mercredi 3 juillet 2024 12:24

La sixième édition de la foire commerciale "Expo Hispa-Maroc" aura lieu du 4 au 8 décembre prochain au Palais des foires et des congrès de Malaga (Sud de l'Espagne), apprend-on auprès des organisateurs.

L'"Expo Hispa-Maroc" se propose, comme chaque année, de réunir un nombre important de participants qui viendront de différentes villes du Maroc et de la région d'Andalousie pour exposer leur produits notamment de l'artisanat, souligne la même source.

Des produits de la céramique, de broderie, en cuivre ou en bois, des tapis, des bijoux et des objets de décoration, confectionnés à Fès, Marrakech, Tétouan, Rabat ou Agadir, seront exposés dans une sorte de "Médina commerciale" pour le plaisir des visiteurs.

Les organisateurs d'"Expo Hispa-Maroc" ont décidé d'ouvrir l'édition de l'année en cours à de nouveaux produits relatifs à des secteurs comme le tourisme, l'immobilier et le résidentiel.

Une zone de cette grande foire commerciale sera ainsi réservée aux stands d'exposants actifs dans ces secteurs d'importance capitale pour l'économie du Maroc et de l'Andalousie.

Plusieurs spectacles artistiques et culturelles ont été programmés à cette occasion pour être appréciés par les visiteurs qui pourront également déguster les délices de la cuisine marocaine dans des espaces de la foire qui seront destinés à cet effet.

L'"Expo Hispa-Maroc" a accueilli une moyenne de 20.000 visiteurs durant chacune des éditions précédentes.

Source : MAP

L'initiative lancée par la gauche demande que les communes qui le désirent puissent octroyer le droit de vote en matière communale aux étrangers. A condition toutefois qu'ils résident de manière ininterrompue en Suisse depuis dix ans, dont cinq ans dans le canton, et depuis trois mois dans la commune.

Clivage gauche-droite

Pour la majorité du Grand Conseil, le droit de vote doit être lié à la naturalisation. Forte de cette conviction, la majorité de droite a recommandé, par 81 voix contre 70, de rejeter l'initiative "vivre ensemble - voter ensemble" déposée en 2008 avec 15'000 signatures.

Les opposants mettent aussi en doute l'intérêt des étrangers pour la politique suisse et affirment que l'introduction de ce droit ne correspond pas à un besoin. Les partisans du projet rétorquent que ce texte favorise l'intégration des immigrés et n'impose rien aux communes qui conservent leur autonomie.

Soutien du Jura bernois

Cette initiative laisse aussi apparaître une perception différente entre partie romande et alémanique du canton. Dans le Jura bernois, l'idée de l'octroi du droit de vote aux étrangers bénéficie d'un large soutien. Plusieurs communes souhaitent pouvoir introduire cette réforme.

Favorable au projet, le gouvernement bernois à majorité rose-verte souligne que l'introduction à titre facultatif du droit de vote à l'échelon communal constitue une voie envisageable en faveur de l'intégration et de la participation des étrangers.

Plusieurs cantons romands, dont ceux du Jura, de Neuchâtel, de Vaud et de Fribourg, connaissent le droit de vote pour les étrangers sur le plan communal.

Source : Le Temps.ch

La première édition du "Grand Ramdam", fête musicale à la découverte des rythmes du Maghreb, se tiendra samedi soir à Paris, avec la participation d'une pléiade d'artistes venus du Maroc, d'Algérie et de la Tunisie.

Les concerts, prévus en plein air, au bord du canal du parc de la Villette, ainsi que dans la salle des concerts de la Cité de la musique, seront retransmis en direct sur la chaîne de télévision France O à partir de 21h35, apprend-on auprès du ministère français de la Culture, initiateur de ce festival.

Le Maroc sera représenté lors de cette manifestation artistique par les groupes Nass al Ghiwane, Jil Gnawa, Mazagan ainsi que d'un jeune talent, Youness, "invité du Cheb Bilal", star du raï au Maghreb et en France. L'artiste algérien sera également présent lors de cette manifestation, organisée en coopération avec le parc de la Villette et la Cité de la Musique.

La chaîne France O, partenaire du Grand Ramdam, retransmet les concerts de cette édition dans le cadre de sa semaine thématique "Les lumières de la Méditerranée" (du 28 août au 3 septembre). Celle-ci prévoit une programmation tout entière destinée à mieux faire connaître les richesses culturelles de tous les pays riverains de la "Mare nostrum".

Magazines, concerts, fictions, mais aussi documentaires et spectacles vivants viendront rendre hommage aux lumières de la Méditerranée.

S'y ajoutera un grand débat, prévu le 1er septembre à la Cité nationale de l'histoire de l'immigration à Paris, autour de trois thèmes cruciaux pour l'avenir du monde méditerranéen: "mythes, enjeux stratégiques et vivre ensemble". Il sera diffusé le même jour sur France O.

Source : MAP

Le comité pour l'élimination de la discrimination raciale de l'ONU (CERD) a appelé vendredi la France à "éviter" les renvois collectifs de Roms, s'inquiétant également de "discours politiques de nature discriminatoire" dans le pays.

Dans une série de recommandations issues vendredi, à la suite de l'examen de la situation de la France envers ses minorités mi-août, les 18 experts du CERD se disent globalement préoccupés par "la tenue de discours politiques de nature discriminatoire en France" qui s'inscrivent en parallèle avec "une augmentation récente des actes et manifestations à caractère raciste et xénophobe".

Plus particulièrement, ils dénoncent les derniers renvois de Roms "de manière collective", sans "leur consentement libre, entier et éclairé", et demandent à la France "d'éviter les rapatriements collectifs".

Source : Romandie/AFP

Souad Talsi, membre du CCME, représentante au sein du NMWAG (Groupe Consultatif National des Femmes Musulmanes en Grande Bretagne) ,et du (MRAP), « Boris Johnsons’’ Migrant and Refugee Advisory Panel »

Conseillère juridique au sein de Citizen Advice bureau, fondatrice d’Al Hassania, le premier et unique centre pour les femmes Marocaines d’Angleterre, membre du Conseil de la Communauté Marocaine à L’Etranger (CCME), représentante du groupe consultatif national des femmes musulmanes au sein du gouvernement de Grande Bretagne, et du MRAP, dont le rôle est de conseiller le maire de Londres sur la meilleure stratégie a adopter vis-à-vis des migrants et refugiés vivant a Londres, Souad Talsi, a presque 50 ans, déborde d’énergie et de projets prometteurs pour la communauté marocaine en Angleterre. Cette militante des droits de l’homme et de la femme, s’investit dans la lutte contre les inégalités et pour la reconnaissance du patrimoine et de la culture marocaine à l’international, un travail de longue haleine qu’elle réussit brillamment grâce à la collaboration des gouvernements marocains et anglais.

On l’appelle la Rachida Dati d’Angleterre pour son assurance, son sens de la justice et son tempérament de feu. Même si physiquement la ressemblance est frappante, la comparaison ne plait pas beaucoup à cette militante convaincue, car, contrairement à cette dernière, elle considère que son « sosie » n’a pas du tout les mêmes objectifs. Des objectifs tels que l’amélioration des conditions de vie de la communauté marocaine à l’étranger ainsi que la promotion des droits de la femme et la lutte pour le changement, aussi bien au Maroc que dans le monde. Un combat difficile qu’elle mène depuis plus de 30 ans.

Une rebelle dans l’âme

Arrivée en 1972 à Londres, Souad Talsi reconnait être la digne fille de son père, socialiste et défenseur des droits des travailleurs Marocains, et de marcher sur ses traces : « L’argent n’a jamais été un but dans ma vie et ne le sera jamais ! je vois la vie comme une étape qui a pour but de nous rendre plus humains et non pour faire du profit car, une fois disparus de cette terre, que nous restera t-il ?» Ce plaidoyer pour l’humanité, elle le crie haut et fort mais le met aussi en application depuis sa plus tendre enfance.

Etant la plus instruite, elle endosse le rôle de l’ainée se retrouve rapidement introduite dans ses affaires, en devenant, à l’âge de 15 ans, traductrice pour aider les immigrés marocains à avoir accès aux services de santé et aux administrations anglaises : « Les premiers immigrés marocains étaient souvent illettrés ou analphabètes et ne savaient donc pas parler anglais, comme j’allais à l’école anglaise, mon père me demandais de l’aider à traduire leurs documents ou de leur servir d’interprète quand ils devaient se rendre quelque part. Ce fut ma première initiation dans l’univers du social et de la justice.» Une initiation qui la mènera sur les bancs de la faculté de droit quelques années plus tard, puis à Citizen Advice Bureau, une ONG d’aide juridique, où elle y deviendra celle « qui fait les papiers » auprès des immigrés Marocains. Une réputation sans précédent qui lui vaudra la rencontre avec des concitoyens de tout le Royaume Uni. « J’étais responsable du département d’immigration pour la communauté Marocaine, je les aidaient à obtenir leur visa de travail ainsi que la nationalité britannique, ce qui était très facile à l’époque car il n’y avait pas d’obligation pour eux de connaître la langue, et leur mariage avec des citoyens britanniques leur donnait accès directement à la nationalité. Du coup une grande partie des Marocains de tout le Royaume Uni venaient demander mes services. »

Un investissement personnel

Mais Souad n’est pas assez satisfaite de l’aide qu’on offre à ces gens et décide, le 26 novembre 1985, d’ouvrir Al Hassania, le premier centre d’Angleterre pour les femmes Marocaines. Un centre dont le but premier était de faciliter l’accès aux soins pour les femmes marocaines : « Je trouvais cela criminel que les enfants servent d’interprètes pour leurs mères et qu’ils soient obligés de répondre à des questions très intimes à leur place, telles que leur dernière prise de pilule. » Ensuite, pour arrêter la violence domestique, qui selon elle faisait rage au sein de la communauté et qui était malheureusement, acceptée par les femmes. Une campagne qui lui aura attiré les foudres d’une partie de son entourage : «J’ai été jugée en tant que briseuse de ménage par les extrémistes mais cela m’est égal car, je suis persuadée qu’une femme heureuse est la base d’une heureuse famille ». Enfin, si ce centre a vu le jour, c’est également pour que les jeunes générations de marocains britanniques n’oublient pas leurs racines : « Il y a une différence énorme entre l’intégration et l’assimilation, être intégré cela veut dire être accepté tels qu’on est et vivre en harmonie avec les autres ethnies. Être assimilé, c’est devenir quelqu’un d’autre qu’on n’est pas. Les marocains d’Angleterre sont parfaitement intégrés contrairement aux autres pays de L’UE. Preuve en est, ils parlent parfaitement anglais mais n’ont jamais oublié l’arabe, même les jeunes générations qui ne sont pas nées au Maroc parlent arabe aussi bien que leurs parents.»

Ce travail acharné lui vaudra une place au sein d’une antenne du gouvernement britannique, le NMWAG, « groupe consultatif national des femmes musulmanes », quelque temps plus tard. Déterminée et forte tête, elle arrive à démontrer l’inexistence sociale de la communauté marocaine en tant que telle en Angleterre auprès du premier ministre anglais Gordon Brown. Elle va même plus loin. Elle réussit à faire tourner une circulaire à la chambre des Communes qui stipule et démontre à quel point les marocains sont assimilés à toutes les autres communautés musulmanes de Grande Bretagne. « Il existe un vrai problème d’assimilation entre les musulmans d’Asie, du Moyen orient et du Maghreb, ici en Angleterre. Les Anglais sont devenus tellement politiquement correct qu’ils n’osaient pas montrer les différences entre les communautés, de peur de se faire passer pour des racistes. Pour eux, parler des «musulmans de Grande Bretagne » se résume à une seule communauté alors qu’il y en a une incroyable variété. » Cette patriote dans l’âme, qui aime proclamer la vérité, même si elle dérange, obtient gain de cause et a envisage de bientôt créer le premier centre culturel marocain. « Je me suis rendue compte qu’à chaque fois que nous devions représenter la culture Marocaine, cela se passait au Centre culturel français. Je ne trouve pas cela normal. »

Des rencontres clés

Cette volonté d’aboutir et de construire, la conduit a être nommée par le roi en tant que représentante au CCME (Conseil de la Communauté Marocaine a l’Etranger) pour le Royaume Uni. Une position volontaire dont elle est fière de n’y avoir aucun avantage en nature, car, comme elle dit elle-même, sa seule satisfaction est de contribuer a l’épanouissement de la communauté marocaine vivant a l’étranger et de savoir que des personnes travaillent dur pour que les femmes puissent transmettre la nationalité marocaine automatiquement à leurs enfants ou que celles ci n’iront plus travailler comme des esclaves en Espagne pour récolter des fraises. Même si elle est parfois découragée par la lenteur et le manque de sérieux de certaines institutions marocaines, elle reconnait qu’il y a eu des progrès certains. Tout comme, elle reconnait que le Maroc travaille dur pour faciliter le retour des cerveaux au pays, surtout au niveau administratif. « Beaucoup de jeunes Marocains Anglais rentrent tenter une expérience au sein de leur pays d’origine car mis à part les opportunités économiques, ils restent attachés à la mère patrie. Même si le français est concrètement la langue la plus utilisée, si l’on exclut la partie analphabète de la population, sa quasi exclusivité comme moyen de communication reste un énorme obstacle pour toute personne d’origine marocaine ne maitrisant pas la langue de Molière. Il s’agit la d’un problème qui doit être résolu de manière prioritaire car prés de la moitié de la population d’origine marocaine vivant a l’étranger ne parle pas cette langue. »

Son but final ? Pousser les institutions au Maroc et en dehors du Maroc à mettre en application les solutions créées avec les divers partenaires politiques, économiques et sociaux pour…un Maroc meilleur.

Source : chronique du monde

La question de la protection des droits des Marocains du monde se pose différemment selon le pays de résidence.

LE MATIN : Chômage massif, aides au retour, discriminations dans le travail, directives de retour, déchéance de la nationalité : ce sont les travailleurs migrants qui portent le plus lourd fardeau de la crise. D'Espagne, de Belgique, de France, ce sont eux qui payent le prix fort de la crise subissant tour à tour rejet et précarité. Vous avez beaucoup travaillé sur ces questions liées aux politiques de l'emploi et du développement économique. Comment appréciez-vous et analysez ce climat de crise durant ces dernières années ?

ABDELHAMID EL JAMRI : Pour une bonne compréhension du problème, il faut distinguer deux choses. D'une part, l'impact de la crise sur les travailleurs migrants et, d'autre part, les conséquences de la crise sur les politiques publiques en matière de migration.L'impact de la crise sur les travailleurs migrants est réel. Il est d'abord sur l'ensemble des travailleurs en général. Mais il est plus fort sur les travailleurs migrants. Ces derniers sont connus comme étant vulnérables dans les pays de résidence. Cela se traduit par un taux plus fort de chômage chez les migrants par rapport à l'ensemble des autres travailleurs, par une baisse de revenu importante. Ce qui se traduit par des conséquences au niveau de la vie sociale et de l'intégration. Et bien sûr, comme les migrants sont souvent en relation avec le pays d'origine, les conséquences atteignent le pays d'origine aussi. On sait que beaucoup de familles restées dans le pays vivent grâce à l'aide directe des travailleurs migrants. Cette aide se trouve donc diminuée.Ce qui aggrave encore l'impact de la crise sur les travailleurs migrants, c'est le réveil de la fameuse préférence nationale que l'on voit apparaître dans plusieurs pays d'accueil. Préférence à l'embauche des nationaux et discrimination à l'égard des travailleurs d'origine étrangère. Le plus grave avec la crise actuelle, c'est que nous avons, dans certains pays européens, des syndicats de travailleurs qui appellent à la préférence nationale en matière d'embauche. Nous avons eu récemment un exemple en Grande-Bretagne où les ouvriers ont exigé l'embauche des nationaux. Nous avons été habitués à ce que les syndicats de travailleurs pratiquent la solidarité et l'égalité entre les travailleurs et défendent leur intérêt, qu'ils soient étrangers ou nationaux. Au niveau de l'impact sur les politiques publiques, vous savez que beaucoup d'Etats de résidence ou d'accueil ont une position duale sur la question migratoire. Certains appellent à l'arrêt de la migration, c'est ainsi que des représentants de partis et des hommes politiques appellent, à des degrés différents, à l'arrêt de la migration et au retour des migrants chez eux. La question migratoire est un fonds de commerce politique. D'un autre côté et c'est ce qui peut paraître paradoxal, il y a la position économique, les syndicats patronaux, par exemple, appellent à l'ouverture de lignes pour la migration légale. La migration rend fluide la force de travail et tend à diminuer les coûts de production. Les observateurs économistes le savent, beaucoup de secteurs ne survivront pas sans la main-d'œuvre étrangère.

Et même quand il s'agit de migration dite irrégulière, plusieurs secteurs économiques en Europe ne subsistent que grâce à la présence de migrants sans papiers. Avec la crise, certains hommes politiques cherchent à tirer des dividendes politiques, nous en avons un exemple avec le dernier discours du président français qui a voulu mettre sur le dos des migrants l'échec de sa propre politique en matière de sécurité, de migration et de cohésion sociale. C'est une attitude dangereuse qui stigmatise une communauté et qui pose un réel problème d'unité nationale .Dans beaucoup de pays d'accueil, des mesures ont été prises pour arrêter la migration, inciter au retour des migrants dans leur pays d'origine. Ces politiques de retour ont eu peu de succès car les migrants, qui pour la plupart ont fait leur vie dans les pays d'accueil, restent très attachés aux acquis sociaux, notamment en matière de protection sociale dans les pays de résidence.

Vous soulignez cependant un paradoxe: avec le vieillissement des populations et la reprise économique même si celle-ci est encore faible, les économies des pays du Nord ont besoin des migrants ?

En même temps que les pays européens appellent à l'arrêt de la migration et au retour des migrants dans leur le pays, les derniers rapports de l'OCDE appellent les Etats membres de ne pas arrêter la migration et d'ouvrir des programmes pour la migration légale. Parce que, après la crise, il va y avoir la croissance et la croissance économique ne pourra pas se faire sans la main-d'œuvre immigrée. Autrement dit, l'OCDE a compris que la migration n'est pas un problème mais une solution à la croissance économique.

Le ministère chargé des MRE a organisé récemment à Rabat une journée sur la protection des droits des MRE en temps de crise. Quel est votre sentiment sur cette initiative ?

L'organisation de cette journée annuelle du migrant sous le patronage de Sa Majesté le Roi, très sensible à ces questions de protection des droits des émigrés, est une bonne initiative. Le Maroc ne peut que s'en féliciter et en être fier. Car peu de pays dans le monde organisent une telle journée. Cette année, le thème est celui de la protection des droits des Marocains du monde, un thème qui a été décliné au niveau national mais aussi au niveau local, où chaque préfecture ou province a organisé une rencontre sur le même thème. Le choix du thème est judicieux, surtout en temps de crise où on essaie de faire endosser aux migrants la responsabilité des effets de la crise sur la situation économique et sociale des pays de résidence. J'ai participé personnellement à la rencontre nationale organisée par le ministère en charge de la CME à Rabat. Le débat y était riche et fructueux, animé par des représentants d'institutions internationales et d'acteurs de qualité qui ont posé les vraies questions. Le même jour, en soirée, j'ai participé aussi à une rencontre locale, organisée par le Gouverneur de Mohammedia, avec des élus et responsables locaux. Avec la participation de la Communauté marocaine à l'étranger. Les échanges avaient porté sur la question de la protection en générale, mais aussi sur des difficultés pratiques que vivent certains de nos migrants en relation avec l'administration marocaine. Certaines de ces situations ont été réglées sur place par le gouverneur et les responsables présents.C'est une bonne initiative, il faudrait la perpétuer et la renforcer au niveau local.

Avec plus de 100 instruments de droit international, traités, normes, peut-on parler de droit international de la migration ?

Avoir plus de cent instruments de protection des travailleurs migrants au niveau international est une excellente chose. Cela veut dire que chacun des Etats du monde a ratifié au moins une partie de ces instruments. Ce qui signifie que dans chaque Etat, des moyens de protection des travailleurs migrants existent. Les instruments internationaux, quand ils sont ratifiés, deviennent applicables au niveau national, avec même une suprématie sur les lois nationales, qui doivent par ailleurs s'adapter aux instruments internationaux. Mais le défi, c'est effectivement la connaissance de ces instruments d'une part et l'applicabilité des droits, d'autre part. Beaucoup de migrants à travers le monde ne bénéficient pas de leurs droits, pour différentes raisons. D'abord eux-mêmes ne connaissent pas toujours ces droits, certains fonctionnaires en charge de l'application de la loi n'ont pas été formés à l'application des droits des migrants et des instruments internationaux (juges, police, etc.). Dans d'autres cas, se pose la question de l'applicabilité des lois. Les lois, bien qu'elles existent, elles ne sont pas toujours applicables à la protection des droits des travailleurs migrants. Pour des raisons peut-être qui peuvent paraître objectives ou de situations particulières comme l'exemple des travailleurs domestiques migrants.

Ces migrants arrivent dans un pays différent, par la langue, par la culture et leur lieu de travail est le domicile. Leur lieu d'habitation est le même lieu de travail. Ils sont isolés à tous les niveaux. Ils n'ont pas de liens sociaux, ils ne sont pas toujours en contact avec d'autres membres de leur communauté. Dans plusieurs pays, ils sont exclus du code du travail, parce que le domicile n'est pas considéré comme un lieu de travail et les inspecteurs de travail ne peuvent pas y accéder. Tout cela fait que le migrant n'a pas accès à tous ses droits et souvent il y renonce de peur de se retrouver à la rue, expulsé du domicile qui est à la fois son lieu de travail et son lieu de résidence.

Concernant la convention internationale sur la protection des droits des travailleurs migrants et leurs familles, vous avez souligné le fait qu'aucun pays développé n'a signé cette convention. C'est une question importante qui mériterait d'être approfondie. La politique migratoire marocaine permet-elle une bonne protection des droits de nos RME ?

Je pense que le Maroc a tous les éléments pour mettre en place une bonne politique migratoire. D'abord, il faut en être fier, notre pays a une idéologie que beaucoup d'autres pays n'ont pas. Notre idéologie a comme fondements le nouveau concept d'autorité annoncé par Sa Majesté le Roi en 1999, le rapport de l'IER, le rapport du cinquantenaire et l'INDH. Nous avons également les orientations nécessaires en matière de politique migratoire. Ces orientations, on les trouve dans les discours Royaux de ces dernières années, qui insistent beaucoup sur le respect des droits et de la dignité des travailleurs migrants. On les trouve dans les différents engagements internationaux du Maroc et dans la panoplie des normes internationales en matière de protection des travailleurs migrants. Nous avons des lois, notamment la loi 0203, qui a le mérite d'exister et qui est perfectible pour assurer une meilleure protection.

Nous avons aussi les institutions nécessaires, ministères, réseau consulaire, conseils consultatifs, fondations, société civile. Ce qui nous manque pour avoir une meilleure politique migratoire, ce sont des arbitrages et de la coordination. Des arbitrages au niveau des prérogatives des uns et des autres et de la coordination des différentes actions et interventions.

Comment résoudre les problèmes de protection des droits des MRE ?

La question de la protection des droits des Marocains du monde se pose différemment selon le pays de résidence. On peut dire que l'on a moins de difficultés dans les pays du Nord. Et là où l'on a le plus de difficultés, c'est dans les pays africains et arabes. Une attention particulière doit être donnée à nos migrants qui sont dans ces pays-là et aussi à certaines catégories vulnérables qui sont les femmes, les mineurs non accompagnés et les irréguliers. Les moyens de protection que l'on a, ce sont d'abord nos consulats qui existent dans tous les pays de résidence des Marocains du monde. Leur rôle principal et de protéger et de porter assistance aux Marocains. Nous avons aussi tous ces instruments internationaux dont on parlait tout à l'heure. Le Maroc peut sommer les pays qui les a ratifiés à les appliquer pour la protection des MRE.

Notre pays a aussi signé un certain nombre de conventions bilatérales, dont certaines ont besoin d'être dépoussiérées. Ces conventions bilatérales sont aussi un moyen de protection qui engage le Maroc et le pays signataire. La société civile joue aussi un rôle important, qu'il faudrait renforcer. Je voudrais rappeler que la question de protection des MRE se pose dans le pays d'origine, au Maroc. Beaucoup de nos compatriotes ont des difficultés à avoir leurs droits au Maroc. Mais ici ou là, en Europe ou au Maroc la question primordiale dans la protection des droits des MRE, c'est l'information. Les droits concernent tout le processus migratoire, pays d'origine, pays de transit et pays de résidence. Beaucoup de problèmes commencent dans le pays d'origine.
A titre d'exemple, certaines agences de recrutement à l'international recrutent au Maroc sur la base de contrats de travail, quand le migrant arrive dans le pays de résidence, on le met devant le fait accompli et on lui présente un autre contrat
de travail différent, avec moins de droits.

La solution serait de mieux contrôler ces agences de recrutement. Informer le migrant de ses droits avant le départ et pendant sa période migratoire nous permettrait de mieux le protéger. En un mot l'information est primordiale.

Source : Le Matin

Le massacre de 72 émigrants clandestins au Mexique souligne une fois de plus le drame quotidien d'une population déshéritée quittant l'Amérique centrale en rêvant des Etats-Unis et exposée à la violence des gangs dans sa longue traversée du Mexique…Suite

Après Paris en avril dernier, l’initiative Careers in Morocco ouvrira son Forum des compétences marocaines à Montréal le 30 octobre prochain. Véritable salon de l’emploi pour les Marocains du monde en quête d’opportunités dans le Royaume, l’initiative poursuit son tour du monde, et ira à la rencontre des MRE d’Amérique du nord.

Organisés à Paris, Londres et Montréal, les forums Careers in Morocco se positionnent comme des plates-formes de rapprochement entre les acteurs économiques marocains et les lauréats et les professionnels marocains résidants à l’étranger, à la recherche d’opportunités d'emploi et d'entreprenariat au Maroc.

Pour la prochaine édition, 3000 participants sont attendus au palais des congrès de Montréal, le 30 octobre prochain, entre 9h et 17h. Des entreprises marocaines et des multinationales  couvrant une multitude de domaines d’activités seront également présents, précisent les organisateurs dans un communiqué. Coca Cola, Dell, et le CNRST auraient déjà confirmé leur participation, en attendant d'autres.

Le Forum est généralement l'occasion pour les entreprises de s'adresser directement à des cadres marocains de l’étranger, auprès de qui elles valorisent leur image. Cette manifestation offre également à ces cadres entre autres, l'opportunité de s'informer sur les différentes opportunités, et de se créer des contacts.

Au menu, plusieurs conférences-débats traitant de l’actualité économique, de l’insertion professionnelle et des possibilités de carrière au Maroc avec des témoignages de candidats recrutés lors des éditions précédentes.

Source : Yabiladi

26/08/2010

Les Marocains du monde ont désormais une télévision dédiée. Synergies TV, c’est son nom, se veut une Web TV qui consacre plusieurs programmes aux associations issues de l’immigration marocaine. La programmation revient aussi sur des exemples de réussites de MRE et des parcours atypiques aux Etats-Unis, Canada, France, Italie…

«Une Web TV a par essence une cible différente de celle des médias classiques avec plus de marge de manœuvre dans la ligne éditoriale. Synergies TV vise les associations actives et les Marocains du monde dynamiques en leur offrant un espace d’expression et d’échange plus large. Un accompagnement médiatique et une visibilité adéquate», tient à préciser Aziz Amar, président de Synergies des Marocains du monde et ders amis du Maroc.

Selon le président, ce nouveau support médiatique se veut un outil de formation, d’information et de valorisation des trajectoires et des expériences associatives.

Pour les mois prochains, les responsables de la programmation travaillent déjà sur des dispositifs interactifs et des formats adaptés aux attentes des MRE. L’enjeu est d’opter pour des programmes innovantes qui privilégient l’expression et l’échange, précise Boubker Taoufik, chargé de communication.

Pour développer son contenu et diversifier ses sources, Web TV appelle à des partenariats avec des structures animées par des Marocains partout dans le monde ainsi que des amis du Maroc.

Pour ce mois de Ramadan qui coïncide avec la période estivale, la Web TV consacre une bonne partie de sa programmation à ces MRE qui ont choisi de passer leurs vacances dans le pays d’origine afin de partager des moments de piété, retrouver les veillées conviviales et l’ambiance familiale.

