a demandé d'en tirer les conséquences, a-t-on appris jeudi auprès du cabinet de M. Baudis.
Le Défenseur, saisi du cas d'une famille kosovare de cinq enfants de 1 à 9 ans retenue au CRA de Metz, a écrit un courrier à Claude Guéant le 8 mars, a-t-on précisé de même source, confirmant une information de Libération.
"Ce signalement est le premier à m'être transmis postérieurement" à l'arrêt rendu le 19 janvier par la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH), dit "arrêt Popov", ayant condamné la France pour avoir enfermé une famille kazakhe de deux enfants dans un CRA, écrit M. Baudis.
Le Défenseur rappelle en outre dans son courrier, obtenu par l'AFP auprès de son cabinet, que le règlement intérieur du Conseil de l'Europe lui permet, "en sa qualité de successeur du Médiateur de la République, de veiller à l'exécution des arrêts (de la CEDH) par l'Etat français".
M. Baudis a d'ailleurs rencontré jeudi à Strasbourg le président de la CEDH, Nicolas Bratza, pour évoquer cette question avec lui, a indiqué le cabinet du Défenseur.
Dans son courrier à Claude Guéant, M. Baudis se déclare donc "particulièrement attentif aux conséquences (qu'il) envisage de tirer des conclusions de cet arrêt de la CEDH qui, au demeurant, fait écho à d'autres décisions dans le même sens rendues par certaines juridictions internes".
Aussi, "je sollicite de votre part et dans les meilleurs délais des informations (...) sur les modifications que vous envisagez d'apporter aux pratiques administratives ainsi poursuivies quant au mode d'hébergement des familles accompagnées de mineurs, en particulier d'enfants, dans l'attente d'une reconduite à la frontière", conclut-il.
Le Défenseur n'a pas reçu de réponse mais, bien que sa situation admnistrative ne soit pas résolue, la famille kosovare n'est plus au CRA. Selon le cabinet de M. Baudis, un hébergement d'urgence lui a été trouvé par l'intermédiaire du samu social.
15/3/2012
Source : Libération/AFP

Le Festival de Zagora du film transsaharien, initié par l’association éponyme, entend encourager le développement de l’infrastructure cinématographique dans la ville. Pour ce faire, il mise sur la promotion des rencontres et des débats afin de favoriser l’émergence d’une culture du 7e Art.
Outre les ateliers de formation organisés chaque année en faveur des jeunes cinéphiles de la région, la 9e édition sera marquée par des hommages à des personnalités du 7e Art ainsi que par la projection de films et de documentaires en rapport avec le thème de la rencontre. «En plus des ateliers que nous avons pris l’habitude de réaliser, en faisant appel à des spécialistes du Maroc et de l’étranger pour encadrer nos jeunes en matière de techniques cinématographiques, cette édition sera marquée par un concours de scénarios qui permettra de sélectionner 12 synopsis qui seront départagés par un jury de 5 professionnels. Trois prix seront ainsi décernés. C’est une initiative qui nous tient beaucoup à cœur. D’ailleurs, il y a un suivi, puisque nous avons lancé le tournage des courts métrages primés dans les éditions précédentes», souligne le directeur artistique du Festival, Abdelaziz Khouadir.
L’immigration transitoire est la thématique choisie par les organisateurs. Le but est de débattre des différentes facettes de la question. Un colloque animé par des spécialistes et la projection de plusieurs films et documentaires en rapport avec l’immigration sont au programme. «Le choix du thème reflète notre préoccupation par ce sujet qui commence à poser problème au Maroc. Les choses s’aggravent de plus en plus avec l’installation de ces personnes et avec tout ce que cela entraîne comme complications sur les plans social et économique. C’est d’autant plus important à souligner que le thème choisi n’a jamais été abordé dans le cadre d’autres festivals au Maroc», explique-t-il.
Le Festival international du film transsaharien de Zagora se veut donc un espace d’échange sur des sujets d’actualité. L’année passée, c’est la question de l’environnement qui était au centre des débats. «Nous tablons sur des sujets d’actualité pour intéresser la population locale. Sachant que c’est à travers des rencontres entre les réalisateurs et les équipes de films que l’échange d’idées et d’expériences se fait. Nous privilégions la réflexion sur des thèmes comme celui de l’environnement ou de l’immigration qui sont en relation avec le développement durable et solidaire», indique le directeur artistique du Festival, Abdelaziz Khouadir.
Le staff du Festival international du film transsaharien de Zagora préfère pour le moment ne pas organiser une compétition officielle pour les films.
Il attend une meilleure infrastructure et plus de moyens pour le faire. Les projections donnent l’occasion aux spécialistes du cinéma de débattre de sujets d’actualité.
Concours de scénarios du court
Dans le cadre de la 9e édition du Festival international du film transsaharien de Zagora, l’association Zagora film transsaharien, en collaboration avec ses partenaires, organise le 3e concours de scénarii sur tout sujet en rapport avec la thématique de l’événement. Ce concours est destiné à toute personne intéressée par l’écriture de scénarios dans le genre court métrage (5 à 25 min). Le 30 mars est la date ultime pour envoyer un synopsis d’une demi-page à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..
Les douze sélectionnés seront encadrés à distance par des professionnels, depuis la phase de l’élaboration d’un conducteur jusqu’à l’achèvement du scénario. Un jury composé de 5 professionnels se chargera de sélectionner les scénarii auxquels seront décernés les trois prix à la clôture du Festival : Prix du meilleur scénario, Prix du meilleur dialogue et Prix spécial du jury.
15 Mars 2012 , Ouafaâ Bennani
Source :  LE MATIN

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) organise, les 17 et 18 mars à Rabat, un séminaire sur la "Science, technologie, innovation et développement solidaire: quelle contribution des compétences marocaines du monde",.
Cette rencontre s'assigne pour objectifs le partage de la réflexion et des expériences des compétences d'ici et d'ailleurs sur la mobilisation de la Diaspora d'origine marocaine, en relation avec les besoins identifiés par différentes études menées au niveau national , indique jeudi le conseil dans un communiqué .
Les recommandations de ce séminaire permettront de proposer les éléments d'une politique nationale intégrée et rénovée de mobilisation des compétences marocaines du monde, qui tienne compte des leçons apprises ces vingt dernières années et des données actualisées de l'environnement national et international, ajoute le CCME.
15/3/2012
Source : MAP

Le tout premier Salon pour les immigrants. Plus de 80 exposants attendus. Des recruteurs sur place (apportez votre CV). Tous les services sur mesure ...Du 18 et 19 mai 2012 au Palais des congrès de Montréal…Suite

Récemment, M. Arno KLARSFELD, directeur de l’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration (OFII), a soutenu le projet de construction d’un mur entre la Grèce et la Turquie pour empêcher migrants et demandeurs d’asile de pénétrer dans l’espace européen.
La construction d’une barrière physique ne dissuadera pas les personnes mais, au contraire, elle aura surtout pour conséquence de les contraindre à utiliser des voies plus dangereuses.
Pour Amnesty International, ce dispositif risque d’empêcher l’accès au territoire de la Grèce pour des personnes en recherche de protection parce que fuyant des persécutions. Dans ce cas, ce serait une violation du principe de non refoulement, garanti par la convention du 28 juillet 1951 relative au statut des réfugiés et la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne.
En janvier 2011, le ministre de la Protection des citoyens, Christos Papoutsis, a proposé la construction d’un mur le long d’une partie des 206 kilomètres de frontière terrestre entre la Grèce et la Turquie, dans le but de lutter contre le flux des migrations irrégulières.
En août 2011, le ministre de la Protection des citoyens a publié les plans de construction. Il est envisagé de construire, sur une distance d’environ 10 km, deux murs parallèles constitués de fil barbelé renforcé et fixés sur des piliers, d’une hauteur de 2,5 m à l’extérieur et 3 m à l’intérieur. Du fil barbelé sera également déployé entre les deux murs. Ce projet devrait être terminé fin 2012, pour un budget de 5 ,5 milliards d’euros. La rivière Evros est la frontière naturelle entre la Turquie et la Grèce, les 10 km correspondent à la portion où la rivière ne constitue pas une frontière (près du village de Kastanies).
Amnesty International s’inquiète également d’informations reçues quant à la construction d’une tranchée de 7 mètres de profondeur remplie d’eau sur 120 kilomètres dont l’existence pourrait entraîner une augmentation du nombre de victimes parmi les migrants et les demandeurs d’asile cherchant à franchir la frontière de façon irrégulière en traversant la rivière.
D’après les autorités il s’agirait d’une tranchée antichar servant des objectifs militaires et qui servira également à réduire les risques de crue de la rivière Evros.
14/3/2012
Source : Amnesty In

''Moins d’immigrés, une France faible'', affirment des personnalités peu suspectes d'extrémisme débridé. Le bilan social de l'activité des migrants parmi nous s'avère positif pour le pays? Peu importe! Il faudrait, nous dit-on, les rejeter à la mer. Pas facile. Alors, faute de mieux, on grignote, on rabote sur les quelques aides sociales à leur portée.
Parlons chiffres, c'est de saison: " Au total, le bilan des coûts et des contributions des migrants au financement de la protection sociale produit un bilan positif de 3,9 milliards d’euros". C'est dans une récente tribune du JDD signée, entre autres, par l'ancien Haut-Commissaire aux solidarités actives et un député UMP. cette affirmation s'appuie sur une étude réalisée en 2010 par l'Université de Lille pour le compte du ministère des Affaires sociales, et toujours pas démentie, ni démontée. L'auteur du rapport commente ces résultats en ces termes : “Il s’agit d’un processus historique lié à la structure de la population immigrée, majoritairement jeune. Comme ils sont peu qualifiés, les immigrés sont très souvent au chômage. Mais ils dépensent aussi beaucoup et sont très entreprenants. Les pensions que nous versons aux retraités sont plus que compensées par la consommation et les cotisations sociales que paient les plus jeunes, parmi lesquels on trouve des gens très dynamiques.” Et pourtant...
Les étrangers en séjour irrégulier peuvent, sous certaines conditions, bénéficier de l'Aide Médicale d'Etat (AME). Depuis quelque temps, ils doivent acquitter pour cela un droit annuel de 30 euros. Ces 30 euros sont évidemment un barrage: encore plus nombreux seront ceux qui ne pourront plus se faire soigner".
Du côté de leur localisation, la Caisse Primaire d'Assurance Maladie (CPAM) de Paris modernise ses procédures: deux de ses centres sont maintenant réservés aux demandeurs d'AME et interdits au reste de la population! L'ODSE, Observatoire du droit à la santé des étrangers, dénonce: Sous couvert de la crise, la CPAM de Paris sacrifie les Sans-papiers: ”la CPAM fait le choix brutal de la stigmatisation et de l’exclusion des soins au détriment de la santé de tous et des finances publiques.” Tout est à lire dans le décompte implacable de l'ODSE: les files d'attente dès le milieu de la nuit, le pré-contrôle des dossier par les vigiles, la pression sur les agents de la caisse, qui ne peuvent plus remplir normalement leurs fonctions, les délais de traitement excessifs, les pertes de dossiers. Et, par dessus tout, les conséquences pour la santé: ”de plus en plus de personnes en rupture de soins viendront, en dernier recours, rejoindre les salles d’attente des urgences hospitalières déjà saturées. Elles se présenteront dans un état de santé dégradé qui coûtera plus cher à la collectivité.”
Le GISTI renchérit dans la dernière livraison de sa revue Pleins droits Les bureaux de l'immigration: "Si on ne peut s’étonner que les pratiques des administrations en charge du contrôle de l’immigration se soient durcies sous l’effet de politiques de plus en plus répressives, on aurait pu penser que celles « relevant du droit commun » (assurance maladie, inspection du travail, agences régionales de santé, aide sociale à l’enfance, etc.) resteraient à l’écart de ce vaste mouvement qui tend à dénier les droits des étrangers. Or, sous la pression du ministère de l’intérieur notamment, les services se mettent au pas en se cachant derrière l’étendard de la « chasse aux fraudeurs »." Et de détailler la chasse à la fraude, qui mettrait en péril notre modèle social, la tentative d'entrainer les inspecteurs du travail dans un rôle de police, le tri pseudo-scientifique entre vrais et faux mineurs isolés si, en plus, ils sont étrangers, le soupçon ciblé de la sécu, les tentatives de contrôle administratif de l'évaluation par les médecins de l'état de santé des étrangers malades, l'éligibilté au RSA conditionné à 5 ans de séjour régulier avec autorisation de travail, disposition déclarée discriminatoire par la HALDE.
Quant aux vieux travailleurs migrants, une fois épuisée leur force de travail, l'accès à leurs droits sociaux est un scandaleux parcours d'obstacles.
Les Caisses d'Allocations Familiales (CAF) sont particulièrement incitées à restreindre leurs prestations, s'en prenant en particulier aux enfants élevés dans les familles en séjour régulier, mais nés hors de France. Depuis un arrêt de la Cour de Cassation du 3 juin 2011, les bambins de l'immigration choisie par leurs parents venus vivre avec nous, mais subie par l'administration, n'ouvrent plus de droits aux allocations familiales; ces enfants, qui deviendront français si on ne les rejette pas à la mer avant, auront été privés dès le début de la solidarité de leurs concitoyens.
Les étrangers ne sont pas les seuls à pâtir de ces brutalités sociales. En effet, comme l'écrivent les auteurs de la tribune du JDD, "c'est la cohésion sociale qui est menacée quand on fait croire à l'opinion publique que les immigrés sont responsables de maux qui nous appartiennent, et qu'il nous appartient de résoudre." On assite à une offensive d'appauvrissement des plus fragiles. N'hésitons pas à généraliser l'explication proposée sur le site de la Mutualité Française à propos de l'attaque contre les mutuelles de santé: ”Il semble clair que toutes ces manœuvres relèvent à la fois de l'improvisation et de la volonté d'essayer de dissimuler un certain nombre d'échecs patents.”
Mais...
Une ordonnance du Conseil d'État du 10 février 2012 a confirmé que le Droit à l'hébergement d'urgence s'adresse à toute personnes sans abri, quelque soit sa situation administrative, que sa mise en œuvre est une obligation de l'État. Selon la loi, toute personne hébergée doit être maintenue jusqu'à une orientation vers un hébergement stable, de soin ou un relogement.
Pour concrétiser ce droit nouveau, des associations et syndicats tels que DAL, LDH, Syndicat de la magistrature, Syndicat des Avocats de France, Solidaire, Sud santé sociaux, RESF, ACDL, CAL, CNAFAL, Fondation Copernic, Union Syndicale de la psychiatrie, Advocacy, ... lancent le 14 mars 2012 un site de ressource juridique, le 115 juridique", pour ”aider les sans-abri, quelle que soit leur situation administrative, à faire valoir leur droit à être hébergés, jusqu’à leur orientation vers une structure de soins, de stabilisation, ou vers un relogement, conformément aux dispositions du code de l’action sociale et des familles.”
14/3/2012, Martine et Jean-Claude Vernier
Source : Médiapart

Jihan Namrouch ne parvient pas à terminer sa phrase, trahie par l'émotion. «Je ne comprends pas. J'étais excellente, j'avais les bons diplômes, un bon emploi, mon entreprise était contente de mon travail...» Cette jeune Marocaine de 27 ans fait partie de ces diplômés étrangers très qualifiés empêchés de travailler en France et désormais menacés d'expulsion. Mardi, dans un amphi de la Sorbonne, à Paris, était organisée une troisième cérémonie de parrainage.
Depuis décembre, des personnalités de tous bords s'engagent aux côtés de ces jeunes pour les aider dans leurs démarches et tenter de débloquer leur situation. Du piston, faute de mieux, se désole l'avocate Elise Schor, présente dans la salle et épaulant plusieurs jeunes. «C'est la seule voie qui marche malheureusement aujourd'hui. Sur le terrain juridique, rien ne bouge. C'est triste à dire mais nous n'avons aucun succès.»
A l'origine des blocages : la fameuse circulaire Guéant du 31 mai 2011 qui durcit les conditions pour les étrangers hors Union européenne souhaitant passer du statut d'étudiant à celui de salarié. De nombreux jeunes aux parcours exemplaires se sont ainsi vu refuser une première expérience professionnelle en France.
«La deuxième circulaire ? De la poudre aux yeux»
Face à l'importante mobilisation, le gouvernement a publié un deuxième texte le 12 janvier, censé améliorer les choses. «De la poudre aux yeux. Il n'y a aucune tendance globale d'amélioration. A notre connaissance, 500 cas ne sont toujours pas débloqués», indique Fatma Chouaieb, porte-parole du Collectif du 31 mai qui représente ces diplômés déçus. La preuve encore mardi soir, avec plusieurs cas plus ubuesques les uns que les autres.
On fait la connaissance de Li Huang, une Chinoise de 29 ans, parlant couramment français et anglais. Quatre ans d'expérience dans le marketing à Pékin, elle choisit la France pour parfaire son CV avec un MBA à l'école de commerce de Grenoble. 24 000 euros l'année – «vous imaginez l'investissement que cela représente pour moi». A la sortie, elle est embauchée par une multinationale souhaitant s'implanter en Chine. C'était sans compter les excès de zèle de la préfecture: sa demande de changement de statut pour passer du visa étudiant à salarié a été refusée, sans raison valable. «Je n'ai pas compris. En fait, je suis vraiment choquée, dit-elle dans un français presque impeccable. M'empêcher de travailler, cela n'a vraiment aucun sens. Mes amis qui ont fait MBA aux Etats-Unis ou ailleurs, on fait tout au contraire pour qu'ils restent dans le pays. Moi, on me chasse.»
Monte ensuite sur l'estrade Meriem Kadari, 27 ans, Algérienne, très engagée au sein du collectif. Elle est arrivée en France il y a sept ans pour faire des études de communication. En juin dernier, elle obtient haut la main son diplôme, décroche un CDI dans la foulée et dépose sa demande de changement de statut à la préfecture. Les mois défilent, pas de réponse. Fatiguée d'attendre, son entreprise la licencie fin octobre. Elle reçoit finalement une réponse de la préfecture la veille de Noël. Sa demande est acceptée. Soulagée, elle se met à la recherche d'un nouvel emploi, cale des entretiens d'embauche... Avant d'être à nouveau coupée dans son élan. «Quand je suis allée chercher mon titre de séjour à l'Ofii (Office français de l'immigration et de l'intégration, ndlr), ils ont refusé de me le donner au motif que je n'avais plus de travail. Je suis au bord de craquer. Je me retrouve sans papiers, sans ressource, sans rien.» A ses côtés, appelé à lui donner un coup de main, le journaliste Serge Moati. Furieux. «Ce n'est pas la France que j'ai appris à aimer. Je trouve ça insensé, indigne, minable. Il n'y a pas de mot.»
«Les services de la préfecture, c'est Kafka au cube»
Chacun à leur façon, les parrains et marraines accompagnent les jeunes dans leurs démarches, faisant marcher au besoin leur réseau. Mardi soir, dans la nouvelle promo de personnalités appelées en renfort, on trouvait : Serge Moati donc, l'ex-présidente d'Areva, Anne Lauvergeon (aujourd'hui présidente du conseil de surveillance de «Libération»), l'architecte Michel Cantal-Dupart en «lutte contre la bêtise», la sociologue Dominique Schnapper et les journalistes Olivier Barrot et Elisabeth Quin. Récidiviste dans l'exercice, le sociologue Christian Baudelot, raconte sa première expérience : «J'ai aidé une brillante Bolivienne. Je me suis agité, j'ai appelé je ne sais pas combien de fois la préfecture, envoyé tout un tas de lettres... Les services de la préfecture, c'est Kafka au cube. Tout est fait pour les écœurer et les décourager. Le plus terrible, c'est l'arbitraire des guichetiers.»
L'histoire de Mohamed Ali Asfar est sur ce point révélatrice. Il a 24 ans, élancé, souriant, Mauritanien et ingénieur. Il raconte: «J'avais postulé dans des universités du monde entier, j'ai choisi la France car c'est un pays que j'ai toujours admiré. J'étais encore en stage de fin d'études quand j'ai pris rendez-vous à la préfecture. Je préférais m'y prendre à l'avance, mon entreprise me proposait de m'embaucher. Le jour de l'entretien, l'agent de préfecture me dit : si vous voulez rester en France, il faut que vous signez là, ce papier, vous engageant à quitter le territoire dès la fin du stage. Je n'avais pas le choix, j'ai signé.» C'était en août dernier. Depuis, il est dans l'attente d'un recours, empêché de travailler. «Mon employeur a besoin de moi, il m'attend.» Combien de temps encore ?
14/3/2012, Par MARIE PIQUEMAL
Source : Libération

La Conférence des Responsables de Culte en France (CRCF), qui s’est réunie mercredi, "s’élève contre toute instrumentalisation des religions dans le débat démocratique", indique un communiqué à l'issue de cette réunion .
La CRCR "n’entend pas revenir maintenant sur les polémiques inquiétantes et stigmatisantes à propos des pratiques religieuses alimentaires. Le moment venu, elle proposera une réflexion large et informée, sur le sens des rites et des pratiques religieuses dans notre société".
Lors de cette réunion, la CRCF a évoqué les prochaines élections "parce qu’il s’agit de choix majeurs pour l’avenir de notre pays et que les vrais enjeux sont nombreux : éducation, emploi, croissance, pauvreté, cohésion nationale, environnement, finances publiques, gouvernance européenne et mondiale, promotion de la paix …". "Avec nos concitoyens, croyants ou non, nous souhaitons que le débat en cette phase active de la campagne électorale, soit à la hauteur de ces enjeux", conclut le communiqué.
Ont été présents à la réunion, les membres de la CRCF:
Le Cardinal André VINGT-TROIS, président de la Conférence des Évêques de France --- Accompagné de Mgr Laurent ULRICH, vice-président de la Conférence des Évêques de France
Le Pasteur Claude BATY, président de la Fédération protestante de France --- Accompagné du pasteur Laurent SCHLUMBERGER, membre du Conseil de la Fédération protestante de France, président du Conseil national de l’Église réformée de France
Le Métropolite EMMANUEL, président de l’Assemblée des Évêques orthodoxes de France (représenté aujourd’hui par Mgr Nestor) --- Accompagné du Métropolite Joseph, membre de l’Assemblée des Evêques orthodoxes de France et de M. Carol SABA, porte-parole de l’Assemblée des Évêques orthodoxes de France
Le Grand Rabbin Gilles BERNHEIM, Grand Rabbin de France --- Accompagné du rabbin Moshé LEWIN, porte-parole du Grand Rabbin de France (Participait aujourd’hui également M Joël MERGUI, président du Consistoire Central)
M. Mohammed MOUSSAOUI, président du Conseil français du culte musulman --- Accompagné de M. Anouar KBIBECH, secrétaire général du Conseil français du culte musulman
Le Révérend Olivier WANG-GENH, président de l’Union bouddhiste de France.
La CRCF a été créée le 23 novembre 2010. Elle regroupe six instances responsables du Bouddhisme, des Églises chrétiennes (Catholique, Orthodoxe, Protestante), de l’Islam et du Judaïsme. Cette initiative est justifiée par la volonté des responsables de culte en France d’approfondir leur connaissance mutuelle, par le sentiment de contribuer ensemble à la cohésion de notre société dans le respect des autres courants de pensée, et par la reconnaissance de la laïcité comme faisant partie du bien commun de notre société.
14 Mars 2012,  Hasna Daoudi
Source : Atlas info

