samedi 23 novembre 2024 20:13

C'est dans un bâtiment faisant partie du patrimoine historique de Bruxelles que la culture marocaine s'est invitée en territoire belge…Suite

Les Marocains qui ont étudié à l'étranger sont de plus en plus nombreux à rentrer au pays. Ils semblent satisfaits de leur retour malgré le fameux« choc social»…Suite

A Burgos (nord de l’Espagne), un collège a fermé ses portes à l’une de ses élèves, une Marocaine âgée de 12 ans, parce qu’elle portait le voile. La jeune fille doit désormais se résigner à aller en cours sans son voile, ou trouver une place dans un autre centre, mission quasi impossible en cette fin de mois de septembre. Le directeur du centre dit suivre à la lettre un règlement intérieur qui interdit aux élèves de se couvrir la tête et le visage.

La situation des musulmanes voilées d’Europe se complique de jour en jour. Et la polémique a désormais envahi le milieu scolaire. Déjà en juin, une jeune collégienne marocaine avait été expulsée d'un collège de la ville d'Arteixo (Galice, nord-ouest de l'Espagne), à cause de son voile. Depuis le 23 septembre dernier, une autre personne a connu le même sort, dans la ville de Burgos, au nord.

Ibrahim Isslal, père de la jeune fille, âgée de 12 ans, assure que personne ne l’a obligée à se voiler. Il lui aurait également conseillé de ne porter son voile que dans la cour de l’école, et de le retirer dans sa salle de classe. La jeune fille s’y serait opposée. Elle a donc pour seules alternatives, de retirer son voile pour assister aux cours ou de se trouver une place dans un établissement ou ses habitudes vestimentaires sont tolérées. Problème, en cette fin de septembre, il ne reste plus de places disponibles. La jeune fille n’est donc plus scolarisée depuis une semaine.

Se trouvant à un âge où la scolarité est obligatoire en Espagne, Ibrahim Isslal a estimé que sa fille devrait avoir l’autorisation d’assister aux cours, malgré son voile. Ce à quoi le directeur du centre s’est opposé.

Appliquer le règlement à la lettre

Le directeur du centre, Eusebio López, a déclaré aux médias espagnols qu’il ne faisait que suivre à la lettre les dispositions du règlement intérieur de l’établissement. Ledit règlement stipule que « les élèves ne pourront pas se couvrir la tête dans les salles de l’établissement, sauf sur prescription. En aucun moment, ils ne pourront se vêtir de manière à cacher le visage totalement ou partiellement ».

« Depuis des années, nous combattons les casquettes, les visières et les cagoules. Dans ce cas, c’est pareil » s’est défendu López. Selon lui, le cas se serait déjà présenté pour une autre jeune musulmane, qui portait le voile. Informé des dispositions du règlement, la jeune fille se rend en cours, depuis lors, sans son voile.

Alors qu’Ibrahim Isslal, estime que le règlement va à l’encontre de la liberté de religion, Eusebio López, lui, considère que la restriction appliquée, n’est pas à caractère religieux. « Nous n’entrons pas dans les questions religieuses (…) nous demandons juste que l’élève se plie au règlement », a-t-il ajouté.

30/9/2011, Yann Ngomo

Source : Yabiladi

Le Court-métrage "Courte vie" du réalisateur marocain, Adil Al Fadili, a remporté le Grand Prix de la première édition du festival de Malmo (Suède) du film arabe, organisé par le Centre culturel arabo-scandinave (FADSO).

Dans une déclaration, samedi, à la MAP, Fadili s'est dit "très fier" de cette nouvelle distinction qui le propulsera "sans doute au devant de la scène cinématographique à l'échelle internationale".

"Courte vie" avait crée la surprise en remportant le grand prix du 8éme festival du court-métrage méditerranéen de Tanger.

Première réalisation cinématographique du jeune réalisateur Adil Fadili, ce court-métrage de 16 minutes dresse avec humeur et virulence les péripéties d'un jeune enfant, Zhar (chance), frappé par une malédiction depuis sa naissance sans jamais perdre espoir d'une vie meilleure.

Par ailleurs, selon les organisateurs du festival Malmo (23-27 septembre), cette manifestation avait pour objectif de faire découvrir le cinéma arabe à la population locale, en projetant un certain nombre de films (longs métrages, courts-métrages et documentaires) et en mettant en place des conférences de presse sur ce cinéma en pleine effervescence, malgré la conjoncture politique que traverse nombre de pays arabes.

 01/10/11

Source : MAP

Les participants à la 10-ème édition de la Convention France-Maghreb, manifestation économique dédiée à la promotion de l'entreprenariat, ont souligné la nécessité d'adopter une Feuille de route pour augmenter le volume des échanges commerciaux intermaghrébins.

A la clôture, samedi à Marrakech, de ce forum de trois jours tenu sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, les participants ont recommandé l'organisation de rencontres et de séminaires dans les cinq pays du Maghreb et en France en vue d'identifier les produits importés par lesdits pays et d'examiner les possibilités qu'ils le soient de l'espace maghrébin avec un coût moindre et de qualité supérieure.

Selon les organisateurs de cette manifestation, qui a eu lieu pour la première fois en dehors de la France, les échanges commerciaux intermaghrébins demeurent très faibles, tournent en moyenne autour de 2 pc et sont en deçà des attentes des peuples de la région, faisant part de leur ambition d'oeuvrer pour que le volume de ces échanges atteigne 10 pc en 2020.

Ils ont, par ailleurs, appelé à encourager l'implantation d'entreprises françaises dans l'espace maghrébin dans l'optique de limiter l'immigration clandestine.

Concernant la mise en valeur du secteur halal, sujet phare à l'ordre du jour de ce grand événement, ils ont annoncé la création dès 2012 d'un label halal Maroc pour que les entreprises nationales puissent exporter leurs produits dans tous les marchés du halal dans le monde.

La Convention France-Maghreb ambitionne de donner un nouveau coup de pouce aux relations entre le Maghreb et l'Hexagone et de booster les échanges intermaghrébins.

Cette édition a connu la participation de quelque 200 acteurs économiques, responsables et chefs d'entreprises maghrébins et français.

Aux yeux des participants, cette rencontre était une "véritable plateforme" de rencontres d'affaires, d'échanges et d'établissement de partenariats entre acteurs économiques maghrébins et français.

Ce conclave a été marqué notamment par la remise des Trophées de la Convention France-Maghreb, dont celui de l'"Unité", récompensant la sécurité informatique et les nouvelles technologies, est revenu notamment à l'Association marocaine de confiance numérique (AMAN).

01/10/11

Source : MAP

Le Programme de renforcement des capacités du tissu associatif marocain a été lancé samedi à Oujda lors d'un séminaire organisé par l'Agence de Développement Social (ADS).

Le séminaire tenu sous le thème "Ensemble pour un développement durable inclusif" a constitué une occasion pour mettre la lumière sur les principales orientations et les objectifs globaux de ce Programme qui s'étale sur deux ans (2012 et 2013) et cibles deux préfectures (Oujda-Angad et Tanger) et la province de Béni-Mellal.

Les débats ont porté aussi sur la mobilisation des acteurs locaux des territoires cibles et les modalités de mise en oeuvre de ce programme, doté d'un budget de 20 millions de dirhams, ainsi que sur les critères de sélection des associations qualifiées à en bénéficier.

Notant que le Maroc est engagé depuis des années dans une série de réformes et de programmes sectoriels qui visent à promouvoir le développement humain, le

directeur de l'ADS, M. Mohamd Najib Guedira, a souligné le rôle indispensable des associations dans le processus de développement.

Ce Programme ambitionne de renforcer les capacités des associations afin qu'elles puissent accompagner les mutations que connaît le Royaume à tous les niveaux et participer activement à la dynamique de leur territoire, a-t-il ajouté, relevant qu'il s'agit de contribuer au renforcement de l'intelligence collective et à la promotion et au soutien des dynamiques territoriales par le renforcement des capacités du tissu associatif.

Outre l'apport de l'ADS, ce programme bénéficie du soutien du ministère de l'Economie et des Finances, de l'Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH) et de la Coopération italienne, en plus de l'implication active du réseau des Ong italiennes qui opèrent au Maroc, a expliqué M. Guedira, relevant que cette initiative s'inscrit dans le cadre du programme de conversion de la dette marocaine envers l'Italie.

Les autres intervenants lors de ce séminaire ont fait savoir que près de 150 associations devront bénéficier des activités retenues dans le cadre de ce Programme qui ciblera la constitution et le renforcement de trois pôles associatifs (deux pôles préfectoraux et un pôle provincial) à travers la mise en oeuvre des plans de renforcement des capacités.

S'agissant des résultats attendus, il s'agira notamment de renforcer les compétences managerielles et sectorielles des associations, consolider les canaux d'échange entre institutions, et sociétés civiles marocaine et italienne, et développer des opportunités de coopération entre le Maroc et l'Italie.

La rencontre a aussi été l'occasion de donner un aperçu sur les projets réalisés par des Ong italiennes dans plusieurs régions du Royaume.

Les Ong italiennes sont présentes au Maroc depuis 1996 et les projets qu'elles ont menés intéressent notamment les secteurs de la santé, de l'éducation et du développement urbain, en plus des domaines de la présevation du patrimoine et de la migration, a-t-on indiqué.

01/10/11

Source : MAP

Les participants au colloque « repenser les migrations : pour une libre circulation dans l'espace méditerranéen" ont dénoncé les politiques migratoires adoptées par les pays des deux rives de la méditerranée, faisant remarquer que ces politiques constituent une entrave à la libre circulation des personnes garantie par les instruments des droits de l'Homme.

Ces politiques, ont-ils précisé, se manifestent notamment à travers la violation des droits des émigrants et leur incrimination et la militarisation des frontières, ce qui constitue, ont-ils estimé, « une véritable guerre déclenchée contre la migration».

A cet égard, ils ont appelé les Etats européens à cesser d'exercer des pressions sur les pays de la rive sud pour les contraindre à jouer le rôle du garde-frontière.

Cette rencontre a été sanctionnée par une série de recommandations visant notamment à entreprendre et à soutenir les actions visant à défendre les droits des migrants dans les pays d'origine, de transit et d'accueil.

Il s'agit, également, d'appeler les organisations et la société civile dans les deux rives de la Méditerranée à se mobiliser afin de garantir la réussite de la journée d'action globale contre le racisme et pour les droits des migrants, réfugiés et personnes déplacées, prévue le 18 décembre prochain.

Plusieurs universitaires et représentants d'ONG et d'associations de défense de droits de l'Homme de Tunisie, Maroc, Italie, France et Allemagne ont pris part à ce colloque qui s'est poursuivi pendant deux jours.

01/10/2011

Source : TAPL

Le 29ème Congrès des journalistes du Nord du Maroc et de l'Andalousie se tiendra du 20 au 23 octobre courant à Ronda (Andalousie, Sud de l'Espagne) sous le thème "Les sources d'information", a-t-on appris, lundi, auprès des organisateurs.

Cette édition sera marquée par la tenue de plusieurs conférences et tables rondes qui seront animées par des personnalités marocaines et espagnoles autour de l'importance des sources d'information, a indiqué l'Association andalouse de la presse du domaine du Gibraltar (APCG).

Le 29ème Congrès des journalistes du Nord du Maroc et de l'Andalousie sera une occasion pour procéder à un échange d'expériences et d'informations sur la pratique journalistique dans les deux pays et examiner les moyens à même de développer les liens de coopération entre les deux parties. Elle constitue également un pas en avant pour renforcer les liens de dialogue entre les journalistes des deux parties.

Selon les organisateurs, une cinquantaine de journalistes des deux parties représentant divers médias, prendront part à cet évènement, en plus de responsables politiques et élus locaux.

Co-organisée par l'APCG et l'Association de la presse marocaine, section du Nord, cette rencontre est organisée alternativement chaque semestre au Maroc et en Espagne pour examiner des questions spécifiques d'intérêt commun et relatives aux particularités des sociétés marocaine et espagnole.

Lors des précédentes éditions, le congrès a traité de problématiques diverses et variées intéressant les deux pays comme l'émigration clandestine, les relations commerciales entre le Maroc et l'Espagne, l'Union pour la Méditerranée (UPM) ou encore de sujets en relation avec la profession comme la déontologie ou la formation journalistique dans chaque pays.

3/10/2011

Source : MAP

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) organisera, le 4 octobre à Paris, un séminaire sur "l'actualité des relations franco-marocaines", dans le cadre de l'exposition "le Maroc et l'Europe, six siècles dans le regard de l'autre".

Organisé en collaboration avec le Centre de la culture judéo- marocaine de Bruxelles et la ville de Paris, ce séminaire réunira des acteurs du monde islamique, économique et culturel des deux pays. La rencontre prend tout son sens dans le prolongement de l'Accord d'association signé le 13 octobre 2008 déterminant les conditions de coopération économique, sociale, et culturelle entre l'Union européenne et le Royaume du Maroc, indique un communiqué du CCME.

"Les perspectives des relations franco-marocaines à la lumière des liens de coopération entre les deux pays", "les principales réformes menées au Maroc" et "le Statut avancé auprès de l'Union européenne obtenu par le Maroc", figurent parmi les thématiques qui seront débattues lors de cette rencontre.

Au programme, sont prévues trois tables rondes, en l'occurrence "la nouvelle donne politique au Maroc dans une perspective régionale", "défis économiques et sociaux à l'heure du statut avancé" et "la culture, levier du dialogue".

L'exposition itinérante "le Maroc et l'Europe, six siècles dans le regard de l'autre", qui se tient sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, a été initiée par le CCME et le Centre de la culture judéo- marocaine de Bruxelles.

Elle met en lumière la profondeur de l'histoire des relations entre le Maroc et l'Europe.

Après Bruxelles, Rabat et Anvers, l'exposition est présentée du 8 septembre au 8 octobre 2011 dans les salons de l'Hôtel de ville de Paris, rappelle-t-on.

30/09/11

Source : MAP

D’énormes baluchons bleus sont planqués dans les feuillages des mûriers. Des enfants joyeux jouent dans les escalators et les ascenseurs du métro qui débouche sur la place Victoria d’Athènes. Entre cent et deux cents clandestins, afghans pour la plupart, passent leur journée à l’ombre de ces arbres.

Assis, le regard vague, discutant, téléphonant, des hommes jeunes en majorité, attendent. Quelques semaines, des mois, plus d’un an parfois. Ils sont en transit en Grèce pour une autre destination européenne. Bloqués. Dans le quartier, ils seraient plus de 3000 selon le Centre hellénique de prévention et de soins des maladies qui se charge du suivi médical de ces populations fragiles.

«Tous les jours, il en arrive de nouveaux en provenance d’Afrique ou d’Asie», constate Irini Xanthopoulou, responsable du Centre. «Square Ameriqi, ce sont des Somaliens et des Sénégalais notamment. Dans les environs, ils sont à peu près 2000. Ces deux dernières années, ces réfugiés ont été de plus en plus nombreux. Ils dorment à dix ou vingt dans des appartements pour un euro.»

Comme 80% des immigrés clandestins d’Europe, ces sans-papiers sont passés par les 150 kilomètres de frontières entre la Grèce et la Turquie dans la région d’Evros. Cette zone est devenue la principale porte d’entrée de la zone de Schengen, depuis les accords de coopération entre l’Espagne, le Sénégal et la Mauritanie, ou entre la Libye de Kadhafi et l’Italie, qui ont eu un fort impact sur l’immigration illégale en provenance d’Afrique. Consciente du problème, l’Agence européenne des frontières extérieures Frontex a dépêché sur place 175 gardes-frontière pour aider les Grecs l’an dernier. Mais ce n’est pas encore assez.

«Ce sont les Turcs qui leur font passer la frontière terrestre», affirme Yiannis Pogas dont l’école culinaire se situe à deux pas du square Victoria. Et puis n’importe qui avec un bateau peut débarquer dans une de nos deux à trois mille îles. Comment voulez-vous les surveiller toutes?» explique encore ce quinquagénaire qui a étudié le management hôtelier en Valais.

«Il y a quinze ans, il n’y avait que des Grecs ici. Des étrangers, des Pakistanais notamment, se sont installés depuis. Le prix de l’immobilier a chuté. Un appartement qui valait 100 000 euros a perdu la moitié de sa valeur», constate encore ce Grec qui trouve normal que par humanité, son pays s’occupe de ces populations. Mais, se désole-t-il, «il y a des bagarres entre communautés, des trafics. Les rues sont devenues sales, les marbres ont noirci. Et la nuit, personne ne met plus le nez dehors.»

Jusqu’ici, les Afghans de la place Victoria n’ont pas rencontré d’hostilité des habitants du quartier. Mais ils ont déjà dû décamper du quartier Agios Panteleimonas et de la place Attikis, chassés parfois à coups de bâton par des milices. La crise a exacerbé ces réactions populistes, voire xénophobes à Athènes. La Grèce, qui était un pays d’émigration, est devenue un pays d’immigration. Il y a sans doute près de 2 millions d’immigrés pour une population d’un peu plus de 11 millions d’habitants en Grèce. Une pression énorme.

«Notre pays a assimilé un million d’Albanais, près d’un tiers de la population de ce pays proche, il est vrai», rappelle Théodoros Pangalos, vice-président du gouvernement grec. «Le deuxième groupe, celui des Pakistanais, n’est pas assimilable mais ne pose pas de problèmes. Mais ces jeunes Afghans et Maghrébins de 18 à 30 ans, parfois très agressifs, commencent à poser de gros problèmes», reconnaît le vice-premier ministre.

En septembre dernier, l’ONG Human Right Watch pointait diverses violations des droits de l’homme dans quatre centres de détention d’immigrants illégaux et demandeurs du droit d’asile en Grèce. Surpopulation, saleté, absence d’intimité, mauvais traitements, insultes, violences des gardiens: cette année, la Grèce avec l’assistance de l’Europe, veut remédier au problème. Mais la crise risque bien d’aggraver encore les choses. Dans les centres comme en ville.

02.10.2011,  Olivier Bot

Source : La Tribune de Genève

Cette publication d'Eurostat fournit un aperçu détaillé des demandes d'asile et les décisions dans l'UE27 en 2011. Elle décline :  

- Le nombre de demandeurs d'asile dans l'UE-27 durant le premier trimestre de 2011 a augmenté de 4000 demandes par rapport à la même période de l'année précédente.

- Le nombre de Tunisiens qui demandent l'asile dans l'UE-27 a fortement augmenté en 2011. La plupart d'entre eux demande une protection internationale en Italie.

- Les pays des destionations les plus courus en demandes d'asile pour le premier trimestre de 2011 sont la France (14.335), l'Allemagne (12.035), la Belgique (7.450), le Royaume-Uni (6.360) et la Suède (6.230).

- Les pays avec le plus grand nombre de demandes d'asile en rapport avec la population sont le Luxembourg (960 demandes par million d'inhabitants), la Belgique (680) et la Suède (660). La moyenne Européenne pour le premier trimestre de 2011 était de 130 demandes d'asile par million d'inhabitants.

- Les principaux pays d'origine qui demandent l'asile dans l'UE27 pendant le premier trimestre de 2011 sont: l'Afghanistan (5.765), la Russie (4.140), l'Iraq (3.790), la Serbie (3.775) et le Kosovo (3.090).

- La grande concentration de demandes d'asile de certains citoyennetés dans un pays de l'UE27 était remarquable (tabel 6).

- Des quatres décisions que nous avons pris durant Q1 2011, une décision était positive; avec beaucoup de differences selon le pays d'origine (figure 7). Télécharger la publication ici:

29/9/2022

Source : European Migration Network

Cette étude de la branche belge du bureau de consultance Deloitte Belgium compare les formalités à accomplir par les ressortissants de pays tiers hautement qualifiés pour obtenir un permis de travail dans six pays européens, dont la Belgique

Depuis 2001, Deloitte mène une étude comparative bisannuelle sur les formalités accomplir par les ressortissants de pays tiers hautement qualifiés pour obtenir un permis de travail en Belgique, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en France, en Espagne et en Allemagne.

La première partie de l'étude fournit un bref aperçu des procédures d'immigration dans chacun des pays de l'étude, tandis que la seconde partie compare les conditions requises pour chacun des pays.

Selon l'étude comparative menée par Deloitte , les procédures belges sont de loin les plus rapides et les plus faciles. Le temps nécessaire pour obtenir un permis de travail en Belgique est approximativement de 3 semaines et le seuil salarial requis était en 2011 de minimum 36.604 EUR annuel brut. C'est ce qui fait conclure à l'étude que, contrairement aux années précédentes et à la situation dans les 5 autres pays, il est plus facile pour les ressortissants qualifiés des pays tiers de venir travailler en Belgique. Télécharger l’étude en anglais

30/9/2011

Source : European Migration Network

L’ex-ministre de l’Intérieur publie Pour sortir la France de l’impasse, son livre de réflexions pour 2012. Il y livre notamment une analyse juste sur les questions d’immigration et d’intégration. Reste à savoir à qui est vraiment destiné cet ouvrage.

Chevènement sera-t-il candidat en 2012 ? Avec son livre Pour sortir la France de l’impasse (dont Marianne publie les bonnes feuilles samedi 1° octobre), il semble développer en tous cas un véritable programme de campagne présidentielle. Mais on peut aussi se demander si ce livre ne serait pas plus utile comme boussole idéologique de la gauche que pour le seul destin personnel de l'ex-ministre. Il est vrai qu'en matière de projet républicain, la gauche en général et le PS en particulier a encore beaucoup à prouver.

Un des points de l'ouvrage concerne notamment les questions d’immigration et d’intégration. Un domaine où le PS, entre démagogie et recherche de crédibilité, cherche encore où il habite. Chevènement développe également une critique majeure du multiculturalisme, quand d’autres à gauche, et pas seulement à SOS Racisme, parlent encore du « droit à la différence ».

Mais pour le fondateur du MRC, « Le multiculturalisme, même paré des meilleures intentions, retarde, voire empêche l’intégration, favorise le racisme qu’il prétend combattre, et ne peut que déboucher sur la fragmentation sociale et, à terme, sur des affrontements dits ’ethniques’ » (page 96).

Le piège du multiculturalisme

Il estime donc que « La République n’a pas à s’adapter à des valeurs culturelles contraires aux valeurs qui sont les siennes » (page 94). La seule solution pour lui est alors un modèle universaliste : « La France est fondée à exiger de ses citoyens qu’ils fassent les valeurs républicaines : liberté de conscience, laïcité, égalité (y compris entre hommes et femmes), fraternité (rejet du racisme et refus du communautarisme) » (page 89). « Les Français issus de l’immigration doivent faire leur cette identité républicaine », conclut-il (page 94).

Et pour permettre une bonne intégration, Chevènement n’hésite pas à adhérer à la thèse du refus de la repentance, un « exercice malsain » selon lui que ce soit pour l’esclavage, la colonisation ou la Seconde Guerre Mondiale. « Comment un pays peut-il intégrer à sa substance des jeunes auxquels on répète tous les jours que la France, dans son histoire, a commis ‘l’irréparable’, que le mieux pour elle, serait de disparaître en se fondant dans une Europe abstraite, qu’elle a enfin tous les torts vis-à-vis de leurs pays d’origine et, bien sûr, vis-à-vis d’eux mêmes, accablés de brimades et de discriminations ?», écrit-il (page 89).

Pour Chevènement, la construction européenne n’a pas effacé le « roman national » français, « au contraire, car l’Europe à construire n’a de sens qu’au service des nations qui la composent » (page 106). En cela, il ne rejette pas l’idée du débat sur l’identité nationale, rejeté dans son principe même au sein de la gauche, cependant, l’ex-ministre aurait préféré que ce débat commence « par une déclaration du président de la République sur l’identité républicaine de la France ».

Le « roman national » français

Le président d'honneur du MRC explique également que l’intégration n’est pas une question récente en France, prenant l’exemple de l’entrée de la Gaule dans l’Empire romain : « La question du métissage se retrouve tout au long de notre histoire, pas seulement aux Antilles ou dans l’ancien empire colonial, mais, aujourd’hui, en France même. Notre pays a toujours accepté le métissage. C’est ce qui l’a longtemps distingué d’autres sociétés, notamment américaine et britannique » (page 91).

Celui qui fut ministre de l’Education insiste bien évidemment sur le rôle de l’Ecole : « Seule une École plus et mieux structurée peut permettre aux jeunes issus de catégories sociales défavorisées de retrouver un sens et des repères dans la société où ils vivent. Seule l’École peut apprendre à ’devenir libre’, c’est-à-dire à s’affranchir de la prégnance de la tradition » (page 97). Il souhaite pour cela que l’Ecole participe à « la transmission de la culture et des valeurs républicaines à la jeunesse ».

A l’inverse, Chevènement s’oppose à l’idée classique à gauche qui veut que le droit des étrangers aux élections locales soit un vecteur d'intégration. « J’ai été longtemps acquis à l’idée d’octroyer le droit de vote aux élections locales aux étrangers non communautaires (...). J’ai changé d’avis », admet-il (page 104). Le PS, renforcé par sa victoire aux sénatoriales, défend encore et toujours cette idée.

Contre le « sans-papiérisme » de la gauche

Mais pour l’ex-maire de Belfort, une telle réforme « ouvrirait la voie, notamment dans certaines communes de la région parisienne, à des votes ethniques ou communautaires qui renforceraient les communautarismes et leur conféreraient l’amorce d’une base légale ». L’ex-ministre préfère miser sur le rôle de la naturalisation au lieu « de la découper par tranches » en dissociant citoyenneté et nationalité, exercice des droits politiques et adhésion à une Nation.

Au final, la pensée de Chevènement sur l’immigration et l’intégration renvoie droite et gauche dos à dos, fustigeant tant « les partisans d’une identité figée, frileuse, contraire à la définition républicaine de la France, aussi bien que les idéologies qui sanctifient la différence au mépris de l’égalité » (page 118). Et s’il s’oppose à l’immigration zéro, il dénonce aussi le « sans-papiérisme » de la gauche. Pour lui, on ne peut bâtir une politique d’immigration sans se baser sur le respect de la loi.

Pire, l’immigration clandestine ne fait qu’apporter une concurrence déloyale aux classes populaires : «L’immigration irrégulière va contre l’intérêt des couches populaires que la gauche doit reconquérir. Celles-ci aspirent justement à la tranquillité publique et à voir garanti leur droit au travail, à l’abri des lois républicaines » (page 93). Le sénateur pointe en cela « contre l’idéologie victimaire-compassionnelle souvent répandue à gauche ».

Chevènement, une boussole pour le PS ?

Mais Chevènement donne quand même des bons points au PS : « Le Parti socialiste n’a pas été à l’abri des effluves de l’idéologie libérale-libertaire. Mais son solide réseau d’élus le prémunit en partie contre de telles dérives ». A l’inverse, pour lui, « il en va différemment de ses alliés, les Verts, dont beaucoup sont certainement sympathiques, mais dont les mythes moteurs (…) me paraissent n’avoir qu’un lien assez lâche avec la philosophie des Lumières et la tradition de l’humanisme » (page 125).

Ces paroles, on aurait aimé les lire au moment de la fondation de la gauche plurielle. Quand Chevènement écrit : « Il faut convaincre nos compatriotes qui demandent à juste titre que l’immigration illégale soit combattue », on aurait le lire lorsque Jospin a promis des régularisations massives de sans-papiers, sans d'ailleurs éviter par la suite un résultat bien moindre que celui annoncé. Entre temps, le fossé entre le peuple et le PS s’est creusé. Et les recettes de Chevènement ne sauront pas de trop pour le combler.

