Au 1er janvier 2010, la population de l'Union européenne (UE) a dépassé la barre symbolique des 500 millions d'habitants, 501,1 millions précisément. Comparé aux 499.7 millions enregistrés en 2009. Ce chiffre marque une progression de 2.7 habitants pour mille, selon les données communiquées, mardi 27 juillet, par Turcstat, le service d'information statistique….Suite
Selon le journal espagnol El Peri6dico, 212 Marocains ont été extradés d'Espagne durant les six derniers mois par le Corps national de la police de la communauté de Barcelone. Il s'agit de délinquants récidivistes ne jouissant d'aucun titre de séjour légal. Le collectif marocain arrive en tête pour des raisons de souplesse dans les démarches d'extradition. Car selon le journal, le gouvernement marocain n'oppose aucune objection aux demandes d'extradition formulées par l'Espagne. Le rapport indique que ces récidivistes ont des antécédents pénaux pour des affaires liées au vol, agressions avec blessures ou trafic de drogue.
Source : Les Echos
Neuf ans après les attentats contre les tours jumelles du World Trade Center, le projet de construction d'une mosquée et d'un complexe culturel islamique tout près de Ground Zero devait aider le processus de réconciliation. Il est au contraire en train de susciter un débat d'une extrême virulence aux États-Unis sur la nature de l'islam et la signification de l'attaque du 11 Septembre. Si les marques de soutien à ce projet se multiplient à New York -plusieurs feux verts ont été accordés à la construction du complexe, le plus récent venant de la commission chargée de la préservation du patrimoine new-yorkais- l'opinion américaine, elle, exprime plus souvent son opposition.
«Menace»
Les détracteurs d'un tel projet rejettent bruyamment ce qu'ils perçoivent comme une preuve d'«indélicatesse» à l'égard des 2750 victimes ou, pis encore, une «victoire symbolique» des «radicaux islamistes», voire une «menace» contre l'Amérique. Leur colère est d'autant plus grande qu'ils savent que si la mosquée voit le jour, ce sera avant la tour surnommée «Freedom Tower» qui doit symboliser la victoire de l'Amérique sur les terroristes, en étant encore plus haute que les Twin Towers détruites. Ses partisans défendent avec ardeur le principe de la «liberté religieuse» si chère à New York et à l'Amérique et l'exhortent à ne pas céder à la «peur».
Ce projet traînait depuis quelques années dans la tête de Feisal Abdul Rauf, qui prêche depuis la fin des années 1980 un islam soufi modéré dans une mosquée non loin de Ground Zero, dans le sud de Manhattan. L'imam, qui bénéficie de nombreux soutiens, y compris dans la communauté juive, est le fondateur de la «Maison Cordoba». L'association, dont le nom fait référence à la cité médiévale espagnole où vécurent ensemble pendant 800 ans juifs, arabes et chrétiens, affirme avoir pour mission de «promouvoir le dialogue interreligieux» et de casser les «stéréotypes» américains sur l'islam.
En juillet 2009, il a obtenu le soutien financier d'investisseurs musulmans, dont la société immobilière Soho Properties, afin de racheter pour cinq millions de dollars la Burlington Coat Factory au 45 Park Place, un magasin de vêtements laissé à l'abandon depuis huit ans. Situé à deux pâtés d'immeubles des anciennes tours jumelles, celui-ci a subi quelques dommages lors de l'attentat. Le projet de construction d'un complexe islamique, estimé à 100 millions de dollars, pour lesquels les investisseurs n'ont pas encore été trouvés, selon l'imam, comporte un immeuble moderne de 13 à 15 étages avec un lieu de prière pour les musulmans à l'intérieur, un auditorium de 500 places, une piscine et un restaurant. Depuis des mois déjà, des dizaines de musulmans assistaient dans le bâtiment actuel en décrépitude à la prière du vendredi, dans la plus grande discrétion. L'annonce du projet a immédiatement provoqué un tollé parmi les familles de victimes, puis chez les Tea Parties et dans le camp républicain. Ils se sont promis d'utiliser tous les moyens -recours légaux et pression médiatique- pour l'empêcher de voir le jour. La très influente Ligue anti-diffamation de lutte contre l'antisémitisme a qualifié cette semaine le projet de «choquant» car trop près du site de l'attentat, considéré par beaucoup comme «sacré». Elle a suggéré un lieu un peu plus éloigné «à un mile de là» (près de deux kilomètres). La pasionaria des conservateurs, Sarah Palin, avait tenu auparavant le même discours en appelant les «musulmans recherchant la paix» à rejeter une «provocation inutile». Les partisans du projet opposent avec autant de passion leurs propres arguments. Plusieurs rabbins ont qualifié de «honteuse» la position de la ligue antidiffamation juive, qui en rejetant la mosquée ferait exactement ce contre quoi elle lutte. Le maire de New York, Michael Bloomberg, fervent défenseur du projet, a rappelé hier dans le Wall Street Journal la présence de musulmans parmi les victimes du 11 Septembre et insisté sur la garantie donnée par la Constitution américaine à la liberté de culte. Si l'Amérique cédait aux sentiments populaires et «trahissait ses valeurs en traitant les musulmans différemment des autres», dit-il, ce serait «la victoire des terroristes».
La Maison-Blanche refuse pour l'instant de s'immiscer dans le débat qu'elle prétend «limité» à New York, mais il sera probablement difficile de résister longtemps à la pression politico-médiatique à l'approche du neuvième anniversaire de la tragédie et des élections de mi-mandat.
Source : Le Figaro
M. Westerwelle, chef du parti libéral FDP qui gouverne avec les conservateurs d'Angela Merkel et ministre des Affaires étrangères, a défini comme une priorité "d'inviter les citoyens intelligents à travailler chez nous et participer" à la vie économique.
Le vice-chancelier allemand, Guido Westerwelle, s'est déclaré mercredi en faveur de mécanismes d'incitation à l'immigration de travailleurs qualifiés, intervenant dans un débat qui agite l'Allemagne.
M. Westerwelle, chef du parti libéral FDP qui gouverne avec les conservateurs d'Angela Merkel et ministre des Affaires étrangères, a défini comme une priorité "d'inviter les citoyens intelligents à travailler chez nous et participer" à la vie économique.
Il est toutefois tout aussi nécessaire "de qualifier la jeune génération", ainsi que "de réduire l'émigration des personnes qualifiées", a dit aussi le ministre. "Beaucoup trop de gens ont quitté notre pays", où le solde migratoire est négatif, a-t-il ajouté dans une conférence de presse.
Un débat sur la pénurie de main-d'oeuvre qualifiée qui menace l'Allemagne et les moyens de la contrer enflamme le pays depuis que le ministre de l'Economie, lui aussi libéral, a suggéré la semaine dernière d'abaisser les seuils de revenus qui encadrent l'installation de travailleurs qualifiés.
Plusieurs personnalités, notamment le chef des conservateurs bavarois, troisième parti de gouvernement, se sont élevées contre ces propositions, estimant qu'il fallait donner la priorité à l'emploi des chômeurs allemands avant d'aller puiser à l'étranger.
Pour M. Westerwelle "il n'y a pas de contradiction" entre la nécessité de qualifier et remettre au travail les sans-emploi en Allemagne et le renforcement de l'attractivité du pays pour les cerveaux étrangers.
A l'heure de la reprise, la pénurie de main-d'oeuvre qualifiée redevient le problème numéro un sur le marché du travail allemand, qui manque cruellement d'ingénieurs, techniciens et spécialistes informatiques. Le problème va s'aggraver à moyen terme sur fond de natalité en berne.
Source : Libre.be/ AFP
Le CRI de Fès-Boulemane organise du 2 au 10 août 10 en collaboration avec l’association des investisseurs marocains résidant à l’étranger un espace d’accueil des MRE au niveau de l’Arrondissement d’Agdal (Place Florence). Selon le CRI, cet espace est dédié à l’orientation et l’information des MRE. Une série de rencontres de sensibilisation et d’information est organisée au niveau du Palais des Congrès au profit des MRE. L’objectif étant de leur exposer la situation des projets structurants de la région, ainsi que les mesures et dispositions, les concernant, adoptées dans les différents secteurs notamment celles relatives à l’incitation à l’investissement. Ces rencontres communiqueront notamment sur les missions du CRI et opportunités d'investissement dans la région
Source : Maroceco
Le phénomène ne cesse de prendre de l'ampleur et – depuis un certain temps -, il commence à inquiéter à juste titre les pouvoirs publics au Maroc. En période de crise économique, les pays d'accueil font peu de cas des migrants. Et sont de moins en moins regardants sur la protection de leurs droits fondamentaux qui, déjà en période normale, ne sont pas toujours respectés.Conscient de cet état de fait, le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger veut faire la lumière sur cette problématique pour en exposer les différents aspects.
Le département de Mohamed Ameur a décidé ainsi de mettre à profit la journée nationale MRE (10 août) pour « approfondir la réflexion » sur l'impact de la crise économique sur les droits de cette communauté. Il organise une rencontre internationale sur le thème « Crise économique et protection des droits des MRE ». L'objectif affiché est de procéder à une analyse sereine et objective de la situation, d'essayer d'en comprendre les causes et les conséquences afin de pouvoir formuler une vision globale et concertée qui permettrait d'élaborer les mécanismes nécessaires à la protection des droits des MRE. Le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger estime que l'organisation de cette rencontre «répond au besoin de sensibiliser à l'importance de la protection des migrants» et à la nécessité de «mettre en place les moyens susceptibles de sauvegarder leurs droits fondamentaux». Cette manifestation permettra en outre, selon le même département, d'exposer les doléances des MRE et de proposer des solutions à leurs problèmes dans les pays d'accueil.
Outre les principaux représentants de la communauté marocaine résidant à l'étranger, la journée du 10 août réunira des responsables gouvernementaux, des chercheurs, des universitaires spécialisés, des acteurs de la société civile du Maroc et de l'Europe, ainsi que d'autres institutions nationales et internationales. Les participants examineront les instruments juridiques et les mécanismes relatifs à la protection des migrants ainsi que les lacunes qu'il convient de combler pour une protection efficiente de leurs droits.
Deux principales séances articuleront les travaux de cette rencontre. La première séance sera consacrée à la présentation des droits des migrants et des obstacles qui les empêchent d'en jouir pleinement. La seconde sera consacrée aux discussions et aux propositions de solutions. La rencontre de mardi prochain s'inscrit dans le sillage de la conférence internationale sur «L'impact des crises sur la migration» organisée à Rabat les 12 et 13 octobre 2009 par le même département ministériel.
Cette conférence avait mis l'accent sur les conséquences de la crise économique sur les droits des migrants en général et sur les droits de la communauté marocaine résidant à l'étranger en particulier et la nécessité de débattre de cette problématique afin d'en limiter les répercussions sur les MRE. Les principales conclusions de la conférence d'octobre 2009 avaient insisté pour rappel sur la nécessité de sensibiliser les migrants à leurs droits fondamentaux, de les doter des instruments leur permettant d'exposer leurs doléances et de mettre à leur disposition des voies de recours au Maroc et en pays d'accueil.
Source : Le Matin
Un centre socioculturel en faveur des Marocains résidant au Canada sera opérationnel en 2011, a-t-on appris mercredi de source officielle à Montréal.
Dar Al Maghrib sera ainsi le premier centre culturel marocain en Amérique du Nord visant en particulier l'accompagnement culturel des MRE, a confié à la MAP Mme Souriya Otmani, consule générale du Maroc à Montréal.
Le projet du premier Centre Culturel Marocain à Montréal vient de franchir une première étape vers sa concrétisation et les travaux démarreront à la fin d'août pour s'achever à la fin du premier semestre de 2011, a précisé Mme Otmani, soulignant que l'architecture sera un mélange de modernisme et de tradition avec une référence à l'héritage judéo-marocain.
Des expositions, des concerts, des projections de films, des colloques se tiendront au sein des dépendances de la Maison du Maroc qui proposera aussi des cours d'arabe, de français et d'anglais, a jouté la consule générale.
Le lancement du projet a été donné en novembre 2008 lors d'une visite de travail à Montréal du ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur.
Source : MAP
Madrid - "Morocco" est l'intitulé d'une exposition de photographies sur le Maroc qui pourra être visitée jusqu'au 7 août courant dans la ville de Punta Umbria (Huelva-Sud de l'Espagne).
Oeuvre de la jeune artiste-photographe espagnole, Laura Barba Lee Vian, cette exposition a pour objet de rapprocher le public espagnol du Maroc, par le biais de plusieurs aspects de sa culture et civilisation, ainsi que des portraits de ses habitants, apprend-on auprès des organisateurs.
A travers les clichés de cette exposition, l'artiste a souhaité refléter la chaleur sociale et humaine des Marocains et mettre en valeur les différents paysages et atouts naturels du Royaume, souligne-t-on de même source.
Initié par la municipalité de Punta Umbria, cette exposition est la première activité programmée par la ville dans le cadre des événements marquant la Journée internationale de la jeunesse, célébrée le 12 août de chaque année.
D'autres événements, notamment à caractère sportif et culturel, seront organisés dans le même cadre.
Source : MAP
Le développement ne se limite pas seulement à la construction de grands ouvrages, mais surtout à l'investissement dans l'élément humain. Dans ce cadre, un projet fédérateur réunissant des acteurs associatifs issus de l'immigration en France et des associations partenaires au Maroc œuvre pour le renforcement des capacités des sociétés civiles et des liens d'ici et d'ailleurs.
Ce partenariat vise la défense des intérêts collectifs afin de mieux appréhender les questions relatives à la démocratie, à l'immigration, à la citoyenneté, au développement et à la solidarité Sud-Sud-Nord. «Notre association fait partie du mouvement de la solidarité internationale qui rêve qu'après la crise économique, un monde nouveau soit possible. Nous militons en France pour la défense des étrangers clandestins, mais aussi nous sommes sensibles à la situation des Subsahariens au Maroc », a lancé Latif Mortajine, président du réseau Immigration développement démocratie (IDD), lors du séminaire national organisé dernièrement à Mehdia sur le thème « Migrations et développement : quelle dynamique ? Quelles perspectives? ».
Cette rencontre s'inscrit dans le cadre du projet « Associations migrantes, associations villageoises : une mise en réseau pour un développement local et solidaire », réalisée par l'Initiative conjointe sur la migration et le développement (ICMD), initiée par l'Onu et l'Union européenne.
Sur le terrain, ce projet solidaire réunit le Réseau Immigration développement démocratie (IDD), le Forum des Alternatives Maroc (FMAS), l'Institut de formation des agents de développement (IFAD) à Rabat et l'Association Touya pour l'action féminine à El Hoceima.
Ce projet lancé en octobre 2009 et qui s'achève en mars 2011 comprend une formation-action de onze mois en partenariat avec l'IFAD au profit de 24 personnes issues de 12 associations. Les stagiaires ont travaillé d'abord sur le diagnostic et la méthodologie de projets en s'inspirant du projet « Ecole pour Tout ». Un programme mené par l'association française «Khamsa» et qui vise la rénovation des établissements scolaires ruraux. L'objectif de ce projet après électrification, raccordement en eau potable, construction de toilettes, d'une bibliothèque et salle multimédia ainsi que des travaux de finition (peinture, aménagement des espaces verts, etc.) est de transformer ces écoles en un centre de proximité ouvert également sur le village. Ces travaux de réhabilitation sont effectués par des élèves de lycées professionnels français dans le cadre de leur stage pratique et qui financent eux-mêmes le prix de leur voyage.
Autre volet proposé par la formation, les techniques de communication. A ce niveau, l'association Tanmia (développement) au Maroc, a formé les participants à la création de blogs et de podcast (documents vidéo). « Pour que chaque association puisse communiquer sur ses activités; tous ces blogs ont été mis sur le blog du projet fédérateur », a souligné Christiane Dardé, chargée de la formation à l'IFAD.
Par ailleurs, la mise en réseau des associations au Maroc et les relations Sud-Sud-Nord sont des composantes de ce projet. Sur ce dernier point, des intervenants à cette rencontre ont appelé le Maroc à profiter de l'apport des migrants arrivés sur son territoire pour son développement à l'instar des autres pays industrialisés. Dans ce sens, deux témoignages d'étrangers vivant au Maroc ont été présentés : Fabien Didier Yene, Camerounais, auteur du livre «Migrant au pied du Mur» et le Sénégalais Oumar Diao, co-auteur du «Guide pratique pour Migrants et Réfugiés» au Maroc.
Plusieurs études ont démontré que le lien positif entre migration et développement aussi bien pour les pays d'accueil que pour les pays d'origine. Le rapport du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) « Lever les barrières : mobilité et développement humain », publié en 2009 est sur ce point sans équivoque. Toutefois, cette dynamique nécessite la professionnalisation du secteur associatif. « Notre réunion s'inscrit dans le cadre du prolongement du travail commencé en 1999 avec l'adoption de la Charte de la culture en 2000 et celle du développement solidaire votée en 2008. D'autre part, notre dynamique a besoin d'être accompagnée par un renforcement de la vie associative», a souligné Abdallah Zniber, coordinateur national d'IDD.
Pour remédier aux problèmes du monde associatif, les participants à cette réunion ont décidé d'engager dans les mois à venir une réflexion commune entre associations migrantes, villageoises et acteurs institutionnels, pour dégager une vision claire permettant de pérenniser les forces vives des associations. Ce qui signifie, d'une part, étudier les modalités de capitalisation des acquis de la formation-action, mais aussi d'envisager les opportunités concrètes pour renforcer les ressources humaines dans les associations. Renforcer le rôle des associations est aussi le souhait du Réseau euro-méditerranéen Migration et Développement, qui a organisé fin juillet sa troisième rencontre à Larache, et qui a appelé à associer la société civile aux préparatifs du forum mondial Migration et Développement, prévu en 2012 au Maroc.
Les perspectives
Les participants au séminaire de Mehdia ont appelé à la nécessité de clarifier les relations partenariales entre associations d'ici et de là bas, à travers plus de liens et plus de communication. Ils ont également appelé à l'importance d'inscrire les liens des associations marocaines (et migrantes) avec les collectivités locales dans des projets structurants par la nécessité de dégager des méthodologies de conduite spécifique à des projets communs. Cette dynamique s'inscrit aussi dans le cadre d'établissement de liens Sud-Sud-Nord. A cet effet, un séminaire international aura lieu en janvier 2011 entre les associations issues de l'immigration, les associations villageoises marocaines, maliennes, sénégalaises et mauritaniennes autour de la thématique «migrations et développement ».
Source : Le Matin
Avec le mois le de Ramadan, qui cette année coïncide avec le mois d’août, les habitudes des estivants marocains résidant à l’étranger ont été chamboulées. Certains ont déjà pris d’assaut, depuis début juillet les villes côtières marocaines évitant des vacances ‘’difficiles’’, selon eux, en plein mois de Ramadan.
D’autres, nombreux, ont préféré le mois d’aout pour pouvoir profiter de l’ambiance festive qu’offre ce mois sacré dans leurs pays. Quant aux professionnels du tourisme, ils ne comptent certainement pas fermer boutique sous prétexte que le mois sacré est un mois mort : « Il est évident que durant le mois de Ramadan, le taux de fréquentation des unités hôtelières et le chiffre d’affaires des Tour Opérateurs vont baisser. Mais c’est une donne avec laquelle on peut composer en offrant à une clientèle marocaine un produit adapté aux besoins de ce mois », nous confie, Ahmed Brecheq, chef d’agence ‘’Voyages-Sud’’ à Asnières Gennevilliers dans la région parisienne.
Dans ce quartier à forte fréquentation maghrébine, les agences de voyage, une dizaine, évoquent un intérêt certain pour des séjours en plein mois de jeûne. ‘’Tout dernièrement, nous assistons à un certain engouement pour des vacances en plein Ramadan et plusieurs agences envisagent des autocars supplémentaires pour répondre au nombre croissant des réservations’’, précise de son côté Driss Annoqri, propriétaire de l’agence ‘’Maroc- tourisme’’.
Chez cet agent comptable de formation, l’accent n’est pas seulement mis sur la nécessité de satisfaire les clients MRE à travers des offres incitatives, mais l’expérience porte aussi sur des offres vers des pays maghrébins comme l’Algérie et la Tunisie.
Côté clients, l’envie de vivre le ramadan au Maroc est très forte chez nos MRE, à l’image de Salim (22 ans) qui compte consacrer trois semaines au Maroc en plein mois de ramadan, après son expérience réussie l’année dernière :’’ J’ai passé une semaine au Maroc en 2009, et j’ai trouvé que c’était beaucoup plus facile de faire le jeûne là-bas. C’est vraiment une autre ambiance. La rupture du jeûne avec l’ensemble des membres de la famille était plus conviviale et plus chaleureuse. A mon retour, j’ai constaté que c’était plus difficile à faire’’, nous confie-t-il.
De l’autre bout de la rue, Ihssane (32 ans, mère d’une fillette de trois ans) a aussi opté de partir en août:‘’J’ai hâte de revivre cette ambiance fébrile dégageant mille et un parfums propres aux quartiers de Casablanca », nous dit cette casablancaise, dont le look s’aligne parfaitement sur les traditions ramadanesques (djellaba , foulard et babouches..).
Elle garde vivantes les images de cette ambiance de vendeurs des gâteaux au miel comme la Chebbakia ou la M’kharka. Des étalages où se mêlent, dit-elle, Rziaza, Fekkas, Mhajeb, Ghraiba, Corne de Gazelle et autres sucreries délicieuses, exposées avec délicatesse sur des plateaux d’argent.
A ses côtés, Mourad (26 ans, réparateur d’ordinateurs), ne compte pas passer plus d’une semaine sous l’argument de la forte chaleur qui sévit le mois d’aout au Maroc. Avis que ne partage nullement son frère Hamid (38 ans, mécanicien de formation) : « Que dire des musulmans qui jeûnent dans des contrées sous un soleil de plomb ? »
« Le ramadan est justement un mois d’épreuves afin d’apprendre à apprécier ce que Dieu nous offre et vivre ne serait-ce qu’un petit mois, la condition des moins chanceux que nous’’, analyse-t-il.
Pour ce père de famille soucieux d’authenticité, le Ramadan est un mode de vie et de pensée. Il faut à son sens ne pas nuire aux autres, s’efforcer de les comprendre, et de les accepter. Il cherche à transmettre ces valeurs à ses enfants. ‘’Je donne seulement l’exemple, comme l’on fait mes parents’’.
Brahim Sallak (35 ans), commerçant, habitué chaque année à faire le ramadan au Maroc, conçoit, quant à lui, ce mois sacré au Maroc dans un cadre festif et culturel à travers les programmations de différentes associations culturelles qui offrent chaque soir dans les grandes artères de Casablanca un riche éventail de spectacles et de concerts
Source : Atals info
Après une loi controversée qui a relancé le débat sur l’immigration aux États-Unis, un mouvement œcuménique s’est créé à travers le pays pour soutenir les sans-papiers
Des opposants à la nouvelle loi sur l'immigration adoptée par l'Etat d'Arizona, manifestent à Phoenix, Arizona, le 29 juilletLe P. Raul Trevizo est le prêtre de l’église Saint-Jean-l’Évangéliste de Tucson, en Arizona, État frontalier à forte minorité hispanique. Il connaît bien le dossier brûlant de l’immigration. Sa paroisse compte environ 4 000 familles, pour la plupart « latinos », comme on les appelle ici. Près de 40 % de ses paroissiens sont aux États-Unis de manière illégale. Les hommes travaillent dans la construction ou les travaux de jardinage, les femmes font des ménages.
« Il est vrai que le Mexique s’est développé économiquement ces vingt-cinq dernières années, mais les plus pauvres des Mexicains n’ont pas bénéficié de ce progrès. Ils passent la frontière en espérant trouver un avenir meilleur pour eux et leurs familles. Ce sont des réfugiés économiques », explique le P. Trevizo.
La majorité des habitants de l’Arizona ne voit pas la situation de la même manière. Avec à leur tête des élus du Parti républicain, ils dénoncent un flot incontrôlable de clandestins qui, selon eux, pèsent sur le budget de l’État et posent un danger pour la société.
Des arrestations possibles en cas de « soupçon raisonnable »
L’église Saint-Jean-l’Évangéliste, comme beaucoup d’autres en Arizona, a pris parti contre la récente loi sur l’immigration proposée par le gouverneur de l’État, la républicaine Jan Brewer. Très stricte pour les clandestins, cette législation devait entrer en vigueur la semaine dernière, avant qu’une juge fédérale n’en interdise les passages les plus controversés.
Cette nouvelle loi autorisait les autorités de l’État de l’Arizona à prendre en main la politique d’immigration, alors que cette dernière a toujours été une prérogative de l’État fédéral. La mesure la plus critiquée du texte stipulait que la police locale pouvait se substituer à la police de l’immigration pour procéder à des arrestations, dès lors quelle avait « un soupçon raisonnable ». Une autre mesure imposait à tous les citoyens de porter sur eux leur papier d’identité, ce qui n’est normalement pas obligatoire aux États-Unis.
Depuis la signature de cette loi, la plus restrictive du pays en matière d’immigration, au mois d’avril dernier, de nombreux manifestants sont descendus dans la rue, en Arizona, mais aussi dans les États à forte minorité latino, au Texas, en Californie ou à New York, pour dénoncer « la stigmatisation des immigrés ».
L’administration Obama s’est jointe à six autres plaintes pour faire valoir son inconstitutionnalité. Au grand soulagement de la communauté hispanique et de ses défenseurs, les plaignants ont eu gain de cause. Mais la bataille n’est pas finie, puisque le gouverneur de l’Arizona affirme vouloir porter le cas jusqu’à la Cour suprême des États-Unis. Une dizaine d’autres États se sont dits prêts à lui emboîter le pas.
« Un système d’immigration qui ne fonctionne pas »
En Arizona, Mgr Gérald Kivanac, évêque de Tuscon et vice-président de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis, conduit les efforts de l’Église contre cette loi pénalisante. Il s’est joint à un mouvement œcuménique, s’exprimant publiquement aux côtés de représentants protestants et juifs. Au Congrès américain, le 14 juillet, il a plaidé pour une réforme complète et éthique de la politique d’immigration aux États-Unis, mais contre des solutions isolées à la manière de l’Arizona.
Dans son diocèse, le long de la frontière avec le Mexique, il est le témoin quotidien « des conséquences humaines d’un système d’immigration qui ne fonctionne pas », a-t-il déclaré devant les parlementaires. Une situation « qui, d’un point de vue humanitaire et éthique, doit être gérée de manière humaine et globale », a-t-il plaidé.
« Nous appliquons le principe biblique d’accueil de l’étranger et de justice, souligne de son côté le P. Raul Trevizo. Dans ce sens, nous devons faire preuve de compassion pour aider les illégaux à sortir de l’ombre où ils se cachent et les aider à trouver un moyen légal de rester aux États-Unis. »
Mais l’homme de foi dénonce également ce qu’il voit comme les manœuvres politiques du Parti républicain. « Cette loi est utilisée par des politiciens opportunistes qui tentent d’exploiter les peurs et l’anxiété à propos de la frontière pour être réélus. Ils essaient également d’instiller la peur chez les sans-papiers dans l’espoir que ceux-ci quittent l’Arizona. »
Le débat sur l’immigration revient donc en force, trois ans après l’échec d’une grande réforme voulue par l’administration de George W. Bush. Entre 12 et 20 millions d’immigrés vivent illégalement aux États-Unis. Leur sort divise toujours l’opinion publique. Au niveau national, 55 % des Américains approuvent les démarchent entreprises par l’État de l’Arizona, tandis que 40 % y sont opposés, selon un sondage de la chaîne CNN du 27 juillet.
En Arizona, 70 % des habitants soutiennent la loi, contre 23 % qui s’y opposent, selon une étude de l’institut de sondage Rasmussen. Cette fracture, explique le P. Levario, est présente jusque dans l’Église. « Les paroisses majoritairement hispaniques, comme la mienne, sont catégoriquement opposées à la loi. Là où la présence hispanique est moindre, les paroissiens sont plutôt pour. » Cependant, publiquement, souligne-t-il, aucun prêtre ne s’est exprimé contre la ligne choisie par Mgr Kivanac.
Située à une centaine de kilomètres du Mexique, Tucson est emblématique des villes frontalières du sud des États-Unis. Le tiers de la population et la moitié des nouveau-nés sont d’origine latino. Dans la région, 75 % de la main-d’œuvre employée dans l’agriculture est hispanique. La zone, en particulier au sud de la frontière, est en proie à la violence des cartels de la drogue.
L’amalgame entre clandestins et trafiquants de drogue est exploité par le Parti républicain, alors que des études récentes du FBI et du département de la sécurité intérieure ont montré que les États frontaliers étaient parmi les plus sûrs aux États-Unis.
L’immigration illégale est un problème bien plus complexe qu’il n’y paraît. « Des deux côtés de l’échiquier politique, vous avez des gens qui proposent des solutions ultra-simplifiées », explique Miguel Levario, professeur d’histoire à l’université Texas Tech. « Soit il faut renvoyer tous les illégaux, soit il faut leur offrir à tous une amnistie. Or, les facteurs qui contribuent à cette immigration sont variés », poursuit l’expert.
Il cite notamment l’échec de l’Accord de libre-échange nord-américain (Aléna), qui a mis des petits producteurs locaux du Mexique en concurrence avec des multinationales agricoles ; la forte demande américaine pour une main-d’œuvre illégale bon marché ; l’instabilité économique de la plupart des pays d’Amérique centrale ; et enfin, la consommation de drogue au Nord. « Pour qu’elle fonctionne, une réforme complète de la politique d’immigration doit prendre en compte tous ces aspects », affirme-t-il.
Loin de se considérer comme un cas isolé, le P. Trevizo pense que la situation en Arizona n’est pas sans rapport avec celle de la France, de l’Espagne ou de l’Italie, voire de l’Afrique du Sud. « Le nombre de réfugiés économiques explose partout dans le monde et les nations ont des difficultés à les absorber. Il ne s’agit pas d’un problème américain. C’est un problème global. »
Source : La Croix
La députée fédérale MR embraye sur les déclarations du président français liant criminalité et immigration. Elle veut une loi plus sévère en matière de naturalisation. Et va même plus loin : « Même des infractions mineures » suffiraient à disqualifier un demandeur. Interview par Ettore Rizza – Chattez avec Jacqueline Galant.
La députée fédérale Jacqueline Galant planche pour septembre sur une proposition de loi destinée à durcir les conditions d’octroi de la nationalité belge. Elle proposera également de déchoir de la nationalité les personnes qui ont commis « des faits graves », ainsi que les multirécidivistes. Pour la bourgmestre de Jurbise, jamais avare d’une sortie tonitruante, la nationalité belge doit se mériter et « ne se brade pas ».
C’est le débat en France qui vous a donné cette idée ?
C’est plutôt en lisant ce matin dans La Libre tout ce que la N-VA veut régionaliser, et notamment la politique migratoire. Je pense que c’est une réaction à la politique laxiste menée jusqu’ici. Malheureusement, chez nous, on n’ose jamais en parler de peur de se faire traiter d’extrémiste. En étant membre de la commission des naturalisations, j’ai vu passer des choses incroyables.
Par exemple ?
La commission se déroule à huis clos, on ne peut jamais divulguer quoi que ce soit. Mais j’estime que lorsqu’on veut devenir belge et qu’on n’est même pas en ordre d’assurance avec sa voiture, qu’on roule sans permis de conduire, quelque chose ne va pas.
Est-ce vraiment si grave ?
C’est un détail, mais qui fait partie d’un tout. Lorsqu’on veut devenir belge, il faut être respectueux de toutes les règles en application chez nous.
En Belgique, les parquets peuvent s’opposer à une demande de naturalisation pour « faits personnels graves ». La clause ne vous paraît pas suffisante ?
Le problème, c’est que quatre avis sont demandés : celui du parquet, celui de la Sûreté de l’État, celui de l’Office des étrangers et celui du Service des naturalisations de la Chambre. Mais même si l’avis du parquet est négatif, la commission passe outre : la gauche y est majoritaire…
Lorsque vous dites : « Toute personne qui demande la nationalité belge doit être un citoyen exemplaire », qu’entendez-vous par exemplaire ?