Nouveau rebondissement dans l’affaire kafkaïenne Rachid Alamin. Un quotidien français a révélé ce matin que le jeune MRE, Rachid Alamin,  emprisonné depuis quatre mois à Tétouan porte les même prénoms et noms que… son oncle. Lors de son arrestation pour un trafic de cannabis, l’oncle a tout simplement accusé son neveu MRE d’être le trafiquant de drogue. Les explications.
C’est une histoire à rendre fou et digne d’un scénario de Francis Véber. Dans un article paru ce mercredi 14 mars, la Voix du Nord révèle que le Français d’origine marocaine Rachid Alamin est en fait le neveu du Marocain arrêté en 2009 pour trafic de drogue. Ceci explique pourquoi les deux hommes ont le même nom de famille.
Pour rappel, le jeune Français d’origine marocaine, vivant à Halluin, est emprisonné depuis quatre mois à Tétouan, accusé d’avoir trempé dans une affaire de stupéfiants. Mais le jeune homme âgé de 29 ans clame son innocence affirmant que la police marocaine l’a confondu avec un autre Rachid Alamin. Il avait d’ailleurs décidé de se rendre aux autorités marocaines pour prouver sa bonne foi et son innocence.
Cependant son oncle est une personne « qu'il connaît à peine, qu'il a vu deux ou trois fois dans sa vie », précisent des membres de la famille du MRE au quotidien nordiste. « Pour des raisons qui demeurent mystérieuses, cet oncle qui vit entre le Maroc et l’Espagne a volontairement désigné son neveu alors qu’il état interrogé sur un trafic de cannabis », ajoute le journal. L’oncle avait été arrêté en 2009 suite à un mandat d'arrêt international et avait purgé une peine de prison d’une dizaine de mois. Aujourd’hui, il est libre et ne peut être condamné deux fois pour les mêmes actions.
Question d’honneur
Mais la grande question dans cette affaire est pourquoi la famille n’a pas révélé, dès le départ, à la presse que les deux Rachid faisaient partie de la même famille ? La raison est simple : la famille du jeune homme a eu peur que cette affaire ne lui apporte honte et déshonneur et ne voulait pas voir son nom mêlé à celui d’un trafiquant de drogue. C’est pourquoi elle a tenu secret ce lien familial. Yabiladi a tenté de joindre cet après-midi le comité de soutien au jeune Rachid Alamin pour en savoir plus, mais sans succès.
De son côté, la justice marocaine est au courant de ce lien familial. Le tribunal de Tétouan a d’ailleurs exigé une confrontation entre les deux hommes lors d’une audience prévue le 23 mars prochain. L’oncle pourrait ne pas y assister, surtout que d’après la famille Alamin, l’oncle ne se soucie guère du sort de son neveu. L’avocat du jeune MRE garde néanmoins espoir. Il affirme que son client pourrait être libéré le 23 mars, même en l’absence de son oncle. En attendant la prochaine audience, la mobilisation se poursuit à Halluin. Des amis et proches de la famille réunissent actuellement des papiers administratifs et des photos datant de juillet 2009 pour prouver que le jeune Rachid Alamin était bel et bien en France et non au Maroc à cette date.
14/3/2012
Source : Yabiladi

En meeting à Marseille, le candidat socialiste François Hollande s'est engagé mercredi soir, s'il est élu à l'Elysée, à mettre un terme au vocable de "zone urbaine sensible", qu'il juge stigmatisant, proposant pour les quartiers défavorisés des politiques publiques "renforcées".
Voulant tourner en dérision le "plan Marshall" pour les banlieues promis en 2007 par Nicolas Sarkozy, François Hollande a prononcé au passage une phrase maladroite mettant en doute les connaissances historiques des habitants des quartiers défavorisés. "Je ne propose pas je-ne-sais-quel plan Marshall pour les banlieues. Personne ne sait d'ailleurs dans les banlieues qui était le général Marshall, même si c'était un homme estimable", a déclaré le candidat socialiste lors d'un grand rassemblement à Marseille.
Il s'agissait de son premier meeting depuis celui de Nicolas Sarkozy à Villepinte (Seine-Saint-Denis) dimanche.
Dans la cité phocéenne, François Hollande a présenté ses propositions pour les quartiers défavorisés. Rappelant que six millions de Français vivent dans des ZUS (zones urbaines sensibles), il a promis de mettre "un terme au zonage qui est une stigmatisation". "Qui a envie de vivre dans une zone?" a-t-il demandé.
"La République, elle ne connaît pas les zones, elle ne connaît que les territoires, que les citoyens, égaux en droits et en devoirs. Il n'y a qu'une seule France", a plaidé le député de Corrèze.
Dans les quartiers défavorisés, les politiques publiques seront "amplifiées, renforcées, démultipliées", a affirmé François Hollande. "Dans les quartiers, la République sera de retour après le mois de mai".
Evoquant par ailleurs les mères d'origine étrangère qui élèvent seules leurs enfants et qui ont du mal à les aider à faire leurs devoirs, il a promis que serait mis en place "un réseau d'aide aux parents isolés pour favoriser l'apprentissage de la langue française".
Grâce aux moyens de l'Education nationale, des conseils généraux, des Caisses d'allocations familiales et des associations de parents, ce réseau permettra d'"aider les parents pour qu'ensuite ils puissent aider leurs propres enfants".
"L'apprentissage du français, de l'expression française, sera une priorité pour moi, en particulier dans les quartiers où vivent de nombreux enfants issus de l'immigration", a déclaré François Hollande. Les inégalités apparaissent au début de la scolarité, a-t-il expliqué: "c'est à l'école avec le français que tout se joue, très tôt".
Pour aider les jeunes des quartiers en difficulté, il a promis d'affecter les 150.000 emplois d'avenir de son programme présidentiel "exclusivement dans les quartiers où il y a du chô mage". Auparavant, il indiquait qu'il les affecterait "en priorité" dans ces quartiers.
François Hollande a une nouvelle fois défendu son "contrat de génération" qui permettra à un employeur embauchant un jeune en CDI tout en conservant un senior jusqu'à la retraite de bénéficier d'une "double exonération de charges".
Il a répété qu'il multiplierait par cinq les sanctions contre les communes ne respectant pas leurs obligations en matière de logement social.
14/3/2012
Source : AP

Le Haut commissariat aux réfugiés de l'ONU a mis en garde mercredi contre une possible arrivée en Italie d'immigrés syriens fuyant les violences dans leur pays, demandant à Rome de préparer un centre d'accueil sur l'île de Lampedusa.
"Les Syriens sont en train de fuir. Plus d'un millier d'entre eux sont déjà arrivés en Libye, en même temps que d'autres personnes qui continuent à s'enfuir de pays comme la Somalie", a déclaré Laura Boldrini, porte-parole du HCR en Italie, au cours d'une conférence de presse à Rome.
"Nous ne pouvons pas attendre un flux constant de réfugiés arrivant sur les cô tes de l'Italie avant de proclamer l'urgence, le gouvernement doit agir maintenant pour préparer Lampedusa à l'arrivée par bateaux de nouveaux immigrés en provenance de la Libye", a-t-elle ajouté.
Le port de Lampedusa, sur la petite île du même nom, est la principale porte d'entrée dans l'Union européenne pour les immigrés en provenance de plusieurs pays d'Afrique du Nord, comme la Tunisie, la Libye ou même l'Egypte.
L'Italie avait fermé en septembre 2011 le centre d'accueil qui existait sur cette île après une émeute d'immigrés tunisiens qui avaient mis le feu au bâtiments pour protester contre leur long séjour sur l'île.
Mme Boldrini a lancé sa mise en garde alors que le documentaire "Mer interdite" racontant le refoulement vers la Libye en 2009 d'immigrés interceptés en pleine mer en provenance de ce pays sort dans des salles de cinéma italiennes.
Le documentaire utilise des vidéos réalisées grâce à des téléphones portables montrant un groupe de quelque 200 réfugiés érythréens et somaliens embarquant pour l'Italie.
Entassés sur une embarcation en mauvais état, ils chantent des prières pour garder le moral alors que l'eau et la nourriture viennent à manquer. Des cris de joie éclatent lorsque les autorités italiennes arrivent, mais tous sont renvoyés, y compris les femmes enceintes, les enfants et les personnes âgées.
"Vous nous jetez dans les mains d'assassins, de cannibales", crie un Erythréen désespéré alors que le bateau regagne Tripoli.
En février, la Cour européenne des droits de l'homme a sanctionné l'Italie pour avoir renvoyé des demandeurs d'asile potentiels dans le cadre d'un accord controversé entre l'ex-chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi et l'ex-leader libyen Mouammar Kadhafi.
Le co-réalisateur du film, Andrea Sorge, espère que le film - qui sort jeudi dans quelques salles de Rome et du nord de l'Italie - éveillera l'intérêt des Italiens, qui jusqu'à présent ont largement ignoré la politique italienne en matière d'immigration.
14/03/2012
Source : AFPF

François Hollande s'est engagé, s'il était élu à l'Elysée, à ne plus placer, dès le mois de mai, les enfants d'immigrés clandestins en centre de rétention, dans une lettre à des associations.
"Je veux prendre l'engagement, si je suis élu à la présidence de la République, à mettre fin dès mai 2012 à la rétention des enfants et donc des familles avec enfants", écrit le candidat socialiste.
Dans ce courrier daté du 20 février, M. Hollande répondait à l'Observatoire de l'enfermement des étrangers (OEE) et au Réseau éducation sans frontières (RESF) qui ont lancé le mois dernier une pétition "pour que cesse immédiatement et définitivement l'enfermement des enfants et mineurs étrangers".
"Des alternatives existent, comme l'assignation à résidence. De nouvelles solutions pourraient être imaginées, en concertation avec l'ensemble des acteurs concernés (magistrats, associations, avocats) afin de déterminer les choix les plus adaptés aux situations réelles", suggère M. Hollande.
Selon lui, "la protection de l'intérêt supérieur des enfants doit primer, comme nous le rappellent de nombreuses conventions internationales que la France a signées, et en particulier la Convention européenne des droits de l'homme et la convention internationale de l'enfant.
Selon un rapport publié fin 2011 par cinq associations (Assfam, Cimade, Forum réfugiés, France Terre d'Asile et Ordre de Malte), 500 mineurs, dont "356 enfants accompagnés d'au moins un de leurs parents (178 familles)" ont été retenus en 2010 dans les centres de rétention administrative (CRA) où sont placés les étrangers en attente de reconduite. Parmi eux, 86% étaient âgés de moins de 13 ans.
Le 19 janvier, la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a condamné la France pour avoir enfermé une famille kazakhe en attente d'expulsion dans un CRA inadapté pour leurs deux très jeunes enfants.
S'agissant des enfants placés en zone d'attente où sont maintenus les étrangers arrivés irrégulièrement à la frontière, M. Hollande s'est seulement engagé à la recherche de "solutions adaptées" parce que "le contrôle de nos frontières et de l'entrée sur notre territoire reste évidemment nécessaire".
"La responsabilité m'oblige à dire que, pour les étrangers dont la situation est irrégulière et ne correspondra pas à une régularisation possible, des procédures d'éloignement seront réalisées" mais "dans le respect du droit et non pas dans le cadre d'objectifs chiffrés de façon absurde et dangereuse", a affirmé M. Hollande.
14/3/2012
Source : Le Parisien/ Le Parisien/ AFP

La non prise en compte des discriminations cumulées par le dispositif juridique (qui demeure monocritère) et leur quasi-invisibilité dans le contentieux juridique incite à en faire un enjeu prioritaire.

Le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), organise les 17 et 18 mars 2012, à Rabat, une rencontre internationale, sous le thème : "Science, technologie innovation et développement solidaire : Quelle contribution des compétences marocaines du monde ?"…Suite

Le Parlement britannique a soulevé mardi des craintes que la Grande-Bretagne pourrait être forcée de faire face a une nouvelle vague de travailleurs immigrés, si les contrô les aux frontières ne sont pas resserrées.
Mark Pritchard, responsable d'un Comité parlementaire des Conservateurs, a réclamé davantage de mesures de la part du gouvernement pour réaliser son engagement à freiner l'afflux de l'immigration.
"Il y a beaucoup de discours musclés sur l'immigration, mais pas d'efforts suffisants pour faire baisser le nombre de migrants", a-t-il déclaré. Selon lui, peu de choses ont été faites pour lutter, entre autres contre les abus liés au regroupement familial, aux visas de travail et touristiques.
D'après lui, la montée du chômage dans l'Union européenne (UE) pourrait déclencher une nouvelle vague de migration vers la Grande-Bretagne. Les espoirs du gouvernement de réduire la migration nette en Grande-Bretagne à quelques dizaines de milliers à l'horizon 2015, ont subis récemment un nouveau coup à la lumière des derniers chiffres publiés par l'ONS.
Le gouvernement a fixé à 20.700, le quota de visa qui sera accordé chaque année aux immigrés originaires de pays hors UE, avec pour objectif de plafonner le nombre d'immigrés à "quelques dizaines de milliers", à l'horizon 2015.
Cependant, en l'espace d'une année seulement, 250.000 nouveaux migrants sont entrés au Royaume-Uni, suscitant de sérieuses interrogations sur la capacité du gouvernement d'atteindre ses objectifs en la matière.
13/03/2012
Source : Agence de presse algérienne

"Espana-Marruecos: Heridas sin cicatrizar" (Espagne-Maroc : plaies non cicatrisées) est le titre d'un essai sociologique sur l'image du Maroc véhiculée par les médias espagnols, paru dernièrement en Espagne et qui a été présenté, lundi soir à Madrid.
Ecrit par le journaliste-sociologue marocain, Mohamed Boundi, l'ouvrage épluche le discours des médias espagnols et le traitement qu'ils réservent au Maroc et aux questions s'y rapportant, tout en essayant d'expliquer les causes derrière la persistance dans l'imaginaire collectif espagnol d'un ensemble de préjugés, stéréotypes et images déformées de la société et de la réalité marocaines.
L'objectif principal de cet ouvrage (Edition Diwan, 304 pages), selon son auteur, est l'étude de la construction de l'image que les médias espagnols communiquent à l'opinion publique de leur pays en relation avec le Maroc à travers différentes lignes éditoriales et approches idéologiques.
L'étude se divise en quatre chapitres construisant une argumentation commune. Le premier présente le cadre théorique permettant de déceler le rôle des moyens de communication de masse en rapport avec le sujet traité. Le deuxième chapitre explique la situation de "déséquilibre" qui a marqué plus d'un siècle et demi de l'histoire des relations maroco-espagnoles. Pour l'auteur du livre, cette étape se caractérise par le renforcement des stéréotypes à l'égard des Marocains dans les manuels scolaires, la littérature, la presse, le cinéma et les discours politiques.
Dans le troisième chapitre, l'auteur opte pour l'analyse du contenu des journaux espagnol à tirage national dans le but de vérifier le degré de persistance de certaines perceptions négatives du Maroc dans la presse locale, particulièrement dans les moments de tensions bilatérales.
Durant les périodes de tension, relève l'auteur, la presse espagnole enregistre un haut niveau de production d'éléments informatifs, interprétatifs et graphiques relatifs au Maroc, se rapportant à des questions considérées comme des foyers de tensions entre les deux pays.
Dans le dernier chapitre, l'auteur recourt à d'autres techniques de la recherche sociologique et à des ressources méthodologiques, tels les sondages d'opinion, pour pouvoir aboutir à une idée globale sur les effets de la crise dans les relations bilatérales et le comportement des acteurs sociaux et politiques en Espagne.
Dans les conclusions de cette étude, l'auteur soutient qu'en dépit des bonnes intentions au niveau officiel, "les germes de tension et le climat de crispation dominent en permanence les rapports politiques entre Rabat et Madrid".
Toutefois, au niveau social, la situation est différente et les contacts entre les deux sociétés civiles sont exemplaires. A l'exception de cas isolés, les rapports de convivialité n'ont pas été affectés par des comportements collectifs racistes ou xénophobes à l'égard des immigrés marocains, explique-t-il.
Boundi relève, dans le même contexte, que l'étude du rô le des mass-media est très utile pour le rapprochement de l'opinion publique à la réalité de chacun des deux pays.
S'exprimant lors de la présentation de cet ouvrage, la présidente de la Fédération des associations de journalistes d'Espagne (FAPE), Elsa Gonzalez, a qualifié le livre de "source importante" de connaissances et d'informations sur certains faits marquants de l'histoire commune contemporaine de l'Espagne et du Maroc.
Le livre de ce journaliste-sociologuqe, qui présente des données "importantes" sur l'image véhiculée par les médias espagnols du Royaume, peut être d'une grande utilité pour les journalistes ou les chercheurs espagnols désireux de travailler sur une thématique concernant le Maroc, a-t-elle ajouté.
L'historien espagnol et chercheur en sciences sociales, Candido Monzon, a relevé que cet assai analyse certains stéréotypes, devenus des préjugés, marquant les relations hispano-marocaines, toute en se focalisant sur leurs origines.
"Outre le fait qu'il part de faits réels, ce qui est intéressant dans le livre de Boundi c'est qu'il ne s'est pas contenté uniquement d'un diagnostic de la situation de l'image du Maroc en Espagne, mais qu'il a essayé d'offrir des solutions et des possibilités" pour remédier à cette situation, a-t-il fait observer.
Victor Morales Lezcano, historien et écrivain espagnol, a affirmé que ce livre fait partie de ces ouvrages qui ne laissent pas le lecteur indifférent et qui suscitent chez lui une certaine réaction, mettant en exergue l'effort déployé par l'auteur marocain dans cette étude. 13/03/2012
Source :  MAPF

Après avoir participé en 2010 au Salon professionnel de la 1pusique du monde (WOMEX) et au Festival Roskilde en 2011, le groupe amazigh Oudaden sera au Danemark pour deux concerts exceptionnels les 15 et 16 mars 2012...Suite

Le Centre islamique de développement du commerce et Expo Center Sharjah initient le premier Salon spécialement dédié au halal. Une occasion pour l'industrie agroalimentaire nationale de se positionner sur un marché de 1,6 milliard de consommateurs…Suite

LA crise du transport maritime de passagers entamée en début d'année risque de marquer pour longtemps le secteur. Les dommages collatéraux s'enchaînent et l'un des plus fatals reste la réduction drastique de 1' offre de transport au niveau du détroit...Suite

Les actes du colloque international sur le thème "Repenser l'Atlantique" organisé le 13 octobre 2010 à Montréal dans prolongement de l'"Initiative tricontinentale atlantique" du Haut Commissariat au Plan (29 et 30 mai 2009 à Skhirat) viennent d'être publiés sous la direction du directeur de l'Institut d'études internationales de Montréal, Dorval Brunelle.
L'ouvrage compile les communications (une vingtaine) des différents intervenants au Colloque qui ont été regroupées autour de trois axes : commerce, immigration et sécurité, et défense. Les contributions à ce recueil sont précédées du discours inaugural du Haut commissaire au plan, Ahmed Lahlimi Alami qui a présidé la séance d'ouverture du colloque "Repenser l'Atlantique".
Dans l'introduction de cet ouvrage de 441 pages publié aux éditions Bruylant, M. Brunelle indique que ce livre "nous invite à réfléchir sur les facteurs qui, en début du 21-ème siècle, ont une incidence sur l'évolution des échanges matériels, immatériels et symboliques à l'intérieur ou à la grandeur de l'espace Atlantique".
Il rappelle que le Haut commissaire au plan a affirmé à l'ouverture du colloque que "la transversalité atlantique recèle des synergies insoupçonnées et offre des opportunités de co-développement particulièrement adaptées à la conjoncture actuelle et à des questions globales, le changement climatique et la biodiversité, la sécurité maritime, les migrations, le terrorisme et les trafics de tous genres".
M. Lahlimi, ajoute-t-il, avait "plaidé pour un engagement actif en faveur de la promotion d'un co-développement tricontinental capable de transcender les clivages Est-Ouest et Nord-Sud, et capable surtout d'aller au-delà des paradigmes idéologiques et stratégiques qui les ont pendant longtemps entretenus".
Le premier chapitre de cet ouvrage consacré au commerce, traite du phénomène de la multiplication des accords commerciaux négociés ou en cours de négociation à l'intérieur de l'espace atlantique. Le deuxième porte sur l'immigration, les flux migratoires et leurs incidence sur les pays d'accueil tout autant que sur le pays d'origine, en termes politiques culturels, sociaux ou économiques. Le troisième et dernier chapitre, qui aborde la question de la sécurité et défense, s'articule autour de l'expression de "communauté atlantique", mise à l'ordre du jour au lendemain de la 2-ème guerre mondiale, lit-on dans l'introduction de cet ouvrage.
 13/03/2012
Source :  MAPF

Le président-candidat Nicolas Sarkozy s'est attiré mardi les foudres de ses "alliés" européens suite à sa dernière sortie dans le cadre de la pré-campagne électorale lors de laquelle il avait menacé de sortir la France de l'espace Schengen.
Pour le chef de la diplomatie allemande Guido Westerwelle, renforcer les frontières intérieures ne rendra pas l'Europe plus sûre et les pays de l'UE n'iront pas dans la bonne direction en se repliant sur eux-mêmes.
"Se replier chacun dans sa coquille nationale, voilà qui ne va pas dans la bonne direction", a dit l'ex-dirigeant des Libéraux du FDP, petit partenaire de coalition de la CDU (Union chrétienne-démocrate) de la chancelière Angela Merkel.
Selon le responsable allemand, ce n'est pas protéger les frontières au sein de l'Union européenne qui rendra l'Europe plus sûre, mais plutô t la protection de ses frontières extérieures.
Les chefs des principaux groupes politiques au Parlement européen avaient fustigé, de leur cô té, la menace du président français de sortir son pays de l'espace Schengen, le chef de file des libéraux européens, Guy Verhofstadt, dénonçant même un langage pour "flatter" l'extrême droite.
"Qui est le candidat de l'extrême droite en France, Le Pen ou Sarkozy", a lancé l'ancien Premier ministre belge au cours d'un débat sur les résultats du dernier sommet européen. Guy Verhofstadt a rappelé que les propos du chef de l'Etat français étaient ceux d'un candidat à l'élection présidentielle. "C'est du jamais vu, un président en exercice qui utilise ce langage", a-t-il lancé.
L'Autrichien Hannes Swoboda, chef du groupe Socialiste et Démocrate a pour sa part brandi son passeport et a ironisé sur la nécessité pour les élus européens de devoir à nouveau passer des contrôles douaniers pour se rendre à Strasbourg, siège du Parlement.
Lundi, la commissaire européenne chargée des questions d'immigration, Cecilia Malmstrom, avait prévenu qu'une réforme fondamentale de la zone Schengen telle que réclamée par le président français devrait passer par une réforme du traité de l'UE, par "nature compliquée", selon elle. La convention "Schengen fait partie du traité" de l'Union européenne et "donc une modification demandera un changement de ce traité", a-t-elle précisé.
Lors d'un meeting électoral à Villepinte, le candidat de l'UMP à la présidentielle avait plaidé dimanche pour une révision des accords de Schengen, qui régissent la libre circulation des personnes en Europe, afin de maîtriser les "entrées" sur le territoire européen et d'imposer une "discipline commune dans les contrôles aux frontières".
Pour justifier sa volonté de réformer Schengen, il a évoqué le lendemain "la frontière entre la Grèce et la Turquie", qui, selon lui, "n'est pas défendue", "n'est pas contrôlée, n'est pas tenue".
Début 2011, des centaines de réfugiés tunisiens avaient débarqué sur l'île italienne de Lampedusa. L'Italie leur a délivré un droit de circulation, provoquant la colère de Paris. Parmi ceux qui ont traversé la frontière française - en toute légalité, conformément aux accords de Schengen û certains ont été arrêtés par les policiers spécialement dépêchés par le ministère de l'Intérieur avant d'être confiés au système judiciaire.
Cette stratégie a été jugée comme bafouant le droit européen et donnant lieu à des situations absurdes : lorsque ces personnes n'avaient pas été enregistrées en Italie, la France ne pouvant renvoyer ces personnes sur la péninsule, ni en Tunisie ou en Libye en pleine révolution, certaines préfectures ont proposé de les renvoyer dans d'autres pays d'accueil, suscitant l'ire des organisations des droits de l'homme et des défenseurs du droit d'asile. 13/03/2012
Source : Agence de presse algérienne

Sur le plateau de Mots Croisés sur France 2, l'ancien ministre Philippe Douste-Blazy a préconisé de remettre l'homme au centre de la réflexion sur l'immigration en Europe, lundi 12 mars.

Alors que Nicolas Sarkozy menace aujourd'hui de faire sortir la France de l'Espace Schengen, Philippe Douste-Blazy a tenu à rappeler qu'aucune action n'a été entreprise par le président sortant durant son mandat : "Frontex, cela fait 10 ans que Sarkozy, entre ses fonctions au ministère de l'Intérieur et son mandat présidentiel, aurait pu rendre cela concret", a-t-il pointé en réaffirmant qu'il faut "arrêter de prendre l'Europe pour un bouc émissaire" car "si l’on devient protectionniste en France, c'est une catastrophe absolue pour le pays".

Pour l'ancien ministre des Affaires étrangères, "depuis 15 ou 20 ans, en France, on ne parle d'immigration qu’en des termes négatifs" et "on oublie trop souvent les hommes qui immigrent". "Ce sont des gens qui meurent de faim, de soif, de maladie dans leurs pays". Philippe Douste-Blazy a préconisé ainsi que "20 % des revenus issus de la taxe sur les transactions financières aillent au développement de ces pays". "Or, aujourd'hui, François Bayrou est le seul candidat à avoir fait cette promesse", a-t-il précisé, "il s'agit ici de traiter la source de l'immigration !"

Philippe Douste-Blazy a également commenté la proposition de Nicolas Sarkozy consistant à faire payer la différence des impôts payés entre la France et le pays d'accueil des exilés fiscaux. "Sarkozy va d'un excès à l'autre avec cette annonce", déplore-t-il en décrivant "un véritable sauve-qui-peut". "Tous les jours amènent leurs lots d'annonces incroyables. Il ne faut pas diviser ainsi les Français." "Dans cette campagne et concernant les questions européennes, peut-être que Nicolas Sarkozy en fait trop et François Hollande pas assez", analyse-t-il, "Seul François Bayrou, fait des propositions concrètes sur ces sujets".

