mercredi 3 juillet 2024 14:29

Sans apport migratoire, la population active allemande risque de chuter de près de 50% d'ici à 2050, selon les estimations du patron de l'Agence allemande pour l'emploi, Frank-Jürgen Weise. "Aujourd'hui, nous comptons 44 millions d'actifs. Sans immigration, en 2050, ils seront 26 millions", a déclaré M. Weise, dans un entretien avec le quotidien "Süddeutsche Zeitung".

M. Weise a affirmé que l'Allemagne avait besoin d'une "immigration contrôlée", avec "l'aide d'une sorte de système de points comme au Canada, pour mieux évaluer les diplômes étrangers".

Il estime toutefois que rien n'assure que les étrangers aient envie de venir travailler en Allemagne.

"Pourquoi quelqu'un de bien qualifié, voudrait-il venir chez nous? De nombreuses entreprises, à l'étranger, sont très actives et proposent aussi des emplois intéressants".

Depuis 2003, l'Allemagne, qui souffre d'une natalité très faible, voit sa population continuellement décroître.

En début d'année, l'office fédéral allemand des statistiques, Destatis, avait annoncé une baisse de la population sous la barre des 82 millions d'habitants -à environ 81,7 millions- en 2009 et annoncé s'attendre à ce que le nombre d'habitants s'établisse entre 65 et 70 millions d'ici à 2060.

Source : Romandie/AFP

La France, pays de l’illégalité et des expulsions ! Telles sont les conclusions qu’on tire en jetant  un coup d’œil sur le rapport 2009 de la Cimade (Comité Inter-Mouvements Auprès Des Evacués) sur les « Centres et locaux de rétention administrative ». La politique du chiffre en termes d’expulsion d’étrangers a fini par aveugler l’Etat français à tel point que les droits humains les plus élémentaires sont bafoués aux pays des Lumières. Synthèse.

Expulser à tout prix pour atteindre les objectifs fixés. Depuis 2004 avec l’instauration de la politique de reconduction aux frontières, la France ne cesse d’augmenter le nombre d’étrangers qu’elle expulse annuellement. Un nombre qui a atteint la barre des 30.000 en 2009. Cette obsession de chiffres choque autant que les procédés utilisés pour expulser les étrangers.

Ainsi, dans cette logique, le gouvernement français est allé jusqu’à adresser des circulaires à une catégorie d’agents de la fonction publique afin qu’ils contribuent au contrôle des étrangers. Ces agents  étaient invités, à chaque fois qu’un travailleur se présente au guichet, à le faire patienter pour contrôler l’authenticité de son titre de séjour !

Des Marocains arrêtés en quittant la France

Toujours dans son obsession d’atteindre ses objectifs, l’Etat français s’est même permis d’arrêter aux frontières des étrangers qui rentraient définitivement chez eux. C’est le cas de dizaines de Marocains, constate la Cimade, arrêtés à la frontière espagnole et retenus dans le centre de rétention de Perpignan alors qu’ils revenaient s’installer définitivement au Maroc.

L’année 2009 a également vu l’expulsion de 12.000 Afghans, venus se réfugier en Europe en raison du chaos qui règne dans leur pays. Les Roms ne sont pas en reste, bien qu’étant issus de pays qui ont intégrés l’UE depuis 2007 (Roumanie et Bulgarie). Depuis 2004 les Roms constituent 30% des expulsés. Le gouvernement français ne se gène pas par ailleurs d’avoir battu le record l’année dernière de rétention de mineurs (enfants) : 300 sont passés par les centres de rétention, parmi eux… des nourrissons !

En outre, la durée de rétention ne cesse d’augmenter. Jadis seulement de 5 jours, un nouveau projet de loi, la cinquième en sept ans,  risque de l’allonger à 45, soit 12 jours de plus que les 32 actuels. Ce qui ne permet toutefois pas au juge des libertés de pouvoir se prononcer sur leurs cas. La loi ayant prévu de bien restreindre les pouvoir du juge des libertés, un des rares recours qui puisse se prononcer sur la légalité de leur détention.

Ces mesures restrictives et d’exclusion que la Cimade qualifie « d’inhumaines » sont bien évidemment motivées par des considérations électorales, dernière carte d’un gouvernement qui peine à satisfaire son opinion publique.

Source : Yabiladi

S'il manquait un site qui parle de mode, de santé et bien être, de culture, de mariage, de célibat et de sexualité sans tabous… Hijab and the city fait son apparition sur la toile à l'initiative de deux sœurs : Mariame, urbaniste et Khadija diplômé de sociologie économique, ciblant les femmes notamment musulmanes.

Hijab and the city se veut comme le premier webzine dédié aux citadines de culture musulmane. Un espace interactif ouvert à celles qui assument pleinement leur féminité, leur double culture, occidentale et musulmane, des femmes de toutes origines qui s'intéressent aussi bien au développement spirituel qu'à la mode…Suite

Le vernissage de l'exposition "Résonances, artistes marocains du monde" a eu lieu, samedi soir au musée de Marrakech, en présence notamment de MM. Bensalem Himmich, ministre de la Culture, Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), et Mohamed Mhidia, wali de la région Marrakech-Tensift-Al Haouz.

Placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI et initiée par le CCME, cette manifestation artistique riche en couleurs réunit les Âœuvres de 15 artistes marocains contemporains du monde et s'insère dans le cadre de "Marrakech Art Fair", première foire d'art contemporain marocain.

Aux yeux de ses initiateurs, cette exposition, qui se poursuivra jusqu'au 7 décembre prochain, témoigne "des mutations de l'émigration et de la création marocaines, (...) et de ces identités plurielles, mixtes, assumées".

La richesse des œuvres proposées au public sous différents supports (peinture, vidéo, photographie, dessin et installation), le nombre de créateurs et la diversité de leurs parcours font de cette exposition une avant-première, estiment-ils.

L'exposition renferme plus de 50 Âœuvres des artistes Aziza Alaoui (Mexique), Wafae Ahalouch El Keriasti (Pays-Bas, Allemagne), Chourouk Hriech (France), Charif Benhelima (Belgique), Fouad Bellamine (Maroc, France), Hicham Benohoud (France), Mohamed El Baz (Maroc, France), Lalla Essaydi (Etats-Unis), Mounir Fatmi (France, Maroc), Bouchra Khalili (France), Najia Mehadji (France, Maroc), Malik Nejmi (France), Abderrahim Yamou (France, Maroc), Ilias Selfati (Espagne, France, Etats-Unis) et Mohamed Ezoubeiri (Etats-Unis).

La convergence de destins de ces créateurs montre que ces artistes n'ont pas oublié leurs racines, a déclaré M. Himmich, faisant observer que leurs compétences et capacités dans le domaine des arts plastiques et l'art en général mettent en évidence leur identité et leur appartenance.

Dans le même ordre d'idées, M. El Yazami a souligné que l'organisation de cet événement artistique phare tend à faire connaître les travaux de ces artistes peintes au grand public marocain eu égard aux transformations qui s'opèrent aujourd'hui dans la migration et la création marocaines.

De par ses missions de prospective et de conseil sur la question de l'émigration, le CCME encourage les initiatives permettant de faire connaître, au sein des communautés marocaines, le patrimoine culturel dans sa diversité ainsi que la création plurielle au sens large.

Source : MAP

Le rideau a été levé vendredi soir dans l'un des prestigieux palaces de la cité ocre, sur la première édition de " Marrakech Art Fair ", une foire internationale inédite, dédiée à l'art moderne et celui contemporain du Maroc.

Cette messe de l'art et de la créativité se veut une véritable plateforme entre marchands, artistes, collectionneurs et amateurs d'art, et constitue désormais un rendez-vous incontournable entre nombre de galeristes internationaux pour venir nombrer se ressourcer dans la cité ocre.

La cérémonie inaugurale de ce rendez-vous artistique riche en couleurs, s'est déroulée en présence, notamment du wali de la région de Marrakech-Tensift-Al Haouz, M. Mohamed Mhidia, l'ambassadeur de France à Rabat, M. Bruno Joubert, ainsi que d'autres personnalités du monde de l'art, de la culture et de la littérature, des représentants des médias, et des acteurs associatifs.

Cet événement phare qui se poursuivra jusqu'au 11 octobre, est appelé à devenir une rencontre d'exception, dans le paysage international des manifestations dédiées à l'art moderne et contemporain, en développant un concept basé à la fois sur le marché de l'art et sur la découverte culturelle, expliquent les organisateurs.

Cette édition a la particularité de proposer un parcours culturel, à travers la ville et deux grands espaces d'exposition à savoir : les stands des galeries qui investissent le Palace Es Saadi, une trentaine au total, pour constituer un ensemble du meilleur niveau entre Orient et Occident, et une quinzaine de galeries qui présentent un projet thématique au sein du Ballroom à l'intérieur du Palace, sur l'histoire de l'art, de l'orientalisme à nos jours, relèvent les organisateurs.

Au menu de cette exposition, aménagée sur une superficie totale de 2.000 m2 répartis sur 50 espaces d'exposition de toiles et d'Âœuvres artistiques marocaines, africaines, arabes, et européennes, figurent des tables rondes organisées avec le concours de spécialistes du marché de l'art international.

"Le marché de l'art dans le monde arabe ", " le rôle des mécènes et des collectionneurs " et, " l'art au Maroc à l'ère de la globalisation ", sont les principaux thèmes autour desquels s'articuleront les débats.

A fin de permettre aux mordus de ces arts nobles de vivre aux rythmes de la création contemporaine, les organisateurs ont prévu parallèlement à la foire, un parcours culturel pour révéler aux visiteurs la richesse artistique et culturelle de Marrakech, et engager, avec les acteurs locaux, une réflexion sérieuse sur l'art, tel que le conçoivent les artistes arabes d'aujourd'hui.

Ce parcours culturel ouvrira les portes des Fondations, des Riads et des Ateliers d'artistes, invitant les amateurs à découvrir des lieux a grande portée à la fois historique et civilisationnelle de cette ville millénaire.

Les visiteurs pourront également apprécier une série d'expositions organisées dans le cadre de " Marrakech Art Fair ", entre autres, "Résonances : artistes contemporains marocains du monde" au musée de Marrakech, à l'initiative du Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME) " l'art contemporain Africain " (collection André Magnin), et " Autour de l'arbre à Palabres ".

Source : MAP

Le réalisateur marocain Daoud Oulad Sayed a reçu, vendredi soir, le Bayard d'or du meilleur scénario pour son long métrage "la mosquée" en compétition officielle au festival international du film francophone de Namur (1-8 octobre).

La Mosquée est une fiction montée à partir d'un fait. Sa thématique centrale est l'interprétation des textes sacrés selon l'entendement de chacun, elle invite également à la découverte de la beauté du Maroc profond et au mode de vie de ses habitants notamment à Zagora , Timettigue, Adra Oughlal et Tamegroute.

Quinze films représentant les pays de la francophonie, dont le Maroc, la Palestine, le Liban et le Sénégal mais aussi la Belgique, la France, l'Allemagne et le Canada, la Roumanie et la Suisse notamment, étaient en compétition officielle au cours de cette 25ème édition du festival international du film francophone.

Le jury présidé par le cinéaste belge Joachim Lafosse a décerné au film roumain "Mardi après Noël" réalisé par Radu Muntean "le Bayard d'or du meilleur film du festival " et "les amours imaginaires" du québécois Xavier Dolan " le prix spécial du jury ".

Le jury a également sacré meilleure comédienne la belge Anne Coessens pour son interprétation dans " illégal " film traitant de l'immigration clandestine et meilleur comédien le roumain Mimi Branescu dans sa prestation " mardi après noël ". Les Bayard d'or étaient assortis d'un montant total de 70.000 euros.

Considéré comme le plus grand festival du film francophone, le Festival de Namur a été créé en 1986 pour promouvoir la francophonie dans sa diversité et faire rencontrer tous les acteurs de la création cinématographique francophone: réalisateurs, distributeurs, producteurs, directeurs de castings, scénaristes et comédiens.

Source : MAP

La chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan se sont engagés samedi à faire davantage pour l'intégration des quelque 2,5 millions de Turcs en Allemagne, chroniquement dénoncée comme insuffisante.

"Concernant l'intégration, il y a encore clairement des problèmes que nous voulons résoudre", a reconnu Mme Merkel devant la presse après avoir reçu M. Erdogan.

"Du côté turc, il y a une forte volonté d'aider autant que possible, et d'être à notre côté de façon constructive", a-t-elle assuré.

"Je suis évidemment favorable à ce que les personnes turques présentes ici en Allemagne s'intègrent, pour leur propre bien-être et pour le bien-être et l'avenir de la société allemande", a déclaré pour sa part M. Erdogan.

"S'ils sont en Allemagne depuis 50 ans, c'est bien évidemment nécessaire, pour que tout le monde puisse vivre ensemble harmonieusement".

Les deux chefs de gouvernement ont annoncé vouloir profiter du 50e anniversaire de l'accord de 1961 sur les "travailleurs invités" (Gastarbeiter), qui avait largement ouvert les portes de l'Allemagne de l'ouest à l'immigration turque, désireuse de profiter de la reconstruction d'après-Guerre. M. Erdogan a indiqué qu'il reviendrait en Allemagne pour cet anniversaire.

"Nous proposons que dans chaque ville où il y a des personnes d'origine turque, nous profitions de cet événement pour faire le point, voir où on en est et ce qui doit encore être fait", a expliqué Mme Merkel.

Le Premier ministre turc a pourtant à plusieurs reprises défendu des positions qui ont provoqué un tollé en Allemagne.

"Personne ne peut exiger (des Turcs) l'assimilation", qui est un "crime contre l'Humanité" parce qu'elle revient à "obliger" une personne à abandonner sa culture et ses traditions, avait-il ainsi déclaré en février 2008 dans un discours à Cologne (ouest).

Samedi, il a pris soin de souligner la différence entre assimilation et intégration.

L'intégration des immigrés, particulièrement des musulmans, est un sujet brûlant en Allemagne actuellement, depuis la parution en août du pamphlet d'un ancien dirigeant de la Banque centrale allemande, où il estime notamment que les musulmans improductifs et mal éduqués rendent l'Allemagne "plus stupide".

Le gouvernement a reconnu des ratés dans l'intégration ces dernières années, des statistiques montrant les difficultés scolaires puis sur le marché du travail des immigrés, générant souvent un sentiment d'exclusion.

Le débat s'est à nouveau enflammé lorsque le président de la République, Christian Wulff, a déclaré que l'islam faisait partie de l'Allemagne, dans son discours à l'occasion des 20 ans de la Réunification, le 3 octobre.

Cette phrase lui avait valu de nombreuses critiques issues du parti conservateur CDU de la chancelière, dont il fait également partie.

Le chef de la CSU, aile bavaroise et plus conservatrice de la CDU, a déclaré dans l'hebdomadaire Focus paru samedi que son pays n'avait "plus besoin d'immigrants de pays aux cultures différentes, comme les Turcs et les Arabes", car s'intégrer "est au final plus difficile" pour eux.

Et cette semaine la presse ironisait sur le "match à l'extérieur", remporté 3 à 0 vendredi par l'équipe allemande de football face à la Turquie, dans un Stade olympique de Berlin rempli pour plus de la moitié de supporteurs aux couleurs rouge et blanc des visiteurs.

Source : AFP

Le Centre de la culture judéo-marocaine (CCJM) et le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) organisent à partir du 14 octobre, une grande exposition itinérante sur les relations historiques entre le Maroc et l’Europe, dénommée « le Maroc et l'Europe: six siècles dans le regard de l'autre ». Ce grand voyage débutera dans la capitale belge avant de faire escale à Rabat puis dans d’autres villes européennes et à New-York.

C'est une exposition d'envergure et à vocation internationale que le CCME et le CCJM ont élaboré. L'exposition se présente en sept modules distincts, représentant différentes époques historiques, des « Traces du Passé » (période avant le 16ème siècle) jusqu'au présent. Seront présentés aux visiteurs, des manuscrits anciens  et récits de voyage illustrés, des publications et imprimés, des tableaux et dessins, des photographies originales, des objets d’art et d’artisanat, des documents diplomatiques issus de tous les pays concernés, des gravures anciennes, …

Une importante programmation est prévue pour accompagner l'exposition. Il y aura entre autres, un colloque  international réunissant des historiens, politologues, sociologues, psychanalystes et philosophes des deux rives de la Méditerranée, des conférences-débats mais aussi un concert-débat et une projection-débat sur des sujets liés à l'exposition.

Après Bruxelles, l’exposition mettra le cap sur la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc à Rabat (24 novembre au 31 décembre). Elle voyagera ensuite à Anvers (27 janvier au 20 février 2011) et à Séville (8 au 31 mars 2011). Enfin, l’exposition sera accueillie durant  le reste de l’année  2011  à Paris,  à Londres, à Amsterdam et à New York.

09.10.2010

Source : Yabiladi

A l'heure où les députés français s'apprêtent à voter pour ou contre la loi Besson sur l'immigration, la Cimade publie Chroniques de rétention (Solin-Actes Sud, 24,50 euros), un recueil de témoignages d'intervenants de l'association d'aide et de défense des étrangers. Quelques histoires courtes pour rappeler que derrière la politique du chiffre voulue par le gouvernement sont visés des hommes, des femmes et des enfants intégrés dans la société française. Des individus en situation de faiblesse qui affrontent souvent une administration déshumanisée.

La Cimade raconte ainsi le calvaire des familles Idalov et Saidullaev, comptant respectivement cinq et trois enfants. Des Tchétchènes reconduits en... Pologne, où ils n'ont rien ni personne. Quelques pages pour l'histoire étonnante du couple Al-Damas, des touristes libano-syriens enfermés, séparés et empêchés de prendre leur avion de retour car leur visa avait expiré quelques heures avant le décollage pour la Syrie. Il y a également Omar, arrêté sur son lieu de travail à Lyon. En France depuis 2001, après dix ans de vie commune avec une Française, le couple se sépare. La préfecture décide alors de ne plus renouveler son titre de séjour et le reconduit à Alger.

Le recueil évoque également les histoires de MM. Diakité, Kouyaté, Tawad, Wahad, Matondo... Des vies écartelées par une administration kafkaïenne. "En 2009, le ministère de l'immigration a procédé à l'expulsion de 29 000 personnes, dépassant son objectif fixé à 27 000 ; 28 000 sont prévues en 2010." Le livre dresse parallèlement l'état des lieux des moyens mis en œuvre par l'Etat français pour atteindre des objectifs chiffrés, "rafles, souricières à la sortie des écoles ou dans les hôpitaux". Des méthodes inquiétantes qui font écho à une "période que l'on pensait, que l'on souhaiterait révolue". La Cimade n'est pas la seule à s'émouvoir des dérives de l'administration française. Le Conseil de l'Europe a dénoncé ces méthodes concernant l'enfermement des enfants ainsi que sa politique du chiffre. Ses avertissements sont restés vains.

L'Assemblée nationale s'apprête, pour sa part, à voter la limitation du rôle du juge judiciaire afin de faciliter les mesures de reconduction, un "délit d'escroquerie sentimentale" et la possibilité de renvoyer une personne gravement malade dans un pays où ellel ne recevra pas les soins médicaux nécessaires. De ces vies déchirées, "il est important de laisser une trace écrite", écrivent les auteurs.

Source : le Monde.fr

Le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger et le ministère du Développement social, de la famille et de la solidarité lancent, lundi, la Caravane de l'égalité et la citoyenneté.

Un communiqué conjoint des deux ministères indique que cette caravane organisée en partenariat avec le ministère de la Justice, le ministère des Affaires étrangères et de la coopération et la Fondation Ytto, vise à sensibiliser la communauté marocaine résidant à l'étranger aux dispositions du Code de la Famille pour garantir un meilleur équilibre aux relations matrimoniales, consolider la cellule familiale, sa cohésion et sa pérennité.

Cette caravane qui se rendra notamment en France, en Espagne, en Allemagne, aux Pays-Bas, entre octobre 2010 et décembre 2012, s'inscrit dans le cadre d'un plan gouvernemental visant à renforcer les droits des femmes marocaines et euro-marocaines, ajoute le communiqué.

Participeront à cette caravane plusieurs responsables de différents départements, des intellectuels, des juristes et des acteurs oeuvrant dans le domaine social ainsi que des défenseurs des droits des femmes et des artistes, précise la même source.

Cette caravane sera ponctuée par des débats, des conférences, des événements culturels et des rencontres avec des associations et des élus, ainsi que par des actions et des ateliers de sensibilisation et de formation menés par la Fondation Ytto.

Source : MAP

 

Le président de la Ligue des droits de l'Homme (LDH), Jean-Pierre Dubois, est venu apporter son soutien samedi aux 500 travailleurs sans papiers grévistes qui occupent depuis jeudi la Cité nationale de l'histoire de l'immigration, à Paris, a constaté un journaliste de l'AFP. «La LDH sera à vos côtés tant qu'on n'obtiendra pas la régularisation de tous les sans-papiers dans ce pays», a-t-il lancé sur le perron du bâtiment.

Environ 500 personnes occupent depuis jeudi matin les locaux de la Cité de l'Immigration (Paris XIIe), avec l'appui de la CGT. Elles réclament l'application d'un accord conclu en juin avec le ministère de l'Immigration nationale prévoyant la régularisation des travailleurs sans papiers qui en feraient la demande, a expliqué à l'AFP Raymond Chauveau, coordinateur CGT de la grève entamée le 12 octobre 2009 par des salariés sans-papiers.

Source : AFP

Moins biens lotis que leurs anciens collègues français et européens, ils se battent depuis des années pour avoir droit aux mêmes avantages. Si les cas de certains ont été réglés, d’autres en revanche devront encore patienter au moins jusqu’en 2011.

Selon le quotidien régional français La Voix du Nord, l’Association des mineurs marocains du Nord-Pas-de-Calais (AMMN) aurait une nouvelle fois saisi le Conseil des Prud’hommes pour les cas de plusieurs de ses membres. Une audience de conciliation aurait eu lieu mercredi 6 octobre, mais n’aurait débouché sur rien de concluant. Un nouveau round de négociations est donc prévu pour le 17 mars prochain.

L’AMMN revendique depuis des années que ses membres aient droit aux mêmes avantages que les anciens mineurs français et européens qui ont eu droit à une indemnité pour le logement et le chauffage même après leur retraite. Certains ont même pu convertir ces avantages en capital et ont pu devenir propriétaires par la suite.

La cause de   l’AMMN a trouvé en 2008 un écho favorable auprès de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (HALDE), qui avait estimé que ces mineurs avaient droit au même traitement que leurs homologues européens. L’AMMN remporte une première victoire sur « le terrain » en mars dernier. 10 mineurs marocains saisissent le Conseil des Prud’hommes de Douai (nord de la France). L’institution condamne l’Association nationale pour la garantie des droits des mineurs (ANGDM) à verser à chacun d’eux 40 000 euros « au titre de la perte de chance résultant de refus discriminatoires  ».

Cette première victoire va inciter d’autres mineurs, lésés dans leurs droits, à sortir de l’anonymat. Le 13 avril 2010, à Noyelles-Sous-Lens, commune proche de Douai, des dizaines d’entre eux organisent un sit-in dans l’un des bureaux locaux de l’ANGDM.  « Cette occupation a pour objectif de dénoncer l'arnaque du plan social et la remise en cause du droit au logement garanti à tous les mineurs », rapporte alors un communiqué de l’Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF).

L’ANGDM, saisit le tribunal de Béthune, qui somme les manifestants de lever le camp. Eux, ne l’entendent pas de cette oreille, et poursuivent leurs revendications. Finalement un accord est trouvé entre les deux parties, et l’ANGDM consent à examiner les dossiers de ces mineurs.

Après l’audience d’hier, on comprend donc que le combat entre l’ANGDM et les mineurs lésés promet d’être encore longue quand  on connait la position de l’Agence : « Nous garantissons des droits fondés sur des textes de loi », se défend l'ANGDM. « Nous ne pouvons faire que ce que les textes prévoient. Et si les textes n'évoluent pas, on ne peut pas faire grand-chose. »

Source : Yabiladi

La scène artistique marocaine connait une évolution remarquable, notamment avec l'émergence de nouveaux créateurs et artistes qui investissent tous les domaines artistiques et culturels, a souligné vendredi à Marrakech, M. Driss El Yazami, président du Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME).

M. El Yazami qui s'exprimait lors d'un point de presse tenu en marge de l'inauguration de la première édition de l'exposition "Marrakech Art Fair" (7 au 11 octobre), a ajouté que cette messe de l'art contemporain et de l'art moderne qui abrite parmi ses moments forts, l'exposition "Résonnances: artistes contemporains marocains du monde", est une première, compte tenu de l'importance des artistes et créateurs qui y prennent part.

Et de poursuivre que l'exposition "Résonnances: artistes contemporains marocains du monde " (7 octobre au 7 décembre prochain), organisée par le CCME, ambitionne d'inscrire son nom sur le registre historique de l'art contemporain marocain, relevant que cette initiative est de nature à mettre en avant les Âœuvres, l'expérience et le savoir-faire confirmé d'une quinzaine d'artistes marocains vivant entre le Maroc et l'étranger.

De son côté, M. Hicham Daoudi, initiateur de la foire "Marrakech Art Fair" a fait observer que cette manifestation se veut une plateforme artistique et commerciale, à même de permettre la découverte de la créativité artistique moderne et contemporaine marocaine et internationale, soulignant que le Maroc, terre de rencontres et de pluralité culturelle, dispose de toutes les potentialités à même de drainer un large public parmi les spécialistes et les mordus des arts plastiques.

Et M. Daoudi d'ajouter que cet événement éclectique phare, le premier du genre organisé en terre africaine, compte nombre d'œuvres artistiques d'artistes-peintres célèbres aussi bien marocains qu'étrangers, soulignant que cette manifestation se veut un point de rencontre pour l'échange d'expériences et d'expertises dans ce domaine.

Quant aux autres intervenants, ils se sont félicités du concept novateur de cette foire et qui consiste à investir nombre de coins de la ville, dont des espaces à forte portée historique et culturelle, tel que le Musée de Marrakech et Dar Bellarej entre autres, soulignant la nécessité pour l'ensemble des acteurs concernés d'œuvrer en vue de pérenniser cet événement et en faire un rendez-vous annuel incontournable de l'art contemporain et de l'art moderne.