J’estime, par exemple, que quelqu’un qui a déjà commis un vol à l’étalage n’est pas un citoyen exemplaire. L’intégration fait aussi partie de la définition. Des gens ne parlent pas un mot de français, de néerlandais ou d’allemand, ne sont pas du tout intégrés, ne répondent même pas aux convocations de la police… Et on les naturalise quand même.
Comment allez-vous formuler la définition de citoyen exemplaire dans votre proposition de loi ? Avoir un jour brûlé un feu rouge, par exemple, suffirait-il à disqualifier un demandeur ?
Même des infractions mineures. À partir du moment où on ne respecte pas les règles élémentaires d’un pays, je pense que l’on n’a pas droit à la nationalité.
Le reste du MR vous suit ?
La proposition émane de moi, mais elle fait l’unanimité au sein du parti. On l’avait d’ailleurs déjà mise dans le programme pour les fédérales, même si les choses étaient formulées de manière moins précise et que le sujet n’a pas été énormément exploité.
Vous ne craignez pas que l’on vous accuse de lier immigration et criminalité ?
Parmi les gens qui viennent me voir, énormément sont intégrés, travaillent et veulent devenir belges avec tous les droits et les devoirs qui en découlent. Malheureusement, il y en a aussi énormément qui ne sont pas dans ces conditions.
Allez-vous prévoir une période de prescription pour les délits ?
Tout à fait. Je pense que l’on doit quand même regarder les dix ans avant la demande de naturalisation.
Vous parlez aussi d’un « stage de probation ».
Nous avons eu récemment le cas de quelqu’un qui avait obtenu la nationalité et auquel on a dû l’enlever deux mois après parce que la personne s’est retrouvée en prison. Il est difficile de quantifier la période de stage, mais selon moi, elle devrait être d’un an ou deux, le temps de voir si la personne s’intègre vraiment après sa demande. En cas de délit au cours de cette période, on pourrait lui retirer la nationalité.
Source : Le Soir.be
Le bilan du CCME, la participation des Marocains résidant à l’étranger dans les institutions nationales, la bi-culturalité, Abdellah Boussouf nous en explique sa perception. Scandalisé par le refoulement de MRE de boites de nuit au Maroc, il pense aussi, tout comme le ministre Mohamed Ameur, que le ramadan verra plus de MRE arriver au Royaume.
- Yabiladi : Après 3 années d’existence, quel bilan faîtes-vous des actions menées par le Conseil de la Communauté Marocaine résident à l’Etranger (CCME) ?
- Abdellah Boussouf, Secrétaire général du CCME : Il m’est difficile de faire un bilan avant la tenue de notre plénière prévue prochainement. Le CCME a été et est dans son rôle en donnant des avis consultatifs sur les politiques publiques dédiées à la gestion de la migration. Nous avons initié une démarche sur la base de recherche et d’analyse scientifique de la communauté MRE. Ainsi, nous avons multiplié l’organisation de conférences et de séminaires sur plusieurs thématiques : la femme migrante, le culte, la participation politique, l’éducation religieuse, les langues,… En outre, nous sommes allés à la rencontre des MRE pour recueillir leurs attentes, leurs aspirations ou encore leurs souhaits. Aujourd’hui, nous sommes prêts pour donner nos avis.
- Des avis destinés à favoriser la participation des MRE au sein des institutions nationales ?
- En effet, nous travaillons pour proposer d’autres formes de participations de la communauté MRE. Il s’agit d’élargir leur participation à des institutions tels que le futur Conseil Economique et Social (CES), l’Institut Royal de la Culture Amazigh (IRCAM) ou encore le Conseil Consultatif des Droits de l’Homme (CCDH). Et pourquoi pas le Conseil de la Concurrence et le Conseil dédié à la lutte contre la corruption. Tout est envisageable et possible !
- Hier, la démarche d’appartenance au pays de résidence par les MRE n’était pas forcément bien perçue par l’Etat marocain, il semblerait qu’aujourd’hui, elle soit encouragée. Qu’en est-il ?
- La bi-culturalité est une formidable richesse et une passerelle extraordinaire pour le rapprochement des Hommes. La double appartenance constitue une valeur ajoutée. A la fois pour le pays d’origine et pour les pays de résidence. Il n’y a pas d’incompatibilité. Le Maroc doit le prendre en considération car le processus d’intégration est irréversible. Il est donc nécessaire de conduire des politiques publiques qui aillent dans ce sens. Le Maroc doit intégrer cette nouvelle donne.
- Cette « réalité » découle-t-elle de la relation établie entre le Maroc et les nouvelles générations des MRE ?
- Il est clair que les nouvelles générations maintiennent le contact avec le Maroc y compris la 3ème génération. J’ai été étonné par ce qui s’est récemment déroulé à Melilla où 5 jeunes MRE (belgo-marocains) ont sorti le drapeau marocain pour revendiquer la marocanité de ces territoires. On peut aussi citer en exemple la présence de drapeaux marocains lors de la célébration de mariages, de fêtes ou de concerts de musique dans les pays de résidence. Cette fierté d’appartenance est peut-être plus développée chez les MRE que localement.
- Un mot sur la période estivale 2010 et la présence des MRE au Maroc ?
- Les chiffres actuels indiquent que le nombre de MRE est aussi important que l’année dernière. Récemment, je me suis rendu à Nador et j’ai assisté à un concert. Sur les 80 000 personnes présentes, je peux vous assurer que de très nombreux MRE ont pris part à la fête. De plus, je pense qu’il va y avoir une accélération au mois d’août avec le ramadan. Les MRE sont très sensibles au ramadan et aux fêtes religieuses et je pense qu’ils seront nombreux à se rendre au Maroc à cette occasion. Les fêtes religieuses régulent l’arrivée des MRE.
- Il y a peu, 3 MRE (franco-marocains) ont été refoulés d’une discothèque à Casablanca, que cela vous inspire-t-il ?
- Je suis scandalisé ! Refouler des Marocains d’ici ou de là-bas, c’est de la xénophobie. Il faut être vigilant et la société doit se mobiliser. Le Maroc est un pays tolérant et ouvert sur le monde. On ne doit pas céder sur nos valeurs, socle de notre histoire et de notre identité. Il faut casser les stéréotypes et changer notre regard sur les Marocains du monde. Il existe une relation métaphysique entre les MRE et le Maroc. Ils sont très actifs au service du Maroc et des populations. Aux Marocains d’ici d’assurer un accueil chaleureux et respectueux.
Source : Yabiladi
03.08.2010
Le ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur a reçu, mardi à Rabat, une délégation de jeunes Marocains établis à Montréal (au Canada), actuellement en visite dans le Royaume, à l'occasion des festivités marquant le 11ème anniversaire de l'intronisation de SM le Roi Mohammed VI.
M. Ameur a affirmé, à cette occasion, que le Maroc, connaît à l'heure actuelle le lancement de grands projets structurants et compte beaucoup sur la contribution de ses jeunes issus de l'émigration pour poursuivre l'oeuvre de développement que connaît le Royaume depuis onze années, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI.
Le Maroc s'est engagé dans un processus de développement global touchant tous les domaines, aussi bien politique, socio-économique que culturel, a affirmé le ministre, précisant que de grandes avancées ont été réalisées en matière de consolidation de l'édifice démocratique et des libertés individuelles.
M. Ameur s'est, par ailleurs, félicité des liens solides que les jeunes Marocains résidant au Canada entretiennent avec leur pays d'origine, tout en étant parfaitement intégrés dans leur pays de résidence.
Par la suite, le ministre a donné un aperçu sur les travaux du 1er Forum des jeunes marocains du monde, organisé les 27 et 28 juillet à Ifrane en présence de près de 500 participants d'une trentaine de pays, rappelant que cette rencontre avait notamment pour objectif l'échange d'expériences entre ces jeunes issus de l'émigration et ceux vivant au Maroc.
Les membres de la délégation ont, pour leur part, exprimé leur immense joie de se rendre au Maroc au moment où le peuple marocain célèbre le 11ème anniversaire de l'accession du SM le Roi au Trône de ses glorieux ancêtres, réaffirmant leur indéfectible attachement à leur identité marocaine, à la culture et aux traditions de leur pays, telles que transmises de génération en génération.
Source : MAP
L'Agence européenne de surveillance des frontières extérieures (FRONTEX) et les autorités grecques ont créé le premier centre régional de FRONTEX chargé de la surveillance des frontières sud-est de l'Union européenne, a-t-on appris mardi auprès du ministère grec de la Proection du citoyen. Le directeur exécutif de Frontex, Ilkka Laitinen, et le ministre grec de la Protection du citoyen, Michalis Chryssohoïdis, ont signé un accord sur la création du centre qui sera établi dans le port du Pirée, et qui sera opérationnel le 1er octobre prochain, a-t-on ajouté de même source. Il emploiera 13 personnes et sera chargé de la surveillance des frontières de Malte, de l'Italie, de la Grèce et de Chypre. Malgré une importante diminution en 2009, les frontières grecques sont restées le principal point d'entrée des clandestins en Europe, avait indiqué en juin dernier à Athènes le directeur-adjoint de FRONTEX, Gil Arias Fernandez. En 2009, 48.000 personnes ont pénétré illégalement en Grèce par les frontières terrestres et 30.400 par les frontières maritimes, contre 56.000 et 31.700 respectivement en 2008, selon les chiffres de l'Agence européenne. Ces arrivées clandestines répertoriées représentaient 50% du total des passages clandestins dans l'Union européenne en 2008, et 75% en 2009. M. Laitinen a conclu mardi sa visite de deux jours en Grèce en s'entretenant avec le vice-ministre des Affaires étrangères, Dimitris Droutsas, et le chef de la police grecque, Elefthérios Iconomou.
Source :Le Monde/ AFP
La déchéance de nationalité figurera dans deux amendements que le gouvernement ajoutera au projet de loi sur l'immigration présenté fin septembre à l'Assemblée nationale, annonce le ministre de l'Immigration Eric Besson.
Jusqu'en 1998, a rappelé le ministre, cette déchéance pouvait être prononcée pour des personnes condamnées pour crime à une peine de plus de cinq ans de prison, dans les dix années suivant leur accès à la nationalité française, et ce dispositif avait été validé par le Conseil constitutionnel.
"C'est relativement simple, il suffit de revenir à l'état de droit qui prévalait avant 1998", a-t-il déclaré sur Europe 1.
"Cela s'applique à ce qu'a dit le président de la République, et on pourrait éventuellement l'élargir (...) à des tentatives de crimes ou des crimes contre policiers et des gendarmes pour qu'il n'y ait pas ambiguïté".
En déplacement à Grenoble vendredi après les violences urbaines qui ont suivi la mort d'un braqueur dans un quartier de cette ville, Nicolas Sarkozy avait menacé de déchoir de la nationalité française toute personne d'origine étrangère portant atteinte à un membre des forces de l'ordre, ce qui a suscité depuis un feu de critiques dans l'opposition.
Eric Besson a indiqué qu'un deuxième amendement permettrait au ministre de l'Immigration de prendre un "décret d'opposition" pour empêcher un immigré de la deuxième génération, né en France, d'acquérir automatiquement la nationalité française.
"Le président de la République a dit qu'un jeune délinquant multirécidiviste ne devait pas acquérir automatiquement la nationalité française. Ce n'est pas la fin du droit du sol. Quand il y a automaticité, ça n'empêche pas qu'il y ait des décrets d'opposition", a dit le ministre.
VOLONTÉ POLITIQUE
Si le calendrier n'est pas modifié, Eric Besson présentera le 27 septembre à l'Assemblée le projet de loi relatif à l'immigration, à l'intégration et à la nationalité.
"Ce n'est pas très compliqué techniquement, il fallait une volonté politique et elle a été clairement exprimée par le président", a-t-il dit, ajoutant : "Je ne vois pas pourquoi le Conseil constitutionnel acceptait en 1998 ce qu'il refuserait en 2010."
Dans une interview au journal Le Parisien, le député UMP Thierry Mariani, qui sera le rapporteur de la loi sur l'immigration, annonce qu'il soutiendra des amendements permettant d'en revenir à la situation qui prévalait avant 1998. "Cela vise une minorité qui n'a pas sa place dans la communauté nationale", justifie-t-il.
Au Parti socialiste qui a dénoncé une "dérive anti-républicaine", le ministre de l'Immigration, lui-même issu des rangs du PS, répond qu'il s'agit au contraire d'un "retour aux fondamentaux républicains".
"La sécurité est la première des libertés", a-t-il fait valoir en se défendant également de vouloir courtiser les voix du Front national.
Marine Le Pen, la vice-présidente du parti d'extrême-droite, a accusé le chef de l'Etat de faire des effets d'annonce.
"Cette proposition (de déchéance de la nationalité) est dans le programme du Front national depuis de très nombreuses années mais les Français ont bien compris maintenant que depuis 2007 Nicolas Sarkozy chante en playback", a-t-elle dit sur France Info.
"Il évoque la déchéance de la nationalité (...) mais il y a déjà une première chose à faire c'est d'arrêter de distribuer la nationalité française à tour de bras", a-t-elle dit.
Pour Marine Le Pen, "aujourd'hui la France se tribalise, on assiste des véritables razzias, à des guerres territoriales, à des guerres de représailles, à un véritable terrorisme urbain, et pendant ce temps-là que fait Nicolas Sarkozy ? Il a supprimé 12.000 policiers et gendarmes depuis 2002".
Source : Le Point/Reuters
Cette année les manifestations organisées ça et la à travers tout le Royaume n'ont pas manqué de susciter un engouement particulier partout.
Ainsi la commission professionnelle a mis sur pied des manifestations d'envergure comme celle de Fès où Mustapha Lakhsam a réussi à reconquérir son titre de champion dans la catégorie de 88 kg en full contact (sa dernière sortie) puis une autre à Nador ; une manifestation internationale avec la participation de champions locaux et Marocains résidant à l'étranger (des Pays Bas plus précisément).
Les champions marocains du terroir se sont distingués à telle enseigne que les promoteurs internationaux ont souhaité organiser des galas en Hollande, Russie, Thaïlande. Une preuve que le professionnalisme au Maroc est sur la bonne voie. Pour preuve des combattants marocains sont, à l'heure actuelle, en mesure de croiser le fer avec leurs pairs mondiaux tels Soufiane Zraïdi (70kg), Soufiane Taaouati (67 kg), Lhaloui (63kg) et la liste est longue ! La commission recèle, présentement, 8 juges internationaux !
Des réalisations de ce genre n'ont pas manqué d'apporter une idée bien précise sur les progrès réalisés par le taï boxing, le kick boxing et le full contact. Un appel aux différents sponsors afin qu'ils parrainent des champions qui ne le décevront, certainement, pas.
La commission professionnelle tient à établir les conditions idéales au champion marocain qui assureraient son avenir sportif et une condition d vie décente. Car ce qui rehausse le drapeau marocain ce sont surtout les résultats acquis dans les différentes manifestations internationales. Dans une déclaration à notre journal, Lahcen El Hilali, président de la Commission du professionnalisme au sein de la fédé a mis en exergue le travail accompli même avec des moyens dérisoires :« Le moyens ne sont pas tout ! Il y a des pays dont les moyens sont pratiquement nuls et pourtant ils arrivent à inscrire leurs noms grâce aux résultats dans les différentes enceintes internationales telles les championnats du monde, les Jeux Olympiques, les championnats continentaux. Grâce à ces résultats ces pays ont ouvert la voie à une promotion remarquable sur les plans politiques, économique, touristiques. Et c'est ce qui est demandé. » a –t -il reconnu !
Source : Le Matin
En marge du Forum des Jeunes Marocains du Monde à Ifrane, Zoubida Bengeloune, Maroco-Sénégalaise dont la famille est au Sénégal depuis 5 générations, nous a expliqué la situation de Marocains résidant au Sénégal. Une situation bien différente de ce que nous sommes habitués à entendre des pays d'immigration européens.
- Yabiladi: Quel est votre lien de filiation avec le Maroc ?
- Zoubida Bengeloune: Mon père est Marocain né au Sénégal. Mon grand-père est Marocain né au Sénégal. C’est mon arrière grand-père je crois – si mes souvenirs sont bons – qui est parti au Sénégal. Depuis ce temps, on a des mariages mixtes dans la communauté (...). Il est vrai qu’on a toujours le prénom, le nom marocain qui reste, mais on est « sénégalisé » à 75%, par la force du métissage, par un certain nombre de choses. Et les liens qui nous unissent au Maroc, du coup, commencent à se perdre. On est la 5e ou 6e génération au Sénégal.
- Vous faites allusion aux « liens qui se perdent », comment se manifeste votre marocanité au quotidien ?
- La première chose qu’on a perdue est la langue. On parle tous Wolof (première langue nationale du Sénégal), je parle wolof très bien. Mais on a gardé les us et coutumes, aussi bien dans les mariages, baptêmes, que dans la façon de s’alimenter. On se sent de plus en plus Sénégalais, mais il n’y a pas de dichotomie. On ne se dit pas Marocain ou Sénégalais, on est les deux, on l’accepte et on vit avec.
- Vivez-vous des problèmes identitaires ou de ségrégation ?
- Aucunement. Au Sénégal, on ne connait pas de problèmes de discrimination ou d’intégration. Pas non plus de problème d’insertion. On travaille aussi bien dans le secteur privé que dans la fonction publique, sans que personne ne nous pointe du doigt.
- Comment expliquez-vous cette différence avec l’Europe ?
- C’est totalement subjectif ce que je vais dire. Je crois qu’on ne s'est pas « sectarisé », on ne s’est pas contenté de rester dans notre cocon, d’aller nous marier entre nous. On s’est fondu dans la population. Je prends l’exemple sur mon cas. Ma mère est 100% Sénégalaise, mon père est Marocain de par son père et de par sa mère, alors que parmi ses grands parents, il y a des Sénégalais. Toujours dans mon cas, mon mari est Sénégalais et du coup ma fille est Sénégalaise. Ma présence ici aujourd’hui, vise a relever un défi et de transmettre un message à ma fille, en lui disant, « tu n’es pas partagée entre deux cultures. Tu es ce que tu es. Marocaine par ta mère et Sénégalaise par ton père. C’est ce mélange qui fait de toi ce que tu es aujourd’hui ». Cet aspect est fondamental pour moi.
- Si un Maroco-Sénégalais a la couleur de peau beaucoup plus blanche, est-ce que cela ne pose pas de problème d'intégration?
- Il n'y a pas de problèmes au Sénégal. On a des Capverdiens qui sont Sénégalais peut-être aussi depuis 5 générations, ils sont blancs ils ont les cheveux longs etc. On ne se pose pas la question de la couleur de la peau. Par exemple, mes tantes sont de teints clairs avec des cheveux raides longs typiquement marocains. Je fais partie des plus métissées (…), je passe souvent pour noire dans certains endroits alors que c’est le contraire dans d’autres. Mais, même si on voit directement que je ne suis pas 100% Sénégalaise, mais cela ne vas pas plus loin. Je ne vois pas où est le problème.
Source : Yabiladi
03.08.2010
Déchoir de la nationalité française toute personne d'’origine étrangère qui aurait porté atteinte à la vie d'un représentant de l'autorité publique. Telle est la nouvelle initiative proposée par Nicolas Sarkozy le 30 juillet dernier…Suite
Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) aura. ces deniers mois, su montrer ses capacités à mettre en évidence la riches~ que représente, pour le Maroc, l'existence d'une diaspora de plus de trois millions de personnes…Suite
Les républicains veulent faire de la lutte contre les clandestins leur cheval de bataille aux élections…Suite
Une convention relative à la promotion des activités culturelles et sociales de la communauté marocaine établie dans la ville danoise de Hoje Taastrup a été signée, lundi à Rabat, entre le ministère chargé de la communauté marocaine établie à l'étranger et cette localité.
Signée par le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur et le maire de la ville de Hoje Taastrup, M. Michael Ziegler, cette convention vise à renforcer l'intégration des Marocains établis dans cette ville en particulier, et dans la société danoise en général et à faire connaître davantage le patrimoine culturel et civilisationel marocain auprès des Danois.
L'accord stipule l'organisation de journées culturelles marocaines au profit des jeunes Danois et Marocains, l'appui aux actions associatives dans les domaines culturel, éducatif et sportif et le renforcement de la coordination à même de mobiliser les compétences marocaines établies à Hoje Taastrup et de les impliquer dans la politique des grands chantiers lancés au Maroc.
S'exprimant à cette occasion, M. Ameur a mis en exergue l'importance de cette convention, qui répond aux ambitions des Marocains résidant à Hoje Taastrup, saluant, à cet égard, leur apport au processus de développement de leur pays d'origine.
Après avoir souligné l'importance de la coopération avec les collectivités locales en matière d'amélioration de la situation des MRE, M. Ameur a appelé au développement des relations de coordination dans ce domaine avec le Danemark, sur la base d'une approche axée sur la concertation et l'entente mutuelle.
De son côté, M. Ziegler s'est félicité du fait que la ville de Hoje Taastrup soit la première cité à signer un tel accord avec le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, soulignant que cette convention contribuera au raffermissement des relations de coopération entre les deux pays.
Et d'ajouter que cette convention permettra aux jeunes danois de visiter, en compagnie, de leurs amis Marocains, le Royaume pour découvrir la richesse et la diversité de son patrimoine culturel et civilisationnel.
Source : MAP
Le commerce des services du Maroc avec le reste du monde a dégagé un excédent estimé à 16,34 milliards de dirhams (MMDH) au premier semestre 2010, contre 18,3 MMDH une année auparavant, selon l'Office des changes.
Les recettes au titre de ces services portant sur les voyages, le transport, les communications et les centres d'appels, ont atteint quelque 46,18 MMDH en hausse de 6,1 pc, alors que les dépenses se sont élevées à 29,8 MMDH en hausse de 18,3 pc, précise l'Office, qui vient de publier les indicateurs mensuels des échanges extérieurs du Maroc.
Les recettes MRE se sont élevées à 25,13 MMDH au terme du 1er semestre 2010, contre 22,55 MMDH une année auparavant, soit une hausse de 11,5 pc en comparaison avec la moyenne des recettes MRE des années 2005 à 2009, selon la même source.
Pour leur part, les recettes au titre des investissements et prêts privés étrangers ont accusé une baisse de 18,6 pc, passant de 13,3 MMDH à fin juin 2009 à 10,84 MMDH au terme du premier semestre de l'année en cours.
Par nature d'opération, les investissements directs ont participé à hauteur de 78,7 pc dans le total de ces recettes. Les investissements de portefeuille et les prêts privés étrangers ont participé respectivement pour 12,4 pc et 8,9 pc.
Source : MAP
Le Consulat général du Royaume à Barcelone a commencé à programmer des déplacements à l'Ile d'Ibiza (Archipel des Baléares) dans le but de répondre aux besoins administratifs des Marocains établis dans cette région d'Espagne.
Le premier de ces voyages, effectué les 28 et 29 juillet dernier, a permis à près de 200 ressortissants marocains résidant dans l'Ile d'Ibiza et celle de Formentera d'effectuer différentes démarches administratives, sans avoir à se déplacer jusqu'à Barcelone (Nord-est), a-t-on appris lundi auprès du Consulat général du Maroc dans la capitale catalane.
Ce voyage, à l'instar de ceux effectués auparavant à l'île de Majorque, s'inscrit dans le cadre des efforts du Consulat pour le rapprochement de l'administration de la communauté marocaine aux Iles Baléares et la simplification de l'obtention des documents administratifs.
Cette initiative, appelée à se reproduire dans l'avenir, a été fortement appréciée par les membres de la communauté marocaine établie à Ibiza et Formentera.
La programmation de la part du Consulat général du Maroc à Barcelone de déplacements à Ibza a été, justement, l'un des points abordés lors d'une rencontre tenue récemment dans cette île entre le consul général du Maroc à Barcelone, Ghoulam Maichane, et des représentants de la communauté marocaine.
Cette rencontre a été une occasion également de s'enquérir de près de la situation des Marocains résidant aux îles Baléares, d'examiner les moyens à même d'aider à résoudre leurs problèmes et de débattre de différentes questions les intéressant.
Les préoccupations de la communauté marocaine des îles Baléares, notamment celles relatives à l'enseignement de la langue arabe aux enfants des immigrés marocains nés aux îles Baléares, ainsi que d'autres questions relatives aux domaines social et religieux, ont été également au centre de cette rencontre.
Source : MAP
Le Maroc a exprimé lundi sa forte indignation suite au recours une fois de plus à la violence physique par la police espagnole contre des citoyens marocains au point d'accès à la ville occupée de Melilla, a indiqué le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération dans un communiqué.
Recevant ce jour à Rabat l'ambassadeur d'Espagne, M. Luis Planas Puchades, M. Taib Fassi Fihri, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération a exprimé au diplomate espagnol "la forte indignation du gouvernement de Sa Majesté le Roi suite au recours une-fois de plus, à l'inacceptable violence physique contre des citoyens marocains au point d'accès à la ville occupée de Melilla".
En effet, le citoyen marocain Mostapha Bellahcen, étudiant âgé de trente ans, a été physiquement agressé, ce lundi par des éléments de la police espagnole. A la suite des coups et blessures subis, il a été transporté à l'hôpital de Melilla, a rappelé le communiqué.
Selon les premières indications, il aurait été reproché à l'intéressé de détenir un sac de plastique contenant un Kilogramme et demi de sardines fraiches, qui ne rempliraient pas les conditions d'hygiène requises, a expliqué la même source.
"Mais au lieu d'assurer leur mission conformément à la pratique en la matière, les éléments de police ont eu recours à la force et ont procédé au passage à tabac du citoyen marocain ", a précisé le communiqué.
"Le gouvernement de Sa Majesté le Roi dénonce vigoureusement de tels agissements, irrespectueux de la dignité humaine, contraires à toutes les règles déontologiques et aux fondements incontestablement racistes ", souligne la même source.
Il s'agit du troisième cas de ce type relevé en quelques semaines, "le gouvernement de Sa Majesté le Roi ayant publiquement exprimé le 16 juillet dernier, son énergique protestation à la suite d'actes de violence physique commis contre cinq jeunes marocains, résidant en Belgique, lors de leur passage par Melilla", rappelle le communiqué.
De même, le citoyen Karim Lagdaf, qui était accompagné de sa mère, avait subi un sort similaire, le 29 juillet dernier, au même point de passage à la ville occupée de Melilla, ajoute la même source.
Source : MAP
Du 13 août au 12 septembre 2010, la capitale allemande verra la troisième édition de ses Nuits du Ramadan animer la ville avec une programmation variée comprenant concerts, performances artistiques, danse, films, et, pour clore le mois sacré de manière conviviale, une après-midi pour toute la famille au cœur du quartier turc de Berlin.
A l'instar de Madrid, Paris ou encore Londres, une programmation culturelle dédiée au mois sacré du ramadan a vu le jour à Berlin, où la communauté musulmane est importante. Trois lieux culturels dans trois quartiers différents abriteront une programmation variée pour tous publics.
Au cœur même de la capitale et en face de l'appartement privé de la chancelière allemande Angela Merkel, une scène plein air sera montée sur la « Museumsinsel », l'île des musées, où se fêtera le concert d'ouverture des « Nuits du Ramadan », le 13 août 2010. A l'affiche notamment la « Syrian Big Band », « le seul big band musulman au monde » selon le magazine allemand Gazelle.
Autre moment fort de la programmation : La musique ouïghoure, en provenance du Xinjiang, cette province autonome majoritairement musulmane en Chine qui a fait parler d'elle en 2009 lors de violents affrontements entre ouïghours et forces de l'ordre chinois. Aujourd'hui, elle veut faire parler d'elle en termes musicaux. Aussi bien un film (« UYGHUR ROCK », 26.8.2010 à 21h00 au Saalbau Neukölln) que le groupe dont il est question (« Qetiq », 27.8.2010 à 21h00 sur la Museumsinsel) feront découvrir au public un blues-rock mélangé aux couleurs des déserts du Xinjiang et aux tonalités aiguës casaques. « Tradition et modernité, culture occidentale et orientale en fusion époustouflante », c'est ce que nous promettent les organisateurs.
Des tonalités marocaines et algériennes se mélangeront à la chanson à texte allemande influencée reggae le 3 septembre prochain à 21h00 au musée d'art musulman (Museum für islamische Kunst). Le groupe « Mellow Maroc » est composé de Momo Djender, multi-instrumentaliste et chanteur algérien, Mellow Mark, chanteur à texte allemand récemment converti à l'islam, et Rhani Krija, percussionniste exceptionnel d'Essaouira qui a joué avec les plus grands musiciens de nos temps, tous styles confondus, allant de Sting à Xavier Naidoo en passant par Herbie Hancock.
Le 10 septembre, la « Kulturbrauerei », ancienne brasserie reconvertie en complexe culturel accueille la « Nuit après Ramadan » et des sons turques, maliens, somaliens, français et algériens pour clore de manière festive le mois de ramadan. Deux jours plus tard, la fête familiale au Heimathafen Neukölln donnera à tous la possibilité de se retrouver dans l'après-midi, autour de spécialités culinaires de différents pays musulmans, d'ateliers de henné, mais aussi de différents artistes et musiciens, pour un moment de convivialité au cœur du quartier turc de Berlin.
Produit par Piranha Kultur, les partenaires sont notamment la Kulturbrauerei, le musée d'art islamique et l'association des amis du musée, l'ambassade des Etats-Unis, et le Heimathafen Neukölln. Les financements proviennent de la fondation de la loterie allemande à Berlin (Stiftung Deutsche Klassenlotterie Berlin) et le ministère allemand des affaires étrangères.
La plupart du programme est à entrée libre. Les concerts au musée d'art islamique, au Heimathafen Neukölln et à la Kulturbauerei couteront entre 5 et 9 euros.
Source : Yabiladi
L'actualité foot a été plutôt garnie ce weekend pour nos internationaux. Entre une nouvelle arrivée enregistrée, une adaptation réussie dans sa nouvelle équipe, et un début de saison tonitruant, les mauvaises nouvelles n'ont pas eu beaucoup de place...
Commençons pas les Pays-Bas, où un international marocain a créé le buzz ce vendredi dans un mercato plutôt tranquille. Mounir El Hamdaoui, 26 ans, a en effet rejoint le mythique club de l'Ajax Amsterdam, après trois saisons passées à l'AZ Alkmaar. Auteur de 67 buts durant son passage à Alkmaar, El Hamdaoui avait fini meilleur buteur et meilleur joueur du championnat néerlandais lors de la saison 2008-2009, qui avait notamment vu son club décrocher le titre national.
Malgré son bilan correct, le staff d'Alkmaar avait décidé de l'écarter du stage de pré-saison, le poussant ainsi vers la sortie. Annoncé du côté de Valence où encore du FC Séville, c'est finalement à l'Ajax que le Marocain évoluera la saison prochaine. Il a paraphé ce vendredi un contrat de 4 ans, le montant de la transaction étant estimé à 6 millions d'euros, d'après le quotidien français Le Figaro.
Lors de sa première interview, El Hamdaoui avait déclaré réaliser un rêve de gamin en signant à l'Ajax. Il rejoint aussi une ancienne connaissance, en la personne de l'entraîneur Martin Jol, qui l'a dirigé en 2005, lorsque le Marocain évoluait à Tottenham.
Changement de cap, et direction l'Angleterre, où Marouane Chamakh a réussi ses débuts dans son nouveau stade. Arsenal était opposé samedi dernier au Milan AC dans le cadre de l'Emirates Cup, et pour son premier match à domicile, Chamakh a marqué l'unique but des siens pour un score final de 1 partout. Le Marocain, qui a débuté la rencontre en tant que titulaire, profite à la 36e minute, d'un excellent service du Russe Arshavine dans le dos de la défense, pour tromper le portier milanais de l'intérieur du pied droit, quelque jours après avoir ouvert son compteur buts sous ses nouvelles couleurs.
Très à l'aise avec ses nouveaux coéquipiers, on retrouve l'ancien bordelais à l'heure de jeu, à l'initiative d'un joli mouvement avec Arshavine, dont la frappe à bout portant est repoussée par le gardien adverse. Arsenal, qui a largement dominé cette rencontre aurait mérité de s'imposer, mais le jeune brésilien Pato égalise à la 77e minute, sur un centre du vétéran Seedorf.