13/3/2012

Source : Site de FB


 

 Du 21 au 24 mars 2012, le CCME, en partenariat avec l’atelier 21, participe à «Art Dubaï».  Plus de 30 000 visiteurs sont attendus à cet événement qui permettra de montrer le dynamisme des arts plastiques au Maroc.

Pour la deuxième année consécutive, le Maroc aura sa place à la foire «Art Dubaï». Il sera représenté par la galerie d’art l’Atelier 21 qui a bénéficié du soutien du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME).

La participation du Maroc à la sixième édition de cet événement qui se déroulera du 21 au 24 mars 2012 à Dubaï sera marquée par le stand qui sera érigé sur place et qui permettra aux visiteurs, notamment les professionnels, de se faire une idée de la situation des arts plastiques dans le Royaume et de prendre toute la mesure de la créativité des peintres et artistes contemporains marocains. «L’année dernière, la participation marocaine à Art Dubaï avait agréablement surpris les observateurs qui avaient manifesté un vif intérêt pour les œuvres de nos artistes. Cet intérêt doit être consolidé par des actions qui s’inscrivent dans la continuité», explique Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger. Il ajoute que «la démarche du CCME vise à renforcer les liens avec les artistes marocains établis à l’étranger, mais également à montrer la vitalité de leurs expressions et leur forte présence dans les rendez-vous internationaux».

La participation du Maroc à «Art Dubaï» est d’autant plus importante que la sélection a été extrêmement rigoureuse. C’est le fruit des efforts déployés par le CCME et la galerie d’art l’Atelier 21. Cette dernière, depuis sa création en 2008, n’a eu de cesse de promouvoir l’art contemporain et les artistes plasticiens au Maroc. Elle a fait également de l’encouragement des artistes marocains à l’étranger l’un de ses principaux objectifs. À ce sujet, elle a participé, en partenariat avec le CCME, à la 12e édition de «Art Paris» qui s’est déroulée du 17 au 22 mars 2010 au Grand Palais, dans la capitale française, et à la 5e édition de «Art Dubaï» en 2011 au Madinat Jumeirah.

De son côté, le CCME est résolument engagé dans la promotion des artistes marocains du monde, et ce à travers plusieurs manifestations (l’exposition rétrospective et le beau livre consacrés à André Elbaz, l’exposition Résonances, artistes marocains du monde à Marrakech qui a rassemblé quinze artistes contemporains de six pays de résidence). Par leur participation à la 6e édition de «Art Dubaï», la galerie d’art l’Atelier 21 et le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger ambitionnent de montrer, d’une part, la vigueur des arts plastiques au Maroc et, d’autre part, de conquérir de nouveaux marchés pour les plasticiens marocains. «Je suis particulièrement heureux de constater que plusieurs artistes hommes et femmes comme Safaa Erruas, Chourouk Hriech, Fouad Bellamine et Mohamed El Baz, seront du voyage. Leur présence à Dubaï ne manquera pas de donner une idée positive de la diversité et du dynamisme de la création artistique contemporaine au Maroc dans le contexte de l’évolution pacifique que connaît notre pays», a conclu Driss El Yazami.

 «Art Dubaï» en bref

«Art Dubaï» est la plus grande foire d’art contemporain du monde arabe. Au terme de six éditions, cette foire a réussi à créer une plateforme internationale, attirant les meilleures institutions muséales ainsi que des commissaires d’expositions, des critiques d’art et des collectionneurs de renom. C’est le plus important rendez-vous des arts plastiques dans le monde arabe et la prochaine édition, qui se déroule au courant de ce mois de mars, confirme la réputation de l’événement, dans la mesure où près de 75 galeries, parmi les plus importantes au monde, représentant 31 pays, y participeront. C’est ainsi que l’Amérique du Nord, l’Europe, l’Australie, l’Asie, l’Afrique, le Proche et Moyen-Orient y seront représentés.

13 Mars 2012,  Afaf Sakhi

Source : LE MATIN

Les marins de la Comarit bloqués à Sète veulent voir leurs situation changer. Ils veulent retrouver leurs familles et leur salaire à la fin du mois. Leur souhait est de quitter les bateaux pour réclamer leur droit par des manifestations sur la place de la mairie, à Sète, mais les associations qui les soutiennent les en ont dissuadé car ils risquent de tout perdre.

Bateaux bloqués en mer depuis le 7 janvier, aucun salaire depuis plus de 4 mois à présent, cotisations sociales non versées par l'employeur, endettés au Maroc, problèmes de santé, familles appauvries, les marins des trois bateaux de la Comarit restés à quai à Sète veulent prendre leur destin en main. Ils veulent quitter les bateaux pour manifester devant la mairie de Sète. Ce qui les retient encore : le conseil des associations qui les soutiennent.

« Nous les avons rencontré dimanche matin, moi je leur ai dit de ne pas le faire », confie à Yabiladi Alain Cwick du syndicat Force Ouvrière (FO), le premier à dénoncer ouvertement les conditions de vie précaires des marins. Toutes les autres associations de soutien leur ont donné le même conseil. « Ils avaient vraiment envie de bouger, faire quelque chose pour débloquer leur situation. Ils veulent manifester sur la place de la mairie, devant le centre de rétention. C’est dangereux parce qu'ils n’ont pas les papiers : la police peut les ramasser; et si cela arrive, c’est la prison, explique-t-il. Je suis intervenu au cabinet du préfet pour dire aux marins de se calmer. » Pour les marins, c’est pourtant en France qu’ils auront le plus de chance de parvenir à se faire entendre. « D’ici, notre parole porte un peu plus »., soulignait l'un des marins dans le Midi Libre.

Sur les trois bateaux - le Marrakech, le Bni Nsar et le Biladi - les conditions de vie sont sensiblement les mêmes. Nourriture, gaz, etc., tout arrive en compte-goutte. « Il y a eu des discussions entre la préfecture, les responsables du port et les marins », des vivres leurs seront livrées dans peu de temps », assure M. Cwick.

Plus d’endroit pour se retrouver

Malgré des conditions de vies hygiéniques et psychologiques précaires, les marins avaient jusqu'ici une petite consolation : le Seamen’s Club. Ce centre ouvrait ses portes aux hommes de mer marocains tous les soirs à 19h. Là, ils pouvaient tous se retrouver pour papoter, boire un café, rigoler un peu, histoire d’oublier le cauchemar qu’est devenu leur quotidien.

Mercredi 7 mars, Hélène Scheffer et Bernard Gouy, présidente et vice-président du Seamen’s club ont décidé de fermer les portes de leur structure. En cause, la non implication des autorités publiques dans la prise en charge de ces marins conformément à la loi, selon Midi Libre. « La France a ratifié, en 2004, la convention internationale sur le bien-être des gens de mer. Cette convention impose aux signataires de pourvoir aux besoins matériels, moraux et médicaux des marins. Or cette mission de service public, c’est nous qui l’assurons. Mais sans la moindre considération ni la moindre écoute de la part des autorités. Aujourd’hui, nous disons stop. A chacun désormais de prendre ses responsabilités », ont déclaré les responsables du Seamen’s club.

La Comarit ne voit toujours pas le bout du tunnel et le silence est roi dans les couloirs de l’entreprise. Pendant toute la journée de mardi 13 mars, la direction de la société était absente de ses bureaux, au siège, situé à Tanger. Impossible d’avoir des éléments de réponse sur l’état d’avancement des négociations avec leurs créanciers. L'avocat de la société avait récemment annoncé une levée de saisie sur les bateaux bloqués aux ports de Sète, mais celle-ci ne concernait que la demande de saisie faite par la compagnie maritime CMA CGM, car la Comarit a encore plusieurs dettes liées aux saisies conservatoires.

Le ministère de l’Equipement et des transports a récemment lancé un appel d’offre, pour l’exploitation temporaire de la liaison Sète-Tanger. La compagnie maritime italienne Grandi Navi Veloci (GNV) y aurait répondu. Son directeur général, Ariodante Valeri, vient au Maroc cette semaine pour un entretien avec la marine marchande, indique à Yabiladi une source proche du dossier à la GNV. Ce sera le deuxième entretien après la demande émise par GNV à pouvoir reprendre la ligne Sète-Tanger. Cependant, la marine marchande marocaine n'a pas encore donné de réponse définitive.

13/3/2012, Ristel Edimo

Source : Yabiladi

Un rapport commandé par le ministère de l’intérieur sur l’enseignement de l’islam en France révèle une augmentation de la demande de formation des musulmans, mais montre que la réponse apportée par la communauté est encore fragile…Consulter le rapport

Les chuchotements des élèves – filles et garçons mélangés – résonnent sur le haut plafond du hall d’entrée de la mosquée Al-Ihsan, à Argenteuil (Val-d’Oise). Des dizaines d’enfants se sont tirés du lit ce samedi matin pour assister à quatre heures de cours de religion et d’arabe. Sous les regards attentifs du président de l’association qui gère la mosquée, Abdelkader Achebouche, et du directeur de l’école, Mourad Khoutri, quelques retardataires se pressent. « La ponctualité et la rigueur, c’est important. En plus de la religion, on enseigne aussi le civisme et la discipline », insiste ce dernier. À 9 heures précises, les cours peuvent commencer dans les six salles de cours au premier étage du bâtiment.

Dans son bureau où parvient la rumeur assourdie des récitations du Coran, Mourad Khoutri, professeur de mathématiques dans un collège public voisin, présente fièrement un programme qui tient, pour chacune des deux matières, dans une grande chemise plastifiée. Sur sa table sont étalés les manuels, conçus spécialement pour des élèves non arabophones. En plus des chapitres sur les textes sacrés ou la tradition du Prophète, ils traitent des « bons comportements ».

Alors que « dans les écoles publiques, ça se dégrade », selon le président Abdelkader Achebouche, l’école d’Al-Ihsan veut former de « bons musulmans », mais aussi de « bons citoyens ». Au total, 970 jeunes élèves entre 6 et 15 ans, répartis sur six niveaux, et près de 200 adultes fréquentent ses cours dispensés le samedi, le dimanche et le mercredi matin par une quinzaine de professeurs.

Inquiétude de parents devant « l’acculturation possible de leurs enfants »

Aménagée dans un ancien garage Renault, la mosquée Al-Ihsan, la plus grande d’Argenteuil, est l’une de celles sur lesquelles s’est penchée une équipe de cinq chercheurs de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et de l’Institut d’études de l’islam et des sociétés du monde musulman (IISM), dirigée par Samir Amghar.

À la demande de l’ancienne Délégation à la prospective et à la stratégie créée par Michèle Alliot-Marie lorsqu’elle était ministre de l’intérieur, ils ont publié un rapport sur « L’enseignement de l’islam dans les écoles coraniques, les institutions de formation islamique et les écoles privées », que révèle La Croix. Long d’une centaine de pages, il dresse l’inventaire des différentes structures d’enseignement, avant de tenter une plongée dans une dizaine d’entre eux.

Premier enseignement, les écoles coraniques, presque toujours accolées à une mosquée, seraient fréquentées par environ 35 000 enfants et adolescents. « Leur nombre s’accroît rapidement dans la mouvance des nouvelles implantations de mosquées et parce qu’elles viennent compenser l’absence de prise en charge d’un “catéchisme” musulman par l’enseignement public », constatent les auteurs.

Elles répondent aussi, selon eux, à l’inquiétude de parents devant « l’acculturation possible de leurs enfants ». Les méthodes d’enseignement restent pourtant « très traditionnelles » – « mémorisation et récitation du Coran par cœur à raison de quelques heures en fin de semaine » –, et les enseignants presque tous des bénévoles.

Au passage, le rapport pointe le discours paradoxal de certains responsables qui affirment vouloir faire de leurs élèves « des citoyens exemplaires »… tout en entretenant des liens forts avec leurs pays d’origine, que ce soit par l’envoi d’enseignants ou par l’enseignement délivré. Mais au final, c’est bien « l’amateurisme » de ces institutions qui ressort du rapport, et donc le « décalage » avec la demande d’une partie de la jeunesse musulmane.

D’où le développement d’une deuxième catégorie d’institutions : les établissements confessionnels, qu’il s’agisse d’écoles primaires, de collèges ou de lycées. En 2010, lors de la rédaction de leur rapport, les chercheurs en ont dénombré neuf, accueillant environ un millier d’élèves, tous ouverts – à l’exception de la Medersa à Saint-Denis de La Réunion – dans les dix dernières années. Ils ont également constaté la « floraison des projets d’écoles primaires un peu partout en France ».

Pourquoi ce succès ? C’est le résultat de l’implication très forte dans ce secteur des Frères musulmans (via leur branche française, l’Union des organisations islamiques de France), « omniprésents comme porteurs de projets », et « boostés » par la loi de 2004 proscrivant le port de signes religieux ostentatoires…

Mais ces établissements répondent aussi à une demande communautaire « forte » : celle de parents issus des classes moyennes et désireux, surtout lorsqu’ils habitent les quartiers sensibles, d’échapper à l’enseignement public, et de mettre leurs enfants dans ces établissements qui assurent former la future « élite musulmane ».

Les fragilités sont nombreuses, financières notamment

L’établissement Al-Kindi, ouvert en 2008 dans un contexte très polémique à Décines (Rhône), dans la banlieue lyonnaise, en est une bonne illustration : de nombreux parents, « financièrement aisés et bien implantés dans la vie sociale et commerciale locale », se sont fortement mobilisés, séduits par « la dimension morale, religieuse » de l’établissement, « la discipline qui y règne et la qualité de l’enseignement dispensé ».

Là encore, les fragilités sont nombreuses, financières notamment. La seule issue pour ces établissements, observe le rapport, est la signature d’un contrat d’association avec l’État, comme l’a fait le lycée Averroès à Lille en 2009. Même si celle-ci est aussi synonyme de perte d’autonomie, voire de « banalisation », car le lycée doit alors « être ouvert à tous »… Le processus de « sécularisation » semble d’ailleurs déjà à l’œuvre dans ce prestigieux établissement : « La majorité des élèves ne suit pas le cours d’éthique musulmane », désormais optionnel, et « la majorité des élèves n’affiche pas de pratique religieuse visible ».

Parce que le retour au religieux concerne également les adultes, le rapport se penche sur ces « instituts supérieurs islamiques » apparus dès les années 1990 – une douzaine recensée, accueillant de 3 000 à 4 000 étudiants –, avec un double objectif : répondre à leurs « fortes attentes », mais aussi « au besoin urgent de formation de cadres religieux ».

Ambiguïté de certains discours

Si ces instituts – souvent dans la mouvance des Frères musulmans, mais aussi liés à la Grande Mosquée de Paris, ou fruits d’initiatives individuelles – ont permis « l’émergence d’un corps enseignant spécialisé, ayant suivi un cursus de formation pour partie ou totalement en France », ils butent sur des difficultés pratiques, ont constaté les chercheurs.

En particulier l’absence de tout partenariat avec une université publique, qui serait synonyme de reconnaissance des diplômes, mais qui s’explique par leur « positionnement » : ces instituts, regrette le rapport, n’accordent pas « une place suffisante aux apports de l’islamologie contemporaine, à l’exégèse historico-critique des sources, comme aux disciplines “non islamiques” profanes telles que la sociologie » et retiennent surtout une vision « dogmatique » de l’islam.

En conclusion, et parce qu’ils s’adressent au ministère de l’intérieur, les chercheurs s’interrogent sur la nécessité pour les pouvoirs publics d’accompagner cet essor de l’enseignement privé de l’islam en France.

Tout en soulignant son rôle intégrateur, sa contribution « à l’émergence d’une élite musulmane en France », ils n’en soulignent pas moins les « tensions et conflits » entre acteurs, mais aussi l’ambiguïté de certains discours (présentation des établissements scolaires comme « ouverts » et en même temps islamiques, mise en avant d’une « citoyenneté musulmane »…). « Ces modes de socialisation (…) peuvent conduire à des communautarisations très fermées », s’inquiètent-ils, plaidant – prudemment – pour une association élargie avec l’État, « source de fortes contraintes pour les établissements ».

13/3/2012, Anne-Bénédicte HOFFNER, avec Julien DURIEZ

Source : La Croix

Six associations viennent d’introduire un recours en annulation de la loi sur le regroupement familial auprès de la Cour constitutionnelle. Le motif ? Cette loi porte atteinte au droit fondamental pour tous à vivre en famille et comporte des dispositions clairement discriminatoires…Suite

A l’initiative de l’association « Migrations & Développement » (M&D), et avec le soutien des autorités, un séminaire se tiendra à la Faculté pluridisciplinaire de Taroudannt, les 17 et 18 mai 2012.

Le Bureau de planification sociale et culturelle  (SCP) a publié aujourd'hui une étude sur la les politiques d'intégration dans 17 pays. L'étude examine comment celles-ci sont traduites dans la réalité nationale et quelles sont les mesures prises dans les différents pays pour réussir le processus d'intégration des migrants. L'étude est en Anglais.

Une nouvelle académie exclusivement dédiée à la formation footballistique vient de voir le jour, à Agadir, dans le sud-ouest du Maroc. Il s’agit de la JMG Académie, d’ores et déjà, présente dans neuf autres pays. Derrière cette initiative, Abdellah Lemsagam, un Marocain résidant au Qatar, passionné de football.
Abdellah Lemsagam, un Marocain résidant au Qatar, est porteur d’un projet pour le moins ambitieux. Cet agent de joueur, très réputé dans son pays d’accueil, vient en effet d’ouvrir la JMG Académie au Maroc, et plus précisément dans la ville d’Agadir, dans le sud-ouest du Maroc, d’où il est originaire.
L’annonce a été faite mardi 6 mars, lors d’une conférence de presse organisée à Casablanca, en présence de Jean-Marc Guillou, ancien footballeur et entraineur français, et fondateur de la société JMG Football. Mustapha Hadji, ancien footballeur marocain, et Youssef Salimi, ancien footballeur franco-algérien, étaient également présents. L’académie d’Abdellah Lemsagam sera la 10e du groupe JMG à voir le jour. JMG Football compte, en effet, des centres de formation en Côte d'Ivoire, au Madagascar, au Mali, au Ghana, en Algérie, en Egypte, en Belgique, en Thaïlande et au Vietnam.
« Servir mon pays »
Le projet en question est entièrement financé par Abdellah Lemsagam. « Cela faisait un moment que je voulais ouvrir une école de football au Maroc. J’en ai parlé, par la suite à Jean-Marc Guillou, que je connaissais depuis près de quatre ans. Puis, j’ai visité les différents centres de formations de la JMG en Algérie, en Belgique et au Ghana. J’ai su alors que le Maroc avait également besoin de ce genre de projet », nous confie Abdellah Lemsagam, contacté ce lundi 12 mars par nos soins. A titre d’exemple, « 80% de la sélection nationale ivoirienne qui vient de disputer la finale de la Coupe d’Afrique des Nations 2012, est issue de la JMG Académie », a-t-il indiqué. Yaya Touré, l’Ivoirien évoluant actuellement au Manchester City ou encore son compatriote Gervinho, sociétaire de l’Arsenal, sont en effet passés par la JMG d’Abidjan.
« Mon principal objectif avec ce projet, est de servir mon pays d’origine. Et puis, je voulais aussi mettre au point un projet qui pourrait profiter à beaucoup de monde et qui permettrait d’améliorer le niveau du football au Maroc », a-t-il ajouté. « Les élèves qui auront été sélectionnés ne paieront pas de frais de scolarité bien évidement. On se chargera de tout », précise-t-il.
Abdelilah Benkirane soutient le projet
Si ce projet a pu voir le jour, c’est aussi grâce à l’association Cap Sud MRE qui a apporté son soutien et son expérience à M.Lemsagam. « Nous avons soutenu le projet tout d’abord, parce que Abdellah Lemsagam est un Marocain résidant à l’étranger qui, de plus, est originaire de la ville d’Agadir », nous explique Salem Fkire, président de Cap Sud MRE. « Nous voulions faire profiter de notre tissu relationnel aux MRE qui désirent investir au Maroc. Notre but était de démontrer aux MRE, qui sont parfois sceptiques ou réticents à cette idée, qu’il ne fautpas avoir peur d’investir au royaume », nous confie-t-il.
Avec l’aide de Cap Sud MRE, Abdellah Lemsagam a pu rencontrer le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane, qui a donné son accord au projet. Des entretiens avec le président de la Fédération royale marocaine de football Ali Fassi Fihri et avec le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Ouzzine ont également eu lieu. « Les choses se sont rapidement faites par la suite », ajoute Salem Fkire.
L’académie devra accueillir cette année 12 à 14 enfants, âgés de 11 à 13 ans. Ces derniers seront sélectionnés à l’issue d’un casting national, qui sera organisé dans les prochains jours, dans les principales villes du royaume. La phase finale du processus de recrutement est prévue pour le mois de juin 2012. La première promotion de la JMG Académie Maroc devra, ainsi, débuter sa formation en juillet 2012. La formation en question durera entre 6 et 9 ans.
12/3/2012, Ghita Ismaili
Source : Yabiladi

Entre 700 et 900 Marocains, sur une communauté de moins de 1200 personnes, ont quitté la Syrie depuis le déclenchement des révoltes dans ce pays en mars 2011, a affirmé ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Youssef Amrani.
"La communauté marocaine en Syrie ne dépasse pas les 1200 personnes, et depuis le début des premières émeutes à Homs, le transfert de la communauté marocaine résidente en Syrie est assuré par notre ambassade", a indiqué le ministre, dans un entretien publié lundi par le journal électronique +Infomédiaire+.
Il a assuré qu'une cellule conjointe entre les ministères des AE et des MRE suit quotidiennement l'évolution de la situation des Marocains de Syrie, relevant qu'un budget alloué aux frais de rapatriement a été mis à la disposition des compatriotes souhaitant revenir au Maroc.
"Notre ambassade à Damas, qui au passage fait un travail remarquable dans des conditions souvent difficiles, est mobilisée pour assister chaque ressortissant marocain qui manifestera le souhait de bénéficier de cette mesure", a-t-il souligné.
M. Amrani a mis en avant les efforts déployés en vue de maintenir et renforcer les liens avec la communauté marocaine installée à l'étranger, notamment à travers les nombreuses missions diplomatiques et consulaires à travers le monde.
Il a cité à cet effet l'adoption du nouvel organigramme du ministère des AE qui a permis de renforcer le pô le chargé des questions consulaires et sociales afin de garantir une meilleure protection des MRE, de leur offrir des prestations de qualité et de mener les actions nécessaires auprès des pays d'accueil.
12/3/2012
Source : MAP

"DABA Maroc", une saison culturelle qui sera organisée en Belgique du 9 octobre au 31 janvier 2013, va mettre à l'honneur la richesse de la création artistique contemporaine marocaine, et vise à développer les échanges entre artistes.
Le programme de cette grande manifestation a été dévoilé lundi à Bruxelles, lors d'une conférence de presse, en présence de la ministre de la culture de la fédération Wallonie-Bruxelles, Fadila Laanan, de l'ambassadeur du Maroc en Belgique et au Luxembourg, Samir Addahre, et du Directeur général de la Bibliothèque nationale du Maroc, Driss Khrouz, coordinateur du projet.
Initié par la Fédération de la Wallonie-Bruxelles, en collaboration avec plusieurs partenaires et départements ministériels marocains, cet évènement s'inscrit dans le cadre de la coopération entre la Wallonie-Bruxelles et le Maroc, et plus particulièrement dans le cadre du programme "Dialogues et modernités".
Cette manifestation a pour objectif de mettre en lumière la modernité culturelle et artistique du Maroc, en étant attentif à ce qui s'affirme et émerge aujourd'hui, et en privilégiant les pratiques "indépendantes et citoyennes" ainsi que la création artistique et intellectuelle des Belges issus de l'émigration marocaine.
L'approche est pluridisciplinaire avec plus de 60 propositions artistiques et 150 artistes. L'attention est portée sur des disciplines classiques, telles que la littérature, la musique ou le cinéma, tout en privilégiant les initiatives nouvelles et récentes, notamment la danse contemporaine.
Cet évènement de "grande envergure" est le "projet phare" du programme triennal 2012-2014 entre la Wallonie-Bruxelles et le Maroc, affirmé Fadila Laanan, se félicitant du niveau de la coopération entre la Belgique et le Maroc.
Même si ce projet a été préparé depuis longtemps, "DABA Maroc" est une appellation qui tombe à point nommé, dans le sillage des changements et de la dynamique que connait le pays, a-t-elle indiqué, se félicitant notamment de "la vitalité artistique" et du "foisonnement culturel" que connait le Maroc sous le règne de SM le Roi Mohammed VI.
Pour M. Samir Addahre, le choix du Maroc témoigne de l'amitié forte entre les Royaumes du Maroc et de Belgique.
Cet évènement va refléter un Maroc pluriel, dans sa diversité et sa richesse, a-t-il dit, mettant en relief le contexte dans lequel se tient cette manifestation, notamment les réformes entreprises par le Royaume, ainsi que le sincère engagement du peuple marocain et de sa jeunesse dans ce processus de démocratisation et de modernisation.
Driss Khrouz a, pour sa part, souligné le caractère "sérieux","culturel" et "politique" de ce projet.
La culture est un vecteur essentiel, a-t-il dit, ajoutant que le Maroc possède une "culture vivante" et "porteuse d'espoir", dans tous les domaines, aussi bien le théâtre, l'écriture, la danse, la lecture, la musique.
Pour M. Khrouz, "DABA Maroc" est une "vitrine" pour les citoyens de la Wallonie-Bruxelles et aussi pour les Marocains de Belgique, car "malgré les efforts de part et d'autre, il y a encore des tabous et des préjugés qu'il faut briser".
"Nous sommes une société arabe, musulmane, juive, amazighe, porteuse d'une culture multiple et riche, et c'est cette diversité qui sera déclinée", a-t-il ajouté.
Plusieurs jeunes créateurs et artistes émergents marocains, mais aussi d'autres artistes, poètes, écrivains et musiciens de renom et qui sont des figures emblématiques de la scène culturelle marocaine, sont invités à se produire au cours de cette saison, dans de multiples lieux de Bruxelles, de Wallonie, et aussi en Flandre.
12/03/2012
Source : MAPF