Source : MAP

En partenariat avec le CCME, ainsi qu’ un collectif de partenaires de la région Rhône-Alpes,  l’Association des retraités marocains de France (ARMF), organise une journée de réflexion sur les réalités et perspectives du vieillissement de la femme maghrébine immigrée en France. Le séminaire aura lieu le 15 octobre prochain à l’amphithéâtre de la Maison du tourisme à Grenoble...Suite

C’est un livre choc, Sihem Souid, 29 ans, y raconte à visage découvert ses quatre années dans les coulisses de la PAF (Police de l’Air et des Frontières) . Racisme ordinaire, homophobie, abus de pouvoir, déni du droit des étrangers. Un témoignage  accablant…Suite

Pour trouver un emploi, elles sont de plus en plus nombreuses à tenter leur chance à l'étranger. Un phénomène qui bouleverse les rapports économiques et sociaux…Suite

Développer le transfert d'argent pour un meilleur développement économique. C'est là la principale mission que s'est fixée l'Agence internationale pour le développement économique et social (Aides), via un partenariat avec son homologue italienne «Soleterre», dans le cadre d'un projet en cours d'élaboration. En effet, les deux institutions planchent actuellement sur la mise en place d'un nouveau concept pour le transfert d'argent, permettant ainsi d'encourager les transferts des MRE vers le Maroc, afin d'en faire un facteur clé du développement économique et social du pays…Suite

Laurent July explique les raisons du lancement de l’Observatoire ACP (Groupe des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique) sur les migrations…Suite

Pour immuniser la tradition musicale andalouse contre l'usure du temps, l'association Essaouira Mogador a conçu un festival qui, depuis déjà 6 ans, perpétue tant bien que mal cette Zoom sur la 7ème édition…Suite

Partout en Europe, l'extrême droite gagne du terrain surfant sur le populisme anti-immigration. Ou alors, ses thèmes sont récupérés pour des raisons électorales.

Ce phénomène, jugé un temps marginal et conjoncturel, retient maintenant l'attention des observateurs dans le monde entier, car il s'incruste dans le temps et se propage dans l'espace.

La percée en Suède d'une formation populiste anti-immigration a été cependant pour les Américains un révélateur. Tout simplement parce que la Suède est considérée comme un modèle de démocratie et un pays pour les évolutions sociales toujours en avance sur le reste de l'Europe…Suite

Il reste logiquement un pays de passage pour les personnes en chemin vers l'Europe. Mais, il est également devenu une terre d'accueil pour de nombreux migrants, en raison de sa stabilité politique et sa croissance économique.

L'idée que le Maroc est un pays de transit pour les migrants subsahariens n'est en fait qu'une fiction. En effet, le Royaume est devenu depuis plusieurs années un véritable pays d'accueil pour les migrants subsahariens. Les Subsahariens s'y installent et y travaillent. Cette réalité est corroborée par le nombre des Subsahariens qui habitent l'axe Kénitra-Rabat-Casablanca et le nord du Royaume.

Et c'est, en effet, ce qui ressort d'une étude sociologique présentée récemment lors d'un séminaire sur les migrations subsahariennes au Maroc par l'ancien directeur du Centre Jaques Berques Michel Peraldi, et les chercheurs Jean-Louis Edogué Ntang, Nazarena Nanza, Federica Infantino et Meryem Kettani. Plus précisément, «La migration sub-saharienne s'inscrit dans la continuité historique des relations entre le Royaume et l'Afrique subsaharienne», nous a-t-il souligné lors d'une conversation téléphonique. Cette migration considérée comme purement provisoire a pris place dans l'espace urbain des grandes villes.

« Depuis quelques années, les migrants ne sont pas en transit. Ils travaillent dans des secteurs très variés : commerce, artisanat, construction, journalisme, communication» a ajouté l'anthropologue Michel Peraldi. En particulier les chantiers de construction ont absorbé toute la main d'œuvre disponible, et ce il y a des années déjà. Cette vague a continué vu qu'il y a eu ces dix dernières années d'énormes chantiers de bâtiments au Maroc, a-t-il dit. Ces grands chantiers, tels que des villes nouvelles et des grands sites touristiques à Marrakech, Rabat, Tanger…, qui étaient l'apanage des grandes entreprises ont pratiquement absorbé toute la main d'œuvre marocaine disponible dans le secteur du bâtiment. «Il en résulta alors que les petits entrepreneurs étaient obligés de se procurer les services des migrants subsahariens pour leurs chantiers», a précisé l'anthropologue.
Le Professeur Peraldi nous a expliqué que : « L'un des aspects de notre étude a montré la profondeur historique des relations entre l'Afrique subsaharienne et le Maroc. Ces relations historiques profondes expliquent beaucoup mieux les choses que les fictions politiques venant d'Europe. Tout particulièrement, l'idée que les migrants subsahariens sont en transit au Maroc avant de rejoindre l'Europe est une fiction». La deuxième chose que cette étude met en évidence c'est que les migrants subsahariens travaillent au Maroc. Pour donner une idée de l'ampleur du phénomène, il faut savoir que le Maroc est en train de devenir une société d'immigration comme l'Italie et l'Espagne des années 80.

Cet exemple, qui est très parlant, a été avancé par l'anthropologue. Il y aussi une catégorie de migrants qu'on a appelée «creative class», c'est celle qui regroupe les artistes, les étudiants en médecine, ingénierie ou autres domaines, venus étudier au Maroc ... et qui préfèrent y rester. Selon ses propos, il y a un phénomène de mode qui s'est même instauré en conséquence de cette immigration : il y a des boîtes de nuit, des restaurants africains, et aussi d'autres métiers. Par ailleurs, il y a des étudiants qui viennent au Maroc pour étudier et s'y installent quand ils trouvent un emploi. Il est opportun de noter,également, qu'il n'y a pas une équipe de foot ou de basket qui ne compte pas des subsaharien(ne)s.

Notons qu'il y a eu toujours des activités commerciales entre le nord et le sud du Sahara, à travers le désert. Au 11e siècle déjà (encadré). Du coup aujourd'hui, on a de fait une main d'œuvre subsaharienne très présente en parallèle avec la main d'œuvre marocaine dans de nombreux secteurs. Ils trouvent au Maroc une stabilité politique et une croissance économique. Ces migrants ne peuvent plus avoir accès à l'Europe. D'abord, à cause de la nouvelle politique d'immigration qui a conduit à un renforcement des frontières et ensuite la crise économique qui sévit actuellement en Europe.

«Le Royaume du Maroc est depuis très long temps une terre d'accueil et les Marocains sont connus par leur générosité», a précisé Bright. Ce Nigérian qui travaille depuis trois ans dans une usine de pâtes alimentaires au Maarif, a affirmé qu'il se sent tranquille ici. «J'habite au quartier El Oulfa avec d'autres Subsahariens.

On joue au foot chaque dimanche avec des jeunes du quartier. Je supporte les deux grandes équipes de Casablanca (Wydad et Raja)», a-t-il ajouté. Mais, il garde toujours espoir d'aller de l'autre côté de la Méditerranée. Là bas, il y a ses frères et d'autres membres de sa famille. D'après ses dires, le Maroc pour lui n'est qu'une étape provisoire qui dure pour l'instant. C'est ce que tente d'expliquer Marc Fawe, de l'UNHCR Maroc : «Si le Maroc reste logiquement un pays de passage pour les personnes en chemin vers l'Europe, il est également devenu une terre d'accueil pour de nombreux migrants. Cela s'explique notamment par le fait que le Maroc est un pays stable, connaissant une croissance économique soutenue et ayant une tradition d'accueil et d'ouverture sur le monde extérieur».

Commerce Transsaharien de Maroc à Tombouctou

Le commerce transsaharien entre le Royaume et l'Afrique n'a jamais cessé. Reposant sur le commerce caravanier à travers le Sahara, il fut illustré par le brillant essor des villes dont la richesse attirait des marchands et visiteurs venus des quatre coins du monde musulman.

Jusqu'au XIe siècle, les principales routes commerciales transsahariennes partaient de Sijilmassa au Maroc, en direction de l'Adrar avant d'atteindre Aoudaghost-Tegdaoust dans le sud de l'actuelle Mauritanie, puis le Ghana, terme du voyage. Avec la naissance de l'empire du Mali, une nouvelle route apparut au XIIe siècle, toujours au départ de Sijilmassa, mais désormais en direction du Sahara central. Puis, à la fin du XIVe siècle, la ville de Tombouctou se développa et devint le principal pôle commercial de la région. Le grand historien et chroniqueur marocain Ibn Battouta, qui s'y rendit, a décrit la ville et les routes qui y menaient.

Tombouctou, « cité mystérieuse », fut ainsi le port méridional du Sahara entre le monde méditerranéen et le Bilad al-Sudan, le « pays des Noirs ». Par Tombouctou, les productions de l'Afrique noire sahélienne et forestière étaient écoulées en échange des productions artisanales et agricoles nord-africaines. Et avec ces productions, les hommes de l'Afrique sub-sahrienne venaient et parfois s'installaient étant donné que le Maroc était le principal partenaire de ce commerce. Une tradition qui se perpétue jusqu'à aujourd'hui. Les entrepreneurs marocains et africains sont des partenaires. Il y a des entreprises marocaines implantées en Afrique et vice-versa.

Source : Le Matin

Une grande exposition intitulée "Le Maroc et l'Europe: six siècles dans le regard de l'autre" sera organisée, du 14 octobre au 14 novembre prochain à Bruxelles, pour mettre en relief les relations entre le Royaume et l'Europe à tous les niveaux, notamment culturel, social, économique et politique, apprend-on auprès des organisateurs.

Montée par le Centre de la culture judéo-marocaine (CCJM) et le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), l'exposition se présente en sept modules distincts mettant en évidence l'importance de l'imaginaire tant des Européens entrés en contact avec le Royaume que dans l'esprit des Marocains à l'égard du monde occidental, a indiqué à la MAP le commissaire de l'exposition, M. Paul Dahan.

Cette manifestation, placée sous le haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, comprend plusieurs activités notamment des colloques, conférences, débats, ateliers, expositions photographiques, concerts, projection de films et autres activités sur l'art de vivre en vue d'alimenter les champs de réflexion sur les procédés d'échange et les modes de dialogue afin de mieux comprendre ces histoires singulières et croisées entre le Maroc et l'Europe, a ajouté M. Dahan, également président du CCJM.

Pour lui, cette exposition est à même d'éveiller les consciences à une identité marocaine qui, ouverte sur le monde, n'en préserve pas moins une spécificité qui s'exprime dans les productions des artistes marocains contemporains ainsi que dans un savoir-faire reconnu tant dans les domaines commerciaux que culturels.

En faisant le lien avec le passé, l'objectif de l'exposition est également de démonter "les clichés" véhiculés dans le présent afin d'encourager le respect mutuel et le dialogue d'une rive à l'autre de la Méditerranée.

En raison du caractère "très vaste" du thème choisi et des spécificités historiques, a-t-il fait remarquer, l'accent est mis sur les relations unissant la France, l'Espagne, l'Angleterre et les Pays-Bas, d'une part, et le Maroc, de l'autre.

Une attention toute particulière est également portée aux relations entre la Belgique et le Maroc, tant en raison du lieu où cette exposition prend naissance que de l'importance de la communauté marocaine établie en Belgique, a-t-il dit.

Outre la richesse de la bibliothèque et de la collection "Dahan-Hirsch", le Centre a noué des partenariats avec les collectionneurs et institutions pour alimenter le contenu de cette exposition, a précisé M. Dahan.

Après Bruxelles, a-t-il poursuivi, l'exposition voyagera à la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc (24 novembre-31 décembre), à Anvers et à Séville, avant d'être accueillie à Paris, Londres, Amsterdam et New York.

Source : MAP

 

Les sages de la rue Montpensier ont accepté que le voile intégral soit interdit dans l’espace public, à l’exception des lieux de culte

Après des mois de polémique, les sages ont tranché : la loi interdisant la dissimulation du visage dans l’espace public – et visant en réalité le port du voile intégral – est conforme à la Constitution. Ainsi nul ne pourra porter une tenue destinée à cacher son visage dans l’espace public, sauf à encourir une amende et/ou être obligé à un stage de citoyenneté. Le projet de loi prévoit par ailleurs que le fait d’imposer, par la menace ou l’abus d’autorité, une dissimulation du visage est punie d’un an d’emprisonnement et de 15 000 € d’amende.

Saisis par les présidents des deux Assemblés, les neuf sages, y compris les deux anciens présidents de la République Valéry Giscard d’Estaing et Jacques Chirac, ont considéré que « le législateur avait adopté des dispositions qui assurent, entre la sauvegarde de l’ordre public et la garantie des droits constitutionnellement protégés, une conciliation qui n’est pas manifestement disproportionnée ».

Parmi les arguments avancés par les parlementaires pour justifier leur vote, les sages ont estimé recevables les motifs suivants : le fait que le voile intégral présente un « danger pour la sécurité publique », qu’il porte atteinte « aux exigences minimales de la vie en société » ou encore qu’il maintient les femmes qui le portent dans une « situation d’exclusion et d’infériorité ».

Une indéniable victoire pour le gouvernement

Les sages s’empressent toutefois d’apporter une réserve et précisent que « l’interdiction de dissimuler son visage dans l’espace public ne saurait, sans porter une atteinte excessive à l’article 10 de la Déclaration de 1789, restreindre l’exercice de la liberté religieuse dans les lieux de culte ouverts au public ». En clair, le Conseil accepte qu’on interdise le port du voile intégral dans tout l’espace public, à l’exception des lieux de culte.

Cette décision vient donc valider, en grande partie, les arguments avancés par Michèle Alliot-Marie dans l’exposé des motifs de la loi. Consciente – avec ce texte – de porter atteinte à l’exercice des libertés individuelles, la garde des sceaux avait en effet conclu que « la dissimulation volontaire et systématique du visage pose problème (…) parce qu’elle est tout simplement contraire aux exigences fondamentales du “vivre-ensemble” dans la société française ».

Après des mois d’affrontement entre la majorité et l’opposition, la décision du Conseil constitutionnel constitue une indéniable victoire pour le gouvernement. Et ce d’autant plus que la loi était contestée par nombre de juristes. À commencer par le Conseil d’État lui-même. Saisis par le gouvernement en mars dernier, les sages du Palais-Royal n’avaient pas hésité à mettre en garde le gouvernement contre les risques d’inconstitutionnalité du texte et préconisé de limiter l’interdiction du port du voile aux seuls services publics.

Cette décision coupe court à toute saisine du Conseil par les citoyens

Se ralliant à cet avis, l’opposition avait refusé de voter la loi. Ayant accepté pour une majorité d’entre eux de voter en faveur de la résolution condamnant le voile intégral, les députés socialistes avaient décidé de s’abstenir.

La décision des sages coupe court à toute saisine du Conseil par les citoyens eux-mêmes, comme la Constitution le leur permet depuis le 1er mars dernier. C’est d’ailleurs pour éviter ce type de procédure – et l’insécurité juridique qui l’accompagne puisqu’elle peut déboucher sur l’abrogation d’une loi en vigueur – que les présidents des deux assemblées avaient décidé de saisir les Sages afin de s’assurer de la conformité du texte à notre Texte fondamental.

La loi interdisant le port du voile intégral ne devrait s’appliquer que six mois après sa promulgation. Et ce afin qu’un effort de pédagogie puisse être mené en direction des femmes concernées.

Source : La Croix

Après les succès électoraux du mouvement populiste des Démocrates de Suède et de la formation islamophobe de Geert Wilders (photo) aux Pays-Bas, les partis d'extrême droite confirment leur percée au sein du Vieux Continent. Analyse.

Après avoir promis le soutien de ses 24 députés siégeant au Parlement néerlandais depuis juin, le Parti de la liberté (PVV) de Geert Wilders a obtenu de la coalition au pouvoir l'interdiction de la burqa et le durcissement de la législation sur l'immigration. Une victoire de taille pour le leader populiste et xénophobe par ailleurs poursuivi pour incitation à la haine raciale.

Percées électorales

Cet événement consacre l’influence directe d’un parti qui se situe à droite de la droite traditionnelle sur le pouvoir exécutif. Mais il n’est pas le premier du genre en Europe. Suède, Danemark, Norvège, Autriche, Belgique, Royaume-Uni, Suisse, Lituanie, Italie, France, Bulgarie et Hongrie. Dans chacun de ses pays, des partis de la droite radicale ont progressé voire même enregistré des résultats à deux chiffres lors d'élections. Des succès qui leur permettent de jouer un rôle d’arbitre dans certains parlements du Vieux Continent. Pour l'hebdomadaire américain "Newsweek", ce phénomène "représente la plus importante secousse connue par le continent depuis la fin du communisme".

L’exemple le plus récent est intervenu en Suède. Le parti d’extrême droite, les Démocrates de Suède (SD), a recueilli 5,7 % des voix lors des législatives de septembre. Un score qui, pour la première dans l’histoire du pays, leur a ouvert les portes du Parlement. "Les résultats électoraux de ces partis sont spectaculaires aux yeux des médias et de l’opinion car ils changent la donne politique d’un pays à travers des alliances ou en arbitrant les débats parlementaires comme en Suède", précise Sylvain Crépon, sociologue spécialiste des questions relatives à l’extrême droite au sein du laboratoire Sophiapol de l’université Paris Ouest-Nanterre.

11-Septembre, caricatures de Mahomet, crise économique...

S’ils diffèrent de par leur histoire, ces partis partagent des thèmes de prédilection comme le rejet de la politique d’immigration et de l’islam. "Le rejet de l’islam est apparu dans le contexte du terrorisme islamiste qui a permis aux extrémistes de passer d’un racisme ethnique à un racisme religieux en décrivant cette religion comme une menace", développe Sylvain Crépon. Les partis d’extrême droite, comme l’ont démontré l'interdiction des minarets en Suisse, du jeu anti-musulman lancé par le FPÖ autrichien et du documentaire anti-islam de Geert Wilders, n’hésitent pas à mener des campagnes ouvertement islamophobes. "On ne mesure malheureusement pas assez bien l’impact sur les consciences des électeurs européens des attentats du 11-Septembre, l’assassinat du réalisateur néerlandais Théo Van Gogh et l’affaire des caricatures de Mahomet au Danemark", ajoute-t-il.

Des électeurs qui sont aussi plus à l’écoute de discours radicalisés en temps de crise économique et de chômage. "La crise pousse une certaine frange de


l’électorat à se replier derrière un discours identitaire nationaliste ce qui provoque ce qu’on appelle le vote sanction ou d’humeur contre les gouvernants", explique Sylvain Crépon. Pour ne pas perdre de voix, certains dirigeants n’hésitent pas à durcir ou à "droitiser" leur politique. "Le président français, Nicolas Sarkozy, à la recherche d'un nouvel élan populiste pour relancer une aura politique en berne, a lancé une campagne de violentes accusations et d'expulsions forcées visant la minorité rom", a jugé "Newsweek". L’hebdomadaire a illustré la une de son édition européenne datée du 4 octobre, consacrée au "nouvel extrémisme en Europe"... avec la photo du chef de l'État français.

Extrême droite ou droite nationale-populiste ?

Outre l’islam et la crise, le rejet des élites et des partis au pouvoir est un élément fédérateur qui trouve un écho auprès des électeurs. Il s’agit d’un des thèmes phares du populisme qui cherche à montrer un visage plus "light" que l’extrême droite. Contrairement aux héritiers de l’extrême droite classique et idéologique tels le Front national en France, qui a obtenu près de 12 % des voix au premier tour des régionales de 2010, certains partis européens sont en effet issus, comme aux Pays-Bas, d’une mouvance plus libérale ou conservatrice.

Une image plus lisse, un discours plus contrôlé et la légitimisation de certains de leur discours, comme la lutte contre l’immigration, thème largement récupéré par la droite républicaine, leur permet de séduire certaines franges de l’électorat. "L’exemple de Wilders est significatif car il ne vient pas du milieu de l’extrême droite traditionnelle. Ce qui ne l’empêche pas d’osciller entre nationalisme, xénophobie et populisme en prétendant défendre des idées libérales, note Sylvain Crépon, en référence à la lutte contre l’homophobie et à la défense du droit à l’avortement prônées par le leader populiste néerlandais. Le défi majeur des démocraties européennes consiste à proposer des solutions efficaces contre l’alliance des idées libérales et de la xénophobie."

Source : France 24

Plusieurs centaines de travailleurs sans papiers occupent depuis jeudi matin la Cité nationale de l'histoire de l'immigration à Paris pour obtenir l'application d'un accord conclu en juin fixant les critères de leur régularisation, a annoncé la CGT.

Une délégation pourrait être reçue ce jeudi après-midi au ministère, a indiqué l'entourage du ministre de l'Immigration.

"On attend que le gouvernement tienne ses engagements écrits", a expliqué Francine Blanche, membre de la CGT, lors d'une conférence de presse consacrée au travail indécent.

Le texte, qui a mis fin à huit mois de bras de fer entre le gouvernement et la CGT, prévoit la régularisation des sans papiers disposant d'une promesse d'embauche et pouvant justifier de 12 mois d'activité, chez un ou plusieurs employeurs, durant les dix-huit derniers mois, voire durant les vingt-quatre derniers mois pour les intérimaires.

Les 6.804 travailleurs sans-papiers grévistes étaient également autorisés à rester en France sans être inquiétés jusqu'au 30 septembre dernier.

Le dispositif concerne les dossiers individuels déposés du 1er juillet 2010 au 31 mars 2011. Sur les 1.870 dossiers qui ont été déposés dans les préfectures, 58 autorisations de travail ont été octroyées.

Le ministère fait état d'un "grand nombre de dossiers incomplets ou auxquels il n'est pas possible de faire suite."

"C'est une plaisanterie", a estimé Francine Blanche. "On est à un carrefour. Ou bien le gouvernement met en application le texte ou bien on est reparti pour une nouvelle lutte."

En pleine bataille sur la réforme des retraites, la CGT souligne que la régularisation des travailleurs sans papiers pourrait rapporter un milliard d'euros aux caisses de retraite.

"Le travail illégal correspond à 4% du PIB. En prenant les chiffres de l'Organisation internationale du travail qui donne à peu près 300 à 400.000 travailleurs sans papiers en France, la moitié qui sont mal déclarés ou non déclarés, la régularisation pourrait rapporter un milliard d'euros notamment aux caisses de retraite", indique Francine Blanche.

Source : Reuters/Le Point

Présentant mercredi dernier à Rabat le bilan du programme national d'accueil des MRE durant les vacances estivales 2010, Mohamed Ameur a affirmé que les statistiques faisant état du retour de 150 000 Marocains travaillant en Espagne à cause de la crise économique étaient exagérées. Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'Etranger a souligné ainsi que: «certes les données officielles du ministère montrent que 150 mille Marocains ont été touchés par le chômage, mais le nombre de ceux qui sont rentrés au pays à cause de cela reste très limité ». Le responsable gouvernemental a indiqué ainsi que, du 5 juin au 5 septembre 2010, 54 000 MRE n'étaient pas encore retournés en Espagne après s'être rendus au Maroc contre 76 000 durant la même période 2009. « Ce chiffre [54 000] va certainement baisser.

Beaucoup de MRE vont retourner en Espagne. Nombre de Marocains passent une grande partie de l'année au Maroc compte tenu de la proximité géographique » a dit en substance M.Ameur.

Globalement, ce sont 2.12 millions de MRE qui ont visité le Maroc durant la période 05 juin -05 septembre dont 386 600 établis en Espagne. Durant la même période 2009, 2.04 millions de MRE étaient rentrés (+3.94 %)dont 387 300 travaillant chez notre voisin du Nord. Dans le même ordre d'idées, le responsable gouvernemental a mis l'accent sur la progression des transferts des MRE. A fin août 2010, ils ont augmenté de 8 % par rapport à 2009. Et ceux effectués par les MRE établis en Espagne ont progressé de 10%. M.Ameur a indiqué que l'opération transit 2010 s'était déroulée globalement dans de bonnes conditions, reconnaissant toutefois l'existence de quelques difficultés. Ces dernières ont trait selon lui, au coût élevé des voyages, notamment les trajets longues distances et aux agressions dont ont été victimes certaines familles en Espagne « malgré les grands efforts fournis par les autorités de ce pays».

Outre l'opération transit, M.Ameur a exposé les quatre axes du programme d'accompagnement des MRE durant les vacances estivales. Au niveau administratif, il a rappelé les mesures prises pour le traitement des doléances et des requêtes des MRE. Il a indiqué ainsi que plus de 3000 doléances avaient été enregistrées soulignant que l'approche adoptée pour leur traitement « n'est pas mécanique mais globale et impliquant tous les départements concernés». «Nous devons reconnaître que nous n'avons pas pu résoudre tous les problèmes. Certains remontent à plusieurs années et leur traitement devient de ce fait compliqué ».

Sur le plan culturel et éducatif, 11 universités d'été ont été organisées dans 10 villes au profit de 500 jeunes (contre 220 l'année passée), a fait savoir M. le ministre.

Au niveau prospectif, M.Ameur a rappelé les conclusions d'un sondage d'opinion effectué auprès des jeunes marocains d'Europe. Ce sondage montre que 70 % des jeunes interrogés disent avoir un solide attachement au Maroc, 93 % parlent l'arabe et 91 % estiment qu'il faut garder des relations solides et permanentes avec leurs familles établies au Maroc.

Bilan social

Mohamed Ameur a présenté le bilan du programme social initié par le gouvernement pour atténuer les effets de la crise économique sur les conditions sociales des MRE vivant dans la précarité.

Il s'agit notamment de :

-la mise en œuvre d'un dispositif d'assistance juridique et un mécanisme d'appui social pour un coût global de 10 MDH.

-l'organisation de l'opération Ramadan qui a connu la distribution de 11 000 repas.

-la mise en œuvre d'un programme de partenariat avec les associations des MRE dans le domaine social d'un coût global de 7 MDH
-la prise en charge du rapatriement des dépouilles des MRE nécessiteux.

-la réservation de 1000 bourses aux étudiants issus de l'immigration en situation précaire.

-la prise en charge des frais de scolarité des enfants des MRE défavorisés résidant dans certains pays africains et arabes.

Source : Le Matin

Le quota d'immigrés hors UE, imposé par le nouveau gouvernement britannique, menace l'excellence du pays en matière scientifique, avertissent dans une lettre publiée jeudi huit des onze prix Nobel scientifiques britanniques ou travaillant au Royaume-Uni…Suite

«PAROLES brodées et musiques tissées du matrouz», c'est le thème de la septième édition du festival des Andalousies atlantiques, prévu du 28 au 31 octobre à Essaouira. Pendant trois jours, la musique andalouse, le matrouz judéo arabe et maroco-espagnol, le flamenco et le malhoun vont investir la grande scène de Bab El Menzeh et Dar Souiri…Suite

 

Les politiques migratoires, la protection des droits des migrants et des réfugiés aux frontières internes et externes de l'Europe, les politiques de rétention et d'expulsion, les alternatives citoyennes ou encore le rôle des sociétés civiles du Sud ont été au menu de la rencontre organisée à J'initiative de l'Association Beni Znassen pour la culture, le développement et la solidarité (ABCDS). La rencontre a enregistré la participation de représentants…Suite

Deux juges interviennent dans la procédure de reconduite d'un étranger à la frontière: le juge judiciaire et le juge administratif. Au nom de l'"efficacité", le projet de loi sur l'immigration change leur ordre d'intervention et les délais au détriment du juge judiciaire.

