samedi 23 novembre 2024 01:32

La 26ème édition du Festival du cinéma méditerranéen d'Alexandrie s'est ouverte, mardi en nocturne, avec la participation de plusieurs pays, dont le Maroc.

Le Maroc, l'Egypte, la France, l'Italie, l'Espagne, la Grèce, la Turquie, le Liban, le Maroc, l'Algérie, la Syrie et la Croatie prennent part à la compétition officielle.

Représenté par «Les oubliés de l'Histoire» de Hassan Benjelloun, le cinéma marocain a choisi de concurrencer cette année avec une œuvre puisée dans la réalité marocaine, en évoquant le phénomène de l'immigration et sa face cachée.

Le film de Benjelloun tente de jeter la lumière sur la problématique de l'immigration, notamment l'immigration clandestine, tout en exposant la condition sociale des jeunes immigrés.

«Les oubliés de l'Histoire» avait déjà remporté deux prix lors du 11ème Festival du film de Tanger, celui du premier rôle masculin décerné à l'acteur Amin Naji et le prix du scénario dédié au réalisateur.

Parmi les films retenus à la compétition officielle de cette édition, qui se poursuivra jusqu'au 19 septembre, figurent également les longs-métrages «Le voyageur» de l'Egyptien Ahmad Maher, «Harragas» de l'Algérien Merzak Allouach, «Chaque jour est une fête» de la Libanaise Dima Al-Horr et «La porte du paradis» du Syrien Maher Kedo.

L'ouverture de cette édition a été marquée par un hommage à une panoplie de comédiens et cinéastes, dont le réalisateur Ali BadraKhan, l'artiste Laila Elwi, le scénariste Moustapha Moharram, le directeur de la photo Mahmoud Abdel-Samie et les critiques Iris Nadmi et Hosn Chah.

Parmi les honorés étrangers figurent l'écrivain français Robert Solé, la réalisatrice tunisienne Moufida Tlatli et le directeur italien de la photo Vittorio Storaro.

Le jury, présidé par la réalisatrice tunisienne Moufida Tlatli, regroupe les comédiens égyptiens Hicham Sélim et Nelly Karim, le directeur général du Centre du cinéma grec Giorgos Papalios, le compositeur musical français Eric Serra et la photographe indienne Sabina.

Au menu de cette édition figurent plusieurs tables rondes, dont celle portant sur «le cinéma numérique entre le financement et la liberté d'expression» et qui ouvre le débat sur les divers défis qu'affronte le cinéma numérique dans les pays méditerranéens avec la participation des scénaristes Rafiq Al-Sabbane, Mariam Naoum et le réalisateur Chérif Al-Bendari.

Cette édition sera marquée, de même, par l'organisation de plusieurs panoramas et sections parallèlement à la compétition officielle, dont un panorama pour les films français et un autre pour les films de femmes, regroupant une dizaine d'œuvres signées par des femmes ou portant sur le monde au féminin en Méditerranée.

Source : MAP

La pose de la première pierre de l'Université internationale de Rabat par le Souverain est un acte de confiance qui interpelle les acteurs et promoteurs du projet. Ce projet, celui d'un campus intégré aux normes internationales avec une résidence universitaire, un complexe sportif, des lieux de vie et de services, une bibliothèque qui dépasse celui d'une simple « université ". Ses enjeux se retrouvent, avait déclaré Driss Yazami lors d'une rencontre de présentation, « à la jonction de deux dynamiques de fond: les mutations, au sein de la communauté marocaine à l'étranger et les mutations en cours du Maroc avec les trois grandes questions stratégiques, la prise en compte du pluralisme avec la création de l'IRCAM, de l'égalité par la réforme de la Moudouawana, de la réconciliation avec l'IER ".

Avec, pourrait-on ajouter, l'autre question incontournable, hautement stratégique, l'importance de l'éducation. Le projet de l'UIR est en fait un véritable pari sur l'avenir tant il cristallise d'énormes ambitions d'innovation, de bonne gouvernance, de coopération réussie entre les deux rives de la Méditerranée, d'adéquation entre l'offre et la demande au niveau du marché de l'emploi au point, à ne pas en douter, qu'il sera particu1ièrementsuivi par les pouvoirs publics. Ces enjeux nous en avions eu, le 25 avril 2009, un premier avant-goût à la Bibliothèque nationale du Royaume qui abritait une rencontre placée sous le thème de la « contribution de la diaspora marocaine à la recherche et à l'enseignement supérieur ». C'était l'occasion pour Noureddine Mouaddib, président de l'UIR, lui-même issu de la diaspora scientifique, qui veut, dit-il, « capitaliser sur ses expériences son savoir-faire et ses réseaux », de présenter le projet de l'Université internationale de Rabat devant un « prestigieux » parterre de ministres, de présidents d'universités marocaines et étrangères de patrons de groupes industriels, d'universitaires de la diaspora, d'une délégation de l'université américaine de Yale, du directeur du Mac Milan center for international affairs, des représentants du groupe Thalès et de l'Ecole nationale supérieure des mines de Paris, qui signent des conventions de partenariat.

«Mobiliser les compétences expatriées pour développer le Maroc»

C'est le ministre de l'Education nationale, de l'enseignement supérieur, de la formation des cadres et de la recherche scientifique qui a résumé, en premier, le contexte de la création de l'UIR qui voit, dit-il, le jour à un moment précis de l'évolution de notre pays qui constitue un point d'inflexion. Quel est ce point d'inflexion ? A travers des programmes tel que le pacte national pour l'industrie, le Plan Maroc vert, les stratégies nationales pour l'énergie et l'eau, le programme Mascir, déclare le ministre, la vision du potentiel de développement et des leviers sur lesquels il faut agir est plus précise comme le sont nos besoins en compétences et ressources qui définissent les contours du programme d'urgence 2009-2012, qui s'articule autour du « renforcement de l'autonomie des universités, la mise à niveau des cadres du travail et des équipements, de la modernisation des modes de gouvernance et du soutien volontariste de l'immense potentiel de recherche et d'innovation que recèle le secteur.

Pour M. Akhchichine, l'UIR s'intègre dans la logique de cette  dynamique et dans la logique de l'innovation. Innovation à travers le montage et les partenariats avec l'Université de Nantes, Sciences Po de Grenoble, de Sup Aero, de l'Ecole des mines de Paris, de Yale university ou avec des fleurons de l'industrie et de la technologie auxquels le projet est adossé.

Innovation dans le choix des filières et des formations dédiées aux transports, aux études pétrolières et aux énergies renouvelables, innovation dans l’investissement en direction de l’immense potentiel que représente la communauté des enseignants chercheurs des Marocains du monde. Une idée qui sera au cœur de l'intervention du ministre chargé des MRE, qui souligne le rôle incontournable de ces derniers dans la dynamique du développement. Il ne s'agit pas des transferts de fonds mais du transfert de matière grise. M. Ameur fait état de deux études, l'une lancée avec l'appui de l'Organisation internationale pour les migrations, qui porte sur la contribution des MRE au développement national. Un des indicateurs majeurs de la transformation des MRE c'est leur présence plus marquée dans les catégories professionnelles supérieures dans leurs pays d'accueil. Désormais, souligne M. Ameur, les professions scientifiques intellectuelles et managériales très qualifiées occupent 17% des MRE actifs, tandis que 54% s’activent dans des domaines tel que l'enseignement, la santé, la communication, la gestion et le commerce. Les postes à basse qualification ne représentent que 28% des effectifs. D'après cette étude, dit-il encore, les compétences scientifiques expatriées participent fortement ces dernières années aux transferts inverses au profit du Maroc dans les domaines de la formation et de la recherche.

C'est pour mieux mobiliser cet investissement qu'une seconde étude a été lancée sur les modalités de mobilisation des compétences expatriées et leur implication en tant qu'acteurs d'une économie solidaire. La mobilisation des compétences expatriées est devenue l'alpha et l'oméga de la politique de M. Ameur qui a multiplié les rencontres, les séminaires avec l'élite de notre communauté installée à l'étranger et qui considèrent les MRE non pas comme de simples pourvoyeurs de fonds mais comme de véritables acteurs de développement du Maroc et de ses régions. C'est dans cette même veine que se situe l'appel de Mme Amina Benkhadra, qui déclare que « la diaspora marocaine, qui compte parmi ses membres des ingénieurs, des chercheurs dans les laboratoires et les universités les plus renommés, des professeurs, des médecins, des dirigeants d'entreprises, est aujourd'hui appelée à participer à ce nouvel essor du pays natal auquel elle reste profondément attachée. Plus que le transfert de revenus, le Maroc a besoin, dit elle, de transfert de technologies, d'apport d'expertises et d'expériences de promoteurs et développeurs de projets comme dans le domaine de l'énergie qui est une discipline retenue par l'UIR.

Ce ne sera pas le seul domaine puisque, selon le président de l'UIR, on trouve également des pôles de formations et de recherches tels que les technologies de l'information et de la communication, l'architecture et le design, les énergies renouvelables et les études pétrolières, l'aéronautique spatiale, l'automobile, le naval et le ferroviaire. Sans oublier que le cursus universitaire est basé à la fois sur le schéma licence, Master, Doctorat et celui des écoles d'ingénieur ". Mais ce n'est pas là que se situe le pari de demain sur lequel seront sans doute jugés les porteurs de ce projet. C'est au niveau de l'apport de cette entité financée à 99% d'investissement public dans le paysage de l'éducation.

M. Mouaddib avait en effet affirmé vouloir créer « une synergie avec les universités publiques et privées marocaines, pour relever les défis scientifiques et atteindre la masse critique permettant une visibilité internationale Le positionnement de l'UIR est celui de la recherche appliquée qui requiert, dit-il, une recherche fondamentale en amont performante.

L'UIR proposera aux laboratoires d'universités marocaines de travailler dans une logique de complémentarité qui sera formalisée par des contrats de recherche avec des partenaires internationaux et industriels.

Aujourd'hui, dit-il encore, le Maroc a une carte à jouer dans l'économie de la connaissance par son potentiel et son ouverture au

Sud. La diaspora est bien armée pour jouer un rôle dans cette compétition internationale. Ce qu'il faut comprendre, nous confiait M.MouaddIb, c'est que nous ne sommes pas des investisseurs au sens marchand du terme. Nous sommes une quarantaine de Marocains qui allons travailler sur un projet académique. Nous avons tous une expérience d'enseignement d'une vingtaine d'années dans les grandes universités américaines comme Harvard, d'universités françaises de renom et nous travaillons depuis 5 ans sur ce projet de création de l'UlR. Nous voulons que cette université soit compétitive au niveau international pour donner de la visibilité au Maroc.

Cela ne peut se faire sans fédérer les synergies pour avoir des masses critiques pour une qualité d'enseignement et de recherche,

Les formations de l'UIR concernent surtout les technologies de pointe: énergies, aéronautique, industrie automobile, nouvelles technologies d'information et de communication. L'université développe également des laboratoires de recherche consacrés à la recherche appliquée. Tout cela nécessite des investissements en équipements pédagogiques qui sont très lourds, d'où notre partenariat avec des institutions publiques.

M. Mouaddib apporte d'autres précisions. Le Souverain, dit-il, met à la disposition du projet un terrain de 20 hectares, situé sur le site de Technopolis pour l'édification de l'UIR. L'investissement est de 1,2 milliard de DH. Nous avons sélectionné les investisseurs et nous n'avons pas voulu aller avec les fonds d'investissement.

Nous avons préféré l'investissement d'institutionnels comme la CDG, qui joue un rôle de fédérateur, des banques, des assurances, l'AFD pour que cela ne soit pas l'université d'un tel ou d'un tel. C'est une université institutionnelle qui pérennise dans le temps. Les rôles sont d'autre part bien séparés entre ce qui est du ressort des investissements, et qui est fait par des investisseurs, et la partie opérationnelle de l'université.

Et c'est de cette manière que le Maroc peut devenir une destination régionale dans le cadre de l'économie de la connaissance.

Nous y croyons et nous nous donnons les moyens pour cela ".

Rendez-vous est pris pour évaluer dans quelques années ce pari d'avenir et ce pari sur l'avenir. Il

Farida Moha

Source: Le Matin du 15 septembre 2010

La machine législative est lancée. Eric Besson, ministre de l’Immigration, a rendu public hier l’amendement gouvernemental sur la déchéance de la nationalité pour les Français meurtriers de policiers et gendarmes, naturalisés depuis moins de dix ans. Cette disposition sera incluse dans le projet de loi relatif à l’immigration, à l’intégration et à la nationalité qu’Eric Besson présentera au Parlement, à partir du 27 septembre, et déjà dénoncé par les associations de défense des droits de l’homme.

L’extension des possibilités de déchéance de nationalité

Aujourd’hui, l’article 25 du code civil prévoit que «l’individu qui a acquis la qualité de Français peut, par décret pris après avis conforme du Conseil d’Etat, être déchu de la nationalité française, sauf si la déchéance a pour résultat de le rendre apatride». Les motifs de dénaturalisation sont «l’atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation», le terrorisme, et les actes «préjudiciables aux intérêts de la France».C’est le gouvernement Juppé, par la loi du 22 juillet 1996, qui avait inclus le motif de terrorisme. Le Conseil constitutionnel avait jugé cette disposition légale. Tout en posant le principe selon lequel «au regard du droit de la nationalité, les personnes ayant acquis la nationalité française et celles auxquelles la nationalité française a été attribuée à leur naissance sont dans la même situation», il avait jugé que cet amendement «au regard de l’objectif recherché par le législateur, soit le renforcement de la lutte contre le terrorisme», n’était pas «contraire au principe d’égalité».

Aujourd’hui, un fonctionnaire ou un élu peut également perdre sa nationalité s’il est convaincu de concussion (malversation), corruption et trafic d’influence ou espionnage. La loi Guigou de 1998 a maintenu ces possibilités, tout en stipulant que la déchéance ne peut être prononcée si elle rend un individu apatride. Seuls les binationaux sont concernés. D’après le ministère de l’Immigration, il n’y en a pas eu depuis 2006. Et pas plus d’une trentaine depuis le début de la décennie.

la Stigmatisation des Roms et des gens du voyage

La polémique a démarré lorsque Nicolas Sarkozy a annoncé le 21 juillet la convocation, la semaine suivante, d’une réunion «sur les problèmes que posent les comportements de certains parmi les gens du voyage et les Roms». Dans cette déclaration, le Président promettait «les expulsions de tous les campements en situation irrégulière». Ont suivi les démantèlements de camps et des expulsions de ressortissants roumains et bulgares, les Roms n’étant pas les seuls visés. Depuis, la controverse n’a pas cessé. Fin août, le Comité de l’ONU pour l’élimination de la discrimination raciale (Cerd) accusait la France de pratiquer les renvois «collectifs» de ressortissants roumains et bulgares. Or, le droit européen n’autorise que les expulsions «individuelles». «Ce ne sont pas des reconduites collectives, mais des reconduites individuelles», a répondu Besson. La France a également été accusée de faire pression sur les Roms pour qu’ils acceptent de rentrer chez eux «volontairement», en échange d’un petit pécule : 300 euros par adulte, 100 par enfant. Plus de 8 300 Roms ont été renvoyés entre le 1er janvier et la fin août. D’après Brice Hortefeux, ministre de l’Intérieur, «88 camps ont été démantelés».

le Recul des droits des étrangers

Besson l’avait annoncé : son projet de loi comprendra des amendements sanctionnant «l’abus du droit au court séjour». En théorie, les ressortissants de l’UE peuvent séjourner trois mois dans tous les Etats sans formalité. Mais le ministre de l’Immigration accuse les Roms de «faire une noria pour échapper à la législation sur les courts séjours». En clair, de multiplier les allers et retours entre leur pays et la France. Un autre amendement, a-t-il annoncé hier, permettra la reconduite dans leur pays d’origine de ceux «qui représentent une charge déraisonnable pour notre système d’assistance sociale». Un troisième amendement visera les «auteurs d’actes répétés de vols ou de mendicité agressive».

Ce texte, le deuxième depuis l’élection de Sarkozy, réduit aussi les droits des étrangers en situation irrégulière : à l’avenir, une personne placée en centre de rétention devra attendre cinq jours, au lieu de quarante-huit heures aujourd’hui, avant de comparaître devant le juge des libertés et de la détention, dont le rôle est essentiel puisqu’il se prononce sur la légalité des conditions d’interpellation. Pendant ces cinq jours, le juge administratif aura le temps de statuer sur la légalité de la mesure d’expulsion, voire de la mettre à exécution.

Les associations s’insurgent contre ce qu’ils qualifient de «bannissement» des sans-papiers expulsés : ceux-ci peuvent se voir interdire de déposer une demande de visa pour entrer, légalement cette fois, dans l’espace Schengen, pendant deux à cinq ans. Autre point litigieux : Besson propose la création de zones d’attente virtuelles, comme celles existant dans les aéroports. Cet artifice permettrait de considérer que ces personnes, bien que se trouvant en France, n’y ont pas encore mis les pieds. Or les règles de protection des étrangers cueillis à la descente de l’avion sont moins strictes que celles s’appliquant aux personnes interpellées sur le territoire national.

Source : Libération

Voilà des idées qu’on ne peut pas se contenter de discuter, de critiquer ou de réfuter. On doit les combattre.

Si Libération a choisi, à dessein, de soutenir un slogan «national», «Touche pas à ma nation», c’est en vertu d’une urgence : il est temps de mettre fin au détournement de nation entrepris par l’UMP depuis le début de l’année. Du débat sur l’identité nationale en janvier à la déchéance de la nationalité proposée en cette rentrée, en passant par maintes déclarations des hussards du sarkozysme, Hortefeux en tête, un basculement politique et culturel est à l’œuvre, qui voit la droite républicaine se rallier à une idée de la France… qui n’est pas républicaine.

Trois gestes traduisent ce tournant : la manière forte utilisée contre les Roms, accompagnée par la mise à l’index de toute une catégorie humaine, comme le confirme la honteuse circulaire du ministère de l’Intérieur rendue publique depuis deux jours, orientation condamnée successivement par la gauche, le centre, une partie de la droite, le pape et les instances européennes ; la multiplication des lois de répression, qui masque une impuissance croissante à faire appliquer celles qui existent, comme le montre l’échec de la politique de sécurité menée depuis huit ans ; l’extension à de nouveaux délits de la déchéance de nationalité, restreinte aujourd’hui aux cas de désertion, de trahison et d’espionnage.

Cette dernière mesure mérite un sort particulier. Elle n’a évidemment rien à voir avec une quelconque préoccupation «sécuritaire». Les assassinats de policiers sont déjà punis de la peine maximale. L’adjonction d’une menace purement morale (la déchéance) aux trente années de détention prévues par le code n’aura aucune valeur dissuasive supplémentaire. Aussi bien, elle s’appliquera à un nombre minuscule d’individus : les assassins de policiers qui ont acquis récemment la nationalité française et qui ont gardé celle de leur origine (sinon, la condamnation les rendrait apatrides, ce qui est proscrit par les traités ratifiés par la France). Enfin, on se demande bien pourquoi l’assassinat d’un policier serait moins grave s’il était commis par un Français «de souche» plutôt que par un autre. Absurde distinction. La motivation de la loi est tout autre. Elle annonce, par un geste spectaculaire, le ralliement officiel de la droite française à cette idée qui était jusqu’ici l’apanage du Front national : oui, pour nous aussi, dit l’UMP, la France est une nation ethnique et non universaliste.

La déchéance de nationalité était jusqu’ici fondée sur des considérations de défense nationale, héritées des périodes de guerre. En un mot, il s’agissait de déchoir les traîtres ; de facto, elle était tombée en désuétude. Etendue soudain à d’autres crimes, elle change de sens. Elle introduit dans le droit positif l’idée qu’il y a deux catégories de Français : les Français de sang, qui le resteront quoi qu’il arrive ; les Français de papier, à l’origine suspecte et à l’avenir incertain. Ainsi, on établit soudain, entre les ressortissants d’une même nation, une hiérarchie fondée sur l’origine. On dira que cela touchera très peu de monde. Certes, mais alors pourquoi le fait-on ? Pourquoi prend-on le risque d’attenter à un principe fondamental pour un bénéfice pratique évidemment nul ?

La réponse est simple : on a changé de conception de la nation. A la vision républicaine de la France, qui ne distingue pas les origines de ses citoyens, vision partagée par toutes les nuances de l’arc républicain, des communistes aux gaullistes, on substitue discrètement une idée ancienne et dangereuse, fondée sur le droit du sang et l’origine ethnique, qui est celle du Front national.

Le plus étrange, c’est que c’est un président de la République d’origine hongroise, marié à une Italienne, qui propose cette réforme. Il contredit ainsi la tradition qui a permis à son père de devenir français. Il est probable que sa décision est affaire d’opportunité et non de conviction. Nicolas Sarkozy, qui n’a évidemment rien de raciste, veut siphonner les électeurs du FN : il agite les symboles qui sont censés leur plaire. Pourtant, son calcul tactique recoupe une évolution plus profonde.

Depuis la création du ministère de l’Identité nationale, plusieurs signaux sont passés au rouge. Signaux ténus : on voit Eric Zemmour, journaliste naguère gaulliste, reprendre aux heures de grande écoute des thèses lepénistes à peine pasteurisées ; on voit Elisabeth Lévy, elle aussi ennemie du «politiquement correct», accueillir dans sa revue un chroniqueur qui confesse volontiers voter FN ; un peu partout, la dénonciation de la «bien-pensance», encore servie par Xavier Bertrand en défense de la circulaire anti-Rom, sert de paravent à l’introduction des raisonnements frontistes dans la rhétorique gouvernementale.

Signaux plus visibles : c’est un conseiller de l’Elysée aux thèses musclées sur l’immigration et soucieux d’identité française, Maxime Tandonnet, qui rédige en partie le discours de Grenoble de Nicolas Sarkozy, comme l’a révélé Hervé Algalarrondo dans le Nouvel Observateur ; et quand Brice Hortefeux veut justifier sa politique anti-Rom, il utilise une citation de Charles Maurras («la France n’est pas un terrain vague»), lequel Maurras est désormais un auteur admis et prisé dans certains cercles de la droite intellectuelle.

Bref, la droitisation de la droite, officiellement dirigée contre le FN, se traduit… par la progression des idées FN. A la République rigoureuse mais accueillante, on substitue une nation méfiante et enracinée dans une francité mythique, que l’étranger, rom, africain ou maghrébin, risque de corrompre. On sait où mènent ces raisonnements. Déjà un directeur de cabinet de la République ordonne la répression d’une catégorie entière, et si Eric Besson prend ses distances, le chœur des aboyeurs de l’UMP la justifie avec virulence. Voilà pourquoi notre journal s’est associé à SOS Racisme et à la Règle du jeu pour défendre une certaine idée de la France, qui est, ou qui devrait être, celle de tous les républicains.

Source : Libération

Historien, directeur de recherche au CNRS, Patrick Weil, auteur de Qu’est-ce qu’un Français ? Histoire de la nationalité française depuis la Révolution (Gallimard, 2002), répond aux questions de Libération.

Comment réagissez-vous au discours de Grenoble et aux expulsions de Roms ?

En distinguant dans ce discours solennel les Français d’origine étrangère de ceux qui ne le sont pas, le Président a remis en cause l’un des fondements de notre République : l’égalité des citoyens devant la loi. Depuis son élection, il a cherché en fait à délégitimer certains de nos principes fondateurs, l’égalité mais aussi la laïcité. Sans autre résultat, pour l’instant, face aux résistances de la société française, que d’accroître des tensions qu’il ne cesse d’exacerber.

A Grenoble, Nicolas Sarkozy a évoqué «les conséquences de cinquante années d’immigration insuffisamment régulée qui ont abouti à un échec de l’intégration»…

S’il attaque ainsi De Gaulle, Pompidou, VGE, Chirac, c’est qu’il veut d’abord signifier aux électeurs du FN que, comme eux, il pense que l’immigration d’Afrique était indésirable. L’immigration des années 60 était choisie et régulée, c’est son origine qui déplaît à Nicolas Sarkozy. Ce faisant, il jette l’opprobre sur certains de nos compatriotes eu égard à leur origine, il instille l’illégitimité de leur présence. Il semble ne cesser de leur dire : «Vous êtes là, je ne peux plus rien contre, mais j’aurais préféré que vous ne soyez pas là.» Il parle ainsi comme vient de le faire en Allemagne un membre démissionnaire du conseil de la Bundesbank [Thilo Sarrazin, accusé de racisme, ndlr], mais il le fait en langage codé.

S’agit-il seulement d’une stratégie électoraliste ?

Nicolas Sarkozy cherche à reconstituer une majorité derrière lui contre les criminels, les multirécidivistes, les Roms, les Français d’origine africaine ou les porteuses de burqa, majorité qu’il ne convainc pas sur les principaux sujets d’actualité, la réforme des retraites ou l’affaire Woerth-Bettencourt. Mais cette stratégie n’est pas conjoncturelle, elle date de 2005. Elle s’est traduite par la création du ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale ou le refus d’inaugurer la cité nationale consacrée à l’histoire de l’immigration.

Une circulaire a été envoyée aux préfets leur demandant de démanteler en priorité les campements roms. Qu’en pensez-vous ?

Il s’agit d’un ciblage discriminatoire. Les Roms, qui pour la plupart sont français, sont en outre soumis à des règles spécifiques, comme le carnet de circulation. Le communautarisme, ce n’est pas le fait de vivre en communauté, avec des gens qui vivent comme vous, pratiquent la même religion, ou sont de la même origine nationale. C’est lorsque la loi du groupe l’emporte sur celle de la République.

L’Elysée veut élargir les conditions de déchéance de la nationalité aux auteurs de crimes contre les policiers et gendarmes. Est-ce possible ?

Le chef de l’Etat a pris ses précautions pour éviter une censure du Conseil constitutionnel. La déchéance ou la perte de nationalité visent aujourd’hui des situations exceptionnelles, principalement des doubles nationaux qui se comportent comme des agents d’un Etat ou d’un groupe étranger. Telle que proposée, la peine de déchéance pourra concerner une personne de 27 ans ayant commis un grave crime - tuer un policier -, mais une personne née et éduquée en France, n’ayant plus aucun lien effectif avec un Etat étranger. Sous cette dimension, sa proposition me semble inconstitutionnelle.

Cette politique ne risque-t-elle pas de renforcer un sentiment d’exclusion ?

Certains de nos concitoyens doivent en permanence se justifier : non, ils ne sont ni intégristes ni islamistes, ils n’aiment pas la burqa. Il est inédit et inacceptable qu’un président cible une population donnée pour son avantage politique réel ou supposé. Tout ceci relève de calculs politiques sordides et indignes. Mais ils doivent savoir qu’au cours de son histoire, la France a toujours été divisée sur ces questions de nationalité, d’intégration des minorités, etc. La conception égalitaire et républicaine de la nation ne l’a emporté, à chaque fois, qu’au terme d’un long combat.

L’idée de nation risque-t-elle d’être altérée en profondeur ?

L’appel que vous publiez, les réactions négatives au discours de Grenoble, y compris au sein du camp présidentiel, démontrent l’ampleur des résistances et des solidarités, et la force des principes universels qui fondent la nation. Mais la résistance peut s’user. Il ne s’agit pas juste de témoigner ou de s’indigner, mais, dans le combat d’aujourd’hui, de l’emporter.

Source : Libération.fr

Fin des vacances pour nos compatriotes résidant à l'étranger. L'opération transit MRE 2010 s'achève aujourd'hui, mercredi 15 septembre. Démarrée le 5 juin, celle-ci a pour objectif d'assurer dans les meilleures conditions l'arrivée et le retour des ressortissants marocains vivant à l'étranger…Suite

 

Les Marocains d'Espagne se démènent pour envoyer de l'argent à leurs proches au Maroc malgré la crise et la perte des ressources. Si le collectif marocain est celui qui a enregistré la perte la plus importante dans le nombre des affiliés à la sécurité sociale, il n'en demeure pas moins que les envois effectués par les Marocains restent tout de même importants, au vu de la conjoncture actuelle et les caractéristiques de la communauté…Suite

SM le Roi Mohammed VI, a procédé, mardi à Salé, à la pose de la première pierre pour la construction de l'Université Internationale de Rabat (UIR), pour un investissement global de 1,2 milliard de dirhams.

A cette occasion, le président de l'UIR, M. Noureddine Mouaddib, a exposé devant SM le Roi les domaines d'intérêt de cet important établissement universitaire, ses pôles d'enseignement et de recherche, et les principaux axes de son développement pour les prochaines années.

La création de l'Université internationale de Rabat, qui permettra de générer 300 emplois directs en 5 ans, est une initiative inédite de partenariat public-privé dans le secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche, a souligné M. Mouaddib, précisant que ce projet est financé grâce aux contributions d'acteurs économiques et institutionnels et de l'Etat.

Le projet de l'UIR, située dans le site de Rabat Techonopolis sur une superficie de 20 hectares, intervient conformément aux Hautes orientations de Sa Majesté le Roi, que Dieu L'assiste, dans les domaines de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Il prévoit essentiellement la construction de bâtiments dédiés à la recherche, d'une bibliothèque et d'une résidence universitaire, ainsi que d'installations à vocation sportive, sociale, commerciale et de divertissement.