Le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz et la patronne du Parti socialiste français, Martine Aubry, ont plaidé lundi pour la promotion d'un migration circulaire pour mettre les compétences marocaines vivant en France au service de leur pays d'origine
Lors d'une entrevue à Rabat, les deux parties ont insisté sur le besoin de "mobiliser les compétences marocaines vivant en France afin qu'elles puissent contribuer au processus du développement sectoriel au Maroc dans le cadre de la migration circulaire"
L'accent a été mis sur les diverses questions liées à l'immigration et les moyens de renforcer la coopération bilatérale dans ce domaine, à travers notamment l'enseignement de la langue arabe dans les établissements scolaires français.
Elles ont suggéré, dans ce sens, de faire en sorte que les retraités marocains établis en France avec "des pensions de retraites dérisoires puissent rester plus de temps au Maroc tout en continuant à en bénéficier".
Mme Aubry a souligné l'intérêt de mettre en place un programme "Erasmus" entre pays francophones pour permettre la mobilité d'études entre établissements d'enseignement supérieur, renforcer l'interculturalité et favoriser le rapprochement entre les jeunes des deux rives de la Méditerranée en général, et entre Marocains et Français en particulier. 12/03/2012
Source : MAPF

Un débat organisé par la revue Hommes & Migrations, en partenariat avec la Maison des Métallos.
Quelles sont les paroles qui stigmatisent l'immigration ? Comment le discours sur l'immigration en France véhicule des idées reçues et des préjugés ? Sont-ils à l'origine des discriminations multiples qui ciblent certaines populations immigrées dans la société française ?
Les intervenants proposent ici une séance de décorticage - déconstruction du lexique et des formules dont un des effets est de nous détourner des réalités vécues par les populations immigrées en France.
Débat animé par Marie Poinsot, rédactrice en chef de la revue Hommes & Migrations avec les deux auteurs du Dictionnaire des mots de l'immigration (2009)…Suite

Adoma continue de contester les plaintes des résidents des foyers, l’Association des travailleurs immigrés de France (ATMF) en soutien aux Chibanis, a décidé de porter plainte contre la société gestionnaire. Les dénonciations d'exactions se poursuivent, les résidents subissent un sabotage de réunions, mais Adomaaffirme ne rien savoir.
A Gennevilliers, le combat continue, l’Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF) a pris les choses en main. Suite à la réponse d’Adoma à un article dénonciateur de ses exactions, publié par Regards.fr, l’ATMF a décidé de déposer plainte, ce lundi 12 mars pour diffamation contre tous ceux qui tentent de salir par les poisons de la rumeur les délégués qui font tout pour reconstruire et réhabiliter le droit, la dignité, l’honneur à l’histoire et à la lutte de l’immigration et de tous les sans-droits. Annonce faite à Yabiladi par Mohamed Ouachekradi, premier président de l’ATMF en 1982 et responsable de la coordination des résidents des foyers Adoma à Gennevilliers. « L’ATMF va se constituer en partie civile pour soutenir les poursuites en justice y compris pénales contre Adoma et ses éventuels responsables », a-t-il déclaré. Déjà, la coordination des résidents des foyers a récemment publié un appel au boycott des élections des conseils de concertation dans les foyers Adoma, dénonçant les conditions de vie précaires et noséabondes dans lesquels vivent les vieux travailleurs immigrés.
Dans une lettre signée par le président de l’ATMF, Driss Elkherchi, l’association a fait appel aux services d’un grand homme des tribunaux, connus pour ses succès dans les cas internationaux de violation des droits de l’homme. Il s’agit de Maitre Henry Leclerc, qui a d’ailleurs répondu favorablement à la demande de l’association. M.Ouachekradi affirme connaitre personnellement, avec d’autres membres de l’ATMF de Gennevilliers et d'Asnières, l’histoire des foyers et leur lutte depuis le début des années 70. Tous s’engagent à témoigner devant les tribunaux sur la vérité des rapports sociaux et humains à chaque fois qu’un résident ou un membre de la coordination ou des comités de résidents est mis en cause, diffamé ou sali par « les rumeurs empoisonnées que fait circuler depuis le 8 mars la direction nationale d’Adoma, relayer par tous ses responsables et par leurs apprentis mercenaires »
Sabotage de réunion ?
La coordination des résidents et l’ATMF ont organisé une rencontre-débat dimanche 11 mars au foyer 55 rue des Bas à laquelle ont pris part plusieurs associations et délégués représentant les foyers nanterrois. Seul hic, la salle de réunion n’a pas été mise à disposition. Après plusieurs recours sans succès à la direction d’Adoma, la rencontre a eu lieu dans le hall d’entrée du foyer. « Nous avons appelé le directeur des résidents départemental, M. Bouhouda pour qu’il fasse ouvrir la salle. Nous lui avons laissé un message, mais il n’a pas répondu comme il en a l’habitude depuis 10 ans. Nous avons également appelé la direction régionale Martine Flamand, mais sans succès ainsi que la direction nationale d’Adoma, précise M.Ouachekradi. Pourtant tous les niveaux hiérarchiques ont été informés de la tenue de cette rencontre ».
La coordination a déclaré avoir choisi ce foyer pour la tenue de sa réunion parce que son gérant est « le plus corrompu » des foyers Adoma. Selon M.Ouachekradi, il utiliserait la salle de réunion pour son commerce. Des camionnettes feraient des navettes entre le Maroc et la France sous son initiative et les marchandises seraient stockées dans cette salle de réunion. « Il avait peur qu’on ne découvre cela. On a contacté un huissier pour qu’il fasse un constat », déclare M.Ouachekradi. En outre, le gérant serait le meneur d’un business souterrain très lucratif. « Il se permet de rentrer dans les chambres quand il veut, comme il veut, puisqu’en tant que gérant, il détient les doubles des clés. Il fait des trafics dans les chambres, c’est en fait des sous-locations. Comme il passe le temps à terroriser les gens, les résidents se déplacent parfois pendant deux à trois mois et il en profite pour faire son trafic. On a le cas d’un retraité qui s’en va pour quelques mois. Une fois parti, le gérant qui a une liste de demande de chambres de sans-papiers (les informations lui parviennent par des rabatteurs de son réseau), il y met trois à quatre personnes. Ce qui lui rapporte plus de 1200 euros par mois pour une seule chambre. Il fait ça dans son foyer et dans tous les autres foyers dans lesquels il a organisé sa petite mafia.» ajoute M.Ouachekradi.
Pour l’ATMF et la coordination des résidents des foyers, « l’inspirateur, le planificateur et le ‘couvreur’, avec la complicité zélée de certaines associations locales dont quatre individus de l’ATMF de Gennevilliers, n’est autre que M. Abdou Ndiaye qui mènerait son réseau de trafic pour le compte de Sonacotra-Adoma. « Nous le connaissons depuis 15 ans. Il a commencé gérant de foyer, puis DAG, actuellement il est médiateur au siège national d’Adoma. Il a ainsi monté en grade parce que sa toile d’araignée corruptrice a bien fonctionné avec ses acolytes internes et externes », déclare M.Ouachekradi. L'association prévoit de sanctionner les quatres membres de l'ATMF de Gennevilliers qui ont, selon elle, « tourner leur veste » en se raliant à l'adversaire.
Adoma n’était pas informé
Le responsable Communication d’Adoma, Mathieu Rouault, affirme à Yabiladi qu’il n’était pas au courant qu’une telle rencontre était organisée. En considérant que les gérants des foyers ne travaillent pas le dimanche, « ça ne me choque pas, a-t-il déclaré. Je comprends que le gérant n’était pas présent. Si les gens veulent faire des réunions, ça se fait pendant les heures de présence des gérants ». Selon M.Rouault, il apparait clairement que la coordination des résidents n’a pas raison de se plaindre de cet incident. Yabiladi n’a pas pu discuter directement avec le gérant du foyer en question parce que, comme l’a souligné M.Rouault, « les gérants des foyers n’ont pas le droit de s’adresser aux médias ».
Concernant le trafic et la corruption des agents d’Adoma, M.Rouault considère qu’il ne « faut pas accuser les gens sans preuve ». Il compte se renseigner pour nous informer de ce qu’il en est réellement.
12/3/2012, Ristel Edimo
Source : Yabiladi

Ce texte ratifié en 1985 permet aux ressortissants des Etats signataires de circuler librement. Paris et Rome veulent qu'il puisse être suspendu en cas de flux migratoire inattendu.
Depuis quand existe Schengen?
L'accord de Schengen, du nom de la ville luxembourgeoise où il a été ratifié, a été signé le 14 juin 1985 à l'initiative de l'Allemagne, de la Belgique, de la France, du Luxembourg et des Pays-Bas. Face à l'absence de consensus au sein des dix membres d'alors de l'Union européenne, ces cinq pays veulent concrétiser l'objectif de libre circulation des personnes, énoncé dans le traité de Rome de 1957. Schengen n'est entré en vigueur qu'en 1995. Depuis 1999, il est intégré dans le cadre institutionnel et juridique de l'Union européenne.
Que prévoit Schengen?
Il supprime les contrôles aux frontières intérieures de l'Union européenne et garantit la libre circulation pour tous les ressortissants des États signataires. Ils peuvent voyager sans avoir à montrer leur passeport, munis d'une simple carte d'identité.
Les contrôles demeurent aux frontières extérieures des pays de l'espace Schengen. Tous les pays signataires doivent s'engager à en assurer la surveillance. Pour les aider, ils disposent du système d'information de Schengen (SIS). Cette base de données, accessible aux polices et aux consulats, recense la liste des personnes portées disparues et indésirables et des objets et des voitures volés. La police d'un Etat peut passer la frontière en cas de poursuite avec un criminel. La coopération anti-drogue est facilitée. Dans les aéroports, les passagers européens et voyageant à l'intérieur de l'espace Schengen sont séparés des autres voyageurs.
Schengen instaure aussi des règles communes en matière d'asile et une liste unique de pays non membres de l'UE dont les ressortissants doivent acquérir un visa, coûtant 60 euros, pour pénétrer dans l'espace Schengen. Une liste noire de personnes interdites de visas existe. Les autres Etats de l'UE doivent s'y conformer par solidarité à moins de justifier de «de raisons humanitaires» ou «d'obligations internationales».
Comment a évolué l'espace Schengen?
Vingt-six pays en sont membres aujourd'hui: vingt-deux issus de l'UE et quatre pays tiers - l'Islande, la Norvège, la Suisse et le Liechtenstein-.
Chypre, l'Irlande et le Royaume-Uni n'ont pas adhéré à Schengen et maintiennent les contrôles à leurs frontières. Depuis les années 2000, Dublin et Londres participent cependant au SIS.
Les États candidats à Schengen doivent obtenir l'autorisation des 26 membres de l'espace. Ils doivent avoir rempli des critères de contrôles dans les aéroports, de collecte de données, de coopération policière, de procédures de délivrance des visas etc. La Bulgarie et la Roumanie ont été recalées en 2011, en raison de l'opposition des Pays-Bas, insatisfaits des progrès réalisés en matière de surveillance des frontières extérieures et de lutte anti-corruption. Le précédent grec a échaudé les esprits. Entré dans Schengen en 1992, Athènes ne parvient pas à contrôler sa frontière avec la Turquie.
Dans quelles circonstances un pays peut-il rétablir les contrôles à sa frontière?
L'article 2.2 autorise un pays à le faire temporairement pour des motifs de «sécurité nationale». La décision a été prise en France lors des célébrations des 60 ans du débarquement ou après les attentats de Londres en 2005. En avril 2011, Paris a fermé ses frontières aux trains italiens qui transportaient des centaines de réfugiés tunisiens. En mai 2011, le Danemark sous l'influence de l'extrême droite a rétabli des contrôles douaniers «pour lutter contre la criminalité» à ses frontières suédoises et allemandes. Mécontente, la Commission a placé Copenhague sous surveillance.
Jusqu'à présent, les Etats peuvent agir de leur propre chef. La France et de l'Italie font actuellement pression pour élargir les clauses de rétablissement des contrôles en cas d'un afflux inattendu d'immigrants faisant peser un risque à la sécurité nationale, ou lorsqu'un Etat est jugé défaillant dans la surveillance de ses frontières. En échange, la Commission européenne souhaiterait que les Etats sollicitent son autorisation mais plusieurs pays sont opposés à un tel droit de regard.
13/3/2012, Constance Jame
Source : Le Figaro

Six associations réclament son annulation devant la Cour constitutionnelle.
Discriminatoire, la loi qui durcit les conditions du regroupement familial en Belgique ? Attentatoire au droit fondamental pour tous de vivre en famille ? Six associations actives dans la défense des droits
des étrangers (*) en sont persuadées : elles viennent en effet d’introduire, devant la Cour constitutionnelle, la plus haute juridiction belge, un recours en annulation de la loi entrée en vigueur en septembre 2011 et qui fixe des conditions nettement plus strictes pour le regroupement familial.
C’est particulièrement le cas pour les citoyens belges, désormais traités sur le même pied que les non-européens.
Plus question pour eux de se faire rejoindre par leurs ascendants (les parents) : en ce qui les concerne, le  regroupement familial est limité aux conjoints (ou cohabitants) et aux enfants mineurs. En revanche, les Européens non Belges vivant en Belgique ont toujours l’occasion de faire venir leurs parents. Autre modification : des revenus équivalents à 120 % du revenu d’intégration (1 184,50 euros par mois) ainsi qu’ "un logement suffisant" sont exigés pour se faire rejoindre par un conjoint – les conditions de revenus ne sont pas d’application pour les enfants mineurs. Voilà qui introduit une discrimination entre les différents citoyens européens, dénoncent les six associations représentées par Me Pierre Robert. "Un Belge a donc davantage de difficultés à vivre en famille qu’un autre citoyen européen."
Pourquoi cette bizarrerie ? En réalité, le nouveau dispositif cible, sans l’avouer, les citoyens belges d’origine marocaine et turque, deux communautés largement présentes en Belgique. Les travaux parlementaires y font clairement référence, ajoute Me Robert : "La loi semble dès lors être discriminatoire sur ce point également."
On peut encore voir dans l’introduction d’un minimum de ressources dans les conditions nécessaires au regroupement "une forme de discrimination sur base de la fortune" . Bref, de telles dispositions,
couplées à une interprétation très stricte de la loi par l’Office des étrangers, "ne laissent plus aucune place à l’analyse de la situation individuelle et des réalités familiales" , déplorent les associations.
Les partis flamands et le MR, artisans de ce tour de vis, n’en faisaient guère mystère : cette loi vise à resserrer drastiquement ce canal d’immigration important qui permet chaque année à plus de 40 000
étrangers, essentiellement marocains et turcs, de s’installer en toute légalité en Belgique. A l’époque, le débat parlementaire avait été vif. Si tous affirmaient partager l’objectif de la loi (lutter contre les abus), certains députés en ont critiqué les excès. Alors secrétaire d’Etat à la politique d’Asile, Melchior Wathelet s’était abstenu (comme les autres CDH, le PS, le FDF Maingain et une SP.A; Ecolo avait voté contre), pointant notamment "une discrimination
injustifiable" entre Belges et autres citoyens européens. "Certains vont s’engouffrer dans l’insécurité juridique que vous créez" , avait-il averti.
On y est donc Et ce n’est pas une surprise : dans son avis sur le texte, le Conseil d’Etat avait aussi soulevé le problème. Le recours des associations aligne près de 40 motifs pour annuler les mesures discriminatoires de la loi.
 13/03/2012, An. H.
Source :Lalibre.be

L’immigration familiale est dans le collimateur. Les étrangers conjoints de Françaises et les étrangères conjointes de Français, entre autres, en font les frais.
La loi du 17 juillet 1984 faisait des conjoints et conjointes de Français une catégorie d’étrangers privilégiés, ayant de plein droit accès à la carte de « résident ». Il n’y avait pas alors de conditions particulières à remplir pour obtenir un titre de séjour stable, si ce n’était celle de s’être effectivement marié•e avec un ressortissant ou une ressortissante de nationalité française.
Depuis, le législateur s’est obstiné, sous prétexte de lutte contre la fraude et les mariages « blancs » (ou même « gris » !), à leur rendre la vie difficile. Le soupçon constant porté sur la sincérité des couples mixtes est tel que l’on peut se demander si le droit à la vie privée et familiale a encore un sens pour ces couples.
Les droits des conjoints et des conjointes de Français sont réduits par chacune des modifications législatives du droit des étrangers et étrangères, avec, parallèlement, des variations selon la couleur politique du gouvernement en place. Alourdissement des procédures, durcissement des conditions d’obtention d’un titre de séjour, obstacles à l’acquisition de la nationalité française, tout démontre qu’ils et elles sont aujourd’hui devenues des indésirables.
Ce cahier juridique présente et commente de la façon la plus claire possible les droits des étrangères et des étrangers qui ont épousé une personne de nationalité française.
Source : Site GISTI

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Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Saad Dine El Otmani et son homologue français, Alain Juppé, ont plaidé vendredi à Rabat pour une coopération triangulaire Maroc-France-Afrique à travers le développement de programmes d'action en Afrique.               
"Le Maroc qui entretient de bonnes relations avec le continent noir, dispose d'une expérience lui permettant de développer des programmes bilatéraux en Afrique", a affirmé M. El Otmani, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue français Alain Juppé.                
Concernant la question de l'immigration, M. El Otmani a indiqué que le Maroc, qui est devenu un pays d'accueil de centaines de milliers d'immigrants clandestins, prône une approche qui privilégie le développement dans les pays d'origine des immigrés au lieu de l'approche sécuritaire.            
De son côté, M. Juppé a fait savoir que la France reçoit annuellement 190.000 nouveaux immigrants légaux, précisant que, compte tenu de la crise actuelle et du taux de chômage élevé, l'économie française a du mal à intégrer ces nouveaux immigrés dans le marché du travail, d'où, a-t-il dit, la nécessité de mieux organiser cette immigration.
Abordant la question des études en France, M. Juppé a indiqué que la France est le troisième pays mondial à recevoir des étudiants étrangers après les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, ajoutant que la part des étudiants marocains en France est la plus importante, avec 30.000 étudiants, soit pratiquement la moitié des étudiants étrangers, a-t-il dit.    
Le chef de la diplomatie française a, en outre, annoncé que 90 pc des demandes de visas déposées dans les différentes représentations consulaires françaises au Maroc, ont été acceptées, assurant que la France veillera à alléger encore les procédures d'obtention de visas.

 

09/03/2012
Source : AFPF       

Les pays d'accueil ne sont plus capables d'intégrer de nouveaux arrivants, et la France est déterminée à combattre l'immigration clandestine avec l'aide du Maroc, a déclaré vendredi à Rabat le chef de la diplomatie française Alain Juppé.
"Les pays d'accueil ne sont plus capables d'intégrer de nouveaux arrivants sur leur sol. Nous combattrons l'immigration clandestine en France et comptons sur la collaboration du Maroc à ce niveau", a dit M. Juppé lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue marocain Saad Eddine Othmani.   
"L'immigration clandestine est inacceptable (...) Nous accueillons chaque année 180.000 immigrés légaux. Mais aujourd'hui, on a beaucoup de mal à les intégrer", selon le ministre français qui effectue depuis jeudi une visite officielle au Maroc.             
Concernant les étudiants marocains, M. Juppé a affirmé que "c'est la communauté étrangère la plus importante en France avec plus 30.000 étudiants".            
La France exige un visa d'entrée pour les Marocains alors que les Français peuvent entrer dans le territoire marocain avec un simple passeport.

09/03/2012
Source : AFPF       

Nicolas Sarkozy a menacé dimanche de sortir la France de l'espace européen sans frontières Schengen s'il n'obtenait pas une réforme de fond, qui est en réalité déjà en cours à Bruxelles et vise à permettre de renforcer les contrôles en cas d'immigration massive.        
Cette réforme est menée sans bruit au niveau européen après avoir été engagée à la demande de plusieurs pays, notamment la France, l'Italie et l'Allemagne, au printemps 2011 en raison de l'afflux de clandestins à l'occasion du Printemps arabe, en particulier des Tunisiens qui venaient en France via l'Italie. 
Depuis lors, ce dossier complexe a été pris en main par les gouvernements, au détriment de la Commission européenne, dont les pouvoirs étaient déjà limités dans ce domaine.           
La réforme en cours de cet immense espace sans passeports, qui comprend 22 pays de l'Union européenne (le Royaume-Uni, l'Irlande, la Bulgarie et la Roumanie n'en font pas partie) plus quatre pays associés dont la Suisse, comprend deux propositions législatives.              
"Ce dont parle M. Sarkozy est en fait ce que nous négocions depuis plusieurs mois", a estimé un diplomate européen interrogé par l'AFP.  
La principale réforme à l'étude prévoit qu'à l'avenir, et en dernier recours, les pays Schengen pourront rétablir temporairement leurs contrôles aux frontières d'un autre Etat Schengen en cas d'afflux d'immigrés clandestins massif et incontrôlé. Et si le pays en question ne parvient pas à faire face.       
A l'heure actuelle, les pays peuvent le faire de leur propre chef en cas de menaces terroristes ou de grands événements comme un sommet de chefs d'Etat ou une compétition sportive.        
La nouvelle clause de rétablissement envisagée serait temporaire, pour une période de six mois renouvelable, selon l'état des dernières discussions.         
Pour éviter le recours à une telle extrémité, des "mécanismes d'alerte" sont prévus et des procédures d'aides sont envisagées pour aider le pays européen ne pouvant contrôler sa frontière, avant que le rétablissement des contrôles ne soit décidé.               
Le cas le plus sensible actuellement est celui de la Grèce, critiquée par ses pairs pour son incapacité à contrôler sa frontière terrestre avec la Turquie, point d'entrée de quelque 200 clandestins par jour qui tentent ensuite de gagner d'autres pays de l'UE. "Cette frontière est ouverte comme la porte d'une grange", s'est insurgée la ministre autrichienne de l'Intérieur, Johanna Mikl-Leitner, au cours d'une réunion avec ses homologues européens jeudi dernier.
L'UE tente en particulier de convaincre la Turquie de signer un accord de réadmission des clandestins, mais Ankara réclame en contrepartie des facilités de visas pour ses ressortissants.      
La réforme de l'espace Schengen vise aussi à rassurer les pays qui, à l'instar des Pays-Bas ou de l'Autriche, rechignent à y laisser entrer la Roumanie et la Bulgarie qu'ils jugent insuffisamment préparés.   
Les propos de M. Sarkozy "sont un message de mise en garde adressé surtout à la Grèce, à la Bulgarie et la Roumanie" pour que ces pays agissent avec plus de détermination, a estimé un diplomate européen.