Actuellement, un étranger en situation irrégulière sommé de partir par une décision d'éloignement passe d'abord devant un juge de la liberté et de la détention (JLD) qui examine la nécessité de la rétention au bout de 48 heures…Suite

Bouchta Laham risque aujourd’hui d’être dépossédé de la nationalité française qu’il a obtenue en 2003. Les autorités françaises lui reprochent d’avoir eu recours à un mariage blanc. Après avoir échoué contre le Tribunal de grande instance de Bordeaux en 2009, et tout récemment contre la Cours d’appel, Bouchta et son avocat s’apprêtent à porter l’affaire devant la cour de cassation.

D’après le quotidien régional français Sud Ouest (SO), Bouchta Laham, citoyen marocain naturalisé Français en 2003, est établi à Libourne (Aquitaine, sud-ouest de la France) depuis 10 ans.  Il y travaille, y paye ses impôts, dispose même d’une carte d’identité et d’une carte d’électeur. Si donc la vie de Bouchta Laham ne présente a priori aucune contrariété avec la loi, le Tribunal de première instance de Bordeaux a pourtant  décidé le 9 juin 2009 de lui retirer sa nationalité française.

L’histoire :

D’après le portail d’information Aqui.fr, Bouchta se marie le 14 avril 2001 avec une citoyenne française. Le 21 octobre 2002, il demande la nationalité française, laquelle lui sera finalement accordée le 23 septembre 2003. Cependant, le couple décide de se séparer « à l’amiable », et demande le divorce le 28 juin 2004, ce qu’ils obtiennent au mois de février 2005. Mais les ennuis du désormais Franco-Marocain commencent  le 2 décembre 2008, lorsque  le procureur de la République saisit le Tribunal de grande instance  (TGI) de Bordeaux  qui annule la citoyenneté française de Bouchta le 9 juin 2009. La sentence sera confirmée par la Cour d’appel le 21 septembre dernier.

Que lui reproche-t-on ?

Bouchta est accusé d’avoir eu recours à un mariage blanc, lequel devait juste durer le temps qu’il obtienne la nationalité française. Sud Ouest rapporte ainsi que selon les autorités, Bouchta « n'a pas respecté le délai légal d'un an entre le moment où il a acquis la nationalité française, le 23 septembre 2003, et son divorce d'avec son ex-compagne française ». Il lui est en outre, reproché de n’avoir pas respecté la période de vie commune ininterrompue, fixée à un an par la législation française. Bouchta se serait ainsi rendu au Maroc  chaque été pour y passer ses vacances… sans son épouse.

L'avis de la défense :

A toutes ces accusations, son avocat, Pierre Lendète, répond que son client « (…) est resté marié trois ans et vit en France depuis dix ans; ça ne ressemble en rien à un mariage blanc (…) ». Par ailleurs, pour Pierre Lendète estime que son client ferait les frais des lenteurs administratives, puisque sa demande de nationalité n’a été traitée que 11 mois après dépôt du dossier (entre octobre 2002 et septembre 2003). Bouchta aurait donc pu obtenir la nationalité plus tôt, auquel cas, la décision du tribunal de la lui retirer relèverait de l’arbitraire.

Pour Me Lendète d’ailleurs, « cette décision est simplement la volonté d'un juge (…) on trouve n'importe quel moyen pour ne pas lui donner la nationalité. Le droit n'a rien à avoir avec cela ». Il cite en cela un article de loi stipulant que « celui qui a obtenu la nationalité française peut en être déchu, uniquement en cas de condamnation pénale par un acte qualifié de crime, délit ou préjudiciable aux intérêts de la France ». Or son client « n'a commis aucun délit, n'a jamais eu affaire à la police, n’a tué personne ». C’est d’ailleurs sur cette base qu’il compte porter l’affaire devant la cours de cassation.

Source : Yabiladi

La 15ème édition du Festival culturel international "Madrid Sur", prévue du 8 au 31 octobre dans sept localités au sud de la capitale espagnole, sera marquée par la participation d'artistes représentant plusieurs pays, dont le Maroc, apprend-on auprès des organisateurs.

Comme chaque année, le festival "Madrid Sud" offre une belle palette de pièces de théâtre, de spectacles de danse, de musique et de rencontres artistiques animés par des artistes espagnols et étrangers.

Le Maroc sera représenté, lors de cette manifestation culturelle et artistique, par l'ensemble Rhoum El Bakkali de la Hadra chefchaounia qui se produira les 8 et 9 octobre, respectivement dans les localités de Leganés et de Rivas Vaciamadrid.

Fondé en 2004, l'ensemble musical féminin de Rhoum El Bakkali ambitionne de préserver et perpétuer cet ancien héritage du soufisme qui est la Hadra chefchaounia, ainsi que certaines traditions populaires auxquelles sont mêlés des influences de musique arabo- andalouse et des chants de Samaâ, tout en y ajoutant une part de créativité et d'originalité.

L'édition 2010 de "Madrid Sur" sera marquée par la participation distinguée de la soprano marocaine, Samira Kadiri, lauréate, en 2008, du "Prix Al Farabi pour la musique antique", distinction du Comité national de la musique relevant du Conseil international de la musique de l'UNESCO.

Samira Kadiri donnera deux concerts conjoints avec la chanteuse espagnole de flamenco, Rocio Marquez, en compagnie de la jeune orchestre de musique andalouse de Fès, les 30 et 31 octobre dans les villes d'Alcorcon et de Fuenlabrada.

Cette artiste marocaine occupe une place distinguée dans le monde de la musique lyrique, tant par ses qualités artistiques que par ses engagements profonds en faveur du partage de la musique comme langage universel.

Le 15ème festival "Madrid Sur" sera consacrée à des thématiques relatives, entre autres, à l'alliance des civilisations et la défense de la diversité culturelle et de la culture en tant qu'espace de critique et d'imagination à la portée de tout le monde, soulignent les organisateurs dans une note de présentation.

Parallèlement aux différents spectacles programmés, des tables-rondes et des conférences-débats sur des thèmes artistiques ou littéraires figurent également au programme de ce festival organisé par Institut International du Théâtre de la Méditerranée (IITM), avec l'appui notamment du ministère espagnol de la Culture et de la région autonome de Madrid.

Source : MAP

L'opération "Transit 2010" s'est déroulée dans les meilleures conditions possibles grâce aux efforts conjugués du ministère de tutelle et des différents partenaires, a indiqué, mercredi à Rabat, le ministre délégué chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l'Etranger (MRE), M. Mohamed Ameur.

Cette opération s'est déroulée "globalement dans les meilleures conditions", grâce aux différents programmes du ministère au profit de la communauté marocaine résidant à l'étranger dans les domaines sociaux, culturels, administratifs et économiques, a souligné le ministre lors d'une conférence de presse consacrée à la présentation du bilan du programme national d'accueil des MRE durant les vacances estivales 2010.

Plus de 2.120.934 MRE ont visité le Royaume entre le 5 juin et le 15 septembre, soit une augmentation de 3,94 pc par rapport à la même période de 2009, a-t-il précisé, indiquant que l'opération transit 2010 a été marquée, toutefois, par "certains dysfonctionnements", notamment les agressions dont étaient victimes certains MRE avant de regagner le Royaume et le coût élevé de la traversée et des vols à longue distance.

Ainsi, le ministre a présenté le bilan du programme d'accompagnement des MRE qui est axé notamment sur les plan administratif, culturel, éducatif et communicationnel.

Il a mis l'accent sur les mesures prises particulièrement pour l'accueil des voyageurs par voie maritime entre Tanger et Algésiras, la réduction du temps de transit, la mise en place d'un nouveau système de contrôle, ainsi que sur le renforcement du réseau routier vers Tanger ville.

Au niveau culturel et éducatif, le ministère a organisé 11 universités d'été dans 10 villes au profit de 500 jeunes MRE, des colonies de vacances en faveur de 1200 enfants MRE, du raid des Marocains du monde au Sahara marocain et du 1-er forum international des jeunes Marocains du monde à Ifrane réunissant 500 jeunes.

M. Ameur a fait noter que sur le plan de la communication, il a été procédé à l'organisation d'un ensemble de programmes d'information et de communication sur les différents sujets intéressant la Communauté marocaine à l'étranger, la signature de plusieurs partenariats avec des médias de Marocains du monde, ainsi que la mise en ligne d'un portail électronique qui répond aux différents besoins et questionnements des MRE, outre l'élaboration et la distribution de la dernière version du "Guide des MRE" en arabe, français, anglais et espagnol.

Dans l'objectif d'assurer la protection des droits des MRE dans les pays d'accueil, le ministère a procédé à la mise en place d'un système d'assistance juridique et judiciaire afin de faire valoir les droits et intérêts des MRE, l'instauration d'une veille juridique pour suivre l'évolution de la législation et les nouveautés juridiques relatives aux droits du migrant, outre l'organisation des missions périodiques dans les pays d'accueil en vue de traiter sur place les requêtes des MRE, a-t-il précisé.

M. Ameur a présenté également le bilan du programme social initié par le gouvernement pour atténuer les effets de la crise économique sur les conditions sociales des MRE vivant dans des situations précaires.

Ce programme porte notamment sur la mise en Âœuvre d'un dispositif d'assistance juridique et un mécanisme d'appui social pour un coût global de 10 millions de DH et la prise en charge du rapatriement des dépouilles des MRE nécessiteux, a-t-il ajouté.

Au niveau prospectif, le ministre a présenté les conclusions d'un sondage d'opinion effectué auprès des jeunes Marocains d'Europe, selon lesquelles, 70 pc des jeunes interrogés disent avoir un solide attachement au Maroc, 93 pc parlent l'arabe et 91 pc estiment qu'il faut garder des relations solides et continues avec leurs familles établies au Maroc.

La communauté marocaine résidant en France a occupé la première place avec un taux de 36,66 pc, suivie par l'Espagne avec un taux de 18,09 pc, la Belgique 12,20 pc, les Pays Bas 11,44 pc et l'Italie avec 8,69 pc, a-t-il fait observer.

Source : MAP

La reprise du procès du député néerlandais d'extrême droite Geert Wilders, jugé pour incitation à la haine raciale et à la discrimination envers les musulmans, a été marquée mercredi par la diffusion du film anti-islam "Fitna", dont le prévenu est l'auteur.

Le film de 17 minutes, qui accuse l'islam de vouloir détruire "la civilisation occidentale", a été projeté au tribunal d'Amsterdam sous le regard impassible de Geert Wilders, qui encourt un an de prison ou 7.600 euros d'amende.

"Je ne veux pas voir" le film, a déclaré aux juges une des plaignantes qui a quitté la salle d'audience à l'annonce de la projection de "Fitna", diffusé pour la première fois aux Pays-Bas en 2008.

M. Wilders, dont le Parti pour la liberté (PVV) a terminé troisième aux élections législatives du 9 juin, est poursuivi pour avoir notamment qualifié l'islam de "fasciste" et réclamé l'interdiction du Coran, comparé au livre "Mein Kampf" d'Adolf Hitler.

"Fitna" juxtapose des images d'attaques terroristes et des citations notamment tirées du Coran qui, selon M. Wilders, appellent au meurtre des non-musulmans. On peut également y voir une caricature du prophète Mahomet portant une bombe dans son turban.

"Nous ne nous sentons plus en sécurité aux Pays-Bas", affirme l'un des plaignants dans un témoignage lu mercredi par le juge Jan Moors: "M. Wilders nous verrait volontiers quitter la société néerlandaise (...) Bientôt, nos enfants ne pourront plus dire qu'ils sont musulmans ou à moitié marocains".

Le procès, qui s'était ouvert lundi et est retransmis en direct sur l'internet par la télévision publique néerlandaise, est prévu sur sept journées d'audience. Le jugement devrait être rendu le 4 novembre.

Le Parti pour la liberté (PVV), arrivé troisième aux élections législatives anticipées du 9 juin, a apporté son soutien à un futur gouvernement libéral-chrétien-démocrate.

Source : La Croix/AFP

 

Les députés français ont voté mercredi l'interdiction de retour en France pour un étranger en séjour irrégulier qui ne respecterait pas le délai de départ volontaire, une mesure dénoncée par l'opposition qui y voit un «bannissement».

Seules des raisons humanitaires pourront justifier de ne pas prendre cette interdiction, votée dans le cadre d'un projet de loi sur l'immigration qui est examiné par l'Assemblée nationale une semaine.

Le ministre de l'Immigration, Eric Besson, a justifié cette mesure par la nécessité de transposer dans le droit français la directive retour de l'Union européenne.

L'opposition de gauche a combattu cette mesure, de même que certains députés de droite.

À l'initiative du rapporteur du texte, Thierry Mariani (parti présidentiel UMP), la mesure avait été durcie en commission, la «possibilité» de l'interdiction devenant «une obligation».

Dans le cadre du même projet de loi, les députés ont déjà voté la déchéance de nationalité pour les Français naturalisés depuis moins de dix ans et condamnés pour meurtre d'agents dépositaires de l'autorité publique, une mesure réclamée par le président Nicolas Sarkozy et décriée par la gauche.

L'Assemblée a aussi adopté le principe de zones d'attente temporaires qui pourront être créées en cas d'arrivée d'un groupe d'au moins dix étrangers en dehors d'un point de passage frontalier.

Mercredi, la Cimade, une association d'aide aux étrangers, a rendu public mercredi un rapport dans lequel elle déplore un durcissement de la politique à l'égard des immigrés sans papiers, liée à la «volonté de faire du chiffre» en matière de reconduites aux frontières.

L'association s'inquiéte du sort des sans-papiers qui sont placés en centre de rétention administrative (CRA), les lieux de détention pour les clandestins dans l'attente d'une éventuelle expulsion.

La Cimade se dit en particulier choquée de la détention des enfants en même temps que leurs parents. Leur nombre a doublé en cinq ans (165 en 2004, 318 en 2009), selon elle. En 2009, 29 013 personnes sont passées par des CRA, de 154 nationalités différentes, avant leur expulsion.

Source : Agence France-Presse

Angela Merkel a déclaré mercredi que les musulmans devaient respecter la constitution plutôt que la loi islamique s'ils voulaient vivre en Allemagne, intervenant dans le débat sur l'intégration qui agite actuellement le pays.

La chancelière s'exprimait en réaction à des propos du président Christian Wulff qui a profité dimanche de son discours à l'occasion du 20e anniversaire de la réunification pour souligner que "l'islam aussi fait partie de l'Allemagne".

Elle a semblé s'adresser à ceux qui, au sein même de son parti chrétien-démocrate, la jugent trop "centriste" ou qui ont trouvé que le président Wulff, lui aussi chrétien-démocrate, était allé trop loin dans la défense de l'islam.

Merkel, qui est la fille d'un pasteur protestant et dirige un parti majoritairement catholique, a déclaré que Christian Wulff avait insisté sur les "racines chrétiennes et juives" de l'Allemagne.

"Bien sûr, il y a aussi des musulmans en Allemagne. Mais il est important (...) que les valeurs représentées par l'islam correspondent à notre constitution", a-t-elle ajouté.

"Ce qui s'applique ici, c'est la constitution, pas la charia."

Angela Merkel a encore déclaré que l'Allemagne avait besoin d'"imams éduqués en Allemagne et socialement implantés dans le pays". "Notre culture s'appuie sur des valeurs chrétiennes et juives depuis des centaines d'années, sinon des milliers d'années", a poursuivi la chancelière.

Le débat sur l'islam et l'immigration a été déclenché ces derniers mois par les prises de position de l'ancien membre de la Bundesbank Thilo Sarrazin accusant les musulmans, dans des discours et un livre, de profiter du système de protection sociale, de refuser de s'intégrer ou encore d'abaisser le niveau général d'éducation.

Thilo Sarrazin, qui a également évoqué un "gène particulier des juifs", expression qui revêtait selon lui un caractère positif, a été contraint de démissionner de la banque centrale mais des sondages montrent que son point de vue recueille des opinions favorables au sein d'une majorité d'Allemands.

Jean-Stéphane Brosse pour le service français

Source : L’Express/Reuters

 

Quatre associations ont déposé plainte mercredi contre un "fichier ethnique" de la gendarmerie française sur les Roms et gens du voyage, a annoncé jeudi William Bourdon, l'un de leurs avocats dénonçant un fichier "illégal" et "non déclaré".

L'existence d'un fichier de Roms a toujours été niée par les autorités françaises, sous le feu des critiques depuis l'annonce cet été par le président Nicolas Sarkozy d'un virage sécuritaire ciblant en particulier les Roms, dont les renvois en Bulgarie et Roumanie se sont accélérés.

La plainte, révélée par le journal Le Monde dans son édition datée de vendredi et à laquelle l'AFP a accédé, évoque des documents destinés à "effectuer une généalogie des familles tsiganes", émanant de l'Office central de lutte contre la délinquance itinérante (OCLDI) dirigé par des gendarmes.

Une telle démarche "ne semble possible qu'avec l'utilisation d'un fichier", appelé "Mens" pour "Minorités ethniques non sédentarisées", selon les plaignants.

Selon la plainte, ce fichier est "à caractère ethnique", ce qui est interdit par la loi française et n'a pas été "déclaré" à la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil).

Source : Romandie/AFP

Les communautés juive et musulmane sont la cible d’actes délictueux. Les enquêteurs peinent.

Un sentiment de colère, de lassitude mais aussi d’impuissance est en train de monter face à la multiplication des actes d’intolérance qui frappent, depuis le début de l’année, Strasbourg et les communes voisines. En quelques mois, un homme portant la kippa a été agressé dans la rue par un déséquilibré, deux cimetières juifs et deux carrés musulmans ont été profanés, une église protestante a été incendiée, des tags islamophobes et des symboles nazis ont visé le gérant d’une société de distribution de viande halal, les véhicules d’un responsable de la communauté musulmane et du directeur franco-turc d’un cinéma ont été incendiés… Le week-end dernier, c’est le professeur de gynécologie Israël Nisand qui a découvert des croix gammées et des inscriptions antisémites à son domicile. Il venait de s’exprimer publiquement en faveur de la gratuité de la pilule contraceptive pour les mineures.

«Dialogue». La plupart des responsables politiques et religieux y voient l’œuvre de « groupuscules agissants » aux motivations variées qui « cherchent à mettre en péril le vivre ensemble », selon l’expression du sénateur-maire de Strasbourg, Roland Ries (PS). Pourquoi frapperaient-ils maintenant, dans sa ville ? Olivier Bitz (PS), adjoint au maire chargé des cultes et de la sécurité, procède par élimination et rejette la piste des tensions communautaires : «Ce qui est certain, c’est que le dialogue interreligieux est excellent. Les choses se passent très bien et il ne faudrait pas que ces actes gravissimes viennent contrarier la concorde.»«Il y a ici une réelle qualité de dialogue entre les cultes, qui n’est pas de façade et qui n’existe nulle part ailleurs, confirme Abdelaziz Choukri, délégué général de la Grande Mosquée de Strasbourg. C’est peut-être cela qui dérange les provocateurs et les semeurs de discorde…» «Je pense qu’il y a une volonté de nuire à Strasbourg, de mettre à l’épreuve son image de capitale européenne et des droits de l’Homme», avance encore Pierre Lévy, délégué régional du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France).

Minaret. Certains actes ciblent clairement la politique municipale en faveur de l’islam. Ainsi le domicile de Roland Ries a-t-il été souillé de tags peu après qu’il s’est déclaré favorable à la construction d’un minaret pour la grande mosquée de Strasbourg, dont le chantier subventionné par les collectivités locales touche au but. Au printemps, le conseil municipal a également voté à l’unanimité la création du premier cimetière public musulman de France.

Une initiative qui a ulcéré le conseiller régional FN Patrick Binder, organisateur d’un récent «apéro alsacien» à Strasbourg, sur le mode «saucisson-pinard». Aujourd’hui, ce dernier est montré du doigt. «Je ne pense pas qu’il soit à l’origine de ces actes, mais les actions qu’il mène encouragent le passage à l’acte», soutient ainsi Abdelaziz Choukri.

Alors que l’opposition réclame la convocation urgente d’un Comité intercommunal pour la sécurité et la lutte contre la délinquance ou l’installation de systèmes de vidéo-surveillance dans les cimetières, Roland Ries préfère contre-attaquer sur le terrain des idées. Il lance un «Appel de Strasbourg» contre les actes xénophobes et racistes, invitant les habitants à le signer en masse pour former « un front républicain de refus de l’inacceptable ». Il réclame également «l’accélération» des nombreuses enquêtes ouvertes. «Il est temps que l’une ou l’autre affaire soit élucidée pour qu’il y ait un effet dissuasif», estime également Pierre Lévy.

Coran brûlé. « Les gens sont conscients des moyens déployés pour les enquêtes, mais l’absence de résultats rend illisible l’action des pouvoirs publics», abonde Abdelaziz Choukri. Pour l’heure, les investigations butent sur le manque d’indices probants. « Des gens ont été interpellés suite aux éléments rassemblés, mais c’est resté sans suite parce qu’on n’avait rien pour les accrocher», commente le procureur adjoint de Strasbourg, Gilles Delorme. Une «cellule spéciale» a été mise en place au sein de la sûreté départementale, chargée de la plupart des enquêtes. Hier, le parquet a annoncé qu’un homme de 30 ans serait cité à comparaître pour «incitation à la haine raciale» après avoir posté sur Internet une vidéo où il brûle une édition du Coran puis urine sur les cendres «au nom de la liberté».

Source : Libération.fr

«20% de la population allemande est constituée de personnes issues de l’immigration», lance Dr. Gerhard Wahlers, secrétaire général adjoint de la Fondation allemande Konrad Adenauer Stiftung, lors du séminaire organisé par cette fondation, le 5 octobre 2010 à Tunis. Un chiffre qui démontre le poids économique qu’ont les migrants dans les pays de destination. Avec toutes les problématiques qui ont été évoqués quant à la question migratoire, leur rôle dans le développement économique n’est pas à négliger.

«Le développement économique de la République Fédérale d’Allemagne n’aurait pas pu être possible sans l’engagement de ces personnes et leur participation active», admet M. Wahlers. On affirme également que 65% des migrants issus du sud de la Méditerranée vivent en Europe, soit 13 millions de personnes alors qu’ils sont seulement 3,7 millions dans les pays du Golfe et 1,7 million dans le reste du monde. On dénombre également 500.000 immigrants clandestins chaque année. La croissance de la population migrante augmente d’année en année. En guise d’exemple, le nombre de migrants tunisiens en Italie croit de 5% annuellement. On estime, selon une étude de l’Union européenne, que les trois quarts des jeunes issus des pays du sud veulent immigrer.

La mise en place d’une politique de gestion des flux migratoires devient une urgence que les politiciens s’attèlent à concrétiser, ne cessent-ils de nous répéter. Mais il est vrai que cette question dépasse l’aspect social et économique pour concerner l’aspect politique, s’agissant ici de la souveraineté et de la sécurité de l’Etat. Comme l’indique Mme Isabelle Schäfer, de l’Université de Berlin, les pays européens adoptent une politique ambivalente vis-à-vis de la migration. «D’un côté, ils développent une approche sécuritaire par le contrôle des frontières à l’entrée. D’un autre côté, ils oeuvrent à la mise en place d’un espace de libre circulation et admettent qu’il y a un manque de ressources humaines et recourent à une politique de compensation par la migration», précise-t-elle.

Ce qui fait que l’Union européenne n’a pas encore adopté une politique migratoire commune à tous les Etats membres. Chaque pays adopte sa propre politique et l’harmonisation n’est pas encore à l’ordre du jour. «On se base ici sur le modèle du Best Practice. On suit l’expérience du voisin et on essaie d’en tirer les avantages», ajoute Mme Schäfer. La France, par exemple, essaie d’appliquer ce qu’on appelle l’immigration organisée ou choisie. Elle a déjà signé un accord de gestion concertée de l’immigration avec la Tunisie. A noter que près de 600.000 Tunisiens vivent en France, actuellement.

Politique migratoire sélective…

Par le biais de cet accord, les cadres tunisiens peuvent -théoriquement- immigrer vers la France en toute légalité et travailler dans les entreprises françaises. Une disposition qui n’est pas totalement appréciée par les uns et les autres. «Par cette immigration choisie, on crée un déséquilibre dans les pays du sud et ceux du nord en attirant les cadres hautement qualifiés. De cette façon, on encourage la fuite des cerveaux et on vide les pays du sud de leurs compétences», s’est indigné un intervenant au débat.

Avec 22 millions d’emplois à créer dans les dix prochaines années, l’Europe est en besoin intensif de main-d’œuvre qualifiée. La politique migratoire sélective de plusieurs pays européens peut être qualifiée d’agressive. Ce qui requiert de porter une plus grande attention à un meilleur équilibre entre l’offre et la demande et repenser cette politique qui profiterait mal aux pays du sud.  Selon M. Michael Alexander Speiser, conseiller auprès du Parlement européen, il ne s’agit plus d’une sélection arbitraire. «Nous sommes prêts à accueillir les migrants si nous sommes en mesure de les accueillir correctement. Il faudrait, donc, se baser sur une politique d’intégration plus cohérente et plus équilibrée : ferme pour l’immigration clandestine et ouverte pour l’immigration légale et organisée», explique-t-il.

Cependant, il faudrait manier la critique avec doigté et accuser les Européens de vouloir "absorver" les cerveaux des pays du sud de la Méditerranée, puisque souvent ces derniers, en mal d'offres d'emploi -autrement dit confrontés à un sérieux problème de chômage- préfèrent voir leurs diplômés partir ailleurs...

Source : webmanagercenter.com

Le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME) organise, à partir d'aujourd'hui et ce jusqu'au 7 décembre au Musée de Marrakech dans le cadre des parcours artistiques proposés par la Marrakech Art Fair, une exposition collective intitulée “Résonances, artistes marocains du monde”. Détails.

L'exposition “Résonances, artistes marocains du monde” proposée par le CCME à partir d'aujourd'hui et jusqu'au 7 décembre au Musée de Marrakech présentera pour la première fois au Maroc un grand nombre d’artistes marocains de l’étranger, tous reconnus ailleurs.

Une initiative inédite où les artistes se font écho

“Elle réunit une quinzaine d’artistes contemporains et se propose de mettre en évidence les correspondances géographiques, culturelles et émotionnelles dont se nourrissent leurs créations”, souligne le communiqué de l'évènement.

Ainsi, le public pourra admirer les œuvres de Aziza Alaoui, Wafae Ahalouch El Keriasti, Chourouk Hriech, Charif Benhelima, Fouad Bellamine, Hicham Benohoud, Mohamed El Baz, Lalla Essaydi, Mounir Fatmi, Bouchra Khalili, Najia Mehadji, Malik Nejmi, Ilias Selfati, Abderrahim Yamou et Mohamed Ezoubeiri.

