samedi 23 novembre 2024 19:24

A priori non, mais les Bulgares et les Roumains n'ont pas les mêmes droits que les autres peuples européens...

Dans une interview accordée au Parisien ce lundi, Claude Guéant, ministre de l’Intérieur, a annoncé vouloir mettre en place de nouvelles dispositions pour lutter contre la délinquance impliquant des ressortissants roumains. Parmi les principales mesures envisagées: le rapatriement des mineurs dans leur pays, la surveillance accrue des points d’entrée sur le territoire, le renforcement de la coopération avec les services policiers et judiciaires roumains et un arrêté anti-mendicité sur les Champs-Elysées.

Que dit la loi?

«Il est illégal de cibler une population en particulier car nous sommes censés être tous égaux devant la loi», explique Serge Slama, maître de conférences en droit public à l’Université Evry-Val-d’Essonne. Dans ces déclarations d’aujourd’hui, Claude Guéant a été prudent, il a ciblé une nation. Mais cela peut quand même être considéré comme une différence de traitement», détaille-t-il.

Les Roumains ont-ils les mêmes droits que les autres peuples européens?

«Le principe de libre circulation des personnes en Europe est garantie par les accords de Schengen, rapporte Mickaël Goubin, avocat à Rennes et membre du groupe de défense des étrangers. Cela signifie que tout citoyen européen peut se rendre dans un autre pays de l’Union européenne à partir du moment où il a un passeport ou une carte d’identité sur lui.»

En revanche, «les Roumains et les Bulgares sont soumis à un régime spécial, et cela depuis l’élargissement de l’Union européenne (en 2007 ndlr). Contrairement aux habitants d’autres pays membres ils doivent avoir un permis de travail s’ils veulent rester», explique l’avocat.

Sur le site officiel de l’administration française, coexistent ainsi un texte pour les Bulgares et les Roumains et un autre pour tous les autres habitants de l’Union européenne. «Pendant une période transitoire, le citoyen bulgare ou roumain doit posséder un titre de séjour s'il souhaite exercer une activité professionnelle, salariée ou non salariée, en France», peut-on lire. Pour tous les autres: «Le citoyen européen et assimilé, qui souhaite s'installer et travailler en France, doit être muni d'une carte d'identité ou d'un passeport en cours de validité. Il n'est pas obligé de détenir un quelconque titre, de séjour ou de travail.»

Le rapatriement des mineurs dans leur pays est-il légal?

«On a pas le droit de reconduire un mineur isolé. Je ne dis pas que c’est impossible mais pour expulser un mineur, il faut beaucoup de garanties», rapporte Serge Slama. «Il y a eu un accord franco-roumain qui permettait une procédure simplifiée. Ce texte a été annulé par le Conseil constitutionnel (le 4 novembre 2010, ndlr)», ajoute-t-il.

Concernant l’installation d’«un magistrat de liaison roumain à Paris d'ici quelques semaines (qui) permettra d'organiser le rapatriement des mineurs délinquants dans leur pays», Serge Slama est sceptique. «Je me demande quel rôle va avoir ce magistrat. On pourrait imaginer qu’il soit un contact en Roumanie, qu’il vérifie sur place si toutes les exigences sont remplies là-bas» pour que l’enfant rentre chez lui dans des conditions acceptables.

«Il pourrait aussi être un prétexte légal, une façon de dire que c’est pour la protection de l’enfant alors que non (…) Il faut attendre de voir quelle sera sa fonction exacte», commente Mickaël Goubin.

La Commission européenne peut-elle punir la France?

Dans un communiqué datant du 25 août et intitulé «Libre circulation: une action déterminée de la Commission a permis de résoudre 90% des dossiers ouverts en matière de libre circulation», Bruxelles affirme: «En ce qui concerne la France, le gouvernement a adopté le 16 juin dernier les modifications législatives exigées par la Commission pour assurer le respect de la directive sur la libre circulation, y compris les garanties qui protègent les citoyens de l’Union contre les expulsions arbitraires et les traitements discriminatoires.»

«Dans l’absolu, elle pourrait réagir», estime Serge Slama. Mais «au moment de la l’histoire de la circulaire des Roms, la Commission européenne n’a pas été très courageuse».

12/9/2011

Source : 20 minutes.fr

Le Conseil des Affaires générales de l'Union européenne a approuvé le lundi 12 septembre la création d'un organisme pan-européen pour gérer ses systèmes d'information regroupant les informations sur les citoyens.

Baptisé agence européenne pour la gestion opérationnelle des systèmes d'information à grande échelle, cet organisme sera responsable de la supervision d'une très vaste quantité de données sensibles. Trois bases de données sont aujourd'hui concernées : le futur système d'information Schengen de deuxième génération ou SIS II (base de données commune qui facilite l'échange d'informations sur les individus entre les forces de police nationales), le système d'information sur les visas ou VIS (une base de données qui permet aux États membres d'entrer, de mettre à jour et de consulter les visas et les informations biométriques associées, par voie électronique) et le système "Eurodac" (un système informatique permettant de comparer les empreintes digitales des demandeurs d'asile et des immigrants illégaux). L'agence sera aussi responsable de la gestion de tous les autres systèmes d'information qui pourraient être mis au point à l'avenir dans l'espace européen de sécurité et de justice.

Compte tenu de la sensibilité des informations stockées dans ces bases de données, les experts ont averti que la sécurité devrait être irréprochable pour éviter que de grandes quantités d'informations soient détournées par les cybercriminels. Plus tôt cette année, une attaque contre la Commission européenne a perturbé le système de messagerie, tandis qu'une intrusion sur le système communautaire d'échange de quotas de CO2 a vu au moins 30 millions d'euros de quotas d'émissions volés.

Cette nouvelle agence sera également chargée de la gestion des systèmes d'informations qui pourraient être développés à l'avenir. Toutefois, chaque intégration d'un nouveau système devra faire l'objet d'une décision spécifique du Conseil et du Parlement européen. Selon le planning présenté par le Conseil de l'Europe, l'objectif visé est que l'agence commence à travailler au cours de l'été 2012. L'agence aura son siège à Tallinn, Estonie. Les tâches liées au développement et à la gestion opérationnelle seront réalisées à Strasbourg (France). Un site de secours sera installé à Sankt Johann im Pongau (Autriche)
12/09/2011

Source : Le Monde informatique

Le parti du Progrès, formation de la droite populiste anti-immigration, semble être le grand perdant des élections locales organisées en Norvège lundi, un vote considéré comme un scrutin test dans le sillage des attaques du 22 juillet. A contrario, conservateurs et travaillistes sont vraisemblablement les grands vainqueurs.

Selon des projections, le parti du Progrès a recueilli aux alentours de 13%, soit 5,5 points de moins qu’aux précédentes élections locales de 2007. Ce recul, enclenché dès avant l’été, n’est toutefois pas directement imputable aux liens passés entre le parti et Behring Breivik, dont la formation s’est démarquée. Le parti travailliste recueillerait environ 33%, en hausse de quelques points par rapport à 2007, alors qu’il semblait promis à une défaite cinglante avant le 22 juillet. S’il se confirme, ce résultat serait, un bon score pour la formation traditionnellement dominante de la scène politique norvégienne. Mais le grand vainqueur du scrutin semble devoir être le parti conservateur, crédité de plus de 25% des voix, phagocytant une partie de l’électorat de la droite populiste.

13/9/2011

Source : Contrepoints

Nice, envoyé spécial - "Ce discours, elle l'a écrit en entier, toute seule. Ça lui a pris deux nuits blanches", jure Bruno Bilde, le chef de cabinet de Marine Le Pen. Dimanche 11 septembre, en clôture des "Journées d'été" portant son nom, la présidente du Front national a égrainé les thèmes frontistes les plus classiques. Dénonciation de l'immigration, de la mondialisation, thématiques économiques et sociales... un véritable bréviaire du "marinisme".

Cela a surtout été l'occasion pour Mme Le Pen de rôder les thèmes qui constitueront l'armature de sa campagne. Les cibles politiques sont claires et sont toujours les mêmes : Nicolas Sarkozy et l'UMP. "C'est parce que [Nicolas Sarkozy] n'a pas compris la réserve des Français à l'égard de l'étalage vulgaire de richesse, qu'il a pris pour un complexe ce qui était juste de la pudeur, qu'il a cru bon de multiplier les séquences bling-bling et d'exposer outrageusement ses liens avec le show-biz et le CAC 40", a-t-elle notamment déclaré.

DÉFENSEURE D'UNE "FRANCE QUI GAGNE"

Avec des accents rappelant justement le Nicolas Sarkozy de "la France qui se lève tôt", Marine Le Pen s'est posée comme défenseure d'une "France qui gagne", une "France industrielle, une France qui travaille, une France qui se retrousse les manches". Elle en a profité pour réaffirmer son credo d'un Etat fort, stratège et interventionniste.

N'abordant pas explicitement la sortie de l'euro, elle a néanmoins précisé un peu sa pensée économique : "Nous défendons une économie de marché mais dotée de frontières qui protègent et d'un Etat qui arbitre, qui régule, qui impulse, qui organise, qui condamne les excès et les abus, qui fait respecter une concurrence loyale en luttant contre les ententes, les abus de position dominante, les pressions et intimidations de la grande distribution, les situations de quasi-monopole."

Mais, comme devant les jeunes militants du FNJ (Front national de la jeunesse) deux jours plus tôt, Marine Le Pen s'est aussi fait la contemptrice de l'immigration. Pour la candidate FN à l'élection présidentielle, l'immigration est le nœud des questions sociales. Les inégalités, le chômage s'expliquent par l'immigration. "Est-ce l'intérêt de la France d'avoir imposé à notre pays une immigration massive ? s'est elle interrogée. Il n'y a qu'un seul objectif à cela, c'est évidemment de peser à la baisse sur les salaires, de tenter sur le dos des salariés de grappiller quelques points de compétitivité. "

"SOLIDARITÉ NATIONALE"

"Nous n'avons pas besoin d'immigration de travail, parce qu'il n'y a pas de travail et que dans cette période difficile le peu qui existe doit d'abord profiter aux nôtres !" a-t-elle aussi lancé devant plus de 2 000 personnes ravies.

Selon la présidente du FN, "cette arrivée massive, en un temps très bref, vingt ou trente ans, de femmes et d'hommes ayant pour une très grande majorité une culture très différente de la nôtre, rend toute assimilation inopérante voire impossible". La France, selon elle, doit même "favoriser l'inversion des flux" migratoires.

Parmi ses propositions : suppression du droit du sol, "suppression de la loi autorisant la régularisation des clandestins", et surtout application de la préférence nationale, pierre angulaire du programme frontiste. Elle le résume d'une phrase : "La solidarité nationale doit être réservée aux nationaux."

Au chapitre de l'insécurité, Mme Le Pen s'est notamment prononcé pour la suppression des aides sociales "aux récidivistes délinquants ou criminels justiciables d'une peine d'un an ou plus".

12.09.11, Abel Mestre

Source : Le Monde.fr

Les Marocains résidant à l’étranger qui constituent la principale clientèle durant cette période se sont peu manifestés. L'essentiel de la demande a porté sur le logement social. La nouvelle génération de MRE cherche des logements dans une optique d'investissement, et pas forcément au Maroc.

L a période estivale, habituellement très porteuse pour le secteur de l’immobilier en raison de l’afflux des MRE, a été mitigée cette année. «Nous n’avons pas encore dressé le bilan pour les mois de juillet et août, mais ça ne s’annonce pas bien», se désole Rachid Jamai, président du groupe éponyme. Celui-ci met tous les types de standing dans le même panier. Pourtant, plusieurs professionnels s’accordent à dire que le logement social a réussi à tirer son épingle du jeu. «Les ventes de logements sociaux et intermédiaires se sont bien comportées sur les dernières semaines», assure Karim Belmâachi, DG du groupe Alliances, qui vient de lancer la commercialisation de programmes de logements sociaux dans la région du Nord.

Addoha : 150 logements vendus par jour au cours de Ramadan

En revanche, M. Belmâachi confirme bien que l’activité est nettement plus calme pour les autres segments, excepté dans certaines villes, notamment Rabat et Casablanca, où les ventes dans le haut standing sont, selon lui, à des niveaux satisfaisants.
Même son de cloche chez le groupe Addoha où l’on assure suivre une cadence de 150 logements sociaux vendus par jour depuis le début du Ramadan, avec des carnets de commandes qui ont fait le plein jusqu’en 2013.

Selon Addoha et Alliances, en plus d’une demande locale déjà dynamique, le social profite également cet été de la demande des MRE qui optent majoritairement pour ce segment. Néanmoins, cet effet ne profite pas équitablement à toutes les villes du Royaume. Tanger et Marrakech, par exemple, semblent être exclues. Pour la première, «la demande exprimée par les MRE durant cet été est quasi nulle», assure Abdelhai Sbai de Sbai Immobilier. «Au lieu d’acheter de nouveaux logements, certains MRE sont venus récupérer leur avance versée dans le cadre d’achats sur plan», renchérit le promoteur qui rattache cette atonie au fait que Tanger est surtout prisée des MRE provenant d’Espagne, un pays en proie à une sévère morosité économique.
Pour sa part, Noredine Belbachir, directeur associé au sein de l’agence immobilière Marrakech Connexion, informe que le mois de Ramadan a tronqué la période estivale qui a donc connu très peu de transactions. «La demande des MRE qui s’est manifestée en juillet a surtout porté sur les locations saisonnières», fait savoir le responsable qui s’inquiète de ne toujours pas voir la reprise des transactions se profiler pour septembre.

Les promoteurs vont maintenant chercher les MRE dans leurs pays d’implantation

Plus globalement, certains promoteurs ont de moins en moins tendance à anticiper un pic d’activité en été avec l’arrivée des MRE. «Cette clientèle continue à s’intéresser à l’investissement immobilier lors de ces semaines de vacances, mais pas uniquement pendant cette période», note-t-on à ce titre au sein d’Addoha. «La première génération de MRE, qui a largement contribué à doper les transactions du secteur sur les dernières années en acquérant systématiquement des biens au Maroc, cède de plus en plus la place à la deuxième génération», observe M. Jamai. Celle-ci, dont le rôle est de plus en plus déterminant dans la décision d’achat, cherche des logements dans une optique d’investissement et compare les offres de plusieurs pays avant de se décider.

C’est d’ailleurs conscient du fait que la clientèle des MRE n’est plus acquise, que les majors de la promotion immobilière ont changé leur fusil d’épaule. De fait, les salons et foires professionnels dans plusieurs villes europeénnes sont de plus en plus mis à profit comme des vitrines stratégiques par les opérateurs nationaux pour se rapprocher des MRE. Plus que cela, les promoteurs multiplient les implantations à l’étranger. Le Groupe Alliances, à travers sa filiale internationale, inaugurait en juin dernier à Paris un nouveau showroom dédié aux logements sociaux et intermédiaires, qui s’ajoute à un autre showroom pour les projets de haut-standing. Sur la même voie, Addoha a réalisé fin 2010 et en mai dernier ses premières opérations promotionnelles à Dubaï pour appâter la clientèle de MRE dans ce pays. En juin 2011 encore, la filiale haut standing du groupe, Prestigia, tenait un événement similaire à Paris. Les retombées commerciales de cette seule manifestation se sont chiffrées pour le groupe à 60 MDH pour une trentaine de logements de luxe écoulés.

12/9/2011, Réda Harmak

Source :  La Vie éco

Publié au Journal Officiel du 7 septembre, un décret(1) pris pour l'application de la loi relative à l'immigration, à l'intégration et à la nationalité(2) vient préciser le régime de certains titres de séjour. En application de la directive « carte bleue européenne »(3), cette loi a notamment créé un titre de séjour temporaire du même nom, valant aussi autorisation de travail et s'adressant aux ressortissants étrangers hautement qualifiés (art. L. 313-10 modifié du CESEDA). Le décret indique que l'étranger qui souhaite obtenir cette carte de séjour doit (art. R. 5221-31-1 nouveau du c. trav.) :

- justifier d'une rémunération annuelle brute minimale (au moins égale à une fois et demie le salaire moyen annuel de référence fixé par arrêté) ;

- être titulaire d'un contrat de travail d'une durée d'au moins un an visé par l'autorité administrative ;

- avoir un diplôme d'État sanctionnant au moins trois années d'études supérieures ou justifier d'une expérience professionnelle d'au moins cinq ans d'un niveau comparable.

Le décret ajoute aussi à la liste des documents pouvant constituer l'autorisation de travail nécessaire aux travailleurs étrangers pour exercer une activité professionnelle en France (art. R. 5221-3 modifié du c. trav.) : le visa pour un séjour d'une durée supérieure à trois mois des travailleurs hautement qualifiés, et la carte de séjour temporaire portant la mention « carte bleue européenne ».

Mais ce décret vient également améliorer la transposition des directives 2003/109/CE du Conseil du 25 novembre 2003 relative au statut des ressortissants de pays tiers résidents de longue durée, 2004/38/CE du Parlement européen et du Conseil du 29 avril 2004 relative aux droits des citoyens de l’Union et des membres de leurs familles de circuler et de séjourner librement sur le territoire des États membres et 2005/71/CE du Conseil du 12 octobre 2005 relative à la procédure d’admission spécifique des ressortissants de pays tiers aux fins de recherche scientifique.

Le texte vient aussi étendre le dispositif des visas de long séjour valant titre de séjour aux scientifiques-chercheurs et aux stagiaires, et clarifier le droit en vigueur sur des dispositifs spécifiques tels que les conditions de délivrance de la carte « compétences et talents » ou de la carte « vie privée et familiale » pour les étrangers malades.

Le décret est entré en application le 8 septembre 2011, à l’exception des dispositions relatives à la délivrance du visa de long séjour valant titre de séjour aux scientifiques chercheurs et aux stagiaires, qui entreront en vigueur le 1er janvier 2012.

Source : LexTimes.fr

Etudiants marocains en France, choisissez votre formation à l’avance si vous voulez y travailler…Suite

Une conférence internationale sur l'asile et l'immigration s'est ouverte, lundi, au siège du parlement britannique à Londres avec la participation de plusieurs pays dont le Maroc.

La conférence devra débattre de plusieurs questions relatives notamment aux moyens de renforcer la lutte contre le trafic des être-humains, la situation des réfugiés au 21-ème siècle, les moyens d'anticiper les problèmes de l'immigration et l'assistance aux pays émetteurs d'immigrés et ceux de transit.

Le Maroc est représenté à cette conférence par M. Ahmed Touhami, président de la Commission de l'intérieur, de la décentralisation et des infrastructures à la chambre des représentants.

Plusieurs pays et organisations internationales, dont l'Italie, la Belgique, la Finlande, la Roumanie, le Haut Commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés et Amnesty International, prennent part à cette conférence.

Londres, 12 Sept. (MAP)- AO---BI

l’ISESCO et le Ministère des Habous et des affaires islamiques de l’Etat du Koweït, tiendront un séminaire sur les moyens de remédier aux stéréotypes sur l’Islam et les musulmans dans les programmes télévisés en Europe. Séminaire qui aura lieu du 16 au 18 Septembre 2011, à Bruxelles/Belgique, en partenariat avec l’Institut Islamique pour le Développement et la Recherche (Gent-Belgique) et l’Union euro-méditerranéenne des journalistes arabes (Bruxelles-Belgique)…Suite

Dans l’annuaire téléphonique de la province de Crémone, les Ferrari et les Galli côtoient désormais de plus en plus de Singh.Depuis 20 ans, un grand nombre d’immigrés indiens du Punjab se sont installés dans la Plaine du Pô, la plus grande région agricole italienne, pour travailler dans les fermes, souvent comme bergamini, le surnom des ouvriers des laiteries dans le dialecte local.

On raconte que si les ouvriers indiens se mettaient en grève, la production de Grana Padano, cette célèbre spécialité de fromage à pâte dure de la Plaine du Po qui se râpe sur les spaghetti, devrait s’arrêter. "Je n’irai pas jusqu’à dire que la production s’arrêterait mais la situation serait très compliquée, reconnaît Simone Solfanelli, président de la section locale de Coldiretti, la plus grande organisation agricole italienne. Je peux vous dire qu’ils sont indispensables dans les exploitations, et surtout pour le lait produit dans la région – un million de tonnes de lait par an, soit un dixième de tout le lait produit en Italie", ajoute-t-il.

Les Italiens ne voulaient plus travailler avec les vaches

Les Indiens, des Sikhs en majorité, sont arrivés dans la région au moment où toute une génération d’ouvriers agricoles arrivait à l’âge de la retraite, sans que la relève ne soit assurée. "Ils ont sauvé une économie qui aurait été condamnée car les jeunes ne voulaient plus travailler avec les vaches", explique le Maire de Pessina Cremonese, Dalido Malaggi. Si l’industrie laitière est aujourd’hui très mécanisée, la main d’oeuvre est toujours indispensable 365 jours par an, explique-t-il. Le travail est réparti sur deux périodes de travail de quatre heures par jour, séparées d’une pause de 12 heures. "Les jeunes Italiens ne veulent pas de ces horaires, dit-il. Ils préfèrent travailler à l’usine et garder leurs soirées et leurs week-ends."

Cette association s’est avérée fructueuse puisque la plupart des immigrants avaient déjà travaillé dans une ferme. "Le Punjab est une terre d’élevage et nombre d’entre nous avaient des vaches au pays", explique Jaswinder Duhra qui vit en Italie depuis 25 ans et qui a commencé comme bergamino et travaille désormais pour l’un des plus grands fabricants de fromage en Italie. Il n’existe pas de statistiques officielles sur le nombre d’Indiens travaillant dans les laiteries, mais selon M. Solfanelli, environ un tiers des 3000 ouvriers agricoles de la province seraient Indiens.

Preuve du dynamisme de cette communauté dans la région, le mois dernier a été inauguré le Gurduwara Sri Guru Kalgidhar Sahib, un temple sikh pouvant accueillir 600 personnes (même si au moins six fois plus de personnes étaient présentes lors de son inauguration le 21 août) C’est le plus grand temple sikh sur le sol européen (à l’exception du Royaume-Uni).

Construit dans une zone industrielle qui accueille également une usine de pompes à vide et une usine de charcuterie, l’architecture du temple est d’inspiration indienne. Mais avant que le bâtiment d’une blancheur éclatante voit le jour au milieu des champs de soja et de maïs, la route fut semée d’embûches.

Un permis de construire avait été accordé dans une première municipalité pour être finalement refusé. Et il fallut donc trouver un autre site. Ensuite il fallut surmonter une décennie d’obstacles bureaucratiques, puis collecter l’argent et obtenir les crédits nécessaires afin d’obtenir les 2 millions d’euros nécessaires.

Malgré le soutien du maire, et le panneau à l’entrée de la ville qui proclame fièrement que Pessina Cremonese est une ville "où le racisme n’a pas sa place", des conseillers municipaux issus de la Ligue du Nord, l’un des partis politiques les plus hostiles aux immigrés en Italie, se sont opposés au projet et un petit groupe de militants de Forza Nuova, un parti d’extrême droit a même manifesté lors de l’ouverture du temple.

Manuel Gelmini, juriste de la Ligue du Nord au Conseil de la province de Cremona qui a sans succès essayé d’empêcher la construction du temple, explique que c’est surtout le Kirpan qui l’inquiétait, cette épée de cérémonie portée par les sikhs orthodoxes. "Dans notre pays c’est une arme, et les gens ne doivent pas circuler armés", dit-il. Mais la Ligue du Nord n’a pas osé faire ouvertement campagne contre les bergamini indiens.

"C'est chez nous, voilà tout"

Près de 16 000 immigrés indiens travaillent légalement dans l'agriculture, ce qui fait du Latium le plus récent pôle d'immigration, notamment pour les saisonniers. "Il suffit de faire 100 kilomètres depuis Rome pour découvrir un monde dont la plupart des gens ignorent l'existence", commente Patrizia Santangelo, une cinéaste dont le documentaire sur la communauté sikh de la province de Latina [l'une des cinq provinces de la région], "Visitez l'Inde", sera sur les écrans en octobre. "Ils vivent souvent dans des camps, comme des sans-abri, et sont souvent mal payés, 2 à 4 euros de l'heure pour des journées de 12 heures”, poursuit-elle.

Au nord, la vie semble moins dure, du moins en apparence. Bon nombre d'immigrés indiens ont obtenu la nationalité italienne. Bien souvent, ils ont acheté un logement et s'y sont installés avec leur famille.

Selon l'Institut national de statistiques, environ 40 % de tous les immigrés indiens d'Italie sont des femmes, mais seul un petit pourcentage d'entre elles ont un emploi. En ce qui concerne Pessina Cremonese, les craintes suscitées par l'isolement de ces femmes ont amené à leur proposer des cours d'italien et des programmes de formation professionnelle, encore trop rares, et les syndicats ont fait de même dans d'autres villes.

De nombreux immigrés indiens ont aussi élevé des enfants en Italie. "Ils travaillent bien à l'école, ils ne sont pas aussi gâtés que nos enfants", fait valoir Gianluigi Fiamenghi, qui emploie sept travailleurs indiens dans son exploitation laitière de 1 700 vaches. L'un des salariés de M. Fiamenghi, Prem Singh, est arrivé en Italie en 1995, et de nombreux membres de sa famille ont suivi. Lui et sa femme élèvent trois enfants, qui sont à l'école primaire. "Ils se sentent plus Italiens qu'Indiens, souligne M. Singh, ajoutant qu'il n'avait pas l'intention de rentrer dans son pays natal. Nous nous sommes enracinés ici. C'est chez nous, voilà tout".

9/9/2011, Elisabetta Povoledo

Source : Presseurop/The New York Times

 On ne veut plus des Africains et de l'Union africaine, cette supercherie de Mouammar Kadhafi », crient des fidèles après la prière du vendredi sur la grande Place des martyrs à Tripoli.

TRIPOLI- « On ne veut plus des Africains et de l'Union africaine, cette supercherie de Mouammar Kadhafi », crient des fidèles après la prière du vendredi sur la grande Place des martyrs à Tripoli.

Le ressentiment contre les Africains n'a jamais été aussi fort en Libye que depuis le début de la révolte en février contre l'ancien maître absolu du pays, qui avait fait du rapprochement avec l'Afrique l'un des piliers de sa politique étrangère ces dernières années.
Pour le commun des Libyens, les Africains sub-sahariens ont participé de manière significative à la défense du régime déchu, qui a recruté parmi eux nombre de mercenaires.

"Les Africains ont commis 40% des tueries dont ont souffert les Libyens depuis la révolution du 17 février, et avant cela ils vivaient sur le dos du peuple libyen", affirme Faten Mohammed el-Annabi, une étudiante de 21 ans.

"J'ai un seul voeu: qu'ils disparaissent à jamais de notre pays parce qu'ils ont été achetés pour tuer et chasser les Libyens", ajoute-t-elle.
Mouammar Kadhafi, se disant "déçu" des Arabes qui n'entendaient pas ses appels à l'unité, s'était tourné vers l'Afrique, poussant à la création de l'Union africaine. Il avait multiplié les tournées et les investissements en Afrique, allant jusqu'à s'autoproclamer "roi des rois d'Afrique".

Les Libyens, qui comptent une minorité de Noirs, ont eu au début de la décennie une réaction viscérale à cette politique africaine, en pourchassant et parfois même en tuant des Africains venus travailler en nombre dans le pays.

Ils accusaient cette population de tous les maux: propagation du sida, insécurité, vol du travail des Libyens...

Depuis le début de la rébellion mi-février, tout Noir était vu comme un "mercenaire en puissance", ont expliqué à l'AFP des combattants de Zenten, dans les montagnes au sud-ouest de Tripoli, qui disaient les contrôler à deux fois sur les barrages.