L'université disposera à l'horizon 2015 d'une capacité d'accueil de 5.000 étudiants, dont 4.000 pourront être logés sur place, avec 20 à 30 pc des étudiants originaires d'Afrique subsaharienne.

Ce projet s'impose aujourd'hui comme un modèle de partenariat scientifique entre un groupement d'académies et d'universités marocaines et de grands instituts et universités étrangers. Il se donne pour ambition de contribuer à la formation d'élites marocaines et africaines conformément aux standards internationaux de performance en la matière, tout en affirmant une forte identité marocaine.

L'Université internationale de Rabat est structurée en un domaine majeur d'ingénierie constitué de quatre pôles de formation et de recherche, à savoir l'aéronautique, automobile et ferroviaire, les énergies renouvelables, l'environnement et les études pétrolières, les technologies de l'information et de la communication (TIC), ainsi que l'architecture et design.

Autour de ces pôles, l'UIR met en place un Business school en management, fiscalité et finance, un institut de sciences politiques et de relations internationales, un centre de langues, cultures et civilisations et un institut de classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) d'ingénieurs et de commerce.

Les formations seront dispensées par un corps professoral de haut niveau composé de 40 enseignants, dont des enseignants-chercheurs permanents (50 pc), des enseignants-chercheurs mobilisés par les partenaires académiques (30 pc) et d'Intervenants du monde des affaires (20 pc).

Par la même occasion, trois innovations technologiques dans le domaine des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique, brevetées par l'UIR, ont été présentées au Souverain.

Il s'agit, d'une part, d'une éolienne domestique, fonctionnant sans vent, facilement évolutive en puissance et, d'autre part, d'une parabole thermo-solaire, fonctionnant à partir d'un système à base de miroirs, et également d'un lampadaire solaire dont le système intègre une solution d'éclairage à très faible consommation. Toutes ces innovations seront mises en application dans le campus de l'université.

Source : MAP

Hors d'Allemagne, personne n'a vraiment prêté attention la semaine dernière à l'annonce par un homme politique allemand de la création d'une nouvelle formation baptisée Parti de la liberté.

Dans la capitale allemande, l'initiative de Rene Stadtkewitz, hostile aux immigrés, a en revanche provoqué un petit tremblement de terre politique dont les secousses ont été ressenties jusqu'à la chancellerie.

"Pour l'instant, nous nous concentrons sur le développement de ce nouveau parti à Berlin mais si nous avons du succès ici, je ne peux certainement pas exclure d'en faire un mouvement national", a déclaré à Reuters cet homme de 45 ans exclu de l'Union chrétienne-démocrate (CDU) de la chancelière Angela Merkel en raison de ses opinions.

Implanté dans le quartier de Pankow dans l'est de Berlin, Rene Stadtkewitz milite pour l'interdiction du voile, pour la fermeture des mosquées et pour la réduction des aides sociales pour les musulmans. Il est la dernière émanation en date d'un puissant courant anti-immigrés qui, en séduisant les électeurs à travers l'Europe, bouscule la classe politique traditionnelle.

A l'image du Front national en France ou de la Ligue du Nord en Italie, l'existence de partis hostiles à l'immigration n'est pas une nouveauté en Europe. Pour les observateurs, certains sont toutefois en train de briser des tabous érigés après la Seconde Guerre mondiale en tentant d'exploiter les peurs liées à l'immigration, qui suscite une hostilité croissante avec la crise économique.

La France en première ligne

"Ce à quoi nous assistons n'est pas une nouveauté mais un approfondissement et une accélération de quelque chose qui était déjà là", remarque Dominique Moisi, de l'Institut français des relations internationales (Ifri).

"Ces personnalités politiques jouent avec le feu car les sentiments sur cette question sont très profonds et ne disparaîtront pas avec la reprise économique", ajoute-t-il.

La France s'est placée en première ligne dans ce débat qui agite l'Europe. Outre le lien entre immigration et délinquance établi au cours de l'été par Nicolas Sarkozy, la Commission européenne a qualifié mardi de honte la politique française d'expulsion des Roms.

Avant Rene Stadtkewitz en Allemagne, Geert Wilders s'est imposé en quelques mois comme l'une des acteurs centraux du jeu politique aux Pays-Bas par ses propositions d'interdiction du Coran et d'expulsion des musulmans jugés coupables de crimes.

En raison des résultats serrés des élections de juin, les partis de droite tentent de s'appuyer sur Geert Wilders pour former un gouvernement minoritaire. Si ces efforts échouent, de nouvelles élections pourraient encore renforcer le poids de son Parti de la liberté, selon les sondages.

En Italie, pays européen ayant accueilli le plus d'immigrés en 2009, la Ligue du Nord d'Umberto Bossi fait partie de la coalition au pouvoir de Silvio Berlusconi. Elle a ainsi obtenu la vote de lois autorisant l'emprisonnement des immigrés clandestins et la poursuite des personnes leur venant en aide.

Pour Heather Grabbe, directrice de l'Open Society Institute à Bruxelles, de plus en plus de dirigeants européens se rendent compte que la stigmatisation de l'immigration permet de tirer parti des peurs des électeurs à l'égard de l'économie, du chômage, de la mondialisation et d'un avenir incertain.

Aversion "de bon sens" contre les musulmans

"Les gens en Europe ont pu s'offrir une vie aisée dans les décennies suivant la Seconde Guerre mondiale mais ils observent désormais que leur niveau de confort est menacé", souligne Heather Grabbe. "La conséquence est que la tolérance n'est plus perçue comme une valeur européenne à défendre, même dans les pays auparavant fiers d'être ouverts et libéraux."

Le meilleur exemple en est la Suède, où un parti anti-immigration semble pouvoir franchir le seuil des 4% de voix lors des élections prévues dimanche et entrer ainsi pour la première fois au parlement.

Les Démocrates suédois, qualifiés de xénophobes par le Premier ministre Fredrik Reinfeldt, ont troqué leurs tenues de skinheads pour d'élégants costumes avec lesquels ils répandent un discours parfaitement calibré mêlant soutien à Israël, défense des femmes et aversion "de bon sens" envers l'immigration musulmane, selon les termes de leur leader Jimmie Akesson.

En Allemagne, où le souvenir du régime nazi a longtemps empêché le développement de formations d'extrême droite, l'émergence d'une nouvelle force hostile à l'immigration pourrait bouleverser la donne politique.

Avec le développement du Parti de Gauche et des Verts, six partis différents siègent désormais au parlement fédéral, ce qui rend plus difficile la recherche de coalitions stables.

"Le danger est là", prévient Manfred Güllner, patron de l'institut de sondage Forsa, en rappelant notamment le fort soutien dans l'opinion publique dont a bénéficié Thilo Sarrazin.

Ce dernier a démissionné de la Bundesbank après la publication d'un ouvrage dans lequel il écrit que les musulmans minent la société allemande.

"Il y a une perte de confiance dans les partis traditionnels, une sorte de vide qu'une personnalité charismatique comme (Jörg) Haider peut combler", ajoute Manfred Güllner, en allusion à l'ancien dirigeant autrichien d'extrême-droite.

Source : L’Express.fr

Le public génevois a pu découvrir le 11 septembre Maroc Urbain, un spectacle consacré à nos musiques urbaines grâce à l'association Mozaik Production qui s'est alliée pour l'occasion aux organisateurs de l'boulevard…Suite

 

La première édition du "Guide du Maroc pour les Espagnols" sera présentée, mercredi à Séville (Sud de l'Espagne), à l'initiative de la Fondation des trois cultures de la Méditerranée.

Editée par la "Casa de Espana" (Maison de l'Espagne) de Tétouan, cette publication se veut un instrument pratique au service de tous les Espagnols désireux de mieux connaître le Maroc ou de le visiter quelque soit leur objectif, apprend-on auprès de la Fondation.

Ce Guide contient notamment des informations sur les différents secteurs de l'économie marocaine, les aspects culturels et les attraits touristiques du Royaume, souligne la même source dans un communiqué.

Outre des explications sur les services consulaires offerts par l'Espagne au Maroc, la publication présente aussi des informations pratiques sur des aspects de la vie quotidienne dans le Royaume liés, entre autres, aux transports et aux services de santé, le tout illustré de plans et de photos des principales villes du pays.

La présentation de ce Guide, qui s'inscrit dans le cadre du cycle d'activités culturelles "Maroc en trois cultures", sera marquée par la participation notamment de ressortissants Espagnols installés au Maroc.

Initié depuis fin mai par la Fondation des trois cultures de la Méditerranée en collaboration avec le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, le cycle "Maroc en trois cultures", qui s'étale jusqu'à octobre prochain, a connu l'organisation de séminaires, de tables rondes, de concerts et d'expositions axés sur le Royaume.
Source : MAP

Le nouveau roman de l'écrivain marocain Fouad Laroui "Une année chez les Français" publié aux éditions "Julliard" a été retenu parmi la première sélection du Prix Goncourt 2010, décerné en France.

Le jury de l'Académie Goncourt a sélectionné cette oeuvre aux côtés de treize autres en lice pour ce prix prestigieux de la littérature française, a précisé cette institution sur son site internet.

A partir de cette sélection, deux autres plus réduites seront établies le 5 octobre puis le 4 novembre, avant l'annonce du lauréat le 8 novembre prochain.

Dans sa nouvelle fiction, Fouad Laroui raconte l'histoire de Mehdi, un petit marocain originaire d'un milieu modeste de l'Atlas, qui, à dix ans et grâce à une bourse d'étude obtenue en 1970, se trouve propulsé dans l'univers sophistiqué d'un lycée international (Lycée Lyautey de Casablanca), aux antipodes de celui de sa famille.

Avec un humour corrosif, le romancier marocain raconte le choc culturel que représente pour Mehdi la découverte du mode de vie des Français, "ces gens qui vivent dans le luxe, mangent des choses incomestibles, parlent sans pudeur et lui manifestent un intérêt qu'il ne comprend absolument pas", écrit -il.

Ingénieur et économiste de formation, Fouad Laroui est professeur de littérature à l'Université d'Amsterdam.

Romancier, poète et essayiste, Fouad Laroui (52 ans) a publié plusieurs oeuvres notamment "Les dents du topographe" (1996), "De quel amour blessé" (1998), "Méfiez-vous des parachutistes" (1999) et "Le jour où Malika ne s'est pas mariée" (2009).

Source : MAP

 

Les manifestants anti-mosquée à New York et ceux qui déchirent ou menacent de brûler des corans tombent dans le piège idéologique que leur tend Al-Qaïda, dont ils garantissent la survie, estiment des experts et un responsable musulman.En assimilant islam et terrorisme, ils apportent à Oussama ben Laden les arguments qui confortent sa propagande, sa vision du monde et d'un affrontement des civilisations, assurent-ils.

Une analyse qui fait écho aux propos du président Barack Obama, qui avait qualifié "d'aubaine pour Al-Qaïda" l'idée de brûler le Coran et a appelé ses compatriotes à la "tolérance" à l'occasion de l'anniversaire des attentats du 11 septembre, assurant que les Etats-Unis ne seront "jamais en guerre contre l'islam"."La montée de l'islamophobie en Occident est l'oxygène qui maintient en vie Al-Qaïda", explique à l'AFP Fawaz Gerges, professeur de relations internationales du Moyen-Orient à la London School of Economics. "Ce qui se passe aux Etats-Unis est pour eux une bénédiction".

"Tout ce concept de guerre au terrorisme a donné à Al-Qaïda les arguments théologiques et idéologiques qui lui ont permis de dire au monde musulman: l'Occident vous fait la guerre, et nous sommes l'avant-garde de l'Islam", poursuit l'expert."Leur stratégie est de provoquer un +clash+ de civilisations et nous sommes, à l'Ouest, entraînés contre notre volonté dans une confrontation qui en fait n'existe pas. C'est un piège", ajoute M. Gerges.

Selon lui, les récentes manifestations, notamment en Afghanistan et en Indonésie, parfois violentes, contre le projet d'un obscur pasteur américain de brûler des corans montrent à quel point il est facile de manipuler des foules.Pour Fawaz Gerges, comme pour le chercheur français Dominique Thomas, de l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), Al-Qaïda n'utilise sa version radicale de l'islam que pour mieux camoufler un agenda et des objectifs politiques.

"Derrière cette rhétorique religieuse fondamentaliste, il y a un discours politique de type révolutionnaire, qui rappelle celui d'un mouvement tiers-mondiste révolutionnaire de libération et qui n'est absolument pas religieux", souligne Dominique Thomas."Ils disent: l'Occident occupe nos terres, cela fait 80 ans qu'ils ont découpé nos territoires avec les accords Sykes-Picot (partage du Proche-Orient après la première guerre mondiale, ndlr), c'est du colonialisme direct et indirect. Ils volent nos richesses, ils envahissent nos pays, ils tuent nos femmes et nos enfants. Et ça, c'est de la politique. L'islam n'a rien à voir avec tout çà", selon M. Thomas.

S'il truffe ses discours de références religieuses, Oussama ben Laden, quand il s'adresse par exemple directement au peuple américain, lui dit "Si vous bombardez nos villes, nous bombarderons les vôtres" ou "Demandez-vous pourquoi nous ne nous en prenons pas à la Suède," rappelle le chercheur.

En se contentant de souligner que les kamikazes du 11 septembre 2001 étaient musulmans, sans tenter de comprendre ce qu'il y a derrière leur geste, les manifestants anti-mosquée rassemblés ce week-end à Manhattan apportent de l'eau au moulin d'Al-Qaïda, assurent MM. Gerges et Thomas."Je vous parie que dans quelques jours ou quelques semaines nous allons avoir un enregistrement, sans doute (du numéro 2 d'Al-Qaïda) Ayman Al-Zawahiri, qui utilisera cette stupide histoire des corans", prédit M. Gerges.Ghayasuddin Siddiqui, président du "Muslim Parliament of Britain", dénonce quant à lui le fait que "ces jihadistes dévoient le langage islamique pour faire avancer leur cause politique et enrôler de nouvelles recrues. C'est très triste".

"L'islam n'a rien à voir avec leur agenda. L'islam est une religion simple, qui prêche l'intégrité, la piété, l'engagement, le respect des autres et de la loi", assure-t-il."Au final, ceux qui souffrent sont les simples musulmans. Directement, car ce sont eux les principales victimes de leurs attentats; et indirectement car ils pâtissent de la mauvaise réputation que ces terroristes font à l'islam", déplore le responsable musulman.

14/09/2010

Source : Lalibre.be/AFP

La Commission européenne a tapé du poing sur la table contre la France mardi au sujet des renvois controversés des Roms, menaçant Paris de poursuite en justice pour non respect de la législation de l'UE et qualifiant son attitude de "honteuse".

"Je suis personnellement convaincue que la Commission européenne n'aura pas d'autre choix que d'initier des procédures en infraction contre la France" sur ce dossier, a déclaré lors d'une conférence de presse la commissaire à la Justice et aux Droits des Citoyens, Viviane Reding.

"J'ai l'intention de proposer (cette initiative) au président de la Commission", a-t-elle précisé, indiquant qu'une décision devrait être prise "dans un délai de deux semaines".

La Commission européenne est chargée de veiller au respect des traités par les différents pays de l'UE. La procédure envisagée débutera par des injonctions de Bruxelles à Paris, pour que le France se conforme au droit européen, faute de quoi la Cour européenne de justice de Luxembourg sera saisie avec de possibles amendes à la clé.

Dans le détail, Mme Reding a annoncé son intention de demander l'ouverture d'une procédure d'infraction à la législation de l'Union européenne contre Paris pour transposition insuffisante d'une directive européenne sur la libre circulation de citoyens européens et "application discriminatoire" de ce texte.

"Ca suffit!", a clamé Viviane Reding. Elle a estimé que l'attitude du gouvernement français, qui a dissimulé l'existence d'une circulaire ciblant expressément les Roms pour les expulsions, "est une honte".

Le document administratif, datant du 5 août mais dont l'existence vient seulement d'être révélée, rappelle en préambule aux préfets français les "objectifs précis" fixés par le président Nicolas Sarkozy: "300 campements ou implantations illicites devront avoir été évacués d'ici trois mois, en priorité ceux des Roms".

Ce texte constitue une nouvelle source d'embarras pour Paris car il officialise le concept de minorités qui n'existe pas dans la loi française.

Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux a annoncé dans la foulée avoir signé une nouvelle circulaire "pour lever tout malentendu sur une éventuelle stigmatisation" des Roms. Mais, à Bruxelles, le mal était déjà fait.

"Je ne peux que regretter profondément que des garanties politiques m'ayant été données par deux ministres français soient désormais ouvertement contredites par une circulaire administrative délivrée par le même gouvernement", a dénoncé Mme Reding.

"C'est une honte!", a-t-elle commenté.

Mme Reding a aussi ciblé dans ses critiques le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes Pierre Lellouche.

"J'ai un problème avec les déclarations faites hier (lundi) par le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, mettant en cause le rôle de la Commission en tant que gardienne des traités, un fondement de l'UE", a-t-elle dit.

Source : Romandie/AFP

Zakaria Ramhani est né en 1983, à Tanger, il vit et travaille actuellement à Montréal.

Zakaria Ramhani est un peintre entré en art dès sa prime enfance, qui s’entoure aujourd’hui, de lettres. Des lettres à la graphie tantôt arabe tantôt  latine, auxquelles l’artiste a conféré une ligne polymorphe.

Envie de s’inspirer de l’air du temps, inspiration plurielle, aux confins de la croisée des diverses formes d’art et d’expression ? Pas seulement, puisque ce jeune peintre semble vouloir proposer une nouvelle forme de langage, où les courbes solaires arabes, tutoient les déclinaisons statiques latines…

Le résultat, probant, est le gage d’œuvres conjuguant le geste pictural à l’exigence figurale. Prédominance du visage qui se multiplie à foison.  Nous ne sommes pas en présence du pop art de Warhol et d’un pilotage automatique mais bien face à la rencontre de différentes variantes, portraits de Ramhani, qui font également figures de lectures multiples. Enchevêtrée dans une spirale de rouge, propre à Matta, de rose, de lilas, la joyeuse et festive  finition pourrait être celle d’une composition musicale. C’est sans conteste la musique de l’Espagne, entraînante, volubile, d’Albeniz qui s’en élèverait tout comme, celle du compositeur Granados, rappelant alors la veine des tableaux de Goya.

Enfant du détroit, Zakaria Ramhani est né en 1983, à Tanger, il vit et travaille actuellement à Montréal. La peinture est une histoire de famille, son père étant également peintre et possédant un atelier, où se réfugie déjà Zakaria. Après l’obtention de son diplôme d’enseignement en art plastique,il quitte la fonction publique pour répondre à l’appel de sa passion picturale, afin de l’assouvir pleinement.

Depuis 2006, il mène un projet intitulé «De gauche à droite», où il explore les rapports entre le texte écrit, sous différentes façons et le portrait, comme symbole de l’identité individuelle.Sensibilisé à la gestualité qui ponctue ses œuvres et les traverse d’une densité rare, Zakaria Ramhani donne à  voir une réelle originalité. La patte de l’artiste tient ainsi à la démultiplication des médiums qu’il transforme et superpose.

Présente sur tous les fronts, son œuvre a d’ores et déjà fleuri les murs du British Museum de Londres, lors de l’exposition Word into Art, à la 8e édition de la Biennale de Dak’Art (Sénégal), à la 11e  édition de la Biennale du Caire, mais aussi au sein de foires internationales comme ArtDubaï et Art Paris-Abu Dhabi, ainsi que lors du projet Interoenia en Italie, sous la direction de Achille Bonito Olivia. Ses autres réalisations ont fait l’objet de ventes publiques chez Christie’s à Dubaï et CMOOA au Maroc et font partie de prestigieuses collections telles que celle de Alain Dominique Perrin (Fondation Cartier-France).
Beau dessein de carrière pour cet esprit libre…

Source : Le Soir

Marocain d'origine tangéroise, Chakir Chelbat est aujourd'hui arbitre international de Taekwondo et président de la Fédération Suédoise de cette discipline, responsable « Éducation » des arbitres internationaux dans Fédération Internationale. Chakir a quitté le Maroc en 1984 pour poursuivre ses études supérieures en Suède.
Ses responsabilités lui permettent de rencontrer beaucoup de sportifs Marocains du monde de haut niveau évoluant pour le Maroc ou pour les pays d'accueil ou de naissance. SYNERGIES TV l'a rencontré à Casablanca lors du colloque international organisé par le CCME sous le thème "sportifs marocains du monde, histoire et enjeux actuels"
Suite

Le Sénat examine mardi 14 septembre le projet de loi interdisant la dissimulation du visage dans l’espace public. S’il est voté dans la même version qu’à l’Assemblée, le texte sera, dans la foulée,définitivement adopté. Policiers et juristes s’interrogent déjà  sur son application

«Nul ne peut, dans l’espace public, porter une tenue destinée à dissimuler son visage. » C’est sur le fondement de l’article premier de la loi que les forces de l’ordre devront, à l’avenir, verbaliser les femmes portant le voile intégral, si le Sénat entérine définitivement le texte qui lui est soumis.

Juristes et forces de l’ordre redoutent déjà que ce projet de loi ne se révèle très difficile à appliquer dans les différents lieux concernés que sont la rue, les cités, les magasins, les transports et les points d’entrée en France, comme les aéroports.

Dans la rue. Le voile sera ôté à l’abri des regards

Comme pour n’importe quelle infraction commise sur la voie publique, les policiers verbaliseront immédiatement les femmes portant un voile intégral. En ce cas, la vérification d’identité risque d’attiser les tensions. Car si la contrevenante refuse de lever son voile, elle sera emmenée au poste. « On lui permettra de s’isoler dans une pièce à part, où elle montrera son visage à l’une de nos collègues femmes », précise Jean-Marc Bailleul, secrétaire général adjoint du Syndicat national des officiers de police (Snop). Et ce à l’instar des dispositifs à l’œuvre pour la fouille à corps.

Une fois le procès verbal établi, rien n’empêchera la contrevenante de repartir en niqab… « Dans les faits, les policiers n’auront pas les moyens de faire cesser l’infraction, note la juge Virginie Valton, secrétaire nationale de l’Union syndicale des magistrats (USM). De l’extérieur, on aura donc l’impression que l’action des forces de l’ordre n’a aucune incidence. »

La justice convoquera ensuite les femmes verbalisées. C’est aux juges de proximité qu’il reviendra, in fine, d’opter pour une amende (entre 22 et 150€) et/ou un stage de citoyenneté.

Dans les cités. Les forces de l’ordre ne feront pas d’excès de zèle

Sur le papier, la loi s’applique bien évidemment sur l’ensemble du territoire. Reste que, dans les faits, les policiers se disent convaincus qu’on ne les enverra pas dans les banlieues sensibles pour verbaliser les femmes intégralement voilées. « Notre hiérarchie nous demande déjà d’éviter au maximum les cités difficiles de peur que le moindre incident n’embrase le quartier, alors vous croyez vraiment qu’on va nous dépêcher dans les quartiers salafistes pour combattre le voile ? » ironise un policier de la Seine-Saint-Denis.

Sauf à se voir imposer un quota de verbalisations à effectuer, nombre de policiers avouent déjà ne pas vouloir faire de zèle pour faire appliquer la loi. « On se contentera de verbaliser les femmes présentes en centres-villes, pas plus », précise l’un d’eux. Les femmes appartenant à la communauté salafiste, et qui vivent d’ores et déjà souvent quasi recluses chez elles, ne devraient donc pas être inquiétées.

Dans les aéroports. L’entrée sur le territoire se fera sans voile, mais après…

Jusqu’ici, les femmes venant du Maghreb, et plus encore du Moyen-Orient, ne devaient se plier qu’à un seul impératif : décliner leur identité. « Pour cela, elles doivent se dévoiler afin qu’on vérifie que le passeport présenté est bien le leur, précise Cédric Castes, à la Police de l’air et des frontières de l’aéroport de Roissy (Val-d’Oise). Si elles refusent de se dévoiler, on peut leur interdire l’accès au territoire. »

Si la loi sur le voile intégral est votée en l’état, ces mêmes femmes auront désormais l’obligation de vivre à visage découvert durant tout leur séjour en France. Faute de quoi, elles ne devraient pas échapper à la verbalisation.

Reste toutefois à savoir si la justice française pourra matériellement sanctionner les touristes qui, par définition, ne restent qu’un temps limité dans l’Hexagone. « Le passage devant un juge de proximité se fait, en moyenne, entre trois et six mois après l’infraction, confirme le président de chambre à la cour d’appel de Caen, Henry Ody. Et on ne va certainement pas désorganiser les audiences pour faire passer les touristes en priorité. » Dans les faits donc, les ressortissantes étrangères pourraient échapper à la justice.

Dans les commerces et services. Rien ne devrait changer

Pour le moment, il n’y a guère que dans les banques que l’on exige des usagers d’avoir le visage découvert dans le sas d’entrée, pour des raisons de sécurité. Ailleurs, le client est roi et la loi ne devrait pas y changer grand-chose.

« Je n’ai jamais reçu la moindre plainte de commerçant ou de responsable de grande surface à propos du voile intégral, constate Stéphane Fustec, secrétaire général de la fédération du commerce et des services. A priori, une interdiction n’y changera rien. Plus particulièrement, je ne vois vraiment pas comment cette mesure serait applicable dans les magasins de luxe. La clientèle que nous recevons des Émirats arabes unis a l’habitude qu’on lui passe tous ses caprices. Elle ne tolèrera pas qu’on lui demande d’enlever le voile. »

En mai dernier, deux femmes, l’une complètement voilée, l’autre pas, en étaient venues aux mains dans un centre commercial Auchan, en périphérie de Saint-Nazaire, après des remarques sur la tenue de la musulmane. L’affaire a été portée devant les tribunaux.
« La loi, si elle est votée et qu’elle s’applique également aux centres commerciaux – ce qui est très hypothétique puisqu’il s’agit d’un espace certes ouvert à tous, mais néanmoins privé –, permettra peut-être d’éviter ce genre d’altercation, estime Joseph Thouvenel, en charge des commerces à la CFTC. Mais que fera-t-elle, réellement, pour le vivre-ensemble ?» s’interroge-t-il.

Dans les transports. Circulez, il n’y a rien à voir

Dans les gares et trains, il y a bien des agents de la Surveillance générale – la police interne de la SNCF –, mais ils n’ont pas vocation à faire appliquer la loi. « Les agents n’ont pas le pouvoir d’interpeller les femmes en niqab ni d’exiger d’elles qu’elles retirent leur voile, dit-on à la compagnie ferroviaire. La seule chose qu’ils pourraient faire, si la loi est votée, serait de retenir ces femmes et d’appeler un officier de police judiciaire qui les attendra en gare d’arrivée. De même, les contrôleurs ne pourront pas imposer de voir le visage d’une femme qui porte le voile intégral, si celle-ci est en possession d’une carte de transport avec photo. »

À la RATP, les services de contrôle client (SCC) et le groupe de protection et de sécurité des réseaux (GPSR) ne sont pas plus habilités à verbaliser en cas d’infraction. « Cela m’est arrivé une fois dans ma carrière de contrôler une passagère portant la burqa, explique Laurent Pouille, de la CFTC-RATP. Je lui ai demandé son titre de transport, comme à tous, mais j’ai misé sur sa bonne foi concernant son identité. La loi pour moi ne changera rien. Peut-être que d’autres agents feront du zèle en appelant la police. Mais sincèrement, si nous devions retenir ces femmes, nous irions au devant de situations très conflictuelles qui gêneraient l’ensemble des passagers. Cela n’est pas tenable. »

Source : La Croix

Le football européen, notamment belge, est une nouvelle fois entaché d’actes xénophobes. Le week-end dernier des joueurs marocains ont été victimes de supporters racistes. Ces tristes faits ont d'abord touché Mbark Boussoufa le vendredi et ensuite Yassine El Ghanassy le samedi.

Le milieu offensif de La Gantoise (KAA Gent) Yassine El Ghanassy, a vécu samedi, une soirée difficile. Lors du déplacement de son équipe sur la pelouse de Lierse SK, le jeune joueur a essuyé des insultes racistes de la part d’une frange des supporters du club de Lierre (province d’Anvers).

Après le coup de sifflet final, le Belgo-Marocain a même reçu un verre de bière sur sa tête. Ce dernier a piqué une colère mais a été calmé par certains de ses coéquipiers et des membres du staff de La Gantoise. Ce comportement répréhensible des supporters adverses a été dénoncé par le natif de La Louvière au micro de la chaîne sportive flamande Sporza.

« Je ne veux pas trop en parler mais ce qui s’est passé ici est inacceptable. Après le match, quelqu'un m’a lancé une bière sur la tête (...). Tout le monde a vu ce qui s'est passé ici, c’est scandaleux. J'étais tout le temps insulté. On me traite chaque semaine de « macaque » et j’essaye d'ignorer cela, mais je ne peux pas accepter qu’on me lance des bouteilles et des briquets sur la tête » a-t-il expliqué à Sporza.

Ce qui a énervé davantage l’ancien joueur de La Louvière, c’est la passivité de l’arbitre de la rencontre, qu’il avait approché pour lui faire parts des insultes dont il était la cible. « J'ai parlé à l'arbitre. Il m'a dit de continuer à jouer comme s'il trouvait le comportement de ces gens normal ». El Ghanassy espère que les responsables du football belge prendront des sanctions à l’avenir. « Je ne veux pas créer de polémique. C'est à l'arbitre de décider de faire ou non un rapport. Mais si on ne prend pas de sanction, ce genre de chose ne disparaitra jamais », a-t-il conclu.

