mercredi 3 juillet 2024 12:30

Mercredi 8 septembre, avec huit autres personnes, le franciscain Alain Richard, 86 ans, devait débuter un jeûne à l’eau de dix jours devant l’Assemblée nationale française pour protester contre la haine-ième loi conter les étrangers…Suite

La Hilloula du Rabi Haîm Pinto a rassemblé les foules, le week-end dernier, à Essaouira. Environ 800 juifs ont participé à ce pèlerinage, qui se déroule chaque année à la même période…Suite

Le département d'Action Sociale de la Generalitat, le parlement de Catalogne, propose un guide pour favoriser la diversité dans les entreprises catalanes, par une meilleure intégration des salariés étrangers.

 

Principal objectif : fournir une meilleure information sur la nouvelle loi « d'accueil des étrangers », qui regroupe tout un dispositif pour faciliter l'accès des immigrés aux services publics (santé, justice, école et universités).

Le guide présente également l'organisation pour la formation linguistique au Catalan mis en place par la Generalitat.
Le document est disponible en téléchargement sur le site de la Generalitat.

Source : econostrum

Les Marocains arrivent en tête des étrangers extracommunautaires légalement installés en Espagne, au 1er janvier 2009, selon des chiffres de l'Office statistique de l'Union européenne (Eurostat), rapportés, mercredi, par les médias locaux.

Les Marocains représentent 11,4 pc des étrangers résidant en Espagne, devancés par les Roumains (11,8 pc) et suivis des Equatoriens (7,4 pc), précise la même source.

L'Eurostat a, dans le même sens, fait savoir que 5,7 millions d'étrangers résident en Espagne, soit 12 pc de la population totale du pays, ajoutant que 3,37 millions sont originaires de pays extracommunautaires, alors que 2,27 millions proviennent de pays de l'UE.

La moyenne d'âge des ressortissants étrangers résidant en Espagne est de 34,3 ans contre 41,2 ans pour les Espagnols, indique cette étude.

Au 1er janvier 2009, quelque 1,8 million de Marocains vivaient dans l'Union, soit près de 6pc du nombre total des étrangers vivant dans l'UE.

Les Marocains constituent ainsi la deuxième communauté étrangère hors UE après les Turcs qui totalisent 2,4 millions.

Source : MAP

Les élections aux Pays-Bas ont une vertu thérapeutique pour les Français vivant dans le plat pays qui n’est pas forcement le leur. Durant deux décennies, l’émergence puis la consolidation de l’extrême droite populiste représentée par Le Pen, et dans une moindre mesure de Villiers, dans le paysage politique français me valait des reproches continus. Mes amis des Pays-Bas, où la tolérance est élevée au rang de vertu nationale, ne pouvaient comprendre un tel extrémisme dans le pays des droits de l’homme. Quel soulagement pour un français de voir que le mal populiste n’est pas le monopole de la France. L’extrême droite qui avait pointé le bout de son nez en 2002 avec Pim Fortuyn est de retour aux Pays-Bas, grâce à Wilders. Et comment ! 24 sièges au parlement, une augmentation de 15 sièges ; 15 % des suffrages, score dont Le Pen et De Villiers seraient jaloux. Et pourtant. La droite autoritaire, conservatrice et populiste aux Pays-Bas présente-t-elle autant de ressemblances avec la droite française conservatrice à tendance extrémiste ? À y regarder de plus près, pas tant que cela. Hormis leur haine de l’immigration (Wilders a ce chapitre n’a rien a envié à Le Pen quant au nombre de déclarations douteuses aux relents fascistes tel qu’« un tsunami islamiste », ou « il faut bruler le Koran livre à idéologie fasciste »), sur un certain nombre de points, Wilders et Le Pen diffèrent radicalement. En premier lieu, le programme économique de Wilders est un programme de gauche (conservation des acquis sociaux, maintien de la retraite à 65 ans, etc.). En deuxième lieu, Wilders est un ami d’Israël, à la différence de Le Pen dont l’antisémisme est aussi fort que son aversion pour l’Islam et pour les pays arabes. Autre différence notoire à trait à l’homosexualité. Fortuyn, alias tante Pim, se plaignait qu’on le traitât de raciste. Comment pouvait-on accuser de racisme (contre les Arabes) un homme qui avalait le sperme des jeunes marocains. Wilders, quant à lui, souhaite la participation entière des membres du gouvernement à la fameuse Gay pride sur les canaux d’Amsterdam. Je doute que Le Pen ou De Villiers tiennent des discours aussi progressifs. Et c’est justement ça ce qui me fait plaisir. Aussi sécuritaire et anti Islam qu’elle soit, la droite néerlandaise conservatrice, autoritaire et populiste ne peut pas être assimilée à l’extrême droite classique française. Heureusement. Même si les temps changent, il fait encore bon vivre aux Pays-Bas. Le parti « de la liberté » de Wilders représentant une droite dure aux penchants sécuritaires, exploitant la menace de l’immigration, se nourrissant de la peur de l’avenir, de la mondialisation est un parti tout simplement populiste respirant la frilosité et le repli sur soi même. Ni plus ni moins. Cette peur que je croyais ancrée dans la psyché française a fait son apparition dans le pays de la tolérance. Et elle n’est pas prés d’être déracinée.  Les Pays-Bas viennent de perdre leur virginité. Pour la deuxième fois. Ce n’est pas toujours agréable. Mais on vit très bien avec.

Source : Le Monde

Nicolas Sarkozy ne s'est pas trompé. Ses outrances en matière d'immigration et de sécurité sont délibérées, calculées. A défaut d'être efficace et de pouvoir convaincre sur le terrain de l'économie et du social, il tente encore de déplacer les termes de la confrontation politique. Il construit de nouvelles lignes de clivages afin de contenir son électorat autour des questions "d'identité" et de "sécurité". La banalisation des idées du Front national qui en résulte n'est pas une conséquence malencontreuse mais, au contraire, une possibilité de construire une nouvelle majorité incluant le parti de Jean-Marie Le Pen éventuellement relooké par sa fille. Pour conserver le pouvoir, Sarkozy prend sciemment le risque de défaire le socle républicain : liberté, égalité, fraternité.

Les démographes et les sociologues ont raison de souligner que les principes de tolérance et la réalité de la diversité s'imposent de plus en plus dans notre société. Mais la France n'est pas à l'abri du vent mauvais qui souffle en Europe, qui se nomme replis identitaires et se traduit pas la montée des droites radicalisées. Aucun peuple n'est a priori raciste. Tous sont susceptibles de sombrer quand les difficultés s'amoncellent et qu'aucune perspective ne se dessine. Sarkozy ne croit pas à une sortie de crise ; il n'a aucun projet en ce sens et s'attache donc à créer des leurres.

APPORTER DES RÉPONSES

Nous ne pouvons pas regarder avec distance l'engagement idéologique du chef de l'Etat pour déplacer le curseur des valeurs. L'été avait mal commencé par un vote trop consensuel contre la burqua. Il a été dominé, ensuite, par la surenchère du président et de ses proches. En s'attaquant aux Roms, le chef de l'Etat ravive des peurs anciennes. Heureusement que les associations ont tenue tête et pris l'initiative de la manifestation de samedi prochain. A leurs côtés, elles ont rencontré les églises. Tout ce temps, la gauche politique est restée bien trop discrète. Elle se doit pourtant d'apporter des réponses à la crise et de s'opposer aux graves remises en causes sociales. Elle doit rappeler aussi les dangers de la recherche de boucs émissaires. Les Roms sont tenus dans une situation de non-droit par le maintien des mesures transitoires qui les discriminent jusqu'en 2013 au sein de l'Europe. J'avais demandé ce printemps que la France, comme d'autres pays européens, y renonce. Car nul ne peut prétendre que ces 10 000 à 15 000 personnes compromettent la situation de l'emploi, du logement et qu'il n'est pas possible de trouver une solution à la scolarisation de leurs enfants. La gauche se doit de les défendre politiquement, idéologiquement et pratiquement. De nombreuses communes s'y emploient et tentent avec les Roms, avec leurs associations, d'innover pour apporter des réponses à leurs attentes.

Ne pas laisser le venin s'infiltrer est une obligation morale et politique de première importance et de tous les instants. Le dos rond n'est pas possible. L'exemple italien nous le rappelle : là, Berlusconi est parvenu à ses fins et la gauche ne s'en remet pas.

Source : Le Monde

55% des Français jugent les mesures gouvernementales non conformes aux valeurs de la République française. 46% jugent cependant que cette politique répond à "une attente de la majorité des Français", contre 42% qui pensent qu'il s'agit là de "séduire l'électorat d'extrême droite".

L'opinion majoritaire dans l'ensemble de la population est particulièrement ressentie chez les individus aisés ou diplômés. A l'inverse, les retraités (45%), les 65 ans et plus (41%) et les individus ayant un niveau d'études inférieur au Bac (47%) se retrouvent moins dans cette opinion majoritaire.

Sans surprise, les sympathisants de la gauche jugent massivement cette politique non conforme aux valeurs de la République française (82% et 84% auprès des sympathisants PS). Les opinions des individus se déclarant proches des Verts (84%) et, dans une moindre mesure, du MoDem (58%) vont également dans ce sens et permettent d'établir que les diverses forces politiques de l'opposition convergent sur ce point.

A l'inverse, les sympathisants de la droite soutiennent la politique gouvernementale. Ils sont 74% à valider la conformité de la politique à l'égard des Roms et des immigrés avec les valeurs de la République française dont 72% des individus se déclarant proches de l'UMP et, de façon écrasante, 90% des proches du Front national.

 Non conforme aux valeurs mais qui répond à une attente

Toutefois, pour près d'un sondé sur deux, la politique du gouvernement de Nicolas Sarkozy à l'égard des Roms et des immigrés répond à "une attente d'une majorité de Français" (46%) et non pas juste à "séduire l'électorat d'extrême droite" (42%). La première opinion est plus significativement partagée par des populations plus âgées, moins diplômées, moins favorisées ainsi que par les sympathisants de la droite. Par ailleurs, la dimension nécessaire de cette politique est logiquement nettement plus présente chez les sympathisants de la droite (77%), notamment de l'UMP (78%) et plus encore du Front national (81%) contre 27% chez les sympathisants de la gauche.

Séduire un électorat d'extrême-droite ? C'est auprès des Français les plus jeunes (18-24 ans : 53% ; 25-34 ans : 45% ; 35-49 ans : 47%) que cette finalité apparaît la plus vraisemblable tout comme chez les "CSP+" (55%, dont les cadres à 66%). C’est également une opinion consensuelle dans l'opposition, mise en avant par 66% des sympathisants de la gauche (dont 66% des sympathisants socialistes), 70% des individus se déclarant proches des Verts et, dans une moindre mesure encore, les sympathisants du MoDem (42% contre 39% qui estiment que cette politique répond à une attente d'une majorité des Français).

- Sondage réalisé par téléphone les 3 et 4 septembre 2010 sur un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus de 973 personnes.

Source : Nouvel Observateur


Le ministre de l'Immigration, Eric Besson, a affirmé mercredi que plus de 75% des décisions de reconduite à la frontière des étrangers en situation irrégulière n'étaient pas exécutées, devant la Commission des lois de l'Assemblée nationale.

"Le taux d?échec des décisions d?éloignement (Arrêté préfectoral de reconduite à la frontière ou Obligation de quitter le territoire français) dépasse 75%", a dit le ministre en présentant son projet de loi relatif à l?immigration, à l?intégration et à la nationalité, qui sera soumis le 27 septembre à l'Assemblée nationale.

Le texte va au-delà des trois directives européennes qu'il transpose dans le droit français en prévoyant des amendements en relation avec la situation des Roms.

"Sur 96.109 ressortissants étrangers en situation irrégulière interpellés en 2009 en France métropolitaine, 85.101 ont fait l?objet d?une décision d?éloignement et 29.288 seulement ont été effectivement reconduits dans leur pays d?origine, de manière volontaire (8.268) ou contrainte (21.020), a-t-il précisé.

"Nos efforts d?intégration de l?immigration légale et de lutte contre l?immigration illégale seront vains si nos procédures d?éloignement des étrangers en situation irrégulière restent aussi peu efficaces", a argumenté le ministre pour justifier le durcissement de la lutte contre l'immigration irrégulière.

Le projet de loi, le cinquième sur l'entrée et le séjour des étrangers en sept ans, est dénoncé par les associations de défense des immigrés.

Il renforce le rôle du juge administratif, prévoit la création d'une zone d'attente temporaire quand un groupe d'étrangers a franchi la frontière en dehors d'un point de contrôle, allonge la durée de rétention des étrangers expulsables et sanctionne les entreprises qui emploient des immigrés sans titre de séjour.

Le texte prévoit la possibilité d'assortir l'expulsion d'une interdiction de retour sur le territoire français pour une durée pouvant aller jusqu'à cinq ans, une procédure qui sera "entourée de plusieurs garanties", a assuré M. Besson.

Le ministre déposera trois autres propositions d?amendement facilitant les éloignements, y compris, dans certaines circonstances lorsqu?ils concernent des ressortissants de l?Union européenne.

Les amendements annoncés déjà par M. Besson la semaine dernière, vont permettre de sanctionner "l'abus du droit au court séjour", les personnes "qui représentent une charge déraisonnable pour notre système d?assistance sociale", et les auteurs d'"actes répétés de vols ou de mendicité agressive". Ils semblent viser les Roms.

Le projet de loi contient par ailleurs un amendement étendant les motifs de la procédure de déchéance de nationalité, aux personnes ayant porté atteinte à la vie d?une personne dépositaire de l?autorité publique, en particulier les policiers et les gendarmes.

L'amendement, découlant d'un arbitrage décidé lundi par le président Nicolas Sarkozy, "maintient les motifs de déchéance bien en-deçà de ce qu?ils étaient depuis 1945 et jusqu?à la loi du 16 mars 1998", selon M. Besson.

Par ailleurs, le texte propose de soumettre l'acquistion de la nationalité française à la signature d'une "charte des droits et devoirs du citoyen" et va va permettre aux étrangers qui auront accompli des efforts d'intégration d'accéder plus rapidement à la nationalité.

Source : AFP

Six gouvernements de l'Union européenne (UE) et le Canada se sont engagés lundi à Paris à améliorer leur coopération pour combattre l'immigration illégale.

Les ministres ou leurs représentants se sont entendus pour travailler à des "procédures accélérées pour les demandes infondées" d'asile et d'immigration, a déclaré le ministre français de l'Immigration, Eric Besson, hôte de cette réunion.

"Nous devons parallèlement nouer de nouvelles coopérations dans la lutte contre  l'immigration irrégulière", a-t-il ajouté au cours d'une conférence de presse à Paris à l'issue d'un séminaire, dont le but était entre autres de préparer une réunion ministérielle de l'UE, les 13 et 14 septembre à Bruxelles.

Outre Eric Besson, son homologue canadien Jason Kenney, le ministre italien de l'Intérieur, Roberto Maroni, et des secrétaires d'Etat grec, britannique, allemand et belge, participaient à cette réunion.

Le gouvernement français a été très sévèrement critiqué par des organisations de droits de l'Homme, mais aussi par l'ONU ou l'Eglise catholique, pour avoir mis en oeuvre cet été des expulsions très médiatiques de Roms vers la Roumanie et la Bulgarie.

En revanche, la Ligue du Nord, le parti de Roberto Maroni, partenaire de la coalition du chef du gouvernement Silvio Berlusconi, a approuvé les décisions françaises.

Le ministre italien a précisé que l'Italie combattait les migrations clandestines en provenance d'Afrique du Nord, et cherchait à limiter l'immigration via des pays du sud de l'Europe et la Turquie.

"La prochaine étape, c'est maintenant de créer un système européen unifié d'un point de vue législatif, de façon à ce que tous les pays aient les mêmes règles et les mêmes normes, afin de mieux affronter ce phénomène qui est significatif", a-t-il dit.

Le Canadien Jason Kenney a assuré de son côté que cette réunion avec des ministres européens avait été "très utile" car "nous faisons face au défi d'un grand nombre de fausses demandes (d'asile) qui posent une menace" au système d'immigration.

Le Canada était en 2009 le troisième pays au monde pour le nombre de demandes d'asile reçues, après les Etats-Unis et la France. Si la lutte contre l'immigration clandestine se renforce, l'intégration des immigrés dans la vie locale pourrait se concrétiser. Ainsi quelque 260.000 ressortissants étrangers extra-communautaires pourraient participer aux prochaines élections municipales en Catalogne (nord-est de l'Espagne), prévue en mai 2011, selon l'Association des mairies et municipalités catalanes.
Il s'agit des ressortissants originaires de la Norvège, du Chili, la Colombie, l'Equateur, la Nouvelle Zélande, le Pérou, Burkina Faso, la Corée du Sud, le Cap-Vert et Trinidad et Tobago, a indiqué la même source, citée lundi par les médias locaux.

Ces pays sont liés avec l'Espagne par des accords bilatéraux sur le droit de vote réciproque de leurs citoyens aux élections locales, a noté l'Association des mairies et municipalités catalanes, précisant que des négociations sont en cours avec l'Argentine, le Venezuela et l'Uruguay pour permettre à leurs ressortissants de prendre part aux scrutins locaux.

Source ; Le Matin/MAP

 

Tempête dans un bénitier : une gargouille pourrait-elle devenir à la ville de Lyon ce que le centre islamique de Ground Zero est à New York ? …Suite

Pour la première fois de l’histoire du Prix Goncourt, un même auteur est « nominé » deux fois la même année pour deux ouvrages différents…Suite

Nicolas Sarkozy s’est prononcé lundi sur l’extension de la déchéance de la nationalité, écartant du projet les cas de polygamie.

Les nouvelles mesures du gouvernement, dont le projet de déchéance de la nationalité et les mesures concernant les Roms, font l’objet de vives critiques, tant sur la scène internationale que nationale.

Depuis plusieurs mois, le gouvernement français a entamé un virage sécuritaire, provoquant sur la scène internationale de nombreuses condamnations et faisant couler beaucoup d’encre. La politique de Nicolas Sarkozy envers les minorités, dont notamment les Roms, est en effet jugée « xénophobe » par plusieurs associations des droits de l’homme. Tout a commencé avec l’idée du président français de lancer un débat sur l’identité nationale en novembre 2009, pour soi-disant mettre en place « des actions permettant de conforter notre identité nationale, et de réaffirmer les valeurs républicaines et la fierté d’être Français ». Après cette première impulsion, directement liée aux problématiques de l’immigration et des minorités, les mesures et projets sécuritaires du gouvernement se sont succédés.

Lors d’un discours prononcé le 30 juillet dernier à Grenoble, le président Nicolas Sarkozy avait affirmé l’idée que « la nationalité française puisse être retirée à toute personne d’origine étrangère qui aurait volontairement porté atteinte à la vie d’un policier, d’un gendarme, ou de toute autre personne dépositaire de l’autorité publique». Bien qu’interrogeant l’article premier de la Constitution française qui stipule que  « Tous les français sont égaux, quelles que soient leurs origines », le projet de déchéance de la nationalité a pris de l’ampleur. Suite notamment à l’affaire du Nantais d’origine algérienne Lies Hebbadj, Brice Hortefeux a proposé de faire de la « polygamie de fait » et de la fraude aux prestations sociales un motif de déchéance de la nationalité. Le chef de l’Etat a arbitré lundi, écartant la polygamie du projet. La prochaine étape décisive des discussions sur la déchéance de nationalité aura lieu à partir du 27 septembre avec le projet de loi sur l’immigration soumis à l’Assemblée nationale.

Outre ce premier projet, le gouvernement a poursuivi son orientation sécuritaire avec des mesures visant les populations Roms, procédant au démantèlement de campements et à plusieurs expulsions depuis fin juillet. Ces mesures sécuritaires du gouvernement ne manquent pas de faire réagir et font l’objet de vives critiques sur le plan national et international. Samedi, à l’appel d’associations, syndicats et partis de gauche, des manifestations ont eu lieu dans toute la France pour protester contre les mesures du gouvernement.

Les chiffres font comme de coutume le grand écart, entre les 77.300 personnes au rendez-vous selon la police, et les 100.000 annoncées par les organisateurs.

Sur la scène internationale, c’est l’ONU qui avait condamné une première fois, le 12 août dernier, les mesures du gouvernement. Les critiques du Comité pour l’élimination de la discrimination raciale de l’ONU (CERD)  avaient fusé, voyant dans la situation de l’Hexagone un « manque de volonté politique » face à une « recrudescence » des actes racistes. Dans le collimateur onusien, ce sont les mesures de démantèlement des campements de Roms et les expulsions qui ont amené les 18 experts de ce comité à se déclarer le 27 août préoccupé par « la tenue de discours politiques de nature discriminatoire en France ». Le CERD s’est inquiété «de la montée des manifestations et des violences à caractère raciste envers les Roms  », jugeant que leur renvoi en Roumanie et Bulgarie avait lieu sans « leur consentement libre, entier et éclairé ». Les experts mettaient en évidence que les mesures prises visaient « un groupe » plutôt que des individus, allant ainsi à l’encontre du droit européen qui interdit les reconduites collectives.  Mais, malgré les manifestations et les réactions au niveau européen et international, le gouvernement s’est dit déterminé dimanche à poursuivre sa politique sécuritaire. Le ministre de l’intérieur, Brice Hortefeux, et le ministre de l’immigration, Eric Besson, se sont employés à minimiser les manifestations de la veille, tout comme ils l’avaient fait avec les condamnations de l’ONU et le rappel à l’ordre de l’Union Européenne.

Source : Le Soir

Attires par de meilleurs salaires, des travailleurs syriens franchissent la montagne frontalière pour s'établir dans la plaine libanaise de la Bekaa. Ils y vivent d ans des campements précaires et s'échinent en famille à la récolte e des fruits et légumes. Leur séjour peut durer quelques mois ou plusieurs années ...Suite

Le Forum des journalistes marocains à l'étranger (FJME), basé à Dubaï, a condamné toutes les formes de dénigrement et d'atteinte à la dignité de la femme marocaine à travers certaines productions télévisées arabes.

Dans un communiqué de presse, le Forum a exprimé sa "condamnation totale de toutes les formes de diffamation et d'atteinte à la dignité de la femme marocaine après avoir visionné un épisode du dessin animé koweitien "Abou Qatada et Abou Nabil" et de la série égyptienne "Al Aâr" (Le déshonneur) qui ont porté atteinte à l'image du Maroc et de la femme marocaine.
Le Forum a appelé à poursuivre en justice les responsables de ces productions télévisées en vertu du Droit international privé et à inciter toutes les parties lésées à réclamer des dommages et intérêts.

Il a également exhorté l'ensemble des professionnels de la presse au Maroc à déployer tout l'effort nécessaire pour empêcher la consécration de ces stéréotypes et de recourir en cas de besoin aux organisations de défense des droits de l'Homme et aux autorités judiciaires pour défendre les fondements de l'identité nationale du Royaume et l'image de la femme marocaine.
Il a également appelé les associations de défense des droits de l'Homme marocaines et arabes à inscrire les questions de la femme marocaine dans leurs agendas et à défendre "sa réputation contre toute tentative de diffamation".

Le Forum a salué par la même occasion l'essor médiatique que connaît le monde arabe et souligné son ferme attachement au principe de la liberté d'expression, relevant que ce communiqué n'est nullement un appel au renforcement de la censure et des restrictions de la liberté d'expression.

Le FJME compte plus de 100 membres exerçant dans les quatre coins de la planète.

Source : MAP

La communauté marocaine établie à Dakar a entrepris plusieurs actions de solidarité à l'occasion des dix deniers jours du mois de Ramadan qu'elle veut empreintes de piété, de bienfaisance et de convivialité.

Depuis plusieurs jours, l'association des marocains natifs du Sénégal a entrepris l'organisation d'opérations de rupture de jeûne au profit des démunis dans le quartier "Liberté 4" de Dakar.

Non loin d'une mosquée de quartier, l'association procède à la distribution de denrées alimentaires et offre le couvert à l'heure de la rupture du jeûne. Un moment de convivialité souvent partagé par des ressortissants marocains établis à Dakar avec leurs frères sénégalais, indique le président de l'association, M. Mohamed Lotfi Benjelloun.

Des dizaines de personnes bénéficient chaque jour de cette opération "Iftar" et ce geste de solidarité contribue à ancrer et à consolider davantage les relations fraternelles et chaleureuses qui existent entre les Marocains établis à Dakar et leurs frères sénégalais, a-t-il souligné.

De son côté, l'Association des Femmes Marocaines au Sénégal et l'association Lalla Soukaina Aide ont investi la maison de la culture Douta Seck de Dakar pour en faire un lieu de rencontre, de convivialité et d'échanges durant les dix derniers jours du Ramadan.

Des dizaines de personnes, des Sénégalais et des Marocains, sont conviées chaque jour à table pour un repas de rupture du jeûne dans une ambiance marocaine authentique.

La nuit du destin, célébrée lundi soir, des membres de l'association Hassan II pour la culture islamique ont organisé une conférence sur l'histoire des relations entre le Maroc et le Sénégal.

Des relations où la dimension spirituelle joue un rôle déterminant à travers la confrérie Tijaniya qui compte des millions d'adeptes aussi bien au Sénégal que dans différents pays d'Afrique de l'Ouest.

Outre le cadre associatif, les Marocains établis à Dakar tiennent à conférer à ce mois sacré une ambiance de retrouvailles dans le cadre du recueillement et de la piété.

En effet, des Marocains résidant au centre ville de Dakar se retrouvent chaque soir pour des prières d'attarawih que mène un Imam dépêché à Dakar par le ministère des Habous et des Affaires Islamiques.

Vivant dans un pays dont la population est presque totalement de confession musulmane, la communauté marocaine établie au Sénégal ne souffre point de dépaysement durant le Ramadan.

En dépit des difficultés liées au climat tropical et ses grosses chaleurs, les Marocains au Sénégal vivent comme il se doit l'ambiance de piété et de recueillement du mois sacré rehaussée, durant les 10 derniers jours, par des retrouvailles autour d'une bonne table marocaine à l'heure de la rupture du jeûne.

Source : MAP

Avec quelque 2,4 millions de ressortissants, les Turcs représentent le plus grand groupe de population étrangère établi dans l'UE, suivis par 2 millions de Roumains, premier groupe de citoyens européens vivant dans un autre pays que le leur, a indiqué aujourd'hui Eurostat. Au total, 31,9 million d'étrangers ont été recensés début 2009 dans les 27 pays de l'UE, soit 6,4% de la population européenne totale. Sur ces 31,9 millions d'étrangers, 11,9 millions étaient ressortissants d'un autre Etat de l'UE, selon l'office des statistiques européen.

