samedi 23 novembre 2024 05:39

Près de 22 millions de personnes ont migré hors de l'Afrique subsaharienne durant l'année 2010, selon des estimations de la Banque mondiale.

"Le continent détient le taux de migration interne le plus élevé au monde, avec notamment trois migrants africains sur quatre qui vivent dans un autre pays d'Afrique", indique un rapport de la BM publié jeudi par plusieurs médias africains.

Ainsi, les îles et les pays dits "fragiles" ou touchés par un conflit détiennent des taux élevés d'émigration de personnel hautement qualifié, comme le Cap-Vert où 68 pc des personnes qui ont fait des études supérieures ont quitté l'archipel.

Ce phénomène existe aussi en Gambie (63 pc), en île Maurice (56 pc), aux Seychelles (56 pc), en Sierra Leone (53 pc), au Ghana (47 pc), au Mozambique (45 pc), ainsi qu'au Liberia (45 pc), au Kenya (38pc) et en Ouganda (36 pc), selon la même source.

Le rapport de la BM relève que les couloirs migratoires "les plus actifs" d'Afrique subsaharienne se situent notamment entre le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire (1,3 million de migrants), le Zimbabwe et l'Afrique du Sud (900.000 migrants), l'Ouganda et le Kenya, l'Erythrée et le Soudan, la République démocratique du Congo et le Rwanda.

Selon les estimations de la BM, les fonds envoyés par les migrants de l'Afrique subsaharienne en 2010 atteindront 21,5 milliards de dollars, en légère baisse par rapport à 2009 à cause de la crise économique mondiale.

"Selon nos estimations, la reprise se poursuivra au cours des deux prochaines années et les envois de fonds vers l'Afrique subsaharienne devraient atteindre environ 24 milliards de dollars d'ici 2012", a déclaré dans le rapport Dilip Ratha, chef de l'unité "Migrations et envois de fonds" à la Banque mondiale.

M. Ratha souligne que les chiffres sur lesquels se base le rapport ne tiennent pas compte des canaux informels utilisés par des millions de migrants.

Dans l'ensemble, les envois de fonds à travers le monde devraient atteindre 440 milliards de dollars d'ici fin 2010, en hausse par rapport au niveau de 2009 (416 milliards).

Environ les trois quarts de ces fonds, soit 325 milliards, iront aux pays en voie de développement.

En termes de montants, le Nigeria, avec 10 milliards de dollars, est de loin la première destination des fonds envoyés par les migrants en Afrique subsaharienne, suivi du Soudan (3,2 milliards de dollars), du Kenya (1,8 milliard), du Sénégal (1,2 milliard) et d'Afrique du Sud (1 milliard).

Source : MAP/Aufait

Les travaux du colloque international "Repenser les frontières cultures: continuités et différences, Afrique, Europe, Amérique Latine" se sont ouverts, jeudi à Rabat, avec la participation d'une pléiade d'experts et de spécialistes nationaux et étrangers.

Intervenant à l'ouverture de cette rencontre, organisée par l'Institut des études hispano-lusophones (IEHL) en collaboration avec l'Université nationale de Rosario (Argentine) et l'Observatoire de la Triple Frontera (PIP Conseil national des recherches scientifique et technique), la Directrice de l'IEHL, Mme Fatiha Benlabbah, a affirmé que cette manifestation constitue un espace de réflexions et de débats pour les chercheurs concernés par la problématique de la frontière.

Il s'agit aussi de la première coopération fructueuse entre l'IEHL et l'Université nationale de Rosario et le Conseil national de la recherche scientifique et technique (Concit) d'Argentine.

Mme Benlabbah a souligné que le principal objectif de ce colloque est que ces chercheurs, qui travaillent sur des contextes frontières différents, puissent échanger des idées afin de rendre possible la comparaison scientifique contemporaine.

Ella formulé le vÂœu que l'université nationale de Rosario devienne une liaison "qui nous permettra l'ouverture sur les réseaux de recherche latino-américains ".

Pour sa part, le chef de mission de l'Organisation international des migrations au Maroc, Stéphane Rostiaux, a abordé la thématique de la migration internationale, les frontières et leur gestion par les Etats.

Il a noté que la migration est un important vecteur de changements sociaux, économique et culturels, ajoutant que la question des migrations est liée à des problématique démographiques, économiques, sociales, humanitaires, politiques et religieuses, ainsi que des préoccupations identitaires et de sécurité.

Et de préciser que le droit international de la migration reconnaît aux Etats souverains le droit de gérer et de réguler leurs frontières, mais offre aussi une série de droits et de responsabilités à ceux qui sont impliqués dans le processus migratoire.

De son coté, Mme Silvia Montenegro, du l'Université nationale de Rosario d'Argentine, a souligné l'importance de cette rencontre qui offre l'occasion de repenser les frontières, les différences culturelles et les continuités.

Les participants à cette rencontre examineront, deux jours durant, plusieurs thématiques ayant trait à "la diversité dans la culture marocaine", "la question de la triple frontière en Amérique latine", "L'Islam et la conscience des minorités en Europe" et à "la mobilité des sujets sur les frontières".

11/11/10

Source : MAP

La fuite des cerveaux préoccupe de plus en plus les pays en développement, en particulier dans des secteurs-clef comme la santé et les technologies, ont souligné leurs représentants jeudi au Mexique lors du Forum mondial de la migration de l'ONU.

"Pendant des années les Israéliens hautement qualifiés, par exemple, ont quitté leur pays, en particulier pour le secteur de la technologie de pointe aux Etats-Unis", indique à titre d'exemple un document adressé au Forum par les gouvernements d'Israël, du Bangladesh, du Maroc et du Portugal, entre autres.

Aujourd'hui, 15.000 à 20.000 Israéliens travaillent dans ces technologies à travers le monde, plutôt que de développer ce secteur dans leur pays, souligne le texte.

Les pays d'expatriation conditionnent souvent l'octroi d'un visa de travail à l'engagement de périodes très limitées de retour au pays, précise le document.

"L'immigration sélective va priver les pays d'origine d'un facteur indispensable à leur développement en leur enlevant le personnel hautement qualifié", a commenté au nom de Cuba un représentant de son ministère des Relations extérieures, Ulises Fernandez.

"C'est une préoccupation sérieuse en Amérique latine, et les nouvelles générations de médecins péruviens travaillent aux Etats-Unis", a déclaré à l'AFP le vice-ministre péruvien des Affaires étrangères, Max de la Puente.

Les perspectives ne sont pas totalement pessimistes, a soutenu un spécialiste français, Jean-Baptiste Meyer, de l'Institut de recherche et de développement (IRD), en évoquant "des formules d'accords bilatéraux".

"Des réseaux de diasporas se sont organisés pour que leurs cerveaux collaborent avec leurs communautés d'origine et transmettent leurs connaissances depuis leurs lieux de travail", a-t-il expliqué.

"Ce sont des professionnels transnationaux, doublement loyaux", a-t-il souligné, citant l'exemple d'accords sur la mobilité des professionnels hautement qualifiés entre l'Inde et le Danemark.

Le problème qu'affrontent ces spécialistes, c'est quand, faute de tels accords, ils doivent "émigrer dans l'ombre de la clandestinité", car alors, "plutôt qu'une fuite de cerveaux, on a un gâchis de cerveaux", a-t-il conclu.

11.11.2010

Source : Le Monde/AFP

Le ministre français de l'Immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du développement solidaire, M. Eric Besson, a présenté, jeudi, aux entreprises marocaines le projet d'Office méditerranéen de la jeunesse (OMJ), qui vise à promouvoir la mobilité des jeunes compétences.

Lors d'une conférence de presse à l'issue d'une rencontre tenue en marge du Forum MEDays à Tanger, en présence notamment de M. André Azoulay, Conseiller de SM le Roi, et de M. Youssef Amrani, secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Besson a indiqué que la réussite de ce projet nécessite la conjugaison des efforts de l'Union européenne (UE), des pays méditerranéens et des entreprises leaders des deux rives de la Méditerranée.

L'OMJ vise à promouvoir la mobilité des jeunes compétences et à renforcer leur contribution au développement de leurs pays d'origine, a rappelé M. Besson, appelant les entreprises à adhérer activement à cette initiative en lançant des formations, des stages et des offres de première insertion au profit des bénéficiaires de cette initiative, qui s'inscrit dans le cadre de la vision globale de coopération adoptée par l'Union pour la Méditerranée.

A cet égard, le ministre français a souligné que le Maroc a été le premier pays à "réagir positivement" à cette initiative, qui permettra aux jeunes de mieux contribuer au développement de leurs pays d'origine, notant que "le rapprochement des peuples se fait toujours par les jeunes".

L'Office aura pour mission de faciliter la libre circulation des étudiants de certaines filières universitaires d'excellence, identifiées au Nord comme au Sud de la Méditerranée pour leur capacité à construire les compétences de demain, afin d'être mobilisés au service du développement économique et social des pays d'origine.

Dans un premier temps, quelque 700 jeunes étudiants en master et doctorat devraient bénéficier des services de l'OMJ, notamment l'accès à des bourses "Méditerranéennes", dans 13 filières jugées prioritaires pour les pays de la Méditerranée, dont l'agriculture et la pêche, l'environnement et sciences de la terre, l'informatique et les télécommunications, le génie civil, les transports et le tourisme et l'hôtellerie.

Ces filières ont été choisies pour leur capacité à construire les compétences de demain, afin d'être mobilisées au service du développement économique et social des pays d'origine.

Seize pays du bassin méditerranéen, totalisant quelque 13 millions d'étudiants et 350 universités publiques, participent à cette initiative, à savoir le Maroc, la France, l'Albanie, la Bosnie-Herzégovine, Chypre, la Croatie, l'Egypte, l'Espagne, la Grèce, l'Italie, le Liban, Malte, le Monténégro, la Slovénie, la Tunisie et la Turquie, en plus de l'UE.

La création de l'OMJ doit intervenir en janvier 2011, alors que les candidatures seront ouvertes en février pour les 100 à 150 masters et doctorats labellisés. La rentrée de la première promotion de l'Office est attendue en septembre prochain.

Source : MAP

L'artiste peintre marocain El Houssaine Mimouni expose ses derniers travaux au Maroc. Pour cet artiste qui vit à Montpellier, le travail sur le signe et la mémoire sont un sacerdoce…Suite

A17 ans, la jeune fille quitte Marrakech pour New-York, la ville vivier des  tendances artistiques. Elle fait ses armes auprès des meilleurs assistants et retoucheurs photos. Même si aujourd’hui, elle avoue : «En réalité, je n’aime pas du tout la mode. Tout ce que j’aime dans la mode c’est la technique photo, la lumière». Mystérieuse Leila, dont la vie semble n’en faire qu’à sa tête. En arrivant à New-York, la jeune franco-marocaine veut faire du film documentaire. Elle aime les médias de caractère, les sujets engagés. Son destin croise celui de Spike Lee et Margan Harris. Si peu. Pourtant, Leila s’estime piètre caméraman, bien plus solide un appareil photo entre les mains. C’est ainsi qu’elle rejoint les studios de John M. Hall, Serge Lutens et Maripol. Elle aiguise son regard, maîtrise les lentilles et les compositions de lumières. Tout ceci dans un seul et unique but : transposer la technique du studio dans une photographie anthropologique et documentaire. Son premier sujet, «No Pasara», lui permet d’exprimer son engagement sur la scène artistique : «toute la position que j’avais sur ce sujet était qu’avec tout l’argent dépensé pour la sécurité des frontières, on oublie d’aller à la source. Ces enfants pensent que la France est un Eldorado. Or pour un clandestin, c’est l’opposé. Si on veut résoudre le problème, il faut éduquer les enfants, leur donner envie de rester dans leur pays». Le succès est immédiat. Leila se fait un prénom. Très vite elle est happée par ses premières amours. Son projet de 40 portraits d’artistes marocains lui permet de rencontrer Faouzi Bensaïdi, Fouad Bellamine, Lamia Naji. Et de les faire poser tels qu’elle les voit, du bout de son objectif. Elle s’en amuse : «Je ne prends pas une personne en photo si elle n’est pas à 2000% avec moi!». Autoritaire Leila ? Non, perfectionniste. Ainsi se lance-t-elle dans son nouveau projet -celui qui lui ressemble le plus dit-elle- reflet des aspirations d’une jeune artiste qui, au risque de paraître éparpillée, n’hésite pas à mêler la grande photographie et les couches populaires, New-York et le Maroc, la rue et le studio. Une audace qui ne manque pas de surprendre ses nouveaux modèles, les «Marocains». La majorité n’ont jamais vu d’appareil photo de leur vie. Ils se postent devant l’objectif, bras ballants et regard d’acier, amusé, curieux, intrigué. Ils paniquent, ne restent pas, laissant à peine le temps à Leila de capter l’essentiel : un regard, un vêtement, une posture. Ceux du Maroc populaire. Pour ce faire, elle parcourt toutes les régions du pays, son studio mobile sous le bras, monté avec toujours le même entrain dans les souks, les lieux publics ou les rendez-vous de convivialité. Elle part à la recherche de visages, de «gueules» dit-elle, représentatives du Maroc actuel, loin de tout fard et de tout exotisme : «Je veux isoler les individus de leur environnement. Le but est de mettre ces populations marocaines dans un studio avec une lumière frontale. De montrer les diversités culturelles, professionnelles, ethniques et les différentes couches sociales grâce à une esthétique particulière, proche des effets mode. Je veux casser avec la carte postale». Quasi anachroniques, certainement anthropologiques, ces images mêlent photographie d’art et documentaire. Elles se veulent des archives. En photographiant chaque individu de la même manière, avec la même lumière, la même lentille, le même cadre, Leila mise sur l’unité esthétique. Une technique minutieuse, laissant surgir la quintessence de la société marocaine. Des photographies du détail où rien n’est laissé au hasard. Pas même le petit voyant rouge fixé sur son appareil, qui vient capturer les gestes de la jeune femme, l’installation du studio, l’entrée des modèles d’un jour. L’artiste envisage de projeter le film «off» de son projet durant l’exposition à venir en 2011. Une manière de vérifier les propos résolument catégoriques d’un regard qui, bien plus que photographique, s’intéresse à l’autre : «Moi j’adore le portrait. Les paysages, ça m’ennuie».

12 novembre 2010

Source : Le Soir

Le Maroc joue un rôle très actif sur la scène internationale dans la défense des droits des travailleurs migrants, a affirmé le président du comité de l'ONU pour la protection des droits ces travailleurs (ONU-CTM), M. Abdelhamid El Jamri.

Ce rôle pionnier du Maroc est d'autant plus évident que le Royaume a été l'un des premiers pays à avoir ratifié la Convention pour la protection des droits des travailleurs migrants, adoptée il y a 20 ans et entrée en vigueur en 2003, a souligné M. El Jamri, de nationalité marocaine et également expert auprès du Haut Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme.

"Le Maroc joue un rôle très important au niveau international sur la question migratoire à travers sa présence active au niveau de tous les événements internationaux qui ont eu lieu au cours de ces 25 dernières années'', a déclaré à la MAP M. El jamri, en marge de sa participation au 4-ème Forum mondial sur la Migration et le Développement dans la ville mexicaine de Puerto Vallarta (Ouest) (8-11 novembre).

S'agissant de la Convention pour la protection des droits des travailleurs migrants, "le Maroc a été l'un des premiers pays ayant ratifié ce texte aux côtés de l'Egypte, le Mexique et les Philippines'', quelques années avant son entrée en vigueur, a-t-il relevé.
"Depuis, a-t-il dit, le Maroc a toujours fait la promotion de la convention pour qu'elle soit ratifiée par d'autres Etats et précipiter ainsi son entrée en vigueur''.

De même, le Maroc était un membre actif de la Commission globale sur la Migration et le Développement, mise en place par l'ancien secrétaire général de l'ONU, M. Koffi Annan, afin de réfléchir sur les moyens d'introduire sur l'agenda international la problématique de la migration. Le Royaume a été représenté par Mme Aicha Belarbi, parmi 20 experts internationaux.

Le travail de cette commission pendant deux ans a été couronné par un rapport, en 2006, qui traçait les contours de la gouvernance mondiale de la migration. Ce sont les conclusions de rapport qui ont débouché sur la mise en place du Forum mondial sur la migration et le développement, qui tient actuellement sa 4-ème édition au Mexique.

Par ailleurs, le Maroc a été très actif au niveau de l' "Initiative de Berne'' (avec notamment la Suisse et la Suède) pour jeter les bases d'une réflexion approfondie sur la gouvernance internationale du phénomène migratoire.

S'agissant de la Convention pour la protection des travailleurs migrants, qui célébre cette année son 20-ème anniversaire, M. El Jamri a fait savoir que ce texte est un outil d'aide à l'élaboration de politiques publiques en matière de migration afin qu'elles soient respectueuses des droits des travailleurs migrants.

La Convention est l'expression de la conscience de la Communauté internationale sur les questions liées à la migration, notamment sur les causes qui poussent les gens à migrer (problèmes économiques, changements climatiques, entre autres).

"Cette conscience, a ajouté l'expert onusien, est toujours présente, mais il faut qu'elle s'exprime de manière plus forte par des ratifications massives et par des actions'', à travers l'établissement de dispositifs et de mécanismes de gestion de la migration au niveau international qui protègent le migrant pendant tout le processus migratoire.

A ce propos, le président du comité ONU-CMW a lancé un appel aux Etats ayant ratifié la convention de s'acquitter de leur obligation de présenter un rapport périodique sur la mise en oeuvre des dispositions de cette convention.

11/11/10

Source : MAP

La migration et le développement sont des processus interdépendants dans un univers mondialisé et les pays des régions maghrébines et subsahariennes ont tout à gagner en pensant le développement en fonction du facteur migration ou diaspora, ont souligné, jeudi à Oujda, les participants à un colloque international.

La migration et le développement ont eu, conjointement ou indépendamment, un rôle décisif pour l'avancement de la civilisation et ont influencé l'évolution des Etats, des sociétés, des économies et des institutions, ont indiqué les intervenants à l'ouverture de ce colloque organisé sur la "Migration et développement maghrébines et subsahariennes" par le Centre de d'études des mouvements migratoires maghrébins (CEMMM), qui relève de l'Université Mohammed Premier (UMP) d'Oujda.

Notant que la migration est de plus en plus temporaire et circulaire, le président de l'UMP d'Oujda, M. Mohamed El Farissi, a fait remarquer que les paysages géopolitiques et les économies, de même que "l'économie du savoir" évoluent et "modifient fondamentalement les processus migratoires et la mondialisation en entraînant l'apparition de nouveau modes de pensées et de nouvelles stratégies de développement".

Au plan international, a-t-il dit, on insiste désormais moins sur les effets négatifs de la migration et davantage sur son apport potentiel pour rende le développement durable et réduire la pauvreté, notant que les spécialistes insistent de plus en plus sur le fait que les partenaires du développement économique doivent repenser le sens de la migration pour le développement socio-économiques, tant du pays d'origine que du pays d'accueil.

Ce colloque, de deux jours qui réunit des spécialistes marocains et étrangers, a ajouté M. El Farissi, constitue une occasion afin de diagnostiquer, reprendre les connaissances établies aujourd'hui sur le lien entre développement et migration, en débattre et proposer les conclusions opérationnelles nécessaires.

Rappelant la création en 1994 par l'UMP d'Oujda d'un centre complètement dédié à l'étude des flux migratoires, il a fait savoir que ledit centre a été restructuré en 2005 pour en faire une plateforme de recherche sur le phénomène de l'émigration, dont les missions fondamentales sont "la veille informationnelle pour suivre de près les tendances et les priorités internationales dans ce domaine".

De son côté, M. Mohamed Lagssyer, responsable du CEMMM et membre du comité d'organisation de cette rencontre scientifique, a estimé que la volonté de lier les migrations au développement est certainement d'un grand intérêt même si elle ne dispense pas pour autant d'une réflexion sur la nature des politiques de développement, d'immigration et de coopération.

Une telle approche liant la problématique des migrations et celle du développement, a-t-il estimé, peut s'appuyer d'abord sur "la revendication des immigrés à être reconnus comme des acteurs de développement", relevant que l'accent peut être mis en outre sur "le développement local, la décentralisation et la montée des pouvoirs locaux, l'intervention des associations des migrants, les pratiques de coopération décentralisée et les pratiques de partenariats de solidarité internationale".

Une politique de codéveloppement liée aux flux migratoires pourrait être susceptible de renforcer le développement local à travers la coopération décentralisée, a-t-il dit, faisant savoir que toutes les formes de migrations intra et extracontinentales seront abordées lors ce colloque afin d'avoir une vision globale de leur rapport avec le développement des régions maghrébines et subsahariennes.

Pour sa part, M. Taoufiq Boudchiche, directeur du pôle coopération internationale et promotion économique à l'Agence de développement de l'Oriental, a rappelé que près de 30 pc des Marocains résidents à l'étranger sont originaires de la région de l'Oriental.

Mettant l'accent sur le volume important des transferts financiers effectués par la diaspora marocaine originaire de cette région, M. Boudchine a souligné le rôle que peuvent jouer les MRE dans le développement local.

Les débats et les interventions lors de ce colloque seront articulés autour de cinq axes principaux, à savoir "la relation entre les migrations et le développement des pays du sud de la méditerranée", "la problématique des transferts des revenus et des compétences", "les expériences de développement local", "les aspects historiques et socioculturels liés aux migrations" et "la problématique du genre et des droits des migrants".

Le colloque est organisé en partenariat avec la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l'étranger, l'Agence de développement de l'Oriental et Fondation Friedrich Naumann.

11/11/2010

Source : MAP

Le nouveau Programme d’immigration fédéral des investisseurs entre en vigueur le 1er décembre 2010, d’après un communiqué de presse de Citoyenneté et Immigration Canada. A partir de cette date, les investisseurs qui présenteront une demande, devront posséder un avoir personnel net de 1,6 million de dollars, ce qui représente une hausse par rapport à l'avoir minimal de 800 000 $ prévu par les anciens critères. En plus de cet avoir, ils devront faire un investissement de 800 000 $, alors que l'ancien investissement minimal se chiffrait à 400 000 $. Le communiqué de presse renseigne que les anciens critères du Programme d'immigration des investisseurs du Canada étaient les moins stricts de ceux des autres pays qui disposent de programmes semblables. Les nouveaux critères permettent, selon les dirigeants fédéraux, de mieux aligner le Programme sur ceux des autres pays qui accueillent des immigrants.

Le Programme d'immigration des investisseurs avait été interrompu en juin dernier, en partie parce que le grand nombre de demandes présentées prolongeait trop le temps d'attente. La hausse des exigences favorisera une réduction du nombre de demandes, tout en permettant d'attirer des gens d'affaires d'expérience qui pourront apporter une contribution plus importante à l’économie canadienne. ‘Grâce à la hausse des critères relatifs à l'avoir personnel net, le Programme nous permettra maintenant d'attirer des investisseurs entretenant des relations d'affaires précieuses et possédant les ressources nécessaires pour faire des investissements secondaires dans l'économie canadienne’, explique le ministre fédéral de la Citoyenneté, de l'Immigration et du Multiculturalisme, Jason Kenney. Ce dernier d’ajouter que ‘ces changements étaient nécessaires. Les exigences n'avaient pas été modifiées depuis plus d'une décennie et nous devons suivre le rythme de l'économie en constant changement’. Le ministre de renseigner que la hausse du montant minimal des investissements permettra aux provinces et aux territoires de recevoir davantage de capitaux de placement à consacrer à des projets de création d'emplois et de développement économique.

Le Programme d'immigration des investisseurs (Pii) du Canada est une stratégie du gouvernement fédéral pour attirer des hommes d'affaires expérimentés, prêts à réaliser des investissements importants au Canada. D’après la note de présentation, les investissements faits par l'entremise du programme prennent la forme d'un prêt sur cinq ans sans intérêt au gouvernement du Canada au nom des provinces et des territoires participants. Ces fonds sont distribués à des provinces et à des territoires participants et servent à y financer des initiatives de développement économique et de création d'emplois. A l'heure actuelle, les provinces et les territoires gèrent des fonds renouvelables en capital de près de 2 milliards de dollars sur cinq ans dans le cadre du Pii. En 2009 uniquement, près de 500 millions de dollars ont été alloués par l'entremise du Programme.

Les stratégies d'investissement tournent autour de placements de capital de risque dans la technologie propre, d’investissements dans l'infrastructure du secteur public et de prêts à de petites et moyennes entreprises canadiennes. Les provinces et les territoires garantissent le remboursement des investissements reçus. La note de présentation renseigne que ‘le Pii avait des répercussions positives sur l'économie canadienne. En effet, non seulement constitue-t-il une importante source d'investissements en capital pouvant être utilisé par les provinces et les territoires, mais il permet à des investisseurs immigrants de faire d'importantes contributions économiques, puisqu'ils apportent au Canada une grande expérience des affaires, en plus d'entretenir des liens utiles avec les économies des autres pays et de nous permettre de mieux connaître les marchés internationaux’.

Source : Walt Fadjri

Originaire d'Oujda, installé à Bruxelles, Abdelhak ZROURI, 1m97 et 90kg, a su franchir, peu à peu, les obstacles avant de devenir le taewondoiste le plus médaillé de l’histoire du sport marocain : 28 médailles dont 19 en or.

5ème au championnat du monde de Hongkong en 1997 et aux jeux olympiques d’Athènes avant de s’illustrer aux championnats du monde en remportant la médaille d’argent aux mondiaux de 2005 puis de briller encore en 2007 au championnat du monde de Pékin…Suite

Le ministre de la Défense, Hervé Morin, rendra hommage jeudi aux soldats musulmans morts pour la France durant les deux guerres mondiales, lors d'une cérémonie à l'occasion du 11 novembre au cours de laquelle une plaque sera dévoilée à la Grande mosquée de Paris.

Le secrétaire d'Etat aux anciens combattants, Hubert Falco, et le recteur de la Grande mosquée, Dalil Boubakeur, participeront à la cérémonie.

On estime à quelque 100.000 le nombre de soldats musulmans tombés sous l'uniforme français ou portés disparus durant les deux conflits mondiaux. Les soldats n'étant pas enregistrés selon leur confession, il s'agit d'une évaluation.

Venus du Maghreb, d'Afrique noire ou de Madagascar, 600.000 soldats des troupes coloniales participèrent à la Grande guerre de 1914 à 1918.

Selon l'historien Jean-Jacques Becker, spécialiste du premier conflit mondial, 38.200 Maghrébins (Algériens, Marocains et Tunisiens) ont été tués ou portés disparus, sur 293.000 soldats engagés. A Verdun, le carré musulman compte 592 tombes devant l'ossuaire de Douaumont.

Avec les combattants issus du reste de l'ancien empire français, quelque 70.000 soldats musulmans au total sont morts pour la France durant le premier conflit mondial, selon une estimation du ministère de la Défense.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, plus de 170.000 Tunisiens, Marocains, Algériens et Africains furent engagés, notamment en Syrie, en Italie, lors des campagnes de Provence, des Vosges et d'Alsace.

De 1940 à 1945, plus de 16.600 soldats musulmans d'Afrique du nord furent tués ou portés disparus, selon le ministère. Plusieurs milliers de combattants d'Afrique noire, comme les tirailleurs sénégalais, ont également été tués.

"La Grande mosquée de Paris est elle-même un lieu de mémoire", souligne-t-on à la mosquée en rappelant qu'elle été construite de 1922 à 1926 en hommage aux musulmans morts pour la France en 1914-1918. Sa construction a été décidée, à la demande notamment de leurs officiers, après un vote du Parlement.

Une cérémonie commémorative a lieu tous les 11 novembre et 8 mai dans le jardin de la mosquée. "Il manquait deux plaques" - une en arabe, une en français, avec un texte identique - pour rappeler leur sacrifice, souligne-t-on.

Source : La Croix/AFP

Quelque 400 représentants de la société civile venus de 80 pays ont appelé, mercredi au Mexique, à un "changement radical de la perception des migrants'' et condamné "la xénophobie galopante'' dont ils sont victimes.

Ces organisations de la société civile ont présenté les conclusions de leurs débats dans le cadre du 4ème Forum mondial sur la migration et le développement, qui se tient dans la ville mexicaine de Puerto Vallarta (Ouest) sous le thème "partenariats pour la migration et le développement humain : prospérité partagée, responsabilité partagée''.

Selon ces organisations, la tendance actuelle à "la criminalisation'' de la migration, dans le contexte de la crise économique globale, nécessite "des efforts, des alliances et des mécanismes qui assurent la protection des droits des migrants dans le monde''.