Ouvriers travaillant sur place depuis des années ou candidats à l'émigration en Europe coincés par les combats ou la désorganisation de la filière clandestine qui organisait leurs équipées maritimes, des milliers d'Africains se sont retrouvés bloqués en Libye.

Au printemps, des milliers d'entre eux ont dû patienter des semaines, parfois sous les bombes, sur le port de Misrata, ville alors tenue par les rebelles mais assiégée par les pro-Kadhafi à 200 km à l'est de Tripoli, avant d'être évacués par bateau par l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Aujourd'hui, un millier de Nigérians, Ghanéens, Maliens, Gambiens, Somaliens ou Soudanais s'entassent à leur tour dans le petit port de Sidi Bilal, sur une base militaire abandonnée près de Tripoli, dans des conditions "épouvantables", selon Médecins sans frontières (MSF).

Et selon l'OIM, environ 1.200 immigrés, en majorité des Tchadiens, sont bloqués à Sebha (sud), "terrifiés à l'idée d'être pris au piège des combats entre forces loyales à Kadhafi et les troupes rebelles".

Fin août, Amnesty International s'était alarmée de la situation des Noirs: "Les personnes soupçonnées d'avoir combattu pour le colonel Mouammar Kadhafi, en particulier les Libyens noirs et les Africains sub-sahariens, sont en situation de grand risque, (menacées) de mauvais traitements par les forces anti-Kadhafi".

Le N.2 des nouvelles autorités libyennes, Mahmoud Jibril, a rappelé jeudi devant la presse que le devoir des Libyens était de "protéger les travailleurs étrangers". Mais ces propos sonnent comme un prêche dans le désert dans un pays qui montre des signes d'intolérance particulièrement forts.

10/9/2011

Source : Cameroonvoice

Après le coup de sang de Claude Bartolone, président PS du conseil général de Saint-Saint-Denis, l'Etat et le département ne cessent de se renvoyer la balle.

Une vingtaine de mineurs étrangers isolés, au coeur d'un bras de fer entre l'Etat et la Seine-Saint-Denis, sont arrivés dans le département depuis le 1er septembre. Date à partir de laquelle le président (PS) du Conseil général Claude Bartolone avait prévenu qu'ils ne seraient plus accueillis par le département, faute de moyens suffisants et d'aide de la part de l'Etat. Il n'a pas reçu de réponse du ministère de la Justice, à qui il avait adressé ses doléances dans une lettre.

Et l'élu a tenu parole. Refusés par les structures du 93, les nouveaux arrivants — la plupart du temps des adolescents venus seuls en France — ont été en partie pris en charge par la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), qui dépend du ministère de la Justice, et par le parquet de Bobigny.

Ping-pong

Mais l'Etat et le département continuent de se renvoyer la balle. Le ministère de la Justice a ainsi demandé à la PJJ, qui se charge d'ordinaire de délinquants ou de victimes de violence, de ne plus s'occuper de ces jeunes, affirme Jean-Pierre Rosenczveig, président du tribunal pour enfants de Bobigny.

Sourd aux injonctions de la Chancellerie, le parquet de Bobigny a pour le moment trouvé une solution pour chacun de ces mineurs nouvellement arrivés. Le parquet des mineurs indique qu'il «se démène pour assurer la prise en charge de chacun des mineurs isolés étrangers.Toutefois la mobilisation du parquet au profit des solutions d'hébergement d'urgence ne constitue qu'un dépannage de premier secours qui va très vite trouver ses limites».

«Ça ne peut pas durer», renchérit Jean-Pierre Rosenczveig. «Nous allons vers une crise aigue. Il faut que l'Etat et le Conseil général se mettent autour de la table. Et que le gouvernement envoie un message fort».

Appel d'air

Avant le 1er septembre, les centaines de mineurs isolés étrangers qui arrivent chaque année en Seine-Saint-Denis - pour la plupart via l'aéroport de Roissy - étaient confié à l'Aide sociale à l'enfance (ASE), qui relève du Conseil général. En 2010, ils étaient 943 à passer ainsi par l'ASE. Une prise en charge qui a coûté 35 millions d'euros à ce département, soit 20% du budget affecté à l'enfance.

En France, il y aurait en tout 6000 mineurs isolés étrangers, concentrés pour la plupart à Paris, à Mayotte, dans le Nord-Pas-de-Calais, ainsi qu'en Seine-Saint-Denis. Des jeunes qui fuient la pauvreté ou la guerre et tentent leur chance en France pour y acquérir une éducation.

«Nous étions dans une situation telle que nous ne pouvions plus offrir un accueil digne à ces jeunes, explique Claude Bartolone. J'ai appris que le gouvernement tiendrait une réunion à ce propos lundi. Mais il ne découvre pas le problème, il a déjà reçu des dizaines de rapports à ce sujet!»

Jusque là, l'Etat s'est toujours refusé à s'impliquer, peut-être par crainte de créer un «appel d'air», à l'heure où Claude Guéant prône des objectifs chiffrés en matière de réduction des flux migratoires.

«Si demain il arrivait un drame, il ne faudrait pas venir nous chercher. Nous avons alerté l'Etat depuis des années», conclut Jean-Pierre

8/9/2011, LAURA THOUNY

Source : Libération

Les femmes étrangères immigrées et issues de l'immigration bénéficient, dès leur arrivée dans la Nièvre, d'un soutien de taille avec l'association Femmes égalité emploi (Fete) qui participe à leur insertion professionnelle. Un parcours long et chaotique dans lequel ces femmes d'origines angolaise, congolaise, russe, polonaise, roumaine, péruvienne, djiboutienne ou marocaine, souvent diplômées dans leur pays d'origine s'engagent, ultra-motivées.

Fete mène des actions en direction de cette population depuis mars 2010 dans le département, en étroite collaboration avec le centre d'accueil de demandeurs d'asile de Chantenay-Saint-Imbert et l'association Nièvre Regain.

« Depuis un an et demi, nous suivons individuellement une vingtaine de femmes, travaillons ensemble sur leur projet professionnel, sur la reconnaissance d'équivalences et sur la formation », explique Sophie Lavisse, chargée de mission de Fete Nièvre. « Nous réorientons celles qui viennent d'arriver en France depuis quelques semaines et qui ne parlent pas français vers Pôle Emploi, prescripteur pour les formations "français langue étrangère" ou vers l'Association familiale de lutte contre l'illettrisme. »

La plupart de ces femmes, immigrées ou issues de l'immigration, persécutées, ont fui leur pays, en laissant leurs enfants au pays tout comme leur mari parfois emprisonné. « Elles demandent dès leur entrée sur le sol français le statut de réfugié », reprend la professionnelle. « Elles ont tout laissé derrière elles et on leur demande d'oublier leur culture pour s'intégrer ! »

7/9/2011, Fanny Delaire

Source : Le Journal du Centre

Des solutions pérennes ont été trouvées dans le département pour résoudre au maximum le problème de l'emploi saisonnier.

Chez Jean-François Garrabos, les saisonniers travaillent déjà… pour les fraises de l'année prochaine. La récolte de pommes, elle, suit son cours. « Je constitue mes équipes grâce au bouche-à-oreille », explique l'agriculteur de Feugarolles. Dans ses équipes, des habitants de l'Albret, des Portugais, des Maghrébins. « Et beaucoup d'Espagnols qui reviennent, crise oblige. »

« Au début, j'ai fait appel à l'antenne ANPE d'Aiguillon (aujourd'hui Pôle emploi, NDLR) », souligne Jean-François Garrabos. Cette dernière, depuis la fusion avec les Assedic, a perdu sa vocation strictement agricole. « Nous intervenons à la marge pour le renouvellement de la main-d'œuvre si besoin. Pôle emploi travaille avec les groupements d'employeurs, la chambre, qui dispose de sa propre cellule », confirme Thierry Geffard, directeur territorial de Pôle emploi. Ce dernier note également, depuis plusieurs années, une tendance à la baisse des offres d'emploi dans ce secteur.

 « Un problème réglé »

Pour Serge Bousquet-Cassagne, premier vice-président de la Chambre d'agriculture, le problème de main-d'œuvre agricole dans le Lot-et-Garonne « est réglé depuis les années 2000 ». Y compris cette année alors que la plupart des cultures, météo capricieuse oblige, étaient soit en avance, soit en retard. Et toutes en même temps.

Ce qui a contribué à régler ou au moins atténuer ce problème d'effectifs, c'est la mise en place de la cellule emploi à la Chambre d'agriculture. Elle sert directement d'interface entre les agriculteurs « et tous ceux souhaitant travailler dans ce secteur ».

Personnes formées

Des groupements de producteurs ont également pris en main la problématique des saisonniers en milieu agricole. « Ils pérennisent une main-d'œuvre sur un territoire », explique Serge Bousquet-Cassagne. Ainsi, Jean-François Garrabos, avec d'autres employeurs, fait travailler des saisonniers « pas loin de huit mois de l'année ». Certains travaillent en CDI.

« Pour les agriculteurs, cela permet d'avoir une main-d'œuvre formée et les travailleurs ont un contrat stable, tout le monde y trouve son compte », selon Serge Bousquet-Cassagne. Ces groupements ont tout de même des limites : il faut que les cultures de ses différents membres ne se chevauchent pas et durent suffisamment longtemps pour intéresser les travailleurs.

Ce qui contribue également à limiter les soucis de main-d'œuvre, ce sont les contrats Anaem (Agence nationale accueil étrangers migrations). « Ils concernent entre 1 000 et 1 200 travailleurs marocains tous les ans », explique Serge Bousquet-Cassagne. Si la main-d'œuvre saisonnière pour la cueillette des fruits et légumes ne pose plus de problèmes, trouver de la main-d'œuvre qualifiée, pour la conduite d'engins, par exemple, reste plus délicat. « Nous avons organisé des formations », explique Thierry Geffard. Mais dans ce domaine, les personnes qualifiées se font rares.

12/9/2011, Anne Gresser

Source : Sud Ouest

Les Danois, lassés par dix ans de règne de la droite, devraient accorder leur préférence au centre-gauche aux législatives du 15 septembre, et réduire ainsi l'influence de l'extrême droite en matière d'immigration.

L'alliance menée par les Sociaux-démocrates, donnée gagnante par tous les sondages, devrait chasser du pouvoir la coalition minoritaire de centre-droit qui, depuis 2001, ne se maintient aux affaires que par des accords informels avec le Parti du peuple danois (DF, Dansk Folkeparti), dirigé par la très charismatique Pia Kjaersgaard, 64 ans.

En position d'arbitre, cette formation populiste de droite a fait adopter des mesures parmi les plus draconiennes d'Europe en matière d'immigration et d'intégration.


"Le parti a compris comment user au maximum de son influence et il a été à la base de toutes les politiques du gouvernement", a déclaré à l'AFP Casper Moeller Hansen, professeur de sciences politiques à l'Université de Copenhague.

S'ils l'emportent, les Sociaux-démocrates et leurs alliés ont promis de revenir sur certaines dispositions visant à contrôler l'immigration, comme le système de points pour l'obtention de la nationalité ou le permis de résidence, mais aussi le très controversé rétablissement du contrôle des frontières décidé cette année à l'initiative du Parti du peuple danois.

Quelque 9,8% de la population danoise est composée d'immigrés ou de personnes d'origine étrangère, soit cinq fois plus qu'en 1980, un taux qui selon des analystes serait bien plus élevé sans ces nouvelles restrictions.

"Bien que l'immigration ne soit pas une question majeure dans ces élections, comme c'est le cas de l'économie, ce parti a su s'adapter et il conserve sa visibilité", selon Moeller Hansen.

11/9/2011

Source : ANGOP

Les applaudissements, dans l'après-midi, sont moins équilibrés. Ovations lors du premier volet, approbations plus calmes sur le second. « Mon gouvernement fera... », lance à plusieurs reprises la chef du Front national, qui voulait faire de ses journées d'été à Nice le lancement de sa campagne présidentielle. La fille du deuxième homme de 2002 veut croire en ses chances. Pour concrétiser ses espoirs, elle travaille sur ses propositions et sa crédibilité.

L'eurodéputée réclame la fin du droit du sol. « L'intérêt de la France est de cesser toute immigration et même d'en favoriser l'inversion des flux », clame-t-elle. Succès garanti auprès des quelque 2 000 partisans présents. Par ailleurs, « les récidivistes doivent être privés de toute aide sociale », insiste-t-elle. La salle répond à ses indignations, à ses invectives et à ses moqueries contre une UMP qui organise, à quelques centaines de mètres de là un contre-meeting, avec Estrosi, Copé ou encore Guaino.

Les élans du public se font plus mesurés lorsque sont abordées les propositions économiques. Réindustrialisation, protections antidumping, lutte contre les déficits... l'originalité n'est pas au rendez-vous. Marine Le Pen propose aussi aux seniors sans activité de former les jeunes en échange de trimestres validés pour leur retraite.

Pas un mot, en revanche, de la sortie de l'euro. La dirigeante frontiste fustige pourtant régulièrement la monnaie unique. Son entrée en campagne est finalement placée sur le terrain traditionnel du FN. •

12.09.2011, MATTHIEU VERRIER

Source : La Voix du Nord

 C'est presque devenu un genre en soi : voici plusieurs années que le thème de l'immigration nourrit le cinéma italien. On le constate encore durant cette 68e Mostra de Venise, principale vitrine de la production nationale, où le sujet hante une dizaine de films, toutes sections, tous genres et toutes générations confondus.

Cose dell'altro mondo, de Francesco Patierno, imagine une ville de l'Italie septentrionale rongée par le racisme, où tout finit par manquer après le départ des immigrés ; Storie di schiavitù, de Barbara Cupisti, documente l'exploitation dégradante de ces hommes, de ces femmes et parfois de ces enfants dans l'économie souterraine italienne ; Villaggio di cartone, du vétéran Ermanno Olmi, voit le curé d'une église désaffectée retrouver le sens de la mission chrétienne en ouvrant sa paroisse aux immigrés africains.

On pourrait multiplier les exemples, d'autant plus que, selon Marie-Pierre Duhamel-Müller, membre du comité de sélection du festival, "les films italiens consacrés à ce thème ont été particulièrement nombreux cette année. Ce que nous avons retenu ne représente qu'une partie émergée de ce que nous avons vu". Traité de manière réaliste ou métaphorique, le thème est également présent dans deux des films italiens de la compétition. Terraferma (Terre ferme), d'Emanuele Crialese, ainsi met en scène l'arrivée massive d'immigrants clandestins sur une île de pêcheurs désormais consacrée au tourisme. L'antique loi de la fraternité maritime, incarnée par un vieux pêcheur, s'y oppose frontalement au durcissement de la législation sur l'immigration. En dépit de quelques visions fortes évoquant notamment Le Radeau de la Méduse, en dépit de l'incontestable honnêteté de son propos, le film souffre d'une approche passablement émol-liente.

Plus âpre et insolite est le premier long-métrage de l'auteur de bandes dessinées et illustrateur de presse Gian Alfonso Pacinotti, alias Gipi, L'Ultimo Terrestre (Le dernier terrien). Adapté de l'album d'un autre dessinateur italien, Giacomo Monti, le film imagine l'arrivée des extraterrestres sur la Terre, vue depuis l'Italie, à travers le regard que porte un célibataire timide et mal dans sa peau sur ses compatriotes. L'invasion est surtout prétexte à la chronique impitoyable d'une société italienne gangrenée par l'abrutissement mental, le provincialisme béat et l'indifférence hédoniste. Un pays, en un mot, où l'arrivée des aliens (étrangers) équivaut à la fois à un châtiment et à une rédemption.

Pacinotti, lors de la conférence de presse qui a suivi la projection de son film, a mis les points sur les "i" : "Je n'ai pas suivi le conseil de Truffaut, qui recommandait de ne pas créer des personnages antipathiques. Mais Truffaut ne vivait pas dans l'Italie d'aujourd'hui." Car c'est bien dans l'Italie d'aujourd'hui qu'il faut chercher la raison de cette récurrence quasi obsessionnelle du thème de l'immigration dans le cinéma de la Péninsule. Elle est à la mesure de l'importance tout aussi obsessionnelle que les politiques et les médias ont donnée à ce problème depuis le retour au pouvoir de Silvio Berlusconi, en 2008, allié au parti autonomiste et anti-immigré de la Ligue du Nord.

L'Italie s'est transformée en une dizaine d'années de pays d'émigration (30 millions d'Italiens ont quitté l'Italie en un siècle) en terre d'immigration (la Péninsule compte 4,5 millions d'étrangers en situation régulière ou non). Mais l'Etat n'est pas parvenu à se doter en la matière d'une politique claire, oscillant au gré des majorités entre laxisme et fermeté. Silvio Berlusconi ayant voulu faire du dossier de l'immigration l'épreuve de son efficacité, il a durci les mesures répressives, créant le délit d'immigration clandestine, punissable de prison et d'amende.

La télévision, quant à elle, a multiplié les reportages, notamment dans l'île de Lampedusa, principal point d'entrée en Europe de l'immigration par la mer. Les images quotidiennes d'immigrés débarquant en haillons et affamés sur les côtes de cette île au large de la Sicile, la litanie des délits dont seraient coupables "les extracommunautaires" occupent ad nauseam les principaux journaux des télévisions italiennes, publiques ou privées. Mais les violences faites aux immigrés (tuerie de Castelvolturno en Campanie, émeutes de Rosario en Calabre...) n'ont pas donné lieu à un véritable débat de fond. Seules l'Eglise et quelques rares personnalités de gauche ont dénoncé l'arsenal des nouvelles mesures répressives et tenté d'élaborer une vision de la nation italienne "black blanc beur", à l'heure où le pays fête les 150 ans de son unité.

A tel point que Thomas Hammerberg, commissaire européen pour les droits de l'homme, vient d'adresser, le 7 septembre, une nouvelle mise en garde à l'Italie : "Le moment est arrivé, écrit-il, de durcir les dispositions du code pénal relatives aux délits et crimes racistes afin de mettre fin à l'usage récurrent de slogans racistes de la part des politiciens."

Il serait tentant, à cet égard, de considérer que le cinéma italien sauve l'honneur de son pays. Encore faudrait-il préciser qu'aucun de ces films d'auteur n'a la moindre chance de rivaliser avec Que bella giornata (Quelle belle journée), une comédie sortie en janvier 2011, qui a battu le record de fréquentation de tous les temps en Italie. Réalisé par Gennaro Nunziante, interprété par le comique Checco Zalone, le film raconte l'histoire d'un vigile de la cathédrale de Milan séduit par une belle terroriste arabe qui veut y faire exploser la célèbre statue de la Madone protégeant la ville...

12/9/201, Jacques Mandelbaum et Philippe Ridet

Source : Le Monde

Les autorités saoudiennes entendent autoriser des agences de recrutement de domestiques marocaines à destination de l’Arabie. Une manière pour le royaume saoudien de régulariser cette filière d’immigration, mais aussi de répondre à la demande interne en domestiques étrangères. Cette mesure est annoncée après l’interdiction par l’Indonésie de l’envoie de ses ressortissantes dans ce pays où les dames de maison subissent encore des traitements qui rappellent le temps de l’esclavage.

Des agences de recrutement de domestiques marocaines à destination de l’Arabie Saoudite agréées par les autorités saoudiennes devraient bientôt voir le jour. Ce royaume de la péninsule arabique a en effet indiqué qu’il allait agréer ces structures de recrutement pour répondre à la forte demande de ses citoyens en femmes de ménage étrangères. Hattab Al-Anzi, porte parole du ministre saoudien du Travail a déclaré que ces agences faciliteront aux candidates marocaines l’obtention de visas pour aller exercer dans les maisons saoudiennes. Le Maroc n’est pas le seul pays concerné. Des pays de l’Asie de l’est et d’Afrique sont également ciblés.

Une mesure qui permettra donc de mettre un peu d’ordre dans cette filière de l’immigration au départ du Maroc. Mais après l’interdiction, le premier août dernier, par l’Indonésie de l’envoi de ses citoyennes en Arabie Saoudite en tant que domestiques, les autorités saoudiennes semblent vouloir prendre les devants en se tournant vers d’autres zones d’émigration comme le Maroc. La décision du gouvernement indonésien avait été motivée par les très nombreux cas de maltraitances dont sont victimes ses ressortissantes employées dans les maisons saoudiennes. Les Marocaines n’échappent pas non plus à cet enfer.

Des bonnes ou des esclaves ?

En 2009, une étude publiée par la Fondation Hassan II sur la situation des immigrés marocains dans le Golfe faisait état de conditions de travail « parfois inhumaines » auxquelles sont soumises les bonnes marocaines. Des employées dont le salaire se situait en général à 1 500 dirhams malgré une surexploitation qui les réduit carrément à «l'esclavage».

Avec cette régularisation annoncée, les autorités marocaines ont pour leur part une occasion de suivre de plus près les conditions de séjour des Marocaines dans ce royaume qui accueillaient en 2009, quelques 28 000 immigrés marocains. Reste à savoir si, à l’instar de l’Indonésie, le royaume pourra un jour hausser le ton contre les cas de traitements dégradants dont sont victimes ses jeunes filles en Arabie.

Au Maroc également, une bonne partie des femmes de ménages étrangères, majoritairement des Philippines et des Sénégalaises, subissent ces types de traitements inhumains de la part de leurs patrons issus de la bourgeoisie marocaine

11/9/2011, Oumar Baldé

Source : Yabiladi

Des immigrés sur un tapis volant ou encore l’inscription "Plein gaz !". Les affiches anti-immigration du parti néo-nazi NPD allemand pourront être diffusées mercredi dans le pays, a déclaré un tribunal allemand.

Un tribunal allemand a autorisé mercredi le parti néo-nazi NPD à utiliser des affiches controversées pour la campagne en vue des élections du 18 septembre à Berlin. Ces affiches représentent notamment des immigrés sur un tapis volant.

L’une des affiches représentait deux hommes à la peau sombre, dont l’un à la tête ceinte d’un turban, et une femme voilée, sur un tapis volant avec l’inscription «Bon retour à la maison!» Sur la deuxième, le chef du NPD, Udo Voigt, chevauchait une moto, avec l’inscription «Plein gaz!»

Les autorités du district de Kreuzberg, un quartier cosmopolite et branché de Berlin, avaient ordonné le retrait de ces deux pancartes du parti ouvertement raciste, antisémite et révisionniste. Elles estimaient qu’elles relevaient de l’incitation à la haine raciale pour l’une et de l’apologie du national-socialisme pour l’autre.

Le tribunal administratif de Kreuzberg a toutefois estimé qu’on ne pouvait pas «objectivement» considérer que ces deux délits étaient constitués.

Si «Plein gaz!», qui avait notamment été affiché en face du musée juif de Berlin, peut éventuellement rappeler les horreurs commises par le régime hitlérien, cette phrase peut tout aussi bien n’être qu’une «expression populaire incitant à l’accélération des prises de décisions politiques», a estimé le tribunal.

En cas de formules à sens multiples, il ne revient pas au tribunal de ne prendre en compte qu’un éventuel sens répréhensible, a-t-il ajouté. Ce jugement est susceptible d’appel.

source : RESF/La Tribune de Genève

Des immigrés sur un tapis volant ou encore l’inscription "Plein gaz !". Les affiches anti-immigration du parti néo-nazi NPD allemand pourront être diffusées mercredi dans le pays, a déclaré un tribunal allemand.

Un tribunal allemand a autorisé mercredi le parti néo-nazi NPD à utiliser des affiches controversées pour la campagne en vue des élections du 18 septembre à Berlin. Ces affiches représentent notamment des immigrés sur un tapis volant.

L’une des affiches représentait deux hommes à la peau sombre, dont l’un à la tête ceinte d’un turban, et une femme voilée, sur un tapis volant avec l’inscription «Bon retour à la maison!» Sur la deuxième, le chef du NPD, Udo Voigt, chevauchait une moto, avec l’inscription «Plein gaz!»

Les autorités du district de Kreuzberg, un quartier cosmopolite et branché de Berlin, avaient ordonné le retrait de ces deux pancartes du parti ouvertement raciste, antisémite et révisionniste. Elles estimaient qu’elles relevaient de l’incitation à la haine raciale pour l’une et de l’apologie du national-socialisme pour l’autre.

Le tribunal administratif de Kreuzberg a toutefois estimé qu’on ne pouvait pas «objectivement» considérer que ces deux délits étaient constitués.

Si «Plein gaz!», qui avait notamment été affiché en face du musée juif de Berlin, peut éventuellement rappeler les horreurs commises par le régime hitlérien, cette phrase peut tout aussi bien n’être qu’une «expression populaire incitant à l’accélération des prises de décisions politiques», a estimé le tribunal.

En cas de formules à sens multiples, il ne revient pas au tribunal de ne prendre en compte qu’un éventuel sens répréhensible, a-t-il ajouté. Ce jugement est susceptible d’appel.

source : RESF/La Tribune de Genève

Trois réalisateurs abordent à la Mostra le sujet sensible de l’immigration : Terraferma (Terre ferme) d’Emanuele Crialese, né à Rome en 1965, Il villaggio di cartone (Le village de carton) d’Ermanno Olmi, né à Bergame en 1931 et palmé d’or à Cannes en 1978, et L’Envahisseur, le premier long-métrage de Nicolas Provost, né en 1969 en Belgique.

Doit-on pour défendre sa famille rejeter les plus pauvres à la mer ? C’est la question que pose Terre ferme d’Emanuele Crialese. Un film qui met en scène une famille de pêcheurs dont la vie est bouleversée par l’arrivée de deux émigrés clandestins.

Tout aussi émouvant, Il villaggio di cartone (Le village de carton) d’Ermanno Olmi donne à Michael Lonsdale l’un de ses plus beaux rôles, celui d’un prêtre au bout du rouleau à qui l’arrivée d’un groupe de clandestins Sénégalais va rendre foi et courage. Olmi traite cette histoire comme une fable biblique et chaque plan semble dénoncer avec véhémence la politique anti-immigration de Silvio Berlusconi.

Moins militant mais tout aussi tendu, L’Envahisseur de Nicolas Provost revient sur une image d’actualité. « Quelques africains embarquent avec un petit bateau vers l’Europe et il y avait un personnage qui m’intriguait dans cette photo, quelqu’un avec énormément de charisme et de classe et qui dégageait cet air de ‘je vais envahir l’Europe’. » L’envahisseur s’attache au pas d’un jeune africain perdu dans la jungle européenne. Malgré son titre provocateur c’est un film fin et intelligent, les questions qu’ils posent hanteront longtemps les esprits.

10/9/2011, Elisabeth Lequeret

Source : RFI

Le budget nécessaire, 42 millions d'euros en 2011, est devenu trop lourd pour le conseil général. La situation est inédite. Depuis le 1" septembre, le conseil général de Seine-Saint-Denis a annoncé ne…Suite

A commencer par la photographe et globe-trotteuse Leila Ghandi, qui expose à Beyrouth jusqu'au 30 septembre. C'est la Art Lounge Gallery qui héberge ses photos, dans le cadre de l'exposition «Woman in arts», la femme dans les arts. Quant à la jeune prometteuse Zara Samiry, elle participe, en octobre prochain, au premier festival international de…Suite

Quand elle vient parler de l'islam dans les écoles, Amal Ali commence toujours par cette même question:« Qu'est-ce qui vous vient à l'esprit lorsque vous entendez le mot "musulman"? » La réponse, toujours la même: «terroriste», a lancé ce jour-là un petit garçon de 10 ans. C'était il y a quelques semaines au collège Colin Powell, dans la grande banlieue de Chicago…Suite

Longtemps cantonnés dans l'immobilier, les Marocains résidant à l'étranger s'ouvrent à d'autres horizons d'investissement, grâce au fonds de promotion des investissements « MOM Invest » mis en place depuis un peu moins de 2 ans…Suite

Le concert de la chanteuse malienne Madina Ndyaye au festival Noches de ramadan à Madrid à été annulé. A cause d'un refus de visa, la mobilité des artistes est souvent réduite...Suite

Après les fémmes et les jeunes c'est au tour des Marocains rési- à l'étranger (MRE) de monter au créneau. Ils estiment que chances de participer aux prochaines élections législatives du 25 novembre  sont compromises…Suite

Dans le cadre de la 10ième Convention France Maghreb qui se tiendra à Marrakech les 29 - 30 septembre et 1er Octobre, l'association Maroc Connexion organisera une Soirée Networking "Business Party" à sa 9ième édition, Jeudi 29 Septembre 2011 à l'hôtel Ryad Mogador Menara de Marrakech à partir de 20H.

