Dans le cadre d'un partenariat entre la ville de Cenon (France) et le Maroc, 11 jeunes adultes, étudiants comme demandeurs d'emploi, partent découvrir la culture marocaine.
Les choses n'ont pas traîné. En février dernier, la ville de Cenon recevait Mohammed Ameur, ministre de la Communauté marocaine résidant à l'étranger. Huit mois plus tard, les belles intentions affichées lors de cet échange avec la municipalité cenonnaise et la communauté marocaine de la rive droite se concrétise par le séjour découverte au Maroc que s'apprêtent à vivre 11 jeunes gens de Cenon.
« Nous n'avions pas souhaité communiquer sur le moment en raison de la période des élections régionales », note Leïla Merjoui, première adjointe. Chacun de son côté avait manifesté la volonté d'aller au-delà de la rencontre protocolaire par « des partenariats privilégiés et pourquoi pas un jumelage ». La preuve en est que les propos du ministre n'étaient pas tombés dans l'oreille de sourds lorsqu'il indiqua que « le Royaume du Maroc est prêt à prendre les frais de séjour d'une dizaine de jeunes en charge ».
Les origines culturelles
« L'idée nous a paru intéressante pour aller au-devant des jeunes de 15-25 ans que l'on a toujours du mal à mobiliser », expose Nordine Guendez, chef du service vie associative, animation culture de Cenon. Il explique qu'un paramètre a fait évoluer le recrutement : « Pour bénéficier de l'aide du Royaume, il fallait que le groupe soit constitué à 60 % de jeunes nés en France, issus de familles marocaines résidant à l'étranger ». À Cenon dans le cas présent. Les frais de voyage (par avion bien sûr) sont pour moitié couverts par les participants et la municipalité.
« Plusieurs études sociologiques concluent que l'individu intègre mieux les valeurs culturelles du pays dans lequel il vit quand il a une meilleure connaissance de ses origines culturelles », souligne Nordine Guendez. Mardi soir, à la Maison des associations, les accompagnateurs ont insisté auprès du groupe « le contenu culturel du séjour ».
Arrivée à Casablanca le vendredi 22 octobre puis Rabat, Meknès, Fès et Marrakech avant de retrouver la case arrivée, l'itinéraire est d'autant plus séduisant qu'il inclut des visites de sites emblématiques (la mosquée Hassan II, le mausolée Mohammed V, le site archéologique Challah, le parlement marocain, des musées, tous les hauts et beaux lieux chargés d'histoire que comptent Meknès et Fès, etc.).
Le groupe est équilibré entre les jeunes femmes et jeunes hommes. Les organisateurs ont veillé à son hétérogénéité en retenant des étudiants, des demandeurs d'emploi. « Ces jeunes sont tous impliqués soit dans des structures d'animation municipales ou dans le tissu associatif cenonnais », observe Nordine Guendez lequel rejoindra le groupe le 29 octobre en compagnie de l'élue Leila Merjoui.
À ce moment-là, les voyageurs auront beaucoup de choses à raconter, leur échange avec le ministre Mohammed Ameur, leurs impressions sur le quotidien des Marocains, les rouages du pays, bref tout ce qui distingue le tourisme superficiel de celui qui essaie de s'imprégner de la culture d'un pays. Du pays de leurs parents pour beaucoup de ces jeunes gens.
Source : Sud Ouest
La Caravane Egalité et Citoyenneté sillonnera du 14 au 31 octobre la France. Mission : informer les MRE des dispositions du nouveau code de la famille.
Le code de la famille est sous les projecteurs à l'occasion de la Journée nationale de la femme célébrée le 10 octobre. Si, six ans après son entrée en vigueur, le nouveau code a été plus ou moins assimilé par les Marocains et les Marocaines d'ici, il n'en est pas de même pour les Marocains du monde. Ceux-ci ne sont pas suffisamment au courant des dispositions de la nouvelle loi qui les concerne au même titre que leurs compatriotes installés au Maroc, faute d'un travail sérieux d'information et de communication.
Il fallait que quelqu'un s'en aperçoive. Aujourd'hui, le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger est bien décidé à aller à la rencontre des MRE dans leurs pays d'accueil pour éclairer leur lanterne sur la Moudawana. A cet effet, il organise «la Caravane Egalité et Citoyenneté» qui sillonnera du 14 au 31 octobre 2010 différentes régions de la France, un événement annoncé lors d'une conférence de presse tenue lundi 11 octobre à Rabat. Le département de Mohammed Ameur a voulu que la première édition de cette caravane soit une expérience-pilote menée dans un premier temps en France, dans la perspective de l'élargir dans les prochaines années à d'autres pays d'immigration. Même qu'arrivant un peu en retard, la Caravane Egalité et Citoyenneté sera certainement d'un grand secours pour plusieurs Marocaines du monde dont la vie en terre d'immigration n'est pas de tout repos.
Fouzia Assouli, présidente de la Ligue démocratique des droits des femmes, a mené un long travail de proximité avec les Marocaines du monde en situation de vulnérabilité et parle sciemment de leurs grands maux, dans une déclaration accordée Au ''Matin''. «Le premier constat à faire, c'est que ces femmes demeurent mal informées des changements apportés par le nouveau texte de la Moudawana.
En dehors de ce volet d'information et de sensibilisation, d'autres problèmes, toujours les mêmes, sont soulevés par les Marocaines qu'on a rencontrées en France, Belgique, Hollande, etc. Ils ont trait surtout à la procédure de divorce qui est engagée la plupart du temps au Maroc». A cet égard, la Ligue démocratique des droits des femmes a demandé à ce qu'il y ait des assistants de juges dans les tribunaux des pays d'immigration qui soient habilités à conclure le divorce sur place, afin d'épargner aux immigrées marocaines le déplacement au Maroc pour obtenir le divorce. «Par ailleurs, poursuit Mme Assouli, le phénomène du mariage sans acte ou ce qu'on appelle mariage coutumier, qui fleurit en terre d'immigration, préoccupe énormément les Marocaines du monde, d'autant qu'il promeut des pratiques illégales comme le mariage des mineurs et la polygamie».
Et pour conclure, Fouzia Assouli soulève un problème de taille découlant de la double nationalité des immigrées, à savoir le conflit des lois. «Les divorces proclamés en Hollande par exemple ne sont pas reconnus au Maroc et vice-versa. De ce fait, beaucoup de femmes marocaines voient leurs droits bafoués».
Pour redresser cette situation, l'accent sera mis durant la caravane sur deux volets stratégiques : sensibilisation du grand public et mobilisation des ONG s'activant au Maroc et dans les pays d'immigration. En effet, des objectifs chiffrés sont assignés à cette première caravane : mise en place de 30 antennes d'écoute ambulantes pour examiner les problèmes des Marocaines du monde et y trouver des solutions, distribution de 100.000 dépliants d'information sur la Modawana… Pour réussir ce pari, le ministère ne fera pas cavalier seul. Outre le ministère du Développement social, de la Famille et de la Solidarité qui est partie prenante de cette manifestation, le département de Mohammed Ameur mise gros sur l'apport de la société civile pour pouvoir toucher sa cible.
L'événement est ainsi organisé en étroite collaboration avec la Fondation Ytto, une ONG nationale vouée à la défense des droits des femmes à laquelle revient le mérite de proposer l'idée de la caravane, ''couvée'' par la suite par le ministère. Les organisateurs ambitionnent d'impliquer quelque 700 acteurs associatifs dans les activités programmées durant la caravane. Cette mise à contribution de la société civile se poursuivra à long terme, puisque l'un des objectifs annoncés est de signer 50 conventions de partenariats avec les ONG actives en France en vue d'«apporter une assistance juridique aux immigrées marocaines en situation de vulnérabilité», précise Mohammed Ameur.
Or, une telle assistance ne sera possible sans l'installation de mécanismes d'intervention appropriés, admet-il.
Conscients de cet impératif, les organisateurs de la caravane ont mobilisé 20 services sociaux des pays d'accueil, ainsi que de nombreux prédicateurs religieux «qui ont un rôle fondamental à jouer en matière de sensibilisation aux droits des femmes», insiste le ministre.
Il reste à savoir qu'outre les associations de la société civile, la caravane verra la participation d'un parterre d'artistes, intellectuels, sportifs, parlementaires et journalistes hommes et femmes.
La Moudawana, 6 ans après...
Nouzha Skalli, ministre du Développement Social, de la Famille et de la Solidarité, ne pouvait rater l'occasion sans passer en revue les progrès les plus saillants réalisés en matière de condition féminine depuis l'entrée en vigueur de la Moudawana en 2005. Il ressort du bref bilan dressé par la responsable gouvernementale que le nombre des mariages a progressé de plus de 12% entre 2003 et 2009. Sur la même période, le taux de divorce a chuté de 46%, alors que celui du ‘'divorce judiciaire'' a augmenté de 13%. La ministre reconnaît tout de même la persistance de plusieurs failles dans la condition des femmes, relatives surtout au mariage précoce qui représente 10% du nombre total des mariages et qui concerne à hauteur de 30% des mineures de moins de 16 ans. Mme Skalli rappelle à l'occasion les toutes récentes mesures prises par son département pour promouvoir la situation des femmes. Elle en cite notamment la mise en place d'un programme de renforcement des compétences des juges et un autre pour la formation d'assistantes sociales. Par ailleurs, un projet de création d'un fonds de solidarité familiale devra voir le jour dans les semaines à venir, annonce la ministre.
Activités programmées
25 ateliers de formation et de sensibilisation, 25 rencontres avec les immigrées marocaines, 5 ateliers thématiques, 15 rencontres sur les lieux publics, 10 ateliers de sensibilisation dans les établissements scolaires et des leçons religieuses dans les mosquées.
Source : Le Matin
Bientôt, des imams formés en Allemagne prendront le relais de ceux en provenance de l’étranger et qui prêchent dans les mosquées allemandes. Cette nouvelle orientation est bien accueillie par la communauté musulmane en Allemagne. Elle comble un vide, mais il reste à voir quels seront les résultats sur le terrain.
Former les imams en Allemagne, plutôt que de les faire venir de l’étranger. C’est l’option choisie par le gouvernement allemand. Dans ce pays qui compte plus de 4,3 millions de musulmans, la plupart des 2000 imams officiant dans les mosquées viennent d’ailleurs, essentiellement de la Turquie, mais aussi du Maroc.
Concrètement, il va s’agir d’introduire l’enseignement islamique dans certaines universités, comme c’était déjà le cas à Münster, dans le Land de la Rhénanie du Nord-Westfalie, à l'ouest de l’Allemagne. Ainsi, trois nouveaux établissements d’enseignement supérieur dispenseront des formations destinés aux futurs imams de la république fédérale, rapporte Associated Press (AP). L’initiative semble pour le moment bien accueillie par les associations ainsi que des jeunes musulmans, qui ont été plus de 90 à postuler sur les 30 places disponibles rien que dans la ville d’Osnabrueck, au nord du pays.
L'initiative provient du Conseil Scientifique allemand, instance qui émet des conseils sur le système universitaire allemand, et date du début de l'année 2010. La raison principale avancée pour instaurer cette formation d'imams en Allemagne est liée au manque de connaissance des réalités de la société allemande par les imams étrangers.
En premier lieu, il est question de formation de langue. Selon AP, environs 90% des imams ne maîtrisent pas l’allemand. D’où leur impossibilité de pouvoir communiquer ou résoudre certains problèmes auxquels sont confrontés les musulmans, notamment les nouvelles générations dont la plupart sont nés en Allemagne.
D'autre part, s'il y a de plus en plus de demandes pour instaurer des cours de religion musulmane dans les écoles allemandes, il y a un manque d'enseignants. D'où le besoin d'en former en Allemagne.
De manière générale, selon le ministre de l'intégration du Land de Rhénanie du Nord Westfalie, Armin Laschet, l'Allemagne aurait « besoin de plus d'imam qui proviennent de notre société et qui ont été formé dans les universités allemandes. Des imams, qui comme des diplomates viennent pour quelques années sans savoir parler l'allemand et sans connaître notre société, devienennt anachroniques par rapport à une politique d'intégration moderne », expliquait le ministre dans des propos relayé par l'hébdomadaire allemand Die Zeit.
Ahmed Sami, imam marocain inscrit dans la formation à Osnabrueck, a une priorité claire : apprendre l'allemand et pouvoir prêcher dans cette langue. « Les enfants et adolescents ne parlent plus beaucoup l'arabe », explique-t-il à Associated Press. « L'allemand est leur langue maternelle ».
14/10/2010
Source : Yabiladi
La 4-ème "Rencontre des Migrations dans l'Espace Méditerranéen" se tiendra du 13 au 15 octobre courant à Malaga (Sud de l'Espagne).
Cette rencontre, tenue sous le thème "Entre les Migrations et la Coopération au Développement", vise à créer un espace de réflexion sur plusieurs problématiques liées à la question de l'émigration comme celle de l'apport de l'émigration dans le développement et à la coopération ou celle de la gestion des flux migratoires, indique-t-on auprès des organisateurs.
L'accent sera également mis sur les politiques de co-développement, la gestion des flux migratoires dans l'espace méditerranéen et le co-développement à partir d'une perspective transnationale.
A cette occasion, une table ronde examinera l'implication des pays de l'Afrique du Nord et du Sud de l'Europe dans le co-développement et la gestion des flux migratoires, alors qu'une deuxième table ronde se penchera sur le co-développement à partir d'une perspective transnationale et les expériences de projets et d'actions de co-développement.
Organisée à l'initiative de l'association des immigrants CODENAF (coopération et développement en Afrique du Nord) en Collaboration avec la Municipalité et l'Université de Malaga, cette rencontre sera marquée par la participation de plusieurs responsables et experts espagnols et marocains.
Source : MAP
La villa des Arts à Casablanca accueillera du 2 novembre au 30 décembre une rétrospective à l'œuvre de l'artiste-peintre André Elbaz.
Organisée par la Fondation ONA et le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME), cette rétrospective également prévue à l'autre Villa des Arts à Rabat (9 novembre-30 décembre), sera l'un des moments les plus forts de la rentrée artistique au Maroc et est, à tous égards, exceptionnelle, soulignent les organisateurs qui indiquent que cet artiste n'a jamais auparavant montré autant d'œuvres, plus de 250 créations couvrant plus d'un demi-siècle d'une carrière dédiée aux arts plastiques.
Les œuvres exposées permettront au public de découvrir la cohérence interne du parcours de celui qui est, sans conteste, l'un des précurseurs de la peinture marocaine contemporaine.
Artiste nomade, plasticien pluridisciplinaire, explorateur engagé des affrontements entre cris et silence, ombre et lumière, André Elbaz nous présente une œuvre riche et forte, viscéralement tournée vers l'autre.
A Rabat, la rétrospective rassemblera les travaux de jeunesse et œuvres de maturité (1955-1986), notamment les Collages, les premières toiles abstraites, le thème dit du ''retournement de l'histoire'' et son travail de '' war artist''.
A Casablanca, les travaux à base de fibre végétale auront une place prépondérante. La série des villes orientales et celle des musiciens feront contrepoint aux œuvres très puissantes que sont les œuvres '' exécutées'', les urnes, les lacérations et les anamorphoses.
Cette rétrospective sera accompagnée par la présentation du livre ''Tu en verras de toutes les couleurs. Parcours d'un précurseur de la peinture contemporaine au Maroc'' (Ed. la croisée des chemins). Un opuscule qui comporte le récit du vécu d'André Elbaz et de ses expériences partagées avec d'autres artistes marocains.
Natif d'El Jadida, André Elbaz vit et travaille en France.
Considéré comme un des pionniers de la peinture contemporaine marocaine, André Elbaz est un artiste iconoclaste puisqu'il est connu pour sa ''manie'' de détruire ses œuvres achevées avant de leur donner une seconde vie en procédant ensuite par collage.
Source : MAP
Le ministre chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger a signé, mardi à Rabat, des conventions de partenariat avec 60 associations de MRE pour la réalisation de plusieurs projets au profit de cette communauté dans les domaines de la promotion de la femme émigrée, des retraités, des jeunes et du soutien aux personnes en situation difficile.
Ces projets ont été sélectionnés sur la base de l'"Appel à projet" lancé par le ministère chargé de la Communauté marocaine à l'étranger en février dernier, conformément aux objectifs tracés par le gouvernement en vue d'assister la communauté des MRE et promouvoir son intégration dans les pays d'accueil à la lumière des mutations démographiques, socioprofessionnelles et culturelles qui s'opèrent sur la scène internationale.
Le coût global de ces projets, qui bénéficieront à des MRE établis dans des pays européens, américains et africains, s'élèvent à 36 millions de dirhams dont 8 millions à la charge du ministère et le reste financé par les associations participant à ces projets.
Les 60 projets retenus parmi un total de 178 concernent les secteurs de la culture (18 projets), les groupes vulnérables (18), la promotion de la femme (12), et de la jeunesse (12).
A cette occasion, le ministre chargé de la Communauté marocaine établie à l'étranger, Mohamed Ameur, a affirmé que cette expérience s'est basée sur une nouvelle approche d"Appel à projets", qui consiste à définir les axes d'intervention et la population ciblée, pour la réalisation de ces projets qui seront le fruit d'un partenariat triparties entre le Maroc, les acteurs de la société civile à l'étranger et les autorités locales dans les pays d'accueil.
M. Ameur a formé le vœux que les projets sélectionnés contribueront au développement des moyens des acteurs de la société civile dans les pays d'accueil et au renforcement de leurs capacités au niveau professionnel en vue de réaliser de nouveaux projets qui répondent aux aspirations de la communauté marocaine, soulignant que l'accent a été mis en première étape sur les questions d'ordre prioritaire.
Ce partenariat, a-t-il expliqué, vise notamment les groupes vulnérables de la communauté des MRE, particulièrement les jeunes, les femmes et les personnes aux besoins spécifiques, et ambitionne de concrétiser l'approche territoriale de proximité, à travers la mise en œuvre de stratégies de mobilisation en faveur de la communauté marocaine à l'étranger, dans le but d'y impliquer un plus grand nombre d'acteurs tant dans les pays d'accueil que celui d'origine, le Maroc.
Source : MAP
Les marocains du monde, comme toutes les populations immigrées, sont confrontées à un arsenal juridique qu'ils ne comprennent souvent pas : six projets de lois sur l'immigration en France depuis 2002. Ils ont besoin de structures d’accueil et d'assistance juridique pour les soutenir, les informer et les orienter dans leurs démarches.
L'association des Juristes Arabo Musulmans d'Europe vise à défendre les droits des citoyens et consommateurs musulmans européens tout en encourageant des recherches dans les domaines juridiques. Elle organise également des rencontres, débats, conférences et formations pour les organismes nationaux ou internationaux…Suite
Le Parlement français a adopté mardi en première lecture le projet de loi sur l'immigration, qui met en oeuvre l'extension de la déchéance de nationalité réclamée par le président Nicolas Sarkozy et des mesures facilitant l'éloignement des étrangers, visant implicitement les Roms.
Le texte, adopté par 294 voix contre 239, avait été renforcé après le discours sécuritaire du président de la République, réagissant à des émeutes à Grenoble (Alpes françaises) et à des violences dans le centre du pays en juillet au cours desquelles les forces de l'ordre avaient été visées.
La mesure la plus emblématique et la plus contestée concerne la déchéance de nationalité: auparavant réservée à des actes de terrorisme, elle pourra désormais s'appliquer à un Français naturalisé depuis moins de dix ans et condamné pour le meurtre d'un policier, gendarme, ou pompier.
Le ministre de l'Immigration, Eric Besson, promoteur du projet de loi, a évoqué une mesure "symbolique forte", tandis que l'opposition de gauche et une poignée de députés du parti présidentiel UMP (Union pour un mouvement populaire, droite) ont dénoncé une mesure "cynique" visant à récupérer le vote de l'extrême droite.
L'opposition a aussi dénoncé plusieurs autres mesures du projet de loi examiné par le Parlement depuis le 28 septembre.
Il s'agit notamment de mesures visant implicitement les Roms, comme celle facilitant la reconduite à la frontière de ressortissants, européens ou non, pour vols répétés, mendicité agressive, ou encore dans le cas d'occupation illégale d'un terrain public ou privé.
Pendant l'été, le démantèlement des camps illégaux et les expulsions de Roms vers la Roumanie, voulus par Nicolas Sarkozy et mis en oeuvre par le gouvernement, avaient suscité un tollé dans le monde entier et des tensions entre la France et la Commission européenne.
Le projet de loi rend par ailleurs plus difficile l'obtention d'une carte de séjour pour les étrangers malades, instaure "la carte bleue" européenne (permis de séjour pour les travailleurs hautement qualifiés) et modifie avec ampleur la procédure judiciaire et administrative d'expulsion des immigrés clandestins.
Il transpose trois directives européennes et prévoit une mesure d'interdiction du territoire d'une durée comprise entre deux et cinq ans pour un étranger qui ne respecte pas le délai de départ volontaire. Taxée de "bannissement", cette mesure a été dénoncée par la gauche et les associations.
Depuis le discours de Nicolas Sarkozy à Grenoble, l'opposition de gauche ne cesse de dénoncer l'amalgame fait, selon elle, par la majorité entre immigration et délinquance.
De manière inattendue, le débat devant le Parlement a aussi vu surgir la remise en cause du droit du sol pour acquérir la nationalité française, par l'action de certains députés UMP.
La question sera examinée par une future commission et "une personnalité" nommée par Nicolas Sarkozy, a annoncé Eric Besson devant les députés, tandis qu'une mission d'information parlementaire doit être créée.
Source : Le Matin.ch/AFP
Difficile d’être immigré dans l’espace UE et de ne pas avoir à faire avec les services de police. A en croire les résultats de l’enquête réalisée par l'Agence européenne des droits fondamentaux (FRA), présentés le 11 octobre 2010, les personnes appartenant aux minorités ethniques sont les plus susceptibles d’être contrôlées et arrêtées par la police dans la plupart des pays membres de l’Union Européenne.
23.500 personnes issues de l’immigration ou appartenant à des minorités ethniques ont répondu aux questions des enquêteurs, qui ont ensuite comparé leurs réponses à celles des citoyens de souche dans dix pays de l’UE.
En dehors de la Bulgarie, de la Slovaquie, ou encore de la Roumanie, le profilage ethnique est pratiqué dans la majeure partie des autres pays concernés par l’enquête. Des contrôles au faciès qui inquiètent la FRA qui tire la sonnette d’alarme en faisant savoir que cette discrimination « peut détruire la confiance des minorités en la police ».
Et dans les pays à forte présence des MRE ?
Les Maghrébins, ne sont pas épargnés par ce profilage ethnique et le subissent dans la plupart de leurs pays d’accueil. C’est le cas en Espagne où 31% des Maghrébins interrogés soutiennent l’avoir été en raison de leur couleur de peau. De même qu’en France (18%) ou encore en Belgique (13%).
Si en Espagne 81% et en Italie 55% des interpellations des originaires du Maghreb ont lieu dans les transports publics, ils sont par contre 73% en France à être interpelés alors qu’ils sont au volant de leur propre véhicule. En Belgique, ce pourcentage s'élève à 58%.
Dans bien des cas, ils subissent des traitements irrespectueux de la part des services de police, comme l'ont fait remarquer 41% des sondés en Italie. Moins de la moitié des Nord Africains sondés se dit respectée par les forces de l’ordre lors des contrôles effectués par les policiers. Et ce, aussi bien en France (44%), en Espagne (44%) qu’en Belgique (42%).
Conséquence : nombreux sont les Maghrébins qui ne font guère confiance à la police dans bien des pays. Surtout en Italie (37%) et en France (48%). Les services de police de l’Espagne et de la Belgique peuvent quant à eux jubiler devant leurs homologues français et italiens car bénéficiant respectivement de la confiance de 52 et de 51% des Maghrébins vivant dans leurs zones.
Mais tous pourraient jubiler si les minorités étaient logés à la même enseigne que les Européens « de souche », moins inquiétés que les minorités visibles.
Source : Yabiladi
La ville de Montréal a abrité, le jeudi 30 septembre 2010, une série de conférences sur le thème « Pour une meilleure intégration des membres de la communauté marocaine : reconnaissance des diplômes et des acquis professionnels étrangers et insertion socioéconomique »…Suite
Le salon des compétences marocaines en Amérique du Nord se tiendra le 30 octobre 2010 au Palais des Congrès de Montréal. Rassemblant des dizaines de participants, il offre la possibilité de rencontrer pendant toute une journée des employeurs et des entrepreneurs de premier plan dans différents secteurs d’activité et de vous informer sur l’actualité économique du Royaume…Suite
Le 14 Octobre, RETROUVER OULAD MOUMEN et POUR LE PLAISIR DES YEUX seront présentés dans le cadre du Festival des Cinémas du Monde de Rouen. Un débat avec la réalisatrice se tiendra à l'issue de la projection au Cinéma Ariel sur le campus universitaire de Mont Saint Aignan.
Le 16 octobre, GNAOUAS, sélectionné par Sinfonia Baltica dans le cadre de "Mundus Orientalis", sera projeté à SLUPSK près de Gdansk, en association avec l'orchestre philarmonique de Pologne.
Le 22 Octobre, le film NUBA d'OR et de LUMIERE précèdera un concert de Hajj M. Bajjedoub à Amsterdam, à l'occasion de MUSICDOCMAROC organisé par l'Association Marmoucha
Le 29 Octobre, la High Atals Foundation a choisi pour son gala d'ouverture du festival du cinéma marocain au Tribeca de New York, les films MOUSSEM de Izza Génini et COEURS BRULES de Ahmed El Maanouni, en présence des réalisateurs. "
Source : Marocrama
Film franco-belgo-luxembourgeois, sorti la semaine dernière en Belgique est une fiction documentée et militante sur la reconduite aux frontières des sans-papiers.
Certes, l’action d’Illégal se déroule en Belgique, mais pour qui a visité un centre de rétention administrative (CRA), en France, c’est du pareil au même. Des étrangers en attente d’expulsion y sont enfermés, dont le seul tort est de s’être maintenus sans titre de séjour dans un pays.
Tania, l’héroïne russe du film, vit en Belgique depuis huit ans. Bien intégrée, elle travaille pour une société de nettoyage industriel, et élève seule son fils adolescent, Ivan, en tentant de tenir à distance le mafieux russe qui lui fournit un logement et des faux papiers. Un jour, elle est contrôlée dans la rue, et emmenée dans un CRA où se déroule le restant du film. Dans ces centres, les étrangers ne font, en théorie, que passer. En France, la durée maximum de rétention était jusque-là de trente-deux jours, mais la loi sur l’immigration en cours d’examen au Parlement prévoit de la porter à quarante-cinq jours. En Belgique, elle est de huit mois. Pendant ce laps de temps, les retenus attendent. Font la queue au téléphone pour communiquer avec leurs proches, reçoivent les visites de leurs avocats souvent impuissants, passent devant le juge qui apprécie les mesures de privation de liberté et de reconduite à la frontière, jusqu’au jour redouté de l’expulsion.
«Révolté».Illégal fait penser à Welcome, le film de Philippe Lioret, avec Vincent Lindon dans le rôle d’un maître nageur s’attachant à un jeune Kurde désireux de passer en Angleterre à la nage. Olivier Masset-Depasse, le réalisateur, a voulu faire une fiction documentée et militante. «Un jour, j’ai découvert que j’habitais à 15 kilomètres d’un de ces centres, raconte-t-il.Illégal est une réaction épidermique : savoir qu’un centre enfermait des femmes et des enfants innocents à quelques kilomètres de chez moi m’a révolté. Je n’avais qu’un seul moyen de réagir : utiliser la puissance du cinéma et faire un film.» L’action se concentre sur le personnage de Tania, interprété par l’actrice belge Anne Coesens.
Son fils ayant échappé à l’arrestation, cette femme va braver l’administration, la justice et la police, pour ne pas être renvoyée dans son pays. Et heureusement, puisque cela va permettre au réalisateur de la suivre jusqu’au moment fatidique de l’expulsion. La scène est brutale, mais Olivier Masset-Depasse n’invente rien. Il met en images ce que les défenseurs des droits de l’homme dénoncent. Les jambes entravées, les bras maintenus dans une sorte de camisole de force, Tania est portée dans l’avion. Lorsqu’elle tente de protester, les policiers la plient en deux et la maintiennent dans cette position en appuyant sur chacune de ses omoplates. Cette technique, très utilisée par les escortes pour faire taire les étrangers expulsés, a causé la mort, par asphyxie, de plusieurs d’entre eux.
Dans son malheur, Tania a de la chance. Les cris qu’elle réussit à pousser alertent les passagers, qui ne sont pas freinés par la crainte de la sanction : en France, l’«entrave à la circulation d’un aéronef» est punie de cinq ans d’emprisonnement et de 18 000 euros d’amende. Enfin, le commandant de bord ordonne qu’on la débarque, ce qui n’est pas non plus la règle. Tabassée par les policiers dans le fourgon qui la ramène au centre, Tania reprend connaissance à l’hôpital, prétexte à un happy end relatif.
Suspense. Filmé au plus près des visages, sans pathos, Illégal est un bon thriller. Car, en matière d’expulsions d’étrangers, il y a aussi un certain suspense. En France, 30% seulement des sans-papiers placés en centre de rétention sont effectivement mis dans l’avion. Sur les 70% restants, 40% sont libérés suite à une décision de justice, 30% suite au refus du pays d’origine de délivrer le laissez-passer consulaire permettant l’expulsion.
