dimanche 24 novembre 2024 01:48

Saïd Ben Amar, 27 ans, skipper du “Championnet”, a franchi mardi soir la ligne d'arrivée de la traversée de l'Atlantique à la rame (Dakar - Cayenne), et se classe ainsi à la 14ème position de cette édition, informe le PC de la course à Cayenne.
Le jeune marocain a longuement lutté contre le courant et le vent, mais ça y est après 51 jours passés en mer, le voici sur la terre ferme. En effet, Said Ben Amar a franchi la ligne d'arrivée dans la douleur, le skipper ayant dû faire face à un retournement des conditions météo jusque là favorables aux premiers arrivés de la course. Le jeune skipper est ainsi devenu le premier homme du monde arabe et d'Afrique à traverser l'Atlantique à la rame...
Malgré l'épuisement de 51 jours de navigation à la rame en plein océan, le benjamin de la course a déployé ses dernières ressources à s'acharner sur les avirons pour éviter la dérive vers le nord-ouest et pouvoir atteindre la ligne d'arrivée dans le délai de la course.
La course Bouvet-Guyane est une traversée de l'Océan sur une distance de 4.700 km reliant Dakar à Cayenne (Guyane française). La traversée se fait en solitaire, chaque concurrent navigue selon sa propre stratégie, sans assistance et sans escale.
21/3/2012
Source : Aufait/MAP

La Confédération islamique italienne a vu le jour, mercredi à Rome, en tant qu'espace de convergence pour l'ensemble des Musulmans d'Italie et cadre organisé, ouvert et transparent de dialogue, de convivialité et d'échanges au service de l'ensemble des composantes et sensibilités de la société italienne.
L'assemblée constitutive de cette structure, qui se veut interactive dans son environnement institutionnel et social, s'est tenue dans le prolongement d'un séminaire sur "le rôle des religions dans les changements en Méditerranée" durant lequel les participants de différents horizons ont été unanimes à en saluer l'avènement et les objectifs déclarés.
La Confédération, qui est née d'une volonté commune de coordonner l'action de toutes les composantes du culte musulman dans la Péninsule, entend, à ce titre, Âœuvrer pour répondre aux attentes des Musulmans d'Italie dans divers domaines et ambitionne de parvenir à une reconnaissance de l'Islam en tant que seconde composante religieuse de la société italienne.
La Confédération, qui aspire se positionner en tant qu'interlocuteur reconnu auprès des institutions publiques italiennes et des structures représentant les autres religions, s'assigne une mission d'organisation et d'orientation en veillant notamment à la prééminence des valeurs de probité, d'érudition et de modération, loin de toute instrumentalisation ou improvisation.
Au-delà de la dimension cultuelle, la Confédération s'attèlera à propager les nobles vertus du dialogue et du respect mutuel ainsi que les valeurs de convivialité, de solidarité et d'entente tant entre Musulmans qu'entre Musulmans et non Musulmans
La nouvelle structure réserve un intérêt particulier aux femmes musulmanes et aux jeunes issus de la seconde génération en prévoyant notamment leur représentation dans ses mécanismes décisionnels.
Dans sa charte des valeurs, la Confédération déclare son respect des devoirs de la citoyenneté italienne et son adhésion aux principes afférents à la promotion et à la sauvegarde des droits humains et des libertés individuelles et collectives, au respect de la sacralité de la vie humaine et au refus de toute forme de violence et de discrimination.
Elle affirme également sa détermination à agir en toute indépendance et neutralité loin de toute influence idéologique.
Au nombre d'environ 550.000, les Marocains vivant en Italie représentent la première communauté musulmane du pays.
La communauté musulmane dans la Péninsule est forte de près de 1,5 million de personnes, la population totale dépassant de peu les 60 millions d'habitants.
21 mars 2012
Source : MAP

Le Colisée à Rome et la place du Duomo à Milan ont été entourés mercredi par des chaînes humaines de centaines de jeunes Italiens, désireux de manifester leur rejet de toutes les discriminations raciales, à l'occasion de la journée mondiale contre le racisme.
A Rome, les manifestants, pour la plupart des écoliers et étudiants, portant des chemises et maillots blancs sur lesquels était inscrit "non à tous les racismes", ont formé une chaîne tout autour du Colisée.
Le ministre chargé de l'Intégration et de la coopération internationale, Andrea Riccardi, a salué les participants: "nous devons être attentifs à ne pas entretenir le germe du racisme mais aussi à la violence du langage. Le racisme commence par des paroles pour aboutir à des faits", a observé le fondateur de la communauté catholique Sant'Egidio.
A Milan, l'initiative organisée par des écoles de la ville a vu la participation de membres de la municipalité de centre-gauche et de sportifs comme l'ancien de l'AC Milan Franco Baresi.
Maria Grazia Guida, maire adjoint, a rappelé la tuerie ayant fait quatre morts, dont trois enfants, lundi devant une école juive de Toulouse et perpétrée par un homme qui aurait revendiqué son appartenance à Al-Qaïda.
"Milan doit devenir un laboratoire de dialogue entre les cultures", a dit pour sa part le responsable des politiques sociales, Pierfrancesco Majorino, qui a estimé que les étrangers dans la grande ville du nord de l'Italie avaient fait les frais d'"années de stigmatisation institutionnelle" par les précédentes équipes municipales de centre-droit. Il a relevé que 20% des étudiants à Milan étaient d'origine étrangère.
D'autres défilés et chaînes humaines ont été organisés dans 34 villes italiennes dont Bologne, Brescia, Bari, Catane, Florence, Foggia, Lecce, Milan, Trieste, Turin et Venise.
En Italie, des actes de xénophobie sont régulièrement enregistrés contre des immigrés et des Roms, favorisés par le populisme de certains mouvements politiques comme la Ligue du Nord. Mais les associations antiracistes, laïques et catholiques, sont extrêmement vivantes et actives.
21 mars 2012
Source : AFP

La section catalane de SOS racisme a appelé, mercredi, les partis politiques espagnols à "faire preuve de responsabilité" face aux discours xénophobes qui incitent à la haine et au rejet des immigrés en Catalogne (nord-est de l'Espagne).
"Des discours de cette nature ne font que dégrader les relations entre les différentes communautés dans une conjoncture rendue difficile par la crise économique", a mis en garde la porte-parole de SOS Racisme, Alba Cuevas, lors d'une cérémonie organisée à Barcelone à l'occasion de la Journée internationale de lutte contre le racisme, célébrée le 21 mars de chaque année.
Les partis politiques ne doivent pas "se taire" face aux agissements d'autres formations xénophobes comme "Plataforma per Cataluyna" (Plateforme pour la Catalogne) qui "devraient être interdits en application de la loi sur les partis politiques qui a permis la dissolution de certaines formations au Pays-Basque", a estimé la militante catalane lors de cette rencontre organisée sous le thème "Toutes les couleurs sont les bienvenues".
"Il est difficile d'affirmer que le racisme a augmenté (en Catalogne), mais ces dernières années, les actes racistes et xénophobes sont de plus en plus forts et choquants et les conflits entre voisins qu'on réglait auparavant par la médiation, finissent aujourd'hui devant les tribunaux", a déploré la porte-parole de SOS Racisme.
L'ONG, qui célébrera cette année son 25ème anniversaire, a également publié à cette occasion un manifeste soulignant que le racisme, "reflet d'une société malade", met en danger l'avenir de la communauté, d'où la nécessité pour tous les acteurs sociaux d'Âœuvrer à promouvoir la cohabitation et la diversité.
La Catalogne abrite près de 230.000 ressortissants marocains, soit la plus forte communauté étrangère établie dans cette région.
 21 mars 2012
Source : MAP

Les groupes de défense des droits humains ont salué la décision du gouvernement australien de traiter le cas de tous les demandeurs d'asile de la même façon, quelle que soit la manière dont ils sont arrivés dans le pays.
« C'est une décision très importante pour l'Australie, » a dit à IRIN le coordonnateur national pour les réfugiés d'Amnesty International Australie, Graham Thorn, le 20 mars. »
« Cette déclaration met fin à un processus discriminatoire envers les demandeurs d'asile qui dépendait de la façon dont ils arrivaient en Australie et de leur point d'arrivée, » a indiqué Paul Power, le directeur du Conseil australien pour les réfugiés (RCOA).
A partir du 24 mars, la demande de statut de réfugié des demandeurs d'asiles sans papiers arrivant en bateau sera évaluée selon le même système que celle des personnes arrivant par les airs.
Ce changement va mettre un terme à un système parallèle, non statutaire, introduit en 2001 quand le gouvernement de l'ancien Premier ministre John Howard établit des exceptions juridiques pour un grand nombre de territoires, dont l'Ile Christmas, les « excisant » en quelque sorte. Le but était de compliquer la demande d'asile pour certaines catégories de réfugiés.
Le 11 novembre 2010, cependant, la Haute Cour a statué que les décisions sur la détermination [du statut] des réfugiés prises dans le cadre de cette politique d'excision ne satisfaisaient pas au principe d'équité procédurale et ne respectaient pas la législation australienne.
« Dans le nouveau cadre, le dossier des personnes arrivant par voie maritime après cette date [24 mars] fera l'objet d'un processus statutaire et l'examen du mérite sera fait par le RRT [Tribunal d'examen du mérite], en appel ; il ne sera plus soumis à l'ancien système de l'examen du mérite indépendant (IMR), » a déclaré le ministre de l'Immigration et de la Citoyenneté, Chris Bowen.
« Cela signifie que la procédure d'évaluation des obligations de protection pour les arrivants maritimes en situation irrégulière sera la même que celle qui est appliquée pour les demandeurs d'un visa de protection déjà présents dans le pays. »
Les activistes encore inquiets
Mais malgré l'annonce de cette semaine, les activistes pensent que ces mesures gouvernementales continuent à pénaliser ceux qui arrivent en bateau, dont la grande majorité se révèle être des réfugiés bona fide (de bonne foi).
« La détention obligatoire pour les demandeurs d'asile sans documents est la question centrale et elle n'est pas résolue. Elle doit être immédiatement démantelée, » a déclaré Ian Rintoul, porte-parole de la Refugee Action Coalition (Coalition de défense des réfugiés).
« Il est important pour l'Australie de revoir maintenant des mesures comme celle de la détention provisoire, pour garantir que tous les demandeurs d'asile soient traités de façon équitable, quelle que soit la manière dont ils sont entrés dans le pays, » a expliqué M. Thorn d'Amnesty International, en rappelant que, dans le cadre de la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés, il est contraire aux obligations internationales de l'Australie, de traiter les demandeurs d'asile différemment selon la façon dont ils sont arrivés dans le pays.
Selon le Ministère australien de l'immigration et de la citoyenneté, il y a actuellement plus de 4 500 personnes en détention, dont plus de 3 000 dans des centres de détention haute sécurité.
Depuis les années 1990, le gouvernement australien a poursuivi une politique de détention obligatoire à durée indéterminée pour tous les demandeurs d'asile, - beaucoup de Sri Lankais, d'Afghans et d'Iraniens - arrivant par bateau.
Les statistiques gouvernementales montrent que plus de 36 pour cent des détenus sont retenus dans ces centres depuis plus d'un an, et un millier depuis plus de 18 mois. C'est trop. Beaucoup trop, » a fait remarquer M. Rintoul.
22/3/2012
Source : IRIN

Pour sa huitième édition, le festival CDC a pris pour thème «Des migrations », la discipline  ayant de tout temps migré et la plupart des compagnies étant formées de danseurs d' origines diverses, ce qui pose parfois de sérieux problèmes pour l'obtention de visas…Suite

Le nombre de travailleurs marocains affiliés à la sécurité sociale en Espagne a accusé une légère baisse en février dernier par rapport au mois précédent, selon des chiffres officiels publiés mardi à Madrid.
Ainsi, 202.528 travailleurs marocains étaient affiliés à la sécurité sociale espagnole à fin février, contre 203.975 en janvier dernier, soit une baisse de 1.447 adhérents, précise le ministère espagnol du Travail et de la sécurité sociale.
Malgré cette légère baisse, les Marocains sont toujours au premier rang des travailleurs étrangers extracommunautaires affiliés à la sécurité sociale en Espagne, ajoute la même source dans un communiqué.
Ils sont suivis des immigrés équatoriens avec 119.623 personnes, des Colombiens (86.783 travailleurs) et des Chinois (84.679 personnes).
Selon le ministère espagnol, le marché de l'emploi en Espagne a enregistré, à fin février, une baisse de 0,51 pc du nombre des travailleurs immigrés extracommunautaires inscrits au régime de la sécurité sociale pour s'établir à 1.052.802 travailleurs.
Les régions autonomes de la Catalogne et de Madrid concentrent 43,5 pc du nombre de travailleurs étrangers légaux établis en Espagne.
20/03/2012
Source : MAPF

Nous avons l’honneur de vous informer que dans le cadre de sa stratégie de mobilisation des compétences marocaines à l’étranger, le Ministère Chargé des Marocains Résidant à l’Etranger, le Ministère de la Santé et le Réseau des Compétences Médicales Marocaines du Monde (CMMM), organisent les 23 et 24 juin 2012 à Rabat le 1er Forum des Compétences Médicales Marocaines du Monde sous le thème…Suite

Pierre Henry, directeur de l’association France terre d’asile : « Développer les visas de circulation »

« La volonté de déplacement des personnes qui veulent bâtir un projet de vie en France sera toujours plus forte que les efforts pour contrôler leur arrivée et leur présence. En dix ans, pas moins de six textes de loi ont été votés pour restreindre l’immigration. Les résultats ne suivent pas : près de 189 000 titres ont été délivrés en 2010, contre 181 000 en 2002. Comment peut-on penser qu’en baissant même de 10 000 personnes l’immigration professionnelle, on pourrait permettre une diminution du chômage, qui se compte en millions ?

Cette mise en rapport est faite seulement par commodité idéologique. En réalité, le durcissement de la politique des visas a surtout encouragé l’immigration irrégulière, puisqu’elle coûte moins aux migrants que la voie légale.

Je crois que nous pourrions changer de perspective et trouver une position d’équilibre en développant les visas de circulation, valables pour une durée à déterminer, qui permettrait des allers-retours entre la France et les pays d’accueil. Cela permettrait d’accompagner le retour au pays dans un souci de développement. Ces dernières années, beaucoup trop de mots prononcés publiquement et visant les migrants ont blessé pour rien. »

Louis Trujillo, délégué du défenseur des droits à la préfecture des Yvelines : « Un retard cumulatif sur l’ensemble des dossiers »

« Aujourd’hui, les flux d’immigrés sont trop importants dans les Yvelines par rapport aux moyens des services de la préfecture. Les conditions d’accueil n’y sont pas de bonne qualité. Le problème de surcharge n’est pas le même partout. L’immigration se concentre surtout sur l’Île-de-France, les Bouches-du-Rhône, le Nord-Pas-de-Calais et la Provence-Alpes-Côte d’Azur. Il s’agit donc essentiellement d’un problème de répartition.

Beaucoup de personnes qui viennent nous voir pour une médiation sont entrées en France avec un visa touristique, puis demandent une régularisation. En réalité, ils ont très peu d’espoir, à terme, de rester sur le territoire, car globalement l’administration a durci son interprétation des textes sur les demandes de titres de séjour.

Mais l’État n’a pas les moyens de les expulser tous d’un coup, alors on leur donne des récépissés de trois mois, en attendant qu’ils soient éloignés. Cela entraîne un retard cumulatif sur l’ensemble des dossiers à traiter au service des étrangers, car plus on repousse les échéances, plus on doit reprendre le dossier en considération avec des éléments nouveaux et mis à jours. »

21/3/2012, RECUEILLI PAR J.-B. F

Source : La Croix

Un système d’immigration à points

Née en 1967 au Canada, cette politique a par la suite été adoptée au Danemark, en Australie, en Nouvelle–Zélande, aux Pays-Bas ou au Royaume-Uni. Ces États restent ouverts aux migrants, mais selon l’âge, le niveau de qualification, l’expérience professionnelle, la promesse d’embauche, chacun de ces critères donne droit à un certain nombre de points.

Au-delà d’un seuil minimum (67 points au Canada), le migrant qui obtient le score le plus élevé est celui qui a le plus de chances d’obtenir un titre de séjour. L’écueil à éviter est, cependant, la surqualification des arrivants par rapport au marché du travail.

Une politique migratoire européenne

Il s’agirait d’harmoniser les politiques migratoires dans un espace de libre circulation. Pour le moment, les principales actions concernent avant tout les contrôles aux frontières (agence Frontex) et les expulsions des personnes sans papiers. En matière d’immigration légale, les pays restent souverains. Toutefois, une « directive “carte bleue”» encadre le séjour des travailleurs hautement qualifiés.

Le Conseil européen a préconisé, en 2008, que les États membres prévoient, par anticipation de leurs besoins, des mobilités à l’intérieur de l’UE. La démographie plaide pour une gestion communautaire de l’immigration : pour la première fois, l’an dernier, la population en âge de travailler a chuté en Europe, selon l’ONU.

Des migrations « circulaires »

Ce principe de co-développement repose sur un équilibre entre les intérêts de chacun. Il s’agirait d’organiser des allers et retours des personnes, grâce à des visas à entrées multiples et des procédures facilitées. Cela permettrait aux migrants de franchir différentes étapes de vie en France (études, travail, formation, etc.) tout en gardant la possibilité, à chaque retour, de nourrir un projet dans le pays d’origine.

De son côté, le pays d’accueil bénéficie de main-d’œuvre dans des secteurs en demande. Ces migrations « circulaires » réclament toutefois une intégration des migrants dans les deux territoires d’ancrage, et la mobilité qu’exige cette politique soulève la question de la vie familiale.

20/3/2012

Source : La Croix

Le mariage entre Français et conjoints étrangers est "menacé" par de nombreuses "entraves", ont dénoncé mardi deux associations qui ont interpellé les candidats à la présidentielle sur ce sujet à moins d'un mois du premier tour du scrutin.

"Aujourd'hui, la liberté de mariage, protégée par la Constitution et garantie par la Convention européenne des droits de l'homme, est menacée pour les couples franco-étrangers", estiment Les Amoureux au Ban Public et l'Association pour la reconnaissance des Droits des personnes homosexuelles et transsexuelles à l'immigration et au séjour (Ardhis) qui militent pour la défense des couples mixtes.

Cette liberté, étant conditionnée à la régularité dé séjour du conjoint étranger, elle est "entravée" par des nombreuses difficultés : soupçons systématiques de fraude et refus d'enregistrement du dossier de mariage dans certaines mairies lorsque l'un des conjoints est en situation irrégulière, signalement auprès de la police de l'air et des frontières, exécution d'arrêts de reconduite à la frontière pour empêcher la célébration d'un mariage, saisine systématique du procureur de la République pour enquête sur la sincérité de l'intention matrimoniale lorsque l'un des futurs conjoints est en situation irrégulière.

Les deux associations ont demandé à cinq candidats de réagir à quatre de leurs propositions sur le sujet. Elles ont reçu les réponses de François Bayrou, Jean-Luc Mélenchon et Eva Joly. Nicolas Sarkozy, qui a annoncé son intention de durcir les conditions du mariage mixte, n'a pas répondu.

François Hollande "s'apprête à répondre", a annoncé une représentante présente à la conférence de presse. La réponse prendra la forme d'un "soutien à l'engagement global" des associations mais les "enquêtes et les contrôles sont nécessaires", a assuré Mireille Le Corre, membre du pôle "immigration" du candidat socialiste.

Elle a souligné que M. Hollande est "contre l'alignement du mariage mixte sur les conditions du regroupement familial", proposé par M. Sarkozy.

"Les conjoints de chômeurs, étudiants, intermittents et précaires ne pourront pas vivre avec leur partenaire. Avec Sarkozy, c'est le compte bancaire qui devient le révélateur de la réalité de la vie familiale", a commenté un membre d'Ardhis.

"On ne nie pas la réalité de mariages blancs et des mariages gris. On nie l'ampleur exagérée par les pouvoirs publics. Ce qui est inacceptable, c'est que l'administration veuille voir ce qui se passe dans la chambre à coucher alors qu'elle ne demande pas ça aux couples franco-français".

Les candidats étaient appelés à se prononcer sur l'accès des couples mixtes à "toutes les formes de conjugalité prévues par la loi", la limitation de "l'intrusion de l'administration dans la vie privée" de ces couples, la délivrance d'un visa et d'un titre de séjour "de plein droit" pour les conjoints et partenaires de Français et la délivrance également "de plein droit" de cartes de résident lors du premier renouvellement d'un titre de séjour des conjoints étrangers.

Selon des chiffres de l'Insee, sur 211.070 mariages enregistrés en 2009 en France, 32.396 ont été célébrés entre un époux français et un conjoint étranger.

20 mars 2012

Source : AFP

Au cours des dix dernières années, l’immigration est restée relativement stable. Un peu moins de 200 000 titres de séjour par an sont accordés, tandis qu’environ 100 000 étrangers quittent annuellement le territoire français. Ce qui donne en moyenne un flux net de 100 000 migrants supplémentaires chaque année.

Au-delà du ressenti de la population (52 % des Français estiment que les immigrés sont trop nombreux), la réalité des phénomènes migratoires et leur impact en termes budgétaire, démographique, et économique contredisent le plus souvent les arguments mis en avant dans la campagne.

Le sujet, ultrasensible, échauffe les esprits à chaque élection présidentielle. Cette fois, la question du juste équilibre à trouver en matière d’immigration se pose sur fond de creusement de la dette publique, de ralentissement de la croissance, de déséquilibre des comptes sociaux et de montée du chômage. Et la plupart des candidats défendent un meilleur « contrôle » des flux.

Ressentie comme « massive » par la population, la part des immigrés dans notre pays est pourtant moindre que chez nos voisins européens. Selon les données de l’OCDE, la France compte 11,6 % de sa population née à l’étranger, contre 12,9 % pour l’Allemagne, grand modèle dans cette campagne présidentielle, 15,5 % pour l’Autriche, 14,3 % pour l’Espagne, 14,4 % pour la Suède, etc. Par ailleurs, l’immigration est restée relativement stable au cours des dix dernières années.

Pourtant, selon une étude Ipsos parue en août dernier, 79 % des Français pensent que l’immigration a augmenté ces cinq dernières années, et 52 % l’estiment trop nombreuse. Ce hiatus entre perception et réalité, dans un pays d’accueil de longue date, s’explique par la confusion entre immigration et intégration des Français d’origine étrangère. Plusieurs arguments sont cependant développés par les candidats pour justifier de mettre un frein à l’immigration.

L’immigration menace-t-elle la cohésion sociale ?

Le Front national fait de la place des étrangers en France un sujet de campagne incontournable. Pour le parti d’extrême droite, qui a lancé la récente polémique sur la viande halal, « l’immigration non contrôlée est source de tensions dans une République qui ne parvient plus à assimiler les nouveaux Français » et elle représente « un coût important pour la communauté nationale ». En conséquence, Marine Le Pen ne souhaite pas octroyer plus de 10 000 titres de séjour par an. Ce qui rendrait le solde migratoire négatif.

Dans un rapport remis en avril dernier à François Fillon sur ce thème, le Haut Conseil à l’intégration donne un autre son de cloche. Certes, l’institution préconise vivement de s’attaquer à certains « ghettos communautaires », formés dans certaines zones urbaines sensibles. Mais elle souligne surtout que 65 % des descendants d’immigrés vivent en couple avec des personnes de la « population majoritaire » et que seuls 16 % des personnes issues de l’immigration ayant la nationalité française ont peu ou pas le sentiment d’être Français. L’intégration a donc à la marge ses ratés, mais le modèle français reste majoritairement efficace.

La situation de l’emploi et de l’économie permet-elle d’accueillir autant d’immigrés ?

Nicolas Sarkozy veut diviser par deux le nombre d’entrées annuelles. Pour cela, il entend limiter la délivrance de visas professionnels, veut soumettre les couples mixtes à des conditions de ressources et de logement, et entend restreindre l’accès à l’emploi des étudiants étrangers. Une volte-face par rapport à la ligne de l’« immigration choisie », fixée il y a cinq ans, avec l’objectif de porter à 50 % l’immigration de travail (aujourd’hui à 15 %).

Entre-temps, la crise financière a frappé. Pour le candidat sortant, il s’agit à présent de donner la priorité aux 100 000 jeunes qui arrivent chaque année sur le marché du travail, ainsi qu’aux immigrés déjà présents en France, dont le taux de chômage atteint 23 %.

Pourtant, la présence des migrants concurrence peu l’emploi des nationaux. « L’essentiel de la compétition a lieu entre les nouveaux et anciens migrants, car ils ont plus souvent le même type de métier. Plus globalement, on a souvent tendance à considérer le marché du travail comme un gâteau à partager, avec un nombre fixe d’emplois disponibles. C’est une fausse représentation, car on oublie que les étrangers sont aussi des consommateurs qui créent leur demande et par conséquent des emplois », commente Jean-Christophe Dumont, expert des migrations internationales à l’OCDE.

Par ailleurs, l’arrivée de nouvelles populations a eu tendance à promouvoir les Français sur des emplois mieux rémunérés. En 2010, une étude menée pour le compte de la Banque de France par l’économiste Grégory Verdugo calculait que la hausse de 10 % de l’immigration entre 1962 et 1999 avait provoqué une hausse de 3 % des revenus de la population autochtone.

Les comptes de la protection sociale sont-ils en danger ?

Le FN affirme que la protection sociale en France est une « pompe aspirante ». Et le candidat de l’UMP souhaite durcir l’accès aux prestations sociales des étrangers. Pourtant, notamment en raison des difficultés de financement de notre système de retraite par répartition, le recours à des travailleurs étrangers est plutôt une bonne chose. Ces derniers arrivent sur le territoire sans que l’État ait investi pour eux en dépenses d’éducation. Par ailleurs, peu d’entre eux restent jusqu’en fin de carrière. Selon un audit parlementaire rendu public en mai dernier, seuls 60 % des titulaires d’un titre de séjour sont encore sur le territoire français cinq ans après leur entrée, ce qui limite le montant des pensions.

« En conservant le niveau actuel d’immigration, le déficit de la protection sociale atteindra 3 % du PIB d’ici à 2050. En prenant une hypothèse de solde migratoire nul, le besoin de financement passera à 4,3 % du PIB », explique l’économiste Lionel Ragot, qui a calculé des projections en fonction de différents cas de figure (1). Une autre recherche récente réalisée pour le ministère des affaires sociales par le laboratoire « Equippe » de l’université de Lille I va dans le même sens. Après avoir fait la part des coûts et des contributions des migrants dans les comptes sociaux, l’enquête conclut à un bilan positif de 3,9 milliards d’euros.

Peut-on aller vers une immigration choisie ?

La lutte contre l’immigration irrégulière fait consensus chez les principaux candidats. La France a très peu de visibilité sur son importance. Le nombre de sans-papiers est évalué entre 200 000 et 400 000, selon une estimation commandée par Dominique de Villepin lorsqu’il était premier ministre (2005-2007). Si François Hollande souhaite préserver l’immigration légale, avec des régularisations « opérées au cas par cas sur la base de critères objectifs », il affirme en revanche vouloir conduire une « lutte implacable contre l’immigration illégale et les filières du travail clandestin », notamment en créant une « brigade spécialisée ».

« Aujourd’hui, seuls 30 000 des 90 000 personnes qui chaque année sont sous le coup d’une mesure d’éloignement sont effectivement raccompagnés à la frontière. Nous prévoyons d’entamer un dialogue avec les pays source, afin d’obtenir plus facilement les laissez-passer consulaires et ainsi améliorer le taux de reconduite », explique Mireille Le Corre, chargée de préciser la réflexion du candidat PS sur l’immigration.