A la fin du match, l'international marocain a déclaré au quotidien sportif français L'Equipe : « J'ai eu une sensation magnifique avec le public. Je me doutais que l'ambiance serait superbe et je n'ai pas été déçu. Je suis content d'avoir marqué mon premier but ici. Cela fait beaucoup de bien au niveau de la confiance. » Pourvu que ça dure!
Notons que ce weekend a permis à un autre international de faire des débuts tonitruants avec son club. Et il s'agit de... Mbark Boussoufa. Très convoité sur le marché des transferts, le Marocain avait récemment décidé de continuer l'aventure avec son club d'Anderlecht, champion l'an passé de la Jupiler Pro League. Aligné ce samedi lors de la reprise du championnat belge, le Marocain a activement participé au succès des siens 4-1 face aux promus d'Eupen, qui avaient pourtant ouvert le score. « Bouss », meilleur passeur du championnat la saison dernière, a d'abord servi son coéquipier Legear, qui conclue de la tête à la 68e minute, avant d'inscrire lui même le dernier but de la rencontre, après un petit numéro dans la surface adverse. Une passe décisive, et un but, match plein en somme, et une saison qui démarre bien.
Source : Yabiladi
Le gouvernement britannique envisage d'initier une "évaluation globale" du système d'octroi des visas étudiant afin de barrer la route aux "abus" en la matière, a indiqué lundi la BBC…Suite
Un sondage Réalisé par l’institut français BVA, présenté lundi 26 juillet 2010 à Casablanca, conclut que 94% des jeunes sondés continuent à se sentir Marocains, 82% pensent qu'ils sont vus comme des Marocains dans le pays de résidence, et seuls 28% estiment qu'il faut oublier ses origines pour être accepté dans leur pays d'accueil. Par ailleurs, 93% des sondés déclarent pouvoir pratiquer plus ou moins bien la langue arabe, dont 50% savent la parler, la lire et l’écrire…
Source: Maroc Hebdo International
Ce ne sont ni des stars ni des racailles, mais ils se battent pour s'intégrer dans des pays qui ne leur mènent pas toujours la vie facile et pour aider un pays qu'ils aiment et qui le leur rend parfois bien mal…Suite
Le gouvernement israélien a voté dimanche 1er août 2010, en faveur de l'expulsion de près de 400 enfants d'immigrés illégaux, tout en autorisant plus de 800 autres à rester dans le pays, selon des sources officielles. La majorité des ministres a soutenu les recommandations d'une commission interministérielle qui avait été créée par le Premier ministre Benjamin Netanyahu en novembre 2009, pour régler le sort de 1 200 enfants de familles d'immigrés illégaux qui étaient menacés d'expulsion.
Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
Le sort de ces enfants a provoqué l'émotion en Israël. Ils parlent hébreu, sont scolarisés dans des écoles israéliennes et considèrent Israël comme leur patrie, mais leurs parents sont des immigrés et sont dans l'illégalité. Parmi ces enfants, 400 vont être expulsés d'Israël. C'est ce qu'a voté ce dimanche le gouvernement de l'Etat hébreu.
Selon la décision gouvernementale, les enfants d’immigrés qui ont vécu cinq en Israël et parlent l’hébreux auront le droit de rester dans le pays.
Les autres, notamment les enfants en bas âges, seront expulsés avec leurs familles vers leurs pays d’origine dans les prochaines semaines. Il s’agit de près de 400 enfants d’immigrés illégaux, 800 autres seront en ce qui les concerne, autorisés à rester en Israël auprès de leur parents.
Contrer le phénomène des bébés visas
Selon les estimations, quelques 220 000 travailleurs étrangers sont installés en Israël, dont plus de 100 000 employés illégalement. Un ministre travailliste, qui s’est opposé à la décision, a affirmé que c’était la dernière chose dont Israël avait besoin en ce moment : « des images de l’expulsion d’enfants ».
Mais pour le Premier ministre Benjamin Netanyahou, c’est la seule façon de contrer le phénomène des bébés visas, c’est à dire l’obtention automatique des permis de séjour aux enfants d’immigrés nés en Israël.
Les organisations des droits de l’homme et la gauche israélienne qualifient la décision de brutale et arbitraire, et entendent bien tout faire pour empêcher son application.
Source : RFI
Deux films marocains seront projetés au premier Festival international du film arabe d'Argentine, qui se tient du 29 juillet au 14 août à Buenos Aires.
Il s'agit du court métrage de fiction "Poupiya" de Samia Charkioui et du documentaire "Les damnés de la mer" du réalisateur Jaouad Rhalib, qui seront projetés dans le cadre des cycles "Cinéma et genre: femmes arabes, Société et Migrants" de cette manifestation cinématographique.
Une trentaine de films et de documentaires sélectionnés par la programmation du Festival du film euro-arabe Amal (Espagne) seront également projetés lors de ce festival aux côtés de productions européennes et sud-américaines.
Selon les organisateurs, le festival vise à mettre en avant l'importance de la connaissance mutuelle entre les peuples et à promouvoir le dialogue et la coopération entre les différentes cultures.
Au programme du festival figure également une table ronde sur la thématique "Cinéma et genre : femmes arabes".
Source : MAP
Jeunes Marocains résidant à l’étranger, académiciens, acteurs politiques et associatifs ont essayé de voir plus clair dans ce qu’on a appelé « crise identitaire » des ressortissants marocains à l’étranger, entre appartenance à leur pays d’origine et identification à la culture de leurs pays de résidence. Renforcer le lien entre le Maroc et ses jeunes MRE, tel était le principal enjeu de ce forum premier de son genre qui a mis à contribution plus de 450 jeunes marocains du monde venus de13 pays différents.
Ultime objectif : mettre le doigt sur les besoins et les attentes de ces jeunes vis-à-vis des instances politiques et économiques du Maroc, afin de pouvoir y adapter les politiques publiques en matière d’immigration. «A partir de ce moment, c’est à nous de nous mettre au travail et d’être à la hauteur de vos ambitions», déclare Driss El Yazami, Président du Conseil de la Communauté Marocaine à l’étranger à la cérémonie de clôture du forum.
De sa part, Mohammed Ameur annonce un tournant majeur dans les politiques publiques en matière d’émigration qui « ne ressemble en rien à celles d’hier ». D’après lui, ces politiques sont basées sur deux piliers: d’une part, le respect du besoin des MRE de s’intégrer dans leurs pays de résidence et, d’autre part, et la promotion de la culture et de la civilisation marocaines auprès d’eux.
En d’autres termes, le but est de les aider à bien gérer et à bien assumer leur double identité. Pour Rajaa, fille de 27 ans résidant en France, le « métissage culturel » n’est pas toujours facile à vivre. « On se trouve à la charnière de deux cultures, voire de deux mondes totalement différents, je dirais même contradictoires.
A titre d’exemple, les traditions qui sont jalousement maintenues dans la société marocaine le sont beaucoup moins en France», avoue cette jeune fille native de Marrakech et travaillant actuellement en tant que conseillère bancaire à Lille, à côte de ses activités associatives. Mais Rajaa n’est pas catégorique dans son jugement. « En même temps, cette mixité culturelle est un gros bagage pour nous marocains du monde, et ne constitue aucunement, à mon sens, un frein devant notre ascension sociale et professionnelle », relativise-t-elle. Même son de cloche chez Ilyass, étudiant marocain au Sénégal qui dit se sentir lui et ses compatriotes parfaitement chez eux et être traités sur le même pied d’égalité que les autochtones.
Satisfait de son séjour, Ilyass, fraîchement diplômé en tant qu’ingénieur informatique, envisage sérieusement de travailler au Sénégal.
A l’opposé de cet état de choses, Hakima, journaliste dans un mensuel belge s’intéressant aux questions de l’immigration, relate son parcours jalonné de discriminations. « Etant voilée, j’ai dû remuer ciel et terre pour décrocher un emploi décent. Il est vrai qu’en Belgique, la question du voile suscite moins de polémiques qu’en France ou en Espagne par exemple, mais il n’empêche que les mentalités sont encore bien dures à changer », estime cette jeune femme trentenaire originaire de Taroudant. Ceci étant, Hakima est aujourd’hui décidée à revenir s’installer définitivement au Maroc à la première occasion qui se présente. Autant de regards et de parcours croisés qui aident quelque peu à appréhender la problématique de la double appartenance et des contraintes qui s’y rattachent.
Pour y voir encore plus clair, le ministère chargé de la Communauté Marocaine à l’Etranger et le CCME ont commandé à l’institut français de sondage d’opinion BVA, une enquête auprès de la population marocaine résidant dans les grands pays d’immigration européens. Première de son genre, cette enquête menée en juin 2009 porte sur un échantillon de 2819 marocains du monde résidant en France, Belgique, Espagne, Italie, Allemagne et Pays-Bas et âgés entre 18 et 34 ans. Ses résultats, présentés le 27 juillet à l’ouverture du forum, sont vraiment édifiants. De prime abord, l’enquête
s’intéresse à la problématique de la langue, considérée comme principal marqueur de l’identité. Ainsi, à la maison, la langue la plus en usage est celle du pays de résidence, comme l’affirment 64% des interviewés.
Concernant les pratiques religieuses qui sont un autre élément important d’identification, il ressort de l’enquête que 47% des personnes interrogées fréquentent des lieux de culte plus ou moins régulièrement, alors que 38% ne s’y sont jamais rendus. Constat rassurant, la totalité des interviewés préservent encore un lien organique avec le Maroc par le biais de voyages dont la durée et la fréquence sont très variantes. Ainsi, 73% envisagent d’y aller pour des visites ou des vacances, contre
23% qui aspirent à y vivre provisoirement pour une période de plus de 6 mois, et autant de personnes qui projettent de s’y installer définitivement. S’agissant de la fréquence des voyages au Maroc, la moitié des MRE interrogés disent y aller une fois par an, tandis que 18% y vont plusieurs fois par an et 26% s’y rendent moins souvent. Mais leur séjour au Maroc n’est pas toujours ce qu’on peut appeler un pur moment de bonheur. Bon nombre parmi eux souligne différentes difficultés rencontrées qui rendent leur présence dans leur pays d’origine moins agréable. De prime abord, 75% des MRE sondés dénoncent les tracas occasionnés durant le voyage même (temps d’attente trop long à la douane, complexité des démarches administratives, corruption, manque de sécurité).
En deuxième lieu, 42% se plaignent de conditions de séjour peu confortables. En cause, des arrestations fréquentes par la gendarmerie, des fouilles répétitives, des problèmes de circulation et des prix trop élevés, mais pas seulement. 10% déplorent le traitement peu chaleureux qui leur est réservé par leurs concitoyens au Maroc et disent, dès lors, se sentir comme des étrangers dans leur propre pays. Par voie de conséquence, leurs attentes vis-à-vis du Maroc portent grosso modo sur leur reconnaissance en tant que citoyens à part entière (31%), l’assouplissement des procédures administratives (27%) et la mise en place d’actions au profit des jeunes MRE, notamment pour leur apprendre l’arabe et leur donner envie de revenir s’installer au Maroc (17%). Ce n’est pas seulement le lien avec le Maroc que les MRE tiennent à sauvegarder. Les relations communautaires elles aussi se soudent au béton armé. L’on relève, en effet, une tendance chez la majorité des MRE à se lier par amitié ou par mariage à des personnes d’origine marocaine. 62% d’entre eux déclarent avoir des connaissances marocaines
ou d’origine marocaine.
Pour ce qui est de la situation maritale, la quasi-totalité parmi eux disent être mariés ou vivant en couple avec une personne d’origine marocaine. Ceci dit, l’attachement indéfectible de ces MRE au Maroc ne les empêche pas de s’impliquer dans la vie citoyenne de leurs pays de résidence respectifs. Il ressort en effet de l’enquête que 55% des marocains résidant en Europe
s’intéressent à l’actualité politique, que 40% sont inscrits sur les listes électorales de leurs pays de résidence et que 13% sont engagés dans le travail associatif. Mais cette belle image d’intégration et de réussite sociale. Vraisemblablement, être ressortissant marocain en Europe n’est pas de bon aloi par les temps qui courent. La majorité des interrogés s’accorde à dire que les MRE en Europe sont en proie à diverses formes de discrimination, que ce soit dans leur recherche d’emploi (72%), d’un logement (61%), leur reconnaissance dans leur travail (45%), la pratique de leur religion (34%), la scolarité et la formation (26%) ou pour accéder aux soins sanitaires (17%). Ce sont là autant de jets de lumière sur le vécu des ressortissants marocains à l’étranger qui devront servir à dessiner les politiques publiques en la matière pour les années à venir, d’après Mohammed Ameur.
Une diaspora marocaine en pleine mutation
Le constat s’impose : la migration marocaine aujourd’hui n’a rien de celle d’il y a 15 ou 20 ans. A tous les niveaux, de profondes mutations se sont opérées, modifiant même l’essence et le concept de migration. Le vent de changement a touché à la fois l’effectif et le profil des migrants marocains. « En peu d’années, le nombre des MRE est passé d’un million 300.000 à 3 millions 400.000 immigrés », informe Driss El Yazami, Président du Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger.
Par ailleurs, l’on constate un rajeunissement de la diaspora marocaine dont les jeunes représentent plus des deux tiers. Bon nombre d’entre eux sont nés dans des pays étrangers et portent, dès lors, un regard beaucoup plus différent sur le Maroc. D’où la nécessité pour les autorités publiques marocaines d’adopter une nouvelle approche permettant à ces jeunes de la nouvelle génération de bâtir des liens avec leur patrie. De même, la féminisation accrue de la diaspora marocaine rend indispensable d’intégrer l’approche genre dans toute politique publique s’intéressant à la migration.
«S’engager, créer, entreprendre»
Deux jours durant, les préoccupations, les besoins et les attentes des jeunes marocains du monde étaient au centre des débats. Ceux-ci se sont organisés autour de trois ateliers thématiques : « s’engager », un atelier à l’honneur des jeunes MRE militants associatifs ou politiques, « créer » un autre atelier dédié aux MRE talentueux dans les domaines de la création artistique et, finalement, un troisième atelier ayant pour devise « entreprendre » et destiné aux jeunes entrepreneurs issus de l’immigration.
Dans chaque espace thématique, il était question d’élucider les contraintes qui pèsent sur l’action des jeunes dans chacun des domaines susmentionnés, de déterminer leurs besoins et de recueillir leurs propositions pour qu’on puisse améliorer leurs conditions d’exercice. L’échange fut intense et les jeunes participants ont eu, peut être pour la première fois, voix au chapitre pour présenter leurs réalisations en terre d’immigration et discuter des moyens de les capitaliser et d’en élargir le champ.
Source : Marocainsdumonde (LE MATIN DU SAHARA)
Chaque fois que des marocains du monde se réunissent autour de tables rondes, la question de l'identité revient au-devant de la scène. C'est cette question d'ailleurs qui a été au centre des débats les 27 et 28 juillet à l'Université Al Akhawayn Ifrane, lors du 1er forum international des jeunes marocains du monde.
Jeunes MRE, académiciens, acteurs politiques et associatifs ont essayé de voir plus clair dans ce qu'on a appelé « crise identitaire » des ressortissants marocains à l'étranger, entre appartenance à leur pays d'origine et identification à la culture de leurs pays de résidence. Renforcer le lien entre le Maroc et ses jeunes MRE, tel était le principal enjeu de ce forum premier de son genre qui a mis à contribution plus de 450 jeunes marocains du monde venus de13 pays différents.
Ultime objectif : mettre le doigt sur les besoins et les attentes de ces jeunes vis-à-vis des instances politiques et économiques du Maroc, afin de pouvoir y adapter les politiques publiques en matière d'immigration. «A partir de ce moment, c'est à nous de nous mettre au travail et d'être à la hauteur de vos ambitions», déclare Driss El Yazami, Président du Conseil de la Communauté Marocaine à l'étranger à la cérémonie de clôture du forum.
De sa part, Mohammed Ameur annonce un tournant majeur dans les politiques publiques en matière d'émigration qui « ne ressemble en rien à celles d'hier ». D'après lui, ces politiques sont basées sur deux piliers: d'une part, le respect du besoin des MRE de s'intégrer dans leurs pays de résidence et, d'autre part, et la promotion de la culture et de la civilisation marocaines auprès d'eux.
En d'autres termes, le but est de les aider à bien gérer et à bien assumer leur double identité. Pour Rajaa, fille de 27 ans résidant en France, le « métissage culturel » n'est pas toujours facile à vivre. « On se trouve à la charnière de deux cultures, voire de deux mondes totalement différents, je dirais même contradictoires.
A titre d'exemple, les traditions qui sont jalousement maintenues dans la société marocaine le sont beaucoup moins en France», avoue cette jeune fille native de Marrakech et travaillant actuellement en tant que conseillère bancaire à Lille, à côte de ses activités associatives. Mais Rajaa n'est pas catégorique dans son jugement. « En même temps, cette mixité culturelle est un gros bagage pour nous marocains du monde, et ne constitue aucunement, à mon sens, un frein devant notre ascension sociale et professionnelle », relativise-t-elle. Même son de cloche chez Ilyass, étudiant marocain au Sénégal qui dit se sentir lui et ses compatriotes parfaitement chez eux et être traités sur le même pied d'égalité que les autochtones. Satisfait de son séjour, Ilyass, fraîchement diplômé en tant qu'ingénieur informatique, envisage sérieusement de travailler au Sénégal.
A l'opposé de cet état de choses, Hakima, journaliste dans un mensuel belge s'intéressant aux questions de l'immigration, relate son parcours jalonné de discriminations. « Etant voilée, j'ai dû remuer ciel et terre pour décrocher un emploi décent. Il est vrai qu'en Belgique, la question du voile suscite moins de polémiques qu'en France ou en Espagne par exemple, mais il n'empêche que les mentalités sont encore bien dures à changer », estime cette jeune femme trentenaire originaire de Taroudant. Ceci étant, Hakima est aujourd'hui décidée à revenir s'installer définitivement au Maroc à la première occasion qui se présente. Autant de regards et de parcours croisés qui aident quelque peu à appréhender la problématique de la double appartenance et des contraintes qui s'y rattachent.
Pour y voir encore plus clair, le ministère chargé de la Communauté Marocaine à l'Etranger et le CCME ont commandé à l'institut français de sondage d'opinion BVA, une enquête auprès de la population marocaine résidant dans les grands pays d'immigration européens. Première de son genre, cette enquête menée en juin 2009 porte sur un échantillon de 2819 marocains du monde résidant en France, Belgique, Espagne, Italie, Allemagne et Pays-Bas et âgés entre 18 et 34 ans. Ses résultats, présentés le 27 juillet à l'ouverture du forum, sont vraiment édifiants. De prime abord, l'enquête s'intéresse à la problématique de la langue, considérée comme principal marqueur de l'identité. Ainsi, à la maison, la langue la plus en usage est celle du pays de résidence, comme l'affirment 64% des interviewés.
Concernant les pratiques religieuses qui sont un autre élément important d'identification, il ressort de l'enquête que 47% des personnes interrogées fréquentent des lieux de culte plus ou moins régulièrement, alors que 38% ne s'y sont jamais rendus. Constat rassurant, la totalité des interviewés préservent encore un lien organique avec le Maroc par le biais de voyages dont la durée et la fréquence sont très variantes. Ainsi, 73% envisagent d'y aller pour des visites ou des vacances, contre 23% qui aspirent à y vivre provisoirement pour une période de plus de 6 mois, et autant de personnes qui projettent de s'y installer définitivement. S'agissant de la fréquence des voyages au Maroc, la moitié des MRE interrogés disent y aller une fois par an, tandis que 18% y vont plusieurs fois par an et 26% s'y rendent moins souvent. Mais leur séjour au Maroc n'est pas toujours ce qu'on peut appeler un pur moment de bonheur. Bon nombre parmi eux souligne différentes difficultés rencontrées qui rendent leur présence dans leur pays d'origine moins agréable. De prime abord, 75% des MRE sondés dénoncent les tracas occasionnés durant le voyage même (temps d'attente trop long à la douane, complexité des démarches administratives, corruption, manque de sécurité).
En deuxième lieu, 42% se plaignent de conditions de séjour peu confortables. En cause, des arrestations fréquentes par la gendarmerie, des fouilles répétitives, des problèmes de circulation et des prix trop élevés, mais pas seulement. 10% déplorent le traitement peu chaleureux qui leur est réservé par leurs concitoyens au Maroc et disent, dès lors, se sentir comme des étrangers dans leur propre pays. Par voie de conséquence, leurs attentes vis-à-vis du Maroc portent grosso modo sur leur reconnaissance en tant que citoyens à part entière (31%), l'assouplissement des procédures administratives (27%) et la mise en place d'actions au profit des jeunes MRE, notamment pour leur apprendre l'arabe et leur donner envie de revenir s'installer au Maroc (17%). Ce n'est pas seulement le lien avec le Maroc que les MRE tiennent à sauvegarder. Les relations communautaires elles aussi se soudent au béton armé. L'on relève, en effet, une tendance chez la majorité des MRE à se lier par amitié ou par mariage à des personnes d'origine marocaine. 62% d'entre eux déclarent avoir des connaissances marocaines ou d'origine marocaine.
Pour ce qui est de la situation maritale, la quasi-totalité parmi eux disent être mariés ou vivant en couple avec une personne d'origine marocaine. Ceci dit, l'attachement indéfectible de ces MRE au Maroc ne les empêche pas de s'impliquer dans la vie citoyenne de leurs pays de résidence respectifs. Il ressort en effet de l'enquête que 55% des marocains résidant en Europe s'intéressent à l'actualité politique, que 40% sont inscrits sur les listes électorales de leurs pays de résidence et que 13% sont engagés dans le travail associatif. Mais cette belle image d'intégration et de
Source : Le Matin
La communauté marocaine de la région de Volendam est sous tension. La construction d'une mosquée, entamée en janvier 2010, devait initialement se terminer en juin. Mais il n'en est rien, est aujourd’hui, des volontaires tentent de terminer les travaux avant le ramadan.
Edam, cette ville hollandaise est plutôt connue pour son fromage que pour ses lieux de cultes, sans même parler de mosquées. Mais pourtant, la communauté de quelques 400 Marocains, installée dans la région d'Edam-Volendam du temps où il y avait encore de l'industrie à grande échelle, s'est montrée déterminée à amasser les moyens pour s'offrir un lieu de culte.
En janvier 2010, avec le feu vert de la municipalité, les travaux ont pu être lancés. Le maire de la ville qui tire son nom de la rivière « E » ne s'était alors pas privé d'assister à la pose de la première pierre. Une mosquée qui dès le départ était prévue de garder une taille modeste, selon le Nordhollands Dagblad du 11 janvier 2010.
Le quotidien citait alors Mohammed Elouardiji, président de la fondation « Sur le chemin de l'avenir », qui précisait que la ville allait avoir « une des plus petites mosquées des Pays-Bas ». Toujours d'après Elouariji, les fonds auraient été entièrement assemblés par les membres de la communauté.
Mais la petite taille n'a pas empêché les travaux de prendre du retard. La date butoir en juin a été largement dépassée, et aujourd'hui, les croyants redoutent surtout une chose : que leur lieu de prière ne soit pas achevé au début du mois de ramadan, prévu vers le 11 août.
Tout est cependant mis en œuvre pour que le jour venu, la mosquée soit terminée. Des volontaires travaillent de 7 heures du matin à 23 heures du soir sur le chantier, rapporte le Nordhollands Dablad ce mercredi, 28 juillet. Qui intitule par ailleurs son article « Les musulmans construisent une mini-mosquée ». Cela signifierait-il que pour terminer à temps, les architectes auraient encore revu la taille de la mosquée à la baisse?
Source : Yabiladi
Nouvelle arrivée mouvementée pour le Bni Nsar au port de Sète (sud de la France), trois jours seulement après avoir acosté en France dans des conditions similaires. Les conditions de voyage et les prix de la traversée sont une fois de plus décriées. Les passagers en colère ont d'ailleurs fait circuler une pétition.
Pour la deuxième fois en l'espace d'une semaine, le Bni Nsar, ferry de la compagnie maritime marocaine Comanav, s'est attiré les foudres de sa clientèle. Pour rappel, dimanche dernier, ce ferry, qui assure d'ordinaire la liaison entre Nador (nord du Maroc) et Sète, a été victime d'une avarie en pleine mer, et était arrivé en France avec 12 heures de retard. À l'arrivée, les passagers ont manifesté leur mécontentement, dénonçant au passage la vétusté du bateau, et les conditions d'inconfort dans lesquelles s'était effectuée la traversée.
Trois jours plus tard, les acteurs sont presque les mêmes, et le scénario n'a pas changé. Le Bni Nsar arrive à Sète dans la même ambiance de mutinerie. D'après le quotidien régional français Midi Libre, le Bni Nsar serait arrivé mercredi à 17h15, avec une fois de plus, près de 12 heures de retard. Le ferry aurait eu une nouvelle panne, celle de trop pour ses passagers, qui ne supportent plus de voyager dans ce qu'ils décrivent comme une épave.
En plus de la vétusté du bateau, les clients se plaignent surtout du mauvais rapport qualité-prix: les prix de la traversée sont élevés, et le confort n'est pas au rendez-vous. Dans le Midi Libre, Anouar, l'un des passagers, exprime son mécontentement : « La nourriture était exécrable, des ascenseurs ne fonctionnaient pas, il y avait des cafards dans notre cabine, la douche fonctionnait mal (…) Et dire que pour deux autos, trois adultes et deux enfants, ce voyage m’a coûté 2 900 € ! C’est scandaleux ! ». Un autre de ces malheureux passagers, Karim résidant à Montpellier (sud de la France), déclare avoir payé 1000 € pour un aller retour sur la ligne Nador-Sète, et n'a même pas eu droit à une cabine.
Le ras-le-bol général aurait toujours, selon le journal français, été à l'origine d'une pétition signée des passagers, qui réclament au transporteur marocain des « conditions décentes de transport ». Seront-ils entendus cette fois? La question mérite d'être posée surtout quand on sait que le Bni Nsar, avait remplacé le Mistral Express, de la compagnie Ferrimaroc. Le Mistral Express avait lui aussi été très critiqué pour sa vétusté. Le Bni Nsar n'a manifestement jamais su placer la barre plus haut, puis qu'en 2006 où il portait encore le nom de Marrakech Express, il aurait, selon Midi Libre, accumulé plusieurs semaines durant, retards, et problèmes d'hygiène et de sécurité.
Source : Yabiladi
Les mesures de restriction de la nationalité annoncées par le président français Nicolas Sarkozy ont suscité un tollé parmi les associations de défense des droits de l'Homme, alors que des experts s'interrogent sur leur pertinence juridique ou leur portée sociale.
Les dispositions permettant, comme l'a demandé vendredi Nicolas Sarkozy, de déchoir certains délinquants de la nationalité française pourraient être présentées au Parlement fin septembre, a-t-on indiqué samedi au ministère de l'Immigration.
Dans son discours vendredi à Grenoble (centre-est), théâtre récent d'émeutes urbaines avec des tirs à balles réelles visant la police, le chef de l'Etat a demandé que la nationalité française puisse "être retirée à toute personne d'origine étrangère qui aurait volontairement porté atteinte" à la vie d'un policier, d'un gendarme, ou de tout autre "dépositaire de l'autorité publique".
Outre les partis de l'opposition de gauche, plusieurs associations ont réagi vivement aux annonces de M. Sarkozy.
Le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples lui reproche de vouloir "mettre un peu plus à mal le principe fondamental d'égalité entre les citoyens" en s'alignant "sur les thèses du Front National (extrême droite) au risque de les légitimer".
La Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme estime "qu'après les gens du voyage et les Roms, cette nouvelle mesure jette cette fois l'opprobre sur les personnes d'origine étrangère et instaure, par la voix de l'Etat, une citoyenneté de seconde zone".
La Ligue des Droits de l'Homme accuse le président d'agiter "les refrains des années 30 destinés à attiser la haine contre les étrangers".
Son président d'honneur, Michel Tubiana a dénoncé "l'assimilation des étrangers et des personnes d'origine étrangère à la délinquance, à ceux qui mangent le pain des Français".
Une "ère du soupçon à l'égard des Français d'origne étrangère" ? Pour l'historien Patrick Weil, auteur de "Qu'est-ce qu'un Français?", le doute n'est pas permis.
"On ne peut s'empêcher de remarquer que le choix de distinguer les Français d'origine étrangère de leurs compatriotes d'origine non étrangère, d'opposer immigration et identité nationale par la création d'un ministère portant ce nom est une marque de fabrique de la présidence de M. Sarkozy qui participe de l'ère du soupçon à l'égard des Français d'origine étrangère", a-t-il déclaré à l'AFP.
De son côté le constitutionnaliste Guy Carcassonne "doute" que la déchéance de la nationalité française pour des crimes de droit commun, soit légale au regard de la Constitution de la Ve République.
"L'article 1 de la Constitution dit que la République +assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion+", a-t-il observé.
M. Carcassonne a rappelé que le Conseil constitutionnel a validé en 1996 une loi selon laquelle "peuvent être déchues de la nationalité française, les personnes ayant acquis la qualité de français qui ont été condamnées pour un crime ou un délit constituant un acte de terrorisme".
Mais il doute que cette entorse au principe d'égalité des citoyens devant la loi puisse être étendue à des crimes de droit commun", la nationalité étant "une partie intégrante de notre identité".
Nicolas Sarkozy est lui-même le fils d'un Hongrois devenu Français par naturalisation, après avoir été déchu de sa nationalité et être devenu apatride.
La France va «renforcer ses défenses» au Sahel
La France veut avant tout «renforcer ses défenses»» au Sahel après la mort de l'otage Michel Germaneau, dont Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué l'exécution, indique le ministre des Affaires étrangères Bernard Koucher dans un entretien à paraître samedi dans Le Parisien. «Ne vous attendez pas à ce que l'on envoie nos légionnaires ou nos soldats sauter dans le desert avec des parachutes bleu-blanc-rouge ! Il ne s'agit pas de ça», commente le ministre des Affaires étrangères alors qu'un nouveau Conseil de sécurité et de défense s'est tenu vendredi à l'Elysée. «Notre plan c'est d'abord de renforcer nos défenses : de dire aux Français qui résident en Mauritanie, au Niger et au Mali d'éviter les zones dangereuses bien répertoriées, d'être très prudents (...), de sécuriser nos ambassades et nos antennes diplomatiques mais aussi nos lycées et nos centres culturels», explique-t-il. «Ensuite nous allons poursuivre et renforcer notre lutte contre l'Aqmi.
Nos militaires forment déjà des forces d'intervention locales, mais cela ne peut se faire qu'avec le soutien - et a fortiori l'accord - des gouvernements locaux», ajoute-t-il.
Le ministre estime «qu'il n'y a pas aujourd'hui de menace directe pesant sur nos territoires (européens)».
«Mais le danger est réel, Al-Quaïda au Maghreb islamique se nourrit de la pauvreté, de la misère. Elle a recruté des gens qui viennent du monde entier, on dit qu'il y a des afghans dans ses rangs, des yéménites, des militants qui viennent d'Afrique noire. Et elle sous-traite à des criminels locaux certaines de ses actions, comme les enlèvements. Oui, c'est inquiétant», juge-t-il.
Source : Le Matin/AFP
Barack Obama a mis en garde samedi tous les responsables américains qui seraient tentés de se faire un nom ou d'accroître leur cote de popularité sur le dossier de l'immigration illégale. Cette déclaration intervient quelques jours après l'invalidation d'une loi visant à durcir l'immigration en Arizona.
Barack Obama, qui s'emploie depuis plusieurs mois à prendre le contrôle de ce dossier au niveau fédéral, a estimé que ce genre du sujet n'était pas propice à "faire de la démagogie", précisant qu'il s'agissait d'un problème national.
"Nous voulons travailler de concert avec l'Arizona. Je comprends la frustration des habitants de cet État. Mais on ne peut pas faire de la démagogie sur un tel sujet", a-t-il déclaré.
"Et ce que nous ne pouvons pas tolérer, c'est d'avoir un patchwork de 50 États différents, ou de villes ou de localités, où n'importe qui souhaitant se faire un nom se mette à dire 'Je vais devenir anti-immigrants et je vais essayer de voir si je peux résoudre le problème moi-même", a ajouté le président américain. "Il s'agit d'un problème national", a-t-il conclu.
