jeudi 4 juillet 2024 02:19

Dans le cadre de l’exposition : « Le Maroc et l’Europe : six siècles dans le regard de l’autre », organisée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Le CCME organise un séminaire sur « L’actualité des relations franco-marocaines »...Consulter le programme

Faudrait-il donner une nationalité particulière aux enfants apatrides ? La question sonne comme une blague et pourtant la question est tout à fait sérieuse. C'est dans une situation abracadabrantesque que se retrouve aujourd'hui le petit Kevin Raymar Francis Alamillo Domingo, né en pleine mer et à plusieurs milliers de mètres d'altitude. D'après la Fox San Francisco, sa mère, Mme Pinay Aida Alamillo, a embarqué à bord d'un vol des Philippine Airlines de Manille à San Francisco huit jours avant le terme de sa grossesse. Elle avait obtenu l'accord de son médecin suite à sa grossesse sans complications.

Mais tout ne s'est pas déroulé comme prévu puisque durant le vol, Mme Alamillo a commencé à ressentir les douleurs du travail. Son fils de 13 ans est allé donner l'alerte au personnel navigant et celui-ci a lancé un appel aux bonnes volontés et particulièrement à tout le personnel médical se trouvant à bord, avant de déplacer la femme de 41 ans dans un coin tranquille de la classe affaire. C'est là qu'aidée par le personnel de bord et de trois sages-femmes se trouvant sur le vol, Mme Alamillo a donné naissance, au-dessus des eaux internationales, à un garçon en parfaite santé. Seulement aujourd'hui, personne ne sait quelle est la nationalité du petit Kevin.

Alors qu'elle était en train de s'installer aux Etats-Unis, la famille espérait que l'enfant naîtrait là-bas afin qu'il ait automatiquement la nationalité. La mère a d'ailleurs donné le nom de "Francis" à l'enfant pour "San Francisco", la ville dans laquelle l'avion devait atterrir. "Je ne pensais pas avoir mon bébé ici... c'est juste arrivé", a-t-elle déclaré au micro de la NBC Bay Area. Pour la plupart des experts, parce que l'enfant est né en plein océan, l'enfant devrait recevoir la nationalité du pays d'origine de ses parents, soit des Philippines. Une opinion que partage Jennifer Vaughn du Centre des Etudes de l'immigration : "Si l'enfant est né au-dessus de l'océan, il est généralement considéré comme un citoyen du pays dont les parents sont citoyens".

29 /9/ 2011

Source : Libération

L’artiste maroco-suédoise est invitée à se produire à une soirée de hit radio ce jeudi à Casablanca…Suite

Après la trêve estivale, les détracteurs de l’accord agricole sortent leurs griffes. Les eurodéputés du PP ont repris, en chœur, leur discours hostile à l’accord agricole en négociation entre le Maroc et l’UE…Suite

Les députés suisses ont adopté mercredi 28 septembre, contre l'avis du gouvernement, la motion Bas les masques, qui vise à une interdiction de la burqa dans certains lieux publics, dont les transports en commun.

"A l'heure où l'insécurité grandit dans nos rues, de plus en plus de personnes dissimulent leur visage derrière une cagoule, un masque ou un voile intégral. Cela rend l'identification de ces personnes impossible, un fait particulièrement ennuyeux en cas de violences, de contrôles d'identité…", a justifié le député de l'UDC (droite populiste) Oskar Freysinger, initiateur de cette motion.

La motion a été adoptée par 101 voix contre 77. Elle doit encore être votée par le Conseil des Etats, la Chambre haute du Parlement suisse.

GARANTIR LA SÉCURITÉ

Le texte impose donc que "quiconque s'adresse à une autorité fédérale, cantonale ou communale dans l'exercice de la fonction de celle-ci, est tenu de se présenter à visage découvert". En outre, "l'utilisation des transports publics est interdite aux personnes dont le visage est masqué".

Par ailleurs, la motion prévoit que "les autorités peuvent (…) interdire ou restreindre l'accès aux bâtiments publics à de telles personnes lorsque cette mesure paraît propre à garantir la sécurité des autres utilisateurs".

La participation à une manifestation sur le domaine public est également interdite aux personnes dont le visage est masqué, mais les autorités peuvent prévoir des "exceptions pour les festivités ou célébrations comportant généralement l'usage de masques ou autres accessoires similaires". M. Freysinger estime que "l'Etat doit pouvoir exiger de citoyens libres dans un pays libre qu'ils se montrent à visage découvert".

Pour sa part, le gouvernement a notamment estimé qu'un "champ d'application aussi étendu du point de vue géographique [toute la Suisse], qui ne pourrait se baser en outre sur aucun besoin de sécurité nationale, dépasserait la compétence de réglementation de la Confédération prévue par la Constitution".

Mais les autorités souhaitent "nouer des contacts avec les cantons à ce sujet, afin d'assurer le respect de notre culture, qui veut que le visage d'autrui soit visible lors de rencontres dans les espaces publics et que l'on tienne compte ainsi de notre conception de la dignité humaine".

28/9/2011

Source : Le Monde/AFP

La Commission européenne a souligné mercredi la nécessité d'améliorer la législation européenne relative à l'entrée et au séjour des étudiants étrangers sur le territoire de l'Union européenne.

Elle a, cet égard, annoncé son intention de proposer des modifications en 2012 de la directive européenne qui fixe des règles communes d'admission des ressortissants de pays tiers dans un Etat membre de l'UE à des fins d'études, d'échange d'élèves, de formation non rémunérée ou de volontariat.

Selon un rapport publié par la Commission européenne, les étudiants étrangers éprouvent encore des difficultés à venir étudier dans l'Union européenne, en raison d'une mise en ŒŒuvre inégale de la législation européenne applicable.

Ce premier rapport sur la manière dont les Etats membres ont mis en ŒŒuvre les règles de l'UE relatives à l'entrée et au séjour des étudiants, des élèves, des stagiaires non rémunérés et des volontaires issus de pays tiers indique qu'il est possible d'améliorer encore l'utilisation de ces formes de migration temporaire.

Le niveau d'harmonisation visé par la directive et les droits qu'elle accorde pourraient notamment être améliorés et renforcés.

Le rapport fait apparaître qu'il est indispensable de modifier la directive, surtout en ce qui concerne le renforcement des garanties procédurales (délais spécifiques impartis pour le traitement des demandes, obligation incombant aux Etats membres de motiver leurs refus) et la consolidation des clauses de mobilité (qui concernent les étudiants admis dans un premier état membre qui introduisent une demande afin de poursuivre leurs études dans un deuxième Etat membre).

"La mobilité des étudiants favorise le développement économique mondial en promouvant la circulation des connaissances et des idées", a affirmé la commissaire européenne chargée des affaires intérieures Cecilia Malmstrom.

La Commission poursuivra ses efforts afin de mettre en place un cadre législatif efficace permettant aux ressortissants de pays tiers d'acquérir des compétences et des connaissances grâce à une formation en Europe, a-t-elle souligné.

En 2009, plus de 200.000 ressortissants de pays tiers sont entrés dans l'UE à des fins d'études, d'échange d'élèves, de formation non rémunérée ou de volontariat, selon des chiffres publiés par la Commission européenne.

Les pays qui ont accueilli en 2009 le plus grand nombre de ces ressortissants sont la France (53.563), l'Italie (32.634), l'Allemagne (31.345), l'Espagne (22.068) et la Suède (13.968).

28/09/2011 18:44:00

Source : MAPF

L'actuelle politique des visas aux Etats-Unis, qui empêche les personnes qualifiées de s'y installer, est un "suicide collectif", a estimé mercredi le maire de New York Michael Bloomberg.
Cette politique "sabote notre économie. J'appelle cela un suicide collectif, et je le pense vraiment", a-t-il déclaré lors d'un Forum sur l'immigration. Le maire, farouche partisan d'une réforme de l'immigration, a estimé que les restrictions actuelles handicapaient les Etats-Unis dans la compétition internationale de plus en plus féroce pour attirer les talents et les personnes les mieux éduquées. "Et le résultat, c'est que les Etats-Unis ne sont plus le carrefour inévitable pour l'innovation et l'entreprise", a-t-il ajouté en soulignant les opportunités qu'offraient d'autres pays, de l'Amérique du Sud à l'Asie. "Les Etats-Unis doivent se battre comme jamais auparavant pour attirer les talents", a-t-il ajouté. Et il a souligné que sur le million de nouveaux résidents admis chaque année aux Etats-Unis, 15% seulement obtenaient des visas pour répondre aux besoins économiques du pays. Les 85% restants en bénéficient pour raisons familiales ou personnelles, a-t-il dit. "Nous devrions augmenter très fortement le nombre de cartes vertes pour les meilleurs des meilleurs, pour qu'ils puissent rejoindre l'économie américaine de manière permanente", a-t-il ajouté. (MPK)

28/9/2011

Source : RTLinfo..be

- L'Association Médicale d'Aide au Développement entre l'Auvergne et le Maroc(AMDAM) organise en partenariat avec le Ministère Chargé de Communauté marocaine à l'étranger et le soutien du Ministère de la santé, du 1-er au 9 octobre prochain, une mission médicale de solidarité en faveur des malades démunis de la province de Midelt et d'Errachidia.

L'équipe franco-marocaine qui participe à cette mission est composée de plus de 100 praticiens, tous des bénévoles, représentant plusieurs spécialités médicales et chirurgicales notamment la diabétologie, la cardiologie, l'ophtalmologie, la rhumatologie, la chirurgie plastique, la neurochirurgie, indique mercredi un communiqué du ministère chargé de la Communauté Marocaine résidant à l'étranger.

Une centaine de partenaires publics et privés français et marocains sont mobilisés autour de cette "action d'envergure" qui entre dans le cadre de ses actions de codéveloppement et de transfert de technologie médicale, ajoute-t-on de même source.

Depuis le début de ses actions de solidarité au Maroc, l'AMDAM a réalisé plus de 44.000 consultations médicales spécialisées et plus de 2000 interventions chirurgicales.

Plusieurs tonnes de médicaments et d'équipements médicaux ont été offertes aux populations locales et aux structures de soins.

28/9/2011

Source : MAP

 

Le film Terraferma d’Emanuele Crialese, consacrée au drame de l’immigration en Italie, représentera la péninsule aux Oscars dans la catégorie du meilleur film étranger, a indiqué mercredi l’Association nationale des industries cinématographiques (Anica).

 

Ce film a obtenu le prix du jury lors du dernier festival du cinéma à Venise en septembre.

 

Terraferma raconte la vie d’une famille de pêcheurs d’une petite île bouleversée par l’arrivée d’une femme africaine sur une embarcation de fortune naufragée, qu’elle décide d’aider.

 

L’actrice érythréenne qui interprète ce personnage, Timnit T., est elle-même rescapée du naufrage d’une embarcation de clandestins près de l’île de Lampedusa, au large de la Sicile.

 

Le film n’a pas cependant la certitude de concourir à Los Angeles, puisque la sélection définitive revient à l’Académie des Oscars.

 

L’annonce officielle des films sélectionnés pour l’Oscar du meilleur film étranger sera faite le 24 janvier, tandis que la cérémonie de remise des statuettes aura lieu le 26 février.

 

28/9/2011

 

Source : Cyberpresse/AFP

 


 

Le film Terraferma d’Emanuele Crialese, consacrée au drame de l’immigration en Italie, représentera la péninsule aux Oscars dans la catégorie du meilleur film étranger, a indiqué mercredi l’Association nationale des industries cinématographiques (Anica).

Ce film a obtenu le prix du jury lors du dernier festival du cinéma à Venise en septembre.

Terraferma raconte la vie d’une famille de pêcheurs d’une petite île bouleversée par l’arrivée d’une femme africaine sur une embarcation de fortune naufragée, qu’elle décide d’aider.

L’actrice érythréenne qui interprète ce personnage, Timnit T., est elle-même rescapée du naufrage d’une embarcation de clandestins près de l’île de Lampedusa, au large de la Sicile.

Le film n’a pas cependant la certitude de concourir à Los Angeles, puisque la sélection définitive revient à l’Académie des Oscars.

L’annonce officielle des films sélectionnés pour l’Oscar du meilleur film étranger sera faite le 24 janvier, tandis que la cérémonie de remise des statuettes aura lieu le 26 février.

28/9/2011

Source : Cyberpresse/AFP

Mission médicale de solidarité en faveur des malades démunis de la province de Midelt et d'Errachidia

Le Parti Socialiste en France est sur un petit nuage après le basculement ce week-end du Sénat vers la gauche, un basculement qui à sept mois de l’élection présidentielle, fragilise une future candidature de Nicolas Sarkozy mais redonne confiance à l’opposition. Ainsi les socialistes n’hésitent pas à en remettre une couche et ressortir leurs anciennes propositions de loi. L’une d’elle a refait surface dimanche soir : faire voter les étrangers aux élections locales. Une proposition relancée non seulement par SOS Racisme et par Martine Aubry qui l’avait déjà mentionnée en janvier dernier.

Pour donner aujourd’hui le droit de vote aux étrangers, il faut une modification de la Constitution et donc un accord du Sénat. La Constitution Française de 1958 est claire à ce sujet : les immigrés qui n’ont pas la nationalité française ne peuvent pas voter : "Sont électeurs, dans les conditions déterminées par la loi, tous les nationaux français majeurs des deux sexes, jouissant de leurs droits civils et politiques".

Il faudra attendre la fin des années 70 pour que l’article de la Constitution soit remis en question par Jacques Chirac. Puis en 1981, c’est François Mitterrand qui s’en chargera. Cette proposition apparait dans son programme de campagne à l’élection présidentielle. Mais il l’abandonnera très vite. On accusera même François Mitterand de vouloir faire augmenter les voix du Front National. Après 2002, quelques élus de droite se sont également déclarés favorables à ce projet à titre personnel. Dans la liste, on trouve Nicolas Sarkozy ou encore Jean Louis Borloo mais ils n’ont pas su convaincre leur parti.

Paradoxe

Aujourd’hui les seuls étrangers qui peuvent voter en France sont les étrangers des pays membres de l’Union Européenne. Ils peuvent ainsi voter aux élections municipales et aux élections européennes, grâce au Traité de Maastricht en 1992. En revanche, un immigré maghrébin ou africain qui a vécu et travaillé en France depuis 40 ans par exemple n’est pas considéré comme un citoyen à part entière. Pourtant il travaille, cotise, paie son loyer, ses impôts et autres taxes mais lorsqu’il s’agit de donner son point de vue pour améliorer la vie de sa municipalité, il ne le peut pas. Une discrimination dénoncée par une dizaine de maires de grandes villes françaises depuis le début de l’année 2011.

Polémique

Ce qui est sûr, c’est que Martine Aubry a crée une nouvelle fois la polémique chez la droite et depuis hier les membres de l’UMP montent au créneau. Bruno Beschizza, le secrétaire national à l'emploi des forces de sécurité a déclaré que la proposition de droit de vote des étrangers était « une idéologie servant la dissolution de la Patrie et qu’elle ne prendrait effet qu'après la régularisation massive de tous les clandestins », rapporte France Soir.

Mais le rejet de cette proposition ne vient pas seulement de la droite mais des propres rangs du Parti Socialiste, lui-même. Malek Boutih, membre du PS qui soutien François Hollande a déclaré que la proposition d’Aubry était une faute d'analyse. "Cette proposition n'est pas une priorité pour le Parti socialiste. Le Sénat doit aider le pays sur le point de vue économique et sociale. Martine Aubry a dit une bêtise et tendu une perche pour se faire battre", explique-t-il à RMC. Une nouvelle convergence de point de vue qui ne va pas arranger les affaires du parti à deux semaines des primaires socialistes.

28/9/2011, Hanane Jazouani

Source : Yabiladi

Saguenay met sur pied un comité tripartite afin de favoriser non seulement l'arrivée d'immigrants dans la ville, mais aussi pour mettre tous les efforts nécessaires pour les garder. Et cette réussite passe nécessairement par l'obtention d'un emploi.

Avec Promotion Saguenay, la Chambre de commerce de Saguenay et la Ville ont lancé officiellement, hier (lundi 26 septembre), leur offensive pour créer les conditions idéales pour attirer les immigrants, leur permettre de s'intégrer à la communauté et favoriser leur intégration sociale et professionnelle.

Dans la maison interculturelle de la Corporation d'intégration de Saguenay, située sur la rue de Sales à Chicoutimi, le conseiller municipal Bernard Noël a tracé les grandes lignes de ce nouveau mandat.

«L'objectif est de contrer notre déficit démographique. Il faut y voir immédiatement, si nous ne voulons pas frapper un mur à un moment donné. Ce que nous cherchons, c'est une immigration économique, une main-d'oeuvre spécialisée et de la relève entrepreneuriale», explique Bernard Noël, conseiller municipal de Saguenay.

Pour y arriver, le maire Jean Tremblay est en discussion avec la ministre Kathleen Veil pour obtenir une subvention de 200 000$ afin d'assurer le fonctionnement et la survie de la corporation.

«Si Québec nous octroie une subvention de 200 000$, la ville va mettre autant d'argent dans le projet. Car ce que l'on veut créer, c'est un guichet unique pour l'emploi. C'est le nerf de la guerre. Si nous voulons conserver nos immigrants dans la région, il faut absolument leur trouver un emploi», note M. Noël.

Président de la Chambre de commerce de Saguenay, Éric Dufour ne cache pas que le défi démographique est important, surtout que plusieurs entreprises de la région vivent une pénurie de main-d'oeuvre spécialisée.

«Si nous ne voulons pas frapper le mur, il faut absolument redoubler d'ardeur dans le recrutement du personnel spécialisé. Et les immigrants peuvent très bien répondre à nos besoins, que nous n'arrivons pas à combler. Notre rôle est aussi de discuter avec nos membres, de les préparer à la nouvelle réalité et de les aider à adapter la culture de l'entreprise en prévision de l'arrivée des immigrants», mentionne M. Dufour.

Président de la Corporation d'intégration Saguenay, René-Philippe Harvey estime qu'il est important de se parler.

«Il est important d'être en lien pour bien les accueillir», dit-il.

Laval Gagnon, de Service de Pneus Potvin et membre du conseil d'administration de la corporation, embauchera sous peu un Français pour oeuvrer à son commerce de Chicoutimi. «Sa fille a étudié à Chicoutimi et sa famille a décidé de tout vendre là-bas pour s'installer ici. Mais il ne s'en vient pas chez moi pour passer le balai. C'est un spécialiste. Nous sommes toujours à la recherche de main-d'oeuvre spécialisée. D'ailleurs, tout le Québec le fait», note M. Gagnon.

27/9/2011, Stéphane Bégin

Source : Le Quotidien.ca

La ville de Saguenay, Canada, a monté un comité tripartite avant hier, mardi 27 septembre, pour favoriser l’arrivée d’immigrants dans la ville et tout faire pour les garder rapporte le Quotidien.

Pour les attirer, il sera question de leur offrir des conditions idéales en leur trouvant un emploi afin qu’ils puissent s’intégrer facilement à la communauté de Saguenay. Ce comité tend faire face au déficit démographique qui touche la ville et assurer la relève en matière d’emploi car la région connait aujourd’hui une pénurie de main-d’œuvre spécialisée qu’il faut vite résorber pour assurer sa pérennité économique selon le Président de la Chambre de commerce de Saguenay, Eric Dufour.

28/9/2011

Source ; Yabilad

Quotas migratoires, droit de vote des étrangers aux élections locales, régularisations au cas par cas... Ce que proposent les différents candidats

En partenariat avec Terra Nova, Le Nouvel Observateur accompagne le débat d'idées entre les candidats à la primaire socialiste. Comparez les propositions de Martine Aubry, Jean-Michel Baylet, François Hollande, Arnaud Montebourg, Ségolène Royal et Manuel Valls sur toutes les thématiques d'actualité: emploi, sécurité, éducation, culture, écologie, fiscalité, international...

LEURS IDEES SUR L'IMMIGRATION

A l’unisson du Parti socialiste, les candidats à la primaire critiquent l’utilisation polémique de l’immigration par Nicolas Sarkozy et les résultats calamiteux de sa politique migratoire. Ils souhaitent au contraire concilier humanisme et pragmatisme.

Régularisations et reconduites à la frontière

Les candidats appellent à cesser la politique de reconduites systématiques à la frontière, politique du chiffre menée par la droite depuis 2007. Jean-Michel Baylet veut ainsi interdire tout objectif chiffré "de performance publique" en matière de lutte contre l’immigration clandestine.

Dans la lignée du PS, Martine Aubry, François Hollande, Arnaud Montebourg, Ségolène Royal et Manuel Valls veulent établir une liste de critères transparents pour régulariser les sans-papiers présents sur le territoire "au cas par cas".

Ces critères seraient notamment le fait d’avoir un travail, des enfants scolarisés ou de payer des impôts. François Hollande et Arnaud Montebourg insistent sur la nécessité pour le migrant de démontrer son intégration sur le territoire, notamment par l’apprentissage de la langue.

Le président de Saône-et-Loire met aussi l’accent sur d’autres "conditions individualisées d’intégration" comme les conditions de logement et de vie, les délais du futur regroupement familial et le respect des lois. Le candidat souhaite également donner la possibilité aux employeurs de demander la régularisation de leurs travailleurs sans papiers pour leur permettre de cotiser aux régimes sociaux.

Les personnes qui ne rempliraient pas ces critères doivent être reconduites à la frontière, dans le respect de leurs droits et de la dignité humaine. Manuel Valls l’affirme : "Avec moi, il y aura des régularisations mais aussi des reconduites à la frontière".

Jean-Michel Baylet insiste particulièrement de son côté sur un renforcement des droits pour les migrants. Il souhaite allonger à huit jours le délai de contestation des arrêtés de reconduites à la frontière et développer les alternatives aux centres de rétentions administratifs. Le candidat prône aussi la suppression du délit d’aide au séjour illégal.

Développer l'immigration de travail

Les candidats à la primaire estiment que la France a besoin d’une immigration légale. Ils veulent développer l’immigration de travail, en fonction des besoins du marché de l’emploi et des secteurs qui peinent à recruter. Autre priorité : encourager la venue des étudiants.

Pour ce faire, François Hollande et Manuel Valls, en accord avec le PS, proposent que le Parlement dresse un bilan concerté de la politique migratoire et fixe les orientations futures. Le maire d’Evry met en avant la proposition socialiste pour que ce bilan soit triennal. Le député de Corrèze souhaite que le Parlement se prononce chaque année sur le nombre d’étudiants et de travailleurs que la France est prête à accueillir.

Ségolène Royal oppose quant à elle "l’immigration choisie" de Nicolas Sarkozy à une "immigration partagée" en fonction des métiers en tension. Elle propose de simplifier les procédures de recrutement au niveau local pour s’adapter aux besoins des entreprises en temps réel.

Manuel Valls pour des quotas migratoires

Manuel Valls se démarque des autres candidats et compte mettre en place des quotas migratoires. Ils concerneront "prioritairement" les pays "qui ont des relations historiques, économiques et politiques avec la France".

Ces quotas seront proposés par un organisme réunissant partenaires sociaux, administrations, représentants des pays partenaires, associations et organismes travaillant en direction des immigrés et associations de défense des droits de l’homme. Chaque pays disposera d’un nombre déterminé d’entrées et de droits au séjour. Ce dispositif s’accompagnera d’une politique d’intégration et d’accueil des migrants renforcée.

Titres de séjours progressifs

Martine Aubry, Arnaud Montebourg, Ségolène Royal et Manuel Valls veulent, comme le PS, réformer le système des titres de séjour. Ils estiment que leur renouvellement annuel ne permet pas de politique d’intégration efficace.

La maire de Lille met en avant la proposition socialiste d’instaurer des titres de séjours progressifs, "d’un an, deux ans, cinq ans, au fur à mesure que les migrants s’intègrent".

Arnaud Montebourg, Ségolène Royal et Manuel Valls veulent de leur côté permettre aux travailleurs qui immigrent de faire des allers-retours entre la France et leur pays d’origine. La présidente de Poitou-Charentes veut créer "un droit sécurisé à l’aller-retour" qui passe par l’instauration de visas permanents. Une idée partagée par Arnaud Montebourg qui précise que ces visas seront pour une durée limitée. Manuel Valls propose de son côté d’introduire un titre périodique, valable cinq ans et renouvelable, pour les migrants qui ne souhaitent pas forcément s’installer sur le territoire mais effectuent de nombreux allers-retours avec leur pays d’origine.

A côté, le maire d’Evry souhaite également mettre en place un titre de séjour valable 10 ans et renouvelable automatiquement. Il sera délivré dès l’arrivée en France avec une autorisation de travail et doit conduire à la naturalisation.

En ce qui concerne les étudiants, Manuel Valls propose d’instaurer un titre de séjour valable cinq ans mais non renouvelable avec une autorisation de travail. Avec Martine Aubry, François Hollande et le projet socialiste, le candidat insiste également sur le caractère intangible du droit d’asile.

Abandon de la polygamie et apprentissage du français

Dans la lignée du PS, les candidats veulent favoriser l’intégration des migrants sur le territoire national. Pour ce faire, Martine Aubry insiste sur la nécessité qu’ils abandonnent aux frontières ce qui est contraire au droit français, comme la polygamie. Avec Arnaud Montebourg et Manuel Valls, elle souhaite que l’Etat les accompagne dans ce processus d’intégration, notamment sur l’apprentissage du français.

Dans le cadre de sa politique de quotas migratoires, le maire d’Evry souhaite de son côté que les candidats aient une préparation à l’immigration durant un trimestre avant leur arrivée Il s’agira d’une formation linguistique, d’informations sur le pays et d’une pré-formation professionnelle.

Avec Arnaud Montebourg, le candidat met aussi en avant la proposition socialiste d’instaurer un "contrat d’accueil et d’intégration". Il explicitera les droits et devoirs des migrants avec un effort marqué porté sur l’apprentissage de la langue.

Le maire d’Evry rappelle également qu’il souhaite privilégier la naturalisation, plutôt que les statuts transitoires. Les titres de séjour valables 10 ans doivent ainsi conduire à la naturalisation et seront délivrés en contrepartie de certaines conditions comme l’apprentissage des valeurs de la République. Pour une politique d’intégration efficace, Manuel Valls insiste particulièrement sur le rôle d’un service civique cadre obligatoire de six à neuf mois pour les 16-25 ans. Les autres candidats évoquent la mise en place d’un tel dispositif pur la jeunesse mais sur la base du volontariat.

François Hollande veut de son côté simplifier l’accès à la nationalité pour les étrangers présents depuis longtemps sur le territoire et propose une cérémonie solennelle au moment de l’entrée dans la citoyenneté.

Droit de vote des étrangers

Tous les candidats aux primaires militent pour accorder le droit de votes aux élections locales aux étrangers. Manuel Valls précise que seules les personnes présentes depuis 10 ans sur le territoire seraient concernées.