Source : Libération.fr
Après des mois de débats enflammés, la loi sur l'interdiction du port du voile intégral vient de voir le jour. Le texte interdisant la dissimulation du visage dans l'espace public a été promulgué et publié mardi au Journal officiel, moins d'une semaine après le feu vert des Sages.
La méconnaissance de cette interdiction «est punie de l'amende prévue pour les contraventions de la deuxième classe», pouvant s'élever jusqu'à 150 euros. Une peine susceptible d'être remplacée ou assortie de l'obligation d'accomplir un stage de citoyenneté. Seule modification au texte depuis son passage au Parlement le 14 septembre: la loi ne peut s'appliquer dans les lieux de culte ouverts au public, au risque de violer la liberté religieuse.
Il faudra cependant attendre le 12 avril 2011, soit un délai de six mois à compter de la promulgation, pour que le texte entre en vigueur. «Une période longue et nécessaire pour expliquer aux quelques milliers de personnes concernées le sens de cette loi. Elle n'a pas été conçue pour stigmatiser une pratique religieuse», rappelle-t-on au ministère de la Justice. Dès mercredi, le fait de forcer une femme à se dissimuler le visage est toutefois punissable. Dans ce cas, la peine peut aller jusqu'à un an de prison et 30.000 euros d'amende.
Jugée difficile à mettre en œuvre par ses détracteurs, la loi sur l'interdiction du voile intégral bénéficie donc d'une période confortable de mise en place. Un plan pédagogique interministériel est à l'étude pour préparer le terrain avant l'application du texte l'année prochaine et éviter les couacs. Via les préfectures, le gouvernement compte en effet mobiliser le tissu associatif, les associations de femmes et de jeunes notamment, pour faire connaître et promouvoir le texte. Les forces de l'ordre devraient recevoir de leur côté une circulaire afin de les aider à appliquer au mieux la loi.
«Il est difficile de savoir comment les femmes qui ont fait le choix de porter le voile intégral vont réagir, souligne le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Mohammed Moussaoui. Cette période de six mois de médiation et de dialogue est un point positif», ajoute-t-il. Via les imams et les cadres religieux, le CFCM va en profiter pour continuer de rappeler que d'un point de vue théologique le port du niqab n'est pas prescrit et que cette pratique risque de stigmatiser les musulmans.
Un rapport sur la mise en œuvre de l'interdiction devra enfin être rendu par le gouvernement en avril 2012 stipule la loi, soit dix-huit mois après sa promulgation. Il dressera le bilan «des mesures d'accompagnement élaborées par les pouvoirs publics et des difficultés rencontrées». Le dossier ouvert en juin 2009 par le député PCF André Gerin est loin d'être refermé.
Source : Le Figaro
Dix anciens ministres de droite et du centre n'ont pas voté mardi le projet de loi relatif à l'immigration, à l'intégration et à la nationalité, qui a été adopté à l'Assemblée par 294 voix (UMP, Nouveau Centre) contre 239. Cinq anciens ministres ont voté contre le projet défendu par Éric Besson : le président centriste de la commission des affaires sociales, Pierre Méhaignerie, le villepiniste François Goulard, Françoise Hostalier et Nicole Ameline, ainsi que le président du MoDem, François Bayrou. Quatre autres se sont abstenus : Hervé Gaymard, Laurent Hénart, Hervé de Charette (qui a quitté le groupe UMP pour celui du Nouveau Centre) et Marie-Anne Montchamp, porte-parole de République solidaire, le mouvement fondé par Dominique de Villepin. Enfin, Catherine Vautrin, vice-présidente UMP de l'Assemblée, n'a pas pris part au vote. Au total, douze députés UMP ont voté contre le texte, seize se sont abstenus et onze n'ont pas pris part au vote (sur 314 élus). Au groupe Nouveau Centre, deux élus ont voté contre (Thierry Benoit et Philippe Folliot) et six autres se sont abstenus. Chez les non-inscrits, les villiéristes Véronique Besse et Dominique Souchet ont voté pour, l'ex-UMP Daniel Garrigue a voté contre, aux côtés des trois députés MoDem. Nicolas Dupont-Aignan s'est abstenu.
Le député UMP des Yvelines, Étienne Pinte (qui avait mardi la procuration de Nicole Ameline), a pris la tête du combat contre ce texte, qu'il juge «en partie inconstitutionnel et en partie inapplicable». L'essentiel des critiques est venu, à gauche mais aussi dans la majorité, de l'extension de la déchéance de nationalité, préconisée par le chef de l'État, pour les Français naturalisés depuis moins de dix ans et condamnés pour meurtre ou tentative «sur des personnes dépositaires de l'autorité publique» (gendarme, policier, préfet…). Mardi, avant les explications de vote, le ministre de l'Immigration, Éric Besson, a estimé que le vote de ce texte «serait une étape très importante pour une politique harmonisée de l'immigration en Europe».
Si quelques UMP ont critiqué ce projet, d'autres, membres du Collectif de la Droite populaire (Jacques Myard, Lionnel Luca, Jean-Paul Garraud, Christian Vanneste), ont, à l'inverse, jugé qu'il n'allait pas assez loin. Dans les débats, ils ont réclamé un durcissement de l'accès à la nationalité, voire une remise en cause du droit du sol. «Je suis partisan du maintien du droit du sol», a réaffirmé mardi Éric Besson. Mais le ministre a indiqué lors des débats que Nicolas Sarkozy allait nommer prochainement une commission présidée par un Sage pour examiner la question de l'accès à la nationalité française, notamment pour «les délinquants multirécidivistes». Une mission d'information sur «le droit de la nationalité en France», créée mardi par la commission des lois de l'Assemblée, effectuera des travaux parallèles. Elle abordera aussi les difficultés rencontrées par certains Français nés à l'étranger lors du renouvellement de leur passeport ou de leur carte d'identité.
À gauche, Sandrine Mazetier (PS) a une nouvelle fois dénoncé mardi «un recul généralisé de l'état de droit», accusant le gouvernement de «faire diversion par rapport aux problèmes des gens qui défilent dans la rue». Patrick Braouezec (PCF) a réclamé à nouveau «la régularisation de tous les sans-papiers» .
Source : Le Figaro
Au Maroc, le code de la famille, promulgué en 2004, fondé sur l'équilibre familial, la coresponsabilité des époux, le droit des femmes et des enfants, a permis de réaliser, malgré les multiples résistances, une avancée en matière des droits de la femme. Parce qu'il aura su tenir compte du substrat culturel et religieux, il a évité une fragmentation de la société, tout en conciliant la loi avec les règles universelles du droit du respect et de la dignité de chaque personne. Avec la tutelle qui disparaît, l'égalité des droits, le partage des biens, le divorce par consentement mutuel, les droits des enfants et les conditions draconiennes pour la polygamie, la loi renouvelle l'esprit et la lettre de l'ancienne Moudawana. Ce faisant, le Maroc s'inspire des principes du droit et obligations des différentes Chartes internationales auxquelles il a souscrit, ainsi qu'aux textes normatifs internationaux relatifs au droit de la femme.
Reste que cette avancée en matière juridique n'a pas permis, du moins pas encore, de transformer la société ni même de transformer la condition des femmes au Maroc ou en Europe où les droits de la femme sont pourtant bien ancrés. On ne change pas la société par « décret », souligne le sociologue Michel Crozier car il faut que les mentalités suivent, que la loi soit acceptée, appliquée et comprise. Pour cela, il faut un travail d'information par les médiateurs sociaux pour expliquer le code de la famille car beaucoup ignorent les mesures du code. Il fallait également traduire ce code dans d'autres langues, c'est chose faite déclare Mme Nouzha Skalli avec le soutien de l'Agence canadienne du développement international. La ministre du Développement social, de la Famille et de la Solidarité a rappelé dans son intervention une tendance lourde, celle de la féminisation de l'émigration et la place des Marocaines dans le marché du travail en Europe.
Malgré ces avancées, la femme est toujours en butte à la violence physique et morale. Combien de mineures sont mariées contre leur consentement, combien de femmes sont abandonnées avec leurs enfants, privées de papiers, combien de femmes trompées et abusées ! Pour M. Ameur, il faut accompagner les femmes émigrées en diffusant par tous les canaux l'information relative au code de la famille qui passe par le renforcement des capacités des ONG, vecteur de développement, et par un travail de proximité et de partenariat avec les sociétés civiles de l'Europe. Il faut, d'autre part, que le Maroc soit en mesure de tirer les bénéfices de ces changements et que la femme «use de son droit au droit» pour sortir de ses enfermements, et des discriminations et violences physiques et psychologiques dont elle est souvent victime.
C'est dans ce sens qu'une caravane de l'égalité et de la citoyenneté a été lancée qui sillonnera les routes de France, d'Espagne, d'Allemagne des Pays-Bas et de la Belgique du mois d'octobre au mois de décembre avec à son bord des juristes, des travailleurs sociaux, des artistes... qui animeront débats et conférences des rencontres avec les élus des pays hôtes et ateliers de sensibilisation et de formation menés par la Fondation Yto. Trois mois donc de conscientisation et d'information qu'il faudra évaluer fin décembre en termes d'impact et d'avancées car la caravane de l'égalité et de la citoyenneté ne doit pas être synonyme de sinécure !
Source : Le Matin
Les œuvres de Chourouk Hriech font partie de l’exposition « Résonances » qui se poursuit jusqu’au 7 décembre au Musée de Marrakech. L’artiste résidante en France s’exprime sur son travail.
Votre travail à l’encre de Chine ressemble fortement à du dessin d’architecture. Est-ce une influence de l’académisme qui vous a été enseigné à l’école des Beaux-Arts ?
Il est vrai que la technique de mon travail ressemble beaucoup à celle du dessin d’architecture ou au dessin industriel. Mais il faut savoir que je n’ai pas du tout développé ce travail lorsque j’étais étudiante. Cela ne m’a pas été enseigné, je l’ai appris toute seule en m’exerçant. Je suis dans une histoire d’écriture. Je mets donc les outils nécessaires à cette retranscription de l’histoire.
Vous parlez de narration, en même temps votre travail n’a rien de figuratif. Ne pensez-vous pas que c’est paradoxal, quelque part ?
Ce n’est pas une narration au sens premier du terme. Les dessins que je réalise doivent être vus dans un ensemble. Même si dans mes compositions je travaille plan par plan, je cherche toujours un point d’entrée. On a l’impression lorsqu’on regarde l’œuvre qu’il y a un collage, mais ici il faut comprendre collage au sens métaphorique. Chaque plan est indépendant l’un de l’autre.
La narration, raconter une histoire est donc important pour vous ?
En réalité, je dirais que je cherche une mobilité extrême du sens. La polysémie d’une seule et même ligne est le noyau dur de mon travail. Pour cela je suis toujours à l’affût d’une nouvelle grammaire.
La grammaire est importante pour moi car j’aime écrire. J’ai d’ailleurs réalisé un livre que j’ai appelé le Pink Book. Ce livre comporte mes dessins et mes écrits. Un autre livre sera réalisé avec trois critiques et s’intitulera : « Navigations urbaines : Paris-Marseille-Casablanca ».
Ce sens est souvent recherché chez les spectateurs d’une œuvre d’art. Est-ce primordial ?
L’œuvre appartient au regard du spectateur. Il y a des gens qui ont besoin de se rassurer avec des éléments figuratifs et d’autres qui préfèrent faire appel à l’interprétation. L’artiste ne peut pas gérer ça. En tout cas, moi quand je travaille je ne pense pas au spectateur de l’œuvre et je ne me dis pas qu’il faille des éléments figuratifs pour qu’il comprenne l’œuvre. L’artiste travaille d’abord pour lui.
Votre œuvre réalisée souvent en noir et blanc est un travail minutieux. Qu’est-ce que cela nécessite comme énergie ?
C’est en effet un travail très long et très lent. Cela demande de la patience et d’être très concentré et organisé. Mais avant le processus technique, il y a tout un travail de fond à faire. Cela nécessite beaucoup de lectures. Je me lance par la suite dans la réalisation de notes graphiques. C’est grâce à ces notes graphiques que je peux, par la suite, démarrer le dessin et je peux en réaliser un lot de 3 à 6 dessins et je continue dans la même démarche.
Vous avez déjà exposé à l’Appartement 22 à Rabat. Avez-vous d’autres projets d’exposition au Maroc ?
Pour l’instant il n’y a encore rien de concret. Je suis en ce moment sur une commande publique de 48 dessins pour la ville de Paris. C’est sur les mutations du paysage de la ville avec la construction du tramway. La première présentation aura lieu le 20 janvier prochain à Paris. Pour l’instant 21 dessins sont prêts à être présentés.
13 octobre 2010
Source : Le Soir
Le Maroc, terre d’immigration
Tissages et métissage
Editorial de Driss El Yazami, Président du CCME
Partenaires de la seizième édition du Salon international de l’édition et du livre (SIEL) de Casablanca qui met les créateurs marocains du monde -et de manière générale la migration- à l’honneur, nous ne pouvions pas ne pas « rendre la politesse ». C’est en grande partie chose faite avec ce numéro spécial que l’équipe de BledMag a bien voulu concevoir et réaliser en partenariat avec notre Conseil.
Deux expositions se tiendront simultanément du 2 au 30 décembre à la Villa des Arts de Casablanca et du 9 au 30 décembre à la Villa des Arts de Rabat.
Et c'est cette longue histoire d'amour pour les arts qui sera racontée en œuvres à travers une exposition rétrospective qui se tiendra simultanément du 2 au 30 décembre à la Villa des Arts de Casablanca et du 9 au 30 décembre à la Villa des Arts de Rabat.
A l'origine de cette manifestation de grande envergure, la Fondation ONA et le Conseil de la Communauté marocaine à l'Etranger (CCME). Exceptionnelle, cette exposition réunira les œuvres qui ont marqué le parcours de cet artiste hors pair. Vivant entre Narbonne et Paris, André ElBaz expose rarement au Maroc. De plus, jamais auparavant l'artiste n'avait montré quelque 250 œuvres couvrant plus d'un demi-siècle d'une carrière dédiée aux arts plastiques. Œuvre picturale, graphique ou collages…tous feront découvrir au public la cohérence interne du parcours de celui qui est sans conteste l'un des précurseurs de la peinture marocaine contemporaine. Artiste nomade, plasticien pluridisciplinaire, explorateur engagé des affrontements entre cris et silence, ombre et lumière, André Elbaz nous présente une œuvre riche et forte, viscéralement tournée vers l'Autre.
Aziz Daki explique dans ses écrits « «Cette œuvre est essentielle dans la jeune histoire des arts plastiques au Maroc. André Elbaz a toujours laissé une fenêtre ouverte sur la figuration. Son œuvre est irréductible à l'étiquetage. Cette liberté en fait un artiste difficile à domicilier dans une grille de lecture. L'un de ceux qui nous tiennent en éveil et qu'il faut constamment suivre pour ne pas rater une partie essentielle de leur art. »
Ce n'est donc pas pour rien que ses œuvres seront partagées entre deux villes pour que chacune raconte une partie de son histoire si riche et si profonde. Ainsi, Rabat dévoilera les travaux de jeunesse et les œuvres de maturité d'André Elbaz.
Ce sont les créations signées en 1955 et 1986. On cite parmi elles les Collages, les premières toiles abstraites, le thème dit du «retournement de l'histoire» et son travail de « war artist ». Casablanca, elle, affichera les travaux à base de fibre végétale qui auront une place prépondérante. La série des Villes orientales et celle des Musiciens feront contrepoint aux œuvres très puissantes que sont les œuvres «exécutées», les urnes, les lacérations et les anamorphoses.
Cette exposition ne passera pas anodine puisqu'elle sera marquée par la sortie d'un livre dédié à André Elbaz. Au fil des années de création et de créativité, ce peintre qui a inscrit en lettres d'or son nom dans les annales des arts plastiques marocains partagera son expérience en lettres également. Un livre intitulé « Tu en verras de toutes les couleurs…. Parcours d'un précurseur de la peinture contemporaine au Maroc » a été publié par les éditions La Croisée des Chemins. Il comporte le récit du vécu d'André Elbaz et de ses expériences partagées avec d'autres artistes marocains.
Cette rétrospective constitue assurément l'un des moments les plus forts de la rentrée artistique au Maroc. Elle s'accompagne de plusieurs conférences programmées à Rabat et Casablanca.
Un artiste voyageur
André Elbaz est né en 1934 à El Jadida. Troisième enfant d'une famille de sept personnes, il est le premier Marocain de confession juive à exercer la peinture en professionnel. À l'âge de vingt ans, il introduit des papiers collés dans ses œuvres graphiques.
De 1957 à 1961, André s'inscrit à l'école des Beaux Arts de Paris (atelier Pierre Eugène Clairin) et s'installe à Montmartre. Il retourne au Maroc où il rejoint Farid Bekahia, pour enseigner, de 1962 à 1963, la peinture, le dessin et l'histoire de l'art à Casablanca. La première exposition personnelle d'Elbaz est un triomphe. La vigueur de son trait, la nouveauté de son monde de représentations lui valent un succès total à Oxford : il vend tout. Elbaz se rend à New York chez le très célèbre Léo Castelli. André Elbaz voyage beaucoup, notamment au Canada où il est représenté par deux galeries : à Montréal et à Ottawa. Un prestigieux atelier le fixe toutefois à Paris.
Source : Le Matin
Les visiteurs peuvent encore apprécier l'exposition "Résonances : artistes contemporains marocains du monde" au musée de Marrakech qui se poursuivra jusqu'au 7 décembre prochain, à l'initiative du Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME).
Le rideau est tombé lundi soir dans l'un des prestigieux palaces de la cité ocre, sur la première édition de "Marrakech Art Fair", une foire internationale inédite, dédiée à l'art moderne et celui contemporain du Maroc et du monde.
Cette messe de l'art et de la créativité a servi de véritable plate-forme entre marchands, artistes, collectionneurs et amateurs d'art, et constitue désormais un rendez-vous incontournable entre nombre de galeristes internationaux pour venir nombreux se ressourcer dans la cité ocre.
Ayant réussi à réunir, trois jours durant, nombre de personnalités du monde de l'art, de la culture et de la littérature, des représentants des médias, et des acteurs associatifs, cet événement phare tente de devenir une rencontre d'exception, dans le paysage international des manifestations dédiées à l'art moderne et contemporain, en développant un concept basé à la fois sur le marché de l'art et sur la découverte culturelle, ont expliqué les organisateurs.
Cette édition a eu la particularité de proposer un parcours culturel, à travers la ville et deux grands espaces d'exposition à savoir : les stands des galeries qui investissent le "Palace Es Saadi ", une trentaine au total, pour constituer un ensemble du meilleur niveau entre Orient et Occident, et une quinzaine de galeries qui présentent un projet thématique au sein du Ballroom à l'intérieur du Palace, sur l'histoire de l'art, de l'orientalisme à nos jours, relèvent les organisateurs.
Au menu de cette exposition, aménagée sur une superficie totale de 2.000 m2 répartis sur 50 espaces d'exposition de toiles et d'Âœuvres artistiques marocaines, africaines, arabes, et européennes, figuraient des tables rondes organisées avec le concours de spécialistes du marché de l'art international.
"Le marché de l'art dans le monde arabe", " le rôle des mécènes et des collectionneurs " et, "'art au Maroc à l'ère de la globalisation ", sont les principaux thèmes autour desquels se sont articulés les débats lors de cette manifestation éclectique.
A fin de permettre aux mordus de ces arts nobles de vivre aux rythmes de la création contemporaine, les organisateurs ont programmé parallèlement à la foire, un parcours culturel, occasion de révéler aux visiteurs la richesse artistique et culturelle de Marrakech, et d'engager, avec les acteurs locaux, une réflexion sérieuse sur l'art, tel que le conçoivent les artistes arabes d'aujourd'hui.
Ce parcours culturel a eu le grand mérite d'ouvrir les portes des Fondations, des Riads et des ateliers d'artistes, invitant ainsi les amateurs à découvrir des lieux à grande portée à la fois historique et civilisationnelle de cette ville millénaire.
Les visiteurs peuvent également apprécier une série d'expositions organisées dans le cadre de " Marrakech Art Fair ", entre autres, "Résonances : artistes contemporains marocains du monde" au musée de Marrakech qui se poursuivra jusqu'au 7 décembre prochain, à l'initiative du Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME) " l'art contemporain Africain " (collection André Magnin) qui se poursuivra jusqu'au 25 octobre, et "Autour de l'arbre à Palabres ".
Source : MAP
La deuxième édition de la semaine de la culture arabe se tiendra, du 13 au 17 octobre, dans la ville de Ségovie (nord-ouest de l'Espagne) avec la participation de plusieurs pays, dont le Maroc, indique-t-on auprès des organisateurs.
Le programme de cette manifestation, dont l'objectif est de faire connaître la richesse de la culture arabe, prévoit un concert (le 16 courant) de la chanteuse marocaine Amina Alaoui qui livrera au public ses derniers chants arabo-Andalous.
Des conférences, des tables rondes et des projections cinématographiques sur le patrimoine culturel et civilisationnel arabe figurent également au programme.
Organisée par la municipalité de Ségovie en collaboration avec la Casa Arabe (Maison arabe), cette manifestation sera également marquée par des exposés d'universitaires et d'historiens espagnols sur le patrimoine islamique à Ségovie.
Source : MAP
Les Suisses sont appelés à se prononcer par référendum le 28 novembre sur une initiative visant à retirer le droit de séjour aux étrangers coupables de certaines infractions et qui pourrait aboutir au renvoi de 1.500 étrangers par an, ont indiqué lundi les autorités fédérales.
Le gouvernement estime qu'en cas de passage de cette initiative, "le nombre de délinquants étrangers titulaires d'une autorisation de séjour ou d'établissement qui devraient être renvoyés chaque année serait multiplié par quatre environ", a expliqué l'Office fédéral des Migrations (ODM) dans un communiqué.
Le nombre de renvois se monterait ainsi à 1.500 contre 350 à 400 actuellement chaque année, selon l'ODM.
"Cette hausse s'explique essentiellement par le fait que l'initiative prévoit un renvoi automatique même dans des cas mineurs", explique-t-il.
L'initiative "Pour le renvoi des étrangers criminels" a été lancée par le parti populiste de droite helvétique, UDC. Elle propose de retirer automatiquement le droit de séjour des étrangers coupables notamment de "viol, délit sexuel grave, actes de violence tels que le brigandage" (vol), ainsi que "la traite d'êtres humains et le trafic de drogue".
Le gouvernement suisse a proposé un contre-projet plus souple qui sera soumis au vote le même jour.
Selon lui, le texte de l'UDC est "contraire au droit international", notamment à la Convention européenne des droits de l'homme, car il "vise à imposer le renvoi sans que la proportionnalité de la mesure ait été examinée".
Le texte gouvernemental prend donc en compte la gravité du délit : le droit de séjour pourrait être "retiré lorsque la personne en cause a été condamnée pour une infraction passible d'une peine privative de liberté d'un an au moins ou si elle a été condamnée pour une autre infraction à une peine privative de liberté de deux ans au moins".
Ce texte conduirait chaque année au renvoi de 750 à 800 délinquants étrangers, selon l'ODM.
La population étrangère résidant en Suisse compte 1,7 million de personnes, soit 21,7% de la population totale.
Source : Tribune de Genève/AFP
Les Villas des arts de Casablanca et de Rabat présentent une rétrospective du peintre André Elbaz, respectivement du 2 novembre au 30 décembre et du 9 novembre au 30 décembre 2010. Cette exposition est organisée par la Fondation ONA et le
Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME). Cette exposition est jugée exceptionnelle, car jamais le peintre
André Elbaz n'avait montré plus de 250 œuvres, couvrant plus d'un demi siècle d'une carrière dédiée aux arts plastiques.
Vienne la Rouge" se teinte à nouveau de brun. Dans la capitale autrichienne, avec 27 % des voix, l'extrême droite a retrouvé, dimanche 10 octobre, à l'occasion d'élections provinciales, le niveau auquel l'avait hissée feu Jörg Haider en 1996 (27,9 %). A la fois berceau et place forte électorale, depuis 1919, de la social-démocratie centre-européenne (à l'exclusion de la période austro-fasciste et nazie entre 1933 et 1945), Vienne est aujourd'hui un nouveau jalon dans la progression de l'extrême droite dans une bonne partie de l'Europe.
Après l'entrée des populistes au Parlement suédois, le 19 septembre, la poussée de l'extrémisme enveloppe désormais une large frange d'Etats, des Pays-Bas à la Hongrie en passant par le Danemark, la Norvège et l'Autriche. L'extrême droite n'est pas la même partout. Son discours se distingue parce qu'il emprunte à la tradition politique de chacun de ces pays, par l'histoire des partis qui la structurent : les uns, comme aux Pays-Bas, conservent de leur origine libérale une ouverture sur les sujets "de société" ; les autres, comme au Danemark, sont marqués par leur origine conservatrice.
Mais il est un thème, nouveau, qui fédère la plupart des partis qui la représentent : le rejet de l'islam. La campagne viennoise en a témoigné. Le chef du Parti de la liberté FPÖ, Heinz-Christian Strache, n'a cessé de stigmatiser les immigrés de cette confession. "Sécurité pour les femmes libres !", proclamaient ses affiches, ce qui excluait à ses yeux celles qui portent le voile.
C'est Geert Wilders, aux Pays-Bas, qui, le premier, a placé le rejet de l'islam au centre du programme de l'extrême droite européenne. Le référendum suisse sur l'interdiction des minarets, en novembre 2009, avait été salué par les formations populistes. Le Vlaams Belang, en Flandres, et le Parti du peuple danois (DF) avaient demandé de telles consultations chez eux. Fin octobre, à Amsterdam, alors que M. Wilders comparaît devant la justice pour incitation à la haine et discrimination contre les musulmans pour son film Fitna, des organisations européennes lanceront une ligue anti-islam.
Lorsque les mouvements d'extrême droite électoralement forts étaient l'exception en Europe, les pressions qui s'exerçaient sur les partis de droite étaient puissantes. Assez, en France, dans les années 1990, pour dissuader leurs directions nationales (mais non pas certains élus locaux) de faire alliance avec le Front national. Assez, en Europe, en 2000, pour que la réprobation accompagne l'alliance entre les chrétiens-démocrates autrichiens et Jörg Haider.
Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Au Danemark, le gouvernement libéral-conservateur serait privé de majorité sans le soutien du Parti du peuple danois. La Ligue du nord gouverne avec Silvio Berlusconi. Aux Pays-Bas, les libéraux et les chrétiens-démocrates passent un contrat de majorité avec Geert Wilders sans susciter de réactions. A dix-huit mois des élections présidentielle et législatives françaises, ce sont autant de bonnes nouvelles pour le Front national.
Source : Le Monde (Editorial)
L'artiste Charfi Benhelima expose ses photographies à la grande foire internationale de Marrakech Art Fair.
Il existe dans l'œuvre de Charif Benhalima une forte dimension de prospection autobiographique et un fait significatif dès lors qu'on sait que cet artiste belge n'as pratiquement pas eu connaissance de son passé familial et de son enfance. Le père de Charif Benhelima, travailleur immigré marocain, est effectivement expulsé de Belgique alors que son fils n'as que trois ans et disparait de sa vie, tandis que sa mère décède durant sa huitième année.
Le défaut originel de racines solides, la place laissée vacante par l'absence parentale force le trait d'une quête identitaire placée sous le signe de la singularité.
C'est par la photographie que s'est accéléré ce processus, et la rencontre avec ce médium trouve chez lui une résonance particulière. Diplômé de l'Institut Saint-Lukas de Bruxelles (1990-1995), Charif Benhlima entame sa carrière par un travail long de neuf ans intitulé "Welcome To Belgium" (1990-2000).
Constituée de quatre séries photographiques et de textes autographes, cette œuvre documente le réel économique des expatriés en Belgique. Au-delà de l'aspect éminemment politique, on y trouve les éléments fondamentaux qui orientent les recherches de Charif Benhlima, la relation tenue à sa propre biographie, la mémoire et son effacement, la construction de l'information au sein d'un réel dont la complexité tend à nous échapper.
"Welcom to Belgium" précède un séjour du photographe à New York, où il obtient un diplôme de l'International Center Of Photography et s'applique à transporter sa technique documentaire pour dépeindre les changements inhérents à l'embourgeoisement du quartier de Harlem à travers les traces de son passé.
En 2003, il réalise le projet Sémites où il définit lui-même comme un «faux document», traitant des populations d'Afrique du Nord dans les capitales européennes.
Dans "Black Out" ( 2005), le voile qui enveloppe les sujets photographiés empêche la possibilité d'une perception limpide, mais les objets restent nommables. Sa dernière intitulée "Roots I", débutée en 2008, pousse plus loin encore cette réflexion sur ce qui peut être discerné et met en jeu des plantes comme une possible représentation des racines de l'artiste.
En plus d'expositions personnelles et collectives en Belgique, aux Etats-Unis, en Afrique du Sud et aux Pays-Bas, le travail de Charif Benhlima a fait l'objet de publications d'ouvrages sur ses trois premières séries .
Source : Le Matin
Le Conseil français du Culte musulman (CFCM) prépare une "charte du halal" pour la fin de l'année, a dit lundi à l'AFP Mohammed Moussaoui, président de cet organisme.