C'est pourquoi, ajoutent-elles, "'nous exhortons les gouvernements à retirer la question de la migration des agendas de sécurité nationale et l'inscrire dans le cadre de la sécurité et du développement humains''.

La société civile mondiale recommande, également, aux gouvernements de lutter contre les atteintes aux droits fondamentaux à travers une différenciation entre les migrants selon qu'ils aient une bonne formation ou non, selon qu'ils soient des migrants temporaires ou permanents, réguliers ou irréguliers.

Les délégués de la société civile pointent du doigt "l'hypocrisie'' des politiques publiques pour contrôler la migration irrégulière, qui contribue à la prospérité des économies développées sans recevoir de prestations sociales adéquates.

Ils ont également condamné "la criminalisation croissante des migrants irréguliers'' et la grande importance accordée aux volets de la sécurité et des contrôles frontaliers.

De même, Ils recommandent la ratification par tous les pays de la Convention sur les droits des travailleurs migrants, adoptée il y a 20 ans, et son intégration aux législations nationales de ces pays.

A propos des problèmes de "désintégration familiale'' issus de la migration, les représentants de la société civile exhortent les gouvernements des pays d'accueil à faciliter la délivrance des visas pour les visites familiales.

Les participants à ces journées ont, également, appelé à prendre en compte le facteur du changement climatique dans l'augmentation de la migration intérieur et transfrontalière, et exhorté les pays développés à venir en aide, financièrement et techniquement, aux pays du sud pour faire face aux impacts du réchauffement climatique.

10/11/10

Source : MAP

Les transferts des Marocains résidant à l’étranger vers le Maroc reprennent bien cette année et devront maintenir, voire renforcer cette tendance au cours des années à venir. Cette prévision vient d'être confirmée par la Banque mondiale (BM) qui avance qu'après s'être redressés cette année, les envois de fonds déclarés vers les pays en développement, dont le Maroc, continueront d'augmenter en 2011 et 2012.

La reprise de ces flux cette année est illustrée par les dernières statistiques communiquées par l'Office des changes qui font ressortir que les recettes MRE se sont établies à 40,78 milliards de DH au cours des neuf premiers mois de l'année en cours, contre 37,69 MMDH à fin septembre 2009, en progression de 8,2% ou +3,09 MMDH. Par rapport à la moyenne des neuf premiers mois des années 2005 à 2009, soit 37,5 MMDH, ces recettes ont enregistré une hausse de 8,7% ou +3,27 MMDH.

D'après un rapport de la BM, qui vient d'être publié, les envois de fonds des travailleurs migrants vers les pays en développement, qui ont bien résisté à la crise, se redressent bien cette année. Le Recueil des statistiques de 2011 de cette institution financière internationale sur les migrations et les envois de fonds (Migration and Remittances Factbook 2011) estime que les montants déclarés à ce titre au niveau de ces pays devraient atteindre 325 milliards de dollars d'ici à la fin de l'année, contre 307 milliards de dollars en 2009. Au niveau mondial, les envois de fonds devraient se monter à 440 milliards de dollars d'ici à la fin de 2010.

Ce redressement se poursuivra pour les prochaines années, d'après la BM qui table sur une progression soutenue des envois de fonds déclarés vers les pays en développement, qui pourraient dépasser 370 milliards de dollars dans deux ans.

Pour le Maroc, cette reprise a déjà été prévue par bon nombre d'analystes et d'observateurs qui lient leur contraction en 2008 (-3,6%) et 2009 (-5%) à la crise économique internationale et qui prévoyaient une reprise de ces envois dans le sillage de la reprise économique.
«Cette forte inflexion de tendance qui relève, pour l'essentiel, des facteurs liés à la conjoncture internationale et à la forte contraction de l'activité ne devra pas affecter outre mesure la tendance à moyen et long terme qui semble caractériser les flux financiers de l'émigration», a estimé le Centre marocain de conjoncture (CMC), dans une précédente livraison de sa Lettre mensuelle qui avait pour thème principal l'impact de la crise sur les transferts des migrants dans la région MENA et particulièrement des MRE. Et cette reprise ne devra pas être passagère, mais structurelle et s'étalera dans la durée. En fait, selon les analystes du CMC, le potentiel de croissance de ces transferts «demeure assez important en raison de la densité des flux migratoires avec l'émergence de nouvelles destinations, le degré d'attachement de la population émigrée au pays d'origine et les perspectives de reprise économique dans les pays d'accueil».

Par ailleurs, il est à noter que le montant de ces transferts a connu une progression importante depuis le début de la décennie, malgré les fortes restrictions de la politique migratoire appliquée par les pays européens. Ainsi, de 23 milliards de DH en 2000, ces transferts sont passés à 53 milliards de DH en 2008, soit un rythme de hausse moyen de 11% par an.

94% des transferts destinés au pays d'origine

D'après les enquêtes effectuées à ce sujet, la proportion de la population émigrée effectuant régulièrement des transferts de fonds à son pays d'origine est de 94%.

Autre indicateur important, près de 34% des migrants enquêtés déclarent transférer plus du tiers de leurs revenus contre 40% qui en envoient moins du quart. S'agissant des montants annuels moyens transférés, ils se situent entre 10.000 et 50.000 DH, représentant plus de 40% des flux financiers de l'émigration, alors que les montants dépassant les 100.000 DH constituent près de 13% de l'ensemble des transferts effectués entre 1996 et 1998.

11/11/2010

Source : Le Matin

Le Centre d'études mouvements migratoires maghrébins relevant de la présidence de l'Université Mohammed Ier organise les 11 et 12 novembre 2010 un colloque international sur le thème « Migrations et développement des régions maghrébines et subsahariennes». Au programme vingt-sept communications pour décortiquer la relation entre les mouvements de migration et le développement…Suite

De l'avis des organisateurs, cette exposition a été, à tous les égards, exceptionnelle car, jamais auparavant, André Elbaz n'avait montré plus de 250 œuvres, couvrant plus d'un demi siècle d'une carrière consacrée aux arts plastiques...Suite

L'association Marocaine d'Etudes et de Recherches sur les Migrations organise un colloque sur le thème : "DYNAMIQUE MIGRATOIRE, MIGRATION DE RETOUR ET IMPACTS SUR LES SOCIETES D’ORIGINE AU MAGHREB ET EN AFRIQUE DE L’OUEST" , et ce, les 22-23 Novembre 2010 à la faculté de droit Rabat-Agdal. (Consulter programme & argumentaire)

L'apport des migrants au développement des pays d'origine commence à être reconnu, bien qu'il soit une pratique ancienne des concernés sur le plan aussi bien individuel que collectif.

L'objectif de l'atelier inter-diasporas "Migrations et développement : quels projets ? Quels partenariats ?", est de faire le point sur cette question à partir d'exemples de projets de développement, de réfléchir ensemble sur nos pratiques en tant qu'associations issues de l'immigration et associations de solidarité internationales, et de favoriser le rapprochement et les liens entre les différentes initiatives et projets portés par les migrants ici et les structures associatives partenaires au Sud. Cette journée, organisée dans le cadre de la Semaine de Solidarité Internationale et de l’Initiative Conjointe Migrations et développement (ICMD), se déroulera

le samedi 20 novembre 2010 dans les locaux de Via le monde, à Bobigny (France). Le programme complet est en téléchargement en cliquant ici.

Source : Site du Réseau IDD

Le Maroc a adopté une ''approche globale'' de la question migratoire qui privilégie la défense des droits des migrants et le renforcement de la coopération internationale en la matière, a affirmé, mercredi, la Secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Mme Latifa Akharbach.

Mme Akharbach, qui préside la délégation marocaine au 4ème Forum mondial sur la migration et le développement (FMMD) qui se tient au Mexique, a ajouté, dans une déclaration à la MAP, que cette approche novatrice adoptée par le Royaume se décline en trois dimensions complémentaires.

Il y a d'abord le volet de ''la migration légale qui doit être protégée et promue. En second lieu, la migration irrégulière à laquelle il faut apporter une réponse concertée qui tienne compte des causes de ce phénomène et non seulement de ses conséquences et de ses manifestations''.

La troisième dimension inscrite dans l'approche marocaine a trait à la nécessité d'une solidarité internationale accrue dans ce domaine, c'est pourquoi, a dit Mme Akharbach, le Maroc lance un appel pour ''renforcer la coopération régionale et subrégionale'' afin de mieux aborder la question migratoire.

Mme Akharbach a, aussi, souligné ''le dynamisme de la diplomatie marocaine dans tous les forums qui traitent de la question de la migration, devenue désormais une priorité sur l'agenda politique international''.

Elle a relevé que la présence d'une forte délégation marocaine à ce 4ème FMMD reflète la ''méthodologie inclusive'' de la politique publique marocaine en matière de migration, puisque le Royaume est représenté par plusieurs organisations de la société civile, qui ont contribué de manière active aux débats des Journées de la société civile, organisées les 8 et 9 courant, avant l'ouverture du Forum gouvernemental.

Les associations marocaines ayant pris part à ces journées sont le Réseau marocain transnational Migration Développement, la Fédération des associations des Marocains en France, L'Association marocaine d'études et de recherches sur la migration, Al-Hasaniya Morrocan Women Center de Grande Bretagne et le Réseau des compétences germano-marocain.

De même, la délégation officielle marocaine est composée, outre Mme Akharbach, de l'ambassadeur du Maroc au Mexique, M. Mahmoud Rmiki et de représentants des ministères de l'Intérieur et de la Communauté marocaine résidant à l'étranger et de l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences (ANAPEC).

Par ailleurs, Mme Akharbach a mis l'accent sur ''le véritable partenariat'' institué par le Maroc entre les acteurs publics et la société civile et ''la synergie existant entre les différents intervenants'' sur la question migratoire, notamment les départements des Affaires étrangères et de la Communauté marocaine résidant à l'étranger et la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l'étranger.

Le 4ème FMMD se tient dans la ville mexicaine de Puerto Vallarta (Ouest) sous le thème : ''Partenariats pour la migration et le développement humain : prospérité partagée, responsabilité partagée''.

Le Maroc va co-présider, jeudi, un atelier sur le meilleur moyen d'intégrer le lien migration-développement dans les processus de consultation régionaux et les forums interrégionaux.

Un représentant du Maroc sera également le rapporteur général d'un autre atelier axé sur ''la mobilité humaine et le développement humain''.

10/11/2010

Source : MAP

Italie compte plus de quatre millions et demi d’immigrés en situation régulière, soit 7,2 % de la population*. D’ici à 2050, elle pourrait en compter douze millions. Face à de tels chiffres, peut-on affronter l’épineux problème de l’immigration du seul point de vue de l’ordre public ? N’est-il pas préférable de miser sur l’intégration pour garantir plus de sécurité ? L’intégration des immigrés doit avant tout être considérée comme une nécessité : non seulement elle contribue à la croissance économique et au financement de la protection sociale, mais elle est aussi un facteur de sécurité et favorise une certaine loyauté politique. Cette opinion s’oppose évidemment aux lo­giques sécuritaires prônées par certains partis de droite qui voient en l’immigration la source de tous les maux et qui préconisent des mesures xénophobes aussi inefficaces que dangereuses. Mettre l’accent sur le binôme intégration-sécurité permet également de s’affranchir de la rhétorique du multiculturalisme, séduisante mais simpliste.

Sous l’influence du parti d’Umberto Bossi [fondateur et dirigeant de la Ligue du Nord, populiste et anti-immigrés], l’Italie a vu s’imposer un modèle assimilationniste qui s’inspire d’un aphorisme rebattu, selon lequel “les immigrés doivent respecter nos lois et nos traditions”. Cette attitude a engendré un assimilationnisme forcé et bancal : l’absence de régularisation représente en effet un frein aux yeux des immigrés, qui doivent renoncer à leur identité culturelle, ethnique et religieuse sans obtenir quoi que ce soit en retour. En France, lieu par excellence de l’assimilationnisme, les immigrés doivent renoncer à leurs particularismes identitaires afin d’obtenir la nationalité française ; en Italie, on leur demande d’y renoncer tout court et sans même discuter.

Ce modèle, essentiellement disciplinaire, imposé par le leader de la Ligue du Nord s’articule sur l’idée de l’ordre public. Formellement assimilationniste, il se fonde sur le droit du sang, ôtant ainsi aux ressortissants étrangers toute chance d’obtenir la nationalité italienne.

Idéologiquement assimilationniste, ce modèle disciplinaire fonctionne, de fait, comme un modèle multiculturel. En stigmatisant les immigrés et en pointant du doigt leurs différences ethniques et religieuses, on renonce à encourager un échange autre qu’économique, ce qui a pour effet d’accentuer les clivages ethniques et identitaires. Nous devons donc être vigilants : prôner l’assimilation mais refuser l’intégration des immigrés peut déclencher une spirale de haine et de violence et provoquer, dans un avenir très proche, de graves problèmes.

Source : Courrier international

L'expérience du réseau des compétences germano-marocain a été présentée, mardi, devant le 4-ème Forum mondial de la Migration et du Développement, qui tient ses assises dans la ville mexicaine de Puerto Vallarta (Ouest).

Le représentant de ce réseau, Mhammed El Carrouchi, a donné un aperçu sur le mode de fonctionnement et les projets de coopération fomentés par son association pour le déploiement de passerelles entre la Communauté marocaine en Allemagne et le Maroc et avec les marocains désireux de connaitre davantage la culture germanique.

Le réseau des compétences germano-marocain, qui a vu le jour en 2007, est constitué de quelque 600 experts marocains et allemands issus de différentes disciplines. Il a pour principal objectif de favoriser le transfert de technologie entre l'Allemagne et le Maroc, et de renforcer l'intégration au sein de la société allemande des Marocains résidents dans ce pays.

Il ambitionne aussi d'encourager la connaissance mutuelle et le dialogue entre les cultures marocaine et allemande, afin de mieux canaliser les énergies et les compétences marocaines en Allemagne en faveur du développement durable du Maroc.

El Carrouchi a souligné que les membres du réseau proviennent dans une bonne proportion (20 pc) du secteur des technologies de l'information, 15 pc travaillent dans le secteur automobile, 9 pc dans l'action sociale et culturelle, tandis que le reste est composé d'enseignants et de professionnels du secteur de l'environnement.

Plus de 50 pc des experts du réseau sont concentrés dans les régions de Bavarie et Hesse et seulement 15 pc sont des femmes.

Le paneliste a, ensuite, énuméré les projets déjà mis en oeuvre par le réseau, dont une caravane des technologies de l'information et de communication dans les écoles marocaines, une bibliothèque mobile pour le Sud du Maroc, l'envoi de matériel médical pour l'Université Cadi Ayyad de Marrakech et la clinique Ibn Toufail, ainsi que l'installation d'un centre d'hémodialyse dans le Nord du Royaume.

Le réseau a, également, été à l'origine de la mise en place d'un double diplôme (Dual Master) dans la filière informatique entre les Universités de Munich et d'Al-Akhawayn d'Ifrane.

A propos des projets en cours ou planifiés par le réseau, El Carrouchi a mis l'accent, notamment, sur un programme de parrainage des étudiants marocains en Allemagne et la documentation de la migration marocaine dans ce pays ou encore la production d'une Opéra sur la légende de Isli/Tislit pour mettre en valeur le patrimoine musical amazigh.

Les intervenants lors du débat qui a suivi l'exposé d'El Carrouchi, qui est un avocat marocain en Allemagne, ont mis l'accent sur l'importance de cette expérience menée par le réseau des compétences germano-marocain et ont demandé des explications sur la manière d'assurer la "durabilité'' des projets mis en oeuvre par ce réseau et financés par l'Agence de coopération allemande.

Ce réseau a participé, aux côtés d'autres associations marocaines, aux Journées de la société civile qui précèdent le Forum gouvernemental prévu à partir de mercredi.

Le Maroc sera représenté à ce Forum gouvernemental par la secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, Mme Latifa Akharbach.

10/11/10

Source : MAP

BNP Paribas vient d'annoncer le lancement d'un nouveau service d'envois de fonds entre La France et le Maroc, appelé « Home Cash ». Ce service  proposé en collaboration avec sa filiale marocaine BMCI est dédié au transfert express d'argent entre les deux pays. La nouvelle offre sera par la suite développée entre d'autres réseaux du Groupe BNP Paribas : depuis la France, la Belgique, l'Italie…, vers le Maroc, la Tunisie, la Turquie.

" Home Cash  permet un transfert d'argent immédiat, à un tarif avantageux (3 euros quel que soit le montant du transfert), d'un compte en France vers une carte prépayée au Maroc, sans que le bénéficiaire ait besoin de détenir un compte", souligne le management de la première banque de la zone Euro par le montant des dépôts. Il est souligné que le bénéficiaire doit préalablement souscrire une carte « Home Cash » auprès d'une agence BMCI au Maroc, afin de pouvoir utiliser ce service. Cette carte est utilisable dans les distributeurs et les agences BMCI et a une durée de validité de deux ans, renouvelable sur demande.

Selon la même source, le principe de Home Cash  est simple :"Le donneur d'ordre se rend dans son agence en France pour effectuer un virement Home Cash (jusqu'à 3 100 euros par jour et par compte). Les fonds sont instantanément crédités sur la carte Home Cash au Maroc", expliquent les responsables de la banque. Et d'ajouter que Le bénéficiaire de cette carte peut ainsi retirer les fonds dans tous les distributeurs de billets de la BMCI (24h/24 et 7j/7 dans la limite de 15 000 Dirhams marocains (soit environ 1500 euros) par jour ou en agence (selon les conditions tarifaires de la BMCI). La carte peut recevoir jusqu'à 150 000 Dirhams marocains, soit environ 15 000 euros.

Selon BNP Paribas, ce produit s'inscrit dans sa stratégie d'accompagnement des besoins de sa clientèle et des consommateurs, particulièrement ceux originaires de l'Afrique du Nord,  à travers ses filiales implantées dans la région.

"Depuis plusieurs années, BNP Paribas a développé une offre globale destinée aux clients gardant des attaches fortes avec leur pays d'origine, en collaboration avec ses filiales BMCI au Maroc, UBCI en Tunisie et BNP Paribas El Djazaïr en Algérie.

L'objectif est de renforcer la satisfaction des clients sur les deux rives de la Méditerranée, en répondant à leurs besoins spécifiques (ouverture de compte facilitée, transfert d'argent, assistance dédiée comme le rapatriement de corps…)", révèle le management de cet établissement, jugé l'une des 6 banques les plus solides du monde.

Cette offre de transfert d'argent s'appuie sur une plateforme du prestataire TSYS, qui a été retenu par BNP Paribas pour développer une offre multi-canal, multi-pays et multi-produits.

Source : Maroeco

Le Centre Régional d'Investissement (CRI) de la région du Gharb-Chrarda-Beni-Hssen et la Fondation Création d'Entreprises (FCE) du groupe Banque Populaire envisagent de renforcer leur coopération pour encourager l'investissement des Marocains du monde dans leur pays d'origine.

Selon le CRI de Kénitra, la convention du partenariat et de coopération portera sur l'Appui à la création des PME et TPE, l'échange d'informations pour alimenter les bases de données respectives des deux partenaires en vue d'une meilleure visibilité de l'économie nationale et régionale.

En vertu de cette convention, les deux parties s'engageront aussi d'organiser des manifestations destinées à assurer le marketing territorial de la Région du Gharb-Chrarda-Béni Hssen auprès des Marocains du Monde.

Les deux partenaires ont tenu, à Kénitra, une rencontre d'information consacrée à la présentation d'une offre de services d'appui et d'accompagnement dédiée aux investisseurs marocains du monde.

Cette nouvelle offre, explique le CRI de Kénitra, est constituée de deux packages, à savoir Assist/Invest qui porte sur l'information, le conseil et l'orientation sur les opportunités, les incitations et les modalités pratiques pour l'investissement au Maroc.

Le deuxième, Dalil/Invest, est une offre d'accompagnement des investisseurs Marocains résidant à l'étranger par le réseau des bureaux régionaux de la Fondation au Maroc moyennant des prestations sur mesure, impliquant les services extérieurs des administrations locales et régionales pour la coordination de leurs contributions respectives dans le processus d'investissement.

Cette offre globale cible les secteurs des technologies de pointe, l'industrie Automobile, les énergies renouvelables, l'offshoring, l'aéronautique, le tourisme, la logistique, franchise/commerce organisé et l'agroalimentaire, et les porteurs de projets d'investissements individuels, de capitaux et/ou de compétences et de savoirs faire.

9/11/2010
Source : MAP

La commission de recours contentieux de la Caisse d'alloca tions familiales vient de rendre sa décision concernant trois des retraités marocains (ils seraient plus d'une centaine dans la même situation) locataires dans le quartier St-Jacques à Perpignan auxquels elle avait suspendu les aides logement au motif qu'ils occuperaient leur appartement moins de 8 mois par an. Une mesure qui les contraignait à ne plus pouvoir payer leur loyer et les soumettait à une menace d'expulsion. Le tribunal d'instance saisi par le propriétaire afin d'obtenir la rupture du contrat de bail, avait

le 13 octobre accordé un délai aux locataires et avait suspendu sa décision à condition que ces derniers reprennent le paiement de leur loyer et commencent à s'acquitter des dettes des mensualités précédentes. Un «sursis» profitable pour les retraités puisque la CAF vient de les informer de la reprise du versement de leurs aides au logement et ce depuis le 1er janvier dernier.
«C'est une bonne nouvelle et une décision courageuse de la part de la CAF. Elle renforce la position des locataires vis-à-vis du propriétaire», explique Me Chninif, l'avocat des retraités concernés. Néanmoins, la CAF persiste à réclamer le remboursement des trois années précédentes de prestations indûment perçues. Sur ce point, la commission de recours amiable achoisi de surseoir à statuer. Et ce, dans l'attente des résultats de l'enquête judiciaire en cours visant les propriétaires suite à une plainte pour «manœuvre frauduleuse et fausses déclarations» pour obtenir des prestations sociales de manière illégale. Par ailleurs, deux des locataires avaient déposé plainte pour «violation de domicile et atteinte à la vie privée» après que des individus, vraisemblablement missionnés, soient le 7 octobre dernier venus par la force prendre les portes et les fenêtres de leur logement et les menacer de jeter aux ordures leurs maigres effets personnels pour les contraindre à libérer les lieux. Le tribunal a condamné le propriétaire à remettre les portes et les fenêtres sous astreinte de 1000 euros par jour de retard. Enfin, une expertise quant au respect des dispositions du contrat de bail a été ordonnée. L'affaire n'est pas close...

9/11/2010

Source : L’Indépendant

Ils ont bien mauvaise presse actuellement, les immigrés en France. Contrer cette image, tel est l'objectif d'une bande dessinée qui vient de paraître en librairie ce mardi 9 novembre. Pour cela, « Immigrants »,  co-édité par Futuropolis et l'association BD Boum, s'éloigne des généralités trop souvent formulées envers les immigrants pour faire lumière sur quelques trajectoires singulières.

En France, les immigrés sont de plus en plus perçus comme mal intégrés et sources de problème. « Immigrants » interpelle à réfléchir sur les problématiques liées à l’immigration. « L'idée, c'était de rencontrer des gens nés ailleurs, qui sont devenus français ou en passe de le devenir », a expliqué à Metro France, Christophe Dabitch, coordinateur du livre. « Leurs parcours ne sont pas représentatifs de toutes les réalités de l'immigration, mais ce sont des parcours réels d'immigrants, des histoires personnelles, en offrant des points de vue chaque fois », a-t-il ajouté.

Cette bande dessinée est le résultat des témoignages recueillis par Christophe Dabitch de 11 immigrants, ayant trouvé asile en  France. Leurs tranches de vie ont été éclairées par 6 textes d’historiens spécialisés dans l’immigration française, explique la maison d'édition Futuropolis. Ces témoignages ont ensuite été mis en images par 12 dessinateurs.

Ils viennent de divers horizons, d’Europe, d’Afrique ou d’Amérique et se rendent en France pour plusieurs raisons. Comme l’a témoigné Hélène, partie d’Angola pour avoir subie des tortures : « Quand les gens viennent demander asile à un pays, la plupart ne viennent pas pour rien, ni pour l’envie de vivre en Europe ». Le livre de 120 pages relate leur intégration, qui passe très souvent par une phase de « racisme ordinaire ».

9/11/2010

Source : Yabiladi

Une riche collection de photographies prises dans les années 40 et 50 par Elias Harrus, Marocain de confession juive, où il dépeint la vie quotidienne des juifs de l'Atlas et du sud du Maroc et d'autres captées des décennies après par une journaliste néerlandaise sera exposée du 11 novembre au 6 mars prochain au musée juif à Londres.

L'exposition, intitulée "Maroc: Photographies d'Elias Harrus et Pauline Prior" révèle une coexistence sociale et culturelle vieille de près de 2000 ans entre communautés juive et musulmane au Maroc.

L'événement est organisé en partenariat avec la Moroccan-British Society présidée par Chrifa Lalla Joumala Alaoui, ambassadeur du Maroc au Royaume-Uni, qui donnera le coup d'envoi de l'exposition.

Ces images évocatrices et vivantes retracent en toute spontanéité le vécu de la communauté juive au Maroc, ses rites religieux, ses métiers, son artisanat et ses traditions.

D'une intensité remarquable, elles sont en effet l'expression manifeste de la profondeur des liens entre deux communautés de confessions différentes vivant côte à côte sur le même sol, dans une parfaite symbiose et respect de l'Autre.

Ces photos sont d'une importance particulière du fait que cette communauté juive a, depuis, virtuellement disparu des montagnes de l'Atlas et du sud du Maroc pour s'installer dans les grandes villes du Royaume ou immigrer à l'étranger, estime la directrice du musée juif, Mme Rickie Burman.

L'exposition comprend également des photos captées par Pauline Prior qui a revisité, à la demande du musée juif d'Amsterdam, les mêmes lieux que Harus pour transposer ce qui reste du patrimoine juif au Maroc.

Le musée juif expose également des costumes traditionnels portés ou confectionnés par des juifs marocains ainsi qu'une collection de bijoux.

Dans une déclaration à la MAP, M. Sydney Assor, membre éminent de la communauté juive marocaine établie en Grande-Bretagne, s'est réjoui de cette opportunité de "faire connaître le judaïsme marocain et de mettre en exergue la convergence des religions au Maroc".

"Notre objectif, c'est de révéler au grand public cette convergence et cette entente ayant toujours régi les relations entre juifs et musulmans au Maroc", a-t-il dit.

Il a en outre formulé le souhait de voir des écoliers marocains de confession musulmane visiter l'exposition pour découvrir la symbiose qui a toujours existé entre les deux communautés.

M. Assor a, par ailleurs, tenu à remercier la Moroccan-British society pour sa contribution inestimable à l'organisation de cet événement.

Au menu de l'exposition figure aussi nombre de conférences et de spectacles au cours desquels le public pourra découvrir traditions et art culinaire juifs marocains.

Source : MAP

16.353 immigrés en situation illégale en Belgique ont été régularisés au cours des sept premiers mois de l'année 2010, rapporte mardi l'agence de presse Belga.

Il s'agit d'un nombre record, ajoute la même source, soulignant qu'en 2009, 14.830 personnes sur les 17.657 demandeurs ont vu leur situation régularisée.

Le secrétaire d'Etat belge à la Politique d'asile et de migration Melchior Wathelet avait affirmé en juin dernier que prés de 20.000 immigrés en situation illégale en Belgique pourraient être régularisés d'ici la fin de l'année 2010.

Un accord gouvernemental promulgué en juillet 2009 fixe des critères précis pour une régularisation des sans-papiers "au cas par cas".

Les critères portent notamment sur la maîtrise d'une des langues nationales du pays, un ancrage local durable, une résidence d'au moins 5 ans en Belgique et la preuve d'un contrat de travail.

Source : Aufait/MAP

Ban Ki-moon a averti, mardi, que les migrants sont victimes de la ‘'discrimination et de politiques xénophobes'' à cause de la hausse du chômage provoquée par la crise économique globale.

Dans un message adressé au 4ème Forum Mondial sur la migration et le développement (FMMD), qu'abrite la ville mexicaine de Puerto Vallarta (Ouest), Ban Ki-Moon a ajouté que pour les 214 millions de migrants internationaux ‘'la vie est devenu plus dangereuse'' dans leur pays d'accueil.

Le responsable onusien a souligné que le phénomène migratoire, lorsqu'il est ‘'sûr, légal et ordonné'', peut bénéficier à toutes les parties. Toutefois, a-t-il dit, ‘'les opportunités de la migration régulière ont chuté et, en ces temps difficiles, le rôle fondamental des migrants dans la consolidation de l'économie mondiale doit être réitéré''.