Nicolas Sarkozy a, quant à lui, élargi la question au niveau européen. Lors de son meeting du 11 mars à Villepinte, le président sortant a menacé, s’il est réélu, de sortir des accords de Schengen sur la libre circulation dans l’Union si les frontières continentales ne sont pas mieux contrôlées.

L’UMP propose aussi que le Parlement puisse chaque année voter un quota de migrants que la France peut accepter en fonction de ses besoins. Le PS défend la même logique de débat parlementaire, sans vouloir arrêter une limite quantitative. Encore faut-il que la France soit pour cela suffisamment attractive pour s’attirer les profils qui l’intéresse, ce qui n’a pas été le cas jusqu’à présent. Les conditions restrictives de l’accès aux visas de travail (niveau de diplôme, durée d’expérience professionnelle, garanties d’embauche et de niveau de salaire) auraient tendance à décourager les candidats les plus qualifiés.

En attendant, l’immigration familiale, qui répond au droit français et international, représente aujourd’hui 45 % des flux. Une tendance qui perdurera dans les années à venir, selon Jean-Christophe Dumont. « L’immigration n’est pas un robinet qu’on ouvre ou qu’on ferme quand on le souhaite, souligne l’expert de l’OCDE. Le flux des arrivants d’il y a dix ans conditionne une bonne partie des regroupements familiaux de demain. »

(1) L’immigration, fardeau ou bienfait pour la finance de la protection sociale ?, 2010.

20/3/2012, JEAN-BAPTISTE FRANÇOIS

Source : La Croix

Le président du Conseil français du culte musulman, Mohammed Moussaoui, s’est déclaré « horrifié » par l’acte criminel commis, lundi 19 mars au matin, devant un collège juif de Toulouse. Vers 8 h, un individu, descendu de son scooter, a ouvert le feu sur les personnes qui se trouvaient devant le collège-lycée juif du 33 rue Jules-Dalou. Un professeur de 30 ans et trois enfants âgés de 3, 6 et 10 ans ont trouvé la mort dans la fusillade. Un adolescent de 17 ans a également été grièvement blessé.

Le président du CFCM a exprimé toute sa « solidarité et celle des musulmans de France à l'ensemble de la communauté juive ». « J'espère que l'enquête permettra de retrouver rapidement l'auteur de cette barbarie condamnable de la façon la plus ferme », a-t-il ajouté.

« Absolument tout sera mis en œuvre pour retrouver le tueur », a affirmé le chef de l'Etat. Les lieux confessionnels dans toute la France, et particulièrement les écoles juives, devraient faire l’objet d’une surveillance accrue selon le ministère de l'Intérieur.

Nicolas Sarkozy a immédiatement qualifié cette fusillade comme une « tragédie nationale » avant de se rendre à Toulouse. François Hollande, qui s'y être rendu, a appelé à l'unité nationale face à une « ignominie ». Il est bien trop tôt pour qualifier les crimes mais les responsables du Parti socialiste ainsi que François Bayrou, ont très vite parlé d’assassinats « antisémites ». Une tuerie au « caractère antisémite aussi évident qu'abject », a même déclaré M. Hollande.
Les armes utilisées par le tueur seraient du même calibre que celles de la fusillade sur des parachutistes à Toulouse et à Montauban les 11 et 15 mars dernier, où trois militaires, dont deux de confession musulmane, avaient trouvé la mort, a annoncé le procureur.

19/3/2012

Source : Saphirnews

Gabriel. Mohamed. Arieh. Abdel. Myriam. Jonathan. Imad.

Voici les noms tragiquement célèbres des victimes de l'Horreur. De la Haine qui a resurgi dans notre pays depuis le 11 mars dernier laissant derrière elle consternation, désolation et doutes.

Depuis plus d'une semaine un ou des suspects sèment la mort choisissant leurs victimes, Nord-Africains, Antillais et Juifs à Montauban et dans la région de Toulouse. Si la piste néo-nazie semble privilégiée, ce n'est pas l'avancement de l’enquête qui me pousse à sortir de mon mutisme et à écrire.

A force de tragédies j'ai fini par me laisser convaincre que l'Histoire finissait inlassablement par se répéter. Hier encore elle a bégayé rejouant une de ses pires partitions. Si la folie d'un tel acte est imprévisible l'on ne peut s’empêcher de lire dans l'actualité des dernières semaines les soubresauts de la haine qui a éclaté sous nos yeux hier dans un collège juif à Toulouse.

Cette haine décomplexée, banalisée n'a pas toujours fait la Une de nos journaux pourtant elle en avait l'empreinte et prenait la forme ici d'un attentat devant une boucherie, là de graffitis de la honte devant des édifices religieux ou encore des tueries des soldats à Montauban dont les origines n'ont été révélées au grand public qu'hier.

Faisant face à un climat délétère entretenu par une période électorale indigne et propice aux petites phrases, aux faux débats tournant inlassablement autour de l'Autre posé comme problème, il est grand temps de sonner le tocsin et de retrouver de la sérénité au sein du débat national, et de se tenir unis et dignes face à l'horreur qui touche nos concitoyens peu importe la confession et l'appartenance.

Face à cette situation tragique chacun des acteurs de notre société doit prendre ses responsabilités. Médias et hommes et femmes politiques doivent assumer leur rôle, les uns celui de couvrir ces événements aussi fidèlement que possible, les autres d’arrêter et de prévenir ce déferlement de la haine.

Le temps ne doit pas être celui des divisions, des récupérations politiques ou des commentaires indignes sur les victimes ou sur les supposés suspects. La concurrence morbide que l'on voit apparaître ici et là est indigne tout comme le traitement différencié des victimes l'est.

Montauban et Toulouse doivent nous rappeler que la Haine ne connaît pas de divisions et qu'elle est là, tapie, prête à resurgir et c'est unis que nous devons la combattre.

J'observerai dès aujourd'hui une minute de silence avec mes lycéens pour qu'eux ne soient pas amnésiques et n'oublient pas que la Haine tue. Encore.

20/3/2012, Samia Hathroubi,

Source : Respect magazine

Impliquer de manière concrète, durable et efficace, les compétences marocaines dans le processus de développement du Royaume.

L’histoire des Oudaden commence en 1978 dans les ruelles ensoleillées de Bensergao, tout près d’Agadir. Un lieu où les voisins sont solidaires et forment une grande famille. Or, justement, les fondateurs d’Oudaden sont des voisins et avaient un temps envisagé de s’appeler…Suite

Le rideau a été levé, lundi soir dans la commune de Sèvres Anxaumont à proximité de la ville de Poitiers (France), sur la semaine économique et culturelle de la province d'Al Haouz, un événement éclectique organisé sous le signe "le Maroc près de chez vous".
Initiée conjointement par le Lycée Kyoto de Poitiers, l'Espace provincial des Associations de Développement d'Al Haouz et l'Association Marocaine de Bienfaisance, cette manifestation qui se poursuit jusqu'au 25 mars courant, connait la participation d'une importante délégation d'Al Haouz composée d'acteurs associatifs, d'élus locaux et d'artisans.
Cet événement se propose de faire découvrir la province d'Al Haouz et plus généralement la culture marocaine aux Sadébriens et des habitants des communes françaises voisines, de promouvoir la province d'Al Haouz à travers de multiples activités en valorisant les attraits touristiques, culturels, agricoles et artisanaux de ce territoire, et de favoriser les rencontres entre les acteurs français et leurs homologues marocains contribuant au développement local.
Cette manifestation se fixe aussi pour finalités de raffermir les liens franco-marocains entre le Lycée Kyoto, la commune de Sèvres Anxaumont et la province d'Al Haouz, de contribuer à l'animation de cette commune et d'asseoir les bases d'un éventuel jumelage entre la commune de Sèvres Anxaumont et l'une des communes de la province d'Al Haouz.
L'ouverture de cette semaine a été l'occasion pour nombre de jeunes écoliers de la commune de Sèvres Anxaumont et des zones limitrophes d'assister à la projection d'un film-documentaire, mettant en avant les différentes potentialités que recèle le Maroc dans divers domaines notamment touristique, culturel et patrimonial.
Les jeunes écoliers ont également pris part à un atelier de calligraphie arabe.
Par la même occasion, les habitants de Sèvres Anxaumont et des régions avoisinantes ont pu visiter un mini souk dédié à l'exposition de moult objets, entre autres, des articles d'artisanat, des produits du terroir, des objets de la décoration, des vêtements traditionnels et des bijoux, le tout dans une ambiance des plus festives aux chants et rythmes de troupes folkloriques d'Al Haouz.
S'exprimant à cette occasion, la mairesse de la commune de Sèvres Anxaumont, Nicole Merle, s'est dite  émerveillée par la diversité et la richesse des potentialités que recèle la province d'Al Haouz, émettant le vÂœu de voir les échanges entre les deux parties, plus fructueux et intenses et ce, dans l'optique de raffermir et faire évoluer ce partenariat.
M. Abdellatif Jaïdi, président de l'espace associatif d'Al Haouz, a fait part, quant à lui, de la détermination de la société civile de la province à Âœuvrer en vue de pérenniser ce partenariat et l'élargir à d'autres secteurs d'activités jugés d'intérêt commun.
M. Alain Zenou, proviseur du lycée Kyoto a rappelé que l'organisation de cette semaine s'insère dans le cadre d'un partenariat ficelé entre Lycée Kyoto et l'Espace provincial des associations de développement d'Al Haouz, se disant très confiant quant à l'avenir et aux possibilités d'élargir ce partenariat.
Quant aux autres intervenants, ils ont mis en exergue les relations de partenariat séculaires et de fraternité unissant le Maroc et la France.
Au menu de cette semaine figurent une série de tables rondes traitant des thématiques du développement local, de la coopération décentralisée, de l'investissement au Maroc et de l'agriculture, outre des visites guidées dans nombre de projets, des animations artistiques, des randonnées pédestres et des ateliers de cuisine.
20/03/2012
Source : MAPF

Entre Bruxelles et la Méditerranée, Fatoum chante des chansons sur son émigration et sa féminité, aussi bien en français qu’en tamazight). Avec ses musiciens, elle vous invite à explorer les harmonies de la tradition orale de sa culture, mariée à celle de sa nouvelle patrie…Suite

L'adhésion de la Roumanie et la Bulgarie à l'Espace Schengen attendra. La faute aux Pays-Bas, qui exercent leur droit de veto.
Face au veto persistant des Pays-Bas, les dirigeants de l'Union européenne ont décidé, lors du sommet du 2 mars, de reporter à septembre 2012 la décision concernant l'adhésion éventuelle de la Roumanie et de la Bulgarie à l'espace Schengen, sans contrôles aux frontières intérieures.
Sofia et Bucarest ne sont pas en mesure de lutter efficacement contre la corruption et le crime organisé, soutient La Haye, qui n'infléchira pas sa position avant la publication, en juin, de l'évaluation annuelle de la Commission sur les progrès réalisés par les deux pays.
Ce blocage reste aussi lié aux pressions internes exercées par l'influent parti populiste (PVV) de Geert Wilders, qui apporte son soutien - sans participation - au gouvernement néerlandais.
20/3/2012
Source : L’Express.fr

Consternation à Toulouse. Depuis plus d’une semaine, les meurtres se succèdent. Lundi matin, un homme en scooter a abattu quatre personnes dont trois enfants, devant un lycée juif. Déjà, le 11 mars, un militaire d'origine marocaine avait été tué à Toulouse et 2 autres militaires, à Montauban, 4 jours plus tard.
Quatre personnes ont trouvé la mort, lundi matin, 19 mars, devant un collège-lycée juif de la ville de Toulouse. Un professeur de religion de 30 ans, ses deux enfants âgés de 6 et 3 ans, un autre enfant de 8 ans ont été froidement abattus par un homme en scooter. Un adolescent de 17 ans touché pendant la fusillade, grièvement blessé, a été transporté au CHU de Toulouse.
Cette série de meurtres a commencé, dimanche 11 mars, avec celui d’un militaire toulousain de 30 ans d’origine marocaine, assassiné par un homme en scooter : le maréchal des logis chef Imad Ibn Ziaten. Imad voulait vendre sa moto. Après avoir lancé son offre sur le site Le Bon Coin, il avait été contacté par le tueur pour un rendez-vous avant une possible transaction. Arrivé devant le gymnase du Château de l'Hers, le lieu du rendez-vous, alors qu'il porte encore son casque et se tient près de sa moto, Imad est abattu d'une balle dans la tête, projectile tiré quasiment à bout portant par un homme qui s'enfuit aussitôt à scooter.
Un « excellent élément » de l’armée
Imad avait rejoint les parachutistes en 2004 en tant que sous-officier, affecté au premier régiment de train parachutiste basé à Francazal, spécialisé dans l'appui à la projection et le soutien par voie aérienne. Il avait servi l’armée française en Côte d’Ivoire, au Tchad et au Gabon. Sa disparition a choqué tous ses collègues. « Un bon sous-officier, un excellent élément. […] Il s'agit d'une affaire malheureuse, assez incroyable », a déclaré à La Dépêche le colonel Fauche, patron du régiment.
Quatre jours plus tard, trois autres parachutistes, dont deux d'origine maghrébine, sont abattus à Montauban par un homme en scooter. Mohamed Legouad, d’origine algérienne et le caporal Abel Chenouf, du 17e Régiment du Génie Parachutiste. Le troisième militaire antillais de la même unité a été très grièvement blessé et est actuellement entre la vie et la mort.
Acte raciste ?
Imad Ibn Ziaten et les trois autres parachutistes ont tous été tués par une arme de calibre 11,43 et par un homme en scooter. D’après les témoignages recueillis par la police, il s’agirait d’un T530 Yamaha de couleur sombre. Après des enquêtes, la police conclue que les militaires ont été tuées par la même personne. « La balle tirée à Toulouse [contre Imad Ibn Ziaten, ndlr] et les balles tirées à Montauban proviennent d'une seule et même arme. […] Le lien a été établi de façon certaine entre les faits de Toulouse et ceux de Montauban », a assuré à la presse Michel Valet, le procureur de Toulouse. En revanche, la police n’affirme pas encore l’existence d’un lien direct entre les meurtres des parachutistes et ceux de ce lundi matin devant le collège-lycée juif. Mais des éléments convergent : l'agresseur a utilisé un scooter et arme de calibre 11,43 pendant les trois fusillades.
Cet incident a interrompu la campagne présidentielle ce matin. Nicolas Sarkozy et François Hollande se sont rendus, cette après-midi, sur les lieux du crime. M. Hollande a dénoncé l’« horreur » de cet acte. Nicolas Sarkozy a décrété « une minute de silence dans les écoles mardi ».
19/3/2012, Ristel Edimo
Source : Yabiladi

Initiée en partenariat notamment avec le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME), le Centre Régional d'Investissement de l'Oriental et les conseils provinciaux de Nador et de Driouch.
Un Colloque sur "le climat de l'investissement au Maroc, cas de Nador et Driouch" sera organisé, du 21 au 28 avril prochain à Nador sous le signe "ensemble pour le développement".
Le colloque sera organisé à l'initiative du comité des parlementaires des provinces de Nador et Driouch, la faculté Multidisciplinaire de Nador (université Mohamed 1-er), la Chambre de Commerce, d'Industrie et de Services de Nador-Driouch et l'agence de l'Oriental, indique un communiqué des organisateurs.
Initiée en partenariat notamment avec le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME), le Centre Régional d'Investissement de l'Oriental et les conseils provinciaux de Nador et de Driouch, cette rencontre va faire le point des actions d'investissement dans la région qui connaît depuis des années la réalisation de projets de développement importants dans différents domaines.
La même source indique que des expériences de pays étrangers en matière d'investissement seront présentées au cours de ce colloque qui sera marqué par la participation d'établissements publics et privés concernés par la question des investissements. La rencontre sera également l'occasion de présenter les "success stories" locales d'investissement et jeter la lumière sur les difficultés en la matière.
Les organisateurs prévoient par ailleurs des séances-débats pour répondre aux questions en lien avec les facteurs qui bloquent l'investissement dans les provinces de Nador et Driouch, les mesures à prendre pour faciliter davantage les conditions de l'investissement, les infrastructures, le financement et les mesures incitatives.
Des projets de plus de 22 milliards de dirhams ont été instruits par le Centre d'investissement de Nador entre 2003 et 2009. Les investisseurs marocains arrivent en tête avec 14,96 milliards de DH investis, suivis des Espagnols (6,70 milliards DH), des Italiens et des Français.
Parmi les projets structurants faisant partie de la stratégie de développement de la province, figurent notamment le projet de développement touristique de MarChica, les projets publics d'habitat et le parc industriel de Selouane.
Mobilisant des investissements estimés à 46 milliards de DH devant être réalisés sur plusieurs tranches, le programme d'aménagement du site touristique de la MarChica s'articule autour de sept sites touristiques au lieu d'un seul et une vision écologiquement efficiente pour le devenir de la province.
Les projets publics d'habitat portent, quant à eux, sur la première tranche du pô le urbain d'Al Aroui (240 millions de DH), et les 4ème, 5ème et 6ème tranches du projet de la zone nouvelle d'urbanisation de Selouane (220 millions DH).
Le parc industriel de Selouane, dont la première tranche de la phase I se trouve achevée, nécessite une enveloppe budgétaire de près de 278 millions de DH.
Etalé sur une surface globale de 142 ha, ce projet consiste en la réalisation d'une zone à traitement différencié, d'une zone commerciale, d'une zone industrielle PME-PMI, et d'une autre de Services, ainsi que d'une pépinière d'entreprises, d'un pôle de recherche-développement et d'espaces verts.
19/03/2012
Source : MAPF

La police bulgare a mis fin à une révolte de Marocains détenus dans un camp d'immigrés clandestins près de Sofia, a annoncé lundi la radio publique BNR.
Les détenus ont mis le feu à une chambre, provoquant un incendie dans plusieurs pièces. Deux d'entre eux ont été conduits à l'hôpital pour avoir respiré du gaz toxique, selon la radio.
Des centaines d'immigrés clandestins sont détenus dans le centre de Bousmantsi jusqu'à ce qu'ils reçoivent une réponse à leur demande d'asile.
Les ressortissants marocains protestaient en particulier contre la lenteur du traitement de leur demande par les autorités bulgares, selon la télévision bTV.
La révolte a été réprimée en moins d'une heure, a indiqué à cette télévision Yotko Andréev, directeur du centre.
Une ONG des droits de l'Homme, le Comité Helsinki, a récemment critiqué les conditions de détention dans le camp de Bousmantsi ressemblant à "l'atmosphère d'une prison". "Des cas de mauvais traitements et un manque d'information sur les détenus" ont été signalés par cette ONG.
19/3/2012
Source : AFP

Un séminaire international placé sous le thème “science, technologie et innovation et développement solidaire: quelle contribution des compétences marocaines du monde” a été organisé samedi et dimanche à Rabat par le Conseil consultatif des Marocains à l’étranger. Retour sur les constats et les programmes passés en revue lors de cet évènement.
Une mobilisation des compétences marocaines du monde nécessite une vision claire des défis économiques, sociaux et environnementaux auxquels notre pays doit faire face, ainsi que l’identification des profils recherchés et des apports demandés à ces compétences.
Dans ce contexte, un séminaire international placé sous le thème “science, technologie et innovation et développement solidaire: quelle contribution des compétences marocaines du monde” a été organisé samedi et dimanche à Rabat par le Conseil consultatif des Marocains à l’étranger (CCME). Il en ressort qu'il urge de mobiliser les compétences marocaines à l'étranger pour le développement socio-économique du pays.
Diaspora à forte valeur ajoutée
Le nombre de Marocains inscrits officiellement auprès des consulats du royaume serait de l’ordre de 3.400.000. Le CCME estime pour sa part que 17% de cette population a un niveau d’instruction Bac +5 et au-delà. Pour Abdellatif Maazouz, ces chiffres permettent d’appréhender “toute l’importance de la diaspora faite de matière grise qui se trouve au delà des frontières”. Il est constaté aussi un fort accroissement (50% entre 2000 et 2006) de cette migration qualifiée, elle s’accompagne toutefois d’une hausse des compétences sous utilisées.
Programmes
“L’Etude sur la mobilisation des compétences marocaines du monde 2012”, réalisée par le CCME souligne que les secteurs économiques et sociaux disposent aujourd’hui de feuilles de route définissant leurs besoins en investissement et en ressources humaines. Toutefois le document reconnaît certaines limites:
“Force est de constater que ces feuilles de route restent toutefois cloisonnées d’un secteur à l’autre et n’accordent pratiquement aucune place aux compétences marocaines à l’étranger”.
Extrait de l'étude du CCME.
Mais indépendamment des résultats, le Maroc a été un des pionniers en matière de mobilisation des compétences de ses expatriés. Cette implication doit s'appuyer sur la mise en place d'instruments institutionnels qui appréhendent les transferts de savoirs des migrants qualifiés comme un domaine de potentiel de coopération gagnant-gagnant entre le pays de résidence et le Maroc, a jugé le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz. A souligner cependant que dans plusieurs pays ces élites marocaines se sont se regroupées en réseaux.
19/3/2012, Rachid Loudghiri
Source : aufait

De sa tombe, Ibn Battuta devrait se réjouir. Plus de six siècles après sa disparition, il s'est trouvé une digne héritière: Lei la Ghandi. Passionnée de voyage comme le célèbre explorateur tangérois, la jeune Casablancaise parcourt le monde depuis plus de dix ans. Ses pérégrinations ont accouché d'un premier livre…Suite

Adoubé pour son dernier opus, Les hommes libres, le cinéaste Ismaël Ferroukhi raconte le pourquoi et le comment de son film…Suite

La science, la technologie et l'innovation étaient à l'honneur d'une rencontre de deux journées organisée le weekend dernier par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME). L'occasion de présenter une nouvelle étude sur la mobilisation des compétences des Marocains du monde…Suite

La Banque Populaire s'allie au ministère chargé des MRE. Abdellatif Maâzouz et Mohamed Benchaâboun ont en effet signé une convention de partenariat destinée à "mobiliser les compétences marocaines de l'étranger; en les encourageant dans leurs projets d'investissements au Maroc" …Suite

Bonne nouvelle pour les étudiants marocains à l'étranger qui souhaitent rentrer au Maroc pour travailler. Le gouvernement a décidé de simplifier la procédure d'équivalence des diplômes pour accéder à la fonction publique…Suite

Ils peuvent être blonds ou bruns, parler espagnol ou français, le fait est qu'ils ne passent pas toujours inaperçus. Ils, ce sont ces étrangers qui viennent travailler au Maroc dans le cadre d'une mission exigée par leur entreprise: les expatriés…Suite

Les places se font rares sur le tapis de la mosquée de Limoilou, le vendredi midi, moment de la semaine consacré à la prière chez les musulmans du monde entier.

(Une centaine d'hommes s'entassent dans la grande salle de prière de la mosquée de Limoilou; certains s'installent sur leurs genoux, d'autres s'assoient en indien. Les places se font rares sur le tapis le vendredi midi, moment de la semaine consacré à la prière chez les musulmans du monde entier.

À Québec, les lieux de culte islamiques se sont multipliés au cours des dernières années. En plus de celui de Limoilou, on en trouve trois à Sainte-Foy ainsi qu'un au centre-ville. Bien qu'elles soient pleines à craquer, ces mosquées ne sont fréquentées que par environ 20 % des quelque 7000 musulmans en provenance d'une dizaine de pays qui habitent la capitale nationale.

La plupart d'entre eux sont d'origine maghrébine. Ceux qui ne sont pas nés en Algérie, en Tunisie ou au Maroc viennent d'Afrique subsaharienne. Une poignée a quitté l'Iran, l'Irak ou encore l'Égypte pour s'installer à Québec.

«Salam Alikoum!» Peu importe leurs origines, les fidèles se saluent cordialement et échangent quelques mots avant le début du rituel sacré. L'imam, un Marocain âgé de 32 ans installé en ville depuis deux mois, est l'un des derniers à entrer dans la pièce aménagée au premier étage d'un édifice à logements de la 1re Avenue.

La représentante du Soleil est invitée à se joindre aux «soeurs» qui doivent emprunter une autre porte pour accéder à l'intérieur du bâtiment. Nous nous retrouvons avec quatre autres femmes, voilées pour l'occasion, dans un petit espace à l'écart des hommes et aménagé à l'arrière de la salle. On nous expliquera plus tard que c'est pour ne pas être détourné de Dieu pendant le moment sacré que les sexes sont séparés à la prière.

Après un discours d'une vingtaine de minutes, le groupe dirigé par Idriss Bashir entame la prière. Debout, incliné, prosterné, à genoux : les gestes sont exécutés dans une synchronie parfaite. Seul le froissement des vêtements tranche avec la récitation des chapitres du Coran par l'imam.

Un représentant de la Mosquée de la Capitale prend ensuite la parole pour partager les nouvelles. L'organisation derrière le projet de nouvelle mosquée dans le quartier Saint-Sauveur vient tout juste d'obtenir le statut officiel d'organisme sans but lucratif. Cela qui signifie que des reçus fiscaux pourront désormais être délivrés à ceux qui lui verseront des dons. Ces derniers sont d'ailleurs grandement sollicités auprès des fidèles pour transformer en lieu de culte musulman l'ancien salon funéraire acheté au coût d'un million de dollars rue Marie-de-l'Incarnation.

Méfiance

L'assemblée citoyenne tenue au début du mois de mars à ce sujet avait été houleuse alors que des citoyens de la basse ville avaient manifesté leurs craintes de voir une mosquée s'installer à un jet de pierre de l'église Saint-Malo. D'autres étaient préoccupés du trafic que cela allait engendrer.

Les futurs occupants de l'immeuble se disent conscients des inquiétudes que leur projet suscite et, surtout, de la méfiance exprimée à l'égard de leur religion. «Les gens pensent que les musulmans sont tous des terroristes qui aiment le sang», avance Ibrahim Abbi, rencontré devant la mosquée de Limoilou avant la prière du vendredi. Le Marocain de 31 ans immigré à Québec depuis deux ans n'en tient cependant pas rigueur aux Québécois qu'il qualifie «d'un peu conservateurs», sauf pour les jeunes qui, selon lui, font exception à la règle. «Mais cela me fait mal d'entendre que l'islam est une religion de violence», admet celui qui explique qu'au contraire, en arabe, le mot islam signifie «paix».

«Les gens qui ont commis les attentats du 11 septembre ne faisaient pas leur prière!» souligne quant à lui Souheil Hassine, un Tunisien âgé de 35 ans qui ne rate jamais celle du vendredi à la mosquée. Ce fonctionnaire du gouvernement provincial est arrivé à Québec en 1998 pour faire un MBA en finances à l'Université Laval. Comme bon nombre d'étudiants maghrébins, il a décidé de faire son nid dans sa ville d'adoption, où il habite désormais avec sa femme et ses enfants.

«Je pense comme vous qu'en Ontario, celui qui a tué sa femme et ses filles [Mohammad Shafia], c'est un malade», s'exclame M. Hassine, qui déplore que tous les musulmans soient mis dans le même panier.

Une opinion partagée par le cofondateur d'Informatique EBR, Mohamed Elkhyat, rencontré en fin d'après-midi dans un restaurant de Sainte-Foy avant qu'il ne se sauve pour un souper d'affaires. «Les Québécois n'ont pas peur de l'islam, ils ont peur des terroristes!» nuance l'entrepreneur arrivé à Québec en 1987. «Moi aussi, j'ai peur des intégristes. Chaque fois que dans le monde un Mohamed fait sauter une bombe, je viens de reculer de trois pas», explique ce Marocain souvent cité en exemple par la Ville et le gouvernement provincial comme un modèle de réussite et d'intégration.

