mercredi 3 juillet 2024 14:15

Sous le Haut patronage de Sa Majesté Mohammed VI, le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger organise du 7 octobre au 7 décembre 2010 une exposition dédiée aux artistes contemporains marocains du monde « Résonances », et ce, dans le cadre de la première foire internationale d’art moderne et contemporain au Maroc, Marrakech Art Fair.

Sous le Haut patronage de Sa Majesté Mohammed VI, le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger organise du 7 octobre au 7 décembre 2010 une exposition dédiée aux artistes contemporains marocains du monde « Résonances », et ce, dans le cadre de la première foire internationale d’art moderne et contemporain au Maroc, Marrakech Art Fair.

Sous le Haut Patronage de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI, le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) et le Centre de la culture judéo-marocaine (CCJM, Bruxelles), avec leur différents partenaires pour chaque escale de l’exposition, présentent l’exposition itinérante « « Le Maroc & l’Europe, six siècles dans le regard de l’autre ».

Du 8 au 10 octobre 2010, la ville de Casablanca abrite la troisième édition du Festival National de la Femme Marocaine, sous le titre de « Maghribiyates 2010 ». L'événement qui se tient annuellement à l'occasion de la journée nationale de la femme, mettra l'accent sur « la femme marocaine, des valeurs et des exploits».

Dans cette 3e édition, et comme elle a pris l'habitude de le faire depuis la 1re édition, l'association «Moltaka B'ladi pour la citoyenneté» tient à rendre cordialement hommage aux femmes spéciales, qui quotidiennement, nous épatent par leurs œuvres contribuant à l'évolution de la gente féminine dans tous les secteurs.

Selon Hamid Khay, coordinateur administratif de cette troisième édition, l'organisation de cette manifestation est tout à fait normale, vu le succès qu'avaient connues les précédentes éditions : «on va rendre hommage à des gens qui ont un poids dans notre société marocaine, des gens qui ont été toujours présents dans plusieurs secteurs telles que Samira el Fizazi, Jamila Charik, Alia Maa El Aynin, Aicha El Kihl... Celles-ci ont été très généreuses avec les marocains en donnant le meilleur d'elles-mêmes pour accomplir leurs missions, que ça soit dans le secteur artistique, culturel, politique ou d'autres», souligne-t-il.

Aussi, de chaleureuses expressions de respect seront rendues à Alia Maa El Aynin, conservatrice de la bibliothèque régionale de Maarif à Casablanca, qui a animé une causerie religieuse devant S.M. le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine le ramadan de l'année dernière, sous le thème «le rôle de la mère pour la retransmission des valeurs citoyenneté». Samira El Fizazi, présentatrice de la météo à Al Oula, l'une des figures célèbres à la télévision marocaine, sera honorée dans ce festival.

On rendra également hommage à Khadija Sansar, la conseillère responsable de communication et de relations presse au département des Marocains résidant à l'étranger. Dans le secteur artistique, la chanteuse marocaine connue par sa chanson « Maghribiya » qui n'est autre que Nouzha Chaabaoui, sera elle aussi honorée avec Jamila Charik, la comédienne marocaine qui a interprété et interprète toujours différents rôles dans des pièces théâtrales ou dans les films. Sans oublier que cette édition met aussi à l'honneur les femmes du secteur politique, notamment Aicha El Kihl, fonctionnaire et élément actif dans plusieurs associations régionales et nationales, à qui le festival offrira de distinctives considérations.

Le rôle du festival ne se limite pas dans l'activité artistique et culturelle, mais il la dépasse pour organiser des conférences et des rencontres débats.

De nombreuses femmes élus locales et responsables de la direction au sein de plusieurs établissements étatiques, participeront à une conférence sous le thème «la femme et la gestion locale » qu'abritera cette année la maison de la jeunesse d'El Hank. Il faudrait aussi signaler que cet événement se tient dans le territoire de l'arrondissement de Sidi Belyout où des femmes « artisans » exposeront, en parallèle au festival, leurs œuvres traditionnelles marocaines à la maison de la jeunesse d'El Hank.

Source : Le Matin

L'UE a approuvé mardi un accord controversé qui prévoit le renvoi au Pakistan de plusieurs milliers d'immigrés de ce pays et de l'Afghanistan voisin arrivés illégalement, à la suite d'un vote positif en ce sens du Parlement européen…Suite

Après le succès de son œuvre "Sutra" en Europe et aux Etats-Unis, l'artiste marocain Sidi Larabi Charkaoui a débarqué en compagnie de moines du célèbre temple Shaolin (Chine centrale), en Australie pour présenter ce spectacle dans le célèbre opéra de Sydney.

Produite par la troupe de danse britannique Sadler's Wells en 2008, cette œuvre artistique, qui sera présentée jusqu'au 19 septembre, a constitué, selon les critiques, l'un des tournants importants dans l'art de la danse occidentale puisque c'est la première fois que des arts martiaux, en particulier le Kung-Fu, sont utilisés dans les chorégraphies.

"Sutra" marie différentes cultures. Elle est dirigée et présentée par Sidi Larabi Charkaoui et 17 combattants Shaolin, âgés de 9 à 22 ans.

Ces fresques artistiques sont réalisées, sur fonds de musique occidentale composée par le Polonais Simon Berzowska. Le tout se passe dans un décor composé fait de 21 boîtes en bois multiformes, œuvre du sculpteur britannique, Antony Gormley.

Intervenant lors d'une conférence de presse à la veille de la présentation de son œuvre à l'Opéra de Sydney, Larbi Charkaoui ne cache pas sa passion pour Bruce Lee et ses célèbres mouvements qu'il a toujours considérés comme des éléments de la danse.

"J'ai a passé des semaines en compagnie des moines bouddhistes dans leur temple à Donvan dans la province de Hunan (Chine centrale) au sein d'une société où la personnalité de l'individu s'efface au profit d'une série d'enseignements et de règlements stricts en matière de style de vie, de régime alimentaire et de comportement," a-t-il dit, ajoutant: "les convaincre de réaliser ce travail n'était pas une mince affaire, d'autant plus qu'ils suivent un régime strict dans le temple."

Né en 1976 à Anvers (Belgique) d'un père marocain et une mère flamande, M. Charkaoui a souligné que Sutra (un mot commun en bouddhisme qui signifie, entre autres, enseignements et formes) est une méthode non conventionnelle pour transférer les arts martiaux, tels que le Kung Fu, dans la musique et la danse.

La pièce marie la musique occidentale relaxante et les rythmes du piano, ainsi que des mouvements de combat des guerriers Shaolin, connus pour leur engouement pour les sports de combat.

Ce genre pourrait sembler totalement incohérent, en particulier dans les œuvres chorégraphiques, mais Charkaoui estime qu'il cherche à s'inspirer de l'esprit des guerriers Shaolin. Un esprit qui se reflète dans leurs mouvements gracieux, leurs voies de méditation, et leurs mouvements qui s'inspirent des animaux. Ce genre, a-t-il fait savoir, ne s'est jamais intéressé aux mouvements violents".

Dans ce spectacle artistique, le public ne voit pas des mouvements de combat, mais des mouvements de danse différents et novateurs, tels que la danse sur des boîtes en bois qui tombent l'une après l'autre comme des dominos, ainsi que des sauts de grenouilles.

"Je veux présenter au public un autre type de Kung Fu," a dit M. Charkaoui, ajoutant que "ce choix a été inspiré par l'appréhension des moines Shaolin du mouvement et leur symbiose totale avec leur environnement et leur capacité unique d'imiter les mouvements d'animaux comme le tigre ou le serpent."

Larbi Charkaoui est issu de la deuxième génération des migrants marocains en Belgique. Après un passage à la medersa dans son enfance et la reproduction d'œuvres des grands peintres flamands, il s'est tourné vers la danse à l'âge de 16 ans s'inspirant du modèle de Michael Jackson.

Après des premiers concerts à la télévision belge, il a intégré une école spécialisée pour une formation académique. En parallèle, il a travaillé avec des compagnies de musique spécialisées dans le hip-hop et le jazz moderne avant de se rendre aux Etats-Unis pour parfaire son expérience en danse et en chant.

M. Charkaoui jouit d'une bonne réputation en Belgique et en Europe où il est présenté comme un membre de la nouvelle vague de chorégraphes en Europe. Et ce, après qu'il ait présenté sa première œuvre en 2000, un travail qu'il lui a valu son billet pour le monde de la danse moderne mondiale.

Le Temple Shaolin, situé à la montagne Songshan dans la ville de Dongfeng a été construit de plus de 1.500 ans, d'après les références chinoises.

A travers les années, il a gagné la notoriété d'intégrer les arts martiaux dans le bouddhisme et est devenu une destination touristique de choix.

Le temple est connu partout dans le monde comme étant le berceau de Wushu Kung Fu-.

A son instar, plusieurs temples Shaolin ont été édifiés dans différentes villes et régions de la Chine et à travers le monde.

Source : MAP

La Mairie du 16-ème arrondissement de Paris accueillera, du 23 au 26 septembre, la Semaine du Maroc, manifestation culturelle et festive dédiée au Royaume, organisée en partenariat avec l'ambassade du Maroc en France.

En se mettant aux couleurs du Maroc, la Mairie du 16-ème aspire offrir au public "l'occasion de découvrir la richesse et la singularité de ce pays qui sait concilier la tradition et la modernité, le local et l'universel", indique-t-on auprès de la Mairie.

"Comme chaque année, la Mairie du 16ème organise une fête autour d'un pays méditerranéen que nous aimons particulièrement", pour faire découvrir au public son patrimoine historique et artistique, souligne Claude Goasguen, Député-Maire de l'arrondissement parisien, en présentation de cet événement.

Après l'Italie en 2009, c'est dans cet esprit d'ouverture et de découverte que cette manifestation culturelle et festive sera ainsi dédiée au Maroc qui a "cette chance d'être un pays méditerranéen, mais aussi atlantique et continental", précise-t-il.

"De tous les pays, il est celui qui a réussi à panacher dans son identité les influences les plus diverses: arabe, berbère, juive, andalouse, et un peu du passé de la France qui conduit nos deux pays à cet attachement profond", assure-t-il, saluant "la modernité" qu'a su lui donner SM le Roi Mohammed VI.

De son côté, l'Ambassadeur du Maroc à Paris, M. El Mostafa Sahel, s'est félicité de cette initiative, soulignant qu'"en choisissant de mettre le Royaume à l'honneur, la Mairie du 16ème honore un pays ami, attaché à ses valeurs ancestrales, ouvert sur le monde et résolument tourné vers l'avenir, sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI".

"Symbole de cette amitié franco-marocaine profonde et indéfectible, la Semaine du Maroc sera portée par l'énergie et le talent de femmes et d'hommes nourris de la richesse artistique et culturelle du Maroc, et fidèles à l'esprit d'ouverture qui le caractérise", relève-t-il.

Le programme de cet évènement comprend, entre autres, des expositions sur l'art et l'artisanat du Royaume, une soirée gastronomique mettant en valeur la cuisine traditionnelle marocaine, un récital de musique classique ainsi qu'une soirée de musique andalouse.

Source : MAP

Le Maroc et les Pays-Bas ont signé, lundi à Rabat, un accord visant le développement de la coopération judiciaire en matière pénale.

Les deux parties s'engagent, en vertu de cet accord, à développer l'assistance judiciaire en ce qui concerne les procédures relatives aux crimes sanctionnés par les autorités judiciaires de la partie demanderesse et présentant une demande d'entraide judiciaire.

Conformément à cet accord, la coopération entre les deux pays englobe les plaintes civiles relevant du parquet général tant que la cour pénale n'a pas statué sur les plaintes publiques, les procédures de notification de documents juridiques en matière d'application des peines.

L'accord ne s'applique ni à l'exécution des décisions d'arrestation, ni à l'application des verdicts de culpabilité.

Dans une déclaration à la MAP, le ministre de la Justice, M. Mohamed Naciri, qui a signé l'accord avec son homologue hollandais, M. Ernst Hirsch Ballin, s'est félicité des relations distinguées liant les deux pays, affirmant que la signature de l'accord contribuera à renforcer et à améliorer les relations de coopération bilatérale.

Le ministre a expliqué que la signature de l'accord «consolide les relations directes et distinguées existant entre les deux pays».

M. Naciri a souligné la volonté commune de consolider les relations de coopération qu'entretiennent les deux pays, à travers la conclusion de l'accord de coopération judiciaire visant à faciliter et à favoriser le développement de ces relations et à contribuer à résoudre les problèmes des citoyens marocains résidant en Hollande.

Il a aussi indiqué que son ministère a convenu avec la partie hollandaise de créer un poste de magistrat de liaison qui sera chargé de faciliter les rapports les deux pays, à l'instar de trois autres pays européens qui sont la France, la Belgique et l'Espagne.

Pour sa part, le ministre hollandais s'est félicité de la solidité des liens qu'entretiennent les deux pays et de l'importance des rôles et des activités assumés par la communauté marocaine établie en Hollande.

Il a également fait observer que cet accord prévoit une coopération avancée permettant l'utilisation de la technique de communication à distance grâce à la vidéo, ainsi que la possibilité de transfert temporaire des témoins entre les deux pays.

M. Ernst Hirsch Ballin a affirmé que la signature de l'accord constitue un pas en avant pour le développement de la coopération bilatérale en matière de lutte contre la criminalité, assurant qu'«il est important d'améliorer et d'intensifier la coopération des deux pays dans le domaine de notre lutte commune contre la criminalité».

Source : MAP

Le Commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, Thomas Hammarberg, réclame à la France "des améliorations" pour "respecter les droits des migrants", dans une lettre au ministre de l'Immigration Eric Besson rendue publique mardi.

Cette lettre, datée du 3 août, intervient alors que la France est l'objet de sévères critiques internationales pour le démantèlement de camps de Roms et le renvoi de centaines d'entre eux vers la Roumanie et la Bulgarie.

"Des améliorations sont nécessaires, non seulement en matière d'accueil des migrants et d'asile, mais surtout de rétention et de retour", affirme M. Hammarberg. Ce courrier suit sa visite le 19 mai à Calais (nord) où le gouvernement avait détruit en septembre 2009 le principal campement d'étrangers en situation irrégulière en France.

Même s'il note "des efforts" et l'intention "de faire perdurer la tradition française d'accueil", le Commissaire souligne que les demandeurs d'asile continuent "à être hébergés dans des conditions indignes ou précaires". Il pointe aussi "l'insuffisance du nombre de places" dans les centres d'accueil pour demandeurs d'asile (Cada).

Dans sa réponse, datée du 16 septembre, Eric Besson rappelle que "la France est devenue en 2009 le premier pays d'accueil des demandeurs d'asile en Europe et le deuxième au monde après les Etats-Unis". Il souligne que 1.000 nouvelles places de Cada ont été ouvertes au 1er juillet, pour près de 21.500 au total.

Thomas Hammarberg regrette aussi la "détermination quantitative du nombre d'étrangers devant être reconduits au cours d'une année" qui "augmente chaque année" et les risques d'abus qui en découlent. Il rappelle notamment les arrestations en préfecture et le retour forcé d'une famille avec un enfant atteint de multiples handicaps vers le Kosovo.

Eric Besson convient qu'un objectif de 28.000 reconduites à la frontière a été fixé pour 2010, et que 14.670 personnes ont été "éloignées" au premier semestre.

Mais il affirme que les interpellations d'immigrants illégaux s'effectuent "dans le respect de la loi et de la déontologie" et qu'elles sont "étroitement contrôlées" par la justice.

M. Hammarberg souhaite également que soient trouvées des alternatives à la rétention, surtout pour les familles avec enfants. "La place d'un enfant n'est pas en rétention", affirme-t-il.

M. Besson note que les mesures alternatives ne sont pas une obligation, ajoutant que sur 28.000 éloignements en 2009, "seules 150 familles ont été concernées".

"L'accueil des familles avec enfants se fait dans des centres adaptés", certifie Eric Besson qui évoque aussi l'assignation à résidence. Mais cela "ne saurait cependant constituer une règle" en raison des risques d'échec des procédures d'éloignement.

La rapidité excessive du traitement des demandes d'asile, le projet de loi concernant l'intervention des juges administratifs et judiciaires au regard du placement d'un étranger en rétention, ainsi que "la pression" subie par les migrants à Calais, sont aussi pointés du doigt par M. Hammarberg.

Enfin, le Commissaire fait part de ses craintes liées au délit d'aide à l'entrée, un point sur lequel Eric Besson assure qu'un projet de loi actuellement en discussion procurera "une immunité renforcée" aux personnes apportant une aide humanitaire aux étrangers.

Source : Romandie/AFP

La percée historique de l'extrême droite dimanche en Suède confirme l'essor des mouvements populistes, xénophobes ou nationalistes dans plusieurs pays européens, sur des thèmes qui font craindre un délitement de l'idéal communautaire.

L'entrée au Parlement suédois des Démocrates de Suède (SD, extrême droite), qui ont recueilli 5,7% des suffrages, arrive après de récents succès de partis nationalistes, voire xénophobes aux Pays-Bas (avec le PPV) ou en Hongrie (avec Jobbik).

En Italie, l'un des six pays fondateurs de l'UE, le parti populiste et anti-immigré de la Ligue du Nord participe au gouvernement et est devenu le plus fidèle allié de Silvio Berlusconi.

L'extrême droite est également représentée dans les Parlements nationaux au Danemark, en Autriche, Slovaquie, Lettonie et en Bulgarie.

Aux élections européennes de juin 2009, l'extrême droite a réalisé un score à deux chiffres dans sept Etats membres (Pays-Bas, Belgique, Danemark, Hongrie, Autriche, Bulgarie et Italie), et une performance entre 5 et 10% dans six autres Etats (Finlande, Roumanie, Grèce, France, Royaume-Uni et Slovaquie).

Le résultat du SD a été salué par les élus d'extrême droite du Parlement européen. "Progressivement, les peuples prennent conscience que le mondialisme fait partout les mêmes ravages. Ils commencent à réagir, y compris contre les notables politiques et économiques qui en sont les complices", s'est réjoui l'eurodéputé français du Front national, Bruno Gollnisch au nom de l'Alliance européenne des mouvements nationaux qui regroupe les députés d'extrême droite du Parlement européen.

De fait, "depuis sa percée dans les années 80, l'extrême droite a prouvé qu'elle était devenue une force politique significative sur la scène européenne", estime Magali Balent de la Fondation Robert-Schuman, spécialisée sur les questions européennes.

La crise économique qui frappe le Vieux continent explique en partie le regain de l'extrême droite en Europe mais pas seulement. Le multiculturalisme, et l'islam en particulier, est souvent la cible privilégiée de ces mouvements.

En conséquence, leur critique de l'Union européenne qui défend la libre circulation des citoyens européens, la liberté de religion et les bienfaits de la mondialisation est sans concession.

Et l'Union a peu de moyens de se défendre face à ceux qui mettent en cause ses valeurs.

Il faut remonter à 2000 pour que l'UE hausse le ton face à l'extrême droite. Cette année là, pendant huit mois, l'Autriche fut mise à l'écart de ses partenaires européens en raison de l'entrée dans son gouvernement de représentants de l'extrême droite populiste du FPÖ. L'UE avait interdit aux Etats de l'Union de donner leur appui à des candidats autrichiens recherchant des postes dans des organisations internationales.

Au final, le résultat fut plus que décevant. "Les sanctions ont été un échec complet, même si elles étaient intellectuellement justifiées", estimait Jacques Le Rider, ancien conseiller culturel à l'ambassade de France à Vienne, un an après leur levée.

Et quand l'extrême droite n'est pas au pouvoir, ses thèmes peuvent contaminer les partis de droite traditionnelle. Ainsi, le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, a souhaité offrir la nationalité hongroise aux minorités magyarophones vivant dans les pays frontaliers de la Hongrie, provoquant l'irritation de ses voisins roumain et slovaque. Cette revendication est au coeur du programme du parti d'extrême droite Jobbik.

L'UE "doit s'interroger sur la responsabilité qu'elle porte" dans la percée de l'extrême droite, estime Mme Balent. Elle "ne pourra faire l'impasse d'un débat sur son identité et ses limites géographiques, afin de prouver sa singularité et ainsi contredire ceux qui l'accusent d'être aux ordres d'un projet d'uniformisation des cultures et des identités à l'échelle mondiale".

Source : AFP

Lors de son discours prononcé à Grenoble le 30 juillet, Nicolas Sarkozy a identifié la source de l'insécurité : "Enfin, il faut le reconnaître, je me dois de le dire, nous subissons les conséquences de cinquante années d'immigration insuffisamment régulée qui ont abouti à un échec de l'intégration."

&aCela posé, le président de la République propose un programme énergique : suppression du caractère automatique de l'acquisition de la nationalité française pour les mineurs délinquants à leur majorité, extension des motifs de déchéance de la nationalité pour les Français fraîchement naturalisés, expulsion systématique des Roms installés dans des campements illégaux vers la Roumanie. On est en droit de supposer qu'une politique d'une telle violence repose sur des arguments solidement établis. Or, il n'en est rien.

Les études statistiques de grande ampleur sur la relation entre immigration et criminalité sont, d'une manière générale, assez rares, et même inexistantes en France. Trois économistes anglais, Brian Bell, Stephen Machin et Francesco Fasani, viennent cependant de publier un travail approfondi sur ce sujet ("Crime and Immigration : Evidence from Large Immigrant Waves", IZA Discussion Papers n° 4996, juin).

Ils étudient précisément l'impact sur la criminalité des deux vagues d'immigration très importantes qu'a connues la Grande-Bretagne depuis les années 1990. La première vague, concentrée entre 1997 et 2002, a été essentiellement constituée de demandeurs d'asile en provenance d'Afghanistan, d'Irak et de Somalie. La seconde vague concerne les ressortissants des pays ayant intégré l'Union européenne en 2004 (Pologne, Hongrie, République tchèque, Slovaquie, Lituanie, Lettonie, Estonie).

Les auteurs de cette étude constatent que la première vague d'immigration n'a eu aucun effet sur le taux d'atteinte aux personnes, et un effet faible, mais positif, sur le taux d'atteinte aux biens. On peut ainsi attribuer environ 2 % du taux de criminalité total à la présence des demandeurs d'asile (soit 0,07 % sur un taux de criminalité total de 2,7 %).

En revanche, la seconde vague d'immigration n'a eu d'effet ni sur l'atteinte aux biens ni sur l'atteinte aux personnes. Enfin, la différence entre les deux vagues d'immigration s'explique très simplement. Les demandeurs d'asile ont beaucoup plus de difficultés à accéder à un emploi que les ressortissants de l'Union européenne. Ils sont donc davantage incités à se tourner vers des activités illégales pour travailler.

Un travail récent mené par Denis Fougère, Francis Kramarz et Julien Pouget ("Youth Unemployment and Crime in France", Journal of the European Economic Association, septembre 2009) permet de confirmer cette analyse. En effet, ces chercheurs sont parvenus, pour la première fois, à mettre en évidence en France une relation de causalité entre criminalité (notamment les cambriolages, vols et délits liés aux stupéfiants) et chômage des jeunes, celui-ci aggravant celle-là. Ce n'est donc pas l'immigration qu'il faut combattre, mais le chômage des jeunes !

Denis Fougère et Mirna Safi ont par ailleurs montré que l'acquisition de la nationalité française facilitait l'accès à l'emploi des immigrés ("Naturalization and Employment of Immigrants in France (1968-1999)", International Journal of Manpower, 2009). Il n'est donc pas exclu qu'a contrario, la politique d'exclusion souhaitée par Nicolas Sarkozy soit non seulement inefficace et moralement condamnable, mais aussi et surtout contre-productive.

Source : Le Monde

L'extrême-droite qui vient de battre des records de popularité dimanche en Suède a surtout profité d'un ras-le-bol d'électeurs à l'encontre des partis politiques traditionnels plutôt que d'un vote raciste et anti-immigrés, estiment analystes et politiciens.

"Je pense qu'il y a eu surtout une grande insatisfaction à l'encontre des Sociaux-démocrates que les électeurs n'ont pas pu exprimer autrement", dit à l'AFP Aake Hammarstedt, le maire social-démocrate de Bromölla.

Cette petite ville à majorité pourtant socialiste du sud de la Suède est une de celles qui a le plus voté pour les Démocrates de Suède (SD- extrême-droite) lors des élections générales dimanche.

Le parti y a recueilli 15,4% des voix, presque trois fois plus que le score enregistré au niveau national par les SD (5,7%) qui entrent pour la première fois au Parlement.

La formation d'extrême-droite enregistre une forte progression en Suède, doublant presque son électorat en quatre ans, suscitant des interrogations sur la montée de la xénophobie dans ce pays scandinave.

"La forte poussée des Démocrates de Suède est très effrayante, surtout depuis qu'ils ont centré leurs attaques sur les musulmans qu'ils considérent comme la principale menace contre la Suède", a déclaré à l'AFP le porte-parole de l'Association islamique de Suède, Omar Mustafa.

L'immigration et son lien présumé avec la criminalité constitue le thème favori du parti d'extrême-droite dans un pays où 19% de la population est née à l'étranger ou bien possède des parents immigrés. Le nombre d'immigrés s'accroît en outre chaque année, passant de 65.000 en 2005 à 102.000 en 2010.

La Suède n'enregistre pas de statistiques démographiques à caractère ethniques ou religieuses mais on estime à 250.000 le nombre de musulmans pour une population de 9,4 millions d'habitants.

"Le fait que nous soyons au Parlement va forcer les autres partis à se référer à nous et à notre politique", a déclaré lundi le leader des SD Jimmie Aakesson, 31 ans.

"Ils vont devoir aussi changer, surtout sur l'immigration, s'ils ne veulent pas continuer à perdre des voix en notre faveur", a ajouté le jeune dirigeant.

C'est exactement ce que craint Mustafa: "Dans les autres pays européens nous avons vu que beaucoup des programmes et politiques amenés par ce type de parti au Parlement tendent à être adoptés par les autres partis".

Mais d'autres observateurs soulignent que si les sentiments anti-immigrés existent bien en Suède ils ont tout de même diminué ces dernières décennies.

Pour le professeur de sciences politiques à l'Université de Göteborg, Ulf Bjereld, les Démocrates de Suède ont clairement profité d'un vote de mécontentement adressé aux partis traditionnels suédois.

"Le fait que nous avons eu pour la première fois deux blocs politiques (la coalition de gauche face à celle des quatre partis de droite) signifie que les Démocrates de Suède ont été perçus comme la seule alternative à cet establishment", a-t-il expliqué.

Le maire de Bromölla soutient cette analyse: dans sa ville, qui ne compte que 40 immigrés sur 12.300 habitants, les Démocrates de Suède n'ont pratiquement pas fait campagne, pas même sur la menace que constituerait l'immigration, souligne-t-il.

"En un mot, (les électeurs de Bromölla) ont exprimé leur mécontentement des Sociaux-démocrates en votant Démocrates de Suède", reconnait le maire.

Source : AFP

Inquiète de l’état actuel d’isolement dans lequel se trouve le village de Hassi Elgah (province de Guelmim, sud du Maroc), l’Association de la tribu Ait Yassine en France (AAYF) a récemment lancé un cri du cœur en direction des hautes sphères de l’Etat.

C’est dans un communiqué de presse qui nous avons reçu que l’AAYF a dénoncé « la situation dramatique » des habitants de Hassi Elgah, d’où sont originaires ses ressortissants. Ce village sahraoui serait plongé dans le dénuement total, en l'absence des services et des structures élémentaires (eau potable, électricité, dispensaires...).

Les populations de Hassi Elgah seraient donc livrées à leur sort depuis de longues années, en dépit de promesses des élus locaux, une situation que déplore Zine El Abidine Aït Bahia, président de l'AAYF. Selon lui, elle aurait contraint de nombreux habitants à l’exode vers les provinces et les régions voisines, à la recherche de meilleures conditions de vie.

Sentant leur région d’origine discriminée des projets régionaux de développement, les membres de l’AAYF souhaite donc relayer la récente mobilisation des habitants du village, en lançant un appel aux responsables gouvernementaux. Ils demandent que des actions soient entreprises pour le désenclavement et l’amélioration des conditions de vie des populations de Hassi Elgah.

Zine El Abidine précise qu'"aujourd’hui, [le village est] sans courant électrique, sans eau potable, sans réseau de communication, sans structures de soin, sans infrastructure routière…". Il ajoute que "des enfants, des femmes et des vieillards sont (...) privés des besoins vitaux".

L’AAYF demande en l’occurrence, la mise en place d’une politique de développement, dans le cadre de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), pour que ce village sahraoui puisse être équipé du minimum susceptible d’assurer la survie de ses populations. Ce cri du cœur trouvera-t-il une oreille attentive auprès des autorités ?