Lutte contre l’immigration illégale

A côté d’une immigration légale, les candidats entendent lutter contre les arrivées illégales. Dans la lignée du PS, Manuel Valls veut sanctionner plus sévèrement "les patrons voyous" et intensifier la lutte contre les filières clandestines. Martine Aubry affirme explicitement vouloir augmenter les moyens financiers pour démanteler ces réseaux.

Ségolène Royal justifie sa lutte contre l’immigration illégale car elle pèserait un peu plus sinon "sur les conditions de travail et de vie les gens les plus défavorisés". Elle entend notamment subordonner les avantages fiscaux dans les secteurs qui emploient beaucoup de salariés en situation irrégulière (restauration, BTP, …) à un engagement de moralisation des pratiques et de lutte contre le dumping social.

Coopération européenne et internationale

En accord avec le PS, les candidats insistent sur la nécessité que la politique migratoire française s’inscrive dans un cadre communautaire et en partenariat avec les pays d’émigration.

Manuel Valls veut réformer le fonctionnement de Frontex, l’Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures des Etats membres, en renforçant son contrôle politique et en s’assurant qu’elle respecte bien les droits de l’Homme. Il milité également pour une politique communautaire sur les Roms. Le maire d’Evry propose aussi d’organiser des conférences régionales annuelles entre l’Europe et les pays méditerranéens et africains pour négocier les quotas migratoires et les contenus des politiques d’immigration.

Jean-Michel Baylet va plus loin dans la coopération européenne et prône la mise en place d’une politique d’immigration européenne. Il souhaite créer un Office en charge de l’immigration qui devra faire appliquer cette politique au niveau de chaque Etat. Il compte aussi renforcer la coopération policière et douanière et harmoniser la gestion des services de rétention administrative des immigrés clandestins.

28/9/2011

Source : Le Nouvel Observateur - Terra Nova

La part consacrée à l'asile dans le budget 2012 consacré à l'immigration et l'asile est en augmentation de 27% pour "tenir compte du niveau élevé des besoins d’hébergement des demandeurs d’asile", a précisé mercredi le ministère de l'Intérieur.

Au total, la mission immigration, asile et intégration voit ses crédits augmenter de 14,1% pour 2012, pour atteindre 632 millions d'euros, dont 376 millions d'euros pour l'asile contre 296 millions en 2011, selon les éléments fournis par le ministère.

Le projet de loi de finance (PLF) comporte des dispositions fiscales visant à modifier le régime de certaines taxes sur les titres de séjour délivrés aux étrangers pour contribuer à la maîtrise des flux migratoires et à la politique d’intégration, note-t-on de même source.

Il s'agit notamment de "supprimer le régime fiscal favorable dont bénéficiaient jusqu’à présent l’immigration professionnelle, de majorer le montant du droit de visa de régularisation de 220 euros à 340 euros, pour renforcer son caractère pédagogique".

28/9/2011

Source : Le Figaro/AFP

Dans ce qui constitue le plus vaste coup de filet jamais réalisé aux Etats-Unis, les autorités américaines ont arrêté 2 901 personnes sans papiers ayant des antécédents judiciaires, a annoncé, mercredi 28 septembre, l'administration des douanes et de l'immigration (ICE).

L'opération "Vérification" ("Cross Check") s'est déroulée dans les cinquante Etats américains ainsi que dans des territoires d'outre-mer au cours d'une semaine, selon la même source.

Parmi les quelque 2 900 personnes arrêtées, 1 282 étaient sous le coup de nombreuses condamnations et plus de 1 600 avaient purgé des peines dans le passé pour des délits tels que attaque à main armée, tentative d'assassinat, séquestration ou trafic de drogue, précise dans un communiqué l'ICE. Un total de 681 immigrés clandestins avaient été expulsés du pays à la suite d'une condamnation, mais étaient revenus sur le sol américain, ajoute l'ICE.

ARRÊTÉS POUR DES DÉLITS MINEURS

"Depuis des années, il y a beaucoup plus de personnes clandestines que celles que peut expulser l'ICE", a déclaré son directeur, M. Morton. "Ce que nous avons fait depuis que nous sommes arrivés au pouvoir (sous la présidence d'Obama) c'est de mettre en place un agenda de priorités", a-t-il souligné. "Notre point de vue est que le mieux est de commencer par les criminels." "Nous avons aussi expulsé des personnes qui n'ont pas d'antécédents", a-t-il cependant reconnu.

Les organisations de défense des droits civils accusent l'ICE et d'autres agences de profiter de l'arrestation d'immigrés sans papiers pour des délits mineurs, comme boire de l'alcool en public, pour les expulser.

L'ICE a déjà réalisé des opérations telles que celle annoncée mercredi, mais cette dernière est la première à avoir été menée de manière simultanée dans tout le pays au cours de la semaine du 17 au 23 septembre. Plus de 1 900 agents y ont participé, selon l'ICE.

"Le résultat de cette opération ciblée des forces de l'ordre souligne l'engagement continu de l'ICE et l'accent mis sur l'arrestation et l'expulsion d'étrangers condamnés pour des crimes et de ceux qui jouent avec notre système d'immigration", a indiqué John Morton.

RECORDS D'EXPULSIONS

Sous la présidence de Barack Obama, le gouvernement américain s'est concentré sur l'arrestation de sans-papiers ayant des antécédents judiciaires, estimant qu'ils constituaient un danger pour la société.

Au total, après deux ans et demi de mandat, plus de un million de clandestins ont fait les frais de cette politique. A ce rythme, le gouvernement Obama dépassera le nombre de déportations réalisées par l'administration de George W. Bush en deux mandats, entre 2001 et 2008.

Durant l'élection présidentielle de 2008, 67 % des Hispaniques américains – la population la plus favorable à une réforme des lois régissant l'immigration – avaient voté pour M. Obama. Mais le président démocrate a échoué par deux fois à faire accepter une réforme majeure par le Congrès, dès sa première année de mandat et en 2010, avant que l'opposition républicaine ne prenne le contrôle de la Chambre des représentants.

La réforme du Dream Act (Development, Relief and Education for Alien Minors, "développement, assistance et enseignement pour mineurs étrangers") voulue par les démocrates doit permettre d'aider quelque deux millions de jeunes clandestins à acquérir la citoyenneté en étudiant à l'université américaine ou en servant dans l'armée.

28/9/2011

Source : Le Monde/AFP

Six migrants originaires d’Egypte et de Tunisie sont morts, mercredi 28 septembre, dans l’incendie du squat qu’ils occupaient illégalement, à Pantin (Seine-Saint-Denis).

Leur route aurait pu les mener dans de nombreux endroits. Mais c’est finalement au bout d’une impasse étroite d’une commune de la petite couronne parisienne qu’elle s'est arrêtée. Dans un immeuble désaffecté voué à la démolition qui avait pour improbables et prestigieux voisins des ateliers de la marque de luxe Hermès.

D’après le ministre de l’intérieur Claude Guéant, qui s’est très vite rendu sur place, l’origine du sinistre est liée à une bougie "mal éteinte" tombée par terre. Le feu se serait déclenché vers 6 heures du matin et les pompiers l’auraient maîtrisé vers 7 h 15. "Les victimes sont décédées par asphyxie ou carbonisées, et quatre personnes ont été très légèrement blessées", selon la procureure de la république de Bobigny, Sylvie Moisson. Ces migrants étaient "probablement" sans-papiers, a-t-elle précisé.

PÉNURIE DE PLACES D'HÉBERGEMENTS D'URGENCE

M. Guéant a lié ce sinistre "à une réalité tragique (…) de l'immigration clandestine". Le ministre a dénoncé "des filières criminelles, qui rançonnent les candidats à l'immigration" puis "les laissent face à une vie d'errance et de malheur". Déclaration dont s’est notamment offusqué le président socialiste du Conseil général de Seine-Saint-Denis, Claude Bartolone, aussi présent sur place, voyant plutôt dans l’accident "un nouveau drame lié au manque de places en hébergement d'urgence".

Selon plusieurs témoignages, nombre de ceux qui occupaient le squat étaient en effet des migrants venus clandestinement en France après les révolutions arabes. Vivant dans l’Hexagone depuis quelques mois seulement, souvent sans relais familiaux, ils auraient dû pouvoir accéder à des hébergements temporaires. En théorie, la loi oblige l’Etat à accueillir toute personne en situation de détresse médicale ou sociale, même si celle-ci est en situation irrégulière.

Mais aujourd’hui, faute de financement, les places dites "d’urgence" manquent, particulièrement en Ile-de-France. Les hommes jeunes et célibataires, comme l’étaient la plupart de ces migrants, en sont les premières victimes. Face à la pénurie, priorité est donnée aux familles avec enfants. C’est pour cette raison que beaucoup des jeunes Tunisiens débarqués en France dans la foulée de la chute du régime de Ben Ali, au mois de janvier, se sont retrouvés à dormir dehors.

ÉCHEC DE "L'AIDE AU RETOUR"

Le squat où certains d’entre eux sont morts, ce mercredi, se situait à quelques encablures de la Porte de la Villette. Là où, dans un square situé au pied du périphérique, un grand nombre avaient trouvé refuge ces derniers mois. Des dispositifs "d’aide au retour" ont bien été proposés par l’Office français d’immigration et d’intégration (OFII) avec l’appui d’associations comme France Terre d’Asile. Mais les 400 euros proposés en échange d’un rapatriement n’a pas convaincu beaucoup de migrants, le prix du passage clandestin vers l’Europe pouvant aller jusqu’à 1 200 euros.

La particularité du drame de Pantin est aussi d’avoir eu lieu dans un quartier que beaucoup d’agents immobiliers de la ville considéraient comme leur "triangle d’or". Proche d’un canal bucolique, bien desservi par le métro et le RER, le foncier peut y atteindre les 5 800 euros le m2. Ces dernières années, la commune y avait d’ailleurs accueilli un nombre croissant de ménages "bourgeois-bohèmes" éjectés de la capitale par la flambée des prix de l’immobilier, ainsi qu’un certain nombre de sièges d’entreprises.

28/9/2011, Elise Vincent

Source ; Le Monde

Les groupes parlementaires du National se sont montrés intransigeants sur le dossier de l'asile et de l'immigration mercredi, avant le vote sur 10 propositions.

Les fronts demeurent en matière d’asile et d’immigration. Tous les groupes parlementaires l’ont montré mercredi à l’occasion d’une session extraordinaire du Conseil national lors de laquelle ils sont appelés à voter sur des dizaines de propositions.

L’UDC, qui multiplie les interventions sur le sujet, a répété ses critiques de la politique actuelle du Conseil fédéral, appelant à dénoncer les accords de Schengen et Dublin, ainsi que la libre circulation des personnes. «On ne peut plus renvoyer de requérants d’asile en Grèce, et l’Italie ruse pour échapper à ses responsabilités que lui confère l’accord de Dublin, qui ne fonctionne plus», a dit Hans Fehr (UDC/ ZH).

Ces deux accords signés avec l’Union européenne ont augmenté les charges administratives sans apporter les bénéfices escomptés, a- t-il ajouté. Selon lui, la Suisse doit prendre en charge son propre destin tant en matière d’asile que de politique des étrangers pour répondre aux besoins de son économie.

Et l’UDC de mettre le doigt sur les admissions provisoires, trop nombreuses, qui représentent 60% des demandes d’asile. Or une personne en situation provisoire devient généralement un résidant éternel, ce qui n’était pas du tout le but.

Importance économique

Les groupes PLR, PDC/PEV/PVL et PBD ont pour leur part insisté sur l’importance que revêtent les travailleurs étrangers pour la bonne santé de l’économie suisse. Et Hugues Hiltpold (PLR/GE) de prendre un peu de recul, quand la Suisse était si pauvre, au XIXe siècle. Ses habitants émigraient dans le nouveau monde. Depuis, la Suisse a profité de la globalisation du commerce et des accords bilatéraux.

Or aujourd’hui, les attaques de l’UDC contre la libre circulation et les accords bilatéraux menacent toute son économie. «Une attitude irresponsable qui risque d’obliger nos jeunes à émigrer à nouveau et devenir des mercenaires», a déclaré le Genevois.

Urs Hany (PDC/ZH) voit lui la solution aux problèmes d’immigration dans un renforcement de la collaboration internationale. Hans Grunder (PBD/BE) va dans le même sens: trouver des solutions au lieu de faire porter le chapeau aux étrangers.

La marge de manoeuvre est réduite, a admis M. Grunder. Selon lui, on doit limiter le regroupement familial au minimum de ce qu’exige le droit international. La Suisse est encore trop généreuse avec ceux qui n’ont pas de travail, a-t-il affirmé.

Electoralisme

La plupart des propositions sur lesquelles le National devra voter proviennent des partis bourgeois, pourtant à l’origine des lois en vigueur, a relevé Antonio Hodgers (Verts/GE). Revenir régulièrement sur ses propres propositions est un sacré aveu d’échec, a-t-il renchéri. «Mais à l’approche des élections, peut- être que l’objectif est ailleurs», a-t-il lancé.

Et M. Hodgers de dénoncer l’hypocrisie dans le traitement de l’immigration extra-européenne. «On a besoin de cette main d’oeuvre mais on fait comme si elle n’existait pas». Une politique de l’autruche qui conduit à une multiplication des sans-papiers, selon l’écologiste.

Une fois que les migrants sont là, plutôt que de dépenser beaucoup d’énergie à vouloir les chasser, il serait préférable, de l’avis des Verts, de chercher à bien les intégrer. «Mais comment prétendre à une bonne intégration si on empêche à un immigré de vivre avec sa femme et ses enfants?», a-t-il dit.

Craintes infondées

Allant dans le même sens, Ada Marra (PS/VD) a relativisé les craintes d’une invasion d’Africains du Nord consécutive aux printemps arabes, objet d’un premier débat avant l’été. «On les cherche encore dans nos rues», a ironisé la socialiste.

Sur 1,7 million d’étrangers en Suisse, seuls 40’000 émargent au secteur de l’asile, un nombre stable depuis de nombreuses années, a ajouté Ada Marra. A voir la plupart des interventions ce matin, on fait une montagne de cette immigration au lieu de parler de tout ce qu’elle apporte à l’économie, a-t-elle ajouté en précisant que 67% des étrangers sont porteurs d’un diplôme d’une haute école.

28/9/2011

Source : Le Matin.ch

Le livre d'Hervé Algalarrondo, journaliste au « Nouvel Observateur», jette un pavé dans la mare. Selon lui, les adeptes de la «préférence immigrée» défendent très mal la cause des immigrés…Suite

La future politique migratoire de Nicolas Sarkozy, s’il est réélu, risque d’être pire que celle de son premier mandat. En effet, l’aile droite de l’UMP, la Droite populaire, a accouché de 12 propositions que le candidat sortant pourrait inclure dans son programme. Elle propose notamment de « renforcer les contrôles face à l’immigration » et durcir les conditions d’octroi de la nationalité française.

Dans ses « 12 propositions pour 2012» destinées au candidat Sarkozy, la Droite populaire, un collectif d’une quarantaine de députés dirigé par Thierry Mariani ministre des Transports, propose de durcir la politique d’immigration. Cette aile droite de l’UMP conseille au président sortant de « renforcer les contrôles face à l’immigration… » et de « lutter contre le communautarisme ».

Ces deux mesures phares devront se traduire par la limitation de « l'assistance au strict minimum vital » pour les sans-papiers et par la limitation de leur durée d’accueil en hébergement de stabilisation. Quant à l’acquisition de la nationalité française, ces députés proposent d’« instaurer un droit de la volonté pour l'acquisition de la nationalité française à 18 ans » et mettre « fin à son automaticité ».

La Droite populaire pense qu’il faut « limiter strictement le regroupement familial », refonder le droit d’asile tout en attribuant la carte de résident qu’aux « seuls demandeurs ayant une réelle connaissance de la langue française et manifestant une réelle volonté d'intégration ». Ces extrémistes de l’UMP recommandent également à Sarkozy de « renforcer les critères de déchéance de la nationalité ».

Pas de vote pour les étrangers

L’Etat à leurs yeux, doit davantage « promouvoir la laïcité et la République et lutter contre les communautarismes ». Ils préconisent également l'interdiction de la polygamie en France. Sarkozy est appelé à promouvoir l’égalité homme-femme et réaffirmer l'universalité et l'enseignement de la langue française. Last but not least, la quarantaine de députés autour du ministre des Transports recommande au candidat de l’UMP de « s’opposer au droit de vote et d’éligibilité des étrangers ».

Une myriade de propositions qui n’ont rien de « provocateur » selon Christian Vanneste, député UMP à l’assemblée nationale, mais qui ne sont nullement de nature à détendre la politique de l’immigration. Au contraire, elle va davantage se durcir si le candidat Sarkozy « a le loisir de piocher » dans ce menu préparé par sa Droite populaire. Une aile dure qui, après le « pari de la notoriété », souhaite « remporter celui de la crédibilité » en faisant de l’immigration son principal cheval de bataille.

27/9/2011, Oumar Baldé

Source : Yabiladi

Une rencontre littéraire à la Villa des Arts de Casablanca est prévue, ce soir à 19h, avec l'auteur et journaliste Zakya Daoud, au tour de son ouvrage La diaspora marocaine en Europe...Suite

Ils avaient longuement occupé l’espace médiatique pendant l’été, s’épanchant sur leurs thèmes de prédilection : l’insécurité et l’immigration. Mardi, la Droite populaire, collectif co-fondé au sein de l'UMP par le ministre Thierry Mariani et le député Lionnel Luca, a décidé de s’inscrire de nouveau à l’agenda politique, présentant tout un programme pour 2012.

La démarche de ces députés ancrés à la droite de la droite et décriés jusque dans les rangs de l'UMP a toutefois connu un petit raté : le texte devait initialement être présenté la semaine prochaine. Mais la bourde d'un membre du collectif, qui l'a publié, par erreur, lundi soir sur son blog, a poussé la Droite pop' à avancer sa sortie.

Des "conseils" plus qu’un programme

Taxation des riches, suppression du CDD mais CDI plus flexible, fin du collège unique, lutte contre la fraude : les propositions des 42 députés du groupe sont larges. Ils souhaitent, par exemple, valoriser les enseignements "fondamentaux" à l’école - lire, écrire, compter. Ils s'attaquent aussi à la fiscalité, proposant le maintien d'une taxe sur les revenus supérieurs à 250.000 euros par an, une nouvelle tranche d'impôt sur le revenu à 45% et la soumission des revenus du capital (dividendes, plus-values immobilières...) au même barème.

Au final, toutes ces mesures "font un peu figure de fourre-tout", analyse, sur Europe1.fr, Gaël Brustier, auteur de Voyage au bout de la droite. "Ils revendiquent le bon sens, plus qu'ils ne présentent un véritable programme", ajoute le spécialiste de l’histoire politique de la droite, proche du PS.

En somme, "ils sont dans le conseil, plus que dans l’action". Pour preuve : ils parlent de fiscalité, mais pas de la situation financière mondiale. "Ils sont déconnectés… trois crans en-dessous de la réalité économique", estime Gaël Brustier. Le collectif de la Droite populaire "essaie, en fait, de construire le corpus doctrinal d’une droite qui en est privée depuis plusieurs années", poursuit-il. Bref, "ces députés cherchent à peser dans les tractations qui s’ouvrent à droite, à l’approche de la campagne présidentielle".

Fond de commerce : immigration et sécurité

Sur l'immigration, thème favori de la Droite populaire, les quarante députés reprennent des propositions qu'il avaient déjà annoncées et pour lesquelles l'UMP ne les a jamais rappelés à l'ordre. Ils souhaitent supprimer toute subvention aux associations venant en aide aux sans-papiers, pour qui "l'assistance" serait limitée au "strict minimum vital". Ils proposent également restreindre le regroupement familial et rendre possible le non renouvellement du titre de séjour pour un étranger condamné à au moins un an de prison.

Enfin, pour mieux lutter contre la fraude sociale, la Droite populaire propose un "registre national centralisé" des allocataires sociaux, comme le réclamait Thierry Mariani cet été, mais aussi la création d'une "carte de sécurité sociale sécurisée".

Ces propositions constituent la "marotte" de ce collectif. "Il n’y a rien de bien nouveau, dans ces solutions 'sécuritaires' ", décrypte Gaël Brustier. Les membres de la droite pop’, Christian Vanneste (Nord), Thierry Mariani (Vaucluse), Lionnel Luca (Alpes-Maritimes) sont issus de régions où la droite a perdu du terrain face au Front National. "Cette posture sécuritaire, c’est donc, avant tout, pour tenter de conserver leur électorat en région", analyse l’auteur.

Tentative "inutile" de braconnage sur les terres FN

"C’est effectivement une énième tentative de braconnage sur les terres du FN", renchérit Jean-Yves Camus, spécialiste de l’extrême-droite. A l’approche de la présidentielle, "l’UMP semble oublier que cette démarche ne fonctionne pas. La droite traditionnelle ne peut tout bonnement pas aller aussi loin que le Front national. Il y a des lignes jaunes sur lesquelles elle bute. Elle ne peut pas, comme Marine Le Pen, prétendre vouloir inverser les flux migratoires ou rétablir la peine de mort", ajoute-t-il, estimant que la droite ne récupérera pas ainsi des électeurs frontistes.

Du côté du FN, la réponse n’a pas tardé. Dans une vidéo mise en ligne sur le site de son parti, Marine Le Pen a ainsi décliné ses propres mesures de lutte contre la fraude sociale, en ironisant sur les "montagnes de promesses" de la Droite populaire, "cette agence de publicité mensongère".

28/9/2011

Source : Le Figaro

La représentation politique, à l'approche des législatives du 25 novembre, est un sujet d'actualité. Abdou Menebhi, membre du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) en parle...Suite

Plus de 4000 enfants mineurs extracommunautaires, dont 3.739 non accompagnés, sont arrivés depuis le début de l'année en Italie, a indiqué mardi le ministre italien de l'intérieur, Roberto Maroni.

Le ministre, qui intervenait devant la commission parlementaire en charge des questions de l'enfance, a précisé que 2.705 enfants mineurs ont débarqué sur la seule l'île de Lampedusa, entre les côtes tunisiennes et italiennes.

Selon les chiffres officiels, près de 48.000 migrants venant de Tunisie et de Libye ont débarqué, depuis début janvier, sur les côtes italiennes, essentiellement à Lampedusa.

A ce jour, les mineurs non accompagnés sont au nombre de 6.946 dont 6.020 non identifiés, a ajouté Maroni. Jusqu'à ce qu'ils aient atteint l'âge de la majorité, les mineurs extracommunautaires non accompagnés se voient délivrés des permis de séjour pour études ou travail pour une période non inférieure à deux ans.

Maroni a tenu, à cet égard, à souligner le plein respect par son pays des traités internationaux sur la protection des droits des enfants mineurs, se félicitant qu'il n'y ait pas de violation de la loi en la matière et que le système d'assistance italien dans ce domaine "se soit révélé efficace et à la hauteur de la situation d'urgence que nous affrontions".

L'engagement pris est de "fournir le maximum d'assistance possible aux mineurs. Parfois nous ne réussissons pas, mais nous sommes disposés à améliorer le système d'accueil et protection", a conclu le ministre dont les propos ont été rapportés par l'agence Ansa.

27/9/2011

Source : MAP

Une circulaire du ministère de l'intérieur limite le passage des diplômés vers le salariat. Alors que la France accorde chaque année entre 60 000 et 70 000 visas à des étudiants étrangers, les jeunes diplômés de juin se retrouvent dans une situation inédite…Suite

Le long-métrage "Mirages" du jeune cinéaste Talal Selhami a été sélectionné pour la compétition officielle du Festival International du Film Fantastique de Sitges, prévu du 6 au 16 octobre dans la commune catalane.

Cette fiction (1h45 min) met en scène cinq personnes aux profils très différents qui postulent pour un poste de responsabilité au sein d'une multinationale récemment implantée au Maroc.

Les candidats, qui se voient proposer une ultime épreuve dans un lieu tenu secret afin de les départager, acceptent et montent à bord d'un minibus dépourvu de vitres.

Après des heures de route, le véhicule a un accident. Réunissant leurs forces pour sortir de la carcasse de métal, les personnages du film se retrouvent perdus en plein milieu du désert, le conducteur du bus ayant disparu.

Ne sachant si l'accident est réel ou si l'épreuve commence, les candidats vont errer dans le désert à la recherche d'indices, sous l'emprise de visions qui vont les confronter à leurs angoisses les plus refoulées.

"Mirages", de l'avis de Talal Selhami, est un film "d'aventure fantastique, un thriller, un film un peu à la croisée des genres. Une quête personnelle pour les cinq personnages".

Le tournage du long-métrage était "très compliqué tant pour les conditions physiques que pour les contraintes budgétaires et de temps", a-t-il confié à la presse.

Les principaux rôles du film sont incarnés par Aïssam Bouali, Mustapha El Houari, Omar Lotfi, Meryam Raoui, Karim Saïdi.

Créé en 1967, le Festival International du Film Fantastique de Sitges a attiré au fil des éditions de grands noms comme Anthony Hopkins, Quentin Tarantino, Jodie Foster, Cameron Diaz et bien d'autres. Chaque année, ce festival propose un coup de projecteur sur les dernières technologies du cinéma.

L'édition 2011 rendra hommage à Steven Spielberg pour "Artificial Intelligence", l'un des films fantastiques les plus regardés.

27/9/2011

Source : MAP

 Il est difficile d'expliquer les visions que les peuples ont les uns des autres. Mais voici une exposition intelligente sur l'intimité du Maroc avec l'Europe…Suite

Lancé par le festival Envol & Macadam - le plus important festival et tremplin québécois de musiques alternatives en scène depuis 16 ans - Planet Rox est une compétition internationale destinée à découvrir les meilleurs groupes émergents de par le monde pour les présenter au public. Dans le cadre du partenariat liant le festival L’Boulevard et le festival Envol & Macadam, un jury de la compétition a fait le déplacement en mai dernier à Casablanca lors de la 13ème édition du Tremplin qui s’est tenue à la Fabrique Culturelle des Abattoirs…Suite

Les plaintes pour délits attribués à l'extrême droite, notamment xénophobes, racistes, islamophobes ou anti-sémites, ont connu en 2010 en Autriche une forte augmentation, de 28% par rapport à 2009, a annoncé hier soir le ministère autrichien de l'Intérieur, dans son rapport annuel.

Ainsi, en 2010, 580 délits liés à l'extrême droite ont fait l'objet d'enquêtes policières.

Dans le domaine de l'immigration clandestine, le ministère de l'Intérieur constate "une renaissance de la route des Balkans", particulièrement via la ville de Subotica, à la frontière entre la Serbie et la Hongrie. Les immigrés clandestins transportés par les réseaux de passeurs sont principalement originaires de l'Afghanistan, du Pakistan, de l'Irak, de l'Iran et du continent africain.

En revanche, le nombre des demandes d'asile est en net recul, en baisse de 30,4% par rapport à 2009 et seulement 2.977 ont été acceptées contre 13.290 refus.