«La meilleure façon de combattre le terrorisme, c'est dans une mosquée parce que s'il y a des fanatiques, ils seront dénoncés», ajoute celui qui ne fréquente pourtant pas les établissements religieux de sa communauté.

Les deux hommes s'entendent également pour dire que les risques de repli identitaire chez les immigrants musulmans sont plus élevés lorsque ceux-ci n'occupent pas d'emploi. Le taux de chômage dans la communauté dépasse les 20 % alors que la plupart de ses membres ont des diplômes universitaires en poche, se désole l'ancien président et cofondateur du Centre culturel islamique de Québec (CCIQ), Boufeldja Benabdallah.

«Certains vont se réfugier dans la religion. Mais dès qu'ils trouvent du boulot, qu'ils côtoient des Québécois, tout ça se règle», soutient Souheil Hassine. Il croit que sa société d'accueil doit également faire son bout de chemin et comprendre les différentes embûches que rencontrent les immigrants à leur arrivée et les choix déchirants qu'ils doivent faire, comme celui, pour les femmes, d'abandonner leur voile si elles veulent mettre toutes les chances de leur côté pour se trouver un emploi. «On nous demande de venir s'installer ici, de vivre et mourir ici», rappelle-t-il.

Bon voisinage

M. Elkhyat nous montre plusieurs photos de M'diq, son village natal qui compte 5000 habitants, dont 99 % sont musulmans. «Regarde, il y a une église catholique juste en face de la mosquée et c'est la Ville qui entretient son terrain et ses fleurs, souligne-t-il fièrement. Ils ne font pas juste cohabiter, il n'y a aucune différence entre les deux!»

Cette notion de «bon voisinage» est très importante dans l'islam, soulignent plusieurs musulmans rencontrés. Dans un de ses récents discours, l'imam de la Grande Mosquée de Sainte-Foy, Benaïssa Abdelbasset, a rappelé à son auditoire l'importance des bonnes relations à entretenir avec ses voisins, soulignant par exemple qu'il était inacceptable que les fidèles stationnent leurs voitures n'importe où lorsqu'ils se rendent à la prière. M. Abdelbasset dit avoir tenu à aborder ce sujet d'actualité à la suite des reportages consacrés à la nouvelle mosquée de Saint-Sauveur.

«Le voisinage, c'est sacré dans l'islam. Tu n'es pas croyant si tu ne respectes pas ce principe», tranche quant à lui l'imam de la mosquée située sur la rue de la Couronne dans le centre-ville, Mohamed Allani.

Idriss Bashir, qui deviendra l'imam de la mosquée de la rue Marie-de-l'Incarnation, est quant à lui optimiste quant aux relations que ses fidèles et lui entretiendront avec les résidants de la basse ville. Après avoir vécu six ans en Malaisie, ce jeune doctorant en études islamiques a été impressionné par l'accueil reçu au Canada. Il souligne par exemple que les démarches administratives pour obtenir ses papiers d'immigration se sont déroulées rondement et mentionne à la blague que sa récente visite au garage pour faire réparer sa voiture a été concluante.

«Lorsque j'ai soumis ma candidature à l'immigration, ils m'ont dit que le Canada était basé sur la pluralité. Alors si les citoyens [de Québec] sont vraiment honnêtes envers eux-mêmes, ils vont nous accepter sans problème dans leur quartier», conclut-il.

7/3/2012, Annie Mathieu

Source : Le Soleil/ Presse.ca

Ils viennent du Mexique, du Guatemala, des Antilles, des Philippines. Longtemps cantonnés aux travaux agricoles, les travailleurs étrangers temporaires sont aujourd'hui recrutés notamment par les hôtels, restaurants, boucheries et abattoirs du Québec. Leur permis de travail, qui les lie exclusivement à un emploi, est le sésame qui leur donne le droit d'être au Canada. Pour lui, ils acceptent d'être au bas de l'échelle.

Pour travailler au Canada, Antu , 35 ans, a consenti à bien des sacrifices. Partir loin de sa femme et de ses jeunes enfants, s'endetter pour verser 6000$ à une «agence» canadienne chargée de lui trouver un employeur. Accepter, enfin, de signer un contrat de travail en deçà des normes canadiennes.

Une fois au Canada, il a toutefois dû se rendre à l'évidence. Ce n'était pas assez.

Pendant près d'un an, Antu n'a eu aucun jour de congé. Il s'est échiné dans les cuisines d'un restaurant du nord de Montréal près de 50 heures par semaine. Le tout, pour un salaire hebdomadaire oscillant entre 225 et 275$.

Son patron, qui l'a hébergé pendant plusieurs mois, lui a aussi imposé quelques travaux horticoles et ménagers dans sa résidence montréalaise.

Il a été congédié pour insubordination, quand il s'est étonné de devoir verser 730$ au restaurateur pour renouveler son permis de travail, et qu'il a pris un seul jour de congé de maladie.

Il a perdu son travail et son statut légal au Canada. Pendant ce temps, dans son Bangladesh natal, ceux à qui il a emprunté ses 6000$ réclament leur dû.

Pas de tristesse ni d'amertume chez Antu. Mais le sentiment de s'être fait avoir, quelque part, sur la route de ce qu'il pensait être une vie meilleure.

«Je suis dans le vide, et je n'ai rien sur quoi m'appuyer», constate-t-il.

Les immigrants temporaires sont de plus en plus nombreux au Canada. Depuis quatre ans, ils dépassent même le nombre des immigrants permanents.

Au Québec, le nombre de travailleurs temporaires arrivant chaque année a presque doublé au cours des 10 dernières années: ils sont maintenant près de 30 000.

Parmi eux, 7000 sont des travailleurs «peu spécialisés»; ils occupent des emplois non qualifiés et peu rémunérés. Ottawa comme Québec ciblent, dans leur pays d'origine (Mexique, Honduras, Guatemala, Philippines), les travailleurs saisonniers agricoles ou les aides familiales résidantes.

Aux côtés de ces deux catégories de travailleurs, émerge toutefois un nouveau groupe de travailleurs temporaires peu spécialisés. Ils sont recherchés dans l'hôtellerie, la restauration, le paysagisme, mais aussi dans les restaurants ou les abattoirs.

Pour les employer, une entreprise doit prouver qu'elle a d'abord offert ce poste aux Québécois, mais qu'elle n'a pas trouvé preneur. Elle doit ensuite démontrer que le contrat de travail de sa recrue correspond aux normes québécoises. Ensuite, le travailleur reçoit un permis de travail pour une durée limitée, et pour cet emploi seulement.

Pour tous, les chances d'obtenir la résidence permanente sont paradoxalement très minces: s'ils comblent un appétit du marché du travail, ils ne sont pas jugés assez qualifiés pour s'installer au Québec.

Par ignorance, isolement, méconnaissance des lois ou par crainte d'être renvoyés dans leur pays, les travailleurs immigrants temporaires les moins spécialisés hésitent à se plaindre des mauvais traitements ou des arnaques dont ils sont victimes.

Selon André Jacob, professeur associé de l'École de travail social et chercheur à la chaire de recherche en immigration de l'UQAM2, l'exploitation est patente.

«Souvent, ça arrange l'employeur de faire venir des étrangers et d'avoir une main-d'oeuvre peu chère et captive. C'est une forme d'esclavage moderne», estime-t-il.

La Commission des droits de la personne a dénoncé elle aussi à plusieurs reprises - et notamment dans un avis rendu en février dernier - la discrimination «systémique» dont sont victimes ces immigrés à durée déterminée.

«Les normes des programmes qui les concernent, leur pays d'origine, leur travail, la loi les mettent en état de vulnérabilité», explique le président de la Commission, Gaétan Cousineau.

Ainsi, les immigrés embauchés par des exploitations agricoles sont contraints de loger chez leur employeur. La frontière entre la vie privée et la vie professionnelle devient alors très poreuse. Bien évidemment, les Québécois ne sont pas soumis à une telle exigence.

De même, l'accès aux soins et aux indemnités en cas d'accident de travail ne va pas toujours de soi.

Tout récemment, l'Union des travailleurs et travailleuses accidentés de Montréal (UTTAM) a aidé un ouvrier agricole saisonnier d'origine mexicaine à faire reconnaître une blessure comme une lésion professionnelle. Son patron, qui retenait sa carte d'assurance maladie, l'avait pourtant poussé à continuer à travailler, blessé.

«C'est important: c'est son avenir, et sans doute celui de sa famille, qui est en jeu», croit Christiane Gadoury, de l'UTTAM.

Mais tous n'ont pas ce cran ou cette chance: certains employeurs n'hésitent pas à remettre dans un vol de retour des travailleurs temporaires blessés, constate Mme Gadoury.

L'organisme FERME, spécialisé dans le recrutement de la main-d'oeuvre étrangère notamment agricole, réfute ces critiques.

«Les conditions que les travailleurs obtiennent ici sont parmi les meilleures sur la planète. Mais on a toujours tendance à voir l'enfer. Ces travailleurs sont essentiels, et on essaie de leur donner les meilleures conditions de travail, dans les conditions actuelles du marché», soutient René Mantha, directeur général de FERME.

M. Mantha ne le cache pas: les critiques de la Commission des droits de la personne, des syndicats et des universitaires l'exaspèrent.

«Combien de personnes sont venues sur le terrain? Il y a plein de gens qui écrivent n'importe quoi.»

Les difficultés éprouvées par les travailleurs temporaires sont bien connues à la Commission des normes du travail. Depuis 2008, la Commission mène chaque année des activités de sensibilisation et d'information auprès des employés, et aussi des employeurs.

Limitées aux travailleurs agricoles et aux aides familiales, ces activités s'attaqueront dès cette année aux nouveaux secteurs problématiques: la transformation de la viande, mais aussi les agences de placement.

Mais les immigrés qui travaillent pour de petites entreprises peuvent échapper aux mailles du filet.

«On est responsables de l'application des normes du travail pour 3 millions de travailleurs au Québec. On peut difficilement faire une vérification pour l'ensemble des contrats», admet Robert Rivest, directeur général des affaires juridiques de la Commission.

Alfredo (1) espère que les démarches qu'il vient d'entamer aux Normes du travail lui permettront de récupérer son dû.

Pendant trois ans et demi, il a été boucher pour un petit entrepreneur montréalais, 11 heures par jour. Il n'a connu ni week-end, ni vacances, ni jour férié.

De pareilles conditions, il en est certain, aucun Canadien ne les aurait acceptées.

Mais pour ce Mexicain proche de la quarantaine, qui venait de passer près de deux décennies à cheval entre le Mexique et les États-Unis, à passer et repasser la frontière dans le coffre d'un «coyote» (passeur, NDLR), un permis de travail et bonne et due forme était une aubaine: la promesse d'un avenir meilleur.

Il laisse à son patron son passeport, pour qu'il règle les formulaires administratifs. «Je lui étais reconnaissant», dit-il.

Alfredo a payé cher son permis de travail: il n'a pu récupérer ses papiers et sa carte de guichet qu'après avoir rendu son tablier. À la banque, il découvre que son compte ne contient que quelques milliers de dollars, 10 fois moins que ce à quoi il s'attendait.

«Je n'aurais jamais cru que ce genre de chose arrivait au Canada», fulmine-t-il.

Pour la première fois de sa vie, il ne sait pas comment il va pouvoir manger.

Il n'a plus d'emploi et n'a pas le droit de travailler pour une autre personne que son ancien patron.

«Les gens viennent ici, ils travaillent comme des ânes et, en plus, ils doivent se taire, soupire-t-il. On peut perdre son travail, mais pas en plus sa dignité.»

Pour éviter la précarité des travailleurs immigrés temporaires, Jill Hanley, professeure de l'École de service social de l'Université McGill et cofondatrice du Centre des travailleurs immigrants, croit qu'un visa de travail accordé pour un secteur et non un employeur serait un pas dans la bonne direction.

C'est aussi l'une des recommandations de la Commission des normes du travail. Le ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles étudie cette proposition, qui éviterait aussi que des immigrés paient des agences chargées de leur trouver un employeur canadien: une pratique illégale, mais réelle.

Au moment de payer 6000$ - une somme qui permet de faire vivre sa famille pendant un an au Bangladesh -, Antu croyait que la pratique était normale. Il reste encore convaincu que c'est un sacrifice nécessaire pour venir au Canada.

«Je sais maintenant que ce n'était pas légal, mais je ne vois pas comment j'aurais pu trouver du travail autrement», dit-il.

La chaire de recherche en immigration, citoyenneté et ethnicité de l'UQAM organise, dans le cadre de la semaine d'actions contre le racisme, un débat public sur la situation des travailleurs migrants temporaires, au coeur des enjeux de citoyenneté et de justice sociale. Le jeudi 22 mars, à l'UQAM. www.crieq.uqam.ca

18/3/2012

Source : La presse.ca

La hausse de l’immigration suscite des inquiétudes en Suisse et pose la question d’une éventuelle activation de la «clause de sauvegarde» contenue dans les accords de libre circulation. Une telle mesure aurait toutefois des effets limités.

Quelque 75'000 personnes ont immigré en Suisse en 2011, soit environ 15% de plus que l’année précédente. Depuis mai 2011, les citoyens de huit nouveaux pays de l’UE – Estonie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Slovaquie, Slovénie, Tchéquie et Hongrie –bénéficient de la libre circulation des personnes. 4700 personnes provenant de ces pays se sont installées en Suisse en 2011, soit 10% de plus que la moyenne des trois années précédentes.
Cette progression justifierait l’utilisation de la clause de sauvegarde prévue dans les accords sur la libre circulation avec l’Union européenne. Elle ne pourrait toutefois s’appliquer qu’aux huit nouveaux membres de l’UE et serait limitée au 31 mai 2014. Selon certaines estimations, elle réduirait l’immigration de quelque 1200 personnes.

Préférence nationale

Si elle est appliquée, la clause de ventilation signifiera le retour des contingents, explique Irene Tschopp, porte-parole de l’Office de l’économie et du travail du canton de Zurich, interrogée par swissinfo.ch. «Il faudra à nouveau recourir à la préférence nationale, comme avec les ressortissants d’Etats tiers, ce qui veut dire que les employeurs doivent prouver qu’ils n’ont pas pu trouver un employé adéquat en Suisse ou dans les autres pays de l’UE.»
Pour les autorités, l’application de cette clause ne comporterait pas de charge administrative supplémentaire, remarque Irene Tschopp. Ce fardeau additionnel finirait plutôt sur les épaules des employeurs. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si ceux-ci sont dans leur majorité favorables à la libre circulation des personnes et opposés aux contingents.
Conscients des craintes de la population vis-à-vis de l’immigration, les associations d’employeurs ne contestent cependant pas vraiment l’activation de la clause de ventilation. Ainsi, l’association faîtière economiesuisse et l’Union patronale ont laissé entendre qu’elles accepteraient un plafonnement provisoire des permis pour les travailleurs en provenance des pays de l’Est.

Surtout symbolique

L’Union suisse des arts et métiers va même jusqu’à réclamer l’application de la clause. «Lorsqu’on regarde les chiffres, il est clair que l’immigration n’est pas assez contrôlée», affirme le directeur Hans-Ulrich Bigler. «Dans un sondage récent, les petites et moyennes entreprises se sont certes exprimées nettement en faveur de la libre circulation des personnes, mais il existe aussi au sein des PME une certaine inquiétude à cause de l’immigration.» C’est pourquoi, selon lui, il est important de donner un signal montrant que l’on prend ces inquiétudes au sérieux.

La population se satisfera-t-elle d’une mesure plus symbolique que réellement efficace? «La clause permettra de nous ménager un temps de réflexion pour analyser les problèmes de mobilité et ceux du logement et du marché du travail.» Ces problèmes ne sont cependant pas causés par l’immigration, mais par la situation suisse elle-même, souligne Hans-Ulrich Bigler.

Du côté des partis, une majorité du groupe parlementaire libéral-radical, proche de l’économie, s’est prononcée en faveur de la clause de ventilation, même si personne n’est vraiment convaincu de son efficacité pour freiner l’immigration. «Mais elle pourrait éloigner un peu la pression et faire souffler un vent contraire sur l’initiative de la droite conservatrice contre l’immigration de masse», explique le député Andrea Caroni.

«La mesure pourrait cependant être excessive», poursuit ce membre de la minorité du groupe PLR opposée à la clause. «En faisant fi de notre principe d’ouverture, on ne récolte rien d’autre que des contingents inefficaces.» Andrea Caroni est opposé aux régulations étatiques du marché du travail et «profondément convaincu que la libre circulation est un succès. Grâce à elle, des travailleurs peuvent venir en Suisse quand l’économie a besoin d’eux. Ils contribuent ainsi à la croissance.»

Chômage faible

Pour Andrea Caroni, l’immigration n’est pas un problème «tant que les personnes venant en Suisse ont envie de s’intégrer, travaillent, respectent notre droit, n’abusent pas de l’Etat social et, surtout, trouvent un emploi.» Or, il se trouve que le chômage est, en Suisse, extrêmement bas, en comparaison internationale, fait remarquer Andrea Caroni.
«Dans les secteurs qui ont le sentiment d’être envahis par les étrangers, les mesures d’accompagnement sont un garde-fou, affirme Andrea Caroni. Nous pouvons aussi veiller à ce que les gens ne reçoivent pas une autorisation de séjour de 5 ans dès leur arrivée en Suisse. Le rapprochement familial devrait également être bien contrôlé.»

Le groupe socialiste aux Chambres fédérales ne s’est pas encore prononcé officiellement sur la clause de ventilation. Dans plusieurs interviews, le président du PS, Christian Levrat, a toutefois déclaré qu’il n’excluait pas son application.

«Poudre aux yeux»

En matière d’immigration, l’Union démocratique du centre (UDC) est toujours en première ligne. A propos de la clause de ventilation, le député Ulrich Schlüer écrit dans la revue Schweizerzeit, dont il est le rédacteur en chef, que «la classe politique continue à perdre un temps infini avec des mesures qui ne sont que de la poudre aux yeux.»
«Dans les faits, la clause de ventilation ne permettra que de réduire l’immigration de 1200 personnes, ce qui fera passer le nombre annuel d’immigrés des pays concernés de 5000 à 3800, calcule Ulrich Schlüer. Tout cela n’est qu’une manœuvre pour cacher l’inaction de Berne vis-à-vis de l’immigration de masse.»

Le gouvernement pourrait décider en mai d'introduire ou non des contingents.

18/3/2012, Peter Siegenthaler

Source :  swissinfo.ch

“Sciences, technologie, innovation et développement solidaire: Quelle contribution des compétences marocaines dans le monde ?”, tel était le thème du séminaire organisé samedi à Rabat par la Conseil de la communauté marocaine à l'étranger. Il en ressort qu'il urge de mobiliser les compétences marocaines à l'étranger pour le développement socio-économique du pays.

Le développement socio-économique du Maroc ne peut se concevoir sans la participation de tous les citoyens d'ici et d'ailleurs, a affirmé samedi à Rabat le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz.

Intervenant lors d'un séminaire organisé par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) sur le thème “Sciences, technologie, innovation et développement solidaire: Quelle contribution des compétences marocaines dans le monde ?”, le ministre a souligné l'importance de la diaspora à forte valeur ajoutée.

Le Maroc et sa diaspora

M. Maâzouz a plaidé pour l'accélération du processus de rapprochement entre le Maroc et sa diaspora, relevant que le Royaume s'active depuis plusieurs années à mettre en place une stratégie nationale permettant la mobilisation de ces compétences pour le développement socio-économique du pays.

Pour M. Maâzouz, la réussite de la politique marocaine de mobilisation des compétences expatriées au profit du développement national requiert, entre autres, l'identification des parties impliquées dans ce domaine.

Le ministre a, en outre souligné l'importance des pays d'accueil qui sont des partenaires pour mener à bien la politique de mobilisation des compétences expatriées.

Cette implication doit s'appuyer sur la mise en place d'instruments institutionnels qui appréhendent les transferts de savoirs des migrants qualifiés comme un domaine de potentiel de coopération gagnant-gagnant entre le pays de résidence et le Maroc, a dit le ministre.

Université marocaine

De son côté, le ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres, Lahcen Daoudi, a fait savoir que le Maroc a un besoin pressant de ses compétences résidant à l'étranger.

Soulignant la nécessité d'une mise à niveau de l'université marocaine, le ministre a déploré “la défaillance” de la recherche scientifique universitaire. L'université marocaine va s'ouvrir sur l'environnement international, a dit le ministre, indiquant que son département est en cours de négociations avec des universités étrangères notamment coréennes et allemandes.

Appelant les compétences marocaines du monde à aider à l'implantation d'universités étrangères dans le pays, le ministre a loué l'apport de grandes écoles et de formateurs de qualité au pays, et exhorté à l'optimisation des moyens, car le Maroc n'a d'autres choix de s'inscrire sur le plan sociétal dans la mondialisation.

3 millions

Pour le président du CCME, M. Driss El Yazami, plus de 3 millions d'hommes et de femmes d'origine marocaine évoluent aujourd'hui à travers le monde.

Des connections entre la communauté marocaine à l'étranger et son pays d'origine ont toujours existé, a ajouté M. El Yazami, donnant à cet égard un aperçu sur l'implication des MRE dans la contribution au développement du Maroc.

De 1990 à aujourd'hui, la mobilisation des compétences de la communauté marocaine de l'étranger a montré un intérêt manifeste pour le Maroc pionnier en la matière, a souligné le président du CCME, citant dans ce cadre les nombreux programmes et initiatives lancés par une pluralité d'acteurs publics et tissus associatifs. Il a également mis en lumière la réalisation d'actions porteuses, comme Hmemsa aux Etats-Unis, DMK en Allemagne ainsi que l'élaboration de projets citoyens.

Affirmant qu'il est aujourd'hui urgent, au vu des réalisations accomplies, de réfléchir à la question de la mobilisation des compétences, M. El Yazami a précisé que le CCME, instance d'analyse et de prospective, entend participer à ce débat national nécessaire, d'où le but de ce séminaire international qui est l'aboutissement d'une série de rencontres organisées ces dernières années dans les pays d'accueil.

18/3/2012

Source : aufait avec MAP

Une saison culturelle visant à mettre en avant la culture contemporaine marocaine en Belgique..Suite

A travers une analyse des rapports de la femme marocaine avec sa société d'accueil en Espagne, il est possible de connaître son statut en tant que femme au foyer, travailleuse, épouse ou vecteur de transmission de valeurs culturelles…Suite

Lors de la visite du candidat socialiste François Hollande  le 8 mars au quartier  Croix-Rouge à Reims, Rachid Alaoui, président de l'Association Agora des 2 Rives, a présenté  au candidat quatre  propositions sur  les questions  de la discrimination.
Propositions

L'ethnologue et passionnée de la gastronomie marocaine, Fatema Hal a présenté, mardi soir, à une audience hétéroclite les secrets, la diversité et le savoir-faire ancestral de l'art culinaire du Royaume, "symbole du syncrétisme culturel", lors d'une rencontre qu'elle a animée dans la prestigieuse université Georgetown à Washington.
La cuisine marocaine a été classée 3-eme dans le monde, après celles de la Chine et de la France, tirant ainsi son importance des techniques ancestrales qu'elle a su conserver à travers les temps, souligne, en guise d'introduction, cette auteure de plusieurs ouvrages, décorée en France de la légion d'honneur.
"Le Maroc tient à ses traditions et est connu par sa diversité", a affirmé Fatema Hal lors de cette rencontre, organisée avec le soutien du Service culturel de l'ambassade du Maroc aux Etats-Unis.
A travers un récit attachant, parsemé d'anecdotes, elle a donné un aperçu de l'élégance, de la convivialité et de l'art de la table marocaine, dans sa volonté d'accueillir l'Autre.
Pour cette native d'Oujda, qui considère l'art culinaire comme "un creuset de civilisation, le réceptacle de l'histoire grâce aux ingrédients et ustensiles qu'elle utilise mais aussi aux liens qui se nouent lors d'un bon repas", la cuisine marocaine est au centre même de l'histoire de la Méditerranée. Et d'expliquer qu'à travers la gastronomie, on peut raconter l'histoire des amazighes, des arabes, des musulmans, des juifs, ainsi que l'histoire la plus récente de la France et de sa présence au Royaume.
La cuisine permet aux talents et inventions de se rencontrer et de cohabiter d'une manière extraordinaire, confie à la MAP, Fatema Hal. "L'histoire de chaque produit nous renseigne sur nous-mêmes, sur nos voisins et sur les civilisations qui se sont rencontrées à travers les temps plus que ne le font les livres", estime l'ethnologue.
"On dit que la musique adoucit les mÂœurs. La cuisine, elle, facilite la rencontre et le langage. Connaitre l'histoire de la nourriture est un outil pour rapprocher les peuples", soutient cette ambassadrice de la cuisine marocaine, qui voue un engouement immodéré pour l'art culinaire de son pays d'origine.
A ses yeux, la gastronomie est plus que des recettes, c'est une manière de partager, de communiquer, et de tisser des liens entre les gens. La cuisine est "un des meilleurs outils diplomatiques, le moyen de connaître une culture différente", argue cette franco-marocaine, enchainant que "la nourriture raconte la culture d'un peuple, la résistance à l'envahisseur, les alliances".
C'est à juste titre que Fatema Hal a été qualifiée par Time Magazine de "chef conciliatrice et ambassadrice non seulement de la cuisine marocaine qu'elle travaille à faire partager et aussi à réinventer mais de la cuisine comme lien et comme partage au travers des frontières nationales".
Sur le rapport entre cuisine et identité, Fatema Hal, qui a immigré depuis plusieurs années en France, commente que c'est pas un pur hasard que dans les pays d'accueil, on cuisine très souvent beaucoup plus les plats traditionnels que dans les pays d'origine mêmes. "C'est une manière de montrer qui nous sommes", fait-elle valoir.
Fatema Hal a fait des études d'ethnologie à l'Ecole pratique des Hautes études de Paris, avant d'ouvrir un célèbre restaurant marocain au coeur de Paris. Passionnée de cuisine et de transmission culinaire, elle recueille et conserve les recettes du Maroc, dans les ouvrages qu'elle écrit.
Outre un récit intitulé "Fille des frontières", elle est auteure de nombreux ouvrages dont un publié chez Hachette Pratique, en l'occurrence "Le Grand Livre de la cuisine marocaine". Elle a écrit aussi "Les saveurs et les gestes: cuisines et traditions du Maroc" et "Ramadan: la cuisine du partage".
Fatema Hal doit également animer jeudi soir à l'ambassade de France à Washington, un séminaire organisé sous le thème: "Le Maroc sur la route des épices", dans le cadre du Festival culturel de la Francophonie (6 mars-5 avril) qui réunit plus de 35 pays.
15/03/2012
Source : MAP

Le ministre chargé des Marocains résidant à l’étranger, Abdelatif Maazouz, indique que le nombre des Marocains qui demandent d'être évacués de la Syrie ne dépasse pas quarante personnes, et fait savoir qu'une commission a été mise en place pour le suivi de la situation de la communauté marocaine établie à Damas et nie être informé du décès d'un ressortissant marocain dans ce pays.
16/3/2012
Source : Revue de presse de la MAP