Source : Yabiladi

C’est à Versailles que le 21 Décembre 2002 se sont tenues les premières assises d’associations marocaines consciente de la nécessité de créer un Conseil pour fédérer les Marocains de France. L’année 2004 sera marquée par une importante activité et rencontre dans plusieurs villes relais du Conseil : Grenoble, Labourerai, Dijon, Évreux, Cholet, Marseille, Tourcoing. Depuis l’association se propose de rassembler, conseiller, accompagner, représenter les franco-marocains et les marocains de France et d’agir pour la défense de leurs droits dans tous les domaines.

Source : Synergie TV

Lors du colloque international du sport organisé par le CCME, L’équipe a rencontré un Marocain résidant à l’étranger à part : Grand spécialiste du marathon qui défit régulièrement les dunes du désert marocain, les immenses forêts amazoniennes, les hauteurs de l'Himalaya, la muraille de Chine...

Karim MOSTA, natif de Casablanca, ancien boxeur, puis coach, aujourd'hui installé en Bourgogne, compte 142 participations au prestigieux « Raid du globe ». Il vient de remporter, à 56 ans, le "Brasil Running Adventure 2010".

Source : Synergie TV

Les anciens travailleurs migrants, hommes et femmes vivant dans notre pays, de nationalité étrangère ou devenus français, vont être sur-représentés parmi les victimes de la réforme des retraites.

Le durcissement visant à porter à 62 ans l’âge minimum pour partir à la retraite et limitant les mesures dites de « pénibilité » aux seules personnes en incapacité permanente très sévère va être payé cash par les anciens travailleurs et les anciennes travailleuses migrant/es usés et sans travail, maintenus dans la misère et survivant avec des prestations de chômage ou d’assistance dans l’attente de pouvoir liquider leurs droits.

Le durcissement des conditions d’obtention d’une retraite à « taux plein » va également pénaliser toutes les personnes ayant commencé tard leur carrière ou ayant connu le chômage et la maladie, parmi lesquelles continueront à être surreprésentées les femmes de notre pays mais aussi toutes celles et tous ceux entrés difficilement sur le marché du travail ou encore ayant été victimes du chômage ou de problèmes de santé.

Une majorité de vieux et vieilles immigré/es connaissent ces difficultés. Beaucoup sont entrés tard sur le marché du travail français, n’ont pas toujours pu faire valoir les périodes travaillées dans leur pays d’origine et ont connu, sous le coup des discriminations, des carrières accidentées, des conditions de travail pénibles à l’origine de problèmes de santé et ont été évacués du marché du travail bien avant l’âge de la retraite.

Rappelons, à titre d’exemples, que les étrangers sont proportionnellement trois fois plus souvent touchés par les accidents du travail entraînant une incapacité du travail permanente ou la mort ; qu’ils ont été les premiers licenciés au cours des restructurations industrielles des années 1980 : alors qu’ils représentaient de 10 à 15 % des effectifs à la fin des années 1970, ils ont absorbé à eux seuls de 40 à 50 % des suppressions d’emploi dans l’industrie et le bâtiment. En outre, ces vieux et vieilles immigré/es paient au prix fort les pratiques illégales, mais pourtant généralisées dans certains secteurs, d’employeurs peu scrupuleux qui n’ont pas versé de cotisations et qui ont été protégés par la passivité complice des pouvoirs publics pendant des décennies. Ainsi, de nombreuses périodes travaillées manquent sur leur relevé de carrière, sans qu’il ne soit possible de le justifier plusieurs années après. Une réforme des retraites juste devrait en tenir compte.

Le cumul des handicaps explique que les droits à pension des immigré/es sont des plus faibles. Beaucoup vivent ainsi avec le « minimum vieillesse » (allocation de solidarité aux personnes âgées). Leur situation, déjà précaire, va encore s’aggraver avec une réforme des retraites dépourvue de toute considération pour la justice sociale et qui consiste à faire payer la note d’abord à celles et ceux qui sont les plus discriminés et défavorisés de notre société.

Source : Site de GISTI

Retracer l’histoire de l’immigration non-européenne en France, c’est le pari que c’était lancé le groupe de recherche ACHAC en 1999. Une décennie plus tard, le projet a abouti à l’édition d’un coffret spécial de huit livres, intitulé « Un Siècle D’immigration Des Suds En France ». Leur contenu revisite la présence non-européenne dans différentes régions de France à partir de la fin du 19e siècle.

Les objectifs assignés par les auteurs sont : « valoriser les territoires d’immigration français ; informer sur la façon dont ces territoires ont accueilli et regardé ces immigrations ; lier les mémoires entre les générations », lit-on dans la brochure de présentation.

Les 8 ouvrages de la collection retracent dans les grandes lignes l’histoire de la présence étrangère non-européenne en France. Le récit donne un panorama très large sur les différents peuples ayant sillonné l’Hexagone, mais aussi des principales régions de destination.

Suivant cette approche, un de ces ouvrages, intitulé « Paris-Arabe » s’intéresse à la présence des Orientaux et des Maghrébins dans la capitale française. Il y sera notamment question de ces familles, de ces artistes, ou encore de ces opposants, venus d'Afrique du nord et du Proche-Orient qui ont trouvé refuge dans la capitale française.

En gros, la collection fait appel à l’un des témoins les plus crédibles de l’histoire qui soit : l’image. Des documents inédits sont ainsi reproduits des photographies aux cartes postales de l’époque, pour appuyer les témoignages des différents auteurs.

Notons que parmi ces auteurs, figure Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), qui a d’ailleurs dirigé les travaux de la rédaction de « Paris-Arabe », un apport qui aura eu son poids, au moment d’aborder l’immigration marocaine dans l’Hexagone.

Le projet aurait mobilisé plus de 150 chercheurs qui ont participé à leur élaboration, en relation avec 75 partenaires institutionnels ou associatifs. Disponible en édition limitée, la collection peut être commandée depuis le site qui lui est dédié.

Source : Yabiladi

Pour fêter son 80e anniversaire, la Foire d'Auxerre, qui a ouvert ses portes le  jeudi 16 septembre 2010 à l’Auxerrexpo, aura le Maroc comme invité d’honneur. Les visiteurs pourront, jusqu’au lundi 20 septembre, découvrir des trésors de l’artisanat marocain et goûter aux douceurs de la gastronomie du royaume, entre autres…

120 exposants sont attendus depuis ce jeudi pour la traditionnelle foire d’Auxerre qui souffle cette année ses 80 bougies. Après le Mexique en 2009, c’est le Maroc qui sera la principale attraction de la manifestation cette année. Un espace de 500 m² est ainsi dédié aux représentants du Royaume à cette foire.

Les tapis, broderies, et autres costumes traditionnels marocains garniront le stand marocain, où les visiteurs pourront croiser au passage des "guerrabs", les traditionnels porteurs d’eau, mais aussi d’habiles calligraphes et potiers.

Les gourmets auront également l’occasion de goûter à certaines douceurs typiques de notre terroir, comme le couscous, les tajines, les pâtisseries, et l’incontournable thé à la menthe. Un spectacle de musique et de musique et de danses populaires est même prévu ce vendredi.

En marge de cette immersion dans la culture marocaine, de nombreuses activités sont prévues pour le plaisir des plus petits, notamment des manèges, et des stands de Kart. La gastronomie tiendra une place de choix dans la programmation, avec des concours de cuisine, démonstrations de chefs, dégustations en tous genres, et aussi des ateliers.

La foire est ouverte de 10h à 20 h. L’entrée sera gratuite pour les moins de 12 ans, et à 2 euros pour les autres visiteurs. Une navette gratuite à mise à la disposition des visiteurs toutes les 30 minutes pour les trajets Porte de Paris-Auxerrexpo et Arquebuse-Auxerrexpo, indique France 3 sur son

Source : Yabiladi

Dans son appartement rbati, aux allures de galerie d'art et de bibliothèque, Edmond Amran El Maleh reçoit ses invités avec hospitalité. Souriant et chaleureux, l'homme se prête volontiers au jeu des questions-réponses.

Derrière ses lunettes grises et sa moustache blanche, un regard vif et un sourire sincère, le propre d'un homme encore dans la force de l'âge. "Je lis, j'écrisàdonc, j'existe ", lance-t-il, avant de poursuivre: "Je prends toujours part activement à la vie quotidienne. Je refuse de me recroqueviller en attendant le destin!". Voilà ce qui rassure sur la santé de l'un des monuments de la scène littéraire nationale !

Du haut de ses 93 ans, le natif de Safi ne rechigne pas à parler de cette longue existence qui est une sorte de "parcours immobile", avec un brin de douceur et de nostalgie pour les trente printemps passés dans la capitale des Lumières. "Paris a donné de la matière à mes œuvres. J'y ai passé une trentaine d'années durant lesquelles le Maroc était toujours resté en moi", raconte-t-il, avec émotion.

Pour lui, la personnalité se construit à partir de l'environnement, du patrimoine et de l'histoire, entre autres composantes. Ses racines sont au Maroc et il entretient une relation fusionnelle avec son pays, au point d'affirmer: "Quand je quitte le Maroc, je me déplace sans me déplacer".

Une affirmation philosophique qui en dit long sur la relation entre l'homme et la terre natale. "Ce n'est pas une qualité propre à moi tout seul ", ajoute-t-il, non sans modestie.

Ceci étant, il faut se rappeler qu'avant d'être l'écrivain que l'on connaît aujourd'hui, E.A El Maleh avait débuté dans l'enseignement. Ce n'est que lors de son séjour dans l'Hexagone qu'il décide de claquer la porte des salles de classe.

"Je ne voulais plus rester dans l'enseignement. Ce n'était pas comme au Maroc. Dans mon pays, j'étais professeur au lycée Mohammed V (à Casablanca, ndlr) là où ce métier avait un autre goût".

"C'était à l'aube de l'indépendance. A l'époque, nous pensions à l'avenir du Maroc et être enseignant voulait dire participer à la formation des nouveaux cadres du Maroc indépendantàen France, il n'y avait pas lieu de faire la comparaison".

A partir de cette période, E. A El Maleh s'est entièrement consacré à l'écriture et à l'exercice du journalisme. En même temps, il vouait une affection particulière à la peinture et à la photographie.

Son domicile n'a rien à envier à une galerie d'exposition, mais avec une nuance: "Ces toiles ne sont pas un décor, c'est mon environnementàlà où je vis". Pas étonnant, car l'écrivain, poète et journaliste est aussi un fin critique d'art -bien qu'il n'aime pas trop l'appellation.

Quand on lui parle de tableaux et de peinture, il s'extasie. "Ah ! les arts plastiques c'est quelque chose de très important. Ils ont connu un véritable boom durant les dernières années, et de nombreux plasticiens marocains sont devenus des artistes de gros calibre", dit-il fièrement.

"Je m'estime heureux d'avoir eu la chance d'assister à de très nombreux événements liés aux arts plastiques et d'avoir été témoin de l'évolution qu'ils ont connue", ajoute-t-il.

En fait, Edmond Amran El Maleh, ne fait pas partie de ceux-là qui font dans l'hyperbole avec une tendance à dramatiser les choses. Pour lui, la culture ne va pas aussi mal qu'on le dit.

Il refuse, par exemple, de parler d'une "crise" du livre et de la lecture, estimant que la création littéraire est toujours présente et que la manque d'intérêt constaté pour les livres est un " phénomène général, qui ne concerne pas que le Maroc, dû à l'apparition et à la généralisation de nouveaux moyens de communication".

"Il n'y a pas de crise de lecture. L'écriture c'est la vie", dit-il comme pour résumer son propos.

C'est ainsi qu'en parlant de culture, il était impossible de ne pas revenir sur un grand fait d'actualité, qui n'est autre que la triste nouvelle de la disparition du grand intellectuel Mohamed Arkoun. Une nouvelle qu'Edmond affirme avoir appris avec tristesse et affliction."C'est une grande perte, c'était un intellectuel de haute stature qui mérite les hommages les plus appuyés".

Les positions d'Edmond Amran El Maleh sont fermes et non équivoques. C'est ainsi que lorsqu'il est interrogé sur la question palestinienne il répond, sans hésiter, qu'il est du devoir de tous "d'agir avec abnégation et fermeté face aux actes barbares et racistes de l'entité sioniste à l'égard des Palestiniens".

Il a également appelé à l'arrêt de la colonisation, fustigeant avec énergie "les idées sionistes à caractère raciste et qui sont aux antipodes des préceptes du judaïsme".

Source : MAP

Une rencontre italo-marocaine sur le dialogue des cultures s'est tenue, vendredi, dans la ville d'Ascoli Piceno (centre de l'Italie) avec la participation d'éminents intellectuels qui ont été unanimes à mettre l'accent sur l'importance de l'instauration d'un dialogue permanent entre le Monde musulman et l'Occident.

Un communiqué de l'association Bladi service parvenu dimanche à la MAP souligne également l'intérêt particulier accordé par les participants à l'examen des moyens à mettre en Âœuvre pour promouvoir les valeurs de tolérance, de paix et de respect mutuel.

Placée sous le thème "Islam et Occident, un dialogue possible", la rencontre, prévue initialement au cours du mois sacré de Ramadan, a été animée notamment par les présidents des sections marocaine et italienne de l'association Bladi service, MM. Fouad Fattah et Walter Barboni.

Elle a été marquée aussi par la participation de nombreux responsables régionaux, des entrepreneurs ainsi que des membres de la communauté marocaine à leur tête le consul général du Maroc à Bologne, M. Hadou Saadi.

Source : MAP

Le ministre de l'Immigration, Eric Besson, a estimé dimanche que la classe politique devait être à l'écoute des électeurs du Front national afin de les "ramener dans le cercle des partis républicains"…Suite

La chancelière allemande Angela Merkel estime que les mosquées vont devenir un élément courant dans le paysage allemand, et que la société doit se préparer à des transformations liées à l'immigration, dans un entretien publié samedi par le Frankfurter Allgemeine Zeitung.

"Une chose est sûre: notre pays va continuer à se transformer et l'intégration est un devoir pour une société qui accueille des immigrés", explique la chancelière, alors que l'intégration, notamment des musulmans, est devenue un sujet brûlant en Allemagne depuis la publication d'un pamphlet par un responsable de la Bundesbank, qui a démissionné depuis.

"Pendant des années nous nous sommes bercés d'illusions sur ce sujet", reconnaît Mme Merkel, mais "les mosquées, entre autres, vont devenir un élément plus présent dans notre paysage que par le passé", ajoute-t-elle.

Elle précise toutefois aussi que les immigrés qui ne feront pas suffisamment d'efforts pour s'intégrer peuvent s'attendre à être traités "avec fermeté" et qu'il en "subiront les conséquences".

"Nous ne pouvons accepter de société parallèle dans laquelle les droit fondamentaux, par exemple l'égalité entre hommes et femmes, ne serait pas la règle. Seule la Constitution peut servir de base pour que nous vivions ensemble dans la tolérance et le respect. Quiconque veut vivre ici doit accepter cela".

Dans son pamphlet "L'Allemagne court à sa perte" paru fin août, Thilo Sarrazin, ancien membre du conseil de surveillance de la banque centrale allemande, affirme notamment que le pays "s'abrutit" en raison d'immigrés musulmans mal intégrés et peu éduqués.

Il avait également évoqué l'existence d'un "gène juif" dans une interview, une provocation de trop dans un pays traumatisé par le nazisme.

M. Sarrazin, 65 ans et également membre du parti social-démocrate, avait annoncé le 9 septembre sa démission.

Son livre est un devenu un best-seller et a fait de lui une sorte de "héros populaire", selon les mots de l'hebdomadaire Der Spiegel, destinataire des milliers de témoignages de sympathie, dans un pays où vivent 15,6 millions d'étrangers ou Allemands d'origine étrangère et environ 4 millions de musulmans.

Source : La Croix/AFP

Avec 5,8% des voix, le parti d'extrême-droite est le grand gagnant de cette élection.. 

Selon les résultats définitifs, l'Alliance du Premier ministre Fredrik Reinfeldt remporte 172 des 349 sièges du parlement et se voit privée d'une majorité absolue dans un scénario esquissé par les sondages d'avant scrutin. Les Démocrates suédois, formation d'extrême-droite, obtiennent 20 sièges et entrent pour la première fois au parlement. L'opposition sociale-démocrate remporte pour sa part 157 sièges.

"Nous avons un scénario que la majorité des électeurs suédois souhaitaient éviter, qui fait qu'un parti xénophobe se retrouve en position d'arbitre", souligne Ulf Bjereld, professeur de sciences-politique à l'Uuniversité de Gothenburg.

Reinfeldt, qui a promis de poursuivre sa politique de baisse des impôts et des subventions, s'est dit prêt à diriger un gouvernement minoritaire tout en indiquant qu'il allait avant tout tenter d'obtenir une alliance avec les Verts.

"Le bloc le plus important doit gouverner et c'est l'Alliance", a déclaré Reinfeldt à ses militants lors d'une soirée électorale organisée à Stockholm.

Les Démocrates suédois, qui font une entrée historique au parlement, se défendent d'être racistes mais les deux grands blocs ont exclu de coopérer avec eux. Selon les analystes, le parti a récolté des voix parmi les chômeurs dont le nombre a grimpé lors de la crise économique mondiale.

Très critique des musulmans, le parti trouve ses racines dans le mouvement skinhead et entend réduire l'immigration.

"Aujourd'hui nous avons écrit l'histoire politique. Je pense que c'est fantastique", a dit Jimmie Aksesson.

Les Démocrates se sont inspirés du succès danois du Parti du peuple qui apporte un soutien parlementaire indispensable au gouvernement en place.

La Suède a été l'un des pays de l'Union européenne les plus accueillants pour les demandeurs d'asile. Elle a accueilli des réfugiés des guerres des Balkans, dans les années 1990 et de nombreux Irakiens après l'invasion de leur pays par les forces américaines.
Selon un rapport des Nations unies sur l'immigration, les immigrants constituaient en 2009 14% de la population suédoise contre 12,4% en moyenne en Europe du Nord.

Source : Reuters

Si l’on a été déçu par tel recueil d’articles de Mohammed Khaïr-Eddine dont il est difficile de ne pas reconnaître que la publication posthume ne s’imposait nullement en l’état, on se réjouit de la parution d’un recueil de textes de l’auteur d’Agadir , réunis et présentés par Abdellatif Abboubi «L’Enterrement et autres proses brèves 1963-1994» (Art et Arts / William Blake and Co. Edit.2009). En fait, l’éditeur bordelais  n’est autre que le poète Jean-Paul Michel, dédicataire d’«Agadir» et le plus ancien et le plus sûr des amis qu’eut en France Khaïr-Eddine durant les longues années qu’il y passa.

«L’Enterrement»  parut en juin 1966 dans la revue Preuves  qui avait organisé un Prix de la nouvelle maghrébine. Le lauréat Khaïr-Eddine fut d’autant plus heureux de ce prix qu’à ce moment précis, expliquait-il dans une interview accordée en 1974 à la revue syrienne Al Mawkif Al Adabi: «je n’avais rien pour vivre».

En tout cas, la vie est là, dans ce premier texte donné à Preuves. Une vie d’émerveillement et de hantise, celle d’un enfant dont l’auteur recrée l’univers en hommage à une tante défunte. Le courage et les savoirs des femmes sont salués en même temps que les paysages sont dessinés, les animaux traqués. La vessie d’un bœuf sert de jouet dès lors que l’enfant y propulse son souffle. L’écrivain, certes, n’en manque pas, de souffle:«C’est ainsi que j’ai découvert la montagne. C’était bien ce que j’avais déjà pensé; que j’irais un jour plus loin que chez moi …» Déjà, dans un récit d’enfance, il se posait en aventurier, en initié. Il y a dans ce texte une fraîcheur, une émotivité et une tendresse qui donnent envie de le proposer à l’attention de tous. La violence des sentiments et des actes de l’enfant est nimbée de surnaturel; l’humour tranchant fait accéder à des réalités pulsionnelles et le bout du bout du débat, si l’on ose dire, apparaît : «un jeu passionnant où l’on meurt,  paraît-il, l’un dans l’autre, sans tout à fait disparaître, puisque le corps était la cause de tout».

Dans un texte de 1976, K-E note que si âne vient du latin asinus, «asnous» est en chleuh l’appellation de l’ânon. Il demande  «Où est la différence?» avant de proclamer : «L’écrivain véritable est toujours étranger à la langue dans laquelle il écrit.» Ce paradoxe indique en fait qu’une inquiétante étrangeté  est constamment au travail dans la création littéraire.

Abdellatif Abboubi s’est sûrement régalé du texte intitulé «Sauver les poissons». Je me souviens fort bien de ce superbe numéro spécial des Nouvelles Littéraires  qui prouvait que les poissons font des ronds dans les encriers et pas seulement dans un bocal. K-E écrit:«Je voulais sauver ces poissons et non les manger».

Le lecteur découvre «Le retour au Maroc» paru dans la revue Ruptures, à Casablanca, en 1981:«Et qu’as-tu gagné de ce brusque retour, opéré sans doute sur un coup de tête? Pas des châteaux ni une place au soleil, que je sache, mais la liberté de courir intensément ces solitudes impeccables qui ont toujours nourri mon œuvre…». C’était il y a près de trente ans et K-E écrivait:«On ne peut indéfiniment vivre sur une culture du passé transformée en folklorité pour touristes (…) et se dire qu’on a la culture. Oui, il faut sauver ce patrimoine. Mais il faut également aider la jeunesse qui s’exprime à mieux parfaire ses armes intellectuelles, à poser les bases d’une culture actuelle…». Des propos imparables.

Il y a aussi l’hommage à la grand-mère :«Elle allait sarcler les jardins potagers dans la vallée, à deux ou trois kilomètres de la maison». La main qui recopie voudrait continuer. Ainsi, de page en page, durant toute ma lecture, le désir permanent de la partager.

Ah! comme K-E sut décrire un certain Paris : «La cloche ronflait et cuvait une cuite carabinée: biture qui exalte le laissé-pour- compte et le philosophe ordinaire qui ne voit dans la société qu’une mer agitée et pleine de brisants capables d’éventrer une vie de petits besogneux valeureux, certes, mais parfaitement fragiles».

Le meilleur Khaïr-Eddine est là: un écrivain lucide, intelligent comme pas deux, et généreux dans ses intuitions. La place manque pour évoquer chacune de ces vingt-deux belles portes d’entrée dans une œuvre ardente et hardie. Au fond, le seul «successeur» de Khaïr-Eddine n’est pas un écrivain. C’est Hicham Benohoud, le photographe surréaliste de La salle de classe  (Tarik / Editions de l’œil, 2001).

17 septembre 2010

Source : Le soir Echos

Une nouvelle convention portant sur la gestion des flux migratoires de travailleurs recrutés au Maroc pour les campagnes agricoles de Huelva été signé, vendredi à Cartaya (Sud de l'Espagne), entre l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences (ANAPEC) et la Fondation pour les travailleurs étrangers à Huelva (FUTEH).

Signée par le directeur général de l'ANAPEC, M. Hafid Kamal, et le maire de Cartaya et président du patronat de la FUTEH, M. Antonio Milan Jaldon, cette convention s'inscrit dans le cadre de la coopération entre le Maroc et l'Espagne en matière de main d'œuvre.
Elle s'inscrit également dans le cadre du prolongement de la convention signée en 2006 entre l'ANAPEC et la mairie de Cartaya pour la gestion des flux migratoires des travailleurs recrutés en origine au Maroc intitulé " AENEAS-Cartaya " (Programme de gestion intégrale de la migration saisonnière) considéré par l'Union européenne comme modèle de bonne pratique pour le développement de la migration saisonnière.

Selon un communiqué de l'ANAPEC, cette initiative ambitionne de contribuer au renforcement des relations entre les deux pays, basées sur un partenariat intégré incluant aussi bien la mobilité des personnes que les échanges économiques.

L'accord vise le développement et le renforcement du système global de gestion des travailleurs saisonniers, ainsi qu'à étendre ce dispositif à d'autres régions espagnoles.

Il a pour objectif, en outre, "la lutte contre l'immigration illégale des ouvriers, grâce à l'implication effective des employeurs dans le système, notamment en matière de sélection des ouvriers saisonniers dans leur pays d'origine", souligne la même source.
Cette convention de collaboration permettra de donner suite au modèle de gestion de la migration saisonnière développé dans le cadre du projet "AENEAS-Cartaya" et d'établir les formules d'accompagnement et de suivi développées.

Elle permettra aussi d'assister les travailleurs qui se déplacent en Espagne à travers un dispositif de médiation interculturelle et de favoriser la formation professionnelle et linguistique comme éléments clef d'intégration.

Intervenant à cette occasion, M. Milan Jaldon a souligné que cet accord ambitionne de "perfectionner" ce modèle de migration saisonnière, indique la mairie de Cartaya, dans un communiqué.

Cet instrument de coopération permet également de garantir, durant des périodes déterminées de la campagne agricole, la disponibilité de travailleurs qualifiés, dont certains disposent de huit ans d'expérience, a-t-il ajouté.

Pour sa part, M. Kamal a relevé que ce modèle constitue la meilleure voie pour la gestion des flux migratoires de travailleurs recrutés en origine au Maroc pour les campagnes agricoles de Huelva, en fonction des besoins définis chaque année.

Source : MAP

 

C’est une première. Parallèlement à la première édition de Marrakech Art Fair en octobre prochain, une exposition sous le nom de « Résonances : artistes contemporains marocains du monde », produite par le Conseil de la Communauté Marocaine de l’Etranger permettra à quinze artistes marocains venus du onde entier, d’exposer leurs oeuvres au Maroc.

Le panel d’artistes d’origine marocaine sélectionné par le Conseil de la Communauté marocaine à l’Etranger pour exposer en marge du Marrakech Art Fair est large et comprend divers profils, différents les uns des autres. Si certains sont très connus du public marocain, à l’instar d’un Fouad Bellamine, d’autres le sont moins, ayant évolué majoritairement dans leurs pays d’accueil. Tous ont néanmoins un point commun, celui d’être d’origine marocaine. Le nom de l’exposition n’est bien entendu pas le fruit du hasard. « Ce par cours artistique composé d’expositions et de rencontres entre en résonance avec la foire, l’un et l’autre célèbrant la ville rouge au travers de créations artistiques. C’est dans ce cadre qu’est présentée l’exposition », explique Brahim Alaoui, commissaire artistique de l’exposition, « une exposition qui réunit une quinzaine d’artistes contemporains et se propose de mettre en évidence les correspondances géographiques, culturelles et émotionnelles dont se nourrissent leurs créations». Il explique aussi, toujours dans le document de présentation de l’événement, que «ces artistes, qui vivent en Europe et sur le continent américain, recourent à différents médiums (peinture, dessin, installation, vidéo, photographie) pour créer des oeuvres reliant les deux cultures, se faisant ainsi l’écho d’interférences créatives passionnantes entre le Maroc et le monde».

Sur les quinze artistes, 9 évoluent en France.

Pour les organisateurs de l’exposition, « cette exposition témoigne aussi des mutations de l’émigration et de la création marocaines. Enfants de l’immigration pour certains d’entre eux, les artistes présents à « Résonances » révèlent l’irrésistible processus de rajeunissement et de féminisation des populations expatriées ; la présence, minoritaire mais néanmoins significative des jeunes femmes dans l’exposition est à cet égard un signe qui ne trompe pas et qui dit ce qu’est aujourd’hui, et de manière de plus en plus visible, cette immigration. Installées dans le monde, les oeuvres de ces créateurs qui n’ont émigré de nulle part, entretiennent avec l’origine une dynamique tenace et fertile, sans cesse renouvelée », souligne Driss El Yazami, président du CCME.

L’exposition durera deux mois, du 7 octobre au 7 décembre prochain.

Source : Bled.ma

«Les Roms sont présents dans toute l’Europe, de l’Est à l’Ouest et représentent 10 à 12 millions de personnes. Les dates de leur arrivée attestent d’une dynamique migratoire sur plusieurs siècles : les Roms ont vécu l’Europe avant qu’elle ne se construise à travers des institutions. Leur citoyenneté est ancienne, et pour la plupart ils ne sont pas des "étrangers" là où ils se trouvent. Le nombre de ceux qui sont étrangers, en France de 10 000 à 12 000, rapporté au nombre global des Roms indiqué dans chaque Etat, est marginal.

«Le terme "Roms" utilisé ici désigne les Roms, les Sintés, les Gitans, les Manouches et d’autres groupes apparentés. Il ne doit pas faire oublier cette diversité présente dans tous les Etats. A travers des migrations séculaires ayant l’Inde comme origine, des familles ont traversé les continents, d’où une diversification des pratiques linguistiques et culturelles.

