jeudi 4 juillet 2024 02:22

Les participants adoptent "la Déclaration de Saïdia"

Les participants à la première rencontre internationale des ONG issues des migrations marocaines, organisée les 17 et 18 septembre à Saïdia autour du thème “les migrants, acteurs et partenaires du développement", ont adopté une déclaration intitulée “Déclaration de Saïdia”.

Dans cette Déclaration, ils appellent au respect des droits fondamentaux et de la dignité de tous les migrants et invitent les gouvernements à ratifier et à mettre en œuvre la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille.

Ils plaident aussi pour une gestion concertée en amont des politiques publiques en matière de migration-développement entre tous les acteurs, notamment en associant les ONG de migrants dans le processus d'identification des besoins, de mise en œuvre et d'évaluation des politiques en matière de migration-développement.

Migration-développement vs gestion restrictive des flux migratoires

Cette déclaration invite également les pouvoirs publics du Maroc comme des pays de résidence à procéder à une évaluation participative de la dynamique internationale entreprise en matière de migration développement.

La politique migration-développement doit être dissociée de la politique restrictive de gestion des flux migratoires menée dans le sens de limitation des mobilités, l'externalisation du contrôle des frontières et du droit d'asile, et le conditionnement de l'aide publique à la signature d'accords de réadmission, lit-on dans la Déclaration.

Ils plaident dans ce sens en faveur du soutien de la mise en réseau des associations de migrants impliqués dans le développement, et de la promotion des partenariats et des projets en renforçant leur capacité d'action au Maroc comme dans les pays de résidence.

Ont pris part à cette rencontre internationale organisée par le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME), plus de 100 ONG et Associations de développement des Marocains d'ici et d'ailleurs, les représentants des pouvoirs publics nationaux, des institutions internationales, et des chercheurs nationaux et internationaux.

20/9/201

Source : Aufait/MAP

Pour cette Française de père algérien, l'intégration est une démarche volontariste qui repose sur la capacité des immigrés à préférer leur pays d'accueil à leurs origines.

Malika Sorel-Sutter vient de publier un nouveau livre qui dérange (Immigration, intégration, le langage de vérité, Ed. Mille et Une Nuits). Cette Française née de parents algériens, aujourd'hui membre du Haut Conseil à l'intégration, n'hésite pas à se montrer sévère à l'égard des candidats à la nationalité française. Elle sait ce que cela coûte. Et très sévère aussi pour ceux qui nous dirigent.

Est-il vrai, comme on le dit souvent, que les parents immigrés ont perdu leur autorité sur leurs enfants?

Non, au contraire. Ils réussissent très bien, quand ils le veulent, à transmettre les valeurs de leur propre culture. Ils ont donc une place centrale dans la question de l'intégration. Trop souvent, ils inculquent à leurs enfants un respect quasi religieux du pays d'origine, pas celui du pays d'accueil, et ils contribuent ainsi grandement à leurs difficultés à l'école. Dès 2000, trois chercheurs avaient mis en évidence que l'échec scolaire des élèves issus de l'immigration était notamment dû au fait que "l'enfant s'oppose à l'élève", c'est-à-dire que l'enfant, attaché à sa culture familiale, entre en conflit avec l'élève qu'il devrait être à l'école. Il doit choisir entre la figure des parents et celle de l'enseignant, ce qui le déstabilise. Et, le plus souvent, il choisit la dimension affective de la famille contre l'école. Ce sont ces parents prétendument dépassés qui construisent, dans l'esprit de leurs enfants, l'image d'une France hideuse et "excluante" qui n'en fait jamais assez pour eux.

Quel peut donc être le rôle de l'école?

C'est un lieu stratégique. Et tout se joue dans les premières années. Il ne faut pas se focaliser sur le collège - il est alors trop tard, car l'identité est déjà formée. Il faut agir dès la maternelle, quand l'école peut encore avoir accès à la dimension affective de l'enfant, qui pourra ainsi tisser une relation profonde avec sa terre d'accueil. Cela passe par l'apprentissage des contes, des poèmes, par l'expérience des jeux avec les autres. Les émotions découvertes en maternelle structurent une vision des autres qui aidera à leur insertion.

Les parents sont-ils aussi à l'origine de cette mauvaise maîtrise de la langue française que l'on constate?

Chez les immigrés des années 50 et 60, les parents imposaient à leurs enfants le respect de la terre d'accueil, ce qui commençait par la langue. Cette attitude a presque disparu. Les parents parlent de plus en plus souvent leur langue d'origine avec leurs enfants, renforçant leurs difficultés scolaires. Ce renouveau de l'usage des langues d'Afrique du Nord et d'Afrique noire est alimenté par l'augmentation des flux migratoires, notamment familiaux, qui ont favorisé la constitution de diasporas en France. Des diasporas, c'est-à-dire, selon la définition de Dominique Schnapper et de Chantal Bordes-Benayoun, des populations qui gardent la conscience de leur identité et de leur unité malgré l'éloignement géographique. C'est là une des raisons des phénomènes de ghettoïsation.

Ces problèmes proviennent, fondamentalement, du fait que nous avons des flux migratoires très importants sur un laps de temps court. Ce qui n'a pas permis d'intégrer ou même d'insérer ces nouvelles populations. Michel Rocard avait justement dit, alors qu'il était Premier ministre, que "nous ne pouvons plus recevoir un flux massif et incontrôlé d'immigrés sans que cela n'hypothèque gravement et tout ensemble d'abord l'équilibre social de la nation, ensuite les chances d'intégration des étrangers installés, enfin l'avenir même de nouvelles vagues d'arrivants et des pays d'où ils viennent".

Que faire vis-à-vis de ces parents?

Commencer par leur dire la vérité, ne pas leur cacher qu'ils devront faire des efforts pour trouver leur place au sein de notre société. Aujourd'hui, on leur laisse croire qu'ils pourront être acceptés en conservant toute leur culture, y compris ce qui choque les Français. Sur ce terrain, il faut faire preuve de pédagogie, mais surtout de fermeté. Dans la mesure où ces nouveaux immigrés viennent de groupes très contraignants qui cherchent à leur imposer le respect de leurs propres règles collectives, si l'Etat est faible, s'il renonce à faire appliquer ses lois, ces populations n'auront plus d'autre choix que de sacrifier la République. Il faut leur expliquer, mais aussi ne pas hésiter à brandir des sanctions effectives, notamment financières. Si ces familles comprennent qu'elles risquent des sanctions de la part de l'Etat et pas seulement de celle de leur groupe d'origine, elles vont devoir choisir. Et une bonne partie d'entre elles choisiront la République. En cas de délit, l'incarcération d'un mineur est une arme lourde, onéreuse, et qui ne dissuade guère de récidiver. C'est donc sur leurs parents et non sur les jeunes que doit s'appliquer le principe de "tolérance zéro". La sécurité, à l'école comme à la ville, ne pourra s'obtenir qu'en agissant sur les familles.

Justement, quel bilan tirez-vous de la loi de 2004 sur le port du voile?

Elle a eu des effets très positifs. Certains avaient annoncé que beaucoup de filles, provenant des groupes où on veut leur imposer le voile, n'iraient plus en classe. Cela n'a pas été le cas. Car le fait que l'Etat ait fixé la norme a permis aux parents de se dédouaner de la pression du groupe, auquel ils ont pu dire : "Ce n'est pas de ma faute si ma fille sort sans voile." Ainsi, chacun a pu sauvegarder sa dignité, et surtout sa place dans le groupe. A ce propos, il faut souligner le rôle central des mères dans le processus d'asservissement des filles. Elles sont les "agents de dressage", terme employé par les sociologues Horia Kebabza et Daniel Welzer-Lang dans leurs travaux. Ce sont aussi elles qui, par exemple, perpétuent la tradition barbare de l'excision. Malheureusement, leur comportement a une rationalité : maintenir leur propre statut au sein du groupe. Pour aider ces femmes à sortir de l'enfer qu'elles perpétuent, il est indispensable de les responsabiliser, et non de les victimiser. Grâce à la loi sur le voile, elles peuvent dire au groupe qu'elles sont obligées de se plier à la contrainte de l'Etat. Evidemment, cette loi n'a pas suffi pour endiguer toutes les remises en cause de la laïcité. Il y a encore des mères voilées qui veulent se mêler à la vie scolaire, ou des filles qui viennent à l'école vêtues de longues robes noires comme manifestation ostentatoire de leur religion.

Pourquoi critiquez-vous la discrimination positive?

C'est une politique élitiste qui se focalise sur les meilleurs, ceux qui de toute façon s'en seraient sortis. Avec la discrimination positive, on oublie de travailler en amont, sur ce qui fait que les enfants issus de l'immigration sont surreprésentés dans les statistiques de l'échec scolaire. La discrimination positive répond en choisissant quelques-uns pour les mettre dans les grandes écoles. Des mesures comme les conventions ZEP de Sciences Po reviennent à faire croire qu'on pourrait vider un océan d'échecs avec une petite cuillère en argent. Pis, en instaurant de fait des catégories ethno-raciales, on jette une suspicion généralisée sur une catégorie de jeunes perçus comme incapables de réussir sans des mesures de faveur. On contribue aussi à ce qu'ils ne se considèrent plus eux-mêmes comme des individus, mais comme un groupe ethno-racial. Il vaudrait mieux intervenir dès le primaire, mettre en place des classes parallèles, en renfort, dont la mission serait la mise à niveau des élèves pour leur permettre de réintégrer leurs classes régulières. Et, au collège, il pourrait être profitable de recourir, pour certains élèves décrocheurs, à l'alternance collège-entreprise. L'ensemble des dispositifs d'accompagnement coûtera cher, mais moins que la sortie du système scolaire, chaque année, de 150 000 élèves sans qualification ni diplôme.

Au passage, j'ajouterai que les CV anonymes ont aussi eu des effets pervers. Le Centre de recherche en économie et statistiques a montré que, avec les CV anonymes, les personnes issues de l'immigration, au lieu d'avoir un entretien pour dix demandes, n'en ont plus qu'un sur vingt-deux. Ce qui veut dire que les entreprises font preuve de plus d'indulgence lorsqu'elles voient l'origine des candidats : elles ne les jugent pas seulement sur des critères scolaires - orthographe ou lacunes dans le CV. Encore une fois, une idée simpliste a eu des effets négatifs. Autre effet pervers redoutable de la discrimination positive : elle se transforme en discrimination négative pour les Français de souche européenne.

Vous considérez que les élites françaises ont une lourde responsabilité...

Une partie s'arrange lâchement de cette situation. Elle se donne bonne conscience en se mettant du côté du plus faible, sans se rendre compte qu'elle l'enferme. Et ce sont souvent les mêmes qui se démènent pour que leurs propres enfants ne soient pas dans ces classes métissées dont ils nous parlent avec émotion. De plus, une partie des patrons ont un comportement court-termiste, totalement irresponsable : toujours à la recherche de la main-d'oeuvre la moins chère possible, ils n'hésitent pas à employer des clandestins. Cette immigration irrégulière présente de surcroît l'avantage d'être corvéable à merci. On a l'impression que, dès qu'un groupe de clandestins est régularisé et doit être un peu mieux payé, cela s'accompagne d'un besoin de nouveaux immigrés, comme si les régularisés avaient disparu du marché de l'emploi, préférant se tourner vers les dispositifs de prise en charge sociale. Peut-on à la fois supporter la charge du chômage et recourir à une immigration de travail massive?

C'est pour cela aussi que vous dressez un bilan négatif de la politique de rénovation urbaine?

On est parti du principe que le logement était la source des problèmes d'incivilité, de violence et de délinquance que connaissaient certains quartiers, et que, s'il était amélioré, ces populations s'inséreraient. Au lieu de miser sur l'humain, on a parié sur le bâti, de manière un peu marxiste, comme si les conditions matérielles d'existence suffisaient à déterminer la conscience ! En oubliant que le type de logements qu'on détruisait avait servi aux précédentes générations d'immigration, Portugais, Espagnols, Polonais et même rapatriés d'Algérie, sans que cela ne provoque des ghettos, de l'échec scolaire ou des incivilités. En réalité, le plan Borloo de 2003, qui aura coûté 42 milliards d'euros sur dix ans, le remplacement des barres d'immeuble par des bâtiments moins hauts, et même par des pavillons, n'a rien changé du tout. C'est en faisant prendre conscience aux parents de l'immigration de l'obligation du respect des normes collectives et de la laïcité qu'on réunira les conditions d'insertion et, quand c'est possible et souhaité, d'intégration des descendants de ces populations nouvelles.

16/09/2011, Bernard Poulet

Source : L’Express.fr

Les participants à la première rencontre internationale des ONGs issues des migrations marocaines, organisée les 17 et 18 septembre à Saïdia autour du thème "les migrants, acteurs et partenaires du développement", ont adopté une déclaration intitulée "Déclaration de Saïdia"...Consulter le texte intégral de la Déclaration

Dans le cadre du 5° Forum mondial de l’ONU sur la Migration et le Développement,  L’association « Migrations & Développement » (M&D) va accueillir dans le Sud marocain l’Atelier sur la contribution des Associations de Migrants dans le développement. L’Atelier sera co-présidé par les gouvernements de France et du Maroc…Suite

C'était l'un des engagements du gouvernement néerlandais pour obtenir le soutien de l'extrême-droite, indispensable pour conserver la majorité au gouvernement. Le Premier ministre de centre-droit, Mark Rutte, avait promis de réduire le nombre d'immigrés dans son pays. Et un peu plus d'un an après la formation de cette coalition, le chef du gouvernement tient parole. Il a annoncé vendredi que la politique d'asile du royaume allait devenir plus sélective et plus restrictive.

Avec notre bureau de Bruxelles

Il faudra désormais que tout immigré qui veut obtenir la nationalité néerlandaise prouve qu’il ne menace pas l’ordre public, qu’il gagne suffisamment sa vie, et qu’il a renoncé à sa nationalité d’origine ou pris ses distances avec elle.

La naturalisation ne sera possible qu’au bout de cinq ans contre trois ans aujourd’hui, et elle sera soumise à un strict examen de connaissance de la langue néerlandaise.

De la même façon, la politique de regroupement familial des immigrés sera largement restreinte, et désormais réservée aux enfants mineurs ou aux conjoints.

Le gouvernement affirme vouloir lutter contre l’illégalité et contre la criminalité d’origine étrangère. Du coup, un étranger résidant depuis moins de trois ans aux Pays-Bas sera expulsé de manière rapide.

L’immigration clandestine va quant à elle devenir un délit passible de 3 800 euros d’amende ou d’une peine de prison.

Le gouvernement néerlandais regroupe les libéraux et les chrétiens démocrates, en coalition avec le PVV, le Parti de la liberté, du populiste islamophobe Geert Wilders, qui réussit ainsi à faire appliquer son programme hostile à l’immigration.

17/9/2011

Source : RFI

«L'Homme Oumlil» fait partie de cette «nouvelle jeunesse» cosmopolite, âgée entre 30 et 40 ans. La griffe est reconnaissable à la poche intérieure barrée de deux lignes aux tons gris et blanc, l'effort et la paix, sur fond vert, la couleur du paradis. Les matériaux sont nobles: le cuir, la laine, le coton, le lin et le cachemire. La coupe est minimaliste…Suite

Les autorités françaises durcissent les conditions de séjour des étrangers dans l’hexagone, même pour les étudiants. Elles ont en effet décidé d’augmenter de 70 à 100% d’une bourse de gouvernement français les ressources financières minimales pour l’obtention d’un titre de séjour en France. Une « mesure indigne » selon l’Union nationale des étudiants de France (UNEF) qui appelle à son retrait immédiat.

Une nouvelle mesure dans la politique anti-migratoire menée par le gouvernement français. Le ministère de l’Intérieur a décidé d’augmenter de 70 à 100% d’une bourse de gouvernement français, les ressources financières minimales pour la délivrance d’un titre de séjour à un étudiant étranger désireux de poursuivre son cursus en France. Un décret datant du 6 septembre, en application de la loi sur l’immigration du 16 juin dernier vient en effet renchérir le coût des études pour les étudiants étrangers.

Concrètement, explique l’UNEF, tout étudiant étranger doit attester qu’il dispose « de 5 500 euros (environ 60 000 dirhams) sur un compte en banque » avant d’espérer obtenir un titre de séjour en France. Soit 1 500 euros supplémentaires par rapport à la situation en 2010, constate la première organisation étudiante de France qui parle d’une « mesure indigne » qui « s’inscrit dans le durcissement continu des politiques d'immigration que le gouvernement nous impose depuis cinq ans ».

L'UNEF, ainsi que l'UEAF (l'Union des étudiants algériens de France) et l'Union des étudiants vietnamiens en France (UEVF) « dénoncent fermement une politique qui fait de la fortune personnelle un critère d'entrée sur le territoire ». En France, même s’ils sont « égaux dans les amphis, les étudiants français et étrangers sont inégaux face à la loi », fustigent ces organisations estudiantines dans un communiqué commun.

Elles exigent donc « l'égalité des droits entre étudiants étrangers et étudiants français sur tous les plans : la fin du critère de nationalité pour les bourses sur critères sociaux (et) un titre de séjour pluriannuel pour l'ensemble des étudiants étrangers ». Mais elles réclament avant tout, « le retrait immédiat » de cette « mesure indigne » qui porte la signature du ministère de l’Intérieur.

18/9/2011, Oumar Baldé

Source : Yabiladi

5,3 millions d’emplois demeurent interdits aux étrangers (hors Union européenne) l’équivalent de 21 % des emplois en France selon nos estimations. Pour l’essentiel (4,5 millions), il s’agit de postes de la fonction publique, mais près d’un million d’emplois privés sont aussi fermés aux étrangers. En 2000, ce chiffre avait été estimé à sept milions par un rapport du Groupe d’étude des discriminations (Ged)…Suite

Les participants à la première rencontre internationale des ONGs issues des migrations marocaines, organisée les 17 et 18 septembre à Saïdia autour du thème "les migrants, acteurs et partenaires du développement", ont adopté une déclaration intitulée "Déclaration de Saïdia".

Dans cette Déclaration, ils appellent au respect des droits fondamentaux et de la dignité de tous les migrants et invitent les gouvernements à ratifier et à mettre en oeuvre la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille.

Ils plaident aussi pour une gestion concertée en amont des politiques publiques en matière de migration-développement entre tous les acteurs, notamment en associant les ONGs de migrants dans le processus d'identification des besoins, de mise en oeuvre et d'évaluation des politiques en matière de migration-développement.

Considérant que la migration internationale et les mobilités humaines sont devenues un fait marquant du monde globalisé et une des priorités de l'agenda politique mondial (Dialogue de haut niveau de l'ONU, Forum mondial migration et développement, Conférence euro-africaine sur la migration et le développement, etc.), les participants rappellent les bénéfices économiques, sociaux et culturels de l'immigration pour le développement des pays d'origine comme pour les pays d'installation.

Ils invitent également les pouvoirs publics du Maroc comme des pays de résidence à procéder à une évaluation participative de la dynamique internationale entreprise en matière de migration développement.

La politique migration-développement doit être dissociée de la politique restrictive de gestion des flux migratoires menée dans le sens de limitation des mobilités, l'externalisation du contrôle des frontières et du droit d'asile, et le conditionnement de l'aide publique à la signature d'accords de réadmission, lit-on dans la Déclaration.

Mettant l'accent sur les mutations de l'immigration marocaine, qui donne naissance à un espace transnational citoyen, les participants à cette première rencontre internationale font part de leur ferme conviction que le succès des politiques en matière de migration-développement repose sur une forte implication des migrants, mobilisant leurs connaissances et savoir-faire, et une mutualisation des ressources des acteurs associatifs en vue de visions et de stratégies communes.

Ils plaident dans ce sens en faveur du soutien de la mise en réseau des associations de migrants impliqués dans le développement, et de la promotion des partenariats et des projets en renforçant leur capacité d'action au Maroc comme dans les pays de résidence.

Ils préconisent de même le renforcement de l'implication de l'ensemble des acteurs dans les diverses dynamiques de la coopération décentralisée et la promotion des mécanismes au niveau des territoires (régions, provinces, communes) en mesure de faciliter l'implication des ONGs de migrants dans le processus de développement local.

La nouvelle Constitution marocaine, soulignent-ils, stipule la participation des migrants dans toutes les institutions de bonne gouvernance et de démocratie participative, et met en exergue leur contribution au développement du Maroc et au resserrement des liens d'amitié et de coopération entre les sociétés civiles et les Etats du Nord et du Sud.

Organisée par le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME) en partenariat avec l'Agence de l'Oriental et le concours de plusieurs associations de migrants marocains, cette rencontre internationale de deux jours a réuni plus de 100 ONGs et Associations de développement des Marocains d'ici et d'ailleurs, les représentants des pouvoirs publics nationaux, des institutions internationales, et des chercheurs nationaux et internationaux.

"Politiques publiques internationales en matière de migration et développement", "apports et limites de la coopération décentralisée", et "migrants marocains acteurs de développement: champs d'action, dynamiques et contraintes", sont les principaux sujets débattus par les participants.(MAP).

Source : MAPF 19/09/2011 04:15:00

Le Plan communal de développement (PCD) est un outil de planification à même de favoriser le partenariat et l'implication des ONGs dans le développement territorial, ont estimé les participants à la première rencontre internationale des ONGs issues des migrations marocaines.

"Il faut promouvoir l'intégration et l'adhésion des ONGs aux outils mis en place pour un développement concerté et stratégique, en particulier les plans communaux de développement", ont-ils indiqué, soulignant l'importance de définir les champs d'intervention prioritaires et les zones cibles.

Mettant l'accent sur les mutations que connaît le Royaume à tous les niveaux, ils ont appelé à renforcer les capacités des Associations pour qu'elles se prennent en charge et travailler sur certaines valeurs, telles que la solidarité et la coopération au développement, et à conférer à la formation une place centrale dans l'accompagnement du développement.

Organisée par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) en partenariat avec l'Agence de l'Oriental et le concours de plusieurs Associations de migrants marocains, cette rencontre s'est déroulée à Saïdia, les 17 et 18 septembre, autour du thème "Les migrants, acteurs et partenaires du développement".

Ces deux jours d'intenses débats et d'échange d'idées et d'expériences ont réuni des dizaines d'ONGs et d'Associations de développement des Marocains d'ici et d'ailleurs, les représentants des pouvoirs publics nationaux et des institutions internationales, ainsi que des chercheurs nationaux et étrangers.

"Politiques publiques internationales en matière de migration et de développement", "apports et limites de la coopération décentralisée" et "migrants marocains acteurs de développement: champs d'action, dynamiques et contraintes", sont autant de sujets débattus par les participants.

Les travaux de cette rencontre ont été également marqués par l'organisation de trois ateliers axés sur "Les ONGs et les institutions: bonnes pratiques et difficultés de partenariats", "Migration et développement: quel plaidoyer national et international" et "ONGs de développement: les champs d'action".

Des intervenants lors de ce Forum, qui se veut un espace de réflexion, de concertation et de prospective, ont fait remarquer que le mouvement des Organisations associatives se positionne comme "un troisième secteur entre l'Etat et le marché", notant que la participation des Marocains du monde au développement économique, social et culturel du Maroc s'est remarquablement accrue et ses aspects se sont diversifiés ces dernières années.

Ils ont toutefois estimé que "les mutations tant en immigration que dans la société marocaine plaident pour une nouvelle méthodologie d'intervention et de coopération", appelant dans ce sens à valoriser et à capitaliser les expériences et les bonnes pratiques en matière d'intervention des Associations et à renforcer les capacités d'action des ONGs à travers des programmes de formation ciblés et efficients dans un esprit de réévaluation continue.

Ils ont également appelé à la consécration des approches de concertation, de partenariat institutionnel ouvert et dynamique et de bonne gouvernance impliquant les différents acteurs territoriaux (communes, structures de l'Etat, etc.), en plus de la mise en place de plateformes de diffusion des informations, de communication, d'appuis et de mise en réseau.

Evoquant la question de la mobilité transfrontalière et le phénomène de la mondialisation et ses incidences sur les processus d'intégration et l'instrumentalisation politique et économique de la migration, ils ont plaidé en faveur "d'orientations politiques claires" sur la problématique de migration et développement.

Les nouvelles institutions dans le contexte de la régionalisation et de la décentralisation doivent "s'emparer" de cette question (migration et développement) pour penser le développement du territoire, ont-ils avancé.

Les apports des migrations au développement sont progressivement devenus l'un des enjeux des relations entre les pays européens qui accueillent l'essentiel des Marocains du monde et le Maroc.

Aussi, le diptyque "migrations et développement" est, depuis une décennie, à l'ordre du jour de nombreuses Instances et de Conférences internationales. Il fait l'objet d'un grand nombre de rapports et d'études même si le traitement de la problématique migratoire se focalise trop souvent encore sur la gestion des flux au détriment des interactions positives et citoyennes.

"Un des aspects souvent négligés dans les analyses macro-économiques est la capacité et les compétences des migrants à investir dans les pays des deux rives de la Méditerranée. Et pourtant ces initiatives participent des processus de mondialisation, de régionalisation et d'accélération de la circulation des flux de capitaux, de marchandises et d'informations", a souligné l'universitaire Charef Mohamed, responsable du master "Migrations et Développement Durable" à la faculté des Lettres d'Agadir.

La rencontre de Saïdia a permis d'établir un état des lieux des actions de développement des ONGs de migrants, d'examiner les politiques publiques en matière de migration et de développement et de faire des propositions destinées aux ONGs des migrants, aux décideurs politiques, aux Institutions internationales, aux acteurs de la société civile, et aux collectivités territoriales dans le but de renforcer les liens entre politiques migratoires et développement.

Source : MAPF 19/09/2011 02:55:00

Les organisateurs de la première rencontre internationale des ONGs issues des migrations marocaines ont annoncé, dimanche soir à Saïdia, la mise en place d'une plateforme euro-marocaine devant créer une synergie entre les ONGs actives dans le domaine du développement solidaire.

La plateforme euro-marocaine "Migration, développement, citoyenneté et démocratie" vise à favoriser la convergence des actions, à proposer une stratégie de plaidoyer collectif et à renforcer et élargir les partenariats Nord-Sud.

Elle s'engage à contribuer au développement démocratique, social, économique, culturel et scientifique du Maroc à travers toute forme de coopération associative.

La Convention relative à la création de cette plateforme a été signée par plus de 70 Associations, ont fait savoir les promoteurs de cette initiative, notant que la coopération euro-marocaine s'inscrit pleinement dans le rapprochement et le dialogue euro-méditerranéen.
L'objectif escompté est de créer une synergie entre les ONGs actives dans le domaine du développement solidaire afin de doter leurs actions d'une masse critique suffisante, permettant ainsi de pérenniser leurs dynamiques, ont-ils indiqué, estimant que les synergies qui seront favorisées par la mise en place de la plate-forme doivent permettre d'apporter une valeur-ajoutée par rapport aux actions entamées par chacune des ONGs partenaires.

Et d'ajouter qu'il ne s'agira pas, pour la plateforme, de se substituer aux missions et aux projets des Organisations partenaires, mais de contribuer à faciliter une convergence des agendas et la consolidation des synergies déjà initiées au niveau des projets sur le terrain.

La première rencontre internationale des ONGs issues des migrations marocaines a été organisée par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) en partenariat avec l'Agence de l'Oriental et le concours de plusieurs Associations de migrants marocains.

Ce Forum de deux jours (17-18 septembre) a réuni plus de 100 ONGs et Associations de développement des Marocains d'ici et d'ailleurs, les représentants des pouvoirs publics nationaux, des institutions internationales et des chercheurs nationaux et internationaux.
Les participants ont abordé plusieurs thèmes portant sur "les politiques publiques internationales en matière de migration et développement", "les apports et limites de la coopération décentralisée" et " les migrants marocains acteurs de développement: champs d'action, dynamiques et contraintes".

Source : MAPF 19/09/2011


La première rencontre internationale des ONG issues des migrations marocaines s'est ouverte, samedi à Saïdia, autour du thème "les migrants, acteurs et partenaires du développement".

Initiée par le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME) en partenariat avec l'Agence de l'Oriental et le concours de plusieurs associations de migrants marocains, cette rencontre de deux jours réunit plus de 100 ONG et associations de développement des Marocains d'ici et d'ailleurs, les représentants des pouvoirs publics nationaux, des institutions internationales, et des chercheurs nationaux et internationaux.

Le forum a pour objectifs d'établir un état des lieux des actions de développement des ONG de migrants, d'examiner les politiques publiques en matière de migration et développement et de faire des propositions destinées aux ONG des migrants, aux décideurs politiques, aux institutions internationales, aux acteurs de la société civile, et aux collectivités territoriales dans le but d'un renforcement des liens entre politiques migratoires et développement.

"Politiques publiques internationales en matière de migration et développement", "apports et limites de la coopération décentralisée", et "migrants marocains acteurs de développement : champs d'action, dynamiques et contraintes" sont autant de sujets qui seront débattus par les participants.

Depuis les années 1980 et parallèlement aux transferts, les émigrés marocains ont eu recours à diverses modalités de contribution au développement du Maroc. De multiples projets de développement local solidaire ou d'actions humanitaires, portés par des acteurs de plus en plus nombreux, ont été réalisés.

Regroupés en associations ou en plateformes, ces acteurs ont acquis, au fil des ans, un savoir faire, une capacité de mobilisation de fonds, une expertise et des réseaux qui leur donnent une forte légitimité.

Ils incarnent, à leur manière, l'une des mutations que connaît l'émigration marocaine et témoignent de leur intégration dans le tissu associatif des pays d'accueil et de leur attachement au développement durable de leurs territoires d'origine, en particulier, et de l'ensemble du Royaume en général.

La rencontre est organisée avec le concours de l'Association des migrants marocains aux îles Baléares "Al Maghreb ", Migration & Développement (Maroc), Immigration, développement, démocratie (IDD-France), le Centre Euro-méditerranéen Migration et Développement (EMCEMO/Pays-Bas) et l'association de coopération et développement en Afrique du Nord (CODENAF/Espagne).

Institution nationale consultative et de prospective, le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger a été créé par Dahir en décembre 2007 et constitutionalisé à l'occasion de la réforme constitutionnelle approuvée par le référendum du 1er juillet 2011.

Le Conseil est notamment chargé du suivi et de l'évaluation des politiques publiques du Royaume envers ses ressortissants à l'étranger.

Il a, en outre, pour mission d'émettre des avis en vue de veiller à la défense des intérêts des Marocains du monde à l'intérieur et à l'extérieur du Maroc, de renforcer leur contribution au développement économique, social et humain du pays et de consolider les rapports d'amitié et de coopération entre le Maroc et les pays de résidence.

17/09/11

Source : MAP

Ancienne et diversifiée, la participation des Marocains du monde au développement économique, social et culturel du Maroc s'est remarquablement accrue et ses aspects se sont diversifiés ces dernières années.

"Si les transferts financiers restent la partie la plus visible, cette contribution prend néanmoins des formes diverses", indique-t-on auprès du Conseil de la Communauté marocaine à l'Etranger (CCME) qui organise samedi et dimanche une rencontre à Saidia sur le thème "les migrants, acteurs et partenaires du développement", en partenariat avec l'Agence de l'Oriental et des associations de migrants marocains.

Parallèlement aux transferts, moult modalités de contribution au développement du Maroc se sont en effet développées et progressivement structurées autour de projets de développement local, portés par des acteurs engagés dans l'action solidaire et humanitaire, soulignent les organisateurs de ce forum.

Regroupés en associations ou en plateformes, ces acteurs ont acquis, au fil des ans, un savoir-faire pratique, une capacité de mobilisation de fonds, une expertise et des réseaux qui leur confèrent une forte légitimité. Ils incarnent, à leur manière, l'un des aspects des mutations que connaît l'immigration marocaine et témoignent de leur intégration dans le tissu associatif des pays d'accueil.
Ce mouvement associatif de l'immigration est d'une grande diversité : les acteurs opèrent dans des domaines multiples et recouvrent des espaces plus ou moins étendus, allant du régional au transnational. Certaines de ces structures ont un statut d'ONG reconnu notamment dans les pays européens, mais aussi au Maroc.

Elles s'engagent dans des projets et des actions de développement qui allient différentes sources de financements et requièrent la collaboration de plusieurs acteurs privés et publics, ajoutent-ils.

Entamée dans les années 80 au niveau local dans le cadre de projets initiés par des associations regroupant des migrants d'un même village ou d'une même région, cette dynamique s'est rapidement révélée fructueuse en tant qu'atout de taille pour les deux rives de la Méditerranée.

Encouragée par les transformations sociologiques des communautés marocaines, par les changements au Maroc et par les politiques publiques des migrations, cette dynamique s'est renforcée à partir des années 1990 pour prendre la forme de projets portés par des associations et des réseaux à dimension nationale ou transnationale.

Ainsi, les apports des migrations au développement sont progressivement devenus l'un des enjeux des relations entre les pays européens, qui accueillent l'essentiel des Marocains du monde, et le Maroc.

Aussi le diptyque "migrations et développement" figure-t-il, depuis une décennie, à l'ordre du jour de nombreuses instances et de conférences internationales.

Organisée dans le cadre de la mission consultative et de prospective du CCME, la rencontre de Saidia ambitionne d'établir un état des lieux des actions de développement des ONG de migrants en vue d'identifier leurs forces et faiblesses, mais aussi de mettre en perspective les bonnes pratiques en la matière.