A cet effet, des témoignages et des impressions de MRE, qui jeûnent une partie du mois sacré au Maroc, ont été recueillis sur www.synergies-des-marocains-du-monde.com.
Pour ce jeudi 26 août, la Web TV des Marocains du monde diffuse une rencontre avec Mohamed Ameur, ministre délégué en charge de la communauté marocaine résidant à l’étranger.

Source : L’Economiste

Une coalition de riverains comprenant des proches de victimes des attentats du 11 septembre 2001 a manifesté mercredi son soutien au projet de centre islamique au sud de Manhattan.

Les "Riverains de New York pour les valeurs américaines", se sont rassemblés non loin de "Ground Zero" et de l'emplacement prévu pour le futur centre culturel islamique --qui comprendra une mosquée--, deux pâtés d'immeubles plus loin.

"En notre qualité de représentants de centaines de milliers de New Yorkais, nous appuyons le projet de centre communautaire musulman au sud de Manhattan, de même que nous soutiendrons toute autre initiative issue de la bonne volonté" a déclaré le groupe dans un communiqué.

Parmi les associations adhérentes figurent la Fédération américaine des Arabes musulmans, l'Union américaine des libertés civiles, le Centre Shalom et Woodstock International.

Le conseil municipal de la ville a approuvé en mai dernier la construction de ce centre culturel non loin du site des attentats, déclenchant une polémique au niveau national.

Le maire de New York Michael Bloomberg soutient l'initiative, et le président américain Barack Obama a également apporté son appui. Selon un récent sondage CNN/Opinion Research, 68% des américains sont opposés à la construction de cette mosquée, contre 29% d'opinions favorables.

Source : La Croix/AFP

L'Alliance des chauffeurs de taxi ainsi que plusieurs associations anti-racisme ont dénoncé mercredi l'agression au couteau subie la veille par un chauffeur de taxi musulman à New York.

L'assaillant, un jeune homme de 21 ans, a été arrêté et inculpé de "tentative de meurtre" et de "crime de haine", un chef d'inculpation utilisé dans les cas d'agression raciste ou anti-homosexuels.

Ahmed Sharif, 43 ans, "a été tailladé au cou, aux épaules et au visage par un passager qui lui avait au préalable demandé s'il était musulman, question à laquelle il avait répondu oui", rapportent plusieurs communiqués publiés mercredi après l'incident. Le chauffeur a arrêté la voiture en voyant un officier de police et a dénoncé les faits, et la police a immédiatement arrêté l'agresseur.

"J'ai parlé avec le chauffeur de taxi (...) et l'ai assuré que l'appartenance à telle ou telle religion ou ethnie ne sauraient faire de différence dans notre ville, et je l'ai invité à la mairie", a déclaré le maire de New York Michael Bloomberg dans un communiqué. Le maire a remercié la police pour sa célérité.

"Je me sens très triste. Je vis ici depuis 25 ans, je conduis un taxi depuis 15 ans et mes quatre enfants sont nés ici, je n'avais jamais ressenti un tel sentiment d'insécurité", a déclaré Ahmed Sharif cité par le syndicat des chauffeurs de taxi dans son communiqué.

La "coalition de New York contre l'islamophobie" a dénoncé "la tendance croissante à la haine contre les musulmans à New York et à travers les Etats-Unis", qui se manifeste notamment "dans la polémique autour du projet de centre culturel islamique à proximité de Ground Zero."

Le Conseil des relations américano-islamiques (CAIR) a appelé pour sa part "les dirigeants politiques et religieux à rejeter l'islamophobie après l'attaque par un jeune de 21 ans d'un chauffeur de taxi à New York."

"Ainsi que d'autres minorités en ont fait l'expérience, les discours haineux conduisent souvent à des crimes haineux", poursuit l'organisation.

Source : La Croix/AFP

Le rédacteur des pages culturelles du quotidien danois Jyllands-Posten, Flemming Rose, à l'origine de la publication de douze caricatures controversées de Mahomet en 2005, a annoncé jeudi qu'il s'apprêtait à les publier de nouveau le mois prochain, mais cette fois dans un livre.

Ce livre, intitulé "Tavshedens tyranni" (La tyrannie du silence), sortira le 30 septembre, jour du 5e anniversaire de la parution des dessins satiriques du prophète qui ont provoqué une tempête de violentes protestations contre le Danemark dans le monde musulman.

L'écrivain a rejeté toute idée de provocation, affirmant dans les colonnes du journal Politiken qu'il ne faisait que "raconter simplement l'histoire des douze dessins pour les mettre dans un contexte (général) sur les images dites offensantes".

"Je suis convaincu que beaucoup ne savent pas ce que je pense de ces dessins. Mon souhait vaniteux est de m'expliquer et je n'ai rien d'autre que les mots pour le faire", dit-il, espérant que "les gens qui liront le livre pourront peut-être voir l'affaire dans un contexte plus large".

Selon lui, "on doit répondre aux mots par des mots car c'est la seule chose que nous ayons dans une démocratie et si nous y renonçons, nous tombons dans la tyrannie du silence".

Avec ce livre de 499 pages, Flemming Rose, plusieurs fois menacé de mort, "cherche à soulever un plus large débat qui traite généralement des lois sur les offenses dans le monde, et qui comprenne à la fois les crimes de lèse-majesté, le reniement de l'holocauste, le racisme et les injures".

Le dessinateur Kurt Westergaard, qui a notamment dessiné la caricature la plus décriée de Mahomet, représentant le prophète avec la tête couverte d'un turban en forme de bombe à la mèche allumée, va également publier un livre à l'automne reproduisant ce dessin qui a soulevé le plus de remous, selon Politiken.

Source : La Croix/AFP

Le monde Arabo-musulman sera à l'honneur au festival " Nuits du Ramadan " prévu du 2 au 11 septembre prochain à Madrid et dans d'autres villes espagnoles comme Las Palmas, Alicante et Benidorm, apprend-on mercredi auprès des organisateurs.

Initié par la Maison Arabe (Casa Arabe), le Festival, qui entend rééditer le grand succès des éditions précédentes, vise à aider à la diffusion de la diversité culturelle entre les pays et à renforcer le rapprochement des cultures et des civilisations.

Il vise également, à travers une programmation riche et diversifiée, à rapprocher le public Espagnol des valeurs de l'Islam et des grandes significations du mois du jeûne. Le festival se veut aussi un point de rencontre entre les différentes communautés immigrées pratiquant la religion musulmane.

L'Espagne compte actuellement plus de 1,3 millions de musulmans dont près de 800.000 Marocains.

Au programme de ces Nuits du Ramadan figurent des soirées musicales animées par des artistes de plusieurs pays islamiques, dont la star montante de la scène musicale marocaine, Oum qui se produira le 3 septembre prochain à Madrid.

Le Festival sera marqué également par la participation du chanteur algérien Kamel El Harrachi, fils du grand Dahmane Amrani connu sous le nom de Dahmane El Harrachi et auteur de la célèbre chanson " Ya Rayeh ", reprise avec succès par le chanteur Rachid Taha.

La musique ne sera pas la seule activité lors de ce Festival. Des conférences, des projections cinématographiques en plein air, notamment le film " le Grand voyage " d'Ismael Ferroukhi programmé pour le 4 septembre, des concours sportifs et des activités destinées aux enfants sont également au menu de ce rendez-vous.

Les " Nuits du Ramadan " seront également organisées aux Iles Canaries (Las Palmas), Alicante, Benidorm et Javea, en collaboration avec la Maison de l'Afrique (Casa Africa) et Casa Mediterraneo.

Source : MAP

Une première qui vaut la peine  d'être soulignée, Et pour cause, Du 29 au 30 octobre prochain, une douzaine de productions signées de différents cinéastes marocains inaugureront la première édition d’un' festival entièrement dédié au film marocain. Une bonne nouvelle pour le 7ème Art marocain et pour tous ceux qui contribuent à son épanouissement, tant il est vrai qu'une telle initiative n'avait encore jamais vu le jour. Et qui plus est au pays de l'Oncle Sam…Suite

Un séminaire sur les questions de l'asile et de la lutte contre l'immigration irrégulière se tiendra le 6 septembre à Paris, avec la participation de ministres européens, américain et canadien concernés.

Cette rencontre a pour objectif de "renforcer les échanges d'expérience et d'envisager de nouvelles coopérations opérationnelles, notamment dans la perspective de la conférence ministérielle européenne sur l'asile des 13 et 14 septembre à Bruxelles", a précisé mercredi, dans un communiqué, le ministère français de l'immigration, initiateur de cette rencontre.
Y ont été conviés les ministres compétents des principaux pays européens concernés par ces problématiques, notamment l'Allemagne, l'Espagne, la Grèce, l'Italie et le Royaume-Uni, mais aussi la présidence belge de l'Union Européenne, le Canada et les Etats-Unis, appelés avec la France "à relever les mêmes défis pour continuer d'honorer leur tradition d'accueil et de protection".
Par ailleurs, une autre conférence des directeurs de police du G6 (Allemagne, Espagne, France, Italie, Pologne, Royaume-Uni) et des Etats-Unis, est prévue les 21 et 22 octobre à Paris, à l'initiative du ministère français de l'immigration.
Cette rencontre, qui sera consacrée à la mise en place d'une "task force" euro-atlantique de démantèlement des filières d'immigration clandestine, fait suite à la proposition du ministre français de l'immigration Eric Besson, à l'occasion de la réunion ministérielle du "G6 + Etats-Unis", le 29 mai dernier à Varese, en Italie.

Source : Atlasinfo/MAP


Les dirigeants français ont cherché à allier apaisement et fermeté mercredi, plaidant la concertation avec Bucarest sur le dossier des Roms mais aussi la poursuite des expulsions de membres de cette communauté, en dépit d'une réprobation internationale. Lors du Conseil des ministres de rentrée, en pleine tempête provoquée par sa politique sécuritaire renforcée, le président Nicolas Sarkozy a demandé mercredi à ses ministres de "redoubler de dialogue, de pédagogie face aux inquiétudes et interrogations". "Nous ne cèderons pas à ceux qui cherchent la polémique systématique", a-t-il ajouté. La veille, le Premier ministre François Fillon avait appelé à agir "sans laxisme ni excès", se démarquant des propos offensifs tenus pendant l'été par Nicolas Sarkozy et son ministre l'Intérieur Brice Hortefeux. En déclarant la "guerre" à la criminalité, ils avaient ciblé les Français d'origine étrangère et les Roms. Les responsables français ont baissé d'un ton leur rhétorique, alors qu'ils recevaient à Paris le secrétaire d'Etat roumain chargé des Roms, Valentin Mocanu, et celui chargé de la Sécurité publique, Dan Valentin Fatuloiu. Le ministre de l'Immigration Eric Besson a cependant prévenu, dans un entretien avec l'AFP, que deux vols transportant des Roms partiraient jeudi, l'un de Paris (Roissy), avec 158 personnes, et l'autre de Lyon (centre-est) avec 125 personnes. "Il n'y a pas eu de reproche fait par les Roumains" à la France, a déclaré Eric Besson, louant le climat "amical" de la rencontre. "Nous allons mieux coopérer en matière de réintégration" des Roumains dans leur pays, a-t-il assuré. "On ne peut pas parler de tensions" entre les deux pays, a dit de son côté M. Fatuloiu. Un communiqué commun a souligné "la volonté des gouvernements roumain et français de mieux gérer les flux migratoires bilatéraux, de soutenir le renforcement des politiques d'intégration des populations défavorisées". Une visite à Bucarest d'Eric Besson et du secrétaire d'Etat aux Affaires européennes Pierre Lellouche a été programmée aux 9 et 10 septembre. Ces discussions franco-roumaines, qui se poursuivront jeudi, interviennent alors que le débat sur la ligne sécuritaire française est très vif, alimenté par des déclarations politiques et des mises en garde venues de l'étranger. La commissaire européenne chargée de la Justice et des Droits fondamentaux Viviane Reding a de nouveau confié mercredi voir avec "une certaine inquiétude l'évolution de ces derniers jours en France". A l'ONU, au Vatican et au Conseil de l'Europe, la position française a aussi été critiquée. En France, Nicolas Sarkozy a été attaqué à gauche mais aussi dans son propre camp. Son ennemi juré, l'ex-Premier ministre Dominique de Villepin, a estimé que sa politique sécuritaire est "indigne" et fait porter une "tache de honte" sur le drapeau français. Après plusieurs faits divers médiatiques, M. Sarkozy avait annoncé le 30 juillet que les camps illégaux de Roms seraient démantelés et certains criminels d'origine étrangère déchus de leur nationalité française. Les expulsions devant les caméras de télévision de plus de 200 Roms vers la Roumanie, la semaine dernière, ont marqué le début de la mise en œuvre de ces mesures renforcées, qui établissent un lien entre immigration et insécurité. Eric Besson a cependant déclaré mercredi à l'AFP que 8.313 Roumains et Bulgares avaient été renvoyés depuis le début de l'année dans leur pays. Environ 15.000 Roms vivent en France, où ils bénéficient des règles de libre-circulation de l'UE mais vivent souvent dans des abris de fortune. Après trois mois passés en France, sans domicile ni sources de revenus, ils sont dans l'illégalité et deviennent expulsables.

Source : Le Monde/AFP

L'article intitulé «Mehdi Carcela aurait opté pour le Maroc» paru dans notre édition de mercredi 25 août n'a pas échappé à l'attention de la Fédération belge de football. Un haut responsable de cette institution, qui a préféré garder l'anonymat et qui a contacté la rédaction du «Matin » par téléphone, nous a indiqué que Carcela a définitivement opté pour la Belgique. «J'ai appelé le joueur après avoir lu votre article, il m'a affirmé qu'il jouera pour la Belgique et c'est pour cette raison que je vous ai appelé pour vous le dire», a-t-il précisé.

Et d'ajouter qu'un certain nombre de compensations lui ont été offertes afin ‘'d'arrêter'' son choix sans préciser la nature de ces compensations, encore moins des garanties qui… sont proposées au joueur du Standard de Liège. Selon la même source, Carcela, sélectionné par Georges Leekens, devrait faire son apparition en tant que titulaire les 3 et 7 septembre respectivement contre l'Allemagne et la Turquie pour les comptes des éliminatoires de l'Euro 2012. Cette fois-ci, si l'on croit notre interlocuteur de Bruxelles, tout est clair, le dossier Carcela est définitivement clos à moins d'une volte-face de dernière minute. Une éventualité qu'exclut notre source. Et ce n'est pas tout... Elle nous a indiqué également que les deux jeunes prodiges belgo-marocains Yacine El Ghanassi de la Gantoise et Naïm Aarab, sociétaire de Charleroi, ont été sélectionnés en équipe belge ‘'Espoirs''. Voila ce qui ne va pas plaire à la Fédération royale marocaine de football. Celle-ci a fait les mains et les pieds pour convaincre Carcela de rejoindre les Lions de l'Atlas.

On va sans doute s'en mordre les doigts de voir un jeune talent nous filer entre les mains. Les deux autres ‘'Espoirs'' (El Ghanassi et Aarab) risquent de faire la même chose si la fédé ne se montre pas plus entreprenante sur leurs dossiers. La fédé devra adopter une approche beaucoup plus professionnelle pour approcher ces joueurs qui sont soumis à des pressions énormes au moment de faire le choix entre leur pays d'origine et celui adoptif.

Source : Le Matin

A part les séjours au bord de la plage ou en famille, une fois rentrés, les Marocains résidant à l'étranger sont souvent confrontés à de multiples problèmes. Paperasse administrative, projets, conflits juridiques,… toute une série de soucis préoccupe les Marocains résidant à l'étranger. Toutefois, ils n'ont pas souvent le temps ou le savoir-faire de les résoudre.

Conscients de cette situation, Mohamed Oummadi et Rachid Louafi ont créé un nouveau concept qui est à même de soulager nos concitoyens résidant à l'étranger et leur permettre de passer leurs vacances et rentrer en pays d'immigration en toute tranquillité. A travers leurs associations « Entre les 2 Rives » et « Appel de la Nation », ces deux jeunes ont pensé à prendre en charge tous les problèmes des MRE. Ils ont ainsi uni leurs associations créant ainsi un bureau à Casablanca (Appel de la Nation) et Marseille (Entre les 2 rives). Ces espaces sont ainsi transformés en centres d'écoute pour les MRE qui ont des affaires à régler au Maroc. « Les MRE ont besoin de quelqu'un qui les écoute et soit attentif à leurs doléances. Une fois qu'on reçoit un dossier, on l'analyse et on le transfère à l'un de nos cabinets de conseil partenaire », explique Mohamed Oummadi, président de Appel de la Nation et représentant de l'association « Entre les 2 rives » au Maroc.

Ce jeune marocain qui suit depuis 1996 les difficultés que vivent les MRE a décidé de leur donner un coup de main « professionnel » et surtout du temps pour se concentrer sur les bons côtés de la vie. «Certaines procédures administratives et autres sont en générale très longues et demandent beaucoup de temps. Chose que les MRE n'ont pas », souligne Mohamed Oummadi. Et d'ajouter que des Marocains expatriés croulent souvent sous les problèmes et renoncent à plusieurs droits à cause du manque de temps et de connaissance des rouages juridiques et administratifs. Une fois le lien de confiance établi ces personnes peuvent déléguer tous leurs dossiers épineux aux représentants des deux associations. Ces bénévoles sont en réalité des intermédiaires qui représentent par procuration tous les MRE qui le souhaitent. Ils résolvent tous leurs soucis du paiement des impôts jusqu'à la supervision des projets immobiliers ou autres investissements.

Dans ce cadre, le vice président de l'association « Entre les 2 rives » affirme qu'ils disposent du soutien de plusieurs commissions spécialisées en domaine juridique, immobilier, financier, sportif et de santé,… Ces professionnels résolvent chaque affaire sous le contrôle des membres de «Entre les 2 Rives» et « Appel de la Nation ». «On établit au début le contact entre le client et le cabinet ou l'autorité approprié et on fait après le suivi des dossiers », nous confie M. Oummadi. Pour l'instant, ce nouvel organisme a reçu un tantinet de dossier mais son bureau composé de 7 membres reste optimiste et surtout très enthousiaste quant à l'aide des MRE. Pour faire connaitre leur travail, ces bénévoles assidus et pleins de bonnes volontés n'hésitent pas à présenter leur initiative à l'ensemble des MRE. Dans ce cadre, ils organisent du 19 août au 5 septembre des journées portes ouvertes au centre de formation d'animation culturelle et artistique Loubila à Casa-Anfa.

Et ce de 11h à 15h et de 22h à minuit. Cet évènement leur permettrait de rencontrer les Marocains résidant à l'étranger pendant leur période de vacances et de toucher encore de plus près leurs problèmes. Installés pour l'instant à Casablanca dans un bureau au Centre Loubila, les responsables des deux associations pensent à élargir leur action en ouvrant des antennes dans chaque préfecture de la métropole et même dans d'autres villes du Royaume. «Ces journées portes ouvertes nous permettront de récolter d'abord les problèmes. Prochainement, on pense à organiser des caravanes et à aller vers les MRE dans leurs lieux d'estivage », conclut Rachid Louafi, président de l'association « Entre les 2 rives ». Il est à noter que ces deux organismes unis pour le bien des MRE font également une opération de sensibilisation auprès des Marocains résidant à l'étranger pour leur expliquer de façon pédagogique leurs droits et surtout leurs obligations.

Les associations en bref...

Créée à Marseille en 2004, "Entre les 2 rives" est une association à but non lucratif qui vise à favoriser l'intégration des Marocains résidant à l'étranger. Elle favorise le dynamisme de ces derniers dans la création d'emploi. Parmi ses objectifs figure également la promotion culturelle du Maroc à travers des expositions, conférences, concerts...

Par ailleurs, l'association "Appel de la Nation" a été créée en décembre 2009. Cette dernière coopère avec d'autres organismes et pouvoirs publics pour consolider les valeurs de citoyenneté, du civisme, du dialogue et de la tolérance.

Source : Le Matin

L'Union des étudiants de l'Université de Concordia au Canada offre de multiples services aux étudiants notamment marocains : de l’accueil à l'aide à l'installation, l'orientation ou le logement.

Amine DABCHY, le premier président non canadien de cette association plus que centenaire et attributaire du trophée de meilleur étudiant de l’année de l’Université Concordia. Il a participé aux ateliers des jeunes marocains du monde à Ifrane où SYNERGIES TV l'a rencontré…Suite

Après un premier vol raté vers l’Afrique, un deuxième avion aurait, selon des témoins, déposé la semaine dernière des ressortissants non sénégalais au Sénégal. Des détenus de Frambois ont écrit une lettre de protestation

Après la mort d’un Nigérian, en mars dernier sur le tarmac de l’aéroport de Zurich, alors qu’il était sur le point d’être expulsé, l’Office fédéral des migrations (ODM) avait suspendu les «vols spéciaux». Depuis, ces vols controversés organisés pour renvoyer par la force des requérants déboutés ont repris. Mais le premier voyage vers l’Afrique, le 28 juillet, s’est révélé être un échec: comme l’a souligné la NZZ am Sonntag (15.08.10), un avion de la compagnie Hello a pu débarquer un Malien à Bamako mais n’a ensuite pas obtenu l’autorisation d’atterrir en Gambie, malgré un «feu vert oral» accordé préalablement à l’ODM. L’avion est donc revenu à Zurich, avec cinq Gambiens à son bord. Depuis, un deuxième vol a eu lieu, le 18 août, a appris Le Temps. Avec neuf requérants.

Cette fois, des Gambiens ont bien été débarqués à Banjul, capitale de la Gambie. Mais d’autres, qui refusaient de sortir de l’avion, auraient été lâchés au Sénégal, dans des circonstances troubles, affirment plusieurs témoins. Mohamed D. et Cissé T.*, un Ivoirien et un Malien retenus dans le centre de détention administrative de Frambois (GE), restés en contact avec des expulsés, racontent. «A Banjul, au moins deux Gambiens sont sortis d’eux-mêmes de l’avion, dont notre ami Dembo J. Mais les autorités gambiennes n’ont pas voulu extirper les autres de force (ndlr: la Suisse n’a pas signé d’accord de réadmission avec la Gambie). L’avion est alors parti vers Dakar. Là-bas, un autre de nos amis, Lamine C., qui faisait partie du vol et qui nie être Sénégalais, dit avoir vu des responsables suisses donner 200 francs à des policiers sénégalais pour faire sortir tous les requérants de l’avion. Il y avait des Sénégalais, mais aussi des Gambiens et un ressortissant de Guinée-Bissau. Cela s’est fait par la force. Il y a eu une bagarre dans l’avion.»

Lamine C., contacté au Sénégal, donne la même version des faits. Il est lui-même de père guinéen (Guinée-Bissau) et de mère sénégalaise, ce qui complique les choses. Mais c’est bien comme ressortissant de Guinée-Bissau qu’il a déposé sa demande d’asile en Suisse. Le Temps a aussi appelé Dembo J., en Gambie. Dembo avait déjà fait partie du premier vol, qui après un arrêt au Mali, et l’impossibilité d’atterrir en Gambie, avait fait escale à Dakar sans débarquer personne. Il a décidé, lors du deuxième vol, de sortir de lui-même de l’avion, ayant déjà «trop souffert».

Lors du premier voyage, qui a duré en tout deux jours, il était resté de longues heures ficelé à son siège d’avion, les pieds et les mains ligotés. Au téléphone, il était très éprouvé. «J’ai mal partout et n’ai pas de médicaments. Je n’ai personne de ma famille en Gambie: ils sont tous en France. Je ne veux pas rester ici.» Il parle de «conditions de renvois humiliantes», dit avoir été traité «comme un animal». Lamine C., lui aussi, affirme avoir été ligoté, avec un casque lui maintenant la tête pendant le décollage. Il n’a eu l’autorisation d’uriner que dans un sachet en plastique.

Autre fait troublant: selon les requérants, il n’y avait de personnel médical dans aucun des deux vols spéciaux, dont les coûts sont généralement estimés à 100 000 francs. Mais l’ODM affirme le contraire (lire ci-dessous).

Effrayés par le témoignage de leurs amis, Mohamed D. et Cissé T. ne sont pas restés les bras ballants. Ils ont écrit, «au nom des détenus de Frambois», aux autorités sénégalaises à Dakar, ainsi qu’à Amnesty International. «Les Suisses ont rapatrié des gens à Dakar, moyennant des sommes qu’ils donnent aux agents de l’aéroport, qui acceptent même des ressortissants non sénégalais», écrit Mohamed. «Je vous informe aussi que le consulat du Sénégal à Genève délivre des laissez-passer dans le dos de certains ressortissants d’autres pays. Tout cela n’est que business.»

Les requérants jouent-ils avec leur nationalité dans le seul but de rendre ces renvois controversés encore plus difficiles? Ou alors le Sénégal fermerait-t-il les yeux vis-à-vis de certains requérants aux origines floues en échange de contreparties? L’ODM, lui, met en évidence le fait que l’ambassade du Sénégal a délivré des laissez-passer pour tous les requérants expulsés à Dakar. Et rappelle que ce sont les délégations du pays concerné qui viennent «reconnaître» leurs requérants en Suisse.

Quoi qu’il en soit, l’ODM a par le passé déjà été accusé d’avoir renvoyé des Africains vers un pays qui ne serait pas le leur. L’an dernier, un avocat bâlois, défendant un requérant expulsé vers la Gambie alors que des expertises soulignaient qu’il y avait 70% de certitudes qu’il était bien Guinéen, a été jusqu’à porter l’affaire devant la Cour européenne des droits de l’homme à Strasbourg.

Alard du Bois-Reymond, le patron de l’ODM, l’a confirmé le mois dernier déjà (LT du 15.07.10): dès 2011, des observateurs indépendants pourront participer à ces vols spéciaux. Voilà qui devrait permettre d’y voir plus clair sur ce qui se passe réellement lors de ces voyages secrets. En attendant, tant Mohamed que son ami malien avertissent: «Si nous sommes renvoyés au Sénégal alors que nous ne venons pas de ce pays, nous serons prêts à nous sacrifier jusqu’à la mort.»

Source : Le Temps.ch

Soixante-douze migrants clandestins originaires de pays d'Afrique subsaharienne ont été expulsés après avoir tenté de joindre les côtes espagnoles à partir du nord du Maroc, a-t-on appris mardi auprès des autorités régionales.

"Les 72 subsahriens qui étaient à bord d'un zodiac ont été interceptés lundi au large d'Al Hoceima (Méditerranéee) avant d'être expulsés le même jour vers la frontière avec l'Algérie" (est), a indiqué la même source.

"Ces migrants projetaient d'émigrer clandestinement en Espagne", a-t-on poursuivi.

Selon les services de lutte contre l'immigration clandestine, les "migrants subsahariens transitent souvent par l'Algérie avant d'arriver au Maroc".

Lundi, le ministre espagnol de l'Intérieur Alfredo Perez Rubalcaba a félicité le Maroc pour ses efforts "importants" en matière de lutte contre les "réseaux de trafic des migrants et de traite des êtres humains, ce qui a permis, selon lui, de tarir les flux migratoires illégaux".

Source : Aufait/AFP

Une bande dessinée diffusée sur la chaine koweitienne Al Watan a suscité la colère chez des Marocains de tous bords, des officiels mais aussi de la société civile. A l’affiche du film d’animation dénommé « Bu Qatada et Bu Nabeel », des Marocaines qui sont prêtes à tout, pour avoir un époux koweïtien. Si le diffuseur a présenté des excuses, de même que l’Etat du Koweït, la réaction marocaine ne s’est pas fait attendre.

La comédie d'animation incriminée, basée sur des caricatures du journal Al Watan, a montré dans son 8e épisode, deux personnages principaux dans la ville d'Agadir, où ils ont rencontré deux Marocaines. La maman des deux gadiries aurait versé une potion magique dans le café qu'elle a servi aux deux visiteurs. Une façon de leur jeter un sort, et s’assurer qu’ils tombent sous le charme des filles afin de les marier.

Indignation et condamnation au Maroc

Dans un précédent épisode, des références sont faites au Maroc comme un pays dans lequel, la corruption, l’incantation et la danse sont monnaie courante.