Le Parlement européen a fermement condamné jeudi la création par un parti d'extrême droite néerlandais d'un site internet contraire "au droit à la non-discrimination", et appelé "instamment" le Premier ministre des Pays-Bas Mark Rutte à s'en "désolidariser".
Le Parti pour la liberté (PVV), membre de la coalition gouvernementale des Pays-Bas, a mis en ligne le 8 février un site incitant les Néerlandais à signaler les "nuisances" qu'ils subiraient au quotidien de la part de ressortissants d'Europe de l'Est ou centrale.
Le gouvernement néerlandais, qui a besoin du soutien du PVV pour détenir une majorité parlementaire, a dit à plusieurs reprises qu'il ne condamnerait pas l'initiative de Geert Wilders, arguant qu'il s'agissait "du site d'un parti" et non d'un site gouvernemental.
Le Parlement européen a adopté jeudi à main levée une résolution commune dans laquelle il "condamne résolument le site internet lancé par le PVV", qui "porte atteinte à la libre circulation des personnes et au droit à la non-discrimination".
Il appelle en outre "instamment M. Mark Rutte (...) à condamner cette déplorable initiative et à s'en désolidariser au nom du gouvernement néerlandais", et demande "aux autorités néerlandaises de s'employer à établir si cette initiative est constitutive d'une incitation à la haine et aux discriminations".
Le Parlement "invite" par ailleurs le Conseil européen -l'instance où siègent les ministres des Etats membres- "à condamner officiellement le site de dénonciation du PVV, car il (...) outrage les valeurs et principes européens".
Lors du débat dans l'hémicycle strasbourgeois mardi, le représentant de la présidence danoise Nicolai Wammen a expliqué que le conseil n'avait "pas eu l'occasion d'évoquer cette question", mais qu'il escomptait "que tous les Etats membres prennent les mesures nécessaires pour veiller à ce que les libertés et droits fondamentaux des citoyens soient respectés au sein de l'Union européenne".
La vice-présidente de la Commission en charge de la Justice Viviane Reding a quant à elle rappelé qu'il appartenait aux autorités néerlandaises d'examiner la légalité du site.
15 mars 2012
Source : AFP

Afin de renforcer sa présence en Europe et accompagner plus activement les Marocains résidents l’étranger (MRE), Mohamed Benchaaboun, président directeur général du groupe Banque Centrale Populaire (BCP), leader sur le segment des MRE, a annoncé des négociations avec des investisseurs pour une entrée dans le capital de la banque à hauteur de 5 à 10%. L’opération pourrait être finalisée cette année.
Le groupe a réalisé en 2011 un produit net bancaire consolidé de 10,2 milliards de dirhams (1 dirham = 0,09 €) en progression de 9,8% pour un résultat de 1,83 milliard.
Ces performances ont permis d’enregistrer une rentabilité de 12,2% et de consolider les fonds propres à 27,9 milliards.
La banque occupe désormais 28,1% de part de marché des dépôts avec 181,7 milliards collectés auprès de la clientèle et 24,4% du marché des crédits avec un concours global de 167,2 milliards.
Par rapport à la collecte des MRE la banque a accentué sa domination avec 71 milliards mobilisé soit une part de marché de 53,14 %
16/3/2012
16/3/2012
Source : Ecofin Finance

Il encourage les alternatives à la rétention pour les illégaux avec enfants. Au risque, dit la droite, de créer un appel d'air.
L'immigration cristallise une fois de plus les oppositions entre la gauche et la droite à la veille de la présidentielle. Dans une lettre adressée à l'Observatoire de l'enfermement des étrangers (OEE) ainsi qu'au Réseau éducation sans frontières (RESF), François Hollande dit vouloir adoucir les conditions de séjour des étrangers en situation illégale. «Je veux prendre l'engagement, si je suis élu à la présidence de la République, à mettre fin dès mai 2012 à la rétention des enfants et donc des familles avec enfants», écrit-il. Le candidat socialiste ajoute: «Des alternatives existent, comme l'assignation à résidence. De nouvelles solutions pourraient être imaginées, en concertation avec l'ensemble des acteurs concernés (magistrats, associations, avocats) afin de déterminer les choix les plus adaptés aux situations réelles».
Un «signal inquiétant»
Il n'en fallait pas moins pour que, dans la majorité, des voix s'élèvent pour dénoncer un «signal inquiétant», selon l'expression d'Éric Ciotti, le député UMP des Alpes-Maritimes. «C'est une mesure très démagogique», tranche ce membre de l'équipe de campagne de Nicolas Sarkozy. Selon lui, «elle s'inscrit dans la démarche globale de François Hollande visant à régulariser, à termes, les clandestins de façon massive».
«Habillé de bonnes intentions, comme toujours, la gauche va faire exploser l'immigration irrégulière, car ces annonces, poursuit-il, vont faire l'effet d'une pompe aspirante pour tous les candidats au séjour.» À le croire, «si le seul fait de se trouver sur le territoire national avec enfants suffit à y rester, la France va devenir le réceptacle de tous les clandestins d'Europe.» Une crainte partagée par Claude Guéant, au ministère de l'Intérieur, où l'on fait valoir que «le système actuel est très respectueux des droits de la personne et sévèrement contrôlé».
L'an dernier sur 33.000 éloignements de clandestins, 21.000 ont été placés en centre de rétention administrative, dont seulement 350 mineurs accompagnant leurs parents.
La loi française interdit en effet qu'un mineur isolé fasse l'objet d'une obligation de quitter le territoire ou d'une mesure de reconduite à la frontière. Elle est sur ce point plus protectrice que la législation européenne, puisque la directive du 16 février 2008 autorise le retour d'un mineur isolé dans son pays.
En revanche, les parents clandestins peuvent être placés en centre de rétention avec leurs enfants, la convention internationale des droits de l'enfant interdisant de séparer les familles.
En décembre 2010, par deux fois, la Cour de cassation a réaffirmé que le fait de placer un mineur accompagné en rétention ne constituait pas en soi un traitement inhumain et dégradant. D'autant que ce public est orienté essentiellement vers des centres spécialement aménagés, avec chambres familiales, espaces de jeux et livres pour enfants (9 centres sur les 23 existants).
«Les centres de rétention ne sont pas des prisons, se défend un préfet, avant d'être frappé par le droit de réserve, le 23 mars prochain: ils ont été créés sous Mitterrand en octobre 1981, précisément pour offrir une solution adaptée. Quant aux chambres familiales, elles ont vu le jour sous Jospin en 2001.»
L'assignation à résidence, prônée par François Hollande, a été créée par Claude Guéant depuis juin dernier, mais à titre exceptionnel. Éric Ciotti, pour sa part, s'interroge: «Si elle devait s'étendre, faudrait-il encore payer des nuits d'hôtels par centaines, par milliers? Et qui mettrait la main à la poche?» La question des coûts, pour l'heure, ne trouve pas de réponse.
16/3/2012, Jean-Marc Leclerc
Source : Le Figaro

La Ligue des droits de l'homme (LDH) et du Groupe d'information et de soutien des travailleurs immigrés (Gisti) demandent jeudi le retrait de la circulaire Guéant du 12 janvier 2012 devant le Conseil d'État. De leur côté les étudiants étrangers rassemblés au sein du Collectif du 31 mai ont organisé mardi une cérémonie de parrainage. VIDÉO.
La circulaire du 12 janvier 2012 « revalorise le prix des taxes à verser lors d'une demande de titre de séjour » afin de « dissuader les étrangers en situation irrégulière d'introduire un dossier de régularisation », dénonce un communiqué de La Ligue des droits de l'homme (LDH) et du Groupe d'information et de soutien des travailleurs immigrés (Gisti). Les deux associations ont demandé au Conseil d'Etat d'annuler cette circulaire qui augmente les taxes liées à l'immigration. « Non seulement la somme totale dont devra s'acquitter le demandeur atteint un montant très dissuasif » de 689 euros, « mais surtout la circulaire prévoit, comme condition de recevabilité de la demande, le versement de 110 euros non remboursables et exigibles lors de tout nouveau dossier déposé ultérieurement », ajoute le texte. Après avoir noté que « les ressortissants étrangers sont dans une situation de précarité », la LDH et le Gisti estiment que « le ministère de l'Intérieur entend les taxer indûment » par le biais de cette circulaire qui découle de la loi de finances 2012. Les taxes constituent la principale source de financement de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii).
Les étudiants étrangers en lutte contre une circulaire "absurde"
Mardi, une cérémonie de parrainages d'étudiants et de diplômés étrangers menacés d'expulsion a été organisée pour dénoncer « l'absurdité » de la circulaire Guéant, qui réglemente le séjour des étudiants étrangers. Cette cérémonie était organisée à l'Université Paris VI Pierre et Marie Curie par le Collectif du 31 mai, du nom de la première circulaire du ministre de l'Intérieur Claude Guéant, qui restreignait les possibilités d'embauche en France à l'issue du diplôme, et le collectif Université Universelle, regroupant des personnalités du monde intellectuel. Chaque année 10.000 diplômés étrangers demandent leur changement de statut mais se heurtent à l'administration préfectorale, a indiqué Fatima Chouaieb, porte-parole du Collectif du 31 mai.

15/3/2012
Source : France Soir

L’accord franco-gabonais signé en 2007 a été revisité hier en vue de son adaptation aux réalités vécues dans son application, à la faveur de la deuxième session du comité de suivi de cet accord dont les travaux se sont ouverts hier au ministère des Affaires étrangères à Libreville.
Dans le cadre de la préservation des relations de coopération qui unissent la France et le Gabon, les travaux de la deuxième session du comité de suivi de l’accord franco-gabonais de 2007 relatif à la gestion des flux migratoires et de co-développement se sont ouverts hier à Libreville. Ces travaux qui se tiennent sous la direction du ministère gabonais, ont pour objectif d’insuffler une nouvelle dimension à cet accord, en vue de l’adapter aux réalités vécues dans son applicabilité. La nécessité de cette adaptation découle entre autres, des récriminations portées par plusieurs compatriotes sur la politique d’immigration française. Ouvrant les travaux en lieu et place du ministre gabonais titulaire des affaires étrangères Emmanuel Issoze Ngondet, le ministre délégué Dominique Guy Noel Nguieno est revenu sur la qualité des relations qui lient la France et le Gabon. Dans cette optique, il a affirmé que les liens d’amitié entre les deux pays ont un caractère séculaire, au regard de leur partenariat traditionnel sanctionné par des relations étroites et privilégiées. Ce qui justifie, a poursuivi le ministre gabonais, l’importante présence de 15.000 français immatriculés à ce jour ainsi que leur implication dans plusieurs secteurs de l’économie gabonaise. Aussi, le ministre délégué gabonais des affaires étrangères a également précisé que ces relations exceptionnelles se manifestent également à travers le nombre et la qualité des accords qui unissent les deux pays dans de nombreux domaines. Pour cela, il a dit que la rencontre qui se tient actuellement à Libreville témoigne à souhait de la volonté commune des deux parties de procéder à la réactualisation du cadre de coopération à travers un suivi permanent et responsable. Selon le membre du Gouvernement gabonais, l’accord sur la gestion concertée des flux migratoires et de co-développement constitue le reflet d’une volonté partagée de réévaluer et d’améliorer le partenariat, en lui insufflant une dimension nouvelle et adaptée aux réalités d’un monde en perpétuel mouvement. S’agissant proprement de l’accord, il a indiqué que les présentes assises paraissent déterminantes pour le Gabon, en ce sens que l’accord devrait contribuer à l’atteinte des trois objectifs. Il s’agit de la facilitation de la circulation des personnes entre les deux pays, le renforcement de la coopération entre les deux pays en matière de lutte contre l’immigration irrégulière et le soutien des initiatives de co-développement, au profit du développement du Gabon. Aussi, pour le ministre délégué gabonais des affaires étrangères, cet accord parait également déterminant dès lors qu’elle permettra à examiner ensemble, l’état de mise en œuvre de l’accord du 5 juillet 2007 dans sa capacité à favoriser la mobilité des compétences, à renforcer la coopération en matière de lutte contre l’immigration clandestine et à soutenir les actions de co-développement entre la France et le Gabon. Tout en reconnaissant l’effort qui a été fait dans le cadre de la circulation des personnes et des biens, Dominique Guy Noël Nguieno a dit qu’il semble néanmoins indispensable d’examiner au cours de cette rencontre , la possibilité de mettre en place un mode opératoire plus efficient pour une mobilité plus harmonieuse des compétences, et une stratégie de co-développement mieux adaptée, en donnant une meilleure visibilité aux actions bilatérales ou multilatérales à mettre en œuvre en faveur du Gabon. Tout cela, afin de proposer des solutions concrètes, efficaces et durables au défi des flux migratoires régulées par des mécanismes d’aide au retour. Pour terminer, le membre du gouvernement gabonais a réaffirmé l’attachement du président de la République gabonaise, Ali Bongo Ondimba, à une vision globale des migrations qui intègre les préoccupations de sécurité des gabonais où qu’ils se trouvent ainsi qu’à une maîtrise des flux migratoires et des préoccupations de développement, dans le but de rassurer les migrants qui aspireraient au retour et à la réinsertion. Les travaux, qui ont débuté hier par la signature du relevé des premières conclusions de l’accord, s’achèvent aujourd’hui. Ils sont axés sur les visas, les titres de séjour, la coopération immigration, les migrations professionnelles, la réadmission, la réinsertion, le retour migrants et des actions de co-développement.
15/3/2012, Stéphane Nguéma
Source : Agence gabonaise de presse

La justice belge a définitivement interdit jeudi à la mouvance d'extrême droite belge d'utiliser le nom Front National, à la demande du Front National en France qui souhaitait rompre ses relations avec son homologue belge miné par les divisions.
La Cour d'appel de Liège (sud-est) a confirmé un jugement qui interdisait au Front National belge d'utiliser le nom, le sigle FN et son logo, fixant à 10.000 euros par jour l'astreinte en cas d'infraction, a rapporté l'agence de presse Belga.
La justice avait été saisie par le parti dirigé par Marine Le Pen, qui souhaitait mettre fin à une expérience lancée dans les années 1980 pour faire bénéficier la mouvance belge de la popularité de Jean-Marie Le Pen.
Malgré l'absence de leader charismatique, le FN belge, fondé en 1985, avait réussi à séduire jusqu'à 8% des électeurs de Wallonie (sud) dans les années 1990.
Son audience a depuis fortement reculé et il ne compte plus que quelques élus municipaux. Miné par les luttes intestines, il s'est en outre scindé en plusieurs formations concurrentes qui affirment tous être "le réel FN".
La décision de justice "signifie que le FN belge et ses dissidences n'existent et n'existeront plus en Belgique. Ces derniers militants et partisans sont condamnés à la +groupusculisation+ ou à la disparition politique", a réagi l'Observatoire belge de l'extrême droite sur son site Résistances.be.
Cette association engagée avait mis en lumière, dans plusieurs enquêtes, "les liens du FN réunifié belge avec un groupuscule national-solidariste belge lié en France à des mouvements d'extrême droite dissidents, concurrents et hostiles au Front national français et à sa présidente", rappelle-t-elle.
15 mars 2012
Source : AFP

Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a réaffirmé jeudi que le site du parti de Geert Wilders appelant à dénoncer des Européens de l'Est était une "initiative de parti", alors que les députés européens lui ont demandé de le condamner.
"Le gouvernement a toujours souligné que le site est l'initiative d'un parti politique, le PVV", le Parti pour la Liberté du chef de file de l'extrême droite néerlandaise Geert Wilders, indique Mark Rutte dans une lettre envoyée à la chambre basse du Parlement.
"Le site ne reflète en rien les vues ou la politique du gouvernement en matière de migration du travail d'Europe centrale et Europe de l'Est", assure M. Rutte dans le texte, co-signé par le ministre néerlandais des Affaires étrangères.
Le gouvernement n'a pas à "commenter les mesures des partis politiques", poursuit le texte.
Le Parlement européen a adopté jeudi à main levée une résolution commune dans laquelle il "condamne résolument le site internet lancé par le PVV", qui "porte atteinte à la libre circulation des personnes et au droit à la non-discrimination".
Les députés ont par ailleurs "instamment" appelé Mark Rutte, qui n'était pas présent lors du débat qui a eu lieu mardi à Strasbourg, à se "désolidariser" du site.
Le Parti pour la liberté (PVV) avait mis en ligne le 8 février un site incitant les Néerlandais à signaler les "nuisances" qu'ils subiraient au quotidien de la part de ressortissants d'Europe de l'Est ou centrale.
Le gouvernement néerlandais, qui a besoin du soutien du PVV pour détenir une majorité parlementaire, avait dit à plusieurs reprises qu'il ne condamnerait pas l'initiative de Geert Wilders, arguant qu'il s'agissait "du site d'un parti" et non d'un site gouvernemental.
15 mars 2012
Source : AFP

Des défenseurs des droits de l'Homme ont exprimé jeudi leur indignation au lendemain du suicide d'une domestique éthiopienne frappée par un homme, son recruteur selon la presse, une scène qui avait été filmée et diffusée sur une chaîne de télévision libanaise.
Alem Desisa, 34 ans, s'est pendue mercredi avec un drap dans un hôpital psychiatrique libanais, où elle avait été amenée par la police après avoir été frappée il y a trois semaines.
La vidéo, montrant un homme tirant Mme Desisa par les cheveux et la sortant du consulat éthiopien, a provoqué l'indignation dans le pays.
Selon des informations de presse, cet homme est le propriétaire de l'agence de recrutement qui l'avait embauchée.
"La presse parle de +suicide+, mais les conditions qui ont mené à ce geste en font un meurtre", a affirmé dans un communiqué le Mouvement anti-racisme, un groupe local.
Betty Barakat, de l'organisation Caritas, a affirmé à l'AFP avoir été choquée d'apprendre le suicide de Mme Desisa qui était, selon elle, "heureuse et se portait bien lors de ma dernière visite lundi".
Environ 200.000 immigrants travaillent au Liban, principalement venus du Sri Lanka, d'Ethiopie, des Philippines et du Népal.
De nombreux employeurs confisquent leur passeport à leur arrivée au Liban et les gardent enfermés dans les maisons.
Selon un rapport d'Human Rights Watch publié en 2010, quatre travailleurs domestiques se suicident chaque mois au Liban.
15 mars 2012
Source : AFP

Le Défenseur des droits, Dominique Baudis, a rappelé au ministre de l'Intérieur que le placement de jeunes enfants en Centre de rétention administrative (CRA) avait été jugé contraire à la Convention européenne des droits de l'Homme et lui a demandé d'en tirer les conséquences, a-t-on appris jeudi auprès du cabinet de M. Baudis.
Le Défenseur, saisi du cas d'une famille kosovare de cinq enfants de 1 à 9 ans retenue au CRA de Metz, a écrit un courrier à Claude Guéant le 8 mars, a-t-on précisé de même source, confirmant une information de Libération.
"Ce signalement est le premier à m'être transmis postérieurement" à l'arrêt rendu le 19 janvier par la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH), dit "arrêt Popov", ayant condamné la France pour avoir enfermé une famille kazakhe de deux enfants dans un CRA, écrit M. Baudis.
Le Défenseur rappelle en outre dans son courrier, obtenu par l'AFP auprès de son cabinet, que le règlement intérieur du Conseil de l'Europe lui permet, "en sa qualité de successeur du Médiateur de la République, de veiller à l'exécution des arrêts (de la CEDH) par l'Etat français".
M. Baudis a d'ailleurs rencontré jeudi à Strasbourg le président de la CEDH, Nicolas Bratza, pour évoquer cette question avec lui, a indiqué le cabinet du Défenseur.
Dans son courrier à Claude Guéant, M. Baudis se déclare donc "particulièrement attentif aux conséquences (qu'il) envisage de tirer des conclusions de cet arrêt de la CEDH qui, au demeurant, fait écho à d'autres décisions dans le même sens rendues par certaines juridictions internes".
Aussi, "je sollicite de votre part et dans les meilleurs délais des informations (...) sur les modifications que vous envisagez d'apporter aux pratiques administratives ainsi poursuivies quant au mode d'hébergement des familles accompagnées de mineurs, en particulier d'enfants, dans l'attente d'une reconduite à la frontière", conclut-il.
Le Défenseur n'a pas reçu de réponse mais, bien que sa situation admnistrative ne soit pas résolue, la famille kosovare n'est plus au CRA. Selon le cabinet de M. Baudis, un hébergement d'urgence lui a été trouvé par l'intermédiaire du samu social.
15/3/2012
Source : Libération/AFP

Le Festival de Zagora du film transsaharien, initié par l’association éponyme, entend encourager le développement de l’infrastructure cinématographique dans la ville. Pour ce faire, il mise sur la promotion des rencontres et des débats afin de favoriser l’émergence d’une culture du 7e Art.
Outre les ateliers de formation organisés chaque année en faveur des jeunes cinéphiles de la région, la 9e édition sera marquée par des hommages à des personnalités du 7e Art ainsi que par la projection de films et de documentaires en rapport avec le thème de la rencontre. «En plus des ateliers que nous avons pris l’habitude de réaliser, en faisant appel à des spécialistes du Maroc et de l’étranger pour encadrer nos jeunes en matière de techniques cinématographiques, cette édition sera marquée par un concours de scénarios qui permettra de sélectionner 12 synopsis qui seront départagés par un jury de 5 professionnels. Trois prix seront ainsi décernés. C’est une initiative qui nous tient beaucoup à cœur. D’ailleurs, il y a un suivi, puisque nous avons lancé le tournage des courts métrages primés dans les éditions précédentes», souligne le directeur artistique du Festival, Abdelaziz Khouadir.
L’immigration transitoire est la thématique choisie par les organisateurs. Le but est de débattre des différentes facettes de la question. Un colloque animé par des spécialistes et la projection de plusieurs films et documentaires en rapport avec l’immigration sont au programme. «Le choix du thème reflète notre préoccupation par ce sujet qui commence à poser problème au Maroc. Les choses s’aggravent de plus en plus avec l’installation de ces personnes et avec tout ce que cela entraîne comme complications sur les plans social et économique. C’est d’autant plus important à souligner que le thème choisi n’a jamais été abordé dans le cadre d’autres festivals au Maroc», explique-t-il.
Le Festival international du film transsaharien de Zagora se veut donc un espace d’échange sur des sujets d’actualité. L’année passée, c’est la question de l’environnement qui était au centre des débats. «Nous tablons sur des sujets d’actualité pour intéresser la population locale. Sachant que c’est à travers des rencontres entre les réalisateurs et les équipes de films que l’échange d’idées et d’expériences se fait. Nous privilégions la réflexion sur des thèmes comme celui de l’environnement ou de l’immigration qui sont en relation avec le développement durable et solidaire», indique le directeur artistique du Festival, Abdelaziz Khouadir.
Le staff du Festival international du film transsaharien de Zagora préfère pour le moment ne pas organiser une compétition officielle pour les films.
Il attend une meilleure infrastructure et plus de moyens pour le faire. Les projections donnent l’occasion aux spécialistes du cinéma de débattre de sujets d’actualité.
Concours de scénarios du court
Dans le cadre de la 9e édition du Festival international du film transsaharien de Zagora, l’association Zagora film transsaharien, en collaboration avec ses partenaires, organise le 3e concours de scénarii sur tout sujet en rapport avec la thématique de l’événement. Ce concours est destiné à toute personne intéressée par l’écriture de scénarios dans le genre court métrage (5 à 25 min). Le 30 mars est la date ultime pour envoyer un synopsis d’une demi-page à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..
Les douze sélectionnés seront encadrés à distance par des professionnels, depuis la phase de l’élaboration d’un conducteur jusqu’à l’achèvement du scénario. Un jury composé de 5 professionnels se chargera de sélectionner les scénarii auxquels seront décernés les trois prix à la clôture du Festival : Prix du meilleur scénario, Prix du meilleur dialogue et Prix spécial du jury.
15 Mars 2012 , Ouafaâ Bennani
Source :  LE MATIN

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) organise, les 17 et 18 mars à Rabat, un séminaire sur la "Science, technologie, innovation et développement solidaire: quelle contribution des compétences marocaines du monde",.
Cette rencontre s'assigne pour objectifs le partage de la réflexion et des expériences des compétences d'ici et d'ailleurs sur la mobilisation de la Diaspora d'origine marocaine, en relation avec les besoins identifiés par différentes études menées au niveau national , indique jeudi le conseil dans un communiqué .
Les recommandations de ce séminaire permettront de proposer les éléments d'une politique nationale intégrée et rénovée de mobilisation des compétences marocaines du monde, qui tienne compte des leçons apprises ces vingt dernières années et des données actualisées de l'environnement national et international, ajoute le CCME.
15/3/2012
Source : MAP

Le tout premier Salon pour les immigrants. Plus de 80 exposants attendus. Des recruteurs sur place (apportez votre CV). Tous les services sur mesure ...Du 18 et 19 mai 2012 au Palais des congrès de Montréal…Suite

Récemment, M. Arno KLARSFELD, directeur de l’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration (OFII), a soutenu le projet de construction d’un mur entre la Grèce et la Turquie pour empêcher migrants et demandeurs d’asile de pénétrer dans l’espace européen.
La construction d’une barrière physique ne dissuadera pas les personnes mais, au contraire, elle aura surtout pour conséquence de les contraindre à utiliser des voies plus dangereuses.
Pour Amnesty International, ce dispositif risque d’empêcher l’accès au territoire de la Grèce pour des personnes en recherche de protection parce que fuyant des persécutions. Dans ce cas, ce serait une violation du principe de non refoulement, garanti par la convention du 28 juillet 1951 relative au statut des réfugiés et la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne.
En janvier 2011, le ministre de la Protection des citoyens, Christos Papoutsis, a proposé la construction d’un mur le long d’une partie des 206 kilomètres de frontière terrestre entre la Grèce et la Turquie, dans le but de lutter contre le flux des migrations irrégulières.
En août 2011, le ministre de la Protection des citoyens a publié les plans de construction. Il est envisagé de construire, sur une distance d’environ 10 km, deux murs parallèles constitués de fil barbelé renforcé et fixés sur des piliers, d’une hauteur de 2,5 m à l’extérieur et 3 m à l’intérieur. Du fil barbelé sera également déployé entre les deux murs. Ce projet devrait être terminé fin 2012, pour un budget de 5 ,5 milliards d’euros. La rivière Evros est la frontière naturelle entre la Turquie et la Grèce, les 10 km correspondent à la portion où la rivière ne constitue pas une frontière (près du village de Kastanies).
Amnesty International s’inquiète également d’informations reçues quant à la construction d’une tranchée de 7 mètres de profondeur remplie d’eau sur 120 kilomètres dont l’existence pourrait entraîner une augmentation du nombre de victimes parmi les migrants et les demandeurs d’asile cherchant à franchir la frontière de façon irrégulière en traversant la rivière.
D’après les autorités il s’agirait d’une tranchée antichar servant des objectifs militaires et qui servira également à réduire les risques de crue de la rivière Evros.
14/3/2012
Source : Amnesty In