2/10/2011, Tefy Andriamanana

Source : Marianne

Le ministre de l’Intérieur veut augmenter les aides au retour, une façon de gonfler artificiellement les chiffres d’expulsions. Sauf que le dispositif est loin d’être efficace.

n nouveau « drame de l’immigration » à Pantin. Sept migrants venus d’Egypte et de Tunisie sont morts mercredi dans l’incendie de leur immeuble, « probablement » des clandestins selon la Préfecture de Bobigny. Pour Claude Guéant, présent sur place, ce drame est liée « à une réalité tragique (…) de l'immigration clandestine », dénonçant « des filières criminelles, qui rançonnent les candidats à l'immigration » puis « les laissent face à une vie d'errance et de malheur ».

Ironie de sort, ses migrants auraient pu rentrer de leur plein gré dans leur pays. Selon Le Monde, il leur a été proposé de bénéficier du dispositif d’aide au retour humanitaire (ARH), mais ils ont préféré rester en France. L'ARH est versée aux migrants clandestins ou non et en situation de grande précarité à condition qu'ils retournent d'eux même dans leur pays. Cet aide peut atteindre 300 euros par adulte, hors frais de voyage. L’ARH est à distinguer de l’aide au retour volontaire (ARV), l'autre dispositif d'aide au retour, qui ne concerne que les sans-papiers et qui peut atteindre 3500 euros pour un couple marié, hors frais de voyage. C’est l’Office français de l’immigration et de l’intégration qui gère ces aides.

Et quel est l’objectif de ces aides ? Si le « million Stoléru » sous Giscard (rendu célèbre grâce au film « Prends 10 000 balles et casses-toi ») visait à mettre fin à une immigration qu’on n’a pas pu (ou voulu) intégrer, les aides au retour actuelles ont un objectif plus politicien en permettant de gonfler les chiffres des expulsions en évitant tout contentieux entre les migrants et l’administration.

Retour vraiment volontaire ?

Mais le risque est le migrant revienne ensuite en France, ce qui rend cette politique sans effet. Et des petits malins ont bien compris le système. Ils prenaient le chèque pour rentrer chez eux et revenaient ensuite en France, pour empocher... un nouveau chèque de retour. Pour cela, le fichier Oscar a été mis en place en octobre 2010 pour recenser les données biométriques des bénéficiaires d’une aide au retour.

Malgré ces failles, ce dispositif a toujours les faveurs du ministère de l’Intérieur. En cela, Claude Guéant a récemment souhaité que « des démarches systématiques de proposition des aides au retour » soient proposés aux migrants déboutés du droit d’asile, bien souvent dans des situations financières difficiles. En clair, il faut forcer la main aux personnes les plus décidées à rester en France. Et tant pis, si ces retours ne sont pas si volontaires que ça. Le tout est de faire du chiffre et non de réguler les flux migratoires.

Car il faut bien trouver des moyens pour arriver à son objectif très ambitieux de 30 000 expulsions pour cette année. D'autant plus que cette solution ne nécessite ni d'adapter la loi, ni d'augmenter les moyens de la police et encore moins de démanteler les mafias de passeurs. D'ailleurs, lorsqu’il était ministre de l’Immigration, Brice Hortefeux avait lui aussi, dès 2007, relancé les aides au retour. De même, lorsqu’il était Place Beauvau, Nicolas Sarkozy avait lui aussi insisté sur ce type de mesures.

Tour de passe-passe

Et ces aides au retour sont de plus en plus utilisées. Selon l’OFII, les retours au pays dans le cadre de l’ARV ont connu une hausse de 37,9% entre 2010 et 2009. Au total, 4 016 personnes (3489 adultes et 527 enfants) ont bénéficié de l’ARV contre 2913 en 2009. Les Irakiens, les Chinois et les Russes sont les premiers bénéficiaires de cette aide. Une liste peu étonnante, vu que ces pays sont aussi les plus récalcitrants à admettre sur leur sol leurs migrants expulsés de force. Preuve que ces aides au retour ne sont que des rustines pour une politique migratoire défaillante.

Pour l’ARH, les choses sont différentes. Son attribution a baissé de 21% entre 2009 et 2010. Les principaux bénéficiaires de l’ARH sont Roumains (84%, des effectifs) et Bulgares (10%). Cette sur-représentation s’explique par le fait que l’ARH sert à expulser plus facilement des migrants pauvres qu’ils s’agissent de Roms ou des migrants de Pantin. Au total, 13 732 personnes ont bénéficié d’une aide au retour en 2010 contre plus de 14 000 en 2009 et 10 072 en 2008.

Radinerie

Et le coût des aides au retour paraît bien moindre qu’une expulsion forcée qui nécessite des policiers, un séjour en centre de rétention, sans parler des frais de justice. En 2010, selon l'OFII, l’aide au retour a coûté 21,8 millions d’euros dont 10,9 millions pour le transport des migrants et 10,9 millions pour les aides financières. En 2009, ces dépenses se montaient à 11 et 8,4 millions. Une petite somme quand on sait qu’une seule expulsion par la force peut coûter 20 970 euros. Bref, on gonfle les chiffres pour moins cher et sans tracasseries administratives.

Reste à savoir si ce tour de passe-passe va marcher longtemps. Certains migrants risquent de trouver le chèque de 300 euros trop faible. D’autant plus que les migrants tunisiens espéraient bénéficier d’un accord franco-tunisien de 2008 fixant l’aide au retour déjà 2000 euros, mais l’OFII n’a voulu accorder que les 300 euros par adulte.

Mais tout cela n'est qu'une solution de court terme, quitte à dépenser de l’argent, autant participer au développement des pays d'origine des migrants, une politique qui serait plus efficace que de financer le voyage de migrants vers un pays où ils n’ont pas de raisons de rester.

3/10/2011, Tefy Andriamanana

Source : Marianne

Le ministre de l’Intérieur veut augmenter les aides au retour, une façon de gonfler artificiellement les chiffres d’expulsions. Sauf que le dispositif est loin d’être efficace.

n nouveau « drame de l’immigration » à Pantin. Sept migrants venus d’Egypte et de Tunisie sont morts mercredi dans l’incendie de leur immeuble, « probablement » des clandestins selon la Préfecture de Bobigny. Pour Claude Guéant, présent sur place, ce drame est liée « à une réalité tragique (…) de l'immigration clandestine », dénonçant « des filières criminelles, qui rançonnent les candidats à l'immigration » puis « les laissent face à une vie d'errance et de malheur ».

Ironie de sort, ses migrants auraient pu rentrer de leur plein gré dans leur pays. Selon Le Monde, il leur a été proposé de bénéficier du dispositif d’aide au retour humanitaire (ARH), mais ils ont préféré rester en France. L'ARH est versée aux migrants clandestins ou non et en situation de grande précarité à condition qu'ils retournent d'eux même dans leur pays. Cet aide peut atteindre 300 euros par adulte, hors frais de voyage. L’ARH est à distinguer de l’aide au retour volontaire (ARV), l'autre dispositif d'aide au retour, qui ne concerne que les sans-papiers et qui peut atteindre 3500 euros pour un couple marié, hors frais de voyage. C’est l’Office français de l’immigration et de l’intégration qui gère ces aides.

Et quel est l’objectif de ces aides ? Si le « million Stoléru » sous Giscard (rendu célèbre grâce au film « Prends 10 000 balles et casses-toi ») visait à mettre fin à une immigration qu’on n’a pas pu (ou voulu) intégrer, les aides au retour actuelles ont un objectif plus politicien en permettant de gonfler les chiffres des expulsions en évitant tout contentieux entre les migrants et l’administration.

Retour vraiment volontaire ?

Mais le risque est le migrant revienne ensuite en France, ce qui rend cette politique sans effet. Et des petits malins ont bien compris le système. Ils prenaient le chèque pour rentrer chez eux et revenaient ensuite en France, pour empocher... un nouveau chèque de retour. Pour cela, le fichier Oscar a été mis en place en octobre 2010 pour recenser les données biométriques des bénéficiaires d’une aide au retour.

Malgré ces failles, ce dispositif a toujours les faveurs du ministère de l’Intérieur. En cela, Claude Guéant a récemment souhaité que « des démarches systématiques de proposition des aides au retour » soient proposés aux migrants déboutés du droit d’asile, bien souvent dans des situations financières difficiles. En clair, il faut forcer la main aux personnes les plus décidées à rester en France. Et tant pis, si ces retours ne sont pas si volontaires que ça. Le tout est de faire du chiffre et non de réguler les flux migratoires.

Car il faut bien trouver des moyens pour arriver à son objectif très ambitieux de 30 000 expulsions pour cette année. D'autant plus que cette solution ne nécessite ni d'adapter la loi, ni d'augmenter les moyens de la police et encore moins de démanteler les mafias de passeurs. D'ailleurs, lorsqu’il était ministre de l’Immigration, Brice Hortefeux avait lui aussi, dès 2007, relancé les aides au retour. De même, lorsqu’il était Place Beauvau, Nicolas Sarkozy avait lui aussi insisté sur ce type de mesures.

Tour de passe-passe

Et ces aides au retour sont de plus en plus utilisées. Selon l’OFII, les retours au pays dans le cadre de l’ARV ont connu une hausse de 37,9% entre 2010 et 2009. Au total, 4 016 personnes (3489 adultes et 527 enfants) ont bénéficié de l’ARV contre 2913 en 2009. Les Irakiens, les Chinois et les Russes sont les premiers bénéficiaires de cette aide. Une liste peu étonnante, vu que ces pays sont aussi les plus récalcitrants à admettre sur leur sol leurs migrants expulsés de force. Preuve que ces aides au retour ne sont que des rustines pour une politique migratoire défaillante.

Pour l’ARH, les choses sont différentes. Son attribution a baissé de 21% entre 2009 et 2010. Les principaux bénéficiaires de l’ARH sont Roumains (84%, des effectifs) et Bulgares (10%). Cette sur-représentation s’explique par le fait que l’ARH sert à expulser plus facilement des migrants pauvres qu’ils s’agissent de Roms ou des migrants de Pantin. Au total, 13 732 personnes ont bénéficié d’une aide au retour en 2010 contre plus de 14 000 en 2009 et 10 072 en 2008.

Radinerie

Et le coût des aides au retour paraît bien moindre qu’une expulsion forcée qui nécessite des policiers, un séjour en centre de rétention, sans parler des frais de justice. En 2010, selon l'OFII, l’aide au retour a coûté 21,8 millions d’euros dont 10,9 millions pour le transport des migrants et 10,9 millions pour les aides financières. En 2009, ces dépenses se montaient à 11 et 8,4 millions. Une petite somme quand on sait qu’une seule expulsion par la force peut coûter 20 970 euros. Bref, on gonfle les chiffres pour moins cher et sans tracasseries administratives.

Reste à savoir si ce tour de passe-passe va marcher longtemps. Certains migrants risquent de trouver le chèque de 300 euros trop faible. D’autant plus que les migrants tunisiens espéraient bénéficier d’un accord franco-tunisien de 2008 fixant l’aide au retour déjà 2000 euros, mais l’OFII n’a voulu accorder que les 300 euros par adulte.

Mais tout cela n'est qu'une solution de court terme, quitte à dépenser de l’argent, autant participer au développement des pays d'origine des migrants, une politique qui serait plus efficace que de financer le voyage de migrants vers un pays où ils n’ont pas de raisons de rester.

3/10/2011, Tefy Andriamanana

Source : Marianne

Claude Guéant, dimanche 11 septembre sur la délinquance à Marseille : "Il y a une immigration comorienne importante qui est la cause de beaucoup de violences. Je ne peux pas la quantifier."

Claude Guéant, lundi 12 septembre, sur la délinquance à Paris : "les délinquants roumains représentent 1 déféré sur 10 dans la capitale".

Claude Guéant à Strasbourg, vendredi 30 septembre, sur la recrudescence des cambriolages. Elle « est toujours imputée par les enquêteurs ou même par les maires, par la population, sans que nous ayons des éléments statistiques bien nets, à des ressortissants de pays de l'Est, qu'ils soient membres de l'UE ou non membres de l'UE".

Comoriens, Roumains, Européens de l’Est, les étrangers pointés varient, mais quelle que soit la ville, ce sont toujours des étrangers que le ministre de l’Intérieur désigne comme responsables de la délinquance ou de la criminalité. Et, le plus souvent, sans données précises pour le justifier ; mais pas sans arrière-pensée électorale.

Guéant persiste, Borloo renonce, la majorité s’en trouve un peu plus décentrée, un peu plus droitisée.

3/10/2011

Source : Europe1

Le déficit du compte courant de la balance des paiements est limité par les soldes excédentaires des services et transferts courants, mais son accroissement inquiète. L'éventail de produits exportés s'est élargi : plus de technologie et des services.

C’est le talon d’Achille de l’économie marocaine : les échanges extérieurs, plus précisément les échanges commerciaux, accusent un déficit qui n’a évidemment rien de conjoncturel puisqu’il dure depuis longtemps. En 2010, par exemple, alors que les exportations ont progressé de 31% et les importations de «seulement» 12,5%, le déficit commercial avait atteint 149,1 milliards de DH. Heureusement que les services (le tourisme notamment) et les transferts courants (les envois des MRE quasi exclusivement) dégagent régulièrement des soldes excédentaires qui viennent atténuer l’ampleur du déficit de la balance des biens. Les recettes de tourisme, rappelons-le, ce sont 56,6 milliards de DH en 2010, soit 7,4% du PIB ; et les envois de MRE 54,1 milliards de DH en hausse de 7,8%. C’est grâce aux soldes dégagés par ces deux rubriques que le compte courant de la balance des paiements a vu son déficit revenir de 5,4% du PIB en 2009 à 4,3% en 2010, soit 33,2 milliards de DH.
Pour simplifier, disons que ce que rapportent le tourisme, les travailleurs émigrés, les communications et, parfois le transport, sert à couvrir, mais pas intégralement depuis 2008, les importations qui ne cessent de croître sous l’effet de l’augmentation de la demande intérieure (l’investissement et surtout la consommation), par ailleurs principal moteur de la croissance.

Une mutation qui se précise d’année en année

En face, les exportations progressent certes, et parfois très fortement comme en 2010 (+31%) ou en 2008 (+24,1%), mais leur rythme sur une longue période est légèrement inférieur à celui des importations. En effet, alors que celles-ci ont augmenté de 10,9% en moyenne annuelle entre 2003 et 2010, au lieu de 7,5% entre 1998 et 2002, les exportations ont évolué sur les mêmes périodes à un rythme annuel respectivement de 7% au lieu de 5,2%. Par conséquent, c’est la tendance de long terme qu’il importe d’observer, davantage que les évolutions conjoncturelles.

Et propos de tendance, et malgré une situation structurellement déficitaire des échanges commerciaux, des améliorations dans la structure des exportations commencent à apparaître. Et celles-ci méritent d’être confortées. Il s’agit d’une tendance à la hausse de la part des produits à forte valeur ajoutée dans les exportations du Maroc. Il ne faut évidemment pas se méprendre : c’est encore presque un balbutiement mais cela mérite d’être signalé. Ainsi, la part des produits finis d’équipement, qui n’était que de 3,6% en 1990, 6,1% en 2000, 11,2% en 2007, est aujourd’hui de 15,7% dans le total des exportations. En valeur, cela représente 23,2 milliards de DH. Sur ce montant, 13,7 milliards de DH proviennent des exportations de fils et câbles électriques (soit près de 60%). On peut également signaler la légère progression de la position des demi-produits dont la part est passée de 28,3% en 2007 à 29,1% en 2010.

Les produits phare de ce groupement de produits étant l’acide phosphorique, les engrais naturels et chimiques et les composants électroniques. A contrario, les produits à faible valeur ajoutée, comme l’alimentation (légumes frais, tomates fraiches, agrumes, etc.) et les produits finis de consommation (articles de bonneterie, vêtements confectionnés, tapis, etc.) ont vu leur part reculer respectivement de 19,2% à 17,3% et de 28,7% à 23,7% entre 2007 et 2010.

3/10/2011

Source : La Vie éco

Lors d’une conférence organisée samedi à Berne par l’Union syndicale suisse, des intervenants ont rappelé que les migrants et les migrantes jouent un rôle clé dans l’économie et la société suisses.

Les migrants et les migrantes jouent un rôle important dans l’économie et la société suisses. Plusieurs intervenants l’ont rappelé lors d’une conférence organisée samedi à Berne par l’Union syndicale suisse (USS).

Des personnalités des syndicats et de partis de gauche ont souligné l’importance de la migration pour la Suisse. Membre du comité directeur du syndicat Unia, Rita Schiavi a souhaité que la politique syndicale menée en la matière ne se résume pas à de belles paroles mais représente un travail concret, a indiqué un communiqué de l’USS.

La conférence a été suivie d’une table ronde durant laquelle il a été question de la place et de l’action de la gauche dans le dossier de la migration.

Les participants se sont ensuite rendus non loin de la gare où devait se dérouler une manifestation nationale des sans- papiers.

1/10/2011

Source : Tribune de Genève/TAS

L’accumulation des affaires, qui touche le cœur du pouvoir, va relancer le refrain du “tous pourris”, cher au Front national. Et Marine Le Pen va en profiter. A qui la faute ?

Laurence Parisot. Ce vieux refrain relève de la démagogie, et même du piège populiste tendu par Marine Le Pen. Ce n’est pas parce qu’éclatent des affaires – qui d’ailleurs ne sont pas encore jugées – qu’on doit mettre en question l’ensemble des élites françaises, politiques, économiques, sociales. Cette critique globale est injuste et caricaturale.

L’un des secrets, selon vous, de Marine Le Pen est qu’elle navigue sur le registre de la séduction. Comment ?
J’ai toujours observé, dans les enquêtes d’opinion, que le FN attirait plus les hommes que les femmes, dans une proportion proche de 60/40. Marine Le Pen maintient cette spécificité. Comme nous le démontrons, exemples à l’appui, elle s’exprime sur les radios et les télévisions en émaillant son discours de propos inattendus. Ce qui lui permet de pratiquer sans qu’on le voie la stratégie de l’évitement en ne répondant pas aux questions posées. Beaucoup se font prendre en la regardant comme une héroïne de feuilletons de télé-réalité. Nous donnons, dans notre livre, un “décodeur” pour regarder en clair ce qu’elle se complaît à brouiller.

Vous dites que le thème de l’immigration attire paradoxalement les électeurs en leur faisant peur.

Dans la pure tradition xénophobe de l’extrême droite, elle fait croire que l’immigration est la cause unique de toutes nos difficultés, économiques, sociales, internationales. Son père disait déjà en 1978 : “Un million de chômeurs, c’est un million d’immigrés de trop.” Son discours populiste a des similitudes stupéfiantes avec ceux de l’entre-deux-guerres. Il est fondé sur une horreur d’un prétendu ennemi intérieur.

Vous posez une question grave, celle de “l’influence” des discours anti-immigrés sur l’esprit du tueur d’Oslo, le 22 juillet dernier.
Marine Le Pen parle des immigrés en des termes qui reviennent à les désigner comme boucs émissaires. Cela ressemble à un appel à la vindicte populaire, susceptible donc de provoquer des réactions primaires. Il est grave de se présenter à l’élection présidentielle en tenant des propos aussi irresponsables.

A titre personnel, êtes-vous favorable au front républicain ?

Notre livre a pour vocation de contribuer à empêcher que Marine Le Pen soit présente au second tour de l’élection présidentielle. Si, par malheur, elle l’était, j’organiserais une réunion exceptionnelle du conseil exécutif du Medef. Et je ne doute pas que, comme en 2002, il demanderait aux électeurs de faire barrage au Front national.

2/10/2011

Source : Paris mach

Séminaire à l'Hôtel de Ville de Paris, le mardi 4 octobre 2011, en marge de l'exposition Le Maroc et l'Europe, six siècles dans le regard de l'autre". Cliquez ici pour en savoir plus.

Dans le cadre de l'exposition "Le Maroc et l'Europe, six siècles dans le regard de l'autre", présentée dans les salons de l'hôtel de ville de Paris depuis le 8 septembre,  le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), le Centre de la culture judéo-marocaine de Bruxelles et la ville de Paris organisent le mardi 4 octobre 2011, à partir de 14h, à l’Hôtel de ville de Paris, un séminaire sur le thème "L’actualité des relations  franco-marorocaine"

C’est Salat el-Djoumoua, jour de la grande prière. Les agents de la préfecture canalisent l'épais cortège de musulmans qui déferlent du cœur du 18° arrondissement de Paris vers son nouveau lieu de culte, une caserne de pompiers désaffectée du boulevard Ney, prévue pour accueillir 2 500 personnes. Ce vendredi, ils sont près du double, des vieux en habit traditionnel, des jeunes avec …Suite

C'est désormais officiel. Les MRE pourront voter par procuration à partir des prochaines élections législatives du 25 novembre 2011. Pourtant, cette mesure n'est pas du goût de ces Marocains en quête de représentativité politique...Suite

Interviewer Driss El Yazami est un exercice risqué. L'homme maîtrise ses sujets, surtout l'immigration. Ce thème le passionne, l'habite depuis trente ans…Suite

Six projets de longs-métrages marocains ont été sélectionnés parmi les douze sélectionnés par le jury du concours "Méditalents", destinés à soutenir l'émergence de jeunes cinéastes du sud et de l'est de la Méditerranée.

Les projets retenus sont l'oeuvre de jeunes talents en herbe venus de l'Algérie, de la Tunisie, du Liban, de l'Egypte et du Maroc.

La sélection a eu lieu lors d'une récente réunion du jury tenue à Paris, indique un communiqué de la Ouarzazate Film Commission (OFC), organisatrice de cet événement en partenariat avec Canal France International et l'association française "1000 Visages".

Parmi les oeuvres sélectionnées, figure celle d'une jeune réalisatrice africaine poursuivant ses études au Maroc. Ont été aussi retenus les projets de films de deux réalisateurs algériens, de deux autres tunisiens et d'un réalisateur libanais.

Selon les organisateurs, ce concours se propose de contribuer à la promotion et à l'émergence de talents et de valoriser le potentiel des jeunes réalisateurs des pays bénéficiaires de l'initiative.

Suite à l'appel à candidatures lancé par Méditalents et ses partenaires, 63 dossiers de candidatures ont été déposés, nombre qui a été ramené à 44 après élimination des dossiers incomplets, dont 28 émanant du Maroc, 7 d'Algérie, 4 de Tunisie et autant du Liban en plus d'une une seule candidature égyptienne.

Le jury est composé de Faouzi Bensaid, réalisateur marocain (président), Bertrand Mosca, directeur délégué aux programmes de France Télévisions, Fares Ladjimi, producteur tunisien, Nadia Cherabi, cinéaste algérienne, Lamia Chraibi, productrice marocaine et Philippe Lasry, scénariste français.

Ont pris part à cette réunion Abderrazak Zitouni, directeur de l'OFC, Eric Soulier de CFI, et Didier Boujard de l'association "1000 Visages", en leur qualité d'organisateurs du concours.

Méditalents entretient des relations de partenariat avec plusieurs sociétés opérant dans ce domaine, notamment le Centre cinématographique marocain (CCM), le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), l'ambassade de France au Maroc et le centre national français du cinéma et de l'image animée.

Elle noue également des liens de coopération avec la faculté polydisciplinaire d'Ouarzazate, relevant de l'Université Ibn Zohr, et l'Institut spécialisé dans les métiers du cinéma de Ouarzazate, relevant de l'OFPPT.

29/09/11

Source : MAP

C'est un exploit inédit que vient de concrétiser la jeune écrivaine marocaine Intissar Louah, invitée à participer à la première édition du Festival "Word on the street", qui s'est déroulée dimanche à Lethbridge, dans la province canadienne de l'Alberta (ouest) et dont le but principal est de promouvoir la littérature et booster les actions relatives à l'alphabétisation.

"Lorsque j'ai reçu l'invitation pour participer à ce Festival, tout le monde était dubitatif quant aux intentions des organisateurs de convier une jeune à un événement d'une importance aussi grande", a confié à la MAP l'écrivaine Intissar, à peine âgée de 14 ans lorsqu'elle avait publié l'année dernière, dans son pays d'accueil, son premier roman (98 pages) "Le chant de la colombe".

"C'est avec beaucoup de curiosité et tant de joie que j'ai décidé de me rendre à Lethbridge. Tout ceci m'a rendu perplexe et je souhaitais parvenir à y voir plus clair et m'imprégner d'une certaine lucidité. Tout au long du trajet, je contemplais les vastes étendues de la province canadienne, tout en jetant par-dessus bord les quelques préjugés que l'on colportait à tort à notre égard", a-t-elle ajouté.

Une fois sur place, "je n'ai pas pu m'empêcher d'interpeller les organisateurs sur leurs véritables raisons et motifs, voire les critères ayant présidé à leur décision de me sélectionner parmi les candidats pour participer à ce grand événement. Leur rétorque a été spontanée et très simple: "vous avez été l'unique jeune écrivaine sur laquelle notre choix a désormais porté (...) et notre but est d'assurer la participation de jeunes talents au Festival de la rue et de leur permettre de rencontrer leurs homologues de renommée", s'est réjouie Intissar, considérée comme la plus jeune écrivaine de la province anglophone canadienne d'Alberta.

Ce qui brave et défie le "normal" et lui octroie incontestablement le statut de génie, c'est qu'elle vient de participer à cette manifestation culturelle aux côtés d'une quarantaine d'écrivains "adultes", le jour où Lethbridge rejoint Halifax, Toronto, Kitchener, Calgary et Vancouver, en accueillant ce Festival de rue et la célébration de l'alphabétisation.

"C'est toujours un plaisir de rencontrer son lectorat", a souligné l'auteure du roman "Le chant de la colombe", un titre des plus révélateurs et mûrement réfléchi qui renvoie subrepticement à sa personnalité encore juvénile, à une certaine sublimation et à une volonté de vouloir voler de ses propres ailes et traverser, voire outrepasser l'Atlantique, afin de concrétiser un rêve qui l'a de tout temps caressé dans son pays d'origine. Celui de démontrer de vive voix sa capacité d'écrire et de décrire de manière éloquente avec un style original et éblouissant son parcours d'enfant, aussi bref et ambivalent soit-il.
En fait, dès sa prime enfance, alors qu'elle admirait les nombreuses peintures gravées sur les murailles et les rues de la ville de Chefchaouen, Intissar développa un goût pour le dessin. Elle commença également à explorer l'art de l'écriture. A huit-ans déjà, elle écrivait de courts récits et poèmes qu'elle lisait devant ses amis à l'école.

Au pays d'accueil, Intissar est connue pour sa participation active aux différentes manifestations culturelles et littéraires et a obtenu plusieurs prix de considération.

Outre le prix "On authoring and publishing a book" qui lui a été décerné par son école à l'occasion de la fête de fin d'année scolaire, Intissar a reçu plusieurs invitations pour participer à plusieurs Festivals littéraires de Calgary en octobre et en avril prochains, a-t-elle fait savoir.

Son prochain challenge, a-t-elle noté, est de "rechanter" son roman en langue anglaise, tout en exprimant son immense regret de ne pas pouvoir le traduire pour le moment en langue arabe.

"La version anglaise du roman est actuellement en processus de proof-editing et sera fin prête dans les mois qui viennent", a fait savoir Intissar, devenue pratiquement une vedette en Alberta où elle est courtisée par les médias canadiens avides de glaner une déclaration de cette jeune fille marocaine qui, nonobstant sa bravoure et les sacrifices qu'elle a consentis pour s'intégrer dans un nouveau monde et un environnement qui ne sont guère les siens, a pu relever brillamment les défis et défricher un chemin semé d'embûches pour s'imposer avec mérite dans la société d'accueil et devenir un modèle dont il faut s'inspirer, de l'avis même de ses enseignants canadiens.

28/09/11, Mohammed Farhane

Source : MAP

Les députés suisses ont adopté mercredi contre l'avis du gouvernement la motion "Bas les masques" qui visant à une interdiction de la burqa dans certains lieux publics, dont les transports en commun. La motion, proposée par le député de l'UDC (droite populiste, le plus grand parti suisse) Oskar Freysinger, a été adoptée par 101 voix contre 77. Elle doit encore être votée par le Conseil des Etats (chambre haute).