Les pays accueillant les plus grands contingents d'étrangers sont l'Allemagne (7,2 millions d'étrangers), suivis par l'Espagne (5,7 millions), le Royaume-Uni (4 millions), l'Italie (3,9 millions) et la France (3,7 millions). Mais c'est le Luxembourg qui accueille la plus importante part d'étrangers (44% de sa population), suivi par la Lettonie (18%), contre 8,8% en Allemagne ou 5,8% en France, et moins d'un pourcent en Pologne, Roumanie ou Bulgarie.

Parmi les 19,9 millions d'étrangers originaires de pays extérieurs à l'UE, 7,2 millions venaient d'autres pays d'Europe, 4,9 millions d'Afrique, 4 millions d'Asie et 3,3 millions du continent américain. Outre les Turcs, les plus importants groupes de citoyens non ressortissants de l'UE sont les Marocains (1,8 million) et les Albanais (1 million). Derrière les Roumains, les groupes les plus importants de ressortissants européens vivant dans un autre pays de l'UE que le leur sont les Polonais (1,5 million) et les Italiens (1,3 million).

Source : Le Figaro/AFP

Le Maroc traite avec dextérité politique la question de l'émigration clandestine, a affirmé mardi à Rabat le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, M. Khalid Naciri.

Dans un point de presse à l'issue de la réunion du Conseil du gouvernement, le ministre a indiqué que le Maroc n'est le gendarme d'aucun pays, soulignant que le Royaume est un pays souverain d'une civilisation séculaire.

Le Maroc et l'Espagne, deux pays voisins qui aspirent à un partenariat sérieux, positif et constructif, se doivent de chercher les moyens à même d'assurer une gestion commune de la question de l'émigration clandestine, a-t-il ajouté, notant que le Maroc est disposé à coopérer et ne peut assumer à lui seul la gestion de ce dossier.

L'émigration clandestine est une question complexe à dimension géostratégique et géopolitique qui interpelle les pays des deux rives de la Méditerranée, a relevé le ministre.

Source : MAP

Six gouvernements de l’Union européenne et le Canada se sont engagés hier à Paris à améliorer leur coopération pour combattre l’immigration illégale.

Les ministres ou leurs représentants se sont entendus pour travailler à des "procédures accélérées pour les demandes infondées" d’asile et d’immigration, a déclaré le ministre français de l’Immigration Eric Besson, hôte de cette réunion.

"Nous devons parallèlement nouer de nouvelles coopérations dans la lutte contre l’immigration irrégulière", a-t-il ajouté au cours d’une conférence de presse à Paris à l’issue d’un séminaire, dont le but était entre autres de préparer une réunion ministérielle de l’UE, les 13 et 14 septembre à Bruxelles. Outre Eric Besson, son homologue canadien Jason Kenney, le ministre italien de l’Intérieur Roberto Maroni, et des secrétaires d’Etat grec, britannique, allemand et belge, participaient à cette réunion.

Le gouvernement français a été très sévèrement critiqué par des organisations de droits de l’Homme, mais aussi par l’ONU ou l’Eglise catholique, pour avoir mis en œuvre, cet été, des expulsions très médiatiques de Roms vers la Roumanie et la Bulgarie.

En revanche, la Ligue du Nord, le parti de Roberto Maroni, partenaire de la coalition du chef du gouvernement Silvio Berlusconi, a approuvé les décisions françaises.

Le ministre italien a précisé que l’Italie combattait les migrations clandestines en provenance d’Afrique du Nord, et cherchait à limiter l’immigration via des pays du sud de l’Europe et la Turquie.

"La prochaine étape, c’est maintenant de créer un système européen unifié d’un point de vue législatif, de façon à ce que tous les pays aient les mêmes règles et les mêmes normes, afin de mieux affronter ce phénomène qui est significatif", a-t-il dit.

Le Canadien Jason Kenney a assuré de son côté que cette réunion avec des ministres européens avait été "très utile" car "nous faisons face au défi d’un grand nombre de fausses demandes (d’asile) qui posent une menace" au système d’immigration.

Source : Soleil.sn/AFP

Après le choc provoqué par un pamphlet, toutes les formations réclament une réflexion «sans tabous» sur l'intégration.

Un brûlot aura suffi à effacer le mirage «multikulti» créé cet été par l'équipe nationale allemande de football. L'euphorie provoquée par les joueurs d'origine turque, polonaise, ghanéenne ou brésilienne rassemblés sous le maillot de la Mannschaft avait fait oublier à l'Allemagne les ratés de l'intégration. Avec son pamphlet ciblant les immigrés musulmans, Thilo Sarrazin, un haut fonctionnaire de la Bundesbank, a enterré l'enthousiasme multiculturel et ramené l'échec de l'intégration au cœur du débat politique outre-Rhin.

Vilipendé par l'ensemble de la classe politique, à l'exception des partis néonazis, pour ses théories jugées racistes, Sarrazin semble néanmoins avoir trempé sa plume dans une plaie réelle. Il dénonce le déclin de l'Allemagne, qu'il voit «s'abrutir» sous le poids des immigrés musulmans. Selon un sondage publié ce week-end, 17% des Allemands seraient prêts à voter pour lui s'il créait son propre parti politique. L'Allemagne, qui compte quelque 15,6 millions d'étrangers ou de nationaux d'origine étrangère, dont quelque 4 millions de musulmans, peine à se considérer comme un pays d'immigration. Selon une étude de l'université de Bielefeld, un Allemand sur deux trouve qu'il y a trop d'étrangers dans le pays.

Contrairement à ses voisins européens, l'Allemagne a pourtant été épargnée jusqu'à présent par les mouvements populistes ou islamophobes. L'audience des partis néonazis reste marginale et limitée à l'ex-RDA. Mais si Sarrazin, consacré «héros populaire» en couverture de l'hebdomadaire Der Spiegel , exclut pour l'instant de créer son parti, les formations politiques traditionnelles reconnaissent désormais qu'il a dénoncé de véritables maux… en allant trop loin dans le choix de ses formulations. Il expose «des vérités amères», juge Necla Kelek, une sociologue réputée d'origine turque.

La polémique renforce les clivages entre ceux, y compris chez les conservateurs, qui voient l'immigration comme une solution à la dépopulation de l'Allemagne et les traditionalistes, plus attachés aux valeurs chrétiennes du pays.

La CDU réclame des sanctions plus dures

Angela Merkel a déclaré dimanche vouloir «parler ouvertement» du problème de la radicalisation de certains jeunes musulmans, «sans être pour autant soupçonnée de xénophobie». Mais lier la violence de certains jeunes dans des quartiers dits difficiles à l'islam est «une erreur», a martelé la chancelière. Elle souhaite qu'à l'avenir il y ait plus d'immigrés dans les services publics, comme «la police ou les offices de protection de la jeunesse».

Le ministre de l'Intérieur, Thomas de Maizière, affirme que les difficultés d'intégration ne concernent que 10 à 15% des immigrés. Son parti, la CDU, n'en réclame pas moins des sanctions plus dures pour les immigrés qui rechignent à faire des efforts d'intégration, notamment ceux qui resquillent aux cours de langue obligatoires. «Si leurs enfants ne sont pas scolarisés, il faut les sanctionner avec des coupes dans les allocations», propose le député conservateur Michael Fuchs. Pour le ministre bavarois de la santé, Markus Söder (CSU), «c'est aux immigrés de s'adapter». «Les crucifix ont leur place dans les salles de classe bavaroises, pas les foulards», affirme-t-il… Dépité, le patron des sociaux-démocrates, Sigmar Gabriel, qui souhaite exclure Sarrazin du SPD, reconnaît que le débat risque de coûter cher à son parti.

Source : Le Figaro

Les chantres de la tolérance peuvent déchanter, Le Maroc vient d'être épinglé sur la question de la discrimination raciale par le Comité pour l'élimination de la discrimination raciale, Ce comité, composé d'experts internationaux en charge de scruter l'application de la Convention pour l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale...Suite

 

Le ministre français de l’Immigration réunit un aréopage d’homologues muets sur le durcissement migratoire de l’été. Muets aussi sur les Roms.

Belle opération de communication pour Eric Besson. Au surlendemain d’une journée de mobilisation qui, samedi, à Paris comme dans plusieurs villes de province, a vu quelque 100 000 personnes manifester contre le durcissement migratoire et sécuritaire ayant marqué l’été en France, le ministre (ex-PS) de l’Immigration de Nicolas Sarkozy est parvenu lundi à s’afficher en compagnie de plusieurs de ses homologues européens et internationaux, sans que ceux-ci n’émettent la moindre critique à l’égard de sa politique. Et alors qu’au même moment, une nouvelle manifestation contre les expulsions de Roms avait lieu devant l’ambassade de France à Bucarest.

Ce "Séminaire ministériel international sur l’asile et la lutte contre l’immigration irrégulière" a réuni à Paris sept pays qui, a rappelé Eric Besson, "reçoivent à eux seuls 50% de la demande d’asile mondiale". Outre la Commission européenne, étaient représentés, aux côtés de la France (premier pays européen et deuxième mondial pour le nombre de demandes d’asile) l’Allemagne, la Belgique, le Canada, la Grèce, l’Italie et le Royaume-Uni. Les participants à ce sommet étaient convenus de n’y évoquer "aucune situation nationale particulière", seuls les "enjeux généraux du pacte européen sur l’immigration et l’asile" étant à l’ordre du jour.

Devant un tel parterre international, Eric Besson n’en a pas moins profité pour répéter ce qui a été son argumentation ces dernières semaines. A savoir que la France ne se distingue pas du reste de l’Europe, puisqu’elle ne procède "pas à des expulsions collectives" de Roms. Mais à "des retours exclusivement volontaires", se déroulant "dans le respect scrupuleux du droit communautaire et des principes républicains". Aucun de ses invités n’a objecté. Tout au plus, le représentant de la Belgique (qui préside l’Union) a-t-il un peu plus insisté que ses homologues sur la nécessité d’une politique certes "responsable", mais aussi "solidaire".

Plus révélatrice de l’existence, tout de même, d’un certain malaise, a sans doute été la décision de la commissaire européenne chargée des Affaires intérieures, Cecilia Malmström, de ne pas prendre part à la conférence de presse qui a suivi ces échanges ministériels — la Commission ayant récemment dit ses réserves sur le sort réservé aux Roms par la France. Eric Besson ne s’est pas étendu sur cette absence. Tout comme il n’a pas eu l’air de se chagriner du fait que, parmi ses hôtes, hormis les ministres canadien et italien, ne figuraient que de simples secrétaires d’Etat ou ministres délégués.

S’ils s’en sont tenus à de confortables généralités, tous les participants au sommet de Paris ont insisté sur la grande utilité de ce type de réunion informelle, qui permet les échanges entre pays confrontés aux mêmes problèmes. Tous aussi ont dit "l’urgence de coordonner plus étroitement", en Europe et au-delà, les pratiques nationales en matière d’immigration et d’asile. Enfin, "pour élargir cette approche coordonnée aux dix pays principaux de destination de la demande mondiale d’asile", les ministres sont tombés d’accord pour créer "un groupe des dix" : sorte de G10 informel qui, une fois par an, réunirait les ministres de l’Immigration de ces dix Etats.

Source : Lalibre.be

Quelque 260 mille ressortissants étrangers extra-communautaires pourraient participer aux prochaines élections municipales en Catalogne (nord-est de l'Espagne), prévue en mai 2011, selon l'Association des mairies et municipalités catalanes…Suite

Le mouvement régionaliste d'extrême droite Alsace d'Abord a déposé plainte à Strasbourg pour "discrimination" suite à la décision de la chaîne de restauration rapide Quick d'augmenter le nombre de ses établissements entièrement halal, a annoncé lundi son président.

"Ces restaurants étaient des lieux d'accueil, de mixité, et voilà qu'on change les règles et on réserve de fait ces établissements à la population musulmane", a dénoncé Jacques Cordonnier lors d'une conférence de presse.

"J'ai pensé qu'il était important d'alerter le procureur de la République sur le projet de Quick. Quand on lit l'article 225-1 du Code pénal, on se rend compte que le délit de discrimination à raison d'une appartenance religieuse est clairement caractérisé", a-t-il fait valoir.

La plainte a été déposée vendredi, a précisé le responsable du mouvement régionaliste, qui revendique 300 adhérents et a obtenu 4,98% des voix aux dernières élections régionales. "Nous avons également saisi la Halde", la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité, a ajouté M. Cordonnier.

Le parquet de Strasbourg a indiqué ne pas avoir encore reçu la plainte.

L'enseigne de restauration rapide Quick a annoncé la semaine dernière qu'elle étendait de 8 à 22 le nombre de ses restaurants ne proposant que de la viande halal. Sur les 14 nouveaux établissements halal, deux sont situés en Alsace.

La municipalité (PS) de Strasbourg avait dans un premier temps estimé cette nouveauté de Quick "inopportune", avant d'afficher une position plus neutre, soulignant qu'il s'agissait d'une initiative privée.

M. Cordonnier, qui assure ne pas avoir "de démarche critique systématique vis-à-vis de l'islam", a fustigé de son côté une décision prise "pour des raisons purement mercantiles" et qui va selon lui contribuer "à ghettoïser encore plus les quartiers" à forte population musulmane.

Il dénonce en particulier le fait que le client qui se rend dans les restaurants halal "participe, qu'il le veuille ou non, au financement de certaines organisations musulmanes qui délivrent les certifications de l'abattage halal".

Source : La Croix/AFP

Même s’ils ne présentent pas leur plus fière allure ces derniers temps, les Lions de l’Atlas semblent encore disposer d’un potentiel de séduction, surtout auprès de certains binationaux qui se disent prêts à en porter les couleurs. Ainsi après El Arabi, et en attendant Carcela, d’autres nouveaux Marocains résidant à l’étrange pourraient intégrer la sélection dans les années à venir.

Il faut croire que les nominations de Pim Verbeek et Eric Gerets pourraient à la longue, apporter plus que des résultats sportifs aux Lions de l’Atlas. Il se trouve que ces deux hommes, respectivement originaires des Pays-Bas et de Belgique, pourraient aider le Royaume à rallier de jeunes binationaux de ces pays à la bannière marocaine.

Les manœuvres dans ce sens semblent déjà bien engagées, puisqu’il semblerait que Gerets ait réussi à convaincre le Maroco-Belge du Standard Liège, Mehdi Carcela d’opter pour les Lions de l’Atlas, même si pour le moment rien n’a été confirmé.

De son côté, le Néerlandais Pim Verbeek, nouveau directeur technique national,  aurait prospecté du côté des Pays-Bas. Selon la presse locale, Verbeek se serait penché sur les cas de  trois jeunes issus du centre de formation du PSV Eindhoven, d’où est issu Ibrahim Afellay. Les joueurs en question se nomment  Imad Najah, Younes Mokhtar, et Zakaria Labyad.

Le technicien néerlandais aurait proposé à ces jeunes joueurs d’intégrer la sélection olympique, en vue des Jeux Olympiques de Londres en 2012. Une proposition qui semble avoir eu un écho favorable. En effet, les deux premiers auraient donné leur accord, et le troisième serait hésitant.  « Mon cœur bat pour le moment à la fois pour les Pays-Bas et le Maroc » aurait ainsi déclaré Labyad, qui est déjà international chez les moins de 19 ans néerlandais.

En plus de ces jeunes joueurs, Verbeek aurait aussi approché Ismail Aissati et Nordin Amrabat, tous deux ayant fait leurs armes dans les sélections de jeunes des Pays-Bas. Les deux joueurs se seraient également montrés réceptifs, et pourraient recevoir des convocations pour les prochaines joutes des Lions de l’Atlas. Ces renforts, à ajouter aux présences dans le noyau actuel de Mounir El Hamdaoui, Mbark Boussoufa et peut-être bientôt Mehdi Carcela, font prendre à la bande à Chamakh un sérieux accent néerlandais.

Source : Yabiladi

Le Maroc participe à la dixième édition du Festival édition Madrid des nouveaux créateurs (FEM). Les galeries Shart, 121,  l’Institut national des Beaux arts de Tétouan et l’Appartement 22 seront de la partie à la nuit blanche pour fêter le 10e anniversaire du FEM organisé par la Fondation Témas de Arté du 8 au 12 septembre prochain. Sur la place Sanchez Bustillo face au prestigieux Musée Reina Sofia seront présentés à cette occasion les œuvres vidéos de Lamia Naji «I Love Cat » et « Gigabytes de Piedra » de Diego Moya. Les deux œuvres représentent la galerie Shart. La première œuvre est un travail réalisé par la photographe en 2003 et traite de la quête de soi à travers une série d’images réalisées dans les nuits nocturnes de Madrid où toute une génération de clubbers ont célébré une nouvelle ère éphémère musicale. La seconde œuvre est signée Diego Moya. Elle a été filmée à Asilah en 2009. C’est une vidéo où les analogies entre l’homme et la pierre sont démontrées par juxtaposition d’empreintes de roches érodées et de photographies prises par Célia Sanchez. Ce travail était au centre d’une exposition itinérante dans les Instituts Cervantès au Maroc et en Espagne. Mohamed El Baz va, quant à lui, représenter la galerie 21. Son œuvre vidéo est une promenade. Plusieurs éléments de son quotidien prennent feu, des journaux, des vêtements, des jouets. «Comme un sacrifice sans cesse remis en scène, je tente de répondre à la violence environnante » explique l’artiste. Mohamed El Baz a réalisé depuis 1993 un projet intitulé « Bricoler  l’incurable ». Toutes les manifestations auxquelles il a pris part sont considérées comme dès détails de ce vaste projet. Chaque exposition est, dés lors, un fragment de cet ensemble, les « détails de ce vaste projet se retrouvent d’un lieu à l’autre et s’adaptent à chaque nouveau contexte. La présence marocaine à  cet événement regroupée autour du concept « Maroc contemporain ». Le commissaire et le président de la Fondation Temas de Arte souligne que de ce projet vont naître des lumières, des couleurs et des sons qui vont émerger du blanc de l’écran pour constituer des histoires ou des représentations produites par l’imaginaire.

Source : Le Soir

Dans le métro déjà, ils discutaient : «Les petits ruisseaux font les grandes rivières…» Arrivés place de la République, au départ du cortège parisien «contre la xénophobie», samedi, Daniel a dit à Michel: «Si on se perd, on se retrouve ici !» L’un a 80 ans l’autre 83. Ça faisait huit ans qu’ils n’avaient pas manifesté. «Nous sommes protestants. On a toujours défendu les minorités. On ne manifeste pas pour la classe ouvrière ou je ne sais quoi : on ne sera pas là mardi, c’est une négociation de syndicats. Mais aujourd’hui, c’est autre chose, c’est les droits de l’homme !»

Hortefeux a sans doute eu tort de mépriser la colère d’une partie de la société civile, en déclarant samedi soir : «Les manifestations de ce jour n’ont rassemblé que quelques dizaines de milliers de personnes. C’est sans aucun doute une déception pour leurs organisateurs.» Les marcheurs étaient pourtant 77 300 en France, selon le ministère de l’Intérieur, près de 150 000 selon les dernières estimations, hier soir, des organisations. En comparaison, en février 1997, la manif «contre la xénophobie» et les lois Debré avait regroupé 100 000 personnes à Paris (33 000 selon la préfecture). «On n’en attendait pas autant, dit Jean-Pierre Dubois, président de la Ligue des droits de l’homme. Il n’y avait pourtant pas de gros moyens d’organisation ni de transport.»

Novices. On marchait entre amis, avec poussette, mais sans trop de banderoles. Plus qu’à l’accoutumée, il y avait des novices, comme Géraldine, la trentaine : «C’est mon premier engagement civique. Je n’ai jamais manifesté. A côté de chez moi, il y a des Roms et ils me touchent.» C’était le pari des ONG : des personnes peu militantes, mais outrées par une politique jugée «raciste».

Un avant-goût de la manifestation de demain ? Bien sûr, les militants seront là à nouveau. Et les syndicalistes, qui se sentent «chauffés» par cette première journée. «Les retraites c’est important mais c’est un débat, on est d’accord ou pas, ça se discute… La lutte contre la stigmatisation des Roms et des étrangers, c’est plus que ça, c’est épidermique», dit un jeune juriste. «Beaucoup des manifestants de samedi ont le profil de ceux du 1er mai 2002 lorsque Le Pen est arrivé au second tour [la manifestation avait rassemblé plus d’un million et demi de personnes, ndlr], elles ne se mobiliseront pas de la même manière pour les retraites, reconnaît Dubois. Mais le succès de cette journée est mobilisateur, c’est un indice de la réactivité du mouvement civique.»

«Collusion». Les «colères», les «lassitudes», les «hontes» se rejoignent parfois. «Je proteste contre la politique raciste du gouvernement, les retraites me concernent moins, je n’ai jamais manifesté pour des histoires de gros sous», dit Henri, 72 ans, ethnomusicien à la retraite. Magalie, qui l’accompagne : «Mais la politique économique, ça va avec le reste, c’est un projet de société global !» «C’est vrai qu’il y a cette collusion avec le monde de l’argent, réfléchit Henri. Quand vous voyez Woerth qui ose dire qu’il a été lapidé, alors qu’une jeune Iranienne va réellement l’être… C’est ignoble.»

Source : Libération.fr

Pour les Marocains résidant à l’étranger, pas toujours facile de passer le mois sacré loin du pays. Alors en banlieue parisienne, on trouve le moyen de célébrer le mois sacré comme il se doit : ensemble, en foyer ou entre voisins, pour se sentir un peu moins seul. Reportage

Le Brésil a connu, durant ces dernières années, une affluence importante d'immigrés marocains, qui ont choisi cette destination pour améliorer leur situation et saisir les opportunités économiques et sociales qu'offre ce pays d'Amérique du Sud.

La crise économique, qui a affecté plusieurs pays européens, est l'une des principales causes ayant fait de ce pays sud américain, qui connaît une forte croissance économique, une destination de choix pour certains Marocains.

Selon les témoignages recueillis par la MAP auprès de membres de la communauté marocaine établie au Brésil, plusieurs d'entre eux ont choisi ce pays pour des raisons purement économiques, et s'y sont rendus sur recommandation de proches ou d'amis ayant choisi le Brésil dans l'objectif de tirer profit des nouvelles perspectives économiques et de concrétiser leurs ambitions professionnelles.

Selon les estimations, plus de 1.000 marocains sont établis au Brésil, mais moins de 500, dont certains portent la nationalité brésilienne, sont inscrits auprès des services consulaires de l'ambassade du Royaume à Brasilia.

Près de 90 pc de cette communauté marocaine sont concentrés dans les villes de Rio de Janeiro, Sao Paulo et Curitiba, alors que le reste est réparti sur les villes de Brasilia, Salvador, Manaus et Fortaleza.

La plupart des Marocains de cette nouvelle génération installés au Brésil sont âgés de 30 ans en moyenne. Issus des villes de Fès, Rabat, Salé, Casablanca, Oujda et Berkane, ils exercent dans les secteurs du commerce, de l'industrie ou des services, sans oublier les cadres supérieurs marocains qui travaillent dans les secteurs de l'ingénierie, de l'administration ou encore de l'enseignement supérieur.

Le Brésil connaît également une forte présence des Marocains de confession juive issus pour la plupart des régions du nord du Royaume, notamment des villes de Ksar Kébir, Larache, Tanger et Tétouan. La majorité d'entre eux est actuellement concentrée dans les villes de Rio de Janeiro et Sao Paulo et dans la région de l'Amazonie, dans le nord du Brésil, où ils occupent des postes importants, tant dans les secteurs public que privé.

La situation des Marocains au Brésil, en particulier ceux qui s'y sont installés tout récemment, se trouve toutefois confrontée à certaines contraintes liées essentiellement à la difficulté de la procédure administrative pour l'obtention de la carte de séjour permanente et par conséquent à l'accès au marché de l'emploi, même si, en dehors de cette contrainte administrative, plusieurs d'entre eux affirment ne trouver aucun problème d'intégration au sein de la société brésilienne, eu égard à sa grande ouverture.

Néanmoins, ils déplorent, l'absence d'un cadre associatif efficient et de centres culturels marocains, à la différence d'autres communautés arabes qui bénéficient de clubs et d'associations leur dispensant différentes activités sociales, économiques et culturelles.
Parmi les problèmes rencontrés également par certains Marocains établis au Brésil, figure celui de la langue qui constitue un handicap entravant leur intégration rapide au marché de l'emploi.

Source : MAP

 

Le commerce des services du Maroc avec le reste du monde a dégagé un excédent estimé à 24,32 milliards de dirhams (MMDH) à fin juillet dernier, contre 25,8 MMDH une année auparavant, selon l'Office des changes.

Les recettes au titre de ces services portant sur les voyages, le transport, les communications et les centres d'appels, ont atteint quelque 58,3 MMDH en hausse de 4,5 pc, alors que les dépenses se sont élevées à 33,9 MMDH en hausse de 13,2 pc, précise l'Office qui vient de publier les indicateurs mensuels des échanges extérieurs du Maroc.

Les recettes voyages se sont élevées à fin juillet dernier à quelque 30,5 MMDH, contre 28,6 MMDH durant la même période de l'année précédente, en progression de 6,9 pc. Pour leur part, les dépenses voyages ont augmenté de 5,7 pc à environ 4,8 MMDH.

La balance voyages fait ainsi ressortir un excédent de 25,7 MMDH contre 24,03 MMDH à fin juillet 2009.

Les recettes générées par les services de transport, de communication et par les centres d'appel se sont établies respectivement à 10,8 MMDH, 3,19 MMDH et à 2,28 MMDH.

Par ailleurs, les recettes Marocains résidant à l’étranger se sont élevées à 30,9 MMDH à fin juillet 2010, contre 28,5 MMDH une année auparavant, en progression de 8,5 pc, souligne la même source.

Source : MAP

A l'issue d'une réunion à l'Élysée, Nicolas Sarkozy a annoncé plusieurs amendements à la loi sur l'immigration. Pour Guy Carcassonne, spécialiste du droit constitutionnel, ces mesures ne sont pas compatibles avec la Constitution.

Le projet de Nicolas Sarkozy d’appliquer la déchéance de la nationalité aux meurtriers des membres des forces de l’ordre et dépositaires de l’autorité est-il constitutionnel ?

- Je pense que le projet est inconstitutionnel, en vertu de l’article 1 de la Constitution, qui "assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion."

Faire une distinction entre les Français d’origine et ceux qui le sont devenus me parait donc incompatible avec la Constitution, d’autant plus que le critère retenu n’est pas la gravité de l’infraction. Par exemple, le sérial killer qui a tué 20 personnes, lui, ne serait pas déchu de la nationalité.

 

Que penser de l’issue de la réunion d’arbitrage de l’Elysée ?

- Concrètement, ça ne change pas grand grand-chose à ce qui avait été annoncé précédemment. Par contre, le terme"membres des forces de l’ordre et dépositaires de l’autorité publique" est très vague. Cela va plus loin que les policiers et les gendarmes.