Les manifestations de mécontentement et d’indignation se sont multipliées. Entre campagne de mailing à Al Watan, des groupes sur Facebook, comme nous a rapporté Bigbrother.ma, l’image du Maroc véhiculée dans l’animation, n’a pas été bien accueillie par l’opinion publique marocaine. Le Royaume a même réagi officiellement par la voie de son ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Khalid Naciri. Ce dernier a condamné sur Al Arabiya, la série animée et a déclaré que le gouvernement prendra les mesures nécessaires pour assurer le suivi sur la question. « Il est absolument inacceptable de manipuler les Marocains de cette manière, même sur une chaîne privée arabe », a-t-il dit.

Excuses implicites…

Alors qu’ils sont accusés de diffamation intentionnelle, les auteurs de la bande dessinée ont présenté des excuses au peuple marocain, mais ont réitéré que la bande dessinée, n'avait pas pour but d'offenser les Marocains. Le journal Al Watan (affilié à la station de télévision) a, selon Al Arabiya, présenté des excuses formelles sous le titre « Tout l'amour et le respect pour le Maroc ».

Toutefois, le quotidien a écrit que la bande dessinée mise en cause, « se focalisait en premier lieu sur les Koweïtiens, leur comportement au Maroc ». Certes, mais ses créateurs auraient pu trouver une autre façon de montrer la conduite des Koweïtiens, partant de là, les ressortissants des pays du Golfe au Maroc, sans pour autant heurter la sensibilité des Marocains.

Malgré les excuses formulées par les auteurs et l’Etat du Koweït,  en signe de « représailles » de la diffusion de « Bu Qatada et Bu Nabeel », un hacker Marocain a piraté, le site internet d’Al-Diwan Al-Amiri (voir capture d’écran sur Bigbrother). Ce dernier est le siège social et le centre permanent des dirigeants du pays. Autrement dit, le siège de l’exécutif koweïtien.

Source : Yabiladi

Un festival du film marocain, le premier du genre aux Etats-Unis, se déroulera les 29 et 30 octobre prochain à New York.

Cet événement, organisé par la Fondation Haut Atlas (HAF), en partenariat avec "Tribeca Cinemas" de New York, connaîtra la projection d'une douzaine de films de différents réalisateurs marocains.

"Les films que nous avons sélectionnés seront fascinants, non seulement pour les Marocains résidant aux Etats-Unis, mais aussi pour les Américains ayant visité le Maroc", a affirmé Dan Cahill, vice-président du Festival.

Bon nombre de films programmés "vont briser les stéréotypes que beaucoup de personnes aux Etats-Unis se font sur la vie dans un pays musulman et promouvoir une meilleure compréhension entre nos deux pays", a relevé, de son côté, le 2ème vice-président du Festival, Richard Alleman.

Ainsi, cette première édition sera une occasion pour familiariser les cinéphiles avec la production cinématographique marocaine, à travers une sélection d'oeuvres traitant de thèmes profondément ancrés au sein de la société marocaine contemporaine, dont l'harmonie entre tradition et modernité et la promotion des droits de la femme.

Ce rendez-vous cinématographique permettra aussi, selon les organisateurs, de faire connaître, auprès des cinéphiles et des critiques étrangers, un nouveau cinéma marocain de plus en plus sophistiqué qui reflète la culture à la fois diversifiée et fascinante du Royaume.

Une projection d'oeuvres de cinéastes marocains en herbe sera également au programme de cette édition.

Créée en 2000 par d'anciens volontaires du Corps de la Paix, la HAF oeuvre pour la réalisation de projets ruraux communautaires au Maroc, en partenariat avec des organismes gouvernementaux et non gouvernementaux.

Source : MAP

Regard incriminant, accusations mensongères, l'immigré marocain est le souffre-douleur de la société espagnole . Les fouilles policières et les accusations à l'emporte-pièce sont le quotidien de nombreux immigrés en Espagne…Suite



Les employées de maison d'origine étrangère sont souvent victimes d'abus et de mauvais traitements de la part de leurs employeurs aux Etats-Unis, parmi lesquels figurent souvent des diplomates…Suite

Si l'immigration marocaine aux États-Unis n'est pas récente, elle ne devient vraiment visible qu'au début des années 80. La communauté se concentre plutôt vers le New Jersey, la Pennsylvanie et la Virginie avec de très nombreux d'itinéraires réussis.

Abdelali JAWAD est lui installé en Floride où il a créé une entreprise d'import / export. Il entreprend d'attirer les investisseurs américains de plus en plus intéressés par les potentialités économiques du Maroc, sa stabilité, son positionnement et sa dynamique. Abdelali explique à l'équipe de Synergies TV sa démarche et son regard sur le Maroc en mouvement…Suite

Le ministre de l'Intérieur, Taieb Cherqaoui, et son homologue espagnol, Alfredo Perez Rubalcaba, ont rappelé la qualité exceptionnelle de la coopération entre les services des ministères de l'Intérieur des deux pays et les résultats probants auxquels elle a abouti.

Dans un communiqué conjoint rendu public au terme d'une réunion de travail tenue lundi à Rabat, les deux ministres ont également réitéré leur détermination à continuer la coordination et la concertation à travers les contacts permanents et réguliers. Ils ont, en outre, rappelé la solidité des relations fraternelles qui unissent Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L'assiste, et Sa Majesté le Roi Juan Carlos.

Voici le texte de ce communiqué :

«M. Taieb Cherqaoui, ministre de l'Intérieur du Royaume du Maroc, accompagné de Mohammed Saad Hassar, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur, et Alfredo Perez Rubalcaba, ministre de l'Intérieur du Royaume d'Espagne, ont tenu, le 23 août 2010, une réunion de travail à Rabat. Cette réunion, à laquelle ont pris part également les hauts responsables sécuritaires des deux pays, a été l'occasion pour les deux ministres de rappeler la solidité des relations fraternelles qui unissent Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L'assiste, et Sa Majesté le Roi Juan Carlos, ainsi que les relations profondes qu'entretiennent les gouvernements des deux pays et les deux peuples, qui partagent leur attachement aux valeurs de la démocratie, de liberté et de tolérance.

Les deux ministres ont rappelé, durant cette rencontre, la qualité exceptionnelle de la coopération entre les services des ministères de l'Intérieur des deux pays et les résultats probants auxquels elle a abouti, tout en affichant leur détermination à la consolider davantage. Les deux ministres ont également passé en revue les questions prioritaires de la coopération bilatérale entre leurs départements respectifs, notamment celles relatives à la migration, au trafic de drogues, au terrorisme et à la coopération sécuritaire. Concernant la gestion migratoire, les deux ministres ont réitéré leur engagement pour une approche globale et intégrée, conformément à l'esprit de la Conférence euro-africaine sur la migration et le développement, tenue à Rabat, en juillet 2006, et qui a fait du respect des droits et de la dignité des émigrés une des priorités de l'action commune dans ce domaine.

Dans ce cadre, le ministre espagnol, Alfredo Perez Rubalcaba, a affirmé que le Maroc demeure un allié stratégique, crédible et responsable, tout en le félicitant pour ses efforts importants en matière de lutte contre les réseaux de trafic des migrants et de traite des êtres humains, ce qui a permis de tarir les flux migratoires illégaux. Evoquant le trafic de drogues, les deux ministres se sont félicités des résultats positifs enregistrés par le Maroc, ce qui a permis de réduire sensiblement les surfaces cultivées en cannabis et la saisie de grandes quantités de drogues, ainsi que le démantèlement d'un nombre important de réseaux. Afin de consolider ces résultats, les deux parties ont convenu de réactiver le groupe mixte anti-drogue afin d'établir, dans les meilleurs délais, une stratégie d'action commune, visant la lutte contre les nouvelles formes de trafic, particulièrement celles qui concernent les drogues dures et les modus operandi des réseaux, particulièrement le blanchiment d'argent.

Les deux ministres ont aussi discuté des moyens de lutter contre la menace terroriste dans leurs pays respectifs, et ont réaffirmé leur engagement à coordonner et renforcer leur action commune afin de faire face aux défis que représente le terrorisme dans la région sahélo-saharienne, et ses répercussions sur l'ensemble des pays du Maghreb et du pourtour méditerranéen.
Concernant la coopération sécuritaire, les deux ministres ont convenu de rehausser le niveau de coopération entre les services de leurs départements respectifs.

Dans ce sens, il a été décidé de réactiver les rencontres périodiques du groupe mixte de sécurité, et la mise en place de commissariats conjoints, ainsi que l'augmentation du nombre d'officiers de liaison et le perfectionnement de leur action.

De son côté, Taieb Cherqaoui a remercié l'Espagne pour sa contribution positive à la réussite de l'''opération Transit''.
A la fin de cette réunion, les deux ministres ont réitéré leur détermination à continuer la coordination et la concertation à travers les contacts permanents et réguliers. Dans ce sens, Taieb Cherqaoui a annoncé qu'il effectuera une visite en Espagne dans les meilleurs délais''.

Volonté de Madrid de renforcer la coopération avec le Maroc

Le ministre espagnol de l'Intérieur, Alfredo Perez Rubalcaba, a exprimé la volonté de son pays d'œuvrer au renforcement des liens de coopération avec le Maroc. «J'ai exprimé à Sa Majesté le Roi la volonté et la disposition du gouvernement espagnol de renforcer la coopération avec le Royaume du Maroc afin de garantir la liberté et la sécurité de nos deux peuples», a déclaré Perez Rubalcaba à la presse, à l'issue de l'audience que lui a accordée le Souverain lundi au Palais Royal de Casablanca. Le ministre espagnol, qui s'est dit «très honoré» de cette audience royale, a souligné la disposition de son gouvernement d'œuvrer avec le Maroc pour maintenir au même niveau les relations entre les deux pays voisins. Auparavant, Alfredo Perez Rubalcaba avait eu des entretiens avec son homologue marocain, Taieb Cherqaoui, axés sur la coopération sécuritaire, la lutte contre la migration illégale, le trafic de stupéfiants, le crime organisé ainsi que le terrorisme.

Source : Le Matin

La Défenseuse du Peuple espagnol par intérim (Ombudsman) Maria Luisa Cava de Llano, a annoncé avoir déposé le 13 août un recours auprès du Tribunal Constitutionnel contre la loi catalane dite d'Accueil et d'Intégration des immigrés suscitant une levée de boucliers au sein de la classe politique catalane.

Approuvée en avril dernier par environ 90 pc des voix des députés de Catalogne, cette loi fait notamment obligation aux immigrés désireux de s'installer dans cette riche région du nord-est de l'Espagne d'apprendre et de parler le catalan.

Pour Mme Cava de Llano, cette disposition serait contraire à la Constitution espagnole qui stipule dans son article 3 que le castillan est la langue officielle de l'Etat espagnol.

Immédiatement après l'annonce de cette décision, rapportée d'abord par la presse locale avant d'être confirmée par l'institution du Défenseur du peuple, l'ensemble des partis catalans, à l'exception des représentants du Parti Populaire catalan (PPC) et du Groupe mixte, sont montés au créneau pour dénoncer cette initiative allant même jusqu'à accuser Mme Cava de Llano de connivence avec le Parti populaire (PP, opposition), qui a été à l'origine d'un recours pour inconstitutionnalité déposé précédemment auprès de la même juridiction contre le Statut d'autonomie catalan élargi, adopté en 2006.

Dans son jugement, rendu le 27 juin dernier, la cour considère que 14 parmi les 223 articles de ce Statut étaient partiellement ou totalement contraires à la Constitution espagnole. Le président socialiste du gouvernement autonome de Catalogne José Montilla ne rate aucune occasion pour clamer haut et fort que la loi d'Accueil et d'Intégration des immigrés sera belle et bien appliquée en dépit de ce recours.

Aux yeux de M. Montilla, leader du Parti Socialiste de Catalogne (PSC) qui dirige une coalition gouvernementale tripartite, le recours introduit contre la loi catalane "n'a aucun sens" dans la mesure ou Mme Cava de Llano "qui occupe ce poste à titre provisoire ne dispose pas de la légitimité requise pour entreprendre une telle initiative". "Elle devrait démissionner", a-t-il déclaré à la presse, rappelant qu'elle a été députée du PP, "ce qui, d'après lui, démontre encore une fois l'hostilité absolue de ce parti envers l'autogouvernement de Catalogne".

Le recours d'une loi nécessite l'aval de 50 députés et d'autant de sénateurs, selon le responsable catalan. "Ce recours est motivé par des considérations partisanes, en ligne avec la politique défendue par le PP, contraire à ce tout est de nature à promouvoir le statut d'autonomie", a accusé le chef de l'exécutif catalan qui a estimé que si les immigrés commencent par apprendre le catalan, ils pourraient par la suite apprendre facilement la langue espagnole. Mais s'ils apprennent l'espagnol, ils ne vont jamais apprendre le catalan, a-t-il dit dans un entretien publié dimanche par la Razon.

Même son de cloche chez les autres membres de la coalition gouvernementale catalane. "Nous allons appliquer cette législation, abstraction faite de la décision qui sera prise par le Tribunal constitutionnel", a pour sa part renchéri le secrétaire catalan chargé de l'Immigration, Oriol Amoros.

"Nous n'avons en aucun cas l'intention de modifier cette loi, dont la mise en œuvre s'avère nécessaire et urgente pour la Catalogne", a souligné M. Amoros, membre du parti ERC.

D'après lui, les immigrés qui ont afflué en Catalogne ces dernières années sans aucune formation sont ceux qui souffrent le plus de la crise économique.

Abondant dans le même sens, le parti nationaliste catalan Convergence et Union (CiU, opposition), a qualifié le recours introduit par la Défenseuse du peuple d'"agression envers l'autogouvernement de Catalogne". Il s'agit d'"un manque de respect à l'égard de l'autonomie du parlement catalan" et d'une "régression démocratique", a de son coté estimé Josep Lluis Cleries, député CiU à la chambre catalane.

"Le rejet de la loi d'Accueil et d'Intégration suppose la fin d'une étape dans les relations entre la Catalogne et l'Espagne", a prévenu de son coté le secrétaire général adjoint de CiU, Felip Puig dans un entretien à TV3.

Pour le moment, la Défenseuse du peuple espagnole réfute toutes les accusations des partis catalans, affirmant qu'elle ira jusqu'au bout dans sa démarche.

"Pour nous, cette loi établit une préférence linguistique pour le catalan au détriment du castillan, en matière de formation, d'information et de prestation de services pour l'accueil des immigrés (...), ce qui est contraire à l'article 3 de la Constitution de l'Espagne". La haute juridiction a avalisé l'article stipulant que les Catalans doivent connaître la langue catalane, co-officielle dans la région, mais jugé inconstitutionnelle la référence qui la définit comme langue "préférentielle" au castillan, a-t-elle insisté.
De leur coté, les associations des immigrés sont divisées sur ce sujet. "On ne peut exiger aux immigrés des choses plus que le reste des citoyens", a déclaré Kamal Rahmouni, président de l'Association des travailleurs immigrés marocains en Espagne (ATIME), qualifiant de "respectable" la décision de la Défenseuse du peuple.

Il a toutefois estimé que les immigrés doivent connaître les deux langues l'espagnol et le catalan s'ils vivent en Catalogne. "C'est un moyen d'intégration, mais ça ne doit pas être une condition pour accéder à un poste de travail", a insisté le président d'ATIME.
De son coté, le président de la Fédération des Associations des Immigrés et réfugiés en Espagne (FERINE), Victor Saez a exprimé son soutien à l'initiative de Mme Cava de Llano, qualifiant cette loi de "négative pour l'intégration des étrangers".

En revanche, les associations des travailleurs pakistanais et sénégalais en Catalogne ont exprimé leur soutien à la loi catalane, tout en dénonçant le recours introduit contre cette législation.

Elles ont annoncé qu'elles envisagent d'entreprendre prochainement une série d'actions pour manifester leur appui à la loi votée par le Parlement catalan et protester contre l'initiative de la Défenseuse du peuple.

Source : Casafree/MAP

Du 2 au 10 août, les Français ont pu croiser d'étonnantes affiches qui ont fleuri sur plus de six mille panneaux publicitaires répartis sur tout leur territoire national. Imprimées en couleurs sur grand format, elles mettaient en scène soit un bœuf charnu soit une poule dodue qui dressait la tête et tendait le cou. Un grand slogan donnait la signification : «Fièrement halai!». La campagne était signée «Isla Dence», la première marque de charcuterie halal en France, propriété de la société Zaphir qu' a créée en 1990, et que dirige, l'industriel Jean-Daniel Hertzog…Suite

La population résidante permanente de la Suisse a augmenté de 84'000 personnes en 2009, soit 1,1%, pour atteindre 7'785'800 habitants à la fin de l'année, selon les chiffres définitifs de l'Office fédéral de la statistique (OFS). On observe une baisse du solde migratoire de 24% et une hausse de l'accroissement naturel de 2,3% par rapport à l'année précédente. L'évolution de la population est plus marquée dans les zones urbaines (+1,2%) que dans les zones rurales (+0,9%). La population résidante permanente de la Suisse atteint 7'785'800 personnes au 31 décembre 2009. Elle a donc augmenté de 84'000 habitants, soit 1,1% de plus que l'année précédente. Cette croissance est inférieure à celle que l'on a pu observer en 2008 (1,4%), qui avait enregistré un solde migratoire particulièrement important, lié notamment à la bonne conjoncture économique, ainsi qu'à l'introduction de la libre circulation complète des personnes avec les 17 pays de l'Union européenne (UE) et les pays de l'AELE.

Source : Confédération suisse

Le pape Benoît XVI et deux hommes d'Eglise français ont exprimé dimanche leur désapprobation, après les expulsions de Roms par les autorités françaises dans le cadre de la politique sécuritaire renforcée du président Nicolas Sarkozy.
Devant des pèlerins français, dimanche à sa résidence d'été de Castel Gandolfo, le pape a appelé à l'accueil des hommes de toutes origines.

"Les textes liturgiques de ce jour nous redisent que tous les hommes sont appelés au salut. C'est aussi une invitation à savoir accueillir les légitimes diversités humaines, à la suite de Jésus venu rassembler les hommes de toute nation et de toute langue", a-t-il déclaré lors de la prière de l'Angelus. "Chers parents, puissiez-vous éduquer vos enfants à la fraternité universelle", a-t-il ajouté.
Le pape n'avait pas encore pris position sur les renvois de Roms en Roumanie et en Bulgarie, leurs pays d'origine. Mais les mesures françaises avaient été critiquées par le secrétaire du Conseil pontifical pour les migrants et les gens du voyage, Agostino Marchetto.

Il avait déclaré vendredi à l'AFP que "les expulsions en masse de Roms vont à l'encontre des normes européennes".
"Il y a un principe de proportionalité dans les réactions qu'on peut avoir vis-à-vis des délinquants. On ne peut pas généraliser et prendre tout un groupe de personnes et les expulser. La responsabilité est personnelle, elle n'est pas collective", avait-il précisé.

Après plusieurs faits divers médiatiques, Nicolas Sarkozy avait annoncé fin juillet que les camps illégaux de Roms seraient démantelés et certains criminels d'origine étrangère déchus de leur nationalité française. Ces mesures établissant un lien entre immigration et insécurité ont commencé d'être mises en application jeudi et vendredi, avec l'expulsion vers la Roumanie et la Bulgarie de plus de 200 Roms.

Cette politique s'est attirée les critiques de la gauche française, de quelques responsables de droite, mais aussi de dirigeants roumains, du Conseil de l'Europe et de l'ONU.

Dimanche, en écho aux propos de Benoît XVI, deux hommes d'Eglise français ont confié leur émotion et même leur colère.
Le père Arthur, un prêtre de Lille (nord), a fait savoir qu'en signe de protestation contre le sort réservé aux Roms, il avait écrit au ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux pour refuser la médaille de l'Ordre national du Mérite, l'une des plus hautes distinctions françaises qui lui a été attribuée.

"Je prie, je vous demande pardon, pour que M. Sarkozy ait une crise cardiaque", a-t-il même déclaré dans un premier temps après la messe, avant d'assurer un peu plus tard dans la journée qu'il regrettait ces propos. "Depuis trois mois, c'est une guerre que cette communauté subit", a ajouté le père Arthur, très engagé dans la défense des Roms. L'archevêque d'Aix-en-Provence et d'Arles (sud-est), Mgr Christophe Dufour, a de son raconté avoir été témoin du démantèlement d'un camp de Roms, jeudi dernier.
"Des caravanes ont été détruites. Je ne mets pas en cause les forces de police qui obéissent aux ordres. Mais je demande le respect des personnes et de leur dignité", a-t-il déclaré dimanche dans un communiqué. "Les discours sécuritaires qui peuvent laisser entendre qu'il y a des populations inférieures sont inacceptables. Ces personnes, citoyens européens, vivent pour la plupart paisiblement ici", a-t-il ajouté.

La position de fermeté du gouvernement français a été rappelée au cours du week-end par Brice Hortefeux, pour qui elle "rassemble les Français".

Les critiques, assure-t-il, émanent essentiellement du "petit milieu politico-médiatique parisien" et de "la gauche milliardaire".

24/08/2010

Source : Le Matin

Confrontant des CV similaires postés de trois communes franciliennes, cinq chercheurs du Centre d'études de l'emploi ont mis en évidence l'influence du lieu de résidence, du sexe et de l'origine sur l'obtention d'un emploi. Il ressort que la discrimination affecte avant tout les femmes d'origine marocaine résidant dans des communes réputées défavorisées.

Habiter dans une banlieue réputée défavorisée peut réduire les chances d'être embauché. Ce n'est pas une surprise, mais, jusqu'à présent, peu d'études l'avaient démontré. Cinq chercheurs du Centre d'études de l'emploi (CEE) ont comblé cette lacune. Les résultats de leur travail confirment le rapport négatif entre banlieue défavorisée et obtention d'un emploi.  Au final, pour des profils en tous points similaires, l'écart entre le plus faible et le plus fort taux de réponse peut atteindre presque 10 points.

Mais les chercheurs du CEE apportent toutefois quelques nuances, grâce à une grille d'analyse qu'ils ont voulue très serrée. Ils ont utilisé la méthode du testing, consistant à créer des profils fictifs de demandeurs d'emploi. Dans ce cas précis, de jeunes diplômés à bac + 5, qui postulent à des postes de développeur informatique. Trois communes du Val-d'Oise ont été retenues : une ville réputée aisée, Enghien-les-Bains, une ville plutôt défavorisée et présentée de façon négative dans les médias, Villiers-le-Bel (où des émeutes ont eu lieu en 2007), et une ville réputée défavorisée mais pas médiatisée comme telle, Sarcelles. Ces trois collectivités à équidistance du centre de Paris.

Douze profils fictifs créés

En plus de l'influence du lieu de résidence sur la propension à être embauché, les chercheurs ont voulu ajouter le facteur de l'origine et du sexe. Douze profils fictifs ont ainsi été créés : quatre par ville, deux hommes et deux femmes, un homme et une jeune femme ayant des noms à consonance marocaine, les deux autres des noms à consonance française. Les candidats avaient des CV très similaires en termes d'études et d'expériences professionnelles.

Enghien plus que Sarcelles

De ces douze profils, il ressort que la discrimination territoriale affecte avant tout les femmes d'origine marocaine résidant dans des communes réputées défavorisées : le taux de réponse à leurs candidatures et de 13,7 % à Sarcelles, à peine 15 % à Villiers-le-Bel. Alors que pour une jeune femme d'origine marocaine résidant à Enghien, les chances montent à 19,5 %. A l'inverse, être d'origine marocaine et vivre dans une commune défavorisée n'est pas systématiquement discriminant pour les jeunes hommes. Le taux de réponse positive pour ceux résidant à Sarcelles est légèrement supérieur (19,2 %) à celui des jeunes d'origine marocaine résidant à Enghien (18,6 %).

Les mieux placées sont les jeunes femmes d'origine française résidant à Enghien, avec un taux de réponse à leurs candidatures de 22,5 %. Si, par contre, elles résident à Villiers-le-Bel, leurs chances se réduisent à 17,9 %. En revanche, l'étude est loin de constater des discriminations de genre : les femmes d'origine française résidant à Sarcelles ou Enghien ont ainsi un taux de réponse supérieur aux hommes.

24/08/10

Source : Les Echos.fr

Les services de la marine royale ont arrêté, lundi au large d'Al Hoceima, 72 Subsahariens, dont 20 femmes et trois nourrissons, candidats à l'émigration clandestine.

Ces personnes, qui projetaient d'émigrer clandestinement en Espagne, ont été arrêtées à bord d'un zodiac, qui a pris le départ du cap Kilates, relevant de la province de Driouech, indique-t-on de source sécuritaire.

Les émigrés clandestins ont été déférés devant les services sécuritaires pour complément d'enquête.

Source : MAP

La place de l'islam dans la société américaine est-elle en passe de devenir un sujet majeur de la campagne pour les élections de mi-mandat du 2 novembre? Ils étaient plusieurs centaines à s'invectiver dimanche à New York, séparés par un cordon de policiers. «Pas de mosquée!», criaient les uns, reprenant des chants patriotiques et brandissant des affiches où le mot «charia» apparaissait en lettres dégoulinantes de peinture rouge sang. «Peu importe ce que les bigots disent, les musulmans sont bienvenus», scandait l'autre groupe de manifestants.

Ce face-à-face tendu en dit long sur la virulence du débat national que suscite depuis le début de l'été le projet de construction d'un centre islamique à deux rues de Ground Zero, site des attentats du 11 septembre 2001, jugé sacré par de nombreux Américains. Le Parti républicain et une grande partie des familles de victimes ont protesté contre un projet perçu comme une provocation inutile. Invoquant la liberté de pratique religieuse comme «l'une des raisons majeures de la création de l'Amérique», le maire démocrate de New York, Michael Bloomberg, un Juif, a au contraire soutenu fermement la démarche, y voyant le symbole de la capacité du pays à surmonter ses divisions et à rallier les partisans d'un islam modéré. En ligne avec cette approche, dont il avait souligné l'enjeu dans son discours du Caire en 2009, Barack Obama s'est invité dans le débat pour expliquer que les musulmans avaient le droit de construire ce centre près de Ground Zero.

Des mots qui pourraient lui coûter politiquement cher, même s'il a refusé de dire si le projet devait être mis en œuvre, vu l'opposition qu'il suscite. Tout à son idéal de réconciliation de l'Occident avec l'Islam, le président semble avoir sous-estimé les appréhensions de la société américaine. Dimanche, certains responsables musulmans impliqués dans le projet n'ont pas exclu que le lieu de construction puisse être déplacé pour apaiser les esprits.

Méfiance grandissante

Le fait est que la question de l'islam suscite une inquiétude grandissante dans une Amérique qui n'abrite pourtant qu'une toute petite minorité de musulmans (à peine 1% de la population, contre environ 10 % en France). L'attentat perpétré cet automne sur la base militaire de Fort Hood par un officier américain musulman a profondément marqué les esprits, réveillant la peur d'une «cinquième colonne» islamiste prête à frapper le pays dans le dos. La découverte de l'implication de musulmans américains dans plusieurs projets d'attentats avortés, comme celui de Times Square, a accru les soupçons d'une nation qui pensait son modèle d'intégration des minorités supérieur à celui de l'Europe.

Loin de se limiter à la polémique de New York, les oppositions à la construction de mosquées se multiplient à travers le pays, de la Floride au Tennessee. Dans cet État conservateur de la «ceinture de la Bible», trois projets de mosquées ont poussé des centaines de personnes à descendre dans la rue, pour «garder le Tennessee libre de tout terrorisme». «Nous n'avons jamais éprouvé un tel degré d'hostilité», confiait hier dans le Washington Post le professeur Saleh Sbenaty, un musulman syrien installé depuis trente ans en Amérique, et responsable de l'expansion de la mosquée de Murfreesboro, près de Nashville.

Selon un sondage de Time Magazine, 43% des Américains ont une vision négative de l'islam. Cette méfiance grandissante rejaillit sur le président, dont beaucoup d'Américains n'apprécient guère les gestes d'ouverture vers le monde islamique, alors que les boys tombent sous les balles des talibans en Afghanistan. «C'est un musulman, il n'est pas des nôtres !», confiaient ce week-end, dans le Wyoming, trois cow-boys après une soirée arrosée. Selon un sondage du Pew Center, près de 20% des Américains partagent cette opinion. Invoquant le deuxième nom d'Obama, Hussein (celui de son père, kenyan), et le fait qu'il ne se soit pas choisi de paroisse chrétienne à Washington, ils sont persuadés que le président a menti sur son lieu de naissance et sa religion, tirant leurs «informations» des sites de théories du complot qui pullulent sur Internet.