«La façon dont les Roms ont été traités a aussi induit des différences : interdiction de la langue dans les politiques d’assimilation, éclatement des familles lors de longues périodes d’esclavage, d’envoi dans les galères, d’entraves aux regroupements… Pour faire comprendre une organisation sociale forte par-delà les différences, j’emploie l’image d’une mosaïque : chaque élément est original, différent de ses voisins, mais chacun ne peut être compris que par sa place dans un ensemble. Les déterminants sont sociaux et linguistiques, et les frontières psychologiques. Si la solidarité, le partage culturel, une volonté collective de permanence n’avaient pas été assez forts, comment un tel ensemble aurait-il pu exister depuis plus d’un millénaire ? Et ce malgré une dispersion dans le monde et les politiques négatives menées à son égard : expulsions, séparation des familles, extermination sous le régime nazi…

«La plupart des Roms ne sont pas nomades, mais mobiles, et beaucoup le sont par obligation. Au cours de l’histoire, on assiste ainsi à des déportations, ou quand des conflits se produisent, les Roms, souvent pris comme boucs émissaires, doivent partir, un des exemples récents étant le Kosovo. Quand des familles sont expulsées plusieurs fois par mois, elles ne le demandent pas mais doivent s’y adapter. En d’autres termes, les Roms nomades sont peu nombreux, mais tous les Roms ont dû intégrer la mobilité dans leur existence face à un rejet qui reste dominant.

La montée actuelle des discriminations et de la xénophobie, dont les Roms sont les premières cibles en Europe, ne va pas entraîner une stabilisation sereine des familles ; elles seront contraintes de partir, et on les rendra responsables d’une situation dont elles sont les victimes. Les Etats doivent apprendre à gérer la multiculturalité qui se développe.

«L’Europe, dans le contexte de libre circulation qu’elle a institué, doit réfléchir à des mesures structurelles, plutôt que des propositions ponctuelles, économiquement coûteuses et humainement dévastatrices, répondant à une instrumentalisation politicienne.»

Source : Libération.fr

Cet ouvrage collectif se propose de donner à l’histoire des migrations sa vraie place dans les programmes scolaires en suscitant une réflexion sur les pratiques pédagogiques. Il s’agit de permettre, de manière pluridisciplinaire, ouverte et stimulante, une connaissance et un questionnement des phénomènes migratoires sous des angles multiples : historique, géographique, sociologique, économique, linguistique, artistique, mémoriel…

La première partie, intitulée « Les enjeux de l’enseignement des migrations : bilan et questionnements », propose un état des lieux, notamment dans les manuels scolaires et les activités d’enseignement. L’enquête remise par l’INRP à la Cité nationale de l’histoire de l’immigration en 2008 (Falaize (B.) (dir), Absalon (O.), Héraud (N. ) et mériaux (P.), L’enseignement de l’histoire de l’immigration à l’école, coll. « éducation, histoire, mémoire », INRP/CNHI, 2008) est à ce sujet éclairante : la générosité des enseignants, souvent désireux d’intégrer la dimension migratoire, les conduit davantage à parler des immigrés plutôt que de l’immigration comme partie intégrante de l’histoire de la France. La dimension de témoignage, auquel il est souvent fait recours, n’est pas systématiquement articulée sur l’histoire des phénomènes, et les approches plutôt disséminées. Devant cette discipline plutôt récente, force est de constater que l’École parle plus volontiers des « autres » que d’un « nous » collectif et peine à construire une histoire sur le long terme, comme l’explique Gilles Ollivier, coordonnateur de l’ouvrage, dans la préface. Il faut également repérer et chasser les stéréotypes historiques reproduits dans les manuels pédagogiques : l’ouvrage donne l’exemple de l’enseignement des « invasions barbares » questionne le terme de barbarie, puis propose une remise en perspective.
Dans la partie II « Les migrations dans la classe », l’accent est mis sur la notion d’apports de l’immigration, qui doit se trouver au cœur de l’enseignement. Différents travaux pédagogiques sont présentés selon des sources variées : recherches d’archives, analyse de documents, atelier d’écriture, création artistique… Face à un public scolaire aux histoires individuelles très diverses, notamment dans les classes d’Accueil, le recours au récit familial ne doit pas être systématique, il doit savoir écouter les réticences et les sensibilités, éviter les revendications mémorielles communautaires. C’est pourquoi la contextualisation et la remise en perspective dans l’histoire commune sont nécessaires.

Dans la partie III « Migrations, temps et espaces : itinéraires de recherche », l’accent est mis sur le croisement des savoirs : histoire, géographie, sociologie, anthropologie, études comparatives. Selon l’historienne Nancy L. Green, il faut observer l’évolution dans le temps des approches disciplinaires pour « repenser les migrations ». Dans cette optique, la liaison entre l’histoire de l’immigration et la question coloniale reste à interroger. On lira avec profit les contributions des auteurs : « Un régime d’exception ? Les immigrations coloniales en France métropolitaine », par Laure Pitti. « Immigrations et émigrations à l’île de La Réunion, des débuts du peuplement à nos jours », par Albert Jauze et Dominique Vandanjon. « Un regard sociologique sur l’histoire et la mémoire de l’immigration en Bretagne », par Angélina Étiemble et Anne Morillon. « La Nation ; la guerre et l’exilé en 1914-18. L’exemple de l’Ouest de la France », par Ronan Richard. « Globalisation et flux migratoires. Les migrations africaines », par Tidiane Diakité.

Cet ouvrage, accompagné d’une riche bibliographie, constitue un outil indispensable et rare pour quiconque désire connaître ou pratiquer l’enseignement de l’histoire de l’immigration. Face aux écueils, les auteurs, par leurs contributions, stimulent le savoir et la créativité en libérant de nouveaux horizons. Dans cette perspective, la dimension citoyenne est affirmée comme essentielle. « Il s’agit ici de poser une réflexion sur l’altérité, l’identité et l’humanité », note le coordonnateur Gilles Ollivier dans la préface de l’ouvrage.

Source : Site de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration

Driss El Yazami, président du Conseil des la Communauté marocaine à l'étranger (CCME), a estimé, jeudi, que la disparition de l'islamologue Mohamed Arkoun est une "perte tragique qui sera difficilement comblée", saluant "l'œuvre gigantesque de l'un des plus grands penseurs du monde musulman".

SM le Roi Mohammed VI, que Dieu L'assiste, a adressé un message de condoléances et de compassion à la famille de l'islamologue feu Mohammed Arkoun, décédé mardi à Paris.

Dans ce message, le Souverain affirme avoir appris avec une vive émotion et une profonde affliction la triste nouvelle de la disparition du professeur Mohammed Arkoun.

"En cette douloureuse circonstance, Nous tenons à exprimer à son honorable épouse ainsi qu'aux membres de sa famille, et à travers eux, à l'ensemble de ses proches, de ses amis et de ceux qui l'affectionnaient, Nos condoléances les plus attristées et Notre compassion la plus sincère en ces moments pénibles, à l'heure où s'accomplit l'imparable volonté divine", souligne SM le Roi.
"Le souvenir du grand disparu restera à jamais gravé dans la mémoire de tous ceux et celles qui ont puisé dans l'œuvre riche et abondante que le défunt laisse derrière lui, une œuvre frappée du sceau de la rationalité et adossée aux sciences humaines modernes qu'il a su employer dans une méticuleuse analyse de la pensée islamique", poursuit le message.

SM le Roi indique que "c'est bel et bien cette démarche scientifique qui a valu au regretté défunt d'être considéré comme l'une des grandes figures de la pensée moderne, à l'échelle arabe, islamique et mondiale. Outre un attachement sans faille aux idéaux de tolérance, de modération et de dialogue entre les religions et les civilisations, il n'a eu de cesse de s'ériger contre les conflits qui se nourrissent de l'ignorance".

"Nous songeons avec une profonde considération à son engagement en faveur de l'intégration maghrébine, ainsi qu'aux sentiments d'affection et d'estime qui le liaient au Royaume du Maroc, pays dont il se plaisait à fréquenter les forums universitaires et culturels propices aux échanges intellectuels féconds et aux débats libres et constructifs", souligne le message royal.
Le Souverain affirme partager la peine de la famille du défunt face à cette immense perte et implore le Tout-Puissant de lui inspirer réconfort et consolation.

"Puisse-t-Il gratifier le défunt de Ses bienfaits pour l'œuvre combien méritoire qu'il a accomplie, l'agréer parmi les justes et les vertueux, et le combler de Son infinie miséricorde. Nous sommes à Dieu, et à Lui nous retournons", conclut le message.

Source : MAP

Driss El Yazami, président du Conseil des la Communauté marocaine à l'étranger (CCME), a estimé, jeudi, que la disparition de l'islamologue Mohamed Arkoun est une "perte tragique qui sera difficilement comblée", saluant "l'œuvre gigantesque de l'un des plus grands penseurs du monde musulman".

"Sa culture et son ouverture sur les sciences humaines l'ont singularisé.

C'était un des plus grands penseurs qui renouvelait la pensée musulmane et qui nous ouvrait des horizons extraordinaires", a-t-il déclaré à la MAP.

Cet islamologue franco-algérien, décédé mardi soir à Paris à l'âge de 82 ans, "était un grand anthropologue, historien et sociologue de la religion, en plus de sa connaissance intime du dogme religieux musulman, ce qui lui permettait d'avoir un regard innovant sur notre propre histoire", a précisé le président du CCME.

M. Yazami, qui a connu et côtoyé le défunt à Paris depuis 1979, a affirmé qu'ils avaient en commun "une interrogation comparable: celle de penser comment l'islam européen peut s'acclimater et s'intégrer dans le contexte particulier des pays européens".

"J'ai eu le plaisir de bénéficier de son éclairage sur cette question stratégique qui reste, d'ailleurs, d'actualité aujourd'hui", a souligné le président du CCME.

Concernant l'apport du défunt au dialogue des cultures et des religions, M. Yazami a souligné que "pour dialoguer, il faut non seulement avoir une connaissance intime de son histoire et de sa genèse, mais aussi une grande connaissance des autres cultures, surtout les progrès immenses que l'humanité a faits en sciences humaines".

"Le défunt faisait partie de cette génération de penseurs qui avaient ces connaissances", a-t-il ajouté.

Mohamed Arkoun, qui a développé la discipline "Islamologie appliquée" dans diverses universités européennes et américaines, avait quitté sa Kabylie natale (Algérie), pour poursuivre ses études supérieures en France où il a choisi s'installer définitivement.

Professeur émérite d'histoire de la pensée islamique à l'Université de la Sorbonne (Paris III) depuis 1993, Mohamed Arkoun a à son actif plus d'une quinzaine d'ouvrages dont une somme encyclopédique, sous sa direction, sur l'"Histoire de l'islam et des musulmans en France: Du Moyen-Age à nos jours".

Selon le Père Christian Delorme, son ami de longue date, feu Mohamed Arkoun était "très attaché" au Maroc où il pouvait "exprimer librement sa pensée". Il était, d'ailleurs, à plusieurs reprises l'invité de débats télévisés traitant de la pensée islamique, du dialogue des cultures ou de l'islam en Europe.

Source : Aufait/MAP

Un total de six projets culturels et artistiques marocains ont été retenus pour participer à la 2-ème édition des Rencontres culturelles et de coopération créative d'Andalousie et du nord du Maroc (EC3) prévues du 14 au 16 octobre prochain à Algésiras (Sud de l'Espagne), apprend-on vendredi auprès des organisateurs.

Les six travaux marocains choisis appartiennent aux catégories musique, communication, littérature, photographie et peinture, précise un communiqué des organisateurs.

L'ensemble des projets sélectionnés seront présentés durant les trois jours dédiés à ces 2èmes Rencontres, dans différents espaces d'Algésiras.

Quelques 150 projets avaient été présentés pour participer à cette manifestation culturelle dont l'objectif est de promouvoir les initiatives socioculturelles à même de contribuer à l'amélioration et au développement des liens culturels entre les deux pays, ainsi que de favoriser l'échange des expériences en la matière.

Les projets présentés devaient s'articuler autour des principaux thèmes de "la coopération et la culture numérique: édification de nouvelles compétences", "les deux rives: promesses et paradoxes" et "l'éducation pour le développement durable: vers une pensée critique".

"EC3", qui se veut un espace de dialogue et d'échange, ambitionne également de favoriser l'établissement de liens entre les professionnels de la culture et les intellectuels des deux pays dans la perspective de la mise en place de projets culturels conjoints.

Organisé notamment par la Fondation "Dos Orillas" (Deux rives), relevant de la Députation de Cadix, et par la ville d'Algésiras, "EC3" est une manifestation ouverte aux artistes, chercheurs, associations et professionnels actifs dans les domaines de la culture et de la coopération ou dans d'autres segments en rapport avec les thèmes retenus.

Cette manifestation a pour objet, en outre, de promouvoir les initiatives socioculturelles susceptibles de contribuer à l'amélioration de la qualité de vie des peuples des deux pays et de générer de nouvelles idées de développement partant de l'optique de la coopération interculturelle et du rapprochement entre les peuples des deux rives du Détroit de Gibraltar.

Source : MAP

 

La première édition du "Guide du Maroc pour les Espagnols" a été présentée, mercredi à Séville (Sud de l'Espagne), à l'initiative de la Fondation des trois cultures de la Méditerranée.

La présentation de cette nouvelle publication a été faite en présence de représentants du gouvernement autonome d'Andalousie, du consulat général du Royaume à Séville, de l'ambassade d'Espagne au Maroc, du consulat d'Espagne à Tétouan et d'autres personnalités marocaines et espagnoles, apprend-on auprès de la Fondation.

Editée par la "Casa de Espana" (Maison de l'Espagne) de Tétouan, ce guide se veut un instrument pratique au service de tous les Espagnols désireux de mieux connaître le Maroc ou de le visiter.

Cette publication contient notamment des informations sur les différents secteurs de l'économie marocaine, les aspects culturels et les attraits touristiques du Royaume, souligne la même source.

Outre des explications sur les services consulaires offerts par l'Espagne au Maroc, la publication présente aussi des informations pratiques sur des aspects de la vie quotidienne dans le Royaume liés, entre autres, aux transports et aux services de santé, le tout illustré de plans et de photos des principales villes du pays.

La présentation de ce Guide, qui s'inscrit dans le cadre du cycle d'activités culturelles "Maroc en trois cultures", a été marquée par la participation également de ressortissants espagnols installés au Maroc.

Initié depuis fin mai par la Fondation des trois cultures de la Méditerranée en collaboration avec le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, le cycle "Maroc en trois cultures", qui durera jusqu'à octobre prochain, a connu l'organisation de séminaires, de tables rondes, de concerts et d'expositions axés sur le Royaume.

Source : MAP

Le ministre du Commerce britannique Vince Cable a étrillé la nouvelle politique d'immigration mise en place par son gouvernement, estimant qu'elle causait un "grand tort" aux entreprises du Royaume-Uni, dans un entretien au Financial Times (FT) publié vendredi.

Le gouvernement de coalition dirigé par le Premier ministre David Cameron, qui allie conservateurs et libéraux-démocrates, a instauré en juin un quota provisoire pour les immigrés non originaires de l'Union européenne, concrétisant ainsi une promesse qui figurait dans le programme électoral des Tories.

Mais le ministre libéral-démocrate Vince Cable, chargé du commerce et des entreprises, a affirmé au FT que cette politique de plafonnement des travailleurs étrangers "cause beaucoup de tort aux sociétés britanniques", en les empêchant de recruter des salariés à des postes clés.

Il a assuré avoir eu vent de nombreux cas d'entreprises forcées de revoir à la baisse leurs investissements ou de délocaliser une partie de leur activité à l'étranger, faute de pouvoir recruter qui bon leur semble, notamment dans des secteurs clés comme la finance, la pharmacie ou l'industrie. Il a appelé dans la foulée le gouvernement à assouplir sa politique.

Ces critiques sont susceptibles d'alimenter les tensions sous-jacentes au sein de la coalition gouvernementale, qui pourraient apparaître au grand jour lors des congrès des partis conservateur et libéral-démocrate programmés dans les semaines à venir.
Le congrès annuel des "Lib Dems" débute dimanche à Liverpool et, selon les observateurs, il pourrait servir de défouloir à la base du parti et mettre en difficulté son chef, le vice-Premier ministre Nick Clegg. Une partie d'élus, de militants et d'électeurs lib dems sont en effet mécontents de l'alliance avec les conservateurs, qui a donné la part belle au programme de ces derniers.

Source : Le Point/AFP

Historiquement, la France a longtemps été la terre d'accueil privilégiée des footballeurs marocains. Les Hadji, Chamakh, Chrétien, El Haddaoui, Ben Barek, Naybet ou Bouderbala ... ont fait les beaux jours de Nice, Saint Etienne, Marseille, Nancy, Nantes, Lyon ou Bordeaux ...

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Une étude comparative révèle que les écarts de réussite scolaire sont plus que jamais liés à l’origine sociale des élèves. Il est également préférable d’être Français de souche qu’enfant d’immigrés.

Mieux vaut avoir des parents cadres ou enseignants, vivre dans une famille unie plutôt que recomposée, et être français de souche plutôt qu’enfants d’immigrés, pour réussir à l’école et avoir son bac. Le constat est aujourd’hui plus vrai que jamais. Une étude (x) vient de révéler que les écarts de réussite en fonction de l’origine sociale s’étaient encore creusés ces dernières années. Dans une note diffusée le 13 septembre, la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (Depp) du ministère de l’Education fait un comparatif entre un panel d’élèves entrés en sixième en 1995, et donc ayant passé le bac sept ou huit ans après, voire plus pour les redoublants, avec un autre groupe d’élèves entrés en 1989. Les tendances qui s’en dégagent sont encore largement valables aujourd’hui, dans la mesure où la proportion des jeunes Français arrivant au bac n’a pratiquement pas bougé depuis 1995 et que la population scolaire a donc peu évolué. Retour sur les quatre principales conclusions.

L’origine sociale pèse de plus en plus lourd

«Un élève dont le père est enseignant a quatorze fois plus de chances relatives d’obtenir le bac que celui dont le père est ouvrier non qualifié dans le panel 1995, contre seulement 9 fois dans le panel 1989» : c’est la tendance la plus inquiétante. L’école arrive de moins en moins à combler le handicap social de départ. Pire : elle creuse les inégalités. En six ans, ce sont les enfants de chefs d’entreprise et d’artisans-commerçants qui ont vu leurs chances d’avoir le bac augmenter le plus, suivis par les fils d’enseignants - les champions toutes catégories de la réussite scolaire -, de cadres et d’ouvriers qualifiés. En revanche, ces chances ont diminué pour les enfants des milieux les plus pauvres - employés de service, ouvriers non qualifiés et inactifs. Dès la sixième, ils se trouvent d’ailleurs distancés : ils sont plus nombreux à arriver au collège avec un an de retard et avec des acquis plus fragiles que les autres.

Les enfants d’immigrés plus ambitieux que les autres

Parmi les élèves entrés au collège en 1995, 10% étaient d’origine immigrée (les deux parents nés étrangers). Leur réussite au bac est inférieure à celle des Français «de souche», ce qui n’est pas vraiment une surprise. Plus que les autres, ils vivent dans des familles monoparentales, situées en outre au plus bas de l’échelle sociale. Souvent, leurs parents ne peuvent pas les aider scolairement. Les enfants perdent parfois pied dès le primaire.

L’étude apporte cependant deux nouveautés. D’abord, la réussite varie sensiblement suivant les pays d’origine : la moitié des enfants d’immigrés maghrébins, portugais et africains décrochent le bac, contre un tiers seulement pour ceux d’origine turque. Une confirmation au passage : les jeunes originaires d’Asie du Sud-Est cartonnent avec 66,8% de bacheliers (toujours dans le panel 1995). Ensuite, souligne l’étude, s’ils avaient des caractéristiques sociales comparables aux autres jeunes arrivant en sixième, «les enfants d’immigrés auraient des chances de devenir bacheliers égales ou supérieures aux autres». La raison : «Un niveau d’ambition scolaire plus élevé, associé à une forte volonté de mobilité sociale», souligne la Depp s’appuyant sur des études précédentes.

Les familles recomposées, un handicap pour le bac

Seuls 51% des lycéens issus de familles monoparentales ou recomposées décrochent le bac, contre 67% de ceux vivant avec leurs deux parents. L’écart s’amplifie avec le bac S (scientifique) : 18,9% des lycéens vivant dans des foyers «classiques» l’obtiennent, mais seulement 8,7% de ceux élevés dans des familles recomposées, et 9,8% de ceux n’ayant que leur père ou leur mère. L’étude se contente de pointer «le désavantage» mais n’avance aucune explication. Le problème est relativement nouveau, et les experts de la Depp, qui jonglent avec les statistiques, ne s’aventurent guère dans la psychologie.

Privé et public à égalité

A priori, le privé fait nettement mieux. Plus de 78% des élèves y ayant fait toutes leurs études secondaires ont le bac, et 25% le bac S, la voie royale pour accéder aux prépas et aux grandes écoles. Or ces taux ne sont respectivement que 67,8% et de 19,2% pour les élèves venus du public. Mais il faut relativiser. A la différence du public, le privé peut sélectionner et recruter des élèves ayant un bon niveau scolaire, ce qui lui garantit un bon taux de réussite au bac. De plus, s’il récupère aussi des élèves en difficulté venant du public, il scolarise des enfants de milieux généralement plus privilégiés. Mais à caractéristiques scolaires et sociales similaires, il n’y aurait aucune différence de réussite, conclut la Depp.

(x) Les statistiques ethniques nationales sont interdites. Il s’agit ici d’un échantillon de 17 830 élèves nés le 17 d’un mois, et dont les parents ont accepté de répondre - 14% ont refusé - à des questions portant entre autres sur leurs origines.

Source : MAP

Le parti démocrate de Suède joue sur le rejet de l’islam, dans un pays qui compte 18 % d’habitants d’origine étrangère

Passera, passera pas ? Alors que le gouvernement suédois sortant, dirigé par le conservateur Fredrik Reinfeldt, semble bien parti pour être reconduit par les électeurs, dimanche, les regards se tournent vers sa droite.

Pour la première fois depuis les années 1930, un parti ayant ses racines dans la mouvance nazie est en passe d’entrer au Parlement. Depuis des mois, cette formation, baptisée Démocrates de Suède (SD), est créditée de plus de 4 % des intentions de vote, soit au-dessus du seuil minimum pour être représenté. Un sondage publié hier lui accorde 7,5 % des voix.

« Tous ses électeurs potentiels ne sont pas des nationalistes ethnocentristes et xénophobes, il attire aussi un courant anti-establishment qui existe depuis longtemps en Suède », analyse Anna-Lena Lodenius, coauteur dans les années 1990 d’un livre sur l’extrême droite en Scandinavie avec Stieg Larsson, le journaliste ayant écrit plus tard la fameuse trilogie policière Millenium.

Une montée dans les sondages

« Le parti vient en droite ligne de la mouvance brune et s’il a évolué depuis, ses origines continuent à le marquer », ajoute Anna-Lena Lodenius. Dans un livre publié cette année, deux journalistes de la revue antiraciste Expo, fondée par le même Stieg Larsson, rappellent que Jimmie Åkesson, l’actuel chef des SD, y a adhéré (très jeune) dès 1994. Ce qui n’était encore qu’un groupuscule avait alors à sa tête un nazi notoire.

D’allure nettement plus présentable, Jimmie Åkesson, âgé désormais de 31 ans, a fait beaucoup d’efforts pour débarrasser sa formation de ses scories les plus saillantes.

Non sans succès, puisqu’elle a réussi, au cours de la campagne électorale, à entrer dans la cour des « grands ». En partie grâce à sa montée dans les sondages, mais aussi grâce à certains médias et responsables politiques qui ont estimé que, dans un pays prônant la liberté d’expression, il n’y avait pas de raison de boycotter les SD.

Une hostilité envers l'islam

Ainsi Jimmie Åkesson a-t-il pu, fin 2009, s’exprimer longuement dans l’un des quatre principaux quotidiens du royaume, sous le titre « Les musulmans sont notre plus grande menace venant de l’étranger. » Le lendemain, il en débattait sur une chaîne de télévision publique avec la ministre (centriste) de l’économie.

Les SD ne font pas mystère de leur hostilité envers l’islam. En témoigne la publicité qu’ils ont voulu diffuser fin août sur la principale chaîne de télévision privée : une retraitée bousculée par des femmes tout de noir voilées au moment d’atteindre le guichet des aides sociales.

TV4 a refusé au prétexte que le film tombait sous le coup d’une loi contre l’incitation à la haine raciale. « Ce n’est pas être raciste que de vouloir réduire l’immigration », a rétorqué Jimmie Åkesson.

Ce message, sur lequel ils appuient l’essentiel de leur argumentation, a permis aux SD de faire élire des représentants dans la moitié des communes du pays, en particulier dans le Sud.

"L'intégration laisse à désirer"

Au niveau national, ils ont obtenu 2,6 % aux législatives de 2006 et 3,3 % aux européennes de 2009. Cette progression traduit le malaise grandissant d’une partie de la population suédoise de souche face au phénomène de l’immigration.

« Le pays, qui n’a pas eu de colonies, est resté longtemps homogène », pointe Anna-Lena Lodenius. Aujourd’hui, environ 18 % de la population est d’origine étrangère. Des mosquées avec minarets ont été bâties à Stockholm et ailleurs. Et l’intégration laisse à désirer, comme le montrent de réguliers incendies de voitures dans des banlieues certes proprettes, mais qui s’apparentent à des ghettos.

Si les SD parviennent à entrer au Parlement, la Suède ne sera plus une exception en Europe. Sans descendre jusqu’aux Pays-Bas, en Belgique ou en France, le Danemark et la Norvège ont cédé depuis une bonne décennie aux sirènes d’un populisme de droite teinté de xénophobie.

D’ores et déjà, des Suédois s’inquiètent d’un scénario à la danoise : un gouvernement minoritaire de centre droit devant s’appuyer sur les SD au Parlement, moyennant des concessions en matière d’immigration.

Source : La Croix

Une convention relative à la gestion des flux migratoires des travailleurs recrutés au Maroc pour les campagnes agricoles de Huelva (Espagne), sera conclue vendredi entre l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences (ANAPEC) et la Fondation pour les travailleurs étrangers à Huelva (FUTEH).

Cette nouvelle convention, qui sera signée à Cartaya (Espagne) par MM. Hafid Kamal, directeur général de l'ANAPEC, et Juan Antonio Millan Jaldon, maire de Cartaya et président du patronat de la FUTEH, vise à développer et renforcer le système global de gestion des travailleurs saisonniers et à étendre ce dispositif à d'autres régions espagnoles, indique un communiqué de l'agence.

Elle a également pour objectif de lutter contre l'immigration illégale des ouvriers grâce à l'implication effective des employeurs, notamment en matière de sélection des ouvriers saisonniers dans leur pays d'origine.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre du renforcement des relations entre le Maroc et l'Espagne, basées sur un partenariat intégré incluant aussi bien la mobilité des personnes que les échanges économiques.

La convention de collaboration entre l'ANAPEC et la FUTEH " permettra de donner suite au modèle de gestion de la migration saisonnière développé dans le cadre du projet AENEAS-Cartaya et établir des formules d'accompagnement et de suivi développées ", ajoute le communiqué.

Ce projet, intitulé " Programme de gestion intégrale de la migration saisonnière ", est considéré par l'UE comme un modèle de bonne pratique pour le développement de la migration saisonnière.

Elle permettra aussi d'assister les travailleurs qui se déplacent en Espagne à travers un dispositif de médiation interculturelle et de favoriser la formation professionnelle et linguistique comme éléments clef d'intégration.

La signature de cette convention intervient dans le prolongement de la convention signée en 2006 entre l'agence et la mairie de Cartaya en matière de gestion des flux migratoires des travailleurs marocains recrutés pour les campagnes agricoles de Huelva.

Source : MAP

La 28-ème édition du Salon international du livre "Liber" aura lieu à Barcelone (nord-est de l'Espagne) du 29 septembre au 1er octobre, avec la participation de 700 maisons et entreprises d'édition de 14 pays dont le Maroc, apprend-on jeudi auprès des organisateurs.

Organisé chaque année alternativement à Barcelone et Madrid à l'initiative de la Fédération des syndicats des éditeurs ibériques en collaboration avec le ministère espagnol de la Culture et le gouvernement autonome de Catalogne, le salon est devenu au fil des années une référence pour le secteur de l'édition en Espagne et en Amérique du Sud et un rendez-vous incontournable pour les professionnels et distributeurs du livre espagnol à travers le monde.

Le Costa Rica sera l'invité d'honneur de cette 28ème édition qui verra la participation de plusieurs pays comme l'Allemagne, l'Argentine, le Canada, la Chine, la France, le Mexique, le Portugal et la Russie, ont indiqué les organisateurs.