Le vendredi, Mbark Boussoufa, l’ailier d’Anderlecht a admis avoir été la cible de propos racistes lui aussi lors de la victoire (2 à 0) de son équipe face à Saint-Trond. « J’ai eu droit à plusieurs remarques racistes. Je ne citerais pas de noms, mais il y avait aussi des joueurs et pas qu’une seule fois », avait-il déclaré.

13.09.2010

Source : Yabiladi

Le secteur de la restauration, le plus gros employeur de travailleurs sans papier, est aujourd'hui dans la ligne de mire des autorités américaines. Un restaurateur français, installé en Californie, fait les frais de ce durcissement de la lutte contre l'immigration clandestine.

Pour un homme passible de 30 ans de prison, d’une amende de près de 4 millions de dollars et qui risque la saisie de son petit restaurant français, Michel Malecot affiche un air réjoui et serein. Dans son  restaurant de 45 places, le French Gourmet, qui fait aussi boulangerie et traiteur, situé dans quartier de Pacific Beach à San Diego, il fait le tour de la salle pour saluer ses habitués avant de retourner en cuisine picorer un sandwich au hareng.

Venu du sud de la France en 1972, il s’est installé à San Diego parce que le climat lui rappelait un peu celui de sa région. Et aujourd’hui cet immigré se retrouve au cœur du débat sur l’immigration qui agite notre pays. En avril dernier, M. Malecot, 58 ans a été mis en examen pour avoir embauché illégalement douze travailleurs sans papiers et, circonstance aggravante, avoir continué à les faire travailler en sachant pertinemment qu’ils étaient clandestins. Il a plaidé non coupable. S’il est reconnu coupable, son restaurant risque d’être saisi ainsi que le Froggy’s Bar adjacent. Pour les juristes, ces sanctions sont extrêmement sévères et elles pourraient bien marquer la fin de l’indulgence des pouvoirs publics à l’égard du secteur de la restauration qui est le plus gros consommateur de clandestins.

"Ils se basent sur un corpus de lois rédigées pour les trafiquants de drogues et le blanchiment d’argent, et ils s’attaquent à une boulangerie dont la réputation d’excellence n’est plus à faire et à une entreprise résolument tournée vers l’humain, s’insurge Jot Condie, président de l’Association des Restaurateurs Californiens, qui compte 22 000 membres. Si leur stratégie est d’envoyer un message fort, c’est réussi !" Depuis avril 2009, dans le cadre de la lutte contre l'immigration clandestine, le gouvernement Obama se montre extrêmement sévère à l’égard des employeurs qui embauchent des clandestins, beaucoup plus que les gouvernements précédents. Les agents de répression des fraudes ont multiplié les enquêtes à travers tout le pays, en employant des méthodes pratiquement inédites il y a encore deux ans. Le 31 juillet dernier, l'Immigration and Customs enforcement [ICE, organisme de répression des fraudes et de l’immigration qui fait partie du ministère de la sécurité intérieure], a annoncé avoir enquêté sur 2073 dossiers, contre 1461 enquêtes en 2009.

Les restaurants ne sont pas les seules entreprises à être la cible du zèle des fonctionnaires. Mais jusque récemment, les autorités fermaient les yeux, tout en sachant pertinemment que les cuisines du pays regorgeaient d’employés sans papiers ou munis de documents falsifiés. Aujourd'hui, ce laxisme est en train de disparaître et le nombre de perquisitions et d’amendes infligées aux restaurateurs ne cessent de grimper.

En juin, le propriétaire de deux restaurants dans le Maryland qui a plaidé coupable pour avoir embauché des clandestins s’est vu confisquer plus de 700 000 dollars de biens par le gouvernent et il risque jusqu’à 10 ans de prison. Selon le Bureau des statistiques du travail, sur les 12,7 millions d'employés du secteur de la restauration, environ 1,4 million – qu’ils aient ou non des papiers – sont d’origine étrangère. D’après une estimation du Pew Hispanic Center en 2008, environ 20% des 2,6 millions de chefs et de cuisiniers que compte le pays seraient des clandestins. Et sur les 360 000 employés à la plonge, 28% n’auraient pas de papiers.

Michel Malecot a ouvert en 1979 le French Gourmet qui compte aujourd’hui queulque 120 employés à plein temps ou à mi-temps. Il a épousé une Américaine et est devenu citoyen américain en 1985. C’est un repas organisé en 2006 pour fêter le retour d’Irak d’un vétéran qui est à l’origine de ses démêlés avec la justice. Selon Eugene Iredale, l’avocat du restaurateur, ce dîner était organisé dans une base milliaire aérienne, où les mesures de sécurité renforcées et les contrôles d’identité ont révélé que les papiers d’un des employés de French Gourmet, un immigré algérien, n’étaient pas en règle. A partir de ce moment-là, les pouvoirs publics ne l’ont plus lâché. Le 15 mai 2008, après avoir bouclé le quartier, une dizaine d’agents armés ont fait irruption dans le restaurant. Ils ont arrêté 12 employés, fouillé l'établissement et sont repartis avec plusieurs disques durs.

Michel Malecot se trouvait en France au moment de cette perquisition, et les poursuites pénales n’ont pas été engagées contre lui avant février dernier. Il s’est présenté de lui-même au juge et a été relâché après avoir payé une caution de 150 000 dollars. Le restaurateur dit qu’il pensait avoir rempli tous les papiers nécessaires pour les employés qui ont été arrêtés. Ces derniers témoigneront au procès, a expliqué M. Iredale.

C’est peut-être le destin, philosophe Michel Malecot. "Quand je suis arrivé ici, je n’avais rien. Ce sont les règles du jeu. Mais je ne vous cache pas que c’est un coup dur". Ses employés le décrivent comme une figure paternelle bienveillante qui paye leurs soins dentaires et leurs frais de gardes d’enfants, qui loue un bateau de pêche chaque année pour la fête de l’entreprise et qui accorde à chaque employé une semaine de congés payés par an, chose extrêmement rare dans la restauration. Mais ces avantages vont sans doute disparaître à cause de ses ennuis financiers, reconnaît-il. Son prochain rendez-vous au tribunal est fixé pour le 29 novembre 2010.

13.09.2010

Source : Courrier international/The New York Times

À la fin du dix-neuvième siècle, en France, l'industrie houillère est en plein essor. La richesse se crée en grande partie par l'extraction du charbon. Mais, pour aller chercher cette pierre noire enfouie dans le sous-sol, il faut des bras... ...

La médiathèque Bernard Pivot rend hommage, par une magnifique exposition de portraits et documents d'archives mis à sa disposition par le musée de Lewarde, à ceux qui sont venus de Belgique, Pologne, Maroc, Algérie, Italie... pour soutenir l'effort de production des mineurs Français et écrire une page d'histoire humaine formidable sur notre territoire.

La galerie est ouverte du 10 au 25 septembre à la médiathèque de Leforest aux heures habituelles d'ouverture. L'entrée est gratuite.

Ce projet autour des différentes cultures, monté en partenariat avec le comité de la gare, le service culturel de la ville, le conseil général, le conseil régional, la communauté d'agglomération Hénin- Carvin et l'aide de Droit de Cité, entre dans le programme des Journées du patrimoine et sera suivi d'autres événements en octobre et début 2011.

A voir jusqu'au 25 septembre.

13.09.2010

Source : La Voix du Nord

L'immigration légale, l'asile et les naturalisations ont marqué une hausse en France au cours des huit premiers mois de l'année, montrent les statistiques officielles du ministère de l'Immigration.

En présentant ces chiffres lundi, le ministre de l'Immigration, Eric Besson, sous le feu des critiques en raison des expulsions de Roms entamées cet été, a estimé qu'il était démontré que sa politique présentait un "équilibre".

Sur huit mois, 122.246 autorisations de long séjour ont été accordées, soit 9% de plus que sur la même période de 2009. Il a été déposé 29.500 demandes d'asile (+12,5%) et 6.597 statuts de réfugié ont été accordés lors des huit premiers mois, contre 6.786 personnes pour toute l'année 2009.

Eric Besson annonce qu'il a décidé la création de 1.000 places supplémentaires dans les centres d'accueil.

Selon lui, la France est le premier pays européen et le deuxième dans le monde pour les demandes reçues.

Par ailleurs, 67.300 personnes ont été naturalisées françaises par décret (+15,2%), ce qui selon le ministre de l'Immigration montre que la réforme décidée récemment n'a pas rendu plus ardue cette procédure. Le délai moyen pour une naturalisation est passé de douze à cinq mois.

Il y a eu enfin 19.042 renvois d'étrangers en situation irrégulière au cours des huit premiers mois, contre 19.456 pour la même période de 2009. L'objectif de 28.000 pour 2010 devrait être atteint, dit Eric Besson.

Source : L’Express/Reuters

Le ministre de l'Immigration Eric Besson a présenté lundi son projet de loi sur l'immigration, l'intégration et la nationalité, qui doit entrer en examen à l'Assemblée le 28 septembre. Celui-ci comportera notamment la disposition étendant la possibilité de déchéance de la nationalité française.

Conformément au souhait de Nicolas Sarkozy -qui avait annoncé cette mesure dans son discours de Grenoble le 30 juillet-, le gouvernement déposera un amendement au projet de loi pour étendre les motifs de déchéance de la nationalité "aux personnes ayant porté atteinte à la vie d'une personne dépositaire de l'autorité publique", notamment les "policiers, gendarmes, préfets et magistrats", a expliqué le ministre de l'Immigration, chargé de défendre le texte devant le Parlement.

En ce qui concerne la reconduite dans leur pays d'étrangers en situation irrégulière, le texte allonge de 32 à 45 jours la durée maximale de rétention administrative des personnes visées par des mesures d'éloignement.

Il crée notamment "un dispositif d'urgence adapté aux afflux d'étrangers en situation irrégulière en dehors des points de passage frontalier: la zone d'attente temporaire". Cette mesure découle directement du débarquement de 123 réfugiés, pour l'essentiel kurdes, en janvier dernier sur une plage du sud de la Corse.

Le texte réorganise aussi l'intervention des deux juges compétents lors du placement en rétention d'un étranger (juge administratif et juge judiciaire).

Par ailleurs, le projet de loi vise à mettre en oeuvre plusieurs directives européennes. L'une ouvre la possibilité d'assortir une mesure d'éloignement d'une interdiction de retour sur l'ensemble du territoire européen. Quant à la directive "carte bleue européenne", elle crée un titre de séjour européen, valable dans les 27 Etats de l'UE pour les travailleurs qualifiés.

Trois amendements gouvernementaux sur le texte pourront s'appliquer aux citoyens de l'UE: le premier concerne l'obligation de quitter le territoire français "pour ceux qui abusent du droit au court séjour afin de contourner les règles plus strictes du long séjour", a expliqué M. Besson.

Un autre amendement doit permettre "la reconduite dans leur pays d'origine des personnes qui représentent une charge déraisonnable pour notre système d'assistance sociale". Sur ce point, il s'agit "d'expliciter" une disposition déjà prévue par le "droit communautaire", selon le ministre.

Enfin, le gouvernement souhaite élargir les possibilités de prendre des arrêtés de reconduite à la frontière pour menace à l'ordre public à l'occasion d'actes répétés de vols ou de mendicité agressive.

Source : The Associated Press

La publication d'un document du ministère de l'Intérieur ciblant expressément l'évacuation de campements de Roms a provoqué lundi une confusion au sein du gouvernement français, le ministre de l'Immigration affirmant qu'il n'en avait pas eu connaissance…Suite

L'organisation Amnesty International a dénoncé vendredi un climat de "persécution" à l'encontre des musulmans aux Etats-Unis, dont la menace du pasteur intégriste de Floride Terry Jones de brûler des exemplaires du Coran constitue le dernier exemple.

La branche américaine de l'organisation de défense des droits de l'homme se dit "profondément préoccupée par le nombre grandissant d'informations faisant état de crimes commis contre les musulmans et par l'augmentation du sentiment anti-musulman".

Outre la menace du pasteur Terry Jones de brûler le Coran, Amnesty cite les cas d'un chauffeur de taxi musulman poignardé à New York, d'un incendie contre une mosquée en construction dans le Tennessee (sud) et d'un centre islamique vandalisé en Californie (ouest).

"Ces crimes alimentent un climat de peur, de discrimination et de persécution contre les musulmans. (Ces crimes) n'ont pas leur place dans une société dont les valeurs sont la liberté, la justice et l'égalité", a ajouté Amnesty.

L'organisation appelle les autorités américaines à "prendre des mesures fortes contre les attaques visant" les musulmans.

"Il est essentiel que les autorités renforcent les mesures pour assurer que les membres de toutes les communautés soient protégés de la même manière", ajoute Amnesty.

Le pasteur Jones a provoqué une vive colère dans le monde musulman. Chef du groupuscule "Dove World Outreach Center" ("Centre colombe pour aider le monde") de Gainesville, en Floride (sud-est), il laisse planer une lourde incertitude quant à son projet de brûler quelque 200 exemplaires du Coran le 11 septembre.

Le pasteur a lié sa menace au projet de construction d'un centre islamique près de Ground Zero à New York.

Source : La Croix /AFP

Le projet de loi d'interdiction du voile intégral est examiné mardi (14 septembre) au Sénat. Il doit être voté sans changement par rapport à l'Assemblée et sera donc considéré comme définitivement adopté par le Parlement. Voici ce que le texte prévoit précisément:

INTITULE:

- Projet de loi "interdisant la dissimulation du visage dans l'espace public"

PERIMETRE DE L'INTERDICTION:

- Très court, le texte compte sept articles. Le premier proclame que "nul ne peut, dans l'espace public, porter une tenue destinée à dissimuler son visage". Par espace public, il faut comprendre l'ensemble de la voie publique mais aussi "les lieux ouverts au public" (commerces, transports, parcs, cafés...) ou "affectés à un service public" (mairies, écoles, hôpitaux...)

- Entrée en vigueur de l'interdiction six mois après la promulgation de loi, soit au printemps 2011 (délai de médiation et de pédagogie)

- Application partout, tant en métropole qu'outre-mer

EXCEPTIONS

- quand la tenue destinée à dissimuler le visage est "prescrite" ou "autorisée" par des dispositions législatives ou réglementaires (port d'un casque pour les conducteurs de deux roues, nécessité de préserver l'anonymat de l'intéressé dans un procès...)

- "raisons de santé" (masques en cas d'épidémie, masques respiratoires, bandages, protections spécifiques contre les rayonnements solaires...)

- "motifs professionnels" (travaux de soudage ou de désamiantage, agents des forces de l'ordre...)

- "pratiques sportives" (escrime...)

- "fêtes" (déguisements de carnaval, de père Noël), "manifestations artistiques" (cinéma, théâtre, cirque) et "manifestations traditionnelles" (processions, notamment religieuses)

SANCTIONS POUR LE PORT DU VOILE INTEGRAL

- Les femmes concernées sont passibles d'une amende de 150 euros, à laquelle peut s'ajouter ou se substituer l'obligation d'accomplir un "stage de citoyenneté". La verbalisation n'est donc pas automatique

- Ce stage doit rappeler les valeurs républicaines. Il est réalisé en groupe, à l'occasion de sessions collectives, continues ou discontinues

- Entrée en vigueur de ces sanctions six mois après la promulgation de la loi, donc au printemps 2011

- Les forces de l'ordre ne peuvent contraindre par la force une femme portant le niqab ou la burqa à retirer son voile. Elles dressent un procès-verbal de constatation d'infraction transmis au Parquet

- Si la contrevenante refuse le contrôle de son identité, les forces de l'ordre peuvent la retenir (quatre heures maximum) sur place ou dans un local de police pour vérifier son identité

SANCTIONS POUR LES PERSONNES CONTRAIGNANT AU PORT DU VOILE INTEGRAL

- Création d'un nouveau délit de "dissimulation forcée du visage", puni d'un an d'emprisonnement et de 30.000 euros d'amende. Il vise les maris ou concubins (mais aussi toute autre personne) obligeant leurs compagnes (ou toute autre femme) "par menace, violence ou contrainte, abus de pouvoir ou abus d'autorité" à porter le voile intégral

- Peines doublées (deux ans de prison, 60.000 euros d'amende) lorsque la personne contrainte est mineure

Source : La Croix /AFP

L'exposition itinérante hispano-marocaine "Joussour-Puentes : paysage et architecture au Maroc et en Espagne" pourra être visitée, à partir de ce lundi, à Malaga (sud de l'Espagne), apprend-t-on auprès des organisateurs.

L'exposition propose aux visiteurs un parcours à travers le paysage architectural marocain et espagnol dans le but de leur faire découvrir un patrimoine commun caractérisé par l'héritage andalou et le legs urbanistique colonial, l'identité paysagiste et urbanistique de chacun des deux pays, ainsi que les influences de leur histoire commune sur l'architecture.

Présentée pour la première fois en avril dernier à Madrid, cette exposition, qui s'inscrivait dans le cadre de la programmation culturelle de la présidence espagnole de l'Union européenne (1er semestre 2010), se veut "une passerelle pour la connaissance, le rapprochement et l'entente entre Espagnols et Marocains", relève la même source.

Elle rassemble une large collection d'images prises au Maroc et en Espagne, dans le but d'aider à mieux connaître ces deux pays à travers leurs paysages.

Six principaux thèmes ont été retenus pour cet ambitieux projet culturel sous forme de juxtaposition de photos prises au Maroc et en Espagne. Il s'agit de "Paysages de communication", "paysages urbains à grande échelle", "paysages côtiers", "paysages de l'Intérieur", "paysages citadins" et "paysages de quartier".

Initiée par l'Association Culturelle de la Méditerranée Occidentale (MED-OCC), l'exposition est parrainée notamment par le ministère espagnol des Affaires étrangères par le biais de l'Agence de coopération internationale pour le développement (ACDE) et le ministère espagnol de l'Habitat.

Elle bénéficie également de l'appui de l'ambassade du Maroc en Espagne, de l'ambassade d'Espagne à Rabat, de l'école supérieure d'Architecture de Madrid, de l'Université Polytechnique de Madrid et de l'Ecole Nationale d'Architecture de Rabat.

Cette exposition itinérante, qui a été organisée à Valence également, sera présentée aussi au Maroc, notamment à Rabat, Assilah et Tétouan, selon les organisateurs.

Source : MAP

La Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Navi Pillay, a jugé lundi "préoccupante" la "nouvelle politique" du gouvernement français envers les Roms "qui ne peut qu'exacerber leur "stigmatisation" et leur "extrême pauvreté".

Ouvrant la 15ème session du Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève, Mme Pillay a "exhorté les Etats Européens dont la France à adopter une politique permettant aux Roms de surmonter leur marginalisation".

Evoquant les situations "préoccupantes dans des pays spécifiques", la Haut Commissaire "note la nouvelle politique de la France envers les Roms, dont le démantèlement de leurs camps".

Elle a particulièrement jugée "extrêmement préoccupantes" les "rhétoriques souvent stéréotypées et discriminatoires" faites par des "responsables et les médias".

"Cela ne peut qu'exacerber la stigmatisation des Roms et l'extrême pauvreté dans laquelle ils vivent", relève-t-elle.

"Il n'y a pas de "problème Rom", a rétorqué pour sa part le Représentant de la France Jean-Baptiste Mattei. "Jamais les autorités françaises n'ont stigmatisé des personnes appartenant à une minorité en fonction de leurs origines", a-t-il ajouté.

"Nous sommes convaincus qu'une politique volontariste doit être menée afin de promouvoir l'intégration sociale et économique des Roms", a encore assuré l'ambassadeur français.

"Les mesures qui ont été prises par mon gouvernement s'inscrivent strictement dans le respect des lois de la République Française et de la législation européenne", a-t-il dit.

Il a indiqué que "les installations qui ont été démantelées" étaient illégales. "Leur démantèlement s'est fait sur la base de décisions prises en toute indépendance par l'autorité judiciaire" a-t-il insisté.

Pour sa part, le représentant de l'Union Européenne Alex Van Meeuwen a relevé que les Roms sont partie "intégrante depuis plus de mille ans de la civilisation européenne".

"L'Union Européenne ne se dérobera pas aux défis liés à leur intégration" a-t-il ajouté.

La politique de la France envers les Roms ainsi que le virage sécuritaire engagé cet été par le président Nicolas Sarkozy ont déjà été taclés en août par le Comité pour l'élimination de la discrimination raciale de l'ONU (CERD).

Lors de l'examen périodique de la politique française envers ses minorités, les experts indépendants de ce comité ont particulièrement recommandé à Paris d'"éviter les renvois collectifs" de Roms. Plus globalement, ils ont dénoncé un "manque de volonté politique" face à une augmentation des actes racistes dans le pays.

Source : AFP

Depuis le mercredi  8 septembre, le métro de Mexico abrite une exposition originale en son genre. Il s’agit d’oeuvres photographiques sur le Maroc. Elles sont signées Maria Rosa Olivos. Cette dernière durant son séjour dans le Sud a sillonné plusieurs villes et provinces et a immortalisé plusieurs paysages.

L’exposition, intitulée «Itinéraire d’une artiste mexicaine au Maroc», est composée d’une vingtaine d’instantanés qui immortalisent des scènes de la vie quotidienne aux confins du Sahara et de paysages du désert de Merzouga.

Rosa Olivos, qui est aussi une artiste-peintre, affirme d’emblée qu’elle ne peint et ne photographie que «ce qui laisse une empreinte en moi… le Maroc a laissé une empreinte gravée dans mon objectif, mon pinceau et mon âme», confie-t-elle dans des propos à l’agence MAP.

A travers cette exposition itinérante, l’artiste veut faire connaître au public mexicain «la beauté d’une culture emplie de mysticisme» et partager «la fascination que m’a inspirée ce pays».

Rosa Olivos reconnaît modestement être partie au Maroc en 2009 avec une «perception des cultures arabes imposées par les mass-médias». Elle ajoute que ce qu’elle a vécu au Maroc «dément totalement cette perception», d’où la nécessité de faire ce témoignage sur une réalité différente, ignorée par les médias.

L’itinéraire de cette artiste à travers le Maroc était chargé d’une «panoplie d’émotions, allant de l’illusion à l’exaltation, en passant par la tristesse et la mélancolie, mais en définitive, c’était une sorte de catharsis pour mon esprit», confie-t-elle.

Son projet sur le Maroc comporte quelque 1.500 photographies et des esquisses de plusieurs tableaux reproduisant les paysages, les traditions, les coutumes et la vie quotidienne dans un chapelet de villages entre Marrakech, Ouarzazate et Rissani, en passant par la Vallée de Drâa, les Gorges de Todra et Hassi Labiad. Née à Mexico en 1961, Maria Rosa Olivos est diplômée en arts visuels. Son parcours artistique est marqué par quelque 150 expositions au Mexique et aux Etats- Unis.

Source : Le Soir

Après laâbi.net, site référençant les écrits du poète éponyme, l’auteur du « fond de la jarre » lance un nouveau site la semaine prochaine. L’objectif de « Culture Toute » est de mettre en place une plate forme pour donner suite à l’appel lancé par l’homme de lettre en mars dernier…Suite

La Biennale d’art abstrait du XXI siècle en Normandie célèbre cette année les 100 ans de l’art abstrait. Des artistes de différentes nationalités participeront à cet événement…Suite

Une formation d’extrême droite prône un renforcement de la lutte contre l’immigration pourrait faire son entrée au Parlement suédois à la faveur des élections législatives du 19 septembre. Les Démocrates suédois (DS) peuvent espérer atteindre le seuil de 4 % des voix, minimum requis pour avoir une représentation nationale, après leur poussée inattendue lors du précédent scrutin en 2006. Cette formation, que ses adversaires accusent de racisme, avait alors réuni 2,93 % des suffrages.

Le Premier ministre Fredrik Reinfeldt, à la tête d’une coalition de centre droit, estime que les Démocrates suédois sont un "parti d’extrême droite xénophobe et populiste" et exclut toute idée d’une alliance.

Selon un sondage paru vendredi, le gouvernement devrait conserver de justesse la main à l’assemblée qui compte 349 députés, même en cas d’arrivée d’élus de l’extrême droite.

En attendant le scrutin, les dirigeants du parti affinent leurs discours et leurs arguments. Ils comptent réussir au niveau national la percée enregistrée dans la petite ville de Landskrona, dans le sud du pays. Cette localité de 40 000 habitants dont l’activité reposait jadis sur des chantiers navals aujourd’hui fermés, est un terreau fertile alors que le chômage connaît un taux élevé.

Le parti a en outre su réformer son image, se débarrassant de l’étiquette de mouvement réunissant des skinheads en blouson et bottes montantes, pour attirer une nouvelle génération d’adhérents à l’apparence beaucoup plus classique. Figure locale des Démocrates suédois, Svenny Hakansson, 77 ans, a des allures de grand-père aux manières avenantes. Son discours se situe dans la droite ligne des partis d’extrême droite. "Nous voulons réduire l’immigration. Nous voulons la ramener aux niveaux existants au Danemark ou en Finlande, soit environ 20 %", explique Hakansson. Détaillant ce qu’il qualifie de "politique d’immigration responsable", cet ancien capitaine de port précise : "Nous souhaitons multiplier les expulsions d’immigrants auteurs de crimes."

L’islam est la cible privilégiée des critiques des Démocrates suédois, qui la considèrent comme une religion incompatible avec les valeurs suédoises. "Nous disposons de la liberté de culte en Suède et nous l’aurons encore à l’avenir. Mais je suis opposé à l’adaptation de la société à la minorité musulmane", déclare Jimmie Akesson, leader du parti. "Critiquer la politique d’immigration n’est pas être raciste. Il n’est pas raciste de demander que la loi s’applique à tous de la même manière, il ne doit pas y avoir de droits particuliers pour certains groupes ethniques. Ce n’est pas du racisme, c’est du bon sens", conclut-il. Source : Lalibre.be/Reuters

 

 

La rentrée de ceux qui entendent que les étrangers soient traités dignement est foisonnante d'actions de tous calibres, allant des 150 villes mobilisées le 4 septembre aux alpinistes interdits d'escalade, en passant par les neuf grévistes de la faim devant l'Assemblée Nationale. Mais le haine-ième projet de loi d'écrasement des étrangers avance majestueusement, avec son escorte de harcèlements policiers.

La boîte à mèls déborde en ce début septembre 2010, annonçant communiqués, initiatives publiques, colloques. L'exaspération monte et se diversifie.

Le 2 septembre 2010, les cinq associations présentes dans les centres de rétention administrative (CRA), ASSFAM, Cimade, Forum Réfugiés, France Terre d’Asile et l’Ordre de Malte France, ont été reçues à la demande du ministre de l'immigration, afin d’échanger sur le projet de loi relatif à l’immigration qui sera discuté à l'Assemblée Nationale à partir du 28 septembre. Résultat: ces associations dénoncent unanimement le projet de loi.

 

Le 3 septembre, d'autres associations dénoncent les Attaques contre l’Aide Médicale d’État : "Le durcissement de la politique se poursuit à l’égard des populations immigrées, avec pour nouveau cheval de bataille la volonté du gouvernement et de certains parlementaires de faire payer 30 euros pour bénéficier de l’Aide médicale Etat (AME), voire d’en limiter les soins couverts aux seules urgences. Or l’Aide médicale est vitale. Créée sous la 3ème République pour les plus pauvres, qu’ils soient français, étrangers, sans-papier, l’Aide médicale est tombée en désuétude depuis la réforme CMU, sauf pour les étrangers privés de ressources et démunis de titre de séjour qui restent exclus de la couverture maladie universelle".

Le 4 septembre les manifestants étaient 166000 ("fourchette haute") dans 150 villes de France ou devant des ambassades de France en Europe.

Le 6 septembre, le collectif des "Onze" (CGT, CFDT, UNSA, FSU, Solidaires, Ligue des Droits de l'homme, Cimade, Femmes égalité, RESF, Autremonde, Droits Devant ! ) qui soutient la revendication de régularisation des étrangers salariés mais sans papiers annonce qu'alors que "plus de 1 600 demandes de régularisation par le travail ont été déposées, les salariés concernés, "sauf une dizaine", n'ont pas reçu leurs papiers. (...) Nous prendrons dans les prochains jours les initiatives nécessaires pour que les engagements pris soient respectés".

Du 8 au 18 septembre, neuf personnes mènent un jeûne citoyen devant l’Assemblée nationale, pendant les travaux de la Commission des lois sur le projet de loi immigration. Ils entendent ainsi exprimer de façon non violente leur indignation et leur protestation contre les graves dispositions inscrites dans le projet de loi. Ils occuperont la place Édouard Hérriot chaque jour de 12h à 21h et seront hébergés à proximité.

Le 10 septembre à Bordeaux, Cercle de Silence exceptionnel sur le thème du projet de loi.

Le 10 septembre à Montpellier, Nuit blanche contre jours sombres.