Le danger est que ces théories de la conspiration sont également présentes dans les milieux musulmans, où beaucoup se disent persuadés que le 11 Septembre a été fomenté par les Juifs d'Amérique et le Mossad pour justifier la guerre américaine en Afghanistan. Selon le Washington Post, deux imams ayant travaillé avec l'imam Feisal Abdul Rauf, inspirateur bien intentionné du projet de centre islamique de New York, avaient émis des opinions de ce type au lendemain des attaques. Rauf, en visite à Bahrein pour un voyage sponsorisé par le département d'État, s'est contenté d'appeler à l'«harmonie», défendant la Constitution américaine et les droits qu'elle procure.

Source : Le Figaro

Le CCME soutient l'organisation du séminaire intitulé «Émancipation et Droits de la Femme Marocaine». Un séminaire organisé par EMCEMO (Euro-Mediterraan Centrum Migratie & Ontwikkeling) à Amsterdam le 4 septrembre 2010. 

« Une année chez les Français» est le nouveau roman que vient de publier le romancier Fouad Laroui chez les éditions Julliard. Il sera disponible au Maroc début septembre…Suite

L'expérience de Alamjadid a eu un succès phénoménal dans les pays où elle a été menée. En effet, en Allemagne, en Russie et en Espagne, des réseaux nationaux sont nés car leurs créateurs sont partis du même constat que le notre: les réseaux globaux ne sont pas adaptés à nos réels besoins. Nous avons réalisé une étude de marché auprès de 59Ôpersonnes, à qui nous avons demandé ce qu'ils voulaient avoir comme fonctionnalités sur le site. Les résultats nous ont permis de déterminer les centres d'intérêts des internautes marocains et de créer un site qui leur soit adapté…Suite

Pour ce « Marocains résidant à l’étranger", tout est sujet d'un sketch. Rencontré récemment, l'humoriste D'jal parle de son « One man groove, 100% marocain"…Suite

Le nouveau film «Mosquée» de Daoud Aoulad Syad vient d’être sélectionné au Festival international de cinéma de San Sebastian. Né à l’occasion du tournage du film «En attendant Pasolini», l’histoire raconte la vie d’un homme dont la vie a été bouleversée par l’arrivée d’une mosquée de décor. Entretien avec Daoud Aoulad Syad, autour de cette histoire extraordinaire.

C’est l’histoire de quelqu’un de simple qui vit tranquillement. Un film arrive dans le village, il loue son terrain pour les décors et il se retrouve sans rien. C’est une histoire extraordinaire. Le film raconte la quête qu’il mène pour récupérer son terrain» nous explique le réalisateur Daoud Aoulad Syad. L’idée de ce film est née d’une histoire vraie. Alors qu’il tournait son dernier film «En attendant Pasolini», Daoud Aoulad Syad cherchait pour tourner une grande place dans le désert, avec un grand arbre, sorte de décor idéal. Il réussit à trouver cet endroit, vers Zagora, mais sans rien autour. Pour les besoins du tournage, l’équipe loue le terrain et construit les décors autour de la place, avec des boutiques, des maisons et une petite mosquée. Puis, la fiction se confond avec la réalité… «Tout se passait très bien. Les gens du village faisaient les figurants pendant le tournage. Puis lorsque nous avons commencé à tourner la première semaine, à l’heure de la prière, les gens sont venus prier dans notre mosquée de décor, même s’il s’agissait juste d’une devanture. Cela nous faisait sourire au début», raconte le réalisateur au Soir échos. Puis, peu à peu, la mosquée a pris de plus en plus d’importance aux yeux des habitants. «Le monsieur qui m’a loué le terrain m’a demandé s’il pouvait mettre un cadenas pour fermer la porte de la mosquée en dehors des heures de tournage. On est parti de Zagora pour Ouarzazate pendant 2 ou 3 semaines. Durant notre absence, les villageois se sont réunis pour demander au propriétaire d’ouvrir le cadenas de la mosquée, et il n’a pas pu dire non », poursuit-il. Ce qui au début pouvait faire sourire est devenu un réel problème pour le propriétaire du terrain où avait été construite cette fausse mosquée. «C’est devenu une vraie mosquée pour eux. Le monsieur ne pouvait plus récupérer son terrain. Or avant le film, il vivait dessus, c’était terrible pour lui», déclare Daoud Aoulad Syad. Dans son nouveau film «Mosquée», il raconte sous forme de fiction cette histoire vraie, centrée sur la vie de cet homme qui a vu sa vie chamboulée par l’arrivée d’une mosquée de décor sur son terrain. En quelques semaines de tournage, il s’est retrouvé dans une situation délicate, il n’avait plus rien pour vivre et les gens voulaient venir dans la mosquée.

Le tournage s’est déroulé dans la région de Zagora, après une année de préparation du film, pendant 6 semaines. «Un bon tournage, c’était un plaisir» nous confie Daoud Aoulad Syad. L’avenir de cette nouvelle réalisation  s’annonce bien. Le film «Mosquée» vient tout juste d’être nominé pour la sélection officielle de San Sebastian, 4e Festival de cinéma du monde. «C’est le seul film arabe et africain de la compétition. Cela m’a fait très plaisir. C’est un rêve d’être sélectionné dans un festival aussi prestigieux que San Sebastian, à la fois pour le film mais aussi pour le cinéma marocain» nous déclare-t-il. Quant à la fin de l’histoire, à savoir si l’homme a pu retrouver son terrain, ou si la mosquée est toujours érigée sur ses terres, rendez-vous dans les salles de cinéma pour voir le film, dont la sortie est prévue vers la fin de l’année.

23 août 2010

Source : Le Soir


Comment passe-t-on le ramadan en tant que Marocaine vivant en Europe ? Notre série de témoignages nous conduit en Allemagne, à Bonn, chez Saloua, Allemande d'origine marocaine. La fondatrice de Lifemakers Germany, association de droits humains, apprécie beaucoup ce mois spirituel mais aussi les nombreuses discussions avec des non-musulmans, discussions qui aident à franchir les barrières de la peur...

- Yabiladi : Qu'attendez vous du ramadan qui arrive en plein mois d'août cette anée?

- Saloua : La même chose que du ramadan en décembre : spiritualité, amour du prochain, patience, miséricorde, et réussir enfin à ne pas regarder qu'avec les yeux, mais aussi avec le cœur.

- Craignez-vous la chaleur, la soif, les très longues journées?

- Ces quelques heures de jeûne en plus, ca ne change plus grand chose. La personne qui a décidé de montrer à son corps qui est le chef ressentira la satisfaction. Celui qui bois beaucoup et qui mange peu de graisse, assez de glucides, vitamines et des protéines après le ftour et pour le Shour, va passer la journée facilement, avec bravoure. La faim et la soif m'inquiète beaucoup moins que le manque de compréhension de certains concitoyens qui ne comprennent pas qu'on puisse aussi prendre au sérieux la religion en tant que musulman européen.

- Quel est le rythme que vous adoptez pendant la journée ?

- Je continue à travailler normalement, même plus efficacement, car je peux me concentrer pleinement sur le travail. Le sang circule dans le cerveau plutôt que dans l'estomac. La seule chose qui change, c'est qu'on se met à table seulement avant et après le lever du soleil pour manger.

- Vous levez-vous pour le Shour? Allez vous dormir pendant la journée?

- Vu que je travaille, la sieste, c'est pas possible. De toute façon, ça te rend plutôt nerveux, en tout cas pour moi. Je préfère rester réveillée et me réjouir d'avance à retrouver mon lit tard le soir. Naturellement, je me lève pour le Shour, car je ne veux pas laisser passer la bénédiction que l'on reçoit, comme le promettait le prophète Mohammed. Et bien sûr il faut que j'équilibre mon alimentation en eau. Sans oublier qu'après le Shour suit la prière du matin.

- Avez-vous fait des achats spécifiques pour le ramadan?

- On s'est procuré des épices spéciales et les ingrédients pour la soupe marocaine, car un ramadan sans harira, ce serait un peu bizarre. La famille nous a envoyé les pâtisseries du Maroc. Ça sent merveilleusement bon.

- Qu'est-ce que cela signifie pour vous de passer le ramadan loin du Maroc?

- Je suis née en Allemagne et j'y ai grandi, ce qui fait que je me sens plutôt allemande. Mais je dois avouer que passer le ramadan à Tanger, la ville d'où viennent mes parents, me plairait beaucoup. Mais le ramadan en Allemagne, cela évoque plus de sentiments d'appartenance, c'est plus chez moi.

- Une particularité du ramadan en Allemagne...

- La famille et les amis sont ici, on peut rompre le jeûne et passer du temps ensemble. On peut aussi avoir des discussions intéressantes sur le thème du ramadan avec des gens qui ont d'autres religions, croyances et manières de penser. Ces discussions peuvent éliminer beaucoup de barrières liées à la peur, aux préjugés et aux questions ouvertes.
L'environnement habituel, que l'on connait bien, est important psychiquement pour être bien pendant ce beau mois spirituel.

Source : Yabiladi

Le ministre espagnol de l'Intérieur, M. Alfredo Perez Rubalcaba, est arrivé lundi matin à Rabat pour une visite de travail dans le Royaume.

La visite de travail de M. Rubalcaba sera marquée par des entretiens avec le ministre de l'Intérieur, M. Taieb Cherqaoui sur des sujets d'intérêt commun notamment la coopération sécuritaire, la lutte contre la migration illégale, le trafic de stupéfiants, le crime organisé, ainsi que le terrorisme.

Source : MAP

Des compagnies britanniques ont appelé le gouvernement à repenser sa politique en matière d'immigration, avertissant que le contrôle "excessif" des flux migratoires risque de porter atteinte à l'économie du Royaume-Uni.

Un rapport, élaboré par le Chartered Institute of Personnel and Development (CIPD) et cité dimanche par la presse londonienne, a montré que nombreuses sont les firmes britanniques qui ont décidé de délocaliser leurs activités à l'étranger en raison de la limite que le gouvernement entend imposer au nombre d'immigrés autorisés à entrer au Royaume-Uni. Des compagnies, opérant notamment dans les domaines de la technologie de l'information et de la finance envisagent de transférer dès l'année prochaine leurs unités à l'étranger, en particulier vers la Chine, l'Inde et l'Europe de l'est, indique le rapport.

Les mesures prises pour durcir le contrôle de l'immigration pourraient avoir "un impact dévastateur" sur l'économie, indique le CIPD, relevant que le déclin des compétences des diplômés britanniques incite les employeurs à chercher de la main d'œuvre qualifiée à l'étranger. Les experts du CIPD ont mis en garde que si l'actuel système d'immigration par points marche bien, le plan visant à imposer une limite au nombre d'immigrés arrivant en Grande-Bretagne risque d'entraver la reprise toujours difficile de l'économie du pays.

Le parti conservateur, qui dirige le gouvernement de coalition, s'était engagé avant les élections législatives de mai dernier à imposer une telle limite. Cette politique figure parmi les points de discorde avec le parti libéral-démocrate, partenaire des conservateurs au sein de la coalition. Lors d'une récente visite en Inde, le ministre britannique chargé des entreprises, Vince Cable (libéral-démocrate) a souligné que le débat se poursuit toujours au sein du gouvernement au sujet de cette politique. Le responsable est allé même jusqu'à qualifier en privé d'"idée folle" la politique proposée dans ce sens par les conservateurs, rapporte la presse.

Source : Le Matin

Le pape Benoît XVI a exhorté dimanche des pèlerins français à accueillir les hommes de toutes origines, quelques jours après le rapatriement par le gouvernement français de plus de 200 Roms vers la Roumanie et la Bulgarie.

"Les textes liturgiques de ce jour nous redisent que tous les hommes sont appelés au salut. C?est aussi une invitation à savoir accueillir les légitimes diversités humaines, à la suite de Jésus venu rassembler les hommes de toute nation et de toute langue", a déclaré le pape lors de la prière de l'Angelus, en s'adressant en particulier à des pèlerins francophones et à des étudiants venus d'une paroisse de Paris.

Benoît XVI, qui s'exprimait depuis sa résidence d'été de Castel Gandolfo, près de Rome, a exhorté les parents à élever leurs enfants dans la tolérance.

"Chers parents, puissiez-vous éduquer vos enfants à la fraternité universelle", a-t-il dit.

La France a renvoyé en fin de semaine des Roms vers Bucarest et Sofia, en motivant cette action par la lutte contre l'insécurité. Ces expulsions ont été critiquées notamment par le Conseil de l'Europe, qui a dénoncé une action "risquant d'attiser la xénophobie".

Source : AFP

Le ministre italien de l'Intérieur Roberto Maroni s'est dit samedi en faveur de l'expulsion par son pays de "tous les citoyens de l'Union européenne" qui se trouvent en Italie sans remplir les conditions fondamentales.

Dans une interview accordée au journal local Corriere della Sera, M. Maroni a souligné qu'il soutenait fermement "la possibilité d'élargir la politique de repoussage vis-à-vis des immigrants illégaux à tous les citoyens européens qui ne respectent pas la directive de l'UE sur les conditions minimums pour vivre dans un autre Etat membre, y compris un salaire minimum, un logement décent et le principe de ne pas peser sur le système social étatique". "Beaucoup de bohémiens sont citoyens de l'UE mais ne remplissent aucune de ces conditions", a-t-on indiqué, ajoutant que "toutes les expulsions doivent être autorisées pour les citoyens de l'UE, non seulement les bohémiens". Pour le ministre italien, il faut traiter comme les réfugiés illégaux tous les Européens qui ne travaillent ni ne contribuent au bien-être économique et à la croissance de l'Italie, mais constituent un fardeau pour les contribuables. Mise en garde de Giancarlo Perego, de la conférence épiscopale italienne. "La liberté de mouvement des peuples (à l'intérieur de l'Union européenne) est une condition fondamentale pour construire l'Europe de demain. Celui qui considère comme importante la circulation des marchandises, mais souhaite limiter la circulation des personnes, risque d'hypothéquer fortement la construction de l'Europe de demain, et de construire une politique de l'immigration qui pourrait faire renaître les nationalismes." Le ministre de l'intérieur italien Roberto Maroni a salué l'initiative française, mais estime qu'il faut aller encore plus loin. Figure majeure de la Ligue du Nord, le parti xénophobe, il envisage de faire en sorte que les Roms de Roumanie et de Bulgarie puissent également être reconduits aux frontières, comme n'importe quel autre immigré clandestin, dans le cas où ils ne répondraient pas à certaines exigences. La France a procédé cette semaine au rapatriement de 216 Roms vers leur pays d'origine. 700 d'entre eux auront été raccompagnés d'ici la fin du mois. Par ailleurs, environ 120 immigrés clandestins en provenance d'Irak et d'Afghanistan sont arrivés jeudi matin à bord d'un yacht de luxe en Calabre, dans le sud de l'Italie, selon de nouvelles modalités adoptées par les passeurs pour échapper aux contrôles, ont indiqué les gardes-côtes italiens.

Deux Ukrainiens ont été arrêtés et les enquêteurs devront déterminer s'ils doivent être poursuivis pour trafic d'êtres humains. "Ce n'était vraiment pas le bateau de pêche typique (souvent utilisé pour faire débarquer les clandestins, ndlr) mais plutôt un grand yacht d'environ 15 mètres de long", a expliqué à l'AFP un porte-parole des gardes-côtes. Les immigrants, tous en bonne santé, ont été transférés vers un centre d'accueil près de Riace à la pointe de la péninsule italienne où ils avaient été débarqués.
"Nous sommes prêts à les accueillir", a indiqué aux médias locaux le maire de Riace, un village de 1.700 habitants qui compte déjà 130 immigrés notamment d'Ethiopie, de Somalie, du Ghana et des Palestiniens. "Nous avons vu que les immigrants pour nous deviennent plus une solution à nos problèmes qu'un problème", a déclaré le maire Domenico Lucano, connu pour sa politique très accueillante envers les immigrés. Il a estimé que la présence d'étrangers "est un stimulant pour surmonter le climat de résignation (face à la pauvreté, ndlr) qui domine dans notre région". Selon les gardes-côtes, les clandestins ont été transportés depuis le yacht jusqu'à la plage à bord de petites embarcations pour passer inaperçus. "Apparemment ils (les passeurs) ont changé de stratégie: ils utilisent de plus en plus souvent des bateaux à moteur ou des voiliers qui n'attirent pas beaucoup l'attention.

De l'extérieur, ils ont l'apparence de voiliers normaux utilisés par des touristes", a noté le porte-parole.

Source : Le Maghreb

Le responsable de la communauté musulmane autrichienne a souhaité la construction de mosquées avec des minarets dans les grandes villes du pays, déclenchant aussitôt l'ire de l'extrême droite qui est allé jusqu'à exiger un arrêt de l'immigration en provenance de pays musulmans. Dans une interview à l'agence autrichienne APA publiée aujourd'hui, le responsable de la communauté musulmane autrichienne (IGGiÖ), Anas Shakfeh, a déclaré qu'il souhaitait voir une mosquée dotée d'un minaret dans toutes les capitales des neufs provinces de l'Autriche.

"C'est mon souhait pour l'avenir", a-t-il dit. "Sur le long terme, nous ne pouvons pas empêcher les gens d'exercer (leur droit) à une véritable liberté religieuse, qui est protégé par la constitution", a-t-il ajouté. Ce qui implique pour les musulmans, non seulement une salle de prière, mais aussi une mosquée dotée d'un minaret, a expliqué Shakfeh. La hauteur des minarets pourrait faire l'objet de négociations et les hauts-parleurs pour l'appel à la prière ne sont pas obligatoires, a-t-il souligné.

Cet appel a aussitôt suscité des réactions hostiles de l'extrême droite, dont le principal parti, le FPÖ, a appelé à une "interdiction de l'immigration en provenance des pays musulmans". Le FPÖ a qualifié les mosquées de "foyers de l'islam radical". L'Alliance pour l'avenir de l'Autriche (BZÖ), une autre formation d'extrême droite, s'est prononcée pour une interdiction des mosquées et des minarets dans toutes les provinces autrichiennes, affirmant que ces lieux de culte représentaient "des cellules de résistance pour une société parallèle inhumaine et hostile à la démocratie".

Le député social-démocrate (SPÖ) Omar Al Rawi, qui est également le responsable de l'intégration au sein du IGGiÖ, a accusé les dirigeants de l'extrême droite d'attiser "la haine", estimant qu'ils devraient "s'excuser pour ces dérapages". Connu pour ses positions anti-immigration, le FPÖ a souvent fait campagne en s'appuyant sur des slogans comme "l'Occident entre des mains chrétiennes".
Selon de récentes estimations, un demi-million de musulmans résident en Autriche, sur une population totale de quelque 8,3 millions d'habitants.

22/08/2010

Source : Le Figaro/AFP

Comment le mois sacré est-il vécu par les Marocains en dehors du Royaume ? Notre série d’interviews consacrées à cette thématique nous amène aujourd’hui en Côte d’Ivoire, où nous retrouvons la famille Ouazzani. Le père, Abdeslam, commerçant de son état, y a immigré dans les années 1980. Marié et à la tête d’une famille de 5 enfants, il nous compte son ramadan, en compagnie de sa fille ainée, Rania, fraichement bachelière.

La Mosquée de Treichville à Abidjan, Côte-d'Ivoire

- Yabiladi.com : Comment appréhendez-vous ce Ramadan en plein mois d'août ?

- Abdeslam : En ce qui nous concerne, le problème de la chaleur ne se pose pas car étant dans un pays tropical, nous sommes en pleine saison des pluies en ce mois d'août. La journée est tellement courte qu'on ne la sent quasiment pas.

- Quel rythme allez-vous adopter ? Lever pour le Shour ? Sieste en milieu de journée ?

- Abdeslam : Pour nous commerçants nous avons droit à la journée continue de 8h30 à 17h30, donc les prières de la journée sont faîtes dans nos commerces. Le ftour ayant lieu à 18h30 et les tarawihs se terminant autour de 20h, la majorité de la communauté fait ses tarawihs à la maison pour plus de sécurité vu la situation socio-politique du pays. Puis place aux télévisions marocaines 2m et Al Oula, suivis du dîner et de la fin de journée autour de 23h. Le réveil se fait à 3h du matin pour la lecture du Coran, suivi de quelques prières avant le Shour.

- Rania : De mon côté je me réveille autour de 3h30 avec mes sœurs pour aider ma mère à préparer la table du Shour (typiquement marocain), suivi de la prière avant le coucher. Ensuite grasse matinée bien méritée et puis la journée se vit à l'instant, à l'instar de mes amis, c’est téléphone, internet, télé ou lecture du Coran.

- Avez-vous fait des achats particuliers pour le Ramadan ?

- Abdeslam : Je me contente juste de payer les ingrédients ou de faire venir ceux manquants du Maroc puis de déguster au moment venu (rire) !

- Rania :  Comme chaque année, bien avant que débute le ramadan on s'y est mis avec maman à la préparation des gâteaux faits maison, et dont elle a, elle seule, le secret. Le ramadan se prépare comme une grande fête en bonne et due forme mais surtout dans une ambiance joyeuse.

- Comment vivez-vous le Ramadan loin du Maroc ?

- Abdeslam : Cela fait déjà 30 ans que je n'ai plus passé le ramadan au Maroc, cela me manque énormément, mais à vrai dire, on finit bien par s'y habituer.

- Rania : Du haut de mes 18 ans, je ne l'ai jamais vécu au Maroc, bien que j'en entend le plus grand bien et que j'aspire à vivre cette ambiance dite magique, le plus rapidement possible. Mais en même temps, nous ne sommes pas si loin du Maroc, vu que nous sommes le Maroc (en plus, des invitations entres amis nous font revivre le vrai climat du pays) !

- Citez nous une chose spécifique à votre pays d'accueil et qui concerne le Ramadan.

- Rania : L'une des choses que j'apprécie le plus en Côte d'Ivoire pendant le ramadan c'est surtout le fait de le vivre avec des amis de plusieurs autres communautés musulmanes (libanaise, malienne, sénégalaises etc) et cela est agréable et enrichissant .

20.08.2010

Source : Yabiladi

Un festival international de la musique soufie sera ouvert mercredi prochain au Caire avec la participation de troupes artistiques venant de 11 pays, dont le Maroc.

Selon le ministère égyptien de la Culture, cette manifestation connaîtra la participation de troupes de chants soufis représentant l'Ouzbékistan, l'Inde, la Bosnie, l'Espagne, la Syrie, le Soudan, l'Indonésie, la Turquie, l'Irak et l'Egypte ainsi que le Maroc.

Initié sous le signe " Le Samaa et le dialogue entre les cultures et les peuples", ce festival de dix jours vise à préserver ce patrimoine authentique, indique un communiqué du ministère.

Il ajoute que cette manifestation vise également à " renforcer la communication humaine à travers les mélodies soufies" et à rapprocher le public de cet art sublime et d'identifier ses valeurs esthétiques.

Cette rencontre sera aussi l'occasion pour l'ouverture des débats sur le soufisme et le dialogue entre les cultures et civilisations.

Source : MAP

Singapour, la Nouvelle-Zélande et l'Arabie Saoudite verraient leurs populations tripler tandis que celles du Canada et de la Suisse pourraient plus que doubler si ces pays accueillaient tous les immigrés qui veulent s'y installer, selon une enquête Gallup publiée vendredi.

"Si dans le monde, tous les adultes qui désirent immigrer de façon permanente allaient là où ils le désirent, tous ces pays", auxquels il faut ajouter l'Australie et le Koweït, "verraient leur population doubler, voire tripler", indiquent les enquêteurs de Gallup dans cette enquête, pour laquelle ont été interrogés 347'000 adultes dans 148 pays de 2007 à 2010.

Dans le même temps, des pays défavorisés tels la Sierra Leone et Haïti perdraient plus de la moitié de leur population, suivis par le Zimbabwe (-47%), le Nigeria, la Somalie, l'Ethiopie (-46%) ainsi que le Salvador et le Liberia (-45%).

L'enquête a calculé un indice de migration potentiel (PNMI) pour chaque pays, basé sur le solde net entre les habitants qui voudraient partir de ce pays et ceux qui voudraient y entrer.

Ainsi la Suisse verrait 800'000 habitants émigrer s'ils en avaient la chance, mais recevrait 10 millions d'immigrants potentiels. La Suisse, qui compte actuellement 6 millions d'habitants, verrait ainsi sa population augmenter de 150%.

La population de Singapour augmenterait de 219% si ses frontières étaient entièrement ouvertes à l'immigration, celle de la Nouvelle-Zélande de 184% et celle de l'Arabie Saoudite de 176%.

Le Canada attirerait une fois et demi sa population actuelle qui est de 33 millions d'habitants.

Les Etats-Unis, qui arrivent en 14ème position derrière la France en termes d'impact de l'immigration sur leur population, demeurent la destination de rêve de premier choix pour les immigrants, affirme l'enquête.

S'ils acceptaient tous les candidats à l'immigration, la population américaine forte de quelque 300 millions grimperait de 60% à 480 millions.

Si elle ouvrait grand ses frontières à l'immigration, la France connaîtrait aussi un boom de 60% du nombre de ses habitants, qui passerait de 64 millions à 102 millions.

Source : Romandie/AFP

Le parti autrichien d'extrême droite FPÖ a ouvert sa campagne pour les municipales d'octobre à Vienne avec le slogan "Plus de courage pour notre 'Sang viennois'". Un jeu de mots sur une célèbre valse de Strauss et mais aussi une allusion à ses idées anti-immigration.

Un millier d'affiches ont été placardées cette semaine à Vienne. Face au tollé provoqué par cette campagne, le président du FPÖ, Heinz-Christian Strache, s'est défendu lors d'un point de presse. "Considérer le terme 'sang viennois' comme une référence au nazisme était pervers", a-t-il lancé, sur fond musical de la valse.

L'expression "Wiener Blut" renvoie en Autriche au souvenir de la Vienne cosmopolite du XIXe siècle, a-t-il rappelé, ajoutant que l'affiche n'est pas censée cibler "les étrangers" mais ce qui est "étranger à Vienne".

"Cela n'a rien à voir avec le racisme", a renchéri le secrétaire général du FPÖ, Herbert Kickl. Selon lui, le terme "sang viennois" fait référence à la culture et à la tradition viennoises.

"Provocation"

Pour le responsable de la campagne électorale des Verts de Vienne pour les élections du 10 octobre, David Ellensohn, en revanche, "cette campagne rappelle bien le jargon nazi. C'est la pire des campagnes de xénophobie vues depuis longtemps à Vienne".

Même avis du côté de Michael Häupl, le maire social-démocrate de Vienne depuis novembre 1994. "Cette affiche est la pire et la plus basse provocation, dont l'unique objectif consiste à faire parler d'eux, et il semble qu'ils aient réussi leur coup", a déclaré le maire, candidat à sa propre succession.

"Sang viennois" est le titre de l'une des valses de Johann Strauss fils (1825-1899), compositeur officiel des bals de la cour des Habsbourg.

Son titre avait déjà été détourné l'an dernier par le groupe de métal-rock allemand Rammstein pour une chanson inspirée par le scandale de Josef Fritzl, ce père de famille autrichien qui avait séquestré sa fille pendant des années dans les sous-sols de sa maison et abusé d'elle.

Source : Romandie/AFP

La France, critiquée pour sa politique d'expulsions de Roms, estime n'avoir "pas de leçons à recevoir", alors que s'est poursuivi vendredi le renvoi de Roumains et de Bulgares vers leur pays, motivé par la lutte contre l'insécurité, après des vols très médiatisés jeudi.

Un groupe de 124 Roms est arrivé à l'aéroport de Timisoara, dans l'ouest de la Roumanie, selon les chiffres communiqués par la police aux frontières roumaine.

Dans la soirée, un premier groupe de treize Roms bulgares reconduits de France est pour sa part arrivé à Sofia. "Il ne s'agit pas d'un rapatriement, mais d'un retour volontaire", a précisé à l'AFP la porte-parole du ministère bulgare des Affaires étrangères, Vessela Tcherneva.

Le ministre français de l'Immigration, Eric Besson, avait annoncé que 139 Roms de Roumanie seraient expulsés par un vol depuis Paris vendredi, après le renvoi jeudi de 86 personnes vers la Roumanie, le premier depuis l'annonce fin juillet par Nicolas Sarkozy de mesures sécuritaires ciblant les immigrés.