Il s'agit de fixer les règles et de faire en sorte que les organisations de certification halal s'engagent à les respecter, a-t-il ajouté.
Actuellement, trois mosquées, Paris, Lyon et Evry, agréent les sacrificateurs et une quinzaine d'organisations décernent les certificats halal aux produits mis sur le marché. Mais il n'y a pas de réelle réglementation, certains organismes de certification étant sous l'autorité de mosquées, d'autres étant plus ou moins auto-proclamés.
Un produit halal ne doit contenir ni alcool, ni porc, et la viande doit provenir d'un animal égorgé, explique Fouad Alaoui, président de l'Union des organisations islamiques de France et vice-président du CFCM. Récemment il avait estimé qu'il était "urgent de définir une véritable norme halal parce qu'il y a trop de flou sur le sujet".
Lundi soir, Canal+ diffuse un documentaire sur le business des produits halal, où il est question notamment de bonbons à la gélatine de porc et de volailles abattues mécaniquement (anesthésiées puis tuées).
Le marché du halal est estimé à plus de cinq milliards d'euros en France, où il est en forte croissance et a quasiment doublé en cinq ans, selon une étude du cabinet de conseil Solis.
Source : La Croix/AFP
En prenant, de plus en plus, part aux différentes campagnes humanitaires initiées partout au Maroc, les Marocains Résident à l'Etranger (MRE) confirment, leur fibre sociale, leur sens professionnel et leur attachement au pays qui les a propulsés à des avenirs prometteurs.
Médecins exerçant en France, Fatima, Malak et Laila, se sont portées volontaires à la semaine de solidarité de l'Association Médicale d'Aide au Développement entre l'Auvergne et le Maroc (AMDAM), organisée du 30 septembre dernier au 9 octobre à Errachidia et Midelt.
Respectivement médecin généraliste, pharmacienne et Dentiste, les trois bénévoles sont complètement fières de leur mission, une manière, disent-elle, de se sentir utile envers leur pays. Les petites gens d'Imilchil, de Bouzmou, Outerbat, Rich et Gourama qui avaient l'habitude d'accueillir des médecins étrangers, ont été doublement satisfaits. D'abord, le fait de bénéficier gratuitement de consultations et d'interventions chirurgicales, mais aussi d'expliquer leurs souffrances et de comprendre sans médiation aucune les consignes des médecins.
A Gourrama comme à Rich, Fatima Kherfi, qui vit à Marseille en France, devait bien tenir face aux longues queues féminines, devant cette salle de lecture, érigée en salle de consultations à l'occasion. Les hommes étaient aussi de la campagne, mais, leur nombre n'était aucunement significatif. Originaire du Tafilalet, du côté de la mère, et amazighone du côté de son père,
elle avait deux atouts primordiaux : L'outil linguistique de communication profonde et le sens de proximité qui facilite le contact avec ses patientes. La deuxième campagne de cette ancienne élève du lycée Descartes à Rabat a été, sans aucun doute, un " franc succès ". L'aide des acteurs associatifs, des élus
et des autorités a été majeur, dit-elle. " Depuis quelques années, je suis parti à la recherche d'une action humanitaire à accomplir dans mon pays, dans des conditions éthiques et professionnelles, et chemin faisant, j'ai découvert l'AMDAM lors d'une émission diffusées sur 2M, depuis j'ai décidé de mettre la main dans la patte ", a indiqué Mme Kherfi qui ne passe pas sans rendre hommage à un père " visionnaire " et à une mère "dévouée".
A 140 km vers les cimes du Haut Atlas, et plus exactement à Imilchil, les femmes qui attendaient, les médecins de l'AMDAM, ont été, pour la deuxième fois au rendez-vous avec la dentiste Laila El Guellouj. Dentiste de profession, cette jeune Meknassie qui a choisi après le baccalauréat d'aller poursuivre ses
études et travailler à Clermont-Ferrand et à Lyon, fait, dit-elle, son retour social au Maroc avec un sens aigu de la responsabilité. " Le retour dans ces contrées lointaines est plus qu'un devoir, une responsabilité que devraient assumer chaque Marocain de manière bénévole, afin de réduire les déficits sociaux et contribuer à l'édification de ce beau pays qui bouge de plus en plus", a déclaré cette ancienne étudiante du lycée Zaytoun à Meknès.
Avec près de 4 000 patients par séjour humanitaire, dont les deux tiers sont des femmes, Dr Laila qui compte s'installer dans sa ville natale dans les semaines prochaines, se dit " fière " de contribuer à cet élan de solidarité pour la deuxième fois et " prête " de faire le déplacement dans les éditions prochaines de la campagne. Et quand les médecins consultants, dentistes, chirurgiens et spécialistes finissent leur boulot, commença alors celui du Dr Malak Moulin, la pharmacienne qui doit doter les patients des médicaments prescrits et appropriés.
L'AMDAM a fait venir un container de 4 tonnes de médicaments, d'où l'importance de la présence sur place d'une spécialiste en la matière. La quarantaine environ, cette ancienne élève du lycée Lalla Aïcha à Rabat a découvert très tôt la fibre humanitaire, et est l'une des plus fidèles de ce rendez-vous annuel de l'AMDAM. Installée à Etampes, dans la banlieue parisienne, Dr Malak ne regrette jamais d'avoir fait le déplacement, tellement l'ambiance est marquée d'échange et d'apprentissage mutuel, fait-elle noter. "
Le retour au pays est une occasion qui nous permet certes d'accomplir un devoir et de réaffirmer notre engagement pour son essor, mais aussi de se ressourcer auprès de nos compatriotes, qui ont aussi beaucoup à nous offrir en matière de savoir faire et de valeurs nobles ", a déclaré cette lauréate de l'université de Tours.
Manifestement satisfaites, les trois bénévoles MRE qui ne manquent pas de souligner le rôle capital de la centaine d'autres médecins français bénévoles, sont traversées notamment de sentiments du devoir accompli, de partage et de gratitude : Trois grandes valeurs qui se dégagent après une Semaine de solidarité.
Source : MAP
Le Maroc lance une grande caravane pour la Moudawana, le Code de la Famille, avec comme objectif d’informer et de sensibiliser les Marocaines immigrées et leurs familles. « La Caravane de l’égalité et la citoyenneté : pour la promotion d’une bonne application de la Moudawana chez les femmes Marocaines immigrées (FMI) et leurs familles » sera lancée le 15 octobre à Mantes-la-Jolie en France, et se poursuivra jusqu’en décembre 2011, dans d’autres pays européens.
Sensibiliser les Marocains résidant à l'étranger (MRE) aux dispositions du Code de la Famille pour garantir un meilleur équilibre aux relations entre l’homme et la femme, consolider la cellule familiale, sa cohésion et sa pérennité, tels sont les objectifs visés par cette Caravane, selon un communiqué conjoint des ministères chargé des MRE et celui du Développement social, initiateurs de l’événement.
De Mantes-la-Jolie, les caravaniers (artistes, juristes, travailleurs sociaux, défenseurs des droits des femmes) sillonneront la France, (Rouen, Dreux, Orléans, Clermont-Ferrand, Saint-Etienne, Grenoble,…) avant de retourner au Maroc le 2 novembre prochain.
D’autres étapes sont prévues en Allemagne, en Belgique, en Espagne et aux Pays-Bas. Ce « tour d’Europe » prendra fin en décembre 2011. Toutes les étapes seront ponctuées par des conférences, des débats et rencontres avec des associations et des élus, des ateliers de sensibilisation et de formation conduites notamment par la Fondation Ytto.
Point de presse du lancement officiel :
Animé par Mohamed Ameur, ministre des MRE et Nouzha Skalli, ministre du Développement social, de la famille et de la solidarité.
Date : 16 octobre 2010
Lieu : L’Agora / Maison des Associations, 254 bd du Maréchal Juin - Mantes-la-Jolie
Heure : 10 h 30
12.10.2010
Source : Yabiladi
Longtemps les Pays-Bas ont été le pays modèle en matière de tolérance et de respect des libertés. Mais avec l'arrivée d'une immigration en provenance du monde musulman, les choses se sont compliquées. Les difficultés d'intégration des enfants de la seconde génération se traduisent par des confrontations culturelles frontales.
Les musulmans n’en demandaient pas tant. Hier inexistants au regard des Occidentaux, ils nourrissent désormais leurs préoccupations, pour ne pas dire leurs angoisses. A titre d’illustration, cette édition (30/09/2010) du quotidien français Le Monde, dans laquelle sont traitées en bonne position pas moins de trois actualités ayant un rapport, direct ou indirect, avec l’islam.
La première se rapporte à la burqa. Rien de nouveau sous le soleil, dirait-on, sauf que cela concerne ce lointain continent qu’est l’Australie. Alors que les musulmans n’y constituent qu’une infime minorité, le voile intégral y fait aussi couler l’encre. Un artiste australien inconnu s’est ainsi offert un moment de célébrité en réalisant sur la façade de son atelier la peinture murale d’une femme en burqa, surmontée de l’inscription «Say no to burqa» (dites non à la burqa). Les réactions violentes provoquées par cette initiative et la crainte de voir celle-ci récupérée par un groupe néonazi ont vite conduit le peintre à repeindre le mur mais, selon la correspondante du journal, cet épisode illustre l’impact important que le débat français sur la burqa a eu en Australie. Bien que la présence musulmane dans ce pays soit tant récente que faible (1, 7% de la population), depuis les attentats du 11 Septembre, la société australienne manifeste la plus grande méfiance à l’égard de l’islam. D’où cet intérêt surprenant manifesté par les Australiens pour une polémique qui ne les concerne ni de près ni de loin.
Autre actualité, en provenance directe cette fois-ci du monde musulman, ces incidents survenus à Istanbul le 21 septembre dernier. Lors de la tenue d’un vernissage, trois galeries d’art ont été prises d’assaut simultanément par plusieurs dizaines d’hommes armés de bâtons, de couteaux et de bombes de gaz lacrymogène. Ces incidents ont secoué la capitale turque et attiré les caméras du monde entier. A la source d’un pareil déferlement de violence, un «choc des cultures» interne à la société turque. Situé au cœur du centre-ville, le quartier Tophane abrite une population traditionnelle. Depuis 2008, des espaces d’expositions dédiés à l’art contemporain s’y sont installés. Leur ouverture a eu pour conséquence de ramener dans le quartier des trentenaires branchés mais aussi de faire quadrupler les prix de l’immobilier et de déloger les petits commerçants. Les auteurs de l’attaque ont stigmatisé la consommation publique d’alcool «par des étrangers» lors de ces vernissages. La mise en présence de deux groupes sociaux aux modes de vie opposés et la perturbation apportée dans la vie des uns par l’arrivée des autres explique ces incidents. Ce qu’un lecteur occidental tendra cependant à retenir d’une telle actualité reste l’image caricaturale de croyants dont la violence serait le seul mode d’expression.
Troisième «actu» rapportée par le journal, l’arrivée de l’extrême-droite (PVV) au gouvernement néerlandais, une première depuis 1939. Là aussi, la problématique des musulmans émerge en filigrane, le leader du PVV n’étant autre que Geert Wilders qui honnit l’islam et l’exprime comme rarement homme politique le fit. Pour rappel, Geert Wilder est le réalisateur du film Fitna et l’auteur de déclarations multiples sur «l’islam fasciste». Poursuivi pour «incitation à la discrimination et à la haine contre des musulmans», son procès doit reprendre sous peu au tribunal d’Amsterdam. Longtemps, les Pays-Bas ont été le pays modèle en matière de tolérance et de respect des libertés. Mais avec l’arrivée d’une immigration en provenance du monde musulman, les choses se sont compliquées. Les difficultés d’intégration des enfants de la seconde génération se traduisent par des confrontations culturelles frontales. La résultante sur le plan politique est cette percée majeure de l’extrême-droite qui la place aujourd’hui dans la coalition au pouvoir.
Longtemps ils ont été des étrangers de passage. Longtemps ils ont cultivé la plus grande discrétion. Mais, aujourd’hui, les musulmans en Europe sont des citoyens à part entière. Ils n’entendent plus raser les murs et le font savoir. En même temps qu’ils revendiquent leurs droits, ils affirment leur différence avec une véhémence souvent perçue comme agressive. D’où ces débats autour de l’identité nationale un peu partout en Europe. Après Nicolas Sarkozy, c’est au tour de la chancelière allemande, Angela Merkel, d’affirmer qu’on ne peut être citoyen de la République d’Allemagne sans remplir des conditions données(connaissance de la langue, respect des lois, partage de certaines conceptions…).
On assiste indiscutablement à un «choc des cultures». Mais ce choc, comme le montrent les incidents d’Istanbul, ne concerne pas les seules sociétés européennes. Ce liant qui fait vivre ensemble se dilue du fait de la réalité actuelle du monde. Tenter de redéfinir une «identité nationale» représente un combat d’arrière-garde. Car ici comme ailleurs, c’est en terme d’«identité mondiale» qu’il va bien falloir se résoudre à commencer à penser. Si les Européens doivent apprendre à vivre avec l’islam, celui-ci, ou plutôt les musulmans, sont aussi dans l’obligation de commencer à accepter -et à respecter- la culture de l’autre.
Source : La Vie éco
Le Gouvernement espagnol examine actuellement la possibilité de prolonger l'autorisation de résidence aux immigrants en situation régulière qui ont perdu leur poste de travail en raison de la crise économique, a déclaré le ministre à la Radio Nationale d'Espagne (RNE).
Le fait qu'un immigrant légal qui disposait d'un contrat de travail se trouve soudain dans une situation irrégulière après avoir perdu son emploi "n'est pas raisonnable", a estimé M. Corbacho, soulignant que face à cette situation, "il est nécessaire de trouver une solution transitoire afin que ces immigrés ne soient pas confrontés à un vide juridique".
"Il semble qu'il est logique qu'il faut accorder un certain temps aux immigrés concernés pour leur permettre de rester en Espagne. Mais si, après une période déterminée, ils ne peuvent pas disposer d'un contrat de travail, ils seront considérés comme étant en situation illégale", a toutefois précisé le ministre, cité par les agences de presse espagnoles.
En vue de la loi espagnole régissant le séjour et le travail des étrangers, les immigrés en situation régulière désireux de renouveler leur carte de séjour sont tenus de prouver qu'ils disposent d'un emploi ou d'une offre d'emploi.
Selon les dernières statistiques, l'Espagne abrite 2,2 millions immigrés extra-communautaires dont plus de 750 mille ressortissants marocains.
Source : Casafree
Alors que le droit du sol est à nouveau remis en cause par une partie de l’UMP, une mission sur l’accès à la nationalité française a été mise en place à l’Assemblée nationale.
Début 2010, le lancement d’une grande consultation sur l’identité nationale avait créé la polémique. Elle n’aura pourtant aidé ni le gouvernement ni les députés à trancher sur les éventuelles mesures à prendre sur cette question délicate.
Alors que vote solennel du projet de loi relatif à « l’immigration, l’intégration et la nationalité » doit avoir lieu mardi 12 octobre, une mission d’information sur l’accès à la citoyenneté française a été mise en place à l’initiative de la commission des lois de l’assemblée nationale.
Nicolas Sarkozy, de son côté, a décidé de nommer dans les jours qui viennent une « commission » présidée par une personnalité pour examiner la question de l’automaticité de l’accès à la nationalité des « jeunes nés sur le sol français de parents étrangers » dans le cas où ils seraient des «délinquants multirécidivistes». Une occasion saisie par l’aile droite de l’UMP pour relancer le débat sur le droit du sol et demander au gouvernement d’adopter des mesures concrètes dans ce domaine.
Une période d’essai serait "inutile" et "coûterait cher au contribuable"
Le député UMP des Alpes- Maritimes, Lionnel Luca, a notamment défendu, au cours de l’examen du texte, un amendement en faveur de la suppression de l’automaticité de l’acquisition de la nationalité des enfants né en France et de parents étrangers. Il n’a pas été adopté. Embarrassé sur une question qui divise la majorité, le rapporteur de la loi, Thierry Mariani, pourtant favorable à cette proposition, a préféré suspendre son avis en attendant les conclusions de la mission parlementaire. Avant d’ajouter : « Je fais partie de ceux qui pensent qu’aujourd’hui, on ne peut pas devenir Français sans le vouloir ou sans le savoir ».
Une telle disposition, pourtant, n’aurait rien de très nouveau. En 1993, la loi sur l’immigration impulsée par Charles Pasqua avait déjà mis en œuvre cette remise en cause partielle du droit du sol. Pendant cinq ans, les mineurs nés en France de parents étrangers ont dû manifester leur volonté de devenir Français avant d’être naturalisés. En 1998, la gauche de retour au pouvoir a rétabli l’automaticité de la naturalisation, à condition toutefois que le jeune ait vécu en France au moins cinq ans depuis l’âge de 11 ans.
Selon le spécialiste du droit de la nationalité Paul Lagarde, cette période d’essai n’aurait cependant guère porté ses fruits. « Cela nous a permis d’observer que quasiment la totalité des enfants d’étrangers manifestaient leur volonté de devenir Français, explique l’universitaire. Or, mettre en place une option que tout le monde choisit devient par définition inutile, d’autant plus qu’elle implique la mise en place d’une bureaucratie et d’une comptabilité qui coûte cher au contribuable. »
Un message : nul, pendant son intégration, ne doit se poser en ennemi de l’État
Pour le juriste, modifier le droit du sol uniquement, sans prendre en compte tous les critères objectifs qui constituent l’identité française, pourrait en outre créer des inégalités de traitement. « Le descendant d’un Français vivant à l’étranger, et qui par conséquent acquiert la nationalité par le droit du sang peut très bien ne jamais avoir reçu d’héritage culturel français », argumente-t-il.
Un sujet qui devrait revenir sur le devant de la scène dans les mois qui viennent puisque le vote définitif de la loi sur l’immigration, qui doit encore être examiné au Sénat, n’interviendra pas avant le printemps 2011. Pour l’heure, le projet de loi discuté dans l’hémicycle n’aborde qu’à la marge les conditions d’accès à la citoyenneté. Le texte prévoit que toute personne désireuse de devenir Française devra signer une « charte des droits et des devoirs » qui l’engage à respecter les valeurs de la République.
Faute de dire comment obtenir la nationalité, le législateur, à l’inverse, précise qui ne pourra plus la garder. Les députés se sont en effet exprimés en faveur de l’amendement sur la déchéance de la nationalité, qui vise les Français naturalisés depuis moins de dix ans ayant porté atteinte à la vie d’un « dépositaire de l’autorité publique ».
Symbolique, du fait que le nombre de personnes concernées devrait rester extrêmement limité, la mesure consiste surtout à transmettre un message : nul, pendant son intégration, ne doit se poser en ennemi de l’État.
Source : La Croix/AFP
La justice française est, pour des raisons historiques, coupée en deux : justice judiciaire et justice administrative. Les juges administratifs sont majoritairement représentés par le Syndicat de la juridiction administrative (SJA), qui s'exprime ici. Le SJA est opposé à l'actuel projet de loi sur l'entrée et le séjour des étrangers. Certes, ce projet de loi constitue, pour partie une transposition de la directive européenne "retour" du 16 décembre 2008, mais pour partie seulement. Puisque tout n'est pas couvert par la directive, le débat en France reste ouvert.
LE JUGE JUDICIAIRE TOUCHÉ
Les deux ordres de juridiction, qui se partagent le contentieux des étrangers, sont tous les deux concernés par la réforme. Le tribunal administratif (TA) est compétent pour le refus de séjour, l'obligation de quitter le territoire français (OQTF) et la décision initiale de placement dans un centre de rétention administrative. L'autorité judiciaire étant la "gardienne de la liberté individuelle", le juge des libertés et de la détention (JLD) est compétent pour la prolongation de la rétention.
Ce système fonctionnait assez bien : les escortes de police et les greffes des deux juridictions avaient acquis l'expérience de la nécessaire coordination des procédures. Mais après la libération par le JLD de ressortissants afghans interpellés lors du démantèlement de la jungle de Calais, ce partage des compétences a été critiqué par le président de la République dans un entretien au Figaro du 16 octobre 2009. Celui-ci a souhaité une unification de la procédure devant un seul juge. Cette réforme sonnait comme une punition infligée au juge judiciaire accusé d'annuler de nombreuses procédures. Cette réforme de l'unification aurait cependant nécessité une révision constitutionnelle et a été provisoirement abandonnée.
Avec le projet de loi Besson, la réforme avortée de l'unification du contentieux des étrangers refait surface de façon insidieuse. Par un dispositif chronologique astucieux, l'intervention du JLD se révélera sans intérêt en pratique : le juge judiciaire est sournoisement contourné. Le gouvernement veut, en effet, porter de 48 heures à 5 jours le délai de la rétention administrative initiale non soumise à l'autorisation préalable du JLD. Donc, pendant ce délai, les conditions de l'interpellation ne feront pas l'objet d'une décision judiciaire, ce qui laisse le temps à la préfecture d'organiser le départ de l'étranger. L'autorité judiciaire est ensuite éclipsée. Le chêne de justice est un peu taillé en bonsaï comme pour décorer l'Etat de droit.
L'idée qui sous-tend la réforme n'est pas flatteuse pour le juge administratif qui est considéré comme moins "gênant" que le juge judiciaire par le gouvernement. Pourtant, le juge administratif a conquis de haute lutte une indépendance qui ne lui est pas encore garantie par la Constitution. Le juge administratif va de nouveau passer pour un serviteur de l'administration plutôt que de la loi. Le sous-entendu selon lequel nous serions plus "conciliants" avec les préfectures que le juge judiciaire porte atteinte à notre honneur de magistrat. Cette idée fausse tient à la différence des taux d'annulation. Mais les deux juges ne contrôlent pas l'application de la même législation : le juge administratif doit appliquer une législation sur le séjour des étrangers qui est relativement rigoureuse, alors que le juge judiciaire applique la procédure pénale en matière de contrôles d'identité, laquelle est plus protectrice.
LE JUGE ADMINISTRATIF COULÉ
La mise hors jeu du juge judiciaire par le projet de loi Besson, va provisoirement créer un vide juridique. Le juge administratif va être conduit d'une façon ou d'une autre à s'emparer du dossier du contrôle d'identité. Ce qui est certain, c'est que le contentieux administratif de la décision initiale de placement en rétention, qui était jusqu'à présent marginal, va connaître un engouement inattendu. L'escamotage du juge judiciaire va donc entraîner un transfert de charge très important au juge administratif qui est déjà très fortement sollicité.
Mais il y a pire. La précédente réforme, à savoir la loi Sarkozy du 24 juillet 2006 complétée par la loi Hortefeux du 20 novembre 2007, avait compliqué la procédure administrative tout en imposant au juge administratif un délai de trois mois pour juger les refus de séjour. L'effet de la réforme est aujourd'hui indiscutable : le contentieux a augmenté et le but de respecter le délai de trois mois a été atteint au détriment des autres matières.
Or, la nouvelle loi complexifie encore davantage le système. Elle crée de nouvelles décisions comme l'interdiction de retour sur le territoire français et son abrogation, en relation avec une autre nouveauté : la décision de ne pas accorder le délai de départ volontaire de trente jours. Il n'y a pas eu d'étude d'impact sur le contentieux administratif. Il est pourtant certain que la réforme aura un impact encore plus lourd que la précédente. Pourvu que cette bataille navale ne soit pas occultée par des questions plus médiatiques comme la déchéance de nationalité, car l'accès au juge pour les étrangers n'a pas moins d'importance, de même d'ailleurs que la possibilité pour tous les autres justiciables de voir leurs affaires jugées dans des délais raisonnables.
Laurent Gros, Syndicat de la Juridiction Administrative En charge des questions de droit des étrangers.
Source : Le Monde
De la fromagerie dans les montagnes d'Algérie à la cantine d'école au Burkina-Faso, la première phase d'un programme de soutien aux projets de développement conduits par des immigrés installés en France a été lancée lundi par le ministre de l'Immigration, Eric Besson.
Ce nouveau programme vise à apporter "un soutien financier et technique à des projets de développement des pays sources d'immigration portés par des personnes immigrées en France", selon un document de présentation du ministère.
L'ensemble du programme est doté d'une subvention de 1,4 million d'euros. Les 33 bénéficiaires de la première tranche de ce chantier vont se partager une subvention de 700.000 euros. Un second appel à projets doté de 725.000 euros désignera, dès le 16 décembre, les 38 bénéficiaires suivants.
Parmi les premiers lauréats figurent ainsi une Congolaise mettant en place un atelier de formation en couture pour des filles-mères à Kinshasa (RDCCongo) ou un Laotien souhaitant remédier aux problèmes de l'exode rural dans son pays.
"Aider au développement de son pays d'origine me semble constituer un formidable moyen de se sentir encore mieux intégré en France, voire, pour certains d'entre vous, encore plus français", a jugé dans une allocution Eric Besson.
Son ministère, a-t-il indiqué, "investit chaque année plus de 30 millions d'euros dans des projets de développement solidaire, dans les grands pays sources d'immigration".
"Nous avons investi plus de 2,5 millions d'euros au Maroc pour le développement de l'emploi et de la création d'entreprises. En trois ans, nous avons investi avec nos partenaires locaux près de 30 millions d'euros dans le domaine de la formation professionnelle en Tunisie. Nous investirons plus de 7 millions d'euros au Bénin pour la formation des médecins", a-t-il dit.
Source : Les Echos
La liste des polémiques autour du thème de l’immigration s’allonge en Allemagne. Horst Seehofer, le dirigeant de la CSU, le parti frère bavarois de la CDU de la chancelière, a déclaré ce week-end que son pays ne devrait plus accepter d’immigrés provenant de certaines cultures étrangères, comme “les Turcs et les Arabes”. Les propos de Horst Seehofer ont provoqué de vives réactions, y compris chez les conservateurs. “J’ai parlé des grands succès de l’intégration aussi en Bavière, mais j’ai dit également que la population posait la question suivante: qu’est-ce qui se passe avec ceux qui refusent de s’intégrer?” s’est défendu Horst Seehofer.
Les Verts et les sociaux-démocrates l’ont accusé de “flatter bassement le populisme d’extrême-droite”. Le co-président des Verts Cem Özdemir qui est d’origine turc, s’est dit “étonné que Seehofer fasse partie des experts en intégration. En Allemagne il existe deux thèmes dont les 82 millions d’habitants sont experts : le foot et l’intégration. Je trouve que l‘équipe nationale de football a apporté une bonne contribution dans le débat sur l’intégration avec le but de Mesut Özil”.
Mesut Özil, qui est d’origine turc a marqué le second but de l’Allemagne face à la Turquie vendredi soir à Berlin.
Samedi, la chancelière allemande et son homologue turc se sont engagés à faire davantage pour l’intégration des Turcs en Allemagne.
11/10/2010
Source : Euronews
Chacun se réjouit de l’existence et de la pérennité du beau trimestriel qu’est « Le Magazine littéraire du Maroc ». On regrette seulement que tarde à paraître sa version en langue arabe, promise par son fondateur Abdeslam Cheddadi. Si mon « Anthologie des écrivains marocains de l’émigration » (La Croisée des chemins, 2010) y a pâti d’une recension inepte, au printemps, il n’empêche que le numéro consacré cet été aux écrivains de la diaspora marocaine avec le concours du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger est réussi.
Les sommaires du MLM sont souvent riches. Malheureusement, une certaine complaisance est à déplorer qui fait voisiner, de gré ou de force, des auteurs médiocres qu’on exalte à tort et d’autres remarquables qui doivent supporter la lourdeur de textes niais. Il m’a semblé que ce défaut de sélection, rédhibitoire et récurrent, n’entachait pas trop ce numéro hors-série. Le ton de Bouthaina Azami Tawil dans « Mamou, histoire d’un enfant-soldat », est sans doute trop élégiaque, mais des émotions, des douleurs et des drames sont rendus perceptibles. In fine, le lecteur est touché.
Des dessins et des peintures, ce numéro du MLM en est plein, grâce aux reproductions d’œuvres de Aïssa Ikken. C’est un plaisir pour les yeux.
On s’est amusé à lire Allal Bourqia évoquant Amir Satli, parlementaire de la région de Bruxelles : «Il ne m’avait pas pardonné d’avoir collé sa photo de manière inclinée dans l’une des circonscriptions électorales».
Bourqia semble avoir parfaitement connaissance du destin des écrivains, puisqu’il cite le proverbe lourd de reproches : «Sept métiers et pas de gagne-pain».
On quitte la Belgique pour Montréal avec « Halloween orientale » de Kamal Benkirane qui montre un vrai tempérament de nouvelliste : il a le sens de la chute. « Quand la chance tourne » de Laïla Lalami, écrit en anglais, renouvelle la preuve que cette nouvelliste sait faire montre de tact lorsqu’elle met en scène des personnes cherchant à s’en sortir par tous les moyens.
Dans « Ti t’appelles Aïcha, pas Jouzifine », Mina Oualedhadj, native d’Al Hoceima et vivant en Belgique, sait raconter avec un mélange de verve et de tendresse, donner à sympathiser.