Le 10 septembre, l'association SALAM Nord/Pas-de-Calais communique: "Calais serait-elle condamnée à rester une ville de non-droit ? 2010 Après avoir harcelé les migrants chaque soir lors de leur « repas » à la nuit tombante en cette période de ramadan, les forces de l'ordre décuplent leurs arrestations aussi brutales qu'inutiles ! Ce vendredi matin des collégiens ont eu un « drôle » de cours d'instruction civique aux abords de la citadelle... En effet , matraques et gaz à la main, les forces de l'ordre poursuivaient des migrants dont certains plongèrent dans le canal pour tenter d'échapper à une énième arrestation dont le seul but est de leur infliger une marche forcée de Coquelles à Calais quelques dizaines de minutes plus tard ! Ces harcèlements sont incessants notamment dès qu'il pleut !"

Le 11 septembre à Montreuil (Seine saint Denis), tables rondes, débats, projections, concert, "cette manifestation entend affirmer la détermination de tous ceux qui s'opposent aux dérives de la politique française actuelle".

Du 11 au 15 septembre, des alpinistes se lancent à la reconquête de la République et annoncent: " Une Marianne symbolique en chair et en os (une alpiniste coiffée d'un bonnet phrygien) sera présente dans chacune de ces ascensions, jusqu'au sommet où elle posera avec ses compagnons de cordée". Sommets au programme: "l'Aiguille de la République, l'Aiguille de Blaitière (ex-Aiguille du Maréchal Pétain) et le Mont Blanc à Chamonix, la Meije et la Barre des Écrins dans les Alpes du Sud, le Pic du Midi d'Ossau dans les Pyrénées". Ce dernier objectif vient d'être interdit par le Parc national des Pyrénées.

Le 13 septembre, Henri Rossi, de la Ligue des Droits de l'Homme est convoqué au commissariat de police. Motif: participation à la manif du 4 septembre, autorisée puis interdite.

Le 15 septembre à Grenoble, Conférence-débat: "Immigration : Les dangers du nouveau Projet de loi" à 19h à l'Espace Victor-Schoelcher, 89 avenue de Grenoble, 38180 - SEYSSINS

Le 15 septembre à Lille, à 20h à L'Univers (16 rue Danton à Lille - Métro Porte de Valenciennes - Entrée libre), une saynète proposée par le Théâtre de l'Opprimé, puis une présentation du projet de loi.

Le 16 septembre à Tours, procès de quatre militant-e-s RESF tourangeaux poursuivi-e-s pour « diffamation publique » envers l’administration préfectorale.

Le 17 septembre à 19h30 devant le Centre de Rétention Administrative de Sète (15, quai François-Maillol ), Nuit blanche contre jours sombres.

Le 18 septembre, à Paris Bercy, le concert Rock sans papiers.

Le 21 septembre à Bobigny, de 5h à 10h, Nuit blanche pour un livre noir, à l'appel des organisations de Seine Saint-Denis engagées dans la lutte pour le respect des droits des étrangers.

Le 21 septembre à Amiens, préparation de la conférence Régionale  Picardie Terre d’Accueil et de Solidarité Internationale, qui aura lieu le 20 novembre 2010. A 20h30, grande salle Dewailly.

Le 22 septembre à Lille, un concert «de l'indignation» à l'Aéronef.

Pendant ce temps, le ministre de l'immigration déroule tranquillement la belle ordonnance de son projet de loi, dernier perfectionnement du rouleau compresseur du "respect des droits fondamentaux" des étrangers.

Dans sa déclaration devant la Commission des Lois de l'Assemblée nationale, le ministre de l'émigration se présente comme un ingénieur de forage pétrolier: le système a des fuites, il faut développer les méthodes de colmatage.

La présentation d'un point clé du dispositif d'expulsion – la solidité des possibilités de recours devant les tribunaux - fait l'objet d'un remarquable mélange d'assurance et de flou. Une lecture attentive de l'ensemble peut se résumer comme suit: - ou bien le caractère suspensif du recours au tribunal administratif (TA) est destiné à enfumer l'adversaire en faisant croire au respect du droit des étrangers à se défendre, - ou bien il sera concrétisé et les TA seront encore plus débordés qu'actuellement par les recours d'étrangers, sans être sûrs que l'efficience sera meilleure que pour l'OQTF (obligation de quitter le pays avant un mois, innovation de la loi de 2007 dont le taux d'exécution n'atteint pas 25%). Autre technique d’enfumage parce que même avec un recours suspensif contre le placement en rétention, cela ne remplace pas la nécessité d’un contrôle rapide de la procédure judiciaire par le JLD (juge des libertés et de la détention). En réalité, l’intervention rapide des deux juges, TA + JLD est nécessaire pour préserver le peu de droits dont les étrangers bénéficient encore.

Tout cela n'est qu'une question de technique, comme l'est pour son collègue de l'intérieur la purge des camps de Rroms.

Source : Mediapart

L’AMDAM, une association qui se fixe comme objectif essentiel l’échange dans le domaine de la santé entre l’Auvergne et le Maroc, elle s’appuie sur un réseau très dense de compétences françaises et marocaines pour mener ses actions en France et au Maroc.

La Nouvelle Tribune : Pouvez-vous nous présenter votre association ? Quels sont ses champs d’action ?

Abdelaziz Amar : Je vous présenterai deux associations complémentaires et liées par convention. D’abord l’AMDAM (www.amdamfr.com) qui est l’Association Médicale d’aide au Développement entre l’Auvergne et le Maroc, c’est une association à but non lucratif régie par la loi 1901, nous l’avons crée avec mon ami le Dr Khalid Djeriri en juin 2001. Cette association se fixe comme objectif essentiel l’échange dans le domaine de la santé entre l’Auvergne et le Maroc. L’AMDAM s’appuie sur un réseau très dense de compétences françaises et marocaines pour mener ses actions en France et au Maroc, le nombre de nos adhérents dépasse trois cent professionnels de la santé tous bénévoles. Avec l’AMDAM, nous avons ainsi mené différentes actions dans le domaine médico-social. Ainsi, vingt quatre enfants marocains issus de milieux défavorisés ont été opérés grâce à l’AMDAM et ses partenaires au CHU de Clermont Ferrand, il s’agit essentiellement des interventions de chirurgie cardiaque. L’AMDAM a offert gratuitement à plus de 150 malades nécessiteux le traitement contre l’hépatite C. Ce traitement onéreux (Plus de 15 000 euros par malade) permet la guérison de la maladie dans plus de 5O% des cas. Nous soutenons aussi la semaine de solidarité à Errachidia qui est une manifestation médicale humanitaire d’envergure à laquelle participe une équipe de plus de 100 professionnels de la santé, une équipe franco marocaine compétente et bénévole qui apporte des soins de qualité aux populations démunies de la province de Midelt et d’Errachidia. Nous organisons cette mission pour la cinquième année consécutive du 02 au 10 octobre. Pendant nos quatre précédentes missions, nous avons soigné plus de 35 000 patients et réalisé plus de 1500 interventions chirurgicales majeures, nous avons aussi équipé les structures de soins par des dons de plusieurs tonnes de médicament et d’équipement médicaux. En presque 10 années d’existence, l’AMDAM a capitalisé un savoir faire important dans le transfert de technologie médicale, dans la recherche et la fidélisation de partenaires marocains et français et dans le domaine du co-développement. En 2010, l’AMDAM a signé une convention de partenariat avec le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l’étranger pour accompagner et renforcer les capacités des associations issues de l’immigration marocaine dans la région Rhône Alpes Auvergne. Ce projet pilote qui va durer deux années est appelé « Enracinement sans Déracinement » et a pour objectif principal le renforcement des capacités des associations de MRE dans la région Rhône Alpes Auvergne et le cofinancement de projets réalisés en France. L’AMDAM a décidé de créer une structure spécifique entièrement dédiée à la gestion de ce projet, ce qui m’amène à vous parler de notre deuxième association qui est « la fille » naturelle de l’AMDAM. Nous l’avons appelé Synergies des Marocains du Monde et des amis du Maroc (www.smmfr.com).

Justement, c’est à travers cette association et son site Internet qu’est né votre projet de Web TV ?

Oui, tout à fait. Sachez tout d’abord que cette association s’est fixée comme objectifs la formation, l’accompagnement et la valorisation des actions des associations de MRE. Pour cela nous organisons des séminaires gratuits de formation en faveur des cadres des associations de la région Rhône Alpes Auvergne. Nous avons crée un site Internet intéressant et évolutif qui permet de valoriser les parcours associatifs et les talents des cadres de ces associations, ce site riche comporte plusieurs volets. Il y a tout d’abord un volet formation sous forme de questions-réponses et de fiches pratiques sur la vie d’une association et son fonctionnement au quotidien. Nous développons aussi le volet information où l’on peut trouver de l’information sur le Maroc et sur les MRE. Enfin, Synergies TV qui est une web TV entièrement consacrée aux associations et aux compétences des MRE, la web TV est un nouveau mode de communication puissant et adapté à la dispersion géographique des MRE, notre web TV commence à être un point fort de notre site Internet, la fréquentation croissante de notre site nous conforte dans l’idée que nous avons choisi un bon moyen de communication ouvert à tous les MRE pour valoriser leurs actions et leur parcours.

Que pensez vous aujourd’hui de la situation de la communauté marocaine à l’étranger qui fait face, comme beaucoup d’autres, à une montée de la xénophobie et du racisme ?

La communauté des marocains résidant à l’étranger est riche par sa diversité et par les parcours professionnels des membres qui la composent. Nous sommes passés en une vingtaine d’années d’une immigration ouvrière à une immigration de cadres hautement qualifiés. Cette Communauté dispose de moyens humains et techniques pour défendre les intérêts de nos concitoyens. Le ministère de la Communauté des MRE a intégré cette nouvelle donnée de l’immigration dans sa politique d’accompagnement des MRE.La montée de la xénophobie et du racisme est un élément réel en France. Depuis les attentats du 11 septembre, l’islamophobie est devenue un problème réel, récurrent et constamment présent, la crise financière mondiale a amplifié ces phénomènes de racisme et de rejet des immigrés. Je pense que la Communauté des MRE à l’instar des autres immigrés doit s’organiser pour défendre leurs intérêts et pour changer l’image véhiculée par certains organes de presse et par certains acteurs de la vie politiques pour des fins électorales. Je pense aussi que les associations issues de l’immigration et les associations de défense des droits de l’Homme doivent se mobiliser et rester vigilants pour lutter contre ce phénomène grave

Comment oeuvrez vous pour le rapprochement entre les Marocains d’ici et ceux de là-bas ?

En France, dans le cadre de Synergies des Marocains du Monde, nous sommes en train de mettre en place une plate forme d’associations issues de l’immigration marocaine pour former, informer, valoriser, mutualiser et partager notre savoir faire. Tout en gardant notre identité associative, nous essayons aussi d’être un relais de l’action que mène le ministère chargé de la communauté des MRE en direction de nos concitoyens. Je profite de cette interview pour rendre hommage à l’action menée par Monsieur le Ministre Mohamed AMEUR et son équipe en direction des associations de MRE. Au Maroc, l’AMDAM essaie à son petit niveau d’accompagner les associations qui œuvrent dans le domaine médicosocial dans la province de Midelt et d’Errachidia.

11/9/2010

Source : La Nouvelle Tribune

Le Maroc prendra part à la 15ème édition du Festival des Musiques du monde de Barcelone qui aura lieu du 1 au 16 octobre prochain dans la capitale catalane, apprend-on mercredi auprès des organisateurs.

Le Royaume sera ainsi représenté par le rappeur Don Bigg, de son vrai nom Hazeb Taoufik, a indiqué l'auditorium de Barcelone, organisateur de ce festival annuel en collaboration avec le Centre de culture contemporaine de Barcelone (CCCB).

Cette manifestation sera également marquée par la participation de plusieurs artistes africains provenant notamment du Congo, de Burkina Faso et du Cap-Vert, a ajouté la même source, précisant que la présentation par le chanteur congolais Lokua Kanza de son nouveau disque "Nkolo" sera l'un des moments forts du festival.

Une place de choix sera consacrée cette année aux rythmes de l'Afrique noir, a ajouté l'auditorium de Barcelone selon lequel le concert inaugural sera donné par le chanteur burkinabè Victor Demé.

Source : MAP

Le Dr. Abdallah Kanfaoui, nommé en 2010 médecin chef à l'hôpital universitaire des enfants Reine Fabiola (HUDERF) à Bruxelles, est le premier médecin d'origine marocaine à occuper le poste de directeur médical d'un hôpital universitaire en Belgique.

Dans un article paru dans la dernière livraison de la revue belge "Oisiris News", le Dr. Kanfaoui a affirmé être "un passionné de la pédiatrie", tout en se disant attiré par l'aspect gestion des établissements de santé.

"La pédiatrie est une vocation, mais j'ai également toujours été attiré par le versant administratif, juridique et directionnel de la médecine. Pour moi, l'un ne va pas sans l'autre", a-t-il souligné.

Après un 4ème doctorat en Médecine chirurgie et accouchements, le Dr. Kanfaoui s'est orienté vers la médecine scolaire. Ayant réussi le concours d'entrée en pédiatrie, il a poursuivi sa spécialisation à l'HUDERF, sous la direction du Pr. André Kahn.

Il a effectué en parallèle une année de formation à l'Hôpital Necker, à Paris, en poursuivant le Diplôme inter-universitaire en Cardiologie pédiatrique.

Une fois diplômé, le Dr. Kanfaoui a ouvert un cabinet privé et commencé à travailler au service de pédiatrie de la clinique Saint-Etienne. De 2002 à 2005, il a été expert auprès du ministère de la Prévoyance sociale, branche "Allocations familiales".

En 2006, le Dr. Kanfaoui devient chef du service de pédiatrie de la Clinique Saint-Etienne et secrétaire du Conseil médical de la même institution. La même année, il a été nommé membre suppléant du Conseil provincial de l'Ordre des Médecins, puis membre du Comité de Direction de l'Accréditation de Institut belge d'assurance maladie-invalidité (INAM).

Le Dr. Kanfaoui est également consultant pédiatre sur le site Brien du CHU Brugmann.

Inauguré en 1986, l'hôpital universitaire des enfants Reine Fabiola est l'unique hôpital universitaire belge entièrement réservé à la médecine des enfants.

Source : MAP

Le Parlement européen a adopté, jeudi 9 septembre, une résolution demandant à la France et aux autres Etats de l'UE de "suspendre immédiatement" les expulsions de Roms. Cette résolution présentée par les socialistes, les libéraux, les verts et les communistes a obtenu 337 voix contre 245.

Le Parlement se déclare "vivement préoccupé par les mesures prises par les autorités françaises ainsi que par les autorités d'autres Etats membres à l'encontre des Roms et des gens du voyage prévoyant leur expulsion". La résolution adoptée demande à Paris et aux autres autorités "de suspendre immédiatement toutes les expulsions de Roms".

Une autre résolution présentée par la droite du Parti populaire européen, principal groupe politique dans l'institution, et les élus eurosceptiques de l'ECR, qui ne condamnait pas la politique française à l'égard des Roms, a été rejetée par le Parlement.

"STIGMATISATION"

Le texte adopté critique également la récente réunion sur l'immigration et la libre circulation organisée à Paris à l'initiative du gouvernement français. La résolution relève notamment que ces sujets relèvent, selon elle, "de la compétence de l'UE". "Cette attitude est allée de pair avec une vague de stigmatisation des Roms et de dénigrement général des Tziganes dans le discours politique", déplore le texte."Le droit de tous les citoyens de l'Union et des membres de leurs familles de circuler et de séjourner librement dans toute l'Union constitue un pilier de la citoyenneté de l'Union telle qu'elle est définie par les traités", souligne la résolution.

Paris soutient pour sa part que tous les démantèlements de camps et les reconduites se déroulent dans le cadre des lois de la République et des règles européennes.

La Commission s'était dite mardi satisfaite des garanties apportées par la France, même si elle entend surveiller de près la situation.

Source : Le Monde/AFP

En plus d’avoir tragiquement perdu un être cher, la famille de Samir Khalladi, un Marocain assassiné en Espagne il y a 6 semaines, n'est toujours pas en mesure de lui offrir un enterrement digne. Le journal espagnol El País met en cause les administrations marocaines et notamment le consulat et la Fondation Hassan II, mais cette dernière réfute.

Samir Khalladi, un employé dans le bâtiment de 32 ans, aurait été assassiné le 22 juillet dernier, dans la ville d’Algemesí (Est de l’Espagne), rapporte le quotidien espagnol El Pais. Il se trouve cependant que le corps du défunt n’a toujours pas été rapatrié vers le Maroc, rapporte la même source.

La dépouille se trouverait actuellement dans une maison funéraire de Valence.

Selon El País, le premier obstacle au rapatriement était l’enquête judiciaire, nécessaire à cause de l’assassinat de Khalladi. Après l’enquête, le consulat aurait vraisemblablement été sollicité pour rapatrier le corps. Et là, il y aurait blocage. Selon El País, les fonds nécessaires pour permettre aux proches de Samir Khalladi de récupérer le corps tarderaient à être levés.

Du côté de la famille du défunt, on désespère. Jaid, son frère confie au quotidien espagnol : « apparemment, le gouvernement marocain doit de l'argent à la maison funéraire où est mon frère, et ça retarde tout. Je suis fatigué d'attendre ». Jaid qui vit à Barcelone, aurait effectué plusieurs déplacements sur place, mais aucune avancée dans ce processus n’aurait été constatée.

Pour El País, la chose semble claire. « Le gouvernement, par l'intermédiaire de la Fondation Hassan II, doit transférer l’argent au consulat de Valence pour que ce dernier paye les frais funéraires. Et cette opération financière met plus de temps que prévu. » A noter que selon le quotidien, le gouvernement marocain prendrait systématiquement en charge le rapatriement des Marocains décédés en Espagne.

Mais cette information est erronée ; le gouvernement ne vient seulement en aide qu’aux familles nécessiteuses et qui n’ont pas d’assurance couvrant le rapatriement en cas de décès. Il n’y a donc pas de prise en charge systématique.

La procédure est, certes, longue : la famille doit faire la demande auprès du consulat, qui examine le dossier et fait à son tour une demande de financement, soit auprès de la Fondation Hassan II, soit auprès du ministère délégué auprès de la Communauté marocaine à l’étranger. Dans le premier cas, la Fondation Hassan II doit, après nouvel examen, recevoir l’aval interne et demande des devis avant de débloquer les fonds.

Dans le cas de Samir Khalladi, sa famille a vraisemblablement sollicité l’aide du consulat. Par contre, la Fondation Hassan II, que nous avons contacté, dit ne pas avoir reçu de demande de la part du consulat de Valence à ce nom. De manière générale, après présentation des factures, la Fondation serait toujours rapide à transférer les fonds nécessaires aux consulats en charge.

L’accusation globale du gouvernement, du consulat et de la Fondation Hassan II semble, par conséquent, exagérée. Mais cela n’explique pas davantage le retard du rapatriement, des questions sont encore à poser même si les interlocuteurs sont difficilement joignables. Il reste que si à la base du retard, il y a vraiment des factures non-payées, on peut toutefois se demander si prendre le cadavre en otage est la meilleure manière de récupérer l'argent de la part de la maison funéraire.

Source : Yabiladi

« Qui a peur de l’Islam ? » Voici la question-thème à laquelle l’émission « Nouveaux Regards » sur France 4, tentera de répondre ce vendredi. John-Paul Lepers et son équipe de reporters sont allés recueillir les avis des uns et des autres, sur la deuxième religion de France. Un documentaire inédit.

Des minarets au niqab, en passant par le débat sur l’identité nationale, ou les profanations de tombeaux, l’islam est sur toutes les lèvres, mais pas dans tous les cœurs.  À l’heure où le sentiment islamophobe semble gagner de plus en plus le vieux continent, John-Paul pose la question : « Qui a peur de l’islam ? »

Avec son équipe, il a sillonné la France en camping-car, et est allé au cœur des clichés qui accablent les musulmans en interrogeant toutes les catégories de la population française. Leurs témoignages, leur perception de l’islam et des musulmans, sont enfin dévoilés de manière crue, sans maquillage. John-Paul Lepers ne s'en cache pas, il veut « libérer la parole ».

L’émission donnera aussi la parole aux musulmans, on verra ainsi des femmes en burqa s’exprimer sur la symbolique de leurs habitudes vestimentaires, et leurs rapports avec Dieu et leurs maris. Tous ces avis seront livrés en condensé vendredi, dès 22h 40 sur France 4.

Spécialisé dans le suivi de personnalités politiques, John Paul Lepers a une longue expérience dans la télévision française, notamment Canal+. Cette expérience lui a d’ailleurs permis de se bâtir une réputation d’impertinent, notamment pour son aptitude à aborder les sujets qui fâchent. Les téléspectateurs auront donc un nouveau rendez-vous avec l’objet de toutes les polémiques dans l’Hexagone, ce vendredi.

On appréciera le timing de diffusion de l'émission qui tombe le même jour que l'Aïd el Fitr, fête marquant la fin du ramadan.

Source : Yabiladi

Mercredi 8 septembre, avec huit autres personnes, le franciscain Alain Richard, 86 ans, devait débuter un jeûne à l’eau de dix jours devant l’Assemblée nationale française pour protester contre la haine-ième loi conter les étrangers…Suite

La Hilloula du Rabi Haîm Pinto a rassemblé les foules, le week-end dernier, à Essaouira. Environ 800 juifs ont participé à ce pèlerinage, qui se déroule chaque année à la même période…Suite

Le département d'Action Sociale de la Generalitat, le parlement de Catalogne, propose un guide pour favoriser la diversité dans les entreprises catalanes, par une meilleure intégration des salariés étrangers.

 

Principal objectif : fournir une meilleure information sur la nouvelle loi « d'accueil des étrangers », qui regroupe tout un dispositif pour faciliter l'accès des immigrés aux services publics (santé, justice, école et universités).

Le guide présente également l'organisation pour la formation linguistique au Catalan mis en place par la Generalitat.
Le document est disponible en téléchargement sur le site de la Generalitat.

Source : econostrum

Les Marocains arrivent en tête des étrangers extracommunautaires légalement installés en Espagne, au 1er janvier 2009, selon des chiffres de l'Office statistique de l'Union européenne (Eurostat), rapportés, mercredi, par les médias locaux.

Les Marocains représentent 11,4 pc des étrangers résidant en Espagne, devancés par les Roumains (11,8 pc) et suivis des Equatoriens (7,4 pc), précise la même source.

L'Eurostat a, dans le même sens, fait savoir que 5,7 millions d'étrangers résident en Espagne, soit 12 pc de la population totale du pays, ajoutant que 3,37 millions sont originaires de pays extracommunautaires, alors que 2,27 millions proviennent de pays de l'UE.

La moyenne d'âge des ressortissants étrangers résidant en Espagne est de 34,3 ans contre 41,2 ans pour les Espagnols, indique cette étude.

Au 1er janvier 2009, quelque 1,8 million de Marocains vivaient dans l'Union, soit près de 6pc du nombre total des étrangers vivant dans l'UE.

Les Marocains constituent ainsi la deuxième communauté étrangère hors UE après les Turcs qui totalisent 2,4 millions.

Source : MAP

Les élections aux Pays-Bas ont une vertu thérapeutique pour les Français vivant dans le plat pays qui n’est pas forcement le leur. Durant deux décennies, l’émergence puis la consolidation de l’extrême droite populiste représentée par Le Pen, et dans une moindre mesure de Villiers, dans le paysage politique français me valait des reproches continus. Mes amis des Pays-Bas, où la tolérance est élevée au rang de vertu nationale, ne pouvaient comprendre un tel extrémisme dans le pays des droits de l’homme. Quel soulagement pour un français de voir que le mal populiste n’est pas le monopole de la France. L’extrême droite qui avait pointé le bout de son nez en 2002 avec Pim Fortuyn est de retour aux Pays-Bas, grâce à Wilders. Et comment ! 24 sièges au parlement, une augmentation de 15 sièges ; 15 % des suffrages, score dont Le Pen et De Villiers seraient jaloux. Et pourtant. La droite autoritaire, conservatrice et populiste aux Pays-Bas présente-t-elle autant de ressemblances avec la droite française conservatrice à tendance extrémiste ? À y regarder de plus près, pas tant que cela. Hormis leur haine de l’immigration (Wilders a ce chapitre n’a rien a envié à Le Pen quant au nombre de déclarations douteuses aux relents fascistes tel qu’« un tsunami islamiste », ou « il faut bruler le Koran livre à idéologie fasciste »), sur un certain nombre de points, Wilders et Le Pen diffèrent radicalement. En premier lieu, le programme économique de Wilders est un programme de gauche (conservation des acquis sociaux, maintien de la retraite à 65 ans, etc.). En deuxième lieu, Wilders est un ami d’Israël, à la différence de Le Pen dont l’antisémisme est aussi fort que son aversion pour l’Islam et pour les pays arabes. Autre différence notoire à trait à l’homosexualité. Fortuyn, alias tante Pim, se plaignait qu’on le traitât de raciste. Comment pouvait-on accuser de racisme (contre les Arabes) un homme qui avalait le sperme des jeunes marocains. Wilders, quant à lui, souhaite la participation entière des membres du gouvernement à la fameuse Gay pride sur les canaux d’Amsterdam. Je doute que Le Pen ou De Villiers tiennent des discours aussi progressifs. Et c’est justement ça ce qui me fait plaisir. Aussi sécuritaire et anti Islam qu’elle soit, la droite néerlandaise conservatrice, autoritaire et populiste ne peut pas être assimilée à l’extrême droite classique française. Heureusement. Même si les temps changent, il fait encore bon vivre aux Pays-Bas. Le parti « de la liberté » de Wilders représentant une droite dure aux penchants sécuritaires, exploitant la menace de l’immigration, se nourrissant de la peur de l’avenir, de la mondialisation est un parti tout simplement populiste respirant la frilosité et le repli sur soi même. Ni plus ni moins. Cette peur que je croyais ancrée dans la psyché française a fait son apparition dans le pays de la tolérance. Et elle n’est pas prés d’être déracinée.  Les Pays-Bas viennent de perdre leur virginité. Pour la deuxième fois. Ce n’est pas toujours agréable. Mais on vit très bien avec.

Source : Le Monde

Nicolas Sarkozy ne s'est pas trompé. Ses outrances en matière d'immigration et de sécurité sont délibérées, calculées. A défaut d'être efficace et de pouvoir convaincre sur le terrain de l'économie et du social, il tente encore de déplacer les termes de la confrontation politique. Il construit de nouvelles lignes de clivages afin de contenir son électorat autour des questions "d'identité" et de "sécurité". La banalisation des idées du Front national qui en résulte n'est pas une conséquence malencontreuse mais, au contraire, une possibilité de construire une nouvelle majorité incluant le parti de Jean-Marie Le Pen éventuellement relooké par sa fille. Pour conserver le pouvoir, Sarkozy prend sciemment le risque de défaire le socle républicain : liberté, égalité, fraternité.

Les démographes et les sociologues ont raison de souligner que les principes de tolérance et la réalité de la diversité s'imposent de plus en plus dans notre société. Mais la France n'est pas à l'abri du vent mauvais qui souffle en Europe, qui se nomme replis identitaires et se traduit pas la montée des droites radicalisées. Aucun peuple n'est a priori raciste. Tous sont susceptibles de sombrer quand les difficultés s'amoncellent et qu'aucune perspective ne se dessine. Sarkozy ne croit pas à une sortie de crise ; il n'a aucun projet en ce sens et s'attache donc à créer des leurres.

APPORTER DES RÉPONSES

Nous ne pouvons pas regarder avec distance l'engagement idéologique du chef de l'Etat pour déplacer le curseur des valeurs. L'été avait mal commencé par un vote trop consensuel contre la burqua. Il a été dominé, ensuite, par la surenchère du président et de ses proches. En s'attaquant aux Roms, le chef de l'Etat ravive des peurs anciennes. Heureusement que les associations ont tenue tête et pris l'initiative de la manifestation de samedi prochain. A leurs côtés, elles ont rencontré les églises. Tout ce temps, la gauche politique est restée bien trop discrète. Elle se doit pourtant d'apporter des réponses à la crise et de s'opposer aux graves remises en causes sociales. Elle doit rappeler aussi les dangers de la recherche de boucs émissaires. Les Roms sont tenus dans une situation de non-droit par le maintien des mesures transitoires qui les discriminent jusqu'en 2013 au sein de l'Europe. J'avais demandé ce printemps que la France, comme d'autres pays européens, y renonce. Car nul ne peut prétendre que ces 10 000 à 15 000 personnes compromettent la situation de l'emploi, du logement et qu'il n'est pas possible de trouver une solution à la scolarisation de leurs enfants. La gauche se doit de les défendre politiquement, idéologiquement et pratiquement. De nombreuses communes s'y emploient et tentent avec les Roms, avec leurs associations, d'innover pour apporter des réponses à leurs attentes.

Ne pas laisser le venin s'infiltrer est une obligation morale et politique de première importance et de tous les instants. Le dos rond n'est pas possible. L'exemple italien nous le rappelle : là, Berlusconi est parvenu à ses fins et la gauche ne s'en remet pas.

Source : Le Monde

55% des Français jugent les mesures gouvernementales non conformes aux valeurs de la République française. 46% jugent cependant que cette politique répond à "une attente de la majorité des Français", contre 42% qui pensent qu'il s'agit là de "séduire l'électorat d'extrême droite".

L'opinion majoritaire dans l'ensemble de la population est particulièrement ressentie chez les individus aisés ou diplômés. A l'inverse, les retraités (45%), les 65 ans et plus (41%) et les individus ayant un niveau d'études inférieur au Bac (47%) se retrouvent moins dans cette opinion majoritaire.