''Moins d’immigrés, une France faible'', affirment des personnalités peu suspectes d'extrémisme débridé. Le bilan social de l'activité des migrants parmi nous s'avère positif pour le pays? Peu importe! Il faudrait, nous dit-on, les rejeter à la mer. Pas facile. Alors, faute de mieux, on grignote, on rabote sur les quelques aides sociales à leur portée.
Parlons chiffres, c'est de saison: " Au total, le bilan des coûts et des contributions des migrants au financement de la protection sociale produit un bilan positif de 3,9 milliards d’euros". C'est dans une récente tribune du JDD signée, entre autres, par l'ancien Haut-Commissaire aux solidarités actives et un député UMP. cette affirmation s'appuie sur une étude réalisée en 2010 par l'Université de Lille pour le compte du ministère des Affaires sociales, et toujours pas démentie, ni démontée. L'auteur du rapport commente ces résultats en ces termes : “Il s’agit d’un processus historique lié à la structure de la population immigrée, majoritairement jeune. Comme ils sont peu qualifiés, les immigrés sont très souvent au chômage. Mais ils dépensent aussi beaucoup et sont très entreprenants. Les pensions que nous versons aux retraités sont plus que compensées par la consommation et les cotisations sociales que paient les plus jeunes, parmi lesquels on trouve des gens très dynamiques.” Et pourtant...
Les étrangers en séjour irrégulier peuvent, sous certaines conditions, bénéficier de l'Aide Médicale d'Etat (AME). Depuis quelque temps, ils doivent acquitter pour cela un droit annuel de 30 euros. Ces 30 euros sont évidemment un barrage: encore plus nombreux seront ceux qui ne pourront plus se faire soigner".
Du côté de leur localisation, la Caisse Primaire d'Assurance Maladie (CPAM) de Paris modernise ses procédures: deux de ses centres sont maintenant réservés aux demandeurs d'AME et interdits au reste de la population! L'ODSE, Observatoire du droit à la santé des étrangers, dénonce: Sous couvert de la crise, la CPAM de Paris sacrifie les Sans-papiers: ”la CPAM fait le choix brutal de la stigmatisation et de l’exclusion des soins au détriment de la santé de tous et des finances publiques.” Tout est à lire dans le décompte implacable de l'ODSE: les files d'attente dès le milieu de la nuit, le pré-contrôle des dossier par les vigiles, la pression sur les agents de la caisse, qui ne peuvent plus remplir normalement leurs fonctions, les délais de traitement excessifs, les pertes de dossiers. Et, par dessus tout, les conséquences pour la santé: ”de plus en plus de personnes en rupture de soins viendront, en dernier recours, rejoindre les salles d’attente des urgences hospitalières déjà saturées. Elles se présenteront dans un état de santé dégradé qui coûtera plus cher à la collectivité.”
Le GISTI renchérit dans la dernière livraison de sa revue Pleins droits Les bureaux de l'immigration: "Si on ne peut s’étonner que les pratiques des administrations en charge du contrôle de l’immigration se soient durcies sous l’effet de politiques de plus en plus répressives, on aurait pu penser que celles « relevant du droit commun » (assurance maladie, inspection du travail, agences régionales de santé, aide sociale à l’enfance, etc.) resteraient à l’écart de ce vaste mouvement qui tend à dénier les droits des étrangers. Or, sous la pression du ministère de l’intérieur notamment, les services se mettent au pas en se cachant derrière l’étendard de la « chasse aux fraudeurs »." Et de détailler la chasse à la fraude, qui mettrait en péril notre modèle social, la tentative d'entrainer les inspecteurs du travail dans un rôle de police, le tri pseudo-scientifique entre vrais et faux mineurs isolés si, en plus, ils sont étrangers, le soupçon ciblé de la sécu, les tentatives de contrôle administratif de l'évaluation par les médecins de l'état de santé des étrangers malades, l'éligibilté au RSA conditionné à 5 ans de séjour régulier avec autorisation de travail, disposition déclarée discriminatoire par la HALDE.
Quant aux vieux travailleurs migrants, une fois épuisée leur force de travail, l'accès à leurs droits sociaux est un scandaleux parcours d'obstacles.
Les Caisses d'Allocations Familiales (CAF) sont particulièrement incitées à restreindre leurs prestations, s'en prenant en particulier aux enfants élevés dans les familles en séjour régulier, mais nés hors de France. Depuis un arrêt de la Cour de Cassation du 3 juin 2011, les bambins de l'immigration choisie par leurs parents venus vivre avec nous, mais subie par l'administration, n'ouvrent plus de droits aux allocations familiales; ces enfants, qui deviendront français si on ne les rejette pas à la mer avant, auront été privés dès le début de la solidarité de leurs concitoyens.
Les étrangers ne sont pas les seuls à pâtir de ces brutalités sociales. En effet, comme l'écrivent les auteurs de la tribune du JDD, "c'est la cohésion sociale qui est menacée quand on fait croire à l'opinion publique que les immigrés sont responsables de maux qui nous appartiennent, et qu'il nous appartient de résoudre." On assite à une offensive d'appauvrissement des plus fragiles. N'hésitons pas à généraliser l'explication proposée sur le site de la Mutualité Française à propos de l'attaque contre les mutuelles de santé: ”Il semble clair que toutes ces manœuvres relèvent à la fois de l'improvisation et de la volonté d'essayer de dissimuler un certain nombre d'échecs patents.”
Mais...
Une ordonnance du Conseil d'État du 10 février 2012 a confirmé que le Droit à l'hébergement d'urgence s'adresse à toute personnes sans abri, quelque soit sa situation administrative, que sa mise en œuvre est une obligation de l'État. Selon la loi, toute personne hébergée doit être maintenue jusqu'à une orientation vers un hébergement stable, de soin ou un relogement.
Pour concrétiser ce droit nouveau, des associations et syndicats tels que DAL, LDH, Syndicat de la magistrature, Syndicat des Avocats de France, Solidaire, Sud santé sociaux, RESF, ACDL, CAL, CNAFAL, Fondation Copernic, Union Syndicale de la psychiatrie, Advocacy, ... lancent le 14 mars 2012 un site de ressource juridique, le 115 juridique", pour ”aider les sans-abri, quelle que soit leur situation administrative, à faire valoir leur droit à être hébergés, jusqu’à leur orientation vers une structure de soins, de stabilisation, ou vers un relogement, conformément aux dispositions du code de l’action sociale et des familles.”
14/3/2012, Martine et Jean-Claude Vernier
Source : Médiapart

Jihan Namrouch ne parvient pas à terminer sa phrase, trahie par l'émotion. «Je ne comprends pas. J'étais excellente, j'avais les bons diplômes, un bon emploi, mon entreprise était contente de mon travail...» Cette jeune Marocaine de 27 ans fait partie de ces diplômés étrangers très qualifiés empêchés de travailler en France et désormais menacés d'expulsion. Mardi, dans un amphi de la Sorbonne, à Paris, était organisée une troisième cérémonie de parrainage.
Depuis décembre, des personnalités de tous bords s'engagent aux côtés de ces jeunes pour les aider dans leurs démarches et tenter de débloquer leur situation. Du piston, faute de mieux, se désole l'avocate Elise Schor, présente dans la salle et épaulant plusieurs jeunes. «C'est la seule voie qui marche malheureusement aujourd'hui. Sur le terrain juridique, rien ne bouge. C'est triste à dire mais nous n'avons aucun succès.»
A l'origine des blocages : la fameuse circulaire Guéant du 31 mai 2011 qui durcit les conditions pour les étrangers hors Union européenne souhaitant passer du statut d'étudiant à celui de salarié. De nombreux jeunes aux parcours exemplaires se sont ainsi vu refuser une première expérience professionnelle en France.
«La deuxième circulaire ? De la poudre aux yeux»
Face à l'importante mobilisation, le gouvernement a publié un deuxième texte le 12 janvier, censé améliorer les choses. «De la poudre aux yeux. Il n'y a aucune tendance globale d'amélioration. A notre connaissance, 500 cas ne sont toujours pas débloqués», indique Fatma Chouaieb, porte-parole du Collectif du 31 mai qui représente ces diplômés déçus. La preuve encore mardi soir, avec plusieurs cas plus ubuesques les uns que les autres.
On fait la connaissance de Li Huang, une Chinoise de 29 ans, parlant couramment français et anglais. Quatre ans d'expérience dans le marketing à Pékin, elle choisit la France pour parfaire son CV avec un MBA à l'école de commerce de Grenoble. 24 000 euros l'année – «vous imaginez l'investissement que cela représente pour moi». A la sortie, elle est embauchée par une multinationale souhaitant s'implanter en Chine. C'était sans compter les excès de zèle de la préfecture: sa demande de changement de statut pour passer du visa étudiant à salarié a été refusée, sans raison valable. «Je n'ai pas compris. En fait, je suis vraiment choquée, dit-elle dans un français presque impeccable. M'empêcher de travailler, cela n'a vraiment aucun sens. Mes amis qui ont fait MBA aux Etats-Unis ou ailleurs, on fait tout au contraire pour qu'ils restent dans le pays. Moi, on me chasse.»
Monte ensuite sur l'estrade Meriem Kadari, 27 ans, Algérienne, très engagée au sein du collectif. Elle est arrivée en France il y a sept ans pour faire des études de communication. En juin dernier, elle obtient haut la main son diplôme, décroche un CDI dans la foulée et dépose sa demande de changement de statut à la préfecture. Les mois défilent, pas de réponse. Fatiguée d'attendre, son entreprise la licencie fin octobre. Elle reçoit finalement une réponse de la préfecture la veille de Noël. Sa demande est acceptée. Soulagée, elle se met à la recherche d'un nouvel emploi, cale des entretiens d'embauche... Avant d'être à nouveau coupée dans son élan. «Quand je suis allée chercher mon titre de séjour à l'Ofii (Office français de l'immigration et de l'intégration, ndlr), ils ont refusé de me le donner au motif que je n'avais plus de travail. Je suis au bord de craquer. Je me retrouve sans papiers, sans ressource, sans rien.» A ses côtés, appelé à lui donner un coup de main, le journaliste Serge Moati. Furieux. «Ce n'est pas la France que j'ai appris à aimer. Je trouve ça insensé, indigne, minable. Il n'y a pas de mot.»
«Les services de la préfecture, c'est Kafka au cube»
Chacun à leur façon, les parrains et marraines accompagnent les jeunes dans leurs démarches, faisant marcher au besoin leur réseau. Mardi soir, dans la nouvelle promo de personnalités appelées en renfort, on trouvait : Serge Moati donc, l'ex-présidente d'Areva, Anne Lauvergeon (aujourd'hui présidente du conseil de surveillance de «Libération»), l'architecte Michel Cantal-Dupart en «lutte contre la bêtise», la sociologue Dominique Schnapper et les journalistes Olivier Barrot et Elisabeth Quin. Récidiviste dans l'exercice, le sociologue Christian Baudelot, raconte sa première expérience : «J'ai aidé une brillante Bolivienne. Je me suis agité, j'ai appelé je ne sais pas combien de fois la préfecture, envoyé tout un tas de lettres... Les services de la préfecture, c'est Kafka au cube. Tout est fait pour les écœurer et les décourager. Le plus terrible, c'est l'arbitraire des guichetiers.»
L'histoire de Mohamed Ali Asfar est sur ce point révélatrice. Il a 24 ans, élancé, souriant, Mauritanien et ingénieur. Il raconte: «J'avais postulé dans des universités du monde entier, j'ai choisi la France car c'est un pays que j'ai toujours admiré. J'étais encore en stage de fin d'études quand j'ai pris rendez-vous à la préfecture. Je préférais m'y prendre à l'avance, mon entreprise me proposait de m'embaucher. Le jour de l'entretien, l'agent de préfecture me dit : si vous voulez rester en France, il faut que vous signez là, ce papier, vous engageant à quitter le territoire dès la fin du stage. Je n'avais pas le choix, j'ai signé.» C'était en août dernier. Depuis, il est dans l'attente d'un recours, empêché de travailler. «Mon employeur a besoin de moi, il m'attend.» Combien de temps encore ?
14/3/2012, Par MARIE PIQUEMAL
Source : Libération

La Conférence des Responsables de Culte en France (CRCF), qui s’est réunie mercredi, "s’élève contre toute instrumentalisation des religions dans le débat démocratique", indique un communiqué à l'issue de cette réunion .
La CRCR "n’entend pas revenir maintenant sur les polémiques inquiétantes et stigmatisantes à propos des pratiques religieuses alimentaires. Le moment venu, elle proposera une réflexion large et informée, sur le sens des rites et des pratiques religieuses dans notre société".
Lors de cette réunion, la CRCF a évoqué les prochaines élections "parce qu’il s’agit de choix majeurs pour l’avenir de notre pays et que les vrais enjeux sont nombreux : éducation, emploi, croissance, pauvreté, cohésion nationale, environnement, finances publiques, gouvernance européenne et mondiale, promotion de la paix …". "Avec nos concitoyens, croyants ou non, nous souhaitons que le débat en cette phase active de la campagne électorale, soit à la hauteur de ces enjeux", conclut le communiqué.
Ont été présents à la réunion, les membres de la CRCF:
Le Cardinal André VINGT-TROIS, président de la Conférence des Évêques de France --- Accompagné de Mgr Laurent ULRICH, vice-président de la Conférence des Évêques de France
Le Pasteur Claude BATY, président de la Fédération protestante de France --- Accompagné du pasteur Laurent SCHLUMBERGER, membre du Conseil de la Fédération protestante de France, président du Conseil national de l’Église réformée de France
Le Métropolite EMMANUEL, président de l’Assemblée des Évêques orthodoxes de France (représenté aujourd’hui par Mgr Nestor) --- Accompagné du Métropolite Joseph, membre de l’Assemblée des Evêques orthodoxes de France et de M. Carol SABA, porte-parole de l’Assemblée des Évêques orthodoxes de France
Le Grand Rabbin Gilles BERNHEIM, Grand Rabbin de France --- Accompagné du rabbin Moshé LEWIN, porte-parole du Grand Rabbin de France (Participait aujourd’hui également M Joël MERGUI, président du Consistoire Central)
M. Mohammed MOUSSAOUI, président du Conseil français du culte musulman --- Accompagné de M. Anouar KBIBECH, secrétaire général du Conseil français du culte musulman
Le Révérend Olivier WANG-GENH, président de l’Union bouddhiste de France.
La CRCF a été créée le 23 novembre 2010. Elle regroupe six instances responsables du Bouddhisme, des Églises chrétiennes (Catholique, Orthodoxe, Protestante), de l’Islam et du Judaïsme. Cette initiative est justifiée par la volonté des responsables de culte en France d’approfondir leur connaissance mutuelle, par le sentiment de contribuer ensemble à la cohésion de notre société dans le respect des autres courants de pensée, et par la reconnaissance de la laïcité comme faisant partie du bien commun de notre société.
14 Mars 2012,  Hasna Daoudi
Source : Atlas info

Nouveau rebondissement dans l’affaire kafkaïenne Rachid Alamin. Un quotidien français a révélé ce matin que le jeune MRE, Rachid Alamin,  emprisonné depuis quatre mois à Tétouan porte les même prénoms et noms que… son oncle. Lors de son arrestation pour un trafic de cannabis, l’oncle a tout simplement accusé son neveu MRE d’être le trafiquant de drogue. Les explications.
C’est une histoire à rendre fou et digne d’un scénario de Francis Véber. Dans un article paru ce mercredi 14 mars, la Voix du Nord révèle que le Français d’origine marocaine Rachid Alamin est en fait le neveu du Marocain arrêté en 2009 pour trafic de drogue. Ceci explique pourquoi les deux hommes ont le même nom de famille.
Pour rappel, le jeune Français d’origine marocaine, vivant à Halluin, est emprisonné depuis quatre mois à Tétouan, accusé d’avoir trempé dans une affaire de stupéfiants. Mais le jeune homme âgé de 29 ans clame son innocence affirmant que la police marocaine l’a confondu avec un autre Rachid Alamin. Il avait d’ailleurs décidé de se rendre aux autorités marocaines pour prouver sa bonne foi et son innocence.
Cependant son oncle est une personne « qu'il connaît à peine, qu'il a vu deux ou trois fois dans sa vie », précisent des membres de la famille du MRE au quotidien nordiste. « Pour des raisons qui demeurent mystérieuses, cet oncle qui vit entre le Maroc et l’Espagne a volontairement désigné son neveu alors qu’il état interrogé sur un trafic de cannabis », ajoute le journal. L’oncle avait été arrêté en 2009 suite à un mandat d'arrêt international et avait purgé une peine de prison d’une dizaine de mois. Aujourd’hui, il est libre et ne peut être condamné deux fois pour les mêmes actions.
Question d’honneur
Mais la grande question dans cette affaire est pourquoi la famille n’a pas révélé, dès le départ, à la presse que les deux Rachid faisaient partie de la même famille ? La raison est simple : la famille du jeune homme a eu peur que cette affaire ne lui apporte honte et déshonneur et ne voulait pas voir son nom mêlé à celui d’un trafiquant de drogue. C’est pourquoi elle a tenu secret ce lien familial. Yabiladi a tenté de joindre cet après-midi le comité de soutien au jeune Rachid Alamin pour en savoir plus, mais sans succès.
De son côté, la justice marocaine est au courant de ce lien familial. Le tribunal de Tétouan a d’ailleurs exigé une confrontation entre les deux hommes lors d’une audience prévue le 23 mars prochain. L’oncle pourrait ne pas y assister, surtout que d’après la famille Alamin, l’oncle ne se soucie guère du sort de son neveu. L’avocat du jeune MRE garde néanmoins espoir. Il affirme que son client pourrait être libéré le 23 mars, même en l’absence de son oncle. En attendant la prochaine audience, la mobilisation se poursuit à Halluin. Des amis et proches de la famille réunissent actuellement des papiers administratifs et des photos datant de juillet 2009 pour prouver que le jeune Rachid Alamin était bel et bien en France et non au Maroc à cette date.
14/3/2012
Source : Yabiladi

En meeting à Marseille, le candidat socialiste François Hollande s'est engagé mercredi soir, s'il est élu à l'Elysée, à mettre un terme au vocable de "zone urbaine sensible", qu'il juge stigmatisant, proposant pour les quartiers défavorisés des politiques publiques "renforcées".
Voulant tourner en dérision le "plan Marshall" pour les banlieues promis en 2007 par Nicolas Sarkozy, François Hollande a prononcé au passage une phrase maladroite mettant en doute les connaissances historiques des habitants des quartiers défavorisés. "Je ne propose pas je-ne-sais-quel plan Marshall pour les banlieues. Personne ne sait d'ailleurs dans les banlieues qui était le général Marshall, même si c'était un homme estimable", a déclaré le candidat socialiste lors d'un grand rassemblement à Marseille.
Il s'agissait de son premier meeting depuis celui de Nicolas Sarkozy à Villepinte (Seine-Saint-Denis) dimanche.
Dans la cité phocéenne, François Hollande a présenté ses propositions pour les quartiers défavorisés. Rappelant que six millions de Français vivent dans des ZUS (zones urbaines sensibles), il a promis de mettre "un terme au zonage qui est une stigmatisation". "Qui a envie de vivre dans une zone?" a-t-il demandé.
"La République, elle ne connaît pas les zones, elle ne connaît que les territoires, que les citoyens, égaux en droits et en devoirs. Il n'y a qu'une seule France", a plaidé le député de Corrèze.
Dans les quartiers défavorisés, les politiques publiques seront "amplifiées, renforcées, démultipliées", a affirmé François Hollande. "Dans les quartiers, la République sera de retour après le mois de mai".
Evoquant par ailleurs les mères d'origine étrangère qui élèvent seules leurs enfants et qui ont du mal à les aider à faire leurs devoirs, il a promis que serait mis en place "un réseau d'aide aux parents isolés pour favoriser l'apprentissage de la langue française".
Grâce aux moyens de l'Education nationale, des conseils généraux, des Caisses d'allocations familiales et des associations de parents, ce réseau permettra d'"aider les parents pour qu'ensuite ils puissent aider leurs propres enfants".
"L'apprentissage du français, de l'expression française, sera une priorité pour moi, en particulier dans les quartiers où vivent de nombreux enfants issus de l'immigration", a déclaré François Hollande. Les inégalités apparaissent au début de la scolarité, a-t-il expliqué: "c'est à l'école avec le français que tout se joue, très tôt".
Pour aider les jeunes des quartiers en difficulté, il a promis d'affecter les 150.000 emplois d'avenir de son programme présidentiel "exclusivement dans les quartiers où il y a du chô mage". Auparavant, il indiquait qu'il les affecterait "en priorité" dans ces quartiers.
François Hollande a une nouvelle fois défendu son "contrat de génération" qui permettra à un employeur embauchant un jeune en CDI tout en conservant un senior jusqu'à la retraite de bénéficier d'une "double exonération de charges".
Il a répété qu'il multiplierait par cinq les sanctions contre les communes ne respectant pas leurs obligations en matière de logement social.
14/3/2012
Source : AP

Le Haut commissariat aux réfugiés de l'ONU a mis en garde mercredi contre une possible arrivée en Italie d'immigrés syriens fuyant les violences dans leur pays, demandant à Rome de préparer un centre d'accueil sur l'île de Lampedusa.
"Les Syriens sont en train de fuir. Plus d'un millier d'entre eux sont déjà arrivés en Libye, en même temps que d'autres personnes qui continuent à s'enfuir de pays comme la Somalie", a déclaré Laura Boldrini, porte-parole du HCR en Italie, au cours d'une conférence de presse à Rome.
"Nous ne pouvons pas attendre un flux constant de réfugiés arrivant sur les cô tes de l'Italie avant de proclamer l'urgence, le gouvernement doit agir maintenant pour préparer Lampedusa à l'arrivée par bateaux de nouveaux immigrés en provenance de la Libye", a-t-elle ajouté.
Le port de Lampedusa, sur la petite île du même nom, est la principale porte d'entrée dans l'Union européenne pour les immigrés en provenance de plusieurs pays d'Afrique du Nord, comme la Tunisie, la Libye ou même l'Egypte.
L'Italie avait fermé en septembre 2011 le centre d'accueil qui existait sur cette île après une émeute d'immigrés tunisiens qui avaient mis le feu au bâtiments pour protester contre leur long séjour sur l'île.
Mme Boldrini a lancé sa mise en garde alors que le documentaire "Mer interdite" racontant le refoulement vers la Libye en 2009 d'immigrés interceptés en pleine mer en provenance de ce pays sort dans des salles de cinéma italiennes.
Le documentaire utilise des vidéos réalisées grâce à des téléphones portables montrant un groupe de quelque 200 réfugiés érythréens et somaliens embarquant pour l'Italie.
Entassés sur une embarcation en mauvais état, ils chantent des prières pour garder le moral alors que l'eau et la nourriture viennent à manquer. Des cris de joie éclatent lorsque les autorités italiennes arrivent, mais tous sont renvoyés, y compris les femmes enceintes, les enfants et les personnes âgées.
"Vous nous jetez dans les mains d'assassins, de cannibales", crie un Erythréen désespéré alors que le bateau regagne Tripoli.
En février, la Cour européenne des droits de l'homme a sanctionné l'Italie pour avoir renvoyé des demandeurs d'asile potentiels dans le cadre d'un accord controversé entre l'ex-chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi et l'ex-leader libyen Mouammar Kadhafi.
Le co-réalisateur du film, Andrea Sorge, espère que le film - qui sort jeudi dans quelques salles de Rome et du nord de l'Italie - éveillera l'intérêt des Italiens, qui jusqu'à présent ont largement ignoré la politique italienne en matière d'immigration.
14/03/2012
Source : AFPF

François Hollande s'est engagé, s'il était élu à l'Elysée, à ne plus placer, dès le mois de mai, les enfants d'immigrés clandestins en centre de rétention, dans une lettre à des associations.
"Je veux prendre l'engagement, si je suis élu à la présidence de la République, à mettre fin dès mai 2012 à la rétention des enfants et donc des familles avec enfants", écrit le candidat socialiste.
Dans ce courrier daté du 20 février, M. Hollande répondait à l'Observatoire de l'enfermement des étrangers (OEE) et au Réseau éducation sans frontières (RESF) qui ont lancé le mois dernier une pétition "pour que cesse immédiatement et définitivement l'enfermement des enfants et mineurs étrangers".
"Des alternatives existent, comme l'assignation à résidence. De nouvelles solutions pourraient être imaginées, en concertation avec l'ensemble des acteurs concernés (magistrats, associations, avocats) afin de déterminer les choix les plus adaptés aux situations réelles", suggère M. Hollande.
Selon lui, "la protection de l'intérêt supérieur des enfants doit primer, comme nous le rappellent de nombreuses conventions internationales que la France a signées, et en particulier la Convention européenne des droits de l'homme et la convention internationale de l'enfant.
Selon un rapport publié fin 2011 par cinq associations (Assfam, Cimade, Forum réfugiés, France Terre d'Asile et Ordre de Malte), 500 mineurs, dont "356 enfants accompagnés d'au moins un de leurs parents (178 familles)" ont été retenus en 2010 dans les centres de rétention administrative (CRA) où sont placés les étrangers en attente de reconduite. Parmi eux, 86% étaient âgés de moins de 13 ans.
Le 19 janvier, la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a condamné la France pour avoir enfermé une famille kazakhe en attente d'expulsion dans un CRA inadapté pour leurs deux très jeunes enfants.
S'agissant des enfants placés en zone d'attente où sont maintenus les étrangers arrivés irrégulièrement à la frontière, M. Hollande s'est seulement engagé à la recherche de "solutions adaptées" parce que "le contrôle de nos frontières et de l'entrée sur notre territoire reste évidemment nécessaire".
"La responsabilité m'oblige à dire que, pour les étrangers dont la situation est irrégulière et ne correspondra pas à une régularisation possible, des procédures d'éloignement seront réalisées" mais "dans le respect du droit et non pas dans le cadre d'objectifs chiffrés de façon absurde et dangereuse", a affirmé M. Hollande.
14/3/2012
Source : Le Parisien/ Le Parisien/ AFP

La non prise en compte des discriminations cumulées par le dispositif juridique (qui demeure monocritère) et leur quasi-invisibilité dans le contentieux juridique incite à en faire un enjeu prioritaire.