L'objectif est de favoriser les rencontres et les échanges entre professionnels, entrepreneurs et participants à la Convention France Maghreb en créant des communautés d'intérêts via une stratégie de Networking et de placements de table menant à des opportunités d'affaires et de carrière.

Maroc Connexion est un réseau d'étudiants et de professionnels marocains créé à Paris en 2007, engagés à partager leurs idées et expériences et à les mettre au service de projets créateurs de valeur pour le Maroc, par le développement d'une communauté active de marocains du monde, à travers des rencontres de réseautage professionnelles…Suite

L'organisation internationale des migrations (OIM) a lancé un appel urgent aux parties en conflit au sud de la Libye à respecter le droit humanitaire international et à garantir qu'aucun mal ne sera fait aux plus de 1.200 migrants cherchant refuge dans un centre de transit de migrants établi dans la ville de Sebha, a-t-on appris vendredi à Rome auprès de cette organisation.

L'organisation a ajouté qu'elle enverrait à ce sujet une délégation de haut-niveau à Tripoli et à Benghazi dès que possible, soulignant que "des contacts avec les autorités à Sebha ont révélé que les migrants, principalement tchadiens, mais également nigériens et nigérians, entre autres, recherchent une protection contre les affrontements croissants entre les forces rivales aux alentours de la ville".

Cependant, "sans électricité ni carburant et avec peu d'eau et de nourriture, la situation pour les migrants et les personnes présentes dans la ville devient de plus en plus difficile", a averti l'OIM, affichant sa préoccupation à l'égard de ce groupe de migrants d'Afrique subsaharienne "car il n'existe plus aucune infrastructure politique à Sebha qui pourrait soutenir les migrants avant leur évacuation".

L'OIM a indiqué que son personnel avait déjà pu évacuer "près de 1.400 Tchadiens vulnérables et des ressortissants d'autres nationalités en juillet" depuis l'aéroport de Sebha, avertissant néanmoins, que "compte tenu de la probabilité d'une offensive totale", "cet itinéraire pourrait ne pas être praticable".

9/9/2011

Source : APS

 Le Conseil français du culte musulman (CFCM) s'est indigné vendredi d'un appel demandant à "égorger les musulmans à la place des moutons" le 6 novembre, lors de la fête d'Aïd-el-Adha, posté sur le réseau social Facebook, dans une déclaration à l'AFP.

"C'est un appel au meutre lamentable qui risque de provoquer un nouvel Oslo", la tuerie commise par l'extrêmiste Anders Behring Breivik en Norvège, a dénoncé Abdallah Zekri, président de l'Observatoire des actes islamophobes au CFCM, dans une déclaration à l'AFP.

Ce responsable demande le retrait "immédiat" de la page postée sur le réseau social et a annoncé la décision du CFCM de porter plainte.

Contacté par l'AFP, le ministère de l'Intérieur n'a pas souhaité réagir immédiatement.

L'appel, intitulé "Egorger les musulmans à la place des moutons", donne rendez-vous au monde entier, le 6 novembre, le jour de la célébration de la fête musulmane du Sacrifice, ou Aïd-el-Adha. "On pourra enfin faire la fête pour une bonne raison", justifie son auteur.

Pendant l'Aïd-el-Adha, qui clôture le grand pèlerinage de La Mecque, les musulmans doivent immoler une bête pour marquer le souvenir d'Abraham qui a failli immoler son fils Ismaïl avant que l'ange Gabriel ne lui propose à la dernière minute de sacrifier un mouton à sa place, selon la tradition musulmane.

"C'est une fête qui ne concerne pas que les musulmans puisque Abraham est le père des trois religions monothéistes", a observé M. Zekri selon lequel "les actes islamophobes ont augmenté depuis les débats sur l'immigration et l'islam" de l'UMP. "Aujourd'hui, il est facile de s'attaquer aux musulmans dans l'impunité", a-t-il déploré.

"Nous entrons dans une nouvelle phase de l'horreur islamophobe qui touche notre continent et plus spécifiquement notre pays", commentait sur son site internet un Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF).

"L'antisémitisme ne faisant plus recette, les groupes fascistes profitent de l'inaction du gouvernement face à l'islamophobie pour redoubler leur menaces à l'encontre de concitoyens qui ont pour seul tort d'être musulmans comme d'autres avaient pour seul tort d'être juifs durant l'Entre-deux guerres", selon ce collectif.

Contactée par l'AFP, cette association basée à Paris, a indiqué avoir saisi la direction centrale de la police judiciaire et rédigé une mise en demeure à Facebook pour le retrait de l'appel incriminé.

9/9/2011

Source : France 24/AFP

L'exposition "Le Maroc et l'Europe: six siècles dans le regard de l'autre", qui fait escale au siège de la mairie de Paris du 8 septembre au 8 octobre, apporte "un grand démenti aux défenseurs du choc des civilisations", a estimé le Secrétaire général du Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger (CCME), M. Abdellah Boussouf.

"Durant les six siècles derniers, il y avait quelques conflits, mais il y avait énormément d'échanges" entre le Maroc et le Vieux continent, a affirmé M. Boussouf lors du vernissage mercredi soir de cette exposition organisée, sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, par le Conseil de la Culture judéo-marocaine (CCJM), basé à Bruxelles, et le CCME en partenariat avec la Mairie de Paris.

Il a donné l'exemple des quelque "1500 traités de paix et de commerce signés entre le Maroc et des pays européens entre 1212 et 1325". "Cela veut dire que les relations ont été vivantes malgré l'absence de moyens de communication", a-t-il commenté.

"Aujourd'hui plus que jamais, on a besoin de rencontrer l'autre et de ne pas se contenter de notre imaginaire", car il n'y a "pas d'autre alternative si on veut continuer à vivre ensemble que d'approfondir cette connaissance mutuelle dans le cadre du respect", a-t-il relevé devant de nombreuses personnalités marocaines et françaises venues assister vernissage de l'exposition.

M. Boussouf a aussi souligné que "le Marocain résidant en Europe", mis à l'honneur dans le 7ème module de l'exposition, "peut se positionner comme un médiateur culturel, une sorte de passerelle entre les deux rives, pour contrer les manoeuvres de groupuscules qui développent des thèses alarmistes dans les deux camps".

Pour M. Redouane Adghoughi, ministre conseiller de l'ambassade du Maroc en France, l'un des mérites de l'exposition est de "mettre en évidence l'importance de l'imaginaire tant dans la représentation des Européens entrés en contact avec le Maroc que dans les esprits des Marocains à l'égard de l'Europe".

A travers ses sept modules, l'exposition reflète l'évolution des relations maroco-européennes qui se sont établies le plus souvent à partir de représentations, basées sur l'imaginaire, les stéréotypes et les idées reçues, a-t-il constaté.

Un constat qui illustre, au fond, un "décalage optique qui en dit plus long sur ceux qui regardent que sur ceux qui sont observés", a-t-il dit en reprenant une formule d'Hubert Vedrine, ancien ministre français des Affaires étrangères.

Selon lui, "l'identité ne peut être appréhendée qu'inachevée, son devenir étant conditionné par le temps et les métissages nécessaires", d'où la détermination du Maroc de jeter en permanence "des passerelles de l'entente et de la coopération entre les civilisations, en mettant l'accent sur les dénominateurs communs qui les unissent".

M. Pierre Shapira, adjoint au Maire de Paris chargé des relations internationales, a, quant à lui, exprimé l'honneur de sa ville d'accueillir ce "moment extrêmement important", compte tenu de l'importance des liens de coopération qui unissent la capitale française avec plusieurs villes marocaines, notamment Rabat, Casablanca, Marrakech et Tanger.

Il a rappelé que le Maire de Paris, M. Bertrand Delanoë, avait émis le souhait d'accueillir cette exposition lors de sa visite courant 2011 au Maroc.

M. Shapira a relevé que le choix d'accueillir cet événement s'explique par la présence à Paris et en France, en général, d'une importante communauté d'origine marocaine, qu'il a invitée à visiter cette exposition ouverte en accès libre dans les salons de l'hôtel de ville.

L'élu parisien a, par ailleurs, annoncé que le Maroc sera mis à l'honneur une nouvelle fois à la Mairie de Paris en février 2012 à l'occasion de la 18ème édition du "Maghreb des livres", une manifestation littéraire organisée par l'association française "Coup de soleil".

Réunissant environ 600 pièces (peintures, documents d'archives et photographies) provenant pour une grande part d'une collection personnelle de Paul Dahan, président du CCJM et commissaire de l'exposition, celle-ci s'articule autour de sept modules qui explorent l'évolution des interactions entre le Maroc et l'Europe du 16-ème siècle à nos jours.

A travers ses modules, "L'autre, mon meilleur ennemi", "l'autre, un adversaire à maîtriser", "l'autre, une curiosité", "l'autre, une source de richesse", "l'autre, un sujet ambivalent", "l'aliénation maîtrisée" et "l'autre, un sujet comme moi", l'exposition montre notamment l'évolution du regard européen sur le Marocain.

L'étape parisienne de l'exposition est la quatrième après celles de Rabat, de Bruxelles et d'Anvers, en Belgique. Après Paris, elle fera escale notamment à Séville (Espagne), Londres et à New York.

8/09/11

Source : MAP

Rien ne va plus pour Julia Gillard, la première femme premier ministre en Australie. Mise en difficulté après un jugement de la Cour Constitutionnelle sur un projet de loi controversé, elle court désormais le risque d'être évincée du gouvernement.

Tout commence le 31 août, lorsque la High Court (équivalent du Conseil constitutionnel) dénonce le projet gouvernemental d'un échange entre immigrants clandestins arrivant en Australie et réfugiés Malaisiens.

Fidèle à sa tradition migratoire très stricte, le parti travailliste australien a signé ce « deal » le 26 juillet avec le gouvernement Malaisien, prévoyant que les 800 prochains immigrants arrivant par bateaux seront transférés en Malaisie. En échange, l'Australie acceptera 4 000 réfugiés en provenance du pays voisin.

La solution Pacifique au coeur du conflit juridique

Ce procédé « d'off-shore processing » est une des solutions adoptées par la classe politique australienne depuis le début des années 2000, sous le nom de « solution Pacifique ».

A l'origine signé avec les îles de Nauru ou de Papouasie Nouvelle Guinée par John Howard (Conservateur), cet accord provoqua des contestations tant de la part des associations de protection des migrants que des pays récepteurs eux-mêmes.

Ce fut d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles le gouvernement du travailliste Kevin Rudd fut contraint à la démission par l'autre aile du parti travailliste, il y a un peu plus d'un an, en juillet 2010. La solution, loin d'être abandonnée, devint même une des priorités pour Julia Gillard, première femme élue au poste de premier ministre.

Emmenée par le Chief Justice French, la décision de la High Court de décréter ce projet de loi illégal est un nouveau coup sur la tête de Gillard, déjà attaquée pour son projet de taxe carbone et de refonte des taxes minières. La cour a jugé que la non-ratification de la convention des Nations Unies sur les réfugiés par la Malaisie rendait de fait impossible tout transfert.

Le leader de l'opposition, Tony Abbott, a profité de l'occasion pour déclarer que le gouvernement actuel « est en train de mourir de honte de sa propre incompétence », tandis que de nombreux députés de la majorité commencent à douter de son leadership.

Cependant, rien n'est joué, car Gillard a un atout : elle n'a pas de remplaçant crédible. De fait, comme a pu le souligner Peter Hartcher, analyste politique au quotidien Sydney Morning Herald qui compare le gouvernement à une maison en feu, « cette fois, il n'y a pas d'autre maison où aller ».

Une classe politique unie sur la question

Et la résistance s'organise. Contre-attaquant le jugement de la Cour Constitutionnelle, Gillard est actuellement en pourparlers avec Abbott, qui a ravalé ses critiques, pour élaborer une autre loi contournant la décision et faire éventuellement renaitre la solution Pacifique.

Si conservateurs et travaillistes régalent les journaux de piques continuelles, les désaccords affichés ne sont que de façade. De fait, ni les uns ni les autres ne remettent en cause l » « off-shore processing », symbole de l'Australie comme « un sanctuaire » selon les mots de Julia Gillard.

Cette décision pourrait malgré tout s'étendre aux accords précédents passés avec Manus ou Nauru et mis en silence depuis 2009, comme l'espère David Manne, l'avocat qui a amené la High Court à juger le projet de loi.

La gauche plus extrême que la droite ?

Le plus perturbant pour un regard français sur cette question est de voir le parti travailliste comme étant le plus volontaire sur ces questions. Si l'on ne peut pas établir de comparaisons aussi simples et directes entre des pays aussi différent que la France et l'Australie, des tentatives d'explications peuvent tout de même être menées.

Ainsi, cette attitude résulte d'un contexte historique et politique, qui a fait du parti travailliste l'un des premiers soutiens à la White Australia Policy, politique d'exclusion raciale instituée dès 1901 et abrogée seulement dans les années 1960-1970, suivie d'un nationalisme renouvelé mené notamment par Paul Keating dans les années 1990.

Le contexte insulaire de l'Australie, qui a toujours été prégnant tant dans l'esprit des dirigeants politiques que de la population, ne fait que rajouter à cet état de fait.

Et si Chantal Brunel était australienne en fin de compte ?

8/9/2011, Etienne Combier

Source : Rue 89

Le "Prix P.A.P.O.N" (prix attribué pour obéissance notoire), décerné au préfet ayant "procédé au plus grand nombre d'expulsions de sans papiers", a été accordé à ceux de Mayotte et du Pas-de-Calais, ont annoncé jeudi à Toulouse des associations de défense des droits des l'homme.

L'Association pour l'art et l'expression libres (AAEL), avec le soutien d'un collectif réunissant entre autres la Cimade ou le Réseau Education sans frontières 31, est à l'origine de ce prix évoquant la personne de Maurice Papon, ex-secrétaire général de la préfecture de Gironde sous l'Occupation, condamné pour complicité de crimes contre l'humanité en 1998.

Notant que "le gouvernement a, ces dernières années, engagé une chasse sans merci contre des hommes, femmes et enfants", l'AAEL veut ainsi "rendre l'hommage qu'ils méritent" aux "fonctionnaires de la République (qui), n'écoutant que les ordres de la voix de leur maître, contribuent, par leur servilité et leur zèle, à cette politique inqualifiable".

Hubert Derache, préfet de Mayotte jusqu'en juillet 2011, a été couronné pour "avoir augmenté d'un tiers les expulsions pendant son mandat".

Pierre de Bousquet, préfet du Pas-de-Calais, département où se pressent de nombreux sans papiers candidats à l'immigration en Grande-Bretagne, est récompensé pour avoir "mis en oeuvre des tactiques combinées qui devraient faire école : l'exercice de la violence directe, le harcèlement journalier, la destruction des moyens de survie".

Un prix de l'innovation a également été décerné à Patrick Stéfanini, préfet de Gironde, un de ces "fonctionnaires hardis qui savent être à l'avant-garde afin de compenser l'inertie des autres et réaliser les objectis annuels de 30.000 reconduites à la frontière".
Quelque 200 personnes, selon les organisateurs, une centaine, selon la police, ont participé à la cérémonie devant le monument à la gloire de la résistance de Toulouse.

8/9/2011

Source : Le Parisien/AFP

France terre d’asile demande au Premier Ministre la convocation en urgence d’une table ronde sur les mineurs isolés étrangers

Depuis le 1er septembre 2011, le Président du Conseil général de Seine-Saint-Denis a décidé de ne plus accueillir les mineurs isolés étrangers dans les structures de l’aide sociale à l’enfance.

Cette décision est selon lui justifiée par l’attitude de l’État, qui refuse notamment de participer au financement de leur accueil. Isabelle Debré (sénatrice UMP des Hauts-de-Seine), auteur d’un rapport sur le sujet, dit à demi-mot comprendre la réaction du Conseil général du 93.

France terre d’asile s’inquiète de cette situation, dont les premières victimes sont des adolescents auxquels la France s’est engagée à apporter protection et à veiller à leur intérêt supérieur, en signant la Convention internationale des droits de l’enfant il y a plus de vingt ans.

Nous rappelons une nouvelle fois ici que l’arrivée de mineurs isolés étrangers sur le territoire français est d’ampleur limitée et n’a pas connu d’accroissement considérable ces dernières années. Ils seraient environ 6000 sur le territoire métropolitain.

Cependant les arrivées se concentrent prioritairement et massivement sur certains départements (Paris, Seine-Saint-Denis, Pas-de-Calais…).

Il est vrai que l’État est aux abonnés absents sur ce dossier et qu’il n’a rien entrepris de significatif depuis la mise en place du dispositif Versini en 2004. Là où le département de Paris (avec lequel nous venons d’ouvrir de nouveaux dispositifs) verse annuellement 70 millions d’euros pour la prise en charge des mineurs isolés étrangers, l’État verse 2 millions ; là où le département de Seine-Saint-Denis verse 35 millions, l’État ne verse rien…

Afin de sortir de cette impasse et d’apporter une protection satisfaisante à ces jeunes adolescents, France terre d’asile demande au Premier Ministre la convocation urgente d’une table ronde réunissant État, collectivités territoriales et acteurs associatifs sur ce dossier complexe qui recouvre des réalités sociales et juridiques diverses.

08/9/ 2011

Source : Site de France terre d’asile

«Non!», la migration n'est plus seulement une histoire d'hommes. Elle demeure en tout cas un parcours, qui se complexifie au fil des années et emboîte le pas des modulations qui se mêlent aux relations hommes-femmes.

Ernest Ravenstein, à la fin du XIXe siècle, est l'un des premiers à avoir proposé une série de lois décrivant les migrations humaines. Parmi elles, on relèvera que tout flux migratoire génère un contre-flux ou flux de retour, que la majorité des migrants migrent sur de courtes distances, ou encore que les familles ont moins tendance à migrer internationalement que les jeunes adultes, et que les femmes sont plus représentées dans les flux de courte durée.

Surtout, au sein de ces premières études et de celles qui suivront, la question des migrations s'attache à la description de biographies masculines. L'émergence d'une réflexion portant sur les migrantes se fera attendre jusque dans les années 1970. Les femmes migrantes seront alors essentiellement considérées pour leur rôle de «pont» entre les cultures ou de gardiennes d'une culture d'origine, avant que la question de l'émancipation ne devienne un élément central d'une réflexion prenant enfin pleinement en compte son versant féminin.

Us et coutumes migratoires

À partir des années 1990, le fait d'être sédentaire est de moins en moins considéré comme une normalité. La migration n'est plus nécessairement associée à un passage difficile, mais à une façon possible de vivre le monde actuel. Le nombre de migrants augmente et les migrations sont aujourd´hui de plus en plus étudiées en dehors du cadre du genre. Statut, religion, niveau d'études, âge, région d'origine deviennent des indicateurs pertinents pour répondre à la question que soulèvent désormais ces mouvements: «Pourquoi déménage-t-on?»

Face à l'ampleur du phénomène migratoire, la recherche abandonne une orientation normative unique pour se pencher sur une réalité complexe, qui modifie la structuration des sociétés. Ainsi, en 2009, au Luxembourg, le nombre de non-Luxembourgeois âgés de 0 à 9 ans et de 25 à 44 ans est plus élevé que le nombre de Luxembourgeois (1). Lorsque l'on considère le pourcentage d'activité salariale des hommes et des femmes, on relève en outre que les femmes luxembourgeoises sont dans ce domaine moins représentées que les femmes portugaises. 54,5% des femmes luxembourgeoises ont une activité salariale, contre 70,8% des femmes portugaises vivant au Luxembourg (2). Une comparaison qui s'attache au domaine scolaire montre quant à elle, en 2008, une nette surreprésentation des élèves non luxembourgeois dans l'enseignement spécialisé, tandis que les Luxembourgeois sont surreprésentés au sein de l'enseignement secondaire classique (3); des chiffres dramatiques et des écarts qui ne cessent d'augmenter, comme le soulignera Christel Baltes-Löhr.

Migrations au féminin

Trois recherches conduites par Christel Baltes-Löhr offrent un éclairage circonstancié du phénomène migratoire féminin et de l'évolution de la perception des rapports hommes-femmes au sein de la société luxembourgeoise. Dans le cadre de la première recherche ici considérée, 28 femmes d'origine portugaise vivant au Luxembourg ont été interrogées au cours d'entretiens qualitatifs.

Moteurs

Deux critères présidaient à leur sélection: le fait de ne pas être née au Luxembourg et leur appartenance à des milieux sociaux différents. Ces femmes exposèrent des expériences migratoires très diversifiées, comportant beaucoup d'étapes intermédiaires, de nombreux allers et retours ou encore des déplacements s'effectuant à l'intérieur même du territoire luxembourgeois.
Les moteurs de la migration s'avérèrent, de la même façon, très hétérogènes. Il fut ainsi intéressant de relever que les femmes prennent, comme les hommes, la décision de migrer seules et pas uniquement pour des raisons économiques, ou encore qu'elles ne considèrent pas la migration comme supérieure à la sédentarisation. Ces biographies migratoires ne semblent donc pas répondre à des règles définies et combinent des facteurs «pull» et «push» complexes et variés.

L'étude a en outre permis d'insister sur le fait que les migrations féminines sont le plus souvent jugées à l'aune de critères d'émancipation occidentaux, parmi lesquels l'activité rémunérée est considérée comme un facteur décisif. Or, pour les femmes portugaises, le travail salarié fait partie d'une normalité, contrairement à ce qui semble relever d'une pensée féminine européenne. Le caractère progressiste des femmes luxembourgeoises est lié pour elles à d'autres caractéristiques. Les femmes portugaises ont en effet mentionné les aspects suivants comme critères émancipatoires: se maquiller, porter les vêtements de son choix, conserver son nom après le mariage, se rendre dans des cafés, sortir seule, fumer, porter les cheveux courts, pouvoir divorcer… Pour les femmes portugaises, le travail rémunéré est aussi important, car il permet l'indépendance économique sans laquelle elles ont du mal à concevoir un bonheur ou une satisfaction entiers.

Cette même étude, publiée en 2006, a permis de dégager 11 formes différentes de relations vécues entre les sexes, évoluant entre un modèle traditionnel de relations au travail et aux tâches domestiques et un partage des tâches et responsabilités. Parmi ces différentes formes, on peut relever les combinaisons suivantes:

les femmes qui ne sont plus femmes au foyer et voient comme un élément d'émancipation le fait de partager tâches ménagères et éducation des enfants avec l'homme; les femmes qui travaillent et s'occupent dans le même temps des tâches ménagères et des enfants, et se sentent fières de remplir ces tâches; les femmes qui exercent un emploi et prennent en charge le travail domestique. Pour elles, la tâche est lourde et elles souffrent de cette situation; les femmes qui répartissent les différentes tâches entre elles et leur mari. Dans ce cas, elles ont en général la responsabilité de désigner les tâches à accomplir, ce qui est source de conflits; les femmes qui recherchent l'égalité entre elles et leur mari et partagent toutes les tâches et responsabilités…
Pour rappel, il existe une typologie développée par Christel Baltes-Löhr (2006) des cadres référentiels du système de sexe/genre au sein de laquelle on différencie les modèles:

genre – classique: il s'agit d'un modèle traditionnel au sein duquel la famille doit répondre à certains critères, se fondre dans certains comportements considérés comme typiquement féminins (tâches ménagères, éducation des enfants...) et masculins (subvenir aux besoins matériels de la famille…);

genre – déficitaire: au sein de ce modèle, les femmes sont considérées comme déficitaires et veulent se comporter comme les hommes;
genre – différence: les femmes sont ici meilleures que les hommes, très émotionnelles par exemple, elles ont un avantage sur ces derniers, ce trait de caractère primant sur le rationnel;

genre – échange: les rôles sont inversés et l'homme s'occupe du foyer tandis que la femme poursuit une carrière professionnelle;
genre - différences: les différences ne concernent plus uniquement les hommes vs les femmes, mais embrassent également les différences entre femmes et les différences entre hommes;

genre - intersection: il s'agit ici de dédramatiser la différence entre les sexes, d'autres aspects tel que l'âge, le statut économique… sont considérés comme plus importants.

Émancipation

Il fut difficile pour les chercheurs de classer les femmes interrogées au sein de ces catégories. Six s'avéraient plutôt orientées vers le modèle traditionnel et 19 se montraient appartenant à différents modèles à la fois. Si la référence au modèle classique est apparue 16 fois, des références à d'autres modèles étaient toujours conjointement en présence.

Ainsi, si certains clichés demeurent fortement ancrés dans les consciences, le traditionalisme va aujourd'hui de pair avec des éléments émancipatoires. Âge, éducation, amour, peur de la séparation, envie d'être égalitaire, besoin de s'adapter au rythme du pays d'accueil… sont autant de raisons qui amènent les relations hommes-femmes à changer.

Il est en tout cas notable que les femmes ayant vécu la migration et des expériences étrangères pendant la petite enfance ne s'orientent généralement plus d'après le cadre traditionnel de la relation des sexes. Leur orientation est davantage celle de l'entre-deux, du double, d'une moitié-moitié. Elles ne se sentent plus à 100% dans un rôle ou dans un autre et jouent avec les chiffres pour expliquer leur position.

Le lien entre le lieu de naissance, le sentiment d'appartenance et l'identité se présente comme plus friable, moins fixe. L'espace, le temps, des considérations personnelles, le lieu influencent désormais ce sentiment d'appartenance. Quoi qu'il en soit, au moins cinq dimensions sont à considérer dans les orientations régissant les rapports hommes-femmes: le sexe, l'âge, la nationalité, la situation socio-économique et l'orientation ethnique, sachant que ces axes s´influenceront mutuellement.

L'unité de recherche IPSE (identités, politiques, sociétés, espaces) a également mis en œuvre, entre 2007 et 2010, le projet interdisciplinaire Ident– Identités socioculturelles et constructions identitaires au Luxembourg. Dans ce cadre, 30 entretiens auprès de 15 hommes et 15 femmes ont donné lieu à 290 séquences d'interview débouchant sur le positionnement des répondants vis-à-vis de différents modèles de relations homme-femme.

Pour référence, dans le modèle A, le modèle traditionnel, l'homme travaille à temps plein et la femme n'occupe pas d'emploi mais est chargée des tâches ménagères et de l'éducation des enfants. Dans le modèle B, l'homme travaille à plein temps et la femme travaille à mi-temps et s'occupe du foyer, ainsi astreinte à une double charge. Dans le modèle C, le modèle égalitaire, homme et femme travaillent à plein temps et partagent tâches ménagères et éducation des enfants. Dans le modèle D, la femme travaille à temps plein et l'homme à mi-temps et s'occupe du foyer, astreint à une double charge. Dans le modèle E, la femme travaille à temps plein et l'homme s'occupe du foyer.