A Timisoara, les rares expulsés qui ont accepté de parler n'ont pas caché leur colère et leur envie de "repartir en France" pour échapper à la pauvreté.

Face à la montée des critiques, Paris a défendu sa politique.

"La France est le pays d'Europe le plus respectueux en matière de droits des étrangers et notamment des étrangers en situation irrégulière, ou - soyons plus modestes - l'un des pays les plus respectueux, donc nous n'avons pas de leçons à recevoir", a ainsi assuré Eric Besson.

D'ici la fin du mois d'août, le nombre des personnes reconduites devrait atteindre "à peu près 850", a-t-il précisé.

Ces expulsions ne sont, selon le gouvernement, qu'une accélération d'un processus à l'oeuvre depuis des mois, puisque plus de 25 vols de ce genre ont eu lieu depuis le début de l'année.

Les Roms seraient 15.000 en France, où ils vivent souvent dans des squats. Le gouvernement les accuse d'exploiter leurs enfants à des fins de mendicité et de trafics, tandis que l'opposition dénonce un "racisme officiel".

En Roumanie, la politique française passe mal. "J'ai le sentiment que l'on stigmatise un groupe dans son ensemble. C'est contraire à la tradition française de respect des droits de l'Homme", a déclaré au journal Le Parisien Valentin Mocanu, secrétaire d'Etat à la Solidarité, chargé du dossier des Roms.

La presse roumaine a aussi dénoncé une "hypocrisie" française.

Paris et Bucarest se rejoignent cependant pour demander davantage de mobilisation de l'Union européenne.

Le ministre français de l'Intérieur, Brice Hortefeux, "attend que la Commission européenne démontre toute sa valeur ajoutée dans l'accès des Roms à l'éducation, à l'emploi et au logement par exemple", alors que le président roumain Traian Basescu a réclamé un "programme européen d'intégration".

Mais Bucarest se voit reprocher à Bruxelles de ne pas présenter de projets concrets pour utiliser les aides massives disponibles depuis l'adhésion de la Roumanie à l'UE.

La France n'est pas le seul pays européen à faire face à la question rom et à pratiquer des expulsions, mais Nicolas Sarkozy a choisi de médiatiser fortement ces actions et a fait un lien entre immigration et insécurité.

"Les évacuations de camps roms en France et leurs expulsions de France et d'Allemagne risquent d'attiser les sentiments racistes et xénophobes en Europe", a averti vendredi le président de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, le Turc Mevlüt Çavusoglu.

Un responsable du Vatican a également critiqué la politique française. "Les expulsions en masse de Roms vont à l'encontre des normes européennes", a déclaré à l'AFP le secrétaire du Conseil pontifical pour les migrants et les gens du voyage, Agostino Marchetto.

Source : La Croix/AFP

C'est le 25 août 2010 que notre compatriote Fatou Diome, présentera son nouveau roman. Titré «Celles qui attendent», le livre aborde la problématique de l'émigration sous un nouvel angle, celui de la vie des femmes obligées d'attendre des époux partis chercher fortune à l'étranger. Etablie à Strasbourg en France depuis plus d'une dizaine d'années, Fatou Diome poursuit son irrésistible ascension. Cette écrivaine sénégalaise va publier, le 25 août prochain, un nouveau roman. « Celles qui attendent » parle de l'émigration sous un visage féminin, en essayant de dépeindre la vie des femmes restées aux pays et qui attendent leurs époux ou leurs enfants.

«Celles qui attendent ». C'est le titre du nouvel ouvrage de Fatou Diome, qui va paraître le 25 août prochain. Installée à Strasbourg, en France, la femme de lettres sénégalaise en est à son quatrième roman. Après avoir sorti des ouvrages comme « Le Ventre de l'Atlantique » (2003), « Kétala » (2006) et « Inassouvies nos vies » (2008), Fatou Diome revient en force avec ce nouveau livre. Ce roman de 334 pages est publié par les Editions Flammarion. Sur une île où le travail est absent, l'Europe est convoitée par des hommes prêts à tout affronter pour gagner un rivage, une terre qu'ils espèrent meilleure. Les fils, les maris partent, laissant des femmes derrière eux. Ces femmes, ce sont Arame et Bougna, mères de Lamine et Issa, qui vont partir clandestinement. Arame est, au de départ, réticente ; même si ses dettes chez Abdou le commerçant ne font que s'accroître.

L'océan lui a déjà pris son autre fils et ses petits-enfants sont à sa charge. Autant de bouches à nourrir, mais qui lui donnent de la joie et la force de vivre ou, plutôt, de survivre. « La survie, justement. Partout, elle demande un effort, mais il est des contrées où l'on côtoie tellement la mort que la survie elle-même semble un pied-de-nez fait à la vie. Sur ce coin de la planète où les maigres productions journalières sont destinées à une consommation immédiate, la sérénité du lendemain n'est jamais assurée », écrit Fatou Diome.

Bougna est en guerre permanente contre la coépouse de son mari, jalousies de femmes entretenues par la polygamie du mari. Arame supporte son mari, Koromâk, cloué au lit par l'arthrose et déversant son fiel. Un mari qu'elle n'avait pas choisi, mais avec qui elle doit faire. De toute façon, jamais on ne se plaint, ou alors en silence. « Alors, au lieu de râler devant plus souffreteux que soi, on mord le mouchoir et on trime du matin au soir. Pour beaucoup, vivre se résume à essayer de vivre ».

Lamine et Issa laisseront leurs jeunes épouses, Coumba et Daba, derrière eux. Bercées de rêves et d'amour comme toute jeune fille, leur quotidien est autre. Les devoirs imposés aux belles-filles ne sont pas de tout repos. Cuisiner, laver, nettoyer pour toute la famille et sans jamais broncher. L'Europe est la femme rivale qui leur a prise leur mari. Les mères trompent leur peur de ne pas voir revenir les fils, les jeunes épouses attendent la présence de leur mari... Un seul mot pour elles - attendre - qui se décline au fil des saisons. Les années passent, Issa et Lamine ne sont toujours pas revenus. Mais la vie n'attend pas, le fils d'Issa grandit et Daba voudrait connaître l'amour. Issa et Lamine découvrent la condition d'être clandestin en Espagne : la quête aux papiers et au travail. Derrière les émigrés, les amours varient, les secrets de famille affleurent ; les petites et grandes trahisons vont alimenter la chronique sociale du village et déterminer la nature des retrouvailles.

Le visage qu'on retrouve n'est pas forcément celui qu'on attendait.

Pas de jérémiades ou de complaintes, Fatou Diome décrit avec une verve ardente les travers des situations économiques de ce monde. Quand elle parle de son pays, c'est toujours avec amour et avec le recul qui lui permet de pointer du doigt les failles. De son écriture, coulent beaucoup de constats amers ou remplis de sagesse, mais toujours très justes. Ce livre est un hymne à ces femmes et on ne peut que se sentir humble et respectueux devant elles. Nul doute qu'il sera encore bien accueilli, comme les autres de cet auteur. Fatou Diome est née au Sénégal. Elle arrive en France en 1994 et vit, depuis, à Strasbourg. Elle est l'auteur d'un recueil de nouvelles ''La Préférence nationale'' (2001), ainsi que de trois romans ''Le Ventre de l'Atlantique'' (2003), ''Kétala'' (2006) et ''Inassouvies, nos vies'' (2008).

Source : Le Messager

La communauté marocaine établie en France vit le mois de Ramadan au rythme de la spiritualité, le recueillement et la convivialité.

Pour mieux vivre ce mois sacré, de nombreux Marocains résidant à l'étranger (MRE) qui étaient en vacances dans leur pays natal ont regagné la France ces derniers jours. Plusieurs d'entre eux ont dû prendre des congés en juillet en prévision du Ramadan. Cette année, les départs en vacances ont commencé début juin avec un retour fin juillet ou début août. La Fondation Mohammed V pour la Solidarité qui se charge de l'accueil des MRE avait d'ailleurs anticipé ce mouvement en lançant son opération «Marhaba» dès le 5 juin. Le pic de retour en Europe a d'ailleurs été enregistré entre le 6 et 9 août 2010. Ainsi, du 15 juillet au 9 août, quelque 478 904 MRE ont quitté le Maroc pour rejoindre leur pays de résidence alors qu'ils n'étaient que 343 213 à la même période en 2009.

Le Ramadan a incontestablement influé sur ces retours anticipés. Un grand nombre des départs des Marocains de France a été enregistré en fin juin, avec un retour en fin août-début septembre. Quand on les interroge, les Marocains de France répondent qu'ils n'envisageaient pas de jeûner au Maroc, car, pour eux, le retour au pays est avant tout synonyme de sortie à la plage, au restaurant et de visite à la famille. Activités difficilement compatible avec les jeunes de la troisième génération. Dans la pratique, les MRE préfèrent préparer le jeûne chez eux plutôt que dans leurs maisons de vacances. Ils déplorent le fait qu'il n'existe aucune formule de séjour dans les hôtels classés au Maroc qui proposeraient un séjour avec ftour, shour et activités culturelles en adéquation avec le mois sacré du Ramadan. Ils expliquent aussi qu'ils préfèrent jeûner en France où la chaleur est moins forte et travailler car l'activité fait passer le temps plus vite sans trop penser à la faim et à la soif. A Mantes La Jolie, grande ville de l'ouest parisien qui compte une forte communauté marocaine (environ 10 000 Marocains), le marché de vendredi, d'ordinaire désert au mois d'août, est très fréquenté et bien achalandé, cette année.

Les vendeurs essentiellement marocains proposent à leurs clients une grande variété de dattes, pâtisseries, msemens et autres délices. En ce mois d'août, le marché et le centre commercial n'ont rien à envier à un souk marocain. A l'instar de ce qui se passe au Maroc, les deux principales mosquées sont pleines chaque soir malgré l'heure tardive de la prière Al Ichaa vers 22h40, suivi du rituel des Tarawih. A Mantes La Jolie, la communauté marocaine vit pleinement le Ramadan. A l'heure du ftour, les familles (souvent plusieurs générations) se retrouvent devant l'incontournable harira (soupe). Les tables regorgeant de chebbakiyat, de chhiwates et les écrans de télé, grâce aux paraboles, diffusent les programmes ramadanesques de la RTM et de 2M. Période de recueillement, de remise en question, de charité, le Ramadan est aussi pour les Marocains de France un moment de retrouvailles en famille, entre amis et compatriotes.

19.08.2010

Source : Le Matin

 

La phase retour de l'opération de transit des marocains résidant à l'étranger "Marhaba 2010" a enregistré, à la date du 16 août, le transit de 344.611 MRE via les différents passages aériens, maritimes et terrestres de la région du nord-est, soit +5 pc par rapport à la même période de l'année précédente (326.949 personnes).

Ce chiffre représente 28 pc du total des MRE ayant quitté le Royaume au niveau national, indique un rapport de la direction des douanes de la région du nord-est sur l'état d'avancement de l'opération Marhaba 2010.

Au cours de cette phase, le port de Nador a attiré le plus grand nombre de passagers avec 137.845 personnes, suivi de Bab Melillia (89.361), l'Aéroport Nador Al Aroui (55.174), l'aéroport d'Oujda Angad (45.349) et la gare maritime et aéroport Charif Al Idrissi d'Al Hoceima avec respectivement 11.413 et 5.469 personnes.

Selon la même source, le mouvement des véhicules a enregistré lors de la phase retour le transit via les trois points de passage terrestres (port de Nador, Bab Melillia et Port d'Al Hoiceima) de quelques 42.546 véhicules, soit 22 pc du total national.

Par ailleurs, la phase "aller" de l'opération, qui a débuté le 5 juin et se poursuivra jusqu'au 15 septembre, avait enregistré l'entrée de 478.883 MRE via les différents accès de la région nord-est, soit moins de 3 pc que la campagne précédente (495.232 MRE).
Toutes les mesures nécessaires ont été prises pour garantir le bon déroulement et le succès de l'opération de transit des marocains résidant à l'étranger "Marhaba 2010", au niveau de la région du nord-est.

La direction régionale des douanes avait procédé au redéploiement et au renforcement de ses effectifs dans les différents points de passage de la région. Un total de 124 éléments supplémentaires ont été, en effet, mobilisés pour la circonstance, portant les effectifs opérationnels au niveau de l'ensemble des points d'accès de la région à 311 cadres et agents.

Parmi les renforts figurent également 27 agents navigants assurant la prise en charge des passagers à bord des bateaux et 23 opérateurs de saisie à terre, l'objectif étant de réduire les délais d'attente et de traiter les voyageurs et véhicules avec la célérité requise.
Par ailleurs, un comité d'accueil et un autre d'éthique ont été mis en place pour superviser l'opération Marhaba, accorder assistance aux MRE et assurer l'encadrement nécessaire aux agents chargés des formalités de passage en douane.

Source : MAP

Les transferts de fonds des Marocains résidant à l’étranger ont connu une hausse de 11,5% par rapport à la même période de 2009.

Les Marocains établis en Europe subissent la crise de plein fouet. Cette fois-ci, ce sont les dernières déclarations de l’Association des travailleurs immigrés marocains en Espagne (ATIME) qui le confirment. Selon l’association, près de 43% des Marocains résidents en Espagne sont au chômage, soit 350.000 personnes. Alors que seuls 16% des Marocains étaient sans emploi il y a trois ans. D’ailleurs, depuis le début de 2009, près de 150.000 Marocains sont retournés dans leur pays d’origine dans l’attente que s’atténuent les effets de la crise économique en Espagne, indique l’association. Le chômage qui frappe la communauté marocaine résidant en Espagne, remet sur le tapis la question des transferts des MRE d’Europe. Ces derniers seront-ils touchés ? Difficile de répondre à cette question, d’autant plus que plusieurs pays européens sont encore impactés par la crise. Cette délicate conjoncture était prévue par la Banque Mondiale qui avait établi des scénarios de baisses considérables des transferts de fonds dans le monde en 2009 d’au moins 7,3%, pour atteindre 304 milliards de dollars. Pour ce qui est de l’année 2010, les choses semblent bien se présenter pour le Maroc. En effet, au terme des six premiers mois de l’année en cours, le niveau des transferts des MRE a connu une hausse de 11,5% par rapport à la même période de l’année 2009. C’est ce que font ressortir les dernières statistiques de l’Office des changes. Ainsi, les transferts des MRE vers le royaume, à fin juin 2010, ont enregistré un volume de 25,13 millions de DH. En hausse de près de 2,58 millions de DH par rapport à 2009, une année au cours de laquelle la crise battait son plein. Notons que par rapport à la moyenne des premiers semestres des années 2005 à 2009, ces recettes se sont accrûes de 11,8% soit 22,479 millions de DH,. Il est à signaler que les fonds transférés par les MRE, dont 43,2% (soit 5,15 millions de DH) proviennent de France, constituent la deuxième source de devises au Maroc après le tourisme. Les fonds transférés par les Marocains résidents en Espagne représentent, quant à eux, 10,6% (soit 1,26 million de DH) des recettes globales, suivis de ceux d’Italie (9,9% s’établissant à 1,17 million de DH), indiquent les derniers chiffres de l’Office des changes.

20 août 2010

Source : Le Soir

Une employée du parc d'attractions Disneyland d'Anaheim (sud de la Californie) a porté plainte mercredi contre le géant du divertissement, qu'elle accuse de l'empêcher de porter le voile sur son lieu de travail, a annoncé le syndicat auquel est affiliée la jeune femme.

Imane Boudlal, une étudiante de 26 ans d'origine marocaine, travaille depuis plus de deux ans dans l'un des nombreux restaurants du parc d'attractions.

"Depuis qu'elle travaille ici, elle enlève son hijab avant d'aller travailler car (le port du voile) contrevient au règlement de Disney", a déclaré dans un communiqué Leigh Shelton, porte-parole du syndicat Unite Here.

"Mais récemment, elle a vécu plusieurs expériences qui lui ont ouvert les yeux, et elle a décidé de contester le règlement, car il est illégal et injuste", dit-elle.

Il y a plusieurs mois, Imane Boudlal a fait une demande de citoyenneté américaine qui lui a été accordée en juin et ses cours sur le Premier Amendement de la Constitution américaine, qui défend notamment la liberté de culte, ont changé son point de vue sur le port du voile, selon Mme Shelton.

La porte-parole de Disneyland, Suzi Brown, assure de son côté que le parc a proposé "une solution raisonnable" à la jeune femme pour pouvoir continuer à travailler, "mais elle ne l'a pas acceptée".

Selon Mme Shelton, la solution en question constituait à faire travailler Imane Boudlal dans les arrières, à l'abri des regards de la clientèle.

"Leur proposition de me faire travailler dans les arrières est humiliante", déclare la jeune femme dans un communiqué. "Ils me proposent ça car je suis arabe, marocaine et musulmane. Ils ne veulent pas me voir", dit-elle.

Disneyland "valorise la diversité et applique de longue date une politique anti-discrimination", se défend Suzi Brown.

Source : Libération/AFP

Près de 400.000 étrangers ont été expulsés des Etats-Unis en 2009, dont près de 130.000 ayant commis des crimes ou des délits, selon un rapport publié mercredi par le département de la Sécurité intérieure. Au total, "393.000 étrangers ont été expulsés des Etats-Unis" au cours de l'exercice fiscal 2009, dont 128.000 ayant eu maille à partir avec la justice pour des actes allant généralement du trafic de drogue à de simples infractions routières, selon le rapport.

La grande majorité des étrangers expulsés au cours de l'exercice allant du 1er octobre 2008 au 30 septembre 2009 étaient mexicains (72%), suivis de loin par les Guatémaltèques (7%) et les Honduriens (7%). Sur la même période, 613.000 étrangers étaient incarcérés aux Etats-Unis, dont 86% de Mexicains.

Le nombre d'expulsions en 2009 a constitué un record pour la septième année consécutive, souligne le rapport. La communauté hispanique et plusieurs organisations non gouvernementales ont dénoncé l'augmentation des expulsions, soulignant qu'elles séparaient des familles, et demandant à l'administration Obama de les suspendre en attendant la vaste réforme de l'immigration promise.

Le gouvernement américain souhaite régulariser la situation des quelque 11 millions de sans-papiers, en grande majorité latino-américains, qui vivent dans le pays, mais la réforme se heurte au Congrès à une forte opposition conservatrice.

Source : RTLinfo.be

 

En prévision de la réunion des ministres de l'Intérieur du Royaume du Maroc et d'Espagne le 23 aout 2010, une réunion s'est tenue, ce mercredi au siège du ministère de l'Intérieur, coprésidée par M. Brahim Boufous, Wali, Directeur Général des Affaires Intérieures, et M. Francisco Javier Velazquez, Directeur Général de la Police et de la Grade Civile, indique un communiqué conjoint rendu public au terme de la réunion.

Ont pris part à cette réunion, le Général de Corps d'Armée Housni Benslimane, Commandant la Gendarmerie Royale, et M. Charki Drais, Directeur Général de la Sûreté Nationale, et M. Khalid Zerouali, Directeur de la Migration et de la Surveillance des Frontières.
L'ordre du jour a porté sur : le terrorisme, la migration illégale, le trafic de drogue, la coopération sécuritaire et les questions d'intérêt commun, ajoute le communiqué.

Lors de cette réunion, les deux parties se sont félicitées de la qualité de la coopération entre les différents services qui reflète les relations distinguées entre le Royaume du Maroc et l'Espagne, et qui ont permis d'atteindre des résultats probants dans les domaines susmentionnés.

Dans ce sens, précise le communiqué, il sera soumis à Messieurs les Ministres des propositions et des axes de coopération susceptibles de rehausser les actions communes.

Source : MAP

La Catalogne (nord-est de l'Espagne) est déterminée à mettre en œuvre la loi régissant l'accueil et l'intégration des immigrés, approuvée par le parlement régional en avril dernier…Suite

À New York, le cinéma marocain ne  peinera pas à se faire une place dans les grandes salles de projection et de théâtre, parce qu'il est convié à y entrer par la grande porte. C'est au Tribeca Cinema, ce lieu mythique situé à New York, qu'il est invité à présenter ses plus belles réalisations…Suite

Pendant le mois d'août, tous les étudiants étrangers du pays sont regroupés à Rabat. «Gomme la capacité d'hébergement de la cité internationale est réduite (environ Bso places) c'est la cité universitaire de Souissi (2.000 places) - qui est habituellement réservée aux étudiants marocains- qui nous héberge», explique Ahmat Assileck Halata, diplômé tchadien en management des ressources humaines à l'université Mohammed V de Souissi. Pourquoi venir étudier au Maroc?...Suite

Natif d'Ouarzazate en 1962, El Hassane Aït Moh est détenteur d'un DEA d' anthropologie et de sociologie et d'une licence en sciences de l'éducation à l'Université Lyon 2. Actuellement, enseignant dans la Drôme…Suite

Une source proche du dossier de l'immigration a mis en doute, dans un entretien à Al Bayane, certains chiffres avancés par l'association des travailleurs immigrés marocains en Espagne (ATIME). Selon cette dernière, ce sont «entre 130.000 et 150.000 immigrés marocains (qui) ont quitté l'Espagne, dans l' attente que s'atténuent les effets de la crise économique en Espagne».

L'information a été relayée par la radio espagnole «Cadena Sen>, avant d'être reprise par la station Médi 1…Suite

Les Marocains résidant à l’étranger vivant dans les pays les plus impactés par la crise, notamment en Italie et l'Espagne, subissent de plein fouet les effets d'une conjoncture économique difficile.

Adil est un casablancais qui vient de rentrer au Maroc pour retrouver sa famille après un bon bout de temps passé en Italie. C'est un congé sans limite dans le temps que ce jeune vient de prendre. Du moins, jusqu'à ce que l'économie italienne atteigne la reprise tant promise par les responsables dans ce pays et qui tarde apparemment à venir. Lorsque Adil achète un contrat de travail voilà plus de cinq ans, il croyait dur comme fer que son rêve d'acquérir une voiture neuve et de construire une maison pour lui et sa famille allait enfin devenir une réalité. Mais au fil du temps, il a compris que ses rêves allaient rester encore des rêves jusqu'à nouvel ordre. Tout comme ce jeune, de nombreux marocains vivant en Italie et en Espagne, deux pays les plus touchés dans le vieux continent au côté du Portugal et de la Grèce, ont subi de plein fouet les résultats de graves problèmes financiers qui ont secoué quasiment toutes les économiques mondiales.

En Espagne par exemple, des chiffres non officiels estiment le nombre des Marocains qui seront rentrés au Maroc à près de 150.000 personnes. Selon des informations de l'association des travailleurs immigrés marocains en Espagne (ATIME), relayés par des médias espagnols et marocains, depuis le début de 2009, entre 130.000 et 150.000 immigrés marocains ont quitté l'Espagne principalement en raison de la situation de chômage dans laquelle de nombreux ressortissants marocains se sont retrouvés après la crise. Pire encore, l'ATIME, citée par l'agence Maghreb arabe presse estime que pas moins de 43% des Marocains établis dans ce pays ibérique sont sans emploi. Autrement, Sur une communauté évaluée à 758.900 ressortissants marocains en Espagne, 350.000 personnes ne trouvent pas de travail depuis au moins plusieurs mois. Même l'immigration saisonnière de la main d'œuvre marocaine n'a pas échappé aux dommages de la crise. L'on se rappelle tous des informations largement relayées par les médias espagnoles sur la décision du gouvernement autonome de l'Andalousie de renoncer à la main d'œuvre marocaine saisonnière composée essentiellement de femmes dans le secteur de l'agriculture.

Même si les chiffres sur l'ampleur du retour des immigrés n'émanent pas d'une source officielle espagnole, leur véracité peut être recoupée avec l'aide des statistiques sur les transferts des marocains du Monde. Exception faite des pays comme la France, l'Allemagne et la Belgique, les transferts des marocains du monde ont connu des baisses variables en 2009. Et les plus fortes baisses ont été relevées en Espagne et en Italie où les transferts ont baissé respectivement de 25% et 10%. Deux autres pays européens ont connu des baisses notamment en Hollande (8,7%) et en Grande Bretagne (12,9%).

Plus globalement, les transferts en provenance des pays accueillant des communautés relativement importantes de Marocains ont baissé. En 2008, le volume des transferts des MRE avait atteint 53.072 millions de dirhams(en baisse par rapport à 2007 avec 55.000 millions de dirhams). En 2009, les transferts allaient continuer leur trend baissier avec un volume de 50.273 millions de dirhams. Ces chiffres montrent bien que les immigrés marocains sont en difficulté. Ces derniers n'ont eu d'autres choix que de rentrer au bercail en attendant des jours meilleurs. «De nombreuses personnes sont revenues au Maroc parce qu'ils ne trouvaient pas de travail en raison de la crise. Il est très difficile de vivre dans un pays européen sans avoir la moindre source de revenu. Ceux qui sont restés ne pouvaient pas rentrer au Maroc puisqu'ils se trouvent en situation irrégulière ou n'ont pas encore renouvelé leur permis de séjours», explique Adil. Et de poursuive : «Rentrer bredouille dans son pays d'origine est une décision difficile à prendre. Seules des conditions comparables à ce que nous avons vécu peuvent pousser une personne à prendre une position pareille».

Si les effets de la crise sont perceptibles dans toute l'Europe. Ce sont surtout les populations immigrées qui en pâtissent le plus particulièrement dans les pays où l'immigration marocaine est récente. En effet, l'Italie et l'Espagne sont deux pays qui n'ont recommencé à accueillir les immigrés marocains qu'à partir des années 90, une époque où d'autres pays comme la France avaient déjà commencé à verrouiller leurs portes d'entrée face à l'immigration provenant des pays du Sud et ce plusieurs années à l'avance. Ce sont ces communautés qui ont été fortement impactés par la crise. Il faut dire également que d'autres éléments ne jouant pas en faveur des immigrés marocains sont entrés en jeu. En effet, depuis l'entrée en Union européenne de certains pays de l'ancien bloc communiste, la concurrence sur certains métiers pratiqués majoritairement avant par des ouvriers issus de l'immigration, est devenue acharnée. Surtout par les Roumains ,dont le pays vient d'intégrer l'UE quelques années auparavant seulement, et qui ont immigré vers d'autres pays de l'espace Schengen. Ainsi, la communauté roumaine est devenue la première communauté immigrée en Espagne devant la communauté marocaine avec 793.205 personnes. Une première…

Le gouvernement marocain a mis en place un dispositif pour venir en aide aux ressortissants marocains en Europe. Un dispositif qui a pour principal but de trouver des solution au tout au moins aider dans la résolution des problèmes juridiques et administratifs que peuvent rencontrer les marocains dans leur pays de résidence.

Dans ce sens, le ministère délégué chargé de la communauté marocaine à l'étranger, a initié, au sein de ses structures, un dispositif de veille juridique et administrative dont le but est d'écouter, d'orienter les MRE. Il s'agit d'une expérience menée en coordination avec Diwan Al Madhalim. A noter que des rencontres qui avaient pour thème la crise économique et protection des droits des MRE ont été organisées à l'occasion de la journée nationale de la communauté marocaine établie à l'étranger. Le but de ces rencontres était d'élargir le débat sur les moyens et les dispositifs susceptibles de préserver les droits des MRE en terre d'accueil.

Source : Le Matin

Le gouvernement poursuit son offensive sécuritaire en multipliant les annonces et les propositions, au risque de se contredire. Pour certains analystes, cette stratégie ne sera pas forcément payante dans les urnes...

La stratégie du tout sécuritaire est-elle gagnante ? Le virage à droite toute lancé par Nicolas Sarkozy sera-t-il payant en terme électoral ? Alors que le gouvernement communique tous azimuts - et parfois de façon contradictoire - sur le terrain de la sécurité en liant notamment délinquance et immigration, des analystes mettent en doute l'efficacité de ce choix politique.

Selon eux, les récentes annonces gouvernementales s'inscrivent clairement dans une droitisation du pouvoir à des fins électorales. "En 2007, Nicolas Sarkozy s'est positionné sur les thèmes de l'immigration et de la sécurité, rappelle Jean-Yves Camus, politologue spécialiste de l'extrême-droite. C'est ce qui lui a permis de remporter les élections. Mais depuis les régionales de 2010, qui n'ont pas été un franc-succès pour elle, la droite craint une remontée du Front national (FN). Les plus droitiers de ses électeurs n'ont adhéré ni à l'ouverture à gauche, ni à la promotion de la diversité, ni au projet de taxe carbone... Le gouvernement veut envoyer une nouvelle série de signes forts à cette frange de son électorat."