Elle ambitionne aussi d'identifier les meilleurs moyens d'intégrer la migration et les ONG des Marocains d'ici et d'ailleurs comme facteur de synergie et acteurs positifs de développement, dans le cadre d'une politique concertée, cohérente et globale.

La rencontre débouchera sur des recommandations et des propositions destinées aux ONG des migrants, aux décideurs politiques, aux institutions internationales, aux acteurs de la société civile, et aux collectivités territoriales dans le but d'un renforcement des liens entre politiques migratoires et développement.

16/09/11, Lqadey Azedine

Source : MAP

L'apport multidimensionnel et diversifié des migrations ne peut être appréhendé sans une approche mobilisatrice de tous les acteurs, ont indiqué les participants à la première rencontre internationale des Ong issues des migrations marocaines dont les travaux se sont ouverts samedi à Saïdia.

Cet apport ne peut être appréhendé sans une approche mobilisatrice de tous les acteurs, particulièrement la société civile qui joue un rôle primordial dans le développement et la coopération internationale, ont-ils fait remarquer.

La migration, le développement et la coopération sont aujourd'hui une priorité des agendas nationaux et internationaux qui préconisent une réflexion approfondie sur les politiques de développement, de coopération et d'immigration, qui ne soit plus focalisée sur la gestion des flux migratoires au détriment des droits individuels et collectifs des migrants tant dans les pays de résidence que dans les pays d'accueil, ont remarqué les participants.

Notant que "migrations, développement et droits de l'homme sont intrinsèquement liés", ils ont relevé que la rencontre sur "les migrants, acteurs et partenaires du développement" qui se tient les 17 et 18 septembre se veut une opportunité pour intensifier les efforts sur la dimension humaine et solidaire des migrations.

Il s'agit aussi de mieux appréhender les enjeux du rôle des migrants, des migrantes et de leurs associations dans le développement social, économique, politique et culturel de leur société d'accueil et d'origine, ont-ils ajouté faisant remarquer que les Marocains du monde sont vecteurs d'une richesse transnationale dont ne peuvent passer les stratégies de développement.
"Cette rencontre intervient pour essayer de faire le point sur un phénomène très important qui est celui de la contribution des associations issues des migrations marocaines au développement local et territorial", a déclaré à la Map le président du Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger, M, Driss El Yazami

Historiquement, les migrations ont contribué au développement du pays par les transferts qui aident les familles mais cette contribution a pris, depuis une trentaine d'années, des formes diverses et des dimensions multiples à travers des projets à caractère humanitaire et social, a-t-il dit.

Et de poursuivre que ces projets s'inscrivent parfois dans le cadre de la coopération décentralisée et que l'Agence de l'Oriental est pionnière dans ce domaine.

Aujourd'hui, a affirmé M. El Yazami, il faut donner une nouvelle impulsion à la contribution des Marocains du monde au développement en essayant de réfléchir notamment sur les bonnes pratiques et sur les moyens et conditions à réunir pour mutualiser le travail et les actions des associations des Marocains de l'étranger.

Il faut également axer les efforts sur la sensibilisation de tous les acteurs nationaux (municipalités, conseils régionaux, pouvoirs publics au niveau central, agences de développement) à cette contribution et oeuvrer pour impliquer davantage les jeunes et les enfants issus de l'immigration dans le processus de développement.

Notant qu'il y a tout un processus de réflexion au niveau des Nations-Unies sur la question Migration-Développement, le président du CCME a relevé que cette rencontre ambitionne aussi d'engager un débat sur la mise en place de plates-formes autonomes et indépendantes entre les associations tant au niveau européen qu'international pour fédérer et orienter les efforts, et partant conforter et renforcer l'impact des différentes initiatives de développements menées par la diaspora marocaine.

L'accent a été également mis lors des premières séances de cette rencontre sur les dispositions contenues dans la nouvelle constitution marocaine au profit des Marocains résidant à l'étranger et sur la stratégie du ministère chargé des MRE en matière de mobilisation des compétences marocaines à l'étranger.

Cette stratégie, qui a pour but de promouvoir le rôle de la diaspora marocaine dans le développement économique et social du pays, s'appuie sur l'élaboration d'un plan d'action visant à mobiliser les compétences nationales émigrées et à valoriser leurs savoir-faire et leurs expériences au profit du Maroc.

Initiée par le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME) en partenariat avec l'Agence de l'Oriental et le concours de plusieurs associations de migrants marocains, cette rencontre de deux jours réunit plus de 100 Ong et associations de développement des Marocains d'ici et d'ailleurs, les représentants des pouvoirs publics nationaux, des institutions internationales, et des chercheurs marocains et étrangers.

La rencontre a pour objectifs d'établir un état des lieux des actions de développement des Ong de migrants, d'examiner les politiques publiques en matière de migration et développement et de faire des propositions destinées aux Ong des migrants, aux décideurs politiques, aux institutions internationales, aux acteurs de la société civile, et aux collectivités territoriales dans le but de renforcer les liens entre politiques migratoires et développement.

17/09/11

Source : MAP

Ce soir après avoir dégusté la victoire à 5 points de la France sur l’Australie, avoir tremblé pour notre équipe de basket enfin finaliste de l’Euro, les français, souvent les mêmes, dégusteront avec gourmandise le retour de DSK même si les sondages avancent qu’ils n’en attendent guère de précisions sur ce qui s’est passé dans ce désormais monument national qu’est devenue la suite 2208 du Sofitel de New York étant donné qu’en 7 minutes chrono chacun qui réfléchit un tant soit peu sait ce qui s’est passé mais ne peut être avoué, ni par l’un, ni par l’autre des protagonistes ! Si l’on rajoute un zest de défaite en coupe David devant l’Espagne et un brin de Fête de l’Huma qui a permis à Jean–Luc Melanchon de rencontrer le peuple de gauche, observons que l’attention des français en ce dimanche qui commence à sentir l’automne est retenue par des sujets fondamentaux.

J’ai donc scrupule à m’arrêter sur un dossier qui me préoccupe professionnellement parlant et comme citoyen : celui de ces enfants – personnes de moins de 18 ans je le rappelle – non accompagnés d’adultes exerçant l’autorité parentale qui « débarquent » en Seine Saint Denis au milieu du conflit qui oppose frontalement depuis le 1er septembre le président du conseil général à l’Etat (voir mon blog 432), le premier reprochant au deuxième de ne pas assumer ses responsabilités.

Au bout de deux semaines force et de constater que ce dossier n’émeut guère l’opinion et ses leaders. Quelques articles de presse ou reportages télévisés, des réunions à l’Elysée et place Vendôme histoire de prendre la mesure du problème, bref, des clapotis. Rien ne bouge. On dit même que le gouvernement jouerait le pourrissement sur ordre de l’Elysée.

On aura plus parlé cette semaine du n ième plan gouvernemental de lutte contre la délinquance des enfants roms en région parisienne, plan tout aussi irréaliste que les précédents. On y a même appris, ce qui a fait rire ceux qui connaissent le sujet, que désormais l’aide sociale à l’enfance roumaine répondait aux standards européens ; on nous a annoncé qu’on allait pratiquer un raccompagnement forcé de ces enfants en Roumanie sans nous dire comment on allait contourner la décision du Conseil constitutionnel de 2010. Mais s’agissant de ces enfants qui arrivent régulièrement dans notre pays (entre 6 à 7000 par an), certains revendiquant le statut de refugiés politiques, d’autres venant pour apprendre à lire et gagner leur vie et celle de leur famille, mais qui ne commettent aucun délit, rien. Un encéphalogramme plat.

Ayant été ces quinze derniers jours avec les collègues du parquet et les éducateurs du SEAT de Bobigny au coeur de la réponse apportée aux quelques 70 ou 80 jeunes qui se sont présentés au tribunal de Bobigny, je crois devoir témoigner et apporter quelques éléments d’information qui pourront être utiles demain.

Ces jeunes sont plutôt des adolescents, parfois grands de taille. Ajoutons que parmi eux tentent de se glisser des majeurs désireux de profiter de la protection de l’enfance français. Ils viennent notemment du Mali, de la Mauritanie, de l’Egypte, parfois du Sri Lanka ou du Népal.

Ils ont généralement des papiers. Au moins un copie d’extrait acte de naissance, fréquemment un passeport ou une carte d’identité qui ont l’apparence de l’authentique.

La plate forme d’accueil, d’évaluation et d’orientation du Conseil général ne fonctionnant plus, les services sociaux ou des « gens » dans la rue les renvoient vers le tribunal pour enfants sachant que la loi veut que tout mineur puisse saisir un juge en avançant être en danger. Il y a aussi ceux – minoritaires aujourd’hui – qui sont libérés de la zone d’attente où ils étaient retenus depuis leur arrivée de l’étranger. Recevant les uns et les autres, le juge a eu le souci de ne retenir que ceux qui apparaissaient bien comme mineurs, comme en danger, mais encore dans des difficultés appelant une réponse d’urgence. Parfois il a été saisit par le parquet lui-même qui les a estimé en danger.

Conformément à ce qu’elle avait annoncé l’aide sociale à l’enfance de la Seine Saint-Denis a refusé d’accueillir les enfants qui lui ont été confiés par le juge ou encore parle procureur de la République qui de son cote pouvait être alerté par les commissariats ou le SEAT. Nous avons eu le souci, de faire en sorte qu’aucun de ces jeunes, parfois en mauvais état, répondant aux critères légaux ne restent à la rue. Et nous y sommes presque parvenus. C’est déjà cela.

Devant le refus formel d’intervenir de l’ASE, des associations habilitées, le LAO de la Croix Rouge de Taverny et même la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) pour quatre ou cinq d’entre eux ont pu débloquer des places d’accueil. Pour d’autres il a fallu faire preuve d’imagination pour trouver des financements de chambres d’hôtel, parfois avec l’appui du réseau caritatif sachant que la préfecture sollicitée refusa d‘alimenter un fonds au bénéfice de la PJJ pour payer ces accueils hôteliers ou tout simplement de mobiliser le 115

Prenant le mors au dent, conscient qu’il ne pouvait pas rester sans réaction devant l’inexécution des décision de justice par une institution, a fortiori publique comme l’est le président du conseil général, et constatant qu’un groupe de jeunes commençait à s’agréger au tribunal, le parquet a décidé le jeudi 15 en fin d’après midi de faire accompagner les jeunes dans les locaux de l’ASE situé de l’autre coté de la RN 186. Spectacle plaisant et original que celui de voir la responsable de la section Mineurs jusqu’aux dans les locaux de l’ASE pour faire exécuter les décisions du juge !

Face à des adolescents de chair et de sang, et non plus à des décisions de justice, le conseil général créa alors la surprise en acceptant d’accueillir ces enfants et de les faire acheminer vers un hôtel. Cédait-il ? Que nenni ! Dès le vendredi matin la nouvelle se répandait que M. Bartolone en personne raccompagnerait ces jeunes au tribunal éventuellement avec des média à ses basques. En vérité, les jeunes étaient déjà de retour dans les locaux du Tribunal pour enfants.

On en arrivait à pratiquer l’accueil séquentiel introduit par la loi du 5 mars 2007 : la nuit à l’ASE et le jour au tribunal ! Ubu roi.

Un coup droit du parquet, quoiqu’en ayant subit un revers du conseil général, les enfants jouant le rôle de balle, il fallait arrêter le match qui risquait de dégénérer au détriment des jeunes. Le parquet ne relança pas.

Et ce vendredi soir 16 septembre faute d’avoir trouvé une réponse institutionnelle le juge de permanence que j’étais se retrouva devant ce groupe qui avait perdu une ou deux unités pour en récupérer d’autres à expliquer aux jeunes que la France ne pouvant faire plus que de les remettre à la rue pour le week-end munis de tickets de métro et de restaurant et d’un plan de la région Ile de France. Il leur revenait de rechercher un point de chute. Il n’y avait pas de quoi être fier comme magistrat de la République en charge de protéger des enfants. Mais la fatigue accumulée aidant il faut parfois savoir plier …

J’en arrivais à redouter qu’ils décident de rester dans le tribunal – il eut été amusant de les faire évacuer par des vigiles ou par la police – ou qu’ils commettent des larcins pendant le week-end auquel cas … l’Etat retrouverait une raison de s’occuper d’eux ! Du billard pour une plaidoirie en défense axée sur la force majeure et une plainte reconventionnelle contre l’Etat et le département pour mise en péril d’un enfant !

Chacun pouvait partir vers un week-end studieux : coupe du monde de rugby, coupe d’Europe de basket, DSK, etc.

Que vais- je trouver demain 19 septembre en abordant le hall du tribunal ? Que se sera-t-il passé ce week-end ? Vers quoi va-t-on ?

Les professionnels de la juridiction sont délaissés par leur ministère de tutelle. Aucun coup de téléphone ; aucun intérêt pour ces jeunes. On fait simplement attention à ce que la PJJ, donc l’Etat, n’en fasse pas trop pour ne pas dévier de la priorité pénale décidée par le gouvernement quand la loi exige qu’elle s’occupe aussi des enfants en danger.

Après avoir imprudemment interdit il y a 8 jours à son Service éducatif de recueillir des renseignements sur ces jeunes à fournir au parquet ou au juge de permanence, la Chancellerie semble avoir mis vendredi de l’eau dans son vin. C’est désormais le service de base - on reçoit les jeunes et on fait des propositions au juge - voire réduit au minimum - on donne des tickets restaurant ou de transport- ! On peut aller jusqu’à recherche des établissements privés disponibles pour accueillir ces jeunes quitte à faire très attention aux sollicitations du juge qui pourrait signaler une situation très préoccupante. Auquel cas on rechercherait une place en foyer. La difficulté serait que le juge ordonne un placement à la PJJ et que celle-ci ne puisse ou ne veuille l’exécuter. On aurait alors deux administrations, l’une locale, l’autre d’Etat qui se défausseraient de leurs responsabilités et violeraient une décision de justice.

Soit mais comment sortir de la crise ?

Le bruit court qu’un amendement à la loi de finances introduirait une péréquation financière entre les départements. Est-ce de nature à satisfaire les conseils généraux ? Quid de l’engagement financier de l’Etat comme le recommandait le rapport de la sénatrice Debré en 2010 ?

Quelques réflexions simples s’imposent :

1 D’évidence tous ces jeunes ne sont pas mineurs : mais la plupart le sont. Nombre sont instrumentalisés par des adultes et des passeurs. Certes, mais ce sont des enfants. Luttons contre les filières, menons la politique de coopération qui s’impose, mais ici et maintenant il y a des enfants en danger.

2 Tous ces jeunes ne sont pas dans un danger vital et immédiat, mais comment qualifier le fait de laisser dormir dans la rue des personnes que nous tenons pour des enfants ? Et la difficulté ne se pose pas qu’en Seine Saint Denis.

3 Le problème n’est pas celui de la collectivité territoriale où se trouve le jeune, mais celui de la France pour le compte de laquelle les collectivités locales interviennent. Ces enfants ne sont pas des enfants de Seine Saint-Denis mais de France

4° La convention internationale sur les droits de l’enfant du 20 novembre 1989 veut que la France veille à protéger les enfants sans toit, sans revenus et privés d’autorité parentale pour les protéger. Elle le fait elle-même ou organise cette protection. Que ne fait-elle pas pour répondre à ses engagements?

5 L’Etat qui ne conteste pas ses responsabilités, mais les relative, a désigné le ministre de la justice pour coordonner la manœuvre. Il est le ministère de la loi, il a une entrée sociale à travers les tribunaux pour enfants et la PJJ ; il interviendra ensuite pour organiser le statut juridique de ces enfants à travers les juges aux affaires familiales qui manieront la délégation de tutelle ou d’autorité parentale. Que le ministère de la justice joue son rôle de coordonnateur. Pour cela il lui faut gagner en crédibilité. Qu’elle le veuille ou ne le veuille pas, la justice a vocation, subsidiaire certes, mais vocation à s’occuper des enfants en danger, nés ici ou pas. Quelle paie déjà son écot !

6 Sans doute devant l‘ampleur du problème conviendrait-il d’adopter rapidement la même démarche qu’en 1983-1984 pour les enfants des boats poeple : une coordination nationale d’Etat, un budget spécifique et un appui apporté par les collectivités locales et les associations.

Il est temps que les choses bougent. Après quinze jours, notre marge de manœuvre est réduite quasiment à rien, magistrats et travailleurs sociaux de justice sommes exsangues. Je relèverai que si la pression demeurait nous serions sur la base de 1800 situations l’an, soit un millier d’accueil sur l’année, et derrière les dossiers il y a des personnes.

On peut aussi attendre un drame. Certains joueraient-ils ce jeu ? Il est temps que l’Etat prenne des initiatives. Il est temps que le réseau associatif se coordonne pour faire pression sur les pouvoirs publics, et déjà pour aider ces enfants par-delà l’incantation. Il est temps que les médias et les politiques se mobilisent

Le silence est assourdissant !

Au passage on nous avait dit avant l’état que le remplacement du Défenseur des enfants par un Défenseur des droits garantirait une meilleure prise en compte des droits des enfants en France ! En 15 jours le Défenseur des droits et son adjoint aux droits des enfants se sont transformés en Arlésiennes. L’ancien Défenseur des enfants - Mme Brisset ou Mme Versini - se serait déplacé et aurait pris le dossier à bras le corps … au nom de la France, de ses valeurs, de ses engagements et de ses lois.

18/9/2911

Source : Le Monde

Le ministre de l'intérieur, Claude Guéant, a réaffirmé, vendredi 16 septembre, la volonté du gouvernement de faire respecter l'interdiction de prier dans les rues en France, notamment à Paris et à Marseille, où de nouveaux lieux de culte ont été ouverts pour les fidèles musulmans.

Cette fin annoncée coïncide avec l'ouverture d'un nouveau lieu de culte dans une ancienne caserne du nord de Paris, boulevard Ney, dans le 18e arrondissemment. A 14 heures, elle accueillait deux mille musulmans, selon une source policière sur place. Ce nouveau lieu de culte a été créé pour accueillir les fidèles qui prient habituellement, faute de lieu approprié, dans les rues Polonceau et Myrha, dans le quartier de la Goutte-d'Or. Trois mille personnes seraient concernées.

UN ACCORD ENTRE L'ÉTAT ET LA COMMUNAUTÉ MUSULMANE

L'ouverture de cette mosquée est le fruit d'un accord entre l'Etat et les représentants de la communauté musulmane, souligne Dalil Boubakeur, le recteur de la grande mosquée de Paris. L'ancienne caserne n'accueillera pas pour l'instant de prières quotidiennes, car "il y a des améliorations à faire", constate cheik Mohamed Hamza, qui estime leur coût à "30 000 euros".

Le nouveau lieu abrite deux grandes salles de 750 m2 et 600 m2 qui peuvent être aménagées en lieu de culte en attendant la construction d'un institut des cultures d'islam, dont l'ouverture est prévue en 2013. Ce nouvel espace peut accueillir près de 2 700 personnes, selon la préfecture.

Le Conseil français du culte musulman (CFCM) estime à treize mille le nombre de places de prières disponibles à Paris, une offre qui répondrait à la moitié des besoins réels. La France compte 2,1 millions de "musulmans déclarés" de 18 à 50 ans, selon l'Institut national des études démographiques (INED)

À MARSEILLE, DES LOCAUX MAIS PAS DE MOSQUÉE

A Marseille, également concernée par les prières de rue, la préfecture des Bouches-du-Rhône a annoncé, jeudi 15 septembre, "la mise à disposition provisoire" d'un espace de 1 000 m2, près de la porte d'Aix.

Cela "devra permettre à ces associations de rechercher des solutions pérennes", a souligné la préfecture, qui juge que "toutes les conditions sont donc désormais remplies pour qu'il n'y ait plus de prières dans les rues à Marseille". Cependant, la construction d'une grande mosquée prend du retard, rappelle le quotiden La Provence.

Vendredi, bravant l'interdiction faite, quelque deux cents personnes se sont quand même installées sur la chaussée et les trottoirs de la rue Polonceau, à Paris. Tout comme à Nice et à Gennevilliers. Une résistance qui ne fâche pas le ministère de l'intérieur. Au sortir de cette journée de prière, la Place Beauvau juge l'objectif de cette interdiciton "atteint".

Jeudi soir, la présidente du Front national, Marine Le Pen, a dénoncé sur TF1 la transformation de l'ancienne caserne parisienne en lieu de culte musulman. "Je ne suis pas très satisfaite parce que je m'aperçois que l'Etat français se soumet à un véritable chantage, c'est-à-dire qu'on occupe les rues et on dit 'on occupera les rues tant que vous n'aurez pas violé la loi sur la laïcité en nous donnant un bâtiment'", a-t-elle déclaré.

Le recteur de la mosquée de la rue Myrha l'a appelée à venir dialoguer avec lui et à visiter la mosquée. "Ma porte est ouverte", a dit cheik Mohammed Salah Hamza. Selon lui, la présidente du Front National changerait "sûrement d'optique" si elle venait se rendre compte de la situation sur place. "Si elle entend ce message, qu'elle prenne contact avec moi", a-t-il dit.

16/9/2011

Source : Le Monde/AFP

L’Assemblée générale des Nations Unies tiendra une réunion de haut niveau à New York pour commémorer le 10e anniversaire de l’adoption de la Déclaration et du Programme d’action de Durban.

Adopté par consensus lors de la Conférence mondiale contre le racisme, qui s’est tenue à Durban (Afrique du Sud) en 2001, ce document d’une grande portée, orienté vers l’action, propose des mesures concrète pour lutter contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est liée….Suite

Le Conseil Français du Culte Musulman a exprimé dimanche "sa profonde indignation à la suite de la profanation de 29 tombes de soldats musulmans morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale dans le cimetière militaire Saint Michel à Carcassonne".
Ces tombes ont été recouvertes d'inscriptions racistes et nazies.

Le CFCM "condamne fermement cet acte odieux qui constitue une triple offense", souligne un communiqué de cette instance qui dénonce cette "offense à la mémoire de soldats morts au combat pour la France, et à celles de leurs familles".

"Avec cet acte, c’est leur cœur qui saigne une nouvelle fois. C'est l’héritage qu’ils ont laissé se trouve entaché et c’est la mémoire de leur courage qui subit une profonde injustice. Une offense aux musulmans de France, injustement attaqués" et une
offense à la République française tout entière, et aux valeurs qu’elle porte", souligne le communiqué.

"Le CFCM appelle les pouvoirs publics à mobiliser tous les services concernés afin que les auteurs de cette profanation soient identifiés au plus vite et que leurs actes soient traités avec la sévérité qui s’impose", conclut le communiqué.

18 Septembre 2011

Source : Atlasinfo.fr

Une rencontre organisée les 17 et 18 septembre 2011 à Saïdia, par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), en partenariat avec l’Agence de l’Oriental, et avec le concours de réseaux associatifs issus de l’immigration marocaines (IDD de France, EMCEMO des Pays-Bas, CODENAF d’Espagne, Migration & Développement du Maroc, et des associations des migrants marocains aux îles Baléares (Al Maghreb) d’Espagne).  Pour consulter le programme

Le Comité pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille a ouvert, ce matin, les travaux de sa quinzième session en adoptant son ordre du jour et son programme de travail et en entendant la responsable de la Section des groupes thématiques au Haut-Commissariat aux droits de l'homme, Mme Wan-Hea Lee. Le Comité a également auditionné plusieurs organisations non gouvernementales au sujet de la situation qui prévaut, au regard de l'application des dispositions de la Convention, dans les trois pays dont les rapports doivent être examinés durant la présente session, à savoir l'Argentine, le Chili et le Guatemala...Suite

Le long-métrage "Larbi: une légende du football" du réalisateur marocain Driss Lamrini participe à la compétition officielle de la première édition du Festival du film arabe de Malmo (Suède) qui sera organisé du 23 au 27 septembre.

Le film "Al Hayat al kasira" (Vie courte) du réalisateur marocain Adil El Fadili participe également à la compétition officielle "Courts-métrages", rapporte le site Internet du festival.

Dans une déclaration à la MAP, Lamrini a indiqué que la participation de son film à cette manifestation culturelle et artistique vise à faire connaitre les grandes figures ayant marqué l'histoire du Maroc et à mettre en relief les compétences que recèle le Royaume dans divers domaines.

Il a également fait savoir que son film participera à Nice (France) au festival d'Alma prévu du 21 au 30 octobre.

15/9/2011

Source : MAP

A près avoir réalisé une hausse de 6,3%, en volume, au premier trimestre 2011, la consommation des ménages s'est accrue de 6,1%, au deuxième trimestre, dans un contexte d'une modération des prix à la consommation (+0,2%) et d'une augmentation de 7,2% des transferts des MRE, à fin mai. Sa contribution à la croissance globale du PIB s'est établie à 3,4 points, contre 3,7 au premier trimestre, selon le HCP.

Le développement du marché local est une aubaine pour les producteurs nationaux et ne doit pas profiter uniquement aux importations.

Les producteurs marocains, dont ceux qui privilégient l'export, ont intérêt à s'intéresser davantage au marché local, d'après les observateurs. Et pour cause, la demande intérieure se développe et est appelée à s'accroître avec un rythme plus soutenu à l'avenir avec l'amélioration du pouvoir d'achat suite aux augmentations de salaires qui sont déjà appliquées ou celles qui sont programmées.
C'est vrai que l'export restera toujours plus rémunérateur que le marché intérieur, mais celui-ci demeure plus sûr et plus accessible, au moment où la demande étrangère est plutôt volatile et parfois imprévisible. Ce qui a été prouvé notamment au cours de la crise économique de 2008.

Le développement du marché local est donc une aubaine pour les producteurs nationaux qu'ils ne doivent pas laisser aux seules importations. En fait, pour le moment, l'amélioration du pouvoir d'achat des Marocains profite beaucoup plus aux producteurs étrangers, dont les exportations vers le Maroc ne font que progresser, qu'aux locaux. Ce qui aggrave le déséquilibre de la balance commerciale.

Ainsi, après avoir réalisé une hausse de 6,3%, en volume, au premier trimestre 2011, la consommation des ménages s'est accrue de 6,1%, au deuxième trimestre, dans un contexte d'une modération des prix à la consommation (+0,2%) et d'une augmentation de 7,2% des transferts des MRE, à fin mai. Sa contribution à la croissance globale du PIB s'est établie à 3,4 points, contre 3,7 au premier trimestre, selon le HCP.

Cette tendance haussière se serait poursuivie au cours du troisième trimestre 2011, puisque la consommation des ménages aurait progressé relativement plus vite qu'au premier semestre (+6,5%), portée par une amélioration du pouvoir d'achat en liaison avec la hausse des salaires et la modération de l'inflation (+0,7%).

Cette hausse de la demande est également observée dans le secteur public, puisque la consommation a bien repris au premier trimestre 2011, sous l'effet d'une progression des dépenses du personnel (+10,9%), avec une hausse de 2,1%, en glissement annuel, contre un repli de 1,2% au quatrième trimestre 2010. La consommation publique aurait, par la suite, marqué une hausse de 3,2% au deuxième trimestre et de 3,7% au troisième trimestre suite au renforcement attendu des dépenses de personnel, interrompant ainsi le mouvement de repli qui a marqué l'année précédente, d'après le HCP.

Par ailleurs, d'après les économistes, cette hausse de la demande intérieure devra s'accentuer davantage pour les mois à venir, quand les augmentations de salaires accordées il y a quelques mois auront produit pleinement leur effet. Il est à rappeler à ce sujet que le gouvernement a concédé une augmentation de salaires générale de 600 DH pour les fonctionnaires qui est entrée en vigueur depuis mai dernier.

De même, on a décidé de relever le seuil minimum des pensions de retraite à 1.000 DH et le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) va être augmenté de 15% sur deux tranches, une première de 10% applicable à partir de juillet dernier et une deuxième de 5% en janvier 2012.

L'amélioration de la consommation des ménages est également due à la maîtrise de l'évolution des prix à la consommation (+0,8%), au bon comportement des crédits à la consommation et au maintien du taux de chômage en dessous de 9%, avec les bons résultats de la campagne agricole en plus de la bonne tenue des recettes des MRE qui ont augmenté de 7,4%.

Détente des prix à la consommation

Au deuxième trimestre 2011, l'inflation a marqué un net repli, se situant à 0,2%, contre 1,6% un trimestre plus tôt. C'est ainsi que les prix à la consommation ont baissé, en variations trimestrielles et en données corrigées des variations saisonnières, de 1,2%, après avoir augmenté de 0,4% un trimestre auparavant. Ce repli a résulté, essentiellement, de la baisse de 2,8% des prix des produits alimentaires, en particulier ceux des produits frais.

L'inflation sous-jacente a évolué suivant la même tendance que l'inflation globale (+0,2% au deuxième trimestre 2011, au lieu de +0,7% au premier).

16/9/2011 , Lahcen OUDOUD

Source : Le Matin

La Commission européenne propose vendredi d'encadrer strictement le rétablissement des contrôles aux frontières de l'espace Schengen sans passeport, s'attirant déjà les foudres des Etats qui aujourd'hui en décident à leur guise et refusent une mainmise de Bruxelles.

D'un côté, l'exécutif européen a dû céder à la pression de pays comme la France qui réclamaient que le champ de possibilités offert pour rétablir des contrôles aux frontières nationales soit élargi.

Actuellement, les pays de l'espace Schengen, créé en 1995, peuvent le faire, de leur propre chef, en cas de menaces terroristes ou de grands événements comme un sommet de chefs d'Etat ou une compétition sportive.

A l'avenir, cela sera aussi possible en cas d'un "afflux inattendu" et important d'immigrants ou lorsqu'un Etat est jugé défaillant dans la surveillance de ses frontières, selon les propositions de la Commission dont le contenu a déjà largement filtré depuis deux semaines.

Ce mécanisme, de facto une clause d'exclusion temporaire, vise sans les nommer des pays comme la Grèce: sa frontière avec la Turquie, longue de quelque 150 km est devenue le principal point de passage des clandestins vers l'UE, avec près de la moitié des entrées illégales enregistrées en Europe.

Le débat a aussi été alimenté par le bras de fer au printemps entre l'Italie et la France au sujet de plusieurs milliers de migrants tunisiens que Rome avait laissé se rendre chez son voisin après la "Révolution du jasmin".

Furieux, le gouvernement français avait organisé des contrôles ciblés dans les trains à sa frontière pour stopper ceux qui n'étaient pas en règle.

Mais en contrepartie, Bruxelles veut "européaniser" les décisions de rétablissements de contrôle.

Plus question pour les Etats d'agir à leur guise. Ils devront demander une autorisation à la Commission, qui refuse des "initiatives nationales unilatérales", et justifier dans le détail leurs requêtes.

Dans des "situations d'urgence", les gouvernements pourront encore rétablir les contrôles sans feu vert préalable de Bruxelles, mais pendant une période limitée à 5 jours. "C'est inacceptable, une situation d'urgence dure par définition plus que cinq jours", proteste un diplomate européen.

La France, l'Allemagne et l'Espagne mènent déjà la fronde contre ces propositions, qui devront encore recevoir l'aval des pays de l'UE et du Parlement européen et seront donc sans doute amendées au final.

"Le respect de la souveraineté nationale est primordial pour les Etats membres" de l'UE, ont prévenu cette semaine les ministres de l'Intérieur des trois pays, Claude Guéant, Hans-Peter Friedrich et Antonio Camacho, ajoutant qu'"ils n'approuvent pas le souhait de la Commission européenne d'assumer la responsabilité de prendre des décisions sur des mesures opérationnelles dans le domaine de la sécurité".

"C'est aux Etats de maintenir l'ordre public et d'assurer leur sécurité intérieure" et pas à Bruxelles, ont-il martelé.

La proposition de la Commission, qui devait à l'origine être présentée mardi, a été reportée semble-t-il à dessein à vendredi, pour intervenir au lendemain des élections législatives au Danemark où la question des contrôles aux frontières est politiquement très sensible.

Sous pression de l'extrême droite, le pays a récemment réinstauré des contrôles douaniers, une décision vivement critiquée par Bruxelles et d'autres pays de l'UE, notamment l'Allemagne.

16/9/2011

Source :AFP

Le ministre de l'Intérieur Claude Guéant a annoncé que les prières dans les rues de Paris seront interdites à compter de jeudi soir, à minuit. Une ancienne caserne de pompiers a été affrétée comme lieu de prière. Mais cette solution ne semble pas convenir à tout le monde.

Claude Guéant l'avait indiqué dès sa prise de fonctions : « La prière dans la rue devait cesser car elle heurte la sensibilité de nombre de nos compatriotes, choqués par l'occupation de l'espace public par une pratique religieuse » . L'interdiction des prières de rue entrera en vigueur dès vendredi. Le ministre de l'Intérieur réaffirme que prier dans la rue « n'est pas digne d'une pratique religieuse et contrevient au principe de laïcité ».

Ce dernier met également en garde en affirmant envisager « l'emploi de la force si nécessaire » et « si d'aventure il y a des récalcitrants nous y mettrons fin ». « Ma vigilance sera sans faille pour que la loi soit appliquée » , a-t-il prévenu.