"A l'heure où l'insécurité grandit dans nos rues, de plus en plus de personnes dissimulent leur visage derrière une cagoule, un masque ou un voile intégral. Cela rend l'identification de ces personnes impossible, un fait particulièrement ennuyeux en cas de violences, de contrôles d'identité...", explique Oskar Freysinger. Le texte impose donc que "quiconque s'adresse à une autorité fédérale, cantonale ou communale dans l'exercice de la fonction de celle-ci, est tenu de se présenter à visage découvert". En outre, "l'utilisation des transports publics est interdite aux personnes dont le visage est masqué".

Par ailleurs, la motion prévoit que "les autorités peuvent (...) interdire ou restreindre l'accès aux bâtiments publics à de telles personnes lorsque cette mesure paraît propre à garantir la sécurité des autres utilisateurs". La participation à une manifestation sur le domaine public est également interdite aux personnes dont le visage est masqué, mais les autorités peuvent prévoir des "exceptions pour les festivités ou célébrations comportant généralement l'usage de masques ou autres accessoires similaires".

Oskar Freysinger estime que "l'Etat doit pouvoir exiger de citoyens libres dans un pays libre qu'ils se montrent à visage découvert". Pour sa part, le gouvernement a notamment estimé qu'un "champ d'application aussi étendu du point de vue géographique (toute la Suisse), qui ne pourrait se baser en outre sur aucun besoin de sécurité nationale, dépasserait la compétence de réglementation de la Confédération prévue par la Constitution". Mais les autorités souhaitent "nouer des contacts avec les cantons à ce sujet, afin d'assurer le respect de notre culture qui veut que le visage d'autrui soit visible lors de rencontres dans les espaces publics et que l'on tienne compte ainsi de notre conception de la dignité humaine".

28/9/2011

Source : Le Figaro

Dans un communiqué, le SNUTEFP-CGT Paris, le SNUTEFE FSU Paris, la CGT Paris, SOLIDAIRES Paris et le GISTI dénonce le transfert à Aubervilliers du bureau chargé de délivrer des autorisations de travail aux immigrés vivant à Paris. Ce déménagement s’accompagne de considérables restrictions visant les travailleurs immigrés, explique le communiqué.

L’unité territoriale de Paris de la DIRECCTE (ex Direction départementale du travail et de l’emploi) est chargée d’instruire les demandes d’autorisation de travail des travailleurs étrangers.

Depuis la fin juillet, ce service est installé à Aubervilliers sur le site du Millénaire – mais qu’on ne s’y trompe pas, seuls les ressortissants étrangers de Paris seront reçus… à Aubervilliers.

Les anciens locaux de ce service se trouvaient boulevard de la Villette dans le 10ème arrondissement. Il est difficile de dire que ce lieu aménagé en box d’accueil du type CAF était l’idéal (notamment en terme de confidentialité des échanges), mais il avait le mérite d’être facilement accessible, d’avoir un nombre suffisant de sièges, etc.

Un accès bien compliqué

De l’aveu même de l’ancien directeur régional d’Ile de France, M. Joël Blondel, l’accès à ce site et ses services publics est aujourd’hui un véritable point noir. Certes, on peut s’amuser à prendre une navette fluviale avec les consommateurs venus faire « du shopping au bord de l’eau » dans le centre commercial du Millénaire, mais la localisation au-delà du périphérique, les travaux aux portes de Paris et le manque de transports en commun adaptés (pas de métro, bus bondés) rendent difficile l’accès à ces services tant pour les usagers que les agents.

Arrivé sur le site du Millénaire, il est difficile de repérer les deux bâtiments de la DIRECCTE car aucune signalétique n’est installée. Les habitués du site indiquent maintenant aux petits nouveaux : « c’est simple c’est à côté du centre commercial, c’est le bâtiment où sont accrochées les enseignes commerciales ». Le service public, lui, n’a pas droit à une enseigne…

Des locaux ne permettant pas l’accueil décent des usagers

De façon générale en France, les étrangers attendent dans la rue l’ouverture des services. Ils ne peuvent être reçus que selon des plages horaires restreintes vu la surcharge de travail entretenue par ces services.

Dans les nouveaux locaux du service de la main d’œuvre étrangère de Paris, la soixantaine d’usagers quotidiens patiente et est reçue pour les premiers renseignements dans les courants d’air du hall d’entrée du bâtiment, hall qui est aussi une des entrées du personnel. Une quinzaine de sièges seulement sont à leur disposition sous le regard des caméras de surveillance disposées dans le hall d’entrée.

Un hall d’entrée, lieu de passage, ne peut être ni un lieu décent d’accueil pour les travailleurs étrangers, ni de travail pour les agents du service.

Pourtant, une grande partie du 7eme étage du bâtiment est vide ! Il est même envisagé par la direction de sous louer ses locaux disponibles. Mais, selon la direction, pas question d’installer ailleurs qu’au rez-de-chaussée les locaux de ce service ! D’autres services reçoivent du public dans de bien meilleures conditions dans les étages, pourquoi cette différence de traitement ?

Les orientations xénophobes du gouvernement dégradent les conditions de travail des agents et d’accueil des travailleurs étrangers

La circulaire relative à l’immigration professionnelle de mai 2011 est très claire, il faut refuser en masse les autorisations de travail. Cette orientation augmente considérablement la charge de travail des services pour l’instruction et le traitement des dossiers ; même vite rédigée, une décision de refus demande toujours plus de travail. Si on rajoute à cette pression ministérielle, un déménagement mal préparé, des postes de travail inadaptés, le bruit dû aux entrées et sorties du personnel, la situation du service est explosive ! Au point que les directeurs ont dû prendre le 2 septembre précipitamment deux mesures de restriction d’accueil applicables dès le 5 septembre 2011.

Une première « mesure conservatoire des modalités d’accès des agents sur le site » interdit aux agents de la DIRECCTE, pour se rendre à leur bureau, et autres usagers de passer par le hall d’entrée du bâtiment 2, réservant cette entrée aux travailleurs étrangers. A chacun son entrée, les agents et les usagers « normaux » d’un côté, les étrangers de l’autre. Cette mesure est censée permettre la sécurité des agents de la MOE et répondre à leur ras le bol ! La direction ne veut toujours pas admettre qu’un hall d’entrée n’est pas un lieu d’accueil permettant de retirer ou remettre un dossier, d’obtenir les premiers renseignements, bref un lieu d’accueil du public et de travail décent !

Une deuxième mesure d’urgence énonce « afin de résorber le retard pris dans le traitement des dossiers et faire face à la charge de travail qui découle de la nouvelle orientation des pouvoirs publics en matière d’immigration professionnelle, le service MOE de Paris n’ouvrira au public que du lundi au mercredi ». Silence, on refuse les autorisations de travail en paix !

Nous demandons un véritable service public pour les ressortissants étrangers, un accueil digne de ce nom, et des conditions de travail décentes pour les agents !

Le service de la main d’œuvre étrangère de Paris doit être relogé !

Le service de la main d’œuvre étrangère ne doit pas être une machine à refus d’autorisation de travail et de séjour, instrument de la politique xénophobe de ce gouvernement !

Nos organisations syndicales rappellent leur revendication de suppression du régime d’autorisation pour les travailleurs étrangers et de régularisation de tous les travailleurs sans-papiers !

28/9/2011

Source : Témoignages

Six migrants originaires d’Egypte et de Tunisie sont morts, mercredi 28 septembre, dans l’incendie du squat qu’ils occupaient illégalement, à Pantin (Seine-Saint-Denis).

Leur route aurait pu les mener dans de nombreux endroits. Mais c’est finalement au bout d’une impasse étroite d’une commune de la petite couronne parisienne qu’elle s'est arrêtée. Dans un immeuble désaffecté voué à la démolition qui avait pour improbables et prestigieux voisins des ateliers de la marque de luxe Hermès.

D’après le ministre de l’intérieur Claude Guéant, qui s’est très vite rendu sur place, l’origine du sinistre est liée à une bougie "mal éteinte" tombée par terre. Le feu se serait déclenché vers 6 heures du matin et les pompiers l’auraient maîtrisé vers 7 h 15. "Les victimes sont décédées par asphyxie ou carbonisées, et quatre personnes ont été très légèrement blessées", selon la procureure de la république de Bobigny, Sylvie Moisson. Ces migrants étaient "probablement" sans-papiers, a-t-elle précisé.

PÉNURIE DE PLACES D'HÉBERGEMENTS D'URGENCE

M. Guéant a lié ce sinistre "à une réalité tragique (…) de l'immigration clandestine". Le ministre a dénoncé "des filières criminelles, qui rançonnent les candidats à l'immigration" puis "les laissent face à une vie d'errance et de malheur". Déclaration dont s’est notamment offusqué le président socialiste du Conseil général de Seine-Saint-Denis, Claude Bartolone, aussi présent sur place, voyant plutôt dans l’accident "un nouveau drame lié au manque de places en hébergement d'urgence".

Selon plusieurs témoignages, nombre de ceux qui occupaient le squat étaient en effet des migrants venus clandestinement en France après les révolutions arabes. Vivant dans l’Hexagone depuis quelques mois seulement, souvent sans relais familiaux, ils auraient dû pouvoir accéder à des hébergements temporaires. En théorie, la loi oblige l’Etat à accueillir toute personne en situation de détresse médicale ou sociale, même si celle-ci est en situation irrégulière.

Mais aujourd’hui, faute de financement, les places dites "d’urgence" manquent, particulièrement en Ile-de-France. Les hommes jeunes et célibataires, comme l’étaient la plupart de ces migrants, en sont les premières victimes. Face à la pénurie, priorité est donnée aux familles avec enfants. C’est pour cette raison que beaucoup des jeunes Tunisiens débarqués en France dans la foulée de la chute du régime de Ben Ali, au mois de janvier, se sont retrouvés à dormir dehors.

ÉCHEC DE "L'AIDE AU RETOUR"

Le squat où certains d’entre eux sont morts, ce mercredi, se situait à quelques encablures de la Porte de la Villette. Là où, dans un square situé au pied du périphérique, un grand nombre avaient trouvé refuge ces derniers mois. Des dispositifs "d’aide au retour" ont bien été proposés par l’Office français d’immigration et d’intégration (OFII). Mais les 300 euros proposés en échange d’un rapatriement, même avec une aide supplémentaire de 700 euros accordée par la mairie de Paris, n’ont pas convaincu tous les migrants.

La particularité du drame de Pantin est aussi d’avoir eu lieu dans un quartier que beaucoup d’agents immobiliers de la ville considéraient comme leur "triangle d’or". Proche d’un canal bucolique, bien desservi par le métro et le RER, le foncier peut y atteindre les 5 800 euros le m2. Ces dernières années, la commune y avait d’ailleurs accueilli un nombre croissant de ménages "bourgeois-bohèmes" éjectés de la capitale par la flambée des prix de l’immobilier, ainsi qu’un certain nombre de sièges d’entreprises.

29/9/2011, Elise Vincent

Source : Le Monde

Aux Etats-Unis, le thème de l’immigration est très présent à la une des journaux ce matin (jeudi 29). Avec d’abord cette loi draconienne envers les clandestins que l’Etat de l’Alabama a votée cette année et dont une juge fédérale vient de valider les « dispositions clés », comme le souligne le Christian Science Monitor. Ce jugement, précise le site de Boston, augmente les chances que la police puisse vérifier lors de contrôles de routine la situation des personnes au regard de l’immigration. « D’autres Etats ont voté des lois incluant ce type de mesure, à commencer par l’Arizona l’an dernier »; jusque là, ils ont été désavoués « de façon répétée par les tribunaux à travers le pays ». Dorénavant, « il est hautement probable que la question finisse devant la Cour suprême », conclut le Christian Science Monitor.

Au-delà du jugement dans l’Alabama, les grands quotidiens déclinent, chacun à sa façon, les conséquences d’une gestion plus sévère de l’immigration. Le New York Times décrit par exemple la prospérité des sociétés privées spécialisées dans la répression des clandestins. « Aux Etats-Unis, peut-on lire, où il y a eu près de 400.000 détentions en 2010, par rapport aux 280.000 de 2005, les sociétés privées contrôlent maintenant presque la moitié des lits » de détention des sans-papiers. Mais la Grande-Bretagne, et surtout l’Australie, ajoute le New York Times, ont encore plus privatisé ce secteur.

Le Los Angeles Times évoque, lui, les expulsions de migrants en situation irrégulière en notant que, désormais, avant de les refouler, on les « transfère d’une extrémité de la frontière avec le Mexique à l’autre, par exemple au Texas quand ils ont été appréhendés en Californie, pour rendre la récidive plus difficile, même si, selon les adversaires de ce programme, les expulsés deviennent ainsi la proie du crime organisé ».

29/9/2011

Source : RFI

La Cité accueille une séance du festival Les yeux ouverts sur l’immigration. Pour sa sixième édition le festival de la Ligue de l’enseignement de l’Oise, explore en sept films les chemins de l’art et de l’exil. Le film projeté est Untitled – Portraits d’artistes en clair-obscur.

Ce film est issu d’une série de conversations avec des artistes contemporains : parisiens, francophones, d’origine africaine.
À travers les expériences de vie ou les expériences artistiques particulières évoquées, ce sont en fait, plus largement, des sujets éminemment contemporains, voire des sujets d’actualité que nous appréhendons : identité, métissage, regard de l’autre, rapport aux origines, sublimation par l’art...

Ce que nous disent ces artistes venus essentiellement d’Afrique, est passionnant. Africains ils le sont. Mais artistes contemporains, il faut lutter pour être reconnu en tant que tel et sortir de la vision anthropologique et ethnologique de l’art africain. Dimanche 9 octobre 2011, 15:00

Source : Site de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration

L'Alabama, État du sud des États-Unis, vient de se doter d'un arsenal judiciaire des plus stricts contre l'immigration qui prévoit notamment le contrôle par les écoles du statut migratoire des élèves.

Des centaines d'étudiants de l'université d'Alabama ont manifesté mercredi contre ces nouvelles mesures dont on ne connaît pas encore la date d'application.

La justice de l'Alabama a expurgé du projet de loi ce qui entrait en conflit avec la loi fédérale mais en a conservé les aspects les plus controversés.

La police sera désormais autorisée à procéder à des contrôles d'identité aléatoire, à vérifier le statut migratoire de toute personne interpellée, à placer en garde à vue un clandestin sans possibilité de caution.

Des responsables religieux, des associations de défense des étrangers et des droits civils ont formé des recours contre ces mesures qui devaient entrer en vigueur dès le 1er septembre.

L'administration Obama qui estime que ces dispositions sont inconstitutionnelles, a également formé un recours le 1er août. Après l'Arizona, c'est la seconde fois que le gouvernement fédéral essaye de bloquer des articles de loi migratoire d'un État.

Le ministère de la Justice a fait valoir que ces lois pourraient dissuader les parents de scolariser leurs enfants qui seraient sans-papiers.

La loi migratoire en Alabama est encore plus stricte qu'en Arizona car elle transforme en délit le fait de travailler sans papiers.

Certains articles de lois migratoires ont été retoquées dans l'Utah, en Géorgie et peut être aussi prochainement en Caroline du Sud.

Barack Obama est partisan d'une solution fédérale, en renforçant les frontières tout en permettant aux clandestins d'accéder sous condition à la nationalité américaine.

Son «DREAM act» a été bloqué par le Sénat en décembre dernier. L'opposition républicaine rejette fermement cette politique et critique l'administration pour ne pas être parvenue à sécuriser la frontière mexicaine.

29/9/2011

Source : Le Journal du Québec

"Canal Atlas" va diffuser, en octobre prochain, sur les chaînes "Al Oula" et "Al Maghribia" un spécial Marrakech en soutien médiatique à la ville ocre.

La programmation d'octobre comporte une série d'émissions associant les MRE et la ville de Marrakech durant l'été 2011, ont annoncé, mercredi soir à Casablanca lors d'une conférence de presse, les responsables de Canal Atlas.

Cette programmation spéciale s'inscrit dans le cadre du soutien à la ville frappée par un acte terroriste, ont-ils indiqué, précisant que les émissions portent sur des rencontres avec les MRE de Marrakech, des activités sportives et culturelles et sur l'investissement économique et touristique dans la ville ocre.

Ces émissions seront diffusées sur "Al Oula" tous les dimanche du mois d'octobre à partir de 19H, les lundi sur "Al Maghribia" à 22H45 avec rediffusion les samedi à 17H15 sur les deux chaînes.

Canal Atlas, qui a démarré en 1993, avait réalisé de nombreuses émissions consacrées aux MRE de par le monde, constituant à travers ses couvertures et programmes diversifiés un pont entre les Marocains de l'intérieur et de l'étranger.

29/9/2011

Source : MAP

La journaliste et écrivaine marocaine, Zakya Daoud a présenté hier, à la Villa des Arts de Casablanca, son dernier livre, « La diaspora marocaine en Europe », sorti le 15 février 2011 chez Séguier. Yabiladi est allé à sa rencontre.

Journaliste et écrivaine marocaine, Zakya Daoud n’est plus à présenter. Née Jacqueline David en 1937 en France, elle devient Jacqueline Loghlam un après avoir rencontré Mohamed Loghlam, Marocain de France. Quand en 1959 son mari et son fils font une demande de naturalisation aux autorités marocaines, ces dernières accordent à Jacqueline la nationalité. C’est avec cette naturalisation-providence qu’elle se prend d’amour pour le pays, et s’implique dans sa vie politique et sociale. Jacqueline Loghlam travaille à la RTM, puis pour le journal de l’UMT et crée « la page de la femme ». En 1964, « Jeune Afrique » fait appel à la jeune journaliste. Jacqueline Loghlam prit alors pour pseudo Zakya Daoud, qui devint son nom d’usage. En 1966, elle crée avec son mari la revue « Lamalif » qui dura 22 ans et devint « un espace de réflexion et une force de contestation importante ». Mais le pouvoir ne tarda pas à resserrer l’étau autour du magazine. C’est là que Zakya Daoud repart en France, vit partagée entre Paris et Marrakech et débute sa carrière d’écrivain avec « Féminisme et politique au Maghreb ». D’autres suivent : aujourd’hui elle a plus d’une douzaine de livres à son actif, qu’elle a écrit seule ou à quatre mains. Zakya Daoud est venue à la Villa des Arts de Casablanca hier, présenter son tout dernier, « La diaspora marocaine en Europe », sorti le 15 février dernier et édité par Séguier. Yabiladi l'a rencontré pour vous.

Yabiladi: Vous êtes ici ce soir pour présenter votre dernier livre…

Zakya Daoud : Il y a des gens qui connaissent déjà mon livre, parce que ce sont des amis à moi. Je l’ai déjà présenté à Casablanca dans une librairie.

Qu’est ce qui vous a poussé à écrire ce livre ?

ZD : C’était à la fois une commande et à la fois un intérêt. Ce n’est pas le premier livre que j’écris sur l’immigration. J’en ai fait d’autres. Le premier livre que j’ai fait sur le sujet c’était avec l’association Migrations et Développement (M&D) (« Marocains des deux rives », les Editions de l’Atelier, ndlr) et je me suis aussi intéressée à l’histoire de l’ATMF (Association des travailleurs Maghrébins de France, ndlr). Mais là j’ai profité de l’occasion du sondage BVA (« Etude auprès de la population marocaine résidant en Europe », ndlr) qui donné des indications très remarquables, et puis j’ai fait des interviews et j’ai découvert qu’il y avait un nouvel état d’esprit dans l’immigration qui m’a intéressée. C’est vrai que j’ai été à cheval plusieurs fois, à la fois ici, à la fois là bas… Donc je m’intéresse à ce genre de personnes, qui sont à cheval comme moi.

Qu’est ce qui vous a marqué dans ce sondage ? Qu’est ce qui caractérise cette nouvelle génération de MRE selon vous ?
ZD : Je pense qu’ils ont une mentalité diasporique. Ils ne sont pas « là », ni « là bas », ils sont dans les deux. Et je trouve ça logique. Parce qu’il est vrai que moi, lorsque je me retrouve en France j’ai envie d’être au Maroc et quand je suis au Maroc j’ai envie d’être en France. Je pense qu’ils vivent ainsi. Et donc cela devient un nouvel état d’esprit et selon moi, cela se sent dans le sondage.

Vous mettez également l’accent sur la féminisation de la population marocaine à l’étranger…

ZD : Oui mais c’est une donnée générale. Parce que non seulement les femmes représentent la moitié de l’immigration, ce qui est logique, mais elles ont changé totalement d’attitude. Ce n’est plus les personnes du regroupement familial des années 70, cela n’a rien à voir. Elles partent toutes seules, travaillent, s’autonomisent… cela ressemble à ce qui se passe au Maroc actuellement, mais elles l’ont précédé à mon avis. Donc je crois que les Marocains résidents à l’étranger jouent un rôle dans le développement des mentalités au Maroc.

Vous parlez justement du rôle des MRE dans développement des mentalités dans votre livre, mais aussi de leur rôle dans le développement économique. Ne serait-ce pas une suite de « Marocains de l’autre rive » ?

ZD : Non, ça n’a rien à voir. Celui que j’ai fait avec « Migrations et Développement » c’est l’histoire d’une expérience, celle de Jamal Lahoussain (qui a émigré en France dans les années 70 et qui participe activement au développement de son village, ndlr). Mais en même temps, c’est vrai que son itinéraire personnel c’est aussi cela. Ce qui est intéressant c’est de savoir comment à son époque, parce qu’il fait partie de la première vague, il a pu arriver à développer des projets pareils. J’étais vraiment scotchée et intéressée par ce qu’ils ont fait là bas.

De toute façon, c’est toujours la même population émigrée, vivant entre le Maroc et l’Europe, mais, ce sont des cas différents.

Les religions de France organisent un colloque pour une « laïcité de bonne intelligence »

« Vécu et promesses de la laïcité dans le cadre de la loi de 1905 ». Voici l'intitulé retenu lundi par la Conférence des responsables de culte en France (CRCF, qui rassemble les six principales religions ou confessions) pour le colloque ...

29/9/2011

Source : Yabiladi

La Commission européenne a tapé sur les doigts de la Belgique et sept autres pays européens pour ne pas avoir traduit dans leur droit interne les règles européennes en matière de retour des immigrés illégaux.

La directive européenne "retour", datée de 2008, contient des règles communes concernant le retour, l'éloignement et la prise de corps des immigrés illégaux. La directive doit, selon la Commission, s'attaquer aux "grandes différences entre les lois et les pratiques des Etats-membres" et garantir "un retour humain et digne". Les dispositions devaient être traduites pour le 24 décembre 2010 en droit interne, mais la Belgique et sept autres pays membres ne se sont pas encore exécutés. "En ne le faisant pas, ils mettent en danger l'efficacité et l'honnêteté de la procédure commune de retour et ils minent la politique migratoire de l'Europe", affirme jeudi la Commission européenne dans un communiqué. La Belgique a deux mois pour apporter une réponse satisfaisante à la Commission. Dans le cas contraire, la Commission pourrait aller devant la Cour européenne de Justice et réclamer des sanctions financières contre la Belgique. (VIM)

29/9/2011

Source : RTL .info/Belga 

La Commission européenne a tapé sur les doigts de la Belgique et sept autres pays européens pour ne pas avoir traduit dans leur droit interne les règles européennes en matière de retour des immigrés illégaux.

La directive européenne "retour", datée de 2008, contient des règles communes concernant le retour, l'éloignement et la prise de corps des immigrés illégaux. La directive doit, selon la Commission, s'attaquer aux "grandes différences entre les lois et les pratiques des Etats-membres" et garantir "un retour humain et digne". Les dispositions devaient être traduites pour le 24 décembre 2010 en droit interne, mais la Belgique et sept autres pays membres ne se sont pas encore exécutés. "En ne le faisant pas, ils mettent en danger l'efficacité et l'honnêteté de la procédure commune de retour et ils minent la politique migratoire de l'Europe", affirme jeudi la Commission européenne dans un communiqué. La Belgique a deux mois pour apporter une réponse satisfaisante à la Commission. Dans le cas contraire, la Commission pourrait aller devant la Cour européenne de Justice et réclamer des sanctions financières contre la Belgique. (VIM)

29/9/2011

Source : RTL .info/Belga 

Le sociologue et historien de l’émigration/l’immigration Elkbir Atouf, actuellement professeur chercheur à l’Université Ibn Zohr à Agadir, vient de publier son deuxième ouvrage intitulé : « L’histoire de l’émigration marocaine au bassin minier du Nord-Pas-de-Calais (1917-1987), après « Les origines historiques de l’immigration marocaine en France de 1910 à 1963 ».
L’importance de cet ouvrage vient non seulement de la préface rédigée par Driss El Yazami (président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger) qui témoigne de l’importance du livre, de son contenu, mais aussi de l’expérience de son auteur qui a vécu en France, plus de 10 ans entant qu’étudiant, chercheur, et acteur qui a travaillé avec les associations dans le domaine et acquis une expérience particulière. Il est aussi l’auteur de plusieurs rapports et articles publiés dans des ouvrages collectifs et revues nationales et internationales. L’ouvrage en 145 pages est divisé en trois parties dont les chapitres analysent les sujets suivants : Les phases migratoires les plus marquantes du Maroc colonial ; les phases les plus signifiantes de l’immigration post-coloniale, Condition de recrutement, image et modèle de gestion migratoire ; Conditions des départs et impact de l’argent de l’immigration ; Des immigrés apolitiques et Perception et trajectoire d’une mémoire immigrée.

29/9/2011

Source : Libération

Cette rencontre constitue la première manifestation publique du GIS Histoire des migrations, créé début 2011, qui réunit la Cité nationale de l'histoire de l'immigration, l'EHESS, l'Université Panthéon Sorbonne, l'Université Aix Marseille. La journée d'étude propose de faire un état des lieux de la recherche sur les migrations, qui mette en valeur les apports, mais révèle aussi des manques et partant, pose des questions nouvelles et ouvre des pistes de travail. Pour mener à bien cette réflexion, nous proposons de confronter les analyses des représentants de plusieurs historiographies nationales, qui ont toutes été amenées à prendre en compte, dans leur démarche, la dimension migratoire de ces histoires.

Le mardi 4 octobre 2011, à partir de 9h30, à la Cité nationale de l’histoire de l’immigration, Auditorium Abdelmalek Sayad

Source : Calenda

Dans le cadre de l’exposition : « Le Maroc et l’Europe : six siècles dans le regard de l’autre », organisée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Le CCME organise un séminaire sur « L’actualité des relations franco-marocaines »...Consulter le programme

Faudrait-il donner une nationalité particulière aux enfants apatrides ? La question sonne comme une blague et pourtant la question est tout à fait sérieuse. C'est dans une situation abracadabrantesque que se retrouve aujourd'hui le petit Kevin Raymar Francis Alamillo Domingo, né en pleine mer et à plusieurs milliers de mètres d'altitude. D'après la Fox San Francisco, sa mère, Mme Pinay Aida Alamillo, a embarqué à bord d'un vol des Philippine Airlines de Manille à San Francisco huit jours avant le terme de sa grossesse. Elle avait obtenu l'accord de son médecin suite à sa grossesse sans complications.

Mais tout ne s'est pas déroulé comme prévu puisque durant le vol, Mme Alamillo a commencé à ressentir les douleurs du travail. Son fils de 13 ans est allé donner l'alerte au personnel navigant et celui-ci a lancé un appel aux bonnes volontés et particulièrement à tout le personnel médical se trouvant à bord, avant de déplacer la femme de 41 ans dans un coin tranquille de la classe affaire. C'est là qu'aidée par le personnel de bord et de trois sages-femmes se trouvant sur le vol, Mme Alamillo a donné naissance, au-dessus des eaux internationales, à un garçon en parfaite santé. Seulement aujourd'hui, personne ne sait quelle est la nationalité du petit Kevin.