Le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), organise les 17 et 18 mars 2012, à Rabat, une rencontre internationale, sous le thème : "Science, technologie innovation et développement solidaire : Quelle contribution des compétences marocaines du monde ?"…Suite

Le Parlement britannique a soulevé mardi des craintes que la Grande-Bretagne pourrait être forcée de faire face a une nouvelle vague de travailleurs immigrés, si les contrô les aux frontières ne sont pas resserrées.
Mark Pritchard, responsable d'un Comité parlementaire des Conservateurs, a réclamé davantage de mesures de la part du gouvernement pour réaliser son engagement à freiner l'afflux de l'immigration.
"Il y a beaucoup de discours musclés sur l'immigration, mais pas d'efforts suffisants pour faire baisser le nombre de migrants", a-t-il déclaré. Selon lui, peu de choses ont été faites pour lutter, entre autres contre les abus liés au regroupement familial, aux visas de travail et touristiques.
D'après lui, la montée du chômage dans l'Union européenne (UE) pourrait déclencher une nouvelle vague de migration vers la Grande-Bretagne. Les espoirs du gouvernement de réduire la migration nette en Grande-Bretagne à quelques dizaines de milliers à l'horizon 2015, ont subis récemment un nouveau coup à la lumière des derniers chiffres publiés par l'ONS.
Le gouvernement a fixé à 20.700, le quota de visa qui sera accordé chaque année aux immigrés originaires de pays hors UE, avec pour objectif de plafonner le nombre d'immigrés à "quelques dizaines de milliers", à l'horizon 2015.
Cependant, en l'espace d'une année seulement, 250.000 nouveaux migrants sont entrés au Royaume-Uni, suscitant de sérieuses interrogations sur la capacité du gouvernement d'atteindre ses objectifs en la matière.
13/03/2012
Source : Agence de presse algérienne

"Espana-Marruecos: Heridas sin cicatrizar" (Espagne-Maroc : plaies non cicatrisées) est le titre d'un essai sociologique sur l'image du Maroc véhiculée par les médias espagnols, paru dernièrement en Espagne et qui a été présenté, lundi soir à Madrid.
Ecrit par le journaliste-sociologue marocain, Mohamed Boundi, l'ouvrage épluche le discours des médias espagnols et le traitement qu'ils réservent au Maroc et aux questions s'y rapportant, tout en essayant d'expliquer les causes derrière la persistance dans l'imaginaire collectif espagnol d'un ensemble de préjugés, stéréotypes et images déformées de la société et de la réalité marocaines.
L'objectif principal de cet ouvrage (Edition Diwan, 304 pages), selon son auteur, est l'étude de la construction de l'image que les médias espagnols communiquent à l'opinion publique de leur pays en relation avec le Maroc à travers différentes lignes éditoriales et approches idéologiques.
L'étude se divise en quatre chapitres construisant une argumentation commune. Le premier présente le cadre théorique permettant de déceler le rôle des moyens de communication de masse en rapport avec le sujet traité. Le deuxième chapitre explique la situation de "déséquilibre" qui a marqué plus d'un siècle et demi de l'histoire des relations maroco-espagnoles. Pour l'auteur du livre, cette étape se caractérise par le renforcement des stéréotypes à l'égard des Marocains dans les manuels scolaires, la littérature, la presse, le cinéma et les discours politiques.
Dans le troisième chapitre, l'auteur opte pour l'analyse du contenu des journaux espagnol à tirage national dans le but de vérifier le degré de persistance de certaines perceptions négatives du Maroc dans la presse locale, particulièrement dans les moments de tensions bilatérales.
Durant les périodes de tension, relève l'auteur, la presse espagnole enregistre un haut niveau de production d'éléments informatifs, interprétatifs et graphiques relatifs au Maroc, se rapportant à des questions considérées comme des foyers de tensions entre les deux pays.
Dans le dernier chapitre, l'auteur recourt à d'autres techniques de la recherche sociologique et à des ressources méthodologiques, tels les sondages d'opinion, pour pouvoir aboutir à une idée globale sur les effets de la crise dans les relations bilatérales et le comportement des acteurs sociaux et politiques en Espagne.
Dans les conclusions de cette étude, l'auteur soutient qu'en dépit des bonnes intentions au niveau officiel, "les germes de tension et le climat de crispation dominent en permanence les rapports politiques entre Rabat et Madrid".
Toutefois, au niveau social, la situation est différente et les contacts entre les deux sociétés civiles sont exemplaires. A l'exception de cas isolés, les rapports de convivialité n'ont pas été affectés par des comportements collectifs racistes ou xénophobes à l'égard des immigrés marocains, explique-t-il.
Boundi relève, dans le même contexte, que l'étude du rô le des mass-media est très utile pour le rapprochement de l'opinion publique à la réalité de chacun des deux pays.
S'exprimant lors de la présentation de cet ouvrage, la présidente de la Fédération des associations de journalistes d'Espagne (FAPE), Elsa Gonzalez, a qualifié le livre de "source importante" de connaissances et d'informations sur certains faits marquants de l'histoire commune contemporaine de l'Espagne et du Maroc.
Le livre de ce journaliste-sociologuqe, qui présente des données "importantes" sur l'image véhiculée par les médias espagnols du Royaume, peut être d'une grande utilité pour les journalistes ou les chercheurs espagnols désireux de travailler sur une thématique concernant le Maroc, a-t-elle ajouté.
L'historien espagnol et chercheur en sciences sociales, Candido Monzon, a relevé que cet assai analyse certains stéréotypes, devenus des préjugés, marquant les relations hispano-marocaines, toute en se focalisant sur leurs origines.
"Outre le fait qu'il part de faits réels, ce qui est intéressant dans le livre de Boundi c'est qu'il ne s'est pas contenté uniquement d'un diagnostic de la situation de l'image du Maroc en Espagne, mais qu'il a essayé d'offrir des solutions et des possibilités" pour remédier à cette situation, a-t-il fait observer.
Victor Morales Lezcano, historien et écrivain espagnol, a affirmé que ce livre fait partie de ces ouvrages qui ne laissent pas le lecteur indifférent et qui suscitent chez lui une certaine réaction, mettant en exergue l'effort déployé par l'auteur marocain dans cette étude. 13/03/2012
Source :  MAPF

Après avoir participé en 2010 au Salon professionnel de la 1pusique du monde (WOMEX) et au Festival Roskilde en 2011, le groupe amazigh Oudaden sera au Danemark pour deux concerts exceptionnels les 15 et 16 mars 2012...Suite

Le Centre islamique de développement du commerce et Expo Center Sharjah initient le premier Salon spécialement dédié au halal. Une occasion pour l'industrie agroalimentaire nationale de se positionner sur un marché de 1,6 milliard de consommateurs…Suite

LA crise du transport maritime de passagers entamée en début d'année risque de marquer pour longtemps le secteur. Les dommages collatéraux s'enchaînent et l'un des plus fatals reste la réduction drastique de 1' offre de transport au niveau du détroit...Suite

Les actes du colloque international sur le thème "Repenser l'Atlantique" organisé le 13 octobre 2010 à Montréal dans prolongement de l'"Initiative tricontinentale atlantique" du Haut Commissariat au Plan (29 et 30 mai 2009 à Skhirat) viennent d'être publiés sous la direction du directeur de l'Institut d'études internationales de Montréal, Dorval Brunelle.
L'ouvrage compile les communications (une vingtaine) des différents intervenants au Colloque qui ont été regroupées autour de trois axes : commerce, immigration et sécurité, et défense. Les contributions à ce recueil sont précédées du discours inaugural du Haut commissaire au plan, Ahmed Lahlimi Alami qui a présidé la séance d'ouverture du colloque "Repenser l'Atlantique".
Dans l'introduction de cet ouvrage de 441 pages publié aux éditions Bruylant, M. Brunelle indique que ce livre "nous invite à réfléchir sur les facteurs qui, en début du 21-ème siècle, ont une incidence sur l'évolution des échanges matériels, immatériels et symboliques à l'intérieur ou à la grandeur de l'espace Atlantique".
Il rappelle que le Haut commissaire au plan a affirmé à l'ouverture du colloque que "la transversalité atlantique recèle des synergies insoupçonnées et offre des opportunités de co-développement particulièrement adaptées à la conjoncture actuelle et à des questions globales, le changement climatique et la biodiversité, la sécurité maritime, les migrations, le terrorisme et les trafics de tous genres".
M. Lahlimi, ajoute-t-il, avait "plaidé pour un engagement actif en faveur de la promotion d'un co-développement tricontinental capable de transcender les clivages Est-Ouest et Nord-Sud, et capable surtout d'aller au-delà des paradigmes idéologiques et stratégiques qui les ont pendant longtemps entretenus".
Le premier chapitre de cet ouvrage consacré au commerce, traite du phénomène de la multiplication des accords commerciaux négociés ou en cours de négociation à l'intérieur de l'espace atlantique. Le deuxième porte sur l'immigration, les flux migratoires et leurs incidence sur les pays d'accueil tout autant que sur le pays d'origine, en termes politiques culturels, sociaux ou économiques. Le troisième et dernier chapitre, qui aborde la question de la sécurité et défense, s'articule autour de l'expression de "communauté atlantique", mise à l'ordre du jour au lendemain de la 2-ème guerre mondiale, lit-on dans l'introduction de cet ouvrage.
 13/03/2012
Source :  MAPF

Le président-candidat Nicolas Sarkozy s'est attiré mardi les foudres de ses "alliés" européens suite à sa dernière sortie dans le cadre de la pré-campagne électorale lors de laquelle il avait menacé de sortir la France de l'espace Schengen.
Pour le chef de la diplomatie allemande Guido Westerwelle, renforcer les frontières intérieures ne rendra pas l'Europe plus sûre et les pays de l'UE n'iront pas dans la bonne direction en se repliant sur eux-mêmes.
"Se replier chacun dans sa coquille nationale, voilà qui ne va pas dans la bonne direction", a dit l'ex-dirigeant des Libéraux du FDP, petit partenaire de coalition de la CDU (Union chrétienne-démocrate) de la chancelière Angela Merkel.
Selon le responsable allemand, ce n'est pas protéger les frontières au sein de l'Union européenne qui rendra l'Europe plus sûre, mais plutô t la protection de ses frontières extérieures.
Les chefs des principaux groupes politiques au Parlement européen avaient fustigé, de leur cô té, la menace du président français de sortir son pays de l'espace Schengen, le chef de file des libéraux européens, Guy Verhofstadt, dénonçant même un langage pour "flatter" l'extrême droite.
"Qui est le candidat de l'extrême droite en France, Le Pen ou Sarkozy", a lancé l'ancien Premier ministre belge au cours d'un débat sur les résultats du dernier sommet européen. Guy Verhofstadt a rappelé que les propos du chef de l'Etat français étaient ceux d'un candidat à l'élection présidentielle. "C'est du jamais vu, un président en exercice qui utilise ce langage", a-t-il lancé.
L'Autrichien Hannes Swoboda, chef du groupe Socialiste et Démocrate a pour sa part brandi son passeport et a ironisé sur la nécessité pour les élus européens de devoir à nouveau passer des contrôles douaniers pour se rendre à Strasbourg, siège du Parlement.
Lundi, la commissaire européenne chargée des questions d'immigration, Cecilia Malmstrom, avait prévenu qu'une réforme fondamentale de la zone Schengen telle que réclamée par le président français devrait passer par une réforme du traité de l'UE, par "nature compliquée", selon elle. La convention "Schengen fait partie du traité" de l'Union européenne et "donc une modification demandera un changement de ce traité", a-t-elle précisé.
Lors d'un meeting électoral à Villepinte, le candidat de l'UMP à la présidentielle avait plaidé dimanche pour une révision des accords de Schengen, qui régissent la libre circulation des personnes en Europe, afin de maîtriser les "entrées" sur le territoire européen et d'imposer une "discipline commune dans les contrôles aux frontières".
Pour justifier sa volonté de réformer Schengen, il a évoqué le lendemain "la frontière entre la Grèce et la Turquie", qui, selon lui, "n'est pas défendue", "n'est pas contrôlée, n'est pas tenue".
Début 2011, des centaines de réfugiés tunisiens avaient débarqué sur l'île italienne de Lampedusa. L'Italie leur a délivré un droit de circulation, provoquant la colère de Paris. Parmi ceux qui ont traversé la frontière française - en toute légalité, conformément aux accords de Schengen û certains ont été arrêtés par les policiers spécialement dépêchés par le ministère de l'Intérieur avant d'être confiés au système judiciaire.
Cette stratégie a été jugée comme bafouant le droit européen et donnant lieu à des situations absurdes : lorsque ces personnes n'avaient pas été enregistrées en Italie, la France ne pouvant renvoyer ces personnes sur la péninsule, ni en Tunisie ou en Libye en pleine révolution, certaines préfectures ont proposé de les renvoyer dans d'autres pays d'accueil, suscitant l'ire des organisations des droits de l'homme et des défenseurs du droit d'asile. 13/03/2012
Source : Agence de presse algérienne

Sur le plateau de Mots Croisés sur France 2, l'ancien ministre Philippe Douste-Blazy a préconisé de remettre l'homme au centre de la réflexion sur l'immigration en Europe, lundi 12 mars.

Alors que Nicolas Sarkozy menace aujourd'hui de faire sortir la France de l'Espace Schengen, Philippe Douste-Blazy a tenu à rappeler qu'aucune action n'a été entreprise par le président sortant durant son mandat : "Frontex, cela fait 10 ans que Sarkozy, entre ses fonctions au ministère de l'Intérieur et son mandat présidentiel, aurait pu rendre cela concret", a-t-il pointé en réaffirmant qu'il faut "arrêter de prendre l'Europe pour un bouc émissaire" car "si l’on devient protectionniste en France, c'est une catastrophe absolue pour le pays".

Pour l'ancien ministre des Affaires étrangères, "depuis 15 ou 20 ans, en France, on ne parle d'immigration qu’en des termes négatifs" et "on oublie trop souvent les hommes qui immigrent". "Ce sont des gens qui meurent de faim, de soif, de maladie dans leurs pays". Philippe Douste-Blazy a préconisé ainsi que "20 % des revenus issus de la taxe sur les transactions financières aillent au développement de ces pays". "Or, aujourd'hui, François Bayrou est le seul candidat à avoir fait cette promesse", a-t-il précisé, "il s'agit ici de traiter la source de l'immigration !"

Philippe Douste-Blazy a également commenté la proposition de Nicolas Sarkozy consistant à faire payer la différence des impôts payés entre la France et le pays d'accueil des exilés fiscaux. "Sarkozy va d'un excès à l'autre avec cette annonce", déplore-t-il en décrivant "un véritable sauve-qui-peut". "Tous les jours amènent leurs lots d'annonces incroyables. Il ne faut pas diviser ainsi les Français." "Dans cette campagne et concernant les questions européennes, peut-être que Nicolas Sarkozy en fait trop et François Hollande pas assez", analyse-t-il, "Seul François Bayrou, fait des propositions concrètes sur ces sujets".

13/3/2012

Source : Site de FB


 

 Du 21 au 24 mars 2012, le CCME, en partenariat avec l’atelier 21, participe à «Art Dubaï».  Plus de 30 000 visiteurs sont attendus à cet événement qui permettra de montrer le dynamisme des arts plastiques au Maroc.

Pour la deuxième année consécutive, le Maroc aura sa place à la foire «Art Dubaï». Il sera représenté par la galerie d’art l’Atelier 21 qui a bénéficié du soutien du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME).

La participation du Maroc à la sixième édition de cet événement qui se déroulera du 21 au 24 mars 2012 à Dubaï sera marquée par le stand qui sera érigé sur place et qui permettra aux visiteurs, notamment les professionnels, de se faire une idée de la situation des arts plastiques dans le Royaume et de prendre toute la mesure de la créativité des peintres et artistes contemporains marocains. «L’année dernière, la participation marocaine à Art Dubaï avait agréablement surpris les observateurs qui avaient manifesté un vif intérêt pour les œuvres de nos artistes. Cet intérêt doit être consolidé par des actions qui s’inscrivent dans la continuité», explique Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger. Il ajoute que «la démarche du CCME vise à renforcer les liens avec les artistes marocains établis à l’étranger, mais également à montrer la vitalité de leurs expressions et leur forte présence dans les rendez-vous internationaux».

La participation du Maroc à «Art Dubaï» est d’autant plus importante que la sélection a été extrêmement rigoureuse. C’est le fruit des efforts déployés par le CCME et la galerie d’art l’Atelier 21. Cette dernière, depuis sa création en 2008, n’a eu de cesse de promouvoir l’art contemporain et les artistes plasticiens au Maroc. Elle a fait également de l’encouragement des artistes marocains à l’étranger l’un de ses principaux objectifs. À ce sujet, elle a participé, en partenariat avec le CCME, à la 12e édition de «Art Paris» qui s’est déroulée du 17 au 22 mars 2010 au Grand Palais, dans la capitale française, et à la 5e édition de «Art Dubaï» en 2011 au Madinat Jumeirah.

De son côté, le CCME est résolument engagé dans la promotion des artistes marocains du monde, et ce à travers plusieurs manifestations (l’exposition rétrospective et le beau livre consacrés à André Elbaz, l’exposition Résonances, artistes marocains du monde à Marrakech qui a rassemblé quinze artistes contemporains de six pays de résidence). Par leur participation à la 6e édition de «Art Dubaï», la galerie d’art l’Atelier 21 et le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger ambitionnent de montrer, d’une part, la vigueur des arts plastiques au Maroc et, d’autre part, de conquérir de nouveaux marchés pour les plasticiens marocains. «Je suis particulièrement heureux de constater que plusieurs artistes hommes et femmes comme Safaa Erruas, Chourouk Hriech, Fouad Bellamine et Mohamed El Baz, seront du voyage. Leur présence à Dubaï ne manquera pas de donner une idée positive de la diversité et du dynamisme de la création artistique contemporaine au Maroc dans le contexte de l’évolution pacifique que connaît notre pays», a conclu Driss El Yazami.

 «Art Dubaï» en bref

«Art Dubaï» est la plus grande foire d’art contemporain du monde arabe. Au terme de six éditions, cette foire a réussi à créer une plateforme internationale, attirant les meilleures institutions muséales ainsi que des commissaires d’expositions, des critiques d’art et des collectionneurs de renom. C’est le plus important rendez-vous des arts plastiques dans le monde arabe et la prochaine édition, qui se déroule au courant de ce mois de mars, confirme la réputation de l’événement, dans la mesure où près de 75 galeries, parmi les plus importantes au monde, représentant 31 pays, y participeront. C’est ainsi que l’Amérique du Nord, l’Europe, l’Australie, l’Asie, l’Afrique, le Proche et Moyen-Orient y seront représentés.

13 Mars 2012,  Afaf Sakhi

Source : LE MATIN

Les marins de la Comarit bloqués à Sète veulent voir leurs situation changer. Ils veulent retrouver leurs familles et leur salaire à la fin du mois. Leur souhait est de quitter les bateaux pour réclamer leur droit par des manifestations sur la place de la mairie, à Sète, mais les associations qui les soutiennent les en ont dissuadé car ils risquent de tout perdre.

Bateaux bloqués en mer depuis le 7 janvier, aucun salaire depuis plus de 4 mois à présent, cotisations sociales non versées par l'employeur, endettés au Maroc, problèmes de santé, familles appauvries, les marins des trois bateaux de la Comarit restés à quai à Sète veulent prendre leur destin en main. Ils veulent quitter les bateaux pour manifester devant la mairie de Sète. Ce qui les retient encore : le conseil des associations qui les soutiennent.

« Nous les avons rencontré dimanche matin, moi je leur ai dit de ne pas le faire », confie à Yabiladi Alain Cwick du syndicat Force Ouvrière (FO), le premier à dénoncer ouvertement les conditions de vie précaires des marins. Toutes les autres associations de soutien leur ont donné le même conseil. « Ils avaient vraiment envie de bouger, faire quelque chose pour débloquer leur situation. Ils veulent manifester sur la place de la mairie, devant le centre de rétention. C’est dangereux parce qu'ils n’ont pas les papiers : la police peut les ramasser; et si cela arrive, c’est la prison, explique-t-il. Je suis intervenu au cabinet du préfet pour dire aux marins de se calmer. » Pour les marins, c’est pourtant en France qu’ils auront le plus de chance de parvenir à se faire entendre. « D’ici, notre parole porte un peu plus »., soulignait l'un des marins dans le Midi Libre.

Sur les trois bateaux - le Marrakech, le Bni Nsar et le Biladi - les conditions de vie sont sensiblement les mêmes. Nourriture, gaz, etc., tout arrive en compte-goutte. « Il y a eu des discussions entre la préfecture, les responsables du port et les marins », des vivres leurs seront livrées dans peu de temps », assure M. Cwick.

Plus d’endroit pour se retrouver

Malgré des conditions de vies hygiéniques et psychologiques précaires, les marins avaient jusqu'ici une petite consolation : le Seamen’s Club. Ce centre ouvrait ses portes aux hommes de mer marocains tous les soirs à 19h. Là, ils pouvaient tous se retrouver pour papoter, boire un café, rigoler un peu, histoire d’oublier le cauchemar qu’est devenu leur quotidien.

Mercredi 7 mars, Hélène Scheffer et Bernard Gouy, présidente et vice-président du Seamen’s club ont décidé de fermer les portes de leur structure. En cause, la non implication des autorités publiques dans la prise en charge de ces marins conformément à la loi, selon Midi Libre. « La France a ratifié, en 2004, la convention internationale sur le bien-être des gens de mer. Cette convention impose aux signataires de pourvoir aux besoins matériels, moraux et médicaux des marins. Or cette mission de service public, c’est nous qui l’assurons. Mais sans la moindre considération ni la moindre écoute de la part des autorités. Aujourd’hui, nous disons stop. A chacun désormais de prendre ses responsabilités », ont déclaré les responsables du Seamen’s club.

La Comarit ne voit toujours pas le bout du tunnel et le silence est roi dans les couloirs de l’entreprise. Pendant toute la journée de mardi 13 mars, la direction de la société était absente de ses bureaux, au siège, situé à Tanger. Impossible d’avoir des éléments de réponse sur l’état d’avancement des négociations avec leurs créanciers. L'avocat de la société avait récemment annoncé une levée de saisie sur les bateaux bloqués aux ports de Sète, mais celle-ci ne concernait que la demande de saisie faite par la compagnie maritime CMA CGM, car la Comarit a encore plusieurs dettes liées aux saisies conservatoires.

Le ministère de l’Equipement et des transports a récemment lancé un appel d’offre, pour l’exploitation temporaire de la liaison Sète-Tanger. La compagnie maritime italienne Grandi Navi Veloci (GNV) y aurait répondu. Son directeur général, Ariodante Valeri, vient au Maroc cette semaine pour un entretien avec la marine marchande, indique à Yabiladi une source proche du dossier à la GNV. Ce sera le deuxième entretien après la demande émise par GNV à pouvoir reprendre la ligne Sète-Tanger. Cependant, la marine marchande marocaine n'a pas encore donné de réponse définitive.

13/3/2012, Ristel Edimo

Source : Yabiladi

Un rapport commandé par le ministère de l’intérieur sur l’enseignement de l’islam en France révèle une augmentation de la demande de formation des musulmans, mais montre que la réponse apportée par la communauté est encore fragile…Consulter le rapport

Les chuchotements des élèves – filles et garçons mélangés – résonnent sur le haut plafond du hall d’entrée de la mosquée Al-Ihsan, à Argenteuil (Val-d’Oise). Des dizaines d’enfants se sont tirés du lit ce samedi matin pour assister à quatre heures de cours de religion et d’arabe. Sous les regards attentifs du président de l’association qui gère la mosquée, Abdelkader Achebouche, et du directeur de l’école, Mourad Khoutri, quelques retardataires se pressent. « La ponctualité et la rigueur, c’est important. En plus de la religion, on enseigne aussi le civisme et la discipline », insiste ce dernier. À 9 heures précises, les cours peuvent commencer dans les six salles de cours au premier étage du bâtiment.

Dans son bureau où parvient la rumeur assourdie des récitations du Coran, Mourad Khoutri, professeur de mathématiques dans un collège public voisin, présente fièrement un programme qui tient, pour chacune des deux matières, dans une grande chemise plastifiée. Sur sa table sont étalés les manuels, conçus spécialement pour des élèves non arabophones. En plus des chapitres sur les textes sacrés ou la tradition du Prophète, ils traitent des « bons comportements ».

Alors que « dans les écoles publiques, ça se dégrade », selon le président Abdelkader Achebouche, l’école d’Al-Ihsan veut former de « bons musulmans », mais aussi de « bons citoyens ». Au total, 970 jeunes élèves entre 6 et 15 ans, répartis sur six niveaux, et près de 200 adultes fréquentent ses cours dispensés le samedi, le dimanche et le mercredi matin par une quinzaine de professeurs.

Inquiétude de parents devant « l’acculturation possible de leurs enfants »

Aménagée dans un ancien garage Renault, la mosquée Al-Ihsan, la plus grande d’Argenteuil, est l’une de celles sur lesquelles s’est penchée une équipe de cinq chercheurs de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et de l’Institut d’études de l’islam et des sociétés du monde musulman (IISM), dirigée par Samir Amghar.

À la demande de l’ancienne Délégation à la prospective et à la stratégie créée par Michèle Alliot-Marie lorsqu’elle était ministre de l’intérieur, ils ont publié un rapport sur « L’enseignement de l’islam dans les écoles coraniques, les institutions de formation islamique et les écoles privées », que révèle La Croix. Long d’une centaine de pages, il dresse l’inventaire des différentes structures d’enseignement, avant de tenter une plongée dans une dizaine d’entre eux.

Premier enseignement, les écoles coraniques, presque toujours accolées à une mosquée, seraient fréquentées par environ 35 000 enfants et adolescents. « Leur nombre s’accroît rapidement dans la mouvance des nouvelles implantations de mosquées et parce qu’elles viennent compenser l’absence de prise en charge d’un “catéchisme” musulman par l’enseignement public », constatent les auteurs.

Elles répondent aussi, selon eux, à l’inquiétude de parents devant « l’acculturation possible de leurs enfants ». Les méthodes d’enseignement restent pourtant « très traditionnelles » – « mémorisation et récitation du Coran par cœur à raison de quelques heures en fin de semaine » –, et les enseignants presque tous des bénévoles.

Au passage, le rapport pointe le discours paradoxal de certains responsables qui affirment vouloir faire de leurs élèves « des citoyens exemplaires »… tout en entretenant des liens forts avec leurs pays d’origine, que ce soit par l’envoi d’enseignants ou par l’enseignement délivré. Mais au final, c’est bien « l’amateurisme » de ces institutions qui ressort du rapport, et donc le « décalage » avec la demande d’une partie de la jeunesse musulmane.

D’où le développement d’une deuxième catégorie d’institutions : les établissements confessionnels, qu’il s’agisse d’écoles primaires, de collèges ou de lycées. En 2010, lors de la rédaction de leur rapport, les chercheurs en ont dénombré neuf, accueillant environ un millier d’élèves, tous ouverts – à l’exception de la Medersa à Saint-Denis de La Réunion – dans les dix dernières années. Ils ont également constaté la « floraison des projets d’écoles primaires un peu partout en France ».

Pourquoi ce succès ? C’est le résultat de l’implication très forte dans ce secteur des Frères musulmans (via leur branche française, l’Union des organisations islamiques de France), « omniprésents comme porteurs de projets », et « boostés » par la loi de 2004 proscrivant le port de signes religieux ostentatoires…

Mais ces établissements répondent aussi à une demande communautaire « forte » : celle de parents issus des classes moyennes et désireux, surtout lorsqu’ils habitent les quartiers sensibles, d’échapper à l’enseignement public, et de mettre leurs enfants dans ces établissements qui assurent former la future « élite musulmane ».

Les fragilités sont nombreuses, financières notamment

L’établissement Al-Kindi, ouvert en 2008 dans un contexte très polémique à Décines (Rhône), dans la banlieue lyonnaise, en est une bonne illustration : de nombreux parents, « financièrement aisés et bien implantés dans la vie sociale et commerciale locale », se sont fortement mobilisés, séduits par « la dimension morale, religieuse » de l’établissement, « la discipline qui y règne et la qualité de l’enseignement dispensé ».

Là encore, les fragilités sont nombreuses, financières notamment. La seule issue pour ces établissements, observe le rapport, est la signature d’un contrat d’association avec l’État, comme l’a fait le lycée Averroès à Lille en 2009. Même si celle-ci est aussi synonyme de perte d’autonomie, voire de « banalisation », car le lycée doit alors « être ouvert à tous »… Le processus de « sécularisation » semble d’ailleurs déjà à l’œuvre dans ce prestigieux établissement : « La majorité des élèves ne suit pas le cours d’éthique musulmane », désormais optionnel, et « la majorité des élèves n’affiche pas de pratique religieuse visible ».

Parce que le retour au religieux concerne également les adultes, le rapport se penche sur ces « instituts supérieurs islamiques » apparus dès les années 1990 – une douzaine recensée, accueillant de 3 000 à 4 000 étudiants –, avec un double objectif : répondre à leurs « fortes attentes », mais aussi « au besoin urgent de formation de cadres religieux ».

Ambiguïté de certains discours

Si ces instituts – souvent dans la mouvance des Frères musulmans, mais aussi liés à la Grande Mosquée de Paris, ou fruits d’initiatives individuelles – ont permis « l’émergence d’un corps enseignant spécialisé, ayant suivi un cursus de formation pour partie ou totalement en France », ils butent sur des difficultés pratiques, ont constaté les chercheurs.