Une des réussites de ce numéro est d’accueillir dix contributions de femmes pour onze contributions d’hommes. Il faut reconnaître qu’avec le chapitre extrait du « Ciel, Hassan II et maman France » de Mohamed Hmoudane qui vient de paraître à la Différence, on change tout à fait de catégorie. Bien qu’ayant physiquement l’apparence d’un freluquet, Hmoudane est un poids-lourd dans son genre, ricaneur et intrépide, doué d’un vrai sens de la langue et usant de la liberté d’écrire sur ce qu’il vit, sur qu’il fut et qui sont les autres. Les Belgo-marocains sont très nombreux au sommaire qui accueille le « Good night Mr. Magritte ! » de Issa Aït Bélize, extrait d’un roman à paraître qui semble bel et bien, cette fois, plus décidément belge que marocain. Mais attendons d’en découvrir la suite !
Bavard et bien peu efficace, le « Jamais sans mon foulard » de Rachida M’Feddel qui vit au Canada.
Tandis que Abdellah Taïa donne un texte de 2005 où il tâche de dire ses trente ans en même temps qu’il affirme : «En juillet dernier, Dostoïevski et Jean Genet sont redevenus mes écrivains préférés», le meilleur du texte de Tahar Ben Jelloun est justement une citation de Genet : «On n’est pas artiste sans qu’un grand malheur s’en soit mêlé». Il serait temps que notre cher Tahar lise Réjean Ducharme afin de ne plus écrire que le Canada «peut séduire par ses grands espaces, par sa neige et ses rigueurs, mais ne suscite pas de grands romans». Je lui recommande donc « L’Hiver de force » (Gallimard) de Ducharme ! Deux textes beaucoup plus convaincants succèdent aux arguties plus au moins lyriques de TBJ. « De l’exil comme plus que patrie » par Tahar Adnan (traduit de l’arabe par Jalal El Gharbi) est une réflexion sur l’exil et l’écriture qui me séduit plus que ses poèmes. En écho et comme si Adnan dialoguait avec lui, on appréciera la réflexion de Fouad Laroui « Etre soi-même ou jouer un rôle : le dilemme de l’écrivain migrant ». Enfin ! C’est dit !
Les lecteurs du MLM auront le privilège de découvrir la prose de Fawzi Boubia avec « Les Métamorphoses de l’aigle allemand » (traduit de l’allemand).
Le texte de Siham Bouhlal « Poésie et langue » est un éloge exalté de la supposée toute puissance de la poésie tandis que Abdelhak Serhane livre une sorte d’autobiographie littéraire et politique : « Le devoir d’insolence ». Enfin, vous lirez « L’Arabe » de Samira El Ayachi, un texte brouillon et brûlant qui contient des passages d’une vraie force, comme si écrire était le raccourci emprunté
pour crier.
11 octobre 2010
Source : Le Soir Echos
Après quelques années d'études il l'étranger. ils sont revenus travailler au Maroc. Ils se confient au quotidien Aufait…Suite
Sur le vieux continuant, l’extrême droite remonte et la droite se porte bien. L’une multiplie les succèes, l’autre se radicalise sans complexe. Les raisons d’un tel virage…Suite
Les personnes appartenant à une minorité dans les pays européens sont plus susceptibles de faire l'objet d'un contrôle de police, selon un rapport publié lundi de l'Agence européenne des droits fondamentaux (FRA), dont le siège est à Vienne.
"Les résultats montrent que dans plusieurs Etats membres de l'UE, une personne qui appartient à une minorité est plus susceptible d'être arrêtée par la police qu'une personne appartenant à la majorité de la population", a déclaré le directeur de la FRA Morten Kjaerum dans un communiqué.
"Le profilage discriminatoire a un effet social négatif, puisqu'il peut détruire la confiance des minorités dans la police et dans un traitement équitable", a-t-il poursuivi.
La FRA a également publié lundi un autre rapport, un guide pour lutter contre le profilage discriminatoire.
"Quand une décision d'arrêter un individu est motivée uniquement ou principalement par la race, l'ethnicité ou la religion de cet individu, cela constitue du profilage discriminatoire ethnique", précise la FRA.
La FRA a interrogé 23.500 personnes appartenant à une minorité ethnique ou issues de l'immigration, et à titre de comparaison a interrogé la population dans dix pays de l'UE.
En Grèce, 56% des Roms ont été contrôlés par la police au cours des douze derniers mois, contre 23% pour l'ensemble de la population.
En Espagne, il s'agit de 42% des Maghrébins, contre 12% dans la population globale.
Sur les 27 pays de l'UE, seul le Royaume-Uni collecte et publie de manière systématique des données sur les arrestations, dont des données sur l'ethnicité, a précisé la FRA.
11.10.10
Source : Le Monde/AFP
Sans apport migratoire, la population active allemande risque de chuter de près de 50% d'ici à 2050, selon les estimations du patron de l'Agence allemande pour l'emploi, Frank-Jürgen Weise. "Aujourd'hui, nous comptons 44 millions d'actifs. Sans immigration, en 2050, ils seront 26 millions", a déclaré M. Weise, dans un entretien avec le quotidien "Süddeutsche Zeitung".
M. Weise a affirmé que l'Allemagne avait besoin d'une "immigration contrôlée", avec "l'aide d'une sorte de système de points comme au Canada, pour mieux évaluer les diplômes étrangers".
Il estime toutefois que rien n'assure que les étrangers aient envie de venir travailler en Allemagne.
"Pourquoi quelqu'un de bien qualifié, voudrait-il venir chez nous? De nombreuses entreprises, à l'étranger, sont très actives et proposent aussi des emplois intéressants".
Depuis 2003, l'Allemagne, qui souffre d'une natalité très faible, voit sa population continuellement décroître.
En début d'année, l'office fédéral allemand des statistiques, Destatis, avait annoncé une baisse de la population sous la barre des 82 millions d'habitants -à environ 81,7 millions- en 2009 et annoncé s'attendre à ce que le nombre d'habitants s'établisse entre 65 et 70 millions d'ici à 2060.
Source : Romandie/AFP
La France, pays de l’illégalité et des expulsions ! Telles sont les conclusions qu’on tire en jetant un coup d’œil sur le rapport 2009 de la Cimade (Comité Inter-Mouvements Auprès Des Evacués) sur les « Centres et locaux de rétention administrative ». La politique du chiffre en termes d’expulsion d’étrangers a fini par aveugler l’Etat français à tel point que les droits humains les plus élémentaires sont bafoués aux pays des Lumières. Synthèse.
Expulser à tout prix pour atteindre les objectifs fixés. Depuis 2004 avec l’instauration de la politique de reconduction aux frontières, la France ne cesse d’augmenter le nombre d’étrangers qu’elle expulse annuellement. Un nombre qui a atteint la barre des 30.000 en 2009. Cette obsession de chiffres choque autant que les procédés utilisés pour expulser les étrangers.
Ainsi, dans cette logique, le gouvernement français est allé jusqu’à adresser des circulaires à une catégorie d’agents de la fonction publique afin qu’ils contribuent au contrôle des étrangers. Ces agents étaient invités, à chaque fois qu’un travailleur se présente au guichet, à le faire patienter pour contrôler l’authenticité de son titre de séjour !
Des Marocains arrêtés en quittant la France
Toujours dans son obsession d’atteindre ses objectifs, l’Etat français s’est même permis d’arrêter aux frontières des étrangers qui rentraient définitivement chez eux. C’est le cas de dizaines de Marocains, constate la Cimade, arrêtés à la frontière espagnole et retenus dans le centre de rétention de Perpignan alors qu’ils revenaient s’installer définitivement au Maroc.
L’année 2009 a également vu l’expulsion de 12.000 Afghans, venus se réfugier en Europe en raison du chaos qui règne dans leur pays. Les Roms ne sont pas en reste, bien qu’étant issus de pays qui ont intégrés l’UE depuis 2007 (Roumanie et Bulgarie). Depuis 2004 les Roms constituent 30% des expulsés. Le gouvernement français ne se gène pas par ailleurs d’avoir battu le record l’année dernière de rétention de mineurs (enfants) : 300 sont passés par les centres de rétention, parmi eux… des nourrissons !
En outre, la durée de rétention ne cesse d’augmenter. Jadis seulement de 5 jours, un nouveau projet de loi, la cinquième en sept ans, risque de l’allonger à 45, soit 12 jours de plus que les 32 actuels. Ce qui ne permet toutefois pas au juge des libertés de pouvoir se prononcer sur leurs cas. La loi ayant prévu de bien restreindre les pouvoir du juge des libertés, un des rares recours qui puisse se prononcer sur la légalité de leur détention.
Ces mesures restrictives et d’exclusion que la Cimade qualifie « d’inhumaines » sont bien évidemment motivées par des considérations électorales, dernière carte d’un gouvernement qui peine à satisfaire son opinion publique.
Source : Yabiladi
S'il manquait un site qui parle de mode, de santé et bien être, de culture, de mariage, de célibat et de sexualité sans tabous… Hijab and the city fait son apparition sur la toile à l'initiative de deux sœurs : Mariame, urbaniste et Khadija diplômé de sociologie économique, ciblant les femmes notamment musulmanes.
Hijab and the city se veut comme le premier webzine dédié aux citadines de culture musulmane. Un espace interactif ouvert à celles qui assument pleinement leur féminité, leur double culture, occidentale et musulmane, des femmes de toutes origines qui s'intéressent aussi bien au développement spirituel qu'à la mode…Suite
Le vernissage de l'exposition "Résonances, artistes marocains du monde" a eu lieu, samedi soir au musée de Marrakech, en présence notamment de MM. Bensalem Himmich, ministre de la Culture, Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), et Mohamed Mhidia, wali de la région Marrakech-Tensift-Al Haouz.
Placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI et initiée par le CCME, cette manifestation artistique riche en couleurs réunit les Âœuvres de 15 artistes marocains contemporains du monde et s'insère dans le cadre de "Marrakech Art Fair", première foire d'art contemporain marocain.
Aux yeux de ses initiateurs, cette exposition, qui se poursuivra jusqu'au 7 décembre prochain, témoigne "des mutations de l'émigration et de la création marocaines, (...) et de ces identités plurielles, mixtes, assumées".
La richesse des œuvres proposées au public sous différents supports (peinture, vidéo, photographie, dessin et installation), le nombre de créateurs et la diversité de leurs parcours font de cette exposition une avant-première, estiment-ils.
L'exposition renferme plus de 50 Âœuvres des artistes Aziza Alaoui (Mexique), Wafae Ahalouch El Keriasti (Pays-Bas, Allemagne), Chourouk Hriech (France), Charif Benhelima (Belgique), Fouad Bellamine (Maroc, France), Hicham Benohoud (France), Mohamed El Baz (Maroc, France), Lalla Essaydi (Etats-Unis), Mounir Fatmi (France, Maroc), Bouchra Khalili (France), Najia Mehadji (France, Maroc), Malik Nejmi (France), Abderrahim Yamou (France, Maroc), Ilias Selfati (Espagne, France, Etats-Unis) et Mohamed Ezoubeiri (Etats-Unis).
La convergence de destins de ces créateurs montre que ces artistes n'ont pas oublié leurs racines, a déclaré M. Himmich, faisant observer que leurs compétences et capacités dans le domaine des arts plastiques et l'art en général mettent en évidence leur identité et leur appartenance.
Dans le même ordre d'idées, M. El Yazami a souligné que l'organisation de cet événement artistique phare tend à faire connaître les travaux de ces artistes peintes au grand public marocain eu égard aux transformations qui s'opèrent aujourd'hui dans la migration et la création marocaines.
De par ses missions de prospective et de conseil sur la question de l'émigration, le CCME encourage les initiatives permettant de faire connaître, au sein des communautés marocaines, le patrimoine culturel dans sa diversité ainsi que la création plurielle au sens large.
Source : MAP
Le rideau a été levé vendredi soir dans l'un des prestigieux palaces de la cité ocre, sur la première édition de " Marrakech Art Fair ", une foire internationale inédite, dédiée à l'art moderne et celui contemporain du Maroc.
Cette messe de l'art et de la créativité se veut une véritable plateforme entre marchands, artistes, collectionneurs et amateurs d'art, et constitue désormais un rendez-vous incontournable entre nombre de galeristes internationaux pour venir nombrer se ressourcer dans la cité ocre.
La cérémonie inaugurale de ce rendez-vous artistique riche en couleurs, s'est déroulée en présence, notamment du wali de la région de Marrakech-Tensift-Al Haouz, M. Mohamed Mhidia, l'ambassadeur de France à Rabat, M. Bruno Joubert, ainsi que d'autres personnalités du monde de l'art, de la culture et de la littérature, des représentants des médias, et des acteurs associatifs.
Cet événement phare qui se poursuivra jusqu'au 11 octobre, est appelé à devenir une rencontre d'exception, dans le paysage international des manifestations dédiées à l'art moderne et contemporain, en développant un concept basé à la fois sur le marché de l'art et sur la découverte culturelle, expliquent les organisateurs.
Cette édition a la particularité de proposer un parcours culturel, à travers la ville et deux grands espaces d'exposition à savoir : les stands des galeries qui investissent le Palace Es Saadi, une trentaine au total, pour constituer un ensemble du meilleur niveau entre Orient et Occident, et une quinzaine de galeries qui présentent un projet thématique au sein du Ballroom à l'intérieur du Palace, sur l'histoire de l'art, de l'orientalisme à nos jours, relèvent les organisateurs.
Au menu de cette exposition, aménagée sur une superficie totale de 2.000 m2 répartis sur 50 espaces d'exposition de toiles et d'Âœuvres artistiques marocaines, africaines, arabes, et européennes, figurent des tables rondes organisées avec le concours de spécialistes du marché de l'art international.
"Le marché de l'art dans le monde arabe ", " le rôle des mécènes et des collectionneurs " et, " l'art au Maroc à l'ère de la globalisation ", sont les principaux thèmes autour desquels s'articuleront les débats.
A fin de permettre aux mordus de ces arts nobles de vivre aux rythmes de la création contemporaine, les organisateurs ont prévu parallèlement à la foire, un parcours culturel pour révéler aux visiteurs la richesse artistique et culturelle de Marrakech, et engager, avec les acteurs locaux, une réflexion sérieuse sur l'art, tel que le conçoivent les artistes arabes d'aujourd'hui.
Ce parcours culturel ouvrira les portes des Fondations, des Riads et des Ateliers d'artistes, invitant les amateurs à découvrir des lieux a grande portée à la fois historique et civilisationnelle de cette ville millénaire.
Les visiteurs pourront également apprécier une série d'expositions organisées dans le cadre de " Marrakech Art Fair ", entre autres, "Résonances : artistes contemporains marocains du monde" au musée de Marrakech, à l'initiative du Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME) " l'art contemporain Africain " (collection André Magnin), et " Autour de l'arbre à Palabres ".
Source : MAP
Le réalisateur marocain Daoud Oulad Sayed a reçu, vendredi soir, le Bayard d'or du meilleur scénario pour son long métrage "la mosquée" en compétition officielle au festival international du film francophone de Namur (1-8 octobre).
La Mosquée est une fiction montée à partir d'un fait. Sa thématique centrale est l'interprétation des textes sacrés selon l'entendement de chacun, elle invite également à la découverte de la beauté du Maroc profond et au mode de vie de ses habitants notamment à Zagora , Timettigue, Adra Oughlal et Tamegroute.
Quinze films représentant les pays de la francophonie, dont le Maroc, la Palestine, le Liban et le Sénégal mais aussi la Belgique, la France, l'Allemagne et le Canada, la Roumanie et la Suisse notamment, étaient en compétition officielle au cours de cette 25ème édition du festival international du film francophone.
Le jury présidé par le cinéaste belge Joachim Lafosse a décerné au film roumain "Mardi après Noël" réalisé par Radu Muntean "le Bayard d'or du meilleur film du festival " et "les amours imaginaires" du québécois Xavier Dolan " le prix spécial du jury ".
Le jury a également sacré meilleure comédienne la belge Anne Coessens pour son interprétation dans " illégal " film traitant de l'immigration clandestine et meilleur comédien le roumain Mimi Branescu dans sa prestation " mardi après noël ". Les Bayard d'or étaient assortis d'un montant total de 70.000 euros.
Considéré comme le plus grand festival du film francophone, le Festival de Namur a été créé en 1986 pour promouvoir la francophonie dans sa diversité et faire rencontrer tous les acteurs de la création cinématographique francophone: réalisateurs, distributeurs, producteurs, directeurs de castings, scénaristes et comédiens.
Source : MAP
La chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan se sont engagés samedi à faire davantage pour l'intégration des quelque 2,5 millions de Turcs en Allemagne, chroniquement dénoncée comme insuffisante.
"Concernant l'intégration, il y a encore clairement des problèmes que nous voulons résoudre", a reconnu Mme Merkel devant la presse après avoir reçu M. Erdogan.
"Du côté turc, il y a une forte volonté d'aider autant que possible, et d'être à notre côté de façon constructive", a-t-elle assuré.
"Je suis évidemment favorable à ce que les personnes turques présentes ici en Allemagne s'intègrent, pour leur propre bien-être et pour le bien-être et l'avenir de la société allemande", a déclaré pour sa part M. Erdogan.
"S'ils sont en Allemagne depuis 50 ans, c'est bien évidemment nécessaire, pour que tout le monde puisse vivre ensemble harmonieusement".
Les deux chefs de gouvernement ont annoncé vouloir profiter du 50e anniversaire de l'accord de 1961 sur les "travailleurs invités" (Gastarbeiter), qui avait largement ouvert les portes de l'Allemagne de l'ouest à l'immigration turque, désireuse de profiter de la reconstruction d'après-Guerre. M. Erdogan a indiqué qu'il reviendrait en Allemagne pour cet anniversaire.
"Nous proposons que dans chaque ville où il y a des personnes d'origine turque, nous profitions de cet événement pour faire le point, voir où on en est et ce qui doit encore être fait", a expliqué Mme Merkel.
Le Premier ministre turc a pourtant à plusieurs reprises défendu des positions qui ont provoqué un tollé en Allemagne.
"Personne ne peut exiger (des Turcs) l'assimilation", qui est un "crime contre l'Humanité" parce qu'elle revient à "obliger" une personne à abandonner sa culture et ses traditions, avait-il ainsi déclaré en février 2008 dans un discours à Cologne (ouest).
Samedi, il a pris soin de souligner la différence entre assimilation et intégration.
L'intégration des immigrés, particulièrement des musulmans, est un sujet brûlant en Allemagne actuellement, depuis la parution en août du pamphlet d'un ancien dirigeant de la Banque centrale allemande, où il estime notamment que les musulmans improductifs et mal éduqués rendent l'Allemagne "plus stupide".
Le gouvernement a reconnu des ratés dans l'intégration ces dernières années, des statistiques montrant les difficultés scolaires puis sur le marché du travail des immigrés, générant souvent un sentiment d'exclusion.
Le débat s'est à nouveau enflammé lorsque le président de la République, Christian Wulff, a déclaré que l'islam faisait partie de l'Allemagne, dans son discours à l'occasion des 20 ans de la Réunification, le 3 octobre.
Cette phrase lui avait valu de nombreuses critiques issues du parti conservateur CDU de la chancelière, dont il fait également partie.
Le chef de la CSU, aile bavaroise et plus conservatrice de la CDU, a déclaré dans l'hebdomadaire Focus paru samedi que son pays n'avait "plus besoin d'immigrants de pays aux cultures différentes, comme les Turcs et les Arabes", car s'intégrer "est au final plus difficile" pour eux.
Et cette semaine la presse ironisait sur le "match à l'extérieur", remporté 3 à 0 vendredi par l'équipe allemande de football face à la Turquie, dans un Stade olympique de Berlin rempli pour plus de la moitié de supporteurs aux couleurs rouge et blanc des visiteurs.
Source : AFP
Le Centre de la culture judéo-marocaine (CCJM) et le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) organisent à partir du 14 octobre, une grande exposition itinérante sur les relations historiques entre le Maroc et l’Europe, dénommée « le Maroc et l'Europe: six siècles dans le regard de l'autre ». Ce grand voyage débutera dans la capitale belge avant de faire escale à Rabat puis dans d’autres villes européennes et à New-York.
C'est une exposition d'envergure et à vocation internationale que le CCME et le CCJM ont élaboré. L'exposition se présente en sept modules distincts, représentant différentes époques historiques, des « Traces du Passé » (période avant le 16ème siècle) jusqu'au présent. Seront présentés aux visiteurs, des manuscrits anciens et récits de voyage illustrés, des publications et imprimés, des tableaux et dessins, des photographies originales, des objets d’art et d’artisanat, des documents diplomatiques issus de tous les pays concernés, des gravures anciennes, …
Une importante programmation est prévue pour accompagner l'exposition. Il y aura entre autres, un colloque international réunissant des historiens, politologues, sociologues, psychanalystes et philosophes des deux rives de la Méditerranée, des conférences-débats mais aussi un concert-débat et une projection-débat sur des sujets liés à l'exposition.
Après Bruxelles, l’exposition mettra le cap sur la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc à Rabat (24 novembre au 31 décembre). Elle voyagera ensuite à Anvers (27 janvier au 20 février 2011) et à Séville (8 au 31 mars 2011). Enfin, l’exposition sera accueillie durant le reste de l’année 2011 à Paris, à Londres, à Amsterdam et à New York.
09.10.2010
Source : Yabiladi
A l'heure où les députés français s'apprêtent à voter pour ou contre la loi Besson sur l'immigration, la Cimade publie Chroniques de rétention (Solin-Actes Sud, 24,50 euros), un recueil de témoignages d'intervenants de l'association d'aide et de défense des étrangers. Quelques histoires courtes pour rappeler que derrière la politique du chiffre voulue par le gouvernement sont visés des hommes, des femmes et des enfants intégrés dans la société française. Des individus en situation de faiblesse qui affrontent souvent une administration déshumanisée.
La Cimade raconte ainsi le calvaire des familles Idalov et Saidullaev, comptant respectivement cinq et trois enfants. Des Tchétchènes reconduits en... Pologne, où ils n'ont rien ni personne. Quelques pages pour l'histoire étonnante du couple Al-Damas, des touristes libano-syriens enfermés, séparés et empêchés de prendre leur avion de retour car leur visa avait expiré quelques heures avant le décollage pour la Syrie. Il y a également Omar, arrêté sur son lieu de travail à Lyon. En France depuis 2001, après dix ans de vie commune avec une Française, le couple se sépare. La préfecture décide alors de ne plus renouveler son titre de séjour et le reconduit à Alger.
Le recueil évoque également les histoires de MM. Diakité, Kouyaté, Tawad, Wahad, Matondo... Des vies écartelées par une administration kafkaïenne. "En 2009, le ministère de l'immigration a procédé à l'expulsion de 29 000 personnes, dépassant son objectif fixé à 27 000 ; 28 000 sont prévues en 2010." Le livre dresse parallèlement l'état des lieux des moyens mis en œuvre par l'Etat français pour atteindre des objectifs chiffrés, "rafles, souricières à la sortie des écoles ou dans les hôpitaux". Des méthodes inquiétantes qui font écho à une "période que l'on pensait, que l'on souhaiterait révolue". La Cimade n'est pas la seule à s'émouvoir des dérives de l'administration française. Le Conseil de l'Europe a dénoncé ces méthodes concernant l'enfermement des enfants ainsi que sa politique du chiffre. Ses avertissements sont restés vains.
L'Assemblée nationale s'apprête, pour sa part, à voter la limitation du rôle du juge judiciaire afin de faciliter les mesures de reconduction, un "délit d'escroquerie sentimentale" et la possibilité de renvoyer une personne gravement malade dans un pays où ellel ne recevra pas les soins médicaux nécessaires. De ces vies déchirées, "il est important de laisser une trace écrite", écrivent les auteurs.
Source : le Monde.fr
Le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger et le ministère du Développement social, de la famille et de la solidarité lancent, lundi, la Caravane de l'égalité et la citoyenneté.
Un communiqué conjoint des deux ministères indique que cette caravane organisée en partenariat avec le ministère de la Justice, le ministère des Affaires étrangères et de la coopération et la Fondation Ytto, vise à sensibiliser la communauté marocaine résidant à l'étranger aux dispositions du Code de la Famille pour garantir un meilleur équilibre aux relations matrimoniales, consolider la cellule familiale, sa cohésion et sa pérennité.
Cette caravane qui se rendra notamment en France, en Espagne, en Allemagne, aux Pays-Bas, entre octobre 2010 et décembre 2012, s'inscrit dans le cadre d'un plan gouvernemental visant à renforcer les droits des femmes marocaines et euro-marocaines, ajoute le communiqué.
Participeront à cette caravane plusieurs responsables de différents départements, des intellectuels, des juristes et des acteurs oeuvrant dans le domaine social ainsi que des défenseurs des droits des femmes et des artistes, précise la même source.
Cette caravane sera ponctuée par des débats, des conférences, des événements culturels et des rencontres avec des associations et des élus, ainsi que par des actions et des ateliers de sensibilisation et de formation menés par la Fondation Ytto.
Source : MAP
Le président de la Ligue des droits de l'Homme (LDH), Jean-Pierre Dubois, est venu apporter son soutien samedi aux 500 travailleurs sans papiers grévistes qui occupent depuis jeudi la Cité nationale de l'histoire de l'immigration, à Paris, a constaté un journaliste de l'AFP. «La LDH sera à vos côtés tant qu'on n'obtiendra pas la régularisation de tous les sans-papiers dans ce pays», a-t-il lancé sur le perron du bâtiment.
Environ 500 personnes occupent depuis jeudi matin les locaux de la Cité de l'Immigration (Paris XIIe), avec l'appui de la CGT. Elles réclament l'application d'un accord conclu en juin avec le ministère de l'Immigration nationale prévoyant la régularisation des travailleurs sans papiers qui en feraient la demande, a expliqué à l'AFP Raymond Chauveau, coordinateur CGT de la grève entamée le 12 octobre 2009 par des salariés sans-papiers.
Source : AFP
Moins biens lotis que leurs anciens collègues français et européens, ils se battent depuis des années pour avoir droit aux mêmes avantages. Si les cas de certains ont été réglés, d’autres en revanche devront encore patienter au moins jusqu’en 2011.
Selon le quotidien régional français La Voix du Nord, l’Association des mineurs marocains du Nord-Pas-de-Calais (AMMN) aurait une nouvelle fois saisi le Conseil des Prud’hommes pour les cas de plusieurs de ses membres. Une audience de conciliation aurait eu lieu mercredi 6 octobre, mais n’aurait débouché sur rien de concluant. Un nouveau round de négociations est donc prévu pour le 17 mars prochain.
L’AMMN revendique depuis des années que ses membres aient droit aux mêmes avantages que les anciens mineurs français et européens qui ont eu droit à une indemnité pour le logement et le chauffage même après leur retraite. Certains ont même pu convertir ces avantages en capital et ont pu devenir propriétaires par la suite.
La cause de l’AMMN a trouvé en 2008 un écho favorable auprès de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (HALDE), qui avait estimé que ces mineurs avaient droit au même traitement que leurs homologues européens. L’AMMN remporte une première victoire sur « le terrain » en mars dernier. 10 mineurs marocains saisissent le Conseil des Prud’hommes de Douai (nord de la France). L’institution condamne l’Association nationale pour la garantie des droits des mineurs (ANGDM) à verser à chacun d’eux 40 000 euros « au titre de la perte de chance résultant de refus discriminatoires ».
Cette première victoire va inciter d’autres mineurs, lésés dans leurs droits, à sortir de l’anonymat. Le 13 avril 2010, à Noyelles-Sous-Lens, commune proche de Douai, des dizaines d’entre eux organisent un sit-in dans l’un des bureaux locaux de l’ANGDM. « Cette occupation a pour objectif de dénoncer l'arnaque du plan social et la remise en cause du droit au logement garanti à tous les mineurs », rapporte alors un communiqué de l’Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF).
L’ANGDM, saisit le tribunal de Béthune, qui somme les manifestants de lever le camp. Eux, ne l’entendent pas de cette oreille, et poursuivent leurs revendications. Finalement un accord est trouvé entre les deux parties, et l’ANGDM consent à examiner les dossiers de ces mineurs.
Après l’audience d’hier, on comprend donc que le combat entre l’ANGDM et les mineurs lésés promet d’être encore longue quand on connait la position de l’Agence : « Nous garantissons des droits fondés sur des textes de loi », se défend l'ANGDM. « Nous ne pouvons faire que ce que les textes prévoient. Et si les textes n'évoluent pas, on ne peut pas faire grand-chose. »
Source : Yabiladi
La scène artistique marocaine connait une évolution remarquable, notamment avec l'émergence de nouveaux créateurs et artistes qui investissent tous les domaines artistiques et culturels, a souligné vendredi à Marrakech, M. Driss El Yazami, président du Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME).
M. El Yazami qui s'exprimait lors d'un point de presse tenu en marge de l'inauguration de la première édition de l'exposition "Marrakech Art Fair" (7 au 11 octobre), a ajouté que cette messe de l'art contemporain et de l'art moderne qui abrite parmi ses moments forts, l'exposition "Résonnances: artistes contemporains marocains du monde", est une première, compte tenu de l'importance des artistes et créateurs qui y prennent part.
Et de poursuivre que l'exposition "Résonnances: artistes contemporains marocains du monde " (7 octobre au 7 décembre prochain), organisée par le CCME, ambitionne d'inscrire son nom sur le registre historique de l'art contemporain marocain, relevant que cette initiative est de nature à mettre en avant les Âœuvres, l'expérience et le savoir-faire confirmé d'une quinzaine d'artistes marocains vivant entre le Maroc et l'étranger.