M. Ki-moon a rappelé qu'en 2009, les migrants du monde entier ont envoyé à leurs familles dans les pays d'origine quelque 316 milliards de dollars, soit une baisse de 6 PC par rapport à 2008, ce qui a permis ‘'d'impulser la récupération des économies de ces pays''.

Les transferts de fonds de ces migrants jouent un rôle primordial dans la lutte contre la pauvreté dans leurs pays d'origine, qui intègrent progressivement l'apport de la migration dans leurs stratégies de développement et de réduction de la pauvreté.

M. Ki-moon a estimé que ‘'la migration internationale pourrait générer la prospérité si elle est accompagnée de politiques adéquates'' de tous les pays concernés et de la communauté internationale.

Les recommandations du 4ème FMMD seront une contribution essentielle au Dialogue de haut niveau sur la migration et le développement, prévu en 2013 à l'ONU.

Ce Forum se décline en deux volets : Les journées de la société civile qui se déroulent les 8 et 9 novembre et le Forum gouvernemental, qui entame ses travaux mercredi.

Le Maroc sera représenté au Forum gouvernemental par la secrétaire d'Etat auprès du Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Mme Latifa Akharbach.

De même, plusieurs associations marocaines ont pris part aux débats inscrits dans le cadre des Journées de la société civile. Il s'agit du réseau marocain transnational Migration Développement, la Fédération des associations des Marocains en France, L'Association marocaine d'Etudes et de Recherches sur la migration, Al-Hasaniya Morrocan Women Center de Grande Bretagne et le Réseau des compétences germano-marocaines.

La réunion du Forum à Puerto Vallarta est la quatrième du genre après celles de Bruxelles (2007), Manille (2008) et Athènes (2009).

Source : Aufait/MAP

Le festival Andaloussyat organisé par l'Association des Amateurs de la Musique Andalouse du Maroc, organise sa 7ème édition qui aura lieu du 30 novembre au 4 décembre prochain à Casablanca, Mohamedia, et Rabat.

Le CCME est partenaire avec l'Association des amateurs de la musique andalouse du Maroc pour organiser , en marge de l'exposition Maroc et Europe qui sera à la BNRM à partir du 24 novembre, un concert de musique andalouse le 1er décembre au théâtre Mohamed V de Rabat. ( communiqué Programme)

La ville de Fès a accueilli récemment une délégation de jeunes Hollandais d'origine marocaine dans le cadre des échanges socio-culturels entre l'université · d'Amsterdam et le ministère chargé des ressortissants marocains à l'étranger.

Cette délégation, conduite par le professeur marocain établi aux Pays-Bas Abdou ldrissi Azami, a eu l'occasion non seulement de découvrir l'ancienne médina en admirant sa richesse historique et patrimoniale, mais aussi de nouer des contacts avec des jeunes Marocains de la même génération. Une opportunité pour les visiteurs de connaître le pays de leurs parents et grands-parents, qui ont émigré il y a un demi-siècle dans d'autres conditions économiques et sociales.

Ce pas qui permettra à ces jewl.es de comprendre un héritage qu'ils ignorent ou méconnaissent est à mettre à l'actif du ministère chargé des RME. Une action qui a permis d'établir un pont d'échanges et de visites. Le mérite revient à ce département qui œuvre inlassablement pour des contacts permanents entre les Marocains des deux rives de la Méditerranée.

Cette délégation a eu également des contacts avec nombre d 'associations de la société civile, que ce soit à Rabat, 1Vlarrakech ou Meknès où elle s'est rendue à la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales.

Source : Libération

 

La cinéaste belge d’origine marocaine Saddie Choua a vu le jour à Bree, au Limbourg, a étudié à Genk, et parle le néerlandais avec un joli R uvulaire bruxellois. Après avoir filmé la sortie du placard de sa sœur, sa nouvelle performance vidéo à propos des parcours respectifs de son père et ses quatre frères, en Belgique et au Maroc, met à nouveau sa famille en lumière. « Je ne me facilite pas la tâche ».

Comment s’intitule votre nouveau projet filmique ?

« Les Choua – notre patronyme – en est le titre provisoire. Le point de départ est une photo de mon père et de ses quatre frères. Cinq hommes, dont deux ont émigré en Belgique, et trois sont restés au Maroc. Je pars à la recherche de ce qu’il est advenu de ces hommes, de leur parcours et de leur histoire, avec en écho les témoignages de leurs épouses, leurs enfants et leurs voisins. J’ai aussi pensé l’intituler Les Choua : Belgique – Maroc 2–3 (rit). Pour tenter de retracer ce passé, j’ai logé quelques jours dans les cinq foyers où j’ai filmé l’histoire de chacun. Je voulais découvrir ce qu’émigrer – ou ne pas émigrer – a pour effet sur un être humain, et la façon dont l’émigration peut aliéner quelqu’un. Peut-être moi-même en premier lieu ! Mis bout à bout, ces récits séparés sont censés créer une image plus globale de l’histoire de l’émigration. »

Ce sera aussi une performance en direct.

« Sur le plan de la forme, ce seront différents films qui se chevaucheront par le biais de diverses projections. Les histoires sont intensifiées par des extraits de films, des textes littéraires et un musicien ou un narrateur sur scène. Il s’agit d’une œuvre en chantier : je suis encore en plein processus de création. À l’heure actuelle, j’ignore quel sera le résultat final. Ce sera un mélange de petits films de fiction, de documentaires et de spoken word. Je peux présenter le contenu de manière disparate : tout est encore ouvert. »

Comment votre famille a-t-elle réagi à l’idée ? Vous a-t-il fallu les convaincre ?

Ils ne sont pas vraiment convaincus par ce que je fais. Ils ont déjà vécu l’expérience du documentaire sur la sortie du placard de ma sœur (Ma sœur Zarah, où comment j’ai essayé de changer mon père en 52 minutes 2006) et savent que je ne m’attaque pas à des thèmes évidents. Ma sœur n’a pas eu de problème après la sortie de mon documentaire, mais tout un temps, elle a été au centre de l’intérêt, tandis qu’il s’agissait de mon film. À présent, il en va de même pour mes parents. Ils auraient peut-être préféré que je fasse autre chose de ma vie, que je poursuive ma carrière de sociologue à l’université, par exemple. Quand je leur demande par-dessus le marché d’être le sujet de l’un de mes projets, c’est assez délicat. Il y a en outre des membres de ma famille avec lesquels j’ai fort peu de contact. Il m’a d’abord fallu gagner leur confiance avant de pouvoir débarquer chez eux avec une caméra.

Encore un projet avec votre famille proche dans le rôle principal.

« En effet. Non pas que j’aie une famille tellement exceptionnelle ; mais c’est ma famille et elle est à portée de main. Je semble faire un usage fécond de cette donnée simple. Ma famille m’intrigue. Je trouve réellement intéressant de mettre leur histoire en parallèle avec des textes littéraires et de la musique que je suis en train de rassembler à l’heure actuelle, afin de situer cette photo et le parcours de chacun des cinq frères dans un contexte nouveau, en m’appropriant du matériel visuel et en l’insérant dans les cinq récits. Précisément parce qu’il s’agit de ma famille, je ne me facilite pas la tâche. »

Vous vous sentez plus Marocaine que Belge ? En général, c’est le contraire.

« J’ai toujours eu ce sentiment. Enfant, je rêvais d’être Belge, pour ne pas toujours avoir à expliquer mes antécédents et pour échapper au racisme et à la discrimination. Cette identité marocaine est toujours fortement présente dans mon interaction sociale, donc je m’en sers comme réaction, pour contrecarrer en somme, bien que je vive exactement comme mes amis belges. Je refuse de faire passer à la trappe les causes politiques et économiques qui ont fait émigrer mes parents et m’ont du coup fait naître et vivre en Belgique, ce que je ferais en me qualifiant de Belge. Et contrairement à cet éternel sentiment de double appartenance ici en Belgique, au Maroc, je suis tout simplement Marocaine, même si je vis en Europe. Je fais partie de la population locale. »

Vous êtes sociologue, cinéaste et auteur. Qu’êtes-vous en premier lieu ?

« Cinéaste, même si l’année prochaine je pars écrire six semaines au Liban. Ensuite, je retourne à Genk, où j’ai été à l’école, pour y travailler à ce qui devrait donner une nouvelle ou un roman. J’ai toujours trouvé Genk un lieu inspirant, avec toutes les langues qui s’y parlent et les histoires de toutes ces personnes d’origines différentes qui y vivent. On peut y faire des moissons fertiles. »

Qu’attendez-vous de Daarkom ?

« Dommage que Daarkom soit venu si tard. Elle peut réaliser ce qu’enfant, je désirais déjà : à l’époque, on n’entendait jamais parler de la fusion culturelle qui naît de toutes ces communautés et identités. J’espère que Daarkom présentera de nombreux spectacles de théâtre et de multiples expositions. Je crois que ce serait aussi très intéressant de faire venir des cinéastes marocains en Belgique. Les jeunes d’ici n’ont aucune idée de l’effervescence qui règne là-bas. »

L’avant-première des Choua est à l’affiche du festival Spoken World au Kaaitheater, le 25 novembre prochain.

Lieu : Kaaitheater, 20, square Sainctelette, 1000 Bruxelles

Source : Daarkom

Ainsi, le Maroc se place en troisième position du top 10 des pays du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord dans les réceptions de fonds des travailleurs migrants. Le Liban vient en tête du classement avec 8,2 milliards de dollars, suivi de l'Egypte qui a enregistré 7,7 milliards de dollars en matière de transferts…Suite

Les juges d'un tribunal autrichien auraient exprimé .dans leur verdict contre une ressortissante marocaine en Autriche, des propos 'racistes envers les Marocains et le Maroc. Mais, faut-il, pour autant, déduire de ce 'simple fait divers que l'Autriche et les Autrichiens sont racistes? En tant qu'Autrichien d'origine marocaine, cette généralisation me semble un peu exagérée, avec tous mes respects pour les organisations et personnes qui auraient pensé de la sorte. En fait, il y a d'autres moyens appropriés pour  « combattre» le racisme de ces juges, sans mettre en péril l'histoire des bonnes relations entre deux pays amis.

Personnellement, j'exprime mon désaccord et je condamne avec véhémence ce jugement raciste. J'appartiens à un parti politique de gauche (les Verts autrichiens), je fus élu en tant que premier Marocain pour la deuxième fois au conseil municipal d'une ville à majorité absolue conservative chrétienne et je peux soutenir que je ne vis pas « le racisme » autrichien dans ma vie quotidienne. Je ne prétends pas qu'il n'y a pas en Autriche des racistes, exactement comme au Maroc ou dans tous les pays du monde, mais je confirme que la tendance de la majorité des Autrichiens est plutôt humaniste. Ce petit pays au cœur des Alpes pourrait être un modèle pour les pays occidentaux dans ses efforts pour intégrer les immigrés et sauvegarder intérêts et la dignité des minorités. Je propose donc d'envoyer une pétition au ministre de la Justice autrichien et d'exiger de poursuivre les concernés par ce jugement «inhumain»…Suite

L'Institut français de Marrakech organise une rencontre autour du thème “La chanson magrébine de l'exil en France”, samedi 13 novembre prochain à 10h30, au Riad Denise Masson à Marrakech. Cette rencontre sera animée par Naïma Yahi, historienne de la culture de l'immigration maghrébine en France et chargée de recherches à l'Association « Génériques ».

Source : IFM

Le Parti socialiste s'est engagé dans une réflexion salutaire sur le thème de l'"égalité réelle". L'intitulé même de sa nouvelle convention dénote une volonté de dépasser une conception purement formelle et abstraite de l'égalité, symbole du "modèle républicain". Ce dernier, il est vrai, offre de moins en moins de garanties contre les inégalités frappant les individus dans l'accès à l'emploi, au logement, aux services publics, aux loisirs, etc.

Or cette fracture sociale induit une fracture politique. La hiérarchisation de la société n'épargne pas la cité, ni sa figure centrale : le citoyen. Non seulement les inégalités et autres discriminations sont à l'origine d'une citoyenneté à plusieurs vitesses, mais la ségrégation politique se concentre sur les mêmes catégories de citoyens, des femmes et des hommes issus en particulier des classes populaires et des "minorités visibles". Ces citoyens de droit sont l'objet d'une "double peine" de fait : socio-économique et politique.

Si la consécration du suffrage universel a transformé les modalités de la représentation politique, notre démocratie reste marquée par l'inégalité d'accès aux fonctions politiques électives. Une conditionnalité de fait permet de sélectionner les citoyens en fonction du milieu social, de l'origine ethnique et du sexe. Le poids de ces variables sociologiques fait basculer l'égalité juridique des citoyens en fiction réelle.

Ainsi, au regard de la composition de l'Assemblée nationale et du Sénat, le modèle type du représentant de la nation en ce début de XXIe siècle est toujours incarné par l'homme blanc, de plus de 55 ans, appartenant aux couches sociales supérieures. Si cet archétype de l'élite républicaine est élu par le peuple souverain, il est également le produit d'un processus de sélection qui relève plus de l'auto-reproduction sociale que de l'égalité des chances.

D'après les données statistiques fournies par l'Observatoire des inégalités, à peine 6 % des députés proviennent du rang des employés et des ouvriers, alors qu'ils représentent plus de la moitié de la population active. A l'inverse, les trois quarts des députés sont cadres ou exercent des professions libérales ou intellectuelles supérieures. Outre le soutien d'une structure partisane, le candidat est confronté à sa propre capacité à mobiliser des moyens importants en termes de capital économique, social et culturel. Ensuite, si l'article premier de la Constitution dispose que "la loi favorise l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives", ce principe de la parité n'a permis qu'une progression limitée du nombre de femmes élues au sein de la représentation nationale : près de 22 % de femmes au Sénat et 18,5 % à l'Assemblée nationale.

Les partis politiques français sont encore loin de jouer le jeu de la loi sur la parité qu'ils ont pourtant votée de manière consensuelle. La parité est encore perçue comme une contrainte qui amène les partis à privilégier une approche par trop quantitative. Ainsi, la plupart des candidates ont été investies sur des circonscriptions particulièrement difficiles à remporter. On peut néanmoins observer une féminisation des groupes parlementaires plus prononcée à gauche qu'à droite. Le leadership politique s'est lui-même féminisé dans les partis de gauche.

Enfin, la discrimination négative dont sont victimes les minorités "visibles" ne se limite pas à la seule vie économique et sociale. Le fait d'être visiblement issu d'un segment particulier de la société semble être une source d'illégitimité ou d'incapacité politique. Dès qu'il s'agit d'assurer une fonction exécutive locale ou un mandat de représentation nationale, une forme de ségrégation implicite et implacable s'abat sur nos concitoyen(ne)s noir(e)s, arabes ou asiatiques. Aussi, la promotion de certaines figures ne doit pas relever du seul fait du prince.

Les symboles deviennent parfois des contre-exemples. Les nominations médiatiques dans le premier gouvernement Sarkozy de femmes issues des minorités visibles se sont avérées préjudiciables, tant l'instrumentalisation de leur dimension symbolique a pris le pas sur d'autres sources de légitimité : la "capacité", la "vertu" et le "talent" pour reprendre les termes de l'article 6 (sur l'égalité) de la Déclaration de 1789.

L'homogénéité pathologique qui continue de sévir à l'Assemblée nationale et au Sénat est justifiée par un discours fondé sur les lois de la démocratie et de la République. Un discours qui charrie en réalité un conservatisme garant d'une consanguinité malsaine par définition. Non seulement les diverses sources d'inégalités à l'accès aux fonctions électives se conjuguent, mais le renouvellement des "élites élues" s'inscrit dans une problématique plus générale. Le système scolaire ne semble plus en mesure de pallier ces inégalités de conditions ou de moyens.

Dans son rapport 2010 remis le 1er octobre au chef de l'Etat, le Haut Conseil de l'éducation estime que "le collège se révèle incapable de réduire la grande difficulté scolaire, (...) de compenser les disparités sociales". Autrement dit, l'école de la République n'est plus à même de répondre à ses fonctions ontologiques : former des citoyens suffisamment instruits pour bénéficier de "l'ascenseur social" et exercer pleinement leurs droits civiques. Pis, elle s'est progressivement transformée en une machine de reproduction et d'immobilité sociales, qui contribue in fine au non-renouvellement de la classe politique.

La "diversification" et le renouvellement générationnel du personnel politique passent par l'adoption de deux mesures complémentaires : l'interdiction du cumul des mandats (en nombre et dans le temps) et l'introduction d'une dose de proportionnelle pour les élections législatives. Toutefois, l'ouverture ainsi escomptée ne pourra se faire contre mais avec les partis politiques, qui doivent se départir de leur conservatisme pour mieux assumer et incarner le pluralisme de la société. Une telle prise de conscience doit se traduire en actes au moment stratégique des procédures d'investiture. Cette responsabilisation des partis doit être accompagnée, non pas d'un dispositif juridiquement contraignant, mais d'un engagement volontaire.

Celui-ci suffira à mettre en lumière les partis prêts à jouer le jeu de l'ouverture à la société réelle et ceux qui préféreront continuer à cultiver un entre soi qui relève plus des mœurs aristocratiques que de l'esprit de la République. Afin de mesurer l'évolution des mœurs partisanes, il est possible de transposer le modèle de la charte de la diversité - qui s'adresse aux entreprises - aux partis politiques, qui seraient ainsi tenus de remettre un rapport à la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde) avant et après chaque élection des députés et sénateurs. Sources de transparence, ces deux documents dresseraient le bilan des pratiques (candidats désignés) et des résultats (candidats élus) des partis, afin de les mettre face à leurs responsabilités respectives en matière de représentativité de la société.

Si la ségrégation sociale et territoriale se double d'une ségrégation politique, la mise en cause de la fiction de l'égalité des citoyens ne saurait justifier l'institution d'une représentation politique "miroir" d'une société fragmentée en diverses communautés d'intérêts. Il n'empêche, la déconstruction de certains mythes est un préalable à la reconstruction de l'idéal républicain.

09.11.10

Source : Le Monde

Les 25 pays de l'espace Schengen ouvrent leur territoire aux Albanais et aux Bosniens, mais peuvent suspendre cette mesure en cas de problèmes.

Les pays de l'UE ont donné lundi leur accord pour lever l'obligation de visas pour les Albanais et les Bosniens dans les 25 pays de l'espace Schengen à la mi-décembre, mais avec la "possibilité de suspendre" cette mesure "en cas de problèmes", a annoncé la présidence belge de l'UE. La décision a été votée "à l'unanimité" lors d'une réunion des ministres de l'Intérieur de l'UE à Bruxelles, a souligné le secrétaire d'Etat belge à l'Asile et à l'Immigration Melchior Wathelet. Elle entrera en vigueur "à la mi-décembre" pour les titulaires de passeports biométriques exclusivement, a-t-il précisé. "C'est un jour historique pour l'Albanie et la Bosnie", a commenté la commissaire en charge de la Sécurité Cécilia Malmström. L'accord a toutefois été conditionné à la possibilité de "suspendre rapidement" cette mesure en cas de problèmes, a-t-on toutefois précisé de sources diplomatiques.

Cette disposition a été inscrite à la demande de la France, de l'Allemagne et des Pays-Bas pour éviter les problèmes rencontrés avec la Serbie et la Macédoine et "elle vaut pour tous les pays de la zone". Une déclaration précise qu'une "concertation d'urgence est prévue afin que l'UE et ses Etats membres puissent réagir si des difficultés particulières survenaient quant aux flux de personnes en provenance des Balkans occidentaux".

Lorsque l'UE a levé l'obligation de visas pour la Serbie et la Macédoine en décembre 2009, plusieurs pays de l'UE -Allemagne, Belgique, Suède, Pays-Bas- ont ainsi eu la mauvaise surprise de devoir gérer un afflux de ressortissants serbes et macédoniens venus demander l'asile politique, pour l'essentiel des Roms et des membres de minorités albanophones. La Commission cherche à minimiser la portée des conditions exigées par certains pays. "Ce sera en dernier ressort", a souligné l'entourage de Mme Malsmtröm. La possibilité de réinstaurer l'obligation de visa en cas de problèmes n'était pas prévue jusqu'à présent et la décision des ministres marque un durcissement de l'UE.

Cecilia Malmström a reconnu les préoccupations provoquées par l'afflux de demandeurs d'asile des pays des Balkans bénéficiaires de la levée de visa et a demandé aux autorités bosniennes et albanaises de prendre les mesures nécessaires pour éviter ce phénomène. Les gouvernements européens ont demandé à la Commission d'assurer un suivi des réformes que les pays bénéficiaires de la levée des visas doivent mettre en œuvre et ne pas se contenter de déclarations d'intention. "L'accès à l'espace Schengen dépend des progrès réalisés dans la mise en œuvre de réformes majeures dans des domaines tels que le renforcement de l'Etat de droit, la lutte contre la criminalité organisée, la corruption et les migrations clandestines, le renforcement des capacités administratives en matière de contrôle des frontières et de sécurité des documents", rappelle la déclaration des ministres.

La stratégie du Danube

L'UE soutient l'adoption d'une stratégie pour le Danube afin de réduire les écarts de prospérité entre les pays riverains du second fleuve d'Europe, a déclaré lundi le président de la Commission européenne José Manuel Barroso lors d'un sommet sur le Danube à Bucarest.

«De nombreux progrès ont été accomplis mais des disparités importantes subsistent», a déclaré M. Barroso devant les délégations des 14 pays riverains du Danube. L'un des buts de cette stratégie, qui doit être adoptée par les pays de l'UE en 2011, est d'»accélérer les progrès visant à surmonter ces disparités et à maximiser les bénéfices de la coopération», a-t-il ajouté.
Le bassin du Danube, qui compte 115 millions d'habitants et occupe 20% du territoire de l'UE, souffre de grands écarts entre les zones figurant parmi les plus pauvres de l'UE (en Bulgarie et en Roumanie) et les plus riches (en Allemagne et Autriche).

Source : Le Matin

L'artiste peintre et cinéaste marocain, André El Baz, propose une exposition inédite de ses ouvres à la Villa des Arts de Rabat, inaugurée, mardi soir, et ouverte aux visiteurs jusqu'au 30 décembre prochain.

Organisée par la Fondation ONA et le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), elle consiste en une rétrospective des ouvres de l'artiste qui dévoile, pour la première fois, plus de 250 ouvres, fruit de plus d'un demi-siècle de peinture.

L'exposition retrace le parcours de l'artiste depuis ses travaux de jeunesse jusqu'à ses ouvres de maturité, tandis que pour celle montée à Casablanca (2 novembre-30 décembre) les travaux à base de fibre végétale ont une place prépondérante.

Cette rétrospective est accompagnée par la présentation du livre ''Tu en verras de toutes les couleurs. Parcours d'un précurseur de la peinture contemporaine au Maroc''. Cet opuscule, édité par la Croisée des chemins, comporte le récit du vécu d'André El Baz et de ses expériences partagées avec d'autres artistes marocains.

Considéré comme un des pionniers de la peinture contemporaine marocaine, André El Baz est un artiste iconoclaste puisqu'il est connu pour sa ''manie'' de détruire ses ouvres achevées avant de leur donner une seconde vie en procédant ensuite par collage.

André El Baz est né en 1934 à El Jadida. Troisième enfant d'une famille de sept personnes, il est le premier Marocain de confession juive à exercer la peinture en professionnel.

A l'âge de vingt ans, il introduit des papiers collés dans ses ouvres graphiques.

De 1957 à 1961, El Baz s'inscrit à l'école des Beaux Arts de Paris (atelier Pierre Eugène Clairin) et s'installe à Montmartre. Il retourne au Maroc où il rejoint Farid Belkahia, pour enseigner, de 1962 à 1963, la peinture, le dessin et l'histoire de l'art à Casablanca.

La première exposition personnelle d'El Baz était un triomphe. La vigueur de son trait, la nouveauté de son monde de représentations lui valent un succès total à Oxford: il vend tout.

André El Baz voyagera beaucoup, notamment au Canada où il est représenté par deux galeries : à Montréal et à Ottawa. Un prestigieux atelier le fixe toutefois à Paris.

Source : MAP

Spécialiste de l’islam de France, Bernard Godard analyse l’apparition et les ambiguïtés du terme « islamophobie », ainsi que ses ressorts

Au tournant des années 2000, les revendications identitaires d’un Tariq Ramadan et des Jeunes musulmans, leur affirmation d’une La Croix : De quand date l’apparition du terme «islamophobie»?

Bernard Godard : Il est apparu au Royaume-Uni, dans un contexte électoraliste. En 1997, la Fondation Runnymede pour une « Grande-Bretagne multi-ethnique » a remis un rapport sur l’islamophobie qui décrit le phénomène comme « l’ensemble des positions fermées contre l’islam » – par exemple considérer que « l’islam est monolithique », ou qu’il est une «religion inférieure».

En Grande-Bretagne, l’adjectif muslim renvoie autant à la religion qu’à l’appartenance ethnique : lutter contre l’islamophobie signifie donc lutter contre des discriminations ethniques.

Et en France ?

En France, nous avons l’habitude de séparer les deux. Mais plusieurs phénomènes se sont conjugués pour imposer ce terme, utilisé désormais par les médias et même par le président de la République.

sorte de « fierté musulmane » adaptée au contexte européen ont suscité à leur encontre des accusations de « double discours ».

En réaction, Vincent Geisser, chargé de recherche au CNRS, a publié fin 2003 un essai sur La Nouvelle Islamophobie, en donnant délibérément une définition large : le terme recouvre selon lui aussi bien les attentats antimusulmans que les discriminations à l’égard des personnes d’origine musulmane (alors qu’il est difficile de déterminer si leur religion ou leur origine ethnique en est la cause).

Certains considèrent également comme islamophobe la thèse de l’historien Sylvain Gouguenheim, auteur de Aristote au Mont-Saint-Michel, selon lequel la transmission du savoir grec n’a pas pu se faire par le biais des Arabes (il nie également l’apport des chrétiens d’Orient).

Enfin, le mouvement des Indigènes de la République lui-même – censé lutter contre les discriminations à l’égard des personnes issues des anciennes colonies – opère la jonction avec l’islam : dans sa dernière campagne, il prétend lutter contre « la négrophobie et l’islamophobie ». À mon avis, le terme est devenu trop vague, et les partisans du « tout-islamophobe » n’ont rien à y gagner.

Pourquoi lui préférez-vous l’adjectif « anti-musulman » ?

La convention-cadre signée le 17 juin entre le ministère de l’intérieur et le Conseil français du culte musulman (CFCM) – consistant en la mise en œuvre d’un « suivi statistique et opérationnel des actes hostiles aux musulmans de France » – montre la volonté de ces instances de ne recenser que les délits matériellement constitués : profanations de cimetières, attaques contre des mosquées ou insultes contre des musulmans.

N’observez-vous pas la montée d’un discours hostile à l’islam?

L’islamophobie (la peur de l’islam) répond à la peur de l’islamisation de la France, autrement dit à la peur que l’islam ne soit plus seulement une religion parmi d’autres dans l’espace laïque mais une appartenance ethnique et identitaire indépassable, notamment dans certains « ghettos » en banlieue.

Ce discours, qui était celui de l’extrême droite et des militants de la laïcité, d’une part les fait se rapprocher – ce sont les « apéros saucisson-pinard » récents – et d’autre part gagne des milieux jusque-là épargnés.

En ce qui me concerne, je le considère comme exagéré. Je ne suis pas contre le discours sur les « territoires perdus de la République » mais il ne faudrait pas réduire le problème à l’islam. Jusque-là, on croyait majoritairement que les musulmans français, même s’ils venaient de pays non laïques, étaient d’abord des citoyens. Aujourd’hui, on croit moins en leur capacité à accepter notre culture, et cela même s’ils sont nés en France : cet atavisme des origines me paraît assez dangereux.

Le phénomène est donc alimenté à la fois par des facteurs internes et externes ?

Oui, tout à fait. Les revendications identitaires émanant de la classe moyenne musulmane émergente – que ce soit le voile ou la nourriture halal – irrite dans un pays qui, traditionnellement, ne veut voir qu’une seule tête. Mais celles-ci se conjuguent avec un tout autre sujet : celui des banlieues, de leur violence parfois, et de la présence, minoritaire, d’un islam radical.

Tout se passe comme si les musulmans français payaient aujourd’hui l’effort de rattrapage entamé il y a dix ans par la République pour donner une place à l’islam, via la construction de mosquées. Pourtant, il ne faut pas y voir une « islamisation » de la France mais bien un rattrapage.

Les musulmans contribuent-ils eux-mêmes à attiser ces craintes ?