Pourquoi avoir fait le choix d’écarter la polygamie, contrairement à ce que souhaitait Brice Hortefeux ?

- Dans ce cas, le même problème constitutionnel que pour les meurtriers des forces de l'ordre se pose. Par ailleurs, il devient difficile de pénaliser la polygamie sans prendre l’adultère dans ses filets.

Interview de Guy Carcassonne, spécialiste du droit constitutionnel,

Source : Nouvelobs

La déchéance de la nationalité française sera applicable aux seuls délinquants d'origine étrangère coupables d'atteinte à la vie d'un membre des forces de l'ordre, a décidé lundi Nicolas Sarkozy.

Le chef de l'Etat, qui rendait ses arbitrages sur la mise en oeuvre du tour de vis sécuritaire annoncé fin juillet, a choisi de ne pas l'étendre au délit de polygamie comme le souhaitait son ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux.

Dans un communiqué, l'Elysée indique seulement que pour la polygamie, "les sanctions pour fraude aux prestations sociales seront renforcées".

Le Premier ministre, François Fillon, comme le ministre de l'Immigration, Eric Besson, avaient estimé que ce délit de polygamie était difficile à qualifier et risquait de ne pas passer l'obstacle du Conseil constitutionnel, dont la jurisprudence ne prévoit une déchéance de la nationalité française que pour des "crimes graves".

"Ce n'est pas ma ligne qui l'a emporté sur celle de Brice Hortefeux", a assuré Eric Besson en marge d'une conférence de presse à Paris. "Il a fait preuve d'un grand volontarisme, ce que je peux comprendre, personne n'a envie de défendre la polygamie. Mais il n'était pas possible juridiquement de prononcer la déchéance pour autant."

"EXAMEN APPROFONDI"

L'Elysée souligne que les dernières dispositions ont été élaborées "dans le respect scrupuleux des principes républicains, de la jurisprudence du Conseil constitutionnel et du droit européen et doivent être mises en oeuvre dans les mêmes principes".

Pour ces raisons, la possibilité de priver de l'accès automatique à la nationalité française des mineurs étrangers condamnés à des peines de prison fera l'objet "d'une mission d'expertise".

"Nous avons décidé que toucher à la nationalité ou au droit du sol méritait un examen extrêmement approfondi", a indiqué Eric Besson.

Pour le ministre de l'Immigration, "ce n'est en rien un recul ni une façon d'enterrer la question. On touche au code de la nationalité, ça suppose un certain nombre de travaux, ça suppose de passer devant le Conseil d'Etat et d'avoir le temps d'entendre tous les points de vue, et cela va être fait dans les prochains jours", a-t-il ajouté.

L'amendement déposé par le gouvernement au projet de loi sur l'immigration qui sera débattu fin septembre à l'Assemblée nationale se contentera de prévoir la possibilité de déchoir de leur nationalité française, "dans un délai de 10 ans après l'accession" à celle-ci, les délinquants "qui portent atteinte à la vie d'une personne dépositaire d'une autorité publique, en particulier les policiers et les gendarmes".

Nicolas Sarkozy avait créé la controverse le 30 juillet à Grenoble, où il s'était rendu après des émeutes marquées par des tirs contre des policiers, en établissant un lien entre délinquance et immigration.

Il avait confirmé à cette occasion sa volonté de démanteler les campements sauvages de Roms, qualifiés de "zones de non droit".

Les expulsions de Roms facilitées

Il a décidé lundi de renforcer les dispositions de la loi sur l'immigration pour faciliter l'expulsion des étrangers en situation irrégulière, "y compris, dans certaines circonstances particulières, des ressortissants de l'Union européenne".

Le communiqué mentionne les cas de "menace pour l'ordre public, en l'absence durable de moyen de subsistance ou d'abus du droit à la libre circulation", soit les principales accusations faites aux Roms venus de Roumanie ou Bulgarie.

Il rappelle les autres mesures annoncées fin juillet par le chef de l'Etat, qui font l'objet d'amendements au projet de loi sur la sécurité intérieure (Loppsi 2) examiné au Sénat à compter de mardi, comme les peines de 30 ans incompressibles pour les assassins de policiers et de gendarmes.

Des voix se sont élevées jusqu'au sein de la majorité pour critiquer ce tour de vis sécuritaire, qui a donné lieu à des surenchères de l'aile droite de l'UMP au cours de l'été.

Dans une interview au Monde daté de mardi, le président UMP du Sénat, Gérard Larcher, s'interroge, après d'autres, sur la nécessité d'étendre les motifs de déchéance de la nationalité.

"Cela me paraît poser de vrais problèmes. J'ai déjà eu l'occasion de le dire: l'article 25 du code civil apporte déjà beaucoup de réponses. La vraie question, c'est: est-ce utile à la sécurité des Français?", déclare-t-il.

Source : L’Express


Trop d'étudiants étrangers sur le sol britannique ? C'est ce que semble penser l'homologue anglais d'Eric Besson, Damian Green, ministre de l'immigration du gouvernement Cameron. Dans un entretien au Times, il affirme que la hausse du nombre de visas délivrés pour les étudiants - de 186.000 en 2004 à plus de 300.000 - n'est «pas soutenable», et laisse planer la menace d'une restriction.

«Ma préoccupation est de savoir si nous attirons réellement les plus brillants et les meilleurs», explique le ministre. Plus de 90.000 étudiants arrivés l'an dernier n'étaient pas inscrits dans des filières d'études supérieures, selon le gouvernement.

Plus de 300.000 visas accordés en 2009

Une étude rendue publique lundi montre qu'un cinquième des 186.000 étudiants admis en 2004 se trouvaient encore en Grande-Bretagne cinq ans plus tard. Les visas accordés aux étudiants ne permettant pas de s'installer dans le pays, celà signifie que ces 25% d'étudiants ont trouvé un travail ou sont restés pour raison familiale.

Damian Green doit prononcer lundi soir un discours sur la politique d'immigration. Selon lui, la coalition au pouvoir a hérité d'un système «largement hors contrôle». L'immigration nette au Royaume-Uni a augmenté de 33.000 personnes à 196.000 en 2009, selon l'office des statistiques. Le nombre de visas accordés à des étudiants a bondi de 35% à 362.015.

Source : Le Parisien

Les activités de ce colloque seront organisées à Chicoutimi, Québec et Montréal . D’éminents universitaires et théologiens marocains parmi les conférenciers dont Abdellah Boussouf, ancien imam des mosquées de Bruxelles et de Strasbourg et actuel secrétaire général du CCME…Suite

Les fonds transférés par les Marocains résidant en France .représentent 43%, soit 5,15 milliards de dirhams, suivie par l'Espagne avec 10%, soit 1,26 milliard de dirhams et 'l'Italie avec 9,9% pour 1,17 milliards -de dirhams…Suite

J'ai la chance de bénéficier de deux nationalités. Je suis marocain et français depuis 1991. Je suis heureux d'appartenir à deux pays, deux cultures, deux langues et je vis cela comme un enrichissement permanent. Depuis vos déclarations de Grenoble sur la possibilité de déchoir de la nationalité française une personne qui aurait commis un délit grave, je sens ma nationalité française quelque peu menacée, en tout cas fragilisée. Non que j'aie l'intention de tomber dans la délinquance et de troubler gravement l'ordre public, mais je vis cela comme une attaque du socle fondamental du pays, sa Constitution. Et cela, Monsieur le Président n'est pas admissible dans une démocratie, un Etat de droit comme la France qui reste malgré tout le pays des droits de l'homme, pays qui a accueilli et sauvé des centaines de milliers d'exilés politiques tout au long du siècle dernier.

Vous aviez déclaré en 2004, quand vous étiez ministre de l'intérieur qu'"à chaque délit, il doit y avoir une réponse ferme. Mais celle-ci ne peut varier selon que l'on est, sur sa carte d'identité, français ou non". Le président que vous êtes aujourd'hui contredit le ministre que vous avez été. Cela m'amène à réfléchir à la fonction qui est la vôtre et à répondre tardivement au débat qu'un de vos ministres a cru bon de lancer sur la scène publique à propos de l'identité nationale.

La nationalité est une part de l'identité. Elle peut être double, comme dans mon cas. Je ne me vois pas privé de l'une des deux. Je me sentirais diminué.

Par ailleurs, aucune société n'est raciste en soi. C'est stupide et injuste de dire que "la France est un pays raciste". La France, comme tant d'autres pays, est traversée par des tendances à l'exclusion et au racisme, parfois pour des raisons idéologiques et politiques, et d'autres fois pour des raisons de malaise social, de pauvreté et de peur. Faire l'amalgame entre insécurité et immigration est plus qu'une erreur, une faute.

Le rôle d'un dirigeant politique est de décourager, voire empêcher le développement de ces tendances. Un chef d'Etat ne doit pas réagir avec ses humeurs et ses tripes. Au contraire, il n'est pas un citoyen qui peut se permettre de dire n'importe quoi. C'est quelqu'un qui doit peser ses mots et mesurer les conséquences qu'ils peuvent générer. L'Histoire enregistre ses déclarations, les bonnes et les mauvaises, les justes et les malvenues. Votre quinquennat sera certainement marqué par quelques-unes de vos bavures langagières. N'importe quel homme insulté a le droit de réagir. Pas un chef d'Etat. Non pas qu'on soit autorisé à vous manquer de respect, mais vous devez vous situer au-delà du niveau du citoyen moyen. Vous êtes un symbole, porteur d'une fonction noble et exceptionnelle. Pour habiter cette fonction, pour consolider cette ambition, il faut savoir prendre de la hauteur et ne pas coller aux faits au point d'oublier qu'on est un citoyen d'exception.

Qu'il soit issu d'un parti défendant des valeurs de droite ou de gauche, le chef de l'Etat, parce qu'élu au suffrage universel, doit être le président de tous les Français, y compris des Français d'origine étrangère même quand le malheur casse leur destin ou les prédispose à une précarité pathogène. Or, vos récentes déclarations, dénoncées par un éditorial du New York Times et par des personnalités aussi importantes que Robert Badinter, sont le signe d'un dérapage qui, peut-être vous apporterait en 2012 certaines voix du Front national, mais vous place dans une situation difficilement défendable.

APARTHEID

Monsieur le Président, je comprends votre souci sécuritaire. Vous ne trouverez personne pour défendre des voyous qui tirent sur des agents de la police et de la gendarmerie. La justice est là pour donner "une réponse ferme" à ces délits ; ils doivent être jugés sans que leurs origines, leur religion ou leur couleur de peau soient prises en compte, sinon, on tomberait dans l'apartheid. Mais la répression ne suffit pas. Il faudra aller aux racines du mal et assainir de manière définitive la situation dramatique des banlieues.

Il est plus facile de susciter la méfiance, voire la haine de l'étranger, que le respect mutuel. Un chef d'Etat n'est pas un policier au statut amélioré. C'est un magistrat, le plus haut placé, donc celui devant être irréprochable dans sa conduite et dans ses paroles. Il est le garant de la justice et de l'Etat de droit. Quand, Monsieur le Président, vous promettez la déchéance de la nationalité aux délinquants d'origine étrangère qui porteraient atteinte à la vie d'un policier ou d'un gendarme, vous tenez un discours que la Constitution réfute. C'est une parole en l'air, car vous savez pertinemment que l'application d'une telle loi, si elle est votée, créerait plus de problèmes qu'elle n'en résoudrait. Ce n'était pas à vous de lancer cette menace.

Monsieur Le Président, vous n'êtes pas sans savoir ce que l'ONG Transparence France a écrit dans son dernier rapport. Au cas où cela vous aurait échappé, je vous cite une de ses conclusions : "La France continue de véhiculer une image relativement dégradée de sa classe politique et de son administration publique." La France est par ailleurs classée au 24e rang sur 180 pays en ce qui concerne la corruption.

La crise économique n'est pas une excuse. La crise morale est un fait. Il revient à vous, Monsieur le Président, de rétablir l'image de la France dans ce qu'elle a de plus beau, d'enviable et d'universel, à savoir son statut de pays des droits de l'homme, pays de la solidarité et de la fraternité proclamées, terre généreuse, riche de ses différences, riche de ses couleurs et de ses épices, prouvant entre autres que l'islam est tout à fait compatible avec la démocratie et la laïcité. Pour cela, Monsieur Le Président, effacez, je vous prie, de votre discours les idées malheureuses qu'un parti d'extrême droite diffuse dans le but de fermer ce pays sur lui-même, de l'isoler et de trahir ses valeurs fondamentales.

Source : Le Monde

Rencontres autour des concerts, cette cinquième édition réfléchit sur la place de l’islam en Europe.

Les Veillées du ramadan, qui réunissent depuis cinq ans musulmans et non-musulmans à l’heure de la rupture de jeûne (iftar), inaugurent cette année une série de débats intitulés «Restons éveillés !», en plus des concerts et autres festivités.

Organisées pour les dix derniers jours du mois sacré de l’islam, qui se termine cette année aux alentours du 10 septembre, les Veillées de l’Institut des cultures d’islam (ICI), dans le quartier de la Goutte-d’Or à Paris, se sont associées avec le British Council pour mettre au point des rencontres sur la place de l’islam en Europe.

Diversité. L’ICI, créé à l’initiative de la mairie de Paris pour montrer la diversité des cultures d’islam et renforcer les liens entre musulmans et autres, entend ainsi combattre par le débat d’idées les tentations provocatrices de certains xénophobes qui, en juin, par exemple, voulaient organiser à Barbès, non loin, un apéro géant «saucisson-pinard» à l’heure de la prière du vendredi.

Avant d’écouter les débats de 22 h 30, les convives qui assisteront à l’iftar pourront aussi découvrir l’exposition du photographe italien Nicolo Degiorgis sur les lieux cachés de prière dans le nord-est italien, réputé pour ses campagnes anti-immigration. En Italie, il n’y a qu’une seule mosquée officielle pour plus d’un million de musulmans.

Les Veillées ont aussi programmé la projection du film du réalisateur germano-afghan Burhan Qurbani en avant-première. Dans Shahada (diffusé le 6), trois jeunes Allemands de confession musulmane se demandent comment concilier leur pratique religieuse et leur mode de vie occidental. Une bonne mise en bouche au débat qui suivra, sur l’identité musulmane et la citoyenneté européenne, dans le salon de thé de l’ICI.

Après un repas à base de viande hallal et de dattes, un concert de flamenco avec Jean-Baptiste Marino (le 4) ou l’electro world anglaise de Transglobal Underground et Natacha Atlas (le 9), les débats seront animés tour à tour par Frédéric Taddeï, l’animateur de Ce soir ou jamais sur France 3, Nadia Bey, Abderrahim Hafidi et Karine Papillaud. Journalistes, politiques, intellectuels et artistes apporteront leurs lumières sur les contributions de l’immigration dans la construction européenne (le 5), après le très joli spectacle de danse d’Héla Fattoumi, Wasla. Ils interviendront également sur l’Europe et la spiritualité (le 7), débat programmé, comme le groupe soufi venu de Sarajevo, Nesidu-i-Huda, pour la nuit du Destin, qui correspond au moment où le Coran a été révélé au prophète Mohammed.

Sourds. Mercredi, «Restons éveillés !» se demandera si, entre le monde musulman et l’Europe, ce n’est pas le dialogue de sourds qui prévaut. Ceux qui en auront eu assez de réfléchir pourront toujours se détendre en allant assister, jusqu’à 1 heure du matin, aux sélections electro-orientales du DJ Fedayi Pacha, qui rendra hommage samedi au Britannique Muslimgauze, une référence dans le monde electro, dans un salon conçu par le Londonien Hassan Hajjaj, le diwanorriental occidental. Ça ne fera pas beaucoup d’heures de sommeil pour ceux qui se lèvent à la première prière.

Les Veillées du ramadan, à l’Institut des cultures d’islam, 19, rue Léon, 75 018. Jusqu’au 11 septembre. Tel. : 01 53 09 99 80.

Source : Libération


Plusieurs dizaines de milliers de manifestants se sont rassemblés samedi dans 130 villes de France à l’occasion d’un appel à manifester contre l’expulsion de Roms vers la Roumanie. Au-delà du mot d’ordre, de nombreux manifestants exprimaient leur rejet global de la politique gouvernementale.

Les Français dans la rue contre la politique anti-étrangers./CB

12.000 selon des autorités, 50.000 selon les organisateurs, plusieurs milliers de manifestants ont tenu à clamer dans les rues de Paris leur ras le bol de la politique du gouvernement français envers les étrangers. La Ligue française des droits de l'homme, les organisations antiracistes, les syndicats de travailleurs et les partis de gauche ont pris part à ces manifestations.

Les associations de Marocains n’étaient pas en reste avec la présence de l’ATMF, la plus importante association de Marocains résidents en France. Pour son président, Ali El Baz, “nous manifestions pour marquer notre opposition générale à la politique du gouvernement. L’ATMF, qui défilait sous une bannière commune avec l’Union juive française pour la paix, a notamment signé un appel conjoint avec les associations de Tunisiens, Marocains et Turcs vivant en France pour dire “non aux dérives xénophobes et sécuritaires de l’État qui stigmatisent les étrangers et les Français d’origine étrangère.”

Il ne fait pas de doute que l’opposition à la politique sécuritaire du gouvernement était la principale motivation des manifestants. Pour Rachida, 29 ans, née de France de parents marocains et possédant la double nationalité:

Dans le cortège, d’autres manifestants exprimaient leur sentiment d’exaspération à l’image de Moktar, Franco-Marocain de 36 ans, pour qui Nicolas Sarkozy est le responsable de la dégradation de l’image des étrangers en France. “En nous menaçant de nous déchoir de la nationalité française, on fait de nous des citoyens de deuxième catégorie, qu’on peut punir différemment des autres Français. Et dont on pourrait se débarrasser facilement en les renvoyant dans le pays de leurs parents. Dans mon cas, je n’ai jamais vécu au Maroc. Mon pays c’est d’abord la France!”

Climat dégradé

D’une façon plus générale, cette manifestation s’inscrit dans un climat extrêmement dégradé pour le gouvernement français. La stigmatisation des Français d’origine étrangère était montée d’un cran avec le discours en juillet du président Nicolas Sarkozy proposant de retirer la nationalité française aux binationaux en cas de délits graves, cherchant de cette façon à séduire l’électorat d’extrême droite.

Au mois d’août, ce sont les Roms de nationalité roumaine qui ont fait les frais de la politique anti-étrangers: plus de 1.000 d’entre eux ont été renvoyés dans leur pays par avion alors même que la Roumanie est membre de l’Union européenne et que les Roumains bénéficient de la liberté de circulation dans l’UE.

Autre souci pour le gouvernement français: l’affaire Bettencourt dans laquelle le ministre du travail Woerth est impliqué, alors même que celui-ci doit présenter la semaine prochaine une délicate réforme du système de retraite. Les syndicats ont lancé un appel à la grève mardi 7 septembre et demandent à présent, au même titre que l’opposition, la démission du ministre. Nicolas Sarkozy a renouvelé de son côté son soutien à son ministre. Jusqu’à quand ?

En France et ailleurs

Samedi 4 septembre, des milliers de personnes ont également manifesté devant les ambassades de France de plusieurs pays européens pour protester contre les mesures d'expulsion des Roms de France et contre les nouvelles mesures de sécurité adoptées par le gouvernement français.

Signalons la prise de position de Tahar Ben Jelloun dans les colonnes du quotidien Le Monde. L’écrivain affirme que la déchéance de la nationalité française “n'est pas admissible dans une démocratie, un État de droit comme la France qui reste malgré tout le pays des droits de l'homme. (…) Monsieur Le Président, effacez, je vous prie, de votre discours les idées malheureuses qu'un parti d'extrême droite diffuse dans le but de fermer ce pays sur lui-même, de l'isoler et de trahir ses valeurs fondamentales.”

Source : Aufait

Les contrats d'étrangers établis au Maroc ont enregistré une hausse sensible durant les cinq dernières années, passant de 6603 en 2005 à 9378 en 2009. Selon le directeur de l'emploi Mohamed Benreda, cette augmentation est expliquée, d'une part, par le foisonnement des investissements au Maroc et d'autre part, par le manque de quelques profils.

En fait, sur le plan juridique, les textes donnent la priorité aux nationaux. A l'exception des natifs et de quelques cas, la loi exige la production d'une attestation délivrée par l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences (ANAPEC), certifiant l'absence de profils nationaux pour que les salariés étrangers occupent les postes proposés. Les entreprises qui n'appliquent pas cette loi se trouvent épinglées par les inspecteurs du travail. Mais, d'après M. Benreda, ces cas sont rares dans les grandes structures du secteur formel. Il s'agit principalement du secteur de la restauration dans lequel on a déjà retrouvé bon nombre de cas.

Il estime que l'insuffisance des compétences adéquates dans certains domaines pointus fait ressortir les besoins du pays en compétences étrangères nécessaires au développement de l'économie nationale.

Le ministère de l'Emploi a déjà fait son diagnostic sur le recrutement d'étrangers. La hausse constatée est fortement liée à l'arrivée au Maroc de nouveaux investisseurs et salariés étrangers, notamment dans les secteurs du BTP, l'hôtellerie, la restauration, l'automobile, l'aéronautique, l'offshoring, les grandes enseignes et les franchises. On note également l'expatriation d'ingénieurs et techniciens étrangers, notamment les Chinois, les Turcs et les ressortissants de certains pays arabes, par des multinationales adjudicataires de marchés publics. Ceux-ci portent sur la mise en œuvre de différents projets d'envergure nationale (autoroutes, viaducs, tunnels, infrastructure portuaire, centrale hydroélectrique, électrification, transport, prospection et forages pétroliers, télécommunications, cimenteries, raffinerie, complexes hôteliers…).

Les chiffres des six premiers mois de l'année en cours sont déjà établis. Durant le premier semestre de 2010, 4602 salariés étrangers ont été autorisés à exercer une profession salariée au Maroc. Il s'agit de 4391 contrats de travail pour une durée de plus de six mois, dont 1494 en premier établissement (1113 hommes et 381 femmes) et 2897 en renouvellement (2184 hommes et 713 femmes). On relève 211 contrats d'artiste, dont 65 en premier établissement (38 hommes et 27 femmes) et 146 en renouvellement (98 hommes et 48 femmes).

Les contrats visés concernent essentiellement des cadres supérieurs (tous secteurs confondus), provenant de l'Union européenne (2643 salariés), soit environ 60,19% de l'ensemble des salariés étrangers.

La France arrive en tête avec1529 salariés, suivie par la Chine (401) et la Turquie (208).

Il est à noter que plusieurs sociétés de ces deux derniers pays sont adjudicataires de marchés publics, notamment avec l'Administration des autoroutes du Maroc (ADM), l'Office national de l'électricité (ONE) et l'Office national des chemins de fer (ONCF), le secteur du ciment, etc.

Quant au nombre de contrats visés pour les salariés africains, il a atteint, pour la même période, 653 (soit 14,87% de l'ensemble des contrats visés), dont 314 contrats visés pour des salariés originaires des pays liés avec le Maroc par des conventions d'établissement : Algérie (126), S énég al (127), Tunisie (61).

Enfin, 82,9% du total des salariés étrangers sont âgés entre 20 ans et 49 ans. Le plus grand nombre de ces salariés exerce dans les grandes villes marocaines avec Casablanca en tête (48,33%), suivie de Rabat (13,28%), Marrakech (12,53%), Agadir (5,85%), Tanger (5,44%), Mohammedia (2,71%), El Jadida (2,57) et les autres villes (9,29%).

Dispositions juridiques

L'immigration des salariés étrangers est réglementée par le Chapitre V (emploi des salariés étrangers) de la loi n° 65.99, relative au Code du travail qui stipule dans son article 516 que «tout employeur désireux de recruter un salarié étranger doit obtenir une autorisation de l'autorité gouvernementale chargée du travail. Cette autorisation est accordée sous forme de visa apposé sur le contrat de travail ».

Le critère d'octroi du visa d'un contrat de travail d'étranger répond à un double objectif. Le premier a trait au souci de protéger la main-d'œuvre nationale contre toute concurrence que pourrait lui opposer celle étrangère à qualification professionnelle égale. Le deuxième vise à apporter une réponse aux besoins du pays en compétences étrangères nécessaires au développement de l'économie nationale.

Source : Le Matin

Les transferts d'argent de la communauté marocaine active d'Espagne, vers leur pays d'origine, ont chuté de 22,6% en 2009, en comparaison à 2008. C'est l'une des conclusions du rapport annuel du ·site Remesas.org, se basant sur les n statistiques de la Banque centrale espagnole. Ce document place le Maroc à la Se place des premières destinations de ces transferts de fonds, avec 299,5 millions d'euros.

Source : Les Echos

6/09/2010

Dans un pays toujours traumatisé par son passé nazi, les thèses pseudo-scientifiques de Thilo Sarrazin, sur le caractère hostile à la culture de l’islam, le manque d’intégration des immigrés et le «gène juif» ont provoqué un trouble profond.

A cause de la personnalité de l’intéressé, un ancien ministre social-démocrate aux Finances de la ville de Berlin, mais aussi en raison de la délectation des médias allemands pour l’odeur de soufre.

L’effet est foudroyant: près de 20% des Allemands voteraient pour le parti de Thilo Sarrazin s’il venait à en créer un. L’homme a brisé un tabou politique. Alors que le parti néonazi NPD, caractérisé par sa violence et sa vulgarité, stagne, les thèses d’un Thilo Sarrazin, qualifiées de «nouveau racisme intellectuel», profitent de sa respectabilité.

Il n’y a donc pas de raison que l’Allemagne ne soit pas atteinte à son tour par une vague de rejet de l’islam et des immigrés qui traverse l’Europe depuis une décennie, des Pays-Bas de Pim Fortuyn à la Suisse du refus des minarets, en passant par la Hongrie, l’Italie ou l’Autriche. Le mouvement des trois «i», immigration, intégration, islam, est un filon politique. Le problème, c’est que Thilo Sarrazin, plus habile que d’autres populistes, joue sur deux tableaux.

Source : Le Temps.ch

Cet été l'Allemagne portait aux nues son équipe de foot "multiculturelle" lors de la Coupe du monde, en septembre elle est empêtrée dans un douloureux débat sur l'intégration jugée insuffisante des immigrés…Suite

Quelque 7.376 Marocains résidant à l'étranger (MRE) ont quitté, entre le 29 juin et le 1er septembre, l'aéroport Charif Al Idrissi d'Al Hoceima à destination de leurs pays d'accueil, au titre de l'opération de transit "Marhaba 2010".

Le nombre des Marocains résidant à l'étranger ayant regagné durant la même période le Maroc via l'aéroport Charif Al Idrissi est de 6.109 passagers, répartis sur 60 vols en provenance de Bruxelles et d'Amsterdam, soit 6 vols hebdomadaires, indique une source douanière à Al-Hoceima.