De son côté, M. Hicham Daoudi, initiateur de la foire "Marrakech Art Fair" a fait observer que cette manifestation se veut une plateforme artistique et commerciale, à même de permettre la découverte de la créativité artistique moderne et contemporaine marocaine et internationale, soulignant que le Maroc, terre de rencontres et de pluralité culturelle, dispose de toutes les potentialités à même de drainer un large public parmi les spécialistes et les mordus des arts plastiques.
Et M. Daoudi d'ajouter que cet événement éclectique phare, le premier du genre organisé en terre africaine, compte nombre d'œuvres artistiques d'artistes-peintres célèbres aussi bien marocains qu'étrangers, soulignant que cette manifestation se veut un point de rencontre pour l'échange d'expériences et d'expertises dans ce domaine.
Quant aux autres intervenants, ils se sont félicités du concept novateur de cette foire et qui consiste à investir nombre de coins de la ville, dont des espaces à forte portée historique et culturelle, tel que le Musée de Marrakech et Dar Bellarej entre autres, soulignant la nécessité pour l'ensemble des acteurs concernés d'œuvrer en vue de pérenniser cet événement et en faire un rendez-vous annuel incontournable de l'art contemporain et de l'art moderne.
Source : MAP
En partenariat avec le CCME, ainsi qu’ un collectif de partenaires de la région Rhône-Alpes, l’Association des retraités marocains de France (ARMF), organise une journée de réflexion sur les réalités et perspectives du vieillissement de la femme maghrébine immigrée en France. Le séminaire aura lieu le 15 octobre prochain à l’amphithéâtre de la Maison du tourisme à Grenoble...Suite
C’est un livre choc, Sihem Souid, 29 ans, y raconte à visage découvert ses quatre années dans les coulisses de la PAF (Police de l’Air et des Frontières) . Racisme ordinaire, homophobie, abus de pouvoir, déni du droit des étrangers. Un témoignage accablant…Suite
Pour trouver un emploi, elles sont de plus en plus nombreuses à tenter leur chance à l'étranger. Un phénomène qui bouleverse les rapports économiques et sociaux…Suite
Développer le transfert d'argent pour un meilleur développement économique. C'est là la principale mission que s'est fixée l'Agence internationale pour le développement économique et social (Aides), via un partenariat avec son homologue italienne «Soleterre», dans le cadre d'un projet en cours d'élaboration. En effet, les deux institutions planchent actuellement sur la mise en place d'un nouveau concept pour le transfert d'argent, permettant ainsi d'encourager les transferts des MRE vers le Maroc, afin d'en faire un facteur clé du développement économique et social du pays…Suite
Laurent July explique les raisons du lancement de l’Observatoire ACP (Groupe des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique) sur les migrations…Suite
Pour immuniser la tradition musicale andalouse contre l'usure du temps, l'association Essaouira Mogador a conçu un festival qui, depuis déjà 6 ans, perpétue tant bien que mal cette Zoom sur la 7ème édition…Suite
Partout en Europe, l'extrême droite gagne du terrain surfant sur le populisme anti-immigration. Ou alors, ses thèmes sont récupérés pour des raisons électorales.
Ce phénomène, jugé un temps marginal et conjoncturel, retient maintenant l'attention des observateurs dans le monde entier, car il s'incruste dans le temps et se propage dans l'espace.
La percée en Suède d'une formation populiste anti-immigration a été cependant pour les Américains un révélateur. Tout simplement parce que la Suède est considérée comme un modèle de démocratie et un pays pour les évolutions sociales toujours en avance sur le reste de l'Europe…Suite
Il reste logiquement un pays de passage pour les personnes en chemin vers l'Europe. Mais, il est également devenu une terre d'accueil pour de nombreux migrants, en raison de sa stabilité politique et sa croissance économique.
L'idée que le Maroc est un pays de transit pour les migrants subsahariens n'est en fait qu'une fiction. En effet, le Royaume est devenu depuis plusieurs années un véritable pays d'accueil pour les migrants subsahariens. Les Subsahariens s'y installent et y travaillent. Cette réalité est corroborée par le nombre des Subsahariens qui habitent l'axe Kénitra-Rabat-Casablanca et le nord du Royaume.
Et c'est, en effet, ce qui ressort d'une étude sociologique présentée récemment lors d'un séminaire sur les migrations subsahariennes au Maroc par l'ancien directeur du Centre Jaques Berques Michel Peraldi, et les chercheurs Jean-Louis Edogué Ntang, Nazarena Nanza, Federica Infantino et Meryem Kettani. Plus précisément, «La migration sub-saharienne s'inscrit dans la continuité historique des relations entre le Royaume et l'Afrique subsaharienne», nous a-t-il souligné lors d'une conversation téléphonique. Cette migration considérée comme purement provisoire a pris place dans l'espace urbain des grandes villes.
« Depuis quelques années, les migrants ne sont pas en transit. Ils travaillent dans des secteurs très variés : commerce, artisanat, construction, journalisme, communication» a ajouté l'anthropologue Michel Peraldi. En particulier les chantiers de construction ont absorbé toute la main d'œuvre disponible, et ce il y a des années déjà. Cette vague a continué vu qu'il y a eu ces dix dernières années d'énormes chantiers de bâtiments au Maroc, a-t-il dit. Ces grands chantiers, tels que des villes nouvelles et des grands sites touristiques à Marrakech, Rabat, Tanger…, qui étaient l'apanage des grandes entreprises ont pratiquement absorbé toute la main d'œuvre marocaine disponible dans le secteur du bâtiment. «Il en résulta alors que les petits entrepreneurs étaient obligés de se procurer les services des migrants subsahariens pour leurs chantiers», a précisé l'anthropologue.
Le Professeur Peraldi nous a expliqué que : « L'un des aspects de notre étude a montré la profondeur historique des relations entre l'Afrique subsaharienne et le Maroc. Ces relations historiques profondes expliquent beaucoup mieux les choses que les fictions politiques venant d'Europe. Tout particulièrement, l'idée que les migrants subsahariens sont en transit au Maroc avant de rejoindre l'Europe est une fiction». La deuxième chose que cette étude met en évidence c'est que les migrants subsahariens travaillent au Maroc. Pour donner une idée de l'ampleur du phénomène, il faut savoir que le Maroc est en train de devenir une société d'immigration comme l'Italie et l'Espagne des années 80.
Cet exemple, qui est très parlant, a été avancé par l'anthropologue. Il y aussi une catégorie de migrants qu'on a appelée «creative class», c'est celle qui regroupe les artistes, les étudiants en médecine, ingénierie ou autres domaines, venus étudier au Maroc ... et qui préfèrent y rester. Selon ses propos, il y a un phénomène de mode qui s'est même instauré en conséquence de cette immigration : il y a des boîtes de nuit, des restaurants africains, et aussi d'autres métiers. Par ailleurs, il y a des étudiants qui viennent au Maroc pour étudier et s'y installent quand ils trouvent un emploi. Il est opportun de noter,également, qu'il n'y a pas une équipe de foot ou de basket qui ne compte pas des subsaharien(ne)s.
Notons qu'il y a eu toujours des activités commerciales entre le nord et le sud du Sahara, à travers le désert. Au 11e siècle déjà (encadré). Du coup aujourd'hui, on a de fait une main d'œuvre subsaharienne très présente en parallèle avec la main d'œuvre marocaine dans de nombreux secteurs. Ils trouvent au Maroc une stabilité politique et une croissance économique. Ces migrants ne peuvent plus avoir accès à l'Europe. D'abord, à cause de la nouvelle politique d'immigration qui a conduit à un renforcement des frontières et ensuite la crise économique qui sévit actuellement en Europe.
«Le Royaume du Maroc est depuis très long temps une terre d'accueil et les Marocains sont connus par leur générosité», a précisé Bright. Ce Nigérian qui travaille depuis trois ans dans une usine de pâtes alimentaires au Maarif, a affirmé qu'il se sent tranquille ici. «J'habite au quartier El Oulfa avec d'autres Subsahariens.
On joue au foot chaque dimanche avec des jeunes du quartier. Je supporte les deux grandes équipes de Casablanca (Wydad et Raja)», a-t-il ajouté. Mais, il garde toujours espoir d'aller de l'autre côté de la Méditerranée. Là bas, il y a ses frères et d'autres membres de sa famille. D'après ses dires, le Maroc pour lui n'est qu'une étape provisoire qui dure pour l'instant. C'est ce que tente d'expliquer Marc Fawe, de l'UNHCR Maroc : «Si le Maroc reste logiquement un pays de passage pour les personnes en chemin vers l'Europe, il est également devenu une terre d'accueil pour de nombreux migrants. Cela s'explique notamment par le fait que le Maroc est un pays stable, connaissant une croissance économique soutenue et ayant une tradition d'accueil et d'ouverture sur le monde extérieur».
Commerce Transsaharien de Maroc à Tombouctou
Le commerce transsaharien entre le Royaume et l'Afrique n'a jamais cessé. Reposant sur le commerce caravanier à travers le Sahara, il fut illustré par le brillant essor des villes dont la richesse attirait des marchands et visiteurs venus des quatre coins du monde musulman.
Jusqu'au XIe siècle, les principales routes commerciales transsahariennes partaient de Sijilmassa au Maroc, en direction de l'Adrar avant d'atteindre Aoudaghost-Tegdaoust dans le sud de l'actuelle Mauritanie, puis le Ghana, terme du voyage. Avec la naissance de l'empire du Mali, une nouvelle route apparut au XIIe siècle, toujours au départ de Sijilmassa, mais désormais en direction du Sahara central. Puis, à la fin du XIVe siècle, la ville de Tombouctou se développa et devint le principal pôle commercial de la région. Le grand historien et chroniqueur marocain Ibn Battouta, qui s'y rendit, a décrit la ville et les routes qui y menaient.
Tombouctou, « cité mystérieuse », fut ainsi le port méridional du Sahara entre le monde méditerranéen et le Bilad al-Sudan, le « pays des Noirs ». Par Tombouctou, les productions de l'Afrique noire sahélienne et forestière étaient écoulées en échange des productions artisanales et agricoles nord-africaines. Et avec ces productions, les hommes de l'Afrique sub-sahrienne venaient et parfois s'installaient étant donné que le Maroc était le principal partenaire de ce commerce. Une tradition qui se perpétue jusqu'à aujourd'hui. Les entrepreneurs marocains et africains sont des partenaires. Il y a des entreprises marocaines implantées en Afrique et vice-versa.
Source : Le Matin
Une grande exposition intitulée "Le Maroc et l'Europe: six siècles dans le regard de l'autre" sera organisée, du 14 octobre au 14 novembre prochain à Bruxelles, pour mettre en relief les relations entre le Royaume et l'Europe à tous les niveaux, notamment culturel, social, économique et politique, apprend-on auprès des organisateurs.
Montée par le Centre de la culture judéo-marocaine (CCJM) et le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), l'exposition se présente en sept modules distincts mettant en évidence l'importance de l'imaginaire tant des Européens entrés en contact avec le Royaume que dans l'esprit des Marocains à l'égard du monde occidental, a indiqué à la MAP le commissaire de l'exposition, M. Paul Dahan.
Cette manifestation, placée sous le haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, comprend plusieurs activités notamment des colloques, conférences, débats, ateliers, expositions photographiques, concerts, projection de films et autres activités sur l'art de vivre en vue d'alimenter les champs de réflexion sur les procédés d'échange et les modes de dialogue afin de mieux comprendre ces histoires singulières et croisées entre le Maroc et l'Europe, a ajouté M. Dahan, également président du CCJM.
Pour lui, cette exposition est à même d'éveiller les consciences à une identité marocaine qui, ouverte sur le monde, n'en préserve pas moins une spécificité qui s'exprime dans les productions des artistes marocains contemporains ainsi que dans un savoir-faire reconnu tant dans les domaines commerciaux que culturels.
En faisant le lien avec le passé, l'objectif de l'exposition est également de démonter "les clichés" véhiculés dans le présent afin d'encourager le respect mutuel et le dialogue d'une rive à l'autre de la Méditerranée.
En raison du caractère "très vaste" du thème choisi et des spécificités historiques, a-t-il fait remarquer, l'accent est mis sur les relations unissant la France, l'Espagne, l'Angleterre et les Pays-Bas, d'une part, et le Maroc, de l'autre.
Une attention toute particulière est également portée aux relations entre la Belgique et le Maroc, tant en raison du lieu où cette exposition prend naissance que de l'importance de la communauté marocaine établie en Belgique, a-t-il dit.
Outre la richesse de la bibliothèque et de la collection "Dahan-Hirsch", le Centre a noué des partenariats avec les collectionneurs et institutions pour alimenter le contenu de cette exposition, a précisé M. Dahan.
Après Bruxelles, a-t-il poursuivi, l'exposition voyagera à la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc (24 novembre-31 décembre), à Anvers et à Séville, avant d'être accueillie à Paris, Londres, Amsterdam et New York.
Source : MAP
Les sages de la rue Montpensier ont accepté que le voile intégral soit interdit dans l’espace public, à l’exception des lieux de culte
Après des mois de polémique, les sages ont tranché : la loi interdisant la dissimulation du visage dans l’espace public – et visant en réalité le port du voile intégral – est conforme à la Constitution. Ainsi nul ne pourra porter une tenue destinée à cacher son visage dans l’espace public, sauf à encourir une amende et/ou être obligé à un stage de citoyenneté. Le projet de loi prévoit par ailleurs que le fait d’imposer, par la menace ou l’abus d’autorité, une dissimulation du visage est punie d’un an d’emprisonnement et de 15 000 € d’amende.
Saisis par les présidents des deux Assemblés, les neuf sages, y compris les deux anciens présidents de la République Valéry Giscard d’Estaing et Jacques Chirac, ont considéré que « le législateur avait adopté des dispositions qui assurent, entre la sauvegarde de l’ordre public et la garantie des droits constitutionnellement protégés, une conciliation qui n’est pas manifestement disproportionnée ».
Parmi les arguments avancés par les parlementaires pour justifier leur vote, les sages ont estimé recevables les motifs suivants : le fait que le voile intégral présente un « danger pour la sécurité publique », qu’il porte atteinte « aux exigences minimales de la vie en société » ou encore qu’il maintient les femmes qui le portent dans une « situation d’exclusion et d’infériorité ».
Une indéniable victoire pour le gouvernement
Les sages s’empressent toutefois d’apporter une réserve et précisent que « l’interdiction de dissimuler son visage dans l’espace public ne saurait, sans porter une atteinte excessive à l’article 10 de la Déclaration de 1789, restreindre l’exercice de la liberté religieuse dans les lieux de culte ouverts au public ». En clair, le Conseil accepte qu’on interdise le port du voile intégral dans tout l’espace public, à l’exception des lieux de culte.
Cette décision vient donc valider, en grande partie, les arguments avancés par Michèle Alliot-Marie dans l’exposé des motifs de la loi. Consciente – avec ce texte – de porter atteinte à l’exercice des libertés individuelles, la garde des sceaux avait en effet conclu que « la dissimulation volontaire et systématique du visage pose problème (…) parce qu’elle est tout simplement contraire aux exigences fondamentales du “vivre-ensemble” dans la société française ».
Après des mois d’affrontement entre la majorité et l’opposition, la décision du Conseil constitutionnel constitue une indéniable victoire pour le gouvernement. Et ce d’autant plus que la loi était contestée par nombre de juristes. À commencer par le Conseil d’État lui-même. Saisis par le gouvernement en mars dernier, les sages du Palais-Royal n’avaient pas hésité à mettre en garde le gouvernement contre les risques d’inconstitutionnalité du texte et préconisé de limiter l’interdiction du port du voile aux seuls services publics.
Cette décision coupe court à toute saisine du Conseil par les citoyens
Se ralliant à cet avis, l’opposition avait refusé de voter la loi. Ayant accepté pour une majorité d’entre eux de voter en faveur de la résolution condamnant le voile intégral, les députés socialistes avaient décidé de s’abstenir.
La décision des sages coupe court à toute saisine du Conseil par les citoyens eux-mêmes, comme la Constitution le leur permet depuis le 1er mars dernier. C’est d’ailleurs pour éviter ce type de procédure – et l’insécurité juridique qui l’accompagne puisqu’elle peut déboucher sur l’abrogation d’une loi en vigueur – que les présidents des deux assemblées avaient décidé de saisir les Sages afin de s’assurer de la conformité du texte à notre Texte fondamental.
La loi interdisant le port du voile intégral ne devrait s’appliquer que six mois après sa promulgation. Et ce afin qu’un effort de pédagogie puisse être mené en direction des femmes concernées.
Source : La Croix
Après les succès électoraux du mouvement populiste des Démocrates de Suède et de la formation islamophobe de Geert Wilders (photo) aux Pays-Bas, les partis d'extrême droite confirment leur percée au sein du Vieux Continent. Analyse.
Après avoir promis le soutien de ses 24 députés siégeant au Parlement néerlandais depuis juin, le Parti de la liberté (PVV) de Geert Wilders a obtenu de la coalition au pouvoir l'interdiction de la burqa et le durcissement de la législation sur l'immigration. Une victoire de taille pour le leader populiste et xénophobe par ailleurs poursuivi pour incitation à la haine raciale.
Percées électorales
Cet événement consacre l’influence directe d’un parti qui se situe à droite de la droite traditionnelle sur le pouvoir exécutif. Mais il n’est pas le premier du genre en Europe. Suède, Danemark, Norvège, Autriche, Belgique, Royaume-Uni, Suisse, Lituanie, Italie, France, Bulgarie et Hongrie. Dans chacun de ses pays, des partis de la droite radicale ont progressé voire même enregistré des résultats à deux chiffres lors d'élections. Des succès qui leur permettent de jouer un rôle d’arbitre dans certains parlements du Vieux Continent. Pour l'hebdomadaire américain "Newsweek", ce phénomène "représente la plus importante secousse connue par le continent depuis la fin du communisme".
L’exemple le plus récent est intervenu en Suède. Le parti d’extrême droite, les Démocrates de Suède (SD), a recueilli 5,7 % des voix lors des législatives de septembre. Un score qui, pour la première dans l’histoire du pays, leur a ouvert les portes du Parlement. "Les résultats électoraux de ces partis sont spectaculaires aux yeux des médias et de l’opinion car ils changent la donne politique d’un pays à travers des alliances ou en arbitrant les débats parlementaires comme en Suède", précise Sylvain Crépon, sociologue spécialiste des questions relatives à l’extrême droite au sein du laboratoire Sophiapol de l’université Paris Ouest-Nanterre.
11-Septembre, caricatures de Mahomet, crise économique...
S’ils diffèrent de par leur histoire, ces partis partagent des thèmes de prédilection comme le rejet de la politique d’immigration et de l’islam. "Le rejet de l’islam est apparu dans le contexte du terrorisme islamiste qui a permis aux extrémistes de passer d’un racisme ethnique à un racisme religieux en décrivant cette religion comme une menace", développe Sylvain Crépon. Les partis d’extrême droite, comme l’ont démontré l'interdiction des minarets en Suisse, du jeu anti-musulman lancé par le FPÖ autrichien et du documentaire anti-islam de Geert Wilders, n’hésitent pas à mener des campagnes ouvertement islamophobes. "On ne mesure malheureusement pas assez bien l’impact sur les consciences des électeurs européens des attentats du 11-Septembre, l’assassinat du réalisateur néerlandais Théo Van Gogh et l’affaire des caricatures de Mahomet au Danemark", ajoute-t-il.
Des électeurs qui sont aussi plus à l’écoute de discours radicalisés en temps de crise économique et de chômage. "La crise pousse une certaine frange de
l’électorat à se replier derrière un discours identitaire nationaliste ce qui provoque ce qu’on appelle le vote sanction ou d’humeur contre les gouvernants", explique Sylvain Crépon. Pour ne pas perdre de voix, certains dirigeants n’hésitent pas à durcir ou à "droitiser" leur politique. "Le président français, Nicolas Sarkozy, à la recherche d'un nouvel élan populiste pour relancer une aura politique en berne, a lancé une campagne de violentes accusations et d'expulsions forcées visant la minorité rom", a jugé "Newsweek". L’hebdomadaire a illustré la une de son édition européenne datée du 4 octobre, consacrée au "nouvel extrémisme en Europe"... avec la photo du chef de l'État français.
Extrême droite ou droite nationale-populiste ?
Outre l’islam et la crise, le rejet des élites et des partis au pouvoir est un élément fédérateur qui trouve un écho auprès des électeurs. Il s’agit d’un des thèmes phares du populisme qui cherche à montrer un visage plus "light" que l’extrême droite. Contrairement aux héritiers de l’extrême droite classique et idéologique tels le Front national en France, qui a obtenu près de 12 % des voix au premier tour des régionales de 2010, certains partis européens sont en effet issus, comme aux Pays-Bas, d’une mouvance plus libérale ou conservatrice.
Une image plus lisse, un discours plus contrôlé et la légitimisation de certains de leur discours, comme la lutte contre l’immigration, thème largement récupéré par la droite républicaine, leur permet de séduire certaines franges de l’électorat. "L’exemple de Wilders est significatif car il ne vient pas du milieu de l’extrême droite traditionnelle. Ce qui ne l’empêche pas d’osciller entre nationalisme, xénophobie et populisme en prétendant défendre des idées libérales, note Sylvain Crépon, en référence à la lutte contre l’homophobie et à la défense du droit à l’avortement prônées par le leader populiste néerlandais. Le défi majeur des démocraties européennes consiste à proposer des solutions efficaces contre l’alliance des idées libérales et de la xénophobie."
Source : France 24
Plusieurs centaines de travailleurs sans papiers occupent depuis jeudi matin la Cité nationale de l'histoire de l'immigration à Paris pour obtenir l'application d'un accord conclu en juin fixant les critères de leur régularisation, a annoncé la CGT.
Une délégation pourrait être reçue ce jeudi après-midi au ministère, a indiqué l'entourage du ministre de l'Immigration.
"On attend que le gouvernement tienne ses engagements écrits", a expliqué Francine Blanche, membre de la CGT, lors d'une conférence de presse consacrée au travail indécent.
Le texte, qui a mis fin à huit mois de bras de fer entre le gouvernement et la CGT, prévoit la régularisation des sans papiers disposant d'une promesse d'embauche et pouvant justifier de 12 mois d'activité, chez un ou plusieurs employeurs, durant les dix-huit derniers mois, voire durant les vingt-quatre derniers mois pour les intérimaires.
Les 6.804 travailleurs sans-papiers grévistes étaient également autorisés à rester en France sans être inquiétés jusqu'au 30 septembre dernier.
Le dispositif concerne les dossiers individuels déposés du 1er juillet 2010 au 31 mars 2011. Sur les 1.870 dossiers qui ont été déposés dans les préfectures, 58 autorisations de travail ont été octroyées.
Le ministère fait état d'un "grand nombre de dossiers incomplets ou auxquels il n'est pas possible de faire suite."
"C'est une plaisanterie", a estimé Francine Blanche. "On est à un carrefour. Ou bien le gouvernement met en application le texte ou bien on est reparti pour une nouvelle lutte."
En pleine bataille sur la réforme des retraites, la CGT souligne que la régularisation des travailleurs sans papiers pourrait rapporter un milliard d'euros aux caisses de retraite.
"Le travail illégal correspond à 4% du PIB. En prenant les chiffres de l'Organisation internationale du travail qui donne à peu près 300 à 400.000 travailleurs sans papiers en France, la moitié qui sont mal déclarés ou non déclarés, la régularisation pourrait rapporter un milliard d'euros notamment aux caisses de retraite", indique Francine Blanche.
Source : Reuters/Le Point
Présentant mercredi dernier à Rabat le bilan du programme national d'accueil des MRE durant les vacances estivales 2010, Mohamed Ameur a affirmé que les statistiques faisant état du retour de 150 000 Marocains travaillant en Espagne à cause de la crise économique étaient exagérées. Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'Etranger a souligné ainsi que: «certes les données officielles du ministère montrent que 150 mille Marocains ont été touchés par le chômage, mais le nombre de ceux qui sont rentrés au pays à cause de cela reste très limité ». Le responsable gouvernemental a indiqué ainsi que, du 5 juin au 5 septembre 2010, 54 000 MRE n'étaient pas encore retournés en Espagne après s'être rendus au Maroc contre 76 000 durant la même période 2009. « Ce chiffre [54 000] va certainement baisser.
Beaucoup de MRE vont retourner en Espagne. Nombre de Marocains passent une grande partie de l'année au Maroc compte tenu de la proximité géographique » a dit en substance M.Ameur.
Globalement, ce sont 2.12 millions de MRE qui ont visité le Maroc durant la période 05 juin -05 septembre dont 386 600 établis en Espagne. Durant la même période 2009, 2.04 millions de MRE étaient rentrés (+3.94 %)dont 387 300 travaillant chez notre voisin du Nord. Dans le même ordre d'idées, le responsable gouvernemental a mis l'accent sur la progression des transferts des MRE. A fin août 2010, ils ont augmenté de 8 % par rapport à 2009. Et ceux effectués par les MRE établis en Espagne ont progressé de 10%. M.Ameur a indiqué que l'opération transit 2010 s'était déroulée globalement dans de bonnes conditions, reconnaissant toutefois l'existence de quelques difficultés. Ces dernières ont trait selon lui, au coût élevé des voyages, notamment les trajets longues distances et aux agressions dont ont été victimes certaines familles en Espagne « malgré les grands efforts fournis par les autorités de ce pays».
Outre l'opération transit, M.Ameur a exposé les quatre axes du programme d'accompagnement des MRE durant les vacances estivales. Au niveau administratif, il a rappelé les mesures prises pour le traitement des doléances et des requêtes des MRE. Il a indiqué ainsi que plus de 3000 doléances avaient été enregistrées soulignant que l'approche adoptée pour leur traitement « n'est pas mécanique mais globale et impliquant tous les départements concernés». «Nous devons reconnaître que nous n'avons pas pu résoudre tous les problèmes. Certains remontent à plusieurs années et leur traitement devient de ce fait compliqué ».
Sur le plan culturel et éducatif, 11 universités d'été ont été organisées dans 10 villes au profit de 500 jeunes (contre 220 l'année passée), a fait savoir M. le ministre.
Au niveau prospectif, M.Ameur a rappelé les conclusions d'un sondage d'opinion effectué auprès des jeunes marocains d'Europe. Ce sondage montre que 70 % des jeunes interrogés disent avoir un solide attachement au Maroc, 93 % parlent l'arabe et 91 % estiment qu'il faut garder des relations solides et permanentes avec leurs familles établies au Maroc.
Bilan social
Mohamed Ameur a présenté le bilan du programme social initié par le gouvernement pour atténuer les effets de la crise économique sur les conditions sociales des MRE vivant dans la précarité.
Il s'agit notamment de :
-la mise en œuvre d'un dispositif d'assistance juridique et un mécanisme d'appui social pour un coût global de 10 MDH.
-l'organisation de l'opération Ramadan qui a connu la distribution de 11 000 repas.
-la mise en œuvre d'un programme de partenariat avec les associations des MRE dans le domaine social d'un coût global de 7 MDH
-la prise en charge du rapatriement des dépouilles des MRE nécessiteux.
-la réservation de 1000 bourses aux étudiants issus de l'immigration en situation précaire.
-la prise en charge des frais de scolarité des enfants des MRE défavorisés résidant dans certains pays africains et arabes.
Source : Le Matin
Le quota d'immigrés hors UE, imposé par le nouveau gouvernement britannique, menace l'excellence du pays en matière scientifique, avertissent dans une lettre publiée jeudi huit des onze prix Nobel scientifiques britanniques ou travaillant au Royaume-Uni…Suite
«PAROLES brodées et musiques tissées du matrouz», c'est le thème de la septième édition du festival des Andalousies atlantiques, prévu du 28 au 31 octobre à Essaouira. Pendant trois jours, la musique andalouse, le matrouz judéo arabe et maroco-espagnol, le flamenco et le malhoun vont investir la grande scène de Bab El Menzeh et Dar Souiri…Suite
Les politiques migratoires, la protection des droits des migrants et des réfugiés aux frontières internes et externes de l'Europe, les politiques de rétention et d'expulsion, les alternatives citoyennes ou encore le rôle des sociétés civiles du Sud ont été au menu de la rencontre organisée à J'initiative de l'Association Beni Znassen pour la culture, le développement et la solidarité (ABCDS). La rencontre a enregistré la participation de représentants…Suite
Deux juges interviennent dans la procédure de reconduite d'un étranger à la frontière: le juge judiciaire et le juge administratif. Au nom de l'"efficacité", le projet de loi sur l'immigration change leur ordre d'intervention et les délais au détriment du juge judiciaire.
Actuellement, un étranger en situation irrégulière sommé de partir par une décision d'éloignement passe d'abord devant un juge de la liberté et de la détention (JLD) qui examine la nécessité de la rétention au bout de 48 heures…Suite
Bouchta Laham risque aujourd’hui d’être dépossédé de la nationalité française qu’il a obtenue en 2003. Les autorités françaises lui reprochent d’avoir eu recours à un mariage blanc. Après avoir échoué contre le Tribunal de grande instance de Bordeaux en 2009, et tout récemment contre la Cours d’appel, Bouchta et son avocat s’apprêtent à porter l’affaire devant la cour de cassation.