Destiné exclusivement aux professionnels du secteur comme les éditeurs, les libraires, les distributeurs, les bibliothécaires, les auteurs, les enseignants et agents littéraires, le Salon de Barcelone sera marqué cette année par une participation massive des maisons d'édition du livre numérique.

Sont prévus à l'occasion de cette manifestation des tables rondes, des conférences, des ateliers de travail et des remises de prix aux meilleures maisons d'édition.

Le secteur de l'édition en Espagne a enregistré en 2009 un chiffre d'affaires de près de 3,1 milliards d'euros, en baisse de 2,4 pc par rapport à 2008.

L'industrie de l'édition dans ce pays contribue à hauteur de 0,7 pc au PIB global, selon des chiffres officiels.

Source : MAP

Trois compagnies maritimes Acciona Trasmediterránea, Balearia et FRS Iberia ont été condamnées par la Commission nationale Espagne de la concurrence (CNC) à payer 3,8 millions d’euros (plus de 40 millions de dirhams) d’amende. Elles sont accusées d’entente sur les prix appliqués durant les étés 2008 et 2009 sur la ligne Algésiras-Sebta. Les compagnies mises en cause ont contesté la sanction et ont indiqué vouloir faire appel.

Acciona Trasmediterránea a écopé de la plus grosse amende (2 millions d'euros), suivie de Balearia (1,3 millions d’euros) et FRS Iberia (500 000 euros).

Tout a commencé le 28 mai 2008. Ce jour-là, la CNC a reçu une plainte écrite venant de Sebta concernant le transport maritime des personnes et des véhicules entre Algésiras et Sebta au cours de la période du 14 au 27 mars 2008. Les plaintes étaient relatives aux tarifs pratiqués par quatre armateurs : Buquebus España, Acciona Trasmediterránea, Euromaroc 2000 et Ferrys Europa. En effet, ces compagnies auraient supprimé simultanément à l’époque, des offres promotionnelles et pratiqué des prix similaires. Europa Ferrys et Trasmediterránea, formant le groupe Acciona Trasmediterránea, ainsi que Buquebus España et Euromaroc 2000, qui forment le Groupe de Balearia, avait convenu de vendre leurs billets durant la semaine de Pâques 2008, au même prix empêchant du coup toute concurrence en matière de prix.

Ces mêmes pratiques anticoncurrentielles ont été répétées au cours de l’été 2008. L’arrivée de FRS Iberia sur la même ligne maritime, qui devrait donc entrer en concurrence avec les compagnies existantes, n’a rien changé. Au contraire, FRS Iberia a rejoint ses prédécesseurs.

Cette condamnation est une justice rendue à toutes les personnes lésées depuis presque trois ans par les prix de billets exorbitants. Elle devrait servir d’exemple à tous les transporteurs maritimes. Cependant, elle est loin d’être suffisante. Et pour cause, elle n’a concerné – pour le moment – que la liaison entre Algésiras et Sebta, l’une des plus fréquentées du Détroit de Gibraltar. Alors que les compagnies épinglées opèrent sur d’autres lignes du Détroit.

Le temps a donné raison aux MRE

Les tarifs élevés appliqués dans la traversée du Détroit, ont longtemps été décriés par les Marocains résidant à l’étranger (MRE), empruntant le bateau pour venir passer la saison estivale au Maroc. Durant l’été 2008, ils s’étaient plaints des prix élevés. Les armateurs, notamment marocains, avaient justifié la hausse du billet par la flambée du prix du pétrole. Une année plus tard, été 2009, les billets étaient toujours très chers alors que le pétrole avait connu une baisse.

Le gouvernement n’avait rien fait pour soulager lpes MRE, et leur ministre de tutelle, Mohamed Ameur,  s’était prononcé sur la polémique, mais avait préféré esquivé les questions et cité le communiqué des armateurs qui démentaient toute hausse. Pourtant cette année-là, la traversée au kilomètre dans le Détroit de Gibraltar était l’une des plus chères au monde. Algésiras-Tanger était deux fois plus cher que Douvres-Calais. Plus tard en fin 2009, Mohamed Ameur était de nouveau revenu dans un débat télévisé sur les fameuses hausses, en promettant une intervention du gouvernement. Jusqu’à présent il n'y a eu aucune action entreprise. D’ailleurs pour l’année 2010,  il n’y a pas eu non plus de grand changement. Il y aurait même eu moins d’arrivée par bateau à cause, entre autre, de la chereté de la traversée.

La CNC espagnole a donné un signal. Mais elle doit finir le travail qu’elle a commencé. Côté marocain, beaucoup de questions restent pour le moment sans réponse. Les autorités se pencheront-elles un jour sur le cas des compagnies marocaines comme la COMANAV et la COMARIT ? Si telle était le cas, quelle serait la portée des sanctions ? En attendant de voir un signe, il faut souhaiter que la CNC condamne encore les compagnies exploitant d’autres lignes qu’Algésiras-Sebta.

Source : Yabiladi

Rabat - SM le Roi Mohammed VI, que Dieu L'assiste, a adressé un message de condoléances et de compassion à la famille de l'islamologue feu Mohammed Arkoun, décédé mardi à Paris.

L'association de bienfaisance "Mabarate Mohammed V" de Tunis, dont les travaux de restauration et de rénovation se sont achevés récemment, représente, depuis la fin des années 1950, une œuvre historique illuminant le ciel des relations maroco-tunisiennes et continue d'être le lieu privilégié des citoyens marocains établis dans ce pays.

Les travaux de rénovation, financés par un mécène marocain et menés sous la coupole de l'ambassade du Royaume en Tunisie, a redonné toute sa superbe à ce monument grâce à une architecture et une décoration marocaines authentiques en phase avec l'objectif d'en faire un espace de promotion du patrimoine culturel national.

"Mabarate Mohammed V" est désormais fin prête pour contribuer à faire connaître l'héritage civilisationnel marocain auprès du peuple tunisien frère et à consolider les passerelles de communication non seulement au plan bilatéral, mais aussi aux niveaux maghrébin et méditerranéen, à la faveur d'activités culturelles et artistiques rassemblant des acteurs des deux pays, de la région maghrébine et du bassin méditerranéen, a souligné à la MAP l'ambassadeur du Maroc en Tunisie , M. Najib Zerouali Ouariti.

A cet effet, un mémorandum de partenariat et de coopération a été signé entre le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger, d'une part, et l'association de bienfaisance "Mabarate Mohammed V" et l'amicale des travailleurs et commerçants marocains en Tunisie d'autre part.

Le mémorandum, qui porte notamment sur le soutien de cette institution en termes de gestion et d'équipements, aidera à transformer cet espace en un lieu de rencontre entre les membres de la communauté marocaine, a dit l'ambassadeur qui insiste sur le rôle de cette institution dans la consolidation des relations unissant les deux peuples frères, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI et du président Zine El Abidine Ben Ali.

"Mabarate Mohammed V", a-t-il dit, fera office d'une "Maison du Maroc" pour préserver l'identité nationale et cultiver le sentiment d'appartenance, tout en encourageant l'ouverture sur les citoyens tunisiens et les autres communautés étrangères à travers les activités qui y seront organisées tout au long de l'année.

Le secrétaire général de l'association de bienfaisance "Mabarate Mohammed V" et de l'amicale des travailleurs et commerçants marocains en Tunisie, M. Mohamed Hajji, a exprimé la fierté de la communauté marocaine du soutien moral et financier continu apporté par l'Etat marocain.

En plus de son rôle social et "d'accueil" des quelque 15 mille citoyens marocains exerçant dans les secteurs du commerce et de l'artisanat ou comme médecins, avocats ou ingénieurs, entre autres, l'association accompagne les affaires des membres de cette communauté grâce au soutien qu'elle reçoit de l'Etat marocain, a-t-il dit, insistant sur la portée symbolique de cette institution dans l'histoire des relations maroco-tunisiennes.

Sise à Montfleury, l'un des tout premiers quartiers chics de la capitale tunisienne, "Mabarate Mohammed V" a vu le jour en 1956 à l'occasion de la visite historique en Tunisie de feu SM Mohammed V, en compagnie de son digne successeur, feu SM Hassan II.

Erigé sur une superficie de 3.500 M2, "Mabarate Mohammed V" comporte, après les travaux d'aménagement et de restauration, une mosquée, deux salles de conférences, une grande salle des fêtes, un espace d'expositions, une bibliothèque, un espace multimédia, une cafétéria et des locaux administratifs.

Source : MAP

L'opération d'accueil des Marocains Résidant à l'Etranger "Marhaba 2010", clôturée au lendemain de l'Aïd Al Fitr, s'est déroulée dans "des conditions très satisfaisantes", indique la Fondation Mohammed V pour la Solidarité.

"L'opération de transit a enregistré cette année 2.400.000 entrées en augmentation de près de 5 pc par rapport à la même date de l'année 2009", précise la Fondation dans un communiqué, ajoutant que les voyageurs optent de plus en plus pour le transport aérien qui a enregistré un taux de 43,5 pc de l'ensemble des entrées, sachant que la voie maritime représentait les deux dernières années plus des 2/3 du trafic. "Cette opération bénéficie de l'intérêt et de la Haute Sollicitude de SM le Roi, que Dieu L'Assiste, depuis ses premières éditions. Le Souverain se rend régulièrement dans l'un des sites d'accueil des voyageurs", souligne le communiqué. "Cette sollicitude s'est confirmée cette année par la visite que SM le Roi, que Dieu L'assiste, a effectuée au port de Nador où Il s'est enquis des conditions et des modalités de passage sur le territoire national des Marocains résidant à l'étranger", rappelle la même source. Cette année a également été marquée par deux événements importants. L'inauguration par SM le Roi de la nouvelle gare maritime du port Tanger Med, qui remplace dorénavant le port Tanger ville ainsi que le lancement du projet de construction d'une nouvelle aire de repos "Tanger Méditerranée" de la Fondation Mohammed V pour la Solidarité. Cette nouvelle aire permet de gérer et d'adapter le trafic des voyageurs aux nouvelles infrastructures mises en place par le port Tanger Med, ajoute le communiqué.

Source : MAP

Près d'un quart des fruits et légumes consommés aux Etats-Unis sont cueillis par 400.000 travailleurs enfants immigrés, souvent hispaniques, la plupart étant citoyens américains ou en situation régulière aux Etats-Unis.

L'actrice américaine Eva Longoria Parker a plaidé mercredi pour l'adoption urgente de mesures contre le travail des enfants dans les fermes aux Etats-Unis à l'occasion de la présentation d'un documentaire estimant à 400.000 le nombre de mineurs dans cette situation.

"A chaque fois que vous mangez une salade, que vous avalez un légume, vous devez avoir en tête qu'ils ont peut-être été cueillis par un enfant", a déclaré la femme du basketteur français Tony Parker, qui a grandi dans une ferme au Texas (sud).

"Les enfants qui fournissent le pays le mieux nourri au monde vont au lit le ventre vide", a dénoncé la star de la série Desperate Housewives, lors de la présentation du documentaire "The Harvest" ("La récolte", en français) en cours de réalisation.

Selon ce film, près d'un quart des fruits et légumes consommés aux Etats-Unis sont cueillis par 400.000 travailleurs enfants immigrés, souvent hispaniques, la plupart étant citoyens américains ou en situation régulière aux Etats-Unis.

Dans certains cas, les enfant travaillent jusqu'à 14 heures par jour, huit mois par an, en pleine chaleur, des conditions qui compromettent leur accès à l'enseignement.

Face à cette situation, des élus américains appellent à l'adoption d'une nouvelle législation pour améliorer le statut des enfants travailleurs.

"Lors de la rentrée scolaire il y a quelques semaines, il manquait malheureusement des milliers d'enfants qui restaient à travailler dans les champs", a dit la représentante démocrate Lucille Roybal-Allard, dénonçant l'opposition du secteur agricole, qui profite selon elle d'une "main d'oeuvre bon marché", contre toute réforme.

Autre problème selon l'élue: le fait qu'une majorité d'Américains ignorent qu'il est légal aux Etats-Unis de faire travailler dans les champs un enfant de 12 ans. Mme Roybal-Allard défend un projet de loi qui porterait à 18 ans l'âge minimum légal.

Source : AFP

L'Allemagne a apporté mercredi son soutien à la Commission européenne, engagée dans une confrontation verbale avec la France à propos de l'expulsion des Roms, tout en regrettant le ton des propos.

Le droit de libre circulation au sein de l'Union européenne (UE) "est inconditionnel", et "aucune discrimination n'est autorisée à l'encontre de minorités ethniques", a estimé le porte-parole du gouvernement allemand Steffen Seibert au cours d'un point de presse régulier.

"Si la Commission européenne examine à présent si la France est en accord avec tout ceci, alors c'est son droit de le faire", a-t-il poursuivi.

Une représentante de la Commission "a par ailleurs parfaitement le droit de faire une déclaration, comme elle l'a fait hier. Bien sûr, de telles déclarations sont parfois plus utiles si elles sont mesurées au niveau du ton," a ajouté M. Seibert.

"Le gouvernement allemand va attendre et suivre les développements de cette affaire", a-t-on ajouté de source gouvernementale.

Viviane Reding, chargée de la Justice et des Droits fondamentaux à la Commission européenne, a vivement critiqué la France mardi pour la façon dont elle expulse les Roms originaires de Roumanie et de Bulgarie.

"J'ai été personnellement interpellée par des circonstances qui donnent l'impression que des personnes sont renvoyées d'un Etat membre (de l'UE) juste parce qu'elles appartiennent à une certaine minorité ethnique. Je pensais que l'Europe ne serait plus le témoin de ce genre de situation après la Deuxième Guerre mondiale", a-t-elle ajouté.

Mercredi l'exécutif européen a apporté son soutien à Mme Reding en affirmant qu'elle parlait "au nom de la Commission" toute entière.

Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a ajouté qu'elle n'avait pas voulu faire un parallèle avec les déportations pendant la guerre.

Une autre source gouvernementale à Berlin a estimé mercredi que l'affaire donnerait lieu à "des discussions entre la France et la Commission" jeudi en marge du Conseil européen à Bruxelles.

Mais "il n'est pas dans l'intérêt du président français de faire de cette question bilatérale un sujet du Conseil", ajoutait-on de même source.

Concernant les menaces mardi de Bruxelles de poursuivre la France en justice pour sanctionner ces expulsions après la révélation de l'existence d'une circulaire (texte donnant une interprétation de la loi) ciblant expressément les Roms, cette source a rappelé que "presque tous les pays sont engagés dans une procédure juridiques d'une forme ou d'une autre avec la Commission".

Le quotidien allemand de centre-gauche Süddeutsche Zeitung a publié mercredi un éditorial au vitriol contre Mme Reding, estimant qu'elle devait démissionner ou présenter des excuses "avant de provoquer des torts sérieux à la relation entre Paris et Bruxelles".

"On aurait pu espérer que la commissaire en charge de la justice dans l'UE connaisse la différence entre l'extermination d'une minorité et ethnique durant la Deuxième guerre mondiale et la déportation d'hôtes indésirables auxquels on donne quelques centaines d'euros", a écrit le quotidien.

Source : Le Monde/AFP

Une commission américaine indépendante composée d'élus et chargée de veiller à la situation des droits de l'homme en Europe a dénoncé aujourd'hui les expulsions controversées de Roms par la France et l'adoption de la loi sur le voile comme des "manoeuvres politiques".

La commission pour la sécurité et la coopération en Europe, également appelée commission U.S. Helsinki, eu égard à sa vocation à veiller à l'application des accords d'Helsinki, a également critiqué l'adoption de "lois visant les musulmans", après le vote de la loi prohibant le port du voile intégral dans l'espace public.

"Il me semble que de telles mesures constituent des manoeuvres politiques inopportunes, en particulier la politique discriminatoire consistant à cibler les Roms pour les expulser", a déclaré le représentant Alcee L. Hastings (démocrate, Floride), coprésident de la commission.

"Les minorités font partie intégrante de la société et il y a un risque quand ceux qui cherchent à diviser pour obtenir un avantage politique ont la possibilité de prendre les commandes", a-t-il ajouté dans un communiqué, publié à l'occasion d'une table ronde au Congrès sur la situation des minorités en France. "La situation des Roms en Europe ne sera pas résolue en cherchant à les cacher ou à les déplacer", a dit M. Hastings, appelant "la France, et d'autres pays", à "se concentrer sur l'intégration des Roms là où ils se trouvent".

L'ambassadeur français se défend

Présent à la table ronde, l'ambassadeur de France à Washington, Pierre Vimont, a assuré que la politique française ne constituait pas une "action collective" contre les Roms. "La question est de prendre des mesures contre des personnes qui créent un problème lié essentiellement à l'ordre public", a-t-il dit, alors que l'expulsion des Roms par la France a débouché mercredi sur une vive polémique entre Paris et la Commission européenne.

Source : Le Figaro/AFP

Comment nous percevons-nous les uns les autres des deux rives de la Méditerranée ? Nos valeurs et nos tendances culturelles sont-elles trop différentes pour envisager un espace commun de partage et de connaissances mutuelles? Partageons-nous plus que ce que nous croyons? Telles sont les questions à l'origine du rapport de la Fondation Anna Lmdh, présenté hier à Bruxelles…Suite

Les deux co-présidents du groupe Vert au Parlement européen, Daniel Cohn-Bendit et Rebecca Harms, ont dénoncé jeudi les "pressions" exercées, selon eux, par la France sur ses partenaires européens pour saper le rôle de la Commission européenne. "Nous sommes préoccupés par la pression que le gouvernement français met sur les Etats membres de l'UE pour porter atteinte au rôle de la Commission, afin d'éviter les conséquences de ses actions concernant les Roms", ont écrit les deux dirigeants écologistes dans une lettre adressée au président de l'UE Herman Van Rompuy et à la présidence belge de l'Union. Bien que le sujet ne soit pas officiellement à l'ordre du jour de la réunion des dirigeants des 27 Etats de l'UE jeudi à Bruxelles, le président français Nicolas Sarkozy a promis de s'expliquer devant ses pairs sur la politique de son pays à l'égard des Roms alors que la Commission européenne a menacé Paris de poursuites devant la justice européenne. M. Cohn-Bendit et Mme Harms ont demandé à M. Van Rompuy et à la présidence belge de l'UE de "garantir l'indépendance de la Commission" et "de ne pas laisser un gouvernement mettre en danger l'autorité des institutions de l'Union et mépriser les droits fondamentaux énoncés dans les traités que tous les Etats membres et les gouvernements sont tenus de respecter". Le Parlement européen a voté la semaine dernière une résolution non contraignante, notamment à l'initiative des Verts, pour demander à la France de "suspendre immédiatement" les expulsions de citoyens européens d'origine Rom. La commissaire à la Justice, Viviane Reding, a menacé mardi la France de poursuites en justice pour non respect de la législation de l'Union européenne, tirant un parallèle avec les déportations pendant la Seconde guerre mondiale. Mme Reding a depuis exprimé ses "regrets" pour cette comparaison. Le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes, Pierre Lellouche, avait contesté lundi à Bruxelles le rôle de "gardien des traités" de la Commission européenne.

Source : Le Monde/AFP

Le plus célèbre exilé volontaire de la littérature marocaine francophone contemporaine. Une polyvalence exceptionnelle caractérise le parcours scientifique, professionnel et intellectuel de l'écrivain marocain Fouad Laroui. Portrait

«Al Jamaâ», du réalisateur Daoud Oulad Sayed, participe au Festival international du film de. Saint -Sébastien qui se tiendra du 17 au 25 septembre…Suite

« Qu'est-ce que ça veut dire être Musulman, dans la France d'aujourd'hui ? Est-ce croire en Dieu et prier? Avoir des racines de l'autre côté de la Méditerranée? Comment l'Islam est-il devenu en cent ans la 2ème religion de France? Réponse dans‘‘Musulmans de France’’ une série documentaire signée Karim Miské. Première partie : ‘‘Indigènes’’, jeudi 16 septembre à 22h00 ».

Source : Site 2M

L’association franco-marocaine Azzeka lance l’opération Doud’AZK pour vendre des jouets pour enfants en France. Ces derniers sont confectionnés par des femmes issues du milieu rural à Ouarzazate des jouets marocains vendus en France.

En vue de promouvoir l’enseignement préscolaire dans le monde rural, l’association Azekka France-Maroc lance, en partenariat avec des associations locales de Ouarzazate, l’opération Doud’AZK. Selon Fabienne Auclair, vice-présidente de l’Association, cette opération vise à vendre en France  des jouets traditionnels confectionnés par les femmes de la région. «L’objectif est d’inscrire les familles dans une vraie démarche de partenariat et les impliquer de manière active dans la pré-scolarisation de leurs enfants. Les mamans qui vont confectionner les jouets seront remboursées par l’Association qui va leur financer l’achat des livres d’exercices de maths et de lecture nécessaires à leurs enfants pour l’année scolaire 2010/2011»,explique la vice-présidente de l’Association. Et d’ajouter : «Les jouets seront vendus en France par les membres d’Azekka volontaires et au Maroc dans les hôtels et aux autres endroits qui se déclareront partenaires de l’opération.  Les revenus des ventes seront reversés aux associations partenaires du projet qui les distribueront aux éducatrices de manière équitable en complément de la cotisation mensuelle versée par les familles». Ces éducatrices enseignent à plusieurs enfants dans des espaces éducatifs aménagés grâce au projet «Malles éducatives pour les jardins d’enfants». Ce dernier a été lancé, en 2008, par l’association Azekka en collaboration avec plusieurs associations locales de développement.

«On est également en contact avec la délégation du ministère de l’Education nationale à Ouarzazate. Une convention de partenariat devrait être signée prochainement dans le cadre de ce projet», précise Fabienne Auclair. Celle-ci a indiqué que la mise en œuvre du projet s’articule autour de quatre axes, dont le premier vise l’aide à l’équipement des jardins d’enfants en matériel éducatif (fournitures scolaires, jeux, jouets, livres etc). «Cette année encore, on a pu doter les jardins d’enfants de nouveaux livres en arabe, des jeux, des jouets, des lecteurs CD et des  fournitures scolaires. On a pu compter sur des voyageurs solidaires qui n’ont pas hésité à  acheminer un peu de matériel au Maroc»,se réjouit la vice-présidente d’Azekka.

Le deuxième volet du projet porte sur l’aide à l’aménagement des espaces par l’acquisition de mobilier scolaire, la réfection et l’entretien des locaux. «Chaque jardin d’enfants participant au projet a désormais une salle réservée à l’usage des enfants. Cette année, on a poursuivi l’aménagement de ces locaux afin qu’ils soient mieux adaptés aux besoins des jeunes enfants», ajoute Fabienne Auclair.

Troisième axe du projet : la formation des éducatrices. «Cinq éducatrices à  S’koura ont suivi  une session de formation de plusieurs jours, animée par la responsable du préscolaire dans la région de Ouarzazate. On espère que cette première session pourra être suivie par d’autres», souhaite la vice-présidente de l’Association.

Dernier champ d’intervention du projet : la communication et la sensibilisation du grand public sur l’importance de l’enseignement préscolaire.  «En février 2009, on a participé à la réalisation d’un film sur le jardin d’enfants Danaé-Le Défi. Il a été réalisé par  la fondation d’Arfeuille et a pour objectif d’être diffusé auprès des responsables d’associations marocaines pour les inciter à créer des jardins d’enfants modernes et dynamiques», indique Fabienne Auclair.

Le projet ciblera lors de cette rentrée huit jardins d’enfants dont six à S’koura et deux à Erfoud. «On a déjà travaillé dans cinq jardins d’enfants en 2008. On espère pouvoir intégrer 1 ou 2 nouveaux jardins d’enfants, courant 2011. Cela dépendra de plusieurs facteurs notamment la motivation et le sérieux des partenaires pouvant intégrer le projet et surtout l’obtention de subventions pour poursuivre nos actions», précise la vice-présidente de l’Association avant de  poursuivre «L’Association mène ce projet de grande envergure grâce aux relations de confiance qu’elle a établies avec la fondation d’Arfeuille qui finance la majeure partie du projet des Malles éducatives.  En 2009, le budget s’est élevé à 7000 euros. Le même budget est prévu pour 2010». Notons que la fondation d’Arfeuille développe de nombreux projets en faveur des enfants du Maroc. Elle assure notamment l’équipement et la rénovation d’écoles. Elle mène également des opérations autour de la lecture et du livre. Ces actions se situent sur les secteurs de S’koura, Casablanca, Berkane et Erfoud.

Source : Le Soir Echos


La Fondation du Haut Atlas organise, le 29 et 3à octobre à New York, le premier Festival du film marocain aux États-Unis…Suite

Mohammed Arkoun, intellectuel franco-algérien, philosophe et historien de l'islam, est décédé mardi soir à Paris, à l'age de 82 ans,. Il sera inhumé au Maroc à Casablanca.

Grande ffigure de l'islamologie et véritable "passeur" entre les cultures, Mohammed Arkoun est un des professeurs les plus influents dans l'étude islamique contemporaine. Il était professeur émérite d’histoire de la pensée islamique à la Sorbonne (Paris III), et avait enseigné l’« islamologie appliquée », discipline qu'il a développée, dans diverses universités européennes et américaines, en référence à l'anthropologie appliquée de Roger Bastide. Parmi ses sujets de prédilection, l’impensé dans l’islam classique et contemporain.

Mohamed Arkoun est né en 1928 à Taourit-Mimoun, petit village de Kabylie, dans un milieu très modeste. Il a fait ses études secondaires chez les Pères Blancs. Ensuite, il a étudié la littérature arabe, le droit, la philosophie et la géographie à l'Université d'Alger. Grâce à l'intervention du Professeur Louis Massignon, il a pu préparer l'agrégation en langue et littérature arabes à l'Université de la Sorbonne.

Sa curiosité d'esprit l'a alors poussé à s'intéresser à l'humanisme arabe du X ème siècle, particulièrement la pensée de Miskawayh. Il en a fait son sujet de thèse.

Mohamed Arkoun était convaincu que l'évènement historique de "la parole coranique devenue texte" n'avait pas bénéficié de l'intérêt scientifique qu'il méritait, et que d'immenses chantiers restaient à ouvrir. Pour lui, les "trois définitions de la révélation": la définition juive, la définition chrétienne et la définition musulmane ne pouvaient pas être dissociées, et leur étude apportait à chacune des éclairages salutaires.

Mohammed Arkoun se situe dans la branche critiqu du réformisme musulman. Prônant le modernisme et l'humanisme islamique, il a développé une critique de la modernité dans la pensée islamique, et plaide pour un islam repensé dans le monde contemporain. Il y a consacré de très nombreux ouvrages dont La Pensée arabe (Paris, 1975), Lectures du Coran (Paris, 1982), Penser l'islam aujourd'hui (Alger, 1993), ou encore The Unthought in Contemporary Islamic Thought (Londres, 2002).

15 Septembre 2010

Source : Atlas info

"Les peuples frères" sont "divisés sur les immigrés", titre le Jyllands-Posten, à la une duquel la Suédoise Fifi Brindacier tend la main à un étranger basané, tandis que "Mère Danemark" le regarde horrifiée. Le quotidien danois résume ainsi une étude sur l’attitude des Danois et des Suédois face aux étrangers et à l’immigration. Selon cette enquête – la première conjointe de ce genre – 65% des Suédois portent un jugement positif sur l’immigration des dernières décennies, contre 50% des Danois ; 20% des Suédois perçoivent l’immigration (bien plus importante en Suède qu’au Danemark) comme un phénomène négatif, contre plus du double de leurs voisins. Enfin, 47% des Suédois ne perçoivent pas l’islam comme un problème, contre 20% des Danois. Cette différence de perceptions viendrait du fait que "les Suédois estiment que toutes les personnes ont la même valeur" et qu’ils "refusent de discuter des problèmes des minorités", conclut le quotidien.

15.09.2010

Source : Courrier International

L’Opération Transit 2010 a pris fin hier. Il est maintenant l’heure pour les autorités marocaines de tirer un bilan. Et celui établi par le ministère chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l’Etranger est plus que positif; et cela malgré la coïncidence du Ramadan avec la période estivale.

- Yabiladi : Qu’en est-il des chiffres des arrivées des MRE, cet été ?

- Mohamed Ameur : Du 5 juin au 6 septembre 2010, le nombre des marocains du monde qui ont passé leurs vacances d’été au Maroc s’est élevé à 2.025.017. A la même période de 2009, ils n’étaient que 1.970.805. Cette année a enregistré donc une évolution de 2,75% par rapport à l’année dernière.

- Pourtant, il semblerait que les MRE ne soient pas venus en masse pour passer le Ramadan au Maroc ?

- Rien ne peut prouver cette assertion. Les chiffres dont nous disposons, outre ceux des arrivées dont je viens de parler, disent que les sorties enregistrées aux postes de frontière, à quelques jours de la fin du mois sacré, marquent une régression de 18,48% par rapport à l’année dernière. En chiffres, cela donne 872.583 sorties cette année contre 1.066.891, en 2009. En clair, ceux qui ont séjourné au Maroc durant cette période étaient plus nombreux que ceux de l’année dernière.