Je pense qu’il serait bon, en effet, qu’on arrête par exemple la surenchère en matière de nourriture halal dans les cantines : les revendications doivent être raisonnables.

L’islam de France devrait aussi se doter d’un véritable organe législatif : il est indéniable que le refus du CFCM de se prononcer contre le voile intégral accrédite la thèse selon laquelle il est obligé de tenir compte des courants les plus extrêmes.

Il faudrait, enfin, que certains responsables musulmans cessent d’agiter le chiffon rouge de l’islamophobie à tout instant, par exemple lors de la publication de caricatures sur l’islam. Si l’on ramène toujours tout à cela, on ne peut plus parler de rien.

Comment sortir de ce cercle vicieux islamisation/islamophobie ?

Par l’éducation religieuse d’abord. Malheureusement nous sommes toujours en panne dans la sensibilisation des éducateurs à ce domaine. Mais aussi par de vraies discussions avec des musulmans qui permettront à chacun de se rendre compte que, certes, l’islam est confronté à une certaine raideur sur certains sujets – comme la transmission du Coran – mais que cela ne veut pas dire que les musulmans, depuis des siècles, ne cherchent pas à combiner leur religion avec la modernité.
Source : La Croix

Les Assises de l'interculturalité ont rendu lundi leurs conclusions, après des tables rondes et débats organisés de septembre 2009 à juin 2010.

Parmi les 68 recommandations, figure l'interdiction du port des signes convictionnels, et donc le voile islamique, dans l'enseignement jusqu'à la troisième année secondaire. A cet âge, environ 15 ans, la société considère que les adolescents doivent pouvoir prendre leurs responsabilités, rappelle le comité de pilotage de ces Assises qui ne voit dès lors pas de raison de procéder différemment s'il est question des signes convictionnels. Les recommandations n'évoquent pas en revanche le cas des enseignants si ce n'est dans le chapitre plus général relatif aux fonctionnaires. Pour ces derniers, l'interdiction n'est préconisée que s'ils sont investis d'une fonction d'autorité.

Le comité recommande également de revoir la formule actuelle des jours fériés pour tenir compte des différentes convictions religieuses ou philosophiques.

Actuellement, ce sont essentiellement des fêtes chrétiennes qui donnent lieu à un jour de congé payé. Le comité préconise de conserver le 1er janvier, le 1er mai, le 11 novembre et le 25 décembre. Chacun pourrait ensuite choisir librement deux jours flottants selon sa culture ou sa religion. Trois jours fériés nouveaux non religieux seraient enfin créés, qui célébreraient la diversité ou la lutte contre les discriminations, comme la journée des femmes ou de la diversité.

Les Assises ont aussi abordé la question de la mémoire et de l'histoire. Le comité de pilotage recommande de maintenir la loi qui réprime le négationnisme et le révisionnisme mais de supprimer la référence au génocide commis par les nazis pour permettre à la justice d'appliquer le dispositif à d'autres génocides. Il ne les désigne pas mais il évoque les massacres des Arméniens et des Tutsis rwandais.

Le comité suggère par ailleurs, sans revoir les programmes des cours, de donner une place à l'histoire de la colonisation, de relancer le projet d'un musée de l'histoire de l'immigration ou encore de revoir les noms de lieux et espaces publics qui "blessent les personnes issues des pays anciennement colonisés". A la question de savoir si Léopold II pouvait être visé, les deux co-présidentes du comité ont semblé embarrassées.Des recommandations visent également la police.

"Le sujet est revenu très régulièrement: la police, la façon dont les gens se sentent visés", a expliqué la co-présidente Marie-Claire Flobets, professeur à la KUL.Le comité préconise donc une révision de la composition du Comité P ou l'installation de caméras de surveillance dans les commissariats et les véhicules de police pour objectiver le premier entretien et établir s'il y a réellement eu un problème."La blessure du racisme est quelque chose de très sensible et de très profond", a ajouté Mme Flobets.

Les recommandations balaient un champ très large. Elles sont issues d'un travail mené avec des personnes issues de minorités, d'où leur tonalité parfois particulière. Les deux présidentes se sont toutefois défendues d'un travail qui ferait peser les obligations sur la seule majorité."Ce serait une mauvaise lecture que de lire les conclusions comme demandant beaucoup à la majorité et rien à la minorité", a souligné Mme Flobets.

Les conclusions n'ont pas évoqué la question de l'immigration en tant que telle mais celle de l'intégration. A cet égard, la présidente francophone, Christine Kulakowski, directrice du Centre Bruxellois d'Action Interculturelle (CBAI), a fait l'éloge de la politique flamande dans ce domaine.

"On invite le côté francophone à s'inspirer de l''inburgering' flamand", a-t-elle dit  (Consulter le texte intégral du rapport)

8/11/2010

Source : Lalibre.be

Les fonds envoyés par les migrants à leurs proches en Afrique subsaharienne atteindront 21,5 milliards de dollars américains cette année, malgré une légère baisse en 2009 en raison de la crise financière mondiale, selon « Remittances and Migrations Factbook 2011 » (Recueil des statistiques de 2011 de la Banque mondiale sur les migrations et les envois de fonds).

Les données indiquent que les envois de fonds en direction de l’Afrique ont chuté d’environ 4% entre 2008 et 2009 ; c’est la première fois qu’il y a une baisse d’une année à l’autre depuis 1995.

« Selon nos estimations, la reprise se poursuivra au cours des deux prochaines années ; et les envois de fonds vers l’Afrique subsaharienne devraient atteindre environ 24 milliards de dollars d’ici 2012 », a déclaré Dilip Ratha, Chef de l’unité Migrations et Envois de Fonds à la Banque mondiale.

M. Ratha souligne que les chiffres sur lesquels se base le rapport ne tiennent pas compte des canaux informels utilisés par des millions de migrants. Ces chiffres sont donc en-deçà des montants réels.

Dans l’ensemble, les envois de fonds à travers le monde devraient atteindre 440 milliards de dollars d’ici fin 2010, en hausse par rapport au niveau de 2009 (416 milliards). Environ les trois quarts de ces fonds, soit 325 milliards, iront aux pays en voie de développement.

La Banque mondiale estime par ailleurs que les flux vers les pays en développement devraient encore augmenter au cours des deux prochaines années et franchir la barre de 370 milliards de dollars d’ici 2012.

« Ces fonds sont une bouée de sauvetage pour des familles et des communautés entières à travers l’Afrique, surtout au lendemain de la crise financière », précise Dilip Ratha. « De par leur ampleur et du fait qu’ils sont en devises étrangères et vont directement aux ménages, ces transferts ont un impact significatif sur la réduction de la pauvreté, le financement du logement, de l’éducation, et d’autres besoins essentiels, et même sur les investissements et la création d’entreprises », a-t-il ajouté.

Il est donc essentiel de faciliter les envois de fonds et de les rendre moins coûteux. Or à l’heure actuelle, les frais d’envoi vers le continent africain s’élèvent en moyenne à 10% du montant, ce qui constitue le taux le plus élevé d’une région à l’autre du globe. Envoyer de l’argent coûte encore plus cher d’un pays à l’autre au sein du continent.

En termes de montants, le Nigeria est de loin la première destination des fonds envoyés par les migrants, recevant à lui seul 10 milliards de dollars en 2010. Ce montant représente une légère avancée par rapport à l’année précédente, où le pays avait perçu 9,6 milliards de dollars. Viennent ensuite le Soudan (3,2 milliards de dollars), le Kenya (1,8 milliard), le Sénégal (1,2 milliard), l’Afrique du Sud (1 milliard), l’Ouganda (800 millions), le Lesotho (500 millions), l’Éthiopie (387 millions), le Mali (385 millions) et le Togo (385 millions).

En termes de pourcentage du produit intérieur brut, les principaux bénéficiaires en 2009 étaient le Lesotho (25% du PIB), le Togo (10,3%), le Cap-Vert (9,1%), la Guinée-Bissau (9,1%), le Sénégal (9,1%), la Gambie ( 7,9%), le Libéria (6,2%), le Soudan (5,6%), le Nigeria (5,6%) et le Kenya (5,4%).

Flux migratoires

Selon les estimations, près de 22 millions de personnes ont migré hors de l’Afrique subsaharienne. Le continent détient le taux de migration interne le plus élevé au monde, avec notamment trois migrants africains sur quatre qui vivent dans un autre pays d’Afrique.

Par ailleurs, les îles et les pays dits « fragiles » ou touchés par un conflit ont en général des taux élevés d’émigration de personnel hautement qualifié. Dans le cas du Cap-Vert, par exemple, ce sont 68% des personnes qui ont fait des études supérieures qui ont quitté l’archipel. Un phénomène observé aussi en Gambie (63%), en Île Maurice (56%), aux Seychelles (56%), en Sierra Leone (53%), au Ghana (47%), au Mozambique (45%), mais aussi au Liberia (45%), au Kenya (38%) et en Ouganda (36%).

Les couloirs migratoires les plus actifs d’Afrique subsaharienne se situent entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire (1,3 million de migrants), le Zimbabwe et l’Afrique du Sud (900 millions de migrants) et aussi entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso (800 millions de migrants). À cette liste s’ajoutent les flux migratoires entre l’Ouganda et le Kenya, l’Erythrée et le Soudan, le Mozambique et l’Afrique du Sud, le Mali et la Côte d’Ivoire, la République démocratique du Congo et le Rwanda, le Lesotho et l’Afrique du Sud, ainsi qu’entre l’Érythrée et l’Éthiopie.

Migration and Remittances Factbook 2011 est la deuxième édition d’un volume publié en 2008. Le recueil se base sur les données statistiques rendues publiques par des sources fiables, ce qui explique le manque de données relatives à certains couloirs importants, par exemple Zimbabwe-Afrique du Sud.

9 novembre 2010

Source :   APO

Quinze artistes contemporains marocains de six pays de résidence , révèlent leurs œuvres au Musée de Marrakech, « Résonances » (jusqu’au è décembre), la manifestation qui les réunit…Suite

Artiste nomade, plasticien pluridisciplinaire, explorateur engagé des affrontements entre cris et silence, ombre et lumière, André Elbaz présente une œuvre riche et forte, viscéralement tournée vers l'Autre. Il présente simultanément à Casablanca et Rabat 250 œuvres, qui sont autant de clins d'œil à 50 ans de création. Entretien…Suite

Le COSIM (Collectif des Organisations de Solidarité Internationale Issues des Migrations de Rhône-Alpes) organise, le vendredi 3 décembre 2010, son forum régional

Ce forum réunira autour de deux tables rondes des associations de migrants et leurs partenaires.

Les débats de chacune des tables rondes se feront autour de Paroles d’acteurs engagés, de Témoignages d’associations de migrants et de leurs partenaires, puis de Propositions sur des actions concrètes. ..Suite

Des acteurs associatifs marocains ont souligné, dimanche à Stockholm, la nécessité de sensibiliser l'opinion publique suédoise sur la légitimité et la légalité de la cause nationale et mettre en exergue les échos positifs qu'elle a suscités auprès des Nations unies et de la communauté internationale.

Cet appel a été lancé lors d'une cérémonie organisée à Stockholm par les associations marocaines en Suède, en collaboration avec l'Ambassade du Royaume du Maroc, en commémoration du 35è anniversaire de la Marche Verte.

A cette occasion, ces acteurs associatifs ont appelé à "user de tous les moyens efficaces pour inciter la société civile suédoise à s'impliquer dans la pression exercée pour la libération des séquestrés marocains à Tindouf, et à leur tête le militant Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud", indique un communiqué de l'Ambassade du Maroc en Suède.

Les participants ont également signé deux documents, le premier pour le soutien inconditionnel au projet d'autonomie, et le second pour la libération de Ould Sidi Mouloud.

De même, de nombreux jeunes ont pris part à cette célébration et exprimé leur disposition à servir les causes nationales en s'impliquant activement dans le tissu associatif marocain et aussi suédois.

Parmi les associations participantes figurent "Maghrib Al Asr", "Rabitat Al Wasl", "l'association des jeunes marocains", "l'association culturelle islamique à Charles Homen", "l'association des retraités marocains" ou encore "l'association d'amitié maroco-suédoise".

08/11/10

Source : MAP

Les travaux de la 11ème réunion du Conseil supérieur pour l'éducation, les sciences et la culture pour les musulmans à l'extérieur du monde islamique ont été ouverts, lundi, au siège de l'Organisation islamique pour l'Education, les Sciences et la Culture (ISESCO) à Rabat.

Intervenant à l'ouverture de cette rencontre, le Directeur général de l'ISESCO, Dr Abdulaziz Othman Altwaijri, a indiqué que "le Conseil supérieur pour l'éducation, les sciences et la culture pour les musulmans à l'extérieur du monde islamique, se veut un outil de la concrétisation de l'action culturelle et islamique".

Dans une allocution lue en son nom par Dr Hadi Azizzadeh, Directeur général adjoint de l'ISESCO, M. Altwaijri a souligné que le Conseil se considère comme étant "un exemple de l'action culturelle et islamique fructueuse", relevant que l'ISESCO "a noué plusieurs relations avec des organisations internationales et régionales, pour servir les questions des musulmans à l'extérieur du monde islamique, ce qui a amélioré la situation des musulmans résidant à l'étranger, de même qu'il a contribué à corriger des idées reçues sur l'islam".

La 11ème réunion du Conseil supérieur pour l'éducation, les sciences et la culture pour les musulmans à l'extérieur du monde islamique se penchera sur l'examen du rapport de l'ISESCO, ses activités et programmes mis en Âœuvre dans le cadre de la stratégie de l'action culturelle islamique au profit des musulmans à l'extérieur du monde islamique, dans l'intervalle entre les 10ème et 11ème sessions du Conseil, a indiqué M. Altwaijri, selon le site de l'Organisation.

Cette réunion est l'occasion de débattre du projet des grandes lignes du guide des imams et prédicateurs à l'extérieur du Monde islamique, du projet de stratégie pour le développement de l'enseignement dans les écoles arabo-islamiques à l'extérieur du Monde islamique et du document de travail sur l'activation du rôle des journalistes musulmans à l'extérieur du Monde islamique face à l'islamophobie.

Les dernières réunions du Conseil supérieur de l'ISESCO pour les musulmans établis à l'extérieur du monde islamique ont été organisées à Paris (2001), Grenade (2001), Milan (2002), Graz (Autriche, 2003), Madrid (2004), Tirana (2005), Rome (2006), Singapour (2007), Moscou (2008) et Rabat (2009).

Source : Casafree/MAP

Ce mardi 9 novembre 2010, à 19h30, à la librairie Paulines, aura lieu la lecture de «Mots croisés» de Faten Safieddine. Dans une scénographie atypique, l'acteur canadien Alexis Martin prête sa voix à un texte de Faten Safieddine et Pierre-André Dupire. Entre une orientale, venue d'un pays où le voile est souvent garant de l'anonymat des femmes et un occidental vivant dans un pays perclus de libertés se noue un dialogue poétique et amoureux, où se mêlent mondes réels et imaginaires. La lecture des « Mots Croisés» sera suivie de la proj ection du film «La Chrysalide».

Dans ce court-métrage réalisé par Othman Zine e~ Faten Safieddine, le jeune cinéaste et photographe marocain et l'artiste multi-média libano-marocaine, explorent dans un style poétique et onirique le thème de la chrysalide, symbole de la Femme cherchant à se libérer des carcans qui étouffent sa liberté individuelle et ses forces créatrices.

Source: Le Soir

Ce mardi 9 novembre 2010, à 19h30, à la librairie Paulines, aura lieu la lecture de «Mots croisés» de Faten Safieddine. Dans une scénographie atypique, l'acteur canadien Alexis Martin prête sa voix à un texte de Faten Safieddine et Pierre-André Dupire. Entre une orientale, venue d'un pays où le voile est souvent garant de l'anonymat des femmes et un occidental vivant dans un pays perclus de libertés se noue un dialogue poétique et amoureux, où se mêlent mondes réels et imaginaires. La lecture des « Mots Croisés» sera suivie de la proj ection du film «La Chrysalide».

Dans ce court-métrage réalisé par Othman Zine e~ Faten Safieddine, le jeune cinéaste et photographe marocain et l'artiste multi-média libano-marocaine, explorent dans un style poétique et onirique le thème de la chrysalide, symbole de la Femme cherchant à se libérer des carcans qui étouffent sa liberté individuelle et ses forces créatrices.

Maroc - ISESCO : Réunion à Rabat du Conseil supérieur pour l'éducation, les sciences et la culture pour les musulmans à l'extérieur du monde islamique

Les travaux de la 11ème réunion du Conseil supérieur pour l'éducation, les sciences et la culture pour les musulmans à l'extérieur du monde islamique ont été ouverts, lundi, au siège de l'Organisation islamique pour l'Education, les Sciences et la Culture (ISESCO) à Rabat.

Intervenant à l'ouverture de cette rencontre, le Directeur général de l'ISESCO, Dr Abdulaziz Othman Altwaijri, a indiqué que "le Conseil supérieur pour l'éducation, les sciences et la culture pour les musulmans à l'extérieur du monde islamique, se veut un outil de la concrétisation de l'action culturelle et islamique".

Dans une allocution lue en son nom par Dr Hadi Azizzadeh, Directeur général adjoint de l'ISESCO, M. Altwaijri a souligné que le Conseil se considère comme étant "un exemple de l'action culturelle et islamique fructueuse", relevant que l'ISESCO "a noué plusieurs relations avec des organisations internationales et régionales, pour servir les questions des musulmans à l'extérieur du monde islamique, ce qui a amélioré la situation des musulmans résidant à l'étranger, de même qu'il a contribué à corriger des idées reçues sur l'islam".

La 11ème réunion du Conseil supérieur pour l'éducation, les sciences et la culture pour les musulmans à l'extérieur du monde islamique se penchera sur l'examen du rapport de l'ISESCO, ses activités et programmes mis en Âœuvre dans le cadre de la stratégie de l'action culturelle islamique au profit des musulmans à l'extérieur du monde islamique, dans l'intervalle entre les 10ème et 11ème sessions du Conseil, a indiqué M. Altwaijri, selon le site de l'Organisation.

Cette réunion est l'occasion de débattre du projet des grandes lignes du guide des imams et prédicateurs à l'extérieur du Monde islamique, du projet de stratégie pour le développement de l'enseignement dans les écoles arabo-islamiques à l'extérieur du Monde islamique et du document de travail sur l'activation du rôle des journalistes musulmans à l'extérieur du Monde islamique face à l'islamophobie.

Les dernières réunions du Conseil supérieur de l'ISESCO pour les musulmans établis à l'extérieur du monde islamique ont été organisées à Paris (2001), Grenade (2001), Milan (2002), Graz (Autriche, 2003), Madrid (2004), Tirana (2005), Rome (2006), Singapour (2007), Moscou (2008) et Rabat (2009).

Source : Casafree/MAP

Le Palais des beaux-arts de la capitale belge accueillera du 24 au 27 novembre une trentaine d'intellectuels du Monde arabe, dont des écrivains et des hommes de planches marocains…Suite

Malgré la crise, le volume d'argent envoyé par les émigrés vers leur pays d'origine a augmenté en 2010 pour atteindre 325 milliards de dollars (+6%), les premiers destinataires étant l'Inde, la Chine, le Mexique, les Philippines et la France, selon un rapport de la Banque mondiale (BM).

Selon les prévisions de cette étude publiée lundi, ces flux devraient encore progresser de 6,2% en 2011 pour représenter 346 milliards de dollars et de 8,1% en 2012 à 374 milliards de dollars. En 2009, le volume de ces transferts s'était tassé de 5,5%.

En valeur, l'Inde, deuxième pays à avoir le plus de ressortissants travaillant à l'étranger (11,4 millions d'émigrés) après le Mexique (11,9 millions), reçoit le plus d'argent de ses émigrés, soit 55 milliards de dollars.

La Chine reçoit 51 milliards, le Mexique 22,6 milliards et les Philippines 21,3 milliards. La France, avec 1,7 million de Français travaillant à l'étranger loin derrière d'autres pays européens comme l'Allemagne ou l'Italie (3,5 millions d'émigrés hors de leurs territoires), se place pourtant en 5ème position avec 15,9 milliards de dollars de transferts de fonds en sa faveur.

Selon la Banque mondiale, les émigrés de France travaillent d'abord au sein de l'Europe (Espagne, Belgique, Allemagne, Suisse) mais aussi sur le continent américain (Etats-Unis, Canada).

L'argent part d'abord des Etats-Unis qui compte 42,8 millions d'immigrés, avec 48,3 milliards de dollars envoyés vers les pays d'origine, suivis de l'Arabie Saoudite (26 mrd USD), de la Suisse (19,6 mrd), de la Russie (18,6 mrd) et de l'Italie (13 mrd).

De France, qui compte 6,7 millions d'immigrés, selon la Banque mondiale, partent 5,2 milliards de dollars vers les pays d'origine, ce qui place ce pays au 14ème rang des pays expéditeurs.

En pourcentage de leur PIB, les pays qui comptent le plus sur leurs ressortissants étrangers sont notamment le Tadjikistan, le Lesotho, le Népal, le Liban, le Honduras mais aussi Haïti dont l'argent des émigrés représente 15% de la richesse nationale.

Source : Romandie/AFP

Plusieurs associations marocaines prennent part au 4ème Forum mondial sur la migration et le développement (FMMD), qui a ouvert ses travaux, lundi, dans la ville mexicaine de Puerto Vallarta (Ouest).

Les associations marocaines participent aux débats inscrits dans le cadre des Journées de la société civile, qui précédent la réunion gouvernementale, prévue mercredi prochain avec la participation de 130 pays.

Il s'agit du réseau marocain transnational Migration Développement, la Fédération des associations des Marocains en France, L'Association marocaine d'Etudes et de Recherches sur la migration, Al-Hasaniya Morrocan Women Center de Grande Bretagne et le Réseau des compétences germano-marocaines.

Le FMMD se veut un espace de dialogue et de concertation entre les ONG et les pays participants pour comprendre les réalités et les perspectives du phénomène migratoire dans un monde globalisé et établir un agenda de coopération dans ce domaine.

Après ses trois dernières éditions, le forum se positionne en tant que processus consultatif informel et non contraignant, ouvert à tous les Etats membres des Nations Unies pour examiner les opportunités et les défis liés à la migration internationale et ses connexions avec le développement.

Cette quatrième réunion du Forum est organisée sous le thème des ''partenariats pour la migration et le développement humain : prospérité partagée, responsabilité partagée''.

La réunion de Puerto Vallarta est la quatrième du genre après celles de Bruxelles (2007), Manille (2008) et Athènes (2009), qui avaient permis de mesurer l'impact de la migration sur le développement économique et social des pays d'origine et d'accueil des migrants et de promouvoir l'intégration des politiques migratoires dans les stratégies de développement.

Lors de la séance d'ouverture, les intervenants ont mis l'accent sur l'importance vitale de respecter les droits humains des migrants dans les pays de transit et de destination et de dépasser la vision étroitement financière du phénomène migratoire pour une intégration pleine et entière des migrants dans les processus de développement de leurs pays d'origine et d'accueil.

08/11/10

Source : MAP

Décrit par le pianiste légendaire Ferenc Rados comme un «remarquable musicien», sa «spontanéité» et son «jeu naturel» sont souvent ovationnés et décriés par ses collègues dans une discipline artistique où il est souvent difficile de percer.

Agé à peine de 28 ans, Marouan Benabdallah est incontestablement le premier représentant de son pays à l'étranger. Grâce à ce virtuose du piano, le Maroc se retrouve sur la scène de concerts internationaux. A propos de cet univers, notre pianiste déclare que c'est un monde extrêmement exigeant où on n'a pas droit à l'erreur. Avec un héritage musical profondément enraciné dans la tradition hongroise, Marwan Benabdallah a reçu sa formation au conservatoire Béla Bartok et à l'académie Frantz Litz de Budapest.

En 2008, il s'est vu décerner la médaille du Parlement hongrois en «reconnaissance de son talent exceptionnel et de ses accomplissements dans le domaine musical». Un honneur qu'il partage avec Placido Domingo, José Cura et d'autres. Né à Rabat en 1982, Benabdallah s'enthousiasme pour le piano à trois ans et prend ses premières leçons à quatre ans avec sa mère professeur de musique. C'est à 13 ans qu'il quitte le Maroc pour poursuivre ses études musicales en Hongrie où il s'initie aux «techniques» de jeu à travers l'étude de la théorie, l'analyse, le contrepoint et la direction. Parallèlement à cela, il intègre la classe de piano de Gabor Eckhardt et la prestigieuse académie Franz Listz avec Sandor Falvai et Kalman Drafi, durant 5 ans. Il en sort diplômé en 2007, après un concert triomphal devant la grande salle comble de l'académie Liszt interprétant le 3e concierto de Rachmaninoff. Ses rencontres régulières avec le pianiste légendaire Ferenc Rados sont décisives dans son approche musicale. «J'ai eu la chance de rencontrer Ferenc Rados en 2004.

Il faut dire que bon nombres de musiciens hongrois sont passés entre ses mains», confie-t-il. Et d'ajouter que cette rencontre a été décisive dans son approche de la musique. «Grâce à lui, j'ai appris à comprendre la valeur et la fonction réelle des notes dans la musique et de ce qu'il y a derrière. Je luis dois beaucoup et je le considère comme mon mentor». De sa carrière professionnelle, on pourra dire qu'elle a débuté en 2003 après son succès triomphal au concours de la radio hongroise et du grand prix d'Andorre. Ses premières invitations le mènent en Allemagne, en Autriche, aux Etats-Unis, en Espagne, en France et en Italie entre autres. Il est alors invité à se produire dans des salles prestigieuses comme la salle Cortot à Paris, le théâtre Noga Hilton de Cannes, la Laeiszhalle de Hamburg, le Cleveland Play House, le Merkin Hall de NewYork, Le Forbidden City Concert Hall à Pékin, l'oriental art center de Shangai, ou la grande salle de l'académie Franz Liszt de Budapest.

L'artiste nous parle également de son répertoire de prédilection qui penche plutôt vers la musique classique du 21e siècle. « C'est une époque qui correspond bien à mon état d'esprit actuel, je mets souvent au programme de mes concerts Debussy, Rachmaninoff, Ravel et Bartok mais j'interprète avec la même passion les œuvres de Saint-Saens, Schumann, Listz, Schubert et Bach pour n'en citer que quelques-uns». Des interprétations denses, diversifiées et vivantes qui inciteront peut-être les férus de musique classique et de piano à assister au concert de Marwan Benabdallah avec l'orchestre philharmonique du Maroc qui aura lieu prochainement.

Bref aperçu de ses projets

Pour les prochains mois, Marwan Benabdallah se produira aux Etats-Unis (Carnegie Hall, Metropolitan Museum, Kennedy Center), au Canada, au Brésil, en Allemagne, en Espagne, en France, en Hongrie, en Italie, au Royaume-Uni, en Suisse, au Koweït, au Qatar, en Inde, en Chine et au Maroc. Il se produira également en concerto avec l'Orchestre du Festival de Castleton, l'Orchestre philharmonique de Bologne, L'Orchestre symphonique royal du Maroc, l'Orchestre symphonique de Hongrie, l'Orchestre symphonique national d'Inde et l'Orchestre symphonique de Tianjin (Chine) en compagnie de chefs tels qu'Ivan Fischer, Renato Palumbo, Oleg Rechetkine et Li Yang. S'ajoute à cela l'invitation qu'il a reçue du maestro Lorin Maazel (l'un des plus grands chefs d'orchestre dans le monde) pour jouer avec lui le troisième concerto de Prokofiev, lors du concert final de son propre festival à Castelton près de Washington le 24 juillet prochain. En mai, Marwan Benanbdallah fera ses débuts au Carnegie hall de New York. En avril, c'est au tour de l'Italie d'accueillir ce talentueux pianiste lors d'un concert au grand théâtre de Bologne. Une saison qui s'annonce donc bien remplie pour ce pianiste «chevronné» qui a su se faire une place dans un milieu où il est difficile de percer. A ce sujet, Benabdallah nous déclare : « La pression est considérable puisque la concurrence est rude. Mais je reste serein, car ce qui compte pour moi c'est de faire toujours mieux».

Source : Le Matin

L'Association des anciens mineurs marocains du Nord - Pas-de-Calais (AMMN) vient de publier un livre précieux : « De la tête baissée à la conquête de la dignité ». Passionnant et édifiant !