“Vivant en Europe et sur le continent américain, chacun de ces artistes recourt à différents médiums (peinture, dessin, installation, vidéo, photographie) pour créer des œuvres reliant les deux cultures, se faisant ainsi l’écho d’interférences créatives passionnantes entre le Maroc et le monde”, explique Brahim Alaoui, le commissaire artistique de l'exposition.

Au-delà des frontières

Ainsi, ce rendez-vous permet en quelque sorte de passer au-delà des frontières.

Car qu'est-ce qui unit ces artistes? C'est vivre, pour reprendre l’expression du peintre Joachim Pissaro évoquant l'oeuvre de Mahi Binebine, “dans cet entremonde”.

“Un entremonde parcouru de tensions, de chocs, d’oppositions, dont les scènes artistiques, complexes, porteuses de contradictions diverses, apparaissent comme les symptômes les plus flagrants” (Le paradoxe de la conscience in Mahi Binebine. Ed. Atelier K).

Ces œuvres exposées témoignent ainsi des identités plurielles, mixtes, en fusion, assumées, et qui enrichissent les créations, les rendent parfois troublantes voire ambivalentes pour l’amateur, mais qui épousent l’universel.

Une exposition comme un trait d'union entre des mondes.

Source : Aufait


Homophobie, racisme, course aux chiffres, sexisme: une ex-adjointe de sécurité (ADS), Sihem Souid, publie un rare réquisitoire dénonçant "omerta" et "discriminations" à la police aux frontières (PAF) service de pointe dans le contrôle de l'immigration.

Française d'origine tunisienne, aujourd'hui adjointe administrative à la préfecture de police de Paris, Mme Souid, 29 ans, explique dans un entretien à l'AFP "avoir subi ou vu tellement de choses graves" qu'elle "ne (peut) plus se taire".

Elle sait qu'elle s'expose à une révocation pour avoir enfreint le devoir de réserve, mais dit ne pas pouvoir "cacher plus longtemps des actes illégaux dont (elle a) été témoin".

"Je me battrai jusqu'au bout", lance-t-elle, car il faut briser l'"Omerta dans la police", titre de son livre (le 14 octobre aux Editions du Cherche-Midi).

Interrogés sur le livre, des syndicats de police se disent "prudents".

Par ailleurs l'ancien responsable de la PAF, le commissaire Alain Bianchi, mis à la retraite après avoir été écarté pour "abus de pouvoir", selon Mme Souid, qu'elle met en cause en termes virulents, nie ces accusations. Il a indiqué à l'AFP se réserver la possibilité de porter plainte pour diffamation.

L'éditeur de Mme Souid s'est entouré d'un luxe de précautions afin d'éviter les fuites. Il affirme même craindre une saisie. Celle-ci n'est pas à l'ordre du jour, a répondu à l'AFP la direction générale de la police nationale.

Le livre est une longue série de graves accusations contre une "minorité" de policiers, chargés du contrôle de l'immigration à la PAF.

L'ouvrage fourmille d'exemples dont l'auteur dit détenir les "preuves", mais non publiées en annexes comme prévu initialement.

Sihem Souid, entrée "par vocation" dans la police, s'est retrouvée ADS (anciens emplois jeunes de la police) à la PAF d'Orly -300 policiers sur plus de 7.000 en France - après un passage comme cadre à la Brink's (transports de fonds).

Mais la jeune femme déchante vite, confrontée, accuse-t-elle, à des cas de sexisme, maltraitance d'immigrés, homophobie, passe-droits de la hiérarchie, course effrénée aux chiffres.

"Le langage courant de la PAF, c'est +Je vais contrôler les bougnoules+ ou +Tiens, voilà encore un avion de nègres+", écrit-elle.

Elle cite le cas d'une femme venant de Brazzaville (Congo) interpellée car soupçonnée de clandestinité. Son mari est "victime de violences", elle se retrouve nue dans une cellule au vu de tous, filmée par un policier avec un portable.

Il y a dix expulsions illégales par semaine à Orly, affirme-t-elle, ajoutant que les victimes de "comportements discriminatoires" sont monnaie courante à la PAF d'Orly.

Mme Souid avait pris la tête d'une fronde judiciaire avec six collègues et porté plainte en 2008, notamment pour discrimination. Plainte classée sans suite en 2009.

Sihem Souid affirme avoir porté plainte devant un juge d'instruction et saisi la Haute autorité de lutte contre les discriminations, où son cas susciterait des "réserves", selon des sources proches de cette institution. Une "décision a été prise et va être notifiée aux parties", a simplement déclaré la Halde.

Source : AFP

L'Assemblée nationale a voté, mardi 5 octobre, au cours de débats animés qui se sont prolongés en séance de nuit, trois dispositions du projet de loi sur l'immigration qui ont fait l'objet de vives critiques des députés de gauche et de certains députés de la majorité.

Mesure d'éloignement des étrangers

Cette proposition du gouvernement qui vise à faciliter l'éloignement des étrangers, y compris les ressortissants de l'Union européenne, fait partie d'un ensemble de dispositions qui visent plus particulièrement les Roms. Pourront ainsi être reconduites dans leurs pays d'origine les personnes qui, autorisées à un séjour de moins de trois mois, "représentent une charge déraisonnable pour notre système d'assistance sociale". Le ministre de l'immigration, Eric Besson, a fait valoir que sa proposition n'était que la transposition en droit français d'une directive communautaire.

Le député UMP Etienne Pinte a fait remarquer que cette directive prévoyait l'obligation, pour l'Etat, de prouver cette "charge déraisonnable" pour les séjours compris entre trois mois et cinq ans. "Le faire sur une période de trois mois serait contraire au droit communautaire", a-t-il estimé.

Droit de séjour des "étrangers malades"

Les députés de gauche et certains députés de la majorité se sont également opposés à la mesure visant à limiter l'accès au séjour aux "étrangers malades", que le rapporteur du texte sur l'immigration, le député UMP Thierry Mariani, avait fait adopter en commission le 15 septembre. M. Mariani a fait valoir que la notion de "non-accès effectif" aux soins dans le pays d'origine, contenue dans la loi Chevènement de 1998, était interprétée de façon "très généreuse" par le Conseil d'Etat, faisant peser une obligation "déraisonnable" sur le système de santé français.

Pour corriger cette "dérive", M. Mariani avait proposé de remplacer cette notion par celle d'"inexistence" du traitement dans le pays d'origine. Dans un souci de conciliation, Eric Besson a proposé de remplacer ce terme par le mot "indisponibilité". "C'est cynique, a lancé Martine Billard (Parti de gauche). Inexistence ou indisponibilité revient au même !" Le centriste Jean Dionis du Séjour, qualifiant la mesure proposée par le projet de "recul", a plaidé en faveur de "ces gens qui nous arrivent très malades". Le villepiniste Jean-Pierre Grand a, quant à lui, accusé le gouvernement de "porter une fois de plus atteinte à l'image de la France".

Les "mariages gris"

La mesure visant à punir les "mariages gris", qui prévoit sept ans de prison et 30 000 euros d'amende, a aussi suscité de nombreuses critiques. "Comment décidera-t-on qu'un étranger a volontairement trompé son conjoint sur ses sentiments ?", a demandé Etienne Pinte, soulignant que "certains couples mixtes sont déjà confrontés à un véritable parcours du combattant".

"Vous allez créer des situations inextricables", a renchéri le député socialiste Christophe Caresche, qui a fait remarquer qu'il serait "difficile, pour un juge, de prouver que la volonté matrimoniale d'un des conjoints était absente". Eric Besson a estimé normal que la pénalisation des mariages "gris" soit plus sévère que celle des mariages "blancs", où la fraude concerne les deux parties.

L'examen du texte sur l'immigration se poursuivra dans la journée de mercredi. Les débats devraient revenir sur une mesure transposant la directive européenne "retour", qui prévoit d'interdire l'entrée sur le territoire européen pendant deux à cinq ans à tout sans-papiers sous le coup d'une obligation de quitter le territoire.

Source : Le Monde

L'exposition se tient du 7 octobre au 7 décembre au musée de Marrakech

Ils sont quinze artistes marocains venus du monde entier à exposer leurs œuvres au musée de Marrakech. Chacun son style et son empreinte, ils réunissent tous leurs œuvres sous le toit du musée de Marrakech, du 7 octobre au 7 décembre.

Après des années passées à l'étranger, ces quinze hommes et femmes marocains du monde se rencontrent lors de l'exposition «Résonances» organisée dans le cadre de la première édition de la foire internationale « Marrakech Art Fair ».
A l'origine de cette initiative, le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger qui présente pour la première fois au Maroc un grand nombre d'artistes marocains de l'étranger, tous reconnus ailleurs. Driss El Yazami, président du CCME explique :«cette manifestation confirme s'il en était encore besoin, l'extraordinaire ébullition de la scène artistique marocaine qui a connu depuis une décennie un développement significatif. Dans ce mouvement fécond, cette exposition témoigne aussi des mutations de l'émigration et de la création marocaine.»

Ce sont donc quinze artistes qui partagent leurs expériences et racontent leurs parcours en œuvres.

Photographies, peintures, dessins, installations et vidéos se côtoient dans le même espace pour dévoiler le vécu de chaque artiste, divulguer ses secrets et déclarer son amour pour son pays d'origine, un Maroc qu'il a porté dans son cœur et dans son âme au fil des pays parcourus, des villes visitées. Un pays qu'il n'a de cesse au fil des toiles et des créations. Installées dans le monde, les œuvres de ces créateurs qui n'ont émigré de nulle part, entretiennent avec l'origine une dynamique tenace et fertile, sans cesse renouvelée. Par le pinceau, l'appareil photo ou la caméra, ces artistes reflètent leur double appartenance à deux cultures différentes. Leurs œuvres, se présentent comme un pont entre deux régions, se faisant ainsi l'écho d'interférences créatives passionnantes entre le Maroc et le monde.

Inscrite dans une diversité sans limites, «Résonances» rassemble des créateurs de divers horizons. Ils se distinguent par la singularité de leur style et la pluralité de leurs parcours et leurs œuvres. Le commissaire de l'exposition, Brahim Alaoui explique « La convergence de destins de ces artistes ne doit pas masquer la pluralité des œuvres et des vécus. L'esthétique du métissage qui est la leur est avant tout le fruit de leur élaboration personnelle et de leurs trajectoires singulières porteuses de leur propre altérité. »

C'est dans ce contexte que l'exposition «Résonances» prend son sens. Présentant les œuvres récentes de quinze artistes contemporains issus de la diaspora marocaine, elle se veut un catalyseur d'expressions, certes enracinées dans une expérience personnelle, mais dont le propos s'ouvre de façon plus universelle sur le devenir de l'homme dans un monde changeant.

Passeurs d'art

Selon Brahim Alaoui, certains artistes d'origine marocaine, dont la sensibilité est marquée par ce tissage de liens culturels et affectifs avec la Méditerranée, ont choisi d'œuvrer dans l'entre-deux, de puiser leur inspiration dans leur double identité. Leur parcours individuel et leur talent les conduisent à penser l'identité et l'altérité – ici et l'ailleurs – comme facteurs d'inventivité. Ils contribuent à élaborer dans leur pays d'accueil la culture en devenir et jouent une sorte d'interface avec l'autre rive de la Méditerranée puisqu'ils participent, par leurs œuvres et leur présence sur les lignes frontalières, à la création de liens, à l'évolution de la pensée et à la transformation des mentalités. Ce jeu de miroirs permet ainsi au champ artistique des pays du Nord et du Sud de s'ouvrir à la différence et à la diversité des cultures.

Source : Le Matin

"Résonances" est l'intitulé d'une exposition d'oeuvres d'artistes marocains contemporains du monde, qui se tiendra du 7 octobre au 7 décembre au Musée de Marrakech, à l'initiative du Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger (CCME).

Placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, cette manifestation artistique riches en couleurs, est organisée dans le cadre de "Marrakech Art Fair", première foire d'art contemporain marocain, indique un communiqué du CCME.

Ce sont donc quinze artistes marocains contemporains du monde, qui témoignent comme le souligne Driss El Yazami, président du CCME, "des mutations de l'émigration et de la création marocaines (...) et de ces identités plurielles, mixtes, assumées", qui prendront part à cet événement phare des arts plastiques.

La même source ajoute que la richesse des oeuvres, le nombre des créateurs et la diversité de leurs parcours font de cette exposition une avant- première.

Issus de six pays de résidence différents (France, Belgique, Etats-Unis, Mexique, Espagne, Pays-Bas),

Il s'agit des artistes: Aziza Alaoui (Mexique), Wafae Ahalouch El Keriasti (Pays-Bas, Allemagne), Chourouk Hriech (France), Charif Benhelima (Belgique), Fouad Bellamine (Maroc, France), Hicham Benohoud (France), Mohamed El Baz (Maroc, France), Lalla Essaydi (Etats-Unis), Mounir Fatmi (France, Maroc), Bouchra Khalili (France), Najia Mehadji (France, Maroc), Malik Nejmi (France), Abderrahim Yamou (France, Maroc), Ilias Selfati (Espagne, France, Etats-Unis), et Mohamed Ezoubeiri (Etats-Unis).

Ces artistes proposent au public des oeuvres sous différents supports : peinture, vidéo, photographie, dessin ou installation.

Au total, plus de 50 oeuvres qui, comme l'explique Brahim Alaoui, commissaire de l'exposition, "relient les deux cultures, se faisant ainsi l'écho d'interférences créatives passionnantes entre le Maroc et le monde (...) et mettent en évidence les correspondances géographiques, culturelles et émotionnelles dont se nourrissent ces créations ", indique la même source.

Institution nationale consultative et de prospective, le CCCME, de par ses missions de prospective et de conseil sur la question de l'émigration, encourage les initiatives permettant de faire connaître au sein des communautés marocaines le patrimoine culturel dans sa diversité ainsi que la création plurielle au sens large (littérature, musique, arts plastiques).

L'une des préoccupations premières du CCME est en effet l'élaboration d'une offre culturelle diversifiée et de qualité, qui permette d'une part de diffuser au sein de l'émigration les arts et cultures populaires, mais aussi la création contemporaine plurielle, et d'autre part de témoigner au Maroc même du dynamisme culturel des populations et des créateurs de l'émigration.

Le CCME contribue ainsi au renforcement de l'offre culturelle du Maroc par de nombreuses actions, entre autres, l'édition de CD de musique, la traduction et la publication d'Âœuvres d'auteurs marocains, le soutien aux manifestations culturelles des acteurs associatifs marocains dans les pays de résidence, et la présence des artistes marocains de l'étranger dans plusieurs festivals au Maroc.

Le CCME met en place durant le dernier trimestre 2010 deux manifestations de taille à savoir : l'exposition Résonances regroupant 15 artistes marocains du monde à Marrakech et l'exposition d'André El Baz, plasticien marocain vivant à Paris, en partenariat avec la Fondation ONA, à la Villa des arts de Casablanca, puis à celle de Rabat, en novembre 2010, lit-on dans le document.

Source : MAP

Parmi les structures qui visent le développement de la Formation et l’accès à la qualification des jeunes et adultes. L’Institut Émergences & Développement propose la création d’une École de la 2e Chance au Maroc sous le modèle du projet européen. L’Institut travaille sur l’orientation des jeunes et adultes vers les métiers du sanitaires et sociaux avec la création d’un organisme des métiers du Médico-Social avec des agréments européens. Les stagiaires auront l’opportunité de valider compétences par le biais de stages en France et Canada.

L’association a crée suite un réseau de femmes cadres d’Ile de France qui se mobilise dans l’accompagnement vers l’emploi et la création d’entreprises de femmes marocaines en situation d’handicap, et la mise en place d’une cellule de conseil et d’aide juridiques des retraités Marocains résidant à l’étranger….Suite

 

La mesure issue de la directive européenne dite "retour", prévoyant d'interdire le retour sur le territoire européen à tout sans-papiers sous le coup d'une obligation de quitter le territoire, a été longuement débattue tard dans la soirée de mardi par les députés de l'Assemblée française…Suite

La délégation marocaine, composée des présidents des Chambres des représentants et des conseillers, respectivement M. Abdelouahed Radi et Mohamed Cheikh Biadillah et de parlementaires des deux chambres, a poursuivi, mardi à Genève, sa participation aux travaux de la 123ème Assemblée de l'Union interparlementaire (UIP) et Réunions connexes, qui se déroulent à Genève jusqu'à mercredi.

Intervenant lors de la réunion spéciale sur le thème "Migrations et développement", Mme Khadija Ezzoumi, membre du Groupe Istiqlal à la Chambre des conseillers a rappelé la tenue au Maroc en juillet 2006 de la Conférence ministérielle Euro-Africaine sur la Migration et le Développement et les recommandations sur lesquelles cette rencontre a débouchées et qui constituent, a-t-elle dit, une réponse appropriée à la problématique de la migration. Elle a fait savoir que cette problématique ne peut être traitée indépendamment du contexte économique général et sans tenir compte des exactions physiques et psychologiques dont sont victimes les migrants, particulièrement les enfants et les femmes.

Elle a relevé que le débat récurrent qui s'organise autour de cette question au sein d'instances internationales, d'associations et au sein de l'Union interparlementaire ne débouche pas sur des décisions et résolutions applicables sur le terrain, de sorte que ce débat s'avère infructueux.

Aussi, a-t-elle indiqué, le 4ème Forum mondial sur la migration et le développement qui se tiendra au Mexique en novembre prochain sur le thème "Partenariats pour les migrations et le développement humain: prospérité partagée - responsabilité partagée" se devra-t-il de poser les vraies questions concernant cette problématique.

Mme Ezzoumi a, d'autre part, évoqué l'injustice au niveau des salaires, du travail et du logement qui frappe trois millions de migrants marocains, dont plus de dix mille chercheurs dans les pays d'accueil.

Elle a, en outre, insisté sur le danger que représente l'immigration clandestine dans la région du Sahel et le trafic de drogue, d'êtres humains et d'armes et le développement du terrorisme qu'elle génère, faisant remarquer que le Maroc a pu, grâce à la coopération, réduire de 80 pc le flux des immigrés clandestins.

De son côté, Mme Latifa Bennani Smires, présidente du Groupe Istiqlal à la Chambre des représentants, a pris part à une Réunion-débat, dans le cadre de la 1ère Commission permanente de la paix et de la sécurité internationale de l'UIP autour du thème "Prévenir la violence électorale et assurer une transition politique sans heurt".

Mme Smires a mis en exergue les efforts déployés au Maroc pour améliorer, sans cesse, les mécanismes conduisant à des élections honnêtes et de plus en plus transparentes. Elle a fait savoir que l'opération électorale est supervisée au Maroc par la justice aux plans local et national. Elle a aussi cité la neutralité de l'autorité et le contrôle du financement des élections.

Ces mécanismes, a-t-elle dit, sont opérationnels au Maroc et ont fait que l'ensemble des acteurs ayant participé aux dernières élections, ont reconnu que l'autorité était neutre et que la consécration de la probité des élections est sur bonne voie.

L'opération électorale au Maroc, a-t-elle ajouté, donne l'occasion de réviser et d'affiner les moyens qui permettent de garantir l'égalité des chances et la transparence, ainsi que la participation effective de tous les acteurs à la vie politique dans le cadre des institutions élues, le Maroc étant un pays pluraliste.

Mme Smires a, par ailleurs, signalé que la violence électorale est répandue dans les régions du monde qui détiennent les sources de richesse (énergie ou matières premières), stratégiques ou dans des entités disposant de la possibilité de l'unification dans le cadre national ou fédéral, soulignant que les interférences extérieures ont joué un rôle capital dans la division de ces micro-Etats.

La délégation marocaine comprend également M. Mohamed Ibrahimi, membre du Groupe socialiste (USFP) à Chambre des représentants.

Source : MAP

La Commission européenne et la Libye ont envisagé des actions communes pour lutter contre l'immigration clandestine, sans aborder leur financement, a annoncé mardi soir une délégation européenne de haut rang au terme d'une visite de deux jours en Libye.

"Nous avons signé un agenda de coopération qui couvre plusieurs volets à commencer par les racines de l'immigration, la surveillance des frontières et le combat contre le trafic d'êtres humains", a déclaré Cécilia Malmström, commissaire européenne chargée des questions d'immigration.

Selon un communiqué conjoint, la Libye et l'UE affirment être d'accord sur une "liste d'initiatves pour une éventuelle coopération", comprenant notamment "des mesures concrètes pour un système de surveillance des frontières", les problèmes liés à la mobilité et "le dialogue sur les réfugiés".

Mme Malmström a reconnu qu'il existait toujours des divergences sur la convention de Genève sur les réfugiés, que la Libye refuse de signer.

"Mais nous sommes d'accord pour travailler ensemble en vue de garantir les droits des plus vulnérables et la protection des réfugiés", a-t-elle dit lors d'une conférence de presse conjointe avec son collègue chargé des accords de coopération entre l'UE et ses voisins, Stefan Füle.

Sur la question du financement, Mme Mamström a estimé qu'il fallait "d'abord étudier les programmes de coopération avant de parler financement".

Au sujet des 5 milliards d'euros par an réclamés par Tripoli pour "stopper définitivement" l'immigration clandestine à partir de ses côtes, elle a affirmé avoir évoqué ce chiffre avec les ministres libyens des Affaires étrangères Moussa Koussa et de l'Interier Abdelfatteh El Obeidi.

"Les deux ministres ont assuré que ce montant n'est pas destiné à la Libye seule mais à toute l'Afrique", pour favoriser le développement dans les pays d'origine, a-t-elle dit, affirmant que l'UE accordait déjà 5 milliards d'euros d'aide à l'Afrique et allait financer un programme de lutte contre l'immigration clandestine en Libye doté de 50 millions d'euros.

Les deux commissaires revenaient de la ville de Koufra, un no man's land situé à 2.000 kilomètres au sud-est de Tripoli, aux confins des frontières égyptiennes, tchadiennes, soudanaises et nigériennes, où ils ont visité des postes de surveillance de frontière et rencontré des migrants détenus dans le centre de rétention de la ville.

"Nous avons aussi pris connaissance des routes suivies par les contrebandiers et les immigrants et des difficultés de surveiller les frontières dans des régions désertiques dangereuses et nous avons discuté avec les autorités libyennes de l'assistance qui pourrait être apportée aux émigrés qui arrivent dans cette région au bout d'un voyage pénible à travers le désert", a déclaré Mme Malmström.

Les négociations entamées depuis novembre 2008 entre Bruxelles et la Libye en vue de la conclusion d'un vaste accord de partenariat, et qui peinent à ce jour à progresser, ont été également au centre des entretiens de la délégation européenne à Tripoli.

M. Füle a souligné la "volonté des deux parties de rattraper le retard" et de signer cet accord pendant la première moitié de l'année 2011.

Avec ses 1.770 km de frontières maritimes, la Libye qui partage plus de 4.000 km de frontières avec ses six voisins africains, est un pays de destination et de transit d'immigrés originaires notamment de l'est et du sud de l'Afrique, vers Malte ou Lampedusa (Italie).

Source : AFP

Agés de 17 ans, Youssef et Tahar sont les fils d'Atiq 8enchikar, journaliste et animateur à 2M, et jumeaux. Depuis l'âge de 7 ans, ils vivent à Amiens et passent toutes leurs vacances au Maroc.

Le Magazine VH les choisit pour rebondir sur le sondage effectué par le CCME (Conseil de la communauté marocaine à l'étranger) auprès de jeunes MRE sur leur intégration dans leur pays de résidence et leurs liens avec le Maroc. En bons jumeaux , leurs deux voix n'en font qu'une ...Suite

Dans le cadre de sa démarche de concertation avec la société civile, le Conseil consultatif a organisé une rencontre avec les associations des droits de l'Homme.

Dans le cadre du débat national lancé autour de l'élaboration d'un projet de loi visant la lutte contre le phénomène de la traite des personnes, le Conseil consultatif des droits de l'Homme a organisé lundi dernier à Rabat une rencontre de concertation avec les associations des droits de l'Homme autour du même sujet.

Cette rencontre tenue suite à une première réunion organisée en septembre dernier par le conseil avec les secteurs gouvernementaux et les institutions nationales concernées s'inscrit dans le cadre de la finalisation d'un projet d'étude que prépare le Conseil sur le phénomène de la traite dans le cadre de la mise en œuvre de ses prérogatives dans le domaine de la protection et de la promotion des droits de l'Homme. La première mouture du projet a été présentée lors de la dernière session du Conseil tenue durant le mois de juillet dernier.

D'après le président du Conseil consultatif des droits de l'Homme, Ahmed Herzenni, le conseil a adopté une approche des droits de l'Homme participative et intégrée prenant en considération la réalité du phénomène, les efforts nationaux engagés dans la lutte contre ce dernier, ainsi que les moyens de coopération internationale, régionale et les expériences comparées dans ce domaine dans une optique visant à protéger la dignité des personnes.

D'après le même responsable, le phénomène de la traite des personnes est considéré par le CCDH comme une violation grave aux droits de l'Homme vu qu'il viole le droit global de l'homme à la vie, à la liberté et à l'émancipation et qu'il porte atteinte à la vie de l'enfant et aux femmes. Des principes que l'on retrouve également dans le protocole additionnel à la convention des Nations unies contre la criminalité transnationale organisée visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes en particulier des femmes et des enfants.

Ce protocole définit la traite des personnes comme étant le recrutement, le transport, le transfert et l'hébergement ou l'accueil de personnes par la menace de recours ou le recours à la force où à d'autres formes de contrainte par enlèvement, fraude, tromperie, abus d'autorité ou d'une situation de vulnérabilité ou par l'offre ou l'acceptation de paiements ou d'avantages pour obtenir le consentement d'une personne ayant autorité sur une autre aux fins d'exploitation.

L'exploitation comprend dans ce sens l'exploitation de la prostitution d'autrui ou d'autres formes d'exploitation sexuelle, le travail ou les travaux forcés, l'esclavage ou les pratiques analogues à l'esclavage, la servitude ou le prélèvement d'organes.
L'étude réalisée par le CCDH fait donc le point sur l'évolution du phénomène du trafic des personnes dans le contexte international et régional à travers des données statistiques.

Elle étale également les différents mécanismes et organisations internationales concernées et leurs actions ainsi que les multiples bonnes pratiques et expériences au niveau national en la matière.Le document fait état également de la situation au Maroc, des mécanismes mis en place pour lutter contre le trafic des personnes et formule des recommandations et propositions concernant deux volets, à savoir le cadre législatif et institutionnel.

Concertations avec les acteurs institutionnels

Il est important de souligner que le Conseil consultatif des droits de l'Homme a participé dans le cadre de la préparation de cette étude à plusieurs rencontres internationales sur la question de la traite des personnes et a pris connaissance des expériences réussies et des bonnes pratiques dans le domaine. Il a ainsi étudié les conventions internationales relatives à la question et considéré les statistiques et données existantes.