D’après le quotidien régional français Sud Ouest (SO), Bouchta Laham, citoyen marocain naturalisé Français en 2003, est établi à Libourne (Aquitaine, sud-ouest de la France) depuis 10 ans. Il y travaille, y paye ses impôts, dispose même d’une carte d’identité et d’une carte d’électeur. Si donc la vie de Bouchta Laham ne présente a priori aucune contrariété avec la loi, le Tribunal de première instance de Bordeaux a pourtant décidé le 9 juin 2009 de lui retirer sa nationalité française.
L’histoire :
D’après le portail d’information Aqui.fr, Bouchta se marie le 14 avril 2001 avec une citoyenne française. Le 21 octobre 2002, il demande la nationalité française, laquelle lui sera finalement accordée le 23 septembre 2003. Cependant, le couple décide de se séparer « à l’amiable », et demande le divorce le 28 juin 2004, ce qu’ils obtiennent au mois de février 2005. Mais les ennuis du désormais Franco-Marocain commencent le 2 décembre 2008, lorsque le procureur de la République saisit le Tribunal de grande instance (TGI) de Bordeaux qui annule la citoyenneté française de Bouchta le 9 juin 2009. La sentence sera confirmée par la Cour d’appel le 21 septembre dernier.
Que lui reproche-t-on ?
Bouchta est accusé d’avoir eu recours à un mariage blanc, lequel devait juste durer le temps qu’il obtienne la nationalité française. Sud Ouest rapporte ainsi que selon les autorités, Bouchta « n'a pas respecté le délai légal d'un an entre le moment où il a acquis la nationalité française, le 23 septembre 2003, et son divorce d'avec son ex-compagne française ». Il lui est en outre, reproché de n’avoir pas respecté la période de vie commune ininterrompue, fixée à un an par la législation française. Bouchta se serait ainsi rendu au Maroc chaque été pour y passer ses vacances… sans son épouse.
L'avis de la défense :
A toutes ces accusations, son avocat, Pierre Lendète, répond que son client « (…) est resté marié trois ans et vit en France depuis dix ans; ça ne ressemble en rien à un mariage blanc (…) ». Par ailleurs, pour Pierre Lendète estime que son client ferait les frais des lenteurs administratives, puisque sa demande de nationalité n’a été traitée que 11 mois après dépôt du dossier (entre octobre 2002 et septembre 2003). Bouchta aurait donc pu obtenir la nationalité plus tôt, auquel cas, la décision du tribunal de la lui retirer relèverait de l’arbitraire.
Pour Me Lendète d’ailleurs, « cette décision est simplement la volonté d'un juge (…) on trouve n'importe quel moyen pour ne pas lui donner la nationalité. Le droit n'a rien à avoir avec cela ». Il cite en cela un article de loi stipulant que « celui qui a obtenu la nationalité française peut en être déchu, uniquement en cas de condamnation pénale par un acte qualifié de crime, délit ou préjudiciable aux intérêts de la France ». Or son client « n'a commis aucun délit, n'a jamais eu affaire à la police, n’a tué personne ». C’est d’ailleurs sur cette base qu’il compte porter l’affaire devant la cours de cassation.
Source : Yabiladi
La 15ème édition du Festival culturel international "Madrid Sur", prévue du 8 au 31 octobre dans sept localités au sud de la capitale espagnole, sera marquée par la participation d'artistes représentant plusieurs pays, dont le Maroc, apprend-on auprès des organisateurs.
Comme chaque année, le festival "Madrid Sud" offre une belle palette de pièces de théâtre, de spectacles de danse, de musique et de rencontres artistiques animés par des artistes espagnols et étrangers.
Le Maroc sera représenté, lors de cette manifestation culturelle et artistique, par l'ensemble Rhoum El Bakkali de la Hadra chefchaounia qui se produira les 8 et 9 octobre, respectivement dans les localités de Leganés et de Rivas Vaciamadrid.
Fondé en 2004, l'ensemble musical féminin de Rhoum El Bakkali ambitionne de préserver et perpétuer cet ancien héritage du soufisme qui est la Hadra chefchaounia, ainsi que certaines traditions populaires auxquelles sont mêlés des influences de musique arabo- andalouse et des chants de Samaâ, tout en y ajoutant une part de créativité et d'originalité.
L'édition 2010 de "Madrid Sur" sera marquée par la participation distinguée de la soprano marocaine, Samira Kadiri, lauréate, en 2008, du "Prix Al Farabi pour la musique antique", distinction du Comité national de la musique relevant du Conseil international de la musique de l'UNESCO.
Samira Kadiri donnera deux concerts conjoints avec la chanteuse espagnole de flamenco, Rocio Marquez, en compagnie de la jeune orchestre de musique andalouse de Fès, les 30 et 31 octobre dans les villes d'Alcorcon et de Fuenlabrada.
Cette artiste marocaine occupe une place distinguée dans le monde de la musique lyrique, tant par ses qualités artistiques que par ses engagements profonds en faveur du partage de la musique comme langage universel.
Le 15ème festival "Madrid Sur" sera consacrée à des thématiques relatives, entre autres, à l'alliance des civilisations et la défense de la diversité culturelle et de la culture en tant qu'espace de critique et d'imagination à la portée de tout le monde, soulignent les organisateurs dans une note de présentation.
Parallèlement aux différents spectacles programmés, des tables-rondes et des conférences-débats sur des thèmes artistiques ou littéraires figurent également au programme de ce festival organisé par Institut International du Théâtre de la Méditerranée (IITM), avec l'appui notamment du ministère espagnol de la Culture et de la région autonome de Madrid.
Source : MAP
L'opération "Transit 2010" s'est déroulée dans les meilleures conditions possibles grâce aux efforts conjugués du ministère de tutelle et des différents partenaires, a indiqué, mercredi à Rabat, le ministre délégué chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l'Etranger (MRE), M. Mohamed Ameur.
Cette opération s'est déroulée "globalement dans les meilleures conditions", grâce aux différents programmes du ministère au profit de la communauté marocaine résidant à l'étranger dans les domaines sociaux, culturels, administratifs et économiques, a souligné le ministre lors d'une conférence de presse consacrée à la présentation du bilan du programme national d'accueil des MRE durant les vacances estivales 2010.
Plus de 2.120.934 MRE ont visité le Royaume entre le 5 juin et le 15 septembre, soit une augmentation de 3,94 pc par rapport à la même période de 2009, a-t-il précisé, indiquant que l'opération transit 2010 a été marquée, toutefois, par "certains dysfonctionnements", notamment les agressions dont étaient victimes certains MRE avant de regagner le Royaume et le coût élevé de la traversée et des vols à longue distance.
Ainsi, le ministre a présenté le bilan du programme d'accompagnement des MRE qui est axé notamment sur les plan administratif, culturel, éducatif et communicationnel.
Il a mis l'accent sur les mesures prises particulièrement pour l'accueil des voyageurs par voie maritime entre Tanger et Algésiras, la réduction du temps de transit, la mise en place d'un nouveau système de contrôle, ainsi que sur le renforcement du réseau routier vers Tanger ville.
Au niveau culturel et éducatif, le ministère a organisé 11 universités d'été dans 10 villes au profit de 500 jeunes MRE, des colonies de vacances en faveur de 1200 enfants MRE, du raid des Marocains du monde au Sahara marocain et du 1-er forum international des jeunes Marocains du monde à Ifrane réunissant 500 jeunes.
M. Ameur a fait noter que sur le plan de la communication, il a été procédé à l'organisation d'un ensemble de programmes d'information et de communication sur les différents sujets intéressant la Communauté marocaine à l'étranger, la signature de plusieurs partenariats avec des médias de Marocains du monde, ainsi que la mise en ligne d'un portail électronique qui répond aux différents besoins et questionnements des MRE, outre l'élaboration et la distribution de la dernière version du "Guide des MRE" en arabe, français, anglais et espagnol.
Dans l'objectif d'assurer la protection des droits des MRE dans les pays d'accueil, le ministère a procédé à la mise en place d'un système d'assistance juridique et judiciaire afin de faire valoir les droits et intérêts des MRE, l'instauration d'une veille juridique pour suivre l'évolution de la législation et les nouveautés juridiques relatives aux droits du migrant, outre l'organisation des missions périodiques dans les pays d'accueil en vue de traiter sur place les requêtes des MRE, a-t-il précisé.
M. Ameur a présenté également le bilan du programme social initié par le gouvernement pour atténuer les effets de la crise économique sur les conditions sociales des MRE vivant dans des situations précaires.
Ce programme porte notamment sur la mise en Âœuvre d'un dispositif d'assistance juridique et un mécanisme d'appui social pour un coût global de 10 millions de DH et la prise en charge du rapatriement des dépouilles des MRE nécessiteux, a-t-il ajouté.
Au niveau prospectif, le ministre a présenté les conclusions d'un sondage d'opinion effectué auprès des jeunes Marocains d'Europe, selon lesquelles, 70 pc des jeunes interrogés disent avoir un solide attachement au Maroc, 93 pc parlent l'arabe et 91 pc estiment qu'il faut garder des relations solides et continues avec leurs familles établies au Maroc.
La communauté marocaine résidant en France a occupé la première place avec un taux de 36,66 pc, suivie par l'Espagne avec un taux de 18,09 pc, la Belgique 12,20 pc, les Pays Bas 11,44 pc et l'Italie avec 8,69 pc, a-t-il fait observer.
Source : MAP
La reprise du procès du député néerlandais d'extrême droite Geert Wilders, jugé pour incitation à la haine raciale et à la discrimination envers les musulmans, a été marquée mercredi par la diffusion du film anti-islam "Fitna", dont le prévenu est l'auteur.
Le film de 17 minutes, qui accuse l'islam de vouloir détruire "la civilisation occidentale", a été projeté au tribunal d'Amsterdam sous le regard impassible de Geert Wilders, qui encourt un an de prison ou 7.600 euros d'amende.
"Je ne veux pas voir" le film, a déclaré aux juges une des plaignantes qui a quitté la salle d'audience à l'annonce de la projection de "Fitna", diffusé pour la première fois aux Pays-Bas en 2008.
M. Wilders, dont le Parti pour la liberté (PVV) a terminé troisième aux élections législatives du 9 juin, est poursuivi pour avoir notamment qualifié l'islam de "fasciste" et réclamé l'interdiction du Coran, comparé au livre "Mein Kampf" d'Adolf Hitler.
"Fitna" juxtapose des images d'attaques terroristes et des citations notamment tirées du Coran qui, selon M. Wilders, appellent au meurtre des non-musulmans. On peut également y voir une caricature du prophète Mahomet portant une bombe dans son turban.
"Nous ne nous sentons plus en sécurité aux Pays-Bas", affirme l'un des plaignants dans un témoignage lu mercredi par le juge Jan Moors: "M. Wilders nous verrait volontiers quitter la société néerlandaise (...) Bientôt, nos enfants ne pourront plus dire qu'ils sont musulmans ou à moitié marocains".
Le procès, qui s'était ouvert lundi et est retransmis en direct sur l'internet par la télévision publique néerlandaise, est prévu sur sept journées d'audience. Le jugement devrait être rendu le 4 novembre.
Le Parti pour la liberté (PVV), arrivé troisième aux élections législatives anticipées du 9 juin, a apporté son soutien à un futur gouvernement libéral-chrétien-démocrate.
Source : La Croix/AFP
Les députés français ont voté mercredi l'interdiction de retour en France pour un étranger en séjour irrégulier qui ne respecterait pas le délai de départ volontaire, une mesure dénoncée par l'opposition qui y voit un «bannissement».
Seules des raisons humanitaires pourront justifier de ne pas prendre cette interdiction, votée dans le cadre d'un projet de loi sur l'immigration qui est examiné par l'Assemblée nationale une semaine.
Le ministre de l'Immigration, Eric Besson, a justifié cette mesure par la nécessité de transposer dans le droit français la directive retour de l'Union européenne.
L'opposition de gauche a combattu cette mesure, de même que certains députés de droite.
À l'initiative du rapporteur du texte, Thierry Mariani (parti présidentiel UMP), la mesure avait été durcie en commission, la «possibilité» de l'interdiction devenant «une obligation».
Dans le cadre du même projet de loi, les députés ont déjà voté la déchéance de nationalité pour les Français naturalisés depuis moins de dix ans et condamnés pour meurtre d'agents dépositaires de l'autorité publique, une mesure réclamée par le président Nicolas Sarkozy et décriée par la gauche.
L'Assemblée a aussi adopté le principe de zones d'attente temporaires qui pourront être créées en cas d'arrivée d'un groupe d'au moins dix étrangers en dehors d'un point de passage frontalier.
Mercredi, la Cimade, une association d'aide aux étrangers, a rendu public mercredi un rapport dans lequel elle déplore un durcissement de la politique à l'égard des immigrés sans papiers, liée à la «volonté de faire du chiffre» en matière de reconduites aux frontières.
L'association s'inquiéte du sort des sans-papiers qui sont placés en centre de rétention administrative (CRA), les lieux de détention pour les clandestins dans l'attente d'une éventuelle expulsion.
La Cimade se dit en particulier choquée de la détention des enfants en même temps que leurs parents. Leur nombre a doublé en cinq ans (165 en 2004, 318 en 2009), selon elle. En 2009, 29 013 personnes sont passées par des CRA, de 154 nationalités différentes, avant leur expulsion.
Source : Agence France-Presse
Angela Merkel a déclaré mercredi que les musulmans devaient respecter la constitution plutôt que la loi islamique s'ils voulaient vivre en Allemagne, intervenant dans le débat sur l'intégration qui agite actuellement le pays.
La chancelière s'exprimait en réaction à des propos du président Christian Wulff qui a profité dimanche de son discours à l'occasion du 20e anniversaire de la réunification pour souligner que "l'islam aussi fait partie de l'Allemagne".
Elle a semblé s'adresser à ceux qui, au sein même de son parti chrétien-démocrate, la jugent trop "centriste" ou qui ont trouvé que le président Wulff, lui aussi chrétien-démocrate, était allé trop loin dans la défense de l'islam.
Merkel, qui est la fille d'un pasteur protestant et dirige un parti majoritairement catholique, a déclaré que Christian Wulff avait insisté sur les "racines chrétiennes et juives" de l'Allemagne.
"Bien sûr, il y a aussi des musulmans en Allemagne. Mais il est important (...) que les valeurs représentées par l'islam correspondent à notre constitution", a-t-elle ajouté.
"Ce qui s'applique ici, c'est la constitution, pas la charia."
Angela Merkel a encore déclaré que l'Allemagne avait besoin d'"imams éduqués en Allemagne et socialement implantés dans le pays". "Notre culture s'appuie sur des valeurs chrétiennes et juives depuis des centaines d'années, sinon des milliers d'années", a poursuivi la chancelière.
Le débat sur l'islam et l'immigration a été déclenché ces derniers mois par les prises de position de l'ancien membre de la Bundesbank Thilo Sarrazin accusant les musulmans, dans des discours et un livre, de profiter du système de protection sociale, de refuser de s'intégrer ou encore d'abaisser le niveau général d'éducation.
Thilo Sarrazin, qui a également évoqué un "gène particulier des juifs", expression qui revêtait selon lui un caractère positif, a été contraint de démissionner de la banque centrale mais des sondages montrent que son point de vue recueille des opinions favorables au sein d'une majorité d'Allemands.
Jean-Stéphane Brosse pour le service français
Source : L’Express/Reuters
Quatre associations ont déposé plainte mercredi contre un "fichier ethnique" de la gendarmerie française sur les Roms et gens du voyage, a annoncé jeudi William Bourdon, l'un de leurs avocats dénonçant un fichier "illégal" et "non déclaré".
L'existence d'un fichier de Roms a toujours été niée par les autorités françaises, sous le feu des critiques depuis l'annonce cet été par le président Nicolas Sarkozy d'un virage sécuritaire ciblant en particulier les Roms, dont les renvois en Bulgarie et Roumanie se sont accélérés.
La plainte, révélée par le journal Le Monde dans son édition datée de vendredi et à laquelle l'AFP a accédé, évoque des documents destinés à "effectuer une généalogie des familles tsiganes", émanant de l'Office central de lutte contre la délinquance itinérante (OCLDI) dirigé par des gendarmes.
Une telle démarche "ne semble possible qu'avec l'utilisation d'un fichier", appelé "Mens" pour "Minorités ethniques non sédentarisées", selon les plaignants.
Selon la plainte, ce fichier est "à caractère ethnique", ce qui est interdit par la loi française et n'a pas été "déclaré" à la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil).
Source : Romandie/AFP
Les communautés juive et musulmane sont la cible d’actes délictueux. Les enquêteurs peinent.
Un sentiment de colère, de lassitude mais aussi d’impuissance est en train de monter face à la multiplication des actes d’intolérance qui frappent, depuis le début de l’année, Strasbourg et les communes voisines. En quelques mois, un homme portant la kippa a été agressé dans la rue par un déséquilibré, deux cimetières juifs et deux carrés musulmans ont été profanés, une église protestante a été incendiée, des tags islamophobes et des symboles nazis ont visé le gérant d’une société de distribution de viande halal, les véhicules d’un responsable de la communauté musulmane et du directeur franco-turc d’un cinéma ont été incendiés… Le week-end dernier, c’est le professeur de gynécologie Israël Nisand qui a découvert des croix gammées et des inscriptions antisémites à son domicile. Il venait de s’exprimer publiquement en faveur de la gratuité de la pilule contraceptive pour les mineures.
«Dialogue». La plupart des responsables politiques et religieux y voient l’œuvre de « groupuscules agissants » aux motivations variées qui « cherchent à mettre en péril le vivre ensemble », selon l’expression du sénateur-maire de Strasbourg, Roland Ries (PS). Pourquoi frapperaient-ils maintenant, dans sa ville ? Olivier Bitz (PS), adjoint au maire chargé des cultes et de la sécurité, procède par élimination et rejette la piste des tensions communautaires : «Ce qui est certain, c’est que le dialogue interreligieux est excellent. Les choses se passent très bien et il ne faudrait pas que ces actes gravissimes viennent contrarier la concorde.»«Il y a ici une réelle qualité de dialogue entre les cultes, qui n’est pas de façade et qui n’existe nulle part ailleurs, confirme Abdelaziz Choukri, délégué général de la Grande Mosquée de Strasbourg. C’est peut-être cela qui dérange les provocateurs et les semeurs de discorde…» «Je pense qu’il y a une volonté de nuire à Strasbourg, de mettre à l’épreuve son image de capitale européenne et des droits de l’Homme», avance encore Pierre Lévy, délégué régional du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France).
Minaret. Certains actes ciblent clairement la politique municipale en faveur de l’islam. Ainsi le domicile de Roland Ries a-t-il été souillé de tags peu après qu’il s’est déclaré favorable à la construction d’un minaret pour la grande mosquée de Strasbourg, dont le chantier subventionné par les collectivités locales touche au but. Au printemps, le conseil municipal a également voté à l’unanimité la création du premier cimetière public musulman de France.
Une initiative qui a ulcéré le conseiller régional FN Patrick Binder, organisateur d’un récent «apéro alsacien» à Strasbourg, sur le mode «saucisson-pinard». Aujourd’hui, ce dernier est montré du doigt. «Je ne pense pas qu’il soit à l’origine de ces actes, mais les actions qu’il mène encouragent le passage à l’acte», soutient ainsi Abdelaziz Choukri.
Alors que l’opposition réclame la convocation urgente d’un Comité intercommunal pour la sécurité et la lutte contre la délinquance ou l’installation de systèmes de vidéo-surveillance dans les cimetières, Roland Ries préfère contre-attaquer sur le terrain des idées. Il lance un «Appel de Strasbourg» contre les actes xénophobes et racistes, invitant les habitants à le signer en masse pour former « un front républicain de refus de l’inacceptable ». Il réclame également «l’accélération» des nombreuses enquêtes ouvertes. «Il est temps que l’une ou l’autre affaire soit élucidée pour qu’il y ait un effet dissuasif», estime également Pierre Lévy.
Coran brûlé. « Les gens sont conscients des moyens déployés pour les enquêtes, mais l’absence de résultats rend illisible l’action des pouvoirs publics», abonde Abdelaziz Choukri. Pour l’heure, les investigations butent sur le manque d’indices probants. « Des gens ont été interpellés suite aux éléments rassemblés, mais c’est resté sans suite parce qu’on n’avait rien pour les accrocher», commente le procureur adjoint de Strasbourg, Gilles Delorme. Une «cellule spéciale» a été mise en place au sein de la sûreté départementale, chargée de la plupart des enquêtes. Hier, le parquet a annoncé qu’un homme de 30 ans serait cité à comparaître pour «incitation à la haine raciale» après avoir posté sur Internet une vidéo où il brûle une édition du Coran puis urine sur les cendres «au nom de la liberté».
Source : Libération.fr
«20% de la population allemande est constituée de personnes issues de l’immigration», lance Dr. Gerhard Wahlers, secrétaire général adjoint de la Fondation allemande Konrad Adenauer Stiftung, lors du séminaire organisé par cette fondation, le 5 octobre 2010 à Tunis. Un chiffre qui démontre le poids économique qu’ont les migrants dans les pays de destination. Avec toutes les problématiques qui ont été évoqués quant à la question migratoire, leur rôle dans le développement économique n’est pas à négliger.
«Le développement économique de la République Fédérale d’Allemagne n’aurait pas pu être possible sans l’engagement de ces personnes et leur participation active», admet M. Wahlers. On affirme également que 65% des migrants issus du sud de la Méditerranée vivent en Europe, soit 13 millions de personnes alors qu’ils sont seulement 3,7 millions dans les pays du Golfe et 1,7 million dans le reste du monde. On dénombre également 500.000 immigrants clandestins chaque année. La croissance de la population migrante augmente d’année en année. En guise d’exemple, le nombre de migrants tunisiens en Italie croit de 5% annuellement. On estime, selon une étude de l’Union européenne, que les trois quarts des jeunes issus des pays du sud veulent immigrer.
La mise en place d’une politique de gestion des flux migratoires devient une urgence que les politiciens s’attèlent à concrétiser, ne cessent-ils de nous répéter. Mais il est vrai que cette question dépasse l’aspect social et économique pour concerner l’aspect politique, s’agissant ici de la souveraineté et de la sécurité de l’Etat. Comme l’indique Mme Isabelle Schäfer, de l’Université de Berlin, les pays européens adoptent une politique ambivalente vis-à-vis de la migration. «D’un côté, ils développent une approche sécuritaire par le contrôle des frontières à l’entrée. D’un autre côté, ils oeuvrent à la mise en place d’un espace de libre circulation et admettent qu’il y a un manque de ressources humaines et recourent à une politique de compensation par la migration», précise-t-elle.
Ce qui fait que l’Union européenne n’a pas encore adopté une politique migratoire commune à tous les Etats membres. Chaque pays adopte sa propre politique et l’harmonisation n’est pas encore à l’ordre du jour. «On se base ici sur le modèle du Best Practice. On suit l’expérience du voisin et on essaie d’en tirer les avantages», ajoute Mme Schäfer. La France, par exemple, essaie d’appliquer ce qu’on appelle l’immigration organisée ou choisie. Elle a déjà signé un accord de gestion concertée de l’immigration avec la Tunisie. A noter que près de 600.000 Tunisiens vivent en France, actuellement.
Politique migratoire sélective…
Par le biais de cet accord, les cadres tunisiens peuvent -théoriquement- immigrer vers la France en toute légalité et travailler dans les entreprises françaises. Une disposition qui n’est pas totalement appréciée par les uns et les autres. «Par cette immigration choisie, on crée un déséquilibre dans les pays du sud et ceux du nord en attirant les cadres hautement qualifiés. De cette façon, on encourage la fuite des cerveaux et on vide les pays du sud de leurs compétences», s’est indigné un intervenant au débat.
Avec 22 millions d’emplois à créer dans les dix prochaines années, l’Europe est en besoin intensif de main-d’œuvre qualifiée. La politique migratoire sélective de plusieurs pays européens peut être qualifiée d’agressive. Ce qui requiert de porter une plus grande attention à un meilleur équilibre entre l’offre et la demande et repenser cette politique qui profiterait mal aux pays du sud. Selon M. Michael Alexander Speiser, conseiller auprès du Parlement européen, il ne s’agit plus d’une sélection arbitraire. «Nous sommes prêts à accueillir les migrants si nous sommes en mesure de les accueillir correctement. Il faudrait, donc, se baser sur une politique d’intégration plus cohérente et plus équilibrée : ferme pour l’immigration clandestine et ouverte pour l’immigration légale et organisée», explique-t-il.
Cependant, il faudrait manier la critique avec doigté et accuser les Européens de vouloir "absorver" les cerveaux des pays du sud de la Méditerranée, puisque souvent ces derniers, en mal d'offres d'emploi -autrement dit confrontés à un sérieux problème de chômage- préfèrent voir leurs diplômés partir ailleurs...
Source : webmanagercenter.com
Exposition "Résonances" du CCME Quand les artistes marocains reconnus à l'étranger exposent au Maroc
Le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME) organise, à partir d'aujourd'hui et ce jusqu'au 7 décembre au Musée de Marrakech dans le cadre des parcours artistiques proposés par la Marrakech Art Fair, une exposition collective intitulée “Résonances, artistes marocains du monde”. Détails.
L'exposition “Résonances, artistes marocains du monde” proposée par le CCME à partir d'aujourd'hui et jusqu'au 7 décembre au Musée de Marrakech présentera pour la première fois au Maroc un grand nombre d’artistes marocains de l’étranger, tous reconnus ailleurs.
Une initiative inédite où les artistes se font écho
“Elle réunit une quinzaine d’artistes contemporains et se propose de mettre en évidence les correspondances géographiques, culturelles et émotionnelles dont se nourrissent leurs créations”, souligne le communiqué de l'évènement.
Ainsi, le public pourra admirer les œuvres de Aziza Alaoui, Wafae Ahalouch El Keriasti, Chourouk Hriech, Charif Benhelima, Fouad Bellamine, Hicham Benohoud, Mohamed El Baz, Lalla Essaydi, Mounir Fatmi, Bouchra Khalili, Najia Mehadji, Malik Nejmi, Ilias Selfati, Abderrahim Yamou et Mohamed Ezoubeiri.
“Vivant en Europe et sur le continent américain, chacun de ces artistes recourt à différents médiums (peinture, dessin, installation, vidéo, photographie) pour créer des œuvres reliant les deux cultures, se faisant ainsi l’écho d’interférences créatives passionnantes entre le Maroc et le monde”, explique Brahim Alaoui, le commissaire artistique de l'exposition.
Au-delà des frontières
Ainsi, ce rendez-vous permet en quelque sorte de passer au-delà des frontières.
Car qu'est-ce qui unit ces artistes? C'est vivre, pour reprendre l’expression du peintre Joachim Pissaro évoquant l'oeuvre de Mahi Binebine, “dans cet entremonde”.
“Un entremonde parcouru de tensions, de chocs, d’oppositions, dont les scènes artistiques, complexes, porteuses de contradictions diverses, apparaissent comme les symptômes les plus flagrants” (Le paradoxe de la conscience in Mahi Binebine. Ed. Atelier K).
Ces œuvres exposées témoignent ainsi des identités plurielles, mixtes, en fusion, assumées, et qui enrichissent les créations, les rendent parfois troublantes voire ambivalentes pour l’amateur, mais qui épousent l’universel.
Une exposition comme un trait d'union entre des mondes.
Source : Aufait
Homophobie, racisme, course aux chiffres, sexisme: une ex-adjointe de sécurité (ADS), Sihem Souid, publie un rare réquisitoire dénonçant "omerta" et "discriminations" à la police aux frontières (PAF) service de pointe dans le contrôle de l'immigration.
Française d'origine tunisienne, aujourd'hui adjointe administrative à la préfecture de police de Paris, Mme Souid, 29 ans, explique dans un entretien à l'AFP "avoir subi ou vu tellement de choses graves" qu'elle "ne (peut) plus se taire".
Elle sait qu'elle s'expose à une révocation pour avoir enfreint le devoir de réserve, mais dit ne pas pouvoir "cacher plus longtemps des actes illégaux dont (elle a) été témoin".
"Je me battrai jusqu'au bout", lance-t-elle, car il faut briser l'"Omerta dans la police", titre de son livre (le 14 octobre aux Editions du Cherche-Midi).
Interrogés sur le livre, des syndicats de police se disent "prudents".
Par ailleurs l'ancien responsable de la PAF, le commissaire Alain Bianchi, mis à la retraite après avoir été écarté pour "abus de pouvoir", selon Mme Souid, qu'elle met en cause en termes virulents, nie ces accusations. Il a indiqué à l'AFP se réserver la possibilité de porter plainte pour diffamation.
L'éditeur de Mme Souid s'est entouré d'un luxe de précautions afin d'éviter les fuites. Il affirme même craindre une saisie. Celle-ci n'est pas à l'ordre du jour, a répondu à l'AFP la direction générale de la police nationale.
Le livre est une longue série de graves accusations contre une "minorité" de policiers, chargés du contrôle de l'immigration à la PAF.
L'ouvrage fourmille d'exemples dont l'auteur dit détenir les "preuves", mais non publiées en annexes comme prévu initialement.
Sihem Souid, entrée "par vocation" dans la police, s'est retrouvée ADS (anciens emplois jeunes de la police) à la PAF d'Orly -300 policiers sur plus de 7.000 en France - après un passage comme cadre à la Brink's (transports de fonds).