Alors qu'elle était en train de s'installer aux Etats-Unis, la famille espérait que l'enfant naîtrait là-bas afin qu'il ait automatiquement la nationalité. La mère a d'ailleurs donné le nom de "Francis" à l'enfant pour "San Francisco", la ville dans laquelle l'avion devait atterrir. "Je ne pensais pas avoir mon bébé ici... c'est juste arrivé", a-t-elle déclaré au micro de la NBC Bay Area. Pour la plupart des experts, parce que l'enfant est né en plein océan, l'enfant devrait recevoir la nationalité du pays d'origine de ses parents, soit des Philippines. Une opinion que partage Jennifer Vaughn du Centre des Etudes de l'immigration : "Si l'enfant est né au-dessus de l'océan, il est généralement considéré comme un citoyen du pays dont les parents sont citoyens".

29 /9/ 2011

Source : Libération

L’artiste maroco-suédoise est invitée à se produire à une soirée de hit radio ce jeudi à Casablanca…Suite

Après la trêve estivale, les détracteurs de l’accord agricole sortent leurs griffes. Les eurodéputés du PP ont repris, en chœur, leur discours hostile à l’accord agricole en négociation entre le Maroc et l’UE…Suite

Les députés suisses ont adopté mercredi 28 septembre, contre l'avis du gouvernement, la motion Bas les masques, qui vise à une interdiction de la burqa dans certains lieux publics, dont les transports en commun.

"A l'heure où l'insécurité grandit dans nos rues, de plus en plus de personnes dissimulent leur visage derrière une cagoule, un masque ou un voile intégral. Cela rend l'identification de ces personnes impossible, un fait particulièrement ennuyeux en cas de violences, de contrôles d'identité…", a justifié le député de l'UDC (droite populiste) Oskar Freysinger, initiateur de cette motion.

La motion a été adoptée par 101 voix contre 77. Elle doit encore être votée par le Conseil des Etats, la Chambre haute du Parlement suisse.

GARANTIR LA SÉCURITÉ

Le texte impose donc que "quiconque s'adresse à une autorité fédérale, cantonale ou communale dans l'exercice de la fonction de celle-ci, est tenu de se présenter à visage découvert". En outre, "l'utilisation des transports publics est interdite aux personnes dont le visage est masqué".

Par ailleurs, la motion prévoit que "les autorités peuvent (…) interdire ou restreindre l'accès aux bâtiments publics à de telles personnes lorsque cette mesure paraît propre à garantir la sécurité des autres utilisateurs".

La participation à une manifestation sur le domaine public est également interdite aux personnes dont le visage est masqué, mais les autorités peuvent prévoir des "exceptions pour les festivités ou célébrations comportant généralement l'usage de masques ou autres accessoires similaires". M. Freysinger estime que "l'Etat doit pouvoir exiger de citoyens libres dans un pays libre qu'ils se montrent à visage découvert".

Pour sa part, le gouvernement a notamment estimé qu'un "champ d'application aussi étendu du point de vue géographique [toute la Suisse], qui ne pourrait se baser en outre sur aucun besoin de sécurité nationale, dépasserait la compétence de réglementation de la Confédération prévue par la Constitution".

Mais les autorités souhaitent "nouer des contacts avec les cantons à ce sujet, afin d'assurer le respect de notre culture, qui veut que le visage d'autrui soit visible lors de rencontres dans les espaces publics et que l'on tienne compte ainsi de notre conception de la dignité humaine".

28/9/2011

Source : Le Monde/AFP

La Commission européenne a souligné mercredi la nécessité d'améliorer la législation européenne relative à l'entrée et au séjour des étudiants étrangers sur le territoire de l'Union européenne.

Elle a, cet égard, annoncé son intention de proposer des modifications en 2012 de la directive européenne qui fixe des règles communes d'admission des ressortissants de pays tiers dans un Etat membre de l'UE à des fins d'études, d'échange d'élèves, de formation non rémunérée ou de volontariat.

Selon un rapport publié par la Commission européenne, les étudiants étrangers éprouvent encore des difficultés à venir étudier dans l'Union européenne, en raison d'une mise en ŒŒuvre inégale de la législation européenne applicable.

Ce premier rapport sur la manière dont les Etats membres ont mis en ŒŒuvre les règles de l'UE relatives à l'entrée et au séjour des étudiants, des élèves, des stagiaires non rémunérés et des volontaires issus de pays tiers indique qu'il est possible d'améliorer encore l'utilisation de ces formes de migration temporaire.

Le niveau d'harmonisation visé par la directive et les droits qu'elle accorde pourraient notamment être améliorés et renforcés.

Le rapport fait apparaître qu'il est indispensable de modifier la directive, surtout en ce qui concerne le renforcement des garanties procédurales (délais spécifiques impartis pour le traitement des demandes, obligation incombant aux Etats membres de motiver leurs refus) et la consolidation des clauses de mobilité (qui concernent les étudiants admis dans un premier état membre qui introduisent une demande afin de poursuivre leurs études dans un deuxième Etat membre).

"La mobilité des étudiants favorise le développement économique mondial en promouvant la circulation des connaissances et des idées", a affirmé la commissaire européenne chargée des affaires intérieures Cecilia Malmstrom.

La Commission poursuivra ses efforts afin de mettre en place un cadre législatif efficace permettant aux ressortissants de pays tiers d'acquérir des compétences et des connaissances grâce à une formation en Europe, a-t-elle souligné.

En 2009, plus de 200.000 ressortissants de pays tiers sont entrés dans l'UE à des fins d'études, d'échange d'élèves, de formation non rémunérée ou de volontariat, selon des chiffres publiés par la Commission européenne.

Les pays qui ont accueilli en 2009 le plus grand nombre de ces ressortissants sont la France (53.563), l'Italie (32.634), l'Allemagne (31.345), l'Espagne (22.068) et la Suède (13.968).

28/09/2011 18:44:00

Source : MAPF

L'actuelle politique des visas aux Etats-Unis, qui empêche les personnes qualifiées de s'y installer, est un "suicide collectif", a estimé mercredi le maire de New York Michael Bloomberg.
Cette politique "sabote notre économie. J'appelle cela un suicide collectif, et je le pense vraiment", a-t-il déclaré lors d'un Forum sur l'immigration. Le maire, farouche partisan d'une réforme de l'immigration, a estimé que les restrictions actuelles handicapaient les Etats-Unis dans la compétition internationale de plus en plus féroce pour attirer les talents et les personnes les mieux éduquées. "Et le résultat, c'est que les Etats-Unis ne sont plus le carrefour inévitable pour l'innovation et l'entreprise", a-t-il ajouté en soulignant les opportunités qu'offraient d'autres pays, de l'Amérique du Sud à l'Asie. "Les Etats-Unis doivent se battre comme jamais auparavant pour attirer les talents", a-t-il ajouté. Et il a souligné que sur le million de nouveaux résidents admis chaque année aux Etats-Unis, 15% seulement obtenaient des visas pour répondre aux besoins économiques du pays. Les 85% restants en bénéficient pour raisons familiales ou personnelles, a-t-il dit. "Nous devrions augmenter très fortement le nombre de cartes vertes pour les meilleurs des meilleurs, pour qu'ils puissent rejoindre l'économie américaine de manière permanente", a-t-il ajouté. (MPK)

28/9/2011

Source : RTLinfo..be

- L'Association Médicale d'Aide au Développement entre l'Auvergne et le Maroc(AMDAM) organise en partenariat avec le Ministère Chargé de Communauté marocaine à l'étranger et le soutien du Ministère de la santé, du 1-er au 9 octobre prochain, une mission médicale de solidarité en faveur des malades démunis de la province de Midelt et d'Errachidia.

L'équipe franco-marocaine qui participe à cette mission est composée de plus de 100 praticiens, tous des bénévoles, représentant plusieurs spécialités médicales et chirurgicales notamment la diabétologie, la cardiologie, l'ophtalmologie, la rhumatologie, la chirurgie plastique, la neurochirurgie, indique mercredi un communiqué du ministère chargé de la Communauté Marocaine résidant à l'étranger.

Une centaine de partenaires publics et privés français et marocains sont mobilisés autour de cette "action d'envergure" qui entre dans le cadre de ses actions de codéveloppement et de transfert de technologie médicale, ajoute-t-on de même source.

Depuis le début de ses actions de solidarité au Maroc, l'AMDAM a réalisé plus de 44.000 consultations médicales spécialisées et plus de 2000 interventions chirurgicales.

Plusieurs tonnes de médicaments et d'équipements médicaux ont été offertes aux populations locales et aux structures de soins.

28/9/2011

Source : MAP

 

Le film Terraferma d’Emanuele Crialese, consacrée au drame de l’immigration en Italie, représentera la péninsule aux Oscars dans la catégorie du meilleur film étranger, a indiqué mercredi l’Association nationale des industries cinématographiques (Anica).

 

Ce film a obtenu le prix du jury lors du dernier festival du cinéma à Venise en septembre.

 

Terraferma raconte la vie d’une famille de pêcheurs d’une petite île bouleversée par l’arrivée d’une femme africaine sur une embarcation de fortune naufragée, qu’elle décide d’aider.

 

L’actrice érythréenne qui interprète ce personnage, Timnit T., est elle-même rescapée du naufrage d’une embarcation de clandestins près de l’île de Lampedusa, au large de la Sicile.

 

Le film n’a pas cependant la certitude de concourir à Los Angeles, puisque la sélection définitive revient à l’Académie des Oscars.

 

L’annonce officielle des films sélectionnés pour l’Oscar du meilleur film étranger sera faite le 24 janvier, tandis que la cérémonie de remise des statuettes aura lieu le 26 février.

 

28/9/2011

 

Source : Cyberpresse/AFP

 


 

Le film Terraferma d’Emanuele Crialese, consacrée au drame de l’immigration en Italie, représentera la péninsule aux Oscars dans la catégorie du meilleur film étranger, a indiqué mercredi l’Association nationale des industries cinématographiques (Anica).

Ce film a obtenu le prix du jury lors du dernier festival du cinéma à Venise en septembre.

Terraferma raconte la vie d’une famille de pêcheurs d’une petite île bouleversée par l’arrivée d’une femme africaine sur une embarcation de fortune naufragée, qu’elle décide d’aider.

L’actrice érythréenne qui interprète ce personnage, Timnit T., est elle-même rescapée du naufrage d’une embarcation de clandestins près de l’île de Lampedusa, au large de la Sicile.

Le film n’a pas cependant la certitude de concourir à Los Angeles, puisque la sélection définitive revient à l’Académie des Oscars.

L’annonce officielle des films sélectionnés pour l’Oscar du meilleur film étranger sera faite le 24 janvier, tandis que la cérémonie de remise des statuettes aura lieu le 26 février.

28/9/2011

Source : Cyberpresse/AFP

Mission médicale de solidarité en faveur des malades démunis de la province de Midelt et d'Errachidia

Le Parti Socialiste en France est sur un petit nuage après le basculement ce week-end du Sénat vers la gauche, un basculement qui à sept mois de l’élection présidentielle, fragilise une future candidature de Nicolas Sarkozy mais redonne confiance à l’opposition. Ainsi les socialistes n’hésitent pas à en remettre une couche et ressortir leurs anciennes propositions de loi. L’une d’elle a refait surface dimanche soir : faire voter les étrangers aux élections locales. Une proposition relancée non seulement par SOS Racisme et par Martine Aubry qui l’avait déjà mentionnée en janvier dernier.

Pour donner aujourd’hui le droit de vote aux étrangers, il faut une modification de la Constitution et donc un accord du Sénat. La Constitution Française de 1958 est claire à ce sujet : les immigrés qui n’ont pas la nationalité française ne peuvent pas voter : "Sont électeurs, dans les conditions déterminées par la loi, tous les nationaux français majeurs des deux sexes, jouissant de leurs droits civils et politiques".

Il faudra attendre la fin des années 70 pour que l’article de la Constitution soit remis en question par Jacques Chirac. Puis en 1981, c’est François Mitterrand qui s’en chargera. Cette proposition apparait dans son programme de campagne à l’élection présidentielle. Mais il l’abandonnera très vite. On accusera même François Mitterand de vouloir faire augmenter les voix du Front National. Après 2002, quelques élus de droite se sont également déclarés favorables à ce projet à titre personnel. Dans la liste, on trouve Nicolas Sarkozy ou encore Jean Louis Borloo mais ils n’ont pas su convaincre leur parti.

Paradoxe

Aujourd’hui les seuls étrangers qui peuvent voter en France sont les étrangers des pays membres de l’Union Européenne. Ils peuvent ainsi voter aux élections municipales et aux élections européennes, grâce au Traité de Maastricht en 1992. En revanche, un immigré maghrébin ou africain qui a vécu et travaillé en France depuis 40 ans par exemple n’est pas considéré comme un citoyen à part entière. Pourtant il travaille, cotise, paie son loyer, ses impôts et autres taxes mais lorsqu’il s’agit de donner son point de vue pour améliorer la vie de sa municipalité, il ne le peut pas. Une discrimination dénoncée par une dizaine de maires de grandes villes françaises depuis le début de l’année 2011.

Polémique

Ce qui est sûr, c’est que Martine Aubry a crée une nouvelle fois la polémique chez la droite et depuis hier les membres de l’UMP montent au créneau. Bruno Beschizza, le secrétaire national à l'emploi des forces de sécurité a déclaré que la proposition de droit de vote des étrangers était « une idéologie servant la dissolution de la Patrie et qu’elle ne prendrait effet qu'après la régularisation massive de tous les clandestins », rapporte France Soir.

Mais le rejet de cette proposition ne vient pas seulement de la droite mais des propres rangs du Parti Socialiste, lui-même. Malek Boutih, membre du PS qui soutien François Hollande a déclaré que la proposition d’Aubry était une faute d'analyse. "Cette proposition n'est pas une priorité pour le Parti socialiste. Le Sénat doit aider le pays sur le point de vue économique et sociale. Martine Aubry a dit une bêtise et tendu une perche pour se faire battre", explique-t-il à RMC. Une nouvelle convergence de point de vue qui ne va pas arranger les affaires du parti à deux semaines des primaires socialistes.

28/9/2011, Hanane Jazouani

Source : Yabiladi

Saguenay met sur pied un comité tripartite afin de favoriser non seulement l'arrivée d'immigrants dans la ville, mais aussi pour mettre tous les efforts nécessaires pour les garder. Et cette réussite passe nécessairement par l'obtention d'un emploi.

Avec Promotion Saguenay, la Chambre de commerce de Saguenay et la Ville ont lancé officiellement, hier (lundi 26 septembre), leur offensive pour créer les conditions idéales pour attirer les immigrants, leur permettre de s'intégrer à la communauté et favoriser leur intégration sociale et professionnelle.

Dans la maison interculturelle de la Corporation d'intégration de Saguenay, située sur la rue de Sales à Chicoutimi, le conseiller municipal Bernard Noël a tracé les grandes lignes de ce nouveau mandat.

«L'objectif est de contrer notre déficit démographique. Il faut y voir immédiatement, si nous ne voulons pas frapper un mur à un moment donné. Ce que nous cherchons, c'est une immigration économique, une main-d'oeuvre spécialisée et de la relève entrepreneuriale», explique Bernard Noël, conseiller municipal de Saguenay.

Pour y arriver, le maire Jean Tremblay est en discussion avec la ministre Kathleen Veil pour obtenir une subvention de 200 000$ afin d'assurer le fonctionnement et la survie de la corporation.

«Si Québec nous octroie une subvention de 200 000$, la ville va mettre autant d'argent dans le projet. Car ce que l'on veut créer, c'est un guichet unique pour l'emploi. C'est le nerf de la guerre. Si nous voulons conserver nos immigrants dans la région, il faut absolument leur trouver un emploi», note M. Noël.

Président de la Chambre de commerce de Saguenay, Éric Dufour ne cache pas que le défi démographique est important, surtout que plusieurs entreprises de la région vivent une pénurie de main-d'oeuvre spécialisée.

«Si nous ne voulons pas frapper le mur, il faut absolument redoubler d'ardeur dans le recrutement du personnel spécialisé. Et les immigrants peuvent très bien répondre à nos besoins, que nous n'arrivons pas à combler. Notre rôle est aussi de discuter avec nos membres, de les préparer à la nouvelle réalité et de les aider à adapter la culture de l'entreprise en prévision de l'arrivée des immigrants», mentionne M. Dufour.

Président de la Corporation d'intégration Saguenay, René-Philippe Harvey estime qu'il est important de se parler.

«Il est important d'être en lien pour bien les accueillir», dit-il.

Laval Gagnon, de Service de Pneus Potvin et membre du conseil d'administration de la corporation, embauchera sous peu un Français pour oeuvrer à son commerce de Chicoutimi. «Sa fille a étudié à Chicoutimi et sa famille a décidé de tout vendre là-bas pour s'installer ici. Mais il ne s'en vient pas chez moi pour passer le balai. C'est un spécialiste. Nous sommes toujours à la recherche de main-d'oeuvre spécialisée. D'ailleurs, tout le Québec le fait», note M. Gagnon.

27/9/2011, Stéphane Bégin

Source : Le Quotidien.ca

La ville de Saguenay, Canada, a monté un comité tripartite avant hier, mardi 27 septembre, pour favoriser l’arrivée d’immigrants dans la ville et tout faire pour les garder rapporte le Quotidien.

Pour les attirer, il sera question de leur offrir des conditions idéales en leur trouvant un emploi afin qu’ils puissent s’intégrer facilement à la communauté de Saguenay. Ce comité tend faire face au déficit démographique qui touche la ville et assurer la relève en matière d’emploi car la région connait aujourd’hui une pénurie de main-d’œuvre spécialisée qu’il faut vite résorber pour assurer sa pérennité économique selon le Président de la Chambre de commerce de Saguenay, Eric Dufour.

28/9/2011

Source ; Yabilad

Quotas migratoires, droit de vote des étrangers aux élections locales, régularisations au cas par cas... Ce que proposent les différents candidats

En partenariat avec Terra Nova, Le Nouvel Observateur accompagne le débat d'idées entre les candidats à la primaire socialiste. Comparez les propositions de Martine Aubry, Jean-Michel Baylet, François Hollande, Arnaud Montebourg, Ségolène Royal et Manuel Valls sur toutes les thématiques d'actualité: emploi, sécurité, éducation, culture, écologie, fiscalité, international...

LEURS IDEES SUR L'IMMIGRATION

A l’unisson du Parti socialiste, les candidats à la primaire critiquent l’utilisation polémique de l’immigration par Nicolas Sarkozy et les résultats calamiteux de sa politique migratoire. Ils souhaitent au contraire concilier humanisme et pragmatisme.

Régularisations et reconduites à la frontière

Les candidats appellent à cesser la politique de reconduites systématiques à la frontière, politique du chiffre menée par la droite depuis 2007. Jean-Michel Baylet veut ainsi interdire tout objectif chiffré "de performance publique" en matière de lutte contre l’immigration clandestine.

Dans la lignée du PS, Martine Aubry, François Hollande, Arnaud Montebourg, Ségolène Royal et Manuel Valls veulent établir une liste de critères transparents pour régulariser les sans-papiers présents sur le territoire "au cas par cas".

Ces critères seraient notamment le fait d’avoir un travail, des enfants scolarisés ou de payer des impôts. François Hollande et Arnaud Montebourg insistent sur la nécessité pour le migrant de démontrer son intégration sur le territoire, notamment par l’apprentissage de la langue.

Le président de Saône-et-Loire met aussi l’accent sur d’autres "conditions individualisées d’intégration" comme les conditions de logement et de vie, les délais du futur regroupement familial et le respect des lois. Le candidat souhaite également donner la possibilité aux employeurs de demander la régularisation de leurs travailleurs sans papiers pour leur permettre de cotiser aux régimes sociaux.

Les personnes qui ne rempliraient pas ces critères doivent être reconduites à la frontière, dans le respect de leurs droits et de la dignité humaine. Manuel Valls l’affirme : "Avec moi, il y aura des régularisations mais aussi des reconduites à la frontière".

Jean-Michel Baylet insiste particulièrement de son côté sur un renforcement des droits pour les migrants. Il souhaite allonger à huit jours le délai de contestation des arrêtés de reconduites à la frontière et développer les alternatives aux centres de rétentions administratifs. Le candidat prône aussi la suppression du délit d’aide au séjour illégal.

Développer l'immigration de travail

Les candidats à la primaire estiment que la France a besoin d’une immigration légale. Ils veulent développer l’immigration de travail, en fonction des besoins du marché de l’emploi et des secteurs qui peinent à recruter. Autre priorité : encourager la venue des étudiants.

Pour ce faire, François Hollande et Manuel Valls, en accord avec le PS, proposent que le Parlement dresse un bilan concerté de la politique migratoire et fixe les orientations futures. Le maire d’Evry met en avant la proposition socialiste pour que ce bilan soit triennal. Le député de Corrèze souhaite que le Parlement se prononce chaque année sur le nombre d’étudiants et de travailleurs que la France est prête à accueillir.

Ségolène Royal oppose quant à elle "l’immigration choisie" de Nicolas Sarkozy à une "immigration partagée" en fonction des métiers en tension. Elle propose de simplifier les procédures de recrutement au niveau local pour s’adapter aux besoins des entreprises en temps réel.

Manuel Valls pour des quotas migratoires

Manuel Valls se démarque des autres candidats et compte mettre en place des quotas migratoires. Ils concerneront "prioritairement" les pays "qui ont des relations historiques, économiques et politiques avec la France".

Ces quotas seront proposés par un organisme réunissant partenaires sociaux, administrations, représentants des pays partenaires, associations et organismes travaillant en direction des immigrés et associations de défense des droits de l’homme. Chaque pays disposera d’un nombre déterminé d’entrées et de droits au séjour. Ce dispositif s’accompagnera d’une politique d’intégration et d’accueil des migrants renforcée.

Titres de séjours progressifs

Martine Aubry, Arnaud Montebourg, Ségolène Royal et Manuel Valls veulent, comme le PS, réformer le système des titres de séjour. Ils estiment que leur renouvellement annuel ne permet pas de politique d’intégration efficace.

La maire de Lille met en avant la proposition socialiste d’instaurer des titres de séjours progressifs, "d’un an, deux ans, cinq ans, au fur à mesure que les migrants s’intègrent".

Arnaud Montebourg, Ségolène Royal et Manuel Valls veulent de leur côté permettre aux travailleurs qui immigrent de faire des allers-retours entre la France et leur pays d’origine. La présidente de Poitou-Charentes veut créer "un droit sécurisé à l’aller-retour" qui passe par l’instauration de visas permanents. Une idée partagée par Arnaud Montebourg qui précise que ces visas seront pour une durée limitée. Manuel Valls propose de son côté d’introduire un titre périodique, valable cinq ans et renouvelable, pour les migrants qui ne souhaitent pas forcément s’installer sur le territoire mais effectuent de nombreux allers-retours avec leur pays d’origine.

A côté, le maire d’Evry souhaite également mettre en place un titre de séjour valable 10 ans et renouvelable automatiquement. Il sera délivré dès l’arrivée en France avec une autorisation de travail et doit conduire à la naturalisation.

En ce qui concerne les étudiants, Manuel Valls propose d’instaurer un titre de séjour valable cinq ans mais non renouvelable avec une autorisation de travail. Avec Martine Aubry, François Hollande et le projet socialiste, le candidat insiste également sur le caractère intangible du droit d’asile.

Abandon de la polygamie et apprentissage du français

Dans la lignée du PS, les candidats veulent favoriser l’intégration des migrants sur le territoire national. Pour ce faire, Martine Aubry insiste sur la nécessité qu’ils abandonnent aux frontières ce qui est contraire au droit français, comme la polygamie. Avec Arnaud Montebourg et Manuel Valls, elle souhaite que l’Etat les accompagne dans ce processus d’intégration, notamment sur l’apprentissage du français.

Dans le cadre de sa politique de quotas migratoires, le maire d’Evry souhaite de son côté que les candidats aient une préparation à l’immigration durant un trimestre avant leur arrivée Il s’agira d’une formation linguistique, d’informations sur le pays et d’une pré-formation professionnelle.

Avec Arnaud Montebourg, le candidat met aussi en avant la proposition socialiste d’instaurer un "contrat d’accueil et d’intégration". Il explicitera les droits et devoirs des migrants avec un effort marqué porté sur l’apprentissage de la langue.

Le maire d’Evry rappelle également qu’il souhaite privilégier la naturalisation, plutôt que les statuts transitoires. Les titres de séjour valables 10 ans doivent ainsi conduire à la naturalisation et seront délivrés en contrepartie de certaines conditions comme l’apprentissage des valeurs de la République. Pour une politique d’intégration efficace, Manuel Valls insiste particulièrement sur le rôle d’un service civique cadre obligatoire de six à neuf mois pour les 16-25 ans. Les autres candidats évoquent la mise en place d’un tel dispositif pur la jeunesse mais sur la base du volontariat.

François Hollande veut de son côté simplifier l’accès à la nationalité pour les étrangers présents depuis longtemps sur le territoire et propose une cérémonie solennelle au moment de l’entrée dans la citoyenneté.

Droit de vote des étrangers

Tous les candidats aux primaires militent pour accorder le droit de votes aux élections locales aux étrangers. Manuel Valls précise que seules les personnes présentes depuis 10 ans sur le territoire seraient concernées.

Lutte contre l’immigration illégale

A côté d’une immigration légale, les candidats entendent lutter contre les arrivées illégales. Dans la lignée du PS, Manuel Valls veut sanctionner plus sévèrement "les patrons voyous" et intensifier la lutte contre les filières clandestines. Martine Aubry affirme explicitement vouloir augmenter les moyens financiers pour démanteler ces réseaux.

Ségolène Royal justifie sa lutte contre l’immigration illégale car elle pèserait un peu plus sinon "sur les conditions de travail et de vie les gens les plus défavorisés". Elle entend notamment subordonner les avantages fiscaux dans les secteurs qui emploient beaucoup de salariés en situation irrégulière (restauration, BTP, …) à un engagement de moralisation des pratiques et de lutte contre le dumping social.

Coopération européenne et internationale

En accord avec le PS, les candidats insistent sur la nécessité que la politique migratoire française s’inscrive dans un cadre communautaire et en partenariat avec les pays d’émigration.

Manuel Valls veut réformer le fonctionnement de Frontex, l’Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures des Etats membres, en renforçant son contrôle politique et en s’assurant qu’elle respecte bien les droits de l’Homme. Il milité également pour une politique communautaire sur les Roms. Le maire d’Evry propose aussi d’organiser des conférences régionales annuelles entre l’Europe et les pays méditerranéens et africains pour négocier les quotas migratoires et les contenus des politiques d’immigration.

Jean-Michel Baylet va plus loin dans la coopération européenne et prône la mise en place d’une politique d’immigration européenne. Il souhaite créer un Office en charge de l’immigration qui devra faire appliquer cette politique au niveau de chaque Etat. Il compte aussi renforcer la coopération policière et douanière et harmoniser la gestion des services de rétention administrative des immigrés clandestins.

28/9/2011

Source : Le Nouvel Observateur - Terra Nova

La part consacrée à l'asile dans le budget 2012 consacré à l'immigration et l'asile est en augmentation de 27% pour "tenir compte du niveau élevé des besoins d’hébergement des demandeurs d’asile", a précisé mercredi le ministère de l'Intérieur.

Au total, la mission immigration, asile et intégration voit ses crédits augmenter de 14,1% pour 2012, pour atteindre 632 millions d'euros, dont 376 millions d'euros pour l'asile contre 296 millions en 2011, selon les éléments fournis par le ministère.

Le projet de loi de finance (PLF) comporte des dispositions fiscales visant à modifier le régime de certaines taxes sur les titres de séjour délivrés aux étrangers pour contribuer à la maîtrise des flux migratoires et à la politique d’intégration, note-t-on de même source.