Côté pornographie et tourisme sexuel à caractère pédophile, 1.046 cas concernant des ressortissants autrichiens ont été enregistrés. Enfin, dans le domaine de la lutte contre la corruption, le ministère de l'Intérieur a constaté en 2010 une hausse de 12% des enquêtes.

27/9/2011

Source : Le Figaro/AFP

Ils sont les héros du film d'Ismaël Ferroukhi, Les hommes libres, en salle mercredi, qui raconte comment, sous l'occupation, des Juifs ont été sauvés de la déportation par la Mosquée de Paris. 

Ils ne se sont pas revus depuis la fin du tournage des Hommes libres . Quand Tahar Rahim, chapeau melon, tee-shirt blanc et veste noire, pénètre dans les salons feutrés de chez Ladurée, il sourit immédiatement en voyant Michael Lonsdale déjà installé. Nul besoin d'être grand clerc pour sentir que ces deux-là s'entendent à merveille, et qu'ils se vouent une admiration mutuelle. «Parmi les comédiens de la nouvelle génération , souligne Lonsdale d'une voix bienveillante, il est l'un des plus instinctifs, l'un des plus naturels. Jouer avec lui a été très facile: un véritable plaisir. Je n'en dirais pas autant de tous les autres jeunes acteurs.»

Étaient-ils au courant que le fondateur et recteur de la Grande Mosquée de Paris avait été soupçonné de protéger des Juifs et des résistants pendant la Seconde Guerre mondiale? « Justement non !, répond du tac au tac Tahar Rahim. Je n'en avais jamais entendu parler. Comme tout le monde. J'ai aimé le projet parce qu'il racontait quelque chose de formidable . Un épisode réel et oublié de la Seconde Guerre mondiale qui avait tout d'une histoire de cinéma. Et puis le personnage que l'on me proposait était très intéressant. Du coup, j'ai foncé!»

Sortant de sa réserve, Michael Lonsdale ajoute: «Tahar a parfaitement rendu le côté indécis de cet Algérien qui ne sait pas trop quoi faire… » Et le jeune acteur de rebondir sur les propos de son aîné. «Le jeune Younès cristallise les destins de plusieurs personnes en un seul rôle. Ismaël Ferroukhi a créé ce jeune immigré algérien comme un patchwork de plusieurs destins croisés. Younès n'a pas le tempérament d'un héros de la Résistance. Il collabore d'abord avec les Allemands en croyant qu'il y gagnera la liberté. Il veut survivre dans cet enfer. Younès n'est pas Che Guevara ! Mais c'est quelqu'un qui va se laisser porter peu à peu par la vérité. À un moment donné, il se rendra compte qu'il est en train de faire quelque chose de mal. On se rend toujours compte de ce genre de chose… » Tahar Rahim s'est totalement immergé dans son rôle en se plongeant dans une abondante iconographie des années 1940. Son but? Essayer de retrouver le style de cette période. « Je me suis beaucoup inspiré de photographies des gens de cette époque. J'ai fait en sorte que Younès adopte une démarche raide. Selon moi, un homme des années 1940 ne peut se déplacer avec la nonchalance des gens d'aujourd'hui. »

«Non, c'est toi que je veux» 

De son côté, Michael Lonsdale avait un bel atout dans son jeu. Facétieux, il le dévoile non sans malice. «J'avoue que Si Kaddour Benghabrit n'était pas totalement un inconnu pour moi, reconnaît-il. Quand Ismaël Ferroukhi est venu me proposer le rôle, nous avons d'abord pris un thé au café Le Vauban en bas de chez moi. Il m'a parlé du rôle et j'ai objecté qu'il faudrait un Arabe pour jouer le personnage. Catégorique, il m'a répondu: “Non, c'est toi que je veux !” Alors je lui ai révélé que Si Kaddour était un ami de ma famille, du côté de ma mère. Ismaël est alors tombé des nues. Bien sûr, moi je ne l'ai pas connu. J'avais 4 ans et on ne m'emmenait pas à la Mosquée. En revanche, mes tantes, qui étaient filles de colons, ont connu Benghabrit en Algérie étant jeunes. Puis il a été nommé interprète au Maroc. Il était très recherché à l'époque. Ma tante Anne-Marie avait l'habitude de le retrouver pour fumer le kif avec lui. Au Maroc, le kif s'achetait dans la rue. Ce n'était pas du tout interdit comme maintenant. J'ai d'ailleurs retrouvé une photo où on la voit aux côtés de Si Kaddour. Ce qui est plutôt rare car on n'invitait pas beaucoup les dames dans les cérémonies officielles. Pourtant elle était là parce que très appréciée et gentille.» Loin de vouloir incarner «un personnage religieux», Michael Lonsdale ajoute que le recteur de la Grande Mosquée a avant tout une responsabilité administrative. «Je ne suis pas un imam. Ou un moine comme frère Luc !  . Interpréter Si Kaddour Benghabrit a été un grand bonheur. J'ai enfilé son costume et sa djellaba comme si c'était celle d'un ami!»

Ce que Lonsdale ne dit pas, c'est qu'il a vécu et connu le Maroc de très près entre 8 ans et 18 ans, durant la guerre. «Dans le film comme dans la réalité, Si Kaddour Benghabrit a joué gros avec les Allemands , précise admiratif Lonsdale; il a réellement réussi à embobiner des colonels allemands en jouant sur le fil du rasoir.» Si tous deux regrettent que le tournage n'ait pas eu lieu à la Grande Mosquée de Paris, qui reste avant tout un lieu de prière, ils s'accordent pour dire que les lieux de tournage à Rabat dans un immense palais de style hispano-mauresque ont été enchanteurs. «Ce qui me plaît aussi dans le film , conclut Lonsdale, c'est que le sujet traité par Les Hommes libres, ce combat pour la liberté par-delà les différences, eh bien, il résonne d'étrange manière car il a été rattrapé par l'actualité brûlante liée au printemps arabe. J'y vois un espoir. C'est bien de montrer que des gens ont su respecter totalement une appartenance religieuse différente .»

LA CRITIQUE

Inspiré de faits réels, Les Hommes libres aborde un aspect largement méconnu de l'histoire de France. La grande mosquée de Paris a servi de lieu de résistance durant la Seconde Guerre mondiale. Ismaël Ferroukhi signe une fresque historique d'une grande beauté classique, qui restitue parfaitement l'atmosphère dense et tendue du Paris sous l'Occupation. La mort rôde dans les jardins de la mosquée. Derrière les moucharabiehs s'orchestre un tragique balai d'espions et de résistants, sur une musique envoûtante où perce la belle voix d'un jeune juif qu'on croit arabe. Au centre de ce jeu de dupes, Michael Lonsdale est impérial dans la peau du recteur Si Kaddour Benghabrit. Malin comme un vieux renard, il joue les maestros, sachant que la moindre fausse note peut lui être fatale. Quant à Tahar Rahim, il compose avec une belle sobriété le personnage de Younès, un jeune immigré algérien ballotté par les aléas de la guerre mais qui saura devenir un héros malgré lui.

DÉCRYPTAGE - Derrière la fiction, une réalité oubliée

Des Juifs auraient été sauvés de la déportation par la Mosquée de Paris. C'est l'un des points forts traités dans le long-métrage d'Ismaël Ferroukhi. Les spectateurs qui ont pu assister aux avant-premières ou à la projection lors du Festival de Cannes avaient tous cette question à la bouche: quelle est la part de fiction, quelle est la part de réalité? Le rôle du jeune contrebandier tenu par Tahar Rahim est une création du réalisateur. Mais deux hommes ont bel et bien existé, et ont tenu une part importante dans cette histoire: le premier est Si Kaddour Benghabrit, fondateur de la Mosquée de Paris et premier recteur de cette institution créée en 1926. Son personnage est campé par Michaël Lonsdale. Le second est le chanteur Salim Halali, joué par Mahmoud Shalabi.

Salim Halali était d'origine juive (son vrai prénom était Simon), et, durant l'Occupation, il a échappé aux rafles grâce à la protection de Si Kaddour Benghabrit: tout le monde pensait que le chanteur était arabe et musulman. Il faut dire que, dans leur langue, leur musique et leur culture, les deux communautés, juive séfarade et nord-africaine, étaient très proches. Salim Halali, mort en 2005 dans l'anonymat d'une maison de retraite après une longue et riche carrière, a souvent affirmé qu'il devait la vie sauve au recteur de la mosquée de Paris, grand amateur de musique. Son cas était-il isolé? Il semble que non, et que des enfants juifs auraient passé deux ou trois jours dans les sous-sols de la Mosquée en attendant de fuir ailleurs, notamment au Maroc. D'ailleurs, dans le film, un officier allemand se plaint de l'existence d'un réseau d'aide aux Juifs. Ce passage n'est pas une fiction. La lettre lue par l'officier est bel et bien réelle. Le Figaro a pu se la procurer aux archives diplomatiques du ministère des Affaires étrangères. Elle était adressée au général Weygand et expédiée de Vichy, en date du 24 septembre 1940. Voici ce qui est écrit : « Les autorités d'occupation soupçonnent le personnel de la mosquée de Paris de délivrer frauduleusement à des individus de race juive des certificats attestant que les intéressés sont de confession musulmane. L'imam a été sommé, de façon comminatoire, d'avoir à rompre avec toute pratique de ce genre. Il semble, en effet, que nombre d'israélites recourent à des manœuvres de toute espèce pour dissimuler leur identité (…) »

Une centaine d'enfants sauvés

Ce n'est pas la première fois que cet épisode méconnu de la Seconde Guerre mondiale est évoqué. Dans un documentaire diffusé en 1991 sous le titre La Mosquée de Paris: une résistance oubliée, le cinéaste Derri Berkani apporte d'autres témoignages, et parle déjà de Salim Halali. Aziza Benghabrit, la fille de Si Kaddour Benghabrit, qui vivait au sein même des appartements privés de l'édifice religieux, se rappelle: « Quelques mois après la mort de mon père (en juin 1954, NDLR), on racontait qu'il avait sauvé des Juifs. Au moins, on est sûr d'une chose: Salim Halali était souvent à la mosquée, et il n'a jamais rencontré de problèmes, ni avec les Allemands ni avec la Gestapo.» 

Il est difficile de connaître précisément l'ampleur de ce réseau. Dans le documentaire de Derri Berkani, on parle d'une centaine d'enfants sauvés. Mais, après tout, le chiffre importe peu : une citation commune au Talmud et au Coran ne dit-elle pas à peu près ceci  «Qui sauve une vie sauve l'humanité entière »? (Mohammed Aïssaoui)

27/9/2011, Olivier Delcroix

Source : Le Figaro

Le premier Centre culturel marocain à l'étranger a ouvert ses portes vendredi dernier à Bruxelles. Fruit d'un partenariat entre le ministère flamand de la Culture et les ministères marocains de la Communauté marocaine à l'étranger et celui de la culture...Suite

Les rencontres culturelles judéo-marocaines sont souvent l'occasion de cerner plusieurs quiproquos entre l'Islam et le Judaïsme. Rencontre avec Simon Ley, directeur du musée judéo-marocain…Suite

A l'initiative  des  ressortissants marocaIns  originaires de la commune de Mokrisset, résidant à Bruxelles en Belgique, une convention de jumelage et un protocole de collaboration entre cette commune de la province d'Ouezzane et celle de Molenbeek-Saint-Jean (région. De Bruxelles) seront signés ce 28 septembre 2011…Suite

 

 «Si Lilia voulait devenir médecin, bien sûr je ne serai pas contre ! Ce serait même ma fierté. On dirait alors : regardez, une fille d’immigrés, avec un père illettré en français…» Mohamed Aouissi est père de quatre enfants. Sa fille aînée Lilia, 16 ans, est en première S (scientifique). Il a beau assurer qu’elle choisira plus tard ce qu’elle veut faire, il place de grands espoirs en elle. «On compte bien que nos enfants feront mieux que nous», dit-il. Avec le père, sans emploi, et la mère Nadjette, surveillante de cantine scolaire et animatrice le mercredi, la famille habite un trois pièces dans un HLM à deux pas du métro Barbès-Rochechouart, à Paris. Les trois grands partagent une chambre, les parents occupent l’autre avec la petite dernière, Chahine, 6 ans et demi. Pour faire ses devoirs, Lilia s’installe sur la table de la salle à manger aux murs blancs décorés par de grandes photos de la famille - les enfants posant face à la caméra, les grands-parents en pèlerinage à La Mecque - et par un tableau avec un verset du Coran.

Pression. Nadjette a apporté du thé à la menthe et un gâteau au chocolat sur la table basse du salon. Elle ne rate pas une réunion à l’école de chacun de ses enfants. Le second, Nourdine, l’inquiète un peu car il n’est pas assez accrocheur en classe. «Lilia nous a dit que le bac, c’était dans la poche, glisse-t-elle, alors on fait confiance.»

Toute menue, amaigrie après le ramadan, Lilia laisse dire ses parents, un brin amusée par leurs rêves de grandeur. Elle est plutôt préoccupée par ses difficultés en physique depuis la rentrée. Elle en a parlé à sa professeure et veut aujourd’hui en discuter avec Hélène, sa «tutrice» de l’institut Télémaque, une fondation d’aide aux élèves de milieux défavorisés, qui la suit depuis 2005. «Ne t’inquiète pas, lui dit Hélène, nous allons réfléchir : on peut prévoir des petits cours ou même envisager un passage en filière ES [économique et sociale, ndlr].»

Comme le souligne une enquête de l’Afev (Association de la fondation étudiante pour la ville, qui suit des élèves dans les quartiers difficiles) diffusée le 21 septembre, toutes les familles ressentent aujourd’hui le poids de la pression scolaire, avec l’obsession de la réussite pour leurs enfants et la course aux diplômes perçus, à juste titre, comme la meilleure protection contre le chômage. Mais elles sont inégalement armées pour y faire face, les familles de milieux populaires se sentant souvent perdues devant l’institution scolaire, incapables d’aider leurs enfants, exclus par avance des meilleurs établissements.

Les familles des classes moyennes ou aisées, elles, grâce à leurs connaissances du système et à leurs réseaux, se débrouillent pour inscrire leurs enfants dans les «bons» établissements. Au moindre signe de fléchissement scolaire ou pour leur faire intégrer les «meilleures» filières, elles leur paient des petits cours pour lesquels elles bénéficient, en plus, d’avantages fiscaux.

La France est l’une des championnes d’Europe du soutien scolaire privé - marché récemment estimé dans l’Hexagone à 2,2 milliards d’euros par un rapport européen.

Timide. La famille Aouissi a eu la chance de croiser la route de l’institut Télémaque. En 2005, Lilia est en 5e. C’est une élève motivée et studieuse. Le collège Clémenceau, où elle étudie, a noué un partenariat avec Télémaque et le CPE (conseiller principal d’éducation) lui propose de rejoindre le dispositif. «On a tout de suite dit oui. Avec Télémaque, on nous a expliqué que ma fille allait pouvoir avoir des petits cours, des livres et des abonnements gratuits à des journaux, faire des sorties», se souvient Nadjette, qui a dû arrêter l’école en Algérie alors que ses frères continuaient.

Plus âgé, Mohamed n’a pas eu accès à l’école française, avant l’Indépendance. «C’est Dieu qui a mis sur le chemin de ma fille une grande sœur qui l’aide», dit-il à propos d’Hélène, permanente à Télémaque - généralement, les tuteurs sont issus d’entreprises participant au dispositif.

Au début, Lilia traînait un peu les pieds : «Je ne comprenais pas trop l’intérêt.» Timide, elle parlait peu avec Hélène. Aujourd’hui, elles s’appellent régulièrement pour parler études et se voient pour discuter de tout - de l’orientation de Lilia ou de questions d’actualité. Elles sortent ensemble une fois par mois et ont vu la grande exposition sur les Mayas, la pièce de Robert Hossein sur l’affaire Seznec, le film le Discours d’un roi.

A deux reprises en juillet, Lilia est partie en séjour linguistique en Angleterre. En février, elle est allée aux sports d’hiver, avec cours le matin et ski l’après-midi. En août, elle a fait un stage d’une semaine de prérentrée, en maths et en physique. Pour chaque élève, Télémaque prévoit un budget annuel de 1 500 euros. Lilia ne sait pas ce qu’elle veut faire plus tard - «peut-être dans les ressources humaines ou le commerce». Mais lorsqu’on lui demande ce que signifie pour elle réussir dans la vie, elle répond : «Ce n’est pas qu’une question de diplômes, réussir c’est être heureuse.»

26/9/2011, VÉRONIQUE SOULÉ

Source : Libération

Deux courts-métrages marocains participeront à la compétition officielle des courts métrages de la 3ème édition du Festival international du film de Bagdad, ont annoncé les organisateurs.

Le premier film, "Vers une nouvelle vie" du réalisateur Abdelattif Amjak, raconte l'histoire d'un groupe de migrants clandestins qui rêve d'une nouvelle vie de l'autre rive.

Le deuxième court-métrage, "Dernière balle", de Asmae Modir, est l'histoire d'un modeste scénariste marginalisé par sa famille et ses amis, et qui décide de se révolter contre cette négligence.

Le programme de cette édition comprend la compétition officielle pour les longs-métrages, les courts métrages et les films documentaires.

Selon «Cinéastes irakiens», initiateurs de cette rencontre, la compétition des courts-métrages connaîtra la participation de 25 films, tandis que 8 longs-métrages seront en lice dans cette catégorie.

Outre la compétition officielle pour les films, des débats autour des "Tendances du cinéma allemand contemporain" et "le cinéma indépendant en Irak" seront également organisés en marge de cette édition.

26/9/2011

Source : MAP

Deux courts-métrages marocains participeront à la compétition officielle des courts métrages de la 3ème édition du Festival international du film de Bagdad, ont annoncé les organisateurs.

Le premier film, "Vers une nouvelle vie" du réalisateur Abdelattif Amjak, raconte l'histoire d'un groupe de migrants clandestins qui rêve d'une nouvelle vie de l'autre rive.

Le deuxième court-métrage, "Dernière balle", de Asmae Modir, est l'histoire d'un modeste scénariste marginalisé par sa famille et ses amis, et qui décide de se révolter contre cette négligence.

Le programme de cette édition comprend la compétition officielle pour les longs-métrages, les courts métrages et les films documentaires.

Selon «Cinéastes irakiens», initiateurs de cette rencontre, la compétition des courts-métrages connaîtra la participation de 25 films, tandis que 8 longs-métrages seront en lice dans cette catégorie.

Outre la compétition officielle pour les films, des débats autour des "Tendances du cinéma allemand contemporain" et "le cinéma indépendant en Irak" seront également organisés en marge de cette édition.

26/9/2011

Source : MAP

L'analyse du visage et de l'iris pour identifier les passagers à l'embarquement d'un avion ? C'est désormais possible grâce à AOptix, une société de la Silicon Valley californienne qui a présenté lundi 26 septembre son système de reconnaissance exclusif, qui pourra être utilisé par les compagnies aériennes.

Ce système baptisé InSight Duo a été testé à l'aéroport de San José en Californie, l'occasion pour la société de présenter ce que son directeur de la communication Brian Rhea présente comme "l'avenir de l'embarquement des passagers". "L'iris permet une meilleur identification que l'empreinte digitale", précise-t-il. "Si vous y ajoutez le visage, cela pourra être LE système".

C'est une grande première pour AOptix qui jusqu'à présent avait installé à Washington, en Grande-Bretagne et au Qatar des systèmes de reconnaissance de l'iris. Cette fois-ci elle ajoute un procédé de reconnaissance faciale, qui "suscite beaucoup d'intérêt, surtout aux contrôles d'immigration et aux frontières".

Partenariat avec l'IATA

Le système analyse en quelque seconde le visage et les yeux d'un passager. Ces données biométriques peuvent alors être confrontées à des codes barres portés sur les cartes d'embarquement ou d'autres documents.

Selon le directeur de la communication de l'aéroport de San José, David Vossbrink, les aéroports peuvent tirer profits de ce type d'innovation, tant pour les passagers que pour les compagnies. Les portiques fabriqués par l'allemand Kaba ont un coût unitaire de 50.000 dollars.

Début septembre AOptix a annoncé un partenariat stratégique avec l'IATA, l'Association internationale du transport aérien, afin de favoriser le déploiement des contrôles biométriques aux checkpoints des aéroports.

26-09-11

Source : Challenges.fr

L'analyse du visage et de l'iris pour identifier les passagers à l'embarquement d'un avion ? C'est désormais possible grâce à AOptix, une société de la Silicon Valley californienne qui a présenté lundi 26 septembre son système de reconnaissance exclusif, qui pourra être utilisé par les compagnies aériennes.

Ce système baptisé InSight Duo a été testé à l'aéroport de San José en Californie, l'occasion pour la société de présenter ce que son directeur de la communication Brian Rhea présente comme "l'avenir de l'embarquement des passagers". "L'iris permet une meilleur identification que l'empreinte digitale", précise-t-il. "Si vous y ajoutez le visage, cela pourra être LE système".

C'est une grande première pour AOptix qui jusqu'à présent avait installé à Washington, en Grande-Bretagne et au Qatar des systèmes de reconnaissance de l'iris. Cette fois-ci elle ajoute un procédé de reconnaissance faciale, qui "suscite beaucoup d'intérêt, surtout aux contrôles d'immigration et aux frontières".

Partenariat avec l'IATA

Le système analyse en quelque seconde le visage et les yeux d'un passager. Ces données biométriques peuvent alors être confrontées à des codes barres portés sur les cartes d'embarquement ou d'autres documents.

Selon le directeur de la communication de l'aéroport de San José, David Vossbrink, les aéroports peuvent tirer profits de ce type d'innovation, tant pour les passagers que pour les compagnies. Les portiques fabriqués par l'allemand Kaba ont un coût unitaire de 50.000 dollars.

Début septembre AOptix a annoncé un partenariat stratégique avec l'IATA, l'Association internationale du transport aérien, afin de favoriser le déploiement des contrôles biométriques aux checkpoints des aéroports.

26-09-11

Source : Challenges.fr

"Daarkom", c’est un lieu dédié à la rencontre des cultures flamande et marocaine situé dans le centre-ville. A peine né, le centre est déjà essoufflé. Il a fallu cinq ans pour ouvrir ce lieu et, au fil des années, la Communauté flamande a réduit ses subsides. Aujourd'hui, le centre est ouvert mais n'a plus de sous pour remplir sa mission. Sur le site internet de Daarkom, l'onglet "programme" n'annonce rien au-delà de cette semaine.

Daarkom a investi l'ancien Théâtre de La Gaieté, à l'entrée de la rue Neuve, du côté de la Monnaie. Le bâtiment a été entièrement rénové, finement mais lentement, puisqu’il a fallu cinq ans de péripéties techniques et administratives. Ces travaux ont couté cher: 3 250 000 euros payés par le Maroc et la Flandre.

Projet coûteux, long et ambitieux qui retombe aujourd'hui un peu comme un soufflé. Au fil de ces années, le ministre flamand de la Culture a changé et, avec lui, ses priorités. Daarkom a vu maigrir ses subsides.

Roos Pauwels, directrice, explique: "Il y a deux ans? On recevait plus ou moins 700 000, 800 000 euros. Pour cette année, on a reçu 500 000 euros seulement. C'est un problème… Ca veut dire chercher de nouvelles façons de travailler, de faire des choses quand-même. Mais on n'abandonne pas..."

L'ASBL n'a plus de quoi financer une vraie offre culturelle en plus de son fonctionnement, son loyer et le personnel. C'est le Maroc qui a dû payer les festivités d'inauguration de ce week-end pour qu'elles aient lieu.

Aujourd'hui, ce très bel écrin pourrait ne devenir qu'un lieu à louer pour des événements. Une solution serait de trouver des sponsors privés ou négocier avec le Maroc, pour que les autorités interviennent aussi dans les frais de fonctionnement. Néanmoins, cela voudrait dire sans doute un œil du royaume marocain sur la programmation. Interpellant, réagit déjà l'artiste Sam Touzani. Sur le site internet deBrusselnieuws, il affirme que les artistes subversifs, critiques, ne seront dès lors pas à l'affiche.

Source : rtbf

Dès les années 1950, des milliers de jeunes hommes, originaires du Maghreb, arrivent dans l'Est de la France pour participer à l'effort de reconstruction du pays. Après toute une vie de travail, dans la sidérurgie, dans le bâtiment, Hamid, Abdellah, Bourouis, Mohamed, Bachir se retrouvent aujourd'hui, au soir de leur vie, pratiquement dans des conditions voisines à celles qu'ils ont connu à leur arrivée, seuls et loin de leur pays. Ces vieux hommes ont mis au placard le mythe du retour au pays qui les a bercés durant toute leur immigration. Ils vivent en foyer. On les appelle «les chibanis», les hommes aux cheveux blanchis

C’est ce  Mardi 27 septembre à 00:26 sur FRANCE 3

Source : Toutetele

Dès les années 1950, des milliers de jeunes hommes, originaires du Maghreb, arrivent dans l'Est de la France pour participer à l'effort de reconstruction du pays. Après toute une vie de travail, dans la sidérurgie, dans le bâtiment, Hamid, Abdellah, Bourouis, Mohamed, Bachir se retrouvent aujourd'hui, au soir de leur vie, pratiquement dans des conditions voisines à celles qu'ils ont connu à leur arrivée, seuls et loin de leur pays. Ces vieux hommes ont mis au placard le mythe du retour au pays qui les a bercés durant toute leur immigration. Ils vivent en foyer. On les appelle «les chibanis», les hommes aux cheveux blanchis

C’est ce  Mardi 27 septembre à 00:26 sur FRANCE 3

Source : Toutetele

Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine  à l'étranger, Mohamed Ameur a appelé,j Mi soir à Bruxelles, le réseau des compétence marocaines de Belgique à ' s' investir davantage dans des projets porteurs et à «faire le bon choix» des missions les plus utiles pour leur pays d'origine et leurs compatriotes…Suite

Né en France, la réalisatrice marocaine Myriam Bakir signe son premier long métrage, «Agadir–Bombay», sur la prostitution dans le sud marocain. Le film est en lice pour le prix du cinquième Festival international du film de femmes de Salé. Rencontre avec une femme venue d'ailleurs qui connaît son pays par «cœur».

Femme marocaine d'ailleurs, la réalisatrice Myriam Bakir n'a jamais oublié son pays d'origine : le Maroc. Résidant à Paris où elle est née en 1968, elle se sent en permanence connectée à Agadir par le biais de sa famille et de ses amis. Un attachement particulier qui se ressent dans ses films. Passionnée de cinéma depuis toujours, elle est contaminée par le virus du 7e à l'âge de 12 ans, lorsqu'elle visionne une interview d'un réalisateur à la télévision. «Quand j'ai vu ce réalisateur parler de son métier, de l'art de guider les acteurs et du travail derrière la caméra, je me suis tout de suite dit : c'est le métier que je veux faire», confie la réalisatrice. Une passion qu'elle a su cultiver pour en faire une carrière puisqu'elle décide d'intégrer une École de cinéma à Paris après le baccalauréat. «J'ai suivi une formation en cinéma et j'ai fait quelques stages en tant que script, assistante de production à la télévision, mais la réalisation a toujours pris le dessus», continue l'artiste qui a su faire d'un rêve une réalité.