11/03/2012
Source : AFPF

 

A l'occasion de la célébration de la journée internationale de la femme, le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger a organisé, vendredi à Beni Mellal, une cérémonie en hommage aux femmes marocaines immigrées, en reconnaissance de leur contribution active à la dynamique de développement que connaît le Maroc.              
Dans son allocution d'ouverture de cette cérémonie, organisée en partenariat avec la wilaya de la région de Tadla Azilal, le ministre chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz, a présenté une série d'actions et de mesures adoptées par le ministère pour améliorer la situation des femmes migrantes.      
Ces mesures comprennent l'adoption d'une stratégie basée sur l'approche genre social et les droits des migrantes marocaines dans le but d'intégrer cette approche dans tous les programmes et les projets du ministère, tout en travaillant sur le lancement de programmes spécifiques pour accroître les capacités d'intégration des femmes dans les pays d'accueil et le renforcement de leurs liens avec le pays natal.
Ainsi, a-t-il expliqué, le ministère apporte un soutien au renforcement des acteurs institutionnels traitant des questions des femmes migrantes, tels que les consulats et les collectivités locales des pays accueils et les organisations de la société civile, à travers notamment la publication d'un "Guide d'accompagnement social des femmes marocaines migrantes", en collaboration avec l'Agence canadienne pour le développement international (ACDI).
Pour assurer l'ancrage des mécanismes destinés à faire des politiques publiques le principal garant des droits de ces femmes, des programmes de sensibilisation ont été élaborés concernant principalement l'application du code de la famille et des formations dispensées pour soutenir la société civile des pays d'accueil afin de permettre aux migrants d'obtenir leurs droits et de bénéficier d'une protection socio-juridique.      
M. Mazouz a noté également que le ministère, en partenariat avec les institutions financières concernées, a obtenu la réduction des coût des transferts des Marocains résidant à l'étranger, l'extension du réseau de ces institutions et leur implantation dans les régions enclavées afin de faciliter l'envoi de ces fonds.

10/03/2012
Source : MAPF      

Les requérants extracommunautaires d'un nouveau titre de séjour en Italie devront, à partir de ce samedi, souscrire un contrat à points avec l'Etat par lequel ils s'engagent à apprendre l'Italien parlé et à développer leurs connaissances en matière constitutionnelle et institutionnelle.

Les demandeurs du permis de séjour auront ainsi deux ans pour se familiariser avec la langue italienne. Ils devront aussi pouvoir s'outiller de connaissances sur les fondements de la constitution et le fonctionnement des institutions publiques italiennes.

Les requérants, qui doivent cumuler au minimum 30 points sur deux ans pour prétendre renouveler leur titre de séjour qui en compte au départ 16, devront aussi s'engager à scolariser leurs enfants mineurs, à s'inscrire à la sécurité sociale, à payer leurs impôts et à respecter les principes de la vie civique en Italie.

Au cas où les principes de ce contrat, qui règle les droits et devoirs des immigrés, venaient à ne pas être respectés, il sera alors procédé à l'expulsion de la personne concernée.

La décision de la mise en application de ce nouveau permis de séjour à points avait été signée, début mars, par les ministres italiens de l'intérieur, Anna Maria Cancellieri, et de la coopération et de l'intégration internationale, Andrea Riccardi.
L'idée d'un tel permis avait été avancée par Roberto Maroni, l'ancien ministre de l'intérieur au sein du gouvernement de Silvio Berlusconi.

Maroni, qui appartient la Ligue du Nord, parti notoirement connu pour ses positions hostiles à l'immigration, concevait ce permis "comme une aide à l'intégration et certainement pas comme une limite pour les citoyens extracommunautaires qui viennent en Italie pour travailler".

Ces nouvelles dispositions en matière de titre de séjour des étrangers en Italie viennent s'ajouter à la récente norme entrée en vigueur début février et portant sur le paiement d'une taxe comprise entre 80 et 200 euros.

Cette norme prévoit le versement par le requérant étranger de 80 euros pour l'octroi ou le renouvellement d'un permis de séjour d'une durée de trois mois à un an et de 200 euros pour celui de plus longue durée.

Le nombre des étrangers résidant en Italie atteignait, au 31 décembre dernier, 4,859 millions de personnes.

Ce nombre représente 8 pc de l'ensemble de la population de la Péninsule estimée, à la même date, à 60,851 millions de personnes, selon des chiffres publiés par l'Institut italien des statistiques.

10/03/2012

Source : MAPF

La conférence « Échos des migrations : mémoires et représentations des migrants (XIXe-XXIe siècle) » organisée par l’Institut d’histoire contemporaine (FCSH-UNL) cherche à identifier et à comparer les différents modèles de représentations associés aux mouvements migratoires et aux différents types d’agents intervenants dans la diaspora moderne.

Echos des Migrations: Mémoires et Représentations des Migrants (XIXe-XXIe Siècle), Lisbonne, 8 et 9 Novembre 2012, Faculté des Sciences Sociales et Humaines, Université Nouvelle de Lisbonne

La conférence organisée par l’Institut d’Histoire Contemporaine (FCSH-UNL) cherche à identifier et à comparer les différents modèles de représentations associés aux mouvements migratoires et aux différents types d’agents intervenants dans la diaspora moderne. L’objectif est de répondre à plusieurs questions : Comment l’histoire et les narratives se sont-elles construites et développées dans les mémoires collectives des pays d’accueil et d’origine ? Quelle est la représentation des migrants renvoyée par les musées et les monuments qui leurs sont dédiés ? De quelle façon la littérature et le cinéma abordent la question des flux migratoires ?

La conférence privilégie une période chronologique ample (de la fin du XIXe Siècle jusqu’à aujourd’hui), marquée par les migrations de masse, pour permettre une identification optimale du processus de construction et de divulgation des images véhiculées par les phénomènes migratoires, dans des conjonctures politiques, socio-économiques et des espaces géographiques distincts.

Parmi les thèmes pouvant être abordés, on retrouve:

les discours idéologiques et politiques de l’émigration et de l’immigration ;

le rôle partagé par les différents acteurs, notamment par les pouvoirs centraux et locaux de l’Etat, par les entités privées et publiques comme les associations/institutions dans les pays d’origine et d’accueil, par l’Eglise, par les services consulaires et par l’opinion publique.

La conférence souhaite favoriser un espace de réflexion interdisciplinaire, avec l’ouverture d’un débat méthodologique qui croise les disciplines comme l’Histoire, l’Anthropologie, la Science Politique, l’Ethnologie, la Sociologie, la Démographie, les Arts Visuels et la Littérature…Suite

La Belgique est le pays européen où les écarts de revenus entre immigrés et non-immigrés sont le plus importants et où les immigrés courent le plus grand risque de sombrer dans la pauvreté, rapporte Le Soir sur base d'un rapport de l'office européen de statistiques Eurostat.

Eurostat a examiné le statut socio-économique des immigrés dans les 27 pays de l'UE, à travers divers critères comme l'accès au marché du travail, le niveau de revenus, le risque de pauvreté ou d'exclusion sociale, etc. La situation des immigrés est comparée avec celle de la population non migrante d'accueil.

Il ressort de cette analyse que c'est en Belgique que l'écart est le plus grand, soit 6.000 unités de pouvoir d'achat standardisé (PPS) entre les revenus annuels moyens d'une famille immigrée avec enfants et les rentrées d'un ménage similaire non-immigré. Cet écart est deux fois plus grand qu'en Allemagne ou en Espagne.

Sur base annuelle, un immigré adulte aura touché en moyenne moins de 15.000 PPS en Belgique là où un Belge de souche touche près de 20.000 PPS.

La Belgique se distingue aussi par le risque de pauvreté auquel elle expose les migrants, en particulier les femmes. Par rapport à la population d'accueil, les immigrés courent en Belgique 22% de risque supplémentaire de sombrer dans la pauvreté ou l'exclusion (près de 40% chez les non-Européens), ce qui représente là aussi un record européen.
Eurostat relève enfin que plus de 30% des immigrés de deuxième génération en Belgique ne disposent que d'un faible niveau d'éducation, ce qui se traduit par un faible taux d'accès à l'emploi pour les enfants d'immigrés. Dans ce domaine, seules la Grèce et l'Espagne affichent des pires scores que notre pays.

9 mars 2012

Source : Le Vif.be, avec Belga

Afin de mieux gérer les flux migratoires en provenance d'Afrique subsaharienne, les autorités mauritaniennes renforcent leur coopération avec l'Europe et resserrent les contrôles aux frontières.

La Mauritanie vient d'ouvrir trois nouveaux points de passage dans sa province méridionale de Brakna pour mieux réguler les mouvements transfrontaliers.

Les autorités du pays sont déterminées à contrôler et à réguler l'immigration pour assurer la sécurité et la sûreté dans l'ensemble du pays, a déclaré Mohamed El Hadi Massine, secrétaire général du ministère de l'Intérieur, lors de cette inauguration, le 26 février.

Cette initiative intervient dans le contexte d'une lutte renforcée contre al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), selon le journaliste de Nouadhibou Elvagha Ould Cheibany, spécialisé dans les questions de l'immigration clandestine. "Des groupes armés se déplacent dans la région", a-t-il indiqué.

"Il ne fait aucun doute que l'enlèvement de trois ressortissants espagnols membres d'un convoi humanitaire sur la route reliant Nouakchott à Nouadhibou en novembre 2009 a porté un coup sérieux aux mesures sécuritaires mises en place par la Mauritanie. Les autorités nationales ont donc décidé de mettre en place des points de passage fixes permettant aux étrangers d'entrer dans le pays. La récente inauguration de ces postes frontière s'inscrit dans le cadre de cette nouvelle mesure."

Cette initiative ne porte pas atteinte aux très anciennes traditions mauritaniennes d'hospitalité et d'ouverture, mais est destinée à protéger les citoyens et leurs biens, selon l'agence ANI.

La région de Brakna a connu d'importants flux de migrants en partance pour les rivages de l'Europe via Nouakchott et Nouadhibou.

La frontière a donc été démarquée et sécurisée en coopération avec l'Union européenne et l'Office international des migrations (OIM), en présence du gouverneur de la province de Brakna, Abu Bakr Ould Khouro, et des autorités administratives et sécuritaires provinciales.

Les représentants de l'UE et de l'OIM se sont félicités de la stratégie sécuritaire de la Mauritanie et se sont engagés à soutenir le pays dans ses efforts.

Nicola de Santis, responsable de l'OTAN, a confirmé à Nouakchott que la Mauritanie et l'alliance coopéraient dans les efforts de lutte antiterroriste, contre le crime organisé transfrontalier et contre l'immigration clandestine.

La ville portuaire de Nouadhibou est particulièrement concernée par cette forme de migration. Située à l'ouest du pays, elle est devenue "un lieu d'installation des migrants clandestins après que nombre d'entre eux y furent parvenus, et après que les contrôles eurent été renforcés dans les deux villes marocaines de Ceuta et Melilla", selon le Bureau municipal de l'immigration de Nouadhibou.

Dans son étude 2009-2010, le bureau estimait que quelque 84 500 immigrants clandestins étaient morts par noyade entre 2006 et 2009. Près de 4 000 immigrants venus d'Afrique subsaharienne attendent à Nouadhibou l'occasion d'effectuer la traversée vers l'Europe, en particulier vers l'Espagne, à bord de bateaux. Les femmes représentent près d'un cinquième d'entre eux.

Ces immigrants sont essentiellement motivés par des facteurs économiques, selon cette étude, qui souligne également une forte diminution du nombre d'immigrants parvenus en Europe, passant de 31 678 en 2006 à seulement 184 en octobre 2010.

11.3.2012Raby Ould Idoumou pour Magharebia

Source : Almaghribia

«J’ai souffert pour que mes enfants aient une vie meilleure, une vie digne», c’est avec ces mots que Hajja Aicha, une des doyennes de l’immigration féminine marocaine en Grande-Bretagne a choisi d’entamer son histoire, dans la langue de Shakespeare qu’elle a appris sur le tas, loin des bancs de l’école.
 Le choix de la langue n’est pas fortuit pour cette sexagénaire. Elle veut par là transmettre aux nouvelles générations de femmes marocaines un message de persévérance et de ténacité face aux obstacles de la vie. Hajja Aicha a transporté, aujourd’hui, à travers son laborieux parcours en terre d’accueil des femmes de toutes générations confondues et de plusieurs nationalités, venues célébrer la journée internationale de la femme à l’association Al Hassaniya pour la femme arabe à Londres.
Abandonnée de son mari qu’elle a fait venir en Grande-Bretagne pour l’aider à l’éducation de ses trois enfants, cette icône, qui incarne une image oh combien honorable de la femme marocaine, n’a pas lâché prise.
Enchainant plusieurs besognes par jour, Hajja Aicha n’avait d’objectif que de réunir les moyens nécessaires pour nourrir et bien éduquer sa progéniture, qui est aujourd’hui sa seule fierté ou presque la seule.        
Elle parle en fait hardiment du travail d’interprétariat qu’elle accomplissait pour le compte des services juridiques et hospitaliers de sa municipalité, servant d’intermédiaire à ses concitoyens marocains nouvellement arrivés dans le pays.
Pourtant… Un regret continue à lui tenir à cœur. Hajja Aicha ne sait ni lire ni écrire. Elle aurait aimé saisir l’occasion pour étudier, mais elle avait une autre priorité, ses enfants.
Chaque femme parmi l’assistance a en effet son histoire et son combat propre à elle mais qui les a réunit pour célébrer dans la convivialité une journée qui leur est dédiée.
Répondant, comme à l’accoutumée, au devoir de soutenir la femme dans la joie et dans la tristesse, l’association Al Hassaniya a convié des femmes de communautés diverses pour venir fêter le 8 Mars dans la fierté des réalisations de la femme arabo-musulmane en terre britannique.
 «Nous avons beaucoup de choses dont nous devons être fières. La femme marocaine est une femme très active dans chaque domaine d’action qu’elle entreprend en terre d’accueil», a confié Mme Souad Talsi, présidente de l’association Al Hassaniya.
 Mme Talsi ne cache pas sa fierté du fait qu’une marocaine arrivée il y a quarante ans avec ses parents en Grande-Bretagne ait pu réaliser quelque chose en faveur de sa consœur arabe.  Al Hassaniya est le seul centre à Londres à traiter des problèmes de la femme marocaine et arabe en général, souligne-t-elle.
Et les communautés arabes le lui rendent bien. Algériennes, libanaises, irakiennes et autres sont reconnaissantes à l’association non seulement pour les services et l’aide qu’elle leur apporte mais aussi pour le climat familial qu’elle leur offre.
Projetant son regard loin du ciel londonien, Mme Talsi n’a pu s’empêcher de déplorer le fait qu’une seule femme ait été nommée ministre dans le nouveau gouvernement au Maroc, appelant à une application des dispositions de la nouvelle constitution.
La rencontre a également été une opportunité pour Mme Habiba Zemmouri, vice-consul au Royaume-Uni de rappeler la grande attention que SM le Roi Mohammed VI accorde à la femme.
 Elle a à ce titre rappelé les différents chantiers lancés par le Souverain pour la promotion des droits de la femme, citant dans ce cadre le code de la famille, le quota consacré aux femmes aux élections, les dispositions de la nouvelle constitution et finalement le fonds de solidarité familiale.
En somme, c’est la journée des honneurs pour une femme symbole de tous les sacrifices
8/3/2012, Hanane Berrai
Source : MAP

Diviser pour finir de régner. Dans la droite ligne de la polémique sur la viande halal, Nicolas Sarkozy n’a pas fait dans la dentelle, mardi soir, pour stigmatiser les immigrés et s’attirer l’électorat de Marine Le Pen. Et pour frapper les esprits, rien de tel qu’un chiffre, simple et rond de préférence, même s’il semble extrêmement difficile à atteindre : «Il faut diviser par deux le nombre de personnes que nous accueillons, c’est-à-dire passer de 180 000 à un chiffre autour de 100 000, a lancé le chef de l’Etat sur France 2. Il y a trop d’étrangers sur notre territoire, notre système d’intégration fonctionne de plus en plus mal car nous ne pouvons plus leur trouver un logement, un emploi, une école.» Sur les 180 000 personnes qui constituent cette immigration légale, il est clair que le regroupement familial (80 000 personnes) est la cible principale de Sarkozy.
Dans son interview auFigaro Magazine, le 11 février, le chef de l’Etat avait déjà annoncé un durcissement des conditions de logement et de ressources «pour les titres de séjour obtenus par un mariage avec un Français», qui a concerné l’an dernier environ 50 000 personnes (des regroupements au titre de liens personnels ou familiaux et l’existence d’enfants complètent l’immigration familiale). L’absence dans cet entretien de chiffrage, qui est la vraie nouveauté de mardi soir, conjuguée à l’absence de réaction de François Hollande (lire ci-contre) explique que l’annonce était alors passée relativement inaperçue.
Couples. Le chef de l’Etat a dans le viseur les mariages mixtes, qui ont augmenté de 61% entre 2006 et 2010, pour s’établir à 37 000. A l’avenir, les couples pourraient être soumis aux mêmes conditions de ressources et de logement que les personnes intégrées dans le cadre du regroupement familial. Ainsi depuis la loi Sarkozy de 2006, deux personnes d’une même famille séparées par une frontière peuvent se retrouver si leur revenu atteint le Smic sur l’année précédant la demande, et que la surface du logement qu’ils occupent n’est pas inférieure à 22 m2. Il pourrait désormais en être de même pour les couples. Les conditions de délivrance de visas d’installation aux étrangers mariés à des ressortissants français - les unions célébrées à l’étranger - seront aussi, selon Sarkozy, durcies. «L’argent va séparer les gens : certains pourront permettre à leur conjoint d’obtenir un travail et un logement acceptables, les autres devront choisir de le faire venir clandestinement, ou partir en exil pour vivre leur histoire d’amour…» déplore Pierre Henry, directeur général de France Terre d’asile. Les juristes prédisent un encombrement des tribunaux, car les articles 8 et 12 de la Convention européenne des droits de l’homme protègent le droit au mariage et une vie familiale normale.
Étudiants. Pour baisser l’immigration légale de 100 000 personnes, l’autre principal poste de réduction est constitué par les étudiants étrangers, qui représentent 60 000 des 180 000 immigrés réguliers. L’annonce du chef de l’Etat peut donc laisser imaginer que la circulaire dite Guéant serait réajustée en cas de réélection, ce qui ne manquerait pas de soulever un mouvement dans l’opinion. Samedi, Alain Juppé n’a d’ailleurs pas manqué de critiquer cette circulaire. L’immigration professionnelle, après avoir constitué le cheval de bataille du Président en début de quinquennat, semble en revanche moins le préoccuper, sans doute parce qu’elle ne concerne que 10 000 personnes par an.
«L’immigration est une chance mais elle peut être un problème», a aussi lancé Sarkozy à Bordeaux. Sur France 2, il a surtout mis le deuxième point en avant, annonçant son projet de réduire l’accès des étrangers réguliers à certains droits sociaux. Sarkozy estime que 16 500 étrangers bénéficient du RSA et que 20 000 perçoivent un minimum vieillesse. Et d’annoncer des conditions - dix ans de présence en France et cinq ans de travail - pour continuer à toucher ces prestations. «La thématique de l’assistanat développée ces derniers jours avait commencé à préparer les esprits, et cela renvoie encore et toujours les étrangers à l’image de fraudeurs et de profiteurs», estime Stéphane Maugendre, avocat spécialisé dans le droit des étrangers et membre du Groupe d’information et de soutien des immigrés. Les attaques contre les acquis sociaux des immigrés ne sont pas nouvelles, l’aile droitière de l’UMP réclamant depuis longtemps la suppression de l’Aide médicale d’Etat, accordée aux étrangers en situation irrégulière. Bon prince, Sarkozy a expliqué que «la tradition de la France, c’est de soigner quelle que soit la nationalité». Une annonce qui ne suffira pas à gommer l’impression que, plus que jamais pour le candidat UMP «quand il y en a un [étranger], ça va, c’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes».
8/3/2012, Fabrice Tassel
Source : Libération

Entretien avec Abderrafie Hamdi qui a représenté le Maroc au séminaire "la fuite des cerveaux: comment faire revenir les jeunes diplômés dans le pays d'origine?", organisé en Moldavie...Suite

Le deuxième-festival de la photographie méditerranéenne accueille le Maroc, du 24 mai au 17 juin, avec des photographes qui, souvent partagés entre deux rives, s'interrogent sur leur identité...Suite

Seulement 70 Marocains résidant marocains en Syrie ont regagné le Maroc par la ligne aérienne Damas-Le Caire- Casablanca de la compagnie Egyptair. D'autres ressortissants, dont le nombre est indéterminé, ont également quitté leur pays…Suite

L'ong française, la Cimade, chargée de la protection du droit des migrants, a appelé jeudi les gouvernements des Etats membres et les institutions de l'Union européenne (UE) à agir pour que l'accès des centres de détention ou de rétention soit ouvert à la société civile et à la presse.
Elle a également appelé les parlementaires et les personnes dont l'accès est assuré à se mobiliser pour encourager l'évolution de la législation nationale et européenne dans ce domaine.
Pour étayer ses revendications, la Cimade, affirme qu'aujourd'hui en Europe, environ 600 000 personnes, y compris des enfants, sont détenues chaque année, le plus souvent sur simple décision administrative.
Cette détention, ou "rétention", peut durer jusqu'à 18 mois, dans l'attente d'une expulsion, au seul motif d'avoir enfreint les lois sur l'entrée et le séjour des étrangers des Etats membres de l'UE, relève cette Ong.
"Ce n'est pas seulement de leur liberté de mouvement que ces personnes sont privées, mais aussi, souvent, de l'accès à des conseils juridiques, à des soins, au droit de vivre avec leur famille", précise-t-elle.
Elle rappelle également que dans la plupart des pays européens, l'accès des journalistes et des membres de la société civile aux lieux d'enfermement des migrants "est extrêmement limité et encadré".
Elle affirme aussi que souvent, il est impossible de rencontrer ou même de parler aux détenus. En général, seuls les parlementaires "disposent d'un droit d'accès", avant d'ajouter que cette opacité est propice "aux dérives et à de multiples violations des droits".
L'accès à l'information est un "droit inaliénable des citoyens européens, défendu par l'ensemble des institutions européennes", fait valoir cette Ong qui cite l'article 11 de la Charte des Droits fondamentaux mentionnant "la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu'il puisse y avoir ingérence d'autorités publiques".
"Même la directive +retour + du 16 décembre 2008, dénoncée par nombre d'organisations notamment pour ce qui concerne la durée de la rétention, prévoit que les organisations et instances nationales, internationales et non gouvernementales compétentes ont la possibilité de visiter les centres de rétention", ajoute-t-elle.