Parmi les personnes interrogées, 70% ont choisi le modèle égalitaire (modèle C), 17% le modèle B et seulement 0,5 et 0,6% les modèles E et D. Les répondants âgés de 20 à 29 ans, célibataires et universitaires, avaient tendance à se montrer en faveur du modèle C, tandis que les personnes plus âgées ou les veufs se positionnaient plutôt en désaccord avec ce modèle.
Ce sont les femmes luxembourgeoises qui se montrèrent davantage en faveur du modèle A. De manière générale, l'étude a permis de souligner de grandes similitudes dans les réponses des hommes et des femmes. Elle a également mis en évidence que les répondantes et répondants sans enfants étaient en faveur de l'égalité des rôles, tandis que les parents avaient tendance à retomber dans une conception plus traditionnelle du rôle de l'homme et de la femme.

Une comparaison par nationalité a également dégagé certaines tendances. Le modèle A était privilégié par les Luxembourgeois, le modèle B par les Italiens, le modèle C par les Anglais, le modèle D par les Français, et six Allemands et Italiens se sont montrés en faveur du modèle E. Les facteurs différenciateurs seraient donc à chercher dans l'âge, l'origine culturelle, la position professionnelle, l'orientation sexuelle, le sexe et la religion.

La sociologue Christel Baltes-Löhr mentionnera encore une dernière étude se rapportant à la situation scolaire. 9.000 questionnaires ont été envoyés aux enseignants du Luxembourg, tous types d´enseignement confondus. Un taux de réponse de 25,72%, représentant 2.315 questionnaires, a permis une représentativité de tous les niveaux d'études, 71,8% des répondants étant de sexe féminin.

À l'issue de ce sondage, très peu de différences ont été relevées entre les réponses masculines et les réponses féminines.
De façon générale, peu de répondants ont manifesté leur accord avec les normes traditionnelles. De plus en plus d'hommes et de femmes se montrent en effet d'avis qu'une répartition égalitaire des tâches entre les sexes doit aujourd'hui s'opérer. Ainsi, les rôles de l'homme et de la femme sont à considérer dans le contexte d'autres dimensions, comme l'âge, la position professionnelle, l'orientation sexuelle et l'origine culturelle.


8/9/2011, Karine Bouton

Source : Le Jeudi

Après Bruxelles, Rabat et Anvers, l’exposition « Le Maroc et l’Europe : six siècles dans le regard de l’autre » est arrivée à Paris, accueillie dans les salons « des prévôts et des tapisseries » de la mairie où elle va se tenir du 8 septembre au 8 octobre 2011.

Deux psychanalystes sont à l’origine de cette manifestation qui met en lumière les liens historiques du Maroc et de l’Europe. Le premier, Paul Dahan, membre du « Conseil de la communauté marocaine à l'étranger » (CCME) et fondateur du « Centre de la Culture Judéo-Marocaine (CCJM) est basé à Bruxelles. Depuis une vingtaine d’années, il s’emploie à collecter documents et objets qui racontent l’évolution historique du Maroc. En parallèle à ce formidable travail d’accumulation, il mène une réflexion approfondie sur la communauté juive du pays. Quant à la scénariste de l’exposition, Sylvie Lausberg, elle est historienne et productrice de documentaires.

L’autre, un « sujet comme moi ».

Réunissant près de 600 pièces (peintures, documents d’archives et photographies), l’exposition explore l’évolution des relations entre le Maroc et l’Europe du 16e siècle à nos jours. A travers leur histoire, faite d’approches, de tractations, de conflits et d’accords nourris par une fascination réciproque, elle raconte l’importance de l’imaginaire dans la représentation de l’autre.

Construite en sept temps, cette manifestation court du XVIe siècle portugais au XXIe siècle. Invitant à réfléchir sur la notion d’autrui, cette manifestation culturelle a été pensée pour casser les clichés ambiants et encourager le dialogue entre les deux rives de la Méditerranée. L’histoire du Maroc s’y donne à lire à travers le prisme des relations avec les autres peuples. Le visiteur prend connaissance de leur richesse, l’histoire de ces rapports étant trop souvent réduite à l’entrée en lice de la France au Maroc à compter du XIX siècle. Ainsi, outre l’ancienne puissance coloniale, l’accent est-il mis sur les relations entretenues avec l’Espagne, l’Angleterre ou encore la Hollande.

L’autre, mon « meilleur ennemi » ou « mon adversaire à maîtriser » ? Une « curiosité » ou plutôt une « source de richesse ». Et si cet autre, qui peut paraître si différent n’était qu’ « un sujet comme moi » ? C’est ce type d’interrogations que cette exposition s’emploie à éveiller en chaque visiteur. La mise en scène des objets présentés contribue à nourrir la réflexion et à rendre le regard plus lucide. Sont exposés des fac-similés de documents anciens, des documents postaux originaux, des notes diplomatiques, des manuscrits anciens, des récits de voyage illustrés, des cartes géographiques, autant d’éléments qui détaillent et donnent une texture concrète à ces relations marocco-européennes.

L’exposition offre l’occasion de s’arrêter sur des moments insolites tels, par exemple, l’étrange « projet » de mariage entre le sultan Moulay Ismaël et la fille de Louis XIV, la richesse du premier n’ayant alors d’égale que le faste de la cour du second. Ou encore, de se remémorer des épisodes décisifs comme « la bataille des trois rois » près de Oued al-Makhazin qui signe le coup d’arrêt aux visées expansionnistes des Portugais sur le territoire marocain.

La culture est assez présente à travers la partie consacrée à l’histoire coloniale. L’exposition réserve un mur à Eugène Delacroix qui peigna en particulier les femmes et les scènes de la vie quotidienne juive. Une place importante est d’ailleurs consacrée à cette communauté qui a deux mille ans d’existence au Maroc.

L’exposition s’achève sur la période contemporaine. Dans un espace intimiste, une sélection de belles photos en noir et blanc, de Jacques Belin et Jean Besancenot. Le premier, photographe de la Résidence générale a laissé un fond d’environ 100 000 photographies réalisées entre 1920 et 1961. Le deuxième, arrivé au Maroc en 1934, est l’artiste peintre emblématique du vieux Maroc dont il a dessiné les costumes et les femmes qui les portent, donnant à ses collections une valeur ethnographique.

Placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, l’exposition « Le Maroc et l’Europe » organisée par le « CCJM » et le « CCME » sera présentée à Séville, Londres et Amsterdam avant de traverser l’Atlantique pour s’offrir au regard de New York.

9/9/2011, Fouzia Benyoub,

Source : Portail des Marocains du monde

L’immigration en Libye d’Africains au Sud du Sahara constitue un dossier des plus complexes sur la scène politique et sociale libyenne au cours des quatre dernières décennies et le restera pour une longue période encore, en raison notamment des liens matrimoniaux entre les tribus libyennes et celles de certains pays voisins, tels les Touaregs du Niger et du Mali et les Toubous du Tchad, souvent originaires des régions frontalières où fourmillent, de longues dates, des réseaux de contrebandiers, de rebelles, ainsi que de groupes terroristes.

Si la position géographique de la Libye, avec ses 2.000 km de côte sur la rive sud de la Méditerranée, fait de ce pays une large porte africaine sur l'Europe, ses immenses frontières pour la plupart en bordure du désert, peu ou prou contrôlables, avec six pays d'Afrique que sont la Tunisie, l’Algérie et l’Egypte, mais également le Niger, le Tchad et le Soudan, offrent d’immenses opportunités aux convois d’immigrés africains.

Ce flux incessant d’immigrés africains concerne, non seulement les Africains en quête de travail rémunérateur en Libye, mais aussi et surtout des milliers de clandestins que le mirage de l’eldorado européen ne cesse d’attirer, et qui se servent généralement de la Libye comme d’une terre de transit.

La complexité du dossier de l’immigration en Libye procède du triple rôle que la situation géographique du pays l’assigne à jouer à la croisée des flux migratoires, servant aussi bien de havre d’accueil des travailleurs, de terre de transit aux migrants vers l’Europe, mais également de centre de recueil des migrants refoulés aux frontières européennes.

Les périples de sensibilisation entrepris à travers l’Afrique par l’ex-guide libyen Mouammar Kadhafi, pour obtenir l’adhésion des populations son combat pour l’accélération de la mise en œuvre de l’instauration des Etats-Unis d’Afrique ont contribué à conforter chez les jeunes sans emploi une perméabilité de fait des frontières de la Libye, ultime recours en terme d’emplois plus rémunérateurs.
Un tel écheveau, quoique difficile à démêler, avait contribué, à une certaine période, à décliner en faveur de la politique extérieure libyenne le rapport de force entre Tripoli et les capitales européennes, principalement de la rive Nord de la Méditerranée, en quête d’alliances sur le continent africain pouvant aider à résoudre définitivement l’épineux problème de l’immigration clandestine.

La réponse libyenne, déconcertante à priori, rappelait aux Européens que l’obstination des jeunes Africains à se faire une place sous le soleil européen était dictée, à raison, par le besoin de « récupérer », sans doute sous forme de salaires, « les richesses dont l’Europe coloniale avait spolié les pays africains sous domination ». Le discours a ensuite évolué, réclamant de l’Europe le financement des initiatives de création d’emplois en Afrique, dans le but de contribuer à estomper les flux migratoires vers l’Ancien monde.

Les menaces qui pèseraient sur la vie des ressortissants africains en Libye, depuis l’insurrection déclenchée contre le régime de Mouammar Kadhafi par les rebelles seraient bien réelles, vues sous l’angle d’une possible confusion entre des Noirs africains fuyant les théâtres de la crise libyenne et des mercenaires à la solde des troupes de Kadhafi, dont l’existence n’est plus à démontrer.
On comprend pourquoi, l’Union européenne, consciente du partage des responsabilités du meilleur autant que du pire des retombées de la crise libyenne, inscrit parmi les priorités de son Bureau de Coordination de l'Aide humanitaire nouvellement installé à Tripoli, « la protection des populations civiles, en particulier des ressortissants de l'Afrique sub-saharienne exposés à des exactions, parce qu'assimilés à des mercenaires recrutés par le régime de Kadhafi ».

Mais pour certains observateurs de la vie politique africaine, méfiants des ravages que pourraient entraîner les guerres de communiqués ainsi que la manipulation des médias, l’évocation du problème des immigrés africains en Libye pourrait être agitée ou provoquée par des milieux hostiles au rapprochement entre la Libye de Kadhafi et les pays africains, dans le but de brouiller les relations entre l’Union africaine et les insurgés du CNT, pour la plupart issus de la région cyrénaïque que d’aucuns estiment plutôt favorable aux relations avec le monde arabe.

Certes, les investissements de la Libye en Afrique, étudiés à l’aune d’une volonté de l’ex-leader libyen de contribuer à l’indépendance économique des Etats africains vis-à-vis des investisseurs occidentaux, ne sauraient être exclus des motivations d’une prétendue agitation du spectre des menaces sur les immigré africains.

La nouvelle Libye aura besoin de main-d’œuvre et ne pourrait se passer aisément des 3 millions d’Africains qui offraient la force de leurs bras aux grands travaux entrepris en Libye. De même, l’Afrique a besoin de la Nouvelle Libye qui ne saurait être extraite de l’intégration économique continentale entreprise depuis l’instauration de l’Union africaine.

Il ne reste plus qu’à tempérer les différentes ardeurs, remettre sur pieds la nouvelle Libye démocratique, sans toutefois qu’elle perde son indépendance également capitale parmi les droits humains réclamés et conquis depuis le déclenchement des soulèvements de fevrier dernier.

09/09/2011

Source : Afrique en ligne/ Pana

Après son ouverture en fanfare, avec George Clooney, et un fiévreux premier week-end non moins glamour, le 68e Festival de Venise a fait place à de beaux films, souvent empreints de gravité et tournés vers quelques-uns des enjeux les plus sensibles de nos sociétés.

À commencer par le sort réservé aux migrants clandestins, sujet trouvant un écho particulier en Italie. Rien d’étonnant, donc, à ce que le cinéma transalpin s’empare avec force de la question, notamment à travers le débat, causé depuis quelques années dans le pays par le durcissement de certaines lois.

Terraferma, ou les damnés de la mer

Avec Terraferma, en compétition officielle, le réalisateur Emanuele Crialese, auteur des remarquables Respiro (2002) et Golden Door (2006), met en scène le surgissement, au sein d’une petite communauté insulaire, d’illégaux retrouvés épuisés sur un bateau en perdition, à quelques encablures des côtes. Dans un univers presque obsolète, où vivre des produits de la mer semble relever chaque jour davantage d’un pari insensé, l’échouage de ces damnés contrarie tous les esprits et polarise les réactions.

À ceux qui y voient une mauvaise publicité de nature à anéantir le développement touristique et se contentent d’obéir à une loi interdisant de venir en aide aux infortunés sous peine de graves poursuites, certains opposent un choix de conscience, invoquant d’autres principes, ceux de la mer, profondément ancrées dans l’esprit des vieux marins. Rehaussé par une très belle mise en scène, ce film généreux adresse des hommages plus ou moins discrets au néoréalisme, comme pour une audacieuse mise en perspective de la misère, et a été accueilli avec chaleur par les festivaliers.

La désobéissance civile au cœur de la Mostra

Aux lois de la mer, l’octogénaire Ermanno Olmi adjoint celles de Dieu, en filmant dans Il villagio di cartone (hors compétition) l’acte de résistance d’un prêtre (Michael Lonsdale) ouvrant son Église à un groupe de clandestins africains traqués par la police. Là encore, la question de la désobéissance civile est au cœur de cette œuvre filmée en huis clos, traversée de questions essentielles mais lestée par une symbolique très appuyée.

Dans un autre registre, Ann Hui, cinéaste chinoise de Hong Kong âgée de 64 ans, a également fait très bonne impression, lundi, en présentant en compétition A Simple Life. Histoire douce au lent déploiement, évoquant l’entrée dans une maison de retraite d’une vieille employée de maison sans famille, très liée à l’homme dont elle avait eu la charge dès l’enfance. Faite de petits riens mais inscrite dans une très belle humanité, capable de légèreté comme de beaucoup de profondeur, l’œuvre d’Ann Hui a touché au cœur.

Tout comme le dernier film, en costumes, de cette autre réalisatrice, Andrea Arnold, grand espoir du cinéma britannique (Red Road en 2006, Fish Tank en 2009), qui étonne en adaptant le roman d’Emily Brontë dans Wuthering Heights. Ou les amours impossibles d’un jeune métis et de la fille d’une famille modeste et croyante, revisitant le romantisme anglais avec une audace et une rugosité stupéfiantes.

7/9/2011, ARNAUD SCHWARTZ

 Source : La Croix

Une rencontre organisée les 17 et 18 septembre 2011 à Saïdia, par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), en partenariat avec l’Agence de l’Oriental, et avec le concours de réseaux associatifs issus de l’immigration marocaines (IDD de France, EMCEMO des Pays-Bas, CODENAF d’Espagne, Migration & Développement du Maroc, et des associations des migrants marocains aux îles Baléares (Al Maghreb) d’Espagne).

Le 6e Festival des cultures d'Islam de Paris projette depuis mercredi ses lumières sur le quotidien des Musulmans aux Etats-Unis dix ans après les attentats du 11 septembre à New-York, décliné sous ses aspects cultuel et artistique.

L'exposition "Islam & the City" qui se poursuivra jusqu'au 17 septembre à l'Institut des cultures d'Islam (ICI), suit l'ordre chronologique des tragiques évènements : avant, pendant, juste après le Il septembre jusqu'à la situation actuelle en 2011, en proposant des oeuvres d'artistes français ou américains de culture musulmane ou non décryptant la relation "complexe" entre Islam et Etats-Unis...Suite

La communauté marocaine continue de payer un lourd tribut à la crise économique espagnole. Ainsi en atteste le recul des transferts de fonds envoyés par les Marocains d'Espagne. Selon le dernier rapport de Remesas, une association formée d'économistes espagnols et dédiée à l'analyse de transferts de fonds de l'ensemble des communautés résidentes en Espagne, le Maroc est le pays le plus touché par le recul des envois...Suite

Marocaines Careers in Morocco se tiendra le 22 octobre au Palais des congrès de Montréal. Hamza Idrissi, consultant principal, nous expose la portée de ces rencontres...Suite

Le Réseau Education Sans Frontières a publié sur son site internet une note confidentielle de la police plutôt embarrassante. Rédigée par le directeur départemental de la sécurité publique, elle rappelle à tous les policiers de Loir-et-Cher les consignes du ministère de l'Intérieur pour l'année 2011.

Dans cette note de service, on découvre que la priorité des priorités n'est pas la lutte contre les violences aux personnes ni contre la criminalité organisée. Pour le ministère, la priorité absolue est maintenant l'arrestation d'un plus grand nombre de demandeurs d'asile. Les policiers ont même des objectifs chiffrés à atteindre, comme le précise ce document :

"Le nombre de reconduites d'étrangers en situation irrégulière devient l'objectif prioritaire pour le reste de l'année 2011(...) Pour rappel, l'objectif 2011 est fixé à 35 pour le département du Loir-et-Cher. Nous sommes actuellement à 6 reconduites effectives, ce qui est insuffisant."

Selon le syndicat Unité-Police, ces consignes se murmurent parfois dans les couloirs mais il est rarissime qu'elles fassent l'objet de notes écrites. Pour l'un de ses représentants régionaux "la logique de quotas est difficile à accepter. Si on n'en arrête que 34, on se fait taper sur les doigts. Si on en arrête un 36e, qu'en fait-on ?"

Du côté du Réseau Education Sans Frontières, au delà d'une opposition de principe à cette logique, on estime en plus que "35 est un chiffre très important pour un département comme le Loir-et-Cher."

La préfecture et la Direction départementale de la sécurité publique n'ont pas nié l'existence de cette note mais elles se refusent pour l'instant à tout commentaire.

5/9/2011, Xavier Naizet

Source : France 3

Le Haut Conseil à l'intégration (HCI) souhaite que les entreprises, confrontées à une "montée en puissance de la visibilité religieuse", soient autorisées à intégrer dans leur règlement intérieur des dispositions encadrant l'expression de la croyance des salariés. Dans un avis publié mercredi sur son site internet, le HCI "propose que soit inséré dans le Code du travail un article autorisant les entreprises à intégrer dans leur règlement intérieur des dispositions relatives aux tenues vestimentaires, au port de signes religieux et aux pratiques religieuses (prières, restauration collective), au nom d'impératifs tenant à la sécurité, au contact avec la clientèle ou à la paix sociale interne".

"L'émergence de la visibilité religieuse au travers du port de vêtements particuliers comme le voile ou la kippa, de demandes d'horaires aménagés en vue de prières, de repas spécifiques cultuels de type halal, de jours de congé pour fêtes religieuses, peut parfois conduire à entraver le fonctionnement de l'entreprise en même temps qu'elle tend à inscrire une dimension communautaire dans sa gestion", observe l'organisme. Soulignant que "les principes de neutralité et d'impartialité sont favorables au bon fonctionnement de l'entreprise", il estime que "l'absence de manifestations de l'expression religieuse, qu'il s'agisse de pratiques ou de signes ostensibles, est fortement recommandée".

Pour le HCI, "le principe de laïcité régissant les services publics doit être étendu aux structures privées des secteurs social, médico-social ou de la petite enfance, chargées d'une mission de service public ou d'intérêt général, hors le cas des aumôneries et des structures présentant un caractère propre d'inspiration confessionnelle". Le HCI souhaite par ailleurs un effort de formation sur les pratiques de la laïcité "tant du côté des DRH que des représentants des organisations patronales et syndicales". L'avis sur "l'expression religieuse et la laïcité dans l'entreprise" sera présenté à la presse le 15 septembre, au siège du HCI, par plusieurs de ses contributeurs.

7/9/2011

Source : Le Point

Le taux de chômage des descendants d’immigrés non européens âgés de 15 à 24 ans est près de deux fois supérieur à celui des jeunes issus de parents nés en France, de même âge et à situation socio-économique similaire. C’est ce que montre la note du ministère de l’intérieur « Infos migrations » de mai 2011 sur le « chômage des jeunes descendants d’immigrés », rédigée par Yves Breem, chargé d’études au département statistiques du ministère.

« La mesure de l’embauche des jeunes immigrés et descendants d’immigrés est un thème nouveau de recherches et nous avons encore peu de recul. “L’enquête emploi” de l’Insee, qui concerne 80 000 personnes, a été la première grande enquête, en 2005, à poser la question de la nationalité et du lieu de naissance des parents des enquêtés. Avant cela, il n’existait que des bases de données partielles sur le sujet », rappelle Dominique Meurs, chercheuse à l’Institut national des études démographiques (Ined), qui a participé à la rédaction du rapport « Trajectoires & origines » d’octobre 2010 sur le marché du travail des 18-50 ans.

Selon elle, il y a aujourd’hui « un surchômage » des descendants d’immigrés, plus particulièrement ceux d’origine africaine ou maghrébine, qui atteint en moyenne 16 % contre 8 % à 9 % pour la « population dite majoritaire ».

Situation de « surchômage »

Selon les spécialistes, ces écarts sont en partie liés à des effets de structure. Les populations immigrées sont plus jeunes et donc proportionnellement plus touchées par les situations de sans-emploi qui, dans la société française, touche particulièrement les jeunes actifs. Le niveau d’éducation est également mis en avant, à un degré moindre. Les jeunes issus de l’immigration auraient un parcours scolaire plus difficile et sortiraient de l’école avec moins de diplômes que le reste de la population, d’où un accès plus difficile au marché du travail. Mais ces éléments n’expliquent pas tout.

« Quelles que soient les enquêtes menées, nous observons toujours une part inexpliquée de surchômage pouvant atteindre jusqu’à 6 points parmi les descendants d’immigrants du Maghreb et de l’Afrique subsaharienne. Cela donne lieu à un ensemble d’interprétations possibles : discrimination pure, autocensure, etc. », affirme Dominique Meurs.

Les « testings », c’est-à-dire des expériences sur le terrain, montrent que les candidats d’origine maghrébine ou d’Afrique subsaharienne ont, à formation, qualification et éléments de carrière comparables, trois à cinq fois moins de chance d’être convoqués à des entretiens d’embauche que les candidats d’origine européenne, rappelle l’Institut national d’études démographiques (Ined) dans sa note « Population & société » d’avril 2010.

Pas de différence dans la manière de chercher du travail

Ses chercheurs soulignent que, quelle que soit la réalité des chiffres, il existe en tout cas un fort sentiment de discrimination de la part de ces jeunes. Un quart des fils et filles d’immigrés, plus souvent des hommes que des femmes d’ailleurs, disent ainsi avoir été victimes de discriminations au cours des cinq dernières années précédant l’enquête.

D’autres éléments, tels que la force des réseaux personnels ou encore l’enclavement géographique influencent aussi la capacité de ces populations à trouver un emploi. « Nous n’observons pas chez les descendants d’immigrés de différence dans la manière de rechercher un travail. Tous s’appuient sur leurs réseaux personnels et sur les structures traditionnelles de recherche d’emploi. Mais il est possible de dire que certains réseaux sont plus efficaces que d’autres, comme c’est le cas des natifs du Portugal par exemple », note Dominique Meurs en rappelant que le phénomène de ségrégation territoriale (éducation, transport, surconcentration…) est souvent peu pris en compte par la classe politique, alors qu’il semble bien jouer un rôle de poids dans l’explication du surchômage chez ces jeunes.

29/8/2011, Christine QUENTIN

Source : La Croix

Le plus grand festival du film d'Amérique du Nord débute jeudi à Toronto et braque cette année ses projecteurs sur la musique, les réalisatrices ou l'immigration, mais aussi sur les attentats du 11 Septembre, qui avaient eu lieu il y a 10 ans en plein festival.

Parmi les autres thèmes phares du festival, "une réaction marquée à la crise de l'immigration en Europe", a ajouté M. Bailey. "Nous avons eu des documentaires sur ce sujet dans le passé, mais cette année nous avons plusieurs réalisateurs (de fiction) qui parlent des gens frappant à la porte de l'Europe et de la réaction de l'Europe à cette situation".

Parmi les films explorant ce sujet, "The Invader", "Hotel Swooni", "The Cardboard Village", "Terraferma" et "Color of the Ocean."

Le festival accueille également cette année de nombreux films réalisés par des femmes: l'adaptation "révisionniste" par Andrea Arnold du roman classique d'Emily Brontë, "Les Hauts de Hurlevent"; "La Folie Almayer" de Chantal Akerman d'après un roman de Joseph Conrad; "In Darkness" d'Agnieszka Holland, sur les Juifs polonais qui se cachaient dans les égouts pour échapper aux camps de la mort allemands.

"L'un des combats que doivent mener les réalisatrices est le fait qu'elles sont perçues comme pouvant raconter seulement un certain type d'histoires, des histoires douces sur les femmes et les émotions", observe M. Bailey.

Kathryn Bigelow a prouvé le contraire l'année dernière avec son Oscar pour "Démineurs", portrait décapant de l'Irak en guerre. Et elle l'a eu "pour un film sans femmes", note-t-il.

Le festival de Toronto est le plus important en Amérique du Nord. Suivi massivement par les médias et les distributeurs, il est perçu comme une rampe de lancement pour les candidats aux Oscars.

Contrairement à ceux de Cannes et de Berlin, il n'y pas de jury décernant des prix. En revanche, les spectateurs --qui avaient acheté quelque 500.000 entrées pour l'édition 2010-- votent pour un prix du public. Ce dernier est allé l'année dernière au "Discours d'un roi" avec Colin Firth.

7/9/2011

Source : L’Express.fr

Après son ouverture en fanfare, avec George Clooney, et un fiévreux premier week-end non moins glamour, le 68e Festival de Venise a fait place à de beaux films, souvent empreints de gravité et tournés vers quelques-uns des enjeux les plus sensibles de nos sociétés.

À commencer par le sort réservé aux migrants clandestins, sujet trouvant un écho particulier en Italie. Rien d’étonnant, donc, à ce que le cinéma transalpin s’empare avec force de la question, notamment à travers le débat, causé depuis quelques années dans le pays par le durcissement de certaines lois.

Terraferma, ou les damnés de la mer

Avec Terraferma, en compétition officielle, le réalisateur Emanuele Crialese, auteur des remarquables Respiro (2002) et Golden Door (2006), met en scène le surgissement, au sein d’une petite communauté insulaire, d’illégaux retrouvés épuisés sur un bateau en perdition, à quelques encablures des côtes. Dans un univers presque obsolète, où vivre des produits de la mer semble relever chaque jour davantage d’un pari insensé, l’échouage de ces damnés contrarie tous les esprits et polarise les réactions.

À ceux qui y voient une mauvaise publicité de nature à anéantir le développement touristique et se contentent d’obéir à une loi interdisant de venir en aide aux infortunés sous peine de graves poursuites, certains opposent un choix de conscience, invoquant d’autres principes, ceux de la mer, profondément ancrées dans l’esprit des vieux marins. Rehaussé par une très belle mise en scène, ce film généreux adresse des hommages plus ou moins discrets au néoréalisme, comme pour une audacieuse mise en perspective de la misère, et a été accueilli avec chaleur par les festivaliers.

La désobéissance civile au cœur de la Mostra

Aux lois de la mer, l’octogénaire Ermanno Olmi adjoint celles de Dieu, en filmant dans Il villagio di cartone (hors compétition) l’acte de résistance d’un prêtre (Michael Lonsdale) ouvrant son Église à un groupe de clandestins africains traqués par la police. Là encore, la question de la désobéissance civile est au cœur de cette œuvre filmée en huis clos, traversée de questions essentielles mais lestée par une symbolique très appuyée.