- Que retenez-vous de cette saison estivale ?

- La constance de l’évolution positive des indicateurs d’affluence de nos concitoyens expatriés, confirmée encore une fois cette année avec les 2,75 % de plus, indique le fort attachement des marocains du Monde à leur pays d’origine. C’est un vrai pèlerinage aux sources qu’ils effectuent désormais chaque année. Peu de pays connaissent pareil engouement de la part de leurs communautés à l’étranger. Nous ne pouvons qu’en être fiers. Cela est dû à la sollicitude de Sa Majesté le Roi Mohammed VI envers cette partie de ses sujets, sollicitude si fortement exprimée dès l’accession de Sa Majesté au Trône de ses glorieux ancêtres et qui n’a cessé de grandir depuis, traduite dans les faits par des gestes, des initiatives et des mesures tendant à améliorer constamment les conditions de transit et de séjour de nos concitoyens résident à ’étranger.

- Y a t-il des enseignements à retenir pour les années futures ?

- Vous savez, la recherche du mieux est notre devise.  Dans notre domaine, servir le bien de notre communauté à l’étranger ne se limite pas à une saison au détriment des autres. Nous œuvrons à longueur d’année, chaque action tirant les enseignements de sa précédente, pour que notre approche soit en amélioration constante. Ce que je peux vous dire, c’est que tous les intervenants concernés, qu’ils soient pouvoirs publics ou secteur privé, savent qu’il est de l’intérêt de notre pays que ses relations avec ses expatriés se pérennisent. Cette pérennisation passe forcément et en premier lieu par un accueil irréprochable. Donc, vous pouvez être sûr que les années à venir connaîtront des progrès considérables dans l’organisation de l’opération Transit, comme du reste dans tous les autres domaines s’intéressant directement ou indirectement aux Marocains du monde.

Source : Yabiladi

Le Professeur Mohamed Arkoun est décédé dans la soirée de ce mardi 14 septembre 2010 à Paris, à l'age de 82 ans. Avec lui disparait une grande figure de l'islamologie et  un véritable "passeur" entre les cultures. Intellectuel musulman, il était plein d'empathie pour le christianisme et plein d'amitié pour les chrétiens, sa route lui ayant permis de tisser de grandes amitiés avec plusieurs.

Un nouveau plan d’assistance aux Marocains résidant à l’étranger (MRE) vient d’être adopté par leur ministère de tutelle. Ledit plan comporte un volet juridique, et un volet social. 10 millions de dirhams auraient été nécessaires à la mise en œuvre de la première partie de ce plan, selon un communiqué du ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l’étranger (MCMRE).

Le MCRME annonce ainsi su son site que le nouveau plan de soutien, a pour principal objectif d’assister les MRE fragilisés économiquement. L’essentiel du programme se décline en deux axes, l’un juridique, et l’autre social.

Le premier aspect consistera à apporter une assistance juridique et judiciaire aux ressortissants marocains établis dans 22 pays d’Europe, d’Afrique subsaharienne, d'Asie, et du Monde arabe, selon les termes du communiqué.

Concrètement, il s’agira de signer des conventions avec des cabinets d’avocats dans les pays concernés pour fournir l’encadrement juridique des MRE de ces pays. En outre le MCMRE a également prévu d’engager des avocats pour défendre les Marocains établis dans des pays où il n’existe pas d’assistance judiciaire gratuite. Le communiqué précise que le dispositif sera supervisé dans 12 ambassades et 48 consulats du Royaume.

Le 2e aspect du programme quant à lui, consiste en la mise en place d’un fond d’aide sociale, au niveau des représentations diplomatiques et consulaires des pays concernés. L’objectif principal de cette mesure est : «d’apporter le soutien nécessaire aux catégories et personnes en détresse et répondre à leurs besoins les plus urgents ».

Selon le communiqué du MCMRE, la première phase de ce nouveau programme, qui a nécessité 10 millions de dirhams, a été lancée depuis le début du mois de septembre courant. La liste des pays concernés par ces mesures n’a pour l’instant pas été communiquée.

Source : Yabiladi

La controverse sur le renvoi de Roms a plongé les relations entre la France et l’UE dans une phase de turbulences d’une rare intensité et particulièrement malvenue pour Nicolas Sarkozy au moment où il entend souder les Européens derrière sa présidence du G20

«La France, en termes d’image, voire sur le plan juridique, va avoir à en pâtir», estime Jean-Dominique Giuliani, président de la Fondation Schuman spécialisée sur les questions européennes. Les renvois de Roms roumains ou bulgares «sont dans l’Europe d’aujourd’hui des mesures qu’on ne peut plus prendre tout seul dans le cadre national, sinon ce sont les valeurs européennes de base qui seront bientôt mises en cause», ajoute-t-il.

La crise couvait depuis le mois d’août. Elle a éclaté cette semaine suite aux révélations sur l’existence d’une circulaire des autorités françaises ciblant spécifiquement les Roms pour les renvois, en contradiction d’engagements donnés par Paris à Bruxelles.

La Commission européenne a tapé mardi du poing sur la table. Elle a menacé la France de poursuites en justice pour non-respect de la législation de l’UE, qualifiant de «honte» l’attitude de Paris et tirant un parallèle avec les déportations de la Deuxième guerre mondiale.

Des termes particulièrement vigoureux à l’aune de l’histoire mouvementée des rapports entre Paris et Bruxelles, où les contentieux ne furent pas rares dans le passé, sur les déficits publics, le protectionnisme économique ou la politique industrielle.

En retour, les critiques fusent du côté français, où dans les rangs du parti de droite du chef de l’Etat (UMP) la parole contre l’Europe se libère.

Le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes Pierre Lellouche conteste à Bruxelles le droit de s’ingérer dans les affaires de la France, pays «souverain», le chef des députés UMP, Jean-François Copé, accuse l’Europe de mener «un procès d’intention systématique» contre Paris avec «une arrière pensée politique».

Pendant ce temps, au Parlement européen la réputation de la France se retrouve particulièrement dégradée chez une majorité d’élus de gauche et du camp libéral, qui ont sèchement rappelé à l’ordre Paris sur les Roms la semaine dernière.

Et parmi les pays de l’UE, même si la plupart se retranchent sur le sujet derrière un silence tout diplomatique, la Roumanie n’est plus la seule à émettre des critiques. Le président autrichien a émis mardi des réserves face à l’attitude de la France.

Source : Le Temps.ch/AFP

La 26ème édition du Festival du cinéma méditerranéen d'Alexandrie s'est ouverte, mardi en nocturne, avec la participation de plusieurs pays, dont le Maroc.

Le Maroc, l'Egypte, la France, l'Italie, l'Espagne, la Grèce, la Turquie, le Liban, le Maroc, l'Algérie, la Syrie et la Croatie prennent part à la compétition officielle.

Représenté par «Les oubliés de l'Histoire» de Hassan Benjelloun, le cinéma marocain a choisi de concurrencer cette année avec une œuvre puisée dans la réalité marocaine, en évoquant le phénomène de l'immigration et sa face cachée.

Le film de Benjelloun tente de jeter la lumière sur la problématique de l'immigration, notamment l'immigration clandestine, tout en exposant la condition sociale des jeunes immigrés.

«Les oubliés de l'Histoire» avait déjà remporté deux prix lors du 11ème Festival du film de Tanger, celui du premier rôle masculin décerné à l'acteur Amin Naji et le prix du scénario dédié au réalisateur.

Parmi les films retenus à la compétition officielle de cette édition, qui se poursuivra jusqu'au 19 septembre, figurent également les longs-métrages «Le voyageur» de l'Egyptien Ahmad Maher, «Harragas» de l'Algérien Merzak Allouach, «Chaque jour est une fête» de la Libanaise Dima Al-Horr et «La porte du paradis» du Syrien Maher Kedo.

L'ouverture de cette édition a été marquée par un hommage à une panoplie de comédiens et cinéastes, dont le réalisateur Ali BadraKhan, l'artiste Laila Elwi, le scénariste Moustapha Moharram, le directeur de la photo Mahmoud Abdel-Samie et les critiques Iris Nadmi et Hosn Chah.

Parmi les honorés étrangers figurent l'écrivain français Robert Solé, la réalisatrice tunisienne Moufida Tlatli et le directeur italien de la photo Vittorio Storaro.

Le jury, présidé par la réalisatrice tunisienne Moufida Tlatli, regroupe les comédiens égyptiens Hicham Sélim et Nelly Karim, le directeur général du Centre du cinéma grec Giorgos Papalios, le compositeur musical français Eric Serra et la photographe indienne Sabina.

Au menu de cette édition figurent plusieurs tables rondes, dont celle portant sur «le cinéma numérique entre le financement et la liberté d'expression» et qui ouvre le débat sur les divers défis qu'affronte le cinéma numérique dans les pays méditerranéens avec la participation des scénaristes Rafiq Al-Sabbane, Mariam Naoum et le réalisateur Chérif Al-Bendari.

Cette édition sera marquée, de même, par l'organisation de plusieurs panoramas et sections parallèlement à la compétition officielle, dont un panorama pour les films français et un autre pour les films de femmes, regroupant une dizaine d'œuvres signées par des femmes ou portant sur le monde au féminin en Méditerranée.

Source : MAP

La pose de la première pierre de l'Université internationale de Rabat par le Souverain est un acte de confiance qui interpelle les acteurs et promoteurs du projet. Ce projet, celui d'un campus intégré aux normes internationales avec une résidence universitaire, un complexe sportif, des lieux de vie et de services, une bibliothèque qui dépasse celui d'une simple « université ". Ses enjeux se retrouvent, avait déclaré Driss Yazami lors d'une rencontre de présentation, « à la jonction de deux dynamiques de fond: les mutations, au sein de la communauté marocaine à l'étranger et les mutations en cours du Maroc avec les trois grandes questions stratégiques, la prise en compte du pluralisme avec la création de l'IRCAM, de l'égalité par la réforme de la Moudouawana, de la réconciliation avec l'IER ".

Avec, pourrait-on ajouter, l'autre question incontournable, hautement stratégique, l'importance de l'éducation. Le projet de l'UIR est en fait un véritable pari sur l'avenir tant il cristallise d'énormes ambitions d'innovation, de bonne gouvernance, de coopération réussie entre les deux rives de la Méditerranée, d'adéquation entre l'offre et la demande au niveau du marché de l'emploi au point, à ne pas en douter, qu'il sera particu1ièrementsuivi par les pouvoirs publics. Ces enjeux nous en avions eu, le 25 avril 2009, un premier avant-goût à la Bibliothèque nationale du Royaume qui abritait une rencontre placée sous le thème de la « contribution de la diaspora marocaine à la recherche et à l'enseignement supérieur ». C'était l'occasion pour Noureddine Mouaddib, président de l'UIR, lui-même issu de la diaspora scientifique, qui veut, dit-il, « capitaliser sur ses expériences son savoir-faire et ses réseaux », de présenter le projet de l'Université internationale de Rabat devant un « prestigieux » parterre de ministres, de présidents d'universités marocaines et étrangères de patrons de groupes industriels, d'universitaires de la diaspora, d'une délégation de l'université américaine de Yale, du directeur du Mac Milan center for international affairs, des représentants du groupe Thalès et de l'Ecole nationale supérieure des mines de Paris, qui signent des conventions de partenariat.

«Mobiliser les compétences expatriées pour développer le Maroc»

C'est le ministre de l'Education nationale, de l'enseignement supérieur, de la formation des cadres et de la recherche scientifique qui a résumé, en premier, le contexte de la création de l'UIR qui voit, dit-il, le jour à un moment précis de l'évolution de notre pays qui constitue un point d'inflexion. Quel est ce point d'inflexion ? A travers des programmes tel que le pacte national pour l'industrie, le Plan Maroc vert, les stratégies nationales pour l'énergie et l'eau, le programme Mascir, déclare le ministre, la vision du potentiel de développement et des leviers sur lesquels il faut agir est plus précise comme le sont nos besoins en compétences et ressources qui définissent les contours du programme d'urgence 2009-2012, qui s'articule autour du « renforcement de l'autonomie des universités, la mise à niveau des cadres du travail et des équipements, de la modernisation des modes de gouvernance et du soutien volontariste de l'immense potentiel de recherche et d'innovation que recèle le secteur.

Pour M. Akhchichine, l'UIR s'intègre dans la logique de cette  dynamique et dans la logique de l'innovation. Innovation à travers le montage et les partenariats avec l'Université de Nantes, Sciences Po de Grenoble, de Sup Aero, de l'Ecole des mines de Paris, de Yale university ou avec des fleurons de l'industrie et de la technologie auxquels le projet est adossé.

Innovation dans le choix des filières et des formations dédiées aux transports, aux études pétrolières et aux énergies renouvelables, innovation dans l’investissement en direction de l’immense potentiel que représente la communauté des enseignants chercheurs des Marocains du monde. Une idée qui sera au cœur de l'intervention du ministre chargé des MRE, qui souligne le rôle incontournable de ces derniers dans la dynamique du développement. Il ne s'agit pas des transferts de fonds mais du transfert de matière grise. M. Ameur fait état de deux études, l'une lancée avec l'appui de l'Organisation internationale pour les migrations, qui porte sur la contribution des MRE au développement national. Un des indicateurs majeurs de la transformation des MRE c'est leur présence plus marquée dans les catégories professionnelles supérieures dans leurs pays d'accueil. Désormais, souligne M. Ameur, les professions scientifiques intellectuelles et managériales très qualifiées occupent 17% des MRE actifs, tandis que 54% s’activent dans des domaines tel que l'enseignement, la santé, la communication, la gestion et le commerce. Les postes à basse qualification ne représentent que 28% des effectifs. D'après cette étude, dit-il encore, les compétences scientifiques expatriées participent fortement ces dernières années aux transferts inverses au profit du Maroc dans les domaines de la formation et de la recherche.

C'est pour mieux mobiliser cet investissement qu'une seconde étude a été lancée sur les modalités de mobilisation des compétences expatriées et leur implication en tant qu'acteurs d'une économie solidaire. La mobilisation des compétences expatriées est devenue l'alpha et l'oméga de la politique de M. Ameur qui a multiplié les rencontres, les séminaires avec l'élite de notre communauté installée à l'étranger et qui considèrent les MRE non pas comme de simples pourvoyeurs de fonds mais comme de véritables acteurs de développement du Maroc et de ses régions. C'est dans cette même veine que se situe l'appel de Mme Amina Benkhadra, qui déclare que « la diaspora marocaine, qui compte parmi ses membres des ingénieurs, des chercheurs dans les laboratoires et les universités les plus renommés, des professeurs, des médecins, des dirigeants d'entreprises, est aujourd'hui appelée à participer à ce nouvel essor du pays natal auquel elle reste profondément attachée. Plus que le transfert de revenus, le Maroc a besoin, dit elle, de transfert de technologies, d'apport d'expertises et d'expériences de promoteurs et développeurs de projets comme dans le domaine de l'énergie qui est une discipline retenue par l'UIR.

Ce ne sera pas le seul domaine puisque, selon le président de l'UIR, on trouve également des pôles de formations et de recherches tels que les technologies de l'information et de la communication, l'architecture et le design, les énergies renouvelables et les études pétrolières, l'aéronautique spatiale, l'automobile, le naval et le ferroviaire. Sans oublier que le cursus universitaire est basé à la fois sur le schéma licence, Master, Doctorat et celui des écoles d'ingénieur ". Mais ce n'est pas là que se situe le pari de demain sur lequel seront sans doute jugés les porteurs de ce projet. C'est au niveau de l'apport de cette entité financée à 99% d'investissement public dans le paysage de l'éducation.

M. Mouaddib avait en effet affirmé vouloir créer « une synergie avec les universités publiques et privées marocaines, pour relever les défis scientifiques et atteindre la masse critique permettant une visibilité internationale Le positionnement de l'UIR est celui de la recherche appliquée qui requiert, dit-il, une recherche fondamentale en amont performante.

L'UIR proposera aux laboratoires d'universités marocaines de travailler dans une logique de complémentarité qui sera formalisée par des contrats de recherche avec des partenaires internationaux et industriels.

Aujourd'hui, dit-il encore, le Maroc a une carte à jouer dans l'économie de la connaissance par son potentiel et son ouverture au

Sud. La diaspora est bien armée pour jouer un rôle dans cette compétition internationale. Ce qu'il faut comprendre, nous confiait M.MouaddIb, c'est que nous ne sommes pas des investisseurs au sens marchand du terme. Nous sommes une quarantaine de Marocains qui allons travailler sur un projet académique. Nous avons tous une expérience d'enseignement d'une vingtaine d'années dans les grandes universités américaines comme Harvard, d'universités françaises de renom et nous travaillons depuis 5 ans sur ce projet de création de l'UlR. Nous voulons que cette université soit compétitive au niveau international pour donner de la visibilité au Maroc.

Cela ne peut se faire sans fédérer les synergies pour avoir des masses critiques pour une qualité d'enseignement et de recherche,

Les formations de l'UIR concernent surtout les technologies de pointe: énergies, aéronautique, industrie automobile, nouvelles technologies d'information et de communication. L'université développe également des laboratoires de recherche consacrés à la recherche appliquée. Tout cela nécessite des investissements en équipements pédagogiques qui sont très lourds, d'où notre partenariat avec des institutions publiques.

M. Mouaddib apporte d'autres précisions. Le Souverain, dit-il, met à la disposition du projet un terrain de 20 hectares, situé sur le site de Technopolis pour l'édification de l'UIR. L'investissement est de 1,2 milliard de DH. Nous avons sélectionné les investisseurs et nous n'avons pas voulu aller avec les fonds d'investissement.

Nous avons préféré l'investissement d'institutionnels comme la CDG, qui joue un rôle de fédérateur, des banques, des assurances, l'AFD pour que cela ne soit pas l'université d'un tel ou d'un tel. C'est une université institutionnelle qui pérennise dans le temps. Les rôles sont d'autre part bien séparés entre ce qui est du ressort des investissements, et qui est fait par des investisseurs, et la partie opérationnelle de l'université.

Et c'est de cette manière que le Maroc peut devenir une destination régionale dans le cadre de l'économie de la connaissance.

Nous y croyons et nous nous donnons les moyens pour cela ".

Rendez-vous est pris pour évaluer dans quelques années ce pari d'avenir et ce pari sur l'avenir. Il

Farida Moha

Source: Le Matin du 15 septembre 2010

La machine législative est lancée. Eric Besson, ministre de l’Immigration, a rendu public hier l’amendement gouvernemental sur la déchéance de la nationalité pour les Français meurtriers de policiers et gendarmes, naturalisés depuis moins de dix ans. Cette disposition sera incluse dans le projet de loi relatif à l’immigration, à l’intégration et à la nationalité qu’Eric Besson présentera au Parlement, à partir du 27 septembre, et déjà dénoncé par les associations de défense des droits de l’homme.

L’extension des possibilités de déchéance de nationalité

Aujourd’hui, l’article 25 du code civil prévoit que «l’individu qui a acquis la qualité de Français peut, par décret pris après avis conforme du Conseil d’Etat, être déchu de la nationalité française, sauf si la déchéance a pour résultat de le rendre apatride». Les motifs de dénaturalisation sont «l’atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation», le terrorisme, et les actes «préjudiciables aux intérêts de la France».C’est le gouvernement Juppé, par la loi du 22 juillet 1996, qui avait inclus le motif de terrorisme. Le Conseil constitutionnel avait jugé cette disposition légale. Tout en posant le principe selon lequel «au regard du droit de la nationalité, les personnes ayant acquis la nationalité française et celles auxquelles la nationalité française a été attribuée à leur naissance sont dans la même situation», il avait jugé que cet amendement «au regard de l’objectif recherché par le législateur, soit le renforcement de la lutte contre le terrorisme», n’était pas «contraire au principe d’égalité».

Aujourd’hui, un fonctionnaire ou un élu peut également perdre sa nationalité s’il est convaincu de concussion (malversation), corruption et trafic d’influence ou espionnage. La loi Guigou de 1998 a maintenu ces possibilités, tout en stipulant que la déchéance ne peut être prononcée si elle rend un individu apatride. Seuls les binationaux sont concernés. D’après le ministère de l’Immigration, il n’y en a pas eu depuis 2006. Et pas plus d’une trentaine depuis le début de la décennie.

la Stigmatisation des Roms et des gens du voyage

La polémique a démarré lorsque Nicolas Sarkozy a annoncé le 21 juillet la convocation, la semaine suivante, d’une réunion «sur les problèmes que posent les comportements de certains parmi les gens du voyage et les Roms». Dans cette déclaration, le Président promettait «les expulsions de tous les campements en situation irrégulière». Ont suivi les démantèlements de camps et des expulsions de ressortissants roumains et bulgares, les Roms n’étant pas les seuls visés. Depuis, la controverse n’a pas cessé. Fin août, le Comité de l’ONU pour l’élimination de la discrimination raciale (Cerd) accusait la France de pratiquer les renvois «collectifs» de ressortissants roumains et bulgares. Or, le droit européen n’autorise que les expulsions «individuelles». «Ce ne sont pas des reconduites collectives, mais des reconduites individuelles», a répondu Besson. La France a également été accusée de faire pression sur les Roms pour qu’ils acceptent de rentrer chez eux «volontairement», en échange d’un petit pécule : 300 euros par adulte, 100 par enfant. Plus de 8 300 Roms ont été renvoyés entre le 1er janvier et la fin août. D’après Brice Hortefeux, ministre de l’Intérieur, «88 camps ont été démantelés».

le Recul des droits des étrangers

Besson l’avait annoncé : son projet de loi comprendra des amendements sanctionnant «l’abus du droit au court séjour». En théorie, les ressortissants de l’UE peuvent séjourner trois mois dans tous les Etats sans formalité. Mais le ministre de l’Immigration accuse les Roms de «faire une noria pour échapper à la législation sur les courts séjours». En clair, de multiplier les allers et retours entre leur pays et la France. Un autre amendement, a-t-il annoncé hier, permettra la reconduite dans leur pays d’origine de ceux «qui représentent une charge déraisonnable pour notre système d’assistance sociale». Un troisième amendement visera les «auteurs d’actes répétés de vols ou de mendicité agressive».

Ce texte, le deuxième depuis l’élection de Sarkozy, réduit aussi les droits des étrangers en situation irrégulière : à l’avenir, une personne placée en centre de rétention devra attendre cinq jours, au lieu de quarante-huit heures aujourd’hui, avant de comparaître devant le juge des libertés et de la détention, dont le rôle est essentiel puisqu’il se prononce sur la légalité des conditions d’interpellation. Pendant ces cinq jours, le juge administratif aura le temps de statuer sur la légalité de la mesure d’expulsion, voire de la mettre à exécution.

Les associations s’insurgent contre ce qu’ils qualifient de «bannissement» des sans-papiers expulsés : ceux-ci peuvent se voir interdire de déposer une demande de visa pour entrer, légalement cette fois, dans l’espace Schengen, pendant deux à cinq ans. Autre point litigieux : Besson propose la création de zones d’attente virtuelles, comme celles existant dans les aéroports. Cet artifice permettrait de considérer que ces personnes, bien que se trouvant en France, n’y ont pas encore mis les pieds. Or les règles de protection des étrangers cueillis à la descente de l’avion sont moins strictes que celles s’appliquant aux personnes interpellées sur le territoire national.

Source : Libération

Voilà des idées qu’on ne peut pas se contenter de discuter, de critiquer ou de réfuter. On doit les combattre.

Si Libération a choisi, à dessein, de soutenir un slogan «national», «Touche pas à ma nation», c’est en vertu d’une urgence : il est temps de mettre fin au détournement de nation entrepris par l’UMP depuis le début de l’année. Du débat sur l’identité nationale en janvier à la déchéance de la nationalité proposée en cette rentrée, en passant par maintes déclarations des hussards du sarkozysme, Hortefeux en tête, un basculement politique et culturel est à l’œuvre, qui voit la droite républicaine se rallier à une idée de la France… qui n’est pas républicaine.

Trois gestes traduisent ce tournant : la manière forte utilisée contre les Roms, accompagnée par la mise à l’index de toute une catégorie humaine, comme le confirme la honteuse circulaire du ministère de l’Intérieur rendue publique depuis deux jours, orientation condamnée successivement par la gauche, le centre, une partie de la droite, le pape et les instances européennes ; la multiplication des lois de répression, qui masque une impuissance croissante à faire appliquer celles qui existent, comme le montre l’échec de la politique de sécurité menée depuis huit ans ; l’extension à de nouveaux délits de la déchéance de nationalité, restreinte aujourd’hui aux cas de désertion, de trahison et d’espionnage.

Cette dernière mesure mérite un sort particulier. Elle n’a évidemment rien à voir avec une quelconque préoccupation «sécuritaire». Les assassinats de policiers sont déjà punis de la peine maximale. L’adjonction d’une menace purement morale (la déchéance) aux trente années de détention prévues par le code n’aura aucune valeur dissuasive supplémentaire. Aussi bien, elle s’appliquera à un nombre minuscule d’individus : les assassins de policiers qui ont acquis récemment la nationalité française et qui ont gardé celle de leur origine (sinon, la condamnation les rendrait apatrides, ce qui est proscrit par les traités ratifiés par la France). Enfin, on se demande bien pourquoi l’assassinat d’un policier serait moins grave s’il était commis par un Français «de souche» plutôt que par un autre. Absurde distinction. La motivation de la loi est tout autre. Elle annonce, par un geste spectaculaire, le ralliement officiel de la droite française à cette idée qui était jusqu’ici l’apanage du Front national : oui, pour nous aussi, dit l’UMP, la France est une nation ethnique et non universaliste.

La déchéance de nationalité était jusqu’ici fondée sur des considérations de défense nationale, héritées des périodes de guerre. En un mot, il s’agissait de déchoir les traîtres ; de facto, elle était tombée en désuétude. Etendue soudain à d’autres crimes, elle change de sens. Elle introduit dans le droit positif l’idée qu’il y a deux catégories de Français : les Français de sang, qui le resteront quoi qu’il arrive ; les Français de papier, à l’origine suspecte et à l’avenir incertain. Ainsi, on établit soudain, entre les ressortissants d’une même nation, une hiérarchie fondée sur l’origine. On dira que cela touchera très peu de monde. Certes, mais alors pourquoi le fait-on ? Pourquoi prend-on le risque d’attenter à un principe fondamental pour un bénéfice pratique évidemment nul ?

La réponse est simple : on a changé de conception de la nation. A la vision républicaine de la France, qui ne distingue pas les origines de ses citoyens, vision partagée par toutes les nuances de l’arc républicain, des communistes aux gaullistes, on substitue discrètement une idée ancienne et dangereuse, fondée sur le droit du sang et l’origine ethnique, qui est celle du Front national.

Le plus étrange, c’est que c’est un président de la République d’origine hongroise, marié à une Italienne, qui propose cette réforme. Il contredit ainsi la tradition qui a permis à son père de devenir français. Il est probable que sa décision est affaire d’opportunité et non de conviction. Nicolas Sarkozy, qui n’a évidemment rien de raciste, veut siphonner les électeurs du FN : il agite les symboles qui sont censés leur plaire. Pourtant, son calcul tactique recoupe une évolution plus profonde.

Depuis la création du ministère de l’Identité nationale, plusieurs signaux sont passés au rouge. Signaux ténus : on voit Eric Zemmour, journaliste naguère gaulliste, reprendre aux heures de grande écoute des thèses lepénistes à peine pasteurisées ; on voit Elisabeth Lévy, elle aussi ennemie du «politiquement correct», accueillir dans sa revue un chroniqueur qui confesse volontiers voter FN ; un peu partout, la dénonciation de la «bien-pensance», encore servie par Xavier Bertrand en défense de la circulaire anti-Rom, sert de paravent à l’introduction des raisonnements frontistes dans la rhétorique gouvernementale.

Signaux plus visibles : c’est un conseiller de l’Elysée aux thèses musclées sur l’immigration et soucieux d’identité française, Maxime Tandonnet, qui rédige en partie le discours de Grenoble de Nicolas Sarkozy, comme l’a révélé Hervé Algalarrondo dans le Nouvel Observateur ; et quand Brice Hortefeux veut justifier sa politique anti-Rom, il utilise une citation de Charles Maurras («la France n’est pas un terrain vague»), lequel Maurras est désormais un auteur admis et prisé dans certains cercles de la droite intellectuelle.