Le conseil a veillé également, dans le cadre de la préparation de cette étude, à s'ouvrir sur les différents acteurs gouvernementaux, institutionnels, politiques et de la société civile en vue de s'informer sur leurs propositions et leurs recommandations s'inscrivant ainsi dans le cadre d'une approche globale et participative visant à lutter contre ce phénomène sur le plan législatif et institutionnel.

Source : Le Matin

Pour justifier le durcissement de sa politique anti-immigration, le gouvernement prétend que l’évidence statistique permet d’établir un lien de causalité entre immigration et délinquance. Deux questions se posent. Est-ce que les données françaises permettent réellement de tester ce lien de causalité ? Quelle est l’évidence disponible dans les pays étrangers ?

Les économistes se sont intéressés aux questions de crime et de délinquance depuis Gary Becker. Selon ce dernier, s’engager dans une activité criminelle plutôt que dans une active légale résulte d’une comparaison entre lescoûts, les risques et les bénéfices des deux activités. Le modèle initial s’est depuis enrichi pour prendre en compte le rôle des interactions sociales entre individus comme les effets d’émulation («peer effects»). Cette approche a permis de mettre à jour l’effet statistique de l’âge, du niveau d’éducation, des opportunités sur le marché du travail, et de l’activité policière dans le risque de délinquance. En conséquence, établir le rôle causal d’un déterminant additionnel de l’activité délinquante - par exemple, le statut d’immigré - nécessite de contrôler les caractéristiques dont le rôle est déjà connu, comme l’âge ou le niveau d’éducation.

Les données fournies en France par les forces de police de gendarmerie sur des personnes mises en cause dans des crimes et délits ne donnent que trois caractéristiques démographiques : le sexe, le statut (majeur ou mineur) et la nationalité (étrangère ou française). Si on exclut les violations à la législation sur le séjour des étrangers, le pourcentage d’étrangers mis en cause est autour de 11 à 12 %. Un premier problème déjà soulevé est que le pourcentage d’étrangers ne peut être comparé au pourcentage d’immigrés dans la population française (6 %) puisque ce dernier chiffre ne se réfère qu’aux étrangers résidents en France.

Un problème plus fondamental est qu’en absence d’informations sur l’âge ou le niveau d’éducation, il est impossible de conclure que la nationalité joue un rôle additionnel dans la délinquance. Ce chiffre de 12 % peut refléter non pas la surreprésentation des étrangers dans la délinquance mais seulement leur surreprésentation dans des catégories d’âge, d’éducation ou de situation socio-économique qui sont associées à un risque de délinquance accrue. En conséquence le lien de causalité entre immigration et délinquance n’est pas établi en France.

Au contraire des données françaises, les données américaines permettent de contrôler les caractéristiques démographiques et d’éducation mais aussi de différencier l’origine des immigrés. Le fait majeur mis au jour par les économistes Kristin Butcher et Anne Morisson est que les immigrés ont des taux d’incarcération cinq fois moins élevés que les citoyens nés aux Etats-Unis qui ont le même niveau d’éducation. Ce fait s’explique non pas par le risque d’expulsion des immigrés condamnés mais par une sorte d’autosélection des candidats à l’immigration qui les rend moins susceptibles de commettre des crimes et délits. Les données américaines permettent aussi de mesurer la délinquance de la seconde génération d’immigrants. Le taux de délinquance de la seconde génération d’immigrants est nettement plus fort que celui de la première génération et équivalent ou légèrement supérieur à celui des citoyens de même niveau d’éducation et nés de parents américains.

Au Royaume-Uni, une équipe de recherche menée par Steven Machin a étudié les effets sur la délinquance de deux vagues successives d’immigration. La première vague, à la fin des années 90, correspond à l’afflux de demandeurs d’asile en provenance de pays en guerre (Afghanistan, Irak et Somalie). La seconde vague, à partir de 2004, résultait de la décision prise par le Royaume-Uni d’ouvrir immédiatement, à la différence de la France, son marché du travail aux nouveaux pays accédants à l’Union européenne (Pologne, Hongrie, etc..).

Les résultats de l’étude montrent qu’aucune des deux vagues n’a été associée à une hausse des violences contre les personnes. Seule la première vague fut suivie d’une légère hausse du taux d’atteinte aux biens (de 2,5 à 2,7 %). Au final, l’étude valide le modèle de Gary Becker : les opportunités de travail légal constituent un déterminant essentiel du niveau de délinquance. Les immigrants de la première vague eurent un accès difficile au marché du travail parce qu’ils devaient attendre longtemps la décision finale sur leur demande d’asile alors que ceux de la seconde vague furent rapidement intégrés.

Romain Rancière est chercheur à l’Ecole des Ponts et Chaussées et professeur associé à l’Ecole d’économie de Paris.

Source : Libération.fr

"La protection des droits humains aux frontières" est le thème d'une Conférence internationale organisée, mardi à Oujda, à l'Initiative de l'Association Beni Znassen pour la culture, le développement et la solidarité (ABCDS).

Les politiques migratoires, la protection des droits des migrants et des réfugiés aux frontières internes et externes de l'Europe, les politiques de rétention et d'expulsion, les alternatives citoyennes ou encore le rôle des sociétés civiles du Sud, sont autant de sujets soulevés par les intervenants.

La rencontre, qui a connu la participation de représentants d'Associations et de Réseaux nationaux et internationaux des pays du Sud et du Nord qui œuvrent notamment pour la promotion et le respect des droits fondamentaux des migrants, des demandeurs d'asile et des réfugiés, a constitué aussi une occasion pour faire un état des lieux, échanger les expériences et engager une réflexion sur les actions et les efforts à déployer dans ce domaine.

Les intervenants, tout en estimant que les mesures exclusivement répressives ne peuvent stopper la migration, ont plaidé en faveur d'un véritable changement des politiques internationales dans ce domaine afin de consacrer le respect des droits fondamentaux de la personne et des obligations internationales découlant de la Déclaration universelle des droits de l'Homme et des conventions et pactes internationaux.

Certains participants ont appelé au renforcement de la collaboration entre les différentes parties que sont les pays d'origine, de transit et d'accueil pour mieux résoudre les questions liées à l'immigration et assurer la protection des groupes vulnérables de migrants, loin des réflexes xénophobes et des mesures discriminatoires.

Ils ont, de même, mis l'accent sur le rôle que peuvent jouer les sociétés civiles pour "infléchir les politiques européennes" dans ce domaine et plaider pour des lois et des solutions concrètes qui préservent la dignité humaine.

"Les politiques européennes en matière d'asile et d'immigration sont très restrictives et sont conçues dans l'optique de limiter l'accès au territoire européen aux personnes qualifiées", a estimé Diane Kitmun, du Groupe d'information et de soutien des immigrés (GISTI) en France, dans une déclaration à la MAP, mettant l'accent sur "les conséquences de ces orientations au sein même de l'UE".

Après avoir rappelé que la migration est un phénomène planétaire, elle a indiqué qu'il faudrait "arrêter d'être dans cette logique d'immigration choisie et aller vers une politique de libre-circulation".

Les Associations de la société civile peuvent jouer un rôle important tant au niveau juridique que politique, a-t-elle noté, faisant remarquer que le GISTI agit sur ces deux aspects.

Source : MAP

 

Des Etats-Unis à l'Europe, partout le débat s'envenime autour de la religion musulmane et des menaces que fait peser l'islamisme sur les sociétés occidentales. Un terrain fertile pour les amalgames, les manipulations, l'exploitation des peurs. L'Express décrypte ce dossier. Sans tabous.

En théorie, le xxie siècle aurait pu être celui de l'Occident. A la fois civilisation et force géopolitique , il apparaissait en position de poursuivre son influence planétaire tout en conservant son attraction. Ses ennemis avaient été mis à terre, un à un, qu'il s'agisse de ses propres pulsions dévastatrices - l'idéologie fasciste - ou de son farouche adversaire du xxe siècle, le bloc communiste érigé par l'URSS. Certes, on a vu les tensions internes se multiplier depuis l'effondrement du mur de Berlin, notamment lors de l'invasion de l'Irak par les Etats-Unis, en 2003 ; le lien s'est néanmoins resserré, non sans débats, en Afghanistan. De même, la construction européenne a-t-elle suivi un chemin pour le moins chaotique et discutable ; mais elle a confirmé les atouts historiques accumulés par cette partie du monde, que François Mitterrand avait définie comme une "communauté de valeurs et de civilisation". Or c'est précisément cet héritage qui semble aujourd'hui menacé. Vraie ou fausse, cette perception ne cesse de gagner l'opinion, modifie les clivages politiques traditionnels et annonce une zone de graves turbulences pour les démocraties.

La supériorité des valeurs occidentales est d'un faible secours face à un faisceau convergent d'éruptions planétaires, que résume clairement Gilles Andréani, ancien directeur du Centre d'analyse et de prévision du ministère des Affaires étrangères : "Le populisme "néobolivarien" en Amérique latine, l'invocation des "valeurs asiatiques" en Asie orientale, des rémanences néo-impériales vaguement slavophiles en Russie, l'islamisme militant dans le monde musulman."

Cette dernière cause d'inquiétude est de loin celle qui engendre le plus de tensions. Des Etats-Unis à la Hongrie, il n'est plus un pays qui échappe à l'impression, diffuse mais tenace, que l'identité occidentale est confrontée à une sorte de défi géant lancé par l'islam, une simple religion, donc, laquelle n'a par essence aucune des caractéristiques d'une force unie ni aucune définition stratégique. Funeste amalgame, qui se fait au détriment de millions de musulmans anonymes, soucieux avant tout d'intégration mais pris en otages par une noria de groupuscules agissant pour le compte d'un islamisme affiché et conquérant. D'où une asymétrie consternante. Des imams face à la plus forte concentration de missiles jamais vue, des masses démunies opposées à la partie la plus riche du monde, des Corans et la charia contre un millénaire de droit séculier et deux siècles de démocratie individuelle : pour la première fois de l'Histoire, une spiritualité exogène se transforme en angoisse endogène.

Comment décrypter la part d'irrationnel et de réel dans cette frayeur collective, de nouveau entretenue par des rumeurs récurrentes d'attentats terroristes ? Depuis des semaines, les mises en garde gouvernementales se multiplient : Paris, Londres, Berlin préviennent ouvertement leurs populations respectives d'une amplification du risque. Washington vient aggraver l'inquiétude par une déclaration officielle d'un genre inédit : "Le département d'Etat alerte les ressortissants américains du risque potentiel d'attentats terroristes en Europe." Sans que le terrorisme islamiste soit nommément désigné, il est directement suggéré.

Le malaise va croissant si l'on en juge par la multiplication des signes. Et par le caractère transversal du problème : aucun pays, ou presque, n'échappe à la question de l'islam. Par un enchaînement dramatique, le positionnement des différents acteurs politiques par rapport à cette religion en vient à représenter le nouveau clivage des démocraties : non plus entre droite et gauche seulement, mais entre partisans de la tolérance et défenseurs de l'identité traditionnelle. Comme toujours, les règles du jeu politique amènent leur lot de simplifications, de radicalisations, de manipulations, d'exploitations.

Aux Etats-Unis, un projet de centre culturel comportant une mosquée, pourtant situé à une distance raisonnable de Ground Zero, sert de ligne de fracture entre républicains et démocrates offrant aux adversaires de Barack Obama un cheval de bataille électoral qu'ils ont tôt fait d'enfourcher.

En France, le débat envahit la scène publique de manière incessante dans un étonnant mélange d'arrière-pensées électoralistes et de réflexions de fond. L'islam "à la française", gageure des années 1990, a déserté le credo officiel. Mais Nicolas Sarkozy, qui a cherché à explorer une nouvelle voie en institutionnalisant la religion musulmane, n'a fait, paradoxalement, que "confessionnaliser" davantage le débat. Au moins a-t-il permis à d'autres voix de s'exprimer pour affronter certains tabous. Du côté de la "sarkophobie", on trouve Emmanuel Todd, pour qui une "islamophobie des classes pensantes et parlantes, intellectuelles et médiatiques" s'est répandue en France comme ailleurs en Europe. Dans Après la démocratie (Gallimard), Todd estime qu'"une laïcité désorganisée par la disparition de son adversaire catholique s'efforce d'en trouver un autre, en l'occurrence l'islam, perçu comme la dernière des croyances religieuses actives". Argument à prendre en considération.

En Grande-Bretagne, un autre ouvrage défraie la chronique en décrivant le fossé qui se creuse inexorablement. Auteur de Reflections on the Revolution in Europe. Immigration, Islam and the West (Doubleday), Christopher Caldwell présente l'islam comme une "supra-identité" et résume ainsi le sentiment des musulmans européens : "Même s'ils ne croient pas à l'islam, ils croient au camp islam." Pour Caldwell, les faits parlent d'eux-mêmes : en 2006, à Bruxelles, où 57 % des nouveau-nés sont musulmans, les sept prénoms les plus couramment enregistrés par l'état civil étaient Mohammed, Adam, Rayan, Ayoub, Mehdi, Amine et Hamza.

Presque partout en Europe, les tensions aboutissent à l'émergence de partis ou de formations qui ont en commun l'exploitation politicienne du rejet de l'islam. Après le référendum suisse sur les minarets, en 2009, la percée de Geert Wilders, aux Pays-Bas, comme le succès de l'extrême droite lors des récentes élections législatives en Suède, patrie de la social-démocratie et de la tolérance, confirment que l'émiettement des majorités dans les pays démocratiques et la multiplication des coalitions gouvernementales (Belgique, Allemagne, Pays-Bas, Italie...) offrent à un nouveau populisme antimusulman un terreau fertile. D'autant plus que l'Union européenne est parcourue de tentations identitaires réductrices, qui ont déjà abouti (République tchèque et Slovaquie) ou qui font peser une menace d'éclatement (Belgique, Espagne, Italie, Autriche, Roumanie).

Le pari: une synthèse entre l'islam de Mahomet et l'esprit critique

Peut-on encore oser un discours raisonnable pour éviter à la fois l'emploi du mot "islamophobie" (terme qui trouve son origine dans l'idéologie islamiste) ou, à l'opposé, celui d'"Eurabie" (né au Royaume-Uni en réaction au ghetto communautaire du "Londonistan") ? Peut-on éviter d'en arriver à un "occidentalisme" ascendant comme il y eut un "orientalisme" condescendant ? Oui, si l'on revient aux causes de la stigmatisation de l'immigration musulmane. Le parcours de millions d'hommes et de femmes issus de l'immigration est désormais lié au destin même de l'Occident. Avec plus de 20 millions de musulmans installés en Europe (dont 5 en France, 4 en Allemagne, 2 au Royaume-Uni), principalement concentrés dans les grandes villes, le visage des sociétés européennes subit une transformation inéluctable sous l'effet de deux facteurs décisifs, qui doivent échapper à la polémique.

Le premier tient au déclin démographique de l'Europe. En 2010, la population du Vieux Continent a dépassé la barre symbolique des 500 millions d'habitants, soit 1,4 million de plus que l'année précédente. Or ce faible gain, qui cache de fortes disparités (19 Etats membres de l'Union européenne ont progressé, dont la France, tandis que 8 autres ont reculé, comme l'Allemagne), est principalement dû à l'immigration : 0,9 million d'immigrés de plus, soit 60 % de la progression globale. Rien de bien alarmant en soi, puisque les flux migratoires vers l'Europe ont même tendance à baisser par rapport à 2007 en raison du ralentissement économique, mais l'accroissement naturel de la population européenne (différence entre le nombre de décès et de naissances) n'est, lui, que de 0,5 million. Conclusion : en cinquante ans, le rapport entre la contribution des naissances et l'immigration s'est inversé. A titre de comparaison, en 1960, l'ensemble aujourd'hui constitué par les 27 pays de l'Union enregistrait un accroissement naturel de 4 millions.

Le deuxième facteur tient à la part prépondérante prise par les immigrés originaires de pays de culture musulmane et à leur affirmation identitaire, qui se fait d'abord par ostentation religieuse. Par définition, le courant migratoire principal ne pouvait qu'être musulman en raison des disparités de développement et des liens tissés durant la période coloniale, qui, contrairement à un avis répandu, a coïncidé avec l'augmentation des flux de population vers le Nord. Ce qui pose surtout problème est le désir d'identification islamique, qui entraîne une attitude de plus en plus revendicative. Il en sera ainsi tant que l'islam d'Europe sera une continuation de l'islam tel qu'il est pratiqué dans les pays d'origine.

Le pari de l'avenir consiste à voir advenir une synthèse entre l'islam de Mahomet et l'esprit critique occidental, l'islam des Lumières, somme toute. C'est la voie étroite qu'explorent, à leurs frais, des penseurs courageux comme Abdennour Bidar ou Ayaan Hirsi Ali, purs produits d'un islam "objectivisé". L'émergence d'une voie musulmane affranchie du carcan de la charia et le passage de la loi religieuse à une spiritualité privée, tel est le dernier défi lancé à un Occident largement sécularisé. Ce n'est pas le moindre.

Car, à l'heure actuelle, pris dans les rets des écoles coraniques traditionnelles, les musulmans européens représentent une proie de choix pour les prêcheurs, accourus du Caire ou de Karachi, qui visent avant tout le pouvoir sur ces communautés déracinées. Pire encore, des Etats présentés comme alliés de l'Occident, tels que l'Arabie saoudite, financent à l'envi la construction de mosquées et la diffusion du wahhabisme, courant rigoriste farouchement opposé à la permissivité occidentale. C'est ainsi que la maladie de l'islam, cette mainmise de la religion sur toute la société et sur les comportements privés, se transfère à l'Europe.

La question de l'islam place autant les Occidentaux face aux musulmans que les pays arabo-musulmans face à leur propre devenir. Elle suppose non seulement des réponses intérieures aux sociétés européennes, mais aussi une évolution globale qui met en cause des régimes du Sud largement délégitimés, orfèvres du double langage à l'égard de l'islamisme. C'est tout le problème et il est de dimension historique.

Source : L’Express.fr

Un lycéen prénommé Mohamed, en stage dans la société de livraison Maximo à Tournes (Ardennes), a porté plainte pour discrimination contre la direction qui lui demandait de changer son prénom en Alexandre auprès des clients.

«Le directeur auprès duquel je me suis plaint m'a remercié comme si j'étais en tort. Ma dignité a été rabaissée», a indiqué le jeune homme de 19 ans, en terminale «comptabilité» au lycée professionnel Etion de Charleville-Mézières.

Il devait effectuer un stage d'un mois en tant que commercial dans la société de livraison d'alimentation à domicile. Son travail consistait à téléphoner à une liste de clients pour leur proposer des promotions.

Délit pénal

«J'avais préparé mon argumentaire ainsi : "Service clientèle, bonjour. Mohamed à l'appareil", quand le directeur adjoint est venu vers moi pour me dire : "Mohamed, ce n'est pas courant. Tu vas t'appeler Alexandre, ça passe mieux"», a expliqué le lycéen.

«Ça m'a choqué de la part d'un cadre, je suis français, né en France et je veux vivre avec mon vrai prénom comme tout le monde», a remarqué le jeune homme. Pour Xavier Médeau, son avocat, «on est en plein préjugé et en plein délire commercial, mais une telle atteinte aux droits fondamentaux ne peut être justifiée par des intérêts économiques».

L'avocat a rappelé que les faits constituent un délit pénal en évoquant un arrêt de la Cour de Cassation du 10 novembre 2009, qui stipule «que le fait de demander à un salarié de changer son prénom d'origine étrangère pour un prénom d'origine française est une atteinte à ses droits et une discrimination», a-t-il précisé. Contacté, le directeur de l'entreprise ardennaise n'a pas souhaité s'exprimer.

Source : Libération/ AFP

Assis dans sa petite chambre du foyer Adoma (ex-Sonacotra), Jamal déplie puis range méticuleusement les documents et courriers. Toute sa vie française douloureuse, son itinéraire chaotique du Maroc jusqu'à La Paillade, tient dans ces quelques écrits officiels.

En 1998, Jamal, 47 ans, travaille dans une société de nettoyage et obtient la nationalité française avant de tomber malade, gravement. Des troubles psychiatriques semblent lui tenailler le ventre et nourrissent ses angoisses, son état dépressif. Une expertise conclut à une invalidité de 80 %. Le projet de trouver un logement et de faire venir sa femme et ses deux enfants, restés au Maroc, s'avère progressivement beaucoup plus difficile à mettre en œuvre.

Aujourd'hui, presque dix ans après son interruption de travail, l'homme

a désormais le sentiment d'être « devenu prisonnier » de sa chambre, d'une situation en forme d'impasse. « Je pense beaucoup à ma famille. Maintenant, j'ai besoin de ma femme, je me sens isolé ici. Une fois, je suis resté deux mois sur mon lit. J'ai perdu 13 kg », explique-t-il alors que son état de santé ne s'est pas amélioré et exclut, selon lui, un retour vers les montagnes marocaines, où vit sa famille.

Depuis 2007, Jamal a entrepris de multiples démarches pour tenter d'obtenir un logement dans le parc social, la première étape indispensable pour envisager un regroupement familial. Sans succès. « Même mon médecin estime qu'il faut que je sorte du foyer, que ce sera mieux pour moi. » Son recours devant la commission de médiation du droit au logement opposable (Dalo) a également été rejeté, au motif, notamment, que sa chambre du foyer n'avait pas de caractère insalubre... Sollicitée, la conseillère municipale Amina Benouargha-Jaffiol s'est faite l'interprète de Jamal auprès des bailleurs sociaux mais sans plus de résultat qu'André Vezinhet, qui avait effectué les mêmes démarches. « Cela fait trois ans que je fais les renouvellements de dossiers. Rien ne bouge, je ne sais plus comment ça marche », regrette encore le résidant malgré lui. Au fil des mois, cette situation totalement « bloquée » a ému des responsables d'associations de La Paillade qui tentent, elles aussi, d'interférer pour lui trouver un appartement. Jamal conserve soigneusement chacun de leur courrier, dans l'attente qu'un rendez-vous s'achève enfin, sur une avancée positive. Il le dit à demi-mot : il ne se voit plus vieillir avec la maladie dans sa chambre de foyer.

Source : Midi libre

Un homme qui s'était filmé en train de brûler un exemplaire du Coran puis d'uriner dessus pour éteindre les flammes a été cité à comparaître devant le tribunal correctionnel de Strasbourg pour incitation et provocation à la haine raciale, a-t-on appris mardi auprès du parquet.

Il risque cinq ans de prison pour ces images diffusées en direct sur internet puis sur des sites de partage de vidéo.

Cet homme de trente ans, sans emploi, "ne donne aucune explication particulière", a dit à Reuters le procureur adjoint, Gilles Delorme.

C'est Abdelaziz Choukri, délégué général de la Grande mosquée de Strasbourg, qui a prévenu les autorités lundi non sans avoir d'abord dialogué avec cet habitant de Bischheim, une ville de la banlieue de Strasbourg, dont les coordonnées apparaissaient sur les images.

"Il revendique son geste. Il dit qu'il n'est pas d'extrême droite mais qu'il est en France et qu'il peut brûler le Coran, comme il peut brûler le livre de Winnie l'ourson, sans être inquiété", a-t-il relaté à Reuters.

Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a annoncé qu'il allait déposer plainte contre l'auteur de ce qu'il qualifie de "gestes ignobles et honteux" et de "provocation lourde de conséquence".

MASQUE DE DIABLE

Le CFCM se dit dans un communiqué "profondément indigné par cet acte abject et inqualifiable qui constitue un véritable délit d'incitation à la haine, à l'intolérance et à la division, et un mépris total pour les valeurs de la République."

Sur cette vidéo que Reuters a visionnée, le trentenaire installé dans son salon se pare d'un masque de diable, le retire, déchire des pages du Coran, fait un avion avec l'une d'elles qu'il lance sur deux boîtes dressées comme les tours jumelles de New-York et finit par brûler le livre saint de l'Islam sur son balcon avant d'uriner dessus.

Selon Abdelaziz Choukri, d'autres vidéos du même auteur seraient visibles sur la toile, qui s'en prennent aux gens du voyage et aux juifs.

Le représentant de la mosquée avoue avoir hésité avant de donner une inévitable publicité à ces faits.

"Mais je ne veux pas que ces actes, qui sont extrêmement graves, soient banalisés. Il faut qu'il y ait une prise de conscience collective et qu'à un moment donné, toute la société se mobilise", affirme-t-il.

La révélation de ces faits est intervenue le jour même où le maire de Strasbourg, le socialiste Roland Ries, appelait à la mobilisation après une douzaine d'actes antisémites et antimusulmans, ainsi que l'incendie d'une église protestante, qui ont touché l'agglomération depuis le début de l'année.

"Nous demandons à tous les démocrates de former un front républicain à la fois de refus de l'inacceptable, et de promotion des valeurs citoyennes qui fondent notre vivre ensemble", réclame cet appel que les Strasbourgeois sont invités à signer.

Le CFCM appelle pour sa part "les musulmans de France à rester vigilants et à affronter cette série de provocations avec la plus grande sérénité."

Source : Le Point/Reuters

Le président allemand, Christian Wulff, a saisi l'occasion des célébrations du vingtième anniversaire de la réunification allemande, ce week-end, pour s'ériger en rempart contre la montée du populisme outre-Rhin. Alors que l'Allemagne est secouée depuis plusieurs semaines par une polémique virulente sur l'immigration, Wulff a présenté l'intégration des immigrés musulmans comme le prochain grand défi, établissant un parallèle avec la greffe entre les deux Allemagnes. Débarrassée du nazisme, puis du communisme, la nouvelle Allemagne réunifiée est un pays décomplexé qui ne doit pas oublier que la tolérance fait désormais partie de son identité, a lancé le président.

«Nous sommes un peuple. Cet appel à l'unité doit aujourd'hui être une invitation adressée à tous ceux qui vivent chez nous, a souligné Wulff. Le christianisme et la judaïté appartiennent sans nul doute à l'Allemagne. C'est notre histoire judéo-chrétienne. Mais désormais, l'islam aussi fait partie de l'Allemagne.» Il a fustigé le «débat nocif» lancé par Thilo Sarrazin, l'ancien haut fonctionnaire de la Bundesbank poussé à la démission après la publication de son livre choc L'Allemagne court à sa perte, dans lequel il lance des attaques au vitriol contre les immigrés musulmans et défend ses théories sur un «gène juif».

Conservatisme trop tiède

Depuis la fin de la période nazie, l'Allemagne est restée longtemps vaccinée contre les sentiments populistes, alors même qu'ils fleurissaient chez ses voisins. Les partis néonazis n'ont jamais franchi la barre des 5%, qui leur aurait permis d'envoyer un député au Bundestag. La CDU, le parti conservateur d'Angela Merkel, rassemble un spectre assez étendu en partant du centre droit. Mais le débat provoqué par Sarrazin (SPD) a provoqué des divisions en son sein. L'aile droite de la CDU reproche à Merkel d'avoir condamné Sarrazin, en rejetant hâtivement son constat sur l'immigration.