Nouveau lieu de culte

Le principal quartier ciblé est celui de la Goutte d'or dans le XVIIIe arrondissement de Paris. Chaque vendredi à 14 heures, des centaines de fidèles prient devant les mosquées des rues Myrha et Polonceau. Pour faire cesser cette pratique, Claude Guéant a proposé aux musulmans une ancienne caserne de pompiers désaffectée située boulevard Ney (XVIIIe). « Au terme de plusieurs semaines de négociations, nous avons trouvé une solution pour que les fidèles qui priaient rues Myrha et Polonceau pratiquent désormais leur culte dans des locaux disponibles et situés à proximité », se félicite le ministre. Désormais, conclut Claude Guéant, « les fidèles n'auront plus intérêt à prier dans la rue ».

"Nous ne sommes pas du bétail"

Cette interdiction risque de poser problème dès le premier jour de sa mise en vigueur. Si des locaux d'une surface de 2.000m2 ont été mis à disposition des fidèles des rues Myrha et Polonceau, la loi ne sera pas forcément observée par tous.
En effet, tous les musulmans ne semblent pas disposés à se délocaliser. « Nous ne sommes pas du bétail » , répond l'imam Hamza, selon lequel « les travaux ont pris du retard » et les revendications des fidèles musulmans ne sont « pas entièrement satisfaites ». Il cite la pose de la moquette, la mise en place d'une salle d'ablutions pour les femmes ainsi que le loyer (30.000 euros par an) et le temps d'utilisation du lieu. « Je suis dans une position inconfortable, je crains un climat d'anarchie », se plaint-il, « convaincu » que les fidèles viendront encore en nombre à la Goutte d'or. En bref, cette histoire n'a pas fini de faire couler de l'encre.

15/9/2011

Source : France Soir

Les manuels scolaires européens véhiculent des stéréotypes sur l'Islam et les musulmans. C'est la conclusion d'une étude allemande réalisée dans cinq pays d'Europe et présentée jeudi 15 septembre à Berlin.

Ces stéréotypes "participent d'un racisme culturel", estiment les chercheurs du Georg Eckert Institut qui ont passé au crible vingt-sept ouvrages utilisés en 2010 dans les salles de classe en Allemagne, en Autriche, en Espagne, en France et en Grande-Bretagne. Leur rapport se veut le premier du genre en Europe.

PRÉSENTATION SIMPLIFIÉE ET OBSOLÈTE

"L'Islam est toujours présenté comme un système de règles obsolète qui depuis son âge d'or n'évolue plus" par opposition à une Europe moderne, regrette Susanne Kröhnert-Othman, directrice du projet, au cours d'une conférence de presse.

Ainsi, un ouvrage espagnol décrit "l'Islam comme une société patriarcale et autoritaire, composée de paysans et de bergers, qui fait face à d'importants problèmes d'adaptation à la modernité". Ce type de représentation "ne permet pas de lutter contre un populisme islamophobe", souligne Mme Kröhnert-Othman.

L'Islam est fréquemment représenté de manière simplifiée, comme une unité homogène, sans refléter sa diversité selon les régions du monde considérées, estiment aussi ces experts, qui n'ont pas relevé de différences notables entre les cinq pays européens étudiés.

INCLURE LES PROCESSUS DE MODERNISATION

Les chercheurs recommandent d'inclure dans les outils scolaires des informations sur les réformes musulmanes menées par les religieux et les intellectuels, et les processus de modernisation.

Ils réclament aussi une révision des chapitres consacrés aux migrations. "Les musulmans ne doivent plus être classés comme un groupe à part composé d'immigrés non-européens dont les traditions empêchent une intégration", estiment les chercheurs.

15/9/2011

Source : Le Monde/AFP

Amine Benalia-Brouch, visé par les propos du ministre, voit dans cette relaxe "les limites de la justice en France."

"Je suis choqué et surpris, je ne m'y attendais pas" confie jeudi 15 septembre au "Nouvel Observateur" l'ex jeune militant UMP Amine Benalia-Brouch, ajoutant "ça me démontre les limites de la justice en France."

Un peu plus tôt jeudi, la cour d'appel de Paris a relaxé l'ex-ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux, condamné en première instance, du délit d'injure raciale après des propos adressés à ce jeune homme en septembre 2009 lors de l'université d'été de l'UMP.

La cour d'appel a jugé irrecevable la constitution de partie civile du Mrap (mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples), à l'origine des poursuites, entraînant de facto la relaxe de Brice Hortefeux qui avait écopé en juin 2010 d'une peine de 750 euros d'amende devant le tribunal correctionnel pour des propos jugés outrageants envers le jeune homme né de père algérien.

Le Mrap va se pourvoir en cassation

L'avocat du Mrap, Pierre Mairat, a annoncé aussitôt après que l'association allait se pourvoir en cassation. "La cour dit que l'injure raciste est constituée, mais prive une association antiraciste de poursuites, ce que nous allons contester en cassation", a déclaré à l'AFP Me Mairat après consultation de l'arrêt.

"Pourquoi M. Hortefeux n'a-t-il pas été condamné ?" s'interroge Amine Benalia-Brouch. "Quand un ministre est poursuivi, il n'est pas condamné. Quand des internautes sont poursuivis, ils sont condamnés, alors qu'ils étaient moins virulents que M. Hortefeux" poursuit-il, faisant référence aux cinq internautes reconnus coupables lundi d'injures à caractère raciale envers le jeune homme.

15-09-11

Source : Le Nouvel Observateur / AFP

Vendredi 16 septembre, la Commission européenne doit présenter son projet de réforme de l'espace Schengen. Contrairement à la demande de la France, elle souhaite limiter la possibilité de réintroduire des contrôles temporaires aux frontières en cas d'immigration massive. D'un autre côté, constate Delphine Perrin, chercheuse à l'Institut universitaire européen de Florence, l'Union européenne a géré les conséquences migratoires des révoltes arabes avec un réel cynisme, en contradiction avec le droit européen. Bilan et perspectives de la politique commune de l'immigration et de l'asile.

Touteleurope.eu : Comment le système migratoire et d'asile européen a-t-il géré les conséquences des révoltes arabes ?

Delphine Perrin : La réponse de l'Union européenne est loin d'avoir été satisfaisante, surtout en matière d'asile. On peut regretter que l'ensemble des révoltes arabes et les crises, en particulier en Libye, n'aient pas fourni l'occasion aux Etats européens de montrer leur engagement en matière d'asile et de politique commune.

Le droit d'asile commun existant devrait être respecté. Or nombre de droits fondamentaux ont été violés ces derniers mois par des pays européens, en particulier le principe de non-refoulement. Les dysfonctionnements inhérents aux règles actuelles, notamment le système de Dublin qui sous-tend la sur-responsabilisation des pays du Sud de l’Europe, ont été dévoilés au grand jour et aucune réponse n'y a été apportée autrement qu’en renforçant les frontières extérieures et intérieures.

La directive instituant un mécanisme de protection temporaire a été adoptée en 2001. Elle tire les enseignements de la guerre

On peut déplorer également que la protection temporaire, qui a été élaborée en 2001 juste après la guerre au Kosovo, n'ait jamais été activée, alors que nous avions une occasion unique de montrer à quoi elle servait. Celle-ci permettait justement une réponse rapide et collective, initiée par la Commission. Et la guerre en Libye offrait justement toutes les conditions pour que cette protection soit activée. La Tunisie et l'Egypte ont été surchargées de personnes qui ont fui la Libye, il aurait été normale que l'Europe participe, territorialement et non pas seulement financièrement, à la protection des réfugiés. Or la Commission, qui par ailleurs dispose désormais d'un droit d'initiative en matière d'asile, n'a pas activé cette protection, malgré les recommandations du Parlement européen et du Haut Commissariat des nations unies pour les réfugiés.

Pour quel résultat ? On a laissé les individus fuir seuls la Libye, sur des embarcations à bord desquelles ils ont risqué leur vie, ils ont été refoulés en mer ou non sauvés par les navires européens et de l'OTAN (contre qui le Gisti a d'ailleurs menacé de déposer une plainte). On assiste également à une désolidarisation vis-à-vis des pays du Sud de l'Europe : Italie, Malte… qui du coup se sentent injustement surchargés d'un accueil de réfugiés destinés à l'ensemble de l'UE.

On peut regretter, enfin, le manque d’engagement des pays européens en matière de réinstallation des réfugiés ayant trouvé un "premier asile" dans les pays du pourtour de la Libye sans perspective de pouvoir y rester.

Touteleurope.eu : Pouvait-on s'attendre à une telle réaction des Etats ?

D.P. : On pouvait s'y attendre, mais il est important de ne pas s'habituer au cynisme européen et au total manque de solidarité vis-à-vis du Sud de la Méditerranée. Au contraire, réclamons des institutions européennes qu'elles aillent à l'encontre des replis populistes des Etats membres. Presque tous les Etats européens utilisent aujourd'hui cette supposée pression de l'étranger à des fins politiciennes. A quoi bon des institutions européennes si elles ne font que les suivre, et sont incapables de rappeler l'existence du droit communautaire ?

La Commission est dans une situation difficile, on ne peut pas le nier : même si elle avait initié la protection temporaire, les Etats membres auraient certainement refusé de la valider. Mais pourquoi est-elle à ce point incapable de rappeler les pays membres à leurs obligations ? Vis-à-vis de toutes les violations du droit d'asile, et notamment de l'interdiction fondamentale de refouler des individus vers des pays en guerre où ils risquent leur vie, la Commission a fait également preuve d'un silence assourdissant, et ça ne date pas des révoltes arabes.

Il y a eu aussi des déclarations malheureuses de représentants européens, notamment la commissaire aux Affaires intérieures Cecilia Malmström qui a affirmé, après le début de l'insurrection en Libye, ne pas constater d'urgence en matière d'accueil de réfugiés puisqu'aucun "immigrant" n’était encore arrivé de Libye sur le continent européen ! C'est une aberration : la plupart des personnes fuyant les côtes libyennes sont des réfugiés venant de Somalie ou d'Erythrée, et par ailleurs la frontière méditerranéenne est désormais infranchissable, l'opération Frontex venant d'être renforcée pour empêcher les individus d'arriver… c'est d'un cynisme incroyable.

Touteleurope.eu : Quelles leçons l'Union européenne a-t-elle tiré de cette crise ?

D. P. : Malheureusement, je crois qu'elle n'en a tirée aucune. Il y aurait pourtant de quoi réfléchir, mais nous sommes actuellement confrontés à deux forces contraires : d'une part la Commission européenne a entamé depuis plusieurs mois une révision de l'ensemble des directives sur le droit d'asile, afin de renforcer la protection des réfugiés à l'échelle européenne ; parallèlement, les textes récemment adoptés en réaction aux révoltes arabes prévoient un renforcement de l'externalisation de la protection des personnes en Méditerranée. Parmi les mesures à court-terme, le Conseil Justice et Affaires intérieures du 11 avril avait prévu de renforcer la coopération avec les pays nord-africains pour qu'ils préviennent les flux migratoires illégaux, qu'ils gèrent davantage leurs frontières et facilitent les retours et réadmissions. C'est ce qu'on a demandé à des pays en pleine transition, dont les régimes sont provisoires et dont les forces policières et militaires ont sans doute autre chose à faire que de contrôler les sorties vers l'Europe... Mais surtout, à quoi bon renforcer la protection sur le territoire européen si personne ne peut y accéder ?

A plus long terme, la Commission européenne veut engager de nouveaux partenariats et réviser sa politique de voisinage. On pourrait imaginer qu'elle tienne compte de la démocratisation dans les pays du Sud, or en matière migratoire c'est le contraire : elle ne veut pas simplement poursuivre mais renforcer la pression sur les pays extérieurs. Désormais on peut officiellement parler de "conditionnalité migratoire à la coopération" : il est prévu que le degré de coopération sera lié aux efforts des Etats en matière de contrôle des frontières et de gestion des personnes sur leur territoire, sans envisager la possibilité que ces Etats, susceptibles d’être davantage à l’écoute de leurs populations, se refuseront dès lors à bloquer la sortie de leurs ressortissants notamment.
Les documents de la Commission et du Conseil mentionnent également le développement des programmes régionaux de protection dans les pays du Sud, afin que la protection des réfugiés soit prise en charge de l'autre côté de la Méditerranée. Elle confirme ainsi la politique qu'elle a menée depuis les révolutions arabes, mais aussi auparavant : déresponsabilisation vis-à-vis de la protection des réfugiés et financement de cette protection dans les pays-tiers. Une orientation qui va à l'encontre d'une véritable politique européenne de l'asile et d’un partage du "fardeau" des réfugiés.

Touteleurope.eu : A la demande de la France notamment, la Commission s'apprête à publier sa proposition de réforme de l'espace Schengen. Au vu de son probable contenu, peut-on s'attendre à un bras de fer avec les Etats membres ?

D.P. : Sur ce point, on peut saluer le rôle et les efforts de la Commission européenne ces dernières semaines. Le bras de fer a déjà été engagé, la Commission a tenu bon : elle a profité de l'occasion offerte par les Etats qui souhaitaient remettre en question l'espace Schengen, pour essayer de le communautariser davantage. Elle se positionne dès lors comme une véritable institution européenne, en cohérence avec une politique migratoire et d'asile commune. Et si elle le fait, c'est qu'elle pense avoir des chances d'obtenir un accord.

La Commission européenne doit annoncer mardi 13 septembre sa proposition de réforme de l'espace Schengen. D'après le texte, les Etats pourront toujours, en cas d'événement imprévus, y compris une immigration soudaine et massive, décider de réintroduire des contrôles, mais pendant une durée cette fois limitée à cinq jours. Au-delà, ils devront faire une demande justifiée à la Commission, et cette requête sera soumise à la majorité qualifiée des Etats de l'UE.

Mais la tâche ne sera pas simple, sachant qu'un deuxième point devrait entraîner une bataille : la révision du système de Dublin, qui implique une sur-responsabilisation des pays situés aux frontières extérieures de l'UE. Sur ce point, la Commission n'a pas encore fait de proposition, même si c'est quelque chose qui est réclamé depuis longtemps : en avril, les 5 Etats du Sud ont fait une déclaration commune réitérant cette demande. Soyons optimistes : tout le monde commence à réaliser qu'une petite compensation doit désormais être offerte à ces derniers.

15/9/2011

Source : Touteleurope.eu

Le multiculturalisme, en tant qu'il est fondé sur la reconnaissance des identités singulières de race et de culture, a échoué en France et en Europe. Non pas, comme le prétendent Angela Merkel, David Cameron et Nicolas Sarkozy, parce qu'il n'est pas parvenu à "intégrer" les "immigrés". Mais en raison de la fragmentation du corps social opérée partout où ce principe est appliqué ou promu par des organisations politiques.

La mise en oeuvre du multiculturalisme a, en effet, conduit à dresser l'un contre l'autre deux segments de la population : l'identité majoritaire et les identités minoritaires. Par une sorte d'effet boomerang, l'apparition au sein de l'espace public de minorités ethno-culturelles et raciales a provoqué, dans chaque cas, le renforcement d'une identité "blanche" et chrétienne. Il est d'ailleurs symptomatique que le Front national et les Indigènes de la République se soient référés tous deux, lors de l'affirmation de ce modèle, à des expressions proches pour désigner l'identité majoritaire : les "Français de souche" dans un cas, les "souchiens" dans l'autre.

A la différence d'autres pays comme les Etats-Unis, où les différentes "communautés" semblent pouvoir vivre les unes à côté des autres, l'essor du multiculturalisme en France se traduit donc par une montée tangible du racisme appliqué au discours public ou dans le discours public.

Ce racisme revêt deux formes : l'affirmation forcenée d'une identité majoritaire "blanche" et même catholique par la droite et l'extrême droite et l'affirmation, par la gauche multiculturelle et postcoloniale, d'identités minoritaires ethno-culturelles - " black" et "beur" notamment - qui constituent autant de "communautés de souffrance". Celles-ci s'estiment en effet fondées à être reconnues comme telles et à demander "réparations" pour les préjudices subis par leurs ancêtres lors de la colonisation et l'esclavage notamment, rapprochant en cela le multiculturalisme d'autres courants d'idées dans leur traduction civique comme le postcolonialisme désormais très présent sur la scène politique et médiatique.

Mais qu'en est-il de ces "communautés" ? L'énonciation de leur identité procède-t-elle des acteurs de base ou des porte-parole qui s'expriment en leur nom ? On peut se demander si l'expression racisée des identités postcoloniales est le produit d'un contre-racisme venu "d'en bas", émanant du "peuple", ou de certaines de ses composantes ou si, à l'inverse, elle est l'oeuvre des représentants communautaires issus de cette politique même de la diversité, prompts à accoler des spécificités ethno-culturelles ou raciales intangibles à des individus dont l'homogénéité ne va pas de soi.

De sorte qu'il n'est pas illégitime de mettre en doute l'existence, en France, des communautés "noire", "juive", "musulmane" ou "maghrébine", autrement que dans les discours de porte-parole parfois nommés ou encore autoproclamés qui s'expriment "au nom" de ces communautés en prenant en quelque sorte leurs "membres" en otages. L'autodéfinition, à certaines périodes de son existence, d'un individu quelconque comme "juif", "noir", "maghrébin" ou "breton" n'implique pas ipso facto son appartenance pérenne à des "communautés" associées à ces différents labels identitaires.

Tel "immigré africain", expression contestable, tout comme le sont celles de "première" ou de "deuxième génération", même s'il est assigné d'autorité, lui ou ses parents, à "sa" culture d'origine, "noire", d'Afrique de l'Ouest soudano-sahélienne, peut se définir, au contraire, en fonction de différents contextes, comme soninké, sénégalais, français, habitant du quartier du Val-Fourré à Mantes, etc.

La culture, qu'on reproche à certains chercheurs en sciences sociales de minorer ou de nier, n'est pas seulement un héritage du passé, mais un élément qui se, qu'on se construit. La culture est en effet la somme d'actes d'identification accomplis par un individu au cours de son existence, somme dont on ne peut rendre compte qu'après sa disparition. On ne devient pas ce que l'on est, on est ce que l'on devient.

Nous entrons sur ce point en désaccord avec une démarche qui prétend enfermer les individus dans des mono-appartenances identitaires afin de défendre des intérêts particuliers. Transmuter le social en culturel, abandonner le terrain des luttes économiques au profit de l'affirmation d'identités ethniques et raciales, semble donc être une caractéristique majeure d'une gauche multiculturelle et postcoloniale qui risque à ce jeu d'occuper une position symétrique et inverse de la droite et de l'extrême droite "républicaine".

De façon paradoxale, en effet, cette droite et cette extrême droite, en défendant la République et la laïcité sur des bases islamophobes défend par contrecoup des valeurs culturelles tout aussi ethnicisées, mais "bien de chez nous". La gauche et l'extrême gauche multiculturelle et postcoloniale, en abandonnant la défense de l'universalisme républicain à la droite et à l'extrême droite s'engagent dans la voie d'un choc des cultures qui fait les affaires de son adversaire.

L'universalisme, contrairement à ce que prétendent les tenants des idées multiculturalistes et postcoloniales, ne se réduit en effet ni à la défense de la suprématie "blanche" ni à l'assimilation vue comme une sorte de rouleau compresseur nivelant les identités et les cultures. En ce sens, il ne s'agit pas, en reprenant l'expression de Dipesh Chakrabarty, autre auteur-phare des études postcoloniales, de "provincialiser l'Europe", en mettant en exergue sa spécificité culturelle pour mieux en montrer ses limites.

Car provincialiser l'Europe revient à diviser le monde en autant d'"aires culturelles" étanches, et donc à enfermer les continents géographiques et intellectuels dans des spécificités irréductibles. Pas plus que l'Europe des Lumières ne saurait être caractérisée par la "raison" (c'est aussi le siècle des "passions"), les autres continents ne sauraient être réduits à des caractéristiques culturelles intangibles (l'Afrique des "ethnies", l'Inde des "castes", le Moyen-Orient musulman "fondamentaliste", etc.), voyant ainsi déniée leur historicité propre. Construire du lien social, c'est passer à travers les continents géographiques et culturels, c'est postuler une universalité première et principielle entre les hommes et les femmes, pour réserver aux "cultures" le statut d'une production résultant d'un processus de singularisation.

Postuler l'humanité de l'homme et de la femme, ce n'est pas vouloir assurer la domination de l'Occident sur le reste du monde, c'est affirmer la possibilité de communiquer avec les autres. Les "révolutions démocratiques" en cours en Tunisie, en Egypte, en Libye, et celles à venir, montrent que les droits de l'homme, loin d'être un carcan imposé par l'Occident au reste du monde, peuvent aussi être réappropriés par des peuples arabo-musulmans, en dépit de, ou grâce à, "leur" culture.

En définissant a priori la culture d'un peuple, ou son identité, a fortiori en la racisant, on prend le risque d'être démenti par l'historicité de cette culture, c'est-à-dire par sa capacité à intégrer une multitude d'éléments dont on avait postulé, par principe, qu'ils ne lui appartenaient pas.

Culturaliser, ethniciser ou raciser les identités est le meilleur moyen, notamment, d'enfermer les jeunes des banlieues dans des ghettos, la meilleure façon de les maintenir sous la chape du pouvoir.

16/9/2011, Jean-Loup Amselle

Source : Le Monde

« Migration et développement » est le thème d’une rencontre internationale organisée par le ministère chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l’Etranger (CMRE) la semaine prochaine, mais aussi le thème d’une rencontre internationale organisée ce weekend par le Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger (CCME). Coïncidence ? Incapacité à se mettre d'accord ?

Du 20 au 22 septembre se tiendra à Taroudant, avec une journée à Taliouine, le Forum global sur la migration et le développement, qui sera présidé cette année par la Suisse, coprésidé par le Maroc et la France. Le thème sera naturellement la « Contribution des associations de migrants au développement », comme l’intitulé de la réunion l’indique. Deux jours plus tôt, le 18 et 19 septembre, à Saïdia, c’est le CCME qui organise sa propre rencontre internationale « migration et développement », en partenariat avec l’Agence de l’Oriental.

Si les partenaires ne sont pas les mêmes et les lieux différents - le CCME a choisi le nord-est et le ministère a plutôt penché pour le sud -, l’objectif des deux rencontres, organisées par deux acteurs majeurs des Marocains résidant à l'étranger, est exactement le même : mettre en exergue le rôle des migrants dans le développement de leur pays d’origine, ainsi que dans leur pays d’accueil.

Le choix de la date

Les dates qui se chevauchent intriguent. Si les deux insitutions pour les MRE organisent une semaine entière de débats sur le même thème, pourquoi ne pas collaborer directement ? « On peut se retrouver dans des évènements ensemble, comme on peut travailler sur des projets différents », se justifie Hanane Mazili, chargée de communication auprès du CCME.

Pour Loubna Tebaâ, chargée de communication au ministère de la CMRE assure que « c’est nos partenaires [Forum Global sur la Migration et le Développement, ndlr] qui ont choisi la date et le lieu ». Hanane Mazili assure que « ça fait pas mal de temps qu’on [CCME, ndlr] travaille sur ce projet, ça devait être organisé en juillet déjà, ça a été reporté ». Exactement de la même façon, Loubna Tebaâ explique qu'« on a commencé ce programme depuis longtemps, ça fait un an et demi ou deux ans déjà. Le Forum global sur la migration et le développement est un partenaire du ministère. On travaille ensemble sur les capacités de développement des MRE. »

Le ministère et le CCME seraient-ils en train de se marcher sur les pieds ? Surtout, ils n'en sont pas à leur première « coïncidence ». Hanane Mazili le concède, « ce n’est pas la première fois qu’on travaille sur des thèmes similaires, c’est déjà arrivé ».

15/9/2011

Source : Yabiladi

A près avoir réalisé une hausse de 6,3%, en volume, au premier trimestre 2011, la consommation des ménages s'est accrue de 6,1%, au deuxième trimestre, dans un contexte d'une modération des prix à la consommation (+0,2%) et d'une augmentation de 7,2% des transferts des MRE, à fin mai. Sa contribution à la croissance globale du PIB s'est établie à 3,4 points, contre 3,7 au premier trimestre, selon le HCP.

Le développement du marché local est une aubaine pour les producteurs nationaux et ne doit pas profiter uniquement aux importations.

Les producteurs marocains, dont ceux qui privilégient l'export, ont intérêt à s'intéresser davantage au marché local, d'après les observateurs. Et pour cause, la demande intérieure se développe et est appelée à s'accroître avec un rythme plus soutenu à l'avenir avec l'amélioration du pouvoir d'achat suite aux augmentations de salaires qui sont déjà appliquées ou celles qui sont programmées.
C'est vrai que l'export restera toujours plus rémunérateur que le marché intérieur, mais celui-ci demeure plus sûr et plus accessible, au moment où la demande étrangère est plutôt volatile et parfois imprévisible. Ce qui a été prouvé notamment au cours de la crise économique de 2008.

Le développement du marché local est donc une aubaine pour les producteurs nationaux qu'ils ne doivent pas laisser aux seules importations. En fait, pour le moment, l'amélioration du pouvoir d'achat des Marocains profite beaucoup plus aux producteurs étrangers, dont les exportations vers le Maroc ne font que progresser, qu'aux locaux. Ce qui aggrave le déséquilibre de la balance commerciale.

Ainsi, après avoir réalisé une hausse de 6,3%, en volume, au premier trimestre 2011, la consommation des ménages s'est accrue de 6,1%, au deuxième trimestre, dans un contexte d'une modération des prix à la consommation (+0,2%) et d'une augmentation de 7,2% des transferts des MRE, à fin mai. Sa contribution à la croissance globale du PIB s'est établie à 3,4 points, contre 3,7 au premier trimestre, selon le HCP.

Cette tendance haussière se serait poursuivie au cours du troisième trimestre 2011, puisque la consommation des ménages aurait progressé relativement plus vite qu'au premier semestre (+6,5%), portée par une amélioration du pouvoir d'achat en liaison avec la hausse des salaires et la modération de l'inflation (+0,7%).

Cette hausse de la demande est également observée dans le secteur public, puisque la consommation a bien repris au premier trimestre 2011, sous l'effet d'une progression des dépenses du personnel (+10,9%), avec une hausse de 2,1%, en glissement annuel, contre un repli de 1,2% au quatrième trimestre 2010. La consommation publique aurait, par la suite, marqué une hausse de 3,2% au deuxième trimestre et de 3,7% au troisième trimestre suite au renforcement attendu des dépenses de personnel, interrompant ainsi le mouvement de repli qui a marqué l'année précédente, d'après le HCP.

Par ailleurs, d'après les économistes, cette hausse de la demande intérieure devra s'accentuer davantage pour les mois à venir, quand les augmentations de salaires accordées il y a quelques mois auront produit pleinement leur effet. Il est à rappeler à ce sujet que le gouvernement a concédé une augmentation de salaires générale de 600 DH pour les fonctionnaires qui est entrée en vigueur depuis mai dernier.

De même, on a décidé de relever le seuil minimum des pensions de retraite à 1.000 DH et le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) va être augmenté de 15% sur deux tranches, une première de 10% applicable à partir de juillet dernier et une deuxième de 5% en janvier 2012.

L'amélioration de la consommation des ménages est également due à la maîtrise de l'évolution des prix à la consommation (+0,8%), au bon comportement des crédits à la consommation et au maintien du taux de chômage en dessous de 9%, avec les bons résultats de la campagne agricole en plus de la bonne tenue des recettes des MRE qui ont augmenté de 7,4%.

Détente des prix à la consommation

Au deuxième trimestre 2011, l'inflation a marqué un net repli, se situant à 0,2%, contre 1,6% un trimestre plus tôt. C'est ainsi que les prix à la consommation ont baissé, en variations trimestrielles et en données corrigées des variations saisonnières, de 1,2%, après avoir augmenté de 0,4% un trimestre auparavant. Ce repli a résulté, essentiellement, de la baisse de 2,8% des prix des produits alimentaires, en particulier ceux des produits frais.

L'inflation sous-jacente a évolué suivant la même tendance que l'inflation globale (+0,2% au deuxième trimestre 2011, au lieu de +0,7% au premier).

16/9/2011 , Lahcen OUDOUD

Source : Le Matin

Aujourd’hui s’achève à Berne une conférence qui a réuni des représentants gouvernementaux et des experts du monde de la science et de l’économie venus des quatre coins de la planète. Consacrée aux interactions entre le commerce, la migration et le développement, la rencontre a eu lieu dans le cadre du Forum mondial sur la migration et le développement, dont la Suisse assure la présidence cette année. La conférence visait, d’une part, à concrétiser le débat mené à l’échelle mondiale sur la migration et le http://www.news.admin.ch/message/index.html?lang=fr&msg-id=41127 développement, d’autre part, à sensibiliser les participants à la diversité de la problématique.

La conférence, qui s'est déroulée sur trois jours, a eu pour titre « Markets for Migration and Development (M4MD) ». Elle a été organisée sous les auspices des gouvernements de la Suisse et du Sri Lanka par l'Office fédéral des migrations (ODM) en coopération avec le World Trade Institute de l'Université de Berne (WTI) et le réseau de Business for Social Responsibility. Monsieur Eduard Gnesa, ambassadeur extraordinaire chargé de la collaboration internationale en matière de migrations, et Monsieur Nissanka M. Wijeratne, secrétaire d'Etat, en ont assuré la présidence respectivement pour la Suisse et le Sri Lanka. Cette réunion d'experts a vu la participation de représentants de haut rang du monde de l'économie, de la politique et des sciences, de même que de la Fédération syndicale internationale.

Les débats animés et en partie contradictoires ont mis au jour la complexité des interfaces entre les politiques en matière de commerce, de migration et de développement. Mais ils en ont aussi fait apparaître les aspects positifs dès lors que ces politiques sont développées et mises en œuvre de manière cohérente. Une des priorités thématiques a porté sur la manière d'associer les partenaires sociaux à la planification et au développement des politiques migratoires nationales, soit un domaine dans lequel la Suisse jouit d'une solide expérience. Les participants ont été unanimes à considérer que les contacts directs entre les milieux économiques, scientifiques, politiques et gouvernementaux favorisaient de façon significative la compréhension commune des défis et des synergies. Si les discussions ont eu lieu en huis clos, une table ronde publique a été consacrée à la question de savoir dans quelle mesure les migrants pouvaient contribuer au développement de leur pays de provenance en tant qu'entrepreneurs.

Les principaux résultats de la réunion d'experts qui s'est tenue à Berne seront réexaminés avec ceux des autres conférences thématiques qui ont au lieu à travers le monde, lors du débat final du Forum mondial sur la migration et le développement, qui sera organisé début décembre 2011, à Genève, par le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) en étroite collaboration avec l'ODM. En effet, le Forum mondial est un processus auquel l'ODM et le DFAE (Division politique IV et Direction du développement et de la coopération) sont associés. En outre, le WTI compte publier un ouvrage qui regroupera les contributions des intervenants scientifiques à la conférence. Pour de plus amples informations, nous vous renvoyons aux sites www.gfmd.org et www.wti.org.

15.09.2011

Source : Confédération Suisse

Un focus sur le 7e art marocain proposé lors de la 20e édition de la Quinzaine du cinéma francophone de Paris prévue du 5 au 15 octobre…Suite

Dans l’ensemble, les élèves issus de l’immigration sont de condition modeste, ce qui contribue a expliquer leur désavantage de performance. Ces élèves sont face a de grands défis en compréhension de l’écrit et a d’autres égards en rapport avec leur scolarité. Dans l’ensemble, leur niveau de performance est moins élevé, meme apres contrôle de leur milieu socio-économique.

Toutefois, les écarts de performance varient énormément, et dans certains pays, les élèves issus  de l’immigration font jeu égal avec les élèves autochtones. En dépit de la forte corrélation entre …Consulter le rapport

Dans l’ensemble, les élèves issus de l’immigration sont de condition modeste, ce qui contribue a expliquer leur désavantage de performance. Ces élèves sont face a de grands défis en compréhension de l’écrit et a d’autres égards en rapport avec leur scolarité. Dans l’ensemble, leur niveau de performance est moins élevé, meme apres contrôle de leur milieu socio-économique.

Toutefois, les écarts de performance varient énormément, et dans certains pays, les élèves issus  de l’immigration font jeu égal avec les élèves autochtones. En dépit de la forte corrélation entre …Consulter le rapport

Un taux de 20 % des 143 100 immigrés vivant en région Centre en France sont au chômage, contre 9 % de la population non immigrée de ce territoire, indique mercredi une étude "L'insertion des immigrés à l'épreuve de la précarité en région Centre" de l'Insee Centre.

Ce taux atteint 40 % pour les immigrés venant de pays hors de l'Union européenne.

Ainsi, ceux d'origine turque et algérienne sont 3,5 fois plus souvent au chômage que les non-immigrés. Cet écart entre taux de chômage des immigrés et des non-immigrés est plus élevé en région Centre que la moyenne nationale.

Même avec un diplôme de l'enseignement supérieur, les immigrés ont un taux de chômage trois fois plus élevé que les autres actifs de même niveau de qualification.

Une situation qui s'explique par le type de diplôme de l'enseignement supérieur, mais aussi du fait des réseaux personnels, de l'interdiction de certains emplois aux étrangers et les discriminations qui persistent soulignent l'étude.

Ainsi, parmi les 30-59 ans, les immigrés actifs sont presque trois fois plus nombreux que les non-immigrés à ne détenir aucun diplôme (33 % contre 12%).

La part des titulaires d'un diplôme universitaire est plus proche de celle des non-immigrés (19 % contre 24 %).