Bref, la droitisation de la droite, officiellement dirigée contre le FN, se traduit… par la progression des idées FN. A la République rigoureuse mais accueillante, on substitue une nation méfiante et enracinée dans une francité mythique, que l’étranger, rom, africain ou maghrébin, risque de corrompre. On sait où mènent ces raisonnements. Déjà un directeur de cabinet de la République ordonne la répression d’une catégorie entière, et si Eric Besson prend ses distances, le chœur des aboyeurs de l’UMP la justifie avec virulence. Voilà pourquoi notre journal s’est associé à SOS Racisme et à la Règle du jeu pour défendre une certaine idée de la France, qui est, ou qui devrait être, celle de tous les républicains.

Source : Libération

Historien, directeur de recherche au CNRS, Patrick Weil, auteur de Qu’est-ce qu’un Français ? Histoire de la nationalité française depuis la Révolution (Gallimard, 2002), répond aux questions de Libération.

Comment réagissez-vous au discours de Grenoble et aux expulsions de Roms ?

En distinguant dans ce discours solennel les Français d’origine étrangère de ceux qui ne le sont pas, le Président a remis en cause l’un des fondements de notre République : l’égalité des citoyens devant la loi. Depuis son élection, il a cherché en fait à délégitimer certains de nos principes fondateurs, l’égalité mais aussi la laïcité. Sans autre résultat, pour l’instant, face aux résistances de la société française, que d’accroître des tensions qu’il ne cesse d’exacerber.

A Grenoble, Nicolas Sarkozy a évoqué «les conséquences de cinquante années d’immigration insuffisamment régulée qui ont abouti à un échec de l’intégration»…

S’il attaque ainsi De Gaulle, Pompidou, VGE, Chirac, c’est qu’il veut d’abord signifier aux électeurs du FN que, comme eux, il pense que l’immigration d’Afrique était indésirable. L’immigration des années 60 était choisie et régulée, c’est son origine qui déplaît à Nicolas Sarkozy. Ce faisant, il jette l’opprobre sur certains de nos compatriotes eu égard à leur origine, il instille l’illégitimité de leur présence. Il semble ne cesser de leur dire : «Vous êtes là, je ne peux plus rien contre, mais j’aurais préféré que vous ne soyez pas là.» Il parle ainsi comme vient de le faire en Allemagne un membre démissionnaire du conseil de la Bundesbank [Thilo Sarrazin, accusé de racisme, ndlr], mais il le fait en langage codé.

S’agit-il seulement d’une stratégie électoraliste ?

Nicolas Sarkozy cherche à reconstituer une majorité derrière lui contre les criminels, les multirécidivistes, les Roms, les Français d’origine africaine ou les porteuses de burqa, majorité qu’il ne convainc pas sur les principaux sujets d’actualité, la réforme des retraites ou l’affaire Woerth-Bettencourt. Mais cette stratégie n’est pas conjoncturelle, elle date de 2005. Elle s’est traduite par la création du ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale ou le refus d’inaugurer la cité nationale consacrée à l’histoire de l’immigration.

Une circulaire a été envoyée aux préfets leur demandant de démanteler en priorité les campements roms. Qu’en pensez-vous ?

Il s’agit d’un ciblage discriminatoire. Les Roms, qui pour la plupart sont français, sont en outre soumis à des règles spécifiques, comme le carnet de circulation. Le communautarisme, ce n’est pas le fait de vivre en communauté, avec des gens qui vivent comme vous, pratiquent la même religion, ou sont de la même origine nationale. C’est lorsque la loi du groupe l’emporte sur celle de la République.

L’Elysée veut élargir les conditions de déchéance de la nationalité aux auteurs de crimes contre les policiers et gendarmes. Est-ce possible ?

Le chef de l’Etat a pris ses précautions pour éviter une censure du Conseil constitutionnel. La déchéance ou la perte de nationalité visent aujourd’hui des situations exceptionnelles, principalement des doubles nationaux qui se comportent comme des agents d’un Etat ou d’un groupe étranger. Telle que proposée, la peine de déchéance pourra concerner une personne de 27 ans ayant commis un grave crime - tuer un policier -, mais une personne née et éduquée en France, n’ayant plus aucun lien effectif avec un Etat étranger. Sous cette dimension, sa proposition me semble inconstitutionnelle.

Cette politique ne risque-t-elle pas de renforcer un sentiment d’exclusion ?

Certains de nos concitoyens doivent en permanence se justifier : non, ils ne sont ni intégristes ni islamistes, ils n’aiment pas la burqa. Il est inédit et inacceptable qu’un président cible une population donnée pour son avantage politique réel ou supposé. Tout ceci relève de calculs politiques sordides et indignes. Mais ils doivent savoir qu’au cours de son histoire, la France a toujours été divisée sur ces questions de nationalité, d’intégration des minorités, etc. La conception égalitaire et républicaine de la nation ne l’a emporté, à chaque fois, qu’au terme d’un long combat.

L’idée de nation risque-t-elle d’être altérée en profondeur ?

L’appel que vous publiez, les réactions négatives au discours de Grenoble, y compris au sein du camp présidentiel, démontrent l’ampleur des résistances et des solidarités, et la force des principes universels qui fondent la nation. Mais la résistance peut s’user. Il ne s’agit pas juste de témoigner ou de s’indigner, mais, dans le combat d’aujourd’hui, de l’emporter.

Source : Libération.fr

Fin des vacances pour nos compatriotes résidant à l'étranger. L'opération transit MRE 2010 s'achève aujourd'hui, mercredi 15 septembre. Démarrée le 5 juin, celle-ci a pour objectif d'assurer dans les meilleures conditions l'arrivée et le retour des ressortissants marocains vivant à l'étranger…Suite

 

Les Marocains d'Espagne se démènent pour envoyer de l'argent à leurs proches au Maroc malgré la crise et la perte des ressources. Si le collectif marocain est celui qui a enregistré la perte la plus importante dans le nombre des affiliés à la sécurité sociale, il n'en demeure pas moins que les envois effectués par les Marocains restent tout de même importants, au vu de la conjoncture actuelle et les caractéristiques de la communauté…Suite

SM le Roi Mohammed VI, a procédé, mardi à Salé, à la pose de la première pierre pour la construction de l'Université Internationale de Rabat (UIR), pour un investissement global de 1,2 milliard de dirhams.

A cette occasion, le président de l'UIR, M. Noureddine Mouaddib, a exposé devant SM le Roi les domaines d'intérêt de cet important établissement universitaire, ses pôles d'enseignement et de recherche, et les principaux axes de son développement pour les prochaines années.

La création de l'Université internationale de Rabat, qui permettra de générer 300 emplois directs en 5 ans, est une initiative inédite de partenariat public-privé dans le secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche, a souligné M. Mouaddib, précisant que ce projet est financé grâce aux contributions d'acteurs économiques et institutionnels et de l'Etat.

Le projet de l'UIR, située dans le site de Rabat Techonopolis sur une superficie de 20 hectares, intervient conformément aux Hautes orientations de Sa Majesté le Roi, que Dieu L'assiste, dans les domaines de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Il prévoit essentiellement la construction de bâtiments dédiés à la recherche, d'une bibliothèque et d'une résidence universitaire, ainsi que d'installations à vocation sportive, sociale, commerciale et de divertissement.

L'université disposera à l'horizon 2015 d'une capacité d'accueil de 5.000 étudiants, dont 4.000 pourront être logés sur place, avec 20 à 30 pc des étudiants originaires d'Afrique subsaharienne.

Ce projet s'impose aujourd'hui comme un modèle de partenariat scientifique entre un groupement d'académies et d'universités marocaines et de grands instituts et universités étrangers. Il se donne pour ambition de contribuer à la formation d'élites marocaines et africaines conformément aux standards internationaux de performance en la matière, tout en affirmant une forte identité marocaine.

L'Université internationale de Rabat est structurée en un domaine majeur d'ingénierie constitué de quatre pôles de formation et de recherche, à savoir l'aéronautique, automobile et ferroviaire, les énergies renouvelables, l'environnement et les études pétrolières, les technologies de l'information et de la communication (TIC), ainsi que l'architecture et design.

Autour de ces pôles, l'UIR met en place un Business school en management, fiscalité et finance, un institut de sciences politiques et de relations internationales, un centre de langues, cultures et civilisations et un institut de classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) d'ingénieurs et de commerce.

Les formations seront dispensées par un corps professoral de haut niveau composé de 40 enseignants, dont des enseignants-chercheurs permanents (50 pc), des enseignants-chercheurs mobilisés par les partenaires académiques (30 pc) et d'Intervenants du monde des affaires (20 pc).

Par la même occasion, trois innovations technologiques dans le domaine des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique, brevetées par l'UIR, ont été présentées au Souverain.

Il s'agit, d'une part, d'une éolienne domestique, fonctionnant sans vent, facilement évolutive en puissance et, d'autre part, d'une parabole thermo-solaire, fonctionnant à partir d'un système à base de miroirs, et également d'un lampadaire solaire dont le système intègre une solution d'éclairage à très faible consommation. Toutes ces innovations seront mises en application dans le campus de l'université.

Source : MAP

Hors d'Allemagne, personne n'a vraiment prêté attention la semaine dernière à l'annonce par un homme politique allemand de la création d'une nouvelle formation baptisée Parti de la liberté.

Dans la capitale allemande, l'initiative de Rene Stadtkewitz, hostile aux immigrés, a en revanche provoqué un petit tremblement de terre politique dont les secousses ont été ressenties jusqu'à la chancellerie.

"Pour l'instant, nous nous concentrons sur le développement de ce nouveau parti à Berlin mais si nous avons du succès ici, je ne peux certainement pas exclure d'en faire un mouvement national", a déclaré à Reuters cet homme de 45 ans exclu de l'Union chrétienne-démocrate (CDU) de la chancelière Angela Merkel en raison de ses opinions.

Implanté dans le quartier de Pankow dans l'est de Berlin, Rene Stadtkewitz milite pour l'interdiction du voile, pour la fermeture des mosquées et pour la réduction des aides sociales pour les musulmans. Il est la dernière émanation en date d'un puissant courant anti-immigrés qui, en séduisant les électeurs à travers l'Europe, bouscule la classe politique traditionnelle.

A l'image du Front national en France ou de la Ligue du Nord en Italie, l'existence de partis hostiles à l'immigration n'est pas une nouveauté en Europe. Pour les observateurs, certains sont toutefois en train de briser des tabous érigés après la Seconde Guerre mondiale en tentant d'exploiter les peurs liées à l'immigration, qui suscite une hostilité croissante avec la crise économique.

La France en première ligne

"Ce à quoi nous assistons n'est pas une nouveauté mais un approfondissement et une accélération de quelque chose qui était déjà là", remarque Dominique Moisi, de l'Institut français des relations internationales (Ifri).

"Ces personnalités politiques jouent avec le feu car les sentiments sur cette question sont très profonds et ne disparaîtront pas avec la reprise économique", ajoute-t-il.

La France s'est placée en première ligne dans ce débat qui agite l'Europe. Outre le lien entre immigration et délinquance établi au cours de l'été par Nicolas Sarkozy, la Commission européenne a qualifié mardi de honte la politique française d'expulsion des Roms.

Avant Rene Stadtkewitz en Allemagne, Geert Wilders s'est imposé en quelques mois comme l'une des acteurs centraux du jeu politique aux Pays-Bas par ses propositions d'interdiction du Coran et d'expulsion des musulmans jugés coupables de crimes.

En raison des résultats serrés des élections de juin, les partis de droite tentent de s'appuyer sur Geert Wilders pour former un gouvernement minoritaire. Si ces efforts échouent, de nouvelles élections pourraient encore renforcer le poids de son Parti de la liberté, selon les sondages.

En Italie, pays européen ayant accueilli le plus d'immigrés en 2009, la Ligue du Nord d'Umberto Bossi fait partie de la coalition au pouvoir de Silvio Berlusconi. Elle a ainsi obtenu la vote de lois autorisant l'emprisonnement des immigrés clandestins et la poursuite des personnes leur venant en aide.

Pour Heather Grabbe, directrice de l'Open Society Institute à Bruxelles, de plus en plus de dirigeants européens se rendent compte que la stigmatisation de l'immigration permet de tirer parti des peurs des électeurs à l'égard de l'économie, du chômage, de la mondialisation et d'un avenir incertain.

Aversion "de bon sens" contre les musulmans

"Les gens en Europe ont pu s'offrir une vie aisée dans les décennies suivant la Seconde Guerre mondiale mais ils observent désormais que leur niveau de confort est menacé", souligne Heather Grabbe. "La conséquence est que la tolérance n'est plus perçue comme une valeur européenne à défendre, même dans les pays auparavant fiers d'être ouverts et libéraux."

Le meilleur exemple en est la Suède, où un parti anti-immigration semble pouvoir franchir le seuil des 4% de voix lors des élections prévues dimanche et entrer ainsi pour la première fois au parlement.

Les Démocrates suédois, qualifiés de xénophobes par le Premier ministre Fredrik Reinfeldt, ont troqué leurs tenues de skinheads pour d'élégants costumes avec lesquels ils répandent un discours parfaitement calibré mêlant soutien à Israël, défense des femmes et aversion "de bon sens" envers l'immigration musulmane, selon les termes de leur leader Jimmie Akesson.

En Allemagne, où le souvenir du régime nazi a longtemps empêché le développement de formations d'extrême droite, l'émergence d'une nouvelle force hostile à l'immigration pourrait bouleverser la donne politique.

Avec le développement du Parti de Gauche et des Verts, six partis différents siègent désormais au parlement fédéral, ce qui rend plus difficile la recherche de coalitions stables.

"Le danger est là", prévient Manfred Güllner, patron de l'institut de sondage Forsa, en rappelant notamment le fort soutien dans l'opinion publique dont a bénéficié Thilo Sarrazin.

Ce dernier a démissionné de la Bundesbank après la publication d'un ouvrage dans lequel il écrit que les musulmans minent la société allemande.

"Il y a une perte de confiance dans les partis traditionnels, une sorte de vide qu'une personnalité charismatique comme (Jörg) Haider peut combler", ajoute Manfred Güllner, en allusion à l'ancien dirigeant autrichien d'extrême-droite.

Source : L’Express.fr

Le public génevois a pu découvrir le 11 septembre Maroc Urbain, un spectacle consacré à nos musiques urbaines grâce à l'association Mozaik Production qui s'est alliée pour l'occasion aux organisateurs de l'boulevard…Suite

 

La première édition du "Guide du Maroc pour les Espagnols" sera présentée, mercredi à Séville (Sud de l'Espagne), à l'initiative de la Fondation des trois cultures de la Méditerranée.

Editée par la "Casa de Espana" (Maison de l'Espagne) de Tétouan, cette publication se veut un instrument pratique au service de tous les Espagnols désireux de mieux connaître le Maroc ou de le visiter quelque soit leur objectif, apprend-on auprès de la Fondation.

Ce Guide contient notamment des informations sur les différents secteurs de l'économie marocaine, les aspects culturels et les attraits touristiques du Royaume, souligne la même source dans un communiqué.

Outre des explications sur les services consulaires offerts par l'Espagne au Maroc, la publication présente aussi des informations pratiques sur des aspects de la vie quotidienne dans le Royaume liés, entre autres, aux transports et aux services de santé, le tout illustré de plans et de photos des principales villes du pays.

La présentation de ce Guide, qui s'inscrit dans le cadre du cycle d'activités culturelles "Maroc en trois cultures", sera marquée par la participation notamment de ressortissants Espagnols installés au Maroc.

Initié depuis fin mai par la Fondation des trois cultures de la Méditerranée en collaboration avec le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, le cycle "Maroc en trois cultures", qui s'étale jusqu'à octobre prochain, a connu l'organisation de séminaires, de tables rondes, de concerts et d'expositions axés sur le Royaume.
Source : MAP

Le nouveau roman de l'écrivain marocain Fouad Laroui "Une année chez les Français" publié aux éditions "Julliard" a été retenu parmi la première sélection du Prix Goncourt 2010, décerné en France.

Le jury de l'Académie Goncourt a sélectionné cette oeuvre aux côtés de treize autres en lice pour ce prix prestigieux de la littérature française, a précisé cette institution sur son site internet.

A partir de cette sélection, deux autres plus réduites seront établies le 5 octobre puis le 4 novembre, avant l'annonce du lauréat le 8 novembre prochain.

Dans sa nouvelle fiction, Fouad Laroui raconte l'histoire de Mehdi, un petit marocain originaire d'un milieu modeste de l'Atlas, qui, à dix ans et grâce à une bourse d'étude obtenue en 1970, se trouve propulsé dans l'univers sophistiqué d'un lycée international (Lycée Lyautey de Casablanca), aux antipodes de celui de sa famille.

Avec un humour corrosif, le romancier marocain raconte le choc culturel que représente pour Mehdi la découverte du mode de vie des Français, "ces gens qui vivent dans le luxe, mangent des choses incomestibles, parlent sans pudeur et lui manifestent un intérêt qu'il ne comprend absolument pas", écrit -il.

Ingénieur et économiste de formation, Fouad Laroui est professeur de littérature à l'Université d'Amsterdam.

Romancier, poète et essayiste, Fouad Laroui (52 ans) a publié plusieurs oeuvres notamment "Les dents du topographe" (1996), "De quel amour blessé" (1998), "Méfiez-vous des parachutistes" (1999) et "Le jour où Malika ne s'est pas mariée" (2009).

Source : MAP

 

Les manifestants anti-mosquée à New York et ceux qui déchirent ou menacent de brûler des corans tombent dans le piège idéologique que leur tend Al-Qaïda, dont ils garantissent la survie, estiment des experts et un responsable musulman.En assimilant islam et terrorisme, ils apportent à Oussama ben Laden les arguments qui confortent sa propagande, sa vision du monde et d'un affrontement des civilisations, assurent-ils.

Une analyse qui fait écho aux propos du président Barack Obama, qui avait qualifié "d'aubaine pour Al-Qaïda" l'idée de brûler le Coran et a appelé ses compatriotes à la "tolérance" à l'occasion de l'anniversaire des attentats du 11 septembre, assurant que les Etats-Unis ne seront "jamais en guerre contre l'islam"."La montée de l'islamophobie en Occident est l'oxygène qui maintient en vie Al-Qaïda", explique à l'AFP Fawaz Gerges, professeur de relations internationales du Moyen-Orient à la London School of Economics. "Ce qui se passe aux Etats-Unis est pour eux une bénédiction".

"Tout ce concept de guerre au terrorisme a donné à Al-Qaïda les arguments théologiques et idéologiques qui lui ont permis de dire au monde musulman: l'Occident vous fait la guerre, et nous sommes l'avant-garde de l'Islam", poursuit l'expert."Leur stratégie est de provoquer un +clash+ de civilisations et nous sommes, à l'Ouest, entraînés contre notre volonté dans une confrontation qui en fait n'existe pas. C'est un piège", ajoute M. Gerges.

Selon lui, les récentes manifestations, notamment en Afghanistan et en Indonésie, parfois violentes, contre le projet d'un obscur pasteur américain de brûler des corans montrent à quel point il est facile de manipuler des foules.Pour Fawaz Gerges, comme pour le chercheur français Dominique Thomas, de l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), Al-Qaïda n'utilise sa version radicale de l'islam que pour mieux camoufler un agenda et des objectifs politiques.

"Derrière cette rhétorique religieuse fondamentaliste, il y a un discours politique de type révolutionnaire, qui rappelle celui d'un mouvement tiers-mondiste révolutionnaire de libération et qui n'est absolument pas religieux", souligne Dominique Thomas."Ils disent: l'Occident occupe nos terres, cela fait 80 ans qu'ils ont découpé nos territoires avec les accords Sykes-Picot (partage du Proche-Orient après la première guerre mondiale, ndlr), c'est du colonialisme direct et indirect. Ils volent nos richesses, ils envahissent nos pays, ils tuent nos femmes et nos enfants. Et ça, c'est de la politique. L'islam n'a rien à voir avec tout çà", selon M. Thomas.

S'il truffe ses discours de références religieuses, Oussama ben Laden, quand il s'adresse par exemple directement au peuple américain, lui dit "Si vous bombardez nos villes, nous bombarderons les vôtres" ou "Demandez-vous pourquoi nous ne nous en prenons pas à la Suède," rappelle le chercheur.

En se contentant de souligner que les kamikazes du 11 septembre 2001 étaient musulmans, sans tenter de comprendre ce qu'il y a derrière leur geste, les manifestants anti-mosquée rassemblés ce week-end à Manhattan apportent de l'eau au moulin d'Al-Qaïda, assurent MM. Gerges et Thomas."Je vous parie que dans quelques jours ou quelques semaines nous allons avoir un enregistrement, sans doute (du numéro 2 d'Al-Qaïda) Ayman Al-Zawahiri, qui utilisera cette stupide histoire des corans", prédit M. Gerges.Ghayasuddin Siddiqui, président du "Muslim Parliament of Britain", dénonce quant à lui le fait que "ces jihadistes dévoient le langage islamique pour faire avancer leur cause politique et enrôler de nouvelles recrues. C'est très triste".

"L'islam n'a rien à voir avec leur agenda. L'islam est une religion simple, qui prêche l'intégrité, la piété, l'engagement, le respect des autres et de la loi", assure-t-il."Au final, ceux qui souffrent sont les simples musulmans. Directement, car ce sont eux les principales victimes de leurs attentats; et indirectement car ils pâtissent de la mauvaise réputation que ces terroristes font à l'islam", déplore le responsable musulman.

14/09/2010

Source : Lalibre.be/AFP

La Commission européenne a tapé du poing sur la table contre la France mardi au sujet des renvois controversés des Roms, menaçant Paris de poursuite en justice pour non respect de la législation de l'UE et qualifiant son attitude de "honteuse".

"Je suis personnellement convaincue que la Commission européenne n'aura pas d'autre choix que d'initier des procédures en infraction contre la France" sur ce dossier, a déclaré lors d'une conférence de presse la commissaire à la Justice et aux Droits des Citoyens, Viviane Reding.

"J'ai l'intention de proposer (cette initiative) au président de la Commission", a-t-elle précisé, indiquant qu'une décision devrait être prise "dans un délai de deux semaines".

La Commission européenne est chargée de veiller au respect des traités par les différents pays de l'UE. La procédure envisagée débutera par des injonctions de Bruxelles à Paris, pour que le France se conforme au droit européen, faute de quoi la Cour européenne de justice de Luxembourg sera saisie avec de possibles amendes à la clé.

Dans le détail, Mme Reding a annoncé son intention de demander l'ouverture d'une procédure d'infraction à la législation de l'Union européenne contre Paris pour transposition insuffisante d'une directive européenne sur la libre circulation de citoyens européens et "application discriminatoire" de ce texte.

"Ca suffit!", a clamé Viviane Reding. Elle a estimé que l'attitude du gouvernement français, qui a dissimulé l'existence d'une circulaire ciblant expressément les Roms pour les expulsions, "est une honte".

Le document administratif, datant du 5 août mais dont l'existence vient seulement d'être révélée, rappelle en préambule aux préfets français les "objectifs précis" fixés par le président Nicolas Sarkozy: "300 campements ou implantations illicites devront avoir été évacués d'ici trois mois, en priorité ceux des Roms".

Ce texte constitue une nouvelle source d'embarras pour Paris car il officialise le concept de minorités qui n'existe pas dans la loi française.

Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux a annoncé dans la foulée avoir signé une nouvelle circulaire "pour lever tout malentendu sur une éventuelle stigmatisation" des Roms. Mais, à Bruxelles, le mal était déjà fait.

"Je ne peux que regretter profondément que des garanties politiques m'ayant été données par deux ministres français soient désormais ouvertement contredites par une circulaire administrative délivrée par le même gouvernement", a dénoncé Mme Reding.

"C'est une honte!", a-t-elle commenté.

Mme Reding a aussi ciblé dans ses critiques le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes Pierre Lellouche.

"J'ai un problème avec les déclarations faites hier (lundi) par le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, mettant en cause le rôle de la Commission en tant que gardienne des traités, un fondement de l'UE", a-t-elle dit.

Source : Romandie/AFP

Zakaria Ramhani est né en 1983, à Tanger, il vit et travaille actuellement à Montréal.

Zakaria Ramhani est un peintre entré en art dès sa prime enfance, qui s’entoure aujourd’hui, de lettres. Des lettres à la graphie tantôt arabe tantôt  latine, auxquelles l’artiste a conféré une ligne polymorphe.

Envie de s’inspirer de l’air du temps, inspiration plurielle, aux confins de la croisée des diverses formes d’art et d’expression ? Pas seulement, puisque ce jeune peintre semble vouloir proposer une nouvelle forme de langage, où les courbes solaires arabes, tutoient les déclinaisons statiques latines…

Le résultat, probant, est le gage d’œuvres conjuguant le geste pictural à l’exigence figurale. Prédominance du visage qui se multiplie à foison.  Nous ne sommes pas en présence du pop art de Warhol et d’un pilotage automatique mais bien face à la rencontre de différentes variantes, portraits de Ramhani, qui font également figures de lectures multiples. Enchevêtrée dans une spirale de rouge, propre à Matta, de rose, de lilas, la joyeuse et festive  finition pourrait être celle d’une composition musicale. C’est sans conteste la musique de l’Espagne, entraînante, volubile, d’Albeniz qui s’en élèverait tout comme, celle du compositeur Granados, rappelant alors la veine des tableaux de Goya.

Enfant du détroit, Zakaria Ramhani est né en 1983, à Tanger, il vit et travaille actuellement à Montréal. La peinture est une histoire de famille, son père étant également peintre et possédant un atelier, où se réfugie déjà Zakaria. Après l’obtention de son diplôme d’enseignement en art plastique,il quitte la fonction publique pour répondre à l’appel de sa passion picturale, afin de l’assouvir pleinement.

Depuis 2006, il mène un projet intitulé «De gauche à droite», où il explore les rapports entre le texte écrit, sous différentes façons et le portrait, comme symbole de l’identité individuelle.Sensibilisé à la gestualité qui ponctue ses œuvres et les traverse d’une densité rare, Zakaria Ramhani donne à  voir une réelle originalité. La patte de l’artiste tient ainsi à la démultiplication des médiums qu’il transforme et superpose.

Présente sur tous les fronts, son œuvre a d’ores et déjà fleuri les murs du British Museum de Londres, lors de l’exposition Word into Art, à la 8e édition de la Biennale de Dak’Art (Sénégal), à la 11e  édition de la Biennale du Caire, mais aussi au sein de foires internationales comme ArtDubaï et Art Paris-Abu Dhabi, ainsi que lors du projet Interoenia en Italie, sous la direction de Achille Bonito Olivia. Ses autres réalisations ont fait l’objet de ventes publiques chez Christie’s à Dubaï et CMOOA au Maroc et font partie de prestigieuses collections telles que celle de Alain Dominique Perrin (Fondation Cartier-France).
Beau dessein de carrière pour cet esprit libre…

Source : Le Soir

Marocain d'origine tangéroise, Chakir Chelbat est aujourd'hui arbitre international de Taekwondo et président de la Fédération Suédoise de cette discipline, responsable « Éducation » des arbitres internationaux dans Fédération Internationale. Chakir a quitté le Maroc en 1984 pour poursuivre ses études supérieures en Suède.
Ses responsabilités lui permettent de rencontrer beaucoup de sportifs Marocains du monde de haut niveau évoluant pour le Maroc ou pour les pays d'accueil ou de naissance. SYNERGIES TV l'a rencontré à Casablanca lors du colloque international organisé par le CCME sous le thème "sportifs marocains du monde, histoire et enjeux actuels"
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Le Sénat examine mardi 14 septembre le projet de loi interdisant la dissimulation du visage dans l’espace public. S’il est voté dans la même version qu’à l’Assemblée, le texte sera, dans la foulée,définitivement adopté. Policiers et juristes s’interrogent déjà  sur son application

«Nul ne peut, dans l’espace public, porter une tenue destinée à dissimuler son visage. » C’est sur le fondement de l’article premier de la loi que les forces de l’ordre devront, à l’avenir, verbaliser les femmes portant le voile intégral, si le Sénat entérine définitivement le texte qui lui est soumis.

Juristes et forces de l’ordre redoutent déjà que ce projet de loi ne se révèle très difficile à appliquer dans les différents lieux concernés que sont la rue, les cités, les magasins, les transports et les points d’entrée en France, comme les aéroports.

Dans la rue. Le voile sera ôté à l’abri des regards

Comme pour n’importe quelle infraction commise sur la voie publique, les policiers verbaliseront immédiatement les femmes portant un voile intégral. En ce cas, la vérification d’identité risque d’attiser les tensions. Car si la contrevenante refuse de lever son voile, elle sera emmenée au poste. « On lui permettra de s’isoler dans une pièce à part, où elle montrera son visage à l’une de nos collègues femmes », précise Jean-Marc Bailleul, secrétaire général adjoint du Syndicat national des officiers de police (Snop). Et ce à l’instar des dispositifs à l’œuvre pour la fouille à corps.