Mais la jeune femme déchante vite, confrontée, accuse-t-elle, à des cas de sexisme, maltraitance d'immigrés, homophobie, passe-droits de la hiérarchie, course effrénée aux chiffres.
"Le langage courant de la PAF, c'est +Je vais contrôler les bougnoules+ ou +Tiens, voilà encore un avion de nègres+", écrit-elle.
Elle cite le cas d'une femme venant de Brazzaville (Congo) interpellée car soupçonnée de clandestinité. Son mari est "victime de violences", elle se retrouve nue dans une cellule au vu de tous, filmée par un policier avec un portable.
Il y a dix expulsions illégales par semaine à Orly, affirme-t-elle, ajoutant que les victimes de "comportements discriminatoires" sont monnaie courante à la PAF d'Orly.
Mme Souid avait pris la tête d'une fronde judiciaire avec six collègues et porté plainte en 2008, notamment pour discrimination. Plainte classée sans suite en 2009.
Sihem Souid affirme avoir porté plainte devant un juge d'instruction et saisi la Haute autorité de lutte contre les discriminations, où son cas susciterait des "réserves", selon des sources proches de cette institution. Une "décision a été prise et va être notifiée aux parties", a simplement déclaré la Halde.
Source : AFP
L'Assemblée nationale a voté, mardi 5 octobre, au cours de débats animés qui se sont prolongés en séance de nuit, trois dispositions du projet de loi sur l'immigration qui ont fait l'objet de vives critiques des députés de gauche et de certains députés de la majorité.
Mesure d'éloignement des étrangers
Cette proposition du gouvernement qui vise à faciliter l'éloignement des étrangers, y compris les ressortissants de l'Union européenne, fait partie d'un ensemble de dispositions qui visent plus particulièrement les Roms. Pourront ainsi être reconduites dans leurs pays d'origine les personnes qui, autorisées à un séjour de moins de trois mois, "représentent une charge déraisonnable pour notre système d'assistance sociale". Le ministre de l'immigration, Eric Besson, a fait valoir que sa proposition n'était que la transposition en droit français d'une directive communautaire.
Le député UMP Etienne Pinte a fait remarquer que cette directive prévoyait l'obligation, pour l'Etat, de prouver cette "charge déraisonnable" pour les séjours compris entre trois mois et cinq ans. "Le faire sur une période de trois mois serait contraire au droit communautaire", a-t-il estimé.
Droit de séjour des "étrangers malades"
Les députés de gauche et certains députés de la majorité se sont également opposés à la mesure visant à limiter l'accès au séjour aux "étrangers malades", que le rapporteur du texte sur l'immigration, le député UMP Thierry Mariani, avait fait adopter en commission le 15 septembre. M. Mariani a fait valoir que la notion de "non-accès effectif" aux soins dans le pays d'origine, contenue dans la loi Chevènement de 1998, était interprétée de façon "très généreuse" par le Conseil d'Etat, faisant peser une obligation "déraisonnable" sur le système de santé français.
Pour corriger cette "dérive", M. Mariani avait proposé de remplacer cette notion par celle d'"inexistence" du traitement dans le pays d'origine. Dans un souci de conciliation, Eric Besson a proposé de remplacer ce terme par le mot "indisponibilité". "C'est cynique, a lancé Martine Billard (Parti de gauche). Inexistence ou indisponibilité revient au même !" Le centriste Jean Dionis du Séjour, qualifiant la mesure proposée par le projet de "recul", a plaidé en faveur de "ces gens qui nous arrivent très malades". Le villepiniste Jean-Pierre Grand a, quant à lui, accusé le gouvernement de "porter une fois de plus atteinte à l'image de la France".
Les "mariages gris"
La mesure visant à punir les "mariages gris", qui prévoit sept ans de prison et 30 000 euros d'amende, a aussi suscité de nombreuses critiques. "Comment décidera-t-on qu'un étranger a volontairement trompé son conjoint sur ses sentiments ?", a demandé Etienne Pinte, soulignant que "certains couples mixtes sont déjà confrontés à un véritable parcours du combattant".
"Vous allez créer des situations inextricables", a renchéri le député socialiste Christophe Caresche, qui a fait remarquer qu'il serait "difficile, pour un juge, de prouver que la volonté matrimoniale d'un des conjoints était absente". Eric Besson a estimé normal que la pénalisation des mariages "gris" soit plus sévère que celle des mariages "blancs", où la fraude concerne les deux parties.
L'examen du texte sur l'immigration se poursuivra dans la journée de mercredi. Les débats devraient revenir sur une mesure transposant la directive européenne "retour", qui prévoit d'interdire l'entrée sur le territoire européen pendant deux à cinq ans à tout sans-papiers sous le coup d'une obligation de quitter le territoire.
Source : Le Monde
L'exposition se tient du 7 octobre au 7 décembre au musée de Marrakech
Ils sont quinze artistes marocains venus du monde entier à exposer leurs œuvres au musée de Marrakech. Chacun son style et son empreinte, ils réunissent tous leurs œuvres sous le toit du musée de Marrakech, du 7 octobre au 7 décembre.
Après des années passées à l'étranger, ces quinze hommes et femmes marocains du monde se rencontrent lors de l'exposition «Résonances» organisée dans le cadre de la première édition de la foire internationale « Marrakech Art Fair ».
A l'origine de cette initiative, le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger qui présente pour la première fois au Maroc un grand nombre d'artistes marocains de l'étranger, tous reconnus ailleurs. Driss El Yazami, président du CCME explique :«cette manifestation confirme s'il en était encore besoin, l'extraordinaire ébullition de la scène artistique marocaine qui a connu depuis une décennie un développement significatif. Dans ce mouvement fécond, cette exposition témoigne aussi des mutations de l'émigration et de la création marocaine.»
Ce sont donc quinze artistes qui partagent leurs expériences et racontent leurs parcours en œuvres.
Photographies, peintures, dessins, installations et vidéos se côtoient dans le même espace pour dévoiler le vécu de chaque artiste, divulguer ses secrets et déclarer son amour pour son pays d'origine, un Maroc qu'il a porté dans son cœur et dans son âme au fil des pays parcourus, des villes visitées. Un pays qu'il n'a de cesse au fil des toiles et des créations. Installées dans le monde, les œuvres de ces créateurs qui n'ont émigré de nulle part, entretiennent avec l'origine une dynamique tenace et fertile, sans cesse renouvelée. Par le pinceau, l'appareil photo ou la caméra, ces artistes reflètent leur double appartenance à deux cultures différentes. Leurs œuvres, se présentent comme un pont entre deux régions, se faisant ainsi l'écho d'interférences créatives passionnantes entre le Maroc et le monde.
Inscrite dans une diversité sans limites, «Résonances» rassemble des créateurs de divers horizons. Ils se distinguent par la singularité de leur style et la pluralité de leurs parcours et leurs œuvres. Le commissaire de l'exposition, Brahim Alaoui explique « La convergence de destins de ces artistes ne doit pas masquer la pluralité des œuvres et des vécus. L'esthétique du métissage qui est la leur est avant tout le fruit de leur élaboration personnelle et de leurs trajectoires singulières porteuses de leur propre altérité. »
C'est dans ce contexte que l'exposition «Résonances» prend son sens. Présentant les œuvres récentes de quinze artistes contemporains issus de la diaspora marocaine, elle se veut un catalyseur d'expressions, certes enracinées dans une expérience personnelle, mais dont le propos s'ouvre de façon plus universelle sur le devenir de l'homme dans un monde changeant.
Passeurs d'art
Selon Brahim Alaoui, certains artistes d'origine marocaine, dont la sensibilité est marquée par ce tissage de liens culturels et affectifs avec la Méditerranée, ont choisi d'œuvrer dans l'entre-deux, de puiser leur inspiration dans leur double identité. Leur parcours individuel et leur talent les conduisent à penser l'identité et l'altérité – ici et l'ailleurs – comme facteurs d'inventivité. Ils contribuent à élaborer dans leur pays d'accueil la culture en devenir et jouent une sorte d'interface avec l'autre rive de la Méditerranée puisqu'ils participent, par leurs œuvres et leur présence sur les lignes frontalières, à la création de liens, à l'évolution de la pensée et à la transformation des mentalités. Ce jeu de miroirs permet ainsi au champ artistique des pays du Nord et du Sud de s'ouvrir à la différence et à la diversité des cultures.
Source : Le Matin
"Résonances" est l'intitulé d'une exposition d'oeuvres d'artistes marocains contemporains du monde, qui se tiendra du 7 octobre au 7 décembre au Musée de Marrakech, à l'initiative du Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger (CCME).
Placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, cette manifestation artistique riches en couleurs, est organisée dans le cadre de "Marrakech Art Fair", première foire d'art contemporain marocain, indique un communiqué du CCME.
Ce sont donc quinze artistes marocains contemporains du monde, qui témoignent comme le souligne Driss El Yazami, président du CCME, "des mutations de l'émigration et de la création marocaines (...) et de ces identités plurielles, mixtes, assumées", qui prendront part à cet événement phare des arts plastiques.
La même source ajoute que la richesse des oeuvres, le nombre des créateurs et la diversité de leurs parcours font de cette exposition une avant- première.
Issus de six pays de résidence différents (France, Belgique, Etats-Unis, Mexique, Espagne, Pays-Bas),
Il s'agit des artistes: Aziza Alaoui (Mexique), Wafae Ahalouch El Keriasti (Pays-Bas, Allemagne), Chourouk Hriech (France), Charif Benhelima (Belgique), Fouad Bellamine (Maroc, France), Hicham Benohoud (France), Mohamed El Baz (Maroc, France), Lalla Essaydi (Etats-Unis), Mounir Fatmi (France, Maroc), Bouchra Khalili (France), Najia Mehadji (France, Maroc), Malik Nejmi (France), Abderrahim Yamou (France, Maroc), Ilias Selfati (Espagne, France, Etats-Unis), et Mohamed Ezoubeiri (Etats-Unis).
Ces artistes proposent au public des oeuvres sous différents supports : peinture, vidéo, photographie, dessin ou installation.
Au total, plus de 50 oeuvres qui, comme l'explique Brahim Alaoui, commissaire de l'exposition, "relient les deux cultures, se faisant ainsi l'écho d'interférences créatives passionnantes entre le Maroc et le monde (...) et mettent en évidence les correspondances géographiques, culturelles et émotionnelles dont se nourrissent ces créations ", indique la même source.
Institution nationale consultative et de prospective, le CCCME, de par ses missions de prospective et de conseil sur la question de l'émigration, encourage les initiatives permettant de faire connaître au sein des communautés marocaines le patrimoine culturel dans sa diversité ainsi que la création plurielle au sens large (littérature, musique, arts plastiques).
L'une des préoccupations premières du CCME est en effet l'élaboration d'une offre culturelle diversifiée et de qualité, qui permette d'une part de diffuser au sein de l'émigration les arts et cultures populaires, mais aussi la création contemporaine plurielle, et d'autre part de témoigner au Maroc même du dynamisme culturel des populations et des créateurs de l'émigration.
Le CCME contribue ainsi au renforcement de l'offre culturelle du Maroc par de nombreuses actions, entre autres, l'édition de CD de musique, la traduction et la publication d'Âœuvres d'auteurs marocains, le soutien aux manifestations culturelles des acteurs associatifs marocains dans les pays de résidence, et la présence des artistes marocains de l'étranger dans plusieurs festivals au Maroc.
Le CCME met en place durant le dernier trimestre 2010 deux manifestations de taille à savoir : l'exposition Résonances regroupant 15 artistes marocains du monde à Marrakech et l'exposition d'André El Baz, plasticien marocain vivant à Paris, en partenariat avec la Fondation ONA, à la Villa des arts de Casablanca, puis à celle de Rabat, en novembre 2010, lit-on dans le document.
Source : MAP
Parmi les structures qui visent le développement de la Formation et l’accès à la qualification des jeunes et adultes. L’Institut Émergences & Développement propose la création d’une École de la 2e Chance au Maroc sous le modèle du projet européen. L’Institut travaille sur l’orientation des jeunes et adultes vers les métiers du sanitaires et sociaux avec la création d’un organisme des métiers du Médico-Social avec des agréments européens. Les stagiaires auront l’opportunité de valider compétences par le biais de stages en France et Canada.
L’association a crée suite un réseau de femmes cadres d’Ile de France qui se mobilise dans l’accompagnement vers l’emploi et la création d’entreprises de femmes marocaines en situation d’handicap, et la mise en place d’une cellule de conseil et d’aide juridiques des retraités Marocains résidant à l’étranger….Suite
Projet de loi sur l'immigration : la directive "retour" longuement débattue par les députés français
La mesure issue de la directive européenne dite "retour", prévoyant d'interdire le retour sur le territoire européen à tout sans-papiers sous le coup d'une obligation de quitter le territoire, a été longuement débattue tard dans la soirée de mardi par les députés de l'Assemblée française…Suite
La délégation marocaine, composée des présidents des Chambres des représentants et des conseillers, respectivement M. Abdelouahed Radi et Mohamed Cheikh Biadillah et de parlementaires des deux chambres, a poursuivi, mardi à Genève, sa participation aux travaux de la 123ème Assemblée de l'Union interparlementaire (UIP) et Réunions connexes, qui se déroulent à Genève jusqu'à mercredi.
Intervenant lors de la réunion spéciale sur le thème "Migrations et développement", Mme Khadija Ezzoumi, membre du Groupe Istiqlal à la Chambre des conseillers a rappelé la tenue au Maroc en juillet 2006 de la Conférence ministérielle Euro-Africaine sur la Migration et le Développement et les recommandations sur lesquelles cette rencontre a débouchées et qui constituent, a-t-elle dit, une réponse appropriée à la problématique de la migration. Elle a fait savoir que cette problématique ne peut être traitée indépendamment du contexte économique général et sans tenir compte des exactions physiques et psychologiques dont sont victimes les migrants, particulièrement les enfants et les femmes.
Elle a relevé que le débat récurrent qui s'organise autour de cette question au sein d'instances internationales, d'associations et au sein de l'Union interparlementaire ne débouche pas sur des décisions et résolutions applicables sur le terrain, de sorte que ce débat s'avère infructueux.
Aussi, a-t-elle indiqué, le 4ème Forum mondial sur la migration et le développement qui se tiendra au Mexique en novembre prochain sur le thème "Partenariats pour les migrations et le développement humain: prospérité partagée - responsabilité partagée" se devra-t-il de poser les vraies questions concernant cette problématique.
Mme Ezzoumi a, d'autre part, évoqué l'injustice au niveau des salaires, du travail et du logement qui frappe trois millions de migrants marocains, dont plus de dix mille chercheurs dans les pays d'accueil.
Elle a, en outre, insisté sur le danger que représente l'immigration clandestine dans la région du Sahel et le trafic de drogue, d'êtres humains et d'armes et le développement du terrorisme qu'elle génère, faisant remarquer que le Maroc a pu, grâce à la coopération, réduire de 80 pc le flux des immigrés clandestins.
De son côté, Mme Latifa Bennani Smires, présidente du Groupe Istiqlal à la Chambre des représentants, a pris part à une Réunion-débat, dans le cadre de la 1ère Commission permanente de la paix et de la sécurité internationale de l'UIP autour du thème "Prévenir la violence électorale et assurer une transition politique sans heurt".
Mme Smires a mis en exergue les efforts déployés au Maroc pour améliorer, sans cesse, les mécanismes conduisant à des élections honnêtes et de plus en plus transparentes. Elle a fait savoir que l'opération électorale est supervisée au Maroc par la justice aux plans local et national. Elle a aussi cité la neutralité de l'autorité et le contrôle du financement des élections.
Ces mécanismes, a-t-elle dit, sont opérationnels au Maroc et ont fait que l'ensemble des acteurs ayant participé aux dernières élections, ont reconnu que l'autorité était neutre et que la consécration de la probité des élections est sur bonne voie.
L'opération électorale au Maroc, a-t-elle ajouté, donne l'occasion de réviser et d'affiner les moyens qui permettent de garantir l'égalité des chances et la transparence, ainsi que la participation effective de tous les acteurs à la vie politique dans le cadre des institutions élues, le Maroc étant un pays pluraliste.
Mme Smires a, par ailleurs, signalé que la violence électorale est répandue dans les régions du monde qui détiennent les sources de richesse (énergie ou matières premières), stratégiques ou dans des entités disposant de la possibilité de l'unification dans le cadre national ou fédéral, soulignant que les interférences extérieures ont joué un rôle capital dans la division de ces micro-Etats.
La délégation marocaine comprend également M. Mohamed Ibrahimi, membre du Groupe socialiste (USFP) à Chambre des représentants.
Source : MAP
La Commission européenne et la Libye ont envisagé des actions communes pour lutter contre l'immigration clandestine, sans aborder leur financement, a annoncé mardi soir une délégation européenne de haut rang au terme d'une visite de deux jours en Libye.
"Nous avons signé un agenda de coopération qui couvre plusieurs volets à commencer par les racines de l'immigration, la surveillance des frontières et le combat contre le trafic d'êtres humains", a déclaré Cécilia Malmström, commissaire européenne chargée des questions d'immigration.
Selon un communiqué conjoint, la Libye et l'UE affirment être d'accord sur une "liste d'initiatves pour une éventuelle coopération", comprenant notamment "des mesures concrètes pour un système de surveillance des frontières", les problèmes liés à la mobilité et "le dialogue sur les réfugiés".
Mme Malmström a reconnu qu'il existait toujours des divergences sur la convention de Genève sur les réfugiés, que la Libye refuse de signer.
"Mais nous sommes d'accord pour travailler ensemble en vue de garantir les droits des plus vulnérables et la protection des réfugiés", a-t-elle dit lors d'une conférence de presse conjointe avec son collègue chargé des accords de coopération entre l'UE et ses voisins, Stefan Füle.
Sur la question du financement, Mme Mamström a estimé qu'il fallait "d'abord étudier les programmes de coopération avant de parler financement".
Au sujet des 5 milliards d'euros par an réclamés par Tripoli pour "stopper définitivement" l'immigration clandestine à partir de ses côtes, elle a affirmé avoir évoqué ce chiffre avec les ministres libyens des Affaires étrangères Moussa Koussa et de l'Interier Abdelfatteh El Obeidi.
"Les deux ministres ont assuré que ce montant n'est pas destiné à la Libye seule mais à toute l'Afrique", pour favoriser le développement dans les pays d'origine, a-t-elle dit, affirmant que l'UE accordait déjà 5 milliards d'euros d'aide à l'Afrique et allait financer un programme de lutte contre l'immigration clandestine en Libye doté de 50 millions d'euros.
Les deux commissaires revenaient de la ville de Koufra, un no man's land situé à 2.000 kilomètres au sud-est de Tripoli, aux confins des frontières égyptiennes, tchadiennes, soudanaises et nigériennes, où ils ont visité des postes de surveillance de frontière et rencontré des migrants détenus dans le centre de rétention de la ville.
"Nous avons aussi pris connaissance des routes suivies par les contrebandiers et les immigrants et des difficultés de surveiller les frontières dans des régions désertiques dangereuses et nous avons discuté avec les autorités libyennes de l'assistance qui pourrait être apportée aux émigrés qui arrivent dans cette région au bout d'un voyage pénible à travers le désert", a déclaré Mme Malmström.
Les négociations entamées depuis novembre 2008 entre Bruxelles et la Libye en vue de la conclusion d'un vaste accord de partenariat, et qui peinent à ce jour à progresser, ont été également au centre des entretiens de la délégation européenne à Tripoli.
M. Füle a souligné la "volonté des deux parties de rattraper le retard" et de signer cet accord pendant la première moitié de l'année 2011.
Avec ses 1.770 km de frontières maritimes, la Libye qui partage plus de 4.000 km de frontières avec ses six voisins africains, est un pays de destination et de transit d'immigrés originaires notamment de l'est et du sud de l'Afrique, vers Malte ou Lampedusa (Italie).
Source : AFP
Agés de 17 ans, Youssef et Tahar sont les fils d'Atiq 8enchikar, journaliste et animateur à 2M, et jumeaux. Depuis l'âge de 7 ans, ils vivent à Amiens et passent toutes leurs vacances au Maroc.
Le Magazine VH les choisit pour rebondir sur le sondage effectué par le CCME (Conseil de la communauté marocaine à l'étranger) auprès de jeunes MRE sur leur intégration dans leur pays de résidence et leurs liens avec le Maroc. En bons jumeaux , leurs deux voix n'en font qu'une ...Suite
Dans le cadre de sa démarche de concertation avec la société civile, le Conseil consultatif a organisé une rencontre avec les associations des droits de l'Homme.
Dans le cadre du débat national lancé autour de l'élaboration d'un projet de loi visant la lutte contre le phénomène de la traite des personnes, le Conseil consultatif des droits de l'Homme a organisé lundi dernier à Rabat une rencontre de concertation avec les associations des droits de l'Homme autour du même sujet.
Cette rencontre tenue suite à une première réunion organisée en septembre dernier par le conseil avec les secteurs gouvernementaux et les institutions nationales concernées s'inscrit dans le cadre de la finalisation d'un projet d'étude que prépare le Conseil sur le phénomène de la traite dans le cadre de la mise en œuvre de ses prérogatives dans le domaine de la protection et de la promotion des droits de l'Homme. La première mouture du projet a été présentée lors de la dernière session du Conseil tenue durant le mois de juillet dernier.
D'après le président du Conseil consultatif des droits de l'Homme, Ahmed Herzenni, le conseil a adopté une approche des droits de l'Homme participative et intégrée prenant en considération la réalité du phénomène, les efforts nationaux engagés dans la lutte contre ce dernier, ainsi que les moyens de coopération internationale, régionale et les expériences comparées dans ce domaine dans une optique visant à protéger la dignité des personnes.
D'après le même responsable, le phénomène de la traite des personnes est considéré par le CCDH comme une violation grave aux droits de l'Homme vu qu'il viole le droit global de l'homme à la vie, à la liberté et à l'émancipation et qu'il porte atteinte à la vie de l'enfant et aux femmes. Des principes que l'on retrouve également dans le protocole additionnel à la convention des Nations unies contre la criminalité transnationale organisée visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes en particulier des femmes et des enfants.
Ce protocole définit la traite des personnes comme étant le recrutement, le transport, le transfert et l'hébergement ou l'accueil de personnes par la menace de recours ou le recours à la force où à d'autres formes de contrainte par enlèvement, fraude, tromperie, abus d'autorité ou d'une situation de vulnérabilité ou par l'offre ou l'acceptation de paiements ou d'avantages pour obtenir le consentement d'une personne ayant autorité sur une autre aux fins d'exploitation.
L'exploitation comprend dans ce sens l'exploitation de la prostitution d'autrui ou d'autres formes d'exploitation sexuelle, le travail ou les travaux forcés, l'esclavage ou les pratiques analogues à l'esclavage, la servitude ou le prélèvement d'organes.
L'étude réalisée par le CCDH fait donc le point sur l'évolution du phénomène du trafic des personnes dans le contexte international et régional à travers des données statistiques.
Elle étale également les différents mécanismes et organisations internationales concernées et leurs actions ainsi que les multiples bonnes pratiques et expériences au niveau national en la matière.Le document fait état également de la situation au Maroc, des mécanismes mis en place pour lutter contre le trafic des personnes et formule des recommandations et propositions concernant deux volets, à savoir le cadre législatif et institutionnel.
Concertations avec les acteurs institutionnels
Il est important de souligner que le Conseil consultatif des droits de l'Homme a participé dans le cadre de la préparation de cette étude à plusieurs rencontres internationales sur la question de la traite des personnes et a pris connaissance des expériences réussies et des bonnes pratiques dans le domaine. Il a ainsi étudié les conventions internationales relatives à la question et considéré les statistiques et données existantes.
Le conseil a veillé également, dans le cadre de la préparation de cette étude, à s'ouvrir sur les différents acteurs gouvernementaux, institutionnels, politiques et de la société civile en vue de s'informer sur leurs propositions et leurs recommandations s'inscrivant ainsi dans le cadre d'une approche globale et participative visant à lutter contre ce phénomène sur le plan législatif et institutionnel.
Source : Le Matin
Pour justifier le durcissement de sa politique anti-immigration, le gouvernement prétend que l’évidence statistique permet d’établir un lien de causalité entre immigration et délinquance. Deux questions se posent. Est-ce que les données françaises permettent réellement de tester ce lien de causalité ? Quelle est l’évidence disponible dans les pays étrangers ?
Les économistes se sont intéressés aux questions de crime et de délinquance depuis Gary Becker. Selon ce dernier, s’engager dans une activité criminelle plutôt que dans une active légale résulte d’une comparaison entre lescoûts, les risques et les bénéfices des deux activités. Le modèle initial s’est depuis enrichi pour prendre en compte le rôle des interactions sociales entre individus comme les effets d’émulation («peer effects»). Cette approche a permis de mettre à jour l’effet statistique de l’âge, du niveau d’éducation, des opportunités sur le marché du travail, et de l’activité policière dans le risque de délinquance. En conséquence, établir le rôle causal d’un déterminant additionnel de l’activité délinquante - par exemple, le statut d’immigré - nécessite de contrôler les caractéristiques dont le rôle est déjà connu, comme l’âge ou le niveau d’éducation.
Les données fournies en France par les forces de police de gendarmerie sur des personnes mises en cause dans des crimes et délits ne donnent que trois caractéristiques démographiques : le sexe, le statut (majeur ou mineur) et la nationalité (étrangère ou française). Si on exclut les violations à la législation sur le séjour des étrangers, le pourcentage d’étrangers mis en cause est autour de 11 à 12 %. Un premier problème déjà soulevé est que le pourcentage d’étrangers ne peut être comparé au pourcentage d’immigrés dans la population française (6 %) puisque ce dernier chiffre ne se réfère qu’aux étrangers résidents en France.
Un problème plus fondamental est qu’en absence d’informations sur l’âge ou le niveau d’éducation, il est impossible de conclure que la nationalité joue un rôle additionnel dans la délinquance. Ce chiffre de 12 % peut refléter non pas la surreprésentation des étrangers dans la délinquance mais seulement leur surreprésentation dans des catégories d’âge, d’éducation ou de situation socio-économique qui sont associées à un risque de délinquance accrue. En conséquence le lien de causalité entre immigration et délinquance n’est pas établi en France.
Au contraire des données françaises, les données américaines permettent de contrôler les caractéristiques démographiques et d’éducation mais aussi de différencier l’origine des immigrés. Le fait majeur mis au jour par les économistes Kristin Butcher et Anne Morisson est que les immigrés ont des taux d’incarcération cinq fois moins élevés que les citoyens nés aux Etats-Unis qui ont le même niveau d’éducation. Ce fait s’explique non pas par le risque d’expulsion des immigrés condamnés mais par une sorte d’autosélection des candidats à l’immigration qui les rend moins susceptibles de commettre des crimes et délits. Les données américaines permettent aussi de mesurer la délinquance de la seconde génération d’immigrants. Le taux de délinquance de la seconde génération d’immigrants est nettement plus fort que celui de la première génération et équivalent ou légèrement supérieur à celui des citoyens de même niveau d’éducation et nés de parents américains.
Au Royaume-Uni, une équipe de recherche menée par Steven Machin a étudié les effets sur la délinquance de deux vagues successives d’immigration. La première vague, à la fin des années 90, correspond à l’afflux de demandeurs d’asile en provenance de pays en guerre (Afghanistan, Irak et Somalie). La seconde vague, à partir de 2004, résultait de la décision prise par le Royaume-Uni d’ouvrir immédiatement, à la différence de la France, son marché du travail aux nouveaux pays accédants à l’Union européenne (Pologne, Hongrie, etc..).
Les résultats de l’étude montrent qu’aucune des deux vagues n’a été associée à une hausse des violences contre les personnes. Seule la première vague fut suivie d’une légère hausse du taux d’atteinte aux biens (de 2,5 à 2,7 %). Au final, l’étude valide le modèle de Gary Becker : les opportunités de travail légal constituent un déterminant essentiel du niveau de délinquance. Les immigrants de la première vague eurent un accès difficile au marché du travail parce qu’ils devaient attendre longtemps la décision finale sur leur demande d’asile alors que ceux de la seconde vague furent rapidement intégrés.
Romain Rancière est chercheur à l’Ecole des Ponts et Chaussées et professeur associé à l’Ecole d’économie de Paris.
Source : Libération.fr
"La protection des droits humains aux frontières" est le thème d'une Conférence internationale organisée, mardi à Oujda, à l'Initiative de l'Association Beni Znassen pour la culture, le développement et la solidarité (ABCDS).
Les politiques migratoires, la protection des droits des migrants et des réfugiés aux frontières internes et externes de l'Europe, les politiques de rétention et d'expulsion, les alternatives citoyennes ou encore le rôle des sociétés civiles du Sud, sont autant de sujets soulevés par les intervenants.
La rencontre, qui a connu la participation de représentants d'Associations et de Réseaux nationaux et internationaux des pays du Sud et du Nord qui œuvrent notamment pour la promotion et le respect des droits fondamentaux des migrants, des demandeurs d'asile et des réfugiés, a constitué aussi une occasion pour faire un état des lieux, échanger les expériences et engager une réflexion sur les actions et les efforts à déployer dans ce domaine.