Les jeunes actifs immigrés de 15 à 24 ans sont en situation de précarité sur le marché du travail : un sur trois est au chômage contre un sur cinq pour les non-immigrés, indique encore la même étude.

Les femmes immigrées sont particulièrement affectées par le chômage, avec un taux de près de 9 points supérieur aux hommes. Cet écart est presque quatre fois supérieur au constat relatif aux non-immigrés.

L'écart des taux de chômage entre hommes et femmes immigrés diminue avec l'âge. Entre 15 et 24 ans la différence est la plus importante : 43 % d'entre elles sont au chômage, soit 15 points de plus que les hommes.

Les niveaux de formation des hommes et des femmes immigrés sont proches. Comme pour les non-immigrées la part des femmes immigrées titulaires d'un diplôme universitaire est supérieure à celle des hommes immigrés mais encore largement inférieure aux femmes non-immigrées (20 % contre 28 %).

L'étude souligne également que lorsqu'ils ont un emploi, les immigrés occupent moins souvent des postes de cadres et de professions intermédiaires que le reste de la population (23 % contre 35 %).

La part des ouvriers immigrés est de 10 points supérieure à la moyenne observée en métropole. Ils sont aussi moins fréquemment cadres (4 points de moins que la moyenne nationale). Quand ils sont ouvriers, les immigrés occupent dans 46 % des cas des postes non qualifiés, contre 38 % pour les non-immigrés.

Les hommes immigrés sont le plus souvent ouvriers (58 %). Les femmes ouvrières immigrées sont surreprésentées (26 % contre 13 % pour les autres actives).

Les immigrés occupent plus fréquemment un emploi précaire : 11,7 % des immigrés salariés ont un emploi à durée déterminée, soit 4,3 points de plus que les non-immigrés.

Les femmes immigrées occupent plus souvent que les autres actives des emplois à temps partiel (35 % contre 26 %).

14/9/2011

Source : APS

Le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) organise, vendredi à Nador, une rencontre autour du thème "Musée du Rif : rôle de la société civile", et ce dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations de l'Instance Equité et Réconciliation (IER) en matière d'archives, d'Histoire et de mémoire.

Cette rencontre, qui s'inscrit en droite ligne des recommandations du colloque scientifique "Patrimoine culturel du Rif, quelle muséographie?", organisé par le CNDH à Al-Hoceima, a pour objectifs de rappeler le processus de création du musée du Rif, d'échanger les points de vue avec les associations de la région et de déterminer leur degré d'implication dans ce projet, indique un communiqué du Conseil.

Outre les représentants du Conseil, une vingtaine dŒassociations dŒAl Hoceima, Nador et du nord du pays prendront part à cette conférence, qui sera présidée par M. Driss El Yazami, président du Conseil.

En marge du colloque scientifique international sur "le patrimoine culturel du Rif : quelle muséographie?" qui s'est tenu les 15 et 16 juillet à Al Hoceima, une convention de partenariat pour la création du musée du Rif, avait été signée entre le CNDH, le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), le conseil communal d'Al-Hoceima et la région de Taza Taounat Al-Hoceima.
L'objectif de ce musée est de faire connaître la mémoire historique, notamment celle du temps présent, et ce aussi bien au niveau local, régional que national, promouvoir le dialogue culturel et le dialogue des civilisations, l'échange des mémoires, le développement environnemental, le tourisme culturel ainsi que la création et le développement de métiers culturels en relation avec les activités muséographiques.

14/09/11

Source : MAP

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) organise, les 17 et 18 courant à Saïdia, la première rencontre internationale des ONG issues des migrations marocaines sous le thème "Les migrants, acteurs et partenaires du développement".

Cette rencontre, organisée avec le concours de l'agence de l'oriental et de plusieurs associations de migrants marocains, vise à "établir un état des lieux des actions de développement des ONG de migrants", indique mercredi un communiqué du CCME.

Elle a également pour objectifs d'examiner les politiques publiques en matière de migration et développement et de faire des propositions, le cas échéant, aux décideurs politiques, aux acteurs de la société civile et aux collectivités locales dans "le but d'un renforcement des liens entre politiques migratoires et développement", ajoute le communiqué.

Cette rencontre, qui réunira plus de 100 ONG et associations de développements, connaîtra un débat qui s'articulera autour de problématiques liées aux "politiques publiques internationales en matière de migration et développement", "les apports et limites et la coopération décentralisée" et "les migrants marocains acteurs de développement: champs d'action, dynamiques et contraintes".

14/09/11

Source : MAP

Les ministres allemand et espagnol de l'Intérieur se sont prononcés mardi contre un encadrement par Bruxelles

"Les Etats membres portent la responsabilité politique du maintien de l'ordre public et de la protection de la sécurité intérieure", assurent Claude Guéant, Hans-Peter Friedrich et Antonio Camacho dans une déclaration commune, en réponse à la proposition de Bruxelles d'encadrer strictement la réintroduction de contrôles aux frontières.

Le ministre allemand avait déjà déclaré son opposition aux propositions de la Commission européenne, affirmant que l'Allemagne ne se laisserait pas dicter par Bruxelles la mise en place de contrôles.

Dans une proposition, qui devait être initialement présentée ce mardi mais a été reportée à vendredi, la Commission européenne souhaite encadrer le rétablissement éventuel de contrôles aux frontières nationales de l'espace Schengen, en cas d'immigration massive notamment.

Le débat avait été relancé au printemps après la réintroduction par la France de certains contrôles ciblés à sa frontière avec l'Italie pour stopper un afflux de migrants tunisiens.

Actuellement, les accords de Schengen permettent de rétablir des contrôles aux frontières nationales en cas d'attentat ou de gros événement comme un sommet ou une rencontre sportive.

A l'avenir, les pays devraient faire une demande à la Commission et la justifier, selon la proposition à l'étude. Cette requête serait ensuite soumise à l'approbation à la majorité qualifiée, plus difficile à obtenir que la majorité simple, des Etats de l'UE.

13/9/2011

Source : France2

Le Salon de l'Immobilier Marocain en Europe (Simmeurope) aura lieu à Genève du 25 au 27 Novembre 2011 au Palais des Congrès Palexpo. Cette édition intervient après celles organisées en 2009 à Lyon et à Montpellier où vit une importante communauté d'origine marocaine.

Plus de 90.000 visiteurs avaient visité les Salon de Lyon et de Montpellier à en croire le site Internet de Simmeurope.

“Le choix de Genève s'explique, par son statut de capitale mondiale des affaires. Ajouté à cela Genève est une ville frontalière avec la France où vivent 150.000 MRE dont le niveau de vie a augmenté de 30%. Lors de ce salon, l'ensemble des catégories du haut standing au social seront présentées”, a confié, Abdellatif Essadki directeur de Simmeurope, dans une déclaration à aufait.

Un Salon de proximité

Abdellatif Essadki se dit convaincu que des niches et des marchés à l'international restent à exploiter et c'est la raison pour laquelle les salons qu'organise Simmeurope se veulent d'abord des manifestations de proximité: “Il faut que les promoteurs immobiliers marocains comprennent qu’il y a encore des marchés à exploiter et que la communauté marocaine est en attente d'un salon de proximité. Le marché de immobilier marocain est toujours attractif” affirme t-il.

Un forum à Genève sur l'investissement au Maroc

“Afin d'accompagner l’ouverture du Maroc sur l'international, nous avons pensé à l'organisation, simultanément avec le Salon de l'immobilier, d'un forum sur l'investissement multisectoriel, qui se déroulera du 25 au 27 novembre au Palais des Congre?s de Gene?ve”, explique Abdellatif Essadki.

Ce dernier nous a précisé être sur le point de finaliser une convention de partenariat avec un groupe bancaire helvétique dont il a préféré taire le nom, avant la conclusion finale de ce projet de partenariat.

15/9/2011, Samir Benmalek

Source : Aufait

À la veille de l'interdiction de prier dans les rues, le ministre de l'Intérieur, ministre des Cultes, Claude Guéant, explique pourquoi il n'entend pas céder sur ce point.

LE FIGARO. - La prière dans la rue doit cesser demain. À la veille de cette date butoir, peut-on dresser un état des lieux de cette pratique en France ?

Claude GUÉANT . - Trois villes sont touchées par ce phénomène. Outre Paris, où plus d'un millier de personnes occupent les rues Myrha et Polonceau, lors de l'office du vendredi, le problème persiste à Marseille autour de deux mosquées et à Nice où la tentation d'occuper l'espace public existe encore en dépit de l'organisation de transport des fidèles en autocar vers une autre mosquée. Ma vigilance sera sans faille pour que la loi soit appliquée. Prier dans la rue n'est pas digne d'une pratique religieuse et contrevient au principe de laïcité.

Au cas où ces fidèles n'observent pas cette interdiction, aurez-vous recours à la force publique ?

J'ai voulu que cette affaire soit conduite dans la concertation plutôt que par le recours à la force publique. Dès ma prise de fonctions, j'ai indiqué que la prière dans la rue devait cesser car elle heurte la sensibilité de nombre de nos compatriotes, choqués par l'occupation de l'espace public par une pratique religieuse. Cela n'est pas conforme au principe de laïcité qui nous régit. Tous les responsables du culte musulman en sont d'ailleurs convaincus.

Le dossier le plus sensible est celui du quartier de la Goutte d'Or, à Paris. Avez-vous enfin trouvé un accord avec les associations cultuelles ?

Tout à fait, une convention a été signée mercredi soir. Au terme de plusieurs semaines de négociations, nous avons trouvé une solution pour que les fidèles qui priaient rues Myrha et Polonceau pratiquent désormais leur culte dans des locaux disponibles et situés à proximité. Ils offrent une surface de 2000 m². Les responsables du culte musulman et ceux des deux mosquées de la Goutte d'Or, qui se sont constitués en association cultuelle, ont convenu qu'ils pouvaient pratiquer leur religion sur ce site qui appartient à l'État. Ce dernier sera loué 30.000 euros par an, selon le prix fixé par l'administration, pour un bail de trois ans qui s'achèvera en 2014. Les fidèles n'auront plus intérêt à prier dans la rue, car il n'y aura plus de culte à l'intérieur des mosquées du quartier pendant les premières semaines.

Et si certains persistent à pratiquer dans la rue le vendredi ?

Je le répète, j'avais dit que la pratique des prières dans la rue devait cesser et elle cessera à la date prévue. Nous pourrions aller jusqu'à l'emploi de la force si nécessaire, mais c'est une hypothèse que j'écarte car le dialogue qui a été conduit porte ses fruits. Le service de la grande prière de vendredi aura donc lieu dans les locaux de l'ancienne caserne et nulle part ailleurs. Cette affaire est résolue.

Mais l'interdiction est-elle vraiment applicable, compte tenu du grand nombre de manifestations et processions religieuses de toute confession ?

Il y a un droit à l'expression publique de la religion en France. Toute manifestation sur la voie publique doit faire l'objet d'une déclaration préalable et peut être interdite si elle est susceptible de porter atteinte à l'ordre public. En revanche, les manifestations de caractère traditionnel sont reconnues par la jurisprudence administrative comme ayant un droit à perdurer. Mais là, nous avons un problème supplémentaire à traiter, qui est celui de l'interprétation que certains se font du principe de laïcité. J'ai observé dans les mois qui se sont écoulés que deux personnalités socialistes avaient pris position sur le sujet. Le maire de Nantes, Jean-Marc Ayrault, qui n'est autre que le président du groupe PS à l'Assemblée nationale, avait failli interdire dans sa ville un rassemblement œcuménique à l'occasion de Pâques pourtant traditionnel organisé par diverses églises chrétiennes. Le maire socialiste du XVIIIe arrondissement de Paris, Daniel Vaillant, a, quant à lui, déclaré que les prières de rue ne le dérangeaient pas. Je suis certain que cela dérange beaucoup de nos compatriotes. Ils n'ont rien contre telle ou telle religion, mais que l'espace public soit ainsi approprié n'est pas conforme au principe de laïcité auquel ils sont très attachés.

Croyez-vous qu'il y ait assez de mosquées en France ?

Ce n'est pas à moi de répondre à cette question, mais plutôt aux musulmans de France et notamment le Conseil français du culte musulman (CFCM). J'observe, pour ma part, que la France compte 2 000 mosquées et salles de prière. En dix ans, il s'en est créé un millier. Et nous avons connaissance aujourd'hui d'à peu près 200 projets. J'ajoute d'ailleurs qu'il y a un projet dans le XVIIIe arrondissement de Paris. Ce qui fait que la solution conclue aujourd'hui ne sera que transitoire.

Mais l'État doit-il inciter, favoriser ou ignorer la création de lieux de culte ?

La loi est claire : l'État ne peut apporter de contribution à la construction de mosquées ou d'églises, pas plus que les collectivités locales. Ce sont des affaires du culte, donc des fidèles. Il n'y a pas de contribution publique à la réalisation d'un édifice du culte.

Vous vous posez en garant de la cohésion nationale. Craignez-vous une montée du communautarisme ?

Si je plaide vigoureusement et sans relâche pour l'unité nationale, c'est que je crains que, si nous ne faisons pas ce qu'il faut, il y ait une montée des communautarismes. Et cela, je le redouterais beaucoup pour mon pays. D'ailleurs, j'observe que dans nombre de pays ce refus des communautarismes est en train de s'imposer. Il est important que notre pays reste un pays très unitaire, complètement attaché et fidèle à un certain nombre de valeurs et de principes, à une façon de vivre. C'est la raison pour laquelle, j'agis pour maîtriser les flux migratoires et pour favoriser une meilleure intégration des étrangers que nous accueillons en France.

Le ministre s'inquiète d'un risque de repli communautaire

Claude Guéant le dit au Figaro concernant les étrangers voulant intégrer la communauté nationale : «Je compte être plus exigeant sur leur connaissance de la langue française.»

Le ministre de l'Intérieur ajoute : «Les personnes qui arrivent chez nous sans un minimum de maîtrise de notre langue risquent la marginalisation au sein de la société. Celle-ci peut conduire à l'isolement d'une communauté. Ce qui est inquiétant, car les personnes qui y vivent sont bien souvent à l'écart de la communauté nationale.» Selon lui, «leurs enfants, malheureusement, ont des difficultés à s'intégrer, parce qu'ils vivent dans une autre culture, bien qu'ils aillent à l'école.» Le ministre conclut par cette mise en garde : «Il est essentiel que la France demeure un pays uni. C'est, je crois, le vœu profond de nos compatriotes.»

Les motifs des refus

Claude Guéant veut visiblement éviter que se constituent des sortes de ghettos communautaires. «C'est le sens de son action» , dit-on dans son entourage. Mais l'hôte de Beauvau n'a pas souhaité désigner ces zones de repli identitaire, soucieux de ne pas stigmatiser tel ou tel quartier, telle ou telle communauté.

La loi du 16 juin 2011 relative à l'immigration, à l'intégration et à la nationalité est censée garantir une politique plus rigoureuse en matière d'immigration. Sans attendre, le 24 août dernier, le ministre de l'Intérieur a adressé à ses préfets une première circulaire «relative au contrôle de la condition d'assimilation dans les procédures d'acquisition de la nationalité française».

«Assimilation» : le mot avait disparu du vocabulaire politique depuis les années Pasqua. «Il signifie simplement que les demandeurs étrangers doivent se fondre dans le creuset républicain», explique un préfet.

La circulaire Guéant expose les motifs de refus de nationalité par les préfectures : le manque de «loyalisme» vis-à-vis du fisc, des organismes sociaux, la fraude répétée, en somme, mais aussi le prosélytisme contraire aux valeurs de la République, la polygamie, la violence et l'attitude discriminatoire envers les femmes.

L'évaluation de la maîtrise de la langue fera bientôt l'objet d'un décret. Mais, d'ores et déjà, il est acquis que celui qui veut devenir français devra avoir «un niveau équivalent à celui de la fin de scolarité obligatoire», prévient le ministre. En clair : celui d'un Français de 16 ans.

14/9/2011,  Jean-Marc Leclerc, Christophe Cornevin, Arnauld Dingreville

Source : Le Figaro

Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, veut augmenter le nombre de retours aidés des sans-papiers dans leur pays afin de parvenir à son objectif de 30.000 reconduites à la frontière

Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, veut augmenter le nombre de retours aidés des sans-papiers dans leur pays afin de parvenir à son objectif de...

Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, veut augmenter le nombre de retours aidés des sans-papiers dans leur pays afin de parvenir à son objectif de 30.000 reconduites à la frontière, selon une note obtenue par France Terre d'Asile (FTA) consultée mardi par l'AFP.

"Vous veillerez, les prochains mois de l'année 2011, à ce que ce dispositif soit mieux utilisé afin d'atteindre le nouvel objectif de 30.000 mesures d'éloignement", écrit M. Guéant au directeur général de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII).

"Je souhaite que du 10 octobre au 10 novembre des démarches systématiques de proposition des aides au retour aux personnes déboutées du droit d'asile soient mises en oeuvre dans chaque CADA (centre d'accueil des demandeurs d'asile) sur le territoire national", ajoute le ministre dans ce document daté du 1er septembre.

Selon lui, "les aides au retour sont un facteur décisif de réussite de la politique d'éloignements, en ce qu'elles permettent de mettre en oeuvre des retours volontaires".

M. Guéant demande à l'OFII de rendre compte "régulièrement" de "l'effet de ce plan sur l'augmentation du nombre de retours aidés".

Les aides au retour ont été instaurées en 2007 par Nicolas Sarkozy lorsqu'il était ministre de l'Intérieur.

Le dispositif comprend l'Aide au Retour humanitaire (ARH) accordée aux Roms (billet de transport, 300 euros par adulte et 100 euros par enfant mineur), l'Aide au Retour volontaire (ARV) accordée aux étrangers hors UE (billet de transport, 3.500 euros pour un couple marié, 2.000 euros pour un adulte seul, 1.000 euros par enfant mineur jusqu'au troisième et 500 euros pour les enfants mineurs suivants) et l'aide à l'insertion (AI, jusqu'a 7.000 euros pour la création d'une activité économique).

Alors qu'en début d'année, l'objectif fixé par son prédécesseur Brice Hortefeux était de 28.000 reconduites à la frontière, M. Guéant a décidé de le porter à 30.000, ce qui serait, selon lui, le "meilleur résultat historiquement enregistré" par la France.

13.09.2011 , Patrick Kovarik

Source : Public Sénat/AFP

 Jusqu’à 1500 mineurs non accompagnés arrivent en Suisse chaque année. Joël Konan propose des pistes pour faciliter leur intégration

Joël Konan est quotidiennement confronté au problème au sein de l’internat pour adolescents garçons Home-Chez-Nous, au Mont-sur-Lausanne. C’est donc naturellement que cet éducateur a choisi l’intégration des mineurs étrangers non accompagnés (MNA) – des jeunes migrants en provenance essentiellement d’Afrique et d’ex-Yougoslavie – comme sujet de mémoire de fin d’études. Son travail vient de sortir sous la forme d’un livre. «J’ai été confronté à la réalité de leur accueil, sans que l’équipe n’y soit préparée. J’ai voulu faire connaître ce sujet et donner des pistes de réflexion, notamment pour mieux déceler les problèmes des jeunes.» Ainsi, aider le jeune migrant à récapituler son histoire s’avère primordial.

Les différences de valeurs entre la personne migrante et les autochtones sont aussi souvent sources d’incompréhension et de conflits. «En Afrique, détourner les yeux face à un adulte est un signe de respect, alors qu’en Suisse, cette attitude sera mal perçue», donne en exemple l’Ivoirien d’origine. En prolongement de son ouvrage, il prévoit de publier un manuel à l’intention des professionnels, pour rapprocher les diverses cultures.

Le problème de l’incompréhension est particulièrement sensible en Suisse, troisième pays accueillant le plus de MNA en Europe. Ces jeunes migrants sont souvent poussés à l’exode par les guerres ou la pauvreté. «La migration rend la période de l’adolescence plus difficile pour ces jeunes isolés, constate l’éducateur. Un sentiment d’injustice, d’incompréhension ou de haine peut provoquer un comportement agressif, voire violent.»

Déstabilisés, ces migrants subissent encore des pressions importantes. Beaucoup tentent leur chance en Suisse pour avoir une bonne formation et pouvoir aider financièrement les leurs. «Si ces «mandatés» n’accomplissent pas leur mission, ils se sentent responsables du malheur de la famille. En cas d’échec, leur souffrance peut les mener jusqu’au suicide.» Face à cette situation, les accompagnants donnent à cette population déracinée une forme d’éducation pour mieux se comporter et vivre dans le respect de l’autre. «Un jeune m’a beaucoup touché en déclarant qu’il avait découvert les Européens autrement que l’image véhiculée chez lui et qu’il nous considérait comme sa famille.»

Mineurs étrangers, leur laborieuse intégration de Joël Konan. Editions Bénévent, 2011.

13/9/2011

Source : 24 Heures

Le plan de lutte contre la délinquance roumaine pourrait être contesté devant les institutions européennes. La France fait déjà face à trois procédures et a été condamnée deux fois.

Le plan de lutte contre la délinquance roumaine qui prévoit la possibilité d'expulser des jeunes roumains et de les remettre aux autorités de protection de l'enfance roumaine pourrait conduire à l'ouverture de nouvelles procédures européennes contre la France. La Convention internationale des droits de l'enfant comme le droit français stipulent, en effet, qu'un mineur doit être protégé et en peut être reconduit à la frontière ou renvoyé dans son pays d'origine. L'association "Hors la Rue", de soutien aux mineurs étrangers en difficulté, rappelle ainsi qu'un accord entre la France et la Roumanie de rapatriement des mineurs "avait été censuré par le conseil constitutionnel le 4 novembre 2010".

Si le ministre de l'Intérieur mettait sa menace à exécution, il risquerait donc d'avoir à affronter une plainte déposée par des associations devant le Comité européen des Droits Sociaux qui a déjà lancé trois procédures contre la France. La première procédure, déposée par le Centre sur les droits au logement et les expulsions (COHRE) date du 15 novembre 2010. Elle porte sur d'éventuelles discriminations contre les Roms. La décision sur le bien fondé de cette plainte devrait être disponible cet automne.

La deuxième procédure a été lancée par le Forum Européen des Roms et des Gens du Voyage le 28 janvier 2011. Cette association estime que la France contreviendrait à la Charte sociale européenne en procédant à des expulsions massives et forcées de Roms depuis 2007.

La troisième réclamation en cours contre la France a été présentée par Médecins du Monde International le 19 avril 2011. L'organisation plaignante estime que les politiques publiques menées en France conduiraient à une "discrimination indirecte" envers la communauté Rom. Ce qui contrevient à l'article E de la Charte Sociale Européenne.

Si la France devait être condamnée dans ces trois dossiers, ces décisions feraient suite à deux sanctions déjà prononcées contre la France sur les mêmes dossiers concernant les roms et gens du voyage en 2007 et 2009. Dans les deux cas, le Comité européen des Droits Sociaux considère, encore, que la France ne s'est pas mise en conformité avec les décisions européennes en particulier en ne traitant pas les Roms comme les autres

13/9/2011, Laurent Chabrun

Source : L’Express.fr

Dans le cadre du projet Network Migration in Europe et en partenariat avec l'association Génériques, l'université franco-germano-turque "Migrations et Musées : Education (inter-)culturelle et diversité culturelle" se tiendra à Paris du 15 au 22 septembre.

Cette université d’été offre l'opportunité aux étudiants avancés en Sciences Sociales, Histoire, Sciences de la Culture, Muséologie et Etudes des Migrations d'approfondir leurs connaissances, de rencontrer des professionnels et d'approcher au plus près la manière dont les musées mettent en scène la diversité culturelle. Ils découvriront ainsi le rôle de la muséologie dans l’éducation interculturelle et la manière dont les musées abordent les questions de migrations et de diversité.

Au cours de cette université, les quinze étudiants sélectionnés bénéficieront de plusieurs séminaires portant sur les pratiques et usages en matière de patrimonialisation de l’histoire de l’immigration en France. Ils iront à la rencontre des responsables et conservateurs de plusieurs institutions emblématiques, pionnières sur cette question : le carré musulman du cimetière intercommunal de Bobigny, la Cité Nationale de l'Histoire de l'Immigration (CNHI), l'Institut du Monde Arabe et au Quai Branly.

Cette université d’été est conçue pour favoriser l’échange et la réflexion portant sur les pratiques muséographiques portant sur les migrations en Europe, son volet parisien étant enrichi pour une démarche similaire à Cologne (septembre 2011) et à Istanbul (novembre 2011).

13/9/2011

Source : Générique

Les migrants, acteurs et partenaires du développement. C’est le thème de la prochaine rencontre internationale organisée par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), les 17 et 18 courants à Saïdia. Première du genre, la manifestation réunira une centaine d’ONG et associations de développement issues des migrations marocaines, avec le concours de l'Agence de l'Oriental et de plusieurs associations de migrants marocains. Objectif, établir un état des lieux des actions de développement des ONG de migrants. Pour les organisateurs c’est également l’occasion d'examiner les politiques publiques en matière de migration et développement et de faire des propositions, le cas échéant, aux décideurs politiques, aux acteurs de la société civile et aux collectivités locales dans «le but d'un renforcement des liens entre politiques migratoires et développement». Durant ces deux jours, le débat s’articulera essentiellement autour de la problématique liée aux politiques publiques internationales en matière de migration et développement, ainsi que les apports et limites et la coopération décentralisée. La question des migrants marocains acteurs de développement sera également discutée tant sur le plan économique, social que politique.

14/9/2011

Source : Les Echos

LA Moroko Loko s'exporte sous d'autres cieux. Après avoir conquis le paysage musical underground au Maroc, 5 DJs de la Moroko Loko se produisent à Paris, le 17 septembre, lors de la Techno Parade. Au menu, Amine K, Unes, Driss Skalli, Amnaye ou encore You Shtak. Autant de DJs qui auront la «lourde» tâche de représenter le Royaume…Suite

Le réalisateur Nassim Abassai a remporté le Faucon d'argent pour son film Majid lors de la dernière édition du festival du film arabe de Rotterdam…Suite

Un frisson parcourt la foule alors que la chef du parti populiste danois la traverse et s'adresse individuellement aux sympathisants dans un dernier effort de campagne avant les législatives de jeudi qui s'annoncent décevantes pour cette formation anti-immigration.

Sur la petite place de Slagelse (80 km à l'ouest de Copenhague) une centaine de personnes sont venues assurer leur soutien à Pia Kjaersgaard qui, à 64 ans, dirige le Parti du peuple danois (Dansk Folkeparti, DF).

"Je comprends tout à fait (...) C'est ce que je dis depuis le début", répond-elle après avoir écouté les sourcils froncés un électeur qui se plaint de la réduction des retraites, ou encore après avoir entendu des craintes concernant le chômage.

Plus loin, elle s'agenouille pour parler à un homme cloué dans un fauteuil roulant et qui lui lance avec de grandes difficultés de diction: "vous êtes la meilleure pour le Danemark !"

D'autres tendent le cou pour tenter d'apercevoir cette charismatique grand-mère qui a co-fondé le DF en 1995.

"J'aime Pia !" crie Erkki Trige, 76 ans, en répétant le slogan inscrit sur le pin porté par de nombreux sympathisants réunis sur la place de Slagelse et dont la plupart, comme lui, sont des retraités.

Posant le gobelet de café distribué par les organisateurs de la campagne du DF, M. Trige assure que Pia Kjaersgaard est "de loin la meilleure des responsables politiques du Danemark".

Et s'il vote pour le Parti du peuple danois c'est parce que, après avoir vécu dans des pays arabes pendant trois ans, il dit avoir réalisé "que l'on ne peut pas vivre aux côtés de ces gens-là".

Fort d'un soutien d'environ 12% de l'électorat, le DF est depuis 2001 un allié parlementaire clé du gouvernement minoritaire de centre-droit. C'est sous son influence que le Danemark a adopté l'une des politiques d'immigration les plus restrictives d'Europe.

Les sondages montrent cependant que les Danois s'apprêtent à choisir l'alternance jeudi et à porter au pouvoir l'actuelle opposition de centre-gauche. Celle-ci assure qu'elle réduira fortement l'influence du Parti du peuple danois.

Mais Mme Kjaersgaard se dit "persuadée que le DF s'en sortira bien" jeudi.

"Nous continuerons d'avoir de l'influence", assure-t-elle à l'AFP, estimant que même en cas de victoire de l'opposition, son parti aura toujours les moyens d'imposer ses vues dans certains domaines.

Outre la législation sur l'immigration et le rétablissement -controversé dans le reste de l'Europe- de contrôles douaniers permanents aux frontières du royaume, le DF présente un programme eurosceptique et a tenté de séduire les seniors en leur promettant d'augmenter les retraites et de leur distribuer gratuitement des bombes lacrymogènes d'auto-défense.
Jenette Fagerberg, 30 ans, a séché ses cours à l'école professionnelle pour adultes afin de venir voir Pia Kjaersgaard. Pour elle, le Danemark a besoin d'un changement de gouvernement, mais elle compte sur la nouvelle équipe pour coopérer avec le DF "particulièrement afin de continuer à lutter contre l'immigration".

Dans la foule, tout le monde n'est pourtant pas là pour l'acclamer.

Arborant le badge de mise "J'aime Pia", Fatih Sen, un jeune-homme de 23 ans né au Danemark de parents turcs, demande à Pia Kjaersgaard de poser pour une photo avec lui.

Elle accepte avec joie, mais l'enjoint de parler danois avec ses amis.

Sur le cliché, malgré une bonhomie trompeuse, il apparaît en faisant un signe de défiance qu'il apparente à un doigt d'honneur car, explique-t-il, "je ne les respecte pas", c'est "un parti très raciste".

SLAGELSE (Danemark), 14 sept 2011

Source : AFP

Le Parlement européen a approuvé mardi le principe d'un renforcement des moyens de Frontex, l'Agence européenne chargée de la sécurité des frontières extérieures de l'UE.

Cette structure chargée depuis 2004 de coordonner les opérations entre les Etats membres aux frontières de l'espace Schengen, n'emploie en permanence que de 280 personnes.

La modification de son règlement, approuvée à Strasbourg, ne crée toujours pas un corps de gardes-frontières européens mais marque un pas dans cette direction.

Elle permet à l'agence de constituer des équipes de fonctionnaires fournis par les Etats membres et d'acheter ou de louer les équipements techniques nécessaires à ses interventions.

Frontex, dont les missions ont surtout été requises pour le contrôle de l'immigration, devra également se doter d'un officier aux droits fondamentaux qui devra veiller au respect des règles relatives au droit d'asile et à la détention des personnes interceptées.

L'agence devra créer un "forum consultatif" chargé d'assister son conseil d'administration dans les matières relatives aux droits de l'homme.

Le renforcement des moyens de Frontex figurait au nombre des décisions actées par le Pacte européen sur l'immigration, voulu par la France et adopté en 2008 sous sa présidence.

L'agence, qui doit garantir la sécurité des frontières extérieures de l'espace Schengen, au sein duquel les citoyens de 25 pays, dont 22 membres de l'UE, peuvent circuler librement, a été souvent critiquée pour son manque de moyens.

Elle doit surveiller quelque 42.672 kilomètres de frontières extérieures maritimes et 8.826 kilomètres de frontières terrestres.

La question a revêtu une actualité brûlante avec l'éclatement des révolutions arabes et l'intervention de l'Otan en Libye, début 2011, qui ont jeté des milliers de migrants sur les eaux de la Méditerranée et provoqué la mort par noyage de plusieurs centaines sinon milliers d'entre eux.

Des tensions avaient surgi au printemps dernier entre Rome et Paris quand la France avait décidé de fermer sa frontière avec l'Italie en réaction à l'afflux de migrants originaires d'Afrique du nord.

Les dirigeants européens se sont finalement mis d'accord, en juin, sur une réforme des accords de Schengen visant à mieux contrôler les frontières extérieures du bloc et à permettre un rétablissement des frontières internes dans les situations de crise.

13/09/2011, Gilbert Reilhac

Source : L’Express.fr

L’immigration ne serait-elle qu’un mot dans la bouche des politiques, qui veulent en général la «réduire»; les migrants ne seraient-ils qu’une masse informe qui coule épisodiquement au large de Lampedusa? Trois auteurs de cette rentrée littéraire 2011, dont deux sont des femmes, mettent en scène, chacun à sa façon, l’immigration. Ils nous parlent de la difficulté à vivre dans un pays étranger, de la redoutable plongée dans une autre langue, de la vie dure et souvent décevante des immigrés, de leurs ruses pour s’installer...

« Assommons les pauvres ! »

Shimuna Sinha est une auteure bengalie née à Calcutta, qui vit à Paris et écrit en français. Elle vient de publier «Assommons les pauvres!» (l’Olivier), un roman où la narratrice, elle-même immigrée indienne, occupe un emploi d’interprète: elle doit traduire aux autorités les récits des demandeurs d’asile.

« Je faisais ce travail car j’aimais la gymnastique des langues. Je parlais deux fois plus que quiconque. L’officier parlait sa langue, la langue du pays d’accueil, la langue des bureaux vitrés. Le requérant parlait sa lange de suppliant, la langue des clandestins, la langue du ghetto. La langue étrangère fondait dans ma bouche, laissait son arôme. Lorsque je les prononçais, les mots de ma langue maternelle tournaient maladroitement dans ma bouche, faisaient écho dans ma tête, me martelaient la cervelle comme les fausses notes d’un piano boiteux.»