Il s'agit notamment de "supprimer le régime fiscal favorable dont bénéficiaient jusqu’à présent l’immigration professionnelle, de majorer le montant du droit de visa de régularisation de 220 euros à 340 euros, pour renforcer son caractère pédagogique".

28/9/2011

Source : Le Figaro/AFP

Dans ce qui constitue le plus vaste coup de filet jamais réalisé aux Etats-Unis, les autorités américaines ont arrêté 2 901 personnes sans papiers ayant des antécédents judiciaires, a annoncé, mercredi 28 septembre, l'administration des douanes et de l'immigration (ICE).

L'opération "Vérification" ("Cross Check") s'est déroulée dans les cinquante Etats américains ainsi que dans des territoires d'outre-mer au cours d'une semaine, selon la même source.

Parmi les quelque 2 900 personnes arrêtées, 1 282 étaient sous le coup de nombreuses condamnations et plus de 1 600 avaient purgé des peines dans le passé pour des délits tels que attaque à main armée, tentative d'assassinat, séquestration ou trafic de drogue, précise dans un communiqué l'ICE. Un total de 681 immigrés clandestins avaient été expulsés du pays à la suite d'une condamnation, mais étaient revenus sur le sol américain, ajoute l'ICE.

ARRÊTÉS POUR DES DÉLITS MINEURS

"Depuis des années, il y a beaucoup plus de personnes clandestines que celles que peut expulser l'ICE", a déclaré son directeur, M. Morton. "Ce que nous avons fait depuis que nous sommes arrivés au pouvoir (sous la présidence d'Obama) c'est de mettre en place un agenda de priorités", a-t-il souligné. "Notre point de vue est que le mieux est de commencer par les criminels." "Nous avons aussi expulsé des personnes qui n'ont pas d'antécédents", a-t-il cependant reconnu.

Les organisations de défense des droits civils accusent l'ICE et d'autres agences de profiter de l'arrestation d'immigrés sans papiers pour des délits mineurs, comme boire de l'alcool en public, pour les expulser.

L'ICE a déjà réalisé des opérations telles que celle annoncée mercredi, mais cette dernière est la première à avoir été menée de manière simultanée dans tout le pays au cours de la semaine du 17 au 23 septembre. Plus de 1 900 agents y ont participé, selon l'ICE.

"Le résultat de cette opération ciblée des forces de l'ordre souligne l'engagement continu de l'ICE et l'accent mis sur l'arrestation et l'expulsion d'étrangers condamnés pour des crimes et de ceux qui jouent avec notre système d'immigration", a indiqué John Morton.

RECORDS D'EXPULSIONS

Sous la présidence de Barack Obama, le gouvernement américain s'est concentré sur l'arrestation de sans-papiers ayant des antécédents judiciaires, estimant qu'ils constituaient un danger pour la société.

Au total, après deux ans et demi de mandat, plus de un million de clandestins ont fait les frais de cette politique. A ce rythme, le gouvernement Obama dépassera le nombre de déportations réalisées par l'administration de George W. Bush en deux mandats, entre 2001 et 2008.

Durant l'élection présidentielle de 2008, 67 % des Hispaniques américains – la population la plus favorable à une réforme des lois régissant l'immigration – avaient voté pour M. Obama. Mais le président démocrate a échoué par deux fois à faire accepter une réforme majeure par le Congrès, dès sa première année de mandat et en 2010, avant que l'opposition républicaine ne prenne le contrôle de la Chambre des représentants.

La réforme du Dream Act (Development, Relief and Education for Alien Minors, "développement, assistance et enseignement pour mineurs étrangers") voulue par les démocrates doit permettre d'aider quelque deux millions de jeunes clandestins à acquérir la citoyenneté en étudiant à l'université américaine ou en servant dans l'armée.

28/9/2011

Source : Le Monde/AFP

Six migrants originaires d’Egypte et de Tunisie sont morts, mercredi 28 septembre, dans l’incendie du squat qu’ils occupaient illégalement, à Pantin (Seine-Saint-Denis).

Leur route aurait pu les mener dans de nombreux endroits. Mais c’est finalement au bout d’une impasse étroite d’une commune de la petite couronne parisienne qu’elle s'est arrêtée. Dans un immeuble désaffecté voué à la démolition qui avait pour improbables et prestigieux voisins des ateliers de la marque de luxe Hermès.

D’après le ministre de l’intérieur Claude Guéant, qui s’est très vite rendu sur place, l’origine du sinistre est liée à une bougie "mal éteinte" tombée par terre. Le feu se serait déclenché vers 6 heures du matin et les pompiers l’auraient maîtrisé vers 7 h 15. "Les victimes sont décédées par asphyxie ou carbonisées, et quatre personnes ont été très légèrement blessées", selon la procureure de la république de Bobigny, Sylvie Moisson. Ces migrants étaient "probablement" sans-papiers, a-t-elle précisé.

PÉNURIE DE PLACES D'HÉBERGEMENTS D'URGENCE

M. Guéant a lié ce sinistre "à une réalité tragique (…) de l'immigration clandestine". Le ministre a dénoncé "des filières criminelles, qui rançonnent les candidats à l'immigration" puis "les laissent face à une vie d'errance et de malheur". Déclaration dont s’est notamment offusqué le président socialiste du Conseil général de Seine-Saint-Denis, Claude Bartolone, aussi présent sur place, voyant plutôt dans l’accident "un nouveau drame lié au manque de places en hébergement d'urgence".

Selon plusieurs témoignages, nombre de ceux qui occupaient le squat étaient en effet des migrants venus clandestinement en France après les révolutions arabes. Vivant dans l’Hexagone depuis quelques mois seulement, souvent sans relais familiaux, ils auraient dû pouvoir accéder à des hébergements temporaires. En théorie, la loi oblige l’Etat à accueillir toute personne en situation de détresse médicale ou sociale, même si celle-ci est en situation irrégulière.

Mais aujourd’hui, faute de financement, les places dites "d’urgence" manquent, particulièrement en Ile-de-France. Les hommes jeunes et célibataires, comme l’étaient la plupart de ces migrants, en sont les premières victimes. Face à la pénurie, priorité est donnée aux familles avec enfants. C’est pour cette raison que beaucoup des jeunes Tunisiens débarqués en France dans la foulée de la chute du régime de Ben Ali, au mois de janvier, se sont retrouvés à dormir dehors.

ÉCHEC DE "L'AIDE AU RETOUR"

Le squat où certains d’entre eux sont morts, ce mercredi, se situait à quelques encablures de la Porte de la Villette. Là où, dans un square situé au pied du périphérique, un grand nombre avaient trouvé refuge ces derniers mois. Des dispositifs "d’aide au retour" ont bien été proposés par l’Office français d’immigration et d’intégration (OFII) avec l’appui d’associations comme France Terre d’Asile. Mais les 400 euros proposés en échange d’un rapatriement n’a pas convaincu beaucoup de migrants, le prix du passage clandestin vers l’Europe pouvant aller jusqu’à 1 200 euros.

La particularité du drame de Pantin est aussi d’avoir eu lieu dans un quartier que beaucoup d’agents immobiliers de la ville considéraient comme leur "triangle d’or". Proche d’un canal bucolique, bien desservi par le métro et le RER, le foncier peut y atteindre les 5 800 euros le m2. Ces dernières années, la commune y avait d’ailleurs accueilli un nombre croissant de ménages "bourgeois-bohèmes" éjectés de la capitale par la flambée des prix de l’immobilier, ainsi qu’un certain nombre de sièges d’entreprises.

28/9/2011, Elise Vincent

Source ; Le Monde

Les groupes parlementaires du National se sont montrés intransigeants sur le dossier de l'asile et de l'immigration mercredi, avant le vote sur 10 propositions.

Les fronts demeurent en matière d’asile et d’immigration. Tous les groupes parlementaires l’ont montré mercredi à l’occasion d’une session extraordinaire du Conseil national lors de laquelle ils sont appelés à voter sur des dizaines de propositions.

L’UDC, qui multiplie les interventions sur le sujet, a répété ses critiques de la politique actuelle du Conseil fédéral, appelant à dénoncer les accords de Schengen et Dublin, ainsi que la libre circulation des personnes. «On ne peut plus renvoyer de requérants d’asile en Grèce, et l’Italie ruse pour échapper à ses responsabilités que lui confère l’accord de Dublin, qui ne fonctionne plus», a dit Hans Fehr (UDC/ ZH).

Ces deux accords signés avec l’Union européenne ont augmenté les charges administratives sans apporter les bénéfices escomptés, a- t-il ajouté. Selon lui, la Suisse doit prendre en charge son propre destin tant en matière d’asile que de politique des étrangers pour répondre aux besoins de son économie.

Et l’UDC de mettre le doigt sur les admissions provisoires, trop nombreuses, qui représentent 60% des demandes d’asile. Or une personne en situation provisoire devient généralement un résidant éternel, ce qui n’était pas du tout le but.

Importance économique

Les groupes PLR, PDC/PEV/PVL et PBD ont pour leur part insisté sur l’importance que revêtent les travailleurs étrangers pour la bonne santé de l’économie suisse. Et Hugues Hiltpold (PLR/GE) de prendre un peu de recul, quand la Suisse était si pauvre, au XIXe siècle. Ses habitants émigraient dans le nouveau monde. Depuis, la Suisse a profité de la globalisation du commerce et des accords bilatéraux.

Or aujourd’hui, les attaques de l’UDC contre la libre circulation et les accords bilatéraux menacent toute son économie. «Une attitude irresponsable qui risque d’obliger nos jeunes à émigrer à nouveau et devenir des mercenaires», a déclaré le Genevois.

Urs Hany (PDC/ZH) voit lui la solution aux problèmes d’immigration dans un renforcement de la collaboration internationale. Hans Grunder (PBD/BE) va dans le même sens: trouver des solutions au lieu de faire porter le chapeau aux étrangers.

La marge de manoeuvre est réduite, a admis M. Grunder. Selon lui, on doit limiter le regroupement familial au minimum de ce qu’exige le droit international. La Suisse est encore trop généreuse avec ceux qui n’ont pas de travail, a-t-il affirmé.

Electoralisme

La plupart des propositions sur lesquelles le National devra voter proviennent des partis bourgeois, pourtant à l’origine des lois en vigueur, a relevé Antonio Hodgers (Verts/GE). Revenir régulièrement sur ses propres propositions est un sacré aveu d’échec, a-t-il renchéri. «Mais à l’approche des élections, peut- être que l’objectif est ailleurs», a-t-il lancé.

Et M. Hodgers de dénoncer l’hypocrisie dans le traitement de l’immigration extra-européenne. «On a besoin de cette main d’oeuvre mais on fait comme si elle n’existait pas». Une politique de l’autruche qui conduit à une multiplication des sans-papiers, selon l’écologiste.

Une fois que les migrants sont là, plutôt que de dépenser beaucoup d’énergie à vouloir les chasser, il serait préférable, de l’avis des Verts, de chercher à bien les intégrer. «Mais comment prétendre à une bonne intégration si on empêche à un immigré de vivre avec sa femme et ses enfants?», a-t-il dit.

Craintes infondées

Allant dans le même sens, Ada Marra (PS/VD) a relativisé les craintes d’une invasion d’Africains du Nord consécutive aux printemps arabes, objet d’un premier débat avant l’été. «On les cherche encore dans nos rues», a ironisé la socialiste.

Sur 1,7 million d’étrangers en Suisse, seuls 40’000 émargent au secteur de l’asile, un nombre stable depuis de nombreuses années, a ajouté Ada Marra. A voir la plupart des interventions ce matin, on fait une montagne de cette immigration au lieu de parler de tout ce qu’elle apporte à l’économie, a-t-elle ajouté en précisant que 67% des étrangers sont porteurs d’un diplôme d’une haute école.

28/9/2011

Source : Le Matin.ch

Le livre d'Hervé Algalarrondo, journaliste au « Nouvel Observateur», jette un pavé dans la mare. Selon lui, les adeptes de la «préférence immigrée» défendent très mal la cause des immigrés…Suite

La future politique migratoire de Nicolas Sarkozy, s’il est réélu, risque d’être pire que celle de son premier mandat. En effet, l’aile droite de l’UMP, la Droite populaire, a accouché de 12 propositions que le candidat sortant pourrait inclure dans son programme. Elle propose notamment de « renforcer les contrôles face à l’immigration » et durcir les conditions d’octroi de la nationalité française.

Dans ses « 12 propositions pour 2012» destinées au candidat Sarkozy, la Droite populaire, un collectif d’une quarantaine de députés dirigé par Thierry Mariani ministre des Transports, propose de durcir la politique d’immigration. Cette aile droite de l’UMP conseille au président sortant de « renforcer les contrôles face à l’immigration… » et de « lutter contre le communautarisme ».

Ces deux mesures phares devront se traduire par la limitation de « l'assistance au strict minimum vital » pour les sans-papiers et par la limitation de leur durée d’accueil en hébergement de stabilisation. Quant à l’acquisition de la nationalité française, ces députés proposent d’« instaurer un droit de la volonté pour l'acquisition de la nationalité française à 18 ans » et mettre « fin à son automaticité ».

La Droite populaire pense qu’il faut « limiter strictement le regroupement familial », refonder le droit d’asile tout en attribuant la carte de résident qu’aux « seuls demandeurs ayant une réelle connaissance de la langue française et manifestant une réelle volonté d'intégration ». Ces extrémistes de l’UMP recommandent également à Sarkozy de « renforcer les critères de déchéance de la nationalité ».

Pas de vote pour les étrangers

L’Etat à leurs yeux, doit davantage « promouvoir la laïcité et la République et lutter contre les communautarismes ». Ils préconisent également l'interdiction de la polygamie en France. Sarkozy est appelé à promouvoir l’égalité homme-femme et réaffirmer l'universalité et l'enseignement de la langue française. Last but not least, la quarantaine de députés autour du ministre des Transports recommande au candidat de l’UMP de « s’opposer au droit de vote et d’éligibilité des étrangers ».

Une myriade de propositions qui n’ont rien de « provocateur » selon Christian Vanneste, député UMP à l’assemblée nationale, mais qui ne sont nullement de nature à détendre la politique de l’immigration. Au contraire, elle va davantage se durcir si le candidat Sarkozy « a le loisir de piocher » dans ce menu préparé par sa Droite populaire. Une aile dure qui, après le « pari de la notoriété », souhaite « remporter celui de la crédibilité » en faisant de l’immigration son principal cheval de bataille.

27/9/2011, Oumar Baldé

Source : Yabiladi

Une rencontre littéraire à la Villa des Arts de Casablanca est prévue, ce soir à 19h, avec l'auteur et journaliste Zakya Daoud, au tour de son ouvrage La diaspora marocaine en Europe...Suite

Ils avaient longuement occupé l’espace médiatique pendant l’été, s’épanchant sur leurs thèmes de prédilection : l’insécurité et l’immigration. Mardi, la Droite populaire, collectif co-fondé au sein de l'UMP par le ministre Thierry Mariani et le député Lionnel Luca, a décidé de s’inscrire de nouveau à l’agenda politique, présentant tout un programme pour 2012.

La démarche de ces députés ancrés à la droite de la droite et décriés jusque dans les rangs de l'UMP a toutefois connu un petit raté : le texte devait initialement être présenté la semaine prochaine. Mais la bourde d'un membre du collectif, qui l'a publié, par erreur, lundi soir sur son blog, a poussé la Droite pop' à avancer sa sortie.

Des "conseils" plus qu’un programme

Taxation des riches, suppression du CDD mais CDI plus flexible, fin du collège unique, lutte contre la fraude : les propositions des 42 députés du groupe sont larges. Ils souhaitent, par exemple, valoriser les enseignements "fondamentaux" à l’école - lire, écrire, compter. Ils s'attaquent aussi à la fiscalité, proposant le maintien d'une taxe sur les revenus supérieurs à 250.000 euros par an, une nouvelle tranche d'impôt sur le revenu à 45% et la soumission des revenus du capital (dividendes, plus-values immobilières...) au même barème.

Au final, toutes ces mesures "font un peu figure de fourre-tout", analyse, sur Europe1.fr, Gaël Brustier, auteur de Voyage au bout de la droite. "Ils revendiquent le bon sens, plus qu'ils ne présentent un véritable programme", ajoute le spécialiste de l’histoire politique de la droite, proche du PS.

En somme, "ils sont dans le conseil, plus que dans l’action". Pour preuve : ils parlent de fiscalité, mais pas de la situation financière mondiale. "Ils sont déconnectés… trois crans en-dessous de la réalité économique", estime Gaël Brustier. Le collectif de la Droite populaire "essaie, en fait, de construire le corpus doctrinal d’une droite qui en est privée depuis plusieurs années", poursuit-il. Bref, "ces députés cherchent à peser dans les tractations qui s’ouvrent à droite, à l’approche de la campagne présidentielle".

Fond de commerce : immigration et sécurité

Sur l'immigration, thème favori de la Droite populaire, les quarante députés reprennent des propositions qu'il avaient déjà annoncées et pour lesquelles l'UMP ne les a jamais rappelés à l'ordre. Ils souhaitent supprimer toute subvention aux associations venant en aide aux sans-papiers, pour qui "l'assistance" serait limitée au "strict minimum vital". Ils proposent également restreindre le regroupement familial et rendre possible le non renouvellement du titre de séjour pour un étranger condamné à au moins un an de prison.

Enfin, pour mieux lutter contre la fraude sociale, la Droite populaire propose un "registre national centralisé" des allocataires sociaux, comme le réclamait Thierry Mariani cet été, mais aussi la création d'une "carte de sécurité sociale sécurisée".

Ces propositions constituent la "marotte" de ce collectif. "Il n’y a rien de bien nouveau, dans ces solutions 'sécuritaires' ", décrypte Gaël Brustier. Les membres de la droite pop’, Christian Vanneste (Nord), Thierry Mariani (Vaucluse), Lionnel Luca (Alpes-Maritimes) sont issus de régions où la droite a perdu du terrain face au Front National. "Cette posture sécuritaire, c’est donc, avant tout, pour tenter de conserver leur électorat en région", analyse l’auteur.

Tentative "inutile" de braconnage sur les terres FN

"C’est effectivement une énième tentative de braconnage sur les terres du FN", renchérit Jean-Yves Camus, spécialiste de l’extrême-droite. A l’approche de la présidentielle, "l’UMP semble oublier que cette démarche ne fonctionne pas. La droite traditionnelle ne peut tout bonnement pas aller aussi loin que le Front national. Il y a des lignes jaunes sur lesquelles elle bute. Elle ne peut pas, comme Marine Le Pen, prétendre vouloir inverser les flux migratoires ou rétablir la peine de mort", ajoute-t-il, estimant que la droite ne récupérera pas ainsi des électeurs frontistes.

Du côté du FN, la réponse n’a pas tardé. Dans une vidéo mise en ligne sur le site de son parti, Marine Le Pen a ainsi décliné ses propres mesures de lutte contre la fraude sociale, en ironisant sur les "montagnes de promesses" de la Droite populaire, "cette agence de publicité mensongère".

28/9/2011

Source : Le Figaro

La représentation politique, à l'approche des législatives du 25 novembre, est un sujet d'actualité. Abdou Menebhi, membre du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) en parle...Suite

Plus de 4000 enfants mineurs extracommunautaires, dont 3.739 non accompagnés, sont arrivés depuis le début de l'année en Italie, a indiqué mardi le ministre italien de l'intérieur, Roberto Maroni.

Le ministre, qui intervenait devant la commission parlementaire en charge des questions de l'enfance, a précisé que 2.705 enfants mineurs ont débarqué sur la seule l'île de Lampedusa, entre les côtes tunisiennes et italiennes.

Selon les chiffres officiels, près de 48.000 migrants venant de Tunisie et de Libye ont débarqué, depuis début janvier, sur les côtes italiennes, essentiellement à Lampedusa.

A ce jour, les mineurs non accompagnés sont au nombre de 6.946 dont 6.020 non identifiés, a ajouté Maroni. Jusqu'à ce qu'ils aient atteint l'âge de la majorité, les mineurs extracommunautaires non accompagnés se voient délivrés des permis de séjour pour études ou travail pour une période non inférieure à deux ans.

Maroni a tenu, à cet égard, à souligner le plein respect par son pays des traités internationaux sur la protection des droits des enfants mineurs, se félicitant qu'il n'y ait pas de violation de la loi en la matière et que le système d'assistance italien dans ce domaine "se soit révélé efficace et à la hauteur de la situation d'urgence que nous affrontions".

L'engagement pris est de "fournir le maximum d'assistance possible aux mineurs. Parfois nous ne réussissons pas, mais nous sommes disposés à améliorer le système d'accueil et protection", a conclu le ministre dont les propos ont été rapportés par l'agence Ansa.

27/9/2011

Source : MAP

Une circulaire du ministère de l'intérieur limite le passage des diplômés vers le salariat. Alors que la France accorde chaque année entre 60 000 et 70 000 visas à des étudiants étrangers, les jeunes diplômés de juin se retrouvent dans une situation inédite…Suite

Le long-métrage "Mirages" du jeune cinéaste Talal Selhami a été sélectionné pour la compétition officielle du Festival International du Film Fantastique de Sitges, prévu du 6 au 16 octobre dans la commune catalane.

Cette fiction (1h45 min) met en scène cinq personnes aux profils très différents qui postulent pour un poste de responsabilité au sein d'une multinationale récemment implantée au Maroc.

Les candidats, qui se voient proposer une ultime épreuve dans un lieu tenu secret afin de les départager, acceptent et montent à bord d'un minibus dépourvu de vitres.

Après des heures de route, le véhicule a un accident. Réunissant leurs forces pour sortir de la carcasse de métal, les personnages du film se retrouvent perdus en plein milieu du désert, le conducteur du bus ayant disparu.

Ne sachant si l'accident est réel ou si l'épreuve commence, les candidats vont errer dans le désert à la recherche d'indices, sous l'emprise de visions qui vont les confronter à leurs angoisses les plus refoulées.

"Mirages", de l'avis de Talal Selhami, est un film "d'aventure fantastique, un thriller, un film un peu à la croisée des genres. Une quête personnelle pour les cinq personnages".

Le tournage du long-métrage était "très compliqué tant pour les conditions physiques que pour les contraintes budgétaires et de temps", a-t-il confié à la presse.

Les principaux rôles du film sont incarnés par Aïssam Bouali, Mustapha El Houari, Omar Lotfi, Meryam Raoui, Karim Saïdi.

Créé en 1967, le Festival International du Film Fantastique de Sitges a attiré au fil des éditions de grands noms comme Anthony Hopkins, Quentin Tarantino, Jodie Foster, Cameron Diaz et bien d'autres. Chaque année, ce festival propose un coup de projecteur sur les dernières technologies du cinéma.

L'édition 2011 rendra hommage à Steven Spielberg pour "Artificial Intelligence", l'un des films fantastiques les plus regardés.

27/9/2011

Source : MAP

 Il est difficile d'expliquer les visions que les peuples ont les uns des autres. Mais voici une exposition intelligente sur l'intimité du Maroc avec l'Europe…Suite

Lancé par le festival Envol & Macadam - le plus important festival et tremplin québécois de musiques alternatives en scène depuis 16 ans - Planet Rox est une compétition internationale destinée à découvrir les meilleurs groupes émergents de par le monde pour les présenter au public. Dans le cadre du partenariat liant le festival L’Boulevard et le festival Envol & Macadam, un jury de la compétition a fait le déplacement en mai dernier à Casablanca lors de la 13ème édition du Tremplin qui s’est tenue à la Fabrique Culturelle des Abattoirs…Suite

Les plaintes pour délits attribués à l'extrême droite, notamment xénophobes, racistes, islamophobes ou anti-sémites, ont connu en 2010 en Autriche une forte augmentation, de 28% par rapport à 2009, a annoncé hier soir le ministère autrichien de l'Intérieur, dans son rapport annuel.

Ainsi, en 2010, 580 délits liés à l'extrême droite ont fait l'objet d'enquêtes policières.

Dans le domaine de l'immigration clandestine, le ministère de l'Intérieur constate "une renaissance de la route des Balkans", particulièrement via la ville de Subotica, à la frontière entre la Serbie et la Hongrie. Les immigrés clandestins transportés par les réseaux de passeurs sont principalement originaires de l'Afghanistan, du Pakistan, de l'Irak, de l'Iran et du continent africain.

En revanche, le nombre des demandes d'asile est en net recul, en baisse de 30,4% par rapport à 2009 et seulement 2.977 ont été acceptées contre 13.290 refus.

Côté pornographie et tourisme sexuel à caractère pédophile, 1.046 cas concernant des ressortissants autrichiens ont été enregistrés. Enfin, dans le domaine de la lutte contre la corruption, le ministère de l'Intérieur a constaté en 2010 une hausse de 12% des enquêtes.

27/9/2011

Source : Le Figaro/AFP

Ils sont les héros du film d'Ismaël Ferroukhi, Les hommes libres, en salle mercredi, qui raconte comment, sous l'occupation, des Juifs ont été sauvés de la déportation par la Mosquée de Paris. 

Ils ne se sont pas revus depuis la fin du tournage des Hommes libres . Quand Tahar Rahim, chapeau melon, tee-shirt blanc et veste noire, pénètre dans les salons feutrés de chez Ladurée, il sourit immédiatement en voyant Michael Lonsdale déjà installé. Nul besoin d'être grand clerc pour sentir que ces deux-là s'entendent à merveille, et qu'ils se vouent une admiration mutuelle. «Parmi les comédiens de la nouvelle génération , souligne Lonsdale d'une voix bienveillante, il est l'un des plus instinctifs, l'un des plus naturels. Jouer avec lui a été très facile: un véritable plaisir. Je n'en dirais pas autant de tous les autres jeunes acteurs.»

Étaient-ils au courant que le fondateur et recteur de la Grande Mosquée de Paris avait été soupçonné de protéger des Juifs et des résistants pendant la Seconde Guerre mondiale? « Justement non !, répond du tac au tac Tahar Rahim. Je n'en avais jamais entendu parler. Comme tout le monde. J'ai aimé le projet parce qu'il racontait quelque chose de formidable . Un épisode réel et oublié de la Seconde Guerre mondiale qui avait tout d'une histoire de cinéma. Et puis le personnage que l'on me proposait était très intéressant. Du coup, j'ai foncé!»