Dans un autre registre, Ann Hui, cinéaste chinoise de Hong Kong âgée de 64 ans, a également fait très bonne impression, lundi, en présentant en compétition A Simple Life. Histoire douce au lent déploiement, évoquant l’entrée dans une maison de retraite d’une vieille employée de maison sans famille, très liée à l’homme dont elle avait eu la charge dès l’enfance. Faite de petits riens mais inscrite dans une très belle humanité, capable de légèreté comme de beaucoup de profondeur, l’œuvre d’Ann Hui a touché au cœur.

Tout comme le dernier film, en costumes, de cette autre réalisatrice, Andrea Arnold, grand espoir du cinéma britannique (Red Road en 2006, Fish Tank en 2009), qui étonne en adaptant le roman d’Emily Brontë dans Wuthering Heights. Ou les amours impossibles d’un jeune métis et de la fille d’une famille modeste et croyante, revisitant le romantisme anglais avec une audace et une rugosité stupéfiantes.

7/9/2011, ARNAUD SCHWARTZ

 Source : La Croix

Après son ouverture en fanfare, avec George Clooney, et un fiévreux premier week-end non moins glamour, le 68e Festival de Venise a fait place à de beaux films, souvent empreints de gravité et tournés vers quelques-uns des enjeux les plus sensibles de nos sociétés.

À commencer par le sort réservé aux migrants clandestins, sujet trouvant un écho particulier en Italie. Rien d’étonnant, donc, à ce que le cinéma transalpin s’empare avec force de la question, notamment à travers le débat, causé depuis quelques années dans le pays par le durcissement de certaines lois.

Terraferma, ou les damnés de la mer

Avec Terraferma, en compétition officielle, le réalisateur Emanuele Crialese, auteur des remarquables Respiro (2002) et Golden Door (2006), met en scène le surgissement, au sein d’une petite communauté insulaire, d’illégaux retrouvés épuisés sur un bateau en perdition, à quelques encablures des côtes. Dans un univers presque obsolète, où vivre des produits de la mer semble relever chaque jour davantage d’un pari insensé, l’échouage de ces damnés contrarie tous les esprits et polarise les réactions.

À ceux qui y voient une mauvaise publicité de nature à anéantir le développement touristique et se contentent d’obéir à une loi interdisant de venir en aide aux infortunés sous peine de graves poursuites, certains opposent un choix de conscience, invoquant d’autres principes, ceux de la mer, profondément ancrées dans l’esprit des vieux marins. Rehaussé par une très belle mise en scène, ce film généreux adresse des hommages plus ou moins discrets au néoréalisme, comme pour une audacieuse mise en perspective de la misère, et a été accueilli avec chaleur par les festivaliers.

La désobéissance civile au cœur de la Mostra

Aux lois de la mer, l’octogénaire Ermanno Olmi adjoint celles de Dieu, en filmant dans Il villagio di cartone (hors compétition) l’acte de résistance d’un prêtre (Michael Lonsdale) ouvrant son Église à un groupe de clandestins africains traqués par la police. Là encore, la question de la désobéissance civile est au cœur de cette œuvre filmée en huis clos, traversée de questions essentielles mais lestée par une symbolique très appuyée.

Dans un autre registre, Ann Hui, cinéaste chinoise de Hong Kong âgée de 64 ans, a également fait très bonne impression, lundi, en présentant en compétition A Simple Life. Histoire douce au lent déploiement, évoquant l’entrée dans une maison de retraite d’une vieille employée de maison sans famille, très liée à l’homme dont elle avait eu la charge dès l’enfance. Faite de petits riens mais inscrite dans une très belle humanité, capable de légèreté comme de beaucoup de profondeur, l’œuvre d’Ann Hui a touché au cœur.

Tout comme le dernier film, en costumes, de cette autre réalisatrice, Andrea Arnold, grand espoir du cinéma britannique (Red Road en 2006, Fish Tank en 2009), qui étonne en adaptant le roman d’Emily Brontë dans Wuthering Heights. Ou les amours impossibles d’un jeune métis et de la fille d’une famille modeste et croyante, revisitant le romantisme anglais avec une audace et une rugosité stupéfiantes.

7/9/2011, ARNAUD SCHWARTZ

 Source : La Croix

Le gouvernement fédéral travaille à mettre en place une ligne téléphonique et une adresse courriel pour permettre au public de dénoncer les individus soupçonnés d’avoir obtenu leur citoyenneté canadienne de façon frauduleuse, ou d’avoir aidé d’autres personnes à l’obtenir.

Une fois reçus les renseignements du public, les responsables de Citoyenneté et Immigration Canada (CIC) mèneraient leur enquête pour en déterminer la véracité de ces informations.

Les détails de cette nouvelle initiative seront dévoilés jeudi.

Candice Malcolm, un porte-parole du ministre de l’Immigration, de la Citoyenneté et du Multiculturalisme, Jason Kenney, a indiqué que la lutte contre ceux qui déjouent le système est une priorité pour le gouvernement.

«Le ministre Kenney a été clair, la citoyenneté canadienne n’est pas à vendre. Notre gouvernement appliquera les lois canadiennes afin de sévir envers les individus qui ont obtenu frauduleusement leur citoyenneté canadienne», a précisé M. Malcolm.

Ce nouveau service téléphonique est la dernière initiative du gouvernement conservateur dans sa lutte contre l’immigration illégale.

En juillet dernier, le ministre Kenney avait entrepris de révoquer la citoyenneté de 1800 personnes à la suite d’enquêtes qui montraient qu’elles n’avaient jamais vraiment résidé au Canada.

Le ministre avait alors déclaré que ces révocations «enverraient un message très clair à tous les consultants véreux en immigration».

7/9/2011, Daniel Proussalid

Source : Canoë

Le seul cimetière consacré aux sépultures musulmanes en France est inscrit au titre des Monuments historiques. Un site particulier, dont l'histoire est étroitement liée à la l'histoire de la colonisation et de l'immigration. Une réalisation qui répondait à un besoin. Celui de l'inhumation des immigrés nord-africains, souvent des hommes seuls, sans famille pour assurer le rapatriement du corps au pays.

Au fond de d'une impasse à Bobigny, un porche de style oriental accueille le visiteur. Imaginée par l'architecte Revel, la partie bâtie du cimetière musulman de Bobigny est désormais gérée par l'association des Français Musulmans du Cimetière De Bobigny. Elle comprend une salle de prière, le pavillon de l'imam et une salle pour les ablutions. Autour de ce lieu de vie cultuelle, plus de 7 000 sépultures musulmanes.

Une exception au principe de laïcité

Jusqu'en 1996, c'était la AP-HP qui gérait le cimetière musulman de Bobigny. Un héritage historique puisque le cimetière fut créer le 4 janvier 1934, par décret présidentiel pour accueillir les musulmans mourant à l'hôpital franco-musulman de Bobigny. Une annexe privé de l'hôpital donc qui en aura la gestion jusqu'à la fin des années 90. Mais, constatant des problèmes d'entretiens, le syndicat intercommunal du cimetière des villes d'Aubervilliers, Bobigny, Drancy et La Courneuve va hérité de la gestion de l'espace d'inhumation et entreprendre un travail important de réhabilitation : le cimetière musulman devient par un jeu d'écriture administrative le « carré musulman » du cimetière communal (situé à plus de deux kilomètres).

C'est ce syndicat qui va recenser les tombes du cimetière et commencer un travail de recherche important des familles des défunts enterrés à Bobigny. Des concessions seront proposées à ces familles et le syndicat gère aujourd'hui les relations avec les marbreries, l'entretien et l'attribution des places. Désormais, seules les personnes résidant sur les quatre communes du syndicat ou des personnes ayant un ancêtre enterré au cimetière peuvent y être inhumées. L'association cultuelle voisine ne s'occupe plus que de la partie rituelle.

Un patrimoine exceptionnel et original

Le syndicat intercommunal mène, en partenariat avec le département, une réflexion sur la conservation du cimetière, véritable patrimoine de l'immigration. Ce paysage est exceptionnel, agrémenté d'une végétation méditerranéenne volontairement plantée. L'alignement des tombes, dans la pure tradition musulmane font la singularité du cimetière mais le temps fait son oeuvre. Certaines s’affaissent car elles ne sont pas constituées par des cuves en béton.

Depuis 1996, un travail de recensement a donc été entrepris. Le cimetière étant plein, le syndicat a constitué des ossuaires pour recueillir les os des défunts les plus anciens et permettre l’accueil de nouveaux corps. Les tombes, toutes orientées vers la Mecque, ont des styles différents, des plus simples à des styles plus élaborés, signes des temps.

Ainsi, à la Toussaint, les tombes fleurissent comme dans tous les cimetières de France. Sur certaines tombes, des petits de mots de regrets éternels trônent sur le marbre des pierres tombales. Un Coran miniature voisine avec un photo du défunt, ce cimetière témoigne de l'intégration des musulmans de France.

Un carré militaire rappelle d'ailleurs le rôle joué par les soldats nord-africains lors de la Seconde Guerre Mondiale. Beaucoup d'entres eux sont tombés lors de la libération de Paris. Ils cohabitent avec le champion olympique Boughera El Ouafi ou encore la célèbre princesse Selma, l’héroïne du roman « De la part de la princesse morte », inspiré par sa vie et écrit par sa fille.

La carré musulman de Bobigny est, bien plus qu'un cimetière, un témoignage de l'histoire française. Aussi bien son histoire administrative ou l'étude des choix qui ont prévalu à son organisation, révèlent en filigrane l'histoire des relations entre la France et ses anciennes colonies. Un patrimoine à préserver et à faire connaitre.

8/9/2011, Pauline Compan

Source : Saphir News

La Commission veut éviter les décisions nationales sur le rétablissement de contrôles aux frontières. Invitée par une série d'Etats, dont la France et l'Italie, à assurer une "meilleure gouvernance" de l'espace sans frontières Schengen, la Commission européenne va formuler très prochainement des...Suite

L’exposition « Le Maroc et l'Europe : six siècles dans le regard de l'autre » se déplace à Pari s. Après avoir été exposée à Bruxe lles, Rabat et Anvers, cette exposition sera présentée du 8 septembre au

8 octobre à l'hôtel de ville de la capitale des lumières. Cette manifestation, organisée par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et le Centre de la culture judéo- marocaine de Bruxelles (CCJM), met en lumière les histoires singulières et croisées du Maroc et de l'Europe…Suite

Dans la banlieue de Pékin, où s'entassent les immigrés de l'intérieur, les écoles pour les sans-papiers sont menacées de fermeture par les autorités…Suite

Spécialistes de l'extrême droite, Caroline Monnot et Abel Mestre, journalistes au « Monde», décryptent les divers jeux d'influence qui se tiennent autour de la présidente du Front national…Suite

Le 22ème Festival du Film Arabe de Fameck se tient du Du 12 au 24 octobre 2011, avec des avant-premières avec le film : « My land» de Nabil Ayouch (Maroc), « Sur la planche » de Leila Kilani (Maroc)…Suite

"Entrer au Hammam n'est pas comme en sortir", dit le proverbe marocain. Cet adage s'applique parfaitement à Omar Cheikh, l'immigré clandestin d'origine malienne qui veut, coûte que coûte, sortir de la ville occupée de Sebta pour rejoindre son pays d'origine, le Mali.

Ce subsaharien croyait, il y a quelques années, avoir réalisé son rêve de gagner "l'Eldorado européen", en débarquant aux iles canaries à bord d'une pateras. Mais il a dû vite déchanter suite à son arrestation par la Guardia civil (police espagnole). Ce fut alors le début de sa mésaventure marqué par un perpétuel transfert d'un endroit à un autre, avant de finir au " CETI ", centre d'accueil provisoire pour immigrés clandestins, en fait une sorte de prison.

Lassé d'attendre de gagner légalement l'autre rive de la Méditerranée, et conscient de l'impossibilité de réaliser son rêve, Omar a tenté, en février dernier, d'effectuer le chemin inverse.

Pour ce faire, il s'est dirigé vers la clôture séparant la ville occupée de Sebta du reste du Maroc. Mal lui en prit, car un élément de la Guardia civil se trouvait là pour l'empêcher de l'escalader. Arrêté et accusé de désobéissance, d'injures et d'agression d'un policier, Omar a été condamné en mars dernier à six mois de prison, mais étant donné qu'il n'avait pas d'antécédents judiciaires, il a bénéficié d'un sursis et a fait ensuite l'objet d'un ordre d'expulsion, décision qu'il souhaitait ardemment. Il y a quelques jours, il a, encore une fois, tenté d'escalader cette clôture haute de six mètres. Même scenario, la police l'arrête, lui demande de se conformer à la loi, mais Omar dont la seule idée qui lui taraude l'esprit, est de regagner son pays, fait acte de résistance, selon la presse locale. La sanction est immédiate, retour à la prison de Los Rosales.

D'aucuns se demanderont pourquoi les autorités espagnoles ne laissent pas partir cet immigré clandestin ?. La réponse est d'ordre juridique, tiennent à préciser les autorités espagnoles, citées par la presse locale de la ville occupée. Ne disposant d'aucune pièce d'identité, Omar est inexpulsable, car il risque de ne pas être accepté par les autorités de son pays. Cet imbroglio socio-juridique, Omar ne le comprend pas et ne veut pas le comprendre. Il crie urbi et orbi qu'une fois sorti de prison, il refera la même chose jusqu'à ce qu'il obtienne satisfaction et, partant, réaliser son rêve, l'autre, celui de regagner sa patrie et revoir ses proches.

Pour ce faire, il va falloir plusieurs démarches et contacts consulaires entre les deux pays afin de trouver une issue à ce véritable drame de l'immigration clandestine. Mais pour l 'instant, Omar, 36 ans, devra prendre son mal en patience.

06/09/11 , Mustapha El Kadaoui

Source : MAP

Quelque 46% des Américains jugent que les Blancs sont victimes de discrimination, contre 51% qui pensent le contraire, révèle un sondage du centre de recherche Brookings publié mardi.

Une majorité d'Américains blancs se dit discriminée. Cette opinion monte jusqu'à 60% au sein des électeurs du parti républicain et ceux qui adhèrent aux idées de la mouvance ultra-conservatrice du tea party. En revanche, chez les Noirs et les Hispaniques, seules trois personnes sur dix pensent que les Blancs sont victimes de discrimination. Cette enquête indique en outre que, dix ans après le 11-Septembre, les Américains se sentent à 53% plus en sécurité qu'avant les attentats, au prix toutefois de ce qu'ils considèrent être une restriction de leurs libertés. Et pour 69% des sondés les Etats-Unis sont moins respectés dans le monde. Pour réaliser cette enquête, le centre Brookings et l'Institut public de recherches sur les religions ont interrogé 2.450 personnes tout au long du mois d'août.

L'immigration, autre thème abordé lors de l'enquête, est perçue par les Américains comme un phénomène globalement positif, mais il appelle cependant certaines réserves de leur part. Quelque 87% des sondés pensent que les immigrés travaillent dur. Pour autant, sept Américains sur dix estiment que les migrants les plus récemment installés sur le sol américain ne s'intègrent pas aisément. Au chapitre religieux, les Américains se montrent indécis sur la place de l'islam dans leur pays. Quelque 47% jugent que les valeurs véhiculées par cette religion sont incompatibles avec le mode de vie américain, contre 48% qui pensent le contraire. "Ce sondage suggère que nous sommes en plein débat sur les conséquences pour la société et la vie politique américaines de l'essor de la diversité religieuse et ethnique", soulignent les auteurs de l'enquête.

06 septembre 2011

Source : France-Amérique/AFP

La Commission européenne compte encadrer strictement à l'avenir la possibilité pour les pays de l'espace Schengen de réintroduire des contrôles à leurs frontières nationales, en cas d'immigration massive notamment, selon un projet de législation.

Le débat avait été relancé au printemps par un bras de fer entre l'Italie et la France au sujet de plusieurs milliers de migrants tunisiens, qui avait conduit Paris à réintroduire certains contrôles ciblés à sa frontière.

Sous la pression de Paris en particulier, la commissaire aux Affaires intérieures, Cecilia Malmström, avait accepté avec réticence en mai de travailler à des propositions de réforme du fonctionnement de l'espace Schengen sans passeport.

6/9/2011

Source : Europe1/ AFP

Un projet pilote découlant du partenariat migratoire entre la Suisse et le Nigéria va débuter ces prochains jours. Jusqu’à fin octobre, des agents de police nigérians effectueront des stages dans les cantons de Saint-Gall, de Genève et de Zoug. Le premier stage se déroulera au sein de la police municipale de Saint-Gall.

L'objectif de ce projet pilote est de partager des expériences et d'échanger des informations. En outre, il permettra de donner un aperçu du quotidien des agents de police suisses à ces fonctionnaires nigérians, qui exercent pour la plupart au sein de l'Agence nationale de lutte contre la drogue du Nigéria. Les autorités qui jouent un rôle opérationnel assument la responsabilité technique, tandis que l'Office fédéral des migrations (ODM) est compétent pour les questions de coordination et d'administration.

Ce projet pilote a été élaboré par l'Office fédéral des migrations (ODM) en collaboration avec la Conférence des directrices et des directeurs des polices des villes suisses (CDPVS), les autorités de police de divers cantons, le Corps des gardes-frontière (Cgfr) et les autorités nigérianes. L'Office fédéral de la police (FEDPOL) y participe également à titre consultatif.

Le partenariat migratoire conclu entre la Suisse et le Nigéria reflète une approche globale de la migration, c'est-à-dire une approche reconnaissant à la fois les opportunités et les défis de la migration. La lutte contre le trafic de drogue est un des domaines de collaboration prévus dans le mémorandum d'entente (MoU) de février 2011.

6/9/2011

Source : Site de l’Office fédéral des migrations

L'exposition "Le Maroc et l'Europe: six siècles dans le regard de l'autre" fera escale pour un mois à Paris à partir de jeudi prochain, a annoncé le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), initiateur de cet évènement qui se tiendra dans les prestigieux salons de l'Hôtel de Ville.

Placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, cette manifestation organisée en partenariat avec le Centre de la culture judéo-marocaine de Bruxelles (CCJM) met en lumière les histoires singulières et croisées du Maroc et de l'Europe.

L'étape parisienne de l'exposition dont la cérémonie de vernissage aura lieu mercredi soir, est la quatrième après celles de Rabat, de Bruxelles et d'Anvers, en Belgique.

Réunissant environ 600 pièces (peintures, documents d'archives et photographies), l'exposition s'articule en sept modules qui explorent l'évolution des interactions entre le Maroc et l'Europe du 16-ème siècle à nos jours.

Pour la plupart inédits dans l'Hexagone, les documents exposés témoignent de l'évolution des relations diplomatiques et culturelles entre le Maroc et plusieurs pays européens, notamment la France, le Portugal, l'Espagne, l'Italie, l'Angleterre, l'Allemagne, la Belgique et les Pays-Bas.

L'histoire de ces relations, faite d'approches, de tractations, de conflits et d'accords nourris par une fascination réciproque souligne également l'importance de l'imaginaire dans la représentation de l'autre.

Cette exposition prend tout son sens, selon les initiateurs, dans le prolongement de l'accord d'association signé le 13 octobre 2008 déterminant les conditions de coopération économique, sociale et culturelle entre l'Union européenne et le Maroc.

L'objectif des commissaires de l'exposition est de proposer, au-delà des clichés, une compréhension nouvelle de ces liens historiques en montrant au grand public la diversité et la richesse des échanges qui ont ouvert, et ouvrent encore, un horizon commun aux deux rives de la Méditerranée.

Dans le cadre de cet événement, un séminaire consacré à l'actualité des relations franco-marocaines est prévu le 4 octobre prochain avec la participation d'acteurs du monde politique, économique et culturel des deux pays.

06/09/11

Source : MAP

 

Le bras de fer engagé depuis des années entre l'Etat et le conseil général de la SeineSaint-Denis autour du sort à réserver aux enfants étrangers non accompagnés qui tous les jours arrivent à Roissy ou sont trouvés en errance est entré dans sa phase «armée»…Suite

Sous le Haut Patronage de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI, le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) et le Centre de la culture judéo-marocaine (CCJM, Bruxelles), en partenariat avec la Mairie de Paris, présentent l’exposition itinérante « « Le Maroc & l’Europe, six siècles dans le regard de l’autre » à l’Hôtel de Ville (Paris 4ème) , du 8 septembre au 8 octobre 2011. Un séminaire international sur les relations franco-marocaines sera organisé le 4 octobre à l’Hôtel de Ville de Paris.

Produite par le CCJM et le CCME, et après le succès rencontré auprès du public et de la presse à Bruxelles, Rabat et Anvers (Belgique), les organisateurs projettent d’autres présentations dans différents pays (Pays-Bas, Espagne, Angleterre et Etats-Unis)…Suite

La traque des kadhafistes tourne fréquemment à la chasse aux Noirs. Sur la soixantaine de détenus des cellules du poste de police de Furnaj, quartier de l'est de Tripoli, quarante sont des Noirs d'origine africaine. «Kadhafi a fait venir des mercenaires de toute l'Afrique noire, auxquels il donnait la nationalité libyenne», explique M. Fathi, un ingénieur en construction qui fait office de commissaire auxiliaire à titre temporaire. «Regardez, voici les cartes que nous avons trouvées sur les prisonniers !»

Il montre une série de pièces d'identité plastifiées portant la mention : «Comité africain pour la défense du roi des rois d'Afrique.» Sur les cartes figurent aussi des noms d'ethnies tchadiennes ou nigérianes, Toubou, Ibo. «Kadhafi s'était fait élire roi des rois d'Afrique, et importait ses mercenaires pour combattre le peuple libyen», explique M. Fathi. Si la présence de combattants étrangers dans les rangs des kadhafistes s'est avérée dans plusieurs cas, elle a surtout contribué à alimenter le mépris traditionnel des Libyens pour les Noirs d'Afrique, confinant dans bien des cas au racisme le plus élémentaire.

Un prisonnier est extrait de sa cellule. Yassine Bare est sénégalais, et n'en mène pas large. «Je suis carreleur. Je n'ai jamais combattu pour Kadhafi», assure-t-il. «Comment as-tu eu cette carte de résident si tu n'étais pas un de ses soldats ?», interroge M. Fathi.

«C'est vrai, les Libyens n'aiment pas les Noirs, mais c'est à cause de leurs crimes», commente un policier dans l'assistance.

Boucs émissaires

La politique panafricaine de Kadhafi, ainsi que l'attrait de la Libye, pays pétrolier relativement prospère accessible par la route depuis l'Afrique sahélienne, attirait de nombreux immigrants d'Afrique noire. Accusés d'être responsables de la hausse de la criminalité, ils avaient été l'objet de pogroms. En 2000, ces émeutes raciales avaient fait plusieurs dizaines de victimes.

La révolution libyenne a durement touché ces immigrés, estimés à plus d'un million de travailleurs peu qualifiés. La décomposition de l'État en a d'abord fait des victimes toutes désignées pour des criminels. Les fuyards qui avaient réussi en mars dernier à passer en Tunisie racontaient tous comment ils avaient été rançonnés à leur départ. Ceux qui sont restés bloqués dans le pays ont subi le même sort.

La victoire des rebelles les a ensuite transformés en boucs émissaires, chacun étant soupçonné d'avoir été un mercenaire de Kadhafi à moins de pouvoir apporter la preuve formelle du contraire.

Volés et battus

Pris au piège, ayant tout perdu, plusieurs centaines de ces malheureux se sont réfugiés dans le petit port de pêche de Sidi Bilal, à Janzour, ville côtière à environ 12 kilomètres à l'ouest de Tripoli.

Campant depuis des semaines à bord de chalutiers rouillés ou sous la coque de navires à terre, ils n'ont nulle part où aller. On leur a volé leurs économies, leurs téléphones, et souvent leurs papiers.

«Ce n'était déjà pas très marrant avant la guerre de vivre en Libye», explique le pasteur Anthony, un Nigérian de 32 ans, originaire de Benin City, ouvrier en construction en même temps que ministre pentecôtiste de la Church of God Mission. «La façon qu'avaient les gens de nous traiter n'était pas correcte. On refusait parfois de nous payer notre salaire, on nous jetait des pierres dans la rue, où bien on se faisait arrêter par la police sans raison. Avec la guerre, c'est devenu pire. Je suis prêt à aller travailler n'importe où, sauf en Libye.»

Les gardes libyens de ce camp de réfugiés improvisé affirment que Kadhafi avait fait venir ces Africains dans le petit port avec l'intention de les envoyer vers l'Europe comme immigrants clandestins. «On ne sait pas quoi faire avec eux, explique l'un des gardes. Le CNT va prendre une décision.»

Mais certains de ces immigrés affirment avoir été amenés à Sidi Bilal par les rebelles. «J'ai été arrêté par les révolutionnaires et amené ici», dit Moussa Abou Mohammed, un laveur de voitures originaire de Kano, au Nigeria, qui travaillait en Libye depuis quatre ans. «Des Libyens m'ont volé tout mon argent et ma carte SIM. Seule l'ONU peut nous sauver.»

Justice Hassan, un plâtrier ghanéen, a été attaqué dans sa chambre il y a trois mois par des hommes armés dans le quartier de Furnaj, à Tripoli. «Je leur ai dit que je n'avais pas d'argent. Ils m'ont donné un coup de couteau, dit-il en montrant une longue cicatrice sur son abdomen. J'ai été emmené à l'hôpital par le fils de mon propriétaire. Mais je n'ai plus rien, nulle part où aller.»

6/9/2011, Adrien Jaulmes

Source : Le Figaro

La limitation de l'immigration peut se répercuter négativement et "de manière continue" sur l'économie de la Grande Bretagne, a averti lundi à Londres, le Conseil consultatif sur l'immigration (MAC).

Selon cette agence gouvernementale, le PIB connaitra un manque à gagner de 560 millions de livres Sterlings (plus de 600 millions d'euro) si le nombre d'immigrés hautement qualifiés descend au dessous de la barre de 10.000, et ce, "à un moment où l'économie peine à renouer avec la croissance", souligne cette source.

Le gouvernement a fixé à 20.700 le quota de visa qui seront accordés chaque année aux immigrés originaires de pays hors UE, avec pour objectif, à terme, de plafonner le nombre d'immigrés à "quelques dizaines de milliers" en 2015 alors ce nombre était de 215.000 l'an dernier.

Le gouvernement a affirmé que sa politique de l'immigration portera ses fruits à court et moyen termes.

Les recherches menées par les différents instituts spécialisés montrent que 75% des Britanniques considèrent actuellement l'immigration comme un problème, avec un fort appui pour le plan du gouvernement visant à introduire un plafond annuel sur le nombre de travailleurs non-UE à venir au Royaume-Uni.

Toutefois, cet avis ne fait pas l'unanimité chez les économistes, dans le monde de l'entreprise et au sein des centres d'affaires ou on estime que les immigrés apportent leur contribution à l'économie, que cette contribution pourrait être plus importante au fil du temps et surtout qu'il serait "contre productif de limiter l'entrée des immigrés au Royaume Uni " par des mesures draconiennes.
Dans ce contexte, l'Ambassadeur du Japon en Grande Bretagne a averti que les compagnies nipponnes envisageraient de retirer leurs investissements de la Grande-Bretagne à cause de ces mesures.

En outre, la Banque du Canada, citée par le MAC a prévenu que le quota de visas risquait d'affecter de manière "irrévocable" la réputation du Royaume-Uni en tant que destination privilégiée des investissements directs étrangers (IDE).(APS)
5/9/2011

Source : APS

"Les enfants en dehors du système scolaire : défis et enjeux de l'intégration" est le thème du deuxième colloque sur l'enfance qui aura lieu le 26,27 et 28 avril prochain à Tétouan.