Selon une source de l'aéroport Charif Al Idrissi, l'opération de transit s'est déroulée dans les meilleures conditions sous la supervision des services aéroportuaires qui ont pris les mesures nécessaires pour le succès de cette opération.

La même source affirme qu'en réponse à la demande des habitants de la région de Taza-Al Hoceima-Taounate, Royal Air Maroc Express, compagnie filiale de Royal Air Maroc (RAM), dédiée au transport domestique, assure deux vols hebdomadaires entre les villes de Casablanca et Al Hoceima (vendredi et dimanche).

Source : MAP

L'économiste allemand Thilo Sarrazin, au coeur d'une polémique en Allemagne après des propos jugés racistes, exclut de créer un parti politique bien que ses thèses sur l'échec de l'intégration des musulmans semblent trouver écho parmi la population.
"Je n'ai jamais été un homme de premier rang et je ne le serai jamais", a affirmé Sarrazin dans l'hebdmadaire Focus diffusé samedi. "Je n'ai pas de parti en vue, j'ai des idées en vue. Avec elles on va parfois plus loin qu'avec des partis politiques", a assuré ce membre du Parti social-démocrate (SPD, opposition).

La Banque centrale allemande, dont il est un des membres du directoire, a réclamé jeudi son éviction après la publication d'un livre pamphlet dans lequel il tire à boulets rouges sur les musulmans qu'il accuse de refuser de s'intégrer en Allemagne.
La décision de le limoger ou pas de la Bundesbank revient maintenant au président fédéral, Christian Wulff.

Thilo Sarrazin, qui devrait également faire l'objet d'une procédure d'exclusion du SPD, est parfois comparé au leader du parti néerlandais anti-islam PVV, Geert Wilders.

Mais il réaffirme dans cet entretien à Focus qu'il ne veut pas quitter le SPD "car j'appartiens tout simplement" à ce parti, justifie-t-il. "Un catholique convaincu ne quitte pas l'Eglise catholique parce que le pape actuel ne lui plait pas".
L'Allemagne a jusqu'à présent été épargnée par les mouvements populistes ou xénophobes à la différence de certains de ses voisins comme les Pays-Bas, la France ou la Belgique. Mais certains experts mettent en garde contre la possibilité qu'un tel mouvement puisse voir le jour.

Or Thilo Sarrazin semble bénéficier d'un certain soutien auprès des Allemands. Le chef du SPD, Sigmar Gabriel, a reconnu mercredi qu'il avait reçu un grand nombre de messages de soutien à M. Sarrazin ces derniers jours de la part de la base du parti. M. Gabriel veut néanmoins exclure le provocateur.

Selon un sondage de la chaîne de télévision N-24, 51% des Allemands seraient opposés à son renvoi de la Bundesbank.

Source : Les Echos /AFP

Malaise et inquiétudes chez les musulmans américains. Le neuvième anniversaire des attentats du 11 septembre 2001 s'annonce particulièrement tendu, après un été marqué par la polémique autour du projet de construction d'une mosquée non loin de Ground Zero, à New York.

Les appels au dialogue et aux dirigeants des autres communautés confessionnelles se multiplient donc et les musulmans américains ne cessent de répéter leur loyauté envers les Etats-Unis. Objectif inconfortable: tenter d'empêcher d'éventuelles provocations, mais aussi faire en sorte que les musulmans n'y ripostent pas si elles ont lieu.

D'autant que le calendrier lunaire et ses aléas se mettent de la partie pour rajouter à l'angoisse: cette année, la fin du ramadan, le mois sacré du jeûne chez les musulmans, tombe vers le 11 septembre... Du coup, les musulmans craignent que l'Aïd al-Fitr, la joyeuse fête marquant la fin du jeûne, ne soit mal vécue et interprétée comme une célébration des attentats.

Le 11 septembre, à New York, il y aura une manifestation de protestation contre la fameuse mosquée, à laquelle participera notamment Geert Wilders, le député néerlandais férocement anti-musulman. Le même jour, à Gainesville, en Floride, d'autres extrémistes envisagent de brûler des exemplaires du Coran.

"Certes, il y aura des cinglés qui risquent de faire des choses. Mais nous ne voulons pas provoquer l'hystérie" chez les musulmans, explique Victor Begg, du Conseil des organisations islamiques du Michigan. "Dans l'ensemble, les Américains sont pour le pluralisme. C'est juste qu'il y a énormément de désinformation, et cela crée la confusion", estime-t-il.

Mardi prochain, pour tenter de lutter contre cette confusion, la Société islamique d'Amérique du Nord organise un sommet oecuménique à Washington, avec les dirigeants des communautés chrétiennes et juives, consacré au "courant de peur et d'intolérance" lié à ce projet de mosquée contesté.

Dans de nombreuses villes, les dirigeants musulmans ont aussi fait intensifier la surveillance de leurs établissements religieux, et restent en contact étroit avec la police. "Nous disons à tous de garder l'oeil ouvert et de rapporter tout ce qui est suspect", explique Ramzy Kilic, responsable communautaire à Tampa, Floride.

Chaque année, depuis 2001, l'anniversaire des attentats est un moment tout particulièrement difficile pour des musulmans américains confrontés désormais à la méfiance permanente, sans cesse appelés à faire la preuve de leur bonne volonté citoyenne et à justifier leur foi.

Mais cette année, la situation est pire que jamais: la commémoration des attentats intervient après un terrible été, au cours duquel l'opposition à la construction d'un centre communautaire musulman à quelques encablures du World Trade Center aura pris des proportions gigantesques, attisées par la droite religieuse et les anti-Obama, se transformant en débat national sur l'Islam, l'extrémisme, la violence et la liberté religieuse.

Jusqu'en Californie ou au Tennessee, des lieux de culte musulmans ont subi manifestations et actes de vandalisme. Dans l'Etat de New York, un groupe de jeunes s'est déchaîné pendant deux nuits consécutives sur la mosquée d'une petite ville près du Lac Ontario, hurlant des insultes, tirant à la carabine et passant et repassant en voiture devant l'établissement.

A Phoenix, Arizona, une nouvelle mosquée dont la construction n'avait jusque-là posé aucun problème a subi des actes de vandalisme, explique le responsable musulman local, Usama Shami. Il juge qu'à l'affaire de New York est venue se rajouter les passions déclenchées par la nouvelle loi sur l'immigration votée en Arizona, destinée à combattre l'immigration clandestine, et qui autorise la police à questionner n'importe qui sur simple soupçon. "Toutes ces choses arrivent en même temps. Quand des choses semblables se passent, cela fait ressortir le pire chez certains", juge-t-il.

Dans le cadre de la campagne nationale "Muslim Serve", des musulmans nettoieront les parcs, distribueront des repas aux SDF, des jouets aux enfants malades. D'autres groupes organisent des campagnes publicitaires destinées à contrer la suspicion persistante. Dans un de ces spots, intitulé "Ma foi, ma voix", défilent des musulmans américains déclarant: "je n'ai pas l'intention de m'emparer de ce pays".

Zeenat Rahman, 34 ans, née à Chicago, responsable d'une organisation de jeunesse qui défend le pluralisme religieux, passera son 11 Septembre dans une maison de retraite, avec des amis de toutes confessions. "C'est ce jour-là qu'on nous regardera en tant que musulmans, et qu'est-ce que les gens verront?", dit-elle. "Dire 'Islam veut dire paix', c'est être sur la défensive, et comme si nous présentions des excuses. Alors que servir les autres est véritablement au coeur de notre foi".

Au Centre communautaire juif de Washington, la Fondation Unity Productions, spécialisée dans la réalisation de films sur l'islam américain et qui vient de lancer le site groundzerodialogue.org, organisera le 11 septembre une réunion-débat oecuménique.

Parmi les orateurs, il y aura Monem Salam, 38 ans, héros d'un des documentaires de la fondation. D'habitude, ce gestionnaire de portefeuille arrivé du Pakistan quand il avait quatre ans passe l'Aïd en famille. Mais là, dit-il, "je dois les laisser et voyager dans tout le pays pour répondre à des questions sur l'Islam. C'est malheureux, mais c'est l'époque dans laquelle nous vivons".

Source : THE ASSOCIATED PRESS

Les partis politiques de la gauche néerlandaise ont exprimé leur soulagement samedi après l'échec des négociations pour la formation d'une coalition de droite soutenue par le parti contreversé anti-islam de Geert Wilders.

Les discussions pour la formation d'une coalition minoritaire de droite entre les libéraux du VVD, qui avaient remporté à une courte majorité les élections législatives de juin, et les chrétiens-démocrates (CDA), ont été rompues vendredi.

Job Cohen, le chef du parti travailliste PvdA, qui arrivait second dans les sondages en juin, a déclaré qu'un tel gouvernement de droite, instable, aurait "divisé le pays".

Femke Halsema, qui dirige les écologistes de GroenLinks, et espère désormais faire partie d'une large coalition de gauche incluant le VVD et le PvdA, a exprimé son "immense soulagement", à cette annonce.

De son côté, le Parti socialiste emmené par Emile Roemer a ajouté que c'était une "bénédiction" que le pays se soit épargné "un gouvernement qui tolère de telles discriminations".

Le chef du Parti de la Liberté qualifie l'islam de fasciste et prône l'arrêt de l'immigration musulmane et de la construction de nouvelles mosquées.

Si les négociations avaient abouties, le Parti de la Liberté (PVV) de Geert Wilders, bien qu'exclu du gouvernement, aurait fourni un soutien à la majorité au Parlement.

Le VVD et CDA ont remporté au total 52 sièges parmi les 150 que compte le Parlement néerlandais, tandis que le parti de Geert Wilders en a pris 24, assez pour constituer une majorité de 76 sièges, qui aurait permis au VVD et au CDA de faire passer des textes confortablement.

Selon le quotidien chrétien Nederlands Dagblad, le pays s'est évité "une majorité gouvernementale instable tenue en laisse par Geert Wilders."

M. Wilders a annoncé vendredi son retrait des négociations après que des membres du CDA ont exprimé publiquement leur opposition à la participation de leur parti dans cette coalition.

Les chefs des deux partis, Mark Rutte (VVD) et Maxime Verhagen (CDA), ont chacun regretté l'échec des pourparlers.

Ivo Opstelten, un responsable qui avait été nommé par la reine Beatrix pour étudier l'option d'une coalition de droite, lui a présenté son rapport définitif samedi.

"Je suis arrivé à la conclusion que la formation précipitée d'un gouvernement stable dans lequel le VVD et le CDA, avec le soutien du PVV, compteraient sur une coopération fructueuse avec le Parlement, n'est pas possible", indique le rapport.

Source : Tribune de Genève. AFP

04.09.2010

Environ 300 personnes ont participé samedi soir à un "apéritif républicain" à Paris, place de la Bourse, pour marquer leur attachement aux valeurs républicaines et affirmer leur résistance au "péril islamiste" en France.

"On aime la France, on aime le drapeau, on aime les valeurs de la République. Nous sommes dans un pays laïque, on a le droit de croire ou pas croire", a déclaré Pierre Cassen, fondateur de +Riposte laïque+ devant les militants des 26 associations et organisations, qui ont appelé à ce rassemblement.

Arrivés avec chips, saucissons et bouteilles de vin, certains avec le drapeau tricolore, les manifestants ont brandi des affiches proclamant "Ni voile, ni burqa, Défendons la République" ou "Pas de talibans en France".

Pour les organisateurs, la manifestation marque le 140eme anniversaire de la IIIe République qui a instauré la loi sur la laïcité.

"Nous sommes excédés par cette religion qui permet aux hommes de frapper les femmes, qui prône la violence comme mode de fonctionnement", s'est insurgé Maximus qui n'a pas décliné son patronyme, brandissant fièrement le drapeau national et une bouteille de vin.

Pour le fondateur de +Riposte laïque+, cet "apéro fraternel et humaniste", est une occasion de "condamner la campagne du halal, communautariste et ségrégationniste".

Quant à Christine Tasin, présidente de +Résistance républicaine+, elle a fustigé ce qu'elle a qualifié de "discrimination positive", qui écarte selon elle les Français de souche au profit des gens issus de l'immigration.

"Il n'y a pas de raison pour que la République favorise les uns au détriment des autres", s'est-elle insurgée, dénonçant "les lois de la charia" et les menaces qui ont plané sur la manifestation dernièrement.

En province, des appels à l'organisation d'apéros similaires avaient été lancés.

A Bordeaux, une cinquantaine de personnes se sont rassemblées en fin d'après-midi dans le calme dans le centre-ville.

A Strasbourg, l'apéro "de défense de la République laïque" a tourné court: seule une petite dizaine de militants avait fait le déplacement, face à des policiers et journalistes plus nombreux qu'eux.

Les participants, dont certains s'étaient maquillés un drapeau français sur les joues, ont renoncé à sortir leurs victuailles sur la pelouse qui fait face au Conseil de l'Europe.

A Toulouse, "l'apéritif républicain" a été écourté par la présence d'une centaine de contre-manifestants qui, aux cris de "fachos dehors", ont conduit la police à évacuer les participants, a-t-on constaté.

Source : Le Point

Manifestations à New York contre un projet de centre culturel musulman, tout près de Ground Zero. Mesures d'expulsion, en France, contre les communautés tziganes... Et puis début septembre, controverse en Allemagne autour des propos xénophobes d'un banquier en vue, social-démocrate par surcroît.

Les mesures et les déclarations se multiplient, dans plusieurs grands pays, pour stigmatiser les excès de l'immigration, légale ou illégale, et pour les relier – à tort ou à raison – à la délinquance et à la criminalité, à la perte d'identité des sociétés occidentales. Peut-on parler d'une nouvelle vague de xénophobie?

Il faut faire attention au choix des mots, et bien voir ce qu'on entend par « xénophobie ». Cela dit, il y a en ce moment, dans les grands pays d'immigration comme les États-Unis ou la France, et d'autres aussi qui ont découvert l'immigration plus récemment – l'Italie, l'Espagne – une conjoncture qui se prête à une remontée du phénomène.

Deux facteurs capitaux à cela. Primo, la crise économique mondiale, qui frappe surtout les États-Unis et l'Europe – à l'opposé de larges pans d'Asie et d'Amérique du Sud, en plein boom – et fragilise les classes moyennes. Cette crise ouvre un vaste espace à la démagogie politique, aux dénonciations simplistes et à la recherche de boucs émissaires.

Secundo, une crise d'identité mine depuis quelque temps déjà nos sociétés dites « avancées ». Qui sommes-nous? Que devient la nation? Allons-nous bientôt nous fondre dans une identité globale et postmoderne? Devant la montée du phénomène du multiculturalisme – plus ou moins reconnu et soutenu par les États concernés –, un mouvement de rejet se dessine, plus ou moins avouable, plus ou moins partagé dans diverses sociétés.

Un banquier anti-islamiste

La controverse qui vient d'éclater en Allemagne autour d'un livre (intitulé L'Allemagne court à sa perte) de Thilo Sarrazin, membre du bureau directeur de la Bundesbank, fait voir que nul n'est à l'abri de ces tendances. Même dans un pays qui, à cause de son lourd passé – et plus que tout autre –, avait « fait le ménage » dans ses sombres pulsions et ses vieilles culpabilités. 
Mais si l'Allemagne suscite l'inquiétude au moindre faux pas sur ce registre – et y compris en Allemagne même : Thilo Sarrazin a été vertement dénoncé par la Bundesbank, par la chancelière Angela Merkel, par son propre parti social-démocrate (non, ce n'est pas un politicien d'extrême droite!) – ce qu'on voit ailleurs est probablement pire.

En France, les critiques fusent contre le président Sarkozy, qui a mis les Tsiganes dans sa ligne de mire, et qui voudrait révoquer la nationalité des immigrants naturalisés, s'ils ont commis des crimes graves... M. Sarkozy et son ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, ont multiplié les interventions, au cours de l'été, sur le thème – au demeurant éculé en France – de l'insécurité, de la délinquance, et de son lien avec l'immigration.

Et puis il y a l'Italie, qui,malgré le fascisme, n'a pas un passé aussi lourd que l'Allemagne. L'Italie qui découvre aujourd'hui l'immigration de masse. L'Italie qui n'a pas fait son examen de conscience, face au racisme ou à la xénophobie, comme les Allemands l'ont fait depuis un demi-siècle. L'Italie où, en 2010, vous avez des ministres qui disent ouvertement : « Dehors les sales nègres ! » Inimaginable en Allemagne.

Donc oui. Malaise dans la vieille Europe. Craintes pour l'avenir, pour la préservation d'un modèle social soumis aux vents de la mondialisation et de l'immigration de masse. Mais pour l'instant, l'Allemagne reste un pays civilisé où l'on débat avec des mots.

Et où un Thilo Sarrazin trouve à qui parler!

En Amérique aussi

Mais il n'y a pas que l'Europe... En Arizona, une loi passée ce printemps stipule que les illégaux – surtout des Mexicains – peuvent être interpellés à tout moment, sur simple soupçon d'un policier. Qu'il est interdit de les héberger, de les transporter ou de les embaucher, sous peine de fortes amendes. Tout cela ressemble, dans l'esprit sinon dans la lettre, à ce qu'on voit en France. Même si le président Obama a dénoncé cette loi, aucun mouvement ne se dessine à Washington, au niveau législatif, pour contrer cette tendance xénophobe radicale qu'illustre l'Arizona.

Et puis il y a cette controverse de New York, résumée par une couverture spectaculaire du magazine Time : « Is America Islamophobic? » Ici, il ne s'agit pas de s'en prendre directement à des immigrants concrets qui deviennent des boucs émissaires, comme en Italie ou en Arizona. Mais le discours démagogique, globalisant et simplificateur, libéré par le débat sur la construction d'un centre culturel musulman près de Ground Zero, à Manhattan, participe du même esprit de la « crainte de l'autre ». Et vient surfer sur le grand traumatisme, toujours présent, du 11 septembre 2001.

Avec les élections de mi-mandat qui se profilent aux États-Unis, les politiciens démagogues de droite s'en donnent à coeur joie. D'un dérapage langagier à l'autre, le centre culturel musulman devient « mosquée », la mosquée devient « mosquée radicale », et la mosquée radicale, un « centre terroriste ». Adieu les nuances...

Et cette simplification du débat – sur la place de l'islam dans les sociétés occidentales, ou sur celle des immigrés dans ces sociétés –, on ne la constate pas uniquement en France ou aux États-Unis. Il y a là quelque chose qui dépasse les frontières...

Source : Radio Canada

Quelques dizaines de milliers de personnes ont défilé dans plus d'une centaine de villes en France contre "la répression" et "la xénophobie".

Des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue ce samedi, dans toute la France, pour dénoncer la politique sécuritaire du gouvernement, accusé de répression et de xénophobie.

"Stoppons la répression", "Non à la politique inhumaine de Sarkozy", ont-elles scandé, à l'appel d'une centaine d'organisations soutenues par le Parti socialiste, les Verts, les partis d'extrême gauche et l'ensemble des syndicats.

Des défilés ont eu lieu dans quelque 130 villes, dont Montpellier, Bordeaux ou Strasbourg, ainsi que devant les ambassades de France dans plusieurs capitales européennes.

A Paris, plusieurs milliers de personnes ont quitté en début d'après-midi le quartier de la République en direction de l'Hôtel de ville.

Sur la statue de la République au milieu de la place du même nom, un grand drapeau français de plusieurs mètres de large a été tendu, avec une tache en son centre où était inscrit le mot "sarkozysme".

De nombreux manifestants brandissaient le drapeau tricolore et des pancartes sur lesquelles ont pouvait lire "Non à la xénophobie du gouvernement français", "Pas de Roms en charter, pas de France au Kärcher" ou encore "Privés de liberté sans décision de justice, merci Brice".

A Bordeaux, 3000 personnes selon les organisateurs, 1200 selon la police, ont manifesté entre le parvis des Droits de l'Homme et la place de la Victoire, dans le centre-ville. A Lyon, les estimations varient entre 4500 et 7000.

A Marseille, les organisateurs ont recensé 10 000 personnes entre le Vieux-Port et la préfecture, choisie comme lieu d'arrivée du cortège parce qu'elle est le "symbole de l'Etat". "Vichy c'est fini, Sarkozy ça suffit", ont repris en choeur les manifestants. Dans la foule, un homme portait un t-shirt orné d'une photo du président et de la mention "expulsable en 2012".

Racisme

Organisée au terme d'un été marqué par une cristallisation du débat politique autour des questions sécuritaires, cette journée a pour but, selon ses organisateurs, de défendre la devise "Liberté, Egalité, Fraternité" à l'occasion du 140e anniversaire de la République française.

Elle survient un mois après le discours sur la sécurité prononcé par Nicolas Sarkozy à Grenoble, où le chef de l'Etat avait annoncé que toute personne d'origine étrangère qui porterait atteinte à la vie d'un représentant de l'autorité publique serait déchue de sa nationalité.

Le gouvernement a depuis accéléré la politique de démantèlement des campements illégaux de Roms et insisté sur les reconduites à la frontière des membres de cette minorité, représentée samedi dans les défilés.

"Je suis heureuse de voir que les Français et d'autres communautés nous soutiennent, car ce n'est pas normal de voir des êtres humains se faire expulser et persécuter comme ça. Il y a un racisme qui revient en 2010 et c'est quand même assez grave", s'indignait Délia Romanès, qui dirige avec son mari Alexandre le cirque tzigane qui porte leur nom.

Pour Jean-Pierre Dubois, le président de la Ligue des droits de l'Homme, "que nous soyons nombreux à dire calmement que l'avenir de ce pays, ce n'est pas le repli vers les vieilles haines et les vieux préjugés racistes, paraît important et ce sera une indication pour les mois qui viennent".

"Nicolas Sarkozy reprend intégralement le programme de Jean-Marie Le Pen du 21 avril 2002. Depuis le lien constant entre immigration et délinquance jusqu'à la désignation de communautés, de groupes ethniques", a-t-il constaté, rappelant la présence surprise du président du Front national il y a huit ans au second tour de l'élection présidentielle.

Dans la matinée, des artistes comme Jane Birkin et Agnès Jaoui ont manifestéLes p'tits papiers. devant le ministère de l'Immigration, où ils ont symboliquement interprété la chanson de Serge Gainsbourg

La chanteuse Régine, interprète originale de la chanson et qui avait apporté par le passé son soutien à Nicolas Sarkozy, était présente.

Source : L’Express.fr

L’Institut méditerranéen d’études musulmanes (IMEM) organise une journée d’études sur l’enseignement de la langue arabe en Provence, avec comme thème « l’enseignement de la langue arabe en Provence : Réalités et nouveaux enjeux ». La rencontre qui est encore à un stade de projet, est prévue pour le 9 décembre 2010 à Marseille.

L’enseignement de la langue et de la culture arabes en France remonte à l’époque de François Ier, roi de France entre 1515 et 1547. Ce dernier a été l’initiateur du collège de « lecteurs royaux » qui deviendra le Collège de France, et qui abritait une chaire d’arabe.

Au 20ème siècle, dans les années 70, les pays maghrébins, via leurs consulats établis en France, ont proposé aux immigrés une prise en charge culturelle et linguistique de leurs enfants. L’objectif était d’aider ces enfants « à s’insérer dans la société d’accueil et préserver leur identité socio- culturelle et leurs compétences linguistiques en vue de faciliter leur réinsertion dans leur société d’origine ». L’Etat français même a mis en place dans certaines écoles secondaires, un enseignement de la l’arabe comme langue vivante.

A Marseille où vit la deuxième plus importante communauté musulmane de France après la région parisienne, cet enseignement est très demandé pour diverses raisons. Cependant, des problèmes demeurent dans l’enseignement de l’arabe et des questions sont encore sans reponse. Quel type d’enseignement doit être dispensé et quel contenu ? Les bases des années 1970 doivent-elles être maintenues ou adaptées aux mutations actuelles, l'objectif de la réinsertion redéfini ?

Après le CCME, c'est ainsi à l'IMEM de se pencher sur le sujet langues et migrations, en adoptant une approche historique. Le futur colloque de l’IMEM se veut être un moyen de constat et de poser le diagnostic de l’enseignement de la langue arabe en Provence pour étudier les raisons des difficultés rencontrées et proposer des solutions. L’IMEM invite donc tous les acteurs, les partenaires et institutions ayant un rapport avec l’enseignement de la langue arabe à participer. Toute personne physique ou morale désirant participer à ce colloque doit s’inscrire auprès de l’IMEM, afin qu’elle soit consignée à l’un des axes de travail qui seront finalisés à la rentrée et envoyés aux participants. De même, elle doit confirmer (obligatoirement) sa présence.

03.09.2010

Source : Yabiladi

Deux films marocains seront projetés lors du Festival des Films du Monde de Montréal, aux cotés de plus de 430 productions provenant de 80 pays.

Le Festival verra ainsi la projection des films marocains, "Finak Alyam" (Destins croisés) de Driss Chouika et "Terminus des Anges" des trois réalisateurs marocains Narjis Najjar, Mohamed Mouftakir et Hicham Lasri.

Le Festival International du Film de Montréal (26 août au 6 septembre) est ainsi l'occasion pour "encourager la diversité culturelle et la compréhension entre les peuples, de propager l'art cinématographique de tous les continents en stimulant le développement du cinéma de qualité, de faire connaître le cinéma d'auteur et d'innovation, de découvrir et encourager les nouveaux talents et de favoriser les rencontres entre professionnels du cinéma du monde entier", selon les organisateurs.

La Compétition Mondiale, fer de lance du Festival, sera composée de premières mondiales et internationales. Un jury officiel, constitué de personnalités internationales, attribuera les divers prix aux longs métrages de cette section compétitive, dont le Grand Prix des Amériques, le Grand Prix Spécial du Jury, le Prix de la mise en scène, le Prix d'interprétation féminine, le Prix d'interprétation masculine, le Prix du meilleur scénario, le Prix de la meilleure contribution artistique, le Prix de l'innovation.

La section Regards sur les cinémas du monde (Amériques, Europe, Asie, Afrique, Océanie) sera encore une fois l'occasion de découvrir le cinéma d'ailleurs. Quelque 82 longs métrages, 3 moyens métrages et 81 courts font partie de la sélection. Les grands pays producteurs sont présents, tout comme d'autres comme le Brésil, la Turquie, le Mexique, l'Egypte.

Les thèmes abordés par les différentes réalisations, qui sont aussi riches que variés, portent sur des sujets qui interpellent toute la planète.

Source : MAP

Quatre-vingt-quinze candidats à l'émigration clandestine ont été arrêtés depuis dimanche dernier dans la commune Bni Marghnin (province de Driouch), apprend-on auprès des autorités locales.