Cela fait plusieurs mois que la droite de la CDU se plaint du conservatisme jugé trop tiède de la chancelière et d'options «trop libérales», qui seraient responsables de la perte de vitesse du parti. Estimant que la bataille se menait au centre, Merkel a négligé cette frange de l'électorat depuis sa campagne électorale de 2009. Rechignant à mettre la main à la poche pour sauver la Grèce de la faillite, la chancelière avait finalement cédé, cet été, en imposant des conditions drastiques. Le sauvetage de la Grèce avait déclenché une vague populiste aux accents eurosceptiques et nationalistes. Plusieurs élus de la CDU sont sortis de leur réserve, portés par la vague de soutien populaire aux thèses de Sarrazin, qui sont rejetées en bloc par tous les partis politiques.

Orphelins du conservatisme

Ainsi, Erika Steinbach, égérie de l'aile droite de la CDU et présidente de la fédération des Allemands expulsés d'Europe de l'Est à la fin de la Seconde Guerre mondiale, a soutenu très ostensiblement Sarrazin. Avant de s'illustrer en affirmant que la Pologne avait provoqué l'invasion d'Hitler en mobilisant ses troupes en 1939. Critiquée par la direction de la CDU, elle a démissionné de ses fonctions au sein du parti, en affirmant en avoir assez d'y servir de «caution conservatrice». La direction de la CDU s'est finalement résolue à la retenir, pour éviter qu'elle ne crée un parti rassemblant les «orphelins du conservatisme».

Le député berlinois, René Stadtkewitz, a franchi le pas. Exclu en septembre de la CDU pour avoir invité le héraut de l'extrême droite néerlandaise, Geert Wilders, à une manifestation à Berlin, il a créé son propre parti. Stadtkewitz défend la «démocratie directe» et fait de l'immigration son thème prioritaire. À Berlin, ce week-end, Wilders s'est fait acclamer par 600 Berlinois en affirmant qu'une «Allemagne pleine de mosquées et de femmes voilées n'est plus l'Allemagne des Schiller, Bach et Mendelssohn». Avant de fustiger la politique d'immigration d'Angela Merkel.

Selon les sondages, 55% des Allemands considèrent les immigrés musulmans comme un fardeau, jugeant par exemple qu'ils «ont coûté financièrement et socialement beaucoup plus qu'ils n'ont apporté économiquement». Ils sont 60% à donner raison à Sarrazin, dont le livre s'est vendu à plus de 600.000 exemplaires en moins d'un mois. Pour le politologue Gero Neugebauer de la Freie Universität de Berlin, «l'incertitude s'est répandue dans la société allemande avec la crise». «C'est toujours une bonne base pour ceux qui racontent aux gens que leurs problèmes peuvent être résolus avec des solutions simplistes, que les autres n'oseraient pas utiliser, comme jeter dehors les étrangers», affirme-t-il. Mais pour l'instant aucune figure suffisamment charismatique n'a osé s'emparer de la vague populiste, pour transformer l'essai dans les urnes.

Source : Le Figaro

Le taux de chômage est quatre fois plus élevé parmi les immigrants détenant un diplôme universitaire que chez les travailleurs nés au Canada, selon un rapport des Fondations communautaires du Canada.

Il indique qu'en 2009, le taux de chômage des immigrants au pays depuis cinq ans et titulaires d'un diplôme universitaire s'élevait à 13,9 %, contre 3,4 % des diplômés universitaires nés au Canada.

Le Canada accueille en moyenne plus de 240 000 immigrants par année. Les Fondations communautaires du Canada prévoient que d'ici 2030 l'immigration représentera la seule source de croissance de la population canadienne en raison du vieillissement de la population et du faible taux de natalité. Et dès l'an prochain, la croissance nette de la main-d'oeuvre reposera surtout sur l'immigration.

Mais les immigrants diplômés à l'étranger n'arrivent pas à faire reconnaître leur titre de compétence. Il existe peut-être des différences de qualité des titres de compétences étrangers par rapport aux titres de compétences nationaux, selon une étude de Statistique Canada. L'étude Immigants exerçant des professions réglementées précise que les professions réglementées sont régies par des organismes provinciaux de réglementation ou des associations professionnelles, et elles comportent des exigences très précises à propos des titres de compétences requis pour exercer la profession.

Monica Patten, présidente et directrice des Fondations communautaires du Canada, signale que la recherche démontre aussi que la situation des immigrants instruits se détériore sans cesse alors que celle des natifs du Canada se stabilise.

Afin de corriger la situation, Mme Patten croit qu'il faut miser sur des programmes d'intégration à l'emploi comme il en existe en Alberta. Des emprunts à des taux d'intérêt très bas leur sont offerts pour suivre des formations qui leur permettront de mieux s'adapter aux exigences du marché du travail canadien.

Le rapport des Fondations communautaires du Canada a été réalisé avec des données de Statistique Canada colligées dans 16 collectivités du pays.

Source : Radio-Canada/Presse canadienne

La Commission européenne a demandé à la Libye des engagements pour lutter contre l'immigration clandestine et a offert de financer des actions en faveur des réfugiés avec un budget de 50 millions d'euros pour la période 2011-2013, a annoncé mardi un de ses porte-parole.

Elle s'est en revanche refusée à tout commentaire sur les 5 milliards d'euros par an réclamés par Tripoli pour "stopper définitivement" l'immigration clandestine à partir de ses côtes.

Cette exigence formulée par le numéro un libyen Mouammar Kadhafi fin août lors d'une visite en Italie, a été renouvelée mardi par le ministre libyen des Affaires étrangères, Moussa Koussa, lors d'entretiens à Tripoli avec la commissaire européenne chargée des questions d'immigration, Cecilia Malmström, et son collègue chargé des accords de coopération entre l'UE et ses voisins, Stefan Füle.

La visite des deux commissaires est "une étape très importante" dans les relations entre l'UE et la Libye, a assuré le porte-parole de Mme Malmström, Michele Cercone.

Elle a permis "d'ouvrir un dialogue sur les droits de l'homme et d'identifier cinq chantiers de collaboration: gestion des flux migratoires, protection internationale pour les réfugiés et les demandeurs d'asile, mobilité avec la question des visas, gestion des frontières et dialogue pan-africain", a-t-il précisé.

"Les demandes financières de la Libye sont couvertes avec l'enveloppe de 50 millions d'euros", a-t-il assuré.

L'absence du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés dans ce dialogue pose toutefois problème, a-t-il reconnu.

"Le HCR a proposé à la Libye de signer un accord lui permettant de retourner à Tripoli et de visiter les camps de migrants. Nous appuyons cette proposition et nous espérons qu'elle sera acceptée", a-t-il indiqué.

Le fait que la Libye refuse de signer la convention internationale de Genève est un autre problème. La Commission souligne toutefois que Tripoli a signé la convention de l'Union africaine, qui contient des dispositions garantissant les droits des réfugiés et demandeurs d'asile. La Libye n'a toujours pas ratifié ce texte.

"On essaie d'aider la Libye à mettre en oeuvre cette convention", a expliqué le porte-parole.

"C'est un pas. Il faut en passer par là si on veut trouver une solution à long terme pour les migrants et les demandeurs d'asile", a-t-il souligné.

Des dizaines de milliers de ressortissants de l'Afrique sub-saharienne transitent par la Libye pour tenter de gagner clandestinement l'Europe via l'Italie et Malte .

Source : Romandi/AFP

L’association culturelle du Maroc en collaboration avec le service de politique sociale, sanitaire et du logement de la commune de Modèna organise un séminaire sur « la législation italienne sur l’immigration : entre sécurité et intégration. Parcours actuels et prospective future », le 09 octobre 2010…Suite

Les députés chrétiens-démocrates (CDA) néerlandais se réunissent mardi pour approuver l'accord de coalition conclu par leur parti avec les libéraux et lever le dernier obstacle à la constitution, avec l'appui du parti islamophobe PVV, du premier gouvernement minoritaire des Pays-Bas de l'après-guerre…Suite

Un colloque international sous le thème: " l'immigration et l'intégration, les chances et les défis pour un partenariat euro-méditerranéen", s'ouvre ce mardi à Tunis…Suite

L'organisation mondiale de la santé (OMS) a décerné le prix 2010 pour la recherche sur le syndrome de Down à Mme Sabah Zemmama Tyal, Présidente de l'association marocaine "Anaïs" en reconnaissance de ses actions en matière d'intégration des enfants trisomiques…Suite

A Strasbourg, pas moins de quatorze actes racistes ont été commis depuis le 1er janvier. De quoi inspirer au maire de la ville un coup de gueule visant directement l'extrême-droite. Lors d'une conférence de presse, le socialiste Roland Ries, qui a vu sa propre maison barbouillée de tags anti-minarets en début d'année, a lancé un appel à «un front républicain de refus de l'inacceptable», face à «une série d'événements qui se caractérisent par la haine et l'intolérance».

«Ceux qui en sont coupables cherchent à nous diviser. (...) Nous disons : ça suffit! Nous appelons à refuser l'inacceptable, qui n'est jamais une fatalité», a plaidé l'élu socialiste, qui lance ce mardi une pétition en ligne intitulée «Appel à tous les Républicains de Strasbourg et de son agglomération».

L'initiative a reçu le soutien de deux figures locales, elles-mêmes victimes d'actes racistes au cours de l'année. Le Pr Israël Nisand, d'une part. Ce professeur de gynécologie-obstétrique au CHU de Strasbourg a découvert dimanche des tags antisémites sur sa maison. «Profondément athée mais fier de (ses) origines», il a également lié l'agression dont il a été victime à un «coup de gueule» poussé la semaine dernière en faveur de la confidentialité et de la gratuité de la pilule contraceptive pour les jeunes filles mineures.

Autodafé du Coran

Egalement victime de délinquance raciste, le directeur du cinéma d'art et essai l'Odyssée à Strasbourg, le Franco-Turc Faruk Günaltay, a vu pour sa part ses deux voitures incendiées par des inconnus dans la cour de son domicile. « Les flammes touchaient presque les fenêtres et on a été sauvé par nos voisins. Cela montre qu'un geste tout simple de solidarité entre voisins peut empêcher un crime», a-t-il témoigné.

Le jour même de la conférence était révélé le dernier acte haineux en date commis dans l'agglomération. Un homme se faisant appeler Caliméro a mis en ligne la vidéo d'un autodafé de Coran. L'homme, qui apparaît à visage découvert dans le film et dévoile son identité, habite Bishheim. Selon le délégué général de la grande mosquée de Strasbourg, qui a parlé avec lui après avoir découvert la vidéo, l'homme a affirmé avoir agi au nom de sa «liberté d'action». «Il m'a dit : ‘On est en France et on peut brûler un livre de Winnie l'ourson, comme le Coran'», a raconté Abdelaziz Choukri.

Source : Le Figaro

Le député néerlandais d'extrême droite, Geert Wilders, a comparu, lundi, devant la justice pour discrimination envers les musulmans et les étrangers non-occidentaux, en particulier les Marocains…Suite

L'exposition « Résonances» organisée en marge du Art Fair Marrakech par le CCME, se tient du 7 octobre au 7 décembre au Musée de Marrakech. Elle réunit quinze artistes marocains du monde…Suite

Ils viennent des quatre coins du monde mais ont tous en commun, leur marocanité et leur vocation artistique, et, dans peu de temps, un lieu d'exposition. Ils, ce sont les artistes contemporains marocains du monde, et l'exposition aura lieu du 7 octobre au 7 décembre 2010 à Marrakech, organisée par le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME).

L’exposition dénommée « Résonances, artistes marocains du monde » est organisée dans le cadre de Marrakech Art Fair, la première foire internationale d’art moderne et contemporain au Maroc. Elle rassemblera quinze artistes contemporains marocains de six pays de résidence : Aziza Alaoui (Mexique) ; Wafae Ahalouch El Keriasti (Pays-Bas) ; Mohamed Ezoubeiri et Lalla Essaydi (Etats-Unis) ; Charif Benhelima (Belgique) ; Ilias Selfati (Espagne) ; Chourouk Hriech, Fouad Bellamine, Hicham Benohoud, Mohamed El Baz, Mounir Fatmi, Bouchra Khalili, Najia Mehadji, Abderrahim Yamou et Malik Najmi (France).

Tous ont recours à différents médiums (peinture, dessin, installation, vidéo, photographie) pour créer des œuvres reliant leur culture d’origine à celle de leur pays d’accueil.

L’exposition qui se tiendra au musée de Marrakech, place Ben Youssef, sera accompagnée d’un catalogue bilingue et d'une projection d’un documentaire portant sur les artistes exposants.

Source : Yabiladi

Ce jeune Marocain, nouveau talent du rire, se disant « Made in bled », a tout juste 28 ans, mais creuse son sillon en s'affirmant de jour en jour sur les scènes parisiennes. Pour lui « squelhouette » est un mix de « squelette » et de « silhouette », et faire du sport c’est seulement au moment de courir derrière le métro… mais qui est-ce donc? Nabil Doukali bien sûr.

- Yabiladi : Parlez-nous de votre parcours.

- Je suis né au Maroc, à El Jadida, où j'ai fait le principal de mes études. Une fois la maîtrise en Informatique électronique et automatisme de la FST de Settat en poche, j’ai intégré l'École Polytechnique de  Savoie à Annecy. Je suis devenu ingénieur en nouvelles technologies. C'est à ce moment-là que je me suis rendu à Paris, pour mon premier poste dans lequel je suis toujours.

- Vous nous dites donc que vous êtes plutôt matheux de formation, comment et quand l'art du rire vous a contaminé ?

- J'ai grandi entouré de plusieurs oncles, qui étaient musiciens et gens de théâtre. Et je suis fasciné par la « l7al9a » à la marocaine, là où le conteur balance ses vannes et improvise à flot… Donc l'ambiance était toujours à la fête et pour nous ce n'était pas « hchouma » de vouloir être artiste, tout en respectant notre culture et sans basculer dans la vulgarité. Déjà vers 6, 7 ans,  je faisais du théâtre. Mais à mes 12 ans, c’était le déclic en jouant avec la star marocaine Mohammed Benbrahim, devant 400 personnes. J'ai enfin réalisé que mon truc à moi, c'est de faire rire les gens, intelligemment bien sûr.

Je n'ai  jamais laissé tomber cette passion, j'ai longtemps fait parti de Dar Chabab (Maison de la jeunesse). Dans ce lieu j'ai appris les techniques d'écriture qui me servent aujourd'hui. Car c'est moi qui écris mes textes. Je me suis ensuite testé au slam en langue arabe, à la poésie, Tout était bon pour écrire et surtout pour mettre en scène mes textes.

- Quel est votre particularité au  niveau artistique?

-  Vu que je travaille en entreprise à plein temps, je me suis rendu compte que seul le one-man-show/stand-up peut répondre à mes besoins artistiques, en adoptant un « autogestionnage » de mon temps. Cela commence par l'écriture des textes, je suis toujours en train d'écrire ; tout est bon à prendre. Parfois je me réveille en pleine nuit pour écrire de petites phrases sur un coin de papier, ou bien ce sont des personnes de la vie quotidienne qui m'inspirent. Le tout est que je veux faire passer ma culture aux spectateurs, tout en restant moi-même… et en me servant de la culture vaste de mon cher pays. Je m'occupe ensuite de la mise en scène, du jeu scénique, des accessoires... Je ne laisse rien au hasard et je m'adapte à mon public. Ce qui est bien avec le stand-up c’est qu’on peut improviser et entrer dans des délires de fou avec le public…

- Votre arrivée en France a-t-elle été un tournant?

- La France m'a beaucoup apporté. C'est grâce au festival Tremplins de la création d'Annecy que j'ai commencé à me faire connaître ici, j'y ai joué mon premier spectacle en français (« A l'époque! »). Après c'est toute une histoire ! Quand je suis arrivé à Paris, en me baladant, je me suis retrouvé en face de l'école de One-Man-Show de Paris. Je me suis dit « c'est pas possible!! Nabil, ça existe, ça !?!?! » Alors, j’ai passé le casting et j’ai intégré la session professionnelle, j’y suis resté deux ans.

Mon deuxième spectacle était alors beaucoup plus structuré, c'était « Mamy Hadda débarque ! » Ce spectacle rend hommage à nos grand-mères, ce sont des personnes qui nous sont très chères, avec leur sens de la répartie, leur humour et leurs histoires autour d'un verre de thé…

- Et le Maroc dans tout ça?

- Je suis physiquement là mais mentalement au Maroc grâce à la free gratuite vers le bled. Avoues, toi aussi tu l'utilises! Tous les yabiladiens doivent l'utiliser! La famille et mes racines sont là-bas donc le pays m'est très cher et si des propositions sont faites je serais prêt à rentrer. Mais j’y joue souvent dans les soirées privées et je rode mes spectacles là-bas. Quand une vanne ne passe pas, c’est direct « wa 7amda a sahbiii, Insipide! Changes mon pote! » (rire). Pour le moment je joue plus en France. Je vis grâce à mon travail d'ingénieur, mais si j'arrive un jour à vivre de mes spectacles, je le ferai sans hésiter car c'est vraiment ce que j'aime. Faire rire tout le monde, sans distinction d'âge, de nationalité, de sexe ou de religion…

- Parlez-nous de vos projets en cours.

- J'ai deux projets en préparation, je suis en phase d’écriture de parodies de chansons arabes et je travaille sur un mini vidéo-clip et une mini série comique de 4 à 5 minutes, soit pour la télé soit pour le web. Et à partir du 6 octobre, je débute mon tout nouveau spectacle « Mes heures de gueuloire!», en dates exceptionnelles avant janvier 2011. J’invite toutes et tous les Yabiladiens… Vous êtes les bienvenus…

04.10.2010

Source : Yabiladi

Deux productions cinématographiques marocaines prendront part au Cycle du cinéma maghrébin, qui aura lieu du 5 au 26 octobre à Almeria (sud de l'Espagne) à l'initiative de la Casa Arabe (la Maison arabe).

Le Maroc sera représenté à cet événement par les deux long-métrages "Wechma" de Hamid Bennani et "Alyam Alyam" de Ahmed El Maanouni, apprend-on, lundi, auprès des organisateurs.

"Wechma" (1970) raconte l'histoire du jeune Messaoud, opprimé à la fois par son milieu familial et par une société sclérosée, qui s'engage sur la voie de la délinquance qui le mènera vers une fin tragique.

De son côté, le film "Alyam Alyam" (1978) relate la vie quotidienne d'une famille paysanne de la région de Casablanca. Le père est mort, la mère, Hlima, redoute de voir partir son fils aîné qui veut quitter le pays pour la France et gagner de l'argent.

Outre le Maroc, des films de la Tunisie et de l'Algérie seront également au menu de ce cycle, dont l'objectif est de faire connaître la trajectoire du cinéma maghrébin depuis les années 70 du dernier siècle et présenter au public espagnol la vraie image du 7ème art maghrébin qui ne cesse de se développer.

 Source : MAP

Le nombre de travailleurs étrangers au Royaume-Uni a continué à augmenter durant la récession alors même que le nombre des emplois accordés aux travailleurs nés en Grande-Bretagne diminuait fortement, révèle lundi une analyse du quotidien des milieux d'affaires Financial Times.

Le nombre des travailleurs nés au Royaume-Uni a régressé de 654.000 entre 2008 et 2010 alors que le nombre de travailleurs immigrés a augmenté de 139.000 au titre de la même période.

D'après le Financial Times, ces chiffres reflètent l'impact différent que la récession a eu sur les secteurs de l'économie britannique. Un tel impact n'a pas été aussi fort sur le secteur des services où les travailleurs immigrés sont présents avec force.
Le Financial Times rappelle qu'une récente étude sur l'impact de l'immigration sur l'emploi, les salaires et les services publics a mis en lumière le coût économique potentiel du plan du Premier ministre conservateur David Cameron d'imposer un cap sur le nombre de migrants pour le ramener aux niveaux des années 90.

Une telle mesure, si elle est introduite en 2011, coûterait au Royaume-Uni quelque 33 milliards de livres Sterling en pertes au cours des cinq prochaines années, d'après des chiffres de l'Office de responsabilité budgétaire.

Le seuil que le gouvernement de coalition souhaite imposer a déjà suscité la colère des entreprises, tandis que Vince Cable, secrétaire d'Etat chargé du commerce, avait mis en garde que cette mesure pourrait menacer la reprise économique.

Le journal estime que la perte de la production affectera le PIB qui serait d'environ 0,8% inférieur à la fin de la législature.

Le gouvernement de coalition a commandé un rapport indépendant sur l'impact économique du cap sur l'immigration.

Source : Casafree

Le théâtre marocain sera l'invité d'honneur à la 15ème édition du Festival International Madrid Sur prévu du 8 au 31 octobre dans sept villes de la région Sud de la capitale espagnole.

Le lever de rideau de ce festival, organisé par la Fondation Institut International du Théâtre Méditerranéen, sera marqué par une représentation de Lalla Rahoum El Bakkali et son groupe composé par vingt voix de femmes originaires de Chaouen. Une troupe qui travaille sur le patrimoine musical soufi de la région.

La présence marocaine sera animée par des troupes de Casablanca et Rabat.

Quatre semaines durant, les festivaliers auront à voir pas moins de 59 pièces de théâtre ainsi que des spectacles de musique, des expositions et autres ateliers.

Le festival de Madrid a toujours accueilli les troupes théâtrales marocaines et aussi les formations musicales. Parmi les artistes qui s'y sont produit, figurent, entre autres, Touria Jebrane, Taïb Seddiki ou encore Faouzi Bensaidi.

Source : MAP

Le ministre chargé de la communauté marocaine résident à l'étranger, M. Mohamed Ameur, a présidé une cérémonie de signature d'une convention de partenariat avec l'Association Médicale d'Aide au Développement entre l'Auvergne et le Maroc (AMDAM), basée en France.

Signée du côté de l'AMDAM par le Dr Abdelaziz Ammar, cette convention vise à promouvoir la participation et l'implication des associations des Marocains du monde dans le processus du développement solidaire et participatif des régions en situation de précarité au Maroc.

Aux termes de cette convention, l'AMDAM s'attellera à la mise en place d'un programme de formation et de qualification en faveur du personnel de soins dans les établissements de santé de la région Meknès/Tafilalet, afin d'améliorer leurs capacités professionnelles.

Le rôle de l'AMDAM ne se limitera pas à la réalisation de programmes de consultations médicales et opérations chirurgicales, mais s'étendra également à la mise en œuvre d'un plan de formation des capacités des cadres associatifs locaux.

De son côté, le ministère se chargera du soutien et de l'accompagnement des actions menées par l'AMDAM au Maroc et de la mobilisation des partenaires institutionnels, afin de mettre en œuvre les projets retenus conjointement.

S'engageant à faciliter les initiatives ou autres manifestations en rapport avec le développement local au Maroc, le ministère prend aussi la charge de favoriser les forums et débats autour de la mobilisation des associations des Marocains du monde en direction de leur mère-patrie.

Intervenant à cette occasion, M. Ameur, qui a loué la sincérité et la crédibilité des initiatives de l'AMDAM, a souligné que l'esprit de cette convention est le modèle même du co-développement, puisqu'elle est basée sur une approche originale consistant à ériger les associations issues de l'immigration en un acteur de développement.

De son côté, le Dr. Ammar a fait savoir que son association compte, outre des Marocains, des adhérents d'origine française qui sont convaincus des causes défendues, soit au Maroc ou en France, louant les valeurs du volontariat des médecins venus de France à leur frais pour participer gratuitement à cette campagne humanitaire.

Du 2 au 10 octobre courant, l'AMDAM organise, pour la cinquième année consécutive, une action humanitaire d'envergure en faveur des populations démunies du Sud-Est marocain dans la province de Midelt et d'Errachidia.

Une centaine de professionnels de la santé, tous bénévoles, sont actuellement à pied d'œuvre, pour consulter environ 8.000 patients et effectuer 300 interventions chirurgicales majeures.

Source : MAP

La Libye a renouvelé sa demande de 5 milliards d'euros par an à l'Union européenne pour "stopper définitivement" l'immigration clandestine à partir de ses côtes, à l'occasion d'une visite d'une délégation européenne à Tripoli, a rapporté mardi l'agence libyenne Jana.

"La Libye demande à l'UE cinq milliards d'euros par an pour stopper définitivement l'immigration clandestine vers l'Europe", a indiqué le ministre libyen des Affaires étrangères, Moussa Koussa, cité par Jana.

M. Koussa s'exprimait au cours d'une réunion avec la commissaire européenne chargée des questions d'immigration, Cecilia Malmström, et celui chargé des accords de coopération entre l'UE et ses voisins, Stefan Füle.

Il a renouvelé une demande déjà formulée par le numéro un libyen Mouammar Kadhafi fin août, lors d'une visite en Italie.

Le gouvernement italien, sans approuver cette somme, insiste pour que l'UE aide davantage financièrement la Libye dans ce domaine. Elle souhaite que la question soit discutée pendant un sommet euro-africain prévu en novembre, qui aura lieu en Libye.

Les relations entre l'UE et la Libye, pays par lequel transitent de nombreux ressortissants de l'Afrique sub-saharienne candidats à l'émigration vers l'Europe, sont difficiles sur ce dossier.

Tripoli demande depuis longtemps des financements et des équipements pour surveiller ses frontières maritimes et terrestres.

La Commission européenne avait jugé exagérée la demande libyenne, estimant que beaucoup pouvait déjà être réalisé "avec des sommes nettement inférieures".

La délégation européenne devait se rendre mardi à Kufra, un no man's land situé à 2.000 kilomètres au sud-est de Tripoli, aux confins des frontières égyptiennes, tchadiennes, soudanaises et nigériennes.

Les autorités libyennes ont organisé ce voyage afin que la délégation européenne "se rende compte de l'étendue des frontières terrestres du pays et de la difficulté de les contrôler", a indiqué à l'AFP un responsable européen sous couvert de l'anonymat.