Dire que leur histoire aurait pu sombrer dans l'oubli le plus total ! C'eût été une injustice de plus. Mais en publiant un livre consacré à leur parcours, à leur engagement au sein de l'AMMN, les anciens mineurs marocains ont remporté un nouveau combat. De la tête baissée à la conquête de la dignité, écrit grâce à la collaboration de deux chercheurs de l'IFAR(1), Saïd Bouamama et Jessy Cormont, raconte le parcours de ces jeunes hommes que les Houillères sont allés recruter au Maroc, dans les années 1960-70. « Ils nous ont choisis parce qu'on était jeunes, pas alphabétisés, on ne parlait pas un mot de français », témoigne Lacen Azeroual. Pour être embauché, il fallait par contre avoir une bonne constitution. Alignés devant les recruteurs des Houillères, les candidats, torse nu, recevaient un coup de tampon sur la poitrine qui décidait de leur destin. Tampon rouge : recalé. Tampon vert : bon pour le service.

À leur arrivée dans le bassin minier, bien des concepts leur étaient étrangers. Droits des travailleurs, syndicats, grèves... Ils n'en avaient jamais entendu parler. Comme l'explique Jessy Cormont, « tout était organisé pour que les mineurs ne puissent pas défendre leurs droits : l'organisation des baraquements, qui les coupait des quartiers des mineurs français, la traque aux mineurs qui voulaient se défendre... » Car au moindre faux pas, c'était la porte. « Ils avaient des contrats à durée limitée, ils subissaient des intimidations », explique Saïd Bouamama.

Arguments à l'appui, le sociologue dénonce l'existence d'un système « entièrement construit pour que les mineurs marocains ne se révoltent pas face aux injustices. Ils ont vécu un traitement colonial sur le territoire français. On les a considérés comme une force de travail brute, sans odeur, sans saveur, sans famille, sans enfants ».

Le livre raconte comment, petit à petit, est venue la prise de conscience. Et le début d'un long et patient combat pour l'égalité des droits. La grève de 1980, qui leur permet d'obtenir enfin le statut de mineur. La grande grève de 1987, à la fermeture des Houillères. Puis, l'apparition de l'AMMN, fondée il y a vingt ans par une poignée de bénévoles admirables d'abnégation. L'ouvrage décrit avec précision et méthode toute cette aventure humaine. Les auteurs ont inclu de nombreux témoignages d'anciens mineurs, et ont eu à coeur de restituer le plus fidèlement possible leurs paroles. Des mots de vérité après un long silence. « Quand on croise leurs enfants, on découvre qu'ils ne savent rien de cette histoire. Ils ne se sont jamais confiés, car ils voulaient laisser leurs enfants tranquilles avec ça. » Que les jeunes générations lisent cet ouvrage, et elles découvriront un pan fondamental de leur héritage. En vérité, le livre est à mettre entre toutes les mains. Formidable message d'espoir, il témoigne qu'à force de courage, de résistance, de solidarité, on déplace des montagnes ! •

06.11.2010, 05:07

Source : La Voix du Nord

Conçu par le GADEM avec le soutien de la CIMADE et en partenariat avec la compagnie Dabateatr.  Un festival dont le principal objectif aura été de faire connaître la situation des migrants, demandeurs d'asile et réfugiés au Maroc mais aussi de permettre la rencontre entre public marocain, européen, et public subsaharien, venus nombreux pour l'occasion…Suite

Peintre réputé en Belgique où il a raflé tous les prix , il est de retour dans sa ville natale de Larache depuis un an. il y prépare une exposition qui se tiendra à la CDG, à rabat, à partir du 25 novembre…Suite

Des centaines de documents inédits illustrant les relations entre le Maroc et l’Europe seront exposés à la fin du mois à rabat. Une manifestation incontournable par sa richesse et son intelligence…Suite

Quelque 61.000 demandes de naturalisation ont été approuvées entre 2000 et 2009 en Belgique, a indiqué la ministre de l'Egalité des chances Mme Joëlle Milquet.

Sur environ 175.000 demandes de naturalisation, 61.000 ont été acceptées par le gouvernement belge, soit un taux de 35%, a précisé la responsable.

Le gouvernement démissionnaire chargé des affaires courantes, a projeté de relever de trois à cinq ans la durée de présence sur le territoire belge comme condition d'octroi de la nationalité.

"Il veut aussi exiger la connaissance d'au moins une des trois langues nationales, un critère déjà en application à la commission des naturalisations de la Chambre (parlement) mais pas encore formalisé dans la loi", signale la même source.

8/11/2010

Source : Casafree

En ce mois de novembre 2010, Système Friche Théâtre propose aux publics de la région de (re)découvrir la diversité des écritures dramaturgiques contemporaines dans le monde arabe, grâce au soutien de la Région Provence-Alpes-Côte-d’Azur et de la Ville de Marseille.

La programmation de « Théâtre arabe en région » proposée par Système Friche Théâtre en novembre 2010 préfigure le lancement de son projet sur les Dramaturgies contemporaines du monde arabe déposé à l’Europe en octobre 2009, dans le cadre du programme Bassin Maritime Méditerranée IEVP CT (Instrument Européen de Voisinage et de Partenariat, Coopération Transfrontalière)…Programme

Le mardi 9 novembre 2010, à 19h30, à la librairie Paulines, aura lieu la lecture de « Mots croisés ». Dans une scénographie atypique, l'acteur canadien Alexis Martin prête sa voix à un texte de Faten Safieddine et Pierre-André Dupire. Entre une orientale, venue d'un pays où le voile est souvent garant de l’anonymat des femmes et un occidental vivant dans un pays perclus de libertés se noue un dialogue poétique et amoureux, où se mêlent mondes réels et imaginaires.

La lecture des "Mots Croisés" sera suivie de la projection du film « La chrysalide ». Dans ce court-métrage réalisé par Othman Zine et Faten Safieddine, le jeune cinéaste et photographe marocain et l’artiste multi-média libano-marocaine, explorent dans un style poétique et onirique le thème de la chrysalide, symbole de la Femme cherchant à se libérer des carcans qui étouffent sa liberté individuelle et ses forces créatrices.

Source : Site du Festival du Monde arabe de Montréal

"2000 ans d'art au Maroc" est le thème d'une nouvelle exposition de l'artiste peintre marocaine Fatima Binet-Ouakka tenue cette semaine à Paris.

L'exposition, réalisée avec le soutien de l'Office national marocain du tourisme (ONMT) et de l'ambassade du Maroc en France, rassemble une sélection de toiles mettant en avant les origines berbères de l'artiste, "ses principales sources d'inspiration".

Une conférence sur l'histoire de l'art plastique marocain a été organisée en marge de cette exposition qui s'achève ce week-end avec un concert de Jazz du groupe Stephen Binet Trio, avec au piano Stephen Binet qui n'est autre que le fils de la plasticienne qui vit actuellement à Paris.

Originaire de Fès, Fatima Binet-Ouakka est diplômée en psychologie-physiologie de l'Institut Pierre et Marie-Curie à Paris. Formée dans les arts plastiques, l'artiste a un parcours impressionnant qui l'a emmenée dans les plus beaux sites d'exposition du monde, de New York à Cerda (Espagne), de Genève à Shanghai (Chine), de Rabat à Kuala Lumpur (Malaisie), de Buenos Aires (Argentine) à Berlin (Allemagne).


La chaine de télévision française M6 a diffusé samedi soir le 6-ème Concert pour la Tolérance qui s'est tenu sur la plage d'Agadir le 16 octobre dernier.

Présenté par l'animateur vedette de la chaîne Laurent Boyer, les téléspectateurs ont eu l'occasion de découvrir ou redécouvrir ce concert qui a sensibilisé un large public au respect des différences et à la diversité grâce à une langue universelle: la musique.

Ce concert gratuit, qui a rassemblé 200.000 personnes sur la plage d'Agadir, a réuni un plateau artistique exceptionnel constitué en majorité de grands chanteurs de variété française: Garou, Jennifer, Inna, Camélia Jordana, Julian Perreta, Yael Naim, Superbus, Cheb Bilal, Kenza Farah, Sheryfa Luna, Abd Al Malik et Mariam.

Cet événement, organisé pour la 6e année consécutive à Agadir, marque une alliance méditerranéenne au profit d'un but commun: la promotion de la paix et de la tolérance.

Par ailleurs, la chaîne internationale TV5MONDE diffuse à partir de ce week-end deux émissions réalisées à Agadir, en marge du Concert, consacrées aux artistes Camélia Jordana, Yael Naim et David Donatien, musicien multi-instrumentaliste.


-La musique gnaoua sera à l'honneur la semaine prochaine à Paris dans le cadre des festivals "Villes des musiques du monde" et "Africolor", avec la participation d'icônes de cette musique au Maroc.

Hamid El Kasri retrouvera ainsi vendredi sur scène Karim Ziad, directeur artistique du festival Gnaoua et Musiques du monde d'Essaouira, pour un nouveau spectacle, à l'occasion de la 11e édition du festival "Villes des musiques du monde" qui se tient à Paris du 14 octobre au 14 novembre.

De son côté, Hassan Boussou animera samedi au Bourget, en région parisienne, un spectacle en solo dans le cadre du festival "Africolor", dédié également aux musiques du monde (12 novembre-24 décembre).

07/11/2010

Source : MAP

 

 

Amsterdam - Ils y apprennent le néerlandais mais aussi comment faire connaissance avec leurs voisins : plusieurs dizaines de milliers d'immigrants suivent chaque année aux Pays-Bas des cours d'intégration, gratuits jusqu'ici mais bientôt payants.

"Je peux maintenant aller chez le docteur et lui expliquer ce qui ne va pas. Je n'ai plus besoin de mon mari, de mes enfants ou d'un voisin pour m'aider", assure fièrement à l'AFP Rahmouna Lakdhari, 33 ans, d'origine marocaine. "Je peux chercher du travail, parler aux gens, aider mes enfants pour leurs devoirs", poursuit cette mère de trois enfants, lors d'une pause à l'école d'intégration d'Amsterdam qu'elle fréquente dix heures chaque semaine.

Installée aux Pays-Bas depuis 1996, Rahmouna Lakdhari n'est pas obligée de suivre cette formation, à la différence des immigrants non-occidentaux arrivés aux Pays-Bas depuis son lancement en 2007. Longtemps montrés en exemple pour leur modèle multi-culturel dans les années 70 et 80, les Pays-Bas, où environ 1,8 million d'habitants sur 16 millions sont d'origine non-occidentale, mènent depuis plusieurs années une politique plus intégrationniste.

Quelque 40.000 étrangers, turcs et marocains surtout, ont suivi les cours d'intégration en 2009. La réussite de l'examen final permet de rester définitivement aux Pays-Bas et de bénéficier de prestations sociales.

Le nouveau gouvernement de centre-droit, soutenu par le parti xénophobe de Geert Wilders (PVV), a annoncé récemment que l'Etat allait cesser de prendre en charge ces cours que les étrangers devront désormais payer eux-mêmes, jusqu'à 5.000 euros par personne.

"Les immigrants et les demandeurs d'asile sont responsables de leur propre intégration dans notre pays", avance le nouveau gouvernement dans son programme politique. D'un montant d'environ 500 millions par an, le budget de ces cours va être réduit de plus de moitié dès 2014.

06/11/10

Source : Angola press

 Plusieurs grandes entreprises basées en Grande-Bretagne ont salué la décision du gouvernement d'exclure les immigrés hautement qualifiés du quota annuel fixant le nombre d'immigrés non-européens autorisés à entrer au Royaume-Uni, relève dimanche l'hebdomadaire, The Observer.

En signe d'allégement de la loi de l'immigration, la ministre de l'Intérieur, Theresa May, a annoncé cette semaine que certain profils seront exclus du quota d'immigrés qui doit entrer en vigueur en avril prochain.

Cet assouplissement permettra aux compagnies de recruter des compétences étrangères hautement qualifiées, et dont le salaire annuel est supérieur à 40.000 livres, précise The Observer.

"La City salue ce changement de cap", a déclaré un porte-parole du quartier financier de Londres, se félicitant de la reconnaissance du gouvernement des "préoccupations légitimes" des entreprises concernant cette loi.

Même son de cloche chez la compagnie PricewaterhouseCoopers (PwC), qui recrute, outre des étrangers, plusieurs milliers de Britanniques. "L'annonce du gouvernement (...) est très bénéfique pour PwC", a indiqué une responsable de la firme.

La loi sur l'immigration avait suscité la grogne des entreprises, dont des banques, des constructeurs automobiles et cabinets d'avocats, qui se sont trouvées incapables de recruter les compétences étrangères nécessaires à leur développement. Certaines ont été contraintes de délocaliser leurs activités.

Cependant, les craintes des entreprises sont loin d'être complètement apaisées.

La commission de l'Intérieur de la chambre des Communes (chambre basse du parlement) a recommandé une limite de deux ans des visas octroyés aux immigrés, au moment où le ministre chargé de l'Immigration, Damian Green a indiqué que les visas seront délivrés uniquement aux immigrés qui répondent à certains critères relatifs à l'ancienneté et aux compétences.

Le quota sur l'immigration figurait parmi les principaux points du programme du parti conservateur qui dirige l'actuel gouvernement de coalition. Sans préciser le nombre exact des permis de travail qui seront délivrés chaque année, le gouvernement a promis de réduire le nombre d'immigrés à seulement "plusieurs milliers" par an.

7/11/2012

Source : MAP

 Plusieurs grandes entreprises basées en Grande-Bretagne ont salué la décision du gouvernement d'exclure les immigrés hautement qualifiés du quota annuel fixant le nombre d'immigrés non-européens autorisés à entrer au Royaume-Uni, relève dimanche l'hebdomadaire, The Observer.

En signe d'allégement de la loi de l'immigration, la ministre de l'Intérieur, Theresa May, a annoncé cette semaine que certain profils seront exclus du quota d'immigrés qui doit entrer en vigueur en avril prochain.

Cet assouplissement permettra aux compagnies de recruter des compétences étrangères hautement qualifiées, et dont le salaire annuel est supérieur à 40.000 livres, précise The Observer.

"La City salue ce changement de cap", a déclaré un porte-parole du quartier financier de Londres, se félicitant de la reconnaissance du gouvernement des "préoccupations légitimes" des entreprises concernant cette loi.

Même son de cloche chez la compagnie PricewaterhouseCoopers (PwC), qui recrute, outre des étrangers, plusieurs milliers de Britanniques. "L'annonce du gouvernement (...) est très bénéfique pour PwC", a indiqué une responsable de la firme.

La loi sur l'immigration avait suscité la grogne des entreprises, dont des banques, des constructeurs automobiles et cabinets d'avocats, qui se sont trouvées incapables de recruter les compétences étrangères nécessaires à leur développement. Certaines ont été contraintes de délocaliser leurs activités.

Cependant, les craintes des entreprises sont loin d'être complètement apaisées.

La commission de l'Intérieur de la chambre des Communes (chambre basse du parlement) a recommandé une limite de deux ans des visas octroyés aux immigrés, au moment où le ministre chargé de l'Immigration, Damian Green a indiqué que les visas seront délivrés uniquement aux immigrés qui répondent à certains critères relatifs à l'ancienneté et aux compétences.

Le quota sur l'immigration figurait parmi les principaux points du programme du parti conservateur qui dirige l'actuel gouvernement de coalition. Sans préciser le nombre exact des permis de travail qui seront délivrés chaque année, le gouvernement a promis de réduire le nombre d'immigrés à seulement "plusieurs milliers" par an.

7/11/2012

Source : MAP

Le ressortissant marocain Abderrahim Loukili et son entreprise eVision ont reçu le prix "Entreprise du Monde, 30 employé(e)s et moins", lors d'une soirée gala "Un monde à faire - Hommage à la diversité", organisée à Québec par la chambre de commerce de la ville.

Ce prix, parrainé par la Caisse populaire Desjardins de Québec, a été décerné, vendredi, à l'entreprise de haute technologie eVision inc., chef de file en matière de logiciel de pointe dans le domaine de l'administration de la recherche scientifique.

La candidature de M. Loukili et de son entreprise a été proposée par l'Association marocaine de Québec (AMQ).

Abderrahim Loukili, qui a déjà reçu en 2008 le Prix Entrepreneur de l'année remis par l'Association des Jeunes Professionnels Marocains, est détenteur d'une licence en mathématiques appliquées (1983 de l'université Mohamed V à Rabat), d'une maîtrise en informatique de l'université Laval, au Canada, (1986) et d'un MBA (Université Laval en 1995).

"M. Loukili est reconnu pour sa vision, son leadership, sa capacité à apporter des solutions efficaces et originales et sa rigueur dans le travail effectué", a souligné le président de l'AMQ, M. Mohamed Bougouss.

Ce professionnel, qui oeuvre dans le secteur des technologies de l'information depuis plus de 20 ans, a acquis une vaste expérience en gestion ainsi que dans le domaine d'administration de la recherche, a-t-il ajouté.

M. Loukili a occupé différentes fonctions dans les secteurs gouvernemental et privé et fondé plusieurs entreprises (Soltem Inc., eVision inc., CASRAI.org, Groupe RDDMC, Strategum).

D'autres entrepreneurs immigrants de la région de Québec de même que des entreprises encourageant l'embauche de travailleurs immigrants, ont été mis à l'honneur dans le cadre de la 10è édition du gala "Un monde à faire".

L'événement s'est tenu au Capitole de Québec, en présence notamment de la ministre de l'Immigration et des communautés culturelles, Mme Kathleen Weil, et de plusieurs personnalités du monde d'affaires de la grande région de Québec.

07/11/10

Source : MAP

 Du 7 novembre 2010 au 28 août 2011, le Conseil général de Seine-et-Marne propose de découvrir l’histoire de l’immigration seine-et-marnaise aux 19ème et 20ème siècles, grâce à l’exposition « Histoires d’ici, mémoires d’ailleurs » présentée au musée départemental des Pays de Seine-et-Marne.

Pour aborder le thème de l’immigration, l’équipe du musée et Dominique Le Tirant, ethnologue et commissaire scientifique, ont choisi de construire une exposition qui privilégie les sources documentaires, et les témoignages.

Le sujet présente des trajectoires de vies d’hommes et de femmes, nés de parents étrangers, étrangers et ou immigrés eux-mêmes, arrivés depuis l’entre-deux guerres jusqu’à aujourd’hui, et qui se sont installés en Seine-et-Marne. Pour parler de ces hommes et de ces femmes ou de leurs familles qui, un jour, sont partis de chez eux et sont arrivés en France pour poser leur valise dans le département, nous avons privilégié la rencontre et leur avons donné la parole. 20 portraits filmés sont illustrés par les objets, photos et documents, témoins des moments importants de leur histoire, éléments sensibles de leur mémoire.

Les ressources documentaires rassemblent des documents extraits d’une recherche menée dans les fonds des Archives départementales. Ces documents en sont issus et constituent des sources directes qui forment les éléments d’un puzzle de l’histoire de l’immigration dans le département.

Le musée n’a pas souhaité construire une histoire exhaustive de l’immigration, tâche trop ambitieuse et difficile. Mais il était nécessaire de compléter l’histoire départementale par les moments clés qui ont émaillé les deux derniers siècles, accompagnant le déplacement des populations. Il fallait aussi préciser les conditions qui étaient faites, différentes selon les périodes, à l’arrivée et au séjour des immigrants et des étrangers. Pour établir cette trame, nous avons emprunté aux recherches menées par l’historienne Janine Ponty.

L’exposition invite à un cheminement chronologique partant du 19è siècle jusqu’à nos jours, en huit étapes. Pour chaque période, trois niveaux de lecture (législatif, national, départemental) permettent de relier les éléments de l’histoire locale et des trajectoires individuelles aux événements nationaux et à des éléments du contexte légal.

Parce que l’Histoire est faite de multitudes d’histoires singulières, et parce que ces histoires individuelles sont objets de mémoire, elles participent de la construction de notre Histoire et notre mémoire collectives.

Source : Générique

Dans le cadre du 3e Maghreb des films, l'association Génériques organise des journées d'étude internationale les 15 et 16 novembre 2010 sur le thème « Image et représentations des Maghrébins dans le cinéma en France. 1930 - 2010 ».

Dans la dynamique des recherches entreprises pour l’exposition « Générations, un siècle d’histoire culturelle des Maghrébins en France » et à l’occasion de la programmation de ces rencontres cinématographiques, Génériques et le Maghreb des films consacrent un temps d’analyse et de réflexion à la question de l'image du Maghrébin dans le cinéma et la télévision depuis 1930 à nos jours, en mettant en présence pour la première fois des chercheurs mais aussi des professionnels du cinéma.

Plusieurs études d’envergure ont voulu mesurer l’impact de l’image des minorités au cinéma, miroir moderne de nos représentations. En la matière, les travaux d’Alec G. Hargreaves, de Carrie Tarr, de Julien Gaertner ou d’Yvan Gastaut ont posé les bases d’une analyse en profondeur de la place réservée à la figure du Maghrébin dans le cinéma français. Tantôt délinquant, tantôt héros des cités, et plus proche de nous, représentant des forces de l’ordre, le personnage du Maghrébin est encore l’enjeu aujourd’hui de nombreuses interprétations. Si la recherche a mis en exergue l’apparition du personnage maghrébin dans la fiction au XXe siècle, elle doit aussi mesurer l’influence des réalisateurs et des professionnels du cinéma d’origine maghrébine dans le cinéma militant et la création cinématographique française d’aujourd’hui. De nouveaux axes d’analyses ouvrent un champ des possibles pour appréhender la force des représentations véhiculées à la fois « sur » et « par » les Maghrébins, à l’heure où leur présence à l’écran se normalise pour laisser place à la question du message des fictions.

Lors de ces deux journées d’études, les intervenants aborderont la genèse de l’apparition de la figure du Maghrébin sur le grand écran dans un contexte colonial (années 30) puis de sédentarisation de l’immigration maghrébine en France jusqu’aux années 70. Les intervenants reviendront sur les circonstances qui président à l’arrivée d’une génération de réalisateurs et d’acteurs d’origine maghrébine au tournant des années 1980 communément dénommé cinéma Beur pour laisser place dès les années 1990 à une territorialisation du genre à travers ce qu’on nomme le cinéma des banlieues.

Ces journées seront également consacrées aux enjeux contemporains de la création qui intègre la figure du Maghrébin dans des cas de figures nouveaux : séquence historique (Indigènes de R. Bouchareb - 2006) couple mixte (Mauvaise foi de R. Zem - 2006), comédie (Chouchou de M. Allouache - 2002, Neuilly sa mère, de D. Bensalah 2009), ou voyou à la trajectoire complexe (Un prophète de J. Audiard - 2009). Ces rencontres se veulent grand public et sont ouvertes à tous. Elles permettront de confronter le regard porté par les chercheurs aux témoignages essentiels des praticiens du cinéma. En présence d’acteurs et de réalisateurs pionniers, des tables rondes donneront lieu à un débat avec la salle sur leur expérience et leur filmographie.

Source : Générique

Du Maroc au Sud de l'Europe et du Sud de l'Europe au Nord. Touchés par le chômage en Espagne ou en Italie, les migrants marocains espèrent trouver de meilleures conditions de vie en Belgique.

Bruxelles. Dimanche. Il est 16h20. Le ciel belge est clair. Fin d'une journée ensoleillée en ce jour d'automne sur la place Sainte Catherine. Durant la saison se tiennent un marché animé et coloré, des restaurants et des boutiques qui ne désemplissent pas. Le lieu est agréable, on peut se reposer sur un banc, s'offrir un "resto", flâner tout simplement.

En cette fin d'après-midi, tous les bancs du square qui juxtapose la Cathédrale sont occupés. Impossible de trouver une place libre. Sur l'un d'eux, en face de la grande porte en bois sont assis cinq hommes. Ils ont tous plus de la quarantaine. Ils partagent ensemble un brin de causette, de quoi se réconforter. Le temps, pour eux, semble s'être arrêté pour un instant. Ils discutent de leur quotidien, profitant de ce jour de repos.

Saïd, croisé juste avant au supermarché du coin, arrive le dernier. Non, il n'y a rien à fêter... c'est juste que, depuis quelques mois, ce petit groupe a l'habitude de se retrouver sur cette place. Chacun cherche un peu de réconfort, de convivialité. Trois d'entre eux viennent d'Italie, les deux autres d'Espagne. «J'ai perdu mon travail au sud de l'Italie. Ensuite je me suis déplacé de ville en ville pour chercher du travail, en vain», nous confie l'un d'eux. En effet, la crise financière qui frappe l'Europe a bouleversé le train de vie de nombreux immigrés marocains.

L'Espagne et l'Italie ayant été frappées plus fortement par la crise, ces deux pays sont devenus en quelques mois exportateurs de main d'œuvre. Le taux de chômage augmente et, dans plusieurs pays, il est plus de deux fois plus élevé chez les migrants qu'au sein de la population autochtone (28% contre 15,2% en Espagne par exemple). Les dommages collatéraux de la crise pèsent lourd sur la communauté marocaine vivant en Europe. «Les gens ont perdu leur emploi et n'ont d'autre choix que d'aller ailleurs », souligne pour sa part Saïd. La déception se lit sur son visage. Et d'ajouter : «J'ai quitté le Maroc en 1998 pour m'installer en Espagne.

J'ai laissé ma famille (père, mère, frère et ma femme et trois enfants) pour aller travailler comme maçon dans le secteur du bâtiment qui prospérait il y a peu. Mais la crise sévissant dans le secteur depuis plus d'an m'a condamné au chômage. J'ai perdu mon emploi et je n'en ai pas trouvé d'autre».

Les travailleurs migrants sont parmi les premiers à perdre leur emploi en raison de leur concentration dans les secteurs les plus touchés tels que la construction, l'industrie manufacturière, le commerce de gros, l'hôtellerie et la restauration, et parce qu'ils sont nombreux à avoir des contrats de travail précaires, une formation limitée et de faibles compétences dans la langue locale. De plus, si, après une période déterminée, les personnes ayant perdu leur emploi, et donc sur le point de perdre leur titre de séjour, ne peuvent pas disposer d'un nouveau contrat de travail, elles seront considérées comme étant en situation illégale. C'est ce qui se passe en Espagne. Et ces dispositions risquent de plonger bon nombre d'immigrés dans une précarité bien plus grande.

Saïd est titulaire d'une carte de séjour espagnole. Il a la possibilité de circuler dans l'espace Schengen. « Je fais des bricoles ici et là, au ‘black'. La Belgique peut m'offrir la possibilité de bénéficier des allocations chômage puisque je peux prouver que j'ai travaillé plusieurs années en Espagne. Mais j'avoue que je suis mieux loti qu'Ali», précise-t-il. Ali en est à son 52e printemps. Il n'a pas de papiers. Bien qu'il ait passé plus de 15 ans en Italie. «Je travaillais au noir. Je n'avais qu'une carte de court séjour.

A cause de la crise économique, mon patron m'a mis dehors. J'ai décidé de venir ici avec ma famille. L'État belge a décidé de régulariser la situation des sans papiers." Effectivement, la Belgique a démarré il y un an une opération de régularisation des situations des sans-papiers. Ainsi, environ 20.000 sans-papiers seront régularisés d'ici fin 2010 en Belgique selon le secrétaire d'État.
Il ajoute aussi : «J'aimerais être parmi ceux qui vont décrocher leur sésame mais j'ai bien peur qu'ils ne traitent pas mon cas car, apparemment, cette opération de régularisation ne concerne que ceux qui sont installés ici depuis longtemps», dit-il.
Par ailleurs, les migrants, qui ont pu, à un moment donné, avoir les moyens de construire une vie nouvelle dans un pays (comme l'Espagne ou l'Italie), doivent tout recommencer à zéro. Il n'est pas seulement question de trouver un autre emploi. Il est question de se réadapter à un système administratif nouveau, d'apprendre une nouvelle langue, d'appréhender une culture nouvelle... il faut « s'arracher » à un lieu pour s'intégrer à un nouveau. Déjà que la rupture avec le Maroc a souvent été difficilement vécue par les migrants et par leurs familles quelques années avant, c'est un nouveau déracinement qui est vécu, avec en plus, une perte d'espoir liée à cette crise qui touche les pays européens les uns après les autres et qui risque de mener les migrants vers une plus grande précarité.

Opération de régularisation

Près de 20.000 immigrés en situation illégale en Belgique pourraient être régularisés d'ici la fin de l'année 2010, selon le Secrétariat d'État belge à la Politique d'asile et de migration. Quelque 8.862 personnes ont déjà été régularisées depuis le début de l'année. A souligner que 20.421 demandes de régularisation ont été déposées durant les cinq premiers mois de 2010 auprès de l'Office des étrangers. En 2009, 14.830 personnes sur les 17.657 demandeurs ont vu leur situation régularisée.
Un accord gouvernemental promulgué en juillet 2009 a fixé des critères précis pour une régularisation des sans-papiers «au cas par cas».