Parmi ces candidats à l'émigration clandestine, vingt sont d'origine asiatique, précise-t-on de même source.

Ces candidats ont été appréhendés dans le cadre d'une opération de ratissage menée depuis dimanche dans la province.

Source : MAP

Le ministère américain de la Justice a déposé plainte jeudi contre Joe Arpaio, un shérif de l'Arizona (sud-ouest) qui a acquis une réputation nationale controversée pour la guerre sans merci qu'il livre aux immigrés illégaux.

Le shérif du comté de Maricopa Joe Arpaio, 78 ans, dont la politique zélée de lutte contre l'immigration illégale, jusqu'aux mauvais traitements, est commentée dans tout le pays, est au centre de cette plainte.

Avec son bureau, il est poursuivi pour ne pas avoir coopéré avec la justice fédérale qui avait ouvert une enquête préliminaire pour discriminations en juin 2008. En mars 2009, le ministère de la Justice avait réactivé une enquête formelle et demandé à avoir accès à des documents.

"En tant que bénéficiaire de financements fédéraux, (il) est tenu par la loi, le règlement et par contrat de permettre à l'Etat fédéral de consulter les documents et autres informations liés à une enquête" pour discrimination raciale ou liée à l'origine, affirme le ministère dans la plainte.

Le shérif Arpaio est soupçonné d'ordonner à ses troupes de cibler les contrôles d'identité sur les Mexicains afin de déceler des clandestins avec, entre autres stratégies, de vastes rafles en pleine rue, dans des usines ou à l'extérieur des restaurants.

Dans un communiqué, Joe Arpaio a affirmé que cette plainte faisait de l'Arizona le "bouc-émissaire de Washington".

"Les gens de Washington ont rencontré mes avocats il y a quelques jours (...) et admis qu'ils avaient déjà des milliers de pages des documents requis", écrit le shérif.

"Ils nous ont fait de grands sourires et maintenant ils nous poignardent dans le dos avec cette plainte", ajoute-t-il.

"Washington n'agit pas de façon juste et il est temps que les Américains se réveillent et voient ce gouvernement tel qu'il est: calculateur et sournois, et absolument pas préoccupé par les intérêts des citoyens légaux de ce pays", conclut-il.

Les élus de l'Arizona sont au coeur d'une vaste controverse nationale depuis qu'une loi sur l'immigration très restrictive a été votée. Entrée en vigueur fin juillet, elle était notamment censée permettre à la police de vérifier le statut migratoire de toute personne interpellée. Pour ses opposants, la loi légalise de fait le délit de faciès.

L'Etat fédéral a contesté en justice et obtenu fin juillet la suspension de cette mesure. La gouverneure de l'Arizona, Jan Brewer, a fait appel de cette suspension.

Un tiers des 6,6 millions d'habitants de l'Arizona ne sont pas nés aux Etats-Unis et quelque 460.000, selon les estimations, sont en situation irrégulière.

Source : Romandie/AFP

L'un des plus grands footballeurs de tous les temps est mort dans l’ingratitude et la solitude des plus exécrables. Hommage…Suite

La communauté maghrébine de Bruxelles aura sa télé locale avant la fin de l'année.

La chaîne, diffusant en arabe et en français, s'appellera Almaghreb TV et complétera l'offre des deux autres télévisions locales, Télé Bruxelles (francophone) et TV Brussel (néerlandophone).

Almaghreb TV devrait mêler reportages culturels et musicaux à des sujets « lifestyle » et à des clips-vidéos de musique maghrébine et de musique du monde.

Le financement de la chaîne serait 100 % belge.

Source : Le Soir.be


Elle n’a jamais envisagé de jouer dans une production marocaine. Le contact s'est établi en Hollande. Elle a été sollicitée pour un casting cherchant des jeunes acteurs marocains et elle a vite emballé bagages et direction le Maroc pour vivre une belle aventure …Suite

Pourquoi avez-vous réalisé un documentaire sur les Musulmans de France?

L’idée est en fait venue de la part de la production, suite à la publication du livre « Histoire de l’histoire et des Musulmans de France », (éditions Albin Michel). Il ne s’agit évidemment pas d’un ouvrage que l’on peut adapter tel qu’il est. Car le propos du documentaire devait s’attacher à plusieurs générations afin de montrer ceux qui sont les héritiers de cette histoire. Cela passe par les témoignages évoquant différents destins, comme les personnes qui avaient un grand-père qui a combattu à Verdun ou encore un grand-oncle arrivé d’Afrique du Nord en France en 1905: il fallait raconter cette histoire française, à travers la mémoire familiale. Les musulmans d’aujourd’hui ont un rapport profond, qui est de plus, inscrit dans l’histoire de la France métropolitaine et qu’ils sont en droit de revendiquer.

Avez-vous découvert des zones d’ombres au cours de ce projet?

Oui,  plutôt des faits importants, méconnus, auxquels la population immigrée a œuvré et dont on ne parle pas. En 1936, le Front du mouvement populaire français s’est également opéré grâce aux travailleurs maghrébins. Nous avons acquis des droits qui font partie de la législation du travail car ils se sont battus aux côtés des autres travailleurs alors qu’ils ne votaient pas, considérés comme des citoyens de seconde zone.

L’inauguration de la mosquée de Paris en présence du Bey de Tunis,  par  un anti-clérical,  dont le discours tendait à rechercher dans l’islam l’équivalent des valeurs de liberté, propres à la la République, témoignait à cette époque d’une fierté islamophile et non pas islamophobe, car la France se targuait de compter des musulmans, ce qui n’était pas le cas de ses voisins européens.

La question du regard de l’autre dans la société actuelle revient souvent…

Oui, c’est la difficulté des gens dont les parents et les grands-parents sont issus d’Afrique du Nord, car eux, sont nés dans l’Hexagone. Ils doivent toujours se définir par rapport à une communauté, à une origine, on n’a pas forcément envie de se définir tout court. Et de fonctionner au sein de la société à partir de cette identité, quel que soit le lien ou le rapport à la religion. En France, on les assigne à une place sans  leur demander si cela leur correspond. Cela me renvoie à un  parallèle avec le livre de Sartre, « La réflexion juive », dans lequel l’auteur dit que le juif ne peut échapper au regard de l’autre.

D’où vient le tabou qui cantonne les « beurs », systématiquement renvoyés à un passé qu’ils n’ont  pas vécu alors qu’actuellement ils sont plus que français, ils sont européens, même si la France a dit non à l’Europe?

Au déni de la colonisation. La France se trouve dans l’impossibilité de se confronter à son histoire. Nous sommes face à de faux débats, la repentance en est un exemple criant. Nous sommes tous les héritiers d’une histoire violente et dure, qu’il faut regarder en face au lieu de s’enfermer dans une mémoire blessée qui est instrumentalisée par certains discours politiques. Actuellement, nous construisons ensemble ce pays, et les choses évoluent en dépit des blocages.

Que retenez-vous de « Musulmans de France »?

J’ai énormément appris. A travers l’histoire de la mosquée de Paris, la naissance  du mouvement nationale algérien. Ce qui m’a véritablement frappé, est le fait que la population était gérée de façon coloniale. Dès les années 20, la France disposait d’un service de police destiné à la répression des Maghrébins, c’était un Etat policier et racialisé, mis en place consciemment. Et en 1970, un fils d’immigré qui vivait à Lyon dans un camp, pouvait être passé à tabac par des policiers qui avaient fait la guerre d’Algérie. C’est comme sices structures avaient perduré…

Source : Le Soir Echos

Le gouvernement français réfléchit à l’instauration d’une participation forfaitaire pour les bénéficiaires de l’aide médicale d’État (AME)

Faut-il durcir les conditions d’accès des étrangers en situation irrégulière à l’aide médicale d’État (AME) ? Au cours des prochaines semaines, la question devrait de nouveau agiter les députés, en particulier lors de l’examen de la loi sur l’immigration fin septembre puis, en octobre, lors de celui de la loi de finances.

Plusieurs parlementaires de la majorité devraient déposer des amendements visant à restreindre les droits des bénéficiaires de l’AME. Lors du débat d’octobre, la ministre de la santé, Roselyne Bachelot, devrait de son côté proposer que ces derniers versent chaque année une participation forfaitaire de 15 ou 30 €.

« Un double objectif humanitaire et de santé publique »

Mise en place le 1er janvier 2000, l’AME est destinée aux étrangers en situation irrégulière résidant en France depuis plus de trois mois et vivant avec moins de 634 € par mois. Elle permet de se faire soigner en ville comme à l’hôpital avec une prise en charge à 100 %.

« L’AME répond à un double objectif humanitaire et de santé publique, afin notamment d’éviter la propagation des maladies transmissibles », souligne un rapport de 2007 de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) et de l’Inspection générale des finances (IGF).

Environ 210 000 personnes bénéficient de l’AME dont le coût en 2009 s’est élevé à 547 millions d’euros. « Depuis quelques années, ce budget, qui était au départ de 47 millions, a littéralement explosé », indique le député UMP de Paris Claude Goasguen, qui prépare un rapport sur le sujet pour l’Assemblée nationale.

Roslyne Bachelot a évoqué une « participation forfaitaire »

Également en charge d’un rapport sur le coût de l’immigration pour l’UMP, ce parlementaire compte déposer plusieurs amendements pour réserver l’AME aux seuls soins d’urgence, aux vaccinations et à la maternité. « Cette mesure, déjà en vigueur dans la plupart des pays européens, permettrait une économie d’environ 300 millions d’euros par an. Au moment où le gouvernement envisage de s’attaquer aux niches fiscales sur les aides à domicile, les familles ou les personnes âgées, il ne serait pas concevable qu’on n’agisse pas sur l’AME », indique Claude Goasguen.

En juin, devant le Sénat, Roselyne Bachelot avait évoqué la mise en place d’une « participation forfaitaire » pour les bénéficiaires adultes de l’AME. La ministre de la santé avait alors indiqué qu’une contribution individuelle de 15 € par an permettrait de réaliser 3 millions d’euros d’économies. Aujourd’hui, c’est plutôt la somme de 30 € qui est évoquée. « Mais rien n’est décidé, il reste des arbitrages à faire », indiquait-on hier au ministère de la santé.

Quand aux associations médicales, elles sont vent debout contre ces différents projets. « Toute remise en cause de l’accès à l’AME serait un recul majeur pour la santé publique. Cela ne fera que retarder un peu plus l’accès aux soins de ces populations qui sont déjà parmi les marginalisées et précaires », avertit Olivier Bernard, président de Médecins du monde.

Source ; La Croix

 

Une centaine d’associations de tous horizons organisent demain des manifestations contre l’action gouvernementale

Réunies à l’initiative de la Ligue des droits de l’homme (LDH), plus de 110 organisations différentes appellent demain à des rassemblements dans une centaine de villes de France et devant les ambassades françaises de l’Union européenne « contre la xénophobie et la politique du pilori ».

Associations humanitaires, confessionnelles, politiques et syndicales dénoncent notamment la stigmatisation des Roms et des gens du voyage, la proposition de déchéance de la nationalité pour les Français d’origine étrangère et la responsabilisation des parents d’enfants délinquants. Quatre d’entre elles livrent à La Croix les raisons de leur mobilisation.

« L’intervention de notre association dans le débat politique est rarissime, mais il était important pour nous de sortir de notre silence. La dernière fois que nous nous sommes mobilisés de cette manière, c’était pendant l’entre-deux tours de l’élection présidentielle de 2002. Nous avons un rôle de veille, de vigilance : les orateurs publics doivent être attentifs à ne pas diffuser d’idées stigmatisantes dans leurs propos. Car un discours fort marque les esprits et amène par la suite à agir.

Si les situations restent bien différentes, je remarque que, après la débâcle de 1940, la France avait remis en cause des naturalisations et pointé du doigt l’étranger, “l’ennemi intérieur”. Cela se rapproche des préoccupations actuelles d’un débat national où l’on tend à dresser les citoyens et les générations les uns contre les autres. La mise à l’index de groupes ethniques ou sociaux est toujours dangereuse, surtout lorsqu’une société est en crise. La stigmatisation et l’exploitation des émotions restent les ennemies d’une citoyenneté éclairée. »

« Le CCFD-Terre Solidaire ne fait pas partie des organisations qui appellent à la manifestation du 4 septembre, mais y sera présent. Nous sommes une association de solidarité internationale, et le mot d’ordre du mouvement de demain est basé sur des questions de politique nationale. Néanmoins, nous avons informé l’ensemble de notre réseau de 15 000 bénévoles des lieux de ces manifestations, afin qu’ils puissent y participer s’ils le souhaitent.

En effet, nous constatons des abus inadmissibles de la part des pouvoirs publics vis-à-vis de la population rom, pour laquelle le CCFD-Terre Solidaire appuie des actions en France via le réseau Romeurope et surtout en Roumanie avec, en particulier, l’ONG locale Romani Criss. Sous l’effet d’un discours stigmatisant, les Roms deviennent des boucs émissaires.

De plus, nous sommes une organisation chrétienne, notre engagement a donc des racines spirituelles. Dans l’étranger ou l’immigré stigmatisé, nous voyons le visage du Christ, qui déclarait dans l’évangile de Saint-Matthieu : “J’ai eu faim et vous m’avez donné à manger, j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire, j’étais étranger et vous m’avez accueilli.” J’ai moi-même été très choqué quand j’ai vu les images à la télévision de bulldozers écrasant des caravanes. C’est inacceptable ! Il y a d’autres solutions et d’autres méthodes, plus respectueuses des droits humains. »

« Nous avons décidé de nous mobiliser après les différentes annonces sur la déchéance de la nationalité et la responsabilité pénale des parents de mineurs délinquants. Ces deux projets ont des implications directes sur la fonction de juge des enfants. La jeunesse y est considérée comme une classe dangereuse, et non plus comme une génération porteuse d’espoir. Or la justice des mineurs doit être éducative et tournée vers l’insertion de chacun. Ce qui est proposé aujourd’hui, c’est une logique d’exclusion reposant sur le seul levier de la peur de la sanction. Ce sont des réponses injustes, inutiles et inefficaces. Aujourd’hui, notre travail est souvent rendu compliqué par certains choix politiques. Des justiciables que je croise au tribunal, notamment les parents d’origine étrangère, vivent dans la peur à cause des annonces du gouvernement. »

« Deux choses nous ont scandalisés. D’abord, le fait que des citoyens français puissent avoir des droits différents en fonction de leur origine. Ensuite, l’amalgame entre immigration et délinquance. Ces condamnations d’une population dans son ensemble sont inadmissibles. Les travailleurs étrangers et français doivent bénéficier des mêmes droits et être rassurés.

Historiquement, l’engagement de la CFDT sur ce type de questions n’est pas nouveau. Dans les années 1970 et 1980, déjà, la CFDT luttait pour les droits des travailleurs immigrés. Ce combat n’a pas cessé, puisque nous suivons toujours des dossiers de régularisation de personnes sans papiers. Il est d’ailleurs fréquent que l’on se rapproche d’associations diverses pour défendre certaines idées : rassemblements contre la guerre en Irak, sur la Palestine…

J’imagine que les récentes annonces sont destinées à faire oublier d’autres dossiers, comme les retraites ou les affaires politico-médiatiques. Nous ne sommes pas dans une logique anti-sarkozyste, mais là, ça dépasse les bornes. Toutefois, nous distinguons bien notre combat sur les retraites, avec un rassemblement prévu le 7 septembre, et la manifestation de samedi. Pas question de tout mélanger. »

Source ; La Croix

Le réseau européen contre le racisme (ENAR) et plusieurs ONG antiracistes ont annoncé, mercredi 31 août, l'organisation de manifestations devant les ambassades françaises de plusieurs pays de l'Union européenne, samedi, pour "protester contre les politiques xénophobes de la France".

A la suite des "récents événements en France ciblant et stigmatisant les immigrés et plus particulièrement la population rom", le réseau ENAR "lance une réponse coordonnée pour protester contre les politiques xénophobes de la France", déclare mercredi le réseau dans un communiqué transmis par le MRAP. Le réseau exprime "ses préoccupations quant à l'expulsion systématique des Roms de Roumanie et Bulgarie et aux déclarations faisant un lien entre Roms, immigration et criminalité" et condamne "un discours populiste et discriminatoire" du gouvernement français.

Les rassemblements auront lieu à Bruxelles, Vienne, Rome, Londres, devant le consulat français à Barcelone, ainsi que dans plusieurs villes de Roumanie, en "solidarité avec les ONG antiracistes françaises qui organisent une grande manifestation en France le même jour". De nombreuses organisations françaises, parmi lesquelles la Ligue des droits de l'homme, Médecins du monde, la Cimade, ATTAC, la CGT et la CFDT, ou encore Droit au logement appellent à participer à des rassemblements samedi à 14 heures partout en France contre les "dérives" à l'encontre des Roms et "pour dire ensemble leur attachement à la liberté, à l'égalité et à la fraternité".

ENAR est un réseau d'ONG œuvrant pour lutter contre le racisme dans tous les états membres de l'UE et représente plus de 700 ONG, dont le MRAP, précise le communiqué.

Source : Le Monde

La réunion d'arbitrage du président Nicolas Sarkozy sur le projet d'élargissement à certains cas de la déchéance de nationalité devrait avoir lieu lundi et non vendredi comme l'avait annoncé mardi le ministre de l'Immigration Eric Besson, a-t-on appris mercredi de sources gouvernementales.

"C'est le président de la République et le Premier ministre qui arbitreront cette fin de semaine, si j'ai bien compris vendredi", avait déclaré mardi à LCI M. Besson pour qui la question de la déchéance de la nationalité n'est pas une "révolution" puisqu'elle existe dans le droit français à l'article 25 du code civil.

Or vendredi le chef de l'Etat sera en déplacement en Côte d'Or, ont souligné auprès de l'AFP des sources gouvernementales, affirmant que cette réunion d'arbitrage n'aurait "pas lieu vendredi".

Elles ont précisé qu'elle devrait se tenir lundi.

Source : AFP

C’est ce qu'affirme une étude du centre de recherche américain Pew publiée mercredi 1 septembre.

Sur la période qui court de mars 2007 à mars 2009, en moyenne 300.000 sans-papiers sont entrés chaque année sur le territoire américain, beaucoup moins que pour la période allant de mars 2000 à mars 2005, où quelque 850.000 personnes pénétraient illégalement aux Etats-Unis chaque année, selon l'étude qui se base sur les chiffres du recensement.

L'immense majorité d'entre eux viennent de pays d'Amérique latine. Avec 60% (6,7 millions) de sans-papiers résidant aux Etats-Unis, le Mexique arrive largement en tête.

Source : AFP

Le court-métrage marocain " Grain de sable " de Mohamed Hamdaoui Alaoui, a été primé récemment au festival de Couenne, dont la quatrième édition a eu lieu du 28 au 30 août dernier à Beauville, près de Toulouse en France.

Outre un film documentaire intitulé " Soldat à l'ombre ", Mohamed Hamdaoui Alaoui qui avait suivi une formation en audiovisuelle en France, compte à son actif trois autres courts-métrages : " Entre deux mondes ", " A travers fenêtres " et " Au profit d'autres ".

Source : MAP

Les membres du directoire de la Bundesbank, la banque centrale allemande, se sont prononcés à l'unanimité mercredi pour l'éviction de l'un des leurs après des propos jugés racistes, a rapporté jeudi le quotidien Berliner Zeitung, alors que le débat prend de l'ampleur en Allemagne.

Le président de la "Buba", Axel Weber, et les quatre membres du directoire non concernés ont débattu mercredi de l'avenir au sein de l'institution du sixième membre de l'organe de direction, Thilo Sarrazin, vivement critiqué après des attaques au vitriol contre les immigrés musulmans et des propos sur l'existence d'un "gène juif".

Les cinq dirigeants de la Bundesbank seraient d'accord pour faire prendre la porte à M. Sarrazin, coutumier de déclarations provocatrices et qui avait déjà mis son employeur en difficultés par des propos peu délicats l'an dernier, rapporte le Berliner Zeitung. Les modalités de son départ seraient encore à déterminer, selon le journal.

La Bundesbank a refusé de commenter ces informations.

La procédure officielle veut que la Bundesbank demande au président de la République de démettre un membre de son directoire. Celui-ci, le conservateur Christian Wulff, a jugé mercredi soir qu'il fallait éviter "que la discussion ne nuise à l'Allemagne, notamment sur le plan international".

L'affaire fait grand bruit en Allemagne, où M. Sarrazin a essuyé des critiques très violentes, notamment de la part de responsables politiques de tous bords. Mais il est également soutenu par une partie de la population, qui adhère à ses thèses sur la faible volonté d'intégration de certains immigrés.

Selon un sondage de la chaîne de télévision N-24, 51% des Allemands seraient opposés à son renvoi de la Bundesbank.

Le chef du parti social-démocrate SPD, dont M. Sarrazin est membre, a reconnu mercredi qu'il avait reçu un flot de messages de soutien à M. Sarrazin ces derniers jours de la part de la base du parti. Sigmar Gabriel veut néanmoins exclure le provocateur.

Pour l'influent hebdomadaire Die Zeit, "Thilo Sarrazin est en passe devenir un héros national, un renvoi du directoire de la Bundesbank ou du SPD lui conféreraient même un statut de martyr", selon un éditorial.

L'affaire suscite une nouvelle fois le débat sur l'intégration des étrangers à la société allemande, une problématique dont la chef de file des Verts, Renate Künast, a reconnu jeudi qu'elle lui causait "aussi des inquiétudes", tout en se distançant des propos de M. Sarrazin.

Source : Romandie/AFP

 

La politique d'expulsion des Roms que mène le gouvernement français place l'Union européenne face à un dilemme entre sa volonté de donner davantage de marge de manoeuvre aux Etats membres et son souci de protéger les droits d'une population pauvre et marginalisée.

"La Commission demande aux autorités françaises des informations détaillées sur le fait de savoir si et dans quelle mesure les garanties requises ont été appliquées dans des cas récents", écrivent trois commissaires européens - Viviane Reding (Justice), Laszlo Andor (Emploi) et Cecilia Malmström (Affaires intérieures) - dans un rapport confidentiel remis cette semaine.

Au cours du mois dernier, Paris a procédé aux reconduites à la frontière de 979 Roumains et Bulgares et démantelé une centaine de campements illicites. Au total, quelque 9.000 Roms ont été expulsés depuis le début l'année.

Ces reconduites ont suscité une cascade de critiques en France, émanant d'associations de défense des droits de l'homme, de l'Eglise catholique, voire de plusieurs ministres - Bernard Kouchner dit avoir "profondément" songé à démissionner du Quai d'Orsay. De nombreux acteurs du débat public accusent le président Nicolas Sarkozy de pratiquer l'amalgame entre la communauté rom et la criminalité.

Parce que la Roumanie et la Bulgarie sont membres de l'Union européenne, le dossier a des répercussions au niveau du bloc communautaire.

Au cours du mois d'août, bombardée quotidiennement de questions sur la politique française, la Commission européenne a peiné à arrêter sa position. Elle tente à présent de reprendre l'initiative sur une question très sensible inscrite ce jeudi à l'ordre du jour de la commission des affaires intérieures et des libertés civiles du Parlement européen.

POLITIQUE DE L'AUTRUCHE ?

Pour des experts européens, la légalité de ces reconduites à la frontière dépend davantage des conditions dans lesquelles ces Roms sont renvoyés chez eux que de la décision de les renvoyer, même si le gouvernement français devra sans doute démontrer que sa politique de lutte contre la délinquance ne cible pas spécifiquement les Roms.

En tant que citoyens de l'UE, les Roms ont le droit de séjourner dans tout Etat membre pour une durée de trois mois. Au-delà, il leur faut disposer de ressources financières suffisantes et d'une assurance maladie.

Dans leur rapport confidentiel, dont l'agence Reuters s'est procuré une copie, les trois commissaires estiment que la France doit s'assurer au cas par cas que les expulsions sont justifiées et démontrer que les personnes reconduites à la frontière constituaient une menace à l'ordre public ou une "charge déraisonnable pour le s ystème d'assistance sociale".

Le gouvernement français, qui nie stigmatiser une communauté quelle qu'elle soit, souligne que chaque expulsion procède d'un examen individuel et que "ces retours, dans leur immense majorité, sont des retours volontaires" accompagnés d'une aide financière de 300 euros, plus 100 euros par enfant, précisait le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, le mois dernier.

Mais les commissaires jugent qu'il ne suffit pas à la France d'offrir aux Roms une prime de départ, qui revient, disent-ils, à payer pour suspendre l'application des règles communautaires encadrant la libre circulation des Européens.

Un autre aspect du problème pour la Commission est de déterminer si la politique française respecte l'égalité entre ressortissants européens. Les directives européennes interdisent à un Etat de distinguer un groupe de population sur la base de ses origines ethniques.

Au-delà du cas spécifique que représente la France, la Commission devra aussi se pencher sur la question de l'intégration des Roms dans les sociétés européennes.

"Les Roms sont en train de devenir le visage de l'immigration en Europe", note Andrzej Mirga, conseiller sur les questions liées à cette communauté pour l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).

D'après une étude remontant à 2008, un quart des Européens vit avec malaise la présence de Roms dans son voisinage. Pour les autres groupes ethniques, cette proportion chute à 6%.

"Tout le monde tente d'enfouir sa tête dans le sable", analyse Piotr Maciej Kaczynski, du Centre d'études politiques européennes de Bruxelles, qui estime que les responsables politiques cherchent à esquiver une question qui concerne quelque 10 millions de personnes et implique un complexe mélange de pauvreté, d'exclusion sociale et de racisme.

Source : Challenge/Reuters

Le Maroc est devenu depuis un certain temps, la destination privilégiée des étudiants de l’Afrique subsaharienne. D’abord pour son accessibilité, mais et surtout pour les bonnes relations  qu’entretient le Maroc avec les pays  d’Afrique noire. A travers l’Agence marocaine de  coopération internationale (AMCI), le Royaume du Maroc accorde  une bourse d’étude à près de 7000 étudiants étrangers. Entre tentative d’adaptation et la différence des cultures, l’échange ne peut être qu’enrichissant.