Source : Le Monde/AFP

«Une école primaire accueille plus de deux cents élèves. Plus de 70% sont de confession musulmane. C’est le temps de l’Avent. Le chef d’établissement installe une crèche dans le hall. Un parent musulman exige que la crèche soit retirée car "un musulman ne peut entendre que Jésus est Fils de Dieu". Question : "Pour accueillir et respecter l’autre dans sa culture, faut-il pour autant faire disparaître tout signe chrétien ?"» Le cas de figure est exposé dans le dossier «Musulmans en école catholique» que la direction de l’enseignement catholique diffuse en cette rentrée auprès de ses équipes éducatives. Un travail inédit qui illustre les nouveaux problèmes auxquels les écoles catholiques sont désormais confrontées. Elles accueillent de plus en plus d’élèves musulmans, devenus majoritaires dans certains établissements de Villeurbanne (Rhône), de Marseille ou de Mantes-la-Jolie (Yvelines). Dans les banlieues difficiles, les parents se tournent en effet vers le privé sous contrat, relativement abordable, en espérant que leurs enfants seront mieux encadrés et échapperont aux mauvaises influences. Ils pensent aussi qu’à la différence du public, qui bannit les «signes religieux ostentatoires», leurs enfants pourront mieux y pratiquer leur religion.

fêtes. Du coup, l’école catholique se retrouve déstabilisée. Comment accueillir tous ces élèves musulmans sans risquer d’y perdre son âme ? Où trouver l’équilibre entre l’ouverture aux non-catholiques - la loi interdit aux écoles sous contrat de refuser des élèves sous prétexte de leur religion - et la volonté de garder un «caractère propre», autrement dit d’afficher haut et fort les couleurs catholiques ? Pendant deux ans, un groupe de travail, constitué de chefs d’établissement et d’experts, a planché. Objectifs : améliorer les connaissances de l’islam des équipes enseignantes afin de mieux argumenter leurs positions, et surtout leur suggérer les bonnes réponses.

Résultat : seize fiches d’informations très didactiques - sur le vocabulaire islamique, les fêtes, le voile, les conceptions musulmanes de la maladie, de la mort et de la résurrection, etc. - et des dossiers analysant quatorze cas concrets qui se sont posés dans des établissements, face auxquels les directions n’ont pas su réagir ou ont mal réagi. Les responsables de l’enseignement catholique y apparaissent tiraillés entre un souci de pragmatisme et un raidissement identitaire.

Piscine. Dans l’affaire de la crèche dont un père musulman réclame le retrait, la réponse est «niet». Mais encore faut-il savoir le dire sans braquer le parent de l’élève. La «fiche C5» rappelle que les musulmans ont une vision très différente de Jésus-Christ - pour eux, «il n’a pu être crucifié» - et renvoie à la sourate 4 qui en parle. Mais s’il faut comprendre l’agacement du père, il n’est pas question pour autant de céder : «Il est important que des signes chrétiens rendent visible l’identité de l’établissement catholique.»

Même fin de non-recevoir pour les familles demandant une dispense de piscine pour leurs enfants durant le ramadan, de peur qu’ils boivent de l’eau. «Toutes les écoles juridiques musulmanes s’accordent à regarder l’intention : l’acte est-il volontaire ou accidentel ?Dans le cas présent, avaler de l’eau ne casse pas le jeûne», tranche la «fiche B2». En plus, le code de l’éducation rend obligatoire l’assiduité scolaire. Enfin, toujours selon la fiche, il faut rappeler au père rétif «le projet» catholique de l’établissement dont il a eu connaissance lors de l’inscription.

Internats. Logiquement, les écoles catholiques connaissent les mêmes problèmes que l’enseignement public. Mais au nom du respect de la foi - les musulmans croient aussi «en un Dieu unique», rappelle le dossier -, les réponses peuvent être très différentes. Ainsi, une directrice de lycée voyait les élèves musulmans prier dans la cour. Un jour de pluie, prise de pitié, elle leur a proposé une salle. Depuis, elle ne peut plus en disposer et les élèves y font venir des croyants de l’extérieur.

«Actuellement, face aux influences radicales, mieux vaut répondre négativement pour éviter une source de conflit», recommande prudemment la «fiche B4». Une exception, toutefois, pour les internats. Mais la salle attribuée doit s’appeler «salle polyvalente» et servir aussi à «des fêtes, des groupes de discussion, des repas partage»… Des directeurs ont aussi fait un mauvais choix, selon cette étude, en instaurant des repas halal dans leurs internats. Comme quoi diriger une école catholique peut être parfois un chemin de croix.

4 octobre 2010

Source : Libération.fr

Une délégation de la Commission européenne doit arriver lundi à Tripoli pour une visite de trois jours consacrée à la coopération dans la lutte contre l'immigration clandestine, dont la Libye est devenue l'un des principaux points de passage en Afrique…Suite

Monsef Derraji est un militant associatif : secrétaire général de l'association des jeunes professionnels marocains de 2006 à 2008 et président fondateur du congrès maghrébin au Québec depuis 2009…Suite

« Nous sommes désormais, nous Marocains, insérés dans le temps des mobilités internationales»

Quel rôle joue le CCME dans la promotion des artistes marocains à l'étranger?

Il s'agit pour nous de les faire connaître au sein de l'immigration et, d'autre part, de faire découvrir au Maroc même les créateurs marocains qui vivent à l'étranger. En près d'un quart de siècle, la communauté marocaine expatriée a connu une expansion démographique remarquable, s'est féminisée, rajeunie et s'est projetée au niveau mondial, comme le prouve encore une fois la diversité des pays de résidence des artistes invités à l'exposition «Résonances». Nous sommes désormais, nous

Marocains, insérés dans le temps des mobilités internationales, avec tous leurs effets en termes de confrontation artistique et d'enrichissement par le dialogue avec les autres.

Comment est née la collaboration du CCME au projet de l'exposition «Résonances» ?

De manière assez naturelle pourrait-on dire car la rencontre entre le projet porté par le commissaire Brahim Alaoui et notre stratégie était évidente.

C'est en fait la rencontre entre un Marocain du monde, spécialiste reconnu dans son domaine et une volonté du Conseil d'être en permanence ouvert sur les grandes potentialités que recèle l'émigration dans tous les domaines.

Que pensez-vous de cette première édition de Marrakech Art Fair?

Cette initiative est à mes yeux une nouvelle impulsion dans cette grande dynamique culturelle et ce foisonnement de la scène culturelle marocaine qui se manifeste au niveau des arts plastiques, des musiques urbaines, des festivals, etc. C'est non seulement une contribution à la promotion de l'art mais aussi un apport au développement du pays.

Source : La revue Diptyk n07

« Mon père a perdu toutes ses dents, je peux enfin le mordre. » C'est sur cette phrase que s'ouvre le site de l'un des artistes marocains les plus cotés du moment. Les œuvres de ce Tangérois drôle et provoc' sont exposées en ce moment à Moscou, Bâle, Amsterdam et Paris…Suite

Un haut responsable de la communauté musulmane d'Allemagne a salué lundi la main tendue par le chef de l'Etat Christian Wulff, qui s'est présenté la veille comme le président de tous les Allemands, musulmans compris.

"Le discours de Wulff était le signe que les musulmans ne sont pas des citoyens de seconde classe", a affirmé le président du Conseil central des musulmans d'Allemagne (ZMD), Aiman Mazyek, dans le quotidien Bild.

"Wulff a dit clairement: des projets de vie différents et la diversité sont souhaités", a-t-il ajouté.

A l'occasion des célébrations du 20e anniversaire de la Réunification dimanche, le président de la république a assuré que l'islam faisait aussi "à présent" partie de l'Allemagne.

"Nous sommes un peuple. Cet appel à l'unité doit être aujourd'hui une invitation à tous ceux qui vivent chez nous", avait assuré le conservateur Christian Wulff lors des cérémonies à Brême (nord), rappelant le slogan "Nous sommes le peuple" des Allemands de l'Est lors des manifestations ayant précédé la chute du Mur de Berlin, le 9 novembre 1989.

La chute du Mur avait conduit moins d'un an plus tard à la Réunification, officialisée le 3 octobre 1990 et dont l'Allemagne a célébré dimanche le 20e anniversaire.

L'Allemagne a connu ces dernières semaines une violente polémique sur l'intégration des quelque 4 millions de musulmans installés sur son sol après la publication d'un pamphlet stigmatisant les étrangers en particulier ceux de confession musulmane.

"Beaucoup (de musulmans) ont l'impression: une nouvelle fois on parle de nous au lieu de parler avec nous", a également indiqué M. Mazyek dans le Frankfurter Rundschau. "Nous disons aux musulmans: ne vous retirez pas dans une émigration intérieure mais engagez vous".

Le Conseil central des musulmans d'Allemagne est l'une des nombreuses organisations représentatives d'une communauté aussi diverse que morcelée.

Source : La Croix/AFP

Le musée de Marrakech abrite à partir du 7 octobre l'exposition Résonances: artistes marocains du monde.  Cet événement avec au total 15 artistes entre dans le circuit du …Suite

Le procès du député néerlandais d'extrême droite Geert Wilders, chef de file du Parti pour la liberté (PVV), poursuivi pour incitation à la haine raciale et à la discrimination envers les musulmans, s'est ouvert lundi matin à Amsterdam. "Je suis poursuivi en justice, mais avec moi, c'est la liberté d'expression de beaucoup de Néerlandais qui est poursuivie en justice", a déclaré le député. "J'ai donné mon opinion dans le cadre du débat public et je peux vous assurer que je continuerai à le faire, a dit M. Wilders. La démocratie a besoin d'un débat ouvert et libre, surtout sur des sujets sensibles." M. Wilders, 47 ans, a été autorisé par les juges à s'exprimer pendant deux minutes, comme l'avait demandé son avocat qui avait annoncé qu'ensuite son client ne prendrait plus la parole durant le procès, prévu sur sept journées d'audience. "J'ai dit tout ce que je voulais dire et n'en retirerai aucun mot", a annoncé M. Wilders en achevant sa déclaration : "Sur conseil de mon avocat, je fais appel à mon droit au silence."

Une dizaine des 24 députés que compte le parti anti-islam de M. Wilders ont pris place aux premiers rangs de la tribune du public. Geert Wilders est arrivé au tribunal en voiture, évitant les médias. Le chef de file et fondateur du PVV, arrivé troisième lors des élections législatives anticipées du 9 juin, est poursuivi pour avoir notamment qualifié l'islam de "fasciste" et réclamé l'interdiction du Coran, qu'il avait comparé au livre Mein Kampf d'Adolf Hitler.

Geert Wilders doit répondre d'incitation à la haine raciale et à la discrimination envers les musulmans et les étrangers non occidentaux, en particulier les Marocains, ainsi que d'injures envers les musulmans. Le député, sous protection policière vingt-quatre heures sur vingt-quatre, encourt un an de prison ou 7 600 euros d'amende pour des propos tenus entre octobre 2006 et mars 2008 dans des journaux néerlandais, sur des forums Internet et dans son film de 17 minutes Fitna, diffusé sur Internet en 2008. L'examen du dossier est prévu lundi, mercredi et vendredi. L'accusation présentera ses réquisitions le 12 octobre et la défense plaidera le 19. Le jugement devrait être rendu le 4 novembre, selon le tribunal.

Après deux heures d'audience, l'avocat de M. Wilders, Bram Moszkowicz, a demandé la récusation des juges, mettant en doute l'impartialité du tribunal et reprochant au président Moors ses commentaires à propos du droit au silence réclamé par le prévenu. M. Moors avait lancé à Geert Wilders : "Le tribunal a lu le dossier, le tribunal lit aussi les journaux et regarde la télévision (...) vous semblez être bon pour émettre une opinion mais ensuite vous évitez la discussion." "Il semble un peu que vous faites cela aujourd'hui encore", avait estimé le président. "Je pense que vous avez éveillé un soupçon de partialité", a dit l'avocat, s'adressant au président. L'audience a été alors suspendue.

Aucun témoin ne devrait être entendu durant le procès. Trois experts cités par l'accusation ont déposé par écrit et trois témoins cités par M. Wilders, des "experts de l'islam", selon son avocat, dont l'identité n'a pas été communiquée, ont été entendus par un magistrat à huis clos. Le parquet néerlandais avait décidé, le 30 juin 2008, que les déclarations du député, qui réclame l'arrêt de l'immigration, ne justifiaient pas de poursuites car elles s'inscrivaient "dans le cadre du débat public". Mais la cour d'appel d'Amsterdam avait ordonné le 21 janvier 2009 au ministère public de poursuivre Geert Wilders. La cour avait estimé que "la façon dont le débat public est mené sur des thèmes controversés comme l'immigration et l'intégration ne tombe pas sous le coup de la loi en principe, mais cela est différent lorsque des limites fondamentales sont dépassées".

M. Wilders, dont le parti compte désormais 24 députés sur 150, s'est engagé à soutenir un futur gouvernement minoritaire composé des libéraux, arrivés en tête aux élections, et des chrétiens-démocrates. Libéraux et chrétiens-démocrates ont besoin des députés du parti de M. Wilders, qui a participé à l'élaboration du programme de la future coalition, pour avoir une majorité parlementaire.

Source : Le Monde

L'Assemblée a voté jeudi soir, dans le cadre du projet sur l'immigration, en faveur d'une carte bleue européenne, équivalent de la "green card" américaine, pour les travailleurs étrangers hautement qualifiés.

Un permis de séjour temporaire européen pourra ainsi être accordé aux travailleurs "hautement qualifiés", bac+3 ou cinq ans d'expérience professionnelle, qui justifient d'un contrat ou d'une promesse d'embauche pour au moins un an. S'ils peuvent justifier d'un contrat, il faudra que le salaire mensuel soit d'au moins 3.991 euros.

Cette disposition est la transposition dans le droit français de la directive européenne du 25 mai 2009.

Danièle Hoffman-Rispal (PS) a remarqué que la directive européenne prévoyait des critères moins contraignants en ce qui concerne le salaire minimum en cas de pénurie de main d'œuvre.

Si 55% des immigrés titulaires d'un diplôme universitaire quittant leur pays, souhaitent se rendre aux Etats-Unis, ils ne sont que 5% à choisir un pays européen.

La gauche a demandé, en vain, au gouvernement une évaluation de la carte "compétences et talents" censée attirer vers la France une "immigration choisie".

Elle a aussi exprimé son "malaise" de voir ainsi le "tri" fait entre "les bons et les moins bons" immigrés, a dit le socialiste Serge Blisko.

Patrick Braouezec (GDR) a dénoncé le pillage des cerveaux.

"On est dans une concurrence mondiale, a dit le rapporteur UMP Thierry Mariani, n'ayons pas honte de dire que nous voulons les meilleurs!".

Source : AFP

L'examen du projet de loi sur l'immigration, qui suscite un réel malaise chez les députés de l'opposition mais aussi au sein même de la majorité, entre dans sa deuxième semaine.

Ce texte controversé, baptisé "immigration, intégration et nationalité", a fait son entrée à l'Assemblée nationale mardi dernier et le gouvernement espérait que tout serait bouclé le vendredi.

La session extraordinaire de septembre s'est achevée jeudi à minuit avec 75 articles, sur 90, et les 370 amendements, sur 570, encore à examiner.

La lenteur des débats s'explique par la résistance attendue de l'opposition, qui a défendu pied à pied tous ses amendements, mais également par de réelles réticences au sein de la majorité.

Il faudra donc attendre mardi et l'ouverture de la session ordinaire 2010-2011 du Parlement pour reprendre la copie présentée par le ministre de l'Immigration, Eric Besson.

La procédure dite du "temps législatif programmé", qui a pour but d'éviter les manoeuvres d'obstruction en affectant à chaque groupe une "enveloppe de temps de parole", devrait permettre de boucler mercredi l'examen du projet de loi.

Les députés devront ensuite se prononcer le 12 octobre par un vote solennel sur l'ensemble du texte que le Sénat examinera à son tour fin octobre ou début novembre.

Le texte, qui reprend plusieurs mesures annoncées le 30 juillet dernier par Nicolas Sarkozy lors de son discours de Grenoble liant immigration et délinquance, prévoit notamment d'élargir les motifs de déchéance de la nationalité.

LA MAJORITÉ SE DÉCHIRE

Ce projet de loi est loin de faire l'unanimité au sein de la majorité. Eric Besson et le rapporteur du texte, Thierry Mariani (UMP), pourtant auteur d'amendements durcissant le texte, ont dû intervenir pour calmer l'ardeur de certains de leurs amis politiques.

Les coups les plus durs contre le texte ont été portés par quelques orateurs de la majorité et notamment par l'UMP Etienne Pinte qui, rappelant être né belge avant d'obtenir la nationalité française, a accusé le gouvernement de "draguer l'électorat du Front national".

"La démobilisation des députés de droite manifeste le doute et le malaise dans la majorité", estime Sandrine Mazetier, porte-parole du groupe socialiste dans ce dossier, soulignant au passage qu'à plusieurs reprises, la droite était minoritaire dans l'hémicycle.

C'est l'examen de l'article étendant les motifs de déchéance de la nationalité française aux condamnés naturalisés depuis moins de dix ans ayant causé la mort d'une personne dépositaire de l'autorité publique qui a provoqué les débats les plus tendus.

L'article a été adopté à une courte majorité de 75 voix pour et 57 contre, plusieurs élus de la majorité mêlant leurs voix à celles de la gauche, comme l'UMP Pierre Méhaignerie, le président de la commission des Affaires sociales.

Il a fallu que le groupe UMP, quelques minutes avant le scrutin, batte le rappel de ses troupes pour éviter un mauvais sort à cette mesure que plusieurs élus de l'opposition et de la majorité jugent inconstitutionnelle et inapplicable.

Imperturbable, le ministre de l'Immigration, qui a quitté en 2007 les rangs du PS pour rejoindre l'UMP, défend son projet de loi.

"Rien de ce que nous votons ne pose problème, ni au regard des conventions internationales, ni à celui de la jurisprudence du Conseil constitutionnel", a-t-il affirmé, jugeant "absurde, grotesque et déplacée" l'accusation de vouloir séduire l'électorat du FN.

Source : Reuters

Le ministre canadien de la Défense, Peter MacKay, a annulé le discours d'un imam, directeur du Congrès islamique canadien (CIC), en raison des positions extrémistes de son organisation, a annoncé son porte-parole samedi.

Zijad Delic devait prononcer un discours lundi au quartier général de la Défense nationale dans le cadre du mois du patrimoine islamique.

Dès qu'il a appris que M. Delic avait été invité, le ministre a fait retirer son discours du programme en raison des positions extrémistes du CIC.

Jay Paxton, directeur des communications du ministre, a expliqué, dans un courriel à l'AFP, la décision de M. MacKay. Le "CIC a déclaré que tous les Israéliens de plus de 18 ans étaient des cibles légitimes pour des attentats suicides", a-t-il indiqué.

Ces commentaires "divisent simplement les Canadiens, font la promotion de la haine et n'ont pas de place dans les célébrations de lundi", a ajouté le porte-parole.

En février 2009, le ministre de l'Immigration, Jason Kenney, avait déjà condamné des propos antisémites du CIC et de son président d'alors Mohamed Elmasry.

Pour Zijad Delic, interrogé sur la chaîne publique CBC news, son organisation ne devrait pas être jugée sur les remarques de son prédécesseur.

"Nous avons dénoncé toutes les violences à l'encontre d'un être humain n'importe où dans le monde", a expliqué M. Delic, précisant qu'il ne se sentait pas coupable en raison de remarques faites par quelqu'un de son organisation.

"Ce qui m'effraie le plus", a-t-il ajouté, c'est que la décision d'annuler le discours "est une indication très claire et un message aux musulmans canadiens. Peu importe ce que vous faites, peu importe votre degré d'engagement (...), peu importe votre contribution, vous êtes juste une sorte de citoyen de seconde zone".

Dans un courriel à l'AFP, le Congrès musulman canadien (MCC), une autre organisation musulmane, a salué la décision du ministre de la Défense. "Ces dernières années, nous avons vu que le mois du patrimoine islamique s'est métamorphosé en machine de propagande pour les islamistes du Canada qui veulent introduire la Charia et se cacher derrière l'excuse de l'enseignement de l'histoire pour infiltrer les plus hauts niveaux du gouvernement à Ottawa", a indiqué Salma Siddiqui, vice-présidente du MCC.

"L'enseignement de l'histoire de l'islam devrait être le fait d'universitaires et d'historiens et non de religieux et de propagandistes", a-t-elle poursuivi.

La réunion de lundi portera sur l'évolution de l'islam au sein des Forces canadiennes et sur la contribution de la communauté musulmane à la vie de la société.

Source : Romandie/AFP

Le commerce des services du Maroc avec le reste du monde a dégagé un excédent estimé à 29,4 milliards de dirhams (MMDH) à fin août dernier, contre 32,8 MMDH une année auparavant, selon l'Office des changes.

Les recettes au titre de ces services portant sur les voyages, le transport, les communications et les centres d'appels, ont atteint quelque 69,4 MMDH en progression de 3,9%, alors que les dépenses se sont élevées à 39,9 MMDH en hausse de 17,4%, précise l'Office qui vient de publier les indicateurs mensuels des échanges extérieurs du Maroc.

Les recettes voyages se sont élevées à fin août dernier à quelque 37,7 MMDH, contre 36,1 MMDH une année auparavant, en progression de 4,4%. Pour leur part, les dépenses voyages ont augmenté de 17,2% à environ 6,25 MMDH.

La balance voyages dégage ainsi un excédent de 31,4 MMDH contre 30,8 MMDH à fin août 2009.

Les recettes générées par les services de transport, de communication et par les centres d'appel, à fin août 2010, se sont établies respectivement à 12,4 MMDH (+5,7%), 3,6 MMDH (+8,8%) et 2,6 MMDH (+19,8%).

Par ailleurs, les recettes MRE se sont élevées à 36,2 MMDH à fin août 2010, contre 33,5 MMDH une année auparavant, en progression de 7,9%, souligne la même source.

Source : La Vie éco/MAP

Le gouvernement du Québec est disposé à explorer avec le Maroc des pistes de coopération portant sur l'intégration des membres de la Communauté marocaine au marché québécois de l'emploi, a indiqué, jeudi à Montréal, le directeur de l'intégration professionnelle au ministère de l'Immigration et des Communautés Culturelles du Québec (MICC), M. Marc Lafrance.

Lors d'une conférence-débat sur le thème de l'intégration de la Communauté marocaine au marché canadien de l'emploi et la reconnaissance des titres et acquis étrangers, M. Lafrance a mis en exergue les différentes actions entreprises par son Département pour mieux évaluer les titres et acquis étrangers et faciliter l'accès à l'emploi par le biais de la formation et de l'information.

Afin d'atteindre ces objectifs, le MICC a mis en place plusieurs mesures dont notamment des évaluations comparatives des études effectuées hors du Québec, un service d'information sur les professions et métiers réglementés et des programmes de formation d'appoint, a-t-il précisé.

Pour sa part, le président du Comité de l'ONU sur les travailleurs migrants, M. Abdelhamid El Jamri, a mis l'accent sur la nécessité de prendre en considération le droit des immigrants à l'éducation et à l'accès à l'emploi dans l'élaboration des politiques migratoires.

Il a souligné dans ce sens que le Maroc à travers des mécanismes aussi bien internationaux (ratification de la convention internationale pour la protection des travailleurs immigrés et leurs familles) que nationaux (mise en place du Conseil supérieur de la Communauté marocaine résidant à l'étranger et de l'Agence de promotion de l'emploi et des compétences) est bien engagé dans cette voie.

De son côté, l'ambassadeur du Royaume du Maroc au Canada, Mme Nouzha Chekrouni, a rappelé que le Maroc conscient de son capital humain, a lancé l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH) afin de combler les déficits sociaux en améliorant l'accès à l'éducation, à la santé au logement et à l'emploi.

Et d'ajouter que cet investissement dans le développement humain a pour corollaire la consolidation de la démocratie et des droits de l'Homme et de la femme qui sont des choix irréversibles pour le Maroc.

Mme Chekrouni a, par ailleurs, souligné que la Communauté marocaine résidant au Canada qui constitue un vecteur de rapprochement entre le Maroc et le Canada est un facteur de développement et de rayonnement de son pays adoptif, se heurte à des difficultés liées à l'intégration professionnelle.

Initiée par l'Ambassade du Maroc au Canada, cette rencontre a permis d'ériger un débat constructif et responsable au sujet de l'intégration des immigrants à la vie active sous toutes ses dimensions internationale, provinciale, municipale et communautaire.

Source : MAP

L'islam et la laïcité ne sont pas en opposition, affirme Abdellah Boussouf, invité à prononcer une conférence à l'Université Laval, à Québec. Le Secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger évoque sa vision de l'islam…Suite

La crise financière et l'augmentation du chômage ont conduit à une baisse de l'immigration illégale dans l'Union européenne, particulièrement visible au premier semestre 2010, a indiqué l'Agence européenne de surveillance des frontières extérieures (Frontex) vendredi…Suite

Une ambiance électrique prévalait vendredi à l'Assemblée nationale française où les députés planchent depuis mardi sur le projet de loi sur l'immigration, l'intégration et la nationalité qui ne fait pas l'unanimité tant auprès de l'opposition que dans les rangs de la majorité.

La gauche qui dans son ensemble est opposée à ce projet, a annoncé qu'elle se battrait becs et ongles pour faire passer les 500 amendements déjà déposés sur les 90 articles…Suite

"RÉSONANCES, Marocains du monde" est indubitablement une première dans notre pays. A commencer par le nombre de créateurs rassemblés au Musée de Marrakech du 7 octobre au 7 décembre 20I0…Suite

L’islamophobie gagne du terrain au sein des sociétés occidentales. Une énième profanation. Dans la nuit du samedi 18 à dimanche 19 septembre 2010, des  individus sont s'en sont  pris à la mosquée Esselem de Lyon, le Conseil français du culte musulman (CFCM) a dû encore une fois, dénoncer cette profanation…Faits et dessous d'une psychose tentaculaire…Suite

Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur a indiqué jeudi que l'opération "Marhaba 2010", qui s'est déroulée du 5 juin au 15 septembre, a enregistré l'entrée sur le territoire national de plus de 2 millions de Marocains résidant à l'étranger (MRE), soit une hausse de 3,94 pc.

Lors d'un point de presse à l'issue de la réunion à Rabat du Conseil de gouvernement, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, M. Khalid Naciri, a indiqué que, dans son exposé devant le Conseil sur le bilan du programme national d'accompagnement des MRE, M. Ameur a ajouté qu'il a été procédé à l'enregistrement de 364.243 véhicules lors de cette période.

Le ministre a rappelé que l'opération transit a débuté le 5 juin au lieu du 10 du même mois comme ce fut auparavant en raison de sa coïncidence avec le mois sacré de Ramadan et le début des activités du port Tanger-Med.

Il a relevé que l'opération "Marhaba", qui bénéficie d'une sollicitude royale très particulière, s'est déroulée, de manière générale, dans de bonnes conditions.

M. Ameur a, en outre, donné un aperçu sur les axes de l'opération d'accompagnement des MRE, mettant l'accent sur les multiples mesures prises par l'ensemble des ministères et établissements concernés qui ont procédé au traitement des requêtes et doléances des MRE, à l'accompagnement de leurs demandes au niveau local et à l'adoption d'une approche de proximité en ce qui concerne les questions qui les intéressent.

Par ailleurs, le ministre a présenté le bilan du programme social qui a été mis en oeuvre pour atténuer les répercussions de la crise économique mondiale sur la situation sociale des MRE en situation de précarité.