Les critères portent notamment sur la maîtrise d'une des langues nationales du pays, un ancrage local durable, une résidence d'au moins 5 ans en Belgique et la preuve d'un contrat de travail.

Source : Le Matin

Le Consul général du Royaume du Maroc à Istanbul, M. Mohamed Benabdeljalil, a reçu, samedi au siège du Consulat, plusieurs jeunes marocains qui suivent leurs études supérieures dans les différentes universités d'Istanbul.

M Benabdeljalil a mis l'accent, à cette occasion, sur l'importance de l'ouverture d'un consulat du Royaume à Istanbul, qui accueille de plus en plus de Marocains, notamment des étudiants, qui choisissent les universités turques pour poursuivre leurs études dans plusieurs spécialités, tels le génie civil, l'architecture, l'interprétariat, l'économie et le Business etc.

L'ouverture il y a un peu plus d'une année d'un consulat du Royaume à Istanbul s'inscrit dans le cadre de la consécration d'une administration consulaire de proximité, qui répond aux attentes des Marocains établis à Istanbul et dans les provinces avoisinantes, a-t-il rappelé, lors de cette rencontre informelle, qui s'est déroulée en présence des responsables des différents services consulaires.

Une représentation du Maroc à Istanbul est d'autant plus important que la première métropole de la Turquie s'est imposée commune une ville mondiale caractérisée notamment par les nombreuses conférences et rencontres internationales qu'elle abrite tout au long de l'année, a-t-il ajouté.

Pour leur part, les étudiants marocains ont salué l'initiative du Consulat général du Royaume de les recevoir, appelant à la multiplication de ce genre de rencontres.

Ils se sont dit déterminés à mieux représenter leur pays et à promouvoir l'image du Maroc en Turquie. Ils ont exprimé, à ce propos, leur volonté de s'organiser dans le cadre d'une association représentative.

07/11/10

Source : MAP

Le débat dominical de la RTBF s'intéressait aux problèmes de l'intégration des personnes étrangères

Naturalisation: 35% de demandes approuvées

Cette semaine, le premier ministre Yves Leterme avait déclaré que la société multiculturelle en Belgique était un échec. "Mme Merkel a raison, en ce sens que les politiques d'intégration n'ont pas toujours eu les effets bénéfiques qu'on attendait d'elles", avait t-il mardi sur les ondes de Bel RTL. C'était l'occasion pour Mise au point de débattre avec le monde politique sur la question sensible de l'intégration des personnes étrangères en Belgique.

Sur le plateau, des représentants de tous les partis francophones ainsi que deux du nord du pays : Joëlle Milquet (CDH), Rachid Madrane (PS), Charles Michel (MR), Zoé Genot (Ecolo), Mishaël Modrikamen (PP), Guy Van Hengel (Open VLD) et Sarah Smeyers (N-VA.)

Les invités politiques sont d'abord revenus sur les propos du premier ministre. Pour Sarah Smeyers , Yves Leterme a entièrement raison. "La politique d'immigration est trop laxiste. Si on instaure pas des règles plus strictes, elle ne pourra qu'échouer." Mishaël Modrikamen va plus loin en dénonçant un refus d'intégration de "certaines communautés" . Les autres invités se sont montrés plus nuancés. Ce n'est pas l'intégration en elle-même qui a échoué mais certaines politiques mises en place ont provoqué des problèmes. Tous s'accordent néanmoins à dire qu'il faut renforcer les règles d'accession à la nationalité belge.

L'apprentissage de la langue doit d'ailleurs être la condition principale à celle-ci. Le communautaire revient au devant de la scène sur ce point. La représentante de la N-VA Sarah Smeyers estime qu'il faut apprendre la langue de la région dans laquelle on se trouve alors que les autres invités sont d'avis que l'apprentissage d'une des 3 langues nationales est suffisant.

On constate aussi une différence entre le Nord, où cet apprentissage est obligatoire et le Sud où il se fait sur une base volontaire. Pour Zoé Genot (Ecolo), cela s'explique par l'absence de politique structurelle en communauté française. Les asbl en Wallonie croulent sous les demandes de personnes voulant suivre des cours de français. La Flandre investit 48 millions dans l'accompagnement des immigrés pour l'apprentissage de la langue, là où en Wallonie on n'en donne que 5.

La question des "accommodements raisonnables" a permis d'observer un clivage gauche/droite. Joëlle Milquet (CDH) et Rachid Madrane (PS) pensent qu'on peut tolérer certains particuralismes tant qu'ils ne touchent pas aux valeurs fondamentales de notre société. Charles Michel (MR)est lui très réticent envers ses accommodements car il craint qu'ils n'aient des conséquences à long terme sur le principe de séparation de l'Eglise et de l'Etat. w/p>

Le débat s'est clôturé sur la problématique de la politique d'asile. Tous les participants au débat se sont accordés sur la nécessité de raccourcir les procédures. La crise de l'asile entraînant bien souvent une crise de l'accueil.

Source : Lalbre.be

C'est la saison des festivals de films du sud, et le cinéma marocain en profite pour parcourir l'Europe. L'Allemagne, la France – et la Belgique. Du 5 au 13 Novembre, la capitale belge accueille la 11ème édition du festival « Cinéma Méditerranéen ». Y seront projeté avec la participation du Maroc. Initié par la Commission communautaire française, le programme inclut, à part les films, des concerts et des expositions, le tout se partageant un seul lieu : le centre culturel Le Botanique.

Près de 60 films en provenance des pays du pourtour de la méditerranée seront projetés dans les trois salles du Botanique. Et la diversité est bien un des mots d'ordre des organisateurs. Le festival se veut un moment de « découverte et d'échange  tout en étant au service de la tolérance, de la culture et de l’éducation par le cinéma », expliquent-ils.
Le cinéma marocain sera représenté par plusieurs films. « Les oubliés de l’histoire » de Hassan Benjelloun et « Ahmed Gassiaux » de Ismaël Said, également programmé au Maghreb des Films. Les années de plomb trouvent leur écho dans un film de Mohamed Ouachen, « Rencontre d’un ancien détenu de Tazmamart ». « Pegase » de Mohamed Mouftakir sera en compétition pour le Grand Prix et le Prix Spécial du festival.

Quant à la section documentaire, elle prévoit la projection de « Hadjira, Mehrezia, Latifa : femmes musulmanes en occident ». Cette production maroco-suisse, réalisée par Mohammed Soudani propose de suivre « un voyage à trois voix et trois visages au sein d’un univers féminin qui se raconte, avec ou sans voile ».

La musique gnaouie ne ratera pas le rendez-vous. Le jeudi 11 novembre, le Botanique vibrera au son de la Soirée Med in Morocco. « Transe mission » dirigé par Maâlem Hassan El Gadir animera cette soirée pimentée de jazz et offrant au public un bouquet musical aux rythmes diversifiés.

Le programme du festival est disponible sur le site www.cinemamed.be

5/11/2010

Source : Yabiladi

 

 

Le Tribunal des affaires de sécurité sociale (TASS) doit se prononcer ce vendredi sur l’affaire des retraités marocains, dont les aides au logement ont été supprimées. Ne pouvant plus payer leurs loyers, nombre d’entre eux pourraient se retrouver à la rue, si la décision juridique ne rétablit pas les aides que percevaient ces séniors…

Au mois de septembre dernier, la section des Pyrénées-Orientales de la Caisse d’allocations familiales(CAF) décidait de suspendre le paiement des Aides personnalisées au logement (APL) de plusieurs retraités marocains de la ville de Perpignan (sud de la France). Il leur était notamment reproché de ne pas respecter la durée minimum d’occupation de leurs logements sur le territoire français, fixée à 8 mois. Ayant établi sur la base de contrôles des dossiers de ces retraités qu’ils passaient beaucoup (trop) de temps au Maroc, leur pays d’origine, la CAF avait donc décidé d’arrêter les paiements des APL, et demandé à ces retraités de rembourser les sommes qui leur étaient « indûment » versées depuis 3 ans.

Selon Maître Abderrahim Chninif, l’avocat d’une dizaine de ces séniors marocains, la décision de la CAF concernerait plus de 300 retraités, car elle s’étendrait à « tous les retraités d'origine marocaine vivant sur Perpignan ». Une mesure jugée « discriminatoire » par le juriste, qui attend que le TASS rétablisse le paiement des APL par la CAF, « car elle sait désormais qu'ils sont sur le territoire national », poursuit-il. En effet en réponse à l’argument du CAF (résidence non effective sur le sol français), les retraités répondent « être bien présents mais pas forcément au moment du passage des contrôleurs », rapporte le quotidien régional L’Indépendant, sur son site.

Les enjeux d'une décision juridique

En cas de décision favorable du TASS, l’épée de Damoclès qui pèse sur certains de ces séniors serait levée. En effet, avec la suspension des allocations logements, ils sont désormais incapables de payer leurs loyers. Devant cette situation, certains propriétaires ont demandé devant le tribunal la résiliation de contrats de bail. Pour calmer le jeu, le tribunal de Perpignan avait récemment suspendu une décision de résiliation pour deux Marocains menacés d’expulsion. Il leur avait cependant été demandé de s’acquitter des mensualités en cours et des impayés à partir de ce mois de novembre.

En cas de décision défavorable, il apparait clairement que la décision du tribunal de Perpignan n’aura été rien de plus qu’un sursis. Si les allocations ne sont pas rétablies, ce sera la rue pour ces retraités marocains, qui seront de facto, incapables de payer ce qu’ils doivent. D’après le trimestriel Respect Mag, certains bailleurs auraient même déjà commencé à montrer des signes d’impatience, changeant les serrures des appartements, enlevant portes et fenêtres, aggravant ainsi la situation de précarité des ces personnes.

Soutien accru

Notons que la situation des retraités marocains est aussi celle de nombreux autres retraités originaires du Maghreb, et qui se sont vus retirer leurs prestations sociales sous prétexte qu'ils seraient absents du territoire français plus de 4 mois dans l'année. Regroupés au sein du collectif des Chibanis, ils auraient reçu le soutien de plusieurs associations basées en France, qui ont constitué le comité de soutien SOS Chibanis, rapporte L’Indépendant.  Parmi les associations solidaires de la cause des Chibanis, on compte notamment le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP), ou encore le Comité Inter-mouvements auprès des évacués (CIMADE), et même la Confédération générale du travail (CGT). Une manifestation devant le tribunal est prévue ce vendredi devant le tribunal à 9 heures (heure de France). A en croire Me Chninif, d’autres devraient suivre…

5/11/2010

Source : Yabiladi

Le thème : "La jeunesse et le changement des repères" a été au centre de la première séance du 22ème Symposium international du Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD) qui se tient, les 2 et 3 novembre 2010, à l'occasion de la célébration du 23ème anniversaire du Changement du 7 novembre.

Lors de la première  journée a connu l’intervention de M. Khalil Raihani, expert dans le domaine de la jeunesse et membre du rassemblement des éducateurs au sein de la Direction de la Jeunesse et du Sport, relevant du Conseil européen de Strasbourg

a mis l'accent sur la situation des jeunes de la région euro méditerranéenne qui vivent au rythme de mutations économiques et culturelles accélérées, qui ont, grandement, contribué à approfondir la fracture entre les jeunes des deux rives et à réduire le taux de participation des jeunes à la vie publique, en général, et à l'action politique, en particulier.

Il a ajouté que le défi majeur auquel font face les jeunes de cette région demeure le manque de confiance en l'action des partis politiques, qui ont occulté, de son point de vue, les principales préoccupations de cette catégorie qui consistent, essentiellement, en la garantie de l'égalité des chances et de leurs droits au travail, à l'enseignement, à la sécurité et à la participation à la vie publique.

Source : Tunisie Info

Le Magazine L’Express consacre un dossier aux portraits de 100 personnalités qui font « bouger le Maroc ».

Au total, sur les 100 personnalités qui « font bouger» le Maroc de 2010, seules 19, soit à peine 1 sur 5, figuraient déjà dans la liste d’il y a dix ans…Suite

Littérature, théâtre et musique arabes seront au rendez-vous, du 24 au 27 novembre courant, dans l'imposant Palais des Beaux Arts de la capitale belge.

Prendront part à cette rencontre organisée conjointement par l'association culturelle "Moussem" et le Palais des Beaux Arts de Bruxelles, une trentaine d'intellectuels du monde arabe, dont des écrivains et des hommes de planches marocains sélectionnés pour l'anthologie "Beirut 39", apprend-on auprès des "Beaux Arts".

"Beirut 39" est un recueil rassemblant les écrits de 39 jeunes écrivains arabes talentueux choisis parmi 480 participants. Cinq auteurs seront sélectionnés pour l'anthologie, tels que le Marocain Yassin Adnan, le Libanais Hyam Yared, l'Egyptien Nagat Ali, le Palestinien Ala Hlehel et le Néerlandais Abdelkader Benali seront présentés au cours de ces journées du festival Moussem, qui invite à la découverte des différentes cultures du monde arabe, notamment celles du Moyen Orient et d'Afrique du Nord.

Par ailleurs, la comédienne Latéfa Ahrrare présentera dans le cadre de cette manifestation sa toute dernière pièce "Capharnam Auto-Sirate" inspirée du recueil poétique de Yassin Adnan "le récif de l'apocalypse".

Le metteur en scène belgo-marocain Rahim El Asri prendra le relai pour monter un spectacle sur les limites de la diversité intitulé "5/7 happy hours".

Sur la base d'un texte écrit par l'auteur libanais Rachid El Daïf, le metteur en scène présentera "les tribulations d'un couple mixte franco-libanais, plongé dans la réalité sociale de Beyrouth".

Un volet musical lyrique est, en outre, prévu avec un concert spirituel qui sera dirigé par le compositeur palestinien Moneim Adwan qui va rendre un hommage à l'une des figures de proue de la poésie de son pays Feu Mahmoud Darwich.

L'ensemble belge de musique médiévale Grain de la voix, accompagné de chanteurs versés dans les traditions musicales soufie et byzantine, sera de la partie lors de cette soirée éclectique.

Les journées du festival Moussem seront aussi dédiées aux musiques maghrébines telles que celles d'Alger animées par El Gusto Orchestra of Algiers pour une interprétation du fado judéo-arabe.

Source : MAP

Comme bien d'autres parmi les 51 visionnés lors du dernier Festival Tribeca de Doha, les deux films marocains "Itto Titrit" et "La mosquée" ont apporté leur part respectable à la promotion du respect de la diversité.

Le premier, du réalisateur Mohamed Abbazi, a non seulement le mérite d'avoir introduit dans un si grand forum du septième art une Âœuvre dont les dialogues sont entièrement en langue tamazight, mais il témoigne aussi éloquemment de la réelle cohésion qui régnait entre les Marocains de confession juive qui vivaient au Moyen Atlas et leurs concitoyens musulmans.

Ils parlaient tous tamazight, nouaient des liens d'amitié et de commerce, et, par-dessus tout, portaient le même attachement au Roi et la même ardeur patriotique face à l'occupation coloniale.

Toile de fond pour l'histoire de "Itto Titrit", la lutte anti-coloniale a d'ailleurs constitué l'un des principaux thèmes que cette deuxième édition du Doha Tribeca Film Festival (DTFF) a privilégié dans sa sélection, avec en particulier le film "Hors la loi", du franco-algérien Rachid Bouchareb, relatant la guerre d'Algérie et honoré comme film d'ouverture du festival, et "The first grader", un chef-d'Âœuvre tourné au Kénya par le Britannique Justin Chadwick, qui a raflé le premier Prix du public et marqué la soirée de gala clôturant le festival samedi dernier.

"Si le respect de la diversité avait dominé les comportements humains, il n'y aurait pas eu colonisation, mais échange, partenariat et compréhension mutuelle", a commenté un jeune Kényan au milieu de la foule qui quittait la Salle Opéra du Village Culturel de Doha, après y avoir chaleureusement applaudi "The first grader".

Mais que peuvent être le respect de la diversité et le rejet du colonialisme sans l'ingrédient fertilisant de l'éducation? En fait, autant "The first grader", dans sa splendeur hollywoodienne, que "Itto Titrit", dans sa simplicité marocaine, s'efforcent, avec, bien entendu, des fortunes différentes, à montrer à quel point l'éducation est à la fois un besoin et un droit sans lequel la dignité humaine peut être durement bafouée.

Ainsi, face à l'octogénaire et sympathique paysan kényan (Oliver Litondo) qui se mêle opiniâtrement aux bambins d'une école pour apprendre à lire, que nous présente Justin Chadwick, c'est une délicate jeune fille (Nisrine Fouad Ichou) d'un Maroc d'avant l'indépendance, pétillante d'intelligence mais privée d'école, que Mohamed Oumouloud Abbazi nous révèle, porteuse d'une quête juvénile et volontariste de connaissance.

Dans les deux cas, les vieilles prétentions "civilisatrices" du colonialisme sont simplement démenties, et les bénéfices de l'émancipation subtilement insufflés à coups de symboles.

Sans doute les deux metteurs en scène seraient-ils surpris de ce rapprochement, eux qui, comme tant d'autres, se soucient de la liberté du public et réfutent qu'on leur attribue tel ou tel message.

Sans doute aussi que l'autre cinéaste marocain invité au Tribeca, Daoud Oulad-Syad, ne s'étonnera pas qu'on trouve dans son Âœuvre, "La mosquée", cette même démarche brossant la diversité pour mieux la faire connaître, pour mieux la faire aimer.

Cela commence par la diversité géographique et humaine, puisque avec Oulad-Syad on n'est plus dans le décor moyen-atlassien et verdoyant d'Abbazi, mais dans celui des oasis du Draa, dont la prenante beauté séduit toujours touristes et cinéastes. Ici, et n'en déplaise à ceux qui veulent refaire la géopolitique, c'est toute l'appartenance du Maroc à l'espace sahélien qui crève l'écran.

En attestent le sable aride, les sobres palmiers, la peau plus que bronzée des gens et un mode d'existence où une famille n'a pour gagne-pain qu'un arpent de terre.

Ce changement de décor nous amène dans une histoire de vrai "décor cinématographique" ou de "fausse mosquée" à première vue simple et anodine, si ce n'était que ce décor est devenu un vrai lieu de prière.

Alors que les aménagements mis en place pour un précédent tournage ont été enlevés par les habitants, celui qui a servi de mosquée est non seulement épargné, mais fréquenté par un imam douteux et des villageois consciencieusement hostiles à sa destruction.

A travers la circonspection complice des autorités locales et la catastrophe qui tombe ainsi sur la tête de Moha (Abdelhadi Touhrache), propriétaire du terrain où est planté le décor, Daoud Oulad-Syad nous fait vivre tout le dilemme qui, incidemment, peut opposer la foi à la loi.

Est-il normal que dans cet imbroglio, le pauvre Moha ne trouve de soutien qu'auprès d'un seul homme qui, bien qu'ancien imam et docte en la matière, subit rejet et marginalisation ?

Fidèle à la sacro-sainte liberté du spectateur, l'auteur ne donne évidemment pas de réponse à cette question. Mais il fait vivre aux villageois, comme au public, leur coutumière bonne humeur, à Moha son bon cÂœur contre sa mauvaise fortune, et à toute l'oasis une nouvelle notoriété dont les retombées font vite oublier les inconvenances.

A l'image des quelques Âœuvres précitées, beaucoup d'autres sélectionnées pour cette deuxième édition du DTFF ont célébré avec brio les mêmes valeurs de diversité, de liberté et d'éducation.

Source : MAP

L’œuvre et le parcours de l’écrivain et poète marocain d’expression française sera au centre d’une rencontre, mercredi 10 novembre courant à 19h, à la Villa des Arts de Casablanca, en présence de l’écrivain et auteur du best-seller «Le Racisme expliqué à ma fille» 1997), «L'Auberge des pauvres», (roman, Seuil, 1997) et «Partir» (Gallimard, janvier 2005), entre autres.

Cette rencontre, organisée par la Fondation ONA en partenariat avec l’Institut français de Casablanca, s’intéressera aux principales étapes de l’œuvre littéraire et de la vie d’écrivain du Prix Goncourt 1987.

Kacem Basfao, professeur, chercheur et critique littéraire marocain, est le modérateur de cette rencontre qui offre l’occasion aux lecteurs, amoureux des lettres et des mots, de rencontrer l’écrivain qui vit actuellement à Paris avec sa petite famille. Et de discuter avec ce grand auteur considéré comme l'écrivain de langue française le plus traduit au monde.
L'œuvre de Tahar Ben Jelloun comprend des romans, nouvelles, poèmes et essais, soit une trentaine de textes traduits dans le monde entier. A l’instar de «L'Enfant de sable» (Seuil 1985) et «La Nuit sacrée» (Prix Goncourt 1987), deux œuvres traduites en quarante-trois langues.

Officier de la Légion d'honneur (France) et Docteur honoris causa de l'Université de Montréal, Tahar Ben Jelloun a écrit plusieurs ouvrages pédagogiques tels que «Le Racisme expliqué à ma fille, 1997, vendu à 400 000 exemplaires). Mais aussi d’autres sur la quête de soi, de son identité et de ses racines, publiés aux éditions du Seuil. C’est notamment le cas de «La Prière de l'absent» (1981), «L'Enfant de sable» (1985), « Jour de silence à Tanger» (récit, 1990), «Les Yeux baissés» (1991), « La Nuit de l'erreur » (1997).

Soulignons que, dans un tout autre cadre, l’écrivain animera deux autres rencontres à Casablanca. La première, jeudi 11, à la Faculté des lettres et des sciences humaines-Aïn Chock (15), autour de son livre «Jean Genet, sublime menteur». La seconde aura lieu un peu plus tard dans la soirée à la coupole du Parc de la Ligue Arabe (20h). Au programme: la lecture de «Beckett et Genet, un thé à Tanger», nouvelle pièce de théâtre de l’écrivain.

Source : Libération

Le doyen de la littérature marocaine de langue française, Edmond Amran El Maleh, explore encore les arcanes de la culture. On replonge, à travers cet extrait d’un recueil d’entretiens qui paraîtra en 2011, dans sa perception de l’altérité et dans quelques souvenirs. Entretien.

Quand je suis parti en France, je n’étais pas le Marocain qui découvre la culture occidentale. Je n’allais pas découvrir un monde que je connaissais déjà. Je ne suis pas le bon sauvage qui aurait vécu loin de la réalité française. Je peux dire que j’arrivais de plain-pied à Paris dans un monde… pas que je connaissais déjà, ce qui n’est pas vrai mais auquel j’étais préparé à connaître, c’est ça la différence. Par le fait de ma culture, si on veut, avec… Bien avant d’ailleurs le fait d’arriver en 65 en France pour y vivre, nous avons commencé à aller en France avec d’abord ma mère à partir de la date de l’exposition coloniale, 1933, c’est le moment où nous sommes venus de Safi à Casablanca. Mon frère en 45, une fois la libération de la France obtenue, monte à Paris d’où il n’a pas bougé, il a fait ses études de médecine, etc.. il a vécu… Nous, nous avons commencé à aller en France avec ma mère pour des raisons d’abord de santé. Comme j’étais asthmatique, on allait au Mont-d’or pendant des années pour soigner mon asthme. On allait d’abord à Paris dans des hôtels de Montmartre ; il y avait des détails amusants, ça va te faire plaisir ces détails et ces anecdotes…  Ma mère était blanche de peau et mon père était brun et nous étions à Paris dans un hôtel du côté de la rue Papillon à Montmartre, il y a la femme de chambre qui dit à ma mère : « Mais ma pauvre petite, blanche comme tu es, comment tu fais pour vivre avec un sidi ? ». Un sidi c’est un arabe.

Quand j’allais à Paris je ne pensais pas qu’un jour j’allais m’installer là-bas. Mes parents n’étaient pas des intellectuels, on ne pouvait pas entrer dans la vie intellectuelle parisienne alors qu’on était à l’époque des surréalistes, dadaïstes… c’était quelque chose qui n’était pas à notre portée. On était à Paris pour aller à la Galerie La Fayette ; le Paris artistique était extrêmement lointain parce qu’on n’avait pas les… ma mère n’était pas intellectuelle pour un sou, moi malgré mes lectures j’avais à peine 16-17 ans, plus encombré par mon asthme que par autre chose et puis il n’y avait personne pour me faire toucher du doigt ces aspects. J’étais à Paris, avant la guerre, comme n’importe quel péquenaud… C’était un Paris vu avec une vision très limitée.

Quand j’y suis allé en 65, c’était autre chose, j’avais toute la famille de ma femme. Il y a deux choses qui ont joué tout de suite, c’est la famille de ma femme et on a eu un appartement merveilleux au 5e étage du 114 boulevard Montparnasse, un endroit mythique. Et puis bientôt, il y a le fait d’entrer comme pigiste au Monde. Je travaillais à Sainte-Barbe, un établissement catholique privé du côté du Panthéon. J’y suis arrivé par un hasard assez heureux ; la belle-sœur de ma femme connaissait le directeur et donc je me vois dans le bureau du directeur qui me confie un poste. J’avais quelques difficultés à obtenir ma carte de séjour vu que mon dossier m’avait suivi jusque là-bas, j’étais fiché. On m’a donné ensuite la carte de séjour pour un an et ainsi de suite. Le directeur, qui était un homme absolument charmant et courtois,   m’a dit : « Monsieur El Maleh, est-ce que vous avez fait quelque chose contre la France ? ». « J’ai dit : absolument pas ! ».

Le regard brillant d’Edmond montre bien qu’il s’amusait en se remémorant tous ces moments. Je décide alors de creuser un peu plus la question et je lui demande :

Alors Edmond, moi aujourd’hui je te repose la question : Monsieur El Maleh, est-ce que tu as fait quelque chose contre la France ?

Bien sûr ! (rétorqua-t-il sans hésiter avec un rire cristallin qu’il tentait d’étouffer)

Qu’est-ce que tu as fait contre la France ? (Insistai-je en me prêtant à ce doux jeu amical)

J’étais militant pour l’indépendance du Maroc.

Tu as posé des bombes ?

Presque… j’ai milité contre la France et il y avait mon dossier auquel je n’ai pas eu accès mais il doit y avoir que j’étais nationaliste, agitateur, etc…

Donc tu étais fiché en France et au Maroc aussi ?

Oui, bien sûr !

Un agréable moment avec Edmond Amran El Maleh qui est préoccupé par la question de la culture au Maroc et ne cesse d’en débattre avec ses amis et dans ses nombreux textes dont une grande partie n’est pas encore publiée. Ses divers livres (Parcours immobiles ; mille ans un jour ; Le Retour d’Abou El Haki ; Aïlen ou la nuit du récit ; Lettres à moi-même…) sont une mine de leçons sur le chapitre de la culture et méritent le détour. Ce cher Edmond a encore des cartouches dans sa besace ; on entendra certainement reparler de lui.

Source : Le Soir

Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Taieb Fassi Fihri, a affirmé, jeudi à Rabat, que la consécration d'une administration consulaire de proximité et l'amélioration des services rendus par les consulats du Royaume en vue de répondre aux attentes de la communauté marocaine à l'étranger figurent parmi les priorités de son département.

Cette orientation vise à répondre aux attentes des MRE notamment dans les domaines cultuel et culturel, l'objectif étant de garantir leurs droits, accompagner les changements profonds qu'ils vivent et mieux favoriser leur insertion dans les pays d'accueil tout en préservant leur attachement à la mère-patrie, a souligné M. Fassi Fihri, dans un exposé devant la commission des Affaires étrangères, de la défense nationale et des affaires islamiques à la Chambre des représentants, à l'occasion de la discussion du projet du budget sectoriel du ministère au titre de l'exercice 2011.

Il a, dans ce cadre, fait savoir que le ministère a effectué une mise à jour d'un ensemble de conventions, mise au point un nouveau découpage consulaire et veillé à l'adaptation des législations nationales (état civil, code de la famille, code de la nationalitéà) au système de l'action consulaire, de même qu'il a poursuivi un ensemble de réformes structurelles aux niveaux consulaire et social dans le cadre du plan d'action consulaire 2005-2010.

Ce plan a nécessité une enveloppe budgétaire de 130 millions de dh durant les quatre dernière années, a précisé le ministre, citant notamment l'ouverture de six nouveaux consulats à Vérone, Istanbul, Dubaï, Bilbao, Tarragone et Orly et l'ouverture prochaine de deux autres à Murcie et Oviedo.

M. Fassi Fihri a également évoqué l'équipement et la mise à niveau des locaux consulaires, l'amélioration des structures d'accueil et la généralisation de l'informatique, en perspective à la création d'une administration consulaire électronique devant permettre de satisfaire à hauteur de 80 pc les services rendus via ordinateur.