Mercredi, la justice américaine a invalidé plusieurs articles essentiels d'une loi votée il y a trois mois par le Congrès de l'Arizona, à majorité républicaine.
Des projets similaires dans d'autres États
Parmi ces dispositions figurait notamment un article très controversé qui enjoint aux policiers d'enquêter sur le statut d'immigré de toute personne en état d'arrestation ou en garde à vue s'ils peuvent "raisonnablement" soupçonner cette personne d'être un sans-papiers.
Les élus républicains de l'Arizona veulent par cette loi réduire le nombre d'immigrants illégaux dans l'État, où leur nombre est estimé à un demi-million, et endiguer le flux de clandestins mexicains qui franchissent illégalement la frontière, ainsi que le trafic de drogue.
Soutenue par une majorité d'Américains à en croire les sondages, elle a inspiré des projets similaires dans une vingtaine d'autres États, alors que le nombre d'immigrés clandestins est estimé à 10,8 millions aux Etats-Unis.
Source : Le Temps.ch
Le premier Forum de la diaspora intellectuelle scientifique et technique, qui s'est tenu les 29, 30 et 31 juillet dernier au Centre international de Conférences de Bamako s'est penché sur les questions de la Migration et du développement. Ce Forum en raison de sa spécificité a dévoilé toute la pertinence du Fonds africain de développement pour l'initiative "Migration et Développement", initié par la BAD. Adopté en avril dernier, cette nouvelle donne, saisi par les autorités de la BAD, est perçue comme un véritable instrument de développement. A la lumière des statistiques enregistrées par la BAD, les montants annuels des transferts des migrants vers l'Afrique s'estime entre 30 et 40 milliards de dollars américain. Mieux, une étude récente de la BAD sur les transferts vers le Maroc, le Mali, le Sénégal et les Comores, les transferts des migrants représentent entre 9% et 24% du PIB et entre 80% et 750% de l'aide publique au développement dans ces pays.
Du coup, les migrants ont été classés comme les premiers bailleurs de fonds dans bon nombre de pays africains. Face à cette réalité, il s'est avéré qu'il n'y avait aucune structure adéquate permettant de convertir ces fonds en investissements productifs. C'est ainsi que les autorités de la BAD ont perçu l'idée de structurer les transferts des migrants afin d'en assurer une meilleure gestion pour les travailleurs immigrés. Pour ce faire, 3 principaux défis se sont posés, à savoir: l'incertitude du volume des transferts, les couts élevés des transferts, et la concurrence limitée. Ainsi, la création d'un Fonds "Initiative Migration et Développement" procède de la volonté de financer les projets et activités visant à faciliter la mobilisation des compétences, l'épargne et les revenus des migrants au service du développement de l'Afrique. Le fonds fournira, entre autre, le financement pour l'amélioration des connaissances sur les transferts, l'appui aux reformes des cadres réglementaires et mise a niveau des société de transfert d'argent. Par ailleurs, le fonds financera toutes les initiatives de développement local et fera face au développement des produits financiers.
Il faut savoir que le continent noir reçoit annuellement près de 40 millions de dollars de ses migrants éparpillés à travers le monde. Néanmoins, aucune structure adéquate n'existe pour convertir ces fonds en investissements productifs. Ces importants transferts de fonds représentent entre 9% et 24% des PIB des pays africains et entre 80% et 750% de l'aide publique au développement selon Séverine Deboos du projet BIT/Migrant basé à Dakar. Une récente étude du Bureau international du travail souligne que de facto, les migrants sont ainsi considérés comme premiers bailleurs de fonds de bon nombre de pays africains. Il y'a cependant un besoin réel de structurer ces transferts et d'en assurer une meilleure gestion pour les travailleurs immigrés, les expéditeurs et bénéficiaires de transferts ainsi que les pays d'origine. Le problème c'est que 80% des pays africains limitent le type d'institutions autorisées et capables d'offrir des services en matière de transferts aux banques. Du fait des coûts élevés des ,40 à 70% des transferts se font par voie informelle.
Source : Le Maghreb
Dans une Déclaration publiée à l'issue de la troisième rencontre du Réseau euro-méditerranéen Migration et Développement, les participants ont appelé à oeuvrer de concert en vue de ratifier les conventions pour la préservation des droits des travailleurs immigrés.
Le Réseau euro-méditerranéen Migration et Développement a appelé les gouvernements des pays à ratifier et à respecter les chartes internationales relatives aux droits des immigrés, ainsi que les conventions et accords y afférents.
Le réseau a insisté, dans sa Déclaration publiée à l'issue de sa troisième rencontre, organisée récemment à Larache, à oeuvrer de concert avec l'ensemble des potentialités et acteurs de la société civile à l'échelle mondiale en vue de ratifier ces conventions pour la préservation des droits des travailleurs immigrés, l'actualisation de l'arsenal juridique pour protéger l'immigré tant dans les pays d'accueil que de transit.
Dans un communiqué, les participants ont, par ailleurs, souligné la nécessité de mettre en place une bonne gouvernance concernant l'immigration basée sur la préservation de leurs droits et acquis. Ils ont appelé, lors de cette rencontre qui s'inscrit dans le cadre des préparatifs au Forum mondial Migration et Développement, prévu les 8 et 9 novembre au Mexique, les gouvernements des pays y participant à considérer la société civile en tant qu'acteur essentiel en la matière et à tisser des partenariats entre les gouvernements et celle-ci; des partenariats devant être fondés sur une conception de l'immigration dans ses multiples dimensions de développement. Le réseau a également mis en avant le rôle joué par l'Etat marocain pour faire face aux politiques des pays d'accueil, en défendant les droits de sa communauté et ses acquis dans les pays de résidence et appelant à mettre en place une charte relative à la communauté qui définit les droits et devoirs.
Le réseau a, en outre, plaidé pour la consécration de la pleine citoyenneté des immigrés à travers la participation politique et électorale et l'association de la société civile aux préparatifs du forum mondial Migration et Développement, prévu en 2012 au Maroc. Il a, en outre, appelé à simplifier les procédures en vue de faciliter le mouvement des immigrés, à respecter leurs spécificités et à mettre en place des politiques prenant en compte les services qu'ils ont rendus aux pays d'accueil.
Source : Le Matin/MAP
«Migrant au pied du mur », livre que vient de publier en ce juillet 2010 Fabien Didier Yene, Camerounais, aux éditions françaises « Séguier»,et qui relate l'aventure de ces Subsahariens subjugués par le rêve européen.
L‘auteur de ce témoignage a quitté son pays, pour faire route vers l'inconnu. S'inspirant de ses expériences personnelles et de celles d'autres migrants africains, il raconte dans ce récit deux itinéraires différents à travers les pays de migration et nous renseigne sur les épreuves subies par ces groupes de personnes désespérées – rackets, humiliations, vols, viols et meurtres – tout au long de la traversée du désert. L'histoire commence au Cameroun où deux personnes issues de différentes ethnies qui ont du mal à se faire accepter par leur groupe, décident malgré l'opposition de leur clan de se marier. Leur décision d'aller contre la volonté des deux ethnies n'arrangera rien. Leurs enfants seront refusés par les deux ethnies et finissent par être des immigrés dans leur propre pays. Fabien Didier Yene traite aussi des apparences trompeuses véhiculées par des travailleurs étrangers de retour en vacances dans leur pays d'origine.
Influencé par ces vacanciers, un pompiste marié et père d'un enfant non satisfait de sa situation décide un jour lui aussi d'immigrer pour construire ,après, une maison dans son pays. Pour financer son projet, il détourne l'argent de la caisse qu'il verse à des trafiquants vacanciers contre un visa pour l'étranger. Ce candidat à l'exil finit par être arnaqué, mais décide malgré tout de partir en traversant les frontières. L'autre partie de ce livre de fiction, mais aussi de vrais témoignages, relate l'aventure de ces migrants durant leur traversée du désert. Fabien immigré chez lui décide lui aussi de s'exiler et rencontre à la frontière tchadienne le pompiste et d'autres Camerounais pour faire chemin ensemble avec tous les risques courus.
Les immigrés sont pris en charge par des passeurs qui les détroussent et les abandonnent à la frontière algérienne ou libyenne. Mais avant de les abandonner, les passeurs font croire aux migrants que dès qu'ils auront franchi la frontière libyenne, ils trouveront du travail. Arrivés à cette frontière, ces migrants sont surpris, car ils découvrent qu'ils sont toujours dans le désert. Lorsqu'ils avancent à l'intérieur de ce pays et rentrent dans les villes, ils sont surpris par la manière avec laquelle ils sont traités : arrestations, travaux corvéables, etc. «-Si tu as de l'argent, il y a deux autres voyageurs. Demain, on pourra vous faire partir.
-Combien faut-il ?
-Douze mille francs pour un papier du HCR (Haut Commissariat aux réfugiés). Un Congolais qui y travaille pourra le faire. Il vous permettra de traverser les frontières en direction de la Libye, en passant par le Nigeria et le Niger. De ce côté, il y a des mines au désert. Tu pourras travailler facilement en Libye. Il y a du boulot. Je suis partie en Europe avec mon mari, nous sommes passés par la Libye, c'est facile. Nous sommes rentrés avec pas mal d'argent ; on a construit au pays, laissé des biens à la famille, et maintenant nous sommes là pour le business. Nous irons en Asie après. » (p. 58). Lorsqu'ils ne trouvent pas de travail en Libye, raconte l'auteur, d'autres trafiquants vont leur conseiller d'aller vers l'Algérie. Arrivés également dans ce pays, certains sont arrêtés et expulsés dans le désert malien. Les autres qui ont été épargnés par ces rafles, sont contraints de se diriger vers le Maroc, là où on leur fait croire que le passage vers l'Espagne dépend de leurs efforts physiques et non de l'argent.
Guide pratique des migrants
Le « Guide pratique pour Migrants et Réfugiés », publié en juin dernier en français et en anglais, par Oumar Diao, président de l'association des jeunes sénégalais résidant au Maroc (AJSRM) et Jean-Claude Charlot, médecin et traducteur des textes. L'objectif de cette nouvelle publication est d'orienter les migrants et réfugiés vers des structures marocaines (centres de santé, par exemple), des ambassades, des associations d'immigrés des pays d'origine, etc. Ce guide propose aussi des conseils pratiques (numéros verts, police, pompier, pharmacies) et même les prix des taxis. Le guide recense également les adresses et les aides proposées par les 18 associations africaines présentes sur le terrain. Oumar Diao a travaillé notamment quatre ans à Caritas Maroc et il est aussi membre du conseil administratif de l'association des ressortissants sénégalais résidant au Maroc (ARSEREM) et adhérent du Groupe antiraciste d'accompagnement et de défense des étrangers et migrants (GADEM).
Source : Le Matin
C’est une loi passée un peu inaperçue mais qui va enlever aux citoyens suisses, et pas seulement à eux, une part de leur liberté individuelle. Elle stipule que dès le 1er janvier prochain, les officiers d’état civil ne pourront célébrer de mariage que si les deux fiancés sont titulaires de la nationalité suisse ou d’un titre de séjour valable. La manœuvre vise à empêcher les requérants d’asile déboutés, mais aussi les étudiants étrangers arrivés au terme de leur cursus, les touristes qui s’attardent plus de trois mois ou les travailleurs au noir, de légaliser leur présence en Suisse par le mariage.
Comme si tous les sans-papiers n’avaient que des motifs coupables pour se marier.
Or, pour quelques cas suspects que les dispositions actuelles, qui datent de 2008, permettent déjà de prévenir, cette nouvelle loi aura d’amères conséquences pour les citoyens de ce pays. Ils ou elles ne pourront plus épouser la personne de leur choix. Car les alternatives, mariage dans le pays d’origine ou obtention d’un visa spécifique, restent souvent illusoires. Essayez donc de suivre votre fiancé à Mogadiscio pour l’épouser ou de proposer à la femme qui pourrait être celle de votre vie de rentrer à Bassorah pour y demander un visa.
Sans oublier la part d’arbitraire que cachent ces nouvelles normes: un cadre japonais aura plus de chances qu’un jeune Africain de franchir les obstacles que la Suisse dresse désormais sur le chemin du mariage, quelle que soit la force des sentiments qui les unissent à leur fiancée. Du côté des conjoints helvètes, il ne sera pas négligeable de disposer de relations au sein de l’administration pour surveiller une procédure assez obscure, et de revenus confortables pour couvrir les billets d’avion, l’attente du conjoint dans son pays et les garanties financières nécessaires pour le visa. Les Suisses sont-ils prêts à accepter ces nouvelles limites? A gauche comme à droite, certains qualifient cette loi comme relevant d’un Etat totalitaire.
Source : Le Temps.ch
"De la part de Nicolas Sarkozy plus rien ne me surprend tant cet homme virevolte avec les principes, dont apparemment il ne les connait pas ou les ignore", a assuré samedi matin Michel Tubiana, le président d’honneur la Ligue des Droits de l’Homme (LDH), sur Europe 1, revenant sur les propos du chef de l’Etat vendredi à Grenoble sur la sécurité.
"Ce qui me choque profondément, c’est l’espèce de charge insensée à laquelle il s’est livrée vendredi, mêlant immigration, délinquance, etc.. Si je relie ça à la réunion tout à fait discriminatoire qu’il a tenu à propos des gens du voyage, on est dans une logique d’atteinte à la paix civile", a affirmé le président d’honneur la LDH. "On est dans une logique où Nicolas Sarkozy pointe des doigts ses propres erreurs sur le dos des étrangers", a-t-il expliqué.
Nicolas Sarkozy a prononcé vendredi un discours très ferme sur la sécurité. Il a réaffirmé sa volonté de faire la "guerre aux trafiquants et délinquants", avant d'égrener une série de mesures spectaculaires comme la déchéance de la nationalité pour certains criminels d'origine étrangère. Il a imputé une partie des problèmes d'insécurité de la France à une immigration "insuffisamment régulée".
Sarkozy "attise la haine"
Pour Michel Tubiana, "on est dans la manière la plus insupportable d'attiser la haine en désignant ces étrangers qui viennent manger notre pain". "Sur ce terrain-là, le président de la République et son gouvernement ont manifestement décidé d'agiter les vieux refrains des années 30 destinés à attiser la haine contre les étrangers", a-t-il ajouté.
"Il faut regarder les choses sur la distance, donc depuis 2002. Les réformes en matière de droits des étrangers, et celles qui sont encore à venir, montrent que cela devient un objet de focalisation de la part du gouvernement", a justifié le président d’honneur de la LDH. "Malheureusement en associant délinquance et émigration, il rejoint par là ceux qui, à droite, dans les années 30 tenaient ce type de discours", a-t-il affirmé.
"Il faut se donner les moyens"
"Nicolas Sarkozy nous a servi un lot de promesse. Il a suivi une politique qui était celle du tout répressif. Il ne s’agit pas de faire de l’angélisme. Il s’agit de se donner des moyens. Le recours systématique à la répression et aux forces de l’ordre, la suppression de la police de proximité : voilà le résultat de la politique de Nicolas S depuis 2002", a-t-il déploré.
Michel Tubiana estime qu’il faut restituer certaines grandes lignes de conduite. "C’est la politique dans la durée et dans son ensemble qui est en cause", jauge-t-il. Mais, ajoute-t-il, il faut savoir doser : "la répression quand c’est nécessaire, mais aussi rétablir les services publiques, rétablir une éducation nationale qui fonctionne, trouver les moyens de résorber ces poches invraisemblables du chômage qui monte parfois à 40% et 50% dans les quartiers".
Source : Europe1
Le secrétaire général de la Cimade a exprimé son "inquiétude" aujourd'hui après les déclarations sur l'immigration et la nationalité de Nicolas Sarkozy qui a notamment annoncé une évaluation des "droits et prestations" auxquels ont accès les sans-papiers.
Jérôme Martinez ne voit cependant "pas comment" les "maigres droits qui existent encore" pour les étrangers en situation irrégulière pourraient être remis en cause.
"On utilise aujourd'hui à nouveau la question de l'immigration et la question des gens du voyage pour attiser un chiffon rouge devant l'opinion face à un président qui est en perte de vitesse dans les sondages", a-t-il estimé dans un entretien par téléphone à l'Associated Press. "C'est toujours inquiétant, d'autant plus" qu'"il reprend quand même beaucoup de thématiques qui sont celles du Front national".
Le secrétaire général de l'association accompagnant chaque année plusieurs dizaines de milliers de migrants a par ailleurs observé qu'il était "toujours surprenant" d'entendre le chef de l'Etat "expliquer que les politiques migratoires ont échoué" alors qu'il est "en charge de ces questions" depuis plusieurs années dans le cadre de ses fonctions successives de ministre de l'Intérieur et de président de la République.
Les droits et prestations auxquels ont aujourd'hui accès les sans-papiers représentent "peu de chose", a-t-il noté. Et "laisser planer" l'idée "qu'il y aurait une charge pour la société des étrangers en situation irrégulière, c'est totalement faux".
Au ministère de l'Immigration, on précisait vendredi que les droits et prestations auxquels ont accès les étrangers en situation irrégulière sont "l'éducation des enfants, l'hébergement et l'Aide médicale d'Etat".
Tous "sont exclus de toutes les prestations familiales" et n'ont "aucun droit au travail" et aux prestations en cas de chômage, a souligné Jérôme Martinez. Les seuls droits afférents aux sans-papiers sont les "droits prévus par la Constitution" tels "le droit à la scolarisation des enfants de parents" en situation irrégulière ou des droits comme le "droit au mariage", a-t-il dit.
"En dehors de ça, la seule prestation sur laquelle il y a un engagement de l'Etat par rapport à des personnes en situation irrégulière, c'est l'Aide médicale d'Etat (AME), qui existe depuis 10 ans. Il s'agit du "strict minimum de la protection maladie", a-t-il expliqué, faisant état d'une volonté exprimée à plusieurs reprises de "réformer" cette aide et de la "restreindre".
Cependant, "je dirais qu'aucun gouvernement et sérieusement aucune structure de santé ne peut envisager de supprimer un minimum de protection maladie pour des gens en situation irrégulière parce que les conséquences en termes de santé publique seraient immenses", ajoute le secrétaire général de la Cimade.
Source : Le Figaro
Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, a indiqué jeudi que son ministère est en train de mettre en place un projet national pour le traitement des problèmes auxquels font face les Marocains résidant à l'étranger …Suite
Mosaïque de paysages naturels et architecturaux et riche de son histoire et de son patrimoine culturel et artistique, la ville d'Imintanout vibre jusqu'au 31 juillet courant au rythme de la 6ème édition de son festival annuel de l'émigré, un événement éclectique à même de servir d'occasion pour consolider le retour des MRE à leurs ressources et origines et pour établir des liens très étroits avec la mère-patrie.
Initié sous le signe "Les leaders d'Ahouach Imintanout", ce festival, outre sa vocation culturelle, artistique, sportive et humaine, se veut un rendez-vous annuel dédié à l'émigré, en premier lieu, pour lui permettre de rester en contact permanent avec "le bled", de rencontrer ses amis et proches, de s'associer aux différentes initiatives et de contribuer positivement aux efforts de développement entrepris aux local, régional voire même national.
En outre, l'importance sociale et humaine de cet événement n'est plus à démontrer puisqu'il a été conçu, dès le départ, de manière à faciliter l'établissement de nouveaux contacts et surtout à consolider les relations humaines, familiales et d'amitié avec les MRE, via un dialogue fructueux et une ouverture sur l'autre, à travers un échange d'expériences et de connaissances dans les différents domaines de la vie.
Il s'agit, en outre, de faire revivre l'art amazigh dans sa diversité et sa richesse et de permettre aux MRE, de lancer des passerelles de communication et de contact permanent et de favoriser l'échange interculturel entre générations, à travers un puisement dans les traditions, les usages et la culture des ancêtres.
Le festival d'Imintanout est un événement majeur et inédit qui, outre sa portée culturelle et artistique et son importance civilisationnelle, contribue pleinement à l'essor économique, social et touristique de la ville, compte tenu de l'ambiance et de l'animation qu'il crée, a affirmé M. Taha Hcine Bouroua du comité d'organisation de ce festival, dans des déclarations à la MAP.
Et de poursuivre que cet événement qui, d'année en année, a acquis ses titres de noblesse grâce notamment à la synergie et la conjugaison des efforts de l'ensemble des acteurs (autorités locales, élus, et société civile), s'insère dans le sillage de la dynamique économique que connait la région de Marrakech-Tensift-Al Haouz.
"C'est toute une économie locale qui en profite, partant des cafés, des restaurants, des transporteurs, des vendeurs, en arrivant aux artisans. Le festival contribue à la fructification des petits commerces mais aussi, à la mise en valeur de certains produits locaux, notamment des articles de l'artisanat et des autres produits du terroir", a expliqué M. Bouroua.
Il a fait part aussi de sa profonde joie de voir toute la ville d'Imintanout se transformer, le temps du festival, en un véritable lieu de détente et de fête notamment avec des boulevards et des places bien décorés et soigneusement aménagés pour accueillir, dans les meilleures conditions possibles, les différents spectacles et shows musicaux et artistiques programmés dans le cadre de cette édition.
M. Bouroua n'a pas manqué de souligner aussi que le festival d'Imintanout revêt une valeur culturelle et artistique indéniable, compte tenu du poids et de la place qu'occupent les différentes troupes musicales et folkloriques qui y participent, notamment "Ahouach Imintanoute", dont la notoriété nationale voire même internationale n'est plus à démontrer surtout après que cette troupe a servi d'ambassadeur du Royaume à l'étranger lors de manifestations musicales de renommée mondiale.
"C'est une occasion aussi pour le public et pour les chercheurs avertis de venir nombreux se ressourcer et puiser dans les gouffres de la culture et de la poésie amazighes, sachant que la région a contribué, pendant de longs siècles, à la préservation et à la valorisation d'un patrimoine riche ayant servi à son tour de composante essentielle de l'identité nationale et un symbole de la diversité du Maroc profond", a dit M. Bouroua.
M. Bouroua a, d'autre part, réitéré l'engagement des organisateurs à oeuvrer en vue de permettre à cette manifestation de se développer davantage, en s'ouvrant de plus en plus sur tous les styles musicaux, en encourageant les jeunes artistes, et en diversifiant davantage les programmes lors des prochaines éditions.
"Seule une programmation équilibrée et novatrice sera capable de garantir à ce festival sa pérennité et lui permettre de se faire une place de choix parmi les grands rendez-vous artistiques que connaît le Royaume durant la période estivale", a- t-il estimé, insistant sur la nécessité d'encourager ce genre d'événement et de lui assurer une meilleure promotion à l'échelle nationale.
Au sujet des différentes activités prévues dans le cadre de cette édition, M. Bouroua a fait observer que celles-ci ont été choisies de manière à célébrer l'émigré dans sa plus haute polyvalence, en tant qu'être humain, citoyen, artiste, penseur mais également en tant qu'acteur socio-économique capable d'apporter une valeur ajoutée à son pays.
Le festival d'Imintanout, outre ses aspects artistico-culturels, se veut une manifestation de taille destiné également à venir en aide aux populations locales qui sont dans le besoin.
Dans ce cadre, un intérêt particulier a été accordé à cette catégorie sociétale, à travers l'organisation d'une caravane médicale pluridisciplinaire, portant sur le dépistage et la lutte contre le diabète, la correction de la vue et une opération de circoncision des enfants issus de milieux défavorisés.
Ce sont quelque 250 personnes au total qui ont bénéficié de ces actions de solidarité, dont 108 personnes en matière de dépistage et de lutte contre le diabète, 108 enfants circoncis et une trentaine d'écoliers relevant de différents établissements scolaires d'Imintanout.
L'ensemble des ces actions, a été encadré par un staff médical composé de 11 médecins, dont des spécialistes et des généralistes, un opticien ainsi qu'une quinzaine d'infirmiers.
Des lunettes ainsi que divers médicaments ont été distribués aux différents patients à l'issue de cette caravane médicale.
Et afin de promouvoir la scolarisation et de favoriser l'excellence, des prix ont été remis à quelque 31 élèves et étudiants inscrits dans divers établissements scolaires d'Imintanout, les plus méritants.
Afin de briser la monotonie des journées estivale de cette petite cité et de permettre aux locaux et aux visiteurs de passer des moments de joie dans une ambiance festive, les organisateurs ont concocté une programmation riche et diversifiée notamment avec la participation d'une quinzaine de troupes folkloriques issues de différentes régions du Royaume.
Prennent part à cet événement plusieurs groupes de la Fantasia, ainsi que des formations musicales locales et nationales.
Le volet sportif n'a pas été exclu puisqu'au menu figurent un tournoi de football ainsi qu'une course nationale sur piste.
A rappeler que le festival d'Imintanout pour l'émigré est organisé par le Forum d'Imintanout pour l'Art et la Culture, en partenariat notamment avec le Conseil municipal de la ville.
Source : MAP
La population de l’Europe des 27 a dépassé les 500 millions. Si la croissance démographique de l’Union européenne reste positive, c’est essentiellement grâce à l’excédent migratoire
C’est officiel. L’Europe des 27 a dépassé le chiffre symbolique des 500 millions d’habitants. Au 1er janvier 2010, la population de l’Union européenne a atteint 501,1 millions de personnes, soit 1,4 million d’habitants de plus en un an, selon les chiffres publiés mardi 28 juillet par l’office statistique de l’Union européenne Eurostat. C’est une progression de 2,7‰ par rapport au 1er janvier 2009, date à laquelle les Européens étaient 499,7 millions.
Les pays qui contribuent le plus à cette évolution sont le Luxembourg, avec une augmentation de sa population de 17,2 ‰, la Suède (+ 9,1 ‰) la Slovénie (+ 7,2 ‰) et la Belgique (+ 7,1 ‰). En volume, c’est au Royaume-Uni (+ 412 000 habitants), en France (+ 347 000) et en Italie (+ 295 000) que l’augmentation est la plus forte.
La hausse globale s’explique principalement par un solde migratoire positif dans l’Union européenne : le nombre de personnes qui y entrent est supérieur au nombre de personnes qui en sortent. Ce facteur contribue à plus de 60 % de la progression de la population tandis que l’accroissement naturel, qui correspond à la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès, légèrement positif en Europe, y contribue à environ 40 %.
L'Irlande, championne de l'accroissement naturel
Les champions de l’accroissement naturel sont l’Irlande (10,2‰), loin devant Chypre (5,5‰) et la France (4,3‰). À l’inverse, le solde naturel est négatif dans 10 des 27 pays européens concernés par l’étude. « L’excédent naturel en Europe s’est progressivement réduit depuis cinquante ans, pour arriver à un niveau très modeste », analyse Gilles Pison, directeur de recherche à l’Institut national des études démographiques (Ined).
Avec en moyenne 1,6 enfant par femme, les pays européens enregistrent un taux de fécondité particulièrement faible. Cette situation s’explique par des facteurs culturels, mais aussi sociétaux. Une étude publiée en juin dernier par la Caisse d’allocations familiales, qui s’intéresse à l’influence des politiques d’aide aux familles sur la fécondité des pays développés, estime qu’aider les femmes à concilier leur vie familiale et leur vie professionnelle incite davantage à avoir des enfants que les aides financières « sèches ». L’« ancrage historique » et la « grande stabilité » de la politique familiale française expliquent ainsi, selon l’étude, que le pays est l’un des plus féconds du Vieux Continent.
À l’échelle de l’Europe, « le nombre annuel de décès va dépasser celui des naissances dans les dix ans qui viennent. La population ne pourra se maintenir que si le solde migratoire est suffisant », avertit Gilles Pison.
Un pic démographique prévu en 2050
Cette situation ne lui est pas spécifique. Selon le scénario démographique de l’Organisation des Nations unies (ONU), alors qu’un « pic » démographique mondial sera atteint vers 2050 avec 9,15 milliards d’habitants, la baisse de la population dans les pays développés atteindra un bon quart de la population actuelle. « L’excédent des décès sur les naissances va se creuser d’ici à 2050 », confirme Gilles Pison. D’où le rôle majeur de l’immigration dans le maintien des populations des pays développés.
Les États-Unis ou le Canada, également touchés par le vieillissement, voient leur population continuer à augmenter grâce à un flux d’immigration important. « Leur exemple devrait inciter l’Union européenne à afficher plus clairement ses souhaits en matière d’immigration et comme eux à les assumer », conclut le chercheur.
Source : La Croix
Un partenariat vient d’être scellé entre la Société générale Maroc et la compagnie maritime FRS, en vertu duquel ils offriront à leur clientèle MRE des traversées entre Tanger et Algesiras à des tarifs très avantageux.
La Société générale qui cherche à renforcer sa position sur le marché des MRE, vise à travers ce partenariat à développer un créneau de voyages de familles MRE.
La Société Générale Marocaine étoffe régulièrement son offre au profit des MRE. Dernier en date, un partenariat scellé avec Total Maroc en vertu duquel les deux groupes devraient lancer des offres en faveur des MRE dans les agences de la banque et les stations-service du pétrolier.
Source : Bladi
Entre la culture du Maroc et celle des pays de résidence, les jeunes issus de l'immigration ne savent pas à quel saint se vouer. Le forum vise à démêler l'écheveau de ce conflit identitaire.
A l'enceinte de la prestigieuse université Al Akhawayn à Ifrane, et dans une ambiance des plus conviviales, ils étaient environ 450 jeunes immigrés marocains de 32 pays du monde à se retrouver au premier forum des jeunes marocains du monde, les 27 et 28 juillet. Placé sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et initié conjointement par le ministère chargé de la Communauté Marocaine résidant à l'Etranger et le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger, ce forum constitue une première de par le nombre important des participants et leur éclectisme, mais aussi de par l'intensité des débats et la qualité des interventions programmées.
Deux jours durant, les jeunes MRE de tout bord ont pris la parole pour faire part de leurs préoccupations, de leurs difficultés et de leurs attentes vis-à-vis de leur patrie et de leurs compatriotes. Dans une conjoncture internationale qui n'est pas des meilleures, celles-ci sont vraiment de taille, comme le reconnaît Mohammed Ameur, ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la Communauté Marocaine résidant à l'Etranger. « En ces temps de crises, économiques, sociales, voire identitaires, vous œuvrez, les uns et les autres, dans des contextes qui ne sont pas toujours favorables à la jeunesse », fait-il remarquer en s'adressant aux participants. Effectivement, le chemin de l'insertion et du succès des MRE dans leurs pays de résidence est semé d'embûches. C'est de la crise identitaire dont il s'agit en premier lieu. Entre la culture du pays d'origine qui incarne l'authenticité et l'attachement aux racines et celle du pays de résidence qui constitue la clef d'accès à la reconnaissance sociale, les MRE ne savent à quel saint se vouer.
Ce dilemme est encore plus pénible à vivre par les jeunes issus de l'immigration qu'on appelle communément la « nouvelle génération ». Nés dans des pays étrangers où ils font leurs études et leurs carrières, ils ne disposent pas souvent de repères leur permettant de se situer par rapport à leur pays d'origine. Dans bien de cas, ces jeunes sont très peu informés des mutations tout azimut qui s'opèrent au Maroc, ce qui ne fait qu'accentuer leur sentiment de déracinement et de non appartenance. Revers de la médaille, cette double identité, bien assumée et bien vécue, peut représenter une source de richesse voire une plus value pour les MRE, comme le souligne Fatine Layt, présidente de la société Oddo Corporate Finance en France. « On est en présence de jeunes qui s'adaptent et s'identifient de plus en plus à leurs pays de résidence, en parlent la langue, se naturalisent, mais qui parlent en même temps l'arabe et visitent fréquemment le Maroc. Si vous la vivez bien, cette pluralité sera, en réalité, une richesse pour vous », soutient-elle. Même son de cloche chez Nouzha Skalli, ministre du Développement social, de la Famille et de la Solidarité qui considère que les MRE « constituent une richesse pour le Maroc, non pas seulement par leurs transferts d'argent, mais aussi et surtout par le capital de diversité, de mixité et de pluralisme qu'ils représentent ».