Après trois courts métrages dont un réalisé au Maroc, Myriam Bakir entre dans la cour des grands en signant son premier long métrage : «Agadir-Bombay». Un film retraçant le parcours d'une jeune fille de Taroudant qui rêve de la ville «occidentale et moderne» : Agadir. Passionnée de films de Bollywood, cette petite de 14 ans se sent incomprise dans son village. Sous ses airs de film léger ou de guide touristique, «Agadir-Bombay» traite du sujet sensible de la prostitution dans le Sud, avec une note d'humour pour mieux faire passer le message. Le sujet vu et revu méritait un traitement original pour se démarquer et, peut-être, mieux se faire entendre. «On ne peut être insensible à cette problématique. Et en écrivant le scénario de ce film, je voulais montrer comment des femmes, qui sont souvent jeunes et belles, sont amenées à se prostituer», précise Myriam Bakir.

Engagée, la réalisatrice fait partie de la jeune vague de réalisateurs d'ailleurs qui montent, comme Leila Marrakchi ou encore Faouzi Bensaidi. Un regard de cet enfant du pays qui a vécu loin de son pays mais qui se réconcilie avec l'exil à travers le cinéma. «Faire un premier film est très difficile, de la Slovénie en France, en passant par les États-Unis, mais le problème supplémentaire au Maroc réside dans le fait qu'il n'y a pas de producteur», explique Myriam Bakri. «Le fait de ne pas trouver un producteur qui croit en votre projet complique les choses, on s'improvise producteur soi-même, parce qu'on n'est jamais mieux servi que par soi-même», continue la réalisatrice, concentrée sur sa passion qui a fait abstraction des embûches sur son chemin. Implication récompensée puisqu'elle s'est fait remarquer lors de la douzième édition du Festival national de Tanger. Une manifestation qui lui a ouvert les portes du Festival international du film de femmes de Salé avec «Agadir–Bombay» en lice pour la compétition officielle face à 11 autres longs métrages internationaux. Une consécration bien méritée pour cette réalisatrice qui a passé trois ans à préparer son film. Originale et militante, cette femme venue d'ailleurs a du «cœur» pour son pays d'origine qu'elle n'a jamais cessé d'observer avec l'oeil d'une réalisatrice qui a des projets plein la tête et qui est déjà en phase d'écriture de son prochain film. Un souffle nouveau, jeune et coloré, apporté par la diaspora et qui enrichit le cinéma marocain, pour le grand bonheur de la culture marocaine.

12 films en lice

En lice pour la compétition officielle de la cinquième édition du Festival international du film de femmes de Salé, «Agadir-Bombay» de Myriam Bakir sera face à 11 autres films étrangers : «Notre étrangère» de Sarah Bouyain (Burkina Faso, France), «Slovenian girl» de Damjan Kozole (Slovénie, Allemagne, Serbie, Croatie, Bosnie-Herzégovine), «Vertiges» de Bui Thac Chuyen (Vietnam, France), «Winter's bone» de Debra Granik (États-Unis), «Lou» de Belinda Chayko (Australie), «Six, sept, huit» de Mohamed Diab (Égypte), «Corpo Celeste» d'Alice Rohrwacher (Italie, France, Suisse), «17 Filles» de Delphine Coulin et Muriel Coulin (France), «La Petite chambre» de Stéphanie Chuat et Véronique Raymond (Suisse), «L'Étrangère» de Féo aldag (Allemagne) et « Lourdes» de Jessica Hausner (Autriche, France).

Un festival qui se veut pour les femmes, par les femmes mais surtout fédérateur et intelligent : «Notre ambition est de créer le dialogue et des relations culturelles et cinématographiques entre des pays les plus éloignés qui soient», confie le directeur du Festival. En parallèle aux différentes projections du Festival, le film d'ouverture sera «La Source des femmes».

26/9/2011, Jihane Bougrine

Source : Le Matin

Paris- "Les Hommes libres", dernier long-métrage du cinéaste marocain Ismaïl Ferroukhi, basée sur une histoire réelle de la protection des juifs par la Grande Mosquée de Paris lors de la Seconde guerre mondiale, sortira dans les salles de cinéma en France le 28 septembre, a-t-on appris auprès du réalisateur.

Interprété par Tahar Rahim et Michael Lonsdale, Mahmoud Shalaby et Lubna Azabal, "Les hommes libres" se déroule dans le Paris de 1942, occupé par les Allemands.

Younes (Tahar Rahim), un jeune émigré algérien, vit du marché noir. Arrêté par la police française, il accepte d'espionner pour leur compte à la Mosquée de Paris. La police soupçonne en effet les responsables de la Mosquée, dont le Recteur, Si Kaddour Ben Ghabrit (Michael Lonsdale), de délivrer de faux-papiers à des Juifs et à des résistants.

A la mosquée, Younes rencontre le chanteur d'origine algérienne Salim Halali. Touché par sa voix et sa personnalité, Younes se lie d'amitié avec lui. Il découvre rapidement que Salim est juif.

Malgré les risques encourus, Younes met alors un terme à sa collaboration avec la police. Mais face à la barbarie qui l'entoure, cet ouvrier immigré et sans éducation politique se métamorphose progressivement en combattant de la liberté.

Si Younes est un personnage de fiction, le long-métrage compte beaucoup de faits et de personnages réels, puisque Si Kaddour Ben Ghabrit (1868-1954) fut le fondateur de l'institut musulman de la GMP. Né en Algérie, cet homme fut notamment fonctionnaire du ministère français des affaires étrangères avant de devenir directeur du protocole du sultan Moulay Hassan I, mais aussi ambassadeur du Maroc à Paris et à Saint-Pétersbourg.

Salim Halali a, lui aussi, réellement existé. Ce chanteur, décédé en 2005, était parmi les centaines de juifs que Si Kaddour avait sauvés.
Produit par "Pyramide productions", le film a été tourné en France et au Maroc. Il a été présenté en Sélection Officielle, lors d'une Séance Spéciale au Festival de Cannes 2011, en mai dernier.

Aucune date n'a été donnée pour la sortie du film au Maroc.

25/9/2011

Source : MAP

Les ministres de l'intérieur européens se sont réunis jeudi 22 et 23 septembre 2011 au sein du Conseil Justice et affaires intérieures (JAI). Plusieurs questions étaient à l'ordre du jour : entrée de la Roumanie et de la Bulgarie au sein de l'espace Schengen, conclusion des accords PNR (Passenger Name Records) avec l'Australie, les Etats-Unis et le Canada, le Régime d'asile européen commun, ou encore la protection des victimes de la criminalité à l'échelle de l'UE. Les regards se sont bien sûr particulièrement tournés vers la Roumanie et la Bulgarie. L'actualité de ces dernières semaines au sujet de leur entrée dans l'espace Schengen a mis en exergue les divergences des Etats membres sur cette question.

Le blocage de quatre Etats membres

L'entrée de la Roumaine et de la Bulgarie dans l'espace Schengen n'est pas encore pour aujourd'hui. Les deux pays se sont en effet vu refuser une nouvelle fois l'application du principe de libre circulation par les Etats membres. Prévue au départ pour mars 2011, la question de leur entrée est débattue depuis plusieurs années, et le blocage de certains Etats retarde l'entrée effective de ces Etats. Or une telle décision requiert l'unanimité des Etats membres.

Depuis la fin de l'année 2010, la France et l'Allemagne refusent de donner leur accord. Ils ont renouvelé leur refus régulièrement, et l'ont réaffirmé une fois de plus jeudi 22 septembre. A ce double refus s'est ajouté depuis mi-septembre celui de la Finlande et celui des Pays-Bas.

La France et l'Allemagne justifient leur décision par rapport à la situation de la corruption au sein de ces deux nouveaux Etats membres. Les deux pays candidats n'auraient pas encore adopté des mesures appropriées pour lutter contre la corruption et la criminalité organisée sur leur territoire. Ils ne rempliraient pas de manière complète les critères nécessaires pour entrer dans l'espace Schengen. Ce n’était pourtant pas la position de la commission des libertés civiles du Parlement européen, qui en mai dernier, avait donné son feu vert à l'ouverture de l'espace Schengen aux deux candidats.

Le refus franco-allemand a été conforté par celui de la Finlande et des Pays-Bas. Ces deux Etats membres estiment aussi que les pays candidats ont encore des efforts à faire dans le domaine de la justice et de la lutte contre la corruption.

Des critères remplis, selon la Commission européenne et le Parlement européen

En réponse à ces affirmations, le ministre roumain de la Justice Catalin Predoiu a invité ces pays "à observer que le dernier rapport sur la justice de la Commission européenne a été très positif et depuis ce rapport, en juin, des évolutions importantes ont continué à se produire". Il a ainsi mis en avant l'adoption par son pays de la stratégie nationale anticorruption et la mise en place d'un nouveau code civil. Pour sa part, le ministre bulgare de l'Intérieur Tsvetan Tsvetanov a considéré que l'opposition du Danemark relevait de problèmes au sein de la coalition au pouvoir.

La présidence polonaise a apporté son soutien aux candidatures roumaine et bulgare. "Quand ils ont signé le traité d’adhésion, ces pays se sont vus promettre l’entrée dans l’Espace Schengen, s'ils remplissaient certaines exigences. Depuis avril 2011, nous savons que ces conditions sont remplies" a souligné Jerzy Miller le ministre polonais de l'Intérieur.

Mais la détermination de ces quatre Etats repousse à chaque Conseil Justice et affaires intérieures, l'échéance d'entrée de la Roumanie et de la Bulgarie. Le Conseil JAI de juin 2011 n'avait déjà pas abouti. Celui du 22 septembre n'a pas mis en avant de nouvelles avancées sur le sujet, chacun campant sur ses positions.

Une proposition franco-allemande avait pourtant été émise consistant à faire entrer les deux pays dans l'espace Schengen en deux temps : dans un premier temps, ouvrir les frontières aériennes et maritimes des deux pays, puis dans un second temps, ouvrir leurs frontières terrestres. Mais cette proposition n'a pas séduit les Pays-Bas. Les ministres de l'Intérieur européens ont donc ajourné leur vote, en l'absence d'unanimité. La présidence polonaise a tout de même signifié qu'elle continuerait ses efforts pour parvenir à un accord sur le sujet.

Les réactions nationales roumaine et bulgare

Le quotidien bulgare, Troud, a émis une hypothèse sur la cause du refus néerlandais à voir entrer la Bulgarie au sein de l'espace Schengen. Gerd Leers, le ministre néerlandais de l'Immigration et de la politique d'asile aurait en effet démissionné de son poste de maire de Maastricht en raison d'une affaire immobilière suspecte en Bulgarie.

Il aurait commandé une villa dans le nord de la Bulgarie mais l'entreprise immobilière en charge du projet aurait rencontré des problèmes financiers. Attaquant l'entreprise en justice, Gerd Leers aurait alors usé de son statut pour que l'affaire se dénoue en sa faveur. Le Conseil municipal de Maastricht lui aurait dès lors reproché de mélanger les affaires publiques avec ses affaires privées, lui demandant de démissionner.

De son côté, la Roumanie manifeste son mécontentement face au refus néerlandais en bloquant des tonnes de tulipes à sa frontière. Les autorités ont ainsi renvoyé plusieurs camions transportant des tulipes en provenance des Pays-Bas, justifiant cette interdiction d'entrer par l'existence d'une dangereuse bactérie. Les parlementaires néerlandais ont dénoncé cette pratique, équivalent à du chantage.

Une réforme de l'espace Schengen en débat

Le refus d'entrée de la Bulgarie et de la Roumanie dans l'espace Schengen s'inscrit dans le contexte d'une réforme lancée par la Commission européenne à la suite d'un phénomène migratoire sans précédent en provenance d'Afrique du Nord. L'Italie et la France ont alors souhaité instaurer des contrôles plus sévères aux frontières afin d'empêcher l'arrivée massive d'immigrants sur leur territoire.

La proposition de la Commission européenne instaure un encadrement strict du rétablissement des contrôles aux frontières de l'espace Schengen. Les Etats pourraient procéder, avec l'accord de l'UE, à ce rétablissement, à la fois en cas de menace terroriste (ce qui est déjà le cas) et en cas d'afflux inattendu d'immigrants (ce qui est proposé), ce phénomène faisant peser un risque sur la sécurité du pays.

En cas de situation d'urgence, les Etats membres pourraient rétablir leur contrôle aux frontières sans accord préalable de Bruxelles, pour une période de cinq jours. De plus, la Commission se refuse à voir se développer les initiatives nationales unilatérales, et souhaite donc mettre en place une véritable gouvernance européenne de l'espace Schengen.

Mais l'Espagne, la France et les Pays-Bas ont déjà fait savoir leur mécontentement face à ce projet. Dans une déclaration commune, les ministres de l'Intérieur de ces trois Etats membres ont souligné que "les Etats membres [portaient] la responsabilité politique du maintien de l'ordre public et de la protection de la sécurité intérieure". Leur homologue allemand a aussi annoncé que l'Allemagne ne se laisserait pas dicter par Bruxelles la mise en place de contrôles.

23/9/2011

Source : Toute l’Europe

La politique d'immigration des Pays-Bas vient de subir de sévères restrictions. Le gouvernement, composé de libéraux et de chrétiens-démocrates, y a été contraint, car il ne dispose d'une majorité qu'avec l'appui des députés du Parti de la Liberté (PVV) de Geert Wilders, qui le soutient de l'extérieur en posant ses conditions.

Le durcissement est clair et net. Le Premier ministre Mark Rutte a annoncé une politique d'immigration clairement restrictive :

L’immigration clandestine va devenir un délit passible de 3 800 euros d’amende ou d’une peine de prison.

La criminalité d'origine étrangère sera combattue par des procédures d'expulsion rapides pour des immigrés présents depuis moins de trois ans.

Le regroupement familial sera réservé au conjoint et aux enfants mineurs.

La naturalisation ne sera possible qu’au bout de cinq ans (contre trois ans aujourd’hui), et elle sera soumise à un strict examen de connaissance de la langue néerlandaise. Le candidat à la naturalisation devra en outre prouver qu’il ne menace pas l’ordre public, qu’il gagne suffisamment sa vie, et qu’il a renoncé à sa nationalité d’origine ou pris ses distances avec elle.

L'interdiction du port de la burqa a également été décidée. Elle fera l'objet d'un prochain projet de loi.

Belle victoire pour Geert Wilders, qui montre là un grand sens tactique. Il n'aurait probablement pas obtenu autant s'il s'était laissé diluer dans la coalition gouvernementale en y participant. La formule du soutien extérieur donne satisfaction aux deux parties. Wilders obtient peu à peu ce qu'il veut sur la question de l'immigration. Ses partenaires sont également satisfaits de la loyauté qu'il leur montre, bien qu'il ne les soutienne pas dans leur défense du plan d'aide à la Grèce (mais son soutien sur ce point n'avait jamais été promis). On se réfèrera à la récente interview commune du Premier Ministre et du Vice-premier ministre détaillant le récent fonctionnement de l'alliance sans participation entre le gouvernement et le PVV.

Wilders a récemment demandé que le fonctionnement de la Couronne soit modernisé après que la Reine, outrepassant ses prérogatives, ait plusieurs fois montré qu'elle ne l'aimait pas.

Geert Wilders a par ailleurs été traîné (en vain) devant les tribunaux pour son film de dénonciation de l'islam, Fitna, et pour ses propos comparant l'islam au nazisme. Il a été aussi traité en paria par la bien-pensance, qui n'a jamais hésité à le comparer lui-même aux nazis, ni à plaisanter ouvertement sur sa mort (heureusement toute virtuelle).

Le peuple répondit à sa façon : le jeune Parti pour la Liberté (PVV), créé par Wilders en 2006, a connu une ascension fulgurante. Les élections législatives de 2010, confirmèrent sa percée sur la scène politique des Pays-Bas : il est en effet considéré comme le grand gagnant de ces élections, rassemblant 15,4 % des suffrages et passant de 9 à 24 sièges (sur 150) et devenant ainsi la troisième force politique du pays. Il s'avéra impossible de constituer un gouvernement sans son soutien.

Le PVV, conservateur et libéral en économie, mais moderniste en matière de moeurs et ferme soutien d'Israël, se caractérise par une ligne dure sur l'immigration, et par une opposition sans faille à l'islam, qu'il voudrait voir interdire.

La percée du PVV traduit clairement une évolution de l'opinion publique néerlandaise, autrefois caractérisée par une ouverture à tout. L'assassinat par des islamistes du réalisateur Theo van Gogh et du leader politique Pym Fortuyn sont passés par là.

26/9/2011, Catherine Segurane

Source : Agora

Bruxelles- Une grande cérémonie inaugurale de la maison des cultures maroco-flamande "Daarkom" a été organisée, vendredi soir à Bruxelles, en présence du ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur, du ministre de la Culture, Bensalem Himmich ainsi que de la ministre flamande de la Culture, Joke Schauvliege.

Espace de dialogue interculturel destiné à faciliter les échanges entre les communautés marocaine et flamande sur leurs cultures respectives, "Daarkom" (signifie en flamand "Venez-là !" et en arabe "Votre maison") se veut également un lieu de partage avec pour ambition de mieux faire connaître la richesse et la diversité de la culture marocaine.

Ce projet novateur devra aussi faciliter l'intégration des membres de la communauté marocaine dans la société belge tout en préservant leur identité nationale.

Aménagé pour une enveloppe de 3,25 millions d'euros, dont la contribution de la partie marocaine s'élève à un million d'euros, cette nouvelle structure culturelle trouve son siège dans l'ancien théâtre "La Gaieté", un bâtiment classé patrimoine historique de la capitale européenne.

Une convention signée entre les gouvernements marocain et flamand définit les règles de gestion de cette maison des cultures dont les missions consistent à organiser des activités culturelles répondant aux besoins des deux parties, à travers des programmes visant l'enrichissement mutuel des deux communautés, tout en instaurant une dynamique de mécénat associant des partenaires privés.

S'exprimant à cette occasion, M. Ameur a assuré que "Daarkom" ne sera pas seulement une infrastructure de plus qui œuvre pour l'enrichissement interculturel, mais qui contribue à une meilleure intégration des ressortissants d'origine marocaine dans la société belge, en favorisant la compréhension entre les deux communautés.

Autant le Royaume tient à ce que les Marocains du monde restent attachés à leurs origines et aux valeurs fondamentales de leur culture, autant il les exhorte et les encourage par tous les moyens à s'intégrer pleinement dans leurs sociétés d'accueil, a-t-il dit.

Après avoir souligné que la culture constitue un élément stabilisateur des jeunes issus de l'émigration, le ministre a fait savoir que l'action prioritaire du Maroc consiste à intensifier et à diversifier l'offre culturelle s'adressant aux communautés marocaines établies à l'étranger.

Il a, dans ce sens, fait savoir qu'après "Daarkom", d'autres centres culturels marocains seront ouverts à travers le monde.

Abondant dans le même sens, M. Himmich s'est dit certain que ce nouvel espace sera un lieu de débat, de partage, d'échange et de rapprochement entre les deux cultures, préconisant d'établir des instances d'accueil et de communication pour l'information et la prise de contact entre notamment les offices de liaisons, les universités et les centres d'études et de recherche.
Il a aussi appelé à instituer des cycles d'activités périodiques (manifestations musicales, chorégraphiques et picturales) et à organiser des conférences sur l'histoire des deux pays ainsi que sur les perspectives de partenariat sur le plan culturel et éducationnel.
Le ministre a de même suggéré d'organiser des séjours linguistiques et de promouvoir des rencontres annuelles, tout en dynamisant le processus de communication et d'échange du développement humain.

De son côté, Mme Schauvliege a indiqué que cette maison des cultures s'érige en une plateforme d'enrichissement culturel croisé et en un foyer de rencontre informel offrant une programmation culturelle intégrant notamment des concerts flamands et marocains, des projections, des expositions, des festivals, des salons littéraires internationaux et des soirées artistiques haut en couleurs.
"Daarkom" sera également un lieu de formation des jeunes, a-t-elle dit, ajoutant que cette structure devra nécessairement encourager les associations à s'épanouir culturellement.

Prenant la parole, le ministre flamand de l'Enseignement, de la Jeunesse, de l'Egalité des Chances et des Affaires bruxelloises, Pascal Smet a d'emblée souligné que la culture marocaine est devenue "partie intégrante" de la culture flamande et bruxelloise, se disant "attaché" aux différents partenariats scolaires entre la Flandre et le Maroc.

Selon lui, cet espace culturel se doit d'être le catalyseur d'échanges entre les communautés flamande et marocaine sur les plans notamment artistique, culturelle et littéraire.

Cette cérémonie a été marquée par la présence notamment de l'ambassadeur du Maroc en Belgique et au Luxembourg, Samir Addahre, des consuls généraux du Maroc en Belgique ainsi que de plusieurs personnalités marocaines et belges du monde politique, culturel, artistique et économique.

24/9/2011

Source : MAP

LE PLUS. C'est le nouveau job d'Arno Klarsfeld : président du Conseil d'administration de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii). Ses premiers propos médiatiques ont fait bondir Sarah Emmerich, qui se consacre depuis le printemps dernier à l'étude de la personnalité du fils des chasseurs de nazis Beate et Serge Klarsfeld.

Arno Klarsfeld vient d’être nommé à la tête de l’Office Français de l’immigration et de l’Intégration (OFII). Dès ses premières interviews, son empressement à défendre la politique du chiffre de Claude Guéant déclenche la colère des associations.

Ceux qui ne connaissent pas encore bien Arno Klarsfeld sont peut-être restés médusés par ses premières interventions publiques. Comme Pascale Clark qui le recevait le 21 septembre sur France Inter et qui, éberluée, l’écoutait parler :

"S’il n’y a pas de politique du chiffre, s’il n’y a pas d’aiguillon sur les préfets, alors les préfets ne font pas ce travail de renvoyer, non pas vers la mort, non pas vers Auschwitz…". Avant d'ajouter : "Ce n'est pas la politique du chiffre qui est importante c’est où vont les gens, est-ce qu’ils vont vers une destination fatale ? Non ! Les Roms qui sont renvoyés, disons en Roumanie, vont vers un pays où ils sont moins heureux qu'en France, mais ce n'est pas pour autant qu'ils peuvent rester en France."

La structure mentale du nouveau grand commis de l’Etat apparaît souvent désinvolte, simpliste voire simplette. En fait, elle est particulièrement complexe. Pour Arno Klarsfeld, Auschwitz est l’alpha et l’omega du monde. C’est là qu’est mort le père de son père qui s’appelait… Arno Klarsfeld. C’est sur la déportation que son père a travaillé, inlassablement, pendant des décennies. C’est pour que la Shoah ne reste pas impunie et pour expier que sa mère allemande a risqué sa vie et celle de son fils. C’est cette mémoire-là que le fils doit honorer pour ne pas démériter.

Dès lors, on peut se dire qu’il est particulièrement tordu de choisir la sélection des immigrés pour métier. Qu’il est tout à fait pervers de s’engager volontairement - comme il l’a déjà fait en 2006 - pour trier les enfants de sans-papiers qui pourront rester en France à l’école. Qu’il est impensable qu’Arno Klarsfeld ait défendu auprès de Nicolas Sarkozy la création de son ministère de l’Immigration et de l’identité nationale.

Oui, en effet, c’est tout à fait tordu. Peut-être parce que la psychologie des enfants de survivants qui n’ont pas su se dégager de l’emprise de la tragédie est condamnée à répéter, à s’enliser ou à trouver tant bien que mal une échappatoire. Il faut bien tuer le père.

Prête-moi ton nom

Ce qui est plus tordu encore, ce qui est plus pervers, c’est de récupérer cette névrose de la deuxième ou troisième génération pour l’utiliser en tant que caution morale.

Car j'ose espérer que ce n’est pas seulement parce qu’Arno Klarsfeld est un ex de Carla Bruni qu’il a reçu l’onction présidentielle : d’abord propulsé au Conseil d’Etat puis bombardé à la direction de l’OFII.

A mon sens, c’est parce que le nom même de Klarsfeld évoque la traque des nazis, la volonté de justice, le devoir de mémoire. C’est un nom qui résonne comme une marque et le propre des marques n’est-il pas d’inspirer la confiance, de "véhiculer des valeurs" ? On achète du Klarsfeld pour en vendre à l’électeur.

On fait appel à Klarsfeld pour jouer sur tous les tableaux. D’une part virer les étrangers décrétés indésirables (d’ailleurs les Roms sont souvent français mais passons) et mettre en œuvre une politique d’immigration dans une logique de "tri sélectif" (comme pour les déchets), bref : draguer l'extrême droite. D’autre part, huiler le dispositif, protester de sa bonne foi, brandir l’ultime blanc-seing (Klarsfeld, caution patronymique) qui permet de raccrocher les gaullistes, les centristes, la droite humaniste qui pourrait renâcler.

Ce qui est vraiment tordu c’est la récupération, la manipulation.

Ce qui est intéressant c’est ce qui se joue en Klarsfeld, mais aussi et surtout ceux qui se jouent de lui et autour de lui.

On remarquera pour conclure que l’OFII, créé en 1945 pour des raisons que l’on conçoit aisément, a toujours été placé sous la tutelle des ministères des Affaires sociales jusqu’en… 2007. L’administration dépend désormais du ministère de l’Intérieur.

Ainsi le lien entre immigration et délinquance s’inscrit-il aujourd’hui non seulement dans le discours mais également dans les faits de la politique gouvernementale.

23/9/2011

Source : Le Nouvel Observateur

La deuxième rencontre du forum des compétences belgo-marocaines a eu lieu, hier, à Bruxelles. Il doit permettre de mettre en réseau les Marocains de Belgique afin qu’ils puissent créer des projets qui participeront au développement du Maroc. Initié en décembre 2010, il en est encore, presqu’un an plus tard, à ses balbutiements.

Près de deux heures durant, les intervenants se sont succédés à la tribune, hier, jeudi 22 septembre, à Bruxelles, pour la deuxième rencontre du forum des compétences belgo-marocaines. La salle qui comptait près de 170 personnes, s’est en partie vidée avant la fin de la conférence. Le public s’est déversé lentement dans une salle de réception informelle et, par petits groupes, attablés, ils se sont mis à discuter, entre eux, de leurs projets. La scène peut paraître banale. Elle ne l’est pas : si cette 2° rencontre du forum n’a convaincu personne, les quelques 170 Belgo-marocains qui se sont déplacés veulent réellement apporter leurs compétences au Maroc, même si ce doit être en dehors du cadre du forum.