Ici tout est histoire de mots, de mots mensongers – car la plupart des histoires sont inventées de toutes pièces, vendues par les passeurs en même temps que le voyage. Des histoires qui parfois conduisent à des dialogues comme celui où, interrogeant un homme qui se déclare chrétien, elle lui demande qui a rendu visite à Jésus lorsqu’il est né, et l’entend répondre: «J’avais beaucoup de problèmes, j’étais très occupé, les terroristes me menaçaient... J’ai pas vu qui est venu voir Jésus...»

On sent monter en elle une haine de ces «requérants» toujours plus nombreux:

« Des pays entiers s’effondrent dans l’eau, c’est l’avenir qui sombre. Et toujours des troupeaux d’hommes montent vers le nord. Avec leurs mensonges, leur mesquinerie, leur obstination maladroite, leurs rêves tristes comme des chiffons.»

Un soir, agressée dans le RER par un de ces hommes, elle l’assomme à coups de bouteille. C’est du fond d’une cellule, interrogée par un monsieur K., qu’elle évoque ses journées de travail, sa lassitude, son amour pour une blonde officier de police, Lucia... Un roman ambigu comme les sentiments de la narratrice, un roman où les immigrés ne sont ni des bons ni des méchants, mais de pauvres hères qui n’ont pas le droit de dire qu’ils fuient simplement la misère.

«Je ne suis pas celle que je suis» (ni à Téhéran ni à Paris)

Chahdortt Djavann écrit elle aussi en français et a commencé à publier en 2002. Mais c’est en 2003 que son pamphlet contre le port du voile, «Bas les voiles !», va faire connaître cette Iranienne. Dans son nouveau roman-psychanalyse, «Je ne suis pas celle que je suis», elle raconte l’histoire de Donya, jeune Iranienne, qui étouffe dans l’Iran des mollahs, puis réussit à partir et à s’installer en France. Comme l’auteure, qui a mis beaucoup d’elle-même dans ce personnage entier, insoumis, épris de liberté, comme elle l’explique elle-même dans l’épilogue:

« Tu es en France, c’est fini, l’Iran, Téhéran... Des dizaines de millions de gens rêvent de venir à Paris, d’y vivre, et toi qu’est-ce que tu fais? Tu veux mourir, tu ne penses qu’à te donner la mort. Pourquoi alors es-tu venue ici ?»

Car c’est une chose de réussir à émigrer et une autre de vivre dans un pays étranger, même si c’est celui dont on a toujours rêvé. La réalité éteint bien vite les espérances:

« L’éventail des choix qui s’offrent à un immigré désargenté est bien limité. Au mieux, il s’agit d’un studio, équipé d’une salle de douche, d’un WC, d’un placard et d’une kitchenette dans un immeuble en béton avec un ascenseur souvent en panne, dans une banlieue regorgeant d’immigrés pauvres venus des quatre coins du tiers-monde; ou alors d’une chambre de bonne, sans WC, sans douche et sans kitchenette, dans un immeuble parisien, accès par l’escalier de service. Rien d’autre au menu. Rien de tout ce dont on rêve lorsqu’on abandonne pays, famille et amis pour s’aventurer vers une vie française. Rien d’une vie en rose...»

Le texte, découpé en courts chapitres, est un va-et-vient entre séances de psychanalyse et souvenirs iraniens... Sa vie n’a rien d’idyllique: tout l’argent gagné avec son travail de garde d’enfant passe dans les séances, dont elle a pourtant négocié le prix, où elle laisse intervenir toutes ses personnalités, au point de donner le tournis à son psy mutique.

« J’ai eu beau changer de vie, de pays, de langue... mon destin ne change pas...»

Elle tente surtout de s’approprier cette langue française qui parfois lui échappe, et se plonge le soir dans la lecture du Robert: «Elle entreprit de le lire d’un bout à l’autre. Elle quittait sa chambre pour habiter le dictionnaire.»

Comment a-t-elle pu fuir l’Iran? Quelles aventures a-t-elle encore vécues avant de débarquer en France? Nous le saurons dans le prochain volume. Mais gageons que Donya deviendra écrivain.

« Mondial Nomade », ou l’inversion des courants migratoires

Dans « Mondial Nomade », Philippe Pollet-Villard, originaire de Haute-Savoie, imagine un monde où les courants migratoires se sont inversés: les ouvriers européens ont été poussés à émigrer dans le cadre du «Grand Renflouement national». Le héros de ce roman d’anticipation, Jean-Charles Rem, a fait fortune sur le dos de ces malheureux, ouvrant des garde-meubles géants pour stocker leur «mobilier résiduel». Beaucoup sont partis en Inde, où les grandes firmes automobiles se sont implantées, créant même des villes portant leur nom. A l’heure de la retraite, Jean-Charles Rem, ayant découvert une vieille photo coincée dans le tiroir de son bureau, décide de partir dans ce pays, où jeune homme il a voyagé. A son arrivée le vélo-taxi qui le prend en charge est un de ces immigrés français:

« Rem en avait conclu qu’il devait faire partie de cette vague des tout premiers ouvriers migrants auxquels le géant automobile alors installé dans les Yvelines avait proposé un emploi asiatique pour un cinquième de leur salaire. Après des mois de négociation, les employés n’avaient eu d’autre choix que d’accepter la proposition de l’entreprise nationalisée.»

Au fil du temps et des nouvelles délocalisations, ces migrants européens se sont regroupés dans certains quartiers, où ils vivent d’activités plus ou moins licites:

«Le grand marché aux voleurs du quartier français de New Delhi faisait partie des sites fortement déconseillés par les guides du monde entier. On y croisait malgré tout quelques voyageurs en escale se promenant seul ou en famille, leurs appareils photos offrant à certains pickpockets une ultime occasion de ternir encore la déjà très pitoyable réputation de ce quartier. Les quelques rares policiers indiens, aux premières loges, ne bougeaient pas.»

On le voit, Pollet-Villard n’est pas sérieux. Quoique.

13/9/2911, Sylvie Prioul

Source : Le Nouvel Observateur

La droite populiste anti-immigration est le grand perdant des élections locales en Norvège, un scrutin finalement peu influencé par les attaques sanglantes du 22 juillet, selon les politologues.

Formation anti-immigration dont le tueur Anders Behring Breivik a un temps été membre, le parti du Progrès (FrP) chute de 6 points par rapport aux précédentes municipales de 2007, ressortant à 11,4%, selon les résultats quasi définitifs publiés mardi par le gouvernement.

A contrario, conservateurs et travaillistes sont les grands vainqueurs de ces élections marquées par ailleurs par une participation modeste, loin de la mobilisation massive que les responsables politiques avaient unanimement appelée de leurs voeux au lendemain des attaques.

"Après la tragédie nationale de cet été, on avait fait de ce scrutin une sorte de référendum sur notre démocratie qui devait se traduire par une forte mobilisation des électeurs", a estimé Harald Stanghelle, commentateur politique du journal de référence Aftenposten.
"Cela n'a pas été le cas. Je suis surpris et triste", a-t-il dit à l'AFP.

Le taux de participation s'élève à 62,6%, à peine mieux qu'il y a quatre ans (61,7%).

Certains y voient au contraire le signe que la démocratie norvégienne ne s'est laissé influencer, ni dans un sens ni dans l'autre, par la tuerie d'Utoeya.

"En définitive, il est heureux qu'un tueur d'enfants sans scrupules ait aussi peu d'effets sur le paysage politique", a commenté Tore Gjerstad, correspondant politique du journal économique Dagens Naerinsgliv.

Pour beaucoup, ces élections municipales et régionales avaient valeur de test après le massacre perpétré par Anders Behring Breivik, qui a reconnu être l'auteur d'un attentat à la bombe contre le siège du gouvernement puis d'une fusillade ciblant des centaines de jeunes travaillistes sur l'île d'Utoeya.

L'extrémiste de 32 ans a motivé ces attaques, qui ont fait au total 77 morts --essentiellement des jeunes--, par son rejet de la démocratie qui fait, selon lui, le nid de la société multiculturelle qu'il abhorre.

Selon les politologues, le recul du FrP, enclenché dès avant l'été, n'est pas directement imputable aux liens passés entre le parti et Behring Breivik, dont la formation s'est démarquée.

Le FrP a été secoué en début d'année par un scandale sexuel maladroitement géré par la direction, selon les commentateurs, puis il a dû mettre une sourdine à son discours anti-immigration lors d'une campagne électorale un peu particulière et écourtée pour cause de deuil national après les attaques.

Comparé à son résultat record enregistré aux législatives de 2009, le score du FrP a même été réduit de moitié.
Ce revers "s'explique en grande partie par le fait qu'on a eu une année extrêmement difficile où l'on n'a pas eu beaucoup d'occasions d'exposer notre politique", a commenté la présidente du parti, Siv Jensen, au journal VG.

Grand vainqueur du scrutin, le parti conservateur fait un bond de 8,7 points, à 28,0%, et devrait pouvoir garder son emprise sur la plupart des grandes villes norvégiennes, dont Oslo.

Principale cible des attaques, le parti travailliste du Premier ministre Jens Stoltenberg enregistre aussi une progression de 1,9 point, à 31,6%, une hausse modeste mais qui tranche avec le revers annoncé par les sondages avant les attaques.

Ce résultat est néanmoins nettement inférieur aux espoirs nés de l'élan de sympathie pour les travaillistes juste après la tuerie d'Utoeya.
Là aussi, "+l'effet 22 juillet+ que beaucoup attendaient ne s'est pas vraiment matérialisé", a noté Bernt Aardal, politologue à l'université d'Oslo.

"Finalement, cette élection marque largement un retour à la normale sur le plan politique", a-t-il estimé.

13/9/2011, Le Parisien/AFP

En Alabama, des évêques catholiques et protestants ont bloqué, provisoirement, une loi anti-immigration. Si elle passe, ils désobéiront. À cause de leur foi.

Si les républicains au pouvoir en Alabama pouvaient agir librement, la loi la plus répressive contre l’immigration de toute l’Amérique serait entrée en vigueur le 1er septembre.

Ce texte, signé le 9 juin par le gouverneur Robert Bentley, permettrait à la police d’arrêter toute personne pouvant être « raisonnablement soupçonnée » de ne pas avoir ses papiers en règle. Les nationaux sont visés aussi : le fait de sciemment protéger, embaucher, héberger ou même transporter un immigré clandestin serait désormais un crime.

ARGUMENTS

Ce type de lois anti-immigrés se multiplie aux États-Unis sur fond de crise économique et de populisme républicain, notamment dans des États comme l’Arizona, l’Utah et la Géorgie. Mais c’est en Alabama que les autorités vont le plus loin. Plusieurs manifestations ont été organisées par des associations d’aide aux immigrés, des syndicats de professeurs, des organisations chrétiennes, comme Pax Christi, et par l’opposition de gauche.

Les protestations sont tellement vives, et les plaintes tellement nombreuses, que l’application de la loi a été suspendue in extremis par la juge fédérale sur place, Sharon Lovelace Blackburn, le 29 août. Cette instance fédérale (en l’occurrence la Cour du district d’Alabama-Nord) avait été saisie par le ministère de la Justice lui-même, qui a soulevé des problèmes de constitutionnalité et de compétence.

Mais l’action la plus spectaculaire est menée par des responsables ecclésiastiques. On la doit à quatre évêques : les catholiques Thomas Rodi (Mobile) et Robert Baker (Birmingham), l’épiscopalien Henry Parsley et le méthodiste William H Willimon.

Dans leur plainte datée du 1er août, ils expliquent que la nouvelle loi criminalise la compassion chrétienne. Elle serait donc, d’après eux, contraire aux libertés religieuses, notamment celle qui consistent à pratiquer – obligatoirement ! – la charité pour les étrangers. « La loi s’attaque ainsi à notre conception profonde de ce que signifie être une Église », comme le ré­sume Mgr Rodi dans un communiqué.

Sur le plan théologi­que, les arguments sont clairs. « Si elle est renforcée, la loi anti-immigration d’Alabama rendra criminel le commandement de Dieu d’être un bon Samaritain (Luc 10.25-37) », expliquent les plaignants, Bible à la main. Ce type de « christianisme social » – et son langage – n’est pas neutre en Alabama.

C’est ici que Martin Luther King Jr avait commencé sa lutte contre la ségrégation raciale. C’est également dans cet État qu’il a écrit, en 1963, sa fameuse « Lettre de la geôle de Birmingham ». Il répondait à huit pasteurs blancs, en accord avec lui sur le fond, mais craignant de s’engager dans un acte de désobéissance civile.

L’action des quatre évêques impressionne autour d’eux. Plusieurs pasteurs ont annoncé qu’ils n’obéiraient pas à la loi et l’opinion publique est sensibilisée au débat. La juge Blackburn les écoutera peut-être dans son avis rendu le 29 septembre.
DÉMOGRAPHIE

Mais une chose est sûre : l’équipe autour du gouverneur Bentley ne se laissera pas démonter. Plusieurs pasteurs lui ont assuré leur soutien. Pour eux, il faut défendre l’emploi des nationaux et se protéger contre une « invasion » venant du Mexi­que. La démo­graphie religieuse joue en leur faveur. En Alabama (4,7 mil­lions d’habitants), même si les mem­bres des Églises catholique (153 000), épiscopalienne (33 000) et méthodiste (152 000) suivaient l’avis de leurs chefs en cette matière, ils resteraient minoritaires.

En effet, la plupart des chrétiens de l’État sont évangéliques, le plus souvent affiliés à la très conservatrice Convention baptiste du Sud (1,3 million de membres en Alabama). Ils votent massivement républicain et leurs représentants n’ont rien à dire sur la loi contre l’immigration. Et si certains pasteurs évangéliques expriment leurs doutes, ils ont peur de faire des vagues. Comme en 1963.

13/9/ 2011, Henrik Lindell

Source : Témoignage chrétien

A la fin du XXe siècle les Brésiliens ont émigré en masse. Mais la crise dans les pays occidentaux les incite au retour. Pourquoi vivre mal l’étranger quand on peut être si bien chez soi ?

C’est la pire crise économique mondiale depuis soixante-dix ans et elle a épargné le Brésil. Mais la plupart des Brésiliens expatriés pâtissent de la récession à l’étranger. Dans la quasi-totalité des pays atteints, les immigrés sont toujours les premiers à être licenciés. Et aujourd’hui, trois ans après le début de la crise, les Brésiliens qui vivaient en Europe et au Japon sont de plus en plus nombreux à emprunter le chemin du retour, espérant de meilleures conditions de vie dans leur pays natal. Le phénomène a attiré l’attention tant des organisations internationales que de Brasília. Les autorités brésiliennes ont mobilisé leurs ambassades pour réaliser un recensement du volume de ce flux migratoire. Personne n’est en mesure de dire exactement combien de Brésiliens quittent actuellement le Portugal, l’Espagne, la Belgique, le Japon ou l’Irlande. Mais tout le monde le confirme : la tendance est réelle et s’intensifie. Alors que l’Europe compte 4 millions de chômeurs en plus depuis 2007, le Brésil a créé plus de 3 millions d’emplois durant la même période. Au total, 3 millions de Brésiliens vivent à l’étranger, dont 810 000 en Europe. Ces chiffres datent cependant de 2009 et Brasília a entrepris un nouveau recensement qui sera rendu public fin septembre. L’objectif est de comprendre comment la crise dans les pays riches a affecté la vie de ces émigrés. Et le ministère du Travail réfléchit pour sa part à la façon dont l’expérience acquise par ces Brésiliens en Europe pourrait contribuer à l’essor de l’économie locale.Le cas du Portugal est sans doute le plus emblématique. Ce pays connaît une crise profonde, le taux de chômage atteint des sommets inconnus depuis trente ans. Selon une étude de l’Instituto Universitário de Lisbonne, lancée cet été, la crise a été le principal facteur du retour au Brésil des émigrés. Une autre enquête de cette même institution, réalisée auprès de 1 400 immigrés brésiliens, montre qu’un tiers d’entre eux projetaient déjà de quitter l’Europe. Si le nombre total de retours est difficile à établir, plusieurs indicateurs confirment la tendance. L’un des plus importants est le nombre de Brésiliens qui ont dû faire appel à l’Etat portugais ou à des institutions internationales pour revenir au pays. Dans de nombreux cas, ils n’avaient pas les moyens d’acheter leur billet d’avion et c’est l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) qui a financé leur retour. Selon Isabela Salim, employée de l’OIM à Lisbonne, le nombre de Brésiliens pris en charge depuis deux ans a fortement augmenté. En 2009, l’OIM a financé 315 billets, en 2010, 562 billets – soit 78% de plus – et, au premier semestre de cette année, 271 billets. Le consul général du Brésil au Portugal, Renan Paes Barreto, estime qu’il n’y aura plus d’“immigration massive de Brésiliens au Portugal”, comme ce fut le cas dans les années 1980 et 1990. Originaire de Rio, Daiana Kishimoto, 28 ans, a suivi son mari au Portugal en 2009, pays dont elle possédait la nationalité. “J’ai eu beaucoup de difficultés à subvenir à mes besoins”, raconte-t-elle. Après s’être séparée de son compagnon, Daiana a tenté sa chance à Madrid. Là non plus, elle n’a pas trouvé de travail comme décoratrice d’intérieur et a fini par exercer plusieurs métiers : nounou, serveuse et vendeuse. “Tout ça parce que j’avais la nationalité d’un pays européen. Sinon, je n’aurais même pas pu le faire”, précise-t-elle. Il y a quatre mois, Daiana est revenue à Rio.La crise qui ravage l’économie irlandaise a également durement frappé les Brésiliens expatriés. Gort, à l’ouest du pays, est la ville la plus touchée. Il y a seulement quatre ans, 40 % des quelque 4 000 habitants de Gort étaient brésiliens. Aujourd’hui, c’est l’exode, ils ne représentent plus que 25 % de la population. On s’est également aperçu que l’arrivée de nouveaux immigrés brésiliens en Europe était en baisse. Entre 2008 et 2010, le nombre de Brésiliens arrêtés dans les aéroports a chuté de 40 %. Et parmi les immigrés clandestins vivant en Europe, les Brésiliens sont moitié moins nombreux. Selon des données de l’Union européenne, ils représentaient en 2010 la sixième communauté comptant le plus de clandestins en Europe. En 2009, ils étaient au troisième rang.

14.09.2011, Jamil Chade, Edson Xavier 

Source : Courrier international

L'Unef a dénoncé mardi le "durcissement" des conditions financières à remplir pour pouvoir étudier en France, dans un communiqué commun avec l'Union des étudiants algériens de France (UEAF) et l'Union des étudiants vietnamiens en France (UEVF).

Selon un décret du 6 septembre, en application de la loi relative à l'immigration du 16 juin dernier, les ressources financières minimales pour se voir accorder un titre de séjour sont augmentées de 70% à 100% d'une bourse de gouvernement français (article 36 du décret).

"Le ministère de l'intérieur exige donc des étudiants étrangers qu'ils attestent de 5.500 euros sur un compte en banque, soit 1.500 euros supplémentaires par rapport à la situation en 2010", selon l'Unef.

Il s'agit d'une "mesure indigne", écrit la première organisation étudiante, et une mesure qui "s'inscrit dans le durcissement continu des politiques d'immigration que le gouvernement nous impose depuis cinq ans".

L'Unef, l'UEAF et l'UEVF "dénoncent fermement une politique qui fait de la fortune personnelle un critère d'entrée sur le territoire": "égaux dans les amphis, les étudiants français et étrangers sont inégaux face à la loi".

En conclusion, l'Unef "exige le retrait immédiat" de ce durcissement financier et "demande l'égalité des droits entre étudiants étrangers et étudiants français sur tous les plans: la fin du critère de nationalité pour les bourses sur critères sociaux (et) un titre de séjour pluriannuel pour l'ensemble des étudiants étrangers".

13§9/2011

Source : Libération

Le Parlement européen a approuvé ce mardi le principe d'un renforcement des moyens de l'Agence européenne chargée de la sécurité des frontières extérieures de l'UE...

Frontex, l'Agence européenne chargée de la sécurité des frontières extérieures de l’UE, est en charge depuis 2004 de coordonner les opérations entre les Etats membres aux frontières de l'espace Schengen. Elle ne compte à ce jour que 280 employés permanents. Trop peu au goût du Parlement européen.

Strasbourg a donc décidé ce mardi de renforcer ses moyens de contrôle en modifiant son règlement. Cela ne signifie toujours pas qu'un corps de gardes frontières européens va être créé mais cela marque toutefois un pas dans cette direction. L'agence pourra ainsi constituer des équipes de fonctionnaires fournis par les Etats membres et acheter ou louer les équipements techniques nécessaires à ses interventions. Le renforcement des moyens de l’agence figurait au nombre des décisions actées par le Pacte européen sur l'immigration, voulu par la France et adoptées en 2008 sous sa présidence.

La mise en place d’un officier aux droits fondamentaux

Frontex, dont les missions ont surtout été requises pour le contrôle de l'immigration, devra également se doter d'un officier aux droits fondamentaux qui devra veiller au respect des règles relatives au droit d'asile et à la détention des personnes interceptées. L'agence devra créer un «forum consultatif» chargé d'assister son conseil d'administration sur les questions relatives aux droits de l'homme.

L'agence a souvent été critiquée pour son manque de moyens. La zone de surveillance de l'espace Schengen, espace au sein duquel les citoyens de 25 pays, dont 22 membres de l'UE, peuvent circuler librement, représente quelque 42.672 kilomètres de frontières extérieures maritimes et 8.826 kilomètres de frontières terrestres.

Des flux migratoires qui posent problème depuis le Printemps arabe

La question a revêtu une actualité brûlante avec l'éclatement des révolutions arabes et l'intervention de l'Otan en Libye, début 2011, qui ont jeté des milliers de migrants sur les eaux de la Méditerranée et provoqué la mort par noyade de plusieurs centaines sinon milliers d'entre eux.

Des tensions avaient surgi au printemps dernier entre Rome et Paris quand la France avait décidé de fermer sa frontière avec l'Italie en réaction à l'afflux de migrants originaires d'Afrique du nord. Les dirigeants européens s'étaient finalement mis d'accord, en juin, sur une réforme des accords de Schengen visant à mieux contrôler les frontières extérieures du bloc et à permettre un rétablissement des frontières internes dans les situations de crise.

13/9/2011, Kenza Verrier

Source ; 20 minutes/ Reuters

En 2030, la population indienne en âge de travailler aura augmenté de 241 millions de personnes, celle de l'Allemagne aura diminué de 20 millions ; un quart des travailleurs italiens ou japonais auront plus de 55 ans ; le secteur de la construction en Chine aura cru de 17% par an sur les vingt années passées entre 2010 et 2030, et celui de l'industrie mécanique de 23%, suscitant d'importants besoins de main d'oeuvre qualifiée dans ces deux secteurs.

Cet exercice de prospective a été réalisé par Oxford Economics, société d'études issue de l'université du même nom, et par Hays, cabinet international de recrutement, en prolongeant les courbes des évolutions démographiques et économiques actuelles.

De ces observations, les auteurs tirent des recommandations à l'attention des décideurs politiques :

- Il faut absolument garder les frontières internationales ouvertes aux migrations de main d'oeuvre, en particulier qualifiée, car les besoins de transfert de main d'oeuvre entre pays développés et pays émergents seront massifs ;

- Il faut que ces migrations ne soient plus gérées au niveau national, mais de façon concertée au niveau international par une organisation de type onusienne, ou Fonds monétaire international, afin d'éviter tout blocage national qui enrayerait par réaction en chaîne tout le mouvement migratoire ;

- Il faut investir massivement dans l'éducation et la formation afin de tirer les qualifications vers le haut, là où les besoins seront les plus importants ;

- Il faut investir massivement dans des activités créatrices d'emplois dans les pays émergents, car c'est là que la croissance de la population active sera la plus spectaculaire ;

- Il faut mettre enfin en place une véritable politique de maintien des "seniors" dans l'emploi dans les pays développés.

13/9/2011

Source :  Le Monde

Comme exigé par les Vingt-Sept, la Commission européenne devait présenter, vendredi 16 septembre, une réforme de la zone Schengen de libre circulation des personnes en Europe.

Mais lundi 12 septembre, l’Allemagne, l’Espagne et la France ont rejeté par avance ses propositions, au nom de la sécurité.

Que devait proposer la Commission ?

Aujourd’hui, le code Schengen de 2006 permet aux 26 pays membres de la zone de libre circulation des personnes de rétablir des contrôles systématiques d’identité aux frontières internes « en cas de menace grave pour l’ordre public ou la sécurité intérieure ». Cette période est en principe limitée à trente jours. Même s’il n’y a eu que 26 cas depuis lors, pour Bruxelles, cette situation de « décisions individuelles » prises dans un « espace d’intérêt commun » n’a que trop duré. Surtout après la récente décision unilatérale du Danemark de rétablir, en juillet, des contrôles douaniers à ses frontières avec l’Allemagne et la Suède. Et, avant cela, la querelle franco-italienne sur l’arrivée en France de migrants tunisiens munis de titres de séjour italiens.

La Commission doit proposer, ce vendredi 16 septembre, de jouer un rôle central en cas de retour des contrôles. Avec ce principe : « Schengen est l’une des plus grandes réalisations de l’UE. Si nous voulons un meilleur Schengen, il faut mettre plus d’Europe dans Schengen. » Selon le projet de la commission, vu par « La Croix », les États pourraient continuer à rétablir des contrôles pour des raisons d’ordre public, mais ils devraient en faire « la demande » auprès de la Commission.

En cas d’événements prévisibles, comme un sommet international ou une Coupe du monde de football, les États demanderaient l’autorisation à l’avance. En cas d’événements imprévisibles, comme un attentat ou un afflux soudain d’immigrés, un pays pourrait décider seul de redéployer des contrôles, mais seulement « pour une période limitée à cinq jours ».

Au-delà, il s’adressera à la Commission. Bruxelles propose enfin d’intervenir en cas de « sérieuses défaillances » d’un État à surveiller ses frontières extérieures, des contrôles temporaires pouvant là aussi être rétablis.

Pourquoi trois pays ont-ils déjà manifesté leur opposition ?

Mais, alors que ces projets d’amendements ne sont pas encore sur la table des pays de l’UE et des eurodéputés, ils ont déjà suscité l’ire de Berlin, Paris et Madrid. Les ministres de l’intérieur des trois pays ont publié, mardi 13 septembre, un communiqué conjoint pour dire qu’« ils n’approuvent pas le vœu de la Commission européenne qui souhaite assumer la responsabilité de prendre des décisions sur des mesures opérationnelles dans le domaine de la sécurité ».

Claude Guéant, Hans-Peter Friedrich et Antonio Camacho, justifient leur position en rappelant que « le respect de la souveraineté nationale est primordial pour les États membres » et que « la décision de rétablir temporairement des contrôles aux frontières intérieures doit être fondée sur une évaluation approfondie en termes de sécurité nationale, qui ne peut être conduite que par les États membres sur la base de l’expertise et des ressources de leurs services de sécurité ».

Reste à savoir si leur opposition conduira la Commission à retirer ou amender son projet, ou si un nouveau bras de fer se profile à Bruxelles.

13/9/2011, Nathalie VANDYSTADT

Source : La Croix

Une douzaine de créateurs marocains présente~ont leurs créations le 30 octobre prochain à Amsterdam en Hollande, dans le cadre de l'événement «Bladicaftan», un rendez-vous qui promeut la mode marocaine dans 'ce pays et, à l'avenir, 'partout en Europe. Entretien avec l'initiatrice de cet événement…Suite

Le président de la commune urbaine de Kénitra, M. Aziz Rebbah, a réservé, lundi, un accueil officiel à une délégation d'une trentaine d'anciens résidents de la ville, venus de France et des Etats Unis pour renouer les liens avec une ville où ils sont nés ou ont vécu une grande partie de leur vie.

La rencontre a eu lieu dans la grande salle de réunion de la municipalité que beaucoup des hôtes ont reconnue avec nostalgie.

Certains se rappellent même, avec une grande émotion, y avoir célébré leur mariage, comme Frédéric Aragon, né à Kénitra en 1927, et sa femme Janine Thomas qui y avaient scellé leur union en 1953.

M. Rebbah n'a pas manqué d'exprimer tout le plaisir de rafraîchir "cette mémoire commune et partager les souvenirs" avec les anciens résidents de la ville et a souhaité "donner plus de sens" à cette visite en identifiant quelques projets socioculturels et économiques susceptibles de raffermir leur attachement à leur ancienne cité.

Il a exposé les atouts de la ville et souhaité voir ses hôtes contribuer, à travers des partenariats, aux grands projets structurants de la ville qui, dit-il, est à la recherche d'une vocation pour lui permettre d'occuper la place qu'elle mérite parmi les grandes cités marocaines.

"Nous avons vécu dans la ville alors qu'elle n'était qu'à un seul étage et la population ne dépassait guère 35 mille personnes. Aujourd'hui elle prend de plus en plus de l'ampleur", a rétorqué M. Aubert Henri, président de l'Amicale des anciens habitants de Kénitra, dont le siège se trouve à Pau, en France.

M. Aubert s'est particulièrement dit très reconnaissant du soin avec lequel a été entretenu le cimetière chrétien de la ville. "Kénitra, a-t-il dit, est notre ville et nous nous y sentons des citoyens à part entière".

La salle a, par la suite, suivi avec beaucoup de concentration un exposé du coordinateur de l'amicale, M. El Madani El Maati, sur l'histoire de la ville et de son port, illustrée d'anciennes photos dont certaines inédites notamment celles de l'hydravion Latécoère 300, du légendaire aviateur de l'aéropostale française Jean Mermoz, amerrissant à Kénitra juste avant de disparaître au-dessus de l'Atlantique le 7 décembre 1936.

M. El Madani a également rappelé les efforts déployés pour la préservation et la restauration des sites historiques de la ville et souligné la parution, dans le bulletin officiel de septembre 2006, de 19 bâtiments enregistrés patrimoine de la ville, parmi lesquels l'hôtel Maâmora, le cinéma Palace, l'institut français Honoré de Balzac, qui avait abrité le 1er régiment des tirailleurs marocains (1930-1932), le lycée Abdel Malek Essaâdi, l'école du port, rebaptisée Jamal Eddine Al Afghani, où le président de l'Amicale M. Aubert Henri avait côtoyé l'actuel chef du gouvernement M. Abbas El Fassi.

Le programme du séjour de la délégation prévoit des visites à la station balnéaire de Moulay Bousselham, à la Kasbah de Mehdia et à des expositions de toiles de peinture d'artistes locaux, de photos et de cartes postales anciennes de la ville.

Les hôtes de la ville visiteront aussi des associations caritatives de la ville et un centre socio-sportif de proximité et participeront à une rencontre sur la ville de Kénitra, son plan communal de développement, son port, son musée et la zone franche en construction.

Cette visite, qui se poursuivra jusqu'au 17 septembre, est la deuxième du genre. En 2005, plus de 150 familles nées ou ayant vécu à Kénitra, avaient visité la ville dans la perspective de renouer les liens d'amitié avec les anciennes familles qui y habitent encore.

12/09/11

Source : MAP

Des élus marseillais et des représentants de la communauté comorienne ont dénoncé lundi des propos du ministre de l'Intérieur Claude Guéant sur l'immigration comorienne à Marseille, "cause de beaucoup de violences", selon lui.

Interrogé sur les raisons de l'insécurité dans la cité phocéenne, dimanche soir au Grand Jury RTL/LCI/Le Figaro, M. Guéant a affirmé: "Je peux vous dire qu'il y a à Marseille une immigration comorienne importante qui est la cause de beaucoup de violences.

"
"J'ai toujours oeuvré pour faciliter la coexistence des nombreuses communautés immigrées dans notre ville, même si cela engendre parfois des problèmes qui sont difficiles à gérer. Pour autant, on ne peut pas incriminer une communauté en particulier", a réagi le sénateur-maire UMP de Marseille Jean-Claude Gaudin, dans un communiqué transmis à l'AFP.

"La réalité sociologique d'une grande ville multiculturelle est complexe, d'autant que la communauté comorienne est très importante à Marseille avec près de 80.000 membres. Mais peut-être M. Guéant a-t-il des éléments dont nous ne disposons pas", a-t-il ajouté.

Du côté du PS, Patrick Mennucci, maire du 1er secteur de Marseille, a jugé cette déclaration "stupéfiante". "Sur quelles statistiques se fonde Claude Guéant pour stigmatiser une population qui fait partie de l'histoire et l'avenir de la ville?", a-t-il lancé.
Sébastien Barles, porte-parole d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV) à Marseille et conseiller municipal, a lui réclamé "la démission d'un ministre qui déshonore la République" et "braconne sur les terres du Front national".

"En liant directement la montée de l'insécurité à Marseille à l'immigration comorienne, le ministre de l'Intérieur a franchi un pas scandaleux", a-t-il estimé, rappelant que "ces propos ne se fondent sur aucune source statistique".

Nassurdine Haidari, président du Conseil représentatif des Français d'origine comorienne, s'est également insurgé contre "ces propos discriminatoires en direction d'une population bel et bien française qui ne peut servir de bouc émissaire".