"Le discours de Sarkozy s'est construit sur un mythe"

Le sociologue Michel Wieviorka parle également d'une "droitisation impressionnante" du pouvoir. Au début de son quinquennat, Nicolas Sarkozy pratiquait aussi bien l'ouverture à gauche qu'à l'extrême-droite. Il se faisait le chantre de la diversité, tout en répondant aux attentes de l'électorat du FN, par exemple sur l'immigration. Aujourd'hui, le chef de l'État a clairement choisi son camp. "Le discours politique de Nicolas Sarkozy s'est construit sur un mythe, analyse celui-ci. Il a réussi à concilier des éléments qui n'étaient, en réalité, pas conciliables. Le charme a fonctionné, mais à partir du moment où ce mythe s'effondre, le pouvoir doit en choisir l'une des composantes et s'engouffrer dedans."

Élargissement des motifs de déchéance de la nationalité, démantèlement des camps illégaux de Roms, sanctions contre les parents de mineurs délinquants ou contre les maires "laxistes"... Depuis quelques semaines, les propositions se multiplient à droite. Les sondages d'opinion aussi, qui se révèlent souvent contradictoires. "Il y a une attente forte de la majorité des Français sur les questions de sécurité, indique Jean-Yves Camus. Mais il faut faire attention. Si l'on vous demande : 'Voulez-vous qu'il fasse beau demain ?', vous répondrez : 'Oui'. À la question : 'Croyez-vous qu'il fera beau demain ?', la réponse sera différente. Des sondages ont montré que les Français doutent de la mise en application de ces mesures."

Ces annonces "flattent certaines tendances de l'opinion, ajoute Michel Wieviorka. Mais tous ceux qui ont voté pour Nicolas Sarkozy ne sont pas sensibles à ces thèses lepénistes".

Jugé sur un bilan, pas sur des promesses

Surtout, la droite va être rapidement confrontée à l'épreuve des faits. En 2007, le candidat Nicolas Sarkozy a été élu sur des promesses. S'il se représente en 2012, il devra défendre un bilan. Alors que la thématique sécuritaire avait été propulsée sur le devant de la scène à la veille de l'élection présidentielle il y a cinq ans, le prochain scrutin n'aura lieu que dans deux ans. Le temps de juger sur pièces...

"Le pouvoir va devoir traduire toutes ces annonces en mesures concrètes, sinon les gens vont avoir le temps de se dire qu'il ne s'agissait que des paroles en l'air, relève encore le sociologue. Nicolas Sarkozy est aux affaires depuis 2002, il ne pourra pas mettre son échec sur le dos de la gauche."

Mais pour mettre en œuvre ses propositions, la droite va devoir très rapidement faire face à des obstacles juridiques. L'UMP n'a pas la majorité absolue au Sénat et le Conseil constitutionnel pourrait bien s'opposer à des réformes jugées contraires à la Constitution. Le ministre de l'Immigration, Éric Besson, a par exemple répété, mardi, que la déchéance de la nationalité pour cause de polygamie prônée par Brice Hortefeux serait "juridiquement complexe" à instaurer.

celui-ci a également admis que les Roms expulsés de France pourraient ensuite revenir dans le pays. "La communication du gouvernement bute sur le principe de réalité, affirme Jean-Yves Camus. Ce qu'Éric Besson a dit hier est une réalité première : il existe une liberté de circulation des biens et des personnes en Europe."

"Tout modifier, y compris le droit"

"Plusieurs membres de la majorité pensent que le sarkozysme doit être un volontarisme absolu : il doit pouvoir tout modifier, y compris le droit, poursuit Jean-Yves Camus. C'est le cas, notamment, du ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux. De l'autre côté, il y a des gens plus réalistes. Nicolas Sarkozy, lui, manie aussi bien la rhétorique de l'extrême-droite que celle du 'rêve américain' où tout le monde peut réussir. Chez lui, je pense que ces annonces relèvent plus d'une stratégie politique que de convictions profondes. Mais, au-delà des dommages, en terme d'image, pour la France, je ne suis pas sûr que ce soit une stratégie gagnante."

Si la droite ne fait pas recette sur le tout-sécuritaire, l'extrême-droite en tirera-t-elle les bénéfices ? Oui, répond Jean-Yves Camus, à condition que le FN n'implose pas à l'occasion du départ de Jean-Marie Le Pen, en janvier 2011, et que son successeur sache faire de la formation un parti de gouvernement.

La gauche, elle, s'est vue reprocher son "silence" face à l'offensive de la droite. Une critique que réfute Michel Wieviorka, qui considère que ses déclarations ont été "dignes et fermes". "Il y a quelques années, on disait que la gauche n'avait ni idées ni projets, alors que la droite avait une vision de l'avenir. Aujourd'hui, c'est la droite qui est en crise politique. Ce raidissement marque une faiblesse, et non une force. Nous sommes passés de l'euphorie 'bling bling' d'il y a trois ans à un discours rude, inquiet et inquiétant. Le gouvernement est aux abois", conclut-il.

Source : France 24

"La politique de Nicolas Sarkozy rappelle le souvenir de la gestapo en expulsant les Roms" titrait, le 17 août, le Times (Grande-Bretagne), repris par The Australian. Le quotidien indigné raconte l'expulsion des Roms de Choisy-le-Roi lors de laquelle les policiers ont accordé trente minutes aux Roms pour quitter leurs abris, installés sous une autoroute.

Diversion

"La France se prépare à expulser les gitans étrangers", titre le Wall Street Journal. Le quotidien économique américain rappelle que ces mesures s'inscrivent dans une surenchère sécuritaire pour laquelle le chef de l'Etat, confronté à plusieurs revers, est accusé de "faire diversion": l'affaire Bettencourt, les mauvais résultats aux régionales de mars et le taux élevé du chômage.

Le Financial Times évoque les dissensions au sein de la majorité à propos de la gestion de ce dossier. Le journal cite notamment les réactions indignées des députés UMP (villepinistes) François Goulard et Jean-Pierre Grand.
"La politique d'immigration de Sarkozy qualifiée de 'raciste'" titre le Montreal Gazette. Le journal québécois explique qu'une partie de la droite s'inquiète du brouillage de l'image internationale de la France causée par ces "mesures répressives teintées de racisme".

Nicolas Sarkozy attise de dangereux sentiments anti-immigrés pour un gain politique à court terme

Quelques jours auparavant, un éditorial du New York Times accusait Nicolas Sarkozy d'"attiser de dangereux sentiments anti-immigrés pour un gain politique à court terme" avec sa proposition de déchéance de nationalité pour les délinquants d'origine étrangère.

"Confronté à une baisse de sa popularité et à un rajeunissement du leadership du Front National, le président de la République renchérit dans la rhétorique anti-immigrés. Il inquiète les conservateurs défenseurs des droits de l'Homme et de légalité des citoyens. Ces derniers ont raison d'être préoccupés, et lui a tort de ne pas tenir compte de leurs sages conseils" conclut le journal.

Pour le journal slovaque SME, "il est difficile de croire que 20 000 Roms de Bulgarie et de Roumanie, vivant au milieu de 60 millions de Français puissent provoquer une hausse de la criminalité telle qu'elle justifierait ces actions contre eux (...) Les Roms servent de boucs émissaires pour détourner l'attention des Français de la crise économique et des mesures d'austérité.

Plus grave est la crise, plus forte est la poussée de xénophobie

Un éditorial d'El Tiempo (Colombie) considère que "plus grave est la crise, plus forte est la poussée de xénophobie". De nombreux pays qui ont connu la croissance avec l'aide d'une main d'œuvre et de cerveaux étrangers, se retournent contre les immigrés dès que la crise pointe son nez. Nicolas Sarkozy, comme Silvio Berlusconi connaissent bien cette relation entre crise et xénophobie et savent en profiter. Les lois contre les clandestins ont un peu plus d'un an en Italie, et elles n'ont pas fait diminuer la délinquance, autre phénomène de temps de crise.

Liberté, égalité, fraternité

Quelle est la différence entre Jean-Marie Le Pen et Nicolas Sarkozy, interroge Nueva Tribuna, (Espagne). "La France de la devise 'liberté, égalité fraternité' tombe en miettes." Les mots à l'ordre du jour sont plutôt 'honte', 'horreur' et 'incitation à la haine raciale'.

La politique française vis-à-vis des Roms est inefficace et elle fait porter ses conséquences sur les pays voisins, considère Il Sole 24 ore(Italie). "La répression oblige les Roms à se cacher dans d'autres villes et à l'étranger, notamment en Italie. Là, ils attendent que la chasse aux Roms s'arrête, que les médias parlent d'autre chose, et alors ils reviendront" pronostique le quotidien.

Le correspondant à Paris de l'International Herald Tribune, John Vinocur, rappelle que Nicolas Sarkozy n'est pas le seul homme politique européen à durcir les règles vis-à-vis des étrangers. Les propos et les actions des politiciens suisses ou néerlandais sont encore plus durs. L'éditorialiste rappelle que les politiques européennes en matière d'immigration font surtout preuve d'incohérence. Pas assez d'intégration -avec l'absence de discrimination positive- et trop de tolérance.

Source : L’Express.fr

Le gouvernement français a renforcé son dispositif de lutte contre l'immigration irrégulière en mer en annonçant, notamment, la création d'une "nouvelle unité chargée de coordonner le renseignement interministériel contre l'immigration clandestine", indique le ministère français de l'Immigration.

Cette nouvelle mesure, annoncée, mardi, par le ministre français de l'Immigration, Eric Besson, lors d'une réunion de travail à la Préfecture maritime pour la Méditerranée, à Toulon (Sud-est), a pour objectif "d'assurer une plus grande coordination au niveau des services de l'Etat entre le renseignement en amont, la détection en haute mer et l'intervention dans les eaux territoriales", ajoute le département de tutelle dans un communiqué.

Le ministre a également appelé, conformément aux conclusions du Sommet franco-italien du 9 avril dernier, à généraliser les patrouilles maritimes conjointes, proposant d'avancer vers une coordination plus étroite des patrouilles entre les deux pays.

Il a aussi plaidé, lors de cette réunion, pour une planification conjointe des programmes de patrouille au large de la Corse (France) et de la Sardaigne (Italie) ainsi que pour l'embarquement croisé d'officiers de liaison dans les patrouilles respectives, relève-t-on de même source.

En matière de coopération européenne, le ministre français a souligné l'enjeu du renforcement des capacités opérationnelles de Frontex, l'agence européenne chargée de la coordination du contrôle des frontières extérieures de l'Union européenne.

Il a notamment rappelé l'objectif d'une révision du règlement Frontex d'ici la fin de l'année pour accroître ses capacités d'intervention et de reconduite, et indiqué qu'une étape importante serait franchie avec l'installation dans les prochaines semaines, dans le port du Pirée, en Grèce, d'un centre d'Etat major opérationnel Frontex en Méditerranée.

Source : Atlasinfo/MAP

Trajectoire d'un franco marocain résidant à Paris. Il est ingénieur en informatique et militant associatif ayant participé à l'organisation de plusieurs rencontres et colloques sur différents thèmes intéressant les Marocains du Monde.
Mohamed MOUSSAOUI nous parle de son itinéraire, sa double culture, le Maroc de 2010, et le transfert de compétence. Il est aussi membre du CCME…Suite

Noureddine Mouaddib a quitté le Maroc il y a 30 ans, pour poursuivre ses études universitaires en France. Il est devenu professeur d'informatique à l'Université de Nantes et membre du Conseil national français de l'enseignement supérieur et la recherche.
Aujourd’hui, les pensées de M. Mouaddib se tournent vers son pays natal, où, dit-il, l'émigration est restée incontournable pour ceux qui veulent poursuivre des études supérieures. "Dans les pays du Sud, dès que vous obtenez votre diplôme d'études secondaires, vous vous demandez: Où vais-je aller? Canada, en France?" dit-il. "Si vous regardez le classement mondial, il n'y a pas une seule université visibilité internationale en Afrique, à l'exception de l'Afrique du Sud." …Suite

Près de 150.000 Marocains résidant en Espagne sont retournés au Maroc dans l'attente que s'atténuent les effets de la crise économique.

Depuis le début de 2009, entre 130.000 et 150.000 immigrés marocains ont quitté l'Espagne, indique l'Association des travailleurs immigrés marocains en Espagne (ATIME), la plus importante association représentant les' immigrés marocains au pays de Cervantès, qui impute cette situation à deux causes principales, le chômage et la proximité géographique…Suite

En annonçant son retour au Maroc, Mohamed, un jeune ingénieur marocain, a voulu dénoncer le climat raciste en France. La publication de cette  annonce sur un site d'in1ormation français n'est pas passée inaperçue. Elle a suscité une multitude de réactions. Près de 200.000 lecteurs et plus de 1200 commentaires a enregistré ce site en plein mois d'août…Suite

Une majorité de Danois estime que l'islam constitue "un problème pour la force de cohésion de la société danoise", même si près d'un sur deux pense que l'immigration depuis les années 1960 a eu un impact généralement positif dans le pays, selon un sondage publié mardi.

Parmi les sondés, 54,9% pensent que la religion musulmane représente, à un degré plus ou moins élevé, un problème de cohésion au Danemark contre 39,9% qui ne partageant pas cet avis et 5,2% qui sont sans opinion.

En même temps, près d'un Danois sur deux (49,7%) estime que l'immigration depuis les années 1960 et donc la présence d'immigrés, de réfugiés et de leurs descendants sont généralement positives pour la société, alors que 42,4% jugent qu'elles sont négatives et 5,9% ne se prononcent pas.

Ce sondage de l'institut Ramboell, publié par le quotidien conservateur Jyllands-Posten, a été réalisé du 9 au 12 août auprès de 970 personnes.

Il montre que les tranches d'âge au-delà de 25 ans sont sceptiques envers l'islam contrairement aux 18-25 ans.

"Les gens ont des difficultés à discerner la culture d'avec la religion et voient les crimes d'honneur, les mariages forcés comme une partie de l'islam" et donc comme un problème pour la société libérale danoise, constate dans le journal le porte-parole de la communauté islamique (Islamisk Trossamfund)

Source : La Croix/AFP

Le nombre d'immigrés en situation illégale en Espagne est estimé actuellement à moins de 200.000 personnes, selon des chiffres fournis mardi par la secrétaire d'Etat chargée de l'Immigration et l'Emigration, Anna Terron.

Près de 30.000 clandestins sont rapatriés chaque année vers leurs pays d'origine, la priorité étant donnée à ceux qui ont commis des délits, a indiqué Mme Terron dans un communiqué diffusé par Catalunya Radio.

"Chaque année, nous expulsons un nombre considérable de personnes, autour de 30.000, en donnant la priorité à celles qui ont commis des délits. La loi donne la possibilité au juge d'ordonner l'expulsion au lieu de la peine d'emprisonnement", a précisé la responsable espagnole.

Mme Terron a également fait état de la baisse du nombre des clandestins entrés en Espagne à bord de pateras, passant de 40.000 lors des derniers années à environ 1.000 personnes actuellement.

Le nombre des contrats d'embauche accordés aux étrangers désireux de venir travailler en Espagne a aussi connu une diminution "drastique", a dit la secrétaire d'Etat espagnole sans fournir aucun chiffre.

Source : Atlas info/MAP

L'ouverture de banques islamiques en Belgique constitue un idéal pour la population musulmane désireuse d'investir et de financer ses projets tout en respectant la Charia. Pour l'heure, la nécessité est surtout la mise à disposition de produits bancaires islamiques par les banques locales.

Vendredi dernier, l'Echo faisait part du désir de l'économiste Mohamed Boulif d'ouvrir des banques islamiques sur le territoire belge. Imane Karich, présidente de l'Association Belge des Professionnels Musulmans (ABPM) qui travaille en collaboration avec M. Boulif, nous explique les besoins des musulmans en matière de finance.

Aujourd'hui, un musulman, comme tout autre belge, a besoin d'acheter une maison, d'investir, de financer son présent et son avenir. Si la plupart des musulmans utilisent les services des banques conventionnelles, certains attendent qu'on leur propose des produits respectueux de la Charia (la loi islamique), explique Imane Karich. Même si la communauté musulmane s'est bien intégrée au reste de la population, leur proposer ces produits ne pourra qu'être un plus. "Devenir propriétaire dans un pays cela signifie que l'on veut s'y installer, choisir dans quel quartier on va habiter, dans quelle école on va mettre ses enfants..." rappelle Mme Karich.

La finance islamique respecte la Charia. Les intérêts sont interdits ainsi que l'investissement dans certains secteurs jugés "illicites". C'est un besoin réel pour les entreprises comme pour les particuliers.Dans l'achat d'une maison par exemple, l'objet du contrat c'est la maison et non plus l'argent. De ce fait, la plus-value est faite sur la valeur de la maison et non plus sur la valeur de l'argent. Il s'agit également d'obtenir des crédits exempts d'intérêts considérés comme un péché par la loi islamique.

A l'heure actuelle, “les produits ne sont pas viables dans un pays comme la Belgique qui n'a pas la législation adaptée.” Il faut donc la revoir, c'est pourquoi l'ABPM a réuni, en avril 2009, les présidents des quatre partis francophones, afin de connaitre leur opinion au sujet de la finance islamique. Les partis se sont montrés favorables à la mise en place d'un groupe de travail pour étudier la question. Le soutien politique est primordial pour que la finance islamique perce en Belgique.

Mme Karich avoue croire davantage “en la réussite d'une banque locale qui lancerait ce type de produit plutôt qu'en l'implantation d'une banque islamique” car les besoins des musulmans sont à plus court terme et cela leur serait suffisant. L'implantation d'une banque islamique à part entière constitue plutôt le bout du chemin. Cependant, même pour l'accueil des produits islamiques “il est important de voir si le cadre législatif peut être adapté afin que nous puissions convaincre les banques locales de les accepter.”

Pour le moment, aucune banque n'a franchi le pas, mais Imane Karich est confiante: "Je pense que les banques belges sont intéressées mais elles attendent chacune que l'autre commence." "C'est un marché de niche que l'on peut comparer au marché du halal qui est devenu très croissant et très prometteur en Belgique et en Europe" poursuit-elle. La stratégie actuelle de l'ABPM est donc de travailler avec les banques locales et les autorités compétentes en la matière.

La présidente de l'ABPM rappelle ensuite "qu'une banque dite islamique n'est pas limitée aux clients musulmans. Ses principes de fonctionnement sont basés sur l'Islam mais tout un chacun peut devenir client de cette banque." Ces banques ne serviront donc pas à faire du favoritisme envers la population musulmane. Cela permettra surtout "d'agrandir la palette de produits financiers pour répondre aux besoins de chacun."

Tout comme M. Boulif dans l'Echo, Imane Karich nous explique qu'elle croit en ce projet et qu'il finira par aboutir même si cela doit prendre des années car revoir le cadre réglementaire est un projet de longue haleine.

Source : Lalibre.be

La délinquance urbaine est depuis trop longtemps un fléau que ni la droite ni la gauche n'ont su combattre. Cette violence sur les personnes frappe d'abord les plus modestes, nourrissant chez eux un sentiment légitime d'injustice et de frustration, de colère aussi, à la mesure de l'impuissance publique.Par son discours de Grenoble du 30 juillet, le président Sarkozy a voulu conjurer la faillite de sa politique en déclenchant une offensive sécuritaire choquante.

"Guerre" à la délinquance, "déchéance de nationalité pour les Français d'origine étrangère". Lien établi entre immigration et criminalité. Stigmatisation des gens du voyage aux "grosses cylindrées", dixit Brice Hortefeux. Notion, contraire au droit, de "présumé coupable" proférée par le même ministre de l'intérieur, condamné en première instance pour injure raciale, et qui a trouvé à Nantes une cible sur mesure de voleur-violeur-exciseur-polygame.

De quoi jeter l'opprobre sur tous les musulmans, comme lorsque, en 2007, le candidat Sarkozy évoquait "les moutons tués dans les appartements". Sous couvert d'assistance à populations en danger perce l'électoralisme cynique d'un chef de l'Etat qui semble chercher d'abord à sécuriser une victoire en 2012. Aucune fin ne saurait justifier de tels moyens, alors que l'ONU dénonce une montée de la xénophobie en France.

Depuis la "racaille" et le "Kärcher", ces marques de fabrique du sarkozysme, depuis la création du ministère de l'identité nationale et de l'immigration, rapprochement douteux suggérant que la seconde menace la première, le président construit le même mur. Celui des préjugés, des stéréotypes, des ennemis de l'intérieur. Celui de la défiance entre un Eux et un Nous, entre la France des "vrais" Français et la souffrance de tous ceux qui ne volent ni ne tuent, mais portent les stigmates de l'étranger. Le chemin a rarement été aussi court entre l'amour de soi et la haine des autres. La désignation de boucs émissaires n'effacera pourtant jamais la délinquance ni l'affaire Woerth-Bettencourt.

Le résultat est là : les mots ont été choisis comme autant d'armes qui créent la polémique et anesthésient la pensée. Par sa brutalité verbale et physique - on ne parle plus que de démantèlements de camps roms illégaux -, le pouvoir ferme la porte à toute réflexion intelligente. Là où il faudrait proposer, on ne peut que protester. Langage d'exclusion, d'élimination. Refus de remonter à la source des maux. Jeter les gens à la rue, miser sur la répression et réduire les moyens éducatifs : n'est-ce pas la pire manière de combattre la délinquance ?

Cette politique de l'humiliation donne une vision dégradante de l'action publique. La France n'est pas un pays raciste. Mais en activant les pulsions du racisme, l'exécutif bafoue nos principes et nos valeurs. L'article premier de la Constitution, faut-il le rappeler, affirme que la République "assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens, sans distinction d'origine, de race ou de religion".

Source : Le Monde

Eric Besson l'a redit, mardi 17 août au micro de RTL : la déchéance de la nationalité devrait rester une procédure "exceptionnelle". La polémique de l'été pourrait donc déboucher sur une loi bien minime.

La mesure la plus spectaculaire et la plus polémique annoncée par Nicolas Sarkozy lors de son discours de Grenoble, le 30 juillet dernier, est sans conteste la possibilité de déchoir de la nationalité "toute personne d'origine étrangère" coupable d'agression sur un policier ou un gendarme. Lancée pour provoquer, cette annonce n'a pas manqué de susciter des réactions : directement reprise du programme du Front national, elle remettrait en vigueur, si elle était appliquée, une pratique quasiment disparue depuis le régime de Vichy, et limitée depuis à quelques cas précis de terrorisme.

Dans le camp sarkozyste, au contraire, on cherche à amplifier l'offensive sécuritaire, et à durcir encore la proposition. Brice Hortefeux propose ainsi, le lendemain du discours du chef de l'Etat, d'étendre cette déchéance à d'autres crimes et délits : excision, traite d'êtres humains, mais aussi polygamie.

En charge de l'immigration et de l'identité nationale Eric Besson a hérité de la tâche de rendre concrètes ces propositions, sous forme d'amendements au projet de loi sur l'immigration qui sera débattu fin septembre à l'Assemblée. Un travail complexe : la majorité des spécialistes en droit constitutionnel jugent sinon impossible, du moins très ardu, de mettre en place une telle possibilité : la constitution garantit l'égalité entre les Français sans distinction. Créer une peine qui ne concernerait que ceux de nos concitoyens qui ont acquis leur nationalité de leur vivant aurait de très grandes chances de s'avérer inconstitutionnel, expliquent de nombreux juristes.

Si la majorité continue de défendre bec et ongles la proposition originelle, elle tente également de nuancer le propos. Le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, précisera ainsi au Monde, le 6 août : "Certains ont fait semblant de comprendre qu’on allait créer des apatrides. Non ! Il n’est pas question non plus de retirer sa nationalité à quelqu’un de naturalisé depuis vingt ans." La France est signataire d'une convention internationale qui proscrit la création d'apatrides, mais ne l'a pas ratifiée.

A l'UMP, on joue les  optimistes. Comme d'autres, Luc Chatel, porte-parole du gouvernement, a de nouveau martelé, mardi 17 août, que cette mesure était possible car elle "existe dans notre droit". Ce qui est le cas : l'article 25 du code civil définit les possibilités de déchéance. Au point que le président du Sénat, Gérard Larcher, peu enthousiaste, a estimé qu'une nouvelle loi n'était sans doute pas nécessaire.

En fait, tout dépend du champ d'application. La majorité comptait au départ étendre les possibilités prévues par l'article 25 : "La polygamie, si ce n'est pas un signe de non-intégration, qu'est-ce que c'est ?", lançait ainsi Claude Guéant. Mais Eric Besson semble l'entendre différemment. "Sur un plan juridique, la déchéance est complexe à envisager, notamment pour la polygamie", estime-t-il dans une interview au Figaro, le 8 août.

UN TOLLÉ INTERNATIONAL

Entre-temps, le tollé suscité par l'annonce n'est pas retombé. De la gauche aux associations et à une partie de la droite, à l'instar d'Alain Juppé, les critiques fusent. "On avait pas vu cela depuis Vichy. On avait pas vu cela depuis les nazis", lance ainsi Michel Rocard le 6 août. Même le comité pour l'élimination de la discrimination raciale (CERD) de l'ONU a fait part de ses inquiétudes, provoquant la colère de l'UMP. "L'ONU se trompe", a ainsi estimé Dominique Paillé, porte-parole du parti présidentiel. Mais les critiques continuent. De l'Allemagne aux Etats-Unis en passant par la Grande-Bretagne, la presse étrangère est très critique face au virage sécuritaire du chef de l'Etat.

Au-delà des postures, le réalisme juridique semble désormais prévaloir au sein du gouvernement. Mardi 17 août, Eric Besson a une nouvelle fois nuancé la portée de cette proposition. La déchéance de la nationalité doit désormais "rester absolument une procédure exceptionnelle". Et le ministre de préciser : "Ça ne peut porter que sur des cas d'acquisition par le mariage".

Au final, si elle est votée, la loi sera donc destinée à régler le cas de Français qui ont acquis la nationalité par mariage qui auraient tué ou blessé un policier, un gendarme ou un autre dépositaire de l'autorité publique, et qui possèdent également une autre nationalité. Une situation qui ne devrait concerner que de rares personnes.

Source ! Le Monde

La France a délivré 99.238 titres de séjour à des étrangers au premier semestre 2010, soit une hausse de 8,3%, principalement due à la progression du nombre d'étudiants, a annoncé mardi le ministère de l'Immigration dans un communiqué.

Selon le texte, il y a eu 31.744 titres de séjour étudiants contre 24.679 au premier semestre 2009 (+28,6%). Hors cette catégorie, le nombre de titres de long séjour délivrés est quasiment stable. 91.671 titres de séjour avaient été délivrés au total au premier semestre 2009.

Au titre de l'immigration professionnelle, 13.077 titres de séjours ont été délivrés contre 13.439 au premier semestre 2009, soit une baisse de 2,7%. En revanche, l'immigration familiale a progressé de 3,1% avec 41.238 titres de séjours délivrés contre 39.994 au premier semestre 2009 (+3,1%).

Par ailleurs, le nombre d'étrangers naturalisés par mariage est passé de 56.251 au premier semestre 2009 à 62.824 au premier semestre 2010 (+11,7%), une hausse "principalement due à la mise en place de la réforme de la procédure de naturalisation, qui a conduit à diviser par deux le stock des demandes en instance dans les 21 préfectures expérimentatrices et dans l'administration centrale". La réforme est généralisée depuis le 1er juillet.

Le ministère a confirmé le nombre de 14.670 étrangers expulsés depuis la métropole, un chiffre déjà annoncé le mois dernier.

Eric Besson a fixé un objectif de 28.000 reconduites à la frontière et de 200 filières démantelées à la fin de l'année. En 2009, plus de 29.000 sans-papiers ont été expulsés pour un objectif de 27.000.

Selon le bilan, le nombre de filières d'immigration clandestine démantelées est passé de 77 à 115, le nombre de trafiquants de migrants interpellés (organisateurs, passeurs, logeurs, fournisseurs) de 1.705 à 2.421 et le nombre d'employeurs d'étrangers sans titre de travail interpellés de 781 à 880.

Dans une interview à Var Matin, mardi, Eric Besson a évalué "entre deux cents et trois cents mille" le nombre d'étrangers en situation irrégulière en France, "soit environ un dixième des ressortissants étrangers résidant sur notre territoire". Il a souligné que "la plupart ont vocation à rejoindre leur pays d'origine".