Depuis plus de dix ans, les gouvernements de certains pays de l’Afrique subsaharienne, envoient chaque année les plus méritants de leurs bacheliers au Maroc pour y effectuer des études universitaires. Ainsi, le Maroc participe à la formation des  leaders de l’Afrique et vulgarise sa politique dans le continent. Car chaque année plus de 500 étudiants retournent dans leur pays d’origine en ayant dans leur valise, l’expertise et la technicité marocaine qu’ils  mettent à la disposition de leur nation. Ceci dans tous les domaines d’activités : La science, les technologies, les sciences humaines etc…

La cité universitaire internationale, dortoir  de la plupart des étudiants

Nous sommes à Rabat, à la cité universitaire internationale, où l’on trouve la majorité de ces étudiants subsahariens dans la capitale. Aida, ancienne étudiante sénégalaise au Maroc, a suivi tout son cursus à l’ISIC, l’école publique de journalisme et de communication du pays. Elle se souvient que dans sa classe, elle était la seule fille étrangère de sa promotion : «  J’étais avec quatre garçons subsahariens dans ma promotion. Au début je me sentais seule mais avec l’accueil,  l’ouverture de mes camarades marocains et la solidarité de mes amis, je me suis adaptée », confie-t-elle. Elle rajoute, « la communication était facile puisque nous parlions tous le français et pour mieux nous adapter, je m’amusais à prononcer certains mots de la Darija, le dialecte du pays, qui était un peu compliqué au départ ».

Aida est consciente que le Maroc est plus doté que son pays d’origine, elle s’y sentait à l’aise. « Les moments où je sentais que je suis étrangère » confie-t-elle, c’est lorsqu’elle faisait l’objet de   remarques frustrantes que certains  Marocains, peut-être non habitués à voir des étrangers, proféraient à son encontre, du genre « Azzia ». Mais dans son école, elle ne s’est jamais sentie différente. Au contraire, sa culture et ses origines intéressaient ses camarades.

Le passage au Maroc, un moment inoubliable

Les témoignages des anciens étudiants au Maroc, aujourd’hui retournés au pays ne manquent pas. Francis est un ancien étudiant béninois du Maroc. Aujourd’hui, il est cadre dans le secteur de la communication dans son pays. Interpellé sur son séjour au Royaume, il nous raconte « qu’il n’a gardé que de bons souvenirs, ses amis, la cuisine marocaine et la beauté  du pays ». D’ailleurs, il nous dit qu’il envisage d’y faire un tour lorsqu’il aura des congés.

Diakhiss, un Mauritanien de la même promotion que Francis n’a pas oublié ses soucis et ses « nombreuses altercations avec [ses] professeurs », mais néanmoins, il avoue que les plus beaux moments de sa jeunesse, c’est au Maroc qu’il les a vécus. Son séjour, dit-il, lui a permis de « connaître plusieurs cultures, de [se] faire des amis de nationalités différentes » de la sienne.

En un et mille mots, le Maroc, riche de par sa culture et sa position géographique, fait aussi le bonheur de certains pays de l’Afrique en formant leurs cadres. Et sa politique de développement continue d’être un exemple dans la région, ce qui pousse à penser qu’il restera encore longtemps la destination privilégiée des étudiants de l’Afrique noire.

La culture africaine importée au Maroc

Pour se retrouver entre expatriés et revivre des moments purement africains, chaque nationalité présente au Royaume, organise une journée culturelle où elle a l’opportunité de montrer aux autres sa culture à travers des conférences, spectacles de danses, sketchs, des défilés de mode mais aussi à travers l’art culinaire. Ainsi, les étudiants ont une possibilité de montrer toutes les facettes de leur tradition.

Ces moments de retrouvailles se font en présence des représentants diplomatiques des pays des étudiants, et des autorités du Maroc,  rendant l’événement plus officiel. Les ressortissants sénégalais eux ont initié la semaine du Sénégal au Maroc. Durant cette semaine, les médias sénégalais, les investisseurs et d’autres professionnels font le déplacement pour affiner et perpétuer les échanges entre les deux pays.

1.09.2010

Source : Yabiladi

Le taux de chômage en Espagne a renoué avec la hausse en août dernier après quatre mois consécutifs de baisse, grimpant de 1,5 pc par rapport aux chiffres du mois de juillet, selon des statistiques officielles rendues publiques jeudi à Madrid.

Le nombre total de chômeurs a augmenté ainsi de 61.083 personnes en août pour s'établir à 3,96 millions, indique le ministère espagnol du Travail et de l'Immigration dans un communiqué.

L'ensemble des secteurs d'activité ont été concernés par cette nouvelle hausse du chômage, à l'exception de l'agriculture qui, en revanche, a connu une baisse du nombre de chômeurs, souligne le communiqué.

La grande majorité des régions autonomes espagnoles ont été également touchées par cette situation, selon la même source.

L'Office européen des statistiques " Eurostat " avait indiqué, mercredi, que le taux de chômage s'est établi à 20,3 pc à fin juillet dernier en Espagne, soulignant qu'il s'agit du taux le plus élevé en Europe.

Ce taux a été de 20,09% durant le deuxième trimestre de l'année en cours, ce qui avait également constitué un record par rapport la moyenne européenne (10%).

Les baisses successives du nombre de chômeurs en Espagne entre avril et juillet derniers laissaient prévoir une reprise du marché de travail pour le reste de l'année, mais la nouvelle hausse du mois d'août laisse planer quelques doutes sur ces espoirs, dans un pays encore plongé dans la crise économique.

Source : Casafree

Fadila Laanan a fait approuver par le gouvernement de la Communauté française, ce jeudi, le projet d'arrêté octroyant une subvention de 10.742 euros à l'asbl Akhénaton pour la réalisation d'un outil pédagogique sur l'égalité des femmes et des hommes, en lien avec le spectacle «Moudawana forever» (www.bellone.be).

Ce dossier pédagogique, accompagné d'un DVD, est destiné aux jeunes de 12 à 16 ans. Il vise à les inciter à acquérir des «réflexes citoyen »; à leur faire prendre conscience de l'utilité de la loi dans le cadre de l'égalité femme/homme, ce qu'elle permet et ce qu'elle limite; à les amener à percevoir ce qu'implique un État séparé ou non du principe religieux; à les conduire à prendre conscience qu'en Belgique, les droits des femmes et le droit à l'égalité ont été acquis progressivement et que les droits de l'Homme doivent être une préoccupation de chacun.

Source : Site du Fadila Laanan

L’économie nationale marocaine devrait enregistrer un taux de croissance de l’ordre de 4,3% en 2011. C’est ce que prévoit le budget exploratoire élaboré par le haut Commissariat au Plan (HCP) . L’augmentation du PIB non agricole serait de 5,4%, une hausse attribuée à une croissance des secteurs secondaire et tertiaire respective de l’ordre de 5,7 et de 5,3%.

De nombreux secteurs devraient bénéficier de cette croissance, notamment sous l’impulsion, du moins selon les prévisions du HCP, des diverses stratégies menées par le Maroc. Cela devrait être le cas de l’énergie ou encore de l’automobile.
Le bâtiment connaîtrait quant à lui un grand dynamisme, sous l’impulsion de la politique du logement social menée par le gouvernement. Côté recettes, les transferts des Marocains résidant à l’étranger devraient connaître une hausse de l’ordre de 10%. Cela supposerait que la situation économique au sein des pays d’accueil s’améliore nettement.

1 Septembre 2010

Source : Bled.ma

Le Centre pour l'égalité des chances et la lutte contre le racisme (CECLR) a enregistré l'an dernier 2.888 nouveaux signalements de discrimination (supposée), soit une augmentation de 30% par rapport à 2008, a annoncé l'institution à l'occasion de la présentation de son rapport annuel Discrimination/Diversité.

"Cette hausse n'est pas nécessairement proportionnelle à une augmentation de la discrimination en Belgique. Il se peut en effet que les individus connaissent mieux leurs droits et l'action du Centre et hésitent moins à signaler des faits de discrimination supposée", commente le Centre.

"D'autre part, il faut se rappeler que ces signalements ne constituent que la pointe de l'iceberg et que la discrimination est bien plus courante que celle que les chiffres laissent entrevoir", rappelle-t-il.

Au total, ces signalements ont donné lieu à l'ouverture de 1.859 dossiers. Le Centre a été compétent pour 84% d'entre eux. Comme les autres années, la plupart des dossiers ouverts au Centre (49%) résultent de plaintes pour discrimination raciale. Viennent ensuite le handicap (15%), les convictions religieuses ou philosophiques (13%), l'orientation sexuelle (6%) et l'âge (5%).
En 2009, les dossiers portaient principalement sur trois domaines. Pour la première fois, médias et internet arrivent en tête (25%) devant le travail et l'emploi (24%) et les biens et services (21%).

"Notre cellule Cyberhate, ouverte depuis quelques années, commence probablement à être de mieux en mieux connue du grand public", indique Edouard Delruelle, directeur adjoint du CECLR, pour expliquer la place prise par internet.

Source : Le Vif.be/Belga

 

L’humoriste français d’origine marocaine, D’jal, bien connu des spectateurs du Jamel Comedy Club, s’est produit les 27, 28 et 29 août à l’espace culturel français de Rabat dans le cadre de son spectacle « Les After F’tour du Rire ». Nous l’avons rencontré pour vous.

Alors, D’jal, comment cela se passe avec le public marocain ?

Ça se passe super bien avec le public qui me connaît bien d’ailleurs, puisque je viens très souvent au Maroc. Beaucoup me connaissent aussi à travers mes prestations au Jamel Comedy Club (théâtre ouvert par Jamel Debbouze en 2008 à Paris pour permettre à de jeunes talents de la scène comique de s’affirmer, NDLR). Je dois dire que les spectacles que je présente au Maroc ne sont pas écrits à la légère. En effet, comme je suis un “z’magri” (émigré) comme on dit ici, je sais que je serai toujours attendu, notamment sur la manière de procéder : est-ce qu’il va se moquer des Marocains ? Comment se moquera-t-il des Marocains ? Sera-t-il caricatural sur le Maroc et les Marocains ?... Il fallait donc un spectacle en “béton armé” qui soit cohérent et adapté au public. Cela demande beaucoup de temps et d’énergie, mais c’est nécessaire !

Comment ça se passe pour toi au Jamel Comedy Club ?

Très bien ! Vous savez, j’ai une relation un peu bizarre avec Jamel (Jamel Debbouze)… Cela fait longtemps qu’on se côtoie, j’ai travaillé plusieurs fois avec lui avant de signer avec d’autres boîtes de prod’. Et à chaque fois, il m’a demandé de revenir à ses côtés, et je suis toujours revenu : je pars, je reviens, je repars, je reviens… c’est le mekhtoub (destin) qui me lie à lui !

Faire rire les gens, qu’est-ce que cela te fait ? Dans quel état te trouves-tu au moment de faire face au public ?

Faire rire, je considère cela comme un grand acte d’amour : si t’as pas envie de donner, si t’es pas généreux, ça ne marchera pas ! Il n’y a pas plus gratifiant que donner du plaisir.

Quant à l’état dans lequel on se trouve avant d’affronter le public, j’avoue qu’avant le spectacle je ressens un trac fou, un terrible black-out dans ma tête, mais une fois sur scène, je parviens rapidement à casser tout ça.

Comment est ce que tu es arrivé l’humour ?

Par un pur hasard ! J’étais plutôt intéressé par l’écriture de scenarii, je voulais devenir réalisateur – j’ai d’ailleurs réalisé des courts-métrages dont certains ont été primés – Ce sont des amis qui m’ont poussé à devenir humoriste car ils trouvaient que j’avais un sacré don pour raconter des histoires… et voilà

Source : Aufait

L’Opération Transit 2010 tend vers sa fin, fixée au 15 septembre prochain. Les retours vers l’Europe se poursuivent. Toutefois, non seulement il n’y a pas eu de pic comme l’année dernière, mais il semblerait que moins de Marocains de l’étranger sont repartis après la première semaine du Ramadan que l'année dernière.

Dans des précédents articles, nous avions expliqué l’impact du Ramadan sur les arrivées mais également les retours dans les pays d’accueil. Nous avions même attribué la vague de retour observée entre le 2 et le 9 août, au mois de ramadan.

Cependant, la première semaine du ramadan a connu une forte baisse des retours vers le Vieux continent. Ces retours se sont stabilisés la deuxième semaine, avant de repartir en légère hausse  depuis le 25 août. Il semblerait donc que moins de MRE aient finalement quitté le territoire national après la première semaine du mois sacré.

Cette tendance pourrait s’expliquer par deux phénomènes qui se conjuguent : il y a eu tout simplement moins de MRE ayant visité le Maroc cette année, il est donc normal que moins de MRE sortent du pays. Mais en même temps, certains auraient tout de même décidé de rester au Maroc pendant le mois de ramadan jusqu'à ce que les grandes vacances soient terminées. Cela semble cohérent pour les Marocains d'Espagne, où les vacances se terminent cette fin de semaine. Du fait que l'immigration marocaine y est plus récente, il semble cohérent que certains d'entre eux voulaient passer le ramadan au Maroc.

De façon globale, en comparaison avec l’année 2009, on a observé une légère baisse des retours. Entre le 15 juillet et le 29 août, 825 215 Marocains ont quitté le Maroc, alors qu’ils étaient 898 428 à la date du 29 août 2009, soit une baisse de 8 %.

Source ; Yabiladi

31.08.2010

Une mobilisation accrue est observée en France pour protester contre l'avant-projet de loi "relatif à l'immigration, à l'intégration et à la nationalité" qui sera soumis à partir du 27 septembre au débat parlementaire…Suite

Salim Hilali  est un interprète de musique arabo-andalouse. Il influencera des générations d'artistes judéo-arabes comme Sami El Maghribi. Il est l'auteur et interprète des célèbres chansons comme «Mahani Zine Ya Laamam…Suite

Les vacanciers espagnols s'apprêtent à accueillir la reprise avec un sentiment du déjà vu. Les pronostics sur l'état de santé de l'économie ibérique reprennent de plus belle. Les analystes du Financial Times ont dégainé leurs armes contre les gestionnaires espagnols. Cette semaine, le ton alarmiste a repris du service après une brève trêve. Les économistes prévoient même une rechute. La timide croissance réalisée durant les premiers mois de 2010 n'a pas eu l'effet escompté…Suite

 

La 4ème édition du Festival International du Film de Femmes de Salé se tiendra du 20 au 25 septembre prochain sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, a annoncé, mardi, l'Association Bouregreg, initiatrice de cet évènement.

Plus de 150 invités étrangers de différents pays et de 350 invités nationaux oeuvrant dans le secteur cinématographique prendront part à ce festival qui se positionne en tant que manifestation consacrée spécialement au cinéma féminin.

La création cinématographique féminine sera à l'honneur lors de cette manifestation à travers plusieurs sections parallèles du festival.

Outre la compétition officielle de films de long métrage, le programme de cette édition comprend des rencontres et des tables rondes sur des thèmes afférents à la femme et le 7ème art.

Source : MAP

Le Maroc sera à l'honneur sur Canal 33 de la Télévision de Catalogne (TVC, publique) à travers la diffusion, durant le mois de septembre, d'une série de reportages, de documentaires et de films visant à faire connaître la richesse du patrimoine et de la culture du Royaume, apprend-on auprès de la TVC.

Cette initiative baptisée "D'aqui i d'allà" (D'ici et de là-bas), vise à permettre aux téléspectateurs catalans de s'informer du dynamisme que connait la société marocaine notamment dans les domaines de l'art, du cinéma et de la culture et de favoriser le rapprochement et la connaissance entre le Maroc et la Catalogne, a indiqué un responsable de la TVC dans une déclaration à la MAP.

Le Maroc est le premier parmi six pays qui seront célébrés, six mois durant, par cette télévision aux cotés de l'Equateur, la Chine, la Colombie, la Roumanie et la Bolivie, le choix de ces pays étant dicté par l'importance des communautés originaires de ces pays établies dans cette région du nord-est de l'Espagne.

Ainsi, Canal 33, chaîne dédiée à la connaissance et à la découverte, diffusera quotidiennement, à partir du 02 au 30 septembre, une série de documentaires, de reportages et de films réalisés par des Marocains et des étrangers ainsi que des débats et des discussions sur l'intégration et le rôle de la communauté marocaine dans le développement de la Catalogne.

Une place de choix sera accordée au cinéma marocain à travers la présentation de plusieurs films notamment "Ali Zaoua" de Nabil Ayouch, "Marock" de Leila Marrackchi, "Casanegra" de Nourredine Lakhmari, et "Adieu mères" de Mohamed Ismaïl.

Plusieurs documentaires sur les différents aspects de la vie au Maroc seront également présentés par Canal 33 notamment "El Batalet, Femmes de la Medina" de Dalila Ennadre, "Les damnés de la mer" de Rawad Rhalid et "Voyage en sol majeur" de Georgi Lazarevski.

La chaîne catalane mettra notamment l'accent sur l'effervescence que connait la scène musicale au Maroc et le rôle de la jeunesse dans le rayonnement de la culture et la musique marocaines à travers la projection de "Casanayda" de Farida Benlyazid.
Sont également prévus des débats sur le dynamisme de la société civile marocaine en Catalogne et son rôle dans le développement du Maroc en présence de militants d'ONG marocaines.

La chaîne catalane présentera également un reportage sur la vie des Marocains en Catalogne sous le titre "Les Filles de Mohamed" et donnera la parole à plusieurs ressortissants marocains établis depuis longtemps en Catalogne.

Les téléspectateurs catalans auront de même l'occasion de découvrir la richesse de la gastronomie marocaine ainsi que la finesse de la couture traditionnelle marocaine notamment le caftan.

La ville de Marrakech et sa place mythique de Jamaa El Fna ainsi que les beaux paysages du Royaume seront également à l'honneur de cette programmation spécial Maroc.

Le nombre de ressortissants marocains installés en Catalogne est estimé à près de 300.000, soit la plus forte communauté marocaine en Espagne.

Source : MAP

Le marché des transferts fermera ses portes ce soir à minuit. En cette dernière journée de mercato, plusieurs Marocains sont cités dans des opérations de dernière minute, aussi bien en Europe que dans le championnat national.

En Europe, aucun Marocain n’arrivera en grande pompe au Real Madrid ou au FC Barcelone, grands acteurs de ce mercato 2010. Néanmoins, des noms circulent ci et là pour renforcer des équipes moins en vue, mais pas moins ambitieuses. Ainsi, selon le site Marocfootball.info, l’international marocain de Liverpool Nabil El Zhar, serait en partance pour la Grèce.

En mal de temps de jeu dans le club de la Mersey, le joueur de 24 ans avait récemment fait part de ses envies de départ. Il aurait trouvé une porte de sortie du côté du PAOK Salonique. La durée du contrat, et le montant de la transaction n’ont toutefois pas été précisés par le site.

Egalement annoncé sur le départ, Nabil Baha, ne rentrant pas non plus dans les plans de son entraineur à Malaga (Liga espagnole), le Marocain serait proche du promu Levante, actuel 18e du classement. Baha avait également été annoncé du côté du Betis Séville, club de 2e division espagnole  qui aurait sollicité son prêt.

Mais le championnat Marocain n’est pas en reste. Des renforts venus du vieux continent seraient annoncés dans 3 grands clubs du Botola. Ainsi, selon le site Infomédiare.ma, le Wydad Casablanca, champion en titre, aurait mis  à l’essai le Franco-Marocain Fouad Dahmoune. Le jeune latéral gauche de 22 ans aurait été formé chez les girondins de Bordeaux, ancien club de Marouane Chamakh.

De son côté, le voisin du Raja aurait pris à l’essai Imed Taarabt, jeune cousin de l’international marocain Adil Taarabt, rapporte la même source. Le jeune milieu de terrain de 19 ans, pensionnaire d’Epinal (3e division française), effectuera une période d’essai de 5 à 10 jours.

Le Kawkab Marrakech aurait pris, toujours pour un essai, le cadet des frères Hadji, le jeune défenseur Farid. Le joueur de 21 ans, formé à Nancy, évoluait à Sarrebruck, en 3e division allemande.

Source : Yabiladi

31.08.2010

Plusieurs personnalités canadiennes et marocaines ont partagé, dimanche à Montréal, un dîner d'iftar organisé par le groupe Atlas Médias à l'occasion du mois sacré de ramadan.

Quelque deux cent représentants et membres des différentes communautés culturelles et confessionnelles établies à Montréal ont été conviés à partager la rupture du jeûne dans une ambiance fraternelle et conviviale qui met en avant l'esprit de solidarité qui prime lors de ce mois sacré.

Cette initiative, la sixième du genre organisée par le groupe, s'inscrit dans le cadre des activités sociales organisées par Atlas Médias en ce mois de piété et de recueillements.

Dans des allocutions de circonstance, les différents intervenants ont mis l'accent sur la dimension culturelle et sociale du mois de Ramadan et sur l'implication de la communauté marocaine dans la vie québécoise et son souci de donner l'image, la meilleure, de la culture maghrébine, en général, et marocaine en particulier.

L'occasion a été aussi pour rendre hommage à des personnalités de divers horizons et origines qui ont consenti des efforts au profit de la communauté marocaine établie au Canada et oeuvré de près ou de loin pour le rapprochement entre les différentes communautés culturelles et confessionnelles.

Ce diner d'iftar a été rehaussé par la présence notamment de Fatima Houda Pepin, première vice-présidente de l'Assemblée nationale du Québec, de membres du Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger, de représentants des communautés culturelles et confessionnelles, ainsi que d'hommes politique, d'académiciens et de représentants d'associations marocaines établies à Montréal.

Source : MAP

Le long-métrage "Les oubliés de l'Histoire" du réalisateur marocain Hassan Benjelloun a été retenu en compétition officielle de la 26ème édition du festival du cinéma méditerranéen d'Alexandrie, qui se tiendra du 14 au 19 septembre prochain.

Prendront part à la compétition officielle de ce festival quelque 35 films représentant l'Albanie, l'Algérie, la Bosnie, la Croatie, l'Egypte, l'Espagne, la France, la Grèce, l'Italie, le Liban, le Maroc, la Slovénie, la Syrie et la Turquie, selon les organisateurs.

Les films "Harragas" de l'Algérien Merzak Allouach, "chaque jour est une fête" de la Libanaise Dima El Horr, "la porte du paradis" du Syrien Maher Kedo participent également à la compétition officielle de ce festival.

Le jury, présidé par l'actrice tunisienne Moufida Tilali, comprend les acteurs égyptiens Hicham Salim et Zina, le président Directeur général du centre du cinéma grec, Giorgos Papalios, le compositeur de musique français, Eric Serra, et la photographe indienne Sabina.

Cette édition sera marquée aussi par l'organisation d'une compétition pour le choix des dix meilleurs films égyptiens durant la dernière décennie, précisent les organisateurs.

Source : MAP

Les artistes marocains, présents en force ce week-end à Paris, dans le cadre de la première édition du Grand Ramdam, fête musicale à la découverte des rythmes du Maghreb, ont charmé, par leur talent et l'originalité de leur musique, le public du festival, très nombreux à suivre leurs concerts au Parc de la Villette.

Dans la salle des concerts de la Cité de la Musique, les spectacles des groupes Mazagan et Nass El Ghiwane, accompagné de la troupe Jil Gnawa, ont ainsi fait un tabac auprès d'un public large, composé aussi bien de maghrébins, dont plusieurs marocains, que de mélomanes français, des inconditionnels des concerts d'artistes marocains.

Si la musique du groupe Mazagan, initiateur du style "chaâbi-groove" (mélange du chaâbi, reggae, rock, jazz), a attiré surtout les jeunes, celle de Nass El Ghiwane a, comme à l'accoutumée, eu la particularité de mettre en transe les spectateurs, tous âges confondus. Ils ont trouvé du plaisir à répéter en choeur les principaux succès du groupe mythique.

Youness Elguezouli, jeune talent marocain (27 ans) qui s'est produit en plein air aux côtés du Cheb Bilal, star du Raï au Maghreb et en France, a également fait danser la foule et eu sa part des applaudissements.

Lauréat du concours de chant "Casting Star" en 2003 (émission de téléréalité diffusée sur la première chaîne marocaine), ce natif de la ville de Fès se dit "honnoré" de pouvoir participer à ce concert à l'invitation du Cheb Bilal. Son premier album, "Safar" (voyage), sortira le 7 novembre en France où il poursuit sa carrière musicale.

"C'est un chanteur qui a beaucoup d'avenir et de potentiel", dira de lui Cheb Bilal qui l'a invité au Grand Ramdam après l'avoir rencontré pour la première fois, l'année dernière au festival international du Raï d'Oujda.

L'artiste algérien est un habitué des festivals marocains de musique. Il reconnaît que son succès actuel est dû en grande partie au public marocain.

"Le public marocain a joué un grand rôle dans ma carrière. S'il n'y avait pas le Maroc, je ne pense pas que je serai là maintenant", a-t-il confié à la MAP. Il compte prochainement enregistrer une chanson en duo avec la grande chanteuse marocaine Latifa Raafat.

Coïncidant avec le mois sacré du Ramadan, le festival "Grand Ramdam", initié par le ministère français de la Culture et dont les concerts ont pu être retransmis en direct sur la chaîne de télévision France O, donné l'occasion au public, venu en famille ou entre amis, de se réunir dans une ambiance de convivialité et de partage.

Une pause a été ainsi marquée au moment de rupture du jeûne où des bénévoles ont distribué aux spectateurs des dattes et du thé à la menthe.

"En France, nous sommes profondément solidaires, d'abord du mois du Ramadan et de son aspect sacré, mais aussi de son aspect festif", a déclaré à la MAP le ministre français de la Culture, M. Frédéric Mitterrand.

"Les nuits du Ramadan sont des nuits de fête et la fête c'est principalement la musique, d'où cette initiative de faire venir des groupes de toute la Méditerranée pour chanter dans ce milieux magnifique du Parc de la Villette", a indiqué le ministre qui tient à associer les artistes maghrébins et marocains en particulier aux différentes manifestations culturelles qui se déroulent en France.

Il s'est félicité de l'engouement du public pour cette première édition du festival et du fait qu'il soit rediffusée sur la chaîne France O à travers tout le territoire français.

"Je pense que c'est un honneur, un plaisir et un devoir aussi", a-t-il dit, estimant qu'il s'agit là de "l'amorce d'un festival que l'on doit continuer dans les années prochaines".

Car, selon le ministre, ce n'est pas uniquement la communauté musulmane qui tient à afficher son intérêt pour cet événement, dans la mesure où "dans l'assistance on trouve beaucoup de gens non musulmans qui viennent, par sympathie et solidarité, retrouver leurs amis".

"C'est important que les gens se comprennent et dialoguent", a-t-il souligné.

La chaîne France O partenaire du Grand Ramdam, a retransmis les concerts de cette édition dans le cadre de sa semaine thématique "Les lumières de la Méditerranée" (du 28 août au 3 septembre). Celle-ci prévoit une programmation tout entière destinée à mieux faire connaître les richesses culturelles de tous les pays riverains de la "Mare nostrum".

Magazines, concerts, fictions, mais aussi documentaires et spectacles vivants viendront rendre hommage aux lumières de la Méditerranée.

S'y ajoutera un grand débat, prévu le 1er septembre à la Cité nationale de l'histoire de l'immigration à Paris, autour de trois thèmes cruciaux pour l'avenir du monde méditerranéen: "mythes, enjeux stratégiques et vivre ensemble". Il sera diffusé le même jour sur France O .