"La situation d'insécurité ne peut être adossée à la communauté comorienne", a-t-il dit, demandant "au chef de l'Etat de condamner ces propos dignes des analyses du Front national".

12/9/2011

Source : Le Parisien/AFP

Le gouvernement britannique a été appelé lundi à élargir la liste des emplois interdits aux immigrés n'appartenant pas à l'espace de l'Union européenne.

Dans un rapport présenté au gouvernement, le Comité consultatif sur l'immigration (MAC/officiel), a recommandé l'extension de la liste des interdits à 70.000 emplois additionnels, pour la porter à 260.000 postes.

Ainsi, 29 titres seront-ils supprimés de la liste, y compris les professeurs de biologie, les chirurgiens vétérinaires et les musiciens d'orchestre.
De nouveaux titres seront, cependant, ouverts à ces immigrés notamment dans les domaines qui accusent un manque en compétence à l'instar des spécialistes en animation 2D et 3D.

Ces démarches visent, selon le président du MAC, David Metcalf, à inciter les acteurs du gouvernement et du secteur privé à améliorer les compétences britanniques, "notamment dans les domaines qui enregistrent un manque sur le long terme", et du coup prémunir le Royaume-Uni de la dépendance aux travailleurs étrangers.

Le gouvernement conservateur-libéral démocrate a introduit en avril un quota limitant à 21.700 le nombre des visas accordés annuellement aux immigrés non-européens, dans le cadre d'un plan de réduction des immigrés à des "dizaines de milliers" d'ici à 2014.

12/9/2011

Source : MAP

Le Maroc s'impose comme "partenaire incontournable" dans le traitement des questions liées à l'immigration, a indiqué M. Ahmed Touhami, président de la commission de l'Intérieur, de la décentralisation et des infrastructures à la chambre des représentants.

M. Touhami, qui a représenté le Maroc lors d'une conférence internationale tenue lundi au siège du parlement britannique à Londres sur l'asile et l'immigration, a souligné, dans un entretien à la MAP, que la rencontre a été l'occasion de mettre en relief la politique mise en oeuvre par le Royaume dans ce domaine.

Le Maroc, qui n'est plus un pays de transit mais bel bien un pays d'accueil d'immigrés, joue un rôle de plus en plus prépondérant dans le cadre de la lutte contre l'immigration clandestine, a dit M. Touhami, appelant l'Europe à renforcer son assistance technique et financière au Maroc pour que l'action contre l'immigration clandestine soit plus efficace.

Il a indiqué avoir saisi l'occasion de la conférence pour appeler à un recentrage de la politique de l'immigration, qui ne doit plus être fondée sur une approche purement sécuritaire.

Cette politique doit favoriser le développement humain, a expliqué M. Touhami, ajoutant avoir proposé aux participants à la conférence de Londres d'adopter la politique marocaine dans le domaine du développement humain comme modèle.

L'Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH) offre d'importants enseignements dans ce domaine, a-t-il fait observer, rappelant que cette politique clairvoyante consiste à valoriser l'être-humain en lui offrant les moyens de lancer des projets générateurs de revenus.

Une telle politique permet de fixer les candidats à l'immigration dans leurs régions, a-t-il dit, soulignant que l'INDH peut servir de modèle pour aborder la question de l'immigration sous un angle de développement humain qui ne peut qu'être avantageux.

La partie marocaine a, par ailleurs, saisi l'occasion de la conférence pour proposer le renforcement des mécanismes de lutte contre l'immigration clandestine à l'échelle maghrébine.

A cet effet, "nous avons exprimé notre regret quant à la fermeture des frontières entre le Maroc et l'Algérie", a-t-il dit, relevant qu'il s'agit d'une situation "aberrante et anachronique" qui empêche un flux humain et culturel entre les deux pays.

Le responsable a, par ailleurs, relevé que la conférence de lundi a été l'occasion de présenter à l'assistance les profondes réformes initiées par le Maroc, notant que les participants ont apprécié ces réformes à leur juste valeur, tout en saluant la pertinence et la sagesse des choix opérés par le Royaume.

Les participants à la conférence ont examiné plusieurs questions relatives notamment aux moyens de renforcer la lutte contre le trafic des être-humains, la situation des réfugiés au 21-ème siècle, les moyens d'anticiper les problèmes de l'immigration et l'assistance aux pays émetteurs d'immigrés et ceux de transit.

Plusieurs pays et organisations internationales, dont l'Italie, la Belgique, la Finlande, la Roumanie, le Haut Commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés et Amnesty International, ont pris part à cette conférence.

13/09/11

Source : MAP

A priori non, mais les Bulgares et les Roumains n'ont pas les mêmes droits que les autres peuples européens...

Dans une interview accordée au Parisien ce lundi, Claude Guéant, ministre de l’Intérieur, a annoncé vouloir mettre en place de nouvelles dispositions pour lutter contre la délinquance impliquant des ressortissants roumains. Parmi les principales mesures envisagées: le rapatriement des mineurs dans leur pays, la surveillance accrue des points d’entrée sur le territoire, le renforcement de la coopération avec les services policiers et judiciaires roumains et un arrêté anti-mendicité sur les Champs-Elysées.

Que dit la loi?

«Il est illégal de cibler une population en particulier car nous sommes censés être tous égaux devant la loi», explique Serge Slama, maître de conférences en droit public à l’Université Evry-Val-d’Essonne. Dans ces déclarations d’aujourd’hui, Claude Guéant a été prudent, il a ciblé une nation. Mais cela peut quand même être considéré comme une différence de traitement», détaille-t-il.

Les Roumains ont-ils les mêmes droits que les autres peuples européens?

«Le principe de libre circulation des personnes en Europe est garantie par les accords de Schengen, rapporte Mickaël Goubin, avocat à Rennes et membre du groupe de défense des étrangers. Cela signifie que tout citoyen européen peut se rendre dans un autre pays de l’Union européenne à partir du moment où il a un passeport ou une carte d’identité sur lui.»

En revanche, «les Roumains et les Bulgares sont soumis à un régime spécial, et cela depuis l’élargissement de l’Union européenne (en 2007 ndlr). Contrairement aux habitants d’autres pays membres ils doivent avoir un permis de travail s’ils veulent rester», explique l’avocat.

Sur le site officiel de l’administration française, coexistent ainsi un texte pour les Bulgares et les Roumains et un autre pour tous les autres habitants de l’Union européenne. «Pendant une période transitoire, le citoyen bulgare ou roumain doit posséder un titre de séjour s'il souhaite exercer une activité professionnelle, salariée ou non salariée, en France», peut-on lire. Pour tous les autres: «Le citoyen européen et assimilé, qui souhaite s'installer et travailler en France, doit être muni d'une carte d'identité ou d'un passeport en cours de validité. Il n'est pas obligé de détenir un quelconque titre, de séjour ou de travail.»

Le rapatriement des mineurs dans leur pays est-il légal?

«On a pas le droit de reconduire un mineur isolé. Je ne dis pas que c’est impossible mais pour expulser un mineur, il faut beaucoup de garanties», rapporte Serge Slama. «Il y a eu un accord franco-roumain qui permettait une procédure simplifiée. Ce texte a été annulé par le Conseil constitutionnel (le 4 novembre 2010, ndlr)», ajoute-t-il.

Concernant l’installation d’«un magistrat de liaison roumain à Paris d'ici quelques semaines (qui) permettra d'organiser le rapatriement des mineurs délinquants dans leur pays», Serge Slama est sceptique. «Je me demande quel rôle va avoir ce magistrat. On pourrait imaginer qu’il soit un contact en Roumanie, qu’il vérifie sur place si toutes les exigences sont remplies là-bas» pour que l’enfant rentre chez lui dans des conditions acceptables.

«Il pourrait aussi être un prétexte légal, une façon de dire que c’est pour la protection de l’enfant alors que non (…) Il faut attendre de voir quelle sera sa fonction exacte», commente Mickaël Goubin.

La Commission européenne peut-elle punir la France?

Dans un communiqué datant du 25 août et intitulé «Libre circulation: une action déterminée de la Commission a permis de résoudre 90% des dossiers ouverts en matière de libre circulation», Bruxelles affirme: «En ce qui concerne la France, le gouvernement a adopté le 16 juin dernier les modifications législatives exigées par la Commission pour assurer le respect de la directive sur la libre circulation, y compris les garanties qui protègent les citoyens de l’Union contre les expulsions arbitraires et les traitements discriminatoires.»

«Dans l’absolu, elle pourrait réagir», estime Serge Slama. Mais «au moment de la l’histoire de la circulaire des Roms, la Commission européenne n’a pas été très courageuse».

12/9/2011

Source : 20 minutes.fr

Le Conseil des Affaires générales de l'Union européenne a approuvé le lundi 12 septembre la création d'un organisme pan-européen pour gérer ses systèmes d'information regroupant les informations sur les citoyens.

Baptisé agence européenne pour la gestion opérationnelle des systèmes d'information à grande échelle, cet organisme sera responsable de la supervision d'une très vaste quantité de données sensibles. Trois bases de données sont aujourd'hui concernées : le futur système d'information Schengen de deuxième génération ou SIS II (base de données commune qui facilite l'échange d'informations sur les individus entre les forces de police nationales), le système d'information sur les visas ou VIS (une base de données qui permet aux États membres d'entrer, de mettre à jour et de consulter les visas et les informations biométriques associées, par voie électronique) et le système "Eurodac" (un système informatique permettant de comparer les empreintes digitales des demandeurs d'asile et des immigrants illégaux). L'agence sera aussi responsable de la gestion de tous les autres systèmes d'information qui pourraient être mis au point à l'avenir dans l'espace européen de sécurité et de justice.

Compte tenu de la sensibilité des informations stockées dans ces bases de données, les experts ont averti que la sécurité devrait être irréprochable pour éviter que de grandes quantités d'informations soient détournées par les cybercriminels. Plus tôt cette année, une attaque contre la Commission européenne a perturbé le système de messagerie, tandis qu'une intrusion sur le système communautaire d'échange de quotas de CO2 a vu au moins 30 millions d'euros de quotas d'émissions volés.

Cette nouvelle agence sera également chargée de la gestion des systèmes d'informations qui pourraient être développés à l'avenir. Toutefois, chaque intégration d'un nouveau système devra faire l'objet d'une décision spécifique du Conseil et du Parlement européen. Selon le planning présenté par le Conseil de l'Europe, l'objectif visé est que l'agence commence à travailler au cours de l'été 2012. L'agence aura son siège à Tallinn, Estonie. Les tâches liées au développement et à la gestion opérationnelle seront réalisées à Strasbourg (France). Un site de secours sera installé à Sankt Johann im Pongau (Autriche)
12/09/2011

Source : Le Monde informatique

Le parti du Progrès, formation de la droite populiste anti-immigration, semble être le grand perdant des élections locales organisées en Norvège lundi, un vote considéré comme un scrutin test dans le sillage des attaques du 22 juillet. A contrario, conservateurs et travaillistes sont vraisemblablement les grands vainqueurs.

Selon des projections, le parti du Progrès a recueilli aux alentours de 13%, soit 5,5 points de moins qu’aux précédentes élections locales de 2007. Ce recul, enclenché dès avant l’été, n’est toutefois pas directement imputable aux liens passés entre le parti et Behring Breivik, dont la formation s’est démarquée. Le parti travailliste recueillerait environ 33%, en hausse de quelques points par rapport à 2007, alors qu’il semblait promis à une défaite cinglante avant le 22 juillet. S’il se confirme, ce résultat serait, un bon score pour la formation traditionnellement dominante de la scène politique norvégienne. Mais le grand vainqueur du scrutin semble devoir être le parti conservateur, crédité de plus de 25% des voix, phagocytant une partie de l’électorat de la droite populiste.

13/9/2011

Source : Contrepoints

Nice, envoyé spécial - "Ce discours, elle l'a écrit en entier, toute seule. Ça lui a pris deux nuits blanches", jure Bruno Bilde, le chef de cabinet de Marine Le Pen. Dimanche 11 septembre, en clôture des "Journées d'été" portant son nom, la présidente du Front national a égrainé les thèmes frontistes les plus classiques. Dénonciation de l'immigration, de la mondialisation, thématiques économiques et sociales... un véritable bréviaire du "marinisme".

Cela a surtout été l'occasion pour Mme Le Pen de rôder les thèmes qui constitueront l'armature de sa campagne. Les cibles politiques sont claires et sont toujours les mêmes : Nicolas Sarkozy et l'UMP. "C'est parce que [Nicolas Sarkozy] n'a pas compris la réserve des Français à l'égard de l'étalage vulgaire de richesse, qu'il a pris pour un complexe ce qui était juste de la pudeur, qu'il a cru bon de multiplier les séquences bling-bling et d'exposer outrageusement ses liens avec le show-biz et le CAC 40", a-t-elle notamment déclaré.

DÉFENSEURE D'UNE "FRANCE QUI GAGNE"

Avec des accents rappelant justement le Nicolas Sarkozy de "la France qui se lève tôt", Marine Le Pen s'est posée comme défenseure d'une "France qui gagne", une "France industrielle, une France qui travaille, une France qui se retrousse les manches". Elle en a profité pour réaffirmer son credo d'un Etat fort, stratège et interventionniste.

N'abordant pas explicitement la sortie de l'euro, elle a néanmoins précisé un peu sa pensée économique : "Nous défendons une économie de marché mais dotée de frontières qui protègent et d'un Etat qui arbitre, qui régule, qui impulse, qui organise, qui condamne les excès et les abus, qui fait respecter une concurrence loyale en luttant contre les ententes, les abus de position dominante, les pressions et intimidations de la grande distribution, les situations de quasi-monopole."

Mais, comme devant les jeunes militants du FNJ (Front national de la jeunesse) deux jours plus tôt, Marine Le Pen s'est aussi fait la contemptrice de l'immigration. Pour la candidate FN à l'élection présidentielle, l'immigration est le nœud des questions sociales. Les inégalités, le chômage s'expliquent par l'immigration. "Est-ce l'intérêt de la France d'avoir imposé à notre pays une immigration massive ? s'est elle interrogée. Il n'y a qu'un seul objectif à cela, c'est évidemment de peser à la baisse sur les salaires, de tenter sur le dos des salariés de grappiller quelques points de compétitivité. "

"SOLIDARITÉ NATIONALE"

"Nous n'avons pas besoin d'immigration de travail, parce qu'il n'y a pas de travail et que dans cette période difficile le peu qui existe doit d'abord profiter aux nôtres !" a-t-elle aussi lancé devant plus de 2 000 personnes ravies.

Selon la présidente du FN, "cette arrivée massive, en un temps très bref, vingt ou trente ans, de femmes et d'hommes ayant pour une très grande majorité une culture très différente de la nôtre, rend toute assimilation inopérante voire impossible". La France, selon elle, doit même "favoriser l'inversion des flux" migratoires.

Parmi ses propositions : suppression du droit du sol, "suppression de la loi autorisant la régularisation des clandestins", et surtout application de la préférence nationale, pierre angulaire du programme frontiste. Elle le résume d'une phrase : "La solidarité nationale doit être réservée aux nationaux."

Au chapitre de l'insécurité, Mme Le Pen s'est notamment prononcé pour la suppression des aides sociales "aux récidivistes délinquants ou criminels justiciables d'une peine d'un an ou plus".

12.09.11, Abel Mestre

Source : Le Monde.fr

Les Marocains résidant à l’étranger qui constituent la principale clientèle durant cette période se sont peu manifestés. L'essentiel de la demande a porté sur le logement social. La nouvelle génération de MRE cherche des logements dans une optique d'investissement, et pas forcément au Maroc.

L a période estivale, habituellement très porteuse pour le secteur de l’immobilier en raison de l’afflux des MRE, a été mitigée cette année. «Nous n’avons pas encore dressé le bilan pour les mois de juillet et août, mais ça ne s’annonce pas bien», se désole Rachid Jamai, président du groupe éponyme. Celui-ci met tous les types de standing dans le même panier. Pourtant, plusieurs professionnels s’accordent à dire que le logement social a réussi à tirer son épingle du jeu. «Les ventes de logements sociaux et intermédiaires se sont bien comportées sur les dernières semaines», assure Karim Belmâachi, DG du groupe Alliances, qui vient de lancer la commercialisation de programmes de logements sociaux dans la région du Nord.

Addoha : 150 logements vendus par jour au cours de Ramadan

En revanche, M. Belmâachi confirme bien que l’activité est nettement plus calme pour les autres segments, excepté dans certaines villes, notamment Rabat et Casablanca, où les ventes dans le haut standing sont, selon lui, à des niveaux satisfaisants.
Même son de cloche chez le groupe Addoha où l’on assure suivre une cadence de 150 logements sociaux vendus par jour depuis le début du Ramadan, avec des carnets de commandes qui ont fait le plein jusqu’en 2013.

Selon Addoha et Alliances, en plus d’une demande locale déjà dynamique, le social profite également cet été de la demande des MRE qui optent majoritairement pour ce segment. Néanmoins, cet effet ne profite pas équitablement à toutes les villes du Royaume. Tanger et Marrakech, par exemple, semblent être exclues. Pour la première, «la demande exprimée par les MRE durant cet été est quasi nulle», assure Abdelhai Sbai de Sbai Immobilier. «Au lieu d’acheter de nouveaux logements, certains MRE sont venus récupérer leur avance versée dans le cadre d’achats sur plan», renchérit le promoteur qui rattache cette atonie au fait que Tanger est surtout prisée des MRE provenant d’Espagne, un pays en proie à une sévère morosité économique.
Pour sa part, Noredine Belbachir, directeur associé au sein de l’agence immobilière Marrakech Connexion, informe que le mois de Ramadan a tronqué la période estivale qui a donc connu très peu de transactions. «La demande des MRE qui s’est manifestée en juillet a surtout porté sur les locations saisonnières», fait savoir le responsable qui s’inquiète de ne toujours pas voir la reprise des transactions se profiler pour septembre.

Les promoteurs vont maintenant chercher les MRE dans leurs pays d’implantation

Plus globalement, certains promoteurs ont de moins en moins tendance à anticiper un pic d’activité en été avec l’arrivée des MRE. «Cette clientèle continue à s’intéresser à l’investissement immobilier lors de ces semaines de vacances, mais pas uniquement pendant cette période», note-t-on à ce titre au sein d’Addoha. «La première génération de MRE, qui a largement contribué à doper les transactions du secteur sur les dernières années en acquérant systématiquement des biens au Maroc, cède de plus en plus la place à la deuxième génération», observe M. Jamai. Celle-ci, dont le rôle est de plus en plus déterminant dans la décision d’achat, cherche des logements dans une optique d’investissement et compare les offres de plusieurs pays avant de se décider.

C’est d’ailleurs conscient du fait que la clientèle des MRE n’est plus acquise, que les majors de la promotion immobilière ont changé leur fusil d’épaule. De fait, les salons et foires professionnels dans plusieurs villes europeénnes sont de plus en plus mis à profit comme des vitrines stratégiques par les opérateurs nationaux pour se rapprocher des MRE. Plus que cela, les promoteurs multiplient les implantations à l’étranger. Le Groupe Alliances, à travers sa filiale internationale, inaugurait en juin dernier à Paris un nouveau showroom dédié aux logements sociaux et intermédiaires, qui s’ajoute à un autre showroom pour les projets de haut-standing. Sur la même voie, Addoha a réalisé fin 2010 et en mai dernier ses premières opérations promotionnelles à Dubaï pour appâter la clientèle de MRE dans ce pays. En juin 2011 encore, la filiale haut standing du groupe, Prestigia, tenait un événement similaire à Paris. Les retombées commerciales de cette seule manifestation se sont chiffrées pour le groupe à 60 MDH pour une trentaine de logements de luxe écoulés.

12/9/2011, Réda Harmak

Source :  La Vie éco

Publié au Journal Officiel du 7 septembre, un décret(1) pris pour l'application de la loi relative à l'immigration, à l'intégration et à la nationalité(2) vient préciser le régime de certains titres de séjour. En application de la directive « carte bleue européenne »(3), cette loi a notamment créé un titre de séjour temporaire du même nom, valant aussi autorisation de travail et s'adressant aux ressortissants étrangers hautement qualifiés (art. L. 313-10 modifié du CESEDA). Le décret indique que l'étranger qui souhaite obtenir cette carte de séjour doit (art. R. 5221-31-1 nouveau du c. trav.) :

- justifier d'une rémunération annuelle brute minimale (au moins égale à une fois et demie le salaire moyen annuel de référence fixé par arrêté) ;

- être titulaire d'un contrat de travail d'une durée d'au moins un an visé par l'autorité administrative ;

- avoir un diplôme d'État sanctionnant au moins trois années d'études supérieures ou justifier d'une expérience professionnelle d'au moins cinq ans d'un niveau comparable.

Le décret ajoute aussi à la liste des documents pouvant constituer l'autorisation de travail nécessaire aux travailleurs étrangers pour exercer une activité professionnelle en France (art. R. 5221-3 modifié du c. trav.) : le visa pour un séjour d'une durée supérieure à trois mois des travailleurs hautement qualifiés, et la carte de séjour temporaire portant la mention « carte bleue européenne ».

Mais ce décret vient également améliorer la transposition des directives 2003/109/CE du Conseil du 25 novembre 2003 relative au statut des ressortissants de pays tiers résidents de longue durée, 2004/38/CE du Parlement européen et du Conseil du 29 avril 2004 relative aux droits des citoyens de l’Union et des membres de leurs familles de circuler et de séjourner librement sur le territoire des États membres et 2005/71/CE du Conseil du 12 octobre 2005 relative à la procédure d’admission spécifique des ressortissants de pays tiers aux fins de recherche scientifique.

Le texte vient aussi étendre le dispositif des visas de long séjour valant titre de séjour aux scientifiques-chercheurs et aux stagiaires, et clarifier le droit en vigueur sur des dispositifs spécifiques tels que les conditions de délivrance de la carte « compétences et talents » ou de la carte « vie privée et familiale » pour les étrangers malades.

Le décret est entré en application le 8 septembre 2011, à l’exception des dispositions relatives à la délivrance du visa de long séjour valant titre de séjour aux scientifiques chercheurs et aux stagiaires, qui entreront en vigueur le 1er janvier 2012.

Source : LexTimes.fr

Etudiants marocains en France, choisissez votre formation à l’avance si vous voulez y travailler…Suite

Une conférence internationale sur l'asile et l'immigration s'est ouverte, lundi, au siège du parlement britannique à Londres avec la participation de plusieurs pays dont le Maroc.

La conférence devra débattre de plusieurs questions relatives notamment aux moyens de renforcer la lutte contre le trafic des être-humains, la situation des réfugiés au 21-ème siècle, les moyens d'anticiper les problèmes de l'immigration et l'assistance aux pays émetteurs d'immigrés et ceux de transit.

Le Maroc est représenté à cette conférence par M. Ahmed Touhami, président de la Commission de l'intérieur, de la décentralisation et des infrastructures à la chambre des représentants.

Plusieurs pays et organisations internationales, dont l'Italie, la Belgique, la Finlande, la Roumanie, le Haut Commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés et Amnesty International, prennent part à cette conférence.

Londres, 12 Sept. (MAP)- AO---BI

l’ISESCO et le Ministère des Habous et des affaires islamiques de l’Etat du Koweït, tiendront un séminaire sur les moyens de remédier aux stéréotypes sur l’Islam et les musulmans dans les programmes télévisés en Europe. Séminaire qui aura lieu du 16 au 18 Septembre 2011, à Bruxelles/Belgique, en partenariat avec l’Institut Islamique pour le Développement et la Recherche (Gent-Belgique) et l’Union euro-méditerranéenne des journalistes arabes (Bruxelles-Belgique)…Suite

Dans l’annuaire téléphonique de la province de Crémone, les Ferrari et les Galli côtoient désormais de plus en plus de Singh.Depuis 20 ans, un grand nombre d’immigrés indiens du Punjab se sont installés dans la Plaine du Pô, la plus grande région agricole italienne, pour travailler dans les fermes, souvent comme bergamini, le surnom des ouvriers des laiteries dans le dialecte local.

On raconte que si les ouvriers indiens se mettaient en grève, la production de Grana Padano, cette célèbre spécialité de fromage à pâte dure de la Plaine du Po qui se râpe sur les spaghetti, devrait s’arrêter. "Je n’irai pas jusqu’à dire que la production s’arrêterait mais la situation serait très compliquée, reconnaît Simone Solfanelli, président de la section locale de Coldiretti, la plus grande organisation agricole italienne. Je peux vous dire qu’ils sont indispensables dans les exploitations, et surtout pour le lait produit dans la région – un million de tonnes de lait par an, soit un dixième de tout le lait produit en Italie", ajoute-t-il.

Les Italiens ne voulaient plus travailler avec les vaches

Les Indiens, des Sikhs en majorité, sont arrivés dans la région au moment où toute une génération d’ouvriers agricoles arrivait à l’âge de la retraite, sans que la relève ne soit assurée. "Ils ont sauvé une économie qui aurait été condamnée car les jeunes ne voulaient plus travailler avec les vaches", explique le Maire de Pessina Cremonese, Dalido Malaggi. Si l’industrie laitière est aujourd’hui très mécanisée, la main d’oeuvre est toujours indispensable 365 jours par an, explique-t-il. Le travail est réparti sur deux périodes de travail de quatre heures par jour, séparées d’une pause de 12 heures. "Les jeunes Italiens ne veulent pas de ces horaires, dit-il. Ils préfèrent travailler à l’usine et garder leurs soirées et leurs week-ends."

Cette association s’est avérée fructueuse puisque la plupart des immigrants avaient déjà travaillé dans une ferme. "Le Punjab est une terre d’élevage et nombre d’entre nous avaient des vaches au pays", explique Jaswinder Duhra qui vit en Italie depuis 25 ans et qui a commencé comme bergamino et travaille désormais pour l’un des plus grands fabricants de fromage en Italie. Il n’existe pas de statistiques officielles sur le nombre d’Indiens travaillant dans les laiteries, mais selon M. Solfanelli, environ un tiers des 3000 ouvriers agricoles de la province seraient Indiens.

Preuve du dynamisme de cette communauté dans la région, le mois dernier a été inauguré le Gurduwara Sri Guru Kalgidhar Sahib, un temple sikh pouvant accueillir 600 personnes (même si au moins six fois plus de personnes étaient présentes lors de son inauguration le 21 août) C’est le plus grand temple sikh sur le sol européen (à l’exception du Royaume-Uni).

Construit dans une zone industrielle qui accueille également une usine de pompes à vide et une usine de charcuterie, l’architecture du temple est d’inspiration indienne. Mais avant que le bâtiment d’une blancheur éclatante voit le jour au milieu des champs de soja et de maïs, la route fut semée d’embûches.

Un permis de construire avait été accordé dans une première municipalité pour être finalement refusé. Et il fallut donc trouver un autre site. Ensuite il fallut surmonter une décennie d’obstacles bureaucratiques, puis collecter l’argent et obtenir les crédits nécessaires afin d’obtenir les 2 millions d’euros nécessaires.

Malgré le soutien du maire, et le panneau à l’entrée de la ville qui proclame fièrement que Pessina Cremonese est une ville "où le racisme n’a pas sa place", des conseillers municipaux issus de la Ligue du Nord, l’un des partis politiques les plus hostiles aux immigrés en Italie, se sont opposés au projet et un petit groupe de militants de Forza Nuova, un parti d’extrême droit a même manifesté lors de l’ouverture du temple.

Manuel Gelmini, juriste de la Ligue du Nord au Conseil de la province de Cremona qui a sans succès essayé d’empêcher la construction du temple, explique que c’est surtout le Kirpan qui l’inquiétait, cette épée de cérémonie portée par les sikhs orthodoxes. "Dans notre pays c’est une arme, et les gens ne doivent pas circuler armés", dit-il. Mais la Ligue du Nord n’a pas osé faire ouvertement campagne contre les bergamini indiens.

"C'est chez nous, voilà tout"

Près de 16 000 immigrés indiens travaillent légalement dans l'agriculture, ce qui fait du Latium le plus récent pôle d'immigration, notamment pour les saisonniers. "Il suffit de faire 100 kilomètres depuis Rome pour découvrir un monde dont la plupart des gens ignorent l'existence", commente Patrizia Santangelo, une cinéaste dont le documentaire sur la communauté sikh de la province de Latina [l'une des cinq provinces de la région], "Visitez l'Inde", sera sur les écrans en octobre. "Ils vivent souvent dans des camps, comme des sans-abri, et sont souvent mal payés, 2 à 4 euros de l'heure pour des journées de 12 heures”, poursuit-elle.

Au nord, la vie semble moins dure, du moins en apparence. Bon nombre d'immigrés indiens ont obtenu la nationalité italienne. Bien souvent, ils ont acheté un logement et s'y sont installés avec leur famille.

Selon l'Institut national de statistiques, environ 40 % de tous les immigrés indiens d'Italie sont des femmes, mais seul un petit pourcentage d'entre elles ont un emploi. En ce qui concerne Pessina Cremonese, les craintes suscitées par l'isolement de ces femmes ont amené à leur proposer des cours d'italien et des programmes de formation professionnelle, encore trop rares, et les syndicats ont fait de même dans d'autres villes.

De nombreux immigrés indiens ont aussi élevé des enfants en Italie. "Ils travaillent bien à l'école, ils ne sont pas aussi gâtés que nos enfants", fait valoir Gianluigi Fiamenghi, qui emploie sept travailleurs indiens dans son exploitation laitière de 1 700 vaches. L'un des salariés de M. Fiamenghi, Prem Singh, est arrivé en Italie en 1995, et de nombreux membres de sa famille ont suivi. Lui et sa femme élèvent trois enfants, qui sont à l'école primaire. "Ils se sentent plus Italiens qu'Indiens, souligne M. Singh, ajoutant qu'il n'avait pas l'intention de rentrer dans son pays natal. Nous nous sommes enracinés ici. C'est chez nous, voilà tout".

9/9/2011, Elisabetta Povoledo

Source : Presseurop/The New York Times

 On ne veut plus des Africains et de l'Union africaine, cette supercherie de Mouammar Kadhafi », crient des fidèles après la prière du vendredi sur la grande Place des martyrs à Tripoli.

TRIPOLI- « On ne veut plus des Africains et de l'Union africaine, cette supercherie de Mouammar Kadhafi », crient des fidèles après la prière du vendredi sur la grande Place des martyrs à Tripoli.

Le ressentiment contre les Africains n'a jamais été aussi fort en Libye que depuis le début de la révolte en février contre l'ancien maître absolu du pays, qui avait fait du rapprochement avec l'Afrique l'un des piliers de sa politique étrangère ces dernières années.
Pour le commun des Libyens, les Africains sub-sahariens ont participé de manière significative à la défense du régime déchu, qui a recruté parmi eux nombre de mercenaires.

"Les Africains ont commis 40% des tueries dont ont souffert les Libyens depuis la révolution du 17 février, et avant cela ils vivaient sur le dos du peuple libyen", affirme Faten Mohammed el-Annabi, une étudiante de 21 ans.

"J'ai un seul voeu: qu'ils disparaissent à jamais de notre pays parce qu'ils ont été achetés pour tuer et chasser les Libyens", ajoute-t-elle.
Mouammar Kadhafi, se disant "déçu" des Arabes qui n'entendaient pas ses appels à l'unité, s'était tourné vers l'Afrique, poussant à la création de l'Union africaine. Il avait multiplié les tournées et les investissements en Afrique, allant jusqu'à s'autoproclamer "roi des rois d'Afrique".

Les Libyens, qui comptent une minorité de Noirs, ont eu au début de la décennie une réaction viscérale à cette politique africaine, en pourchassant et parfois même en tuant des Africains venus travailler en nombre dans le pays.

Ils accusaient cette population de tous les maux: propagation du sida, insécurité, vol du travail des Libyens...

Depuis le début de la rébellion mi-février, tout Noir était vu comme un "mercenaire en puissance", ont expliqué à l'AFP des combattants de Zenten, dans les montagnes au sud-ouest de Tripoli, qui disaient les contrôler à deux fois sur les barrages.

Ouvriers travaillant sur place depuis des années ou candidats à l'émigration en Europe coincés par les combats ou la désorganisation de la filière clandestine qui organisait leurs équipées maritimes, des milliers d'Africains se sont retrouvés bloqués en Libye.

Au printemps, des milliers d'entre eux ont dû patienter des semaines, parfois sous les bombes, sur le port de Misrata, ville alors tenue par les rebelles mais assiégée par les pro-Kadhafi à 200 km à l'est de Tripoli, avant d'être évacués par bateau par l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Aujourd'hui, un millier de Nigérians, Ghanéens, Maliens, Gambiens, Somaliens ou Soudanais s'entassent à leur tour dans le petit port de Sidi Bilal, sur une base militaire abandonnée près de Tripoli, dans des conditions "épouvantables", selon Médecins sans frontières (MSF).

Et selon l'OIM, environ 1.200 immigrés, en majorité des Tchadiens, sont bloqués à Sebha (sud), "terrifiés à l'idée d'être pris au piège des combats entre forces loyales à Kadhafi et les troupes rebelles".

Fin août, Amnesty International s'était alarmée de la situation des Noirs: "Les personnes soupçonnées d'avoir combattu pour le colonel Mouammar Kadhafi, en particulier les Libyens noirs et les Africains sub-sahariens, sont en situation de grand risque, (menacées) de mauvais traitements par les forces anti-Kadhafi".