"Parce que, de plus en plus, la politique migratoire de l'UE +s'externalise +, incitant des Etats tiers à installer des camps de détention sur leur propre territoire pour empêcher les migrants de rejoindre l'Europe, l'ouverture et la transparence que nous réclamons pour les lieux d'enfermement doit aussi être la norme dans ces pays non européens", déclare cette Ong.
Source : Agence algérienne APS

Le racisme et la discrimination raciale sont en augmentation en Italie en 2011 par rapport à l'année précédente, ont constaté les enquêteurs de l'Office national italien contre la discrimination raciale (UNAR), dans un rapport présenté jeudi au parlement italien.
Les principales victimes d'actes de discrimination raciale sont les ressortissants des pays d'Europe de l'est et des Balkans ( 25%, contre 23,3% en 2010), des pays d'Afrique du nord ( 16,6% contre 21 % en 2010) et d'Amérique latine (13,8 contre 9,8 % en 2010), selon les enquêteurs.
"La discrimination s'exerce surtout, dans les médias et sur l'Internet, amplifiée par l'anonymat qui caractérise les réseaux sociaux", ont expliqué les enquêteurs.
En 2011, il a été observé une forte croissance d'enquêtes relatives à des actes de discrimination : de 766 enquêtes en 2010, on est passé à 1.000 en 2011, selon le rapport, pour qui le plus grand nombre d'actes de discrimination et de messages racistes a été enregistré dans la région du centre de l'Italie avec 32,3%, suivie de la région Nord-Ouest (27,5%) et le Nord-Est (25,9%).
Les actes de discrimination ont connu une "forte accélération" en milieu de travail, où le pourcentage de plaintes s'est établi à de 19,6%, contre 11, 3% en 2010, a révélé la même source, ajoutant que ces actes ont été en légère diminution dans les services publics , soit 16,7%.
Paradoxalement, "la plupart des personnes qui ont signalé des cas de discrimination sont de nationalité italienne", ont affirmé les enquêteurs, pour qui les hommes comptent parmi la plupart des victimes d'actes racistes.
L'UNAR a rappelé dans ce rapport que "l'Italie a récemment, fait l'objet d'une surveillance par l'ONU", suite aux événements survenus sur le territoire italien liés au racisme, avec une référence particulière à la tuerie de Florence du 13 décembre dernier, qui avait ciblé des immigrés sénégalais.
A cet égard, le rapport a insisté sur "la nécessité d'un saut qualitatif" à travers "l'adoption par le gouvernement d'un plan global visant à prévenir et à combattre le phénomène de la discrimination raciale''.
Des observateurs attribuent la hausse d'actes de discrimination en Italie, à la crise économique qui sévit dans le pays depuis des années, mais cette crise ne justifie pas à elle seule le phénomène puisque certains discours politiques liés à l'immigration et l'insécurité, y sont également, à l'origine.
Source : Agence algérienne APS

De plus en plus de femmes rejoignent les rangs des migrants pour soutenir leurs familles et améliorer leur situation économique, a indiqué l'organisation internationale pour les migrations, dans un communiqué rendu public à l'occasion de la Journée internationale de la femme.
"En tant que migrantes, elles se heurtent à des problèmes spécifiques, en particulier les femmes rurales qui sont cette année au centre des débats", a affirmé l'Organisation onusienne.
Dans ce cadre, elle a ajouté que "malgré l'autonomisation des femmes et une égalité des sexes de plus en plus manifeste, les femmes rurales, qui représentent environ un quart de la population mondiale, sont encore celles qui ont les plus faibles revenus, qui sont les moins instruites et qui disposent d'une influence politique et sociale moindre par rapport aux hommes ruraux ou aux populations urbaines".
A cet égard, l'OIM a appelé la communauté internationale à "promouvoir des processus de migration plus sûrs pour les femmes dans les zones rurales, notamment en matière de prévention de la traite des êtres humains et d'accès des femmes rurales à une bonne information sur les migrations, aux documents d'identité et de voyage ainsi qu'aux services de migration".
Elle a également, préconisé de "favoriser une meilleure réglementation de la migration des travailleuses domestiques et de celles qui s'occupent des enfants et personnes âgées dans les pays d'origine, et promouvoir des mécanismes de protection ainsi que des modalités de recrutement adéquats dans les pays de destination".
L'OIM a appelé en outre, à "fournir une aide humanitaire spécifique aux femmes rurales dans des situations d'urgence, notamment lors de catastrophes naturelles, et promouvoir la pleine participation de celles-ci aux stratégies communautaires d'adaptation au changement climatique et à la dégradation de l'environnement" et à "favoriser l'accès des travailleuses migrantes à des services médicaux et sociaux abordables".
08/03/2012
Source : Agence algérienne APS

Le quotidien "La libre Belgique" a consacré jeudi un spécial "regards de femmes sur l'immigration", en donnant la parole à des Marocaines et des Turques, les deux plus grandes communautés non-européennes présentes en Belgique, et plus particulièrement à Bruxelles.
"Cette immigration lie la Belgique à la Turquie et au Maroc depuis près de 50 ans, puisque c'est en 1964 qu'ont été signés les accords bilatéraux organisant la venue de travailleurs turcs et marocains dans notre pays", indique le journal.
"Pour +retracer+ ce pan de leur histoire, de notre histoire commune au fond, nous avons rencontré quatre générations de femmes d'origines turque et marocaine, de celles qui ont émigré dans les années 60 et 70 à celles qui sont nées ici", écrit la journaliste Stéphanie Bocart.
L'une de ces femmes, une Marocaine de 24 ans, nous a également accueillies tout au long des préparatifs et festivités de son mariage, ajoute-t-elle. Il s'agit de Btissam, qui a décidé de se marier en Belgique, selon les traditions de Tanger, sa ville natale, après avoir célébré l'été dernier ses fiançailles au Maroc.
Sous le titre "Comment être belge et préserver ses racines marocaines", la libre Belgique décrit les rites et le déroulement de la cérémonie de ce "mariage des Mille et une nuits".
Le journal a également dressé le parcours de Fatima, une Marocaine qui avait quitté Meknès à 19 ans, en 1969, pour venir travailler en Belgique, comme domestique. "Une tranche de vie chargée de souvenirs douloureux", écrit le journal.
Installée en Belgique depuis plus de 40 ans, Fatima est aujourd'hui un membre actif de l'Association "Dar el Ward".
Fondée en 1991 par 17 femmes d'origine marocaine, cette association organise des activités spécifiques pour les femmes (natation, ateliers de paroles, ....), avec une attention particulière pour les femmes de la première génération, mais aussi des activités "mixtes" (voyages culturels, camps de vacances,....).
Fatima confie s'être "toujours sentie marocaine" même si la Belgique est un pays qu'elle "aime beaucoup".
Aussi bien les femmes marocaines que turques ont été touchées par cette démarche et cette écoute, et ont accepté de partager, à cÂœur ouvert, leurs récits de vie. Elles se sont livrées, sans langue de bois, sur des thématiques aussi diverses et parfois intimes comme l'éducation des enfants, la discrimination à l'embauche, l'intégration, la ghettoïsation de certains quartiers, souligne le journal.
"Il ne s'agit, ici, ni de verser dans l'angélisme ni d'édulcorer la réalité car l'immigration et l'intégration sont des questions éminemment complexes. Mais il est aussi bon, parfois, de prendre le temps de poser un autre regard sur ces réalités, de dépasser les clichés, les préjugés, les stéréotypes", souligne le quotidien.
"En effet, il n'est presque pas un jour sans que la presse belge ne relaie des faits divers, des questions de société, des informations judiciaires, en relation avec une ou plusieurs personnes (d'origine) immigrée(s), le plus souvent de confession musulmane", relève la même source.
"Faute de temps, de moyens, de volonté parfois, la plupart des médias se bornent le plus souvent aux seuls faits et ne s'attellent que rarement à aborder les thématiques liées à l'immigration sous un angle historique, sociologique, socio-économique, et, surtout, tout simplement humain".
"Derrière le terme froid d'+étrangers+, il y a des centaines de milliers d'hommes et de femmes qui ne font pas l'actualité, mais qui ont un vécu, une histoire, une âme. Or, la peur de l'Autre naît de la méconnaissance, voire de la non-connaissance, de cet Autre", conclut la libre Belgique.
08/03/2012
Source : MAPF

Plusieurs organisations de la société civile marocaine en Espagne célèbrent la Journée internationale de la femme (8 mars) à travers l'organisation de rencontres dans différentes villes du pays.
Ces rencontres ont pour objectif de mettre en valeur le rô le de la femme migrante marocaine dans le pays d'accueil sur les plans économique, social, éducatif et culturel, ainsi que sa grande contribution à la préservation de l'identité marocaine des générations montantes de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.
Dans ce cadre, l'Association de femmes migrantes 8 mars pour la cohabitation et la diversité culturelle, basée à Grenade (Sud de l'Espagne), organise ce jeudi une table ronde sur le thème "la femme migrante : de l'absentéisme au protagonisme".
Cette rencontre, qui aura lieu au siège de la Fondation euro-arabe à Grenade, abordera diverses questions relatives à la femme migrante marocaine. Elle sera une occasion également de rendre publique la liste des bénéficiaires d'un programme pour l'obtention de permis de conduire destiné aux femmes migrantes marocaines, une initiative pionnière en Espagne.
Dans le même contexte, l'Association "Attawasoul Espagne" organise, ce même jour à Estepona (Sud) une rencontre, à l'occasion de la Journée internationale de la femme, sous le thème "la femme marocaine et les défis d'intégration en Espagne". Cette rencontre sera axée aussi sur la situation de la femme marocaine en Espagne et les progrès qu'elle a réalisé dans les différents domaines.
La ville de Castelldefels (Nord-est de l'Espagne) abritera ce jeudi, dans le même cadre, une rencontre à l'initiative de l'Association Ibn Batouta qui sera marquée par des ateliers auxquels prendront part plusieurs femmes marocaines habitant dans cette ville et sa région.
Une journée d'étude sous le thème "la femme marocaine et les défis d'intégration" sera organisée, vendredi à Barcelone (Nord-est de l'Espagne), à l'initiative de l'Association Voix de la Méditerranée pour l'entente et le dialogue et l'Association Ibn Batouta, en collaboration avec la Fédération des associations cultuelles d'origine marocaine en Catalogne.
Les participants à cette journée évoqueront plusieurs thématiques relatives, entre autres, à l'appui à la femme migrante marocaine, à son ouverture sur son environnement socioculturel et son absence de la scène politique et culturelle en Espagne, ainsi qu'à l'impact de la crise économique sur sa situation.
08/03/2012
Source : MAPF

Les acquis en matière politique et de droits civils et économiques réalisés par la femme marocaine ont été au centre d'une conférence donnée, jeudi à Mexico, à l'occasion de la Journée internationale de la femme.
M. Mustapha El Hor, membre de l'ambassade du Maroc à Mexico, a mis en exergue l'importante évolution décisive et progressive ayant marqué le statut de la femme marocaine au cours des dernières années.
Il a notamment souligné que la nouvelle loi fondamentale a érigé en principe constitutionnel l'égalité entre l'homme et la femme dans tous les domaines et a mis fin définitivement à toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes.
Le diplomate marocain a aussi rappelé à la mise en place d'une autorité pour la parité entre homme et femme, revenant longuement sur les avancées audacieuses apportées par le Code de la famille à la faveur de son dernier amendement en 2004.
M. El Hor s'est, par ailleurs, attardé sur la représentation féminine au parlement et l'amendement de la loi de la nationalité qui permet désormais aux femmes marocaines de transmettre leur nationalité à leurs enfants issus d'un mariage mixte.
En dépit de ces acquis incontestables cumulés le long des dernières années, le combat des organisations de la société civile continue sur d'autres fronts, afin de mettre en Âœuvre les textes adoptés et contribuer au changement des mentalités, a conclu le diplomate marocain.
La conférence sur les acquis de la femme marocaine a été donnée en marge d'une exposition de photographies et de peintures de l'artiste mexicaine, Maria Rosa Olivos.
L'exposition, inaugurée par l'ambassadeur du Maroc au Mexique, M. Abderrahmane Leibek, dans un grand centre culturel au nord de la capitale mexicaine, est composée d'une vingtaine de toiles et de clichés représentant des paysages et des personnages du Maroc ''profond''.
La cérémonie, à laquelle a assisté un public nombreux, a été agrémentée par un concert de musique Raï animé par un jeune marocain résidant à Mexico, Cheb Abdel, et un show de danse orientale.
09/03/2012
Source : MAPF

Les pays de l'UE ne sont pas parvenus jeudi à s'entendre pour améliorer les relations avec la Turquie afin d'aider la Grèce à contrôler la frontière entre les deux pays, point de passage des migrants clandestins, et cet échec exacerbe les tensions entre les Etats.
Nous n'avons pas pris de décisions aujourd'hui, mais nous avons une meilleure image de la situation, a déclaré la commissaire chargée des Affaires intérieures Cécilia Malmström à l'issue d'une réunion avec les ministres de l'Intérieur de l'UE à Bruxelles.
La Grèce est devenue l'illustration des limites de toutes les ambitions de l'UE en matière de lutte contre l'immigration clandestine, de droit d'asile, de relations avec les pays tiers et de gestion de l'Espace Schengen, lorsqu'il s'agit de les mettre en pratique.
La situation en Grèce est encore préoccupante, a admis Mme Malmström. 200 personnes franchissent chaque jour clandestinement la frontière entre la Turquie et la Grèce pour tenter ensuite de gagner les autres pays de l'UE et ce chiffre risque d'augmenter au printemps si aucune mesure n'est prise, souligne une des sources européennes.
Cette frontière est ouverte comme la porte d'une grange, s'est insurgée la ministre autrichienne de l'Intérieur Johanna Mikl-Leitner.
La Turquie peut tarir le flux des clandestins. Elle est devenue le pays de transit des candidats à l'émigration vers l'UE. Des vols à bas prix sont même organisés à partir des pays d'Afrique pour les acheminer en Turquie.
Cette situation est connue de tous les dirigeants européens, mais la volonté politique fait défaut pour donner satisfaction aux demandes de la Turquie. Ankara bloque un accord de réadmission, car les Européens rechignent à octroyer des facilités de visas aux ressortissants turcs, souligne une source européenne.
Ce blocage perdure, ont confirmé des responsables européens à l'issue de la réunion. Plusieurs Etats refusent toujours d'accorder des facilités de visas à Ankara.
Les relations avec la Turquie ne sont pas faciles, a concédé Cécilia Malmström.
La porosité de cette frontière est l'affaire de tous les membres de l'UE, car elle est une des frontières extérieures de l'espace Schengen.
La gestion de cet espace sans passeports, de la Finlande au Portugal et de la France à la Hongrie, va d'ailleurs être reprise en main par les gouvernements.
Des mesures de sauvegarde, comme le rétablissement de contrôles aux frontières nationales des Etats de l'Espace, pourront être prises en cas de pressions migratoires exceptionnelles.
Pour éviter de telles extrémités, des mécanismes d'alerte sont prévus et des actions pourront être exigées des pays à risque pour leur éviter d'être débordés.
Les discussions avec Athènes ont également porté sur le droit d'asile. La Grèce avait été sommée en janvier de mettre en place des conditions d'accueil conformes aux normes européennes pour les demandeurs d'asile et beaucoup reste à faire, a déploré la commissaire.
La situation a été condamnée par la Cour Européenne de Justice et aucun demandeur d'asile entré par la Grèce ne peut être renvoyé dans ce pays. Il faut que la Grèce remplisse ses devoirs, a insisté jeudi le ministre allemand de l'Intérieur Hans-Peter Friedrich.
Cécilia Malmström a annoncé jeudi son intention de se rendre en Grèce incessamment pour aider les autorités grecques.
8/3/2012
Source : Romandie/AFP

La Suisse va recevoir 5 millions de francs de l'UE pour améliorer la sécurité de ses frontières extérieures.
La Suisse va recevoir 4,3 millions d'euros (5,1 millions de francs) de l'UE en 2012 pour deux projets visant à sécuriser les frontières extérieures de l'espace Schengen. Le premier concerne un nouveau système de délivrance des visas et le second porte sur l'envoi d'agents de liaison dans les pays tiers.
L'argent provient du Fonds européen pour les frontières extérieures. La financement a été débloqué suite à l'approbation du programme de la Suisse pour l'année 2012 par la Commission européenne, a indiqué jeudi l'Office fédéral des migrations (ODM) dans un communiqué.
Le Fonds pour les frontières extérieures vise à soutenir les pays qui doivent supporter d'importants coûts pour assurer la protection des frontières extérieures. Il a également pour mission d'accroître l'efficacité des contrôles et de faire obstacle à l'immigration clandestine. Il vise enfin à accélérer l'entrée des personnes autorisées à voyager.
Demandes de visas par Internet
Le nouveau système de délivrance des visas doit remplacer une procédure devenue obsolète, explique l'ODM. L'interface utilisateurs est plus moderne et doit permettre un traitement plus rapide des demandes. Celles-ci pourront en outre à l'avenir être déposées via internet.
Le second projet vise à introduire des attachés suisses dans le réseau d'agents de liaison européens dans les pays tiers. La Suisse envoie des attachés migratoires dans différents lieux d'affectation à l'étranger depuis 1988. Ceux-ci jouent un rôle important en servant d'interlocuteurs aux autorités des pays hôtes pour toutes les questions liées à la migration, assure l'ODM.
7,2 millions de francs en 2013
Par ailleurs, le programme pour l'année 2013 est en cours de préparation. Les subventions allouées par l'Union européenne à la Suisse sont prévues à hauteur de 6 millions d'euros (7,2 millions de francs).
En 2011, la Suisse avait reçu 3,1 millions d'euros (3,8 millions de francs). Les programmes soutenus étaient d'une part l'introduction du système national d'information sur les visas et le raccordement d'appareils de vérification mobiles.
8/3/2012
Source : 20minutes.ch/ats

Les représentants du culte musulman ont dit jeudi vouloir "tourner la page" de la polémique sur la viande halal et de celle suscitée par les propos de François Fillon sur les traditions religieuses "ancestrales", et ont annoncé une réflexion sur la méthode d'abattage rituel.
"Plus on se retire de cette polémique, mieux c'est. Aujourd'hui, nous avons tourné la page et nous avons demandé à tous les hommes politiques de se concentrer et de proposer des solutions pour le bien-être de nos concitoyens", a déclaré à la presse le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Mohammed Moussaoui.
Comme les représentants du culte juif la veille, M. Moussaoui, accompagné du recteur de la Grande Mosquée de Paris Dalil Boubakeur, s'est entretenu pendant une heure avec François Fillon, qui avait provoqué l'ire de ces communautés en suggérant aux religions de réfléchir au maintien "de traditions ancestrales qui ne correspondent plus à grand-chose" dans un "pays moderne".
"Nous avons exprimé l'inquiétude des musulmans de France face aux déclarations qui ont eu lieu mais avons souhaité tourner la page et sortir les questions de l'islam de la campagne électorale", a précisé Mohammed Moussaoui.
S'agissant du débat plus large sur la traçabilité de la viande, il a indiqué avoir dit au Premier ministre que les musulmans n'étaient "pas contre le droit du consommateur à être bien informé". "Simplement le débat est ailleurs: quel type d'information devons-nous donner aux consommateurs ? Il ne faudrait pas que cette information soit stigmatisante pour les musulmans", a-t-il expliqué.
"On est pour la transparence, pour la clarté et on est aussi pour le respect des rites des musulmans de France (...) Espérons que nos hommes politiques s'attellent plus aux préoccupations des Français, ça éviterait à tous cette situation", a-t-il jugé.
"Un certain nombre de sujets méritent d'être étudiés, discutés mais dans une période beaucoup plus sereine", a martelé M. Moussaoui.
Tout en assurant que cette décision n'était pas liée à la polémique, Dalil Boubakeur a de son côté annoncé la mise en place "rapidement" d'une "commission théologique" chargée "d'observer si la pensée religieuse de l'islam" permet "un certain nombre d'avancées" sur l'abattage rituel.
"Il y a longtemps que nous travaillons à cette question. Nous sommes responsables en matière du culte musulman en France pour donner à nos fidèles (...) les discussions, les avancées qui ont lieu actuellement à ce propos", a-t-il expliqué.
Si l'abattage rituel "reste un principe de l'islam", le recteur de la Grande Mosquée a mis en avant la question de "la souffrance de l'animal" dans le cadre de cette réflexion.
"Il y a les textes, il y a les traditions, il y a les données théologiques classiques, mais est-ce que les savants de l'islam n'ont pas (émis) un certain nombre de propositions ?", a souligné M. Boubakeur, parlant de souci de "transparence de manière générale".
"Il s'agit de faire connaître les positions des savants musulmans aujourd'hui: qu'est-ce qui se dit à ce propos ?", a-t-il répété.
Sur la composition de cette commission, il a évoqué "tous ceux qui sont demandeurs de participer", sans plus de précision.
08-03-2012
Source : Le Nouvel Observateur

A l'occasion de la journée de la femme, Génériques souhaite aborder la question de l'histoire des femmes immigrées en France et de la manière dont ces dernières sont représentées dans les sources de la seconde moitié du 20e siècle. A cet effet, une étude de leur présence dans les collections d'affiches mises en ligne dans Odysséo et dans les périodiques portugais numérisés, sources essentiellement issues d'archives militantes, a donc été entreprise…Suite

Trois femmes racontent leur parcours depuis leur tendre enfance. Alexandra Imperiale à Montréal, avec ses origines hongroise et italienne est de confession juive. Françoise Tremblay, originaire du Saguenay, vit dans un milieu attaché à des valeurs chrétiennes. Rachida M'Faddel a vécu en France et au Maroc dans une famille musulmane…Suite

Le droit de vote des étrangers aux élections locales, porte ouverte au communautarisme: l'idée fait bondir au Conseil des résidents étrangers de Strasbourg, où ceux qui ne veulent plus être des "citoyens de seconde zone" s'impliquent dans la vie municipale.
"En trois ans, au sein du Conseil, il n'a pas été question une seule fois de viande halal dans les cantines ou d'horaires de piscine réservés aux femmes", s'agace Farid Slimani, un Algérien de 29 ans, porte-parole de cette instance créée en 2009 par la municipalité de gauche.
Pour ce docteur en pharmacie, fraîchement diplômé à Strasbourg où il vit depuis 2005, le "risque communautaire" brandi jeudi par Nicolas Sarkozy est infondé. "Il y a un risque que cette communauté étrangère voudra faire entendre des revendications communautaires", a expliqué le président-candidat sur RMC/BFMTV.
"Au Conseil des résidents étrangers (CRE), il y a des gens qui viennent du monde entier et pas seulement des musulmans, et nous débattons de questions d'intérêt commun, de lutte contre les discriminations, d'accès au logement, c'est tout le contraire du communautarisme", explique à l'AFP M. Slimani.
Le CRE de Strasbourg réunit 40 résidents étrangers hors Union européenne et une soixantaine d'associations. En attendant un éventuel droit de vote, son objectif est de promouvoir une "citoyenneté de résidence" en donnant la possibilité de participer à la vie municipale.
La capitale alsacienne fait figure de pionnière: son maire, Roland Ries (PS), est à l'initiative du réseau des CRE existant dans une douzaine de villes (le Cofracir) et d'un appel des maires pour le droit de vote des résidents étrangers en France, lancé en 2010.
"Cet appel est une grande fierté, c'est un projet dont nous lui avions parlé et qu'il a repris", se félicite Patricia Garcia de Poillerat, membre mexicaine du CRE, qui selon elle "redonne une dignité à ceux qui sont parfois considérés comme des citoyens de seconde zone".
"Avec nos origines, nous sommes les porte-paroles de gens qui n'ont pas l'habitude de parler, ça permet d'avoir une vision plus claire de certains problèmes qui concernent tout le monde", plaide cette femme de 59 ans arrivée à Strasbourg il y a près de 30 ans, très impliquée dans la vie associative.
Depuis 2009, le CRE a pu donner son avis sur plusieurs dossiers municipaux et faire des propositions notamment sur la diversité culturelle ou l'accès au logement.
"Nous avons par exemple obtenu d'avoir un représentant au Conseil d'administration du bailleur social de la ville", souligne Serge Moundounga, un Gabonais de 34 ans installé depuis 2008 à Strasbourg.
"On montre ici que les résidents étrangers s'impliquent dans la vie locale: au nom de quoi ne peuvent-ils pas voter, alors que c'est un outil d'intégration?, s'interroge-t-il. L'argument de la nationalité ne tient pas puisque ceux qui viennent d'un pays de l'UE ont ce droit".
Au sein du conseil, il a pu y avoir "des tentatives de propositions communautaristes par certaines associations", reconnaît Anne-Pernelle Richardot (PS), adjointe en charge de la citoyenneté. "Mais le mélange, l'échange et le dialogue politique ont permis de les écarter", estime-telle.
"Dire à un étranger qu'il n'a pas le droit de participer à la vie municipale, c'est le pousser à se replier sur sa communauté", plaide-t-elle, alors que Nicolas Sarkozy a estimé jeudi que le PS "ayant perdu le vote populaire" voulait "récupérer le vote communautaire" en promettant le droit de vote des étrangers aux élections locales.
8/3/2012,  Cédric SIMON
Source : AFP

Dans cet article, nous chercherons à montrer comment les représentations politiques en circulation lors des élections présidentielles françaises de 2002, dès lors qu’il s’agit d’identités sécuritaires liées à l’immigration, ont été médiatisées par les discours des journalistes. Les représentations politiques sont signifiantes en contexte et selon les orientations idéologiques du journaliste citant. Le journaliste donne son sens à ce qu’il représente comme autre dans son discours, pouvant avoir lui-même en référence une idéologie constitutive des manières de penser le monde, dans notre hypothèse l’idéologie du parti d’extrême droite le Front national. Dans le discours de la presse, les mots peuvent ainsi signifier différemment de ce qu’ils laissent tout d’abord entendre….Suite

Fondé sur les •principes de la finance islamique, le produit effraie les banques en France…Suite

L'immigration est un sujet légitime dans une campagne présidentielle. A l'heure de la , mondialisation et de la crise économique, c'est même un des , sujets qui doivent faire partie du  débat électoral…Suite

Marcel voit le jour dans le petit Paris de Sidi Bei-Abbès, en Algérie, le 22 juillet 1916. Il est le fils cadet d'une famille pauvre de cinq enfants. En 1922, les Cerdan s'installent à Casablanca, dans le quartier Mers Sultan, en quête d'un avenir meilleur…Suite

Nicolas Sarkozy a "humilié" des "millions de personnes" en marquant sa volonté de diviser par deux le nombre d'immigrés accueillis en France et d'imposer des conditions à l'attribution de prestations sociales aux étrangers, a estimé mercredi Daniel Cohn-Bendit, qui juge ce discours "dangereux".