Ces efforts, a-t-il précisé, ont porté également sur l'amélioration de l'environnement de l'action des bureaux d'homologation (Nador, Tanger, Béni Mellal et Agadir) et leur renforcement à travers la création d'un nouveau bureau au sein de la Direction des affaires consulaires et sociales et la mise en place d'un site Web visant à mettre à la disposition des RME et de toute personnes désireuse d'entrée au Maroc, de données nécessaires.

Et d'ajouter que le ministère a déployé un grand effort et une mobilisation exceptionnelle dans le sillage de la généralisation de la carte d'identité nationale et du passeport biométriques (250.000 passeports délivrés jusqu'au premier novembre), outre l'informatisation des systèmes d'Etat civil et de visa certifié, ainsi que la qualification de l'élément humain.

S'agissant du renforcement de la communication interne et de la promotion de la diplomatie en général, le ministère a aussi œuvré pour instaurer une communication ouverte entre les différentes unités internes d'une part, et ses services extérieurs, d'autre part, notamment en ce qui concerne l'échange des données et la concertation au sujet des différentes questions diplomatiques, a-t-il ajouté.

M. Fassi Fihri a aussi mentionné l'ouverture du ministère sur son environnement en vue de favoriser une interaction positive avec les différentes instances représentatives, les potentialités politiques et de partisanes, ainsi que les organisations professionnelles, universitaires et de défense de droits de l'Homme et la société civile.

Concernant la qualification des ressources humaines et la modernisation de l'action diplomatique, le ministre a relevé qu'en application des Hautes Orientations royales contenues dans le discours du Trône de 2007 appelant à la mobilisation de toutes les ressources matérielles et humaines nécessaires au service du corps diplomatique, le ministère a procédé, dans un premier temps, à l'adoption d'une série de mesures avec un budget relativement limité.

Elles portent notamment sur la généralisation de l'informatique et l'élargissement du réseau diplomatique et consulaire dans le cadre d'un plan d'action harmonieux 2008-2012.

Ce plan, a-t-il dit, se veut être un maillon fort dans le processus de modernisation et d'amélioration du rendement diplomatique, à la faveur de l'adoption de l'approche genre et de l'encouragement des jeunes compétents.

Il repose également sur l'application des principes de transparence et de mérite dans l'accès aux postes de responsabilités, à travers l'annonce des postes vacants pour garantir l'égalité des chances, et l'amélioration des conditions de travail grâce à l'adoption d'un "système intégré de gestion des ressources humaines " et la mise en place d'un "guide de référence pour les fonctions et compétence" et d'un site web dédié aux ressources humaines.

Et d'annoncer qu'à compter de cette année, le ministère mettra en place la gratuité des cours de langues étrangères dans le cadre de conventions de formation conclue avec certains instituts spécialisés, aux côtés des programmes de formation continue à l'étranger en partenariat avec des instituts supérieurs, des académies étrangères et des organisations internationales.

Le ministre a ajouté que le ministère a entamé la mise en œuvre de la deuxième phase de ce plan à travers des projets structurants et cruciaux pour l'avenir de la diplomatie marocaine à moyen terme, et qui concernent principalement "l'académie marocaine des études diplomatiques " qui ouvrira ses portes début 2011 et aura pour mission de veiller à dispenser une formation de haut niveau aux nouveaux diplomates, imprégnée des valeurs de patriotisme et d'esprit d'initiative, de même qu'elle permettra aux cadres diplomatiques et consulaires à l'étranger de suivre des formations à distance.

Il sera également question de réviser le décret relatif aux attributions et à l'organisation du ministère des Affaires étrangères, de manière à ce qu'il soit en phase avec les mutations régionales et internationales ainsi que le décret portant statut des fonctionnaires du ministère afin de renforcer le professionnalisme, créer de nouvelles entités, adopter un régime général de promotion et mieux définir les droits et obligations.

Source : MAP

En marge de l’exposition d’André Elbaz, la Fondation ONA et le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) organisent, à la Villa des Arts de Casablanca et de Rabat, des conférences et ateliers. Au programme une rencontre sur  le pictodrame, prévue le samedi 6 novembre à 18h30 à la Villa des Arts de Rabat et le samedi 13 novembre à 16h à la Villa de Casablanca avec la participation de Jean-François Clément, Hachem Tyal et André Elbaz. Il est question de présenter le déroulement du pictodrame, ses règles et ses consignes, après quoi on s’interrogera sur ce qui fonde cette pratique.

Le mercredi 10 à 18h30 à la Villa des Arts de Rabat et le jeudi 11 à 18h à la Villa des Arts de Casablanca, une présentation power point de quelques-uns des tableaux de la série «Les villes orientales»  d’André Elbaz sera à l’ordre du jour avec Jean-François Clément, spécialiste du paysage dans l’art arabe et André Elbaz.

Jean-François Clément et Aziz Daki présenteront l’évolution de l’œuvre d’André Elbaz, le vendredi 12 à 18h30 à la Villa des Arts de Rabat et mercredi 15 décembre prochain à 19h à la Villa des Arts de Casablanca.  L’occasion pour ces invités de présenter des éléments et séries successives du peintre, notamment la fin des années cinquante, les collages du début des années soixante, les graffitis urbains, les sportifs en groupes et en mouvement, l’Inquisition, les scènes de guerre, la série des musiciens, scènes d’enfance, les paysages épurés, villes orientales, cubes et anamorphoses, urnes, papiers déchirés…

Figure aussi au programme, la projection de quelques-uns des courts métrages d’art et d’animation conçus, tournés et montés par André Elbaz (dont la filmologie a été présentée en 1990 par le Centre George Pompidou dans le cadre de la Biennale du film d’art), vendredi 10 décembre à 18h30 à la Villa des Arts de Rabat. Et portant sur l’intervention des thèmes et des formes, la liberté d’expression et le courage d’entreprendre.

Des ateliers seront également organisés au profit des élèves des écoles, collèges et universités. Le premier, un atelier collage, aura lieu dimanche 28 novembre, de 15h à 16h30, à la Villa des Arts de Rabat. Le collage a été la première approche artistique d’André Elbaz en 1955 à Marrakech. Un second atelier sur les fresques est prévu, dimanche 12 décembre, de 15h à 16h30, à la Villa des Arts de Rabat. De grandes toiles collectives seront réalisées à partir d’un thème choisi par le groupe préalablement initié au broyage de la couleur. L’idée est d’amener toute personne qui le souhaite à rencontrer son potentiel de dessinateur, de coloriste, de peintre ou de créateurs d’images, et à explorer la singularité de son imaginaire.

 

5 Novembre 2010

Source : Libération

Pour le MR Denis Ducarme, convaincu que le modèle belge d'intégration a échoué, trop d'immigrés réclament leur droit à la différence avant de penser à l'appartenance à un socle commun de valeurs. Le PS Hassan Bousseta estime que c'est par le travail, l'école et le logement qu'on peut s'intégrer.

Le Premier ministre Yves Leterme a récemment déclaré que les politiques d'intégration n'ont pas toujours eu les effets bénéfiques qu'on attendait d'elles. Le député MR Denis Ducarme rappelle que son père Daniel Ducarme avait déjà posé ce constat pour son parti il y a déjà 7 ans. Il regrette qu'Yves Leterme parle de cette problématique alors que le gouvernement est en affaires courantes : "Cela ressemble, à mon sens, davantage à un positionnement politique face à la N-VA qu'autre chose. Au sein du MR, nous travaillons depuis plusieurs années justement à un refus du multiculturalisme, à savoir le communautarisme. Nous sommes dans une approche qui est plus liée à l'interculturalisme. Quand on parle d'intégration, on parle de culte, de nationalité, d'immigration, de discrimination, de socio-économique... c'est évidemment un débat qu'il faut prendre avec beaucoup de prudence".

Mise à l'écart du marché du travail

Le sénateur socialiste Hassan Bousseta pense que s'il y a des problèmes dans le modèle d'intégration, "il faut poser la question sur le plan social et économique parce que notre société a de plus en plus de mal à intégrer sur le marché du travail. Il y a sur le marché du travail aujourd'hui de puissants phénomènes de mise à l'écart. Il y a la volonté individuelle des migrants qui veulent souvent trouver un emploi, trouver une manière de s'intégrer : vous pensez bien qu'on ne fait pas des dizaines de milliers de kilomètres pour venir s'installer dans une société et ne pas souhaiter pour soi et ses enfants un meilleur avenir, une meilleure perspective, un meilleur futur. Donc il y a à travailler sur les mécanismes qui mettent à l'écart une partie de la population, et c'est là qu'on doit réfléchir sur la capacité de notre marché du travail, de notre marché du logement, de notre marché éducatif à faire en sorte de créer les conditions d'une plus grande cohésion".

Droit à la différence et sentiment d'appartenance

Le MR Denis Ducarme estime que la Belgique dispose d'un arsenal législatif suffisant pour lutter contre les discriminations : "Bien sur il faut évidemment faire respecter la loi". En revanche, comme dans d'autre pays européens, "il y a un phénomène qui est clair : il y a un certain nombre de communautés qui réclament leur droit à la différence avant de réclamer leur sentiment d'appartenance à un socle commun des valeurs. C'est ça le communautarisme, c'est ça le problème aujourd'hui".

Hassan Bousseta pense que "les migrants, les populations d'origine immigrée souhaitent d'abord et avant tout de l'égalité sur le terrain socio-économique. Et, on le sait depuis plus d'un siècle, ce sont d'abord ces puissants mécanismes que sont le travail, l'école et le logement qui font l'intégration des personnes. C'est sur ce terrain qu'il faut travailler".

04.11.10

Source : rtbf

Le ministre de l'Immigration Eric Besson a lancé jeudi le nouveau programme de formation civique des étrangers accueillis en France, qui tiendra davantage compte de la diversité de leurs origines et sera recentré sur l'apprentissage des "valeurs fondamentales de la République".

La formation civique, gratuite, est obligatoire depuis 2007. Sa nouvelle formule sera appliquée au 1er janvier 2011.

Son premier objectif est "d'individualiser les formations, afin de mieux prendre en compte la diversité des origines", a expliqué M. Besson lors d'une conférence organisée à la direction territoriale de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii), à Montrouge (Hauts-de-Seine).

Pour "accompagner au mieux un primo-arrivant dans son parcours d'intégration", "il faut prêter attention à sa culture d'origine, non pas pour le stigmatiser ou le discriminer, mais pour lui accorder une aide supplémentaire s'il en est besoin", a-t-il plaidé.

Concrètement, les séances de formation seront organisées en fonction de "groupes homogènes, par niveau de scolarisation et pays d'origine".

En fonction de ces groupes, l'accent sera mis sur "l'enseignement des valeurs qui ne constituent pas des références dans le pays d'origine", a précisé le ministre, évoquant notamment les thèmes de la laïcité, de la séparation de l'Eglise et de l'Etat, de l'égalité hommes/femmes.

Eric Besson a souhaité que l'Ofii prenne "une part active" au travail de "sensibilisation" à la loi interdisant le port du voile intégral (burqa, niqab), qui entrera en vigueur le 11 avril 2011.

Il a en particulier demandé, sans attendre cette date, "que toute personne se présentant aujourd'hui sur une plateforme de l'Ofii en portant le voile intégral bénéficie d'un entretien individuel avec le directeur territorial, et qu'il lui soit demandé de découvrir son visage pour être admise aux formations".

Deuxième objectif de la réforme, "recentrer les enseignements sur les valeurs fondamentales de la République et les règles pratiques du vivre ensemble".

"Est-il légitime et efficace d'enseigner à des primo-arrivants, en une séance de six heures seulement, l'équivalent de tout le programme d'histoire-géographie du collège ou du lycée?", a interrogé le ministre.

Un groupe de travail sur le contenu de la formation va être créé, rassemblant le directeur de l'Accueil, de l'Intégration et de la Citoyenneté, et des responsables de l'Ofii, du Haut conseil à l'Intégration, et des ministères intéressés, notamment celui de l'Education nationale.

Ses conclusions seront appliquées aux formations délivrées "début 2011".

"L'assiduité" sera désormais prise en compte au moment du renouvellement du titre de séjour et de la délivrance des cartes de résident, comme prévu par le projet de loi sur l'immigration adopté par les députés le 12 octobre.

La formation civique bénéficie chaque année aux 100.000 primo-arrivants en France. Le budget qui lui est consacré va être porté à 4,7 millions d'euros en 2011 (+10%).

Source : AFP

Le 30 octobre dernier a été voté un amendement au projet de loi de finances mettant en place un droit d'entrée de 30 euros à l'AME. L'aide médicale d'Etat est un dispositif permettant aux étrangers en situation irrégulière disposant de moins de 634 euros par mois et étant sur le territoire depuis au moins 3 mois de se faire soigner gratuitement. L'UMP justifie cet amendement par 3 arguments. Le premier est financier, l'AME coute aujourd'hui un demi milliard d'euro et ce cout a augmenté de 42% sur les 4 dernières années jusqu'à représenter 1 tiers de la ligne budgétaire de la santé. Le second est d'ordre idéologique, pourquoi les immigrés réguliers cotisants à la CMU seraient moins bien couverts que les sans papiers (70% contre 100% pour l'AME). Enfin selon les députés UMP, ce droit d'entrée de 30 euros dissuaderait les fraudes, très nombreuses.

raisonnable il n'en est rien et ce pour plusieurs raisons. D'abord pourquoi un sans papier gagnant moins de 630 euros mensuels ne pourrait pas payer 30 euros par an pour sa santé (soit moins de 0,5% de son revenu annuel) quand un francais à travers ses impots et les dépenses directes y met une part non négligeable de son revenu ? La réponse se trouve dans le statut meme des personnes éligibles à l'AME. L'AME se destine au personnes en situation irrégulière qui par définition n'ont pas de contrat de travail et donc pas de revenus stables, de fait si la somme de 30 euros parait modique sur le long terme, elle peut etre difficile a débourser d'un seul coup pour un sans papiers au revenus très incertains et fluctuants. Par ailleurs 634 euros est le seuil mais tout les bénéficiaires de l'AME ne gagnent pas 634 euros loin de la, un nombre non négligeable de sans papiers sont SDF et la somme de 30 euros est pour eux tout bonnement inabordable. Resultat, on exclut du système de soins un certains nombre de personnes, et on les laisserait agoniser sur le trottoir. Quand bien meme la somme de 30 euros est abordable, elle peut etre dissuasive, ce qui s'ajouterait à la peur d'aller chez le medecin et de se faire attraper, les sans papiers reporterons leurs consultations médicales jusqu'au moment ou elle deviendra indispensable. Resultat ce forfait empeche une population par définition pauvre et précaire et donc très fortement exposée aux problèmes de santé, d'acceder rapidement aux soins dont ils ont souvent cruellement besoin. Or le report constant de la consultation a deux inconvenients, d'abord plus l'intervention médicale est tardive, plus elle est lourde, et donc plus elle est chère pour l'Etat, de fait les 6 millions d'euros d'economies prévues seront anihilées par la multiplication d'interventions plus lourdes parce que plus tardives. Ensuite pendant que le sans papiers reporte son intervention la maladie le gagne, et cela pose d'evident problème de santé publique. Ces conclusions ne sont pas seulement empiriques puisqu'elle s'observent dès aujourd'hui, un bon nombre de sans papiers n'allant pas chez le medecin par peur de se faire attraper, Medecins du Monde est obligé d'installer des centres de soins dans des tantes notamment dans le 93, et recoit chaque jour des personnes dans un état grave, malgré la gratuité de l'AME, les gens ne se font pas soigner et les ONG sont obligées d'utiliser les memes méthodes d'urgences que dans le tiers monde sur le territoire de la république francaise.

Concernant l'argument idéologique, il est faux puisque un immigré en situation régulière ne sera peut etre remboursé qu'à 70% mais il aura accès à un panel de soins plus large que si il est éligible à l'AME, comme par exemple les lunettes ou certaines prothèses dentaires. Si l'AME est la plus avantageuse, pourquoi ne pas la généraliser à toutes les personnes gagnant moins de 634 euros ? Si l'AME est réservée aux sans papiers c'est bien parce que la couverture est incomplète.

Il est vrai qu'il y a des fraudes inhérantes à tout système,mais ces fraudes restent selon Roselyne Bachelot minoritaires. Le forfait s'apparenterait à une punition collective, on restreint l'accès aux soins de beaucoup pour les abus de quelques uns. La France préfère donc en laisser mourir certains sur les trottoirs pour avoir le plaisir de coincer les fraudeurs et de faire de ridicules économies (6 millions d'euros sur un déficit de la sécu de 30 milliards d'euros). Par ailleurs les études ont montré que l'immigration thérapeutique ne concernait que 6% de la population immigrée, il faut donc arreter avec le fantasme suivant: "ils viennent se faire soigner chez nous". Par ailleurs, au vu de l'Etat de la medecine dans certaines régions du monde, un bon nombre d'immigrés rentrent malade sur le territoire sans meme le savoir. Ainsi seul 9% des immigrés séropositifs ont été dépistés dans leur pays.

04/11/2010

Source : Le Post

Le Conseil de communauté marocaine à l’étranger (CCME) soutient la tenue du colloque international sur la « Gouvernance économique, développement du Maroc et migrations », organisé par l’Institut universitaire de la recherche scientifique (IURS) les 29 et 30 octobre à Rabat.

Le gouvernement fédéral belge avait lancé, depuis le mois de septembre 2009, les Assises de l’interculturalité avec pour objectif de promouvoir une société interculturelle ouverte, riche, forte, respectueuse des différences et de la pluralité des religions et mouvements philosophiques. Une société centrée sur le citoyen.

Le 8 novembre aura la cérémonie de clôture de ces assises …Suite

 


La femme marocaine s'épanouie de plus en plus. La pratique du football au Maroc n'est plus un sport réservé aux hommes. Plusieurs club de football féminin ont été créés et l'équipe nationale composée essentiellement de marocaines du championnat local approche de plus en plus le niveau des grandes nations africaines.

Ibtissam BOUHARAT est une joueuse qui évolue au plus haut niveau en Belgique. Cette étudiante évolue notamment comme internationale belge mais aspire toujours à jouer pour le Maroc. SYNERGIES TV l'a rencontré à l'occasion du colloque « Sportifs marocains du Monde, histoire et enjeux actuels » organisé sous l’égide du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME). Elle nous raconte ses débuts, le soutien de ses parents et ses choix…Suite

La loi sur l'immigration, qui instaure une limite sur le nombre d'immigrés non-européens au Royaume-Uni, n'aura qu'un effet "minime", et permettra toujours à quelque 400.000 immigrés d'entrer au pays chaque année, a estimé la Commission de l'intérieur à la Chambre des communes (chambre basse du Parlement britannique).

Le quota, prévu par la loi qui devra entrer en vigueur en 2011, n'affectera que moins de 20 pc des immigrés qui viennent travailler au Royaume-Uni, et dont le nombre est estimé à plus de 500.000 par an, indique un rapport de la Commission, rendu public mercredi à Londres.

La Commission parlementaire note que la majorité des immigrés -composée de ressortissants européens, d'étudiants et de personnes entrant au Royaume-Uni dans le cadre des regroupements familiaux- ne sera pas touchée par cette nouvelle loi.

Cependant, le gouvernement britannique a souligné que ce quota ne représente que la première étape d'une série de révisions des lois relatives à l'immigration.

Cette approche a été adoptée par la Commission parlementaire, qui appelle le gouvernement à étendre cette loi à toutes les catégories d'immigrés.

Les responsables de Whitehall (QG du gouvernement) avaient promis de ramener le nombre d'immigrés à "quelques dizaines de milliers", sans toutefois fournir des chiffres exacts.

Mettant en garde contre d'éventuelles retombées de cette loi, la Commission de l'intérieur a indiqué que le texte risque d'ébranler l'économie et affaiblir la capacité du pays d'attirer les compétences scientifiques et professionnelles étrangères.

Source : Aufait/MAP

Le Canada prévoit d'accueillir en 2011 entre 240.000 et 265 000 nouveaux résidents permanents, dont 60% seront admis au titre de la catégorie de l'immigration économique, selon le ministre de la Citoyenneté, de l'Immigration et du Multiculturalisme, Jason Kenney.

Pour la seule province de Québec, on prévoit d'accueillir, en 2011, entre 52.400 et 55.000 immigrés, ce qui correspond aux niveaux visés en 2010.

Le gouvernement du Canada conservera des niveaux d'immigration élevés pour aider à soutenir la reprise économique, a indiqué le ministre, lors du dépôt du plan d'immigration annuel au Parlement, soulignant que "l'économie postrécession du Canada exige un niveau d'immigration légale élevé afin de conserver une main-d'oeuvre solide".

Parmi les principaux éléments du plan d'immigration pour 2011, le ministère canadien de l'Immigration mentionne, dans un communiqué, une fourchette plus élevée pour ce qui est des admissions des conjoints et des enfants dans la catégorie du regroupement familial.

Conformément à la récente réforme du système canadien d'octroi de l'asile, le plan pour 2011 comprend également l'ajout de 1.125 réfugiés réinstallés au Canada pour respecter l'engagement qui consiste à accroître le nombre total de réfugiés réinstallés de 2.500 sur trois ans.

"Ces réfugiés sont sélectionnés par le Canada, font l'objet d'un contrôle et viennent en toute légalité. Nous sommes heureux de pouvoir leur offrir un refuge et de leur donner la chance de reconstruire leur vie", a ajouté le ministre canadien.

Dans la catégorie de l'immigration économique, le plan pour 2011 établit un équilibre entre le nombre d'admissions prévues de travailleurs sélectionnés par le fédéral et le nombre de travailleurs sélectionnés par les provinces et ce, afin de répondre aux besoins nationaux et régionaux liés au marché du travail.

Les programmes provinciaux contribuent à répartir les avantages de l'immigration dans l'ensemble du pays. Vingt cinq% des immigrés de la catégorie économique sont maintenant destinés à des provinces autres que l'Ontario, la Colombie-Britannique et le Québec, comparativement à 11% en 1997, selon la même source.

Le programme des travailleurs qualifiés du volet fédéral représente toujours une portion importante de l'immigration économique. Il permet d'admettre divers types de travailleurs, notamment des gestionnaires et des professionnels qualifiés.

Source : Aufait/MAP

La chancelière allemande Angela Merkel a reçu mercredi 120 élus, ministres et responsables d'associations pour un sommet sur l'intégration, question qui provoque un débat virulent dans le pays.

Les participants à cette réunion à la chancellerie ont adopté un plan d'action pour mieux promouvoir l'intégration des 15,6 millions d'étrangers ou de personnes d'origine étrangère vivants en Allemagne.

Parmi les mesures figurent notamment une meilleure maîtrise de la langue allemande, cheval de bataille de la chancelière qui y voit la "clé de l'intégration". Le gouvernement doit débloquer de 400 millions d'euros d'ici 2014 pour favoriser l'apprentissage de l'allemand par les enfants d'immigrés.

L'école maternelle est peu développée en Allemagne et les enfants arrivent souvent en primaire sans avoir été scolarisés.

"Quand on ne parle pas bien la langue, on a peu de chances une fois arrivé sur le marché du travail", a souligné Mme Merkel au cours d'une conférence de presse après le sommet.

Le gouvernement entend également augmenter le nombre d'immigrés dans les services publics, notamment dans la police.

"Il ne suffit pas d'attendre les candidatures, il faut que nous allions là où se trouvent les enfants immigrés, dans les écoles", a martelé le ministre de l'Intérieur, Thomas de Maizière.

Auparavant la chancelière avait réaffirmé que l'intégration, absente du débat politique pendant plusieurs années, était désormais une des ses priorités. Il y a "un très grand besoin de rattrapage", a-t-elle souligné.

Le débat fait rage en Allemagne depuis la publication par un responsable de la Banque centrale, Thilo Sarrazin, qui a depuis démissionné, d'un pamphlet affirmant par exemple que le pays "s'abrutit" sous le poids des immigrés musulmans.

"L'Allemagne court à sa perte", s'est déjà vendu à 1,1 million d'exemplaires. Il dénonce en particulier les faibles qualifications professionnelles des 4 millions de musulmans alors que l'Allemagne, pays vieillissant, aurait grand besoin de main-d'oeuvre étrangère qualifiée.

La classe politique a condamné cet ouvrage, mais une majorité d'Allemands approuvent les thèses de M. Sarrazin.

Mme Merkel a levé un tabou en affirmant que le modèle multiculturel dans lequel cohabiteraient harmonieusement différentes cultures avait "complètement échoué".

Certains dénoncent cependant une stigmatisation des étrangers, en particulier des Turcs, dans ce débat.

"Le débat sur l'intégration s'est transformé en débat sur la désintégration dont l'objectif n'est plus le lien social mais l'exclusion, le découragement et la désagrégation", commentait mercredi un éditorialiste du quotidien Berliner Zeitung.

L'Allemagne, dont un habitant sur cinq est pourtant soit étranger soit d'origine étrangère, a toujours du mal à se voir comme un pays d'immigration.

En 2000, elle avait franchi une étape historique en renforçant considérablement le droit du sol, qui accorde la nationalité allemande aux enfants nés en Allemagne de parents étrangers.

Dans les rangs de l'opposition de gauche, des critiques se sont également élevées contre le fait même d'organiser un tel sommet, qui en est à sa quatrième édition, accusé de constituer "un alibi" pour le gouvernement conservateur-libéral d'Angela Merkel.

Pour le maire social-démocrate (SPD, opposition) de Berlin, Klaus Wowereit, ce sommet ne sert qu'à faire "de belles photos de presse arrangées". Car parallèlement, le gouvernement réduit les budgets des services sociaux urbains et de l'éducation interculturelle, dénonce-t-il.

Source : AFP

Une réunion axée sur les moyens à même de renforcer les relations entre les sociétés civiles des deux pays, la situation de la communauté marocaine résidant en Espagne et la coopération bilatérale en matière de lutte contre le terrorisme, le trafic de drogue et l'immigration illégale.

Le Maroc et l'Espagne ont réaffirmé leur volonté commune de consolider leurs relations bilatérales, ainsi que leur détermination à renforcer leur coopération et à approfondir leur dialogue permanent et fructueux au service des intérêts communs des deux pays.

Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Taib Fassi Fihri et son homologue espagnole, Mme Trinidad Jiménez, ont réitéré, au terme de leur entretien mercredi à Madrid, la volonté des deux pays de conforter leurs relations dans les différentes domaines.

S'exprimant lors d'une conférence de presse à l'issue de cet entretien, Mme Jiménez a mis en exergue "la solidité des relations entre l'Espagne et le Maroc", faisant savoir qu'elle effectuera prochainement une visite dans le Royaume.

Les relations entre le Maroc et l'Espagne sont "de plus en plus profondes et solides" dans plusieurs domaines et ce, grâce à la "volonté commune des deux pays de les hisser à un niveau supérieur", a-t-elle dit, soulignant que les deux pays ont réussi "à mettre en place un cadre stable de coopération et de bon voisinage".

La chef de la diplomatie espagnole a indiqué que ses entretiens avec M. Fassi Fihri ont porté sur la prochaine réunion maroco-espagnole de haut niveau prévue le printemps prochain, ainsi que sur plusieurs questions d'intérêt commun ayant trait, entre autres, à la coopération culturelle et aux relations avec l'Union européenne (UE).

Cette réunion a été axée, a poursuivi Mme Jiménez, sur les moyens à même de renforcer les relations entre les sociétés civiles des deux pays, la situation de la communauté marocaine résidant en Espagne et la coopération bilatérale en matière de lutte contre le terrorisme, le trafic de drogue et l'immigration illégale.

Pour sa part, M. Fassi Fihri a affirmé que le Maroc accorde une importance particulière au renforcement du "dialogue et de la coopération avec l'Espagne", se disant convaincu que les gouvernements des deux pays poursuivront, grâce aux liens les unissant, leur action "au bénéfice des intérêts bilatéraux".

"Nous avons évoqué essentiellement les possibilités d'approfondissement et d'expansion de notre coopération bilatérale dans les différents domaines", a ajouté M. Fassi Fihri, mettant en exergue, à ce titre, le dialogue "régulier" et "dense" maintenu à plusieurs niveaux entre les deux pays durant les six dernières années et qui "a beaucoup aidé à gérer parfois quelques incidents, mais aussi à réaliser d'importantes initiatives communes au niveau euro-méditerranéen et euro-africain".

"Si le Maroc et l'Espagne réussissent à créer ce partenariat entre les deux bords de la Méditerranée, il s'agira d'un modèle exceptionnel pour l'ensemble de nos ambitions euro-méditerranéennes", a-t-il dit à ce propos.