Sortant de sa réserve, Michael Lonsdale ajoute: «Tahar a parfaitement rendu le côté indécis de cet Algérien qui ne sait pas trop quoi faire… » Et le jeune acteur de rebondir sur les propos de son aîné. «Le jeune Younès cristallise les destins de plusieurs personnes en un seul rôle. Ismaël Ferroukhi a créé ce jeune immigré algérien comme un patchwork de plusieurs destins croisés. Younès n'a pas le tempérament d'un héros de la Résistance. Il collabore d'abord avec les Allemands en croyant qu'il y gagnera la liberté. Il veut survivre dans cet enfer. Younès n'est pas Che Guevara ! Mais c'est quelqu'un qui va se laisser porter peu à peu par la vérité. À un moment donné, il se rendra compte qu'il est en train de faire quelque chose de mal. On se rend toujours compte de ce genre de chose… » Tahar Rahim s'est totalement immergé dans son rôle en se plongeant dans une abondante iconographie des années 1940. Son but? Essayer de retrouver le style de cette période. « Je me suis beaucoup inspiré de photographies des gens de cette époque. J'ai fait en sorte que Younès adopte une démarche raide. Selon moi, un homme des années 1940 ne peut se déplacer avec la nonchalance des gens d'aujourd'hui. »

«Non, c'est toi que je veux» 

De son côté, Michael Lonsdale avait un bel atout dans son jeu. Facétieux, il le dévoile non sans malice. «J'avoue que Si Kaddour Benghabrit n'était pas totalement un inconnu pour moi, reconnaît-il. Quand Ismaël Ferroukhi est venu me proposer le rôle, nous avons d'abord pris un thé au café Le Vauban en bas de chez moi. Il m'a parlé du rôle et j'ai objecté qu'il faudrait un Arabe pour jouer le personnage. Catégorique, il m'a répondu: “Non, c'est toi que je veux !” Alors je lui ai révélé que Si Kaddour était un ami de ma famille, du côté de ma mère. Ismaël est alors tombé des nues. Bien sûr, moi je ne l'ai pas connu. J'avais 4 ans et on ne m'emmenait pas à la Mosquée. En revanche, mes tantes, qui étaient filles de colons, ont connu Benghabrit en Algérie étant jeunes. Puis il a été nommé interprète au Maroc. Il était très recherché à l'époque. Ma tante Anne-Marie avait l'habitude de le retrouver pour fumer le kif avec lui. Au Maroc, le kif s'achetait dans la rue. Ce n'était pas du tout interdit comme maintenant. J'ai d'ailleurs retrouvé une photo où on la voit aux côtés de Si Kaddour. Ce qui est plutôt rare car on n'invitait pas beaucoup les dames dans les cérémonies officielles. Pourtant elle était là parce que très appréciée et gentille.» Loin de vouloir incarner «un personnage religieux», Michael Lonsdale ajoute que le recteur de la Grande Mosquée a avant tout une responsabilité administrative. «Je ne suis pas un imam. Ou un moine comme frère Luc !  . Interpréter Si Kaddour Benghabrit a été un grand bonheur. J'ai enfilé son costume et sa djellaba comme si c'était celle d'un ami!»

Ce que Lonsdale ne dit pas, c'est qu'il a vécu et connu le Maroc de très près entre 8 ans et 18 ans, durant la guerre. «Dans le film comme dans la réalité, Si Kaddour Benghabrit a joué gros avec les Allemands , précise admiratif Lonsdale; il a réellement réussi à embobiner des colonels allemands en jouant sur le fil du rasoir.» Si tous deux regrettent que le tournage n'ait pas eu lieu à la Grande Mosquée de Paris, qui reste avant tout un lieu de prière, ils s'accordent pour dire que les lieux de tournage à Rabat dans un immense palais de style hispano-mauresque ont été enchanteurs. «Ce qui me plaît aussi dans le film , conclut Lonsdale, c'est que le sujet traité par Les Hommes libres, ce combat pour la liberté par-delà les différences, eh bien, il résonne d'étrange manière car il a été rattrapé par l'actualité brûlante liée au printemps arabe. J'y vois un espoir. C'est bien de montrer que des gens ont su respecter totalement une appartenance religieuse différente .»

LA CRITIQUE

Inspiré de faits réels, Les Hommes libres aborde un aspect largement méconnu de l'histoire de France. La grande mosquée de Paris a servi de lieu de résistance durant la Seconde Guerre mondiale. Ismaël Ferroukhi signe une fresque historique d'une grande beauté classique, qui restitue parfaitement l'atmosphère dense et tendue du Paris sous l'Occupation. La mort rôde dans les jardins de la mosquée. Derrière les moucharabiehs s'orchestre un tragique balai d'espions et de résistants, sur une musique envoûtante où perce la belle voix d'un jeune juif qu'on croit arabe. Au centre de ce jeu de dupes, Michael Lonsdale est impérial dans la peau du recteur Si Kaddour Benghabrit. Malin comme un vieux renard, il joue les maestros, sachant que la moindre fausse note peut lui être fatale. Quant à Tahar Rahim, il compose avec une belle sobriété le personnage de Younès, un jeune immigré algérien ballotté par les aléas de la guerre mais qui saura devenir un héros malgré lui.

DÉCRYPTAGE - Derrière la fiction, une réalité oubliée

Des Juifs auraient été sauvés de la déportation par la Mosquée de Paris. C'est l'un des points forts traités dans le long-métrage d'Ismaël Ferroukhi. Les spectateurs qui ont pu assister aux avant-premières ou à la projection lors du Festival de Cannes avaient tous cette question à la bouche: quelle est la part de fiction, quelle est la part de réalité? Le rôle du jeune contrebandier tenu par Tahar Rahim est une création du réalisateur. Mais deux hommes ont bel et bien existé, et ont tenu une part importante dans cette histoire: le premier est Si Kaddour Benghabrit, fondateur de la Mosquée de Paris et premier recteur de cette institution créée en 1926. Son personnage est campé par Michaël Lonsdale. Le second est le chanteur Salim Halali, joué par Mahmoud Shalabi.

Salim Halali était d'origine juive (son vrai prénom était Simon), et, durant l'Occupation, il a échappé aux rafles grâce à la protection de Si Kaddour Benghabrit: tout le monde pensait que le chanteur était arabe et musulman. Il faut dire que, dans leur langue, leur musique et leur culture, les deux communautés, juive séfarade et nord-africaine, étaient très proches. Salim Halali, mort en 2005 dans l'anonymat d'une maison de retraite après une longue et riche carrière, a souvent affirmé qu'il devait la vie sauve au recteur de la mosquée de Paris, grand amateur de musique. Son cas était-il isolé? Il semble que non, et que des enfants juifs auraient passé deux ou trois jours dans les sous-sols de la Mosquée en attendant de fuir ailleurs, notamment au Maroc. D'ailleurs, dans le film, un officier allemand se plaint de l'existence d'un réseau d'aide aux Juifs. Ce passage n'est pas une fiction. La lettre lue par l'officier est bel et bien réelle. Le Figaro a pu se la procurer aux archives diplomatiques du ministère des Affaires étrangères. Elle était adressée au général Weygand et expédiée de Vichy, en date du 24 septembre 1940. Voici ce qui est écrit : « Les autorités d'occupation soupçonnent le personnel de la mosquée de Paris de délivrer frauduleusement à des individus de race juive des certificats attestant que les intéressés sont de confession musulmane. L'imam a été sommé, de façon comminatoire, d'avoir à rompre avec toute pratique de ce genre. Il semble, en effet, que nombre d'israélites recourent à des manœuvres de toute espèce pour dissimuler leur identité (…) »

Une centaine d'enfants sauvés

Ce n'est pas la première fois que cet épisode méconnu de la Seconde Guerre mondiale est évoqué. Dans un documentaire diffusé en 1991 sous le titre La Mosquée de Paris: une résistance oubliée, le cinéaste Derri Berkani apporte d'autres témoignages, et parle déjà de Salim Halali. Aziza Benghabrit, la fille de Si Kaddour Benghabrit, qui vivait au sein même des appartements privés de l'édifice religieux, se rappelle: « Quelques mois après la mort de mon père (en juin 1954, NDLR), on racontait qu'il avait sauvé des Juifs. Au moins, on est sûr d'une chose: Salim Halali était souvent à la mosquée, et il n'a jamais rencontré de problèmes, ni avec les Allemands ni avec la Gestapo.» 

Il est difficile de connaître précisément l'ampleur de ce réseau. Dans le documentaire de Derri Berkani, on parle d'une centaine d'enfants sauvés. Mais, après tout, le chiffre importe peu : une citation commune au Talmud et au Coran ne dit-elle pas à peu près ceci  «Qui sauve une vie sauve l'humanité entière »? (Mohammed Aïssaoui)

27/9/2011, Olivier Delcroix

Source : Le Figaro

Le premier Centre culturel marocain à l'étranger a ouvert ses portes vendredi dernier à Bruxelles. Fruit d'un partenariat entre le ministère flamand de la Culture et les ministères marocains de la Communauté marocaine à l'étranger et celui de la culture...Suite

Les rencontres culturelles judéo-marocaines sont souvent l'occasion de cerner plusieurs quiproquos entre l'Islam et le Judaïsme. Rencontre avec Simon Ley, directeur du musée judéo-marocain…Suite

A l'initiative  des  ressortissants marocaIns  originaires de la commune de Mokrisset, résidant à Bruxelles en Belgique, une convention de jumelage et un protocole de collaboration entre cette commune de la province d'Ouezzane et celle de Molenbeek-Saint-Jean (région. De Bruxelles) seront signés ce 28 septembre 2011…Suite

 

 «Si Lilia voulait devenir médecin, bien sûr je ne serai pas contre ! Ce serait même ma fierté. On dirait alors : regardez, une fille d’immigrés, avec un père illettré en français…» Mohamed Aouissi est père de quatre enfants. Sa fille aînée Lilia, 16 ans, est en première S (scientifique). Il a beau assurer qu’elle choisira plus tard ce qu’elle veut faire, il place de grands espoirs en elle. «On compte bien que nos enfants feront mieux que nous», dit-il. Avec le père, sans emploi, et la mère Nadjette, surveillante de cantine scolaire et animatrice le mercredi, la famille habite un trois pièces dans un HLM à deux pas du métro Barbès-Rochechouart, à Paris. Les trois grands partagent une chambre, les parents occupent l’autre avec la petite dernière, Chahine, 6 ans et demi. Pour faire ses devoirs, Lilia s’installe sur la table de la salle à manger aux murs blancs décorés par de grandes photos de la famille - les enfants posant face à la caméra, les grands-parents en pèlerinage à La Mecque - et par un tableau avec un verset du Coran.

Pression. Nadjette a apporté du thé à la menthe et un gâteau au chocolat sur la table basse du salon. Elle ne rate pas une réunion à l’école de chacun de ses enfants. Le second, Nourdine, l’inquiète un peu car il n’est pas assez accrocheur en classe. «Lilia nous a dit que le bac, c’était dans la poche, glisse-t-elle, alors on fait confiance.»

Toute menue, amaigrie après le ramadan, Lilia laisse dire ses parents, un brin amusée par leurs rêves de grandeur. Elle est plutôt préoccupée par ses difficultés en physique depuis la rentrée. Elle en a parlé à sa professeure et veut aujourd’hui en discuter avec Hélène, sa «tutrice» de l’institut Télémaque, une fondation d’aide aux élèves de milieux défavorisés, qui la suit depuis 2005. «Ne t’inquiète pas, lui dit Hélène, nous allons réfléchir : on peut prévoir des petits cours ou même envisager un passage en filière ES [économique et sociale, ndlr].»

Comme le souligne une enquête de l’Afev (Association de la fondation étudiante pour la ville, qui suit des élèves dans les quartiers difficiles) diffusée le 21 septembre, toutes les familles ressentent aujourd’hui le poids de la pression scolaire, avec l’obsession de la réussite pour leurs enfants et la course aux diplômes perçus, à juste titre, comme la meilleure protection contre le chômage. Mais elles sont inégalement armées pour y faire face, les familles de milieux populaires se sentant souvent perdues devant l’institution scolaire, incapables d’aider leurs enfants, exclus par avance des meilleurs établissements.

Les familles des classes moyennes ou aisées, elles, grâce à leurs connaissances du système et à leurs réseaux, se débrouillent pour inscrire leurs enfants dans les «bons» établissements. Au moindre signe de fléchissement scolaire ou pour leur faire intégrer les «meilleures» filières, elles leur paient des petits cours pour lesquels elles bénéficient, en plus, d’avantages fiscaux.

La France est l’une des championnes d’Europe du soutien scolaire privé - marché récemment estimé dans l’Hexagone à 2,2 milliards d’euros par un rapport européen.

Timide. La famille Aouissi a eu la chance de croiser la route de l’institut Télémaque. En 2005, Lilia est en 5e. C’est une élève motivée et studieuse. Le collège Clémenceau, où elle étudie, a noué un partenariat avec Télémaque et le CPE (conseiller principal d’éducation) lui propose de rejoindre le dispositif. «On a tout de suite dit oui. Avec Télémaque, on nous a expliqué que ma fille allait pouvoir avoir des petits cours, des livres et des abonnements gratuits à des journaux, faire des sorties», se souvient Nadjette, qui a dû arrêter l’école en Algérie alors que ses frères continuaient.

Plus âgé, Mohamed n’a pas eu accès à l’école française, avant l’Indépendance. «C’est Dieu qui a mis sur le chemin de ma fille une grande sœur qui l’aide», dit-il à propos d’Hélène, permanente à Télémaque - généralement, les tuteurs sont issus d’entreprises participant au dispositif.

Au début, Lilia traînait un peu les pieds : «Je ne comprenais pas trop l’intérêt.» Timide, elle parlait peu avec Hélène. Aujourd’hui, elles s’appellent régulièrement pour parler études et se voient pour discuter de tout - de l’orientation de Lilia ou de questions d’actualité. Elles sortent ensemble une fois par mois et ont vu la grande exposition sur les Mayas, la pièce de Robert Hossein sur l’affaire Seznec, le film le Discours d’un roi.

A deux reprises en juillet, Lilia est partie en séjour linguistique en Angleterre. En février, elle est allée aux sports d’hiver, avec cours le matin et ski l’après-midi. En août, elle a fait un stage d’une semaine de prérentrée, en maths et en physique. Pour chaque élève, Télémaque prévoit un budget annuel de 1 500 euros. Lilia ne sait pas ce qu’elle veut faire plus tard - «peut-être dans les ressources humaines ou le commerce». Mais lorsqu’on lui demande ce que signifie pour elle réussir dans la vie, elle répond : «Ce n’est pas qu’une question de diplômes, réussir c’est être heureuse.»

26/9/2011, VÉRONIQUE SOULÉ

Source : Libération

Deux courts-métrages marocains participeront à la compétition officielle des courts métrages de la 3ème édition du Festival international du film de Bagdad, ont annoncé les organisateurs.

Le premier film, "Vers une nouvelle vie" du réalisateur Abdelattif Amjak, raconte l'histoire d'un groupe de migrants clandestins qui rêve d'une nouvelle vie de l'autre rive.

Le deuxième court-métrage, "Dernière balle", de Asmae Modir, est l'histoire d'un modeste scénariste marginalisé par sa famille et ses amis, et qui décide de se révolter contre cette négligence.

Le programme de cette édition comprend la compétition officielle pour les longs-métrages, les courts métrages et les films documentaires.

Selon «Cinéastes irakiens», initiateurs de cette rencontre, la compétition des courts-métrages connaîtra la participation de 25 films, tandis que 8 longs-métrages seront en lice dans cette catégorie.

Outre la compétition officielle pour les films, des débats autour des "Tendances du cinéma allemand contemporain" et "le cinéma indépendant en Irak" seront également organisés en marge de cette édition.

26/9/2011

Source : MAP

Deux courts-métrages marocains participeront à la compétition officielle des courts métrages de la 3ème édition du Festival international du film de Bagdad, ont annoncé les organisateurs.

Le premier film, "Vers une nouvelle vie" du réalisateur Abdelattif Amjak, raconte l'histoire d'un groupe de migrants clandestins qui rêve d'une nouvelle vie de l'autre rive.

Le deuxième court-métrage, "Dernière balle", de Asmae Modir, est l'histoire d'un modeste scénariste marginalisé par sa famille et ses amis, et qui décide de se révolter contre cette négligence.

Le programme de cette édition comprend la compétition officielle pour les longs-métrages, les courts métrages et les films documentaires.

Selon «Cinéastes irakiens», initiateurs de cette rencontre, la compétition des courts-métrages connaîtra la participation de 25 films, tandis que 8 longs-métrages seront en lice dans cette catégorie.

Outre la compétition officielle pour les films, des débats autour des "Tendances du cinéma allemand contemporain" et "le cinéma indépendant en Irak" seront également organisés en marge de cette édition.

26/9/2011

Source : MAP

L'analyse du visage et de l'iris pour identifier les passagers à l'embarquement d'un avion ? C'est désormais possible grâce à AOptix, une société de la Silicon Valley californienne qui a présenté lundi 26 septembre son système de reconnaissance exclusif, qui pourra être utilisé par les compagnies aériennes.

Ce système baptisé InSight Duo a été testé à l'aéroport de San José en Californie, l'occasion pour la société de présenter ce que son directeur de la communication Brian Rhea présente comme "l'avenir de l'embarquement des passagers". "L'iris permet une meilleur identification que l'empreinte digitale", précise-t-il. "Si vous y ajoutez le visage, cela pourra être LE système".

C'est une grande première pour AOptix qui jusqu'à présent avait installé à Washington, en Grande-Bretagne et au Qatar des systèmes de reconnaissance de l'iris. Cette fois-ci elle ajoute un procédé de reconnaissance faciale, qui "suscite beaucoup d'intérêt, surtout aux contrôles d'immigration et aux frontières".

Partenariat avec l'IATA

Le système analyse en quelque seconde le visage et les yeux d'un passager. Ces données biométriques peuvent alors être confrontées à des codes barres portés sur les cartes d'embarquement ou d'autres documents.

Selon le directeur de la communication de l'aéroport de San José, David Vossbrink, les aéroports peuvent tirer profits de ce type d'innovation, tant pour les passagers que pour les compagnies. Les portiques fabriqués par l'allemand Kaba ont un coût unitaire de 50.000 dollars.

Début septembre AOptix a annoncé un partenariat stratégique avec l'IATA, l'Association internationale du transport aérien, afin de favoriser le déploiement des contrôles biométriques aux checkpoints des aéroports.

26-09-11

Source : Challenges.fr

L'analyse du visage et de l'iris pour identifier les passagers à l'embarquement d'un avion ? C'est désormais possible grâce à AOptix, une société de la Silicon Valley californienne qui a présenté lundi 26 septembre son système de reconnaissance exclusif, qui pourra être utilisé par les compagnies aériennes.

Ce système baptisé InSight Duo a été testé à l'aéroport de San José en Californie, l'occasion pour la société de présenter ce que son directeur de la communication Brian Rhea présente comme "l'avenir de l'embarquement des passagers". "L'iris permet une meilleur identification que l'empreinte digitale", précise-t-il. "Si vous y ajoutez le visage, cela pourra être LE système".

C'est une grande première pour AOptix qui jusqu'à présent avait installé à Washington, en Grande-Bretagne et au Qatar des systèmes de reconnaissance de l'iris. Cette fois-ci elle ajoute un procédé de reconnaissance faciale, qui "suscite beaucoup d'intérêt, surtout aux contrôles d'immigration et aux frontières".

Partenariat avec l'IATA

Le système analyse en quelque seconde le visage et les yeux d'un passager. Ces données biométriques peuvent alors être confrontées à des codes barres portés sur les cartes d'embarquement ou d'autres documents.

Selon le directeur de la communication de l'aéroport de San José, David Vossbrink, les aéroports peuvent tirer profits de ce type d'innovation, tant pour les passagers que pour les compagnies. Les portiques fabriqués par l'allemand Kaba ont un coût unitaire de 50.000 dollars.

Début septembre AOptix a annoncé un partenariat stratégique avec l'IATA, l'Association internationale du transport aérien, afin de favoriser le déploiement des contrôles biométriques aux checkpoints des aéroports.

26-09-11

Source : Challenges.fr

"Daarkom", c’est un lieu dédié à la rencontre des cultures flamande et marocaine situé dans le centre-ville. A peine né, le centre est déjà essoufflé. Il a fallu cinq ans pour ouvrir ce lieu et, au fil des années, la Communauté flamande a réduit ses subsides. Aujourd'hui, le centre est ouvert mais n'a plus de sous pour remplir sa mission. Sur le site internet de Daarkom, l'onglet "programme" n'annonce rien au-delà de cette semaine.

Daarkom a investi l'ancien Théâtre de La Gaieté, à l'entrée de la rue Neuve, du côté de la Monnaie. Le bâtiment a été entièrement rénové, finement mais lentement, puisqu’il a fallu cinq ans de péripéties techniques et administratives. Ces travaux ont couté cher: 3 250 000 euros payés par le Maroc et la Flandre.

Projet coûteux, long et ambitieux qui retombe aujourd'hui un peu comme un soufflé. Au fil de ces années, le ministre flamand de la Culture a changé et, avec lui, ses priorités. Daarkom a vu maigrir ses subsides.

Roos Pauwels, directrice, explique: "Il y a deux ans? On recevait plus ou moins 700 000, 800 000 euros. Pour cette année, on a reçu 500 000 euros seulement. C'est un problème… Ca veut dire chercher de nouvelles façons de travailler, de faire des choses quand-même. Mais on n'abandonne pas..."

L'ASBL n'a plus de quoi financer une vraie offre culturelle en plus de son fonctionnement, son loyer et le personnel. C'est le Maroc qui a dû payer les festivités d'inauguration de ce week-end pour qu'elles aient lieu.

Aujourd'hui, ce très bel écrin pourrait ne devenir qu'un lieu à louer pour des événements. Une solution serait de trouver des sponsors privés ou négocier avec le Maroc, pour que les autorités interviennent aussi dans les frais de fonctionnement. Néanmoins, cela voudrait dire sans doute un œil du royaume marocain sur la programmation. Interpellant, réagit déjà l'artiste Sam Touzani. Sur le site internet deBrusselnieuws, il affirme que les artistes subversifs, critiques, ne seront dès lors pas à l'affiche.

Source : rtbf

Dès les années 1950, des milliers de jeunes hommes, originaires du Maghreb, arrivent dans l'Est de la France pour participer à l'effort de reconstruction du pays. Après toute une vie de travail, dans la sidérurgie, dans le bâtiment, Hamid, Abdellah, Bourouis, Mohamed, Bachir se retrouvent aujourd'hui, au soir de leur vie, pratiquement dans des conditions voisines à celles qu'ils ont connu à leur arrivée, seuls et loin de leur pays. Ces vieux hommes ont mis au placard le mythe du retour au pays qui les a bercés durant toute leur immigration. Ils vivent en foyer. On les appelle «les chibanis», les hommes aux cheveux blanchis

C’est ce  Mardi 27 septembre à 00:26 sur FRANCE 3

Source : Toutetele

Dès les années 1950, des milliers de jeunes hommes, originaires du Maghreb, arrivent dans l'Est de la France pour participer à l'effort de reconstruction du pays. Après toute une vie de travail, dans la sidérurgie, dans le bâtiment, Hamid, Abdellah, Bourouis, Mohamed, Bachir se retrouvent aujourd'hui, au soir de leur vie, pratiquement dans des conditions voisines à celles qu'ils ont connu à leur arrivée, seuls et loin de leur pays. Ces vieux hommes ont mis au placard le mythe du retour au pays qui les a bercés durant toute leur immigration. Ils vivent en foyer. On les appelle «les chibanis», les hommes aux cheveux blanchis

C’est ce  Mardi 27 septembre à 00:26 sur FRANCE 3

Source : Toutetele

Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine  à l'étranger, Mohamed Ameur a appelé,j Mi soir à Bruxelles, le réseau des compétence marocaines de Belgique à ' s' investir davantage dans des projets porteurs et à «faire le bon choix» des missions les plus utiles pour leur pays d'origine et leurs compatriotes…Suite

Né en France, la réalisatrice marocaine Myriam Bakir signe son premier long métrage, «Agadir–Bombay», sur la prostitution dans le sud marocain. Le film est en lice pour le prix du cinquième Festival international du film de femmes de Salé. Rencontre avec une femme venue d'ailleurs qui connaît son pays par «cœur».

Femme marocaine d'ailleurs, la réalisatrice Myriam Bakir n'a jamais oublié son pays d'origine : le Maroc. Résidant à Paris où elle est née en 1968, elle se sent en permanence connectée à Agadir par le biais de sa famille et de ses amis. Un attachement particulier qui se ressent dans ses films. Passionnée de cinéma depuis toujours, elle est contaminée par le virus du 7e à l'âge de 12 ans, lorsqu'elle visionne une interview d'un réalisateur à la télévision. «Quand j'ai vu ce réalisateur parler de son métier, de l'art de guider les acteurs et du travail derrière la caméra, je me suis tout de suite dit : c'est le métier que je veux faire», confie la réalisatrice. Une passion qu'elle a su cultiver pour en faire une carrière puisqu'elle décide d'intégrer une École de cinéma à Paris après le baccalauréat. «J'ai suivi une formation en cinéma et j'ai fait quelques stages en tant que script, assistante de production à la télévision, mais la réalisation a toujours pris le dessus», continue l'artiste qui a su faire d'un rêve une réalité.

Après trois courts métrages dont un réalisé au Maroc, Myriam Bakir entre dans la cour des grands en signant son premier long métrage : «Agadir-Bombay». Un film retraçant le parcours d'une jeune fille de Taroudant qui rêve de la ville «occidentale et moderne» : Agadir. Passionnée de films de Bollywood, cette petite de 14 ans se sent incomprise dans son village. Sous ses airs de film léger ou de guide touristique, «Agadir-Bombay» traite du sujet sensible de la prostitution dans le Sud, avec une note d'humour pour mieux faire passer le message. Le sujet vu et revu méritait un traitement original pour se démarquer et, peut-être, mieux se faire entendre. «On ne peut être insensible à cette problématique. Et en écrivant le scénario de ce film, je voulais montrer comment des femmes, qui sont souvent jeunes et belles, sont amenées à se prostituer», précise Myriam Bakir.

Engagée, la réalisatrice fait partie de la jeune vague de réalisateurs d'ailleurs qui montent, comme Leila Marrakchi ou encore Faouzi Bensaidi. Un regard de cet enfant du pays qui a vécu loin de son pays mais qui se réconcilie avec l'exil à travers le cinéma. «Faire un premier film est très difficile, de la Slovénie en France, en passant par les États-Unis, mais le problème supplémentaire au Maroc réside dans le fait qu'il n'y a pas de producteur», explique Myriam Bakri. «Le fait de ne pas trouver un producteur qui croit en votre projet complique les choses, on s'improvise producteur soi-même, parce qu'on n'est jamais mieux servi que par soi-même», continue la réalisatrice, concentrée sur sa passion qui a fait abstraction des embûches sur son chemin. Implication récompensée puisqu'elle s'est fait remarquer lors de la douzième édition du Festival national de Tanger. Une manifestation qui lui a ouvert les portes du Festival international du film de femmes de Salé avec «Agadir–Bombay» en lice pour la compétition officielle face à 11 autres longs métrages internationaux. Une consécration bien méritée pour cette réalisatrice qui a passé trois ans à préparer son film. Originale et militante, cette femme venue d'ailleurs a du «cœur» pour son pays d'origine qu'elle n'a jamais cessé d'observer avec l'oeil d'une réalisatrice qui a des projets plein la tête et qui est déjà en phase d'écriture de son prochain film. Un souffle nouveau, jeune et coloré, apporté par la diaspora et qui enrichit le cinéma marocain, pour le grand bonheur de la culture marocaine.

12 films en lice

En lice pour la compétition officielle de la cinquième édition du Festival international du film de femmes de Salé, «Agadir-Bombay» de Myriam Bakir sera face à 11 autres films étrangers : «Notre étrangère» de Sarah Bouyain (Burkina Faso, France), «Slovenian girl» de Damjan Kozole (Slovénie, Allemagne, Serbie, Croatie, Bosnie-Herzégovine), «Vertiges» de Bui Thac Chuyen (Vietnam, France), «Winter's bone» de Debra Granik (États-Unis), «Lou» de Belinda Chayko (Australie), «Six, sept, huit» de Mohamed Diab (Égypte), «Corpo Celeste» d'Alice Rohrwacher (Italie, France, Suisse), «17 Filles» de Delphine Coulin et Muriel Coulin (France), «La Petite chambre» de Stéphanie Chuat et Véronique Raymond (Suisse), «L'Étrangère» de Féo aldag (Allemagne) et « Lourdes» de Jessica Hausner (Autriche, France).

Un festival qui se veut pour les femmes, par les femmes mais surtout fédérateur et intelligent : «Notre ambition est de créer le dialogue et des relations culturelles et cinématographiques entre des pays les plus éloignés qui soient», confie le directeur du Festival. En parallèle aux différentes projections du Festival, le film d'ouverture sera «La Source des femmes».