Les présidentes de «L'Union de l'Action féminine», la députée, Aïcha Loukhmas, et de l'Association «Le Collectif Watanounm>, Naïma Elmcherqui, ont effectué, récemment, une visite en Suède au cours de laquelle elles ont eu des entretiens avec plusieurs responsables politiques et d'Associations suédoises…Suite

Le mercredi 7 mars, l’échevin Van Es de la municipalité d’Amsterdam a décerné  la médaille Banninck Cocq à Abdou. Menebhi au cours de la réunion « Prinsenhof Revisited'». Monsieur  Menebhi a été co-organisateur de la Conférence des Prinsenhof  de 1984. Il encore actif dans la lutte contre la discrimination, la xénophobie, la pauvreté et l'injustice, et pour l'émancipation.
M. Abdou  Menebhi est co-fondateur en 1975 de l’Association des travailleurs marocains aux Pays-Bas (KMAN), du Conseil des marocains  d'Amsterdam(SMR) en 1990, de Nederland Bekend Kleur (NBK).  La conférence de Prinsenhof  a été organisée en 1984 sur le thème du racisme et des discriminations après l’assassinat du jeune Kerwin Duijn Meijer à Amsterdam par un groupe fasciste.
7/3/2012
Source : site de la municipalité d'Amsterdam

La Grèce est devenue le talon d'Achille de l'Union européenne dans le combat contre l'immigration clandestine à cause de son incapacité à contrôler les passages à ses frontières avec la Turquie, déplorent ses partenaires qui se penchent sur le sujet jeudi.      
Les ministres de l'Interieur de l'UE vont consacrer l'essentiel d'une réunion à Bruxelles à tenter de trouver les moyens d'aider la Grèce et, dans le même temps, d'exercer des pressions pour contraindre Athènes à mettre en place des conditions d'accueil conformes aux normes européennes pour les demandeurs d'asile, ont indiqué mercredi des diplomates.
Le problème est sérieux. 200 personnes franchissent chaque jour clandestinement la frontière entre la Turquie et la Grèce pour tenter ensuite de gagner les autres pays de l'UE et ce chiffre risque d'augmenter au printemps si aucune mesure n'est prise, souligne une des sources européennes.             
Les pays dit de la "deuxième ligne", qui sont les destinations des clandestins, ont décidé de prendre les choses en main.
Les ministres en charge de l'asile et des migrations de l'Autriche, de la Belgique, de la France, de l'Allemagne, des Pays-Bas, de la Suède et du Royaume-Uni se sont réunis jeudi à Bruxelles pour élaborer une série d'actions.
La Turquie peut tarir le flux des clandestins. Elle est devenue le pays de transit des candidats à l'immigration vers l'UE. Des vols à bas prix sont même organisés depuis les pays d'Afrique pour les acheminer en Turquie.
Cette situation est connue de tous les dirigeants européens, mais la volonté politique manque pour donner satisfaction aux demandes de la Turquie. Ankara a notamment bloqué un accord de réadmission, car les Européens rechignent à octroyer des facilités de visas aux ressortissants turcs, souligne une source européenne.
Cette demande turque sera discutée par les Vingt-Sept jeudi, précise un communiqué publié mercredi à l'issue de la réunion des "sept".     
La porosité de la frontière entre la Grèce et la Turquie est l'affaire de tous les membres de l'UE, car elle est une des frontières extérieures de l'espace Schengen.              
La gestion de cet espace sans passeports de la Finlande au Portugal et de la France à la Hongrie va d'ailleurs être reprise en main par les gouvernements.   
Des mesures de sauvegarde, comme le rétablissement de contrôles aux frontières nationales des pays de l'Espace, pourront être prises en cas de pressions migratoires exceptionnelles.           
Pour éviter de telles extrémités, des mécanismes d'alerte sont prévus et des actions pourront être exigées des pays à risque pour leur éviter d'être débordés.             
Les Pays-Bas, qui bloquent les adhésions de la Roumanie et de la Bulgarie à Schengen, insistent eux sur la lutte contre la corruption.          
Les discussions de jeudi avec Athènes vont également porter sur l'asile. La Grèce avait été sommée en janvier de mettre en place des conditions d'accueil conformes aux normes européennes pour les demandeurs d'asile.             
La situation a été condamnée par la Cour Européenne de Justice et aucun demandeur d'asile entré par la Grèce ne peut être renvoyé dans ce pays.             
Le secrétaire d'Etat allemand à l'Intérieur Ole Schríder avait dénoncé ce problème en janvier. "En 2011, 5.000 demandeurs d'asile venus par la Grèce ont été gardés en Allemagne. Ce pays (la Grèce, ndlr) doit assumer ses responsabilités et mettre en place un système d'asile", avait-il tonné.             
"La Grèce n'a pas assez de capacité de rétention. Ce n'est pas un problème d'argent, mais la conséquence d'une incapacité des autorités grecques à identifier leurs besoins et à absorber les fonds européens", a expliqué un responsable européen sous couvert de l'anonymat.  

7/3/2012

Source : MAP        

La Catalogne appliquera sa propre loi sur l'accueil des étrangers au cours de 2012, a annoncé, mercredi, Xavier Bosch, directeur général chargé de l'immigration au sein du gouvernement de cette région autonome du nord-est de l'Espagne.
La loi sur l'accueil des étrangers, approuvée par le parlement catalan en 2010, "entrera progressivement en vigueur dès 2012", a déclaré M. Bosch devant les députés régionaux.          
Elle sera appliquée dans un premier temps dans 24 municipalités abritant 18 pc du nombre total des immigrés établis dans cette région, a précisé le responsable catalan, ajoutant que cette loi vise essentiellement à faciliter l'intégration des étrangers désireux de s'installer en Catalogne.             
Ainsi, des cours de langue catalane et d'orientation professionnelle seront dispensés aux étrangers nouvellement installés en Catalogne, a indiqué M. Bosch, notant que des attestations seront accordées aux bénéficiaires leur permettant d'accélérer la procédure d'obtention du permis de séjour.             
La Catalogne aspire à élargir ses prérogatives en matière d'immigration, a ajouté M. Bosch, précisant que huit millions d'euros seront accordés cette année par le gouvernement régional aux municipalités en vue de promouvoir la "cohésion sociale" et encourager l'intégration des étrangers.             
La Catalogne, une des régions les plus riches d'Espagne, accueille une forte communauté étrangère dont près de 230.000 ressortissants marocains.            

7/3/2012

Source : MAP        

Près de la moitié des 214 millions de migrants dénombrés en 2010 dans le monde étaient des chrétiens et plus d'un quart des musulmans, selon une étude publiée jeudi qui révèle aussi que les Etats-Unis ont accueilli un migrant sur cinq, toutes religions confondues.              
Selon "La Foi en Mouvement", première étude globale sur l'affiliation religieuse des migrants réalisée par l'Institut américain Pew, 106 millions de personnes (49%) étaient des chrétiens émigrant surtout du Mexique, de Russie et d'Ukraine.
Près de 60 millions étaient musulmans (27% du nombre total) venus d'abord de Palestine, Pakistan, Bangladesh et Inde, 11 millions des hindous (5%), 7 millions des bouddhistes (3%) et 3,6 millions des juifs (moins de 2%).
Le tableau de la population migrante s'accorde avec celui de la population mondiale, dominée par les chrétiens suivis des musulmans, indique l'étude.  
Néanmoins, alors qu'une personne sur trois dans le monde est chrétienne, c'est le cas d'un migrant sur deux. Les musulmans sont également surreprésentés, mais avec une marge plus étroite (27% contre 23%).
L'étude montre que les migrants viennent de la région Asie-Pacifique pour un tiers d'entre eux, suivie de l'Europe où les échanges sont surtout intra-européens.  
En revanche, les pays d'immigration sont moins nombreux, l'Amérique du Nord, l'Europe, l'Australie et les pays arabes du Golfe étant de loin les principaux pays d'accueil.   
A eux seuls, les Etats-Unis ont reçu un migrant sur cinq (près de 43 millions), suivis de la Russie et de l'Allemagne qui sont les seuls à dépasser les 10 millions de personnes accueillies.
Les Etats-Unis, première destination des migrants chrétiens, principalement mexicains, l'est aussi pour les bouddhistes et se place après l'Inde pour les hindous et Israël pour les juifs.         
Contrairement à une perception commune, l'Europe reçoit plus d'immigrés chrétiens que musulmans, indique l'étude, et ce même si on exclut les migrations intra-européennes.          
L'Arabie saoudite est la destination première des musulmans suivie de la Russie, l'Allemagne et la France.
En terme de pays d'émigration, le Mexique vient en tête (13 millions) suivi de l'Inde et de la Russie (plus de dix millions de personnes chacun).               
En taux de migration par religion, ce sont les juifs qui migrent le plus avec un juif sur quatre vivant hors de son pays natal.
Le nombre des migrants a quasiment triplé depuis les années 1960 mais représente toujours grosso modo le même pourcentage - 3% contre 2,6% il y a 60 ans - de la population mondiale.                        
L'étude combine des centaines de rapports, recensements et autres sources sur les migrants au sens défini par l'ONU comme une personne vivant depuis plus d'un an dans un pays où elle n'est pas née.

7/3/2012
Source : MAP        

Les autorités espagnoles ont incarcéré une quarantaine de mineurs marocains et tunisien dans un centre de détention pour enfants à Grenade, après qu’ils se soient introduit clandestinement sur le territoire espagnol.

La guardia civil (gendarmerie espagnole) avait arrêté une embarcation avec à son bord 49 individus dont 40 mineurs marocain et tunisiens à la fin de la semaine dernière.

Carmen Crespo, la déléguée du gouvernement espagnol en Andalousie, cité par le quotidien arabophone attajdid, a affirmé que les 40 gamins sont en bonne santé, et que le gouvernement a mis en œuvre tout les moyens susceptibles d’endiguer ce phénomène, et de parer à d’éventuel catastrophes humanitaires.

De son côté, Micaela Navarro, conseillère à la parité et au développement social au gouvernement autonome d’Andalousie, s’est insurgé contre « la situation impossible » causée par les déferlements d’immigrés clandestins mineurs via la mer sur les côtes andalouses, appelant à actionner un système de partage de ces mineurs avec d’autres régions espagnoles, vus que le centre dédié à cet effet en Andalousie compte, s’offusque t elle plus de 1100 mineurs marocains.

Des moyens conséquents de surveillances des eaux territoriales sont en cours, annonce les autorités espagnoles espérant ainsi dissuader les candidats à l’immigration.

7 Mars 2012

Source : eMarrakech

 

Trois membres du Gisti (Groupe d'information et de soutien des immigrés), Stéphane Maugendre (président), Jean-Philippe Foegel (membre du groupe de travail sur les étudiants étrangers) et Antoine Math commentent pour "Le Nouvel Observateur" les propos sur l'immigration tenus mardi soir sur le plateau de l'émission "Des paroles et des actes", sur "France 2", par Nicolas Sarkozy.

"Nous avons trop d'étrangers sur notre territoire et nous n'arrivons plus à leur trouver un logement, un emploi, une école"

- Stéphane Maugendre : "Ce n'est pas conforme à la réalité et correspond au 'bruit et l'odeur' de Chirac. C'est une manière déguisée et polie d'annoncer la préférence nationale et de tenir un discours d'extrême-droite qu'on tente d'habiller de façon humaine."

"S'agissant du regroupement familial et du visa quand on se marie avec un français ou une française (...) Désormais (...) nous mettrons des conditions de revenus"

- Stéphane Maugendre : "Faux, car les conditions de revenus existent depuis longtemps pour le regroupement familial. Les conditions de revenus et de logements ont certes été considérablement durcies, mais avec des effets pervers autant économiques qu'humains : de plus en plus de conjoints et d'enfants viennent clandestinement. Les chiffres officiels baissent, mais la réalité est différente. Créer des conditions de revenus pour les conjoints de Français amorce par ailleurs une véritable rupture égalitaire entre Français."

"Sur le quinquennat, je considère que pour relancer dans de bonnes conditions l'intégration, il faut diviser par deux le nombre de gens que nous accueillons..."

- Jean-Philippe Foegle : "On saisit assez mal le lien entre une réduction purement mécanique de l'immigration et l'intégration. La conséquence directe d'une réduction du nombre d'immigrés légaux est la multiplication du nombre de personnes toujours sur le territoire national, mais en situation irrégulière. On multiple le nombre de personnes qui seront marginalisées, exclues du monde du travail et des chaînes de solidarité. On ne peut pas d'un côté favoriser l'intégration des étrangers, et d'un autre maintenir un nombre de plus en plus important de personnes socialement marginalisées. A moins de considérer que les personnes sans titre de séjour ne font pas partie de l'humanité."

..."c'est-à-dire passer de 180.000 aux alentours de 100.000"

- Jean-Philippe Foegle : "On ne sait pas d'où sort ce chiffre de 180.000. Vouloir réduire de moitié l'immigration légale paraît difficilement réalisable, voire fantaisiste, car on voit mal à partir de quelle catégorie le gouvernement peut encore réduire le nombre d'immigrés légaux. Il a déjà essayé de réduire fortement l'immigration familiale, qui représente environ 80% de l'immigration totale, mais il a du mal car elle est protégée par des textes internationaux. Si le gouvernement veut continuer à réduire l'immigration, il risque donc de s'attaquer aux catégories moins protégées, comme l'immigration choisie des étudiants et des travailleurs dont les règles de séjour sont plus précaires. Cette politique est incohérente. En 2006, Nicolas Sarkozy s'est fait élire avec l'immigration choisie. Aujourd'hui, il semble que ces mêmes personnes soient devenues ses premières cibles."

"165.000 étrangers bénéficient du RSA, 20.000 du minimum vieillesse. Nous allons mettre pour les deux des conditions de présence sur le territoire et d'activité, de travail : 10 ans de présence sur le territoire et 5 ans d'activité"

- Antoine Math : "Les conditions d'obtention de ces prestations ont été fortement durcies depuis quelques années. Mais elles sont contestables et contestées d'un point de vue légal, car en violation avec des textes internationaux. Pour le minimum vieillesse, depuis 2006, la condition d'antériorité de résidence est de 5 ans, ce qui est considéré comme discriminatoire par la Halde et le défenseur des droits, entre autres. Depuis la loi de financement de la sécurité sociale de décembre 2011, on est passés à 10 ans de résidence, avec les conditions suivantes : être en situation régulière et avoir le droit au travail.

Pour le RSA, l'antériorité a d'abord été de 3 ans, durcie à 5 ans en 2004, puis, quand le RMI est devenu RSA en 2009, cette condition a été étendue au conjoint, concubin ou partenaire. En proposant 10 ans pour les deux et 5 ans de travail, le président va encore plus loin. On est dans la surenchère, pour s'aligner encore plus sur l'exclusion de l'étranger, la xénophobie d'Etat et le Front National. Or, depuis quelques années, on constate déjà les effets du durcissement, avec de plus en plus d'étrangers en situation régulière exclus des prestations."

"S'agissant de la Couverture médicale universelle (CMU) et de l'aide médicale d'Etat (AME) accordée aux sans-papiers, la tradition de la France c'est de soigner quelle que soit la nationalité. Je ne souhaite pas qu'on remette en cause cette générosité française."

- Antoine Math : "Il sait surtout très bien que c'est difficilement réalisable au regard des normes internationales. En 2005, la France a été condamnée par le comité des droits sociaux de la charte sociale du conseil de l'Europe pour avoir durci l'accès à l'AME concernant les enfants."

"Est-il normal que quelqu'un qui vient à partir de 60 ans en France ait un minimum vieillesse plus grand que la veuve d'un agriculteur qui a cotisé toute sa vie et qui a une petite retraite ? Ce n'est pas normal"

- Antoine Math : "Mensonge absolu. Le minimum vieillesse est un revenu différencié calculé à partir des ressources. Son montant, aux alentours de 700 euros, est le même pour tous. Si, par exemple, cette veuve touche une petite retraite de 300 euros, elle recevra 400 euros au titre du minimum vieillesse. Personne ne pourra avoir plus ! Ce n'est pas en supprimant à plus d'étrangers le droit au minimum vieillesse qu'on améliore la situation des autres. Par ailleurs, si le président estime que le minimum vieillesse n'est pas suffisant, c'est peut-être à lui de l'augmenter."

"Je veux une immigration pour que les étrangers viennent en France parce qu'ils aiment la France, qu'ils veulent construire une vie en France, et pas parce qu'en France il y a un système de protection sociale plus favorable que chez nos voisins"

- Antoine Math : "C'est un peu faux. Le RSA et le minimum vieillesse français sont parmi les dispositifs les moins généreux des pays en développement comparables de l'Union européenne. Les études menées auprès des migrants montrent qu'ils n'évoquent quasiment jamais les systèmes de prestations sociales des pays car ils les ignorent. Mais il est plus facile de stigmatiser les étrangers que de s'attaquer aux vraies problématiques."

7/3/2012, Celine Rastello

Source : Le Nouvel Observateur

La «culture» de l’automobile d’occasion n’explique pas, seule, la renommée de Lebrouj. Les enfants du terroir aussi, émigrés en Italie, ont façonné la structure sociale et économique du célèbre patelin de Béni Meskine.

Une voiture d’occasion ? Une fois sur deux, Lebrouj vient à l’esprit. Ce marché a, en effet, acquis une notoriété nationale solidement ancrée. Quand on y fait une escapade, histoire de voir ce qui s’y passe, l’impression du «bled» endormi dans son immobilisme n’est que provisoire. Elle est même illusoire. Car voilà le chef-lieu de Béni Meskine qui offre tout à coup au regard son effervescence et sa poussière.

À peine 180 km de Casablanca, et déjà ce Maroc profond, si loin dans les clichés, mais si proche dans la géographie, nous livre ses atouts. La région s’est taillée depuis des décennies une réputation nationale, voire transnationale, dans quatre domaines : une variété de menthe au parfum unique, une race de moutons «sardis» à la chair très prisée, un marché informel de l’automobile couru par tous les bourlingueurs du pays et une prodigieuse capacité à exporter en Europe de la main-d’œuvre bon marché, en particulier vers l’Italie. On ne s’offusque plus, depuis bien longtemps, d’entendre dans ces contrées l’expression «S’hab Taliane» dont la plupart des gens affublent les «Meskinis».

Avec ses innombrables gargotes, ses téléboutiques implantées au petit bonheur la chance, son bureau de poste faisant fière mine, sa foule faussement nonchalante et son «souk» dominical qui continue de jouer la courroie de transmission culturelle entre le passé et le présent, Lebrouj concentre ce qu’on fait de mieux en matière de contrastes…

D’abord, sur le plan social, après la vague d’émigration massive vers l’Italie et l’Espagne, observée dans les années 70 et 80, l’effet de manivelle commence à se faire sentir depuis quelque temps, avec le retour nettement perceptible de fils du «bled» aux «fortunes» très diverses.

Ensuite, sur le plan économique, les stratégies régionales de développement, produites au fil des gouvernements, semblent avoir assez snobé ce patelin qui attend toujours que l’on y trace plus de routes bitumées, que l’on y construise davantage d’écoles et de dispensaires et que l’on y amène de la vie, pour tout dire, grâce au commerce et à l’industrie, faute d’avoir valorisé le capital, pourtant réel, de l’agriculture.

Enfin, sur le plan humain, il n’y a pratiquement pas un foyer dans le périmètre rural de Lebrouj où l’on ne compte pas un fils, un frère, une nièce, un cousin ou un oncle émigré à Milan, à Bergame ou à Naples ou qui n’est pas revenu après des années d’exil. Rien d’étonnant, au demeurant, à ce que le marché de l’automobile d’occasion le plus célèbre, le plus ancien et le plus couru de tout le pays soit celui-là !             
Depuis longtemps, en effet, l’agglomération est devenue la plateforme la plaque tournante du business de la revente du véhicule d’occasion.

En effet, alimenté par la filière italienne, grâce aux immigrés qui revendent leurs voitures pour se refaire un peu d’argent, mais aussi par des circuits locaux pas toujours très nets, le marché est devenu une véritable bourse industrielle et une attraction touristique aussi.

Même si la manne s’est un peu tarie avec le durcissement (au milieu des années 90 puis depuis l’année 2010) des conditions d’importation de véhicules immatriculés à l’étranger, le business n’en reste pas moins florissant, générant pour les uns des marges plus ou moins confortables, et procurant pour les autres un substitut d’emploi dans l’attente des jours meilleurs. La culture de l’automobile est, dans les faits, fortement ancrée dans le vécu de la région. Rien d’étonnant, par exemple, à ce que les «Meskinis» en particulier, et les connaisseurs en général, associent l’image de la voiture à la qualité de leur patrimoine ovin «sardi». Que l’on en juge : c’est d’ici qu’est parti le célèbre sobriquet «haouliya» donné au modèle de la Volkswagen Golf des années 2000, qui s’est vendu comme des petits pains à partir de Lebrouj vers tout le pays !

Un business de plus de 200 MDH par an

Lebrouj et (dans une moindre mesure) Oujda, Nador, Khouribga et Meknès sont aujourd’hui de vraies plaques tournantes du commerce informel de l’automobile, rendues célèbres par leurs marchés hebdomadaires qui ne désemplissent guère, surtout le dimanche. Par centaines, les acheteurs potentiels s’y rendent en quête de la bonne affaire qui, une fois sur deux, s’avère un piège à con… Culture de la magouille oblige, les tenants de la filière de l’occasion, en particulier celle de l’import, montent mille stratagèmes pour écouler des Mercedes rutilantes, des «BM» à l’allure inouïe et autres belles allemandes qui épateraient tout le quartier. Quelques-unes sont évidemment volées et l’acheteur se fait gruger dans les règles de l’art. La bonne affaire existe, néanmoins, quand on s’entoure de précautions et, surtout, d’un bon connaisseur de la chose automobile. Les importateurs de véhicules à dédouaner font plusieurs déplacements entre le Maroc et le sud de l’Europe, l’Italie le plus souvent. Ils engrangent des marges confortables, souvent entre 5.000 et 20.000 DH, voire plus, sur une seule vente ! En l’absence de statistiques officielles relatives à ce phénomène, les spécialistes évaluent le chiffre d’affaires de ce business, rien qu’à Béni Meskine et son chef-lieu Lebrouj, aux alentours de 200 millions de DH par an.

7/3/2012, LE MATIN

Ayant promis de réduire l'immigration nette à quelques dizaines de milliers de personnes par an, Londres prend des mesures de sélection drastique.

Elu en promettant de réduire l'immigration à quelques dizaines de milliers (contre environ 200.000 aujourd'hui), le gouvernement de David Cameron assume pleinement le discours de la « sélectivité » vis-à-vis des immigrants. « Si vous avez des compétences et des talents dont a besoin la Grande-Bretagne, alors, absolument, vous êtes les bienvenus, a déclaré le ministre de l'Immigration, Damian Green, au « Financial Times » cette semaine. Si ce n'est pas le cas, vous n'êtes pas les bienvenus. » Des propos qui font écho à un discours du même ministre, début février : « Maintenant que nous avons abandonné notre modèle d'immigration non sélective, nous pouvons développer un système pour encourager les plus brillants et les meilleurs à venir. » L'opinion publique britannique ne trouve pas grand-chose à y redire, même si certains ironisent que l'immigration vers le Royaume-Uni est « réservée aux riches ».

Alors que le candidat Nicolas Sarkozy veut aussi réduire l'immigration (voir ci-dessus), plusieurs mesures témoignent outre-Manche de la sélectivité accrue préconisée pour les immigrés non européens. La ministre de l'Intérieur, Theresa May, a fait savoir le 29 février, qu'à partir d'avril 2016, les migrants ne devraient être autorisés à s'installer définitivement au Royaume-Uni que s'ils gagnent plus de 35.000 livres par an, soit bien plus que le salaire médian. Auparavant, la résidence permanente était accordée presque automatiquement après cinq ans sur le territoire. Pour le regroupement familial, un seuil de revenus, peut-être de 21.000 livres, pourrait bientôt être appliqué. Le nombre de travailleurs qualifiés pouvant immigrer est désormais plafonné à 20.700 par an et, comme l'explique Scott Blinder du Migration Observatory, une institution indépendante, « il est impossible pour les non-Européens non qualifiés de migrer au Royaume-Uni pour travailler ».

D'un autre côté, le gouvernement a facilité l'obtention de visas visiteurs pour les entrepreneurs potentiels et autorise les entrepreneurs à s'installer de façon permanente s'ils créent au moins dix emplois et atteignent un chiffre d'affaires de 5 millions de livres dans les trois ans qui suivent la création de leur entreprise. Ceux qui investissent 5 millions obtiendront également plus vite la résidence permanente.

Malgré cela, les derniers chiffres montrent que l'immigration nette a augmenté l'an dernier, à 250.000 personnes environ. Scott Blinder avance plusieurs explications : les très nombreux non-Européens venant étudier, « ce que beaucoup considèrent comme une bonne chose pour l'économie britannique », précise-t-il ; « l'immigration en provenance de l'Union européenne, que Londres ne peut pas limiter » ; et enfin « le fait que le nombre d'émigrants baisse ».