Les intervenants, tout en estimant que les mesures exclusivement répressives ne peuvent stopper la migration, ont plaidé en faveur d'un véritable changement des politiques internationales dans ce domaine afin de consacrer le respect des droits fondamentaux de la personne et des obligations internationales découlant de la Déclaration universelle des droits de l'Homme et des conventions et pactes internationaux.
Certains participants ont appelé au renforcement de la collaboration entre les différentes parties que sont les pays d'origine, de transit et d'accueil pour mieux résoudre les questions liées à l'immigration et assurer la protection des groupes vulnérables de migrants, loin des réflexes xénophobes et des mesures discriminatoires.
Ils ont, de même, mis l'accent sur le rôle que peuvent jouer les sociétés civiles pour "infléchir les politiques européennes" dans ce domaine et plaider pour des lois et des solutions concrètes qui préservent la dignité humaine.
"Les politiques européennes en matière d'asile et d'immigration sont très restrictives et sont conçues dans l'optique de limiter l'accès au territoire européen aux personnes qualifiées", a estimé Diane Kitmun, du Groupe d'information et de soutien des immigrés (GISTI) en France, dans une déclaration à la MAP, mettant l'accent sur "les conséquences de ces orientations au sein même de l'UE".
Après avoir rappelé que la migration est un phénomène planétaire, elle a indiqué qu'il faudrait "arrêter d'être dans cette logique d'immigration choisie et aller vers une politique de libre-circulation".
Les Associations de la société civile peuvent jouer un rôle important tant au niveau juridique que politique, a-t-elle noté, faisant remarquer que le GISTI agit sur ces deux aspects.
Source : MAP
Des Etats-Unis à l'Europe, partout le débat s'envenime autour de la religion musulmane et des menaces que fait peser l'islamisme sur les sociétés occidentales. Un terrain fertile pour les amalgames, les manipulations, l'exploitation des peurs. L'Express décrypte ce dossier. Sans tabous.
En théorie, le xxie siècle aurait pu être celui de l'Occident. A la fois civilisation et force géopolitique , il apparaissait en position de poursuivre son influence planétaire tout en conservant son attraction. Ses ennemis avaient été mis à terre, un à un, qu'il s'agisse de ses propres pulsions dévastatrices - l'idéologie fasciste - ou de son farouche adversaire du xxe siècle, le bloc communiste érigé par l'URSS. Certes, on a vu les tensions internes se multiplier depuis l'effondrement du mur de Berlin, notamment lors de l'invasion de l'Irak par les Etats-Unis, en 2003 ; le lien s'est néanmoins resserré, non sans débats, en Afghanistan. De même, la construction européenne a-t-elle suivi un chemin pour le moins chaotique et discutable ; mais elle a confirmé les atouts historiques accumulés par cette partie du monde, que François Mitterrand avait définie comme une "communauté de valeurs et de civilisation". Or c'est précisément cet héritage qui semble aujourd'hui menacé. Vraie ou fausse, cette perception ne cesse de gagner l'opinion, modifie les clivages politiques traditionnels et annonce une zone de graves turbulences pour les démocraties.
La supériorité des valeurs occidentales est d'un faible secours face à un faisceau convergent d'éruptions planétaires, que résume clairement Gilles Andréani, ancien directeur du Centre d'analyse et de prévision du ministère des Affaires étrangères : "Le populisme "néobolivarien" en Amérique latine, l'invocation des "valeurs asiatiques" en Asie orientale, des rémanences néo-impériales vaguement slavophiles en Russie, l'islamisme militant dans le monde musulman."
Cette dernière cause d'inquiétude est de loin celle qui engendre le plus de tensions. Des Etats-Unis à la Hongrie, il n'est plus un pays qui échappe à l'impression, diffuse mais tenace, que l'identité occidentale est confrontée à une sorte de défi géant lancé par l'islam, une simple religion, donc, laquelle n'a par essence aucune des caractéristiques d'une force unie ni aucune définition stratégique. Funeste amalgame, qui se fait au détriment de millions de musulmans anonymes, soucieux avant tout d'intégration mais pris en otages par une noria de groupuscules agissant pour le compte d'un islamisme affiché et conquérant. D'où une asymétrie consternante. Des imams face à la plus forte concentration de missiles jamais vue, des masses démunies opposées à la partie la plus riche du monde, des Corans et la charia contre un millénaire de droit séculier et deux siècles de démocratie individuelle : pour la première fois de l'Histoire, une spiritualité exogène se transforme en angoisse endogène.
Comment décrypter la part d'irrationnel et de réel dans cette frayeur collective, de nouveau entretenue par des rumeurs récurrentes d'attentats terroristes ? Depuis des semaines, les mises en garde gouvernementales se multiplient : Paris, Londres, Berlin préviennent ouvertement leurs populations respectives d'une amplification du risque. Washington vient aggraver l'inquiétude par une déclaration officielle d'un genre inédit : "Le département d'Etat alerte les ressortissants américains du risque potentiel d'attentats terroristes en Europe." Sans que le terrorisme islamiste soit nommément désigné, il est directement suggéré.
Le malaise va croissant si l'on en juge par la multiplication des signes. Et par le caractère transversal du problème : aucun pays, ou presque, n'échappe à la question de l'islam. Par un enchaînement dramatique, le positionnement des différents acteurs politiques par rapport à cette religion en vient à représenter le nouveau clivage des démocraties : non plus entre droite et gauche seulement, mais entre partisans de la tolérance et défenseurs de l'identité traditionnelle. Comme toujours, les règles du jeu politique amènent leur lot de simplifications, de radicalisations, de manipulations, d'exploitations.
Aux Etats-Unis, un projet de centre culturel comportant une mosquée, pourtant situé à une distance raisonnable de Ground Zero, sert de ligne de fracture entre républicains et démocrates offrant aux adversaires de Barack Obama un cheval de bataille électoral qu'ils ont tôt fait d'enfourcher.
En France, le débat envahit la scène publique de manière incessante dans un étonnant mélange d'arrière-pensées électoralistes et de réflexions de fond. L'islam "à la française", gageure des années 1990, a déserté le credo officiel. Mais Nicolas Sarkozy, qui a cherché à explorer une nouvelle voie en institutionnalisant la religion musulmane, n'a fait, paradoxalement, que "confessionnaliser" davantage le débat. Au moins a-t-il permis à d'autres voix de s'exprimer pour affronter certains tabous. Du côté de la "sarkophobie", on trouve Emmanuel Todd, pour qui une "islamophobie des classes pensantes et parlantes, intellectuelles et médiatiques" s'est répandue en France comme ailleurs en Europe. Dans Après la démocratie (Gallimard), Todd estime qu'"une laïcité désorganisée par la disparition de son adversaire catholique s'efforce d'en trouver un autre, en l'occurrence l'islam, perçu comme la dernière des croyances religieuses actives". Argument à prendre en considération.
En Grande-Bretagne, un autre ouvrage défraie la chronique en décrivant le fossé qui se creuse inexorablement. Auteur de Reflections on the Revolution in Europe. Immigration, Islam and the West (Doubleday), Christopher Caldwell présente l'islam comme une "supra-identité" et résume ainsi le sentiment des musulmans européens : "Même s'ils ne croient pas à l'islam, ils croient au camp islam." Pour Caldwell, les faits parlent d'eux-mêmes : en 2006, à Bruxelles, où 57 % des nouveau-nés sont musulmans, les sept prénoms les plus couramment enregistrés par l'état civil étaient Mohammed, Adam, Rayan, Ayoub, Mehdi, Amine et Hamza.
Presque partout en Europe, les tensions aboutissent à l'émergence de partis ou de formations qui ont en commun l'exploitation politicienne du rejet de l'islam. Après le référendum suisse sur les minarets, en 2009, la percée de Geert Wilders, aux Pays-Bas, comme le succès de l'extrême droite lors des récentes élections législatives en Suède, patrie de la social-démocratie et de la tolérance, confirment que l'émiettement des majorités dans les pays démocratiques et la multiplication des coalitions gouvernementales (Belgique, Allemagne, Pays-Bas, Italie...) offrent à un nouveau populisme antimusulman un terreau fertile. D'autant plus que l'Union européenne est parcourue de tentations identitaires réductrices, qui ont déjà abouti (République tchèque et Slovaquie) ou qui font peser une menace d'éclatement (Belgique, Espagne, Italie, Autriche, Roumanie).
Le pari: une synthèse entre l'islam de Mahomet et l'esprit critique
Peut-on encore oser un discours raisonnable pour éviter à la fois l'emploi du mot "islamophobie" (terme qui trouve son origine dans l'idéologie islamiste) ou, à l'opposé, celui d'"Eurabie" (né au Royaume-Uni en réaction au ghetto communautaire du "Londonistan") ? Peut-on éviter d'en arriver à un "occidentalisme" ascendant comme il y eut un "orientalisme" condescendant ? Oui, si l'on revient aux causes de la stigmatisation de l'immigration musulmane. Le parcours de millions d'hommes et de femmes issus de l'immigration est désormais lié au destin même de l'Occident. Avec plus de 20 millions de musulmans installés en Europe (dont 5 en France, 4 en Allemagne, 2 au Royaume-Uni), principalement concentrés dans les grandes villes, le visage des sociétés européennes subit une transformation inéluctable sous l'effet de deux facteurs décisifs, qui doivent échapper à la polémique.
Le premier tient au déclin démographique de l'Europe. En 2010, la population du Vieux Continent a dépassé la barre symbolique des 500 millions d'habitants, soit 1,4 million de plus que l'année précédente. Or ce faible gain, qui cache de fortes disparités (19 Etats membres de l'Union européenne ont progressé, dont la France, tandis que 8 autres ont reculé, comme l'Allemagne), est principalement dû à l'immigration : 0,9 million d'immigrés de plus, soit 60 % de la progression globale. Rien de bien alarmant en soi, puisque les flux migratoires vers l'Europe ont même tendance à baisser par rapport à 2007 en raison du ralentissement économique, mais l'accroissement naturel de la population européenne (différence entre le nombre de décès et de naissances) n'est, lui, que de 0,5 million. Conclusion : en cinquante ans, le rapport entre la contribution des naissances et l'immigration s'est inversé. A titre de comparaison, en 1960, l'ensemble aujourd'hui constitué par les 27 pays de l'Union enregistrait un accroissement naturel de 4 millions.
Le deuxième facteur tient à la part prépondérante prise par les immigrés originaires de pays de culture musulmane et à leur affirmation identitaire, qui se fait d'abord par ostentation religieuse. Par définition, le courant migratoire principal ne pouvait qu'être musulman en raison des disparités de développement et des liens tissés durant la période coloniale, qui, contrairement à un avis répandu, a coïncidé avec l'augmentation des flux de population vers le Nord. Ce qui pose surtout problème est le désir d'identification islamique, qui entraîne une attitude de plus en plus revendicative. Il en sera ainsi tant que l'islam d'Europe sera une continuation de l'islam tel qu'il est pratiqué dans les pays d'origine.
Le pari de l'avenir consiste à voir advenir une synthèse entre l'islam de Mahomet et l'esprit critique occidental, l'islam des Lumières, somme toute. C'est la voie étroite qu'explorent, à leurs frais, des penseurs courageux comme Abdennour Bidar ou Ayaan Hirsi Ali, purs produits d'un islam "objectivisé". L'émergence d'une voie musulmane affranchie du carcan de la charia et le passage de la loi religieuse à une spiritualité privée, tel est le dernier défi lancé à un Occident largement sécularisé. Ce n'est pas le moindre.
Car, à l'heure actuelle, pris dans les rets des écoles coraniques traditionnelles, les musulmans européens représentent une proie de choix pour les prêcheurs, accourus du Caire ou de Karachi, qui visent avant tout le pouvoir sur ces communautés déracinées. Pire encore, des Etats présentés comme alliés de l'Occident, tels que l'Arabie saoudite, financent à l'envi la construction de mosquées et la diffusion du wahhabisme, courant rigoriste farouchement opposé à la permissivité occidentale. C'est ainsi que la maladie de l'islam, cette mainmise de la religion sur toute la société et sur les comportements privés, se transfère à l'Europe.
La question de l'islam place autant les Occidentaux face aux musulmans que les pays arabo-musulmans face à leur propre devenir. Elle suppose non seulement des réponses intérieures aux sociétés européennes, mais aussi une évolution globale qui met en cause des régimes du Sud largement délégitimés, orfèvres du double langage à l'égard de l'islamisme. C'est tout le problème et il est de dimension historique.
Source : L’Express.fr
Un lycéen prénommé Mohamed, en stage dans la société de livraison Maximo à Tournes (Ardennes), a porté plainte pour discrimination contre la direction qui lui demandait de changer son prénom en Alexandre auprès des clients.
«Le directeur auprès duquel je me suis plaint m'a remercié comme si j'étais en tort. Ma dignité a été rabaissée», a indiqué le jeune homme de 19 ans, en terminale «comptabilité» au lycée professionnel Etion de Charleville-Mézières.
Il devait effectuer un stage d'un mois en tant que commercial dans la société de livraison d'alimentation à domicile. Son travail consistait à téléphoner à une liste de clients pour leur proposer des promotions.
Délit pénal
«J'avais préparé mon argumentaire ainsi : "Service clientèle, bonjour. Mohamed à l'appareil", quand le directeur adjoint est venu vers moi pour me dire : "Mohamed, ce n'est pas courant. Tu vas t'appeler Alexandre, ça passe mieux"», a expliqué le lycéen.
«Ça m'a choqué de la part d'un cadre, je suis français, né en France et je veux vivre avec mon vrai prénom comme tout le monde», a remarqué le jeune homme. Pour Xavier Médeau, son avocat, «on est en plein préjugé et en plein délire commercial, mais une telle atteinte aux droits fondamentaux ne peut être justifiée par des intérêts économiques».
L'avocat a rappelé que les faits constituent un délit pénal en évoquant un arrêt de la Cour de Cassation du 10 novembre 2009, qui stipule «que le fait de demander à un salarié de changer son prénom d'origine étrangère pour un prénom d'origine française est une atteinte à ses droits et une discrimination», a-t-il précisé. Contacté, le directeur de l'entreprise ardennaise n'a pas souhaité s'exprimer.
Source : Libération/ AFP
Assis dans sa petite chambre du foyer Adoma (ex-Sonacotra), Jamal déplie puis range méticuleusement les documents et courriers. Toute sa vie française douloureuse, son itinéraire chaotique du Maroc jusqu'à La Paillade, tient dans ces quelques écrits officiels.
En 1998, Jamal, 47 ans, travaille dans une société de nettoyage et obtient la nationalité française avant de tomber malade, gravement. Des troubles psychiatriques semblent lui tenailler le ventre et nourrissent ses angoisses, son état dépressif. Une expertise conclut à une invalidité de 80 %. Le projet de trouver un logement et de faire venir sa femme et ses deux enfants, restés au Maroc, s'avère progressivement beaucoup plus difficile à mettre en œuvre.
Aujourd'hui, presque dix ans après son interruption de travail, l'homme
a désormais le sentiment d'être « devenu prisonnier » de sa chambre, d'une situation en forme d'impasse. « Je pense beaucoup à ma famille. Maintenant, j'ai besoin de ma femme, je me sens isolé ici. Une fois, je suis resté deux mois sur mon lit. J'ai perdu 13 kg », explique-t-il alors que son état de santé ne s'est pas amélioré et exclut, selon lui, un retour vers les montagnes marocaines, où vit sa famille.
Depuis 2007, Jamal a entrepris de multiples démarches pour tenter d'obtenir un logement dans le parc social, la première étape indispensable pour envisager un regroupement familial. Sans succès. « Même mon médecin estime qu'il faut que je sorte du foyer, que ce sera mieux pour moi. » Son recours devant la commission de médiation du droit au logement opposable (Dalo) a également été rejeté, au motif, notamment, que sa chambre du foyer n'avait pas de caractère insalubre... Sollicitée, la conseillère municipale Amina Benouargha-Jaffiol s'est faite l'interprète de Jamal auprès des bailleurs sociaux mais sans plus de résultat qu'André Vezinhet, qui avait effectué les mêmes démarches. « Cela fait trois ans que je fais les renouvellements de dossiers. Rien ne bouge, je ne sais plus comment ça marche », regrette encore le résidant malgré lui. Au fil des mois, cette situation totalement « bloquée » a ému des responsables d'associations de La Paillade qui tentent, elles aussi, d'interférer pour lui trouver un appartement. Jamal conserve soigneusement chacun de leur courrier, dans l'attente qu'un rendez-vous s'achève enfin, sur une avancée positive. Il le dit à demi-mot : il ne se voit plus vieillir avec la maladie dans sa chambre de foyer.
Source : Midi libre
Un homme qui s'était filmé en train de brûler un exemplaire du Coran puis d'uriner dessus pour éteindre les flammes a été cité à comparaître devant le tribunal correctionnel de Strasbourg pour incitation et provocation à la haine raciale, a-t-on appris mardi auprès du parquet.
Il risque cinq ans de prison pour ces images diffusées en direct sur internet puis sur des sites de partage de vidéo.
Cet homme de trente ans, sans emploi, "ne donne aucune explication particulière", a dit à Reuters le procureur adjoint, Gilles Delorme.
C'est Abdelaziz Choukri, délégué général de la Grande mosquée de Strasbourg, qui a prévenu les autorités lundi non sans avoir d'abord dialogué avec cet habitant de Bischheim, une ville de la banlieue de Strasbourg, dont les coordonnées apparaissaient sur les images.
"Il revendique son geste. Il dit qu'il n'est pas d'extrême droite mais qu'il est en France et qu'il peut brûler le Coran, comme il peut brûler le livre de Winnie l'ourson, sans être inquiété", a-t-il relaté à Reuters.
Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a annoncé qu'il allait déposer plainte contre l'auteur de ce qu'il qualifie de "gestes ignobles et honteux" et de "provocation lourde de conséquence".
MASQUE DE DIABLE
Le CFCM se dit dans un communiqué "profondément indigné par cet acte abject et inqualifiable qui constitue un véritable délit d'incitation à la haine, à l'intolérance et à la division, et un mépris total pour les valeurs de la République."
Sur cette vidéo que Reuters a visionnée, le trentenaire installé dans son salon se pare d'un masque de diable, le retire, déchire des pages du Coran, fait un avion avec l'une d'elles qu'il lance sur deux boîtes dressées comme les tours jumelles de New-York et finit par brûler le livre saint de l'Islam sur son balcon avant d'uriner dessus.
Selon Abdelaziz Choukri, d'autres vidéos du même auteur seraient visibles sur la toile, qui s'en prennent aux gens du voyage et aux juifs.
Le représentant de la mosquée avoue avoir hésité avant de donner une inévitable publicité à ces faits.
"Mais je ne veux pas que ces actes, qui sont extrêmement graves, soient banalisés. Il faut qu'il y ait une prise de conscience collective et qu'à un moment donné, toute la société se mobilise", affirme-t-il.
La révélation de ces faits est intervenue le jour même où le maire de Strasbourg, le socialiste Roland Ries, appelait à la mobilisation après une douzaine d'actes antisémites et antimusulmans, ainsi que l'incendie d'une église protestante, qui ont touché l'agglomération depuis le début de l'année.
"Nous demandons à tous les démocrates de former un front républicain à la fois de refus de l'inacceptable, et de promotion des valeurs citoyennes qui fondent notre vivre ensemble", réclame cet appel que les Strasbourgeois sont invités à signer.
Le CFCM appelle pour sa part "les musulmans de France à rester vigilants et à affronter cette série de provocations avec la plus grande sérénité."
Source : Le Point/Reuters
Le président allemand, Christian Wulff, a saisi l'occasion des célébrations du vingtième anniversaire de la réunification allemande, ce week-end, pour s'ériger en rempart contre la montée du populisme outre-Rhin. Alors que l'Allemagne est secouée depuis plusieurs semaines par une polémique virulente sur l'immigration, Wulff a présenté l'intégration des immigrés musulmans comme le prochain grand défi, établissant un parallèle avec la greffe entre les deux Allemagnes. Débarrassée du nazisme, puis du communisme, la nouvelle Allemagne réunifiée est un pays décomplexé qui ne doit pas oublier que la tolérance fait désormais partie de son identité, a lancé le président.
«Nous sommes un peuple. Cet appel à l'unité doit aujourd'hui être une invitation adressée à tous ceux qui vivent chez nous, a souligné Wulff. Le christianisme et la judaïté appartiennent sans nul doute à l'Allemagne. C'est notre histoire judéo-chrétienne. Mais désormais, l'islam aussi fait partie de l'Allemagne.» Il a fustigé le «débat nocif» lancé par Thilo Sarrazin, l'ancien haut fonctionnaire de la Bundesbank poussé à la démission après la publication de son livre choc L'Allemagne court à sa perte, dans lequel il lance des attaques au vitriol contre les immigrés musulmans et défend ses théories sur un «gène juif».
Conservatisme trop tiède
Depuis la fin de la période nazie, l'Allemagne est restée longtemps vaccinée contre les sentiments populistes, alors même qu'ils fleurissaient chez ses voisins. Les partis néonazis n'ont jamais franchi la barre des 5%, qui leur aurait permis d'envoyer un député au Bundestag. La CDU, le parti conservateur d'Angela Merkel, rassemble un spectre assez étendu en partant du centre droit. Mais le débat provoqué par Sarrazin (SPD) a provoqué des divisions en son sein. L'aile droite de la CDU reproche à Merkel d'avoir condamné Sarrazin, en rejetant hâtivement son constat sur l'immigration.
Cela fait plusieurs mois que la droite de la CDU se plaint du conservatisme jugé trop tiède de la chancelière et d'options «trop libérales», qui seraient responsables de la perte de vitesse du parti. Estimant que la bataille se menait au centre, Merkel a négligé cette frange de l'électorat depuis sa campagne électorale de 2009. Rechignant à mettre la main à la poche pour sauver la Grèce de la faillite, la chancelière avait finalement cédé, cet été, en imposant des conditions drastiques. Le sauvetage de la Grèce avait déclenché une vague populiste aux accents eurosceptiques et nationalistes. Plusieurs élus de la CDU sont sortis de leur réserve, portés par la vague de soutien populaire aux thèses de Sarrazin, qui sont rejetées en bloc par tous les partis politiques.
Orphelins du conservatisme
Ainsi, Erika Steinbach, égérie de l'aile droite de la CDU et présidente de la fédération des Allemands expulsés d'Europe de l'Est à la fin de la Seconde Guerre mondiale, a soutenu très ostensiblement Sarrazin. Avant de s'illustrer en affirmant que la Pologne avait provoqué l'invasion d'Hitler en mobilisant ses troupes en 1939. Critiquée par la direction de la CDU, elle a démissionné de ses fonctions au sein du parti, en affirmant en avoir assez d'y servir de «caution conservatrice». La direction de la CDU s'est finalement résolue à la retenir, pour éviter qu'elle ne crée un parti rassemblant les «orphelins du conservatisme».
Le député berlinois, René Stadtkewitz, a franchi le pas. Exclu en septembre de la CDU pour avoir invité le héraut de l'extrême droite néerlandaise, Geert Wilders, à une manifestation à Berlin, il a créé son propre parti. Stadtkewitz défend la «démocratie directe» et fait de l'immigration son thème prioritaire. À Berlin, ce week-end, Wilders s'est fait acclamer par 600 Berlinois en affirmant qu'une «Allemagne pleine de mosquées et de femmes voilées n'est plus l'Allemagne des Schiller, Bach et Mendelssohn». Avant de fustiger la politique d'immigration d'Angela Merkel.
Selon les sondages, 55% des Allemands considèrent les immigrés musulmans comme un fardeau, jugeant par exemple qu'ils «ont coûté financièrement et socialement beaucoup plus qu'ils n'ont apporté économiquement». Ils sont 60% à donner raison à Sarrazin, dont le livre s'est vendu à plus de 600.000 exemplaires en moins d'un mois. Pour le politologue Gero Neugebauer de la Freie Universität de Berlin, «l'incertitude s'est répandue dans la société allemande avec la crise». «C'est toujours une bonne base pour ceux qui racontent aux gens que leurs problèmes peuvent être résolus avec des solutions simplistes, que les autres n'oseraient pas utiliser, comme jeter dehors les étrangers», affirme-t-il. Mais pour l'instant aucune figure suffisamment charismatique n'a osé s'emparer de la vague populiste, pour transformer l'essai dans les urnes.
Source : Le Figaro
Le taux de chômage est quatre fois plus élevé parmi les immigrants détenant un diplôme universitaire que chez les travailleurs nés au Canada, selon un rapport des Fondations communautaires du Canada.
Il indique qu'en 2009, le taux de chômage des immigrants au pays depuis cinq ans et titulaires d'un diplôme universitaire s'élevait à 13,9 %, contre 3,4 % des diplômés universitaires nés au Canada.
Le Canada accueille en moyenne plus de 240 000 immigrants par année. Les Fondations communautaires du Canada prévoient que d'ici 2030 l'immigration représentera la seule source de croissance de la population canadienne en raison du vieillissement de la population et du faible taux de natalité. Et dès l'an prochain, la croissance nette de la main-d'oeuvre reposera surtout sur l'immigration.
Mais les immigrants diplômés à l'étranger n'arrivent pas à faire reconnaître leur titre de compétence. Il existe peut-être des différences de qualité des titres de compétences étrangers par rapport aux titres de compétences nationaux, selon une étude de Statistique Canada. L'étude Immigants exerçant des professions réglementées précise que les professions réglementées sont régies par des organismes provinciaux de réglementation ou des associations professionnelles, et elles comportent des exigences très précises à propos des titres de compétences requis pour exercer la profession.
Monica Patten, présidente et directrice des Fondations communautaires du Canada, signale que la recherche démontre aussi que la situation des immigrants instruits se détériore sans cesse alors que celle des natifs du Canada se stabilise.
Afin de corriger la situation, Mme Patten croit qu'il faut miser sur des programmes d'intégration à l'emploi comme il en existe en Alberta. Des emprunts à des taux d'intérêt très bas leur sont offerts pour suivre des formations qui leur permettront de mieux s'adapter aux exigences du marché du travail canadien.
Le rapport des Fondations communautaires du Canada a été réalisé avec des données de Statistique Canada colligées dans 16 collectivités du pays.
La Commission européenne a demandé à la Libye des engagements pour lutter contre l'immigration clandestine et a offert de financer des actions en faveur des réfugiés avec un budget de 50 millions d'euros pour la période 2011-2013, a annoncé mardi un de ses porte-parole.
Elle s'est en revanche refusée à tout commentaire sur les 5 milliards d'euros par an réclamés par Tripoli pour "stopper définitivement" l'immigration clandestine à partir de ses côtes.
Cette exigence formulée par le numéro un libyen Mouammar Kadhafi fin août lors d'une visite en Italie, a été renouvelée mardi par le ministre libyen des Affaires étrangères, Moussa Koussa, lors d'entretiens à Tripoli avec la commissaire européenne chargée des questions d'immigration, Cecilia Malmström, et son collègue chargé des accords de coopération entre l'UE et ses voisins, Stefan Füle.
La visite des deux commissaires est "une étape très importante" dans les relations entre l'UE et la Libye, a assuré le porte-parole de Mme Malmström, Michele Cercone.
Elle a permis "d'ouvrir un dialogue sur les droits de l'homme et d'identifier cinq chantiers de collaboration: gestion des flux migratoires, protection internationale pour les réfugiés et les demandeurs d'asile, mobilité avec la question des visas, gestion des frontières et dialogue pan-africain", a-t-il précisé.
"Les demandes financières de la Libye sont couvertes avec l'enveloppe de 50 millions d'euros", a-t-il assuré.
L'absence du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés dans ce dialogue pose toutefois problème, a-t-il reconnu.
"Le HCR a proposé à la Libye de signer un accord lui permettant de retourner à Tripoli et de visiter les camps de migrants. Nous appuyons cette proposition et nous espérons qu'elle sera acceptée", a-t-il indiqué.
Le fait que la Libye refuse de signer la convention internationale de Genève est un autre problème. La Commission souligne toutefois que Tripoli a signé la convention de l'Union africaine, qui contient des dispositions garantissant les droits des réfugiés et demandeurs d'asile. La Libye n'a toujours pas ratifié ce texte.
"On essaie d'aider la Libye à mettre en oeuvre cette convention", a expliqué le porte-parole.
"C'est un pas. Il faut en passer par là si on veut trouver une solution à long terme pour les migrants et les demandeurs d'asile", a-t-il souligné.
Des dizaines de milliers de ressortissants de l'Afrique sub-saharienne transitent par la Libye pour tenter de gagner clandestinement l'Europe via l'Italie et Malte .
Source : Romandi/AFP
L’association culturelle du Maroc en collaboration avec le service de politique sociale, sanitaire et du logement de la commune de Modèna organise un séminaire sur « la législation italienne sur l’immigration : entre sécurité et intégration. Parcours actuels et prospective future », le 09 octobre 2010…Suite
Les députés chrétiens-démocrates (CDA) néerlandais se réunissent mardi pour approuver l'accord de coalition conclu par leur parti avec les libéraux et lever le dernier obstacle à la constitution, avec l'appui du parti islamophobe PVV, du premier gouvernement minoritaire des Pays-Bas de l'après-guerre…Suite
Un colloque international sous le thème: " l'immigration et l'intégration, les chances et les défis pour un partenariat euro-méditerranéen", s'ouvre ce mardi à Tunis…Suite