L'organisation de cette manifestation s'inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre des recommandations de plusieurs rencontres nationales et internationales notamment le 1er colloque méditerranéen de Tanger, organisé en octobre 2010 sous le signe "les enfants en situation précaire" et "les enfants de l'émigration clandestine".

Cette rencontre vise à soutenir les efforts consentis par les différents partenaires concernés et proposer des mécanismes de coopération et de partenariat entre les pays du pourtour méditerranéen.

Les organisateurs entendent faire de ce colloque une occasion pour échanger les expériences entre les différents participants de la région méditerranéenne.

Une rencontre préparatoire, qui aura lieu le 17 décembre prochain, verra la participation d'intervenants marocains afin de définir les axes et d'exposer les problématiques qui seront débattus lors de ce colloque.

Initié par l'association "sciences et culture pour tous" en coopération avec la Direction de l'éducation non formelle et l'Union des femmes du Maroc et avec le soutien de plusieurs organisations nationales et internationales, le deuxième Colloque ambitionne sensibiliser les différentes parties concernées sur les problèmes vécus par cette frange d'enfants et contribuer ainsi à réviser certaines lois et également développer les mesures de prévention pour permettre à ces enfants de se réintégrer dans la société.

5/09/11

Source : MAP

Le commissaire à la diversité et à l'égalité des chances, Yazid Sabeg, a récemment annoncé l'abandon du projet de rendre obligatoire l'anonymat des CV (Le Monde du 25 août). Cette décision est en partie motivée par les résultats d'une expérimentation menée par Pôle emploi, qui tend à relativiser l'efficacité d'une telle mesure.

Cette étude montre que les noms et les origines sociales qui leurs sont associées sont utilisés par les employeurs pour interpréter les signaux négatifs contenus dans les CV. De ce fait, lorsque le CV d'un candidat issu de l'immigration est rendu anonyme, ses probabilités de convocation à un entretien d'embauche sont plus faibles, parce qu'il subit de plein fouet les carences de son parcours professionnel.

Ces résultats sont importants et intéressants, mais ils sont loin de faire le tour de la question des discriminations raciales à l'embauche. Toutes les études disponibles (en France, mais aussi dans bien d'autres économies occidentales) montrent que la probabilité d'embauche est inférieure de 30% à 40% pour un candidat dont le nom est à consonance étrangère. Ces études sont réalisées à CV identique, et c'est bien là qu'est toute la différence : lorsque leurs formations, leurs parcours professionnels et donc leurs compétences telles qu'elles apparaissent dans un CV sont comparables, les candidats dont le nom est à consonance étrangère sont fortement désavantagés sur le marché du travail. Ce désavantage-ci ne peut qu'être rééquilibré par l'anonymat des candidatures puisqu'il fait disparaître tout possibilité d'identification du postulant.

La question ouverte et à laquelle l'étude de Pôle emploi ne permet pas (et ne prétend pas) trancher est donc de savoir comment ces effets positifs de l'anonymat se comparent aux effets négatifs liés au manque d'indulgence vis-à-vis de parcours professionnels de facto très différents. Une politique globale de promotion de l'égalité des chances devrait au demeurant viser à éliminer ces différences. Ne subsisterait plus, alors, que la discrimination fondée sur l'origine ethnique contre laquelle la règle d'anonymat est parfaitement adaptée.

Au-delà de cette question particulière, ce débat montre les limites de l'usage de l'expérimentation pour éclairer les décisions publiques lorsque celles-ci s'inscrivent dans un calendrier court. La recherche scientifique se nourrit de la répétition et du renouvellement des expériences. C'est sur cette base qu'elle peut éclairer la décision publique. S'il l'on ne peut que se réjouir de la prise de conscience progressive de cette nécessité, ce dialogue ne sera pas arrivé à maturité tant que la pratique de l'expérimentation restera isolée et mise au service de décisions rapides plutôt que pertinentes.

6/9/2011, Nicolas Jacquemet

Source : Le Monde

«Let's go fuck with some niggers !» («Allons casser du nègre !»). C'est avec une macabre détermination que Deryl Dedmon, un adolescent blanc du Mississipi, s'est lancé avec ses amis dans une expédition punitive. Sa victime : James Anderson Craig, un Afro-Américain de 49 ans, dont le seul tort aura été de croiser par hasard la route du garçon de 18 ans. Le crime, commis le 26 juin dernier, continue deux mois après d'alimenter les colonnes des journaux américains.

Le soir du crime, Deryl Dedmon et sept amis, décident, après une soirée arrosée, de partir à la recherche d'une victime à bord de deux voitures. Deryl Dedmon conduit l'une d'entres elles. Ils prennent la route en direction d'un quartier de l'ouest de Jackson, capitale du Mississipi, où la communauté noire est importante. Au bout de vingt-six kilomètres, ils arrivent sur le parking d'un motel. Il est alors cinq heures du matin. James Anderson Craig, un garagiste sans histoire, est tranquillement accoudé sur son véhicule.

Rapidement, les jeunes le prennent pour cible. Racket, puis coups : l'homme est attaqué de toute part. Deryl Dedmon et ses amis crient à plusieurs reprises «White Power !» («Le pouvoir aux Blancs !»). James Anderson Craig ne parvient pas à se défendre. Sonné, il déambule sur le parking. Deryl Dedmon décide alors de lui porter le coup fatal : il remonte dans sa Ford verte avec deux amies et lui roule dessus en marche arrière. James Anderson Craig meurt sur le coup. Les jeunes prennent aussitôt la fuite. Depuis son portable, Deryl Dedmon écrit fièrement à ses autres comparses, qui eux ont déjà pris la fuite à bord de l'autre véhicule : «I ran that nigger over» («J'ai écrasé ce nègre»).

Peine capitale

Mais la scène a été entièrement filmée par les caméras de surveillance du motel et les enquêteurs n'ont pas de difficulté à remonter jusqu'à la bande de jeunes. En garde à vue, ils reconnaissent les faits. Pour autant, seuls deux d'entres eux sont inquiétés : John Aaron Rice, 18 ans, qui a participé à l'attaque avant que James Anderson Craig ne soit tué - et qui est inculpé pour «agression» - et Deryl Dedmon, mis en examen pour «agression», «vols» et «assassinat». Placé en détention, il risque aujourd'hui la prison à perpétuité, voire la peine de mort. «Par sécurité», selon l'administration pénitentiaire, le jeune homme a été placé en isolement. Au cours de sa garde à vue, il n'a exprimé aucun regret et, selon le procureur, a même «ri». Son procès devrait se tenir d'ici quelques mois.

En attendant, l'affaire a provoqué un vif émoi outre-Atlantique. Depuis le crime, des groupes se réunissent régulièrement sur les lieux du drame pour que, comme le soulignent leurs banderoles, «plus jamais ce type de crime ne puisse être commis» et que «justice soit faite».Les médias américains, de leurs côtés, cherchent à comprendre. «Le racisme a toujours, d'une façon ou d'une autre, fait partie du mode de vie du Mississipi», estime ainsi le psychiatre Timothy Summer, dans les colonnes du New York Times. «Il y a encore une partie de notre culture qui est très attachée à la façon dont les choses se passaient avant. Mais ce groupe ne représente qu'une minorité, la plupart des gens de chez nous sont des gens bien et honnêtes, mais peut-être un peu trop naïfs et complaisants vis-à-vis de la question du racisme».

Pour apaiser d'éventuelles tensions, le gouverneur du Mississipi a annoncé qu'il allait financer un musée dédié au mouvement des droits civiques, qui a contribué à mettre fin à la ségrégation raciale en 1964.

5/9/2011

Source : Le Figaro

Afin de faciliter l’accueil des étudiants étrangers, la Cité internationale universitaire de Paris met en place une structure dédiée aux étudiants étrangers primo-arrivants. Du 5 septembre au 10 novembre 2011, ce guichet unique – financée par la Mairie de Paris – les aidera dans leurs démarches administratives. La Préfecture de Police de Paris, l’Office français de l’Immigration et de l’Intégration (OFII), la Caisse d’Allocations Familiales de Paris (CAF), la Direction Départementale du Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle (DDTEFP), la LMDE et la SMEREP (mutuelles étudiantes) et la RATP auront une permanence. Une Antenne du Service d’Accueil des étudiants étrangers sera également installée au Crous de Paris.

5/9/2011

Source : Journal de dimanche

À Paris et en Seine-Saint-Denis, les services de l’Aide sociale à l’enfance, saturés, ne parviennent plus à faire face à l’afflux de mineurs isolés

La scène se répète chaque jour place du Colonel-Fabien à Paris. Entre 40 et 50 adolescents étrangers se présentent dans l’espoir d’obtenir un toit pour la nuit. Et une grande partie d’entre eux ne sera pas mise à l’abri par manque de place. « Nous sommes obligés de nous occuper en priorité de ceux qui ont l’air les plus jeunes et les plus vulnérables, c’est un vrai déchirement pour les travailleurs sociaux, qui doivent en quelques minutes évaluer au mieux la situation », témoigne Pierre Henri, directeur général de France terre d’asile, organisation chargée de l’hébergement des mineurs isolés étrangers (MIE) dans la capitale.

Saturés, les services de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) de la ville ne parviennent plus, quant à eux, à répondre à l’afflux de mineurs isolés étrangers. L’an dernier, les services de la ville avaient pris en charge 1 350 jeunes migrants. Depuis janvier 2011, 1 600 ont déjà été accueillis. Les budgets explosent : 40 millions d’euros en 2009, 70 millions en 2010. « L’État ne nous a remboursés que 179 808 € sur les 105 millions qu’il aurait dû verser. C’est une charge que nous ne pouvons plus assumer seuls sans compensation », estime Romain Lévy, adjoint à la protection de l’enfance.

La situation est tendue également en Seine-Saint-Denis, où de nombreux migrants arrivent via l’aéroport de Roissy. En 2010, le département a accueilli 943 mineurs étrangers à l’Aide sociale à l’enfance. Leur prise en charge a coûté 35 millions d’euros, soit 20 % du budget consacré à l’enfance. En 2011, ils pourraient être plus d’un millier si la tendance observée depuis janvier se poursuit.

Ultimatum à l’Etat

Face à ce constat, le président du conseil général Claude Bartolone a lancé à l’État un ultimatum. Il a annoncé au mois de juillet que sans une aide supplémentaire, il cessera d’accueillir de nouveaux jeunes à partir du 1er septembre. Ses services renverront systématiquement les mineurs vers les services de la Protection judiciaire de la jeunesse. Il entend par ailleurs saisir la justice administrative « pour obtenir une compensation financière de la prise en charge des mineurs isolés étrangers ». Et demande une répartition plus équilibrée entre les départements pour l’accueil de ces mineurs.

Dans le Calvados, c’est par le port de Caen-Ouistreham que débarquent les mineurs isolés étrangers, saturant les 80 hébergements disponibles et l’Aide sociale à l’enfance, qui traite en continu 120 dossiers. « Sans solidarité nationale, nous ne sommes plus en mesure d’ouvrir de nouvelles places, et nous devons organiser un filtrage des demandes », regrette Étienne Behaghel, directeur adjoint du service solidarité du département. Il avoue que depuis deux ans, l’ASE doit accélérer les fins de prise en charge des jeunes devenus majeurs dans le but de donner leur chance à d’autres.

Le manque de moyens porte avant tout préjudice aux grands adolescents qui ne possèdent pas de document administratif fiable attestant de leur année de naissance. Dans ce cas de figure assez fréquent, le parquet demande une expertise médicale pour déclarer le jeune mineur ou majeur. La pratique la plus courante est la détermination de l’âge osseux, réalisée notamment à partir d’une radio du poignet. Mais ce procédé qui date du début du siècle dernier, vivement critiqué par l’Académie nationale de médecine, a une marge d’erreur estimée à dix-huit mois. « Désormais, c’est la fourchette haute de l’estimation qui est prise en compte, et le jeune n’est pas pris en charge par la protection de l’enfance », constate Jean-Pierre Alaux, juriste en charge des mineurs au Groupe d’information et de soutien des immigrés (Gisti).

Mineur ou majeur ?

La tâche est d’autant plus délicate que les services sociaux et juridiques ne sont pas cohérents dans leurs appréciations. « Un jeune peut très bien être déclaré majeur alors qu’il demande la protection de l’ASE, et considéré comme un mineur, avec demande de tutelle, lorsqu’il tente un recours au tribunal administratif contre le refus de sa prise en charge », poursuit-il.

La Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), consciente des limites des méthodes d’estimation de l’âge, a constitué un groupe de travail qui doit proposer des alternatives. Claude Roméo, membre de France terre d’asile et de ce comité de réflexion, prône l’utilisation d’une grille d’évaluation recoupant des informations sur le comportement, le parcours, la scolarité, et la famille du jeune. « À partir de ce document de cinq pages que nous avons élaboré, ce serait le rôle du travailleur social d’émettre l’idée qu’il s’agit d’un mineur ou d’un majeur. »

Didier Piard, directeur de l’action sociale à la Croix-Rouge française, demande quant à lui la mise en place d’un véritable statut pour les mineurs étrangers isolés. « Sans cela, il n’y aura pas de véritable recensement de cette population, donc pas de gestion rigoureuse, ni de clarification dans la répartition des financements. » Dans cet esprit, le rapport de la sénatrice UMP Isabelle Debré recommandait notamment, voilà plus d’un an, la mise en place d’un fond partagé entre les départements qui permette de soulager financièrement les territoires plus concernés par les flux migratoires. Pour l’heure, sa proposition est restée lettre morte.

30/8/2011, JEAN-BAPTISTE FRANÇOIS

Source : La Croix

Le commerce des services du Maroc avec le reste du monde a dégagé un excédent de plus de 26,46 MMDH à fin juillet 2011 contre 23,32 MMDH à fin juillet 2010, selon l'Office des Changes.

Les recettes au titre de ces services portant sur les voyages, le transport, les communications et les centres d'appel, se sont élevées à plus de 63,69 MMDH au terme des sept premiers mois de l'année en cours contre 58,25 MMDH durant la même période de 2010, soit une hausse de 9,3 pc, indique l'Office qui vient de publier les indicateurs mensuels des échanges extérieurs du Maroc.

Ainsi, les recettes voyages ont totalisé à fin juillet dernier quelque 33,43 MMDH contre 30,49 MMDH une année auparavant (+9,6 pc), alors que les dépenses de cette catégorie de services ont atteint 5,52 MMDH, précise la même source.

La balance voyages fait ressortir ainsi un excédent de 27,9 MMDH contre 25,44 MMDH l'année écoulée.

Les recettes générées par les services de transport, de communication et par les centres d'appel se sont établies respectivement à 11,91 MMDH (+11,1 pc), 3,38 MMDH (+5,9 pc) et à 2,49 MMDH (+4,8 pc).

Par ailleurs, les recettes MRE se sont améliorées de 8,6 pc, se situant à 33,36 MMDH contre 30,72 MMDH à fin juillet 2010, ajoute l'Office des Changes, soulignant que par rapport à la moyenne des sept premiers mois des années 2006 à 2010, soit 29,80 MMDH, ces recettes ont augmenté de 11,9 pc.

Pour leur part, les recettes au titre des investissements et prêts privés étrangers se sont établies à plus de 12,76 MMDH contre 14.69 MMDH (-13,1 pc), relève la même source.

La répartition de ces recettes par nature d'opération demeure prédominée par les investissements directs avec 84,7 pc, suivis des investissements de portefeuille (9,4 pc) et des prêts privés étrangers (5,9 pc).

5/9/2011

Source : MAP

L'exposition photos «Femmes artistes au- devant de la scène» de Leila Alaoui est programmée durant l'événement Las Noches dei ramadan à Madrid. L'artiste en parle...Suite

Selon le classement 2010 des destinations des transferts d'argent depuis l'Espagne, le Maroc arrive au 6e ran g avec 295 millions d'euros. La diaspora marocaine d'Espagne, elle, se classe parmi les trois premières communautés étrangères établies dans la péninsule ibérique...Suite

 

Lors de la dernière réforme constitutionnelle, le droit de vote et d'éligibilité de ces derniers a 'été inscrit dans la loi suprême, satisfaisant une revendication vieille de plusieurs décennies. Dans l'article 17, il est, de plus, explicitement stipulé que…Suite

Un jeu télévisé mettant en scène cinq demandeurs d'asile déboutés après avoir passé au moins neuf ans aux Pays-Bas a été diffusé jeudi soir par la télévision publique néerlandaise, avec à la clé 4.000 euros que le gagnant emportera lorsqu'il sera expulsé du pays.

"Nous voulions vraiment lancer le débat" sur la politique d'asile pratiquée aux Pays-Bas, a déclaré Marius van Duin, un des concepteurs de l'émission, lors d'un bref entretien diffusé avant le jeu, intitulé "Weg van Nederland" ("Hors des Pays-Bas").

Les candidats, dont un étudiant en médecine d'origine syrienne et une étudiante en aéronautique d'origine camerounaise, s'exprimaient couramment en néerlandais et ont su répondre à de nombreuses questions sur les Pays-Bas.

"Nous voulons montrer à quel point ils sont néerlandais", a pour sa part déclaré Frank Wiering, le rédacteur en chef de la chaîne de télévision VPRO, cité dans un communiqué.

"Nous ne montrons pas des histoires malheureuses, nous voulons montrer de quelle genre de personne il s'agit et montrer que c'est mal de les expulser", a-t-il souligné.

L'émission, qui a duré une cinquantaine de minutes, s'est déroulée sur un ton résolument décalé, les perdants repartant avec un sachet de bulbes de fleurs, un kit de survie ou un gilet de sauvetage orné de moulins à vent.

Les cinq participants, qui vivent aux Pays-Bas depuis neuf, onze ou treize ans, ont notamment dû reproduire la carte des Pays-Bas en découpant un morceau de fromage de Gouda.

Gulistan, la gagnante du jeu, est une jeune Kurde d'Arménie qui va être renvoyée dans son pays d'origine après avoir épuisé tous les recours juridiques possibles pour pouvoir rester aux Pays-Bas. Elle a gagné 4.000 euros qu'elle pourra emporter lorsqu'elle sera expulsée du pays.

"Avez-vous vu maintenant à quel point j'ai trouvé un chez-moi?", a-t-elle lancé à la caméra, la gorgé nouée, à la fin de l'émission après avoir répondu avec succès à la plupart des questions, portant sur la politique, la culture ou le sport néerlandais.

2/9/2011

Source : Le Point/AFP

L'ONG de défense des droits de l'homme, Amnesty International a épinglé l'Italie à propos d'une nouvelle loi votée au Parlement début août dernier, qui étend la durée maximale de détention des migrants de 6 à 18 mois, a-t-on indiqué vendredi à Rome.

A cet effet, Amnesty International a demandé au Parlement italien d'abroger cette nouvelle loi, qui "viole de manière patente les droits des migrants en situation irrégulière", selon l'ONG.

Elle a rappelé à cet égard, l'interception le 21 août dernier, de "plus de 100 personnes en mer (méditerranées) et renvoyées en Tunisie, jugeant "dangereuse" cette loi "pour les droits des migrants".

Pour l'ONG, même si la législation de l'Union européenne (EU) permettait le rapatriement de migrants en situation irrégulière, "le fait de détenir une personne uniquement pour des raisons liées à son statut migratoire pendant une période pouvant atteindre 18 mois est incompatible avec le droit à la liberté reconnu dans la Convention européenne des droits de l'homme et dans d'autres instruments internationaux dont les obligations s'imposent à l'Italie".

Par ailleurs, Amnesty International a fait observer que la nouvelle loi italienne autorisait "le renvoi forcé" de ressortissants de pays de l'UE qui ne satisfont pas à certains critères, relevant l'existence d'une disposition "qui pourrait être appliquée de manière discriminatoire et ouvrir la voie à l'expulsion ciblée de personnes appartenant à certaines minorités ethniques, en particulier les Roms".

2/9/2011

Source : APS

Rabat - La première vice-présidente de l'Assemblée nationale du Québec, Mme Fatima Houda-Pepin, a salué les efforts du Maroc pour consolider la démocratie et l'Etat de droit.

La députée québécoise d'origine marocaine qui a effectué, dimanche, une visite de courtoisie à l'Agence Maghreb arabe Presse au cours de laquelle elle a eu un entretien avec le Directeur général, M. Khalil Hachimi Idrissi, s'est félicitée de "l'initiative extraordinaire" de SM le Roi Mohammed VI de procéder à des réformes institutionnelles de nature à renforcer la pratique démocratique dans le pays.


Mme Houda-Pepin a affirmé dans un entretien à la MAP, que "le Maroc a donné la réponse la plus intelligente et la plus porteuse d'espoir" aux jeunes générations dans le contexte arabe actuel, soulignant la nécessité pour le Royaume de "saisir la chance qui lui est donnée aujourd'hui" en mettant en Œuvre les mesures prévues par la nouvelle constitution.

"La dynamique de changement est enclenchée et j'ai bon espoir que le Maroc va aller de l'avant vers une plus grande ouverture, une plus grande tolérance", a-t-elle dit, estimant nécessaire d'investir dans l'éducation à la citoyenneté pour préparer les futures générations à la gestion de la chose publique.

Et Mme Houda-Pepin d'ajouter que "le Maroc est bien parti pour une révolution tranquille".

La 1ère vice-présidente de l'Assemblée nationale québécoise a, par ailleurs, exprimé la volonté de son institution de développer une coopération mutuellement avantageuse avec le parlement marocain.

"L'Assemblée nationale québécoise est prête à accompagner son homologue marocaine dans le cadre d'un programme d'échange et de coopération interparlementaire ", a-t-elle affirmé.

Elle a rappelé à cet égard la signature, le 29 août dernier à Rabat, avec la Chambre des représentants d'un accord entre les deux institutions qui permettra, selon elle, de jeter les bases d'une coopération et d'un échange fructueux entre les députés marocains et leurs homologues québécois autour de questions d'intérêt commun.

Mme Houda-Pepin a également souligné le dynamisme de la communauté marocaine au Québec, précisant qu'entre 2006 et 2010, 16.000 migrants économiques marocains se sont installés dans cette province canadienne.

Il s'agit d'une immigration jeune (42 pc ont moins de 25 ans) et d'une jeunesse qualifiée qui répond aux exigences du marché de travail au Québec, s'est-elle félicitée.

Députée depuis 17 ans à l'Assemblée nationale du Québec, Mme Fatima Houda-Pepin est la seule canadienne d'origine marocaine à siéger au sein de cette institution.

Chargée de cours aux universités de Montréal et du Québec (1990-1994), elle a également été consultante et experte-conseil en éducation interculturelle, en immigration et en affaires internationales du gouvernement fédéral et de celui du Québec.

5/9/2011

Source : MAP

En campagne pour la primaire socialiste, l'outsider Manuel Valls sera ce vendredi au camp de migrants de Norrent-Fontes puis à Calais. Il nous a dévoilé ses propositions sur ce sujet brûlant ! ...

- Quelles solutions allez-vous présenter à Calais ?

« L'immigration sera un thème important de la prochaine campagne présidentielle. Avec le déséquilibre Nord - Sud, la pression migratoire va atteindre des proportions inégalées dans les prochaines années. Je veux convaincre nos compatriotes que cette immigration peut être profitable à la France si les flux sont véritablement maîtrisés. La gauche doit donc sortir d'un discours dogmatique ou compassionnel pour construire une politique efficace. »

- Quel sera donc votre programme ?

« Mon programme est de sortir des ambiguïtés. À la remorque de l'extrême droite dans ses discours, la droite régularise, dans les faits, de manière massive et aléatoire. Il est temps de poser des critères simples et lisibles par tous autour de deux propositions. Nous devons d'abord définir des quotas migratoires établis selon nos capacités d'accueil et organisés prioritairement avec les pays qui sont des partenaires historiques et économiques comme ceux du Maghreb ou de la zone CFA. Nous devons ensuite simplifier les titres de séjour : un titre de dix ans sera accordé à ceux qui souhaitent devenir français un titre de cinq ans sera ouvert à ceux qui viennent travailler sans l'intention de s'installer un titre spécial sera offert aux étudiants venus dans le cadre universitaire. »

- En parlant de quotas, vous allez provoquer des remous dans votre famille !

« Je préfère susciter des remous chez mes camarades que la colère des Français. Chacun sait bien que la situation actuelle est malsaine et complexe. Les solutions erratiques et brutales aggravent les difficultés. La fermeture de Sangatte a multiplié les "Sangatte perlés" du nord de la France jusqu'aux gares parisiennes. Il faut, à la fois, plus d'humanité et plus de détermination. »

- Martine Aubry met l'accent sur la sécurité. Cela vous surprend ?

« Je suis heureux que des thèses que je défends depuis si longtemps irriguent désormais l'ensemble du PS ! Le danger serait de laisser ce terrain à l'extrême droite ou à la gauche compassionnelle. Pour être crédible, il faut avoir un discours clair sur le sujet. Par exemple, je propose la généralisation des polices municipales armées et complémentaires de la police nationale. »

- La primaire socialiste n'est-elle pas "confisquée" par les deux favoris ?

« Je prends cette primaire comme une opportunité unique pour faire la démonstration aux Français que le renouvellement est possible. La gauche moderne et populaire que j'incarne peut l'emporter. Avec les débats qui seront vivants et directs, l'équilibre entre les candidats va progressivement se faire. Je sais qu'il y a des favoris mais rien n'est joué. Je suis convaincu qu'au-delà des tendances, il y aura des surprises le 9 octobre ! » •

2/9/2011,  HERVÉ FAVRE

La Voix du Nord

Est-ce une conséquence de la volonté affichée par Claude Guéant, le ministre de l’Intérieur, d’expulser un nombre record de 30 000 étrangers en situation irrégulière en 2011 ? Toujours est-il qu’une bataille oppose le ministère de l’Intérieur par le truchement de son bras armé, les préfectures, et les juges des libertés et de la détention (JLD). L’administration tente d’expulser à tout prix les sans-papiers, parfois en infraction avec la loi, et se fait taper sur les doigts par les juges.

La question du placement en garde à vue (GAV) des sans-papiers sous le coup d’une mesure d’expulsion, au seul motif qu’ils se sont maintenus clandestinement sur le territoire français, fait ainsi l’objet d’une série de jugements en première instance et en appel. A l’origine de ces procès en chaîne, une décision de la Cour de justice de l’Union européenne du 28 avril 2011. Pour elle, le seul fait d’être en situation irrégulière ne justifie pas une privation de liberté. Le 3 mai, le ministère de l’Intérieur rétorque que cette décision ne concerne pas la France. Depuis, le bras de fer entre la justice et la place Beauvau est engagé. La Cour de cassation devrait se prononcer en octobre, ce qui clora le débat.

«Décisions claires». Dernière illustration de cette bataille : le 5 août, la préfecture de la Gironde a refusé de laisser sortir d’un centre de rétention un ressortissant indien en situation irrégulière dont un juge avait pourtant ordonné la remise en liberté. Dans chaque camp, on compte les points. «Aujourd’hui, la quasi-unanimité des cours d’appel se sont prononcées dans le sens de l’impossibilité des GAV pour les étrangers en séjour irrégulier», affirme l’avocat Bruno Vinay, du barreau de la Seine-Saint-Denis.

Dans le camp du ministère de l’Intérieur, on brandit des jugements en sens contraire. «Le débat juridique est vif et n’est pas tranché», commente Bruno Vinay. Mais, poursuit-il, «peu importe qu’il n’y ait pas encore à ce jour de décision de la Cour de cassation. Les décisions des cours d’appel sont très claires et ont l’autorité de la chose jugée».