Mais cette mixité culturelle, voire cette double identité est lourde en conséquences. Elle met les pouvoirs publics notamment devant le défi d'adapter leurs politiques et leurs stratégies en matière d'émigration aux besoins et aux attentes des nouvelles générations des MRE. Mohammed Ameur fait savoir qu'à cet égard, une nouvelle phase est amorcée par son département. «Nos politiques actuelles en matière d'accompagnement de l'émigration ne ressemblent en rien à celles d'hier. Notre priorité, actuellement, concerne la question de l'identité marocaine dans ses dimensions linguistique, cultuelle et culturelle chez les Marocains du monde, notamment leurs nouvelles générations », annonce-t-il. Quoi de mieux donc qu'un forum réunissant une pléiade de jeunes marocains du monde pour réfléchir au pluriel sur ces problématiques, dégager des pistes de réflexion et tracer une feuille de route pour un avenir meilleur de nos ressortissants à l'étranger.
De part et d'autre, l'on ne relevait qu'un seul espoir : celui de voir le forum s'inscrire dans la durée et devenir un rendez-vous annuel incontournable de la jeune diaspora marocaine.
Deux jours durant, les préoccupations, les besoins et les attentes des jeunes Marocains du monde étaient au centre des débats. Ceux-ci se sont organisés autour de trois ateliers thématiques : « s'engager », un atelier à l'honneur des jeunes MRE militants associatifs ou politiques, «créer » un autre atelier dédié aux MRE talentueux dans les domaines de la création artistique et, finalement, un troisième atelier ayant pour devise « entreprendre » et destiné aux jeunes entrepreneurs issus de l'immigration. Dans chaque espace thématique, il était question d'élucider les contraintes qui pèsent sur l'action des jeunes dans chacun des domaines susmentionnés, de déterminer leurs besoins et de recueillir leurs propositions pour qu'on puisse améliorer leurs conditions d'exercice. L'échange fut intense et les jeunes participants ont eu, peut être pour la première fois, voix au chapitre pour présenter leurs réalisations en terre d'immigration et discuter des moyens de les capitaliser et d'en élargir le champ.
Source : Le Matin
Une juge fédérale a suspendu une partie de ce texte controversé, la veille de son entrée en vigueur. Cette affaire cristallise les tensions qui existent entre les Etat fédérés comme l'Arizona et le pouvoir fédéral de Wahsington.
C'est un nouveau rebondissement dans le feuilleton commencé fin avril avec l'adoption par l'Arizona d'une loi anti immigration clandestine. Susceptible, selon ses détracteurs, de banaliser le délit de faciès, ce texte avait conduit sept plaignants, au premier rang desquels l'administration Obama, à saisir la justice. C'est dans ce cadre que la juge fédérale Susan Bolton a décidé mercredi de suspendre temporairement les points les plus controversés de la législation, à la veille du jour où elle devait entrer en vigueur.
La magistrate, qui rendra plus tard un jugement définitif, a estimé dans un avis préliminaire que l'Etat fédéral avait « de bonnes chances de l'emporter sur le fond». Elle a notamment estimé que telle qu'elle était rédigée, la loi comportait «un risque important que les policiers se mettent à arrêter des immigrés en situation régulière».
Le risque de délit de faciès dénoncé
Une des dispositions bloquées prévoyait qu'un policier dispose d'un pouvoir discrétionnaire pour vérifier la légalité de la présence aux Etats-Unis d'une personne lorsque celle-ci est arrêtée pour une infraction, une disposition assimilée par ses détracteurs au délit de faciès. Cette mesure, a noté la juge Bolton, risque en outre d'entraîner un afflux ingérable de demandes de vérifications auprès des autorités fédérales.
Les autres sections bloquées de la loi créaient de nouveaux délits pour n'avoir pas fait de demande de régularisation, n'avoir pas de papiers en règle, ou encore chercher ou exercer un emploi lorsqu'on est en situation illégale. Un tiers des 6,6 millions d'habitants de l'Arizona ne sont pas nés aux Etats-Unis et environ 460.000, selon des estimations, sont en situation irrégulière.
La gouverneure républicaine de l'Arizona, Jan Brewer, qui a signé cette loi le 23 avril, a annoncé dans un communiqué qu'elle allait faire appel pour réclamer l'annulation du blocage. «Ce combat est loin d'être terminé. En fait, nous n'en sommes qu'au début d'une longue bataille judiciaire à l'issue de laquelle le droit de l'Arizona à protéger ses citoyen l'emportera», a-t-elle affirmé.
Le pouvoir fédéral reprend la main
Au-delà de la polémique portant sur la tolérance de l'immigration clandestine, c'est aussi la lutte de pouvoir entre pouvoir central et Etats qui ressurgit. La décision du ministre de la Justice Eric Holder d'engager le gouvernement fédéral contre Phoenix a en effet irrité de nombreux gouverneurs, et neuf Etats ont publiquement soutenu l'Arizona lors du procès.
La plainte du ministère de la Justice fait néanmoins valoir que la politique d'immigration est une prérogative de l'État fédéral et qu'un «État ne peut pas établir de son propre fait une politique» dans ce domaine. L'administration Obama craint que l'exemple de l'Arizona ne conduise à un patchwork de politiques locales d'immigration, ce qui compliquerait inutilement les relations avec les pays frontaliers comme le Mexique.
Même si le jugement de la juge Bolton n'est pas définitif, sa volonté d'intervenir avant l'entrée en vigueur du texte est significative. Cette décision devrait mettre un frein à la tendance actuelle des Etats, qui durcissent les peines des immigrés sans papiers et imposent de nouvelles mesures à la police locale pour contrôler la clandestinité. Plusieurs États ou comtés ont déjà adopté des législations restrictives similaires, comme le comté de Montgomery, dans le Maryland.
Source : Le Figaro
Les réponses aux défis migratoires devraient être suffisamment intelligentes et loin des réflexes xénophobes et de repli identitaire, a souligné, mardi à Rabat, le secrétaire générale du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, Youssef Amrani.
«Les réponses qu'il nous appartient d'imaginer aux défis migratoires devraient être suffisamment intelligentes, de manière à mettre en porte à faux les réflexes de repli identitaire, à lutter contre les comportements xénophobes et à appréhender l'apport positif mutuellement bénéfique de la migration», a indiqué M. Amrani à l'ouverture de la réunion d'experts sur la migration des groupes vulnérables.
Mettant en avant l'impact de la crise économique et financière internationale sur la vie des migrants, M. Amrani a relevé qu'il incombe aux parties concernées d'éviter que cette catégorie, qui a contribué à l'essor économique des pays d'accueil, ne constitue la première cible de mesures économiques et ne devienne la victime de procédés discriminatoires.
M. El Amrani a, en outre, indiqué que le dialogue, la concertation et l'implication de l'ensemble des parties prenantes, demeurent les seuls procédés pour la résolution de questions aussi sensibles que la migration.
«L'Union européenne gagnerait donc à associer ses partenaires méditerranéens et africains pour traiter, en toute transparence et responsabilité, de toute politique, mesure ou action qui aurait des incidences sur la situation juridique économique, sociale ou culturelle des populations immigrées en Europe», a-t-il ajouté.
Le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération a, à cette occasion, appelé les pays de l'Union européenne à ratifier la convention des Nations unies sur la protection des droits des travailleurs migrants et des membres de leur famille.
Pour sa part, la directrice générale de l'intégration des immigrants au secrétariat d'Etat espagnol à l'Immigration et à l'Emigration, Estrella Rodriguez Pardo, a indiqué que la crise financière offre l'occasion de réfléchir sur les moyens d'assurer la protection des groupes vulnérables de migrants, notamment les victimes de la traite des êtres humains, les mineurs non accompagnés et les femmes migrantes.
Elle a également souligné que la gestion des flux migratoires, ainsi que la lutte contre la traite des êtres humains, nécessite une coopération effective entre les pays d'accueil, de transit et d'origine.
Les défis que pose le phénomène migratoire peuvent être relevés grâce à une meilleure sensibilisation des victimes potentielles et à l'échange d'expérience entre pays appartenant à différentes régions, a-t-elle fait observer.
L'ambassadeur, chef de la délégation de l'Union européenne au Maroc, Eneko Landaburu a, de son côté, mis l'accent sur la politique de l'union européenne en matière d'immigration.
Cette politique s'articule, selon M. Landaburu, autour de trois principaux axes à savoir, l'intégration des émigrés dans leurs sociétés d'accueil en leur garantissant les mêmes droits que ceux accordés aux nationaux, la lutte contre l'immigration clandestine, et la conciliation entre le couple migration/ développement.
Qualifiant d'exemplaire la dynamique de coopération enclenchée suite à la conférence ministérielle euro-africaine sur la migration et le développement tenue en juillet 2006 à Rabat, le représentant de l'UE à Rabat a appelé à la consolidation des acquis à travers le renforcement du dialogue multilatéral.
Cette réunion d'experts devrait permettre la définition d'un ensemble d'instruments de coopération sur des questions propres aux groupes vulnérables de migrants, en particulier les victimes de la traite d'êtres humains, les mineurs non accompagnés et les femmes migrantes.
Cette rencontre organisée sous les auspices des gouvernements marocain et espagnol et avec la collaboration du Centre international pour le développement des politiques migratoires (ICMPD) et de la Fondation internationale et d'Amérique latine d'administration et de politiques publiques (FIIAP).
Pendant trois jours, une soixantaine de délégués, représentant 27 pays africains et européens ainsi que 8 organisations internationales, dialogueront sur l'état des lieux des migrations de personnes vulnérables le long de la route migratoire ouest-africaine, les bonnes pratiques au sein des politiques et projets existants et les stratégies de protection les plus efficaces, en vue d'adresser des recommandations opérationnelles à la troisième Conférence euro-africaine sur la migration et le développement, prévue en 2011 à Dakar.
Source ; Le Matin
Les étrangers bénéficiant du retour aidé dans leur pays, les Roms en particulier, vont devoir laisser leurs empreintes digitales en septembre dans un "fichier déjà validé" par la CNIL, a-t-on appris mercredi auprès des ministères de l'Intérieur et de l'Immigration.
Le fichier Oscar (Outil simplifié de contrôle des aides au retour), créé par un décret le 26 octobre 2009, est déjà actif sous forme de bases de données comprenant l'identité des personnes ayant bénéficié de l'aide au retour (billet d'avion + 300 euros d'aide à l'insertion", a-t-on indiqué au ministère de l'Immigration.
Le fichier, sous le contrôle de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii) sera activé dans sa partie biométrique le 1er septembre, selon Brice Hortefeux, en automne, selon le ministère de l'Immigration.
"Quand il y a un retour volontaire, il y a des aides, une somme modeste d'environ 300 euros (et) nous avons observé, dans un certain nombre de cas, qu'on dévoyait ces aides" en revenant en France pour tenter d'en bénéficier à nouveau, a relevé le ministre sur RTL.
Le fichier "permet la collecte des empreintes digitales des demandeurs aux seules fins de comparaison avec celles des demandeurs déjà enregistrées. Le constat d'empreintes déjà existantes permet de déceler une nouvelle demande présentée par une personne ayant déjà bénéficié de cette aide, le cas échéant sous une autre identité", explique le ministère de l'Immigration.
"Aucune identification n'est possible à partir des données biométriques qui ne sont pas associées à des données nominatives", assure le ministère.
15.236 aides au retour ont été délivrées en 2009 pour un budget de 9 millions d'euros, le même montant qu'en 2008.
Les Roms "qui sont en situation illégale, ceux qui portent atteinte à l'ordre public, seront reconduits en Bulgarie et en Roumanie", a souligné Brice Hortefeux.
Il a ajouté que "des discussions sont engagées avec les gouvernements (de ces deux pays) qui font partie de l'Union européenne. Le ministre de l'Immigration Eric Besson et le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes Pierre Lellouche se rendront notamment à Bucarest pour planifier les choses de manière à ce qu'on puisse, effectivement, reconduire" les personnes concernées.
"En tout cas, c'est fini, désormais, le système qui consistait à fermer les yeux, à se voiler la face, à se cacher la réalité, c'est terminé", a conclu le ministre qui entend procéder "avec l'autorité judiciaire", dans les trois mois, au démantèlement d'un certain nombre de camps, environ 300, dont 200 de Roms de manière à ce que la loi soit respectée.
Source : Le Monde
Les mesures très fermes annoncées par le gouvernement, mercredi 28 juillet, à l'issue de la réunion à l'Elysée consacrée aux gens du voyage et aux Roms suscitent l'indignation de l'opposition et de nombreuses associations, tandis que l'UMP a salué un dispositif "juste" et qui "doit s'avérer efficace".
"On est face à un festival de clichés les plus éculés", a réagi le président de SOS-Racisme, Dominique Sopo, fustigeant "une vision de stigmatisation et racialisée de la société". Il juge, en outre, "assez étonnant" que l'on parle de camps illégaux qui, selon lui, "procèdent d'un délit constitué des autorités de la République qui n'appliquent pas la loi" obligeant les mairies de plus de 5 000 habitants à viabiliser des sites pour les gens du voyage.
"Il n'y a rien de nouveau : cela fait huit ans que ces démantèlements existent, avec parfois des destructions de caravanes, et que les expulsions se font", a déclaré de son côté le directeur général de France terre d'asile, Pierre Henry. "En réalité, il y a un problème de gouvernance de l'Union européenne", qui, selon lui, "serait bien avisée de rappeler à un certain nombre de pays, comme la Roumanie, qu'il y a des discriminations contre les Roms", a-t-il ajouté.
De son côté, le Parti socialiste a dénoncé "la dérive sécuritaire et xénophobe du gouvernement" et appelé à un "travail de fond" avec les collectivités locales et les associations. "L'existence même de la réunion du 28 juillet sur les Roms était indigne d'un gouvernement qui se réclame de la République, les annonces faites par Brice HortefeuxPouria Amirshahi, secrétaire national du PS aux droits de l'homme. Selon le PS, "les incidents du Loir-et-Cher auraient dû rester ce qu'ils sont, une affaire de vandalisme à traiter par la justice comme telle. Au lieu de cela, Nicolas Sarkozy a retrouvé ses accents les plus populistes et démagogiques pour faire un amalgame scandaleux entre gens du voyage, Roms, immigration clandestine et violences de tous types". sont dans la continuité", a déploré
L'Union des étudiants juifs de France a affirmé dans un communiqué avoir appris "avec consternation que le gouvernement entend reconduire en Roumanie et en Bulgarie les Roms ayant commis des atteintes à l'ordre public". L'UEJF "rappelle que la majorité des Roms sont français : ces conclusions instaurent une loi d'exception et bafouent le principe d'égalité républicaine".
L'UEJF, SOS-Racisme et la Fnasat (Fédération nationale des associations solidaires d'action avec les Tsiganes et les gens du voyage) organiseront d'ailleurs une réunion début septembre sur ces décisions qui "donnent du crédit aux préjugés les plus primaires et éculés", a précisé à la présidente de l'UEJF, Arielle Schwab.
Mercredi matin, des représentants de l'Union française des associations tsiganes avaient demandé à être reçus à l'Elysée, pour instaurer un dialogue, tout en dénonçant une "déclaration de guerre" du gouvernement.
Face à ces critiques, le porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre, a estimé que le PS et les Verts "préfèrent nier la réalité" concernant "les problèmes que pose le comportement de certains" chez les gens du voyage, comme ils le font "pour les questions d'immigration".
Source : Le Monde
Les discriminations dont les jeunes Marocains du Monde se sentent victimes ont été lundi au centre des travaux du premier Forum des jeunes Marocains du monde, ouvert en début de journée à Ifrane.
Au cours de la séance introductive aux débats, Catherine Withol de Wenden, directrice de recherche au Ceri en France, a fait état d'une série de pratiques discriminatoires, notamment policières, dont sont victimes les jeunes immigrés en Europe.
Dans les pays où ils résident, la majorité écrasante des Marocains demandent à être considérés comme des citoyens à part entière tout en s'attachant à leur nationalité d'origine. Ils refusent de sacrifier leur identité marocaine (langue, religion...), ce qui est exploité dans certains cas par l'extrême droite qui n'hésite pas à défendre des positions clairement racistes, a-t-elle avancé.
Lors de la séance «Entreprendre», l'Universitaire Jamal Bouoiyour (Université de Pau en France), a énuméré nombre de comportements discriminatoires dont sont victimes les émigrés, contribuant ainsi à leur marginalisation et leur exclusion du marché du travail.
Ce qui a fait dire à Mohamed Madaoui, sociologue au Centre national des arts et métiers (France), que les jeunes marocains portant des noms arabes mettent trois fois plus de temps pour trouver un poste d'emploi en France même s'ils sont diplômés de grandes écoles. Ils rencontrent aussi énormément de difficultés pour trouver un logement.
Plusieurs témoignages rendus à cette occasion ont dénoncé cette tendance dans nombre de pays européens, où l'extrême droite marque de plus en plus de points, aidée en cela par une certaine radicalisation des positions, selon le démographe français Jean Luc Richard.
Dans son témoignage, Rachid Bakhalq, P.-D.G. de la société Hal'shop, a indiqué avoir rencontré en France «de gros freins qui n'existent pas ailleurs» pour créer son unité. Il s'est également plaint du comportement de l'inspection du travail, des services d'hygiène, du fisc et de l'administration en général.
Pour l'universitaire Driss Guerraoui (conseiller social auprès du Premier ministre), il est inéluctable de changer l'offre des politiques publiques à l'égard des jeunes, dont les attentes et la demande ont évolué du fait de l'extension des libertés individuelles et collectives au Maroc à l'heure de l'internet, du portable et des chaînes satellitaires.
Il est, également, indispensable, a-t-il estimé, de bien écouter les jeunes Marocains du monde pour mieux comprendre leurs préoccupations relatives aux discriminations, dont ils sont victimes en ce qui concerne l'accès au travail et au logement et le respect de leur dualité.
Quelque 3,4 millions de Marocains résident actuellement à l'étranger, alors que leur nombre n'était que de 1,3 M dans les années 90.
Plus de 450 jeunes Marocains venus d'une trentaine de pays étrangers participent à cette rencontre, organisée par le ministère chargé de la Communauté marocaine à l'étranger et le Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger (CCME), sous le haut patronage de S.M. le Roi Mohammed VI.
Source : Le Matin
Le ministre français de l’Immigration, Eric Besson, a demandé aux préfectures de faciliter l’entrée et le séjour des scientifiques étrangers en France, afin d'attirer des chercheurs de haut niveau dans le pays, a indiqué jeudi son ministère.
La circulaire envoyée aux préfectures, préparée en concertation avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, précise les conditions de délivrance de la carte de séjour temporaire portant la mention +scientifique+, selon un communiqué.
Les scientifiques étrangers souhaitant s'établir en France "vont bénéficier de modalités d’entrée et de séjour simplifiées, avec notamment une convention d’accueil qui constitue un document unique, sans nécessité préalable d’obtenir une autorisation de travail", précise un communiqué.
Leurs conjoints, qui ne sont pas soumis aux conditions du regroupement familial, bénéficieront d’un titre de séjour temporaire vie privée et familiale, les autorisant à travailler.
Les scientifiques admis à séjourner dans un autre pays européen bénéficieront d’un véritable droit à la mobilité en France.
"Notre devoir est d’attirer les plus hauts potentiels scientifiques, et de leur réserver le meilleur accueil possible", a déclaré Eric Besson, selon lequel ces chercheurs "contribueront en retour au rayonnement de la France dans le monde".
Source : AFP
Des parlementaires de la droite britannique plaident pour l'interdiction du voile intégral dans les lieux publics au Royaume-Uni, mais leur combat trouve peu d'écho politique dans un pays réticent à encadrer les cultes et soucieux de ménager ses minorités.
Après son ministre de l'Immigration Damian Green qui a tancé "l'agressivité laïque de l'Etat français", le Premier ministre conservateur David Cameron a balayé l'hypothèse d'une large interdiction de la burqa ou du niqab sur le modèle français en défendant, dans le port du voile, un "choix personnel".
C'est le tonitruant député conservateur Philip Hollobone qui, le premier, s'est fait l'avocat d'une telle interdiction en déposant un projet de loi en ce sens à la chambre des Communes.
"C'est un problème qui ne disparaîtra pas et il semble même qu'il y ait de plus en plus de femmes portant le voile (intégral). Cela devient commun dans certains quartiers de villes ou même certaines agglomérations", a-t-il expliqué dans un entretien à l'AFP.
Le député qui avait estimé en début d'année que porter un voile revenait "à se promener avec un sac en papier sur la tête", a fait savoir qu'il refuserait à l'avenir de recevoir à sa permanence les femmes au visage dissimulé.
Le Royaume-Uni, à majorité anglicane, compte plus de 2,5 millions de musulmans, selon le Conseil musulman britannique (MCB). Moins de 1% (12.500) des musulmanes y résidant portent un niqab ou une burqa, soit six fois plus qu'en France, selon des chiffres du gouvernement français.
Il n'est pas rare de rencontrer des femmes portant le hijab (voile qui couvre les cheveux) derrière les guichets des administrations publiques ou aux caisses des magasins, et de nombreux chauffeurs de bus londoniens portent une calotte ou le turban hindou.
"La vie en Grande-Bretagne est beaucoup plus accueillante et saine que dans n'importe quel autre pays européen", résume Farooq Murad, le secrétaire général du MCB.
Le projet de loi de Philip Hollobone doit être examiné en décembre. Mais le texte a peu de chances de passer, une majorité de parlementaires étant réticents à légiférer sur ce type de dossiers.
Pour le ministre de l'Immigration, "dire aux gens ce qu'ils peuvent ou ne peuvent pas porter quand ils marchent simplement dans la rue est une manière de procéder qui n'est pas vraiment britannique".
"La culture politique française est très différente. L'Etat (français) est agressivement laïque", a déclaré M. Green au journal Sunday Telegraph.
Lord Pearson of Rannoch, chef du parti britannique indépendantiste (UKIP) --la seule formation prônant une interdiction du port du voile intégral--, accuse les conservateurs et les libéraux-démocrates de la coalition gouvernementale de "se dérober" à des fins uniquement électoralistes.
"Ils ne veulent pas perdre les voix des musulmans et ne pensent pas plus loin que cela", a-t-il dit à l'AFP.
Pour Philip Hollobone, le gouvernement "est en décalage avec l'opinion publique".
Selon un récent sondage de l'institut YouGov, deux Britanniques sur trois sont favorables à l'interdiction du voile intégral dans les lieux publics comme les banques ou les aéroports, pour des raisons essentiellement liées à la sécurité.
Les Britanniques restent, cinq ans après, sous le choc des attentats suicide du 7 juillet 2005, perpétrés par de jeunes hommes de confession musulmane nés en Grande-Bretagne et qui avaient fait 52 morts dans les transports en commun de Londres.
Une enquête de l'institut Harris publiée en mars par le Financial Times plaçait toutefois les Britanniques parmi les Européens les plus tolérants à l'égard du voile intégral, avec seulement 57% d'opinions favorables à son interdiction, contre 70% en France ou 65% en Espagne.
Source : Le Point
Le Réseau euro-méditerranéen Migration et Développement a appelé les gouvernements des pays à ratifier et à respecter les chartes internationales relatives aux droits des immigrés, ainsi que les conventions et accords y afférents.
Le réseau a insisté, dans sa Déclaration publiée à l'issue de sa troisième rencontre, les 24 et 25 juillet à Larache, à oeuvrer de concert avec l'ensemble des potentialités et acteurs de la société civile à l'échelle mondiale en vue de ratifier ces conventions pour la préservation des droits des travailleurs immigrés, l'actualisation de l'arsenal juridique pour protéger l'immigré tant dans les pays d'accueil que de transit.
Dans un communiqué parvenu mardi à la MAP, les participants ont, par ailleurs, souligné la nécessité de mettre en place une bonne gouvernance concernant l'immigration basée sur la préservation de leurs droits et acquis.
Ils ont appelé, lors de cette rencontre qui s'inscrit dans le cadre des préparatifs au Forum mondial Migration et Développement, prévu les 8 et 9 novembre au Mexique, les gouvernements des pays y participant à considérer la société civile en tant qu'acteur essentiel en la matière et à tisser des partenariats entre les gouvernements et celle-ci devant être fondés sur une conception de l'immigration dans ses multiples dimensions de développement.
Le réseau a également mis en avant le rôle joué par l'Etat marocain pour faire face aux politiques des pays d'accueil, en défendant les droits de sa communauté et ses acquis dans les pays de résidence et appelant à mettre en place une charte relative à la communauté qui définit les droits et devoirs.
Le réseau a, en outre, plaidé pour la consécration de la pleine citoyenneté des immigrés à travers la participation politique et électorale et l'association de la société civile aux préparatifs du forum mondial Migration et Développement, prévu en 2012 au Maroc.
Il a, en outre, appelé à simplifier les procédures en vue de faciliter le mouvement des immigrés, à respecter leurs spécificités et à mettre en place des politiques prenant en compte les services qu'ils ont rendus aux pays d'accueil.
Source : MAP
Dans la cité industrielle de Kawasaki, l'air de samba qui envahissait les rues, mi-juillet, invitait à une certaine réjouissance. Mais ce rythme enivrant ne saurait faire oublier que la communauté brésilienne du Japon, la troisième étrangère derrière les Chinois et les Coréens, a beaucoup souffert de la crise commencée à l'automne 2008. Si la baisse de 1,4 %, à 2,2 millions, du nombre d'immigrés en 2009 - le premier recul depuis 1961 - doit beaucoup au rapatriement d'expatriés envoyés par de grands groupes, elle est surtout liée au départ des ressortissants brésiliens. En un an, leur nombre a reculé de 14,4 %, à 267 456.
Essentiellement constituée de travailleurs peu qualifiés et de leur famille, la population brésilienne de l'Archipel se concentre dans les grandes cités industrielles : 54 % travaillent en usine (contre 38,9 % des immigrés en général), le plus souvent dans des conditions très précaires.
La plupart sont des nikkeijin, des descendants de Japonais ayant émigré en Amérique du Sud dès 1908. Ils sont venus au Japon en profitant de la révision en 1989 de la loi sur l'immigration, qui leur a permis d'avoir des visas de travail même en l'absence de qualification particulière. La mesure devait compenser la baisse de la population active, amorcée au Japon dans les années 1980. Moins de 4 000 avant 1990, les nikkeijin étaient plus de 310 000 à la fin de 2007. Leur intégration a parfois été difficile, notamment dans les années 1990, ponctuées de troubles sociaux.
Dès le début de la crise de l'automne 2008, les industriels se sont séparés en priorité de cette main-d'oeuvre. Le taux de chômage de la communauté aurait atteint 40 %, contre 5 % avant la crise. L'afflux de ces nouveaux chômeurs, sans qualification et parlant mal le japonais, dans les centres Hello Work de recherche d'emplois a provoqué une certaine panique. Le gouvernement en est même venu à créer un programme d'aide financière au retour. Déjà, 11 300 nikkeijin en auraient profité.
Aujourd'hui, la situation semble stabilisée. A Hamamatsu, ville de la préfecture de Shizuoka qui abrite des usines Suzuki ou Yamaha, la HICE, la fondation locale chargée des échanges internationaux, signale que "leur taux de chômage est revenu à des niveaux traditionnels". L'organisme note cependant que "les Brésiliens étaient 14 655 en juin, contre plus de 20 000 il y dix-huit mois". Quelque 5 000 d'entre eux sont partis et, manifestement, le besoin de les remplacer ne se ressent guère. Le plan quinquennal de contrôle de l'immigration, rendu public en mars, appelle même à une réflexion sur les conditions d'octroi de visas aux nikkeijin.
"La crise a fait prendre conscience de combien coûte le fait d'accepter des travailleurs étrangers d'un point de vue économique et social", a réagi Masahiko Yamada, ministre du travail. Elle a ravivé le débat sur l'immigration alors que la population active pourrait tomber à 55,8 millions de personnes en 2030, contre 66,6 millions en 2006. Un déclin propre à accentuer les déséquilibres des comptes sociaux déjà déficitaires, qui menace le développement économique du pays.
En dix ans, le nombre d'immigrés a progressé de 40,5 % en dix ans, mais ils ne représentent encore que 1,71 % de la population totale. Rien n'indique qu'ils vont augmenter sensiblement. L'objectif de la politique japonaise reste d'attirer des personnes hautement qualifiées et des étudiants - en priorité asiatiques pour favoriser les échanges avec une zone en plein essor - à même de suivre des cursus de haut niveau dans des universités.
L'immigration doit compenser des besoins réels et identifiés par les autorités. Les Accords de partenariat économique conclus avant la crise avec les Philippines et l'Indonésie en sont l'illustration. Ils prévoient la venue chaque année de dizaines d'aides-soignants de ces pays afin de compenser le manque de personnel dans les hôpitaux. Il y avait urgence, mais leur arrivée est déjà remise en cause : la crise incite les Japonais à s'orienter vers ce métier, que le gouvernement s'efforce de revaloriser.
Tout cela montre que, avant de faire venir des étrangers, il faut, comme le confirme la nouvelle stratégie de croissance finalisée en juin, "encourager les personnes ayant des capacités non exploitées, comme les jeunes, les femmes et les personnes âgées, à s'engager sur le marché du travail". Pour M. Yamada, l'adoption de mesures adéquates dans ce sens doit "stabiliser la population active pour les dix années qui viennent".
Le soutien public à la recherche en robotique semble être aussi un moyen d'éviter de recourir aux travailleurs venus d'ailleurs.
Plus généralement, les débats montrent que le Japon reste réticent à ouvrir ses frontières, et pas seulement pour des raisons économiques. L'image de l'étranger reste plutôt négative dans un pays qui se perçoit comme ethniquement homogène. Et le fondement de la politique migratoire demeure la création d'un "consensus public" sur l'influence de l'installation d'étrangers "sur le marché du travail, mais aussi sur la sécurité sociale, l'éducation, la communauté ou encore la sécurité".
Source : Le Monde
A l'image de l'immigration marocaine, nos sportifs du monde ont pris le train des mutations. Aujourd'hui, la question de l'identité sportive se pose avec acuité.
juillet à Casablanca. Et pour cause, ce colloque a vu la participation de pas moins de 150 personnes venues du Maroc et de 13 autres pays du monde.
Un public des plus éclectique composé de sportifs marocains en activité ou à la retraite, de proches de sportifs décédés, d'historiens du sport et de journalistes spécialisés a répondu présent à l'invitation du CCME visant à retracer l'histoire de la diaspora sportive marocaine et à penser son avenir et les problématiques qu'elle pose. Celles-ci sont vraiment de taille. Si les conférenciers ont été unanimes sur le fait que le sport représente un véritable « vecteur de promotion qui conforte la position de notre pays sur l'échiquier international», il n'en allait pas de même pour la question de l'identité sportive qui a fait débat durant le colloque. Il s'agit, en effet, d'analyser le choix de carrière de la nouvelle génération des sportifs marocains du monde entre appartenance à leur pays d'origine qui est le Maroc ou à leurs pays de résidence, voire de naissance.
«C'est un choix des plus difficiles, dicté par la vague de la mondialisation et le recours massif à la naturalisation qui accroît le déracinement », estime Karim Aqary, secrétaire général du ministère de la Jeunesse et des Sports qui formule, à ce propos, son souhait de « voir nos sportifs du monde s'impliquer dans la nouvelle stratégie sportive nationale». En effet, le sport, à l'image du mouvement migratoire, a pris le train des mutations. Aujourd'hui, on assiste à une juvénilisation de l'immigration, sachant que les jeunes représentent actuellement près de la moitié de la population migratoire marocaine.
Dans ce cas de figure, on ne parle plus de pays d'accueil, mais de pays de naissance et de résidence. Par voie de conséquence, il arrive que le lien avec ces pays soit plus fort qu'avec le pays des parents ou des grands-parents. Pas de surprise donc quand nombre de ces jeunes ayant fait du sport leur gagne-pain, préfèrent le maillot de leur pays de résidence à celui de leur pays d'origine. D'où l'importance de «promouvoir le Maroc auprès de cette jeune population» d'après Younes Ajarrai, Président du groupe de travail Culture, Education, Identités. Pour y arriver, il est indispensable de faire connaître auprès des jeunes MRE certaines grandes figures de la diaspora sportive marocaine, afin qu'ils prennent exemple sur eux. Jeter la lumière sur les parcours pionniers de certains sportifs marocains du monde qui ont jalonné l'histoire du sport international, était en effet l'une des ambitions du colloque. L'exemple de Larbi Ben Barek est à cet égard édifiant. Le parcours atypique de « Larbi le Marseillais », « La perle noire de la France » ou encore « le magicien de la balle ronde » a été mis à l'honneur à travers des exposés académiques et des témoignages. Ainsi, Laurent Bocquillon, doctorant à l'Université de Nice en France, classe Ben Barek parmi «les meilleurs footballeurs français jusqu'à aujourd'hui».