Une fois le procès verbal établi, rien n’empêchera la contrevenante de repartir en niqab… « Dans les faits, les policiers n’auront pas les moyens de faire cesser l’infraction, note la juge Virginie Valton, secrétaire nationale de l’Union syndicale des magistrats (USM). De l’extérieur, on aura donc l’impression que l’action des forces de l’ordre n’a aucune incidence. »

La justice convoquera ensuite les femmes verbalisées. C’est aux juges de proximité qu’il reviendra, in fine, d’opter pour une amende (entre 22 et 150€) et/ou un stage de citoyenneté.

Dans les cités. Les forces de l’ordre ne feront pas d’excès de zèle

Sur le papier, la loi s’applique bien évidemment sur l’ensemble du territoire. Reste que, dans les faits, les policiers se disent convaincus qu’on ne les enverra pas dans les banlieues sensibles pour verbaliser les femmes intégralement voilées. « Notre hiérarchie nous demande déjà d’éviter au maximum les cités difficiles de peur que le moindre incident n’embrase le quartier, alors vous croyez vraiment qu’on va nous dépêcher dans les quartiers salafistes pour combattre le voile ? » ironise un policier de la Seine-Saint-Denis.

Sauf à se voir imposer un quota de verbalisations à effectuer, nombre de policiers avouent déjà ne pas vouloir faire de zèle pour faire appliquer la loi. « On se contentera de verbaliser les femmes présentes en centres-villes, pas plus », précise l’un d’eux. Les femmes appartenant à la communauté salafiste, et qui vivent d’ores et déjà souvent quasi recluses chez elles, ne devraient donc pas être inquiétées.

Dans les aéroports. L’entrée sur le territoire se fera sans voile, mais après…

Jusqu’ici, les femmes venant du Maghreb, et plus encore du Moyen-Orient, ne devaient se plier qu’à un seul impératif : décliner leur identité. « Pour cela, elles doivent se dévoiler afin qu’on vérifie que le passeport présenté est bien le leur, précise Cédric Castes, à la Police de l’air et des frontières de l’aéroport de Roissy (Val-d’Oise). Si elles refusent de se dévoiler, on peut leur interdire l’accès au territoire. »

Si la loi sur le voile intégral est votée en l’état, ces mêmes femmes auront désormais l’obligation de vivre à visage découvert durant tout leur séjour en France. Faute de quoi, elles ne devraient pas échapper à la verbalisation.

Reste toutefois à savoir si la justice française pourra matériellement sanctionner les touristes qui, par définition, ne restent qu’un temps limité dans l’Hexagone. « Le passage devant un juge de proximité se fait, en moyenne, entre trois et six mois après l’infraction, confirme le président de chambre à la cour d’appel de Caen, Henry Ody. Et on ne va certainement pas désorganiser les audiences pour faire passer les touristes en priorité. » Dans les faits donc, les ressortissantes étrangères pourraient échapper à la justice.

Dans les commerces et services. Rien ne devrait changer

Pour le moment, il n’y a guère que dans les banques que l’on exige des usagers d’avoir le visage découvert dans le sas d’entrée, pour des raisons de sécurité. Ailleurs, le client est roi et la loi ne devrait pas y changer grand-chose.

« Je n’ai jamais reçu la moindre plainte de commerçant ou de responsable de grande surface à propos du voile intégral, constate Stéphane Fustec, secrétaire général de la fédération du commerce et des services. A priori, une interdiction n’y changera rien. Plus particulièrement, je ne vois vraiment pas comment cette mesure serait applicable dans les magasins de luxe. La clientèle que nous recevons des Émirats arabes unis a l’habitude qu’on lui passe tous ses caprices. Elle ne tolèrera pas qu’on lui demande d’enlever le voile. »

En mai dernier, deux femmes, l’une complètement voilée, l’autre pas, en étaient venues aux mains dans un centre commercial Auchan, en périphérie de Saint-Nazaire, après des remarques sur la tenue de la musulmane. L’affaire a été portée devant les tribunaux.
« La loi, si elle est votée et qu’elle s’applique également aux centres commerciaux – ce qui est très hypothétique puisqu’il s’agit d’un espace certes ouvert à tous, mais néanmoins privé –, permettra peut-être d’éviter ce genre d’altercation, estime Joseph Thouvenel, en charge des commerces à la CFTC. Mais que fera-t-elle, réellement, pour le vivre-ensemble ?» s’interroge-t-il.

Dans les transports. Circulez, il n’y a rien à voir

Dans les gares et trains, il y a bien des agents de la Surveillance générale – la police interne de la SNCF –, mais ils n’ont pas vocation à faire appliquer la loi. « Les agents n’ont pas le pouvoir d’interpeller les femmes en niqab ni d’exiger d’elles qu’elles retirent leur voile, dit-on à la compagnie ferroviaire. La seule chose qu’ils pourraient faire, si la loi est votée, serait de retenir ces femmes et d’appeler un officier de police judiciaire qui les attendra en gare d’arrivée. De même, les contrôleurs ne pourront pas imposer de voir le visage d’une femme qui porte le voile intégral, si celle-ci est en possession d’une carte de transport avec photo. »

À la RATP, les services de contrôle client (SCC) et le groupe de protection et de sécurité des réseaux (GPSR) ne sont pas plus habilités à verbaliser en cas d’infraction. « Cela m’est arrivé une fois dans ma carrière de contrôler une passagère portant la burqa, explique Laurent Pouille, de la CFTC-RATP. Je lui ai demandé son titre de transport, comme à tous, mais j’ai misé sur sa bonne foi concernant son identité. La loi pour moi ne changera rien. Peut-être que d’autres agents feront du zèle en appelant la police. Mais sincèrement, si nous devions retenir ces femmes, nous irions au devant de situations très conflictuelles qui gêneraient l’ensemble des passagers. Cela n’est pas tenable. »

Source : La Croix

Le football européen, notamment belge, est une nouvelle fois entaché d’actes xénophobes. Le week-end dernier des joueurs marocains ont été victimes de supporters racistes. Ces tristes faits ont d'abord touché Mbark Boussoufa le vendredi et ensuite Yassine El Ghanassy le samedi.

Le milieu offensif de La Gantoise (KAA Gent) Yassine El Ghanassy, a vécu samedi, une soirée difficile. Lors du déplacement de son équipe sur la pelouse de Lierse SK, le jeune joueur a essuyé des insultes racistes de la part d’une frange des supporters du club de Lierre (province d’Anvers).

Après le coup de sifflet final, le Belgo-Marocain a même reçu un verre de bière sur sa tête. Ce dernier a piqué une colère mais a été calmé par certains de ses coéquipiers et des membres du staff de La Gantoise. Ce comportement répréhensible des supporters adverses a été dénoncé par le natif de La Louvière au micro de la chaîne sportive flamande Sporza.

« Je ne veux pas trop en parler mais ce qui s’est passé ici est inacceptable. Après le match, quelqu'un m’a lancé une bière sur la tête (...). Tout le monde a vu ce qui s'est passé ici, c’est scandaleux. J'étais tout le temps insulté. On me traite chaque semaine de « macaque » et j’essaye d'ignorer cela, mais je ne peux pas accepter qu’on me lance des bouteilles et des briquets sur la tête » a-t-il expliqué à Sporza.

Ce qui a énervé davantage l’ancien joueur de La Louvière, c’est la passivité de l’arbitre de la rencontre, qu’il avait approché pour lui faire parts des insultes dont il était la cible. « J'ai parlé à l'arbitre. Il m'a dit de continuer à jouer comme s'il trouvait le comportement de ces gens normal ». El Ghanassy espère que les responsables du football belge prendront des sanctions à l’avenir. « Je ne veux pas créer de polémique. C'est à l'arbitre de décider de faire ou non un rapport. Mais si on ne prend pas de sanction, ce genre de chose ne disparaitra jamais », a-t-il conclu.

Le vendredi, Mbark Boussoufa, l’ailier d’Anderlecht a admis avoir été la cible de propos racistes lui aussi lors de la victoire (2 à 0) de son équipe face à Saint-Trond. « J’ai eu droit à plusieurs remarques racistes. Je ne citerais pas de noms, mais il y avait aussi des joueurs et pas qu’une seule fois », avait-il déclaré.

13.09.2010

Source : Yabiladi

Le secteur de la restauration, le plus gros employeur de travailleurs sans papier, est aujourd'hui dans la ligne de mire des autorités américaines. Un restaurateur français, installé en Californie, fait les frais de ce durcissement de la lutte contre l'immigration clandestine.

Pour un homme passible de 30 ans de prison, d’une amende de près de 4 millions de dollars et qui risque la saisie de son petit restaurant français, Michel Malecot affiche un air réjoui et serein. Dans son  restaurant de 45 places, le French Gourmet, qui fait aussi boulangerie et traiteur, situé dans quartier de Pacific Beach à San Diego, il fait le tour de la salle pour saluer ses habitués avant de retourner en cuisine picorer un sandwich au hareng.

Venu du sud de la France en 1972, il s’est installé à San Diego parce que le climat lui rappelait un peu celui de sa région. Et aujourd’hui cet immigré se retrouve au cœur du débat sur l’immigration qui agite notre pays. En avril dernier, M. Malecot, 58 ans a été mis en examen pour avoir embauché illégalement douze travailleurs sans papiers et, circonstance aggravante, avoir continué à les faire travailler en sachant pertinemment qu’ils étaient clandestins. Il a plaidé non coupable. S’il est reconnu coupable, son restaurant risque d’être saisi ainsi que le Froggy’s Bar adjacent. Pour les juristes, ces sanctions sont extrêmement sévères et elles pourraient bien marquer la fin de l’indulgence des pouvoirs publics à l’égard du secteur de la restauration qui est le plus gros consommateur de clandestins.

"Ils se basent sur un corpus de lois rédigées pour les trafiquants de drogues et le blanchiment d’argent, et ils s’attaquent à une boulangerie dont la réputation d’excellence n’est plus à faire et à une entreprise résolument tournée vers l’humain, s’insurge Jot Condie, président de l’Association des Restaurateurs Californiens, qui compte 22 000 membres. Si leur stratégie est d’envoyer un message fort, c’est réussi !" Depuis avril 2009, dans le cadre de la lutte contre l'immigration clandestine, le gouvernement Obama se montre extrêmement sévère à l’égard des employeurs qui embauchent des clandestins, beaucoup plus que les gouvernements précédents. Les agents de répression des fraudes ont multiplié les enquêtes à travers tout le pays, en employant des méthodes pratiquement inédites il y a encore deux ans. Le 31 juillet dernier, l'Immigration and Customs enforcement [ICE, organisme de répression des fraudes et de l’immigration qui fait partie du ministère de la sécurité intérieure], a annoncé avoir enquêté sur 2073 dossiers, contre 1461 enquêtes en 2009.

Les restaurants ne sont pas les seules entreprises à être la cible du zèle des fonctionnaires. Mais jusque récemment, les autorités fermaient les yeux, tout en sachant pertinemment que les cuisines du pays regorgeaient d’employés sans papiers ou munis de documents falsifiés. Aujourd'hui, ce laxisme est en train de disparaître et le nombre de perquisitions et d’amendes infligées aux restaurateurs ne cessent de grimper.

En juin, le propriétaire de deux restaurants dans le Maryland qui a plaidé coupable pour avoir embauché des clandestins s’est vu confisquer plus de 700 000 dollars de biens par le gouvernent et il risque jusqu’à 10 ans de prison. Selon le Bureau des statistiques du travail, sur les 12,7 millions d'employés du secteur de la restauration, environ 1,4 million – qu’ils aient ou non des papiers – sont d’origine étrangère. D’après une estimation du Pew Hispanic Center en 2008, environ 20% des 2,6 millions de chefs et de cuisiniers que compte le pays seraient des clandestins. Et sur les 360 000 employés à la plonge, 28% n’auraient pas de papiers.

Michel Malecot a ouvert en 1979 le French Gourmet qui compte aujourd’hui queulque 120 employés à plein temps ou à mi-temps. Il a épousé une Américaine et est devenu citoyen américain en 1985. C’est un repas organisé en 2006 pour fêter le retour d’Irak d’un vétéran qui est à l’origine de ses démêlés avec la justice. Selon Eugene Iredale, l’avocat du restaurateur, ce dîner était organisé dans une base milliaire aérienne, où les mesures de sécurité renforcées et les contrôles d’identité ont révélé que les papiers d’un des employés de French Gourmet, un immigré algérien, n’étaient pas en règle. A partir de ce moment-là, les pouvoirs publics ne l’ont plus lâché. Le 15 mai 2008, après avoir bouclé le quartier, une dizaine d’agents armés ont fait irruption dans le restaurant. Ils ont arrêté 12 employés, fouillé l'établissement et sont repartis avec plusieurs disques durs.

Michel Malecot se trouvait en France au moment de cette perquisition, et les poursuites pénales n’ont pas été engagées contre lui avant février dernier. Il s’est présenté de lui-même au juge et a été relâché après avoir payé une caution de 150 000 dollars. Le restaurateur dit qu’il pensait avoir rempli tous les papiers nécessaires pour les employés qui ont été arrêtés. Ces derniers témoigneront au procès, a expliqué M. Iredale.

C’est peut-être le destin, philosophe Michel Malecot. "Quand je suis arrivé ici, je n’avais rien. Ce sont les règles du jeu. Mais je ne vous cache pas que c’est un coup dur". Ses employés le décrivent comme une figure paternelle bienveillante qui paye leurs soins dentaires et leurs frais de gardes d’enfants, qui loue un bateau de pêche chaque année pour la fête de l’entreprise et qui accorde à chaque employé une semaine de congés payés par an, chose extrêmement rare dans la restauration. Mais ces avantages vont sans doute disparaître à cause de ses ennuis financiers, reconnaît-il. Son prochain rendez-vous au tribunal est fixé pour le 29 novembre 2010.

13.09.2010

Source : Courrier international/The New York Times

À la fin du dix-neuvième siècle, en France, l'industrie houillère est en plein essor. La richesse se crée en grande partie par l'extraction du charbon. Mais, pour aller chercher cette pierre noire enfouie dans le sous-sol, il faut des bras... ...

La médiathèque Bernard Pivot rend hommage, par une magnifique exposition de portraits et documents d'archives mis à sa disposition par le musée de Lewarde, à ceux qui sont venus de Belgique, Pologne, Maroc, Algérie, Italie... pour soutenir l'effort de production des mineurs Français et écrire une page d'histoire humaine formidable sur notre territoire.

La galerie est ouverte du 10 au 25 septembre à la médiathèque de Leforest aux heures habituelles d'ouverture. L'entrée est gratuite.

Ce projet autour des différentes cultures, monté en partenariat avec le comité de la gare, le service culturel de la ville, le conseil général, le conseil régional, la communauté d'agglomération Hénin- Carvin et l'aide de Droit de Cité, entre dans le programme des Journées du patrimoine et sera suivi d'autres événements en octobre et début 2011.

A voir jusqu'au 25 septembre.

13.09.2010

Source : La Voix du Nord

L'immigration légale, l'asile et les naturalisations ont marqué une hausse en France au cours des huit premiers mois de l'année, montrent les statistiques officielles du ministère de l'Immigration.

En présentant ces chiffres lundi, le ministre de l'Immigration, Eric Besson, sous le feu des critiques en raison des expulsions de Roms entamées cet été, a estimé qu'il était démontré que sa politique présentait un "équilibre".

Sur huit mois, 122.246 autorisations de long séjour ont été accordées, soit 9% de plus que sur la même période de 2009. Il a été déposé 29.500 demandes d'asile (+12,5%) et 6.597 statuts de réfugié ont été accordés lors des huit premiers mois, contre 6.786 personnes pour toute l'année 2009.

Eric Besson annonce qu'il a décidé la création de 1.000 places supplémentaires dans les centres d'accueil.

Selon lui, la France est le premier pays européen et le deuxième dans le monde pour les demandes reçues.

Par ailleurs, 67.300 personnes ont été naturalisées françaises par décret (+15,2%), ce qui selon le ministre de l'Immigration montre que la réforme décidée récemment n'a pas rendu plus ardue cette procédure. Le délai moyen pour une naturalisation est passé de douze à cinq mois.

Il y a eu enfin 19.042 renvois d'étrangers en situation irrégulière au cours des huit premiers mois, contre 19.456 pour la même période de 2009. L'objectif de 28.000 pour 2010 devrait être atteint, dit Eric Besson.

Source : L’Express/Reuters

Le ministre de l'Immigration Eric Besson a présenté lundi son projet de loi sur l'immigration, l'intégration et la nationalité, qui doit entrer en examen à l'Assemblée le 28 septembre. Celui-ci comportera notamment la disposition étendant la possibilité de déchéance de la nationalité française.

Conformément au souhait de Nicolas Sarkozy -qui avait annoncé cette mesure dans son discours de Grenoble le 30 juillet-, le gouvernement déposera un amendement au projet de loi pour étendre les motifs de déchéance de la nationalité "aux personnes ayant porté atteinte à la vie d'une personne dépositaire de l'autorité publique", notamment les "policiers, gendarmes, préfets et magistrats", a expliqué le ministre de l'Immigration, chargé de défendre le texte devant le Parlement.

En ce qui concerne la reconduite dans leur pays d'étrangers en situation irrégulière, le texte allonge de 32 à 45 jours la durée maximale de rétention administrative des personnes visées par des mesures d'éloignement.

Il crée notamment "un dispositif d'urgence adapté aux afflux d'étrangers en situation irrégulière en dehors des points de passage frontalier: la zone d'attente temporaire". Cette mesure découle directement du débarquement de 123 réfugiés, pour l'essentiel kurdes, en janvier dernier sur une plage du sud de la Corse.

Le texte réorganise aussi l'intervention des deux juges compétents lors du placement en rétention d'un étranger (juge administratif et juge judiciaire).

Par ailleurs, le projet de loi vise à mettre en oeuvre plusieurs directives européennes. L'une ouvre la possibilité d'assortir une mesure d'éloignement d'une interdiction de retour sur l'ensemble du territoire européen. Quant à la directive "carte bleue européenne", elle crée un titre de séjour européen, valable dans les 27 Etats de l'UE pour les travailleurs qualifiés.

Trois amendements gouvernementaux sur le texte pourront s'appliquer aux citoyens de l'UE: le premier concerne l'obligation de quitter le territoire français "pour ceux qui abusent du droit au court séjour afin de contourner les règles plus strictes du long séjour", a expliqué M. Besson.

Un autre amendement doit permettre "la reconduite dans leur pays d'origine des personnes qui représentent une charge déraisonnable pour notre système d'assistance sociale". Sur ce point, il s'agit "d'expliciter" une disposition déjà prévue par le "droit communautaire", selon le ministre.

Enfin, le gouvernement souhaite élargir les possibilités de prendre des arrêtés de reconduite à la frontière pour menace à l'ordre public à l'occasion d'actes répétés de vols ou de mendicité agressive.

Source : The Associated Press

La publication d'un document du ministère de l'Intérieur ciblant expressément l'évacuation de campements de Roms a provoqué lundi une confusion au sein du gouvernement français, le ministre de l'Immigration affirmant qu'il n'en avait pas eu connaissance…Suite

L'organisation Amnesty International a dénoncé vendredi un climat de "persécution" à l'encontre des musulmans aux Etats-Unis, dont la menace du pasteur intégriste de Floride Terry Jones de brûler des exemplaires du Coran constitue le dernier exemple.

La branche américaine de l'organisation de défense des droits de l'homme se dit "profondément préoccupée par le nombre grandissant d'informations faisant état de crimes commis contre les musulmans et par l'augmentation du sentiment anti-musulman".

Outre la menace du pasteur Terry Jones de brûler le Coran, Amnesty cite les cas d'un chauffeur de taxi musulman poignardé à New York, d'un incendie contre une mosquée en construction dans le Tennessee (sud) et d'un centre islamique vandalisé en Californie (ouest).

"Ces crimes alimentent un climat de peur, de discrimination et de persécution contre les musulmans. (Ces crimes) n'ont pas leur place dans une société dont les valeurs sont la liberté, la justice et l'égalité", a ajouté Amnesty.

L'organisation appelle les autorités américaines à "prendre des mesures fortes contre les attaques visant" les musulmans.

"Il est essentiel que les autorités renforcent les mesures pour assurer que les membres de toutes les communautés soient protégés de la même manière", ajoute Amnesty.

Le pasteur Jones a provoqué une vive colère dans le monde musulman. Chef du groupuscule "Dove World Outreach Center" ("Centre colombe pour aider le monde") de Gainesville, en Floride (sud-est), il laisse planer une lourde incertitude quant à son projet de brûler quelque 200 exemplaires du Coran le 11 septembre.

Le pasteur a lié sa menace au projet de construction d'un centre islamique près de Ground Zero à New York.

Source : La Croix /AFP

Le projet de loi d'interdiction du voile intégral est examiné mardi (14 septembre) au Sénat. Il doit être voté sans changement par rapport à l'Assemblée et sera donc considéré comme définitivement adopté par le Parlement. Voici ce que le texte prévoit précisément:

INTITULE:

- Projet de loi "interdisant la dissimulation du visage dans l'espace public"

PERIMETRE DE L'INTERDICTION:

- Très court, le texte compte sept articles. Le premier proclame que "nul ne peut, dans l'espace public, porter une tenue destinée à dissimuler son visage". Par espace public, il faut comprendre l'ensemble de la voie publique mais aussi "les lieux ouverts au public" (commerces, transports, parcs, cafés...) ou "affectés à un service public" (mairies, écoles, hôpitaux...)

- Entrée en vigueur de l'interdiction six mois après la promulgation de loi, soit au printemps 2011 (délai de médiation et de pédagogie)

- Application partout, tant en métropole qu'outre-mer

EXCEPTIONS

- quand la tenue destinée à dissimuler le visage est "prescrite" ou "autorisée" par des dispositions législatives ou réglementaires (port d'un casque pour les conducteurs de deux roues, nécessité de préserver l'anonymat de l'intéressé dans un procès...)

- "raisons de santé" (masques en cas d'épidémie, masques respiratoires, bandages, protections spécifiques contre les rayonnements solaires...)

- "motifs professionnels" (travaux de soudage ou de désamiantage, agents des forces de l'ordre...)

- "pratiques sportives" (escrime...)

- "fêtes" (déguisements de carnaval, de père Noël), "manifestations artistiques" (cinéma, théâtre, cirque) et "manifestations traditionnelles" (processions, notamment religieuses)

SANCTIONS POUR LE PORT DU VOILE INTEGRAL

- Les femmes concernées sont passibles d'une amende de 150 euros, à laquelle peut s'ajouter ou se substituer l'obligation d'accomplir un "stage de citoyenneté". La verbalisation n'est donc pas automatique

- Ce stage doit rappeler les valeurs républicaines. Il est réalisé en groupe, à l'occasion de sessions collectives, continues ou discontinues

- Entrée en vigueur de ces sanctions six mois après la promulgation de la loi, donc au printemps 2011

- Les forces de l'ordre ne peuvent contraindre par la force une femme portant le niqab ou la burqa à retirer son voile. Elles dressent un procès-verbal de constatation d'infraction transmis au Parquet

- Si la contrevenante refuse le contrôle de son identité, les forces de l'ordre peuvent la retenir (quatre heures maximum) sur place ou dans un local de police pour vérifier son identité

SANCTIONS POUR LES PERSONNES CONTRAIGNANT AU PORT DU VOILE INTEGRAL

- Création d'un nouveau délit de "dissimulation forcée du visage", puni d'un an d'emprisonnement et de 30.000 euros d'amende. Il vise les maris ou concubins (mais aussi toute autre personne) obligeant leurs compagnes (ou toute autre femme) "par menace, violence ou contrainte, abus de pouvoir ou abus d'autorité" à porter le voile intégral

- Peines doublées (deux ans de prison, 60.000 euros d'amende) lorsque la personne contrainte est mineure

Source : La Croix /AFP

L'exposition itinérante hispano-marocaine "Joussour-Puentes : paysage et architecture au Maroc et en Espagne" pourra être visitée, à partir de ce lundi, à Malaga (sud de l'Espagne), apprend-t-on auprès des organisateurs.

L'exposition propose aux visiteurs un parcours à travers le paysage architectural marocain et espagnol dans le but de leur faire découvrir un patrimoine commun caractérisé par l'héritage andalou et le legs urbanistique colonial, l'identité paysagiste et urbanistique de chacun des deux pays, ainsi que les influences de leur histoire commune sur l'architecture.

Présentée pour la première fois en avril dernier à Madrid, cette exposition, qui s'inscrivait dans le cadre de la programmation culturelle de la présidence espagnole de l'Union européenne (1er semestre 2010), se veut "une passerelle pour la connaissance, le rapprochement et l'entente entre Espagnols et Marocains", relève la même source.

Elle rassemble une large collection d'images prises au Maroc et en Espagne, dans le but d'aider à mieux connaître ces deux pays à travers leurs paysages.

Six principaux thèmes ont été retenus pour cet ambitieux projet culturel sous forme de juxtaposition de photos prises au Maroc et en Espagne. Il s'agit de "Paysages de communication", "paysages urbains à grande échelle", "paysages côtiers", "paysages de l'Intérieur", "paysages citadins" et "paysages de quartier".

Initiée par l'Association Culturelle de la Méditerranée Occidentale (MED-OCC), l'exposition est parrainée notamment par le ministère espagnol des Affaires étrangères par le biais de l'Agence de coopération internationale pour le développement (ACDE) et le ministère espagnol de l'Habitat.

Elle bénéficie également de l'appui de l'ambassade du Maroc en Espagne, de l'ambassade d'Espagne à Rabat, de l'école supérieure d'Architecture de Madrid, de l'Université Polytechnique de Madrid et de l'Ecole Nationale d'Architecture de Rabat.

Cette exposition itinérante, qui a été organisée à Valence également, sera présentée aussi au Maroc, notamment à Rabat, Assilah et Tétouan, selon les organisateurs.

Source : MAP

La Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Navi Pillay, a jugé lundi "préoccupante" la "nouvelle politique" du gouvernement français envers les Roms "qui ne peut qu'exacerber leur "stigmatisation" et leur "extrême pauvreté".

Ouvrant la 15ème session du Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève, Mme Pillay a "exhorté les Etats Européens dont la France à adopter une politique permettant aux Roms de surmonter leur marginalisation".

Evoquant les situations "préoccupantes dans des pays spécifiques", la Haut Commissaire "note la nouvelle politique de la France envers les Roms, dont le démantèlement de leurs camps".

Elle a particulièrement jugée "extrêmement préoccupantes" les "rhétoriques souvent stéréotypées et discriminatoires" faites par des "responsables et les médias".

"Cela ne peut qu'exacerber la stigmatisation des Roms et l'extrême pauvreté dans laquelle ils vivent", relève-t-elle.

"Il n'y a pas de "problème Rom", a rétorqué pour sa part le Représentant de la France Jean-Baptiste Mattei. "Jamais les autorités françaises n'ont stigmatisé des personnes appartenant à une minorité en fonction de leurs origines", a-t-il ajouté.

"Nous sommes convaincus qu'une politique volontariste doit être menée afin de promouvoir l'intégration sociale et économique des Roms", a encore assuré l'ambassadeur français.

"Les mesures qui ont été prises par mon gouvernement s'inscrivent strictement dans le respect des lois de la République Française et de la législation européenne", a-t-il dit.

Il a indiqué que "les installations qui ont été démantelées" étaient illégales. "Leur démantèlement s'est fait sur la base de décisions prises en toute indépendance par l'autorité judiciaire" a-t-il insisté.

Pour sa part, le représentant de l'Union Européenne Alex Van Meeuwen a relevé que les Roms sont partie "intégrante depuis plus de mille ans de la civilisation européenne".

"L'Union Européenne ne se dérobera pas aux défis liés à leur intégration" a-t-il ajouté.

La politique de la France envers les Roms ainsi que le virage sécuritaire engagé cet été par le président Nicolas Sarkozy ont déjà été taclés en août par le Comité pour l'élimination de la discrimination raciale de l'ONU (CERD).

Lors de l'examen périodique de la politique française envers ses minorités, les experts indépendants de ce comité ont particulièrement recommandé à Paris d'"éviter les renvois collectifs" de Roms. Plus globalement, ils ont dénoncé un "manque de volonté politique" face à une augmentation des actes racistes dans le pays.

Source : AFP

Depuis le mercredi  8 septembre, le métro de Mexico abrite une exposition originale en son genre. Il s’agit d’oeuvres photographiques sur le Maroc. Elles sont signées Maria Rosa Olivos. Cette dernière durant son séjour dans le Sud a sillonné plusieurs villes et provinces et a immortalisé plusieurs paysages.

L’exposition, intitulée «Itinéraire d’une artiste mexicaine au Maroc», est composée d’une vingtaine d’instantanés qui immortalisent des scènes de la vie quotidienne aux confins du Sahara et de paysages du désert de Merzouga.