En particulier l’absence de tout partenariat avec une université publique, qui serait synonyme de reconnaissance des diplômes, mais qui s’explique par leur « positionnement » : ces instituts, regrette le rapport, n’accordent pas « une place suffisante aux apports de l’islamologie contemporaine, à l’exégèse historico-critique des sources, comme aux disciplines “non islamiques” profanes telles que la sociologie » et retiennent surtout une vision « dogmatique » de l’islam.

En conclusion, et parce qu’ils s’adressent au ministère de l’intérieur, les chercheurs s’interrogent sur la nécessité pour les pouvoirs publics d’accompagner cet essor de l’enseignement privé de l’islam en France.

Tout en soulignant son rôle intégrateur, sa contribution « à l’émergence d’une élite musulmane en France », ils n’en soulignent pas moins les « tensions et conflits » entre acteurs, mais aussi l’ambiguïté de certains discours (présentation des établissements scolaires comme « ouverts » et en même temps islamiques, mise en avant d’une « citoyenneté musulmane »…). « Ces modes de socialisation (…) peuvent conduire à des communautarisations très fermées », s’inquiètent-ils, plaidant – prudemment – pour une association élargie avec l’État, « source de fortes contraintes pour les établissements ».

13/3/2012, Anne-Bénédicte HOFFNER, avec Julien DURIEZ

Source : La Croix

Six associations viennent d’introduire un recours en annulation de la loi sur le regroupement familial auprès de la Cour constitutionnelle. Le motif ? Cette loi porte atteinte au droit fondamental pour tous à vivre en famille et comporte des dispositions clairement discriminatoires…Suite

A l’initiative de l’association « Migrations & Développement » (M&D), et avec le soutien des autorités, un séminaire se tiendra à la Faculté pluridisciplinaire de Taroudannt, les 17 et 18 mai 2012.

Le Bureau de planification sociale et culturelle  (SCP) a publié aujourd'hui une étude sur la les politiques d'intégration dans 17 pays. L'étude examine comment celles-ci sont traduites dans la réalité nationale et quelles sont les mesures prises dans les différents pays pour réussir le processus d'intégration des migrants. L'étude est en Anglais.

Une nouvelle académie exclusivement dédiée à la formation footballistique vient de voir le jour, à Agadir, dans le sud-ouest du Maroc. Il s’agit de la JMG Académie, d’ores et déjà, présente dans neuf autres pays. Derrière cette initiative, Abdellah Lemsagam, un Marocain résidant au Qatar, passionné de football.
Abdellah Lemsagam, un Marocain résidant au Qatar, est porteur d’un projet pour le moins ambitieux. Cet agent de joueur, très réputé dans son pays d’accueil, vient en effet d’ouvrir la JMG Académie au Maroc, et plus précisément dans la ville d’Agadir, dans le sud-ouest du Maroc, d’où il est originaire.
L’annonce a été faite mardi 6 mars, lors d’une conférence de presse organisée à Casablanca, en présence de Jean-Marc Guillou, ancien footballeur et entraineur français, et fondateur de la société JMG Football. Mustapha Hadji, ancien footballeur marocain, et Youssef Salimi, ancien footballeur franco-algérien, étaient également présents. L’académie d’Abdellah Lemsagam sera la 10e du groupe JMG à voir le jour. JMG Football compte, en effet, des centres de formation en Côte d'Ivoire, au Madagascar, au Mali, au Ghana, en Algérie, en Egypte, en Belgique, en Thaïlande et au Vietnam.
« Servir mon pays »
Le projet en question est entièrement financé par Abdellah Lemsagam. « Cela faisait un moment que je voulais ouvrir une école de football au Maroc. J’en ai parlé, par la suite à Jean-Marc Guillou, que je connaissais depuis près de quatre ans. Puis, j’ai visité les différents centres de formations de la JMG en Algérie, en Belgique et au Ghana. J’ai su alors que le Maroc avait également besoin de ce genre de projet », nous confie Abdellah Lemsagam, contacté ce lundi 12 mars par nos soins. A titre d’exemple, « 80% de la sélection nationale ivoirienne qui vient de disputer la finale de la Coupe d’Afrique des Nations 2012, est issue de la JMG Académie », a-t-il indiqué. Yaya Touré, l’Ivoirien évoluant actuellement au Manchester City ou encore son compatriote Gervinho, sociétaire de l’Arsenal, sont en effet passés par la JMG d’Abidjan.
« Mon principal objectif avec ce projet, est de servir mon pays d’origine. Et puis, je voulais aussi mettre au point un projet qui pourrait profiter à beaucoup de monde et qui permettrait d’améliorer le niveau du football au Maroc », a-t-il ajouté. « Les élèves qui auront été sélectionnés ne paieront pas de frais de scolarité bien évidement. On se chargera de tout », précise-t-il.
Abdelilah Benkirane soutient le projet
Si ce projet a pu voir le jour, c’est aussi grâce à l’association Cap Sud MRE qui a apporté son soutien et son expérience à M.Lemsagam. « Nous avons soutenu le projet tout d’abord, parce que Abdellah Lemsagam est un Marocain résidant à l’étranger qui, de plus, est originaire de la ville d’Agadir », nous explique Salem Fkire, président de Cap Sud MRE. « Nous voulions faire profiter de notre tissu relationnel aux MRE qui désirent investir au Maroc. Notre but était de démontrer aux MRE, qui sont parfois sceptiques ou réticents à cette idée, qu’il ne fautpas avoir peur d’investir au royaume », nous confie-t-il.
Avec l’aide de Cap Sud MRE, Abdellah Lemsagam a pu rencontrer le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane, qui a donné son accord au projet. Des entretiens avec le président de la Fédération royale marocaine de football Ali Fassi Fihri et avec le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Ouzzine ont également eu lieu. « Les choses se sont rapidement faites par la suite », ajoute Salem Fkire.
L’académie devra accueillir cette année 12 à 14 enfants, âgés de 11 à 13 ans. Ces derniers seront sélectionnés à l’issue d’un casting national, qui sera organisé dans les prochains jours, dans les principales villes du royaume. La phase finale du processus de recrutement est prévue pour le mois de juin 2012. La première promotion de la JMG Académie Maroc devra, ainsi, débuter sa formation en juillet 2012. La formation en question durera entre 6 et 9 ans.
12/3/2012, Ghita Ismaili
Source : Yabiladi

Entre 700 et 900 Marocains, sur une communauté de moins de 1200 personnes, ont quitté la Syrie depuis le déclenchement des révoltes dans ce pays en mars 2011, a affirmé ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Youssef Amrani.
"La communauté marocaine en Syrie ne dépasse pas les 1200 personnes, et depuis le début des premières émeutes à Homs, le transfert de la communauté marocaine résidente en Syrie est assuré par notre ambassade", a indiqué le ministre, dans un entretien publié lundi par le journal électronique +Infomédiaire+.
Il a assuré qu'une cellule conjointe entre les ministères des AE et des MRE suit quotidiennement l'évolution de la situation des Marocains de Syrie, relevant qu'un budget alloué aux frais de rapatriement a été mis à la disposition des compatriotes souhaitant revenir au Maroc.
"Notre ambassade à Damas, qui au passage fait un travail remarquable dans des conditions souvent difficiles, est mobilisée pour assister chaque ressortissant marocain qui manifestera le souhait de bénéficier de cette mesure", a-t-il souligné.
M. Amrani a mis en avant les efforts déployés en vue de maintenir et renforcer les liens avec la communauté marocaine installée à l'étranger, notamment à travers les nombreuses missions diplomatiques et consulaires à travers le monde.
Il a cité à cet effet l'adoption du nouvel organigramme du ministère des AE qui a permis de renforcer le pô le chargé des questions consulaires et sociales afin de garantir une meilleure protection des MRE, de leur offrir des prestations de qualité et de mener les actions nécessaires auprès des pays d'accueil.
12/3/2012
Source : MAP

"DABA Maroc", une saison culturelle qui sera organisée en Belgique du 9 octobre au 31 janvier 2013, va mettre à l'honneur la richesse de la création artistique contemporaine marocaine, et vise à développer les échanges entre artistes.
Le programme de cette grande manifestation a été dévoilé lundi à Bruxelles, lors d'une conférence de presse, en présence de la ministre de la culture de la fédération Wallonie-Bruxelles, Fadila Laanan, de l'ambassadeur du Maroc en Belgique et au Luxembourg, Samir Addahre, et du Directeur général de la Bibliothèque nationale du Maroc, Driss Khrouz, coordinateur du projet.
Initié par la Fédération de la Wallonie-Bruxelles, en collaboration avec plusieurs partenaires et départements ministériels marocains, cet évènement s'inscrit dans le cadre de la coopération entre la Wallonie-Bruxelles et le Maroc, et plus particulièrement dans le cadre du programme "Dialogues et modernités".
Cette manifestation a pour objectif de mettre en lumière la modernité culturelle et artistique du Maroc, en étant attentif à ce qui s'affirme et émerge aujourd'hui, et en privilégiant les pratiques "indépendantes et citoyennes" ainsi que la création artistique et intellectuelle des Belges issus de l'émigration marocaine.
L'approche est pluridisciplinaire avec plus de 60 propositions artistiques et 150 artistes. L'attention est portée sur des disciplines classiques, telles que la littérature, la musique ou le cinéma, tout en privilégiant les initiatives nouvelles et récentes, notamment la danse contemporaine.
Cet évènement de "grande envergure" est le "projet phare" du programme triennal 2012-2014 entre la Wallonie-Bruxelles et le Maroc, affirmé Fadila Laanan, se félicitant du niveau de la coopération entre la Belgique et le Maroc.
Même si ce projet a été préparé depuis longtemps, "DABA Maroc" est une appellation qui tombe à point nommé, dans le sillage des changements et de la dynamique que connait le pays, a-t-elle indiqué, se félicitant notamment de "la vitalité artistique" et du "foisonnement culturel" que connait le Maroc sous le règne de SM le Roi Mohammed VI.
Pour M. Samir Addahre, le choix du Maroc témoigne de l'amitié forte entre les Royaumes du Maroc et de Belgique.
Cet évènement va refléter un Maroc pluriel, dans sa diversité et sa richesse, a-t-il dit, mettant en relief le contexte dans lequel se tient cette manifestation, notamment les réformes entreprises par le Royaume, ainsi que le sincère engagement du peuple marocain et de sa jeunesse dans ce processus de démocratisation et de modernisation.
Driss Khrouz a, pour sa part, souligné le caractère "sérieux","culturel" et "politique" de ce projet.
La culture est un vecteur essentiel, a-t-il dit, ajoutant que le Maroc possède une "culture vivante" et "porteuse d'espoir", dans tous les domaines, aussi bien le théâtre, l'écriture, la danse, la lecture, la musique.
Pour M. Khrouz, "DABA Maroc" est une "vitrine" pour les citoyens de la Wallonie-Bruxelles et aussi pour les Marocains de Belgique, car "malgré les efforts de part et d'autre, il y a encore des tabous et des préjugés qu'il faut briser".
"Nous sommes une société arabe, musulmane, juive, amazighe, porteuse d'une culture multiple et riche, et c'est cette diversité qui sera déclinée", a-t-il ajouté.
Plusieurs jeunes créateurs et artistes émergents marocains, mais aussi d'autres artistes, poètes, écrivains et musiciens de renom et qui sont des figures emblématiques de la scène culturelle marocaine, sont invités à se produire au cours de cette saison, dans de multiples lieux de Bruxelles, de Wallonie, et aussi en Flandre.
12/03/2012
Source : MAPF

Le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz et la patronne du Parti socialiste français, Martine Aubry, ont plaidé lundi pour la promotion d'un migration circulaire pour mettre les compétences marocaines vivant en France au service de leur pays d'origine
Lors d'une entrevue à Rabat, les deux parties ont insisté sur le besoin de "mobiliser les compétences marocaines vivant en France afin qu'elles puissent contribuer au processus du développement sectoriel au Maroc dans le cadre de la migration circulaire"
L'accent a été mis sur les diverses questions liées à l'immigration et les moyens de renforcer la coopération bilatérale dans ce domaine, à travers notamment l'enseignement de la langue arabe dans les établissements scolaires français.
Elles ont suggéré, dans ce sens, de faire en sorte que les retraités marocains établis en France avec "des pensions de retraites dérisoires puissent rester plus de temps au Maroc tout en continuant à en bénéficier".
Mme Aubry a souligné l'intérêt de mettre en place un programme "Erasmus" entre pays francophones pour permettre la mobilité d'études entre établissements d'enseignement supérieur, renforcer l'interculturalité et favoriser le rapprochement entre les jeunes des deux rives de la Méditerranée en général, et entre Marocains et Français en particulier. 12/03/2012
Source : MAPF

Un débat organisé par la revue Hommes & Migrations, en partenariat avec la Maison des Métallos.
Quelles sont les paroles qui stigmatisent l'immigration ? Comment le discours sur l'immigration en France véhicule des idées reçues et des préjugés ? Sont-ils à l'origine des discriminations multiples qui ciblent certaines populations immigrées dans la société française ?
Les intervenants proposent ici une séance de décorticage - déconstruction du lexique et des formules dont un des effets est de nous détourner des réalités vécues par les populations immigrées en France.
Débat animé par Marie Poinsot, rédactrice en chef de la revue Hommes & Migrations avec les deux auteurs du Dictionnaire des mots de l'immigration (2009)…Suite

Adoma continue de contester les plaintes des résidents des foyers, l’Association des travailleurs immigrés de France (ATMF) en soutien aux Chibanis, a décidé de porter plainte contre la société gestionnaire. Les dénonciations d'exactions se poursuivent, les résidents subissent un sabotage de réunions, mais Adomaaffirme ne rien savoir.
A Gennevilliers, le combat continue, l’Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF) a pris les choses en main. Suite à la réponse d’Adoma à un article dénonciateur de ses exactions, publié par Regards.fr, l’ATMF a décidé de déposer plainte, ce lundi 12 mars pour diffamation contre tous ceux qui tentent de salir par les poisons de la rumeur les délégués qui font tout pour reconstruire et réhabiliter le droit, la dignité, l’honneur à l’histoire et à la lutte de l’immigration et de tous les sans-droits. Annonce faite à Yabiladi par Mohamed Ouachekradi, premier président de l’ATMF en 1982 et responsable de la coordination des résidents des foyers Adoma à Gennevilliers. « L’ATMF va se constituer en partie civile pour soutenir les poursuites en justice y compris pénales contre Adoma et ses éventuels responsables », a-t-il déclaré. Déjà, la coordination des résidents des foyers a récemment publié un appel au boycott des élections des conseils de concertation dans les foyers Adoma, dénonçant les conditions de vie précaires et noséabondes dans lesquels vivent les vieux travailleurs immigrés.
Dans une lettre signée par le président de l’ATMF, Driss Elkherchi, l’association a fait appel aux services d’un grand homme des tribunaux, connus pour ses succès dans les cas internationaux de violation des droits de l’homme. Il s’agit de Maitre Henry Leclerc, qui a d’ailleurs répondu favorablement à la demande de l’association. M.Ouachekradi affirme connaitre personnellement, avec d’autres membres de l’ATMF de Gennevilliers et d'Asnières, l’histoire des foyers et leur lutte depuis le début des années 70. Tous s’engagent à témoigner devant les tribunaux sur la vérité des rapports sociaux et humains à chaque fois qu’un résident ou un membre de la coordination ou des comités de résidents est mis en cause, diffamé ou sali par « les rumeurs empoisonnées que fait circuler depuis le 8 mars la direction nationale d’Adoma, relayer par tous ses responsables et par leurs apprentis mercenaires »
Sabotage de réunion ?
La coordination des résidents et l’ATMF ont organisé une rencontre-débat dimanche 11 mars au foyer 55 rue des Bas à laquelle ont pris part plusieurs associations et délégués représentant les foyers nanterrois. Seul hic, la salle de réunion n’a pas été mise à disposition. Après plusieurs recours sans succès à la direction d’Adoma, la rencontre a eu lieu dans le hall d’entrée du foyer. « Nous avons appelé le directeur des résidents départemental, M. Bouhouda pour qu’il fasse ouvrir la salle. Nous lui avons laissé un message, mais il n’a pas répondu comme il en a l’habitude depuis 10 ans. Nous avons également appelé la direction régionale Martine Flamand, mais sans succès ainsi que la direction nationale d’Adoma, précise M.Ouachekradi. Pourtant tous les niveaux hiérarchiques ont été informés de la tenue de cette rencontre ».
La coordination a déclaré avoir choisi ce foyer pour la tenue de sa réunion parce que son gérant est « le plus corrompu » des foyers Adoma. Selon M.Ouachekradi, il utiliserait la salle de réunion pour son commerce. Des camionnettes feraient des navettes entre le Maroc et la France sous son initiative et les marchandises seraient stockées dans cette salle de réunion. « Il avait peur qu’on ne découvre cela. On a contacté un huissier pour qu’il fasse un constat », déclare M.Ouachekradi. En outre, le gérant serait le meneur d’un business souterrain très lucratif. « Il se permet de rentrer dans les chambres quand il veut, comme il veut, puisqu’en tant que gérant, il détient les doubles des clés. Il fait des trafics dans les chambres, c’est en fait des sous-locations. Comme il passe le temps à terroriser les gens, les résidents se déplacent parfois pendant deux à trois mois et il en profite pour faire son trafic. On a le cas d’un retraité qui s’en va pour quelques mois. Une fois parti, le gérant qui a une liste de demande de chambres de sans-papiers (les informations lui parviennent par des rabatteurs de son réseau), il y met trois à quatre personnes. Ce qui lui rapporte plus de 1200 euros par mois pour une seule chambre. Il fait ça dans son foyer et dans tous les autres foyers dans lesquels il a organisé sa petite mafia.» ajoute M.Ouachekradi.
Pour l’ATMF et la coordination des résidents des foyers, « l’inspirateur, le planificateur et le ‘couvreur’, avec la complicité zélée de certaines associations locales dont quatre individus de l’ATMF de Gennevilliers, n’est autre que M. Abdou Ndiaye qui mènerait son réseau de trafic pour le compte de Sonacotra-Adoma. « Nous le connaissons depuis 15 ans. Il a commencé gérant de foyer, puis DAG, actuellement il est médiateur au siège national d’Adoma. Il a ainsi monté en grade parce que sa toile d’araignée corruptrice a bien fonctionné avec ses acolytes internes et externes », déclare M.Ouachekradi. L'association prévoit de sanctionner les quatres membres de l'ATMF de Gennevilliers qui ont, selon elle, « tourner leur veste » en se raliant à l'adversaire.
Adoma n’était pas informé
Le responsable Communication d’Adoma, Mathieu Rouault, affirme à Yabiladi qu’il n’était pas au courant qu’une telle rencontre était organisée. En considérant que les gérants des foyers ne travaillent pas le dimanche, « ça ne me choque pas, a-t-il déclaré. Je comprends que le gérant n’était pas présent. Si les gens veulent faire des réunions, ça se fait pendant les heures de présence des gérants ». Selon M.Rouault, il apparait clairement que la coordination des résidents n’a pas raison de se plaindre de cet incident. Yabiladi n’a pas pu discuter directement avec le gérant du foyer en question parce que, comme l’a souligné M.Rouault, « les gérants des foyers n’ont pas le droit de s’adresser aux médias ».
Concernant le trafic et la corruption des agents d’Adoma, M.Rouault considère qu’il ne « faut pas accuser les gens sans preuve ». Il compte se renseigner pour nous informer de ce qu’il en est réellement.
12/3/2012, Ristel Edimo
Source : Yabiladi

Ce texte ratifié en 1985 permet aux ressortissants des Etats signataires de circuler librement. Paris et Rome veulent qu'il puisse être suspendu en cas de flux migratoire inattendu.
Depuis quand existe Schengen?
L'accord de Schengen, du nom de la ville luxembourgeoise où il a été ratifié, a été signé le 14 juin 1985 à l'initiative de l'Allemagne, de la Belgique, de la France, du Luxembourg et des Pays-Bas. Face à l'absence de consensus au sein des dix membres d'alors de l'Union européenne, ces cinq pays veulent concrétiser l'objectif de libre circulation des personnes, énoncé dans le traité de Rome de 1957. Schengen n'est entré en vigueur qu'en 1995. Depuis 1999, il est intégré dans le cadre institutionnel et juridique de l'Union européenne.
Que prévoit Schengen?
Il supprime les contrôles aux frontières intérieures de l'Union européenne et garantit la libre circulation pour tous les ressortissants des États signataires. Ils peuvent voyager sans avoir à montrer leur passeport, munis d'une simple carte d'identité.
Les contrôles demeurent aux frontières extérieures des pays de l'espace Schengen. Tous les pays signataires doivent s'engager à en assurer la surveillance. Pour les aider, ils disposent du système d'information de Schengen (SIS). Cette base de données, accessible aux polices et aux consulats, recense la liste des personnes portées disparues et indésirables et des objets et des voitures volés. La police d'un Etat peut passer la frontière en cas de poursuite avec un criminel. La coopération anti-drogue est facilitée. Dans les aéroports, les passagers européens et voyageant à l'intérieur de l'espace Schengen sont séparés des autres voyageurs.
Schengen instaure aussi des règles communes en matière d'asile et une liste unique de pays non membres de l'UE dont les ressortissants doivent acquérir un visa, coûtant 60 euros, pour pénétrer dans l'espace Schengen. Une liste noire de personnes interdites de visas existe. Les autres Etats de l'UE doivent s'y conformer par solidarité à moins de justifier de «de raisons humanitaires» ou «d'obligations internationales».
Comment a évolué l'espace Schengen?
Vingt-six pays en sont membres aujourd'hui: vingt-deux issus de l'UE et quatre pays tiers - l'Islande, la Norvège, la Suisse et le Liechtenstein-.
Chypre, l'Irlande et le Royaume-Uni n'ont pas adhéré à Schengen et maintiennent les contrôles à leurs frontières. Depuis les années 2000, Dublin et Londres participent cependant au SIS.
Les États candidats à Schengen doivent obtenir l'autorisation des 26 membres de l'espace. Ils doivent avoir rempli des critères de contrôles dans les aéroports, de collecte de données, de coopération policière, de procédures de délivrance des visas etc. La Bulgarie et la Roumanie ont été recalées en 2011, en raison de l'opposition des Pays-Bas, insatisfaits des progrès réalisés en matière de surveillance des frontières extérieures et de lutte anti-corruption. Le précédent grec a échaudé les esprits. Entré dans Schengen en 1992, Athènes ne parvient pas à contrôler sa frontière avec la Turquie.
Dans quelles circonstances un pays peut-il rétablir les contrôles à sa frontière?
L'article 2.2 autorise un pays à le faire temporairement pour des motifs de «sécurité nationale». La décision a été prise en France lors des célébrations des 60 ans du débarquement ou après les attentats de Londres en 2005. En avril 2011, Paris a fermé ses frontières aux trains italiens qui transportaient des centaines de réfugiés tunisiens. En mai 2011, le Danemark sous l'influence de l'extrême droite a rétabli des contrôles douaniers «pour lutter contre la criminalité» à ses frontières suédoises et allemandes. Mécontente, la Commission a placé Copenhague sous surveillance.
Jusqu'à présent, les Etats peuvent agir de leur propre chef. La France et de l'Italie font actuellement pression pour élargir les clauses de rétablissement des contrôles en cas d'un afflux inattendu d'immigrants faisant peser un risque à la sécurité nationale, ou lorsqu'un Etat est jugé défaillant dans la surveillance de ses frontières. En échange, la Commission européenne souhaiterait que les Etats sollicitent son autorisation mais plusieurs pays sont opposés à un tel droit de regard.
13/3/2012, Constance Jame
Source : Le Figaro

Six associations réclament son annulation devant la Cour constitutionnelle.
Discriminatoire, la loi qui durcit les conditions du regroupement familial en Belgique ? Attentatoire au droit fondamental pour tous de vivre en famille ? Six associations actives dans la défense des droits
des étrangers (*) en sont persuadées : elles viennent en effet d’introduire, devant la Cour constitutionnelle, la plus haute juridiction belge, un recours en annulation de la loi entrée en vigueur en septembre 2011 et qui fixe des conditions nettement plus strictes pour le regroupement familial.
C’est particulièrement le cas pour les citoyens belges, désormais traités sur le même pied que les non-européens.
Plus question pour eux de se faire rejoindre par leurs ascendants (les parents) : en ce qui les concerne, le  regroupement familial est limité aux conjoints (ou cohabitants) et aux enfants mineurs. En revanche, les Européens non Belges vivant en Belgique ont toujours l’occasion de faire venir leurs parents. Autre modification : des revenus équivalents à 120 % du revenu d’intégration (1 184,50 euros par mois) ainsi qu’ "un logement suffisant" sont exigés pour se faire rejoindre par un conjoint – les conditions de revenus ne sont pas d’application pour les enfants mineurs. Voilà qui introduit une discrimination entre les différents citoyens européens, dénoncent les six associations représentées par Me Pierre Robert. "Un Belge a donc davantage de difficultés à vivre en famille qu’un autre citoyen européen."
Pourquoi cette bizarrerie ? En réalité, le nouveau dispositif cible, sans l’avouer, les citoyens belges d’origine marocaine et turque, deux communautés largement présentes en Belgique. Les travaux parlementaires y font clairement référence, ajoute Me Robert : "La loi semble dès lors être discriminatoire sur ce point également."
On peut encore voir dans l’introduction d’un minimum de ressources dans les conditions nécessaires au regroupement "une forme de discrimination sur base de la fortune" . Bref, de telles dispositions,
couplées à une interprétation très stricte de la loi par l’Office des étrangers, "ne laissent plus aucune place à l’analyse de la situation individuelle et des réalités familiales" , déplorent les associations.
Les partis flamands et le MR, artisans de ce tour de vis, n’en faisaient guère mystère : cette loi vise à resserrer drastiquement ce canal d’immigration important qui permet chaque année à plus de 40 000
étrangers, essentiellement marocains et turcs, de s’installer en toute légalité en Belgique. A l’époque, le débat parlementaire avait été vif. Si tous affirmaient partager l’objectif de la loi (lutter contre les abus), certains députés en ont critiqué les excès. Alors secrétaire d’Etat à la politique d’Asile, Melchior Wathelet s’était abstenu (comme les autres CDH, le PS, le FDF Maingain et une SP.A; Ecolo avait voté contre), pointant notamment "une discrimination
injustifiable" entre Belges et autres citoyens européens. "Certains vont s’engouffrer dans l’insécurité juridique que vous créez" , avait-il averti.
On y est donc Et ce n’est pas une surprise : dans son avis sur le texte, le Conseil d’Etat avait aussi soulevé le problème. Le recours des associations aligne près de 40 motifs pour annuler les mesures discriminatoires de la loi.
 13/03/2012, An. H.
Source :Lalibre.be

L’immigration familiale est dans le collimateur. Les étrangers conjoints de Françaises et les étrangères conjointes de Français, entre autres, en font les frais.
La loi du 17 juillet 1984 faisait des conjoints et conjointes de Français une catégorie d’étrangers privilégiés, ayant de plein droit accès à la carte de « résident ». Il n’y avait pas alors de conditions particulières à remplir pour obtenir un titre de séjour stable, si ce n’était celle de s’être effectivement marié•e avec un ressortissant ou une ressortissante de nationalité française.
Depuis, le législateur s’est obstiné, sous prétexte de lutte contre la fraude et les mariages « blancs » (ou même « gris » !), à leur rendre la vie difficile. Le soupçon constant porté sur la sincérité des couples mixtes est tel que l’on peut se demander si le droit à la vie privée et familiale a encore un sens pour ces couples.
Les droits des conjoints et des conjointes de Français sont réduits par chacune des modifications législatives du droit des étrangers et étrangères, avec, parallèlement, des variations selon la couleur politique du gouvernement en place. Alourdissement des procédures, durcissement des conditions d’obtention d’un titre de séjour, obstacles à l’acquisition de la nationalité française, tout démontre qu’ils et elles sont aujourd’hui devenues des indésirables.
Ce cahier juridique présente et commente de la façon la plus claire possible les droits des étrangères et des étrangers qui ont épousé une personne de nationalité française.
Source : Site GISTI

Créateur de renom, mais également artiste visionnaire et avant-gardiste, Karirn Tassi sait jouer avec les couleurs et les matières…Suite

Âgé de 39 ans, l'homme, natif d'Asilah, a quitté le Maroc avec ses parents à l'âge de 9 ans, pour la Hollande. De son éducation en pays batave, il a gardé une certaine réserve tout nordique et un goût affirmé pour des formes épurées faisant la part belle aux étoffes plissées, amples, à la manière des statues…Suite

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Partager l’expérience et le parcours d’entrepreneurs qui ont réussi, c’est ce que propose Label entreprise. Cette fois, c’est Jalil Benabdillah, cofondateur de SD Tech, une entreprise basée à Alès qui conte son aventure, ses motivations et ses réussites…Suite

Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Saad Dine El Otmani et son homologue français, Alain Juppé, ont plaidé vendredi à Rabat pour une coopération triangulaire Maroc-France-Afrique à travers le développement de programmes d'action en Afrique.               
"Le Maroc qui entretient de bonnes relations avec le continent noir, dispose d'une expérience lui permettant de développer des programmes bilatéraux en Afrique", a affirmé M. El Otmani, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue français Alain Juppé.                
Concernant la question de l'immigration, M. El Otmani a indiqué que le Maroc, qui est devenu un pays d'accueil de centaines de milliers d'immigrants clandestins, prône une approche qui privilégie le développement dans les pays d'origine des immigrés au lieu de l'approche sécuritaire.            
De son côté, M. Juppé a fait savoir que la France reçoit annuellement 190.000 nouveaux immigrants légaux, précisant que, compte tenu de la crise actuelle et du taux de chômage élevé, l'économie française a du mal à intégrer ces nouveaux immigrés dans le marché du travail, d'où, a-t-il dit, la nécessité de mieux organiser cette immigration.
Abordant la question des études en France, M. Juppé a indiqué que la France est le troisième pays mondial à recevoir des étudiants étrangers après les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, ajoutant que la part des étudiants marocains en France est la plus importante, avec 30.000 étudiants, soit pratiquement la moitié des étudiants étrangers, a-t-il dit.    
Le chef de la diplomatie française a, en outre, annoncé que 90 pc des demandes de visas déposées dans les différentes représentations consulaires françaises au Maroc, ont été acceptées, assurant que la France veillera à alléger encore les procédures d'obtention de visas.