26/9/2011, Jihane Bougrine

Source : Le Matin

Paris- "Les Hommes libres", dernier long-métrage du cinéaste marocain Ismaïl Ferroukhi, basée sur une histoire réelle de la protection des juifs par la Grande Mosquée de Paris lors de la Seconde guerre mondiale, sortira dans les salles de cinéma en France le 28 septembre, a-t-on appris auprès du réalisateur.

Interprété par Tahar Rahim et Michael Lonsdale, Mahmoud Shalaby et Lubna Azabal, "Les hommes libres" se déroule dans le Paris de 1942, occupé par les Allemands.

Younes (Tahar Rahim), un jeune émigré algérien, vit du marché noir. Arrêté par la police française, il accepte d'espionner pour leur compte à la Mosquée de Paris. La police soupçonne en effet les responsables de la Mosquée, dont le Recteur, Si Kaddour Ben Ghabrit (Michael Lonsdale), de délivrer de faux-papiers à des Juifs et à des résistants.

A la mosquée, Younes rencontre le chanteur d'origine algérienne Salim Halali. Touché par sa voix et sa personnalité, Younes se lie d'amitié avec lui. Il découvre rapidement que Salim est juif.

Malgré les risques encourus, Younes met alors un terme à sa collaboration avec la police. Mais face à la barbarie qui l'entoure, cet ouvrier immigré et sans éducation politique se métamorphose progressivement en combattant de la liberté.

Si Younes est un personnage de fiction, le long-métrage compte beaucoup de faits et de personnages réels, puisque Si Kaddour Ben Ghabrit (1868-1954) fut le fondateur de l'institut musulman de la GMP. Né en Algérie, cet homme fut notamment fonctionnaire du ministère français des affaires étrangères avant de devenir directeur du protocole du sultan Moulay Hassan I, mais aussi ambassadeur du Maroc à Paris et à Saint-Pétersbourg.

Salim Halali a, lui aussi, réellement existé. Ce chanteur, décédé en 2005, était parmi les centaines de juifs que Si Kaddour avait sauvés.
Produit par "Pyramide productions", le film a été tourné en France et au Maroc. Il a été présenté en Sélection Officielle, lors d'une Séance Spéciale au Festival de Cannes 2011, en mai dernier.

Aucune date n'a été donnée pour la sortie du film au Maroc.

25/9/2011

Source : MAP

Les ministres de l'intérieur européens se sont réunis jeudi 22 et 23 septembre 2011 au sein du Conseil Justice et affaires intérieures (JAI). Plusieurs questions étaient à l'ordre du jour : entrée de la Roumanie et de la Bulgarie au sein de l'espace Schengen, conclusion des accords PNR (Passenger Name Records) avec l'Australie, les Etats-Unis et le Canada, le Régime d'asile européen commun, ou encore la protection des victimes de la criminalité à l'échelle de l'UE. Les regards se sont bien sûr particulièrement tournés vers la Roumanie et la Bulgarie. L'actualité de ces dernières semaines au sujet de leur entrée dans l'espace Schengen a mis en exergue les divergences des Etats membres sur cette question.

Le blocage de quatre Etats membres

L'entrée de la Roumaine et de la Bulgarie dans l'espace Schengen n'est pas encore pour aujourd'hui. Les deux pays se sont en effet vu refuser une nouvelle fois l'application du principe de libre circulation par les Etats membres. Prévue au départ pour mars 2011, la question de leur entrée est débattue depuis plusieurs années, et le blocage de certains Etats retarde l'entrée effective de ces Etats. Or une telle décision requiert l'unanimité des Etats membres.

Depuis la fin de l'année 2010, la France et l'Allemagne refusent de donner leur accord. Ils ont renouvelé leur refus régulièrement, et l'ont réaffirmé une fois de plus jeudi 22 septembre. A ce double refus s'est ajouté depuis mi-septembre celui de la Finlande et celui des Pays-Bas.

La France et l'Allemagne justifient leur décision par rapport à la situation de la corruption au sein de ces deux nouveaux Etats membres. Les deux pays candidats n'auraient pas encore adopté des mesures appropriées pour lutter contre la corruption et la criminalité organisée sur leur territoire. Ils ne rempliraient pas de manière complète les critères nécessaires pour entrer dans l'espace Schengen. Ce n’était pourtant pas la position de la commission des libertés civiles du Parlement européen, qui en mai dernier, avait donné son feu vert à l'ouverture de l'espace Schengen aux deux candidats.

Le refus franco-allemand a été conforté par celui de la Finlande et des Pays-Bas. Ces deux Etats membres estiment aussi que les pays candidats ont encore des efforts à faire dans le domaine de la justice et de la lutte contre la corruption.

Des critères remplis, selon la Commission européenne et le Parlement européen

En réponse à ces affirmations, le ministre roumain de la Justice Catalin Predoiu a invité ces pays "à observer que le dernier rapport sur la justice de la Commission européenne a été très positif et depuis ce rapport, en juin, des évolutions importantes ont continué à se produire". Il a ainsi mis en avant l'adoption par son pays de la stratégie nationale anticorruption et la mise en place d'un nouveau code civil. Pour sa part, le ministre bulgare de l'Intérieur Tsvetan Tsvetanov a considéré que l'opposition du Danemark relevait de problèmes au sein de la coalition au pouvoir.

La présidence polonaise a apporté son soutien aux candidatures roumaine et bulgare. "Quand ils ont signé le traité d’adhésion, ces pays se sont vus promettre l’entrée dans l’Espace Schengen, s'ils remplissaient certaines exigences. Depuis avril 2011, nous savons que ces conditions sont remplies" a souligné Jerzy Miller le ministre polonais de l'Intérieur.

Mais la détermination de ces quatre Etats repousse à chaque Conseil Justice et affaires intérieures, l'échéance d'entrée de la Roumanie et de la Bulgarie. Le Conseil JAI de juin 2011 n'avait déjà pas abouti. Celui du 22 septembre n'a pas mis en avant de nouvelles avancées sur le sujet, chacun campant sur ses positions.

Une proposition franco-allemande avait pourtant été émise consistant à faire entrer les deux pays dans l'espace Schengen en deux temps : dans un premier temps, ouvrir les frontières aériennes et maritimes des deux pays, puis dans un second temps, ouvrir leurs frontières terrestres. Mais cette proposition n'a pas séduit les Pays-Bas. Les ministres de l'Intérieur européens ont donc ajourné leur vote, en l'absence d'unanimité. La présidence polonaise a tout de même signifié qu'elle continuerait ses efforts pour parvenir à un accord sur le sujet.

Les réactions nationales roumaine et bulgare

Le quotidien bulgare, Troud, a émis une hypothèse sur la cause du refus néerlandais à voir entrer la Bulgarie au sein de l'espace Schengen. Gerd Leers, le ministre néerlandais de l'Immigration et de la politique d'asile aurait en effet démissionné de son poste de maire de Maastricht en raison d'une affaire immobilière suspecte en Bulgarie.

Il aurait commandé une villa dans le nord de la Bulgarie mais l'entreprise immobilière en charge du projet aurait rencontré des problèmes financiers. Attaquant l'entreprise en justice, Gerd Leers aurait alors usé de son statut pour que l'affaire se dénoue en sa faveur. Le Conseil municipal de Maastricht lui aurait dès lors reproché de mélanger les affaires publiques avec ses affaires privées, lui demandant de démissionner.

De son côté, la Roumanie manifeste son mécontentement face au refus néerlandais en bloquant des tonnes de tulipes à sa frontière. Les autorités ont ainsi renvoyé plusieurs camions transportant des tulipes en provenance des Pays-Bas, justifiant cette interdiction d'entrer par l'existence d'une dangereuse bactérie. Les parlementaires néerlandais ont dénoncé cette pratique, équivalent à du chantage.

Une réforme de l'espace Schengen en débat

Le refus d'entrée de la Bulgarie et de la Roumanie dans l'espace Schengen s'inscrit dans le contexte d'une réforme lancée par la Commission européenne à la suite d'un phénomène migratoire sans précédent en provenance d'Afrique du Nord. L'Italie et la France ont alors souhaité instaurer des contrôles plus sévères aux frontières afin d'empêcher l'arrivée massive d'immigrants sur leur territoire.

La proposition de la Commission européenne instaure un encadrement strict du rétablissement des contrôles aux frontières de l'espace Schengen. Les Etats pourraient procéder, avec l'accord de l'UE, à ce rétablissement, à la fois en cas de menace terroriste (ce qui est déjà le cas) et en cas d'afflux inattendu d'immigrants (ce qui est proposé), ce phénomène faisant peser un risque sur la sécurité du pays.

En cas de situation d'urgence, les Etats membres pourraient rétablir leur contrôle aux frontières sans accord préalable de Bruxelles, pour une période de cinq jours. De plus, la Commission se refuse à voir se développer les initiatives nationales unilatérales, et souhaite donc mettre en place une véritable gouvernance européenne de l'espace Schengen.

Mais l'Espagne, la France et les Pays-Bas ont déjà fait savoir leur mécontentement face à ce projet. Dans une déclaration commune, les ministres de l'Intérieur de ces trois Etats membres ont souligné que "les Etats membres [portaient] la responsabilité politique du maintien de l'ordre public et de la protection de la sécurité intérieure". Leur homologue allemand a aussi annoncé que l'Allemagne ne se laisserait pas dicter par Bruxelles la mise en place de contrôles.

23/9/2011

Source : Toute l’Europe

La politique d'immigration des Pays-Bas vient de subir de sévères restrictions. Le gouvernement, composé de libéraux et de chrétiens-démocrates, y a été contraint, car il ne dispose d'une majorité qu'avec l'appui des députés du Parti de la Liberté (PVV) de Geert Wilders, qui le soutient de l'extérieur en posant ses conditions.

Le durcissement est clair et net. Le Premier ministre Mark Rutte a annoncé une politique d'immigration clairement restrictive :

L’immigration clandestine va devenir un délit passible de 3 800 euros d’amende ou d’une peine de prison.

La criminalité d'origine étrangère sera combattue par des procédures d'expulsion rapides pour des immigrés présents depuis moins de trois ans.

Le regroupement familial sera réservé au conjoint et aux enfants mineurs.

La naturalisation ne sera possible qu’au bout de cinq ans (contre trois ans aujourd’hui), et elle sera soumise à un strict examen de connaissance de la langue néerlandaise. Le candidat à la naturalisation devra en outre prouver qu’il ne menace pas l’ordre public, qu’il gagne suffisamment sa vie, et qu’il a renoncé à sa nationalité d’origine ou pris ses distances avec elle.

L'interdiction du port de la burqa a également été décidée. Elle fera l'objet d'un prochain projet de loi.

Belle victoire pour Geert Wilders, qui montre là un grand sens tactique. Il n'aurait probablement pas obtenu autant s'il s'était laissé diluer dans la coalition gouvernementale en y participant. La formule du soutien extérieur donne satisfaction aux deux parties. Wilders obtient peu à peu ce qu'il veut sur la question de l'immigration. Ses partenaires sont également satisfaits de la loyauté qu'il leur montre, bien qu'il ne les soutienne pas dans leur défense du plan d'aide à la Grèce (mais son soutien sur ce point n'avait jamais été promis). On se réfèrera à la récente interview commune du Premier Ministre et du Vice-premier ministre détaillant le récent fonctionnement de l'alliance sans participation entre le gouvernement et le PVV.

Wilders a récemment demandé que le fonctionnement de la Couronne soit modernisé après que la Reine, outrepassant ses prérogatives, ait plusieurs fois montré qu'elle ne l'aimait pas.

Geert Wilders a par ailleurs été traîné (en vain) devant les tribunaux pour son film de dénonciation de l'islam, Fitna, et pour ses propos comparant l'islam au nazisme. Il a été aussi traité en paria par la bien-pensance, qui n'a jamais hésité à le comparer lui-même aux nazis, ni à plaisanter ouvertement sur sa mort (heureusement toute virtuelle).

Le peuple répondit à sa façon : le jeune Parti pour la Liberté (PVV), créé par Wilders en 2006, a connu une ascension fulgurante. Les élections législatives de 2010, confirmèrent sa percée sur la scène politique des Pays-Bas : il est en effet considéré comme le grand gagnant de ces élections, rassemblant 15,4 % des suffrages et passant de 9 à 24 sièges (sur 150) et devenant ainsi la troisième force politique du pays. Il s'avéra impossible de constituer un gouvernement sans son soutien.

Le PVV, conservateur et libéral en économie, mais moderniste en matière de moeurs et ferme soutien d'Israël, se caractérise par une ligne dure sur l'immigration, et par une opposition sans faille à l'islam, qu'il voudrait voir interdire.

La percée du PVV traduit clairement une évolution de l'opinion publique néerlandaise, autrefois caractérisée par une ouverture à tout. L'assassinat par des islamistes du réalisateur Theo van Gogh et du leader politique Pym Fortuyn sont passés par là.

26/9/2011, Catherine Segurane

Source : Agora

Bruxelles- Une grande cérémonie inaugurale de la maison des cultures maroco-flamande "Daarkom" a été organisée, vendredi soir à Bruxelles, en présence du ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur, du ministre de la Culture, Bensalem Himmich ainsi que de la ministre flamande de la Culture, Joke Schauvliege.

Espace de dialogue interculturel destiné à faciliter les échanges entre les communautés marocaine et flamande sur leurs cultures respectives, "Daarkom" (signifie en flamand "Venez-là !" et en arabe "Votre maison") se veut également un lieu de partage avec pour ambition de mieux faire connaître la richesse et la diversité de la culture marocaine.

Ce projet novateur devra aussi faciliter l'intégration des membres de la communauté marocaine dans la société belge tout en préservant leur identité nationale.

Aménagé pour une enveloppe de 3,25 millions d'euros, dont la contribution de la partie marocaine s'élève à un million d'euros, cette nouvelle structure culturelle trouve son siège dans l'ancien théâtre "La Gaieté", un bâtiment classé patrimoine historique de la capitale européenne.

Une convention signée entre les gouvernements marocain et flamand définit les règles de gestion de cette maison des cultures dont les missions consistent à organiser des activités culturelles répondant aux besoins des deux parties, à travers des programmes visant l'enrichissement mutuel des deux communautés, tout en instaurant une dynamique de mécénat associant des partenaires privés.

S'exprimant à cette occasion, M. Ameur a assuré que "Daarkom" ne sera pas seulement une infrastructure de plus qui œuvre pour l'enrichissement interculturel, mais qui contribue à une meilleure intégration des ressortissants d'origine marocaine dans la société belge, en favorisant la compréhension entre les deux communautés.

Autant le Royaume tient à ce que les Marocains du monde restent attachés à leurs origines et aux valeurs fondamentales de leur culture, autant il les exhorte et les encourage par tous les moyens à s'intégrer pleinement dans leurs sociétés d'accueil, a-t-il dit.

Après avoir souligné que la culture constitue un élément stabilisateur des jeunes issus de l'émigration, le ministre a fait savoir que l'action prioritaire du Maroc consiste à intensifier et à diversifier l'offre culturelle s'adressant aux communautés marocaines établies à l'étranger.

Il a, dans ce sens, fait savoir qu'après "Daarkom", d'autres centres culturels marocains seront ouverts à travers le monde.

Abondant dans le même sens, M. Himmich s'est dit certain que ce nouvel espace sera un lieu de débat, de partage, d'échange et de rapprochement entre les deux cultures, préconisant d'établir des instances d'accueil et de communication pour l'information et la prise de contact entre notamment les offices de liaisons, les universités et les centres d'études et de recherche.
Il a aussi appelé à instituer des cycles d'activités périodiques (manifestations musicales, chorégraphiques et picturales) et à organiser des conférences sur l'histoire des deux pays ainsi que sur les perspectives de partenariat sur le plan culturel et éducationnel.
Le ministre a de même suggéré d'organiser des séjours linguistiques et de promouvoir des rencontres annuelles, tout en dynamisant le processus de communication et d'échange du développement humain.

De son côté, Mme Schauvliege a indiqué que cette maison des cultures s'érige en une plateforme d'enrichissement culturel croisé et en un foyer de rencontre informel offrant une programmation culturelle intégrant notamment des concerts flamands et marocains, des projections, des expositions, des festivals, des salons littéraires internationaux et des soirées artistiques haut en couleurs.
"Daarkom" sera également un lieu de formation des jeunes, a-t-elle dit, ajoutant que cette structure devra nécessairement encourager les associations à s'épanouir culturellement.

Prenant la parole, le ministre flamand de l'Enseignement, de la Jeunesse, de l'Egalité des Chances et des Affaires bruxelloises, Pascal Smet a d'emblée souligné que la culture marocaine est devenue "partie intégrante" de la culture flamande et bruxelloise, se disant "attaché" aux différents partenariats scolaires entre la Flandre et le Maroc.

Selon lui, cet espace culturel se doit d'être le catalyseur d'échanges entre les communautés flamande et marocaine sur les plans notamment artistique, culturelle et littéraire.

Cette cérémonie a été marquée par la présence notamment de l'ambassadeur du Maroc en Belgique et au Luxembourg, Samir Addahre, des consuls généraux du Maroc en Belgique ainsi que de plusieurs personnalités marocaines et belges du monde politique, culturel, artistique et économique.

24/9/2011

Source : MAP

LE PLUS. C'est le nouveau job d'Arno Klarsfeld : président du Conseil d'administration de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii). Ses premiers propos médiatiques ont fait bondir Sarah Emmerich, qui se consacre depuis le printemps dernier à l'étude de la personnalité du fils des chasseurs de nazis Beate et Serge Klarsfeld.

Arno Klarsfeld vient d’être nommé à la tête de l’Office Français de l’immigration et de l’Intégration (OFII). Dès ses premières interviews, son empressement à défendre la politique du chiffre de Claude Guéant déclenche la colère des associations.

Ceux qui ne connaissent pas encore bien Arno Klarsfeld sont peut-être restés médusés par ses premières interventions publiques. Comme Pascale Clark qui le recevait le 21 septembre sur France Inter et qui, éberluée, l’écoutait parler :

"S’il n’y a pas de politique du chiffre, s’il n’y a pas d’aiguillon sur les préfets, alors les préfets ne font pas ce travail de renvoyer, non pas vers la mort, non pas vers Auschwitz…". Avant d'ajouter : "Ce n'est pas la politique du chiffre qui est importante c’est où vont les gens, est-ce qu’ils vont vers une destination fatale ? Non ! Les Roms qui sont renvoyés, disons en Roumanie, vont vers un pays où ils sont moins heureux qu'en France, mais ce n'est pas pour autant qu'ils peuvent rester en France."

La structure mentale du nouveau grand commis de l’Etat apparaît souvent désinvolte, simpliste voire simplette. En fait, elle est particulièrement complexe. Pour Arno Klarsfeld, Auschwitz est l’alpha et l’omega du monde. C’est là qu’est mort le père de son père qui s’appelait… Arno Klarsfeld. C’est sur la déportation que son père a travaillé, inlassablement, pendant des décennies. C’est pour que la Shoah ne reste pas impunie et pour expier que sa mère allemande a risqué sa vie et celle de son fils. C’est cette mémoire-là que le fils doit honorer pour ne pas démériter.

Dès lors, on peut se dire qu’il est particulièrement tordu de choisir la sélection des immigrés pour métier. Qu’il est tout à fait pervers de s’engager volontairement - comme il l’a déjà fait en 2006 - pour trier les enfants de sans-papiers qui pourront rester en France à l’école. Qu’il est impensable qu’Arno Klarsfeld ait défendu auprès de Nicolas Sarkozy la création de son ministère de l’Immigration et de l’identité nationale.

Oui, en effet, c’est tout à fait tordu. Peut-être parce que la psychologie des enfants de survivants qui n’ont pas su se dégager de l’emprise de la tragédie est condamnée à répéter, à s’enliser ou à trouver tant bien que mal une échappatoire. Il faut bien tuer le père.

Prête-moi ton nom

Ce qui est plus tordu encore, ce qui est plus pervers, c’est de récupérer cette névrose de la deuxième ou troisième génération pour l’utiliser en tant que caution morale.

Car j'ose espérer que ce n’est pas seulement parce qu’Arno Klarsfeld est un ex de Carla Bruni qu’il a reçu l’onction présidentielle : d’abord propulsé au Conseil d’Etat puis bombardé à la direction de l’OFII.

A mon sens, c’est parce que le nom même de Klarsfeld évoque la traque des nazis, la volonté de justice, le devoir de mémoire. C’est un nom qui résonne comme une marque et le propre des marques n’est-il pas d’inspirer la confiance, de "véhiculer des valeurs" ? On achète du Klarsfeld pour en vendre à l’électeur.

On fait appel à Klarsfeld pour jouer sur tous les tableaux. D’une part virer les étrangers décrétés indésirables (d’ailleurs les Roms sont souvent français mais passons) et mettre en œuvre une politique d’immigration dans une logique de "tri sélectif" (comme pour les déchets), bref : draguer l'extrême droite. D’autre part, huiler le dispositif, protester de sa bonne foi, brandir l’ultime blanc-seing (Klarsfeld, caution patronymique) qui permet de raccrocher les gaullistes, les centristes, la droite humaniste qui pourrait renâcler.

Ce qui est vraiment tordu c’est la récupération, la manipulation.

Ce qui est intéressant c’est ce qui se joue en Klarsfeld, mais aussi et surtout ceux qui se jouent de lui et autour de lui.

On remarquera pour conclure que l’OFII, créé en 1945 pour des raisons que l’on conçoit aisément, a toujours été placé sous la tutelle des ministères des Affaires sociales jusqu’en… 2007. L’administration dépend désormais du ministère de l’Intérieur.

Ainsi le lien entre immigration et délinquance s’inscrit-il aujourd’hui non seulement dans le discours mais également dans les faits de la politique gouvernementale.

23/9/2011

Source : Le Nouvel Observateur

La deuxième rencontre du forum des compétences belgo-marocaines a eu lieu, hier, à Bruxelles. Il doit permettre de mettre en réseau les Marocains de Belgique afin qu’ils puissent créer des projets qui participeront au développement du Maroc. Initié en décembre 2010, il en est encore, presqu’un an plus tard, à ses balbutiements.

Près de deux heures durant, les intervenants se sont succédés à la tribune, hier, jeudi 22 septembre, à Bruxelles, pour la deuxième rencontre du forum des compétences belgo-marocaines. La salle qui comptait près de 170 personnes, s’est en partie vidée avant la fin de la conférence. Le public s’est déversé lentement dans une salle de réception informelle et, par petits groupes, attablés, ils se sont mis à discuter, entre eux, de leurs projets. La scène peut paraître banale. Elle ne l’est pas : si cette 2° rencontre du forum n’a convaincu personne, les quelques 170 Belgo-marocains qui se sont déplacés veulent réellement apporter leurs compétences au Maroc, même si ce doit être en dehors du cadre du forum.

Un forum qui peine à se mettre en marche

Le projet du forum des compétences belgo-marocaines est porté par l'ambassadeur du Maroc en Belgique, Samir Addahre, en collaboration avec le ministère de la communauté MRE. Presqu’un an après son lancement, en décembre de l’an dernier, l’organisation qui doit soutenir et organiser sa création en est encore à ses balbutiements. « Les Marocains de Belgique pourront devenir membres de ce réseau incessamment sous peu. Le forum compte 10 membres et nous devons aller déposer les statuts dans les jours qui viennent », informe Hajjat Djouri, présidente du forum.

Ce retard s’explique par une mésentente au sein des porteurs du projet. En décembre 2010, l’ambassadeur aurait d’abord confié les rennes du projet aux membres de l’association Marocains.be – lesquels se sont longuement exprimés durant la conférence pour défendre leurs réalisations – avant de leur retirer la mission de façon informelle. Il n’aurait pas été satisfait de leur travail. Cette dernière rencontre du forum a sans doute été la scène d’un règlement de compte presque invisible.

Inefficacité ou querelles internes, les Marocains de Belgique intéressés par l’idée de s’investir dans leur pays d’origine l’ignorent, mais ils ont bien remarqué, hier, que quelque chose n'allait pas. « J’ai été surprise, lors du précédent forum, en décembre, nous étions réunis par thèmes d’intervention, chacun pouvait témoigner de son expérience, les autres réagissaient. Cette fois, beaucoup moins : on écoutait seulement », remarque Leïla Ermichi, étudiante en médecine à Bruxelles. « On participe de loin, parce que ça ne c’est pas encore concrétisé », explique, en souriant, l’air entendu, Nasser Namri, directeur projet dans une entreprise de panneaux photovoltaïques.

De la nécessité d'organiser les projets

Pourtant, de part et d’autre, un désir réel de collaborer au profit du Maroc existe. « J’ai fait de bonnes rencontres ici, je suis venu faire des connaissances, mais je crois que le forum n’est pas opérationnel, il y a trop de blabla et pas assez de réactions », estime Isham Elgghali, ingénieur projet à Sunthing. « Je suis venue me mettre au courant ; je pourrais, un jour, m’investir dans un projet en rapport avec l’enseignement pour le Maroc », explique Najjat, professeur de langue anglais-néerlandais, à Bruxelles.

Ali, architecte, tient à souligner que la volonté, pour le Maroc, de mettre à profit les compétences des MRE est réelle. « A la suite du forum de décembre auquel j’ai participé, une personne du ministère de l’Energie m’a recontacté, dans le cadre du Plan énergie, pour un projet que j’avais proposé », explique Ali, architecte. Si le projet n’a pas abouti, ce n’est pas faute de motivation de la part du ministère mais faute de temps pour lui et son collaborateur à consacrer à ce projet en plus de son travail.

Les initiateurs du réseau de compétences belgo-marocain, devront donc, en plus de régler leurs dissensions internes, se pencher sur la question du mode de réalisations de ces projets. Bénévolat sur son temps libre ou entreprise ? « Nous ne sommes membres d’aucune association, mais avec notre société de panneaux photovoltaïques, nous souhaitons investir dans la région d’Oujda », explique Nasser Namri. « Je ne suis pas dans le bénévolat, notre pays est riche, il y a beaucoup de choses à faire », affirme Isham Elgghali.

23/9/2011, Julie Chaudier

Source : Yabiladi

Cité Nationale de l'Histoire de l'Immigration accueille une séance du festival Les yeux ouverts sur l'immigration.

Pour sa sixième édition le festival Les yeux ouverts sur l’immigration, organisé par la Ligue de l’enseignement de l’Oise, explore en sept films les chemins de l’art et de l’exil.

Autour de l'idée que l’art et la création sous toutes leurs formes accompagnent le mouvement, le déplacement des migrants, qu'ils sont sources d’enrichissement culturel et de régénérescence pour la société d’accueil, la sélection de films projeté cherche à montrer comment s’exprime cette créativité, quelles traces elle laisse dans les sociétés d'accueil et quelles dynamiques et changements elle impulse.

Cette année, le festival propose également une sélection de cinq films documentaires dédiée à la Pologne. Parmis ces films figure une "carte blanche" donnée à la Cité nationale de l'histoire de l'immigration avec le film Ouvrez la mine de Bastien Ehouzan et Kinga Wyrzykowska : ce film, à travers l’histoire d’un théâtre engagé dans une ancienne ville minière polonaise, cherche à montrer les visages contradictoires de la Pologne actuelle. Depuis, quatre ans, Piotr, une figure de “l’avant-garde” dramatique polonaise, dirige le théâtre de Walbrzych, une ville écrasée par le chômage depuis que les mines ont fermé. Il fait écrire et jouer une pièce au titre suggestif La Mine qui s’inspire de l’histoire de la ville. Son public potentiel : des habitants déboussolés, des mineurs retraités ou clandestins. Le film part à leur rencontre. Ils se racontent et leurs propos deviennent personnages de la pièce. Le film repose sur ce va et vient entre la scène et la réalité jusqu’à sa confrontation finale : la représentation théâtrale à laquelle les mineurs assistent.