Le N.2 des nouvelles autorités libyennes, Mahmoud Jibril, a rappelé jeudi devant la presse que le devoir des Libyens était de "protéger les travailleurs étrangers". Mais ces propos sonnent comme un prêche dans le désert dans un pays qui montre des signes d'intolérance particulièrement forts.

10/9/2011

Source : Cameroonvoice

Après le coup de sang de Claude Bartolone, président PS du conseil général de Saint-Saint-Denis, l'Etat et le département ne cessent de se renvoyer la balle.

Une vingtaine de mineurs étrangers isolés, au coeur d'un bras de fer entre l'Etat et la Seine-Saint-Denis, sont arrivés dans le département depuis le 1er septembre. Date à partir de laquelle le président (PS) du Conseil général Claude Bartolone avait prévenu qu'ils ne seraient plus accueillis par le département, faute de moyens suffisants et d'aide de la part de l'Etat. Il n'a pas reçu de réponse du ministère de la Justice, à qui il avait adressé ses doléances dans une lettre.

Et l'élu a tenu parole. Refusés par les structures du 93, les nouveaux arrivants — la plupart du temps des adolescents venus seuls en France — ont été en partie pris en charge par la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), qui dépend du ministère de la Justice, et par le parquet de Bobigny.

Ping-pong

Mais l'Etat et le département continuent de se renvoyer la balle. Le ministère de la Justice a ainsi demandé à la PJJ, qui se charge d'ordinaire de délinquants ou de victimes de violence, de ne plus s'occuper de ces jeunes, affirme Jean-Pierre Rosenczveig, président du tribunal pour enfants de Bobigny.

Sourd aux injonctions de la Chancellerie, le parquet de Bobigny a pour le moment trouvé une solution pour chacun de ces mineurs nouvellement arrivés. Le parquet des mineurs indique qu'il «se démène pour assurer la prise en charge de chacun des mineurs isolés étrangers.Toutefois la mobilisation du parquet au profit des solutions d'hébergement d'urgence ne constitue qu'un dépannage de premier secours qui va très vite trouver ses limites».

«Ça ne peut pas durer», renchérit Jean-Pierre Rosenczveig. «Nous allons vers une crise aigue. Il faut que l'Etat et le Conseil général se mettent autour de la table. Et que le gouvernement envoie un message fort».

Appel d'air

Avant le 1er septembre, les centaines de mineurs isolés étrangers qui arrivent chaque année en Seine-Saint-Denis - pour la plupart via l'aéroport de Roissy - étaient confié à l'Aide sociale à l'enfance (ASE), qui relève du Conseil général. En 2010, ils étaient 943 à passer ainsi par l'ASE. Une prise en charge qui a coûté 35 millions d'euros à ce département, soit 20% du budget affecté à l'enfance.

En France, il y aurait en tout 6000 mineurs isolés étrangers, concentrés pour la plupart à Paris, à Mayotte, dans le Nord-Pas-de-Calais, ainsi qu'en Seine-Saint-Denis. Des jeunes qui fuient la pauvreté ou la guerre et tentent leur chance en France pour y acquérir une éducation.

«Nous étions dans une situation telle que nous ne pouvions plus offrir un accueil digne à ces jeunes, explique Claude Bartolone. J'ai appris que le gouvernement tiendrait une réunion à ce propos lundi. Mais il ne découvre pas le problème, il a déjà reçu des dizaines de rapports à ce sujet!»

Jusque là, l'Etat s'est toujours refusé à s'impliquer, peut-être par crainte de créer un «appel d'air», à l'heure où Claude Guéant prône des objectifs chiffrés en matière de réduction des flux migratoires.

«Si demain il arrivait un drame, il ne faudrait pas venir nous chercher. Nous avons alerté l'Etat depuis des années», conclut Jean-Pierre

8/9/2011, LAURA THOUNY

Source : Libération

Les femmes étrangères immigrées et issues de l'immigration bénéficient, dès leur arrivée dans la Nièvre, d'un soutien de taille avec l'association Femmes égalité emploi (Fete) qui participe à leur insertion professionnelle. Un parcours long et chaotique dans lequel ces femmes d'origines angolaise, congolaise, russe, polonaise, roumaine, péruvienne, djiboutienne ou marocaine, souvent diplômées dans leur pays d'origine s'engagent, ultra-motivées.

Fete mène des actions en direction de cette population depuis mars 2010 dans le département, en étroite collaboration avec le centre d'accueil de demandeurs d'asile de Chantenay-Saint-Imbert et l'association Nièvre Regain.

« Depuis un an et demi, nous suivons individuellement une vingtaine de femmes, travaillons ensemble sur leur projet professionnel, sur la reconnaissance d'équivalences et sur la formation », explique Sophie Lavisse, chargée de mission de Fete Nièvre. « Nous réorientons celles qui viennent d'arriver en France depuis quelques semaines et qui ne parlent pas français vers Pôle Emploi, prescripteur pour les formations "français langue étrangère" ou vers l'Association familiale de lutte contre l'illettrisme. »

La plupart de ces femmes, immigrées ou issues de l'immigration, persécutées, ont fui leur pays, en laissant leurs enfants au pays tout comme leur mari parfois emprisonné. « Elles demandent dès leur entrée sur le sol français le statut de réfugié », reprend la professionnelle. « Elles ont tout laissé derrière elles et on leur demande d'oublier leur culture pour s'intégrer ! »

7/9/2011, Fanny Delaire

Source : Le Journal du Centre

Des solutions pérennes ont été trouvées dans le département pour résoudre au maximum le problème de l'emploi saisonnier.

Chez Jean-François Garrabos, les saisonniers travaillent déjà… pour les fraises de l'année prochaine. La récolte de pommes, elle, suit son cours. « Je constitue mes équipes grâce au bouche-à-oreille », explique l'agriculteur de Feugarolles. Dans ses équipes, des habitants de l'Albret, des Portugais, des Maghrébins. « Et beaucoup d'Espagnols qui reviennent, crise oblige. »

« Au début, j'ai fait appel à l'antenne ANPE d'Aiguillon (aujourd'hui Pôle emploi, NDLR) », souligne Jean-François Garrabos. Cette dernière, depuis la fusion avec les Assedic, a perdu sa vocation strictement agricole. « Nous intervenons à la marge pour le renouvellement de la main-d'œuvre si besoin. Pôle emploi travaille avec les groupements d'employeurs, la chambre, qui dispose de sa propre cellule », confirme Thierry Geffard, directeur territorial de Pôle emploi. Ce dernier note également, depuis plusieurs années, une tendance à la baisse des offres d'emploi dans ce secteur.

 « Un problème réglé »

Pour Serge Bousquet-Cassagne, premier vice-président de la Chambre d'agriculture, le problème de main-d'œuvre agricole dans le Lot-et-Garonne « est réglé depuis les années 2000 ». Y compris cette année alors que la plupart des cultures, météo capricieuse oblige, étaient soit en avance, soit en retard. Et toutes en même temps.

Ce qui a contribué à régler ou au moins atténuer ce problème d'effectifs, c'est la mise en place de la cellule emploi à la Chambre d'agriculture. Elle sert directement d'interface entre les agriculteurs « et tous ceux souhaitant travailler dans ce secteur ».

Personnes formées

Des groupements de producteurs ont également pris en main la problématique des saisonniers en milieu agricole. « Ils pérennisent une main-d'œuvre sur un territoire », explique Serge Bousquet-Cassagne. Ainsi, Jean-François Garrabos, avec d'autres employeurs, fait travailler des saisonniers « pas loin de huit mois de l'année ». Certains travaillent en CDI.

« Pour les agriculteurs, cela permet d'avoir une main-d'œuvre formée et les travailleurs ont un contrat stable, tout le monde y trouve son compte », selon Serge Bousquet-Cassagne. Ces groupements ont tout de même des limites : il faut que les cultures de ses différents membres ne se chevauchent pas et durent suffisamment longtemps pour intéresser les travailleurs.

Ce qui contribue également à limiter les soucis de main-d'œuvre, ce sont les contrats Anaem (Agence nationale accueil étrangers migrations). « Ils concernent entre 1 000 et 1 200 travailleurs marocains tous les ans », explique Serge Bousquet-Cassagne. Si la main-d'œuvre saisonnière pour la cueillette des fruits et légumes ne pose plus de problèmes, trouver de la main-d'œuvre qualifiée, pour la conduite d'engins, par exemple, reste plus délicat. « Nous avons organisé des formations », explique Thierry Geffard. Mais dans ce domaine, les personnes qualifiées se font rares.

12/9/2011, Anne Gresser

Source : Sud Ouest

Les Danois, lassés par dix ans de règne de la droite, devraient accorder leur préférence au centre-gauche aux législatives du 15 septembre, et réduire ainsi l'influence de l'extrême droite en matière d'immigration.

L'alliance menée par les Sociaux-démocrates, donnée gagnante par tous les sondages, devrait chasser du pouvoir la coalition minoritaire de centre-droit qui, depuis 2001, ne se maintient aux affaires que par des accords informels avec le Parti du peuple danois (DF, Dansk Folkeparti), dirigé par la très charismatique Pia Kjaersgaard, 64 ans.

En position d'arbitre, cette formation populiste de droite a fait adopter des mesures parmi les plus draconiennes d'Europe en matière d'immigration et d'intégration.


"Le parti a compris comment user au maximum de son influence et il a été à la base de toutes les politiques du gouvernement", a déclaré à l'AFP Casper Moeller Hansen, professeur de sciences politiques à l'Université de Copenhague.

S'ils l'emportent, les Sociaux-démocrates et leurs alliés ont promis de revenir sur certaines dispositions visant à contrôler l'immigration, comme le système de points pour l'obtention de la nationalité ou le permis de résidence, mais aussi le très controversé rétablissement du contrôle des frontières décidé cette année à l'initiative du Parti du peuple danois.

Quelque 9,8% de la population danoise est composée d'immigrés ou de personnes d'origine étrangère, soit cinq fois plus qu'en 1980, un taux qui selon des analystes serait bien plus élevé sans ces nouvelles restrictions.

"Bien que l'immigration ne soit pas une question majeure dans ces élections, comme c'est le cas de l'économie, ce parti a su s'adapter et il conserve sa visibilité", selon Moeller Hansen.

11/9/2011

Source : ANGOP

Les applaudissements, dans l'après-midi, sont moins équilibrés. Ovations lors du premier volet, approbations plus calmes sur le second. « Mon gouvernement fera... », lance à plusieurs reprises la chef du Front national, qui voulait faire de ses journées d'été à Nice le lancement de sa campagne présidentielle. La fille du deuxième homme de 2002 veut croire en ses chances. Pour concrétiser ses espoirs, elle travaille sur ses propositions et sa crédibilité.

L'eurodéputée réclame la fin du droit du sol. « L'intérêt de la France est de cesser toute immigration et même d'en favoriser l'inversion des flux », clame-t-elle. Succès garanti auprès des quelque 2 000 partisans présents. Par ailleurs, « les récidivistes doivent être privés de toute aide sociale », insiste-t-elle. La salle répond à ses indignations, à ses invectives et à ses moqueries contre une UMP qui organise, à quelques centaines de mètres de là un contre-meeting, avec Estrosi, Copé ou encore Guaino.

Les élans du public se font plus mesurés lorsque sont abordées les propositions économiques. Réindustrialisation, protections antidumping, lutte contre les déficits... l'originalité n'est pas au rendez-vous. Marine Le Pen propose aussi aux seniors sans activité de former les jeunes en échange de trimestres validés pour leur retraite.

Pas un mot, en revanche, de la sortie de l'euro. La dirigeante frontiste fustige pourtant régulièrement la monnaie unique. Son entrée en campagne est finalement placée sur le terrain traditionnel du FN. •

12.09.2011, MATTHIEU VERRIER

Source : La Voix du Nord

 C'est presque devenu un genre en soi : voici plusieurs années que le thème de l'immigration nourrit le cinéma italien. On le constate encore durant cette 68e Mostra de Venise, principale vitrine de la production nationale, où le sujet hante une dizaine de films, toutes sections, tous genres et toutes générations confondus.

Cose dell'altro mondo, de Francesco Patierno, imagine une ville de l'Italie septentrionale rongée par le racisme, où tout finit par manquer après le départ des immigrés ; Storie di schiavitù, de Barbara Cupisti, documente l'exploitation dégradante de ces hommes, de ces femmes et parfois de ces enfants dans l'économie souterraine italienne ; Villaggio di cartone, du vétéran Ermanno Olmi, voit le curé d'une église désaffectée retrouver le sens de la mission chrétienne en ouvrant sa paroisse aux immigrés africains.

On pourrait multiplier les exemples, d'autant plus que, selon Marie-Pierre Duhamel-Müller, membre du comité de sélection du festival, "les films italiens consacrés à ce thème ont été particulièrement nombreux cette année. Ce que nous avons retenu ne représente qu'une partie émergée de ce que nous avons vu". Traité de manière réaliste ou métaphorique, le thème est également présent dans deux des films italiens de la compétition. Terraferma (Terre ferme), d'Emanuele Crialese, ainsi met en scène l'arrivée massive d'immigrants clandestins sur une île de pêcheurs désormais consacrée au tourisme. L'antique loi de la fraternité maritime, incarnée par un vieux pêcheur, s'y oppose frontalement au durcissement de la législation sur l'immigration. En dépit de quelques visions fortes évoquant notamment Le Radeau de la Méduse, en dépit de l'incontestable honnêteté de son propos, le film souffre d'une approche passablement émol-liente.

Plus âpre et insolite est le premier long-métrage de l'auteur de bandes dessinées et illustrateur de presse Gian Alfonso Pacinotti, alias Gipi, L'Ultimo Terrestre (Le dernier terrien). Adapté de l'album d'un autre dessinateur italien, Giacomo Monti, le film imagine l'arrivée des extraterrestres sur la Terre, vue depuis l'Italie, à travers le regard que porte un célibataire timide et mal dans sa peau sur ses compatriotes. L'invasion est surtout prétexte à la chronique impitoyable d'une société italienne gangrenée par l'abrutissement mental, le provincialisme béat et l'indifférence hédoniste. Un pays, en un mot, où l'arrivée des aliens (étrangers) équivaut à la fois à un châtiment et à une rédemption.

Pacinotti, lors de la conférence de presse qui a suivi la projection de son film, a mis les points sur les "i" : "Je n'ai pas suivi le conseil de Truffaut, qui recommandait de ne pas créer des personnages antipathiques. Mais Truffaut ne vivait pas dans l'Italie d'aujourd'hui." Car c'est bien dans l'Italie d'aujourd'hui qu'il faut chercher la raison de cette récurrence quasi obsessionnelle du thème de l'immigration dans le cinéma de la Péninsule. Elle est à la mesure de l'importance tout aussi obsessionnelle que les politiques et les médias ont donnée à ce problème depuis le retour au pouvoir de Silvio Berlusconi, en 2008, allié au parti autonomiste et anti-immigré de la Ligue du Nord.

L'Italie s'est transformée en une dizaine d'années de pays d'émigration (30 millions d'Italiens ont quitté l'Italie en un siècle) en terre d'immigration (la Péninsule compte 4,5 millions d'étrangers en situation régulière ou non). Mais l'Etat n'est pas parvenu à se doter en la matière d'une politique claire, oscillant au gré des majorités entre laxisme et fermeté. Silvio Berlusconi ayant voulu faire du dossier de l'immigration l'épreuve de son efficacité, il a durci les mesures répressives, créant le délit d'immigration clandestine, punissable de prison et d'amende.

La télévision, quant à elle, a multiplié les reportages, notamment dans l'île de Lampedusa, principal point d'entrée en Europe de l'immigration par la mer. Les images quotidiennes d'immigrés débarquant en haillons et affamés sur les côtes de cette île au large de la Sicile, la litanie des délits dont seraient coupables "les extracommunautaires" occupent ad nauseam les principaux journaux des télévisions italiennes, publiques ou privées. Mais les violences faites aux immigrés (tuerie de Castelvolturno en Campanie, émeutes de Rosario en Calabre...) n'ont pas donné lieu à un véritable débat de fond. Seules l'Eglise et quelques rares personnalités de gauche ont dénoncé l'arsenal des nouvelles mesures répressives et tenté d'élaborer une vision de la nation italienne "black blanc beur", à l'heure où le pays fête les 150 ans de son unité.

A tel point que Thomas Hammerberg, commissaire européen pour les droits de l'homme, vient d'adresser, le 7 septembre, une nouvelle mise en garde à l'Italie : "Le moment est arrivé, écrit-il, de durcir les dispositions du code pénal relatives aux délits et crimes racistes afin de mettre fin à l'usage récurrent de slogans racistes de la part des politiciens."

Il serait tentant, à cet égard, de considérer que le cinéma italien sauve l'honneur de son pays. Encore faudrait-il préciser qu'aucun de ces films d'auteur n'a la moindre chance de rivaliser avec Que bella giornata (Quelle belle journée), une comédie sortie en janvier 2011, qui a battu le record de fréquentation de tous les temps en Italie. Réalisé par Gennaro Nunziante, interprété par le comique Checco Zalone, le film raconte l'histoire d'un vigile de la cathédrale de Milan séduit par une belle terroriste arabe qui veut y faire exploser la célèbre statue de la Madone protégeant la ville...

12/9/201, Jacques Mandelbaum et Philippe Ridet

Source : Le Monde

Les autorités saoudiennes entendent autoriser des agences de recrutement de domestiques marocaines à destination de l’Arabie. Une manière pour le royaume saoudien de régulariser cette filière d’immigration, mais aussi de répondre à la demande interne en domestiques étrangères. Cette mesure est annoncée après l’interdiction par l’Indonésie de l’envoie de ses ressortissantes dans ce pays où les dames de maison subissent encore des traitements qui rappellent le temps de l’esclavage.

Des agences de recrutement de domestiques marocaines à destination de l’Arabie Saoudite agréées par les autorités saoudiennes devraient bientôt voir le jour. Ce royaume de la péninsule arabique a en effet indiqué qu’il allait agréer ces structures de recrutement pour répondre à la forte demande de ses citoyens en femmes de ménage étrangères. Hattab Al-Anzi, porte parole du ministre saoudien du Travail a déclaré que ces agences faciliteront aux candidates marocaines l’obtention de visas pour aller exercer dans les maisons saoudiennes. Le Maroc n’est pas le seul pays concerné. Des pays de l’Asie de l’est et d’Afrique sont également ciblés.

Une mesure qui permettra donc de mettre un peu d’ordre dans cette filière de l’immigration au départ du Maroc. Mais après l’interdiction, le premier août dernier, par l’Indonésie de l’envoi de ses citoyennes en Arabie Saoudite en tant que domestiques, les autorités saoudiennes semblent vouloir prendre les devants en se tournant vers d’autres zones d’émigration comme le Maroc. La décision du gouvernement indonésien avait été motivée par les très nombreux cas de maltraitances dont sont victimes ses ressortissantes employées dans les maisons saoudiennes. Les Marocaines n’échappent pas non plus à cet enfer.

Des bonnes ou des esclaves ?

En 2009, une étude publiée par la Fondation Hassan II sur la situation des immigrés marocains dans le Golfe faisait état de conditions de travail « parfois inhumaines » auxquelles sont soumises les bonnes marocaines. Des employées dont le salaire se situait en général à 1 500 dirhams malgré une surexploitation qui les réduit carrément à «l'esclavage».

Avec cette régularisation annoncée, les autorités marocaines ont pour leur part une occasion de suivre de plus près les conditions de séjour des Marocaines dans ce royaume qui accueillaient en 2009, quelques 28 000 immigrés marocains. Reste à savoir si, à l’instar de l’Indonésie, le royaume pourra un jour hausser le ton contre les cas de traitements dégradants dont sont victimes ses jeunes filles en Arabie.

Au Maroc également, une bonne partie des femmes de ménages étrangères, majoritairement des Philippines et des Sénégalaises, subissent ces types de traitements inhumains de la part de leurs patrons issus de la bourgeoisie marocaine

11/9/2011, Oumar Baldé

Source : Yabiladi

Des immigrés sur un tapis volant ou encore l’inscription "Plein gaz !". Les affiches anti-immigration du parti néo-nazi NPD allemand pourront être diffusées mercredi dans le pays, a déclaré un tribunal allemand.

Un tribunal allemand a autorisé mercredi le parti néo-nazi NPD à utiliser des affiches controversées pour la campagne en vue des élections du 18 septembre à Berlin. Ces affiches représentent notamment des immigrés sur un tapis volant.

L’une des affiches représentait deux hommes à la peau sombre, dont l’un à la tête ceinte d’un turban, et une femme voilée, sur un tapis volant avec l’inscription «Bon retour à la maison!» Sur la deuxième, le chef du NPD, Udo Voigt, chevauchait une moto, avec l’inscription «Plein gaz!»

Les autorités du district de Kreuzberg, un quartier cosmopolite et branché de Berlin, avaient ordonné le retrait de ces deux pancartes du parti ouvertement raciste, antisémite et révisionniste. Elles estimaient qu’elles relevaient de l’incitation à la haine raciale pour l’une et de l’apologie du national-socialisme pour l’autre.

Le tribunal administratif de Kreuzberg a toutefois estimé qu’on ne pouvait pas «objectivement» considérer que ces deux délits étaient constitués.

Si «Plein gaz!», qui avait notamment été affiché en face du musée juif de Berlin, peut éventuellement rappeler les horreurs commises par le régime hitlérien, cette phrase peut tout aussi bien n’être qu’une «expression populaire incitant à l’accélération des prises de décisions politiques», a estimé le tribunal.

En cas de formules à sens multiples, il ne revient pas au tribunal de ne prendre en compte qu’un éventuel sens répréhensible, a-t-il ajouté. Ce jugement est susceptible d’appel.

source : RESF/La Tribune de Genève

Des immigrés sur un tapis volant ou encore l’inscription "Plein gaz !". Les affiches anti-immigration du parti néo-nazi NPD allemand pourront être diffusées mercredi dans le pays, a déclaré un tribunal allemand.

Un tribunal allemand a autorisé mercredi le parti néo-nazi NPD à utiliser des affiches controversées pour la campagne en vue des élections du 18 septembre à Berlin. Ces affiches représentent notamment des immigrés sur un tapis volant.

L’une des affiches représentait deux hommes à la peau sombre, dont l’un à la tête ceinte d’un turban, et une femme voilée, sur un tapis volant avec l’inscription «Bon retour à la maison!» Sur la deuxième, le chef du NPD, Udo Voigt, chevauchait une moto, avec l’inscription «Plein gaz!»

Les autorités du district de Kreuzberg, un quartier cosmopolite et branché de Berlin, avaient ordonné le retrait de ces deux pancartes du parti ouvertement raciste, antisémite et révisionniste. Elles estimaient qu’elles relevaient de l’incitation à la haine raciale pour l’une et de l’apologie du national-socialisme pour l’autre.

Le tribunal administratif de Kreuzberg a toutefois estimé qu’on ne pouvait pas «objectivement» considérer que ces deux délits étaient constitués.

Si «Plein gaz!», qui avait notamment été affiché en face du musée juif de Berlin, peut éventuellement rappeler les horreurs commises par le régime hitlérien, cette phrase peut tout aussi bien n’être qu’une «expression populaire incitant à l’accélération des prises de décisions politiques», a estimé le tribunal.

En cas de formules à sens multiples, il ne revient pas au tribunal de ne prendre en compte qu’un éventuel sens répréhensible, a-t-il ajouté. Ce jugement est susceptible d’appel.

source : RESF/La Tribune de Genève

Trois réalisateurs abordent à la Mostra le sujet sensible de l’immigration : Terraferma (Terre ferme) d’Emanuele Crialese, né à Rome en 1965, Il villaggio di cartone (Le village de carton) d’Ermanno Olmi, né à Bergame en 1931 et palmé d’or à Cannes en 1978, et L’Envahisseur, le premier long-métrage de Nicolas Provost, né en 1969 en Belgique.

Doit-on pour défendre sa famille rejeter les plus pauvres à la mer ? C’est la question que pose Terre ferme d’Emanuele Crialese. Un film qui met en scène une famille de pêcheurs dont la vie est bouleversée par l’arrivée de deux émigrés clandestins.

Tout aussi émouvant, Il villaggio di cartone (Le village de carton) d’Ermanno Olmi donne à Michael Lonsdale l’un de ses plus beaux rôles, celui d’un prêtre au bout du rouleau à qui l’arrivée d’un groupe de clandestins Sénégalais va rendre foi et courage. Olmi traite cette histoire comme une fable biblique et chaque plan semble dénoncer avec véhémence la politique anti-immigration de Silvio Berlusconi.

Moins militant mais tout aussi tendu, L’Envahisseur de Nicolas Provost revient sur une image d’actualité. « Quelques africains embarquent avec un petit bateau vers l’Europe et il y avait un personnage qui m’intriguait dans cette photo, quelqu’un avec énormément de charisme et de classe et qui dégageait cet air de ‘je vais envahir l’Europe’. » L’envahisseur s’attache au pas d’un jeune africain perdu dans la jungle européenne. Malgré son titre provocateur c’est un film fin et intelligent, les questions qu’ils posent hanteront longtemps les esprits.

10/9/2011, Elisabeth Lequeret

Source : RFI

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Dans le cadre de la 10ième Convention France Maghreb qui se tiendra à Marrakech les 29 - 30 septembre et 1er Octobre, l'association Maroc Connexion organisera une Soirée Networking "Business Party" à sa 9ième édition, Jeudi 29 Septembre 2011 à l'hôtel Ryad Mogador Menara de Marrakech à partir de 20H.

L'objectif est de favoriser les rencontres et les échanges entre professionnels, entrepreneurs et participants à la Convention France Maghreb en créant des communautés d'intérêts via une stratégie de Networking et de placements de table menant à des opportunités d'affaires et de carrière.

Maroc Connexion est un réseau d'étudiants et de professionnels marocains créé à Paris en 2007, engagés à partager leurs idées et expériences et à les mettre au service de projets créateurs de valeur pour le Maroc, par le développement d'une communauté active de marocains du monde, à travers des rencontres de réseautage professionnelles…Suite

L'organisation internationale des migrations (OIM) a lancé un appel urgent aux parties en conflit au sud de la Libye à respecter le droit humanitaire international et à garantir qu'aucun mal ne sera fait aux plus de 1.200 migrants cherchant refuge dans un centre de transit de migrants établi dans la ville de Sebha, a-t-on appris vendredi à Rome auprès de cette organisation.

L'organisation a ajouté qu'elle enverrait à ce sujet une délégation de haut-niveau à Tripoli et à Benghazi dès que possible, soulignant que "des contacts avec les autorités à Sebha ont révélé que les migrants, principalement tchadiens, mais également nigériens et nigérians, entre autres, recherchent une protection contre les affrontements croissants entre les forces rivales aux alentours de la ville".

Cependant, "sans électricité ni carburant et avec peu d'eau et de nourriture, la situation pour les migrants et les personnes présentes dans la ville devient de plus en plus difficile", a averti l'OIM, affichant sa préoccupation à l'égard de ce groupe de migrants d'Afrique subsaharienne "car il n'existe plus aucune infrastructure politique à Sebha qui pourrait soutenir les migrants avant leur évacuation".

L'OIM a indiqué que son personnel avait déjà pu évacuer "près de 1.400 Tchadiens vulnérables et des ressortissants d'autres nationalités en juillet" depuis l'aéroport de Sebha, avertissant néanmoins, que "compte tenu de la probabilité d'une offensive totale", "cet itinéraire pourrait ne pas être praticable".

9/9/2011

Source : APS

 Le Conseil français du culte musulman (CFCM) s'est indigné vendredi d'un appel demandant à "égorger les musulmans à la place des moutons" le 6 novembre, lors de la fête d'Aïd-el-Adha, posté sur le réseau social Facebook, dans une déclaration à l'AFP.

"C'est un appel au meutre lamentable qui risque de provoquer un nouvel Oslo", la tuerie commise par l'extrêmiste Anders Behring Breivik en Norvège, a dénoncé Abdallah Zekri, président de l'Observatoire des actes islamophobes au CFCM, dans une déclaration à l'AFP.

Ce responsable demande le retrait "immédiat" de la page postée sur le réseau social et a annoncé la décision du CFCM de porter plainte.

Contacté par l'AFP, le ministère de l'Intérieur n'a pas souhaité réagir immédiatement.

L'appel, intitulé "Egorger les musulmans à la place des moutons", donne rendez-vous au monde entier, le 6 novembre, le jour de la célébration de la fête musulmane du Sacrifice, ou Aïd-el-Adha. "On pourra enfin faire la fête pour une bonne raison", justifie son auteur.

Pendant l'Aïd-el-Adha, qui clôture le grand pèlerinage de La Mecque, les musulmans doivent immoler une bête pour marquer le souvenir d'Abraham qui a failli immoler son fils Ismaïl avant que l'ange Gabriel ne lui propose à la dernière minute de sacrifier un mouton à sa place, selon la tradition musulmane.

"C'est une fête qui ne concerne pas que les musulmans puisque Abraham est le père des trois religions monothéistes", a observé M. Zekri selon lequel "les actes islamophobes ont augmenté depuis les débats sur l'immigration et l'islam" de l'UMP. "Aujourd'hui, il est facile de s'attaquer aux musulmans dans l'impunité", a-t-il déploré.

"Nous entrons dans une nouvelle phase de l'horreur islamophobe qui touche notre continent et plus spécifiquement notre pays", commentait sur son site internet un Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF).

"L'antisémitisme ne faisant plus recette, les groupes fascistes profitent de l'inaction du gouvernement face à l'islamophobie pour redoubler leur menaces à l'encontre de concitoyens qui ont pour seul tort d'être musulmans comme d'autres avaient pour seul tort d'être juifs durant l'Entre-deux guerres", selon ce collectif.

Contactée par l'AFP, cette association basée à Paris, a indiqué avoir saisi la direction centrale de la police judiciaire et rédigé une mise en demeure à Facebook pour le retrait de l'appel incriminé.

9/9/2011

Source : France 24/AFP

L'exposition "Le Maroc et l'Europe: six siècles dans le regard de l'autre", qui fait escale au siège de la mairie de Paris du 8 septembre au 8 octobre, apporte "un grand démenti aux défenseurs du choc des civilisations", a estimé le Secrétaire général du Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger (CCME), M. Abdellah Boussouf.

"Durant les six siècles derniers, il y avait quelques conflits, mais il y avait énormément d'échanges" entre le Maroc et le Vieux continent, a affirmé M. Boussouf lors du vernissage mercredi soir de cette exposition organisée, sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, par le Conseil de la Culture judéo-marocaine (CCJM), basé à Bruxelles, et le CCME en partenariat avec la Mairie de Paris.

Il a donné l'exemple des quelque "1500 traités de paix et de commerce signés entre le Maroc et des pays européens entre 1212 et 1325". "Cela veut dire que les relations ont été vivantes malgré l'absence de moyens de communication", a-t-il commenté.

"Aujourd'hui plus que jamais, on a besoin de rencontrer l'autre et de ne pas se contenter de notre imaginaire", car il n'y a "pas d'autre alternative si on veut continuer à vivre ensemble que d'approfondir cette connaissance mutuelle dans le cadre du respect", a-t-il relevé devant de nombreuses personnalités marocaines et françaises venues assister vernissage de l'exposition.

M. Boussouf a aussi souligné que "le Marocain résidant en Europe", mis à l'honneur dans le 7ème module de l'exposition, "peut se positionner comme un médiateur culturel, une sorte de passerelle entre les deux rives, pour contrer les manoeuvres de groupuscules qui développent des thèses alarmistes dans les deux camps".

Pour M. Redouane Adghoughi, ministre conseiller de l'ambassade du Maroc en France, l'un des mérites de l'exposition est de "mettre en évidence l'importance de l'imaginaire tant dans la représentation des Européens entrés en contact avec le Maroc que dans les esprits des Marocains à l'égard de l'Europe".

A travers ses sept modules, l'exposition reflète l'évolution des relations maroco-européennes qui se sont établies le plus souvent à partir de représentations, basées sur l'imaginaire, les stéréotypes et les idées reçues, a-t-il constaté.

Un constat qui illustre, au fond, un "décalage optique qui en dit plus long sur ceux qui regardent que sur ceux qui sont observés", a-t-il dit en reprenant une formule d'Hubert Vedrine, ancien ministre français des Affaires étrangères.

Selon lui, "l'identité ne peut être appréhendée qu'inachevée, son devenir étant conditionné par le temps et les métissages nécessaires", d'où la détermination du Maroc de jeter en permanence "des passerelles de l'entente et de la coopération entre les civilisations, en mettant l'accent sur les dénominateurs communs qui les unissent".

M. Pierre Shapira, adjoint au Maire de Paris chargé des relations internationales, a, quant à lui, exprimé l'honneur de sa ville d'accueillir ce "moment extrêmement important", compte tenu de l'importance des liens de coopération qui unissent la capitale française avec plusieurs villes marocaines, notamment Rabat, Casablanca, Marrakech et Tanger.

Il a rappelé que le Maire de Paris, M. Bertrand Delanoë, avait émis le souhait d'accueillir cette exposition lors de sa visite courant 2011 au Maroc.

M. Shapira a relevé que le choix d'accueillir cet événement s'explique par la présence à Paris et en France, en général, d'une importante communauté d'origine marocaine, qu'il a invitée à visiter cette exposition ouverte en accès libre dans les salons de l'hôtel de ville.