Un forum qui peine à se mettre en marche

Le projet du forum des compétences belgo-marocaines est porté par l'ambassadeur du Maroc en Belgique, Samir Addahre, en collaboration avec le ministère de la communauté MRE. Presqu’un an après son lancement, en décembre de l’an dernier, l’organisation qui doit soutenir et organiser sa création en est encore à ses balbutiements. « Les Marocains de Belgique pourront devenir membres de ce réseau incessamment sous peu. Le forum compte 10 membres et nous devons aller déposer les statuts dans les jours qui viennent », informe Hajjat Djouri, présidente du forum.

Ce retard s’explique par une mésentente au sein des porteurs du projet. En décembre 2010, l’ambassadeur aurait d’abord confié les rennes du projet aux membres de l’association Marocains.be – lesquels se sont longuement exprimés durant la conférence pour défendre leurs réalisations – avant de leur retirer la mission de façon informelle. Il n’aurait pas été satisfait de leur travail. Cette dernière rencontre du forum a sans doute été la scène d’un règlement de compte presque invisible.

Inefficacité ou querelles internes, les Marocains de Belgique intéressés par l’idée de s’investir dans leur pays d’origine l’ignorent, mais ils ont bien remarqué, hier, que quelque chose n'allait pas. « J’ai été surprise, lors du précédent forum, en décembre, nous étions réunis par thèmes d’intervention, chacun pouvait témoigner de son expérience, les autres réagissaient. Cette fois, beaucoup moins : on écoutait seulement », remarque Leïla Ermichi, étudiante en médecine à Bruxelles. « On participe de loin, parce que ça ne c’est pas encore concrétisé », explique, en souriant, l’air entendu, Nasser Namri, directeur projet dans une entreprise de panneaux photovoltaïques.

De la nécessité d'organiser les projets

Pourtant, de part et d’autre, un désir réel de collaborer au profit du Maroc existe. « J’ai fait de bonnes rencontres ici, je suis venu faire des connaissances, mais je crois que le forum n’est pas opérationnel, il y a trop de blabla et pas assez de réactions », estime Isham Elgghali, ingénieur projet à Sunthing. « Je suis venue me mettre au courant ; je pourrais, un jour, m’investir dans un projet en rapport avec l’enseignement pour le Maroc », explique Najjat, professeur de langue anglais-néerlandais, à Bruxelles.

Ali, architecte, tient à souligner que la volonté, pour le Maroc, de mettre à profit les compétences des MRE est réelle. « A la suite du forum de décembre auquel j’ai participé, une personne du ministère de l’Energie m’a recontacté, dans le cadre du Plan énergie, pour un projet que j’avais proposé », explique Ali, architecte. Si le projet n’a pas abouti, ce n’est pas faute de motivation de la part du ministère mais faute de temps pour lui et son collaborateur à consacrer à ce projet en plus de son travail.

Les initiateurs du réseau de compétences belgo-marocain, devront donc, en plus de régler leurs dissensions internes, se pencher sur la question du mode de réalisations de ces projets. Bénévolat sur son temps libre ou entreprise ? « Nous ne sommes membres d’aucune association, mais avec notre société de panneaux photovoltaïques, nous souhaitons investir dans la région d’Oujda », explique Nasser Namri. « Je ne suis pas dans le bénévolat, notre pays est riche, il y a beaucoup de choses à faire », affirme Isham Elgghali.

23/9/2011, Julie Chaudier

Source : Yabiladi

Cité Nationale de l'Histoire de l'Immigration accueille une séance du festival Les yeux ouverts sur l'immigration.

Pour sa sixième édition le festival Les yeux ouverts sur l’immigration, organisé par la Ligue de l’enseignement de l’Oise, explore en sept films les chemins de l’art et de l’exil.

Autour de l'idée que l’art et la création sous toutes leurs formes accompagnent le mouvement, le déplacement des migrants, qu'ils sont sources d’enrichissement culturel et de régénérescence pour la société d’accueil, la sélection de films projeté cherche à montrer comment s’exprime cette créativité, quelles traces elle laisse dans les sociétés d'accueil et quelles dynamiques et changements elle impulse.

Cette année, le festival propose également une sélection de cinq films documentaires dédiée à la Pologne. Parmis ces films figure une "carte blanche" donnée à la Cité nationale de l'histoire de l'immigration avec le film Ouvrez la mine de Bastien Ehouzan et Kinga Wyrzykowska : ce film, à travers l’histoire d’un théâtre engagé dans une ancienne ville minière polonaise, cherche à montrer les visages contradictoires de la Pologne actuelle. Depuis, quatre ans, Piotr, une figure de “l’avant-garde” dramatique polonaise, dirige le théâtre de Walbrzych, une ville écrasée par le chômage depuis que les mines ont fermé. Il fait écrire et jouer une pièce au titre suggestif La Mine qui s’inspire de l’histoire de la ville. Son public potentiel : des habitants déboussolés, des mineurs retraités ou clandestins. Le film part à leur rencontre. Ils se racontent et leurs propos deviennent personnages de la pièce. Le film repose sur ce va et vient entre la scène et la réalité jusqu’à sa confrontation finale : la représentation théâtrale à laquelle les mineurs assistent.

20/9/2011

Source : Site de Cité nationale de l’histoire de l’immigration

En douze rounds comme autant de chapitres, l’Yssingelais raconte la vie d’un adolescent confronté à la difficulté de vivre avec une double identité : française et maghrébine. Un premier roman en partie autobiographique.

C’est un visage familier à Yssingeaux. On connaît Abdelkader Railane flanqué de sa casquette de directeur de la Mission locale, une fonction qu’il occupe depuis 2004. Sur le plan départemental, l’ancien champion de France de boxe a rangé ses gants au vestiaire pour mener d’autres combats contre les discriminations et pour la diversité, notamment. Diriger une équipe d’une quinzaine de personnes au service des jeunes, représenter la COPEC (Commission pour la promotion de l’égalité des chances et de la citoyenneté) en Haute-Loire, arborer les insignes de Chevalier dans l’ordre des Palmes académiques, le presque quadragénaire affiche déjà un curriculum vitae respectable. Est-il suffisamment rempli pour autant ? C’est mal connaître le Ch’ti de naissance et Yssingelais d’adoption qui est du genre à ne pas tenir en place.

Il y a quelques mois, par exemple, ce fils de parents algériens arrivés en France dans les années 1950 occupe une nuit d’insomnie à griffonner des idées sur un cahier d’écolier. Résultat, son premier roman En pleine face sort en librairie partout en France cette semaine.

Au fil des pages, on y fait la connaissance de Réda, un gamin de quatorze ans aux origines maghrébines vivant dans une cité HLM de Douai (Nord). Tout commence alors que l’Algérie inflige un cinglant 2-1 à la RFA durant la Coupe du monde de football en 1982.

« C’est un jeune des quartiers dans toute sa caricature, précise Abdelkader Railane. Mais, c’est un bon garçon. Seulement, il vit dans un ghetto où si tu ne montres pas les poings, si tu ne montres pas les dents, tu te fais bouffer. Il n’a pas le choix. » Destiné à être un bon client des palais de justice et des maisons d’arrêt, le héros emprunte pourtant une autre voie.

Dans cette histoire où la vie dans les banlieues, la délinquance, la crise d’identité d’un jeune beur s’entremêlent avec celle de l’adolescence, Abdelkader Railane s’amuse à ajouter de l’humour et une sensibilité à fleur de peau.

Le récit transpire aussi des souvenirs personnels et douloureux d’un gosse victime du racisme et des moqueries du fait d’un nez amoché par un accident. Ce livre sent le vécu, et l’auteur ne s’en cache pas : il y a du Réda en lui. « C’est vrai que cette histoire est en partie autobiographique. Écrire m’a permis de régler quelques comptes avec mon enfance. Mais cela reste un roman. Il ne faut pas croire que j’ai fait toutes les bêtises de Réda (rires). »

Véritable uppercut qui ne laissera personne indemne, En pleine face n’est toutefois pas un livre écrit avec la prétention d’envoyer un message aux nouvelles générations issues de l’immigration. Il permet juste à son auteur de rappeler que rien n’est joué d’avance. Que l’on soit blanc, black ou beur.

« En pleine face » de Abdelkader Railane aux éditions Ex Aequo. Cent soixante-huit pages. Prix : 16 euros. Sortie le 26 septembre.

25/9/2011, Christophe Bouyer

Source : Le Progrès

À partir du nord de la Méditerranée, ils se démènent depuis une dizaine d'années pour améliorer le sort des populations du Maroc profond. Parcours et ambitions de ces acteurs du développement local…Suite

Les Néerlandais opposent les écoles «noires » aux écoles «blanches ». Choquant? Non, répondent-ils, pragmatique…Suite

Plus de 9000 personnes ont été retenues en 2010 en zone d’attente où les étrangers " en situation irrégulière ", sont maintenus le temps qu’ils décident de repartir ou que les autorités s’assurent du bien-fondé d’une demande d’asile, a annoncé jeudi l’association Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers (Anafé).

En 2010, 9 229 personnes ont été placées en zone d’attente dont 7491 à Roissy, indique cette association. Ce chiffre est en baisse par rapport à 2009 où il s’est élevé à 11 058 personnes dont 3 091 demandeurs d’asile. L’association souligne que cette baisse est préoccupante " car elle montre qu’il est de plus en plus difficile d’accéder au territoire français ".

La France compte une cinquantaine de zones d’attentes en métropole, situées à proximité immédiate du point de passage d’une frontière d’un autre pays, qu’il s’agisse d’une frontière aérienne, maritime ou ferroviaire.

22/09/2011

Source : Algérie plus

Le nombre d'étudiants étrangers entrés au Royaume-Uni a augmenté de 32% entre 2005 et 2010, selon un rapport de l'Agence des statistiques pour l'enseignement supérieur (HESA).

En 2010, 400.000 étudiants étrangers fréquentaient les universités britanniques a indiqué HESA, soulignant que c'est la recherche qui attire les étudiants étrangers vers le Royaume Uni.

Sally Hunt, le secrétaire général de l'Union des universites et collèges, a souligné l'importance des étudiants étrangers pour les universités et l'économie britanniques.

"Nos universités sont constamment enrichies par les étudiants qui viennent dans ce pays pour étudier, effectuer des recherches et partager leurs connaissances", a-t-il ajouté.

Il a appelé les politiciens à ne pas restreindre l'accès des universites aux étudiants étrangers vu leur apport.

La Grande-Bretagne a introduit en mars dernier des mesures pour réduire de 25% le nombre de visas délivrés aux étudiants étrangers soit un objectif de 70.000 visas-an au lieu de 80.000 précédemment.

De plus, l'entrée au Royaume-Uni des étudiants étrangers non européens sera conditionnée à un bon niveau d'anglais. A l'issue de leurs études, les étudiants devront rentrer chez eux, à moins de faire la preuve qu'ils disposent d'un travail correspondant à leurs aptitudes, payé à plus de 20.000 livres (23.000 euros) par an, selon ces nouvelles dispositions.

Les règles concernant les familles des étudiants étrangers ont été également durcies pour diminuer de 20.000 le nombre des proches accompagnant les étudiants.

Plus globalement, le gouvernement britannique vise à ramener d'ici à 2015 le chiffre net des immigrés de 220.000 à "quelques dizaines de milliers" par an.

22/9/2011

Source : APS

Les mineurs isolés étrangers (MIE) seront répartis à leur arrivée en France de manière "plus équitable et homogène", a annoncé jeudi la préfecture de Seine-Saint-Denis, trois semaines après que ce département a décidé de ne plus les accueillir.

Une "mobilisation interministérielle" a permis de trouver un accord jeudi, selon lequel "le ministère de la Justice va oeuvrer, à une répartition, plus équitable et homogène, de l'accueil des mineurs étrangers", écrit le préfet Christian Lambert dans un communiqué.
Les MIE continueront d'être placés dans les services de l'aide sociale à l'enfance, qui dépendent des conseils généraux. Mais aucune précision n'a été donnée jeudi soir sur les modalités de la répartition.

En outre, "l'Etat apportera un soutien financier à la plate-forme aéroportuaire de Roissy-Charles-de-Gaulle, administrée par la Croix rouge", selon le communiqué, qui ne précise pas le montant de ce soutien.

Par ailleurs, l'Office de l'immigration et de l'intégration est appelé à "se mobiliser, en appui des services départementaux, pour apporter un concours aux mineurs qui peuvent être réadmis dans leur pays d'origine".

Ces "solutions" sont "de nature à ne pas faire peser sur le département de la Seine-Saint-Denis, une charge financière excessive", selon le document.

En contrepartie, l'Etat demande au conseil général de Seine-Saint-Denis, présidé par Claude Bartolone (PS), de "reprendre l'accueil des mineurs isolés étrangers".

Depuis le 1er septembre, le conseil général de la Seine-Saint-Denis, un point d'entrée sur le territoire national via l'aéroport de Roissy, n'accueille plus de nouveaux mineurs isolés étrangers, estimant qu'il s'agit d'un "problème national" et "non d'une affaire locale".

En 2010, en Seine-Saint-Denis, 943 mineurs étrangers isolés ont été confiés à l'aide sociale à l'enfance. Leur prise en charge a coûté 35 millions d'euros, soit 20% du budget consacré à l'enfance dans ce département pauvre, selon le conseil général.
Il y aurait en France quelque 6.000 mineurs isolés étrangers.

Le 22/09/2011

Source : Orange/AFP

Leïla El Bachiri, l’auteur de la thèse doctorale qui constate la « réislamisation » d’une partie de la jeunesse bruxelloise, tient à dénoncer, dit-elle, la « manipulation frauduleuse » de ses propos, à la Une du Soir, lundi, qui évoquait la « radicalisation » des jeunes réislamisés.

Leïla El Bachiri insiste : ni les articles publiés dans Le Soir, ni son entretien, « restitué fidèlement », ni sa thèse doctorale n’évoquent de tendance à la radicalisation, à l’intégrisme ou à l’extrémisme. « Il s’agit d’une déformation médiatique grave qui a été relayée par l’ensemble de la presse, faisant les choux gras de certains médias jouant la carte du sensationnel ».

« Le terme de radicalisation, pure invention que l’on a attribuée à ma recherche, est dangereux, car il sous-entend un rejet de l’autre. Il stigmatise une partie de la jeunesse, citoyens belges d’ascendance musulmane, déjà précarisée socio-économiquement et qui aspire à un enseignement de qualité et à une insertion socioprofessionnelle. Ce terme cautionne le sentiment de peur, source d’une islamophobie grandissante ».

Pas extrémistes

La doctorante rappelle que la notion de réislamisation « vise essentiellement à un retour aux textes fondamentaux de l’islam », phénomène qu’elle a observé par l’étude de 60 discours religieux. Pas pour prouver un quelconque extrémisme, insiste-t-elle.

Leïla El Bachiri appelle « politiques et médias à contribuer à une société du mieux vivre ensemble, à une amélioration des conditions socio-économiques des citoyens, à un véritable métissage social et culturel et au dialogue interculturel, en investissant entre autres le système éducatif à travers des cours de la pensée humaine dans sa composante philosophique et religieuse, dans une démarche académique et humaniste, en enseignant notamment la richesse de l’histoire de la pensée islamique ».

22/09/2011, Ricardo Gutierrez

Source : Le Soir.be

Le gouvernement canadien a déclaré jeudi «espérer» que les immigrés tunisiens dans le pays pourraient participer à l'élection de l'Assemblée constituante de leur pays, mais a réitéré son refus de faire partie d'une circonscription électorale tunisienne.

Réagissant, après trois jours de réflexion, à l'inquiétude soulevée par cette question dans la communauté tunisienne et parmi d'autres résidents étrangers, le ministre des Affaires étrangères John Baird a déclaré «espérer» que les ressortissants tunisiens au Canada auraient la possibilité de voter lors de ce scrutin.

Sa déclaration se réfère à une circulaire selon laquelle les étrangers au Canada peuvent voter «avec le bulletin de l'électeur absent» dans les locaux diplomatiques de leur pays.

«Le Canada espère que les ressortissants tunisiens au Canada auront la possibilité de voter à ces élections même s’ils sont hors du pays. Nous avons accordé ce droit à 12 autres pays cette année», poursuit-il.

«Nous avons par contre mentionné à la Tunisie que nous désirons qu’elle évite de créer une circonscription électorale qui inclurait le Canada. Personne ne devrait représenter le Canada -ou une partie du Canada- dans une assemblée étrangère élue», affirme le ministre, pour qui «cette politique ne s’applique pas seulement à la Tunisie. C’est une question de souveraineté canadienne».

En conclusion, M. Baird souligne que «le Canada est déterminé à appuyer la transition de la Tunisie vers la démocratie. Nous soutenons le peuple tunisien dans ses efforts pour bâtir un pays plus démocratique, plus sûr et plus prospère», a-t-il dit.

Au début de la semaine, des organisations de Tunisiens du Canada ont exprimé leur inquiétude au sujet de limites qu'Ottawa chercherait à imposer à leur droit de vote pour l'élection de l'Assemblée constituante, du 20 au 22 octobre.

Le nombre des électeurs tunisiens résidant au Canada est d'environ 15 600, selon l'une d'entre elles, le Collectif Solidarité Sidi Bouzid, basé à Montréal.

22/9/2011

Source : Canoë/AFP

L'opération d'accueil des Marocains résidant à l'étranger "Marhaba 2011", qui a pris fin le 15 septembre à minuit, s'est déroulée dans des conditions "très satisfaisantes", indique un communiqué de la Fondation Mohammed V pour la Solidarité.

L'intérêt et la Haute sollicitude de SM le Roi Mohammed VI, que Dieu L'assiste, envers les membres de la Communauté marocaine à l'étranger se traduisent, dans le cadre de cette opération et depuis ses premières éditions, par une mobilisation continue de tous les acteurs concernés pour en assurer un déroulement, sous le pilotage de la Fondation Mohammed V pour la solidarité, conforme aux attentes des citoyens marocains.

L'opération de transit a été marquée cette année par l'entrée de 2.400.000 personnes, un chiffre comparable à celui relevé en 2010, dont la plus grande partie (602.758 personnes, soit 47 pc de la part de la voie maritime) a été enregistrée au niveau du port de Tanger-Med qui, depuis sa mise en service en 2009, s'est imposé comme première porte d'entrée permettant une nette amélioration des services d'accueil rendus aux membres de la communauté marocaine à l'étranger.

L'année 2011 a confirmé la tendance haussière du nombre de voyageurs qui optent pour le transport aérien qui a enregistré un taux de 46 pc de l'ensemble des entrées, ajoute le communiqué.

Neuf aéroports ont été mobilisés pour répondre à cet important flux qui a également été accompagné par la mise en service de nouveaux sites d'accueil de la Fondation Mohammed V pour la Solidarité aux aéroports d'Agadir-Al Massira et de Fès-Saiss, en plus de ceux habituellement opérationnels aux aéroports de Casablanca Mohammed V (34 pc des arrivées par la voie aérienne) et Oujda-Angad.

Par ailleurs, il est à noter la mise en service par la Fondation Mohammed V pour la Solidarité de la nouvelle aire de repos méditerranéenne située à l'intersection des autoroutes menant vers Tanger-ville, Tanger-Med et la route nationale menant vers Tétouan, portant à 17 le nombre d'espaces d'accueil opérationnels, dont 4 sont situés a l'étranger.

La mobilisation par la Fondation de près de 400 assistantes sociales, médecins, cadres paramédicaux et volontaires a permis d'assister les voyageurs dans des conditions adaptées. Ainsi, cinquante mille (50.000) personnes ont été assistées, dont dix mille (10.000) en matière de santé, en plus des diverses interventions pour des formalités administratives, perte de papier, transport et information.

22/9/2011

Source : MAP

Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, Mohamed Ameur a appelé, jeudi soir à Bruxelles, le réseau des compétences marocaines de Belgique à s'investir davantage dans des projets porteurs et à "faire le bon choix" des missions les plus utiles pour leur pays d'origine et leurs compatriotes.

S'exprimant lors de la 2ème Rencontre du réseau des compétences belgo-marocaines, M. Ameur a souligné la nécessité de s'attacher aux objectifs initiaux du réseau et de rester fédérés autour de projets concrets et porteurs, tout en retenant parmi "le grand nombre de missions, dont ils se chargeront, les plus utiles pour leur pays et pour la communauté marocaine".

Saluant la mobilisation de ces compétences pour le développement du Maroc, le ministre a souligné que cet engagement passe par deux conditions sine qua none notamment en donnant "la preuve que le réseau a atteint le degré de maturité qui lui permettra de s'affranchir de toute influence de nature à le faire dévier de ses objectifs initiaux".

M. Ameur a, dans ce sens, insisté sur l'importance de mettre en relief "le sérieux" des projets et d'identifier leurs partenaires pour les mettre en chantier, la phase présente étant celle du passage à l'acte. "Il s'agit d'une phase décisive, non seulement pour la survie des projets, mais, pour la crédibilité des acteurs. Nous nous devons de la réussir. Nous avons tous les atouts pour la réussir", a-t-il dit.

Rappelant aux membres du réseau l'exigence de présenter, dans les prochains mois, les projets de développement retenus et de montrer l'étendue de leurs compétences, M. Ameur a souligné l'impératif de mener à bien cette mission qui "consiste à rendre réelle cette image radieuse que nous nous faisons d'un Maroc développé, installé de plein pied dans la modernité, la justice et la démocratie, mené vers ce but par la volonté et la clairvoyance de SM le Roi Mohammed VI".

Le ministre a, dans ce cadre, exhorté les membres du réseau "à se mettre dès à présent au travail et à commencer par s'organiser de manière rationnelle", se disant confiant en leur capacité, leur savoir-faire, leur créativité et leur énergie.

Prenant la parole, l'ambassadeur du Maroc en Belgique et au Luxembourg, Samir Addahre a appelé les membres de ce réseau de compétences à poursuivre sur leur lancée d'engagement dans le développement du Maroc qui s'est inscrit, depuis des années, dans un processus irréversible de transition, rappelant à ce propos notamment l'adoption de la nouvelle Constitution et l'organisation des prochaines élections législatives.

Le diplomate a, également, souligné que la transition démocratique nécessite "des aspirations légitimes mesurables, réalisables et crédibles en plus d'un environnement institutionnel mature".

Le Maroc a ainsi une vision et un projet ambitieux, a-t-il ajouté, soulignant l'importance de conjuguer les efforts et agir avec plus de célérité dans l'exécution de ce processus démocratique lancée par SM le Roi Mohammed VI.

M. Addahre a, en outre, tenu à rappeler que le débat constitutionnel au Maroc n'a jamais été "un tabou" et que, depuis l'indépendance, il a été au coeur des mutations politiques que vit le Royaume.

Pour sa part, Abdelilah Chater, président de "Marocains.be" a affiché la ferme volonté des membres du réseau de ne ménager aucun effort pour mener à bien des projets constructifs et porteurs pour le Maroc dans différents domaines, et ce dans le cadre d'une approche intégrée, solidaire et participative.

Il a, à cet égard, assuré que le réseau des compétences marocaines s'engage à défendre les intérêts de son pays d'origine et de ses compatriotes à travers un engagement total dans toutes les initiatives nationales visant le développement notamment économique, social et culturel.

M. Chater a, par ailleurs, réitéré la mobilisation des membres de la communauté marocaine de Belgique derrière SM le Roi, soulignant l'intérêt que le Souverain accorde au rôle de la société civile dans le développement d'un Maroc moderne et démocratique.
A l'issue de cette rencontre, des présentations ont été données sur le réseau des associations "Marocains.be" et "Forum des compétences belgo-marocaines" ayant pour objectifs de développer et soutenir les activités destinées à faire connaître le Maroc à travers notamment son histoire et ses cultures, tout en favorisant les relations bilatérales et en appuyant les actions visant à sensibiliser les jeunes pour un épanouissement au sein des sociétés marocaine et belge.

Organisée par le ministère chargé de la Communauté marocaine à l'étranger et l'ambassade du Maroc en Belgique et au Luxembourg, cette rencontre a été marquée notamment par la présence des consuls généraux du Royaume en Belgique.

23/9/2011

Source : MAP

Quelque 600 peintures, documents d’archives et photographies, exposés à l'Hôtel de Ville jusqu'au 8 octobre, retracent les relations entre le Maroc et l’Europe au fil des siècles et surtout les visions et regards croisés des uns envers les autres.

L'exposition « Le Maroc et l’Europe, six siècles dans le regard de l’autre » est le fruit de Paul Dahan, juif marocain né sous protectorat français, éduqué dans des établissements catholique et musulman, qui vit aujourd’hui à Bruxelles. Il a patiemment accumulé ces documents issus du fonds de son centre de la culture judéo-marocaine à Bruxelles.

Dans un article paru le 19 octobre 2010 au moment de l’inauguration à Bruxelles, La Croix s'était fait l'écho de cette exposition. C'était avant que le vent de révolte n’embrase le monde musulman de la Méditerranée.

Avec cet article

 «Il faut déminer les représentations. » Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) - une diaspora de quatre millions de personnes -, veut briser le carcan dans lequel les esprits se barricadent pour mieux rejeter l'autre. Marocains d'un côté de la Méditerranée, Européens de l'autre se renvoient des stéréotypes au visage et cultivent des liens à la « je t'aime moi non plus ».

C'est pourquoi le CCME est le premier soutien de l'exposition « Le Maroc et l'Europe, six siècles dans le regard de l'autre », qui vient d'ouvrir ses portes à Bruxelles avant d'entamer un périple international.

«Je t'aime, moi non plus»

« La France n'avait pas peur de s'appeler "puissance musulmane" pendant l'entre-deux-guerres. Il y avait bien sûr de la condescendance dans le propos, mais cela n'écorchait alors pas les lèvres », rappelle Driss El Yazami. Aujourd'hui, « la mémoire, par définition partielle et partiale, chargée négativement, est en permanence excitée par l'actualité », poursuit-il.

L'heure est au repli identitaire. Pourtant, « il y a beaucoup d'Europe chez les Marocains et beaucoup de Maroc chez les Européens, mais cette réalité est rejetée », déplore-t-il. L'exposition, qui présente des livres, manuscrits, gravures et photographies issus de la collection de Paul Dahan, ambitionne justement de combler les ornières, pour rappeler combien, depuis que les Portugais mirent les pieds sur le territoire marocain, les relations furent complexes et ambivalentes, pleines d'adversité, de convoitises et de conflits, mais aussi de curiosité, d'échanges et de fascination réciproques.

Symtômes identitaires

Le psychanalyste Paul Dahan ne s'en cache pas, la question identitaire est devenue chez lui une véritable obsession. Marocain né à Fès en 1947, sous le protectorat français, il a grandi au sein d'une famille juive, fait ses études dans une école catholique, puis dans un lycée musulman.

Ayant vécu au carrefour de ces trois mondes, il n'a eu de cesse de décrypter les symptômes identitaires, lorsque, après des périodes d'harmonie, « les sociétés se déséquilibrent, se crispent et désignent un responsable en se défoulant sur les plus fragiles, aujourd'hui les minorités qu'elles soient rom ou musulmane ».