20/9/2011

Source : Site de Cité nationale de l’histoire de l’immigration

En douze rounds comme autant de chapitres, l’Yssingelais raconte la vie d’un adolescent confronté à la difficulté de vivre avec une double identité : française et maghrébine. Un premier roman en partie autobiographique.

C’est un visage familier à Yssingeaux. On connaît Abdelkader Railane flanqué de sa casquette de directeur de la Mission locale, une fonction qu’il occupe depuis 2004. Sur le plan départemental, l’ancien champion de France de boxe a rangé ses gants au vestiaire pour mener d’autres combats contre les discriminations et pour la diversité, notamment. Diriger une équipe d’une quinzaine de personnes au service des jeunes, représenter la COPEC (Commission pour la promotion de l’égalité des chances et de la citoyenneté) en Haute-Loire, arborer les insignes de Chevalier dans l’ordre des Palmes académiques, le presque quadragénaire affiche déjà un curriculum vitae respectable. Est-il suffisamment rempli pour autant ? C’est mal connaître le Ch’ti de naissance et Yssingelais d’adoption qui est du genre à ne pas tenir en place.

Il y a quelques mois, par exemple, ce fils de parents algériens arrivés en France dans les années 1950 occupe une nuit d’insomnie à griffonner des idées sur un cahier d’écolier. Résultat, son premier roman En pleine face sort en librairie partout en France cette semaine.

Au fil des pages, on y fait la connaissance de Réda, un gamin de quatorze ans aux origines maghrébines vivant dans une cité HLM de Douai (Nord). Tout commence alors que l’Algérie inflige un cinglant 2-1 à la RFA durant la Coupe du monde de football en 1982.

« C’est un jeune des quartiers dans toute sa caricature, précise Abdelkader Railane. Mais, c’est un bon garçon. Seulement, il vit dans un ghetto où si tu ne montres pas les poings, si tu ne montres pas les dents, tu te fais bouffer. Il n’a pas le choix. » Destiné à être un bon client des palais de justice et des maisons d’arrêt, le héros emprunte pourtant une autre voie.

Dans cette histoire où la vie dans les banlieues, la délinquance, la crise d’identité d’un jeune beur s’entremêlent avec celle de l’adolescence, Abdelkader Railane s’amuse à ajouter de l’humour et une sensibilité à fleur de peau.

Le récit transpire aussi des souvenirs personnels et douloureux d’un gosse victime du racisme et des moqueries du fait d’un nez amoché par un accident. Ce livre sent le vécu, et l’auteur ne s’en cache pas : il y a du Réda en lui. « C’est vrai que cette histoire est en partie autobiographique. Écrire m’a permis de régler quelques comptes avec mon enfance. Mais cela reste un roman. Il ne faut pas croire que j’ai fait toutes les bêtises de Réda (rires). »

Véritable uppercut qui ne laissera personne indemne, En pleine face n’est toutefois pas un livre écrit avec la prétention d’envoyer un message aux nouvelles générations issues de l’immigration. Il permet juste à son auteur de rappeler que rien n’est joué d’avance. Que l’on soit blanc, black ou beur.

« En pleine face » de Abdelkader Railane aux éditions Ex Aequo. Cent soixante-huit pages. Prix : 16 euros. Sortie le 26 septembre.

25/9/2011, Christophe Bouyer

Source : Le Progrès

À partir du nord de la Méditerranée, ils se démènent depuis une dizaine d'années pour améliorer le sort des populations du Maroc profond. Parcours et ambitions de ces acteurs du développement local…Suite

Les Néerlandais opposent les écoles «noires » aux écoles «blanches ». Choquant? Non, répondent-ils, pragmatique…Suite

Plus de 9000 personnes ont été retenues en 2010 en zone d’attente où les étrangers " en situation irrégulière ", sont maintenus le temps qu’ils décident de repartir ou que les autorités s’assurent du bien-fondé d’une demande d’asile, a annoncé jeudi l’association Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers (Anafé).

En 2010, 9 229 personnes ont été placées en zone d’attente dont 7491 à Roissy, indique cette association. Ce chiffre est en baisse par rapport à 2009 où il s’est élevé à 11 058 personnes dont 3 091 demandeurs d’asile. L’association souligne que cette baisse est préoccupante " car elle montre qu’il est de plus en plus difficile d’accéder au territoire français ".

La France compte une cinquantaine de zones d’attentes en métropole, situées à proximité immédiate du point de passage d’une frontière d’un autre pays, qu’il s’agisse d’une frontière aérienne, maritime ou ferroviaire.

22/09/2011

Source : Algérie plus

Le nombre d'étudiants étrangers entrés au Royaume-Uni a augmenté de 32% entre 2005 et 2010, selon un rapport de l'Agence des statistiques pour l'enseignement supérieur (HESA).

En 2010, 400.000 étudiants étrangers fréquentaient les universités britanniques a indiqué HESA, soulignant que c'est la recherche qui attire les étudiants étrangers vers le Royaume Uni.

Sally Hunt, le secrétaire général de l'Union des universites et collèges, a souligné l'importance des étudiants étrangers pour les universités et l'économie britanniques.

"Nos universités sont constamment enrichies par les étudiants qui viennent dans ce pays pour étudier, effectuer des recherches et partager leurs connaissances", a-t-il ajouté.

Il a appelé les politiciens à ne pas restreindre l'accès des universites aux étudiants étrangers vu leur apport.

La Grande-Bretagne a introduit en mars dernier des mesures pour réduire de 25% le nombre de visas délivrés aux étudiants étrangers soit un objectif de 70.000 visas-an au lieu de 80.000 précédemment.

De plus, l'entrée au Royaume-Uni des étudiants étrangers non européens sera conditionnée à un bon niveau d'anglais. A l'issue de leurs études, les étudiants devront rentrer chez eux, à moins de faire la preuve qu'ils disposent d'un travail correspondant à leurs aptitudes, payé à plus de 20.000 livres (23.000 euros) par an, selon ces nouvelles dispositions.

Les règles concernant les familles des étudiants étrangers ont été également durcies pour diminuer de 20.000 le nombre des proches accompagnant les étudiants.

Plus globalement, le gouvernement britannique vise à ramener d'ici à 2015 le chiffre net des immigrés de 220.000 à "quelques dizaines de milliers" par an.

22/9/2011

Source : APS

Les mineurs isolés étrangers (MIE) seront répartis à leur arrivée en France de manière "plus équitable et homogène", a annoncé jeudi la préfecture de Seine-Saint-Denis, trois semaines après que ce département a décidé de ne plus les accueillir.

Une "mobilisation interministérielle" a permis de trouver un accord jeudi, selon lequel "le ministère de la Justice va oeuvrer, à une répartition, plus équitable et homogène, de l'accueil des mineurs étrangers", écrit le préfet Christian Lambert dans un communiqué.
Les MIE continueront d'être placés dans les services de l'aide sociale à l'enfance, qui dépendent des conseils généraux. Mais aucune précision n'a été donnée jeudi soir sur les modalités de la répartition.

En outre, "l'Etat apportera un soutien financier à la plate-forme aéroportuaire de Roissy-Charles-de-Gaulle, administrée par la Croix rouge", selon le communiqué, qui ne précise pas le montant de ce soutien.

Par ailleurs, l'Office de l'immigration et de l'intégration est appelé à "se mobiliser, en appui des services départementaux, pour apporter un concours aux mineurs qui peuvent être réadmis dans leur pays d'origine".

Ces "solutions" sont "de nature à ne pas faire peser sur le département de la Seine-Saint-Denis, une charge financière excessive", selon le document.

En contrepartie, l'Etat demande au conseil général de Seine-Saint-Denis, présidé par Claude Bartolone (PS), de "reprendre l'accueil des mineurs isolés étrangers".

Depuis le 1er septembre, le conseil général de la Seine-Saint-Denis, un point d'entrée sur le territoire national via l'aéroport de Roissy, n'accueille plus de nouveaux mineurs isolés étrangers, estimant qu'il s'agit d'un "problème national" et "non d'une affaire locale".

En 2010, en Seine-Saint-Denis, 943 mineurs étrangers isolés ont été confiés à l'aide sociale à l'enfance. Leur prise en charge a coûté 35 millions d'euros, soit 20% du budget consacré à l'enfance dans ce département pauvre, selon le conseil général.
Il y aurait en France quelque 6.000 mineurs isolés étrangers.

Le 22/09/2011

Source : Orange/AFP

Leïla El Bachiri, l’auteur de la thèse doctorale qui constate la « réislamisation » d’une partie de la jeunesse bruxelloise, tient à dénoncer, dit-elle, la « manipulation frauduleuse » de ses propos, à la Une du Soir, lundi, qui évoquait la « radicalisation » des jeunes réislamisés.

Leïla El Bachiri insiste : ni les articles publiés dans Le Soir, ni son entretien, « restitué fidèlement », ni sa thèse doctorale n’évoquent de tendance à la radicalisation, à l’intégrisme ou à l’extrémisme. « Il s’agit d’une déformation médiatique grave qui a été relayée par l’ensemble de la presse, faisant les choux gras de certains médias jouant la carte du sensationnel ».

« Le terme de radicalisation, pure invention que l’on a attribuée à ma recherche, est dangereux, car il sous-entend un rejet de l’autre. Il stigmatise une partie de la jeunesse, citoyens belges d’ascendance musulmane, déjà précarisée socio-économiquement et qui aspire à un enseignement de qualité et à une insertion socioprofessionnelle. Ce terme cautionne le sentiment de peur, source d’une islamophobie grandissante ».

Pas extrémistes

La doctorante rappelle que la notion de réislamisation « vise essentiellement à un retour aux textes fondamentaux de l’islam », phénomène qu’elle a observé par l’étude de 60 discours religieux. Pas pour prouver un quelconque extrémisme, insiste-t-elle.

Leïla El Bachiri appelle « politiques et médias à contribuer à une société du mieux vivre ensemble, à une amélioration des conditions socio-économiques des citoyens, à un véritable métissage social et culturel et au dialogue interculturel, en investissant entre autres le système éducatif à travers des cours de la pensée humaine dans sa composante philosophique et religieuse, dans une démarche académique et humaniste, en enseignant notamment la richesse de l’histoire de la pensée islamique ».

22/09/2011, Ricardo Gutierrez

Source : Le Soir.be

Le gouvernement canadien a déclaré jeudi «espérer» que les immigrés tunisiens dans le pays pourraient participer à l'élection de l'Assemblée constituante de leur pays, mais a réitéré son refus de faire partie d'une circonscription électorale tunisienne.

Réagissant, après trois jours de réflexion, à l'inquiétude soulevée par cette question dans la communauté tunisienne et parmi d'autres résidents étrangers, le ministre des Affaires étrangères John Baird a déclaré «espérer» que les ressortissants tunisiens au Canada auraient la possibilité de voter lors de ce scrutin.

Sa déclaration se réfère à une circulaire selon laquelle les étrangers au Canada peuvent voter «avec le bulletin de l'électeur absent» dans les locaux diplomatiques de leur pays.

«Le Canada espère que les ressortissants tunisiens au Canada auront la possibilité de voter à ces élections même s’ils sont hors du pays. Nous avons accordé ce droit à 12 autres pays cette année», poursuit-il.

«Nous avons par contre mentionné à la Tunisie que nous désirons qu’elle évite de créer une circonscription électorale qui inclurait le Canada. Personne ne devrait représenter le Canada -ou une partie du Canada- dans une assemblée étrangère élue», affirme le ministre, pour qui «cette politique ne s’applique pas seulement à la Tunisie. C’est une question de souveraineté canadienne».

En conclusion, M. Baird souligne que «le Canada est déterminé à appuyer la transition de la Tunisie vers la démocratie. Nous soutenons le peuple tunisien dans ses efforts pour bâtir un pays plus démocratique, plus sûr et plus prospère», a-t-il dit.

Au début de la semaine, des organisations de Tunisiens du Canada ont exprimé leur inquiétude au sujet de limites qu'Ottawa chercherait à imposer à leur droit de vote pour l'élection de l'Assemblée constituante, du 20 au 22 octobre.

Le nombre des électeurs tunisiens résidant au Canada est d'environ 15 600, selon l'une d'entre elles, le Collectif Solidarité Sidi Bouzid, basé à Montréal.

22/9/2011

Source : Canoë/AFP

L'opération d'accueil des Marocains résidant à l'étranger "Marhaba 2011", qui a pris fin le 15 septembre à minuit, s'est déroulée dans des conditions "très satisfaisantes", indique un communiqué de la Fondation Mohammed V pour la Solidarité.

L'intérêt et la Haute sollicitude de SM le Roi Mohammed VI, que Dieu L'assiste, envers les membres de la Communauté marocaine à l'étranger se traduisent, dans le cadre de cette opération et depuis ses premières éditions, par une mobilisation continue de tous les acteurs concernés pour en assurer un déroulement, sous le pilotage de la Fondation Mohammed V pour la solidarité, conforme aux attentes des citoyens marocains.

L'opération de transit a été marquée cette année par l'entrée de 2.400.000 personnes, un chiffre comparable à celui relevé en 2010, dont la plus grande partie (602.758 personnes, soit 47 pc de la part de la voie maritime) a été enregistrée au niveau du port de Tanger-Med qui, depuis sa mise en service en 2009, s'est imposé comme première porte d'entrée permettant une nette amélioration des services d'accueil rendus aux membres de la communauté marocaine à l'étranger.

L'année 2011 a confirmé la tendance haussière du nombre de voyageurs qui optent pour le transport aérien qui a enregistré un taux de 46 pc de l'ensemble des entrées, ajoute le communiqué.

Neuf aéroports ont été mobilisés pour répondre à cet important flux qui a également été accompagné par la mise en service de nouveaux sites d'accueil de la Fondation Mohammed V pour la Solidarité aux aéroports d'Agadir-Al Massira et de Fès-Saiss, en plus de ceux habituellement opérationnels aux aéroports de Casablanca Mohammed V (34 pc des arrivées par la voie aérienne) et Oujda-Angad.

Par ailleurs, il est à noter la mise en service par la Fondation Mohammed V pour la Solidarité de la nouvelle aire de repos méditerranéenne située à l'intersection des autoroutes menant vers Tanger-ville, Tanger-Med et la route nationale menant vers Tétouan, portant à 17 le nombre d'espaces d'accueil opérationnels, dont 4 sont situés a l'étranger.

La mobilisation par la Fondation de près de 400 assistantes sociales, médecins, cadres paramédicaux et volontaires a permis d'assister les voyageurs dans des conditions adaptées. Ainsi, cinquante mille (50.000) personnes ont été assistées, dont dix mille (10.000) en matière de santé, en plus des diverses interventions pour des formalités administratives, perte de papier, transport et information.

22/9/2011

Source : MAP

Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, Mohamed Ameur a appelé, jeudi soir à Bruxelles, le réseau des compétences marocaines de Belgique à s'investir davantage dans des projets porteurs et à "faire le bon choix" des missions les plus utiles pour leur pays d'origine et leurs compatriotes.

S'exprimant lors de la 2ème Rencontre du réseau des compétences belgo-marocaines, M. Ameur a souligné la nécessité de s'attacher aux objectifs initiaux du réseau et de rester fédérés autour de projets concrets et porteurs, tout en retenant parmi "le grand nombre de missions, dont ils se chargeront, les plus utiles pour leur pays et pour la communauté marocaine".

Saluant la mobilisation de ces compétences pour le développement du Maroc, le ministre a souligné que cet engagement passe par deux conditions sine qua none notamment en donnant "la preuve que le réseau a atteint le degré de maturité qui lui permettra de s'affranchir de toute influence de nature à le faire dévier de ses objectifs initiaux".

M. Ameur a, dans ce sens, insisté sur l'importance de mettre en relief "le sérieux" des projets et d'identifier leurs partenaires pour les mettre en chantier, la phase présente étant celle du passage à l'acte. "Il s'agit d'une phase décisive, non seulement pour la survie des projets, mais, pour la crédibilité des acteurs. Nous nous devons de la réussir. Nous avons tous les atouts pour la réussir", a-t-il dit.

Rappelant aux membres du réseau l'exigence de présenter, dans les prochains mois, les projets de développement retenus et de montrer l'étendue de leurs compétences, M. Ameur a souligné l'impératif de mener à bien cette mission qui "consiste à rendre réelle cette image radieuse que nous nous faisons d'un Maroc développé, installé de plein pied dans la modernité, la justice et la démocratie, mené vers ce but par la volonté et la clairvoyance de SM le Roi Mohammed VI".

Le ministre a, dans ce cadre, exhorté les membres du réseau "à se mettre dès à présent au travail et à commencer par s'organiser de manière rationnelle", se disant confiant en leur capacité, leur savoir-faire, leur créativité et leur énergie.

Prenant la parole, l'ambassadeur du Maroc en Belgique et au Luxembourg, Samir Addahre a appelé les membres de ce réseau de compétences à poursuivre sur leur lancée d'engagement dans le développement du Maroc qui s'est inscrit, depuis des années, dans un processus irréversible de transition, rappelant à ce propos notamment l'adoption de la nouvelle Constitution et l'organisation des prochaines élections législatives.

Le diplomate a, également, souligné que la transition démocratique nécessite "des aspirations légitimes mesurables, réalisables et crédibles en plus d'un environnement institutionnel mature".

Le Maroc a ainsi une vision et un projet ambitieux, a-t-il ajouté, soulignant l'importance de conjuguer les efforts et agir avec plus de célérité dans l'exécution de ce processus démocratique lancée par SM le Roi Mohammed VI.

M. Addahre a, en outre, tenu à rappeler que le débat constitutionnel au Maroc n'a jamais été "un tabou" et que, depuis l'indépendance, il a été au coeur des mutations politiques que vit le Royaume.

Pour sa part, Abdelilah Chater, président de "Marocains.be" a affiché la ferme volonté des membres du réseau de ne ménager aucun effort pour mener à bien des projets constructifs et porteurs pour le Maroc dans différents domaines, et ce dans le cadre d'une approche intégrée, solidaire et participative.

Il a, à cet égard, assuré que le réseau des compétences marocaines s'engage à défendre les intérêts de son pays d'origine et de ses compatriotes à travers un engagement total dans toutes les initiatives nationales visant le développement notamment économique, social et culturel.

M. Chater a, par ailleurs, réitéré la mobilisation des membres de la communauté marocaine de Belgique derrière SM le Roi, soulignant l'intérêt que le Souverain accorde au rôle de la société civile dans le développement d'un Maroc moderne et démocratique.
A l'issue de cette rencontre, des présentations ont été données sur le réseau des associations "Marocains.be" et "Forum des compétences belgo-marocaines" ayant pour objectifs de développer et soutenir les activités destinées à faire connaître le Maroc à travers notamment son histoire et ses cultures, tout en favorisant les relations bilatérales et en appuyant les actions visant à sensibiliser les jeunes pour un épanouissement au sein des sociétés marocaine et belge.

Organisée par le ministère chargé de la Communauté marocaine à l'étranger et l'ambassade du Maroc en Belgique et au Luxembourg, cette rencontre a été marquée notamment par la présence des consuls généraux du Royaume en Belgique.

23/9/2011

Source : MAP

Quelque 600 peintures, documents d’archives et photographies, exposés à l'Hôtel de Ville jusqu'au 8 octobre, retracent les relations entre le Maroc et l’Europe au fil des siècles et surtout les visions et regards croisés des uns envers les autres.

L'exposition « Le Maroc et l’Europe, six siècles dans le regard de l’autre » est le fruit de Paul Dahan, juif marocain né sous protectorat français, éduqué dans des établissements catholique et musulman, qui vit aujourd’hui à Bruxelles. Il a patiemment accumulé ces documents issus du fonds de son centre de la culture judéo-marocaine à Bruxelles.

Dans un article paru le 19 octobre 2010 au moment de l’inauguration à Bruxelles, La Croix s'était fait l'écho de cette exposition. C'était avant que le vent de révolte n’embrase le monde musulman de la Méditerranée.

Avec cet article

 «Il faut déminer les représentations. » Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) - une diaspora de quatre millions de personnes -, veut briser le carcan dans lequel les esprits se barricadent pour mieux rejeter l'autre. Marocains d'un côté de la Méditerranée, Européens de l'autre se renvoient des stéréotypes au visage et cultivent des liens à la « je t'aime moi non plus ».

C'est pourquoi le CCME est le premier soutien de l'exposition « Le Maroc et l'Europe, six siècles dans le regard de l'autre », qui vient d'ouvrir ses portes à Bruxelles avant d'entamer un périple international.

«Je t'aime, moi non plus»

« La France n'avait pas peur de s'appeler "puissance musulmane" pendant l'entre-deux-guerres. Il y avait bien sûr de la condescendance dans le propos, mais cela n'écorchait alors pas les lèvres », rappelle Driss El Yazami. Aujourd'hui, « la mémoire, par définition partielle et partiale, chargée négativement, est en permanence excitée par l'actualité », poursuit-il.

L'heure est au repli identitaire. Pourtant, « il y a beaucoup d'Europe chez les Marocains et beaucoup de Maroc chez les Européens, mais cette réalité est rejetée », déplore-t-il. L'exposition, qui présente des livres, manuscrits, gravures et photographies issus de la collection de Paul Dahan, ambitionne justement de combler les ornières, pour rappeler combien, depuis que les Portugais mirent les pieds sur le territoire marocain, les relations furent complexes et ambivalentes, pleines d'adversité, de convoitises et de conflits, mais aussi de curiosité, d'échanges et de fascination réciproques.

Symtômes identitaires

Le psychanalyste Paul Dahan ne s'en cache pas, la question identitaire est devenue chez lui une véritable obsession. Marocain né à Fès en 1947, sous le protectorat français, il a grandi au sein d'une famille juive, fait ses études dans une école catholique, puis dans un lycée musulman.

Ayant vécu au carrefour de ces trois mondes, il n'a eu de cesse de décrypter les symptômes identitaires, lorsque, après des périodes d'harmonie, « les sociétés se déséquilibrent, se crispent et désignent un responsable en se défoulant sur les plus fragiles, aujourd'hui les minorités qu'elles soient rom ou musulmane ».

Il a de longue date voulu remonter aux sources de l'imaginaire et des représentations de l'autre - les Espagnols, Français, Anglais, Hollandais qui découvrent le Maroc et l'univers arabo-musulman, et les Marocains qui entrent en contact avec le monde occidental. Il a recherché les traces laissées par les diplomates, les voyageurs, les écrivains ou les artisans et ainsi accumulé des milliers de livres, manuscrits et photographies devenus le fonds du Centre de la culture judéo-marocaine implanté à Bruxelles.

« En 1987, Hassan II demande l'adhésion du Maroc à l'Union européenne »

Il espère avec cette exposition malmener les clichés pour révéler la diversité de la culture marocaine, en montrant les jeux d'influences réciproques entre les deux rives de la Méditerranée et en faisant réémerger l'histoire oubliée des relations entretenues par les puissances conquérantes du Nord et le royaume du Sud qui lutta contre la domination tout en développant un tropisme européen.

Un tropisme qui se vérifie par l'ampleur de la diaspora. Sur les quatre millions de Marocains résidant à l'étranger, soit plus de 10 % de la population marocaine, 80 % vivent en Europe. « Les Marocains ont une propension à l'enracinement, ils sont les premiers à se naturaliser, fait valoir Driss El Yazemi. Néanmoins ils ne coupent jamais les amarres avec leur pays. »

Politiquement aussi, le Maroc cultive depuis des décennies son penchant occidental. « En 1987, Hassan II n'avait pas hésité à demander l'adhésion du Maroc à l'Union européenne ! », rappelle Hassan Bousetta, maître de conférences à l'université de Liège, spécialiste des questions liées à la géopolitique du Maghreb, sénateur PS et intervenant dans le colloque « Maroc-UE : les enjeux du partenariat », qui se tenait hier à Bruxelles.

Rapprochement en vue

L'accord sur le statut avancé signé il y a deux ans « consacre le rôle de bon élève du Maroc, donne une perspective de rapprochement sans statut juridique formel, analyse Hassan Bousetta, même si ce rapprochement ne se fera pas sans casse, beaucoup d'entreprises marocaines non concurrentielles risquant de disparaître ».

Le Maroc, qui se vit comme une île, cerné par une mer, un océan, un désert et une frontière quasi fermée avec l'Algérie, n'a de cesse de vouloir s'arrimer au Vieux Continent, faisant valoir la proximité géographique - 14 km de détroit le séparent de l'Espagne -, l'épaisseur historique des liens et l'importance des échanges commerciaux. Des réalités qui devraient aider à changer le regard de l'autre.

(1) Jusqu’au 8 octobre. Du lundi au samedi (sauf les 26 et 27 septembre). De 10h00 à 19h00 (dernier accès à 18h30). Entrée libre. L’exposition avait ouvert ses portes à l’automne 2010 à Bruxelles. Elle a circulé à Anvers et Rabat. Elle fait escale à Paris avant de poursuivre son périple à Leiden, Séville, Londres et New York.

22/9/2011, Marie Verdier

Source : La Croix

Nombre de députés ont exprimé des réserves, jeudi, quant au vote par procuration de la communauté marocaine établie à l'étranger, conformément à l'article 72 du projet de loi organique de la Chambre des représentants.

Lors de l'examen de ce projet devant la commission de l'Intérieur de la décentralisation et des infrastructures, ces députés ont exprimé leurs appréhensions de voir ce mode de scrutin ouvrir une brèche devant la possibilité de manipulation des voix des citoyens.

Ils ont appelé les autorités publiques, notamment le ministère des Affaires étrangères et de la coopération à trouver d'autres solutions pour garantir le vote de la Communauté marocaine à l'étranger.

Ces députés ont noté l'incompatibilité juridique entre le vote, en tant que droit acquis à une personne conformément à l'article 71 de ce projet, et le vote par procuration.

Ainsi, Driss Okamni, du Parti authenticité et modernité (PAM), a appelé à l'annulation de l'article 72 du projet en le substituant à la possibilité de vote dans les ambassades et consulats à travers le monde.

Il a appelé le ministère des Affaires étrangères à adopter le vote par le biais du courrier électronique en vue d'éviter la manipulation des voix.

Pour sa part, Abdellah Bouanou, du Parti de la justice et du développement (PJD), a critiqué le vote par procuration, relevant que ce mode est adopté de par le monde dans des cas exceptionnels surtout pour le cas de difficultés de déplacement de l'électeur à cause notamment d'une maladie.

Il a suggéré le vote électronique ou par correspondance en tant que meilleur moyen pour garantir aux membres de la communauté marocaine établie à l'étranger de participer au vote.

La députée Fatna El Kihel, du groupe Haraki, a estimé que le vote par procuration est entaché de plusieurs difficultés pour les MRE, notamment la complexité des procédures administratives, appelant à s'inspirer de l'expérience d'autres pays en la matière.

Elle a, dans ce sens, plaidé à mettre à profit l'expérience du vote des MRE lors du scrutin constitutionnel et à en optimiser les acquis en vue de permettre à cette tranche importante des citoyens de participer aux prochaines élections législatives.

L'article 72 du projet de loi organique de la Chambre des représentants accorde aux électeurs inscrits sur les listes électorales générales et résidant hors du territoire marocain de voter par procuration.

L'article stipule qu'une personne ne pourrait voter par procuration que pour un seul électeur en dehors du territoire marocain.

Par ailleurs, la commission de l'Intérieur a également examiné la question des bureaux de vote, notamment dans le monde rural et les zones montagneuses lointaines.

A cet effet, les députés ont appelé à rapprocher les bureaux des citoyens en vue de contribuer à l'augmentation du taux de participation.

Ces députés ont mis l'accent sur certaines entraves auxquels les électeurs seront confrontés le jour du vote, du fait de leur ignorance du mode de scrutin ou encore de l'analphabétisme.

Ils ont relevé la nécessité de s'assurer de la probité des présidents des bureaux de vote, compte tenu du rôle important qui leur est dévolu en vue de garantir la transparence des élections.

22/09/11

Source : MAP

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