De 1938 jusqu'aux années 50, le jeune marocain a fait une ascension fulgurante au sein de l'Olympique de Marseille et est devenu sa star incontournable, forçant l'admiration par la finesse de son jeu, son «goût inné de l'offensive» et «sa simplicité et fraîcheur d'âme», tels que décrits par Faouzi Mahjoub, journaliste sportif tunisien. Malgré son talent et ses performances indéniables qui étaient salués par tous, l'immigré casablancais n'a pas pu échapper aux critiques souvent malveillantes de la presse française. Celle-ci se déchaînait sans cesse sur son origine nord-africaine et sa nationalité marocaine qu'il avait gardée jalousement.
«La merveille noire» du football français est morte en 1992, et avec elle est morte une partie de sa gloire. Il est grand temps, d'après Mustapha Benbarek, son fils, de raviver son souvenir. «Bientôt, cela fera 18 ans que mon père est décédé.
Beaucoup de jeunes marocains ne savent pas aujourd'hui qui était Larbi Ben Barek. Dernièrement, j'ai été reçu en Espagne, ainsi qu'en France par le comité de l'Olympique de Marseille qui a rendu un vibrant hommage à mon défunt père. Cela fait vraiment de la peine de voir comment le monde entier salue le souvenir de mon père alors qu'il n'en est rien dans son pays natal», déplore-t-il.
Le journalisme sportif à l'honneur
Ce ne sont pas que les sportifs marocains du monde qui ont été consacrés pendant ce colloque. Le journalisme sportif a été également mis à l'honneur, en la personne de l'un des ses piliers, feu Abdellatif El Gharbi qui est décédé cette année. C'était à M. Bendeddouch, son compagnon de route, de livrer un témoignage émouvant exposant les qualités humaines et professionnelles de «l'un des fondateurs du journalisme sportif au Maroc». «Abdellatif El Gharbi a fondé une école à part entière dans le domaine de la presse sportive, une école qui compte aujourd'hui plusieurs jeunes adeptes. Ce journaliste de la radio marocaine était une mémoire vivante de l'histoire du sport marocain, de ses dates et de ses personnages. De plus, feu El Gharbi était très doué dans les langues arabe et française », témoigne M. Bendeddouch en brandissant, de temps à autre, des photos du défunt. Et de conclure par cette phrase pleine de sens : «Feu Abdellatif El Gharbi, jamais nous ne t'oublierons ».
Repères
Pays participants
Des participants de 13 pays du monde, plus le Maroc ont pris part à ce colloque : la Belgique, l'Espagne, la France, l'Italie, la Suède, l'Angleterre, l'Irlande, le Qatar, les Pays-Bas, les Émirats Arabes Unis, l'Algérie, le Canada et les Etats-Unis.
Objectifs
D'après le communiqué de presse du CCME, ce colloque « entend contribuer à l'écriture de la longue histoire des sportifs marocains de l'étranger, allant du milieu des années 1930 aux nouvelles générations de sportifs marocains issus de l'immigration en passant par les figures légendaires des années 1950 et 1960». Outre ce volet historique, les travaux du colloque seront axés sur les enjeux actuels de la diaspora sportive marocaine.
Source : Le Matin
Ce mardi a eu lieu à Ifrane, la première séance des débats dans le cadre du premier Forum des jeunes Marocains du monde. Si ces derniers sont à l'honneur, les jeunes Marocains résidant au Maroc ne sont pas en reste car bien que la problématique soit très différente de part et d'autre des deux rives, la solution prônée par les observateurs reste la même: réajuster les politiques publiques.
Discriminations en ce qui concerne l'accès au travail et au logement, et quête de considération aussi bien dans leur pays d'origine que celui de résidence. Voici brièvement exposées, les principales difficultés auxquelles doivent faire face les jeunes marocains expatriés. Pour ceux résidant ou Maroc, les problèmes sont tout autres.
Selon le professeur Driss Guerraoui, intervenant mardi, lors de l'introduction aux débats du premier Forum des jeunes Marocains du monde, pour comprendre la problématique de la jeunesse au Maroc, quatre constats sont fondamentaux.
Primo, “il y a un véritable décalage entre les mutations profondes que connaît depuis un certain nombre d'années la société marocaine et la connaissance de ces mutations”, explique-t-il.
Deuxio, “on assiste à l'émergence d'une nouvelle génération de jeunes, produit de l'extension des libertés individuelles et collectives, le développement d'internet, du portable et aux différentes chaînes satellitaires... Tous ces changements ont conduit à une nouvelle sociologie de comportements des jeunes marocains avec une nouvelle conception également des valeurs des droits humains, de la religion, du mariage, de la famille, des loisirs, de la société civile...”, soutient M. Guerraoui.
Tertio, compte-tenu de ces différentes mutations, les jeunes marocains aujourd'hui vivent autrement, “réfléchissent, s'amusent, se marient, divorcent, contestent, font de la politique et bien sûr, rêvent différemment”.
Et, last but not least, ces nouveaux comportements ont entraîné un changement radical des attentes et de la demande des jeunes sur tous les plans. Et par conséquent, “changer l'offre des politiques publiques à l'égard de ces jeunes est devenue inéluctable”, estime Driss Guerraoui.
Des défis disparates mais une même solution
Si les difficultés auxquelles sont confrontés les jeunes Marocains résidant à l'étranger d'une part et les jeunes Marocains vivant au Royaume d'autre part ne sont pas identiques, la solution, elle, reste la même de part et d'autre, à savoir un réajustement des politiques publiques.
Pour les premiers, ils attendent de leur pays d'origine davantage de considération, de facilitation des démarches administratives, de poursuite de l'évolution/modernisation des institutions marocaines principalement, la police et la justice étant toujours moins appréciées que celles des pays de résidence.
Concernant leur pays d'accueil, ils s'attendent à ce que les politiques publiques mettent fin aux discriminations dont ils se sentent victimes et acceptent une fois pour toutes la dualité de leur identité.
“Compte-tenu de ces nouvelles donnes, nous avons aujourd'hui, besoin d'un diagnostic approfondi de la problématique, la société marocaine ainsi que l'État doit apporter une politique publique de jeunesse en phase avec tous ses bouleversements et les besoins de nos jeunes”.
Driss Guerraoui, professeur à l'Université Mohamed V et conseiller social auprès du Premier ministre
Pourtant, déjà à partir du début des années 90, les pouvoirs publics commencent à prendre conscience de l'importance de la jeunesse à cause notamment du fort taux de chômage à l'époque qui touchait les jeunes diplômés et la publication de recherches démographiques qui ont démontré justement cette importance du capital jeunesse dans le développement d'un pays.
De 1999 à aujourd'hui, on assiste aux premières ébauches de politiques publiques à l'égard de la jeunesse avec des programmes spécifiques et ciblés, des objectifs arrêtés et des budgets substantiels. “Malheureusement, malgré un fort esprit volontariste, cette politique en faveur des jeunes est restée très sectorielle, peu encline aux besoins réels de nos jeunes, avec des résultats très décevants que ce soit sur le plan éducation, santé... et sans implication réelle des premiers concernés à savoir les jeunes eux-mêmes”, regrette M. Guerraoui.
En définitive, tout comme pour les jeunes expatriés marocains, il est urgent de repenser la politique générale en faveur des jeunes Marocains qu'ils soient d'ici ou d'ailleurs. A ce propos, dans une récente interview accordée à notre quotidien, le ministre délégué chargé des MRE parlait lui-même d'un programme jeunesse renouvelé sur la base des conclusions du Forum d'Ifrane. Et ce dès 2011.
Rendez-vous est pris.
Source : aufait
Le premier forum des jeunes Marocains du Monde s'est ouvert à Ifrane sur des discours volontaristes de la part de Mohamed Ameur, ministre de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, et Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).
Ainsi, le Maroc a conscience aujourd'hui des enjeux qui entourent cette jeunesse d'ici et d'ailleurs. C'est sur cette jeunesse qu'il pourra compter dans les années à venir pour construire le Maroc de demain. Le premier effet de cette rencontre est de jeter un pont entre ces Marocains en Europe, en Amérique du Nord, dans les pays arabes, ou d'Afrique subsaharienne, et les jeunes Marocains au Maroc. Mieux se connaitre aujourd'hui permettra sans aucun doute de collaborer plus facilement demain.
Mais au delà de ce dialogue nécessaire, l'objectif principal de ce forum est surtout de donner la parole à près de 500 jeunes Marocains. Comment mener des politiques qui concernent cette catégorie de la population sans les écouter ? Pour ce faire, des ateliers très concrêts sur l'entrepreneuriat, la vie politique, les médias... sont prévus. Au delà des constats, des séances de catharsis collective, il est demandé aux animateurs de ces ateliers de produire un rapport avec des recommandations sur lesquels le gouvernement pourra s'appuyer pour les futures politiques publiques.
Ne nous leurrons pas, cette déclaration d'intention du Ministre des MRE et du Président du CCME, si elle est encourageante et qu'elle constitue une première, il faut toutefois veiller à l'application effective des recommandations, qui émergeront lors de ce forum. Le débat est nécessaire mais pas suffisant. Un jeune élu belgo-marocain, nous déclarait à juste titre ce matin : « C'est très bien le blabla mais qu'est ce qu'ils attendent de nous ? On a besoin d'avancer ! » Les jeunes Marocains d'ici et d'ailleurs ont besoin d'être écoutés, de jouïr d'une meilleure reconnaissance. Mais ils demandent surtout du changement, des actes.
C'est en tout cas dans une ambiance franche et détendue qu'ont débuté les premiers ateliers cet après-midi. Tellement détendue que le Ministre, Mohamed Ameur, devant un amphithéâtre bondé, n'a pas hésité à prendre place par terre, assis sur les marches. Instant de nostalgie et souvenir des temps où lui aussi était étudiant marocain à Toulouse.
Source : Yabiladi
2610 jeunes Marocains de 18 à 34 ans, résidant dans six pays européens, ont répondu aux questions diverses et variées de l'institut de sondage BVA. Discriminations, pratique religieuse, mariages, transferts financiers, image du Maroc et des MRE : le sondage est d'envergure. Contrairement aux idées reçues, le sondage dépeint l'image d'une population ouverte et de jeunes se sentant parfaitement « chez eux » dans les pays de résidence. Mais il n'est toutefois pas sans omettre certains sujets.
25 minutes de questions, par téléphone ou en face à face (en Espagne et Italie), voilà ce à quoi les 2610 sondés à travers l'Europe, âgés de 18 à 34 ans, ont consenti pour donner matière à interprétation aux instances officielles, aux journalistes et universitaires, et aux lecteurs.
Commandité par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), le sondage a été effectué par l'institut BVA (Brulé, Ville et associés) et présenté lundi 26 juillet à Casablanca en présence de MM. Driss El Yazami, président du CCME, et Mohamed Bernoussi, secrétaire général du ministère chargé de la communauté marocaine résident à l’étranger.
Les résultats du sondage ont été déclinés en trois grands axes : la situation des jeunes MRE dans les pays de résidence respectifs (Italie, Espagne, France, Belgique, Pays-Bas, Allemagne), les repères identitaires au Maroc, et les liens tangibles avec le Royaume. S'il n'est possible que de traiter quelques uns des aspects, le sondage complet est attaché en bas du document. Très sommairement, il dépeint les jeunes MRE comme attachés à leur pays d'origine – 94% se sentent Marocains et 43% soutiennent financièrement un proche au Maroc – tout en s'insérant pleinement dans les sociétés d'accueil. A noter également que chaque réponse a été différenciée selon les pays de résidence et selon si le ou la jeune interrogé(e) était de première ou de seconde génération vivant en dehors du Maroc.
Le pays de résidence, plus déterminant que la génération
Sur ce plan, un premier enseignement à tirer est que les réponses varient plus en fonction des pays de résidence que des générations. Ainsi, pour 93% des MRE des Pays-Bas, il serait par exemple important de se marier à une personne de religion musulmane, tandis qu'en Allemagne, ce pourcentage n'est que de 34%.
Les plus grands changements entre les 1è et 2è générations sont à observer dans la relation des jeunes avec leurs parents. De manière générale, les premières générations se disputeraient plus souvent avec leurs parents que ceux dont les parents ont émigré du Maroc. Notamment 58% des immigrés (à proprement dire) se seraient déjà disputés avec leur parents concernant la religion et les traditions, contre 42% des jeunes de la deuxième génération. L'écart est de 13 % sur le plan des disputes liées au job et à l'activité professionnelle (53% : 40%), et 39% des premières générations auraient eu des différends avec leurs parents en rapport avec leurs relations amoureuses, contre seulement 22% parmi les deuxièmes générations.
Pleinement insérés dans les pays d'accueil, mais pourtant considérés ici et là comme « racailles » et étrangers
Cette propension plus haute à la dispute, les statistiques la démontrent sans pour autant en donner les raisons. Un début d'explication pourrait se trouver dans le restant des résultats, concernant l'insertion des jeunes dans les sociétés d'accueil. Il se dégage une image de jeunes qui font le choix de s'insérer pleinement dans les sociétés d'accueil, et qui s'y sentent clairement « chez eux ». Ce sentiment est moins fort en Italie (63%) et en Espagne (68%), mais très net en France (80%), aux Pays-Bas (81%), en Belgique (87%) et en Allemagne (90%). Des jeunes dont 95% estiment qu'il est important de maitriser la langue du pays de résidence, et qui parlent, lisent et écrivent effectivement ces langues à 84% . Et des jeunes, finalement, qui quant à leurs amitiés et relations sociales, ne restent pas cantonnés entre Marocains, mais qui sympathisent naturellement (à 91%) avec les nationaux des pays de résidence.
Seule exception : les mariages et les couples. 84% des jeunes MRE interrogés vivant en couple ou étant mariés sont liés à un(e) Marocain(e). Une endogamie très forte, sans être réellement obligatoire. Si 59% des sondés affirmaient tout de même qu'il leur était « important » de se marier avec un(e) Marocain(e), seuls 32% disaient qu'il leur était « indispensable » d'avoir l'opinion de leurs familles concernant le choix de leurs conjoints.
Ces résultats vont droit à l'encontre des stéréotypes des jeunes immigrés que l'on retrouve (trop) souvent dans les médias du vieux continent : communautaires, incapables de s'exprimer correctement dans la langue du pays de résidence, et pourquoi pas racailles et criminels... Une image dont ces jeunes souffrent. Selon les sondés, la perception des jeunes MRE dans les pays de résidence se serait dégradée depuis l'année dernière. Seul 48% estiment que les MRE ont une bonne image, contre 52% l'année dernière. Avec 18%, les Pays-Bas sont la lanterne rouge à cet égard. Si ces pourcentages baissent quant à la réalité des discriminations subies, ils restent néanmoins alarmants. Les résultats du sondage qui démontrent la réalité de jeunes pleinement intégrés dans les sociétés d'accueil mériteraient d'être largement diffusés.
Autre aspect qui mériterait d'être diffusé davantage : le fait que sur une question ouverte concernant les attentes envers le Royaume, 35% des jeunes MRE ont spontanément dit qu'ils voulaient qu'on arrête de les considérer comme étrangers au Maroc.
Bémols importants?
Ce sondage, dont il n'a été présenté qu'une partie des résultats, n'est cependant pas sans soulever quelques critiques. Des questions non posées qui semblent pourtant découler des questions déjà inclues dans le questionnaire, quelques manques de précisions, des résultats pour les MRE d'Allemagne qui pourraient être mis en doute...
Ainsi, tout au long du sondage, l'Allemagne semble tenir une place à part dans l'émigration marocaine. Une population de MRE qui a moins de liens avec le Maroc, qui est beaucoup moins encline à l'endogamie et qui semble plus critique envers le Royaume, notamment sur le plan des droits humains, selon le sondage. Mais quand il s'agit de décrire le profil des MRE sondés en Allemagne, l'institut BVA se contredit.
Pour ce qui est du niveau d'études, 42% des sondés n'en auraient aucun et 54% auraient absolvé seul le primaire. En même temps, sur les 500 MRE de 18 à 34 ans interrogés, 37% auraient déclaré être élèves ou étudiants – donc clairement au delà du primaire. Qu'en est-il par conséquent de la fiabilité des données récoltées en Allemagne?
S'il peut s'agir là d'une simple erreur technique, sur d'autres aspects, la nature même du questionnaire omet quelques éclairages supplémentaires. Ainsi, il a été question des connaissances de l'arabe et du désir d'apprendre à parler, lire et écrire cette langue, avec des résultats assez probants, surtout pour le deuxième volet. Cependant, cette même question n'a pas été posée concernant les dialectes berbères. Alors que l'on commence à les inclure dans l'éducation nationale au Maroc, concernant les MRE, cela n'est-il pas encore à l'ordre du jour? D'autre part, s'il est question transferts financiers, de facilitation des investissements au Maroc, pourquoi ne pas demander l'avis des MRE sur la convertibilité du dirham en euros?
Dernièrement, la question de la participation politique dans les pays d'accueil a été posée, tout comme la question de savoir où les MRE considèrent qu'il est plus important de s'engager politiquement, au Maroc ou dans le pays d'accueil. La réponse est que nombreux sont ceux qui participent à la vie politique du pays de résidence, et seuls les MRE d'Espagne estiment qu'il est plus important de s'engager au Maroc qu'en Espagne. Mais pourquoi alors ne pas suivre la logique et demander si les MRE considèrent l'engagement politique au Maroc comme important (ou pas)?
Sur cette dernière question, la chargée Elodie Jouannec, chargée d'études sénior à l'institut BVA, répondait en marge d'une conférence de presse que cela fut « un choix ». Un choix qui intrigue, sachant que le CCME, commanditaire, est né justement d'un désir de participation politique des MRE à la vie politique marocaine.
Faut-il alors suivre Winston Churchill, quand il affirmait que « les statistiques, c'est comme un ivrogne avec un lampadaire : utilisés comme soutien plutôt que pour éclairer » ? Du moins en partie. Mais on peut également continuer d'éclairer l'ivrogne.
Source : Yabiladi
Le rideau a été levé lundi en début de soirée sur la 6ème édition du Festival d'Imintanout pour l'émigré "Amzouag", une manifestation culturelle et artistique dédiée à la consolidation des liens entre l'émigré et la mère-patrie, par l'organisation d'une grande parade des différentes troupes folkloriques participantes.
Une quinzaine de troupes folkloriques représentant diverses régions du Royaume ont sillonné les grands axes de la ville aux chants et aux rythmes des musiques authentiques du Maroc profond, sous les applaudissements ininterrompus d'un public nombreux amassé tout au long de l'itinéraire emprunté par ces artistes.
La séance d'ouverture de cet événement éclectique, qui a été marquée par la présence notamment du ministre délégué chargé de la communauté marocaine à l'étranger, M. Mohamed Ameur, du wali de la région de Marrakech-Tensift-Al Haouz, M. Mohamed Mhidia, du gouverneur de la province d'Al Haouz, M. Abdelfettah Lebjioui, a été également agrémentée par des shows exécutés, avec un grand professionnalisme, par une troupe d'acrobates (Sidi Ahmad Oumoussa) ainsi que par des groupes de la Fantasia.
S'exprimant, à cette occasion, M. Larbi Jarkhmane, président du forum d'Imintanout pour les arts et la culture, organisateur de l'événement, s'est félicité de la tenue de ce festival qui, au fil des années, a acquis ses titres de noblesse, notant qu'un intérêt particulier a été accordé à l'innovation et au renouvellement et ce, d'une édition à l'autre afin de répondre aux attentes et de satisfaire les goûts du public même les plus raffinés.
M. Mohamed Lasri au nom du Conseil municipal d'Imintanout a fait observer quant à lui, que cette manifestation est l'illustration éclatante de l'intérêt particulier et permanent, dont se trouvent entourés les membres de la communauté marocaine établie à l'étranger, appelant l'ensemble des jeunes MRE à faire montre davantage de solidarité et de déterminisme, en vue de soutenir les efforts de développement entrepris par le Royaume sur les plans socio- économiques.
Initié sous le signe "les leaders d'Ahouach Imintanout", en partenariat notamment avec le Conseil municipal de la ville, cet événement qui se poursuit jusqu'au 31 juillet courant, se veut une opportunité idoine à même de consolider le rayonnement de l'art amazigh et de le faire connaître davantage, notamment à travers la promotion de "l'Art d'Ahouach".
Elle sert aussi d'occasion pour mettre en lumière les potentialités culturelles, artistiques et civilisationnelles que recèle cette partie du territoire notamment dans des domaines littéraires comme la poésie et le chant amazighs, tout en contribuant à l'essor économique et touristique d'Imintanout et des régions avoisinantes.
Ce festival se veut, en outre, le couronnement des efforts visant la promotion, la valorisation et la préservation de cet art populaire amazigh, tout en garantissant un véritable retour de l'émigré à ses racines historiques et civilisationnelles, dans la perspective de jeter des passerelles de communication et de contact entre ce dernier et la mère-patrie.
Un programme des plus riches et variés a été concocté pour cet événement, dont une table ronde sur "les leaders d'Ahouach Imintanout", des consultations médicales au profit de personnes nécessiteuses, des enfants mal voyants ainsi que des diabétiques, outre des compétitions sportives, dont un tournoi en football et une course nationale sur piste.
Le public sera au rendez-vous également avec une série de shows et de spectacles musicaux et artistiques animés par une palette de troupes folkloriques, dont "Taskiouine", "Ahouach", "Ahidous", "Mizane Houarra", et "Roquba de Zgoura".
Prendront également part à ce festival des formations musicales locales et nationales comme "Lejouad", et "Essiham", outre des stars de l'art amazigh telles Fatima Tabaâmrant, Aicha Tachinouite, et Raïss Aarab Attigui.
Source : MAP
La population de l'Union européenne a franchi la barre des 500 millions de personnes, selon des données publiées mardi par l'office européen des statistiques Eurostat.
Au 1er janvier 2010, les 27 pays de l'UE réunissaient 501,1 millions d'habitants, contre 499,7 millions un an plus tôt.
Au total 5,4 millions d'enfants sont nés dans l'UE durant l'année 2009, ce qui représente un taux de natalité de 10,7 naissances pour 1.000 habitants, en légère baisse comparé à 10,9 en 2009.
Les taux de natalité les plus élevés ont été enregistrés en Irlande (16,8), au Royaume-Uni (12,8) et en France (12,7), les plus bas en Allemagne (7,9), en Autriche (9,1), au Portugal (9,4) et en Italie (9,5).
L'UE a parallèlement enregistré 4,8 millions de décès en 2009, soit un taux de mortalité de 9,7 décès pour 1.000 habitants, stable comparé à l'année précédente.
Le solde migratoire positif a aussi joué un rôle important dans l'augmentation de la population de l'UE.
"En 2009, un peu plus de 60% de la croissance de la population dans l'UE provenait de la migration", souligne Eurostat dans son communiqué.
Source : Courrierinternational/AFP
Les jeunes Marocains résidant à l'étranger entretiennent un lien très fort avec le Maroc tout en étant parfaitement intégrés dans les pays de résidence, révèle une enquête réalisée par l'Institut français BVA auprès des jeunes marocains en Europe.
Présentée lundi soir à Casablanca en présence MM. Mohamed Bernoussi, secrétaire général du ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger et Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), cette enquête révèle ainsi que 94 pc des jeunes sondés continuent à se sentir Marocains, 82 pc pensent qu'ils sont vus comme des Marocains dans le pays de résidence, mais seuls 28 pc estiment qu'il faut faire oublier ses origines pour y être accepté.
Selon ce sondage réalisé à la demande du CCME et du ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, 93 pc des sondés déclarent pouvoir pratiquer plus ou moins bien la langue arabe dont 50 pc savent la parler, la lire et l'écrire. Quant à ceux qui ont suivi des cours de langue arabe en Europe, il déclarent l'avoir fait à 31 pc dans une mosquée, 25 pc à l'école dans le cadre des cours assurés par le gouvernement marocain et 13 pc dans une association.
Ce qui dénote d'un un fort attachement à la langue arabe et à son apprentissage, estime l'enquête.
Quant à la maîtrise des langues des pays de résidence, l'enquête révèle que 99 pc des natifs d'Europe communiquent dans la langue du pays de résidence, indiquant aussi que 88 à 100 pc des sondés font de cette compétence linguistique une priorité majeure.
Sur un registre proche, 50 pc des répondants et 66 pc des natifs d'Europe s'identifient à leur seconde nationalité, outre leur marocanité très largement affirmée. En outre, 76 pc de l'ensemble et même 83 pc des natifs d'Europe se sentent ''tout à fait'' ou '' plutôt'' chez eux là où ils vivent
Quant à l'engagement politique dans les pays d'accueil, l'enquête relève que 53 pc en moyenne et presque les 74 pc des jeunes de la seconde génération ayant le droit de vote et l'occasion de l'exercer déclarent participer à toutes les élections ou du moins aux plus importantes dans leur pays de résidence.
Les sondés déclarent aussi être membre d'une association en pays de résidence avec, entre autres, 20 pc dans les associations sportives, 9 pc dans les associations religieuses et seulement 4 pc dans les partis ou mouvements politiques.
Selon l'enquête, ces chiffres dénotent d'un début d'implication civique significative de ces jeunes, qui, en revanche et dans leur majorité témoignent une forte confiance aux institutions des pays d'accueil, entre autres, l'école (80 pc), la justice (65 pc) ou la police (58 pc).
Cependant l'enquête fait état d'un sentiment majoritaire de discrimination, indiquant que les discriminations dont pensent avoir été victimes les jeunes sondés apparaissent en hausse par rapport à 2009. Et pour cause, 53 pc de ces jeunes déclarent s'être sentis victimes de discriminations, soit 4 points de plus qu'en 2009.
Si les discriminations constatées restent faibles en ce qui concerne la religion (13 pc) ou l'éducation (14 pc à 21 pc selon les domaines testés), il n'en reste pas moins, toujours selon l'enquête, qu'elles seraient plus nombreuses dans le travail (38 pc) et notamment l'accès à l'embauche (32 pc).
Ainsi, les sondés estiment largement plus difficile de s'en sortir dans le pays de résidence lorsqu'on est d'origine marocaine, principalement sur le travail (75 pc) mais aussi sur le logement (60 pc).
Ces taux chutent toutefois à 19 pc en ce qui concerne l'accès aux soins médicaux et à 33 pc pour l'accès à la formation et au crédit bancaire.
Sur un autre registre, en l'occurrence celui de la situation familiale et matrimoniale, l'enquête tout en soulignant que les jeunes sondés entretiennent des relations plutôt souples et paisibles avec les parents, déplore des mariages tardifs et endogames avec une percée de l'exogamie.
Ainsi, presque les 2/3 des sondés ne sont pas mariés. Une proportion qui est d'autant plus significative que la tranche d'âge 25-35 ans représente 57 pc de l'échantillon, ce qui dénote l'insertion des jeunes marocains émigrés dans la tendance, plutôt générale par ailleurs, au célibat plus prolongé que par le passé.
Parmi les 35 pc qui se déclarent mariés, 84 pc vivent entre Marocains et Marocaines, révèle l'enquête, indiquant que l'exogamie pointe néanmoins avec 16 pc de cette même minorité mariée.
Quant à la vie religieuse des jeunes sondés, 36 pc déclarent fréquenter régulièrement une mosquée ou un lieu de prière, dont 9 pc quotidiennement et 27 pc une fois par semaine.
Deux enseignements majeurs se dégagent de cette enquête comme l'a souligné en guise de conclusion M. Gaël Sliman, directeur général adjoint de BVA: En premier lieu un sentiment d'identité duale particulièrement marqué pour les deuxièmes générations. Ceux-ci se sentent à la fois Marocains mais aussi de leur pays de résidence où ils se sentent ''chez eux''.
Selon lui, ces jeunes vivent des discriminations (en hausse cette année de 49 pc à 53 pc), notamment sur l'embauche et le logement, qu'ils ressentent d'autant plus durement qu'ils sont nés dans leur pays de résidence.
Cette enquête, inédite et menée du 17 mai au 11 juin 2010, a concerné un échantillon de 2610 jeunes, âgés de 18 à 34 ans, et résidant dans les six grands pays d'émigration d'Europe (Allemagne, Belgique, France, Espagne, Italie, Pays-Bas).
Elle a été réalisée à la demande du ministère délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger et du CCME en préparation du 1er Forum des Jeunes marocains du monde (27 et 28 juillet 2010 à Ifrane)
Cette rencontre qui se tient sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, réunira pas moins de 500 participants en provenance d'une trentaine de pays.
Il s'agit de jeunes choisis en raison de leur engagement dans l'action citoyenne, l'entreprenariat ou la création culturelle.
Source : MAP
Au terme de deux journées de rencontre autour du thème des sportifs marocains de l'étranger, le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger recommande, entre autres, la création d'un musée du sport pour disposer d'une mémoire du des sportifs marocains et de l'étranger.
Ce colloque a été l'occasion pour des historiens du sport, nationaux et étrangers, des sportifs marocains à la retraite ou en activité et des journalistes spécialisés d'aborder, deux jours durant, la longue histoire des sportifs marocains de l'étranger qui ont contribué à faire du Royaume une terre de sport et un creuset de champions.
Cette rencontre a été également une opportunité pour mettre en exergue l'apport des jeunes champions d'origine marocaine qui investissent de plus en plus dans le développement humain en veillant à la transmission de compétences, de valeurs, du savoir-faire et d'expériences dans différentes disciplines vers leur pays d'origine à travers la création de centres de formation, d'associations et d'entreprises.
Intervenant à la séance de clôture, le président du CCME, M. Driss El Yazami, a présenté les recommandations de ce colloque, dont une proposition de création d'un Musée du sport au Maroc pour faire connaître les sportifs du Maroc et de l'étranger, l'archivage de tous les documents et supports iconographiques et audiovisuels et la préservation de ce patrimoine.
L'organisation de rendez-vous annuel des sportifs, la mise en place d'un plan post-carrière pour certains sportifs, l'encouragement des anciens sportifs à s'occuper de l'enseignement sportif et l'organisation de meetings et de rencontres annuelles internationales dans les différentes disciplines ont été également recommandés par les participants, a-t-il conclu.
Ont pris part à ce colloque, initié en collaboration avec la chaîne de télévision "2M", une centaine de participants, dont des étrangers venus notamment de Belgique, d'Espagne, de France, d'Italie, de Suède, des Etats-Unis d'Amérique et des Emirats Arabes Unis.
Source : Bled.ma
L’environnement des affaires au Maroc est en constante amélioration. Depuis la mobilisation du partenariat public/privé pour stimuler la création d’entreprises, plusieurs facilités administratives, incitations fiscales et facilités d’octroie de crédit ont été instaurées. L’entrepreneuriat devient une aventure de plus en plus stimulante.
Nombre de marocains ont toujours évité de créer leurs entreprises. Les causes sont connues et relèvent entre autres d’une absence d’information et de conseil dans son processus de création, des manques de culture du risque et de transparence structurelle et conjoncturelle, conjugués à la complexité et la lenteur administrative, aux désavantages fiscaux et aux problèmes de financement.
La conséquence directe a longtemps été une prédominance importante de l’économie informelle, provoquant d’énormes fuites et évasion fiscales, à hauteur de 35 milliards Dh en 2008 selon le Haut Commissariat au Plan (HCP). Mais c’est à partir de l’ouverture des barrières douanières par démantèlement tarifaire que le Maroc a pris conscience d’une perte de vitesse en termes de compétitivité nationale.
Des mesures d'urgence
Dès lors, plusieurs mesures portant sur l’amélioration du climat des affaires ont été prises par le gouvernement, notamment en termes de facilité de création d’entreprises.