Rosa Olivos, qui est aussi une artiste-peintre, affirme d’emblée qu’elle ne peint et ne photographie que «ce qui laisse une empreinte en moi… le Maroc a laissé une empreinte gravée dans mon objectif, mon pinceau et mon âme», confie-t-elle dans des propos à l’agence MAP.

A travers cette exposition itinérante, l’artiste veut faire connaître au public mexicain «la beauté d’une culture emplie de mysticisme» et partager «la fascination que m’a inspirée ce pays».

Rosa Olivos reconnaît modestement être partie au Maroc en 2009 avec une «perception des cultures arabes imposées par les mass-médias». Elle ajoute que ce qu’elle a vécu au Maroc «dément totalement cette perception», d’où la nécessité de faire ce témoignage sur une réalité différente, ignorée par les médias.

L’itinéraire de cette artiste à travers le Maroc était chargé d’une «panoplie d’émotions, allant de l’illusion à l’exaltation, en passant par la tristesse et la mélancolie, mais en définitive, c’était une sorte de catharsis pour mon esprit», confie-t-elle.

Son projet sur le Maroc comporte quelque 1.500 photographies et des esquisses de plusieurs tableaux reproduisant les paysages, les traditions, les coutumes et la vie quotidienne dans un chapelet de villages entre Marrakech, Ouarzazate et Rissani, en passant par la Vallée de Drâa, les Gorges de Todra et Hassi Labiad. Née à Mexico en 1961, Maria Rosa Olivos est diplômée en arts visuels. Son parcours artistique est marqué par quelque 150 expositions au Mexique et aux Etats- Unis.

Source : Le Soir

Après laâbi.net, site référençant les écrits du poète éponyme, l’auteur du « fond de la jarre » lance un nouveau site la semaine prochaine. L’objectif de « Culture Toute » est de mettre en place une plate forme pour donner suite à l’appel lancé par l’homme de lettre en mars dernier…Suite

La Biennale d’art abstrait du XXI siècle en Normandie célèbre cette année les 100 ans de l’art abstrait. Des artistes de différentes nationalités participeront à cet événement…Suite

Une formation d’extrême droite prône un renforcement de la lutte contre l’immigration pourrait faire son entrée au Parlement suédois à la faveur des élections législatives du 19 septembre. Les Démocrates suédois (DS) peuvent espérer atteindre le seuil de 4 % des voix, minimum requis pour avoir une représentation nationale, après leur poussée inattendue lors du précédent scrutin en 2006. Cette formation, que ses adversaires accusent de racisme, avait alors réuni 2,93 % des suffrages.

Le Premier ministre Fredrik Reinfeldt, à la tête d’une coalition de centre droit, estime que les Démocrates suédois sont un "parti d’extrême droite xénophobe et populiste" et exclut toute idée d’une alliance.

Selon un sondage paru vendredi, le gouvernement devrait conserver de justesse la main à l’assemblée qui compte 349 députés, même en cas d’arrivée d’élus de l’extrême droite.

En attendant le scrutin, les dirigeants du parti affinent leurs discours et leurs arguments. Ils comptent réussir au niveau national la percée enregistrée dans la petite ville de Landskrona, dans le sud du pays. Cette localité de 40 000 habitants dont l’activité reposait jadis sur des chantiers navals aujourd’hui fermés, est un terreau fertile alors que le chômage connaît un taux élevé.

Le parti a en outre su réformer son image, se débarrassant de l’étiquette de mouvement réunissant des skinheads en blouson et bottes montantes, pour attirer une nouvelle génération d’adhérents à l’apparence beaucoup plus classique. Figure locale des Démocrates suédois, Svenny Hakansson, 77 ans, a des allures de grand-père aux manières avenantes. Son discours se situe dans la droite ligne des partis d’extrême droite. "Nous voulons réduire l’immigration. Nous voulons la ramener aux niveaux existants au Danemark ou en Finlande, soit environ 20 %", explique Hakansson. Détaillant ce qu’il qualifie de "politique d’immigration responsable", cet ancien capitaine de port précise : "Nous souhaitons multiplier les expulsions d’immigrants auteurs de crimes."

L’islam est la cible privilégiée des critiques des Démocrates suédois, qui la considèrent comme une religion incompatible avec les valeurs suédoises. "Nous disposons de la liberté de culte en Suède et nous l’aurons encore à l’avenir. Mais je suis opposé à l’adaptation de la société à la minorité musulmane", déclare Jimmie Akesson, leader du parti. "Critiquer la politique d’immigration n’est pas être raciste. Il n’est pas raciste de demander que la loi s’applique à tous de la même manière, il ne doit pas y avoir de droits particuliers pour certains groupes ethniques. Ce n’est pas du racisme, c’est du bon sens", conclut-il. Source : Lalibre.be/Reuters

 

 

La rentrée de ceux qui entendent que les étrangers soient traités dignement est foisonnante d'actions de tous calibres, allant des 150 villes mobilisées le 4 septembre aux alpinistes interdits d'escalade, en passant par les neuf grévistes de la faim devant l'Assemblée Nationale. Mais le haine-ième projet de loi d'écrasement des étrangers avance majestueusement, avec son escorte de harcèlements policiers.

La boîte à mèls déborde en ce début septembre 2010, annonçant communiqués, initiatives publiques, colloques. L'exaspération monte et se diversifie.

Le 2 septembre 2010, les cinq associations présentes dans les centres de rétention administrative (CRA), ASSFAM, Cimade, Forum Réfugiés, France Terre d’Asile et l’Ordre de Malte France, ont été reçues à la demande du ministre de l'immigration, afin d’échanger sur le projet de loi relatif à l’immigration qui sera discuté à l'Assemblée Nationale à partir du 28 septembre. Résultat: ces associations dénoncent unanimement le projet de loi.

 

Le 3 septembre, d'autres associations dénoncent les Attaques contre l’Aide Médicale d’État : "Le durcissement de la politique se poursuit à l’égard des populations immigrées, avec pour nouveau cheval de bataille la volonté du gouvernement et de certains parlementaires de faire payer 30 euros pour bénéficier de l’Aide médicale Etat (AME), voire d’en limiter les soins couverts aux seules urgences. Or l’Aide médicale est vitale. Créée sous la 3ème République pour les plus pauvres, qu’ils soient français, étrangers, sans-papier, l’Aide médicale est tombée en désuétude depuis la réforme CMU, sauf pour les étrangers privés de ressources et démunis de titre de séjour qui restent exclus de la couverture maladie universelle".

Le 4 septembre les manifestants étaient 166000 ("fourchette haute") dans 150 villes de France ou devant des ambassades de France en Europe.

Le 6 septembre, le collectif des "Onze" (CGT, CFDT, UNSA, FSU, Solidaires, Ligue des Droits de l'homme, Cimade, Femmes égalité, RESF, Autremonde, Droits Devant ! ) qui soutient la revendication de régularisation des étrangers salariés mais sans papiers annonce qu'alors que "plus de 1 600 demandes de régularisation par le travail ont été déposées, les salariés concernés, "sauf une dizaine", n'ont pas reçu leurs papiers. (...) Nous prendrons dans les prochains jours les initiatives nécessaires pour que les engagements pris soient respectés".

Du 8 au 18 septembre, neuf personnes mènent un jeûne citoyen devant l’Assemblée nationale, pendant les travaux de la Commission des lois sur le projet de loi immigration. Ils entendent ainsi exprimer de façon non violente leur indignation et leur protestation contre les graves dispositions inscrites dans le projet de loi. Ils occuperont la place Édouard Hérriot chaque jour de 12h à 21h et seront hébergés à proximité.

Le 10 septembre à Bordeaux, Cercle de Silence exceptionnel sur le thème du projet de loi.

Le 10 septembre à Montpellier, Nuit blanche contre jours sombres.

Le 10 septembre, l'association SALAM Nord/Pas-de-Calais communique: "Calais serait-elle condamnée à rester une ville de non-droit ? 2010 Après avoir harcelé les migrants chaque soir lors de leur « repas » à la nuit tombante en cette période de ramadan, les forces de l'ordre décuplent leurs arrestations aussi brutales qu'inutiles ! Ce vendredi matin des collégiens ont eu un « drôle » de cours d'instruction civique aux abords de la citadelle... En effet , matraques et gaz à la main, les forces de l'ordre poursuivaient des migrants dont certains plongèrent dans le canal pour tenter d'échapper à une énième arrestation dont le seul but est de leur infliger une marche forcée de Coquelles à Calais quelques dizaines de minutes plus tard ! Ces harcèlements sont incessants notamment dès qu'il pleut !"

Le 11 septembre à Montreuil (Seine saint Denis), tables rondes, débats, projections, concert, "cette manifestation entend affirmer la détermination de tous ceux qui s'opposent aux dérives de la politique française actuelle".

Du 11 au 15 septembre, des alpinistes se lancent à la reconquête de la République et annoncent: " Une Marianne symbolique en chair et en os (une alpiniste coiffée d'un bonnet phrygien) sera présente dans chacune de ces ascensions, jusqu'au sommet où elle posera avec ses compagnons de cordée". Sommets au programme: "l'Aiguille de la République, l'Aiguille de Blaitière (ex-Aiguille du Maréchal Pétain) et le Mont Blanc à Chamonix, la Meije et la Barre des Écrins dans les Alpes du Sud, le Pic du Midi d'Ossau dans les Pyrénées". Ce dernier objectif vient d'être interdit par le Parc national des Pyrénées.

Le 13 septembre, Henri Rossi, de la Ligue des Droits de l'Homme est convoqué au commissariat de police. Motif: participation à la manif du 4 septembre, autorisée puis interdite.

Le 15 septembre à Grenoble, Conférence-débat: "Immigration : Les dangers du nouveau Projet de loi" à 19h à l'Espace Victor-Schoelcher, 89 avenue de Grenoble, 38180 - SEYSSINS

Le 15 septembre à Lille, à 20h à L'Univers (16 rue Danton à Lille - Métro Porte de Valenciennes - Entrée libre), une saynète proposée par le Théâtre de l'Opprimé, puis une présentation du projet de loi.

Le 16 septembre à Tours, procès de quatre militant-e-s RESF tourangeaux poursuivi-e-s pour « diffamation publique » envers l’administration préfectorale.

Le 17 septembre à 19h30 devant le Centre de Rétention Administrative de Sète (15, quai François-Maillol ), Nuit blanche contre jours sombres.

Le 18 septembre, à Paris Bercy, le concert Rock sans papiers.

Le 21 septembre à Bobigny, de 5h à 10h, Nuit blanche pour un livre noir, à l'appel des organisations de Seine Saint-Denis engagées dans la lutte pour le respect des droits des étrangers.

Le 21 septembre à Amiens, préparation de la conférence Régionale  Picardie Terre d’Accueil et de Solidarité Internationale, qui aura lieu le 20 novembre 2010. A 20h30, grande salle Dewailly.

Le 22 septembre à Lille, un concert «de l'indignation» à l'Aéronef.

Pendant ce temps, le ministre de l'immigration déroule tranquillement la belle ordonnance de son projet de loi, dernier perfectionnement du rouleau compresseur du "respect des droits fondamentaux" des étrangers.

Dans sa déclaration devant la Commission des Lois de l'Assemblée nationale, le ministre de l'émigration se présente comme un ingénieur de forage pétrolier: le système a des fuites, il faut développer les méthodes de colmatage.

La présentation d'un point clé du dispositif d'expulsion – la solidité des possibilités de recours devant les tribunaux - fait l'objet d'un remarquable mélange d'assurance et de flou. Une lecture attentive de l'ensemble peut se résumer comme suit: - ou bien le caractère suspensif du recours au tribunal administratif (TA) est destiné à enfumer l'adversaire en faisant croire au respect du droit des étrangers à se défendre, - ou bien il sera concrétisé et les TA seront encore plus débordés qu'actuellement par les recours d'étrangers, sans être sûrs que l'efficience sera meilleure que pour l'OQTF (obligation de quitter le pays avant un mois, innovation de la loi de 2007 dont le taux d'exécution n'atteint pas 25%). Autre technique d’enfumage parce que même avec un recours suspensif contre le placement en rétention, cela ne remplace pas la nécessité d’un contrôle rapide de la procédure judiciaire par le JLD (juge des libertés et de la détention). En réalité, l’intervention rapide des deux juges, TA + JLD est nécessaire pour préserver le peu de droits dont les étrangers bénéficient encore.

Tout cela n'est qu'une question de technique, comme l'est pour son collègue de l'intérieur la purge des camps de Rroms.

Source : Mediapart

L’AMDAM, une association qui se fixe comme objectif essentiel l’échange dans le domaine de la santé entre l’Auvergne et le Maroc, elle s’appuie sur un réseau très dense de compétences françaises et marocaines pour mener ses actions en France et au Maroc.

La Nouvelle Tribune : Pouvez-vous nous présenter votre association ? Quels sont ses champs d’action ?

Abdelaziz Amar : Je vous présenterai deux associations complémentaires et liées par convention. D’abord l’AMDAM (www.amdamfr.com) qui est l’Association Médicale d’aide au Développement entre l’Auvergne et le Maroc, c’est une association à but non lucratif régie par la loi 1901, nous l’avons crée avec mon ami le Dr Khalid Djeriri en juin 2001. Cette association se fixe comme objectif essentiel l’échange dans le domaine de la santé entre l’Auvergne et le Maroc. L’AMDAM s’appuie sur un réseau très dense de compétences françaises et marocaines pour mener ses actions en France et au Maroc, le nombre de nos adhérents dépasse trois cent professionnels de la santé tous bénévoles. Avec l’AMDAM, nous avons ainsi mené différentes actions dans le domaine médico-social. Ainsi, vingt quatre enfants marocains issus de milieux défavorisés ont été opérés grâce à l’AMDAM et ses partenaires au CHU de Clermont Ferrand, il s’agit essentiellement des interventions de chirurgie cardiaque. L’AMDAM a offert gratuitement à plus de 150 malades nécessiteux le traitement contre l’hépatite C. Ce traitement onéreux (Plus de 15 000 euros par malade) permet la guérison de la maladie dans plus de 5O% des cas. Nous soutenons aussi la semaine de solidarité à Errachidia qui est une manifestation médicale humanitaire d’envergure à laquelle participe une équipe de plus de 100 professionnels de la santé, une équipe franco marocaine compétente et bénévole qui apporte des soins de qualité aux populations démunies de la province de Midelt et d’Errachidia. Nous organisons cette mission pour la cinquième année consécutive du 02 au 10 octobre. Pendant nos quatre précédentes missions, nous avons soigné plus de 35 000 patients et réalisé plus de 1500 interventions chirurgicales majeures, nous avons aussi équipé les structures de soins par des dons de plusieurs tonnes de médicament et d’équipement médicaux. En presque 10 années d’existence, l’AMDAM a capitalisé un savoir faire important dans le transfert de technologie médicale, dans la recherche et la fidélisation de partenaires marocains et français et dans le domaine du co-développement. En 2010, l’AMDAM a signé une convention de partenariat avec le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l’étranger pour accompagner et renforcer les capacités des associations issues de l’immigration marocaine dans la région Rhône Alpes Auvergne. Ce projet pilote qui va durer deux années est appelé « Enracinement sans Déracinement » et a pour objectif principal le renforcement des capacités des associations de MRE dans la région Rhône Alpes Auvergne et le cofinancement de projets réalisés en France. L’AMDAM a décidé de créer une structure spécifique entièrement dédiée à la gestion de ce projet, ce qui m’amène à vous parler de notre deuxième association qui est « la fille » naturelle de l’AMDAM. Nous l’avons appelé Synergies des Marocains du Monde et des amis du Maroc (www.smmfr.com).

Justement, c’est à travers cette association et son site Internet qu’est né votre projet de Web TV ?

Oui, tout à fait. Sachez tout d’abord que cette association s’est fixée comme objectifs la formation, l’accompagnement et la valorisation des actions des associations de MRE. Pour cela nous organisons des séminaires gratuits de formation en faveur des cadres des associations de la région Rhône Alpes Auvergne. Nous avons crée un site Internet intéressant et évolutif qui permet de valoriser les parcours associatifs et les talents des cadres de ces associations, ce site riche comporte plusieurs volets. Il y a tout d’abord un volet formation sous forme de questions-réponses et de fiches pratiques sur la vie d’une association et son fonctionnement au quotidien. Nous développons aussi le volet information où l’on peut trouver de l’information sur le Maroc et sur les MRE. Enfin, Synergies TV qui est une web TV entièrement consacrée aux associations et aux compétences des MRE, la web TV est un nouveau mode de communication puissant et adapté à la dispersion géographique des MRE, notre web TV commence à être un point fort de notre site Internet, la fréquentation croissante de notre site nous conforte dans l’idée que nous avons choisi un bon moyen de communication ouvert à tous les MRE pour valoriser leurs actions et leur parcours.

Que pensez vous aujourd’hui de la situation de la communauté marocaine à l’étranger qui fait face, comme beaucoup d’autres, à une montée de la xénophobie et du racisme ?

La communauté des marocains résidant à l’étranger est riche par sa diversité et par les parcours professionnels des membres qui la composent. Nous sommes passés en une vingtaine d’années d’une immigration ouvrière à une immigration de cadres hautement qualifiés. Cette Communauté dispose de moyens humains et techniques pour défendre les intérêts de nos concitoyens. Le ministère de la Communauté des MRE a intégré cette nouvelle donnée de l’immigration dans sa politique d’accompagnement des MRE.La montée de la xénophobie et du racisme est un élément réel en France. Depuis les attentats du 11 septembre, l’islamophobie est devenue un problème réel, récurrent et constamment présent, la crise financière mondiale a amplifié ces phénomènes de racisme et de rejet des immigrés. Je pense que la Communauté des MRE à l’instar des autres immigrés doit s’organiser pour défendre leurs intérêts et pour changer l’image véhiculée par certains organes de presse et par certains acteurs de la vie politiques pour des fins électorales. Je pense aussi que les associations issues de l’immigration et les associations de défense des droits de l’Homme doivent se mobiliser et rester vigilants pour lutter contre ce phénomène grave

Comment oeuvrez vous pour le rapprochement entre les Marocains d’ici et ceux de là-bas ?

En France, dans le cadre de Synergies des Marocains du Monde, nous sommes en train de mettre en place une plate forme d’associations issues de l’immigration marocaine pour former, informer, valoriser, mutualiser et partager notre savoir faire. Tout en gardant notre identité associative, nous essayons aussi d’être un relais de l’action que mène le ministère chargé de la communauté des MRE en direction de nos concitoyens. Je profite de cette interview pour rendre hommage à l’action menée par Monsieur le Ministre Mohamed AMEUR et son équipe en direction des associations de MRE. Au Maroc, l’AMDAM essaie à son petit niveau d’accompagner les associations qui œuvrent dans le domaine médicosocial dans la province de Midelt et d’Errachidia.

11/9/2010

Source : La Nouvelle Tribune

Le Maroc prendra part à la 15ème édition du Festival des Musiques du monde de Barcelone qui aura lieu du 1 au 16 octobre prochain dans la capitale catalane, apprend-on mercredi auprès des organisateurs.

Le Royaume sera ainsi représenté par le rappeur Don Bigg, de son vrai nom Hazeb Taoufik, a indiqué l'auditorium de Barcelone, organisateur de ce festival annuel en collaboration avec le Centre de culture contemporaine de Barcelone (CCCB).

Cette manifestation sera également marquée par la participation de plusieurs artistes africains provenant notamment du Congo, de Burkina Faso et du Cap-Vert, a ajouté la même source, précisant que la présentation par le chanteur congolais Lokua Kanza de son nouveau disque "Nkolo" sera l'un des moments forts du festival.

Une place de choix sera consacrée cette année aux rythmes de l'Afrique noir, a ajouté l'auditorium de Barcelone selon lequel le concert inaugural sera donné par le chanteur burkinabè Victor Demé.

Source : MAP

Le Dr. Abdallah Kanfaoui, nommé en 2010 médecin chef à l'hôpital universitaire des enfants Reine Fabiola (HUDERF) à Bruxelles, est le premier médecin d'origine marocaine à occuper le poste de directeur médical d'un hôpital universitaire en Belgique.

Dans un article paru dans la dernière livraison de la revue belge "Oisiris News", le Dr. Kanfaoui a affirmé être "un passionné de la pédiatrie", tout en se disant attiré par l'aspect gestion des établissements de santé.

"La pédiatrie est une vocation, mais j'ai également toujours été attiré par le versant administratif, juridique et directionnel de la médecine. Pour moi, l'un ne va pas sans l'autre", a-t-il souligné.

Après un 4ème doctorat en Médecine chirurgie et accouchements, le Dr. Kanfaoui s'est orienté vers la médecine scolaire. Ayant réussi le concours d'entrée en pédiatrie, il a poursuivi sa spécialisation à l'HUDERF, sous la direction du Pr. André Kahn.

Il a effectué en parallèle une année de formation à l'Hôpital Necker, à Paris, en poursuivant le Diplôme inter-universitaire en Cardiologie pédiatrique.

Une fois diplômé, le Dr. Kanfaoui a ouvert un cabinet privé et commencé à travailler au service de pédiatrie de la clinique Saint-Etienne. De 2002 à 2005, il a été expert auprès du ministère de la Prévoyance sociale, branche "Allocations familiales".

En 2006, le Dr. Kanfaoui devient chef du service de pédiatrie de la Clinique Saint-Etienne et secrétaire du Conseil médical de la même institution. La même année, il a été nommé membre suppléant du Conseil provincial de l'Ordre des Médecins, puis membre du Comité de Direction de l'Accréditation de Institut belge d'assurance maladie-invalidité (INAM).

Le Dr. Kanfaoui est également consultant pédiatre sur le site Brien du CHU Brugmann.

Inauguré en 1986, l'hôpital universitaire des enfants Reine Fabiola est l'unique hôpital universitaire belge entièrement réservé à la médecine des enfants.

Source : MAP

Le Parlement européen a adopté, jeudi 9 septembre, une résolution demandant à la France et aux autres Etats de l'UE de "suspendre immédiatement" les expulsions de Roms. Cette résolution présentée par les socialistes, les libéraux, les verts et les communistes a obtenu 337 voix contre 245.

Le Parlement se déclare "vivement préoccupé par les mesures prises par les autorités françaises ainsi que par les autorités d'autres Etats membres à l'encontre des Roms et des gens du voyage prévoyant leur expulsion". La résolution adoptée demande à Paris et aux autres autorités "de suspendre immédiatement toutes les expulsions de Roms".

Une autre résolution présentée par la droite du Parti populaire européen, principal groupe politique dans l'institution, et les élus eurosceptiques de l'ECR, qui ne condamnait pas la politique française à l'égard des Roms, a été rejetée par le Parlement.

"STIGMATISATION"

Le texte adopté critique également la récente réunion sur l'immigration et la libre circulation organisée à Paris à l'initiative du gouvernement français. La résolution relève notamment que ces sujets relèvent, selon elle, "de la compétence de l'UE". "Cette attitude est allée de pair avec une vague de stigmatisation des Roms et de dénigrement général des Tziganes dans le discours politique", déplore le texte."Le droit de tous les citoyens de l'Union et des membres de leurs familles de circuler et de séjourner librement dans toute l'Union constitue un pilier de la citoyenneté de l'Union telle qu'elle est définie par les traités", souligne la résolution.

Paris soutient pour sa part que tous les démantèlements de camps et les reconduites se déroulent dans le cadre des lois de la République et des règles européennes.

La Commission s'était dite mardi satisfaite des garanties apportées par la France, même si elle entend surveiller de près la situation.

Source : Le Monde/AFP

En plus d’avoir tragiquement perdu un être cher, la famille de Samir Khalladi, un Marocain assassiné en Espagne il y a 6 semaines, n'est toujours pas en mesure de lui offrir un enterrement digne. Le journal espagnol El País met en cause les administrations marocaines et notamment le consulat et la Fondation Hassan II, mais cette dernière réfute.

Samir Khalladi, un employé dans le bâtiment de 32 ans, aurait été assassiné le 22 juillet dernier, dans la ville d’Algemesí (Est de l’Espagne), rapporte le quotidien espagnol El Pais. Il se trouve cependant que le corps du défunt n’a toujours pas été rapatrié vers le Maroc, rapporte la même source.

La dépouille se trouverait actuellement dans une maison funéraire de Valence.

Selon El País, le premier obstacle au rapatriement était l’enquête judiciaire, nécessaire à cause de l’assassinat de Khalladi. Après l’enquête, le consulat aurait vraisemblablement été sollicité pour rapatrier le corps. Et là, il y aurait blocage. Selon El País, les fonds nécessaires pour permettre aux proches de Samir Khalladi de récupérer le corps tarderaient à être levés.

Du côté de la famille du défunt, on désespère. Jaid, son frère confie au quotidien espagnol : « apparemment, le gouvernement marocain doit de l'argent à la maison funéraire où est mon frère, et ça retarde tout. Je suis fatigué d'attendre ». Jaid qui vit à Barcelone, aurait effectué plusieurs déplacements sur place, mais aucune avancée dans ce processus n’aurait été constatée.

Pour El País, la chose semble claire. « Le gouvernement, par l'intermédiaire de la Fondation Hassan II, doit transférer l’argent au consulat de Valence pour que ce dernier paye les frais funéraires. Et cette opération financière met plus de temps que prévu. » A noter que selon le quotidien, le gouvernement marocain prendrait systématiquement en charge le rapatriement des Marocains décédés en Espagne.

Mais cette information est erronée ; le gouvernement ne vient seulement en aide qu’aux familles nécessiteuses et qui n’ont pas d’assurance couvrant le rapatriement en cas de décès. Il n’y a donc pas de prise en charge systématique.

La procédure est, certes, longue : la famille doit faire la demande auprès du consulat, qui examine le dossier et fait à son tour une demande de financement, soit auprès de la Fondation Hassan II, soit auprès du ministère délégué auprès de la Communauté marocaine à l’étranger. Dans le premier cas, la Fondation Hassan II doit, après nouvel examen, recevoir l’aval interne et demande des devis avant de débloquer les fonds.

Dans le cas de Samir Khalladi, sa famille a vraisemblablement sollicité l’aide du consulat. Par contre, la Fondation Hassan II, que nous avons contacté, dit ne pas avoir reçu de demande de la part du consulat de Valence à ce nom. De manière générale, après présentation des factures, la Fondation serait toujours rapide à transférer les fonds nécessaires aux consulats en charge.

L’accusation globale du gouvernement, du consulat et de la Fondation Hassan II semble, par conséquent, exagérée. Mais cela n’explique pas davantage le retard du rapatriement, des questions sont encore à poser même si les interlocuteurs sont difficilement joignables. Il reste que si à la base du retard, il y a vraiment des factures non-payées, on peut toutefois se demander si prendre le cadavre en otage est la meilleure manière de récupérer l'argent de la part de la maison funéraire.

Source : Yabiladi

« Qui a peur de l’Islam ? » Voici la question-thème à laquelle l’émission « Nouveaux Regards » sur France 4, tentera de répondre ce vendredi. John-Paul Lepers et son équipe de reporters sont allés recueillir les avis des uns et des autres, sur la deuxième religion de France. Un documentaire inédit.

Des minarets au niqab, en passant par le débat sur l’identité nationale, ou les profanations de tombeaux, l’islam est sur toutes les lèvres, mais pas dans tous les cœurs.  À l’heure où le sentiment islamophobe semble gagner de plus en plus le vieux continent, John-Paul pose la question : « Qui a peur de l’islam ? »

Avec son équipe, il a sillonné la France en camping-car, et est allé au cœur des clichés qui accablent les musulmans en interrogeant toutes les catégories de la population française. Leurs témoignages, leur perception de l’islam et des musulmans, sont enfin dévoilés de manière crue, sans maquillage. John-Paul Lepers ne s'en cache pas, il veut « libérer la parole ».

L’émission donnera aussi la parole aux musulmans, on verra ainsi des femmes en burqa s’exprimer sur la symbolique de leurs habitudes vestimentaires, et leurs rapports avec Dieu et leurs maris. Tous ces avis seront livrés en condensé vendredi, dès 22h 40 sur France 4.

Spécialisé dans le suivi de personnalités politiques, John Paul Lepers a une longue expérience dans la télévision française, notamment Canal+. Cette expérience lui a d’ailleurs permis de se bâtir une réputation d’impertinent, notamment pour son aptitude à aborder les sujets qui fâchent. Les téléspectateurs auront donc un nouveau rendez-vous avec l’objet de toutes les polémiques dans l’Hexagone, ce vendredi.

On appréciera le timing de diffusion de l'émission qui tombe le même jour que l'Aïd el Fitr, fête marquant la fin du ramadan.

Source : Yabiladi

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