L'élu parisien a, par ailleurs, annoncé que le Maroc sera mis à l'honneur une nouvelle fois à la Mairie de Paris en février 2012 à l'occasion de la 18ème édition du "Maghreb des livres", une manifestation littéraire organisée par l'association française "Coup de soleil".

Réunissant environ 600 pièces (peintures, documents d'archives et photographies) provenant pour une grande part d'une collection personnelle de Paul Dahan, président du CCJM et commissaire de l'exposition, celle-ci s'articule autour de sept modules qui explorent l'évolution des interactions entre le Maroc et l'Europe du 16-ème siècle à nos jours.

A travers ses modules, "L'autre, mon meilleur ennemi", "l'autre, un adversaire à maîtriser", "l'autre, une curiosité", "l'autre, une source de richesse", "l'autre, un sujet ambivalent", "l'aliénation maîtrisée" et "l'autre, un sujet comme moi", l'exposition montre notamment l'évolution du regard européen sur le Marocain.

L'étape parisienne de l'exposition est la quatrième après celles de Rabat, de Bruxelles et d'Anvers, en Belgique. Après Paris, elle fera escale notamment à Séville (Espagne), Londres et à New York.

8/09/11

Source : MAP

Rien ne va plus pour Julia Gillard, la première femme premier ministre en Australie. Mise en difficulté après un jugement de la Cour Constitutionnelle sur un projet de loi controversé, elle court désormais le risque d'être évincée du gouvernement.

Tout commence le 31 août, lorsque la High Court (équivalent du Conseil constitutionnel) dénonce le projet gouvernemental d'un échange entre immigrants clandestins arrivant en Australie et réfugiés Malaisiens.

Fidèle à sa tradition migratoire très stricte, le parti travailliste australien a signé ce « deal » le 26 juillet avec le gouvernement Malaisien, prévoyant que les 800 prochains immigrants arrivant par bateaux seront transférés en Malaisie. En échange, l'Australie acceptera 4 000 réfugiés en provenance du pays voisin.

La solution Pacifique au coeur du conflit juridique

Ce procédé « d'off-shore processing » est une des solutions adoptées par la classe politique australienne depuis le début des années 2000, sous le nom de « solution Pacifique ».

A l'origine signé avec les îles de Nauru ou de Papouasie Nouvelle Guinée par John Howard (Conservateur), cet accord provoqua des contestations tant de la part des associations de protection des migrants que des pays récepteurs eux-mêmes.

Ce fut d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles le gouvernement du travailliste Kevin Rudd fut contraint à la démission par l'autre aile du parti travailliste, il y a un peu plus d'un an, en juillet 2010. La solution, loin d'être abandonnée, devint même une des priorités pour Julia Gillard, première femme élue au poste de premier ministre.

Emmenée par le Chief Justice French, la décision de la High Court de décréter ce projet de loi illégal est un nouveau coup sur la tête de Gillard, déjà attaquée pour son projet de taxe carbone et de refonte des taxes minières. La cour a jugé que la non-ratification de la convention des Nations Unies sur les réfugiés par la Malaisie rendait de fait impossible tout transfert.

Le leader de l'opposition, Tony Abbott, a profité de l'occasion pour déclarer que le gouvernement actuel « est en train de mourir de honte de sa propre incompétence », tandis que de nombreux députés de la majorité commencent à douter de son leadership.

Cependant, rien n'est joué, car Gillard a un atout : elle n'a pas de remplaçant crédible. De fait, comme a pu le souligner Peter Hartcher, analyste politique au quotidien Sydney Morning Herald qui compare le gouvernement à une maison en feu, « cette fois, il n'y a pas d'autre maison où aller ».

Une classe politique unie sur la question

Et la résistance s'organise. Contre-attaquant le jugement de la Cour Constitutionnelle, Gillard est actuellement en pourparlers avec Abbott, qui a ravalé ses critiques, pour élaborer une autre loi contournant la décision et faire éventuellement renaitre la solution Pacifique.

Si conservateurs et travaillistes régalent les journaux de piques continuelles, les désaccords affichés ne sont que de façade. De fait, ni les uns ni les autres ne remettent en cause l » « off-shore processing », symbole de l'Australie comme « un sanctuaire » selon les mots de Julia Gillard.

Cette décision pourrait malgré tout s'étendre aux accords précédents passés avec Manus ou Nauru et mis en silence depuis 2009, comme l'espère David Manne, l'avocat qui a amené la High Court à juger le projet de loi.

La gauche plus extrême que la droite ?

Le plus perturbant pour un regard français sur cette question est de voir le parti travailliste comme étant le plus volontaire sur ces questions. Si l'on ne peut pas établir de comparaisons aussi simples et directes entre des pays aussi différent que la France et l'Australie, des tentatives d'explications peuvent tout de même être menées.

Ainsi, cette attitude résulte d'un contexte historique et politique, qui a fait du parti travailliste l'un des premiers soutiens à la White Australia Policy, politique d'exclusion raciale instituée dès 1901 et abrogée seulement dans les années 1960-1970, suivie d'un nationalisme renouvelé mené notamment par Paul Keating dans les années 1990.

Le contexte insulaire de l'Australie, qui a toujours été prégnant tant dans l'esprit des dirigeants politiques que de la population, ne fait que rajouter à cet état de fait.

Et si Chantal Brunel était australienne en fin de compte ?

8/9/2011, Etienne Combier

Source : Rue 89

Le "Prix P.A.P.O.N" (prix attribué pour obéissance notoire), décerné au préfet ayant "procédé au plus grand nombre d'expulsions de sans papiers", a été accordé à ceux de Mayotte et du Pas-de-Calais, ont annoncé jeudi à Toulouse des associations de défense des droits des l'homme.

L'Association pour l'art et l'expression libres (AAEL), avec le soutien d'un collectif réunissant entre autres la Cimade ou le Réseau Education sans frontières 31, est à l'origine de ce prix évoquant la personne de Maurice Papon, ex-secrétaire général de la préfecture de Gironde sous l'Occupation, condamné pour complicité de crimes contre l'humanité en 1998.

Notant que "le gouvernement a, ces dernières années, engagé une chasse sans merci contre des hommes, femmes et enfants", l'AAEL veut ainsi "rendre l'hommage qu'ils méritent" aux "fonctionnaires de la République (qui), n'écoutant que les ordres de la voix de leur maître, contribuent, par leur servilité et leur zèle, à cette politique inqualifiable".

Hubert Derache, préfet de Mayotte jusqu'en juillet 2011, a été couronné pour "avoir augmenté d'un tiers les expulsions pendant son mandat".

Pierre de Bousquet, préfet du Pas-de-Calais, département où se pressent de nombreux sans papiers candidats à l'immigration en Grande-Bretagne, est récompensé pour avoir "mis en oeuvre des tactiques combinées qui devraient faire école : l'exercice de la violence directe, le harcèlement journalier, la destruction des moyens de survie".

Un prix de l'innovation a également été décerné à Patrick Stéfanini, préfet de Gironde, un de ces "fonctionnaires hardis qui savent être à l'avant-garde afin de compenser l'inertie des autres et réaliser les objectis annuels de 30.000 reconduites à la frontière".
Quelque 200 personnes, selon les organisateurs, une centaine, selon la police, ont participé à la cérémonie devant le monument à la gloire de la résistance de Toulouse.

8/9/2011

Source : Le Parisien/AFP

France terre d’asile demande au Premier Ministre la convocation en urgence d’une table ronde sur les mineurs isolés étrangers

Depuis le 1er septembre 2011, le Président du Conseil général de Seine-Saint-Denis a décidé de ne plus accueillir les mineurs isolés étrangers dans les structures de l’aide sociale à l’enfance.

Cette décision est selon lui justifiée par l’attitude de l’État, qui refuse notamment de participer au financement de leur accueil. Isabelle Debré (sénatrice UMP des Hauts-de-Seine), auteur d’un rapport sur le sujet, dit à demi-mot comprendre la réaction du Conseil général du 93.

France terre d’asile s’inquiète de cette situation, dont les premières victimes sont des adolescents auxquels la France s’est engagée à apporter protection et à veiller à leur intérêt supérieur, en signant la Convention internationale des droits de l’enfant il y a plus de vingt ans.

Nous rappelons une nouvelle fois ici que l’arrivée de mineurs isolés étrangers sur le territoire français est d’ampleur limitée et n’a pas connu d’accroissement considérable ces dernières années. Ils seraient environ 6000 sur le territoire métropolitain.

Cependant les arrivées se concentrent prioritairement et massivement sur certains départements (Paris, Seine-Saint-Denis, Pas-de-Calais…).

Il est vrai que l’État est aux abonnés absents sur ce dossier et qu’il n’a rien entrepris de significatif depuis la mise en place du dispositif Versini en 2004. Là où le département de Paris (avec lequel nous venons d’ouvrir de nouveaux dispositifs) verse annuellement 70 millions d’euros pour la prise en charge des mineurs isolés étrangers, l’État verse 2 millions ; là où le département de Seine-Saint-Denis verse 35 millions, l’État ne verse rien…

Afin de sortir de cette impasse et d’apporter une protection satisfaisante à ces jeunes adolescents, France terre d’asile demande au Premier Ministre la convocation urgente d’une table ronde réunissant État, collectivités territoriales et acteurs associatifs sur ce dossier complexe qui recouvre des réalités sociales et juridiques diverses.

08/9/ 2011

Source : Site de France terre d’asile

«Non!», la migration n'est plus seulement une histoire d'hommes. Elle demeure en tout cas un parcours, qui se complexifie au fil des années et emboîte le pas des modulations qui se mêlent aux relations hommes-femmes.

Ernest Ravenstein, à la fin du XIXe siècle, est l'un des premiers à avoir proposé une série de lois décrivant les migrations humaines. Parmi elles, on relèvera que tout flux migratoire génère un contre-flux ou flux de retour, que la majorité des migrants migrent sur de courtes distances, ou encore que les familles ont moins tendance à migrer internationalement que les jeunes adultes, et que les femmes sont plus représentées dans les flux de courte durée.

Surtout, au sein de ces premières études et de celles qui suivront, la question des migrations s'attache à la description de biographies masculines. L'émergence d'une réflexion portant sur les migrantes se fera attendre jusque dans les années 1970. Les femmes migrantes seront alors essentiellement considérées pour leur rôle de «pont» entre les cultures ou de gardiennes d'une culture d'origine, avant que la question de l'émancipation ne devienne un élément central d'une réflexion prenant enfin pleinement en compte son versant féminin.

Us et coutumes migratoires

À partir des années 1990, le fait d'être sédentaire est de moins en moins considéré comme une normalité. La migration n'est plus nécessairement associée à un passage difficile, mais à une façon possible de vivre le monde actuel. Le nombre de migrants augmente et les migrations sont aujourd´hui de plus en plus étudiées en dehors du cadre du genre. Statut, religion, niveau d'études, âge, région d'origine deviennent des indicateurs pertinents pour répondre à la question que soulèvent désormais ces mouvements: «Pourquoi déménage-t-on?»

Face à l'ampleur du phénomène migratoire, la recherche abandonne une orientation normative unique pour se pencher sur une réalité complexe, qui modifie la structuration des sociétés. Ainsi, en 2009, au Luxembourg, le nombre de non-Luxembourgeois âgés de 0 à 9 ans et de 25 à 44 ans est plus élevé que le nombre de Luxembourgeois (1). Lorsque l'on considère le pourcentage d'activité salariale des hommes et des femmes, on relève en outre que les femmes luxembourgeoises sont dans ce domaine moins représentées que les femmes portugaises. 54,5% des femmes luxembourgeoises ont une activité salariale, contre 70,8% des femmes portugaises vivant au Luxembourg (2). Une comparaison qui s'attache au domaine scolaire montre quant à elle, en 2008, une nette surreprésentation des élèves non luxembourgeois dans l'enseignement spécialisé, tandis que les Luxembourgeois sont surreprésentés au sein de l'enseignement secondaire classique (3); des chiffres dramatiques et des écarts qui ne cessent d'augmenter, comme le soulignera Christel Baltes-Löhr.

Migrations au féminin

Trois recherches conduites par Christel Baltes-Löhr offrent un éclairage circonstancié du phénomène migratoire féminin et de l'évolution de la perception des rapports hommes-femmes au sein de la société luxembourgeoise. Dans le cadre de la première recherche ici considérée, 28 femmes d'origine portugaise vivant au Luxembourg ont été interrogées au cours d'entretiens qualitatifs.

Moteurs

Deux critères présidaient à leur sélection: le fait de ne pas être née au Luxembourg et leur appartenance à des milieux sociaux différents. Ces femmes exposèrent des expériences migratoires très diversifiées, comportant beaucoup d'étapes intermédiaires, de nombreux allers et retours ou encore des déplacements s'effectuant à l'intérieur même du territoire luxembourgeois.
Les moteurs de la migration s'avérèrent, de la même façon, très hétérogènes. Il fut ainsi intéressant de relever que les femmes prennent, comme les hommes, la décision de migrer seules et pas uniquement pour des raisons économiques, ou encore qu'elles ne considèrent pas la migration comme supérieure à la sédentarisation. Ces biographies migratoires ne semblent donc pas répondre à des règles définies et combinent des facteurs «pull» et «push» complexes et variés.

L'étude a en outre permis d'insister sur le fait que les migrations féminines sont le plus souvent jugées à l'aune de critères d'émancipation occidentaux, parmi lesquels l'activité rémunérée est considérée comme un facteur décisif. Or, pour les femmes portugaises, le travail salarié fait partie d'une normalité, contrairement à ce qui semble relever d'une pensée féminine européenne. Le caractère progressiste des femmes luxembourgeoises est lié pour elles à d'autres caractéristiques. Les femmes portugaises ont en effet mentionné les aspects suivants comme critères émancipatoires: se maquiller, porter les vêtements de son choix, conserver son nom après le mariage, se rendre dans des cafés, sortir seule, fumer, porter les cheveux courts, pouvoir divorcer… Pour les femmes portugaises, le travail rémunéré est aussi important, car il permet l'indépendance économique sans laquelle elles ont du mal à concevoir un bonheur ou une satisfaction entiers.

Cette même étude, publiée en 2006, a permis de dégager 11 formes différentes de relations vécues entre les sexes, évoluant entre un modèle traditionnel de relations au travail et aux tâches domestiques et un partage des tâches et responsabilités. Parmi ces différentes formes, on peut relever les combinaisons suivantes:

les femmes qui ne sont plus femmes au foyer et voient comme un élément d'émancipation le fait de partager tâches ménagères et éducation des enfants avec l'homme; les femmes qui travaillent et s'occupent dans le même temps des tâches ménagères et des enfants, et se sentent fières de remplir ces tâches; les femmes qui exercent un emploi et prennent en charge le travail domestique. Pour elles, la tâche est lourde et elles souffrent de cette situation; les femmes qui répartissent les différentes tâches entre elles et leur mari. Dans ce cas, elles ont en général la responsabilité de désigner les tâches à accomplir, ce qui est source de conflits; les femmes qui recherchent l'égalité entre elles et leur mari et partagent toutes les tâches et responsabilités…
Pour rappel, il existe une typologie développée par Christel Baltes-Löhr (2006) des cadres référentiels du système de sexe/genre au sein de laquelle on différencie les modèles:

genre – classique: il s'agit d'un modèle traditionnel au sein duquel la famille doit répondre à certains critères, se fondre dans certains comportements considérés comme typiquement féminins (tâches ménagères, éducation des enfants...) et masculins (subvenir aux besoins matériels de la famille…);

genre – déficitaire: au sein de ce modèle, les femmes sont considérées comme déficitaires et veulent se comporter comme les hommes;
genre – différence: les femmes sont ici meilleures que les hommes, très émotionnelles par exemple, elles ont un avantage sur ces derniers, ce trait de caractère primant sur le rationnel;

genre – échange: les rôles sont inversés et l'homme s'occupe du foyer tandis que la femme poursuit une carrière professionnelle;
genre - différences: les différences ne concernent plus uniquement les hommes vs les femmes, mais embrassent également les différences entre femmes et les différences entre hommes;

genre - intersection: il s'agit ici de dédramatiser la différence entre les sexes, d'autres aspects tel que l'âge, le statut économique… sont considérés comme plus importants.

Émancipation

Il fut difficile pour les chercheurs de classer les femmes interrogées au sein de ces catégories. Six s'avéraient plutôt orientées vers le modèle traditionnel et 19 se montraient appartenant à différents modèles à la fois. Si la référence au modèle classique est apparue 16 fois, des références à d'autres modèles étaient toujours conjointement en présence.

Ainsi, si certains clichés demeurent fortement ancrés dans les consciences, le traditionalisme va aujourd'hui de pair avec des éléments émancipatoires. Âge, éducation, amour, peur de la séparation, envie d'être égalitaire, besoin de s'adapter au rythme du pays d'accueil… sont autant de raisons qui amènent les relations hommes-femmes à changer.

Il est en tout cas notable que les femmes ayant vécu la migration et des expériences étrangères pendant la petite enfance ne s'orientent généralement plus d'après le cadre traditionnel de la relation des sexes. Leur orientation est davantage celle de l'entre-deux, du double, d'une moitié-moitié. Elles ne se sentent plus à 100% dans un rôle ou dans un autre et jouent avec les chiffres pour expliquer leur position.

Le lien entre le lieu de naissance, le sentiment d'appartenance et l'identité se présente comme plus friable, moins fixe. L'espace, le temps, des considérations personnelles, le lieu influencent désormais ce sentiment d'appartenance. Quoi qu'il en soit, au moins cinq dimensions sont à considérer dans les orientations régissant les rapports hommes-femmes: le sexe, l'âge, la nationalité, la situation socio-économique et l'orientation ethnique, sachant que ces axes s´influenceront mutuellement.

L'unité de recherche IPSE (identités, politiques, sociétés, espaces) a également mis en œuvre, entre 2007 et 2010, le projet interdisciplinaire Ident– Identités socioculturelles et constructions identitaires au Luxembourg. Dans ce cadre, 30 entretiens auprès de 15 hommes et 15 femmes ont donné lieu à 290 séquences d'interview débouchant sur le positionnement des répondants vis-à-vis de différents modèles de relations homme-femme.

Pour référence, dans le modèle A, le modèle traditionnel, l'homme travaille à temps plein et la femme n'occupe pas d'emploi mais est chargée des tâches ménagères et de l'éducation des enfants. Dans le modèle B, l'homme travaille à plein temps et la femme travaille à mi-temps et s'occupe du foyer, ainsi astreinte à une double charge. Dans le modèle C, le modèle égalitaire, homme et femme travaillent à plein temps et partagent tâches ménagères et éducation des enfants. Dans le modèle D, la femme travaille à temps plein et l'homme à mi-temps et s'occupe du foyer, astreint à une double charge. Dans le modèle E, la femme travaille à temps plein et l'homme s'occupe du foyer.

Parmi les personnes interrogées, 70% ont choisi le modèle égalitaire (modèle C), 17% le modèle B et seulement 0,5 et 0,6% les modèles E et D. Les répondants âgés de 20 à 29 ans, célibataires et universitaires, avaient tendance à se montrer en faveur du modèle C, tandis que les personnes plus âgées ou les veufs se positionnaient plutôt en désaccord avec ce modèle.
Ce sont les femmes luxembourgeoises qui se montrèrent davantage en faveur du modèle A. De manière générale, l'étude a permis de souligner de grandes similitudes dans les réponses des hommes et des femmes. Elle a également mis en évidence que les répondantes et répondants sans enfants étaient en faveur de l'égalité des rôles, tandis que les parents avaient tendance à retomber dans une conception plus traditionnelle du rôle de l'homme et de la femme.

Une comparaison par nationalité a également dégagé certaines tendances. Le modèle A était privilégié par les Luxembourgeois, le modèle B par les Italiens, le modèle C par les Anglais, le modèle D par les Français, et six Allemands et Italiens se sont montrés en faveur du modèle E. Les facteurs différenciateurs seraient donc à chercher dans l'âge, l'origine culturelle, la position professionnelle, l'orientation sexuelle, le sexe et la religion.

La sociologue Christel Baltes-Löhr mentionnera encore une dernière étude se rapportant à la situation scolaire. 9.000 questionnaires ont été envoyés aux enseignants du Luxembourg, tous types d´enseignement confondus. Un taux de réponse de 25,72%, représentant 2.315 questionnaires, a permis une représentativité de tous les niveaux d'études, 71,8% des répondants étant de sexe féminin.

À l'issue de ce sondage, très peu de différences ont été relevées entre les réponses masculines et les réponses féminines.
De façon générale, peu de répondants ont manifesté leur accord avec les normes traditionnelles. De plus en plus d'hommes et de femmes se montrent en effet d'avis qu'une répartition égalitaire des tâches entre les sexes doit aujourd'hui s'opérer. Ainsi, les rôles de l'homme et de la femme sont à considérer dans le contexte d'autres dimensions, comme l'âge, la position professionnelle, l'orientation sexuelle et l'origine culturelle.


8/9/2011, Karine Bouton

Source : Le Jeudi

Après Bruxelles, Rabat et Anvers, l’exposition « Le Maroc et l’Europe : six siècles dans le regard de l’autre » est arrivée à Paris, accueillie dans les salons « des prévôts et des tapisseries » de la mairie où elle va se tenir du 8 septembre au 8 octobre 2011.

Deux psychanalystes sont à l’origine de cette manifestation qui met en lumière les liens historiques du Maroc et de l’Europe. Le premier, Paul Dahan, membre du « Conseil de la communauté marocaine à l'étranger » (CCME) et fondateur du « Centre de la Culture Judéo-Marocaine (CCJM) est basé à Bruxelles. Depuis une vingtaine d’années, il s’emploie à collecter documents et objets qui racontent l’évolution historique du Maroc. En parallèle à ce formidable travail d’accumulation, il mène une réflexion approfondie sur la communauté juive du pays. Quant à la scénariste de l’exposition, Sylvie Lausberg, elle est historienne et productrice de documentaires.

L’autre, un « sujet comme moi ».

Réunissant près de 600 pièces (peintures, documents d’archives et photographies), l’exposition explore l’évolution des relations entre le Maroc et l’Europe du 16e siècle à nos jours. A travers leur histoire, faite d’approches, de tractations, de conflits et d’accords nourris par une fascination réciproque, elle raconte l’importance de l’imaginaire dans la représentation de l’autre.

Construite en sept temps, cette manifestation court du XVIe siècle portugais au XXIe siècle. Invitant à réfléchir sur la notion d’autrui, cette manifestation culturelle a été pensée pour casser les clichés ambiants et encourager le dialogue entre les deux rives de la Méditerranée. L’histoire du Maroc s’y donne à lire à travers le prisme des relations avec les autres peuples. Le visiteur prend connaissance de leur richesse, l’histoire de ces rapports étant trop souvent réduite à l’entrée en lice de la France au Maroc à compter du XIX siècle. Ainsi, outre l’ancienne puissance coloniale, l’accent est-il mis sur les relations entretenues avec l’Espagne, l’Angleterre ou encore la Hollande.

L’autre, mon « meilleur ennemi » ou « mon adversaire à maîtriser » ? Une « curiosité » ou plutôt une « source de richesse ». Et si cet autre, qui peut paraître si différent n’était qu’ « un sujet comme moi » ? C’est ce type d’interrogations que cette exposition s’emploie à éveiller en chaque visiteur. La mise en scène des objets présentés contribue à nourrir la réflexion et à rendre le regard plus lucide. Sont exposés des fac-similés de documents anciens, des documents postaux originaux, des notes diplomatiques, des manuscrits anciens, des récits de voyage illustrés, des cartes géographiques, autant d’éléments qui détaillent et donnent une texture concrète à ces relations marocco-européennes.

L’exposition offre l’occasion de s’arrêter sur des moments insolites tels, par exemple, l’étrange « projet » de mariage entre le sultan Moulay Ismaël et la fille de Louis XIV, la richesse du premier n’ayant alors d’égale que le faste de la cour du second. Ou encore, de se remémorer des épisodes décisifs comme « la bataille des trois rois » près de Oued al-Makhazin qui signe le coup d’arrêt aux visées expansionnistes des Portugais sur le territoire marocain.

La culture est assez présente à travers la partie consacrée à l’histoire coloniale. L’exposition réserve un mur à Eugène Delacroix qui peigna en particulier les femmes et les scènes de la vie quotidienne juive. Une place importante est d’ailleurs consacrée à cette communauté qui a deux mille ans d’existence au Maroc.

L’exposition s’achève sur la période contemporaine. Dans un espace intimiste, une sélection de belles photos en noir et blanc, de Jacques Belin et Jean Besancenot. Le premier, photographe de la Résidence générale a laissé un fond d’environ 100 000 photographies réalisées entre 1920 et 1961. Le deuxième, arrivé au Maroc en 1934, est l’artiste peintre emblématique du vieux Maroc dont il a dessiné les costumes et les femmes qui les portent, donnant à ses collections une valeur ethnographique.

Placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, l’exposition « Le Maroc et l’Europe » organisée par le « CCJM » et le « CCME » sera présentée à Séville, Londres et Amsterdam avant de traverser l’Atlantique pour s’offrir au regard de New York.

9/9/2011, Fouzia Benyoub,

Source : Portail des Marocains du monde

L’immigration en Libye d’Africains au Sud du Sahara constitue un dossier des plus complexes sur la scène politique et sociale libyenne au cours des quatre dernières décennies et le restera pour une longue période encore, en raison notamment des liens matrimoniaux entre les tribus libyennes et celles de certains pays voisins, tels les Touaregs du Niger et du Mali et les Toubous du Tchad, souvent originaires des régions frontalières où fourmillent, de longues dates, des réseaux de contrebandiers, de rebelles, ainsi que de groupes terroristes.

Si la position géographique de la Libye, avec ses 2.000 km de côte sur la rive sud de la Méditerranée, fait de ce pays une large porte africaine sur l'Europe, ses immenses frontières pour la plupart en bordure du désert, peu ou prou contrôlables, avec six pays d'Afrique que sont la Tunisie, l’Algérie et l’Egypte, mais également le Niger, le Tchad et le Soudan, offrent d’immenses opportunités aux convois d’immigrés africains.

Ce flux incessant d’immigrés africains concerne, non seulement les Africains en quête de travail rémunérateur en Libye, mais aussi et surtout des milliers de clandestins que le mirage de l’eldorado européen ne cesse d’attirer, et qui se servent généralement de la Libye comme d’une terre de transit.

La complexité du dossier de l’immigration en Libye procède du triple rôle que la situation géographique du pays l’assigne à jouer à la croisée des flux migratoires, servant aussi bien de havre d’accueil des travailleurs, de terre de transit aux migrants vers l’Europe, mais également de centre de recueil des migrants refoulés aux frontières européennes.

Les périples de sensibilisation entrepris à travers l’Afrique par l’ex-guide libyen Mouammar Kadhafi, pour obtenir l’adhésion des populations son combat pour l’accélération de la mise en œuvre de l’instauration des Etats-Unis d’Afrique ont contribué à conforter chez les jeunes sans emploi une perméabilité de fait des frontières de la Libye, ultime recours en terme d’emplois plus rémunérateurs.
Un tel écheveau, quoique difficile à démêler, avait contribué, à une certaine période, à décliner en faveur de la politique extérieure libyenne le rapport de force entre Tripoli et les capitales européennes, principalement de la rive Nord de la Méditerranée, en quête d’alliances sur le continent africain pouvant aider à résoudre définitivement l’épineux problème de l’immigration clandestine.

La réponse libyenne, déconcertante à priori, rappelait aux Européens que l’obstination des jeunes Africains à se faire une place sous le soleil européen était dictée, à raison, par le besoin de « récupérer », sans doute sous forme de salaires, « les richesses dont l’Europe coloniale avait spolié les pays africains sous domination ». Le discours a ensuite évolué, réclamant de l’Europe le financement des initiatives de création d’emplois en Afrique, dans le but de contribuer à estomper les flux migratoires vers l’Ancien monde.

Les menaces qui pèseraient sur la vie des ressortissants africains en Libye, depuis l’insurrection déclenchée contre le régime de Mouammar Kadhafi par les rebelles seraient bien réelles, vues sous l’angle d’une possible confusion entre des Noirs africains fuyant les théâtres de la crise libyenne et des mercenaires à la solde des troupes de Kadhafi, dont l’existence n’est plus à démontrer.
On comprend pourquoi, l’Union européenne, consciente du partage des responsabilités du meilleur autant que du pire des retombées de la crise libyenne, inscrit parmi les priorités de son Bureau de Coordination de l'Aide humanitaire nouvellement installé à Tripoli, « la protection des populations civiles, en particulier des ressortissants de l'Afrique sub-saharienne exposés à des exactions, parce qu'assimilés à des mercenaires recrutés par le régime de Kadhafi ».

Mais pour certains observateurs de la vie politique africaine, méfiants des ravages que pourraient entraîner les guerres de communiqués ainsi que la manipulation des médias, l’évocation du problème des immigrés africains en Libye pourrait être agitée ou provoquée par des milieux hostiles au rapprochement entre la Libye de Kadhafi et les pays africains, dans le but de brouiller les relations entre l’Union africaine et les insurgés du CNT, pour la plupart issus de la région cyrénaïque que d’aucuns estiment plutôt favorable aux relations avec le monde arabe.

Certes, les investissements de la Libye en Afrique, étudiés à l’aune d’une volonté de l’ex-leader libyen de contribuer à l’indépendance économique des Etats africains vis-à-vis des investisseurs occidentaux, ne sauraient être exclus des motivations d’une prétendue agitation du spectre des menaces sur les immigré africains.

La nouvelle Libye aura besoin de main-d’œuvre et ne pourrait se passer aisément des 3 millions d’Africains qui offraient la force de leurs bras aux grands travaux entrepris en Libye. De même, l’Afrique a besoin de la Nouvelle Libye qui ne saurait être extraite de l’intégration économique continentale entreprise depuis l’instauration de l’Union africaine.

Il ne reste plus qu’à tempérer les différentes ardeurs, remettre sur pieds la nouvelle Libye démocratique, sans toutefois qu’elle perde son indépendance également capitale parmi les droits humains réclamés et conquis depuis le déclenchement des soulèvements de fevrier dernier.

09/09/2011

Source : Afrique en ligne/ Pana

Après son ouverture en fanfare, avec George Clooney, et un fiévreux premier week-end non moins glamour, le 68e Festival de Venise a fait place à de beaux films, souvent empreints de gravité et tournés vers quelques-uns des enjeux les plus sensibles de nos sociétés.

À commencer par le sort réservé aux migrants clandestins, sujet trouvant un écho particulier en Italie. Rien d’étonnant, donc, à ce que le cinéma transalpin s’empare avec force de la question, notamment à travers le débat, causé depuis quelques années dans le pays par le durcissement de certaines lois.

Terraferma, ou les damnés de la mer

Avec Terraferma, en compétition officielle, le réalisateur Emanuele Crialese, auteur des remarquables Respiro (2002) et Golden Door (2006), met en scène le surgissement, au sein d’une petite communauté insulaire, d’illégaux retrouvés épuisés sur un bateau en perdition, à quelques encablures des côtes. Dans un univers presque obsolète, où vivre des produits de la mer semble relever chaque jour davantage d’un pari insensé, l’échouage de ces damnés contrarie tous les esprits et polarise les réactions.

À ceux qui y voient une mauvaise publicité de nature à anéantir le développement touristique et se contentent d’obéir à une loi interdisant de venir en aide aux infortunés sous peine de graves poursuites, certains opposent un choix de conscience, invoquant d’autres principes, ceux de la mer, profondément ancrées dans l’esprit des vieux marins. Rehaussé par une très belle mise en scène, ce film généreux adresse des hommages plus ou moins discrets au néoréalisme, comme pour une audacieuse mise en perspective de la misère, et a été accueilli avec chaleur par les festivaliers.

La désobéissance civile au cœur de la Mostra

Aux lois de la mer, l’octogénaire Ermanno Olmi adjoint celles de Dieu, en filmant dans Il villagio di cartone (hors compétition) l’acte de résistance d’un prêtre (Michael Lonsdale) ouvrant son Église à un groupe de clandestins africains traqués par la police. Là encore, la question de la désobéissance civile est au cœur de cette œuvre filmée en huis clos, traversée de questions essentielles mais lestée par une symbolique très appuyée.

Dans un autre registre, Ann Hui, cinéaste chinoise de Hong Kong âgée de 64 ans, a également fait très bonne impression, lundi, en présentant en compétition A Simple Life. Histoire douce au lent déploiement, évoquant l’entrée dans une maison de retraite d’une vieille employée de maison sans famille, très liée à l’homme dont elle avait eu la charge dès l’enfance. Faite de petits riens mais inscrite dans une très belle humanité, capable de légèreté comme de beaucoup de profondeur, l’œuvre d’Ann Hui a touché au cœur.

Tout comme le dernier film, en costumes, de cette autre réalisatrice, Andrea Arnold, grand espoir du cinéma britannique (Red Road en 2006, Fish Tank en 2009), qui étonne en adaptant le roman d’Emily Brontë dans Wuthering Heights. Ou les amours impossibles d’un jeune métis et de la fille d’une famille modeste et croyante, revisitant le romantisme anglais avec une audace et une rugosité stupéfiantes.

7/9/2011, ARNAUD SCHWARTZ

 Source : La Croix

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