Sans surprise, les sympathisants de la gauche jugent massivement cette politique non conforme aux valeurs de la République française (82% et 84% auprès des sympathisants PS). Les opinions des individus se déclarant proches des Verts (84%) et, dans une moindre mesure, du MoDem (58%) vont également dans ce sens et permettent d'établir que les diverses forces politiques de l'opposition convergent sur ce point.

A l'inverse, les sympathisants de la droite soutiennent la politique gouvernementale. Ils sont 74% à valider la conformité de la politique à l'égard des Roms et des immigrés avec les valeurs de la République française dont 72% des individus se déclarant proches de l'UMP et, de façon écrasante, 90% des proches du Front national.

 Non conforme aux valeurs mais qui répond à une attente

Toutefois, pour près d'un sondé sur deux, la politique du gouvernement de Nicolas Sarkozy à l'égard des Roms et des immigrés répond à "une attente d'une majorité de Français" (46%) et non pas juste à "séduire l'électorat d'extrême droite" (42%). La première opinion est plus significativement partagée par des populations plus âgées, moins diplômées, moins favorisées ainsi que par les sympathisants de la droite. Par ailleurs, la dimension nécessaire de cette politique est logiquement nettement plus présente chez les sympathisants de la droite (77%), notamment de l'UMP (78%) et plus encore du Front national (81%) contre 27% chez les sympathisants de la gauche.

Séduire un électorat d'extrême-droite ? C'est auprès des Français les plus jeunes (18-24 ans : 53% ; 25-34 ans : 45% ; 35-49 ans : 47%) que cette finalité apparaît la plus vraisemblable tout comme chez les "CSP+" (55%, dont les cadres à 66%). C’est également une opinion consensuelle dans l'opposition, mise en avant par 66% des sympathisants de la gauche (dont 66% des sympathisants socialistes), 70% des individus se déclarant proches des Verts et, dans une moindre mesure encore, les sympathisants du MoDem (42% contre 39% qui estiment que cette politique répond à une attente d'une majorité des Français).

- Sondage réalisé par téléphone les 3 et 4 septembre 2010 sur un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus de 973 personnes.

Source : Nouvel Observateur


Le ministre de l'Immigration, Eric Besson, a affirmé mercredi que plus de 75% des décisions de reconduite à la frontière des étrangers en situation irrégulière n'étaient pas exécutées, devant la Commission des lois de l'Assemblée nationale.

"Le taux d?échec des décisions d?éloignement (Arrêté préfectoral de reconduite à la frontière ou Obligation de quitter le territoire français) dépasse 75%", a dit le ministre en présentant son projet de loi relatif à l?immigration, à l?intégration et à la nationalité, qui sera soumis le 27 septembre à l'Assemblée nationale.

Le texte va au-delà des trois directives européennes qu'il transpose dans le droit français en prévoyant des amendements en relation avec la situation des Roms.

"Sur 96.109 ressortissants étrangers en situation irrégulière interpellés en 2009 en France métropolitaine, 85.101 ont fait l?objet d?une décision d?éloignement et 29.288 seulement ont été effectivement reconduits dans leur pays d?origine, de manière volontaire (8.268) ou contrainte (21.020), a-t-il précisé.

"Nos efforts d?intégration de l?immigration légale et de lutte contre l?immigration illégale seront vains si nos procédures d?éloignement des étrangers en situation irrégulière restent aussi peu efficaces", a argumenté le ministre pour justifier le durcissement de la lutte contre l'immigration irrégulière.

Le projet de loi, le cinquième sur l'entrée et le séjour des étrangers en sept ans, est dénoncé par les associations de défense des immigrés.

Il renforce le rôle du juge administratif, prévoit la création d'une zone d'attente temporaire quand un groupe d'étrangers a franchi la frontière en dehors d'un point de contrôle, allonge la durée de rétention des étrangers expulsables et sanctionne les entreprises qui emploient des immigrés sans titre de séjour.

Le texte prévoit la possibilité d'assortir l'expulsion d'une interdiction de retour sur le territoire français pour une durée pouvant aller jusqu'à cinq ans, une procédure qui sera "entourée de plusieurs garanties", a assuré M. Besson.

Le ministre déposera trois autres propositions d?amendement facilitant les éloignements, y compris, dans certaines circonstances lorsqu?ils concernent des ressortissants de l?Union européenne.

Les amendements annoncés déjà par M. Besson la semaine dernière, vont permettre de sanctionner "l'abus du droit au court séjour", les personnes "qui représentent une charge déraisonnable pour notre système d?assistance sociale", et les auteurs d'"actes répétés de vols ou de mendicité agressive". Ils semblent viser les Roms.

Le projet de loi contient par ailleurs un amendement étendant les motifs de la procédure de déchéance de nationalité, aux personnes ayant porté atteinte à la vie d?une personne dépositaire de l?autorité publique, en particulier les policiers et les gendarmes.

L'amendement, découlant d'un arbitrage décidé lundi par le président Nicolas Sarkozy, "maintient les motifs de déchéance bien en-deçà de ce qu?ils étaient depuis 1945 et jusqu?à la loi du 16 mars 1998", selon M. Besson.

Par ailleurs, le texte propose de soumettre l'acquistion de la nationalité française à la signature d'une "charte des droits et devoirs du citoyen" et va va permettre aux étrangers qui auront accompli des efforts d'intégration d'accéder plus rapidement à la nationalité.

Source : AFP

Six gouvernements de l'Union européenne (UE) et le Canada se sont engagés lundi à Paris à améliorer leur coopération pour combattre l'immigration illégale.

Les ministres ou leurs représentants se sont entendus pour travailler à des "procédures accélérées pour les demandes infondées" d'asile et d'immigration, a déclaré le ministre français de l'Immigration, Eric Besson, hôte de cette réunion.

"Nous devons parallèlement nouer de nouvelles coopérations dans la lutte contre  l'immigration irrégulière", a-t-il ajouté au cours d'une conférence de presse à Paris à l'issue d'un séminaire, dont le but était entre autres de préparer une réunion ministérielle de l'UE, les 13 et 14 septembre à Bruxelles.

Outre Eric Besson, son homologue canadien Jason Kenney, le ministre italien de l'Intérieur, Roberto Maroni, et des secrétaires d'Etat grec, britannique, allemand et belge, participaient à cette réunion.

Le gouvernement français a été très sévèrement critiqué par des organisations de droits de l'Homme, mais aussi par l'ONU ou l'Eglise catholique, pour avoir mis en oeuvre cet été des expulsions très médiatiques de Roms vers la Roumanie et la Bulgarie.

En revanche, la Ligue du Nord, le parti de Roberto Maroni, partenaire de la coalition du chef du gouvernement Silvio Berlusconi, a approuvé les décisions françaises.

Le ministre italien a précisé que l'Italie combattait les migrations clandestines en provenance d'Afrique du Nord, et cherchait à limiter l'immigration via des pays du sud de l'Europe et la Turquie.

"La prochaine étape, c'est maintenant de créer un système européen unifié d'un point de vue législatif, de façon à ce que tous les pays aient les mêmes règles et les mêmes normes, afin de mieux affronter ce phénomène qui est significatif", a-t-il dit.

Le Canadien Jason Kenney a assuré de son côté que cette réunion avec des ministres européens avait été "très utile" car "nous faisons face au défi d'un grand nombre de fausses demandes (d'asile) qui posent une menace" au système d'immigration.

Le Canada était en 2009 le troisième pays au monde pour le nombre de demandes d'asile reçues, après les Etats-Unis et la France. Si la lutte contre l'immigration clandestine se renforce, l'intégration des immigrés dans la vie locale pourrait se concrétiser. Ainsi quelque 260.000 ressortissants étrangers extra-communautaires pourraient participer aux prochaines élections municipales en Catalogne (nord-est de l'Espagne), prévue en mai 2011, selon l'Association des mairies et municipalités catalanes.
Il s'agit des ressortissants originaires de la Norvège, du Chili, la Colombie, l'Equateur, la Nouvelle Zélande, le Pérou, Burkina Faso, la Corée du Sud, le Cap-Vert et Trinidad et Tobago, a indiqué la même source, citée lundi par les médias locaux.

Ces pays sont liés avec l'Espagne par des accords bilatéraux sur le droit de vote réciproque de leurs citoyens aux élections locales, a noté l'Association des mairies et municipalités catalanes, précisant que des négociations sont en cours avec l'Argentine, le Venezuela et l'Uruguay pour permettre à leurs ressortissants de prendre part aux scrutins locaux.

Source ; Le Matin/MAP

 

Tempête dans un bénitier : une gargouille pourrait-elle devenir à la ville de Lyon ce que le centre islamique de Ground Zero est à New York ? …Suite

Pour la première fois de l’histoire du Prix Goncourt, un même auteur est « nominé » deux fois la même année pour deux ouvrages différents…Suite

Nicolas Sarkozy s’est prononcé lundi sur l’extension de la déchéance de la nationalité, écartant du projet les cas de polygamie.

Les nouvelles mesures du gouvernement, dont le projet de déchéance de la nationalité et les mesures concernant les Roms, font l’objet de vives critiques, tant sur la scène internationale que nationale.

Depuis plusieurs mois, le gouvernement français a entamé un virage sécuritaire, provoquant sur la scène internationale de nombreuses condamnations et faisant couler beaucoup d’encre. La politique de Nicolas Sarkozy envers les minorités, dont notamment les Roms, est en effet jugée « xénophobe » par plusieurs associations des droits de l’homme. Tout a commencé avec l’idée du président français de lancer un débat sur l’identité nationale en novembre 2009, pour soi-disant mettre en place « des actions permettant de conforter notre identité nationale, et de réaffirmer les valeurs républicaines et la fierté d’être Français ». Après cette première impulsion, directement liée aux problématiques de l’immigration et des minorités, les mesures et projets sécuritaires du gouvernement se sont succédés.

Lors d’un discours prononcé le 30 juillet dernier à Grenoble, le président Nicolas Sarkozy avait affirmé l’idée que « la nationalité française puisse être retirée à toute personne d’origine étrangère qui aurait volontairement porté atteinte à la vie d’un policier, d’un gendarme, ou de toute autre personne dépositaire de l’autorité publique». Bien qu’interrogeant l’article premier de la Constitution française qui stipule que  « Tous les français sont égaux, quelles que soient leurs origines », le projet de déchéance de la nationalité a pris de l’ampleur. Suite notamment à l’affaire du Nantais d’origine algérienne Lies Hebbadj, Brice Hortefeux a proposé de faire de la « polygamie de fait » et de la fraude aux prestations sociales un motif de déchéance de la nationalité. Le chef de l’Etat a arbitré lundi, écartant la polygamie du projet. La prochaine étape décisive des discussions sur la déchéance de nationalité aura lieu à partir du 27 septembre avec le projet de loi sur l’immigration soumis à l’Assemblée nationale.

Outre ce premier projet, le gouvernement a poursuivi son orientation sécuritaire avec des mesures visant les populations Roms, procédant au démantèlement de campements et à plusieurs expulsions depuis fin juillet. Ces mesures sécuritaires du gouvernement ne manquent pas de faire réagir et font l’objet de vives critiques sur le plan national et international. Samedi, à l’appel d’associations, syndicats et partis de gauche, des manifestations ont eu lieu dans toute la France pour protester contre les mesures du gouvernement.

Les chiffres font comme de coutume le grand écart, entre les 77.300 personnes au rendez-vous selon la police, et les 100.000 annoncées par les organisateurs.

Sur la scène internationale, c’est l’ONU qui avait condamné une première fois, le 12 août dernier, les mesures du gouvernement. Les critiques du Comité pour l’élimination de la discrimination raciale de l’ONU (CERD)  avaient fusé, voyant dans la situation de l’Hexagone un « manque de volonté politique » face à une « recrudescence » des actes racistes. Dans le collimateur onusien, ce sont les mesures de démantèlement des campements de Roms et les expulsions qui ont amené les 18 experts de ce comité à se déclarer le 27 août préoccupé par « la tenue de discours politiques de nature discriminatoire en France ». Le CERD s’est inquiété «de la montée des manifestations et des violences à caractère raciste envers les Roms  », jugeant que leur renvoi en Roumanie et Bulgarie avait lieu sans « leur consentement libre, entier et éclairé ». Les experts mettaient en évidence que les mesures prises visaient « un groupe » plutôt que des individus, allant ainsi à l’encontre du droit européen qui interdit les reconduites collectives.  Mais, malgré les manifestations et les réactions au niveau européen et international, le gouvernement s’est dit déterminé dimanche à poursuivre sa politique sécuritaire. Le ministre de l’intérieur, Brice Hortefeux, et le ministre de l’immigration, Eric Besson, se sont employés à minimiser les manifestations de la veille, tout comme ils l’avaient fait avec les condamnations de l’ONU et le rappel à l’ordre de l’Union Européenne.

Source : Le Soir

Attires par de meilleurs salaires, des travailleurs syriens franchissent la montagne frontalière pour s'établir dans la plaine libanaise de la Bekaa. Ils y vivent d ans des campements précaires et s'échinent en famille à la récolte e des fruits et légumes. Leur séjour peut durer quelques mois ou plusieurs années ...Suite

Le Forum des journalistes marocains à l'étranger (FJME), basé à Dubaï, a condamné toutes les formes de dénigrement et d'atteinte à la dignité de la femme marocaine à travers certaines productions télévisées arabes.

Dans un communiqué de presse, le Forum a exprimé sa "condamnation totale de toutes les formes de diffamation et d'atteinte à la dignité de la femme marocaine après avoir visionné un épisode du dessin animé koweitien "Abou Qatada et Abou Nabil" et de la série égyptienne "Al Aâr" (Le déshonneur) qui ont porté atteinte à l'image du Maroc et de la femme marocaine.
Le Forum a appelé à poursuivre en justice les responsables de ces productions télévisées en vertu du Droit international privé et à inciter toutes les parties lésées à réclamer des dommages et intérêts.

Il a également exhorté l'ensemble des professionnels de la presse au Maroc à déployer tout l'effort nécessaire pour empêcher la consécration de ces stéréotypes et de recourir en cas de besoin aux organisations de défense des droits de l'Homme et aux autorités judiciaires pour défendre les fondements de l'identité nationale du Royaume et l'image de la femme marocaine.
Il a également appelé les associations de défense des droits de l'Homme marocaines et arabes à inscrire les questions de la femme marocaine dans leurs agendas et à défendre "sa réputation contre toute tentative de diffamation".

Le Forum a salué par la même occasion l'essor médiatique que connaît le monde arabe et souligné son ferme attachement au principe de la liberté d'expression, relevant que ce communiqué n'est nullement un appel au renforcement de la censure et des restrictions de la liberté d'expression.

Le FJME compte plus de 100 membres exerçant dans les quatre coins de la planète.

Source : MAP

La communauté marocaine établie à Dakar a entrepris plusieurs actions de solidarité à l'occasion des dix deniers jours du mois de Ramadan qu'elle veut empreintes de piété, de bienfaisance et de convivialité.

Depuis plusieurs jours, l'association des marocains natifs du Sénégal a entrepris l'organisation d'opérations de rupture de jeûne au profit des démunis dans le quartier "Liberté 4" de Dakar.

Non loin d'une mosquée de quartier, l'association procède à la distribution de denrées alimentaires et offre le couvert à l'heure de la rupture du jeûne. Un moment de convivialité souvent partagé par des ressortissants marocains établis à Dakar avec leurs frères sénégalais, indique le président de l'association, M. Mohamed Lotfi Benjelloun.

Des dizaines de personnes bénéficient chaque jour de cette opération "Iftar" et ce geste de solidarité contribue à ancrer et à consolider davantage les relations fraternelles et chaleureuses qui existent entre les Marocains établis à Dakar et leurs frères sénégalais, a-t-il souligné.

De son côté, l'Association des Femmes Marocaines au Sénégal et l'association Lalla Soukaina Aide ont investi la maison de la culture Douta Seck de Dakar pour en faire un lieu de rencontre, de convivialité et d'échanges durant les dix derniers jours du Ramadan.

Des dizaines de personnes, des Sénégalais et des Marocains, sont conviées chaque jour à table pour un repas de rupture du jeûne dans une ambiance marocaine authentique.

La nuit du destin, célébrée lundi soir, des membres de l'association Hassan II pour la culture islamique ont organisé une conférence sur l'histoire des relations entre le Maroc et le Sénégal.

Des relations où la dimension spirituelle joue un rôle déterminant à travers la confrérie Tijaniya qui compte des millions d'adeptes aussi bien au Sénégal que dans différents pays d'Afrique de l'Ouest.

Outre le cadre associatif, les Marocains établis à Dakar tiennent à conférer à ce mois sacré une ambiance de retrouvailles dans le cadre du recueillement et de la piété.

En effet, des Marocains résidant au centre ville de Dakar se retrouvent chaque soir pour des prières d'attarawih que mène un Imam dépêché à Dakar par le ministère des Habous et des Affaires Islamiques.

Vivant dans un pays dont la population est presque totalement de confession musulmane, la communauté marocaine établie au Sénégal ne souffre point de dépaysement durant le Ramadan.

En dépit des difficultés liées au climat tropical et ses grosses chaleurs, les Marocains au Sénégal vivent comme il se doit l'ambiance de piété et de recueillement du mois sacré rehaussée, durant les 10 derniers jours, par des retrouvailles autour d'une bonne table marocaine à l'heure de la rupture du jeûne.

Source : MAP

Avec quelque 2,4 millions de ressortissants, les Turcs représentent le plus grand groupe de population étrangère établi dans l'UE, suivis par 2 millions de Roumains, premier groupe de citoyens européens vivant dans un autre pays que le leur, a indiqué aujourd'hui Eurostat. Au total, 31,9 million d'étrangers ont été recensés début 2009 dans les 27 pays de l'UE, soit 6,4% de la population européenne totale. Sur ces 31,9 millions d'étrangers, 11,9 millions étaient ressortissants d'un autre Etat de l'UE, selon l'office des statistiques européen.

Les pays accueillant les plus grands contingents d'étrangers sont l'Allemagne (7,2 millions d'étrangers), suivis par l'Espagne (5,7 millions), le Royaume-Uni (4 millions), l'Italie (3,9 millions) et la France (3,7 millions). Mais c'est le Luxembourg qui accueille la plus importante part d'étrangers (44% de sa population), suivi par la Lettonie (18%), contre 8,8% en Allemagne ou 5,8% en France, et moins d'un pourcent en Pologne, Roumanie ou Bulgarie.

Parmi les 19,9 millions d'étrangers originaires de pays extérieurs à l'UE, 7,2 millions venaient d'autres pays d'Europe, 4,9 millions d'Afrique, 4 millions d'Asie et 3,3 millions du continent américain. Outre les Turcs, les plus importants groupes de citoyens non ressortissants de l'UE sont les Marocains (1,8 million) et les Albanais (1 million). Derrière les Roumains, les groupes les plus importants de ressortissants européens vivant dans un autre pays de l'UE que le leur sont les Polonais (1,5 million) et les Italiens (1,3 million).

Source : Le Figaro/AFP

Le Maroc traite avec dextérité politique la question de l'émigration clandestine, a affirmé mardi à Rabat le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, M. Khalid Naciri.

Dans un point de presse à l'issue de la réunion du Conseil du gouvernement, le ministre a indiqué que le Maroc n'est le gendarme d'aucun pays, soulignant que le Royaume est un pays souverain d'une civilisation séculaire.

Le Maroc et l'Espagne, deux pays voisins qui aspirent à un partenariat sérieux, positif et constructif, se doivent de chercher les moyens à même d'assurer une gestion commune de la question de l'émigration clandestine, a-t-il ajouté, notant que le Maroc est disposé à coopérer et ne peut assumer à lui seul la gestion de ce dossier.

L'émigration clandestine est une question complexe à dimension géostratégique et géopolitique qui interpelle les pays des deux rives de la Méditerranée, a relevé le ministre.

Source : MAP

Six gouvernements de l’Union européenne et le Canada se sont engagés hier à Paris à améliorer leur coopération pour combattre l’immigration illégale.

Les ministres ou leurs représentants se sont entendus pour travailler à des "procédures accélérées pour les demandes infondées" d’asile et d’immigration, a déclaré le ministre français de l’Immigration Eric Besson, hôte de cette réunion.

"Nous devons parallèlement nouer de nouvelles coopérations dans la lutte contre l’immigration irrégulière", a-t-il ajouté au cours d’une conférence de presse à Paris à l’issue d’un séminaire, dont le but était entre autres de préparer une réunion ministérielle de l’UE, les 13 et 14 septembre à Bruxelles. Outre Eric Besson, son homologue canadien Jason Kenney, le ministre italien de l’Intérieur Roberto Maroni, et des secrétaires d’Etat grec, britannique, allemand et belge, participaient à cette réunion.

Le gouvernement français a été très sévèrement critiqué par des organisations de droits de l’Homme, mais aussi par l’ONU ou l’Eglise catholique, pour avoir mis en œuvre, cet été, des expulsions très médiatiques de Roms vers la Roumanie et la Bulgarie.

En revanche, la Ligue du Nord, le parti de Roberto Maroni, partenaire de la coalition du chef du gouvernement Silvio Berlusconi, a approuvé les décisions françaises.

Le ministre italien a précisé que l’Italie combattait les migrations clandestines en provenance d’Afrique du Nord, et cherchait à limiter l’immigration via des pays du sud de l’Europe et la Turquie.

"La prochaine étape, c’est maintenant de créer un système européen unifié d’un point de vue législatif, de façon à ce que tous les pays aient les mêmes règles et les mêmes normes, afin de mieux affronter ce phénomène qui est significatif", a-t-il dit.

Le Canadien Jason Kenney a assuré de son côté que cette réunion avec des ministres européens avait été "très utile" car "nous faisons face au défi d’un grand nombre de fausses demandes (d’asile) qui posent une menace" au système d’immigration.

Source : Soleil.sn/AFP

Après le choc provoqué par un pamphlet, toutes les formations réclament une réflexion «sans tabous» sur l'intégration.

Un brûlot aura suffi à effacer le mirage «multikulti» créé cet été par l'équipe nationale allemande de football. L'euphorie provoquée par les joueurs d'origine turque, polonaise, ghanéenne ou brésilienne rassemblés sous le maillot de la Mannschaft avait fait oublier à l'Allemagne les ratés de l'intégration. Avec son pamphlet ciblant les immigrés musulmans, Thilo Sarrazin, un haut fonctionnaire de la Bundesbank, a enterré l'enthousiasme multiculturel et ramené l'échec de l'intégration au cœur du débat politique outre-Rhin.

Vilipendé par l'ensemble de la classe politique, à l'exception des partis néonazis, pour ses théories jugées racistes, Sarrazin semble néanmoins avoir trempé sa plume dans une plaie réelle. Il dénonce le déclin de l'Allemagne, qu'il voit «s'abrutir» sous le poids des immigrés musulmans. Selon un sondage publié ce week-end, 17% des Allemands seraient prêts à voter pour lui s'il créait son propre parti politique. L'Allemagne, qui compte quelque 15,6 millions d'étrangers ou de nationaux d'origine étrangère, dont quelque 4 millions de musulmans, peine à se considérer comme un pays d'immigration. Selon une étude de l'université de Bielefeld, un Allemand sur deux trouve qu'il y a trop d'étrangers dans le pays.

Contrairement à ses voisins européens, l'Allemagne a pourtant été épargnée jusqu'à présent par les mouvements populistes ou islamophobes. L'audience des partis néonazis reste marginale et limitée à l'ex-RDA. Mais si Sarrazin, consacré «héros populaire» en couverture de l'hebdomadaire Der Spiegel , exclut pour l'instant de créer son parti, les formations politiques traditionnelles reconnaissent désormais qu'il a dénoncé de véritables maux… en allant trop loin dans le choix de ses formulations. Il expose «des vérités amères», juge Necla Kelek, une sociologue réputée d'origine turque.

La polémique renforce les clivages entre ceux, y compris chez les conservateurs, qui voient l'immigration comme une solution à la dépopulation de l'Allemagne et les traditionalistes, plus attachés aux valeurs chrétiennes du pays.

La CDU réclame des sanctions plus dures

Angela Merkel a déclaré dimanche vouloir «parler ouvertement» du problème de la radicalisation de certains jeunes musulmans, «sans être pour autant soupçonnée de xénophobie». Mais lier la violence de certains jeunes dans des quartiers dits difficiles à l'islam est «une erreur», a martelé la chancelière. Elle souhaite qu'à l'avenir il y ait plus d'immigrés dans les services publics, comme «la police ou les offices de protection de la jeunesse».

Le ministre de l'Intérieur, Thomas de Maizière, affirme que les difficultés d'intégration ne concernent que 10 à 15% des immigrés. Son parti, la CDU, n'en réclame pas moins des sanctions plus dures pour les immigrés qui rechignent à faire des efforts d'intégration, notamment ceux qui resquillent aux cours de langue obligatoires. «Si leurs enfants ne sont pas scolarisés, il faut les sanctionner avec des coupes dans les allocations», propose le député conservateur Michael Fuchs. Pour le ministre bavarois de la santé, Markus Söder (CSU), «c'est aux immigrés de s'adapter». «Les crucifix ont leur place dans les salles de classe bavaroises, pas les foulards», affirme-t-il… Dépité, le patron des sociaux-démocrates, Sigmar Gabriel, qui souhaite exclure Sarrazin du SPD, reconnaît que le débat risque de coûter cher à son parti.

Source : Le Figaro

Les chantres de la tolérance peuvent déchanter, Le Maroc vient d'être épinglé sur la question de la discrimination raciale par le Comité pour l'élimination de la discrimination raciale, Ce comité, composé d'experts internationaux en charge de scruter l'application de la Convention pour l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale...Suite

 

Le ministre français de l’Immigration réunit un aréopage d’homologues muets sur le durcissement migratoire de l’été. Muets aussi sur les Roms.

Belle opération de communication pour Eric Besson. Au surlendemain d’une journée de mobilisation qui, samedi, à Paris comme dans plusieurs villes de province, a vu quelque 100 000 personnes manifester contre le durcissement migratoire et sécuritaire ayant marqué l’été en France, le ministre (ex-PS) de l’Immigration de Nicolas Sarkozy est parvenu lundi à s’afficher en compagnie de plusieurs de ses homologues européens et internationaux, sans que ceux-ci n’émettent la moindre critique à l’égard de sa politique. Et alors qu’au même moment, une nouvelle manifestation contre les expulsions de Roms avait lieu devant l’ambassade de France à Bucarest.

Ce "Séminaire ministériel international sur l’asile et la lutte contre l’immigration irrégulière" a réuni à Paris sept pays qui, a rappelé Eric Besson, "reçoivent à eux seuls 50% de la demande d’asile mondiale". Outre la Commission européenne, étaient représentés, aux côtés de la France (premier pays européen et deuxième mondial pour le nombre de demandes d’asile) l’Allemagne, la Belgique, le Canada, la Grèce, l’Italie et le Royaume-Uni. Les participants à ce sommet étaient convenus de n’y évoquer "aucune situation nationale particulière", seuls les "enjeux généraux du pacte européen sur l’immigration et l’asile" étant à l’ordre du jour.

Devant un tel parterre international, Eric Besson n’en a pas moins profité pour répéter ce qui a été son argumentation ces dernières semaines. A savoir que la France ne se distingue pas du reste de l’Europe, puisqu’elle ne procède "pas à des expulsions collectives" de Roms. Mais à "des retours exclusivement volontaires", se déroulant "dans le respect scrupuleux du droit communautaire et des principes républicains". Aucun de ses invités n’a objecté. Tout au plus, le représentant de la Belgique (qui préside l’Union) a-t-il un peu plus insisté que ses homologues sur la nécessité d’une politique certes "responsable", mais aussi "solidaire".

Plus révélatrice de l’existence, tout de même, d’un certain malaise, a sans doute été la décision de la commissaire européenne chargée des Affaires intérieures, Cecilia Malmström, de ne pas prendre part à la conférence de presse qui a suivi ces échanges ministériels — la Commission ayant récemment dit ses réserves sur le sort réservé aux Roms par la France. Eric Besson ne s’est pas étendu sur cette absence. Tout comme il n’a pas eu l’air de se chagriner du fait que, parmi ses hôtes, hormis les ministres canadien et italien, ne figuraient que de simples secrétaires d’Etat ou ministres délégués.

S’ils s’en sont tenus à de confortables généralités, tous les participants au sommet de Paris ont insisté sur la grande utilité de ce type de réunion informelle, qui permet les échanges entre pays confrontés aux mêmes problèmes. Tous aussi ont dit "l’urgence de coordonner plus étroitement", en Europe et au-delà, les pratiques nationales en matière d’immigration et d’asile. Enfin, "pour élargir cette approche coordonnée aux dix pays principaux de destination de la demande mondiale d’asile", les ministres sont tombés d’accord pour créer "un groupe des dix" : sorte de G10 informel qui, une fois par an, réunirait les ministres de l’Immigration de ces dix Etats.

Source : Lalibre.be

Quelque 260 mille ressortissants étrangers extra-communautaires pourraient participer aux prochaines élections municipales en Catalogne (nord-est de l'Espagne), prévue en mai 2011, selon l'Association des mairies et municipalités catalanes…Suite

Le mouvement régionaliste d'extrême droite Alsace d'Abord a déposé plainte à Strasbourg pour "discrimination" suite à la décision de la chaîne de restauration rapide Quick d'augmenter le nombre de ses établissements entièrement halal, a annoncé lundi son président.