Il a de longue date voulu remonter aux sources de l'imaginaire et des représentations de l'autre - les Espagnols, Français, Anglais, Hollandais qui découvrent le Maroc et l'univers arabo-musulman, et les Marocains qui entrent en contact avec le monde occidental. Il a recherché les traces laissées par les diplomates, les voyageurs, les écrivains ou les artisans et ainsi accumulé des milliers de livres, manuscrits et photographies devenus le fonds du Centre de la culture judéo-marocaine implanté à Bruxelles.

« En 1987, Hassan II demande l'adhésion du Maroc à l'Union européenne »

Il espère avec cette exposition malmener les clichés pour révéler la diversité de la culture marocaine, en montrant les jeux d'influences réciproques entre les deux rives de la Méditerranée et en faisant réémerger l'histoire oubliée des relations entretenues par les puissances conquérantes du Nord et le royaume du Sud qui lutta contre la domination tout en développant un tropisme européen.

Un tropisme qui se vérifie par l'ampleur de la diaspora. Sur les quatre millions de Marocains résidant à l'étranger, soit plus de 10 % de la population marocaine, 80 % vivent en Europe. « Les Marocains ont une propension à l'enracinement, ils sont les premiers à se naturaliser, fait valoir Driss El Yazemi. Néanmoins ils ne coupent jamais les amarres avec leur pays. »

Politiquement aussi, le Maroc cultive depuis des décennies son penchant occidental. « En 1987, Hassan II n'avait pas hésité à demander l'adhésion du Maroc à l'Union européenne ! », rappelle Hassan Bousetta, maître de conférences à l'université de Liège, spécialiste des questions liées à la géopolitique du Maghreb, sénateur PS et intervenant dans le colloque « Maroc-UE : les enjeux du partenariat », qui se tenait hier à Bruxelles.

Rapprochement en vue

L'accord sur le statut avancé signé il y a deux ans « consacre le rôle de bon élève du Maroc, donne une perspective de rapprochement sans statut juridique formel, analyse Hassan Bousetta, même si ce rapprochement ne se fera pas sans casse, beaucoup d'entreprises marocaines non concurrentielles risquant de disparaître ».

Le Maroc, qui se vit comme une île, cerné par une mer, un océan, un désert et une frontière quasi fermée avec l'Algérie, n'a de cesse de vouloir s'arrimer au Vieux Continent, faisant valoir la proximité géographique - 14 km de détroit le séparent de l'Espagne -, l'épaisseur historique des liens et l'importance des échanges commerciaux. Des réalités qui devraient aider à changer le regard de l'autre.

(1) Jusqu’au 8 octobre. Du lundi au samedi (sauf les 26 et 27 septembre). De 10h00 à 19h00 (dernier accès à 18h30). Entrée libre. L’exposition avait ouvert ses portes à l’automne 2010 à Bruxelles. Elle a circulé à Anvers et Rabat. Elle fait escale à Paris avant de poursuivre son périple à Leiden, Séville, Londres et New York.

22/9/2011, Marie Verdier

Source : La Croix

Nombre de députés ont exprimé des réserves, jeudi, quant au vote par procuration de la communauté marocaine établie à l'étranger, conformément à l'article 72 du projet de loi organique de la Chambre des représentants.

Lors de l'examen de ce projet devant la commission de l'Intérieur de la décentralisation et des infrastructures, ces députés ont exprimé leurs appréhensions de voir ce mode de scrutin ouvrir une brèche devant la possibilité de manipulation des voix des citoyens.

Ils ont appelé les autorités publiques, notamment le ministère des Affaires étrangères et de la coopération à trouver d'autres solutions pour garantir le vote de la Communauté marocaine à l'étranger.

Ces députés ont noté l'incompatibilité juridique entre le vote, en tant que droit acquis à une personne conformément à l'article 71 de ce projet, et le vote par procuration.

Ainsi, Driss Okamni, du Parti authenticité et modernité (PAM), a appelé à l'annulation de l'article 72 du projet en le substituant à la possibilité de vote dans les ambassades et consulats à travers le monde.

Il a appelé le ministère des Affaires étrangères à adopter le vote par le biais du courrier électronique en vue d'éviter la manipulation des voix.

Pour sa part, Abdellah Bouanou, du Parti de la justice et du développement (PJD), a critiqué le vote par procuration, relevant que ce mode est adopté de par le monde dans des cas exceptionnels surtout pour le cas de difficultés de déplacement de l'électeur à cause notamment d'une maladie.

Il a suggéré le vote électronique ou par correspondance en tant que meilleur moyen pour garantir aux membres de la communauté marocaine établie à l'étranger de participer au vote.

La députée Fatna El Kihel, du groupe Haraki, a estimé que le vote par procuration est entaché de plusieurs difficultés pour les MRE, notamment la complexité des procédures administratives, appelant à s'inspirer de l'expérience d'autres pays en la matière.

Elle a, dans ce sens, plaidé à mettre à profit l'expérience du vote des MRE lors du scrutin constitutionnel et à en optimiser les acquis en vue de permettre à cette tranche importante des citoyens de participer aux prochaines élections législatives.

L'article 72 du projet de loi organique de la Chambre des représentants accorde aux électeurs inscrits sur les listes électorales générales et résidant hors du territoire marocain de voter par procuration.

L'article stipule qu'une personne ne pourrait voter par procuration que pour un seul électeur en dehors du territoire marocain.

Par ailleurs, la commission de l'Intérieur a également examiné la question des bureaux de vote, notamment dans le monde rural et les zones montagneuses lointaines.

A cet effet, les députés ont appelé à rapprocher les bureaux des citoyens en vue de contribuer à l'augmentation du taux de participation.

Ces députés ont mis l'accent sur certaines entraves auxquels les électeurs seront confrontés le jour du vote, du fait de leur ignorance du mode de scrutin ou encore de l'analphabétisme.

Ils ont relevé la nécessité de s'assurer de la probité des présidents des bureaux de vote, compte tenu du rôle important qui leur est dévolu en vue de garantir la transparence des élections.

22/09/11

Source : MAP

Écoles et entreprises se mobilisent contre le durcissement de la politique d'immigration qui empêche l'embauche de jeunes diplômés étrangers.

Bilal* est un jeune marocain, bientôt diplômé de l'Ensta Bretagne, option architecture navale et offshore. Après six mois de stages chez CGGVeritas, il devait être recruté par l'entreprise. « Nous voulions l'embaucher après l'avoir formé, testé ses compétences et validé ses capacités d'intégration dans l'entreprise", témoigne François Monchy, le responsable RH de la division marine du spécialiste de géophysique. Mais le projet risque de tourner court... À cause de deux ministres. Le 31 mai, Claude Guéant et Xavier Bertrand ont envoyé une circulaire aux préfets portant sur la « maîtrise de l'immigration professionnelle". Les ministres de l'Intérieur et du Travail leur demandent d'examiner très sévèrement le passage du statut d'étudiant étranger à celui de salarié étranger. La raison : « Une grande part du flux migratoire à caractère professionnel provient de changements de statut demandés par les étudiants." L'objectif est clair : faire baisser les statistiques de l'immigration professionnelle.

Pour CGGVeritas, cela revient à s'engager dans un véritable parcours du combattant pour obtenir l'autorisation d'embauche. « Elle doit prouver qu'aucun Français ne peut faire l'affaire, ce qui est très difficile au niveau d'un jeune diplômé", explique Francis Jouanjean, le directeur de l'Ensta Bretagne. Jusqu'ici, une loi de 2006, dite loi Sarkozy sur l'immigration choisie, offrait une dérogation aux diplômés de niveau master : ils pouvaient disposer d'une autorisation provisoire de séjour de six mois pour trouver un job, sans que l'employeur ne soit obligé de prouver l'absence de compétences françaises sur le poste. La circulaire du mois de mai introduit des restrictions qui, de fait, font disparaître cette période de six mois. "Notre jeune ingénieur est obligé de retourner au Maroc, le temps pour nous de faire les démarches", regrette François Monchy.

L'université inquiète, les employeurs catastrophés

Ce brutal durcissement suscite l'inquiétude et la colère des écoles, des universités et des entreprises. Au début de la semaine, la Conférence des directeurs d'écoles françaises d'ingénieurs a écrit aux trois ministres concernés (Intérieur, Travail, Enseignement supérieur). « C'est une aberration de se fixer comme objectif de faire venir plus d'étudiants étrangers en France, explique son président, Christian Lerminiaux, parce que notre industrie en a besoin, de payer leur formation avec de l'argent public, puis d'empêcher leur embauche." Pierre Aliphat, le délégué général de la Conférence des grandes écoles, précise : "C'est un système qui pénalise la France en termes d'attractivité universitaire et d'un point de vue économique." Le 13 juillet, Pierre Tapie, président de la CGE, et Maurice Lévy, président de l'Association française des entreprises privées (Afep), ont d'ailleurs écrit à Claude Guéant pour lui faire part de leurs craintes. Le 3 août, le ministre a répondu en rappelant sa position : un étudiant étranger a vocation à retourner dans son pays. Réunie jeudi dernier, la Conférence des présidents d'université s'est dite inquiète de mesures qu'elle considère antinomiques à l'essence même de l'université.

La mobilisation monte d'autant plus que les refus de visas aux jeunes diplômés se multiplient. On parle de plusieurs centaines cet été, rien qu'en Île-de-France. À l'École spéciale des travaux publics et du bâtiment (ESTP), douze étudiants chinois et marocains en fin de cursus ont signalé des difficultés à leur école. Alors que tous ont des promesses d'embauche. "C'est un contresens, réagit Nicolas Orio, le directeur des relations entreprises de l'école. Dans le BTP, il y a une carence énorme en main-d'oeuvre très qualifiée. Pourquoi créer des problèmes à ces personnes qu'on a du mal à attirer ? Nous avons 66 universités partenaires dans le monde, qui vont arrêter de nous envoyer des étudiants. Ce sera bon pour l'économie française ça ?" D'autant que les étudiants français risquent de pâtir de mesures de rétorsion sur les programmes d'échanges.

À Télécom Saint-Étienne, la promotion sortante de 120 élèves compte 18 étrangers. "Les étudiants nous ont alertés sur les soucis rencontrés pour renouveler leur titre de séjour, raconte le directeur, Laurent Carraro. Au-delà de la circulaire, des consignes ont été données pour qu'il y ait des reconduites aux frontières dans les trente jours qui suivent la fin de leur titre de séjour. Nous avons dû avancer certains jurys pour leur donner une attestation de réussite au plus tôt."

Les employeurs sont aussi catastrophés. Une très petite entreprise du photovoltaïque avait prévu d'embaucher une Chinoise pour sa double compétence : architecte, après cinq ans d'études en Chine, et ingénieur après sa formation à l'ESTP. "Nous devons attendre son attestation de diplôme fin septembre pour remplir un dossier, lourd et complexe pour notre structure de trois salariés, explique une responsable. Puis patienter plusieurs mois avant la décision de l'administration. C'est très pénalisant... Mais nous voulons l'aider et la garder, parce qu'elle est super-calée. Alors nous attendrons." De son côté, le Syntec numérique a écrit au ministre pour s'insurger sur la restriction de la liste des métiers ouvrant droit à des titres de séjour et il se murmure que le Medef ne devrait pas tarder à se manifester à son tour.

Des solutions de contournement en attendant mieux

Bertrand Calmon, le responsable du recrutement de CGGVeritas, a participé la semaine dernière à une réunion avec d'autres DRH internationaux, issus d'EDF, Sodexo, Peugeot... « On a parlé de cette circulaire, dit-il, car elle nous pose de sérieux problèmes." Son entreprise, présente dans 40 pays, recrute beaucoup d'étrangers. « En Angola, on nous impose des cadres angolais. Envoyer là-bas un ingénieur formé dans nos bureaux français, qui partage notre culture d'entreprise, est primordial pour nous." "La circulaire de mai réinterprète la loi de 2006, pour que les autorisations délivrées aux étudiants de niveau master ne soient plus attribuées qu'au compte-gouttes, estime Sarah Stadler, avocate au bureau de Paris et membre du Gisti, une association qui vient en aide aux immigrés. Ces restrictions se traduisent par des centaines de refus de changement de statut des étudiants. Le contentieux s'alourdit considérablement."

Des contournements se dessinent ici ou là pour garder les étudiants en France le temps de régler les problèmes ou faire embaucher le jeune diplômé par une filiale anglaise. Est-ce une solution ? Les représentants de l'enseignement supérieur essaient encore de négocier, en comptant sur l'appui du ministère de l'Enseignement supérieur. Mais Laurent Wauquiez ira-t-il attaquer Claude Guéant sur ses terres en période électorale ? Si le dialogue ne sert à rien, les représentants de l'enseignement supérieur se disent prêts à aller plus loin. D'autant qu'une circulaire ne peut juridiquement pas être en contradiction avec une loi et qu'il serait assez simple de l'attaquer en Conseil d'État. "Si on ne fait rien, on risque de ruiner en quelques mois dix ans d'efforts", conclut, amer, un directeur d'école.

22/9/ 201, Cécile Maillard

Source : L'Usine Nouvelle

Un peu plus de 9 000 personnes arrivées clandestinement en France ont été maintenues dans ces zones, contre plus de 11 000 en 2009.

Plus de 9 000 personnes ont été retenues en 2010 en zone d'attente, où les étrangers arrivés clandestinement sont maintenus le temps qu'ils décident de repartir ou que les autorités s'assurent du bien-fondé d'une demande d'asile, a annoncé, jeudi, l'association Anafé. "En 2010, 9 229 personnes ont été placées en zone d'attente, dont 7 491 à Roissy", selon cette association, qui s'occupe de l'assistance aux frontières des étrangers.

Ce chiffre est en baisse par rapport à 2009, où il s'était élevé à 11 058 personnes, dont 3 091 demandeurs d'asile. Pour l'Anafé, cette baisse est "préoccupante", car "elle montre qu'il est de plus en plus difficile d'accéder au territoire français". La France compte une cinquantaine de zones d'attente en métropole, situées à "à proximité immédiate du point de passage d'une frontière avec un autre pays", qu'il s'agisse d'une frontière aérienne (aéroport), maritime (port) ou ferroviaire (gare).

"Zones d'attente sac à dos"

La nouvelle loi sur l'immigration promulguée en juin prévoit la création de zones d'attente spéciales sur n'importe quel point du territoire, à proximité du lieu où aura été découvert un groupe d'étrangers arrivés illégalement en France. L'Anafé les appelle "zones d'attente sac à dos". Contrairement aux centres de rétention, où sont enfermés les étrangers arrêtés après le franchissement de la frontière, il n'y a pas d'assistance juridique dans les zones d'attente, où le sort des retenus "se joue bien souvent de manière arbitraire et expéditive, sans qu'ils ne puissent se défendre", note l'Anafé. Selon l'association, "la situation actuelle crée de graves inégalités parmi les étrangers maintenus", car "ceux qui ont suffisamment de moyens financiers, à supposer qu'ils aient le temps et la possibilité d'en contacter un, peuvent rémunérer un avocat, les autres doivent s'en passer".

Face à ce qu'elle considère comme un "arbitraire", l'Anafé a décidé de mettre en place une permanence d'avocats au sein de l'aéroport de Roissy du 26 septembre au 2 octobre, en partenariat avec l'association Avocats pour la défense des droits des étrangers (ADDE) et le Syndicat des avocats de France (SAF). Cette expérience permettra de "caractériser la nécessité et l'urgence d'une réelle assistance juridique dès l'arrivée dans cette zone d'attente", explique l'Anafé.

22/09/2011

Source : Le Point

La Bulgarie et la Roumanie ont été refoulées jeudi de l'espace Schengen, signe d'une réticence croissante des pays déjà membres à élargir cette zone européenne sans frontières à deux pays jugés inaptes à combattre les filières d'immigration clandestines.

Un seul refus suffit pour bloquer l'entrée, car toute nouvelle adhésion requiert l'unanimité des 25 membres de l'espace. Il est venu des Pays-Bas, et d'une manière très explicite, lors d'une réunion des ministres de l'Intérieur de l'Union européenne à Bruxelles.

"Notre position est claire. Nous ne sommes pas favorables à une adhésion en ce moment", a déclaré le ministre néerlandais de l'Immigration, Gerd Leers. "Nous devons avoir la certitude que l'acquis de Schengen est pleinement mis en oeuvre, notamment en ce qui concerne la lutte contre la corruption et le crime organisé", a-t-il insisté.

"Si cela n'est pas le cas, alors vous avez une porte équipée des huit meilleurs verrous au monde, mais derrière cette porte, vous avez quelqu'un qui laisse passer tout le monde et cela pose un sérieux problème", a-t-il expliqué.

Créé en 1985, l'espace Schengen permet à 400 millions d'Européens de circuler sans passeport sur le territoire formé par ses 25 membres --22 pays de l'UE (Royaume-Uni, Irlande et Chypre n'ont pas adhérés), la Suisse, la Norvège et l'Islande)-- qui ont accepté en mars 2011 d'intégrer le Liechtenstein, dont l'adhésion sera effective seulement à la fin de l'année.

La Finlande a également publiquement exprimé des réserves et plusieurs autres pays les partagent, ont confié des diplomates.

Elles sont nourries par les craintes d'Europol. "L'accession possible de la Roumanie et de la Bulgarie à la zone Schengen (...) risque d'augmenter la pression sur la frontière gréco-turque et la côte bulgare de la Mer Noire risque de devenir une cible de l'immigration clandestine", a averti en juin Jean-Dominique Nollet, chef de l'unité d'analyses de l'agence européenne.

"La Roumanie et la Bulgarie remplissent toutes les exigences techniques pour devenir des frontières extérieures de l'espace Schengen, mais il faut maintenant voir dans quelle mesure ils sont capables de gérer ces frontières extérieures", explique un diplomate européen.

Les difficultés rencontrées par la Grèce pour contrôler sa frontière avec la Turquie ont échaudé les autres membres de Schengen et expliquent leurs réticences à élargir l'espace à d'autres "maillons faibles", a souligné un autre diplomate. Sofia et Bucarest, déjà rentrés trois ans après les autres pays d'Europe de l'Est dans l'UE, en 2007, car jugés à l'époque insuffisamment préparés, vivent mal ce refus.

"Le gouvernement néerlandais doit comprendre que l'on ne peut pas sacrifier une politique de consolidation européenne pour satisfaire des extrémistes", a averti mercredi soir le président roumain Traian Basescu.

La coalition néerlandaise au pouvoir est soutenue au Parlement par le Parti pour la Liberté (PVV), le mouvement d'extrême droite de Geert Wilders.

Les autorités roumaines bloquent actuellement à leurs frontières des camions transportant des tulipes hollandaises, officiellement au motif que les chargements ne sont pas munis d'un "passeport phytosanitaire", un document obligatoire dans l'UE.

Aucune solution sur l'adhésion à Schengen ne sera trouvée avant le prochain sommet européen prévu mi-octobre. Une formule de compromis est actuellement discutée. Elle prévoit une adhésion par étapes: ouverture des frontières aériennes et maritimes de Schengen à la Roumanie et à la Bulgarie au 31 octobre 2011, puis des frontières terrestres en juillet 2012.

Mais la France et l'Allemagne refusent tout engagement sur une date pour les frontières terrestres.

22/9/2011

Source : Libération/AFP

La commission des budgets du Parlement européen (PE) a décidé, jeudi, d'allouer 43,9 millions d'euros supplémentaires pour gérer les flux migratoires et de réfugiés en provenance du sud de la Méditerranée.

Suite aux récents évènements survenus dans certains pays du sud de la Méditerranée, la commission des budgets du PE a décidé de ce nouveau financement pour aider les Etats membres de l'Union européenne les plus touchés directement par les flux migratoires et de réfugiés, indique un communiqué du PE.

Le montant alloué contribuera également à renforcer les contrôles maritimes effectués par l'agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures (Frontex),

L'agence Frontex devrait recevoir 24 millions d'euros supplémentaires, le montant restant sera destiné au Fonds européen pour les réfugiés (12,2 millions d'euros), au Fonds pour les frontières extérieures (4,9 millions d'euros) et au Fonds européen pour le retour (2,8 millions d'euros), précise la même source.

Ce financement supplémentaire provient de fonds européens non dépensés alloués initialement à des projets énergétiques dans le cadre du plan européen pour la relance économique -(MAP).

22/9/2011

Source : MAP

 

Responsables gouvernementaux, experts et acteurs associatifs d'une cinquantaine de pays et organismes internationaux se réunissent, depuis mardi, à Taroudant, pour un débat sur les enjeux de la migration et du développement durable.

La rencontre placée sous le thème "contributions des associations de migrants au développement", intervient dans le cadre des préparatifs de la 5ème édition du Forum mondial sur la migration et le développement (FMMD), qui aura lieu début décembre prochain en Suisse.

Dans la localité de Taliouine, dans la province de Taroudant, les participants doivent débattre, trois jours durant, sur le lien étroit entre les migrations et le développement, notamment à travers des actions concrètes sur le terrain, ainsi que sur les moyens à même de promouvoir la coopération internationale dans ce domaine entre les pays d'accueil, de transit et d'origine.

Pour le Maroc, la rencontre est l'occasion de présenter "l'approche intégrée" adoptée dans le traitement des questions de l'immigration et de mettre en valeur l'apport soutenu des Marocains du monde dans le développement de leurs régions d'origine, a souligné le secrétaire général du ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Bernoussi.
Lors de cette rencontre initiée en collaboration avec la Suisse et la France, les participants auront l'opportunité de suivre de près l'expérience marocaine à travers des ateliers thématiques dans plusieurs villages de Taliouine ayant bénéficié de projets de MRE actifs dans le domaine du développement local.

Les recommandations de ces ateliers seront présentées lors du prochain forum mondial en Suisse.

Créé en 2006, le Forum mondial sur la migration et le développement se veut un cadre permettant à la communauté internationale de traiter les questions d'interaction entre migrations et développement durable.

21/09/2011

Source : MAPF

Responsables gouvernementaux, experts et acteurs associatifs d'une cinquantaine de pays et organismes internationaux se réunissent, depuis mardi, à Taroudant, pour un débat sur les enjeux de la migration et du développement durable.

La rencontre placée sous le thème "contributions des associations de migrants au développement", intervient dans le cadre des préparatifs de la 5ème édition du Forum mondial sur la migration et le développement (FMMD), qui aura lieu début décembre prochain en Suisse.

Dans la localité de Taliouine, dans la province de Taroudant, les participants doivent débattre, trois jours durant, sur le lien étroit entre les migrations et le développement, notamment à travers des actions concrètes sur le terrain, ainsi que sur les moyens à même de promouvoir la coopération internationale dans ce domaine entre les pays d'accueil, de transit et d'origine.

Pour le Maroc, la rencontre est l'occasion de présenter "l'approche intégrée" adoptée dans le traitement des questions de l'immigration et de mettre en valeur l'apport soutenu des Marocains du monde dans le développement de leurs régions d'origine, a souligné le secrétaire général du ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Bernoussi.
Lors de cette rencontre initiée en collaboration avec la Suisse et la France, les participants auront l'opportunité de suivre de près l'expérience marocaine à travers des ateliers thématiques dans plusieurs villages de Taliouine ayant bénéficié de projets de MRE actifs dans le domaine du développement local.

Les recommandations de ces ateliers seront présentées lors du prochain forum mondial en Suisse.

Créé en 2006, le Forum mondial sur la migration et le développement se veut un cadre permettant à la communauté internationale de traiter les questions d'interaction entre migrations et développement durable.

21/09/2011 11:20:00

Source : MAPF

La traduction espagnole du roman "Au pays" de l'écrivain et poète marocain Tahar Ben Jelloun sera présentée mercredi prochain à Madrid à l'initiative de la fondation Casa Arabe (maison arabe).

Cette présentation sera marquée par la présence de l'auteur marocain, ainsi que l'écrivain espagnol José Maria Ridao, indique Casa Arabe.

Traduit sous le titre de "El Retorno", le livre de Tahar Ben Jelloun raconte l'histoire de Mohamed, un travailleur immigré arrivé en France au début des années soixante et qui, après une quarantaine d'années de travail, prend sa retraite.

Ne sachant pas quoi faire de ce temps offert, de cette liberté et de sa nouvelle vie, il est désemparé et déprimé.
Il a une seule idée dans la tête : rentrer au Maroc et construire dans son village une immense maison où chacun de ses cinq enfants aura sa chambre. Il pense que ses enfants vont le suivre et venir vivre avec lui et leur mère dans cette maison, mais ils ne viendront pas.

Né à Fès le 1er décembre 1944, Tahar Ben Jelloun fréquente une école primaire bilingue arabo-francophone avant d'étudier au lycée français de Tanger. Par la suite, il fait des études de philosophie à l'université Mohammed-V de Rabat où il écrit ses premiers poèmes, recueillis dans "Hommes sous linceul de silence" (1971).

Il enseigne ensuite la philosophie au Maroc avant de partir en France où il écrit à de nombreuses reprises pour le quotidien "Le Monde" à partir de 1972. En 1975, il obtient un doctorat de psychiatrie sociale.

En 1985, il publie le roman "L'Enfant de sable", ouvrage qui le rend célèbre. Il obtient le prix Goncourt en 1987 pour "La Nuit sacrée". Ses oeuvres ont été traduites dans de nombreuses langues, notamment "L'Enfant de sable" et "La Nuit sacrée" (43 langues) ainsi que "Le Racisme expliqué à ma fille" (25 langues).

22/09/11

Source : MAP

La traduction espagnole du roman "Au pays" de l'écrivain et poète marocain Tahar Ben Jelloun sera présentée mercredi prochain à Madrid à l'initiative de la fondation Casa Arabe (maison arabe).

Cette présentation sera marquée par la présence de l'auteur marocain, ainsi que l'écrivain espagnol José Maria Ridao, indique Casa Arabe.

Traduit sous le titre de "El Retorno", le livre de Tahar Ben Jelloun raconte l'histoire de Mohamed, un travailleur immigré arrivé en France au début des années soixante et qui, après une quarantaine d'années de travail, prend sa retraite.

Ne sachant pas quoi faire de ce temps offert, de cette liberté et de sa nouvelle vie, il est désemparé et déprimé.
Il a une seule idée dans la tête : rentrer au Maroc et construire dans son village une immense maison où chacun de ses cinq enfants aura sa chambre. Il pense que ses enfants vont le suivre et venir vivre avec lui et leur mère dans cette maison, mais ils ne viendront pas.

Né à Fès le 1er décembre 1944, Tahar Ben Jelloun fréquente une école primaire bilingue arabo-francophone avant d'étudier au lycée français de Tanger. Par la suite, il fait des études de philosophie à l'université Mohammed-V de Rabat où il écrit ses premiers poèmes, recueillis dans "Hommes sous linceul de silence" (1971).