Autre polémique, la saisine du JLD. Ce magistrat est censé vérifier la régularité de l’interpellation et du placement en rétention. La nouvelle loi sur l’immigration promulguée le 16 juin prévoit : «Quand un délai de cinq jours [contre 24 heures aujourd’hui, ndlr] s’est écoulé depuis la décision de placement en rétention, le juge des libertés et de la détention est saisi.» Cette formulation prête à confusion. Cela signifie-t-il que le JLD ne peut être saisi avant ces cinq jours ? C’est l’interprétation qu’en fait la préfecture de la Gironde.

Illustration : le 9 août, deux Soudanais sont placés en garde à vue. Aussitôt, leur avocat saisit le JLD. Le 10 août, celui-ci convoque toutes les parties pour une audience fixée au 11 août à 14 heures. Mais, au petit matin, les deux hommes sont reconduits à la frontière. La préfecture affirme avoir respecté la loi à la lettre. Pour le défenseur des Soudanais, au contraire, elle «a volontairement contourné le recours au juge».

«chose rare». Les articles R 552-17 et R 552-18 du code d’entrée et de séjour des étrangers et du droit d’asile (Ceseda) autorisent, en effet, le JLD à «mettre fin à tout moment à la mesure de rétention lorsque les circonstances de fait ou de droit le justifient». Et ces articles n’ont pas été abrogés. Dans le cas des Soudanais, «l’avocat a estimé que le fait qu’ils aient été placés en GAV illégalement justifiait une saisine exceptionnelle», souligne Bruno Vinay. Et, «chose rare, poursuit l’avocat, le juge a accepté leur requête et les a immédiatement convoqués, alors que dans la plupart des cas, lorsqu’on saisit le JLD hors audiences normales, on reçoit une décision négative : en effet, l’audience est facultative et le juge peut "trier" les affaires sans convocation».

«Panique». Autre exemple : le 26 août, la cour d’appel de Rennes est saisie du cas d’un Tchétchène placé en rétention avec sa femme et ses enfants âgés de 15 et 5 ans. Le délai de cinq jours ne s’est pas écoulé, mais la justice accepte d’examiner le cas de cette famille en raison d’«une circonstance nouvelle de fait intervenue depuis le placement en rétention» : les «perturbations psychologiques importantes» que manifestent les deux enfants, «en particulier le plus jeune, qui a montré des signes de nervosité, refusé d’utiliser les toilettes, eu une réaction de panique à la vue d’uniformes en interrogeant sur une éventuelle situation de guerre». Ces Tchétchènes ont eu de la chance : ils ont été remis en liberté.

Entre la justice et l’administration, une course de vitesse s’est donc engagée : les préfectures tentent par tous les moyens d’expulser l’étranger avant que le JLD ait été saisi. Mardi, une ressortissante géorgienne est interpellée avec son mari et placée en rétention. L’homme est relâché, et les enfants confiés à l’Aide sociale à l’enfance (ASE). La préfecture du Loir-et-Cher fixe l’expulsion de la femme au vendredi 2 septembre, le vol devant décoller à 11 heures. Pas le temps de saisir le JLD. «J’appelle la préfecture, le chef de bureau me répond : "C’est une décision personnelle du préfet, je ne peux rien faire"», confie son défenseur, Me Vinay.

Heureusement, la présidente du tribunal administratif, dont le rôle est d’examiner la mesure d’expulsion, accepte de prendre l’affaire en urgence. «A 10 h 30, elle rend sa décision : la femme est remise en liberté au motif, je pense, qu’on ne sépare pas les familles et que le préfet ne peut l’éloigner seule, poursuit Bruno Vinay. Je faxe cette décision à la police aux frontières alors que l’embarquement est en cours.» La femme est libérée. La France se targue d’être un Etat de droit. En l’occurrence, on peut parler de loterie.

3/9/2011, CATHERINE COROLLER

Source : Libération

Les lieux de culte musulmans représentent 300 000 m² de surface cumulée en France, répartie dans 90 mosquées et 1 800 salles de prière. Un chiffre qui a doublé en vingt ans. Les lieux de culte islamique arrivent donc en troisième position derrière les lieux catholiques (45 000) et les protestants (3 000). Les responsables musulmans du CFCM ont estimé que cette surface restait insuffisante et estime que 3 000 à 4 000 mosquées seraient nécessaires.

60 % de ces lieux de culte ne dépassent pas les 100 m². Les Grandes Mosquées ne représentent que moins de 1 % du total des lieux de culte.

1/9/2011

Source : SaphirNews

6ème édition du festival des Cultures d'Islam, aura lieu du 7 au 17 septembre 2011. A l'heure où les commémorations du 11 septembre battront leur plein dans le monde, l'Institut des Cultures d'Islam propose un autre regard sur l'islam aux Etats-Unis…Suite

Un calendrier dans lequel seront indiquées les dates du Ramadan et de l’Aïd-el-fitr pourrait être mis en place dès 2012 par le Conseil français du culte musulman (CFCM), selon le site communautaire musulman Oumma.com.

Le président du CFCM, Mohammed Moussaoui, a indiqué que le projet était envisagé depuis 2008. Des théologiens et des astronomes pourraient prochainement être convoqués pour établir ce calendrier.

La parution d’un tel calendrier mettrait fin aux incertitudes qui entourent chaque année le début et la fin du Ramadan. Elle permettrait notamment, précise Mohammed Moussaoui, de permettre aux salariés de prendre plus facilement un jour de congé pour pouvoir célébrer ces fêtes religieuses.

Selon le président du CFCM, des théologiens musulmans avaient jugé, dans les années 1970, que méthode utilisée pour déterminer à l’avance la date de ces fêtes n’était pas incompatible avec le respect du Coran.

1/9/2011

Source : La Croix

Expulser 30.000 personnes en situation irrégulière d’ici la fin de l’année, c’est l’objectif affiché par Claude Guéant, ministre français de l’Intérieur, de l’Outre-Mer et de l’Immigration. Le site Africamix révèle que cette politique du chiffre se traduit par des lois de plus en plus répressives.

Par exemple, la nouvelle loi donne aux préfets la possibilité de ne pas tenir compte du délai de trente jours accordé aux personnes expulsées, pour quitter le territoire français. En clair si le préfet estime qu’il y a «risque de se soustraire à cette obligation», il supprime le délai.

Les associations de défense des immigrés sans papiers dénoncent «une machine à expulser de plus en plus inhumaine». Le Réseau éducation sans frontières (RESF) évoque:

«La litanie sans fin. On ne finit plus de faire la liste des atteintes aux droits humains: contournement du droit, enfermement d’enfants en rétention (45 jours possibles), expulsions des pères, démantèlement des familles, retrait de protection des enfants pour pouvoir les expulser, arrestation sur les lieux d’hébergement d’urgence (le 115).»

L'association regrette surtout que l’administration ou même la justice appliquent des directives gouvernementales sans prendre en compte des situations humaines particulières.

Plus grave encore selon le Comité inter mouvements auprès des évacués (Cimade), le gouvernement choisit la période des vacances scolaires pour organiser «la chasse à l’enfant».

Même s’il affirme mener une politique cohérente de réduction de l’immigration, les déclarations du ministre de l’Intérieur ne sont pas dénudées d’arrière-pensée politique, selon ses détracteurs. Pour Alain Vidalies, député socialiste français, «le gouvernement tente à l’évidence une opération politicienne en direction de la frange extrême des électeurs de droite en ciblant la goutte d’eau de l’immigration légale pour faire oublier l’océan du chômage de masse».

Réagissant à la décision du ministre de réduire la liste des métiers ouverts aux non-Européens, le syndicaliste Raymond Chauveau a confié à France 24:

«Ce n’est pas en s’attaquant à l’immigration par le travail qui ne touche que 10.000 à 20.000 personnes que la tendance économique va s’inverser. Le gouvernement parle de 20.000 personnes (des Maliens, des Marocains, des Tunisiens surtout, or en réalité, seules 3.700 personnes venaient de l’étranger», les autres vivaient déjà en France.

«Le nombre de titre de séjours salariés va peut-être baisser mais la main d’œuvre continuera à venir travailler en France. Simplement, elle le fera maintenant, de manière illégale», ajoute de son côté Annette Huraux, membre du Cimade.

1/9/2011

Source : States Afrique

L’entrée des opposants au régime à Tripoli, le 22 août, a fait des victimes collatérales. Un immigré originaire d’Afrique sub-saharienne, travailleur clandestin en Libye, nous raconte que les insurgés s’en prennent aux personnes de couleur noire parce qu’ils les assimilent à des mercenaires à la solde de Kadhafi. Il nous explique donc qu’il vit terré chez lui depuis une semaine.

Au début de la guerre en Libye il y a six mois, des mercenaires africains ont été recrutés par Mouammar Kadhafi pour mater la rébellion. Débarqués du Nigeria, du Tchad ou de Mauritanie, ces soldats de fortune, que l’ONG Human Rights Solidarity estimait au mois de février à 30 000, étaient payés pour faire le sale boulot. Tout au long du conflit, les témoignages d’Africains subsahariens en Libye se disant victimes de menaces et de violences de la part des anciens rebelles se sont multipliés.

Depuis que les insurgés sont à Tripoli, la situation des immigrés africains de la capitale est critique. Le 26 août, le HCR (Haut commissariat aux réfugiés) a d’ailleurs exprimé son inquiétude concernant les menaces et les mauvais traitements subis par les migrants restés en Libye. Avec une opposition qui traque sans relâche les derniers résistants kadhafistes, les Africains noirs sont devenus une cible encore plus vulnérable.

Il est très difficile pour ces Africains de quitter le pays. Dans les deux bateaux qui ont été récemment affrétés par l’OIM (Organisation internationale pour les migrations) afin d’évacuer les migrants de Tripoli, très peu d’Africains subsahariens étaient présents. Pourtant, comme l’explique Jean-Philippe Chauzy, porte-parole de l’OIM joint par FRANCE 24, ils représentent la majorité des travailleurs migrants vivant en Libye : "Ils sont entrés clandestinement en Libye et ne sont pas répertoriés en tant que ressortissants par leur ambassade. Or, c’est avec les ambassades que nous travaillons sur le terrain pour évacuer le plus grand nombre d’étrangers".

"Quand ils voient un Noir, ils le frappent devant les femmes et les enfants qui applaudissent"

Sakia (pseudonyme) est Ivoirien et vit à Tripoli depuis trois ans. Il est entré clandestinement pour trouver un travail et envoyer de l’argent à sa famille, restée en Côte d’Ivoire. Il travaillait dans une entreprise de fabrication de sodas.

Depuis que les opposants sont entrés à Tripoli, je vis barricadé chez moi avec deux amis. L’un est Togolais, l’autre est Ghanéen. Dans le quartier, nous connaissons des Guinéens, des Maliens, des Libériens et des Nigérians qui sont terrés chez eux. Comme nos ambassades ne nous répondent plus, nous ne savons pas quoi faire, ni qui contacter.

Cela fait quatre jours que nous sortons de l’appartement uniquement pour chercher à manger. Dans mon quartier, il y a des barrages routiers partout. Des jeunes y sont postés jour et nuit, armés jusqu’aux dents. À certaines heures de la journée, quand on sent que c’est calme dehors, on sort acheter quelques provisions et on rentre chez nous en courant. C’est très dangereux pour nous, les Africains subsahariens, de rester dehors, à cause de notre couleur de peau. Quand ils voient un Noir, les jeunes l’insultent et l’agressent devant les femmes et les enfants, qui applaudissent. Le frère d’un ami s’est fait embarquer dans un pick-up il y a peu et on ne l’a plus jamais revu. Ils nous prennent pour des mercenaires de Kadhafi.

"Ils entrent chez nous pour tout saccager et nous frapper"

Je ne suis pas sorti depuis trois jours et il ne nous reste que cinq biscuits à partager. Il n’y a plus d’eau au robinet. Heureusement, nos voisins ont accepté de nous rapporter l’eau du puits du quartier. Ils sont Libyens mais ce sont des personnes âgées. Je sais qu’ils ne nous dénonceront pas, ils nous ont même conseillé de rester enfermés et de ne pas répondre si quelqu’un frappe à la porte. Des amis sénégalais m’ont raconté que des inconnus sont venus chez eux en prétextant vérifier si ils avaient des armes. Ils les ont finalement frappés et dépouillés. Nous ne savons vraiment pas si ce sont des rebelles ou des voyous. Ils portent tous une arme et des habits aux trois couleurs [le drapeau tricolore de l’opposition, ndrl]

"Quand le ‘monsieur’ sera parti, tu verras, on vous tuera tous"

Depuis que la répression a commencé en Libye, nous, les Africains de l’ouest, sommes victimes d’exactions et de menaces de mort. Je me suis fait agresser physiquement quatre fois par des Libyens qui me prenaient pour un gars de Kadhafi. Quand je travaillais encore à l’usine, certains des collègues me disaient ‘quand le monsieur va partir, tu verras, on vous tuera tous’. Alors plus les rebelles se rapprochaient de Tripoli, plus nous étions terrifiés. On a déchiré nos cartes de séjours et nos photos de famille pour ne garder aucune trace matérielle de notre pays d’origine. Avant l’arrivée des rebelles, des diplomates africains nous avaient assurés être en train de négocier avec des hommes du régime pour nous évacuer. Mais les discussions ont coupé court après la chute de Tripoli.

J’ai entendu qu’un bateau de l’OIM avait accosté à Tripoli pour secourir des étrangers. Mais traverser Tripoli pour aller jusqu’au port est inimaginable. Nous n’y arriverions jamais vivants. Il faudrait que les ONG parcourent la ville en bus avec des mégaphones pour nous avertir de leur passage."

Ce billet a été rédigé avec la collaboration de Peggy Bruguière, journaliste à FRANCE 24.

31/8/2011

Source : AfricaN°1/France 24

Le ministre de l'intérieur, Claude Guéant, a regretté, jeudi 1er septembre, devant les ambassadeurs réunis à Paris, l'attitude des pays qui rechignent à délivrer les laissez-passer consulaires nécessaires à la reconduite de leurs ressortissants en situation irrégulière.

"Les résultats, pour l'instant, ne sont pas au niveau de nos attentes", a observé le ministre, qui a fait état d'un "plan spécifique" de Beauvau et du Quai d'Orsay. Celui-ci "vise notamment à exercer ce qu'il faut bien appeler des pressions sur un groupe de huit pays prioritaires", "souvent proches de nous politiquement". Ces pays sont le Mali, la République démocratique du Congo, le Congo-Brazzaville, l'Angola, la Mauritanie, le Pakistan, le Bangladesh et le Sénégal.

"Sans doute faudra-t-il par conséquent insister encore", a suggéré le ministre. Il a souligné que "cette affaire de laissez-passer consulaires n'est pas une question subalterne" mais "une question importante, car elle conditionne au moins en partie l'efficacité de notre effort pour limiter l'immigration clandestine".

LIMITER L'IMMIGRATION LÉGALE

Outre les expulsions, que M. Guéant veut porter à 30 000 cette année contre un objectif initial de 28 000, le ministre demande "une attitude rigoureuse en matière de délivrance des visas" afin de limiter l'immigration légale (professionnelle, familiale et étudiants). "Ce dont il s'agit, c'est de s'assurer de la bonne adéquation entre des demandes d'emploi venant de l'étranger et nos besoins réels", "d'éviter certains abus ou certaines formes de laxisme dans la mobilité étudiante ou le regroupement familial" et non de "priver l'économie française des ressources humaines dont elle aurait besoin", a-t-il assuré.

M. Guéant a déjà proposé de réduire de 20 000 personnes sur un an le nombre d'immigrés légaux accueillis en France. A l'échelle de l'Union européenne, le ministre plaide pour une réforme de la gouvernance de l'espace de libre circulation de Schengen et du droit d'asile. Après une demande de la France consécutive à l'arrivée de centaines de migrants tunisiens sur son territoire, les dirigeants de l'UE ont chargé, fin juin, la Commission européenne d'élaborer des critères permettant de rétablir, dans certaines situations, des contrôles aux frontières nationales des pays de Schengen. La commissaire européenne Cecilia Malmström s'est engagée à rendre sa copie en septembre.

S'agissant de l'asile, M. Guéant a estimé que "le moment est venu de repenser le droit" en la matière en Europe. "C'est fondamental, car dans la situation actuelle, il y a trop de disparités dans le traitement des demandes d'asile selon les Etats membres auxquels les demandeurs s'adressent." Selon lui, la France a reçu, en 2010, plus de 50 000 demandes, le Royaume-Uni 23 700, l'Italie 10 100 et la Pologne 6 500.

2/9/2011

Source : Le Monde

Du 8 septembre au 8 octobre, le Centre de la culture judéo-marocaine (CCJM) présente l'exposition « Le Maroc et l'Europe, six siècles dans le regard de l'autre », à l'Hôtel de Ville à Paris.

Tout au longe de son histoire, le Maroc a entretenu avec l'Europe des rapports marqués tantôt par la domination, tantôt par une coopération économique plus ou moins importante. Géographiquement proches, les deux continents, européen et africain, ont été rattachés l'un à l'autre par des liens commerciaux mais aussi politiques et sociaux, par la force des choses. Ces deux parties du monde, qui paraissent donc si différentes de par leurs cultes et leurs cultures, ne sont, finalement, pas si opposées que cela.

Cette réalité sera mise en exergue le temps d'une exposition baptisée «Le Maroc et l'Europe, six siècles dans le regard de l'autre» qui aura lieu à Paris du 8 septembre au 8 octobre. Organisée sous le Haut Patronage de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI, le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et le Centre de la culture judéo-marocaine (CCJM, Bruxelles), et en partenariat avec la Mairie de Paris, cette exposition itinérante donnera à voir différentes œuvres à l'Hôtel de Ville (Paris 4e). Dans ce même cadre, un séminaire international sur les relations franco-marocaines sera organisé le 4 octobre à l'Hôtel de Ville de Paris.

Placée sous le signe de l'échange et de la rencontre, cette manifestation a fait le choix de voyager à travers les pays de l'Europe pour donner toute sa dimension à cette notion de coopération et de dialogue. Ainsi, après le succès qu'elle a enregistré à Bruxelles, cette exposition a été présentée au public marocain dans l'enceinte de la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc à Rabat du 24 novembre au 31 décembre 2010. La prochaine destination étant bien entendu la ville des lumières. Ensuite, ce sera au tour de Londres, Amsterdam et New York... d'en découvrir les trésors.

«En germe au sein du Centre de la culture judéo-marocaine (CCJM), depuis quelques années, le projet d'une exposition sur les relations entre le Maroc et l'Europe prend tout son sens, au vu de l'accord signé le 13 octobre 2008 entre ce pays et l'Union européenne. Si cet accord porte uniquement sur les échanges commerciaux, il permet d'actualiser une réflexion sur les tenants et les aboutissants des relations entre l'Europe et le Maroc au cours de l'Histoire. L'exposition, ainsi que les activités organisées dans son prolongement, alimenteront les champs de réflexion sur les procédés d'échange et les modes de dialogue afin de mieux comprendre ces histoires singulières et croisées», assurent Sylvie Lausberg et Paul Dahan, commissaires de l'exposition.

Et c'est en contemplant les différents documents exposés qui vont des tableaux de l'époque, à des photos qui retracent quelques événements historiques qui ont marqué les relations entre l'Europe et le Maroc, en passant par des manuscrits et autres sérigraphies, que le spectateur se rend compte de l'ampleur des rapports entre ces deux parties du monde. Autant de traces qui reconstituent le tableau d'une cohabitation marquée par des interactions et des influences de part et d'autre. Probablement qu'en étudiant de près tous ces éléments et en y réfléchissant, le visiteur changera sa perception des relations entre le Maroc et l'Europe.

L'exposition ainsi que les activités organisées dans son prolongement (colloque, conférence, exposition photos, concert, activités proposées sur l'art de vivre…), alimenteront les champs de réflexion sur les procédés d'échange et les modes de dialogue afin de mieux comprendre ces histoires singulières et croisées. Au départ, des traces laissées par les diplomates, les voyageurs, les artistes peintres, les écrivains, les artisans et les populations dans leur ensemble, les sources de cette influence aujourd'hui réciproque améliorent également la connaissance des réalités de l'émigration tout en en modifiant la perception. L'exposition éveille enfin les consciences à une identité marocaine qui, ouverte sur le monde, n'en préserve pas moins une spécificité qui s'exprime dans les productions des artistes marocains contemporains ainsi que dans un savoir-faire reconnu tant dans les domaines commerciaux que culturels.

Le parcours de l'exposition en sept modules distincts met en évidence l'importance de l'imaginaire tant dans l'esprit des Européens entrés en contact avec le Maroc que dans celui des Marocains à l'égard du monde occidental. En faisant le lien avec le passé, l'objectif de Sylvie Lausberg et Paul Dahan, les commissaires de l'exposition, est de démonter les clichés véhiculés dans le présent afin d'encourager le respect mutuel et le dialogue d'une rive à l'autre de la Méditerranée. En raison du caractère très vaste du thème choisi et des spécificités historiques, l'accent est mis sur les relations que la France, l'Espagne, l'Angleterre et la Hollande ont entretenues avec le Maroc. Une attention toute particulière est également accordée aux relations entre la Belgique et le Maroc, tant en raison du lieu où cette exposition prend naissance que de l'importance de la communauté marocaine en Belgique. Outre la richesse de sa bibliothèque et de la collection Dahan-Hirsch, le CCJM a noué des partenariats avec les collectionneurs et les institutions pour alimenter le contenu de cette exposition.

«Le Maroc et l'Europe, six siècles dans le regard de l'Autre»

Le livre est un ouvrage collectif sous la direction de Paul Dahan et Sylvie Lausberg. Il alimente les champs de réflexion sur les procédés d'échange et de dialogue interculturel entre le Maroc et l'Europe. Un retour sur le déploiement dans le temps et l'espace des échanges et des influences entre ces deux contrées permet de mieux comprendre une histoire singulière qui fait du Maroc le pays du Maghreb le plus proche de l'Europe à ce jour.

Au départ, des traces laissées par les diplomates, les voyageurs, les artistes peintres, les écrivains, les artisans et les populations dans leur ensemble. L'histoire des relations entre le Maroc et l'Europe met à jour les sources des influences réciproques et une fascination qui l'est tout autant. En améliorant la connaissance des réalités de l'émigration, cette exposition et son catalogue en modifient également la perception.

4.9.2011

Source : Le Matin

Ce 26 août, les passagers du ferry marocain Biladi reliant Sète à Tanger ont dû attendre plusieurs heures avant de quitter le territoire français. Et pour cause, deux employés du navire ont sauté du haut du bateau, à 20 m au-dessus du niveau de la mer, quelques minutes avant l'appareillage…Suite

La chanteuse marocaine Hindi Zahra se produira mercredi à Paris, en ouverture de la 16ème édition du festival "Jazz à la Villette" qui se poursuivra jusqu'au 11 septembre, a-t-on appris auprès des organisateurs…Suite

- Un juge a bloqué de façon temporaire une nouvelle loi draconienne sur l'immigration qui devait bientôt entrer en vigueur dans l'Etat américain de l'Alabama, un mois après que l'administration Obama a contesté le texte.

«La juge Sharon Lovelace Blackburn a décidé de bloquer la nouvelle loi sur l'immigration en Alabama, de façon temporaire jusqu'au 29 septembre, le temps qu'un juge fédéral examine le dossier», a indiqué une porte-parole du parquet à Montgomery, capitale de l'Alabama, à l'AFP.

Le 1er août, l'administration américaine avait contesté devant la justice cette loi qui devait entrer en vigueur le 1er septembre. La loi oblige la police à vérifier le statut migratoire de suspects dont elle pense qu'ils résident illégalement aux Etats-Unis.

Le gouvernement fédéral avait alors estimé que la loi, baptisée HB 56, «entre en conflit avec la législation fédérale sur l'immigration et sape l'équilibre subtil que le gouvernement tente d'établir entre ses priorités et ses objectifs en termes d'immigration».

C'est la deuxième fois que l'administration Obama veut obtenir le blocage d'une loi promulguée par un État ayant trait à l'immigration, après avoir réussi à faire en partie geler une précédente législation aux accents similaires en Arizona, il y a un an. Pour la première fois dans l'histoire américaine, cette loi aurait permis à la police de vérifier le statut migratoire de toute personne interpellée, même si cette interpellation était sans motif.

La loi approuvée en Alabama oblige la police à vérifier le statut migratoire des personnes qu'elle arrête et dont elle pense qu'ils sont sans papiers. Dans les écoles, les responsables devront également vérifier le statut migratoire des enfants qui y sont inscrits. Enfin, il deviendra illégal de louer des logements à des sans papiers.

29/08/2011

Source : Canoë/AFP

Chaque jour, durant le mois du Ramadan qui s’achève, le restaurant solidaire du Secours islamique France installé sur un parking de Saint-Denis a servi plus de 400 repas chaud.

Depuis 10 heures ce matin, Nora et Avina préparent le repas du soir. Elles cuisent les légumes, la viande, ajustent une béchamel, épaississent la soupe. À deux pas de là, Soraya, Abdallah, Valentina, Yousra coupent en morceaux avocats, tomates, betteraves, concombres. « ça occupe ! », s’amuse Soraya, étudiante en master de relations humaines. « Au départ, précise-t-elle, je voulais juste aider. Mais ici, je rencontre des gens à mille kilomètres de ceux que je côtoie d’habitude. Je dis merci à Dieu pour ça. »

Tous ceux qui s’activent ainsi sous le chapiteau du restaurant solidaire du Secours islamique France (SIF) installé sur un parking non loin du métro Saint-Denis Porte de Paris ont une bonne raison d’être là. Abdallah, actuellement sans emploi, évoque l’islam qui fait de la solidarité « une obligation pour tout musulman ». Valentina, italienne venue en France dans le cadre du programme Erasmus et aujourd’hui diplômée en anthropologie, vient pour « l’accueil et l’ambiance ».

Amina, professeur des écoles, souhaite « donner à ceux qui n’ont pas ». Yousra, plus âgée, « bénéficiaire » du SIF, est heureuse de « pouvoir rendre à son tour service ».

Leçon de vie

Au fil de l’après-midi, d’autres bénévoles les rejoignent, lavent les casseroles, installent les tables, préparent le couvert. « Longtemps, je n’ai pensé qu’à moi, confie David, Web designer, récemment converti. Aimer son prochain comme soi-même, c’est faire la volonté de Dieu. Mais en me mettant au service des autres, je reçois d’eux une leçon de vie ». « Aider me rapproche spirituellement de mon Créateur », affirme de son côté Anis (1), ingénieur technico commercial.

« Nous pouvons compter chaque jour sur une trentaine de personnes, explique Ayad Aït Ahmed, responsable des bénévoles au SIF. Moyenne d’âge : 24 ans. Ces jeunes, bien formés, se reconnaissent dans l’éthique du Secours islamique, qui affirme l’égale dignité de chaque homme. Ils trouvent ici un lieu ouvert où ils peuvent s’investir, où on leur fait confiance, et qui est pour eux une école de tolérance, de militantisme et de citoyenneté. »

Un peu après 20 heures, des familles de Roms - dont certaines campent à deux pas de là – se pressent à l’entrée de la tente, ainsi que des habitants du quartier, trop seuls, et des personnes qui vivent dans la rue. Puis arrivent de jeunes migrants tunisiens, des habitués eux aussi, qui, tel Zyad, viennent prendre « un repas cuisiné comme à la maison », et « trouver un peu de chaleur ».

Hausse de la fréquentation

Bientôt, les femmes seules et les jeunes mères avec enfants se regroupent autour de trois tables, bien décidées à « partager un bon moment ». Les Tunisiens se serrent les uns contre les autres et échangent des nouvelles. Vers 21 heures, après la prière de Maghrib, arrivent les « jeûneurs » qui après avoir bu du lait et pris une datte, mangent en silence mais avec appétit tandis que dehors, les premiers servis s’attardent, un verre de thé à la main.