"Ces restaurants étaient des lieux d'accueil, de mixité, et voilà qu'on change les règles et on réserve de fait ces établissements à la population musulmane", a dénoncé Jacques Cordonnier lors d'une conférence de presse.

"J'ai pensé qu'il était important d'alerter le procureur de la République sur le projet de Quick. Quand on lit l'article 225-1 du Code pénal, on se rend compte que le délit de discrimination à raison d'une appartenance religieuse est clairement caractérisé", a-t-il fait valoir.

La plainte a été déposée vendredi, a précisé le responsable du mouvement régionaliste, qui revendique 300 adhérents et a obtenu 4,98% des voix aux dernières élections régionales. "Nous avons également saisi la Halde", la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité, a ajouté M. Cordonnier.

Le parquet de Strasbourg a indiqué ne pas avoir encore reçu la plainte.

L'enseigne de restauration rapide Quick a annoncé la semaine dernière qu'elle étendait de 8 à 22 le nombre de ses restaurants ne proposant que de la viande halal. Sur les 14 nouveaux établissements halal, deux sont situés en Alsace.

La municipalité (PS) de Strasbourg avait dans un premier temps estimé cette nouveauté de Quick "inopportune", avant d'afficher une position plus neutre, soulignant qu'il s'agissait d'une initiative privée.

M. Cordonnier, qui assure ne pas avoir "de démarche critique systématique vis-à-vis de l'islam", a fustigé de son côté une décision prise "pour des raisons purement mercantiles" et qui va selon lui contribuer "à ghettoïser encore plus les quartiers" à forte population musulmane.

Il dénonce en particulier le fait que le client qui se rend dans les restaurants halal "participe, qu'il le veuille ou non, au financement de certaines organisations musulmanes qui délivrent les certifications de l'abattage halal".

Source : La Croix/AFP

Même s’ils ne présentent pas leur plus fière allure ces derniers temps, les Lions de l’Atlas semblent encore disposer d’un potentiel de séduction, surtout auprès de certains binationaux qui se disent prêts à en porter les couleurs. Ainsi après El Arabi, et en attendant Carcela, d’autres nouveaux Marocains résidant à l’étrange pourraient intégrer la sélection dans les années à venir.

Il faut croire que les nominations de Pim Verbeek et Eric Gerets pourraient à la longue, apporter plus que des résultats sportifs aux Lions de l’Atlas. Il se trouve que ces deux hommes, respectivement originaires des Pays-Bas et de Belgique, pourraient aider le Royaume à rallier de jeunes binationaux de ces pays à la bannière marocaine.

Les manœuvres dans ce sens semblent déjà bien engagées, puisqu’il semblerait que Gerets ait réussi à convaincre le Maroco-Belge du Standard Liège, Mehdi Carcela d’opter pour les Lions de l’Atlas, même si pour le moment rien n’a été confirmé.

De son côté, le Néerlandais Pim Verbeek, nouveau directeur technique national,  aurait prospecté du côté des Pays-Bas. Selon la presse locale, Verbeek se serait penché sur les cas de  trois jeunes issus du centre de formation du PSV Eindhoven, d’où est issu Ibrahim Afellay. Les joueurs en question se nomment  Imad Najah, Younes Mokhtar, et Zakaria Labyad.

Le technicien néerlandais aurait proposé à ces jeunes joueurs d’intégrer la sélection olympique, en vue des Jeux Olympiques de Londres en 2012. Une proposition qui semble avoir eu un écho favorable. En effet, les deux premiers auraient donné leur accord, et le troisième serait hésitant.  « Mon cœur bat pour le moment à la fois pour les Pays-Bas et le Maroc » aurait ainsi déclaré Labyad, qui est déjà international chez les moins de 19 ans néerlandais.

En plus de ces jeunes joueurs, Verbeek aurait aussi approché Ismail Aissati et Nordin Amrabat, tous deux ayant fait leurs armes dans les sélections de jeunes des Pays-Bas. Les deux joueurs se seraient également montrés réceptifs, et pourraient recevoir des convocations pour les prochaines joutes des Lions de l’Atlas. Ces renforts, à ajouter aux présences dans le noyau actuel de Mounir El Hamdaoui, Mbark Boussoufa et peut-être bientôt Mehdi Carcela, font prendre à la bande à Chamakh un sérieux accent néerlandais.

Source : Yabiladi

Le Maroc participe à la dixième édition du Festival édition Madrid des nouveaux créateurs (FEM). Les galeries Shart, 121,  l’Institut national des Beaux arts de Tétouan et l’Appartement 22 seront de la partie à la nuit blanche pour fêter le 10e anniversaire du FEM organisé par la Fondation Témas de Arté du 8 au 12 septembre prochain. Sur la place Sanchez Bustillo face au prestigieux Musée Reina Sofia seront présentés à cette occasion les œuvres vidéos de Lamia Naji «I Love Cat » et « Gigabytes de Piedra » de Diego Moya. Les deux œuvres représentent la galerie Shart. La première œuvre est un travail réalisé par la photographe en 2003 et traite de la quête de soi à travers une série d’images réalisées dans les nuits nocturnes de Madrid où toute une génération de clubbers ont célébré une nouvelle ère éphémère musicale. La seconde œuvre est signée Diego Moya. Elle a été filmée à Asilah en 2009. C’est une vidéo où les analogies entre l’homme et la pierre sont démontrées par juxtaposition d’empreintes de roches érodées et de photographies prises par Célia Sanchez. Ce travail était au centre d’une exposition itinérante dans les Instituts Cervantès au Maroc et en Espagne. Mohamed El Baz va, quant à lui, représenter la galerie 21. Son œuvre vidéo est une promenade. Plusieurs éléments de son quotidien prennent feu, des journaux, des vêtements, des jouets. «Comme un sacrifice sans cesse remis en scène, je tente de répondre à la violence environnante » explique l’artiste. Mohamed El Baz a réalisé depuis 1993 un projet intitulé « Bricoler  l’incurable ». Toutes les manifestations auxquelles il a pris part sont considérées comme dès détails de ce vaste projet. Chaque exposition est, dés lors, un fragment de cet ensemble, les « détails de ce vaste projet se retrouvent d’un lieu à l’autre et s’adaptent à chaque nouveau contexte. La présence marocaine à  cet événement regroupée autour du concept « Maroc contemporain ». Le commissaire et le président de la Fondation Temas de Arte souligne que de ce projet vont naître des lumières, des couleurs et des sons qui vont émerger du blanc de l’écran pour constituer des histoires ou des représentations produites par l’imaginaire.

Source : Le Soir

Dans le métro déjà, ils discutaient : «Les petits ruisseaux font les grandes rivières…» Arrivés place de la République, au départ du cortège parisien «contre la xénophobie», samedi, Daniel a dit à Michel: «Si on se perd, on se retrouve ici !» L’un a 80 ans l’autre 83. Ça faisait huit ans qu’ils n’avaient pas manifesté. «Nous sommes protestants. On a toujours défendu les minorités. On ne manifeste pas pour la classe ouvrière ou je ne sais quoi : on ne sera pas là mardi, c’est une négociation de syndicats. Mais aujourd’hui, c’est autre chose, c’est les droits de l’homme !»

Hortefeux a sans doute eu tort de mépriser la colère d’une partie de la société civile, en déclarant samedi soir : «Les manifestations de ce jour n’ont rassemblé que quelques dizaines de milliers de personnes. C’est sans aucun doute une déception pour leurs organisateurs.» Les marcheurs étaient pourtant 77 300 en France, selon le ministère de l’Intérieur, près de 150 000 selon les dernières estimations, hier soir, des organisations. En comparaison, en février 1997, la manif «contre la xénophobie» et les lois Debré avait regroupé 100 000 personnes à Paris (33 000 selon la préfecture). «On n’en attendait pas autant, dit Jean-Pierre Dubois, président de la Ligue des droits de l’homme. Il n’y avait pourtant pas de gros moyens d’organisation ni de transport.»

Novices. On marchait entre amis, avec poussette, mais sans trop de banderoles. Plus qu’à l’accoutumée, il y avait des novices, comme Géraldine, la trentaine : «C’est mon premier engagement civique. Je n’ai jamais manifesté. A côté de chez moi, il y a des Roms et ils me touchent.» C’était le pari des ONG : des personnes peu militantes, mais outrées par une politique jugée «raciste».

Un avant-goût de la manifestation de demain ? Bien sûr, les militants seront là à nouveau. Et les syndicalistes, qui se sentent «chauffés» par cette première journée. «Les retraites c’est important mais c’est un débat, on est d’accord ou pas, ça se discute… La lutte contre la stigmatisation des Roms et des étrangers, c’est plus que ça, c’est épidermique», dit un jeune juriste. «Beaucoup des manifestants de samedi ont le profil de ceux du 1er mai 2002 lorsque Le Pen est arrivé au second tour [la manifestation avait rassemblé plus d’un million et demi de personnes, ndlr], elles ne se mobiliseront pas de la même manière pour les retraites, reconnaît Dubois. Mais le succès de cette journée est mobilisateur, c’est un indice de la réactivité du mouvement civique.»

«Collusion». Les «colères», les «lassitudes», les «hontes» se rejoignent parfois. «Je proteste contre la politique raciste du gouvernement, les retraites me concernent moins, je n’ai jamais manifesté pour des histoires de gros sous», dit Henri, 72 ans, ethnomusicien à la retraite. Magalie, qui l’accompagne : «Mais la politique économique, ça va avec le reste, c’est un projet de société global !» «C’est vrai qu’il y a cette collusion avec le monde de l’argent, réfléchit Henri. Quand vous voyez Woerth qui ose dire qu’il a été lapidé, alors qu’une jeune Iranienne va réellement l’être… C’est ignoble.»

Source : Libération.fr

Pour les Marocains résidant à l’étranger, pas toujours facile de passer le mois sacré loin du pays. Alors en banlieue parisienne, on trouve le moyen de célébrer le mois sacré comme il se doit : ensemble, en foyer ou entre voisins, pour se sentir un peu moins seul. Reportage

Le Brésil a connu, durant ces dernières années, une affluence importante d'immigrés marocains, qui ont choisi cette destination pour améliorer leur situation et saisir les opportunités économiques et sociales qu'offre ce pays d'Amérique du Sud.

La crise économique, qui a affecté plusieurs pays européens, est l'une des principales causes ayant fait de ce pays sud américain, qui connaît une forte croissance économique, une destination de choix pour certains Marocains.

Selon les témoignages recueillis par la MAP auprès de membres de la communauté marocaine établie au Brésil, plusieurs d'entre eux ont choisi ce pays pour des raisons purement économiques, et s'y sont rendus sur recommandation de proches ou d'amis ayant choisi le Brésil dans l'objectif de tirer profit des nouvelles perspectives économiques et de concrétiser leurs ambitions professionnelles.

Selon les estimations, plus de 1.000 marocains sont établis au Brésil, mais moins de 500, dont certains portent la nationalité brésilienne, sont inscrits auprès des services consulaires de l'ambassade du Royaume à Brasilia.

Près de 90 pc de cette communauté marocaine sont concentrés dans les villes de Rio de Janeiro, Sao Paulo et Curitiba, alors que le reste est réparti sur les villes de Brasilia, Salvador, Manaus et Fortaleza.

La plupart des Marocains de cette nouvelle génération installés au Brésil sont âgés de 30 ans en moyenne. Issus des villes de Fès, Rabat, Salé, Casablanca, Oujda et Berkane, ils exercent dans les secteurs du commerce, de l'industrie ou des services, sans oublier les cadres supérieurs marocains qui travaillent dans les secteurs de l'ingénierie, de l'administration ou encore de l'enseignement supérieur.

Le Brésil connaît également une forte présence des Marocains de confession juive issus pour la plupart des régions du nord du Royaume, notamment des villes de Ksar Kébir, Larache, Tanger et Tétouan. La majorité d'entre eux est actuellement concentrée dans les villes de Rio de Janeiro et Sao Paulo et dans la région de l'Amazonie, dans le nord du Brésil, où ils occupent des postes importants, tant dans les secteurs public que privé.

La situation des Marocains au Brésil, en particulier ceux qui s'y sont installés tout récemment, se trouve toutefois confrontée à certaines contraintes liées essentiellement à la difficulté de la procédure administrative pour l'obtention de la carte de séjour permanente et par conséquent à l'accès au marché de l'emploi, même si, en dehors de cette contrainte administrative, plusieurs d'entre eux affirment ne trouver aucun problème d'intégration au sein de la société brésilienne, eu égard à sa grande ouverture.

Néanmoins, ils déplorent, l'absence d'un cadre associatif efficient et de centres culturels marocains, à la différence d'autres communautés arabes qui bénéficient de clubs et d'associations leur dispensant différentes activités sociales, économiques et culturelles.
Parmi les problèmes rencontrés également par certains Marocains établis au Brésil, figure celui de la langue qui constitue un handicap entravant leur intégration rapide au marché de l'emploi.

Source : MAP

 

Le commerce des services du Maroc avec le reste du monde a dégagé un excédent estimé à 24,32 milliards de dirhams (MMDH) à fin juillet dernier, contre 25,8 MMDH une année auparavant, selon l'Office des changes.

Les recettes au titre de ces services portant sur les voyages, le transport, les communications et les centres d'appels, ont atteint quelque 58,3 MMDH en hausse de 4,5 pc, alors que les dépenses se sont élevées à 33,9 MMDH en hausse de 13,2 pc, précise l'Office qui vient de publier les indicateurs mensuels des échanges extérieurs du Maroc.

Les recettes voyages se sont élevées à fin juillet dernier à quelque 30,5 MMDH, contre 28,6 MMDH durant la même période de l'année précédente, en progression de 6,9 pc. Pour leur part, les dépenses voyages ont augmenté de 5,7 pc à environ 4,8 MMDH.

La balance voyages fait ainsi ressortir un excédent de 25,7 MMDH contre 24,03 MMDH à fin juillet 2009.

Les recettes générées par les services de transport, de communication et par les centres d'appel se sont établies respectivement à 10,8 MMDH, 3,19 MMDH et à 2,28 MMDH.

Par ailleurs, les recettes Marocains résidant à l’étranger se sont élevées à 30,9 MMDH à fin juillet 2010, contre 28,5 MMDH une année auparavant, en progression de 8,5 pc, souligne la même source.

Source : MAP

A l'issue d'une réunion à l'Élysée, Nicolas Sarkozy a annoncé plusieurs amendements à la loi sur l'immigration. Pour Guy Carcassonne, spécialiste du droit constitutionnel, ces mesures ne sont pas compatibles avec la Constitution.

Le projet de Nicolas Sarkozy d’appliquer la déchéance de la nationalité aux meurtriers des membres des forces de l’ordre et dépositaires de l’autorité est-il constitutionnel ?

- Je pense que le projet est inconstitutionnel, en vertu de l’article 1 de la Constitution, qui "assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion."

Faire une distinction entre les Français d’origine et ceux qui le sont devenus me parait donc incompatible avec la Constitution, d’autant plus que le critère retenu n’est pas la gravité de l’infraction. Par exemple, le sérial killer qui a tué 20 personnes, lui, ne serait pas déchu de la nationalité.

 

Que penser de l’issue de la réunion d’arbitrage de l’Elysée ?

- Concrètement, ça ne change pas grand grand-chose à ce qui avait été annoncé précédemment. Par contre, le terme"membres des forces de l’ordre et dépositaires de l’autorité publique" est très vague. Cela va plus loin que les policiers et les gendarmes.

Pourquoi avoir fait le choix d’écarter la polygamie, contrairement à ce que souhaitait Brice Hortefeux ?

- Dans ce cas, le même problème constitutionnel que pour les meurtriers des forces de l'ordre se pose. Par ailleurs, il devient difficile de pénaliser la polygamie sans prendre l’adultère dans ses filets.

Interview de Guy Carcassonne, spécialiste du droit constitutionnel,

Source : Nouvelobs

La déchéance de la nationalité française sera applicable aux seuls délinquants d'origine étrangère coupables d'atteinte à la vie d'un membre des forces de l'ordre, a décidé lundi Nicolas Sarkozy.

Le chef de l'Etat, qui rendait ses arbitrages sur la mise en oeuvre du tour de vis sécuritaire annoncé fin juillet, a choisi de ne pas l'étendre au délit de polygamie comme le souhaitait son ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux.

Dans un communiqué, l'Elysée indique seulement que pour la polygamie, "les sanctions pour fraude aux prestations sociales seront renforcées".

Le Premier ministre, François Fillon, comme le ministre de l'Immigration, Eric Besson, avaient estimé que ce délit de polygamie était difficile à qualifier et risquait de ne pas passer l'obstacle du Conseil constitutionnel, dont la jurisprudence ne prévoit une déchéance de la nationalité française que pour des "crimes graves".

"Ce n'est pas ma ligne qui l'a emporté sur celle de Brice Hortefeux", a assuré Eric Besson en marge d'une conférence de presse à Paris. "Il a fait preuve d'un grand volontarisme, ce que je peux comprendre, personne n'a envie de défendre la polygamie. Mais il n'était pas possible juridiquement de prononcer la déchéance pour autant."

"EXAMEN APPROFONDI"

L'Elysée souligne que les dernières dispositions ont été élaborées "dans le respect scrupuleux des principes républicains, de la jurisprudence du Conseil constitutionnel et du droit européen et doivent être mises en oeuvre dans les mêmes principes".

Pour ces raisons, la possibilité de priver de l'accès automatique à la nationalité française des mineurs étrangers condamnés à des peines de prison fera l'objet "d'une mission d'expertise".

"Nous avons décidé que toucher à la nationalité ou au droit du sol méritait un examen extrêmement approfondi", a indiqué Eric Besson.

Pour le ministre de l'Immigration, "ce n'est en rien un recul ni une façon d'enterrer la question. On touche au code de la nationalité, ça suppose un certain nombre de travaux, ça suppose de passer devant le Conseil d'Etat et d'avoir le temps d'entendre tous les points de vue, et cela va être fait dans les prochains jours", a-t-il ajouté.

L'amendement déposé par le gouvernement au projet de loi sur l'immigration qui sera débattu fin septembre à l'Assemblée nationale se contentera de prévoir la possibilité de déchoir de leur nationalité française, "dans un délai de 10 ans après l'accession" à celle-ci, les délinquants "qui portent atteinte à la vie d'une personne dépositaire d'une autorité publique, en particulier les policiers et les gendarmes".

Nicolas Sarkozy avait créé la controverse le 30 juillet à Grenoble, où il s'était rendu après des émeutes marquées par des tirs contre des policiers, en établissant un lien entre délinquance et immigration.

Il avait confirmé à cette occasion sa volonté de démanteler les campements sauvages de Roms, qualifiés de "zones de non droit".

Les expulsions de Roms facilitées

Il a décidé lundi de renforcer les dispositions de la loi sur l'immigration pour faciliter l'expulsion des étrangers en situation irrégulière, "y compris, dans certaines circonstances particulières, des ressortissants de l'Union européenne".

Le communiqué mentionne les cas de "menace pour l'ordre public, en l'absence durable de moyen de subsistance ou d'abus du droit à la libre circulation", soit les principales accusations faites aux Roms venus de Roumanie ou Bulgarie.

Il rappelle les autres mesures annoncées fin juillet par le chef de l'Etat, qui font l'objet d'amendements au projet de loi sur la sécurité intérieure (Loppsi 2) examiné au Sénat à compter de mardi, comme les peines de 30 ans incompressibles pour les assassins de policiers et de gendarmes.

Des voix se sont élevées jusqu'au sein de la majorité pour critiquer ce tour de vis sécuritaire, qui a donné lieu à des surenchères de l'aile droite de l'UMP au cours de l'été.

Dans une interview au Monde daté de mardi, le président UMP du Sénat, Gérard Larcher, s'interroge, après d'autres, sur la nécessité d'étendre les motifs de déchéance de la nationalité.

"Cela me paraît poser de vrais problèmes. J'ai déjà eu l'occasion de le dire: l'article 25 du code civil apporte déjà beaucoup de réponses. La vraie question, c'est: est-ce utile à la sécurité des Français?", déclare-t-il.

Source : L’Express


Trop d'étudiants étrangers sur le sol britannique ? C'est ce que semble penser l'homologue anglais d'Eric Besson, Damian Green, ministre de l'immigration du gouvernement Cameron. Dans un entretien au Times, il affirme que la hausse du nombre de visas délivrés pour les étudiants - de 186.000 en 2004 à plus de 300.000 - n'est «pas soutenable», et laisse planer la menace d'une restriction.

«Ma préoccupation est de savoir si nous attirons réellement les plus brillants et les meilleurs», explique le ministre. Plus de 90.000 étudiants arrivés l'an dernier n'étaient pas inscrits dans des filières d'études supérieures, selon le gouvernement.

Plus de 300.000 visas accordés en 2009

Une étude rendue publique lundi montre qu'un cinquième des 186.000 étudiants admis en 2004 se trouvaient encore en Grande-Bretagne cinq ans plus tard. Les visas accordés aux étudiants ne permettant pas de s'installer dans le pays, celà signifie que ces 25% d'étudiants ont trouvé un travail ou sont restés pour raison familiale.

Damian Green doit prononcer lundi soir un discours sur la politique d'immigration. Selon lui, la coalition au pouvoir a hérité d'un système «largement hors contrôle». L'immigration nette au Royaume-Uni a augmenté de 33.000 personnes à 196.000 en 2009, selon l'office des statistiques. Le nombre de visas accordés à des étudiants a bondi de 35% à 362.015.

Source : Le Parisien

Les activités de ce colloque seront organisées à Chicoutimi, Québec et Montréal . D’éminents universitaires et théologiens marocains parmi les conférenciers dont Abdellah Boussouf, ancien imam des mosquées de Bruxelles et de Strasbourg et actuel secrétaire général du CCME…Suite

Les fonds transférés par les Marocains résidant en France .représentent 43%, soit 5,15 milliards de dirhams, suivie par l'Espagne avec 10%, soit 1,26 milliard de dirhams et 'l'Italie avec 9,9% pour 1,17 milliards -de dirhams…Suite

J'ai la chance de bénéficier de deux nationalités. Je suis marocain et français depuis 1991. Je suis heureux d'appartenir à deux pays, deux cultures, deux langues et je vis cela comme un enrichissement permanent. Depuis vos déclarations de Grenoble sur la possibilité de déchoir de la nationalité française une personne qui aurait commis un délit grave, je sens ma nationalité française quelque peu menacée, en tout cas fragilisée. Non que j'aie l'intention de tomber dans la délinquance et de troubler gravement l'ordre public, mais je vis cela comme une attaque du socle fondamental du pays, sa Constitution. Et cela, Monsieur le Président n'est pas admissible dans une démocratie, un Etat de droit comme la France qui reste malgré tout le pays des droits de l'homme, pays qui a accueilli et sauvé des centaines de milliers d'exilés politiques tout au long du siècle dernier.

Vous aviez déclaré en 2004, quand vous étiez ministre de l'intérieur qu'"à chaque délit, il doit y avoir une réponse ferme. Mais celle-ci ne peut varier selon que l'on est, sur sa carte d'identité, français ou non". Le président que vous êtes aujourd'hui contredit le ministre que vous avez été. Cela m'amène à réfléchir à la fonction qui est la vôtre et à répondre tardivement au débat qu'un de vos ministres a cru bon de lancer sur la scène publique à propos de l'identité nationale.

La nationalité est une part de l'identité. Elle peut être double, comme dans mon cas. Je ne me vois pas privé de l'une des deux. Je me sentirais diminué.

Par ailleurs, aucune société n'est raciste en soi. C'est stupide et injuste de dire que "la France est un pays raciste". La France, comme tant d'autres pays, est traversée par des tendances à l'exclusion et au racisme, parfois pour des raisons idéologiques et politiques, et d'autres fois pour des raisons de malaise social, de pauvreté et de peur. Faire l'amalgame entre insécurité et immigration est plus qu'une erreur, une faute.

Le rôle d'un dirigeant politique est de décourager, voire empêcher le développement de ces tendances. Un chef d'Etat ne doit pas réagir avec ses humeurs et ses tripes. Au contraire, il n'est pas un citoyen qui peut se permettre de dire n'importe quoi. C'est quelqu'un qui doit peser ses mots et mesurer les conséquences qu'ils peuvent générer. L'Histoire enregistre ses déclarations, les bonnes et les mauvaises, les justes et les malvenues. Votre quinquennat sera certainement marqué par quelques-unes de vos bavures langagières. N'importe quel homme insulté a le droit de réagir. Pas un chef d'Etat. Non pas qu'on soit autorisé à vous manquer de respect, mais vous devez vous situer au-delà du niveau du citoyen moyen. Vous êtes un symbole, porteur d'une fonction noble et exceptionnelle. Pour habiter cette fonction, pour consolider cette ambition, il faut savoir prendre de la hauteur et ne pas coller aux faits au point d'oublier qu'on est un citoyen d'exception.

Qu'il soit issu d'un parti défendant des valeurs de droite ou de gauche, le chef de l'Etat, parce qu'élu au suffrage universel, doit être le président de tous les Français, y compris des Français d'origine étrangère même quand le malheur casse leur destin ou les prédispose à une précarité pathogène. Or, vos récentes déclarations, dénoncées par un éditorial du New York Times et par des personnalités aussi importantes que Robert Badinter, sont le signe d'un dérapage qui, peut-être vous apporterait en 2012 certaines voix du Front national, mais vous place dans une situation difficilement défendable.

APARTHEID

Monsieur le Président, je comprends votre souci sécuritaire. Vous ne trouverez personne pour défendre des voyous qui tirent sur des agents de la police et de la gendarmerie. La justice est là pour donner "une réponse ferme" à ces délits ; ils doivent être jugés sans que leurs origines, leur religion ou leur couleur de peau soient prises en compte, sinon, on tomberait dans l'apartheid. Mais la répression ne suffit pas. Il faudra aller aux racines du mal et assainir de manière définitive la situation dramatique des banlieues.

Il est plus facile de susciter la méfiance, voire la haine de l'étranger, que le respect mutuel. Un chef d'Etat n'est pas un policier au statut amélioré. C'est un magistrat, le plus haut placé, donc celui devant être irréprochable dans sa conduite et dans ses paroles. Il est le garant de la justice et de l'Etat de droit. Quand, Monsieur le Président, vous promettez la déchéance de la nationalité aux délinquants d'origine étrangère qui porteraient atteinte à la vie d'un policier ou d'un gendarme, vous tenez un discours que la Constitution réfute. C'est une parole en l'air, car vous savez pertinemment que l'application d'une telle loi, si elle est votée, créerait plus de problèmes qu'elle n'en résoudrait. Ce n'était pas à vous de lancer cette menace.

Monsieur Le Président, vous n'êtes pas sans savoir ce que l'ONG Transparence France a écrit dans son dernier rapport. Au cas où cela vous aurait échappé, je vous cite une de ses conclusions : "La France continue de véhiculer une image relativement dégradée de sa classe politique et de son administration publique." La France est par ailleurs classée au 24e rang sur 180 pays en ce qui concerne la corruption.

La crise économique n'est pas une excuse. La crise morale est un fait. Il revient à vous, Monsieur le Président, de rétablir l'image de la France dans ce qu'elle a de plus beau, d'enviable et d'universel, à savoir son statut de pays des droits de l'homme, pays de la solidarité et de la fraternité proclamées, terre généreuse, riche de ses différences, riche de ses couleurs et de ses épices, prouvant entre autres que l'islam est tout à fait compatible avec la démocratie et la laïcité. Pour cela, Monsieur Le Président, effacez, je vous prie, de votre discours les idées malheureuses qu'un parti d'extrême droite diffuse dans le but de fermer ce pays sur lui-même, de l'isoler et de trahir ses valeurs fondamentales.

Source : Le Monde

Rencontres autour des concerts, cette cinquième édition réfléchit sur la place de l’islam en Europe.

Les Veillées du ramadan, qui réunissent depuis cinq ans musulmans et non-musulmans à l’heure de la rupture de jeûne (iftar), inaugurent cette année une série de débats intitulés «Restons éveillés !», en plus des concerts et autres festivités.

Organisées pour les dix derniers jours du mois sacré de l’islam, qui se termine cette année aux alentours du 10 septembre, les Veillées de l’Institut des cultures d’islam (ICI), dans le quartier de la Goutte-d’Or à Paris, se sont associées avec le British Council pour mettre au point des rencontres sur la place de l’islam en Europe.

Diversité. L’ICI, créé à l’initiative de la mairie de Paris pour montrer la diversité des cultures d’islam et renforcer les liens entre musulmans et autres, entend ainsi combattre par le débat d’idées les tentations provocatrices de certains xénophobes qui, en juin, par exemple, voulaient organiser à Barbès, non loin, un apéro géant «saucisson-pinard» à l’heure de la prière du vendredi.

Avant d’écouter les débats de 22 h 30, les convives qui assisteront à l’iftar pourront aussi découvrir l’exposition du photographe italien Nicolo Degiorgis sur les lieux cachés de prière dans le nord-est italien, réputé pour ses campagnes anti-immigration. En Italie, il n’y a qu’une seule mosquée officielle pour plus d’un million de musulmans.