Il enseigne ensuite la philosophie au Maroc avant de partir en France où il écrit à de nombreuses reprises pour le quotidien "Le Monde" à partir de 1972. En 1975, il obtient un doctorat de psychiatrie sociale.

En 1985, il publie le roman "L'Enfant de sable", ouvrage qui le rend célèbre. Il obtient le prix Goncourt en 1987 pour "La Nuit sacrée". Ses oeuvres ont été traduites dans de nombreuses langues, notamment "L'Enfant de sable" et "La Nuit sacrée" (43 langues) ainsi que "Le Racisme expliqué à ma fille" (25 langues).

22/09/11

Source : MAP

La Catalogne est devenue le théâtre de plusieurs confrontations entre immigrants de confession musulmane et les partis politiques flirtant avec l'extrême droite. Les incidents se multiplient dans les provinces à forte concentration musulmane et surtout marocaine…Suite

Clôturée dimanche à Saïdia, la rencontre internationale des ONG issues des migrations marocaines a exploré les liens entre migration et développement. Intervenant lors de cet événement, le professeur d'histoire contemporaine à la Faculté de Méknès, Mimoun Aziza, retrace l'impact de l'immigration dans le Rif…Suite

Le fameux musée Beaubourg ouvre ses portes aux artistes contemporains. Mohamed Melehi est ainsi le premier peintre marocain à accrocher une toile aux côtés des oeuvres de grands noms comme Bacon, Chuck Close, Agam et Cadere. Une distinction qui récompense le travail de cet artiste …Suite

Lors d'une rencontre organisée la semaine dernière par la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA) à Rabat, plusieurs experts d'horizons divers se sont penchés sur la mobilité intra-régionale au sein du Maghreb. Une alternative qui a du bon ...Suite

Ce week-end, Daarkom ouvre ses portes au cœur de la capitale belge, près de la célèbre place de la Monnaie. Maison de la culture maroco-flamande, Daarkom est pensée par ses fondateurs comme un lieu de partage et de rencontre entre les cultures et entre les êtres.

Une nouvelle page de l’histoire culturelle et artistique de la Flandre et du Maroc s’ouvre cette semaine à « la Gaîté », illustre édifice datant de 1912. A l'origine, « la Gaité » était un théâtre de revues, qui fit aussi office de discothèque puis de magasin de musique. Le talent de l’architecte d'intérieur Karim Osmani et de son équipe « A2D » l’a transformé en « Daarkom », un bijou mariant à la fois design occidental et tradition architecturale marocaine. L'édifice est situé rue du Fossé aux Loups, au carrefour de la place de la Monnaie, de la rue Neuve et du boulevard Anspach. Dans ce quartier en effervescence de jour comme de nuit, les riverains venant d’horizons divers côtoient les noctambules amateurs de culture. Tous passeront désormais à côté de « Daarkom ». Proche de la Gare Centrale, ce lieu culturel va s’offrir au désir de découverte culturelle tant des résidents que des personnes de passage dans la capitale européenne.

Un projet de huit ans d’âge.

L’idée de la création de cette institution culturelle remonte à 2003, date à laquelle la Communauté flamande entame des discussions avec le Maroc en vue de fonder à Bruxelles une Maison des Cultures marocco-flamande. En 2006, les deux parties scellent leur accord, signent une convention et portent leur choix sur « la Gaité ». « La Gaité » se transforme en « Daarkom » et Larbi Khetouta devient le président de l’ASBL, Maison des Cultures maroco-flamande. Dès le 1er févier 2007, Yamila Idrissi et Paul Corthouts entrent en fonction en tant que responsables du projet. Ils élaborent le concept et lui donnent un contenu. En mai 2010, la nouvelle directrice Roos Pauwels leur succède.

Ce vendredi 24 septembre, la fête va être au rendez-vous quand Marocains et Belges vont lever le voile sur un projet enfin concrétisé. « Daarkom » offrira l'occasion à des artistes et des créateurs de se mettre en lumière. Cette maison de la culture opte pour une offre variée : théâtre, littérature, musique, expositions, cinéma et débats. Les intellectuels et les acteurs de la vie culturelle et artistique pourront s'y exprimer et débattre des problématiques qui les interpellent dans un contexte interculturel résolument tourné vers le partage, la reconnaissance de la diversité et le vivre ensemble.

Au programme de l’ouverture de « Daarkom », une fanfare marocaine Nayda et une fanfare flamande, Koninklijke Harmonie Sint-Genoveva. Toutes deux vont s’avancer l’une vers l’autre à travers les rues de Bruxelles et se rencontrer devant le bâtiment. Une troupe d’acrobates marocains, Casa Acrobat et une équipe d’acrobates flamands ArtBoem divertiront également le public avec leurs acrobaties.

Durant tout ce week-end, le public aura à découvrir une riche programmation musicale dont, notamment, le Chœur de femmes marocaines avec l’ensemble Rhoum el Bakkali de la Hadra Chefchaounia. La scène de Daarkom sera occupée par de célèbres talents musicaux, tant flamands que marocains. Ainsi les artistes marocains Nabyla Maan, Hamid Bouchnak et Barry Maroc, et deux artistes flamands, Frank Vander Linden et Klaas Delrue (Yevgueni), viendront-ils se produire sous la direction d’un orchestre maroco-flamand.

Plusieurs personnalités du monde de la culture et des arts, des diplomates, des amis du Maroc sont attendus à l’ouverture de « Daarkom ». Devant l’entrée de Daarkom, au lieu de « couper » les rubans, la ministre flamande de l’Environnement, de la Nature et de la Culture, Joke Schauvliege, et le ministre marocain délégué chargé de la Communauté Marocaine résident à l’Étranger, Mohammed Ameur, vont relier leurs rubans respectifs, en tant qu’acte symbolique de la réunion des deux cultures.

22/9/2011, Fouzia Benyoub

Source : Portail des Marocains du monde

 « La France en situation postcoloniale ? », tel est le titre d’un dossier qui devait paraitre, initialement en mai dernier, sur la revue de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration, avant qu’il ne soit censuré par cette dernière. Le dossier est finalement paru le 15 septembre 2011, Occasion pour ses initiateurs d’organiser deux grandes journées de débats, les 30 et 1er octobre, invitant le public à se pencher sur cette question.

Du vendredi 30 septembre au samedi 1er octobre prochain, se tiendra un colloque portant sur la question de « La France en situation postcoloniale », à l’Ecole normale supérieure de Paris. Organisé par « Pari(s) du Vivre-Ensemble », l’événement intervient, en réalité, quelques jours après la publication d’un dossier critique sur la question, portant le même nom.

Censuré en mai dernier par la revue bimensuelle « Histoire et migrations », éditée par la Cité nationale de l’histoire de l’immigration (CNHI), le dossier a été finalement rendu public le 15 septembre dernier dans un numéro hors-série du magazine Mouvements.

Esther Benbassa, coordinatrice du dossier et directrice d’études à l’Ecole pratique des hautes études, expliquait sur Rue89 la mésaventure : « La veille de l'envoi du dossier à l'imprimerie, le 11 mai, la rédaction de la revue m'a demandé de retirer de ce dossier un article de Nicolas Bancel intitulé « La Brèche. Vers la racialisation postcoloniale des discours publics ? » L’article censuré vise principalement à « éclairer le discours public sur les étrangers et l’immigration, sur la période comprise entre l’accession de Nicolas Sarkozy au poste de ministre de l’Intérieur en 2002 jusqu’au récent discours de Grenoble en juillet 2010 », note Nicolas Bancel dans l’introduction de son texte. Pour Esther Bebassa, il était hors de question de publier le dossier avec un article en moins. Le dossier a donc été retiré de la revue affiliée à la CNHI et mis en suspens.

Pour ce qui est du colloque, il aura pour thème principal « Des femmes de la différence, du colonial au postcolonial ». Pour débattre le sujet, les organisateurs ont fait appel à une série d’intervenants journalistes, chercheurs et professeurs. L’événement sera clôturé en musique avec un concert de Hafid Djemai et de ses musiciens. Ils interpréteront ensemble des chants d’indépendance algériens et des chants d’exil du célèbre Lili Boniche.

21/9/2011, Ghita Ismaili

Source : Yabiladi

Le nouveau président de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII), Arno Klarsfeld, a défendu mercredi 21 septembre la politique du chiffre de Claude Guéant, s'attirant les foudres de la Ligue des Droits de l'Homme (LDH).

Le ministre de l'intérieur a demandé à l'OFII, qui est un organisme chargé du retour volontaire des migrants ou de leur intégration en France, d'augmenter le nombre de retours aidés des sans-papiers dans leur pays afin de parvenir à son objectif de 30 000 reconduites à la frontière, contre un objectif initial de 28 000.

"S'il n'y a pas de politique du chiffre, c'est-à-dire s'il n'y a pas d'aiguillon sur les préfets, alors les préfets ne font pas ce travail de renvoyer, non pas vers la mort, non pas vers Auschwitz ou vers une situation...", a déclaré Arno Klarsfeld mercredi matin sur France Inter.

Arno Klarsfeld par franceinter

"S'il n'y a pas d'aiguillon sur les préfets, c'est-à-dire si les préfets ne sont pas, disons, entre guillemets, emmerdés administrativement par leur hiérarchie, alors ils ne font pas le travail parce que c'est un travail qui est difficile, emmerdant, qui suscite des tracas administratifs, qui nécessite de recevoir les associations, ils se font mal voir", a insisté l'avocat, auquel Nicolas Sarkozy avait confié dans le passé plusieurs dossiers liés aux sans-papiers.

"DES PROPOS DÉSINVOLTES ET IRRESPONSABLES"

Selon M. Klarsfeld, les étrangers reconduits, à l'image des Roms, ne vont pas vers une "destination fatale". "Les Roms qui sont renvoyés, disons en Roumanie, vont vers un pays où ils sont moins heureux qu'en France, mais c'est pas pour autant qu'ils peuvent rester en France".

Invité à répondre à ces propos par France Inter, le président de la Ligue des Droits de l'Homme (LDH), Pierre Tartakowsky, a dénoncé "une légèreté, une désinvolture qui n'honorent pas la République".

"On ne peut pas attendre d'Arno Klarsfeld qu'il critique la politique du gouvernement. De là à tenir des propos aussi désinvoltes, aussi irresponsables sur la politique du chiffre, c'est proprement hallucinant", s'est-il indigné.

"Je ne crois pas que la politique du chiffre soit là pour emmerder les préfets mais elle est là pour habiller l'horreur" car "une fois qu'on a déterminé le chiffre, c'est là que l'humanité commence à reculer", a-t-il ajouté.

21.09.11

Source : LEMONDE/ AFP

Dans une note adressée à l'Office français d'immigration et d'intégration, le ministre de l'Intérieur souhaite accélérer les aides au retour pour d'atteindre le chiffre de 30 000 expulsions en 2011.

Vers un "record historique"? Dans une note adressée le 1er septembre à la direction de l'Office français d'immigration et d'intégration (Ofii), Claude Guéant annonce vouloir multiplier les aides au retour. Le ministre de l'Intérieur souhaite: "que du 10 octobre au 10 novembre, des démarches systématiques de proposition des aides au retour aux personnes déboutées du droit d'asile soient mises en œuvre dans chaque Cada (Centre d'accueil des demandeurs d'asile) sur le territoire national".

"Pour ce faire, poursuit le ministre, vous assurerez bien sûr, la présence de représentants de l'Ofii dans le centres de rétention administrative." Il existe en France 279 centres de demandandeurs d'asile et 25 centres de rétention administratifs. "Vous rendrez régulièrement compte au secrétariat général de l'Immigration et de l'Intégration de l'effet de ce plan sur l'augmentation du nombre de retours aidés", conclut Claude Guéant dont l'objectif avoué est particulièrement clair: "atteindre de 30 000 mesures d'éloignements".

"Une fuite en avant des autorités"

Voila donc une feuille de route toute tracée pour Arno Klarsfeld qui vient d'être nommé président du conseil d'administration de l'Ofii. Et, aussi, l'occasion d'une première escarmouche avec les organisations de défense des droits de l'homme. France terre d'asile constate, ainsi, que si ces expulsions "à n'importe quel prix" sont destinées à remplir l'objectif de 30 000 expulsions en 2011. "C'est pour rattraper le retard (dans les expulsions) du premier semestre car les magistrats français et européens ont rappelé constamment la France à ses obligations."

Cette association estime donc qu'il s’agit "d'une fuite en avant des autorités(...) pour des raisons d'affichage politique". Elle précise, par ailleurs, que "cette note souligne les incohérences de l'administration qui, ces derniers mois, a refusé aux Tunisiens récemment arrivés en France de bénéficier pleinement du disposif d'aide au retour volontaire". Ces réfugiés avaient cru, en effet, pouvoir bénéficier d'un accord franco-tunisien, du 28 avril 2008, fixant le montant de l'aide à 2000 euros mais on ne leur en avait, finalement, proposé que 300...

21/09/2011, Laurent Chabrun

Source : L’Express.fr

Douze personnes ont été blessées lors de heurts entre police et immigrants clandestins sur l‘île de Lampedusa, en Italie, ce mercredi.
Les violences ont commencé quand 300 Tunisiens ont manifesté dans les rues de la ville pour protester contre leurs conditions d’hébergement et les rapapriements forcés. La police, tentant de les disperser, a finalement fait usage de la force de façon visiblement disproportionnée.

La tension a grimpé ces derniers jours sur la petite île, avec la présence de plus d’un millier d’immigrés tunisiens qui souhaitent être transférés dans des centres d’accueil en Italie, mais devraient plutôt être rapatriés, en vertu d’un accord signé entre Tunis et Rome.

Mettant le feu à des matelas, un petit groupe de migrants a provoqué un incendie mardi soir… Trois baraquements de leur centre d’accueil ont été détruits.

Certains des habitants ont jeté des pierres aux immigrés, qui ont riposté et menacé de faire exploser des bonbonnes de gaz.

La tension est réellement à son comble… et le maire de Lampedusa, qui parle d’un “scénario de guerre”, a demandé au gouvernement l‘évacuation immédiate de tous les immigrés.

21/9/2011

Source : Euronews

Le besoin constant de bénévoles dans les organismes communautaires et la possibilité pour les immigrants de mieux connaître leur terre d’accueil à travers le bénévolat sont à l’origine d’un projet pilote innovateur : PASTECQ (Projet d’accompagnement et de sensibilisation à l’engagement citoyen au Québec). Mise sur pied par le Centre d’action bénévole de Québec (CABQ), Accès Travail Portneuf et le Centre R.I.R.E. 2000, l’initiative se veut une façon de favoriser la participation bénévole des personnes immigrantes dans la société.

Issue de la Table régionale de concertation en immigration de la Conférence régionale des élus de la Capitale-Nationale (CRÉ-CN), dans le cadre du programme Action milieu immigration, le projet, qui bénéficie d’une subvention de 85 000 $, en est présentement à sa première phase : la rencontre des organismes qui démontrent un intérêt dans le projet. Dès janvier, le projet devrait être lancé à travers plusieurs organismes de Québec.

Pour le Centre d’action bénévole de Québec et ses deux partenaires, il s’agit avant tout de donner aux Québécois de souche et aux immigrants une occasion de se rencontrer. «L’approche est avant tout basée sur la rencontre et la compréhension mutuelle. L’idée, c’est de créer une société plus solidaire et plus cohérente», explique Gaspard Michardière, coordonnateur du développement et des formations au CABQ.

Pour les futurs bénévoles du programme, le projet représente une façon de découvrir leur culture d’accueil. «Ça va permettre aux personnes immigrantes de faire des rencontres, d’élargir leur réseau de connaissances, d’approfondir leur connaissance du milieu du travail ou de découvrir la culture d’ici», termine M. Michardière.

Thaïs Martel

Source : Québec Hebdo

Le total des étrangers affiliés à la Sécurité Sociale en Espagne s'est réduit en août dernier de 19.715 personnes pour se situer à 1.830.046, soit une baisse de 1,06%.

En dépit de cette baisse, les Marocains sont en tête des étrangers avec 204.796 affiliés à la Sécurité sociale. Ils sont suivis des équatoriens (144.1 06 travailleurs), des colombiens (104.940) et des chinois (85.838). Les roumains se situent en tête des travailleurs communautaires avec un total de 292.521 affiliés à Sécurité Sociale…Suite

Le visa schengen impose pour premier point d'entrée le territoire du pays de délivrance. Les consulats sont devenus intransigeants quant à l'application de cette disposition…Suite

Un Institut allemand pointe les « stéréotypes sur l'Islam)} qui sont véhiculés par les manuels scolaires de cinq pays d'Europe. Ses chercheurs insistent sur la nécessité de réviser le contenu de ces ouvrages pour contrecarrer l'islamophobie grandissante en Europe…Suite

Le bureau grec du Haut-Commissariat aux réfugiés de l'ONU (HCR) a appelé mardi les autorités à un sursaut face à la violence raciste, après une nouvelle agression à Athènes, dans laquelle un demandeur d'asile afghan a été grièvement blessé.
Cité par un communiqué, le directeur du HCR-Grèce, Georges Tsabropoulos, a indiqué "attendre avec un intérêt particulier" le procès, fixé au 27 septembre, de trois des agresseurs présumés, dont une femme et un homme notoirement connus pour animer des "milices" anti-immigrés dans le centre populaire d'Athènes.

Ce duo, et leur complice présumé ont été arrêtés sur une plainte de la victime, hospitalisé avec un hémorragie interne et de profondes plaies au thorax et au dos, après son agression la semaine dernière par une quinzaine de personnes, a précisé le HCR-Grèce.
"Cette attaque criminelle vient s'ajouter à une série d'autres agressions aux motivations racistes" face auxquelles les autorités "doivent prendre toutes les mesures nécessaires (...) dont le renvoi en justice" des auteurs, ajoute le communiqué.

Le demandeur d'asile afghan, une trentenaire employé depuis six ans dans une compagnie grecque a été attaqué près de son domicile de la Place Attiki, où sévissent depuis plus de deux ans les "milices", animées en sous main par le groupuscule néo-nazi Chryssi Avghi et dont l'action n'est qu'exceptionnellement entravée par la police.

Treize migrants et deux Grecs avaient été blessés en mai dans le quartier dans un progrom lancé à l'issue d'une manifestation en mémoire d'un Grec poignardé par deux migrants, sans qu'aucun agresseur n'ait été arrêté.

20/9/2011

Source : AFPF 20/09/2011 16:13:00


Le Haut Commissariat de l'ONU aux réfugiés a protesté mardi contre les conditions d'accueil sur l'île italienne d'immigrants illégaux, après un incendie dans un centre surpeuplé.

Cet incendie dans le centre d'accueil de Lampedusa «est le fruit des tensions croissantes provoquées par la rétention prolongée de migrants», a déclaré la porte-parole du HCR en Italie, Laura Boldrini.

Trois foyers d'incendie se sont déclarés mardi après-midi dans ce centre d'accueil de Lampedusa, où se trouvaient environ 1.200 migrants. Le feu a détruit trois bâtiments tandis que les forces de sécurité maîtrisaient les migrants qui tentaient de fuir, a déclaré le maire de l'île Bernardino De Rubeis à l'agence italienne Ansa.

«Il est urgent de trouver un lieu d'accueil convenable pour les 1.200 migrants qui sont restés sans abri», a ajouté Mme Boldrini.

48'000 migrants du «printemps arabe»

Plus de 48.000 migrants illégaux venus de Tunisie ou de Libye sont arrivés depuis le début de cette année dans le sud de l'Italie après avoir traversé la Méditerranée dans des embarcations de fortune.

Ce n'est pas la première fois que le centre d'accueil de Lampedusa est incendié par des migrants protestant contre leurs conditions de rétention et la lenteur du transfert vers d'autres centres moins surpeuplés.

20/9/2011

Source : 20minutes/AFP

Des Tunisiens du Canada ont exprimé leur inquiétude, mardi, au sujet de limites que le gouvernement d'Ottawa pourrait imposer à leur droit de vote pour l'élection de l'Assemblée constituante, du 20 au 22 octobre dans les locaux diplomatiques tunisiens.
Les limitations présumées découleraient d'une circulaire du ministère canadien des Affaires étrangères datée du 8 septembre et qui a été interprétée par les diplomates tunisiens comme une interdiction de vote pour leurs compatriotes établis au Canada.

Le Collectif Solidarité Sidi Bouzid, rassemblant des opposants montréalais au régime de Ben Ali, l'a interprétée au conditionnel, disant dans un communiqué que le gouvernement canadien "aurait refusé l'ouverture de bureaux de vote dans les représentations diplomatiques tunisiennes". Il demande des "explications" aux autorités d'Ottawa.

Une telle décision, venant 35 jours avant le scrutin, "empêcherait 15.600 électeurs tunisiens résidant au Canada d'exercer leur droit de vote", souligne-t-il.

De son côté, le Congrès pour la République, un parti politique tunisien, déplore que la communauté tunisienne du Canada doive défendre "un droit élémentaire en démocratie" et regrette un "manque de transparence" de la part de l'ambassadeur de Tunisie dans cette affaire.

La circulaire canadienne, dont l'AFP a obtenu le texte, encourage les pays étrangers à "permettre à leurs citoyens résidant de façon permanente ou temporaire au Canada d'exercer leur droit de vote" par "la voie du bulletin de vote d'un électeur absent", tout en annonçant que le gouvernement canadien "continuera de refuser en principe toute demande d'autres Etats d'ajouter le Canada à leurs circonscriptions électorales extraterritoriales".

Interrogé depuis lundi soir par l'AFP sur la signification pratique de ces deux dispositions, le ministère canadien des Affaires étrangères a indiqué mardi après-midi qu'un texte apportant des précisions était en préparation.

MONTREAL, 20 sept 2011

Source : AFP

Du club COC Tennis de Casablanca où il a taquiné la petite balle jaune dans son enfance, Karim Najdi s’est hissé au sommet du tennis américain: il a été consacré coach de tennis de l’année (2011) par le très respecté Washington Post. Le club dont il est directeur et encadreur des équipes de tennis masculines, St. Albans, a remporté cette année, le très relevé championnat inter-états américain.

“Coach of the year” ou entraîneur de l’année, c’est selon! Ce titre a été attribué, aux Etats–Unis, à Karim Najdi, un Marocain bon teint, par le Washington Post via un jury composé d’autres entraîneurs, de directeurs sportifs, de parents d’élèves… Une consécration qui vient couronner le travail de Karim au sein de l’école St. Albans, vainqueur, cette année du championnat national.

Cette consécration vient couronner également le parcours de Karim, son rêve américain, même si en bon coach, Karim préfère mettre en avant le travail de son équipe.

“C'est surtout grâce au travail des garçons et à leur dévouement que nous avons eu une si belle saison. Pendant de nombreuses années, j’ai côtoyé les clubs de tennis que ce soit au Maroc, en Europe ou aux Etats-Unis. Mais tout a certainement commencé au Maroc”, fait remarquer Karim Najdi, qui pèse bien ses mots, car effectivement, son histoire avec le tennis a débuté au COC Tennis de Casablanca.

Son rêve américain, il l’a réalisé en 1995. En vacances au Maroc après deux ans passés en Russie, Karim participe à un tournoi de tennis au club PTT où il rencontre son ami Amine Boustani qui était “head coach” à l'Université de Drury au Missouri, “et il m'a offert une bourse pour jouer dans son équipe”, explique-t-il.

Karim le manager

Diplômé en Sciences du Sport de l’Université de Drury, Karim s’installe à Washington, enseigne et entraîne les équipes de tennis de la National Cathedral School (NCS), tout en s’impliquant dans la gestion de l’école. Car, “le management du sport est une industrie énorme et je voulais en faire partie. J’ai donc décidé de poursuivre mon deuxième cycle afin d’obtenir mon MBA”, soutient le coach débutant en tennis. Commença alors, en 2005, l’aventure avec l’école St. Albans, qui l’a mené au sacre de coach de l’année 2011 aux Etats-Unis. Dans cet établissement, Karim est à la fois directeur du club de tennis et de l’encadrement des équipes masculines.

Il crée en parallèle sa propre entreprise: Najdi Tennis Management/ The Yellow Ball, avec comme activités de prédilection, “la gestion de toutes les opérations de clubs de tennis, installations sportives, clubs, organisations et programmes”. Bien au courant du tennis marocain, Karim espère que sa société fera partie un jour de la famille de la petite balle jaune nationale.

Karim et le tennis marocain

Et quand on demande au coach de tennis de l’année, son avis sur le fait que le tennis marocain manque aujourd’hui de joueurs de la trempe de Younes El Aynaoui, d’Hicham Arazi, Karim verse dans la promotion d’une industrie du tennis.

Pour lui, il faut ouvrir davantage de clubs, construire de plus en plus de courts… Et surtout, tient-il à préciser, “les clubs de tennis devraient être orientés vers les adultes et leurs enfants, pas les enfants seulement. Je sais que beaucoup de gens sont en désaccord avec cela - mais je crois fermement à cette théorie”.

La théorie du coach de l’année a certes ses détracteurs, mais comme on dit en sport, “on ne change pas une équipe qui gagne”. Avec sa vision, Karim Najdi a bien gagné: il est le coach de l’année aux Etats-Unis, et si elle a porté ses fruits au pays de l’Oncle Sam, pourquoi ne le pourrait-elle pas dans un Maroc toujours en quête de la perle rare?...

Kisito Ndour

19/9/2011

Source : Aufait

Le ministre délégué auprès du Chef du Gouvernement chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur,  effectuera du 21 au 25 septembre 2011 une visite de travail en Belgique où il prendra part à l'inauguration de la Maison des cultures maroco-flamande "Daarkom" et présidera les travaux du 1er Forum des compétences belgo-marocaines.

La Maison des cultures maroco-flamande "Daarkom", qui ouvrira ses portes le 23 septembre 2011, est le premier inauguré parmi les centres culturels marocains à l'étranger programmés par le Ministère dans de nombreuses villes et capitales à travers le monde. L'objectif de ces établissements est de mettre la culture marocaine à la portée de la communauté marocaine résidant à l'étranger et d'accompagner ses générations montantes dans leurs efforts pour une intégration qui ne renie pas leurs racines et leur civilisation d'origine.

Cette Maison, créée conformément à une convention de partenariat entre le Royaume du Maroc et le Gouvernement flamand, occupe l'ancien Théâtre de la Gaieté, en plein centre historique de Bruxelles, ce qui en fait un lieu privilégié de rayonnement culturel et une plate-forme de dialogue et de synergie entre les civilisations.

En marge de cette visite, le Ministre préside le Forum des compétences belgo-marocaines, conjointement organisé le 22 septembre 2011 par le Ministère et l'Ambassade du Maroc en Belgique, en collaboration avec le réseau des compétences belgo-marocaines. Ce Forum a pour objet la mise en chantier d'un plan d'action pour concrétiser les engagements et résolutions de la rencontre constitutive, tenue à Bruxelles en décembre 2010, reflétant la volonté de ces compétences de contribuer aux efforts de développement au Maroc.