Un panel de partenaires accompagnateurs existe désormais sur la place. Par exemple, la Fondation Banque populaire pour la création d’entreprise accompagne en moyenne 900 porteurs de projets chaque année. Au total, plus de 6.500 promoteurs ont été conseillés, assistés, formés et accompagnés durant leur démarrage. Pour sa part, le Centre des Jeunes Dirigeants (CJD), association créée il y a plus de 5 ans, milite pour la multiplication des jeunes pousses. Cette année, elle vient de lancer un programme d’accompagnement des créateurs d’entreprise.
D’autres réseaux comme Maroc Entreprendre, l’Agence nationale pour la promotion de la PME (ANPME), les Centres régionaux d’investissement (CRI), la Fédération des PME/PMI, les chambres de commerce et d’industrie peuvent aussi être efficaces.
Procédures administratives simplifiées
Par ailleurs, les procédures administratives de création d’entreprise ont été largement simplifiées.
“Le CRI met à la disposition du demandeur un formulaire unique contenant l’inscription à la patente, la déclaration d’immatriculation au registre de commerce et une demande d’affiliation à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale”
M. Ben Elafdil, directeur du CRI de Casablanca.
De leur côté, les conditions fiscales sont de moins en moins contraignantes, avec des baisses successives de l’Impôt sur le Revenu.
De plus, les entreprises exportatrices de produits et services bénéficient d’une exonération totale d’impôt pendant 5 ans et d’une réduction de 50% les années suivantes. Plusieurs autres exonérations sont prévues en fonction du territoire et de l’activité.
Les résultats sont tels que à fin mai 2010, Casablanca compte 2.965 entreprises nouvellement créées, en progression de 17%, comparé au cinq premiers mois de 2009. Selon le Centre Régional d’Investissement de la capitale économique, pour le mois de mai uniquement, 591 structures ont été établies.
L’aventure entrepreneuriale devient stimulante!
“Le programme de création de 1.000 PME au Maroc par les ressortissants marocains en France, qui a été initié il y a quelques semaines par les deux pays, est aujourd'hui activé”, déclarait Mohamed Ameur, ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger.
Cette annonce a été faite lors d'une conférence tenue à l’occasion du lancement du programme national d’accompagnement des MRE pendant la période estivale, durant laquelle le ministre a exposé les principaux axes de ce programme ainsi que les différentes manifestations et activités qui seront mises en œuvre au profit de la communauté marocaine résidant à l’étranger.
Le programme de création de 1.000 PME, rappelons-le, vise notamment à appuyer la définition et la mise en place d'une stratégie nationale d'accueil des investissements de la diaspora et à garantir un accompagnement de qualité en France et au Maroc aux promoteurs MRE.
Ceci afin d'accompagner la création de ce nombre d'entreprises à l'horizon 2013.
Source : aufait
Les résultats d'une enquête initiée par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et le ministère délégué auprès du Premier ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger ont été révélés hier à Casablanca.
Marocains résidant à l'étranger : loin d'être une entité figée, cette population, à la fois chère et utile au Maroc, vit au-delà de la vision traditionnelle que nous avons d'elle (boulot, économie et isolement l'hiver ; voitures, vacances et cadeaux l'été). De génération en génération, les immigrés, surtout en Europe, destination historique des MRE nationaux, ont vécu, durant les deux dernières décennies, des mutations profondes (rajeunissement, féminisation, diversification…). Mais une variante reste la même : l'enracinement accéléré des jeunes immigrés dans leurs pays d'accueil est toujours accompagné du maintien des repères identitaires d'origine et des liens tangibles avec le Maroc.
C'est ce qui ressort de l'enquête initiée à la demande du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et du ministère délégué auprès du Premier ministre chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger. Réalisée par l'institut BVA auprès de jeunes marocains ou d'origine marocaine (18-34 ans) résidant en Europe, les résultats de cette enquête ont été présentés hier à Casablanca. Et sans surprise, les jeunes marocains d'Europe maintiennent jalousement des repères identitaires d'origine et un sentiment national marocain quasi-unanime. En effet, et selon l'enquête, 94% des jeunes sondés continuent de se sentir Marocains et 82% pensent qu'ils sont vus comme des Marocains dans le pays de résidence. Seuls 28% estiment qu'il faut faire oublier ses origines pour y être accepté. Autre résultat presque connu d'avance, les Marocains gardent des liens tangibles et réguliers avec le «bled». Ainsi, ils sont 97% à déclarer se rendre au Maroc, dont 69% de manière régulière une ou même plusieurs fois par an. Les rares cas qui ne viennent jamais en sont empêchés par manque de connaissances au Maroc ou de moyens financiers ou de temps.
Aussi, des communications fréquentes avec la famille et les amis du Maroc ne sont jamais interrompues. 92% des interviewés entretiennent, selon les résultats de l'enquête, des contacts par téléphone ou Internet avec des membres de la famille ou des amis au Maroc, dont 63% le font souvent.
Les liens avec les membres de la famille ne se font pas uniquement que via des visites régulières ou des appels téléphoniques. Le maintien de la solidarité avec les familles, via des transferts d'argent, est très significatif. En dépit de leur jeune âge, 43% des sondés déclarent soutenir financièrement un membre de leur famille au Maroc, révèle l'enquête. Ce taux est d'autant plus significatif que juste 45% de ces jeunes sondés occupent un emploi (29% étant encore étudiants, 14% au chômage et 10% femmes au foyer). En revanche, la priorité est accordée aux pays de résidence quand il s'agit de la participation politique.
En effet, la majorité des jeunes sondés (54%) estiment plus important d'exercer cette participation dans le pays d'accueil, alors que 26% ne se prononcent pas et 20% préfèreraient l'exercer au Maroc. La religion et l'apprentissage de la langue arabe représentent des constantes indissociables de l'identité des jeunes marocains résidant en Europe, selon l'enquête. 93% des sondés déclarent en effet pouvoir pratiquer plus ou moins bien la langue arabe, dont 50% savent la parler, la lire et l'écrire.
Ceux qui ont suivi des cours de langue arabe en Europe l'ont fait à 31% dans une mosquée, 25% à l'école dans le cadre des cours assurés par le gouvernement marocain et 13% dans une association. Environ les trois quarts des bénéficiaires de cet apprentissage en sont très ou assez satisfaits (72 à 76% selon le lieu où ils l'ont suivi). Quant à la fréquentation des mosquées, 36% des sondés déclarent fréquenter régulièrement un lieu de prière, dont 9% quotidiennement et 27% une fois par semaine. En outre, 15% déclarent une telle fréquentation de temps à autre.
Discriminations variables
La vie des Marocains résidant à l'étranger est loin d'être toujours de tout repos. Malgré une intégration et un enracinement de plus en plus importants dans le pays de résidence, la perception des natifs vis-à-vis des immigrés reste mitigée.
Dans ce sens, le Maroc reste, selon les MRE, un pays mieux perçu que ses ressortissants de l'immigration. Selon l'enquête, alors que 79% estiment que le Maroc jouit d'une bonne image dans leur pays de résidence, ils ne sont que 48% à estimer que les jeunes d'origine marocaine bénéficient eux aussi de cette bonne image. L'écart est encore plus fort auprès des jeunes natifs d'Europe (83% versus 46%). Ce sentiment négatif s'est accentué, depuis un an, de 5 à 14 selon les pays concernés par le sondage. Les discriminations dont pensent avoir été victimes les jeunes sondés apparaissent en hausse par rapport à 2009. Aujourd'hui 53% de ces jeunes déclarent s'être sentis victimes de discriminations, soit 4 points de plus qu'en 2009. Faibles en ce qui concerne la religion (13%) ou l'éducation (14% à 21% selon les domaines testés), ces discriminations seraient plus nombreuses en ce qui concerne le travail (38%) et notamment l'accès à l'embauche (32%). Les sondés estiment largement plus difficile de s'en sortir dans le pays de résidence lorsqu'on est d'origine marocaine, principalement sur le travail (75%) mais aussi sur le logement (60%).
Ces taux chutent toutefois à 19% en ce qui concerne l'accès aux soins médicaux, à 33% pour l'accès à la formation et au crédit bancaire.
2.610 interviewés dans 6 pays
Réalisé dans six grands pays européens d'immigration (France, Belgique, Allemagne, Pays-Bas, Espagne et Italie), le sondage a concerné un échantillon de 2.610 personnes. La représentativité des échantillons est assurée selon la méthode des quotas au sein de chaque pays en termes de lieu de naissance (Maroc ou pays d'accueil), sexe, âge et répartition géographique selon les données statistiques officielles disponibles dans chaque pays. 54% des jeunes sondés vivent dans leur pays de résidence depuis seulement 10 ans ou moins. 80% y vivent depuis vingt ans ou moins. 56% d'entre eux sont nés au Maroc. Les interviews ont été conduites par téléphone en France, en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne. En Espagne et en Italie, où l'immigration est plus récente, les interviews ont été réalisées en face à face.
Source : Le Matin
Au lendemain de l’ouverture officielle du premier Forum des jeunes marocains qui se tient actuellement à Ifrane, Driss El Yazami, Président du CCME nous explique le pourquoi des thématiques, comment s’est fait la sélection des participants et les attentes. Il s'exprime aussi sur l’émigration des jeunes Marocains et les initiatives à entreprendre pour renforcer leurs liens avec leur pays d’origine.
Après la rencontre de Marrakech sur les Marocains d’ici et d’ailleurs, le Conseil de la communauté marocaine résidant à l’étranger (CCME) innove avec ce 1er Forum dédié aux jeunes Marocains du monde. Pourquoi avoir décidé d’axer cette manifestation sur trois espaces thématiques : Créer, S’engager, Entreprendre ?
Ce forum, organisé en partenariat avec le ministère chargé de la communauté marocaine à l’étranger est une nouvelle illustration de l’approche genre que nous essayons d’adopter dans toutes nos activités. Celle-ci consiste à prendre en compte la dimension féminine mais aussi celle des générations successives dans chaque initiative. L’organisation de cette rencontre en trois espaces thématiques vise à permettre aux jeunes réunis de mutualiser leurs expériences en fonction de leurs itinéraires, de leur insertion professionnelle et de leurs projets, entre jeunes des différents pays de l’immigration mais aussi entre eux et les jeunes actifs au Maroc même.
Près de 500 participants en provenance d’une trentaine de pays du Maghreb, d’Afrique de l’Ouest, d’Europe, du Moyen-Orient, d'Amérique du Nord et du Maroc sont attendus à Ifrane. Comment s’est fait la sélection des jeunes ?
Le principal critère a été celui de la capacité d’initiative des jeunes invités. Nous avons donc sélectionné des jeunes actifs dans l’un des trois domaines qui seront débattus lors de ces deux journées, en mobilisant avec notre partenaire l’ensemble des réseaux associatifs et des contacts que nous avons les uns et les autres. Du point de vue du Conseil, et depuis sa création, nous le concevons comme un réseau de réseaux, formels et informels, qui ne peut réussir sa mission qu’en travaillant avec tous ceux et toutes celles qui n’en sont pas membres.
En dehors des échanges d’expérience entre jeunes issus de l’immigration et jeunes vivant au Maroc, qu’attendez-vous de ce Forum ?
Ce forum sera ce qu’en feront les participants. Mais je peux vous dire l’essentiel de notre ambition : offrir un espace de rencontres, de délibération civique et pluraliste, et montrer qu’il y a deux dynamiques à l’œuvre : celle des grands chantiers de réforme entamés par Sa Majesté le Roi Mohammed VI d’un côté et de l’autre les dynamiques propres aux communautés de l’immigration. Ces dernières s’enracinent dans les pays de résidence tout en gardant des liens affectifs extrêmement forts avec la terre d’origine et en montrant une grande disponibilité à l’égard de la terre de leurs ancêtres. En se rencontrant, ces deux dynamiques peuvent contribuer à l’accélération de notre rythme de développement et au bien être des communautés. C’est en partie déjà le cas, mais on peut amplifier significativement ce mouvement.
Pensez-vous que contrairement aux premières générations, les jeunes immigrés marocains ont plus de facilité à s’insérer socio-culturellement dans leurs pays d’accueil et à vouloir y rester du coup?
Toutes les études convergent sur un point : les jeunes de l’immigration sont déjà intégrés culturellement, notamment parce qu’ils sont, de plus en plus, natifs de ces pays et socialisés dans ces sociétés par l’école, les médias, leurs pairs. La principale difficulté réside dans l’intégration professionnelle, où le poids de l’échec scolaire et des discriminations jouent un rôle central. Ce sont à mes yeux deux chantiers essentiels. Le deuxième élément à souligner est que, et à ce niveau aussi, les recherches menées sur toutes les communautés émigrées de par le monde le confirment, le retour massif des premières comme des jeunes générations est quasi-improbable. Il nous faut donc de plus en plus réfléchir en termes de mobilités, d’allers et de retours entre les deux rives.
D’un point de vous purement artistique, certaines émissions comme Studio 2M ont permis à de jeunes marocains d’exprimer leurs talents et parfois, à connaître leur pays d'origine. Quelles sont, selon vous, les initiatives à entreprendre de ce côté pour renforcer cette présence ?
En faisant justement comme le pratique déjà Studio 2M, c’est-à-dire en intégrant la dimension migratoire dans toute réflexion et dans tout chantier entamé. La migration, toutes générations confondues, peut constituer une ressource essentielle dans chacun des domaines : les sports comme nous venons de le rappeler ce week-end, l’implication des associations de l’immigration dans le développement local, des élus d’origine marocaine dans la coopération décentralisée, les compétences hautement qualifiées dans la recherche, etc.
Source : Aufait
La création, l'engagement et l'entreprenariat à l'honneur
Créer, s'engager et entreprendre. C'est autour de ces trois axes thématiques que se réuniront deux jours durant, près de 500 jeunes MRE en provenance de 33 pays de tous les continents. Premières du genre, ces rencontres devraient permettre de mieux les connaître et de cerner les liens qu'ils entretiennent avec leurs pays d'origine afin de réajuster les politiques publiques menées en leur faveur.
Premier Forum des jeunes Marocains du Monde les 27 et 28 juillet à Ifrane: place aux jeunes./ DR
Selon une étude de l'Institut français de sondage BVA rendue publique ce lundi à Casablanca, l'émigration marocaine durant ces deux dernières décennies se caractérise par de profondes mutations qui se traduisent particulièrement par un rajeunissement et une féminisation.
C'est un fait, les jeunes générations représentent dorénavant une partie importante des populations marocaines à l'étranger surtout dans les traditionnels pays d'immigration tels que la France, la Belgique ou les Pays-Bas. L'insertion sociale mais surtout professionnelle de cette jeunesse marocaine installée en Europe est souvent difficile à cause notamment des discriminations.
Paradoxalement, “nous assistons aussi à des réussites significatives dans le monde de l'entreprise, de la culture, du sport ou de la vie publique et civique” notent les organisateurs. Pour mieux cerner la question, le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et le ministère délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, ont décidé conjointement, d'organiser le premier Forum des jeunes Marocains du monde.
Ainsi, à partir d'aujourd'hui et ce jusqu'au mercredi 28 juillet, la ville d'Ifrane abritera ce Forum où sont attendus environ 500 jeunes en provenance de 33 pays du Maghreb, d'Afrique de l'Ouest, d'Europe, du Moyen-Orient, d'Amérique du nord et du Maroc.
“Enfin, nous espérons que ces deux journées d’échanges et de débat permettront de préciser les pistes de réflexion et d’actions opérationnelles à mener par les pouvoirs publics, notamment par notre ministère, en direction de ces jeunes marocains et de leur relation avec le Maroc”, explique le ministre.
Créer, S'engager, Entreprendre
Cette rencontre rassemble des jeunes choisis en raison de leur engagement dans l'action citoyenne, l'entreprenariat ou la création culturelle. En effet, c'est autour de trois espaces thématiques: Créer, S'engager et Entreprendre que se dérouleront les échanges et débats de la manifestation.
Ces premières rencontres se veulent donc à la fois “scientifiques, festives, informatives, dynamiques et ouvertes sur les réalités du Maroc et du monde où vivent les jeunes marocaines et marocains à l'étranger. C'est la raison pour laquelle la participation active des jeunes à la préparation et au déroulement de cette manifestation doit être la plus ample possible afin qu'ils soient vraiment les acteurs et que leur parole soit attendue”, soulignent les organisateurs.
Source : Aufait
Lors d'une courte interview à l'occasion de la conférence du CCME portant sur les sportifs marocains du monde, l'ancien numéro 22 mondial du tennis est revenu pour nous sur les moments forts de sa carrière, ses projets à Casablanca, et des conseils aux jeunes sportifs aussi bien en France qu'au Maroc.
- Yabiladi: Avec le recul que vous avez aujourd'hui sur votre carrière de joueur de tennis professionnel, quels ont été les moments importants pour vous durant toutes ces années?
- Hicham Arazi : C'est difficile à dire. Pour moi, une chose importante que j'ai vécue c'était d'être accepté en France et au Maroc. Avant, j'étais toujours un peu entre les deux, en France on me disait « t'es Marocain » et au Maroc on me disait « t'es Français ». Le succès sur le circuit, ça a facilité les choses. Roland Garros et le titre à Casablanca, c'est vrai que ca efface toutes ces mentalités. J'étais plus accepté.
En plus, sur le circuit, on apprend énormément. Je crois qu'il n'y a pas eu un seul moment fort. C'est vraiment la passion que j'ai eue et c'est l'ensemble de ma carrière qui a été forte. En tout : en émotions... Ce sont 10 années de vie sur le circuit qui ont été vraiment très fortes.
- Vous êtes né à Casablanca et vous avez aujourd'hui des projets ici, dans votre ville d'origine. Est-ce que vous pouvez nous en dire plus?
- On a un projet commun avec mon frère, ce serait de reprendre un club de tennis ici à Casablanca. Ce serait pour donner accès à plus de jeunes de jouer au tennis ici. Mais pour le moment, on est encore en train de monter le dossier, et on va voir si ce sera accepté.
- Si vous aviez un message ou un conseil à donner aux jeunes générations de sportifs, en France ou au Maroc, qu'est-ce que vous leur diriez?
- Je dirais la même chose à tous. Dans tous les sports confondus, s'ils sont passionnés, il faut qu'ils arrivent à se battre. Je crois qu'il n'y a pas de secrets au niveau professionnel, dans n'importe quel domaine, il faut de la rigueur et du sérieux...
Sa carrière...
Né à Casablanca en 1973 et venu en France à l'age de deux ans, à cinq ans, le gaucher commence à jouer au tennis. En 1993, il entame sa carrière professionnelle de tennis, entraîné par son frère Khalid.
Jusqu'en 2004, il termine 9 années de suite dans les 100 meilleurs joueurs mondiaux selon le classement ATP. Il a ses plus grands succès sur le tour entre 1997 et 2004, où il gagne son unique tournoi ATP à Casablanca (1997) face à Franco Squillari et arrive deaux années de suite aux quarts de finale de Roland Garros, s'inclinant contre Sergi Bruguera, double vainqueur du tournoi et finaliste en 1997, puis contre Cédric Pioline en 1998. Il atteindra également deux quarts de finale en Open d'Australie, en 2000 et 2004, et au Masters de Monte Carlo en 2001, celui qu'on appelle le « magicien marocain » n'est stoppé qu'en finale par le Brésilien Gustavo Kuerten. C'est dans cette même année que le joueur de tennis a atteint son meilleur classement ATP, le numéro 22, pour finir 25è en fin d'année.
En Coupe Davis, le joueur offre, aux côtés notamment de Younes El Aynaoui et Karim Alami, quelques belles victoires au Maroc, notamment en 2003 contre l'équipe anglaise de Tim Henman et de Greg Rusedski.
Arazi, qui parle cinq langues (Français, Anglais, Arabe, Espagnol, Italien) se retire du circuit ATP en 2007.
Source : Yabiladi
La BMCE Bank a lancé l'offre "BMCE Pack Vacances" dédiée aux Marocains résidant à l'étranger qui peuvent ainsi souscrire à un pack prépayé sans engagement de bancarisation et bénéficier d'un ensemble de produits, de services et d'avantages bancaires et extra bancaires.
Le pack se compose d'une carte bancaire prépayée rechargeable par le change de billets de banque étrangers ou par le transfert d'argent à partir de l'étranger, évitant ainsi au détenteur la manipulation d'espèces avec les risques que cela engendre, indique la BMCE Bank dans un communiqué parvenu lundi à la MAP.
Le titulaire du Pack Vacances pourra bénéficier, par ailleurs, d'un taux de change préférentiel pour toutes ses opérations de change au Maroc et ce, durant toute la période de validité du pack, ajoute la même source, précisant qu'une carte "Avantages" est également offerte dans le cadre du pack et qui permettra aux MRE de bénéficier d'une multitude d'avantages et de privilèges auprès de partenaires de renom opérant dans les secteurs du transport, de l'hôtellerie, des télécommunications et de l'immobilier.
Source : MAP
Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) organise, dans le cadre du festival méditerranéen de Nador, des activités culturelles, artistiques et sportives mettant en lumière la créativité des Marocains du monde et l'histoire de l'immigration.
Au programme de cette manifestation culturelle, initiée par l'Association Conte'Act, figure une exposition-photos intitulée "mémoire" retraçant 40 années de parcours des Marocains résidant aux Pays-Bas, indique lundi un communiqué du CCME.
Dans ce cadre, quelque 60 photos rares seront exposées, du 15 au 28 juillet, au boulevard Mohammed V à Rabat, ajoute la même source.
Le programme comprend également des soirées musicales animées notamment par les artistes Reda Teliani et Cheba Zahouania et la projection, à Nador, d'un film documentaire sur les ouvriers marocains aux Pays-Bas qui relate l'histoire de l'immigration marocaine et les conditions de vie de la première génération d'immigrés dans ce pays.
Il est prévu aussi l'organisation d'une table-ronde sur l'immigration et les relations entre les pays d'origine et les pays d'accueil.
Le public sera aussi au rendez-vous mardi avec une soirée de kick-boxing à laquelle participeront des sportifs marocains et étrangers.
Source : MAP
Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) a organisé, ce week-end à Casablanca, un colloque international sous le thème: "Sportifs marocains du monde, histoire et enjeux actuels", avec la participation des historiens du sport, nationaux et étrangers, des sportifs à la retraite ou en activité, des journalistes spécialisés et des représentants des différentes fédérations nationales…Suite
Très attendu à Paris après son succès en Provence, le Groupe acrobatique de Tanger vient de débarquer dans la ville des lumières avec son spectacle "Chouf Ouchouf" (Regarde et regarde encore!), un show acrobatique et artistique haut en couleurs "salué" par la critique et les médias hexagonaux.
Pour cette escale parisienne, qui s'inscrit dans le cadre des soirées artistiques du festival "Quartier d'été" de la capitale française (14 juillet- 15 août), ce spectacle a réuni, trois jours durant, en plein air dans le prestigieux espace du Palais Royal, des centaines de spectateurs. Ils se laissaient volontiers transporter dans l'univers magique de l'acrobatie marocaine, à travers cette mise en scène singulière du duo suisse Zimmermann et de Perrot.
C'est un public diversifié qui compte, outre les membres de la communauté marocaine ou encore les amoureux du Maroc, des touristes et des amateurs d'art, curieux de l'intérêt que suscite la troupe tangéroise auprès de la presse française depuis le début de sa tournée en France, il y a quelques semaines, d'abord à Avignon puis à Lyon.
Bien que certains aient déjà eu un avant-goût du spectacle à la lumière des critiques publiées, ils ne seraient pas moins "bluffés" et "impressionnés" que les autres, "agréablement surpris" par la qualité des performances, exécutées avec brio par les douze acrobates marocains membres de la troupe.
Ils évoluaient pour la plupart dans des cirques traditionnels, avant d'intégrer la troupe en 2003, une expérience qui leur a permis de donner libre cours à leur talent, aussi bien sur le plan sportif qu'artistique.
+CHOUF OUCHOUF: CONJUGAISON D'ART ET D'ACROBATIE+.
Le show ne se résume pas, en effet, en une succession de numéros acrobatiques dépourvus de sens. C'est plutôt une cascade de scènes artistiques harmonieusement conçues pour plonger le spectateur directement dans l'ambiance de la vie à Tanger, ville qui a su concilier entre modernité et authenticité.
Sur fond de musique locale ou occidentale, les artistes composent des figures époustouflantes, forment des pyramides humaines, s'accrochent en grappes, dansent, chantent, rient, s'affrontent autour de grands cubes mobiles.
Ils arrivent facilement à recréer l'ambiance populaire de la ville du Détroit, ses habitants, son souk, sa médina et ses mosquées.
Marie-Christine, une enseignante française à la retraite qui a vécu son enfance à Tanger, suivait le spectacle avec nostalgie. "C'est comme si j'y retourne après tant d'années d'absence. Cela me rappelle de très bons souvenirs. Mon seul regret c'est que je ne comprends pas beaucoup l'arabe", confie-t-elle à la MAP.
Non loin dans les gradins, d'autres spectateurs s'étonnaient comment les deux jeunes filles de la troupe parviennent-elles, avec leurs petits gabarits, à porter, sur leurs épaules, voire leurs pieds, leurs partenaires masculins.
"Au-delà du défi sportif, cette scène est très symbolique de l'évolution du rôle de la femme dans la société marocaine, où elle doit avoir les mêmes droits et obligations que les hommes", explique Younès Hammich, chef de la troupe.
La famille Hammich, dont Younès est l'aîné, est considérée comme le noyau du groupe. "On est acrobates depuis sept générations. Tout le monde en fait dans la famille!", indique l'acrobate. Son frère (Mohamed), sa soeur (Amal) et sa femme (Jamila) sont dans la troupe.
Avant la création du groupe en 2003, les Hammich se produisaient au Maroc ou dans des cirques à l'étranger.
"Chouf Ouchouf" est le second spectacle du Groupe acrobatique de Tanger, créé à l'initiative de Sanae El Kamouni, une jeune militante associative tangéroise, dont l'idée était de "travailler avec des acrobates de sa ville autour de nouvelles écritures".
"Je partais du constat qu'il existe au Maroc une acrobatie unique au monde, avec une histoire ancestrale, maintenue à un très haut niveau grâce à de nombreuses troupes et familles, cependant il n'y avait aucune création avec ces artistes qui reproduisaient toujours les mêmes numéros qu'ils montrent dans la rue, les cirques traditionnels ou au gré des rares contrats qu'ils pourront trouver dans le tourisme et le divertissement", précise-t-elle.
Convaincue qu'une histoire nouvelle peut s'inventer avec ces artistes, elle propose au metteur en scène français Aurélien Bory de venir à Tanger réaliser le premier spectacle contemporain d'acrobatie marocaine.
C'était "Taoub" (2004) créé autour des possibilités d'un grand tissu, en ajoutant aux performances acrobatiques des chants, de la vidéo, des jeux d'ombres et une sorte de trampoline humain.
"Le spectacle a connu un retentissant succès, au Maroc comme à l'étranger, ce qui a conforté le groupe dans sa structuration", a souligné Sanae El Kamouni.
C'est suite à cette expérience qu'elle va a créer plus tard l'association "Scènes du Maroc pour porter la production et le développement des projets" et confier aux metteurs en scène suisses Martin Zimmermann et Dimitri de Perrot la nouvelle création "Chouf Ouchouf" pour le Groupe acrobatique de Tanger, réalisée en 2009.
Après cette tournée en France, le groupe compte se produire à Helsinki (Finlande), à Copenhague (Danemark) et à Zurich (Suisse).
Source : MAP
Le projet de loi sur l'immigration initié par Eric Besson, ministre de tutelle, sera discuté en septembre à l’Assemblée nationale. A quelques semaines des discussions autour de ce projet de loi, jugé très restrictif à l’égard des sans-papiers, les opposants à la politique anti-immigrée de l’Etat s’organisent de plus en plus. C’est dans ce cadre que le Collectif Uni/e/s contre une immigration jetable (UCIJ), a réalisé une analyse qui tente de montrer « pourquoi il faut combattre le projet de loi Besson relatif à l’immigration, à l’intégration et à la nationalité ».
En octobre 2003, la France a adopté le projet de loi sur l’immigration de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur. Mai 2006, une nouvelle loi dite Sarkozy II, qui veut promouvoir immigration économique plutôt qu’une immigration familiale de masse, est adoptée. Une année après en novembre 2007, à l’initiative du nouveau ministre de l'Immigration, Brice Hortefeux, une autre loi est approuvée. Elle est relative à la maîtrise de l'immigration, à l'intégration et à l'asile. Le projet de loi présenté le 31 mars 2010 par Eric Besson est donc le 4e texte en seulement 7 ans. Il modifie le Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA).
Face à cette « vague » de lois et de reformes, des associations de la société civile, opposées aux politiques migratoires françaises redoublent d’effort. C’est le cas par exemple du Conseil national des marocains de France (CNMF), du Réseau Education Sans Frontières (RESF) et de nombreuses autres associations. Une campagne a déjà été lancée pour informer et débattre du projet de loi Besson, dans l'espoir d'influencer l'opinion publique et, à fortiori, d'amender le projet de loi.
Pour être clair sur les arguments à mettre en avant contre ce projet de loi, un nouvel effort a été entrepris par l’UCIJ. Le collectif, créé en janvier 2006, regroupe près de 300 associations, syndicats et partis, et a pour objectif de coordonner la lutte contre le projet de loi modifiant le CESEDA. Récemment, des organisations membre de l'UCIJ ont formulé un rapport d'analyse pour décrypter le texte proposé par Besson (en version courte et version détaillée).
Le rapport indique que ce texte de loi de 84 pages, « rend difficile au non-initié de repérer rapidement les changements qu’il introduirait s’il était adopté ». Et pour cause ?
En France la « principale raison – invoquée – de la réforme est de transposer dans le droit français 3 directives européennes (« Retour », « Carte bleue européenne », « Sanctions »). Pour l’UCIJ en revanche, le gouvernement français « prend des libertés avec les textes de l’UE, et va au-delà de ce à quoi il est obligé dans cette transposition ».
De même, le projet de loi crée « divers moyens de neutralisation ou d’évitement du pouvoir du juge des libertés et de la détention ». Par exemple, de nos jours un étranger placé en centre de rétention pour organiser son renvoi comparait devant le juge des libertés et de la détention (JLD) au bout de 48 heures. En cas d’adoption, « le JLD ne serait appelé à décider si l’étranger doit être libéré ou maintenu en rétention qu’au bout de 5 jours. En conséquence, le juge administratif (JA) pourrait, lui, statuer sur la légalité de la mesure d’éloignement avant que l’étranger n’ait comparu devant un JLD (qui peut-être l’aurait fait libérer) ! », constate l’UCIJ.
Autre nouveauté, le projet Besson instaurera une « interdiction de retour sur le territoire français » (IRTF). Cette IRTF aura une durée de 2 ou 5 ans et pourra être prise en même temps qu’une OQTF (Obligation à quitter le territoire français), déjà en vigueur en droit français. A noter également que le délit d'aide à l'entrée ou au séjour irréguliers des étrangers est maintenu. Le texte de loi restreint l'immunité à un acte « face à un danger actuel ou imminent, nécessaire à la sauvegarde de la personne de l'étranger » … la seule nouveauté, dans cette formule, étant l'expression « la personne » qui remplace celle de « la vie et l'intégration physique » du texte actuellement en vigueur.
Par conséquent, s'agit-il, dans le texte proposé, de simples « mesures techniques » ? Le rapport de l'UCIJ démontre clairement le contraire, que cette formule n'est rien d'autre qu'un euphémisme mal dissimulé, issu du langage bureaucratique français. Reste à savoir si la tentative de chasser ces euphémismes peut encore influencer le texte et la majorité UMP à l'assemblée nationale. Le temps passe...
Source : Yabiladi
L'Espace Pluriel, un centre culturel de proximité initié par l'Association Marocains Pluriels a été inauguré, vendredi à Mohammedia, en présence notamment de MM. André Azoulay, conseiller de SM le Roi et et Mohamed Ameur, ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la communauté marocaine à l'Etranger.
L'Association Marocains Pluriels avait lancé en mai dernier un mouvement d'opinion visant à promouvoir les valeurs d'ouverture, de dialogue , de tolérance, de partage et de diversité, essence même de l'identité marocaine.