Les Veillées ont aussi programmé la projection du film du réalisateur germano-afghan Burhan Qurbani en avant-première. Dans Shahada (diffusé le 6), trois jeunes Allemands de confession musulmane se demandent comment concilier leur pratique religieuse et leur mode de vie occidental. Une bonne mise en bouche au débat qui suivra, sur l’identité musulmane et la citoyenneté européenne, dans le salon de thé de l’ICI.

Après un repas à base de viande hallal et de dattes, un concert de flamenco avec Jean-Baptiste Marino (le 4) ou l’electro world anglaise de Transglobal Underground et Natacha Atlas (le 9), les débats seront animés tour à tour par Frédéric Taddeï, l’animateur de Ce soir ou jamais sur France 3, Nadia Bey, Abderrahim Hafidi et Karine Papillaud. Journalistes, politiques, intellectuels et artistes apporteront leurs lumières sur les contributions de l’immigration dans la construction européenne (le 5), après le très joli spectacle de danse d’Héla Fattoumi, Wasla. Ils interviendront également sur l’Europe et la spiritualité (le 7), débat programmé, comme le groupe soufi venu de Sarajevo, Nesidu-i-Huda, pour la nuit du Destin, qui correspond au moment où le Coran a été révélé au prophète Mohammed.

Sourds. Mercredi, «Restons éveillés !» se demandera si, entre le monde musulman et l’Europe, ce n’est pas le dialogue de sourds qui prévaut. Ceux qui en auront eu assez de réfléchir pourront toujours se détendre en allant assister, jusqu’à 1 heure du matin, aux sélections electro-orientales du DJ Fedayi Pacha, qui rendra hommage samedi au Britannique Muslimgauze, une référence dans le monde electro, dans un salon conçu par le Londonien Hassan Hajjaj, le diwanorriental occidental. Ça ne fera pas beaucoup d’heures de sommeil pour ceux qui se lèvent à la première prière.

Les Veillées du ramadan, à l’Institut des cultures d’islam, 19, rue Léon, 75 018. Jusqu’au 11 septembre. Tel. : 01 53 09 99 80.

Source : Libération


Plusieurs dizaines de milliers de manifestants se sont rassemblés samedi dans 130 villes de France à l’occasion d’un appel à manifester contre l’expulsion de Roms vers la Roumanie. Au-delà du mot d’ordre, de nombreux manifestants exprimaient leur rejet global de la politique gouvernementale.

Les Français dans la rue contre la politique anti-étrangers./CB

12.000 selon des autorités, 50.000 selon les organisateurs, plusieurs milliers de manifestants ont tenu à clamer dans les rues de Paris leur ras le bol de la politique du gouvernement français envers les étrangers. La Ligue française des droits de l'homme, les organisations antiracistes, les syndicats de travailleurs et les partis de gauche ont pris part à ces manifestations.

Les associations de Marocains n’étaient pas en reste avec la présence de l’ATMF, la plus importante association de Marocains résidents en France. Pour son président, Ali El Baz, “nous manifestions pour marquer notre opposition générale à la politique du gouvernement. L’ATMF, qui défilait sous une bannière commune avec l’Union juive française pour la paix, a notamment signé un appel conjoint avec les associations de Tunisiens, Marocains et Turcs vivant en France pour dire “non aux dérives xénophobes et sécuritaires de l’État qui stigmatisent les étrangers et les Français d’origine étrangère.”

Il ne fait pas de doute que l’opposition à la politique sécuritaire du gouvernement était la principale motivation des manifestants. Pour Rachida, 29 ans, née de France de parents marocains et possédant la double nationalité:

Dans le cortège, d’autres manifestants exprimaient leur sentiment d’exaspération à l’image de Moktar, Franco-Marocain de 36 ans, pour qui Nicolas Sarkozy est le responsable de la dégradation de l’image des étrangers en France. “En nous menaçant de nous déchoir de la nationalité française, on fait de nous des citoyens de deuxième catégorie, qu’on peut punir différemment des autres Français. Et dont on pourrait se débarrasser facilement en les renvoyant dans le pays de leurs parents. Dans mon cas, je n’ai jamais vécu au Maroc. Mon pays c’est d’abord la France!”

Climat dégradé

D’une façon plus générale, cette manifestation s’inscrit dans un climat extrêmement dégradé pour le gouvernement français. La stigmatisation des Français d’origine étrangère était montée d’un cran avec le discours en juillet du président Nicolas Sarkozy proposant de retirer la nationalité française aux binationaux en cas de délits graves, cherchant de cette façon à séduire l’électorat d’extrême droite.

Au mois d’août, ce sont les Roms de nationalité roumaine qui ont fait les frais de la politique anti-étrangers: plus de 1.000 d’entre eux ont été renvoyés dans leur pays par avion alors même que la Roumanie est membre de l’Union européenne et que les Roumains bénéficient de la liberté de circulation dans l’UE.

Autre souci pour le gouvernement français: l’affaire Bettencourt dans laquelle le ministre du travail Woerth est impliqué, alors même que celui-ci doit présenter la semaine prochaine une délicate réforme du système de retraite. Les syndicats ont lancé un appel à la grève mardi 7 septembre et demandent à présent, au même titre que l’opposition, la démission du ministre. Nicolas Sarkozy a renouvelé de son côté son soutien à son ministre. Jusqu’à quand ?

En France et ailleurs

Samedi 4 septembre, des milliers de personnes ont également manifesté devant les ambassades de France de plusieurs pays européens pour protester contre les mesures d'expulsion des Roms de France et contre les nouvelles mesures de sécurité adoptées par le gouvernement français.

Signalons la prise de position de Tahar Ben Jelloun dans les colonnes du quotidien Le Monde. L’écrivain affirme que la déchéance de la nationalité française “n'est pas admissible dans une démocratie, un État de droit comme la France qui reste malgré tout le pays des droits de l'homme. (…) Monsieur Le Président, effacez, je vous prie, de votre discours les idées malheureuses qu'un parti d'extrême droite diffuse dans le but de fermer ce pays sur lui-même, de l'isoler et de trahir ses valeurs fondamentales.”

Source : Aufait

Les contrats d'étrangers établis au Maroc ont enregistré une hausse sensible durant les cinq dernières années, passant de 6603 en 2005 à 9378 en 2009. Selon le directeur de l'emploi Mohamed Benreda, cette augmentation est expliquée, d'une part, par le foisonnement des investissements au Maroc et d'autre part, par le manque de quelques profils.

En fait, sur le plan juridique, les textes donnent la priorité aux nationaux. A l'exception des natifs et de quelques cas, la loi exige la production d'une attestation délivrée par l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences (ANAPEC), certifiant l'absence de profils nationaux pour que les salariés étrangers occupent les postes proposés. Les entreprises qui n'appliquent pas cette loi se trouvent épinglées par les inspecteurs du travail. Mais, d'après M. Benreda, ces cas sont rares dans les grandes structures du secteur formel. Il s'agit principalement du secteur de la restauration dans lequel on a déjà retrouvé bon nombre de cas.

Il estime que l'insuffisance des compétences adéquates dans certains domaines pointus fait ressortir les besoins du pays en compétences étrangères nécessaires au développement de l'économie nationale.

Le ministère de l'Emploi a déjà fait son diagnostic sur le recrutement d'étrangers. La hausse constatée est fortement liée à l'arrivée au Maroc de nouveaux investisseurs et salariés étrangers, notamment dans les secteurs du BTP, l'hôtellerie, la restauration, l'automobile, l'aéronautique, l'offshoring, les grandes enseignes et les franchises. On note également l'expatriation d'ingénieurs et techniciens étrangers, notamment les Chinois, les Turcs et les ressortissants de certains pays arabes, par des multinationales adjudicataires de marchés publics. Ceux-ci portent sur la mise en œuvre de différents projets d'envergure nationale (autoroutes, viaducs, tunnels, infrastructure portuaire, centrale hydroélectrique, électrification, transport, prospection et forages pétroliers, télécommunications, cimenteries, raffinerie, complexes hôteliers…).

Les chiffres des six premiers mois de l'année en cours sont déjà établis. Durant le premier semestre de 2010, 4602 salariés étrangers ont été autorisés à exercer une profession salariée au Maroc. Il s'agit de 4391 contrats de travail pour une durée de plus de six mois, dont 1494 en premier établissement (1113 hommes et 381 femmes) et 2897 en renouvellement (2184 hommes et 713 femmes). On relève 211 contrats d'artiste, dont 65 en premier établissement (38 hommes et 27 femmes) et 146 en renouvellement (98 hommes et 48 femmes).

Les contrats visés concernent essentiellement des cadres supérieurs (tous secteurs confondus), provenant de l'Union européenne (2643 salariés), soit environ 60,19% de l'ensemble des salariés étrangers.

La France arrive en tête avec1529 salariés, suivie par la Chine (401) et la Turquie (208).

Il est à noter que plusieurs sociétés de ces deux derniers pays sont adjudicataires de marchés publics, notamment avec l'Administration des autoroutes du Maroc (ADM), l'Office national de l'électricité (ONE) et l'Office national des chemins de fer (ONCF), le secteur du ciment, etc.

Quant au nombre de contrats visés pour les salariés africains, il a atteint, pour la même période, 653 (soit 14,87% de l'ensemble des contrats visés), dont 314 contrats visés pour des salariés originaires des pays liés avec le Maroc par des conventions d'établissement : Algérie (126), S énég al (127), Tunisie (61).

Enfin, 82,9% du total des salariés étrangers sont âgés entre 20 ans et 49 ans. Le plus grand nombre de ces salariés exerce dans les grandes villes marocaines avec Casablanca en tête (48,33%), suivie de Rabat (13,28%), Marrakech (12,53%), Agadir (5,85%), Tanger (5,44%), Mohammedia (2,71%), El Jadida (2,57) et les autres villes (9,29%).

Dispositions juridiques

L'immigration des salariés étrangers est réglementée par le Chapitre V (emploi des salariés étrangers) de la loi n° 65.99, relative au Code du travail qui stipule dans son article 516 que «tout employeur désireux de recruter un salarié étranger doit obtenir une autorisation de l'autorité gouvernementale chargée du travail. Cette autorisation est accordée sous forme de visa apposé sur le contrat de travail ».

Le critère d'octroi du visa d'un contrat de travail d'étranger répond à un double objectif. Le premier a trait au souci de protéger la main-d'œuvre nationale contre toute concurrence que pourrait lui opposer celle étrangère à qualification professionnelle égale. Le deuxième vise à apporter une réponse aux besoins du pays en compétences étrangères nécessaires au développement de l'économie nationale.

Source : Le Matin

Les transferts d'argent de la communauté marocaine active d'Espagne, vers leur pays d'origine, ont chuté de 22,6% en 2009, en comparaison à 2008. C'est l'une des conclusions du rapport annuel du ·site Remesas.org, se basant sur les n statistiques de la Banque centrale espagnole. Ce document place le Maroc à la Se place des premières destinations de ces transferts de fonds, avec 299,5 millions d'euros.

Source : Les Echos

6/09/2010

Dans un pays toujours traumatisé par son passé nazi, les thèses pseudo-scientifiques de Thilo Sarrazin, sur le caractère hostile à la culture de l’islam, le manque d’intégration des immigrés et le «gène juif» ont provoqué un trouble profond.

A cause de la personnalité de l’intéressé, un ancien ministre social-démocrate aux Finances de la ville de Berlin, mais aussi en raison de la délectation des médias allemands pour l’odeur de soufre.

L’effet est foudroyant: près de 20% des Allemands voteraient pour le parti de Thilo Sarrazin s’il venait à en créer un. L’homme a brisé un tabou politique. Alors que le parti néonazi NPD, caractérisé par sa violence et sa vulgarité, stagne, les thèses d’un Thilo Sarrazin, qualifiées de «nouveau racisme intellectuel», profitent de sa respectabilité.

Il n’y a donc pas de raison que l’Allemagne ne soit pas atteinte à son tour par une vague de rejet de l’islam et des immigrés qui traverse l’Europe depuis une décennie, des Pays-Bas de Pim Fortuyn à la Suisse du refus des minarets, en passant par la Hongrie, l’Italie ou l’Autriche. Le mouvement des trois «i», immigration, intégration, islam, est un filon politique. Le problème, c’est que Thilo Sarrazin, plus habile que d’autres populistes, joue sur deux tableaux.

Source : Le Temps.ch

Cet été l'Allemagne portait aux nues son équipe de foot "multiculturelle" lors de la Coupe du monde, en septembre elle est empêtrée dans un douloureux débat sur l'intégration jugée insuffisante des immigrés…Suite

Quelque 7.376 Marocains résidant à l'étranger (MRE) ont quitté, entre le 29 juin et le 1er septembre, l'aéroport Charif Al Idrissi d'Al Hoceima à destination de leurs pays d'accueil, au titre de l'opération de transit "Marhaba 2010".

Le nombre des Marocains résidant à l'étranger ayant regagné durant la même période le Maroc via l'aéroport Charif Al Idrissi est de 6.109 passagers, répartis sur 60 vols en provenance de Bruxelles et d'Amsterdam, soit 6 vols hebdomadaires, indique une source douanière à Al-Hoceima.

Selon une source de l'aéroport Charif Al Idrissi, l'opération de transit s'est déroulée dans les meilleures conditions sous la supervision des services aéroportuaires qui ont pris les mesures nécessaires pour le succès de cette opération.

La même source affirme qu'en réponse à la demande des habitants de la région de Taza-Al Hoceima-Taounate, Royal Air Maroc Express, compagnie filiale de Royal Air Maroc (RAM), dédiée au transport domestique, assure deux vols hebdomadaires entre les villes de Casablanca et Al Hoceima (vendredi et dimanche).

Source : MAP

L'économiste allemand Thilo Sarrazin, au coeur d'une polémique en Allemagne après des propos jugés racistes, exclut de créer un parti politique bien que ses thèses sur l'échec de l'intégration des musulmans semblent trouver écho parmi la population.
"Je n'ai jamais été un homme de premier rang et je ne le serai jamais", a affirmé Sarrazin dans l'hebdmadaire Focus diffusé samedi. "Je n'ai pas de parti en vue, j'ai des idées en vue. Avec elles on va parfois plus loin qu'avec des partis politiques", a assuré ce membre du Parti social-démocrate (SPD, opposition).

La Banque centrale allemande, dont il est un des membres du directoire, a réclamé jeudi son éviction après la publication d'un livre pamphlet dans lequel il tire à boulets rouges sur les musulmans qu'il accuse de refuser de s'intégrer en Allemagne.
La décision de le limoger ou pas de la Bundesbank revient maintenant au président fédéral, Christian Wulff.

Thilo Sarrazin, qui devrait également faire l'objet d'une procédure d'exclusion du SPD, est parfois comparé au leader du parti néerlandais anti-islam PVV, Geert Wilders.

Mais il réaffirme dans cet entretien à Focus qu'il ne veut pas quitter le SPD "car j'appartiens tout simplement" à ce parti, justifie-t-il. "Un catholique convaincu ne quitte pas l'Eglise catholique parce que le pape actuel ne lui plait pas".
L'Allemagne a jusqu'à présent été épargnée par les mouvements populistes ou xénophobes à la différence de certains de ses voisins comme les Pays-Bas, la France ou la Belgique. Mais certains experts mettent en garde contre la possibilité qu'un tel mouvement puisse voir le jour.

Or Thilo Sarrazin semble bénéficier d'un certain soutien auprès des Allemands. Le chef du SPD, Sigmar Gabriel, a reconnu mercredi qu'il avait reçu un grand nombre de messages de soutien à M. Sarrazin ces derniers jours de la part de la base du parti. M. Gabriel veut néanmoins exclure le provocateur.

Selon un sondage de la chaîne de télévision N-24, 51% des Allemands seraient opposés à son renvoi de la Bundesbank.

Source : Les Echos /AFP

Malaise et inquiétudes chez les musulmans américains. Le neuvième anniversaire des attentats du 11 septembre 2001 s'annonce particulièrement tendu, après un été marqué par la polémique autour du projet de construction d'une mosquée non loin de Ground Zero, à New York.

Les appels au dialogue et aux dirigeants des autres communautés confessionnelles se multiplient donc et les musulmans américains ne cessent de répéter leur loyauté envers les Etats-Unis. Objectif inconfortable: tenter d'empêcher d'éventuelles provocations, mais aussi faire en sorte que les musulmans n'y ripostent pas si elles ont lieu.

D'autant que le calendrier lunaire et ses aléas se mettent de la partie pour rajouter à l'angoisse: cette année, la fin du ramadan, le mois sacré du jeûne chez les musulmans, tombe vers le 11 septembre... Du coup, les musulmans craignent que l'Aïd al-Fitr, la joyeuse fête marquant la fin du jeûne, ne soit mal vécue et interprétée comme une célébration des attentats.

Le 11 septembre, à New York, il y aura une manifestation de protestation contre la fameuse mosquée, à laquelle participera notamment Geert Wilders, le député néerlandais férocement anti-musulman. Le même jour, à Gainesville, en Floride, d'autres extrémistes envisagent de brûler des exemplaires du Coran.

"Certes, il y aura des cinglés qui risquent de faire des choses. Mais nous ne voulons pas provoquer l'hystérie" chez les musulmans, explique Victor Begg, du Conseil des organisations islamiques du Michigan. "Dans l'ensemble, les Américains sont pour le pluralisme. C'est juste qu'il y a énormément de désinformation, et cela crée la confusion", estime-t-il.

Mardi prochain, pour tenter de lutter contre cette confusion, la Société islamique d'Amérique du Nord organise un sommet oecuménique à Washington, avec les dirigeants des communautés chrétiennes et juives, consacré au "courant de peur et d'intolérance" lié à ce projet de mosquée contesté.

Dans de nombreuses villes, les dirigeants musulmans ont aussi fait intensifier la surveillance de leurs établissements religieux, et restent en contact étroit avec la police. "Nous disons à tous de garder l'oeil ouvert et de rapporter tout ce qui est suspect", explique Ramzy Kilic, responsable communautaire à Tampa, Floride.

Chaque année, depuis 2001, l'anniversaire des attentats est un moment tout particulièrement difficile pour des musulmans américains confrontés désormais à la méfiance permanente, sans cesse appelés à faire la preuve de leur bonne volonté citoyenne et à justifier leur foi.

Mais cette année, la situation est pire que jamais: la commémoration des attentats intervient après un terrible été, au cours duquel l'opposition à la construction d'un centre communautaire musulman à quelques encablures du World Trade Center aura pris des proportions gigantesques, attisées par la droite religieuse et les anti-Obama, se transformant en débat national sur l'Islam, l'extrémisme, la violence et la liberté religieuse.

Jusqu'en Californie ou au Tennessee, des lieux de culte musulmans ont subi manifestations et actes de vandalisme. Dans l'Etat de New York, un groupe de jeunes s'est déchaîné pendant deux nuits consécutives sur la mosquée d'une petite ville près du Lac Ontario, hurlant des insultes, tirant à la carabine et passant et repassant en voiture devant l'établissement.

A Phoenix, Arizona, une nouvelle mosquée dont la construction n'avait jusque-là posé aucun problème a subi des actes de vandalisme, explique le responsable musulman local, Usama Shami. Il juge qu'à l'affaire de New York est venue se rajouter les passions déclenchées par la nouvelle loi sur l'immigration votée en Arizona, destinée à combattre l'immigration clandestine, et qui autorise la police à questionner n'importe qui sur simple soupçon. "Toutes ces choses arrivent en même temps. Quand des choses semblables se passent, cela fait ressortir le pire chez certains", juge-t-il.

Dans le cadre de la campagne nationale "Muslim Serve", des musulmans nettoieront les parcs, distribueront des repas aux SDF, des jouets aux enfants malades. D'autres groupes organisent des campagnes publicitaires destinées à contrer la suspicion persistante. Dans un de ces spots, intitulé "Ma foi, ma voix", défilent des musulmans américains déclarant: "je n'ai pas l'intention de m'emparer de ce pays".

Zeenat Rahman, 34 ans, née à Chicago, responsable d'une organisation de jeunesse qui défend le pluralisme religieux, passera son 11 Septembre dans une maison de retraite, avec des amis de toutes confessions. "C'est ce jour-là qu'on nous regardera en tant que musulmans, et qu'est-ce que les gens verront?", dit-elle. "Dire 'Islam veut dire paix', c'est être sur la défensive, et comme si nous présentions des excuses. Alors que servir les autres est véritablement au coeur de notre foi".

Au Centre communautaire juif de Washington, la Fondation Unity Productions, spécialisée dans la réalisation de films sur l'islam américain et qui vient de lancer le site groundzerodialogue.org, organisera le 11 septembre une réunion-débat oecuménique.

Parmi les orateurs, il y aura Monem Salam, 38 ans, héros d'un des documentaires de la fondation. D'habitude, ce gestionnaire de portefeuille arrivé du Pakistan quand il avait quatre ans passe l'Aïd en famille. Mais là, dit-il, "je dois les laisser et voyager dans tout le pays pour répondre à des questions sur l'Islam. C'est malheureux, mais c'est l'époque dans laquelle nous vivons".

Source : THE ASSOCIATED PRESS

Les partis politiques de la gauche néerlandaise ont exprimé leur soulagement samedi après l'échec des négociations pour la formation d'une coalition de droite soutenue par le parti contreversé anti-islam de Geert Wilders.

Les discussions pour la formation d'une coalition minoritaire de droite entre les libéraux du VVD, qui avaient remporté à une courte majorité les élections législatives de juin, et les chrétiens-démocrates (CDA), ont été rompues vendredi.

Job Cohen, le chef du parti travailliste PvdA, qui arrivait second dans les sondages en juin, a déclaré qu'un tel gouvernement de droite, instable, aurait "divisé le pays".

Femke Halsema, qui dirige les écologistes de GroenLinks, et espère désormais faire partie d'une large coalition de gauche incluant le VVD et le PvdA, a exprimé son "immense soulagement", à cette annonce.

De son côté, le Parti socialiste emmené par Emile Roemer a ajouté que c'était une "bénédiction" que le pays se soit épargné "un gouvernement qui tolère de telles discriminations".

Le chef du Parti de la Liberté qualifie l'islam de fasciste et prône l'arrêt de l'immigration musulmane et de la construction de nouvelles mosquées.

Si les négociations avaient abouties, le Parti de la Liberté (PVV) de Geert Wilders, bien qu'exclu du gouvernement, aurait fourni un soutien à la majorité au Parlement.

Le VVD et CDA ont remporté au total 52 sièges parmi les 150 que compte le Parlement néerlandais, tandis que le parti de Geert Wilders en a pris 24, assez pour constituer une majorité de 76 sièges, qui aurait permis au VVD et au CDA de faire passer des textes confortablement.

Selon le quotidien chrétien Nederlands Dagblad, le pays s'est évité "une majorité gouvernementale instable tenue en laisse par Geert Wilders."

M. Wilders a annoncé vendredi son retrait des négociations après que des membres du CDA ont exprimé publiquement leur opposition à la participation de leur parti dans cette coalition.

Les chefs des deux partis, Mark Rutte (VVD) et Maxime Verhagen (CDA), ont chacun regretté l'échec des pourparlers.

Ivo Opstelten, un responsable qui avait été nommé par la reine Beatrix pour étudier l'option d'une coalition de droite, lui a présenté son rapport définitif samedi.

"Je suis arrivé à la conclusion que la formation précipitée d'un gouvernement stable dans lequel le VVD et le CDA, avec le soutien du PVV, compteraient sur une coopération fructueuse avec le Parlement, n'est pas possible", indique le rapport.

Source : Tribune de Genève. AFP

04.09.2010

Environ 300 personnes ont participé samedi soir à un "apéritif républicain" à Paris, place de la Bourse, pour marquer leur attachement aux valeurs républicaines et affirmer leur résistance au "péril islamiste" en France.

"On aime la France, on aime le drapeau, on aime les valeurs de la République. Nous sommes dans un pays laïque, on a le droit de croire ou pas croire", a déclaré Pierre Cassen, fondateur de +Riposte laïque+ devant les militants des 26 associations et organisations, qui ont appelé à ce rassemblement.

Arrivés avec chips, saucissons et bouteilles de vin, certains avec le drapeau tricolore, les manifestants ont brandi des affiches proclamant "Ni voile, ni burqa, Défendons la République" ou "Pas de talibans en France".

Pour les organisateurs, la manifestation marque le 140eme anniversaire de la IIIe République qui a instauré la loi sur la laïcité.

"Nous sommes excédés par cette religion qui permet aux hommes de frapper les femmes, qui prône la violence comme mode de fonctionnement", s'est insurgé Maximus qui n'a pas décliné son patronyme, brandissant fièrement le drapeau national et une bouteille de vin.

Pour le fondateur de +Riposte laïque+, cet "apéro fraternel et humaniste", est une occasion de "condamner la campagne du halal, communautariste et ségrégationniste".

Quant à Christine Tasin, présidente de +Résistance républicaine+, elle a fustigé ce qu'elle a qualifié de "discrimination positive", qui écarte selon elle les Français de souche au profit des gens issus de l'immigration.

"Il n'y a pas de raison pour que la République favorise les uns au détriment des autres", s'est-elle insurgée, dénonçant "les lois de la charia" et les menaces qui ont plané sur la manifestation dernièrement.

En province, des appels à l'organisation d'apéros similaires avaient été lancés.

A Bordeaux, une cinquantaine de personnes se sont rassemblées en fin d'après-midi dans le calme dans le centre-ville.

A Strasbourg, l'apéro "de défense de la République laïque" a tourné court: seule une petite dizaine de militants avait fait le déplacement, face à des policiers et journalistes plus nombreux qu'eux.

Les participants, dont certains s'étaient maquillés un drapeau français sur les joues, ont renoncé à sortir leurs victuailles sur la pelouse qui fait face au Conseil de l'Europe.

A Toulouse, "l'apéritif républicain" a été écourté par la présence d'une centaine de contre-manifestants qui, aux cris de "fachos dehors", ont conduit la police à évacuer les participants, a-t-on constaté.

Source : Le Point

Manifestations à New York contre un projet de centre culturel musulman, tout près de Ground Zero. Mesures d'expulsion, en France, contre les communautés tziganes... Et puis début septembre, controverse en Allemagne autour des propos xénophobes d'un banquier en vue, social-démocrate par surcroît.

Les mesures et les déclarations se multiplient, dans plusieurs grands pays, pour stigmatiser les excès de l'immigration, légale ou illégale, et pour les relier – à tort ou à raison – à la délinquance et à la criminalité, à la perte d'identité des sociétés occidentales. Peut-on parler d'une nouvelle vague de xénophobie?

Il faut faire attention au choix des mots, et bien voir ce qu'on entend par « xénophobie ». Cela dit, il y a en ce moment, dans les grands pays d'immigration comme les États-Unis ou la France, et d'autres aussi qui ont découvert l'immigration plus récemment – l'Italie, l'Espagne – une conjoncture qui se prête à une remontée du phénomène.

Deux facteurs capitaux à cela. Primo, la crise économique mondiale, qui frappe surtout les États-Unis et l'Europe – à l'opposé de larges pans d'Asie et d'Amérique du Sud, en plein boom – et fragilise les classes moyennes. Cette crise ouvre un vaste espace à la démagogie politique, aux dénonciations simplistes et à la recherche de boucs émissaires.

Secundo, une crise d'identité mine depuis quelque temps déjà nos sociétés dites « avancées ». Qui sommes-nous? Que devient la nation? Allons-nous bientôt nous fondre dans une identité globale et postmoderne? Devant la montée du phénomène du multiculturalisme – plus ou moins reconnu et soutenu par les États concernés –, un mouvement de rejet se dessine, plus ou moins avouable, plus ou moins partagé dans diverses sociétés.

Un banquier anti-islamiste

La controverse qui vient d'éclater en Allemagne autour d'un livre (intitulé L'Allemagne court à sa perte) de Thilo Sarrazin, membre du bureau directeur de la Bundesbank, fait voir que nul n'est à l'abri de ces tendances. Même dans un pays qui, à cause de son lourd passé – et plus que tout autre –, avait « fait le ménage » dans ses sombres pulsions et ses vieilles culpabilités. 
Mais si l'Allemagne suscite l'inquiétude au moindre faux pas sur ce registre – et y compris en Allemagne même : Thilo Sarrazin a été vertement dénoncé par la Bundesbank, par la chancelière Angela Merkel, par son propre parti social-démocrate (non, ce n'est pas un politicien d'extrême droite!) – ce qu'on voit ailleurs est probablement pire.

En France, les critiques fusent contre le président Sarkozy, qui a mis les Tsiganes dans sa ligne de mire, et qui voudrait révoquer la nationalité des immigrants naturalisés, s'ils ont commis des crimes graves... M. Sarkozy et son ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, ont multiplié les interventions, au cours de l'été, sur le thème – au demeurant éculé en France – de l'insécurité, de la délinquance, et de son lien avec l'immigration.

Et puis il y a l'Italie, qui,malgré le fascisme, n'a pas un passé aussi lourd que l'Allemagne. L'Italie qui découvre aujourd'hui l'immigration de masse. L'Italie qui n'a pas fait son examen de conscience, face au racisme ou à la xénophobie, comme les Allemands l'ont fait depuis un demi-siècle. L'Italie où, en 2010, vous avez des ministres qui disent ouvertement : « Dehors les sales nègres ! » Inimaginable en Allemagne.