8/3/2012, NICOLAS MADELAINE

Source :Les Echos

Alors que le débat sur le droit de vote des immigrés aux élections locales est encore ouvert, la vraie question qu’il faudrait se poser est plutôt: pourquoi maintenir le droit de vote aux Français vivant à l’étranger?
«Accepter le vote des étrangers, c'est la porte ouverte au communautarisme. Nous ne voulons pas que des conseillers municipaux étrangers rendent obligatoire la nourriture halal dans les repas des cantines, ou réglementent les piscines à l'encontre des principes de mixité», a déclaré Claude Guéant le 2 mars à Velaine-en-Haye, près de Nancy lors d'un meeting de soutien à Nicolas Sarkozy. Le Sénat avait examiné en décembre 2011 une proposition de loi visant à accorder le droit de vote aux étrangers extracommunautaires. Une initiative qui, comme prévu, n’avait pas été approuvée lors de son passage à l’Assemblée nationale mais qui a ravivé un (très) vieux débat politicien entre la droite et la gauche.
Selon un sondage paru en novembre 2011, 61% des Français sont favorables à l’instauration de ce droit qui ouvre la voie à une vraie réflexion sur la nationalité, la citoyenneté et le système de représentation démocratique. Car cette question en cache une autre bien plus intéressante: le droit de vote des Français de l’étranger. Si les représentants politiques ne doivent plus être élus uniquement par des personnes de nationalité française, mais par les citoyens vivant en France (c’est l’hypothèse raisonnable d’une telle revendication), pourquoi continuer à accorder le droit de vote à des Français qui ne résident plus sur le territoire?
Principe de réciprocité
Remarquons d’abord que cette prémisse initiale (séparer nationalité et citoyenneté) existe déjà en ce qui concerne l’Union européenne. Depuis quelques années, les Français (et les autres) vivant dans un pays de l’UE ont la possibilité de voter aux élections municipales des lieux où ils résident. Ils peuvent paradoxalement aussi décider de le faire en France, s’ils sont inscrits sur une liste électorale d’une commune (qui peut être celle de «vos parents jusqu’au quatrième degré»). La proposition de loi visait donc les étrangers extracommunautaires.
Nombreux sont les gens qui pensent «qu'il ne serait pas anormal qu'un étranger en situation régulière, qui travaille, paie des impôts et réside depuis au moins dix ans en France, puisse voter aux élections municipales», comme le disait Nicolas Sarkozy en 2005. Pourquoi pas alors aux législatives ou à la présidentielle?
La principale raison pour s’y opposer serait le manque de réciprocité. Un étranger pourrait voter aux élections françaises mais un Français ne pourrait pas le faire dans le pays en question. Un pays comme l’Espagne, qui permet le vote des étrangers aux municipales, a des accords de réciprocité dans l’exercice du vote avec des pays comme le Chili, le Pérou, le Maroc ou la Nouvelle-Zélande. Un écueil qui semble facilement surmontable au sein de l’UE en ce qui concerne les législatives et la présidentielle, comme c’est déjà le cas pour les municipales.
Dans ce cas, le vote serait bien plus une question de citoyenneté que de nationalité. En effet, pourquoi permettre à un Français qui ne vit plus dans son pays depuis 25 ans de voter? Et pourquoi ne pas permettre à un étranger qui y vit depuis 25 ans de le faire? Lequel des deux s’intéresse, profite, s’implique ou subit vraiment les effets du vote en question?
Deux poids, deux mesures
Une démarche qui n’est peut-être pas aussi saugrenue qu’elle y paraît. En effet jusqu'à maintenant (en 2012 cela va changer), les Français de l’étranger ne pouvaient pas voter aux élections législatives. La raison la plus «logique» étant que les députés étaient des représentants territoriaux, d’où la création de ces fameux «représentantsdes Français établis hors de France». Une preuve, s’il en fallait une, que l’on peut continuer à être parfaitement Français sans profiter d’un droit de vote qui n’a pas de réelles conséquences pour l’électeur en question.
En revanche, ces mêmes Français ont toujours pu voter à la présidentielle. Et aux municipales s’ils sont inscrits à une commune tout en vivant à Singapour (!). Dans la pratique, cela signifie (en gros) qu’ils peuvent donc donner leur avis sur, par exemple, le taux d’imposition en France, le permis à points, le mariage homosexuel ou la convergence fiscale avec l’Allemagne. Autant de sujets sociaux, économiques, idéologiques ou éthiques qui ne les affectent (en grande majorité) presque jamais.
«Le vote est un droit essentiel qui vient avec la nationalité française»pourrait-on argumenter. Sauf que cela n’a été vrai jusqu’à aujourd’hui que pour l’élection présidentielle (et les référendums qui, il est vrai, posent souvent des questions sur l’avenir général du pays). «Pour nous, le droit de vote ne se justifie pas par les impôts que l'on paye. C'est le résultat d'une volonté de partager un destin commun», a déclaré François Fillon fin novembre pour s’opposer au vote des étrangers. On peut donc partager un «destin commun» en étant Italien ou Espagnol mais pas Russe ou Japonais. Et, à l’inverse, on peut «partager un destin commun» sans n’avoir jamais mis les pieds en France ou y passer seulement ses vacances.
Sans oublier que, comme nous l’expliquent ces mêmes hommes politiques depuis quelques temps, être Français c’est avoir «des droits ET des devoirs». Or le vote des étrangers ressemble étrangement à un «droit sans devoir»: je décide des impôts d’un pays (donc des autoroutes, du TGV, du système de santé) sans les payer, je vote pour la guerre en Afghanistan sans en subir les conséquences (françaises tout du moins), je défends des mesures écologiques qui ne s’appliquent pas dans le pays dans lequel je vis et ainsi de suite. Un acte gratuit qu’il serait peut-être temps de remettre en cause. Cela pourrait être notamment une petite mesure de pression (la seule possible?), par exemple, sur ces sportifs de haut niveau qui décident d’avoir leur résidence principale à l’étranger pour payer moins d’impôts.
Responsabilité et légitimité
Il est évident que l’on ne peut parler de manière générale des «Français de l’étranger» sans faire d’amalgame, car chaque cas est spécifique. Ce n’est pas la même chose d’être un homme d’affaires qui change de pays tous les deux ans, un Français qui travaille en Italie mais a une résidence en France ou un expatrié qui habite au Japon depuis 30 ans.
On parle ici (par exemple) des Français qui vivent dans le même pays depuis plus de 10 ans et qui «peuvent se sentir concerné par la vie locale sans avoir le désir de devenir» suédois (ou argentin ou portugais…), pour reprendre l’argument de Vincent Rebérioux, vice-président de la Ligue des droits de l'homme, en faveur du vote étranger aux municipales (car, rappelons-le quand même, les Français sont aussi des étrangers ailleurs). «Dans la vie, il faut faire des choix», répond Lionnel Luca, élu UMP des Alpes-Maritimes, sur le sujet.
Sûrement, mais alors, pourquoi ne pas faire le choix de déposséder les Français vivant dans le même pays depuis plus de 10 ans du droit de vote? La mesure serait temporaire et quand ils reviendraient en France «partager un destin commun», ils récupéreraient leur droit.
Dans un monde idéal, la mesure (du moins dans le cadre de l’UE) pourrait même être facultative: vous, Français qui vivez depuis 18 ans en Autriche, préférez-vous voter là-bas ou en France? Voilà la vraie «citoyenneté de résidence, sans distinction de nationalité» que défendent les signataires d’une lettre au journal Le Monde en défense du vote des étrangers: pas uniquement le vote des citoyens étrangers, mais aussi la suspension de celui des Français non résidents en France depuis plusieurs années (et la possibilité d’un droit de vote dans leur pays d’accueil).
Vivant depuis près de 30 ans en Espagne, les gens me demandent souvent: pourquoi tu ne votes pas en France? Ma réponse est toujours la même: «Je ne me sens ni responsable ni légitime pour le faire.» Responsable car les politiques pour lesquelles j’ai choisi de voter ne s’appliquent pas dans mon cas et légitime car je ne participe pas aux devoirs qui m’autorisent à avoir ce droit.
Cela aurait plus de sens que je puisse voter en Espagne (et non en France) sans que cela ne remette en cause ma nationalité à laquelle je suis attaché et qui me ramènera peut-être un jour en France. On peut vouloir participer à la vie politique de son pays d’accueil sans renoncer à sa nationalité (mais à son vote là-bas). Certains ont d’ailleurs la chance de pouvoir le faire en tirant parti du capharnaüm administratif, des circonstances conjoncturelles et de l’incohérence des accords bilatéraux qui donnent droit à la double nationalité.
Les défenseurs du droit de vote des étrangers devraient pousser leur logique jusqu’au bout et se poser donc la question de ce même droit en ce qui concerne les Français ne vivant pas sur le territoire. «Le principe selon lequel le citoyen est défini uniquement par l’Etat-nation est un principe qui n’a plus lieu d’être», expliquait Pierre Juquin, l’un des premiers à défendre le droit de vote des immigrés dans toutes les élections.
L’UE confirme cette vérité tous les jours à travers des institutions supranationales qui finiront par être les vraies responsables des politiques étatiques. L’Union a d’ailleurs commencé cette saine séparation entre nationalité et citoyenneté grâce au Traité de Maastricht (article 8B-2) qui permet à un Français (ou autre) résidant dans un Etat de l'UE d’y voter pour les listes de ce pays lors des élections européennes. On peut être Français et voter pour les députés italiens si l’on vit dans ce pays et que c’est là que l’on va subir ou profiter des politiques européennes. Cela paraît évident. Pourquoi ne pas étendre ce procédé aux élections législatives et présidentielles?
6/3/2012, Aurélien Le Genissel
Source : SlateAfrique

Le projet Forum 2012 « Musulman-e et citoyen-ne à part entière de ma commune » consiste en une journée d'étude sur la place des musulmans dans la vie publique au niveau local. C'est un projet initié par un large regroupement d'acteurs assocatifs de la communauté musulmane de la Province de Liège qui s'appuie sur un processus préparatoire participatif. Le Forum s'inscrit dans le cadre de la volonté de favoriser la citoyenneté, la participation et la reconnaissance de la communauté au niveau local.
De ce point de vue, l’année 2012 sera une année importante. Il s'agit en effet d'une année d’élection au niveau communal et provincial. Dans la perspective de ce rendez-vous, l’initiative d'une réflexion collective sur la participation de la communauté musulmane à la vie communale et provinciale en région liégeoise apparaît pertinente.
Il existe en effet une série de questions importantes du point du vue du « vivre ensemble » qui doivent être mises à l’ordre du jour à la veille d’une échéance démocratique aussi importante. Les questions au coeur du Forum concernent moins l'organisation interne du culte que les questions qui ont des impacts sur la vie publique. Pour ce Forum, ont été retenues comme prioritaires les questions suivantes: la citoyenneté, l'institutionnalisation de l'islam de Belgique, l’urbanisme des mosquées, les parcelles musulmanes dans les cimetières communaux, l’organisation de l’abattage et la collecte des déchets lors de la fête de l’Aïd.
C'est pour faire le point sur toutes ces questions que le Groupe de Travail Forum 2012 lance une invitation à toutes les personnes intéressées de rejoindre la dynamique et le débat …Suite

«Vies à vies» est un projet photographique qui vise à mettre en vis-à-vis des portraits et scènes de vie de différents pays. En l'occurrence ici, ce seront des regards croisés entre mon pays, le Maroc, et les pays que j'ai pu visiter…Suite

Deux courts métrages des lauréats de la Faculté polydisciplinaire d'Ouarzazate (FPO) ont été retenus dans la sélection finale au Festival du Film Amazigh prévu en en avril 2012, à Los Angeles aux Etats-Unis...Suite

La galerie d'art "l'Atelier 21" a été sélectionnée pour participer à la 6ème édition d'Art Dubaï qui se déroule du 21 au 24 mars 2012~à Dubaï, avec le soutien du Conseil de la communauté...Suite

Un foyer d’immigrés de la société Adoma, à Nanterre, a été secoué par un incendie survenu au huitième étage dimanche 4 mars à 8h du matin, rapporte Le Parisien. 150 résidants ont dû être évacués en urgence, selon des informations qui nous ont été transmises par Ouachekradi, responsable de la coordination des résidants des foyers Adoma et membre de l’Association des travailleurs maghrébins de France. Certains des locataires concernés ont été hospitalisés.
Pour le moment, les causes réelles de l’incendie sont méconnues, mais le rapport de l’enquête de la police laisse perplexe. « On a eu hier les conclusions de l’enquête de la police. C’est un incendie d’origine criminelle. C’est quelqu’un qui a mis le feu. Jeudi prochain, on va porter plainte contre X », indique à Yabiladi Mathieu Rouault, responsable de communication chez Adoma.
Cet incendie survient à un moment délicat, puisque la coordination des résidants des foyers Adoma a lancé récemment un appel au boycott des élections des conseils de concertation qui auront lieu bientôt. La présidence de ces conseils revient automatiquement à la société gestionnaire qui n’est autre qu’Adoma.
6/3/2012
Source : Yabiladi

Le président français Nicolas Sarkozy veut durcir davantage la politique sur l'immigration, s'il est réélu à la présidentielle, en divisant par deux le nombre d'étrangers accueillis chaque année en France et en sabrant les droits sociaux des immigrés.
"Notre système d'intégration fonctionne de plus en plus mal car nous avons trop d'étrangers sur notre territoire et que nous ne pouvons plus leur trouver un logement, un emploi, une école", a déclaré mardi soir M. Sarkozy lors d'une émission télévisée sur la chaîne de télévision France 2.
Sur le mandat de cinq ans à venir, "je considère que pour relancer dans de bonnes conditions l'intégration, il faut diviser par deux le nombre de gens que nous accueillons, c'est-à-dire passer de 180.000 autour de 100.000", a-t-il dit.
Donné largement battu face au candidat socialiste Français Hollande à la présidentielle des 22 avril et 6 mai, le chef de l'Etat a renoué ces derniers temps avec les thèmes de l'immigration et de la sécurité qui avaient contribué à le faire élire triomphalement en 2007.
M. Sarkozy, qui a mis en oeuvre depuis 2007 une politique de maîtrise des flux migratoires sans y parvenir, a affiché des objectifs précis en termes d'accueil des étrangers en s'appuyant sur les leviers du regroupement familial et du mariage des étrangers avec des ressortissants français.
Il a confirmé vouloir soumettre à des conditions plus difficiles de revenus et de logement le regroupement familial et la délivrance des visas d'installation aux étrangers mariés à des ressortissants français.
Le nombre de conjoints étrangers de Français obtenant un visa n'a cessé d'augmenter durant le quinquennat et a atteint 36.669 en 2010, soit une hausse de 61% depuis 2006 due à l'augmentation des mariages mixtes, selon le dernier rapport au parlement sur l'immigration. En 2011, selon l'Intérieur, 22.000 personnes ont obtenu leur naturalisation par mariage.
Pour la première fois aussi, le président a évoqué une restriction de l'accès des étrangers aux droits sociaux qui sont jusque là les mêmes que ceux des Français, dès lors qu'ils sont en situation régulière.
Pourront bénéficier du revenu de solidarité active et du minimum vieillesse les immigrés qui auront résidé 10 ans en France et travaillé 5 ans, a-t-il dit.
Alors que le parti au pouvoir UMP accuse souvent la gauche d'avoir fait exploser l'immigration, c'est sous la droite que le record a été battu avec 214.000 personnes accueillies en 2004, selon des chiffres officiels obtenus mardi par l'AFP.
Depuis l'arrivée de M. Sarkozy l'Elysée, le nombre d'immigrés admis à séjourner légalement en France est resté légèrement sous les 200.000 (198.525 en 2010). Durant son quinquennat, des dizaines de milliers de personnes (autour de 30.000 par an selon les associations) ont été régularisées même si son gouvernement a choisi de mettre la lumière sur les expulsions.
La gauche accuse régulièrement Nicolas Sarkozy et ses proches de vouloir marcher sur les plate-bandes de l'extrême droite pour récolter des voix en vue de la présidentielle.
Samedi il avait estimé que donner le droit de vote aux étrangers extra-communautaires aux élections municipales - comme souhaite le faire son adversaire socialiste - serait "porter atteinte à la République".
Une vive polémique a également éclaté à propos de la viande halal après que son Premier ministre François Fillon eut suggéré aux grandes religions de revenir sur les "traditions ancestrales" d'abattage rituel des animaux, qui ne correspondent plus "à grand-chose". Ces propos ont provoqué l'ire des responsables des communautés juive et musulmane et une réelle stupéfaction dans le camp présidentiel.
Mardi soir, Nicolas Sarkozy s'est défendu d'effectuer "un virage à l'extrême droite".
06/03/2012
Source : AFPF

Une vingtaine d'associations italiennes et des partis politiques de gauche ont lancé une campagne en faveur de l'octroi de la citoyenneté italienne aux enfants d'immigrés et du droit de vote réussissant à recueillir un demi million de signatures qui ont été remises mardi au Parlement.
Les promoteurs de l'initiative appelé "L'Italie, c'est moi aussi" entendent faire pression pour la réforme de la loi sur la nationalité et de celle du code électoral permettant aux immigrés extra-communautaires légalement établis pendant cinq ans, de bénéficier du droit de vote aux élections locales.
En Italie, la citoyenneté est consacrée par le droit de sang et les activistes pro-immigration veulent que les immigrés notamment ceux nés sur le sol italien bénéficie de la nationalité à leur naissance.
Cette revendication qui a fait l'objet récemment d'un large débat au sein de la classe politique pourrait si une loi dans ce sens est votée au Parlement, soustraire près d'un million d'enfants nés en Italie de parents immigrés de se soustraire à de tas de tracas bureaucratiques pour le renouvellement de leur titre de séjour annuel.
En Italie vivent légalement plus de 5 millions de ressortissants étrangers hors Europe, qui travaillent, paient leurs impô ts mais n'ont pas les mêmes droits que les Italiens de souche, ont déploré les promoteurs de la campagne, rejoignant les commentaires sur ce sujet, du président de la République italienne, Giorgio Napolitano.
En décembre dernier, des partis politiques italiens ont lancé une initiative commune visant à modifier la loi sur l'immigration de 1992, introduisant notamment l'octroi de la nationalité aux enfants des immigrés nés en Italie.
Or, cette initiative rencontrait toujours l'opposition de deux formations politiques, celle de l'ancien chef du gouvernement, Silvio Berlusconi, (PdL) et la Ligue du nord, parti populiste et anti-immigration déclaré.
Cependant, le PdL pourrait changer de cap sur cette question étant avec le parti démocratique (gauche) le principal soutien au parlement du gouvernement de Mario Monti, qui a le premier en Italie, créé un ministère dédié à l'immigration et l'intégration.
06/03/2012
Source : Agence de presse algérienne (APS)

La visite du président du gouvernement catalan, Artur Mas, a laissé un goût amer chez la communauté marocaine établie dans l’une des plus riches régions autonomes de l’Espagne. Le rapprochement entre le Maroc et la région, qui abrite une grande partie des Marocains installés en Espagne, a été considéré comme une occasion (ratée) pour redorer l’image des résidents nationaux auprès de la société d’accueil catalane. En se déplaçant au Maroc, Artur Mas est venu lancer une grande offensive à caractère économique et commercial sous nos cieux, pour le plus grand bonheur des entreprises de sa région. Son économie mise à mal, comme celle du reste du pays d’ailleurs, la Catalogne cherche à asseoir une présence, qui fait son petit bonhomme de chemin. De fait, la région exporte au Maroc une valeur de 670 millions d’euros chaque année, ce qui représente 20% des exportations espagnoles au royaume. C’est aussi le premier partenaire économique du Maroc en Espagne.
Dans ce contexte, le grand chantier à ciel ouvert qu’est devenu le Maroc attise les convoitises des régions espagnoles. De surcroît, le marché marocain des appels d’offres publics séduit les entreprises de tous genres. C'est ce qui explique d’ailleurs ce ballet incessant de missions économiques entre la péninsule ibérique et le Maroc. Dans ce climat de concurrence féroce, les entreprises catalanes veulent leur part du gâteau. Pour Houari El Jeffali, acteur associatif en Catalogne et affilié au parti du président Artur Mas (CIU), «toute visite est la bienvenue, car elle permet d’établir des contacts et de promouvoir de nouvelles dynamiques entre les deux régions». Seulement, ce militant associatif considère qu’il n’y a aucun mal à aborder des sujets pouvant avoir des répercussions positives sur le quotidien des Marocains établis dans cette région, même si la visite est purement à caractère économique. «Certes, les Marocains souffrent autant que les nationaux des retombées de la crise. Cependant, je relève une certaine hypocrisie politicienne dans la démarche. D’une part, le tissu économique du Maroc les intéresse et en même temps, les citoyens de ce pays qu’il courtise tant, sont les souffre-douleur de la société catalane», s’indigne El Jeffali. En effet, les Marocains sont la cible des organisations à relents racistes dans la région d'Artur Mas.
Les campagnes xénophobes contre les immigrés en général et les Marocains en particulier sont légion dans cette partie de l’Espagne. Cela a amené plusieurs associations luttant contre la discrimination à lancer des appels où ils mettent en garde contre la montée en puissance du discours anti-immigration. Le président catalan en est conscient, puisqu’il a appelé, lors de son séjour au Maroc, la société marocaine «à s’impliquer davantage dans le tissu associatif catalan». De plus, Mas s’est engagé auprès de ses hôtes, à n’épargner aucun effort pour que «l’intégration des Marocains soit positive, respectueuse et enrichissante». Pour cet autre Marocain basé à Barcelone, Mas ferait mieux d’adresser ce message à ces associations ayant pignon sur rue et qui sèment la haine dans la société catalane, mettant tous les maux de la société sur le dos de l’immigré, le Marocain plus précisément. «J’aurais aimé que ce conseiller catalan qui a taxé les Marocains de fraudeurs nous dise ce qu’il pense du Maroc et des Marocains après cette visite dans le royaume», relève El Jeffali, excédé du double discours des dirigeants espagnols. De plus, les acteurs associatifs estiment qu'une part de responsabilité incombe au gouvernement marocain. Vu l’intérêt que représentent les atouts économiques du royaume pour plusieurs prétendants espagnols, l’équipe gouvernementale de Benkirane aurait pu tirer profit de cette situation de choix pour revaloriser ses citoyens dans le pays d’accueil et décrocher quelques promesses de la part des dirigeants catalans. Hélas, les MRE n’ont jamais figuré dans les priorités de l’agenda des gouvernements marocains, constatent-ils avec amertume.

7/3/2012, Amal Baba Ali
Source: Les Echos

La Révision générale des politiques publiques a "mis en péril" la politique d'intégration des étrangers en France, a déclaré le Haut conseil à l'intégration (HCI),  (Consulter le rapport). ( A consulter également) Déplorant la séparation entre les politiques de l'intégration et celles de la ville, le HCI a estimé dans ce rapport remis vendredi dernier au ministre de l'Intérieur Claude Guéant, que "ce démembrement a paru mettre en péril l'existence de la politique d'intégration". Ce rapport devait par ailleurs être présenté ce mardi au cours d'une conférence de presse place Beauvau qui n'a finalement pas eu lieu.
Des choix contestables
"Le choix opéré en juillet 2008, dans le cadre de la révision générale des politiques publiques (RGPP) d'une séparation "étanche" des politiques de la ville et d'intégration, nous paraît contestable", juge le rapport "Investir dans les associations pour réussir l'intégration". Pourtant "les populations comme les thématiques de ces deux politiques sont très proches voire souvent identiques", poursuit-on. La politique de la ville, mise en oeuvre depuis une vingtaine d'années, désigne les dispositifs de solidarité visant le rattrapage des territoires en difficulté (2.500 quartiers) et l'accompagnement social de leurs huit millions d'habitants.
Budget divisé par deux
Après avoir rappelé que la moitié des habitants des Zones urbaines sensibles (ZUS) était immigrée ou d'origine immigrée, le HCI note que les décisions budgétaires de 2008 ont centré les moyens financiers de l'intégration pour l'essentiel sur l'intégration des primo-arrivants". En revanche, "seules quelques actions ont été préservées en direction de publics jugés prioritaires comme les femmes immigrées ou les vieux travailleurs migrants, mais avec des moyens budgétaires très réduits".
Selon le HCI, un organisme consultatif présidé par Patrick Gaubert, "en dix ans, le nombre d'associations financées par l'Etat et oeuvrant expressément dans le domaine de l'intégration des immigrés et de leurs descendants directs a diminué de 80%". De plus de 6.000 en l'an 2000, bénéficiant de subventions d'un montant total de près de 200 millions d'euros, elles sont passés à 1.300 pour un budget de 100 millions d'euros."
6/3/2012
Source : La Tribune

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