Source : AFP

Mohamed Hamoudane est un écrivain marocain qui réside en France depuis 1989. Il a déjà publié aux éditions « La Différence" trois recueils de poèmes; « Parole prise, parole donnée", « Blanche Mécanique",  « Attentat" et un roman, « French Dream"…Suite

Après les critiques de l'opposition contre les projets de durcissement sécuritaire et la série de démantèlements musclés de camps illégaux en France, Nicolas Sarkozy est pointé du doigt par l'ONU et la presse étrangère. En effet, cette politique a été violement critiquée à l'ONU pour le lien établi entre immigration et insécurité…Suite

Le samedi 28 août, à la mi-Ramadan, les musiques du Maghreb seront à l'honneur d'un nouvel événement culturel, une soirée de concerts gratuits au parc de la Villette à Paris. Outre Nass al Ghiwane et Mazagan, la musique gnaouie, le chaâbi algérois, la chanson kabyle et le raï de Cheb Bilal seront au rendez-vous du grand Ramdam de la capitale française.

Avec Nass al Ghiwane et Mazagan, les directeurs artistiques du grand Ramdam ont choisi d'inviter deux groupes emblématiques de la scène musicale marocaine. En révolutionnant la chanson marocaine dans les années 70, le premier a marqué toute une génération de Marocains du Maroc et d'ailleurs. En proposant une fusion inventive dans l'ère du temps, le chaâbi groove, Mazagan est quant à lui devenu un des groupes marocains les plus en vue aujourd'hui, et le spectacle et la présence sur scène de ses musiciens expliquent facilement son succès.

Cette présence sur scène, les musiciens originaires d'El Jadida pourront la prouver de nouveau le samedi 28 août à la Cité de la musique dans le 19ème arrondissement de Paris, lors d'une soirée de concerts gratuits en plein air. L'évènement est co-organisé par le ministère français de la Culture et de la Communication, le parc de la Villette et la Cité de la musique. Deux scènes, celle de la Cité de la musique et une scène en plein air dans le parc de la Villette, accueilleront les groupes. La soirée est prévue entre 17h30 à 1h30 du matin.

Mazagan et Nass al Ghiwane ouvriront le bal sur la scène de la Cité de la musique, suivis de Mohamed Allaoua et la chanson kabyle, tandis qu'à partir de 21h30, le Casbah Club Chaâbi, Amina Fakhet, et en couronnement de la soirée, Cheb Bilal et son invité Youness tenteront d'enchanter le public parisien sur la scène plein air.

Avant cela, le groupe marocain Jil Gnawa autour du maâlem Hassan Boussou et la confrérie soufie Tariqa al Alaouiya de Tunisie déambuleront dans le parc de la Villette pour mettre les visiteurs dans l'ambiance.

Petite attention de la part des organisateurs : à 21 heures, seront servis gratuitement des dattes et du thé au public dans la Prairie du cercle sud du parc de la Villette, avant que n'y commencent les concerts en plein air (voir programme dans l'encadré).

Source : Yabiladi

Le nombre des Marocains résidant à l'étranger (MRE) ayant quitté le Maroc à travers Bab Sebta a atteint, au 15 août, plus de 130.000, alors que celui des MRE ayant regagné leur pays d'origine pour y passer leurs vacances et le Ramadan s'élève à plus de 153.000, a-t-on appris lundi auprès des services de la douane.

Le nombre de véhicules légers et autocars enregistrés à l'entrée du territoire au cours de la même période s'élève respectivement à plus de 40.700 et 45, contre plus de 32.600 et 10 à la sortie.

La même source fait état d'une augmentation de la cadence des arrivées des MRE à ce point de passage depuis le début du mois sacré du Ramadan.

L'opération de transit, devant prendre fin le 15 septembre prochain, se déroule dans les meilleures conditions grâce notamment aux efforts déployés par les différents services et aux mesures prises par les autorités au niveau de ce point de passage.

Ces mesures consistent notamment en l'ouverture de couloirs réservés aux MRE, l'équipement de ce point de passage en ordinateurs dernière génération afin de permettre la célérité et la fluidité du passage, la mobilisation de plus de 130 douaniers et douanières et enfin, la mise en place d'une cellule d'accueil pour informer les MRE de tout ce qui a trait au domaine douanier et recevoir leurs doléances.

L'opération Marhaba, rappelle-t-on, est organisée par une Commission nationale spécialisée sous la présidence du ministère de l'Intérieur. Elle est composée de 30 instances représentant les ministères, les autorités en charge de la sécurité et les établissements concernés.

Source : MAP

Près de 150.000 Marocains sont retournés dans leur pays d'origine dans l'attente que s'atténuent les effets de la crise économique en Espagne, indique lundi la radio espagnole Cadena Ser, qui relève que pour la première fois, les Marocains établis dans la Péninsule sont classées en deuxième position après les Roumains.

Depuis le début de 2009, entre 130.000 et 150.000 immigrés marocains ont quitté l'Espagne, indique la même source, citant l'association des travailleurs immigrés marocains en Espagne (ATIME), la plus importante association représentant les immigrés marocains en Espagne, qui impute cette situation à deux causes principales, la situation de chômage de plusieurs marocains et la proximité géographique.

Selon l'ATIME, près de 43 pc des Marocains établis dans ce pays sont au chômage, soit 350.000 personnes, alors que seuls 16 pc des Marocains étaient sans emploi il y a trois ans.

L'autre raison du départ des Marocains est la proximité géographique qui leur permet d'entrer et de sortir d'Espagne à moindre coût. Il s'agit d'un "retour silencieux", affirme le président d'ATIME, Kamal Rahmouni à la radio espagnole, car ces retours ne se reflètent pas dans les statistiques officielles espagnoles.

Il s'agit d'un "retour temporaire" car les Marocains sont toujours inscrits dans les registres des municipalités espagnoles, selon l'ATIME pour qui la majorité de Marocains reviendra en Espagne en cas d'amélioration des perspectives économiques de ce pays.

Près de 4.744.000 étrangers avec permis de résidence en vigueur vivaient en Espagne à la fin juin dernier, selon les dernières statistiques officielles. Les Roumains, avec 793.205 personnes, sont le premier collectif des immigrés dans le pays, suivis des Marocains (758.900).

Source : MAP

L'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l'Office des Nations Unies à Genève, M. Omar Hilale, a réaffirmé, lundi à Genève, l'engagement du Maroc, sous la conduite de SM. le Roi Mohammed VI, dans un processus stratégique irréversible de consolidation de l'Etat de droit, d'enracinement de la démocratie et d'élargissement des libertés publiques fondamentales.

Il s'agit d'une volonté politique déterminée pour ancrer le Royaume dans le sillage des Etats démocratiques, ancrage auquel participe toute une série d'initiatives fortes, notamment la disposition de l'Union Européenne d'accorder aux relations avec le Royaume "un statut avancé", a souligné M. Hilale, qui présentait, au nom d'une délégation marocaine, devant la 77ème Session du Comité pour l'Elimination de la Discrimination Raciale (CERD) les 17ème et 18ème rapports périodiques du Maroc sur la mise en Âœuvre de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale.

Le rapport présenté par le Maroc fait état des efforts et des avancées enregistrées par le Royaume dans le cadre de son engagement constant et irréfragable contre la discrimination raciale, pour le respect de la dignité humaine et pour la réalisation effective des objectifs de ladite Convention.

Après avoir rappelé que le Maroc, Etat partie à la quasi-totalité des Traités internationaux relatifs aux droits de l'Homme, avait initié depuis 2006 un processus, en plusieurs étapes, de levée des réserves sur ces Instruments, M. Hilale a fait remarquer que les droits de l'homme, matrice fondamentale des politiques publiques et référentiel incontournable de l'action gouvernementale, sont au cÂœur des dispositifs et des programmes des autorités marocaines et imprègnent positivement l'ensemble de leurs actions et interventions.

Le diplomate marocain a signalé, à ce propos que le champ des réformes engagées dans le Royaume a connu, depuis 2003, des progrès et des avancées considérables citant particulièrement la conclusion des travaux de l'Instance Equité et réconciliation (IER), qui est, a-t-il dit, reconnue au niveau international parmi les expériences pionnières et novatrices en matière de justice transitionnelle.

Il a évoqué, dans ce même contexte, le lancement de l'Initiative Nationale de Développement Humain (INDH), la restructuration du Conseil Consultatif des Droits de l'Homme (CCDH) conformément aux Principes de Paris, le renforcement des capacités de l'Institut Royal de la Culture Amazighe.

M. Hilale a aussi évoqué, comme autres chantiers structurants de réformes ouverts en 2009 au Maroc, ceux de la régionalisation avancée et la réforme de la justice.

Il a, d'autre part, souligné que le Maroc, en tant qu'Etat Nation, creuset de plusieurs civilisations, pays carrefour entre l'Afrique, l'Europe et le Monde arabe, lieu de coexistence de différentes communautés, cultures et religions, s'est forgé, au fil des siècles, une culture nationale propre et une identité forte enrichie et nourrie par des apports multiples.

Dans cette perspective, l'unité et l'indivisibilité de la nation marocaine est une donnée de l'Histoire et une réalité de la vie quotidienne, a-t-il fait remarquer, rappelant dans ce même ordre d'idées la sollicitude toute particulière que SM le Roi Mohammed VI accorde à la promotion de l'amazighe dans le cadre de la mise en oeuvre du projet de société démocratique et moderniste voulu par le Souverain et fondée sur la consolidation de la valorisation de la personnalité marocaine et de ses symboles linguistiques, culturels et civilisationnels.

M. Hilale a mis en relief, à ce propos, le bilan positif de l'IRCAM dans la promotion de la langue et de la culture amazigh, ainsi que les avancées notables réalisées dans l'enseignement et la sauvegarde de la culture amazighe en tant que richesse et patrimoine commun et objet de fierté nationale. Il a aussi rappelé le lancement, en mars dernier, de la chaîne de télévision amazighe.

Il a également annoncé au CERD, que les autorités marocaines ont pris, récemment, les dispositions nécessaires pour remédier aux difficultés enregistrées dans l'application de certains textes concernant l'enregistrement des prénoms auprès de l'état civil.

M. Hilale a fait savoir que la lutte contre toutes les formes et toutes les manifestations de discrimination figure parmi les priorités constantes du gouvernement marocain, précisant que toute une série de mesures ont été prises dans le but de consacrer l'égalité entre les différentes composantes de la population du pays, promouvoir le développement social, économique et culturel, soutenir les institutions chargées de la défense des droits de l'homme et fournir le cadre législatif adéquat pour éliminer toutes les formes de discrimination dans la perspective globale de faire de la société marocaine une société moderne fondée sur la démocratie participative.

Il a signalé, à cet égard, le progrès notable qu'a constitué l'ajout d'une section spéciale dédiée à la question de la discrimination dans le code pénal marocain, laquelle section reprend la définition de la discrimination, telle qu'elle figure dans les Traités internationaux, en particulier l'article premier de la Convention.

Le diplomate marocain s'est également attardé sur les institutions qui participent activement à la lutte contre les discriminations au Maroc pour concourir à garantir une égalité de traitement dans de nombreux aspects de la vie quotidienne, sur le lieu de travail, mais aussi dans différents secteurs tels que l'éducation, la santé ou l'accès aux biens et aux services, citant notamment le Conseil Consultatif des Droits de l'Homme, Diwan Al Madhalim ou Ombudsman et le Conseil de la Communauté Marocaine à l'étranger.

La parole fût ensuite donné aux membres de la délégation marocaine qui ont apporté les réponses adéquates aux différentes questions adressées par le CERD au Maroc et s'articulant autour de thèmes tels que la "situation de la population Amazigh", "la situation des non-ressortissants", et sur "les réfugiés, demandeurs d'asile et personnes déplacées".

Cette délégation est composée de MM. M'Hammed Abdennabaoui, directeur des Affaires Pénales et des Grâces, Choukri Graoui, magistrat, Driss Najim, chargé d'études au ministère de la justice, et de MM. Mohammed Ouzgane, gouverneur, directeur de la Réglementation et des Libertés Publiques, Jamal Mokhtatar, gouverneur, directeur d'Etudes et Analyses et Aziz Jilali Sghir, chef de Division à la Direction de la Migration et de la Surveillance des Frontières au Ministère de l'Intérieur.

Elle comprend aussi M. Mohammed Baallal, chef de la Division de la Coopération et Mlle Fatine Aouab, cadre à la division de la réglementation (ministère de l'Emploi), Mme. Najah Rhardisse, chef de la Division des Affaires Administratives et Générales (ministère du Développement Social, de la Famille et de la Solidarité) et M. Hssain Oujour, directeur de l'éducation non formelle (ministère de l'Education Nationale).

Source : MAP

Toute l’Amérique ultra, qui prétend que Barack Obama est un musulman caché et l’appelle toujours Barack Hussein Obama - en mettant l’accent sur son deuxième prénom -, exulte une fois de plus. En intervenant ce week-end dans la polémique sur la mosquée de Ground Zero, et de façon un peu confuse, le Président a donné une nouvelle ampleur à cette controverse, et de nouvelles munitions à ses détracteurs. Vendredi, lors d’une réception à la Maison Blanche en l’honneur du début du ramadan, Obama s’est mêlé pour la première fois de cette dispute en soulignant que «les musulmans ont le même droit de pratiquer leur religion que n’importe qui d’autre dans ce pays».«Cela inclut le droit de construire un lieu de culte et un centre communautaire sur une propriété privée dans le sud de Manhattan, dans le respect des lois locales», a-t-il souligné.

Samedi, après que ces premiers propos ont soulevé un tollé, le Président a semblé rétropédaler, précisant qu’il n’avait «pas commenté et ne commentera pas» la «sagesse» de ce projet de mosquée près du site des attentats du 11 septembre 2001. Sarah Palin, qui fait de plus en plus figure de leader de l’opposition, a pu railler : «Nous savons tous qu’ils ont le droit de le faire, mais le doivent-ils ? Ce n’est pas une question au-dessus de votre niveau de salaire», a-t-elle lancé, s’adressant ainsi familièrement à Obama sur Twitter.

Cette mosquée de la discorde est un projet de l’imam Feisal Abdul Rauf qui voudrait construire un centre islamique non pas directement à Ground Zero mais à deux pâtés de maisons de là. Ce serait une tour appelée «Cordoba House», en référence au riche passé musulman de la ville espagnole de Cordoue, qui comprendrait une salle de prière ainsi qu’une piscine, un terrain de basket, un restaurant, une école de cuisine et une bibliothèque… Son promoteur, l’imam Rauf, est apprécié des autorités américaines qui l’ont plusieurs fois envoyé (sous Bush puis sous Obama) en mission dans les pays musulmans pour y faire la démonstration que l’islam est bienvenu et bien traité aux Etats-Unis… Mais l’imam est controversé pour avoir déclaré, au sujet du 11 Septembre, que les Etats-Unis étaient «complices du crime».

Barack Obama a choqué nombre de ses partisans en s’engageant sur ce terrain glissant. Plusieurs élus démocrates jouaient ce week-end les vierges effarouchées, reprochant au Président de dévier une fois de plus de son «message principal», qui devrait être ses efforts pour redresser l’économie américaine. «Même si sa position est défendable, cela ne passera pas bien dans les parties du pays où les démocrates ont le plus besoin d’aide» à l’approche des élections de mi-mandat, au mois de novembre, redoute aussi Martin Frost, ancien représentant démocrate du Texas. Plus cyniquement, il est pourtant évident que tout ce qui détourne l’attention des problèmes économiques du pays est bienvenu pour Barack Obama. La promotion d’une Amérique diverse et tolérante est aussi ce qu’il fait de mieux, ou de façon la plus convaincante, selon les sondages.

«Construire cet établissement renforcera le combat de l’Amérique contre Al-Qaeda», assure de son côté le Center for American Progress, un think tank libéral qui a volé au secours du Président ce week-end. «Oussama ben Laden veut que les musulmans croient que l’Amérique et l’Occident sont en guerre contre l’islam», argumente ce cercle de réflexion qui, pour prouver le contraire, soutient le projet de la tour Cordoba.

A l’inverse, conservateurs et républicains hurlent à «l’outrage» pour la mémoire des victimes du 11 Septembre et multiplient les comparaisons offensées. «Aucun Allemand de bonne volonté ne songerait même à proposer un centre culturel allemand à, disons, Treblinka», a osé le chroniqueur Charles Krauthammer. Sarah Palin compare ce projet à la «construction d’une église orthodoxe serbe à Srebrenica, sur les champs de la mort où des musulmans ont été massacrés». Mais elle renvoie aussi à une position plus argumentée de deux intellectuels canadiens, Raheel Raza et Tarek Fatah qui, «en tant que musulmans», se disent «consternés que [leurs] coreligionnaires aient si peu de considération pour leurs concitoyens et cherchent à mettre du sel dans leurs plaies en prétendant appliquer un baume». Du côté des défenseurs de la mosquée, Joe Klein, éditorialiste du magazine Time, souligne que le quartier où doit être érigée cette Maison de Cordoue n’est pas si «sacré» que certains le prétendent puisqu’il accueille déjà des fast-foods, des magasins de fripes ou même - «si je me souviens bien», avoue Klein - des bars topless… «Serait-ce seulement la présence de musulmans qui souille l’endroit ?» demande-t-il. Renchérissant dans la provocation, un humoriste de Fox News, Greg Gutfeld, a suggéré d’ouvrir un bar gay à côté du futur centre islamique. Pour que la tolérance ne soit pas à sens unique.

Source : Libération.fr

L'opération retour de la campagne «Marhaba 2010» a débuté il y a exactement un mois, témoignant d'une rentrée au bercail précoce des MRE, et pour cause...  le mois de Ramadan et ses préparatifs.

Comme chacun le sait, les investissements et les dépenses des Marocains résidant à l'étranger (MRE) contribuent directement à la dynamique économique du Royaume. Outre les transferts d'argent durant l'année et qui ont dépassé les 50 milliards de dirhams en 2009 (notons au passage que ce chiffre, qui représente environ 9 % du Produit intérieur brut (PIB) du Maroc, couvre une grande partie de son déficit commercial et constitue la première source de devises), les MRE stimulent l'économie nationale et surtout en été. En effet, à chaque saison estivale, de juin à fin août, ce sont plus de 2 millions de « visiteurs » qui entrent dans le pays laissant sur leur passage quelque 30 milliards de dirhams injectés directement dans la sphère économique nationale. Beaucoup de secteurs comme l'immobilier, le tourisme, la téléphonie mobile, le commerce et même celui de l'informel en tirent énormément de bénéfices. Le hic cette année, c'est que les différents points de passage indiquent un retour avant l'heure des MRE, même la campagne «Marhaba 2010» est entrée prématurément le 15 juillet dans sa phase retour à cause de l'approche du mois sacré du Ramadan.

Depuis le début de cette phase, 478.904 personnes (à la date du 9 août) ont déjà emprunté le chemin du retour, alors qu'à la même période un an auparavant, elles n'étaient que 343.213, soit une augmentation de 40%. Rien que la journée du 9 août a enregistré 6.442 véhicules et 24.814 personnes qui ont quitté le territoire contre 2.925 véhicules et 10.622 individus arrivés.
Il est donc certain que l'été 2010 a été raccourci pour les émigrés marocains dans leur pays d'origine, ce qui n'est pas sans conséquences sur les retombées économiques de cet exode temporaire.

Si on considère et c'est logiquement le cas, que le manque à gagner est proportionnel à cet écart, on pourra penser qu'il se situera entre 20 % et 40 %, ce qui présentera (si on prend une moyenne de dépense par individus durant le séjour de 1500 euros) 3 milliards de dirhams qui n'iront pas rejoindre le tissu économique du Royaume en 2010 par rapport à 2009.
Certes, beaucoup diront que ce sont des prévisions faites approximativement, mais ce qui est indéniable, c'est que la moisson en devises qu'apporteront les MRE en 2010 sera nettement moins bonne qu'en 2009 (crise financière mondiale mise à part).
D'autre part, ce phénomène va être récurent pendant encore 3 ou 4 ans d'après le calendrier de l'Hégire.

De ce pas, le doute n'est plus permis et la visibilité est présente pour commencer à prendre une batterie de mesures dans le domaine du marketing touristique en créant par exemple des formules voyages incluant le ''f'tour'' et les pratiques spécifiques du mois sacré. Du reste, Les responsables gouvernementaux de ce secteur doivent redoubler d'efforts pour maintenir les liens entre les MRE et leur pays surtout que des études européennes ont fait savoir que, de génération en génération le cordon ombilical qui relie les émigrés au pays de leurs grands parents se fragilise et tombe en désuétude.

Les secteurs qui profitent du séjour des MRE...

Des secteurs comme l'immobilier, le tourisme, le commerce, les biens de grande consommation ou la téléphonie mobile profitent largement de l'arrivée des MRE pendant la période estivale et de la manne monétaire qu'elle draine.
En effet, certaines petites entreprises voient leur chiffre d'affaires grimper jusqu'à 200 % par rapport à la saison normale, plus que cela, la survie de l'activité de quelques unes d'entre elles dépend de cette clientèle, Cependant certains secteurs en profitent plus que d'autres. C'est notamment le cas de l'immobilier qui, selon l'Office des changes, accapare plus de 80 % des investissements des MRE, la majorité de ces achats se déroule pendant la période de l'été.

L'autre secteur qui bénéficie majoritairement de cette aubaine est le tourisme, car pendant longtemps, (et jusqu'à 2006) les MRE étaient les premiers clients du tourisme au Maroc (60 % des arrivées entre juillet et août), de plus, la durée moyenne de leur séjour est nettement supérieure à celle des autres touristes. 'autre part, l'été connaît une forte augmentation de la vente des cartes prépayées (en 2006, 1,3 million de cartes prépayées ont été vendues, sachant que les opérateurs n'en vendent pas plus de 13 millions par an.), et ce grâce aux MRE. Il est donc clair que pour beaucoup de sociétés, la saison du retour des RME est considérée comme la haute saison.

Source : Le Matin

Le projet du gouvernement d'expulser 400 enfants d'immigrés clandestins suscite un débat douloureux en Israël et l'épouse du Premier ministre Benjamin Netanyahu n'a pas hésité à écrire au ministre de l'Intérieur pour lui demander de renoncer à cette idée.

Manifestation à Tel Aviv contre un projet du ministère de l'Intérieur israélien d'expulser des enfants d'immigrés clandestins. Le projet du gouvernement d'expulser 400 enfants suscite un débat douloureux en Israël et l'épouse du Premier ministre Benjamin Netanyahu n'a pas hésité à écrire au ministre de l'Intérieur pour lui demander de renoncer à cette idée. (Reuters/Nir Elias)

"En tant que psychologue (...) et mère de deux enfants, je vous prie d'user de votre autorité pour que la majorité de ces 400 enfants puisse rester en Israël", a écrit Sara Netanyahu au ministre Eli Yishai, du parti ultra-religieux Shas.

Ce dernier a accepté de la recevoir jeudi prochain mais a souligné qu'il ne pouvait revenir sur une décision approuvée par le conseil des ministres.

Pour le ministre de l'Intérieur, l'immigration en Israël de clandestins non-juifs fait peser une menace sur "l'entreprise sioniste". "Les vacances sont finies", a-t-il dit à la radio de l'armée. "Quiconque est ici illégalement doit rentrer dans son pays."

Le gouvernement Netanyahu, saisi du cas de 1.200 enfants de travailleurs clandestins, a décidé le 1er août que seuls pourraient rester les enfants qui vivent dans l'Etat juif depuis plus de cinq ans, qui parlent hébreu et vont à l'école. Cela représente environ 800 enfants.

Les 400 autres doivent quitter le pays avec leurs parents d'ici quelques semaines.

Les partisans de cette décision soulignent la nécessité pour Israël de juguler l'immigration clandestine en provenance de la frontière égyptienne.

Ses adversaires, parmi lesquels le ministre de l'Industrie et du Commerce Binyamin Ben-Eliezer, jugent immoral de chasser des enfants qui n'ont pas connu d'autre pays. Plusieurs opposants au projet ont manifesté samedi à Tel Aviv.

Selon les chiffres officiels, il y a environ 200.000 travailleurs immigrés en Israël, la plupart venant d'Afrique, de Chine et des Philippines. La moitié d'entre eux sont restés dans le pays malgré l'expiration de leur visa. Au total, 7,4 millions de personnes vivent en Israël, pour les trois quarts de religion juive.

Source : L’Express.fr


Le site de l'annexe de la commune urbaine de Meknès a été choisi pour la célébration de la Journée nationale de l'immigré, fêtée le 10 août de chaque année.

La cité ismaïlienne, à l'instar des autres villes du Royaume, a célébré comme il se doit en pareille circonstance la Journée nationale de la communauté marocaine résidant à l'étranger, placée cette année sous le thème "protection des droits des MRE face à la crise économique".

Le site de l'annexe de la commune urbaine de Meknes a été choisi pour la célébration de l'heureux événement, fêté le 10 août de chaque année.

A cette occasion, Mohamed Faouzi, wali de la région de Meknès-Tafilalet et gouverneur de la préfecture de Meknès, accompagné des autorités locales, des élus et des chefs de services, a présidé les différentes phases de cette journée organisée, rappelons-le, par la wilaya, en collaboration avec le conseil régional, le conseil municipal, l'INDH, le CRI, l'agence urbaine, la chambre de commerce, la chambre d'agriculture, la chambre d'artisanat, la conservation foncière, les services des douanes et des impôts, le secteur bancaire et les promoteurs immobiliers.

Après avoir effectué une tournée à travers les différents stands dressés pour la circonstance et qui reflètent les activités, les réalisations et les projets en cours de réalisation ou à l'étude des services cités précédemment, le wali s'est rendu dans la salle de réunion où il est intervenu, en présence d'une assistance nombreuse composée essentiellement des membres de la communauté marocaine résidant dans les pays Outre-Méditerranée, sur l'importance de la Journée nationale des MRE et la haute signification qu'elle revêt car, a-t-il dit, outre le sens profond des retrouvailles, la journée reflète l'intérêt que S.M. Le Roi accorde à la communauté marocaine installée à l'étranger. Ensuite, il a rappelé la nouvelle stratégie des grands projets lancés par S.M. le Roi pour assurer le développement économique et social du Maroc et a donné un aperçu sur les projets de développement réalisés ou en cours de réalisation dans la région de Meknes Tafilalet, invitant les MRE à s'impliquer dans le développement de la région en investissant dans les projets.

Après quoi, une conférence a été donnée sur les droits des MRE. Puis, compte tenu de la présence de plusieurs services extérieurs, les membres de la communauté marocaine résidant à l'étranger ont été invités à exposer les problèmes administratifs, fonciers ou autres qui les préoccupent et ce afin de leur trouver, dans les meilleurs délais, les solutions adéquates. Le soir, une soirée musicale variée a été organisée sur l'esplanade d'El Hadim au profit de la communauté et du public en général.

Une rencontre a été organisée, mardi à Meknès, à l'occasion de la célébration de la Journée nationale des Marocains résidant à l'étranger (MRE) initiée cette année sous le thème «La protection des droits des MRE en temps de crise». S'exprimant à cette occasion, le wali de la région de Meknès-Tafilalet, Mohamed Fawzi, a souligné que le Maroc qui a réalisé d'importants acquis durant la dernière décennie dans le cadre de la politique des grands chantiers visant l'accélération et la mise en oeuvre des politiques sectorielles compte sur la contribution effective des MRE à cette dynamique. L'administration territoriale a mobilisé tous ses services extérieurs afin de répondre aux besoins des MRE, à travers la garantie des conditions d'accueil favorables, a-t-il indiqué, ajoutant que la ville de Meknès et conformément aux Orientations Royales visant à consacrer un nouveau concept de l'autorité a mis en place un site web et un cahier de doléances.

M. Fawzi a mis l'accent sur le potentiel économique et touristique dont regorge cette région qui offre des conditions favorables à l'investissement dans plusieurs domaines. Les participants à cette rencontre se sont penchés sur divers thèmes, notamment les répercussions de la crise financière sur les MRE et les efforts déployés par le Maroc afin de résoudre leurs problèmes.