Donc oui. Malaise dans la vieille Europe. Craintes pour l'avenir, pour la préservation d'un modèle social soumis aux vents de la mondialisation et de l'immigration de masse. Mais pour l'instant, l'Allemagne reste un pays civilisé où l'on débat avec des mots.

Et où un Thilo Sarrazin trouve à qui parler!

En Amérique aussi

Mais il n'y a pas que l'Europe... En Arizona, une loi passée ce printemps stipule que les illégaux – surtout des Mexicains – peuvent être interpellés à tout moment, sur simple soupçon d'un policier. Qu'il est interdit de les héberger, de les transporter ou de les embaucher, sous peine de fortes amendes. Tout cela ressemble, dans l'esprit sinon dans la lettre, à ce qu'on voit en France. Même si le président Obama a dénoncé cette loi, aucun mouvement ne se dessine à Washington, au niveau législatif, pour contrer cette tendance xénophobe radicale qu'illustre l'Arizona.

Et puis il y a cette controverse de New York, résumée par une couverture spectaculaire du magazine Time : « Is America Islamophobic? » Ici, il ne s'agit pas de s'en prendre directement à des immigrants concrets qui deviennent des boucs émissaires, comme en Italie ou en Arizona. Mais le discours démagogique, globalisant et simplificateur, libéré par le débat sur la construction d'un centre culturel musulman près de Ground Zero, à Manhattan, participe du même esprit de la « crainte de l'autre ». Et vient surfer sur le grand traumatisme, toujours présent, du 11 septembre 2001.

Avec les élections de mi-mandat qui se profilent aux États-Unis, les politiciens démagogues de droite s'en donnent à coeur joie. D'un dérapage langagier à l'autre, le centre culturel musulman devient « mosquée », la mosquée devient « mosquée radicale », et la mosquée radicale, un « centre terroriste ». Adieu les nuances...

Et cette simplification du débat – sur la place de l'islam dans les sociétés occidentales, ou sur celle des immigrés dans ces sociétés –, on ne la constate pas uniquement en France ou aux États-Unis. Il y a là quelque chose qui dépasse les frontières...

Source : Radio Canada

Quelques dizaines de milliers de personnes ont défilé dans plus d'une centaine de villes en France contre "la répression" et "la xénophobie".

Des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue ce samedi, dans toute la France, pour dénoncer la politique sécuritaire du gouvernement, accusé de répression et de xénophobie.

"Stoppons la répression", "Non à la politique inhumaine de Sarkozy", ont-elles scandé, à l'appel d'une centaine d'organisations soutenues par le Parti socialiste, les Verts, les partis d'extrême gauche et l'ensemble des syndicats.

Des défilés ont eu lieu dans quelque 130 villes, dont Montpellier, Bordeaux ou Strasbourg, ainsi que devant les ambassades de France dans plusieurs capitales européennes.

A Paris, plusieurs milliers de personnes ont quitté en début d'après-midi le quartier de la République en direction de l'Hôtel de ville.

Sur la statue de la République au milieu de la place du même nom, un grand drapeau français de plusieurs mètres de large a été tendu, avec une tache en son centre où était inscrit le mot "sarkozysme".

De nombreux manifestants brandissaient le drapeau tricolore et des pancartes sur lesquelles ont pouvait lire "Non à la xénophobie du gouvernement français", "Pas de Roms en charter, pas de France au Kärcher" ou encore "Privés de liberté sans décision de justice, merci Brice".

A Bordeaux, 3000 personnes selon les organisateurs, 1200 selon la police, ont manifesté entre le parvis des Droits de l'Homme et la place de la Victoire, dans le centre-ville. A Lyon, les estimations varient entre 4500 et 7000.

A Marseille, les organisateurs ont recensé 10 000 personnes entre le Vieux-Port et la préfecture, choisie comme lieu d'arrivée du cortège parce qu'elle est le "symbole de l'Etat". "Vichy c'est fini, Sarkozy ça suffit", ont repris en choeur les manifestants. Dans la foule, un homme portait un t-shirt orné d'une photo du président et de la mention "expulsable en 2012".

Racisme

Organisée au terme d'un été marqué par une cristallisation du débat politique autour des questions sécuritaires, cette journée a pour but, selon ses organisateurs, de défendre la devise "Liberté, Egalité, Fraternité" à l'occasion du 140e anniversaire de la République française.

Elle survient un mois après le discours sur la sécurité prononcé par Nicolas Sarkozy à Grenoble, où le chef de l'Etat avait annoncé que toute personne d'origine étrangère qui porterait atteinte à la vie d'un représentant de l'autorité publique serait déchue de sa nationalité.

Le gouvernement a depuis accéléré la politique de démantèlement des campements illégaux de Roms et insisté sur les reconduites à la frontière des membres de cette minorité, représentée samedi dans les défilés.

"Je suis heureuse de voir que les Français et d'autres communautés nous soutiennent, car ce n'est pas normal de voir des êtres humains se faire expulser et persécuter comme ça. Il y a un racisme qui revient en 2010 et c'est quand même assez grave", s'indignait Délia Romanès, qui dirige avec son mari Alexandre le cirque tzigane qui porte leur nom.

Pour Jean-Pierre Dubois, le président de la Ligue des droits de l'Homme, "que nous soyons nombreux à dire calmement que l'avenir de ce pays, ce n'est pas le repli vers les vieilles haines et les vieux préjugés racistes, paraît important et ce sera une indication pour les mois qui viennent".

"Nicolas Sarkozy reprend intégralement le programme de Jean-Marie Le Pen du 21 avril 2002. Depuis le lien constant entre immigration et délinquance jusqu'à la désignation de communautés, de groupes ethniques", a-t-il constaté, rappelant la présence surprise du président du Front national il y a huit ans au second tour de l'élection présidentielle.

Dans la matinée, des artistes comme Jane Birkin et Agnès Jaoui ont manifestéLes p'tits papiers. devant le ministère de l'Immigration, où ils ont symboliquement interprété la chanson de Serge Gainsbourg

La chanteuse Régine, interprète originale de la chanson et qui avait apporté par le passé son soutien à Nicolas Sarkozy, était présente.

Source : L’Express.fr

L’Institut méditerranéen d’études musulmanes (IMEM) organise une journée d’études sur l’enseignement de la langue arabe en Provence, avec comme thème « l’enseignement de la langue arabe en Provence : Réalités et nouveaux enjeux ». La rencontre qui est encore à un stade de projet, est prévue pour le 9 décembre 2010 à Marseille.

L’enseignement de la langue et de la culture arabes en France remonte à l’époque de François Ier, roi de France entre 1515 et 1547. Ce dernier a été l’initiateur du collège de « lecteurs royaux » qui deviendra le Collège de France, et qui abritait une chaire d’arabe.

Au 20ème siècle, dans les années 70, les pays maghrébins, via leurs consulats établis en France, ont proposé aux immigrés une prise en charge culturelle et linguistique de leurs enfants. L’objectif était d’aider ces enfants « à s’insérer dans la société d’accueil et préserver leur identité socio- culturelle et leurs compétences linguistiques en vue de faciliter leur réinsertion dans leur société d’origine ». L’Etat français même a mis en place dans certaines écoles secondaires, un enseignement de la l’arabe comme langue vivante.

A Marseille où vit la deuxième plus importante communauté musulmane de France après la région parisienne, cet enseignement est très demandé pour diverses raisons. Cependant, des problèmes demeurent dans l’enseignement de l’arabe et des questions sont encore sans reponse. Quel type d’enseignement doit être dispensé et quel contenu ? Les bases des années 1970 doivent-elles être maintenues ou adaptées aux mutations actuelles, l'objectif de la réinsertion redéfini ?

Après le CCME, c'est ainsi à l'IMEM de se pencher sur le sujet langues et migrations, en adoptant une approche historique. Le futur colloque de l’IMEM se veut être un moyen de constat et de poser le diagnostic de l’enseignement de la langue arabe en Provence pour étudier les raisons des difficultés rencontrées et proposer des solutions. L’IMEM invite donc tous les acteurs, les partenaires et institutions ayant un rapport avec l’enseignement de la langue arabe à participer. Toute personne physique ou morale désirant participer à ce colloque doit s’inscrire auprès de l’IMEM, afin qu’elle soit consignée à l’un des axes de travail qui seront finalisés à la rentrée et envoyés aux participants. De même, elle doit confirmer (obligatoirement) sa présence.

03.09.2010

Source : Yabiladi

Deux films marocains seront projetés lors du Festival des Films du Monde de Montréal, aux cotés de plus de 430 productions provenant de 80 pays.

Le Festival verra ainsi la projection des films marocains, "Finak Alyam" (Destins croisés) de Driss Chouika et "Terminus des Anges" des trois réalisateurs marocains Narjis Najjar, Mohamed Mouftakir et Hicham Lasri.

Le Festival International du Film de Montréal (26 août au 6 septembre) est ainsi l'occasion pour "encourager la diversité culturelle et la compréhension entre les peuples, de propager l'art cinématographique de tous les continents en stimulant le développement du cinéma de qualité, de faire connaître le cinéma d'auteur et d'innovation, de découvrir et encourager les nouveaux talents et de favoriser les rencontres entre professionnels du cinéma du monde entier", selon les organisateurs.

La Compétition Mondiale, fer de lance du Festival, sera composée de premières mondiales et internationales. Un jury officiel, constitué de personnalités internationales, attribuera les divers prix aux longs métrages de cette section compétitive, dont le Grand Prix des Amériques, le Grand Prix Spécial du Jury, le Prix de la mise en scène, le Prix d'interprétation féminine, le Prix d'interprétation masculine, le Prix du meilleur scénario, le Prix de la meilleure contribution artistique, le Prix de l'innovation.

La section Regards sur les cinémas du monde (Amériques, Europe, Asie, Afrique, Océanie) sera encore une fois l'occasion de découvrir le cinéma d'ailleurs. Quelque 82 longs métrages, 3 moyens métrages et 81 courts font partie de la sélection. Les grands pays producteurs sont présents, tout comme d'autres comme le Brésil, la Turquie, le Mexique, l'Egypte.

Les thèmes abordés par les différentes réalisations, qui sont aussi riches que variés, portent sur des sujets qui interpellent toute la planète.

Source : MAP

Quatre-vingt-quinze candidats à l'émigration clandestine ont été arrêtés depuis dimanche dernier dans la commune Bni Marghnin (province de Driouch), apprend-on auprès des autorités locales.

Parmi ces candidats à l'émigration clandestine, vingt sont d'origine asiatique, précise-t-on de même source.

Ces candidats ont été appréhendés dans le cadre d'une opération de ratissage menée depuis dimanche dans la province.

Source : MAP

Le ministère américain de la Justice a déposé plainte jeudi contre Joe Arpaio, un shérif de l'Arizona (sud-ouest) qui a acquis une réputation nationale controversée pour la guerre sans merci qu'il livre aux immigrés illégaux.

Le shérif du comté de Maricopa Joe Arpaio, 78 ans, dont la politique zélée de lutte contre l'immigration illégale, jusqu'aux mauvais traitements, est commentée dans tout le pays, est au centre de cette plainte.

Avec son bureau, il est poursuivi pour ne pas avoir coopéré avec la justice fédérale qui avait ouvert une enquête préliminaire pour discriminations en juin 2008. En mars 2009, le ministère de la Justice avait réactivé une enquête formelle et demandé à avoir accès à des documents.

"En tant que bénéficiaire de financements fédéraux, (il) est tenu par la loi, le règlement et par contrat de permettre à l'Etat fédéral de consulter les documents et autres informations liés à une enquête" pour discrimination raciale ou liée à l'origine, affirme le ministère dans la plainte.

Le shérif Arpaio est soupçonné d'ordonner à ses troupes de cibler les contrôles d'identité sur les Mexicains afin de déceler des clandestins avec, entre autres stratégies, de vastes rafles en pleine rue, dans des usines ou à l'extérieur des restaurants.

Dans un communiqué, Joe Arpaio a affirmé que cette plainte faisait de l'Arizona le "bouc-émissaire de Washington".

"Les gens de Washington ont rencontré mes avocats il y a quelques jours (...) et admis qu'ils avaient déjà des milliers de pages des documents requis", écrit le shérif.

"Ils nous ont fait de grands sourires et maintenant ils nous poignardent dans le dos avec cette plainte", ajoute-t-il.

"Washington n'agit pas de façon juste et il est temps que les Américains se réveillent et voient ce gouvernement tel qu'il est: calculateur et sournois, et absolument pas préoccupé par les intérêts des citoyens légaux de ce pays", conclut-il.

Les élus de l'Arizona sont au coeur d'une vaste controverse nationale depuis qu'une loi sur l'immigration très restrictive a été votée. Entrée en vigueur fin juillet, elle était notamment censée permettre à la police de vérifier le statut migratoire de toute personne interpellée. Pour ses opposants, la loi légalise de fait le délit de faciès.

L'Etat fédéral a contesté en justice et obtenu fin juillet la suspension de cette mesure. La gouverneure de l'Arizona, Jan Brewer, a fait appel de cette suspension.

Un tiers des 6,6 millions d'habitants de l'Arizona ne sont pas nés aux Etats-Unis et quelque 460.000, selon les estimations, sont en situation irrégulière.

Source : Romandie/AFP

L'un des plus grands footballeurs de tous les temps est mort dans l’ingratitude et la solitude des plus exécrables. Hommage…Suite

La communauté maghrébine de Bruxelles aura sa télé locale avant la fin de l'année.

La chaîne, diffusant en arabe et en français, s'appellera Almaghreb TV et complétera l'offre des deux autres télévisions locales, Télé Bruxelles (francophone) et TV Brussel (néerlandophone).

Almaghreb TV devrait mêler reportages culturels et musicaux à des sujets « lifestyle » et à des clips-vidéos de musique maghrébine et de musique du monde.

Le financement de la chaîne serait 100 % belge.

Source : Le Soir.be


Elle n’a jamais envisagé de jouer dans une production marocaine. Le contact s'est établi en Hollande. Elle a été sollicitée pour un casting cherchant des jeunes acteurs marocains et elle a vite emballé bagages et direction le Maroc pour vivre une belle aventure …Suite

Pourquoi avez-vous réalisé un documentaire sur les Musulmans de France?

L’idée est en fait venue de la part de la production, suite à la publication du livre « Histoire de l’histoire et des Musulmans de France », (éditions Albin Michel). Il ne s’agit évidemment pas d’un ouvrage que l’on peut adapter tel qu’il est. Car le propos du documentaire devait s’attacher à plusieurs générations afin de montrer ceux qui sont les héritiers de cette histoire. Cela passe par les témoignages évoquant différents destins, comme les personnes qui avaient un grand-père qui a combattu à Verdun ou encore un grand-oncle arrivé d’Afrique du Nord en France en 1905: il fallait raconter cette histoire française, à travers la mémoire familiale. Les musulmans d’aujourd’hui ont un rapport profond, qui est de plus, inscrit dans l’histoire de la France métropolitaine et qu’ils sont en droit de revendiquer.

Avez-vous découvert des zones d’ombres au cours de ce projet?

Oui,  plutôt des faits importants, méconnus, auxquels la population immigrée a œuvré et dont on ne parle pas. En 1936, le Front du mouvement populaire français s’est également opéré grâce aux travailleurs maghrébins. Nous avons acquis des droits qui font partie de la législation du travail car ils se sont battus aux côtés des autres travailleurs alors qu’ils ne votaient pas, considérés comme des citoyens de seconde zone.

L’inauguration de la mosquée de Paris en présence du Bey de Tunis,  par  un anti-clérical,  dont le discours tendait à rechercher dans l’islam l’équivalent des valeurs de liberté, propres à la la République, témoignait à cette époque d’une fierté islamophile et non pas islamophobe, car la France se targuait de compter des musulmans, ce qui n’était pas le cas de ses voisins européens.

La question du regard de l’autre dans la société actuelle revient souvent…

Oui, c’est la difficulté des gens dont les parents et les grands-parents sont issus d’Afrique du Nord, car eux, sont nés dans l’Hexagone. Ils doivent toujours se définir par rapport à une communauté, à une origine, on n’a pas forcément envie de se définir tout court. Et de fonctionner au sein de la société à partir de cette identité, quel que soit le lien ou le rapport à la religion. En France, on les assigne à une place sans  leur demander si cela leur correspond. Cela me renvoie à un  parallèle avec le livre de Sartre, « La réflexion juive », dans lequel l’auteur dit que le juif ne peut échapper au regard de l’autre.

D’où vient le tabou qui cantonne les « beurs », systématiquement renvoyés à un passé qu’ils n’ont  pas vécu alors qu’actuellement ils sont plus que français, ils sont européens, même si la France a dit non à l’Europe?

Au déni de la colonisation. La France se trouve dans l’impossibilité de se confronter à son histoire. Nous sommes face à de faux débats, la repentance en est un exemple criant. Nous sommes tous les héritiers d’une histoire violente et dure, qu’il faut regarder en face au lieu de s’enfermer dans une mémoire blessée qui est instrumentalisée par certains discours politiques. Actuellement, nous construisons ensemble ce pays, et les choses évoluent en dépit des blocages.

Que retenez-vous de « Musulmans de France »?

J’ai énormément appris. A travers l’histoire de la mosquée de Paris, la naissance  du mouvement nationale algérien. Ce qui m’a véritablement frappé, est le fait que la population était gérée de façon coloniale. Dès les années 20, la France disposait d’un service de police destiné à la répression des Maghrébins, c’était un Etat policier et racialisé, mis en place consciemment. Et en 1970, un fils d’immigré qui vivait à Lyon dans un camp, pouvait être passé à tabac par des policiers qui avaient fait la guerre d’Algérie. C’est comme sices structures avaient perduré…

Source : Le Soir Echos

Le gouvernement français réfléchit à l’instauration d’une participation forfaitaire pour les bénéficiaires de l’aide médicale d’État (AME)

Faut-il durcir les conditions d’accès des étrangers en situation irrégulière à l’aide médicale d’État (AME) ? Au cours des prochaines semaines, la question devrait de nouveau agiter les députés, en particulier lors de l’examen de la loi sur l’immigration fin septembre puis, en octobre, lors de celui de la loi de finances.

Plusieurs parlementaires de la majorité devraient déposer des amendements visant à restreindre les droits des bénéficiaires de l’AME. Lors du débat d’octobre, la ministre de la santé, Roselyne Bachelot, devrait de son côté proposer que ces derniers versent chaque année une participation forfaitaire de 15 ou 30 €.

« Un double objectif humanitaire et de santé publique »

Mise en place le 1er janvier 2000, l’AME est destinée aux étrangers en situation irrégulière résidant en France depuis plus de trois mois et vivant avec moins de 634 € par mois. Elle permet de se faire soigner en ville comme à l’hôpital avec une prise en charge à 100 %.

« L’AME répond à un double objectif humanitaire et de santé publique, afin notamment d’éviter la propagation des maladies transmissibles », souligne un rapport de 2007 de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) et de l’Inspection générale des finances (IGF).

Environ 210 000 personnes bénéficient de l’AME dont le coût en 2009 s’est élevé à 547 millions d’euros. « Depuis quelques années, ce budget, qui était au départ de 47 millions, a littéralement explosé », indique le député UMP de Paris Claude Goasguen, qui prépare un rapport sur le sujet pour l’Assemblée nationale.

Roslyne Bachelot a évoqué une « participation forfaitaire »

Également en charge d’un rapport sur le coût de l’immigration pour l’UMP, ce parlementaire compte déposer plusieurs amendements pour réserver l’AME aux seuls soins d’urgence, aux vaccinations et à la maternité. « Cette mesure, déjà en vigueur dans la plupart des pays européens, permettrait une économie d’environ 300 millions d’euros par an. Au moment où le gouvernement envisage de s’attaquer aux niches fiscales sur les aides à domicile, les familles ou les personnes âgées, il ne serait pas concevable qu’on n’agisse pas sur l’AME », indique Claude Goasguen.

En juin, devant le Sénat, Roselyne Bachelot avait évoqué la mise en place d’une « participation forfaitaire » pour les bénéficiaires adultes de l’AME. La ministre de la santé avait alors indiqué qu’une contribution individuelle de 15 € par an permettrait de réaliser 3 millions d’euros d’économies. Aujourd’hui, c’est plutôt la somme de 30 € qui est évoquée. « Mais rien n’est décidé, il reste des arbitrages à faire », indiquait-on hier au ministère de la santé.

Quand aux associations médicales, elles sont vent debout contre ces différents projets. « Toute remise en cause de l’accès à l’AME serait un recul majeur pour la santé publique. Cela ne fera que retarder un peu plus l’accès aux soins de ces populations qui sont déjà parmi les marginalisées et précaires », avertit Olivier Bernard, président de Médecins du monde.

Source ; La Croix

 

Une centaine d’associations de tous horizons organisent demain des manifestations contre l’action gouvernementale

Réunies à l’initiative de la Ligue des droits de l’homme (LDH), plus de 110 organisations différentes appellent demain à des rassemblements dans une centaine de villes de France et devant les ambassades françaises de l’Union européenne « contre la xénophobie et la politique du pilori ».

Associations humanitaires, confessionnelles, politiques et syndicales dénoncent notamment la stigmatisation des Roms et des gens du voyage, la proposition de déchéance de la nationalité pour les Français d’origine étrangère et la responsabilisation des parents d’enfants délinquants. Quatre d’entre elles livrent à La Croix les raisons de leur mobilisation.

« L’intervention de notre association dans le débat politique est rarissime, mais il était important pour nous de sortir de notre silence. La dernière fois que nous nous sommes mobilisés de cette manière, c’était pendant l’entre-deux tours de l’élection présidentielle de 2002. Nous avons un rôle de veille, de vigilance : les orateurs publics doivent être attentifs à ne pas diffuser d’idées stigmatisantes dans leurs propos. Car un discours fort marque les esprits et amène par la suite à agir.

Si les situations restent bien différentes, je remarque que, après la débâcle de 1940, la France avait remis en cause des naturalisations et pointé du doigt l’étranger, “l’ennemi intérieur”. Cela se rapproche des préoccupations actuelles d’un débat national où l’on tend à dresser les citoyens et les générations les uns contre les autres. La mise à l’index de groupes ethniques ou sociaux est toujours dangereuse, surtout lorsqu’une société est en crise. La stigmatisation et l’exploitation des émotions restent les ennemies d’une citoyenneté éclairée. »

« Le CCFD-Terre Solidaire ne fait pas partie des organisations qui appellent à la manifestation du 4 septembre, mais y sera présent. Nous sommes une association de solidarité internationale, et le mot d’ordre du mouvement de demain est basé sur des questions de politique nationale. Néanmoins, nous avons informé l’ensemble de notre réseau de 15 000 bénévoles des lieux de ces manifestations, afin qu’ils puissent y participer s’ils le souhaitent.

En effet, nous constatons des abus inadmissibles de la part des pouvoirs publics vis-à-vis de la population rom, pour laquelle le CCFD-Terre Solidaire appuie des actions en France via le réseau Romeurope et surtout en Roumanie avec, en particulier, l’ONG locale Romani Criss. Sous l’effet d’un discours stigmatisant, les Roms deviennent des boucs émissaires.

De plus, nous sommes une organisation chrétienne, notre engagement a donc des racines spirituelles. Dans l’étranger ou l’immigré stigmatisé, nous voyons le visage du Christ, qui déclarait dans l’évangile de Saint-Matthieu : “J’ai eu faim et vous m’avez donné à manger, j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire, j’étais étranger et vous m’avez accueilli.” J’ai moi-même été très choqué quand j’ai vu les images à la télévision de bulldozers écrasant des caravanes. C’est inacceptable ! Il y a d’autres solutions et d’autres méthodes, plus respectueuses des droits humains. »

« Nous avons décidé de nous mobiliser après les différentes annonces sur la déchéance de la nationalité et la responsabilité pénale des parents de mineurs délinquants. Ces deux projets ont des implications directes sur la fonction de juge des enfants. La jeunesse y est considérée comme une classe dangereuse, et non plus comme une génération porteuse d’espoir. Or la justice des mineurs doit être éducative et tournée vers l’insertion de chacun. Ce qui est proposé aujourd’hui, c’est une logique d’exclusion reposant sur le seul levier de la peur de la sanction. Ce sont des réponses injustes, inutiles et inefficaces. Aujourd’hui, notre travail est souvent rendu compliqué par certains choix politiques. Des justiciables que je croise au tribunal, notamment les parents d’origine étrangère, vivent dans la peur à cause des annonces du gouvernement. »

« Deux choses nous ont scandalisés. D’abord, le fait que des citoyens français puissent avoir des droits différents en fonction de leur origine. Ensuite, l’amalgame entre immigration et délinquance. Ces condamnations d’une population dans son ensemble sont inadmissibles. Les travailleurs étrangers et français doivent bénéficier des mêmes droits et être rassurés.

Historiquement, l’engagement de la CFDT sur ce type de questions n’est pas nouveau. Dans les années 1970 et 1980, déjà, la CFDT luttait pour les droits des travailleurs immigrés. Ce combat n’a pas cessé, puisque nous suivons toujours des dossiers de régularisation de personnes sans papiers. Il est d’ailleurs fréquent que l’on se rapproche d’associations diverses pour défendre certaines idées : rassemblements contre la guerre en Irak, sur la Palestine…

J’imagine que les récentes annonces sont destinées à faire oublier d’autres dossiers, comme les retraites ou les affaires politico-médiatiques. Nous ne sommes pas dans une logique anti-sarkozyste, mais là, ça dépasse les bornes. Toutefois, nous distinguons bien notre combat sur les retraites, avec un rassemblement prévu le 7 septembre, et la manifestation de samedi. Pas question de tout mélanger. »

Source ; La Croix

Le réseau européen contre le racisme (ENAR) et plusieurs ONG antiracistes ont annoncé, mercredi 31 août, l'organisation de manifestations devant les ambassades françaises de plusieurs pays de l'Union européenne, samedi, pour "protester contre les politiques xénophobes de la France".

A la suite des "récents événements en France ciblant et stigmatisant les immigrés et plus particulièrement la population rom", le réseau ENAR "lance une réponse coordonnée pour protester contre les politiques xénophobes de la France", déclare mercredi le réseau dans un communiqué transmis par le MRAP. Le réseau exprime "ses préoccupations quant à l'expulsion systématique des Roms de Roumanie et Bulgarie et aux déclarations faisant un lien entre Roms, immigration et criminalité" et condamne "un discours populiste et discriminatoire" du gouvernement français.

Les rassemblements auront lieu à Bruxelles, Vienne, Rome, Londres, devant le consulat français à Barcelone, ainsi que dans plusieurs villes de Roumanie, en "solidarité avec les ONG antiracistes françaises qui organisent une grande manifestation en France le même jour". De nombreuses organisations françaises, parmi lesquelles la Ligue des droits de l'homme, Médecins du monde, la Cimade, ATTAC, la CGT et la CFDT, ou encore Droit au logement appellent à participer à des rassemblements samedi à 14 heures partout en France contre les "dérives" à l'encontre des Roms et "pour dire ensemble leur attachement à la liberté, à l'égalité et à la fraternité".

ENAR est un réseau d'ONG œuvrant pour lutter contre le racisme dans tous les états membres de l'UE et représente plus de 700 ONG, dont le MRAP, précise le communiqué.

Source : Le Monde

La réunion d'arbitrage du président Nicolas Sarkozy sur le projet d'élargissement à certains cas de la déchéance de nationalité devrait avoir lieu lundi et non vendredi comme l'avait annoncé mardi le ministre de l'Immigration Eric Besson, a-t-on appris mercredi de sources gouvernementales.

"C'est le président de la République et le Premier ministre qui arbitreront cette fin de semaine, si j'ai bien compris vendredi", avait déclaré mardi à LCI M. Besson pour qui la question de la déchéance de la nationalité n'est pas une "révolution" puisqu'elle existe dans le droit français à l'article 25 du code civil.

Or vendredi le chef de l'Etat sera en déplacement en Côte d'Or, ont souligné auprès de l'AFP des sources gouvernementales, affirmant que cette réunion d'arbitrage n'aurait "pas lieu vendredi".

Elles ont précisé qu'elle devrait se tenir lundi.

Source : AFP

C’est ce qu'affirme une étude du centre de recherche américain Pew publiée mercredi 1 septembre.

Sur la période qui court de mars 2007 à mars 2009, en moyenne 300.000 sans-papiers sont entrés chaque année sur le territoire américain, beaucoup moins que pour la période allant de mars 2000 à mars 2005, où quelque 850.000 personnes pénétraient illégalement aux Etats-Unis chaque année, selon l'étude qui se base sur les chiffres du recensement.

L'immense majorité d'entre eux viennent de pays d'Amérique latine. Avec 60% (6,7 millions) de sans-papiers résidant aux Etats-Unis, le Mexique arrive largement en tête.

Source : AFP

Le court-métrage marocain " Grain de sable " de Mohamed Hamdaoui Alaoui, a été primé récemment au festival de Couenne, dont la quatrième édition a eu lieu du 28 au 30 août dernier à Beauville, près de Toulouse en France.

Outre un film documentaire intitulé " Soldat à l'ombre ", Mohamed Hamdaoui Alaoui qui avait suivi une formation en audiovisuelle en France, compte à son actif trois autres courts-métrages : " Entre deux mondes ", " A travers fenêtres " et " Au profit d'autres ".

Source : MAP

Google+ Google+