20.09.2011

Source : MAP

L'Italie est le principal partenaire de Berne dans l'application de l'accord de Dublin, qui détermine quel est l'État responsable pour le traitement d'une demande d'asile, rappelle le Département fédéral de justice et police (DFJP) dans un communiqué. Dans ce cadre, la Suisse remet environ six fois plus de personnes à l'Italie qu'elle n'en reprend des autorités italiennes.

"Si la collaboration fonctionne bien dans l'ensemble, elle peut encore être améliorée dans certains domaines", souligne le DFJP, qui cite en exemple le cas de personnes qui, après avoir été renvoyées en Italie, reviennent rapidement en Suisse pour y déposer une nouvelle demande d'asile. Des cas qui "posent problème", selon Berne.

Selon le communiqué, "le problème réside essentiellement dans le fait que ces personnes ne sont pas renvoyées dans leurs pays de provenance".

Pour palier cette situation, les deux ministres sont convenus de renforcer la coopération entre leurs deux pays en matière de migrations, dans un cadre bilatéral - avec l'envoi d'une personne de contact par la Suisse à Rome - , mais aussi dans le cadre du système Dublin.

Critiques

De nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer l'attitude de l'Italie dans le domaine de l'asile. Cet été, les cantons ont critiqué la lenteur des procédures pour le renvoi des "cas Dublin" vers la Péninsule. Et le Parti libéral-radical (PLR) a accusé Rome de distribuer des visas Schengen-Dublin à des réfugiés économiques qui ne disposent pas du droit d'asile en Suisse.

De par sa position géographique, l'Italie est l'un des premiers pays de destination en Europe des requérants d'asile et des migrants en provenance d'Afrique.

Selon des chiffres officiels, l'Italie avait recensé à la fin juillet 24'769 immigrants arrivés de Tunisie, auxquels s'ajoutaient 23'267 réfugiés originaires d'Afrique sud-saharienne venus de Libye.

20/9/2011

Source : Tribune de Genève /APS

Le gouvernement canadien a interdit le vote de Tunisiens sur son territoire pour l'élection d'une Assemblée constituante le 23 octobre en Tunisie, a indiqué lundi, Nabil Baffoun, membre du comité des Tunisiens à l'étranger au sein de l'Instance supérieure indépendante des élections (ISIE).

«Les autorités canadiennes ont déclaré à l'ambassadeur de Tunisie qu'elles s'opposaient à la tenue de l'opération électorale sur leur territoire», a-t-il précisé.

Selon M. Baffoun, «ni la loi internationale, ni les pratiques courantes, ni même les relations diplomatiques ne permettent une telle interdiction, le vote se déroulera dans les locaux de l'ambassade et dans les consulats de Tunisie qui relèvent de sa souveraineté».

«La candidature de quelques binationaux actifs dans la vie politique canadienne est à l'origine de la décision du gouvernement canadien», a indiqué M. Baffoun.

L'ambassade du Canada à Tunis n'était pas joignable lundi pour confirmation, mais le ministère des Affaires étrangères est en contact avec les autorités canadiennes pour «clarifier la situation et permettre aux ressortissants tunisiens de participer à l'élection», a indiqué ce ministère.

Les Tunisiens sont appelés à élire le 23 octobre les membres de l'Assemblée constituante chargée de rédiger une nouvelle constitution huit mois après de la fuite en Arabie saoudite du président déchu Zine El Abidine Ben Ali en janvier.

Le Canada compte quelque 1 500 expatriés tunisiens et accorde l'asile à Belhassen Trabelsi, un des frères de l'épouse de Ben Ali qui a mis la main sur des pans entiers de l'économie tunisienne.

Moins de la moitié des 700 000 Tunisiens résidant à l’étranger en âge de voter, se sont inscrits sur la liste électorale et pour leur faciliter la procédure, l'ISIE a étalé sur trois jours le vote à l'étranger du 20 au 22 octobre.

Le Parti Démocrate Progressiste (PDP, principale formation du centre) a dénoncé lundi dans un communiqué la décision canadienne et appelé la communauté tunisienne à défendre son droit de vote pour être représentée à l’Assemblée constituante.

Le PDP affirme dans la foulée que même l’Arabie Saoudite, qui abrite l’ex-dictateur tunisien a accepté la demande tunisienne de faire voter les autres Tunisiens résidant dans ce pays.

19/9/2011

Source : Le Journal du Québec

Le Comité pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille a tenu, aujourd'hui (19 septembre) , une Journée de discussion générale sur le thème: «Les travailleurs migrants en situation irrégulière et les membres de leur famille».

Cette journée avait quatre objectifs: faciliter le travail du Comité dans ses recommandations aux États parties; préciser la portée de la Convention internationale sur la protection de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille; aider le Comité à adopter une observation générale sur les travailleurs mi grants en situation irrégulière; et accorder plus d'importance à la situation des travailleurs migrants…Suite

Combien de fois l'a-t-on entendu ces dernières années : la gauche est en crise ? Les faits sont têtus : au niveau européen, seuls quatre pays sur les vingt-sept Etats membres de l'Union européenne sont présentement dirigés par un premier ministre socio-démocrate. De quoi surprendre malgré tout : la crise économique n'est-elle pas la remise en cause du modèle libéral ?

Du reste, si la gauche est en crise et doit assumer ses erreurs passées, la droite l'est également qui, enivrée par le pouvoir, ne réalise pas encore la crise démocratique actuelle singularisée par le détachement et la désillusion des citoyens. En outre, son modèle de société n'est porteur d'aucun avenir, comme on peut l'observer par l'absence de réponse à la crise. Mais, pragmatique, opportuniste et cynique, la droite a néanmoins tenté de profiter de la crise, du sentiment de peur et d'insécurité qu'elle engendre.

Fort heureusement, tous les citoyens ne sont pas victimes de cette propagande aux relents parfois fascistes. En Allemagne, en France, en Italie, la droite est minoritaire dans l'opinion publique. Résultat confirmé par la cuisante défaite de Silvio Berlusconi dans son fief de Milan lors des élections municipales italiennes de mai.

Même sanction pour la CDU d'Angela Merkel qui s'est vu infliger cette année une succession de gifles au cours des sept scrutins régionaux, sans parler des scores parfois faméliques de son allié libéral au niveau fédéral. Deux leaders en difficulté qui pourraient provoquer des élections anticipées l'année prochaine, si la situation ne s'améliore pas, et faire de 2012 une année cruciale pour les progressistes.

En attendant 2012, et notamment la France dont les sondages successifs annoncent un succès de la gauche, un premier signe de ce changement vient de survenir, jeudi 15 septembre, au Danemark, à l'occasion des élections parlementaires remportées par la coalition rouge menée par Helle Thorning-Schmidt, qui deviendra grâce à ce succès la première femme de l'histoire à diriger un gouvernement au Danemark.

Ce retour au pouvoir des progressistes au Danemark annonce également un assouplissement des mesures migratoires et la mise en place d'un plan de relance, prévoyant des dépenses dans les infrastructures, l'éducation, la santé et les énergies renouvelables. Le financement de ce plan devrait provenir de nouvelles taxes sur les banques, des gains du capital et des Danois les plus fortunés.

Ce programme témoigne d'un énorme progrès dans le sens où l'analyse de la situation critique de la gauche est dépassée au profit de propositions qui répondent à la question : Qu'est-ce-qui doit être fait pour relancer le mouvement progressiste ?

Dans cette perspective, et contrairement à la droite dont la culture - renforcée par les partis d'extrême droite - prône le retour à la dimension nationale, voire régionale, la renaissance du progressisme est inséparable de la revitalisation de l'Europe, qui doit être comprise à la fois comme un concept idéaliste, une mission politique et un projet civique. C'est pour cela qu'il faut lancer une nouvelle alliance des forces de centre-gauche, qui aille jusqu'aux forces écologistes sans oublier les mouvements émanant de la société civile : une alliance qui fasse de l'union politique de l'Europe le coeur de son projet.

C'est dans cette perspective qu'il faut souligner la capacité d'Helle Thorning-Schmidt de fédérer les forces de gauche et de s'extraire du débat populiste sur la sécurité et l'immigration que le Parti libéral du premier ministre Lars Lokke Rasmussen a institutionnalisé durant dix ans en s'alliant avec le Parti du peuple danois (DF, Dansk Folkparti) - formation politique d'extrême droite citée dans le manifeste anti-immigration du tueur norvégien Anders Beiring Breivik.

A l'instar des manifestations survenues à Madrid, Athènes et Londres ces derniers mois, facilement classifiables à première vue sur la même échelle bien que motivées par des préoccupations différentes, l'ordre actuel ne peut pas continuer ainsi, indéfiniment.

Une nouvelle société est en marche qui doit s'adapter au monde nouveau en train de se créer tiré par les nouvelles technologies. Comme le révèle le dernier ouvrage du projet "Next Left" que la Fondation européenne d'études progressistes (FEPS) mène depuis les terribles résultats des élections européennes de 2009 - aussi bien pour la gauche que pour la démocratie européenne en termes de participation -, l'avenir des progressistes dépendra de leur capacité à européaniser leurs membres au niveau national, à être en mesure d'approfondir et de renforcer le projet européen tout en faisant en sorte que l'Europe cesse de décliner pour avancer enfin et peser sur les relations internationales.

Les élections danoises étaient les premières d'une série dont peut résulter, au cours des deux prochaines années, un véritable virage en Europe. La victoire des forces progressistes pourrait restituer à l'Union européenne l'élan et la confiance qui lui ont manqué depuis trop de temps - retranchée comme elle l'est sur la pure défense de la stabilité monétaire -, et lui permettre enfin de se tourner vers la croissance, vers le futur, vers une nouvelle phase politique.

20/9/2011, Massimo D'Alema

Source : Le Monde

Le Southern Poverty Law Center, une fondation basée dans le sud des Etats-.Unis, poursuit depuis quarante ans tout ce que le pays compte comme extrémistes de droite.

Son dernier rapport est plutôt alarmiste: le nombre des  « groupes de la haine» a dépassé le millier en 2010…Suite

Le Maroc s'apprête à célébrer  la 2ème rencontre des compétences belgo-marocaines à Bruxelles. Cette manifestation qui aura lieu jeudi 22 septembre 2011, s'inscrit dans le cadre du renforcement des …Suite

Les subsahariens du Maroc joignent leurs forces pour mieux défendre leurs droits. Le Collectif des Communautés Subsahariennes au Maroc (CCSM), mis sur pieds au lendemain du Forum social mondial de Dakar, vient de constituer son bureau exécutif. Constituée des différentes nationalités de subsahariens, cette association se donne pour mission d’être la porte voix de ces étrangers présents dans le royaume, surtout en ce qui concerne « l’accès à leurs droits ».

Le CCSM dit répondre à « une carence d’organisation représentative de l’ensemble des subsahariens au Maroc » et a une volonté de les défendre en réalisant un plaidoyer auprès des autorités gouvernementales du Maroc, afin « d’améliorer leurs conditions de vie et le respect de leurs droits et dignité tout au long de leur séjour sur le territoire marocain ». Le Collectif vise également à favoriser l’intégration des subsahariens au Maroc et « sensibiliser l’opinion publique marocaine sur la différence et le respect de l’autre », à travers l’organisation d’activités interculturelles favorisant le dialogue entre les personnes et le rapprochement des peuples. L'association espère obtenir la reconnaissance des autorités du royaume.

19/9/2011

Source : Yabiladi

Le tribunal administratif de Bastia a rejeté, lundi 19 septembre, la demande d'une Marocaine en situation irrégulière qui dénonçait une mesure de rétention administrative et d'expulsion du territoire français, prise à son encontre après qu'elle eut porté plainte pour violences conjugales.

Farida Sou, 43 ans, dont le visa était expiré depuis plus de six mois et qui demeurait à Bastia, a été placée en rétention administrative le 15 septembre après s'être vu notifier une obligation de quitter le territoire français le même jour, selon la préfecture de Haute-Corse.

En début de semaine dernière, elle était allée porter plainte au commissariat de police contre son conjoint pour "violences conjugales". Les policiers avaient alors découvert qu'elle était en situation irrégulière et l'avaient d'abord placée en garde à vue.

Plusieurs associations, dont la Ligue des droits de l'homme, ont dénoncé la mesure d'expulsion et demandé la régularisation de Mme Sou.

19/9/2011

Source : Le Monde/AFP

Amnesty International s'est insurgé mardi contre "l'abominable" traitement par l'Union Européenne de la crise des réfugiés aux frontières de la Libye causée par les récentes révoltes du "printemps arabe".

 

Dans une note d'information, l'organisation de défense des droits de l'Homme a exhorté les membres de l'UE à "traiter de façon urgente" la situation qui empire, en ouvrant leurs frontières aux réfugiés, pour la plupart sub-sahariens.

 

"Nous sommes face à une abominable réponse à l'état critique de ces réfugiés aux portes de l'Europe", a déclaré Nicolas Beger, directeur du bureau des Institutions Européennes d'Amnesty International.

 

"Ce fiasco est particulièrement flagrant lorsque l'on sait que plusieurs pays européens en participant aux opérations de l'OTAN en Libye ont été impliqués dans le conflit lui-même, qui constitue une des principales causes de ces déplacements involontaires de population", a ajouté M.Beger.

 

Selon le document, quelques 5.000 refugiés vivent actuellement aux frontières égyptienne et tunisienne de la Libye.

 

Les Etats-Unis, l'Australie et le Canada ont offert d'accueillir certains de ces réfugiés, mais seulement huit pays européens ont avancé dans cette voie n'offrant cependant que 700 possibilités au total.

 

20/9/2011

 

Source : Afreekelection/AFP

 

Amnesty International s'est insurgé mardi contre "l'abominable" traitement par l'Union Européenne de la crise des réfugiés aux frontières de la Libye causée par les récentes révoltes du "printemps arabe".

Dans une note d'information, l'organisation de défense des droits de l'Homme a exhorté les membres de l'UE à "traiter de façon urgente" la situation qui empire, en ouvrant leurs frontières aux réfugiés, pour la plupart sub-sahariens.

"Nous sommes face à une abominable réponse à l'état critique de ces réfugiés aux portes de l'Europe", a déclaré Nicolas Beger, directeur du bureau des Institutions Européennes d'Amnesty International.

"Ce fiasco est particulièrement flagrant lorsque l'on sait que plusieurs pays européens en participant aux opérations de l'OTAN en Libye ont été impliqués dans le conflit lui-même, qui constitue une des principales causes de ces déplacements involontaires de population", a ajouté M.Beger.

Selon le document, quelques 5.000 refugiés vivent actuellement aux frontières égyptienne et tunisienne de la Libye.

Les Etats-Unis, l'Australie et le Canada ont offert d'accueillir certains de ces réfugiés, mais seulement huit pays européens ont avancé dans cette voie n'offrant cependant que 700 possibilités au total.

20/9/2011

Source : Afreekelection/AFP

Deux mille naturalisés, dont 500 Libanais, pourraient perdre la citoyenneté canadienne qu’ils ont obtenue de manière frauduleuse. Le Canada poursuit son enquête et les révocations pourraient s’avérer plus nombreuses encore.

Depuis le 29 juin dernier, de nombreux Libanais du Canada sont inquiets. C’est pour eux le début d’un nouvel épisode noir du feuilleton de l’enquête menée par le gouvernement du Canada à l’égard des immigrants. Noir, car il remet en question la naturalisation de Libanais et autres immigrants ayant obtenu la citoyenneté canadienne de manière frauduleuse, sans avoir résidé au Canada conformément à la loi canadienne de l’immigration. Les personnes concernées ayant, dans leur grande majorité, selon les informations de L’Orient-Le Jour, eu affaire au consultant en immigration libano-canadien, Nizar Zakka, lequel, indique la presse canadienne, exerce toujours à Montréal, en toute légalité, après avoir été condamné en janvier à verser au fisc québécois, Revenu Québec, une amende de 1,7 million de dollars canadiens.

Le 29 juin 2011, nous avions annoncé, en page une de L’Orient-Le Jour, qu’Ottawa envisageait de retirer la nationalité canadienne à un certain nombre de Libanais qui l’avaient obtenue de manière irrégulière. Nous avions aussi précisé que dans cette optique, le Canada a remis un dossier aux autorités judiciaires libanaises. Informations que nous avait alors communiquées notre correspondant diplomatique, Khalil Fleyhane. Mais rien n’a filtré sur le nombre de personnes touchées par cette décision, sur l’identité de ces personnes ou sur les mesures prises par les autorités canadiennes pour mettre un terme à ces pratiques frauduleuses.

Un nombre qui devrait s’accroître

Aussitôt contacté par nous pour de plus amples informations, le ministère canadien de l’Immigration, baptisé Citoyenneté et Immigration Canada (CIC), vient tout juste de donner suite à nos incessantes sollicitations. Il faut dire que l’affaire a fait grand bruit au Canada, durant l’été, les médias canadiens ayant annoncé la mesure à grands cris, chiffres à l’appui, sans pour autant montrer du doigt les Libanais en particulier.

Le gouvernement du Canada « soupçonne environ 2 000 personnes » d’avoir frauduleusement « obtenu la citoyenneté en faisant une fausse déclaration au sujet de leur résidence au Canada (...) alors qu’elles passaient la majeure partie ou la totalité de leur temps à l’étranger », affirme par courriel la porte-parole du CIC, Nancy Caron. « Ce nombre devrait s’accroître à mesure que les enquêtes en cours avanceront », poursuit-elle. Un chiffre plus important qu’en juillet dernier, lorsque le ministre canadien de l’Immigration, Jason Kenney, avait affirmé à la presse canadienne qu’Ottawa était prêt à retirer la citoyenneté à 1 800 personnes. Mme Caron ajoute que « chacun de ces dossiers sera examiné en vue de procéder à la révocation de la citoyenneté, si la preuve le permet ». Et de noter que dans le cas où des enfants ont été naturalisés, leur citoyenneté pourrait être révoquée si leurs parents ont obtenu celle-ci par le biais d’« actions frauduleuses ».

La porte-parole ne précise pas le nombre de Libanais touchés par cette mesure. Elle se contente d’indiquer que « les cas identifiés concernent des personnes originaires de plus de 100 pays différents » et que « parmi ces personnes, il y a des ressortissants libanais ».

2 500 Libanais encore sous enquête ?

Ces chiffres reflètent-ils vraiment la réalité ? Ne seraient-ils pas nettement en dessous du nombre de cas avérés ou à l’étude ?

Selon les informations de L’Orient-Le Jour, 500 Libanais se verraient très probablement retirer la citoyenneté canadienne qu’ils ont obtenue par la fraude. De plus, les dossiers de 2 500 autres Libanais seraient à l’étude par les autorités canadiennes. C’est dire l’étendue de l’enquête et la raison de la lenteur des autorités canadiennes. Une lenteur décriée par nombre de Libanais installés au Canada qui se sont vus retirer leur carte d’assurance maladie, geler les retours d’impôts provinciaux ou même suspendre le renouvellement de leur carte de résidence permanente, sous prétexte qu’ils sont sous enquête.
Quant à la procédure suivie par le gouvernement canadien, elle consiste, indique Nancy Caron, à examiner individuellement « chaque dossier où il y a soupçon de fraude en matière de citoyenneté ». La chargée des relations avec les médias assure que le ministère n’entreprend « la procédure de révocation de la citoyenneté que si la preuve le justifie ». De plus, poursuit-elle, « il doit y avoir des motifs raisonnables de croire que la personne a obtenu la citoyenneté par suite de fraude, de fausses déclarations et de la dissimulation intentionnelle de faits essentiels ». Il doit aussi y avoir « des preuves solides à cet égard ». Elle explique aussi, au sujet de la dissimulation des faits, que la personne peut « dissimuler sciemment des renseignements qui auraient pu avoir un impact sur la recevabilité de la demande de citoyenneté ou de résidence permanente ».

30 jours pour faire appel

Comment sont alors contactées les personnes concernées par la révocation ? « Si la preuve est suffisante, un avis d’intention de révoquer la citoyenneté est envoyé à la personne visée », indique Mme Caron, soulignant que cet avis, qui « constitue la première étape de la procédure de révocation de la citoyenneté », « énonce les allégations de base contre la personne ». Mais toute personne ayant reçu un avis peut exercer son « droit à l’application régulière de la loi » et déférer l’affaire, dans un délai de 30 jours, devant la Cour fédérale après la signification de l’avis initial. Autrement dit, elle peut faire appel.
Les personnes résidant au Liban et dont la citoyenneté serait révoquée devraient, elles, recevoir leur avis par le biais de l’ambassade du Canada, selon nos informations. D’ailleurs, « aucun dossier n’aurait été présenté aux autorités judiciaires libanaises », selon le ministère, répondant ainsi à l’information publiée dans nos colonnes le 29 juin dernier.
Si la fraude en matière de résidence et de citoyenneté est un problème d’envergure mondiale, comme l’affirme le ministère canadien de l’Immigration, elle n’en est pas moins considérée comme un grave problème par les autorités canadiennes. Seulement 66 personnes ont vu leur citoyenneté révoquée depuis 1977, toutes nationalités confondues, fait remarquer Nancy Caron. Mais il semble qu’aujourd’hui, les autorités aient décidé de passer à la vitesse supérieure.

Dans l’objectif de sanctionner les contrevenants, mais aussi de décourager les éventuels fraudeurs, le gouvernement canadien a récemment mis en place une « ligne de dénonciation où tout cas présumé de fraude en matière de citoyenneté peut être signalé », indique la chargée de communication. Ottawa n’hésite donc pas à encourager la délation, invitant la population, habitant le Canada ou résidant à l’étranger, à signaler toute « personne qui aurait fait semblant de vivre au Canada pour satisfaire à l’obligation de résidence ouvrant droit à la citoyenneté ». Et ce par téléphone par le biais du Télécentre de CIC, par courriel, ou auprès du service canadien des visas. Une mesure aussi discutable qu’impopulaire.

19/9/2011

Source : L’Orient le Jour

La Commission européenne contre le racisme et l’intolérance (ECRI) a publié aujourd’hui des lignes directrices à l’attention des 47 Etats membres du Conseil de l’Europe pour lutter contre la montée de l’anti-tsiganisme et de la discrimination envers les Roms.

Les lignes directrices – contenues dans sa treizième Recommandation de politique générale – appelle à prendre toute mesure pour mettre un terme à la ségrégation scolaire dont sont l’objet les enfants roms et les intégrer dans des écoles fréquentées par des élèves issus de la population majoritaire, assurer aux Roms l’accès à un logement décent sans ségrégation, à veiller à ce que les Roms ne fassent pas l’objet d’expulsions forcées sans préavis et sans possibilité de relogement et à prendre des mesures pour régulariser l’occupation de sites ou logements roms construits hors normes d’urbanisme dès lors que la situation a été tolérée durant une longue période par les autorités publiques.

Ces lignes directrices insistent sur le fait de veiller à ce que les communautés roms concentrées dans certains quartiers ne soient pas défavorisées en matière de services publics tels que les services d’eau, d’assainissement, d’électricité, de collecte des déchets et de transports. Il est demandé aux gouvernements de s’assurer que les législations concernant la libre circulation ne soient pas discriminatoires à l’égard des Roms et de veiller à la promotion et la protection de leur culture parmi le reste de la population.

L’ECRI, organe de protection des droits de l’homme du Conseil de l’Europe, composé d’experts indépendants, est chargée du suivi des problèmes de racisme, de discrimination fondée sur les origines ethniques, la nationalité, la couleur, la religion et la langue, ainsi que de xénophobie, d’antisémitisme et d’intolérance, d’élaborer des rapports et d’adresser des recommandations aux Etats membres.

19/9/2011

Source : Toulouse 7

Les participants à la première rencontre internationale des ONGs issues des migrations marocaines, organisée les 17 et 18 septembre à Saïdia autour du thème "les migrants, acteurs et partenaires du développement", ont adopté une déclaration intitulée "Déclaration de Saïdia".

Dans cette Déclaration, ils appellent au respect des droits fondamentaux et de la dignité de tous les migrants et invitent les gouvernements à ratifier et à mettre en oeuvre la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille.

Ils plaident aussi pour une gestion concertée en amont des politiques publiques en matière de migration-développement entre tous les acteurs, notamment en associant les ONGs de migrants dans le processus d'identification des besoins, de mise en oeuvre et d'évaluation des politiques en matière de migration-développement.

Considérant que la migration internationale et les mobilités humaines sont devenues un fait marquant du monde globalisé et une des priorités de l'agenda politique mondial (Dialogue de haut niveau de l'ONU, Forum mondial migration et développement, Conférence euro-africaine sur la migration et le développement, etc.), les participants rappellent les bénéfices économiques, sociaux et culturels de l'immigration pour le développement des pays d'origine comme pour les pays d'installation.

Ils invitent également les pouvoirs publics du Maroc comme des pays de résidence à procéder à une évaluation participative de la dynamique internationale entreprise en matière de migration développement.

La politique migration-développement doit être dissociée de la politique restrictive de gestion des flux migratoires menée dans le sens de limitation des mobilités, l'externalisation du contrô le des frontières et du droit d'asile, et le conditionnement de l'aide publique à la signature d'accords de réadmission, lit-on dans la Déclaration.

Mettant l'accent sur les mutations de l'immigration marocaine, qui donne naissance à un espace transnational citoyen, les participants à cette première rencontre internationale font part de leur ferme conviction que le succès des politiques en matière de migration-développement repose sur une forte implication des migrants, mobilisant leurs connaissances et savoir-faire, et une mutualisation des ressources des acteurs associatifs en vue de visions et de stratégies communes.

Ils plaident dans ce sens en faveur du soutien de la mise en réseau des associations de migrants impliqués dans le développement, et de la promotion des partenariats et des projets en renforçant leur capacité d'action au Maroc comme dans les pays de résidence.

Ils préconisent de même le renforcement de l'implication de l'ensemble des acteurs dans les diverses dynamiques de la coopération décentralisée et la promotion des mécanismes au niveau des territoires (régions, provinces, communes) en mesure de faciliter l'implication des ONGs de migrants dans le processus de développement local.

La nouvelle Constitution marocaine, soulignent-ils, stipule la participation des migrants dans toutes les institutions de bonne gouvernance et de démocratie participative, et met en exergue leur contribution au développement du Maroc et au resserrement des liens d'amitié et de coopération entre les sociétés civiles et les Etats du Nord et du Sud.

Organisée par le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME) en partenariat avec l'Agence de l'Oriental et le concours de plusieurs associations de migrants marocains, cette rencontre internationale de deux jours a réuni plus de 100 ONGs et Associations de développement des Marocains d'ici et d'ailleurs, les représentants des pouvoirs publics nationaux, des institutions internationales, et des chercheurs nationaux et internationaux.

"Politiques publiques internationales en matière de migration et développement", "apports et limites de la coopération décentralisée", et "migrants marocains acteurs de développement: champs d'action, dynamiques et contraintes", sont les principaux sujets débattus par les participants.

19 /9/2011

Source : Atlas info

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