Ce jour d’août, près de 500 repas ont été servis. « L’an dernier, lorsque nous avons lancé l’opération, nous étions à 250 repas, raconte Djilali Benaboura, responsable des missions sociales France au SIF. Cette année, le succès, dû au bouche-à-oreille, est le signe d’une solitude et d’une précarité plus grandes. Au début, certains musulmans ne comprenaient pas pourquoi ils devaient faire la queue avec des non-musulmans. On leur a expliqué que le restaurant était ouvert à tous, sans distinction. Nous avons aussi ce rôle d’éducation. »

Les « Tables du Ramadan » – c’est le nom donné à ce restaurant – fonctionnent uniquement pendant le mois du Ramadan au cours duquel le SIF sert aussi des repas dans des foyers et distribue des colis dans les prisons. Durant l’année, l’ONG gère une épicerie solidaire à Saint-Denis, six logements d’insertion, et organise des maraudes sociales en partenariat avec la Direction régionale et interdépartementale de l’hébergement et du logement, le 115 et le Samu social.

Un budget alimenté par les dons

Cette année, en coordination notamment avec le Secours catholique, elle distribue par ailleurs des petits déjeuners aux migrants tunisiens sans abri et participe à la campagne « Pas de solitude dans une France fraternelle » initiée par la société Saint-Vincent-de-Paul.

Si la Seine Saint-Denis demeure son « laboratoire » – l’ouverture d’un restaurant solidaire permanent et la création à plus long terme d’un lieu éducatif pour jeunes récidivistes sont à l’étude  – le SIF espère désormais étendre ses activités à Lyon, puis à Marseille et Lille, tout en poursuivant ses missions à l’étranger. Son budget le lui permet.

L’ONG, qui emploie 90 salariés – dont une vingtaine de non musulmans – et peut compter sur 400 bénévoles, dispose en effet de 21 millions d’euros de fonds propre, dont plus de 90 % proviendraient de donateurs résidant principalement à la Réunion, en Île-de-France et dans le Nord.

Manque de visibilité

Pourtant, le SIF, né il y a vingt ans, souffre toujours d’un déficit d’image. D’où sa récente campagne d’affichage dans les transports en commun de la région parisienne : « La souffrance n’a ni origine, ni religion, ni genre. La solidarité non plus ».

« Membre de plusieurs plates-formes associatives comme coordination Sud, nous sommes aujourd’hui reconnus par nos pairs, ainsi que par le ministère des affaires étrangères et les instituts internationaux, explique Mahieddine Khelladi, directeur exécutif du SIF. Il nous faut maintenant devenir aux yeux du grand public une ONG comme une autre, sans amalgame possible. »

(1) Le prénom a été changé.

MARTINE DE SAUTO

Source : La Croix

Pas encore tout à fait achevée, la grande mosquée de Strasbourg a ouvert pendant le mois de Ramadan, avant de fermer pour deux mois de travaux de finition.

« Elle est tellement belle, comme un énorme gâteau ! » Chaque soir, après une journée de travail dans son auto-école et la rupture du jeûne chez elle, Hatice, la trentaine, est venue prier à la toute nouvelle grande mosquée de Strasbourg, ouverte provisoirement pour le Ramadan avant de fermer à nouveaux deux mois pour la pose des mosaïques, frises en plâtre, moquettes définitives et autres finitions.

« Elle représente tout ce que nous avons voulu en matière sociale, identitaire. Dans notre ville, nous avions déjà une magnifique cathédrale, une très belle synagogue. Nous sommes enfin reconnus, et le fait que des non-musulmans aient participé à son édification nous ravit », poursuit-elle, satisfaite aussi que « ce lieu soit animé par des musulmans progressistes, à l’image du vrai islam ».

Fierté

Comme Hatice, des milliers de musulmans strasbourgeois ont ressenti ce mois d’août une telle fierté. Pour la première fois dans la région, ils pouvaient prier dans un lieu construit spécialement pour eux. Les dirigeants de la mosquée affirment qu’elle peut accueillir jusqu’à 1 500 hommes, dans une salle de prière annoncée comme la plus vaste de France (si on excepte les mosquées aménagées dans des lieux non construits à dessein) et sans aucun pilier gênant la vue, plus 500 femmes en mezzanine.

Construite au cœur de la ville, particulièrement visible depuis un grand axe de circulation, cette œuvre de l’architecte italien Paolo Portoghesi invite, avec son dôme stylisé de 24 mètres de haut, mais sans minaret, ses couleurs gris et blanc, à une acceptation tranquille dans la cité. L’intérêt des Strasbourgeois semble d’ailleurs fort : les visites guidées proposées deux fois par semaine au grand public attirent à chaque fois 450 personnes, dont une grande majorité de non-musulmans.

Il est vrai que le projet a eu le temps de se faire accepter. Imaginé il y a près de vingt ans et lancé il y a dix ans, il a été moult fois contrarié, par des problèmes de trésorerie – le budget initialement prévu de 4,5 millions d’euros a doublé –, un différend avec les entreprises de bâtiment – le chantier a été paralysé de janvier 2008 à mai 2009 – ou encore les hésitations de la précédente municipalité UMP.

Un lieu de rayonnement européen

En Alsace, en vertu du droit local des cultes, les collectivités locales peuvent en effet participer à la construction des édifices religieux. Ici, mairie, département et région ont abondé à hauteur de 30 %. « Certains fidèles n’y croyaient plus, alors qu’ils y ont beaucoup contribué par leur soutien financier et moral. Aujourd’hui, l’émotion est grande », reconnaît Said Aalla, le président de la grande mosquée.

Avec ce nouvel équipement, les 40 000 à 60 000 musulmans de Strasbourg ont un lieu central auquel s’identifier, qui vient compléter les 25 autres lieux de prière de quartier, eux aussi en profonde redéfinition.

Durant le mois de Ramadan, certains ont d’ailleurs connu de fortes baisses de fréquentation, mais elles ont aussi bénéficié de la visite de conférenciers et d’imams s’étant déplacés à Strasbourg pour l’occasion, à l’instar de Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman. Car ses responsables espèrent en effet en faire un lieu de rayonnement européen.

ÉLISE DESCAMPS, à Strasbourg

29/8/2011

Source : La Croix

Depuis hier, un « guichet unique d'accueil » pour les étudiants étrangers s'est installé à la Maison des échanges internationaux et de la francophonie. Jusqu'au 30 septembre, la préfecture, le Crous ou encore les mutuelles étudiantes y tiendront des permanences. L'Office français de l'immigration et l'intégration est aussi partenaire de l'opération, pour faciliter la délivrance des titres de séjour. Enfin, l'association Autour du Monde y met gratuitement en relation les étudiants étrangers avec des « parrains » locaux.

30.08.11

Source : 20 minutes.fr

Une étude réalisée par l’Institut Metroscopia pour le compte des ministères espagnols de l’Intérieur, de la Justice et du Travail et l’Immigration indique que les musulmans en Espagne jugent «positivement» le comportement de la société à leur égard, et se déclarent satisfaits de l’action des institutions et du système politique espagnols. L’étude, présentée sous forme de sondage d’opinion a pour objectif de connaître le degré d’intégration et d’adaptation de la communauté musulmane en Espagne pour permettre d’adopter les politiques adéquates à l’égard de ce collectif. C’est la raison pour laquelle, les médias et les sites web des trois ministères espagnols et de la présidence du gouvernement espagnol ont diffusé un résumé identique pour mettre en valeur les principales variables et résultats de ce sondage sur les musulmans en 2010.

Que dit ce sondage ?

D’entrée, l’étude retient que la majorité des immigrés musulmans en Espagne se considère bien adaptée au style de vie et aux traditions des espagnols et ne rencontre aucun obstacle dans la pratique de leur religion. En détail, sur une échelle des valeurs de 10 points sur 10, le collectif musulman accorde une note supérieure de 7,2 points aux ONG et au Roi d’Espagne, 6,7% à ses leaders, 6,1% à la police, 6 points à l’Union Européenne, 5,8 points à Ligue des Etats Arabes, 5,7 points aux dirigeants du monde arabe et 5,5 points à l’ONU.

S’agissant des conditions de vie, 83% des musulmans interrogés considèrent qu’ils se sont bien adaptés aux us et coutumes des espagnols alors que 73% affirment que la société espagnole «traite bien» les immigrés. C’est la raison pour laquelle 67% déclarent être «satisfaits» de leur séjour dans ce pays. Pour appuyer cette sensation de satisfaction, le sondage révèle que seuls 15% des immigrés musulmans affirment entretenir des relations exclusives avec des immigrés de la même confession et 10% avec leurs compatriotes. Autre aspect de leur intégration sociale est corroboré par leur capacité de communiquer correctement en espagnol. Certains parmi eux, qui résident en catalogne et dans la Communauté valencienne, dominent aussi le catalan et le valencien.

Les résultats du sondage signalent également que 75% des personnes interviewées considèrent qu’en Espagne, musulmans et chrétiens s’efforcent à s’entendre et à se respecter mutuellement face à 7% seulement qui pensent le contraire. Dans le même ordre d’idées, 82% admettent qu’aucune religion n’est supérieure à l‘autre et que pour 80% les non croyants méritent d’avoir droit à la « même valeur et la même dignité » dont jouissent les croyants. C’est pour cela, 80% parmi eux défendent un modèle d’Etat neutre qui n’accorde de traitement de faveur à nulle religion au détriment de l’autre. De ce fait, 10% seulement des immigrés musulmans déclarent avoir rencontré des difficultés en Espagne pour pratiquer leur religion, face à 86% qui n’ont eu aucun problème de le faire sur ce plan.

Appréciation générale

La lecture des résultats de ce sondage invite à apporter certaines observations en rapport avec la détermination de l’échantillon des personnes interviewées, la période de la réalisation de ce sondage et les nationalités des immigrés musulmans concernés. Compte-tenu des données démographiques relatives au collectif musulman et aux statistiques officielles diffusées par l’Institut Espagnol de la Statistique (INE), les marocains représentent près de 87% de l’ensemble des immigrés musulmans. Le sondage serait, en réalité, une étude sur le collectif marocain et non sur le collectif musulman dans sa globalité. De ce fait, toutes les données apportées concernent de prime abord ce collectif. Sans la détermination de la base statistique, il serait difficile d’admettre les résultats de ce sondage comme étant des données fiables. Enfin, la note présentée dans les pages web de la présidence du gouvernement et des trois ministères commanditaires de l’étude, ne mentionnent ni les dates, ni la durée de la réalisation du sondage, non plus la composition de l’échantillon.

Théoriquement, parmi les critères retenus pour mesurer le degré d’intégration (ou d’adaptation) de l’immigré dans son pays d’accueil, ils ont mentionné la maîtrise de la langue, l’acceptation des normes et lois en place, le respect de l’ordre public, des traditions, et, l’adhésion à la doctrine générale de solidarité. Pour les sociologues, d’autres conditions sont à prendre en considération pour évaluer le degré de l’intégration dans la société d’accueil, qui sont en fait indispensables. Il s’agit de la facilité d‘accès pour l’immigré au marché du travail et à un habitat salubre, et à l’élimination de tout type de discrimination. Ce sont objectivement les droits auxquels l’immigré aspire.

Que disent les experts ?

Dans un exercice critique, deux experts marocains, El Hassan Arabi, docteur en études hispaniques et président de l’Association Solidaire pour l’Intégration Socioprofessionnelle de l’Immigré (ASISI, Madrid) et Mohamed Lemrini, docteur en Communication Audiovisuelle et professeur à l’Université Européenne de Madrid, analysent pour Albayane ce sondage.
Pour Arabi, le baromètre de la communauté musulmane résidant en Espagne ne reflète pas la réalité sur le terrain. «Les résultats sont trop optimistes et parfois exagérés », soutient-il, affirmant qu’il «n’est guère surprenant qu’un baromètre du ministère de l’intérieur promette des choses positives pour la société». Le sondage «n’est qu’une pure propagande de la part de ce département et du gouvernement espagnol face à l’opinion publique pour démontrer que les efforts qui sont déployés de la part de l’administration ont donné leur fruit».

Selon Arabi, qui est également écrivain et poète, «il faut être conscient du fait que ce baromètre est destiné uniquement aux organisations internationales telles l’ONU, le Conseil Européen et celles de défense des droits de l’homme». Seulement, observe-t-il, pour ces institutions «l’administration espagnole n’est pas compétente pour leur dire la vérité » de peur de générer une mauvaise image à l’extérieur. «Je pense que ce baromètre et les données apportées ne reflètent pas fidèlement la réalité parce qu’il reste beaucoup à faire en ce qui concerne les musulmans en Espagne et leur degré d’intégrité».

Pour Lemrini, «comme immigrés musulmans installés en Espagne, nous apprécions positivement la société espagnole, ses institutions et son système politique parce qu’il est normal qu’elle soit mûre, civilisée et libre». D’autant plus, «il est normal et aussi logique que nous respectons ses institutions» et «évaluons positivement les ONG et le roi». Toutefois, estime le professeur marocain, qui est également journaliste et directeur d’une publication académique, «la haute note attribuée à la Ligue Arabe et aux dirigeants arabes n’est pas conforme à la réalité. Compte-tenu des mouvements de protestation qui ont accompagné le « printemps arabe», «ceux-ci ne sont pas dignes de cette notation».

De même, “je ne comprends pas non plus ce haut degré d’intégration auquel se réfère l’étude quand nos compatriotes, à l’exception d‘une minorité privilégiée, ne sont pas intégrés dans la société qui les accueille, sinon il suffit de le demander aux musulmans résidents de Salt (Gironne - Catalogne) dont des membres du groupe d’extrême droite et xénophobe Plataforma Per Catalunya leur font la vie impossible».

29/8/2011

Source : Al Bayane

Nom de code : opération « l'heure du thé ». Depuis le mois de mars, des musulmans norvégiens invitent des non musulmans à leur domicile pour boire le thé. Le but est de faire connaissance, lutter contre les préjugés. Depuis les attentats de juillet, les « Tea Time » cristallisent tous les désirs de concorde et de rédemption des Norvégiens.

L'immigration non occidentale est un phénomène relativement nouveau en Norvège qu'André Grjebine, chercheur en sciences politiques au Ceri, a récemment très bien décrypté à la lumière des attentats perpétrés par Anders Behring Breivik le 22 juillet.

L'islam autant mentionné que le premier ministre dans les médias

La directrice du Centre norvégien pour la lutte contre le racisme, Kari Helene Partapuoli, à l'origine de l'opération Tea Time, explique à Rue89 dans quel climat elle a été imaginée :

« Les trois dernières années ont été marquées par un débat public très rude à l'encontre des musulmans. Les Norvégiens les connaissent seulement à travers les médias, qui ne présentent que des problèmes.

En 2009, un rapport a montré que l'islam et les musulmans ont été autant mentionnés dans les médias que le premier ministre Jens Stoltenberg, et que 71% des reportages où articles à leur sujet étaient négatifs. »

Parmi ces affaires qui ont fait du bruit et se passant principalement à Oslo, on peut retenir :

le burkini (maillot de bain islamique) autorisé dans les piscines de la ville, des classes de gym et cours de piscines non mixtes dans les écoles ;

un couple d'homos qui s'est fait attaquer par un musulman dans un quartier de la ville ;

la distribution de hijab à des petites filles dans une école ;

les dernières statistiques de la police d'Oslo qui révélent que 100% des hommes ayant commis un viol dans les rues de la capitale ne sont pas d'origine occidentale.

Les musulmans pire que le réchauffement climatique

Kari Helene Partapuoli rappelle aussi que qu'une autre enquête, réalisée en 2009, révélait que les conflits avec le monde musulman arrivaient en tête des plus grandes peurs des Norvégiens, devant le réchauffement climatique et la crise financière.

Mais depuis le 22 juillet, elle n'arrive même plus à rencenser le nombre de journalistes qui se sont invités à prendre une tasse de thé :

« On avait même pensé à arrêter ce projet, tourner un documentaire. Même si ça marchait très bien, on manquait de capacité. Maintenant, le gouvernement est prêt à nous verser une subvention pour cinq mois supplémentaires. On reçoit au moins 40 e-mails par jour de personnes qui veulent participer. »

Plus question de s'en jeter plein la figure

La Norvège semble aujourd'hui être plus ouverte et aimante. Le 12 septembre prochain auront lieu les élections municipales et l'équivalent des régionales. Les partis ont sorti, selon la tradition, leurs stands ouverts au public dans le centre des grandes villes et les débats sont lancés, mais pas question de hausser le ton.

Le Parti du Progrès, dont le terroriste Anders Behring Breivik a été membre, a été invité à revoir sa rhétorique d'extrême droite à l'encontre des immigrés, et la présidente du Parti socialiste de gauche, Kristin Halvorsen, a lancé une campagne sur Facebook dans laquelle les gens promettent de dénoncer tout abus de langage à caractère xénophobe sur le Net, en particulier dans les commentaires des articles de journaux en ligne.

Elisabeth Sjølie, connue sur le Net pour son point de vue critique de l'islam, est très active sur Facebook. Elle a publié un livre controversé sur SOS Racisme en Norvège, accusé d'avoir abusé de subventions de l'Etat et de s'être lié à un groupuscule communiste prônant l'usage de la violence :

« Une chasse aux sorcières est lancée depuis le 22 juillet. On essaie de trouver qui est raciste, qui est plus raciste qu'avant et qui ne l'a jamais été, qui a toujours eu raison. J'ai pu enregistrer sur le Net une grosse activité visant à quasi criminaliser tout tentative de critique de l'islam et de l'immigration.

Une société où tout le monde est d'accord n'est pas une société saine. La liberté d'expression n'a alors plus de sens. Selon moi, c'est une défaite pour la démocratie »

Elle propose un contre-Tea time :

« Et si les critiques de l'islam invitaient les critiques des critiques de l'islam à boire le thé, pour montrer qu'on peut mettre la table ensemble, partager le goût du football, et leur faire comprendre que nous sommes des gens normaux qui ne sommes pas dangereux, parce qu'ils n'ont peut-être jamais eu l'occasion d'en rencontrer pour de vrai ? »

Le joyeux nihilisme des Norvégiens

On ne préviendra jamais l'extrémisme avec une tasse de thé. Mais on ne le préviendra pas non plus en voulant le consensus à tout prix. La Norvège a en effet tendance à s'enfermer dans un « nihilisme joyeux ». Il s'agit d'un trait de la mentalité norvégienne décrit par le philosophe Jon Hellesnes dans son recueil « Illusjon », paru en 2004.

Né dans la Norvège moderne et richissime, ce nihiliste « light » évite tous les thèmes graves et sérieux, il accepte la médiocrité, aliéné par le capitalisme et un matérialisme aigu. Le libre marché aveugle, sans morale ni valeurs, ne rencontre aucune résistance, car le « nihiliste joyeux » vit pour son confort, la commodité, le politiquement correct. On suit le mouvement, on évite les débats, mais dans une démocratie, ceux-ci sont indispensables.

29/8/2011, Diane Berbain

Source : Rue 89

La Haute cour administrative d’Utrecht a jugé illégale la loi néerlandaise sur l’immigration. Celle-ci oblige les immigrés turcs en séjour régulier à suivre des cours d’intégration sous peine de sanctions financières. Cette décision soulève à nouveau la question de l’intégration des populations étrangères aux Pays-Bas.

« Les Turcs ne sont pas obligés de s’intégrer » dans la société néerlandaise. Voilà la décision rendue par la Haute cour administrative d’Utrecht (institution judiciaire administrative suprême aux Pays-Bas), qui rappelle au gouvernement batave les implications de la convention d’Ankara, établie entre la Turquie et l’Union Européenne en 1963. Elle y indique notamment que les Turcs ont le même statut que les immigrés issus de l’UE. Or, ce verdict rend illégale la loi sur l’immigration de 2007 qui oblige tous les immigrés à suivre une formation payante sur la langue et les coutumes devant aboutir à un examen de passage. Le résultat de l’examen détermine si un immigré peut devenir hollandais ou pas. Là où le bât blesse, c’est que les Turcs qui ne réussissaient pas l’examen devaient s’acquitter d’une amende ou leur titre de séjour leur était refusé, ce qui va à l’encontre des accords d’Ankara. En comparaison avec les Pays-Bas, les lois françaises sur l’immigration insistent aussi sur l’intégration des candidats étrangers. Depuis janvier 2007, une formation de l’OFII (l’Office français de l’immigration et de l’intégration) est obligatoire pour les primo-arrivants. Tout comme aux Pays-Bas, cette formation évalue le niveau des prétendants sur la langue française et sur leurs connaissances des valeurs de la République. Si le niveau de langue est jugé trop faible, le candidat devra suivre des cours de français qui seront sanctionnés par un examen. Toutes les formations, évaluations et cours de français sont dispensés gratuitement mais en cas de réussite l’immigrant doit payer une taxe relative à l’obtention de son titre de séjour (340 euros).

L’échec de l’intégration en Hollande

Aux Pays-Bas, on paie en cas d’échec aux examens de passage, alors qu’en France les immigrants turcs ne sont pas concernés car les lois hexagonales sur l’immigration ne vont pas à l’encontre de la convention d’Ankara.

De par la loi de 2007 sur l’immigration, les autorités néerlandaises semblent vouloir pointer le doigt sur une communauté en particulier, qu’elles jugent trop éloignée culturellement pour envisager un traitement égal avec n’importe quel Européen. Ce climat malsain a eu des conséquences. Le Bureau central des statistiques néerlandais indique que depuis quelques années, les Turcs de Hollande reviennent en Turquie. Plusieurs raisons expliquent ce phénomène. La Turquie est devenue une puissance économique qui compte et l’Europe subit une crise économique, politique et identitaire avec la montée des partis populistes qui s’étend à presque tout le continent. Les chiffres donnés sont surprenants. Ils indiquent que les Turcs sont plus nombreux à quitter le territoire qu’à y rentrer. Ce ne sont pas des Turcs qui souhaitent profiter d’une paisible retraite dans la terre de leurs aïeux mais ceux de la première ou de la deuxième génération, nés en Hollande et qui souhaitent émigrer dans un pays dynamique où leur culture ne sera pas un enjeu. Cela pose le problème de l’intégration des populations qui ne se sentent pas chez elles dans un pays où elles sont nées. La crise économique qui agite l’Europe n’est pas seule responsable de cet échec. La montée du Parti de la liberté de Geert Wilders, ouvertement islamophobe et qui a obtenu 16 % des voix aux élections européennes de 2009 n’y est sûrement pas étranger non plus.

29/8/2011

Source : Zamane France

La Coalition pour l'avenir du Québec propose de réduire le nombre d'immigrants reçus au Québec à 45 000 par année pour une période de deux ans, afin de « redéployer de manière plus rationnelle et plus efficace l'effort d'intégration des immigrants à la société québécoise ».

C'est l'une des principales propositions avancées lundi par les cofondateurs du mouvement, François Legault et Charles Sirois, lors d'une conférence de presse organisée à Québec pour dévoiler leur approche en matière de langue et de culture.

Le Québec a reçu environ 45 000 immigrants par année entre 2006 et 2008, mais ce nombre a augmenté graduellement pour atteindre 50 000 en 2009, puis près de 55 000, en 2010.

La Coalition, qui doit se transformer à terme en parti politique, estime qu'un « nouveau souffle doit être donné à l'effort de francisation du Québec ».

Après cette période « transitoire » de deux ans, le nombre d'immigrants serait « progressivement augmenté afin d'atteindre une cible de 50 000 arrivants annuellement ».

29/8/3011

Source : Radio Canada

Un dispositif unique en France permet d'accueillir les jeunes femmes qui se sont rebellées…Suite

Le Maroc a dépêché 180 imams pour l'encadrement religieux des musulmans de France durant le mois sacré du Ramadan, consacrant ainsi une tradition instaurée depuis plusieurs années, a déclaré le président du Conseil francais du culte musulman (CFCM), Mohamed Moussaoui…Suite

Décédé le 11 août, l'universitaire marocain était l'un des principaux artisans des réformes de la dernière décennie. En toute  discrétion…Suite

Les autorités italiennes envisagent de rapatrier d'ici à la fin de l'année 30.000 immigrés clandestins sur les 57 .000 arrivés dans le pays depuis début 2011, a affirmé le ministre italien de l'Intérieur, Roberto Maroni.

13.000 clandestins ont jusqu'à présent été reconduits dans leur pays, a précisé le ministre, qui intervenait lors d'un meeting à Rimini (Nord).

Maroni, issu du parti de la Ligue du Nord, une des principales composantes de la coalition gouvernementale en Italie, a défendu, à cette occasion, le modèle italien d'accueil des immigrés, basé, selon lui, sur la devise "maximum d'accueil pour ceux qui en ont le droit et maximum de rigueur pour ceux qui ne l'ont pas".

Le ministre a reconnu toutefois préférer la prévention à la politique de rapatriement, en rappelant les différents accords signés dans ce sens avec des pays du sud de la Méditerranée tels la Libye et la Tunisie mais aussi avec des pays subsahariens. Ces accords fonctionnent bien, a-t-il dit.

28/8/2011

Source : Aufait/MAP

Des dizaines de personnes ont manifesté, samedi soir à Salt, près de Gérone (nord-est de l'Espagne), contre le discours raciste et xénophobe du parti catalan d'extrême-droite "Plataforme pour la Catalunya"(PXC).

Selon les médias locaux, entre 200 et 300 personnes en majorité des Catalans mais aussi des immigrés ont pris part à cette manifestation au cours de laquelle elles ont dénoncé le discours anti-immigrés de cette formation politique catalane ainsi que ses appels incitant à la haine raciale.

Au cours de cette manifestation, organisée à l'initiative de plusieurs ONG locales, les participants ont notamment brandi des banderoles sur lesquels étaient écrits des slogans tels que: "Arrêtons le fascisme" et "Salt dit non au racisme".

Cette initiative intervenait en réponse à une manifestation convoquée pour samedi par PXC pour protester contre le projet de construction d'une mosquée dans cette municipalité.

La manifestation a été finalement interdite par le département catalan de l'Intérieur par crainte de "troubles à l'ordre public" et pour "ne pas heurter les sentiments de la communauté musulmane en ce mois sacré de ramadan".

PXC a déposé un recours auprès du Tribunal Supérieur de Justice de Catalogne (TSJC), mais la haute cour catalane a approuvé l'interdiction de la manifestation.

La communauté musulmane de Salt (près de 7.000 personnes en majorité des Marocains) est constamment ciblée par cette formation catalane d'extrême-droite qui a publié récemment des messages obscènes sur Facebook incitant à la haine contre les ressortissants de confession musulmane.

Le parquet de Barcelone a décidé jeudi d'ouvrir une enquête judiciaire suite à une plainte déposée par SOS racisme, alors que le chef du parti Josep Anglada s'est démarqué de ces appels qui, selon lui, ont été postés par des anonymes. Ce dernier fait déjà l'objet depuis 2007 aux cotés d'un ancien conseiller municipal de son parti d'un procès devant la justice catalane pour avoir distribué des tracts électoraux incitant à la discrimination à l'égard des immigrés marocains.

Le verdict n'a pas encore été rendu dans cette affaire pour laquelle le parquet a requis une peine de 18 mois de prison à l'encontre de chacun des accusés.

PXC a réalisé une percée significative lors des dernières élections municipales du 22 mai en remportant près de 70.000 voix et 67 sièges, mais il n'est pas représenté au Parlement catalan.

Barcelone, 28/8/2011

Source : MAP

Google+ Google+