Source : MAP

L'Alliance des Marocains résidant en Italie (AMRI) a attiré l'attention du Parlement européen et de plusieurs organisations internationales de défense des droits de l'homme sur la nécessité d'une intervention urgente pour la libération de M. Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, enlevé par les milices du "Polisario".

Dans une lettre adressée à ces instances, dont copie est parvenue vendredi à la MAP, l'AMRI appelle à une mobilisation internationale en vue de préserver la vie de M. Ould Sidi Mouloud et de lui permettre de recouvrer la liberté pour exprimer librement ses opinions.

L'alliance a souligné, à cet égard, qu'à travers sa description de la situation qui prévaut dans les camps de Tindouf, M. Ould Sidi Mouloud n'a fait que «satisfaire les espérances et attentes interminables de ceux, nombreux dans les camps, qui rêvent de liberté et d'une vie digne et stable, à l'abri des privations, des frustrations et de la +polisarisation+ quotidienne des camps».

Tout en réaffirmant sa grande préoccupation pour la séquestration arbitraire de cet ancien responsable du "polisario", qui a eu le courage d'exprimer librement ses opinions, l'AMRI a rappelé le soutien et l'adhésion inconditionnels exprimés par M. Ould Sidi Mouloud à la proposition marocaine d'autonomie et sa dénonciation, comme l'avaient fait d'anciens dirigeants du "polisario" ayant regagné la mère-patrie, des thèses des séparatistes dont la faillite est établie.

L'Alliance a, par ailleurs, appelé les organisations destinataires de la lettre à plus de vigilance concernant notamment l'instrumentalisation dont sont victimes les jeunes sahraouis, contraints à contracter des mariages forcés dès l'âge de 13 ans, dans le vil objectif d'accroitre - à travers la croissance démographique que cela est de nature à générer- le nombre des camps, de tirer ainsi profit des subventions et d'espérer des jumelages et pactes d'amitié avec des administrations communales et des ONG étrangères.

Elle a attiré également leur attention sur la nécessité de diligenter des enquêtes sur la destination réelle de ces subventions et aides et sur leurs véritables bénéficiaires qui les détournent souvent à leur profit.

Les organisations des droits de l'homme doivent aussi soutenir les efforts déployés par le Maroc pour l'instauration d'une paix durable dans la région et faire pression sur le "polisario" et l'Algérie pour se départir de leurs positions radicales, a souligné l'AMRI.

Outre le Parlement européen, cette lettre a été adressée au Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR/ACNUR), à l'Organisation mondiale contre la torture (OMCT) et à l'Institut interrégional des Nations-Unies pour la recherche sur la criminalité et la justice (UNICR).

Des copies de la lettre ont également été adressées à Amnesty Internationale, au Centre de politique internationale CeSPI, à Freedom House et à Front Line (Fondation internationale pour la protection des défenseurs des droits humains).

Source : MAP

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a adopté jeudi par consensus une résolution appelant les pays d'accueil des migrants à respecter davantage les droits de ces personnes, en ratifiant la Convention internationale pour la protection des travailleurs migrants.

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a adopté jeudi par consensus une résolution appelant les pays d'accueil des migrants à respecter davantage les droits de ces personnes, en ratifiant la Convention internationale pour la protection des travailleurs migrants.

La résolution ne spécifie toutefois pas les noms des pays qui violeraient actuellement les droits des migrants alors que la Haut commissaire aux droits de l'homme, Navi Pillay avait plus directement dénoncé la politique française envers les Roms en ouverture de la 15ème session du Conseil le 13 octobre.

Les pays d'accueil, "en exerçant leur droit souverain à mettre en place des mesures migratoires, doivent (...) garantir le respect des droits de l'homme des migrants", a expliqué l'ambassadeur mexicain, Juan José Gomez Camacho, en présentant la résolution déposée par son pays au nom de plusieurs pays latino-américains, dont le Brésil, l'Argentine, le Venezuela et la Colombie.

"Il est bien connu que les politiques migratoires restrictives n'empêchent pas l'immigration illégale, mais ont conduit à une plus grande vulnérabilité des migrants en situation irrégulière qui sont de plus en plus menacés par des groupes criminels transnationaux", a-t-il ajouté.

La résolution adoptée jeudi par consensus par les 47 membres du Conseil des droits de l'homme était également soutenue par la Bosnie, la Turquie, le Liban, les Philippines et la Serbie.

Dans le document adopté, les pays se disent "préoccupés par le nombre croissant et important de migrants, qui tentent de traverser les frontières internationales sans papier".

Il demande ainsi à la communauté internationale, notamment aux pays d'accueil, de ratifier la Convention internationale pour la protection des travailleurs migrants.

Entrée en vigueur en 2003, cette Convention des Nations unies vise à protéger les travailleurs migrants de l'exploitation en veillant à ce qu'ils soient traités comme égaux aux ressortissants du pays d'accueil, notamment en matière de rémunérations et de conditions de travail.

Aucun pays occidental (hormis l'Albanie et la Bosnie) n'a signé ce document jusqu'à ce jour, l'Espagne ayant réitéré le 21 septembre devant le Conseil des droits de l'homme que sa propre législation était suffisante pour faire respecter les droits des migrants.

Source : Le Matin.ch/AFP

Le chef de file du parti d'extrême droite PVV Geert Wilders a annoncé jeudi que la burqa allait être interdite aux Pays-Bas, lors de la présentation de l'accord de gouvernement conclu entre libéraux et chrétiens-démocrates et soutenu par son parti.

"Il y aura aussi une interdiction de la burqa", a déclaré M. Wilders, lors d'une conférence de presse à La Haye au cours de laquelle ont été présentées les principales mesures que souhaite prendre la future coalition gouvernementale.

"Un vent nouveau va souffler sur les Pays-Bas", a assuré M. Wilders, aux côtés du chef de file du parti libéral (VVD) Mark Rutte, probable prochain Premier ministre, et de Maxime Verhagen, chef de file des chrétiens-démocrates (CDA).

"Nous voulons que l'islamisation soit stoppée", a souligné M. Wilders, dont le parti était arrivé troisième, lors des élections législatives anticipées du 9 juin.

Le durcissement de la législation sur l'immigration et le séjour des étrangers permettra, selon M. Wilders, de réduire de moitié le nombre d'immigrants en provenance d'Europe non occidentale.

En France, un projet de loi prohibant le port du voile intégral dans l'espace public avait été définitivement adopté le 14 septembre.

Les groupes parlementaires du parti libéral et du PVV avaient accepté à l'unanimité mercredi le texte de l'accord, conclu mardi soir.

Les députés du CDA, parti divisé sur la collaboration avec le parti de M. Wilders, doivent encore se prononcer à l'issue d'un congrès du parti samedi à Arnhem (ouest) avant que la reine ne donne à Mark Rutte le feu vert pour former un gouvernement.

L'accord de gouvernement prévoit notamment une réduction de 18 milliards des dépenses publiques d'ici 2015.

"Des réformes importantes vont être menées aux Pays-Bas", a déclaré Mark Rutte. "Mon ambition est de veiller à ce que les Pays-Bas sortent plus fort de la crise", a-t-il affirmé.

Intitulé "Liberté et responsabilité", le programme prévoit notamment une réduction d'un milliard d'euros du montant de la contribution des Pays-Bas à l'Union européenne, une baisse d'un milliard d'euros du budget de l'aide au développement (4,9 milliard d'euros en 2010) et une diminution de 1,2 milliard d'euros du budget de la santé.

Il prévoit aussi de réduire de 150 à 100 le nombre de députés et de 75 à 50 le nombre de sénateurs.

"C'est un très bel accord", s'est félicité le chef de file du CDA Maxime Verhagen : "je suis convaincu que tous les chrétiens-démocrates s'y retrouveront".

Le texte prévoit également un relèvement de l'âge de la retraite de 65 ans à 66 ans d'ici 2020. Les libéraux voulaient initialement un relèvement de l'âge de la retraite à 67 ans. M. Wilders y était opposé.

Les trois chefs de partis étaient parvenus mardi à un accord, ouvrant la voie à un gouvernement minoritaire formé des libéraux, arrivés en tête lors des élections législatives, et des chrétiens-démocrates, soutenu au parlement par les députés du PVV de M. Wilders.

Le VVD et le CDA ne totalisent que 52 des 150 députés de la chambre basse mais obtiennent une majorité de voix avec le soutien du PVV.

Le PVV de M. Wilders qualifie l'islam de fasciste et a fait campagne pour l'interdiction du Coran et du voile intégral. Il avait enregistré la plus forte progression lors des élections, obtenant 24 sièges de députés contre 9 auparavant.

Source : AFP

L'Assemblée nationale française a voté jeudi, dans le cadre d'un projet de loi sur l'immigration, le principe de zones d'attente temporaires qui pourront être créées en France en cas d'arrivée d'un groupe d'au moins dix étrangers en dehors d'un point de passage frontalier.

Ces zones d'attente pourront être établies en un même lieu ou sur un ensemble de lieux distants d'au plus 10 km.

Elles permettront la création d'un cadre juridique en dehors des points d'arrivée habituels des étrangers --frontières, gares et aéroports-- et de répondre à des arrivées inopinées comme celle des 123 Kurdes syriens débarqués en Corse en janvier.

Les zones d'attente déjà existantes, situées à proximité immédiate d'un point de passage d'une frontière, sont des zones d'extraterritorialité qui permettent de "maintenir" un étranger arrivé clandestinement avant qu'il soit décidé de son sort. Les étrangers y sont plus facilement expulsables.

L'opposition de gauche ainsi que deux députés du parti présidentiel UMP ont demandé, en vain, la suppression de ce dispositif.

L'un des deux députés UMP a fait valoir que "le groupe d'au moins dix étrangers", prévu par le dispositif français, était "loin du nombre exceptionnellement élevé" de clandestins prévu pour que la directive européenne du "retour" au pays d'origine soit appliquée.

Quand aux socialistes, ils ont fait valoir que "rien", dans la directive du "retour", ne prévoyait la création de telles zones. L'article 18 de cette directive, selon l'opposition, prévoit des mesures dérogatoires au droit commun pour des "situations exceptionnelles".

L'opposition a donc proposé que ces zones d'attente soient réservées à la protection temporaire "lorsqu'un nombre exceptionnellement élevé de ressortissants de pays tiers vient d'arriver".

Le ministre de l'Immigration, Eric Besson, a répondu que ces zones d'attente n'avaient "rien à voir avec la directive retour" de l'UE. L'affaire des 123 Kurdes arrivés en Corse a bien été "la preuve que notre législation est inadaptée à ce genre de cas", a-t-il dit.

Dans le cadre du même projet de loi, l'Assemblée a voté jeudi la déchéance de nationalité pour les Français naturalisés depuis moins de dix ans et condamnés pour meurtre d'agents dépositaires de l'autorité publique, une mesure réclamée par le président Nicolas Sarkozy et vivement critiquée par l'opposition.

L'examen du projet de loi, entamé mardi, se poursuivra jeudi jusqu'à minuit, fin de la session extraordinaire, pour reprendre mardi 5 octobre, a annoncé la présidence de l'Assemblée.

Le projet devrait durer au total environ 30 heures. Le vote solennel du texte interviendra le 12 octobre.

Source : Romandie/AFP

Le ministre chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, M. Mohamed Ameur a indiqué jeudi que le gouvernement a pris une batterie de mesures pour soutenir les Marocains résidant à l'étranger (MRE) face aux répercussions de la crise économique mondiale.

Ces mesures constituent l'un des points forts du bilan de l'opération transit 2010 des MRE, a déclaré M. Ameur à la MAP peu avant la réunion du Conseil de gouvernement, précisant que plusieurs dispositions juridiques ont été mises en place dans le but d'aider les membres de cette communauté en situation difficile et de précarité.

Un programme social global et intégré, a-t-t-il ajouté, a été également mis en oeuvre à travers la généralisation du système d'assistance juridique et judiciaire, le but étant de contribuer à résoudre certaines difficultés auxquelles font face les MRE en situation difficile.

Il s'agit également, a-t-il ajouté, d'appuyer les efforts soutenus des services diplomatiques et consulaires pour défendre les intérêts des membres de la communauté marocaine résidant à l'étranger.

Le ministre a rappelé, dans ce sens, la création d'un mécanisme d'aide sociale urgente sous-forme de soutien financier au profit de plusieurs missions diplomatiques et centres consulaires dans des pays arabes et africains afin de venir en aide aux personnes en situation difficile.

L'opération transit 2010, a rappelé M. Ameur, s'est déroulée dans de "très bonnes conditions" à la faveur de la mobilisation de plusieurs institutions particulièrement la Fondation Mohammed V pour la solidarité, en focalisant les efforts sur les jeunes MRE, dont plus de 1300 membres ont été accueillis.

M. Ameur a, en outre, indiqué que cette année a connu l'organisation de la 2ème édition des Universités d'été des jeunes marocains du monde qui a profité à 500 jeunes (contre 220 membres en 2009), en plus de colonies de vacance et de voyages culturels pour les enfants et jeunes MRE.

Source : MAP

 

La situation des Marocains résidant en Espagne et d'autres questions relatives à l'immigration ont été au centre d'une réunion, jeudi à Madrid, entre la secrétaire d'Etat espagnole à l'Immigration, Ana Terron, et le président de l'Association des travailleurs et immigrés marocains en Espagne (ATIME), Kamal Rahmouni.

Les deux parties ont évoqué le contexte de la crise économique en Espagne et ses répercussions sur les immigrés Marocains, qui figurent parmi les travailleurs étrangers affectés par la hausse du chômage, ainsi que les possibilités de leur réinsertion sur le marché du travail, indique l'ATIME dans un communiqué transmis à MAP-Madrid.

Le respect des droits et acquis des immigrés Marocains en Espagne, dont certains ont opté pour le retour au Maroc dans l'attente de l'amélioration de la situation économique dans le pays d'accueil, a été parmi les sujets abordés lors de cette réunion, selon la même source.

Cette rencontre a constitué également une opportunité pour mettre l'accent sur la question de la participation à la vie politique des Marocains établis en Espagne, souligne le communiqué, ajoutant que les deux parties ont convenu de "poursuivre le dialogue et le travail" visant l'amélioration de la situation des membres de la communauté marocaine et le renforcement de leur intégration.

Mme Terron et M. Rahmouni ont abordé, par ailleurs, la nouvelle loi sur les étrangers et la nécessité pour que ce texte contienne des aspects novateurs à même d'apporter des réponses à la situation juridique et socioculturelle des immigrés en Espagne et de leurs familles.

ATIME, une des Associations les plus dynamiques en Espagne, compte des sections dans plusieurs villes espagnoles. Elle a pour mission notamment de défendre les droits des Marocains établis dans ce pays, ainsi que la promotion de leur intégration et leur participation à la vie sociale.

Source : MAP

« La France n'a pas transposé correctement les règles de la libre circulation des citoyens européens », a de nouveau déploré la Commissaire européenne

La Commission européenne a accordé un délai à la France avant d'engager une procédure d'infraction

La France a échappé hier à l'ouverture d'une procédure d'infraction contre sa politique envers les Roms mais elle devra se conformer au droit européen d'ici au 15 octobre sous peine d'être alors épinglé par la Commission européenne.
De nombreuses sources diplomatiques avaient indiqué ces derniers jours que Paris serait visé par une procédure d'infraction pour transposition incomplète de la directive de 2004 sur la libre circulation des personnes en compagnie d'une poignée d'autres pays. Mais la position du président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, désireux d'apaiser les relations avec Paris après un vif accrochage avec Nicolas Sarkozy mi-septembre, a finalement prévalu.

« La Commission a décidé aujourd'hui qu'elle enverra une lettre de mise en demeure à la France en demandant la transposition complète de la directive, à moins qu'un projet de mesure de transposition ainsi qu'un calendrier précis pour son adoption ne soient transmis avant le 15 octobre 2010 », a indiqué la porte-parole de la Commission européenne. « En même temps, la Commission est en train d'analyser la situation dans tous les autres États membres […] pour évaluer la nécessité ou pas d'entamer des procédures d'infraction également à l'encontre d'autres États membres. »

Cinq pays seraient visés par une telle procédure. L'envoi d'une lettre de mise en demeure constitue la première étape d'une procédure d'infraction. L'État visé a ensuite deux mois pour se conformer au droit européen sous peine de se voir adresser un avis motivé. Si le pays ne s'exécute toujours pas, la Cour de Justice européenne peut être saisie et des sanctions financières peuvent être décidées.

Dans sa déclaration, la porte-parole a par ailleurs indiqué que la Commission avait « pris note » des assurances apportées par Paris au sujet d'une application discriminatoire de la directive, comme relevé le 14 septembre par la commissaire à la Justice et aux Droits fondamentaux, Viviane Reding. Sur ce point, Bruxelles devait s'en tenir hier à un nouveau courrier aux autorités françaises concernant « l'application dans la pratique des assurances politiques qu'elles ont données ».

« La Commission a agi avec fermeté »

Sitôt après la décision, Viviane Reding, qui soutenait l'ouverture immédiate d'une procédure, voire l'enclenchement direct de la deuxième étape de cette procédure, a donné une série d'interviews aux médias français et internationaux dans lesquelles elle assurait que celle-ci était « entamée ». « Nous avons constaté dans notre analyse juridique que la France n'a pas transposé correctement les règles de la libre circulation des citoyens européens et dans ce sens-là, elle prive ses citoyens des garanties procédurales essentielles. Cela doit être corrigé et c'est pourquoi la Commission a agi avec fermeté », a-t-elle déclaré aux journalistes.
Interrogé à plusieurs reprises sur ce point, le président de la Commission, José Manuel Barroso, a été plus mesuré. « Ces sujets ne doivent pas être politisés, ils doivent reposer sur une base juridique », a-t-il déclaré. Il a précisé que la décision avait été prise à l'unanimité.

Source : L’Est éclair

Avec la crise et la montée de l'extrême droite, la question de l'immigration et de l'intégration est plus où moins vive dans les différents pays européens.

En Allemagne

On compte un peu plus de 15 millions de personnes issues de l'immigration (sur les 82,1 millions d'habitants) ou de nationaux d'origine étrangère. Pourtant, malgré l'audience du pamphlet de Thilo Sarrazin ciblant les immigrés musulmans en août, l'audience des partis néonazis reste marginale et limitée à l'ex-RDA. Ce brûlot a néanmoins fait réagir le gouvernement qui a présenté un "programme d'intégration fédéral" début septembre. Le ministre de l'Intérieur a, en ce sens, proposé d'améliorer l'offre dans l'apprentissage de l'allemand pour les parents comme pour les enfants.

En 2007, Berlin avait déjà durci la législation sur les conditions d'entrée sur son territoire. Le texte fixait à 18 ans l'âge minimum pour rejoindre son conjoint, et la personne devait justifier d'une maitrise rudimentaire de l'allemand et de connaissances sur le pays avant de pouvoir accéder au territoire. Les cours d'intégration obligatoires avaient été renforcés.

En 2006, les autorités allemandes ont en revanche régularisé plusieurs milliers de demandeurs d'asile dont les dossiers avaient été rejetés mais qui ne pouvaient pas être expulsés pour diverses raisons. Ceux d'entre eux qui vivaient en Allemagne depuis au moins huit ans et qui pouvaient justifier d'un emploi ont obtenu un permis de résidence permanent.

De son côté, le ministère de l'Economie estime que le pays a besoin de travailleurs qualifiés, notamment 220 000 ingénieurs, biologistes et techniciens d'ici à 2014 pour faire face aux besoins croissants des entreprises.

En Italie

Depuis le vote, en 2009, du "paquet sécurité", le séjour illégal d'un citoyen non-ressortissant de l'Union européenne est devenu un délit puni d'une amende de 5000 à 10 000 euros, assortie d'une expulsion immédiate. Le séjour des clandestins dans les centres de rétention peut être prolongé jusqu'à six mois contre deux mois auparavant. Le projet a par ailleurs légalisé les rondes citoyennes voulues par le parti anti-immigrés de la Ligue du Nord, principal allié de Silvio Berlusconi. L'Italie compte 400 000 à 500 000 clandestins selon la communauté Sant’ Egidio.

Parallèlement, depuis l'accord bilatéral sur la régulation des flux migratoires signé en août 2008 avec Tripoli, les immigrés interceptés en mer sont systématiquement refoulés vers les côtes libyennes.

En revanche, le gouvernement a avalisé l'immigration des assistantes sans papiers qui prennent soin des personnes âgées. Faute d'une couverture sociale spécifique pour les personnes âgées non autonomes, les familles italiennes avaient en effet recours à des assistantes ukrainiennes, roumaines ou philippines.

Concernant les Roms, l'Italie, qui compte entre 120 000 et 140 000 Gitans sur son territoire, s'est engagée dans une campagne de démantèlement des camps illégaux similaire à celle de Paris. Silvio Berlusconi a d'ailleurs été le seul dirigeant européen à soutenir Nicolas Sarkozy au moment du contentieux avec la Commission européenne mi-septembre.

En Grande Bretagne

Pendant sa campagne électorale au printemps 2010, le Parti conservateur a promis de réduire le flux migratoire. Le premier ministre entend ramener le solde migratoire à "quelques dizaines de milliers de personnes", alors qu'il a, ces dernières années, systématiquement dépassé le seuil des 100 000, voire des 200 000. Il a néanmoins déclaré vouloir accélérer l'accès à la nationalité, ouverte à plus de 100 000 personnes par an.

Le patronat, qui dépend de la main d'œuvre bon marché que représentent les immigrés qualifiés issus de pays extérieurs à l'Union européenne, craint lui, de pâtir du plafonnement provisoire mis en place en juin. Cette politique entraînera, selon lui, des délocalisations.

Après l'élargissement de l'Union européenne en 2004, La Grande Bretagne, qui contrairement aux autres pays européens, a appliqué la liberté de séjour aux ressortissants communautaires, a connu une arrivée massive d'Européens de l'Est, en particulier de Polonais. Plus d'un million seraient entrés sur le territoire britannique. En 2009, des grèves sauvages contre l'emploi de main-d’œuvre étrangère s'étaient multipliées.

En Espagne

Madrid a, pendant ses années d'euphorie économique, accueilli à bras ouverts la main-d'oeuvre étrangère. En un peu plus de dix ans, le pays est passé de 500 000 à 5 millions d'immigrés pour une population de 46 millions d'habitants. L'an dernier, le gouvernement a mis en place un plan de retour pour les immigrés. En échange du billet de retour payé et du versement des allocations chômage, les candidats renoncent à leur titre de séjour pour une durée de cinq ans. Sur les 120 000 personnes visées par Madrid, seuls quelques milliers ont répondu à l'appel, dont une grande majorité d'Équatoriens.

En Autriche

En 2006, l'Autriche a décidé de maintenir ses restrictions aux ressortissants des 10 nouveaux pays membres de l'Union européenne jusqu'en 2009. L'accès à son marché du travail est soumis à l'obtention d'un permis.

Le gouvernement n'hésite pas à surfer sur la peur des étrangers. En 2009, des statistiques alarmantes sur les cambriolages ont été imputées à la perméabilité des frontières aux étrangers en provenance de l'Est et des Balkans. La ministre de l'Intérieur a justifié un projet d'amendement du droit d'asile par cette criminalité. Pourtant, le nombre de dossiers déposés est baisse depuis plusieurs années. En 2002, 40 000 demandes avaient été enregistrées, tandis qu'en 2008, moins de 13 000 personnes ont cherché refuge en Autriche.

En revanche, comme en Italie, l'Autriche a décidé, en 2008, de régulariser les aides à domicile, souvent originaires d'Europe de l'Est.

En Suisse

L'immigration est un chiffon rouge que le parti de l'Union démocratique du centre (UDC, populiste), agite régulièrement. La Suisse compte 21,9% d'étrangers mais la raison de ce pourcentage élevé tient en partie à l'absence d'un droit du sol.

En 2006, plus des deux tiers des électeurs ont entériné une loi sur l'asile, qui facilite les expulsions d'étrangers. De nombreux autres durcissements en matière de traitement des étrangers et de droit d'asile ont été mis en place ces dernières années. Par ailleurs, en novembre 2009, les Suisses ont accepté à 57,5% une initiative de l'UDC pour interdire la construction de nouveaux minarets sur le sol suisse. Déjà en 2007, l'UDC avait déjà sorti une affiche controversée, représentant un mouton noir bouté hors du drapeau suisse par des moutons blancs avec le slogan "Pour plus de sécurité".

Portugal

En mai 2009, Lisbonne, traditionnel pourvoyeur de main-d’œuvre, a annoncé une réduction de moitié de ses quotas d'immigration hors Union européenne. Le pays reste néanmoins, à la différence de ses voisins, relativement ouvert.

Le nombre d'étrangers a plus que doublé au cours des dix dernières années dans le contexte de l'essor du secteur du bâtiment. Cette accélération s'est accompagnée d'une forte diversification des pays d'origine. Alors que les immigrants provenaient autrefois essentiellement des anciennes colonies portugaises d'Afrique et du Brésil, une grande partie des immigrés de ces dix dernières années sont originaires d'Europe de l'Est et du Sud-est.

Grèce

Les travailleurs immigrés seraient environ un million, dont plus de la moitié en provenance d'Albanie, soit 10% de la population. L'augmentation de l'immigration s'est accrue à partir de 1990 et la chute des pays ex-socialistes des Balkans.

Fondée sur le droit du sang, la législation entrave l'insertion des étrangers. Pendant la campagne électorale de l'automne 2009, le Pasok a promis d'accorder la naturalisation aux émigrés de deuxième génération. Coïncidence? Les dernières élections ont renforcé l'extrême droite du Rassemblement populaire orthodoxe (Laos), qui a désormais quinze députés. Sa campagne électorale avait porté sur la lutte contre les migrants qui "menacent l'homogénéité de la Grèce".

Irlande

Dublin a également durci la législation sur les permis de travail, à compter du 1er juin. Dans les années 90, le "tigre celtique" en pleine expansion était devenu une terre d'immigration (les étrangers ont représenté jusqu'à 10% de la population) après avoir vu des générations entières fuir la misère pour tenter leur chance en Angleterre ou aux Etats-Unis. Depuis deux ans, le solde migratoire s'est de nouveau inversé.

Danemark

En janvier 2010, après la tentative de meurtre contre l'auteur en 2005 d'une caricature de Mahomet, par un Somalien lié à des réseaux terroristes, l'extrême droite a exigé un durcissement de la politique vis-à-vis des étrangers. Le Parti du peuple danois, qui soutient, depuis 2001, le gouvernement minoritaire libéral-conservateur a exigé des mesures pour expulser les personnes soupçonnées de terrorisme. La ministre libérale de l'Immigration a annoncé qu'elle ferait en sorte de faciliter l'expulsion des islamistes soupçonnés de * et proposé que les étrangers qui ne veulent pas s'intégrer obtiennent plus difficilement un permis de séjour.

Source : L’Express

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