M. Fassi Fihri a souligné que les deux parties ont évoqué, en outre, la prochaine visite de Mme Jiménez au Maroc et celle attendue du ministre marocain de l'Intérieur, M. Taieb Cherqaoui, en Espagne, ainsi que la prochaine réunion mixte maroco-espagnole de haut niveau prévue le printemps prochain et la conclusion de quelques accords bilatéraux à cette occasion.

L'Espagne et le Maroc sont "condamnés à s'entendre et à réaliser des projets ensemble", a relevé M. Fassi Fihri, dans le même contexte, soulignant que les deux pays ont entrepris des initiatives intéressantes aussi bien sur le plan bilatéral et régional que sur des sujets "extrêmement sensibles".

Le ministre a, par ailleurs, réaffirmé "l'engament et la foi du Maroc" en l'Union pour la Méditerranée (UPM).

L'entretien entre M. Fassi Fihri et Mme Jiménez s'est déroulé en présence notamment du secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Youssef Amrani, du secrétaire d'Etat espagnol au Affaires étrangères, M. Juan Pablo de Laiglesia et du chargé d'affaires de l'ambassade du Maroc en Espagne, M. Farid Aoulhaj.

Source : MAP

Les autorités migratoires mexicaines ont intercepté, entre janvier et septembre dernier, plus de 56 mille migrants clandestins, en provenance d'Amérique du centre et du sud, qui transitaient par le Mexique pour accéder au territoire américain, a indiqué une source officielle.

Selon l'Institut de migration mexicain, la grande majorité de ces migrants clandestins (95%) sont originaires du Guatemala, du Salvador et du Honduras, alors que le reste provient de Cuba, du Nicaragua et de la Colombie.

Ce bilan est rendu public sur fond d'une polémique autour des mauvais traitements dont sont victimes les migrants clandestins centre-américains sur le territoire mexicain.

Ces migrants sont également la cible de groupes de trafic de drogue et de crime organisé qui se recyclent dans l'immigration illégale vers les Etats-Unis. Cette activité serait devenue une source de revenus importante pour ces groupes, selon des ONG locales.
En août dernier, le massacre de 72 migrants originaires d'Amérique centrale par des hommes armés dans le nord du Mexique avait suscité une vive émotion dans ce pays et provoqué un durcissement des contrôles de trafic de personnes.

Les ONG mexicaines estiment que des dizaines de milliers de migrants centre-américains rejoignent chaque année quelque 500 mille mexicains qui traversent clandestinement la frontière vers les Etats-Unis à la recherche d'une vie meilleure.

La majorité voyage sur le toit du légendaire train "Bestia" (La Bête), qui relie le sud et le centre du pays, à travers la côte du Golfe du Mexique.

Source : Casafree

Il y a eu 21.384 reconduites à la frontière pour les neuf premiers mois de 2010, dont 1.476 retours "forcés" de Roumains et 227 retours "forcés" de Bulgares, a annoncé mercredi Eric Besson à l'Assemblée en présentant le budget de son ministère.

Sur les 21.384 reconduites à la frontière opérées au cours des neuf premiers mois de 2010, a détaillé le ministre de l'Immigration, il y a eu "15.455 retours forcés, dont 1.476 Roumains et 227 Bulgares", ainsi que "5.929 retours aidés, dont 5.086 Roumains et 683 Bulgares". En 2009, quelque 29.288 étrangers en situation irrégulière avaient été expulsés.

Eric Besson a par ailleurs indiqué que le coût des retours "aidés" en 2009 pour "les seuls Roumains et Bulgares en situation irrégulière", soit 11.000 bénéficiaires, avait été de 7,5 millions d'euros et l'aide à la réinsertion de 0,7 millions, soit un total 8,2 millions d'euros.

Après les polémiques de l'été sur les expulsions de Roms, le ministre a réaffirmé qu'en 2010, il n'y avait pas eu de "rupture, seulement une accélération du nombre de reconduites de Roumains nomades en situation irrégulière en août et en septembre".

M. Besson a aussi indiqué qu'il y avait "un nouveau programme d'aide à la réinsertion des ressortissants roumains en situation irrégulière". "Après le financement de 146 projets de réinsertion l'an dernier, 73 projets ont été financés depuis le début de l'année", a-t-il dit, soulignant qu'il avait "évoqué avec les autorités roumaines la façon dont le dispositif peut être amélioré".

Les députés ont adopté, à la mi-journée, en séance publique, les crédits "immigration, asile et intégration" dans le cadre du budget 2011.

Ces crédits représentent 563,8 millions d'euros en autorisations d'engagement et 561,5 millions en crédits de paiement, soit un niveau à peu près équivalent par rapport aux crédits initiaux pour 2010 (respectivement -0,2 et +0,7%).

En dépit de cette modération globale, le coût de l'asile augmentera pourtant de 3,6% en 2011 et consommera plus de la moitié du budget du ministère.

Source : AFP

Du vendredi 5 au dimanche 7 novembre, l’Amitié judéo musulmane de France organise un échange entre mosquées et synagogues. Une cinquantaine de communautés des deux religions, principalement en région parisienne, ont répondu à l’appel

Visite de la mosquée des Tarterêts, à Corbeil-Essonnes (Essonne), lors de la tournée du bus de l'Amitié judéo-musulmane de France le 21 avril 2006 (Photo : P. RAZZO/CIRIC).

Depuis six ans, le bus multicolore de l’Amitié judéo-musulmane de France (AJMF) parcourt les quartiers populaires des villes d’Île-de-France et de province pour écouter, proposer des lectures et des films afin de lutter contre les préjugés entre les deux religions.

L’année dernière, l’AJMF a décidé de laisser son vieil autobus au garage le temps d’un week-end et de proposer aux communautés des deux religions d’inviter eux-mêmes leurs voisins pour une rencontre, boire un verre, voire partager un couscous.

Cette année, pour la deuxième édition de l’opération portes ouvertes entre mosquées et synagogues, du vendredi 5 au dimanche 7 novembre, plus de 50 communautés des deux religions ont répondu à l’appel.

Le grand saut de la rencontre

« Dans un monde où tout porte à accuser l’autre, ces rencontres, dans un climat de paix, permettent de dépasser les barrières que l’histoire a dressées entre les deux communautés », explique l’imam Mohammed Azizi, de l’institut El Ghazali, qui a contacté l’ensemble des communautés musulmanes du pays pour l’AJMF.

L’association propose d’abord aux musulmans d’accueillir les juifs dans leur mosquée le vendredi après la prière de 13 heures. Le samedi, jour de shabbat pour les juifs, les musulmans sont invités à se rendre à la synagogue pour assister à la vénération et la lecture publique du livre sacré des juifs.

« En assistant à ce moment central de la prière juive, les musulmans se rendent compte de la proximité de cette pratique avec la lecture du Coran », explique le rabbin Michel Serfati, président de l’AJMF. Après la prière du shabbat, une collation est proposée.

Pour plusieurs communautés participantes – situées principalement en région parisienne et dans le Sud –, c’est le grand saut de la rencontre. Certains musulmans, comme à Carcassonne (Aude), ne sont ainsi jamais entrés en contact avec leurs frères juifs.

«Nous avons beaucoup de points communs»

Dans d’autres cas, les relations sont déjà solides. Ariel Bendavid, rabbin de la synagogue de Colombes (Hauts-de-Seine), rencontre ainsi déjà régulièrement les responsables de la communauté musulmane de sa ville. « Pendant ma jeunesse au Maroc, nous étions comme frères et sœurs. On était invités aux mariages musulmans et inversement », raconte le rabbin, originaire de Casablanca et qui parle couramment arabe.

Au cours des rencontres entre communautés le week-end prochain, en plus de la vie du quartier, il sera souvent aussi question de religion. À Colombes, un thème a d’ores et déjà été défini. Plus d’un mois et demi après la fin du Ramadan, les représentants religieux aborderont ensemble le thème du jeûne.

« L’islam s’inscrit dans la grande lignée des religions monothéistes chrétienne et judaïque. La proclamation du prophète Mohammed est dans la continuité de celles des prophètes juifs Abraham, Israël, Isaac, Jacob ou Moïse. Nous avons beaucoup de points communs », insiste l’imam Azizi.

Et pour ceux qui hésitent encore à se rencontrer le jour de la prière, l’AJMF propose une réunion le dimanche, jour plus neutre, pour un repas ou une fête. « L’expérience des “tours de France”, organisés depuis six ans, ne nous a pas fait perdre de vue la position radicale de certains juifs et musulmans, modère le rabbin Serfati. Pour plus de souplesse, nous laissons le choix de la formule appropriée. »

Source : La Croix

C'est sous l'étiquette de travailleur immigré que sa dépouille mortelle a atterri sur le sol marocain. Genet repose aujourd'hui à Larache, petite ville abandonnée de la côté atlantique du Maroc, dans un cimetière qui fait face à la mer, en haut d'une falaise…Suite

Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur, a réitéré, mardi, la détermination de son département à poursuivre l'accompagnement social des MRE, à travers une politique sociale homogène et intégrée.

Présentant le projet du budget sectoriel de son département au titre de 2011 devant la commission des Affaires étrangères, de la défense nationale et des affaires islamiques à la Chambre des représentants, M. Ameur a souligné que cette politique vise à renforcer l'accompagnement social des personnes démunies et celles se trouvant en situation de précarité, ainsi que les services sociaux au sein des consulats marocains.

Elle prévoit aussi l'élaboration et la mise en œuvre de programmes sociaux territoriaux au profit des MRE, le développement de l'accompagnement de la réintégration des familles marocaines dans leur pays d'origine et le soutien aux associations de MRE, actives dans le domaine social, a-t-il poursuivi.

Selon le ministre, le plan d'action du ministère pour l'année 2011 est axée sur l'amélioration de la gestion institutionnelle et de l'assistance technique pour la défense des droits et intérêts des MRE, à travers notamment l'amélioration du traitement des requêtes, le renforcement de la politique de proximité administrative et de l'assistance juridique et judiciaire, ainsi que l'accompagnement juridique au profit des femmes. Evoquant le volet éducatif, M. Ameur a indiqué que le Plan d'action a pour objectif de développer et de mettre à niveau l'action éducative en vue de préserver l'identité nationale, à travers la promotion de l'enseignement de la langue et de la culture marocaine au profit des enfants des immigrés, tout en garantissant le soutien scolaire aux démunis.

Le ministère poursuivra également la mise en œuvre du plan d'action relatif à la création de centres culturels marocains dans les pays d'accueil et l'organisation d'activités culturelles diversifiées, ainsi que l'accompagnement culturel des MRE durant la période estivale, a ajouté M. Ameur.

Il a par ailleurs réitéré la détermination de son département à associer les MRE à la dynamique de développement à travers la mise en place d'un nouveau plan national de mobilisation des compétences et l'élaboration et l'établissement d'une stratégie nationale d'incitation l'investissement, ainsi que le soutien aux initiatives de développement des associations des Marocains du monde.

Le Plan d'action prévoit aussi le renforcement des programmes de partenariat avec les associations dans les pays d'accueil et le mise en place d'un programme de communication global et homogène, outre la restructuration du ministère, la modernisation de la gestion des ressources humaines et financières et le soutien des œuvres sociales, a fait savoir M. Ameur.

Le ministre e, en outre, exposé le bilan du plan d'action de son département pour l'année 2010 et qui a porté notamment sur le renforcement de l'accompagnement social et de la défense des droits de cette communauté et le renforcement des programmes éducatif et culturel pour la préservation de l'identité nationale, ainsi que la mobilisation des Marocains du monde pour la contribution effective aux projets du développement humain.

Source : Libération

Les Villas des Arts de Casablanca et de Rabat présentent pendant deux mois plus de 200 œuvres d'André El Baz, l'un des précurseurs de la peinture marocaine. A cette occasion, les éditions La croisée des chemins viennent de publier un livre inédit sur la vie de cet artiste pluridisciplinaire.

ANDRÉ EL BAZ : En fait, l'idée vient d'une proposition du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) qui voulait produire un livre sur un peintre marocain. J'ai trouvé là l'occasion de montrer qu'il y avait des personnalités, artistes, avocats, médecins et autres qui vivent à l'étranger et qui représentent dignement leur pays, le Maroc, mais dont on ne parle malheureusement pas souvent. Donc, l'idée est de parler des Marocains de cet autre côté de la rive de façon positive.

Personnellement, je me suis toujours présenté en tant que Marocain à travers toutes mes expositions dans le monde. L'idée du CCME, à travers ce livre, est de montrer et faire connaître les Marocains autrement, loin des idées préconçus et des préjugés. Ce livre raconte aussi un peu l'histoire d'un des précurseurs de la peinture marocaine en partant d'El Jadida, Rabat, en passant par Londres, Montréal, New-York, etc. Le livre relate des anecdotes, des expositions, des conflits… Des choses extraordinaires qui couvrent 50 ans de la vie d'un artiste mais il est aussi rempli d'expériences qui m'ont marqué en parallèle avec mon histoire d'artiste : pourquoi j'ai choisi la peinture, les rencontres avec d'autres artistes, bref, c'est une rétrospective en images....

A propos de vos tableaux, d'où vous vient l'inspiration, notamment pour ce qui concerne votre ville natale El Jadida ?

Je pense que l'inspiration, c'est des racines, c'est-à-dire le fait d'avoir des racines. En ce qui me concerne, je suis «Jdidi », donc nous avons des racines et nous avons cette sève qui monte en nous, qui nous fait produire. Par exemple, dans l'un de mes tableaux, j'ai peint un orchestre classique que j'avais vu à Londres; j'y allais presque tout les soirs pour écouter de la musique et c'est formidable de voir que l'Occident m'apporte des plus pour mes toiles. Il faut dire que mon père était luthiste et le fait de l'avoir vu jouer est formidable, de voir qu'il y a un apport supplémentaire qui enrichi notre art et notre vécu. L'inspiration est donc une chose multiple. En partant de mon expérience, à partir d'un certain moment, je n'ai plus voulu peindre des lieux ou des choses mais j'ai voulu exprimer le monde actuel. En effet, de nos jours, il n'y a pas un lieu où il n'y a pas la guerre, il n'y a pas un lieu où on ne s'entretue pas et c'est à partir de là que ma façon de voir et donc de peindre a changé. La peinture, c'est aussi un message qui s'inscrit dans le fil du temps. Il faut bien dire que la peinture contemporaine est devenue une véritable tragédie et l'idée est d'en faire une destruction reconstructrice.

Comment vous voyez la peinture « idéale », ou plus exactement un tableau qui représenterait la conclusion de tout un parcours ?

En fait, je ne sais pas. Il y a beaucoup de peintres dont un très grand nombre s'est suicidé dont Van Gogh, Rocco et bien d'autres.

Ces artistes ont mis fin à leurs jours car ils étaient justement en quête de cette peinture idéale. Or, c'est impossible parce que si on peint ce tableau, cela suppose que l'oeuvre est achevée. Pour moi, on ne peut donc pas parler de tableau idéal mais d'une quête constante du tableau qui représente un état d'esprit, une idée ou une époque donnée.

Un dernier mot sur vos projets à venir...

J'espère réaliser une très grande exposition à Madrid...

Source : Le Matin

Enquête de terrain présentée, au siège de l'association CHAML pour la famille et la femme, par les chercheurs Mohamed Khachani et Malika Benradi, respectivement président et membre de l'AMERM.

Les Africains subsahariens font désormais partie du décor quotidien dans plusieurs villes du Royaume. Même s'ils sont de plus en plus nombreux à vivre parmi nous, nous ne savons que peu de choses sur eux, sur leur mode de vie et surtout sur le regard que portent les Marocains sur eux. Pour combler cette lacune, l'Association marocaine d'études et de recherches sur les migrations (AMERM) a réalisé, en partenariat avec la Fédération internationale des sociétés des croix-rouges et des croissants-rouges une étude ayant pour objectif de cerner les perceptions, les attitudes et les comportements des Marocains à l'égard des migrants subsahariens.

Cette enquête de terrain a été présentée, à Kénitra, au siège de l'association CHAML pour la famille et la femme, par les chercheurs Mohamed Khachani et Malika Benradi, respectivement président et membre de l'AMERM. Les principaux objectifs de l'enquête consistent à saisir les caractéristiques démographiques et socio-économiques de la population cible, appréhende r les rapports des Marocains avec les migrants subsahariens, examiner comment les Marocains les perçoivent et cerner les attitudes et les comportements à leur égard.

Les réalisateurs de l'étude tiennent, de prime abord, à souligner que l'enquête de terrain n'a pas la prétention d'apporter des réponses à toutes les questions liées aux perceptions, attitudes et comportements des Marocains à l'égard des migrants subsahariens plus ou moins durablement installés au Maroc, mais elle fournit un certain nombre d'informations qui méritent d'être approfondies par des études ultérieures.

En outre, la taille de l'échantillon fixé à 1000 personnes a été arrêtée sur la base des considérations liées essentiellement au budget alloué à la réalisation de l'étude et aux moyens humains et matériels disponibles. L'enquête de terrain a été menée dans six villes où la présence des migrants subsahariens est la plus importante. Il s'agit de Casablanca, Rabat, Tanger, Nador, Oujda et Bouarfa.

L'enquête s'est aussi intéressée aux sources de revenus des Subsahariens pour savoir comment arrivent-ils matériellement à faire face aux dépenses quotidiennes, sachant que certains d'entre eux sont contraints de vivre au Maroc pendant des périodes plus ou moins longues, alors que souvent, leurs ressources ont été épuisées par le long parcours migratoire. C'est ainsi qu'on apprend que 59% des interrogés déclarent n'avoir aucune source de revenu, 18,8% affirment vivre de la mendicité, 11,5% disent exercer de petits métiers et 7,9% répondent qu'ils reçoivent diverses aides fournies par des associations caritatives ou d'autres structures. Parmi ceux qui reçoivent ce genre d'aides, 44,4% bénéficient de la solidarité familiale. Rappelons à cet égard que le pourcentage des hommes ayant déclaré n'avoir aucune source de revenu est proportionnellement plus élevé que celui des femmes dans la même situation.

Concernant les résultats de l'enquête, elle a révélé combien certaines idées abondamment répandues sur la xénophobie et le rejet des Subsahariens par les Marocains ne reflètent pas véritablement à la réalité quotidienne. Selon cette étude qualifiée de première du genre, l'ambiguïté réside dans des attitudes ambivalentes marquées par une méfiance non réfléchie qui correspond à la classique peur de l'autre, particulièrement palpable dans les quartiers les plus défavorisées.

De manière générale, un grand nombre de Marocains, toujours selon l'étude, pensent que les Subsahariens sont nombreux dans leurs quartiers (44,9%). Seul le tiers de l'échantillon est d'un avis contraire. Par sexe, les femmes sont plus nombreuses à les juger « très nombreux », soit 30,2% de femmes et 21,7% d'hommes. Cependant, trois personnes sur quatre jugent cette présence normale ou acceptable. Femmes et hommes partagent cette appréciation positive (respectivement 52,1 et 55,9%).
Le voisinage a été largement abordé par l'étude. A cet égard, l'analyse profonde des réponses montre combien le niveau éducatif semble exercer un impact plus diversifié sur les opinions.

En effet, ce sont les gens moins instruits qui sont les plus réticents à l'idée d'être voisins avec des migrants subsahariens (autour de 55%), alors que les personnes de niveau supérieur (71,4%) affirment que cela ne les dérangerait pas. En d'autres termes, la courbe est ascendante selon le niveau éducatif.

Comité international pour le développement des peuples

La rencontre a été l'occasion d'évoquer une autre enquête réalisée en 2008 par l'AMERM et le CISP (Comitato internazionale per lo sviluppo dei popoli : Comité international pour le développement des peuples). Elle révèle que les ressortissants du Nigeria demeurent les plus nombreux (15,7%) suivis par les Maliens (13,1%). Viennent ensuite les Sénégalais (12,8%), les Congolais (10,4%), les Ivoiriens (9,2%), les Guinéens (7,3%) et les Camerounais (7%); puis en nombre plus restreint les Gambiens (4,6%), les Ghanéens (4,5%), les Libériens (3,8%) et les Sierra léonais (3,1%). L'enquête a également permis de relever la présence de migrants de treize autres nationalités. De manière générale, on estime que près d'une quarantaine de nationalités sont concernées par ces flux migratoires.

A la fin de la rencontre, les conférenciers ont mis l'accent sur l'importance de mener une campagne de sensibilisation faisant appel aux valeurs les plus enracinées de la culture marocaine fondée sur l'hospitalité et la générosité.

Source : Le Matin

Le Canada prévoit accueillir en 2011 entre 52. 400 et 55. 000 nouveaux résidents permanents, dont soixante pour cent seront admis au titre de la catégorie de l'immigration économique, selon le ministre de la Citoyenneté, de l'Immigration et du Multiculturalisme, Jason Kenney

Le gouvernement du Canada conservera des niveaux d'immigration élevés pour aider à soutenir la reprise économique, a indiqué le ministre, lors du dépôt du plan d'immigration annuel au Parlement, soulignant que " l'économie postrécession du Canada exige un niveau d'immigration légale élevé afin de conserver une main-d'Âœuvre solide".

Parmi les principaux éléments du plan d'immigration pour 2011, le ministère canadien de l'Immigration mentionne, dans un communiqué, une fourchette plus élevée pour ce qui est des admissions des conjoints et des enfants dans la catégorie du regroupement familial.

Conformément à la récente réforme du système canadien d'octroi de l'asile, le plan pour 2011 comprend également l'ajout de 1. 125 réfugiés réinstallés au Canada pour respecter l'engagement qui consiste à accroître le nombre total de réfugiés réinstallés de 2. 500 sur trois ans.

"Ces réfugiés sont sélectionnés par le Canada, font l'objet d'un contrôle et viennent en toute légalité. Nous sommes heureux de pouvoir leur offrir un refuge et de leur donner la chance de reconstruire leur vie", a ajouté le ministre canadien.

Dans la catégorie de l'immigration économique, le plan pour 2011 établit un équilibre entre le nombre d'admissions prévues de travailleurs sélectionnés par le fédéral et le nombre de travailleurs sélectionnés par les provinces et ce, afin de répondre aux besoins nationaux et régionaux liés au marché du travail, explique-t-on.

Les programmes provinciaux contribuent à répartir les avantages de l'immigration dans l'ensemble du pays. Vingt cinq pour cent des immigrants de la catégorie économique sont maintenant destinés à des provinces autres que l'Ontario, la Colombie-Britannique et le Québec, comparativement à 11 pc en 1997, selon la même source.

Le programme des travailleurs qualifiés du volet fédéral représente toujours une portion importante de l'immigration économique. Il permet d'admettre divers types de travailleurs, notamment des techniciens, des gens de métier qualifiés, des gestionnaires et des professionnels. (MAP).

Source : MAP

Les immigrants qui souhaitent s'installer en Europe doivent faire plus d'efforts pour s'intégrer, a estimé mardi le Premier ministre belge Yves Leterme, dont le pays préside l'UE, faisant écho à un débat similaire en Allemagne.

"Je crois que, sans vouloir culpabiliser les gens qui viennent ici de bonne foi et qui veulent s'y installer, (...) il faudrait mettre beaucoup plus l'accent sur l'intégration, l'insertion", a dit M. Leterme au cours d'une conférence de presse après une rencontre avec la chancelière allemande, Angela Merkel.

"Sans perdre leur identité propre, (ils) doivent pouvoir participer à la société et acquérir les moyens de le faire via une meilleure connaissance des langues entre autres, ou d'au moins une langue nationale", a poursuivi M. Leterme, qui dirige actuellement les affaires courantes.

Et il a rappelé que son gouvernement avait proposé de modifier les lois belges afin d'être plus exigeant envers les étrangers qui veulent acquérir la nationalité belge, notamment sur l'apprentissage de la langue.

Ces propos font écho à la situation en Allemagne : le pays est en ébullition depuis la publication cet été par un haut fonctionnaire de la banque centrale, Thilo Sarrazin, d'un pamphlet affirmant que le pays "s'abrutit" sous le poids des immigrés musulmans.

Mme Merkel est intervenue il y a deux semaines pour enterrer le modèle d'une Allemagne multiculturelle où cohabiteraient harmonieusement différentes cultures, le modèle dit "multikulti".

"Pendant de nombreuses années, (...) on n'a pas assez misé sur l'intégration, mais on a dit : d'accord, notre pays devient plus diversifié, nous laissons les groupes individuels vivre parallèlement. Cette approche a échoué", a-t-elle réaffirmé mardi à Bruxelles.

"L'intégration ne se fait pas toute seule", a insisté Mme Merkel, il y a des "conditions préalables à la vie ensemble", telles que "la reconnaissance des lois et de la Constitution, l'apprentissage de la langue du pays dans lequel on vit", et il ne faut pas exclure le cas échéant "des sanctions".

"Quand par exemple les gens reçoivent de l'argent public pour les aider à vivre, alors nous disons qu'ils doivent aussi apprendre la langue du pays", a-t-elle encore dit.

Source : AFP

Amnesty international a condamné mardi l'initiative populaire visant à retirer le droit de séjour des étrangers coupables de certaines infractions en Suisse, sur laquelle la population helvétique est appelée à voter le 28 novembre.

"Une fois de plus, le peuple suisse est appelé à se prononcer sur une initiative qui viole sciemment le droit international", a dénoncé l'organisation non gouvernementale dans un communiqué.

"La votation est utilisée par les initiants, par un discours xénophobe et par un abus du droit d'initiative, pour renforcer son capital politique", a-t-elle ajouté.

L'initiative "Pour le renvoi des étrangers criminels" a été lancée par le parti populiste helvétique, l'UDC. Elle propose de retirer automatiquement le droit de séjour des étrangers coupables notamment de "viol, délit sexuel grave, actes de violence tels que le brigandage", ainsi que "la traite d'êtres humains et le trafic de drogue".

Cette "initiative exige une automaticité des renvois pour les étrangers ayant commis certains crimes ou infractions, indépendamment de leur gravité et indépendamment du statut des personnes concernées", relève encore Amnesty estimant que cette automaticité "entraîne notamment le risque de violer le principe du non-refoulement ancré dans le droit international impératif".

En cas d'acceptation, "des personnes pourraient à l'avenir être renvoyées vers un pays où elles seraient menacées de torture ou de la peine de mort", insiste l'ONG.

Le sujet a provoqué de vifs débats dans la Confédération où une précédente initiative de l'UDC contre la construction de minarets a été acceptée avec grand fracas il y a un an.

Comme l'année dernière, le gouvernement helvétique s'est prononcé contre le nouveau projet du parti de droite notoirement xénophobe qui est, selon lui, "contraire au droit international".

Pour tenter de le contrer, Berne a mis sur pied un contre-projet plus souple, prenant en compte la gravité du délit, sur lequel la population devra également se prononcer le 28 novembre.

Mais selon un sondage effectué entre le 12 et le 16 octobre auprès de 1.207 personnes par l'institut gfs.bern, la population helvétique pencherait une nouvelle fois pour le oui, avec 58% de votes favorables, contre 36% de non et 6% d'indécis.

La population étrangère résidant en Suisse se monte à 1,7 million de personnes, soit quelque 21,7% de la population totale.

Source : Le Matin.ch/AFP

Des gardes-frontières venus de 26 pays européens différents ont commencé à arriver mardi à Orestiada, dans le nord-est de la Grèce, pour aider à lutter contre un afflux de migrants venant de Turquie, a annoncé mardi l'Agence européenne de surveillance des frontières extérieures (Frontex).

Les gardes-frontières, coordonnés par la police grecque, vont mener des opérations de surveillance des frontières jusqu'à fin décembre et d'identification des migrants illégaux, dans l'espoir d'enrayer une vague migratoire à laquelle la Grèce ne parvient pas à faire face.

Au total, environ 170 gardes-frontières devraient être à pied d'oeuvre à partir de jeudi, a indiqué un porte-parole de Frontex, Michal Parzyszek, joint au téléphone depuis Athènes.

Avec 41 policiers envoyés, l'Allemagne est le principal pays contributeur à ces équipes d'intervention rapide aux frontières (Rabit, acronyme anglais de Rapid Border Intervention Team), déployées pour la première fois dans un pays de l'Union européenne. La France a envoyé 17 policiers.

Les gardes-frontières ont déjà mené ensemble six entraînements collectifs, au Portugal, en Slovénie, en Roumanie, en Slovaquie, en Espagne et en Grèce, a précisé M. Parzyszek.

Ils vont mener différents types de mission, a-t-il expliqué, patrouilles de jour le long de la frontière, patrouilles de nuit avec l'aide de caméras thermiques, entretiens avec les migrants et identifications de leur nationalité "afin de les renvoyer" dans leur pays.

02.11.10

Source : Le Monde/AFP

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