Avec l'inauguration du siège de l'Association, cette dernière entend prendre toute sa place dans le débat d'idées autour du dialogue interculturel, d'éducation et d'échange entre les civilisations en vue de permettre aux jeunes du Royaume et du Monde de s'enrichir mutuellement, tout en étant des vecteurs d'une identité marocaine ouverte, moderne et plurielle, lit-on dans un communiqué rendu public à cette occasion.
En travaillant sur deux axes, actions de proximité et initiatives de grande envergure, l'Association Marocains Pluriels ambitionne de faire de la diversité un outil et un atout pour l'avenir, ajoute-t-on de même source.
L'Espace pluriel, réalisé en collaboration avec le comité de l'INDH, sera pour les jeunes une porte ouverte sur le monde en leur permettant des rencontres, d'échanges d'expériences avec les intellectuels, les artistes et des leaders d'opinions du Royaume ou issus de la communauté marocaine à travers le monde, conclut le communiqué.
La cérémonie d'inauguration s'est déroulée également en présence du gouverneur de la province et de nombreuses personnalités.
Source : MAP
Une nouvelle télévision en ligne, dédiée aux Marocains du Monde, vient d'être lancée en France sous l'appellation "Synergies TV".
Cette web TV, disponible sur le site interactif "Synergies des Marocains du Monde et des amis du Maroc" (www.smmfr.com), se veut "un outil essentiel de communication et de sensibilisation plus large" au profit des Marocains établis à l'étranger, indique un communiqué de Synergies des Marocains du Monde (SMM), association initiatrice de cette télévision.
"Le tissu associatif des MRE est riche par sa diversité et ses domaines d'actions et a besoin d'être valorisé et reconnu", souligne Aziz Amar, président de SMM, notant que cette initiative devra "contribuer, à sa manière, à une communication sur les associations et entre les associations à travers un site internet dynamique et une web TV ouverte aux acteurs de la vie associative qui peuvent être des relais ou correspondants".
Récemment créé en collaboration avec l'association médicale d'aide aux développement entre l'Auvergne et le Maroc (AMDAM), le site web Synergies des Marocains du Monde et des amis du Maroc consacre un grand espace à la formation, à l'information et au co-développement.
Cette initiative s'inscrit dans le cadre de l'accompagnement, la valorisation et le renforcement des capacités des associations issues de l'immigration marocaine, dans le cadre du projet "Enracinement Sans Déracinement" initié par le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, selon SMM.
Source : MAP
Les Asiatiques épousent désormais des étrangères
En Asie de l'Est, en particulier au Japon, en Corée du Sud et à Taïwan, de plus en plus d'hommes doivent épouser une femme d'origine étrangère, faute de femmes "disponibles" dans leur pays, ce qui créée un flux migratoire féminin de "grande ampleur", selon une étude parue lundi.
"Depuis le début des années 1990, de plus en plus d'hommes d'Asie de l'Est se tournent vers l'étranger pour trouver une épouse", écrit Danièle Bélanger, sociologue à l'Université de Western Ontario (Canada), dans une étude publiée par l'Institut national d'études démographiques (Ined) français.
A Taïwan, les mariages dans lesquels l'épouse est née à l'étranger représentent 15% des mariages dans l'île en 2009 et 8% en Corée du Sud.
Le phénomène des mariages avec des étrangères a commencé dès les années 1980 au Japon mais il y est resté de moindre envergure (seulement 5% à 6% des nouvelles unions au milieu des années 2000).
Dans ces trois pays, elles représentent "le groupe le plus important de nouveaux immigrés", si l'on excepte les migrants de travail temporaire.
Si les hommes ont besoin de chercher des femmes étrangères, c'est qu'ils ont bien du mal à en trouver chez eux.
"Le niveau d'instruction augmente chez les femmes ainsi que leur participation au marché du travail". Désormais, "une partie croissante d'entre elles n'accepte pas la vie d'épouse dans sa forme actuelle: désirant garder leur emploi, elles préfèrent rester célibataires", relève la sociologue.
Quant aux hommes, "ils ont la responsabilité de poursuivre la lignée paternelle en donnant naissance à un fils et, dans bien des cas, de subvenir aux besoins de leurs parents âgés": ils ne peuvent pas rester célibataires.
Les épouses viennent en général de Chine populaire et du Viêtnam. Si elles épousaient d'abord des hommes issus de catégories défavorisées et rurales, ce type ce mariage s'est ensuite étendu aux classes moyennes urbaines.
Des agences matrimoniales se sont même spécialisées dans ce "business": la facture se situe 5.000 et 10.000 euros pour la famille de l'homme.
Si certains craignent que ces femmes soient victimes de "trafic", l'auteur observe que "la grande majorité des femmes migrantes se marient de leur propre chef et non sous la pression parentale, et leur objectif est à la fois de se marier et de migrer".
Source : L’Express/AFP
Li Qingzhi, un Chinois de 34 ans, voulait apprendre à cuisiner au Japon. Il a finalement ratissé des mauvaises herbes 70 heures par semaine pour un salaire de misère, un cas emblématique des abus subis par les stagiaires étrangers dans l'archipel, dénoncés par des avocats.
M. Li était l'un des quelque 190.000 jeunes immigrés, notamment chinois, indonésiens et philippins, venus travailler dans l'archipel dans le cadre de stages supervisés par l'Organisation japonaise de coopération pour la formation internationale (Jitco), un organisme public.
Envoyé dans une entreprise de la banlieue de Tokyo fabriquant des portes coulissantes pour maisons traditionnelles, il a nettoyé des forêts de bambous pendant plus de deux ans, payé à peu près le salaire minimum. Mais son employeur ne lui payait pas ses 150 heures supplémentaires mensuelles et M. Li s'est fait renvoyer lorsqu'il a demandé son dû.
"Je ne peux retourner en Chine sans avoir reçu l'argent que je mérite", explique l'ancien stagiaire, dont l'épouse et les deux enfants sont restés dans la province de Shandong (est de la Chine). Il a attaqué son ancien patron en justice et attend le jugement.
Son cas est symptomatique des excès en série recensés par l'Association des avocats pour les stagiaires du Japon, créée en 2008 pour répondre aux plaintes des jeunes exploités, dont 25 sont en cours d'instruction.
"Il y a un énorme écart entre la finalité du système et la réalité", estime Lila Abiko, secrétaire générale de l'association.
La Jitco "affirme que son objectif est de transférer des compétences aux gens des pays en voie de développement", explique l'avocate. "Mais en pratique, cela permet surtout d'exploiter des travailleurs non qualifiés."
Son association a recensé des cas où l'employeur d'un stagiaire lui confisquait son passeport, refusait de l'indemniser après un accident du travail ou lui "gardait" une partie de son salaire sur un compte bloqué.
Dans la préfecture de Gifu (centre), trois jeunes Chinois ont dû travailler plus de 100 heures supplémentaires mensuelles pendant des mois dans une usine de confection, payées 300 yens de l'heure (moins de 3 euros), avec une seule journée de repos par mois.
Ce genre de situation a déjà provoqué des drames, comme la mort par crise cardiaque d'un ouvrier chinois de 31 ans, stagiaire dans une usine métallurgique du nord de Tokyo. Il lui était arrivé de travailler jusqu'à 350 heures par mois, selon la carte de pointage retrouvée dans ses affaires.
Son décès vient d'être reconnu comme une conséquence du surmenage par l'administration du travail nippone, une première qui devrait faciliter la procédure judiciaire de sa famille.
Mais il ne s'agit pas d'une affaire isolée: la Jitco a reconnu la mort de 34 stagiaires entre avril 2008 et mars 2009, dont 16 à la suite d'accidents cardio-vasculaires et cinq d'accidents du travail. La mortalité de ces jeunes d'une vingtaine ou trentaine d'années est deux fois supérieure à celle des Japonais du même âge, accréditant l'idée d'une surexploitation de cette main d'œuvre.
Me Abiko souligne que nombre de ces stagiaires sont envoyés dans l'archipel via des intermédiaires peu scrupuleux, qui leur font miroiter monts et merveilles et demandent d'importantes sommes d'argent pour organiser les formalités du départ.
"Il s'agit d'une forme de trafic d'êtres humains", juge l'avocate.
Sous pression, la Jitco se dit consciente du problème et a promis de mettre un terme aux situations les plus scandaleuses.
Source : Le Parisien/AFP
25.07.2010
L a capitale espagnole accueillera, du 2 au Il septembre, le festival «Nuits du Ramadan» auquel prendront part plusieurs pays dont le Maroc, a-t-on appris jeudi auprès des organisateurs.
Cet événement, organisé par la Maison arabe (Casa arabe), vise à aider à la diffusion de la diversité culture entre les pays et à renforcer le rapprochement des cultures et des civilisations.
Au programme de ces Nuits figurent des spectacles présentés par plusieurs artistes, dont la star montante de la scène musicale marocaine Oum…Suite
Que serait la France sans l'immigration? Un pays vieillissant de quarante millions d'habitants, dont le niveau de vie serait beaucoup plus bas qu'il ne l'est aujourd'hui…Suite
Le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) et le Ministère délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l’étranger (MCMRE) organisent, les 27 et 28 juillet 2010 à Ifrane, le Premier Forum des Jeunes Marocains du Monde en présence de près de 500 participant(e)s en provenance d’une trentaine de pays (Maghreb, Afrique de l’Ouest, Europe, Moyen-Orient, Amérique du Nord) et du Maroc.
Cette rencontre, qui se tient sous le Haut Patronage du Roi Mohammed VI, rassemblera des jeunes choisis en raison de leur engagement dans l’action citoyenne, l’entreprenariat ou la création culturelle. Organisée autour de trois espaces thématiques (Créer ; S’engager ; Entreprendre), cette manifestation a notamment pour objectif de permettre les échanges d’expériences entre les jeunes des divers pays d’immigration et entre les jeunes vivant au Maroc.
En préparation de ce forum, le CCME et le MCMRE ont fait réaliser un sondage d’opinion par l’institut BVA. Cette enquête, inédite et menée du 17 mai au 11 juin 2010, a concerné un échantillon de 2610 jeunes, âgés de 18 à 34 ans, et résidant dans les six grands pays d’émigration d’Europe (Allemagne, Belgique, France, Espagne, Italie, Pays-Bas).
Mohamed Ameur et Driss El Yazami ainsi que les responsables de l’institut BVA présenteront les résultats de ce sondage et le forum lors d’une conférence de presse le lundi 26 juillet à 16h00 à l’hôtel Golden Tulip Farah, avenue des Forces Armées Royales à Casablanca.
Source : Atlas info
25 Juillet 2010
Le Royaume du Maroc abritera, du 27 au 29 juillet, une réunion d'experts sur la migration des groupes vulnérables, et ce dans le cadre du processus préparatoire de la troisième Conférence euro-africaine sur la migration et le développement, prévue en 2011 à Dakar.
Cette réunion d'experts devrait permettre la définition d'un ensemble d'instruments de coopération sur des questions propres aux groupes vulnérables de migrants, en particulier les victimes de la traite d'êtres humains, les mineurs non accompagnés et les femmes migrantes, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération.
Cette rencontre sera organisée sous les auspices des gouvernements marocain et espagnol et avec la collaboration du Centre International pour le Développement des Politiques Migratoires (ICMPD) et de la Fondation Internationale et d'Amérique Latine d'Administration et de Politiques Publiques (FIIAP), précise la même source.
Pendant trois jours, une soixantaine de délégués, représentant 27 pays africains et européens ainsi que 8 organisations internationales, dialogueront sur l'état des lieux des migrations de personnes vulnérables le long de la route migratoire ouest-africaine, les bonnes pratiques au sein des politiques et projets existants et les stratégies de protection les plus efficaces, en vue d'adresser des recommandations opérationnelles à la Conférence ministérielle de Dakar.
La première Conférence euro-africaine sur la migration et le développement, tenue à Rabat en juillet 2006, avait constitué une première de par l'importance de la participation (60 pays africains et européens), son approche globale liant la dimension migratoire à l'impératif de développement et sa vision d'ensemble basée sur le dialogue et la coopération entre les pays d'origine, de transit et de destination.
La seconde Conférence euro-africaine sur la migration et le développement s'est tenue à Paris en 2008 et a notamment adopté un programme de coopération triennal, rappelle-t-on.
Source : MAP
Le Réseau euro-méditerranéen Migration et développement a tenu, vendredi à Larache, sa 3ème rencontre, avec la participation d'acteurs de la société civile représentant le Maroc et plusieurs pays étrangers.
Initiée en mémoire de Feu Mohamed Aouad, membre fondateur de ce réseau, cette rencontre vise à rendre plus actif le Réseau euro-méditerranéen migration et développement afin d'accompagner les développements qu'a connus la question de l'immigration durant ces dernières années.
Intervenant à l'ouverture de cette rencontre, le président du Comité des Nations Unies sur les travailleurs migrants à Genève, M. Abdelhamid El Jamri, a fait état d'une faiblesse en matière de gouvernance de l'immigration à l'échelle internationale que les associations et les réseaux oeuvrant dans ce domaine, a-t-il estimé, devraient combler.
M. El Jamri a rappelé les textes qui fondent la gouvernance de l'immigration à l'échelle internationale et qui s'appuient sur des ouvrages du bureau international du travail (BIT), du comité des Nations Unies sur les travailleurs migrants et de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Il a souligné, à cet égard, la nécessité de mettre en place un programme de travail réaliste qui définit des objectifs précis, pour permettre au Réseau de devenir une force de proposition en matière de questions d'immigration et du développement dans la région.
Dans ce contexte, le coordinateur du Réseau euro-méditerranéen, le chercheur Abdelfettah Zine a, pour sa part, souligné que cette instance souhaite l'ouverture de portes de coopération et de dialogue entre les acteurs publics et la société civile sur la base des conclusions et recommandations des rencontres internationales dans le domaine de l'immigration et du développement.
Cette rencontre s'assigne pour objectifs également de créer un espace de dialogue sur des questions liées à l'immigration, pour que la société civile devienne un partenaire actif permettant de traduire dans les faits le statut avancé du Maroc avec l'Union européenne, selon les organisateurs.
Des dizaines d'acteurs et de représentants d'associations de marocains résidant à l'étranger ont pris part à cette rencontre, outre des participants venant des Philippines et du Sénégal.
Cette rencontre a été l'occasion pour les associations oeuvrant dans les domaines de l'immigration et du développement, au Maroc et à l'étranger, de consolider les relations de coopération pour entreprendre plusieurs projets en commun, outre l'examen de nombreux thèmes en rapport avec le vécu de la communauté marocaine résidant à l'étranger, notamment sa revendication en matière de participation à la vie politique dans le pays d'origine.
Source : MAP
Les services américains des douanes et de l'immigration (ICE) ont annoncé hier le lancement d'une base de données numérique permettant de mieux suivre sur Internet la localisation des immigrés clandestins qu'ils placent en détention.
Il s'agit d'un "outil facile et accessible permettant aux familles et aux avocats de localiser en quelques minutes ceux qui se trouvent sous la garde de l'ICE", a souligné une responsable de cet organisme fédéral, Phyllis Cowen, citée dans un communiqué.
Le système, baptisé ODLS (Système de localisation en ligne des détenus), permettra de localiser une personne en entrant son nom exact, son pays d'origine et sa date de naissance. Le numéro de téléphone du site de détention sera alors communiqué, de même que celui du service des douanes compétent pour la région en question.
Source : Le Figaro
Le colloque international organisé, les 24 et 25 juillet à Casablanca, par le Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger (CCME) sous le thème "Sportifs marocains du monde, histoire et enjeux actuels", a clos ses travaux dimanche soir.
Ce colloque a été l'occasion pour des historiens du sport, nationaux et étrangers, des sportifs marocains à la retraite ou en activité et des journalistes spécialisés d'aborder, deux jours durant, la longue histoire des sportifs marocains de l'étranger qui ont contribué à faire du Royaume une terre de sport et un creuset de champions.
Cette rencontre a été également une opportunité pour mettre en exergue l'apport des jeunes champions d'origine marocaine qui investissent de plus en plus dans le développement humain en veillant à la transmission de compétences, de valeurs, du savoir-faire et d'expériences dans différentes disciplines vers leur pays d'origine à travers la création de centres de formation, d'associations et d'entreprises.
Intervenant à la séance de clôture, le président du CCME, M. Driss El Yazami, a présenté les recommandations de ce colloque, dont une proposition de création d'un Musée du sport au Maroc pour faire connaître les sportifs du Maroc et de l'étranger, l'archivage de tous les documents et supports iconographiques et audiovisuels et la préservation de ce patrimoine.
L'organisation de rendez-vous annuel des sportifs, la mise en place d'un plan post-carrière pour certains sportifs, l'encouragement des anciens sportifs à s'occuper de l'enseignement sportif et l'organisation de meetings et de rencontres annuelles internationales dans les différentes disciplines ont été également recommandés par les participants, a-t-il conclu.
Ont pris part à ce colloque, initié en collaboration avec la chaîne de télévision "2M", une centaine de participants, dont des étrangers venus notamment de Belgique, d'Espagne, de France, d'Italie, de Suède, des Etats-Unis d'Amérique et des Emirats Arabes Unis.
Source : MAP
"Les sportifs marocains du monde, histoire et enjeux actuels" est le thème du colloque international qui a ouvert ses travaux, samedi à Casablanca, en présence des historiens du sport nationaux et étrangers, des journalistes spécialisés et d'autres acteurs sportifs.
Cette manifestation, organisée par le Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger (CCME) en collaboration avec la chaîne 2M, entend contribuer à la longue histoire des sportifs marocains à l'étranger, allant du milieu des années 1930 aux nouvelles générations de sportifs marocains issus de l'immigration en passant par les figures légendaires des années 1950 et 1960.
Les organisateurs ont également prévu de rendre hommage à ces migrants qui ont contribué à faire évoluer le sport national dans ses différentes disciplines.
Le secrétaire général du ministère de la Jeunesse et du Sports, M. Karim Akkari a souligné, à cette occasion, l'importance de cet événement qui constitue une opportunité pour les experts et les hommes de terrain marocains et étrangers pour présenter leur témoignage en retraçant l'histoire glorieuse des stars marocaines ayant marqué l'histoire du sport national et international.
C'est aussi une occasion pour analyser la carrière de la nouvelle génération des sportifs marocains à l'étranger et des contraintes qui s'y rattachent, comme elle permet de débattre des moyens d'une capitalisation mutuelle sur l'ensemble des compétences marocaines à travers le monde afin d'assurer une pérennisation de son rayonnement à tous les niveaux, a-t-il ajouté.
M. Akkari a, par ailleurs, relevé que les avancées technologiques et la vague de la mondialisation ont eu un impact profond non seulement sur la situation de l'émigration marocaine mais aussi le monde sportif devenu au centre de toutes les convoitises.
Cette situation a engendré, selon M. Akkari, deux grandes problématiques. Il s'agit du statut de ces sportifs qui se trouvent devant un choix difficile entre représenter leurs pays d'accueil lors des grandes manifestations sportives ou défendre les couleurs de leur pays d'origine.
La deuxième problématique réside dans les comportements nuisibles aux principes sacro-saints qui constituent les piliers du mouvement sportif mondial, notamment avec le recours massif à la naturalisation qui accroit le déracinement, a-t-il dit.
Après avoir souligné que le sport est un levier majeur du développement durable et un moyen pour conforter la position éminente du pays sur l'échiquier international en tant que pays d'ouverture, de démocratie, de tolérance et de fraternité, M. Akkari a noté que malgré les efforts indéniables fournis depuis des décennies, le pays souffre encore d'un déficit en matière de ressources humaines spécialisées dans les métiers du sport.
Il a, à cet égard, appelé à la conjugaison des efforts pour attirer les compétences sportives marocaines résidants à l'étranger pour bénéficier de leurs expertises et expériences avérées dans ce domaine.
De son côté, M. Younes Ajray, membre du CCME a indiqué que ce colloque s'inscrit dans le cadre des activités initiées par le CCME pour débattre des questions qui intéressent la communauté marocaine à l'étranger, notamment les questions de la langue, de la situation des retraités et les défis socio-économiques qu'affronte la communauté marocaine établie à l'étranger.
Soulignant l'intérêt que ce colloque accorde aux sportifs marocains du monde, M. Ajray a émis le voeux de voir cette rencontre adopter des recommandations susceptibles de contribuer à la recherche des solutions aux défis posés.
Dans une déclaration à la MAP, en marge de ce colloque, M. Idriss El Yazami, président du CCME a précisé que l'objectif principal de ce colloque est de contribuer à l'écriture de l'histoire des sportifs marocains du monde, qui constituent des exemples pour les générations futures, relevant par la même occasion, la participation et la présence à ce colloque de nombreuses stars marocaines, dont le courage et le talent ont marqué l'histoire du sport national et mondial.
Prennent part à ce colloque de deux jours, une centaine de participants du Maroc et de l'étranger venus notamment de Belgique, d'Espagne, de France, d'Italie, de Suède, des Etats Unis d'Amérique, des Emirats Arabes Unies pour débattre des sujets portant notamment sur "les sportifs marocains du monde, champions pluridisciplinaires", "les chemins de l'identité sportive".
Source : MAP
En hommage aux sportifs ayant hissé haut le drapeau marocain à l’étranger, Morad Moutaouakkil et Said Belfaqir vous invitent à suivre une soirée haute en couleurs, où chants musiques et spectacles seront les maîtres-mots. Mardi 27 juillet à 211h30.
Entre mémoire, sport et divertissement et en partenariat avec le CCME (Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger, 2M vous propose une soirée dédiée aux sportifs marocains ayant évolué à l’étranger, des stars qui ont porté haut les couleurs nationales dans différentes disciplines sportives.
Seront ainsi présents sur le plateau: Saïd Aouita, Hicham El Guerrouj, Nourredine Naybet, Mustapha Hajji, Abdelatif Benazzi, Hicham Arazi, khalid Rahilou, Nezha Bidouane, Adil Belgaid, Mustapha Lakhsem, Baddou Ezzaki, Mohamed Timoumi, Ahmed Faras, Mohamed Ahansale, pour ne citer qu’eux.
La soirée reviendra sur les parcours brillants et exceptionnels de ces figures sportives. Un hommage sera également rendu aux sportifs qui nous ont quittés.
Seront présents aussi à cette grande soirée Chaker Chelbat, Président de la fédération suédoise de taekwando et Ibtissame Bouharat, membre de l'équipe nationale belge de football.
Une pléiade de chanteurs sera aussi de la partie : Hakim, Cheb Kader, Douzi, One Voice et la très populaire Daoudia.
Divertissement, information, émotion, musique, nostalgie et bonne humeur seront au rendez-vous, ainsi que des reportages avec des images d’archives inédites.
Source : 2mtv
Le ministère délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger et le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) organisent, les 27 et 28 juillet à Ifrane, le 1er Forum des jeunes marocains du monde, présence de près de 500 participants d'une trentaine de pays.
Organisé sous le Haut patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, ce Forum rassemblera des jeunes, venus d'une trentaine de pays (Maghreb, Afrique de l'Ouest, Europe, Moyen-Orient, Amérique du Nord) , choisis pour leur engagement dans l'action citoyenne, l'entreprenariat ou la création culturelle, indique un communiqué conjoint du ministère et du CCME.
Cet événement a, notamment, pour objectif de permettre les échanges d'expériences entre ces jeunes et entre eux et les jeunes vivant au Maroc.
Les débats porteront notamment sur les thèmes : «La seconde génération en Europe : Réflexions à partir de l'exemple français», «jeunes d'origine marocaine: comportements et attentes», «Engagement des jeunes à travers l'expérience des ONG au Maroc», «L'engagement politique des jeunes en Europe», «Enjeu de la créativité en contexte globalisé : Quand la complexité identitaire devient un faire valoir sur le marché de l'art» et «Langues et création : le rôle des artistes en tant que passeurs de culture entre ici et là».
Le programme prévoit aussi des ateliers sur les thèmes : «Défendre ses droits et s'insérer ici et ailleurs», «S'engager en politique : enjeux et perspectives», «renforcer l'action associative, levier de solidarité», «Construire les nouveaux relais d'information et de communication», «Définir une offre culturelle innovante», «Investir, monter son entreprise : Mythes et réalités» et «Promouvoir la mobilité des compétences au service du développement économique et social».
Au programme figurent aussi une conférence sur «Identité entre unité et multiplicité» ainsi que quatre témoignages de la première génération.
Dans le cadre des préparatifs de ce Forum, l'institut BVA a réalisé, du 17 mai au 11 juin dernier, un sondage d'opinion pour le compte du CCME et du ministère sur un échantillon de 2.610 jeunes âgés de 18 à 34 ans et résidant en Allemagne, Belgique, France, Espagne, Italie et Pays-Bas, selon la même source.
Les résultats de cette enquête seront présentés le 26 juillet à Casablanca par le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger et le président du CCME.
Source : MAP
Les Marocains résidant en Espagne sont au premier rang des travailleurs étrangers extra-communautaires affiliés, à fin juin dernier, à la sécurité sociale dans ce pays, apprend-on jeudi de source officielle espagnole.
Le nombre de travailleurs marocains affiliés à la sécurité sociale s'est établi ainsi à 231.245 personnes, suivis des immigrés équatoriens, avec 176.375 personnes, et des Colombiens, avec 116.176 travailleurs, précise le ministère espagnol du Travail et de l'immigration dans un communiqué.
Selon la même source, le marché de l'emploi en Espagne a enregistré, à fin juin dernier, la 5ème hausse mensuelle consécutive du nombre des travailleurs immigrés inscrits au régime de la sécurité sociale.
Le nombre d'affiliés étrangers à la sécurité sociale en Espagne s'est établi à 1.899.660 de travailleurs en juin, en hausse de 0,8 pc par rapport au mois précédant.
Sur le total des affiliés étrangers à fin juin dernier, 690.175 sont originaires de l'Union européenne (UE), alors que 1.209.485 proviennent de pays extra-communautaires.
Les régions autonomes de Catalogne (Nord-est) et de Madrid continuent de concentrer près de la moitié du nombre de travailleurs étrangers légaux établis en Espagne.
Source : MAP
Un séminaire national sur le thème " Migrations et développement : Quelles perspectives ? " sera organisé, les 24 et 25 juillet au Centre de formation du croissant rouge à Mahdia, à l'initiative d'un consortium composé de trois associations marocaines et une française.
Initié par les associations marocaines "Forum des alternatives", "Institut de formation des agents de développement" et "Association Touya pour l'action féminine" et l'association française "Réseau immigration, développement et démocratie", l'organisation de ce séminaire s'inscrit dans le cadre du projet fédérateur "associations migrantes, associations villageoises: Une mise en réseau pour un développement local et solidaire", indique un communiqué conjoint des quatre ONG.
Le thème du séminaire constitue un enjeu fondamental aussi bien au niveau du Maroc qu'au niveau mondial, note la même source, relevant que ce projet fédérateur est une contribution du mouvement associatif issu de l'immigration en France et des associations partenaires au Maroc pour le renforcement des capacités des sociétés civiles au Maroc et en France.
Il s'inscrit également dans le cadre de l'initiative conjointe UE/PNUD sur la thématique migrations et développement.
Ce séminaire national a pour objectifs de faire le point sur les acquis de cette expérience et de réfléchir sur les rapports Sud/Sud et Sud/Nord et les perspectives de mise en réseau et de structuration de cette dynamique.
Cette rencontre constituera aussi un moment de réflexion sur les enjeux sociaux et culturels de la migration, ainsi que son impact sur les dynamiques du développement.
Source : MAP
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Avec un taux de mobilité internationale de 15%, soit 50.000 étudiants, les Marocains sont parmi les premières nationalités à investir dans les études à l’étranger contre moins de 5% pour l’Algérie et la Tunisie. Les étudiants marocains sont de plus en plus nombreux à opter pour les écoles internationales. Certes, le phénomène prend de l’ampleur, toutefois, l’intention de partir à l’étranger ne se traduit pas toujours sur le terrain par une concrétisation. C’est ce qui ressort des premiers résultats d’une enquête sur la mobilité éstudiantine marocaine vers l’international intitulée «e-memi», publiés dans le dernier numéro des cahiers du HCP (Haut commissariat au plan) pour la période juillet-août 2010. Lancée en mars 2009 par une équipe de jeunes chercheurs marocains et français au sein de l’université Cadi Ayyad de Marrakech, première université du Maroc en termes d’effectifs d’étudiants et de formations offertes, l’étude a pour objectif de déterminer les facteurs sociaux qui stimulent cette dynamique et de définir les raisons qui incitent les Marocains à vouloir étudier à l’étranger et même y réaliser leur parcours professionnel, sachant les difficultés d’insertion dans l’emploi dans un marché de travail devenu fortement concurrentiel. L’enquête vise donc à comprendre le processus de formation du projet d’études à l’étranger. Plusieurs facteurs sont ainsi examinés dont les caractéristiques socio-économiques de l’étudiant, le parcours scolaire ( primaire, secondaire et supérieur) de l’enquêté, les démarches entreprises en vue de l’inscription dans un établissement supérieur à l’étranger.
Un étudiant assidu à la bibliothèque a 3 fois plus de chance de poursuivre ses études à l’étranger.
L’un des points saillants de l’enquête : la mobilité comme la migration est un phénomène sélectif. Si 65% des étudiants enquêtés déclarent une intention de poursuivre des études à l’étranger, seul un tiers d’entre eux a effectué des démarches concrètes pour y parvenir et encore une proportion moindre partira effectivement à l’étranger. Sexe, fréquentation de la bibliothèque, aide financière des parents…autant de facteurs sélectifs. Un étudiant assidu à la bibliothèque et donc travailleur a 3 fois plus de chances d’avoir cette intention en comparaison avec un étudiant qui ne se rend jamais à la bibliothèque. Cette sélectivité se traduit, également, dans l’effet des facultés.
En d’autres termes, expliquent les auteurs de l’enquête, les étudiants des établissements à accès ouvert (recrutement sans sélection) ont plus de chances d’être partants pour une aventure à l’étranger, comparés aux autres étudiants des établissements sélectifs (recrutement effectué sur dossier et suppose une mention au baccalauréat). Les étudiants de la FMP (Faculté de médecine et de la pharmacie), l’ENCG (Ecole nationale de commerce et de gestion) et l’ENSA (Ecole nationale des sciences appliquées) à accès restreint, affichent clairement qu’ils n’ont pas l’intention de migrer vers l’étranger. Cependant, même cette sélectivité n’est pas la même pour tous au sein même d’un établissement. Elle diffère en fonction du degré de la satisfaction des étudiants du même établissement. Illustration : bien qu’issus d’un établissement à accès restreint, près de 74% des étudiants de la Faculté de sciences et techniques (FST) expriment leur insatisfaction vis-à-vis de leur filière particulièrement en matière de débouchés professionnels et de qualité de formation. 63% des sondés affirment que leurs études actuelles ne correspondent pas à leur souhait lors de la première inscription au supérieur. Conséquence : les étudiants de la FST comme ceux de la FSS (Faculté des sciences Semlalia) et de la FSJES (Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales), insatisfaits de leurs études, considèrent que leurs formations actuellement ne leur permettent pas d’avoir de meilleurs débouchés professionnels et affichent donc leur volonté d’émigrer.
Autre point saillant de l’enquête : les conditions socio-économiques des enquêtés affectent le choix d’étudier à l’étranger. Les étudiants de la FST ont effectué plusieurs demandes d’inscription au moment de l’obtention du bac, contrairement aux étudiants de la FLSH (Faculté des lettres et sciences humaines), qui n’ont pas fait de démarches spécifiques. Les premiers sont généralement issus de familles appartenant aux catégories sociales de statut élevé. Le père et la mère sont soit cadres supérieurs soit travaillant dans les professions libérales. Le niveau d’éducation des parents est également plus élevé, de même que le revenu pour le ménage familial allant de 6.000 à 20.000 DH. Or, les étudiants de la FLSH se distinguent par des caractéristiques socio-économiques beaucoup moins favorables (revenu de ménage des parents faible allant de moins de 4 00 à moins de 1.600 DH, aucun niveau d’éducation pour la mère).
Source : Le Soir
23 juillet 2010
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