Source : MAP

Cent neuf subsahariens candidats à l'émigration clandestine ont été arrêtés, dimanche, dans la ville d'Oujda et ses environs, a-t-on appris lundi auprès des autorités locales.

Ces personnes ont été arrêtées lors d'une vaste opération de ratissage menée conjointement par des éléments de la gendarmerie royale, de la sûreté nationale, des forces auxiliaires et des autorités locales d'Oujda.

De différentes nationalités, ils sont entrés clandestinement au Maroc et ont trouvé refuge notamment dans les zones forestières et périphériques et dans les alentours du campus universitaire de la ville d'Oujda, a précisé la même source.

Les subsahariens interpellés sont originaires du Ghana (32), Mali (10), Nigéria (12), Niger (4), Guinée Conakry (8), Guinée Bissau (4), Cameroun (4), Sénégal (4), Libéria (7), Kenya (3), Ethiopie (3), Sierra Leone (4), Côte d'Ivoire (6), Soudan (1), Rwanda (1), Zimbabwe (1), Congo (1), Bangladesh (1), Benin (1) et Gambie (2), a-t-on ajouté, faisant savoir qu'un camerounais souffrait d'une maladie infectieuse a été transféré à l'hôpital Al Farabi d'Oujda pour recevoir les soins nécessaires.

Lors de cette opération de ratissage il a été procédé à la destruction par incinération d'une soixantaine d'abris de fortune, a encore ajouté la même source, notant que des opérations similaires menées le même jour dans les provinces de Nador et Driouch ont permis l'arrestation d'une cinquantaine de subsahariens candidats à l'émigration clandestine.

Source : MAP

Pour "stopper" l'immigration clandestine et éviter une Europe "noire", "la Libye soutenue par l'Italie demande à l'Union européenne au moins 5 milliards d'euros par an", a déclaré lundi le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi lors d'une cérémonie à Rome aux côtés de Silvio Berlusconi.

Le chef du gouvernement italien n'a pas commenté cette demande d'aide libyenne ni l'affirmation du colonel Kadhafi qu'elle serait défendue devant les instances européennes par l'Italie.

Répondre à la demande libyenne est dans l'intérêt de l'Europe, qui sinon, "demain, avec l'avancée de millions d'immigrés, pourrait devenir l'Afrique", a affirmé le colonel Kadhafi, en fêtant à Rome le traité d'amitié Italie-Libye signé il y a deux ans pour mettre fin au contentieux colonial.

La Libye "est la porte d'entrée de l'immigration non souhaitée" qu'il faut "stopper sur les frontières libyennes", a argué le dirigeant libyen.

"Demain peut-être que l'Europe ne sera plus européenne et même noire car ils sont des millions (d'Africains) à vouloir venir", a encore déclaré Kadhafi. Il a qualifié ces mouvements migratoires de "chose très dangereuse". "Nous ne savons pas ce qui se passera, quelle sera la réaction des Européens blancs et chrétiens face à ce flux d'Africains affamés et non instruits", a-t-il dit avant d'ajouter: "nous ne savons pas si l'Europe restera un continent avancé et uni ou s'il sera détruit comme cela s'est produit avec les invasions barbares".

Le traité italo-libyen prévoit notamment le refoulement vers la Libye des migrants clandestins cherchant à atteindre les côtes italiennes ainsi que 5 milliards de dollars d'investissements italiens en dédommagement de la colonisation, notamment pour 1.700 km d'autoroute sur le littoral libyen.

Selon M. Berlusconi, grâce au traité bilatéral et au refoulement des migrants, l'Italie a contribué à "contrer avec succès la traite des clandestins de l'Afrique vers l'Europe contrôlée par les organisations criminelles". Il n'a toutefois pas répondu aux organisations de défense des droits de l'homme qui s'inquiètent régulièrement du sort des immigrés renvoyés en Libye.

"C'est un avantage pour tous si les relations entre l'Italie et la Libye ont changé. Qui ne le comprend pas appartient au passé et est prisonnier de schémas dépassés", a estimé M. Berlusconi.

Pour sa part, le colonel Kadhafi a invité les Libyens ayant des ressources à investir en Italie. "Il y a aussi une immigration souhaitée. Il y a des Libyens qui ont de l'argent et je les encourage à venir en Italie pour investir", a-t-il dit.

Selon Mouammar Kadhafi, M. Berlusconi s'est ému en inaugurant lundi une exposition photographique sur l'histoire des relations entre la Libye et l'ancienne puissance coloniale italienne.

M. Berlusconi "a pleuré devant les photos relatives aux drames vécus par le peuple libyen, mais la chose importante est que cela ne se reproduise pas", a déclaré le colonel Kadhafi au cours d'un discours fleuve de 40 minutes.

Source ; Le Matin.ch/AFP

31 août 2010

Le président Nicolas Sarkozy organise vendredi, à l'Élysée, une réunion d'arbitrage sur les amendements à la déchéance de la nationalité, a annoncé mardi, sur LCI, le ministre de l'Immigration Éric Besson, qui a reconnu une "divergence juridique" avec son collègue de l'Intérieur Brice Hortefeux.

"C'est le président de la République et le Premier ministre qui arbitreront cette fin de semaine, si j'ai bien compris vendredi", a déclaré M. Besson, pour lequel la question de la déchéance de la nationalité n'est pas une "révolution" puisqu'elle existe dans le droit français à l'article 25 du Code civil. Alors que M. Hortefeux veut un amendement créant un "délit de polygamie de fait/escroquerie/abus de faiblesse", M. Besson souhaite que les amendements soient limités "scrupuleusement aux crimes les plus graves, ceux qui portent atteinte à l'État, à la nation".

"Sur le plan moral et politique, rien ne me choque en la matière" (Besson)

"Il faut lutter contre la polygamie de fait, contre les fraudes sociales", a estimé M. Besson. "Est-ce que la sanction doit être la déchéance de la nationalité ? J'ai dit un certain nombre de réserves et je considère que la jurisprudence du Conseil constitutionnel ne le permet pas. Nous le verrons, nous en discuterons, c'est pour cela que j'ai dit que c'était complexe", a-t-il argumenté. En revanche, M. Besson se demande s'il ne fallait pas assimiler au terrorisme les meurtres de représentants de l'État.

"Est-ce qu'on peut considérer que tuer un magistrat, un préfet, un policier ou un gendarme quand on vient d'acquérir la nationalité française ne peut pas être assimilé à un acte de terrorisme ?" s'est-il interrogé. "Le seul cas de figure accepté justement par la communauté internationale, les conventions internationales, c'est que vous perdez votre nationalité lorsque vous venez de l'acquérir, quand vous portez atteinte à la sûreté de l'État, à ce qui fait l'essence d'une nation. La circonstance me paraît assez incontestable", a-t-il dit. "Sur le plan moral et politique, rien ne me choque en la matière. Il faut quand même accepter l'idée que quand on devient français, on signe moralement et bientôt formellement un pacte républicain. On s'engage à respecter les lois de la République", a dit le ministre.

Source : Le Point

La grogne continue de se propager au sein du gouvernement. Après Bernard Kouchner et Hervé Morin, c'est Fadela Amara qui marque sa différence. La secrétaire d'État chargée de la Politique de la ville s'est dite "contre les expulsions de Roms", mardi matin, sur RTL. "J'ai toujours milité contre les expulsions", a-t-elle indiqué.

Interrogée sur la déchéance de nationalité, mesure phare du virage sécuritaire de Nicolas Sarkozy amorcé au coeur de l'été, l'ancienne présidente de Ni putes ni soumises n'a pas non plus hésité à s'opposer au discours présidentiel. "Je suis contre l'élargissement de la déchéance de nationalité à toutes les autres formes de crimes", a prévenu la secrétaire d'État.

L'ex-associative ne croit pas non plus, comme Frédéric Lefebvre l'avait affirmé au début du mois d'août, qu'il y a "des liens entre délinquance et immigration". "L'insécurité n'a pas de couleur de peau", lui a-t-elle répondu, assumant ses désaccords avec l'exécutif sur cette question. "Nous sommes en démocratie, nous pouvons avoir des désaccords", a prévenu Fadela Amara. "Faire un amalgame, ça peut amener à des dérives. Je ne suis pas convaincue qu'il y ait ce lien si formel" entre délinquance et immigration, a-t-elle martelé.

Le remaniement en ligne de mire

"Je suis évidemment totalement pour la fermeté quand on parle d'insécurité", a-t-elle toutefois tempéré ensuite, précisant adhérer à la "logique" du président de la République d'"éradiquer la délinquance", de "combattre les groupes mafieux des cités". "Le meilleur moyen pour arriver à sortir du marasme certains jeunes, c'est de rétablir l'ordre républicain qui est émancipateur", a prôné Fadela Amara.

"Nos parents n'ont pas immigré pour que leurs enfants basculent dans la délinquance", a rappelé l'ex-associative, fustigeant "la manière dont tout cela est présenté, la surenchère qui a été faite autour du discours du Président". Et de critiquer ouvertement "la surenchère de Hortefeux", ministre de l'Intérieur, qui, lundi soir, a une nouvelle fois durci ses positions en affirmant qu'un auteur de vol sur cinq à Paris était roumain.

Autant de divergences qui n'ont pas pour autant poussé Fadela Amara à quitter ses fonctions, à l'instar de ses confrères des Affaires étrangères et de la Défense. "Je ne suis pas quelqu'un qui jette l'éponge. Je reste et je continuerai", a-t-elle promis. Mais, à quelques semaines d'un remaniement annoncé, Fadela Amara a prévenu : "Si je ne sens pas la même détermination intacte, je pense que je ne resterai pas."

Source ;: Le Point

Scruté par les experts des droits humains de l'ONU, quant à la prévalence de discriminations raciales., le Maroc, a certaines avancées importantes à son actif. Mais les rapporteurs ont critiqué la discrimination envers les populations amazigh et subsaharienne et restent préoccupés aussi par la question des « prénoms à caractère marocain ».

Les résultats des enquêtes ont été présentés en conférence de presse vendredi 27 août par le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale (CERD), un organe composé d’experts indépendants qui surveille l’application de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale que le Maroc a ratifiée en 1970.

Le CERD se dit satisfait d'avancées marocaines dans plusieurs domaines. La réforme du code de la nationalité qui permet à la femme marocaine de transmettre sa nationalité à ses enfants, la loi relative aux partis politiques, interdisant toute constitution d'un parti politique sur une base discriminatoire, le Code de la presse de 2003, dont les dispositions punissent toute incitation à la discrimination raciale, la haine ou la violence raciale, voilà autant d'éléments positifs relevés par les experts.

De plus, le code du travail protègerait efficacement les employés, et le code de la famille assure davantage l'égalité entre l'homme et la femme. Au sujet de l'implémentation de la convention, les experts se félicitent du fait que le Maroc donne le droit aux individus au Maroc de saisir directement le CERD s'ils se sentent victimes de discrimination raciale. Aspect qui peut être important au vu de l'implémentation à différentes vitesses, notamment du code de la famille au Maroc.

Mais le comité a également tenu à souligner les domaines où le Maroc traine la patte. De manière générale, il recommande au Maroc de consacrer dans sa constitution le principe de la primauté des traités internationaux sur sa législation interne. Manière de critiquer le fait que le Maroc peut encore ratifier certains traités internationaux sans que cela ait de conséquences sur les lois internes.

Plus concrètement, le CERD a mis en exergue les discriminations subies par deux populations au Maroc, les Amazighs et les Subsahariens. Il critique le fait que la langue Amazigh ne soit pas reconnue comme langue officielle et que « certains Amazighs continuent d'être victimes de discrimination raciale, particulièrement dans le domaine de l'emploi et des services de santé, surtout quand ils ne parlent pas arabe. »

Une critique forte a également été émise concernant l'absence totale d'un cadre législatif et institutionnel pour la protection de réfugiés et de demandeurs d'asile. Dans ce sens, le comité « conseille que l'Etat établisse un tel cadre pour clarifier les procédures d'asile et pour garantir la protection des droits des réfugiés et des demandeurs d'asile. »

Le droit des sans-papiers au Maroc, en majorité des Subsahariens, doit également être renforcé. Discriminations raciales, xénophobie et détentions sans recours juridiques seraient courant à l'encontre de cette population.

Un aspect critiqué par le comité et qui touche directement les MRE est la question des « prénoms à caractère marocain ». Les autorités marocaines peuvent refuser des prénoms donnés aux enfants marocains quand elles estiment que ces noms ne sont pas de caractère marocain. Les consulats marocains à l'étranger disposent ainsi de listes de noms acceptés sur les passeports marocains.

Cela touche évidemment des noms européens, mais la polémique a été plus forte quant à des noms berbères, dont certains ne sont pas acceptés, alors qu'il ne fait aucun doute que ce sont des noms marocains.

Par rapport à cette problématique, le CERD « recommande » au Maroc « de clarifier la signification et la portée dans sa législation de la notion de 'prénom à caractère marocain' », et ce « afin d'assurer pour tous l'inscription de prénoms. »

Source : Yabiladi

La Bundesbank a pris lundi ses distances avec un de ses membres, Thilo Sarrazin, dont les propos sur les musulmans et les Juifs ont défrayé la chronique.

Ses déclarations ont terni, a dit le directoire de la Bundesbank, la réputation de la banque centrale allemande. Thilo Sarrazin s'est attiré les foudres de la chancelière Angela Merkel et de plusieurs de ses ministres pour avoir estimé dans la presse que les musulmans s'intégraient moins bien que les autres populations en Europe et pour avoir évoqué le "gène particulier des Juifs".

Il s'est défendu lundi lors d'une conférence de presse, réfutant avoir usé de théories raciales dans ses arguments. Il a aussi affirmé que les statistiques confirmaient que les immigrés musulmans pesaient sur la société allemande.
La Bundesbank a souligné, elle, à l'issue d'une réunion extraordinaire de son conseil des gouverneurs, que les opinions de Thilo Sarrazin ne reflétaient pas celles de l'institution.

"Le conseil de la Bundesbank estime que les commentaires du Dr Sarrazin ont terni l'image de la Bundesbank", dit un communiqué, ajoutant que les discriminations n'ont pas leur place dans cette institution.

La direction de la banque centrale parlera à Thilo Sarrazin et pourrait donner suite au moment opportun, ajoute le texte.
Angela Merkel s'était dit certaine, dimanche, qu'il y aurait "des discussions" à la Bundesbank au sujet de ces propos "absolument inacceptables".

Thilo Sarrazin, qui s'est exprimé dans les colonnes du Welt am Sonntag à la veille de la parution de son nouveau livre, dans lequel il dénonce la politique d'immigration du gouvernement et met en garde contre la "déculturation" de l'Allemagne, n'en est pas à ses premières déclarations contestées.

Il est déjà visé par une enquête du parquet pour incitation à la haine raciale pour avoir déclaré lors d'une réunion d'affaires en juin que l'intelligence moyenne en Allemagne diminuait en raison du faible niveau d'éducation des immigrés turcs, proche-orientaux ou africains.

Source : Les Echos/Reuters

hileas Fogg ne s’attendait pas à un pareil défi. Son tour du monde durait 80 jours, alors que cette nouvelle aventure ne dépasse pas quelques heures. En fait, le tour du monde remis au goût du jour n’est pas vraiment inspiré du roman de Jules Verne, mais d’une initiative humaine, celle de briser les frontières communautaires au sein d’une même ville. L’événement, qui aura lieu le samedi 13 et le dimanche 14 novembre à Dunkerque, connaîtra une participation marocaine massive. «Pour la communauté marocaine, c’est un moyen de promotion culturelle. Il montre que notre intégration dans les pays d’accueil, nous l’assumons avec notre spécificité culturelle et  notre appartenance. C’est aussi l’affirmation que notre culture est une partie intégrante de la culture du territoire», explique Oussama Loukili, un ingénieur marocain responsable des relations internationales à l’AJS «Le bon emploi de la solidarité» qui organise cet événement.

L’idée de ce tour du monde trouve ses racines dans un concept adopté par la ville jumelle allemande de Dunkerque, Krefeld. Cette dernière organise, chaque année, une vaste opération interculturelle sous forme d’un voyage à travers les ruelles de la ville à la découverte des cultures étrangères présentes. Ce voyage vise à permettre aux habitants désireux de se confronter aux cultures étrangères présentes dans l’agglomération de se lancer dans un périple urbain ponctué par des arrêts dans les quartiers de la ville à la découverte de l’univers culturel des familles installées sur son sol. «L’objectif, c’est aussi montrer aux sceptiques un bon vivre ensemble, que l’autre est capable d’ouvrir chez soi et de partager sa culture», souligne Oussama Loukili en  charge de cette action à Dunkerque.

La première édition, qui a eu lieu le 15 novembre 2009, a été animée par quatre familles qui ont répondu présent à l’appel de l’ONG (AJS) : une Marocaine, une Sénégalaise, une Comorienne, et une Algérienne. «Cette année, en plus de la famille marocaine, il y aura des familles congolaise, polonaise, sénégalaise, comorienne et flamande. Pour les voyageurs, les inscriptions sont ouvertes», indique au Soir échos, Oussama Loukili. Les personnes intéressées doivent s’inscrire à l’ONG pour retirer leur billet de voyage.

Concrètement, les familles représentent des escales de ce tour du monde. Chacune d’elles est libre d’organiser l’accueil et la visite des participants au tour du monde venus assouvir leur soif de connaître les traditions du pays. «L’an dernier, chez la famille marocaine, c’était le dépaysement total! Nous avons été accueillis dans un salon marocain décoré du sol au plafond. Les tables étaient garnies de toutes les saveurs», raconte l’AJS dans son rapport 2009. Les hôtes ont donné aux voyageurs un aperçu sur les villes marocaines, leurs caractéristiques, les différentes langues parlées, les traditions culinaires…

Aussi chaleureuses et accueillantes, toutes les familles ont ouvert les portes de leurs maisons, mais aussi celles de leur cœur. Une véritable réussite à laquelle contribuent de nombreux partenaires, dont Colibri,  Fraternité tout Horizon, APAID et Artisans du Monde-Littoral. A présent que l’équipe a gagné son pari, elle aspire, à transformer ce tour du monde en un rendez-vous annuel.

Ce tour du monde est en fait une action inscrite à une autre beaucoup plus ancienne et plus large : la Semaine de la solidarité internationale (SSI). Selon l’AJS, c’est le rendez-vous national de sensibilisation à la solidarité internationale et au développement durable. Lancée depuis 1998, la troisième semaine de novembre, la SSI s’articule autour de plusieurs manifestations où débat et convivialité font bon ménage et pas seulement à Dunkerque, mais dans toute la France. L’AJS estime que ces manifestations ont un rôle à jouer contre les préjugés et les stéréotypes. «Elles permettent de dépasser nos idées reçues, d’échanger et de s’interroger sur ce que nous pouvons faire pour rendre ce monde plus solidaire, que ce soit à travers nos actes quotidiens les plus simples comme les plus engagés», explique l’AJS. D’après cette ONG, la SSI permet de les faire connaître et de sensibiliser les Français aux questions de solidarité internationale. Et pour cela, l’échange d’idées passe par les conférences, les spectacles, les ateliers pratiques et les loisirs qui sont au menu de la semaine.

Les organisateurs ont énormément misé sur la diversité du contenu du programme en y ajoutant également des projections, des expositions, des repas équitables et des marchés solidaires, entre autres.

La SSI devient tout simplement à Dunkerque un grand moment de rencontre et de découverte, un moyen de sensibilisation à la coopération internationale et au développement durable.

Source : Le Soir

Un gouvernement soudé et droit dans ses bottes malgré les critiques. C'est le message qu'ont voulu faire passer Brice Hortefeux et Eric Besson en annonçant de concert lors d'une conférence de presse, lundi, la poursuite des opérations d'évacuation des Roms. Depuis le 28 juillet et le discours de Grenoble de Nicolas Sarkozy, «128 campements illicites occupés par des ressortissants roumains ou bulgares ont été démantelés et évacués», indique le ministre de l'Intérieur. Parallèlement, «977 Roms présents sur notre territoire ont été raccompagnés vers leur pays d'origine, essentiellement la Roumanie», a ajouté Brice Hortefeux. Plus de 8.200 Roumains et Bulgares ont été reconduits dans leur pays depuis le début de l'année, précise Eric Besson. En 2009, quelque 11.000 Roms avaient été expulsés. «C'est l'accélération d'un processus récurrent», assure-t-il au Talk Orange-Le Figaro.

Le ministre de l'Intérieur a pour mission de démanteler en trois mois la moitié des campements illégaux en France, soit environ 300. Pas question pour Brice Hortefeux de relâcher la pression. «Ces opérations vont se poursuivre car elles sont légitimes et nécessaires», assure le ministre. Principal argument mis en avant par le gouvernement pour justifier l'expulsion des Roms : «protéger les Français de l'insécurité». Brice Hortefeux affirme que les actes de délinquance perpétrés par des Roumains, à Paris, ont augmenté de 259% en 18 mois. «Aujourd'hui, à Paris, la réalité est que près d'un auteur de vol sur cinq est un Roumain», assure le ministre de l'Intérieur, et «un vol commis par un mineur sur quatre l'est par un mineur roumain».

«Une charge déraisonnable pour notre système d'assistance sociale»

Eric Besson a d'ailleurs annoncé lundi un projet d'amendement à la loi sur la sécurité intérieure, dite Lopssi, pour étendre les possibilités d'expulsion en cas de «menace à l'ordre public à l'occasion d'actes répétés de vols ou de mendicité agressive». Le ministre de l'Immigration soumettra aussi deux autres propositions dans le cadre du projet de loi qui sera examinée le 27 septembre à l'Assemblée nationale. La première permettra de «sanctionner ceux qui abusent du droit au court séjour (trois mois maximum, ndlr) afin de contourner les règles plus strictes du long séjour»: avoir un emploi, suivre des études ou justifier de ressources suffisantes. Le deuxième amendement permettra «la reconduite dans leurs pays d'origine des personnes qui représentent une charge déraisonnable pour notre système d'assistance sociale», détaille-t-il. «Les ressortissants européens ne jouissent pas d'une liberté de séjour sans limite au sein de l'Union européenne», justifie Eric Besson.

Comme l'a fait François Fillon lundi matin, Brice Hortefeux et Eric Besson tiennent à se départir de toute «stigmatisation». «Il ne s'agit en aucun cas de stigmatiser telle ou telle population, mais il ne s'agit pas non plus de fermer les yeux sur une réalité», explique Brice Hortefeux. «Accueillir ne veut pas dire défaillir, reprend le ministre. Ceux que nous accueillons doivent se conformer à nos lois». Et d'insister sur le fait qu'une installation dans un camp illicite constitue un délit au regard de la loi de mars 2003. Brice Hortefeux déplore aussi l'insalubrité de certains camps, où se développent selon lui des cas de saturnisme et de tuberculose. «Pouvons-nous accepter que des enfants grandissent dans de telles conditions ? », s'interroge le ministre de l'Intérieur. «Nous devons faire en sorte qu'ils vivent dans la légalité et la dignité. La France n'est pas un terrain vague.»

«L'hypocrisie» de Martine Aubry

Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux a annoncé qu'il recevrait mardi le président de la conférence épiscopale, le cardinal André Vingt-Trois, après les critiques émises par l'Eglise catholique contre la politique française à l'égard des Roms. «Les déclarations qui ont été faites par la plupart des responsables de la hiérarchie catholique disent, à juste titre, la même chose», explique-t-il. «Ils parlent de notre devoir d'accueil et du respect des autres».

Brice Hortefeux a aussi profité de la conférence de presse pour répondre aux accusations proférées ce week-end à La Rochelle par Martine Aubry, qui soulignait encore lundi qu'évacuer un terrain n'était pas la même chose qu'expulser par «charters entiers». Le ministre de l'Intérieur s'est étonné «de l'hypocrisie de certains responsables publics qui s'émeuvent au mois d'août de ce qu'ils ont eux-mêmes demandé en juillet». Et de rappeler que la communauté urbaine de Lille, présidée par la secrétaire nationale du PS, avait demandé «d'évacuer un campement de Roms à Villeneuve-d'Ascq». Une procédure qui «aurait pu être arrêtée à tout moment si elle l'avait souhaité. Or, il n'en a rien été», affirme Brice Hortefeux.

En tenant une conférence de presse commune, les deux ministres ont aussi cherché à afficher une unité gouvernementale mise à mal par l'offensive sécuritaire. «Nous travaillons main dans la main avec Eric Besson. Une cellule de coordination interministérielle se réunit une fois par semaine depuis fin juillet», précise Brice Hortefeux. Mais malgré une solidarité de façade, les deux collègues n'ont toujours pas trouvé d'accord sur la question de la déchéance de nationalité, l'autre grand volet de la politique sécuritaire du gouvernement. Alors que le ministre de l'Immigration, tout comme le premier ministre, veut limiter la sanction de déchéance aux «crimes graves», Brice Hortefeux veut l'étendre aux personnes coupables de polygamie. La question devrait être tranchée cette semaine par Nicolas Sarkozy lors d'une réunion d'arbitrage à l'Elysée, en présence des deux ministres.

Source : Le Figaro

Les autorités mexicaines ont annoncé le lancement d'une enquête au niveau fédéral sur le massacre de 72 migrants dans un ranch du nord du pays, en raison des soupçons qui pèsent sur les trafiquants de drogue dans cette affaire.

Selon le porte-parole du gouvernement Alejandro Poire, l'implication d'un cartel de la drogue ferait de ce massacre un crime fédéral. Le gouvernement "poursuivra son assaut frontal contre ces organisations pour que des événements terribles comme ceux qui ont eu lieu cette semaine ne se répètent pas", a-t-il déclaré.

Par ailleurs, Luis Freddy Lala Pomavilla, un Equatorien de 18 ans, seul survivant du drame, a refusé l'offre de visa pour raisons humanitaires faite par le Mexique et préfère rentrer chez lui. Une fois que ses blessures au cou seront guéries, les autorités mexicaines se chargeront donc de le rapatrier, a-t-il précisé.

Lala a raconté comment quelque dix hommes, se présentant comme membre du gang des Zetas, avaient intercepté les migrants sur une route du Tamaulipas, avant de les kidnapper, de les transférer dans un ranch, de chercher à les enrôler comme passeurs, puis de les abattre lorsqu'ils ont refusé.

Pour l'heure, 34 des victimes ont été identifiées: 16 sont originaires du Honduras, 12 du Salvador, cinq du Guatemala et une du Brésil. Rares étaient ceux qui avaient des papiers d'identité sur eux. La police prélève donc des échantillons ADN sur les autres en espérant pouvoir les identifier de cette manière.