 

09/03/2012
Source : AFPF       

Les pays d'accueil ne sont plus capables d'intégrer de nouveaux arrivants, et la France est déterminée à combattre l'immigration clandestine avec l'aide du Maroc, a déclaré vendredi à Rabat le chef de la diplomatie française Alain Juppé.
"Les pays d'accueil ne sont plus capables d'intégrer de nouveaux arrivants sur leur sol. Nous combattrons l'immigration clandestine en France et comptons sur la collaboration du Maroc à ce niveau", a dit M. Juppé lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue marocain Saad Eddine Othmani.   
"L'immigration clandestine est inacceptable (...) Nous accueillons chaque année 180.000 immigrés légaux. Mais aujourd'hui, on a beaucoup de mal à les intégrer", selon le ministre français qui effectue depuis jeudi une visite officielle au Maroc.             
Concernant les étudiants marocains, M. Juppé a affirmé que "c'est la communauté étrangère la plus importante en France avec plus 30.000 étudiants".            
La France exige un visa d'entrée pour les Marocains alors que les Français peuvent entrer dans le territoire marocain avec un simple passeport.

09/03/2012
Source : AFPF       

Nicolas Sarkozy a menacé dimanche de sortir la France de l'espace européen sans frontières Schengen s'il n'obtenait pas une réforme de fond, qui est en réalité déjà en cours à Bruxelles et vise à permettre de renforcer les contrôles en cas d'immigration massive.        
Cette réforme est menée sans bruit au niveau européen après avoir été engagée à la demande de plusieurs pays, notamment la France, l'Italie et l'Allemagne, au printemps 2011 en raison de l'afflux de clandestins à l'occasion du Printemps arabe, en particulier des Tunisiens qui venaient en France via l'Italie. 
Depuis lors, ce dossier complexe a été pris en main par les gouvernements, au détriment de la Commission européenne, dont les pouvoirs étaient déjà limités dans ce domaine.           
La réforme en cours de cet immense espace sans passeports, qui comprend 22 pays de l'Union européenne (le Royaume-Uni, l'Irlande, la Bulgarie et la Roumanie n'en font pas partie) plus quatre pays associés dont la Suisse, comprend deux propositions législatives.              
"Ce dont parle M. Sarkozy est en fait ce que nous négocions depuis plusieurs mois", a estimé un diplomate européen interrogé par l'AFP.  
La principale réforme à l'étude prévoit qu'à l'avenir, et en dernier recours, les pays Schengen pourront rétablir temporairement leurs contrôles aux frontières d'un autre Etat Schengen en cas d'afflux d'immigrés clandestins massif et incontrôlé. Et si le pays en question ne parvient pas à faire face.       
A l'heure actuelle, les pays peuvent le faire de leur propre chef en cas de menaces terroristes ou de grands événements comme un sommet de chefs d'Etat ou une compétition sportive.        
La nouvelle clause de rétablissement envisagée serait temporaire, pour une période de six mois renouvelable, selon l'état des dernières discussions.         
Pour éviter le recours à une telle extrémité, des "mécanismes d'alerte" sont prévus et des procédures d'aides sont envisagées pour aider le pays européen ne pouvant contrôler sa frontière, avant que le rétablissement des contrôles ne soit décidé.               
Le cas le plus sensible actuellement est celui de la Grèce, critiquée par ses pairs pour son incapacité à contrôler sa frontière terrestre avec la Turquie, point d'entrée de quelque 200 clandestins par jour qui tentent ensuite de gagner d'autres pays de l'UE. "Cette frontière est ouverte comme la porte d'une grange", s'est insurgée la ministre autrichienne de l'Intérieur, Johanna Mikl-Leitner, au cours d'une réunion avec ses homologues européens jeudi dernier.
L'UE tente en particulier de convaincre la Turquie de signer un accord de réadmission des clandestins, mais Ankara réclame en contrepartie des facilités de visas pour ses ressortissants.      
La réforme de l'espace Schengen vise aussi à rassurer les pays qui, à l'instar des Pays-Bas ou de l'Autriche, rechignent à y laisser entrer la Roumanie et la Bulgarie qu'ils jugent insuffisamment préparés.   
Les propos de M. Sarkozy "sont un message de mise en garde adressé surtout à la Grèce, à la Bulgarie et la Roumanie" pour que ces pays agissent avec plus de détermination, a estimé un diplomate européen.

11/03/2012
Source : AFPF

 

A l'occasion de la célébration de la journée internationale de la femme, le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger a organisé, vendredi à Beni Mellal, une cérémonie en hommage aux femmes marocaines immigrées, en reconnaissance de leur contribution active à la dynamique de développement que connaît le Maroc.              
Dans son allocution d'ouverture de cette cérémonie, organisée en partenariat avec la wilaya de la région de Tadla Azilal, le ministre chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz, a présenté une série d'actions et de mesures adoptées par le ministère pour améliorer la situation des femmes migrantes.      
Ces mesures comprennent l'adoption d'une stratégie basée sur l'approche genre social et les droits des migrantes marocaines dans le but d'intégrer cette approche dans tous les programmes et les projets du ministère, tout en travaillant sur le lancement de programmes spécifiques pour accroître les capacités d'intégration des femmes dans les pays d'accueil et le renforcement de leurs liens avec le pays natal.
Ainsi, a-t-il expliqué, le ministère apporte un soutien au renforcement des acteurs institutionnels traitant des questions des femmes migrantes, tels que les consulats et les collectivités locales des pays accueils et les organisations de la société civile, à travers notamment la publication d'un "Guide d'accompagnement social des femmes marocaines migrantes", en collaboration avec l'Agence canadienne pour le développement international (ACDI).
Pour assurer l'ancrage des mécanismes destinés à faire des politiques publiques le principal garant des droits de ces femmes, des programmes de sensibilisation ont été élaborés concernant principalement l'application du code de la famille et des formations dispensées pour soutenir la société civile des pays d'accueil afin de permettre aux migrants d'obtenir leurs droits et de bénéficier d'une protection socio-juridique.      
M. Mazouz a noté également que le ministère, en partenariat avec les institutions financières concernées, a obtenu la réduction des coût des transferts des Marocains résidant à l'étranger, l'extension du réseau de ces institutions et leur implantation dans les régions enclavées afin de faciliter l'envoi de ces fonds.

10/03/2012
Source : MAPF      

Les requérants extracommunautaires d'un nouveau titre de séjour en Italie devront, à partir de ce samedi, souscrire un contrat à points avec l'Etat par lequel ils s'engagent à apprendre l'Italien parlé et à développer leurs connaissances en matière constitutionnelle et institutionnelle.

Les demandeurs du permis de séjour auront ainsi deux ans pour se familiariser avec la langue italienne. Ils devront aussi pouvoir s'outiller de connaissances sur les fondements de la constitution et le fonctionnement des institutions publiques italiennes.

Les requérants, qui doivent cumuler au minimum 30 points sur deux ans pour prétendre renouveler leur titre de séjour qui en compte au départ 16, devront aussi s'engager à scolariser leurs enfants mineurs, à s'inscrire à la sécurité sociale, à payer leurs impôts et à respecter les principes de la vie civique en Italie.

Au cas où les principes de ce contrat, qui règle les droits et devoirs des immigrés, venaient à ne pas être respectés, il sera alors procédé à l'expulsion de la personne concernée.

La décision de la mise en application de ce nouveau permis de séjour à points avait été signée, début mars, par les ministres italiens de l'intérieur, Anna Maria Cancellieri, et de la coopération et de l'intégration internationale, Andrea Riccardi.
L'idée d'un tel permis avait été avancée par Roberto Maroni, l'ancien ministre de l'intérieur au sein du gouvernement de Silvio Berlusconi.

Maroni, qui appartient la Ligue du Nord, parti notoirement connu pour ses positions hostiles à l'immigration, concevait ce permis "comme une aide à l'intégration et certainement pas comme une limite pour les citoyens extracommunautaires qui viennent en Italie pour travailler".

Ces nouvelles dispositions en matière de titre de séjour des étrangers en Italie viennent s'ajouter à la récente norme entrée en vigueur début février et portant sur le paiement d'une taxe comprise entre 80 et 200 euros.

Cette norme prévoit le versement par le requérant étranger de 80 euros pour l'octroi ou le renouvellement d'un permis de séjour d'une durée de trois mois à un an et de 200 euros pour celui de plus longue durée.

Le nombre des étrangers résidant en Italie atteignait, au 31 décembre dernier, 4,859 millions de personnes.

Ce nombre représente 8 pc de l'ensemble de la population de la Péninsule estimée, à la même date, à 60,851 millions de personnes, selon des chiffres publiés par l'Institut italien des statistiques.

10/03/2012

Source : MAPF

La conférence « Échos des migrations : mémoires et représentations des migrants (XIXe-XXIe siècle) » organisée par l’Institut d’histoire contemporaine (FCSH-UNL) cherche à identifier et à comparer les différents modèles de représentations associés aux mouvements migratoires et aux différents types d’agents intervenants dans la diaspora moderne.

Echos des Migrations: Mémoires et Représentations des Migrants (XIXe-XXIe Siècle), Lisbonne, 8 et 9 Novembre 2012, Faculté des Sciences Sociales et Humaines, Université Nouvelle de Lisbonne

La conférence organisée par l’Institut d’Histoire Contemporaine (FCSH-UNL) cherche à identifier et à comparer les différents modèles de représentations associés aux mouvements migratoires et aux différents types d’agents intervenants dans la diaspora moderne. L’objectif est de répondre à plusieurs questions : Comment l’histoire et les narratives se sont-elles construites et développées dans les mémoires collectives des pays d’accueil et d’origine ? Quelle est la représentation des migrants renvoyée par les musées et les monuments qui leurs sont dédiés ? De quelle façon la littérature et le cinéma abordent la question des flux migratoires ?

La conférence privilégie une période chronologique ample (de la fin du XIXe Siècle jusqu’à aujourd’hui), marquée par les migrations de masse, pour permettre une identification optimale du processus de construction et de divulgation des images véhiculées par les phénomènes migratoires, dans des conjonctures politiques, socio-économiques et des espaces géographiques distincts.

Parmi les thèmes pouvant être abordés, on retrouve:

les discours idéologiques et politiques de l’émigration et de l’immigration ;

le rôle partagé par les différents acteurs, notamment par les pouvoirs centraux et locaux de l’Etat, par les entités privées et publiques comme les associations/institutions dans les pays d’origine et d’accueil, par l’Eglise, par les services consulaires et par l’opinion publique.

La conférence souhaite favoriser un espace de réflexion interdisciplinaire, avec l’ouverture d’un débat méthodologique qui croise les disciplines comme l’Histoire, l’Anthropologie, la Science Politique, l’Ethnologie, la Sociologie, la Démographie, les Arts Visuels et la Littérature…Suite

La Belgique est le pays européen où les écarts de revenus entre immigrés et non-immigrés sont le plus importants et où les immigrés courent le plus grand risque de sombrer dans la pauvreté, rapporte Le Soir sur base d'un rapport de l'office européen de statistiques Eurostat.

Eurostat a examiné le statut socio-économique des immigrés dans les 27 pays de l'UE, à travers divers critères comme l'accès au marché du travail, le niveau de revenus, le risque de pauvreté ou d'exclusion sociale, etc. La situation des immigrés est comparée avec celle de la population non migrante d'accueil.

Il ressort de cette analyse que c'est en Belgique que l'écart est le plus grand, soit 6.000 unités de pouvoir d'achat standardisé (PPS) entre les revenus annuels moyens d'une famille immigrée avec enfants et les rentrées d'un ménage similaire non-immigré. Cet écart est deux fois plus grand qu'en Allemagne ou en Espagne.

Sur base annuelle, un immigré adulte aura touché en moyenne moins de 15.000 PPS en Belgique là où un Belge de souche touche près de 20.000 PPS.

La Belgique se distingue aussi par le risque de pauvreté auquel elle expose les migrants, en particulier les femmes. Par rapport à la population d'accueil, les immigrés courent en Belgique 22% de risque supplémentaire de sombrer dans la pauvreté ou l'exclusion (près de 40% chez les non-Européens), ce qui représente là aussi un record européen.
Eurostat relève enfin que plus de 30% des immigrés de deuxième génération en Belgique ne disposent que d'un faible niveau d'éducation, ce qui se traduit par un faible taux d'accès à l'emploi pour les enfants d'immigrés. Dans ce domaine, seules la Grèce et l'Espagne affichent des pires scores que notre pays.

9 mars 2012

Source : Le Vif.be, avec Belga

Afin de mieux gérer les flux migratoires en provenance d'Afrique subsaharienne, les autorités mauritaniennes renforcent leur coopération avec l'Europe et resserrent les contrôles aux frontières.

La Mauritanie vient d'ouvrir trois nouveaux points de passage dans sa province méridionale de Brakna pour mieux réguler les mouvements transfrontaliers.

Les autorités du pays sont déterminées à contrôler et à réguler l'immigration pour assurer la sécurité et la sûreté dans l'ensemble du pays, a déclaré Mohamed El Hadi Massine, secrétaire général du ministère de l'Intérieur, lors de cette inauguration, le 26 février.

Cette initiative intervient dans le contexte d'une lutte renforcée contre al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), selon le journaliste de Nouadhibou Elvagha Ould Cheibany, spécialisé dans les questions de l'immigration clandestine. "Des groupes armés se déplacent dans la région", a-t-il indiqué.

"Il ne fait aucun doute que l'enlèvement de trois ressortissants espagnols membres d'un convoi humanitaire sur la route reliant Nouakchott à Nouadhibou en novembre 2009 a porté un coup sérieux aux mesures sécuritaires mises en place par la Mauritanie. Les autorités nationales ont donc décidé de mettre en place des points de passage fixes permettant aux étrangers d'entrer dans le pays. La récente inauguration de ces postes frontière s'inscrit dans le cadre de cette nouvelle mesure."

Cette initiative ne porte pas atteinte aux très anciennes traditions mauritaniennes d'hospitalité et d'ouverture, mais est destinée à protéger les citoyens et leurs biens, selon l'agence ANI.

La région de Brakna a connu d'importants flux de migrants en partance pour les rivages de l'Europe via Nouakchott et Nouadhibou.

La frontière a donc été démarquée et sécurisée en coopération avec l'Union européenne et l'Office international des migrations (OIM), en présence du gouverneur de la province de Brakna, Abu Bakr Ould Khouro, et des autorités administratives et sécuritaires provinciales.

Les représentants de l'UE et de l'OIM se sont félicités de la stratégie sécuritaire de la Mauritanie et se sont engagés à soutenir le pays dans ses efforts.

Nicola de Santis, responsable de l'OTAN, a confirmé à Nouakchott que la Mauritanie et l'alliance coopéraient dans les efforts de lutte antiterroriste, contre le crime organisé transfrontalier et contre l'immigration clandestine.

La ville portuaire de Nouadhibou est particulièrement concernée par cette forme de migration. Située à l'ouest du pays, elle est devenue "un lieu d'installation des migrants clandestins après que nombre d'entre eux y furent parvenus, et après que les contrôles eurent été renforcés dans les deux villes marocaines de Ceuta et Melilla", selon le Bureau municipal de l'immigration de Nouadhibou.

Dans son étude 2009-2010, le bureau estimait que quelque 84 500 immigrants clandestins étaient morts par noyade entre 2006 et 2009. Près de 4 000 immigrants venus d'Afrique subsaharienne attendent à Nouadhibou l'occasion d'effectuer la traversée vers l'Europe, en particulier vers l'Espagne, à bord de bateaux. Les femmes représentent près d'un cinquième d'entre eux.

Ces immigrants sont essentiellement motivés par des facteurs économiques, selon cette étude, qui souligne également une forte diminution du nombre d'immigrants parvenus en Europe, passant de 31 678 en 2006 à seulement 184 en octobre 2010.

11.3.2012Raby Ould Idoumou pour Magharebia

Source : Almaghribia

«J’ai souffert pour que mes enfants aient une vie meilleure, une vie digne», c’est avec ces mots que Hajja Aicha, une des doyennes de l’immigration féminine marocaine en Grande-Bretagne a choisi d’entamer son histoire, dans la langue de Shakespeare qu’elle a appris sur le tas, loin des bancs de l’école.
 Le choix de la langue n’est pas fortuit pour cette sexagénaire. Elle veut par là transmettre aux nouvelles générations de femmes marocaines un message de persévérance et de ténacité face aux obstacles de la vie. Hajja Aicha a transporté, aujourd’hui, à travers son laborieux parcours en terre d’accueil des femmes de toutes générations confondues et de plusieurs nationalités, venues célébrer la journée internationale de la femme à l’association Al Hassaniya pour la femme arabe à Londres.
Abandonnée de son mari qu’elle a fait venir en Grande-Bretagne pour l’aider à l’éducation de ses trois enfants, cette icône, qui incarne une image oh combien honorable de la femme marocaine, n’a pas lâché prise.
Enchainant plusieurs besognes par jour, Hajja Aicha n’avait d’objectif que de réunir les moyens nécessaires pour nourrir et bien éduquer sa progéniture, qui est aujourd’hui sa seule fierté ou presque la seule.        
Elle parle en fait hardiment du travail d’interprétariat qu’elle accomplissait pour le compte des services juridiques et hospitaliers de sa municipalité, servant d’intermédiaire à ses concitoyens marocains nouvellement arrivés dans le pays.
Pourtant… Un regret continue à lui tenir à cœur. Hajja Aicha ne sait ni lire ni écrire. Elle aurait aimé saisir l’occasion pour étudier, mais elle avait une autre priorité, ses enfants.
Chaque femme parmi l’assistance a en effet son histoire et son combat propre à elle mais qui les a réunit pour célébrer dans la convivialité une journée qui leur est dédiée.
Répondant, comme à l’accoutumée, au devoir de soutenir la femme dans la joie et dans la tristesse, l’association Al Hassaniya a convié des femmes de communautés diverses pour venir fêter le 8 Mars dans la fierté des réalisations de la femme arabo-musulmane en terre britannique.
 «Nous avons beaucoup de choses dont nous devons être fières. La femme marocaine est une femme très active dans chaque domaine d’action qu’elle entreprend en terre d’accueil», a confié Mme Souad Talsi, présidente de l’association Al Hassaniya.
 Mme Talsi ne cache pas sa fierté du fait qu’une marocaine arrivée il y a quarante ans avec ses parents en Grande-Bretagne ait pu réaliser quelque chose en faveur de sa consœur arabe.  Al Hassaniya est le seul centre à Londres à traiter des problèmes de la femme marocaine et arabe en général, souligne-t-elle.
Et les communautés arabes le lui rendent bien. Algériennes, libanaises, irakiennes et autres sont reconnaissantes à l’association non seulement pour les services et l’aide qu’elle leur apporte mais aussi pour le climat familial qu’elle leur offre.
Projetant son regard loin du ciel londonien, Mme Talsi n’a pu s’empêcher de déplorer le fait qu’une seule femme ait été nommée ministre dans le nouveau gouvernement au Maroc, appelant à une application des dispositions de la nouvelle constitution.
La rencontre a également été une opportunité pour Mme Habiba Zemmouri, vice-consul au Royaume-Uni de rappeler la grande attention que SM le Roi Mohammed VI accorde à la femme.
 Elle a à ce titre rappelé les différents chantiers lancés par le Souverain pour la promotion des droits de la femme, citant dans ce cadre le code de la famille, le quota consacré aux femmes aux élections, les dispositions de la nouvelle constitution et finalement le fonds de solidarité familiale.
En somme, c’est la journée des honneurs pour une femme symbole de tous les sacrifices
8/3/2012, Hanane Berrai
Source : MAP

Diviser pour finir de régner. Dans la droite ligne de la polémique sur la viande halal, Nicolas Sarkozy n’a pas fait dans la dentelle, mardi soir, pour stigmatiser les immigrés et s’attirer l’électorat de Marine Le Pen. Et pour frapper les esprits, rien de tel qu’un chiffre, simple et rond de préférence, même s’il semble extrêmement difficile à atteindre : «Il faut diviser par deux le nombre de personnes que nous accueillons, c’est-à-dire passer de 180 000 à un chiffre autour de 100 000, a lancé le chef de l’Etat sur France 2. Il y a trop d’étrangers sur notre territoire, notre système d’intégration fonctionne de plus en plus mal car nous ne pouvons plus leur trouver un logement, un emploi, une école.» Sur les 180 000 personnes qui constituent cette immigration légale, il est clair que le regroupement familial (80 000 personnes) est la cible principale de Sarkozy.
Dans son interview auFigaro Magazine, le 11 février, le chef de l’Etat avait déjà annoncé un durcissement des conditions de logement et de ressources «pour les titres de séjour obtenus par un mariage avec un Français», qui a concerné l’an dernier environ 50 000 personnes (des regroupements au titre de liens personnels ou familiaux et l’existence d’enfants complètent l’immigration familiale). L’absence dans cet entretien de chiffrage, qui est la vraie nouveauté de mardi soir, conjuguée à l’absence de réaction de François Hollande (lire ci-contre) explique que l’annonce était alors passée relativement inaperçue.
Couples. Le chef de l’Etat a dans le viseur les mariages mixtes, qui ont augmenté de 61% entre 2006 et 2010, pour s’établir à 37 000. A l’avenir, les couples pourraient être soumis aux mêmes conditions de ressources et de logement que les personnes intégrées dans le cadre du regroupement familial. Ainsi depuis la loi Sarkozy de 2006, deux personnes d’une même famille séparées par une frontière peuvent se retrouver si leur revenu atteint le Smic sur l’année précédant la demande, et que la surface du logement qu’ils occupent n’est pas inférieure à 22 m2. Il pourrait désormais en être de même pour les couples. Les conditions de délivrance de visas d’installation aux étrangers mariés à des ressortissants français - les unions célébrées à l’étranger - seront aussi, selon Sarkozy, durcies. «L’argent va séparer les gens : certains pourront permettre à leur conjoint d’obtenir un travail et un logement acceptables, les autres devront choisir de le faire venir clandestinement, ou partir en exil pour vivre leur histoire d’amour…» déplore Pierre Henry, directeur général de France Terre d’asile. Les juristes prédisent un encombrement des tribunaux, car les articles 8 et 12 de la Convention européenne des droits de l’homme protègent le droit au mariage et une vie familiale normale.
Étudiants. Pour baisser l’immigration légale de 100 000 personnes, l’autre principal poste de réduction est constitué par les étudiants étrangers, qui représentent 60 000 des 180 000 immigrés réguliers. L’annonce du chef de l’Etat peut donc laisser imaginer que la circulaire dite Guéant serait réajustée en cas de réélection, ce qui ne manquerait pas de soulever un mouvement dans l’opinion. Samedi, Alain Juppé n’a d’ailleurs pas manqué de critiquer cette circulaire. L’immigration professionnelle, après avoir constitué le cheval de bataille du Président en début de quinquennat, semble en revanche moins le préoccuper, sans doute parce qu’elle ne concerne que 10 000 personnes par an.
«L’immigration est une chance mais elle peut être un problème», a aussi lancé Sarkozy à Bordeaux. Sur France 2, il a surtout mis le deuxième point en avant, annonçant son projet de réduire l’accès des étrangers réguliers à certains droits sociaux. Sarkozy estime que 16 500 étrangers bénéficient du RSA et que 20 000 perçoivent un minimum vieillesse. Et d’annoncer des conditions - dix ans de présence en France et cinq ans de travail - pour continuer à toucher ces prestations. «La thématique de l’assistanat développée ces derniers jours avait commencé à préparer les esprits, et cela renvoie encore et toujours les étrangers à l’image de fraudeurs et de profiteurs», estime Stéphane Maugendre, avocat spécialisé dans le droit des étrangers et membre du Groupe d’information et de soutien des immigrés. Les attaques contre les acquis sociaux des immigrés ne sont pas nouvelles, l’aile droitière de l’UMP réclamant depuis longtemps la suppression de l’Aide médicale d’Etat, accordée aux étrangers en situation irrégulière. Bon prince, Sarkozy a expliqué que «la tradition de la France, c’est de soigner quelle que soit la nationalité». Une annonce qui ne suffira pas à gommer l’impression que, plus que jamais pour le candidat UMP «quand il y en a un [étranger], ça va, c’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes».
8/3/2012, Fabrice Tassel
Source : Libération

Entretien avec Abderrafie Hamdi qui a représenté le Maroc au séminaire "la fuite des cerveaux: comment faire revenir les jeunes diplômés dans le pays d'origine?", organisé en Moldavie...Suite

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