Source : Le Matin

Plus de 120 jeunes représentant les 16 régions du Maroc et des résidents en France et aux Etats Unis, ont tenu leur congrès constitutif pour l'inauguration de la Coalition des jeunes marocains (CJM) le 6, 7 et 8 août à El Hoceima sous le thème "Jeunes Actifs pour un Maroc Fort".

Une réunion s'est tenue mercredi 11 août et avec comme ordre du jour l'évaluation du Congrès constitutif et la finalisation de la composition de Bureau Exécutif de la Coalition. La réunion s'est déroulée dans une ambiance d'écoute et de compréhension. Aucune des décisions qui ont été prises n'ont eu recours au vote, le consensus et l'accord mutuel étaient maîtres. Ainsi, M. Jiaf Mustapha a été nommé coordonnateur général «Il a été nommé coordonnateur et non secrétaire général ou président parce que les décisions de la Coalition vont être prises de façon collective et non individuelle», souligne Abdelwahid Moujahid, le porte parole de CJM.

Le Bureau Exécutif a également été composé et des coordonnateurs régionaux sont disponibles à présent dans toutes les régions du Royaume à l'exception des régions Laayoune Sakia Lahmra, Dakhla et Tadla Azilal qui sont toujours en discussions. Quant au bureau de Rabat, il est composé de 17 conseillers, à chacun sa propre responsabilité.

«Lors de l'assemblée générale constitutive du CJM, un réel saut qualitatif dans la mise en place des structures associatives, un vrai débat démocratique de fond qui eut lieu, faisant apparaître une mobilisation intense des jeunes, une volonté de fer, et un espoir de plus en plus grand en un Maroc jeune et fort», affirme Yassine, un jeune homme ayant assisté au congrès constitutif. Cette coalition encore toute fraîche se dit être une organisation sans but lucratif. «Le premier sujet auquel nous pensons est le sujet du moment et de tous les moments, le sujet du Sahara Marocain et du plan de l'autonomie», lance Moujahid, le porte parole de la Coalition. «Au début ce sera au niveau du sud du Royaume et par la suite ce sera au niveau international, mais je ne peux pas m'avancer sur plus de détails pour le moment», ajoute-t-il. CJM compte devenir très bientôt une force de proposition pour contribuer au développement humain.

Pour cela l'association veut tout d'abord regrouper les jeunes marocains d'ici et d'ailleurs pour travailler ensemble sur les grands chantiers de développement et inciter en parallèle les jeunes à prendre l'initiative et à renforcer leur adhésion à la vie publique et productive pour participer activement aux différents projets socioculturels du pays.

Afin d'impliquer les jeunes dans le processus de prise de décision et par là agir autant qu'acteurs du changement démocratique.

Source : Le Matin

C'est avec quatre ans de retard que le Maroc vient de soumettre son rapport au Comité de l'ONU pour l'élimination de la discrimination raciale.

Un document qui a la qualité d'être double puisqu'il contient les dix-septièmei2006) et dix-huitième (2010) rapports périodiques présentés en application de l'article 9 de la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formés de discrimination , raciale et conformément aux observations formulées 'par le Comité pour l'élimination de la discrimination raciale au sujet des quatorzième, quinzième et selzlème rapports du 'Royaume. Cinq autres rapports parallèles émanant d'ONG marocaines ont été également soumis à cette instance 'internationale ,qui planchera sur le cas du Maroc aujourd'hui et demain  au Palais de Wilson à Genève...Suite

Après avoir vécu  huit ans à New York, où  elle a été constamment mêlée à des photographes, des journalistes et des cinéastes, elle a automatiquement cherché à fréquenter le monde de l'art et du cinéma marocain…Suite

Le troisième Forum des compétences marocaines en Amérique du Nord ouvrira ses portes le 30 octobre prochain au Palais des Congrès à Montréal, apprend-on samedi auprès des organisateurs.

Evénement phare de rapprochement entre la sphère économique marocaine et les compétences marocaines de l'Amérique du Nord, le forum Careers in Morocco-Montréal 2010 sera l'occasion d'échanges "riches et conviviaux" entre les entreprises marocaines, qui pourront communiquer sur leurs métiers et faire valoir leurs spécificités, et la diaspora marocaine d'Amérique du Nord, qui pourra s'informer sur les opportunités de carrière qu'offre le marché de l'emploi marocain.

Plus de 3000 compétences marocaines sont attendues à cette troisième édition avec la participation de plus d'une vingtaine de sociétés et organismes marocains couvrant différents secteur d'activité, ajoute-t-on de même source, soulignant que le but étant l'optimisation de la contribution des MRE au développement économique et social du Maroc et leur implication dans les grands chantiers de développement humain du pays.

Parallèlement à l'événement, des conférences et des débats seront organisés autour de thèmes traitant de l'actualité économique, de l'insertion professionnelle et des possibilités de carrière au Maroc avec des témoignages de candidats recrutés lors des éditions précédentes, selon les organisateurs.

Source : aufait/MAP

Si la journée du migrant organisée, mardi dernier à Rabat, a permis d'enclencher le débat sur les droits des MRE en période de crises et sur les moyens de les protéger, elle a permis aussi et surtout d'insister sur la nécessité pour la communauté marocaine établie à l'étranger de resserrer les rangs et de coordonner leurs efforts pour faire face éventuellement aux abus dans les pays d'accueil. Car, comme cela a été souligné par certains intervenants, la désunion et le manque de coordination ne peuvent que miner l'action des MRE et en limiter l'efficacité. Le secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), Abdallah Boussouf, ne mâchait pas ses mots quand il demandait aux MRE d'assumer leurs responsabilités dans la défense de leurs droits. Pour lui, le combat pour la protection des droits des Marocains du monde ne peut se livrer sur le seul sol marocain ou par les seuls pouvoirs publics.

C'est un défi qui ne peut être relevé que par des structures solides, solidaires et performantes, « ce qui n'est pas le cas aujourd'hui », a-t-il déploré. «On ne peut pas défendre les droits des migrants à partir du Maroc seulement. Les ressortissants marocains à l'étranger doivent s'impliquer davantage dans ce combat là où ils se trouvent. Mais pour qu'ils soient mieux à même de remplir cette mission, ils doivent se mettre à niveau et développer leurs capacités, coordonner leurs actions et restructurer leurs réseaux», a expliqué le secrétaire général du CCME, précisant que «le tissu associatif se trouve dans un état tel qu'il est incapable de défendre les droits des MRE». M. Boussouf a insisté dans la même optique sur l'importance pour les Marocains établis à l'étranger de prendre leur destin en main et de faciliter le travail que l'Etat fait pour leur venir en aide sur le plan juridique. «Il est difficile pour un Etat comme le Maroc d'aller défendre les droits des migrants dans les pays d'accueil. Beaucoup de pays verraient ça mal et le considéreraient comme une immixtion dans leurs affaires internes, notamment en ce qui concerne les questions religieuses», a-t-il souligné.

Et d'ajouter que «le Maroc ne peut pas donc aider directement ses ressortissants, mais il peut les accompagner et les encadrer pour peu qu'ils soient organisés et qu'ils veuillent mettre à profit les positions qu'ils occupent dans les pays d'accueil».

Il est primordial selon lui, de trouver une élite capable d'adopter et de défendre la cause des MRE dont les droits sont bafoués, devant l'opinion publique européenne.

M. Boussouf estime en effet que quel que soit l'arsenal juridique mis en place dans les pays d'accueil, les MRE ne seront pas à l'abri de certaines injustices. « Il n'y a pas de garantie si les Marocains ne sont pas mobilisés, vigilants et unis », a-t-il dit, insistant sur la nécessité de promouvoir et développer la culture de « l'action commune et concertée » dans les rangs des MRE. « Actuellement, l'action de nos MRE est désordonnée et incohérente. Il faut cordonner les efforts, fixer les priorités et les objectifs et travailler ensemble pour les atteindre ».

Le SG du CCME a appelé en fin les MRE à lutter contre les stéréotypes et les idées reçues en évitant d'adopter les comportements qui alimentent la suspicion et la peur chez l'autre. « Vous n'êtes pas sans savoir les appréhensions que les citoyens des pays d'accueil éprouvent pour les immigrés. Et qui poussent leurs politiques à prendre des mesures qui vont parfois à l'encontre de la loi », a-t-il lancé. « Il faut que les MRE constituent une valeur ajoutée aux sociétés européennes. Faute de quoi, tout discours sur les droits des MRE ne trouvera aucun écho en dépit des bonnes intentions ».

Source : Le Matin

En matière de sécurité, les sondages se suivent mais ne se ressemblent pas. En l'espace de dix jours, les enquêtes d'opinion ont tiré «à hue et à dia», clamant d'abord l'assentiment puis le rejet des Français concernant les mesures sécuritaires menées par Nicolas Sarkozy.

Un sondage CSA*, publié dans les colonnes de Marianne, vient tempérer les chiffres avancés par d'autres enquêtes ce mois-ci.

Selon l'hebdomadaire, près de sept Français sur dix jugent inefficace la politique menée depuis huit ans en matière de sécurité. On apprend même que 53 % des sympathisants de droite dénoncent son inefficacité. Interrogés sur les causes de l'augmentation de la délinquance, 73% l'attribuent aux inégalités sociales contre 47 % à l'immigration.

Contrairement à la forte approbation montrée par deux enquêtes du 6 août (Ifop pour le Figaro, CSA pour L'Humanité), le projet de dénaturaliser des personnes d'origine étrangère après certains crimes est lui aussi rejeté par une majorité.

Interrogés sur ce projet, 51% choisissent la réponse : «plutôt défavorable car tous les Français doivent être égaux devant la loi quelle que soit leur origine». Parmi ces critiques : 63% des sympathisants de gauche, 28% des sympathisants de droite.

Le 6 août dernier, dans un sondage Ifop paru dans le Figaro, la politique sécuritaire du gouvernement remportait une large adhésion auprès des Français, tous bords confondus. Ils étaient 70% à être favorables au projet de dénaturaliser des personnes d'origine étrangère qui ont commis certains crimes. Le gouvernement avait eu alors son heure de gloire...

«Tout dépend de la formulation des questions»

Pour Jean-Daniel Lévy (CSA) et Jérôme Fourquet (Ifop), de tels écarts entre sondages ne signifient pas pour autant qu'ils sont contradictoires. «Tout dépend de la formulation des questions», répondent les deux politologues, qui jugent ces différentes enquêtes «complémentaires». «Il faut être précis, le sujet est complexe», rappellent-ils.

Selon eux, «quand on interroge les Français sur leur rapport à l'immigration, ils sont perpétuellement tiraillés entre deux regards : celui qu'ils portent sur la France, pays des droits de l'Homme, et celui qu'ils portent sur le comportement des immigrés. Ils ont le sentiment que la situation économique est plus difficile pour les immigrés, mais que ceux-ci ne font pas toujours ce qu'il faut pour s'intégrer».

Sondage réalisé par téléphone le 11 août auprès d'un échantillon de 1.021 personnes de 18 ans et plus, méthode des quotas.

Source : Le Parisien

 

Sans eau, sans nourriture, le travail est beaucoup plus pénible durant ce mois de Ramadan, qui cette année se déroule en plein été. Les risques de malaises duent à une non hydratation ou à une baisse du taux de sucre  dans le sang sont très présents. C'est pour cela que deux syndicats espagnols ont réuni leur voix pour demander un ajustement des horaires de travail pour les musulmans pratiquant le jeûne.

Le point de départ de cette demande est l'intention exprimée par l'Association des Entrepreneurs Agricoles de Lérida et l'Association des Jeunes Agriculteurs (AEALL-ASAJA), basées en Catalogne, de faire signer aux travailleurs musulmans un document. Ce dernier les exempterait de toutes responsabilités dans le cas  où ces ouvriers agricoles souffriraient de malaise, d'accident ou tout autre problème de santé durant la période de jeûne.

La seconde raison est le fait que certains agriculteurs refuseraient durant ce mois sacré d'embaucher des travailleurs saisonniers, notamment marocains. Ils auraient eux aussi peurs des accidents mais aussi, même si cela n'a pas été clairement exposé, d'une baisse du rythme de travail. Le coordinateur du Centre d'information pour les travailleurs étrangers (CITE), Carles Bertrand, a déclaré selon Europa Press, qu'« il est illégal de restreindre l'embauche des ouvriers saisonniers musulmans par crainte qu'ils ne supportent pas les conditions de travail pendant le Ramadan ». Il a ajouté qu'« il est aussi illégal de demander à connaître la religion d'un travailleur ou refuser de l'embaucher en raison de ses traits de musulman »

L'année dernière ce sont les travailleurs de confession musulmane eux-mêmes qui ont pris l'initiative de la demande auprès de leurs patrons. Cette année comme pour éviter que cela vienne une fois de plus des ouvriers , l'initiative vient de deux syndicats: CC.OO et UGT.

La porte parole D'UGT, Janette Vallejo, a indiqué que son service avait reçu beaucoup d'interrogations sur la manière d'aborder le jeûne pendant le travail. Selon elle, il faudrait aménager les horaires de travail. C'est à dire que les personnes devraient commencer plus tôt, pour éviter les heures de pleine canicule. Mais toujours selon elle, cela ne pourra être possible qu'en élaborant des conventions collectives qui fixeraient sur papier ces changement exceptionnels. Elle demande aussi aux patrons réticents d'observer les « bons exemples » se trouvant notamment dans la ville de Melilla. Cinq conventions avec des entreprises catalanes de construction, de propreté et de l'hôtellerie ont déjà été signées.

Source : Yabiladi

Comment passe-t-on le jeûne du mois de Ramadan quand on est loin de chez soi ? Dans un pays où il y a très peu de de musulmans et encore moins de Marocains ? Dans notre série d'interviews de MRE, nous partons pour une destination peu commune : les pays baltes. Houda S., 24 ans, effectue actuellement un stage à Riga, la capitale de la Lettonie, dans le cadre de ses études supérieures en marketing du tourisme.

- Yabiladi : Comment appréhendez-vous ce Ramadan en plein mois d'août ? Craigniez-vous la chaleur, la soif, les journées très longues ?

- Houda : Je dois avouer que je redoute beaucoup ce Ramadan, car le mois d'août ici en Lettonie est très chaud (jusqu'à 35°c quelquefois). Les journées durent 15 heures environ. Lors des Ramadan précédents, mon point faible a toujours été la soif, et avec cette chaleur il va falloir être endurant...

- Quel rythme allez-vous adopter ? Lever pour le Shour ? Sieste en milieu de journée ?

- J'effectue actuellement un stage dans une agence d'events, de ce fait mes journées ne seront pas rythmées par le Ramadan mais par mon stage.

Je me réveille tous les jours à 6 heures pour rentrer à 20 heures le soir. En ce qui concerne le Shour, je ne me lève que pour boire un verre d'eau puis je retourne me coucher.

- Comment vivez-vous le Ramadan loin du Maroc ?

- Ce Ramadan est très particulier pour moi, c'est le 1er que je passe toute seule et dans un pays étranger où la communauté musulmane est très réduite.

De plus, le Ramadan est lié à certaines choses qu'on ne fait pas le reste de l'année, telles que regarder les séries comiques sur Canal Algérie, 2M et d'autres. On est en famille, on va se coucher plus tard que d'habitude et on se relaxe.

Tandis que cette année, tout est un peu moins facile; je n'ai pas trouvé les horaires du Ramadan pour la Lettonie, il n'y a aucun produit Hallal, je vais devoir préparer mes repas et manger seule, et aucune réjouissance prévue après le repas.

Heureusement que ma mère m'envoie des colis alimentaires jusqu'à 3 fois par mois, je pourrai manger des dattes, halwa (ndlr gâteaux marocains) et plein d'autres choses. Mais il est sûr que rien ne remplace la nourriture de chez soi et un bon Ramadan en famille.

Source : Yabiladi

Le président américain, Barack Obama, a soutenu, vendredi soir, le projet de construction d'une Mosquée à New York, à quelques pas du site des attentats du 11 septembre (Ground Zero), affirmant que les Musulmans ont le "même droit de pratiquer leur religion comme quiconque" aux Etats-Unis.

S'exprimant lors d'un dîner-Iftar à la Maison Blanche, le président Obama a souligné que ceci "comprend le droit de construire un lieu de culte et un centre communautaire dans une propriété privée dans le sud de Manhattan", question qui soulève actuellement une vive polémique aux Etats-Unis, notamment de la part des opposants à ce projet.

M. Obama a reconnu, à cet égard, la "sensibilité" entourant ce projet, notamment en ce qui concerne les familles des victimes des attentats perpétrés contre les tours jumelles du World Trade Center, qui avaient fait quelque 3.000 morts.

Ces attentats, a-t-il estimé, ont représenté "un événement profondément traumatisant pour notre pays, et la douleur et la souffrance de ceux qui ont perdu leurs proches est tout simplement inimaginable", affirmant comprendre les "émotions" soulevées par cette question.

"Mais ceci dit, notre engagement pour la liberté de culte doit être inébranlable", a encore affirmé le chef de l'exécutif américain, lors de cet Iftar auquel ont été conviés des représentants d'organisations islamiques, plusieurs diplomates et ambassadeurs de pays musulmans accrédités à Washington, ainsi que des membres de l'administration américaine.

Mercredi, le président Obama avait souligné, dans un message à l'occasion de l'avènement du mois sacré du Ramadan, que l'Islam "a toujours fait partie de l'Amérique".

Le mois du Ramadan "nous rappelle que l'Islam a toujours fait partie de l'Amérique et que les musulmans américains ont apporté une extraordinaire contribution à notre pays", avait-il souligné en substance dans ce message.

Source : MAP

L’administration du président Barack Obama a catégoriquement rejeté hier l’idée de renoncer au droit du sol inscrit dans la Constitution américaine, comme proposé par certains républicains comme moyen de lutter contre l’immigration illégale.

"Je suis pour le moins surprise qu’il existe une discussion sur un amendement de la Constitution des Etats-Unis avant même que nous nous mettions à discuter d’une modification de la politique d’immigration", a déclaré la secrétaire à la Sécurité intérieure Janet Napolitano.

"Je pense que c’est là qu’il faut agir. Le simple fait de parler d’amender la Constitution est une mauvaise chose", a ajouté Mme Napolitano lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche, où elle venait d’assister à la promulgation par le président Barack Obama d’un plan visant à renforcer la sécurité à la frontière avec le Mexique, doté de 600 millions de dollars.

Plusieurs élus républicains au Congrès ont évoqué ces dernières semaines la possibilité, pour lutter contre l’immigration illégale, de revenir sur un aspect du 14e amendement de la Constitution qui dispose que tout enfant né sur le sol des Etats-Unis est automatiquement citoyen américain.

Après que le chef de la minorité au Sénat Mitch McConnell eut mentionné la possibilité d’organiser un débat sur le droit du sol, un autre sénateur républicain, Lindsey Graham, avait déclaré qu’il pourrait "proposer un amendement constitutionnel pour changer les règles" présidant à l’acquisition de la nationalité.

"Le droit du sol, je pense, est une erreur. Je pense que nous devrions changer notre Constitution et dire que si vous venez ici clandestinement pour avoir un enfant, cet enfant ne sera pas un ressortissant américain", avait précisé M. Graham le 28 juillet à la chaîne Fox News.

"Les gens viennent ici pour avoir des bébés (...) ils traversent la frontière, vont aux urgences, ont un enfant et cet enfant est automatiquement Américain. Ce ne devrait pas être le cas. Cela attire les gens ici pour de mauvaises raisons", avait dénoncé M. Graham.

Amender la Constitution américaine constitue une entreprise longue et difficile, qui a du reste peu de chances d’aboutir. Le 14e amendement est lourd de signification pour les Noirs puisqu’il avait été adopté en 1868, après la fin de la Guerre de Sécession, pour conférer la nationalité américaine aux anciens esclaves.

Source : Le Soleil.be/AFP

Les sans-papiers peuvent occuper une partie des 14.000 emplois vacants pour lesquels il n'y a pas de candidats à l'Office flamand pour l'Emploi (VDAB), estime jeudi l'Organisation pour les travailleurs immigrés clandestins (OR.C.A). L'organisation flamande des entrepreneurs indépendants Unizo soutient également cette proposition.

Les personnes sans papiers pouvaient obtenir une régularisation durant la période entre septembre et décembre 2009 via une promesse d'embauche. Le problème réside dans le fait que cette procédure peut prendre plusieurs mois. Durant ce délai, le job peut déjà avoir été octroyé à un autre candidat. C'est pourquoi ces personnes cherchent un employeur pour ne pas perdre leur chance d'être régularisés. "Ces candidats ne peuvent pas faire appel aux services de l'agence pour l'Emploi, alors qu'il y a 14.000 jobs vacants au VDAB", explique le coordinateur de l'OR.C.A., Jan Knockaert. Les employeurs devraient donc être incités à engager ces personnes. "Contrairement à ce que beaucoup d'entre eux croient, la procédure est simple." L'Unizo soutient cette initiative. "Il y a 14.000 emplois que personne ne veut occuper. Donnons aux sans-papiers la possibilité d'occuper ces emplois en attendant leur régularisation", indique l'organisation. (WDM)

Source : RTL.info.be

Critiqué à l'ONU pour le lien établi entre immigration et insécurité, accusé en France de promouvoir un "racisme d'Etat", le président Nicolas Sarkozy et ses lieutenants défendent fermement cette ligne droitière, véritable premier acte de la nouvelle campagne présidentielle…Suite

Sherbrooke (Canada), 12/08/10 -Des artistes marocains de la musique gnaouie ont été en vedette, mercredi, à l'ouverture de la 13ème édition du Festival des Traditions du Monde de Sherbrooke (FTMS), avec un concert haut en couleurs animé avec brio par les maâlams Abdeslam Alikane et Mohammed Kouyou.

Entourés des groupes "Tyour gnaoua" et "dima gnaoua de Montréal", les maâlams ont pu charmer et ébahir le public présent et le transporter dans l'univers magique de la transe, à travers des spectacles d'une grande intensité musicale, rythmée, répétitive, avec une instrumentation très simple.

Dès leur entrée en scène, en ce premier jour de Ramadan, les artistes marocains ont su gagner l'interactivité des spectateurs en se mêlant à la foule, l'invitant à danser et à chanter avec eux. Les maâlams et des jeunes talents Gnaoua ont ainsi fait preuve d'une rare maîtrise des instruments qui leur ont valu les acclamations du public, envoûté par la danse et le son enchantant de leur musique.

Accompagnés de chanteurs, qui effectuaient quelques chorégraphies de la tradition des Gnaoua, les maâlams Alikane et Kouyou ont fait découvrir ou redécouvrir au public québécois une prestation qui puise son inspiration dans plusieurs styles musicaux (airs d'Afrique noire, musique populaire marocaine, blues,...).

L'intensité est allée in crescendo tout au long de l'après-midi et de la soirée sous le son des "krakebs" (crotales) et des "tbel " (tambours) et l'événement s'est enrichi par les percussions qui résonneront cinq jours durant aux oreilles des festivaliers.

Dédiée à la musique gnaouie et à sa capacité fascinante d'aller à la rencontre des musiques du monde, la 13 ème édition du festival (11-15 août) "est une grande fête des cultures du monde entier, lieu de découvertes, de surprises et d'heureuses rencontres avec des maîtres de la musique gnaouie du Maroc", nous dit la présidente du FTMS, Mme Malika Bajjaje.

Le Palais de l'Orient se transforme en Ryad des maâlams Gnaoua, et par le truchement de créations artistiques et d'expositions artisanales, a-t-elle ajouté, les différentes communautés culturelles oeuvrent à faire connaître, lors de cet événement, toute la richesse de leurs créations et de leurs patrimoines culturels.

Source : MAP

Pour la rentrée littéraire en France, trois Marocains sont attendus et publiés dans les grandes maisons d’édition de l’Hexagone.

Le roman de Hmoudane arbore un titre original qui rassemble des entités décisives dans le parcours du protagoniste Mahmoud. «Le Ciel» auquel le héros est soumis malgré lui, une sorte de fatalité qu’accepte volontiers le personnage en suivant nonchalamment sa pente. «Hassan II», ou plus généralement

le Makhzen, est le symbole de toute une vie d’avant le Départ marquée par la violence et les injustices.

«Maman France» ou l’aigre-doux, une bouée de sauvetage et un système qui vous enfonce encore plus dans la dèche. Le Tout donne un mélange savoureux. Le titre prend d’autres connotations et résonances en fonction de la lecture que chacun peut faire du texte.

Vu sous un certain angle, ce récit aborde quelques thématiques déjà évoquées dans «French dream», premier récit de Hmoudane paru en 2005, notamment les questions de l’émigration, les difficultés de l’intégration et les malentendus culturels.

Placé sous le signe de la poésie par la mise en exergue de deux citations d’Arthur Rimbaud et par l’évocation de ce grand poète au sein même du récit, le texte baigne dans la poéticité par son mode narratif «instable» et non linéaire.

Hmoudane demeure fidèle à ses premières amours puisqu’il a d’abord publié plusieurs recueils de poésie avant le roman.

Le travail de l’écriture, les questions de littérature, les rapports entre le réel et la fiction… sont des interrogations que soulève Hmoudane, pour la première fois, au sein même de son récit. Par ailleurs, des figures littéraires traversent le texte.

On rencontre Rimbaud à plusieurs reprises mais aussi Jean Cocteau et tous ces Dieux par lesquels jure Mahmoud : «Par Hölderlin et Pessoa, Baudelaire et Saint-John Perse, Khaïr-Eddine et Tchikaya Utamssi, Paz et Cavafis, Césaire et Senghor, par les poètes de l’Antiquité et de la Modernité, les morts et les vivants, je vous jure, messieurs, par tous vos poètes vénérés, que je ne m’amuserai plus jamais à désaccorder, à casser, la précieuse Lyre d’Orphée !» (p. 117). Il a beau jurer, il ne faut surtout pas le croire. Un vibrant hommage est rendu à l’écrivain Mohamed Leftah placé parmi les «êtres incandescents, hors du commun» (p.121).

Sur un ton tantôt badin, tantôt grave, l’auteur saisit des moments décisifs du parcours de son personnage, des tournants dans des existences tourmentées. Ainsi l’arrivée de l’an 2000 coïncide pour le protagoniste avec ses 10 ans passés chez «Maman France», un anniversaire qu’il fête comme il se doit et qui devient «l’occasion pour [se] restituer quelques épisodes de [sa] vie, de dresser, une fois n’est pas coutume, un inventaire et, pourquoi pas, d’arrêter des résolutions et de [s’] efforcer de les tenir…» (p. 39).

Le prétexte est tout trouvé pour donner lieu au texte qui convie les autres composantes de la Trinité, le Ciel et Hassan II.

Humour et dérision à tout bout de page sur le compte, entre autres, de la France que Hmoudane dote de ce doux terme de Maman, une maman malgré elle ! Le pays natal n’est jamais loin et la langue du cru est appelée à la rescousse d’un texte qui n’hésite pas à balancer à la figure du lecteur les termes les plus crus. Le discours est incisif et souvent caustique.

C’est cette langue qui fait que les figures féminines qui ont marqué le parcours du protagoniste défilent et les malentendus se dévoilent.

La sexualité est un fil discret qui traverse tout le texte partant des conquêtes de Mahmoud et des amours homosexuelles de Walid pour déboucher sur la terreur semée à Marrakech par l’intégriste Abou Qodaïb après avoir fait un détour par la période de l’enfance à Salé marquée par la violence.Espace pivot du roman : La Fabrik. C’est un bar de la banlieue parisienne, lieu où l’on «fabrique» le récit, l’endroit où on défait et refait le monde. C’est là que Boualem se proclame Roi des «Khoroto» ; par «khoroto […] il faut entendre […] un blédard, fruste, naïf et gaffeur» (p.193).

Est-ce une autobiographie comme certains ont déjà qualifié ce texte ? Au beau milieu du récit, Hmoudane ou Mahmoud, peu importe, balance : «Je n’invente rien – Je ne manque pas pour autant d’imagination» (p. 116). Au lecteur de déceler sa vérité là-dedans.

Ce qui est sûr c’est qu’on sent l’auteur jubiler en édifiant son univers, il règle des comptes sans méchanceté et conduit son texte jusqu’à la jouissance.

In fine, c’est un récit iconoclaste qui, tout en sabrant les icônes, construit sa propre logique, sa langue particulière et, pour tout dire, encore une fois, un univers sauvageon fleurit entre les doigts de Mohamed Hmoudane.

Source : Le Soir Echos

13 août 2010

 

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