Du coup, au Honduras par exemple, des familles inquiètes se pressaient au ministère des Affaires étrangères, cherchant à obtenir des nouvelles de proches qu'ils pensaient au Mexique. Comme Maria Cruz, inquiète pour son fils Denis Moreno, 34 ans, qui l'a contactée pour la dernière fois depuis une ville sur la frontière mexicano-américaine. "J'espère qu'il n'est pas sur la liste", disait-elle à la télévision, en larmes.

Fabiana Carcamo, elle, racontait avoir eu la confirmation que son frère, Miguel Angel Carcamo, 40 ans, se trouvait parmi les victimes. Il avait quitté le Honduras le 3 août, avec l'espoir d'atteindre les Etats-Unis. Il laissait derrière lui, à El Guante, 60 km au nord de Tegucigalpa, quatre enfants âgé de quatre à 15 ans. "J'ai parlé à Miguel Angel le 3 août. Il m'a dit de ne pas pleurer, qu'il m'appellerait quand il serait arrivé là-bas et qu'il m'aiderait", se lamentait une autre de ses soeurs, Ana Cristina.

Le cartel des Zetas, constitué par d'anciens membres des forces spéciales de l'armée mexicaine, contrôle une bonne partie de l'Etat du Tamaulipas, dernière étape pour les migrants latino-américains cherchant à passer au Texas. Les Zetas, outre le trafic de drogue, se sont mis à pratiquer l'extorsion envers les migrants ou à les forcer de travailler comme passeurs.

Selon la Commissaire à l'Immigration Cecilia Romero, les agents mexicains ont secouru 2.750 migrants cette année, certains errant dans le désert, d'autres captifs des gangs. Rien que dans le Tamaulipas, 812 migrants qui avaient été kidnappés par les gangs ont été secourus, explique-t-elle.

La multiplication de ces dangers a commencé de décourager les candidats à l'émigration, et les chiffres ont commencé à chuter, a-t-elle ajouté.

Source : AP

Le Conseil des ouléma pour la communauté marocaine en Europe a souligné, samedi à Rabat, l'importance du renforcement de la communication à travers notamment l'ouverture sur les médias.

Le conseil a mis l'accent, lors de sa troisième session, sur l'importance de renforcer le contact avec les médias européens, les organisations internationales aussi bien officielles que de la société civile d'intérêt commun ainsi qu'avec les forums européens et les institutions culturelles et sociales.

Lors de cette session, le conseil a examiné trois axes essentiels, le premier porte sur les actions de communication à entreprendre pour faire connaitre le Conseil auprès des marocains d'Europe, des communautés musulmanes en Europe, des institutions européennes, des associations de la société civile, des centres de recherches et des masses médias.

Le deuxième axe concerne les programmes de formation au profit des acteurs œuvrant au sein du champ religieux, alors que le troisième se rapporte à la recherche scientifique.

A cette occasion, les membres du Conseil ont proposé une panoplie d'activités visant à garantir aux marocains d'Europe un encadrement religieux adéquat. Ils ont également examiné le programme annuel du Conseil, tout en se félicitant des efforts déployés durant l'année précédente pour parachever les procédures juridiques et administratives préalables à l'exercice de ses fonctions conformément à la législation européenne.

Les membres du conseil ont tenu à ce que le programme annuel du conseil soit conforme aux Hautes instructions de SM le Roi Mohammed VI, qui accorde un grand intérêt aux questions religieuses des marocains résidant à l'étranger.

Ils ont tenu également à ce que ce programme tienne compte de la particularité du modèle religieux marocain fondé sur la tolérance et la modération.

Le Conseil a examiné aussi les activités prévues à fin 2010 et celles programmées pour la période allant du 1er janvier à fin juin 2011. Il a également approuvé, par la même occasion, le budget prévisionnel couvrant les dépenses du plan d'action 2010-2011.
Le Conseil des ouléma pour la communauté marocaine d'Europe dont la création a été annoncée par SM le Roi Mohammed VI le 27 septembre 2008, œuvre en faveur d'un dialogue entre toutes les religions et les croyances et de l'ouverture sur les différentes cultures de la société européenne, avec pour objectif fondamental la réalisation de la sécurité spirituelle des musulmans, outre la prémunition des jeunes contre l'extrémisme et de la déviation.

Le Conseil se donne également pour objectif d'appuyer les jeunes à appréhender et assimiler les objectifs et les finalités réelles de l'Islam, en adéquation avec le concept de la citoyenneté et de renforcer la prise de conscience des musulmans établis en Europe quant aux valeurs de tolérance, de modération, de solidarité, de paix et d'amitié, prônées par l'Islam.

Il s'engage, de même, à œuvrer pour permettre à la femme d'acquérir les connaissances à caractère religieux et social, de s'intégrer dans les pays d'accueil et de participer à la concrétisation des objectifs du Conseil.

Le Conseil plaide, en outre, pour une participation à la formation des Imams et des Morchidates en Europe et leur encadrement pour apprendre les spécificités historiques et sociales de chaque pays. Il appelle également à œuvrer pour que le Conseil marocain des ouléma pour l'Europe soit une référence en matière religieuse pour les Marocains d'Europe.

Source : MAP

Treize personnes ont été arrêtées samedi à Bradford, dans le nord de l'Angleterre, en marge d'une manifestation de quelque 700 sympathisants de la Ligue anglaise de défense (EDL), un groupe d'extrême droite anti-musulman, a annoncé la police locale.

Un important barrage de police avait encerclé les manifestants de l'EDL rassemblés dans le centre de Bradford, afin d'empêcher une confrontation avec une contre-manifestation de quelque 300 militants anti-fascistes, selon un journaliste de l'AFP.

L'EDL avait appelé ses sympathisants à un rassemblement, après que les autorités eurent interdit toute marche à Bradford samedi, craignant une répétition des émeutes raciales de 2001 dans cette ville à forte population d'origine pakistanaise.

En fin d'après-midi, la police a procédé à des arrestations après quelques débordements et un manifestant de l'EDL a été évacué vers un hôpital.

"La police fait en sorte que les manifestants quittent la ville et nous continuerons à maintenir une forte présence pour rassurer la population de Bradford", a déclaré un porte-parole de la police du West Yorkshire.

Malgré deux cordons de police, les manifestants de l'EDL et ceux de l'organisation Unis contre le fascisme (UAF) s'étaient brièvement rapprochés dans l'après-midi, et se sont lancés quelques projectiles, tels que bouteilles, cannettes et pierres, ainsi qu'un engin fumigène.

L'EDL affirme vouloir lutter contre ce qu'elle considère comme une propagation de l'islam radical en Grande-Bretagne mais ses détracteurs qualifient ce mouvement de raciste et anti-musulman.

Les sympathisants de l'EDL ont lancé des slogans comme "Rendez-nous notre pays" et brandissaient des panneaux avec les inscriptions : "assez de mosquées" et "non à la charia".

"Nous sommes contre l'islam radical, pas contre les autres musulmans", a affirmé à l'AFP le chef de la sécurité de l'EDL, Leon McCreery.

"Mais ce que les musulmans +normaux+ devraient faire, c'est se lever et se défendre", a-t-il ajouté.

Un autre partisan de l'EDL, Abdul Salam a déclaré à l'AFP: "nous voulons tous la paix, nous voulons tous une Grande-Bretagne en paix, nous ne voulons pas que des terroristes attaquent ce pays".

"Tous les musulmans sont les bienvenus ici (en Grande-Bretagne), mais ces musulmans-là (dans la contre-manifestation) ont choisi d'être de l'autre côté et de soutenir le terrorisme. Ce ne sont pas des musulmans, ce sont des hypocrites qui sont des terroristes, donc ils vont brûler en enfer", a-t-il expliqué.

Dans l'autre camp, Wahida Shaffi, membre de l'Organisation des femmes de Bradford pour la paix, a estimé que "la présence de l'EDL à Bradford confirme son caractère extrémiste".

"Ils ont révélé clairement au monde la nature extrémiste de leur message", a-t-elle ajouté.

En juillet 2001, une manifestation du parti d'extrême droite britannique National Front avait dégénéré en combats de rue avec des jeunes anti-fascistes. Plus de 300 policiers avaient été blessés et quelque 200 personnes condamnées à des peines de prison.

Ratna Lachman, d'une association de défense des droits de l'Homme s'est réjoui que les jeunes d'origine étrangère samedi "n'aient pas réagi avec la violence et la haine que l'EDL a manifestées", estimant que Bradford "avait tiré les leçons" de 2001.

Source : La Croix/AFP

Des membres du gouvernement et des communautés musulmane et juive d'Allemagne ont dénoncé dimanche les propos racistes et antisémites d'un des membres du directoire de la Banque fédérale, qui n'en est pas à son coup d'essai et déclenche cette polémique juste avant de sortir un livre.

Thilo Sarrazin, 65 ans, membre du Parti social-démocrate (SPD, opposition) de centre-gauche, déclare dans un entretien au journal dominical "Welt am Sonntag" que "tous les juifs partagent le même gène" et que "les immigrés musulmans ne s'intègrent pas aussi bien que les autres groupes d'immigrés en Europe". "Les raisons à cela ne viennent apparemment pas de leur origine ethnique mais sont enracinées dans la culture de l'islam", ajoute-t-il.

Plusieurs députés ont en vain exigé sa démission de la Bundesbank et son départ du SPD.

Le ministre des Affaires étrangères Guido Westerwelle (FDP, libéraux) estime dans un entretien à l'hebdomadaire dominical "Bild am Sonntag" que "les remarques qui alimentent le racisme ou même l'antisémitisme n'ont pas leur place dans notre discours politique".

Pour le ministre de la Défense, Karl-Theodor zu Guttenberg (Union chrétienne-sociale, CSU, centre-droit, parti frère de la CDU de la chancelière Angela Merkel), Thilo Sarrazin "a franchi les limites de la provocation".

Les dirigeants des communautés juive et musulmane allemandes ont également condamné les propos du banquier. "Celui qui essaie d'identifier les juifs par leur code génétique succombe au racisme", a déclaré à l'agence de presse DDP Stephan Kramer, du Conseil central des juifs d'Allemagne.

L'an dernier, Thilo Sarrazin, ancien responsable des Finances de la ville de Berlin, s'en était pris aux musulmans, "ceux qui vivent au crochet d'un Etat qu'ils rejettent, qui ne sont pas suffisamment concerné par l'éducation de leurs enfants et font constamment de nouvelles petites filles portant le voile". Il avait fini par présenter des excuses.

Un représentant de la communauté turque en Allemagne, Kenan Kolat, a exhorté Angela Merkel à limoger M. Sarrazin de la Bundesbank. Maria Böhmer, ministre adjointe à la Migration, aux réfugiés et à l'intégration, a accusé le banquier de "livrer un tableau déformé de l'intégration en Allemagne, qui ne résistera à aucune recherche scientifique". "Nous avons besoin de soutenir le potentiel (des immigrés), pas d'exercer une discrimination (à leur encontre", a-t-elle estimé dans un communiqué.

Selon une étude officielle réalisée en 2009, l'Allemagne compte entre 3,8 et 4,3 millions de musulmans, soit 4,6 à 5,2% de la population. Environ 63% déclarent avoir des origines turques. Plus de 16 millions d'Allemands possèdent des origines étrangères, soit près de 20% des 82 millions d'habitants.

Thilo Sarrazin déclenche la polémique alors que son sort son nouveau livre. Dans certains extraits publiés par les médias allemands, il y écrit que les immigrés ont bien plus profité que contribué au système sociale allemand et qu'ils rendent la société "plus bête" car ils sont moins éduqués mais ont plus d'enfants que les Allemands "de souche".

Le chef du PSD, Sigmar Gabriel, a pris ses distances avec M. Sarrazin la semaine dernière. "Si vous me demandiez pourquoi il veut toujours appartenir à notre pays: je ne sais pas non plus", a-t-il lâché.

Source : Le Nouvel Observateur/AP

Souad TALSI est une conseillère juridique originaire d’Oujda. Arrivée à Londres en 1972, elle devient à 15 ans traductrice pour les immigrés marocains. Elle est aussi fondatrice d’Al Hassani, le premier Centre pour Femmes Marocaines d’Angleterre.

Souad TALSI qui est membre du Conseil de la Communauté Marocaine à l’Étranger (CCME), a été faite membre du prestigieux Ordre de l’Empire Britannique (MBE) en reconnaissance des services rendus à la communauté…Suite

La Kafala, procédure de prise en charge d’un enfant abandonné, en vigueur au Maroc, n’est pas reconnue dans certains pays européens comme une adoption au sens européen du terme. Ainsi, de  nombreux Marocains se retrouvent confrontés à l’impossibilité d’obtenir un visa pour les enfants adoptés sous Kafala. C’est ce qui est arrivé récemment à un couple marocain résidant en Ligurie (nord-ouest d’Italie).

Les faits suivants sont rapportés par l’Association Amici dei Bambini (Ai.Bi) ou Amis des Enfants, une ONG italienne de protection d’enfants abandonnés aussi bien en Italie que sur le plan international.

Mohammed Barakat, et son épouse Amina, Marocains résidant en Ligurie depuis une trentaine d’années, ont obtenu en mai dernier au Maroc, la prise en charge d’un enfant abandonné de près de deux ans. Le couple a ensuite entamé les démarches pour avoir les documents nécessaires au séjour de l'enfant en Italie. Mais le visa lui a été refusé, car la loi italienne ne reconnait cette forme d’adoption.

« Les raisons pour lesquelles on nous a refusé le visa sont absurdes » a expliqué Mohammed. « On nous a dit que la mère biologique est vivante, mais il s’agit d’un enfant abandonné. La personne qui l’a mis au monde ne peut prendre soin de lui, la naissance de cet enfant a été comme une honte à cacher à la famille de la maman. Malheureusement, au Maroc il y a beaucoup d’exemples similaires d'enfant nés de relations illicites (hors mariage) et qui finissent abandonnés quelque part », a ajouté Mohammed.

Aujourd’hui, la famille Barakat est séparée. Mohammed doit rester en Italie pour poursuivre son activité, alors que son épouse et l’enfant sont restés au Maroc.

Ce n’est pas la première fois que des Marocains ayant eu recours à la Kafala, essuient un revers pour le visa. En 2007, d’après le magazine Telquel citant Ai.Bi, un couple maroco-italien n’a pas pu obtenir le précieux sésame pour permettre à leur fils adoptif de voyager en Italie. Toujours selon Ai.Bi, « le dernier enfant pris sous Kafala est parti en 2003 ».

Pourtant, l’Italie devait reconnaître la Kafala avant le 5 juillet 2010, délai fixé par Conseil européen pour appliquer la convention de La Haye du 19 octobre 1996 sur la protection des enfants en danger. Ladite convention stipule en effet que l'intérêt suprême de l'enfant doit être primordial face aux difficultés rencontrées par le droit national dans le dialogue entre deux Etats. Il est indispensable de trouver un espace juridique commun dans le pays d'origine et de résidence des enfants. L’application de cet accord serait révolutionnaire, dans la mesure où il permettra de stopper le déchirement des milliers de familles.

La Kafala constitue la prise en charge d’un enfant, sa protection, son éducation et  son entretien. Au Maroc, la Kafala est régie par la loi 15-01 relative à la prise en charge des enfants abandonnés, promulguée par le dahir N°1-02-172 du 1 rabii II 1423 (13 juin 2002). Elle ne donne pas droit à la filiation entre l’enfant et son « tuteur ni à l’héritage.

Source : Yabiladi

Une demi-douzaine d'organisations représentant des minorités ethniques des Pays-Bas estiment que leurs droits risquent d'être bafoués si la future coalition gouvernementale néerlandaise comprend le Parti de la liberté (PVV, anti-immigration).

Une demi-douzaine d'organisations représentant des minorités ethniques des Pays-Bas estiment que leurs droits risquent d'être bafoués si la future coalition gouvernementale néerlandaise comprend le Parti de la liberté (PVV, anti-immigration) de Geert Wilders (photo). Elles ont écrit au président des négociations de coalition qui se déroulent depuis un mois entre deux formations de droite, le Parti libéral (VVD) et les chrétiens-démocrates (CDA), qui ne disposent pas à elles seules d'une majorité parlementaire, pour les mettre en garde contre une telle alliance. (Reuters/Suzanne Plunkett)

Ces organisations, qui représentent entre autres les Turcs, les Marocains et les Caribéens établis aux Pays-Bas, ont écrit au président des négociations de coalition qui se déroulent depuis un mois entre deux formations de droite, le Parti libéral (VVD) et les chrétiens-démocrates (CDA).

Parce que ces formations-là n'auraient pas à elles seules une majorité parlementaire, elles ont invité Geert Wilders, le dirigeant populiste du PVV, à participer aux négociations.

Si un consensus est trouvé, Wilders, qui veut stopper toute immigration musulmane aux Pays-Bas et interdire le Coran, acceptera d'accorder un soutien parlementaire à la coalition.

"Un gouvernement VVD-CDA soutenu par le PVV risque de déboucher (...), sur une démarche et une politique fondée sur la stigmatisation, le traitement inique et la discrimination des minorités en général et des musulmans en particulier", écrivent ces organisations dans la lettre transmise aux médias. "Nous craignons que le poison de l'intolérance ne se propage subrepticement, jusqu'à devenir une opinion recevable", disent-elles.

Le VVD est le parti le mieux représenté au parlement depuis les élections législatives du 9 juin. Le parti de Wilders est devenu le troisième du pays, après les travaillistes.

Source : L’Express.fr

Les ministères de l'Immigration, de l'Intérieur et de la Justice ont dévoilé chacun leurs propositions d'amendement à Matignon. Les désaccords sont nombreux.

Le projet d'élargir la déchéance de nationalité aux Français naturalisés portant atteinte à un dépositaire de l'autorité publique ou pratiquant la polygamie a fait l'objet d'une réunion à Matignon vendredi 27 août. Alors que l'Elysée doit trancher dans les prochains jours, les modalités de la déchéance suscitent bien des désaccords entre ministres.

En théorie, c'est Eric Besson, ministre de l'Immigration, de l'Intégration et de l'Identité nationale qui doit arbitrer la question de la déchéance de nationalité.

Mais dans les fait, Brice Hortefeux, le ministre de l'Intérieur qui a fait de Lies Hebbadj, le polygame présumé de Nantes, son cheval de bataille tente de reprendre le dossier en main. A la Justice, Michèle Alliot-Marie estime aussi avoir son mot à dire sur un thème qui touche au code civil.

Résultat, chacun a fait ses propositions d'amendement à Matignon, que le Figaro s'est procurées.

Sanctionner

Le thème de la déchéance de nationalité a fait son irruption dans la vie politique au cours du mois d'avril dernier avec l'affaire Lies Hebbadj. Le ministre de l'Intérieur avait immédiatement demandé à ce que le commerçant nantais, soupçonné de polygamie, soit déchu de sa nationalité française.

Poursuivant sur la même ligne, Brice Hortefeux a proposé dans un premier amendement la création d'un "délit de polygamie de fait/escroquerie/abus de faiblesse".

A la demande de Nicolas Sarkozy de retirer la nationalité française "à toute personne d'origine étrangère qui aurait volontairement porté atteinte" à tout "dépositaire de l'autorité publique", le deuxième amendement de l'Intérieur concernerait les étrangers naturalisés depuis moins de dix ans, et condamnés à "une peine d'au moins cinq années d'emprisonnement" pour "acte qualifié de crime ou délit" visant "une personne mentionnée au 4e (alinéa) de l'article 222-8 du code pénal".

Le ministre de l'Intérieur veut aussi sanctionner les fraudes à la caisse d'allocations familiales (CAF). Il envisage de punir de cinq ans d'emprisonnement et de 75.000 euros d'amende "le fait pour une personne engagée dans les liens du mariage, de tirer profit ou de partager le produit, de manière habituelle, de prestations sociales indûment perçues, à la suite de déclarations inexactes ou incomplètes par un tiers avec lequel il a contracté une union de fait, caractérisée par une vie commune présentant un caractère de stabilité et de continuité".

Réserves

Eric Besson, qui avait émis des réserves quant à l'élargissement de la déchéance de nationalité, arguant qu'elle était "juridiquement complexe" à appliquer reste dans la droite lignée du discours de Grenoble.

Le ministre de l'Immigration estime que "les cas de déchéance doivent être réservés aux atteintes à l'autorité de l'État, à l'intégrité de la Nation".

Il propose donc que soit déchu de sa nationalité "celui qui a été condamné à 8 (ou 10 ans) en France ou à l'étranger pour un acte qualifié de crime par la loi française et commis en particulier contre une personne dépositaire de l'autorité publique".

Au début du mois d'août, il avait aussi évoqué l'idée que l'acquisition de la nationalité française ne soit pas automatique pour "les jeunes ancrés dans la délinquance".

Eric Besson se fait plus discret sur la question de la polygamie. Loin de la déchéance proposée par Brice Hortefeux, le ministre de l'Immigration prévoit un amendement obligeant les quelque 10.000 étrangers naturalisés chaque année à signer un "pacte républicain" les engageant à respecter les lois de la République et ses valeurs comme la laïcité et l'égalité hommes/femmes.

Propositions juridiques

Michèle Alliot-Marie, à la tête du ministère de la Justice a, elle aussi, dévoilé ses propositions. Dans le même esprit que celles du ministère de l'Intérieur, elles sont plus "juridiques" d'après le Figaro.

La ministre de la Justice propose que la déchéance de nationalité punisse les auteurs de "violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner" d'une personne dépositaire de l'autorité publique.

 

Seraient concernés par cet amendement les représentants des forces de l'ordre mais aussi les sapeurs-pompiers, les gardiens assermentés d'immeubles, les jurés, les avocats voire "le conjoint, les ascendants et les descendants en ligne directe des personnes mentionnées" dans l'alinéa ou "toute autre personne vivant habituellement à leur domicile".

D'après le quotidien Libération, le texte, beaucoup plus large que prévu, pourrait être retoqué par le Conseil Constitutionnel.

Arbitrage

Intégrées au programme de loi sur l'immigration, ces propositions seront examinées au Parlement à partir du 27 septembre.

Une réunion d'arbitrage présidée par Nicolas Sarkozy discutera la "semaine prochaine" d'amendements destinés à déchoir de leur nationalité des Français naturalisés condamnés, a par ailleurs déclaré ce vendredi au micro de RMC le ministre de l'Immigration, Eric Besson.

"Il va y avoir la semaine prochaine une réunion d'arbitrage présidée par le président de la République où chacun des ministres va apporter ses propositions", a ajouté le ministre de l'Immigration.

Source : Le Nouvel Observateur


Dès le mois d'août, dans d'autres cieux, c'est déjà la rentrée littéraire. Au Maroc cette dernière tarde encore. Alors des écrivains marocains se font leur propre rentrée en France…Suite

Le milieu offensif de Caen (1re div. française) Youssef El-Arabi devrait honorer sa première sélection avec l'équipe nationale du Maroc le 4 septembre contre la République centrafricaine en qualifications pour la CAN-2012, a indiqué mercredi une source à la Fédération marocaine…Suite

Le gouvernement américain a émis une nouvelle directive destinée à freiner les expulsions d'immigrés sans-papiers ayant demandé leur régularisation, indique un mémorandum dont l'AFP a obtenu copie jeudi.

La mesure pourrait bénéficier à plusieurs dizaines de milliers de personnes en situation irrégulière sur le territoire américain, par exemple celles dont le visa a expiré ou encore celles dont les proches résidant légalement dans le pays ont déposé une demande de régularisation en leur nom.

Le document du Service des douanes et de l'immigration (ICE), daté du 20 août évoque deux scénarios possibles :

Si l'immigré clandestin est détenu mais qu'"aucune enquête n'est en cours ou si aucun autre élément ne joue en sa défaveur" les juristes de l'ICE "devront agir rapidement pour faire cesser le processus" d'expulsion, indique le document.

Dans le cas où le clandestin n'est pas en prison, le processus doit être encore plus rapide. A charge pour les fonctionnaires de déterminer "de façon discrétionnaire" si la personne en question "peut être exempte d'expulsion", explique le texte envoyé à l'AFP par le département de la Sécurité intérieure.

Au cours de l'exercice budgétaire 2008-2009, quelque 40.000 immigrés clandestins ont réussi à obtenir la résidence aux Etats-Unis grâce à des demandes déposées par leurs proches vivant légalement sur le sol américain, indique l'ICE.

Lors du même exercice, les services américains d'immigration ont expulsé quelque 393.000 clandestins.

Le chef de l'ICE, John Morton, a expliqué ces derniers mois que la priorité du gouvernement américain était surtout d'arrêter et d'expulser les immigrés ayant commis des infractions.

Source : AFP

Le maire (Verts) du IIe arrondissement de Paris, Jacques Boutault, a annoncé vendredi avoir demandé au préfet de police d'interdire un projet d'apéritif "anti-islam" qui doit se tenir le 4 septembre, place de la Bourse.

Selon le maire écologiste, cette manifestation intitulée "Grand apéritif Républicain" est calquée sur le modèle de l'apéro géant "saucisson et pinard" qu'avaient tenté d'organiser plusieurs mouvements, dont celui d'extrême droite Bloc identitaire, dans le quartier multiethnique de la Goutte-d'Or (XVIIIe), le 18 juin.

Cet apéro avait été interdit par la Préfecture de Police (PP), mais plusieurs centaines de personnes s'étaient rassemblées, place de l'Etoile, pour dénoncer "l'islamisation de la France".

Selon la PP, une demande a bien été déposée pour organiser un apéritif républicain, place de la Bourse, le 4 septembre.

Dans un courrier transmis mardi au préfet de police, M. Boutault rappelle qu'il est "fermement opposé à ce que se déroule dans l'arrondissement une manifestation" qui "se présente comme un nouvel +apéro anti-islam+" et "qui présente un risque sérieux de trouble à l'ordre public".

L'appel à cette manifestation, qui concerne cinq autres villes (Bordeaux, Toulouse, Lyon, Strasbourg, Aix-en-Provence) a été lancé notamment par les mouvements Riposte Laïque et Résistance républicaine, déjà en première ligne le 18 juin.

Le Bloc identitaire ne s'est pas associé.

L'apéritif se présente comme une célébration du cent-quarantième anniversaire de la IIIe République. L'affiche qui circule sur internet montre une Marianne en plein bras de fer avec une femme en burqa et appelle à la "défense de la République laïque contre la République islamiste".

"Pour l'instant, nous n'avons aucune réponse des six préfectures", a indiqué à l'AFP Christine Tasin, animatrice de Résistance républicaine.

Se présentant comme une "femme de gauche", ancienne militante du Parti socialiste passée depuis par le MRC de Jean-Pierre Chevènement et Debout la République de Nicolas Dupont-Aignan, Mme Tasin estime "qu'aujourd'hui, la charia est en application en France" et que l'"on est à l'abri des lapidations, mais pas pour longtemps".

Source : La Croix/AFP

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